ARCHIVÉ - Transcription, Audience du 28 avril 2010
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TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DEVANT
LE CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUJET:
Examen du cadre politique pour la télévision communautaire
TENUE À:
Salon Outaouais
140, Promenade du Portage
Gatineau (Québec)
le 28 avril 2010
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcription
Examen du cadre politique pour la télévision communautaire
DEVANT:
Konrad von Finckenstein Président
Michel Arpin Conseiller
Len Katz Conseiller
Rita Cugini Conseillère
Marc Patrone Conseiller
Peter Menzies Conseiller
AUSSI PRÉSENTS:
Jade Roy Secretaire
Rachelle Frenette Conseillères juridiques
Aspa Kotsopoulos Gérante de l'audience
TENUE À:
Salon Outaouais
140, Promenade du Portage
Gatineau (Québec)
le 28 avril 2010
- iv -
TABLE DES MATIÈRES
PAGE / PARA
PRÉSENTATION PAR:
Cogeco Cable Inc. 461 / 2360
ACTRA National 532 / 2750
Communications, Energy and Paperworks Union of Canada 540 / 2782
Bradley Perry 565 / 2910
Robb Hartlen 571 / 2936
Debbie Gordon 576 / 2954
Télévision communautaire de la Vallée du Richelieu (TVR9) 599 / 3076
Télévision communautaire des Bois-Francs 609 / 3125
Telile Community Television 637 / 3289
Télé-Mag Québec inc. 644 / 3318
Luke Brimacombe 685 / 3576
Jason Gondziola 691 / 3616
Robert Black 702 / 3680
Gatineau (Québec)
--- L'audience reprend le mercredi 29 avril 2010 à 0902
2355 THE CHAIRPERSON: Good morning. Bonjour.
2356 Madame la Secrétaire, commençons.
2357 THE SECRETARY: We will start today with the presentation of Cogeco Cable Inc.
2358 Appearing for Cogeco Cable Inc. is madame Louise St-Pierre.
2359 S'il vous plaît présenter vos collègues, et vous avez 10 minutes pour votre présentation. Merci.
PRÉSENTATION
2360 MME ST-PIERRE : Merci beaucoup.
2361 Alors, Monsieur le Président, Madame et Messieurs les Conseillers, bonjour et merci de nous permettre de présenter le point de vue de COGECO lors de cette audience.
2362 Je suis Louise St-Pierre, première vice-présidente, Services résidentiels.
2363 Sont assises à mes côtés, à ma gauche, madame Maureen Tilson Dyment, et à ma droite, madame Lucie Bergeron. Maureen et Lucie sont directrices principales de la programmation et des relations avec les communautés en Ontario et au Québec, respectivement. Ensemble, elles cumulent des décennies d'expérience en télévision communautaire et sont incontestablement expertes en ce domaine.
2364 Caroline Dignard, directrice des affaires juridiques, complète notre table.
2365 Derrière se trouvent madame Lori Assheton-Smith, notre conseillère réglementaire, et monsieur Yves Mayrand, vice-président, Affaires d'entreprise.
2366 Cogeco Câble offre de la programmation communautaire depuis plus de 35 ans. TVCOGECO exploite actuellement 37 stations dans de petits et de gros marchés, en Ontario et au Québec. En 2009, nous avons diffusé plus de 12 000 heures de programmation originale, du contenu canadien à 100 pour cent.
2367 Nous sommes extrêmement fiers des liens étroits que nous avons su créer avec chacune des communautés que nous desservons ainsi qu'avec nos 900 bénévoles et milliers d'organisations, en vue de refléter les intérêts et les besoins des résidents locaux.
2368 Today we wish to focus our comments on three key points:
2369 First, the existing framework for community television works well. Access, diversity and community partnerships continue to thrive.
2370 Second, community channels are well positioned to fill the void left by broadcasters when they exit local news production.
2371 Third, the existing level of funding for cable community channels must be maintained. Any decrease to existing funding would substantially impact access opportunities and would render some community channels economically unviable.
2372 Before we address each of these key points in more detail, we would like to show you a sample of the community programming produced by and with the communities served by TVCOGECO in Ontario and in Quebec. We are inspired daily by the passion and the commitment of our community partners. We think the best way to share the spirit of this partnership is by showing you firsthand what TVCOGECO is and what it means to the residents of our communities.
2373 Can you please show the video?
--- Présentation vidéo
2374 MS TILSON DYMENT: Without a doubt, community television is one of the great success stories of the Canadian broadcasting system. In communities across the country cable television customers are able to access locally-produced, locally-reflective community programming. For many Canadians the cable community channel is the only local television programming available.
2375 One of the cornerstone elements of the Commission's community television policy is access programming. We take our role as a platform for community access very seriously and we have consistently met and exceeded regulatory requirements. Although demand varies from system to system, overall more than 54 percent of our programming last year consisted of access programming as defined by the Commission.
2376 We find it somewhat ironic that, on the one hand, certain parties allege that cable community channels have become too professional, while on the other hand, conventional broadcasters have stated that these channels are amateurish. We think that the existing policy framework strikes precisely the right balance between the production of high quality local television programming, including news programming in some instances, and the production of grassroots niche-oriented access programming.
2377 It is important to remember that we are located in the communities we serve and we would certainly hear directly from our customers, our viewers and community members if they found the balance to tilt too far in either direction. The fact that we have received virtually no access complaints over 35 years is testament to our close relationship with our community partners and to the satisfaction of our viewers with their community channel offerings.
2378 MME BERGERON : En plus de notre engagement à donner accès à la télévision communautaire au plus grand nombre possible, nous prenons notre rôle de formateur très au sérieux. En 2009, nos bénévoles dévoués et engagés ont donné plus de 74 000 heures à leur télévision communautaire. Ils ont pu développer leur créativité et leur talent chez nous. Il est clair que sans eux, il serait impossible de maintenir une programmation pertinente, surtout dans les petits marchés.
2379 Par exemple, à Montmagny, où Cogeco compte moins de 4 000 abonnés, nous exploitons quand même une station de télévision communautaire avec un seul employé à temps partiel. Pourtant, nous réussissons à offrir à la communauté de Montmagny cinq heures de programmation originale par semaine. Comment réussir ça? Grâce à 20 bénévoles extraordinaires, le plus âgé ayant 65 ans et la plus jeune, la petite Catherine, ayant à peine 10 ans.
2380 Voilà un exemple qui démontre à quel point nous avons su bâtir au cours des ans des collaborations avec les gens du milieu pour offrir une fenêtre télévisuelle locale et pertinente.
2381 Dans ce contexte, nous ne voyons pas la nécessité de revoir la structure de licence ou de financement. La proposition avancée, entre autres, par CACTUS ne ferait que fragmenter les ressources existantes et imposer un poids administratif substantiel au CRTC et aux entreprises de cablôdistribution. Notre approche fonctionne bien, elle est efficace, nous le prouvons chaque jour.
2382 Au fil des ans, nous avons su mettre sur pied des équipes crédibles, nous avons développé l'expertise des gens de nos communautés, nous avons bâti une relation de respect et de confiance avec nos localités. Tout cela ne s'est pas construit en un claquement de doigts. Essayer de créer tout un nouveau réseau de télévisions communautaires du jour au lendemain créerait certainement de l'instabilité, voire le chaos, dans les régions où TVCOGECO est fortement intégrée et engagée.
2383 MS TILSON DYMENT: While there is no reason to impose new rules or restrictions on community channel operators, we do see the potential for an expanded role for community channels in certain markets. It is widely acknowledged that the reduction of local news coverage by conventional broadcasters over the past decade has created a void in some communities. The community channel is uniquely positioned to step in and fill this void.
2384 One of the distinct advantages of community television is its ability to cover local events and concerns in much greater depth than conventional broadcasters and at much lower cost. In fact, we are already doing this in some locations.
2385 For example, as the Commission has heard in previous public hearings, in North Bay TVCOGECO stepped in to offer a local news service at the community's request after the local CTV station discontinued its local news production in favour of a regional approach.
2386 Provided the current funding levels remain intact, going forward Cogeco Cable is prepared to expand our local news coverage to other communities where the conventional broadcaster decided to cut or eliminate local news programming.
2387 MS ST-PIERRE: As you can see, we are passionate about our community programming and we are proud of what we have been able to accomplish in partnership with our volunteers.
2388 But this success costs money. Community channels help to retain customers but they are a cost centre, not a revenue generator. As we continue to improve the level of service we provide and as we make the transition to high definition programming, we need to continually invest in our facilities and in our people.
2389 It is therefore absolutely critical that we retain the ability to access the full 2 percent of gross broadcasting revenues that we currently use to fund our community channels. Any decrease in existing funding, in whole or in part, would not only impact program quality and put the transition to HD at risk, it would threaten the ongoing operation of the community channel in some markets.
2390 Mr. Chairman, it is our mandate and our privilege to reflect the interests, concerns and aspirations of the residents of the communities we serve. We ask you to keep in place the framework that has allowed these community connections to take root and that continues to generate important contributions to local expression.
2391 Nous vous remercions de nous avoir permis de partager avec vous notre expérience et de nous faire part de vos commentaires et sommes heureuses de répondre à vos questions.
2392 LE PRÉSIDENT : Merci pour votre présentation.
2393 Dites-moi, quel est le pourcentage d'audience de votre canal communautaire?
2394 MME BERGERON : Nous avons nos propres sondages, puisque les sondages Nielsen et BBM ne permettent pas avec la télévision de niche, comme vous le savez, d'avoir un portrait vraiment précis. Donc, nous faisons faire par des firmes indépendantes, spécialisées dans les sondages, les sondages chaque année dans nos différents marchés.
2395 Les sondages au Québec, je vais vous en parler, et Maureen pourra vous parler des sondages qui sont faits pour le public en Ontario.
2396 Alors, le dernier sondage Cible recherche, qui date de novembre, nous indique que -- on parle de portée -- que 57 personnes... 50 pour cent, plutôt, des gens qui reçoivent Télé Cogeco regardent Télé Cogeco chaque semaine, et c'est parfois plus élevé dans les marchés plus petits, où il n'y a pas beaucoup d'offre télévisuelle locale. Donc, par exemple, on pense à des marchés comme Baie-Comeau ou Matane, où ça monte à 66 pour cent.
2397 Ce qu'ils regardent chez nous -- peut-être que ça vous intéresse de le savoir en gros -- c'est beaucoup, beaucoup les émissions d'information qui les intéresse en premier lieu. Les émissions que nous faisons, nous avons des extraits de "Autrement vu," des émissions, par exemple, les conseils de ville, et caetera.
2398 Maureen pourra vous parler donc des chiffres, qui sont quand même assez semblables, pour l'Ontario.
2399 LE PRÉSIDENT : Mais est-ce que vous avez des informations plus particulières? Vous dites 50 pour cent chaque semaine, mais quels programmes spécifiquement?
2400 MME BERGERON : Oui.
2401 LE PRÉSIDENT : Si vous avez ça et vous pouvez partager ça avec nous, ça serait vraiment apprécié.
2402 MME BERGERON : Oui. Alors, comme je le disais tout à l'heure, c'est les émissions d'information. Donc, c'est 50 pour cent en général, mais les émissions d'information, comme l'émission "Autrement vu", c'est présenté dans les différentes régions, donc, ça varie selon les régions, mais c'est entre 40 et 55 pour cent d'écoute. Les conseils municipaux, la moyenne est de 60 pour cent d'écoute. Donc, ça peut vous donner une idée là du pourcentage d'écoute.
2403 LE PRÉSIDENT : O.K.
2404 MME BERGERON : Maureen.
2405 MS TILSON DYMENT: In Ontario we use an independent third-party group called Environics who found that 90 percent of the respondents in Ontario believe that we provide a valuable service to the community and 88 percent perceive the channel as providing an overall quality product.
2406 We also have a majority of our viewers who watch the channel on a weekly basis and the priorities that we have found in response to our surveys are community events. They really enjoy the live coverage of community events that are going on. They also very much enjoy news and information programming. The municipal coverage is very high priority and is increasingly so with the election coverage coming up.
2407 In our North Bay system, for example, we have a very high majority of viewership for the news programming. It has grown from 69 percent up to 80 and respondents find extreme value in the content that is provided.
2408 THE CHAIRPERSON: Most of these figures you are giving me are on the basis of surveys.
2409 MS TILSON DYMENT: M'hmm.
2410 THE CHAIRPERSON: Since you are a cable company and you know whether a customer has switched on, do you have a capacity to determine what channel he or she watches? I mean do you know from delivering the service -- Mr. Katz, he is your customer -- he not only listens but you know he listens to Channel 10 or whatever your community channel is that percentage of the time? Do you have that kind of data?
2411 MS TILSON DYMENT: If you are referring to people meter aspects, no, we don't have that technology.
2412 THE CHAIRPERSON: So you have to deal with surveys, which, of course, have their built-in problems, you know, in terms of responses being representative or not. I just thought that since these people are connected online with you, you would have an exact way of measuring how much is being watched.
2413 MS TILSON DYMENT: We don't have the technology at this point in time. However, we are utilizing both the internet and telephone surveys to find if there is any difference in responses and it turns out that there --
2414 THE CHAIRPERSON: Now, if you look at the totality of this -- I handed out on day one this chart, which I am sure you have seen a copy of.
2415 In '98 when we set this community policy we said 2 percent of your revenues should be dedicated to community TV. This 2 percent, even if you inflate it with inflation today, would amount to $84 million, but what is actually being spent is $119 million. This is, of course, due to the gross of the BDUs and the success stories of BDUs.
2416 But it begs the question: Are we spending the right amount of this type of audience? We have just instituted last year a Local Improvement Program to help local TV. The whole Fund is only $100 million. Here we are spending $119 million on community, which is being viewed by a much smaller percentage of the population. Is this really the best use of subscribers' money?
2417 You say categorically in your third point:
"...the existing level of funding for cable community channels must be maintained. Any decrease to existing funding would substantially impact access opportunities and would render some community channels economically unviable."
2418 Well, you need to convince me of that. It seems to me that this is a very rich system. For the amount of people you serve, it seems to me, the amount that is being spent is disproportionate to the number of audience you reach.
2419 MS ST-PIERRE: I am going to ask Lucie to answer part of it for Quebec and then Maureen will come in for Ontario.
2420 MME BERGERON : En ce qui concerne ce document, nous allons l'examiner et vous revenir avec des commentaires lors de nos commentaires finaux pour le 17 mai. Ça nous semble, à première vue, être une façon de présenter les statistiques assez simplifiée.
2421 LE PRÉSIDENT : Évidemment, ce sont les statistiques globales. Vous pouvez le faire pour vous-même pour votre entreprise en particulier.
2422 MME BERGERON : Merci.
2423 Je vous dirais que la programmation locale de Télé Cogeco est présente dans la plupart des marchés où les grands diffuseurs ne sont pas présents. Au Québec, par exemple, les TVA et Radio-Canada et V de ce monde, donc, trois grands réseaux locaux qu'on pourrait appeler, sont présents seulement dans deux régions du Québec où nous sommes présents : Rimouski et Trois-Rivières. Le reste, ils sont absents, ils ne sont pas là.
2424 Alors, c'est nous, la télévision locale de Télé Cogeco, qui comblons ce vide et qui offrons une télévision locale pertinente pour ces gens-là. Donc, c'est très, très important de pouvoir conserver cette programmation locale.
2425 Comment nous dépensons les sous qui sont alloués? Il faudrait... vous avez, d'ailleurs, demandé un document très détaillé par station par endroit. Donc, vous pourrez avoir un tableau complet pour voir comment nous dépensons cet argent-là et voir que, dans le fond, 1 pour cent, 2 pour cent, 5 pour cent, ce n'est pas des montants faramineux pour des petites régions que nous desservons.
2426 Si on pense, par exemple, à Rimouski, à Trois-Rivières -- Trois-Rivières étant le plus gros marché que nous desservons au Québec -- donc, nous avons une moyenne de trois employés maximum par station. Donc, ce n'est pas des grosses installations.
2427 Donc, on pense que c'est un service essentiel pour les gens parce que c'est la seule télévision locale. C'est la seule place où ils peuvent se voir et entendre parler d'eux.
2428 THE CHAIRPERSON: You mentioned that you have 50 percent access programming, which is wonderful and I compliment you on that.
2429 If the funding would go down, where would it be felt mostly? Would it necessarily have to reflect on the access programming?
2430 MME BERGERON : De toute évidence, la grande majorité de nos émissions sont faites avec la communauté ou par la communauté seule. Donc, c'est sûr que ça sera un impact direct, parce que vous savez, les groupes qui viennent nous voir pour faire des émissions, ils n'ont pas de sous pour les faire. Ils peuvent parfois nous donner du temps, nous aider à la recherche, mais ils ont besoin de nous pour avoir accès à nos ondes.
2431 Donc, si on n'a plus les moyens de produire avec eux et pour eux, c'est bien sûr que la télévision d'accès dans ce sens-là va disparaître.
2432 THE CHAIRPERSON: Okay. Rita, I believe you have a lot of questions for Cogeco.
2433 COMMISSIONER CUGINI: Thank you, Mr. Chair, and good morning to all of you.
2434 I will be asking my questions in English but feel free to respond in either language. I know that some of my colleagues -- I already know that some of my colleagues have their questions, so we will try to get through this as quickly as we can.
2435 In a number of place in both your written presentation, and, of course, you cited examples in your oral presentation this morning, you say that TVCOGECO is the only truly local television available.
2436 So of the 37 communities, where is that true? In how many of those 37 are you truly the only local television service available?
2437 MS TILSON DYMENT: We have local broadcasters in eight of our systems. We have 12 very small systems that are under 20,000, whereby we can provide the information that might not be available via very locally situated broadcasters.
2438 MME BERGERON : Comme je le disais, il y a quelques minutes, au Québec, nous avons 15 stations de télévision de Télé Cogeco, et les grands médias sont présents seulement dans deux régions sur 15.
2439 COMMISSIONER CUGINI: Okay. I am glad that you clarified your provision of local news this morning in your oral presentation because in reading your written submission I was under the impression that you didn't think you could do local news because you want the role expanded to include local news. As I was reading it -- and I even asked staff, I said, why can't they do that now? But you are doing it now and North Bay was cited as one of the examples.
2440 So this is where I am wondering, in terms of funding, how much more expensive is it for you to do local news or is it more expensive to do local news compared to what you are doing now and in how many communities would you expand the coverage of local news?
2441 MS TILSON DYMENT: Yes, news programming is more expensive and the budget in North Bay does reflect that. However, we would be happy to provide you with confidential budget information in that regard.
2442 That is one of the reasons, if, for example, the community no longer has a broadcaster in that particular area, because we would certainly never compete with a broadcaster who was providing local news. We would only do it if there was an absence.
2443 And if the broadcaster is no longer able to provide that on a local basis and therefore not able to qualify and utilize the LPIF, then our customers are paying a monthly 5 percent tax for a service that they are not actually receiving. So on an equitable basis, we would propose that we would apply for part or some of the LPIF in regards to helping to augment the programming we are currently doing.
2444 COMMISSIONER CUGINI: The question comes from the fact that you haven't asked for that 2 percent to be increased and you have maintained that the restrictions on advertising that are currently in the framework are appropriate and you want to expand the kind of programming that you are currently doing on the community channel.
2445 So it begs the question: Do you have too much money now, following up on the discussion with the Chair, because you are not asking for new sources of revenue? So where would the money come from in order to provide local news, which you admit is more costly?
2446 MS TILSON DYMENT: M'hmm.
2447 COMMISSIONER CUGINI: But now you are saying that you would want to access the LPIF in those communities where there is no local broadcaster.
2448 MS TILSON DYMENT: Yes, we would apply.
2449 COMMISSIONER CUGINI: Okay. Do you consider TVCOGECO to be a competitor or a complement to over-the-air broadcasting?
2450 MS TILSON DYMENT: Absolutely a complement to the broadcaster. In fact, sometimes we partner with our broadcasters. For example, in Peterborough with CHEX we share our resources so that we can better serve the community for large live events, elections, parades, et cetera.
2451 So we are not in competition with the broadcasters. They have a broader platform in which to reach and to appeal and the hyper-local or niche programming is more appropriate for coverage by ourselves.
2452 For example, coming up this fall we have municipal elections in Ontario and there could be up to 92 candidates in the Burlington area. To be able to cover each of the candidates in detail, to cover all of the debates that are occurring, et cetera, is beyond the scope of a local broadcaster to be able to have the time or resources to devote to that, whereas our community channels with our flexible schedules are able to work with our volunteers in the community to provide in depth coverage for events such as that.
2453 So, this is where we shine and this is where we augment and support the community as far as their media coverage is concerned.
2454 COMMISSIONER CUGINI: Do you think it's necessary to redefine the mandate of the community channels so you never have to answer this question again?
--- Rires
2455 MS TILSON DYMENT: We believe that the definition as it stands has provided us ample opportunity to be able to fill the need for the communities at large and we work and with the broadcasters we fill the niche that they cannot. So, the definition up to this point in time has worked for us, from our interpretation.
2456 COMMISSIONER CUGINI: Okay. Now, in terms of -- I am going to move on to access programming and a very fundamental question: How do you define access programming and through your programming, how do you feel you meet the requirement?
2457 MS TILSON DYMENT: We follow the Commission's definition of access programming in which members of the community create content either on their own or with the support of the local licensing and we fulfil that on a constant daily basis. It's actually our source of being. It's in whatever we do, that's what we think of.
2458 And illustrations of that kind of access, for example, in Kingston, Queen's University have a television program that the students created and they were utilizing the local pool cluster. However, they had a very, very late schedule, 11:00 p.m. at night and through no fault of the broadcaster, but that's what was available.
2459 So, they came to TVCOGEGO and asked: can we get a better time slot? We would like to be able to reach the community at large in regards to a very large institution within the community of Kingston? And so, we were able to comply and they were one of the letters of support that was submitted for us because they've had tremendous response from the community.
2460 The towns are concerned, the municipalities are concerned about apathy in regards to voters and constituents in the political process.
2461 So, a community organization came to us in Brampton county Burlington and wanted to hold a live phoning show in regards to the questions as to why there might be apathy, what are the issues that the community saw, what would they like to deal with. And it was a multi-media experience because not only was it on TV, but we accepted, obviously through the internet, e-mail questions or Facebook and Twitter, et cetera.
2462 And so, we have done that in Burlington, we have been approached by other municipalities to do that kind of thing and in the --
2463 COMMISSIONER CUGINI: Maybe we can go into some specific examples and let's -- because there are various -- I will give you a chance after -- but there are various ways in which, obviously, programming on a community channel is done.
2464 So, let's take an example where a community group comes to you and says: we really have an issue that we want to discuss and we really want to reach our public.
2465 So, they've come to you, you put them on a talk-show that you produce. Is that considered access?
2466 Mme BERGERON: Non.
2467 COMMISSIONER CUGINI: Okay.
2468 Mme BERGERON: Non. Ce qui est accès, ça serait, par exemple, si ce groupe nous disait: Nous, pour vraiment bien sensibiliser les gens à la problématique que l'on vit, par exemple, à Forum Jeunesse ou à Prévention Suicide, nous aimerions produire une émission, un documentaire ou une série.
2469 Donc, là, ça serait qu'on monterait avec eux un projet où on partagerait les coûts ou, alors, ils nous fourniraient des gens qui seraient comme les recherchistes, et caetera, donc, là, ça deviendrait de la télévision d'accès parce qu'on ferait le reportage... pas le reportage, mais l'émission ou les segments ou les séries avec eux. Mais si on leur donne du temps...
2470 COMMISSIONER CUGINI: Do they bring you a finished product?
2471 Mme BERGERON: Pardon?
2472 COMMISSIONER CUGINI: Do they bring you a finished product?
2473 Mme BERGERON: Parfois oui, parfois non. Si vous voulez des chiffres précis, au Québec, par exemple, sur le nombre d'heures totales, nous avons eu en 2009, 22... non. Nous avons produit par la collectivité avec l'appui du télédistributeur, donc, nous, 22 pour cent de programmation, TÉLÉCOGECO a fait 40 pour cent de programmation et les émissions faites avec la collectivité, par la collectivité sans notre aide, c'était 31 pour cent.
