ARCHIVÉ - Transcription, Audience du 20 novembre 2012
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Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
Volume 2, 20 novembre 2012
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DEVANT LE CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUJET:
Afin d'étudier les demandes de renouvellement de licences des services de langue française et de langue anglaise de la Société Radio-Canada tel que décrites dans l'Avis de consultation de radiodiffusion CRTC 2011-379, 2011-379-1, 2011-379-2, 2011-379-3, 2011-379-4 et 2011-379-5
TENUE À:
Salon Outaouais
Centre des conférences
140, Promenade du Portage
Gatineau (Québec)
20 novembre 2012
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience publique.
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
Transcription
Afin d'étudier les demandes de renouvellement de licences des services de langue française et de langue anglaise de la Société Radio-Canada tel que décrites dans l'Avis de consultation de radiodiffusion CRTC 2011-379, 2011-379-1, 2011-379-2, 2011-379-3, 2011-379-4 et 2011-379-5
DEVANT:
Jean-Pierre BlaisPrésident
Tom PentefountasConseiller
Elizabeth DuncanConseillère
Louise PoirierConseillère
Stephen SimpsonConseiller
AUSSI PRÉSENTS:
Jade RoySecretaire
Véronique LehouxConseillers juridiques
Jean-Sébastien Gagnon
Aspa KotsopoulosCoordinateurs de l'audience
Guillaume Castonguay
TENUE À:
Salon Outaouais
Centre des conférences
140, Promenade du Portage
Gatineau (Québec)
20 novembre 2012
- iv -
TABLE DES MATIÈRES
PAGE / PARA
PHASE I
Présentations de la Société Radio Canada
2. Continuité des questions sur les sujets touchant les services de radiodiffusion de langue française369 / 1938
3. Présentation sur les sujets touchant les services de radiodiffusion de langue anglaise, suivi d’une période de questions du Conseil642 / 3599
CBC Television
Bold
Documentary
CBC News Network
Radio One
Radio Two
- v -
ENGAGEMENTS
PAGE / PARA
Engagement449 / 2378
Engagement545 / 2954
Engagement742 / 4233
Engagement750 / 4276
Engagement771 / 4432
Engagement772 / 4436
Engagement774 / 4446
Engagement777 / 4471
Engagement777 / 4475
Engagement781 / 4511
Engagement782 / 4518
Engagement869 / 5081
Gatineau (Québec)
--- L'audience reprend le mardi 20 novembre 2012 à 0756
1932 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît.
1933 Bon matin. J'espère que tout le monde a pu apprécier les couleurs du lever de soleil ce matin sur la capitale nationale. Merci d'être là très de bonne heure.
1934 Donc, je donne la parole à la Secrétaire.
1935 LA SECRÉTAIRE : Merci. Bon matin.
1936 Nous entendrons maintenant la présentation par la Société Radio-Canada sur les sujets touchant les services de radiodiffusion de langue français.
1937 S'il vous plaît vous présenter et présenter vos collègues, après quoi vous aurez 20 minutes pour votre présentation. Merci.
PRÉSENTATION
1938 M. GUITON : Merci beaucoup.
1939 Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, Mesdames et Monsieur les Conseillers, Re-bonjour.
1940 Excusez-moi, le son n'est pas très bon ce matin. Je ne sais pas pourquoi là.
1941 LE PRÉSIDENT : Il y a un problème de volume. Peut-être les microphones ne sont pas réveillés.
1942 Continuez, puis on va faire les ajustements. Oui, allez-y.
1943 M. GUITON : Re-bonjour.
1944 Pour les fins de la transcription, mon nom est toujours Steve Guiton, et je suis le vice-président et chef des affaires réglementaires à la Société Radio-Canada.
1945 Avec moi ce matin pour parler des Services français sont :
1946 - à côté de moi, Hubert Lacroix, président-directeur général de Radio-Canada;
1947 - Patricia Pleszczynska, directrice générale des Services régionaux;
1948 - Louis Lalande, vice-président principal des Services français;
1949 - Marie-Philippe Bouchard, directrice générale de la Planification stratégique;
1950 - Louise Lantagne, directrice générale de la Télévision;
1951 - Michel Cormier, directeur général de l'Information.
1952 Et derrière Michel, vous avez, dans l'ordre :
1953 - Bev Kirshenblatt, première directrice des Affaires réglementaires;
1954 - Jean Mongeau, directeur général du groupe Revenus;
1955 - Caroline Lachapelle, première directrice, Finances et administration;
1956 - Marie Côté, directrice générale des Chaînes spécialisées; et
1957 - Anne-Marie Migneault, directrice des Affaires réglementaires.
1958 J'aimerais indiquer, Monsieur le Président, que le directeur général de la Radio, M. Patrick Beauduin, ne peut malheureusement pas être avec nous pour participer à ces audiences pour des raisons médicales. C'est donc Marie-Philippe Bouchard qui répondra pour la Radio sur les questions qui normalement auraient été répondues par monsieur Beauduin.
1959 Je passe la parole maintenant à Louis Lalande pour faire notre présentation. Merci.
1960 M. LALANDE : Merci, Steven.
1961 Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, Mesdames et Monsieur les Conseillers, bonjour. C'est avec un grand plaisir que nous comparaissons aujourd'hui devant vous.
1962 Comme vous le savez, notre dernière comparution pour un renouvellement de licences a eu lieu en mai 1999. La télé en rattrapage se résumait au magnétoscope à cette époque, et les télévisions généralistes de langue française accaparaient 70 pour cent de l'écoute des francophones. On craignait aussi la disparition de la radio parlée, la baladodiffusion en était à ses premiers balbutiements et la radio satellite n'était pas encore sur nos radars au pays.
1963 Douze ans plus tard, la radio parlée occupe une part importante de l'écoute dans le marché francophone, alors que la télévision se décline maintenant en mode multi-écrans. En effet, 35 pour cent des francophones écoutent la télévision en ligne et 19 pour cent utilisent la vidéo sur demande. Aussi, près du quart des francophones utilisent TOU.TV, notre service gratuit d'écoute d'émissions sur demande.
1964 Malgré tout, il est intéressant de noter que l'écoute globale de la télévision n'a pas diminué. Elle a même légèrement augmenté depuis 2004. Bref, l'univers médiatique des francophones a changé dramatiquement depuis notre dernière comparution.
1965 Vous savez, j'ai le privilège d'oeuvrer dans le monde des médias depuis une quarantaine d'années, à la fois au privé et à Radio-Canada. J'ai travaillé en production, à l'information comme à la programmation, au niveau national, mais aussi au niveau des services régionaux.
1966 Je peux vous confirmer que la réalité dans laquelle nous devons travailler aujourd'hui n'a rien à voir avec ce qui existait il y a 12 ans, que ce soit sur le plan économique, technologique ou sur les habitudes et les attentes des citoyens. Mais il y a certainement une chose qui n'a pas changé, c'est le besoin des Canadiens de voir du contenu original francophone produit par le service public.
1967 Si vous le permettez, j'aimerais vous présenter une courte vidéo qui vous donnera un aperçu de ce qu'est Radio-Canada aujourd'hui.
--- Présentation vidéo
1968 M. LALANDE : Alors, chaque jour, nous recevons des témoignages comme ceux que vous venez de voir. J'ai moi-même l'occasion de rencontrer des citoyens de partout au pays qui, à de nombreuses reprises, nous témoignent de l'impact que Radio-Canada a dans leur vie de tous les jours. Plusieurs témoignages en ce sens se retrouvent aussi dans les interventions reçues par le Conseil dans le cadre du processus de renouvellement de nos licences.
1969 Alors, vous avez déjà en main nos propositions. Mon objectif dans les prochaines minutes, c'est de vous décrire le contexte dans lequel elles s'inscrivent.
1970 Regardons d'abord la télévision.
1971 Bien que le nombre de chaînes francophones ait littéralement explosé depuis 1999 et que les francophones consacrent désormais près de la moitié de leur écoute aux chaînes spécialisées, la Télévision de Radio-Canada demeure toujours une référence. Encore aujourd'hui, elle est la deuxième télé francophone la plus écoutée au pays, avec une part de marché de 20 pour cent en heures de grande écoute.
1972 Ce succès repose en grande partie sur sa capacité d'innover et de présenter aux téléspectateurs une programmation canadienne originale et distinctive, qui couvre une grande variété de genres.
1973 Nous avons d'abord innové en tant que leader dans la production en haute définition, ce qui a eu un impact positif sur l'expérience de visionnement des francophones au pays. Surtout, nous avons donné un nouveau souffle à certains genres télévisuels comme le téléroman.
1974 Prenons l'exemple d'« Unité 9 », que nous avons lancé cet automne. Cette production ne ressemble en rien aux téléromans que l'on présentait il y a une dizaine d'années, tant par sa facture visuelle, qui se rapproche beaucoup de la forme cinématographique, que par sa thématique, qui pose un regard sur un univers, celui des femmes en milieu carcéral, auquel on a rarement eu accès à la télé jusqu'ici.
1975 Et les francophones s'y intéressent puisque « Unité 9 » rejoint chaque semaine un peu plus de 1,5 million de téléspectateurs. À ce résultat impressionnant, il faut ajouter ceux et celles qui regardent l'émission sur TOU.TV ou sur les différentes plateformes de vidéo sur demande.
1976 La vitrine unique qu'était la télévision généraliste a maintenant adopté une logique multi-écrans, avec des fenêtres et des plateformes de diffusion multiples. Nous avons donc dû ajuster notre stratégie de programmation en conséquence, en collaboration avec les producteurs indépendants.
1977 Du côté de la télévision spécialisée, nous avons créé deux nouvelles chaînes depuis 1999, soit ARTV, un service de catégorie A, et plus récemment, Explora, un nouveau service de catégorie B dont la licence n'expire qu'en 2017 et qui n'est donc pas inclus dans l'audience actuelle. Ces chaînes s'ajoutent au Réseau de l'information, créé en 1995.
1978 Ces services spécialisés sont tout à faits pertinents puisque la télévision spécialisée occupe maintenant une part importante dans les habitudes d'écoute télé des francophones. Ils sont aussi en proximité avec nos auditoires francophones partout au pays.
1979 Par exemple, RDI consacre plus du tiers de ses segments d'émissions originales aux régions canadiennes, soit l'Ouest, l'Ontario, l'Atlantique, et les régions du Québec. Pour sa part, ARTV consacre une enveloppe dédiée à la production d'émissions hors Québec.
1980 RDI et ARTV jouent ce rôle partout où les francophones y ont accès, notamment en milieu minoritaire, là où un diffuseur privé de langue française ne peut espérer qu'un succès commercial très limité. Ces services viennent enrichir notre offre télé pour les citoyens francophones et nous permettent de leur offrir des thématiques approfondies, étroitement liées à notre mandat.
1981 Comme vous pouvez le voir, Radio-Canada travaille étroitement avec les créateurs d'ici pour continuer d'offrir aux Canadiens une programmation en langue française distinctive et rassembleuse. C'est d'ailleurs une des priorités du plan « Partout, Pour tous », dont Hubert vous a déjà parlé.
1982 Pour la radio, je suis heureux de vous rapporter que nous avons doublé nos parts de marché depuis 1999! Voici comment nous avons réussi à obtenir ces résultats exceptionnels.
1983 À l'aube de l'an 2000, nous avons redéfini avec succès l'offre de la Première Chaîne avec une programmation plus ouverte sur le monde et surtout en forte proximité avec les intérêts des citoyens.
1984 En 2004, nous avons transformé la Chaîne culturelle afin de créer Espace musique, une radio entièrement dédiée à la diversité musicale et à la promotion du talent musical canadien.
1985 Nous avons aussi créé Bande à part, une approche innovante visant à soutenir le développement et à faire la promotion de la musique émergente francophone canadienne sur une multitude de plateformes incluant le Web, la radio satellite et la radio traditionnelle.
1986 Tous ces changements nous ont permis de propulser la radio publique au 21e siècle et d'avoir un impact réel sur la vie démocratique et culturelle des citoyens.
1987 L'offre et la présence régionale de Radio-Canada ont aussi évolué considérablement au cours de la dernière décennie. Par exemple, nous avons récupéré ou réactivé les licences de cinq stations de télévision, soit celles de Sherbrooke, Trois-Rivières, Saguenay, Toronto et Rimouski, ce qui nous a permis d'augmenter la production locale et régionale. Aussi, nous avons complètement revu notre approche régionale dans la foulée de l'intégration de nos services.
1988 Aujourd'hui, Radio-Canada, c'est un total de 13 centres de production multiplateformes radio, télévision et Internet, dont sept desservent des communautés francophones en milieu minoritaire. À cela s'ajoutent huit stations de radios et 26 bureaux journalistiques.
1989 En radio, nous avons un ancrage régional très fort. À la Première Chaîne, 100 pour cent des heures de grande écoute, soit le matin et l'après-midi, sont des productions régionales. Depuis cet automne, nos bulletins de nouvelles radio pendant la journée sont produits dans chaque station au pays, de façon à pouvoir bien refléter l'actualité locale, régionale et nationale, selon les priorités propres à chaque région.
1990 Espace musique offre aussi, depuis deux ans, un créneau régional dans 12 régions au pays afin de mieux refléter la vie musicale et culturelle de ces communautés.
1991 En télévision, nos stations produisent en moyenne entre 5 et 13 heures de programmation chaque semaine. L'essentiel de cette programmation est en information, mais nous avons aussi élargi et diversifié la production régionale à d'autres genres, incluant la production indépendante, notamment grâce à l'apport du FAPL.
1992 Cette forte présence régionale nous permet également de donner, sur nos programmations nationales, une meilleure représentation de la vie démocratique, économique et culturelle des francophones vivant dans les différentes régions du pays.
1993 À ce sujet, je pourrais vous donner plusieurs exemples, mais je n'en retiendrai que deux.
1994 Il y a d'abord « C'est ça la vie », une quotidienne réseau produite à partir d'Ottawa pour la télévision et dont le mandat est justement de rendre compte de la vie des communautés francophones d'un océan à l'autre.
1995 Je pense aussi au Prix des lecteurs, une initiative qui met en valeur les oeuvres littéraires d'auteurs de la francophonie canadienne hors Québec.
1996 Il ne faut pas non plus oublier toute la couverture journalistique, qui est plus que jamais ancrée dans les régions, de même que la contribution essentielle de RDI et d'ARTV que j'ai décrite plus tôt.
1997 Capter toutes les dimensions de la réalité canadienne telle qu'elle est vécue partout au pays et assurer aux francophones une programmation locale et régionale qui réponde à leurs besoins demeure une priorité pour Radio-Canada.
1998 C'est un engagement qui me tient à coeur puisque j'y ai contribué de façon importante au cours des six dernières années, alors que j'étais responsable des Services régionaux de Radio-Canada, mais c'est aussi un engagement pour l'avenir, comme en témoigne la priorité accordée aux régions dans la stratégie « Partout, Pour tous. »
1999 Enfin, devant la montée importante du numérique dans les habitudes de consommation média des Canadiens, Radio-Canada a choisi d'élargir son offre sur le Web, la mobilité et d'autres plateformes émergentes.
2000 Avec Radio-Canada.ca, le site média le plus consulté par les francophones au pays, Espace.mu et TOU.TV, sans compter une multitude d'applications mobiles et numériques, nous sommes bien positionnés pour offrir aux Canadiens un espace numérique en français qui réponde à leurs besoins.
2001 Nous sommes particulièrement fiers du succès obtenu par TOU.TV. Imaginée, initiée et opérée par Radio-Canada, TOU.TV propose les contenus d'une trentaine de partenaires. En plus d'offrir nos émissions en rattrapage sur TOU.TV, nous avons développé une offre intéressante de webséries originales, dont les formats vont de l'humour à la science fiction. Cette initiative profite aux créateurs d'ici et, inévitablement, elle influencera l'ensemble du milieu de production télévisuelle au pays tout en contribuant activement à développer une relève dans ce domaine.
2002 L'offre de Radio-Canada dans l'univers numérique reflète donc l'évolution des besoins, des intérêts et des habitudes des citoyens. Notre rôle au service des Canadiens nous oblige à être à leur écoute et à évoluer au même rythme qu'eux. Cette capacité de pouvoir réagir et de répondre rapidement aux attentes des citoyens est un atout que nous devons conserver au cours de notre prochaine période de licence.
2003 Dans l'univers des médias d'aujourd'hui, un des défis pour les francophones d'ici est de retrouver des espaces qui proposent du contenu original, riche et pertinent et qui reflète leurs intérêts et qui raconte aussi leurs histoires, et ce, dans leur langue. La responsabilité pour Radio-Canada est immense envers les francophones vivant dans les différentes régions du pays. Au Québec, Radio-Canada est parfois le seul média offrant une programmation et des contenus locaux et régionaux sur l'ensemble des plateformes radio, télévision et Internet. En milieu minoritaire, Radio-Canada est souvent le seul média offrant aux francophones une programmation dans leur langue.
2004 Au début de notre présentation, je vous ai décrit les moyens que nous avons pris depuis les six dernières années pour assurer une plus grande présence régionale et pour mieux capter la réalité du pays à travers notre programmation nationale. Ce sujet a fait l'objet de beaucoup de discussions au cours des dernières semaines. La réplique que nous avons déposée au Conseil le 19 octobre dernier répondait entre autres aux principaux enjeux soulevés par certains intervenants sur cette question précise. J'aimerais compléter notre réponse avec quelques éléments supplémentaires.
2005 Nous avons mis en place plusieurs moyens pour nous aider à bien cerner les intérêts et les besoins des citoyens que nous desservons dans les différentes régions canadiennes, particulièrement en milieu minoritaire. Nous avons le panel des régions qui réunit des citoyens qui sont des leaders d'opinion dans leur région respective. Nous avons aussi des rencontres régulières avec les associations nationales et régionales qui représentent les francophones vivant en milieu minoritaire. Enfin, nous conduisons des sondages et des enquêtes qui nous aident à comprendre les attentes des francophones partout au pays et à mesurer leur degré de satisfaction face aux services de Radio-Canada, incluant les sondages dont nous publions les résultats dans nos rapports trimestriels et dans notre rapport annuel.
2006 Par contre, il est souvent difficile et coûteux d'obtenir un échantillon représentatif des francophones en milieu minoritaire. C'est pourquoi, lorsque c'est possible, nous faisons appel à des sondages externes auxquels nous contribuons ponctuellement et qui peuvent nous donner des informations plus précises sur ces groupes plus difficiles à sonder. Le message que nous recevons à travers ces rencontres et ces sondages est que les francophones apprécient nos services et qu'ils y trouvent une programmation qui les renseigne sur ce qui se passe dans toutes les régions du pays. On comprend aussi qu'ils souhaiteraient se voir encore davantage sur nos services. Cela se retrouve d'ailleurs dans plusieurs des interventions reçues par le Conseil en vue des présentes audiences.
2007 Considérant les ressources financières à notre disposition pour nous acquitter de l'ensemble de notre mandat, ce défi sera toujours présent. Or, dans la stratégie Partout pour tous, Radio-Canada place l'amélioration de sa présence régionale parmi ses trois priorités. Malgré la disparition du FAPL, nous avons décidé de maintenir entre autres la présence en information sept jours sur sept dans toutes les régions au pays, quitte à effectuer des réductions budgétaires ailleurs. Nos intentions envers les francophones vivant dans les différentes régions du pays sont clairement indiquées dans notre plan stratégique et cela se reflète dans les propositions que nous avons présentées au Conseil. Il nous fera donc plaisir d'en discuter davantage avec vous un peu plus tard.
2008 Derrière l'évolution des habitudes de consommation média que j'ai décrite plus tôt se cache une mutation profonde de notre industrie que le Conseil connaît bien et qui n'est pas sans toucher la dynamique financière dans laquelle nous devons évoluer comme diffuseur public. Plusieurs facteurs influencent la façon dont nous devons désormais envisager notre avenir d'un point de vue économique. Par exemple, même si nous avons diversifier nos sources de revenus auto-générés, nous sommes toujours exposés aux contrecoups d'un éventuel ralentissement économique.
2009 Aussi, il existe une fragilité bien particulière du marché publicitaire francophone que nous ne pouvons pas ignorer. On observe actuellement une consolidation des investissements des annonceurs sur le marché nord-américain qui reflète une tendance mondiale dans le domaine publicitaire. Cette consolidation qui vise à maximiser les investissements en ciblant les plus grands marchés défavorise les plus petits marchés francophones alors que certains annonceurs ressentent leurs placements sur des marchés plus importants. Nous suivons évidemment cette situation de près afin d'en évaluer l'impact potentiel sur nos revenus publicitaires.
2010 Enfin, l'approche multi-écrans que nous adoptons désormais pour répondre aux attentes de nos auditoires demande aussi que l'on revoit nos modèles d'affaires. Là-dessus, c'est toute l'industrie de la production télévisuelle francophone qui est interpellée par le défi du financement.
2011 Pour faire face à ces défis, nous nous sommes dotés d'un plan d'action qui s'appuie sur les priorités de Partout pour tous, à savoir la programmation distinctive, la présence régionale et le leadership numérique, ce qui nous guide dans notre transformation. Au fond, ce plan vient définir comment Radio-Canada compte remplir son mandat auprès des francophones du pays dans les prochaines années.
2012 Dans le cadre du renouvellement de nos licences, nous avons ancré cette stratégie dans une série d'engagements fermes tout en étant assez souples pour nous permettre de nous adapter à l'évolution rapide des besoins des Canadiens et de l'environnement de concurrence qui est le nôtre. Ce besoin de souplesse n'est pas une mode ni un caprice. Il est essentiel à la maximisation de nos ressources créatives au service des Canadiens. Nous devons pouvoir nous ajuster rapidement pour rester pertinents. C'est la condition qui permettra à la grande marque de Radio-Canada de demeurer l'héritage culturel et démocratique des prochaines générations.
2013 L'équipe des Services français est maintenant prête à répondre à vos questions.
2014 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup, Monsieur Lalande. Le panel d'audition va partager les questions pour les questions francophones et j'ai le plaisir de commencer avec quelques questions qui portent particulièrement sur la télévision traditionnelle. Des fois, on a de la difficulté, "conventionnelle", "traditionnelle", mais vous comprenez ce que je veux dire.
2015 À l'heure actuelle, vos conditions de licence et les attentes ont beaucoup de chaire. C'est-à-dire qu'on rente à définir les attentes ou les conditions de licence dans diverses catégories, la musique, la danse, la variété, les arts de la scène, tout ça. Ce que vous nous proposez, c'est plutôt une condition de licence parapluie de six heures par semaine en moyenne pour des émissions d'intérêt national aux heures de grande écoute.
2016 La question, et puis je fais écho un peu de la question que j'ai posée hier, par rapport à nos obligations, nous au Conseil, de s'assurer la mise en vigueur des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion qui tentent de s'assurer que non seulement le système dans son ensemble, mais la programmation de Radio-Canada dans ce système-là aussi rencontrent les besoins de diversité.
2017 J'aimerais mieux comprendre comment peut-on trouver un juste terrain entre notre mandat qui doit s'assurer que les diverses catégories de programmation se trouvent dans le système de radiodiffusion, mais en particulier sur votre antenne, comment peut-on jumeler cette réalité législative avec votre besoin ou votre désir d'avoir plus de flexibilité.
2018 M. LALANDE : Écoutez, la première condition de licence que nous vous proposons, c'est une condition de licence concernant le contenu canadien. Je pense que ça, c'est extrêmement important. Donc, c'est vraiment un engagement important que 80 pour cent de notre programmation en heures de grande écoute soit des productions canadiennes et 75 pour cent en journée, premier étage.
2019 Deuxièmement, sur la question d'une condition parapluie, je vous dirais que l'approche que nous avons adoptée en faisant cette proposition-là, elle est très simple. Elle permet à Radio-Canada d'explorer tous les genres, mais surtout de respecter son mandat dont vous avez vu, je crois, un aperçu avec le vidéo, qui fait son succès et qui a fait en sorte que Radio-Canada aussi maintient sa position à travers les années face à son auditoire, c'est-à-dire d'offrir une programmation distinctive. Ça, que voulez-vous, c'est l'ADN même du service public.
2020 Donc, la proposition qu'on fait, c'est effectivement de garantir au Conseil que nous demeurons fermement engagés dans la production d'émissions canadiennes de façon variée, à l'écoute des habitudes d'évolution de nos auditoires, dans tous les genres avec un engagement particulier dans la fameuse condition reliée aux émissions d'intérêt national spécifique à certaines catégories.
2021 Pour nous, c'est extrêmement clair qu'avec le succès qu'on réussit à maintenir, avec l'engagement qu'on a comme service public, que cette condition-là regroupe je dirais l'ensemble des préoccupations qui peuvent être soulevées.
2022 LE PRÉSIDENT : Mais vous comprenez qu'en mettant dans un seul panier sous cette condition parapluie, et tout en tenant compte de ce que vous dites à propos du contenu canadien globalement, on pourrait se trouver dans une situation où vous mettez beaucoup d'efforts, je ne sais pas, du côté des documentaires et peut-être laisser pour comble d'autres types de productions qui font aussi partie du système, l'écosystème de la programmation au Canada.
2023 M. LALANDE : Je comprends très bien. Je vais demander à ma collègue, Marie-Philippe Bouchard, de vous expliquer un peu aussi globalement l'effet peau pérusse de différentes micros conditions dans un système où on doit offrir une variété de programmation.
2024 MME BOUCHARD : Bonjour, Monsieur le président.
2025 Effectivement, je comprends votre préoccupation. Cela dit, je voudrais quand même souligner que dans le marché francophone, enfin, si votre inquiétude, c'est qu'on délaisse la programmation de type, par exemple, dramatique, vous savez certainement que dans le marché francophone, les dramatiques sont des émissions qui sont très prisées par l'auditoire. Donc, je pense que là, vous n'avez pas d'inquiétude à avoir de ce point de vue là.
2026 L'équilibre de notre grille et le fait qu'on offre une programmation diversifiée inclut aussi des émissions qui ne sont pas dans la catégorie des émissions d'intérêt national. Particulièrement je pense aux émissions d'affaires publiques qui tombent dans la catégorie 2A et on offre ces émissions d'affaires publiques en prime time, en heures de grande écoute, ce qui nous distingue effectivement de l'ensemble des télévisions généralistes de notre marché. On a aussi une offre de nouvelles en heures de grande écoute. Donc, c'est pour ça qu'on a un équilibre de grille à conserver à l'intérieur de tout ça.
2027 Mais je comprends bien votre préoccupation qu'il y ait une forme d'assurance, qu'il y ait une diversité de programmation à l'intérieur de cette grande catégorie. Cela dit, nous avons tenté de nous ajuster aussi à la tendance que nous voyons émerger du point de vue de la réglementation qui s'installe à l'intérieur du système. Donc, comme la catégorie des émissions d'intérêt national est une catégorie qui a été créée par le Conseil dans le cadre des audiences autour des grands groupes privés anglophones d'abord, puis francophones, nous avons pensé que c'était une catégorie qui vous permettait de nous réglementer et de réglementer les émissions qui étaient considérées comme étant prioritaires pour le système, tout en nous donnant une certaine flexibilité d'adaptation d'une saison à une autre.
2028 Vous savez, au cours de la période de licence, les 12 dernières années, il s'est passé beaucoup de choses comme l'expliquait mon vice-président, Louis Lalande, tout à l'heure. Les goûts et aussi la disponibilité des émissions peuvent varier d'une saison à l'autre. Là-dessus, peut-être que ma collègue, Louise Lantagne, peut vous donner les exemples précis en ce qui a trait à l'approvisionnement dans certains genres d'émissions.
2029 MME LANTAGNE : Premièrement, est-ce qu'on peut parler aussi qu'on est prêt, EIN ...
2030 MME BOUCHARD : Oui.
2031 Vous aviez mentionné tout à l'heure la quantité d'émissions d'intérêt national qui était dans notre proposition. C'était effectivement la quantité d'émissions d'intérêt national qui était dans notre proposition initiale suite aux interventions et notamment à l'intervention de l'ADISQ. Nous sommes ouverts à la perspective d'élargir la définition d'émissions d'intérêt national pour suivre la décision que vous avez rendue pour le groupe Astral et d'inclure les émissions de catégories 8 et 9.
2032 LE PRÉSIDENT : (Hors microphone)
2033 MME BOUCHARD : Exact. Et donc, de porter notre total d'émissions d'intérêt national en moyenne par semaine à sept heures par semaine.
2034 LE PRÉSIDENT : Mais dois-je comprendre donc votre position, c'est que l'équilibre de votre grille sera tributaire des goûts et des choix du public canadien? C'est-à-dire que vous allez vous ajuster parce qu'à un certain moment donné, la mode est au dramatique et à un autre certain moment donné, ça va être à la variété?
2035 M. LALANDE : Je vous dirais que dans l'histoire de Radio-Canada, la dramatique vraiment est un genre apprécié. D'ailleurs, comme je l'ai mentionné à l'ouverture, on réussit même à faire évoluer ce genre-là. Notre offre nouvelles est toujours présente. Notre offre d'affaires publiques est là depuis très, très, très longtemps et elle aussi se renouvelle avec très grand succès. Ce sont des piliers de notre programmation, ce qui évolue ces différents genres. Mais les vecteurs principaux de cette programmation-là sont typiquement des vecteurs de service public. Notre couverture internationale en information, notre présence et notre soutien dans le domaine documentaire, ce ne sont pas des choses qui disparaissent ou qui fluctuent. On les renforcit, on les renforcit même en heures de grande écoute.
2036 Donc, là-dessus, oui, il y a des fluctuations, mais les grands vecteurs qui distinguent le service public dans cette variété de programmation-là, elle est essentielle parce que c'est ça qui nous définit. Je vous dirais que les Canadiens, si on dévie de ça, nous le rappellent rapidement. Une émission comme Découverte, si jamais une émission comme Découverte disparaissait de la carte et de la grille, ce n'est pas à l'avantage de Radio-Canada de faire ça. C'est une émission qui rassemble entre 700 000 et 800 000 téléspectateurs à chaque semaine, qui traite généralement des aspects scientifiques. On est les seuls à offrir ce type de programmation-là avec succès.
2037 LE PRÉSIDENT : Oui, mais vous êtes sous pression financière.
2038 M. LALANDE : Oui.
2039 LE PRÉSIDENT : Et il y a des catégories de programmation, comme vous le savez, qui coûtent moins cher à produire. Donc, vous voyez ma préoccupation.
2040 M. LALANDE : Bien sûr.
2041 LE PRÉSIDENT : C'est que normalement, vous seriez peut-être tentés d'aller vers ça. Donc, j'essaie de voir quelles sont les autres forces en présence, que ça soit le Fonds des médias parce que la façon que le Fonds des médias fonctionnent fait en sorte que vous ne pouvez pas abandonner certaines formes parce qu'il y a une source de subvention là, vous avez de la publicité, donc, vous ne pouvez pas complètement abandonner non plus des choses que le public demande comme les dramatiques, dramatiques lourdes.
2042 J'aimerais mieux comprendre comment tout ça fonctionne dans un ensemble. Pas seulement moi, il y a des gens à l'écoute aussi.
2043 M. LALANDE : Bien sûr, mais je vais demander à ma collègue, Louise Lantagne, directrice régionale de télévision, de vous expliquer un peu comment tout ça fonctionne et comment l'ensemble de ces éléments-là joue dans notre quotidien.
2044 MME LANTAGNE : Bonjour, Monsieur le président.
2045 Je vais essayer d'être concise.
2046 Notre grille traditionnellement est vraiment composée abondamment de dramatiques, particulièrement l'automne-hiver qui est lundi et mardi soirs, ce ne sont que des dramatiques, le mercredi, la moitié de la soirée étant dramatique. Ensuite, on a des émissions de catégories 8, 9 et 11 qui sont à l'antenne dans une sorte d'équilibre vraiment organique, qui est en prise, je dirais, avec l'audience.
2047 Comment on finance ça? Je vous dirais en fait que les dramatiques, grâce aux fonds externes, ne nous coûtent pas plus cher que de faire une émission de catégorie 11 qui n'a pas accès au Fonds des médias, par exemple. Alors, je veux dire une licence en dramatique, on va parler disons d'une série lourde qui, pour nous, tourne autour de 800 000 dollars l'heure va peut-être être 200 000, 250 000 dollars. Alors, tant qu'il y aura le Fonds des médias et les crédits d'impôts pour pouvoir compléter la structure de financement d'une dramatique, on n'aura pas de difficulté à financer les dramatiques.
2048 Par ailleurs, la formule télé romanesque qu'on a produite à l'interne pendant plusieurs années nous coûtait beaucoup moins cher et puis c'est sûr que c'était dans des décors qui étaient un petit peu carton pâte et puis notre histoire n'est plus là aujourd'hui. Alors, on est tributaire des fonds qui existent pour les dramatiques. Sincèrement, si ces fonds-là disparaissaient, je pense qu'il n'y aurait pas juste Radio-Canada qui serait dans le trouble.
2049 Je vous dirais que cet équilibre-là, on va le chercher dans notre ADN pour mieux servir notre auditoire, mais dans un écosystème financier qui est aussi fragile et que toutes les parties qui en bénéficient doivent le préserver et le défendre.
2050 Je ne sais pas si je réponds à votre question.
2051 LE PRÉSIDENT : Mais en fait, je comprends que vous avez toujours peur que les fonds, les subventions peuvent disparaître. On peut aussi faire face à une autre récession comme on a vu en 2008. C'est justement ce qui m'amène à me préoccuper un peu des choix que, pendant le terme de la licence qui peut aller jusqu'à sept ans selon la loi, vous demandez cinq ans, comment vous allez gérer la diversité et puis l'équilibre dans la grille. J'aurais pensé que vous m'auriez répondu qu'étant donné que le Fonds des médias met de l'emphase sur certaines catégories de programmation, naturellement, ce genre de programmation va se trouver sans que nous, au Conseil, on ait à intervenir à mettre des conditions de licence. Vous comprenez? C'est plutôt l'inverse que j'essaie de saisir parce qu'il y a un écosystème comme vous mentionnez.
2052 M. LALANDE : Effectivement, le système est particulièrement bien fait parce qu'il évolue au fur et à mesure de ce que tous les membres de l'industrie vivent, mais c'est un système qui est fragile.
2053 À votre question, c'est sûr qu'on n'est jamais à l'abri de différentes choses qui peuvent nous arriver, mais dans les cinq dernières années, on a eu à faire face à deux grosses coupures, une récession, l'arrivée d'un fonds, la disparition d'un fonds, des changements réguliers dans les règles au niveau du Fonds des médias. Le résultat net, il y a plus de programmation dramatique. Il y a plus de programmation documentaire. On a réussi à continuer, à maintenir et à faire évoluer notre programmation pour maintenir un niveau d'écoute intéressant et surtout, surtout, rester très, très, très en ligne avec le mandat de service public.
2054 LE PRÉSIDENT : Je comprends qu'en termes de maintenir de flexibilité, on ne voulait pas envisager des conditions micros sur tel nombre d'heures de dramatiques, et cetera. Pourrait-on envisager donc une condition de licence qui vous obligerait quand même globalement à montrer une grille équilibrée dans toutes les catégories, qui serait quand même une protection qu'on ne verrait pas complètement disparaître certaines catégories de programmation de votre grille? Comprenez-vous?
2055 M. LALANDE : Oui, oui, très bien.
2056 MME BOUCHARD : Oui, je pense que je comprends votre direction. Dans le fond, c'est sur l'ensemble de la grille dont vous parlez ou dans la catégorie des ...
2057 LE PRÉSIDENT : Sur l'ensemble de la grille.
2058 MME BOUCHARD : Sur l'ensemble de la grille.
2059 LE PRÉSIDENT : Même dans la catégorie de programmation d'intérêt national.
2060 MME BOUCHARD : Donc, votre suggestion, c'est qu'on considère ... j'essaie d'être précise pour qu'on puisse y réfléchir d'une façon bien normée, que votre proposition, ça serait qu'à l'intérieur des émissions d'intérêt national sur lequel on a proposé une condition de licence, que ces sept heures-là sur l'année représentent l'ensemble des genres qui sont compris dans la catégorie?
2061 LE PRÉSIDENT : Oui.
2062 MME BOUCHARD : C'est bien ce que je comprends?
2063 LE PRÉSIDENT : Oui.
2064 M. LALANDE : Bien écoutez, on peut certainement en discuter. J'aimerais juste revoir avec l'ensemble de l'équipe rapidement comment ça peut s'articuler, mais c'est une suggestion qui est pertinente.
2065 M. GUITON : Excusez-moi, Monsieur le président, mais la seule question que j'ai pour mieux comprendre ce que vous avez demandé, c'est l'idée dans une définition expressément pour avoir la flexibilité, vous voulez enlever la flexibilité définie sur certaines catégories?
2066 LE PRÉSIDENT : Non. Je vous dis que nonobstant que vous proposez maintenant sept heures pour un groupe de catégories de programmation, que nonobstant ça, pour s'assurer qu'il n'y ait pas une migration vers le zéro, mettons en variété, que, globalement, l'obligation que vous auriez, c'est que, globalement, vous auriez quand même l'obligation d'avoir un équilibre dans ces diverses catégories de programmation.
2067 L'équilibre peut-être est pas le bon mot, parce que je voulais pas dire nécessairement l'égalité. Mais que tout ce genre de programmation se retrouverait sur une période d'un an dans des émissions.
2068 M. GUITON : Et vous voulez savoir si on peut imaginer une façon d'écrire ça dans la condition, et ça, pour qu'on puisse toujours refléter l'ensemble des émissions.
2069 LE PRÉSIDENT : Oui, parce que comprenez-vous? De notre côté, on doit s'assurer que vous répondez quand même à la diversité. Il faut l'actualiser cette obligation-là qui est dans la loi.
2070 M. GUITON : Je suis complètement... je comprends très bien. C'est juste pour moi, quelqu'un qui travaille avec les mots un peu, je veux juste être sûr qu'on enlève pas nos flexibilités quand on écrit les conditions de licence. Et on va certainement penser à ça.
2071 Est-ce que c'est quelque chose que vous voulez savoir à la fin de ces audiences?
2072 LE PRÉSIDENT : Oui, j'aimerais que, pas la fin de l'audience, la fin de la journée. Parce qu'on va rentrer dans la phase réplique. Et donc, je pense que ça va influencer la position des autres.
2073 M. GUITON : On va certainement penser à ça. On va retourner à la fin de la journée avec nos idées. Et je peux pas garantir qu'on va retourner avec une proposition exacte. C'est ça le problème que j'ai. Mais c'est plutôt le concept qui mérite d'être compris.
2074 LE PRÉSIDENT : Donc là, on est rendu, si je comprends, vous savez la procédure de réplique un certain effet. Vous avez modifié les catégories pour inclure les catégories8 et 9.
2075 Donc, en réplique à l'ADISQ. Mais, si je note l'UDA et l'ADISQ notamment, et il y en aurait peut-être d'autres, avaient proposé un nombre d'heures plus important que sept heures.
2076 Dites-moi pourquoi vous les avez rencontrés à sept heures, mais pas vers, je pense l'UDA a proposé huit heures et l'ADISQ neuf heures, si je ne m'abuse.
2077 M. LALANDE : Je vais demander à Louise de vous expliquer un petit peu la raison de notre engagement.
2078 MME LANTAGNE : La première chose que je veux dire, c'est que oui, Radio-Canada est vraiment intéressée d'avoir de la musique, de la danse dans ses émissions et d'en faire la promotion auprès... d'en faire la proposition dans le cadre d'une émission conçue pour la télévision qui va rejoindre le public et les attentes du public.
2079 C'est que les catégories8 et 9, à l'heure actuelle, comportent des définitions assez restrictives au niveau, par exemple, de la présence de la danse ou de la musique jusqu'à la hauteur minimum 50 pour cent et plus, et nous apportent des contraintes au niveau de la création d'une émission porteuse.
2080 C'est facile de faire la captation d'un spectacle, puis on va avoir 100 pour cent de musique à l'antenne.
2081 Mais un spectacle, c'est un spectacle. C'est pas nécessairement une émission de télévision qui, je dirais, qui répond à l'ADN de ce qu'est le médium télévision.
2082 Je vais vous donner un exemple qui est très troublant pour moi. C'est, je sais pas si vous avez eu l'occasion d'écouter « Le Match des étoiles » que nous avons eu à l'antenne pendant quatre ans et qui « scorait » comme on dit en bon français.
2083 Les gens aimaient ça, écoutaient ça en famille et ça faisait du 800 000 900000, un million de cote d'écoute la première année.
2084 Vous conviendrez avec moi, Monsieur le Président, que la danse était au coeur de ce concept télévisuel. Les performances, les pratiques des artistes, la diversité des danses, etc.
2085 Bien, cette émission-là, on n'a pas pu la compter dans les catégories8 et 9, parce qu'on n'a pas réussi à atteindre le 50 pour cent de prestations. Et pourtant, je dirais qu'une émission comme celle-là qui a rejoint un vaste public a abondamment fait la promotion de la danse tout en, je dirais, faisant le bonheur de notre auditoire.
2086 Donc, parfois on y arrive bien. Je vais vous donner un autre exemple que j'adore, qui est vraiment en onde présentement « Un air de famille. »
2087 Alors, je sais pas si vous avez eu l'occasion de l'écouter. Un air de famille c'est...
2088 LE PRÉSIDENT : Souvent, on a des concurrents qui viennent de Gatineau, donc évidemment on est à l'écoute!
2089 MME LANTAGNE : Oui, bon, justement. En passant, c'est un reflet régional extraordinaire. Je peux pas me passer de le dire puisque vous avez ouvert la porte.
2090 On a 27 familles. On a recruté partout dans le pays, d'un océan à l'autre. Et on a réussi, même avec un concept pas connu du public - l'année prochaine, ça va être plus facile - à recueillir 200 familles qui ont auditionné. On en a retenu 27. Il y a juste deux familles de Montréal.
2091 Et là, on a tout élaboré notre concept qui était nouveau. Un format d'ici, et, pour constater, on a vraiment voulu faire une émission télévisuelle optimale. Et à la fin, on a été content de s'apercevoir en calculant qu'on dépassait le 50 pour cent de prestation musicale en onde.
2092 Fait qu'on s'est dit Wow! On a une catégorie8.
2093 Mais je veux dire, quand on crée, puis on va vers une formule télévisuelle optimale, c'est quoi la première question qu'on se pose. On se dit, on fait un show de musique. On part avec l'idée de « Un air de famille », on a travaillé le format, le concept avec les producteurs. On a travaillé la structure de l'émission.
2094 Et en bout de ligne, bien, la formule qu'on offrait, offrait une abondance de prestations musicales supérieures à 50 pour cent.
2095 S'il avait fallu qu'on constate que c'était, disons 40 pour cent, est-ce qu'on aurait mis en péril toute la structure, l'organicité de l'émission juste pour rentrer dans une catégorie?
2096 Ça, c'est un peu, en fait, le genre de problème qu'on rencontre, et qui vient, je dirais, empêcher la flexibilité dont on a besoin.
2097 LE PRÉSIDENT : Mais je veux bien saisir ce que vous me dites.
2098 MME LANTAGNE : Oui.
2099 LE PRÉSIDENT : Parce que la question, à l'origine, c'était six heures. Vous avez modifié pour parler de sept heures.
2100 Expliquez-moi, est-ce que c'est que la réalité de nos définitions qui nous amène à proposer, à l'origine six heures, maintenant sept heures, et à résister huit ou neuf heures.
2101 Ça peut pas être seulement une question de catégorie?
2102 MME LANTAGNE : Je vais vous dire aussi autre chose. C'est qu'on travaille quand même avec des catégories. On est obligé de rendre compte à partir de ces catégories-là.
2103 Ça, c'est notre réalité actuelle.
2104 Prenons par exemple la catégorie11. On a beaucoup d'émissions dans la catégorie11 qui font la promotion de la musique et de la danse, et qui sont au coeur des émissions, mais ils sont pas comptés. Ils sont pas comptés dans les EIN.
2105 Alors, ces émissions-là qui sont complètement, qui répondent complètement à notre mandat, qui nous permettent d'être encore une fois très proches de notre auditoire, qui nous permettent - je vais te donner un exemple.
2106 On a au printemps-été le talk-show avec Pénélope McQuade. O.K.?
2107 Anciennement c'était avec France Beaudoin. C'est quatre heures par semaine prime time, 9 h.
2108 Dans chaque émission, il y a une prestation musicale. C'est un talk-show culturel. Et ça convient parfaitement à notre auditoire au printemps-été.
2109 Il y a une abondance de téléspectateurs qui écoutent l'émission, qui aiment l'émission et qui est exposé chaque soir à une prestation musicale de l'heure.
2110 Mais ces émissions-là de catégorie11, comme par exemple « Il danse » qui est une émission qu'on a fait, formule « Docu Soap » est une émission qui a été dans la catégorie11.
2111 Alors ces émissions-là hautement culturelles qui répondent à notre mandat, on peut pas les compter comme des émissions d'intérêt national.
2112 M. LALANDE : J'aimerais... juste pour compléter et répondre spécifiquement à votre question...
2113 LE PRÉSIDENT : Oui.
2114 M. LALANDE : Le sept heures, dans le fond, c'est l'analyse qu'on fait de ce qu'on est certain de pouvoir respecter en condition de licence.
2115 Alors, on l'a dit tantôt, les heures de grande écoute comprennent d'autres types de programmations et c'est des programmations qui sont essentielles à la mission du service public. Je pense particulièrement à la programmation qu'on veut maintenir en heure de grande écoute. Particulièrement la programmation reliée aux affaires publiques et à d'autres genres d'informations.
2116 Elle est présente dans notre offre prime time.
2117 Donc, c'est vraiment - c'est pas une proposition qu'on a faite sur le bord du coin de la table en lisant un mémoire. On y a vraiment réfléchi et on considère que sept heures, c'est ce qu'on est capable vraiment de s'engager à offrir en incluant cet ajout-là et surtout en fonction, effectivement, des difficultés qu'il y a.
2118 Puis, on demande pas de reconsidérer toutes les programmations. C'est quelque chose qui existe. Donc, on s'adapte à ça. Et ce qu'on propose, c'est effectivement sept heures.
2119 LE PRÉSIDENT : Y compris votre réalité financière.
2120 M. LALANDE : Bien sûr. Et ça, on en a parlé abondamment hier.
2121 LE PRÉSIDENT : Oui, oui.
2122 M. LALANDE : Vous le savez.
2123 LE PRÉSIDENT : Parce que je pensais que c'était pour être ça, la réponse. Et puis on me parle de catégorie de programmation.
2124 C'est pour ça que je voulais savoir pourquoi vous êtes arrivé à ce chiffre-là, parce que je voulais pas critiquer ou rien. C'est que je me demandais pourquoi six heures, parce que d'autres vont arriver...
2125 M. LALANDE : Bien sûr.
2126 LE PRÉSIDENT : ... puis ils vont dire, ça devrait être huit heures, neuf heures, pour bien saisir...
2127 M. LALANDE : Tout le monde a son opinion.
2128 LE PRÉSIDENT : C'est des catégories de définition. Ça, ça s'ajuste. N'est-ce pas?
2129 M. LALANDE : Pardon?
2130 LE PRÉSIDENT : On peut ajuster des catégories d'émissions.
2131 M. LALANDE : Bien sûr.
2132 LE PRÉSIDENT : Donc, c'est secondaire à un certain niveau.
2133 Par rapport à, justement, cette condition-là, si je comprends bien, elle n'est pas reliée nécessairement à la programmation originale.
2134 Cependant, j'ai noté, Monsieur Lalande, lors de votre présentation, même si c'était pas dans le texte écrit qui a été distribué, vous avez parlé juste avant la vidéo de l'importance de la programmation originale.
2135 Pouvez-vous me parler un petit peu plus comment on va équilibrer, par rapport à ces conditions de licences-là, le phénomène des reprises et la programmation originale. Puis peut-être m'expliquer aussi un petit peu plus comment d'autres facteurs comme le fonds des médias, vont affecter l'incitatif pour que vous fassiez un petit plus d'original?
2136 M. LALANDE : Écoutez. Actuellement, dans l'ensemble des dépenses qui se font en productions originales francophones, 50 pour cent des dépenses proviennent de Radio-Canada dans l'ensemble du système.
2137 Donc, c'est vraiment un engagement et c'est ce qu'on fait régulièrement.
2138 Donc, on est effectivement, on a une place, une très grande responsabilité face à ça, et on va vraiment continuer à le faire dans tous les genres.
2139 Forcément, on a de l'aide dans ça.
2140 Effectivement, notre accès à différents fonds nous aide à effectuer ces moyennes-là, à continuer à investir dans le système de production malgré, effectivement, l'ensemble des fluctuations qu'il y a dans le marché.
2141 Je l'ai dit tantôt, le système de production est un écosystème qui est fragile et mais qui fonctionne bien.
2142 La preuve, c'est qu'on maintient un niveau de programmation original et un niveau de programmation diversifié dans plusieurs genres. Soit des productions internes, soit des coproductions, soit des productions avec des partenaires. Mais c'est du contenu canadien.
2143 Alors, je sais pas si ça...
2144 Louise, oui?
2145 MME LANTAGNE : Louis, si tu me permets, j'ajouterais aussi que la production originale, c'est ce que notre public veut.
2146 Alors, c'est avec de la production originale qu'on rejoint le plus grand nombre d'auditeurs, d'auditrices.
2147 Alors, on se le cachera pas. On est aussi tributaires des revenus commerciaux. Et je peux vous dire, par exemple, vous donner un exemple des dramatiques.
2148 Les dramatiques, en prime time, fonctionnent très bien. Mais lorsqu'on les met en reprise, c'est fini. Elles ne fonctionnent plus.
2149 Peut-être parce qu'il y a eu du rattrapage sur les autres plateformes. Il y a un accès beaucoup plus vaste.
2150 Maintenant, la consommation des émissions originales qui font que les reprises ont moins de valeur qu'elles n'avaient. Sauf, je ferais une exception au niveau de l'inscription, les comédies de type sitcom ont conservé une valeur en reprise. Qu'il s'agisse des « Parents », qu'il s'agisse de « La p'tite vie » ou des « Boys ».
2151 Mais, des émissions prisées comme « Trauma », comme, Mon Dieu! Qu'est-ce que je pourrais donner comme exemple? « Musée Éden » qu'on a eu ou d'autres émissions.
2152 Oui « Les Lavigueur », excellent exemple, qui avait fait 1.6 million de cote d'écoute et quand on l'a mis en reprise en prime time, qui a fait à peine au-dessus de 300000.
2153 Alors nous, notre intérêt vraiment, c'est pour l'auditoire, d'offrir des émissions originales et pour nos revenus aussi.
2154 Alors, c'est un win/win dans ce sens-là.
2155 LE PRÉSIDENT : Donc, c'est très...
2156 M. LALANDE : J'ajouterais que suite à ça, on fait tout pour s'assurer de trouver des formes de financement pour les faire et de trouver des genres qui peuvent toujours combler cette diversité dans la programmation. C'est ça qu'on fait tous les jours.
2157 LE PRÉSIDENT : Quand l'émission est trop populaire, malheureusement elle est brûlée pour une reprise, si je comprends bien.
2158 Mais, si je comprends bien aussi, le fait que le fonds des médias exige la programmation originale pour avoir une enveloppe l'année d'après fait en sorte que vous allez favoriser ça, et en plus, la réalité du marché.
2159 M. LALANDE : Oui.
2160 LE PRÉSIDENT : Donc, est-ce que c'est ça votre réponse à quelqu'un qui dit « il y a un risque de reprise »?
2161 MME BOUCHARD : Il y a des genres aussi qui se prêtent pas à la reprise.
2162 On comprend qu'un gala, on va pas rediffuser ça.
2163 La plupart des émissions musique et danse non plus. Donc...
2164 Et puis Louis vient de vous expliquer pour les dramatiques, la réalité c'est que bien qu'il y ait à une certaine époque, on pouvait reprendre la plupart des dramatiques en rediffusion, maintenant, ça n'a plus d'intérêt pour le téléspectateur, sauf certains genres particuliers.
2165 Et donc, je pense qu'il y a effectivement peu de risque que notre promesse se traduise en majorité de reprises. Je pense que vous verrez pas ça.
2166 LE PRÉSIDENT : Est-ce que vous me permettez d'ouvrir une petite parenthèse sur la radio?
2167 Il y a une phrase que je déteste entendre maintenant « En reprise spécialement pour vous. »
2168 Est-ce qu'à la radio c'est une réalité financière qu'on semble constater plus de reprises ou c'est plus parce que vous pouvez aller chercher un auditoire qui possiblement n'a pas entendu, je sais pas moi « À la semaine prochaine ». On l'a pas entendu le samedi. Donc, on le réécoute un dimanche après-midi.
2169 M. LALANDE : Je vois que vous êtes un auditeur de « À la semaine prochaine » et que vous allez certainement trouver pratique de pouvoir l'entendre ou l'écouter le samedi et le dimanche.
2170 Oui, la deuxième fois, il me semble c'est moins drôle.
2171 M. LALANDE : C'est moins drôle, mais effectivement, je vous dirais c'est une combinaison un peu des deux.
2172 Le premier facteur, et ça revient tout à fait à l'évolution des habitudes d'écoute des gens.
2173 Les gens sont maintenant aujourd'hui beaucoup plus portés... sont moins portés dans les faits à des rendez-vous précis. On le voit. Ils sont portés sur des rendez-vous précis quand il y a une notion vraiment exceptionnelle où vraiment je dirais même événementiel.
2174 Donc, forcément, le fait d'offrir certaines émissions à différentes heures ou certains contenus à différents moments, c'est une des réalités auquel on fait face.
2175 Le deuxième, bien sûr, est toujours la réalité financière. Mais c'est pas le principe, le premier principe.
2176 Dans le cas du service public, je vous dirais aussi une chose. Moi je suis toujours, toujours étonné de la qualité des contenus que l'on retrouve sur nos différentes plateformes.
2177 Vous parlez de la radio. À la radio, je trouve ça un peu triste des fois que des contenus extraordinaires soient vraiment ciblés dans une émission et qu'on n'ait plus l'occasion de l'offrir, même si on peut l'offrir en balado-diffusion, qu'on n'ait pas l'occasion de l'offrir aux auditeurs.
2178 Et un petit peu, particulièrement à la radio, c'est un phénomène.
2179 Et ça, vous allez me dire, c'est un beau problème. Mais effectivement, quand on regarde la mission du service public, je pense c'est important que ces contenus-là, surtout les contenus exceptionnels, on puisse pouvoir les offrir à différentes heures.
2180 LE PRÉSIDENT : O.K. On retourne à la télé.
2181 Vous parlez de... Merci pour cette réponse. Je pense j'ai bien saisi que c'est pas autant... c'est parce que vous voulez offrir de la programmation de qualité. Parce que, par exemple P.M., si on travaille, on a peut-être par la chance de l'écouter. Donc, on peut l'écouter à un autre moment.
2182 Bon. Ça je l'accepte.
2183 M. LALANDE : Mais j'ai aussi dit que la réalité financière, elle est là. Mais c'est pas le moteur principal. Mais elle est là.
2184 Mais c'est des facteurs qui se combinent. C'est ça l'évolution de...
2185 LE PRÉSIDENT : Mais, si ce n'était qu'un facteur financier, on pourrait aussi voir des échanges de programmation avec d'autres radiodiffuseurs publics européens mettons; chose que vous faites un peu.
2186 M. LALANDE : Oui.
2187 LE PRÉSIDENT : Mais c'est parce que vous voulez mettre en évidence votre programmation aussi.
2188 M. LALANDE : Bien sûr.
2189 LE PRÉSIDENT : O.K.
2190 Bon, maintenant on va retourner à la télé. Vous proposez aussi dans votre condition de licence par appui, les remises de prix. Dans votre cas, j'imagine les remises de prix de langue française.
2191 Vous n'êtes pas sans savoir qu'on a peut-être eu de la difficulté à accepter cette proposition-là dans d'autres circonstances. Pourquoi on devrait l'accepter dans votre cas?
2192 M. LALANDE : Bien, je vous dirais, certainement à cause de l'impact et du soutien que ça amène à l'ensemble du système.
2193 LE PRÉSIDENT : Pouvez-vous être concret? Parce que je sais que les gens parlent de la promotion et tout ça.
2194 J'aimerais vraiment bien saisir l'impact de ces prix-là sur l'écosystème.
2195 M. LALANDE : Bien, premièrement, l'impact événementiel. Ces grands rendez-vous-là sont vraiment des impacts événementiels.
2196 Quand on fait le Gala de l'ADISQ, pendant toute la semaine avant, et souvent deux semaines avant, l'ensemble de l'industrie musicale est en fébrilité en fonction d'un événement, le Gala, qui est diffusé le dimanche soir.
2197 La même chose avec les Gémeaux, au niveau de l'industrie de la télévision.
2198 L'industrie du cinéma. Écoutez. L'industrie du cinéma québécoise, on a salué beaucoup son succès. Mais je peux vous dire une chose. Le fait que Radio-Canada la soutienne et aussi fasse un événement annuel qui célèbre les succès du cinéma, ça a une incidence.
2199 Puis, j'irais même jusqu'à dire que dans le cas de l'Acadie, le Gala des Éloizes qui est produit à tous les deux ans, c'est un impact considérable qui se passe.
2200 Faut vraiment être présent en Acadie la semaine du Gala des Éloizes pour comprendre l'importance que cet événement-là qui est fait à la télévision de Radio-Canada a, sur l'ensemble du système.
2201 Peut-être que Louise peut en rajouter, mais je vais arrêter, parce que je vais m'emporter!
2202 MME LANTAGNE : Je suis d'accord avec Louis.
2203 Et il y a d'autres galas. Il y a les Oliviers et on voit que c'est extrêmement rassembleur dans le milieu et auprès du public. Le public aime ce genre de...
2204 En même temps, je dirais, c'est une rétrospective de ce qui s'est fait dans l'année. Ça permet à tout le monde de voir par exemple qui sont les artistes émergents en musique, qui gagnent des prix, etc.
2205 C'est vraiment très, très, très rassembleur et important.
2206 Et les partenaires avec qui on travaille là-dessus trouvent que c'est essentiel à leur mission et c'est là qu'on les rencontre nous aussi au niveau de la mission et de notre auditoire.
2207 LE PRÉSIDENT : Même si c'est pas inclus dans la condition de licence, cette catégorie-là, est-ce que ces événements-là vont avoir lieu quand même?
2208 MME LANTAGNE : Oui.
2209 LE PRÉSIDENT : Donc, pourquoi donner un incitatif supplémentaire qui, en fait, pourrait déplacer trois heures du Gala de l'ADISQ qui, peut-être enlèverait d'autres variétés parce que... ou des arts de la scène ou peu importe autre...
2210 MME LANTAGNE : Des galas, c'est pas beaucoup, si on compare ça à une émission comme « Le Match des étoiles » qui était 26 heures par années. Quand je dis qu'on a cinq galas, c'est cinq fois deux heures. C'est dix heures. C'est quand même minime dans la programmation en termes de volume.
2211 Mais je veux dire, même si on enlevait les dramatiques, la condition -- on en ferait quand même. Parce que, je veux dire, c'est toute notre pertinence comme diffuseur public.
2212 Je veux dire, on enlèverait toutes les catégories, qu'on ferait tout ce qu'on fait. Sinon on existerait pas, puis on serait pas pertinent.
2213 M. LALANDE : J'aimerais juste rajouter aussi que les galas, prenons le Gala de l'ADISQ, il y a plus de performances que de gens qui viennent au micro.
2214 Donc, on découvre là des performances exceptionnelles qui sont faites dans un cadre événementiel, des performances de très haute qualité que l'on retrouverait pas dans le quotidien des émissions plus ordinaires.
2215 La notion événementielle est contre, parce que dans la notion événementielle, t'as une notion de partenariat de l'ensemble de l'industrie qui vraiment sous le chapeau de Radio-Canada, se dépasse pour offrir quelque chose d'exceptionnel aux téléspectateurs.
2216 LE PRÉSIDENT : Mais on n'a pas besoin d'incitatif pour le Gala de l'ADISQ, parce qu'il va avoir lieu de toute façon. C'est peut-être pas la même chose pour les Oliviers, j'en conviens.
2217 MME LANTAGNE : Les gens du Gala de l'ADISQ veulent être diffusés. Parce que quand on va chercher un million, deux millions de téléspectateurs et 1.6 million comme on a eu au Centre Bell pour leur 30e anniversaire, je vous dis que ça rejoint une grande partie du public. Et c'est important pour l'industrie et pour nous.
2218 Et juste pour vous donner un exemple. En ce moment, on travaille. Puis la pertinence aussi de travailler avec les milieux culturels, on travaille. Le Gala de l'ADISQ va fêter son 35e anniversaire l'automne prochain. Et je veux dire, on sait que la Place des Arts va fêter son 50e anniversaire.
2219 Alors, on travaille tous ensemble en ce moment pour vraiment créer un événement majeur du point de vue événementiel, un événement majeur du point de vue culturel et c'est un naturel de travailler avec Radio-Canada. Donc, c'est certain qu'on va toujours être là pour ça.
2220 LE PRÉSIDENT : En fait, c'est là ma difficulté. Puisque c'est un naturel, pourquoi il faut l'inscrire dans une condition de licence?
2221 MME BOUCHARD : J'aimerais juste ajouter que, effectivement, c'est un naturel pour nous de faire des dramatiques, il y en a toujours eues.
2222 LE PRÉSIDENT : Oui.
2223 MME BOUCHARD : On n'est pas dans le domaine de l'incitatif ici. On est dans le domaine, si j'ai bien compris votre préoccupation, on est dans le domaine de codifier d'une certaine façon la réalisation du mandat de Radio-Canada dans ses conditions de licence. Vous n'avez pas besoin de nous pousser; on va le faire pareil.
2224 Mais on essaie simplement de s'assurer que c'est bien clair pour tout le monde, dans les cinq prochaines années ou les sept prochaines années, quelle que sera la durée de notre licence, qu'est-ce qui se retrouvera à l'antenne de la télévision de Radio-Canada, mais on n'est pas dans le domaine d'incitatif.
2225 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup, madame Bouchard. On va changer de sujet.
2226 Dans votre demande d'origine, vous parliez beaucoup des grands événements comme le Concert d'ouverture de la Maison symphonique.
2227 Si je comprends bien, en raison de la réalité économique, c'est quelque chose que vous allez... vous avez abandonné dans vos plans ou... Aidez-moi à comprendre, là, comment on doit comprendre cette... les textes que j'ai lus.
2228 M. LALANDE : Mais on n'abandonne pas. Bien, c'est-à-dire on n'abandonne pas, mais on est obligé, effectivement, à un certain moment donné, de ralentir ou de faire certains ajustements. Donc, effectivement, pendant quelques années on a fait le Concert d'ouverture avec l'OSM. Pour des raisons financières, on n'a pas pu le faire cette année.
2229 Par contre, on fait quand même d'autres activités avec l'OSM puis je demanderais peut-être à Louise de vous dire un petit peu les plans qui s'en viennent là, même si on n'a pas fait le Concert d'ouverture.
2230 MME LANTAGNE : Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de voir en décembre dernier « Fred Pellerin avec l'OSM » qui nous a raconté un conte de Noël qui s'appelait... et je dis toujours c'est un défi pour les interprètes, « La tuque en mousse de nombril » et ça nous a donné une émission -- bien, d'abord un spectacle -- une émission extraordinaire et qui a été écoutée par un demi-million de téléspectateurs, O.k.
