LSQ – Séance de discussion virtuelle relative à l’examen du SRV (Jour 3) – 4 de 4

Transcription vidéo

Première séance : membres du Comité ontarien des Services de relais vidéo

Alex : Bonjour à toutes et à tous.

Merci beaucoup d'être ici aujourd'hui.

Je m'appelle Alex et je vais être votre facilitatrice aujourd'hui.

Je suis une femme caucasienne avec des cheveux longs et bruns, avec un peu de cheveux gris aussi.

Aujourd'hui, je porte un pull noir.

Je suis la facilitatrice aujourd'hui, donc mon rôle, c'est de modérer la conversation entre les participants et les gestionnaires du CRTC sur l'expérience utilisateur avec le SRV, le service de relais vidéo.

Avant de commencer, je tiens à reconnaître que je me connecte à cet appel des terres non cédées et ancestrales de la nation algonquine Anishinaabe.

Je reconnais que vous vous trouvez peut-être ailleurs et que vous êtes donc sur d'autres territoires traditionnels autochtones.

Je vous invite à prendre un moment pour réfléchir avec gratitude sur l'histoire du territoire là où vous vous trouvez.

Aujourd'hui, nous avons avec nous Andrew et Sarah de la Coalition de l'Ontario pour le SRV.

Je vous invite maintenant à vous présenter.

Donc, Andrew est le premier sur mon écran.

Si vous voulez bien commencer, Monsieur Andrew.

Andrew : Bonjour, je m'appelle Andrew Stadnicki.

Je suis un membre du conseil de cette organisation de l'Ontario pour le SRV.

Nous nous sommes impliqués dans les actions du CRTC même avant la revue d'aujourd'hui.

Aujourd'hui, j'aimerais partager mes expériences personnelles avec ce service avec vous, et aussi mes connaissances générales sur ce service.

Alex : Merci beaucoup, Andrew.

Et vous, Sarah?

Sarah : Bonjour, je m'appelle Sarah Stadnicki.

J'ai été une des fondatrices de ce conseil pour le SRV en Ontario et ça, c'était pour la première audience.

Mais me voilà ici encore une fois, aujourd'hui, pour la revue.

Donc, maintenant que le service est en place, je suis là pour partager mes expériences personnelles en tant qu'utilisatrice de ce service.

Merci beaucoup de m'avoir invitée à participer aujourd'hui.

Alex : C'est notre plaisir, Sarah.

Merci.

Maintenant, je vais demander à nos gestionnaires de se présenter.

Nirmala, est-ce que vous voulez passer d'abord?

Nirmala : Bonjour!

Je m'appelle... Nirmala.

C'est un plaisir de vous rencontrer, vous deux, aujourd'hui.

Je suis une femme d'ascendance asiatique avec des cheveux bruns et je porte un pull de couleur vert foncé parce qu'il fait froid ici aujourd'hui, ici à Calgary, en Alberta.

Je suis la gestionnaire pour l'Alberta et les Territoires du Nord-Ouest.

Merci beaucoup.

Alex : Merci, Nirmala.

Et vous, Alicia, est-ce que vous voulez bien vous présenter?

Alicia : Oui, volontiers.

Merci, Alex.

Bonjour.

Je m'appelle... Alicia.

Je suis la vice-présidente pour la radiodiffusion au sein du CRTC.

Je suis une femme, j'ai des cheveux longs et noirs, je porte un blouson bleu marine et je me connecte à cet appel de Montréal, au Québec, et j'ai hâte de suivre notre conversation aujourd'hui.

Merci beaucoup pour votre participation.

Alex : Merci, Alicia.

Et maintenant, Joanne.

Joanne : Bonjour.

Je m'appelle... Joanne.

Et, je me connecte à cet appel d'une petite ville au nord de Saskatoon, la ville de Warman.

Je suis la gestionnaire pour la Saskatchewan et le Manitoba.

Je suis une femme Blanche avec des cheveux courts et blancs.

Je porte des lunettes rouges et aussi un pull rouge et un blouson noir parce qu'il fait froid ici aussi.

Et je m'intéresse surtout aujourd'hui à vos points de vue respectifs.

Parce que bien sûr, vous étiez là au début de l'expérience SRV, donc je pense que vous avez beaucoup de connaissances personnelles et organisationnelles à partager avec nous, et qui vont contribuer à nos apprentissages.

Merci beaucoup.

Alex : Merci, Joanne.

Donc, nous pouvons maintenant commencer avec notre conversation.

Le premier sujet à aborder, c'est votre expérience personnelle comme utilisateurs du SRV.

Et nous avons trois petits sous-points à évoquer.

Tout d'abord, quels sont les aspects ou les fonctionnalités du service qui ont bien marché pour vous?

Deuxième sujet: quels sont les problèmes ou les défis auxquels vous avez fait face?

Et troisièmement: est-ce que vous avez des suggestions pour améliorer le SRV?

Donc, commençons avec les aspects ou les fonctionnalités qui marchent bien.

Et je vous invite, soit l'un soit l'autre, à commencer.

(Silence)

Andrew : Oui, j'aimerais commencer avec un peu de contexte, un peu d'historique, avant de répondre à votre question.

Je suis un homme Blanc avec les cheveux courts et je porte un polo noir aujourd'hui.

Et donc, pour vous donner un peu de contexte, un peu d'historique, pour mieux comprendre mon point de vue, j'ai déjà pris quelques notes et je vais y faire référence, parce que je ne veux pas gaspiller notre temps à tourner en rond.

Je suis une personne sourde de troisième génération, je suis ici avec ma mère aujourd'hui.

Je viens d'un foyer où nous utilisons la langue des signes.

Donc, c'est une différence par rapport aux autres personnes qui n'ont pas forcément la même expérience.

Donc, moi, j'avais de l'expérience avec les services de relais vidéo, même avant l'établissement de ce service au Canada.

Ma mère travaillait pour une organisation américaine et à travers son travail, on avait accès au service du SRV.

Donc, je connais ce service, j'ai des expériences avec ce type de service depuis un très jeune âge, et c'était formidable de le voir enfin dans le contexte canadien.

Je suis diplômé, j'ai mon diplôme d'université, aussi ma maîtrise, donc j'ai déjà fait 7 ans d'études.

Ces deux diplômes...

Eh bien, j'ai fait les études pour ces deux diplômes aux États-Unis.

Donc, je connais très bien les capacités et les fonctionnalités du SRV aux États-Unis.

J'ai étudié l'informatique à l'université, et puis l'administration des entreprises.

Et aujourd'hui, je travaille encore dans l'informatique.

Donc, avec toutes ces connaissances informatiques que j'ai déjà, j'apprécie beaucoup les possibilités, ce qui est possible.

Normalement, ce qu'on voit, c'est ce qu'on va pouvoir utiliser.

Interprète ASL1: Les interprètes vont changer pendant cette petite pause.

(Silence)

Andrew : Alors, avec tout cet historique, voilà ce que j'apprécie dans le SRV.

Je peux faire des appels avec certaines fonctionnalités que j'apprécie.

Aujourd'hui, le service SRV au Canada, aujourd'hui, est assez basique, sans beaucoup de fonctionnalités supplémentaires.

Il y a des messages vidéo, on peut faire des appels, on peut recevoir des appels, et la messagerie vidéo, c'est un peu comme la messagerie vocale.

Donc, pour vous donner plus d'informations sur mon parcours, j'ai eu l'opportunité d'étudier les statistiques de l'ASC, au moins le brouillon de ces statistiques.

Et il me semble que l'utilisateur moyen va passer 9 heures par année sur le SRV.

Et ces données sont assez récentes, elles sont de décembre 2021 et 2022.

Moi-même, je l'utilise plus que ça.

Moi, j'ai fait 1000 appels et j'ai passé 290 heures sur le SRV en 2022.

Et voilà, ce sont des renseignements personnels que j'ai demandés à l'ASC.

Et ce sont des données de 2020-2021, mais je sais qu'en 2022, j'ai utilisé ce service encore plus que cela.

Donc, en fonction de mon parcours et de mon expérience, je ne suis pas l'utilisateur typique ou moyen.

Donc, je vois davantage les problèmes et les frustrations qui me donnent des idées pour l'amélioration.

Et voilà la raison pour laquelle je fais partie de la Coalition de l'Ontario pour le SRV.

Donc, vous vous demandez peut-être pourquoi est-ce que j'ai fait un si grand nombre d'appels.

En fait, je suis propriétaire d'entreprise.

Je suis conseiller financier indépendant, je travaille aussi dans le domaine de l'assurance-maladie et j'aide mes clients à faire des investissements.

Et bien sûr, je travaille beaucoup dans le domaine de la finance, avec les institutions financières, donc j'ai eu de nombreuses occasions pour parler avec ces institutions et j'ai noté des grands problèmes qui se présentent dans ce contexte, quand j'utilise le SRV Canada.

Vous avez posé la question: quelles sont les fonctionnalités spécifiques que j'apprécie?

Il y a: je peux faire des appels, je peux recevoir des appels, il y a la messagerie vidéo, ce sont les trois fonctionnalités de base qui sont essentielles.

J'apprécie aussi la capacité d'utiliser ma langue principale pour faire des appels, mais il y a aussi quelques problèmes ou quelques défis que j'ai pu identifier.

Et pour un peu de contexte, quand j'exprime un problème, j'essaie toujours d'exprimer aussi une idée pour une solution parce que cela va accélérer la transformation voulue.

Et il y a déjà plusieurs problèmes et solutions que j'ai identifiés, je vais essayer de ne pas trop me répéter.

(Silence)

Je veux mettre l'accent sur la taille, l'envergure des problèmes au sein du SRV.

Ils sont nombreux, ces problèmes.

L'ASC... a eu l'opportunité de lancer un dialogue.

Et moi, j'avais 46 rapports de plaintes ouverts dans une année.

Et chacun de ces rapports, chacune de ces plaintes représentait un problème différent.

Par exemple, il y avait mes registres d'appels, qui n'enregistraient pas tous mes appels.

L'année dernière, j'en avais moins, je n'ai signalé que 15 problèmes.