2474 COMMISSIONER CUGINI: Okay. Do you consider the use of volunteers on shows part of your access requirement?
2475 Mme BERGERON: Oui, parce que c'est fait...
2476 COMMISSIONER CUGINI: On all shows?
2477 Mme BERGERON: Oui, parce que c'est fait avec la communauté des gens de la collectivité.
2478 COMMISSIONNER CUGINI: What is your ratio of staff to volunteers?
2479 Mme BERGERON: Au Québec, peut-être que c'est différent, peut-être que Maureen pourra répondre pour l'Ontario, mais on a... dans beaucoup de stations on a un employé.
2480 Tantôt, je prenais l'exemple de Montmagny où on a un demi-employé pour 20. Ça dépend de la région aussi, comment la région est organisée, mais habituellement c'est à peu près dix fois le nombre d'employés, au moins dix fois, là.
2481 Donc, si vous avez deux employés, vous allez avoir 20 bénévoles. Si vous avez trois employés, vous allez avoir une trentaine de bénévoles, donc, c'est à peu près un ratio comme cela.
2482 COMMISSIONER CUGINI: Thank you.
2483 MS TILSON DYMENT: It's approximately the same in Ontario as well. Our volunteers range between one on eight to one in ten ratio for productions.
2484 We also do have people come to us with a complete content, asking for access, and we certainly do carry it.
2485 There are schools who create their own productions who come to us and ask for airing. And in the instances that I referred to earlier, they were produced by the community individuals. They merely accessed our resources.
2486 COMMISSIONER CUGINI: As you know, there are parties in these proceedings who are saying that there needs to be tighter control, especially on the aspect of access programming.
2487 I was wondering if you would care to comment on the suggestions that there should be more accountability, more transparency and more reporting on the part of the community channels and specifically with regards to access programming?
2488 Mme BERGERON: L'accès, ce n'est pas un problème chez TÉLÉCOGECO, les chiffres sont là pour le prouver. Nous n'avons jamais de plainte, jamais, de nos communautés. Au contraire, nous sommes souvent félicités et les gens, vous avez vu par les lettres de support dans le cadre de cette audience, que les gens sont très satisfaits donc de l'accès que nous donnons à nos communautés.
2489 Alors, nous ne voyons pas pourquoi nous alourdirions par d'autres procédures, là, ce système de contrôle d'accès parce que ce n'est pas un problème pour nous. Au contraire, on dépasse les attentes, on a 54 pour cent de pourcentage, là, d'accès de programmation chez nous.
2490 J'aimerais ajouter un autre point: comment nous donnons accès, et je pense que Maureen a donné quelques exemples et je pourrais vous dire que, oui, nos portes sont grandes ouvertes, mais non seulement elles sont grandes ouvertes, mais la réalité des choses dans les stations de télévision communautaire, c'est qu'il faut courir après le monde.
2491 Il faut aller les chercher nous-mêmes. Il faut aller chercher des bénévoles. Nous, on fait des portes ouvertes, on fait des ateliers, on va dans les écoles, on va dans, par exemple, des spectacles amateurs. On essaie d'observer puis d'identifier les gens qui pourraient devenir des bons animateurs.
2492 On a trouvé une animatrice dans un Secondaire, en spectacle, une petite fille qui s'appelle «Alexane Boucher» qui est de Magog et qui, pendant deux ans, a animé un show de télévision chez nous qui parlait de ce qui se passait puis mettre en valeur ce qui se passait dans les écoles secondaires au Québec, dans nos territoires.
2493 Elle avait 17 ans cette jeune fille lorsque nous l'avons recrutée si vous voulez. Ça, c'est un exemple parmi tant d'autres. On va dans les Chambres de commerce, on va partout.
2494 Donc, il faut non seulement ouvrir nos portes, mais il faut courir après les gens. Il faut aller dans les organismes, frapper aux portes puis dire: bon, est-ce que vous seriez intéressé à venir faire un projet avec nous, il me semble que ça serait le fun? Avez-vous un petit peu de ressources à nous donner, ressources humaines souvent, parce que ces organismes-là n'ont pas de sou.
2495 Donc, ce n'est pas vrai que nous fermons nos portes, au contraire, on court après.
2496 COMMISSIONER CUGINI: Then you should be happy to provide with a yearly report?
2497 Mme BERGERON: Yes.
2498 COMMISSIONER CUGINI: Okay.
2499 Mme BERGERON: And we're passionate, we're passionate. I think Maureen wants to precise.
--- Rires
2500 MS TILSON DYMENT: I was just saying that the recruiting is that and yes, we are passionate. I had a boss who told me we were like missionaries because it gets in your blood.
2501 But an illustration of reaching out; for example, recently a couple of our producers attended an Ontario Teachers Federation workshop and explained to them the concept and invited them when they returned back to their areas to get their students involved, to create content, that we would be happy to carry or we would be happy to participate training their coop students, et cetera.
2502 So, we do do outreach to try to find participants to join us and utilize our resources and the routes that we can provide to the community.
2503 COMMISSIONER CUGINI: And that does follow with my next question which was: do you have a standard policy when it comes to access programming? How do you make that available?
2504 MS TILSON DYMENT: Yes, we do and whenever -- we have a printed policy that basically explains the regulatory parameters first of all, because we have to clarify our non commercial local focus.
2505 And we do have other policies to make sure that it's appropriate for the channel, that we are very open to access, we enjoy it and that's what we basically are here for.
2506 COMMISSIONER CUGINI: I think in one of our Regulations I read somewhere that billing inserts is the requirement. Should we modernize that language to perhaps include, you know, the new technology that is available for communications? Is billing inserts still appropriate?
2507 MS. TILSON DYMENT: At this point in time we certainly utilize it. We do it as per the Commission, we insert it. In fact, we have just done some this April.
2508 But I agree with you, we have had some foresight in developing our own two dot social medium website. So, we can utilize that as far as spreading the word is concerned. So, yes, new technology definitely will play a role in our reach to the community.
2509 COMMISSIONER CUGINI: Okay. Well, thank you. Thank you, Mr. Chairman. Those were my questions.
2510 THE PRESIDENT: Michel.
2511 COMMISSIONER ARPIN: Thank you, Mr. Chairman. My first question is addressed to you, Mrs Tilson Dyment and Mrs. Bergeron, and it has to do with the surveys.
2512 Vous avez dit que c'était fait par une firme spécialisée. Could we know which firm? Is it the same one that you use in Quebec and in Ontario?
2513 Mme BERGERON: Non. Nous utilisons une firme. Nous aimons bien utiliser des fournisseurs de nos territoires, ça va avec notre philosophie. Alors, nous utilisons une firme spécialisée qui s'appelle «Cible Recherche» qui est à Trois-Rivières, mais qui fait des sondages un peu partout et ils utilisent «AMORIONIX» du côté anglais.
2514 CONSEILLER ARPIN: Et vous en faites combien par année?
2515 Mme BERGERON: Un par année.
2516 CONSEILLER ARPIN: Un par année, à l'automne?
2517 Mme BERGERON: À l'automne, au mois de novembre, dans toutes nos régions.
2518 CONSEILLER ARPIN: Dans toutes vos régions. Et ça fait combien d'années que vous en faites? Avez-vous été en mesure de faire des analyses comparatives de l'évolution?
2519 Mme BERGERON: Depuis que je suis là, en fait depuis six ans.
2520 CONSEILLER ARPIN: Depuis six ans donc?
2521 Mme BERGERON: C'est ça. Je suis arrivée il y a sept ans et tout de suite après j'ai instauré ça, donc justement pour avoir un historique et voir qu'est-ce qui plaît, qu'est-ce qui ne plaît pas. Donc, ça fait six ans chez nous. Maureen, depuis combien d'années?
2522 COMMISSIONER ARPIN: How many years have you been doing surveys in Ontario?
2523 MS TILSON DYMENT: We have been doing them for five to six years as well.
2524 COMMISSIONER ARPIN: As well, so you go -- and has it evolved over the time? Is it -- are you not seeing a stability or increases and peaks and valleys or whatever?
2525 Mme BERGERON: Sincèrement, je pourrais vous dire que ça nous étonne, mais que nos cotes d'écoute -- si on peut les appeler comme ça -- ou plutôt la portée que nous avons est assez stable et demeure au-dessus de 51 pour cent depuis que nous avons commencé les sondages et chaque année on se dit, on va vivre la même chose que les grands télédiffuseurs qui perdent au profit du web, qui perdent au profit des chaînes spécialisées.
2526 Mais, pourtant, nous demeurons encore tout près de... entre 51 et 57 pour cent depuis le début des sondages. Donc, ça nous montre que ce service-là est unique et qu'il est toujours aussi apprécié d'une année à l'autre.
2527 CONSEILLER ARPIN: Est-ce que vous avez... est-ce qu'il y a des émissions en particulier qui ont plus de... une portée beaucoup plus grande?
2528 Are there any type of programming that will have a greater reach than the other or is it --
2529 Mme BERGERON: Comme je le soulignais tout à l'heure, ce sont nos émissions d'informations locales qui ont la cote, donc, les émissions d'information comme «Autrement Vu» que nous faisons, les Conseils de Ville, des fois c'est les MRC aussi, là, qui font certaines choses, les élections municipales.
2530 Donc, vraiment de l'information locale, là, en sens large, c'est ce qui plaît le plus à nos téléspectateurs.
2531 COMMISSIONER ARPIN: And I guess we --
2532 MS TILSON DYMENT: Monsieur Arpin? We find that it does fluctuate between our communities because some communities might have more preference for arts and culture, such as in Kingston or in Peterboro, they are mad about both hockey and politics, sometimes mixed.
2533 But, yes, it does fluctuate according to the community character and their demographics within Ontario, for us.
2534 COMMISSIONER ARPIN: Do you share programming in between your systems?
2535 MS TILSON DYMENT: Yes, we do. If it's relevant to the community at large and we feel that it's going to attract viewership or it's going to provide them with the information that is relevant to their particular needs, yes.
2536 Mme BERGERON: Ça me permet de parler d'un concept tout à fait particulier pour TÉLÉCOGECO. Donc, si vous me permettez, je vais vous expliquer qu'est-ce qu'on veut dire, nous, par programmation partagée parce que nous ne diffusons pas de programmation réseau, tel que défini habituellement par les grands réseaux, c'est-à-dire une programmation faite dans un centre, dans un quartier général, qui est injectée dans les régions, sans que les régions y soient reflétées.
2537 Alors, nous, ce n'est pas du tout comme ça qu'on fonctionne. On veut que nos régions restent fortes.
2538 Alors, les émissions qui sont partagées sont faites par les différentes régions. Donc, c'est, par exemple, une émission qui parle des centres-villes du Québec, qui va être faite par Saint-Hyacinthe, c'est une autre émission qui s'appelle «Québec Autrement Vu», donc qui regroupe les reportages des différentes régions, qui est faite à Alma, et caetera.
2539 Donc, c'est une production partagée qui vient renforcer dans le fond, en donnant une image, une visibilité provinciale à des émissions qui sont faites localement.
2540 COMMISSIONER ARPIN: And who makes, who determines that this program will fit for this market or whatever, this area? Is it the community that makes that determination or is it you?
2541 Mme BERGERON: C'est nous qui décidons qu'est-ce qu'on croit qui pourrait plaire à un grand public sur l'ensemble du Québec.
2542 MS TILSON DYMENT: We do measure the content according to the logging requirements for the CRTC, so classified as "import" and I can say that last year in Ontario we have reached 12.8 per cent for the import versus 66.51 community produced.
2543 So, there is some sharing, but it's certainly within the import ratio that is set out by the CRTC.
2544 CONSEILLER ARPIN: On s'intéresse aux communautés linguistiques des langues officielles minoritaires. Est-ce qu'il y a de la programmation en anglais chez COGECO Québec and is there French programming in COGEGO Ontario?
2545 Mme BERGERON: Il n'y en a pas, on n'en a jamais eu de demande et nous sommes dans des marchés fortement francophones au Québec.
2546 MS TILSON DYMENT: I'm sorry, I was waiting for the translation to finish.
2547 In Ontario, that is predominantly English communities that we serve, but Hawkesbury, for example, is definitely very bilingual and so, it's a 50 per cent. It's 50 per cent English, 50 per cent French. Even our website there is English and French.
2548 North Bay is another area that has French programming and Chatam as well is. So, we do of a French content and seek it from the organizations within the communities where they are more predominant.
2549 CONSEILLER ARPIN: Le reste de mes questions va être spécifiquement pour vous, madame Bergeron, parce qu'elles vont traiter exclusivement de la particularité québécoise.
2550 Et puis je regarde à l'Annexe A de votre mémoire qui se trouve à être la page 30 de votre document et, enfin, ce que je regarde spécifiquement, c'est la Liste des participants à l'accès au Bas Saint-Laurent.
2551 Je note que vous n'y mentionnez pas les télévisions de la Métis et TVC de la Vallée de la Matapédia qui sont deux entreprises de télévision communautaire autonomes et qui, certainement, diffusent par l'entremise de vos systèmes.
2552 Je remarque la même chose pour les Laurentides, TVC Laurentides-Lanaudière à Mont-Tremblant ou pour Thetford Mines, TVC de la région de l'Amiante, ne sont pas non plus mentionnées dans l'Annexe A.
2553 Mme BERGERON: Effectivement, on pourrait les inclure dans des groupes qui ont accès.
2554 Nous, nous avons mis les groupes sans but lucratif et les groupes différents des différentes localités qui ont eu accès à nos ondes, pas nécessairement qui ont fait de la programmation pour nous en tant que groupe d'accès, si vous voulez.
2555 Donc, la liste que vous avez ici c'est les différents groupes qui ont eu un temps d'antenne, si vous voulez.
2556 CONSEILLER ARPIN: Parfait. Alors, mes questions vont plutôt porter sur la TVC que sur les groupes qui sont mentionnés à l'Annexe A.
2557 Mme BERGERON: Hum, hum.
2558 CONSEILLER ARPIN: Quelle sorte de relations que vous avez avec ces télévisions communautaires autonomes?
2559 Mme BERGERON: Les relations sont très bonnes, on se parle.
2560 CONSEILLER ARPIN: Oui, à part de la cordialité?
2561 Mme BERGERON: Oui, c'est ça. On se parle, mais je vous dirais que parfois nos points de vue sont différents parce qu'on représente des groupes différents.
2562 La Fédération a des membres un petit peu partout au Québec et doit représenter donc l'ensemble de ses membres.
2563 Donc, on se parle, mais parfois on réalise que nous n'avons pas la même opinion.
2564 Ceci dit, j'aimerais vous faire remarquer que sur 12 stations de télévisions autonomes sur le territoire de COGEGO, il y a huit stations qui sont dans des territoires de ce qu'on appelle de «Licence 3», donc exemptées, donc où il n'y a pas d'investissement obligatoire du câblodistributeur.
2565 CONSEILLER ARPIN: Mais ce n'est pas tellement sur la question financière que...
2566 Mme BERGERON: O.k.
2567 CONSEILLER ARPIN: Mais qu'est-ce qui détermine que vous acceptez de travailler avec une TVC autonome?
2568 Vous avez entendu... je présume que vous... je prends pour acquis que vous avez entendu la comparution de Vidéotron hier parce que c'est à peu près la même ligne de questions que je vais refaire avec vous.
2569 Mme BERGERON: Qu'est-ce qui détermine si on accepte ou pas de collaborer avec eux?
2570 CONSEILLER ARPIN: Oui, oui?
2571 Mme BERGERON: Il faut voir le sérieux de la démarche.
2572 Récemment, d'ailleurs, il y a une station communautaire autonome à Gaspé, en Gaspésie, qui avait des problèmes internes, là, je n'entrerai pas dans les détails, et cette station-là a disparu, est presque morte. Et, là, il y a d'autres groupes, il y a deux groupes différents qui se sont présentés et qui ont dit: bon, bien, nous autres, on veut essayer de mettre une télévision communautaire, de faire revivre ça.
2573 Alors, on a rencontré à plusieurs reprises ces groupes-là pour voir leurs démarches, qu'est-ce qu'ils allaient mettre en ondes, comment ils allaient être supportés financièrement, comment ils respecteraient un code d'étique, comment ils feraient pour avoir un code journalistique, et caetera.
2574 Donc, c'est une démarche quand même de plusieurs mois pour voir le sérieux de la démarche, quel support vous avez de la communauté, quel support vous avez des groupes locaux comme la municipalité, et caetera.
2575 Donc, il y a toute une démarche avant d'accepter que le groupe... et finalement, le choix s'est porté sur un groupe; l'autre groupe s'est comme un peu désisté au profit de l'autre. Donc, ce groupe-là va... commence à entrer en ondes maintenant.
2576 CONSEILLER ARPIN: Mais est-ce que vous tenez compte de la reconnaissance qu'en fait le Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec ou est-ce que, pour vous, ça fait partie de votre analyse de critères?
2577 Mme BERGERON: Je ne connais même pas les critères d'acceptation du Ministère, j'imagine qu'ils en ont, il faut leur faire confiance. Donc, c'est sûr que c'est une assurance de plus pour nous que ce groupe-là est sérieux et a une démarche à long terme, mais je ne connais même pas les critères. Donc, ce n'est pas ça notre base pour accepter un groupe.
2578 Il y a un autre groupe, d'ailleurs, qui est en train de se présenter dans Vaudreuil-Soulanges, un petit groupe qui veut faire de la télévision communautaire. Ils sont plutôt sur le web en ce moment. Ils ont commencé tout ça, ça s'appelle «C'est sur la télé», et ils veulent commencer à faire de la télévision communautaire.
2579 Donc, on est en négociation avec eux présentement pour voir comment on va pouvoir faire ça, quel temps d'antenne on peut leur donner, comment ils vont pouvoir nous donner un support technique, une cassette, sur quel support technique ils vont le faire, et caetera.
2580 Donc, il y a plusieurs groupes qu'on regarde comme ça, mais il faut les regarder aller sur plusieurs mois et voir leur plan d'affaires. Il faut que les gens arrivent avec des plans d'affaires. Ils ne peuvent pas arriver puis dire: bon, moi, je vais faire de la télévision communautaire.
2581 Donc, ils ont besoin d'une démarche sérieuse sur plusieurs mois parce que c'est... un peu comme Maureen le disait, c'est une mission, hein, entrer en télévision communautaire, donc ça prend beaucoup d'énergie.
2582 CONSEILLER ARPIN: Est-ce que plusieurs... puis je continue toujours avec les TVC autonomes, à part de la relation cordiale que vous avez avec eux, est-ce que vous leur apportez de l'aide financière ou de l'aide technique ou est-ce que vous avez des programmes d'assistance ou si... Parce que Vidéotron nous a dit qu'ils leur donnaient de l'argent.
2583 Mme BERGERON: Oui. Vidéotron leur... la particularité, c'est que la plupart de leurs stations autonomes sont situées dans des classes 1 ou 2, donc ils doivent mettre de l'argent en télévision communautaire alors que nous, c'est l'inverse.
2584 La plupart des stations autonomes sont dans des territoires où le câblodistributeur n'est pas tenu donc d'investir en télévision communautaire, donc, c'est particulier.
2585 Donc, ce que nous offrons comme montant de support financier, je vous dirais que c'est forfaitaire, c'est basé sur l'historique, c'est basé sur la grosseur de la station et, donc, ce n'est pas un montant par tant d'émissions, tant d'heures d'émissions avec quelque chose de formel. C'est vraiment un montant annuel que nous leur offrons pour les aider.
2586 Nous offrons un support technique au meilleur de nos capacités, par exemple, s'ils ont besoin de calibrer des caméras, d'ajuster leur diffusion, nous allons leur offrir un support à ce moment-là ou s'ils ont besoin, des fois, d'aide technique, on est toujours là pour les conseiller, les aider.
2587 CONSEILLER ARPIN: Le Conseil a récemment augmenté de 6 000 à 20 000 les entreprises ou les licences qui peuvent bénéficier d'une Ordonnance d'exemption. À ce jour, COGEGO ne s'en est pas prévalu, mais cependant -- et ma question dès lors est purement hypothétique à l'effet que si COGECO décidait de s'en prévaloir, qu'est-ce qui arriverait avec la télévision communautaire dans ces territoires-là?
2588 Mme BERGERON: On va regarder les chiffres d'abord pour dire combien ça représente de stations, là. Ça représente de stations de télévision de COGECO au Québec et en Ontario qui sont sous les 20 000 abonnés, là, dans des territoires de moins de 20 000, ça représente 23 stations sur 37, donc c'est énorme. Il y en a beaucoup, beaucoup.
2589 Nous avons la ferme intention de continuer à offrir la programmation communautaire tout de même dans ces régions-là. Donc, on n'a pas du tout l'intention d'abandonner notre production parce que c'est un service essentiel, à notre avis.
2590 CONSEILLER ARPIN: Est-ce que vous avez quand même... donc, vous avez l'intention de maintenir les services dans ces territoires-là.
2591 Donc, ma question qui est à l'effet que si vous décidiez d'abandonner la fourniture de télévision communautaire, ma question suivante était de savoir si vous étiez pour diminuer le tarif de vos abonnés de la proportion des sommes qui servent à la télévision communautaire, n'apparaît pas pertinente?
2592 Mme BERGERON: C'est tout à fait hypothétique et nous n'avons certainement pas l'intention d'aller dans cette direction.
2593 CONSEILLER ARPIN: Parfait. Merci, monsieur le président.
2594 LE PRÉSIDENT: Merci. Len.
2595 COMMISSIONER KATZ: Thank you, Mr. Chairman and good morning. I just have a few questions.
2596 On page 4 of your submission this morning, there is a sentence that reads: "We are located in the communities we serve" and then, you go on to say: "We would hear it directly from our customers" if they found that they weren't being served properly.
2597 Can you -- does that mean that there is a production centre and access point for every single community that you serve? And is it based on the grid or is it based on the community? I am just trying to understand the difference between them.
2598 MS TILSON DYMENT: We are referring to the consolidated zoning areas which are 24 and we have actually 22 facilities in those particular areas, but with 26 channels.
2599 The reason we have more channels than facilities is that in places such as Niagara, which is a very large area, we have 10 to 12 council meetings that we have to cover, for example, in a month. And so, we multi-cost in that fashion to the specific areas in which, for example, those council meetings are occurring and are of importance to those particular individuals. Naturally, on a regional basis, everybody would see the regional council meetings.
2600 So, yes, we have a very high percentage of actual physical presence in the communities that we serve.
2601 CONSEILLER KATZ: Est-ce la même chose au Québec?
2602 Mme BERGERON: Oui, effectivement, et il y a des télévisions autonomes, comme on le disait. Donc, souvent, la télévision autonome, quand elle est là, nous, on n'est pas là. On dessert, je crois, avec... si ma mémoire est bonne, autour de 280 municipalités avec 15 stations de télévision de TÉLÉCOGEGO et 12 stations de télévisions autonomes.
2603 COMMISSIONER KATZ: So, what is the furthest distance that someone would have to travel in order to come in and access the production centre?
2604 MS TILSON DYMENT: If an individual was living in Lindsay, for example, it would take him half an hour to get to the Peterboro studio.
2605 COMMISSIONER KATZ: So, it would be roughly the average for --
2606 MS TILSON DYMENT: Yes.
2607 COMMISSIONER KATZ: Okay. Question, and I think it was you, Ms Maureen Tilson Dyment, you've said that you provide some regional community information and you say: "As long as it's the community at large".
2608 I am trying to understand what a community at large is, how large does the community become. Does it become your entire frequence -- potentially, if there is an interest there?