2231 Quand on met juste l'OSM puis on fait une captation, on adore l'OSM, mais notre public a vraiment apprécié qu'on ait cette audace, en suivant l'audace qu'ont eu Nagano, Maestro Nagano et Fred Pellerin.
2232 Et c'est sûr que cette année, comme dit Louis, on a eu quelques difficultés, mais l'OSM est déjà au courant qu'on veut refaire ce spectacle-là en décembre 2013 et on ne veut pas abandonner nos activités avec l'OSM, mais on a été obligé cette année d'être un peu plus, disons, économes.
2233 LE PRÉSIDENT : Et donc, c'est de la prudence; ce n'est pas un abandon?
2234 MME LANTAGNE : Ah! Tout à fait. Mais...
2235 M. LACROIX : Monsieur Chairman, je vais ajouter juste une chose sur ça. Vous savez, dans les promesses qu'on fait aux Canadiens dans notre Stratégie 2015, on avait promis dix grands événements de ce genre-là, "Signature Events" pour CBC et Les grands Événements à Radio-Canada.
2236 Dans le contexte de nos défis financiers, il va y en avoir moins de ces grands événements-là, mais toujours la promesse qu'on fait, c'est de chercher à en faire puis peut-être de les faire différemment ces événements-là qui sur toutes les plates-formes, parce qu'il y a des...
2237 Il n'y a pas des conditions, mais il y a des caractéristiques importantes dans ces grands événements-là, toutes les plates-formes, rassembleurs, différents distinctifs, on veut en faire de ces grands événements-là et c'est le défi qui est lancé à chaque année à Louis et à Kirstine, parce que Kirstine a le même défi financier.
2238 Elle va vous en parler cet après-midi, mais on ne veut absolument pas abandonner ça. C'est vraiment ce qui nous distinguera dans le premier des axes de notre Stratégie 2015.
2239 LE PRÉSIDENT : Bon, merci. Je tourne et je m'adresse maintenant aux questions des producteurs en région.
2240 Dans l'ancienne condition de licence, il y avait une obligation qui portait sur un montant d'argent à dépenser. Je pense qu'à l'époque c'était sept millions par année en productions régionales.
2241 Si je comprends bien maintenant vous prévoyez plutôt une condition qui est visée en nombre d'heures plutôt qu'en dollars. Est-ce exact?
2242 M. LALANDE : Bien, c'est-à-dire que la relation qu'on a avec la production indépendante à l'extérieur du Québec, elle est importante et comme vous avez pu le constater, elle a été en croissance dans les dernières années.
2243 Bien sûr, on a eu vraiment de l'aide supplémentaire avec le Fonds d'amélioration de la programmation locale qui a contribué à enrichir un peu ce volet de l'industrie.
2244 Mais ce que ça a surtout fait, c'est que ça a solidifié la relation qu'on a comme diffuseur avec l'ensemble des producteurs indépendants et on va maintenir et continuer l'engagement qu'on a avec l'ensemble du système de production à l'extérieur du Québec afin d'assurer d'avoir une programmation qui vient compléter notre offre de programmation, comme Louise le mentionnait tantôt, parce que pour nous c'est important.
2245 Donc, effectivement, on a regroupé avec l'ensemble de ce qu'on a ce volet-là parce que, encore là, c'est quelque chose qu'on est... on est engagé dans ça, on est engagé dans cette relation-là. On est engagé par notre présence, par l'ensemble des relations qu'on a avec la production indépendante et peut-être que...
2246 LE PRÉSIDENT : Oui.
2247 M. LALANDE : C'est ça.
2248 LE PRÉSIDENT : Oui. Donc, le cinq de la condition de licence proposé de Cinq normalisé là pour les diverses stations, de cinq heures par semaine, oui, certainement, ça va comprendre Nouvelles Affaires Publiques, mais ce que j'entends, c'est que ça pourrait aussi continuer la production qu'on a vue.
2249 Je sais que vous êtes déçu, là, de la décision du Fonds d'amélioration de la production locale, on n'a pas besoin d'y revenir, mais nonobstant ça, ça va avoir... ce genre de production qui avait été incité par ce Fonds-là risque de continuer d'être disponible?
2250 M. LALANDE : Bien sûr. Puis ce qu'on souhaitait important que le Conseil réalise c'est que, effectivement, on a un engagement ferme de cinq heures minimum par station. Donc, ça, c'est quand même... c'est beaucoup plus que l'ensemble des conditions que chacune des stations avaient avant.
2251 D'une part, on a plus de stations, donc en plus, on a augmenté dans plusieurs des stations, particulièrement celles qui étaient en milieux minoritaires. Je pense à nos stations de l'ouest, la station de Toronto qui n'existait pas. Donc, ça, pour nous, c'est un engagement qui est important.
2252 Et à travers ça, effectivement, oui, il y a une base de nouvelles, mais il y a d'autres éléments.
2253 Peut-être demander à Patricia de compléter un peu cet élément-là.
2254 MME PLESZCZYNSKA : Certainement le travail que nous faisons avec les producteurs indépendants à travers le pays est un travail essentiel pour nous.
2255 D'ailleurs, monsieur le président, vous avez mentionné une lettre, un mémoire qui avait été présenté par madame Monique Leblanc qui est une productrice de l'Acadie avec laquelle nous travaillons depuis des années.
2256 D'ailleurs, les dates de diffusion de deux de ses documentaires: « Les Acadiens du Québec » au réseau de Radio-Canada, c'est le 14 et le 21 décembre.
2257 Alors, notre travail...
2258 LE PRÉSIDENT : La promotion en plus.
2259 MME PLESZCZYNSKA : La promotion en plus. Et il y a un site web intéressant pour aller découvrir la généalogie, les racines des grandes familles acadiennes à travers le Québec et ailleurs au pays.
2260 Alors, juste pour vous dire que la relation que nous tenons avec ces producteurs-là et avec l'Association qui les représente est très proche. Nous sommes en contact avec eux.
2261 ¦ chaque semaine il y a des rencontres avec l'un ou l'autre des producteurs pour discuter de l'état d'avancement d'un ou l'autre des projets, que ce soit pour discuter d'un nouveau projet, que ce soit pour discuter le développement que pour se... que ce soit pour discuter de l'état d'un montage.
2262 Alors, nous sommes en relation avec ces producteurs-là à chaque semaine de l'année, justement pour que nous puissions refléter à nos antennes régionales, mais aussi au réseau, à différentes heures, les réalités du pays. Et c'est surtout, je vous dirais, en documentaires.
2263 Nous avons développé aussi avec les producteurs indépendants une formule de séries plus courtes de 30 minutes avec eux, justement parce que ça peut accommoder la grille régionale à travers le pays, à l'intérieur de cinq heures que nous proposons annualiser et ça nous permet une formule plus flexible justement pour marier nos obligations en nouvelles, en information, et le reflet d'autres réalités par le biais de documentaires ou d'autres séries plus courtes.
2264 Donc, après 2014, 2015 à Toronto en terme de productions locales, qu'est-ce que le téléspectateur risque de voir?
2265 MME PLESZCZYNSKA : Cinq heures annualisées par semaine.
2266 LE PRÉSIDENT : Que des nouvelles? Nouvelles ou autres productions locales? J'aimerais savoir.
2267 MME PLESZCZYNSKA : Que ce soit nouvelles ou autres productions locales, mais jamais moins qu'une demi-heure par jour, du lundi au vendredi, en information.
2268 LE PRÉSIDENT : Même chose à Rimouski.
2269 MME PLESZCZYNSKA : Même chose à Rimouski.
2270 LE PRÉSIDENT : Comment vous allez faire les choix, l'équilibre encore, entre la production qui est des Nouvelles Affaires Publiques, qui fait partie de votre mandat, je ne veux pas vous l'enlever, mais aussi de genre de production locale qui n'est pas strictement Nouvelles Affaires Publiques?
2271 MME PLESZCZYNSKA : Bien, d'abord, certainement il y a le côté financier à ça. Je ne veux pas... je ne veux pas peser sur cet élément-là indûment, mais c'est certain que depuis trois ans, avec le Fonds d'amélioration de la programmation locale, nous avons exploré des nouveaux modèles de productions qui nous ont permis de faire de la programmation qui n'avait jamais été faite en région ou, en tout cas, pas depuis... depuis des décennies.
2272 Alors, nous avons inventé des magazines culturels qui ont été faits par nos équipes en région qui n'en avaient pas fait depuis bien des années. Nous avons continué de travailler avec les producteurs indépendants.
2273 Mais comme je viens de le mentionner, nous avons développé des nouvelles formules pour créer des séries plus courtes de 30 minutes qui s'insèrent mieux dans notre grille régionale.
2274 Nous avons fait de l'événementiel aussi en région, que ce soit « La Tréilore » à Ottawa, que ce soit « Les Éloises ».
2275 Nous avons même créé des formules qui n'existaient pas en région, talk-show, qui existent depuis plusieurs années en Acadie, « Luc & Luc » mais nous avons exploré la formule aussi dans l'ouest, au moment du Festival du voyageur.
2276 Nous avons créé un talk-show de six heures qui s'appelait « Duro » et où nous avons pu faire passer à l'antenne de Radio-Canada tous les artistes qui passent par la région du Manitoba et de Winnipeg, de Saint-Boniface en particulier, grâce à Radio Canada et d'une série que ARTV et Radio-Canada régional, nous faisons conjointement, qui s'appelle « Pour un soir seulement » et où des artistes viennent donner une performance en rencontre unique avec un autre artiste avec qui ils n'ont jamais travaillé.
2277 Je vous donne un exemple extraordinaire de ces rencontres-là. Il y a deux ans j'ai pu avoir le grand plaisir d'être présente quand Elisapie Isaac a rencontré pour la première fois l'idole de sa vie, Buffy Sainte-Marie. Et je vous dirais qu'au moment de la répétition avant le spectacles de soirée, quand ces deux femmes-là se sont rencontrées et qu'elles ont chanté, ça a fait brailler toute l'assistance parce que c'était vraiment un moment... pas de télévision à ce moment-là parce que c'était une répétition, mais un moment de rencontre extraordinaire, et qui a été repris après pour la télévision.
2278 Alors, nous avons créé depuis trois ans des formules au-delà de ce qu'on faisait en région avant. C'est sûr qu'on ne pourra pas tout faire ça avec le financement qui n'est plus là pour ce type de programmation-là. Mais ce que nous avons appris en région et les modèles que nous avons identifiées qui sont porteurs, c'est sûr qu'on va continuer d'en faire.
2279 On va choisir ceux qui sont les plus porteurs et ceux qui nous permettent de faire le reflet le plus percutant dans nos régions, avec ou sans les producteurs indépendants.
2280 LE PRÉSIDENT : Je comprends. Un peu une variation sur la question sur la condition de licence que je posais tout à l'heure.
2281 Peut-on imaginer un texte qui, quand même, assure sans créer un carcan d'un nombre d'heures que, quand même, par rapport à ce cinq heures-là qu'il y a un équilibre sur une période de diversité par rapport à de la production locale qui est, je décrirais de la production Affaires Publiques Nouvelles, par rapport à d'autres sortes de productions locales qui semblent être très porteurs?
2282 M. LALANDE : Vous voulez vraiment nous faire passer tout un... toute une période de dîner.
2283 LE PRÉSIDENT : Il est 0945 encore. Vous avez des équipes, là, derrière, j'en suis certain.
2284 M. LALANDE : Mais je vous entends très bien. On va... ça va faire partie du panier de réflexion qu'on va avoir.
2285 M. GUITON : Juste si je comprends bien la demande encore une fois, juste pour confirmer, on va retourner à la fin de la journée, pas nécessairement avec le langage, mais avec l'idée de discuter comment... qu'est-ce qu'on peut faire exactement ou quelles sont nos idées sur cette idée que vous avez posée.
2286 LE PRÉSIDENT : C'est ça. Est-ce que je vous entends dire que c'est de la production qui est quand même de qualité, que vous allez le faire, mais il y a un risque, par la même occasion, que la production locale devienne une production entièrement Nouvelles et Affaires Publiques au détriment d'autres catégories?
2287 M. GUITON : Je veux juste établir les attentes, monsieur le président, juste au cas qu'on arrive avec l'idée que ce n'est pas possible.
2288 LE PRÉSIDENT : Absolument.
2289 M. GUITON : On va aussi avoir les réponses et les raisons pour lesquelles ça ne marche pas.
2290 LE PRÉSIDENT : C'est pour ça qu'on a une conversation.
2291 M. GUITON : Merci.
2292 LE PRÉSIDENT : Quand on pose des questions, vous pouvez dire non parfois, mais, là, il faut arriver avec des justifications quand même.
2293 M. LALANDE : Juste pour, monsieur le président, je m'excuse.
2294 LE PRÉSIDENT : Oui?
2295 M. LALANDE : Juste pour compléter quand même un peu un élément. Dans toutes les conversations que j'ai eues dans les années où je me suis promené à travers le pays, il y a toujours une chose qui m'a frappé; c'est la question de l'information c'est quelque chose qui était vraiment important pour les gens, surtout en milieux minoritaires.
2296 Je pense que vous avez vécu aussi ça.
2297 LE PRÉSIDENT : Oui.
2298 M. LALANDE : Et ça, pour nous, c'était important, même dans une situation difficile d'assurer ça, de rassurer l'ensemble des populations francophones, qu'il y ait un minimum de service d'information.
2299 J'étais vraiment... ça me faisait de la peine de constater que le vendredi, souvent nos stations fermaient et puis que les gens... on envoyait littéralement les gens écouter la télévision anglaise le week-end. Et ça, pour moi, ça a été vraiment un très gros points.
2300 Et, donc, de construire et de réorganiser l'ensemble de nos services pour offrir ce service-là, ça, la première priorité, c'était d'assurer ça.
2301 Je vous dirais que, effectivement, après... un coup que ça c'est installé, on peut commencer à travailler puis reconstruire d'autres éléments avec l'ensemble.
2302 LE PRÉSIDENT : Je vous comprends. C'est une question d'équilibre.
2303 M. LALANDE : Oui, tout à fait.
2304 LE PRÉSIDENT : C'est tout ce que je soulevais, là. Ce n'est pas pour enlever quelque chose à quelqu'un. C'est un équilibre en somme.
2305 M. LALANDE: Bien compris.
2306 LE PRÉSIDENT : Ce genre de production locale peut se retrouver sur le réseau?
2307 M. LALANDE : Bien sûr.
2308 LE PRÉSIDENT : Comment vous décidez si ce genre de production se rend en réseau parce qu'il faut quand même refléter les régions au pays?
2309 MME PLESZCZYNSKA : Bien, d'ailleurs, l'exemple dont je vous parlais tout à l'heure le spectacle en direct à l'ouverture du Festival du Voyageur qui est initié par l'équipe régionale et diffusée au réseau de même pour d'autres émissions. « Les Acadiens du Québec » c'est une initiative régionale, mais c'est un documentaire qui va être diffusé en heure de grande écoute au réseau à « Zone Doc ».
2310 Alors, la production, de toute façon, par le FMS, les productions qui sont endossées par le Fonds doivent nécessairement avoir une diffusion réseau à un moment donné dans la grille.
2311 M. LALANDE : Juste peut-être un complément. ¦ chaque deux semaines nous avons un comité Programme auquel Patricia participe. Donc, on discute de l'ensemble de ce qui se passe au niveau des différentes initiatives de programmation à travers le pays.
2312 Et c'est comme ça qu'on finit par vraiment discuter puis voir comment on peut enrichir et s'assurer de... je vous dirais de refléter l'ensemble de ce qui se passe au pays à travers différentes programmations.
2313 LE PRÉSIDENT : Donc, vous avez une structure justement pour s'assurer que ce n'est pas un dialogue seulement qui a lieu en région.
2314 M. LALANDE : Patricia fait partie du Comité de direction et aussi du Comité programme.
2315 MME PLESZCZYNSKA : D'ailleurs, on pourrait peut-être... je ne sais pas si, Louise, tu veux parler de la production qu'on a entamé d'une deuxième dramatique. La première étant « Belle-Baie » qui, je crois, a été une première sortir pour vraiment dépeindre et apporter à l'antenne de la télévision les réalités et la vie quotidienne des gens de l'Acadie. Et cette série-là est terminée maintenant, mais il y a une nouvelle qui est en production et Louise pourra en parler un peu plus.
2316 MME LANTAGNE : Et, en plus, j'ajouterais que le bureau de Patricia est à côté de mon bureau et on se parle tous les jours et on s'aime beaucoup.
2317 LE PRÉSIDENT : Oui. Il y a des réseaux informels.
2318 MME LANTAGNE : Absolument puis je vous dis que ça marche ces réseaux-là et puis... Non, mais c'est... oui, en dramatique, on est très fier d'avoir fait « Belle-Baie » et on vient justement puis avec Patricia, on en a discuté de mettre en production une série qui va être tournée ici à Ottawa, une série fiction en demi-heures qui va s'appeler « Les Olifants Forget » et c'est une jeune dame dans la quarantaine qui va... ontarienne, francophone, qui va tomber en amour avec un jeune québécois de... pas mal plus jeune. Et partant de là...
2319 MME PLESZCZYNSKA : On n'en dira pas plus.
2320 MME LANTAGNE : C'est une comédie, c'est le monde à l'envers un peu. Alors, c'est une comédie.
2321 LE PRÉSIDENT : ¦ 0900 le matin, là, faites attention.
2322 MME LANTAGNE : Oui, oui, je le sais, mais écoutez, je perds la notion du temps. Puis on a aussi beaucoup beaucoup d'émissions autres comme, évidemment, « Les chefs » qu'on est très fier d'avoir, qui est une production à Québec puis d'autres productions qui sont au réseau.
2323 LE PRÉSIDENT : Une dernière petite question concernant justement la production régionale. ¦ l'heure actuelle, évidemment ce n'est pas une condition de licence; ce n'est qu'un engagement par rapport, mettons, à Ottawa qui est à six heures et Québec, la Ville de Québec, qui est à neuf heures. Maintenant, vous proposez cinq heures comme condition de licence normalisée.
2324 Peut-être que vous pouvez m'aider à mieux comprendre pourquoi... pourquoi cette perte?
2325 MME PLESZCZYNSKA : Bien, en fait, ce ne sont pas des pertes parce que, au moment de ces licences-là, Ottawa diffusait deux productions de Téléjournal sur Ottawa et pour l'ensemble de l'Ontario.
2326 Depuis que nous avons une licence à Toronto, nous avons maintenant un deuxième Téléjournal en Ontario qui dessert l'Ontario en général.
2327 Même chose, même situation à Québec qui desservait l'est du Québec. Maintenant que nous avons une licence à Rimouski, nous avons un Téléjournal propre à l'est du Québec qui est basé à Rimouski.
2328 M. LALANDE : Donc, une augmentation d'heures de programmation locale.
2329 MME PLESZCZYNSKA : Nette.
2330 M. LALANDE : Nette.
2331 LE PRÉSIDENT : Et comment ça bénéficie les gens de Québec, par exemple, d'avoir plus de productions ailleurs?
2332 MME PLESZCZYNSKA : Ça ne les bénéficie... ça bénéficie les gens de Québec d'avoir leurs cinq heures propres alors que le neuf heures était divisé entre les deux... les deux antennes.
2333 LE PRÉSIDENT : Ah! Je comprends.
2334 MME PLESZCZYNSKA : Même chose pour Ottawa.
2335 LE PRÉSIDENT : Je comprends. Merci. Ça m'aide, ça. Bon. Là, on va arriver dans un sujet moins agréable des non-conformités.
2336 Dans votre Rapport Annuel de 2009-2010-2011 par rapport à la condition de licence numéro 1 qui portait sur la Catégorie 8, la Musique et la Catégorie 9, Variétés, vous y étiez tenu à cinq heures et il semble qu'en 2009 ce n'était que 2,4; en 2010, deux heures; et en 2011, 2,6.
2337 Normalement, on s'attendrait à ce qu'un radiodiffuseur respecte ses conditions de licence. Qu'avez-vous à dire?
2338 MME BOUCHARD : Bien, je crois que Steven en a parlé hier. On a saisi le Conseil, les difficultés qu'on avait avec cette condition de licence-là. Il y a eu des discussions.
2339 D'abord, on a déclaré dès nos... dans nos Rapports Annuels le niveau de production ou de diffusion qu'on atteignait et on a saisi le Conseil. ¦ ce moment-là, il a été décidé que ce serait... enfin, le Conseil a décidé de considérer cette question-là lors de notre renouvellement et nous avons eu plusieurs renouvellements administratifs depuis.
2340 Alors, si vous voulez avoir plus de détails pour la raison pour laquelle nous n'avons pas pu atteindre les niveaux qui étaient prescrits dans notre licence, je pense que Louise y a fait référence tout à l'heure. On peut élaborer davantage, mais c'est une question de catégorisation d'émission.
2341 C'est la nature restrictive de la définition des émissions 8 et 9 et le volume qui était associé à ces émissions-là qui était impossible à accommoder dans une grille généraliste et diversifiée.
2342 Comme on a exploré tout à l'heure assez longuement sur la question des émissions d'intérêt national, vous pouvez bien imaginer que cinq heures en prime time en heure de grande écoute, étant donné l'espace que les dramatiques occupent, qui est quand même une catégorie d'émissions pour laquelle nous avions, par ailleurs, des exigences.
2343 Donc, l'espace que les dramatiques occupent, l'espace naturel qu'occupe le Téléjournal qui est à 1000 tous les soirs, l'espace qu'occupent les émissions d'Affaires Publiques et l'espace que doivent et peuvent occuper des émissions d'autres catégories comme les émissions de Catégorie 11 qui font, par ailleurs, la promotion et la diffusion de prestations musicales, de prestations d'artistes de tout genre, il nous a été impossible de respecter ce volume d'heures-là.
2344 Mais il y a eu a l'antenne du réseau, pendant toutes ces années-là, en heure de grande écoute, des émissions de Catégories 8 et 9 en volume raisonnable et appréciable.
2345 LE PRÉSIDENT : On est justement là pour en discuter. Donc, je ne sais pas si vous voulez en ajouter parce que, si je comprends bien votre... je ne veux pas mettre des mots dans votre bouche, mais vous me dites que bien que c'était pas techniquement du catégorie 8 et 9, il y avait quand même de la production qui était conforme à l'esprit de la condition?
2346 MS LANTAGNE : Je pense que oui. Sans vouloir... Bon, je vais juste expliquer.
2347 Oui, quand on parle d'une émission, comme... Je vais parler des émissions les plus récentes, mais quand on parle d'émission comme « Ils dansent », quand on parle de nos talk shows culturels, je veux dire... Quand on parle du « Match des étoiles », qui sont des émissions de catégorie 11, puis qu'on ne pouvait pas comptabiliser dans le 8 et 9, bien ça nous ramène au problème de flexibilité dont on doit disposer pour créer des concepts puis faire une émission vraiment de télévision.
2348 Je veux dire, faire cinq heures par semaine de musique et danse que je qualifierais de pures et dures, bien je pense que les tendances télévisuelles, si elles ont déjà été dans ce sens-là, ce n'est plus ça aujourd'hui et depuis plusieurs années. Je veux dire, si je comparais ça un peu à faire une captation de pièce, oui, il y a eu des belles années de pièces de théâtre à Radio-Canada, mais les gens ne sont plus là aujourd'hui. Ce n'est plus la façon principale de consommer le théâtre ou la musique ou la danse. C'est ça qui est un problème.
2349 Mais ce n'est pas un problème de nourrir notre programmation avec la musique et la danse. Au contraire, ça permet d'enrichir nos émissions de variétés, de divertissement. C'est certain que c'est au coeur de notre mandat et des chemins qu'on emprunte pour rejoindre l'auditoire, mais d'avoir cinq heures avec des définitions restrictives comme elles étaient... Écoutez, c'est, un, dangereux pour la diversité, puis deux, dangereux pour la santé financière aussi de l'entreprise.
2350 LE PRÉSIDENT : Oui. Je comprends que c'est plate, mais c'est comme ça qu'on fonctionne. On fonctionne par condition de licence. On s'attend à ce que les radiodiffuseurs, des plus petits aux plus gros, respectent nos conditions de licence.
2351 M. LALANDE : Bien sûr. Et c'est pour ça qu'on en avait saisi le Conseil très tôt...
2352 LE PRÉSIDENT : Oui.
2353 M. LALANDE : ...pour en discuter et essayer de trouver une solution à ça. Et finalement, on se retrouve aujourd'hui, plusieurs années plus tard, avec un bilan qui est un bilan négatif.
2354 LE PRÉSIDENT : Quelles assurances pouvez-vous me donner, par rapport au prochain terme, en ce qui a trait à la conformité aux conditions de licence?
2355 MS BOUCHARD : Par ce que vous pouvez juger de l'ensemble du dossier de Radio-Canada devant vous, que ça soit à la radio, à la télévision, oui bien sûr, il y a cet os-là, mais en général, il y a un respect des conditions de licence, des attentes, des exigences... Il y avait tout un niveau de discussion qui a eu lieu lors du dernier renouvellement. Et avec tous les efforts qu'on a mis pour respecter l'ensemble de ces niveaux d'exigences-là...
2356 Dans le cas de cette condition de licence-là, je pense que notre souhait le plus cher, ça aurait été, effectivement, de résoudre la question beaucoup plus tôt, mais les conditions dans lesquelles notre licence a été renouvelée, pour des raisons qui ont trait à toutes sortes de choses sur lesquelles... qui étaient pas dans notre volonté propre ni dans la vôtre, n'ont pas pu être résolus avant.
2357 Mais ce n'est pas confortable pour Radio-Canada d'être dans une situation où dans son rapport au CRTC on déclare une non-conformité. Ce n'est pas quelque chose avec laquelle on est à l'aise, je peux vous l'assurer.
2358 LE PRÉSIDENT : Donc si je soulève la condition de licence numéro 3 par rapport à la programmation jeunesse, qui nécessitait quatre heures par semaine d'émissions originales pour les enfants de moins de 12 ans...
2359 Et on constate, dans votre registre de 2010-11, qu'il y a une non-conformité la semaine numéro 15 et les semaines 17 à 52. Est-ce que vous allez me donner la même réponse?
2360 MS BOUCHARD : Dans ce cas-ci, je vais avoir une réponse plus nuancée.
2361 LE PRÉSIDENT : O.K.
2362 MS BOUCHARD : Mais je sais qu'on va reparler d'émissions pour la jeunesse, et pour les enfants en particulier, plus en détail. Je voudrais juste expliquer cette situation.
2363 Alors, comme Radio-Canada diffuse des émissions pour les enfants sans pause publicitaire, sans publicité, mais que les émissions que nous acquérons sont souvent formatées pour avoir des pauses dedans, on doit remplir ces contenus-là. À cause du caractère de la condition de licence que nous avons, qui exige quatre heures de programmation originale, si nous avions eu de la publicité, la règle normale c'est qu'on extrait le temps publicitaire du compte et on compte la durée totale.
2364 LE PRÉSIDENT : C'est inclus, oui, dans le calcul. Oui.
2365 MS BOUCHARD : Exact. Comme les registres décèlent des contenus qui remplacent la publicité, qui sont donc des contenus de programme, mais qui ne sont pas faits pour... Je veux dire... c'est des contenus interstitiels... Le niveau d'originalité qu'on a réussi à atteindre dans ces contenus-là n'a pas permis de maintenir la condition technique, telle que rédigée.
2366 Alors, ce n'est pas une question de ne pas avoir acheté assez... ou commandé assez de séries pour enfants en général, qui comporteraient le volume nécessaire pour atteindre le quatre heures, c'est que le matériel interstitiel n'a pas réussi à être original assez pour combler cette condition-là. Est-ce que c'est...?
2367 LE PRÉSIDENT : Donc, est ce que vous me dites que si on retournait puis on faisait le calcul en donnant le caractère à ce contenu interstitiel la même qualité que l'émission principale, vous...
2368 MS BOUCHARD : Vous dites bien.
2369 LE PRÉSIDENT : ...n'eut été du fait que c'est pas de la publicité mais un autre genre de contenu, que vous auriez pu rencontrer la condition de licence?
2370 MS BOUCHARD : Oui.
2371 LE PRÉSIDENT : Donc, si je vous demandais à tout hasard de prendre une semaine en 2010-11 et de le recalculer, est-ce que vous pouvez me faire la preuve que vous rencontrez la condition de licence?
2372 MS BOUCHARD : Je pense que je peux m'engager à ça, oui.
2373 LE PRÉSIDENT : Donc... Je me sens comme un...
2374 Quand à la radio on va prendre l'appel numéro...
2375 La semaine numéro 40.
2376 MS BOUCHARD : La semaine numéro 40 de...
2377 LE PRÉSIDENT : Oui. Si vous pouvez me revenir avec un calcul d'ici la fin de l'audience. Donc, je vais vous donner un petit peu plus de temps pour celui-là...
2378 MS BOUCHARD : Merci!
ENGAGEMENT
--- Rires
2379 LE PRÉSIDENT : ... pour nous faire le calcul qu'effectivement, avec l'argument que vous avez fait valoir ce matin, que vous auriez rencontré--
2380 MS BOUCHARD : Je veux juste vérifier l'année. C'est bien l'année deux mille...?
2381 LE PRÉSIDENT : Dix-onze.
2382 MS BOUCHARD : ...10-2011?
2383 LE PRÉSIDENT : Oui. L'année de radiodiffusion 10-11.
2384 MS BOUCHARD : D'accord. Merci.
2385 LE PRÉSIDENT : Merci.
2386 Je vais revenir plus tard avec des questions concernant Windsor, mais pour moi, ça va être tout pour le moment, et je vais passer la parole à ma collègue, madame Poirier.
2387 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, bonjour tout le monde.
2388 J'ai plusieurs sujets à aborder avec vous. Sûrement, à un moment donné, il y aura une pause. Je parlerai de RDI, de ARTV et de la radio de langue française. Mais avant, vous l'avez dit, ce serait intéressant qu'on parle des émissions pour enfants.
2389 Je suis très surprise, et je vais même personnaliser ma question aussi à monsieur Lacroix que j'ai vu à plusieurs reprises dans la promotion de sa nouvelle stratégie s'asseoir tout près du costume de Bobino et nous dire combien les émissions pour enfants avaient été importantes pour lui, pour le développement de ses valeurs, le développement de la société comme telle, canadienne, et aussi du fait que pour sa croissance à lui, je pense que ça a été quelque chose de marquant.
2390 On parle de Bobino, on aurait pu parler de bien d'autres émissions. Et je personnalise en disant : « Vous, vous avez des enfants, aussi, et j'aimerais que vous me disiez comment ça se fait que depuis qu'on a commencé l'audience, on n'a pas entendu le mot « enfant » une seule fois, si ce n'est pour parler des enfants sur le Web. Est-ce que Radio-Canada veut rester un diffuseur d'émissions de qualité pour enfants oui ou non?
2391 M. LALANDE : Madame... Madame la Conseillère, Radio-Canada est la seule télé conventionnelle qui propose des émissions pour enfants tous les matins, 52 semaines par année, sept jours par semaine. On n'a pas l'intention de changer de plan à l'intérieur de la prochaine licence.
2392 CONSEILLÈRE POIRIER : Par contre, dans les conditions de licence, vous nous demandez de la retirer, celle de produire des émissions pour enfants?
2393 M. LALANDE : Alors, je vais demander à Louise de vous expliquer la réalité maintenant de la programmation pour enfants. Mais je réitère que nous sommes encore la seule télé conventionnelle, O.K., et on va continuer à le faire.
2394 Alors, Louise?
2395 MS LANTAGNE : Bonjour Madame la Conseillère.
2396 En fait, ce que je vais faire aujourd'hui, c'est vous expliquer qu'est-ce qui pose problème pour nous dans le quatre heures de production originale, qui est une condition de licence, et dans l'attente de 20 heures pour enfants et 12-17 ans.
2397 Le quatre heures canadien original, si on traduit ça... j'aimerais traduire ça pour vous en programmation jeunesse. Qu'est-ce que ça veut dire quand on demande quatre heures de programmation, quatre heures d'émissions canadiennes originales, qu'est-ce que ça veut dire dans le monde de la jeunesse?
2398 Alors là, je vais faire un calcul qui est assez simple, je vous le promets, parce que je ne suis vraiment pas... Je n'ai pas la bosse des mathématiques, mais dans notre quotidien, en jeunesse, quand on doit livrer quatre de canadien original, ça se traduit par 16 émissions de 26 demi-heures, pour un total de 416 demi-heures. Et en jeunesse, on acquiert toujours cinq diffusions.
2399 Donc, si je calcule la première passe à 416 demi-heures, et j'ajoute les quatre passes, qui me donnent 1 664 demi-heures, j'arrive à 2 080 demi-heures par année, divisé par 2, ça me donne 1 040 heures, divisé par 52 ça me donne quatre heures... Ça me donne 20 heures.
2400 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous comprenez que je vous perds un peu, mais je vous suis quand même pour...
2401 MS LANTAGNE : Non, mais... Non, O.K.
2402 Mais je ne voudrais pas que vous me perdiez...
2403 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2404 MS LANTAGNE : Puis je comprends que vous me perdiez parce que, écoutez, j'essaie de le faire le plus simple possible. C'est que... Mais c'est complexe, je le sais.
2405 Mais c'est important parce que autrement dit, le quatre heures de canadien original, au bout du compte, à cause du nombre de séries qu'on doit commander, à cause des passes qu'on acquiert --
2406 Vous allez me dire « pourquoi cinq passes », mais en jeunesse, c'est comme ça. Non seulement parce que les jeunes, hein, ils aiment revoir, mais aussi parce que comme c'est ciblé, le public se renouvelle à chaque année. Il y a une valeur à ces passes-là.
2407 Ça fait qu'avec quatre heures d'original, pour respecter la condition, je me crée un inventaire. Et j'arrive automatiquement à 20 heures semaine juste pour les enfants. C'est énorme, comme inventaire que je me crée. Juste pour les enfants, là... alors que l'attente, elle compte aussi le 12-17 ans. Ça, c'est la première des choses.
2408 La deuxième chose, c'est que ces 16 séries-là, il faut les trouver, il faut les acquérir -- puis principalement dans le marché, toujours en canadien. Nous à Radio-Canada, nous avons un mandat, pour nos émissions jeunesse, que je résume en une phrase, c'est : influencer positivement la vie des enfants.
2409 Alors, notre mandat n'est pas strictement pédagogique ou éducatif. Il est fondamentalement ludique, même s'il n'exclut pas le côté apprentissage, au contraire. Ça, c'est la première des choses.
2410 Nous, on va choisir des émissions en fonction de notre mandat. Alors une émission strictement éducative, que nous proposerait un producteur, ne convient pas à notre mandat -- convient peut-être à celui de Télé-Québec. En sus du mandat, on a des critères de sélection. Quand on reçoit des projets, il faut à un moment donné choisir les projets qui nous conviennent.
2411 C'est quoi nos critères? Bien sûr, le premier que je vais vous dire c'est : on veut des émissions de très haute qualité, et ça, nos experts chez nous sont capables de les identifier. Les chefs de contenu, la directrice de jeunesse, et caetera, nos gens sont vraiment des experts en la matière.
2412 L'autre chose, c'est qu'on veut des émissions qui se distinguent les unes des autres. En d'autres termes, si on a déjà une émission à l'antenne dont la vedette est une souris, on ne veut pas un autre projet avec une vedette qui est une souris.
2413 On veut aussi des émissions qui se distinguent de ce qu'on trouve ailleurs chez le concurrent. Donc, quand on choisit nos 16 émissions puis qu'on respecte notre mandat et les critères que nous avons, on fait face à un problème d'approvisionnement.
2414 Et parfois, on a été obligé, pour atteindre nos quatre heures, de dévier un petit peu de nos critères. C'est la première chose que je voudrais dire...
2415 CONSEILLÈRE POIRIER : « Le critère », c'est le critère que vous vous êtes donné?
2416 MS LANTAGNE : Bien, des critères de qualité, des critères d'avoir de la diversité d'émissions. C'est des critères, je dirais, d'excellente programmation, qu'on utilise en « prime time » pour les émissions adultes et à fortiori pour les émissions enfants.
2417 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Mais vous comprenez que ce qu'on voit, Madame Bouchard, c'est on a eu des audiences avec la télévision privée l'année dernière. Tout le monde nous a dit « Non, c'est pas notre rôle. On ne fera plus d'émissions pour enfants. » Et on a compris et on a accepté. Ils nous ont tous dit : « Retournez-vous vers le radiodiffuseur public pour le faire. C'est son mandat. »
2418 Alors là, vous me dites... Je résume, bien sûr, un peu les discussions qu'on a eues... Moi, ce que j'aimerais savoir, c'est considérant que vous n'êtes pas prêts à avoir une condition de licence (c'est ce que vous nous avez dit de ce côté-là), quel sorte d'engagement est-ce que vous êtes prêts à prendre pour rassurer les parents -- et je ne parle pas de l'émission « Les parents », je parle de l'ensemble des parents, des éducateurs, des enfants que vous allez continuer à vous impliquer à la hauteur possiblement de vos moyens, de votre mandat, dans une production d'émissions pour enfants de qualité et qui va soutenir aussi les valeurs que Radio-Canada a toujours soutenues.
2419 M. LALANDE : Comme je vous ai dit tantôt, on n'a pas l'intention de changer notre plan de match face à cet engagement-là, alors, ce que je vous dirais, c'est que ça va faire partie des discussions qu'on va avoir encore, comme groupe, pour s'assurer de trouver une façon de répondre à cette préoccupation que vous exprimez.
2420 CONSEILLÈRE POIRIER : On aimerait que vous réfléchissiez sur la façon de le faire dans les nouvelles conditions de licence équilibrées que le Président a proposées ce matin, de voir comment le concept de la production pour enfants, dans la notion d'équilibre (qu'on n'est pas certain du mot non plus) puisse se refléter dans ce que vous nous ferez comme proposition. Ça ferait je pense beaucoup de bien à l'ensemble de la communauté d'entendre ce que vous voulez faire de ce côté-là. Est-ce que c'est possible?
2421 M. GUITON : Excusez-moi. Je veux juste, encore une fois, clarifier. Vous venez de dire « la production » des émissions d'enfants, pas...
2422 CONSEILLÈRE POIRIER : Et la diffusion. Je pourrais dire les deux.
2423 M. GUITON : Les deux?
2424 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais la production reste aussi quelque chose d'important. On veut savoir...
2425 M. GUITON : Je comprends. Et c'est juste pour ...les questions dont le... Le Président a demandé une question d'équilibre, c'était la diffusion. Et je veux juste être sûr que ce que vous demandez c'est : quelles sont vos possibilités de garantir un certain nombre d'heures de diffusion d'enfants par jour ou par semaine. C'est ça que vous cherchez, Madame?
2426 CONSEILLÈRE POIRIER : Écoutez, le Président et moi, on s'est pas parlé ce matin pour s'entendre sur ces deux choses-là.
2427 M. GUITON : On va... Pardon.
2428 CONSEILLÈRE POIRIER : Moi, j'aurais insisté sur la production, Monsieur le Président, mais peut-être que--
2429 LE PRÉSIDENT : O.K. Donc, la question est posée...
2430 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2431 LE PRÉSIDENT : Donc, si vous avez une préoccupation par rapport à la production...
2432 M. GUITON : On va retourner avec nos réponses.
2433 LE PRÉSIDENT : ...faites-nous part de votre point de vue, je veux écouter--
2434 M. GUITON : Et on fait la même chose pour la diffusion.
2435 LE PRÉSIDENT : ...les deux côtés.
2436 On n'est pas là pour... Revenez-nous avez votre position.
2437 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Oui.
2438 Et j'ai noté dans les documents, et c'est peut-être CBC mais je pense que c'est SRC aussi, que souvent c'est mentionné que la migration... qu'il y a une migration des jeunes vers les nouvelles plateformes.
2439 On aimerait savoir où vous prenez vos chiffres pour expliquer le tout, parce que c'est devenu comme un leitmotiv dans lequel vous dites : Ah! Les jeunes écoutent de moins en moins la télévision, migrent peut-être vers les nouvelles plateformes. Et ce matin, je vois vraiment définitivement que vous notez que l'écoute globale de la télévision n'a pas diminué. Je suppose qu'elle n'a donc pas diminué non plus pour les enfants.
2440 Je vous invite -- Sûrement vous avez lu le rapport « Et les enfants dans tout ça? » On décrit de bout en bout l'expérience des enfants et des familles dans cinq grandes villes du Canada; partout, que ce soit à St. John's, à Montréal, à Toronto, à Calgary ou à Vancouver. Et on nous dit que dans ça, les jeunes veulent des émissions canadiennes. On parle beaucoup des 9-12 ans. Et on nous dit aussi dans ça que les producteurs ne semblent pas intéressés à en produire.
2441 Moi, je pose la question : Est-ce que les diffuseurs sont intéressés aussi à diffuser les émissions de nos producteurs? Alors, ma question -- et elle aura deux volets...
2442 Premièrement, quels sont vos chiffres sur les jeunes qui regardent la télé? Est-ce que ça diminue, oui ou non, d'après vos données?
2443 Et deuxièmement, est-ce que... vous avez consulté cette étude, est-ce que vous entendez réagir aux demandes qui sont faites, d'offrir aux enfants et à leurs parents des expériences de télévision familiale?
2444 M. LALANDE : Je vais demander à Louise de...
2445 CONSEILLÈRE POIRIER : Deux questions.
2446 MS LANTAGNE : Oui, Madame.
2447 Premièrement, je n'ai pas eu l'occasion de consulter l'étude et je ne peux pas vous en parler aujourd'hui. Mais je peux vous parler de nos préoccupations par rapport aux 9-12 ans, de nos expériences à nous par rapport aux 9-12 ans. Et je peux aussi vous signaler que justement, les 12-17 ans, qui font partie de l'attente, ils sont déjà partis en « prime time » pour écouter nos émissions qu'on veut plus familiales.
2448 Donc, je vais concentrer sur votre question 9-12, mais je voulais quand même en profiter pour vous dire que le 20 heures d'attente qui concernait aussi le 12-17 ans était problématique pour nous parce qu'ils ne sont plus dans les émissions jeunesse.
2449 Concernant le 9-12. Concernant le 9-12, je vous dirais qu'on a eu récemment quelques nouvelles émissions. Et nous, notre offre jeunesse, à Radio-Canada, c'est le matin. Nous diffusons nos émissions jeunesse le matin. Comme on est une télévision généraliste, puis on doit desservir tous les genres, à un moment donné, on ne diffusera pas de la jeunesse le soir comme Vrac ou en fin de journée comme Télé-Québec. On se rend compte que le matin, les 9-12 ans, entre 6h30 et 9 heures, ne sont pas vraiment à notre antenne en semaine.
2450 Pendant la fin de semaine, la dernière émission que nous avons faite pour spécifiquement les 9-12 ans, qui est une production interne qui s'appelait « Mission : Mayday », on a eu beaucoup de difficulté à rejoindre les 9-12 ans.
2451 Faisant ces constats-là, nous avons développé une offre sur le Web pour...
2452 Parce qu'on est en période de transition. Les 12-13 ans sont maintenant rendus sur le Web. Avant on disait ils étaient à la télé puis ils seront jamais sur le Web. Ils sont rendus là.
2453 On a développé une programmation en parallèle puis on a encore un inventaire abondant, pour le 9-12 ans, qu'on va diffuser le samedi puis le dimanche, mais la programmation qu'on a développée sur le Web : bon, un petit show de cuisine, une dramatique, « live action » sur le Web, une section explorateurs.
2454 C'est un passage, je vous dirais, graduel. On se rend compte que les 9-12 ans sont aussi en « prime time » à notre antenne.
2455 Alors ça, c'est nos constats à nous, que nous vivons comme diffuseur généraliste, qui a une offre jeunesse le matin.
2456 CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, vous n'avez pas de données spécifiques sur lesquelles vous vous basez pour expliquer que les enfants et les jeunes de moins de 12 ans migrent vers les nouvelles plateformes. Il reste des téléspectateurs de la télé traditionnelle, mais vont sur les nouvelles plateformes comme outils complémentaires, c'est-à-dire pour revoir, comme tout le monde ou à peu près, des émissions manquées ou aller voir des émissions d'archives.
2457 MME BOUCHARD : Ma collègue vient de vous parler d'offres originales sur le Web. Donc, je pense qu'on contribue aussi à leur offrir des contenus spécifiques pour eux sur le Web et non pas du rattrapage. Cela dit ...
2458 CONSEILLÈRE POIRIER : Sauf qu'on ne parle pas des mêmes clientèles. Madame parlait beaucoup des 12 ans et plus, si j'ai bien compris.
2459 MME BOUCHARD : Les émissions qu'elle vous citait, c'était pour les 9-12.
2460 CONSEILLÈRE POIRIER : Les 9-12. Moi, je parle de télé traditionnelle, de chiffres qui nous prouvent que les jeunes migrent du traditionnel aux nouvelles technologies depuis quelques années parce que ça semble avoir été cité depuis 2007 dans vos documents.
2461 MME LANTAGNE : Simplement, ce que je dis, c'est qu'on a constaté que les 9-12 ans, le matin, puisque c'est là où nous avons notre offre jeunesse, sont en voie de défection et puis on veut les rattraper sur le Web, on veut leur offrir d'autres contenus sur d'autres plateformes. En ce moment, c'est une transformation qu'on constate. On va encore diffuser la jeunesse pour les 9-12 ans parce que, comme je vous dis, on a acquis cinq passes pour chaque émission. On a un gros inventaire. On va se concentrer le samedi en fin d'avant-midi avec les émissions comme Tintin qui est canadien ou des choses comme ça.
2462 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui, mais prenons Toc Toc Toc, c'est une émission que vous avez coproduite avec Télé Québec?
2463 MME LANTAGNE : C'est une production de télé fiction qu'on codiffuse avec Télé Québec.
2464 CONSEILLÈRE POIRIER : Okay, et les Géants, êtes-vous impliqués dans ça?
2465 MME LANTAGNE : Les Géants, non, non ...
2466 CONSEILLÈRE POIRIER : D'aucune façon.
2467 MME LANTAGNE : On n'est pas impliqué parce que c'est TFO et Télé Québec qui l'ont fait ensemble. Ils ont désiré travailler ensemble et nous, bien, comme on n'a pas pu faire partie de l'aventure, on a produit à l'interne À la ferme de Zénon qui s'adresse à la même cible des 2-5 ans. Toc Toc Toc, la cible, ce n'est pas 9-12 ans, c'est 2-8 ans ... pas 2-8 ans, pardon, c'est un peu plus vieux que ça.
2468 CONSEILLÈRE POIRIER : C'est des jeunes. Mais est-ce que vous allez continuer à développer des partenariats comme ça avec d'autres diffuseurs pour peut-être amortir les coûts, mais avoir des diffusions qui sont des émissions vraiment originales pour les enfants?
2469 MME LANTAGNE : Madame Poirier, oui.
2470 Puis je vais vous dire ça m'amène à un autre questionnement qu'on avait par rapport à la condition de licence, okay, qui touche le mot « original ».
2471 CONSEILLÈRE POIRIER : Okay.
2472 MME LANTAGNE : Puis ce que je veux vous dire là-dessus, je ne sais pas si je parle trop proche du micro, on dirait que ça résonne.
2473 CONSEILLÈRE POIRIER : Non, ça va.
2474 MME LANTAGNE : Okay.
2475 On s'est beaucoup questionné parce que vraiment, notre désir le plus profond, c'est de respecter nos conditions de licence. On s'est beaucoup questionné sur le sens du mot « original » que nous sommes les seuls à avoir à part Vrac, crois qu'il y a pour avoir deux heures de contenu canadien original, mais Télé Québec n'a pas ce mot-là dans sa condition. On s'est référé au CRTC qui explique la licence de Radio-Canada ne définit pas le mot « original » et le règlement sur la télédiffusion ne fournit pas de définition non plus. Le CRTC explique cependant au paragraphe portant sur cette condition de licence qu'elle vise à ce que Radio-Canada, et je cite, « contribue au développement et diffuse de nouvelles émissions. » Paragraphe 45 de la licence.
2476 Ce qu'on se dit, de nouvelles émissions, ça veut dire donc « original » veut dire première diffusion.
2477 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2478 MME LANTAGNE : Et ça, je veux simplement vous dire que c'est un frein aux partenariats possibles. Quand on a fait Toc Toc Toc avec Télé Québec, nous, avec cette condition, ce mot « original », ça allait bien parce qu'on diffusait en premier le matin et puis eux, ils diffusent en deuxième en fin d'après-midi. Si eux avaient eu également le mot « original » dans leur condition, on n'aurait pas pu travailler ensemble. Qui aurait eu la première diffusion? Ça, c'est la première chose.
2479 La deuxième chose que je veux dire, c'est que lorsqu'on s'entend avec un partenaire et puis TFO et Télé Québec sont des partenaires naturels en jeunesse pour Radio-Canada, on s'est encore vu il y a deux semaines parce qu'on a un autre projet qu'on veut faire ensemble. Maintenant, ce que je veux dire c'est que si je fais ma grille, et je décide que je commence la diffusion d'une émission au mois de septembre, Télé Québec est content, ils vont diffuser après moi. Pour une raison ou pour une autre, j'ai besoin de changer ma grille. On a 2 000 changements de grille par année, du petit au plus gros. Une grille, c'est vivant. J'ai besoin de changer de grille et parce que j'ai une échéance dans mon inventaire ou peu importe, je commence ma diffusion en octobre, bien je suis obligée d'appeler mon partenaire et puis il y a peut-être un gros, gros, gros problème parce que lui, il voulait faire la diffusion en septembre et puis il n'y a pas de produit de remplacement. Puis là, ça nous amènes des contraintes extraordinaires, je dirais, qui viennent nuire aux partenariats possibles qu'on veut faire.
2480 Je ne sais pas si je réponds bien à votre question.
2481 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous répondez, c'est sûr, et on pourrait en parler longuement, mais j'ai tellement d'autres sujets à aborder que si jamais vous jugez qu'il y a autre chose à nous dire, je vous demanderais de nous l'écrire.
2482 Mais je terminerais ma dernière question pour les enfants. Vous savez, le privé, on comprend, nous ont dit, et je résume encore une fois, dans les émissions pour enfants au Québec, entre autres, on ne peut pas présenter de publicité, donc, ça ne rapporte pas. Je sais que Radio-Canada vit aussi des contraintes. Et dans ces émissions pour enfants, et on s'est entendu hier en plus, il n'y a aura pas de demande de diffuser de la publicité.
2483 Je vois l'émission Les parents qui est un rendez-vous familial, mais qui n'est pas une émission destinée pour les enfants, qui n'est pas présentée en heure habituelle d'écoute pour les enfants, mais en soirée, et là, on peut présenter de la publicité à cette émission-là.
2484 Ma question est donc très générale. Est-ce que Radio-Canada est en train de faire un virage pour de plus en plus présenter des émissions qui rejoignent la famille en grandeur d'écoute où on peut augmenter les revenus publicitaires ou est-ce que les émissions pour enfants qui seront présentées sans pouvoir faire de revenus publicitaires continueront d'exister à Radio-Canada?
2485 MME LANTAGNE : Il y a un point où je peux répondre. Le mot « virage », non, dans le sens où on va toujours préserver une diversité de programmation. Mais je vous dirais qu'au début des heures de grande écoute à 19 h 00 avec 30 Vies, on rejoint beaucoup les adolescents. Ça se passe dans une école publique. On a ce soucis-là. Avec Les parents à 19 h 30, avec L'auberge du chien noir, avec Un air de famille, on rejoint beaucoup les familles, mais je veux dire on va toujours avoir le souci d'avoir une diversité de programmation et en prime time, on s'adresse aussi à 77 ans. Mais ce n'est pas un virage famille, comment je dirais, un virage famille en prime time. C'est dans un souci d'équilibre et de rejoindre tous les auditoires.
2486 C'est un plaisir pour nous de constater quand on a des émissions avant 21 h 00 qui peuvent être écoutées en famille, c'est fantastique pour nous.
2487 CONSEILLÈRE POIRIER : Monsieur Lalande, oui.
2488 M. LALANDE : Bien, j'aimerais vous rassurer qu'il n'y a pas de plan secret qui a été développé en fonction d'atteindre cet objectif-là.
2489 CONSEILLÈRE POIRIER : Non, je ne le voyais pas comme secret, là. Ce n'est pas dans ce sens-là, mais vous avez un grand succès ...
2490 M. LALANDE : Mais bien sûr.
2491 CONSEILLÈRE POIRIER : ... avec l'émission Les parents. D'ailleurs, je vous invite vraiment à lire cette étude-là pour comprendre. Et l'émission Les parents y est mentionnée à plusieurs reprises, de même que d'autres dans le milieu anglophone, comme quoi les parents souhaitent avoir de la sécurité en regardant la télé traditionnelle en famille plutôt que de laisser leurs enfants aller sur les nouveaux médias sans savoir nécessairement ce qu'ils regardent.
2492 M. LALANDE : Très bien.
2493 MME LANTAGNE : Nous sommes là.
2494 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait.
2495 Je vais maintenant entreprendre le sujet de discussion relié à RDI avec trois enjeux.
2496 Le premier, c'est l'impact des conditions normalisées. En 2008 ...
2497 LE PRÉSIDENT : Pardon, Madame Poirier.
2498 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2499 LE PRÉSIDENT : Peut-être qu'on pourrait prendre une pause.
2500 CONSEILLÈRE POIRIER : Ah oui? Okay.
2501 LE PRÉSIDENT : Avant que vous amorciez un autre sujet parce que ça fait quand même deux heures qu'on est là.
2502 CONSEILLÈRE POIRIER : Je suis surprise d'être plus coriace que vous, Monsieur le président, pour une fois.
--- Rires
2503 LE PRÉSIDENT : Il est certain que vous pouvez me suivre, mais j'ai peur pour la santé des gens devant nous.
2504 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous êtes bien gentil. J'accepte.
2505 LE PRÉSIDENT : Donc, on va prendre une pause de dix minutes. On revient à 10 h 10. Merci.
--- Suspension à 0957
--- Reprise à 1011
2506 THE SECRETARY: Please take your seats.
2507 LE PRÉSIDENT : Merci. Donc, à l'ordre.
2508 Madame Poirier, s'il vous plaît.
2509 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, nous allons commencer par RDI avec trois enjeux, le premier étant un peu l'impact des conditions normalisées qu'on a imposées dans la décision 2008-100.
2510 Maintenant, bien, c'est ouvert à la concurrence. Il y a des conditions qui sont normalisées que vous acceptez, qui sont semblables à celles de toutes les émissions de nouvelles nationales catégorie « C ». On se demandait est-ce que l'ouverture de ce genre-là a eu un impact ou aura un impact sur RDI, sur sa programmation au cours des cinq ou sept prochaines années de licence?
2511 MME BOUCHARD : Est-ce que vous voulez dire que les conditions de licences standards, normalisées pour les catégories « C » vont transformer la programmation de RDI?
2512 CONSEILLÈRE POIRIER : C'est une question et est-ce qu'à date, cela a eu un impact sur le genre de service que vous offrez depuis qu'elles sont effectives?
2513 MME BOUCHARD : Je vous dirais qu'on s'est comporté comme si notre licence antérieure était encore en vigueur. Alors, on l'a interprétée comme étant toujours courante. On a vu venir la suite, mais essentiellement, ça ne va pas changer le caractère ni la nature du service de RDI. J'inviterais peut-être mon collègue, Michel Cormier, à vous en parler davantage.
2514 M. CORMIER : Bonjour, Madame la conseillère.
2515 Pour que je comprenne bien la question, est-ce que vous faites référence au 33 pour cent de programmation ou à quel ...
2516 CONSEILLÈRE POIRIER : Je fais référence à l'ensemble des conditions normalisées qui seront maintenant en vigueur si nous renouvelons RDI dans le cadre de cette audience en tant que réseau à distribution obligatoire.
2517 M. CORMIER : Bien, en fait, il y a une condition qu'on demande de changer. C'est que le 33 pour cent soit sur la programmation, n'est-ce pas?
2518 Je ne suis pas trop sûr de ce que vous vouliez. Pouvez-vous préciser les conditions, Madame la conseillère?
2519 M. GUITON : Ça ne change rien.
2520 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait.
2521 Mais on voulait voir, il y aura une concurrence maintenant dans ce marché-là et on a mis des conditions qui sont normalisées, qui ne sont pas les mêmes que celles que vous appliquez jusqu'à présent. Alors, on cherche à comprendre sur un réseau qui est aussi populaire avec 11 millions d'abonnés que RDI, l'impact que cela aura sur et la programmation et sur l'auditoire en général, à ce moment-là, les répercussions que ça peut avoir. Si vous dites qu'il n'y en pas, on arrête là le débat. Vous les acceptez telles quelles. C'était le sens de la question. Personne n'a rien d'autre à ajouter, ça va donc bien.
2522 M. LALANDE : Très bien.
2523 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait.
2524 M. GUITON : Très bien, mais juste pour vous dire aussi, c'est notre demande de maintenir le 9-1-H dans tout ça.
2525 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui, tout à fait.
2526 M. GUITON : Oui.
2527 CONSEILLÈRE POIRIER : Et l'autre question avant de tomber dans ce sujet-là plus particulier, est-ce que le fait que maintenant l'ensemble des Canadiens ont accès aux nouvelles sur toutes sortes de plateformes, je suis dans la big picture, là, je ne suis pas encore dans le détail, est-ce qu'à ce moment-ci, cela risque d'avoir un impact sur le réseau tel qu'il existe présentement et tel qu'il existera au cours des cinq ou sept prochaines années?
2528 Les gens maintenant vont sur les diverses plateformes, vont chercher les nouvelles là. Alors, est-ce que pour vous, cela représente une menace, une opportunité? Est-ce que cela a des implications?
2529 M. LALANDE : Mais je vous dirais que la première chose, c'est que ça fait partie de l'évolution. Mais vous l'avez bien dit, le Réseau de l'information est extrêmement populaire partout au pays, non seulement chez les francophones, mais chez les francophiles, chez les gens bilingues et même chez certains de nos téléspectateurs anglophones parce qu'on offre une programmation unique en information au niveau de l'ensemble du pays.
2530 Alors, bien sûr, le mandat de RDI évolue au fur et à mesure des années en fonction de ça. Mais je vous dirais une chose, en information, la notion de rapidité, elle s'applique bien sûr aux nouvelles plateformes, mais il y a aussi un effet rassembleur lorsqu'il se passe quelque chose. On le voit bien avec la Commission Charbonneau actuellement. Les gens, naturellement, convergent vers RDI qui diffuse un événement en direct, puis pourtant, ce n'est pas un événement visuellement attrayant, mais c'est vraiment un événement de contenu. Donc, naturellement, les gens y vont.
2531 C'est ça, c'est encore la réalité et je suis convaincu que RDI va continuer à jouer ce rôle-là parmi les téléspectateurs au fur et à mesure de l'évolution de l'information et du système dans lequel il évolue.
2532 CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, ça reste tout à fait pertinent, un réseau d'information télévisuelle spécialisée pour vous.
2533 M. LALANDE : Je dirais plus que jamais.
2534 CONSEILLÈRE POIRIER : Plus que jamais, parfait.
2535 Vous avez demandé une légère modification dans une des conditions de licence et, personnellement, je vais la lire pour être certaine. Il y a une modification surtout qui a été demandée par la Fédération des communautés francophones et acadiennes. Ils ont demandé un ajout. Alors, je vous lis votre modification :
« Que du tiers des émissions ou segments d'émissions qui doivent provenir des régions de l'Atlantique, de l'Ontario, de l'ouest et du Québec et extérieur de Montréal ..."
2536 Eux demandent qu'au moins 50 pour cent des contenus devront provenir de l'extérieur du Québec, donc, doivent être pour eux un reflet des CLOSM.
2537 Quelle est votre réaction à cette demande de la Fédération?
2538 M. LALANDE : Bien écoutez, actuellement, nous sommes à 33 pour cent et on considère que c'est l'équilibre dans lequel on fonctionne. Je pense quand on exige une condition de licence en regard de la provenance des contenus, c'est extrêmement délicat en informations parce que la mission première du Réseau de l'information, c'est d'informer les gens sur ce qui se passe, donc, dans l'actualité de façon quotidienne. Et particulièrement, un réseau d'information continue, c'est en continu. Donc, on ne peut pas être otage dans une dynamique d'information de quotas de contenu en provenance d'un endroit.
2539 Je vous donne un exemple. Lorsqu'il y a une inondation à Winnipeg, forcément, l'ensemble de la programmation risque d'être très influencé par cet événement-là et c'est ce qu'on fait au même titre que quand il y a la Commission Charbonneau, bien sûr, ça va donner un poids important.
2540 Donc, là-dessus, c'est une délicate balance. Et l'engagement qu'on a avec RDI, c'est que 33 pour cent de la programmation ou des segments d'émissions proviennent effectivement de l'extérieur de Montréal. C'est un engagement qu'on tient et qui a même évolué dans le sens qu'on était dans un contexte avant d'émissions, maintenant, on a les segments d'émissions parce qu'il a fallu faire un ajustement dans la notion continue de l'information en faisant le jour principalement une grande émission. Donc, les segments proviennent de l'extérieur de Montréal et on a un mécanisme de comptabilisation qui est interne et qu'on partage avec le CRTC annuellement.
2541 CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, vous considérez qu'avec les règles actuelles, vous répondez suffisamment et pleinement aux attentes des communautés linguistiques en milieu minoritaire.
2542 MME BOUCHARD : D'abord, je voudrais rappeler que lors de la création de RDI et lors de son dernier renouvellement en 2000, la question de la représentation des régions hors-Montréal a été discutée. À ce moment-là, dans la façon dont la condition a été rédigée, dans les propositions que RDI faisait, il a toujours été dans l'esprit de cette condition de licence et dans sa lettre que le contenu hors-Montréal reflète les grandes régions du Canada, donc, l'ouest, l'Ontario, le Québec hors-Montréal et l'Atlantique. Nous proposons la continuation de ce concept-là.
2543 Si je me réfère aux discussions qu'on a eues un petit peu plus tôt avant la pause, c'est une façon d'assurer qu'il y a effectivement un équilibre. Là, où on ne peut pas aller, c'est de commencer à faire des proportions spécifiques à l'intérieur de cet équilibre-là parce qu'on traite d'informations et c'est un contenu qui est fluide. On doit aller là où l'actualité nous entraîne. Cela dit, toutes les régions sont représentées à l'antenne de RDI.
2544 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait. Je sais que mon confrère, M. Pentefountas abordera un peu plus tard le sujet des communautés de langues officielles en situation minoritaire, je vais donc m'arrêter là et il pourra décider d'aller plus en profondeur.
2545 Si on revient à la distribution obligatoire au service de base, vous avez, je pense, dans votre demande, bien répondu à l'ensemble des critères. Nous les avons. Disons qu'on cherche un petit peu plus d'information simplement. On ne cherche pas à répéter ce que vous avez déjà tout écrit.
2546 Première question : Pourquoi est-ce que la distribution obligatoire dans les marchés anglophones demeure essentielle pour vous?
2547 M. LALANDE : Je vous dirais, la première chose, parce que c'est le seul service vraiment d'information continue en français qui, effectivement, rapporte l'information de partout au pays. Donc, ça, c'est le premier critère.
