Vidéos téléversées par l’utilisateur

Viabilité future : Croissance

Téléverser, partager et multiplier son auditoire.

Les plateformes de vidéos téléversées par l’utilisateur, particulièrement YouTube, ont créé un marché spécialisé pour les vidéos gratuites, souvent de courte durée, qu’il est souvent impossible de catégoriser.
Fondé sur des plateformes ouvertes et le partage des revenus, ce modèle continue d’attirer des créateurs à la recherche d’un auditoire qu’ils souhaitent élargir.

Ce modèle existe depuis plus d’une décennie et nous prévoyons qu’il poursuivra son expansion. La croissance continue dépendra de la capacité des plateformes à monétiser la publicité vidéo numérique, à investir en permanence dans l’analyse des données et à stocker et à diffuser de façon rentable le volume de vidéos téléversées par les utilisateurs.

Temps de lecture : environ 5 minutes

La base

YouTube, DailyMotion, Twitch, Facebook… Les services de vidéos téléversées par l’utilisateur repoussent les limites de l’utilisation et de la présentation de contenu. Le modèle en soi est impossible à définir de façon stricte, mais son contenu tend à être généré par l’utilisateur, de courte durée et diffusé au moyen des réseaux sociaux, avec un rayonnement mondial. Ce contenu inclut un mélange de contenu unique, de contenu pédagogique, de vidéos de rattrapage (p. ex., de talk‑shows de fin de soirée, d’émissions dramatiques ou de nouvelles émissions), de cyberjeux, de vidéos de déballage (unboxing) et plus encore. Le contenu est aussi diversifié que ses créateurs et est partageable, bien que le contenu spécifique puisse avoir un caractère régional ou refléter des microniches.

Modèle unique de revenus publicitaires partagés. Les plateformes de vidéos téléversées par l’utilisateur dépendent de la publicité pour générer des revenus tout en offrant un service gratuit aux utilisateurs. La publicité est basée sur les données, et la plateforme de diffusion partage ses revenus publicitaires avec les créateurs de contenu. La capacité du modèle à tirer plus de revenus des grands et petits annonceurs en fonction des analyses de données est essentielle à sa croissance actuelle et future. Toutefois, certaines plateformes offrent aussi un service par abonnement qui donne un accès privilégié sans publicité au contenu.

Contribution canadienne

Ouvertes à tous. Ces plateformes n’ont aucune obligation de présenter ni de promouvoir du contenu canadien, mais elles sont généralement ouvertes à tout créateur canadien qui cherche à se bâtir un auditoire au pays ou à l’étranger. De plus, YouTube– l’acteur dominant –partage ses revenus publicitaires au profit des créateurs de contenus. Compte tenu du nombre limité d’outils de « découvrabilité » ciblant les créateurs canadiens, comme Spotlight Canada, les utilisateurs canadiens sont souvent confrontés aux limites d’un outil de recherche donné et des algorithmes de recommandation d’une plateforme.

Profil du consommateur

Plus qu’un service pour tuer le temps. Lorsqu’on examine la portée de YouTube et le temps que les utilisateurs passent à y regarder des vidéos, les chiffres sont élevés. À l’échelle nationale, environ 67 % des Canadiens consomment du contenu téléversé par l’utilisateur chaque semaine (66 % des francophones et 68 % des anglophones). Selon la société comScore, les utilisateurs de YouTube passent environ trois heures par semaine à regarder du contenu.

Tendances d’écoute pour la vidéo téléversée par l’utilisateur

Source : OTM (portée); comScore (heures)

Nota : La portée hebdomadaire n’est pas accessible, donc la portée mensuelle a été utilisée comme indicateur.

Aspect financier

Populaires, mais la monétisation demeure difficile. Même si les Canadiens passent beaucoup de temps à regarder des services comme YouTube, les revenus tirés des services de vidéos téléversées par l’utilisateur ne représentent qu’environ 1,3 % de la part du marché des vidéos. En 2016, les revenus totaux du marché du contenu téléversé par l’utilisateur s’établissaient à 185 millions de dollars, provenant presque exclusivement des revenus publicitaires. Comme la plateforme de vidéos téléversées par l’utilisateur YouTube fait partie du grand conglomérat qui ne divulgue pas les états financiers de ce service, il est difficile d’évaluer la rentabilité de ce modèle. Hormis le modèle de partage des revenus générés par les utilisateurs, les créateurs pourraient aussi obtenir une compensation grâce aux commandites ou aux abonnements reliés à leur contenu.

Tendances financières pour les vidéos téléversées par l’utilisateur

Source : Estimations du CRTC (données recueillies par le CRTC; Ovum; données sur les consommateurs de l’OTM)

Nota :

Inclut les revenus provenant de l’écoute de vidéo de musique en continu.
Comprend les revenus provenant de la publicité insérée dans le flux vidéo en ligne (avant, pendant et après la vidéo), ainsi que la publicité par Internet livrée à l’extérieur de la vidéo, sur tout appareil numérique.
Les données par marché linguistique sont estimées en utilisant les données provenant de l’OTM.