Radio satellite

Viabilité future : Maturité

Un service de créneau rentable avec de nouveaux concurrents en ligne à l’horizon.

  • Service offert par abonnement, sans publicité, offrant plusieurs chaînes.
  • Vise principalement les auditeurs dans leurs véhicules.
  • Faible pénétration sur le marché canadien, mais les abonnés déclarent de forts niveaux d’écoute.
  • Elle est moins populaire sur les marchés de langue française que sur les marchés de langue anglaise, mais la pénétration sur ces deux marchés est stable.
  • L’exploitation au Canada dépend largement de la santé du service aux États-Unis; les deux marchés déclarent des profits élevés et stables.

La réussite de la radio satellite dépendra du maintien de sa solide relation avec les fabricants d’automobiles afin que ceux-ci réservent un emplacement clé sur le tableau de bord des véhicules. Un autre facteur de succès est la concurrence qu’elle exercera à l’égard des services audio en ligne offerts par abonnement, au fur et à mesure que les services mobiles à large bande deviennent plus rapides, que leur couverture augmente et que le coût des services mobiles diminue. En général, la radio satellite devrait demeurer viable à l’avenir.

Temps de lecture : environ 6 minutes

La base

Des frais et un contenu spécialisé, mais aucune publicité. Les abonnés à SiriusXM ont accès à plus de 120 chaînes de radiodiffusion en Amérique du Nord, y compris des chaînes de musique sans publicité, ainsi que des émissions d’actualité, d’opinion, de sports et pour enfants. Le contenu spécialisé comprend des ententes avec des ligues de sports professionnelles (p. ex. LNH, NFL, NBA) et des célébrités (p. ex. Howard Stern). SiriusXM offre également des chaînes produites au Canada et possède une entente de radiodiffusion avec la SRC.

L’innovation rencontre le format conventionnel. Comme dans le cas de la Radio AM/FM, la radio satellite verse d’importantes sommes en redevances et contributions au titre du développement du contenu canadien (DCC). SiriusXM doit également conclure des accords financiers avec les ligues et organisations sportives pour offrir du contenu radiophonique selon une formule en direct et une formule parlée axée sur le sport. Le service est tributaire de dépenses considérables liées à l’infrastructure, allant de la location d’une capacité de transmission par satellite à l’exploitation de répéteurs terrestres dans les marchés urbains. Pour développer son marché, SiriusXM s’est concentré sur une plateforme clé, soit les véhicules. En négociant avec les fabricants d’automobiles pour y intégrer des récepteurs satellites dans les nouveaux véhicules, SiriusXM est en mesure d’élargir son auditoire potentiel en s’assurant d’être placé bien en évidence sur le tableau de bord des véhicules. SiriusXM travaille également à une stratégie numérique en offrant des abonnements en ligne à son service.

Contribution canadienne

Un important contributeur financier. La radio satellite apporte une contribution financière importante au contenu canadien par des redevances et des contributions au titre du DCC. En 2016, sa contribution au titre du DCC était estimée à 13 millions de dollars. Au cours de la même année, la SOCAN a distribué 5,6 millions de dollars en redevances de SiriusXM à des auteurs, compositeurs et éditeurs canadiens.

Du contenu pour et par les Canadiens. Comme c’est le cas pour la Radio AM/FM, la radio satellite au Canada doit satisfaire à certaines exigences relativement au contenu canadien. Ces exigences s’appliquent aux chaînes, à la programmation et aux forfaits d’abonnement. En ce qui concerne les chaînes, 10 % d’entre elles doivent être produites au Canada et elles doivent comprendre au moins une chaîne autochtone. Quant à la programmation globale, au moins 85 % de l’ensemble des pièces musicales et 85 % de la programmation de créations orales diffusées au cours d’une semaine sur tous les canaux produits au Canada doivent être de contenu canadien.1Les forfaits d’abonnement doivent contenir au moins trois chaînes musicales francophones et trois chaînes musicales anglophones. Comment les droits musicaux fonctionnent-ils?

Profil du consommateur

Une croissance lente, un auditoire de créneau. En 2017, 17 % des Canadiens (9 % de francophones et 19 % d’anglophones) ont dit compter un abonné à un service de radio satellite dans leur ménage. Ce degré de pénétration a été relativement stable au cours des dernières années. Bien que le degré de pénétration soit modeste, les abonnés aux services de radio satellite y consacrent beaucoup de temps, soit près de 10 heures par semaine (6,3 chez les francophones et 9,4 chez les anglophones).

Tendances d’écoute pour la radio satellite

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Source : OTM

Aspect financier

Source de revenus unique et stable La radio satellite tire ses revenus des abonnements, et même si ces revenus augmentent, cette croissance semble ralentir. L’accessibilité accrue grâce aux dispositifs intégrés (dans les automobiles, par exemple) a contribué à l’augmentation du nombre d’abonnements aux services, mais la radio satellite demeure un service relativement spécialisé dont la part de marché est de 13 %. Même si les revenus ont augmenté de 2015 à 2016, ce ne fut pas le cas de la part de marché de la radio satellite.

Tendances financières pour la radio satellite

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Source : Estimations du CRTC (données recueillies par le CRTC; états financiers de Sirius XM mis à la disposition du public (disponible en anglais seulement); Ovum; données sur les consommateurs de l’OTM)

Nota :

  • Les revenus, profits et parts de marché de la radio par satellite ont été obtenus à partir des rapports annuels publics.
  • Les données au titre du développement du contenu canadien (DCC) ont été estimées en utilisant les rapports annuels accessibles au public.
  • Les données par marché linguistique sont estimées en utilisant les données provenant de l’OTM.
  • Le BAIIDA et la marge BAIIDA sont les mesures utilisées pour les profits de la radio par satellite.