Mais cela n'est pas un signe d'amélioration, par contre.

C'est plutôt un signe du fait que moi, je choisis mes batailles.

Je ne vais pas signaler des problèmes quand je n'ai pas l'impression qu'on va m'écouter.

Donc, quand j'ai signalé ces problèmes à l'ASC et quand je leur ai signalé que j'avais un si grand nombre de rapports de plaintes ouverts, cela m'a fait réfléchir.

Parce que plus je signale ces problèmes, eh bien, j'espère que cela va sensibiliser l'ASC aux problèmes inhérents à ce système.

Et, j'étais préoccupé parce que peut-être que j'aurais des pénalités à cause de cela, parce qu'on n'a pas d'autres options au Canada.

On a l'ASC et c'est tout.

Si, par exemple, j'avais des problèmes avec TELUS comme utilisateur et que j'avais des répercussions à cause de cela, alors j'aurais deux autres entreprises de télécommunication que je pourrais choisir.

Mais au Canada, ce n'est pas possible et alors je suis préoccupé que cela puisse être utilisé contre moi.

Ceci étant dit, ma recommandation ou ma suggestion pour l'ASC et le CRTC est que beaucoup de problèmes peuvent être résolus avec les dialogues, avec l'engagement avec la communauté.

L'ASC a une équipe de sensibilisation.

Leur structure, leur approche par rapport à la communauté n'est pas utile, il faut le dire.

À l'heure actuelle, vous pouvez contacter le service à la clientèle à travers l'application et lorsque vous voulez donner un retour d'information, vous devez utiliser leur numéro.

Malheureusement, il s'agit d'un fournisseur, c'est une tierce partie, et parfois vous devez faire ce dialogue pour obtenir un retour d'information avec ce système.

Mais quand même... parfois l'ASC ne reçoit pas les plaintes authentiques de la part de la communauté, parce que ça passe à travers cette plateforme qui appartient à des tierces parties.

J'ai eu la possibilité d'observer des événements de sensibilisation, et les choses dont on discute ne sont souvent pas très pertinentes pour la communauté.

(Silence)

J'ai deux membres de ma famille qui habitent chez moi, à la maison, qui n'utilisent pas le SRV.

Ils sont réfractaires, même si cela pourrait les aider.

Ceci est également une de mes expériences.

Maintenant, concernant le service à la clientèle du SRV, avant de continuer, je veux m'assurer: Est-ce que je peux continuer maintenant avec mes remarques ou y a-t-il peut-être une question de la part du CRTC?

Y a-t-il quelqu'un d'autre qui veut dire quelque chose?

Alex : Je pense que Nirmala a une question de suivi ou un commentaire.

On va, dans l'étape suivante, parler du service à la clientèle, et je suis bien heureuse de vous écouter maintenant ou bien on peut arrêter pour vous écouter un peu plus tard.

Nirmala a une question.

Nirmala : Andrew, merci pour ces commentaires très profonds, parce que ces commentaires ont été extrêmement utiles.

Je me demande de quel type de plaintes vous parlez.

Parce que vous avez parlé du volume des plaintes.

Et le problème de ne pas avoir traité ces plaintes, cela dépasse le problème de la sensibilisation du public.

Je me demande de quelles plaintes il s'agit.

Je me demande s'il y a des problèmes qui peuvent être résolus à l'interne, par exemple, le temps de connexion ou le SRV pour les gens d'affaires, ou est-ce que vous voulez dire par là qu'ils ne font pas la vulgarisation qu'ils font avec les organisations externes, par exemple, avec les banques.

Si vous pouvez étoffer un petit peu vos pensées, comme ça, ça me donne une meilleure image.

Andrew : En fait, ce sont les deux.

L'ASC reçoit peut-être des plaintes et résout quelques plaintes, mais ils sont derrière le rideau, si vous voulez.

Les membres de la communauté ne voient pas ce qu'ils font.

Dans mon intervention, je vous ai dit qu'au cours du passage en revue, il y a un lien, un groupe Facebook.

Ce n'est pas un lien officiel, mais c'est là où les membres de la communauté partagent leurs frustrations et partagent également des informations en temps réel avec les autres, par exemple, lorsque la plateforme tombe en panne ou...

Donc, l'ASC ne divulgue pas cette information.

Donc, ces informations proviennent de la communauté et pour la communauté.

On a fait des suggestions à l'ASC pour leur dire quelles caractéristiques et quelles propriétés devraient être ajoutées, qui seraient bénéfiques pour tous les utilisateurs, mais aussi des suggestions pour aider les employés d'entreprise et pour les propriétaires d'entreprise, pour le monde des affaires.

L'ASC prend des décisions sans vraiment se pencher sur les besoins de la communauté sourde.

Par exemple, les appels 9-1-1.

Depuis le début de la COVID, les gens se sont rendu compte que le numéro 9-1-1 est très, très important.

Avant la COVID, on pouvait utiliser aussi le 7-1-1, mais pendant la COVID, on s'est rendu compte que les autres numéros à trois chiffres sont très importants, par exemple, pour les informations sur les vaccins.

Moi, je suis programmeur, et une des suggestions pour l'ASC, c'est que l'adresse qui est associée au compte de l'utilisateur, si par exemple, cette personne compose le numéro 9-1-1, comme ça, avant d'être connecté à l'interprète, alors le système peut reconnaître cette adresse et peut donc immédiatement composer le numéro désiré, le 3-1-1.

Peut-être que les membres de la communauté sourde ne connaissent pas ce numéro, mais on m'a dit que ce n'est pas possible d'avoir cette caractéristique.

Mais puis, au bout d'un certain temps, les interventions ont été organisées, il y a une caractéristique technique qui a été organisée en fin de compte.

Et voilà une des instances où la caractéristique était possible.

Mais lorsque j'avais, en premier lieu, fait cette suggestion, on ne m'avait pas écouté.

Nirmala : Andrew, il me semble que...

Moi, j'ai lu vos commentaires écrits et je vous ai écouté, et il me semble que beaucoup des problèmes dont vous parlez, c'est qu'il n'y a pas de communication entre l'ASC et la personne qui a déposé la plainte.

Et il n'y a pas de communication des mises à jour ou des améliorations du système.

Est-ce que vous voulez dire que lorsque vous faites une plainte, vous ne savez pas où va ni ce qui se passe avec cette plainte, qu'il y a un manque de communication?

Est-ce que c'est ça?

(Silence)

Andrew : C'est juste.

Il y a eu quelques situations où ils ont répondu parce que j'ai vu qu'ils ont clôturé la plainte, le rapport de la plainte.

Mais moi, je voudrais bien avoir l'opportunité de lire.

Moi, je suis très heureux que vous ayez eu la possibilité de lire l'intervention, ce qui rend cette conversation beaucoup plus facile.

Et maintenant, je suis curieux si les gestionnaires qui sont ici ont essayé d'appeler une personne sourde en utilisant le système SRV.

Nirmala : Non.

Interprète ASL2: Un instant, s'il vous plaît, les interprètes prennent la relève l'une de l'autre.

(Silence)

Andrew : Je vous invite à essayer ce système parce que je pense que cette expérience est importante.

Vous voyez, parfois, moi, je perds des opportunités commerciales à cause du SRV.

Si, par exemple, quelqu'un veut nous appeler, alors la personne entendante appelle notre numéro— moi, j'affiche une vidéo également, un lien pour une vidéo également—

Mais eux, ils entendent la sonnerie et puis ils se connectent à un enregistrement qui leur dit: "Bonjour, voilà le service relais vidéo.

Attendez un instant, je vais vous connecter à un interprète vidéo."

Alors, cela est quelque chose d'un peu étrange pour une personne qui ne connaît pas ce système.

Alors, eux, ils pensent qu'ils sont connectés à la réception.

Et puis, ils sont connectés vers une interprète et ils entendent la voix d'une femme.

C'est ce qui se passe souvent avec moi.

Moi, je suis un homme, mais les interprètes sont souvent des femmes.

Alors, les gens qui m'appellent ne comprennent pas, parce qu'ils veulent m'avoir au téléphone et ils pensent qu'ils ont obtenu la mauvaise personne.

Mais moi, lorsque je vois la sonnerie sur mon application, alors l'interprète sait qu'elle est prête pour m'aider et on peut utiliser le service.

Aux États-Unis, le client entend la sonnerie et lorsque l'interprète est disponible, alors... ça continue avec la sonnerie pour la personne entendante.

Alors, la personne entendante n'entend que la sonnerie.

Une fois que la personne sourde est connectée, l'appel commence.

Donc, la personne sourde dit le premier mot plutôt que l'interprète, qui aurait la première interaction avec la tierce partie.

Si l'interprète n'est pas à même de se connecter avec la personne qui a appelé, alors l'interprète dit: "Je suis désolée, mais je n'ai pas pu établir l'appel."

Cela aide également.

Vous voyez, parce que l'utilisateur qui est sourd a alors le contrôle de l'appel parce qu'il a le premier mot.

Mais au Canada, ce n'est pas possible.

On a la plateforme.

Et, pour moi, cela est une évidence que ceci soit possible.

Une chose qui m'a vraiment frappé, c'est qu'il y a quelques mois, ma banque et la banque de ma mère ont exigé cette authentification à deux facteurs pour pouvoir accéder aux informations des comptes bancaires.

Alors, cela m'a fait réfléchir parce que ma grand-mère n'a pas de téléphone mobile.

Alors, la seule option pour ma grand-mère est d'appeler pour obtenir un code.

Donc, avec ce processus SRV tel qu'il existe, avec la personne qui se connecte à travers l'appareil, et puis si vous vous connectez au système automatisé, alors l'information est donnée avant que l'interprète ne soit en ligne.

Et donc, l'utilisateur final n'a jamais reçu le message.

Dès qu'ils sont ajoutés à l'appel, ils n'entendent plus rien.

Voilà un exemple.

Pour ce qui est de l'amélioration des propriétés ou des caractéristiques, vous voyez, au début, c'était un service terrible.

