ARCHIVÉ -  Avis public CRTC 88-105

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Avis public

 Ottawa, le 27 juin 1988
 Avis public CRTC 1988-105
 

MODIFICATIONS A LA DÉFINITION D'UNE ÉMISSION CANADIENNE EN CE QUI CONCERNE CERTAINS GENRES DE PRODUCTIONS D'ANIMATION ET EN CE QUI CONCERNE LES DÉPENSES DE TOUTES LES PRODUCTIONS

 Pour documents connexes: voir les avis publics CRTC 1984-94 ("Accréditation des émissions canadiennes, du 15 avril 1984), CRTC 1987-28 ("Accréditation des émissions canadiennes -- Blocs de productions", du 30 janvier 1987), CRTC 1987-83 ("Émissions de musique vidéo", du 24 mars 1987), CRTC 1987-106 ("Productions d'animation", du 15 avril 1987) et CRTC 1988-15 ("Modifications à la définition d'une émission canadienne en ce qui concerne les productions d'animation et en ce qui concerne les dépenses de toutes les productions", du 10 février 1988).
 Dans l'avis public CRTC 1987-106, outre l'appel d'observations qu'il lançait, le Conseil a indiqué qu'il étudiait la possibilité d'adapter son système de points pour l'accréditation des émissions canadiennes (avis public CRTC 1984-94) qui s'applique présentement à tous les genres de production, en vue d'en établir un spécialement pour les productions d'animation.
 Après avoir consulté des représentants de Communications Canada, de l'industrie de la production d'animation ainsi que d'autres, et à la suite des observations reçues, le Conseil a proposé, dans l'avis public CRTC 1988-15, de modifier sa définition d'une émission canadienne en ce qui concerne les productions d'animation et en ce qui concerne les dépenses de toutes les productions. Il a une fois de plus demandé au public de formuler des observations.
 Le Conseil a reçu en réponse 14 mémoires dont six de compagnies de production, trois d'associations de production et deux de radiodiffuseurs.
 Le Conseil a également reçu des mémoires de l'Association des sourds du Canada, de Téléfilm Canada et d'un particulier.
 En examinant ses propositions à l'égard des productions d'animation et compte tenu des observations reçues, le Conseil a modifié ses propositions à certains égards.
 Il est bon de noter que le nouveau barème relatif à l'animation ne s'applique qu'à l'animation traditionnelle image par image ainsi qu'à l'animation assistée ou générée par ordinateur ou aux productions qui conjuguent l'animation et le réel et qui, de l'avis du Conseil, correspondent le mieux à l'animation traditionnelle image par image; l'animation continue (par exemple, lorsque des marionnettes sont manipulées au moyen de ficelles par un marionnettiste ou une marionettiste) sera traitée comme du réel en utilisant la définition d'une émission canadienne contenue dans l'avis public CRTC 1984-94.
 Dans l'avis public CRTC 1988-15, le Conseil a également proposé des changements à l'égard des dépenses de toutes les productions. Ces propositions ont été adoptées telles quelles pour toutes les productions, à l'exception de légères modifications pour les productions d'animation.
 Le Conseil s'est efforcé de doter l'industrie de la production d'animation de critères simples et précis en matière d'accréditation des émissions canadiennes. Il a également voulu s'assurer que le travail des animateurs canadiens paraisse au générique de toutes les productions canadiennes d'animation. En même temps, il a fourni aux producteurs canadiens une certaine souplesse pour obtenir des installations et du personnel non canadiens afin qu'ils puissent livrer concurrence sur les marchés mondiaux. Le nouveau système continue également d'avantager les compagnies de production d'animation qui désirent produire au Canada en ayant recours à des talents canadiens.
 L'appendice du présent avis public ainsi que les annexes 1 et 2 seront intégrés par renvoi au Règlement de 1987 sur la télédiffusion par voie d'une nouvelle définition d'"émission canadienne" à l'article 2 dudit règlement.
 Le Secrétaire général
Fernand Bélisle
 

APPENDICE A L'AVIS PUBLIC CRTC 1988-105

 

ACCRÉDITATION DES ÉMISSIONS CANADIENNES, 27 juin 1988

 

I. GENRES D'ANIMATION

 ANIMATION désigne la méthode qui permet de donner l'impression du mouvement par l'utilisation d'éléments inanimés ou fixes dans les nombreuses formes d'animation traditionnelle, et par l'utilisation d'une synthèse numérique en animation assistée ou générée par ordinateur.
 