2609 MS TILSON DYMENT: Well, at the moment, we were referring to the zoning aspect. For example, in the Niagara Region, when we submitted in 2007 for a zoning approach to Niagara, the Commission appreciated when we were explaining that the communities of interest actually overlap many of those individual licences and that in some instances the members of the communities saw themselves as a single entity because of the services that were offered, that were the same to all of the various communities.
2610 So, for us, for example, there are three licensees: Niagara, Ste Catherine's and Grims Bay, and we have two interconnected Class 3s, Smithville and Douglastown. And we not only provide content relevant to those individual communities, but we provide content that each of those communities requires as part of their everyday lives, because the agencies and resources are regional in basis and they are identical for each of those communities to be --
2611 COMMISSIONER KATZ: So would there be situations where you would be sharing some community information with say Rogers that butts some of your regions as well and them for you, or are they totally distinct?
2612 MS TILSON DYMENT: Almost 99 per cent of the time they are distinct. There would be times where we might share with one another if it was completely relevant to each of the communities. For example, if our home hockey team was playing away in a Rogers' licensed area, our residents want to know and see how their home team is doing. So we would utilize that kind of shared content. But, by and large, 99 per cent of the content is local.
2613 MME BERGERON: Donnons quelques exemples : nous partageons la programmation avec des stations de Vidéotron. On le fait aussi avec les télévisions autonomes, mais avec Vidéotron qui sont sur notre territoire au Québec, par exemple, dans la ville de Trois-Rivières. Vous savez qu'avant c'était Trois-Rivières et Cap-de-la-Madeleine. Alors, Cap-de-la-Madeleine appartient au territoire de Vidéotron et le vieux Trois-Rivières, si on veut, est sur le territoire de Cogeco.
2614 Alors, on sait bien que quand il se passe quelque chose au niveau municipal, ça touche toute la ville. Donc, ils ont par exemple une émission qui s'appelle Vie Municipale, que nous diffusons sur les ondes de télé Cogeco et sur les ondes de Vidéotron, parce qu'à ce moment-là, on se trouve à rejoindre tous les gens de la municipalité.
2615 COMMISSIONER KATZ: My last question, and I guess it is to Ms St-Pierre, on page 7 here in your testimony you say in the second paragraph, "Community channels help to retain customers, but they are a cost centre, not a revenue generator." Can you explain how community channels help to retain customers?
2616 MS ST-PIERRE: Definitely. We see it as a great retention tool. As you know, we don't charge for community channels, but it is an exclusivity for Cogeco in our territory. And as we were saying, you know, we provide information in billing inserts and we definitely use it as a retention tool, it is an exclusivity.
2617 So if you want to see your community, yourself, your children on TVCogeco, stay with Cogeco. So we definitely use it as a retention tool in our own markets in both Ontario and Quebec.
2618 COMMISSIONER KATZ: So really, you see the community channel as part of your core business, really, and to the extent that it retains customers. It is just the cost of doing business, the fact that you get this 2 per cent, certainly helps you to provide broader service, more access and everything. But the reality is you are doing this because it is fundamental to your business?
2619 MS ST-PIERRE: It is fundamental to our business, it is extremely important as a retention tool. I can see my colleagues that want to chip in.
--- Rires
2620 MS ST-PIERRE: Yes, it is, it is a great retention tool.
2621 COMMISSIONER KATZ: Those are my questions, Mr. Chair.
2622 THE CHAIRPERSON: Just a follow-up to that last point.
2623 MS ST-PIERRE: Yes.
2624 THE CHAIRPERSON: Do you have any information how much it costs you to put this community programming, that is actually more than the 2 per cent that you are charging?
2625 MS ST-PIERRE: Yes, it is. Do you want to give the information for Ontario and Quebec?
2626 MS TILSON DYMENT: Well, we are going to --
2627 THE CHAIRPERSON: I mean, it is probably confidential --
2628 MS TILSON DYMENT: Yes, it is.
2629 THE CHAIRPERSON: -- so if you want to file it separately, confidentially --
2630 MS ST-PIERRE: It is a $20 million dollar budget.
2631 THE CHAIRPERSON: -- it would help us a lot of you could do that.
2632 MS TILSON DYMENT: Yes, absolutely.
2633 We do have a point, in that when we are doing access programming it is anybody within the community who needs to access us as well, to come through the doors.
2634 THE CHAIRPERSON: I am just talking about costs.
2635 MS TILSON DYMENT: Yes.
2636 THE CHAIRPERSON: And I would like to see some facts rather than anecdotal evidence.
2637 MS TILSON DYMENT: Absolutely.
2638 THE CHAIRPERSON: And I appreciate this is confidential, and so please file it --
2639 MS ST-PIERRE: Yes, we will provide it on May 17 information --
2640 MS TILSON DYMENT: May 7.
2641 MS ST-PIERRE: -- 7?
2642 THE CHAIRPERSON: Okay, perfect.
2643 MS ASSHETON-SMITH: Sorry. Can I just add one thing to Commissioner Katz's last question about the fundamental part of the business?
2644 It absolutely is a core part of the cable business, but it is also costs that are incurred to fulfill the obligations related to the local expression under the Broadcasting Act. So there is certainly a commercial element to the overall offering. But from the beginning, this was a service that was designed to fulfill a Broadcasting Act objective and it continues to do so today.
2645 COMMISSIONER KATZ: Yes. And I guess the point I was trying to make was you used it as a differentiator because the DTH providers don't provide community TV. And to the extent that it helps retain customers, it goes back to what Ms St-Pierre said, to the extent that customers want to see their local community on the broadcasting system, it is only available on terrestrial BDUs.
2646 THE CHAIRPERSON: Michel?
2647 And... la même chose pour le Québec.
2648 LE PRÉSIDENT: Michel?
2649 MME BERGERON: Je pourrais seulement ajouter un point pour dire que nous avons bâti avec nos communautés... nous avons bâti avec nos communautés, nous avons tissé cela, nous avons tricoté maille par maille cette collaboration avec les années. Ça a pris du temps, il faut aller chercher la confiance des gens, il faut aller chercher les gens.
2650 Donc, nous avons bâti comme... nous avons eu cette responsabilité-là, comme câblodistributeur. Et la bonne nouvelle? La bonne nouvelle, c'est que ça marche, les gens aiment ça.
2651 Donc, on est très heureux de pouvoir l'offrir à nos téléspectateurs --
2652 LE PRÉSIDENT: On est vraiment pressé, Madame. S'il vous plaît, ne répétez pas votre message, je l'ai bien compris.
2653 Michel?
2654 CONSEILLER ARPIN: Merci Monsieur le Président.
2655 I will ask my questions in French, but feel free if you want to answer in English.
2656 La première chose qui me frappe : d'abord, au départ, je n'ai pas l'intention de poser beaucoup de questions, mais j'aurai des questions écrites à la fin que je lirai pour le bénéfice de l'ensemble des participants.
2657 D'abord, je reconnais d'entrée de jeu que vous êtes un exemple, sûrement, dans le système canadien de radiodiffusion. Vous avez « scoré », comme on dit, avec 54 pour-cent de votre programmation d'accès. Je ne sais pas s'il y a d'autres EDR terrestres qui ont un pourcentage aussi élevé de programmation d'accès.
2658 Je vous vois produire avec « Autrement vu » des nouvelles qui sont plus ou moins des nouvelles de catégorie un. Et on sait que le Conseil, même dans son fonds d'amélioration de la programmation locale n'est pas allé jusqu'à spécifier que ça devait être des nouvelles de catégorie un pour être subventionné par les consommateurs. Vous faites des catégories un.
2659 Et enfin, j'ai noté qu'en ce qui concerne la programmation d'accès, en 35 ans, Cogeco n'a reçu aucune plainte. Cela étant dit, vous savez qu'au début de l'audience j'ai avancé un nouveau modèle, un modèle qui permettrait aux télévisions détentrices éventuelles de licences de programmation communautaire d'obtenir une partie des revenus qui sont des contributions des consommateurs qui ne vous appartiennent pas, qui sont les contributions des consommateurs (deux pour-cent sur leur facture à chaque mois), d'obtenir une part de ces revenus, progressivement, suivant que ces télévisions communautaires pourraient elles-mêmes dans le milieu... générer elles-mêmes des revenus, par le biais, par exemple, de membership.
2660 J'ai lu votre mémoire. J'ai lu surtout votre présentation écrite et il me semble que vous faites preuve quand même d'un certain radicalisme qui pourrait ressembler à celui de CACTUS. CACTUS veut les deux pour-cent de revenus qu'on distribue à travers le Canada avec un fonds avec une structure bureaucratique. Et vous, vous dites : non, on veut garder les deux pour-cent.
2661 Ma question est juste au niveau des principes. On parle ici de programmation communautaire. Est-ce que la programmation communautaire doit se faire...? Vous avez indiqué par exemple que c'est vous qui choisissez. Malgré les résultats qui peuvent être excellents, c'est toujours vous qui êtes le maître d'oeuvre, le grand chaperon de la télévision communautaire. Est-ce qu'il n'y a pas une place à un compromis?
2662 Est-ce que par exemple, si les télévisions communautaires locales pouvaient amener de l'argent dans le système, qu'on pourrait prendre une partie de vos contributions sans nécessairement mettre à mal la télévision corporative comme on la voit actuellement?
2663 MME BERGERON: Vous avez parlé de « détentrices éventuelles de licences ». Donc, ces groupes-là auraient, par exemple... pour aller chercher leur un pour-cent, devraient avoir une autorisation, une licence. Donc, on se retrouve avec des conditions--
2664 CONSEILLER MORIN: Évidemment, des conditions que le Conseil pourrait déterminer, des conditions strictes, soit au niveau de l'historique, soit au niveau de la reconnaissance par les gouvernements provinciaux, par exemple.
2665 MME BERGERON: Donc, autrement dit, on pourra se retrouver avec plusieurs licenciés dans le même territoire?
2666 CONSEILLER MORIN: Non. Je pense qu'il faudrait... Écoutez, ça, ça reste à définir, mais je parle juste sans entrer dans les détails. Dans mon esprit il pourrait y en avoir une par zone de desserte, par exemple.
2667 MME BERGERON: Mm-hmm. Est-ce qu'à ce moment-là ça veut dire qu'on fermerait...? À tout autre groupe qui voudrait avoir accès à ce un pour-cent-là, ça serait : la boutique serait fermée après un groupe?
2668 CONSEILLER MORIN: La zone de desserte.
2669 MME BERGERON: Est-ce que dans le principe ce n'est pas encore là bloquer de l'accès davantage à la communauté, puisque ces groupes-là peuvent naître... Comme je vous le disais tantôt, il y a un nouveau groupe qui naît dans la région de Vaudreuil-Soulanges. Alors, est-ce que ça ne serait pas limité à un certain groupe qui existe déjà, cet accès-là?
2670 Alors que nous, ce qu'on dit, c'est : les groupes qui veulent avoir accès aux ondes, venez chez nous. Et nous, on va, de façon responsable (comme on l'a prouvé depuis tant d'années) on va donner accès de façon équilibrée à tous les groupes, plutôt que de donner ça à des groupes indépendants ou des individus de façon spécifique -- qui vont en faire quoi? -- qui n'ont pas fait leurs preuves, à ce moment-là, alors que nous, nous les avons fait, nos preuves. On donne accès à tous les groupes.
2671 Alors, c'est pour ça qu'on pense que c'est mieux de garder l'argent au lieu de fragmenter les ressources.
2672 CONSEILLER MORIN: En ce qui concerne le deux pour-cent, il n'apparaît pas sur la facture de Cogeco, actuellement. Est-ce que Cogeco, actuellement, sur ses factures -- je ne suis malheureusement pas client de Cogeco, donc je ne peux pas le vérifier moi-même, mais est-ce que --
2673 MME BERGERON: On pourrait vous prendre comme bénévole, si vous veniez habiter sur notre territoire.
2674 CONSEILLER MORIN: (Rire.) Est-ce que le 1,5 pour-cent de contribution au Fonds d'amélioration de la programmation locale apparaît sur les factures de Cogeco, actuellement?
2675 MME DIGNARD: Ce montant-là apparaît effectivement sur nos factures depuis l'entrée en vigueur du (inaudible).
2676 CONSEILLER MORIN: Est-ce qu'il vous semblerait normal que pour les consommateurs canadiens, en matière de transparence, dans un but de transparence que le deux pour-cent des contributions des consommateurs sur leur facture apparaisse également sur la facture?
2677 MME DIGNARD: En fait, je peux vous dire que sur la base de l'expérience d'inscription des factures, notamment sur l'inscription relative au FAPL que nous avons vécue et que nous avons implantée l'été dernier, je peux vous dire que toute inscription sur une facture ou toute modification au processus de facturation dans une entreprise comme la notre a des impacts énormes sur les processus opérationnels, chez nous.
2678 Donc, c'est certainement possible, mais je peux vous dire qu'en termes d'impacts opérationnels, c'est énorme. Donc, nous l'avons vécu; ça prend des mois de préparation pour pouvoir atteindre ce niveau de transparence-là. Et je n'entrerai pas dans les détails, notamment, sur l'espace qu'on a de disponible sur nos factures, parce que ce sont des considérations extrêmement... la logistique, notamment. Mais effectivement, ça a des impacts énormes, ne serait-ce que sur la façon de présenter une facture.
2679 On peut passer... Ne serait-ce que par l'insertion d'une ligne, on peut passer d'une facture d'une page à une facture de deux pages. On entre dans le microdétail, mais en fait, c'est ce genre d'impact-là que ça peut avoir.
2680 CONSEILLER MORIN: Je comprends qu'il y a des coûts d'associés.
2681 MME DIGNARD: Énormes.
2682 CONSEILLER MORIN: Il y en avait pour le Fonds d'amélioration de la programmation locale. Je ne comprends pas très bien pourquoi on le ferait dans un cas puis on ne le ferait pas dans l'autre.
2683 MME DIGNARD: Bien, en fait, écoutez. C'est effectivement possible au niveau de la transparence, comme on vous dit. Mais ce n'est pas que ce n'est pas possible, ce n'est pas qu'on ne veut pas atteindre ce niveau de transparence-là. Je fais juste vous dire... Je suis juste en train de vous dire qu'effectivement, ce genre d'inscription-là n'est pas nécessairement facile.
2684 Et notamment, si on allait vers cette voie-là, est-ce que ça voudrait aussi dire qu'on est obligé d'aller inscrire sur la facture des clients tous les coûts que nous devons assumer?
2685 CONSEILLER MORIN: Pas nécessairement. Les entreprises américaines...
2686 MME DIGNARD: Pourquoi celui-là...?
2687 CONSEILLER MORIN: ...le font sur leurs factures. Et toutes les mesures qui sont adoptées par le régulateur apparaissent très clairement sur la facture. C'est à quelques kilomètres d'ici.
2688 M. MAYRAND: Monsieur Morin, si vous me permettez, pour vous donner un exemple des complexités dont on parle ici... Parce que j'ai l'impression d'après votre question que vous vous dites : bien, ça s'est produit pour le FAPL alors ça doit être la même chose pour les investissements en télévision communautaire. En réalité, ce n'est pas du tout la même situation.
2689 Pourquoi? Parce que le FAPL, c'est un 1,5 pour-cent sur le total des revenus provenant des activités de radiodiffusion pour l'ensemble des réseaux visés. Alors, c'est une norme et c'est une méthode de calcul.
2690 Là, ici, on parle de 37 canaux communautaires distincts, qui ont des niveaux de dépenses différents et il faudrait faire une conversion pour chacun d'eux, faire une corrélation entre les abonnés visés par chacun de ces groupes-là et les codes que nous utilisons pour fins de facturation, qui ne correspondent pas nécessairement d'entrée de jeu.
2691 Alors, c'est un travail d'informatique extrêmement complexe qu'il faudrait entreprendre pour un résultat qui ne nous semble pas vraiment nécessaire dans les circonstances, parce que les dépenses d'ensemble, nous vous les transmettons sur une base annuelle; elles sont publiées et publiables. Je ne pense pas que l'effort administratif qui serait requis justifie l'exercice dans ce cas-là.
2692 Il faut bien comprendre qu'on ne parle pas du tout de la même logistique dans le cas du FAPL. Vous aviez vous-même... Vous n'avez qu'à regarder votre règlement : les niveaux d'investissement requis selon le règlement varient selon le type de réseau et sa taille. Alors, on a un problème, là.
2693 CONSEILLER MORIN: Au niveau de la facturation, ne n'est pas la même chose?
2694 M. MAYRAND: Ce n'est pas la même chose et il faut se souvenir que tout ce que nous communiquons à nos abonnés dans nos factures -- comme d'ailleurs dans toute communication avec nos abonnés -- doit être rigoureusement exacte. Si ce n'est pas le cas, nous nous exposons à des recours collectifs ou à des problèmes relativement à des divulgations que certains pourraient prétendre être trompeuses.
2695 Alors, c'est très délicat, c'est très sensible et dans ce cas-ci, vu le nombre de services distincts que nous avons, les niveaux variables selon l'endroit où un abonné se trouve à résider, pour fin de facturation, ça devient extrêmement complexe à administrer.
2696 CONSEILLER MORIN: Merci.
2697 Alors, je vais y aller pour les questions écrites. Je ne vous demande pas, donc, d'y répondre. J'aimerais que vous y répondiez à la fin, dans les répliques écrites de la fin de cette audience. Et cette question, évidemment, est valable pour tous les participants.
2698 Donc, dans l'hypothèse où le Conseil décidait d'octroyer des licences de progra... -- et je dis bien « dans l'hypothèse -- d'octroyer des licences de programmation communautaire à travers le pays, dans l'hypothèse où le Conseil décidait d'allouer un demi pour-cent des contributions actuelles des EDR terrestres à des détentrices de licence de programmation communautaire par zone de desserte selon un calendrier établi, est-ce que vous seriez d'accord que le Conseil exige de la nouvelle unité de programmation communautaire l'équivalent d'un demi pour-cent des revenus de l'EDR terrestre, sous forme de cartes de membres individuelles ou collectives : municipalités et organismes à but non-lucratif avant d'accorder l'autre demi pour-cent des revenus d'abonnés à la nouvelle entité de programmation communautaire?
2699 L'idée étant qu'en bout de ligne et ultimement, selon un calendrier établi par le Conseil, que un pour-cent des revenus actuels des EDR terrestres soit disponible pour les détentrices de licences de programmation communautaire à la condition -- et c'est important -- à la condition que les licences de programmation communautaire participent directement à un financement sous la base d'un membership actif, récurrent et prévisible.
2700 Exemple : la télévision communautaire de Saint-Donat au Québec vendrait ses cartes de bingo sous la forme de membership, au lieu de les vendre comme une activité de financement parmi d'autres. Du coup, les membres ne seraient plus de simples usagers, mais des gens qui pourraient voter aux assemblées annuelles et s'identifier davantage à leur télévision communautaire détentrice d'une licence de programmation communautaire émise par le CRTC.
2701 Deuxième question :
2702 Y a-t-il d'autres conditions qu'on devrait exiger des licenciés de programmation -- en fait, des éventuels licenciés de programmation communautaire? S'ils obtenaient par exemple un demi pour-cent de la contribution des usagés, le Conseil devrait-il exiger un minimum de cinq heures de programmation par semaine, de programmation communautaire? Et pourquoi ne devrait-on pas miser sur la qualité plutôt que la quantité?
2703 Je vous pose cette question parce que vous avez une expérience sur le terrain qui m'apparaît unique au Canada, mais je pose aussi cette question aux grandes entreprises de distribution terrestres au pays, qui sont en contact, elles aussi, avec leurs communautés locales : Shaw, Rogers ou Vidéotron.
2704 Évidemment, si elles obtenaient un pour-cent des contributions des EDR parce que qu'elles auraient déjà collecté sur la base d'un membership un premier demi pour-cent, devrait-on alors augmenter le minimum de programmation communautaire à fournir par semaine -- encore une fois pour donner un exemple, six heures au lieu de quatre comme c'est le cas actuellement au Québec pour les TVC autonomes?
2705 Troisième question :
2706 Est-ce que vous travaillez actuellement sur un site Web interactif avec la communauté? Dans l'hypothèse où le Conseil irait de l'avant avec cette proposition de partage de revenus entre les canaux communautaires corporatifs tels qu'ils sont actuellement exploités par les EDR et les entreprises communautaires d'accès, qui serait le mieux placé pour exploiter ce site Web interactif et pourquoi?
2707 Autrement dit, c'est la question qui est sous-jacente à tout ça : qui, du canal communautaire corporatif ou d'une éventuelle entreprise détenant une licence de programmation communautaire, devrait accueillir les nouvelles technologies liées notamment à l'interactivité?
2708 Quatrième et dernière question :
2709 Est-ce que le Conseil devrait fixer non seulement un pourcentage de programmation d'accès comme c'est le cas actuellement, entre 30 et 60 pour-cent, mais aussi un pourcentage de programmation d'accès aux heures de grande écoute?
2710 D'ici la fin des audiences, avec les répliques finales, il y aura peut-être d'autres questions que j'aurai à poser, mais j'invite tout le monde à répondre à ces questions. Et, comme on dit souvent : ceux qui ne répondent pas ont toujours tort.
2711 Merci pour vos commentaires.
2712 Merci, Monsieur le Président.
2713 LE PRÉSIDENT: O.K. Voulez-vous donner une copie de vos questions à la secrétaire, s'il vous plaît?
2714 CONSEILLER MORIN: Oui.
2715 THE CHAIRPERSON: Sorry, Peter?
2716 COMMISSIONER MENZIES: Yes, just one question.
2717 You have presented a very compelling argument for the value of your community operations in terms of 50 per cent or better weekly hits, if you will, or 90 per cent talked about it being fundamental to your business. And what confuses me is that after all that -- talked about its value as a business tool for retention, but after all that you still insist that we mandate the 2 per cent.
2718 And what confuses me about that is it is leaving me with the impression, and I want to give you the opportunity to dispossess me of it, that as enthusiastic and passionate about this as you are and as much business value as you see in it, if we don't keep telling you to spend the money, you won't.
2719 MME BERGERON: Je pense que le fait que nous conservions nos télévisions autonomes, dans des marchés où nous sommes exemptés, prouve à quel point nous pensons que c'est utile pour nos communautés. Vous savez, dans une entreprise privée, il y a toujours une balance qu'il faut faire entre la tête et le coeur. Et je crois que télé Cogeco se situe au niveau du coeur, mais qu'à un moment donné il faut aussi penser au niveau de la tête et de nos actionnaires.
2720 Donc, moins il y a d'argent pour faire de la télévision communautaire, plus c'est difficile de justifier tous ces investissements, qui sont nombreux et qui seront toujours en augmentant avec les années. On sait maintenant qu'il faut faire un virage HD, parce qu'il n'y a plus d'appareils qui nous... pas haute définition, et cetera. Donc, c'est cette balance entre la tête et le coeur qui n'est pas facile à faire, dans une entreprise. Ce serait ma réponse.
2721 COMMISSIONER MENZIES: You understand the contradiction though, how I would come to that conclusion?
2722 MME BERGERON: Ce n'est pas une contradiction. Nous avons bâti et nous croyons que quand on est une entreprise, on essaie de développer les régions où on est également. Donc, on pense que nous aidons les communautés tout en évidemment... nous pouvons offrir des services de qualité : Internet, téléphonie et câble à un client.
2723 COMMISSIONER MENZIES: Okay, thank you.
2724 THE CHAIRPERSON: Marc.
2725 COMMISSIONER PATRONE: Thank you, Mr. Chair, and good morning.
2726 I basically have one question and it is about the capacity of your undertakings to provide a perceived void in local news content in a growing number of communities.
2727 Given the dynamic that the BDUs are a powerful cultural and economic force, especially in smaller communities where the distributor not only delivers the content, but has a hand in the creation of that content, are there editorial firewalls between the news operation and the business side of the operation? In other words, are there safeguards in place to ensure that your news department isn't essentially just another public relations arm of the company?