L'ASC a décidé d'utiliser une technologie Flash lorsque la plateforme SRV a été établie.

Ce n'était pas recommandé d'utiliser cette technologie Flash pour des raisons de sécurité.

Rien de nouveau n'a été développé à ce moment-là.

Donc, cela a été décidé au début.

C'était déjà une lutte pour faire le plaidoyer pour pouvoir transférer vers une nouvelle application avec compatibilité vers Mac et PC.

Alors, le système est maintenant beaucoup mieux.

Ce n'est pas parfait, mais c'est beaucoup mieux que ce qui a été offert au début.

L'application que j'ai sur mon téléphone, moi, je ne l'ai pas mise à jour depuis le premier jour.

Il y a beaucoup de fonctions et des caractéristiques qui ne sont pas compatibles.

Souvent, je suis déconnecté ou j'ai un appel qui arrive, j'essaie de prendre l'appel, mais le système tombe en panne.

Et j'essaie de résoudre le problème, mais on m'a dit que la priorité pour l'instant est la plateforme de l'interprète vidéo.

Interprète ASL1: L'interprète vidéo doit clarifier.

(Silence)

Andrew : Cette plateforme de l'interprète vidéo est mise à jour—

Interprète ASL1: L'interprète doit clarifier encore des choses.

(Silence)

Andrew : Il y a eu beaucoup de pannes avec ce système.

Il y avait des pannes constamment.

Alors, il y a eu un système pilote au début, mais quand même dans un environnement qui n'était pas un environnement réel.

C'est vraiment un problème pour la communauté sourde.

Et je ne sais pas vraiment d'où provient ce problème.

Le CRTC a limité le financement.

Il y a des problèmes d'accessibilité, il y a un plafond pour les objectifs d'accessibilité.

Et l'ASC ne s'est pas servi des 30 M$ pour la mettre à jour.

Moi, je vois les deux côtés, les deux perspectives ici.

Par exemple, je ne sais pas d'où provient la décision, mais avec la décision d'utiliser cette plateforme particulière, j'ai remarqué des problèmes très fréquents.

Dans d'autres pays, ils ont pu écarter cette plateforme.

Et je ne sais pas si c'est peut-être la plateforme qui est la moins coûteuse.

Mais en tout cas, avec mon expérience, au début de 2021, combien d'entre vous savait que l'ARC a eu une importante fuite de données?

La confidentialité des clients était corrompue et moi, j'avais un gros problème avec cela, avec mes clients.

Au début de l'année 2021, c'était horrible.

Moi, j'ai passé beaucoup d'heures au téléphone avec l'ARC pour des choses— pour des petits problèmes.

Donc, pour des petites choses, par exemple, des questions sur les impôts.

Par exemple, j'avais une cliente qui voulait parler à un représentant pour seulement 5 minutes, mais ç'a pris plus 24 heures avant qu'on puisse finalement établir la conversation avec ce représentant de l'ARC.

Et ce n'est pas la faute de l'ARC, c'est seulement parce que la plateforme ne fonctionne plus après 2 ou 3 heures, elle tombe en panne.

Donc, je suis avec l'interprète, en attente pendant 2 ou 3 heures, et puis la plateforme plante.

Et ça se répète, ce cycle, encore et encore.

Et cela, au cours de 24 heures, cela a utilisé beaucoup de ressources-interprètes, c'était un gaspillage des ressources d'interprètes.

Et cela, à mon avis, c'est parce que cette plateforme n'est pas bien développée.

Peut-être parce que cela...

En fait, à mon avis, ça coûte plus cher en fin du compte parce qu'il faut aussi payer les interprètes.

Alex : Je vois que Joanne a la main levée.

Joanne : Merci.

C'est fascinant ce que vous me dites là.

Et je pense...

Je ne pense pas qu'on ait eu l'occasion jusqu'à présent de parler à quelqu'un avec votre bagage, avec votre expérience.

Est-ce que...

Vous utilisez ce système pour vos affaires, n'est-ce pas?

Est-ce que c'est le cas?

Est-ce que vous utilisez ce système pour vos affaires?

Andrew : Oui, c'est juste.

Oui, c'est juste.

Principalement, je l'utilise pour mon entreprise.

Je peux vous donner d'autres informations à ce sujet.

Oui, donc j'ai fait à peu près 1000 appels pour un total de 290 heures pour mon compte entreprise, et puis 3 heures pour mon compte personnel.

Interprète ASL1: En fait, c'était 27 appels pour un total de 3 heures pour l'année 2022 pour son compte personnel.

Joanne : Alors, juste pour que je comprenne l'entièreté de votre expérience, est-ce que la plupart de vos clients qui se servent également de l'ASL, utilisent également ce service pour obtenir des renseignements?

Andrew : Oui, j'ai plus de 100 clients et tous ces clients utilisent l'ASL.

Quelques-uns ne sont pas sourds, mais ils sont en relation avec la communauté sourde, peut-être que c'est un membre de la famille qui est sourd.

Je dirais que j'utilise le SRV pour communiquer avec 2 de mes clients sur les 100.

La plupart de mes appels sortants sont pour faire le suivi avec des banques pour des transferts, pour corriger des erreurs.

Normalement, lorsque je parle aux clients, je me sers de Zoom, la plupart du temps.

Joanne : C'était là ma question, quelles sont les alternatives que vous utilisez lorsque vous avez des clients qui utilisent la langue des signes?

C'est intéressant parce que nous étions sous l'impression que ce n'était pas possible d'avoir un compte entreprise avec SRV.

Donc, on n'a pas raison là.

Merci beaucoup, cela a été très utile.

Alex : Merci, Joanne.

Je tiens aussi à vous signaler que les commentaires sur le budget tombent en dehors des sujets principaux de notre conversation d'aujourd'hui.

Vous avez beaucoup commenté sur les questions budgétaires, mais j'aimerais qu'on se limite un peu aux expériences personnelles.

Je vois qu'Alicia a la main levée.

Alicia : Oui, bonjour.

C'est une question pour Andrew.

Merci beaucoup pour vos commentaires jusqu'ici.

J'ai une question un peu pointue, peut-être un peu difficile, par rapport à votre commentaire sur le fait que vous avez d'autres membres dans votre foyer qui pourraient avoir des comptes avec l'ASC pour utiliser le SRV, mais qui n'ont pas ce compte-là.

Et vous avez dit que c'est parce qu'il y a une certaine résistance, et j'aimerais savoir, est-ce que vous pouvez nous décrire un tout petit peu cette résistance?

Quels sont les problèmes qui empêchent ces individus d'établir un compte?

Andrew : Oui.

Tout d'abord, une de ces personnes, c'est une personne âgée, et je m'occupe des affaires financières de cette personne.

L'autre personne a entendu beaucoup de mes plaintes et beaucoup de plaintes de ma mère par rapport au SRV, donc cette personne entend tous nos retours négatifs.

Et comme j'ai dit, j'utilise beaucoup ce service, mais à la fin de la journée, autour de la table, peut-être que je vais dire: "Ah, j'ai gaspillé tant de temps à faire ceci, cela!"

Et donc, ce sont souvent des commentaires qui ne sont pas positifs qui ressortent à ce moment-là, et qui passent le plus rapidement dans les esprits des autres.

Donc, cette personne-là a décidé de ne jamais utiliser ce service s'il n'était pas obligé de le faire.

Alicia : Merci.

Alex : Très bien.

J'aimerais maintenant donner la parole à Madame Sarah.

Si vous avez des commentaires, est-ce que vous avez quoi que ce soit à partager avec nous par rapport à votre expérience personnelle avec le SRV?

Sarah : Oui!

Tout d'abord, je tiens à vous expliquer que je suis une femme caucasienne, je porte un tee-shirt de couleur foncée, j'ai des cheveux bruns et gris.

Andrew a déjà touché à la plupart des points que je voulais évoquer.

Je tiens par contre à remercier le CRTC d'avoir été à l'écoute de la communauté sourde depuis le début de ce service SRV.

En tant que personne sourde, je ne peux pas vous exprimer à quel point j'apprécie l'accès que j'ai aujourd'hui à des appels téléphoniques que je peux faire dans ma langue principale.

Et je vois beaucoup de membres de la communauté qui utilisent ce service pour des appels quotidiens, dans la vie quotidienne.

Moi-même, je travaille comme interprète et je vois beaucoup de défis auxquels font face les membres de la communauté.

J'ai entendu beaucoup d'histoires personnelles de difficultés.

Moi-même, j'utilise le SRV, je fais des appels et je peux utiliser la langue des signes pour faire des appels.

C'est merveilleux.

Mais il y a aussi des éléments que je n'aime pas, que je n'apprécie pas.

Souvent, l'appli est déficiente.

Si quelqu'un essaie de me rappeler, je ne reçois pas de notification dans l'appli, cela passe directement dans ma messagerie vidéo.

Même si l'appli est ouverte, je ne reçois pas de notification.

Et Andrew l'a déjà dit, cela revient à une question de la qualité de la plateforme.

Donc, je sais que l'ASC a choisi la plateforme la meilleur marché sur les options offertes.

Et voilà, on n'a pas toutes les fonctionnalités supplémentaires, c'est un modèle de base pour la première année.

Il y avait des horaires de service limités.

Et, mon souci était: si on avait une urgence pendant la nuit et que je devrais appeler le 9-1-1, est-ce que je devrais attendre la disponibilité d'un interprète?

Mais une fois que le service est devenu disponible 24 heures sur 24, j'ai ressenti un grand sentiment de soulagement.

Et j'ai aujourd'hui accès aux interprètes, ce qui est aussi merveilleux.

(Silence)

Mais je suis quand même déçue avec l'appli.

Parfois, mes interactions dans le cadre des appels, je n'apprécie pas quand l'interprète vidéo me dit: "Ah non, c'est la politique, je dois annoncer que c'est un appel du SRV Canada."

Quand j'entends cela, je pense, j'ai l'impression que cela ne m'autonomise pas, cela n'autonomise pas l'utilisateur sourd.

Le fait est que souvent, quand on fait cette annonce, on coupe l'appel.