1. ANIMATION TRADITIONNELLE

 Aux fins des présentes, l'on retrouve deux genres d'animation traditionnelle: l'animation image par image ou continue.
 Animation image par image
 Méthode qui consiste à filmer ou à enregistrer une série de poses de figures, d'objets, de formes ou de dessins, chacune étant légèrement déplacée par rapport à la pose précédente, ou à les dessiner en séquence image par image sur du matériel d'enregistrement, une ou plusieurs images à la fois, de manière que lorsque le film est projeté ou l'enregistrement joué, les figures, les objets, les formes ou d'autres éléments donnent l'illusion du mouvement.
 Animation continue
 Méthode qui consiste à déplacer des figures, des objets ou des formes au moyen de dispositifs mécaniques ou autres pour donner l'illusion qu'ils bougent d'eux-mêmes.
 Le Conseil traitera l'animation continue comme du réel en continuant d'utiliser la définition d'une émission canadienne contenue dans l'avis public CRTC 1984-94.
 Parmi les nombreux genres d'animation traditionnelle, l'on retrouve:
 a) Animation-cellulo
 Cellule est le nom donné à la feuille celluloïd transparente sur laquelle les dessins sont faits dans la technique d'animation-cellulo. On réalise généralement ce genre d'animation en exposant une ou plusieurs images pour chaque cellule.
 b) Animation de marionnettes
 L'on retrouve deux genres d'animation de marionnettes. Dans le premier genre, sont photographiées plutôt que dessinées ou peintes des formes à deux ou à trois dimensions.
 Dans le second genre, l'animation est continue, contrôlée par un marionnettiste ou une marionettiste, le mouvement des figures survenant en "temps réel".
 c) Pixillation
 Technique d'animation qui utilise des plans réels de personnes réelles dans des endroits réels afin de donner l'impression que les acteurs sautent, cahotent, bougent comme s'ils étaient animés. On peut obtenir cet effet de trois façons:
 i) en montant des images uniques de prises de réel et en omettant tout le matériel accessoire;
 ii) en faisant prendre des poses aux acteurs comme s'il s'agissait de marionnettes et en prenant des photographies image par image de chaque pose; et
 iii) en prenant une image à la fois en action normale (accéléré) ou au ralenti (normal).
 d) Dessin sur pellicule
 Technique qui consiste à dessiner ou à peindre directement sur les images de film.
 e) Autres formes d'animation traditionnelle
 D'autres genres d'animation traditionnelle sont moins utilisés, notamment l'animation sur plan d'épingles, le silhouettage, l'anamorphose et la technique du sable (dessins et formes). Le Conseil traitera ces genres généralement comme de l'animation image par image, selon la forme qui se rapproche le plus de celles figurant à l'annexe 2.
 

2. ANIMATIQUE

 Ces dernières années, l'informatique a commencé à faire sentir sa présence dans le domaine de l'animation. Actuellement, les ordinateurs servent à deux fins: à assister l'animation traditionnelle (principalement l'animation-cellulo) et comme nouvel outil de création artistique.
 a) Animation assistée par ordinateur
 Technique par laquelle le matériel d'animation préexistant est modifié à l'aide de l'ordinateur.
 b) Animation générée par ordinateur
 Technique par laquelle le mouvement animé est généré principalement ou entièrement par la synthèse numérique de l'image au moyen d'ordinateurs ou de programmes d'ordinateur.
 