2728 And I am especially concerned about this in communities where the BDU is such an important player in all facets of everybody's life. As I say, they are delivering the content and they are creating the content. Can you address that for me?
2729 MS TILSON DYMENT: Yes. We do have journalistic integrity. We understand that the credibility of the product is absolutely on looking and being neutral in all aspects, and accessible and fair. So journalistic principles are definitely practiced and put into process.
2730 The fact that it is not funded by advertising also enables us to be able to further enhance that neutral stance and not be influenced by what is said or not said. We have the regulations in regards to balance of content, which we strictly follow, and basically it has to be approved before anything could go ahead.
2731 COMMISSIONER PATRONE: Approved by whom?
2732 MS TILSON DYMENT: It has to be approved by our own editors, our editorial management.
2733 COMMISSIONER PATRONE: And your editorial management are paid staff, news people?
2734 MS TILSON DYMENT: Yes, they are. But I believe that our reputation for a longstanding period of time is the result of proving to the community that we keep a neutral stance, that we do not intercede with personal interests.
2735 The driving force for us is to be of value to the community, and we have to be perceived as balanced when we do that, not only because of regulations, but because we live and work in that community and we won't have people coming and participating in the process if we are not perceived as equitable and fair.
2736 COMMISSIONER PATRONE: Could a volunteer reporter, reporting to somebody whose boss essentially oversees the entire operation, do a story about skyrocketing cable rates and go talk to consumers and come back and package a story about outrage in Windsor?
2737 MS TILSON DYMENT: Interesting question.
2738 COMMISSIONER PATRONE: But that cuts to the core of what I am asking.
2739 MS TILSON DYMENT: Yes, I understand where you are coming from, yes.
2740 Well, we would deal with that because in our open line shows our communities have the opportunity to basically voice their own opinions in whichever way they say. But if that was so, we wouldn't need to ensure that again there is balance, that all parties concerned would have a fair say. So we would have to follow those principles.
2741 COMMISSIONER PATRONE: Those are my questions, Mr. Chair.
2742 THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
2743 Thank you for your presentation. You are obviously doing a fantastic job in your communities and I am really impressed by your access participation and the percentage.
2744 By the same token, I don't think Mr. Mayrand, I got a clear answer on why you can't break out 2 per cent. And also, I did not get a clear answer why the 98 per cent adjusted by inflation isn't enough and why it has to be 119. So you have until May 17 to do further written submissions, and you might want to reflect on those points.
2745 Thank you very much. We will take a 10-minute break.
--- Suspension à 1029
--- Reprise à 1041
2746 LE PRÉSIDENT: Madame la Secrétaire.
2747 THE SECRETARY: Thank you.
2748 We will now hear the presentations of ACTRA National and the Communications, Energy and Paperworkers Union of Canada. We will hear each presentation which will then be followed by questions by the commissioners.
2749 We will begin with the presentation of ACTRA National. Please introduce yourself, and you have 10 minutes for your presentation. Thank you.
PRÉSENTATION
2750 MR. WADDELL: Thank you.
2751 Good morning and thank you, Mr. Chair, Vice-Chairs, Commissioners and CRTC staff. I am Stephen Waddell, the National Executive of ACTRA and with me is Joanne Deer, ACTRA's Director of Public Policy and Communications.
2752 I am here this morning representing ACTRA's 21,000 members, English-speaking artists whose performances cross all delivery platforms, from television sound recordings, radio and digital media.
2753 You have seen us here numerous times over the past 10 years. The primary objective of ACTRA's appearances has been to urge the Commission to take action to ensure Canadians hear our voice and see our stories on our screens, no matter if they are on a TV, a computer or an iTouch screen.
2754 From where we sit, the primary issue we have been raising with you has been the dearth of Canadian-scripted drama and comedy programs and series on conventional television services.
2755 Since the disastrous 1999 television policy Canadians were fed a steady diet of U.S. dramatic programming in primetime. We are hopeful that the 2010 policy announced last month will turn that situation around.
2756 While we were disappointed by the absence of scheduling requirements in the new policy, we applaud the Commission for implementing Canadian programming expenditures on conventional broadcasters and creating a special requirement for programs of national interest. This is a welcome change. We look forward to speaking to you about the details during the upcoming licence renewal process.
2757 Today, I am here to urge you to give a voice to Canadians in another area of broadcasting which we normally don't comment on, community television. Community TV appears to be failing Canadian communities. Community isn't our main area of expertise, but I do know that community television appears to be failing to meet its goals defined under the Broadcasting Act, which guarantees Canadians a voice in local programming and diversity in programming.
2758 The 2010 community TV framework policy establishes that BDU-run community channels should be primarily of a public service nature, facilitating self-expression through free and open access by members of the community.
2759 However, because of the growing concentration of media ownership, this hasn't been the case. Canadian citizen are being shut out of their community channels, it appears we are being left without a democratic platform to participate directly in our own broadcasting. Canadians don't have access to the tools to create local programming and too often the programming that is created is regional, not local.
2760 As our cable TV has become dominated by a few big players, the relationship between the local cable company and the local community has been fractured in many cities and towns. Cable companies have amalgamated their local production centres and have come to use the community channel to attempt to create a competitive advantage.
2761 Cable companies have professionalized production by the so-called community channels with more successful programs being repurposed among different community channels with many local communities being entirely cut out of the process.
2762 We are also deeply concerned about the issues raised by the results of CRTC audits of community TV. There are serious questions about whether cable companies are meeting their obligations to invest in community TV and to provide access.
2763 But even more worrisome is the allegation that cable companies are collecting millions from Canadians that are supposed to be invested in community programming, and instead putting that money in their own pockets.
2764 We urge the Commission to conduct a thorough investigation and audit of the cable companies' activities in community TV and to make these findings public.
2765 We need to get community TV back to its roots, get it back into the hands of communities. Community TV is an important source of news about where we live, it is about our local sports teams, cultural events, our schools and towns councils. In an ever expanding world, we need to be able to ground ourselves in our own backyards so we have a sense of who our neighbours are and our own local culture.
2766 Over-the-air conventional television has become a less reliable source of local programming. Consolidation and station closures are leaving community TV to fill in the gap.
2767 Community TV, in the past, was also a critical training ground. There is no better training than hands-on experience. Countless technicians, camera operators, producers, directors, writers, hosts and performers got their start in community access TV. And that included a few ACTRA members you might have heard of; Dan Aykroyd, Mike Myers, Tom Green and others.
2768 Experience, creative freedom and the exposure provided by local access TV can lead to a successful career for many Canadians. It is time to put the community back into the community TV. Let's get cable conglomerates out of the community television business and give it back to Canadians.
2769 CACTUS presented a model to you when they appeared before you on Monday. We think the idea of creating a new class of licence, establishing multiplatform community access production centres within reach of every Canadian is interesting and would certainly be a bold change and serve the goal of putting community TV back into the community.
2770 While we support taking community TV out of the hands of cable conglomerates, we have heard the Chair's desire for a less radical approach and are open to a compromised solution.
2771 With that in mind, we suggest that any solution should incorporate several key principles. Community TV must compliment, not compete, with conventional broadcasting. We wouldn't want to see community TV selling ads. We believe the non-commercial nature of community TV must be preserved. I would encourage the Commission not to take any action that would eat further into the ad pie of conventional over-the-air broadcasters.
2772 Available money apparently is not the problem. There is a $130 million in the system. The issue is we have no assurance that all of that $130 million is appearing on our screens. Which brings me to another key principle, transparency and accountability. The Chair has spoken of these principles on many occasions, and we appreciate the steps the Commission has taken to this end over the past few years.
2773 Unfortunately, how this money has been spent on community TV still remains shrouded in mystery. Should the Commission determine that cable companies should continue to produce and program community television, steps should be taken to provide greater transparency; where is the money being spent; what is it being spent on? The Canadian public needs fulsome and detailed reports of the types of programming being offered; what is it, where is it produced, who is producing it?
2774 And finally, we need assurances that communities are being given a voice. You could increase the number of hours that are required to be community-generated programming and monitor closely that those minimum are being met. In the event there is not enough demand or interest from the community to meet those requirements, the public needs to see evidence of that, and that the cable companies are not just conveniently throwing up their hands.
2775 Encouraging and facilitating access through such things as training could also be part of the channels' mandates. The digital revolution offers a new era for community programming, new technology puts powerful and inexpensive creative tools in the hands of relatively inexperienced citizens, empowering them to develop skills and express themselves. We also hope that community channels will take advantage of all of the tools available to them and make programming available on a variety of platforms.
2776 User-generated material on YouTube and Facebook is no replacement for high-quality professionally produced audiovisual content. And they are not a replacement for community television. These tools don't offer the same kind of training and experience that local TV offers. And Facebook won't replace coverage of your local high school's basketball playoffs. Posting a video on YouTube isn't the same thing as a community sharing the experience of tuning in to watch the local parade.
2777 Community TV should be one complimentary piece of our broadcasting system. It is unique and it is critical. For a healthy democracy to thrive, ordinary citizens need to have tools at their disposal, to have public conversations, to communicate and to share ideas. Community TV was created in the 1970s to serve this very purpose.
2778 With digital technology it is now cheaper and easier than ever to put community TV production in the hands of local citizens. Let's give citizens the tools to experiment, to create and to share their creations with their communities. It is time to get big cable out of the community TV business and give it back to the people it belongs to, our communities.
2779 Thank you very much, Mr. Chair.
2780 THE SECRETARY: Thank you.
2781 We will now hear the presentation of the Communications, Energy and Paperworkers Union of Canada. Please introduce yourself, and you have 10 minutes.
PRÉSENTATION
2782 MR. MURDOCH: Thank you. And I enjoy the more sophisticated microphones here.
2783 THE CHAIRPERSON: Not courtesy of the CRTC.
--- Rires
2784 THE CHAIRPERSON: Courtesy of the people who run this building. But I think they are much better than the other ones.
2785 MR. MURDOCH: They must have been talking to Sheila Fraser I think.
2786 For the record, my name is Peter Murdoch, I am CEP's Vice-President, Media, and I am joined by Monica Auer, CEP's counsel in this proceeding.
2787 Mr. Chairman, CEP is pleased to appear before you today to share our views about the future of an important element of our broadcasting system which has received far too little scrutiny. As Canada's largest communications union with thousands of members employed in Canada's radio and TV stations CEP supports initiatives that strengthen the broadcasting system and that increase Canadians' access to Canadian programming. We support the concept of community TV, which enables people in our communities to participate in broadcasting with each other.
2788 Our main concern in this hearing relates to several issues we have a raised a number of times in the past few years involving local TV, foreign control and accountability.
2789 As you know, CEP strongly supports local over-the-air TV stations, they produce the only professional local news programming available across Canada, which is fundamental to our democracy and, not incidentally, they employ thousands of people, including our members, thereby strengthening this important economic sector.
2790 But Canada's private broadcasters have cut local production and local non-news content is almost gone. Between 2000 and 2008 English-language private TV stations reduced their local non-news content by 29 per cent. And over the last two decades private TV stations have reduced spending on non-news local productions by more than half. These cuts were business decisions and were not made because Canadians are indifferent to local programming.
2791 Thousands of people have made submissions in this hearing to support community channels that entertain and enlighten them about their own communities. Even cable giants like Shaw have told you they see community channels as "part of their core service and mandate." Just yesterday a Rogers press release said it was very proud of its community track record.
2792 So how well is the current model working? We understand that since 1999 cable subscribers have paid just over a billion dollars for community TV. How many programs produced by volunteers did communities get for a billion dollars? We don't know. Are more volunteers participating in community channels than before? We don't know. What kinds of community programming are local community volunteers making? We don't know. More local drama? More music and variety programs? Hyperlocal analysis and information? We don't know the answer to any of these questions.
2793 But we do know that cable companies say there is roughly $10 million a month to promote local expression. Where does this money go? We also know that cable companies say that local community productions made up only 27 per cent of all community channel hours in 2009. But it has been alleged that some of that content was actually made by cable companies, not volunteers.
2794 Nevertheless, say the whole 27 per cent consisted of original productions by communities, how does 27 per cent make these channels community channels when the programs created and produced by cable companies now take up almost 40 per cent of the community channel schedule?
2795 If this model to promote local community access is working well, as cable companies claim, I would hate to see their definition of failure.
2796 Instead of promoting communities' access to broadcasting, it seems to us that cable giants are using subscribers' money to get into the TV business themselves. By replacing community volunteer programs with programs made by their own hired staff cable companies are running nothing less than unlicensed TV stations. Rogers and Shaw have each advertised their community TV channels as local communities' real local TV stations and as substitutes for, not compliments to, over-the-air TV stations.
2797 Commissions, like you, we support a healthy and fair business environment for broadcasting. But when Canada's largest and wealthiest communication companies gain the rules and ignore your policies they jeopardize the integrity of our entire regulatory system. If Canada's cable companies want to compete against local TV stations, they should apply for licenses like everyone else.
2798 Our second point involves foreign ownership and control. We keep hearing that the best place for local access is online. Communities should just produce content and post it on places like YouTube. YouTube is perhaps the best known medium for sharing audiovisual content in the world today. And since Google bought YouTube in 2006 Canadian communities might even be able to find their own content if their channel was moved online.
2799 Of course, YouTube does not allow users to upload videos that last more than 10 minutes. So it is not clear what would happen to all the fundraising that community TV channels facilitate. But Canadian communities would overcome the 10-minute limit by becoming revenue sharing partners with YouTube. And while we don't now how YouTube decides whether to enter into such partnerships, communities seem to have the same problem with cable companies right now, so at least they would be no worse off.
2800 But anyone who wants to post community programming online should take the time to read YouTube's terms of service, all 19 pages. They should understand that if they upload content they give you YouTube and Google property rights in that content. Google's rights are perpetual and cannot be revoked. YouTube will decide whether to let the content be posted, whether to delete it, and it will also subject Canadian community TV programs to the U.S. Digital Millennium Copyright Act.
2801 It is also worth noting that, if there are any disputes, Canadians must go to California for a legal remedy. The CRTC would be out of the picture.
2802 We think that giving an American company distribution takedown and intellectual property rights over Canada's community TV content contradicts Parliament's requirement that our broadcasting system be owned and controlled by Canadians.
2803 In our view, if the current community TV model isn't working, as the evidence before you shows, the solution is not to give foreign companies control over the rights of Canadian volunteers and communities or to ignore their support for community TV, the solution is to fix and enforce your policy.
2804 An especially attractive feature of the CACTUS proposal has been its emphasis on accountability through annual public reports, setting out this sector's accomplishments. Cable companies, meanwhile, are unenthusiastic about becoming more accountable to you or more transparent to the communities they purport to serve.
2805 Yet the CRTC's current regulations already require cable companies to retain information about the programming they carry on the community channels. At a bare minimum, why not ask the companies to file this information regularly with the CRTC to permit you to assess whether your policy's goals are being achieved?
2806 And since access is so clearly a problem, why not require cable companies to add a few lines to each monthly bill describing the community channel and how to use it?
2807 Commissioners, we are almost halfway through this important hearing. The evidence that we have seen tells us that Canada's four largest cable companies have not properly accounted for more than a billion dollars collected from subscribers over the past decade. Worse, they have closed community channels and reduced community-produced content despite Canadians' clear and emphatic support for community TV and public access.
2808 We have three suggestions for the short-term future in this area. First, when subscribers are paying for local expression on community channels, programs made by the communities themselves should predominate, not cable productions. Second, cable companies that offer community channels should submit regular public reports to enable you to decide whether your policies are being met. Third, if cable companies still want to produce their own programs and, on top of that, want to sell advertising, they should apply for a licence.
2809 To conclude, in our view, the radical proposal in this hearing is not the idea that communities should own, control, and operate the community sector in broadcasting, what is really radical is the idea that you should ignore the decision by private cable companies to convert community channels and into mere extensions of their brand and business.
2810 That said, we thank you for your time and welcome your questions.
2811 THE CHAIRPERSON: Thank you very much for your submissions. I always appreciate constructive proposals, and both of you have gone to great lengths today to put yourselves in our shoes and come forward with something that is doable, and I appreciate that approach.
2812 Mr. Waddell, you have mentioned the very interesting issue of training. You suggest it should be -- you point out how many people in your community have had their start in community TV and how training is really an important part of that. And you suggest we should impose an obligation there be training.
2813 What exactly do you have in mind? What would an obligation that we impose on community channels look like?
2814 MR. WADDELL: Thank you for the question, Mr. Chairman.
2815 Indeed, as we said in our speaking notes and in our presentation, training is an important component of community television. And, as we have noted, a number of quite prominent performers and others have come out of community TV and so have some interesting products. For example, Mike Myers' Wayne's World was based upon the whole concept of community television; sitting in your basement and drinking beer and talking on the TV.
2816 I think training should certainly be part of the obligations placed on community television. I would hope that the Commission would want to see, in their review of community television, what kinds of programs the community television stations have put in place, are putting in place and, you know, the numbers of volunteers versus paid staff. That is the kind of information we are looking for in any event.
2817 THE CHAIRPERSON: That is all disclosure.
2818 MR. WADDELL: Yes.
2819 THE CHAIRPERSON: Operationalize this for me. You are saying training is an important part. Is a mere putting sunshine on it and asking them to disclose it enough or would you want to impose an obligation, thou shall train or there shall be a training account for the community? What do I actually impose by way of conditions?
2820 MR. WADDELL: Well, much of the workforce involved with community access television is of course volunteers, members of the community, and it is the value of the community television, is that it does provide access to citizens to train in television.
2821 So perhaps a percentage, you know, applying a percentage in terms of staffing at the community television station, percentage of volunteers versus paid staff, something along those lines, some form of quota system might work.
2822 THE CHAIRPERSON: Okay.
2823 Mr. Murdoch, you, on your page 4, you have the chart and you suggested community TV produced 27 per cent locally produced -- and you windup suggesting it should be more than 50 per cent.
2824 You were here just now when Cogeco was. They said their locally-produced access programming was 56 per cent. So where does this figure of 27 come from?
2825 MR. MURDOCH: I will let Monica answer that.
2826 MS AUER: Thank you, Mr. Chairman, for the question.
2827 We reviewed the aggregated annual returns filed by the major BDUs, cable companies, which report to some degree on community programming, and they provided those numbers in their reports, we simply added them up. We assumed that the four or five largest cable companies account for the majority, if not the overwhelming majority of community channels hours, and that is where we received the data.
2828 THE CHAIRPERSON: This is an average of the four companies?
2829 MS AUER: It is the total, the total hours and then a proportion of those, the percentages of those.
2830 THE CHAIRPERSON: Just 27 per cent and 56 are so far apart, I mean I find it hard to reconcile those.
2831 MS AUER: So in the reports there is a line item I believe that says locally community-produced programming. Then there are programs produced by other licensees, programs produced by the community channels themselves rather than distinguishing with the communities. And so you add up the numbers and divide by the total hours and those are the percentages that emerged when we did the analysis.
2832 THE CHAIRPERSON: You make absolutely no recommendation regarding our definitions and the way we define -- other people have suggested that the definition on local programming or access programming needs some tightening up for some of the cable companies allegedly. Suggest certain things are access programming when they are actually not, like interviewing a local mayor. You know, you are giving the local mayor a chance to speak through access programming and that sort of type of thing.
2833 What is your view on our definitions and the way we..? Does it need tightening up or should the flexibility that's there remain?
2834 MS AUER: I guess the first point we would make is that we are unclear about where the truth lies in this area. The Commission has got clear definitions. Nothing prevents the Commission from issuing circular notices, guidelines to explain what precisely does or does not enter into the definitions it has provided.
2835 One concern that we did not address and, you know, there is a bit of a concern with it, is that in the 2002 policy statement I believe, or it might have been even the 1997 BDU policy statement, the Commission actually modified one of its definitions through the policy statement itself. In other words, they said, yes, you can have a community channel licence if you are a member of the community provided, in the notice, you don't do X, Y, and Z.
2836 And I guess our view would be that for the purposes of clarity within the CRTC's BDU regulations, all elements of the policy that the Commission will consider in the context of granting licences should perhaps be made clearer.
2837 THE CHAIRPERSON: Okay.
2838 Peter, you have some questions?
2839 COMMISSIONER MENZIES: Thank you. I will try to be brief, but not deny you the opportunity to make your points.
2840 Just for context, do either of you represent any members in the community TV sector?
2841 MR. WADDELL: Do we represent any members? No, we don't have any collective agreements with any of the cable community stations, no. And there may be some members working, but as employees or volunteers.
2842 COMMISSIONER MENZIES: Mr. Murdoch?
2843 MR. MURDOCH: Not that I am aware of.
2844 COMMISSIONER MENZIES: Okay, thanks.
2845 Mr. Waddell, in your proposal -- it is in section 9(d) of your written proposal which by the way, thank you, was very comprehensive in answering all of the questions we had posed. So I am going to deal with a couple of other -- and it was also mentioned that what you are proposing would mean the end to of cable-operated community channels.
2846 And I just wanted to know if you had done any numbers so that we would have some idea on what sort of impact that would have on employment within the media sector or whether it would be primarily a volunteer component?
2847 MR. WADDELL: Mr. Menzies, that is an excellent question, the answer of which I don't have. We haven't done any numbers, I am sorry.
2848 COMMISSIONER MENZIES: Okay, thank you.
2849 Now, on the other side, with supporting the CACTUS proposal, is there any idea how many jobs would be created on that other side? I am trying to get an idea of, with this proposal, what do we lose, what do we gain?
2850 MR. MURDOCH: I can't, you know, make any comment on the gains. I suspect there would be a few, given that the numbers increase, the number of channels. But I am a bit alarmed by your first question. You seem to be asking a question that I would assume you had the answer to.
2851 COMMISSIONER MENZIES: No, I don't.
--- Rires
2852 MR. MURDOCH: You know, I got reprimanded once before for asking the question, but well I think you should have the number of people that are employed in the community television business, I think that would be something that the CRTC should have at hand.
2853 COMMISSIONER MENZIES: Well, yes, we could find that. I was just trying to find out whether you had any other numbers for us. But that is okay, I am just trying to get some context around this.
2854 Mr. Waddell, in paragraph 15 of your written submission you speak about turning over the channels to the community which is, you know, a solid presentation.
2855 What I am confused a little bit with is the mixture between the idea of -- and may be you can both weigh in on this if you want, and it is in terms of your support for the CACTUS proposal -- the difference between the idea of solid grassroots community television, but the funding is all afar, right. Because what funding that does come from the community ends up being funnelled through their cable payments and off to a fund, right. So that the source of funding is distant, right, comes through the fund, the source of funding isn't local.
2856 And I just want to put the proposal to -- wouldn't it be better to have a system where if the local empowerment, the local voices, are to be community-based that the accountability and the sources of funding are, as much as possible -- I understand that in very small communities it is not entirely possible -- but as much as possible community-based?
2857 Don't you see a contradiction between where the money comes from and the local accountability?
2858 MR. WADDELL: Representing a federation of local unions, as ACTRA does, it is not something foreign to us to think that, you know, money can be centralized and yet disbursed, and democratically utilized by locals. That is the way --
2859 COMMISSIONER MENZIES: Sure. But we are not talking health benefits here, we are talking --
2860 MR. WADDELL: I understand. I am using an analogy --
2861 COMMISSIONER MENZIES: Oh, I see.
2862 MR. WADDELL: -- which is that you can centralize the funding, but disburse it to the communities and have that money available on a local basis. You don't have to, you know, directly give it to the locals. I think eliminating bureaucracy as much as possible is useful and centralizing processes is useful, but in terms of, you know, the collection and distribution of the monies, it is useful to centralize it.
2863 I mean, the point is, get it into the hands of the community television stations themselves and allow the communities, community citizens and the volunteers and the paid staff that would have to be engaged to utilize the money.