2548 Le deuxième, c'est que c'est un service qui est vraiment apprécié. Maintenant, apprécié comme je disais tantôt, non seulement des francophones, mais aussi des francophiles et des gens bilingues. Puis je dirais essentiellement, qu'à cause de l'offre d'information qu'elle propose, elle remplit effectivement ce besoin pour l'ensemble des francophones à travers le pays, mais aussi l'ensemble des populations.
2549 CONSEILLÈRE POIRIER : Et vous n'êtes pas prêts à donner des pourcentages comme on vient de dire pour refléter chacun des secteurs géographiques du Canada. Ça, il n'est pas question que vous vous lanciez dans ça?
2550 M. LALANDE : Non.
2551 CONSEILLÈRE POIRIER : Si les gens nous le demandent, c'est que les gens souhaitent se voir un peu plus. C'est comme ça qu'on voit le message, mais on y reviendra sûrement.
2552 Est-ce que ça l'a un impact? Est-ce que vous êtes à même de mesurer l'impact de la diffusion de RDI dans ces communautés linguistiques en situation minoritaire? Est-ce que vous avez des façons de voir que vous répondez à leurs attentes?
2553 MME BOUCHARD : Première chose, il y a une portée de RDI dans les marchés minoritaires. Donc, on sait qu'on est écouté.
2554 Deuxièmement, on conduit des sondages sur la perception du RDI et ces sondages-là visent les francophones partout au Canada. Vous en avez eu un extrait dans notre demande, mais on conduit ce type de sondage régulièrement.
2555 Troisièmement, je pense que vous avez vu dans les interventions que vous avez reçues non seulement les associations, mais les individus, aussi des professeurs, des universitaires, des maires, toute sorte de représentants des communautés francophones vous exprimer personnellement de l'apport de RDI dans leur travail, dans leur vie communautaire, dans leur vie familiale. Je pense que là, vous avez des témoignages extrêmement éloquents de l'apport de RDI à ces communautés et son caractère essentiel pour elles.
2556 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous n'avez pas demandé de changement de tarif. C'est un tarif qui a été fixé il y a de nombreuses années. On pourrait le baisser. On pourrait le maintenir. On ne va pas l'augmenter, vous nous ne l'avez pas demandé. Pourquoi dans des situations comme vous vivez sur le plan financier à Radio-Canada est-il important de maintenir ce tarif-là et pourquoi on ne pourrait pas le baisser à la limite?
2557 M. LALANDE : Essentiellement, pour maintenir le service. Dans le fond, l'apport de cet argent-là est vraiment essentiel au service qui est rendu par RDI. Le réduire ou le modifier affecterait certainement la capacité du RDI de remplir son mandat et d'avoir effectivement cette présence partout au pays.
2558 J'ajouterais un autre volet à ça. Par RDI, vous avez accès aussi de façon continue à ce qui se passe au niveau international. Et ça, je pense que ça, c'est un élément important. Donc, l'ensemble ...
2559 CONSEILLÈRE POIRIER : En français.
2560 M. LALANDE : En français, donc, l'ensemble. On a un bon exemple, on a une équipe qui est dans la bande de Gaza depuis deux jours, une des premières équipes à pénétrer à l'intérieur de la bande de Gaza et les téléspectateurs du RDI sont en mesure de suivre l'évolution de ce qui se passe là de façon continue.
2561 Donc, je pense qu'il faut pas oublier cet aspect-là et la balance financière que nous obtenons avec cette distribution-là fait en sorte qu'on est capable d'offrir ce service-là et de continuer à évoluer dans un univers, je dirais, de plus en plus « challengeant » au niveau de l'information afin de s'assurer que les téléspectateurs francophones du pays puissent avoir accès à cette forme d'information-là.
2562 CONSEILLÈRE POIRIER : J'arrive dans le sujet toujours le moins intéressant: les non-conformités.
2563 Il y en a une qui a été relevée dans le cadre de RDI. C'est celle de la présentation d'une émission pour les jeunes.
2564 Ça s'est fait pendant un petit bout de temps. Et puis à un moment donné, le magazine quotidien pour les 9 - 12 ans a cessé. Alors, je pense que c'est en 2009.
2565 On aimerait savoir pourquoi vous avez retiré cette émission des ondes.
2566 MME BOUCHARD : Là, je vais essayer de dépanner mon collègue qui n'était pas à la tête de l'information à cette époque-là, à moins que Louis, tu veux y contribuer.
2567 M. LALANDE : Bien écoutez, j'étais pas là moi non plus!
2568 CONSEILLÈRE POIRIER : Trouvez-nous quelqu'un qui était là, s'il vous plaît!
2569 MME BOUCHARD : C'est-à-dire que l'année... C'est-à-dire que je soupçonne que c'est une question de pertinence et d'équilibre de programmation, mais...
2570 M. LALANDE : Est-ce que je peux demander à la conseillère de vous revenir? Dans le fond, je vais m'informer là-dessus et je vais consulter des gens qui étaient présents à l'époque pour savoir exactement ce qui s'est passé.
2571 CONSEILLÈRE POIRIER : Ça va, Monsieur le Président?
2572 M. LALANDE : Je vous reviendrai...
2573 LE PRÉSIDENT : À la réplique?
2574 M. LALANDE : Oh non! Plus tôt que ça.
2575 LE PRÉSIDENT : À quel moment?
2576 M. LALANDE : Bien disons...
2577 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous aurez pas la réplique!
2578 LE PRÉSIDENT : Vous avez dit tout à l'heure de la...
2579 M. LALANDE : Oui, O.K.
2580 CONSEILLÈRE POIRIER : À la réplique.
2581 M. LALANDE : À la réplique, parce qu'on est déjà...
2582 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui, tout à fait.
2583 M. LALANDE : Oui, d'accord à la réplique.
2584 LE PRÉSIDENT : À la réplique (inaudible) pour les non conformes.
2585 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2586 M. LALANDE : Parfait. Merci.
2587 CONSEILLÈRE POIRIER : Et est-ce que vous avez des projets d'émissions de nouvelles pour les jeunes ou est-ce que vous avez vraiment mis fin à ce type d'émission-là?
2588 Là, vous êtes là pour l'avenir, Monsieur Cormier. Alors...
2589 M. CORMIER: Oui, là, c'est là, c'est là. Ça s'adresse à moi.
2590 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous pouvez parler.
2591 M. CORMIER: Écoutez. La grille évolue au gré des besoins. On n'a pas mis une croix là-dessus ad vitam aeternam.
2592 Ça fait partie des discussions qu'on a avec les prochaines grilles.
2593 Pour l'instant, il n'y a pas de plan précis pour réactiver cette émission. Mais c'est pas une fin de non-recevoir éternel. Mais il est possible qu'on y arrive de nouveau.
2594 Pour l'instant, il n'y a pas de plan, mais c'est pas définitif.
2595 CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, bien sûr, il n'y aura pas de condition de nouvelle... de condition de licence reliée à ce type de... dans les nouvelles normes que nous imposons au 9(1)(h) s'il y en a pas.
2596 Donc, vous ne demandez pas un renouvellement de cette condition de licence-là?
2597 MME BOUCHARD : Je crois, sauf erreur, que ce n'était pas une condition de licence, mais une attente...
2598 CONSEILLÈRE POIRIER : Une attente, probablement, excusez-moi, ou un engagement.
2599 MME BOUCHARD : J'aurais été beaucoup...
2600 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous avez raison.
2601 MME BOUCHARD : ... plus inquiète si ça avait été...
2602 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui, oui, c'était un engagement.
2603 MME BOUCHARD : ... une condition de licence, j'aurais eu une réponse pour vous.
2604 CONSEILLÈRE POIRIER : Et c'est mon erreur, je l'avoue.
2605 Alors, on passerait maintenant à ARTV. Et là, ARTV, c'est un peu plus nébuleux, parce qu'on a lu avec attention votre demande. Et on a tenté de comprendre exactement ce que vous vouliez dire quand vous demandez une ordonnance de distribution.
2606 Pouvez-vous nous préciser votre intention parce que vous ne semblez pas avoir rempli les critères pour la distribution du type9(1)(h) et on ne sait pas quelles sont vos attentes précises.
2607 MME Côté : D'abord, je pense que la demande qu'on fait était dans notre souhait profond de rendre la chaîne ARTV disponible au plus grand nombre de Canadiens francophones au pays. Parce qu'on a dans notre nature de services de témoigner de ces particularités, des besoins de refléter la vitalité culturelle de toutes les communautés francophones au pays, au Québec comme dans le reste du Canada.
2608 Et donc, on a constaté qu'on avait toutefois peu d'abonnés en-dehors du Québec, 97 pour cent de nos abonnés, 98 pour cent de nos abonnés sont au Québec.
2609 Donc, c'est pourquoi on a fait cette demande. Mais je passerais peut-être la parole à mon collège Jean Mongeau pour vous en dire plus sur la demande de droit d'accès.
2610 M. MONGEAU: Madame la Conseillère, quand on constate la distribution d'ARTV dans les milieux minoritaires francophones, à l'extérieur du Québec, on constate qu'il y a beaucoup d'inégalité dans la distribution.
2611 Et la demande de droit d'accès est essentiellement une demande qui vise à créer des conditions favorables à l'adoption d'une chaîne de la qualité d'ARTV auprès de la communauté des francophones hors Québec.
2612 CONSEILLÈRE POIRIER : Le seul outil dont on dispose, nous, pour arriver à cette fin, c'est le 9(1)(h). Alors, on essaie de comprendre qu'est-ce que vous voulez avoir d'autre, parce que vous êtes déjà distribué sur toutes les EDR terrestres du marché linguistique francophone. Ça c'est un acquis.
2613 Vous êtes déjà distribué sur les satellites. Vous êtes distribués dans les marchés anglais avec la règle du 1 pour 10 que je ne voudrai pas expliquer ici.
2614 Moi j'ai fait sortir la liste de l'ensemble des EDR Terrestres. Vous n'êtes pas distribué et il y en a 16 sur 79 et ce sont de petites EDR. Quand on pense à Shaw, à Kelowna ou à Linford, ça représente maximum pour nous un marché supplémentaire potentiel de 50000 abonnés et plus, et quelques grenailles.
2615 Alors on essaie donc de comprendre quel type de règlementation vous supportez pour arriver à votre fin.
2616 Parce qu'on pense qu'on a déjà des bons outils pour vous aider à être distribués partout.
2617 MME MIGNEAULT: Si je peux me permettre, je vais commencer avec l'aspect règlementaire.
2618 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2619 MME MIGNEAULT: En ce moment, ARTV étant une catégorie A de langue française, elle a un droit d'accès dans les marchés français. Mais le droit d'accès ne s'applique pas au marché de l'autre langue.
2620 Alors, ce qu'on recherche, c'est pas une ordonnance de distribution obligatoire ou service de base. C'est pas une ordonnance avec un tarif précis.
2621 C'est seulement un droit d'accès qui s'appliquerait comme dans le marché francophone, avoir un droit d'accès dans le marché anglophone.
2622 C'est un droit d'accès qui est tout à fait équivalent à celui qui existe déjà dans la réglementation pour les marchés francophones de la section... l'article18(2)(b)(i). C'est rien d'autre. C'est déjà un concept connu en réglementation.
2623 Et pourquoi la règle du 1 pour 10 ne suffit pas? C'est que la règle du 1 pour 10 existe déjà. Puis ça assure pas que tous les câblodistributeurs, toutes les EDR terrestres hors Québec offrent.
2624 Tout ce qu'on demande, c'est que ce soit offert. C'est qu'un francophone qui habite hors Québec, qui est abonné à une EDR terrestre puisse, s'il désire choisir ARTV, que ce soit au moins offert. C'est tout.
2625 Et en ce moment, ce droit-là existe déjà pour les EDR par SRD, les satellites, parce que les satellites doivent donner un droit d'accès à ARTV non seulement dans le marché francophone, mais partout au Canada. C'est un droit national.
2626 Alors, les seuls qui n'ont pas l'obligation d'au moins distribuer, au moins offrir ARTV, c'est les EDR terrestres hors Québec.
2627 Alors, on souhaite qu'ARTV doive au moins être offert pour les francophones qui désirent le choisir.
2628 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous dites que l'article18(2)(b)(1) est déjà utilisé par d'autres chaînes de catégorie B?
2629 MME MIGNEAULT: Non, c'est pas qu'il est utilisé. C'est que le concept réglementaire, le droit d'accès est défini dans cet article-là.
2630 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K.
2631 MME MIGNEAULT: Et dans le fond, ce qu'on demande, c'est que cet article-là dit, une EDR qui exploite son entreprise dans un marché francophone doit distribuer les services de catégorie A de langue française.
2632 Nous, c'est comme si on demandait pour ARTV que ce droit-là existe pour les EDR qui exploitent leur entreprise dans le marché anglophone.
2633 Par exemple, et je me mets à la place d'un citoyen. Selon la liste que j'ai des EDR terrestres en milieu anglophone qui ne vous distribue pas, j'en prends un au hasard qui est peut-être à Winnipeg, Videon Cablesystems.
2634 Ça veut dire qu'un citoyen francophone qui habite Winnipeg n'a même pas le choix de prendre ARTV. On ne lui offre pas. C'est ce que vous nous dites.
2635 MME MIGNEAULT: C'est exact. Exact.
2636 CONSEILLÈRE POIRIER : Et vous souhaiteriez que tous les francophones hors Québec qui désirent recevoir ARTV aient au moins le choix de l'obtenir, peu importe qui est leur câblodistributeur.
2637 MME MIGNEAULT: Oui. Et ce sera au prix déterminé par l'EDR. On demande pas que ce soit offert à un prix déterminé ou sur un volet déterminé. C'est juste au moins offert à quelque part pour quelqu'un qui veut vraiment l'avoir puisse aller choisir ce service.
2638 M. MONGEAU: Si vous me permettez, Madame la Conseillère de situer le contexte.
2639 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2640 M. MONGEAU: Vous parliez des EDR et vous faisiez référence à Shaw, par exemple.
2641 Notre...
2642 CONSEILLÈRE POIRIER : Terrestre.
2643 M. MONGEAU: Terrestre, oui, tout à fait.
2644 Alors dans l'univers de la distribution terrestre au Canada dans les régions hors Québec, la réalité c'est qu'il y a un million d'abonnés qui aujourd'hui, n'ont pas accès à ARTV dans l'offre des EDR terrestres et câbloterrestres du marché canadien à l'extérieur du Québec.
2645 Dans certains marchés - je prends l'exemple par exemple du marché de la Colombie-Britannique, le câblodistributeur Shaw n'offre pas ARTV à plus de 40 pour cent des abonnés de la province alors que le marché de la Colombie-Britannique, il y a 70000 francophones qui sont là et qui pourraient démontrer un intérêt et vouloir s'abonner au service de leur propre initiative.
2646 Mais le service n'est tout simplement pas disponible. Quand je...
2647 CONSEILLÈRE POIRIER : Est-ce que... Oui, continuez.
2648 M. MONGEAU: Si vous me permettez.
2649 CONSEILLÈRE POIRIER : C'est intéressant, oui.
2650 M. MONGEAU: Si vous me permettez.
2651 Au Manitoba, il n'y a aucun abonné, encore là, sous les systèmes de Shaw. Il n'y a aucun abonné qui a accès à ARTV, aucun dans les marchés comme Winnipeg, par exemple, des marchés comme Portage la Prairie où les communautés francophones sont existantes. Ce n'est pas possible.
2652 Dans le marché de l'Ontario, East Link, dans le tiers, auprès du tiers de ses abonnés, n'offrent pas ARTV et donc, dans des régions comme Kapuskasing, Hearst, Sault-Ste-Marie, Thunder Bay, des régions qui sont à forte concentration francophone, encore là, ils n'ont pas la possibilité d'accéder au service d'ARTV puisqu'il n'est pas fourni par l'EDR.
2653 Alors, ce qu'on cherche par le biais de cette intervention, c'est de créer des conditions favorables pour permettre justement l'adoption d'ARTV dans les contextes particulièrement difficiles des marchés francophones hors Québec.
2654 CONSEILLÈRE POIRIER : Cela pourrait aussi représenter des revenus potentiels accrus.
2655 Est-ce que vous avez fait un estimé de ce que ça pourrait apporter de plus comme revenus?
2656 M. MONGEAU: Je vous dirais qu'on l'a fait, mais on l'a aussi situé dans l'ensemble du portrait de l'évolution d'ARTV dans l'ensemble du marché canadien.
2657 Or, vous n'êtes pas sans savoir qu'avec les changements à la réglementation particulièrement dans l'environnement du Québec, il y a beaucoup de volatilité actuellement dans le niveau d'abonnements du réseau ARTV.
2658 Donc, dans notre évaluation, l'impact ne serait pas significatif.
2659 Il l'est cependant, c'est pas une question de revenu autant qu'une question d'accessibilité pour permettre justement à la population francophone hors Québec d'avoir accès à ce signal qui, pour nous est un signal d'une extrême richesse et d'une grande qualité.
2660 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors que RDI couvre les nouvelles, celui-ci couvre la culture et la culture étant essentielle au développement du sentiment d'appartenance. C'est comme ça que j'ai vu plusieurs des interventions qui vous supportent de par les communautés hors Québec.
2661 Est-ce que vous avez pensé nous proposer une sorte de verbatim de votre demande? Parce que vous semblez ne pas être allé très loin dans la précision de ce que vous vouliez savoir.
2662 En tout cas, moi, personnellement, je n'avais pas vu l'article18(2)(b)(1) écrit dans votre demande peut-être. Je sais pas s'il était là, mais est-ce que vous avez fait une proposition concrète?
2663 MME MIGNEAULT: Non, mais on pourrait facilement vous la rédiger.
2664 LE PRÉSIDENT : La difficulté qu'on a, c'est que pour créer des obligations sur les entreprises de distribution, il y a, somme toute, une couple de moyens.
2665 MME MIGNEAULT: Oui, c'est vrai.
2666 LE PRÉSIDENT : Premièrement, on peut modifier le règlement. On peut, deuxièmement utiliser l'article9(1)(h) ou troisièmement, on peut imposer une condition de licence sur les entreprises de distribution.
2667 Or, les entreprises de distribution ne sont pas devant nous. C'est votre licence qui est devant nous.
2668 On n'est pas dans une instance pour modifier le règlement et vous nous dites que vous ne voulez pas un 9(1)(h).
2669 Donc, vous voyez, la difficulté que nous avons, c'est qu'on ne voit pas comment on a devant nous les mécanismes règlementaires pour atteindre l'objectif, même si on était convaincu que c'est une bonne idée.
2670 MME MIGNEAULT: C'est bien. Juste pour corriger quand on dit qu'on ne demande pas un 9(1)(h). C'est que l'article9(1)(h) de la Loi sur la radiodiffusion est très large. Quand on regarde le libellé le CRTC peut rendre toute forme d'ordonnance, qu'on ne demande pas.
2671 Souvent, les gens pensent à un 9(1)(h) comme étant une ordonnance de distribution au service de base. C'est ça qu'est l'objet d'une autre audience où plusieurs services on fait cette demande-là qui est l'équivalent de la demande de RDI. Distribution obligatoire au service de base à un tarif déterminé.
2672 Nous, ce qu'on demande, oui, c'est une ordonnance sous l'article9(1)(h), mais de nature différence et beaucoup plus soft, beaucoup plus légère.
2673 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2674 LE PRÉSIDENT : Là, je comprends. Et puis donc, si c'est un 9(1)(h) gratuité, donc, pas avec une obligation de payer un certain montant.
2675 MME MIGNEAULT: C'est exact. Et la nature du droit qu'on demande, c'est un droit, le concept qui existe déjà. C'est le concept décrit à l'article18. C'est qu'on invente pas un nouveau droit. On est allé chercher un concept qui existe déjà, puis qui est compris de tous.
2676 LE PRÉSIDENT : Bon. O.K.
2677 À la lumière de ça, étant donné que c'était pas tout à fait limpide, je suis pas certain que les tierces parties qui vont être affectées par cette décision donc, les entreprises de distribution terrestres et donc, et deuxièmement, bien que vous ne demandez pas un frais associé à ça, comme vous savez, au mois d'avril, on va tenir des audiences pour voir toutes les demandes de 9(1)(h).
2678 Et il peut y avoir un coût pour les consommateurs, possiblement.
2679 Et avec l'assemblage qui sera fait, est-ce que vraiment c'est cette instance-ci qui est la meilleure occasion pour soulever cette question-là ou ne devrait-on pas prendre cet enjeu-là puis le traiter plus au mois d'avril quand nous aurons les entreprises de distribution devant nous et bien averties.
2680 MME MIGNEAULT: Le processus des demandes9(1)(h) qui est en cours était pour les demandes de distribution obligatoires au service de base.
2681 Et puis c'est comme ça que la politique était rédigée. C'était pour les ordonnances de distribution obligatoire au service de base qui n'est pas ce qui est recherché ici.
2682 CONSEILLÈRE POIRIER : Il faudrait peut-être avoir une autre instance complètement pour ça.
2683 MME BOUCHARD : Est-ce que je pourrais juste préciser une chose?
2684 C'est que ce que nous demandons - je m'excuse - ce que nous demandons, c'est d'avoir accès comme une catégorie A de langue anglaise aurait accès au service de distribution.
2685 Il y aura la catégorie A de langue anglaise comme ARTV devra négocier avec le distributeur le tarif approprié.
2686 On ne demande pas une distribution gratuite. On demande de faire affaire avec les distributeurs, mais sur la base d'un droit d'accès.
2687 LE PRÉSIDENT : Une négociation de gré à gré.
2688 CONSEILLÈRE POIRIER : Par contre, ça pourrait aboutir à une condition de licence pour des EDR.
2689 LE PRÉSIDENT : C'est ça. Mais justement. Et donc, je comprends ce que vous voulez. Mais le problème, c'est comme un peu la cuisine. La mécanique est un petit peu plus difficile à exécuter étant donné tout ça, oui.
2690 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2691 Alors vous voyez le fait qu'il y ait un manque de précision dans la demande, en tout cas, c'est comme ça qu'on l'a regardée, fait en sorte qu'on est pas tout à fait encore positionné sur la façon de la traiter. Et possiblement, vous pourriez quand même, si vous le jugez bon, nous préciser votre demande et on rendra une décision sur la meilleure façon de traiter votre demande, soit dans cette instance-ci ou soit dans le cadre d'un autre processus pour arriver à vos fins.
2692 M. GUITON: Merci.
2693 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K. Ça va, Monsieur le Président, de le voir comme ça? Oui.
2694 Alors, juste une autre question, parce que c'était essentiel ce débat-là et on vous remercie de nous avoir expliqué le pourquoi.
2695 Il y a une chose qu'on comprend pas qui nous paraît un peu incongru. C'est que vous voulez une distribution telle que vous l'avez définie qui permettrait à tous les francophones de choisir ARTV. Mais en même temps, vous voulez réduire vos engagements à utiliser les producteurs indépendants hors Québec.
2696 Alors, on essaie de comprendre le pourquoi de ça et s'il y a une cohérence dans, et l'approche et la demande que vous faites.
2697 M. LALANDE : Je vais demander à Marie de répondre à cette question.
2698 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2699 MME CôTÉ: Voilà. Ça va?
2700 Alors, d'une part, je voudrais tout de suite corriger quelque chose, la condition4 qui existe sur trois volets. Elle couvre plusieurs sujets, mais très complexes.
2701 Alors, c'est difficile souvent de la simplifier.
2702 Mais tout de suite corriger qu'on ne réduit pas nos engagements, ce n'est pas un recul. La condition actuelle 4(b) prévoyait une condition d'un minimum, d'un seuil minimum de 200 000$ et on propose de la bonifier en triplant à 600 000$.
2703 Donc, c'est pas une réduction, c'est pas un recul. C'est plutôt une bonification, une reconnaissance du privilège qu'on veut accorder au secteur de la production indépendante hors Québec.
2704 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2705 On aimerait savoir comment vous êtes arrivé au chiffre de 600 000$ Parce que, en tout cas, dans les données qu'on a pour 2010-2011, le chiffre était beaucoup plus élevé. Je ne sais pas s'il est confidentiel.
2706 Mais ce que j'avais comme information, c'était qu'il y avait beaucoup plus d'argent que ça qui était dépensé.
2707 Alors pourquoi 600 000$?
2708 MME CôTÉ: En fait, ça fait plusieurs années. Ça varie d'une année à l'autre. Ça a varié d'un montant autour de 400 000$ jusqu'à plus d'un million de dollars.
2709 Mais en moyenne, vous savez, on a rencontré un montant - en fait, ce qu'on veut, j'ai bien compris que monsieur le Président souhaitait qu'on soit conforme à la condition.
2710 Donc, je veux être certaine que le minimum soit rencontré et il n'a pas été rencontré à chaque année.
2711 En moyenne, il a été rencontré. Mais il l'a pas été à chaque année. Donc, c'est important pour nous de vous garantir qu'avec ce minimum-là, on va pouvoir répondre à cette demande.
2712 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous comprendrez à ce moment-là que cette réduction de... ce chiffre peut paraître une réduction pour les producteurs hors Québec, et que ça insécurise le milieu qui disposait de montants beaucoup plus élevés à certaines occasions.
2713 Alors ça peut être perçu vraiment comme une baisse. Et c'est pour ça que je vous ai posé la question ainsi, parce qu'avant, c'était 20 pour cent des budgets de production originale canadienne qui devait être consacrée à des émissions produites à l'extérieur du Québec.
2714 Et là, on vous dit 600 000$ qui est un montant fixe.
2715 MME BOUCHARD : J'aimerais juste apporter, si vous me permettez, une précision.
2716 Au moment de l'attribution de la licence d'ARTV, à l'époque, je m'en rappelle assez bien, il s'agissait évidemment d'un partenariat entre plusieurs partenaires. Il y avait Radio-Canada, il y avait Télé-Québec, il y avait Globe Média et il y avait Spectra.
2717 Dans la proposition initiale d'ARTV, le niveau de production hors Québec était assuré en partie par la production qui relevait des partenaires, principalement Radio-Canada.
2718 Et il y avait donc cette condition à tiroir qui prévoyait un seuil minimum de production hors Québec, toute catégorie confondue dont une garantie de 200 000$ qui allait aux producteurs indépendants.
2719 Bon, ARTV, évidemment, on est dix ans plus tard ou à peu près. ARTV a connu plusieurs transformations dans sa structure de propriété et aussi évolué dans sa programmation.
2720 Et Radio-Canada comme partenaire principal d'ARTV ne contribue plus des quantités importantes de programmation à l'interne, comme on le faisait au départ de la chaîne.
2721 Donc, le volume d'heures qui avait été calculé et anticipé au départ, présumait notamment de la présence d'une émission quotidienne qui était produite par les stations régionales de Radio-Canada qui s'appelait « Quoi de neuf ».
2722 C'est rare qu'une émission en matière de culture et de télévision puisse durer dix ans.
2723 Alors vous comprendrez qu'ARTV pour des choix de programmation tout à fait normaux, a décidé d'évoluer en-dehors de ce concept d'émission quotidienne.
2724 Et là, le fardeau de réaliser la condition de licence est reporté sur la seule production indépendante hors Québec qui a, bien sûr, bénéficié de ses investissements réguliers d'ARTV. Et ARTV s'est efforcé de rencontrer sa condition de licence chaque année.
2725 Il y a des années où les productions ne sont pas arrivées à temps, elles ne nous ont pas été disponibles. Il y a des questions de financement. Donc, on l'a respecté en moyenne. Et c'est vrai que ça a bénéficié en large partie aux producteurs indépendants parce que Radio-Canada n'a pas comblé la différence.
2726 Mais au fond du fond, l'engagement de départ était de 200 000$. Il est triplé.
2727 CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, l'impact sur la programmation va être quoi à ce moment-là avec ce nouveau critère de 600 000$?
2728 MME CôTÉ: Bien, d'abord on va maintenir plusieurs des séries. C'est important de dire il y a une dizaine de producteurs hors Québec avec qui on travaille présentement. Ils sont à peu près une dizaine. Je pense qu'on travaille à peu près avec tous, dont la fameuse madame Monique Leblanc avec qui aussi on a des productions.
2729 On en a eu plusieurs avec elle. On l'a même rencontrée au début octobre pour un nouveau projet.
2730 Donc, je pense qu'elle peut être rassurée, elle le sait très bien. On a travaillé beaucoup de choses avec elle, une série sur les artistes dans l'âme. Une série, un magnifique portrait de Roméo Savoie qui est un peintre important en Acadie.
2731 Donc, on a travaillé avec Monique.
2732 Surtout, on produit une émission « Pour l'amour du Country, une émission musicale sur la musique country. C'est là depuis le tout début de l'antenne. Ça fait dont, on est dans la 11e année de « Pour l'amour du Country » qui est produite à Moncton. Et il y a des artistes dans cette émission. La majorité vient quand même du Québec, mais il y a une forte proportion d'artistes hors Québec, et c'est une émission avec laquelle on a beaucoup succès et qu'on compte poursuivre.
2733 En même temps, on ne sait jamais. Vous savez, l'animateur Patrick Normand, qui est un chanteur country connu, a eu des ennuis de santé. Il a songé a peut-être arrêter la production de l'émission. On l'a poursuivi. Il est, heureusement, revenu à l'antenne dans son rôle d'animateur, mais ça aurait pu changer cette production-là.
2734 Il y a une autre production importante qui est à Winnipeg pour un soir seulement. Patricia y a fait allusion. On travaille ensemble sur cette production-là.
2735 D'ailleurs, je tiens à signaler que l'émission dont Patricia a parlé avec Buffy Sainte-Marie, qui est une artiste de la Saskatchewan, Elisapie Isaac du Nunavut était en nomination au Rose d'Or l'année dernière, aux côtés du Concours Eurovision, d'une émission de talent britannique qui s'appelle Born to Shine.
2736 Donc, on est très, très fier de cette émission-là et on compte diffuser... on s'en va en production en février pour une septième année. Donc, encore là, je pense qu'on va maintenir cette émission-là.
2737 On a une nouvelle émission qui va commencer en janvier, qui s'appelle « Rendez-vous », qui fait le tour du pays avec des artistes de...
2738 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait! Je ne vous laisserai pas passer toute la programmation, mais vous faites bien ça.
2739 MME CôTÉ : J'ai des exemples de reflet général...
2740 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2741 MME CôTÉ : ...mais c'est important pour moi de vous dire quand même que ça ne dépend pas de la production indépendante hors Québec uniquement. Il y a une production, par exemple, à Gatineau qui a été faite, qui s'appelle « Garage », dans laquelle on a découvert des...
2742 CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, vous ne manquez pas de producteurs...
2743 MME CôTÉ : Non.
2744 CONSEILLÈRE POIRIER : ...indépendants hors Québec qui sont capable de vous fournir des émissions de qualité?
2745 MME CôTÉ : Je voudrais dire qu'on a des producteurs aussi au Québec qui produisent des choses qui témoignent du reflet régional aussi également.
2746 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Et juste pour bien se comprendre, vous voulez maintenant un engagement, une attente, et non plus une condition de licence pour le 600 000 dollars ou si c'est une condition?
2747 MME BOUCHARD : Non, c'est une condition. On l'a proposé en condition de licence.
2748 CONSEILLÈRE POIRIER : C'est une condition de licence. Parfait!
2749 Par contre, il y en a une condition que vous voulez supprimer, c'est celle sur les profits dépensés pour les producteurs indépendants. Bon, vous dites, ce n'est pas important de garder cette condition-là, on veut la remplacer, de toute façon, par 50 pour cent des émissions canadiennes à des oeuvres de production indépendante, et vous dites que ça serait englobé dans cette condition-là.
2750 Mais pourquoi voulez-vous la supprimer? Vous faites quand même des profits, on a vu vos chiffres, et vous pourriez en faire encore peut-être plus. Alors...
2751 MME CôTÉ : Oui, cette condition-là était là lors de la création de la chaîne, et je demanderais à Marie-Philippe peut-être d'y répondre plus précisément.
2752 MME BOUCHARD : J'y faisais référence tout à l'heure, Madame la Conseillère Poirier. La chaîne a connu une évolution dans sa structure de propriété.
2753 Au départ de la chaîne, il était prévu dans la convention d'actionnaires que les actionnaires s'engageaient à réinvestir les profits, en fait, à ne pas faire de distribution de dividendes pendant les sept premières années. La convention d'actionnaires a évolué, les actionnaires sont partis, et caetera. Nous avons une nouvelle convention d'actionnaires qui est silencieuse sur la question. Alors, ça, c'est pour la question des profits. Vous pouvez le lien entre les deux éléments.
2754 De fait, ARTV a investi de façon importante en production indépendante pendant toute son existence, et cette mécanique-là, qui est un peu complexe et qui nécessite de nombreux rapports, et qui, finalement, au bout de la ligne, dans les 10 dernières années, n'a pas donné... il n'y a pas de corrélation à cette condition de licence là et les investissements. On a souhaité s'en débarrasser tout simplement et promettre quelque chose de beaucoup plus concret, mesurable et conforme à des pratiques plus en vigueur dans l'industrie.
2755 CONSEILLÈRE POIRIER : Le message est bien compris. Merci beaucoup pour les explications.
2756 Monsieur le Président, on passe à la radio maintenant, à la radio francophone de Radio-Canada, et il y a plusieurs sujets qu'on aura à aborder là, mais allons-y un à la fois, le premier étant les exigences de musique canadienne de catégorie 3 et, plus particulièrement, on est très pointu, les sous-catégories 34, qui sont le jazz, le blues, de même que la musique de concert, qui est la sous-catégorie 31.
2757 J'ai un beau tableau devant moi que vous n'avez pas, mais sur mon tableau, on me dit que présentement, ce que vous voulez avoir comme condition de licence serait un 20 pour cent de pièces musicales de catégorie 3 sur la base mensuelle, et ça inclurait toutes les catégories 31, 32, 33, 34, 35, 36.
2758 Pourquoi est-ce que c'est approprié d'aller dans cette direction pour vous? Vous en avez un petit peu parlé hier de tout ça, mais résumez-nous votre position.
2759 MME BOUCHARD : Je vais essayer d'être très brève.
2760 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2761 MME BOUCHARD : La raison pour laquelle on l'a proposé, c'est la condition de licence que nous avions déjà. Donc, c'était tout simplement une reconduction.
2762 CONSEILLÈRE POIRIER : Cependant, nous, on a imposé aux radios commerciales des conditions différentes, et pour être très brève de mon côté aussi, on leur demande pour la musique de concert 25 pour cent sur la semaine de radiodiffusion et 20 pour cent sur la semaine de radiodiffusion en jazz/blues.
2763 Vous allez m'expliquer pourquoi les radios commerciales auraient des conditions plus exigeantes que la radio publique.
2764 MME BOUCHARD : Je ne vais pas résister longtemps, Madame la Conseillère.
2765 On n'a pas de difficulté à accepter des niveaux équivalents. Il y a une petite particularité à la radio de Radio-Canada que... Parce qu'on a la même condition sur la Première Chaîne là. Je veux juste... je m'excuse, je vais être obligée de faire une petite histoire, un petit plus longue que ce que j'aimerais, mais il y a encore un tiroir ici.
2766 Vous avez mentionné que nos conditions de licence sont en calcul mensuel. C'était parce que nous avions non seulement des conditions de licence en contenu canadien... En fait, si ce n'était que le contenu canadien, il n'y aucune difficulté de calculer sur une base hebdomadaire comme tout le monde. C'est que nos conditions de licence en musique en catégorie 2 comportent des restrictions sur le volume de musique de langue anglaise. Ces restrictions-là sont tellement sévères que sur un petit espace comme à la Première Chaîne, on diffuse très peu de musique, c'était impossible à respecter sur une base hebdomadaire. C'est pour ça qu'on avait demandé sur une base mensuelle.
2767 Cela dit, nous avons demandé des modifications à ça, et nous avons dit qu'on va passer volontiers au calcul hebdomadaire. Donc, si on règle la question de la durée du calcul, ça' c'est une chose. La deuxième chose, c'est qu'en catégorie 3, je n'ai aucune difficulté à respecter les mêmes conditions qui s'appliquent à la radio commerciale en ce qui a trait à la catégorie concert, c'est-à-dire à attendre le niveau de 25 pour cent, et à la catégorie jazz d'atteindre le niveau de 20 pour cent.
2768 CONSEILLÈRE POIRIER : Monsieur le Président, vous devriez toujours me demander de poser les questions. J'obtiens rapidement des réponses vraiment, et les gens acquiescent à toutes les demandes que je fais jusqu'à présent. Avez-vous remarqué?
2769 LE PRÉSIDENT : Je pense qu'ils ont plus d'énergie quand moi, je commence.
--- Rires
2770 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, on est bien content de voir cela. Je pense que pour le personnel, ça vient de résoudre cette question-là. Donc, ça m'évite d'aller dans ma série de questions qui devaient s'enchaîner, et je pense que l'ADISQ aussi va être contente parce que c'était ou bien cette condition qu'elle préconisait ou une autre qu'elle avait mise sur la table.
2771 Alors, on va passer maintenant justement à un sujet que vous avez commencé à aborder, celui de la musique vocale de langue française.
2772 Vous nous avez finalement dit que vous êtes prêts à accepter 85 pour cent de musique vocale française de catégorie 2 sur une base hebdomadaire à condition qu'on retire la condition de 5 pour cent de musique anglophone et canadienne.
2773 MME BOUCHARD : C'est exact.
2774 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K. Bon, par contre, l'ADISQ persiste et signe.
2775 MME BOUCHARD : J'ai bien lu l'ADISQ.
2776 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2777 MME BOUCHARD : Si je pourrais proposer quelque chose dans le but d'arriver à un résultat.
2778 CONSEILLÈRE POIRIER : Allez-y, je vous écoute. Mais c'est fantastique.
2779 MME BOUCHARD : Ce que nous... Nous avons entendu la proposition de l'ADISQ, nous l'avons lue. Elle nous apparaît un peu complexe à administrer là parce qu'il y a des exclusions, des inclusions. Ça devient assez compliqué.
2780 Ce que nous sommes tout à fait disposés à proposer, et c'est dans l'esprit de la programmation d'Espace musique, qui fait une place -- et qui souhaite faire une plus grande place d'ailleurs -- aux artistes canadiens de langue anglaise, qu'ils soient émergents ou établis, puisque... Bon, je ne rentrai pas dans les détails, je vais rester brève.
2781 Nous vous proposons donc que dans la proportion de musique qui ne sera pas francophone de catégorie 2, il y ait 50 pour cent de contenu canadien.
2782 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K. Alors, vous ne parlez plus de musique anglaise?
2783 MME BOUCHARD : Bien, c'est de la musique anglophone, parce que vous savez, la musique de langue autre a été déplacée en catégorie 3 peu de temps après notre licence. Donc, depuis fort longtemps là, on vit avec une réalité qu'en catégorie 2, c'est en anglais ou en français, il n'y a pas d'autre chose.
2784 Donc, 50 pour cent de la musique anglophone sera canadienne.
2785 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K. Mais vous ne jouez pas d'autre musique que de la musique anglophone dans le 15 pour cent qui reste?
2786 MME BOUCHARD : Non, parce que sinon, ça se qualifie de musique de catégorie 3, c'est de la musique du monde...
2787 CONSEILLÈRE POIRIER : Ah, c'est vrai.
2788 MME BOUCHARD : ...et nous la jouons en catégorie 3.
2789 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K. Est-ce que vous avez déposé par écrit cette nouvelle offre?
2790 MME BOUCHARD : Nous le ferons avec plaisir.
2791 CONSEILLÈRE POIRIER : Monsieur le Président, ça vous va? Est-ce que vous avez des exigences de temps?
2792 LE PRÉSIDENT : Quand est-ce que vous avez l'intention de le faire? Parce qu'il y a quand même une phase de réplique. J'essaie de voir là...
2793 MME BOUCHARD : Je crois qu'on a pris des...
2794 LE PRÉSIDENT : Oui. On va le faire à la fin de la journée. O.K. C'est parfait!
2795 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Ce serait bien qu'on dispose de la nouvelle offre que vous nous faites pour pouvoir la soumettre au groupe qui avait fait des critiques. Merci beaucoup, c'est fort apprécié. Donc, c'est fini pour ce sujet-là.
2796 Le troisième sujet, c'est un sujet que je suis certaine tient à coeur à beaucoup de gens, c'est concernant la programmation aux jeunes enfants, aux adolescents à la Première Chaîne.
2797 En 1988 -- je ne sais pas si quelqu'un va être prêt à y répondre là, je vois que vous vous regardez et il semble y avoir déjà des tractations -- mais on vous avait demandé, c'était une attente, d'élaborer des émissions, et c'est vraiment une attente, destinées expressément aux enfants et aux adolescents, et suite à ça était née une très belle émission et ensuite une deuxième, « 275 Allo » puis « 275 Ado », et je les sais par coeur parce que je les écoutais beaucoup quand j'avais l'opportunité, et c'était fantastique d'entendre les enfants, les parents, vos animatrices qui se sont succédées et qui sont devenues des vedettes, et qui se promenaient dans les salons du livre aussi partout au Canada et ailleurs... pas ailleurs, partout au Canada.
2798 Alors, pourquoi est-ce que vous avez mis fin à une émission comme celle-là qui attirait quand même environ 65 000 auditeurs, ce qui n'est pas à dédaigner quand on veut rejoindre des jeunes et quand on sait que la radio n'est pas en pleine effervescence?
2799 M. LALANDE : Bien, écoutez, je vous dirais une chose, c'est que ce genre-là d'émission, vous parlez de son appréciation, je pense qu'effectivement, au tout début, dans la première année de la mise sur pied de cette émission-là, elle a été extrêmement populaire, mais au fur et à mesure des années, comme c'était une formule dont le renouvellement même du contenu était assez limité, il est demeuré que, dans le fond, l'ensemble de l'écoute de cette émission-là et de l'intérêt qu'elle générait était beaucoup moindre.
2800 Alors, c'est une émission qui a quand même été à l'antenne un certain nombre d'années et puis c'est ça.
2801 Donc, là-dessus, je vous entends très bien.
2802 CONSEILLÈRE POIRIER : Il me semble que vous pouvez me donner plus que ça comme...
2803 M. LALANDE : La préoccupation... la préoccupation que vous soulevez, elle est réelle, je l'entends bien et, forcément, on va réfléchir de façon plus importante au niveau de la programmation des émissions au niveau de la Première Chaîne.
2804 Mais je vous dirais aussi que face à l'évolution de la radio, il y a quand même eu un bouleversement assez important dans les dernières années et particulièrement au niveau de la Première Chaîne, au niveau... puis j'en ai fait mention dans mon introduction, c'est d'avoir une radio plus ouverte et plus de proximité, beaucoup axée sur la présence dans chacune des stations et en service aux auditoires de proximité, particulièrement dans les heures de grande écoute.
2805 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais vous comprenez, monsieur Lalande, que des émissions pour enfants, là, depuis ce qu'il y avait à notre époque avec « Maman Fonfon », là, et qu'on a ensuite évolué. Là je remonte très loin, là, mais c'est ça l'historique de la radio, hein!
2806 M. LALANDE : Bien sûr.
2807 CONSEILLÈRE POIRIER : On est parti de « Maman Fonfon » puis on est passé à un moment donné à revenir à une émission. Et c'est la seule émission, la seule fenêtre sur toute la radio canadienne qui était offerte aux enfants et on l'a fermée en 2009.
2808 C'est sérieux parce que le développement de marché se fait comment? L'approche des enfants se fait comment? Et c'est une émission, malgré tout, ce n'est pas sur les cotes d'écoute qu'on va l'évaluer. C'est sur la valeur ajoutée qu'elle apportait à l'ensemble des enfants.
2809 D'ailleurs, je vous lis deux phrases. D'abord le Conseil central du Montréal-Métropolitain a dit que vous privez, bon, des jeunes d'un droit, celui d'être en contact avec la radio et ils ajoutaient que « Si on ne planifie pas dans les faits la mort de ce média pour les générations futures, on se demande ce que l'on est en train de faire ».
2810 Et on a aussi l'Honorable Maria Chaput, Sénatrice du Manitoba, au nom de beaucoup d'organisations puis, là, je pourrais dire aussi monsieur Chateauneuf, ils disent... ils nous disent: « Il est décrié, entre autres, par les enseignants et pédagogues du français hors Québec qui utilisait ses émissions dans des cadres pédagogiques. »
2811 Alors, est-ce que ce n'est pas le rôle quand même de la SRC de maintenir une émission en quelque part pour les enfants francophones à travers le pays?
2812 M. LALANDE : Je vous dirais ça fait certainement partie du mandat de Radio-Canada d'être à l'écoute, les jeunes étaient en contact avec les jeunes.
2813 Et je vous dirais que par l'ensemble de la programmation qu'on offre sur la Première Chaîne de Radio-Canada, malgré qu'il n'y ait pas une émission particulièrement dédiée à un public plus jeune, je vous dirais que l'auditoire plus jeune a quand même un contact et il n'est pas exclus de la Radio de la Première Chaîne.
2814 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais il n'y a pas de projet sur la planche à ce moment-ci, là. Il n'y a rien de précis pour les jeunes.
2815 M. LALANDE : Il n'y a pas de projet de précis en programmation, à ma connaissance.
2816 M. GUITON : Excusez-moi, madame Poirier. Vous avez indiqué que c'était une entente pour nous?
2817 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
2818 M. GUITON : J'essaie de tout chercher dans mes documents et je ne trouve pas. Pouvez-vous juste vérifier l'entente qu'on a, s'il vous plaît?
2819 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Moi, c'est, semble-t-il, au renouvellement de 1988.
2820 M. GUITON : Je pense que ce n'était pas en 2000 qu'on a dit?
2821 CONSEILLÈRE POIRIER : Non, non. J'ai bien dit, je l'ai dit en partant.
2822 M. GUITON : Excusez-moi; j'ai raté ça, madame.
2823 CONSEILLÈRE POIRIER : Je l'ai dit en partant que c'était en 1988 et, ensuite, cette émission-là est restée et je n'ai pas d'idée ce qu'on a répété en 2000, mais à ce moment-là l'émission existait. Alors, peut-être qu'on a simplement manifesté qu'on soutenait encore, mais vous pourrez le voir dans la Loi.
2824 Cependant, n'empêche que la Loi dit que les enfants font partie, bien sûr, de cette Loi-là, qu'on doit les servir à titre de citoyens comme n'importe quel autre citoyen. Et sur cette base-là on va au moins s'entendre que la Loi donne une place aux jeunes.
2825 MME BOUCHARD : Sans contredit.
2826 M. LALANDE : Indéniable.
2827 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, il y a matière à réflexion. En tout cas, je voulais amener ce projet-là. On ne peut pas avoir d'exigence, mais on peut juste vous dire que cela a été décrié par l'ensemble des organismes.
2828 Et, monsieur le président, il me reste un dernier sujet pour la radio, c'est celui du Développement des talents canadiens.
2829 Hier, on en a parlé un peu pour Espace Musique et on a fait un lien entre la publicité et le maintien d'une certaine forme de couverture d'émission de concert ou d'émission en direct et ainsi de suite.
2830 Cependant, force est de constater que beaucoup... il y a beaucoup moins d'artistes qui sont présents en direct ou en différé ou peu importe en terme d'émissions enregistrées qui mettent en évidence les artistes canadiens.
2831 Je pense à « Studio 12 » si vous voulez un exemple très précis. « Studio 12 » a cessé en mars, à ce que je sache, là. Est-ce que je fais erreur? Je ne fais pas erreur. O.k. Il faut être sonore pour que...
2832 MME LANTAGNE : Non.
2833 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait. Et quand on regarde la télé généraliste, en général, en général, il y a « Belle et Bum » à Téléquébec qui fait des prestations. On est à la TV, là, mais j'essaie de trouver des exemples. À la TV de Radio-Canada, il y a « En direct de l'Univers » qui fait certaines prestations, mais dans un contexte très très précis.
2834 Il y a « Star Académie » qui le fait à TVA, il y a « À vos commandes ». Bon. À la radio, moi, j'avais le plaisir quand j'écoutais « À la semaine prochaine » dans les premières années, d'entendre des prestations d'artistes là.Maintenant, on les fait uniquement quand on se promène. Je pense en région des artistes en direct il y en a pas toujours. Ça me paraît être « À la semaine prochaine » de la musique, des disques qui sont présentés plus souvent qu'autrement.
2835 Alors, on se demande où vous allez du côté du développement et du soutien des talents canadiens et on va rester dans la radio en particulier là. On n'ira pas dans la TV, mais où est-ce que vous vous en allez?
2836 MME BOUCHARD : D'abord, là, vous me parlez de « À la semaine prochaine » et ça me fait penser à la Première Chaîne. La Première Chaîne est une radio essentiellement parlée.
2837 C'est à Espace Musique qu'on fait l'essentiel de l'exposition des...
2838 CONSEILLÈRE POIRIER : « Studio 12 » était présenté sur quel chaîne?
2839 MME BOUCHARD : Espace Musique.
2840 CONSEILLÈRE POIRIER : Espace Musique, O.k., parfait.
2841 MME BOUCHARD : Oui, Espace Musique. Donc, c'est Espace Musique et notre offre également sur espace.mu et « Bande à part » qui sont notre offre essentiellement de soutien à la radio, aux talents canadiens en terme d'exposition.
2842 Cela dit, la Première Chaîne fait un travail extraordinaire de mise en valeur et de promotion de tous les artistes; pas juste les musiciens, pas juste les chanteurs, mais à travers l'ensemble de son offre en actualité culturelle. On fait une couverture extensive, littérature, les émissions... une émission comme « Bouillant de culture » qui se promène partout à travers le pays et, d'ailleurs, qui fait les Salons du Livre, et caetera.
2843 Il y a une offre à la Première Chaîne de mise en valeur et de reconnaissance et de dépistage et de partage des talents créateurs canadiens, mais ça se fait principalement dans une forme parlée avec des extraits.
2844 L'exposition musicale en durée plus longue se fait davantage à Espace Musique pour les talents musicaux, ce qui est quand même une contribution essentielle. Je vous rappelle qu'on a à Espace Musique des taux de contenu canadien très élevés.
2845 On a aussi depuis de nombreuses années un programme qui a commencé sous le nom de « Sacré Talent » et qui s'adressait spécifiquement aux artistes de la chanson, qui a été remplacé par un programme qui s'appelle maintenant « Révélation » et qu'on a étendu à d'autres genres musicaux.
2846 Ce programme-là est extraordinaire, dans le sens où il nous permet de dépister et de soutenir concrètement une grande diversité d'artistes qui tentent d'émerger sur le marché. Souvent ce sont des artistes, je l'ai expliqué un petit peu hier, qui ont une production originale qui est de grande qualité, mais qui n'est pas à saveur commerciale et qui ne jouera pas particulièrement dans leur carrière.
2847 Des fois ça va arriver, des fois pas, et souvent pas. Et nous, on les accompagne pendant de longues années, bien au-delà de la période dans laquelle ils sont considérés comme des artistes émergents au sens de votre définition.
2848 Donc, cet apport-là est extrêmement important. Il permet aussi à ces artistes-là à travers ce programme-là de rayonner sur l'ensemble de nos plates-formes. Donc, non seulement sont-ils présents à l'antenne d'Espace Musique et sont-ils aussi mis en valeur sur notre offre de espace.mu, mais ils sont aussi... ils se retrouvent également à la télévision. On va en parler aussi à la Première chaîne. Ils sont donc présents sur l'ensemble de nos plates-formes.
2849 On les pousse aussi dans les festivals, on les couvre dans ces festivals-là, mais on les met en valeur dans ce contexte-là. On les soutient pour la production de leur premier album. Bref, on fait un travail vraiment de fond auprès des artistes et des créateurs en musique canadienne.
2850 Et comme je vous dis, dans l'esprit d'Espace Musique qui est une chaîne muti genres, on a vraiment agi sur l'ensemble des gens.
2851 CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, « Studio 12 » est remplacé par d'autres façons de soutenir le talent canadien tel que ceux que vous venez de m'énumérer.
2852 MME BOUCHARD : De très nombreuses façons et on a des impacts directs. Je faisais référence hier à Catherine Major et je vous disais que c'est une artiste qui a été, donc, reconnue dans « Sacré Talent », que nous avons soutenue, qui a gagné de nombreux pris, et caetera, mais qui n'est pas jouée à la radio commerciale.
2853 Or, lorsque son dernier disque a été lancé à l'automne 2011, elle a... elle a été jouée seulement à Espace Musique, mais grâce à l'appui d'Espace Musique et grâce à l'appui de Radio-Canada, son disque s'est retrouvé à la tête des palmarès de Renaud-Bray pendant plusieurs semaines.
2854 Donc, on a vraiment un effet déclencheur auprès de ces artistes-là et auprès du public à qui on les fait découvrir.
2855 CONSEILLÈRE POIRIER : Je termine en faisant quand même une conclusion sur cela. Pour l'auditeur, qu'il soit à la Première Chaîne ou à la Deuxième Chaîne, quand on lui sert des talents de chez nous, ils sont très heureux et il y a quand même eu des baisses à la Première Chaîne. Ça, je le note de... il y a moins de prestation musicale d'artiste qu'il y avait avant.
2856 Je suis une auditrice de l'émission « À la semaine prochaine » et je peux vous garantir qu'il y a plus la prestation musicale qu'il y avait avant.
2857 Alors, pour l'auditeur, tu sais, on ne peut pas dire le développement des talents canadiens, ça se résume à aller sur Espace Musique, vous allez l'avoir là. On est habitué de l'avoir sur la Première Chaîne et on nous le coupe. Alors, c'est dans ce sens-là que le message est ambigu.
2858 C'est la dernière remarque que je veux faire. Je ne sais pas si vous voulez y répondre, mais sinon, bien, moi, j'aurais terminé mon questionnement, monsieur le président.
2859 M. LALANDE : La seule chose que j'ajouterais, c'est que ce n'est pas coupé. Il peut arriver qu'il y en ait moins et il y a encore des performances la semaine prochaine.
2860 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui, je suis d'accord avec vous.
2861 M. LALANDE : Et tout ça fait partie aussi d'un environnement d'évolution, de gestion financière qui fait en sorte qu'on a à s'ajuster. Mais vous avez raison, il peut y avoir des baisses, mais ce n'est pas coupé.
2862 LE PRÉSIDENT : Merci. Juste avant de passer la parole à monsieur le vice-président, je vais revenir sur les émissions pour enfants.
2863 Monsieur Lacroix, hier, on a parlé un peu des cinq piliers sur lesquels vous faites votre analyse des grandes tendances et je me posais la question: Comment allez-vous développer l'auditoire dans 5, 10, 15 ans si vous n'êtes pas présent à leur offrir maintenant, que ça soit sur la plate-forme radio ou télévisuelle des choix qui commencent à les habituer à ces plates-formes-là?
2864 Je comprends que les jeunes sont parfois sur d'autres plates-formes, mais je me demande si je n'avais pas entendu... je ne sais pas, moi, à mon époque c'était « Tante Lucille » à la radio et puis les contes à la radio, si j'aurais développé le goût de m'instruire, me divertir, de m'informer par les médiums de l'époque.
2865 Quelle est votre responsabilité en tant que radiodiffuseur public de créer des goûts?
2866 M. LACROIX : Toujours dans l'esprit des tendances, il est évident que les parents qui accompagnent les enfants dans la... pas le goût, mais l'introduction à nos services, vont passer, dans le moment en tout cas, par notre télévision du matin. Vous avez entendu la programmation « Jeunese du matin ».
2867 Certaines de ces émissions-là se retrouvent sur un site web extraordinaire qui est le site web de CBC Radio-Canada, en fait de Radio-Canada et, ensuite, vous le verrez en anglais, mais on va parler de radio-canada.ca, « La Zone Jeunesse », les liens qu'on y fait.
2868 On a parlé de « Toc Toc Toc » tantôt. Il n'y a pas une émission, je pense, qui est jouée plus dans ma maison dans le moment que « Toc Toc Toc » et, ça, c'est amené par la télévision générale du matin. C'est par, ensuite, le site web c'est renforcé.
2869 Alors, c'est la combinaison, toujours la combinaison des plates-formes, mais lorsqu'on lit les tendances, de plus en plus on voit les jeunes, même à quatre ans et demi, comme ma fille, aller sur les sites web par elle-même chercher la programmation, jouer à des jeux, voir ça renforcé, je répète, par la télévision, les différentes plates-formes audiovisuelles, mon iPad.
2870 Alors, c'est ces connections-là qui font et qui sont amenées par nous et je crois que vous avez absolument raison de dire: On a une responsabilité parce que dans la vie de tout le monde ici, je suis convaincu que le radiodiffuseur public a une influence et a déclenché un goût quelconque ou a éveillé des sens.
2871 LE PRÉSIDENT : Et la radio?
2872 M. LACROIX : La radio? J'entendais avec intérêt votre commentaire sur « 275 Allo » et « 275 Ado », vous savez que ça se faisait à 7h00 p.m. à chaque fois à peu près quand on sortait du bureau puis qu'on était un auditeur, c'est là qu'on entendait les enfants en conduisant la voiture en s'en retournant chez nous, je pense que ça a été presque 20 ans à la trentaine, quelque chose du genre.
2873 Et, là, Louis me corrige, il me dit dix ans, alors je ne veux pas exagérer, donc ça sera la réponse de Louis.
2874 Et j'entends aussi l'importance que madame la commissaire Poirier accorde à nous faire réfléchir sur la continuation de notre mandat dans le côté de cet aspect-là qui, moi, ce n'est pas tout à fait la radio parce qu'on pense de moins en moins à radio et à télévision, on pense plutôt audio-vidéo.
2875 Alors, qu'est-ce qu'on aurait comme responsabilité sur le côté audio? Comment est-ce qu'on l'amènerait cette façon-là de parler aux enfants? J'ai bien noté, réflexion à voir.
2876 LE PRÉSIDENT : On va vous revoir dans une couple de semaine, à la fin de la deuxième semaine, peut-être qu'on pourra continuer la discussion à ce moment-là.
2877 Donc, je passe la parole à monsieur le vice-président.
2878 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Alors, merci, monsieur le président. Écoute, je vais dire Guiton travaille pour son argent cette semaine.
2879 Je vais essayer de ne pas en rajouter à votre fardeau, mais, moi, je vais vous parler un petit peu des clauses, mais avant d'y arriver j'ai juste réfléchi à ça en écoutant votre allocution d'ouverture et j'ai l'impression qu'on a entendu il y a quelques jours, là, mais vous avez parlé de vos réussites et ce que vous avez bien fait, mais peut-être nous en parler d'où vous avez échoué depuis cinq, dix ans?
2880 M. LALANDE : Eh! là. Bien, écoutez, c'est très simple.
2881 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Ou vous pouvez, peut-être ce que vous pouvez faire de mieux là.
2882 M. LALANDE : Bien, je vais vous dire que notre travail quotidien c'est de réussir. C'est de réussir à passer à travers puis particulièrement dans les dernières années, un contexte extrêmement fluctuant, particulièrement au niveau financier, mais au niveau aussi, comme vous l'avez constaté, au niveau de l'évolution de l'écoute et des besoins des gens face à l'ensemble de ce qui se passe au niveau radio-télé.
2883 Et puis j'ajouterais une couche supplémentaire parce que c'est à nous que vous parlez. C'est pour le service public, bien c'est extrêmement stimulant.
2884 Donc, quand je me lève le matin, je ne pense pas à ce que je vais manquer; je pense à comment je peux m'assurer de réussir à continuer à offrir l'ensemble des services adaptés, les services de type public sur l'ensemble des plates-formes dans une dynamique assez particulière. Puis je vais vous parler un petit peu de la dynamique particulière des services français.
2885 C'est clair que le premier défi quand on dirige les services français, c'est d'affronter le défi de s'adresser à deux types d'auditoires: un premier type d'auditoire qui se trouve dans un environnement concurrentiel, dans un environnement concurrentiel comme au Québec, et de servir un deuxième type d'auditoire qui se retrouve en milieu minoritaire.
2886 Et, ça, c'est tout à fait particulier pour l'ensemble des gens ici qui travaillent à Radio-Canada puis que vous avez autour de la table. Ça, c'est le premier défi.
2887 Le deuxième, le défi du financement. Comment s'assurer de trouver des façons créatives de financer un ensemble de programmation diversifiée sur toutes les plates-formes qui va réussir à rejoindre ces deux types d'auditoires qui sont dans des situations différentes, dans des situations d'écoute, dans des situations de vie, dans des situations économiques et culturelles qui sont différentes.
2888 Troisièmement; quand j'ai à ajouter à ça l'évolution des habitudes d'écoute, j'arrive à l'aspect de la disponibilité des services et ça, ça touche particulièrement les gens qui sont en milieu minoritaire parce qu'on a beau parler de l'ensemble des services, on a bien vu dans les différentes interventions qu'on a eues, que la question de la disponibilité des services, du service public sur toutes les plates-formes est un enjeu important.
2889 D'ailleurs, je veux vraiment souligner ici la clairvoyance du CRTC d'avoir réglé la question de l'accessibilité des signaux locaux de télévision sur les ODRs par satellite. C'était régulièrement un des enjeux qui était soulevé dans toutes les conversations que j'avais quand je me promenais.
2890 On peut bien parler de l'ensemble de nos services, on peut bien parler des manques; si on ne se voit pas, c'est aussi des fois parce qu'on n'a pas accès à ce qui est fait localement.
2891 Je vais vous raconter juste une anecdote là-dessus. Il y a cinq ans, je me retrouve en Saskatchewan dans la station de Régina et il y a une journaliste qui me dit, parce qu'on se préparait pour cette fameuse audience sur les services en milieux minoritaires et cette journaliste-là me dit: « C'est drôle, elle dit: hier j'avais à couvrir un événement avec appel et je fais mes appels et je rejoins un intervenant, j'ai dit: O.k., on va aller faire une entrevue. Elle dit: Dérange-toi pas, ce n'est pas nécessaire de te déplacer, de toute façon, je ne me verrai pas parce que je ne peux pas vous capter. »
2892 Ça vous illustre juste un petit peu une partie du défi qu'on a, pas de la mauvaise volonté, c'est que des fois il y a des réalités qui sont encore plus troublantes quand on est sur le terrain à tous les jours. Donc, la disponibilité des services.
2893 Puis j'ajoute à ça l'autre défi qui touche les deux... nos deux types d'auditoire: la consommation... la consommation à la pièce qui devient de plus en plus aussi un des phénomènes. Ce qui fait que, ultimement, la protection et l'enrichissement de la fameuse marque de Radio-Canada auquelle on a parlé dans le petit vidéo, à laquelle on est attaché, qui a été créé parce qu'on a fait dans le passé et ce qu'on fait encore aujourd'hui.
2894 Cette protection de la marque de Radio-Canada, elle est aussi extrêmement fragile et importante aujourd'hui.
2895 Alors, quand je me lève le matin, c'est à ça que je pense puis c'est à ça que je suis convaincu que l'ensemble des gens qui travaillent ici portent attention. Et ça, c'est vraiment le défi qu'on a puis qu'on rencontre à tous les jours puis je ne parle pas des failles, des difficultés; vous les avez, je les ai décrites au fur et à mesure de ce que je vous décrivais et c'est à ça qu'on s'attaque à tous les jours.
2896 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Bien, j'apprécie les défis. J'applaudis également les réussites qui sont bien indiquées dans votre discours d'ouverture, mais revenons à ma question.