II. DÉMARCHE DU CONSEIL A L'ÉGARD DES DIVERSES FORMES D'ANIMATION, DE MÉLANGES DE RÉEL ET (OU) DE DIVERS GENRES D'ANIMATION TRADITIONNELLE AINSI QU'A CELUI DE FORMES D'ANIMATION NON ENCORE DÉFINIES

 1. Le Conseil limite sa définition d'animation traditionnelle aux diverses formes d'animation non assistées ou générées par ordinateur. L'animation traditionnelle comprend deux genres d'animation: l'animation image par image et l'animation continue.
 Les divers genres d'animation continue (comme le marionnettisme réel, ou l'utilisation de figures ou de symboles réels) tiennent davantage du réel ordinaire que de l'animation image par image. Cette dernière forme d'animation sera donc traitée selon le nouveau barème figurant à l'annexe 2 et discuté ci-dessous aux Sections IV et V; l'animation continue sera traitée selon le barème existant pour le réel sauf que le point actuellement attribué à l'acteur principal ou l'actrice principale ou au deuxième acteur ou à la deuxième actrice en importance sera attribué à la voix des personnages principaux ou secondaires.
 Cette définition traitera de toutes les formes d'animation sauf de l'animation continue.
2. L'animation assistée par ordinateur sera traitée de la même manière que l'animation traditionnelle. Selon la nature de la production, elle peut comprendre soit les critères applicables à l'animation image par image soit ceux qui s'appliquent à l'animation continue (c.-à-d. le réel, auquel cas elle sera traitée en vertu des modalités de l'avis public CRTC 1984-94).
  3. L'animation générée par ordinateur sera traitée sur une base individuelle, généralement d'après les règles de l'animation image par image figurant à l'annexe 2.
 4. Parfois, les productions comprennent à la fois de l'animation et du réel. Le Conseil traitera ces productions en fonction des considérations suivantes:
 Un documentaire sur l'animation ou en incluant sera considéré comme un documentaire en vertu de l'avis public CRTC 1984-94; un documentaire exclusivement en animation sera considéré comme une production d'animation.
 Les productions autres que les documentaires dont certaines scènes combinent le réel et l'animation dans chacune d'elles seront généralement considérées comme du réel aux fins de l'application du système de points. Les productions combinant différentes formes d'animation traditionnelle ou des formes moins courantes de ce genre d'animation, seront traitées sur une base individuelle selon le barème le plus applicable pour l'animation traditionnelle (c.-à-d., cellulo, de marionnettes, pixillation ou film sans caméra).
 Les productions autres que les documentaires combinant des scènes de réel et d'animation seront considérées séparément pour le réel et l'animation; des crédits de temps seront accordés en conséquence. Par exemple, dans une production de 30 minutes dans laquelle les segments de réel totalisent 20 minutes et sont admissibles comme canadiens, et les segments animés totalisent 10 minutes et ne sont pas admissibles comme canadiens, la production de 30 minutes ne sera admissible que pour les 20 minutes de teneur canadienne seulement.
 Les bandes musicales vidéo qui comprennent de l'animation seront considérées comme des bandes musicales vidéo plutôt que comme des productions d'animation.
 

III. UTILISATION DE SÉQUENCE D'ARCHIVES

 Les productions qui se composent principalement de séquences d'archives étrangères ne seront pas admissibles comme canadiennes. Elles peuvent cependant l'être pour le crédit de "doublage" si le son est ajouté selon un processus de synchronisation labiable au Canada, au moyen de ressources canadiennes.
 

IV. FONCTIONS CLÉS DE CRÉATION

 En vertu du nouveau barème en matière d'animation traditionnelle image par image (voir l'annexe 2), les points applicables aux personnes qui remplissent diverses fonctions clés de création -- ou pour les lieux (c.-à-d., les pays) dans lesquels ces fonctions sont exécutées, le cas échéant -- seront attribués comme suit:
 
Réalisateur/réalisatrice (personne) 1 point
 Scénariste et superviseur/superviseuse de scénario-maquette (personne) 1 point
Voix des personnages principaux ou secondaires (personne) (ou personnage principal ou secondaire) 1 point
Directeur/directrice artistique (personne) 1 point
Maquette et arrière-plan (lieu) 1 point
Animation clé (lieu) 1 point
Aide à l'animation/Inter vallisme (lieu) 1 point
Cadreur/Cadreuse et opération (personne et lieu) 1 point
Compositeur/compositrice (personne) 1 point
Monteur/monteuse de l'image (personne) 1 point
 Pour établir la voix des personnages principaux ou secondaires (ou le personnage principal ou secondaire), il se peut que l'on tienne compte du statut, du temps de présence à l'écran, de la longueur du texte et du paiement.
 Lorsque le point est attribué à une ou à des personnes, il ne sera accordé que si toutes les personnes qui partagent les fonctions de ce poste sont canadiennes; lorsque le point est attribué à un lieu, il ne sera accordé que si l'ensemble de cette fonction est exécuté au Canada.
 Dans des productions qui emploient un scénariste ou une scénariste mais aucun superviseur ou superviseuse de scénario-maquette (ou vice-versa), le point sera attribué si la personne qui remplit cette fonction est canadienne.
 Il faudra un minimum de 6 points pour que l'émission soit admissible comme canadienne (voir l'avis public CRTC 1984-94, Section I, alinéa llb) pour des productions méritant moins que les 6 points possibles).
 