2864 Peter.
2865 MR. MURDOCH: Just a brief comment. I am not sure when the money is coming directly out of subscribers' pockets, it is that distant -- it is coming out of their pockets and surely it is not any different than our tax system at any level of government. But I think there is a direct connect and I think it is -- I mean, I appreciated the questions that were asked earlier about putting a little note in just to remind subscribers that this money is coming out of their pocket and it has a purpose.
2866 The question now is, is that purpose being fulfilled and to what degree is the community that is paying for it aware? You know, are they accountable to that community? So I don't see the disconnect quite frankly, Mr. Menzies.
2867 COMMISSIONER MENZIES: Okay, thank you.
2868 The ACTRA proposal suggests that the 2 per cent contribution be applied to DTH operators as well, is that correct?
2869 MR. WADDELL: That is correct, yes.
2870 COMMISSIONER MENZIES: And at quick blush, 2 per cent of DTH revenues would put another $44 million I think it is into money going to community cable? Their revenues I believe are about $2.2 billion, so 2 per cent is $44 million. Might not be right, but add that onto the $120 or so million that is going in, $165-$170 million, that is quite a bit of money.
2871 And it begins to look like and concerns are expressed about the professionalization by the cable companies of the channels. But for $170 million I am thinking you can put together some pretty professional stuff.
2872 And my concern isn't so much the money there, but to what extent that amount of money has the potential to not just support, but move community television almost towards a sort of second tier, triple-A public television level and break community bond?
2873 I would just like you to address that concern if you can.
2874 MR. WADDELL: Well, it does appears to be a lot of money and, you know, given my wish list I would want it put into scripted drama.
2875 COMMISSIONER MENZIES: I knew you would bring up scripted drama --
2876 MR. WADDELL: There you go.
2877 COMMISSIONER MENZIES: -- on community cable at some point.
--- Rires
2878 MR. WADDELL: So clearly, that would be our emphasis. And yes, we would want to see it on professionally-produced content.
2879 That said, you know, we do support obviously our proposal. And potentially, you know, it is an interesting speculation, Mr. Menzies, that you could create a public form of public broadcasting. If that is the case, you know, being a union, we would be prepared to go out and organize those workers.
--- Rires
2880 COMMISSIONER MENZIES: Okay, thank you.
2881 MR. MURDOCH: Excuse me. Can I just say one thing quickly? I am not sure that there is any reason to want to sort of, you know, professionalize what is supposed to be a volunteer-based community channel. You are going to, you know, start to shut people out. We do have professional broadcasters and so, I mean, I don't understand what -- surely, the access here is for people who don't have the professional standards to come in and say, but we have a good idea, we think we can do it, et cetera, et cetera.
2882 COMMISSIONER MENZIES: That is the point I was trying to make, that there is a risk at some point of not just funding but overfunding to the point where you create an alternative semi-professional or more moderately professional organization, which again creates its own hierarchy and fails to serve the community volunteer voice that you mention.
2883 MR. WADDELL: I think Peter's comment about unlicensed television stations is an interesting point in that regard, you know, are they becoming unlicensed television stations?
2884 COMMISSIONER MENZIES: Yes, yes. Agreed. Whether it is private or public, there is an issue of concern there or discussion at least.
2885 Both of you mentioned -- and Mr. Waddell, I think somewhat more today in your oral presentation than in your written -- concerns about the spending of money.
2886 Just so that I have that in context, you are referring basically there to issues represented in -- there was a story, a news story or a posting at least on the CACTUS website recently. It is entitled "CRTC Audits Reveal Widespread Abuse of the Community Channel." Are those the issues --
2887 MR. WADDELL: Yes, sir.
2888 COMMISSIONER MENZIES: -- the 2002?
2889 MR. WADDELL: That's correct.
2890 COMMISSIONER MENZIES: Okay. Thanks.
2891 And just to follow up, CEP mentioned it a bit regarding YouTube, but in terms of the community foundations in the 1960s, 1970s, in terms of ensuring a democratic purpose, that ensuring citizens have access to the airwaves for democratic purposes so that they are not entirely in corporate or public control, which is a noble purpose, but I just ask you both to comment on -- and certainly the Act is clear on the necessity of having a community feature.
2892 I ask you both to comment on the fact that hasn't new technology, notwithstanding Mr. Murdoch's points about YouTube, but through other online media, I mean democraticmedia.ca, Rabble, other things like that, hasn't the internet provided more democracy in terms of a broad-based media?
2893 Doesn't everybody have a voice now rather than just trying to get it on -- you know, I got on TV or I got in a person on the street interview or I got my letter to the editor published. Isn't that democratic purpose overwhelmed by new technology?
2894 MR. WADDELL: Indeed, Mr. Menzies, as we all know, there are many, many opportunities now to distribute -- you know, to get your content out there, the largest, of course, being YouTube, and certainly it is the most democratic. It is also the most cluttered. Try and find anything. And that is an issue, that is a problem. There are so many outlets available that it becomes cluttered.
2895 The community television station is on your television dial, is on your cable, amongst your cable selections. It is readily available to you. It is convenient and it is well organized. YouTube is chaotic and very difficult to find anything.
2896 So community television, I think, our argument here today is that community television is still relevant to communities, Canadian communities, and should be continued and that YouTube, that foreign entity, is not and should not be the holy grail of everything in terms of media.
2897 MR. MURDOCH: I will just be very quick.
2898 I think it is true that YouTube and other social networks kind of offer a voice. One wonders how much audience they offer at times though. I can post things about my dog and I don't know how many people are going to read it. The other thing is I am assuming that everybody from a township councillor to the Prime Minister doesn't want to rely on YouTube.
2899 So there is a role for reportage or at least limited coverage, even in -- I think they mentioned the town council or the township council. I did take some -- and I think Mr. Menzies, probably as a former newspaper executive, you as well take a little umbrage that somehow advertising will always buy us that, whereas community was somehow the more pure.
2900 So no, we don't -- you know, we can't rely on that. And the other thing, of course, is that if we start to think that volunteer journalism and coverage is going to replace what is there on conventional television, somebody should notify the journalism schools about this because they are going to have to close quite a lot. You know, people are out there spending a lot of money now, hoping for careers in journalism, and maybe they should be getting an M.A. in volunteerism instead of journalism.
2901 But I think there can be -- you know, I think it can be an addendum to. I don't watch the local town council but I am sure there are people who do and God bless them, and if community television can serve that, bring it on.
2902 COMMISSIONER MENZIES: Okay, thanks very much. I am sure my colleagues may have some questions.
2903 THE CHAIRPERSON: Len...?
2904 It appears that we are in rare agreement with you on most points, so thank you very much for your appearance.
2905 We will take a five-minute break to go to videoconference for the next intervenor. Thank you.
--- Suspension à 1120
--- Reprise à 1126
2906 LE PRÉSIDENT : Bon, commençons, Madame la Secrétaire.
2907 LA SECRÉTAIRE : Merci.
2908 We will now hear the presentations of Bradley Perry and Robb Hartlen, both appearing by videoconference from Dartmouth, and Debbie Gordon, who is appearing by videoconference from Toronto. We will hear each presentation, which will then be followed by questions by the Commissioners.
2909 We will begin with the presentation of Bradley Perry. You have 10 minutes for your presentation. Thank you.
PRÉSENTATION
2910 MR. PERRY: All right.
2911 Good morning, ladies and gentlemen. Thank you very much for allowing me to speak. My name is Brad Perry and I am a volunteer at Rogers TV in Fredericton, New Brunswick. I am here to tell you why I think that community television is so important to Canadians.
2912 I am going to start with my volunteer experience in community television. I have been with Rogers TV for over six months now. I was in my first year at university and wanted the chance to see what it was like to work in the production side of television. Rogers TV gave me this chance.
2913 I started off basically, you know, running a teleprompter, those sort of basic things, and after three months I was already trained enough to direct an evening newscast that goes out across the province.
2914 As I stated in my letter, volunteering my time at Rogers TV has given me the chance to do things that no other television network would allow. No other television station has a behind-the-scene staff that is made up mostly of volunteers.
2915 To me, Rogers TV is very community oriented. There are over six hours a week in the Fredericton area alone that comes live from that studio, including just over an hour of provincial news, close to three hours of bingo which is broadcast in the local Fredericton area, and a one-hour program that airs province-wide called "Voice of the Province," which is a political-based program, all of these programs not existing without community television.
2916 I will begin with discussing just a little about some of the main programs.
2917 "First Local": five reporters go all around the province, throughout Fredericton, Saint-John, Moncton, Miramichi and Bathurst to collect the top stories of the day. All of these stories are combined together and put into a 13-minute newscast. The news program focuses solely on New Brunswick stories and finds some things that most other news organizations don't even look at. The five-day-a-week show also includes local forecasts for all five of the above-mentioned cities.
2918 Bingo is a relatively self-explanatory show. In Fredericton, the two Rotary Clubs in the city are each given 90 minutes a week to air bingo. The money made from the selling of the tickets goes back to the organizations, which helps many smaller organizations in the local area. Without Rogers TV, the funding that is made during the weekly airing of bingo would not be available to them.
2919 As I stated above, "Voice of the Province" is a weekly show based on politics. Every week, a different political figure comes into the studio live and takes phone calls on different topics to callers all across the province. This program is broadcast all across the province as well.
2920 Also, city council is aired once a week on Rogers TV. This gives citizens a chance to see what happens in the chambers of their local city hall. This program can be very informative for many New Brunswick residents.
2921 All of the programs I mentioned, as well as others that are broadcast live from other areas of the province, are all community-based, with many of the behind-the-scene members being volunteers from their local communities.
2922 Yet another advantage to Rogers TV and community television is live sporting action. They broadcast sports from NBIAA basketball, to curling, even hockey from all over New Brunswick, and this year even a few hockey games from the northern part of Nova Scotia. Most of these games are aired live across the province as they happen. This gives the residents a chance to see their local players in action from the comfort of their own home. This is a big advantage to Rogers, pulling in viewers from all over the province.
2923 Even the smaller communities not connected to the feeds from the bigger areas have their own means of community television. I grew up near the small community of Chipman, about an hour east of Fredericton. They are not connected to the main Fredericton channel but have their own community Channel 10. On this channel, merchants in the community would place advertisements on the air, which would air many times in the run of a day.
2924 However, it wasn't just those advertisements that brought the viewers to Channel 10. Three nights a week, bingo airs on that channel. In a community with a large number of the citizens being seniors, many people look forward to the nights that bingo is on. Any months that have a 5th Wednesday in it, the village gives all of the profits made to a local organization. On more than one occasion, it went to the Grad Class of the high school that I attended, easily pulling in $500 or $600 for the students.
2925 As well, yearly, a community telethon is held. Residents gather in the local fire hall for a night of entertainment and donations, all of which go to the Canadian Cancer Society. Those residents who can't make it to the fire hall have the advantage of watching all of the events at home on their television.
2926 All of these programs are all community-oriented, involving the local community, with funds from a lot of the programs going right back into that community.
2927 I believe that Rogers TV offers more community programming and a more community angle than other networks do. In most cases, with the bigger networks such as CTV and Global Television, especially here in the Maritimes, everything is centrally located from Halifax, Nova Scotia. This makes it even harder for them to get into the smaller communities of Western New Brunswick where Rogers TV is able to go.
2928 Rogers gives the chance for sports teams to be on TV, for local charities to help raise money for their organizations and for local residents to get their news stories on the air. As well, to my knowledge, most of Rogers TV's programming is made right here in the province.
2929 On top of the programming that Rogers TV airs, they give the chance for people like myself to volunteer in their local community. Whether it is working in a control room, on camera or behind the camera, there is a position available for just about everyone.
2930 In paragraph 22 on the Notice of Consultation CRTC 2009-661, it talks about different areas that a community channel should be meeting, such as citizen participation in community programs, reflecting official languages, providing coverage of local events, et cetera, all of these being met at Rogers TV by allowing residents to help run the programs airing in their community and all of the coverage of local news and sports.
2931 In summary, Rogers TV is a vital part of New Brunswick life. It offers New Brunswick citizens easy access to local information, whether it be news, sports or just to turn the channel on to see what is happening in and around the province.
2932 The loss of Rogers TV would be a big loss to many, including to myself, with the loss of an amazing experience as a volunteer and to help me decide where I want to go with my future. It would be a loss to countless community organizations that rely on Rogers TV to get their events out on the air and to help raise money for their organization.
2933 Thank you very much for giving me the chance to speak here today.
2934 THE SECRETARY: Thank you.
2935 We will now hear the presentation of Robb Hartlen. You have 10 minutes for your presentation.
PRÉSENTATION
2936 MR. HARTLEN: Good afternoon, Mr. Chairman, ladies and gentlemen. I am Robb Hartlen, a former host of Rogers TV's 2007 edition of "First Local" but more importantly a current viewer of my local community TV station.
2937 Webster's defines "community" as:
"a social group of any size whose members reside in a specific locality, share government, and often have a common cultural and historical heritage"
2938 It seems that throughout history this idea of "community" has undergone quite the alteration as we make our way through the history books. With this change, it seems the news of the many might have outweighed the news of the one.
2939 It seems that in this day and age, the word "community" has taken on a global emphasis. By this I mean that the global community has become just that, global. The distances between countries remains the same geographically but the essence of what separates the nations of earth have become blurred.
2940 With large cable conglomerates, cell phones, satellites, CNN, MSN, Facebook and the explosion of other social networks we are inundated with news from other parts of the world almost instantaneously.
2941 We are linked to the world around us with as much ease today as neighbours were of 25 years ago. But therein lays our problem. We know what is happening around the world with blinding speed but at a loss of knowing what is happening next to us. We are plugged into the world but it seems that by doing this we sacrifice the intimacy of those around us: our town, our cities and our provinces.
2942 At any time I can glance at my phone and see the highlights of a national news wire. I can click on almost any channel and be bombarded with "pretty people" professionally made up to smile at me from their national news studio in far away cities as they describe the latest tragedy from the Third World or the newest scandal rocking Hollywood. In of itself, this is fine. We live in a world that strives for this contact. We live in a world that craves this contact.
2943 But what happens when the media compass starts to point inward? Instead of what is happening around the globe, we wonder what is happening in our own town. It is at this point that we turn to community TV. Sure, sometimes maybe you find the graphics not as jazzy. In my case, when I was on the screen, definitely not as glamorous as some of the models that sit on a national desk, but they are us. They are from our towns, they sit beside us in our movie theatres, they stand in front of us at our local grocery stores. They are us and we are them.
2944 This point is made even more important in the rural areas of Canada where network television might not cover their towns, villages or hamlets.
2945 How many of the people within the Canadian broadcast media world received their first taste of television from either in front of or behind the lens of local television?
2946 I know I remember my community TV station covering a school play that I was in when I was only six. Now, to sit back and think of things I did almost 40 years ago would be difficult, impossible at best, but I do remember the glare of the lights from the camera of that community TV station as they recorded our play. I also remember rushing home to see myself on the television screen. But more importantly, I do remember the pleasure that washed across my parents' faces, and yes, my older sister might have tried to hide it but I saw that same look of pride creep across hers as well.
2947 I started my life's desire and love of broadcasting but I am lucky, I got to repeat this feeling as I made this style into my profession today. Many others did not but they had and have had that opportunity, even if it was only once.
2948 I know that I wish that community TV is still around when my child has an event that is being covered by a local television or local community station. Be it the arts, sports, lifestyles or even politics, my local TV station, Rogers TV, realizes what community is. They understand what community is. They are, if you will forgive me, COMMUNITY.
2949 The large national stations will always be there. We will always be able to obtain national and international information. But they say things always start at home. Let's not forget this and realize that Rogers TV and all community TV from coast to coast are the only ones that not only understand home but shine that bright light from their cameras into our homes and make us, the community, the stars.
2950 Ladies and gentlemen, you have had the chance in the last few days and days coming up to hear from people much more educated than myself in the topic of what do we do with community TV. I sit before you today only as a glimpse into what I as a simple Canadian have to say about community TV. I watch it, I enjoy it and I hope we keep it.
2951 Thank you very much.
2952 THE SECRETARY: Thank you.
2953 We will now hear the presentation from Debbie Gordon, who is appearing by videoconference from Toronto.
PRÉSENTATION
2954 MS GORDON: Good morning. Thank you for having me here today to speak with you all. My name is Debbie Gordon and I live at Lake Simcoe.
2955 I have travelled a couple of hours to be here today. I have lived in the York region for 25 years and I depend on community television for my provincial elections, my municipal elections, federal elections, local natural disasters, community events and as a dependable source of local daily knowledge.
2956 I am here because I want to make a difference and I wanted to give you some examples of how.
2957 I was the Chair of the All Abilities playground. This was the first playground in York region for children with disabilities, and local community television, Rogers, came out and did a story on it. I had three other schools come to me since then asking me how we raised $130,000 in a year and we have been able to help them and they now have handicapped playgrounds too.
2958 I attribute that to Rogers because I think the kids playing on the playground and seeing the movement and the visuals and hearing our names and who we are, people knew how to find us and we have paid it forward.
2959 There is an abandoned aluminium smelter just outside the town of Keswick. It is contaminated with heavy metal contamination. Our community lobbied for years to try to get it cleaned up and something done and when it was shown on local community television and people saw the devastation and the wasteland and how close it was to the river and Lake Simcoe, their drinking water source, it elevated the situation to a political level that we now have a liaison committee with the Ministry of the Environment and we are working towards having a cleanup.
2960 I also attribute that to getting that awareness out there that regional councillors, conservation authorities -- the Medical Officer of Health was interviewed on television. When people see people that they trust saying there is an issue, then they believe that in fact there is.
2961 Another example is a group that I founded and am really involved with called "Save the Maskinonge." This is a little river that flows off the Oak Ridges Moraine towards Lake Simcoe. We have seen a decline in the water quality, the water levels.
2962 We had an opportunity a couple of years ago to be on "Focal Point." It is a program that has a house and a panel of guests and people were able to call in and the community could learn about it. And I think that people learn very differently when they hear people speaking about these issues who feel the passion and have the understanding of the situation.
2963 We now have the Maskinonge Remedial Recovery Project. We have Environment Canada federal funding and we are working with the York Stewardship Rangers to try to rehabilitate the river and make this a better watershed.
2964 Last summer, the York Stewardship Rangers, who are youth in Ontario who are 17 years old, came out. They work with the Ministry of Natural Resources. Rogers came out and did a whole program on them greening York region. I know people watch local programming because I have had so many people since then come and talk to me about the river and this is a little tiny river in the middle of nowhere. So the fact that people know, we know they are hearing the news.
2965 The other thing that is really important to my community is we are in the northern part of Northern York region and we have a lot of really small -- I guess in terms of like on a national or provincial level -- insignificant municipalities. On election night they always hold local television programming and have the results and they will often do interviews with people. It is a really exciting time to watch the results roll in and we wouldn't get that any other way than this.
2966 Last year they had a café and they invited people from all the different communities to come down and sit and watch the results coming in. I was invited to come and it was a super networking opportunity for me as a parent in our community and as someone who does a lot of volunteering.
2967 I now actually work in the environmental world and I think to some degree I probably got that job because the presence that the hard-working people in my community have done has brought better awareness of who I am and what I am about.
2968 I work for STORM, Save the Oak Ridges Moraine coalition. This is a group that has for the last 20 years worked to preserve the Oak Ridges Moraine. It is the headwaters, the 65 rivers that string across Ontario, and it is a very significant thing.
2969 Last fall we had our 20th anniversary celebration and we chartered a train to go from Oxford to Stouffville and back. We were having a hard time selling tickets. These are hard economic times. But Deb Crandall, Executive Director, was invited to go on "Focal Point" about a totally unrelated issue, a Peaker Power Plant in the Holland Marsh that the citizens in King Township were proposing, and while there they allowed her to make a plug for this Moraine Train to celebrate 20 years of activism protecting the Oak Ridges Moraine.
2970 They sold out 140 tickets and over 100 people were turned away and that was because when they heard her speak on Rogers TV and learned about the passion, they felt compelled to go and be part of that.
2971 A lot of people came up to me and said they had never seen such diversity in an environmental event. We had many people from many different walks of life and people talked about the fact that we had young people, we had old people and we had many nationalities there. And I truly believe that because Rogers is diverse we attract the diverse people. And I said, you know, I saw that on the TV and I wanted to come out and find out what this Oak Ridges Moraine is about. And I think that that is really important. And Rogers came out to that and they brought a youth reporter and she interviewed many of these people, some who are now in their 80s, who gave hours and hours of their own time and money to make a difference for the people of Ontario, not just their small local community, and it was meaningful.
2972 One of the services that I recently learned that Rogers is offering and that STORM has taken advantage of -- and while we have a stand there and I have talked to a lot of other people there -- is they are doing public service announcements. So for the United Way or STORM or trail associations or any of these organizations who work so hard in these communities and have no budget for advertising, they have no budget for any types of promotion, they can go in there. It is a little public service announcement and it is ran for about six to 10 to times over a period of two weeks. And that is something that they would not have any other way of doing, and it creates community.
2973 I often turn to Rogers because they tell both sides of the stories. I read a lot of daily newspapers and I find they are often slanted. And sometimes I watch Rogers TV and I have a very different opinion of maybe the people that are on there, But I often come away with at least an understanding of why they say things differently than me and I learn. I learn and I think it makes me a better person.
2974 I talked to a lot of people over the last week about coming here today, because it is a day out of my life, it is two hours for me to come to Toronto in hectic traffic. And people were actually really enthused I was coming and felt it was really important.
2975 And someone said to me yesterday, there is a word I am looking for to describe what community television is and why it is different. And she said, I know what it is, it is the fact that it is nimble. Community television is accessible to the people on a very quick basis and it doesn't have to be a showy political story that might appeal to everyone in Ontario or the country, it appeals to the people in the community. And in my community it is working and it is working extremely well.
2976 And as I left this morning, I have a 16-year-old son who I was very concerned wouldn't get to high school today, and I am coaxing him to get going. And he is going, where are you going today? And I explained it to him, and I am halfway through and he goes, well, that is very important. And this is a kid who wants to go boating, skateboarding and stuff. And I go, what do you mean? And he goes, well community television is very important.
2977 So I am glad to be here today, and I thank you and I think everyone does great work. Thank you.
2978 THE CHAIRPERSON: Well, thank you very much for your presentation. Thank you for taking the time to appear on our process.
2979 Mr. Perry, did you have a chance to follow our proceedings yesterday?
2980 MR. PERRY: I didn't have a chance, no.
2981 THE CHAIRPERSON: Okay, then let me tell you. You hit a chord with me because yesterday we heard from Patrick Watt of St. Andrews Community Station. And he gave us a little clip about Chipman and about Channel 10. And unfortunately, the people in Chipman, Channel 10, tell us that Rogers will no longer carry them and, therefore, that Chipman now in future will have to be dependant on its local news for the broadcast that comes by Rogers which is in effect province-wide other than based on small communities.
2982 So you, having been at both ends, you have lived in Chipman, you knew Channel 10, and you now see what Rogers produces in Fredericton, tell me, is what will be delivered by Rogers from Fredericton in a province-wide basis meet the local news or community news in Chipman or is this a regrettable departure from the community model?
2983 MR. PERRY: To me, I think that having Fredericton joining with Chipman, in a way, would be a good thing, because it is going to give them more than what they have right now. Like, right now they are only offering, you know, community advertisements and the odd live event. With all their stuff coming from Fredericton, that is going to give them a chance to see things going on in their Fredericton area and, you know, even possibly maybe have their stuff broadcast on the Fredericton network as well, which they can also see.
2984 So to me, I think that is going to give them, you know, a greater area to see things.
2985 THE CHAIRPERSON: Okay. And you, all three, are very vocal about what Rogers does and how it meets the need of the community. We have heard from others who suggested -- not specifically with regard to Rogers, but generally -- the system that it is right now, it is really controlled by the cable companies, they run the stations and they allow access to community groups.