2897 Où est-ce que Radio-Can. a manqué le train, le navire? Où est-ce que vous vous êtes trompé? Qu'est-ce que vous auriez pu faire de mieux depuis cinq, six ans?
2898 M. LACROIX : Monsieur le vice-président, moi, je vais essayer de répondre à cette question-là parce que j'ai une perspective peut-être de quelqu'un qui se demande depuis cinq ans, arrive là, et entend les commentaires des personnes qui constamment nous donnent de la rétroaction.
2899 Je pense que... puis, là, vous allez me voir venir avec mon Plan 2015, c'est en fait notre Plan 2015, lorsqu'on dit qu'on a failli à un certain moment donné dans les régions, lorsqu'on dit qu'on était là, qu'on était présent puis, ensuite, par toutes sortes de décisions, que ça soit chez CBC ou Radio-Canada, on s'est retiré de certaines régions, on est revenu dans les régions.
2900 Je ne vais par revenir sur le FAPL, mais l'importance du FAPL pour nous autres, c'est que ça a permis, comme a dit Louis, de connecter notre service d'information, nos nouvelles à travers le Canada. Les gens trouvaient ça troublant pour nous d'être là, de ne plus être là. Alors, cette connection-là, nous, on veut la ressusciter. C'est ça qui est l'objectif du Plan 2015.
2901 Alors, si vous me demandez, Lacroix, est-ce qu'il y a quelque chose que vous auriez pu mieux faire? Certainement, nos relations avec les régions.
2902 Depuis quelques années, vous avez entendu mes remarques d'ouverture aussi, on a vraiment ciblé ça comme étant un point sur lequel on voulait s'améliorer. On a mis en place des plans. Vous avez vu tous les efforts qui ont été faits dans notre tentative de livrer nos services dans les régions, de rester dans les régions avec notre... dans notre plateforme géographique. On n'a pas fermé de station à travers toutes les compressions qu'on a vécues. On a continué à travailler fort sur le reflet de ces régions-là dans notre réseau, à leur donner la--
2903 Alors, moi je vous dis qu'on avait une faille là, qu'on l'a identifiée. On travaille très fort sur cet aspect-là de ressusciter notre connexion avec les Canadiens. Puis quand on dit qu'on veut être quelque chose de super important et de différent dans la vie de chaque individu au Canada...
2904 Pas toutes les choses, mais on veut...
2905 We need to mean something to everybody in this country.
2906 C'est ça qu'on veut dire.
2907 CONSEILLER PENTEFOUNTAS: Je pense que les Canadiens apprécient l'honnêteté de votre réponse. Et l'introspection a toujours ses qualités. Il faut qu'on voit où on est faible. C'est bien de toujours promouvoir nos forces, mais c'est en regardant nos faiblesses qu'on peut s'améliorer, qua ça soit dans la vie professionnelle ou personnelle.
2908 Monsieur Guiton, vous voulez rajouter quelque chose?
2909 M. GUITON: Je voulais juste mentionner...
2910 CONSEILLER PENTEFOUNTAS: C'était pour lui donner un break, là, c'était pas pour... Quand c'est trop puis on a du...
2911 M. GUITON: Merci.
2912 Je veux juste savoir si vous voulez avoir les précisions sur certaines choses qu'on avait changées, parce que chaque année, vous savez, on fait un document devant vous avec les ajustements qu'on a faits dans le service à l'extérieur, les CLOSM.
2913 CONSEILLER PENTEFOUNTAS: Oui.
2914 M. GUITON: Puis j'ai des choses plus spécifiques si vous voulez--
2915 CONSEILLER PENTEFOUNTAS:
2916 On va sans doute y rentrer, mais c'était plus une question dans le sens large. Je ne voulais pas rentrer dans les détails.
2917 M. GUITON: Je sais, j'ai compris. Je veux juste être sûr que vous avez... eu la réponse.
2918 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : O.K. Good. Qu'on fasse un petit peu d'auto-évaluation comme on doit tous faire.
2919 Pour entrer dans le vif du sujet, il y a plusieurs questions. Et je pense que je vais faire le tour de ces questions-là. Si c'est plate à un moment donné, bien, excusez-moi. Je sais qu'on doit concurrencer avec la Commission Charbonneau, mais on pourrait jamais... Malgré que nos cotes d'écoute sont assez bonnes.
2920 On parle des CLOSM. Et commençons par les producteurs indépendants, issus des CLOSM. Quels sont les efforts de la société envers ces producteurs indépendants issus des CLOSM?
2921 M. LALANDE: Je vais demander à Patricia, qui est--
2922 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : On reste dans le domaine francophone toujours, pour les fins de notre discussion.
2923 M. LALANDE: ...qui est en relation, principalement, de façon quotidienne avec eux de répondre.
2924 MS PLESZCZYNSKA: Je vous dirais que nous entretenons avec les producteurs, comme je l'expliquais un peu plus tôt ce matin, ainsi qu'avec l'association qui les représente, des liens très proches. On a des discussions plusieurs fois par année sur les enjeux entourant la production indépendante ainsi que sur la spécificité des projets et des idées. Alors, notre lien est très proche et très fructueux.
2925 Nous sommes même en train de discuter présentement d'un besoin que nous avons mutuellement d'aller auprès du Fonds des médias pour essayer d'ajuster certaines règles qui ne concernent pas cette audience, mais qui démontrent que nous travaillons ensemble pour le bénéfice... nos deux bénéfices d'être capable de continuer de travailler ensemble avec la situation financière où nous nous trouvons et avec les besoins et les exigences des producteurs indépendants de vivre leur vie et de gagner un salaire à travers le pays en production.
2926 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mais avant de--
2927 Merci. Désolé.
2928 Avant d'arriver à l'enveloppe du FMC, concrètement, est-ce qu'on peut parler d'exemples où les producteurs indépendants des CLOSM où est-ce que vous avez fait appel à leurs services?
2929 MS PLESZCZYNSKA: Constamment. Nous avons dans chaque région du pays des productions que nous faisons, que ce soit... Et dans tous les genres, je vous dirais. On a parlé ce matin de Belle-Baie, qui est une production de dramatique qui est quand même une des formes de productions indépendantes les plus exigeantes et les plus complexes et où nous avons mis en place un processus, justement, pour encourager et pour rendre possible une production de dramatique en Acadie. Alors ça, c'est un exemple...
2930 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Êtes-vous capable de chiffrer quel montant est dédié ou est reçu par les producteurs indépendants des CLOSM?
2931 M. LALANDE: Laissez-nous quelques secondes.
2932 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Non, non. Ça va.
--- Pause
2933 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Voulez-vous qu'on passe à d'autres questions le temps que-- Oui?
2934 MS BOUCHARD : J'ai un chiffre dans les 12 dernières années. Là, vous m'excuserez, c'est le tableau que j'ai devant moi.
2935 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : O.K.
2936 MS BOUCHARD : Dans les 12 dernières années, on a investi 45,2 millions en licences pour la production indépendante régionale.
2937 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Ce qui fait à peu près quoi, quatre millions par année?
2938 MS BOUCHARD: Et a certainement été en croissance.
2939 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : En croissance. O.K.
2940 La dernière année, est-ce que vous avez un chiffre...? Ou les deux. Parce que retourner 12 ans en arrière, ça ne donne pas toujours le portrait courant de ce qui se passe.
2941 Une autre promesse de rompue, là, et plus de boulot pour monsieur Guiton si on peut voir...
2942 Prenez le temps, pendant qu'on passe à d'autres questions pour voir... dans les deux trois dernières années où on est situé.
2943 MS BOUCHARD: On va vérifier puis on...
2944 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Excellent... Oui.
2945 MS BOUCHARD: Excusez-moi. Pour être sûre que je remplis mes devoirs comme il faut... Je veux bien comprendre. Vous voulez savoir, dans la dernière année de radiodiffusion, l'investissement de Radio-Canada en production -- de la télévision en production indépendante hors Québec. C'est bien ce que j'ai compris... avec des producteurs indépendants?
2946 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Hum... Oui, des CLOSM. On va utiliser ce terme. Oui, tout à fait.
2947 MS BOUCHARD: O.K. Oui. Des communautés-- Oui.
2948 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui. Parfait. Et reculons une autre année ou deux. Disons les trois dernières années.
2949 MS BOUCHARD: Les trois dernières années de radiodiffusion?
2950 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui... Oui.
2951 Puis ça va nous donner un portrait plus récent de ce qui se passe dans le domaine.
2952 MS PLESZCZYNSKA : Il faudrait par ailleurs que ce portrait sera coloré par l'investissement FAPL. Il faut être conscient de ça.
2953 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Pour les dernières années, oui.
2954 MS PLESZCZYNSKA : Tout à fait.
ENGAGEMENT
2955 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Ca va? Tant mieux.
2956 Si on peut continuer avec, qu'est-ce qu'on fait pour améliorer le reflet des CLOSM aux heures de grande écoute, surtout dans les séries dramatiques et les documentaires? Pouvez-vous nous parler des efforts faits à cet égard?
2957 M. LALANDE: Dans un premier temps, je vous dirais que... pour poursuivre un peu ce que j'ai dit ce matin... Globalement, au niveau du reflet régional au réseau, on a des mécanismes qui font en sorte qu'on est en discussion constante entre ce qui se fait en région au niveau programmation et les besoins de la grille au niveau du réseau.
2958 J'ai dit un peu plus tôt que tout ça se passait au niveau du comité programme, mais comme Louise le mentionnait, il y a une certaine proximité à (inaudible) et dans le comité programme, forcément, Michel Cormier est là, au niveau de l'information et du RDI.
2959 Donc, il y a des mécanismes qui existent, et particulièrement dans le documentaire, il y a des mécanismes qui font en sorte qu'on est en mesure de capter l'ensemble des idées qui circulent, des bonnes idées qui circulent à travers le pays sur des enjeux qui seraient d'intérêt pour les téléspectateurs.
2960 Patricia, est-ce que tu veux peut-être un peu compléter cette dynamique-là... particulièrement au niveau du documentaire?
2961 MS PLESZCZYNSKA : Tout à fait.
2962 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Dans le documentaire ça va, puis au niveau des dramatiques, s'il y a quelqu'un qui peut travailler entre-temps sans enlever quoi que ce soit de la qualité. Comme vous avez parlé de « Unité 9 » puis je peux vous en parler également... « 19-2 » c'est des dramatiques d'une grande qualité.
2963 Mais ça ne reflétait pas ce qui se passe au Québec dans les communautés francophones.
2964 MS PLESZCZYNSKA : C'est-à-dire que... Je demanderai à ma collègue Louise de parler de la complexité de créer des dramatiques, mais ce que je vous dirais, c'est que comme on l'a mentionné ce matin, pendant six ans on a diffusé « Belle-Baie » en Acadie. On a produit et diffusé « Belle-Baie ». Et à chaque année, on invite les producteurs à nous soumettre des projets qui pourraient faire suite à cette série-là ou la remplacer, ou nous mettre en continuité en termes de dramatiques hors-Québec.
2965 Ce n'est pas facile à faire. Et nous avons eu des projets qu'on a voulu faire avancer, mais qui n'arrivaient pas au niveau dont on avait besoin. Mais on est très heureux de dire qu'il y a une nouvelle dramatique qui est en production présentement pour être diffusée. On vient d'aller en demande au FMC pour soutenir financièrement cette production-là, qui est hors-Québec aussi, Les Oliphant-Forget, à partir d'une boîte de la région d'Ottawa, donc une boîte franco-ontarienne.
2966 Alors, au niveau des dramatiques, nous sommes dans ce marché-là, mais naturellement, c'est un produit complexe. Et sur 10, 20, 30, 40 propositions, il y en aura seulement quelques-unes qui pourront passer au niveau de la production.
2967 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Parce que la qualité n'est pas là? Il n'y a pas de...? Parlez-nous en un petit--
2968 M. LALANDE: À cause... le développement, mais je vais laisser Louise parler du développement. Comment se développe une idée dramatique pour se réaliser, finalement, complètement. O.K.
2969 MS LANTAGNE: Ça me fait vraiment plaisir, parce que j'ai été, entre autres, cinq ans directrice des dramatiques à Radio-Canada avant d'occuper le poste que j'occupe. Donc, c'est en plein dans mon ADN.
2970 C'est que je dirais que...
2971 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : On aime ça lancer des balles molles dans...
--- Rires
2972 MS LANTAGNE: Les dramatiques, c'est non seulement complexe en termes de développement pour arriver à un produit, disons, de qualité, pour mettre à l'antenne « prime time » de n'importe quel réseau qui diffuse les dramatiques, mais c'est aussi une complexité au niveau de la production.
2973 Je veux dire, il peut pas y avoir des centres de production avec des services de post-production ou de studio, et caetera dans toutes les villes du Canada. Puis c'est pas comme ça que ça fonctionne nulle part dans le monde, mais on peut y arriver à l'occasion.
2974 Premièrement, si je reviens--
2975 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Je peux vous interrompre?
2976 MS LANTAGNE: Oui.
2977 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Il y a quand même des films qui se tournent. Des films, même américains, qui se tournent au Manitoba, Alberta, en Colombie-Britannique. Je veux dire...
2978 MS LANTAGNE: Dans les grandes villes.
2979 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Dans les grandes villes.
2980 MS LANTAGNE: Principalement à Vancouver puis à Toronto. Mais c'est...
2981 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui. Bien, dans les grandes villes...
2982 MS LANTAGNE: Tous les services de post-produc--
2983 Mais tourner un film, ce n'est pas comme tourner une série de 26 heures.
2984 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : O.K.
2985 MS LANTAGNE: O.K.?
2986 Tourner une série de 13 heures (disons 13 heures)... 25 heures, « Unité 9 », avec peu de temps pour les échéanciers de production. Parce que quand on lance une série en production puis qu'il y a... je ne sais pas, moi, dix textes d'écrits sur 26, l'écriture continue, les délais de livraison... Tout est assez court, parce qu'on n'a pas de budget, nous, suffisant pour créer un inventaire en dramatique. On travaille année après année.
2987 Mais si je reviens au développement, premièrement, ça prend un bassin d'auteurs assez considérable et c'est extrêmement difficile au Canada. Je pense que CBC a peut-être un peu le même problème.
2988 Nous, au Québec en tout cas, les auteurs, ils sont pris pour écrire leur série tout seuls. On ne fonctionne pas comme les Américains où ils sont 20 scénaristes, un « show runner » puis des millions et des millions de dollars pour faire un show. Nous, on n'est pas là. Dans un budget de production, il y a un cachet, puis s'il y a deux auteurs, ils se partagent le cachet.
2989 Alors, il nous faut trouver des auteurs (puis une relève aussi) capable d'avoir le souffle d'écrire pour la télévision, capable de tenir le coup une fois qu'une machine est commencée.
2990 « Unité 9 » -- Je vais parler d'Unité 9, Danielle Trottier qui est une auteure de téléromans. Là, elle, quand on a lancé le projet en production, ça fait déjà quatre ans qu'on l'avait en développement. Elle avait 10 ou 11 textes d'écrits. Ses textes étaient vraiment... se démarquaient. Donc, on l'a choisie parmi d'autres textes qui étaient moins probants, je dirais. Et là, on l'a mis en production.
2991 Cette femme-là, on l'a mis en production il y a quelques mois. On a commencé à tourner au printemps, à la fin du printemps, et là, on livre les émissions... au fur et à mesure de leur diffusion. Puis elle, elle doit continuer d'écrire son année d'hiver qu'elle n'a pas fini d'écrire, puis après ça, elle recommence en septembre 25 autres, parce que ça marche puis on en veut d'autres.
2992 Alors, ce que je veux dire, c'est que ça demande un talent incroyable, ça demande une force, une capacité de travail et nous, il faut faire des choix en conséquence. Donc, on développe à peu près trois projets pour un, parce qu'en cours de développement, surtout quand c'est la relève, on se rend compte souvent que les gens n'ont pas le souffle pour aller jusqu'au bout. Oui, ils vont peut-être écrire cinq, six textes, mais la qualité d'écriture n'est pas à la hauteur. Donc, il faut en développer un peu plus pour s'assurer d'avoir le volume nécessaire en ondes. Puis ça, c'est un long processus.
2993 Je ne sais pas si je réponds à votre... Je rentre peut-être dans trop de détails. Je pourrais peut-être--
2994 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui. Mais en quoi ça diffère des problèmes des productions canadiennes, toutes langues confondues?
2995 MS LANTAGNE: O.K.
2996 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Je comprends qu'il y a--
2997 MS LANTAGNE: On va parler du Canada français. O.K.
2998 Premièrement, je veux dire, si on parle par exemple...
2999 Oui?
3000 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mais d'abord... Je comprends ça. Mais pour créer des productions, pour qu'on voit le reflet des canadiens francophones hors-Québec sur les écrans de Radio-Can?
3001 MS LANTAGNE: Oui... oui.
3002 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Vous êtes en train de nous dire -- puis je ne veux pas mettre des paroles dans...
3003 MS LANTAGNE: Ma bouche.
3004 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : ...dans votre bouche, mais le talent n'est pas là, il n'y a pas suffisa-- et le bassin n'est pas là.
3005 MS LANTAGNE: Le bassin n'est certainement pas là, premièrement. Par exemple...
3006 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Et en travaillant plus fort, est-ce qu'on ne peut pas pousser? Est-ce qu'un des rôles de--
3007 MS LANTAGNE: C'est ce qu'on fait.
3008 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : ...Radio-Can n'est pas d'essayer de créer ce bassin-là ou de nourrir ce bassin-là?
3009 MS LANTAGNE: Tant qu'on peut, on le fait. O.K. ?
3010 Alors, je vais vous donner... On a eu par exemple--
3011 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : « Quand on peut on le fait ». Je ne vois pas d'engagement, là.
3012 MS LANTAGNE: Bien c'est-à-dire on le fait autant qu'on « peut ». Oui... Non, mais je veux dire, ça fait partie, oui. On reçoit des projets--
3013 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Dans l'échelle des priorités...?
3014 MS LANTAGNE: Oui. Comme disait Patricia...
3015 Premièrement, un bon projet, oui, peut-être que ça peut venir de n'importe où. Ça, une bonne idée, ça peut venir de partout. Mais écrire une dramatique, c'est un talent particulier, c'est extrêmement exigeant. Ça prend un producteur capable de l'encadrer, ça prend des conseillers à la scénarisation. Ça prend même toute cette mini-structure là pour le développement.
3016 On reçoit à peu près... Tu sais, à peu près 100 projets par année à étudier pour du développement en dramatiques. On n'en reçoit pas beaucoup des diverses régions à l'extérieur du Canada puis quand on en reçoit, on les étudie.
3017 Mais c'est sûr que... Comment je vous dirais... Il faut qu'ils se démarquent pour être au réseau. Et quand on a choisi Belle-Baie de Renée Blanchar, qui a écrit Belle-Baie puis qui avait déjà fait du cinéma avant, je veux dire, on a vu tout de suite la possibilité, là... Puis c'est Cécile Chevrier, la productrice du Nouveau-Brunswick qui nous l'a déposé. Mais elle savait que c'était difficile à se trouver un coproducteur québécois pour apprendre son métier de produire des dramatiques.
3018 On a trouvé qu'il y avait là un souffle qui pouvait, je dirais, arriver au réseau en « prime time » et être à la hauteur de toutes les autres dramatiques. Et on a foncé dans Belle-Baie comme on vient de déclencher Les Oliphant-Forget.
3019 On a eu aussi auparavant, je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de l'écouter, une série qui s'appelait Francoeur, tournée dans la région de l'Outaouais. Je pense que...
3020 Oui?
3021 M. LALANDE : Je pense que ce qu'il faut retenir, c'est qu'effectivement, dans le genre dramatique, effectivement, ce que Louise dit, c'est que c'est un peu difficile et c'est le genre dans lequel on a le plus de difficulté pour des raisons effectivement de talent, d'auteur, et caetera.
3022 Mais ce que je veux que vous reteniez, c'est la chose suivante: dans tous les projets qui sont soumis, quand il y a un projet qui origine d'une maison de production en dramatique qui provient de l'extérieur du Québec, on en prend connaissance puis on va en développement. On a été en développement avec des dramatiques, avec des projets de dramatiques d'une maison de production à Vancouver. On est en développement...
3023 Régulièrement, on a eu un développement avec une maison de production au Manitoba. Donc, c'est des choses qui se font. Et les développements des fois, vont quand même assez loin. Mais entre le moment où on doit déclencher une série complète avec l'ensemble de ce que ça suppose comme rapidité d'exécution, comme volume de production dans un court temps, c'est ça, il y a quand même des difficultés.
3024 Je voudrais juste ajouter un petit peu sur l'histoire de Belle-Baie, parce que Belle-Baie, c'est la dramatique qui a coûté le plus cher à Radio-Canada. Pourquoi? Parce qu'elle était produite complètement non seulement à un endroit en Acadie, mais partout en Acadie, parce que c'était le choix de l'auteur. Et ça, pour nous, c'est un engagement important parce que ça a non seulement permis à ce que la série se réalise, mais aussi, c'est qu'elle a eu un impact sur l'ensemble des villes où se faisait le tournage de la série, pendant six ans. C'est une belle réussite.
3025 MS PLESZCZYNSKA : Par ailleurs, si la dramatique n'est pas fréquente, et rare, non seulement au niveau des projets soumis par les producteurs qui sont capables et qui veulent, qui ont l'intention d'en faire, mais parce qu'il faut y aller projet par projet, selon nos critères.
3026 Le documentaire est une forme qui nous arrive régulièrement. Nous accueillons des douzaines de projets à chaque année. Et nous en avons en étude, en développement et en production chaque année. C'est un cycle constant: deux fois par année, nous sommes à prendre des décisions.
3027 Nous en avons diffusé d'ailleurs... Depuis 2009, je vous dirais qu'il y a une vingtaine de documentaires qui ont été diffusés dans toutes les régions. Et certains documentaires... Même, je vous dirais qu'en Acadie, il y a même une grille qui a été créée de documentaires, le printemps du documentaire, où après la grille de la saison régulière, nous diffusons tous les dimanches soirs une heure de documentaire, soit qui origine de cette région-là ou qui porte un regard ailleurs au pays qui pourrait être d'intérêt pour les Acadiens.
3028 Alors, le documentaire en forme d'une heure ou comme je le disais tout à l'heure, des formats de 30 minutes qui s'accommodent un peu plus facilement à certaines de nos grilles, par exemple estivale, c'est un format qu'on utilise et une relation qu'on entretient avec les producteurs constamment.
3029 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Je comprends que les documentaires sont plus faciles.
3030 MS PLESZCZYNSKA : Le documentaire, c'est un format que les producteurs eux-mêmes nous proposent. C'est pas nous qui leur demandons de le faire, ce sont les projets qui nous arrivent. Ils sont en format documentaire et d'ailleurs, ils font partie des genres qui sont supportés par le FMC, tout comme la dramatique, la jeunesse ou les variétés.
3031 Nous avons par ailleurs aussi des projets de variétés. Certains que nous faisons en coproduction, première ou deuxième fenêtre avec ArtTV et d'autres que nous initions.
3032 Je vous donne un exemple: Cet été, c'était le centième anniversaire du Stampede de Calgary. Nous avons pensé que c'était un événement important pour que tous les francophones du pays soient conscients de ce que ça représente, le Stampede en Alberta, et pour l'Ouest canadien et pour la culture canadienne en général.
3033 Alors, ça a été une initiative multiplateforme où nous avons investi en programmation radio -- l'émission Médium Large s'est rendu sur place, où nous avons créé un site extraordinaire sur le Web sur la culture cow-boy et western et une émission de variétés que nous avons produite et qui a été diffusée à l'antenne d'ArtTV, à l'antenne d'Espace Musique, à l'antenne de la Première Chaîne et où nous avons mis Gildor Roy comme animateur. Lisa LeBlanc a fait une prestation extraordinaire, Renée Martel a fait une apparition.
3034 Alors oui, nous avons des prestations de ce type, en variétés. Et c'est un producteur indépendant que nous avons approché plutôt que de le faire à l'interne.
3035 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Très bien. Sur les dramatiques... Est-ce qu'on pourrait retourner sur les dramatiques...
3036 MS LANTAGNE: Est-ce que je pourrais ajouter--
3037 Oui. Je voulais rajouter quelque chose là-dessus.
3038 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Good.
3039 MS LANTAGNE: Sur les oeuvres unitaires, O.K., parce que ce n'est pas du tout le même--
3040 Vous avez raison: oui, il y a des films qui peuvent... des productions, des machines de production se transportent pour un film. Puis c'est pas comme je vous disais une série de 26 heures.
3041 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Je comprends.
3042 MS LANTAGNE: Je vais vous dire par exemple...
3043 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Il en reste-tu des 26 heures, là?
3044 MS LANTAGNE: Pardon?
3045 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : De nos jours, il en reste-tu des 26 heures?
3046 MS LANTAGNE: Oui, on en a.
3047 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : O.K.
3048 MS LANTAGNE: Bien oui. L'auberge du chien noir, Unité 9, le nouveau téléroman qui rentre en...
3049 Oui. On en a.
3050 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Good.
3051 MS LANTAGNE: Mais pour revenir aux unitaires, quand j'étais directrice des dramatiques -- c'est à peu près en 2004-2005 parce que comme dit Patricia, on reçoit des projets de partout puis on les étudie. Tout à coup on a reçu un téléfilm de Winnipeg. Puis c'était écrit par un juge. Puis c'est plate parce que je ne me souviens pas de son nom, mais le texte était fabuleux. Ça s'appelait « Séquestrés ».
3052 Et on a dit « Wow! Il faut qu'on fasse ça. » Et c'était Louis Paquin qui était producteur... Productions Rivard, hein, je pense, Patricia?
3053 MS PLESZCZYNSKA : C'est ça.
3054 MS LANTAGNE: Productions Rivard. Ils n'avaient pas d'expertise en fiction. Mais on l'a fait venir. On a dit: « Écoute, on veut travailler avec toi. On a un texte. On a un texte écrit par un juge de Winnipeg qui adore la littérature. »
3055 Et on a monté une équipe, puis une équipe où il y avait du monde Winnipeg, il y avait Pierre Houle de...
3056 Puis ils sont descendus à Winnipeg, puis ils ont tourné le film là-bas, puis ça... dix jours de tournage. Puis on l'a diffusé, c'était un téléfilm.
3057 Je voudrais aussi mentionner autre chose. Vous savez qu'on est très actifs en cinéma canadien, à Radio-Canada, alors quand il nous vient des propositions de l'extérieur du Canada... c'est de la fiction. Je retourne aux oeuvres unitaires qui sont plus faciles à l'extérieur des grands centres de production...
3058 Entre autres, on a été partenaire des films de Rodrigue Jean, au Nouveau-Brunswick. Puis on n'a pas souvent des propositions de films hors-Québec en français. On a été en développement sur d'autres projets de Vancouver, mais malheureusement, ces projets-là ne sont pas parvenus à leurs fins, on n'a pas pu les financer puis et caetera.
3059 Tout ça pour vous dire qu'on est très à l'affût surtout au niveau des génitoires en fiction, même si on est loin d'évacuer les possibilités de faire une dramatique quand il y a réellement une possibilité de ...
3060 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mais la réalité sur le terrain, c'est à l'effet que le développement du talent francophone ...
3061 MME LANTAGNE : Oui.
3062 CONSEILLER PENTEFOUNTAS: ... hors-Québec va probablement passer par des oeuvres unitaires et non pas des séries.
3063 MME LANTAGNE : C'est ...
3064 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : La réalité sur le terrain est ainsi.
3065 MME LANTAGNE : C'est plus simple comme ça et la réalité sur le terrain est ainsi, je dirais.
3066 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Ceci étant, Radio-Can est conscient de sa responsabilité envers le développement de ces talents-là, acteurs, écrivains, producteurs, metteurs en scène et ainsi de suite. Je crois que ...
3067 M. LALANDE : Bien sûr, bien sûr. Je vous parlais tantôt au niveau du Prix des lecteurs qui s'avère un prix qui est vraiment spécifiquement mis sur pied pour reconnaître la littérature publiée à l'extérieur du Québec.
3068 Non seulement que c'est quelque chose qui se fait à l'extérieur du Québec, mais ça nous permet d'offrir cette littérature à l'auditoire du Québec et, entre autres, quand on a réussi à signer une entente avec Renaud Bray, moi, j'étais très fier de rentrer chez Renaud Bray et de voir un display spécial uniquement sur les livres qui avaient été publiés qui faisaient partie du concours du Prix des lecteurs et c'était tous des livres qui étaient publiés à l'extérieur du Québec.
3069 Donc, c'est des initiatives vraiment, oui, on prend ça au sérieux. Mais il y a une réalité démographique qui est toujours présente. La réalité démographique fait en sorte que le talent, pas qu'il est inexistant, mais il est plus difficile à trouver et avec l'ensemble de ce qu'on fait, on en débusque du talent continuellement. On le voit en musique, en littérature, en cinéma, des auteurs. Il y a des genres où c'est plus difficile, mais oui, ça fait partie de notre quotidien de participer à ça.
3070 CONSEILLER PENTEFOUNTAS: Et si la Société n'était pas sur le terrain hors-Québec pour voir et encourager le développement de ces talents-là, je ne sais pas qui d'autre le fera. Vous serez d'accord avec moi?
3071 M. LALANDE : On est d'accord.
3072 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Alors, je ressens un engagement. Je ressens un intérêt du coeur pour le développement de ces talents-là hors-Québec de langue française. Est-ce qu'on peut envisager une COL, une condition de licence à cet effet-là?
3073 M. LALANDE : Écoutez, difficilement, je vais vous dire difficilement pour les raisons qu'on a dites.
3074 Je vais vous dire quelque chose. Je pense que le bilan de ce qui a été fait dans les dernières années, puis pas dans les deux, trois dernières années, dans les 20 dernières années, démontre clairement l'engagement de Radio-Canada envers ce que vous soulevez.
3075 Deuxièmement, le mandat de Radio-Canada est bien là pour nous le rappeler régulièrement.
3076 J'ai une difficulté avec une condition de licence. Avec tout ce qu'on vient de se dire, je pense qu'on voit bien qu'il peut y avoir des fluctuations importantes dans des genres. L'engagement, il est là. Nous sommes présents dans chacune de ces communautés-là. Nous sommes en relation constante et quotidienne avec les producteurs. Il y a même plus de producteurs qu'il y a cinq ans maintenant qui sont actifs. On débusque même de nouveaux talents pour nous assurer de pouvoir offrir ces différentes conditions-là.
3077 Alors, je vous dirais que je vous entends et je replace cette demande-là dans le contexte de ce qui a été mentionné plus tôt ce matin. Je vous entends, mais je vous dirais que ...
3078 MME PLESZCZYNSKA : Est-ce que je pourrais ajouter aussi que le FMC, le Fonds des médias, a lui-même créé une enveloppe hors-Québec ...
3079 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3080 MME PLESZCZYNSKA : ... dans laquelle Radio-Canada pige justement parce que nous prenons au sérieux le développement du talent. Donc, Radio-Canada utilise ce fonds-là pour ce développement-là.
3081 Donc, nous avons déjà un moyen qui existe pour nous assurer que le développement de talent se fait et que cette production-là se retrouve aux antennes de Radio-Canada.
3082 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : J'arrive à l'enveloppe et on va peut-être rentrer plus dans les détails.
3083 Mais je veux juste souligner l'importance des productions si on est pour maintenir des communautés, des artistes francophones hors-Québec et il va falloir qu'on redouble d'efforts parce que ça ne se fera pas tout seul, tout à fait le contraire. C'est la réalité que nous vivons.
3084 M. LALANDE : Nous le comprenons très bien.
3085 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Et à un moment donné, j'étais assez découragé parce que j'entendais, je comprends la réalité qui est sur le terrain et j'apprécie l'honnêteté, mais ça nous décourage et ça découragerait tous les Canadiens qui espèrent à ce qu'on garde une vivacité dans la communauté artistique les productions surtout hors-Québec parce que sinon, on peut sortir avec le sentiment que ça va se faire à Montréal et si tu veux travailler dans ce domaine-là, tu es mieux de déménager à Montréal, si vous voulez, et avec des conséquence que ça a sur le monde créatif francophone hors-Québec.
3086 Je vous laisse avec ça. Allez-y, Monsieur Lalande.
3087 M. LALANDE : D'accord, mais je voulais juste compléter en disant que bien sûr, je pense que l'exemple dramatique est un exemple où il y a le plus de défis et je pense qu'on doit aussi porter notre regard sur ce qui a vraiment évolué positivement et ce qui a vraiment contribué à enrichir l'ensemble des contenus radio-télé.
3088 Je pense particulièrement au documentaire. Je pense aussi au niveau musical, dans tous les domaines qu'on ...
3089 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Il y a d'autres façons de refléter le fait français hors-Québec autres que les dramatiques.
3090 M. LALANDE : Oui, mais on en prend soin quand même.
3091 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mais on garde toujours ça en tête.
3092 Monsieur Guiton, excusez-moi ...
3093 M. GUITON : C'est vrai qu'il y a d'autres façons de refléter les communautés que le dramatique. Il y a d'autres façons que de faire des productions régionales aussi. Ça veut dire notre présence dans les régions dans chaque marché, on a des stations qui, avec la programmation, essaient de refléter les régions. C'est l'idée dans la loi. J'ai regardé la loi pour voir exactement s'il y a une obligation de faire un certain minimum de productions régionales pour servir, pour refléter les marchés, les CLOSM. Et je pense que comme Monsieur Lalande vient de dire, on reflète les CLOSM dans toute sorte de façons, pas juste la production. C'est juste un point que je veux dire.
3094 Deuxièmement, je veux juste retourner à votre demande et c'est une clarification importante.
3095 Vous avez demandé une information sur la quantité de productions régionales qu'on fait dans les CLOSM.
3096 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3097 M. GUITON : Indépendantes.
3098 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3099 M. GUITON : On a déposé les trois dernières années avec vous il y a six mois toute l'information et vous le nombre d'émissions, vous avez les dollars, vous avez même les émissions elles-mêmes, par hors-Québec et par Québec. Vous voulez dans chaque marché maintenant? Est-ce que c'est ça que vous cherchez?
3100 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Non, de façon globale.
3101 M. GUITON : Vous avez l'information. Alors, il y a 15 minutes, vous avez demandé pour l'information, la quantité de productions dans les CLOSM, les productions indépendantes. Vous avez déjà cette information.
3102 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Voulez-vous nous parler de ça?
3103 M. GUITON : Non, non. C'est juste que vous avez demandé ...
3104 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Non, non, je comprends.
3105 LE PRÉSIDENT : Mais pour le dossier, c'est une audience publique.
3106 M. GUITON : Absolument.
3107 LE PRÉSIDENT : Il risque d'avoir d'autres éléments.
3108 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Tout ce qu'on vous demande, Monsieur Guiton, la vaste majorité se trouve déjà quelque part.
3109 M. GUITON : Okay.
3110 Est-ce que vous voulez que je vous dise ...
3111 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui, si vous avez le chiffre.
3112 M. GUITON : En tant de nombre de projets, je suis dans l'année 2008-2009, et je vais revenir avec 2009-2010.
3113 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3114 M. GUITON : Nombre de projets hors-Québec, total des productions indépendantes, il y en avait 161 au total pour l'année, 42, c'était hors-Québec.
3115 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Et le montant dépensé sur ces productions?
3116 M. GUITON : Il représente 33 millions.
3117 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Sur l'année.
3118 M. GUITON : Sur l'année, ce qui veut dire 15 pour cent du total qu'on a fait.
3119 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : 15 pour cent du budget dédié à des productions?
3120 M. GUITON : Indépendantes. On parle seulement d'indépendantes maintenant.
3121 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3122 M. GUITON : Voulez-vous que j'avance à l'autre année?
3123 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : S'il vous plaît, allez-y.
3124 M. GUITON : L'année d'après, 2009-2010, on a fait au total 136, 32 étaient hors du Québec.
3125 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Ça représente quel pourcentage?
3126 M. GUITON : 12 pour cent du total.
3127 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay.
3128 M. GUITON : En termes d'argent, 28 millions, ce qui représente 10 pour cent du total.
3129 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay. Alors, on a 15 pour cent à 10 pour cent des productions indépendantes qui sont dépensés hors-Québec.
3130 M. GUITON : C'est ça.
3131 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay. Pour des productions francophones.
3132 M. GUITON : Oui.
3133 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay. Ça va.
3134 On vous a interrompu, Monsieur Lalande. Vous vouliez continuer? Ça va?
3135 M. LALANDE : On a eu l'audience, je pense que c'était l'an passé ou cette année. Il y avait la décision de publiée.
3136 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Avant d'y arriver, sur le FMC, est-ce que vous avez le montant que vous retirez de cette enveloppe dédiée au développement des productions hors-Québec? Je pense que vous aviez commencé à en parler.
3137 MME BOUCHARD : Ça va changer d'une année à l'autre, naturellement.
3138 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Dans les années récentes?
3139 MME BOUCHARD : Je n'ai pas ce chiffre. Je peux ...
3140 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Merci.
3141 Sur le FAPL, il y a un impact potentiel suite à son élimination en 2014. Voulez-vous nous en parler un petit peu ou vous nous en avez déjà fait mention, mais vos plans pour mitiger l'impact sur les CLOSM.
3142 M. LALANDE : Oui, je vais vous en parler même si on a déposé pas mal d'éléments là-dessus.
3143 Essentiellement, on ne peut pas retirer 23 millions de dollars dans le cas de Radio-Canada dans un secteur spécifiquement dédié à la programmation locale sans qu'il y ait des impacts. On a eu largement l'occasion d'expliquer où on voyait ces impacts-là lors de l'audience. Je ne veux pas revenir là-dessus.
3144 Ce qu'on a fait, par exemple, depuis que nous avons eu la décision, c'est qu'on s'est dit en fonction de notre plan stratégique et en fonction des engagements qu'on a envers l'ensemble des services qu'on offre en milieu minoritaire, on a confirmé un certain nombre de choses qui avaient été rendu possibles beaucoup par le FAPL et on a décidé de les inscrire dans une condition de licence.
3145 Donc, le nombre d'heures de productions locales par station comme condition de licence, la proposition qu'on fait, elle origine effectivement d'un engagement qu'on prend et d'une réorganisation de l'ensemble de ce qu'on a fait, incluant l'aide qu'on a eue du FAPL pour effectivement aboutir à cette condition-là.
3146 Bien sûr, notre engagement, je l'ai dit ce matin, se situe dans un premier temps au niveau de l'information parce que dans toutes les conversations qu'on a, je vous dirais que le service essentiel qui est le plus souvent soulevé par les gens des communautés, c'est un service de base en information.
3147 Bien sûr, il y a d'autres éléments et on va effectivement continuer à produire d'autres types d'émissions et élargir cette palette-là parce qu'on l'a, on s'est enclenché là-dedans, mais certainement pas au même niveau que ce qu'on a pu faire dans le courant des dernières années.
3148 Patricia mentionnait tantôt, quand on regarde les chiffres dans nos rapports, forcément, il faut accepter que dans les deux dernières années, c'est les endroits où il y a eu le plus d'argent investi en programmation locale et vous savez que dans le cas du FAPL, tout l'argent a été dépensé dans la production d'émissions locales autant à Radio-Canada qu'en soutenant l'industrie de productions indépendantes.
3149 Alors, on a un défi. On a un défi là. On va affronter ce défi-là. On a déjà un plan et puis on apprécie d'ailleurs que le Conseil fait ça en tranche annuelle, ce qui nous permet de planifier un peu. Souvent, on dit que c'est difficile de planifier une année à la fois surtout quand on joue avec des notions de programmations qui doivent s'échelonner au niveau décisionnel et de la réalisation sur plusieurs mois.
3150 Donc, on a premièrement statué qu'on va stabiliser et confirmer notre engagement au niveau des nouvelles, ce qui nous permet de maintenir une infrastructure de production dans chacun de ces centres-là, donc, je parle d'une infrastructure de production, donc ce qui est important, ce qui nous permet de capter des opportunités soit pour élargir la production de nouvelles dans d'autres genres parce qu'on a des gens qui sont là et l'infrastructure est là.
3151 On va aussi maintenir un minimum d'occasions, si je peux dire, pour s'assurer de pouvoir capter et pouvoir réaliser d'autres types d'émissions au gré des propositions qui seront faites ou au gré des opportunités qui ont été créées dans les dernières années en fonction des nouveaux modèles, des nouvelles occasions dont Patricia vous a parlé ce matin afin de s'assurer de garder quand même une programmation régionale autre que juste nouvelles.
3152 Mais il y a un impact certain. Comme je vous disais, 23 millions. Hubert disait hier sur un budget de 2 milliards, ça peut paraître pas beaucoup, mais je peux vous dire que dans le cadre du budget des services régionaux, en région, 23 millions, c'est quelque chose à avaler.
3153 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mais vous n'avez pas perdu de vue l'importance de cette présence-là en région et vous allez faire le nécessaire pour vous ajuster. Je comprends que c'est difficile. Mais dans la ...
3154 M. LALANDE : On prend l'engagement de s'ajuster et de continuer à offrir une variété élargie de programmations qui vont nécessairement être sujettes aux propositions qui auront été faites et à la façon dont on pourra s'en acquitter au fur et à mesure de l'évolution de ce qui se passe dans ces communautés-là aussi.
3155 MME PLESZCZYNSKA : Et ce, dans le contexte de notre proposition des cinq heures annualisées dans chacune de nos stations.
3156 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Pas pour faire le débat sur le FAPL, mais c'est des gens qui ont un choix plus limité que d'autres, que les Montréalais, comme exemple, au niveau de la programmation francophone en région hors-Québec. Et voilà l'importance ...
3157 M. LACROIX : Monsieur le vice-président, est-ce que vous êtes en train de donner des raisons pour lesquelles le FAPL aurait dû être maintenu?
3158 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : On n'est pas pour faire ce débat-là, Monsieur Lacroix. C'est fini, là.
3159 M. LACROIX : Vous étiez bien parti dans cette direction-là.
3160 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Non, non, non, non, non. Vous avez mal interprété mes commentaires.
3161 Revenons sur les documentaires et dramatiques, mais d'une autre perspective.
3162 La question est à savoir quels sont les efforts de la Société Radio-Can pour refléter cette fois-ci la communauté anglophone dans les productions dramatiques et documentaires, de refléter la communauté anglophone québécoise.
3163 M. LALANDE : Sur l'antenne francophone?
3164 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3165 MME LANTAGNE : Bien, si j'avais su, j'aurais fait la ...
3166 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : C'est un CLOSM et ...
3167 MME LANTAGNE : Bien oui.
3168 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Et oui ...
3169 MME LANTAGNE : Vous voulez dire dans nos dramatiques réseaux, comment on reflète la communauté anglophone.
3170 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Québécoise, oui.
3171 MME LANTAGNE : La communauté anglophone québécoise?
3172 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3173 MME LANTAGNE : J'aurais fait une nomenclature, je n'en ai pas fait avant de venir, mais par exemple, de mémoire, il n'y en pas beaucoup, mais il y a des personnages anglophones importants dans certaines de nos dramatiques. Je pense, par exemple, à Sophie Paquin qui était à l'antenne pendant quatre ans. Je veux dire le personnage principal de Sophie est tombé en amour avec un anglophone et puis c'est un acteur anglophone qui parlait français dans la série.
3174 Vous me parlez de dramatique, mais ...
3175 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : C'est l'amour ...
3176 MME LANTAGNE : Mais vous me parlez de dramatiques.
3177 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui, oui, tout à fait.
3178 MME LANTAGNE : Oui, c'est ça, mais ce que je veux dire c'est que ça arrive. Dans L'auberge du chien noir, il y avait un personnage anglophone, un chanteur qui est parti travailler aux Etats-Unis dans la vie pour le vrai, j'oublie son nom, mais ça arrive fréquemment dans nos séries qu'on a un personnage anglophone.
3179 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Est-ce qu'on y pense? Est-ce qu'on réfléchit à ça? Est-ce qu'on le met dans notre réflexion, je ne dis pas quotidienne, mais ça constitue un CLOSM quand même et ...
3180 M. LALANDE : Tout à fait.
3181 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : ... est-ce qu'il y a des efforts de faits ...
3182 M. LALANDE : Je vous dirais dans tous les genres de programmation, que ce soit au niveau de chroniqueurs à l'intérieur de certaines émissions, que ce soit à l'intérieur de nos couvertures journalistiques. Je vais laisser Patricia parler des projets qu'on fait conjointement avec CBC pour s'assurer de pouvoir castrer l'ensemble de ce réseau.
3183 MME PLESZCZYNSKA : Soit au niveau du documentaire parce que, encore là, notre équipe de documentaire, notre équipe qui se rencontre régulièrement pour discuter des projets, fait des projets conjointement.
3184 Vous avez peut-être vu l'année dernière un projet qui a été fait conjointement avec CBC pour porter à la mémoire les soldats canadiens décédés en Afghanistan. Alors, c'est un documentaire qui a été fait dans les deux langues et où on portait justement à l'attention ces familles-là et de ces gens-là. On en faisait un portrait.
3185 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Est-ce qu'on peut parler des familles anglophones québécoises dans ces documentaires-là?
3186 MME PLESZCZYNKSA : Absolument. Il y a un autre documentaire que je vais porter à votre ...
3187 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Spécifiquement ou plus particulièrement?
3188 MME PLESZCZYNSKA : Pas plus particulièrement ...
3189 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay.
3190 MME PLESZCZYNSKA : Mais un autre documentaire que je vais vous mentionner qui l'a fait et qui parlait des vétérans de la guerre de Hong Kong, dont plusieurs survivant sont en Gaspésie et sont des anglophones justement. C'est cette communauté-là qui a vécu cette guerre de façon particulière. Nous avons fait un documentaire sur eux pour porter à l'antenne francophone l'histoire de ces vétérans.
3191 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mais on les reflète par ricochet ou presque là.
3192 MME PLESZCZYNSKA : Pas par ricochet, c'était ...
3193 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Au niveau des efforts, non? Spécifiquement ...
3194 MME PLESZCZYNSKA : C'était très spécifique ...
3195 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay.
3196 MME PLESZCZYNSKA : ... le fait de ce vécu pour cette population-là qui a été marquante en Gaspésie en particulier.
3197 Je vous dirais aussi que par le biais de collaboration justement entre nos diverses stations régionales au Québec et la station de CBC et les journalistes qui y oeuvrent, nous faisons des projets conjoints.
3198 J'en cite un en particulier qui a porté un regard sur les anglophones justement en Estrie. Alors, ça a été un projet que nous avons fait conjointement avec l'équipe de CBC pour porter un regard, faire des reportages, faire un panel et faire une programmation spécifique.
3199 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay. Mais c'est justement de ça que je veux ...
3200 MME PLESZCZYNSKA : Alors, nous sommes très conscients de cette population et nous l'amenons à nos antennes.
3201 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay. On a l'impression d'avoir surpris le monde avec la question, mais ...
3202 M. LALANDE : Non, non, mais ça me fait penser à un autre projet et puis ça va dans les deux sens, un projet à Terre-Neuve qui nous a été proposé par une maison de production indépendante anglophone sur une histoire, l'histoire de la fameuse tapisserie du French Ore. C'est une histoire extraordinaire qui a été présentée à Radio-Canada par un producteur indépendant anglophone mais qui était vraiment axée ...
3203 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Un producteur indépendant anglophone québécois?
3204 M. LALANDE : De Terre-Neuve.
3205 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Ah, de Terre-Neuve okay.
3206 M. LALANDE : De Terre-Neuve qui nous a soulevé un aspect CLOSM à l'intérieur même de Terre-Neuve.
3207 MME PLESZCZYNSKA : Une histoire intéressante dans le sens où la côte nord-ouest de Terre-Neuve avait été peuplée initialement par des francophones qui ne parlent plus le français, mais où nous avons fait ce portrait, la tapisserie French Ore qui a été justement diffusée dans les deux langues.
3208 M. CORMIER : Je voudrais juste rajouter, Monsieur le vice-président que ...
3209 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3210 M. CORMIER : ... au Téléjournal tous les jeudis soirs, on a un panel politique et que Anne Dawson qui est chroniqueuse de Montréal représente le point de vue anglophone du Québec de façon très proéminente parce que c'est notre panel le plus prestigieux.
3211 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui. J'avais une question sur les nouvelles de ma collègue, vous avez Kheiriddin également sur ce panel aussi les jeudis et je sais qu'elle est Montréalaise d'origine, elle est diplômée de Jean-de-Bréboeuf, alors, voilà.
3212 Alors, au niveau des nouvelles également, il y a cette préoccupation-là de la communauté anglophone québécoise, et il y a des efforts qui se font.
3213 M. LALANDE : Oui.
3214 MME BOUCHARD : Je vous dirais qu'à la Première chaîne également, il y a des chroniqueurs et il y a des invités de la communauté québécoise anglophone qui viennent très régulièrement à l'antenne de la Première chaîne.
3215 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Parfait, merci.
3216 MME CôTÉ : Du côté d'ARTV, on fait des rendez-vous à ARTV à chaque semaine sur l'actualité artistique. En musique, on a couvert un artiste-chanteur récemment, Ian Kelly. On fait Arcade Fire. En cinéma, on a couvert le film de Kevin Tierney. On a eu des séries sur les maires photographes, chorégraphes canadiens. Il y en avait des Canadiens anglais énormément dans ces séries-là qu'on couvre également. C'est important pour moi de couvrir la culture canadienne francophone, mais assurément les grands événements culturels, on est au festival de Toronto et on couvre les événements montréalais également en Art visuel, etc. Donc, il n'y a pas de souci de ce côté-là.
3217 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Je pense que j'ai la réponse à la question. Le CFA, Conseil franco et acadien dit dans leur intervention, ont indiqué dans leur intervention que les CLOSM en heures de grande écoute sont très peu représentés. Et je pense qu'on a déjà posé la question.
3218 Et qu'il fallait, le CFA a indiqué, (inaudible) Manitoba l'a indiqué, le AAN-B l'a indiqué à l'effet que pour aider à mieux refléter les CLOSM surtout francophones hors Québec, il faut une décentralisation de la prise de décision.
3219 Je vous donne l'opportunité d'y répondre, vers les régions bien entendu. Parce que ça se fait à Montréal comme exemple et que conséquemment, on ne tient pas compte des intérêts et des préoccupations des gens en région.
3220 M. LALANDE : Bien écoutez, je vais vous écouter un petit peu comment tout cela fonctionne.
3221 Principalement, depuis les cinq, six dernières années, lorsqu'on a regroupé l'ensemble des services français sous une seule vice-présidence, le vice-président de l'époque a décidé de créer le secteur de services régionaux justement pour faire face à cette réalité-là d'un fractionnement qu'il y avait au niveau décisionnel un peu partout, soit à la télé, soit à la radio, soit à l'info, soit au niveau des affiliés.
3222 Et c'est le mandat qu'on m'a confié à cette époque-là.
3223 Et dans les années subséquentes, ce que j'ai développé, c'est une nouvelle approche de fonctionnement pour s'assurer que les niveaux décisionnels soient plus fluides d'une part entre les réseaux et les régions. Et surtout qu'ils soient aux bons endroits.
3224 Alors, je vais vous expliquer un petit peu comment ça fonctionne, puis Patricia, tu pourras compléter.
3225 La base de notre déploiement se fait en région. Donc, je rappelle que sur plusieurs de nos stations, sur les 13 stations de télé, il y en a sept qui sont déployées en milieu minoritaire.
3226 Sur nos 20 stations de radio, il y en a 11 en milieu minoritaire. Donc, ce qui fait une première base de contact avec nos équipes, avec nos directions sur la fameuse captation des réalités qui se passe partout.
3227 Premier élément, ces gens-là font de la programmation pour les auditoires régionaux dans des créneaux régionaux. Première partie du mandat.
3228 La deuxième partie du fonctionnement, c'est d'établir le mécanisme qui va faire en sorte comment s'assurer que dans toutes les sphères de production et de programmation de Radio-Canada, ce qui se passe en région, autant au niveau de la télé, de la radio que d'ARTV, etc., comment tout ça peut circuler au niveau du réseau et qu'on puisse avoir un certain nombre de discussions.
3229 C'est exactement là que Patricia rentre en compte. Les gens, les directions régionales relèvent de Patricia.
3230 Patricia passe la moitié de son temps en région, la moitié de son temps à Montréal. Mais Patricia, elle est toujours, toujours présente à chacun des endroits et des moments où on a à discuter de l'ensemble des décisions de programmation qu'on prend. Et c'est comme ça que l'ensemble du fonctionnement décisionnel de Radio-Canada se fait.
3231 Et je suis convaincu que par ce fonctionnement-là, ça a beaucoup amélioré l'échange et l'enrichissement des différentes programmations.
3232 MME PLESZCZYNSKA : Je pourrais dire que, comme nos directeurs sont sur le terrain, qu'ils ont comme mandat d'être à l'écoute des besoins des auditeurs et des citoyens de la région, c'est principalement par eux que nous vient justement une façon très décentralisée de voir les opportunités de programmes qui peuvent refléter et servir ces auditoires-là.
3233 Et comme l'a si bien expliqué Louis, j'ai pas grand-chose à ajouter. Tout remonte de la base et moi j'ai l'opportunité, non seulement de m'assurer que sur chacune des grilles régionales, il y ait l'opportunité pour les citoyens de la région de se voir dans des moments spécifiques eux-mêmes et donc en décrochage de la grille réseau.
3234 Mais nous avons un dialogue constant entre Michel, Louise, moi-même et Patrick pour les trois plateformes et Marie-Philippe pour les nouveaux médias pour être en conversation constante sur les opportunités qu'une programmation qui provient justement des régions puisse se diffuser à l'antenne nationale ainsi que parfois à ARTV ou à RDI.
3235 Alors ce sont des échanges qui sont constants. Notre capacité de produire en région est bien placée. Elle est sécurisée. Elle est réelle. Elle est en CLOSM majoritairement. Et les processus sont en place pour s'assurer justement que cette programmation-là soit décidée de façon décentralisée.
3236 MME CôTÉ: Et sur ARTV, la quasi-totalité des productions hors Québec sont diffusés en heures de grande écoute.
3237 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Okay. Vous avez un mot à rajouter?
3238 M. LALANDE : J'allais juste ajouter sur un exemple que Patricia donnait plus tôt sur le 100e anniversaire du Stampede.
3239 Vous disiez que dans l'univers montréalais, si on prend une salle de réunion de programmation à Montréal, le 100e anniversaire du Stampede, c'est pas quelque chose que les gens rentrent le matin puis disent: « Hey, savez-vous ce qui arrive? Le 100 ans de... » Non, non. C'est arrivé par Patricia qui a dit: « Hey, il se passe quelque chose de gros. »
3240 Puis on a commencé à travailler.
3241 Et l'ensemble de la proposition a originé de la région qui a été vraiment discutée. Puis là, tranquillement on a fait un ensemble de programmation, puis on l'a fait d'une façon événementielle sur l'ensemble des plateformes avec beaucoup d'emphase.
3242 Et là, naturellement, Patrick avec son équipe, il disait: « C'est vrai. Moi ça me ferait du bien. Je vais envoyer... »
3243 Tu sais, donc on a fait vraiment une proposition de programmation multiplateforme et aussi réseau et région.
3244 MME PLESZCZYNSKA : Et donc, les idées peuvent venir d'un sens ou de l'autre.
3245 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Ça va.
3246 Bien, il y a sans doute des mauvaises langues qui vont dire que dans la grande tour (ph), on ne sait pas ce qui se passe à St-Tite. Alors imagine à Calgary.
3247 Mais je pense que vous avez répondu à la question, et ça va.
3248 Monsieur Lacroix, vous voulez rajouter quelque chose? Non, ça va.
3249 M. LALANDE : Alors, juste quelques questions en rafale. On a déjà fait le tour.
3250 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mais au niveau... est-ce que vous êtes prêt à vous engager un minimum d'heures par semaine en moyenne annuelle d'émissions provenant des producteurs indépendants provenant des CLOSM en heures de grande écoute?
3251 Je ne veux pas vous fatiguer avec des questions qui se ressemblent et qui tournent autour du pot. Mais pour le dossier, pour qu'on soit clair.
3252 M. LALANDE : Pouvez-vous juste répéter votre question.
3253 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui, c'est bien.
3254 Est-ce que vous avez à vous engager un minimum d'heures par semaine en moyenne annuelle d'émissions provenant de producteurs indépendants provenant des CLOSM en heures de grande écoute?
3255 M. LALANDE : Non.
3256 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Non?
3257 M. LALANDE : Non.
3258 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Est-ce que vous êtes prêt à vous engager un minimum de 15 pour cent en moyenne par semaine de segment de nouvelles provenant des CLOSM aux bulletins de nouvelles nationaux?
3259 M. LALANDE : Non.
3260 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Si on peut voyager vers le nord un petit peu, CBC North a mis en place des mesures pour améliorer le reflet régional des communautés desservies. Est-ce que les francophones du nord sont visés par ces mesures-là?
3261 M. LALANDE : Il faudrait le demander à une équipe qui dirige CBC North. CBC North n'est pas sous la juridiction... sous ma juridiction. Donc, je ne suis pas au courant des plans de CBC North à cet égard.
3262 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Compte tenu du fait de l'épaisseur du bouquin qui nous a été déposé par le sénateur de Bané, je veux juste lire une brève citation de son oeuvre. Et ça nous ramène à une question plus globale.
3263 Alors je cite:
« L'interprétation donnée à sa mission par le réseau français peut être généralement décrire comme verticale et tournée vers l'intérieur. Qu'au mieux, c'est un point de vue pan québécois qui n'est tourné ni vers le Canada, ni vers le monde. Mais vers un Québec insulaire. Il ne se perçoit pas comme la présentation du Canada, de ses régions et de sa diversité aux Canadiens capables de comprendre le français où qu'il soit. »
3264 Ça revient à une notion - je vois la réaction - que la société est hyper Montréal centrique. D'autres qui parlent d'une concentration même plus prononcée.
3265 On parle du réseau du Plateau, on parle de toutes sortes de choses qui se disent.
3266 Alors commentaire, Monsieur Lacroix?
3267 M. LACROIX: Monsieur Vice-Chairman, j'espère qu'après tout ce que vous avez entendu ce matin, que l'équipe des services français sur les préoccupations que nous avons de refléter les Canadiens qui parlent français aux autres Canadiens à travers le pays tout entier; après avoir entendu ce que Patricia et Louis vous ont dit, les efforts qu'on fait, l'investissement que nous faisons; après nous avoir entendus hier également sur la place qu'occupent les régions dans le plan 2015, j'espère que vous pourrez comprendre et conclurez que la position qui est prise de la part du sénateur de Bané est une position personnelle avec laquelle évidemment on s'inscrit en faux.
3268 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Non, je l'apprécie.
3269 Et juste pour pousser un petit peu plus le débat, je ne sais pas où je lisais ça, ça me vient à l'esprit. Je pense que c'est Mathieu Bock-Côté qui parlait un petit peu en réaction à ça ou à un autre commentaire et dans lequel il disait que c'est un petit peu normal. Le Québec français, ça se passe au Québec.
3270 Et c'est tout à fait naturel à ce que la concentration de ce qui est diffusé sur SRC reflète le Québec de Montréal.
3271 M. LACROIX: Il y a quelques instants, vous avez entendu Louis dans une de ses interventions, vous dit qu'une de ses préoccupations principales et un défi des plus importants qu'il a à gérer tous les jours, c'est le fait qu'à peu près 50 pour cent de la population demeurent dans la région de Montréal, et qui parlent français. Et 90 pour cent, on en a parlé, dans la province de Québec, Ottawa, Gatineau et que le 10 pour cent qui reste se retrouve dans une géographie très grande.
3272 Et c'est pour ça l'importance de notre plan. L'importance des préoccupations que vous avez entendues aujourd'hui et pour bien servir ces communautés-là, il y a deux choses importantes.
3273 Première, il faut être présent. Faut être là dans les communautés.
3274 Donc, quand on subit un environnement turbulent, au niveau financier, mais qu'on choisit de rester dans les régions. Puis j'y reviens, j'y suis revenu à plusieurs reprises parce que c'est un choix d'entreprise, celui de rester dans les régions avec les mêmes stations régionales, avec le même nombre de stations de radio, avec le même nombre de stations de télévision.
3275 Faire des choix en programmation, parce que oui, on a pas le choix d'essayer d'être imaginatif en insérant des fenêtres qui viennent d'un peu partout et de changer notre programmation, mais de quand même rester dans des milieux - ça c'est le premier défi. Premier bloc.
3276 Deuxième bloc, c'est la programmation et les services qui vous sont rendus si vous êtes dans un milieu minoritaire.
3277 Vous avez entendu, je répète, j'espère l'importance qu'on y attache, les investissements qu'on y fait et le fait que c'est dans notre plan stratégique, le deuxième axe.
3278 Donc, préoccupation constante, présence constante, programme pour les francophones en milieu minoritaire, constante rétroaction. Patricia peut vous raconter si vous voulez.
3279 On a parlé du panel des régions, mais du nombre de rencontres qu'on a, des ajustements qu'on fait en fonction de ce qu'on reçoit comme information. Évidemment avec - malheureusement en toile de fond, puis moi je suis là pour rappeler à nos lignes média qu'il y a une réalité financière avec, en background, une réalité financière.
3280 Alors c'est pour ça que je respecte le sénateur pour le travail qu'il a fait. Vous vous souviendrez qu'il a fait ça en fonction d'une prise - c'est comme un bilan. C'est une prise de photos en 2010 pour étayer ses propos.
3281 On a eu l'occasion souvent de s'asseoir avec le sénateur pour lui expliquer notre point de vue. Il a le sien.
3282 Mais j'espère que vous comprendrez ce matin à quel point les milieux minoritaires, le reflet des régions, notre programmation, à quel point c'est important dans le DNA, l'ADN du radiodiffuseur public.
3283 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Et on revient sur les panels des régions.
3284 Mais, est-ce que vous êtes content avec cette expérience-là?
3285 Y a-t-il des ajustements à faire au sujet de vos panels des régions?
3286 MME PLESZCZYNSKA : Bien, je vous dirais que la façon qu'on aborde et qu'on est en communication avec les régions est multiple et diverse, et très diversifiée.
3287 Alors, on a des consultations et des conversations, des discussions personnalisées comme avec le panel des régions avec qui on discute plusieurs fois par année.
3288 Et d'ailleurs l'année dernière...
3289 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Les panels comme tels, vous êtes contente avec la façon que ça marche?
3290 MME PLESZCZYNSKA : Oui.
3291 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Y a des ajustements à faire.
3292 MME PLESZCZYNSKA : Oui.
3293 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Pour que ça marche bien.
3294 MME PLESZCZYNSKA : Et des ajustements, on les fait ensemble. On se rend compte, on s'est rencontré au printemps pour dire de quelle façon on peut améliorer notre façon de travailler.
3295 Et c'est à partir de point-là, on a élaboré certains changements dont la façon d'utiliser ces gens-là pour nous aider, parfois en amont, dans notre réflexion.
3296 Ce que nous avons fait lorsque nous avons fait une réflexion sur la façon de faire notre programmation dans l'Est du Québec. Et nous avons invité ces gens-là à participer à une conférence de deux jours sur cette question-là.