V. POINTS OBLIGATOIRES POUR L'ANIMATION IMAGE PAR IMAGE

 Parce que l'animation-cellulo est la principale forme d'animation traditionnelle image par image, le Conseil s'est laissé guidé dans l'élaboration de ce système principalement par l'analyse qu'il a faite de cette méthode. Les définitions des diverses fonctions peuvent ne pas s'appliquer à tous les organismes de production d'animation; cependant, pour les fins du Conseil et en toute justice pour l'industrie, il faut que les termes utilisés soient clairement définis de manière à éviter toute confusion ou application erronée. Le Conseil donne donc dans l'annexe jointe au présent appendice des définitions des différents postes en cause.
 Pour la plupart des genres d'animation figurant à l'annexe 2, le Conseil considérera comme obligatoires les postes suivants:
 - Réalisateur ou réalisatrice ou la combinaison scénariste et superviseur ou superviseuse de scénario-maquette (personnes),
 - Animation clé (lieu), et
 - Voix des personnages principaux ou secondaires (OU personnages principaux ou secondaires) (personnes).
 L'annexe 2 du présent appendice donne la répartition appropriée des points et de postes obligatoires pour les divers genres d'animation.
 

VI. DÉPENSES

 Pour toute production d'animation autre que les productions d'animation continue, l'exigence de dépenses suivante s'appliquera:
 Exception faite des cachets versés aux producteurs ou aux productrices et aux personnes à fonctions clés de création (c.-à-d. les personnes auxquelles un point est attribué) ou des frais engagés pour la postproduction, au moins 65 % du montant global des rémuné rations doivent avoir été versés à des Canadiens ou en rémunération de services rendus par des Canadiens et au moins 65 % des dépenses de traitement et de préparation doivent aussi avoir été versés en rémunération de services rendus au Canada.
 Pour toute les autres productions, exception faite des cachets versés aux producteurs et au personnel clé de création ou des frais engagés pour la postproduction, au moins 75 % du montant global des rémunérations doivent avoir été versés à des Canadiens ou en rémunération de services rendus par des Canadiens et au moins 75 % des dépenses de traitement et de préparation doivent aussi avoir été versés en rémunération de services rendus au Canada.
  Interprétation se rapportant seulement aux productions d'animation autres que les productions d'animation continue:
 Pour les fonctions où les points sont attribués sur la base du lieu (c.-à-d. maquette et arrière-plan, animation clé, et aide à l'animation/intervallisme), la rémunération versée aux personnes qui remplissent la fonction sera incluse dans le calcul.
  Interprétation se rapportant à toutes les productions:
 Dans l'interprétation de la clause sur les dépenses à l'égard de toutes les productions, la définition suivante s'appliquera:
 "Services" excluent les biens. Les paiements de biens achetés tels que le matériel de film ou de bande vidéo, les fournitures et l'équipement, ainsi que les frais non liés à la production, par exemple les frais judiciaires ou de comptabilité sont exclus du calcul. Les paiements pour l'acquisition de droits de musique, de scénario ou d'auteur doivent être inclus dans le calcul.
 