2986 And there is a feeling that they are a bit of a gatekeeper and that they do not allow everybody on, but only those who they feel will have some audience appeal and that they use the community channel to in effect enhance the appeal of Rogers rather than, or whatever cable company is involved, rather than reflect the community.
2987 Is that your experience too or are you feeling that access to the cable company with which you work at least is not an issue?
2988 MR. PERRY: Right. Well, to me, like I don't get a chance to see, you know, all the different things that are submitted for programming, basically I just work on the news shows. So really, I don't have a whole lot of background as to who submits applications to get programming or anything along that line.
2989 THE CHAIRPERSON: Okay. Mr. Hartlen?
2990 MR. HARTLEN: Same question?
2991 THE CHAIRPERSON: Yes.
2992 MR. HARTLEN: I live in Fredericton, so I have the opportunity to see what the local networks carry as well as what Rogers carry. And there is numerous times I will find myself flipping to Rogers Television basically knowing that they will be more in-depth when it comes to things that are happening in Fredericton or in the local community.
2993 We were discussing before we were on camera, there is a lot of the news that comes in from Halifax and some of the networks there, and it seems that sometimes the New Brunswick flare is lost as it crosses the border. Whereas the Rogers news, not only the news program, but some of their features programs, digs a little bit deeper and it has a better reflection of what is happening in the Fredericton/New Brunswick area.
2994 THE CHAIRPERSON: Okay. Ms Gordon?
2995 MS GORDON: I would say in our community I have never heard anyone complain at all about not being able to get coverage, and it seems to be very diverse. So I can't imagine that that is an issue, at least in our area.
2996 THE CHAIRPERSON: Good. Okay, thank you.
2997 Marc, you have some questions?
2998 COMMISSIONER PATRONE: Yes, Mr. Chair, and I thank you.
2999 Good morning in Toronto and I guess good afternoon in Fredericton. What I am hearing from the three of you, and I am going to pick-up largely from what the Chairman has already asked you, but I am hearing about the importance of community television to your respective communities. But I am also hearing about a fair amount of provincial content or regional content that is being seen.
3000 Mr. Perry, congratulations on your work in community volunteer television. Walk me through the volunteering process. How did it work for you? Did you just walk in and say, I am a student, I would like to play a role, and you just basically started?
3001 MR. PERRY: When I moved to Fredericton in September I started getting the chance to watch Rogers there in Fredericton and they had commercials looking for volunteers. So I thought, you know, maybe this will give me a chance to see what behind the scenes of a live program is like.
3002 So I started in October of last year and I put in my application and they started me on, you know, one night a week just training me, doing different things for the news program, like teleprompter and graphics. And eventually I got to the point where they were able to train me now so I am the director, the switcher, of the 6:00 news that goes out across the province five nights a week.
3003 COMMISSIONER PATRONE: Does everybody --
3004 MR. PERRY: So to me, I --
3005 COMMISSIONER PATRONE: Sorry.
3006 MR. PERRY: Sorry, go ahead.
3007 COMMISSIONER PATRONE: Well, I am just wondering does everybody get to volunteer or do only certain people get to volunteer?
3008 MR. PERRY: To my knowledge, basically everyone who submits an application will get a chance to volunteer. And with Rogers TV as well, there is quite a big ethnic diversity, there is numerous people there from different ethnic backgrounds. There is not just Canadians. You know, you will have people there that come from China, different places all around the world who are here in Fredericton for schooling or whatnot who are volunteering at Rogers.
3009 COMMISSIONER PATRONE: You spoke about the six hours of programming from Fredericton. I guess that is original programming that is generated out of the Fredericton facility or..?
3010 MR. PERRY: Correct. It comes live, right out of their studio.
3011 COMMISSIONER PATRONE: And how much programming from outside Fredericton do you see in Fredericton? For instance, when you tune in do you see St. John's stories, do you see Moncton stories, Bathurst..?
3012 MR. PERRY: Basically, the only things that aren't broadcast province-wide are things such as city council and your local bingo. Basically, everything else -- there is a show called Swap Shop where they swap different items and there is also a sports show, Too Close to Call, they are done from different studios in the province, but they are all broadcast province-wide.
3013 COMMISSIONER PATRONE: And you mentioned five reporters.
3014 MR. PERRY: Yes.
3015 COMMISSIONER PATRONE: Is it your understanding that they are paid personnel from various --
3016 MR. PERRY: They are paid personnel, yes. The fulltime employees are paid personnel with Rogers.
3017 COMMISSIONER PATRONE: And their VJs?
3018 MR. PERRY: What do you mean by that, sorry?
3019 COMMISSIONER PATRONE: Videographers, they have a camera, they go out and they shoot stuff on their own --
3020 MR. PERRY: Yes.
3021 COMMISSIONER PATRONE: -- or they are part of a crew.
3022 MR. PERRY: Yes. They do the videoing and then they do the actual reporting themselves.
3023 COMMISSIONER PATRONE: And there is a 13-minute cast, is that right? Is it like a supper-hour newscast?
3024 MR. PERRY: Correct, yes. Yes, it airs at 6:00 and goes until 6:13.
3025 COMMISSIONER PATRONE: Have you ever seen a story about high cable rates or telephony rates on Rogers TV, would you expect to?
3026 MR. PERRY: I haven't seen any there myself. I mean, you know, I guess it would be up to the content producer and everything to decide whether or not that story went on. That is a good question, as to whether or not they would actually air a story like that.
3027 COMMISSIONER PATRONE: Mr. Hartlen, you are essentially a viewer and a former volunteer, is that correct?
3028 MR. HARTLEN: Correct. Yes, I was the host of First Local. But at that point I still volunteer, I have my daily job that I work with, I am actually in the broadcasting world. And then if I get a call that possibly they need a volunteer to work on this show or another show, if it fits my schedule, I will definitely jump in and continue my volunteerism with Rogers as well, but strictly in the volunteer capacity.
3029 COMMISSIONER PATRONE: You certainly sound like a broadcaster. So let me ask you how much community content do you actually see on your community TV station?
3030 MR. HARTLEN: I would have to say almost all of it. If I flip on, I am going to see pieces about -- well, it could be anything from sports stories, local high school or university football or volleyball or various sports aspects right through to community pieces. I flipped on it would have been probably last Thursday or Friday, they were talking about a local jeweller in town. So I don't think I have not seen local content on my local community TV station.
3031 COMMISSIONER PATRONE: And when I use the words "local content" I am talking about local to Fredericton, where you are based, not locally produced say content from Moncton.
3032 You are based in Fredericton, is that correct, Mr. Hartlen?
3033 MR. HARTLEN: That is correct. We are based in Fredericton, but both myself and Mr. Perry are actually in Dartmouth right now, so we have also spent four hours plus coming down for the importance of this. But yes, we are based out of Fredericton.
3034 COMMISSIONER PATRONE: Right. I said good afternoon in Fredericton earlier, I might as well just have said good afternoon in Dartmouth as well.
3035 Again, what I am looking for is your view on whether there is an innate contradiction between the kind of provincial content that Mr. Perry spoke about and you spoke about, political shows. I mean in Fredericton, for instance, I know CBC does a provincial newscast on which they have political content. You have CTV Atlantic which produces sort of a regional cast with a bureau in Fredericton. You have CanWest Global which does sort of a similar thing I believe.
3036 How different really is Rogers' provincial content to say what you tend to see elsewhere on the conventional broadcasters? Is it different enough do you think?
3037 MR. HARTLEN: Well, I would have to say that if you held both stories I guess in comparison to each other, yes, you are going to have overlapping. The host of First Local or the reporters are going to be shoulder to shoulder with those from CTV, Global or CBC. So yes let's say, for example, we are talking about our news program that goes across the province, definitely there are going to be stories that overlap the traditional network news stories as well as what Rogers TV covers.
3038 But I would have to say where does community TV pop into that? The next show that would come in after that, whereas our news program is 13 minutes, the next show could be the highlight of the Fredericton High School's basketball game. Whereas CTV, Global or one of the other stations could show Ghost Whisperer or a nationally syndicated television show. So the community is there all the time on Rogers TV, whereas fleeting bits and pieces of community TV is found in the national broadcasting.
3039 MS GORDON: Could I comment on that?
3040 COMMISSIONER PATRONE: Ms Gordon, I haven't forgotten about you, but please comment if you have an answer to that question. Go ahead, Ms Gordon.
3041 MS GORDON: Oh, I just wanted to say that in my case, like at Lake Simcoe, if we had a real problem with the beaches, you know, E.coli, that would be on local. I still watch both news, so obviously I feel they are different, quite different.
3042 COMMISSIONER PATRONE: Is there a supper-hour cast around the same time as say your area's -- would you see Barrie, is that the cast that you would see?
3043 MS GORDON: Well, I could watch Barrie A-Channel or I could watch First Locals at 6:00 and 6:30, but I tend to watch them both because they are different news, like it is very different.
3044 COMMISSIONER PATRONE: They are on at essentially the same time, so what do you do, record one or are they on at the same time?
3045 MS GORDON: Well, First Local runs twice, it runs from 6:00 to 6:30 and 6:30 to 7:00. So depending where I am at in my day, which I watch, and I still watch CTV at some point in the day also. And I tend to stay in touch with CBC, so it is not stopping me from watching it.
3046 COMMISSIONER PATRONE: Right. You shared with us your anecdote about the environmental story that aired, which led to political action in your community. Do you think you would expect to see a story about cable rates or telephony rates on your community station?
3047 MS GORDON: Well, I can't say I have ever noticed one, but it is probably not something that people are going to that news for that type of story. Like, that is not where I would expect to see it. I wouldn't see it on Barrie news either particularly. That seems to be more something I would expect to see in the Globe and Mail or on CBC.
3048 COMMISSIONER PATRONE: Yes.
3049 MS GORDON: But I have never found them to shy away from any story, like I have never -- and I am fairly active in the community, I have never felt that they stymied getting out the real story. I can't imagine of someone came to them and had a real issue with it, that they wouldn't run it, they have never appeared to be like that.
3050 They were up at Keswick High School last Thursday for Earth Day and they had a student report there that day, an intern that they introduced around. And she did everything and she was great, quite proud of herself.
3051 COMMISSIONER PATRONE: I have a couple more questions. If the obligation to operate community television is reduced, say to the distributors, would you expect your cable rates to drop? In other words, if they weren't required to do as much community television as they currently are and, hence, didn't have to put as much money into those operations, would you expect to see those savings passed on to the consumer?
3052 MS GORDON: I guess I would, but I am the sort of person that would pay to have it. I mean, my husband is one of those people that has to have every channel. So if that was something I had to pay for, I guess I would pay for it because I see its importance.
3053 But I think what you have to realize is you want everybody to see it, because many people are commuting now and we live in a very fractured world and I see this as part of my community core, that there would be something really missing if I didn't have this in my community. It think it is something important,
3054 Thank you.
3055 COMMISSIONER PATRONE: You are welcome.
3056 Gentlemen, did you want to take that one on in Dartmouth?
3057 MR. HARTLEN: I would have to say I would probably agree with Debbie as well. If the community aspect was removed and the larger companies did not have to pay for community access, then I would think with the loss of community access I should see a reduction in my cable bill. But at the same time, I also agree with her that it is a service that I would pay for. I do enjoy what is broadcast and I would pay for it as well.
3058 MR. PERRY: Yes, I am pretty much on the same line too. I mean, I am from an area that doesn't have access to cable, we basically just have satellite. So for me if, you know, Rogers Cable or who came down there with cable, you know, I would pay the money in order to be able to watch community programming, local programming, and stuff that is going to be more local to me and not, you know, somewhere in Halifax or Nova Scotia.
3059 COMMISSIONER PATRONE: I want to thank the three of you for your presentations today and the answers to my questions.
3060 Mr. Chair.
3061 THE CHAIRPERSON: Thank you. Michel?
3062 COMMISSIONER ARPIN: Thank you, Mr. Chairman.
3063 My question is addressed to Mr. Perry and Mr. Hartlen. Particularly Mr. Perry, you gave a lengthy description of what is going on the community channel of Rogers in New Brunswick. And at some extent I was asking myself if you were not volunteering as a public relations officer, at least for today.
--- Rires
3064 COMMISSIONER ARPIN: But my question is you didn't mention any French programming. And there is a significant French community living in New Brunswick. So is there any French programming on Rogers' community channel?
3065 MR. PERRY: Well, in the Fredericton area alone, the Fredericton channel of Rogers is an English channel, so they basically provide English programming. With Rogers TV they have French channels too throughout the areas that are predominantly French, so in through Moncton, up in through Bathurst, areas through there, they also have a French channel that you can turn to instead of just watching the English.
3066 COMMISSIONER ARPIN: So they are operating two distinct community channels?
3067 MR. PERRY: Yes, they have both English and French.
3068 COMMISSIONER ARPIN: They have both English and French.
3069 Thank you, Mr. Chairman.
3070 THE CHAIRPERSON: Okay, thank you very much for your participation in this process.
3071 We will now take a lunch break and we will be back here at 1:15. Thank you.
--- Suspension à 1206
--- Reprise à 1315
3072 LE PRÉSIDENT: Madame la secrétaire, commençons.
3073 LA SECRÉTAIRE: Nous entendrons maintenant les présentations de la télévision communautaire de la Vallée du Richelieu et la télévision communautaire des Bois-Francs.
3074 Nous commencerons avec la télévision communautaire de la Vallée du Richelieu. S'il vous plaît vous présenter, et vous avez dix minutes pour faire votre présentation.
3075 Merci.
PRÉSENTATION
3076 M. GAUTHIER: Membres du conseil, je vous souhaite un bon apres-midi.
3077 Je me présente: François Gauthier, président de la télévision communautaire de la Vallée du Richelieu à Beloeil au Québec, mieux connu par le sigle TVR-9. Je suis aussi depuis six ans secrétaire-trésorier du Réseau de placements Média Communautaire à Montréal, une institution qui fait la représentation et vente pour quelque 40 télévisions communautaires, 10 journaux et environ 15 journaux privés.
3078 LA SECRÉTAIRE: Excusez; vous devez parler un petit peu plus lentement parce qu'il y a les traducteurs en arrière qui ont un petit peu de misère.
3079 M. GAUTHIER: Les traducteurs ne fournissent pas. O.k. On va essayer de leur donner une chance.
3080 Alors, donc, je suis aussi secrétaire-trésorier du Réseau de placements Média Communautaire à Montréal, une institution qui fait la représentation et vente pour quelque 40 télévisions communautaires autonomes, 10 journaux communautaires et environ 15 journaux privés.
3081 J'ai été co-fondateur de la Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec en 1998.
3082 Voilà pour mon implication dans les médias communautaires. Je suis aussi actif dans d'autres domaines. Je suis retraité, mais avant de prendre ma retraite j'ai travaillé comme expert-conseil. Là, ça ne parle peut-être pas de la télé, mais c'est pour vous situer sur la sorte d'expertise qui est derrière moi et puis qui colore mes suggestions.
3083 Alors, j'ai travaillé comme expert-conseil en conception des systèmes d'information de gestion et en réorganisation des méthodes de travail administratif auprès d'environ 150 entreprises publiques et privées et j'ai fait la formation de plusieurs centaines de personnes au cours des mandats que j'ai effectués.
3084 Parmi mes mandats: des manufacturiers de toutes sortes comme fonderie, 18 entreprises de vêtements, une filature, une papetière, des entreprises d'assurance-vie, assurance automobile et même la gestion de projets.
3085 LA SECRÉTAIRE: Excusez-moi.
3086 M. GAUTHIER: Trop vite, hein?
3087 LA SECRÉTAIRE: Oui.
3088 M. GAUTHIER: O.k. Et même la gestion de projets d'ingénierie pour gérer concurremment 400 projets et avant-projets d'ingénierie d'une valeur d'un milliard. J'étais payé pour implanter du changement, c'était ça mon travail, implanter du changement dans les administrations.
3089 Avant d'implanter du changement dans une entreprise, il me fallait d'abord être fin observateur puis autodidacte parce qu'il faut apprendre comment les gens font leur travail.
3090 Il me fallait donc, éventuellement, devenir promoteur d'une solution qui respecte les besoins de la haute direction et du personnel subalterne à tous les niveaux hiérarchiques affectés par les changements.
3091 Vous comprendrez qu'avec un pareil bagage d'expérience en m'intéressant à la télévision communautaire, je ne pourrais éviter de voir, d'entendre et de contribuer. J'ai vu un nombre impressionnant de citoyens qui travaillaient avec acharnement, avec dévouement, avec persévérance, avec créativité pour faire des productions télévisuelles de qualité et qui soient intéressantes pour leurs concitoyens, cela avec des moyens dérisoires.
3092 J'ai vu et entendu des citoyens s'émerveiller du travail fait par la société de télévision communautaire de leur région. J'ai vu et j'ai entendu des gens découvrir ce que faisaient certains de leurs voisins.
3093 Sans la télévision de proximité, dans les sociétés de télévision communautaire, les TCA, ils n'auraient jamais su qu'un de leurs voisins avait telle qualité ou telle compétence, qu'un de leurs voisins avait les mêmes valeurs. Ils n'auraient pas su cela avant que leur société locale de télévision communautaire ne leur permette de le découvrir.
3094 Dans la vie quotidienne, les gens se côtoient souvent et se croisent sans connaître de nombreuses facettes les uns des autres. La télévision communautaire, ça permet de se connaître, de se découvrir.
3095 C'est pour cela que les représentants des sociétés de télévision communautaire n'hésitent pas à affirmer que leur TCA ont un rôle fondamental et essentiel pour l'avancement de l'ensemble de la société canadienne.
3096 C'est pour cela que les sociétés de télévision communautaire n'hésitent pas à affirmer que la télévision communautaire, c'est infiniment plus que l'industrie du spectacle qui sert à rassembler des consommateurs pour le bénéfice des entreprises qui ont quelque chose à vendre, infiniment plus.
3097 J'affirme avec vigueur que le rôle des société de télévision communautaire au Canada est fondamental et essentiel pour le développement social dans chaque municipalité, dans chaque région.
3098 Le rôle des sociétés de télévision communautaire a plusieurs facettes: la diffusion d'information télévisuelle locale, la formation locale par l'apprentissage direct, le développement des compétences locales, le partage et le «réseautage» des compétences locales, la valorisation des talents et compétences locales, la développement de solidarité locale, le développement du sentiment d'appartenance locale, la fierté pour les réalisations locales de tous genres.
3099 Voilà pourquoi la télévision communautaire c'est infiniment plus qu'une industrie du spectacle. Il n'y a aucune limite à la créativité humaine. Elle existe dans toutes les régions, dans toutes les communautés et la créativité exceptionnelle pour éclore véritablement doit être valorisée très tôt, bien avant que se constitue une renommée canadienne ou planétaire.
3100 Les concepteurs de la Loi sur la radiodiffusion de 1991 ont inscrit dans cette loi le principe de l'existence au sein du système de trois catégories d'éléments: public, privé et communautaire. Si les concepteurs de la Loi ont été visionnaires, je doute que ceux qui ont eu à l'appliquer aient toujours été aussi visionnaires et aussi clairvoyants.
3101 J'ose espérer que les commissaires trouveront des meilleures solutions aux choses certaines qui ont été mises en place par le passé.
3102 Avec mon expérience dans de nombreuses institutions, je peux comprendre que les problèmes réels et les solutions ne sont pas toujours faciles à identifier, je comprends et reconnais que le processus d'implantation des nouvelles institutions en radiodiffusion, que le processus d'implantation des nouvelles technologies, que le processus de conception de mode adéquat de financement peut être complexe et que ces processus peuvent varier dans le temps.
3103 Tout n'est pas facile, tout n'est pas évident, tout n'est pas prévisible; tout de même, les erreurs font partie de la vie humaine, c'est naturel. Cela ne justifie surtout pas qu'on se permette de faire des modifications à l'état des choses en pensant qu'il n'y aura que de bons effets, sans effets pervers.
3104 Il y a souvent des effets pervers aux décisions prises à la légère. Pour éviter les effets pervers, évidemment ça prend des précautions puis pour les précautions, cela exige des décideurs qui soient capables d'une vision autre que mécaniste.
3105 Là, j'ai défini dans le document une vision mécaniste, vous pourrez la lire, je vais sauter ce bout-là.
3106 Outre la différence considérable d'investissement pour les éléments publics et privés au détriment des éléments communautaires, je ne peux éviter de rappeler que le CRTC a parfois joué un rôle néfaste pour les éléments communautaires et je ne veux pas lancer de pierre, je veux juste simplement lui dire que c'est comme ça.
3107 Je ne signalerai aujourd'hui que deux cas pour ne pas prolonger indûment mon intervention.
3108 La décision du CRTC de ne plus... la première, la décision du CRTC de ne plus obliger les câblodistributeurs à avoir un canal communautaire. Ça a eu des effets néfastes que vous connaissez mieux que moi.
3109 Et la deuxième, l'Ordonnance d'exemption du radiodiffusion adoptée le 31 août 2009 en rapport avec la Télévision des ÎLes-de-la-Madeleine.
3110 Qu'il y a des ordonnances -- là, je fais une parenthèse par rapport à mon texte -- qu'il y ait des ordonnances de ce genre-là, ça me trouble, moi. Je me dis: bon, bien, on va où si on n'est pas capable d'avoir de cohérence dans notre pensée?
3111 Au fil des années, des fonds considérables ont été mis à la disposition des secteurs publics et privés, mais pour les sociétés de télévision communautaire, la location de fonds est particulièrement parcimonieuses. Je n'ai aucune hésitation à dire que plus souvent qu'autrement les fonds pour les sociétés de télévisions communautaires autonomes ont été alloués avec une mesquinerie honteuse.
3112 Il y a une variété de causes à cet effet, la faible considération par les grands médias. Les grands médias ne parlent jamais de la télévision communautaire, alors ça reste comme un inconnu. Il y a l'appât du luxe des entreprises de câblodistribution que vous connaissez, l'incompréhension récurrente du CRTC.
3113 J'espère... si vous voulez, je dois dire qu'est-ce que j'ai entendu depuis quelques jours m'encourage beaucoup.
3114 Les difficultés qu'ont en général les élus municipaux et commercial de chaque communauté à comprendre l'utilité d'une société de télévision communautaire pour leur communauté. Ce n'est pas toujours évident ces choses-là. Ils ne comprennent pas la complexité du travail qui est accompli par une telle société. Ils ne comprennent pas les besoins en équipement et en espace de travail.
3115 Il m'apparait -- là, je sors de mon texte un peu -- il m'apparaît essentiel que le CRTC appuyé par les gouvernements provinciaux mette sur pied un système incitatif pour les municipalités -- c'est le coeur, moi, je pense, de la chose qui est à faire -- un système incitatif qui encouragerait les municipalités, que ce soit des municipalités régionales ou de comté, les comtés de ce genre-là, selon la structure dans chaque province, un système incitatif qui les amènerait à s'impliquer.
3116 Ce système incitatif comme ça -- je sors de mon texte encore -- ça pourrait être une façon que soit par un fonds ou par une réglementation, qu'il y ait quelque chose qui permette d'équilibrer la part que les municipalités donneraient.
3117 Je vais sauter un peu parce que je veux quand même laisser un peu de temps aux autres choses.
3118 LA SECRÉTAIRE: Et vous devez conclure, il vous reste environ deux minutes.
3119 M. GAUTHIER: D'accord. C'est le temps de conclure, hein! Alors, je vais conclure avec, pardon, en conclusion, je n'hésite pas à affirmer qu'une paupérisation des sociétés de télévisions communautaires est manifeste et cette paupérisation résulte en particulier des décisions passées du CRTC qui n'a pas su voir les conséquences latentes, mais souvent prévisibles de ces décisions.
3120 Le fait que cette paupérisation est manifeste depuis des décennies et que la principale institution qui pourrait la combattre -- et c'est là que je vous fais confiance parce que j'ai entendu des choses qui m'ont stimulé avec... que j'ai trouvées agréables.