Si on fait un appel à une société de carte de crédit, on nous dit: "Ah non, c'est une tierce partie, cette personne n'est pas homologuée."

Et je dis souvent à l'interprète: "S'il vous plaît, s'il vous plaît, ne faites pas cette annonce que c'est un appel du SRV."

Et on me dit: "Ah non, c'est la politique."

Et en tant qu'utilisateur sourd, j'ai l'impression d'être opprimée par cela, que mon accessibilité est empêchée par cette politique.

Parfois, quand je fais un appel vers l'extérieur, l'interprète est un collègue, je le connais, et j'exprime ma frustration, surtout avec les entreprises financières.

Et quand c'est un collègue, ils ne font pas cette annonce.

Et quand on connecte l'appel, je dis: "Je vais communiquer avec vous à travers un interprète de langue des signes", et à ce moment-là, il n'y a pas de problème.

Donc, je tiens à rappeler aux fournisseurs du SRV et aussi au service à la clientèle de ne pas obliger les utilisateurs sourds à souffrir de cette annonce.

Parce que quand la personne entendante de l'autre côté de l'appel se dit: Ok, un appel de SRV Canada?

Qu'est-ce que c'est?

Est-ce que c'est une arnaque?

Cela n'est pas naturel, peut-être qu'il pense qu'on a composé un mauvais numéro.

C'est la première chose qu'on dit ou que dit l'interprète: "Voilà, vous avez quelqu'un, un sourd, qui utilise la langue des signes, c'est un appel du SRV Canada", et puis on peut commencer l'appel après.

Pour la personne qui reçoit l'appel de l'autre côté, c'est beaucoup d'informations à digérer tout d'un coup.

Donc, pour moi, cela crée de la friction, cela crée des problèmes.

Moi, j'aimerais pouvoir exprimer moi-même que c'est un appel qui est interprété, et cette annonce nous prive de cette autonomisation.

Récemment, par contre, j'ai remarqué que certains interprètes m'ont dit qu'il y a l'option d'exprimer cela ou non.

Mais malheureusement, la plupart des interprètes ont été formés pour suivre un texte spécifique, où ils sont obligés d'annoncer que c'est un appel interprété, dès le début.

Donc, dès que la personne entendante reçoit l'appel, on rompt le contact oculaire, et c'est un peu comme une réaction instinctive quand on lit le texte, et je pense que cela me prive de mes droits en tant que personne sourde.

Parfois, je veux donner un coup de fil à ma tante.

Ma tante me connaît très bien, elle n'a pas besoin de savoir que c'est un appel SRV, elle n'a pas besoin de savoir que je l'appelle à travers un interprète.

Donc, en tant qu'utilisatrice, cela crée beaucoup de stress.

Et, c'est une question de privilèges.

Les interprètes ont accès aux deux langues, et à la langue parlée.

Mais pour moi, je ne peux même pas imaginer ce qu'ils font, les autres utilisateurs sourds qui n'ont pas le même niveau d'expérience avec ces microagressions.

Pour moi, c'est un grand problème.

J'aimerais bien qu'on ait l'option, sur la plateforme, de choisir d'annoncer cela nous-mêmes ou d'avoir l'interprète qui va annoncer que c'est un appel interprété.

Je pense que cela contribuerait à l'autonomisation des utilisateurs du SRV.

L'interprète dit souvent aux utilisateurs sourds: "Voilà, je dois le faire, c'est la politique, je dois suivre les règles."

Et si nous avons une panne d'Internet à la maison et que je ne suis pas chez moi, que je suis ailleurs pour le travail, peut-être, on va me demander: "Ah, il y a une panne d'Internet, est-ce que je peux utiliser votre compte SRV?"

Je peux lancer un "hotspot" avec mon portable pour connecter mon ordinateur portable au SRV.

Bien sûr, j'ai tous mes mots de passe sauvegardés et je lance l'appel.

Une fois que la connexion est établie avec l'interprète et l'autre personne qu'on appelle, peut-être que l'interprète va se demander: pourquoi est-ce que le nom est "Sarah" quand ce n'est pas Sarah qui est devant moi?

Et c'est parce que c'est quelqu'un qui utilise mon compte, qui fait cet appel à ma place.

Mais à la fin de l'appel, l'interprète a dit à Andrew: "Je vais vous dénoncer, je vais enregistrer cet appel."

Mais ce qui était bizarre, c'est quand Andrew a eu sa réunion avec le DG, on lui a dit: "Ah non, normalement, il ne faut pas utiliser le compte de votre mère pour placer des appels."

Mais moi-même, je suis la propriétaire de ce compte.

Moi, je voulais qu'on me contacte.

Donc, j'avais l'impression d'être ciblée.

Pourquoi est-ce que l'interprète a ce pouvoir de signaler qu'il y a quelqu'un qui utilise mon compte?

Il y a une déontologie pour le comportement professionnel.

Je sais qu'il faut signaler s'il y a du harcèlement ou si on entend qu'il y a l'abus d'un enfant, par exemple, ou si l'interprète est harcelé.

Dans ces cas-là, il faut signaler cela.

Mais quand c'est un utilisateur sourd qui fait un appel, peu importe le dispositif qu'on utilise, on aura le droit de faire des appels, tout comme les personnes entendantes peuvent partager leur portable avec d'autres personnes entendantes.

L'ASC...

Interprète ASL1: Ah, pardon, l'interprète doit clarifier.

Sarah : L'ASC ne permet pas le partage de compte.

Il faut être l'utilisateur enregistré pour utiliser ce compte, on ne peut pas le partager.

Et, j'ai aussi des histoires d'autres membres de la communauté qui m'ont dit que peut-être c'était leur mari, qui a utilisé le compte de sa femme.

Et l'interprète voulait voir la pièce d'identité juste pour démontrer que la personne était dans la salle.

Et ça, je n'apprécie pas cela.

D'un point de vue des droits de l'homme, si c'est moi qui fais l'appel, je peux dire ce que je veux, et—

Interprète ASL1: Voilà, les interprètes vont changer de place.

Alex : Et aussi, il faut que je note que nous n'avons que 6 minutes qui nous restent.

Interprète ASL2: Ah, pardon, pardon, pardon.

Est-ce que vous pouvez répéter?

Alex : Oui, oui, oui.

Interprète ASL2: Je ne vous ai pas entendue.

Alex : Oui, pardon.

Nous n'avons que 6 minutes qui nous restent pour cette séance, donc il va falloir conclure dans quelques instants.

Sarah : Ah oui, ce n'est pas un problème.

Je vais conclure mes commentaires.

Je voulais tout simplement mettre l'accent sur le fait que, eh bien, il faut avoir des règles et des politiques, mais quand vous embauchez les interprètes, ils doivent répondre à un code de déontologie.

Et la politique ne l'emporte pas sur ce code de déontologie.

Et s'il faut suivre la règle spécifique du SRV, cela va aller à l'encontre peut-être de la déontologie, qui exige la protection de la personne sourde.

Quand on me prive de mes droits ou quand c'est l'interprète qui me prive de mes droits à cause d'une politique écrite, eh bien, à ce point-là, je ne suis pas d'accord.

Je n'apprécie pas cet aspect de la politique de l'ASC.

Voilà ce que je voulais partager.

Alex : Merci, Sarah.

Andrew, vous aviez un dernier commentaire à partager?

Andrew : Oui.

Brièvement, je voulais vous parler un tout petit peu du service à la clientèle.

Je sais que j'en ai déjà parlé pendant mon intervention, mais je pense qu'il est important...

(Silence)

...de vous parler rapidement du 9-1-1.

Moi, j'ai déjà eu de l'expérience avec le service à la clientèle, et ce service doit être séparé à part du service technique.

Il faut avoir deux systèmes parallèles.

Pourquoi?

Parce que quand je fais un appel au service à la clientèle, je peux utiliser la langue des signes.

Malheureusement, le personnel utilise la LSQ et pas l'ASL parce que ce service est basé à Montréal.

Donc, ce ne sont pas des personnes qui utilisent l'ASL couramment.

C'est peut-être la troisième langue, quatrième langue qu'ils ont apprise.

Donc, les malentendus sont assez courants.

Donc, on m'écoute et puis on tape le rapport, mais je ne peux pas vérifier les informations sur le rapport, je ne peux pas vérifier qu'on m'a bien compris.

Un gestionnaire m'a contacté pour faire le suivi, et il y avait de l'anglais écrit sur mon rapport.

Mais moi, je préfère utiliser l'ASL comme langue principale.

Donc, quand on me répond avec de l'anglais écrit, ça veut dire que je n'ai pas la possibilité d'utiliser ma langue principale.

Et bien sûr, il y a d'autres personnes qui ont eu l'expérience de préjudice linguistique, et pour ces personnes-là, ces services sont très utiles.

Mais malheureusement, on ne peut pas utiliser l'ASL de A à Z pour tous les services.

Donc, parfois, on est obligés d'interagir dans une langue qui n'est pas sa langue préférée.

Et aussi, rapidement, sur mon expérience personnelle avec le 9-1-1, moi, j'ai de la chance, j'ai eu besoin d'appeler le 9-1-1 seulement une fois.

(Silence)

Et mon expérience aurait été formidable seulement si l'appli avait marché.

Donc, j'ai dû appeler le 9-1-1 à la place d'un membre de la famille, et j'ai pu me connecter avec un interprète, mais il y avait des problèmes avec l'image.

Et c'était très frustrant parce que c'était une urgence médicale.

C'était aussi pendant la pandémie, ce qui a compliqué les choses encore.

Donc, j'ai décidé de me déconnecter de l'appel.

Je venais de finir une réunion de travail, qui s'était terminée en avance.

Donc, heureusement, l'interprète pour cette réunion, j'avais ses coordonnées personnelles.

Donc, j'ai pu le contacter pendant qu'il était toujours, techniquement parlant, en poste.

Et comme ça, on a pu résoudre le problème.

Le membre de la famille est allé à l'hôpital, et aujourd'hui, il n'y a pas de problème.

On a pu résoudre l'urgence médicale.