VII. LE CRÉDIT DE 150 % DE CONTENU CANADIEN POUR LES PRODUCTIONS DRAMATIQUES D'ANIMATION DE DIX POINTS

 Dans la définition d'une émission canadienne (avis public CRTC 1984-94), une production dramatique, pour être admissible au crédit de 150 % pour les émissions dramatiques canadiennes doit, entre autres choses, obtenir les dix points.
 Considérant que dans les productions d'animation, le nombre de fonctions admissibles peut varier selon le genre d'animation et le type de production, le Conseil donnera un crédit de 150 % pour émissions dramatiques canadiennes non seulement pour les productions dramatiques d'animation autres que les productions d'animation continue qui respectent les dix critères, mais aussi pour les productions d'animation auxquelles certaines fonctions s'appliquent, pourvu que celles qui s'appliquent soient toutes remplies par des Canadiens.
 En conséquence, pour les productions d'animation autres que les productions d'animation continue, la Section IX de l'Accréditation des émissions canadiennes est modifiée et libellée comme suit:
 

CRÉDIT POUR ÉMISSIONS DRAMATIQUES

 Le Conseil accordera un crédit de 150 % pour une production dramatique d'animation autre qu'une production d'animation continue distribuée par une titulaire qui respecte les critères suivants:
 a) qu'elle soit produite par une titulaire ou par une société de production indépendante canadienne après le 15 juillet 1988;
 b) qu'elle soit accréditée comme une émission canadienne et qu'elle mérite le "point" pour chaque fonction clé de création utilisée dans la production

(l'utilisation principale de musique d'archives -- même si elle est canadienne -- signifie que la fonction s'applique, mais le point ne sera pas admissible comme canadien); et
 c) que sa présentation débute
 (i) entre 19 h et 22 h; ou
 (ii) dans le cas d'une production dramatique d'animation destinée aux enfants, à une heure d'écoute convenable pour les enfants.
 Chaque titulaire recevra un crédit d'émission dramatique pour chaque présentation d'une production dramatique d'animation diffusée au cours d'une période de deux ans à compter de la date de la première diffusion.
 (Les coproductions et coentreprises ne sont pas admissibles au crédit pour émissions dramatiques étant donné que les fonctions du producteur ou de la productrice sont par définition partagées par des Canadiens et des non-Canadiens)
 

VIII. RÉPERCUSSION SUR "L'ACCRÉDITATION DES ÉMISSIONS CANADIENNES,15 AVRIL 1984" (avis public CRTC 1984-94)

 Le Conseil modifie par la présente la définition susmentionnée et applique les dispositions contenues dans le présent appendice.
 1. Les dispositions suivantes de l'Accréditation des émissions canadiennes, 15 avril 1984 ne s'appliqueront plus aux productions d'animation autres que les productions d'animation continue.
 Section I (Définition de base d'une émission canadienne)

- paragraphes 2, 3, 4, 5
 Paragraphe 11 (Notes d'interprétation)

- alinéas d), e), f) et h).
 Section IV (Blocs de production)
 Les productions d'animation sont exclues des dispositions relatives aux blocs de production (jumelage) conformément à l'avis public CRTC 1987-28.
 Section IX (Crédit pour émissions dramatiques).
 2. Pour tous les genres de production

- la Section 1, alinéa 11 b) (Dépenses) est modifié pour tous les genres de production de manière à supprimer l'exemption pour l'acquisition de droits de musique, de scénario et d'auteur.
 

IX. MESURES PROVISOIRES

 La présente définition d'une émission canadienne telle qu'elle se rapporte aux productions d'animation et à toutes les productions entre en vigueur en même temps que la modification ci-jointe au Règlement de 1987 sur la télédiffusion. Les émissions que Communications Canada a déjà accréditées comme canadiennes ou que le CRTC reconnaît comme canadiennes continueront d'être reconnues.
 Toutes les productions reconnues comme canadiennes par Communications Canada dans des traités de coproduction entre le Canada et d'autres pays, seront également considérées comme canadiennes pour les fins des règlements du Conseil en matière de contenu canadien.
 A l'exception des productions décrites à la Section III et qui comprennent des séquences d'archives, les oeuvres en cours au 15 juillet 1988 seront jugées soit en vertu de la définition du 15 avril 1984, soit en vertu de celle des productions d'animation donnée dans la présente, à la demande du producteur ou de la productrice (requérant ou requérante), tant aux fins de l'accréditation d'une émission canadienne qu'à celles du crédit d'émissions dramatiques (150 %).
 