3121 Alors, le fait que le CRTC n'a pas su combattre efficacement cette paupérisation est étonnante. Je n'hésite pas à qualifier cette situation d'une paupérisation institutionnalisée, même si ça a été fait par inadvertance.
3122 L'accès à l'information locale et son corollaire, la diffusion de l'information locale sont essentiels dans toutes les communautés, dans toutes les régions du Canada. La paupérisation des sociétés de télévisions communautaires est nuisible aux citoyens et aux institutions dans de nombreuses municipalités et régions du Canada.
3123 Alors, ça comble... ça clôt.
3124 LA SECRÉTAIRE: Merci. Nous entendrons maintenant la présentation de la Télévision communautaire des Bois-Francs. S'il vous plaît, vous présenter et vous avez dix minutes.
PRÉSENTATION
3125 Mme BOIVIN: Anick-Marie Boivin, directrice générale Télévision des Bois-Francs.
3126 La présente allocution ferait un état de la situation actuelle de la Télévision communautaire des Bois-Francs, mais aussi un questionnement sans réponse provenant de ses problématiques liées directement aux contraintes qu'elle subit.
3127 Il n'est pas dans l'intention de la Télévision communautaire des Bois-Francs de ressasser le passé, mais plutôt de brasser le présent pour un futur meilleur.
3128 La Télévision communautaire des Bois-Francs est un organisme sans but lucratif qui maintient actuellement un rythme de production de sept heures de nouvelles émissions par semaine sur 43 semaines. Elle confie à 11 employés la responsabilité d'organiser l'ensemble de ses activités. De plus, une soixantaine de personne s'impliquant bénévolement dans les productions d'émissions.
3129 Les dites émissions sont diffusées sur le Câble 9, canal appartenant à Vidéotron et capté par près de 18 000 foyers câblés de Princeville à Kingsey Falls en passant par Lambertville, Chesterville, Saint-Albert, Saint-Valère, Warwick, Saint-Christophe d'Arthabaska et, bien entendu, Victoriaville.
3130 Depuis quelques années, la Télévision communautaire des Bois-Francs se dote de moyens concrets pour se tailler une place à travers l'abondance des canaux offerts aux abonnés sur notre territoire, mais aussi pour répondre aux attentes de sa collectivité.
3131 La Télévision communautaire des Bois-Francs a développé et déployé une planification stratégique dans le but d'atteindre ses grandes ambitions et, par le fait même, répondre aux attentes de sa collectivité.
3132 Les citoyens voulaient des nouvelles locales, la Télévision en produit. Ils voulaient faire des émissions à caractère sportif, culturel et éducatif, la TV-CBF travaille avec eux pour les réaliser. Ils voulaient être impliqués et reconnus, la Télévision des Bois-Francs les implique et les reconnaît à travers sa politique de reconnaissance des bénévoles.
3133 Ils voulaient voir à l'écran une diversité, la Télévision des Bois-Francs varie sa programmation et est présentement sur les ondes 20 heures sur 24.
3134 Ce ne sont que quelques exemples de la réalité de la relation entre la collectivité des Bois-Francs et sa télévision communautaire, mais toutes ces initiatives et ces innovations ont un prix.
3135 La TV-CBF est financée en partie par Vidéotron avec laquelle, nous devons l'admettre, les relations sont excellentes. Ce financement est loin d'être suffisant pour tout ce que la Télévision des Bois-Francs produit et fait dans sa collectivité. Mais cette phrase, le Conseil doit l'entendre à toutes les représentations.
3136 C'est pour cette raison que je ne m'attarderai pas à cette déclaration car toutes les personnes intelligentes peuvent reconnaître que les télévisions communautaires sont sous-financées.
3137 Où je m'attarterai, par contre, c'est dans les moyens pour financer une télévision communautaire comme la nôtre. Depuis trois ans, la Télévision des Bois-Francs a un cheval de bâtisse en la manière d'augmenter ses revenus autonomes pour augmenter son offre de service. Des efforts monumentaux sont faits afin d'honorer le sens du terme «télévision autonome».
3138 L'organisme se retrouve trop souvent pieds et poings liés en raison des restrictions qui lui sont imposées, telles que l'interdiction de vendre de la publicité conventionnelle.
3139 Il est aussi inconcevable de perdre des acquits comme être sur le service de base des abonnés, par exemple.
3140 Je ne crois pas que personne ne remette en cause l'utilité et l'importance des télévisions communautaires. Elles répondent aux besoins d'information et de communications des différentes collectivités canadiennes.
3141 Toutefois, on le sait tous, faire de l'information locale est extrêmement dispendieux. Comment doit-on financer ce service que nous offrons à notre collectivité?
3142 J'ai habité plus de 25 ans dans l'Outaouais. Avoir des nouvelles locales était simple. Je n'avais qu'à syntoniser TVA ou Radio-Canada. Arrivée, à Victoriaville, les nouvelles locales étaient produites à 100 kilomètres plus loin, à Sherbrooke.
3143 Peut-on vraiment qualifier ces nouvelles de «locales»? Il aura fallu que je dirige une télévision communautaire pour en produire des nouvelles locales et le mot «locales» ici fait référence à la proximité géographique.
3144 La Télévision communautaire des Bois-Francs produit deux bulletins de nouvelles de 15 minutes par semaine, en plus de sa production régulière totalisant 325 heures annuellement et y engloutit près de 25 pour cent de son budget.
3145 Il faut y croire pour le faire, mais tout a un prix.
3146 Pour revenir en arrière, revenir en arrière ne sert à rien, à l'exception de se souvenir des erreurs à ne pas répéter. Sur la base de leurs acquis antérieurs, les télévisions communautaires se sont créé une fondation minimale. Il ne faut pas toucher à cette fondation, mais plutôt bâtir sur elle.
3147 Être sur le service de base des abonnés, obtenir un financement égal aux coûts réels de production de la part des câblodistributeurs et de la création de fonds spéciaux, être financé pour la totalité de sa production et non seulement une partie, vendre de la publicité conventionnelle; voici quelques exemples d'outils qui devraient être offerts aux télévisions communautaires afin de leur permettre de se cristalliser dans leur milieu une bonne fois pour toutes.
3148 Somme toute, le Conseil doit retenir trois éléments du discours de la Télévision communautaire des Bois-Francs.
3149 Premièrement, l'information locale est une nécessité qui peut et doit passer par les télévisions de proximité que sont les télévisions communautaires; deuxièmement, gardons au local ce qui revient au local et, finalement, donnons aux télévisions communautaires autonomes les outils nécessaires à leur bon fonctionnement et à l'atteinte de leurs ambitions.
3150 LE PRÉSIDENT: Bon, merci pour vos présentations.
3151 Monsieur Gauthier, dites-moi, vous parlez sur la télévision communautaire et vous pensez éventuellement à la télévision régulière ou télévision linéaire, comme on l'appelle aussi.
3152 Est-ce que tous ces services peuvent être desservis aussi par une télévision sur demande?
3153 M. GAUTHIER: La télévision sur demande?
3154 LE PRÉSIDENT: Télévision sur demande.
3155 M. GAUTHIER: Sur demande.
3156 LA SECRÉTAIRE: S'il vous plaît, ouvrez votre micro.
3157 M. GAUTHIER: Sur demande; c'est-à-dire que je pense que les deux doivent être concurrentes, concourantes en même temps, dans le sens que les gens ne peuvent pas... Si ce n'était que sur demande, les gens ne la verraient pas, à moins de penser à aller la chercher. Alors, à ce moment-là, il y a un problème de visibilité qui est nécessaire.
3158 Peut-être qu'avec le temps l'évolution des choses pourrait amener que cette visibilité-là ne serait pas nécessaire, mais présentement le câble, c'est la principale façon d'être visible et dans un... ultérieurement, possiblement que ça ne sera peut-être pas nécessaire pareillement.
3159 LE PRÉSIDENT: Mais la jeunesse aujourd'hui, ils sont tous sur les petits appareils, sur l'internet, et caetera et ils veulent voir les contenus comme ils veulent et pas selon une programmation.
3160 M. GAUTHIER: Mais je fais la même chose, moi.
3161 LE PRÉSIDENT: Mais c'est une question d'évaluer la façon de le faire plus visible et plus facile à trouver, mais je ne vois pas pourquoi c'est nécessaire qu'on ait un canal régulier, pourquoi on a tous ces services-là? On ne peut pas desservir par des moyens de télévision sur demande?
3162 M. GAUTHIER: Mais il y a beaucoup trop de choix. À moins de dépenser une fortune en publicité pour faire... pour dire le canal que vous voulez avoir votre information locale à telle place. Peut-être que les Villes pourraient investir là-dedans, ça, je n'en sais rien. Mais dans le moment, ils ne sont même pas prêts à investir pour des caméras, en général
3163 LE PRÉSIDENT: O.k. Et madame Boivin, vous dites ici que vous avez une programmation, sept heures de nouvelles émissions par semaine sur 43 semaines. Qu'est-ce que vous faites dans les autres neuf semaines?
3164 Mme BOIVIN: C'est l'été, alors on produit, on met en canne. Il y a la moitié des employés qui sont au chômage l'été parce qu'on n'est pas capable de soutenir une masse salariale comme celle-là. Donc, à partir de juin à septembre, les neufs semaines qui restent justement, il y en a qui sont en congé et ceux qui restent font de la programmation et on canne pour la prochaine saison, donc, des émissions qui sont un petit peu intemporelles.
3165 LE PRÉSIDENT: Et le reste de votre programmation, quel type de programmation est-ce que vous avez?
3166 Vous avez sept heures de nouvelles et le reste ce sont quoi?
3167 Mme BOIVIN: Des radiodiffusions principalement, mais étant que, nous, on est lié par le 60-40, 60 pour cent de notre production est à l'écran et 40 pour cent doit provenir de VOX ou autres médias.
3168 Alors, nous, le 60 pour cent, c'est... le sept heures en fait partie de ce 60 là sur 20 heures par jour et c'est énormément de rediffusion.
3169 LE PRÉSIDENT: O.k. Michel, tu as des questions?
3170 CONSEILLER MORIN: Merci, monsieur le président. Bonjour. Ce matin, j'ai posé une série de questions par écrit à COGECO. Je compte bien que vous pourrez aussi répondre à ces questions qui seront disponibles sur le site internet.
3171 Ma première question est à monsieur Boivin... à monsieur Gauthier, pardon. Excusez-moi, madame Boivin.
3172 Monsieur Gauthier, vous vous présentez comme un spécialiste de l'implantation du changement?
3173 M. GAUTHIER: Oui.
3174 CONSEILLER MORIN: Je voudrais vous demander, vous savez que la Fédération a demandé qu'on octroie des licences de programmation communautaire?
3175 M. GAUTHIER: Oui.
3176 CONSEILLER MORIN: Si le CRTC allait de l'avant avec la création de ses licences de programmation communautaire, quelles seraient, selon vous, à titre de régulateur, quelles seraient, selon vous, les conditions minimales à remplir pour que le CRTC octroie de telles licences?
3177 Disons que c'est une réponse... je voudrais d'abord votre première réaction que vous pourrez éventuellement compléter, vous avez jusqu'au 17 mai pour compléter la réponse que vous nous donneriez à ce moment-ci.
3178 M. GAUTHIER: D'accord.
3179 CONSEILLER MORIN: Quelles seraient les conditions minimales? Quelles seraient, selon vous...
3180 M. GAUTHIER: Bien, moi, je crois fermement que la première condition, c'est que ça soit un organisme à but non lucratif. Donc, elle n'a pas à répondre à des actionnaires. Elle n'a pas à faire des profits pour un actionnaire ou des actionnaires. C'est la première chose.
3181 La deuxième chose, qu'elle soit démocratique, dans le sens une liberté d'accès. Que ça ne soit pas une cotisation à 50 $ ou à 100 $ ou à 500 $. Les gens peuvent devenir membres à 5 $ ou 10$, à peu près tout le monde peut devenir membre à ce moment-là. Là, évidemment, ensuite... donc, ça, c'est une première chose.
3182 Autre chose; il faut essentiellement que cette institution-là ne soit pas liée à un bailleur de fonds unique. Moi, je rêve à ça pour ma télé, quelque chose du genre. En tout les cas, il y a différentes formules.
3183 Il y a aussi d'autres catégories de licences qui pourraient être intéressantes, mais je rêve à ça parce que je me dis: bon, bien, seulement dans la municipalité de la Vallée du Richelieu, je dessers 16 municipalités et traditionnellement, on dessert plusieurs autres municipalités, de la Municipalité régionale de comté qui est limitrophe, que ça comprend plusieurs villes telles que Sainte-Julie et des petites et grandes.
3184 Alors, il y a un potentiel bassin de gens qui habitent très près de notre télé, un bassin de population considérable et puis j'ai la certitude qu'aucune municipalité n'aurait le contrôle sur notre institution parce qu'il y aurait plusieurs municipalités comme des intérêts différents qui s'assureraient que personne d'autre n'aurait le contrôle.
3185 CONSEILLER MORIN: Donc, je comprends de votre proposition que, contrairement à CACTUS, qui est une structure par le haut...
3186 M. GAUTHIER: Oui.
3187 CONSEILLER MORIN: ... vous avez dit dans votre mémoire que vous n'avez pas entièrement livré, là, que tout doit partir de la base?
3188 M. GAUTHIER: Absolument. Absolument, mais c'est difficile de partir de la base quand il n'y a aucun financement. Moi, je dis que ça a été d'un courage infini les gens qui ont démarré ces institutions-là il y a 15, 20, 30 ans.
3189 Puis la plupart de ces gens-là ont quitté. Ce sont d'autres qui ont pris la relève, qui se sont dit, bon, bien, ça a l'air intéressant cette affaire-là, moi, je vais me battre là-dessus. Moi, ça fait 15 ans que je suis embarqué là-dedans et puis que je me bats pour ça.
3190 Évidemment, ça a démarré par la base et puis j'aime mieux le financement adéquat et puis c'est pour ça que c'est encore difficile.
3191 CONSEILLER MORIN: Maintenant, une question à madame Boivin.
3192 Vous faites partie d'une Fédération qui demande la création de ces services de... ces licences de programmation communautaire. Vous opérez, me semble-t-il, avec assez d'efficacité.
3193 Pourquoi, pour vous, c'est important qu'il y ait une licence de programmation communautaire? Quelle serait la différence à l'écran?
3194 Mme BOIVIN: Je pense que, actuellement, les 46 télévisions ou 48, peu importe, là, ont des réalités très différentes les unes des autres. On ne peut pas comparer une télévision communautaire qui est dans la couronne de Montréal à une télévision communautaire comme la nôtre qui est isolée. Ce n'est pas la même réalité pour tout le monde.
3195 Nous, il n'y a pas de concurrent. On est tout seul dans notre bassin de population. Par contre, je comprends qu'une télévision comme la nôtre, si on avait accès à une licence nous-mêmes, à l'écran, on pourrait faire autrement et autre chose.
3196 Je dois mentionner que depuis 2006, nous, la télévision, elle a changé du tout au tout. On est parti d'un financement Vidéotron qui était à peu près à 90 pour cent de notre budget et, maintenant, on est rendu à 50-50. Le revenu autonome et de revenu de Vidéotron.
3197 Alors, obtenir notre licence, ça nous donne encore plus de pouvoir sur notre autonomie. Alors, nous, je dois le dire, on n'est pas contraint à l'extérieur des heures d'écoute. Par contre, ce n'est pas une garantie, ça, que du jour au lendemain notre câblodistributeur n'arrivera pas puis il ne dira pas, bien, écoute, tu as le droit de diffuser de 22 heures à 2 heures du matin. Qu'est-ce que je fais avec mon bulletin de nouvelles qui est à 18 h 00?
3198 Donc, pour moi ce n'est pas une réalité, mais c'est toujours une épée de Damoclès au-dessus de notre tête.
3199 Donc, ça nous donnerait la possibilité d'avoir notre propre autonome et de vraiment créer des liens avec notre collectivité. Ça ne veut pas dire qu'à l'écran, ça va être différent au départ, mais peut-être qu'à long terme, ça serait très différent.
3200 CONSEILLER MORIN: Parlons justement de l'écran. Ce sera ma dernière question.
3201 Vous demandez un accès au Fond de programmation, d'amélioration de la programmation locale et aux revenus publicitaires.
3202 On a vu ce matin la comparution de COGECO qui a vraiment... qui fait parler les régions entre elles littéralement dans leur programme Autrement Vu, si j'ai bonne mémoire.
3203 Vous n'avez pas pensé, pour convaincre le Conseil de vous donner de l'argent ou de vous permettre un accès qui est toujours une hypothèse au Fonds d'amélioration de la programmation locale ou à la publicité, d'offrir une plus value à ce que vous faites actuellement, qui pourrait être -- je donne cet exemple-là, il peut y en avoir d'autres -- une agence d'information entre les télévisions communautaires qui apporterait vraiment un plus, non seulement au niveau de la base, mais au niveau de l'ensemble de toutes les télévisions autonomes?
3204 Mme BOIVIN: Je pense que, effectivement, ça serait une possibilité de se donner la possibilité d'avoir une force conjointe entre les télévisions, mais je reviens là-dessus.
3205 Il y a des disparités entre télévisions et ce n'est pas les mêmes milieux, ce n'est pas les mêmes besoins collectifs et l'information locale et la production locale, il faut que ça reste au local.
3206 On a une Fédération qui nous représente tous et elle est jeune notre Fédération, on lui donne des mandats, mais de là à sautiller un avec l'autre, je ne crois pas que la télévision, je ne sais pas, de La Malbaie serait intéressée de savoir quel genre d'accident qui s'est passé sur la Rue Principale à Victoriaville.
3207 Je veux bien croire que, oui, on a une force, mais ça va passer par notre Fédération. Et actuellement je pense que notre Fédération fait le maximum de ce qu'elle peut faire avec les outils qu'on a.
3208 CONSEILLER MORIN: Donc, pour un produit comparable à celui qu'offre COGEGO, vous me dites qu'il faudrait peut-être laisser ça à COGECO, parce que COGECO le fait avec toutes les télévisions communautaires comme l'a dit ce matin madame Bergeron.
3209 Ils vont vraiment cherher l'information, ils la gèrent, ils la mettent en ondes, ils font parler les régions entre elles. Alors, ça, ce type d'opération, êtes-vous en train de me dire que regrouper avec un peu plus de financement, vous ne pourriez pas le faire?
3210 Mme BOIVIN: Non, je n'ai pas dit qu'on ne pourrait pas le faire. Il faudrait le faire différemment, par exemple, parce que je ne connais pas le milieu de COGECO. Ce que je connais, c'est le milieu Vidéotron parce que c'est notre câblodistributeur.
3211 CONSEILLER MORIN: Qui ne fait pas ce genre d'opération?
3212 Mme BOIVIN: Ils le font entre VOX. Ils ont une émission qui est mise à jour, je crois qui est dans...
3213 CONSEILLER MORIN: Sur des nouvelles?
3214 Mme BOIVIN: Oui, sur des nouvelles. Mais étant donné que les télévisions qui sont affiliés à Vidéotron, que je connais, ça part de 1 000 abonnés à 150 000, 200 000 abonnés. C'est tellement différent les réalités et COGECO, ce sont leur télévisions. Nous, on est des télévisions autonomes affiliées à un câblodistributeur. C'est un petit peu différent.
3215 Et du fait que la télévision de Lachute, ils sont un exemple, trois employés ou quatre employés, nous, on est 10, ça fait une différence. Notre masse est différente, notre méthode de gestion est différente.
3216 Je ne dis pas qu'elle ne pourrait pas être uniformisée, ce n'est pas ça que je dis. C'est que, éventuellement, oui ce serait possible, mais il faudrait s'asseoir et le travailler ensemble et, actuellement, le mandat qu'on a offert à notre Fédération, ce n'était pas celui-là, mais je ne dis pas que ce n'est pas possible.
3217 CONSEILLER MORIN: Merci beaucoup de ces réponses. Merci, monsieur le président.
3218 LE PRÉSIDENT: Merci. Michel?
3219 CONSEILLER ARPIN: Merci, Monsieur le Président.
3220 Monsieur Gauthier et madame Boivin, vous êtes tous les deux des opérateurs de télévisions communautaires autonomes. Et Vidéotron, dans son mémoire, nous dit qu'effectivement, vous êtes autorisés par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et que vous programmez vous-même le canal.
3221 Donc, en somme, j'en conclus que Vidéotron vous a délégués dans vos territoires respectifs l'exploitation du canal?
3222 M. GAUTHIER: Je vais répondre en premier.
3223 Dans notre cas, ce n'est pas du tout le cas. Sur la rive sud de Montréal, où nous sommes, il y a trois institutions qui partagent l'horaire : VOX, TV Rive-Sud et nous. Et puis nous, ça veut dire quatre heures de production originale avec possibilité de rediffusion; c'est douze heures. Ça veut dire qu'on n'a que 16 heures de visibilité dans toute la semaine. Et 16 heures de visibilité, c'est très peu.
3224 CONSEILLER ARPIN: Et ça, c'est pour la vôtre?
3225 M. GAUTHIER: Oui.
3226 CONSEILLER ARPIN: La TVC de Longueuil, elle a aussi le même nombre d'heures?
3227 M. GAUTHIER: Oui, exactement.
3228 CONSEILLER ARPIN: Et VOX prend la...?
3229 M. GAUTHIER: VOX prend le reste.
3230 CONSEILLER ARPIN: Trente-deux heures, il en reste 168; il leur en reste quelques-unes.
3231 M. GAUTHIER: C'est ça.
3232 CONSEILLER ARPIN: Et est-ce que c'est le même phénomène à Victoriaville?
3233 MME BOIVIN: Non, ce n'est pas tout à fait pareil. Nous, on s'est battus, justement, au cours des années, pour être capables d'obtenir ce droit-là de gérer nous-mêmes l'horaire. Mais comme je disais tout à l'heure, notre télé, elle est dans un bassin qui est éloigné de la 20, qui est éloigné de Sherbrooke, qui est... Il n'y a personne; je n'ai pas de concurrents.
3234 Alors nous, ils nous ont donné la possibilité, avec le temps, de prendre l'horaire et de faire ce qu'on voulait avec. Alors c'est sûr que nous, la contrainte des grandes heures d'écoute, on ne l'a pas. On met ce qu'on veut.
3235 Mais on n'a que la contrainte du 60 pour-cent nous et 40 pour-cent eux. Alors, ils nous suggèrent fortement certaines émissions qu'ils veulent qu'elles soient à tel horaire à telle heure et qu'elles passent en rediffusion à telle heure et telle heure, mais de façon générale, on a pratiquement le dernier mot.
3236 CONSEILLER ARPIN: Comme un réseau... comme si vous étiez affiliés à un réseau avec des heures obligatoires et puis les autres heures, bien, vous appartiennent. Et c'est quand même 60 pour-cent des heures, que vous contrôlez.
3237 MME BOIVIN: Si on veut, oui. C'est ça, exactement. Par contre, il faut dire que ce n'est pas arrivé par la voie des airs, ça. Il a fallu se battre et très très fort, pour être capables d'avoir cette possibilité-là, puis parce qu'on a un membership fort à la télé, parce que la collectivité s'implique vraiment. Les gens ont dit : Écoute, nous on veut... s'il y a des nouvelles, c'est à six heures le soir, alors on veut contrôler ça.
3238 CONSEILLER ARPIN: D'accord. Vous êtes tous les deux reconnus par le Ministère selon un certain nombre de critères. Alors quels sont ces critères?
3239 M. GAUTHIER: Il faut d'abord être un organisme à but non-lucratif. Comme je l'expliquais à monsieur Morin--
3240 CONSEILLER ARPIN: En fin de compte, ce que vous avez donné comme réponse à monsieur Morin, pour obtenir une licence du CRTC, ça serait essentiellement ou exclusivement les mêmes critères?