Mais voilà, c'était un privilège que j'aie accès à un interprète avec lequel j'avais une connexion personnelle.

Et cette personne n'a pas été payée spécifiquement pour le service qu'il m'a fourni.

Donc, voilà, c'était un moment de privilège.

La plupart des personnes qui appellent le 9-1-1 doivent utiliser leur portable.

Alex : Pardon, nous sommes arrivés à la fin de notre temps ensemble, mais merci beaucoup d'avoir partagé cette histoire avec nous, Andrew.

Rapidement, j'aimerais partager avec vous quelles sont les prochaines étapes que nous allons suivre.

Nous allons sous-titrer ces vidéos, et puis nous allons les partager sur notre chaîne YouTube.

À ce moment-là, vous allez pouvoir les regarder.

Et dans la prochaine phase de la revue, vous allez pouvoir commenter ces vidéos par rapport au contenu.

Par exemple, s'il y a des clarifications par rapport à l'interprétation, comment on vous a interprété.

Donc, on va vous contacter quand les vidéos sont prêtes pour vos commentaires.

Nous avons beaucoup entendu de votre part, vous avez déjà beaucoup, beaucoup partagé avec nous.

Donc, je tiens à vous remercier pour votre ouverture, d'avoir partagé vos expériences avec nous et d'avoir entamé ce dialogue avec nous.

Interprète ASL2: Oui, Sarah a quelque chose à ajouter.

Sarah : Si je peux rajouter rapidement, je veux mettre l'accent sur le fait que le SRV et l'accessibilité, c'est une question des droits de l'homme.

Cela fait déjà partie de la vie quotidienne des gens, et c'est à nous de nous assurer... que ce droit ne mène pas à l'oppression à travers les politiques ou les structures.

Les interprètes ne devraient pas avoir de pouvoir sur la personne sourde.

Non, ce service devrait autonomiser les personnes sourdes.

Et ça, c'est l'objectif de notre initiative transformationnelle et sociale, et l'évolution sociale que nous voulons voir.

Interprète ASL2: Et Andrew dit: "Merci beaucoup pour cette opportunité."

Alex : Merci, merci beaucoup à vous deux.

J'apprécie beaucoup votre présence.

Sur ce, je clos la séance.

Bonne fin de journée.

Deuxième séance : membres du Comité pour les services sans fil des Sourds du Canada

Alex : Je vais formellement ouvrir notre discussion.

Vous aurez la possibilité de vous présenter formellement, et puis on va se pencher sur vos commentaires.

Mais merci pour avoir posé cette question.

Je vois maintenant qu'on est en train d'enregistrer.

Bonjour, merci de vous joindre à nous aujourd'hui.

Moi, je m'appelle Alex, et je suis la modératrice aujourd'hui.

Je suis une femme caucasienne avec de longs cheveux argentés, avec des lunettes.

Je porte un chandail noir.

Mon rôle est de modérer cette discussion entre les participants et les conseillers du CRTC sur l'expérience concernant l'utilisation du SRV.

Avant de commencer, je veux reconnaître que moi, je me trouve sur le territoire traditionnel non cédé des Algonquins.

Je tiens donc à remercier les Algonquins.

Je reconnais également que de nombreux participants qui se joignent à nous se trouvent à différents endroits et peuvent donc se trouver dans un territoire traditionnel autochtone différent.

Je vous encourage à prendre un moment pour réfléchir et rendre hommage aux aînés.

Je donne maintenant la possibilité aux participants de se présenter.

Jeff, vous avez la parole.

Jeff : Merci, Alex.

Je m'appelle Jeff Beatty.

Je suis un consultant technique pour le Comité Deaf Wireless Canada, donc le Comité pour les services sans fil des sourds du Canada.

Je voudrais vous remercier et aussi vous dire qu'on apprécie la possibilité de participer ici, aujourd'hui, dans cette conversation.

On est de partout au Canada, et avant de commencer, moi, je voudrais reconnaître le territoire sur lequel je me trouve.

Nous sommes d'un océan à l'autre.

On reconnaît que le territoire traditionnel est celui des Premières Nations et des Métis, qui se trouvent toujours aujourd'hui sur leur territoire traditionnel.

Et... je voudrais féliciter le nouveau PDG et les gestionnaires ici présents.

J'ai hâte de travailler avec vous.

Alors, faisons le suivi sur les déterminations—

Interprète ASL2: Juste un instant, s'il vous plaît.

L'interprète a besoin d'une clarification.

(Silence)

Jeff : La politique de 2019 pour faire le suivi avec les décisions, avec les politiques du CRTC concernant l'accessibilité.

Pour la vérité et la réconciliation, je voudrais passer la parole à Paula pour qu'elle puisse partager ses perspectives particulières.

Interprète ASL2: Et un instant, s'il vous plaît, parce que les interprètes vont changer.

(Silence)

Alex : Merci, Jeff.

Pour le moment, on fait les présentations.

On va se pencher sur vos commentaires dans un instant, après avoir fait la connaissance de tous les participants et aussi après avoir présenté les gestionnaires sur l'appel, d'accord?

Jeff : Oui.

Alex : J'invite Paula pour se présenter.

Paula : Bonjour.

Avant de commencer, je voudrais vous donner une description visuelle de moi-même.

Je porte des lunettes, j'ai des cheveux bouclés, je suis devant une toile de fond noire, j'ai une blouse blanche, et je m'appelle Paula Wesley.

Je voudrais répéter les remerciements de mon collègue qui m'a précédée avec des remerciements pour pouvoir être ici, aujourd'hui.

Moi, je suis citoyenne de la Nation des Stó:lō et des Tsimshian, de la Première Nation des Tsimshian.

Je suis conseillère autochtone et je travaille depuis longtemps avec différentes organisations et agences, et je fais aussi le plaidoyer pour la langue des signes des peuples autochtones.

J'utilise les services SRV depuis le 11 janvier 2017.

Voilà ma présentation.

Alex : Merci beaucoup.

C'est une joie de vous connaître, Paula.

Et Darryl, est-ce que vous voulez prendre la parole?

Darryl : Bonjour tout le monde, bon après-midi.

Moi, je suis un homme et je voudrais aussi exprimer mes remerciements pour pouvoir être ici, dans cette discussion très importante, dans cette salle.

Je m'appelle Darryl Hackett et voici mon nom, comment je le signe.

J'ai hâte de partager le retour d'informations et les commentaires sur trois domaines particuliers.

Et je suis ici pour répondre à toutes vos questions.

Alex : Merci, Darryl.

C'est une joie de vous connaître.

Maintenant, j'invite les gestionnaires pour se présenter.

Je commence avec Nirmala.

Nirmala : Bonjour.

Je m'appelle...

Désolée!

Je m'appelle Nirmala.

Désolée.

J'ai vraiment bien signé mon nom les deux premières fois, mais maintenant, j'ai fait une petite faute.

Je suis très heureuse d'être ici, aujourd'hui.

C'est vraiment un plaisir de vous rencontrer tous et c'était une joie d'entendre tous les collègues qui nous ont parlé au cours des dernières journées.

On a obtenu beaucoup d'informations très précieuses et j'ai hâte de vous écouter.

Alex : Merci, Nirmala.

Alicia, la parole est à vous.

Alicia : Bonjour.

Je m'appelle... Alicia.

Je suis la vice-présidente de la radiodiffusion au CRTC.

Je suis une femme, j'ai les cheveux longs, foncés.

Je porte une veste bleue marine avec des appliqués colorés.

Je suis au Québec.

J'apprécie votre participation dans ce processus et j'ai hâte d'entendre vos commentaires.

Merci.

Alex : Merci, Alicia.

Et puis, Joanne.

(Silence)

Joanne : Bonjour.

Moi, je m'appelle... Joanne.

Je suis une femme caucasienne avec des cheveux courts, blonds.

Je porte des lunettes avec des bords rouges et j'ai un pull à col roulé rouge avec une veste noire.

Je me trouve dans une petite ville au nord de Saskatoon, qui s'appelle Warman.

Et moi, je suis la gestionnaire pour la Saskatchewan et le Manitoba.

J'ai apprécié toutes les expériences vécues des utilisateurs de ces services et j'ai hâte de vous écouter.

Merci.

Alex : Merci, Joanne.

Sur cette note, on va commencer avec le volet substantiel de cette conversation, avec le fond de cette conversation.

Tout d'abord, ce qui nous intéresse, c'est votre expérience avec l'utilisation du SRV.

Et là, ce qui nous intéresse, ce sont les aspects ou caractéristiques du service qui ont bien fonctionné pour vous.

Le deuxième sujet qui nous intéresse, ce sont les problèmes d'utilisation concernant le SRV que vous avez rencontrés.

Et troisièmement, vos suggestions pour l'amélioration de ce système.

Y a-t-il quelqu'un qui veut commencer pour partager les expériences avec l'utilisation du SRV?

Jeff : Darryl, est-ce que vous voulez commencer?

Darryl : Bien sûr.

Merci, Jeff.

J'utilise ce service depuis trois ans.

J'avais vraiment hâte d'avoir ce système en place.

J'avais fait beaucoup de travail de plaidoyer avant le lancement de ce service.

Au cours des dernières années, j'ai eu des expériences assez terribles.

J'ai soumis quelques interventions concernant mes expériences, et j'ai aussi donné des conseils concernant Adobe et Adobe Flash, surtout Adobe Flash Plugin.

Je sais... que c'était compromis par des risques de sécurité potentiels.

Il y a aussi Microsoft, Google, Firefox et Mac.

Et je pense qu'il y a eu des réussites à citer pour...

Interprète ASL1: Non, pardon.

Ils ont annoncé qu'ils vont tous arrêter d'appuyer le plug-in Flash d'ici deux ans.

Donc, c'est-à-dire d'ici deux ans, ils vont arrêter le plug-in.

Darryl : Donc, il y a eu beaucoup de problèmes avec cela au cours des trois années où je l'ai utilisé.

Il y a eu des appels perdus, la qualité vidéo était vraiment faible, médiocre.

Il y a eu plusieurs points que j'ai notés au cours de mon expérience.