3297 Nous avons aussi des contacts fréquents et réguliers et personnalisés avec toutes les associations. Que ce soit la FCCF, la SNA, toute... l'AFO, toutes les associations à travers le pays, les producteurs que nous voyons régulièrement et que nous informons ou que nous écoutons quand ils ont des questions à nous poser ou des questions à nous soumettre ou des enjeux à nous soumettre.
3298 Nous avons aussi comme nous l'avions déjà mentionné, des contacts fréquents, constants en fait, sur le terrain.
3299 Que ce soit par nos directeurs qui ont chacun créé quelque part dans leur région un ou plusieurs mini panels régionaux où ils rencontrent des gens qui sont actifs dans la communauté pour justement échanger avec eux et voir qu'est-ce qui est important.
3300 Je vous soumets un exemple de ça.
3301 Notre directeur de l'Ontario, Benoît Quenneville, qui vient de nous quitter, qui est dans la salle par ailleurs, mais qui vient de nous quitter, a circulé, a fait le tour de l'Ontario pour rédiger justement son plan, son plan Ontario où il a pu mettre de l'avant les recommandations au programme, et les recommandations d'initiatives importantes pour satisfaire les besoins des communautés francophones en Ontario.
3302 Tout récemment justement au moment de faire la transition entre Benoît et le nouveau directeur, nous sommes allés à Sudbury pour aller rencontrer une trentaine de gens de la communauté et nous avons jasé avec eux. Nous avons discuté avec eux pendant deux heures, trois heures des enjeux de la communauté, de ce qui se passe.
3303 Et nous les avons écoutés là où c'est important pour eux que le service public puisse être à l'affût de nouveaux besoins ou de nouvelles demandes.
3304 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Non, ça va.
3305 Je reviens à penser à quelque chose. Si on retourne brièvement sur les EAN et les anglophones au Québec, est-ce que vous avez des EAN présentement à produire par des producteurs anglophones?
3306 Sur le réseau, vous en avez des francos hors Québec. Mais est-ce que vous avez des anglos au Québec qui en produisent?
3307 MME CôTÉ : Moi j'en ai sur ARTV, j'en ai une sur ARTV, des séries...
3308 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Sur ARTV?
3309 MME CôTÉ : Oui, des documentaires, des séries de documentaires qui ont été faites dans les deux langues par des producteurs bilingues. Je pense à Sam Planter...
3310 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : De Montréal ou de Québec?
3311 MME CôTÉ : De Montréal.
3312 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : De Québec?
3313 MME CôTÉ : Non, ils étaient tous d'Ottawa, plutôt d'en dehors du Québec.
3314 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mes des anglophones québécoises qui en produisent des EAN pour la société, il n'y a pas d'émission qui vous revient à l'esprit?
3315 MME PLESZCZYNSKA : Pour le moment, non.
3316 M. LALANDE : Je pense pas. Mais on peut faire une vérification plus complète.
3317 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Brie... pas brièvement, mais au niveau de la musique, est-ce que je peux répéter en quelque sort les questions?
3318 Je vais poser une question globale.
3319 Qu'est-ce que la société fait pour assurer un plan d'entraînement des jeunes artistes? Commençons par les francophones hors Québec, sur Espace Musique surtout.
3320 Rien que des balles molles ce matin!
3321 MME PLESZCZYNSKA : Je vais reprendre, parce que... Marie-Philippe en a déjà parlé.
3322 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : O.K.
3323 MME PLESZCZYNSKA : Le projet, l'initiative révélation en est une des initiatives justement qui nous permet d'identifier des jeunes de talents dans tous les secteurs musicaux à travers le pays et de les amener à l'antenne.
3324 Lisa Leblanc, on en a parlé hier.
3325 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Est-ce qu'on fait des efforts supplémentaires? Moi je les ai entendus, au niveau personnel.
3326 MME PLESZCZYNSKA : Oui.
3327 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : J'ai entendu des francophones hors Québec.
3328 MME PLESZCZYNSKA : Ça fonctionne très bien.
3329 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Sur Espace Musique.
3330 Mais est-ce que vous avez des efforts spécifiques ou dédiés...
3331 MME PLESZCZYNSKA : Tout à fait.
3332 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : O.K. Parlez-nous-en.
3333 MME PLESZCZYNSKA : Chaque station va avoir des initiatives. J'en mentionne une couple.
3334 Nous participons chaque année à l'initiative Chant'Ouest où dans l'ouest du pays, puisque le nom l'indique, le talent musical est mis à l'honneur. Et nous en faisons une émission, une émission de télévision, une émission de radio. Et donc, nous sommes là pendant toute cette période de mise à l'honneur et de prestations de ces jeunes-là.
3335 Un autre, c'est la Trille d'Or, à Ottawa-Gatineau où nous sommes présents. Et encore là, une émission spéciale qui peut mettre à l'honneur à ce moment-là le talent de ces jeunes-là, de ces artistes-là de partout au pays et qui est diffusé à l'antenne de Radio-Canada.
3336 Nous sommes là aussi...
3337 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Vous vous êtes engagé... Vas-y.
3338 MME PLESZCZYNSKA : Pardon.
3339 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Vas-y.
3340 MME PLESZCZYNSKA : Nous sommes là aussi au moment même du dépistage.
3341 Parce que chacune de nos stations - puis je vous dirais que c'est peut-être plus propice à la radio qui va être là sur le terrain. Et je voulais vous mentionner justement que notre Première Chaîne est en direct ce vendredi au Festival des cultures francophones à Halifax justement par hasard comme ça.
3342 L'émission du matin, l'émission régionale de 9 à 10 va être sur le terrain à l'École Sommet Halifax justement pour capter cette activité culturelle et l'amener à l'antenne.
3343 Alors, chacune de nos émissions en région a un premier rôle de dépistage et de mettre l'emphase sur ce qui se passe au niveau culturel dans sa région.
3344 Certains de ces artistes font après, faire des prestations à une antenne régionale, et d'autres qui vont arriver à l'antenne nationale dans des initiatives comme révélation ou d'autres.
3345 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : O.K.
3346 Vous étiez engagée également dans une lettre datée de 2011 à rendre disponible, je pense c'est 75000 titres pour les internautes, gratuitement.
3347 Je ne sais pas si vous avez réussi à rendre disponibles autant de titres. Mais c'est pas le but de ma question.
3348 Est-ce que dans ces titres-là, il y a des efforts particuliers qui ont été faits pour s'assurer que les artistes issus des CLOSM sont bien représentés dans les titres qui sont disponibles?
3349 MME BOUCHARD : Est-ce que vous parlez de notre offre de musique en ligne Espace.mu? C'est ça que vous parlez?
3350 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui, exactement.
3351 MME BOUCHARD : Oui, alors sur Espace.mu, il y a à l'heure actuelle, non seulement la capacité d'écouter en direct, Espace Musique et Bande à part. Mais on a aussi en ligne 45, je crois, web radios. Et ces web radio-là sont fabriqués à partir de la très grande musicothèque de Radio-Canada qui reflète effectivement le talent musical dans tous les genres musicaux.
3352 On a un très gros catalogue en chansons en particulier et oui, on essaie de mettre en valeur les artistes de toutes les régions.
3353 MME PLESZCZYNSKA : Je vous dirais aussi...
3354 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : De toutes les régions, mais est-ce qu'il y a des intentions...
3355 MME BOUCHARD : Bien, il y a des choses spécialisées.
3356 MME PLESZCZYNSKA : On a toujours cette question à l'attention première de s'assurer que les artistes qui sont issus des communautés minoritaires et dans le domaine de la chanson, vous savez, il y en a qui ont fait des très grandes carrières et qui ont été très présents à Radio-Canada.
3357 Mais Patricia parlait de Lisa Leblanc, Lisa Leblanc du Nouveau-Brunswick qui a été choisie révélation de Radio-Canada, qui est très en valeur en ce moment.
3358 Mais, il y en a beaucoup d'autres. Eh oui, ils ont une place importante. Mais pas juste en chanson. Dans tous les domaines.
3359 MME BOUCHARD : L'autre élément aussi qui est extraordinaire de cette web radio, c'est qu'elle nous permet de créer des web radio ponctuelles. Alors, à l'occasion, par exemple, du 15 août ou de la semaine de la Francophonie ou spécifiquement de la Fête franco-ontarienne.
3360 Nous avons créé des web radios spécifiques de ces artistes-là et de ces musiques-là pour l'amener justement, pour créer un condensé pour que les gens n'aient pas à piger un peu partout dans les genres, mais où ils peuvent retrouver comme ça une musique issue de ces communautés-là et qui est disponible pour tous.
3361 MME PLESZCZYNSKA : Évidemment, sur ARTV on les couve énormément également.
3362 On a une série ensemble « Patricia rendez-vous » qui va commencer en janvier sur les ondes d'ARTV où on visite l'ensemble des villes du Canada avec des prestations d'artistes de la relève.
3363 On parle de Lisa Leblanc, mais on peut parler de Damien Robitaille, franco-ontarien qu'on a couvert énormément. Il a passé une dizaine de fois sur ARTV dans toutes sortes de types d'émissions.
3364 Donc, ils sont constamment à notre antenne. Et on a fait son lancement d'album il y a un mois.
3365 Et dans toutes les interventions des communautés, des associations francophones et tout, ils ont mentionné un paquet de noms d'artistes et moi j'ai fait l'exercice de passer à travers. Et la très, très grande majorité, il y avait une exception entre autres Hay Babies qui venait du Nouveau-Brunswick, et je sais qu'Espace Musique l'a couvert.
3366 Alors, j'ai vraiment fait le décompte. Alors, on n'est pas parfait. On ne couvre pas non plus tous les artistes de la relève au Québec. Il y en a quelques-uns, mais la très grande majorité -- je pourrais vous donner la liste si vous voulez -- ils ont tous passé sur notre antenne.
3367 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Incluant les anglophones?
3368 MME CôTÉ : Avec plusieurs anglophones également.
3369 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Québécois. O.K.
3370 MME CôTÉ : Je cherche...
3371 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Il y a des gens qui peuvent peut-être dire que c'est long comme questionnement, mais je pense que les Canadiens vont être assurés de comprendre que les dirigeants de la Société prennent au sérieux cette responsabilité envers les CLOSM, et si les gens trouvent que j'en mets trop, bien, too bad.
3372 Juste pour retourner sur la la disponibilité d'Espace musique à l'extérieur du Québec, vous l'avez dit vous-mêmes, c'est un service qui est excellent, mais est-ce que vous avez fait des efforts supplémentaires pour déployer ce service-là? Je comprends qu'il y a une question de coûts, mais voulez-vous nous parler de qu'est-ce qui vous empêche d'être présents partout?
3373 MME PLESZCZYNSKA : Nous sommes présents. Est-ce que vous parlez de programmation ou de distribution?
3374 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Plus au niveau de distribution là.
3375 MME PLESZCZYNSKA : O.K.
3376 MME BOUCHARD : D'abord, je vous rappelle, comme je disais tout à l'heure, qu'Espace musique est disponible à...
3377 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Pas la disponibilité, je comprends. Au niveau de l'écoute...
3378 MME BOUCHARD : La diffusion des antennes?
3379 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui... non.
3380 MME BOUCHARD : Non?
3381 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Plus pour vous dire qu'au niveau de la croissance du service là, en Ontario, je pense...
3382 MME BOUCHARD : Oui.
3383 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : En Ontario, en exemple là, la croissance d'Espace musique en Ontario, 7,7 pour cent en 11 ans. Est-ce qu'il y a des efforts supplémentaires qui sont faits pour mettre les Ontariens au courant du fait que ce service-là existe et que...
3384 Je regardais. On a fait une audience à Toronto là. Je pense que c'est madame Kirshenblatt qui était là...
3385 MME BOUCHARD : J'étais là.
3386 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : ...et je pense que la cote était assez minime, 0.1 ou quelque chose là.
3387 MME BOUCHARD : Alors, Espace musique, on en fait la promotion sur toutes nos antennes. Oui?
3388 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Non, non, parce qu'on ne sait pas d'où ça vient là.
--- Rires
3389 MME BOUCHARD : Espace musique, si vous voulez, en termes d'être conscient que le service existe et qu'il est disponible...
3390 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Oui.
3391 MME BOUCHARD : ...la chaîne Espace musique est promotionnée sur toutes nos antennes. On a de la promotion pour Espace musique à l'antenne de la télévision, comme à l'antenne de la Première Chaîne.
3392 Donc, on croit que c'est une façon aussi de créer des attentes et des intérêts pour l'ensemble de nos services, de la même façon qu'on fait aussi la promotion de nos services en ligne, nos services numériques sur nos antennes traditionnelles, parce que c'est une façon de faire connaître aux Canadiens la richesse et l'ampleur de l'offre qui leur est disponible en français. Donc...
3393 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Mais est-ce qu'il y a une raison pour laquelle ça...
3394 MME PLESZCZYNSKA : Il y a des façons très spécifiques aussi...
3395 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : ...n'attire pas plus d'auditoire que ça?
3396 MME PLESZCZYNSKA : Bien, je vous dirais qu'il y a des façons très spécifiques que nous avons mises en place depuis deux ans -- ce n'est pas long -- et c'est l'animation régionale d'Espace musique pendant une période de la journée.
3397 Alors, que ce soit à Toronto ou à Sudbury, en Acadie ou dans l'Ouest, nous avons une animation de 8 h 30 du matin jusqu'à midi qui provient justement de ces régions-là et qui présente donc -- je pense qu'on en avait parlé brièvement hier -- qui présente donc non seulement la musique mais l'activité culturelle dans cette région-là.
3398 Donc, ça personnalise l'antenne, ce qui est un élément important pour fidéliser les auditoires, et, d'autre part, ce qui nous permet justement... Parce que ces personnalités-là font partie de la station, de l'équipe dans chacune de nos régions, nous avons une façon tout à fait organique, qui est celle que ces animateurs-là se présentent, font partie des équipes aussi à la Première Chaîne, pour justement parler de cette programmation-là et de créer des liens encore plus rapprochés avec cette option-là de syntoniser soit la Première Chaîne ou Espace musique.
3399 Alors, ce sont des façons que nous utilisons, soit par un ancrage animé et donc une fidélisation par la pertinence des propos ou encore par une promotion croisée entre les deux antennes... régionale, je parle.
3400 CONSEILLER PENTEFOUNTAS : Alors, les efforts sont là, puis on a rien qu'à attendre les résultats en espérant que ça va aller mieux.
3401 Bien, ça complète pour moi, Monsieur le Président.
3402 Juste pour vous dire de ne pas écouter le président là. La semaine prochaine, (inaudible), c'est excellent. Faites-vous-en pas.
3403 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup.
3404 J'aurais voulu compléter le panel de Radio-Canada avant 1 h 00, je ne sais pas si on va pouvoir y arriver, parce qu'on va prendre la pause vers 1 h 00, mais ça dépend en partie de vos réponses et de la rapidité de vos réponses, je crois.
3405 Donc, je voulais juste compléter. Hier, il y avait quelque chose en suspens. J'ai bien compris la réponse que vous avez donnée au vice-président concernant les conditions de licence. Vous avez refusé par rapport à la production des producteurs en situation minoritaire.
3406 Serait-il possible, par contre, lorsque vous allez revenir sur les conditions de licence qui vont tenter d'assurer la diversité de types de programmation, aussi de songer de l'origine de ces productions?
3407 M. GUITON : L'origine...
3408 LE PRÉSIDENT : Par rapport aux...
3409 M. GUITON : CLOSM?
3410 LE PRÉSIDENT : Exactement.
3411 M. GUITON : Juste CLOSM, non-CLOSM?
3412 LE PRÉSIDENT : C'est ça.
3413 M. GUITON : Pas par région?
3414 LE PRÉSIDENT : Non, non.
3415 M. GUITON : O.K.
3416 LE PRÉSIDENT : CLOSM, oui. C'est possible donc en même temps?
3417 M. GUITON : On va essayer.
3418 LE PRÉSIDENT : O.K. Bon, hier, il y avait quelques questions qui étaient en suspens.
3419 Premièrement, au paragraphe 405 de la transcription, j'avais posé une question concernant "tend to be either Montreal-centric."
3420 Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter sur ça? Parce que votre président à l'époque avait référer l'enjeu à ce panel ici, mais on a eu une discussion tout à l'heure. Est-ce que vous avez autre chose à ajouter?
3421 M. LACROIX : Je pense que vous avez entendu de notre équipe l'importance... la perception que certains ont de nos services, mais j'espère qu'on a fait la preuve ce matin. C'est une préoccupation constante, Monsieur le Chairman, et on continue à y travailler, puis ça ne sera jamais facile de satisfaire toutes les personnes qui veulent constamment se voir... mais comme vous avez vu, on travaille très fort à ça.
3422 LE PRÉSIDENT : Donc, non, vous n'avez rien à ajouter?
3423 M. LACROIX : La réponse, c'est non.
3424 LE PRÉSIDENT : O.K. Merci.
3425 Donc, Monsieur Lacroix, aussi, hier, je vous avais posé une question dans le contexte de la diversité... de l'équilibre, pardon, dans les nouvelles concernant les rubans-témoins, et au paragraphe 400, vous y avez référé. Donc, est-ce que le panel a quelque chose à ajouter à ce sujet?
3426 MME BOUCHARD : Oui. Alors, RDI conserve ses rubans-témoins pendant 30 jours... la Première Chaîne, la télévision.
3427 En ce qui a trait aux nouvelles, ces nouvelles-là sont archivées, sont d'ailleurs disponibles en ligne. Elles sont disponibles sur notre site Web, mais elles sont aussi traitées par notre service des archives, qui donc fait des analyses subséquentes de ces contenus-là, analyses que nous utilisons d'ailleurs pour nous faire notre propre impression a posteriori et sur une longue durée de la représentativité et de l'équilibre de nos informations.
3428 LE PRÉSIDENT : Donc, vous êtes équipés justement pour prendre la distance et le recul par rapport à ça?
3429 MME BOUCHARD : Très équipés.
3430 LE PRÉSIDENT : O.K. D'accord. Merci pour ça.
3431 Là, je vais traiter de l'enjeu de la radio à Windsor. Pouvez-vous m'expliquer, parce que, comme vous savez, en 2001, il y avait une attente que CBEF à Windsor aurait 36,5 heures par semaine de production locale. Quelle est la situation aujourd'hui?
3432 MME PLESZCZYNSKA : La situation présentement, c'est que nous avons à Windsor, comme dans toutes nos régions... Pour tous nos auditoires de l'Ontario, nous avons un certain nombre d'heures de programmation régionale. Alors, à Windsor comme à Sudbury comme à Toronto, il y a au-dessus de 30 heures de programmation locale ou régionale qui est diffusée en heures de grande écoute, donc le matin, une portion d'une demi-heure le midi et en après-midi ainsi que la fin de semaine.
3433 Donc, la programmation en prime time à la radio, les heures de grande écoute sont régionales dans la grille de la radio de la Première Chaîne, et la station... les auditeurs, les citoyens de la région de Windsor reçoivent une programmation régionale pour une grande portion de ces heures-là et reçoivent 7.5 heures de programmation locale qui est produite à Windsor et diffusée pour ces auditeurs-là et qui s'insère à l'intérieur d'une programmation régionale entre 6 h 00 et 9 h 00 le matin.
3434 LE PRÉSIDENT : Donc, par régional, ça peut comprendre du contenu qui vient de Toronto?
3435 MME PLESZCZYNSKA : Tout à fait. C'est une programmation qui est faite à partir de Toronto pour une portion de cette émission-là mais qui touche des éléments d'intérêt pour les gens de Windsor.
3436 Donc, les nouvelles, les sports, l'activité culturelle, la météo sont construites de façon à intégrer la grande région du sud-ouest de l'Ontario, et c'est de cette façon-là que la programmation régionale est bâtie, soit par des périodes... une production locale ou une production régionale qui dessert chacune des auditoires de ces stations-là aux heures de grande écoute.
3437 LE PRÉSIDENT : Dans l'Ontario dans son ensemble, il y a approximativement 600 000 Franco-Ontariens, et dans la région plus spécifique du Sud-ouest de l'Ontario, il y a à peu près 35 000 Francos dans cette région-là.
3438 Pensez-vous que ces 35 000 Francos-là se trouvent desservis par une programmation régionale qui vient de Toronto?
3439 MME PLESZCZYNSKA : Écoutez, je ne parlerai pas du passé, ce que je vais vous dire, c'est que nous avons... Nous sommes à l'écoute de cette population-là, de ces communautés-là, et nous avons, depuis trois ans, fait énormément d'échanges avec eux justement pour regarder qu'est-ce que ces populations-là, ces auditoires-là ont besoin d'avoir à leur antenne et comment nous pouvons ajuster notre programmation pour les servir.
3440 Je vais vous donner quelques exemples de suggestions qui sont venues de ces communautés-là et que nous avons mis en oeuvre justement pour satisfaire leurs besoins.
3441 Alors, nous avions identifié en 2009 que nous ferions trois fenêtres à l'intérieur de la programmation régionale, trois fenêtres d'une dizaine de minutes, pour desservir les besoins spécifiques locaux de la population. Ils nous sont revenus pour nous dire que trois fenêtres n'étaient pas suffisantes pour eux. Nous avons donc regroupé ces 10 minutes-là en une émission que nous avons bonifiée pour en faire une heure au complet.
3442 Donc, notre intention était de faire une programmation entre 0700 et 0800 qui est dans la plupart des marchés, disons, l'heure de grande écoute, dans la période de grande écoute qu'est l'émission du matin.
3443 Ces communautés-là nous ont dit qu'elles préféraient, pour des raisons très spécifiques à leurs communautés, que notre programmation d'une heure soit de 0630 à 0730. Et leur préférence était en fonction des jeunes qui vont à l'école ou des parents qui ont à prendre des décisions concernant... concernant leurs activités dans la journée.
3444 Nous avons, par ailleurs, ajouté une fenêtre à 0830 pour compléter notre programmation. Et, encore là, la communauté nous a dit qu'elle préférait que l'information culturelle que nous avions placée à 0830 soit plus tôt justement pour que la population puisse prendre des décisions. Nous avons fait cet inversement, justement, de contenu, pour satisfaire cette population-là.
3445 C'est sûr que l'intérêt de cette communauté, c'est de voir accroître le contenu local et nous continuons d'être à l'affût de ces besoins-là et dès septembre nous avons augmenté notre programmation locale dans la région de Windsor à 90 minutes.
3446 Donc, maintenant cette... la portion locale de l'émission régionale du matin est passée de 0630 à 0800. Donc, en heure de grande écoute, il y a 90 minutes à chaque matin de programmation locale.
3447 Par ailleurs, il y a des journalistes sur place qui continuent d'alimenter nos antennes soit de Toronto ou de Sudbury parce que l'émission du midi est diffusée sur tout l'Ontario, sauf la région d'Ottawa-Gatineau à partir de Sudbury.
3448 LE PRÉSIDENT : Donc, si je comprends bien, à l'heure actuelle, il y aurait neuf heures par semaine?
3449 MME PLESZCZYNSKA : Sept heures point cinq.
3450 LE PRÉSIDENT : Attendez...
3451 MME PLESZCZYNSKA : 90 minutes par jour, multiplié par cinq.
3452 LE PRÉSIDENT : Oui, oui, effectivement. C'est moi qui... c'est pour ça que je suis allé en Droit.
3453 D'ailleurs, et ça, vous pensez que ça satisfait les besoins de la communauté?
3454 M. LACROIX: Monsieur Chairman, je vais intervenir juste là un instant, parce que ce que vous avez entendu de Patricia, c'est l'évolution de conversations qui ont commencé au mois de novembre à peu près... pas au mois de novembre... au mois de mai 2009 ou à peu près, parce que c'est à ce moment-là que la première crise financière mondiale... en fait, que les marchés financiers se sont écroulés, que la publicité dans... qui est une source de revenu importante pour nous, mais également tous les radiodiffuseurs canadiens, c'est franchement... a disparu très rapidement.
3455 CBC Radio-Canada s'est retourné à l'intérieur de trois mois pour faire face à un déficit important, 171 millions de dollars, dans un environnement ou... parce qu'on ne pouvait même pas emprunter parce qu'on n'a pas les pouvoirs d'emprunter. On est obligé de financer ça à même nos propres moyens.
3456 Petite histoire, mais rapide parce que je comprends l'heure où nous sommes, toutes les régions et toutes les composantes de CBC Radio-Canada y ont participé à cette réduction-là, toujours en protégeant les régions.
3457 À ce moment-là, la première coupure, c'était 84 ou 85 pour cent qui touchait le réseau, à peu près 14 ou 15 pour cent dans les régions.
3458 Donc, puis ça ce n'est pas une proportion habituelle des fonds qui sont avancés pour financer des opérations.
3459 Je vous dis ça parce qu'une des conséquences de ça, puis c'est là qu'a commencé l'histoire de Windsor, ça a été l'impact sur leur émission du matin.
3460 Vous avez entendu parler des fenêtres, des dix minutes dans les deux, qui ont ensuite été regroupées à la suite de l'écoute qu'on a eue des gens de Windsor et tout le travail que Patricia... en fait, Louis avant, Patricia et son équipe ont mis pour essayer, à l'intérieur des contraintes financières que nous avions, de maintenir le contenu local pour en arriver à 90 minutes.
3461 Est-ce que si on en avait 120 minutes les gens de Windsor seraient plus satisfaits? La réponse c'est oui. Est-ce que si on en faisait 180 puis l'émission du matin comme c'était avant? La réponse c'est sûrement oui également.
3462 Mais c'est ça, lorsqu'on fait des choix, ce choix-là, ça a été d'ouvrir les capsules et je pense que Windsor, et au contraire de certaines affirmations, est un exemple formidable de l'écoute de notre équipe sur les besoins d'une communauté à l'intérieur de restrictions financières compliquées pour livrer maintenant 90 minutes en bloc à la radio, à l'intérieur d'une fenêtre qui s'insère dans une programmation régionale qui vient de Toronto et, encore une fois, tentative avec les moyens du bord pour refléter la région de Windsor.
3463 Alors, c'est la petite histoire, une histoire importante et un exemple, je pense, d'une communauté qui, à juste titre, s'est sentie visée par les coupures, comme toutes les autres communautés et comme toutes les personnes qui avaient quelque chose, à qui on a demandé ou de faire une place ou de diminuer ou, malheureusement, perdre leurs services.
3464 LE PRÉSIDENT : Je comprends bien le dialogue et je vais vous poser des questions dans quelques secondes sur justement le processus de consultation. Mais le fait demeure que, étant donné que c'était des... qu'une attente et non pas une condition de licence, lorsque vous avez fait face aux difficultés financières, ces gens-là sont passés, si je ne m'abuse, de 36,5 heures à cinq heures et maintenant, ça a monté à 7,5.
3465 Est-ce que c'est exact?
3466 M. LALANDE : À peu près, oui.
3467 LE PRÉSIDENT : Donc, la difficulté des attentes, c'est que ça n'a pas beaucoup de dent. Est-ce qu'à la lumière du dialogue que vous avez eu avec les communautés, est-ce que vous pouvez vous engager et avoir et accepter une condition de licence d'avoir au moins 7,5 heures locales sur l'antenne de CBEF Windsor?
3468 M. GUITON : Excusez-moi, monsieur le président. Je veux juste demander à monsieur Kirshenblatt de confirmer une mesure de nombres d'heures exactement parce qu'on a une différence sur la question.
3469 MS KIRSHENBLATT: In terms of the number of hours that you are referring to in the attente, I go -- in referring to the decision to renew the licences of Première Chaîne 2001-529, the Commission defined the attente as an expectation to maintain the levels of regional and sub-regional programming currently broadcast on each of these stations.
3470 So, I am bit concerned that we are talking about two different things. That expectation translated into the 36.5 hours of Windsor that I think you are referring to and I think the number of the 7.5 hours that has been talked about is local, pure local.
3471 THE CHAIRPERSON: And no regional?
3472 MS KIRSHENBLATT: And no regional.
3473 THE CHAIRPERSON: Or sub-regional.
3474 MS KIRSHENBLATT: Yes. So, it's the sub-regional and doesn't include the regional. So, I think in order to do a fair comparison of the 36.5 hours, you ought to include both or you need to include both the sub-regional and the regional.
3475 THE CHAIRPERSON: Right.
3476 MS KIRSHENBLATT: And I don't think--
3477 THE CHAIRPERSON: But we're a long way from that. What I am asking is: Could we at least have a back-stop of 7.5, pour cette communauté-là?
3478 MME PLESZCZYNSKA : Oui.
3479 LE PRÉSIDENT : Donc, ça pourrait être traduit en condition de licence pour du local sur CDEF Windsor?
3480 M. LALANDE : Oui.
3481 LE PRÉSIDENT : Merci. Donc, je reviens maintenant au processus de panel des régions. Est-ce que vous pouvez nous expliquer -- vous semblez penser que c'est un mécanisme qui fonctionne très bien et puis je suis bien heureux d'entendre ça, mais comment choisissez-vous les gens sur ces panels pour bien refléter la réalité franco hors, à l'extérieur du Québec en situation minoritaire, parce qu'il y a beaucoup de diversité dans cette communauté.
3482 MME PLESZCZYNSKA : Tout à fait. Et je vous dirais que le panel... le panel est identifié par nos directeurs en région. Donc, puisque chacune de nos directions, puisque nous avons plus de la moitié de nos directions qui sont hors Québec, en milieu minoritaire, c'est à partir d'individus qui sont actifs dans la communauté qui sont... qui ont un intérêt à participer avec nous dans la réflexion de Radio-Canada que se fait ce choix et il y a une rotation.
3483 Donc, ce n'est pas une nomination à vie. Il y a certains... il y a des participants dans notre panel des régions qui vont participer pendant un an, pendant deux ans ou pendant plus de deux ans parce qu'ils sont intéressés et ils sont capables et ils ont la possibilité de le faire.
3484 Notre rapport avec le panel est vraiment un parmi plusieurs. C'est une opportunité pour nous de rencontrer des gens qui sont familiers avec la programmation et les objectifs de Radio-Canada et qui nous font.. qui nous font découvrir les enjeux, les questionnements et les sujets d'intérêt de leur région comme citoyens. Ils apparaissent, ils sont avec nous comme citoyens et non pas comme représentants officiels d'association. Ces associations existent déjà et ont leur propre processus de nomination ou de structure.
3485 Alors, le panel des régions, c'est une façon de consulter le citoyen que nous avons mis en place il y a déjà, quoi, une dizaine d'années et où nous trouvons une opportunité privilégiée de nous asseoir pendant plusieurs heures, parfois deux jours par année que nous passons ensemble justement pour examiner les grands enjeux que Radio-Canada... auxquels Radio-Canada a fait face, mais auxquels les gens de leur communauté qu'ils connaissent très bien et ce sont des professeurs, ce sont des gens issus dans un cas d'une communauté autochtone, ce sont des hommes d'affaires ou des femmes d'affaires.
3486 Ce sont des gens qui sont actifs dans leur communauté et qui nous donnent donc l'intelligence qu'ils peuvent susciter de leur communauté pour nous en faire part.
3487 Alors, comme je vous disais, ce n'est qu'un de plusieurs moyens que nous avons de consulter les communautés hors Québec.
3488 M. LALANDE : Je vais juste ajouter un point. C'est que ces consultations-là se font en présence de plusieurs membres de la direction de Radio-Canada. Donc, que ce soit Michel ou son prédécesseur ou Louise ou dépendant de l'agenda qui est fait de chacune des rencontres, on peut aborder une problématique particulière et en discuter en présence des gens qui sont concernés.
3489 LE PRÉSIDENT : Je comprends que l'interaction avec les communautés est beaucoup plus riche que seulement le panel. Ça, je ne mets pas ça en doute.
3490 Est-ce que vous faites une évaluation, par contre, de l'efficacité de ces mécanismes, parce qu'il y a plus que les panels des régions et puis est-ce qu'ils ont évolué? Est-ce que vous êtes à l'écoute même sur la gouvernance, en d'autres termes?
3491 MME PLESZCZYNSKA : Oui. Et je vous dirais que cette année nous avons... justement parce que nous avons eu ces conversations-là avec les membres du panel sur la meilleure façon depuis un an on en parle, quelle est l'évolution de cette conversation-là? Quelles sont les façons pour nous de mieux profiter des échanges qu'on a avec les citoyens à travers le pays.
3492 Et c'est justement à partir de ces conversations-là, comme je vous le mentionnais tout à l'heure, que nous avons créé cet échange-là que nous avons eu à Matane lors de l'élaboration de notre programmation et de notre approche éditoriale pour l'est du Québec. Ça, ça a été il y a un an que nous avons eu ce sommet à Matane où plusieurs personnes de la communauté dont un membre du panel et il nous a suggéré d'autres personnes qui sont venus pour participer avec nous à cette réflexion-là, programme.
3493 Je vous dirais aussi qu'à partir de l'expérience que nous trouvons très riche, chacun de nos directeurs est en train de créer, de recréer un modèle plus petit dans chacune de nos régions et dans certaines régions plusieurs justement parce que les besoins de Sudbury ne sont pas les mêmes que les besoins de Windsor ou que les besoins de Hearst ou de Timmins.
3494 Et donc, nos directeurs dans nos régions sont à l'écoute des communautés et ont des rencontres comme ça, que je considère privilégiées dans les deux sens. Privilégiées parce qu'ils nous permettent d'être vraiment à l'écoute des citoyens, mais ils nous permettent aussi d'entendre de vive voix les préoccupations et les besoins des citoyens.
3495 LE PRÉSIDENT : Et, donc, on va avoir l'occasion lors de la phase de l'intervention, de voir s'ils sont d'accord avec vous sur la qualité et la nature de ce dialogue?
3496 MME PLESZCZYNSKA : Absolument.
3497 LE PRÉSIDENT : O.k. Donc, on va faire ça à ce moment-là. Donc, c'est mes questions pour le moment. Je crois que monsieur Simpson aurait deux, trois questions.
3498 COMMISSIONER SIMPSON: So, now I am the bad guy keeping everyone from their lunch. I apologize, but this should take no more than cinq minutes, I promise.
3499 Yesterday, I asked some questions regarding the LRRP, which I will not ask now, although I do have a few more when the English panel come up.
3500 But with respect to your AM service, Mr. Guiton, in our conversation yesterday with respect to the inadvertent learning experiences of conversion of the Yukon Service from AM to FM and how in produced some consequences as a result of reduction of the footprint that comes inadvertently from the characteristics of AM.
3501 I guess I am going to refine my question by asking if it's possible that you give us some comfort or commitment to engage in a consultation, should you find it necessary or you wish under a corporate plan, to convert some of your services to FM in the future, that you undertake not just an engineering exercise, but I suppose a bit of a sociological exercise to understand the consequences of that conversion, so that it is not just purely an engineering exercise and that we've contemplated as much as we can any potential loss of constituency?
3502 MR. GUITON: Just to clarify, Mr.Simpson, I understand what you are -- I think I understand what you are trying to measure is the impact of such changes on the population.
3503 COMMISSIONER SIMPSON: Yes, yes.
3504 MR. GUITON: But I didn't quite understand when you wanted those to be considered when up the file with you?
3505 COMMISSIONER SIMPSON: Yes.
3506 MR. GUITON: I think we did that already, but we would be happy to do that.
3507 COMMISSIONER SIMPSON: Yes.
3508 MR. GUITON: I feel that we both learned a lot in the exercise of the Yukon with respect to, you know, mitigating the issues. It's not part of the hearing process, but I would like it to be an ongoing exercise.
3509 COMMISSIONER SIMPSON: Okay. Secondly, not to allow anyone else to speak for you I had asked the question yesterday about iBock or conversion to digital and I had heard from one of the respondents yesterday that it's not the intent of the Corporation at this point to look at adapting any of your signal to digital. Is that still correct?
3510 MR. LALANDE: What we said yesterday is that the expert in that field will be part of the English panel.
3511 MR. LACROIX: Perhaps I can speak to that.
3512 COMMISSIONER SIMPSON: Okay,
3513 MR. LACROIX: but there is no plans right now that I know of on converting those signals to HD.
3514 COMMISSIONER SIMPSON: Fine. I'll raise that in the afternoon. Next is earlier Commissioner Pentefountas asked you a question regarding French service within the Northern Territories and you had responded that it was out of your preview.
3515 Should I be asking these questions of the English group this afternoon?
3516 MR. LALANDE: The specific question was regarding CBC North?
3517 COMMISSIONER SIMPSON: Oui.
3518 MR. LALANDE: And CBC North is a responsibility of our English colleagues.
3519 Mais pour le service francophone spécifique qui ne fait pas partie du service de CBC North, nous avons effectivement un journaliste qui est basé au Yukon et qui se rapporte à notre station de Vancouver et qui produit des topos Nouvelles et aussi des interventions radio pour l'auditoire de la Colombie-Britannique et du Grand Nord, mais aussi pour le réseau et ça se fait de façon assez importante.
3520 C'est aussi une journaliste qui manie la caméra, donc à l'occasion on a des reportages vidéo aussi.
3521 COMMISSIONER SIMPSON: I am very familiar with that journalist. I have had occasion to meet her on several occasions and I was lead to understand that a lot of the additional ability of her work was enabled by the existence of LPIF and I am wondering if there is any potential. Isn't that correct?
3522 MS PLESZCZYNSKA: Our ability to do additional programming was enabled by LPIF. The existence of that position is part of our complement in British Columbia and our station there has the responsibility for British Columbia and the Yukon. And we were there -- we were there for the elections in the North.
3523 We were there for special coverage on a number of the Yukon Quest. We have been there on a number of occasions to reflect what's going on in the community.
3524 We don't have specific programming that emanates out of Whitehorse, but we do have a journalist and our regional programming out of Vancouver does serve that francophone community.
3525 COMMISSIONER SIMPSON: So that position is essentially --
3526 MS PLESZCZYNSKA: And that's not going away.
3527 COMMISSIONER SIMPSON: That was my question. And this is a bit of an academic question, but it goes back to terms of trade, understanding that in conversations about it we have to remain delicate, but I am very impressed with your success in TOU.TV. It's a service, obviously, that is the right kind of product at the right time, for the right market.
3528 But my question is this: Being that it is an on-demand service, but it is essentially a free financial modal, could you just give me a very short answer as to the nature of the content?
3529 Is all content that's available on this service content that you bought and paid for and have the window rights to or is there a situation where some content has to be paid on a per-use basis, in which case? How does the pre-modal work?
3530 MS BOUCHARD: It's contact that
3531 is-- either was broadcast on the main channel or it comes from one of our partners or is acquired specifically for the platform, either it's original programming produced for the web or it's just an acquisition.
3532 All of these contact we have the rights to put on the web for free to the consumer, we support the platform with advertising.
3533 COMMISSIONER SIMPSON: Right. Thank you very much.
3534 LE PRÉSIDENT : Madame Poirier.
3535 CONSEILLÈRE POIRIER : Je n'ai pas le choix de finir avec quelques questions pour lesquelles il manque de l'information. On doit le faire pour le record et c'est la preuve qu'il faut qu'on soit plus souvent qu'aux 12 ans, sinon on va finir avec nos boîtes à lunch ici.
3536 J'aimerais savoir, parce que vous avez beaucoup parlé concernant la programmation locale pour vos stations de télévision de cinq heures par semaine. Et, là, on se demande: Est-ce que ça aurait de grosses implications d'avoir cinq heures par semaine, par moyenne sur la semaine plutôt que sur le mois?
3537 M. LALANDE : Oui, et je vais demander à Patricia de vous expliquer pourquoi.
3538 MME PLESZCZYNSKA : La capacité d'annualiser puisque nous avons une programmation qui s'étend sur sept jours nous permet d'annualiser les heures pour ne pas nécessairement être en format d'une heure du lundi au vendredi, toute la saison. Ce qui nous donne une flexibilité, par exemple, l'été pour créer une programmation différente, mais d'être dans un modèle qui étant sur sept jours, à ce moment-là nous permet de maintenir et de respecter nos conditions de licence.
3539 CONSEILLÈRE POIRIER : ...Tout en gardant des bulletins de nouvelles cinq jours par semaine l'été partout?
3540 MME PLESZCZYNSKA : Sept jours semaine.
3541 CONSEILLÈRE POIRIER : Sept jours, pardon, oui, c'est vrai.
3542 MME PLESZCZYNSKA : Tout à fait, c'est ça.
3543 CONSEILLÈRE POIRIER : J'avais l'ancien format en tête.
3544 Deuxième question, monsieur Lalande. Vous m'aviez référé à aujourd'hui concernant la non-conformité de quatre stations de télévision concernant le sous-titrage codé. Je vous avais demandé si vous aviez pris des moyens pour corriger le tout et vous m'aviez dit: Revenez-moi demain.
3545 M. LALANDE : Oui.
3546 CONSEILLÈRE POIRIER : Oh! Oui?
3547 M. LALANDE : Oui, nous avons pris les moyens nécessaires pour se conformer aux conditions.
3548 CONSEILLÈRE POIRIER : Je vais le prendre comme étant une réponse suffisante parce que le temps file et finalement, j'ai un sujet relié à Espace Musique; trois questions. O.k., la première.
3549 Avant il y avait un plan de déploiement pour Espace Musique. Là, vous nous avez dit c'est des dépenses démesurées que de se déployer, tel qu'on l'avait prévu.
3550 Est-ce que vous avez des chiffres à l'appui, une étude à l'appui?
3551 MME BOUCHARD : C'est-à-dire que, là, on a atteint pratiquement tout ce qui était prévu en terme de population à rejoindre par Espace Musique, sauf, je crois, dans deux provinces, hein?
3552 CONSEILLÈRE POIRIER : Il en manque encore. Je n'ai pas les endroits, je prends le dossier à la volée et je ne suis pas au courant de tout le déploiement prévu, malheureusement, mais semble-t-il que votre plan devait inclure encore du déploiement ailleurs dans d'autres régions.
3553 M. GUITON : Je pense que... je pense qu'il manque une place, une province où on n'est pas.
3554 MME BOUCHARD : Je l'ai ici, je l'ai ici.
3555 M. GUITON : Mais notre plan, comme je disais hier, notre plan pour le moment n'est pas un plan spécifique pour améliorer le problème qu'on a, je pense, mais j'aimerais retourner, s'il vous plaît, juste après le lunch avec la réponse pour savoir s'il y a des projets pour finir notre plan.
3556 Parce que ce que j'ai dit hier en terme de pourquoi, j'ai parlé avec monsieur Simpson, pourquoi on a fini avec le LRRP, c'est parce qu'on n'a pas les ressources de continuer et puis, en plus, Première Chaîne et Radio One sont déjà presque 100 pour cent partout.
3557 Mais je veux juste savoir, confirmer pour vous si le plan est arrêté complètement maintenant ou on a un plan pour finir juste la partie pour Espace Musique.
3558 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui et c'est pour ça, on voudrait savoir si vous avez des études parce qu'on a lu, en tout cas, que vous disiez que l'extension impliquerait des dépenses démesurées. On veut savoir ce que ça signifie « démesurées » et pourquoi vous ne l'avez pas prévu, surtout -- et là j'ajoute un autre volet à la question -- vous demandez maintenant de pouvoir vendre de la publicité sur Espace Musique.
3559 Alors, nous, bien sûr, on aurait pensé et probablement les citoyens aussi, qu'avec des revenus supplémentaires, au contraire, vous auriez poursuivi le déploiement et vous l'auriez finalisé.
3560 MME BOUCHARD : Les revenus supplémentaires ne seront pas issus des endroits où on va déployer si on devait déployer, là. On comprend que c'est des... c'est des territoires sur lesquels la publicité... ce n'est pas des marchés qui sont publicitaires.
3561 CONSEILLÈRE POIRIER : Non, mais indépendamment de ça, avec des revenus supplémentaires, vous auriez pu au contraire décider de finir le déploiement.
3562 M. LACROIX : C'est toujours une question de choix, madame Poirier, vous avez raison, ces argents peuvent aller là ou ils peuvent aller dans les autres services de CBC Radio-Canada, comme je vous l'ai expliqué hier.
3563 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous me donnerez quand même la réponse à la question que j'ai posée sur l'extension et je veux juste finir. On se questionne aussi sur la faible croissance du service d'Espace Musique en Ontario, seulement 7.7 pour cent en 11 ans et il y a beaucoup de franco-ontariens qui aimeraient pouvoir vraiment vous écouter, mais ils vous écoutent, mais en très peu de nombre encore.
3564 Pourquoi est-ce qu'il y a une si faible augmentation de l'auditoire en Ontario?
3565 M. LALANDE : Écoutez, c'est une bonne question. Je peux vous dire, par ailleurs, quand dans le 12 ans, là, il y a eu dans le plan d'installation des émetteurs d'Espace Musique, là, ça ne s'est pas fait la première... toute la première année, là.
3566 Je sais que dans le cas de Windsor, ça fait quatre ans, je pense, ou trois ans que l'émetteur est installé. On installait encore des émetteurs, je pense, il y a deux ans dans le nord de l'Ontario.
3567 Donc, le déploiement n'était pas... ce n'est pas fait de façon en une année sur l'ensemble du territoire de l'Ontario.
3568 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
3569 M. LALANDE : Mais je suis sûr qu'il y a un impact là, ça, c'est clair. Deuxièmement, bien comme je vous dis, je pense que l'initiative d'amener une couleur régionale le jour en accompagnant la programmation d'Espace Musique est sûrement un des moyens qu'on envisage qui va porter fruit et qui va stimuler l'écoute d'Espace Musique.
3570 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, j'ai l'information concernant le déploiement semble-t-il ce serait Terre-Neuve ou ça ne serait parachevé -- excusez-moi, je manque de sucre dans mon système -- Saskatchewan et Ontario?
3571 M. GUITON : Oui, oui, c'est ça que je vais retourner avec une réponse.
3572 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, c'est pour ça aussi que je vous pose la question, l'auditoire en Ontario n'a peut-être pas augmenté parce qu'on n'a pas fini le redéploiement en Ontario?
3573 M. LALANDE : Possible, mais je vous dis aussi que le déploiement s'est fait au fur et à mesure des années, là.
3574 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, on aimerait savoir pourquoi vous ne le poursuivez pas et qu'est-ce que ça impliquerait comme dépenses? Avez-vous des coûts à nous soumettre?
3575 M. GUITON : Merci.
3576 CONSEILLÈRE POIRIER : Bienvenue.
3577 LE PRÉSIDENT : Je crois que nous n'avons plus de question pour ce panel-ci. Donc, merci beaucoup monsieur Lalande et votre équipe, fort apprécié.
3578 Il est 1318, on va reprendre à 1430, donc un petit bonus pour le déjeuner, avec le panel francophone, mais on va commencer peut-être... pardon, anglophone, et toutes les questions peut-être à ce moment-là, de rattrapage, soit au début ou à la fin. C'est votre préférence.
3579 M. GUITON : On va décider pendant notre lunch.
3580 LE PRÉSIDENT : Oui, oui. Dites-nous au début quelle est votre préférence.
3581 M. GUITON : Merci.
3582 LE PRÉSIDENT : Merci bien. Merci. Donc, on suspend jusqu'à 1430
--- Suspension à 1316
--- Reprise à 1426
3583 THE CHAIRPERSON: À l'ordre, s'il vous plaît.
3584 I'm glad you are here, Ms Stewart, because I was reading your Twitter feed at lunchtime whether you were missing because Mama Yama was coming, but here we are.
3585 Madame la Secrétaire...?
3586 THE SECRETARY: We will now proceed with the presentation by the Canadian Broadcasting Corporation on matters related to its English-language broadcasting services.
3587 Please introduce yourselves, after which you will have 20 minutes for your presentation.
3588 Thank you.
3589 MR. GUITON: Thank you very much.
3590 Mr. Chairman, before we introduce the panel, would you like to take up the procedural issue from the last panel?
3591 THE CHAIRPERSON: Sure, go ahead.
3592 MR. GUITON: So we are working on a proposal to come back to you on the three things that you had asked about this morning, as well as we have undertakings.
3593 Unfortunately, because the French panel was up all morning we haven't actually got it nailed yet and what we are hoping to do is finalize it during the next break and I will come back to you after the next break. If it's not final then, we will get it to you by the end of the day.
3594 THE CHAIRPERSON: Okay. As long as we get it by 9:00 tomorrow morning, that would be fine.
3595 MR. GUITON: All of the undertakings that you have asked us?
3596 THE CHAIRPERSON: Yes.
3597 MR. GUITON: Perfect. Thank you very much.
3598 THE CHAIRPERSON: Okay, thanks.
PRÉSENTATION
3599 MR. GUITON: Good afternoon. Steve Guiton, Vice President and Chief Regulatory Officer at CBC.
3600 With me this afternoon again is the President and Chief Executive Officer Hubert Lacroix;
3601 Beside Hubert, Chris Boyce, Executive Director, Radio and Audio, English Services;
3602 Kirstine Stewart, Executive Vice-President, English Services;
3603 Christine Wilson, Executive Director, Content Planning, English Services;
3604 Jennifer McGuire, General Manager and Editor in Chief, CBC News and Centres; and
3605 Sally Catto, Executive Director, Scripted and Commissioned Programming.
3606 Going back to the back panel, we have Neil McEneany, General Manager, Finance and Strategy, English Services;
3607 Mark Starowicz, Executive Director, Documentary Programming and English Services;
3608 Julie Bristow, Executive Director, Studio and Unscripted Programming;
3609 Jeffrey Orridge, Executive Director, Sports Properties, English Services;
3610 Fred Mattocks, General Manager, Media Operations and Technology, English Services and President of the TSB;
3611 Alan Dark, General Manager, CBC Revenue Group, Media Sales and Marketing; and
3612 Bev Kirshenblatt, Senior Director, Regulatory Affairs.
3613 I will just now pass it to Kirstine to begin our remarks. Thank you.
3614 MS STEWART: Thank you, Steven, and thank you for the opportunity to speak with you here here today.
3615 At the risk of dating myself, I wanted to let you know that this coming spring marks my 25th year in the media industry.
3616 I started my career licensing the best Canadian shows of their time like "Degrassi", "Ready or Not" to major broadcasters worldwide, to BBC, ITV, France 2, Channel 9 Australia, Rai, and many more. I sold the first ever western show to a newly formed Gostelradio Russia after the Soviet lines were redrawn. That Canadian landmark show was the animation series "The Raccoons".
3617 After that, I programmed a Canadian owned U.S. cable network called Trio. I then moved to the U.S. to run Hallmark Channels' 23 networks worldwide. I returned to Canada to head up Alliance Atlantis' channels from HGTV to BBC Canada and 12 others, and arrived here at the CBC almost 7 years ago where I am currently responsible for all media under English services and now I sit before you today.
3618 I don't tell you this to impress you with my resume, I tell you this to frame a story of the recent evolution within the media industry. From the perspective of watching and participating in the growth of this incredibly active and expansive quarter century of media, there are things I have learned to be some of the universal truths that drives its successes.
3619 The experiences I have had and the work I have done has also taught me about the role that Canada plays and could in the future play on the evolving world stage.
3620 I have worked a total of 18 years in private media and now another 7 years here at CBC. I have made decisions at the private broadcasters' boardroom table and I have made them at the table at the CBC. Naturally, unsurprisingly, the way decisions are made the criteria up against choices are measured and plans are made are, quite plainly, different. That's not to say there's anything wrong or incorrect in either circumstance, but it's clear from my own personal experience that the priorities and the motivations of a public broadcaster are different than that of a private broadcaster. And that is fine, that's good, we need to accept those differences and together work so that those differences balance and benefit an overall Canadian media system.
3621 I am deeply committed to the important place the CBC, Canada's public broadcaster, holds within the delicate balance of the Canadian media ecosystem, as a major contributor and driver of great Canadian content. Content that is engaging increasing numbers of Canadians by being accessible, by being responsive and reflective of what they expect from their public broadcaster.
3622 In a submission from our independent production partners, the CMPA says:
"The CBC should be commended for continuing, in difficult and challenging financial circumstances, to deliver numerous services that are meaningful to millions of Canadians."
3623 And from one producer in particular. Robert Lantos of Serendipity Points Films, he says:
"The CBC is one of the few ties that bind all Canadians. In today's information and entertainment cultured universe, the CBC's strategic importance is greater than it has ever been.... Despite all the abundance of services, the CBC remains the only one whose real, unmitigated priority is to create and deliver Canadian programming".
3624 We are proud of the work that we have done at CBC since we were last in front of the CRTC. The sheer number of Canadians who connect with CBC on a daily basis is now 51 percent or 11.3 million people daily.
3625 The quality of information and news programming, together with the content we produce and commission, has been rewarded with more than 200 national and international awards this past year. A quantitative survey of the public told us that 89 percent of Canadians who use our services agree that CBC programming is of high quality.
3626 But we know we have work to do to further evolve CBC and the service it brings to Canadians. And we do this work in a challenged environment, reduced commitment in funding from government, the loss and reduction of some of the traditional funding sources like LPIF, CMF and production tax credits. But, like everyone in media in Canada, we also face the challenge of a market of multiplying demand and increasing choice with a diminishing ability to control major aspects of costs and revenue.
3627 English Services does benefit from the appropriation of receiving 57 percent of CBC/Radio-Canada's total government appropriation. The recent reduction of the appropriation, though, hit English Services hard, again 57 percent of the total cut was absorbed by English Services. Television took the brunt of those reductions and the cuts were allocated 86 percent to Television budgets and 14 percent to Radio. The cut meant show cancellations. A hundred and seventy-five hours of programming was taken out of the schedule which we launched this past September 2012.
3628 The cuts were managed in the various departments of the CBC through the prism of 2015 as you heard Hubert explain earlier. At CBC we employed strategic reductions planned not just to weather these cuts, but also to prepare CBC for a new reality of permanent change. The goal is to come out the other side of the next 3 years a more focused CBC which drives the best of Canadian programming by using Canadian talent, savvy and technological advantages to give Canadians what they expect from their public broadcaster, delivered in accessible ways that keep the control of usage in their hands.
3629 The cuts left us with some difficult choices, but listening to Canadians concerns and desires about what they want and need from CBC helped us set the criteria for making these changes, because it's the public who are at the heart of what we do at CBC. We monitor usage, interact with listeners and viewers on their experience with CBC. We work through our regional offices and with our partners in business and in content creation across the country and we react, as we must do, to reflect as much as we can to be in service to Canadians.
3630 I read with interest a number of the interventions solicited by the CRTC as part of this process. It's encouraging to see the energy and the passion, the thoughtfulness and care which has gone into these responses and they reflect themes that we see regularly in our day-to-day business as we work to serve the Canadian public.
3631 Ultimately, in the context of diminishing funding and finite 24 hour a day linear schedules, our challenge is to meet the needs of Canadians and maintain the quality of service that they have told us they expect from the CBC.
3632 As we can all see from the interventions filed, there are many competing demands from all sides. Some intervenors want more PNIs, some specifically more documentaries, others children's programming; some want more regional and others would like CBC to commit to more independent production. They would like to see more streaming, more classical music, the list of desires is long and I really wish we were in a position to fulfil all these wishes.
3633 But the reality is, although we strive to be the best public broadcaster we cannot take on all requests. It doesn't serve anyone particularly well to be present in everything and end up mastering nothing. A decision to increase one type of programming invariably leads to the decrease in another. This is the balance that we strive to maintain. This is the financial reality in which we live.
3634 We risk the opportunity to build on our significant relationships with and between Canadians if we spread ourselves too thin as a broadcaster and, paradoxically, we risk irrelevancy if we allow CBC to be boxed into a corner and serve only a special few.
3635 To understand how CBC is doing balancing the demands of Canadians within these constraints of our challenges I will read you a quote from Marketing Magazine:
"It's hard to strike a balance of trendy and traditional, but CBC nailed it in 2011, keeping the public broadcaster on top of its game as it turned 75."
3636 CBC has an important part to play in the delicate media ecosystem of Canada. Being the largest commissioner of content in the country, we hold a vital position in preparing and nurturing our collective future.
3637 We commission and create the bulk of Canadian programming used by Bell, Shaw, Rogers, Cogeco and more on their multiple platforms VOD, online, and so on. We license Canadian programming to Netflix, iTunes and distribute via YouTube and other indirect distributors. Our programming content drives sales and subscriptions and in this way that's how public and private relationship works quite symbiotically.
3638 I read many of the interventions filed in this process and I found a central theme in many of them, a fear that we could lose our way as a public broadcaster in the pursuit of needed revenue, and a few of those pointed to some of the ways that see as signs that we have already abandoned our mandate.
3639 But to these I have to say I respectfully disagree. Our mandate is clear and it's focused: to create and commission the best Canadian programming; to provide platforms and the forums for Canadians to tell their stories that reflect their circumstances, their own communities, their concerns, their aspirations and their unique experiences as Canadians.
3640 CBC is part of a worldwide club of public broadcasters who work similarly to serve their citizens. BBC is quite often held as the standard bearer of how the CBC should model itself on its quality and its programming. As mentioned in the Writer's Guild of Canada submission, BBC is "seen by many as the cradle of public broadcasting." Its situation is different than ours, though, in that BBC is primarily funded through license fee to the tune of approximately $111 per capita with a population of 62.6 million compared with our $34 per capita -- which is due to go down to $31 per capita in 2014 -- with a population of 34.8 million. And yet it's interesting and it's natural to compare our programming choices to theirs as we both work under a public service goal.
3641 Even in the absence of sales revenue, the BBC's offering when you look at it is pretty much, on balance, largely popular. On radio Kanye West and Jay-Z are heard on BBC One. On television you can watch "The Apprentice", "The Voice", "Dragon's Den" alongside the BBC's heralded dramas and comedies. And ironically, but pleasantly for us, you can also watch CBC's "Being Erica", just as you can also see "Republic of Doyle" on the public broadcaster on ABC. "Being Erica", as an aside, was also the the second only to BBC's "Top Gear" as the most sold series for BBC Worldwide, the producers' chosen distributor. This is a true Canadian export success story.
3642 It's also interesting to note that the BBC bids on and carries a plethora of professional sport from Premiere League Football to Formula One, tennis, rugby, Major League Baseball and even the NFL, all in a commercial-free, publicly-funded television model in competition with ITV, Sky and other commercial U.K. broadcasters.
3643 BBC also has a vibrant digital offer of both television and audio programming, most recently breaking digital records with its U.S. election coverage.
3644 I point this out to illustrate some universal themes and strategies shared between public broadcasters.
3645 First, it's likely educational for some who might hold BBC to be something it's not in terms of the program offer.
3646 Secondly, it shows that even in a completely advertiser-free environment the BBC makes programming choices in an effort to serve its public with a range of cultural, popular and other imperatives, just as we do here at CBC.
3647 Our programming mix and choices are connecting and engaging more and more Canadians. They feel they are getting the service and content value in exchange for the support they pay into our system.
3648 CBC works with close to 230 independent production companies from every province across the country. Independent producers contributed 2,456 of our broadcast hours in 2010 and 2011 and we are proposing a PNI of 7 hours weekly in prime time of which 75 percent would be independently produced to back this commitment.
3649 Our cbcmusic site holds over 30,000 artist pages with everything from their album to touring information. We want to continue and strengthen our commitment to Canadian music which we can do with the revenue generated by our proposed funding via ad sales of revenue on Radio 2. "Dragons' Den" alone has put millions of dollars into Canada's venture capital system and actually was awarded this year by the Canadian Chamber of Commerce.
3650 We are an economic driver and we play an important role in the various communities across this country and we take this very seriously.
3651 We are also willing to go where no other private broadcasters can due to the constraints of their financial models. For every "Dragons' Den" we have a CBC's "Marketplace", a commercially risky current affairs program. For every "Q" there is a "World Report".
3652 We are often the first and usually the only news teams on the ground internationally bringing back news from locations like Syria. For every headline breaking news there's an investigative "Fifth Estate". For every Hockey Night in Canada there is a Hockey Nation program on the ground with clinics teaching kids and families how to play safely. Our reality shows don't make people cry out of frustration or embarrassment, they motivate. It's all about balance.
3653 They say a picture is worth a thousand words, so I would like to take a pause here and take a look at a tape that I brought you to share some of our great programming.
3654 Thank you.
--- Présentation vidéo
3655 MS STEWART: Not dissimilar to the Kerplunk example I heard used recently to describe how the CRTC sees its role in moving strategically in support of the broadcast system, the CBC also makes strategic choices with its budget, its programming and its outreach. It's a constant struggle for balance. We don't always get it right and I want to thank the intervenors for their feedback on what they feel the CBC could do more to serve each of their interests and I honestly do wish that we had more than a 24-hour television and radio service to serve all the different needs and their requests. And I'm envious, admittedly, of the budgets of places like the BBC and all of their plethora of channels, but that isn't our reality and we must deal with our practicality.
3656 So at the CBC we do our best. We establish priorities, we invest in programming that Canadians tell us matters to them, to provide Canadians with a service they can't get without the CBC and we want to make the right choices that provide the balance of service that Canadians expect from their modern public broadcaster.
3657 We look forward to speaking with you today to answer the questions you may have about the CBC's past performance, our goals and our plans for the next license term, and I'm proud to have with me representing the CBC some of the most qualified and talented media executives I have worked with in my 25 years. And behind all of us who are here today across the country is a very talented workforce working back to support us.
3658 So we look forward to answering your questions.
3659 THE CHAIRPERSON: Thank you very much for your presentation.
3660 I appreciate that you got to sit on the sidelines this morning, but I'm also conscious that some people have had a very long morning and that, so be patient with us and we will be patient with you as well as we go forward.
3661 Although I do wonder whether the sales of Kerplunk have gone up recently. I actually brought in my old Kerplunk from my childhood into the office this morning thinking I might be able to use it one day as a visual aid.
3662 In any event, we will share the questions for you as is our practice and I will be asking you some questions with respect to English television, the conventional traditional platform.
3663 Now, you may have heard the conversation we had this morning with the French panel. As you know, the Act requires that the services of the Corporation incorporate a wide range of programming that informs, enlightens and entertains, and we are cognizant in your application you are asking for more streamlined approach for your conditions of license and the idea is that the flexibility you are seeking would remove perhaps some inadvertent impediments for you to adapt in the new environment.
3664 But as I discussed with your colleagues this morning, there is an obligation on our part to ensure that the objectives of the Act are given life through regulatory tools, mainly conditions of licence.
3665 So I was wondering if you had some views about how we could actually breathe life into those statutory obligations, and yet achieve your objectives of a little bit more flexibility.
3666 MS STEWART: Certainly. Thank you for that.
3667 I think we look at it in a couple of ways, because I know that, in terms of what you are looking for, in terms of reporting, I think, as we said before at the corporate panel, we are just hoping to streamline the process so that we can actually use some of the reports that we do and some of the research that we already undertake on a regular basis, so that we can help -- you know, give you the information that you might need, and not duplicate that in terms of administration. So that is kind of a simple administrative issue.
3668 In terms of the flexibility that we are looking for, again, it is more about addressing the future and the fact that -- we can tell from recent history how much genres and how much their description and their definition has changed and has morphed, and will keep changing, I think, in the future.
3669 I think it's important for us to recognize that, as programmers, we are very much reflecting what Canadians want to see on the CBC. So the opportunity for us to make sure that, within certain guidelines, we can work to move to their wishes, I think, is important, because we really do want to be responsive and not be required to put something on, or to commission something simply because it is a requirement, but instead be something that is actually reflective of what their current needs are.
3670 So I think that if we make the -- as we have been suggesting, the buckets broad enough, but defined enough, so that they can serve the needs of perhaps places like independent production and regional reflection, and things like that -- which, obviously, we are all interested in supporting.