ANNEXE 1

DESCRIPTIONS DES DIVERSES FONCTIONS DANS LES PRODUCTIONS D'ANIMATION

 Pour les fins de ces propositions, voici les descriptions des diverses fonctions en animation. Ces descriptions définissent généralement les tâches attribuées à chaque fonction.
 1. Les fonctions ci-dessous sont celles auxquelles des "points" sont attribués. Ceux-ci sont attribués en fonction de la personne, du lieu ou des deux (voir Section IV du présent appendice).
 RÉALISATEUR OU RÉALISATRICE (PERSONNE)
 Le réalisateur ou la réalisatrice a le contrôle global des aspects artistiques et créateurs de la production; établit le cahier technique de production à partir du scénario ou du scénario-maquette; chronomètre l'action et supervise les aspects créateurs et techniques du travail dans les diverses étapes de production; fournit plan par plan, image par image, les détails du mouvement de la caméra et la ponctuation des plans (en préparant le minutage de chaque scène au stade de l'établissement du scénario-maquette); prépare les carrogrammes ou les feuilles d'expositions pour l'animateur.
 Les fonctions ci-dessus peuvent également être remplies en collaboration avec l'animateur ou l'animatrice clé ou l'animateur ou l'animatrice en chef.
 SCÉNARISTE (PERSONNE)
 Le scénariste ou la scénariste s'occupe de l'aspect rédaction; établit l'enchaînement du scénario, du dialogue ou de l'action du film et les rôles que les divers personnages y joueront; modifie le scénario en cours de développement visuel au stade de l'établissement du scénario-maquette.
 SUPERVISEUR OU SUPERVISEUSE DE SCÉNARIO-MAQUETTE (PERSONNE)
 Le superviseur ou la superviseuse de scénario-maquette collabore avec le scénariste ou la scénariste, ou au lieu du scénariste ou de la scénariste (selon le genre de production et d'organisation de studio) crée le développement visuel parallèlement au scénario; établit l'enchaînement d'une scène à l'autre; crée une série de dessins, y compris l'enchaînement, illustrant le déroulement de l'action et les changements de scène.
 VOIX DES PERSONNAGES PRINCIPAUX OU SECONDAIRES (PERSONNE)
 Acteur principal ou actrice principale ou deuxième acteur ou deuxième actrice en importance qui lisent la voix d'un personnage.
 DIRECTEUR OU DIRECTRICE ARTISTIQUE (PERSONNE)
 Le directeur ou la directrice artistique est responsable du style, du caractère visuel, des coloris et de la continuité dans la couleur; développe les tons des arrière-plans, des figures et des textures; peut créer à l'occasion les personnages réels conjointement avec le réalisateur; prépare les feuilles de modèle pour assurer l'uniformité en cours de production. (Ce poste est parfois appelé aussi le scénographe ou la scénographe ou le créateur ou la créatrice des modèles).
 MAQUETTE (LIEU)
 Le maquettiste ou la maquettiste, qui travaille à partir du scénariomaquette, souligne l'organisation graphique sous forme de dessins au trait de l'arrière-plan et la mise en scène pour fins de réference des animateurs et des maquettistes. Il fait également les cadrages. Pour les métrages, il donnera également une esquisse couleurs détaillée pour le service des maquettes. (Il existe un poste connexe, celui de personne responsable de la mise en place des personnages. Toutefois, celle-ci est un animateur ou une animatrice dont le travail, préliminaire et éphémère, ne figure pas dans la copie finale.)
 ARRIÈRE-PLANS (LIEU)
 Fournit les arrière-plans pour des scènes individuelles d'un film.
 ANIMATION CLÉ (LIEU)
 L'animateur ou l'animatrice est principalement responsable de la vitalité créatrice de la production, dessine les phases clés du mouvement qui détermine la vie et l'expression des personnages; crée le mouvement des figures et des objets; calibre le parcours ou la séquence de l'animation; et fournit sur les fiches de tournage les données techniques au cadreur ou à la cadreuse au sujet de l'ordre dans lequel chaque phase de l'animation devrait être photographiée. Ils dépeignent les positions extrêmes du mouvement pour donner les dessins clés et établissent le style et la nature de la séquence. Leur travail fait partie de la copie finale. (Ce poste est parfois appelé animateur ou animatrice.)
 AIDE A L'ANIMATION/INTERVALLISME (LIEU)
 L'animateur adjoint ou l'animatrice adjointe et l'intervalliste terminent les dessins intermédiaires et le remplissage des intervalles une fois les personnages ou les figures clés établis et l'animation faite par l'animateur ou l'animatrice. Les dessins intermédiaires sont les dessins principaux entre les dessins d'animation clés qui aident à définir le déroulement de l'action. Les dessins d'intervalles sont faits lorsque les dessins intermédiaires du parcours principal sont terminés.
 CADREUR OU CADREUSE ET MANIEMENT (PERSONNE ET LIEU)
 Le cadreur ou la cadreuse manie la caméra afin d'enregistrer les séquences de cellules ou d'arrièreplans selon les instructions du réalisateur ou de la réalisatrice.
 COMPOSITEUR OU COMPOSITRICE (PERSONNE)
 Le compositeur ou la compositrice compose la musique ou les paroles ou les deux spécialement pour la production.
 (Le point n'est accordé que si la musique et les paroles, le cas échéant, utilisés dans la production ont été principalement ou entièrement composées pour la production. L'utilisation de musique existante, même canadienne ou réarrangée par un Canadien, utilise le point mais ne la rend pas admissible comme canadienne. Le poste de directeur musical ou directrice musicale n'est pas reconnu comme un poste de compositeur ou de compositrice.
 MONTEUR OU MONTEUSE DE L'IMAGE (PERSONNE)
 Le monteur ou la monteuse de l'image assemble les plans et séquences individuels en continuité et les synchronise avec les diverses trames sonores; fournit la trame des effets sonores; analyse les caractéristiques de la trame musicale ou du dialogue; fournit les données aux animateurs ou aux animatrices en ce qui a trait au code de temps; supervise le doublage, les trames sonores séparées; assure la liaison avec les laboratoires pour obtenir les copies.
 2. Bien que les fonctions suivantes jouent un rôle important en animation, elles ne donnent aucun point
 TRACEUR OU TRACEUSE/PHOTOCOPIEUR OU PHOTOCOPIEUSE
 Copie des dessins d'animation au trait sur acétate ou fait un travail équivalent par des moyens électroniques.
 GOUACHEUR OU GOUACHEUSE
 Fait le traçage sur acétate ou sur cellules ou fait un travail équivalent par des moyens électroniques.
 ANIMATEUR OU ANIMATRICE EN CHEF
 Pour de grosses productions, la fonction d'animateur en chef ou d'animatrice en chef est habituellement créée pour la supervision de l'animation d'une séquence entière. Pour les séries ou les émissions spéciales de télévision, ils seront parfois chargés de superviser l'ensemble de la production (voir réalisateur ou réalisatrice).
 