Au cours de la dernière année...

Interprète ASL1: Un instant, s'il vous plaît, l'interprète doit clarifier quelque chose.

(Silence)

Darryl : Maintenant, je sais qu'il y a des changements qu'on a faits pour utiliser le "browser", le navigateur Firefox, pour remédier aux pannes.

Mais je ne sais pas si cette réussite était parfaite parce qu'il y a eu quand même encore beaucoup d'obstacles au cours de la dernière année.

Puis, il y a eu une nouvelle application pour les utilisateurs de Mac et PC.

Et là, il y a beaucoup d'améliorations qu'on a faites.

Néanmoins, ce n'est pas très favorable pour les utilisateurs.

Pas encore.

Et, j'utilise ce service de façon quotidienne pour des appels personnels et aussi pour des appels de travail.

Et plusieurs fois par semaine, je fais face à des pannes ou il y a le service qui plante.

Aussi, il n'y a pas de mode avec les couleurs sombres, pour réduire le stress sur les yeux et pour réduire la lumière bleue qu'on reçoit de nos dispositifs.

J'ai aussi remarqué qu'il n'y a pas d'appli pour les utilisateurs des Chromebook, il n'y a pas d'option disponible pour les personnes qui ont ce genre de dispositifs.

Ce serait génial d'en avoir une.

Certains de mes amis, qui sont sourds-aveugles, ont partagé avec moi...

(Silence)

Ce sont de bons amis, de bons amis sourds-aveugles, qui ont partagé avec moi que l'appli pour les PC et pour les Mac ne sont pas très faciles à utiliser, ce n'est pas très accessible pour ces personnes-là.

Ils ont du mal à naviguer dans le système et à configurer le système.

Aussi, les couleurs de fond contribuent à ces difficultés.

Donc, j'espère que l'ASC va continuer à travailler sur l'appli pour la rendre plus accessible et plus ergonomique pour notre communauté.

Merci beaucoup.

Alex : Merci beaucoup, Darryl.

J'aimerais maintenant donner la parole à nos gestionnaires si vous avez des questions de suivi ou des commentaires à faire pour le moment.

Je vois qu'elles me font signe que non.

Darryl : Si je peux, si je peux, j'ai un autre commentaire à ajouter, si je peux.

En tant que Canadien sourd, je n'ai pas pu... appeler une entreprise... dont les propriétaires étaient des personnes sourdes ou d'autres services pour les personnes sourdes aux États-Unis, par exemple, où je peux utiliser le réseau virtuel pour faire ces appels.

Peut-être que c'est un problème de compatibilité, mais je donne la parole à Jeff qui peut élaborer sur cette question-là.

Jeff : Merci, Darryl.

Oui, je peux apporter certains détails à cette question des problèmes techniques.

(Silence)

Le problème, c'est que la plateforme du SRV Canada... n'est pas compatible avec...

Interprète ASL1: Pardon, l'interprète doit clarifier.

(Silence)

Donc, je ne sais pas si Jeff arrive à voir l'interprète.

Un instant, s'il vous plaît.

(Silence)

Jeff : Donc, la plateforme, c'est IVèS—

Interprète ASL1: Peut-être que l'interprète prononce mal.

Jeff : Mais cette plateforme n'est pas compatible avec le SRV 6, c'est le système qu'on utilise aux États-Unis.

Donc, il y a un manque d'interopérabilité.

Donc, moi, j'avais appris...

Ou plutôt, une fois que l'ASC a annoncé qu'on avait choisi IVèS comme fournisseur, j'ai contacté un forum de fournisseurs de services Internet.

Il y avait six services SRV homologués par l'ASC, et je voulais m'assurer que toutes ces plateformes étaient intercompatibles avec les autres.

On m'a dit à ce moment-là, qu'on avait testé IVèS, mais qu'il n'y avait pas de compatibilité avec le SRV 6.

Et j'ai été déçu d'entendre cela.

Mais voilà, c'est juste pour vous dire qu'on a choisi IVèS sans apporter de changements.

Et je pourrais ajouter d'autres détails si vous voulez qu'on se plonge dans les détails techniques de cette plateforme.

(Silence)

Interprète ASL2: Ok, nous pouvons maintenant continuer.

Alex : Merci.

Interprète ASL2: Darryl dit que c'est peut-être à Paula d'intervenir?

Alex : Oui.

Paula : Merci.

Merci, Jeff, et merci, Darryl, pour vos commentaires.

Tout d'abord, quand j'ai créé mon compte SRV pour mon iPhone, c'était difficile parce que je ne savais pas où il fallait commencer.

Quelle appli fallait-il utiliser?

Quel navigateur Web?

J'ai essayé avec Firefox, mais ce n'était pas possible.

Et on m'a conseillé d'utiliser Waterfox, un autre navigateur que j'ai dû télécharger.

C'était en 2017, et je n'avais pas Chrome.

Mais voilà, la compatibilité, c'était un défi.

L'appli n'avait pas été conçue pour être compatible avec mon navigateur.

Mais avec Waterfox, cela a marché, mais cela aurait été bon si on avait reçu des instructions sur comment télécharger le bon navigateur.

Moi, je viens d'une petite ville du nord de la Colombie-Britannique.

Donc, ces informations ne sont pas facilement disponibles pour moi.

C'était mes amis qui m'ont donné ces informations, mais c'était, pour la plupart, à moi de trouver comment utiliser la plateforme.

Maintenant, je peux utiliser la langue des signes, mais au début, c'était difficile.

Et il faut prendre en compte qu'il y a des personnes qui vivent dans des régions reculées ou rurales, qui n'ont pas forcément accès aux informations auxquelles on a accès dans les grandes villes.

Une autre expérience difficile que j'ai eue, c'est que parfois j'ai des problèmes avec l'orientation de mon portable.

Parfois, la vidéo se réaffiche en fonction de l'orientation, si je l'ai à la verticale, à l'horizontale.

Et parfois, la vidéo est réduite et je n'arrive plus à voir l'interprète, et cela devient beaucoup plus difficile de voir l'interprète, et de communiquer à ce moment-là.

Donc, je pense qu'il faut trouver une solution technique pour que quand on met le portable à l'horizontale, c'est l'image qui occupe tout l'écran au lieu d'occuper seulement un petit carré de l'écran.

Voilà.

Donc, l'ASC doit penser à tous les différents types de portables en développant l'appli.

Parce que quand l'image de l'interprète est très petite, je n'arrive pas à le voir et cela réduit mon accès à la communication.

Un autre problème auquel j'ai été confrontée, c'est le racisme et les comportements racistes des interprètes.

Avec mon visage, si on pense ou si on présume que je suis Autochtone, je constate qu'il y a une différence dans le comportement des interprètes et cela m'offense en tant que personne Autochtone.

J'ai aussi remarqué... que les interprètes... choisissent souvent de filtrer ou de modifier ma communication.

Ils choisissent d'interpréter ou non ce que je suis en train de communiquer et cela ne respecte pas ma culture, mon identité.

Moi, j'ai entendu des commentaires semblables d'autres personnes de couleur.

C'est toujours mieux de travailler avec un interprète qui partage la même culture ou qui comprenne notre façon de nous exprimer.

Il n'y a pas assez de représentation culturelle au sein de la communauté des interprètes, mais il est quand même très important de ne pas marginaliser les utilisateurs ou de ne pas limiter les commentaires ou la communication de ces personnes.

Il ne faut pas limiter ou réduire ce qu'ils essaient de dire, seulement à cause des attitudes des interprètes par rapport à l'ethnicité.

Alex : Jeff, j'ai vu votre main levée, mais avant je veux voir si nos gestionnaires ont des questions de suivi ou de clarification par rapport à ce que nous venons d'entendre.

Je vois qu'elles me font signe que non.

Donc, Jeff, oui, allez-y, vous aviez quelque chose à ajouter.

(Silence)

Jeff : J'aimerais que vous vous imaginiez...

J'ai la double nationalité, canadienne-américaine.

J'ai eu l'expérience de vivre au Colorado.

Je suis aussi professeur de maths et de sciences dans une école secondaire.

Souvent, je dois contacter les parents de mes élèves.

Donc, j'utilise le SRV quotidiennement pour faire cela aux États-Unis.

Je dois contacter les parents d'environ 160 élèves pour diverses raisons.

(Silence)

Donc, j'ai pu participer dans un groupe d'études Bell pour identifier les problèmes avec la plateforme existante.

Et, il y a souvent des problèmes avec le SRV Canada quand on l'utilise avec un dispositif Android.

(Silence)

Interprète ASL2: L'interprète doit clarifier.

(Silence)

Jeff : Donc, l'ASC est l'administrateur de cette plateforme.

C'est une plateforme unique, tout à fait différente par rapport aux plateformes utilisées aux États-Unis.

Et, à un certain point, c'est bon d'avoir une plateforme purement canadienne.

Alex : Pardon?

Jeff : Moi, j'ai été impliqué dans le développement de cette plateforme—

Alex : Pardon, pardon, si je peux vous interrompre.

J'apprécie beaucoup que vous ayez beaucoup d'expertise technique, Jeff, mais je veux aussi m'assurer que nous restons dans le domaine de l'expérience utilisateur, sans tomber trop dans les détails techniques du développement de la plateforme.

Jeff : Ah oui, OK.

Ah oui, j'y arrive.

Alex : Ah, d'accord.

Jeff : Voilà, j'allais dans ce sens.

(Silence)

Donc, je suis déçu avec la qualité de la plateforme.

La taille de la carte vidéo, au Canada... normalement, c'est un ratio de 4:3, mais normalement, il faut avoir un ratio de 16:9 pour les utilisateurs qui vont utiliser la plateforme sur un écran de cette taille.

Donc, l'aspect 4:3 que nous avons aujourd'hui n'est pas suffisant.

L'aspect 16:9 permet l'orientation horizontale de l'écran.

Et la plupart des personnes sourdes préfèrent cette orientation, cet aspect.

Pourquoi?

C'est une question de vitesse et de résolution.