3671 My biggest concern is about the genre definitions, simply because they do change and morph, and we do things in a different way all the time.
3672 THE CHAIRPERSON: Maybe I will take those two issues separately, reporting and genre reflections.
3673 On reporting, obviously, we are an audience for that sort of reporting. The Department of Canadian Heritage also would have a view, as part of their job, and Parliament --
3674 Who else are you accountable to?
3675 The Treasury Board Secretariat, and your listeners, as well --
3676 MS STEWART: Yes.
3677 THE CHAIRPERSON: Have you given some thought to how we could come up with the alignment of all of those various parts, so that, you know, it may be a little bit more than what we would need, but it would also meet the expectations of the various audiences?
3678 MS STEWART: To be honest, there is so much, in terms of the information that we are gathering. It might make good sense to actually sit down with the kinds of information that we take --
3679 We take surveys of 10,000 Canadians on a regular basis.
3680 We have, you know, constant information, in terms of the reporting that we do at CMF and other funding organizations.
3681 I think it might be good to take a look at the range of what we have and pick what works best for you, in terms of reporting.
3682 THE CHAIRPERSON: Okay. Now, in terms of genre, how do you go about, in your daily lives, deciding what to put on the schedule?
3683 Describe to me the process that you go through.
3684 I am sure that you are not doing this alone, you are doing it with a whole broad team --
3685 MS STEWART: No, and I will be passing this question along, but I have heard it often described as a Rubik's Cube. It's a bit like fitting together and solving a Rubik's Cube. I think lately, though, that it's been like a Rubik's Cube while balancing on a wave board, because there is so much coming at you from so many different directions, and so many obligations, and so many interests that Canadians have.
3686 I would like to pass this to Christine Wilson, who actually is in charge of our schedule and our commissioning, to give you a sense of the kinds of things that she considers when she looks at commissioning.
3687 MS WILSON: Thanks very much.
3688 I never get to talk about the Rubik's Cube, so I am very excited to talk about it.
--- Rires
3689 MS WILSON: Basically, for us, our conditions of licence act as a kind of framework, inside which we see what our offerings to Canadians are going to be.
3690 Then, inside of that Rubik's Cube, we have a host of different considerations. We have the overall balance of the schedule that we promise Canadians -- and we can talk more about what the history of that is like, if you want.
3691 We have things like the watershed hour, and what is appropriate for different kinds of people at different times of the day.
3692 We have to look at what is going on in the environment and what kinds of programs work at seven o'clock at night, versus two o'clock in the afternoon.
3693 There is a host of kind of environmental -- what I would think of as environmental questions like that.
3694 Then there are just all kinds of financial questions, questions around what the programs cost, what our appropriation is, what kind of revenue we can get back, what kind of rights we have, what kind of windowing there is for these different kinds of programs.
3695 So it is a bit like a Rubik's Cube, and hopefully, at the end of it, we have something that is compelling and kind of a full meal deal for the Canadian public.
3696 THE CHAIRPERSON: I don't want the regulatory tail to be wagging the dog, that's not what I am concerned about, but we do have this obligation in the Act to ensure that there is a wide range of programming.
3697 Historically, that has translated itself into rather micro -- either commitments or undertakings, or even conditions of licence.
3698 And I can just imagine the complexity of your Rubik's Cube, which is probably more than a traditional Rubik's Cube. It's probably like three-level Chess that you are trying to go through, trying to figure out all of these things.
3699 But short of that, we still have an obligation to ensure, overall, that there is some balance.
3700 This is the question that I was asking this morning: Is there not a way to fashion a condition of licence that ensures that, overall, or perhaps even within programming of national interest -- that subcategory -- to make sure that, overall, there is balance in categories of programming?
3701 I was hoping to understand that you would be working with your colleagues from this morning on the same homework that we tasked them, to think about that.
3702 MS STEWART: Yes, we did hear your conversation this morning, and I think it's an interesting solution, because I think that it does respect the opportunities that we can take advantage of, when we need to, in order, again, to give Canadians what it is they want, while also making sure that certain checks and balances are kept, in terms of the balance of the overall system, which obviously we play a big part of.
3703 So the idea of flexibility, but making sure that there is a definition or a determination of what variety means, in terms of the range of genres, I think, is a good start. We could work on something like that.
3704 THE CHAIRPERSON: Okay. And I am sure that you are very creative folks and you are going to be able to come up with some thoughts on how to do that --
3705 MS STEWART: Absolutely.
3706 THE CHAIRPERSON: -- while meeting your objectives.
3707 And we will put that on the record, and people will be able to comment on it, to see whether it reflects what they were thinking about when they put in their interventions.
3708 Okay. You have faced a number of financial -- I asked earlier how you do the balancing of the programming, and you talked about the Rubik's Cube, but there is also a reality of programming that is related to money.
3709 Could you help me understand better, when you were faced with difficult financial realities, how you went about making choices? What goes through that?
3710 MS STEWART: We go through a number of steps, and, of course, there are major guiding principles. We are able to use something like the 2015 plan, for example, as a framework, to give us guidance as to the direction in which we would look when we look at the priorities of the overall business.
3711 But, then, when you start drilling it down, and then media lines, we really have to take a look at how can we best serve the public with what we have, and we make those choices pretty strategically, around what they respond to, how we can spend the money in ways that make sense, and the kind of genres that might serve them best, and in different, kind of, innovative ways that we can think of doing it, so that we can do it in ways that are more cost-effective.
3712 I am going to ask Christine to follow up with the kinds of choices and how we went through it with the recent draft cuts, and you can see what we did in order to come up with a schedule.
3713 THE CHAIRPERSON: Give me a sense of -- when you talk about "we", who is "we", and what kind of research do you go through and --
3714 MS STEWART: Yes, sure.
3715 THE CHAIRPERSON: You know, what is the governance around that?
3716 MS STEWART: We have a very fulsome senior management team, where we have the programmers that you see in front of you here today, and, as well, we use the different resources of research, and obviously we use the ad sales department, as well, in terms of revenue projections.
3717 It is an overall -- it's a group exercise.
3718 As I said in my opening remarks, the charge was not necessarily to figure out how to manage the cuts, but how to manage the cuts and make sure that we are preparing the organization for a future at the other side of this.
3719 This wasn't a matter of kind of getting through the next three years and suffering a reduction in resources, it was a matter of trying to anticipate the needs of Canadians and how we can serve them in the ways that make most sense.
3720 So we looked at every area. We looked at news, we looked at documentaries, scripted, unscripted, and we had a fulsome sit-down and look at, with all of the information that we have -- and we have a lot of research that backs up any kind of decision that we make -- to figure out where the best areas were.
3721 And there are certain things that are sacrosanct. There are certain things, as a public broadcaster, that you don't go near touching. For example, you can see the difference between the way we applied the cuts to radio versus television. Radio did not suffer as much of the overall cuts as television did, as a platform, simply because radio, first of all, is incredibly cost effective, and it's a great way for us to reach into the regions.
3722 So it checked off a number of those priorities that we look at.
3723 So we look at major distributions and allocations like that, and then we start drilling down into the choices that we have to make, and they are not easy choices when we are faced with such a big size of cut like that.
3724 But the good thing is, we have a lot of talented media executives here who actually know how to kind of wring the most that they can get out of each of their genres, and we can apply that kind of learning and hopefully get to a bottom line that means we have cut the money without cutting too much of the service.
3725 THE CHAIRPERSON: Did you want to add something?
3726 MS WILSON: Did you want more information on that?
3727 THE CHAIRPERSON: Absolutely.
3728 Let me tell you, you have a lot of accountability frameworks, but this is also part of the accountability framework, and there are people interested in how you carry out your public service mandate. So this is an opportunity for you to do that.
3729 MS STEWART: We have a good story and we are happy to tell it.
3730 MS WILSON: Thanks very much.
3731 Obviously, when you are looking at cutting, it's not about cutting, it's about protecting. Right?
3732 So, as public broadcasters, you sit back and you say: At the end of this, we know that we have to --
3733 We know about 2015 -- right -- so we know where we have to end up. We can't just be three years behind where we are now.
3734 So then you say: What are the parts of the schedule that, if they didn't continue to exist, we wouldn't be the CBC anymore?
3735 So you look at something like, well, we are going to have the national news. Rick Mercer is still going to be on there. Those kinds of things, and that starts answering a few of your questions.
3736 Then you start looking for things that you do that might be great, but if you didn't do them, it wouldn't change the nature of your service.
3737 For example, we had a lot of one-off specials that were great, compelling, Canadian television. Often you could only play them once on the schedule, and quite often they were expensive. Some of those didn't happen again. We are not doing as many specials as we were.
3738 There were some series that were coming to a natural end on CBC, and they would have been ones where, let's say, a drama was coming to its natural end and it would have been replaced by another drama. Instead, we weren't able to do as much as we wanted to do.
3739 So there was that kind of decision, as well, that was taken.
3740 We repeated a program in prime time. Dragons' Den is repeated on Sunday nights now in prime time. That's not something that we normally do, it's something that we were forced to do because of the draft cut.
3741 But those are the kinds of changes that you make in a schedule in order to face something like the cut that we did last year.
3742 THE CHAIRPERSON: To what extent does the potential of growing the revenues from advertising, and therefore gaining greater reach, form part of that conversation?
3743 MS WILSON: Of course, that was a huge part of the conversation, and we made sure that every drop of juice was out of that lemon before we started cutting anything.
3744 THE CHAIRPERSON: How do you distinguish yourselves, then, from, let's say, the private sector, which is also doing that?
3745 Because you are balancing the need to maximize revenues from advertising, but, by the same token, you have a public service mandate that is quite at the centre of your being.
3746 MS STEWART: I think that is the core of it.
3747 I said in my opening remarks that I have worked on both sides of the table, and I know that the margin and financial decisions that you make at a private broadcaster are different from the ones you make at the CBC, simply because the CBC has, as its core, a public service mandate that it has to drive.
3748 So when Christine talks about the kind of -- and what I said, the sacrosanct, the must haves, those things still exist, and the opportunities to try to find revenue within the framework of those existing programs and genres are what you try to do to the best of your ability.
3749 We don't go looking for what is commonly used as the most -- the lowest common denominator. There are lots of opportunities that we could have done in order to put acquired programming or other programming on the schedule, which we don't think served the overall public and didn't serve the overall system.
3750 We, instead, looked to making original programming. That is still a major part of what we do, and that is something that we stand out against the privates doing.
3751 MS McGUIRE: The other thing that I would add is, in the area of in-house production, we are really pushing and innovating in terms of how we work.
3752 In news, which traditionally had been done as sort of separate organizations, dependent on platform, we have integrated different parts of the news, and now distribute it across platforms in a way that we are ahead of some of the other broadcasters, who are coming to us to learn how we are doing it.
3753 So we have an assignment process that is a multi-platform assignment.
3754 We have a news wire desk that populates the news channel, the online piece, and is part of our internal news wire.
3755 And we are ahead of the game in terms of innovating around how we work, particularly in news.
3756 MS STEWART: That is what I was referring to, the sense of: We cannot just bear these cuts, we have to look at what we look like at the other side of these.
3757 It is a matter of changing production models, not just in news, but across the board, and we have done that.
3758 And we work, also, with independent producers to do the same.
3759 THE CHAIRPERSON: Right, and you have decided, obviously, to have a decidedly Canadian schedule. Why weren't you tempted to take a book of simultaneous substitution out of other people's pages?
3760 MS STEWART: I think that we are in a balanced system currently, and people can argue about whether the balance is the correct one or not, but I know the role that we play in it, and the CBC plays the balance of the Canadian broadcaster.
3761 We are there to make Canadian programming, promote Canadian programming, and have people watch and listen to us, because we are the home of Canadian programming.
3762 I think it would be easy, in some circumstances, to go to that kind of solution, but, as I said, looking at acquisitions and things like that just wasn't part of our conversation, because we knew that, above all, we needed to exist as the CBC, as who we are.
3763 MS WILSON: I was just going to mention that the first pillar of the 2015 strategy is "More Canadian". So the notion that we would look to increasing revenue by filling the schedule with American programming -- I don't think it ever came up.
3764 THE CHAIRPERSON: A licence term is a long time, especially when you go through administrative renewals. Are you saying that we would never see that arise on your model?
3765 I am sure that you will never want to say never, because you don't know what is facing you, but is it so embedded in your 2015 vision that taking a page out of the privates of doing simultaneous substitution is not something that we are likely to see in any quantity on the CBC?
3766 MS STEWART: I think, looking beyond plans -- I think, if you take a look at what we have been able to do most recently -- and I think it is a growing trend, it's not a phase or something that we are just going through -- it's the success of Canadian programming.
3767 I think the issues before were when people felt that they couldn't make way with Canadian programming, and perhaps needed to depend on acquired -- other programming to make the difference in terms of audience levels, or something like that, for their revenue.
3768 We don't feel that is necessary anymore. I think we have proven that, over the last few years particularly.
3769 When I first started at CBC, the average prime time schedule had shows on it that, maybe, would hit 500,000 viewers, which is a part of engagement that is important to us, and that was a highlight.
3770 Now, we have ten or eleven shows reaching over a million viewers, on a weekly basis, and that's a good thing, and I think that's proof to us that Canadian programming isn't seen as an obligation or a tax, it's actually an opportunity.
3771 So I think that the CBC -- we are just building ourselves around that opportunity.
3772 THE CHAIRPERSON: Do you see in that possibility, as well, future revenue streams?
3773 MS STEWART: Yes. We have been growing them. We have been growing revenue on a yearly basis, based on the increased viewers to these shows.
3774 And you can see in our projections that we have increases.
3775 THE CHAIRPERSON: So some people have expressed that, rather than renting our content, we should own it.
3776 MS STEWART: Most definitely. I think it's an important investment in the long-term future. I don't see the benefit of looking short term, if you are not forced to for any other reason, because, ultimately, we are part of a system that -- eventually, if you look at what is going to happen over the top, or in whatever larger way that you might think this might come -- it will eventually come, everyone is debating how long it is going to be.
3777 The ownership and the creation and the Canadian-ness of content is incredibly important, and right now we are the main drivers of that.
3778 I think that is an investment, as I said, not just in CBC's future, but, overall, in the Canadian industry's future.
3779 THE CHAIRPERSON: Right.
3780 This brings me to a question that I had with respect to the whole notion of promotion. There was a recent conference on that.
3781 But as part of your proposed condition of licence, you seem to want to get credit for award shows.
3782 Should I see that as part of the promotion strategy?
3783 MS STEWART: I think you can see it as that. You know, we are in a sad situation if we can't -- and we haven't recently, collectively, as an industry, on the English side anyway, been able to come up with a way to celebrate our own industry in a successful way. We need to get ourselves on that, and that is what we have been working on these last couple of years.
3784 But I think that the award shows give us an opportunity to celebrate Canadian talent, to make sure that it's recognized.
3785 And the idea of a Canadian celebrity star system, which is one that people have scoffed at or said never existed -- I think you can see it building right now. I know that I do when I walk down the street with any of the CBC stars. They get yelled at and asked for autographs, and it's a great thing to see.
3786 Award shows are a part of that. It's, unfortunately, not something that we have been able to get a lot of viewers to come to on a regular basis, but it has been growing.
3787 We just recently got the award show back, and we are working with the Academy to make it into a different format, which we hope will be more successful.
3788 THE CHAIRPERSON: Beyond promotion, is there something else that benefits the system from award shows being granted, in a sense, an incentive through a condition of licence?
3789 MS STEWART: I think that the award show I was referring to was one specifically dealing with our industry. We also, obviously, celebrate things like the literary awards, music awards.
3790 These are all opportunities.
3791 I think that Canadian culture is something that is quite precious, and it is also a bit fragile. So, I think, the more that it's celebrated on a national network is important.
3792 THE CHAIRPERSON: That works well, because my next question was going to be how you contribute to the cultural life of the country, and I take it that the award shows are part of it.
3793 MS STEWART: That's part of it.
3794 THE CHAIRPERSON: Now, the old system, the old condition -- well, the current condition of licence provided for six hours of priority. You are proposing seven hours of national interest.
3795 What appears to be a major difference between the old priority programming categories and PNIs is precisely what we were discussing with the French panel this morning about Category 8, which is music and dance.
3796 Somebody on Twitter yesterday was suggesting that I should give what Category 8 meant, because not everybody is an expert.
3797 And Category 9 is variety.
--- Rires
3798 THE CHAIRPERSON: So, there we go, now everybody knows what Categories 8 and 9 are.
3799 How do we make sure that you contribute to the cultural expression of the country with that narrow definition?
3800 MS STEWART: I will pass it to both Christine and Julie Bristow, who is in charge of actually producing what we consider performing arts for the CBC.
3801 But it's important to recognize that the performing arts are supported by the CBC not just in the creation of an individual program, which is a reflection of not just -- by producing the ballet or the award show is necessarily the way for us to support performing arts. We do things, as you saw on the tape, like Culture Days, which is an on-the-ground representation, with support from our local newscasts.
3802 It becomes a more ubiquitous form of celebration and support, because we talk about culture throughout our shows like Q and George Stromboulopoulos Tonight.
3803 There are lots of opportunities for us to be supporting culture in Canada, and showing it and showcasing it, which is what we do.
3804 I will pass it to Christine to talk a bit more about the scheduling challenges, and I think that Julie could follow up with the production challenges.
3805 MS WILSON: I might go back to closer to the beginning of our licence, because at the beginning of our licence one of our expectations was 12 hours in prime -- or 12 substantially complete performances in prime time, and you will see through our record that there were some years when we were nailing that expectation, and that's when we had a program on that was called Opening Night.
3806 Opening Night was two hours a week, on Thursday night. It ran commercial free. It was Canadian performance of ballet and theatre and opera, and we tried to get audiences to join by having international stars, as well. We had Sarah Brightman and Paul Simon. We were very excited about it.
3807 Unfortunately, it never drew the audiences that we wanted it to, either in terms of the numbers or the enjoyment of those people who watched.
3808 We kind of came to see numbers that were 50,000, 60,000 people, and very kind of lukewarm responses, from a qualitative point of view, for these -- you can understand -- very expensive productions.
3809 So we kind of started to think we need to rethink how it is we approach arts programming. Obviously, just putting a performance on television that the joy of watching a performance is somehow about the experience of being there or feeling like you have excitement around it rather than just putting a camera in front of a performance.
3810 So in terms of figuring out where we were going to go with that, I'm going to pass over to Julie Bristow who has been exploring how it is we can do arts programming.
3811 MS BRISTOW: Thanks, Christine.
3812 Good afternoon.
3813 Yeah, I think the challenge for us, like other public broadcasters around the world, is to find ways of reinventing our arts programming so we can meet a broader audience. It's critically important to us as part of the mandate to continue to, obviously to cover on television especially, arts and culture programming.
3814 What we are doing now is we're experimenting with ways, as Christine just mentioned, to try and find ways of making television programs that actually bring broader audiences to arts and culture.
3815 So not only are we engaged with most arts organizations across the country in a conversation about how we can do this, but we are experimenting.
3816 By way of example, this year we shot two ballets, one with the Alberta Ballet based on Elton John is a ballet "Love Lies Bleeding", and another one that we shot with an independent producer, Shaftesbury Films, in celebration of the 60th anniversary of The National Ballet of Canada.
3817 And in both instances we didn't do what we have necessarily done in the past in terms of production which is shooting the stage which essentially is just a term that refers to shooting the production that's already there, which is great if you're in the venue but not so great if you're necessarily watching from home. So we were actually very pleased with the results of both those ballets as they were shot for television.
3818 In both cases we took more popular subject matters, you know, interpreting Elton John's life through music and also on the stage for Love Lies Bleeding, and also looking at the Romeos and Juliets in terms of the five couples that were competing, for example, to win the lead roles in that stage production.
3819 So we are very interested and engaged in the conversation about how do we reinterpret traditional performing arts, but also how do we think about the definition of performing arts?
3820 For example, you've heard a couple of times over the last two days us referring to one of the productions that we just finished on CBC Television called "Over the Rainbow" which was the search for the lead girl who would play Dorothy in the Wizard of Oz in the Mervis stage production in January.
3821 Really, you know, that is a modern-day performing arts show. That is the search for the Triple Threat in Canada. That gave us an opportunity to go across the country and look for an unknown young woman who had the ability to sing and dance and act and who essentially, in the end, by her talent -- and by the way a lot of the other girls that competed in that show will be recognized for their talent and placed in other productions as well -- but that gave us an opportunity to showcase the kind of talent that we have in this country.
3822 So I think that the two things that we're really -- the three things that we're actively engaged in is a constant conversation with arts and culture organizations across the country about helping us redefine how we do performing arts on television, also looking at broadening the definition of traditional performing arts to the types of programs that I've just referred to.
3823 We find that those are two ways that we are experimenting with, with how to produce those types of programs and how to get a broader audience.
3824 THE CHAIRPERSON: Your colleagues from the French services were removed from the intervention process to not only include Category 8 and 9 in their reviewed PNI conditions of licence but even upping the proposed amounts.
3825 Have you given some thought to that?
3826 MS STEWART: I would presume that this is a case of the markets being substantially different between English and French languages. However, it's something that we -- you know, it is part of what it is we do in terms of our entertainment for primetime programming.
3827 The issue would be for us trying to quantify a number around it while it's still in this kind of nascent stage as Julie is describing. We are actually working with organizations across the country from Stratford Festivals to National Ballet to figure out how a performance can be captured in the best way and portrayed on television.
3828 So I think while we're in this stage which we're invested in and we're trying to get to some kind of conclusion and some kind of success, I think it would be premature to put around -- a qualification around it at this point. But I think it's something that we have definitely -- you know, we are doing on a daily basis.
3829 THE CHAIRPERSON: I think what I took from the decision of the French services was that not only would they embrace Category 8 and 9 on the same level as PNI -- so that's the first issue.
3830 So you would rather not have -- if you are actually doing Category 8 and 9 programming you would rather it not count towards --
3831 MS STEWART: Well, I think the --
3832 THE CHAIRPERSON: -- your seven hours?
3833 MS STEWART: I think the issue for us is not so much the qualifications of the genre as is the fact that we have an existing PNI.
3834 We didn't look at addressing it to include something like the Categories 8 and 9 but I think what we do is we do fulfil -- we do make hours of those categories throughout the year. I don't know that -- you know should we get credit for them as PNI? Sure, that would be nice.
3835 THE CHAIRPERSON: You are probably more afraid of my second question, right?
3836 MS STEWART: Yeah, but I was going to say --
--- Rires
3837 MS STEWART: -- I would not put around a qualification around that particular genre that is an obligation. Because I think at this point, you know, the cost of doing the few hours of programming that Julie was talking about which were quite successful, they did have a good audience and they did, in terms of the organizations that partnered with us, got a great response. They do sell more tickets. They do actually get -- you know there is an effect on their organizations as well to their benefit.
3838 They are not inexpensive to produce and they cannot usually be repeated. So it tends to be something that it's one of those: We like to do it. We save up to do it. But it's not something that we can do on a regular basis until we figure out that a way that we can make all those pieces fit together.
3839 THE CHAIRPERSON: So even less willing to accept the idea of increasing the seven hours to a higher level?
3840 MS STEWART: By adding the eight and nine to it?
3841 THE CHAIRPERSON: Yes.
3842 MS STEWART: Yeah. No, that's not -- we wouldn't be looking at that.
3843 THE CHAIRPERSON: Not something you are looking at.
3844 So what's the magic behind seven hours? How did you come to seven?
3845 MS STEWART: Sure. It's a balance, as I said in the beginning.
3846 We obviously, in our primetime schedule, have not just the kinds of the genres that qualify for PNI but we also do current affairs and a number of other things in deep primetime that we think is important that the Canadians tell us they want to see on CBC at primetime.
3847 But I'll let Christine talk to you about how she calculated the seven hours.
3848 THE CHAIRPERSON: Sure.
3849 MS WILSON: So seven hours is a number that we came up with to show, I guess, two things.
3850 First of all, we wanted to come up with a number that demonstrated to you how committed we were to PNI because along with our news service we think of programs of national interest as being like our jewels in the crown as a public broadcaster.
3851 So we wanted to come up with a number that was substantial so you'd say they understand what we mean by PNI, but at the same time was realistic and something we knew we could deliver even though our economics change and funding may be different. These are numbers we think that we can commit to, going forward.
3852 So seven is kind of like this: Okay, this is going to get a bit nerdy but hang with me.
3853 Okay. So obviously if we're spending this kind -- PNI is the most expensive kind of programming that we make, right? So obviously it's going to go in the heart of primetime, right?
3854 So it's not going to go between 10 and 11. We heard this kind of this morning when we were talking with the French. It's not going to go between 10 and 11 because Peter is on between 10 and 11 so the news is on.
3855 We're not going to put it on between seven and eight Monday to Friday because the viewing levels aren't high enough to justify those kinds of showcased programs.
3856 So that basically leaves between eight and 10 o'clock, Sunday through Thursday, plus seven to eight o'clock family hour on Sunday night. That's 13 hours a week, and we're saying seven of 13 hours should be PNI. That leaves room for a balance of public affairs programs, general interest programs, amateur sport programs, the other kinds of programs that would fill out the schedule.
3857 THE CHAIRPERSON: I understand you're describing it as jewels in the crown. I've been to the Tower of London. There is more than seven jewels in those crowns.
--- Rires
3858 MS STEWART: We can only afford what we can afford.
3859 THE CHAIRPERSON: So that's basically -- it is a choice you have to make in light of the resources?
3860 MS STEWART: Yes.
3861 MS WILSON: For sure.
3862 THE CHAIRPERSON: Okay. We'll see what other intervenors have to say through the course of the hearing on that.
3863 As I understand the condition of licence too, it's not necessarily going to original programming. Is that correct?
3864 MS WILSON: That's correct.
3865 THE CHAIRPERSON: So it could be repeats?
3866 MS WILSON: Correct.
3867 THE CHAIRPERSON: So what's our safety valve, our backstop in a sense, so that we don't face a lot of repeats?
3868 MS STEWART: Well, I think one basic one is the fact that we have audiences to maintain audience levels for, you know, the two reasons we have described.
3869 Audience levels because we want to be a good public service broadcaster and get a lot of Canadians engaged with what we do. Repeating too heavily is not going to help us in that matter.
3870 And we have a revenue obligation. In order to be able to fund the shows that we're trying to make, we want to make sure that we have a certain level of interest in our shows where again repeating too much isn't going to be to our benefit.
3871 Christine, did you want to follow up?
3872 MS WILSON: Well, I was just going to say that right now in terms of our repeats programs generally, our PNI-type programs, play once during the regular season and then would play again in the summer season. And if they are family-friendly they might go into a period of time when -- in the afternoon or something when children and mums and dads can watch them together.
3873 But that's a very typical kind of pattern for our programs which seems like a very modest repeat schedule.
3874 THE CHAIRPERSON: To what extent do the rules of the CMF and the way the calculations go into deciding envelopes for the future year influence your decisions?
3875 MS STEWART: It does have a big influence on us because we obviously are dependent on the CMF funding for a lot of our programming. So we very much look to maximize our ability to get the most funding out of CMF as we can to supplement what we do.
3876 THE CHAIRPERSON: Including the original programming?
3877 MS STEWART: Yes. Yeah, and the airing of it.
3878 THE CHAIRPERSON: So would it be safe to say that if you are looking at this and people are concerned about the amount of originality versus repeat that we have in fact two regulating functions; one, the way the CMF is structured and, second, the fact that you have realities in the marketplace that if you repeat too much people will be driven away.
3879 Is that a fair assessment?
3880 MS STEWART: Yes, that's true, absolutely.
3881 THE CHAIRPERSON: Now, maybe I can turn for a moment to local programming.
3882 If I understand correctly, you are proposing a standardized condition of licence for smaller markets, non-metropolitan, of about seven hours -- well, not about -- seven hours over a week of local programming.
3883 Now, if we look back, and granted these were commitments and this is a condition of licence so there is a degree of difference there, in the case of Halifax, Yellowknife, Regina and Winnipeg, that commitment was at a higher level. So if you are a viewer in those four communities, in a sense it may be good for other communities, but the viewers there are going from what, the commitment of 10, 10 and a half to potentially just seven.
3884 Why?
3885 MS STEWART: I`ll pass it to our Head of Regions who is Jennifer McGuire to talk a bit about the plan for how we are going to -- how we plan to produce local programming.
3886 MS McGUIRE: I think what we`re proposing would be seven hours for small markets and 14 for the larger markets.
3887 That said there is no intention to pull back on markets where we are already over-achieving the targets. So that would not be the case in terms of Halifax, I think. We're sitting at 10.6 of regionally-produced hours and that would be remaining.
3888 THE CHAIRPERSON: So what you`re saying is there is a guarantee floor through a condition of licence in those smaller markets but your behaviour will be maintained.
3889 MS McGUIRE: That is correct. I mean, it's always -- you know economics plays a role in here. But we're trying to commit -- obviously, we're committed to regions and to maintaining that footprint particularly on television. And certainly as part of the 2015 we're hoping to augment where we can.
3890 THE CHAIRPERSON: And I take it that that is likely to be local programming in the nature of news, public affairs-type programming?
3891 MS McGUIRE: Yes, primarily news and public affairs although regionally we produce probably 64 hours of non-news programming within the regions for the regions during the course of air.
3892 THE CHAIRPERSON: How does that both news -- and maybe to treat it as an A and B question, because it's that news and non-news programming -- get reflected to the broader network?
3893 MS STEWART: I'll pass that to Christine and then we'll tell you how we do it.
3894 MS WILSON: Okay. So now we're talking about the non-news programming, the local --
3895 THE CHAIRPERSON: Okay, both. So take one at a time. Okay.
3896 MS WILSON: I'll take the non-news part.
3897 THE CHAIRPERSON: Perfect.
3898 MS WILSON: Okay. So in nine regions there is a block of 10 weeks inside which those regions produce local documentaries, performance programs, comedy shows, what they want, right? And that's local for local and that's in primetime between seven and eight o'clock at night during the summer.
3899 Then we have a slot in the afternoon on Saturday afternoons called "Absolutely Canadian" where those shows replay for the network. So we take those 64 hours and we play any of them that are appropriate.
3900 Perhaps some of them are so local -- I don't know what that would be, but perhaps some are so local we don't play them. But for the most part those are replayed in the afternoon on Saturdays so the whole country gets to see those local hours.
3901 THE CHAIRPERSON: How about the news part?
3902 MS McGUIRE: I was just going to add just to the non-news.
3903 THE CHAIRPERSON: Okay.
3904 MS McGUIRE: We are also looking for opportunities in the context of the news channel to play documentaries that are, you know, topical in nature that were regionally produced. We have done that with a couple of them this past year.
3905 THE CHAIRPERSON: Now, your colleagues from the French services were saying that they look at these things as a group, as a programming committee because sometimes they don't know what else is being produced. I would think that that's even more the case in light of the breadth of the English service.
3906 What kind of structuring governance is there to make sure that the regions are reflected in the country?
3907 MS STEWART: We are structured somewhat differently than the French services.
3908 We have what's called a central programming office which is what Christine is responsible for. But besides the central programming office we also have committees.
3909 So for example, we have the programming committee and the scheduling committee. And those are the areas where which all the different content has and the other areas sometimes of the business if it's pertinent. Like, the revenue side will come in to you know evaluate and make sure that all those balances are kept.
3910 But generally, the formulas and how we reach our numbers are all kept by the CPO office.
3911 THE CHAIRPERSON: Okay.
3912 Now, we were looking at your application and, just to be clear and the answer may be just a simple "yes", that notwithstanding the challenges brought about by the recent federal budget and the phasing out of the LPIF, I take it your commitments to the proposed conditions of licence has not changed?
3913 MS STEWART: We have not changed. It will be a struggle but we have not changed those.
3914 THE CHAIRPERSON: Now, in your presentation yesterday you talked about a strategy in Hamilton. I think I saw it in the video too. There was a short clip about that.
3915 Can you explain to me in more details why you got to that strategy? I think there was a technical availability issue, if I understand correctly.
3916 MS STEWART: Yes, there is a frequency issue in Hamilton where there wasn't a frequency available to us for television, nor for radio stations, traditional stations in Hamilton. But at the same time, we recognize that Hamilton was one of a number of locations that we identified as being underserved by the CBC.
3917 This is an area, you know, just as an aside, where we quite regularly get Hamiltonians or their area citizens saying it's great to hear about. It's kind of like the intervention you read earlier about Whitby. It's great to hear about the local news but I don't need to know about the local -- I don't need to know about Toronto traffic.
3918 So this is our opportunity to reach into a market that we couldn't naturally serve by traditional means and figure out a way which is also a relatively cost-effective way, to get the information and the news that Hamiltonians wanted to get. And so we started something called CBC Hamilton which is literally an on-the-ground five person office in Hamilton downtown.
3919 So we have a street presence and the community knows that we are there and that does audio-video. It does regular updates to the website.
3920 The interactive page of the website is very useful for all kinds of information including community information as well as news. And it has -- we have apps that are available as well so that if you're of the area and you want to have it on your -- like a mobile form you can have it.
3921 I'll pass it to Jennifer who is actually responsible for setting it up and she can tell you a bit more about the decisions. It would also be good for them to hear, I think, also the decisions about why we go to certain areas in terms of the threshold of population.
3922 MS McGUIRE: Yeah,
3923 So Hamilton is one aspect of 2015 and it is innovative because it's our foray into a digital-only offer that goes beyond what we traditionally have done with it, you know, with a web-page based, primarily news offer program page or portal approach to digital services.
3924 So it is a local news operation but it also is an aggregator working with local community-based blogs. It has news information but also community information and traffic information in a different sort of setup than we normally have done.
3925 In addition to Hamilton, though, part of the LSE that we have been implementing -- LSE is our term for 2015. Sorry. Sorry about the jargon. But since --
3926 THE CHAIRPERSON: I'm sure somebody on Twitter will comment.
3927 MS McGUIRE: Yes. What is that?
3928 Since 2011 we've reinstated weekend local television news in nine locations. We launched late night newscasts. We have expanded to 30 minutes in many locations.
3929 I should add that the north is one of the locations where we have launched late night news on television.
3930 We are doing local wraps on our network newsfeeds so we're taking our digital local services and putting digital information on local -- on network television feeds in the morning and at noon.
3931 We expanded our radio newscasts on the weekend.
3932 We have added an afternoon regular drive show in Kelowna. We have added the morning show in Kamloops.
3933 Hamilton we have talked about.
3934 And we will be launching a new offer which is a digital radio station that will come out for Kitchener-Waterloo. That will be in the New Year.
3935 More to come too, but this is the balance we have between, you know, delivering a quality experience around the programs that we have but also looking at growth in a holistic way that is making sure that we're reaching Canadians across platforms, but also looking to grow in communities where historically we haven't been
3936 MS STEWART: Yeah, and that being said, we did have a more fulsome local service extension, LSE, plan prior to the changes to LPIF. We have stopped the plan into the cities that we had already preannounced or six cities -- or six towns, I should say, in locations that we had announced.
3937 There were another six that we had on the waiting list to come out in the next year but we have stopped that program just for now.
3938 THE CHAIRPERSON: Right.
3939 Now, I listen to a lot of TV -- well, perhaps not over the next two weeks but generally both in English and French and I have to cover, you know, private and public and all kinds of things like that. So I'm not very familiar with Hamilton. So just I'd like to understand it a little bit more.
3940 So do you actually -- was it actually like a pilot project you were thinking about? Is that the sort of thing you were aiming at, beyond the fact that you're trying to deal with technical limitations on frequencies?
3941 MS McGUIRE: We are treating it as a pilot site in two ways. It is a beta site in terms of the design where if you frequent the Hamilton site you can see that we have been making changes and will continue to make changes over the year. So it is a beta site in that sense.
3942 And as Kirstine said, if successful, if it engages audiences, we were looking to expand the model into other communities where we're not. But again that has the limitation now of the budget realities. Will we do it in some markets? Probably. Will we do it to the extent that we had imagined? No.
3943 THE CHAIRPERSON: Is it framed in terms of metrics to gauge success? I'm not asking you to share them. I take it --
3944 MS McGUIRE: Yes, we have metrics both in terms of page views and unique visitors and we're tracking to achieve our Year 1 metrics.
3945 THE CHAIRPERSON: Okay. So you had targets.
3946 Were there unanticipated consequences of it both positive and negative when you launched this?
3947 MS McGUIRE: You know the people of Hamilton would very much like to have a CBC Radio service, as I'm sure the Commission has heard. The reaction being in the community has been incredibly positive.
3948 We have seen other competition move into the market now that we are there. The Toronto Star has launched another digital service in Hamilton as you might know.
3949 And everybody, including the traditional media, the Hamilton Spectator, is responding to the competition and making changes of their own.
3950 So it's changed the game in that market for sure.
3951 THE CHAIRPERSON: So we have got competition on these new platforms as well.
3952 MS McGUIRE: Yes.
3953 THE CHAIRPERSON: And what's that doing -- I take it your pilot project had some hope of advertising revenue that would set off at least some of the capital investments you had to do upfront.
3954 MS McGUIRE: I will throw that to Alan Dark.
3955 MR. DARK: Yeah, we are taking advantage of our new service via traditional/digital advertising. To date it's been, I would say, tracking a little bit below target just due to our audiences but we are hoping that in the future we will continue to grow that service and be able to provide a healthy revenue stream to support it.
3956 THE CHAIRPERSON: Thank you.
3957 MR. MATTOCKS: And the other side of it is, we're using a low-cost model so lightweight infrastructure is part of it. So you keep the costs down as well.
3958 THE CHAIRPERSON: So my description of capital investment may have been an overstatement of how much money went into this. Okay.
3959 Change of pace now, for CBLT, you are asking to remove the conditions of licences that prevent solicitation of local advertising in southwestern Ontario, more specifically London, Kitchener, Sarnia and a few other communities.
3960 So generally, it's a quid pro quo, right? If you offer local programming, you get to tap into local advertising markets. So could you help me understand how CBLT is providing content in those local markets?
3961 MS McGUIRE: In terms of ...? Could you repeat the question, sorry, I am trying to understand ...
3962 THE CHAIRPERSON: Start with the premise, our bias on this, in a sense, in how we look at it from a policy perspective is generally, you don't get access to local advertising unless you actually provide local programming. You are asking now to be able to solicit for local ads from CBLT into those Southwestern Ontario areas. So the obvious question the regulator asks is what are you doing locally for those communities in terms of programming.
3963 Perhaps you had forgotten you had asked that.
3964 MS. McGUIRE: I'm going to throw it to Al.
3965 MR. GUITON: An answer is coming.
3966 THE CHAIRPERSON: It's possible to take time. While you figure that one out, we can park it. I'm conscious, I don't want to end at midnight tonight, if that's okay with you. So think about it and we'll come back to it in a second or at an appropriate point.
3967 Just so you know, I wouldn't mind, what are concrete examples of local programming you are putting into those areas? Second, what are the additional revenues you are likely to be getting from that solicitation of local advertising? Thirdly, while we are at it, where would be the source of that additional revenue? Do you think you are actually growing the advertising pie in Southwestern Ontario or do you think you will be taking away from incumbents that are currently tapping into that local advertising market?
3968 Does that make sense?
3969 MR. GUITON: Thank you.
3970 THE CHAIRPERSON: Okay. Thank you.
3971 I take it that your strategic plan really wishes to focus on regional reflection. That seems to be a rather important pillar. Indeed, it's an objective of the Broadcasting Act to ensure that that is occurring.
3972 How do we ensure it gets done? Perhaps, I seem to hear at the beginning that even though you want flexibility and, therefore, not necessarily conditions of licence, you are nevertheless open to reporting on it. Is that how we would ensure that it gets done? Because we have an obligation under the Act.
3973 MS STEWART: Yes, I think we can understand the interest in reporting because I think that also helps us at a baseline in tracking opportunity to be able to see the number of hours that are regional.
3974 I think that the opportunities that we have in regional are always that we feel regional programming is a great thing for us whether it's local for local or whether it's local for the network in shows like Republic of Doyle and Heartland and all those shows that we make from each of the regions.
3975 I think the place where we find ourselves a little beyond our control is when different things happen provincially. I will give you an example. Saskatchewan just recently pulled its tax credits for the province of Saskatchewan. So that's just an example of sometimes, it's difficult for us in a regional basis to take a look at and to predict what kind of programming we are going to get out of a particular province.
3976 So I guess I caveat it around how we count the regional hours and how we report it, because sometimes, we are affected by things that are beyond our control like the ending of the Saskatchewan tax credits. For example, our biggest producer of programming out of Saskatchewan moved out of Saskatchewan when that happened.
3977 THE CHAIRPERSON: Yes, Winnipeg.
3978 MS STEWART: Yes. Actually, another one moved to Toronto.
3979 So, you know, sometimes, we are at the mercy of other decisions, but we actually have the spirit, the willingness and the want to make regional programming as much as we can.
3980 THE CHAIRPERSON: So your hesitation is with respect to conditions of licence and if you find the right framework, we could see a way toward tracking that through the report card ...
3981 MS STEWART: Yes, absolutely.
3982 THE CHAIRPERSON: ... I think we are calling it.
3983 By the way, you mentioned Saskatchewan. I notice on page 4 of your presentation that you talked about the loss of traditional funding and LPIF, CMF, I'm not quite certain what you mean.
3984 MS STEWART: The reduction in the CMF ...
3985 THE CHAIRPERSON: Because of the adjustments on the formula.
3986 MS STEWART: Yes.
3987 THE CHAIRPERSON: Yes, I remember that.
3988 MS STEWART: Yes.
3989 THE CHAIRPERSON: The production tax credits reference is to Saskatchewan?
3990 MS STEWART: Yes, yes.
3991 THE CHAIRPERSON: All right.
3992 By the way, while we're on that same page, you refer to a statistic about, where is it, about the 51 percent or the 11.3 million Canadians. Is that a statistic that is on the public record or publicly available ...
3993 MS STEWART: I think, yes. It is probably reflected in one of the reports on our website. If it's not, it's something that we can give you.
3994 THE CHAIRPERSON: Okay. Maybe we can track down the source of that offline just to make sure that it is ...
3995 MS STEWART: We keep track of those numbers all the time.
3996 THE CHAIRPERSON: Okay, understood.
3997 Coming to an end here to my questions.
3998 A lot of people are wondering why, and you mentioned it in your presentation, that you have licenced -- I'm not sure licence is the word -- I guess it is -- programming to Netflix.
3999 MS STEWART: Yes.
4000 THE CHAIRPERSON: Some people have questioned whether that was the right strategy. Help me understand.
4001 MS STEWART: I don't think the producers are questioning whether that's the right strategy. I know that in an effort to try to get Canadian programming out to as many households and in as many hands as possible, I think it's another way to do that.
4002 We are not, as you know, a vertically integrated company. We don't have ties to a particular distributor or platform. We have opportunities then to explore the market and to see what makes more sense for Canadians. Our first concern is how are they going to see our programming and Netflix is one way, i-Tunes is another, also so are the more traditional VOD choices on Rogers and other services as well.
4003 So we see it as an addition to a menu of choices that Canadians can have, how they can get to the content that we create.
4004 THE CHAIRPERSON: As new platforms come around, whether it's Netflix, we always mention Netflix ...
4005 MS STEWART: We explore them.
4006 THE CHAIRPERSON: ... but we are using it in a generic way, I guess.
4007 MS STEWART: Yes, we explore the new platforms, yes.
4008 THE CHAIRPERSON: Okay.
4009 How is the back row doing on answering the question? We can do it by an undertaking later on.
4010 MR. GUITON: I'm sorry, we are going to find it right now.
4011 MS KIRSHENBLATT: The conditional licence that you were referring to was that CBLT wouldn't solicit local advertising from Blenheim, Chatham, Kitchener, London, Sarnia ...
4012 THE CHAIRPERSON: Yes, I think in England, they call it Blenham(ph), but we probably pronounce it Blenheim here.
4013 MS KIRSHENBLATT: So with the shutdown of all the analog transmitters that we have, only where we originate transmitters, it is not our intention to be seeking to solicit advertising in markets where we don't have transmitters.
4014 THE CHAIRPERSON: So in a sense, maybe events overtaking that particular ...
4015 MS KIRSHENBLATT: Correct, correct.
4016 THE CHAIRPERSON: Okay. Well, that's a simple answer, isn't it?
4017 MS KIRSHENBLATT: Yes.
4018 THE CHAIRPERSON: That's a problem when you make the applications, it sits around for a little while, I take it.
4019 All right, thank you.
4020 Those are all my questions. Maybe now, I will turn to the vice-chair to ask you some questions.
4021 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: If you wish.
4022 THE CHAIRPERON: Yes, please.
4023 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Thank you.
4024 Your presentation was a bit different. I want to come back to the question I asked the French panel this morning in terms of you mentioned some of the challenges and you mentioned some of the reasons why you couldn't do some of the things you may have wanted to do.
4025 But what did you do wrong over the last five years? I mean, Ms Stewart, you have been there almost two years now in the capacity that you're in now. Maybe just go back to the last two years. I don't want you ...
4026 MS STEWART: Yes, sure, sure. I can speak to it just generally.
4027 I think the challenge that we have as an organization, the size that we are, the various demands and interests that people have in us, is our ability to react to those, our flexibility, our nimbleness. Those are things that we are working on on a constant basis. The recent changes to things like how I described it yesterday, how we moved to digital and to the individual areas as opposed to keeping them as a silo part of the organization. When I first came to the CBC, someone said to me, you know, it's an awfully big ship to turn around and there is a lot of truth in that. There are quite a few parts to what it is we do.
4028 But I think what we have learned and what we are learning better to do is how to be flexible and reactive to people's needs. It's no longer mother ship, no longer mother port. I think it's very much a reflection and an open attitude that we are trying to maintain. It's difficult to do that because we have a lot of masters that we are trying to serve. But I think we are doing better at that every day.
4029 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay. Just before I get to the OLMCs, just a follow-up to something that the Chair brought up and you actually sort of brought it up.
4030 That's the concentration on Can con. To quote the Chair, « I'm a crazy guy when it comes to Can con, but maybe I'm just a crazy guy. » Either case can be pled quite easily.
4031 But that being said, I found it interesting, the whole concept of renting U.S. content and the whole model we have had in Canada for the last four years and some people may have heard some of the comments I made over the last few weeks on that issue.
4032 I know the trend is for an increase of revenues for the CBC and your numbers are at historic highs and you mentioned eight or nine shows that are over a million a week which is great for Canadian English television. But is there a plan in place sort of down the road whereby this concentration on Can con and the fact that the marketplace is changing and the OTT services and the availability of American content on those services as opposed to the Canadian networks, how will that sort of create a greater opportunity for the CBC down the road in terms of your revenue stream?
4033 MS STEWART: I think ...
4034 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: I don't want to call it a perfect storm, but I think perhaps you are well placed and I will let you speak to the issue.
4035 MS STEWART: I heard what you said a couple of weeks ago and I think we're in violent agreement over that kind of a statement.
4036 I think, you know, those who own and make and produce Canadian content right now are in a very -- for a long time we always thought that was a negative thing perhaps. I think that's actually -- you have to flip that around, particularly in this current environment.
4037 The privates who are in the position of renting or licensing programming from other places, you know, they live in a very demanding -- because I've lived in that life -- a very demanding short-term view.
4038 I think if you were to take a longer-term view -- and this is what I worry about when CBC tends to be the main driver in this, making most of the Canadian content that's available -- there is an opportunity for making Canadian content and then making it available not just in Canada but on a worldwide basis.
4039 I think, you know, what I described in my opening statements about "Being Erica" being the number two sold show of all of the BBC sells internationally is pretty impressive. "Republic of Doyle," I think, just passed 100 countries in terms of its foreign distribution. So those are all to the benefit of the producers.
4040 We as commissioners of the content in Canada are very interested in the use of it in Canada. We take most advantage of that and that's how we maintain our revenue source.
4041 But the fact that we have invested in it gives the producer the opportunity then to sell that program internationally and I think this is an opportunity that is -- like in the heyday when I was first starting back in the eighties that was the job I had, was selling internationally. I think it's a great value.
4042 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Yeah. You're getting me even more excited when you talk to me about international, but you're spilling over into the follow-up question that I have in terms of the international and the potential cooperation between the producer and the CBC as an example, given your ability and capacity to help sell and promote Canadian content overseas, ergo creating another revenue stream for the Corporation.
4043 I don't want to get into terms of trade, but how do you see that development going forward, a potential partnership between broadcasters and producers for the betterment of the Canadian system and Canadian exposure worldwide? Because I think the stage will be global going forward.
4044 MS STEWART: I think the role that CBC plays in that kind of partnership is to be the best production partner that we can be when we're making the actual show.
4045 You know, the best-produced shows are the ones that sell the most worldwide and I think our understanding of not just a Canadian audience but the producers' understanding of what they need for a worldwide audience is an incredibly powerful combination.
4046 I've heard suggested that there's opportunities perhaps for the CBC to help promote these things overseas.
4047 Having been a distributor -- I started my career with eight years as an international distributor -- I can tell you distribution is best left in the hands of the distributors because they know the best place -- every country is different.
4048 When I was running channels around the world, every area runs its channel in a different way, has different priorities, has different needs. A distributor understands those needs and can best sell and place the programming.
4049 I think what we can do as partners with the production community is to best produce the highest quality programming that we can here and then travels.
4050 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: But a partnership relationship whereby you would share in the revenues, offshore revenues down the road, you don't see that?
4051 MS STEWART: We haven't been looking at that. We got out of the international distribution business a while ago at the CBC and I think right now, so long as we're not in any kind of further financial constraints, we see our benefit of investing in the country of Canada the rights that we have right now, getting the most revenue that we can out of those rights while we have them and then letting the producer take that international work out.
4052 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: You all spoke about the star system and everyone is sort of envious of the Quebec star system and there's been sort of attempts or maybe they haven't been as strong, the attempts in English Canada to recreate that kind of star system.
4053 I know Strombo's on at 7:00 or 7:30 now --
4054 MS STEWART: Seven.
4055 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- but a lot of his guests are non-Canadians that are in Toronto plugging a book or plugging a film, and there's nothing wrong with that, but have you thought about doing a sort of celeb show?
4056 I know that there's sort of the ET Canadas and some other -- the other show on CTV, I can't remember --
4057 MS STEWART: "etalk," yeah.
4058 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- "etalk Canada," you know, where there's a concentration on either Canadian content or Canadian stars, be they successful in Canada or in the States, but has the CBC thought about creating that kind of sort of 30-minute show at the beginning of the evening?
4059 MS STEWART: Well, "George Stroumboulopoulos Tonight" actually does have a lot of Canadian stars on it. They tend to -- like we've had everyone, you know, from our own stars like Rick Mercer to the recent shows like -- Mike Holmes was on just recently.
4060 It does create a platform but I think the one thing that we've started to do, which you maybe haven't seen, is a channel that we have online called CBC Live, which is actually where we look to promote not just CBC talent but Canadian talent as a whole, because I have always been under the belief that all boats lift and we have an opportunity here.
4061 A great success on Global in terms of a Canadian show or CTV is a good thing for all of us because it benefits an overall system. Then, you know, when Sally goes to commission her drama she had a great stable of established producers to choose from.
4062 So I wouldn't look to change the format of "George Stroumboulopoulos Tonight." I think it very much covers Canadian stars and we also do a lot obviously on Q and all of our radio stations as well.
4063 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Yeah, Q is a big contributor. There's some great programming there.
4064 MS STEWART: Yeah.
4065 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay.
4066 OLMCs --
4067 MS STEWART: Yes.
4068 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: I noticed you in the back with your écouteurs listening to the translated version of things, so we're going to do a redo of the whole thing, to a lesser extent though.
4069 So let's talk about independent producers, English-speaking independent producers in Quebec and what the CBC is doing to help that OLMC.
4070 MS STEWART: I can talk about it in two ways and I'll pass it to Sally first to talk about some of the productions that we're doing in Quebec, but also Jennifer has a good story to tell in terms of our other minority language programming.
4071 So, Sally, if we could start with you.
4072 MS CATTO: Sure.
4073 Actually, we just finished shooting a movie that was a co-licence with Radio-Canada, called "Still Life," which is based on Canadian author Louise Penny's mystery novel of the same name.
4074 And we've just finished shooting a pilot, "19-2," which is based on the format from Radio-Canada as well.
4075 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: You're doing an English version of "19-2"?
4076 MS CATTO: Yes.
4077 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Oh, great.
4078 MS CATTO: Yes. So we've just finished doing both of those.
4079 We also have a number of children's projects that are co-licences with Radio-Canada. Currently we have an interactive project, which is learning French-English, English-French. We have some animated television shows as well.
4080 So that's kind of where we're at currently.
4081 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay.
4082 Would the CBC accept as a reporting requirement the work you're doing with English-language OLMCs? I don't know if Mr. Guiton wants to answer that or --
4083 MR. GUITON: A reporting requirement of -- it's in terms of -- we've been talking for two days now about putting together a package of report card information that would satisfy that.
4084 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Would that be something that you would be --
4085 MR. GUITON: On an annual basis --
4086 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- open to put into the record card, the productions originating from the English-language --
4087 MR. GUITON: I don't see any reason why not and I'd have to confer with my colleagues but I think that would be fine.
4088 MS STEWART: Fine.
4089 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Fine. Good.
4090 MR. LACROIX: We would like you to be treated as well as we've treated Madame Poirier.
4091 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: It's a minimum, but --
4092 With respect to PNI hours, would you be willing to look at a COL whereby a certain percentage of the PNI hours are allocated to independently produced programs from English-speaking minority communities?
4093 MS STEWART: I think presently what we look at is perhaps a wider description of independent production to include not just the minority markets, I think, because of the fact that it's really -- you know, it's Quebec for us in terms of the --
4094 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Yeah.
4095 MS STEWART: That would be very dependent on whatever happens in Quebec in terms of the province.
4096 As we described, what happened in Saskatchewan with the tax credit, I would be afraid to be so definite around independent production as a PNI being that that's a pretty big --
4097 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Given your dependency on the provincial tax credits?
4098 MS STEWART: Yeah. Yeah.
4099 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay.
4100 MS STEWART: I would have to say no. Yeah.
4101 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Can you sort of give us an example? You mentioned "19-2" but I don't know if that's -- is that produced in Montreal? No? The English version --
4102 MS CATTO: Yes.
4103 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: of "19-2"? It would be. Okay.
4104 MS CATTO: Yes. It's just been shot in Montreal.
4105 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay. Now, that's one element.
4106 The other element is the reflection of the Anglophone minority in Quebec and can you speak to us on any plans you may have to reflect that minority community either in documentaries or dramatic works that would be broadcast on the network coast to coast to coast?
4107 MS McGUIRE: So, it's a segmented story. I can tell you that we do 6.5 hours of independent production from Quebec. The documentary independent production funded things like "Hockey Migrations," which was a Juno-nominated doc about what followed the -- I'm going to say this wrong -- Tasiujaq Eagles in the Ungava Cup. So we've done documentaries like that out of Quebec.
4108 And certainly there's a whole news and information piece but I'll throw it to Mark Starowicz to talk about the network documentary work.
4109 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay.
4110 MR. STAROWICZ: Thank you, Jennifer.
4111 Montreal has been a major production centre for us both in-house and independent and it has a vibrant independent production community, interestingly one that often works both in drama and in documentary. So we've had a considerable history of production from there.
4112 Not to select individuals names but we currently have one with Brian McKenna on "International Gold Fever." You may remember that Brian McKenna did this really spectacular series on World War I a few years ago where a group of young people went back in the footsteps of their fathers and recreated the experience.
4113 Arnie Gelbart and Galafilm is a very robust production house.
4114 Our documentaries reflect the region and the community in more ways than through independent production alone.
4115 A fire which was 50 percent produced out of Montreal, "Hockey, A People's History", just to go back a few years, was a celebration, practically, of Montreal.
4116 So it is very, very -- and I'm from Montreal, so I can assure you this will continue.
4117 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: In terms of dramatic works, can you give us examples of sort of how English Quebecers are reflected across the country --
4118 MR. STAROWICZ: Well, I should throw --
4119 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- if any?
4120 MR. STAROWICZ: -- to Sally here.
4121 MS CATTO: Really, currently, the two examples I gave you are what we currently have in development, both still life and 19, too.
4122 MS STEWART: We -- before, in previous seasons, had a showed called "18 to Life", which actually just ended its run just last year, I think it was. And I think, too, the opportunities we have with our sports programming, both amateur and professional sport, we do a lot of representation to the Anglophone market in Montreal with great sport programming as well with --
4123 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: I know you spoke about Strombo shows, and are you making a concerted effort to have English language minority communities, personalities and artists on the show?
4124 Is there a concerted effort to --
4125 MS STEWART: The show is reliant upon people who are -- who are visiting Toronto. It's not a travelling show, so if they happen to be in Toronto, then yes, that would be something that they would -- that they could come and sit on the red couch and have a --
4126 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: But there's no concerted effort to actively seek out and promote and offer an opportunity to -- exposure.
4127 MS STEWART: I wouldn't say there's no opportunity for that. I think there's -- I think what I'm trying to describe is the way that we solicit guests for the show is more about who is going to be in town because it's not a travelling show. We don't have the money to have it go around the country.
4128 When someone like a Quebec artist is in -- is in --
4129 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Toronto.
4130 MS STEWART: -- Toronto, they -- they are definitely focused on. We've had that happen before even with our own show that we just finished, "Insecurity" had -- the name of the lead. One of the leads was a very predominant Quebecois star that I'm losing the -- Remi Girard. Thank you.
4131 And so Remi was on the show as a -- in a primetime show for us just last year, so he was on George as well.
4132 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: And is there an effort to highlight or reflect English-speaking minority communities in the national news?
4133 You mentioned -- someone mentioned Peter a few moments ago.
4134 MS McGUIRE: Yes, I --
4135 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: I'm always interested in when they just call you Peter. I don't what that means or anything, but --
4136 MS McGUIRE: Absolutely. On the -- again, we review it in a holistic way. We look at it reflection as, you know, an offer that happens across platforms. Anglophones to Anglophones within -- or to a wider community within Quebec, but we also have obligations of our network news channel in terms of local reflection.
4137 So for example, in the recent provincial election, you'll notice that there weren't very many national news broadcasters, news channels that carried the debates, which were French-language debates translated into English. We did.
4138 We were part of the vote compass project that you -- you heard referenced in the context of our colleagues earlier this morning.
4139 And so the news channel has an obligation to be live and reacting to events, but it is -- it is a community response channel in terms of breaking news, so -- and Quebec is obviously a big part of that.
4140 In addition, we have our local programming and we have our radio networks. We've specifically allocated some news-gathering resources to covering the Anglo community.
4141 We have a roving reporter which is primarily a radio reporter now, but will eventually be doing television -- we're working on that -- that is particularly covering the Anglo community in Quebec and, obviously, resources, you know, in Quebec City and Montreal and Sherbrooke.
4142 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay. I don't want to accuse you of sort of being Toronto centric because that's never happened to the CBC.
4143 MS McGUIRE: It --
4144 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: But above and beyond sort of not being Toronto centric and thinking about the rest of the country and the importance of that and how that fits into your mandate --
4145 MS McGUIRE: Yeah.
4146 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- the minority linguistic community that CBC serves, there is a community in Quebec and that should be reflected to the rest of the country --
4147 MS McGUIRE: It is.
4148 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- for numerous reasons that we don't have to get into all of them.
4149 MS McGUIRE: It is. The way the news gathering piece which feeds our network programming works is that all the network or what we call the network reporters are embedded in locations across the country. And you know, it varies sort of week to week, but if you look at the breakdown on a show like The National or the news channel, which I looked at just because I knew I'd get asked this question, over the last 60 days it is approximately -- there was approximately 40 percent, you know, regionally -- regionally reflective stories.
4150 Now, that varies depending on the news cycle. Obviously, when we're in the middle of Arab spring it gears towards international. I think we do a pretty good job.
4151 MS STEWART: And just to kind of reframe that terrible image that we seem to have about being Toronto centric because it isn't actually the case, I just want to pass to Christine to talk about the regional splits and what we do overall.
4152 MS WILSON: You may have opened the floodgates.
4153 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: I don't want to open the floodgates. I want to open the floodgates with respect to the minority community in Quebec. And I'd like us to sort of restrict comments to that for the time being.
4154 We spent a fair bit of time this morning on the Francophone communities outside of Quebec, but if you want to speak to the issue of the Anglo minority in Quebec, feel free.
4155 MS STEWART: Our concern was that there should be some kind of an image that we are somehow Toronto centric because --
4156 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: As it -- I understand the larger image and the larger issue, but I want to speak to the issue of Anglos in Quebec and their representation on the national network.
4157 MS STEWART: And we do actually have a Board member who is actively always reminding us of the fact that there's an Anglo market in Montreal, and we respond to that all the time, so --
4158 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: The entire province has sort of Anglo pockets and we have to respond to them. And I almost -- really, I don't mean to be difficult, but it -- I wish that we didn't need a Board member to tell us that we have responsibility towards minority communities in Montreal.
4159 MS STEWART: We know our -- we know --
4160 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Or Montreal and Quebec.
4161 MS STEWART: We know our responsibilities.
4162 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: And the country.
4163 MS STEWART: I'm just saying that we have a reminder that's there on a constant basis who reminds us of that as well and who points out and gives us good kudos every time that we successfully --
4164 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: I appreciate that, but I --
4165 MS STEWART: -- get the Anglo market.
4166 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: But I think you need a -- we need a self reminder. The corporation needs a self reminder, and I made the same point this morning on the other side.
4167 There shouldn't sort of be a watchdog. It should be part of our DNA to think about minority communities on both sides.
4168 MS STEWART: I think it --
4169 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: And that includes the Anglo side. I'm just making the point --
4170 MS STEWART: I think you'll find that.
4171 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- and you guys can --
4172 MS STEWART: Point taken.
4173 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- do what you want with it.
4174 MS McGUIRE: I probably under-sold, you know, the story in terms of the kinds of coverage and reflection we are doing and particular concern of views at the network level.
4175 But you know, we -- you know, if I use the news channel for an example, you know, we are breaking news live coverage of events that happen in Quebec, so I mentioned the election. We've covering the Charbonneau inquiry.
4176 We were there when the floods happened in March. We are driving original and enterprise journalism in Quebec that reflects not only, you know, local to local but positions of on the network.
4177 So whether it's, you know, around Magnota or, you know, getting outside of -- out of Montreal when, you know, we -- when there was a major announcement around asbestos, we went up.
4178 So we're there in terms of a breaking news capacity. Beyond that, we're investing in, you know, enterprise journalism in Quebec like everybody -- you know, it's across the board, but particularly there.
4179 And we're looking at, you know, expanding local coverage there as we have been across the country in terms of the local extension plan.
4180 MS STEWART: And maybe, Jennifer, you can give an idea of the actual staffing component in Quebec because that will also give a sense of how many dedicated people we have that give the Anglo market that we're looking for here.
4181 MS McGUIRE: Yeah. So we have -- we have 31 hours of radio and news -- and radio programming from Quebec City. That includes television news gathering there.
4182 We have a presence in Sherbrooke. We have a Quebec community reporter that's obligation is to rove the province telling of stories of Quebecers. The radio show from Quebec is known as the Quebec community network. It's very sort of engaged audience.
4183 From Montreal, we have network programming of the context of radio. We have local programming, 10 and .75 hours local television, 47 hours of local radio programming.