ANNEXE 2

 

FONCTIONS OBLIGATOIRES ET CLÉS DE CRÉATION POUR DIVERSES FORMES D'ANIMATION TRADITIONNELLE IMAGE PAR IMAGE

 
Fonction Cellulo Marion-nettes Pixilla-tion Dessin sur pellicule
Réalisateur ou réalisatrice (personne) * M)
)
or)
* M)
)
or)
* M)
)
or)
* M)
)
or)
Scénariste et superviseur ou superviseuse de scénario-maquette (personnes) * M) * M) * M) * M)
Voix des personnages principaux ou secondaires (personne) *M *M *M *M
Directeur ou directrice artistique (personne) * * * *
Maquette et arrière-plan (lieu) * * * -
Animation Clé (lieu) *M *M - *M
Aide à l'animation/intervallisme (lieu) * * - -
Cadreur ou cadreuse et maniement (personne et lieu) * * *M -
Compositeur ou compositrice (personne) * * * *
Monteur ou monteuse (personne) * * * *
Acteur principal ou actrice principale ou deuxième acteur ou actrice# en importance     *  
 NOTE:
* indique une fonction pour laquelle un point est accordé
M indique une fonction qui est obligatoire
# si différent des voix des deux personnages principaux

Mise à jour : 1988-06-27

Date de modification :