Si la qualité est de 720 X 1080 pixels et on qu'utilise une connexion 5G, c'est la solution la plus appropriée à appliquer.

Donc, c'est la solution à poursuivre.

Et, quant à mon expérience personnelle, moi, je suis limité dans mon accès aux appels de conférence, les téléconférences, et cela m'empêche dans ma capacité de communiquer.

Nous sommes limités à une heure et demie d'appel en conférence.

Dans le passé, c'était une limitation de deux heures, mais on l'a réduite.

Cela n'est pas équitable, parce que mes collègues entendants peuvent participer pendant toute la réunion, et moi, je peux participer seulement pendant la première heure et demie.

Donc, ce n'est pas suffisant.

Je veux être pleinement impliqué dans mon lieu de travail, et le fait que ma participation soit limitée, cela n'est pas acceptable.

J'ai l'impression qu'on n'accorde pas la même importance à ma participation qu'à la participation des autres.

Donc, il faut enlever cette limitation, ou au moins l'augmenter jusqu'à deux heures ou plus long.

Sue Decker a pris cette décision de limiter les appels de téléconférence à une heure et demie, et c'était pendant le travail du groupe de travail du CRTC pour le 9-1-1.

Donc, en 2017, la politique du CRTC 2017, le paragraphe 184, dit que les gestionnaires s'attendent à ce que les personnes en situation de handicap soient consultées pendant le développement de ce service pour appeler le 9-1-1, pour s'assurer que cette population soit prise en compte dans la conception de ce service et que nos besoins soient pris en compte dans le développement et la conception de ce service.

Les personnes impliquées dans ce groupe de travail...

(Silence)

...et dans le développement du service NG911, auquel nous avons participé aussi dans le CISC.

Alex : Ah oui, je pense que nous tombons hors-sujet encore une fois.

Donc, j'aimerais passer au sujet suivant, peut-être.

Ça, c'est une conversation pour un autre jour, Jeff.

Je m'excuse.

Jeff : Oui, oui, ça va.

Alex : Merci.

Donc, le prochain sujet que nous voulions aborder, c'est votre expérience personnelle avec le service à la clientèle du SRV.

Vos expériences positives ou négatives avec ce service à la clientèle et vos suggestions pour son amélioration.

(Silence)

Darryl : Oui, ici Darryl.

Je peux commencer?

Ça va, je peux y aller?

Alex : Oui, oui, allez-y.

Darryl : Très bien, merci.

Merci, madame la modératrice.

Donc, depuis trois ans et demi... j'utilise ou je contacte le service à la clientèle du SRV.

Au Canada, nous avons— Pardon.

Moi, j'ai plus de 30 ans d'expérience dans le domaine de l'informatique.

Et le personnel de ce service à la clientèle n'a pas les compétences suffisantes, pour être franc.

Ce ne sont pas des experts techniques.

Ils ont des attitudes épouvantables et ils ne savent pas comment établir des relations personnelles avec des clients, selon mon expérience.

Moi, j'ai fait un test avec plusieurs représentants du service à la clientèle parce que je voulais voir quel était leur niveau d'expertise avec cette technologie.

Donc, j'ai contacté ce service pour voir comment ils résoudraient certains problèmes auxquels j'ai été confronté.

Et j'ai été vraiment déçu.

Malheureusement, toutes les réponses que j'ai reçues n'étaient pas correctes.

Donc, cela m'a montré que ces personnes n'ont pas les compétences techniques nécessaires.

Et après ces années d'utilisation du SRV Canada, j'ai remarqué des améliorations importantes.

Aujourd'hui, par rapport au passé, le service à la clientèle, ça va mieux.

Il y a plus de professionnalisme, plus de connaissances techniques, et en général, les attitudes, les comportements aussi se sont beaucoup améliorés.

Et leurs compétences relationnelles se sont aussi améliorées.

Le seul problème qui perdure, c'est que...

Interprète ASL2: L'interprète doit clarifier quelque chose.

Darryl : Lorsque le SRV a été établi, du premier jour où il a opéré jusqu'à maintenant, donc pendant toute cette période, lorsqu'il y a une panne, lorsqu'il y a un appel qui est coupé, lorsqu'il y a une panne d'électricité ou quoi que ce soit, l'ASC ne fait pas un bon travail pour nous dire que le service est tombé en panne, qu'il y a une panne d'électricité.

Ils ont quand même une page sur Facebook et je pense que c'est vraiment une possibilité pour eux pour nous informer en temps réel sur les pannes, sur les situations où le système plante.

Souvent, la communauté ne sait pas si c'est leur appareil ou bien si c'est le système SRV de l'ASC qui est tombé en panne.

Alors, une suggestion que je fais, c'est qu'à l'avenir, il y ait une divulgation publique sur toutes les pannes, les interruptions, quoi que ce soit.

Et également, ils devraient nous donner une évaluation, de combien de temps ça va prendre jusqu'à ce que le système soit à nouveau fonctionnel.

Et, je pense que cela pourrait améliorer le système.

Peut-être aussi que la technologie doit être améliorée?

Je sais qu'eux, ils ont beaucoup de pain sur la planche.

Et, il est important de savoir d'où proviennent les problèmes, si c'est du dispositif de l'utilisateur, de l'ordinateur ou du téléphone, ou bien si ça provient du système de l'ASC.

Et si cette recommandation peut être acheminée à l'ASC, cela pourrait améliorer le service qu'ils fournissent.

Merci beaucoup.

Alex : Paula, vous avez aussi un commentaire concernant le service à la clientèle du SRV?

Paula : Oui, bien sûr.

(Silence)

Mon expérience avec les interprètes...

En fait, parfois, je fais un appel et je fournis un numéro au lieu de mon nom.

Alors, je vois l'interprète sur l'écran, sur l'application, et souvent, je veux saisir quelques informations avant de l'oublier.

Interprète ASL2: Un instant, s'il vous plaît, l'interprète demande une précision.

(Silence)

Parfois, j'essaie de saisir les informations de la zone de texte.

Souvent, c'est caché, alors je dois l'ouvrir pour obtenir les informations concernant les interprètes, leur nom, leur numéro, mais souvent, cette zone de texte est cachée, et c'est difficile pour moi de la trouver.

Parce que si je dois, par exemple, faire un suivi plus tard, c'est très important pour nous d'obtenir les informations concernant les interprètes, leur numéro d'identification et autres.

Mais parfois, l'appel est déconnecté avant que j'aie eu la chance de pouvoir ouvrir cette zone de texte et de copier les informations.

Alors, cette information doit être sauvegardée quelque part ou fournie.

Et puis, je ne me sens pas à l'aise de contacter le service à la clientèle du SRV.

Je me sens mal à l'aise de le faire, parce que... parfois, ça prend énormément de temps, on me transfère vers une autre personne avant de pouvoir terminer l'appel.

Et si j'ai un retour d'informations concernant l'interprète, ce n'est pas le bon endroit pour appeler, parce que normalement, eux, ils donnent le support technique, mais ils n'abordent pas la qualité de l'interprète.

Alors, ma recommandation, c'est d'avoir un autre numéro pour... un autre service pour pouvoir donner des informations sur la qualité de l'interprétation.

Donc, un service séparé.

Les interprètes qui travaillent pour l'ASC doivent avoir l'expertise, les qualifications.

Ils doivent respecter un code de déontologie, c'est-à-dire qu'ils doivent respecter la confidentialité des informations qui sont partagées et doivent respecter la clientèle.

Moi, j'appuie nos interprètes, je les valorise, parce que c'est notre ligne de vie.

S'il n'y avait pas d'interprètes, on n'aurait pas de communication avec la langue des signes.

Et l'ATS est limité, donc je suis très reconnaissante de ce système qui me fournit des interprètes, parce que de cette manière-là, on a pu réduire les barrières.

Voilà les pensées que je voulais exprimer au niveau de la communauté des sourds.

Interprète ASL2: Un instant, SVP, les interprètes changent.

(Silence)

Alex : Merci beaucoup pour ces commentaires, Paula.

Et maintenant, je demande aux gestionnaires si elles ont des remarques ou peut-être des questions de suivi.

Et je vois qu'elles font signe que non.

Très bien, on va... passer au sujet suivant, c'est-à-dire votre expérience de l'utilisation du SRV pour communiquer avec le 9-1-1.

Nous sommes intéressés d'apprendre comment vous avez vécu cette expérience et également, comment vous l'amélioreriez.

Jeff, vous avez la main levée?

Jeff : Merci.

Oui, j'ai une expérience avec les appels au 9-1-1.

J'ai obtenu un descriptif, un narratif, quelqu'un a fait un rapport qui a été partagé avec notre comité DWCC [CSSSC].

Quelqu'un a partagé son expérience, et je vais partager maintenant cette anecdote.

D'un point de vue technologique, il y a des préoccupations.

Cet individu a partagé qu'il y avait un inconnu à l'extérieur, dans les environs de son appartement.

Alors, il a utilisé le 9-1-1 avec le SRV sur l'ordinateur portable.

C'est une expérience qui nous a rendus perplexes pour cette personne.

Heureusement, l'employé a pu lire les lèvres de l'interprète et ils ont pu comprendre l'interprète.

Et, l'interprète a partagé l'adresse.

Si quelqu'un est en visite dans une autre province ou une autre région, par exemple, il y a souvent ce numéro centralisé d'urgence, le 9-1-1.

Parfois, ça prend 3 minutes pour mettre à jour la localisation à travers le SRV pour donner l'endroit exact.

C'était donc une expérience directe qu'on a faite avec ces délais pour pouvoir avoir ce transfert vers les services 9-1-1.

Ils ont appelé le 9-1-1 du Nord, ils ont trouvé le bureau du "dispatcher" [répartiteur] local et il y a eu discussion au sujet de quels services d'urgence étaient requis.

L'ambulance avec les intervenants sont arrivés et l'interprète ASL est resté en ligne.

(Silence)

Le paramédic a interrogé la personne sourde et a quitté l'appel, mais l'interprète est resté encore quelques minutes avec le paramédic.

Et je voudrais juste dire que c'était vraiment, tellement apprécié.