4184 We publish 10 stories a day in terms of the web. And then obviously we have programming originating from Quebec as well.
4185 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: So Fairchild Quebec finds itself on the national network, or television.
4186 MS McGUIRE: In terms of news, the -- you know, the bar to sort of make the line about The National has to be a show that is of -- you know, a story that is of national consideration. But when I track what we've done, particularly with the news channel, it's been significant representation.
4187 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Great. Back to those who are sort of not living in Montreal.
4188 I think in your reply you had three hours a day of news on the Montreal CBC station. Is it CBMT? I think it's CBMT.
4189 How much of that -- how much time is devoted to Anglos outside of the Montreal metropolitan area?
4190 MS McGUIRE: Just bear with me one second. I did actually do a content analysis, which I'm attempting to find for you.
4191 If you could just give me one second.
4192 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Sure.
4193 MS McGUIRE: Okay. So this is for the week of September 17th, and what we did is we looked at the overall distribution of content across the programs originating from Montreal, what came from Montreal, what came from elsewhere.
4194 So in the context of the television news show in Montreal during that week, of a total of 65 stories, 25 would have come from outside of Montreal proper.
4195 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay. Outside greater Montreal. Would that include the south and north shores, or would you have that information?
4196 MS McGUIRE: I don't have that information here, but it -- I was told that it was outside of the city.
4197 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: How have -- how would you say the budget -- recent budget cuts have affected the minority community in Quebec?
4198 MS McGUIRE: We didn't -- we didn't -- in the distribution of the share of the cuts in the context of news and regions, most of the cuts happened at the network.
4199 So in terms of a local, we didn't -- we didn't touch it.
4200 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Okay. Well, that's it. I mean, there's not much more there.
4201 The only thing that I really want to sort of raise with you, but I wanted to raise it earlier, is that there should be a -- and I said again this morning, it works both ways. There should be a sensitivity and sensibilité that there are two languages and, for the time being, we're a bilingual country and we should take that into consideration.
4202 And if the corporation doesn't have that as sort of a higher priority, it probably won't happen amongst the privates, most probably. I think it goes with the mandate.
4203 And it goes -- and you know, Madam Stewart said earlier that, you know, it was different on the private side and on the public side. We've got all -- besides all the extra reporting, we've got all these mandates and obligations that we have to fulfil.
4204 There's a sort of a greater freedom to do what you want on the private side that that's not the case, and that sort of comes with -- those are the strings that come in part with a billion dollars, $100 million a year, whatever it might be.
4205 MS STEWART: Yeah, one thing -- and I think it's naturally inherent in what we're planning to do in regions across the country. Like it doesn't -- it is -- it only makes sense that we pay attention to the regions and the markets in which we're in, so the English services across the country are very important to us, whether they're residents in Montreal, outside of Montreal, whether they're in Halifax, whether they're in -- we were very aware and very concerned about how we deal with the local markets no matter where they are. So in --
4206 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: And the minorities in those local markets.
4207 MS STEWART: Yeah. We don't consider --
4208 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: More specifically.
4209 MS STEWART: I understand that they're considered a minority, but to us, they are considered the people that we serve in Montreal and outside of Montreal.
4210 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Merci, monsieur le president.
4211 THE CHAIRPERSON: Compare and contrast, there is no panel similar to the one -- the French service talked about to tap into -- the French services used to tap into the French-language community, let's say, in Ontario and elsewhere and New Brunswick, but I take it there's -- is there no similar governance around the English-language community in Quebec other than, you know, I guess the Voice of English Quebec and some of the other community groups that already exist?
4212 MS McGUIRE: We -- our managing director in Quebec manages those relationships regularly and frequently.
4213 On the programming front to test whether or not we're resonating with -- you know, our programs are resonating with Quebec, we independently do studies around our programming fairly regularly.
4214 MS WILSON: As part of the audience panel that Kirsten alluded to, we have obviously representatives from English-speaking people in Quebec and other minority cities, so we're constantly in touch with them as well.
4215 THE CHAIRPERSON: Okay. I think we're going to take a -- oh, I'll be generous, a 12-minute break until 4:30 and we can start off at -- back at 4:30, if that's okay with you.
4216 Okay, thank you.
--- Suspension à 1615
--- Reprise à 1628
4217 LE PRÉSIDENT : Donc, à l'ordre, s'il vous plaît.
4218 Je vais donner la parole à madame Poirier.
4219 COMMISSIONER POIRIER: Good afternoon.
4220 I will ask questions about kids, about Canadian feature film and on Jim Pattison's request, but first I will start with a general question, because after hearing what's been going on this morning and this afternoon I have a feeling that probably CBC and SRC would want to have some different kind of conditions of licence.
4221 Am I right?
4222 MS STEWART: I think it's very true to say that our markets are quite different from one another and so we have different roles to play I think in the different areas.
4223 I don't know if Steve wants to elaborate on what the means, but I think generally yes, we have different markets and different realities so the conditions are --
4224 COMMISSIONER POIRIER: Maybe it would be good at a point to summarize which ones --
4225 MS STEWART: Yes.
4226 COMMISSIONER POIRIER: -- you would love to be the exact same ones and the ones that you would want to be different because the markets are different.
4227 I have in mind the PNI, maybe some others, okay, but Mr. Guiton, do you have an idea? Do you agree that some conditions could be different from CBC to SRC?
4228 MR. GUITON: Well, the local condition is different local news, local programming, the PNI, but those are the only two that are coming to my mind right now.
4229 Would you like us to --
4230 COMMISSIONER POIRIER: Yes.
4231 MR. GUITON: -- tell you which ones exactly an undertaking? Is that what you are asking?
4232 COMMISSIONER POIRIER: Yes. Yes.
4233 MR. GUITON: Thank you.
ENGAGEMENT
4234 COMMISSIONER POIRIER: Yes, it would help.
4235 Thank you very much.
4236 Moving along to children's and youth programming, we had a long discussion this morning and I'm sure you are aware of that so I was wondering if we ask you about the same questions: What is the CBCs commitment to children and youth programming in light of your role as a national public broadcaster?
4237 MS STEWART: Certainly.
4238 Well, we take that role quite seriously because we actually have been concentrating these last few years on the children under five, the preschool children. We are the only English-language place for kids and their parents to be able to come and watch commercial-free over-the-air television for I think about 21 hours I think it is a week of children's programming.
4239 And I think that's important. We a long time ago took the initiative to address the needs of preschool kids who are not necessarily addressed on other broadcasters because they are not necessarily the most commercially viable form of programming, they tend to be a kind of programming even internationally that's very much seen as difficult to commercialize, difficult to support financially, so we felt, given also that it's an opportunity for us to provide all Canadian commercial-free programming for such, you know, a vulnerable age where learning is incredibly important, that we would concentrate then on the preschool age.
4240 I can let Sally talk a bit more about our plans in children's and let her follow up.
4241 MS CATTO: Sure.
4242 So As Kirstine said, our strategy has been really to focus on preschoolers 2 TO 5 and we have programming Monday to Friday 20 hours a week, and we also do have programming on the weekend which targets primarily preschool but also some school-age children, but definitely our focus has been on preschoolers. We think we have carved out a really unique niche in development learning and we have quite an important role to play as an educational broadcaster.
4243 Our strategy involves developing what we call the whole child, so our educational mandate is to create and air shows that are not only age-appropriate, but that also actively promote child development in four areas, social, cognitive, emotional and physical. So you could point to any of our shows and we could identify to you which of those areas those shows are targeting.
4244 We have a very strong team who are passionate about children's programming, including a developmental psychologist who is a key part of our team and very involved in all aspects of development and production.
4245 We do recognize that preschoolers live in the digital environment so to complement our television programming for preschoolers we have a preschool website, a school-age website, we have a parent site and we also have a number of innovative interactive activities. We have had great success with the CMF Experimental Fund creating augmented reality apps for preschoolers. We have nine at different stages of progress right now, so it's a very, we feel, comprehensive strategy between our television programming and our online.
4246 COMMISSIONER POIRIER: Do you advertise on the websites?
4247 MS CATTO: So let's take a step back and I know that came up earlier this morning.
4248 We do not advertise on the kids CBC.ca website, we do not advertise on the preschool website, we do not advertise on the school-aged website. So if you were a preschooler or a school-age child and you went to videos on the site, you could watch a video, you are not going to see any advertising.
4249 We do have advertising on our main page video player and if you go to the children's programming there will be a pre-roll. There is no advertising embedded in the show. We believe that if you are going to that site you are likely a parent, you are setting the show up for your child. There are restrictions around the kind of advertising we put on that site, it's very limited, and I'm going to turn it over to my colleague Alan to elaborate.
4250 MR. DARK: I think you were pretty specific in the answer, but I will tell you that the total number of streams that are served in this destination represent less than half a percent of our total video consumption. So it's negligent in totality and those ads are absolutely served targeting the parent that is basically launching the video for their child.
4251 COMMISSIONER POIRIER: I understand that for the French market a second life for a production might be more difficult, okay, when you do a specific programming for kids or young children, but in English the market is wide, much wider, so the investment must be a better investment in English than in French. So I would expect that you invest more money in programming on the English side than on the French side.
4252 Do you take this into account, the possibility to sell your programming elsewhere in the world or to present it many times for the same audience or on websites, and so on, the lifetime span of a --
4253 MS STEWART: Sure.
4254 Well, as you mentioned before, we are not in the international distribution business, although we are happy to support programs which inevitably get sold internationally, which is great.
4255 COMMISSIONER POIRIER: Because you are not in the international business because...?
4256 MS STEWART: We don't sell programming internationally.
4257 COMMISSIONER POIRIER: Okay.
4258 MS STEWART: So we do make programs that get sold by distributors or producers internationally and we are happy to be in support of those by commissioning those for Canada, but we don't involve ourselves in the international rights.
4259 In terms of how we determine how much we spend on children's, there is a threshold like there is for any of the other kind of puts and takes that we have across a budget when we have to balance, you know, an overall schedule.
4260 I would say that we do run -- as we run 20 hours of kids programming a week we do invest a lot of time in kids programming, but there is still a constraint around how much we can spend in that area simply because it isn't an area that brings us revenue because we don't advertise around it, but it is one that we are committed to because we feel that it's important for us to be in.
4261 COMMISSIONER POIRIER: Okay.
4262 MS STEWART: And it is one that takes up only certain parts of the schedule given the times when preschoolers, you know, are watching television as well.
4263 COMMISSIONER POIRIER: I'm not sure, but I think I read that since 2007 you decided to maybe not invest as much as you used to because you want to present your programming on the website; am I right? Is it the right direction you are going in?
4264 MS STEWART: That was at one time a plan when I believe there was an assessment made that there was a belief that kids were going to the Net to watch television.
4265 We do understand that kids go online. We, as Sally described, do have a pretty rich digital site for kids, but we still believe that traditional television is where we are going to be airing children's programming.
4266 COMMISSIONER POIRIER: I'm happy to hear that because that's what I've heard everywhere else.
4267 So I was wondering, you want no condition of licence for the child and youth programming?
4268 MS STEWART: Well, we haven't applied for one. I think what was your --
4269 COMMISSIONER POIRIER: Because ACTRA submitted one, okay, and I might read it. They recommend a condition of licence requiring the broadcast of 15 hours per week of programming directed to children 2 to 11 and five hours per week to youth 12 to 17, with the expectation that 30 percent of such production will be original programming.
4270 MS STEWART: Yes. We would not be accepting that kind of a condition of licence. That's a pretty specific one, again very directive as to the genres and the ages that they are describing.
4271 I think, you know, what we look at is we do have a commitment to kids programming. There is also the additional pressure which I should mention of if we are to increase our local television, the local television timeslot would come up against a kids timeslot as well, so I think we are happy to maintain a minimum of children's programming on the network and that's probably the kind of thing that we could take a look at doing.
4272 COMMISSIONER POIRIER: Would there be a wording similar to the one we asked the French SRC this morning?
4273 MS STEWART: Likely there is, yes.
4274 MR. GUITON: Yes.
4275 COMMISSIONER POIRIER: In some kind of a --
4276 MR. GUITON: We would be happy to come back to you at the same time and give you some wording for both French and English networks.
ENGAGEMENT
4277 COMMISSIONER POIRIER: Okay. So this one would be similar? This condition of licence could be similar or something else?
4278 MR. GUITON: Whatever it will be, it will be similar.
4279 COMMISSIONER POIRIER: Yes, okay. I was pushing on the side of a condition of licence --
4280 MR. GUITON: I understood that.
4281 COMMISSIONER POIRIER: -- as you can see. Okay.
4282 MR. GUITON: Merci.
4283 COMMISSIONER POIRIER: I love kids.
--- Rires
4284 COMMISSIONER POIRIER: Okay. The next area I want to go --
4285 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Madam Poirier, is a newly minted grandmaman.
4286 MS STEWART: Ah, congratulations.
4287 COMMISSIONER POIRIER: I hope it's on the record.
4288 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: And she's just been out of control since then.
4289 COMMISSIONER POIRIER: And her name is Shelley, so there, she will be famous from now on.
4290 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: She's adorable.
4291 COMMISSIONER POIRIER: Okay.
4292 Canadian feature film. Canadian feature film, lately went to a symposium and it was held in conjunction with the CRTC, Telefilm, CMF and it took place here in Ottawa in October.
4293 MS STEWART: I think I was there.
4294 COMMISSIONER POIRIER: Okay. And two conclusions are very important to me.
4295 The most common way respondents watch films is on regular television channels, 89 percent of Canadians do so. And 9 in 10 respondents agree it is important that Canadians have access to Canadian films, 90 percent, which means that all of us -- and the numbers are similar for Quebecers and English Canadians.
4296 So my question is: How do you intend to support Canadian feature film in the next five years?
4297 MS STEWART: That's an interesting study. I haven't seen that study, but I do know that from the things that we have been learning in terms of our research, that the way the people watch and enjoy feature films has definitely changed over the last five years, seven years, simply because people now have the availability of movie channels. I think when they are watching on television, I don't know if that report is a reflection of the fact that they are watching on conventional network television.
4298 COMMISSIONER POIRIER: Yes, they split it between conventional, all kinds of TV and traditional is still very popular.
4299 MS STEWART: Yes. It might be popular in terms of that's where I want to see it, but I know that for example other private broadcasters have -- they have not been programming feature films that much on regular conventional and network so they wouldn't be able to be consuming them that way.
4300 I know the trend is now to go, you know, between the -- if it's going to be on an over-the-air linear basis at all it tends to be on the movie networks and, if not, then it tends to be of course a very, you know, download VOD-type of situation.
4301 You know, that being said, we still believe in Canadian feature film, we are supporters of it, but in the context of the fact that we are also very responsive to what Canadians want to watch and see on CBC, we have actually -- we designed a specific Canadian feature film slot which is new to the CBC, we have done things like reduce our exposure to feature film that is non-Canadian to -- I think in 2005 we had 70 feature films on that were foreign, as in not Canadian, and we had nine in 2011. So we have dropped that number from 70 to nine in recent time, so that's a good indication of the fact that we are also interested in airing Canadian films instead.
4302 I will let Christine talk about the feature film slot that we have and how we program it and how we commit to it and the difference between what we did as a Feature Film Fund and what we do now as a feature film acquirer.
4303 MS WILSON: Feature films as a genre have really changed in terms of how they are used by conventional broadcasters. Obviously at the beginning of licence period it was a big deal for there to be a network television premiere of a big blockbuster foreign film and now you don't see them anymore because they don't draw the audiences that would drive a price that anybody would be willing to pay.
4304 So Canadian feature film comes with, in a way, even more of a challenge for broadcasters because they come in without the awareness or the box office behind them that would drive viewership. So we know that the audiences to them are not going to be large.
4305 They also come with two really specific challenges for broadcasters that have to do with community standards around content and length. Many Canadian feature films come in and they aren't programs that would be something that you would watch during a family slot between 8 and 10 o'clock, which, as you know, is the slot that's normally available for us to program inside. So the content is one.
4306 The other one is the length. The length of time that a film would be to fit into a two-hour slot commercialled would be 90 minutes and many of the Canadian films come in and they are much longer than that.
4307 So based on all of those challenges, and knowing that we still wanted to have a big commitment to Canadian film, what we did is we took the one period that is allowable to us, that's available where we could run programs in their totality post-watershed, and that's Saturday nights during the summer.
4308 So what we have done is we have established a slot that we are calling "Lights, Canada, Action" and it starts at 9 o'clock on Saturday nights, it runs all summer long and it's committed now to Canadian film and showcasing Canadian film. So we will have, you know, French films. "Incendies" will be in there, "Take This Waltz," "Adoration," "Polytechnique" was in there. You know, this is our commitment going forward to Canadian feature film.
4309 COMMISSIONER POIRIER: So the competition will be the "Fire Camp."
4310 MR. LACROIX: Yes. Yes.
4311 COMMISSIONER POIRIER: -- because Saturday nights the families are all together sitting around a family camp and drinking a juice, so it will be in competition with that. I didn't want to say a beer.
4312 So I wonder, you are talking to me about acquiring instead of funding, is it the same amount of money you will be investing in acquiring compared to funding?
4313 MS STEWART: We took a look at the Feature Film Fund, which we were involved in I think for a total of about two years. Three films were committed to under that Feature Film Fund and soon after there was a change in leadership and a change in our funding as well.
4314 I had a discussion with the feature film distributors and they made it quite clear that instead of spending large amounts of licence fee funding individual movies where we could only probably commit to two or three in any given one or two-year period, it was better for them they felt if we could licence them at a licence fee rate, which is obviously an acquisition rate which means that for the same amount of money you could probably fund 10 to 15 films by licensing them. That to them was more attractive, which is what we have been doing, we licence a large number of Canadian feature films.
4315 COMMISSIONER POIRIER: And this could be a comment or you can react to it, because when I see a study like this that was sponsored by the Department of Canadian Heritage -- also Corus Consulting Group was involved -- but I'm wondering if we all rament in the same direction, we all row in the same direction, meaning that -- I have the feeling that Heritage Canada wants to brand Canadian product and not only documentaries and dramas which we are involved in the business of, but also Canadian feature films because we need to promote our own industry, so do you feel what you are doing is enough of a role to go in that direction?
4316 MS STEWART: I believe so because this is new for us. We have only -- this is something that has been implemented in the last year so our consumption and our exhibition then of Canadian feature film is up, but so is our promotion opportunities, not dissimilar to the conversation we had before about culture.
4317 You know, the opportunities that we have across our various television platforms and radio platforms to be talking about Canadian feature films, the participation that we do in promotion is huge. I think in the last year we promoted many of the feature films that have come out from Canadian box office because I think it's important. We feature the stars, we feature the creators, the directors, we are a big part of that celebrity system.
4318 We have also participated in -- as you said, the Heritage Ministry is very interested, we have participated in the movie nights with the Minister. I think "Midnight's Children", "Breakaway" is another film that we helped to licence, so I think these are all I think great examples of how we are trying to support a system and I think we are supporting it in the appropriate -- for the CBC's size because, again, we are not in the feature film business, we are in the television business, but we are happy as a cultural cousin of ours to be in a place for them to actually get promotion which is important to them, we know that.
4319 COMMISSIONER POIRIER: So I invite you to have a quick look at this study.
4320 MS STEWART: Yes, thank you. I will look at it.
4321 COMMISSIONER POIRIER: It might be very interesting, because they are not only talking about specialized TV, or whatever, they are also talking about traditional television.
4322 My last topic today is the Pattison Group. I don't want to make it too long, but you probably know that the CRTC received an intervention from Jim Pattison Broadcasting Group, requesting a condition of licence to cover over those commercials sold by CBC in the Kamloops and Prince George markets, and they are willing to pay the technical expenses related to that.
4323 My first question is: Why have you put an end to the affiliation that you had with the Pattison Group?
4324 I think that you put an end to it in 2005.
4325 Does someone know what were the reasons?
4326 MS STEWART: I will pass that to Steve.
4327 MR. GUITON: And I will pass it to --
--- Rires
4328 COMMISSIONER POIRIER: Okay, we are playing football.
4329 MR. GUITON: No, it's not that, it's just because we thought that your question was going to be different, so it came to me.
4330 I am going to pass it to Mr. Mattocks, please.
4331 MR. MATTOCKS: Yes, I was responsible for our affiliates at the time.
4332 We actually didn't put an end to it in the sense of unilaterally terminating the affiliation. We couldn't come to an agreement on terms with Pattison, so that's why it ended.
4333 COMMISSIONER POIRIER: Okay. Are you advertising in the Kamloops and Prince George local and regional markets?
4334 MR. GUITON: We are not.
4335 COMMISSIONER POIRIER: You are not.
4336 MR. GUITON: And contrary to the suggestion by Pattison that something has changed -- if you read the Pattison submission, they make it sound like something has changed, that we are doing something different. We are not soliciting. We have not been soliciting ever, except in the sense of using them as an affiliate before.
4337 But we are not doing anything in those local markets.
4338 We cannot accept this condition of licence at all, obviously. We think it is quite absurd. It really amounts to them making money off of our signal.
4339 COMMISSIONER POIRIER: Okay. You are quite strong on this one.
4340 MR. GUITON: I am quite strong, and we did put this in our reply.
4341 COMMISSIONER POIRIER: Yes, I read it.
4342 MR. GUITON: We just think it's absurd. We have been in the market a long time. The examples that are given in the Pattison submission are for people who were trying to enter a market, and the quid pro quo for that was that they were willing to give something up.
4343 We have been in that market for years, and we see no reason why, all of a sudden, we should be subject to such a condition.
4344 COMMISSIONER POIRIER: So you don't solicit advertising, but do some of the people who -- the industry vous sollicite? Est-ce que les commerçants vous sollicitent, eux?
4345 MR. GUITON: That I'm not actually aware of, but we have no sales force in those markets.
4346 If someone phones us up along the lines of a national advertiser, as we were talking about before, I don't think we can stop that, but we do not solicit in those markets at all.
4347 If there is a merchant who wants to put up some advertising in Kamloops only, we don't have anyone there for them to call.
4348 There is no one there. We do not solicit. We do not go out into that marketplace at all.
4349 COMMISSIONER POIRIER: Okay. This is my last question. Do you have some kind of, I would say, local programming coming from that area?
4350 Do you cover that area with news or whatever? Do you offer to the population in Kamloops and Prince George some specific bulletins, news bulletins --
4351 MS STEWART: It actually is a new location for us, and I will let Jennifer talk about it.
4352 MS McGUIRE: Yes, we have launched a radio service in Kamloops --
4353 COMMISSIONER POIRIER: A radio service only --
4354 MS McGUIRE: Yes.
4355 COMMISSIONER POIRIER: -- no TV.
4356 MS McGUIRE: No TV at this point.
4357 COMMISSIONER POIRIER: And you plan nothing?
4358 MS McGUIRE: We have news-gathering capabilities. We are moving into, as you know, a multi-platform world, so if there is news in Kamloops, we cover it primarily from Vancouver, and if it's breaking news, our team there would have the ability to react.
4359 COMMISSIONER POIRIER: Thank you very much.
4360 THE CHAIRPERSON: Thank you.
4361 Commissioner Duncan...
4362 COMMISSIONER DUNCAN: I am going to address the documentary service, but first of all, I just have a quick question with regards to your approach to programming documentary programming on the main network, which I want to keep calling commercial, but it isn't.
4363 Well, it is on the TV station.
4364 So I want to know what your approach is with respect to documentary programming on the commercial network.
4365 MS STEWART: Sure. Currently, we run documentaries right in the heart of prime time, which is unusual. We are the only Canadian broadcaster to do that. We think it is an important part of what we do, an important reflection of great documentaries. We make some in-house, and a lot of them independently.
4366 I will pass it to Mark Starowicz, who actually is the content head in charge of documentaries. He can tell you a little bit more about what we do there.
4367 MR. STAROWICZ: Thank you, Kirstine.
4368 Commissioner, I am pretty proud of documentary production at the CBC. I think we are the home of the Canadian documentary.
4369 As Kirstine just mentioned, we are the only conventional network in Canada, possibly one of two or three in all of North America, aside from PBS, which runs two hours of documentary in prime time. Thursday night is documentary night in Canada, through Nature of Things and Doc Zone.
4370 We are effectively the mainstay of the documentary production industry in the country. Seventy percent of our documentaries are regionally produced.
4371 I'm sorry, 70 percent of our documentaries are independently produced. Forty percent of those are regionally produced.
4372 An important distinction, too, is that both series are anthology series, which means that every single hour, every single episode, is a separate documentary. It's like a movie. It's not produced by the same person who produced last week's, or by the same company.
4373 We are talking in the order of -- we spent $16.2 million last year in independent documentary one-hours.
4374 Now, what is happening in the documentary industry, what has started happening, is serialization, and this can be very destructive of independent producers, especially regional independent producers.
4375 It started with programs that you will be familiar with, like Deadliest Catch and Ice Road Truckers, and that whole --
4376 Right now Home Improvement is a documentary series on one of the specialty channels.
4377 What happens is, one company gets a contract to produce many episodes of Ice Pilot, for example.
4378 We, on the other hand, will give, across all of Canada, in various regions, in the order of magnitude of twenty contracts to twenty separate companies, in separate regions.
4379 This is structurally critical to the documentary production industry, because that means that an editor is living in that area, a composer is commissioned, there are camera people and script assistants.
4380 So, in terms of dispersing the production capacity and wealth in the country, it's critical. That's why I think that we are the backbone of the documentary production industry, and the home of documentary.
4381 We have all sorts of plans for the future, which I would love to get into, but I don't want to make my answer too long.
4382 COMMISSIONER DUNCAN: You will probably have a chance. You have probably already gotten into addressing some of my questions anyway.
4383 What I was really coming after here was the approach, because I believe I read, as well, that there are documentaries aired on the news network.
4384 So how do you decide when the programming gets aired on each of those services, and is it duplicated on -- if it's on the documentary network, would it then go to the network, or the other way around?
4385 MR. STAROWICZ: Let me begin the answer, and then perhaps defer to Sally Catto, who the documentary network reports to.
4386 I am responsible for the documentaries on the main channel, so that's Nature of Things and Doc Zone, and also supplying and administering documentaries for the news network, which reports to Jennifer McGuire.
4387 I am not responsible for the documentary channel.
4388 So, how we select the documentaries -- would you like me to go in that direction for the main channel?
4389 COMMISSIONER DUNCAN: For the main channel, yes.
4390 MR. STAROWICZ: We are very conscious of our role in being the sort of national documentary commissioning force. We get about 400 to 600 submissions a year from across the country. We pay serious attention to them.
4391 We balance -- we are topical, first of all. We don't produce much historical documentary anymore, although we had an excellent piece on the War of 1812 recently.
4392 One filter is: Where does this production come from?
4393 Another filter is: Does this speak to Canadian lives?
4394 We are very, very strong on that. We want documentaries to be relevant to our audiences, so we are doing, you know -- "Why you can't get a family doctor", was one of our hour-long documentaries.
4395 Another one is: "Why are your kids still living in the basement?"
4396 That is actually coming up.
4397 And "Generation Jobless".
4398 That's another filter: Is this relevant?
4399 We don't want to be esoteric.
4400 And, is it pertinent to our immediate society?
4401 So we had "Anger in America", which was our coverage of the American elections, and that was two one-hour programs.
4402 In science, we try to be as populist as possible. We are not too proud to do a documentary on squirrels, and it was our most popular so far this year.
4403 We try to be accessible, so not only is outer space within our mandate -- we had a program called "Planet Hunters" on a couple of weeks ago -- but so is your backyard.
4404 In fact, we are installing a camera on a beaver dam in two weeks, and children will be able to watch what happens in that beaver dam all winter.
4405 What happens with the news network is that the news network has an executive producer, who then makes a selection out of what the main channel has produced, and the documentary channel also rebroadcasts a lot of the programs.
4406 Perhaps Sally or Jennifer might want to address how that selection is made.
4407 COMMISSIONER DUNCAN: Maybe what we will do is wait, and I will just go through my questions.
4408 MR. STAROWICZ: Sure.
4409 COMMISSIONER DUNCAN: Thank you.
4410 Could you just refresh my memory, so I don't have to look it up? Currently, is there a COL on the main network for documentary programming, and what is that, and do you propose to change it?
4411 MS STEWART: There is a PNI requirement and --
4412 COMMISSIONER DUNCAN: Oh, right.
4413 Right now, though, before the PNI -- did you have a PNI --
4414 MS STEWART: We have an RPP requirement, yes.
4415 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. I will start on the documentary channel itself, then, and I might have to come back to Mr. Starowicz.
4416 MR. STAROWICZ: Sure.
4417 COMMISSIONER DUNCAN: You are requesting two changes to your COLs for the documentary channel, and the first one is to remove the requirement -- or you are requesting that you be allowed to broadcast live news and sports events.
4418 I think that the intent in Policy 2008-100 was to give specialty services more flexibility, but still within their terms of service. So I am just wondering if you could explain for us how a live program would qualify as a documentary program, and if it wouldn't be in -- not in compliance with your nature of service.
4419 MS CATTO: I am going to pass this one to Steve.
4420 MR. GUITON: Thank you. I am actually going to pass this one --
--- Rires
4421 MR. GUITON: I'm sorry.
4422 Thank you, Sally. I will pass this back to Bev.
4423 THE CHAIRPERSON: This is turning into a new sport.
--- Rires
4424 MS KIRSHENBLATT: Our intention was to apply for the programming flexibility that the Commission had said it was prepared to grant Category A services, and this is set out in the 2008-100 policy.
4425 Your question, though, relates to broadcasting any -- what were the two --
4426 I apologize, Commissioner Duncan.
4427 COMMISSIONER DUNCAN: I guess that my thinking was, actually, with respect to 2008-100.
4428 I don't think that the intention was to alter your terms of service, and it would appear that you would have to alter your terms of service in order to qualify and be able to broadcast 10 percent live programming.
4429 MS KIRSHENBLATT: So it's with respect to any live programming whatsoever? Is that the question?
4430 COMMISSIONER DUNCAN: Live coverage of news and/or sports, but I think it would apply equally if there was any other live coverage. I just don't think that your nature of service --
4431 MS KIRSHENBLATT: We will take that -- we will consider that and come back to you, in terms of the live components, and come back as to whether we ought to modify the proposal with respect to programming categories.
4432 It wasn't our intention to change the nature of service.
ENGAGEMENT
4433 COMMISSIONER DUNCAN: All right, as long as you understand my question.
4434 Also, you want to remove the limitation on drama programming, and we are just wondering how you see that as being consistent with your nature of service as a documentary service.
4435 MS KIRSHENBLATT: Again, we will take your concerns with respect to drama and any live programming, and come back to you in regard to a proposal.
4436 Ultimately what we are looking for is greater programming flexibility, but I take your point that you want to ensure that any of the programming categories that we are requesting to be able to draw from ought to be within the existing nature of service.
ENGAGEMENT
4437 COMMISSIONER DUNCAN: Thank you, that's perfect. That's exactly right.
4438 Now, I have another question with respect to the CPE. You have requested to have it reduced from 47 percent to 43 percent, and we understand that, but you are expanding the base that it is being calculated on. So, from that, you would end up paying more, which is fine.
4439 Is that your intention?
4440 We were just curious to know why you now want to include gross advertising revenues and infomercial revenues in that calculation.
4441 I just want to make sure that there is no misunderstanding.
4442 MS CATTO: I know it seems like I just keep passing it along, but I am going to pass this one to Neil.
4443 MR. McENEANEY: The revision of the CPE for the documentary channel from 47 percent down to 43 percent was simply a function of the Group Licensing Policy. There was an accounting change whereby the CMF top-ups were formerly included in the calculation. As a result of that policy change and the accounting change, it is no longer in the calculation, and that was the difference between 47 and 43.
4444 So, in fact, there is no change being requested for the conditions of licence, it is just an accounting matter.
4445 COMMISSIONER DUNCAN: I think that we may have a misunderstanding, then, because we did agree that the 47 to 43 -- we do understand that, but we understood that you wanted to include gross advertising and infomercial revenues in that, on top of the subscriber fees, which I gather you previously weren't required to do.
4446 MR. GUITON: We will come back to, Commissioner Duncan. I apologize, but we don't have an answer right now. We will come back to you.
ENGAGEMENT
4447 COMMISSIONER DUNCAN: It may be our misunderstanding, so if you could clarify that --
4448 MR. GUITON: We will clarify that.
4449 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. Probably the next question follows along what Mr. Starowicz was explaining. I would like to understand what the documentary channel sees as its role in developing documentary talent in Canada.
4450 MS CATTO: Sure. It's the only single genre specialty channel in the country. It is devoted, obviously, entirely to documentaries, and I think that we have a remarkable variety of documentaries, while still maintaining a focus and a strategy.
4451 We have a range of documentaries, which include one-hour Canadian docs that are high impact. We have our "NFB Presents", which is part of our output deal with the NFB, which has both one and two-hour feature-length docs coming to you from the NFB.
4452 We have "CBC Presents", which are from our Doc Zone and Nature of Things stream of programming.
4453 And then we have our marquis feature presentations.
4454 One of the things we have certainly been told repeatedly, and I think makes us stand out, is our point of view documentaries, our auteur-driven documentaries. We certainly receive a tremendous response to those.
4455 So I think we have a crucial role to play in this country, both through the development of productions -- our production executives work very closely with producers through the process, through production, and, of course, acquisitions, as well.
4456 And the commitment to Canadian documentaries obviously differentiates us from anyone across the country.
4457 COMMISSIONER DUNCAN: Are the programs that you are commissioning, or developing, are they all for prime time?
4458 Is the focus prime time, and then repeat programming outside of prime time?
4459 MS CATTO: We have a prime time block, but we are programming 24 hours a day, it's not just repeating a cycle always.
4460 COMMISSIONER DUNCAN: Are you on a wheel, then, on the documentary channel?
4461 MS CATTO: Yes, we actually are on a wheel.
4462 COMMISSIONER DUNCAN: I noticed in something I was looking at that you have permission to distribute both in standard and high definition, and I am an EastLink customer and I have a high definition service, but I am not aware that I have documentary in high definition.
4463 Do you do the documentary channel in high definition?
4464 MS CATTO: Yes, we do.
4465 COMMISSIONER DUNCAN: You do? Okay, I'll have a look. I will look harder.
4466 The documentaries, do you do documentaries with respect to children's programming, as well, or is there no --
4467 MS CATTO: No, it's really focused on adults.
4468 COMMISSIONER DUNCAN: I noticed, also, in your application that you say that by aggressively engaging other CBC platforms, the channel hopes to see an increase in subscriptions.
4469 I am just wondering, since you took over full control of the network, I believe, in 2007, what kind of growth you have seen.
4470 MS CATTO: Our subscriber base certainly has been increasing every year. We are up to 2.6 million now. I would have to get --
4471 I will get those numbers for you.
ENGAGEMENT
4472 COMMISSIONER DUNCAN: That sounds like the right number. I think I have seen that, actually.
4473 MS CATTO: Okay.
4474 COMMISSIONER DUNCAN: So what kind of growth are you targeting over the next five-year term or seven-year term?
4475 MS CATTO: I have that here, I will get back to you with that.
ENGAGEMENT
4476 COMMISSIONER DUNCAN: Okay, that's fine.
4477 What about the commissioning of independently produced documentaries? How do you try to involve the independents?
4478 I think you said that on the main network 40 percent are regional.
4479 MR. STAROWICZ: That's correct.
4480 COMMISSIONER DUNCAN: What about on the documentary network?
4481 MS CATTO: It's similar. We certainly have documentaries across the country right now. We are airing documentaries this year that -- we have produced documentaries from Newfoundland, Saskatchewan, Manitoba, British Columbia.
4482 Our executives are present at all of the key festivals. They have strong relationships within the community. They are very involved with Hot Docs. Again, we have the relationship with the NFB. We have, through our benefits plan, our scholarship program, our Haig Award.
4483 So there is definitely a lot of outreach, and just ongoing relationships between our execs and the community.
4484 COMMISSIONER DUNCAN: Is there extensive promotion of the documentary network on the national network?
4485 MS STEWART: We do promote it on the national network, yes, and we promote it online, as well.
4486 COMMISSIONER DUNCAN: But is it extensive that you try to promote it, or --
4487 MS STEWART: I wouldn't say it's extensive, I would say that it's like any of our alternate services, like a CBC Music or a CBC News Net. It's another service that we promote.
4488 MS WILSON: I'm sorry, I was just going to jump in and say that, for example, one of the things we have tried to do is -- let's say, for example, that we have a documentary slot that is running somewhere on the network. We might have that as "Documentary Presents", because we know that people are going to tune into that slot who are interested in documentary, and we can kind of catch them there and tell them about the documentary channel.
4489 COMMISSIONER DUNCAN: Okay, that's great. Thank you.
4490 MS KIRSHENBLATT: Commissioner Duncan, if I could go back to your previous question --
4491 COMMISSIONER DUNCAN: Okay, go ahead.
4492 MS KIRSHENBLATT: In looking at the existing nature of service, and looking at our application that was filed in 2011, I now understand your question fully, and it was an error on our part.
4493 Our nature of service prohibits live news or sports events or coverage, so we will file an amended request.
4494 We will still be seeking flexibility; however, we will not be seeking -- we will exclude Category 1, and live coverage of Category 1, which would be news, and Category 6(a), which is professional, and 6(b), which is amateur sports.
4495 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. Did you have a chance to look at the drama request, as well?
4496 MS KIRSHENBLATT: No, I didn't. I apologize, I was stuck on that, and I will hopefully clear that up before the end, as well.
4497 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. Thank you.
4498 You have a standard condition of licence right now I think that 25 percent -- just a second, I want to get that correct -- of 25 percent of your programming must be independently produced; right, and you're actually producing 40 percent, actually commissioning or whatever, 40 percent of your documentaries are being done by independent producers.
4499 So, why do you want to limit yourself to 25 percent; why not say 40 percent?
4500 MS CATTO: Sorry. Again, consistent with our overall strategy, we're just looking for flexibility. That's certainly what it is right now and it's obviously a crucial part of what we do, but it's really just to ensure we have flexibility from year to year.
4501 MS STEWART: And just to clarify, the numbers that Mark was giving you was around the documentaries that we produce for the CBC for the prime time network.
4502 COMMISSIONER DUNCAN: Yes.
4503 MS STEWART: It's 70 percent independent and 40 percent regional.
4504 COMMISSIONER DUNCAN: That's on the --
4505 MS STEWART: That's on the national network.
4506 COMMISSIONER DUNCAN: And on the documentary channel itself...?
4507 MS CATTO: It's close to 30 percent. I'd have to get you those numbers.
4508 COMMISSIONER DUNCAN: Oh, the national is 30 percent.
4509 MS CATTO: Exactly.
4510 COMMISSIONER DUNCAN: Regional?
4511 MS CATTO: We'll have to get those for you.
ENGAGEMENT
4512 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. And so then when You get that answer, if you could consider, if it's significantly different than 25 percent it begs the question, if you're doing anyway, why don't you --
4513 MS CATTO: Okay. Thank you.
4514 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. Or would you consider.
4515 MS CATTO: Yes.
4516 COMMISSIONER DUNCAN: And a similar commitment I think with respect to your annual acquisition budget that in Decision 2007-201 when you acquired the full control you agreed to 50 percent of your annual programming acquisition budget going to Canadian independent productions.
4517 And so I'm understanding that it is much higher and, again -- I don't know if you have that number right there with you, but if you could have a look at it, we're interested to know why we wouldn't insist that this be higher.
4518 MS CATTO: Again, we will get back to you on that figure.
ENGAGEMENT
4519 COMMISSIONER DUNCAN: Thank you. All right.
4520 And this is sort of a negative comment. I'm just going to read it because I'm looking for your reaction actually, or your -- not so much your reaction, but your comment.
4521 The Documentary Organization of Canada notes in its intervention that:
"The documentary schedule mirrors content found on CBC Television..."
4522 COMMISSIONER DUNCAN: And states:
"As it stands currently, the channel acts as a dumping ground for Network Greenpeace."
4523 COMMISSIONER DUNCAN: I'm not sort of hearing that here, so I'm curious to know --
4524 MS CATTO: Not at all. In fact, we just run those numbers and it's really -- in terms of our in-house documentaries that come out of docs, so Nature of Things, it's around nine percent.
4525 COMMISSIONER DUNCAN: Nine?
4526 MS CATTO: Yeah.
4527 COMMISSIONER DUNCAN: And what's the distinction you're making when you say to me, "in terms of in-house"?
4528 MS CATTO: Because with docs and the Nature of Things we have an in-house documentary in it and then we also work with independents.
4529 I think that number is 11 percent in terms of the -- yeah, total number of hours that were CBC programs were 11 percent and the hours that were in-house were nine percent, so...
4530 COMMISSIONER DUNCAN: Okay.
4531 MR. GUITON: Commissioner Duncan, can I just go back just to clarify a couple of things.
4532 You've asked for, and Sally has offered up for two things. One I think was with respect to the condition of licence 25 percent independent and the second one was --
4533 COMMISSIONER DUNCAN: With respect to the 50 percent of your annual acquisition budget.
4534 MR. GUITON: Right. I thought the answer in both cases, why we're proposing that, is to give ourselves flexibility.
4535 COMMISSIONER DUNCAN: Well, what I was asking I guess was what's your actual.
4536 MR. GUITON: Okay. That I --
4537 COMMISSIONER DUNCAN: Then I'm trying to understand why you need that much flexibility.
4538 MR. GUITON: Okay. So, what we'll do is we'll come back with the answer on what we're actually doing.
4539 COMMISSIONER DUNCAN: Yeah.
4540 MR. GUITON: And explain why we're at where we're at in terms of our proposed condition of licence.
4541 COMMISSIONER DUNCAN: Because I don't think Sally right now had those numbers right at her fingertips.
4542 MR. GUTTON: Okay. I just wanted to confirm that. Thank you.
4543 COMMISSIONER DUNCAN: Yeah.
4544 THE CHAIRPERSON: Okay. When could you get back on that? I'm conscious of the fact that we may have folks interested in documentary issues as early as Thursday and today is Tuesday, I believe so.
4545 And so it will be on the record by end of day Wednesday. All right. Thank you.
4546 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. Thanks.
4547 So, just sort of an aside here because I'm curious about the revenues and how that works and we had some comments -- I won't get into that -- because you were talking about revenues before and on the new services with the Chairman and I know I had asked something about it the other day, trying to understand how the revenues work.
4548 But here on the documentary channel, if documentary plays a documentary that was aired on the network or vice versa, is there an accounting entry that transfers a charge or something back and forth?
4549 MS STEWART: I'll ask Neil to explain how that works.
4550 COMMISSIONER DUNCAN: Thank you.
4551 MR. McENEANY: Yeah. Most of the funding for the documentary channel is from subscriber revenues. There isn't a significant amount of revenues -- advertising revenues on the documentary channel, but when an ad is booked, if it appears on the main channel or it appears on News Network or it appears on the documentary channel they book it and track it separately.
4552 And so, there is a very distinct recordkeeping tied to revenues from those -- appearing on those various channels.
4553 COMMISSIONER DUNCAN: So, the documentary channel has subscription revenues; right?
4554 MR. McENEANY: Yeah. It's predominantly funded by subscriber revenues, that's correct.
4555 COMMISSIONER DUNCAN: So, it's fair that it would have a cost of sales which would be these -- that you're telling me would be accounted for?
4556 MR. McENEANY: That's correct. Because the sales force, under Alan, sells all revenues and, therefore, the ads that are sold and appear on the documentary channel, the associated cost of sales with that revenue stream also is a charge to the documentary channel.
4557 COMMISSIONER DUNCAN: So, the expenses -- maybe I can sort of -- the expenses related to how your budget's allocated they get parliamentary appropriation and your other revenues, does that "other revenue" line there, do they include these subscription revenues, for example, for documentary, or is it sort of a consolidated picture?
4558 MR. STAROWICZ: The documentary channel does not receive any parliamentary appropriation, so it's completely tied to commercial revenues.
4559 COMMISSIONER DUNCAN: And, so then, is the revenue that you submitted -- I've got one of the schedules here in front of me -- that's a five year looks to be and it's headed up September 13th to August 14th, I don't see years, but I assume it's for years -- five years; does that revenue include documentary channel subscription revenues?
4560 MR. McENEANY: That's correct, it will include documentary channel subscription revenues, it will include advertising revenues and it will include an allocation of corporate revenues.
4561 COMMISSIONER DUNCAN: The one I'm looking at is for the corporation. So, you're telling me then it is consolidated, all the revenues are together?
4562 MR. McENEANY: On the documentary channel, that's correct. If I can refer to the documentary channel submission --
4563 COMMISSIONER DUNCAN: Yes.
4564 MR. McENEANY: -- of revenues of $6-million in the -- $6.1-million in the first year of our new licence, in there you have 5.9-million tied to subscriber revenues and then you have 181,000 tied to advertising revenues. That would be the entirety of the revenues for the documentary channel.
4565 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. One last question on this. Does that then get consolidated into the corporation's total revenue picture?
4566 MR. McENEANY: In terms of our reporting of the corporation's total revenue picture, from a consolidated perspective it does.
4567 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. All right, thank you. Thanks for that.
4568 I guess I'm just curious about your plans for this next term with respect to documentary programming, what you can tell us about that, that's the plans for the upcoming term?
4569 MS STEWART: Are you speaking with reference to the documentary channel or the documentaries?
4570 COMMISSIONER DUNCAN: To the channel, the channel, yeah.
4571 MS STEWART: Thank you. That would be Sally.
4572 COMMISSIONER DUNCAN: Thank you.
4573 MS STEWART: Sally.
4574 MS CATTO: Our intention is really to continue on the path that we're on, to continue a fulsome offer to Canadians, the streams we have are working extremely well, the variety that we have.
4575 Obviously we want to increase our subscriber base, but we feel that the track we're on is working well for us.
4576 Obviously the outreach is extremely important, connecting with new film makers is always very important to us.
4577 But really it's just a plan to stay on track.
4578 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. Can you tell us a little bit more about your arrangements with the National Film Board? You mentioned it earlier on in your comments too.
4579 MS CATTO: Well, we have a supply arrangement with them where it's really an output deal and we will air many NFB documentaries, a number of single hour and a number of feature length docs as well.
4580 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. So, do you try to -- is there a limit to it, or is just what's available, you look at the inventory?
4581 MS CATTO: There is. There is a specific number that we can get to in terms of year-to-year, it can vary.
4582 COMMISSIONER DUNCAN: Thank you.
4583 MS CATTO: Okay. Thanks.
4584 COMMISSIONER DUNCAN: We have a housekeeping item because in your regional application you had agreed to accept certain conditions, but since that time the Commission issued 2011-443, standard conditions for Category A services.
4585 So, I just wanted to confirm that your intention was to comply with those conditions as amended from time to time.
4586 MS KIRSHENBLATT: Yes.
4587 COMMISSIONER DUNCAN: Thank you. And I also wanted to just ask for an update on the status of the ownership of the documentary channel which I understand is going through a change to bring it into compliance with the direction to the CRTC regarding ineligibility of non-Canadians.
4588 MS KIRSHENBLATT: So, as the Commission is aware, the documentary channel is a partnership and further to CBC's filings of -- under the ownership information reports, one of our partners which holds a one percent unit in the partnership was deemed to be a non-Canadian by the Commission.
4589 We have since taken steps. The Commission has approved an interim trust and has approved a trustee and they are actively looking for a purchaser and it is intention to come forward as set out in the letter decision approving the arrangement when a purchaser is found to come forward to the Commission.
4590 COMMISSIONER DUNCAN: Okay. And it was an update on that. So, there's nothing more to update?
4591 MS KIRSHENBLATT: There is nothing new to report.
4592 COMMISSIONER DUNCAN: Thanks. All right. Thank you very much.
4593 I think those are my questions, Mr. Chairman. Thank you very much.
4594 THE CHAIRPERSON: Thank you.
4595 Before I pass it on to Commissioner Simpson, I just have a few things to clear up from a procedural perspective here.
4596 So, the undertakings, and there are a whole slew of them -- well, slew, there's a few of them, we'll look in the transcript to identify the right number -- but those you'll get to us by the end of day tomorrow.
4597 MR. GUITON: Yes.
4598 THE CHAIRPERSON: But I also understood, based on the exchange on nature of service that you are proposing to change your application to amend it.
4599 MR. GUITON: Correct.
4600 THE CHAIRPERSON: Could you --
4601 MR. GUITON: Well, of course, that's what I understood as well, Mr. Chairman.
4602 THE CHAIRPERSON: Yes. I saw that go by quickly, I should have stopped it. I'd sooner just ask questions.
4603 We'll have to consider it as a panel whether we accept that or not. Give us a few reasons why we ought to accept that amendment at this stage?
4604 MS KIRSHENBLATT: I would characterize it a little bit differently. We currently have an existing nature of service and, as highlighted by Commissioner Duncan, some of the programming that we are requesting would be inconsistent with that existing nature of service.
4605 So, there are two options. There is a decision to ensure that the programming flexibility that we would be seeking that would need CRTC approval further to the 2008 policy would be consistent with the existing nature of service.
4606 The other approach would be to seek to amend the nature of service application which would seem to be more complicated.
4607 I am proposing the first approach.
4608 THE CHAIRPERSON: All right. And I take it, whether we take course one or two, your view is nobody would be adversely affected by that because the record already provides people notice that this issue would be discussed in this hearing.
4609 MS KIRSHENBLATT: That is correct.
4610 THE CHAIRPERSON: Question mark?
4611 MS KIRSHENBLATT: That -- from our perspective, yes, and it would simply be to address Commissioner Duncan's concerns in regards to certain programming categories and certain thresholds for those programming categories that we are currently not permitted to broadcast.
4612 THE CHAIRPERSON: Okay. So, anything else on that as we consider this interlocutory issue?
4613 MS KIRSHENBLATT: I'm done.
4614 THE CHAIRPERSON: Okay. I know it's late in the day and it's tiring to raise procedural issues of that nature at this late stage.
4615 MR. GUITON: I'm just thinking on that. That's all we have to say about that matter, but I just think that no one is going to be harmed by this, as I understand it, because we're actually reducing for our own flexibility in order to make sure we comply with our nature of service.
4616 So, I'm just -- I think there's no issue there, in my opinion. Thank you.
4617 THE CHAIRPERSON: Understood. Okay, thank you for that.
4618 Commissioner Simpson.
4619 COMMISSIONER SIMPSON: Hello.
4620 I have to go back to the comment I wanted to make about documentaries and how compelling they can be. I remember almost 25 years ago being in a camper in New Zealand listening to a BBC radio documentary about linoleum, and linoleum is a floor covering and is an art form.
4621 Honestly, it stuck with me. The power of documentaries never ceases to astound and amaze me because it is an art form that onto itself.
4622 That said, we're going to talk about radio. I have issues that I'd like to ask questions about regarding English language radio in general, moving into global production programming, I will be segueing into questions about northern service and, eating our vegetables last, asking your indulgence if we can talk about sports one more time with feeling.
4623 I'd like to start with a question regarding your position regarding a COL that we established back in 2008 regarding music, and it has to do with category 3 music.
4624 We amended a COL for broadcasting that had called for 25 percent Canadian content in classical music and 20 in jazz and blues, to be, you know, quite simple about it.
4625 In your responses, you have very eloquently said no, we are very happy with 20 percent, but you haven't really, in our opinion -- my opinion, fulsomely said why and I'm wondering if you wouldn't mind revisiting your position, because we hear the no but we don't hear the why.
4626 MR. BOYCE: So, just to clarify, this is the 25 percent category of live music and on jazz and blues. This is the condition of licence that's currently applicable to commercial broadcasters in Canada?
4627 COMMISSIONER SIMPSON: Yeah, this started with the 1986 radio regs which resulted in our Public Notice 2008-67 for music concert and 20 percent for jazz and blues.
4628 MR. BOYCE: Right. So, as we are requesting a change to our condition of licence to permit us to run commercial advertising, we would be content to accept the same conditions as commercial advertisers. So, we will drop our objection to that condition.
4629 COMMISSIONER SIMPSON: Well, you say that the commercial advertisers are putting in a stunning 10 percent on average, so why aren't you reaching for that?
4630 MR. BOYCE: So, I believe you're asking, will we go higher in the subcategories of -- so we will keep our condition of 20 percent overall, but we will commit to the 25 percent for the subcategories of live music and jazz and blues.
4631 COMMISSIONER SIMPSON: Thank you. Thank you very much.
4632 MR. BOYCE: We would be happy to make that commitment.
4633 COMMISSIONER SIMPSON: That was discerningly easy. Now I'm really suspicious.
--- Rires
4634 COMMISSIONER SIMPSON: It's late in the day.
4635 Moving over to general programming issues, as you know, we had a ton of interventions and maybe some, oh a thousand, and has been the protocol to read some of them, I won't do that, other than to say that with respect to quite a few interveners, there were major complaints with respect to their belief that there's an absence, or a trend, absence of drama and the decline of classical music and also frequent repetitions in programming.
4636 And I'd like to tackle those independently, if you don't mind.
4637 So, on the issue of classical music first, 2008 was a pretty tumultuous year, banks failed, General Motors went bankrupt and classical music went south on a lot of Canadians, and I'm sure that -- you know, we still hear about it to this day and then it's been brought forward.
4638 Would you please tell us your response, because you did not respond to these interveners and I can understand why, there were 9,000 or 4,000 of them. But for the Panel, will you please tell us why classical is not working in your format?
4639 MS STEWART: I will pass this to Chris to give you a better explanation, but I just wanted to preface it by saying that, you know, we do listen, obviously, to the interveners as well and we have heard them and they are quite consistent in their concerns around classical music.
4640 What we hope they do is tune into the many hours of classical music that we do have on Radio 2 because we have a demand in classical music on Radio 2 by any stretch of the imagination and, in fact, with what we've done on our CBC music platform have provided fulsome streamed channels as well for those who have access to that service, the opportunity to run streamed channels of classical music at any hour of the day in I think about six different versions of it between opera, Baroque and we have it on borrowed streaming channels as well.
4641 So, we haven't abandoned it on the service. I'll let Chris talk about what we do provide. Ultimately our opportunities on Radio 2 were about creating a place for Canadians to share in the different kinds of music that they enjoy and our service is more Canadian than it has ever been.
4642 So, I'll let Chris follow up on that.
4643 MR. BOYCE: And I think the evolution of any radio network or service is natural and Radio 2, even of itself, evolved from the mid-80s when we began to add the FM transmitters and create them into the stereo network to where it was before we made the changes that began, you know, 2006, 2007 were completed in 2008.
4644 We found ourselves, middle of last decade, at a point where we were asking, what does it mean to be a public broadcaster in the music space in Canada and how do we best fulfil our responsibility to reflect Canada to Canadians and part of that being, how do we reflect the music of Canada to Canadians.
4645 So, we engaged upon a process of reflection to try to figure out not only where we thought the future was going, but to consult with a broad range of stakeholders and Canadians.
4646 So, we went through an extensive process where we spoke to a series of cultural stakeholders across the country, we conducted a series of focus groups, conducted surveys of Canadians and we asked the fundamental question, what do you want your public broadcaster to do in the arts and in the cultural space?
4647 And we got a ton of feedback. I think it's safe to say, you know, many great ideas, not all of them agreed, but I think one thing that became clear from speaking to many of those stakeholders, we had done an exceptionally good job for a period of time of serving the classical music audience.
4648 But that that was not the only music audience in the country and that there was a number of genres of music that weren't getting exposed on our air waves, singer/songwriters, roots, we were doing a bit of jazz but not a lot, blues, whirl, soul. So, a full, full variety of music in Canada that wasn't getting reflected on the air waves of the public broadcaster or, more importantly, wasn't getting reflected on the air waves of Canada at all.
4649 What we embarked upon was a plan to broaden the range of music on the service, to increase the number of genres, to do a better job of what we felt we were being asked to do under the Broadcast Act.
4650 In essence, what we had to ask of the audience was something that's difficult, we had to ask the fans of classical music who had been exceptionally well served for a long period of time to share the air waves, to broaden the range of music that was on the network.
4651 In doing that, although I think certainly the perception of those who had to make do with less classical music was that we were out of the classical music and the reality is, we continue to this day to program six hours a day of classical music, it is the genre that we continue to remain invested in, whether it's in terms of live music, recording or context and curation and the stuff that we do so well, and it continued to evolve to sort of the musical ecosystem that we live in, that the launch of CBC music on digital service, we continue to make services available in different ways for classical music.
4652 So, although I completely understand and sympathize with how difficult the transition has been for many members of our audience, for us it's been about trying to expand that range and still make classical music service available in different ways for the audience as technology allows it to be so.
4653 COMMISSIONER SIMPSON: That was a very fulsome explanation.
4654 Ms Stewart very eloquently spoke of the luxury, I suppose, of having more distribution channels such as what the BBC have and this is something that's not afforded to the corporations.
4655 So as I understand it from how you're framing the problem, it's really a question again of how much content can you fit into limited pipes. Is that correct?
4656 MR. BOYCE: Certainly on the broadcast side that is the key challenge. And if we -- you know, to be honest, nothing would make me happier than a world where we could have a 24/7 classical channel, you know, and channels devoted to the different genres along the BBC model.
4657 I think in some ways, especially with music, that's part of the reason that we have embraced the digital space, is that in essence you do have the infinite style, the opportunity to make 24/7 services available in a variety of genres and sub-genres. That's why, you know, in that space we have decided to make 10 classical channels available and not just for fans of classical but for fans of baroque or chamber or opera or some of the other sub-genres.
4658 COMMISSIONER SIMPSON: It seems that you're in a bit of a catch-22. I'm presupposing, so if your research people would like to chime in, I'm presupposing too though, that in attempting to move classical over to the digital realm you're dealing with a generational issue where perhaps they are not as digitally equipped to be able to receive what you're throwing at them through that new channel. I'm curious if you have had water cooler discussions about how you go about dealing with that problem.
4659 You know, on one end, for example, earlier we were talking about youth and how they are moving away from conventional broadcasting and you're having to reach out through digital product that you have on your Web site to be able to get them back.
4660 What are you trying to do on the other end of the continuum?
4661 MR. BOYCE: So, I think, certainly over the last five years the conventional wisdom has been that new technologies are adopted disproportionately by certain demographic groups. I think we're beginning to see that change as the technology itself becomes more accessible.
4662 And if you look at who is buying iPads predominantly, it's not 16 year olds. It's actually a much older, more affluent demographic.
4663 If we look at some of the usage statistics for CBC music, certainly in terms of those Web radio streams the most listened to single genre is classical music which would lead me to believe that, you know, people are finding a way to consume the service.
4664 So I think that notion of who consumes on conventional platforms and who consumes on digital platforms is evolving and changing as the technology changes and evolves.
4665 I know -- and this is just anecdotal but on a personal level, when I realized my mother was consuming more digital radio over IP-based networks than conventional radio, and that's you know a personal shift that's really happened in the last year or so, I think you begin to see the impact that those devices and delivery systems can have.
4666 And as we move into a world where it is less people consuming on typical digital devices but Internet radios that sit in living rooms and we look at, you know, the penetration of smart phones and devices and other Internet-enabled devices, I think we will continue to see a broader demographic range of people using new services on what in the past were sort of unconventional delivery mechanisms.
4667 COMMISSIONER SIMPSON: I noticed that you have classical offerings within your group Radio 3 space, but I haven't had a chance to delve into it yet.
4668 Are you in the digital realm programming much in a streaming sense much as you're doing -- I have to apologize again as Commissioner Blais did in that, you know, we have a lot of content to absorb over the course of our work day. So I haven't had a chance to dig into it.
4669 But are you programming and streaming programming that creates an environment for classical music or is it just, you know, stocking the vending machine with the content?
4670 MR. BOYCE: It's a really interesting question. It was one of the ones in sort of the strategy and development phase that we wrestled with is, on conventional terrestrial radio how you provide things like content, context and curation, the things that we think are central to what we do as a broadcaster in the music space.
4671 How you tend to do that is by having somebody come on in between the songs and talk about them and, you know, that was -- this is the history. This is where, you know, you're going next. That in many ways is a construct of conventional or broadcast linear radio.
4672 When you get into the digital space then you begin to ask questions like, how does the audience want to consume those same values of content, context and curation in a digital space?
4673 And our feeling is that the digital space opens up a whole new opportunity. So instead of having, you know, somebody talking in between the songs you can have blogged posts. You can have interviews. You can have multimedia content, video, audio.
4674 Many of the ways that we have conventionally done it with hosts take on a different role in the digital space.
4675 In addition to that you have the opportunity not only to present content to the audience but to create a community that includes both the curators and the audience members and, ideally, the musicians themselves.
4676 So what we have tried to do with CBC music is to create a number of communities built around musical genres. So there is a classical music community just as there is an indie rock, a jazz, a blues community.
4677 And we see in those communities whether it's in blog posts, social media or multimedia content, the role of sort of content and curation that traditionally would have happened in a linear form with a host in between the songs.
4678 COMMISSIONER SIMPSON: The other day I asked a question about the curse and the blessing of digitalizing. You can not only reach into narrower, you can narrowcast.
4679 MR. BOYCE: Yeah.
4680 COMMISSIONER SIMPSON: But in the course of drilling down it becomes a whole different content animal. It's like running a 24-hour news service.
4681 MR. BOYCE: Yeah.
4682 COMMISSIONER SIMPSON: You've got to feed the beast.
4683 I have been a consumer of an early example of this kind of digital radio in northern California called Radio Paradise which --
4684 MR. BOYCE: Right.
4685 COMMISSIONER SIMPSON: -- has just taken digital to an art form, in that it's so totally interactive that with the swipe of a mouse or a click of or a push of the finger you know you can find out not only about the artist but, you know, the touring opportunities you have to see them live.
4686 Now, my question is this: Are you finding that as you move a lot of your -- well, let's call it more niche product -- into digital, that you're finding yourself with a different, you know, human resource problem or a programming problem that is not at all like being a conventional broadcaster? And are there services that you can tap into to help offset those costs?
4687 MR. BOYCE: It's a fascinating question. It is indeed the blessing and the curse of the infinite dial in that we, you know, for years have been up against the limitations of a 24/7 radio schedule that only has 24 hours, seven days a week. In the digital space it goes on forever. So we are faced with questions.
4688 Exactly, how do you populate all of those different genre communities? In that respect I think we've been lucky in that we operate a multi-genre radio service so we have the experts and the people, the human curators in those different genres.
4689 In terms of the question, though, of how much do you drill down? So we have 10 classical channels. Why don't we have 20? Could we have 30 classical channels? It's a question that we faced because we did launch with 40, now closer to 50, Web radio channels.
4690 We asked the question: Should that be 100? Should it be 200?
4691 I think what comes out of that is a question or is a discussion not only about the resources required to create those channels but how much choice does the individual consumer want? Do I want to choose between three different sub-genres of baroque?
4692 COMMISSIONER SIMPSON: How much is too much?
4693 MR. BOYCE: Yeah, and I think where we have settled is, again, we are not about the most customizable, the most possible personalized experience. We are about the curated experience that speaks to a broad range but to a limit.
4694 COMMISSIONER SIMPSON: Got it.
4695 MS STEWART: And the opportunities that you can have.
4696 COMMISSIONER SIMPSON: Oh, sorry.
4697 MS STEWART: Sorry.
4698 The opportunities you can have in the digital space are interesting too because what the CBC music people have been able to do is to create limited, time-limited streaming stations.
4699 So for example, if there is a Leonard Cohen release coming out then there can be the Leonard Cohen channel. If there is an anniversary of Blue Rodeo, there is a Blue Rodeo channel for a month. So these are opportunities that we can't get in a linear space because you can devote an actual, you know virtual station to it.
4700 And the opportunities too that you have not just to use our existing people to help us build this, but the fact that you can -- we call out to artists. Artists themselves put up, you know, a lot of the information and a lot of the -- the kind of curation around their own programming and their own sites and their own pages.
4701 So that's an opportunity too, to be interactive with and take user-generated material as well.
4702 COMMISSIONER SIMPSON: In the interest of time, because again I feel like I'm standing in the way of other plans, but not to shorten unnecessarily the questioning, I would like to move to drama if you don't mind.
4703 Can you talk to me about your plans for drama? A few of the areas I want to touch on is that is it suffering from the same plight as, for example, classical radio in that it's got a high cultural and artistic value but a smaller perhaps audience?
4704 Also, how do you approach radio drama? Is it similar to how you are producing television? Do you get into a co-production arrangement with independents or do you try and do it all internally? How does that work?
4705 MS STEWART: We actually -- and if you're referring to drama on radio --
4706 COMMISSIONER SIMPSON: Yes, I am.
4707 MS STEWART: -- we actually made a change, unfortunate change in the last cuts that we had to actually eliminate radio drama moving forward.
4708 We have a lot of drama that is inventory that we had been airing --
4709 COMMISSIONER SIMPSON: M'hmm.
4710 MS STEWART: -- so to a lot of the listeners they are hearing drama on the radio still. But in terms of the actual creation of new drama we've had to eliminate that due to the cuts.
4711 COMMISSIONER SIMPSON: Are you making any progress or is there a plan? Because I just don't know the answer to this and you never ask a question you don't know the answer to, I'm told.
4712 Are you attempting to digitize as much of your library as possible and is drama part of that, you know, to get it from archives to digital?
4713 MR. BOYCE: The biggest challenge when we get down into drama and the types of rights, heavy stuff that's in the archives, is just the cost of actually re-airing. In many cases we're in a situation where the cost to pay the incremental rights fees to re-air is as expensive as airing original material.
4714 COMMISSIONER SIMPSON: And that applies to digital as well as over-the-air?
4715 MR. BOYCE: Yeah.
4716 COMMISSIONER SIMPSON: Okay.
4717 MR. BOYCE: So we have -- a bunch of the archives are in digital audio. It is an on-going process that we believe it is -- you know, it is a treasure that we have. But the ability to actually get that material on the air has largely been constrained by cost considerations.
4718 COMMISSIONER SIMPSON: Have you thought about On Demand? I mean is there any merit to that? You know, I mean, there is a shelf life for television. Is there a shelf life for radio drama?
4719 MR. BOYCE: So we have actually investigated exactly that with iTunes, making some of our recent archive of drama material available. I would say so far the indication on a commercial basis is there is an appetite for the content but it's probably not a large enough appetite to justify the cost.
4720 COMMISSIONER SIMPSON: Thank you.
4721 Local programming, our constituents, our citizens and your listeners have weighed in again and in addition to the predictable amount of complaints about cutbacks and lessening of local content, in some markets if not all, in some form or another, there has also been an interesting observation that was made.
4722 And one of the intervenors has said, you know, Web sites are not the same in terms of having an impact on national unity as hearing it over the air. You know, radio is like the hearth around which everyone gathers and has their communal moment. You just don't seem to do that when you are listening to something on a podcast through ear buds.
4723 I ask this because it seems that digital is a go-to. I mean, it has to be because of the restrictions of the number of broadcast channels you have. It's also a lower cost point of entry to get content moved over and into the hands of your audience.
4724 But is this something -- you know, in the fullness of the question, is this something that we're going to be looking at down the road as problematic because it doesn't have that same property that broadcasting does as we move more and more to the digital space?
4725 MS STEWART: Well, I think it's going to be a while before we see the transition over to digital to be so large that it will have that kind of effect.
4726 You know, I think the fact that in an on-going basis we really still see digital as a complement to the existing traditional services of television or radio, and that on top of that the cost-effectiveness of radio over-the-air has been incredibly, you know, helpful to us when we look at ways to deliver material across the nation and particularly within the regions local-to-local.
4727 That's why when we look to -- when we took a look at the cuts that we have to implement, that's why the bulk of the cuts went towards television and not that much went towards radio. So we did as much as we could to preserve the radio service given that it's cost effective, it's in the regions and it's very helpful for us to maintain that relationship with the local listeners.
4728 MS McGUIRE: The other thing I would add is we are investing in the creation of community in the digital space.
4729 So for example, at CBC News we have a community team whose job as a programming unit is creating community in the digital space. It's a different kind of community than maybe you generate around sort of the national conversations around radio or a national experience in television, but there is very much a social aspect to the digital space.
4730 COMMISSIONER SIMPSON: I'm glad you touched on that, because I was interested in Ms Wilson's role in having a central programming group.
4731 I'm moving into local programming now and I'm curious. Does this group have the same role and responsibility in radio and TV in terms of determination of local content requirements?
4732 I'm sorry. I said Ms Wilson. Did I incorrectly or correctly identify you in that role?
4733 MS WILSON: Correct. It's perfect.
--- Rires
4734 COMMISSIONER SIMPSON: Okay, good.
4735 MS WILSON: Yeah, it's perfect.
4736 So basically, one of the things that we talk a lot about at CBC is that we need to have a content strategy. We don't want to have side-load strategies across different surfaces.
4737 And so on a weekly basis the people who look after Chris and I, the person who looks after the documentary channel, the person who looks after the news network, et cetera, get together and talk about what we're working on, what's coming up, what are our priorities, what's the strategic plan and how that impacts.
4738 Then we start working together in terms of what the overall content offer would be. And obviously, local is a huge important part of that.
4739 COMMISSIONER SIMPSON: M'hmm.
4740 In analysing the submissions you have made in preparation for the hearing, just some metrics that I would like to get underneath to understand the value of them, you have indicated that in radio -- I presume we're talking Radio One exclusively but if not, correct me -- that we're looking at 31 local morning programs that are currently in your arsenal and 15 local or regional mid-day and 24 local afternoon programs.
4741 Are those numbers -- are they singularly unique to each market or are some of them -- I'll use a local example, broadcast in Kelowna for a northern market or Prince George for another market.
4742 MS STEWART: We take a look at each area differently depending on the area that it's serving.
4743 I'll ask Jennifer to tell you what the overall layout is and how it works. Is that what you're looking for?
4744 COMMISSIONER SIMPSON: Yeah. What I'm looking for is to net these numbers down.
4745 MS STEWART: Yeah. Okay, great.
4746 MS McGUIRE: And radio in particular?
4747 COMMISSIONER SIMPSON: M'hmm. That's all we're talking about here. I'm the radio guy.
4748 MS STEWART: She has the biggest book.
--- Rires
4749 MS STEWART: So she has a lot of regions.
--- Pause
4750 COMMISSIONER SIMPSON: While you're doing that I'll ask another question.
4751 MS STEWART: Excellent.
4752 COMMISSIONER SIMPSON: Nothing like dead air to get your sharp knife.
4753 In your submission I was looking at the number of hours generated for Radio One which now I can't find it. Oh, dear.
4754 But I had a question regarding the number of hours that had been shown in your last year's programming schedule against the amount of hours that were expected. And I had a question about Newfoundland and Labrador because those figures seem to be significantly down and I was wondering why, because that -- oh, here we are. I have it.
4755 It was in the chart that showed, "Originating station: Our expectations on an hourly basis" and your weekly programming levels. In, for example, Corner Brook, "Our expectation based on the 2001 Decision was 30 hours" and your programming levels were at 15, 25 versus 15 and so on.
4756 It sticks out because you have made your targets more or less everywhere else. I was wondering what happened in those markets.
4757 MS STEWART: Again, it's going to be out of the same information.
4758 COMMISSIONER SIMPSON: Sure.
4759 MS STEWART: So I'll let Jennifer speak to that.
4760 MS McGUIRE: Okay. So maybe -- I found the documents for the bigger question.
4761 COMMISSIONER SIMPSON: Okay, do a part A and a part B.
4762 MS McGUIRE: Okay.
4763 You know, the footprint varies market to market in terms of large metropolitan markets. So for example, Vancouver we have morning, noon and drive shows, weekend morning shows, radio news, programs throughout including weekends and performance shows. So the high in terms of total hours there would be about 50 hours in a week.
4764 The smallest large market for us would be Edmonton which would come in at 32.5 hours in a week, includes morning drive, radio news, weekends and performance.
4765 In terms of smaller markets, still significant in terms of hours. So Winnipeg, for example, we would be doing 50 hours in a week.
4766 Smaller places like Charlottetown, 25.5.
4767 Saint John's is at 42, so morning, noon drive, weekend morning and radio news and performance show.
4768 COMMISSIONER SIMPSON: M'hmm.
4769 MS McGUIRE: In terms of Corner Brook, in particular, Chris, I don't know if you have the information?
4770 Okay.
4771 MR. BOYCE: So Corner Brook, along with a few of the stations in --
4772 COMMISSIONER SIMPSON: Gander --
4773 MR. BOYCE: -- Newfoundland and Labrador, yeah, are small; would certainly be the smallest of the market sizes that we serve.
4774 So I believe what's happened in Corner Brook is they have moved to a model where instead of originating a separate morning show out of Corner Brook and then a separate morning show out of -- I believe it's Grand -- no, it's not Grand Falls.
4775 It is Grand Falls. They moved to a model where the show is co-produced out of the two adjacent locations. I think we're looking at a situation where, although we have two stations that are geographically very close they are, I believe, about 90 minutes apart.
4776 So we moved to a model where instead of originating two separate shows, we have taken the same resources and we have combined them just to make one program that serves both communities. So we have the same presence in the communities. Just it's a programming decision in terms of in a very, very small market how can we best leverage our programming.
4777 COMMISSIONER SIMPSON: Yeah. And I know the answer to the Thunder Bay question about what's happened there in terms of positive returns to local programming.
4778 The Yellowknife CFYK, now this major bump upward, almost doubling, is this the result of the change in status of that station to a regional broadcaster? Is that where it's coming from?
4779 MR. GUITON: Excuse me, Commissioner Simpson. I just want to make sure.
4780 In terms of the document I think you're looking at, we noted that the expectation -- there are three columns in your document?
4781 COMMISSIONER SIMPSON: Yeah.
4782 MR. GUITON: That's it. The left-hand column was the expectation established by the CRTC?
4783 COMMISSIONER SIMPSON: Correct.
4784 MR. GUITON: In a number of cases, as we point out in that interrogatory, there were errors --
4785 COMMISSIONER SIMPSON: Oh, I see.
4786 MR. GUITON: -- in establishing the interrogatory.
4787 For example, if you look at the interrogatory, our response that we gave you, we have there for example, Labrador City. An expectation was established of 15 hours. There was never any programming coming out of that marketplace.
4788 COMMISSIONER SIMPSON: Okay.
4789 MR. GUITON: And so there are some disconnects.
4790 I think the way to maybe look at that column is to look -- or that chart -- is to look at the first column, 2010, the middle column, rather.
4791 COMMISSIONER SIMPSON: Yeah.
4792 MR. GUITON: And then look at what we're proposing.
4793 COMMISSIONER SIMPSON: Going to look at what you did and then what you --
4794 MR. GUITON: Exactly. That's a better reflection because there are in what -- we had a discussion with staff about the fact there were disconnects. I'm not sure why that ended up that way, but the expectation did not necessarily associate with what was going on in the marketplace.
4795 COMMISSIONER SIMPSON: Okay, fine. Thank you for that. That's perfect.
4796 Going back to the question I asked before, not to do with this particular metric, but on the 31 local morning programs, for example, that's 31 individual shows and 31 individual markets. Is that correct?
4797 Great, thank you.
4798 The next area that came under some scrutiny by the listeners was to do with repeats of local broadcasts. I, as a CBC listener in Vancouver, am not aware of what they are referring to. What do you presuppose that might be in reference to?
4799 MR. BOYCE: I would be unaware of any local broadcast that we repeat. Pretty much all of our local time slots in all markets are original, live programming throughout the year.
4800 The only thing that I can think of because I did note it in a couple of cases as well, could be a reference to people referring to content that might be played more than once, so a documentary might be or a short item or a pack or column or interview might be played on a morning show or heard on an afternoon show and repeated the next morning on the morning show. Although I would say even that practice is extremely limited in nature and, again, happens in periods with low audience duplication.
4801 COMMISSIONER SIMPSON: Okay.
4802 On the national level what programs are being repeated over the weekly or monthly schedule on a routine basis?
4803 MR. BOYCE: So if I can pull a schedule I can step you through.
4804 This, I would say, when we went through a series of cuts three years ago, we looked at the schedule from a question of programming inventory utilization. One of the things at the time that we were able to do was avoid making deeper cuts to the schedule or reducing program budgets by increasing the utilization of some of the content.
4805 So, for example, we made a difficult decision to get out of creating original programming in weekday afternoons and to take that as the cut and maintain our investment in original programming elsewhere in the schedule.
4806 So just to explain the logic of how we decide sort of where the threshold of where we repeat and why we repeat and what it is, number one, we had a realization that there is a huge amount of programming that we primarily were running once on the weekend.
4807 Some of our most iconic CBC programs were only getting heard by the audience once and what sometimes were off -- essentially for radio off prime listening periods. So we engaged in some duplication analysis, which essentially was to say if we took a show like "Writers and Company" and ran it a second time on weekday afternoons what would be the percentage of the audience that would hear it the second time.
4808 The goal that we tried to work through when we do duplication analysis is about 15 percent, so the feeling being that if only 15 percent have heard it before, to 85 percent of the audience it's a new program. So it's with that in mind that we do the scheduling.
4809 We do something similar where "The Current" which airs at 8:30 each morning in Q, that airs at 10:00, repeat again in the evening block, again this is about taking the programming that we think the audience should be most exposed to, giving them another opportunity to hear it and, where possible, then minimizing cost.
4810 COMMISSIONER SIMPSON: Class, reach and frequency analysis which is something we all learn. Or playlists and, you know, when do you kill your audience by tightening the playlist too much.
4811 MR. BOYCE: Yes.
4812 COMMISSIONER SIMPSON: This is the art form that you speak of and I understand that.
4813 But I think the concern --
4814 MR. BOYCE: Yes.
4815 COMMISSIONER SIMPSON: -- that caused me to ask the question is that when you are under budget constraints there is that easy -- I don't want to say an easy out, but there is that out of recycling the programming and making sure that you don't, as your science indicates, exhaust your audience, but it seems -- are you feeling the pain of it coming at the expense of local programming or is it a much more efficient way to run a network by being as network-oriented as possible at the expense of local programming?
4816 It's a question I asked the television broadcasters back in the save local television hearing where network -- television loves to network and it got to the point with the privates that all we were seeing was two to three hours a day of local programming.
4817 MR. BOYCE: Right.
4818 COMMISSIONER SIMPSON: Is this something that you are conscious of and try to find the sweet spot so that you can be as local as you can afford to be, but as efficient as a national network broadcaster as you need to be?
4819 MS STEWART: I think there are a couple of things to consider here, too, because the thing that makes us different, both the radio service different from television and also the radio service different from other commercial radio services is that we do not have an imperative to raise revenue off off Radio One, so that provides us with the opportunity to actually program it as though it is a service, as a public service, one that follows the priorities that we talked about before, the same priorities that we followed when we did the cuts and again the rationale and the reason why radio didn't face as many cuts as television did.
4820 Chris, did you want to add?
4821 MR. BOYCE: Yes. It's something we are acutely aware of and I would say I would look at the opportunity to repeat network programming as conserving resources that largely have allowed us not to make cuts to local programming.
4822 If anything we are in a position right now with the local service expansion program where we are actually trying to add markets in which we provide local programming, so we launched a new local morning show out of Kamloops, this fall we will be launching a new local programming out of Kitchener-Waterloo later this winter and out of Saskatoon this spring.
4823 We have also tried to maintain the footprint in terms of the number of hours of local programming on the schedule, so when I look at repeat programming, which we have done pretty much exclusively in network time, it's really about trying to use what resources we have as efficiently as possible.
4824 In terms of the question of how much can you repeat, I think we have probably -- you know, we are getting fairly close to that threshold and that's why we didn't choose to increase repeats in the most recent round of cuts due to DRAP.
4825 MS McGUIRE: The other thing I would add is in the markets across the country the radio, television and digital operations function as an integrated service, so with that, you know, in the context of news for example, you know, we are crossing platforms and that inherently has enabled us to extend our reach.
4826 COMMISSIONER SIMPSON: Thank you very much. I'm sorry, I have so many pieces of paper here.
4827 Where do I want to go next? Let's talk about northern service. Let's move up to north of 60 for a second.
4828 This is an interesting market, it's ever-evolving and in having had the pleasure of visiting all three of your operations up in the Territories I am very familiar with the challenges that you face and some of these questions may seem rather precise, for lack of a better word, but I think they go to the unique needs of the marketplace, but we will start with a broad-based question.
4829 Given the culture, the nature of the north itself, how do you go about designing a service that meets the needs of -- the expectations of the Broadcast Act and the unique needs of the northern market to the extent that you are providing something that they can't get anywhere else, all within the framework of the financial challenges.
4830 MS STEWART: Sure.
4831 I think it is important we also regard the north as an important part of our service. We know that we are, in many cases, the only broadcaster there in many different locations so we take a look at serving a Pan Arctic and/or northern service with television, with radio and we -- I will pass to Jennifer to talk about how we set up those services in terms of television and radio, but as an aside it's interesting to me anyway that last year our number one rated primetime show, which actually broke 20 year records in terms of audience was called "Arctic Air" and is set and filmed in the Arctic.
4832 So I think it's a sign again of reflection not only of local-to-local, but the opportunities that we have to show these very great different parts of the country to the rest of the country and people who can't normally get there. So I think that is a great marker to show how important the Arctic is for us, not just in a local sense but also in a national sense and think if you have an overall plan for CBC North you should let them know.
4833 MS McGUIRE: So in terms of the service offer, you are familiar with that, we are on television in Yellowknife, we have been expanding that, we now have a 90-minute supper hour. We have just launched a late-night local news.
4834 We have added resources to the north, we now have a full-time meteorologist in the north which has been getting sort of a great reaction. Then obviously we are very present in radio and across various languages.
4835 The breakdown -- I don't know, this is probably too much detail -- but we are doing 9.3 hours of television programming, 158 of radio programming -- or 160 actually to be totally accurate, and of that we are doing probably 83 hours in aboriginal languages and one hour in French.
4836 In terms of what we are trying to do again around -- obviously we are providing survival information in the context of what we are trying to do and reflection of the culture, not only to each other in terms of the Pan Arctic television service, but also to the network overall. So you have seen on the radio side programs like "The Current" go up, you have seen programs like "The National" and the news channel around the Franklin expedition, and then obviously we are also investigating -- we are also investing in investigative news. So we have done a series on the high cost of food, we have taken a look into the practices around foreign workers and, you know, we will be covering -- and this is news hot off the press -- on November 30th when they reveal the bridge linking the Northwest Territories, you know, the fixed link. We had shipped a mobile so we could cover it live locally, but that will also reflect up to the news channel and be a live broadcast for the country as a whole.
4837 So this is the approach overall. You know, we have a managing director who runs the north who is very ambitious in terms of expanding the footprint in terms of what we can do in terms of local service. That's always in the context of the reality of budgets, but we have been able to find money here and there to make these investments.
4838 COMMISSIONER SIMPSON: I think you had mentioned that your local programming in television was around 10 hours a week; is that correct?
4839 MS McGUIRE: Yellowknife 9.3 at this point.
4840 COMMISSIONER SIMPSON: Well, why are you --
4841 MS McGUIRE: In 2000 it was five.
4842 COMMISSIONER SIMPSON: Why, if you are able to achieve that, are you asking for a conditional license of seven hours?
4843 MS McGUIRE: It's not 9.3 in every market.
4844 COMMISSIONER SIMPSON: So you are trying to average everything out?
4845 MS McGUIRE: Yes.
4846 COMMISSIONER SIMPSON: Okay. Does this, in your mind, square with your obligations, do you feel?
4847 I mean, I can understand this might be a practical financial exercise, it might be a resource exercise, but does it square with the ambitions of the Act in this instance?
4848 MS McGUIRE: So if the question is do we have any intention of reducing our current commitment regardless of the condition of license, the answer is no. So we will maintain the 9.3 in Yellowknife moving forward.
4849 MS STEWART: And I think when you speak of the -- because we look at the obligation obviously seriously as well, not just servicing those who live in the north, but obviously there is an aboriginal community that we obviously also need to serve and make sure that we are serving who are located not just in the north but across the country as well.
4850 We have just concluded an aboriginal study in order to determine things like media usage. Where does the aboriginal community get their media -- current programming needs fulfilled, how can we fulfil them better. It was a very extensive survey that was done across the country and as well as we, in our regular survey that we do for CBC Television, have as part of that 10,000 person panel, a subset group who are also representative of the aboriginal community as well.
4851 COMMISSIONER SIMPSON: I'm thrilled to hear that the study went through because it was one of my questions --
4852 MS STEWART: Yes.
4853 COMMISSIONER SIMPSON: -- as to whether it had to be postponed.
4854 MS STEWART: We are just analyzing the results from it now --
4855 COMMISSIONER SIMPSON: Okay.
4856 MS STEWART: -- and then we will be able to make program plans around it.
4857 COMMISSIONER SIMPSON: Great.
4858 Mr. Guiton, just so that we are not working at cross purposes unintentionally, my notes, which may be flawed, had asked me to ask the question regarding Yellowknife in that it -- and again, these are my notes so they may be wrong -- that you had proposed to reduce through a COL your broadcasts in Yellowknife to a minimum of 7 hours.
4859 MR. GUITON: We are seeking 7 hours, that's correct.
4860 COMMISSIONER SIMPSON: Okay. Well, I just thought I heard that you were making a commitment --
4861 MR. GUITON: No. I think what you just heard is we were going to attempt to use 7 hours, we are going to guarantee we are going to do that as a floor and if we are able to go a little bit higher in some years we are going to be delighted to do so, but we want to have the flexibility to -- we don't want to commit to the nine in case we fall down to the seven.
4862 COMMISSIONER SIMPSON: Again I warned you that I'm going to get a little granular here, so those extra two and a half hours that you seem to be achieving right now are the result of your present abilities. Does any of this have to do with LPIF? Does any of this -- what is getting sacrificed as a result of --
4863 MS McGUIRE: So our approach around dealing with LPIF was to actually preserve the commitment locally and make other cuts which largely happened at the network.
4864 COMMISSIONER SIMPSON: But what is getting cut? I mean, you just don't know, it's just that you just feel in your assessment that 7 hours is manageable, but what you are doing now is not achievable going forward and I'm trying to find out why.
4865 MS STEWART: Well, remember in the course of recent history -- I think, Jennifer, you said we were at 5 hours how many years ago?
4866 MS McGUIRE: We were at 5 hours in 2000.
4867 MS STEWART: In 2000. So we haven't had a great history. I don't know how long we have been at the 9.3, but I don't think we have enough of a track record of being at 9.3 to see if we can maintain it or not at this point.
4868 COMMISSIONER SIMPSON: I see what you're saying, it's not like going from 100 to 50 hours.
4869 MS STEWART: Exactly.
4870 COMMISSIONER SIMPSON: It's 2 hours can be a 20 percent change.
4871 MS STEWART: Exactly. Yes.
4872 COMMISSIONER SIMPSON: Point taken. Thank you.
4873 As an aside, do you have any agreements with territorial governments with respect to obligations to certain aboriginal languages, because -- well, for example Inuktitut being a predominant language for Nunavut, is there anything you have as side agreements that you --
4874 MS STEWART: I'm not aware of any side agreements. I know that we do cover the aboriginal languages as they are, but I don't think that's under any agreement, I think that's under an assessment that we do of usage and what the demand is in the market.
4875 COMMISSIONER SIMPSON: Yes. That's a helpful answer to us, I appreciate that.
4876 You have some working agreements with respect to "Arctic Air" with APTN, do you have any other working relationships with the other broadcaster in terms of how you, between the two of you, try and do the best job you can in the marketplace?
4877 MS STEWART: In terms of APTN are you referring to?
4878 COMMISSIONER SIMPSON: Yes. APTN, yes.
4879 MS STEWART: We have in the past had program sharing agreements or we have licensed programming to APTN, but we do that on a programming basis, on an as-needed basis. There is no set commitment between the two of us. We do it as the opportunity arises.
4880 COMMISSIONER SIMPSON: Okay.
4881 This is a housekeeping question so I will read it: What are the Corporation's plans for providing services to the north via exempt services? For example, how do these exempt services complement television and radio services provided to northerners?
4882 MS STEWART: I'm going to have to ask what exempt services are.
4883 Steven, do you have a --
4884 MR. GUITON: Non-regulated services I presume.
4885 COMMISSIONER SIMPSON: Yes.
4886 MS STEWART: So the Internet, okay.
4887 MR. GUITON: So yes, exactly.
4888 COMMISSIONER SIMPSON: I'm sorry, I didn't write that question.
4889 MS STEWART: No, that's okay.
4890 So in terms of digital, you know, we have obviously a -- as we service all of our regions across the country with a regional website, we have a CBC news website that is specific to the north.
4891 Jennifer, do you have other plans you can tell him about?
4892 MS McGUIRE: Yes. So as part of our LSE plans there has been a reinvestment in local digital services. Currently we have a Web presence in the north. There are 7 to 10 original local stories a day and an investment in original journalism.
4893 COMMISSIONER SIMPSON: Thank you.
4894 Now this is a skill testing question and if you answer it right we may get to go home early tonight. This is another housekeeping question, but it is, I think, a fundamentally important question.
4895 You have noted in your submission that you service the north in nine languages. What are the nine languages -- I feel like a game show host --
--- Rires
4896 COMMISSIONER SIMPSON: -- and why or how were they chosen?
4897 MS STEWART: So I can tell you again, how they are chosen us through the assessment of the usage. We take a regular look at what languages are most spoken and have a need for us to be serving.
4898 So you have the list?
4899 MS McGUIRE: I do and I will probably mess up the pronunciation. We broadcast in Cree, Inuktitut, Inuvialuktun, Dene, Tlicho, Chipewyan North Slavey, South Slavey, Gwich'in, plus English and French.
4900 COMMISSIONER SIMPSON: If you think you had a hard time, imagine what the court reporter is going through right now.
4901 MS McGUIRE: I'm happy to provide the court reporter with the spelling. I do have the spelling correct.
4902 COMMISSIONER SIMPSON: Thank you.
4903 On the home stretch, folks, we have had all the fun --
4904 MS McGUIRE: I'm sorry, I should say --
4905 COMMISSIONER SIMPSON: Oh, I'm sorry. Yes...?
4906 MS McGUIRE: -- in terms of our Cree unit, too, we have broadcasting in native languages from there as well.
4907 MR. LACROIX: Mr. Commissioner, I know it's late --
4908 COMMISSIONER SIMPSON: Yes, sir.
4909 MR. LACROIX: -- and I know that we are kind of going at these questions, I just want to say how important this is to us. This is really core to our mandate.
4910 The research that we have commissioned is detailed. I have asked the two media lines to come up with an aboriginal strategy. This is something that we need to do well.
4911 We were talking about our website a few minutes ago, it could be better. We need improvements.
4912 To answer the question of Vice Commissioner Pentefountas, is there something that we can do better, yes, we can do something there. We have asked people for example: What language would you actually like us to be speaking to you in or broadcasting in?
4913 So this is for us important. We are not sure we were doing it well in the first place and now we are trying to adjust on the basis of this research and of the information that we are getting, our services, tailoring it to the needs of the people who are in those territories.
4914 So I just want to make sure that everybody here -- and you particularly because I know that you have an interest in that -- this is really important to us.
4915 COMMISSIONER SIMPSON: Thank you. I appreciate that. You are absolutely right, it's a Crown jewel in Canada, appropriately positioned above our heads, but these societies are very oral, broadcasting is hugely important to them because of that and not only reaching out in their own indigenous languages, but helping to protect languages that are dying is something that I think we all have a responsibility to.
4916 I don't know what you can do about it, but if it's in your heart or your abilities it's something I think that is important. But thank you very much, Mr. Lacroix, for adding to that commentary.
4917 MS McGUIRE: I would add, just because you mentioned aboriginal languages, we did, for the first time ever, in the October election broadcast the election night results in six aboriginal languages.
4918 COMMISSIONER SIMPSON: Yes, you did. And I happened to be there for the Yukon election and, again probably because of budget cuts, but you weren't able to roll your election truck, which was -- I watched the most amazing amount of human ingenuity going on, it was like the 1950s in broadcast coverage of elections where pieces of paper were flying around the control room and it was an amazing sight, but they got it done.
4919 I want to end with eating our vegetables here, I want to talk about sports again for a minute. Please indulge me. No throwing things.
4920 But the thing that plagues me about sports -- and we have pretty much beat hockey to death, although I think I want to shoot one more puck at the net -- is that these are money-makers. These are something, as you have said very well, are, with hockey, a cultural -- a part of our culture and it's very nice to have a successful programming opportunity that also satisfies somewhat of a cultural fulfilment as well.
4921 But the thing that plagues me is that sports properties are going up in price, Olympics going up in price and your budgets are coming down. I know that you have been as open as you possibly can be in a competitive environment with respect to the value of these properties because when you make a spend in something like the Olympics you get a return as well as satisfying a special event requirement, and so on.
4922 But what I am concerned about is that there is a nexus or an inflection point that the cost of the commitments of Olympics and hockey get to the point where they not only are so dominant in the number of hours they consume in your broadcast schedule, but the relative cost of them overall to your declining budgets get to the point where you have to make some hard choices.
4923 I know you have laid plans to make sure you don't lose hockey, you have been a very aggressive bidder in the Olympics, but what happens if all the desire and planning in the world just doesn't get you to the finish line and your ability to pay?
4924 How does that change things?
4925 MS STEWART: Sure. I think it goes back to understanding the concept around the pricing of sports. While you are absolutely correct the sports pricing, sports licensing is going up in price and in costs and in value, so are the revenues associated with those.
4926 So we are very particular when we look at sports rights and when we look at our opportunity to participate in them, they have to pass a certain litmus test, and while the sports license rights are going up, so long as the revenues are going up correspondingly and we find that we still are at a breakeven or at a small margin position, we will be pursuing those sports rights, so long as they fit our overall sports and overall schedule mandate.
4927 There is someone here who has a great deal of experience in dealing with sports rights, Jeffrey Orridge who is our head of sports licensing and I will just pass this to him to talk a bit more about it.
4928 COMMISSIONER SIMPSON: Yes, thank you. Thank you.
4929 MR. ORRIDGE: Thanks, Kirstine.
4930 Good evening. I think you raise a valid point.
4931 You know, what we have done over the course of the last license is we have actually reduced our sports programming from 15 percent to 10 percent.
4932 We take a very rigorous approach to the analysis of a market valuation of those sports rights and we make sure that they are cost effective. The way we have structured most recent agreements, the Olympics, Pan Am Games for example, we have structured them in a way where they are at worst cost neutral and tending towards revenue positive.
4933 So we are very, very cognizant of that balance between fiscal responsibility and market competitiveness. We have structured it in a way where we would never mortgage our future based on sports rights being much more exorbitant than we could actually afford.
4934 COMMISSIONER SIMPSON: No doubt as experienced programmers and broadcasters you know where your returns are coming from, it's your business, and we give you full credit for that.
4935 So in hearing this, I'm presupposing then that what hockey and Olympics can do is they can bring in revenue that you can use for other things.
4936 Now, the great question here is that when government gets money it goes into general revenue no matter who made it and you can't necessarily get it back.
4937 Do you have a plan for -- does all that profit have to go back into reprising your purchase for the next round or is there enough of that money, without talking about the specifics of how much, that it helps pay for other things and if you wouldn't mind telling me what it is?
4938 MS STEWART: It definitely helps pay for other things. We don't treat them as discrete projects that therefore fund the next project. We work on a yearly basis. So if we have a profit at the end of a year in a particular genre or a particular sport in this case, that goes back into the pool of programming and it gets invested into the drama, into the kids, into the various pieces across the schedule, into radio. It is --
4939 MR. LACROIX: Or into the company's general funds.
4940 MS STEWART: Yes.
4941 MR. LACROIX: We have the same concept.
4942 COMMISSIONER SIMPSON: When you bite off a big broadcast that completely turns your life upside down as a programmer, like the Olympics, how does it affect your audience?
4943 I mean you're obviously getting revenue. You're getting new audience because you've bought a piece of beachfront real estate for a couple of weeks, but what does it do for the schedule over all and are there negative effects as a programmer?
4944 MS STEWART: I think the good thing about the Olympics and CBC is we have a great long track record for it. So no matter how much of a change it might be in any given season, we've been dealing with that change, you know, for a number of years, for a number of versions of Olympics. We've been practically the broadcaster of the Olympics, I think, for every one of them except for two sets of them, I think, in recent history.
4945 So we understand how the Olympics changes a schedule. We have opportunities that possibly the privates don't have -- well, we know they don't have -- because we have the design of our own schedule.
4946 We are not simultaneously substituting a U.S. program that we have to drop or we have to somehow displace. We are actually creating a program schedule.
4947 So when we know in advance that we have the Olympics coming, we can actually design a schedule around it and we can design it in support of it and we can use the Olympics then too as a launching pad for other programs around it.
4948 So for us because it becomes original programming in that way, like we treat the rest of our schedule, it actually is something that we can really use in order to leverage off other programming.
4949 COMMISSIONER SIMPSON: Well, in coming off of your leveraging comment, one of the things vertically integrated companies have the ability to do is go in with a whole arsenal of goodies. They don't necessarily get the rights to use that content carte blanche as part of a deal, I understand that, but as you look at a property like the Olympics, are you able to lever into areas that you're not in currently, like wireless, sufficiently to keep in the game as a bidder on the --
4950 MS STEWART: Absolutely. It's a driver for us, I think. Again, I'll pass it to Jeffrey to talk about some of the partnerships that we entertain.
4951 But I think in this new world where we're also looking at different forms of distribution, after the announcement of picking up the Olympics, we've had everyone from Google to Yahoo! to all kinds of people coming and knocking on our door to see if we can work as partners, and I'll let Jeffrey talk a bit about how we do that.
4952 MR. ORRIDGE: Yeah, because marquis events like the Olympics draw these diverse audiences and are really truly nation-building, there's a significant value to it not only to the consumer but also to potential partners.
4953 So, for example, we will be entertaining sublicensing agreements with others in the marketplace, everything from other broadcasters to digital partners.
4954 We also have in the works opportunities to work with the accessibility network to make sure that we provide this experience to the broadest audience in Canada.
4955 So there are many opportunities to leverage this both financially and in terms of growing that audience, and I don't think the value of sport can be overstated here in that not only does it draw diverse audiences together but it also provides for opportunities of learning.
4956 We talked about kids earlier, children and youth and the fact that sports is so seminal to the development of children and youth in that the values a sport teaches, whether it be team-building, cooperation, respect for yourself, respect for others, those lessons are invaluable and that is the true value of a sport for us.
4957 So we understand our social responsibility as well and so we not only do the broadcast but we go beyond the broadcast. The Olympics, FIFA, those kinds of opportunities give us an anchor to pivot off of to do community-based opportunities as well.
4958 COMMISSIONER SIMPSON: Boy, what a great segue. Thank you for that because that was my last question.
4959 And if large special event type programming like the Olympics and hockey, FIFA, build nationhood, the local soccer game with your kid, and it builds community, are there any plans that you have as a sports broadcaster to try to drive down to that level, at least on a regional or provincial level, to build more local programming with some of the proceeds of your national endeavours?
4960 MR. ORRIDGE: Well, we do it all the time and we've been doing it honestly for decades.
4961 We have programs like "Hockey Day in Canada" where we do regional executions, whether it be in P.E.I. or St. John's or Lloydminster. We do "Soccer Day in Canada." We do "Hockeyville" where not only do we engage people on the ground but "Hockeyville" has afforded us the opportunity from a digital platform to engage over 762 communities. So we're doing things like that, "Soccer Day."
4962 So we engage families. It's multigenerational. It is multiethnic. We broadcast "Hockey Day in Canada." We broadcast in Punjabi, in Spanish, in Italian, in Mandarin.
4963 So there are all kinds of opportunities to integrate and infuse the national consciousness, raise the national consciousness around sport. So we focus on not only the individual but in turn it goes to the community, which in turn goes to the society and truly nation-building.
4964 COMMISSIONER SIMPSON: But some of those funds -- in spite of, you know, the reference that you made to -- "Hockeyville" is a community-focused event but it's not as local as perhaps I was angling for, you know.
4965 Do local program budgets have an ability to access some of that revenue? And I guess Mr. Lacroix said that it goes into general revenue. So it's a question of appealing to the budget.
4966 MS STEWART: I think how we plan it is more specifically linked to the sport and the sporting event as it happens.
4967 So, for example, the hockey -- there's one hockey program that actually goes across the country. It started in Vancouver. It went all the way across the country, visiting all different cities and towns across the country, teaching kids and their families how to play safe.
4968 So those are opportunities that then our local stations can get involved in and they often go and they host them, they participate in them. They don't have to pay for those. In that way -- they get content in that way. So it's kind of the sports budget is there for supplementing what happens locally.
4969 MR. ORRIDGE: I'm sorry. Also, in addition, there are sponsorship opportunities, that we're able to activate those programs.
4970 There's a program "Play On," which is actually ball hockey where children from all backgrounds are able to participate throughout the spring and summer months. So it gives kids in underprivileged communities an opportunity to get involved at a very low cost and they're supported by sponsors as well.
4971 MR. LACROIX: Just one last thing because I think that was your last question if I heard you right.
4972 COMMISSIONER SIMPSON: Yes, sir, it was.
4973 MR. LACROIX: As we finish on the Olympics, and you heard Jeffrey so eloquently talk to you about the values that we support in the context of doing sports and the mandate piece, because we always come back to the mandate, I want to talk about the Olympics for two minutes, Monsieur Chairman. Bear with me.
4974 There are a number of interventions that question whether a public broadcaster should be broadcasting the Olympics, okay, that we use public money to actually defeat private broadcasters. That's not at all what happened, and this is my final point as we all move on to other things.
4975 In this environment we were part of a consortium, a couple of bids were put in, IOC said no, and because of the differences in our structure that Kirstine hinted at, we were left with the decision of either being the only broadcaster picking up the Olympics for 2014 and 2016 or nobody in this country, nobody in this country watching the Olympics through the eyes of a Canadian broadcaster.
4976 You would have watched the Olympics maybe through the eyes of NBC, and, as you probably know from what they do, not much live stuff and not much stuff except for the people that are on the podiums if they're Americans, with their slant. They're entitled to it. They pay billions of dollars.
4977 They can do whatever they want with their sporting rights, but it's not about Canadians participating and watching, I don't know, Alexandre Despatie finish 11th, unfortunately, or something like that in the last games. You saw that on our network.
4978 So when we stepped in and made the bid that Jeffrey organized, which was fiscally prudent, met our challenges, in the worst-case scenario we think we'll be cost neutral and we hope to make a bit of dollars out of it, we were the only ones that stepped in and it's because of the mandate that we think we have at showing generation over generation sports like this and trying to inspire them that we chose to bid on these games and were successful in organizing it around a partnership with the IOC that works for us.
4979 CONSEILLER SIMPSON : Merci.
4980 THE CHAIRPERSON: Thank you.
4981 Just to follow up on that, with respect to the last rounds of Olympics there were some interesting -- well, and Paralympics, let's not forget those --
4982 MR. LACROIX: Yes, absolutely.
4983 THE CHAIRPERSON: -- there were interesting partnerships, for instance, with APTN and with multilingual channels.
4984 Am I to understand that that is something that could still occur going forward, although the individual partnerships may evolve over time?
4985 MS STEWART: Yeah, we have the rights of licence with our purchase of the rights for the IOC, and that's what Jeffrey was referring to when he said he would be working with other broadcast partners to see, like the Accessibility Channel, like APTN, there's a number of channels who have come forward who want to work together with us and we will work that out into the best partnerships.
4986 THE CHAIRPERSON: Okay. Thank you for that.
4987 The good news is, we've finished our first rounds of comments, so you'll definitely be home by 10 o'clock, at the latest.
4988 No, there's a few more questions we need to follow up on. And so I'll ask Commissioner Duncan to -- I think she has one or two questions for you.
4989 COMMISSIONER DUNCAN: Actually, I have three things that are bothering me, and I wouldn't be happy with myself if I didn't ask, even though it is late, so bear with me.
4990 You're proposing to convert what was an expectation to a COL with respect to the devoting 75 percent of the broadcast day and 80 percent of primetime to the distribution of Canadian programs. And that expectation was set in place in 2000.
4991 We've listened here intently to all your efforts and commitment to Canadian programming. Would you at least agree to insert the word "minimum"?
4992 MS STEWART: Yeah, definitely.
4993 COMMISSIONER DUNCAN: And now my next point -- thank you for that.
4994 My next point is, with respect to regional and, as you know, I'm from the regions and so -- the only one probably on the panel right now. So I just want to talk to you about these conditions that you're looking for.
4995 And you start off in your reasoning -- or at least in the way I have it here -- saying that the commercial broadcasters have a large market/small market differential, so you think it's appropriate for CBC to have it. And I won't repeat some -- the questions that Steve asked, but I -- or Commissioner Simpson, excuse me, asked.
4996 But what I'm wondering is that the commercial broadcasters have accepted a condition of licence to do 14 hours in large market or seven hours in the small of local programming measured on average over the course of the year, and -- no.
4997 You want to accept it as over the year. They've accepted as over a week. And I have a great concern about the difference there.
4998 MS WILSON: There are certain times of the year when local programming can get disrupted, and so we just want to make sure that we would never be in a situation where we would not be meeting a condition of licence because of a disruption that was caused, for example, by play-off hockey.
4999 THE CHAIRPERSON: See, the problem is -- I get what you're saying. The problem is, when we come to monitor that, it is quite the headache because we can't choose a few weeks to monitor. We have to actually get you to count the entire year.
5000 So there's practical reasons why we're looking at that as well. And I understand the flexibility, but there's some -- there is the issue Commissioner Duncan is raising, that is, that there may be weeks there'd be no content because of whatever, but on top of that, when we come to monitor, a yearly thing is quite burdensome for you and us.
5001 MS STEWART: Yeah, we would be able to provide reports more frequently than a yearly basis, if that's the kind of thing you're looking for, if that helps.
5002 What would you say, Christine, weekly? Could you do it weekly, or the monthly?
5003 MS WILSON: Well, for sure we can -- I mean, our system could produce a daily number in terms of how much of this programming and then it can be rolled up however it needs to be rolled up to satisfy the reporting.
5004 COMMISSIONER DUNCAN: If I can just interject, I'm just concerned that the viewers don't get all this programming in two or three weeks of the year, which is what this could conceivably allow, and so that's the -- if you could just consider how you might address that concern.
5005 MS STEWART: Thank you.
5006 And so what you're looking for is some kind of comfort that what we're talking about is a microcosm of the broadcast year and that it's not a regular occurrence that we would be telescoping buckets of this kind of content in particular weeks?
5007 COMMISSIONER DUNCAN: I'm concerned that the regional programming is being -- could potentially be cut back because of the way it's been proposed here.
5008 But further to that, the viewers in the regions may not see regular -- sufficient regular programming.
5009 MS STEWART: Yeah, and I guess what we're talking about is just periods of interruption, as Christine suggested. But we do -- because it's an on average basis over the year, we do make up for that, then, in other times of the year. Like that -- or the weeks we are not being disrupted because we do have to -- we do have to achieve that on average over the year.
5010 COMMISSIONER DUNCAN: I'm just concerned that it would be -- whereas it's -- when it's stated as a week, people are consistently getting programming. When it's stated as a year, they could be concentrated.
5011 MS STEWART: With live event programming, particularly things like hockey, it is difficult, given our structure of how news works, to be able to program two weeks differently for news than we do on a regular basis.
5012 So I think we've come to the conclusion that when we have live event programming that is live across, you know, all of our time zones, it is going to be disruptive to certain areas. Not all areas at the same time.
5013 So for example, if it is a 7 o'clock eastern game, a Toronto game, that's going to disrupt some of the places to the west of it in terms of the news programming that they would have had because it rolls out at 5 o'clock or 6 o'clock, you know, which is when we do our regular evening news. So that's what we're looking at.
5014 MR. GUITON: So I think we understand where you're coming from, Commissioner Duncan.
5015 What I'd like to propose is that we put our minds to something that might work. But as Kirsten was just saying, you understand our problem with respect to hockey in particular. But we will put our minds to working out something that might give you a better sense of how this will remain constant outside those periods.
5016 COMMISSIONER DUNCAN: Okay.
5017 MR. GUITON: And there are other models out there. Some people have thought about maybe doing it on a monthly basis, which doesn't always address the questions Commissioner Duncan might have. There's also the possibility of doing exceptional periods, which is -- we can go back and look at, you know, when this issue was raised in -- with commercial broadcasters in the group licensing context. We were very concerned about that.
5018 So there's other models, and we'll come back to you.
5019 THE CHAIRPERSON: Think about it from the perspective of the person who receives the programming --
5020 MR. GUITON: Right.
5021 THE CHAIRPERSON: -- there is a risk that they will lose out considerably. And I think rather than going all the way to a yearly, there's probably a middle ground there.
5022 COMMISSIONER POIRIER: Could we also ask SRC to do the same thing, or is still okay to --
5023 THE CHAIRPERSON: Yeah, this was in my list of things to clean up at the end. Yes.
5024 COMMISSIONER DUNCAN: Okay, so one last --
5025 THE CHAIRPERSON: Just before we leave that one. In terms of timing?
5026 MR. GUITON: Well, not tonight. Not tomorrow morning.
5027 THE CHAIRPERSON: What's possible, from your perspective?
5028 MR. GUITON: It's just we just have to go away and think about it and talk about it. And I'm just asking if we can have the extra day. You were asking for a lot of stuff tomorrow morning, and I'm asking maybe end of day tomorrow would be more appropriate.
5029 THE CHAIRPERSON: That's fine. Thank you.
5030 COMMISSIONER DUNCAN: Just one quick thing, again, on the regionals because the way it's presented here in the briefing book is -- and I'm taking it that it's a quote from your application. It may not be, so that's why I'm qualifying it.
5031 You want to be able to do a minimum of seven hours per week, and that's the only condition that you want to see imposed in Regina, Winnipeg and Halifax and Yellowknife. So what I'm wondering is, you're saying none of the other -- no other conditions would be necessary.
5032 Are there any other conditions now in place that you're asking to be removed with respect to this?
5033 MR. GUITON: I don't think so.
5034 COMMISSIONER DUNCAN: Okay, that's fine. Thank you very much.
5035 Thanks, Mr. Chair.
5036 THE CHAIRPERSON: Okay. And just to be clear, just to pick up on what Commissioner Poirier said, you'll do it for Radio-Canada as well that --
5037 MR. GUITON: We will do it for both, and that's why I wanted the extra time.
5038 THE CHAIRPERSON: Excellent. Thank you.
5039 Commissioner -- Vice-Chair has some questions for you.
5040 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: The Chair is highly diplomatic, but there are exceptions. You undertake, and if there are exceptional circumstances and -- could be the Olympics and could be the play-offs. Things are doable. But you offer the assurances to the public that, you know, there will be a sort of weekly obligation there. But we'll leave you with that.
5041 Just briefly, following Mr. Orridge's response to Commissioner Simpson's question on rights and, you know, people still don't know what the ceiling is on sports rights -- that being said, you felt reasonably -- you offered a reasonable assurance that as the sports rights increased, there is a commensurate increase in advertising dollars to compensate for the difference.
5042 Once you've signed an undertaking for a sports entity, sports right, how can you feel secure that the commensurate ad dollars will follow?
5043 You know, it could be a 25 percent increase. Do you have to go out there and sort of pre-sell it, and what if it's a long-term engagement, commitment?
5044 MS STEWART: It takes a lot of resources and information, obviously, and a lot of expertise around the table to be able to determine what the correct forecast is for -- and it's not just ad revenue. It's a number of different revenue opportunities that we have.
5045 So that kind of revenue number is a projection that's based on experience. We've had many years of experience in sports programming. We have many years' experience in selling other kinds of programming and we know to market and trends what is going on.
5046 I think I'll ask Alan just to give you a bit of assurance about how we build those projections.
5047 MR. DARK: Yeah. When we look at any of these individual pieces, we -- I have a pretty robust team of revenue management people who do a very thorough analysis of the marketplace, projected audiences, trends in advertising. And we do that across every single platform that we believe we'll be able to drive revenue through.
5048 We also have a team that looks at syndication, and we bring all of those pieces in a very robust report and present that and work with the sports teams prior to us putting our bids together.
5049 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: So it's a highly educated guesstimate, and if something does go awry, if there's a force majeure or some kind of act of God or session, you will have to deal with it, but you're somewhat -- fairly confident --
5050 MR. DARK: Absolutely.
5051 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: -- about the metrics that you put into your formula that you'll be able to meet those obligations.
5052 MR. DARK: Absolutely.
5053 MS STEWART: And given our overall budget structure the kind of projections that Alan and his team build for us, they're on the conservative side. We do know that we don't have a lot of risk tolerance and so whenever we build revenue projections they are always built on the conservative side.
5054 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Thank you very much.
5055 Just to follow up on the President's comments he made, there is no comparison. You know that NBC coverage and Canadian optic is day and night obviously, just to agree with the President on that.
5056 MR. LACROIX: I just want to add one thing.
5057 The work that the team did we can't actually divulge what the number is, but we pay substantially less -- substantially less.
5058 So our way of being able to give us some comfort that playing in that game still worked for us on the 14th and 16th games was the overall rights that we paid, the agreement that we struck and what you heard from Alan and Jeffrey with respect to our expertise and Kirstine on the revenue side. That's why we went understanding in a much clearer way the financial obligations that came with those two games.
5059 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: And you applied a derivative of that formula to that position of all sports rights?
5060 MR. LACROIX: Absolutely. It's what Jeffrey's discipline has done to the way that we view events and the business piece, to that part of our business.
5061 MR. ORRIDGE: If I can just add, there are a number of different business models and paradigms that we are utilizing at this point, not the least of which is the opportunity for sub-licensing or even production subsidies.
5062 So each different property, each different partnership, each different relationship may require a different business model and a different business discipline, but we've got that mapped out well in advance even before we undertake the acquisition or even the retention of a potential property.
5063 So thorough analysis; very, very rigorous matrix are used and a market valuation. We know how much we think something should be, how much -- and then we also know how much we can afford.
5064 COMMISSIONER PENTEFOUNTAS: Well, thank you very much.
5065 THE CHAIRPERSON: Five last questions, okay?
5066 And this first question is really to set the basis so we can have a conversation later on with intervenors.
5067 In the calculation of Cancon, a bit like we were talking earlier about how you calculate you're proposing it be done on an annual basis, some intervenors have suggested that we should do it on a monthly basis. Views?
5068 MS WILSON: Sorry, pondering with low blood sugar.
5069 THE CHAIRPERSON: You might want to think about that one.
5070 MS WILSON: Yeah, that's it then.
5071 MR. GUITON: Sorry, this is in the context of the proposal that you've asked us to consider as well?
5072 THE CHAIRPERSON: Yeah, though the discussion we just had with Commissioner Duncan deals more with local programming.
5073 MR. GUITON: Yes.
5074 THE CHAIRPERSON: This is a variation on that. This is with respect to overall Canadian programming.
5075 MR. GUITON: Okay.
5076 THE CHAIRPERSON: Which is normally calculated on a yearly basis, but one intervenor has put forward the possibility that we do it on a monthly basis.
5077 That I would think, you'll -- I don't want to put words in your mouth but that takes some flexibility away from you and to a certain degree as well -- well, no, sorry. It usually takes flexibility away from private broadcasters because of the way they have traditionally put their broadcast years together.
5078 MR. GUITON: Right.
5079 THE CHAIRPERSON: I'm not sure it affects you quite the same way.
5080 MR. GUITON: You would like just to know what the impact would be and why we wouldn't like that.
5081 THE CHAIRPERSON: Why you would agree or not agree to it and why.
ENGAGEMENT
5082 MR. GUITON: Absolutely.
5083 THE CHAIRPERSON: Okay, so maybe in the course of the day tomorrow?
5084 MR. GUITON: Yeah.
5085 THE CHAIRPERSON: Okay, thank you.
5086 Okay. The next set of questions is really my fault because I double-flipped a page and forgot all about News Network and you were probably wondering we weren't asking questions about that.
5087 In your -- which is an important service obviously. In your proposal you really talk about positioning a national news service as distinct from the private sector.
5088 How do you do that? What is distinct? Yes, there is your traditional television service but with respect to the News Network in particular.
5089 MS STEWART: Well, the News Network in particular is distinct on many levels.
5090 First of all, we have, as I said in the opening remarks, we have international capability and prowess, I would say that a number of the other broadcasters, whether it's the U.S. broadcasters coming into Canada or whether it's existing Canadian news outlets, don't go to.
5091 We're the only ones on the ground in Syria. We have been the only ones on the ground in many different places around the world. So we can give an international perspective that no one else can give.
5092 When it comes to the national perspective and the regional perspective, again, we do a lot more investigative and context kind of information around the news. It's not just all about headline news. It's not just breaking news, although breaking news is an important part of what we do.
5093 We have the opportunity with our News Network to provide context around it too and we do that in a different way than others do.
5094 But as the editor-in-chief I want to pass it to Jennifer to give you a better idea.
5095 MS McGUIRE: Thank you, Kirstine.
5096 In terms of what differentiates it, I would say it's more live. When we first -- back in 2000 we were doing about 50 hours of live programming. We're now up to 155 hours with the capability to respond to news 24 hours a day.
5097 What that means in the context of a news channel is when events happen off hours like the earthquake in Vancouver, for example, we were there live before any other broadcaster was.
5098 So in terms of our capacity and ability to go live and go live not only from Canada but internationally, that's a commitment. We obviously have overachieved on sort of being Canadian.
5099 In terms of what we see the services as offering as live, the ability to go live locally, a commitment to original journalism which I think is a significant differentiator.
5100 We were talking earlier about the north. You saw CBC news channel and The National on the main channel drive coverage of the issues in Attawapiskat.
5101 We have been in Syria twice. No other Canadian broadcaster has been there. We are currently going into Gaza or are in Gaza now.
5102 You know locally we are going live for the Dutch coverage and no other broadcaster will be. I can promise you that. So in terms of, you know, the value proposition, we do think it's a unique proposition.
5103 And in the context of 9(1)(h) I would say, you know, we know that we are valued by the audience in Quebec, not only the Anglo audience. You know from BBM we are reaching almost 80 percent of the Anglo population in Quebec and 33 percent of the Francophone population in Quebec over the course of a year in terms of, you know, tuning into the service overall.
5104 We also bring a Canadian perspective to international events. So when big events happen around the world versus tuning in through CNN, with the exception of the American election, you know, by and large they will turn to CBC.
5105 You know, we are outperforming bigger players in the game by virtue of being Canadian and bringing that Canadian perspective.
5106 THE CHAIRPERSON: If I were to do a headline from what you seem to be putting forward --
5107 MS McGUIRE: Yeah.
5108 THE CHAIRPERSON: -- there is a question there related to your resources. Fair enough?
5109 MS McGUIRE: Yes.
5110 THE CHAIRPERSON: And your footprint?
5111 MS McGUIRE: Yes.
5112 THE CHAIRPERSON: And your passion?
5113 MS McGUIRE: Yes.
5114 THE CHAIRPERSON: Is that essentially what drives you to be different?
5115 MS McGUIRE: I would argue that the nature of what we are doing in terms of the content is different as well. But, yes, in addition to what you've said.
5116 THE CHAIRPERSON: Okay. How do you ensure on the News Network that regional reflection is seen on that national footprint?
5117 MS STEWART: Yeah, we actually just made a recent change to the schedule which I think is a pretty important one, the addition of West Coast --
5118 THE CHAIRPERSON: Yes, I have seen it.
5119 MS STEWART: Yeah, which you know that's new for us.
5120 That's part of, I think, an on-going plan that Jennifer is starting to undertake to make sure that we have better coverage from across the country, because being a national service it is easy enough to make it only national. It's more difficult but, we think, better serving our audiences to actually have it resident across the country.
5121 I'll give this to Jennifer.
5122 MS McGUIRE: And, you know, the story for the news channel, it is as much where you have capabilities to gather news and reflect news and what is the reflection on the channel itself.
5123 With our push to integrate news across platforms, you know, we are in 46 locations across this country in some way or another with the capacity to bring news from those places. Obviously, you know, internationally.
5124 So you know, the framing of the news channel is around breaking news but it is you know with an obligation around Canadian. The analysis I did in the context of, you know, the last month, 60 days in the context of the news channel, almost half of the content was regionally-focused or Canadian-focused.
5125 THE CHAIRPERSON: I take it, though, that the Vancouver base, the West Coast base of it is not just because it's on the West Coast which I'm sure Commissioner Simpson is very happy about. I take it it's because it is in a different time zone.
5126 MS McGUIRE: Yes.
5127 THE CHAIRPERSON: You're able to pick up stories that would not otherwise be able to be fed into a Toronto feed?
5128 MS McGUIRE: Yeah, what we`re trying to do with the news channel, and you'll notice it at certain times in the day, is we're actually trying to program to certain regions of the country.
5129 So the Suhana Meharchand hour and certainly with Ian's show in the West, it is to position the channel at that time of day largely for a Western audience. So that is you know, more stories from the West on at that time of day and it extends our reach in terms of our ability to react, you know, 24 hours a day.
5130 So our overnight capabilities get embedded in that Western unit as well.
5131 THE CHAIRPERSON: All right. A variation on the reflection theme is the official-language minority communities across the country. How do they get -- well, I guess in this case because it's an English network from the Quebec community?
5132 MS McGUIRE: So, again, we view this -- and I'll throw it -- actually, Kirstine, do you want to start before I blabber on?
5133 MS STEWART: No.
5134 MS McGUIRE: Okay.
5135 You know, we view the value in two ways. One, we are reflecting that community to Canada and we're also bringing Canada and international news to that community.
5136 In terms of particular things, I mentioned earlier that we -- you know there are decisions that we make that specifically service the Anglo community in Quebec. When you look at the coverage of, you know, the election campaign in Quebec, there was significant investment in terms of making sure we were serving that community in Quebec.
5137 We have, I think, you know, in terms of newsgathering resources in Quebec, we are close to 108 journalistic resources in the province of Quebec, obviously servicing all of our platforms but the news channel as a part of that.
5138 So we had live election night coverage. We translated the debates into English. We are -- we have reporting in terms of the province of Quebec. We have gone live from the student protests, the Quebec floods; you know, the Quebec maple syrup heist and on and on and on.
5139 THE CHAIRPERSON: I thought that was a New Brunswick story.
--- Rires
5140 THE CHAIRPERSON: Okay, that's good.
5141 Now, yes, earlier we talked about the 9(1)(h) issue for Réseau de l'information. You stated earlier and, certainly, it was our understanding that the news channel is extremely popular in the Francophone market, therefore in the second-language market for you. And, yet, you're asking for a 9(1)(h) requirement which is quite exceptional.
5142 I realize it's not a request for, you know, like some of the other 9(1)(h) issues we have pending in front of us, but help me understand why the Commission needs to get involved in there, in that issue.
5143 MS McGUIRE: Do you want to start, Steven?
5144 MR. GUITON: Sure. I'll try and start that.
5145 I guess the pieces of it are we still believe this service is of exceptional importance. We think the conclusions that the Commission came to in 2007 still apply.
5146 Apart from -- I guess there are two parts to it. One is the financial impact on the service itself, if it didn't have the mandatory distribution. There is some risk there that we wouldn't have the same distribution and therefore there would be a financial impact on the service.
5147 The other risk is just that we wouldn't feel that we would be able to do the same level of reflection of that community, the official- language minority community if we didn't have the distribution of the mandatory carriage. So they kind of go hand in hand.
5148 We have a risk of losing some financing, we think. It might be the case that there was the same level of carriage or at least on some high penetration here but we don't know that for sure. So we think what this does, the 9(1)(h), it guarantees us the carriage to allow us to have the extra revenue to service the market.
5149 Without this, certainly there will be a financial impact. It's not huge. We're not saying it's enormous but it would have a financial impact on the service itself leading to a lower level overall of service.
5150 MS McGUIRE: And the principal, I guess, around sort of our mandate as a public broadcaster really is around access and sort of blocking access for one segment of -- or a cost to access from one segment of the population.
5151 THE CHAIRPERSON: I'm just wondering. I understand the risk, but is it a real risk or is it a theoretical risk? I mean there is two large terrestrial broadcasters -- distributors in Quebec.
5152 MR. GUITON: Right.
5153 THE CHAIRPERSON: They know that the service is very much popular with the audience and I can't imagine why you would believe that there is a risk that that would be withdrawn.
5154 Is there something I'm missing?
5155 MR. GUITON: No, I'm not suggesting there is any particular factor that would lead to an elevated risk. It's just a risk.\
5156 We're just suggesting that what the 9(1)(h) allows us to do is to serve that market to guarantee that we'll have the distribution to allow us to invest in the resources and ensure that Anglophones throughout Quebec get access to the service.
5157 The risk I'm not -- I don't have a quantity on that risk, what percentage, what probability of the risk. All I'm saying is that what it does is it removes the risk.
5158 THE CHAIRPERSON: It's interesting, though, all throughout the process you're asking a bit of reduction on your obligations. There may be other people coming to the table saying, well, could you reduce some of our obligations because the market is working.
5159 MR. GUITON: Right. And to that I would simply say your conclusion in 2007 was that it was an essential service. The reason you thought it was an essential service, and I can read it to you right here, was that you consider that "granting mandatory" -- sorry:
"Granting mandatory distribution on digital basic to these two services, both RDI and CBC News Network, would help maintain their ability to fulfil their mandates with respect to offering high quality information and news services that aim to serve Canada's French-speaking communities in Anglophone markets and English-speaking communities in Francophone markets."
5160 We think that conclusion is still valid and the Commission can likely if it wants to, conclude that that's not the case anymore but our conclusion is it's still valid.
5161 THE CHAIRPERSON: Is the risk similar in the English and French markets vis-à-vis RDI and the news channel?
5162 MR. GUITON: Traditionally, the Commission has looked at official-language minority communities on the French side as being at a higher risk than on the English side in the sense that there are more of them, they are more dispersed across the country.
5163 In terms of actual carriage by the BDUs, I don't know actually. I couldn't really say what the probability is of any one carrier not carrying us in either of those two cases.
5164 THE CHAIRPERSON: Okay. Those were my questions, I believe. That's it.
5165 So thank you very much. I know it's very late. I know it's very difficult for the panel, particularly those that have been on a panel since eight o'clock this morning.
5166 I thank the interpreters, the court reporters and the camera people who are also doing very long shifts. We will reconvene tomorrow morning at nine o'clock.
5167 Thank you very much.
5168 MR. GUITON: Thank you, Mr. Chairman.
5169 THE CHAIRPERSON: Thank you.
--- L'audience est ajournée à 1905, pour reprendre le mercredi 21 novembre à 0900
STÉNOGRAPHES
Lynda Johansson
Monique Mahoney
Jean Desaulniers
Madeleine Matte
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