C'était vraiment extraordinaire.

La seule chose qui nous a perturbés, c'était les délais.

L'application de la plateforme sur un ordinateur portable devrait avoir une meilleure qualité GPS ou devrait avoir un GPS imbriqué dans l'ordinateur pour qu'on puisse immédiatement échanger l'adresse avec le "dispatcher".

Ma recommandation serait...

Vous voyez, les dispositifs mobiles ont ces options GPS; est-ce que cela pourrait être installé également sur les ordinateurs portables pour des besoins de géolocalisation?

Par exemple, si vous regardez sur les cartes Google ou Apple sur un ordinateur portable, on peut tracer ou retracer là où on se trouve; je pense que ce serait possible.

La version mobile est formidable avec GPS, il n'y a pas de problème avec cela.

Mais, j'ai des préoccupations si quelqu'un veut accéder au service du 9-1-1 à travers son ordinateur portable, juste à cause du délai.

Et, je suis préoccupé surtout avec le 9-1-1 du Nord...

(Silence)

Interprète ASL1: L'interprète demande une précision, un instant, s'il vous plaît.

(Silence)

Jeff : Comme je viens de le dire, les services SRV du Nord, il s'agit d'une région isolée, donc éloignée de tout.

Et là, il faut travailler sur l'aspect accessibilité, surtout pour les peuples autochtones qui vivent dans la région du Nord.

Je pense qu'il s'agit d'une région d'intérêt prioritaire qu'il faut aborder.

Voilà ce que je voulais partager avec vous.

Alex : Merci beaucoup, Jeff, pour avoir porté à notre attention cette expérience.

Et Darryl, la parole est à vous.

Darryl : Moi, j'ai également mon expérience avec le 9-1-1.

Il y a quelques années, un ami est allé au Canal Rideau.

Nous étions derrière le Château Laurier.

Comme vous le savez, il s'agit d'un hôtel juste à côté de la Colline du Parlement.

Et ce qui s'est passé, c'est que je me suis effondré par terre et je requerrais une assistance immédiate.

Mon ami qui m'accompagnait a appelé le SRV et il a eu vraiment beaucoup de difficultés pour la connexion à cause d'un signal très faible.

Alors, lui, il a dû me laisser seul et se rendre dans un autre endroit pour obtenir un meilleur signal.

Là, il a de nouveau fait l'appel, et il s'agissait encore une fois d'une connexion très faible et la qualité vidéo était assez médiocre.

Alors, la personne a dû s'éloigner pour aller à un autre endroit.

En fait, il était à 1 km de moi, sur la rue Rideau, où il a finalement pu se connecter au 9-1-1.

Et là, il avait une meilleure qualité vidéo et il a pu faire l'appel.

Mais c'était difficile pour nous et pour l'interprète.

Donc, moi, j'ai décidé d'annuler les services d'urgence parce qu'on avait trouvé un autre ami qui a pu venir m'aider et me transporter chez moi, à la maison.

Comme Jeff vient de le dire, il nous faut une meilleure connexion GPS ou une identification où la personne est localisée.

Ce service doit être amélioré et renforcé.

Et si vous êtes en dessous du niveau de la rue, le signal n'est pas fort et vous ne pouvez pas faire l'appel, peu importe si le ciel est bleu, ça n'a rien à faire avec le temps qu'il fait.

Donc, je pense que ce serait bénéfique d'avoir un meilleur signal sans fil et des services sans fil disponibles pour nous.

Cela doit être appliqué pour tous les dispositifs, pour tous les appareils.

Que vous soyez sur une tablette ou sur votre téléphone mobile ou un ordinateur portable, c'est un aspect très important à prendre en considération.

Et merci encore une fois pour avoir posé toutes ces questions aujourd'hui.

Alex : Merci, Darryl.

Jeff, je vois que vous levez la main.

Joanne a une question ou veut répondre, et on n'a que 5 minutes qui nous restent dans notre séance.

Joanne.

Joanne : Merci.

La question est pour Paula.

Je ne sais pas si c'est une question très pertinente pour la conversation d'aujourd'hui, mais vous avez dit à plusieurs reprises que vous avez vraiment apprécié de pouvoir interagir avec des interprètes dans la langue de votre choix.

Et je me demande s'il y a des interprètes de langues autochtones qui sont disponibles pour ceux qui se sentent plus à l'aise avec les langues autochtones.

Je ne sais pas comment ça fonctionne.

Juste un commentaire?

Je sais qu'il y a beaucoup de travail qu'on fait dans ce domaine, on appuie les langues autochtones et je me demande si des langues autochtones ont été bien imbriquées dans le système.

Paula : Merci, Joanne.

J'apprécie vraiment cette question.

Et oui, je voulais parler de ceci.

En fait, ça fait une belle transition à ce que je voulais vous dire.

Il y a quelques interprètes Autochtones.

Il y a trois interprètes, deux personnes autochtones en Colombie-Britannique— je ne sais pas s'ils travaillent dans le domaine du SRV— et il y a une autre interprète autochtone qui se trouve en Ontario.

Mais de nouveau, moi, je ne sais pas si ces interprètes fournissent aussi des services d'interprétation par SRV.

Je pense qu'il y a trois autres interprètes autochtones dans l'Est, dans les Maritimes.

J'ai découvert cela récemment, qu'il y en a six.

Vous voyez, c'est un ratio très, très petit, si vous prenez en considération tous les interprètes non-Autochtones.

Donc, il faut définitivement rehausser la diversité.

Il nous faut des interprètes de couleur, Noirs, Autochtones, de tous types.

Vous m'avez demandé, ah oui, pour moi, ce serait super de pouvoir travailler avec un interprète autochtone.

Parfois, lorsque je me présente et lorsque je leur dis d'où je viens, je ne sais même pas si l'interprète me comprend.

Je suis de la Première Nation Tsimshian, mais je ne sais pas si eux, ils connaissent mes signes.

Alors, je dois parfois dire que je suis de la Nation Stó:lō, parce qu'eux, les interprètes, ils ne connaissent pas ce contexte.

Beaucoup de personnes Autochtones ne savent pas si les interprètes comprennent les nuances de l'endroit où ils sont, et ces nuances culturelles aussi.

Eux, ils font les signes, mais il doit y avoir une manière pour mieux établir les rapports.

Et, en se penchant sur les besoins des personnes individuelles, je pense que le rehaussement de la diversité est une stratégie et ce serait une très bonne chose d'avoir une formation pour rehausser la diversité pour les interprètes.

Les aptitudes, les qualifications culturelles, je ne sais pas s'il y a des ateliers qu'on peut fournir dans ce domaine, mais je pense qu'il y aurait des moyens pour rencontrer les groupes autochtones et développer des ressources.

Je voudrais voir cela s'installer.

Ma recommandation serait d'avoir plus de chaleur et de gentillesse de la part des interprètes.

Souvent, les interprètes sont assez froids avec moi.

Je ne sais pas si ce comportement est à cause de mon identification ou à cause de la manière dont je me présente, mais ce serait quand même bien d'avoir des personnes un peu plus chaleureuses, des gens qui expriment une certaine chaleur.

Merci de passer ces informations aux responsables du CRTC.

Alex : Malheureusement, maintenant, on est arrivés à la fin de notre séance.

Je vais partager avec vous ce à quoi vous pouvez vous attendre.

Tout d'abord, je veux vous remercier pour votre temps pour nous parler, pour partager les expériences que vous avez vécues, vos points de vue, de manière à ce que le CRTC puisse travailler sur ces informations au fur et à mesure qu'ils travaillent sur le service.

Après la séance d'aujourd'hui, des sous-titres vont être ajoutés aux vidéos et les vidéos seront partagées sur le canal YouTube du CRTC.

Vous serez notifiés, avisés, vous pourrez les voir sur YouTube.

Et, une nouvelle phase va être présentée, parce que vous pourrez faire des commentaires à propos des vidéos.

Vous allez pouvoir faire des commentaires sur le contenu, y compris l'interprétation des remarques que vous avez faites.

Est-ce que vous avez des questions là-dessus?

Oui, Darryl?

Darryl : Je pense que Jeff disait aussi qu'il avait quelques autres commentaires à partager.

Je sais que nous sommes à la fin de notre temps ensemble, donc je me demande si c'est possible de continuer pendant quelques minutes ou peut-être que nous pouvons partager nos commentaires par "e-mail" avec vous parce que nous avons toujours des commentaires que nous n'avons pas partagés avec vous.

Alex : Oui, malheureusement, nous n'avons plus de temps aujourd'hui.

Nous sommes très limités, mais...

Darryl : Ah oui, je comprends, je comprends.

Ce n'est pas un problème.

Est-ce que je peux vous communiquer mes commentaires par "e-mail"?

Alex : Euh, je ne pense pas que ce soit possible.

Le temps pour le dépôt des mémoires est déjà terminé.

Donc, je suis désolée, mais ce n'est plus possible.

Mais vous aurez la possibilité de clarifier quoi que ce soit qui est déjà dans la vidéo, les sujets que nous avons abordés ici, aujourd'hui.

Oui, Jeff?

(Silence)

Jeff : Oui, très rapidement.

Je voulais dire qu'avec les audiences du CRTC dans le passé, j'ai été très déçu.

Mais j'apprécie beaucoup.

Vidéo précédente

Cette vidéo constitue l’enregistrement des séances de discussion virtuelle qui ont eu lieu le 26 janvier 2023 avec trois commissaires du CRTC et les personnes suivantes :

Première séance : membres du Comité ontarien des Services de relais vidéo

Deuxième séance : membres du Comité pour les services sans fil des Sourds du Canada

L'objectif des sessions de discussion virtuelles était de s'assurer que les utilisateurs de SRV aient une opportunité complète de communiquer leur expérience d'utilisation du service avec les commissaires du CRTC. Les discussions se sont concentrées sur les expériences vécues par les personnes qui utilisent le SRV, dans le but de comprendre leurs besoins, la manière dont le service répond ou non à ces besoins, et la manière dont il peut être amélioré.

Consultation sur le service de relais vidéo au Canada

Date de modification :