3241 M. GAUTHIER: Bien, il y aurait peut-être lieu de réfléchir à des adaptations. Ça, je n'en sais rien; je n'y ai pas pensé. Mais en gros, c'est ce qui définit la télévision communautaire autonome.
3242 On a défendu ça comme... En fait, je suis la personne qui a proposé le terme autonome dans le nom de la fédération... à la fondation, parce que j'ai compris que ce que les gens qui étaient actifs dans les télévisions communautaires, qui voulaient se regrouper, que ce qu'ils voulaient c'était défendre leur autonomie. Ils ne voulaient plus être soumis à une autorité qui leur dit quoi penser, quoi mettre sur les ondes, et puis que ce qu'ils voulaient faire ce n'était pas bon.
3243 CONSEILLER ARPIN: La programmation que vous faites, est-ce que vous la considérez comme une programmation d'accès?
3244 M. GAUTHIER: En grande partie, oui.
3245 CONSEILLER ARPIN: Maintenant, qu'est-ce qui arrive si moi, citoyen de Victoriaville, j'ai une idée, j'ai un concept et je veux avoir du temps d'antenne mais je ne veux pas être lié à la télévision communautaire. Tout ce que je veux, c'est de l'accès.
3246 MME BOIVIN: À l'intérieur de la télévision, nous, comment ça fonctionne, on a un comité de programmation. Les gens viennent, déposent une demande de projet. Alors, ils peuvent être techniciens, animateurs, c'est eux qui développent le projet et on les aide à faire leurs émissions. On a 80 pour-cent de notre programmation qui est de la programmation d'accès, alors ce n'est pas nos idées, c'est les idées de la collectivité.
3247 CONSEILLER ARPIN: Je vais reprendre mon exemple puis...
3248 Je suis réellement autonome, j'ai tout ce qu'il faut pour faire mon émission. Tout ce que je veux, c'est de l'accès.
3249 MME BOIVIN: Nous, il n'y a pas de problème. On va vous donner du temps d'antenne, pourvu que ça respecte les critères de temps pour que ça rentre dans notre programmation, mais ça, il n'y a pas de problème.
3250 CONSEILLER ARPIN: Oui... Donc, il faut quand même que ça... Et ça rentre dans votre 60 pour-cent?
3251 MME BOIVIN: Oui.
3252 CONSEILLER ARPIN: Alors, si je me présente chez vous, monsieur Gauthier avec un projet similaire, je me situe où, dans votre quatre heures?
3253 M. GAUTHIER: Donc, le quatre heures, il ne nous en reste pas beaucoup parce que d'abord, vu que c'est une programmation qui se fait en « collaboration » -- entre guillemets... Je n'aime pas trop le mot « collaboration » c'est parce que c'est quasiment de la dictature, mais en tous les cas, on a un certain temps, on a un partage des heures de bonne cote d'écoute durant la semaine qui... On en a une petite partie, TVRS en a une partie, VOX en a une partie.
3254 Et puis alors, c'est une programmation qui est annoncée pour toute la saison. Alors, évidemment, si des personnes nous présentent des projets complètement originaux, bien, si ça ne rentre pas dans le cadre d'un programme qu'on a défini, c'est un peu plus difficile. On a plus de facilité l'été, pour ça, et aussi durant les vacances de Noël/jour de l'An. Les choses vraiment originales, on peut les passer là. Mais n'empêche que si on peut intégrer le projet à l'intérieur de notre programmation, on va le faire avec plaisir.
3255 CONSEILLER ARPIN: Au niveau aide financière, vous en obtenez du Ministère?
3256 M. GAUTHIER: Oui.
3257 CONSEILLER ARPIN: Est-ce que c'est une somme forfaitaire et tout le monde a la même chose ou si c'est modulé en fonction de la...?
3258 M. GAUTHIER: Je pense que c'est pareil partout. Moi, j'ai 20 000 par année.
3259 MME BOIVIN: Non.
3260 M. GAUTHIER: O.K., oui?
3261 MME BOIVIN: Ce n'est pas partout. Ça dépend du nombre d'heures d'information locale qu'on fait. Donc, si on fait un certain nombre d'informations locales, un nombre d'heure minimal qui est quatre heures, on a un certain montant. Si on monte à cinq heures, ça augmente le montant, mais ça plafonne à 10 heures par semaine.
3262 CONSEILLER ARPIN: Maintenant, Vidéotron nous a dit que ça a été pendant longtemps un montant forfaitaire; maintenant, que c'était une somme qui tenait compte de certains facteurs et qui était non nommément des catégories d'émissions.
3263 MME BOIVIN: « Catégories d'émissions », je ne pourrais pas m'avancer là-dessus. Par contre, ça tient compte d'une planification stratégique du Ministère. Donc, il faut rentrer dans les objectifs du Ministère avec nos propres objectifs et orientations en télévision communautaire.
3264 Donc, si le Ministère pousse pour l'information locale, il faut en faire, parce qu'il faut être financé par rapport à ces critères-là. Mais ils ne nous diront pas, par exemple : Vas faire du sport, vas faire du culturel ou vas faire de--
3265 CONSEILLER ARPIN: Mais Vidéotron va vous dire quoi?
3266 MME BOIVIN: Ils ne nous disent rien non plus.
3267 CONSEILLER ARPIN: De la même façon?
3268 MME BOIVIN: De la même façon. C'est la même chose, c'est... Nous, en tout cas, notre télévision communautaire à Victo, c'est vraiment nous qui décidons, qui avons décidé, avec le conseil d'administration et les membres et l'assemblée générale, qu'on a des critères à respecter. Il faut faire tant d'heures de sport, tant d'heures de culturel et accepter tant de projets.
3269 CONSEILLER ARPIN: Est-ce que les sommes que Vidéotron vous alloue sont similaires d'une télévision communautaire à une autre?
3270 MME BOIVIN: Non, pas du tout. C'est au nombre d'heures de production annuellement et tout dépendamment de la zone de desserte, aussi, dans laquelle on est. On est au nombre... en dollars/heure, si on veut et si on était à Montréal, on est à plus de dollars/heure.
3271 CONSEILLER ARPIN: Merci.
3272 Merci, Monsieur le Président.
3273 LE PRÉSIDENT: O.K.
3274 Monsieur Gauthier, vous avez dit que vous avez 16 heures par semaine sur le canal?
3275 M. GAUTHIER: Oui. Quatre heures pour l'original et douze heures de rediffusion.
3276 LE PRÉSIDENT: Et quelles sont les heures? Ce sont des temps de grande écoute ou c'est...?
3277 M. GAUTHIER: On en a une partie en grande écoute, certains soirs, puis on en a le samedi après-midi ou le dimanche après-midi.
3278 LE PRÉSIDENT: Et qui décide ou... c'est VOX?
3279 M. GAUTHIER: C'est plutôt VOX, sauf qu'on discute, quand même, on « se chicane », entre guillemets. Il y a une entente qui se fait là-dedans. On essaie de faire ça le plus civilisé possible.
3280 LE PRÉSIDENT: O.K.
3281 M. GAUTHIER: Mais je dois dire que moi, je considère ça très peu. Je trouve que ce nombre d'heures-là, ça nuit énormément à notre visibilité. La visibilité, c'est ce qui permet au citoyen de savoir : Bien tiens, j'écoute ma télé communautaire. J'écoute pas VOX, j'écoute pas autre chose.
3282 Hein! Puis il vient se rajouter là-dessus... c'est que étrangement, ce n'est pas nous qui avons la baie de diffusion. Et puis, moi, c'est quelque chose qui me choque un peu (c'est vraiment une parenthèse, mais je le mentionne), ça arrive souvent que l'autre télé communautaire qui elle, a la baie de diffusion, elle met son logo sur nos émissions. Ça, vraiment, je trouve ça insultant. Mais on ne fera pas une guerre autour de ça.
3283 LE PRÉSIDENT: O.K. Merci de vos commentaires.
3284 On va procéder avec le prochain intervenant.
3285 Merci.
3286 LA SECRÉTAIRE: Merci.
3287 We will now proceed with the presentations of Telile Community TV and Télé-Mag Québec Inc.
--- Pause
3288 THE SECRETARY: We will begin with the Presentation of Telile Community TV. Please introduce yourself and your colleague, and you have 10 minutes for your presentation.
PRÉSENTATION
3289 MS HILL: Good morning, Mr. Chairperson and Commissioners.
3290 My name is Gloria Hill, I am the General Manager for Telile TV, Isle Madame Community Television Association/Association Télévision Communautaire de l'lle Madame.
3291 I am joined today by Joel Fortune of Fasken Martineau.
3292 Telile is an independent over-the-air full-power community television station broadcasting on Channel 10 at 450 watts. We are located on Isle Madame, which is actually a series of small islands along the coast of Cape Breton, Nova Scotia.
3293 In this presentation I will briefly give you an overview of Telile and then discuss how we believe the CRTC can best help independent community television. We support the use of the LPIF funding for licensed independent community television stations in communities where there is no local programming.
3294 We broadcast local programming in English and French, directed to communities on Isle Madame at the southeast coast of Cape Breton. We reach about 12,000 households over-the-air and through local cable systems operated by Eastlink and Seaside Communications.
3295 In 1993 some of you may be aware that parts of the east coast were faced with an economic catastrophe, the collapse of the fisheries. A few farsighted individuals started Telile at that time as a cable community channel. Telile launched as a project in economic diversification and as a tool to empower our community.
3296 Sixteen years and many thousands of hours of programming later we are still broadcasting, but we are no longer dependant on the local cable system. We went over-the-air in 2003.
3297 Thanks to capital grants received from the federal and provincial governments, and to the support of our community through our fundraising efforts, in 2008 we completed a new building to house our station. The facility includes offices, a production studio and an edit suite.
3298 What about the programming? We broadcast about 25 to 20 hours of programming each week and more during elections. For example, over the past two weeks our programs have included a musical variety program featuring 12 musicians taped locally; a French-language dramatic program, Notre Cabane sur l'lle Madame written and directed by a local writer and actor; coverage of our Richmond County Council; an interview with a community leader about a fundraising to support girls' education in Afghanistan; interviews conducted by our local historical society; a folklore discussion taped at our local French-language school, École Beau-port, during la semaine de la francophonie; our weekly fundraising bingo event which is widely followed; and programs from the past, which we broadcast on request from our viewers on Mondays and Fridays.
3299 Our programming is produced by our staff of three with some volunteers. When we aren't broadcasting, we run an information scroll with community news and events; it contains about 30 minutes of content and then repeats. Our area doesn't have a daily newspaper, so the information we provide is highly relevant.
3300 Telile is very widely viewed. Formal audience surveys are beyond our means, but we estimate that weekly viewership within our core community on Isle Madame probably includes about 80 per cent of the households.
3301 The one message that I want to leave with you is this, the CRTC's local program improvement fund presents an incredible opportunity for the CRTC to help sustain independent community television. The CRTC asked us to answer this question. Should the LPIF also be used to fund the production of community programming on the independently operated community-based television services? The answer is a clear yes.
3302 The purpose for the LPIF the CRTC has stated is to ensure that viewers in small Canadian markets continue to receive a diversity of local programming; two, to improve the quality and diversity of local programming in these markets; and three, to ensure that viewers in French-language markets are not disadvantaged by the smaller size of those markets.
3303 Now, consider the role of our local television station. Telile is the only source of local programming in our community. It is, for all practical purposes, the only over-the-air television station with actual local programming in all of Nova Scotia outside of Halifax.
3304 We have a vibrant French-speaking community on Isle Madame, so we offer French-language programming. When I look at the stated purpose for the LPIF I have to ask, why aren't independent community television stations included in the fund?
3305 With a small level of funding we absolutely could provide a weekly news magazine style program that would provide consistent local public affairs coverage in our community. There is nothing like this now in our area. This kind of program would become a flagship program for the station and lead Telile to a new and greatly needed level of community service.
3306 All of this is highly achievable with the framework of the existing LPIF without straining resources. The total amount available from the LPIF in the current year is in excess of $100 million. On average, this amounts to a minimum average of $1,250,000 for each of the 80 or so commercial and CBC local stations that are currently eligible.
3307 Our proposal is that a modest amount of funding be allocated to support licensed independent community television stations to provide local programming, especially where there is no other source of local programming. In our case, annual funding of about $100,000 would allow us to launch the weekly news and public affairs magazine program I already mentioned.
3308 We understand that there are now eight licensed independent community stations. Just assume that if the total amount of funding for all of these stations together were $1 million in total. Then the impact on commercial and CBC local stations would be small. It would amount to about 1 per cent of the total LPIF funding. But the impact on the ground for independent community stations would be enormous. And, of course, we would expect that to access this funding we would have to demonstrate how it would be used to provide local programming that is incremental to what we currently offer.
3309 Two potential criticisms have been put forward by the private broadcasters on this use of LIPF. The first, is that LPIF funding to support independent community-based television would dilute the fund. You can see from the math that the dilution is minimum. Also, the ideal that the LPIF might be used to support local community television stations has been on the table since the CRTC announced the LPIF in 2008. So the notion of the funding being diluted really goes to the question of why it was created in the first place.
3310 The second criticism we have heard is that the use of LPIF funding to support community television would result in less local programming provided by local private broadcasters and the CBC. How can this be correct? Right now, there is no other source of local programming in our area. We see the CRTC's questions about LPIF as leading to a practical, logical and focused mechanism to support local expression on television in areas where there is no other source.
3311 In closing, we want to talk briefly about the impact of new media on our community television model. As we noted in our written submission, we do not yet distribute our programs on the internet, there are a couple of reasons for this. First, although we are producing in a digital format, it costs money to edit these programs and upload them for viewer access. It is a great idea, but we don't yet have the resources.
3312 Second, in our area, a significant portion of our community does not have high-speed internet access, either due to availability or cost. Over-the-air and cable television are still easily the most widely-used means to view programming.
3313 And I have to point out, it is only because of our hard work in television and the direct support of our community that we can even consider making content available online.
3314 If we can continue to grow from our strong television base, then we do see that new media will become more and more relevant to us and our viewers. It is not, however, a realistic alternative at this time.
3315 Thank you for your attention. We would welcome any questions you may have about Telile.
3316 THE SECRETARY: Thank you.
3317 Nous entendrons maintenant la présentation de Télé-Mag Québec. S'il vous plaît, vous présenter et présenter vos collègues et vous aurez 10 minutes pour votre présentation.
PRÉSENTATION
3318 MME GAGNÉ: Madame la Conseillère et Messieurs les Conseillers et membres du personnel du Conseil et collègues. D'abord merci de nous permettre de nous adresser à vous aujourd'hui.
3319 Je suis Marjolaine Gagné, présidente de Télé-Mag Québec. J'ai le plaisir de vous présenter messieurs... à ma gauche : Réal Perron, vice-président exécutif; monsieur Éric Fortier, directeur général; monsieur Louis Boulay, directeur de production. À ma droite : monsieur Pierre Plante, directeur de l'image corporative et monsieur Benoît Murray, directeur des communications et responsable de notre centre de formation.
3320 Tout d'abord, je tiens à remercier nos collègues de la Télévision de l'Isle Madame, soit Telile, de partager ce panel avec nous.
3321 Télé-Mag est une télévision de faible puissance de Québec à but lucratif. Elle fut la première au Canada à se voir octroyer ce type de licence suite aux politiques énoncées dans le Cadre stratégique pour les médias communautaires de 2002.
3322 Notre statut de type hybride -- à la fois télédiffuseur traditionnel et télédiffuseur communautaire -- nous donne une perspective toute particulière au Canada. Nous bénéficions d'un certain nombre d'avantages, mais aussi d'inconvénients qui constituent un frein majeur à notre capacité de contribuer pleinement à notre communauté.
3323 Nous ne bénéficions d'aucune subvention gouvernementale et d'aucune subvention des câblodistributeurs et nous n'avons pas accès aux quatre pour-cent des dépenses en publicité réservés aux médias communautaires par le gouvernement du Québec, comme nos collègues les TVC. Ces dernières ne font pas face à des dépenses en conversion à la télévision numérique.
3324 Télé-Mag est également assujettie à plusieurs exigences incombant à la télévision traditionnelle, par exemple :
- Le sous-titrage pour malentendants;
- l'acquisition d'émissions de producteurs indépendants;
- et la production de rapports mensuels détaillés.
3325 Par contre, si nous partageons quelques obligations en commun avec les télévisions généralistes, nous sommes très différents des grands réseaux.
3326 Nous sommes tenus de rencontrer un minimum de 80 pour-cent de contenu canadien. Actuellement 100 pour-cent de nos émissions sont de contenu canadien.
3327 Nous sommes tenus de diffuser un minimum de 60 pour-cent de contenu local. Actuellement, la production locale constitue plus de 90 pour-cent de notre programmation.
3328 Nous avons consacré plus de cinq pour-cent de nos revenus bruts à la production indépendante.
3329 Par ailleurs, la réglementation ne nous donne pas accès à la publicité nationale et nous n'avons pas d'enveloppe de financement au Fonds des médias du Canada.
3330 Nous sommes cependant semblables aux TVC en termes d'implication locale et communautaire. Nous produisons la quasi-totalité de nos émissions dans nos studios de Québec et, conformément à notre condition de licence, quelques-unes d'entre elles sont réalisées par des producteurs locaux indépendants.
3331 Toujours en conformité avec notre licence, nous offrons également de la formation aux résidants de la région.
3332 Au cours des dernières années, le Conseil s'est penché sur plusieurs questions comme la diversité des voix et le maintien de la programmation locale. Télé-Mag est une télévision au service des téléspectateurs de la grande région de Québec; ils la regardent et la suivent assidûment. Sa programmation revêt donc une importance toute particulière, car elle reflète la réalité locale et garantit la diversité des voix.
3333 Nous avons franchi bien des obstacles au fil des ans -- tout comme les autres télédiffuseurs -- mais aujourd'hui, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, nous sommes préoccupés.
3334 Certes, nous voulons relever les nouveaux défis, tels que la transition au numérique, voire même à la haute définition, mais nos revenus sont nettement insuffisants pour répondre à la demande dans les délais qui nous sont impartis.
3335 Je passe maintenant la parole à monsieur Pierre Plante, directeur de l'image corporative.
3336 Pierre?
3337 M. PLANTE: Madame, Messieurs, au cours des dernières années le Conseil a reconnu les problèmes auxquels font face les télédiffuseurs conventionnels et a proposé des solutions spécifiques. Entre autres, le Fonds d'amélioration de la programmation locale (le FAPL) et la possibilité de négocier un tarif mensuel avec les EDR.
3338 Quand le Conseil a introduit le FAPL, il a précisé qu'il déciderait si les médias communautaires y auraient accès, suite à l'examen de la politique pour les télévisions communautaires. À ce sujet, Télé-Mag a souligné dans plusieurs de ses commentaires que si le Conseil souhaitait protéger la programmation locale, il ne devait pas oublier les télédiffuseurs indépendants de faible puissance comme Télé-Mag. Radio-Canada a d'ailleurs très bien souligné cela dans son mémoire.
3339 En fait, dans ce dossier Télé-Mag se trouve un peu entre l'arbre et l'écorce : d'une part, des frais d'exploitation grandissants causés par l'inflation et les conditions de licence et, d'autre part, des revenus stagnants. Si des télédiffuseurs conventionnels ont besoin d'aide financière pour supporter leur programmation locale, alors imaginez un peu le défi que cela représente pour nous, à Télé-Mag.
3340 Nous demandons donc au Conseil d'inclure Télé-Mag dans la liste des télévisions admissibles au FAPL.
3341 Nous croyons aussi que notre programmation est d'une grande valeur pour les téléspectateurs de la région de Québec et nous demandons le droit de négocier cette valeur avec les distributeurs, si bien sûr la Cour fédérale donne raison au CRTC.
3342 Notons à cet égard que nous ne croyons pas que le mécanisme de négociation prévu par le Conseil nous donnerait la possibilité de négocier équitablement. Notre programmation est à 100 pour-cent canadienne et à plus de 90 pour-cent locale. Qui plus est, il n'y a aucune autre station de télévision canadienne ou étrangère qui diffuse nos émissions.
3343 En fait, et pour faire court, nous n'avons pas d'émission de grande écoute nationale à mettre dans la balance pour donner du poids à nos arguments. Donc, il nous apparaît que sans une implication du Conseil, cette négociation est sans issue raisonnable.
3344 J'ai le plaisir de passer la parole maintenant à mon collègue Éric Fortier.
3345 M. FORTIER: Madame, Messieurs, Télé-Mag a pleinement rempli ses engagements : contenu canadien, programmation locale et régionale, production indépendante et sous-titrage pour les malentendants.
3346 Toutefois, de tous ces éléments, c'est le sous-titrage qui est devenu une dépense très difficile à assumer. Nous avons, jusqu'à maintenant, rempli nos engagements à cet égard, mais il nous est impossible d'aller plus loin avec les ressources actuelles.
3347 L'autre question qui nous inquiète est le transfert au numérique pour 2011. Ceci implique des coûts que nous ne sommes pas en mesure d'assumer dans les délais exigés.
3348 Nous voulons fournir nos émissions en numérique et nous souhaitons offrir aux malentendants les services auxquels ils ont droit. Nous demandons au Conseil de permettre de faire la transition dans un délai plus long.
3349 Dans un autre ordre d'idée, dans son avis d'audience le Conseil a demandé s'il y a lieu de permettre aux canaux communautaires opérés par les câblodistributeurs d'avoir accès à la publicité. Nous sommes fermement opposés à ce changement. Et même, nous nous opposons à l'élargissement de la définition de « publicité de prestige » proposée par Vidéotron.
3350 Le canal communautaire est déjà plus qu'adéquatement financé avec 2 pour cent des revenus bruts de radiodiffusion des câblodistributeurs.
3351 Pour terminer cette présentation, voici à nouveau madame Marjolaine Gagné, présidente de TéléMag Québec.
3352 MME GAGNÉ : Alors, Madame, Messieurs, en guise de conclusion et avec votre permission, j'aimerais maintenant résumer notre présentation d'aujourd'hui.
3353 L'intérêt des Québécois et la passion de notre équipe ont permis le développement d'une télévision unique au Canada, soit TéléMag. Nous avons vu le jour, il y a près de 30 ans, sur un canal local distribué sur le câble dans la région de Québec.
3354 En 2003, le Conseil nous a accordé un statut qui mettait fin à nos inquiétudes quant à la distribution. Grâce à cette licence nous permettant de diffuser sur ondes hertziennes, nous avons pu continuer d'offrir une programmation répondant aux goûts et aux intérêts des résidents de la région de Québec.
3355 Mais le monde a beaucoup changé en quelques années : la fragmentation de l'écoute et l'arrivée de la récession ont eu des conséquences fâcheuses pour l'industrie de la télévision généraliste, qui, l'an passé, a dû afficher une perte. Le Conseil comprendra que nous ne sommes pas à l'abri de ces fluctuations.
3356 C'est pourquoi, pour continuer à fournir notre programmation locale nous demandons :
3357 - Un accès au FAPL.
3358 - Le droit de négocier un tarif équitable avec les EDR avec l'aide du Conseil.
3359 - L'accès à la publicité nationale.
3360 - Le maintien des normes actuelles de publicité pour les canaux communautaires opérés par les EDR.
3361 - Un délai plus long pour la transition au numérique.
3362 - Et, si possible, un assouplissement des exigences pour le sous-titrage pour malentendants et pour la règle exigeant que nous consacrions 5 pour cent de nos revenus bruts à la production indépendante.
3363 Dans son Avis public 2002-61, le Conseil a annoncé une nouvelle politique pour encourager les médias communautaires et locaux. Dans ce contexte, et forte de son expérience de près de 30 ans, TéléMag a pu créer et maintenir une télévision privée à Québec.
3364 Malheureusement, nous n'avons pas assisté à l'émergence de tels services ailleurs au Canada. Nous croyons, cependant, que TéléMag demeure un bon modèle et que d'autres stations du même genre pourraient voir le jour dans l'avenir, à la condition toutefois que certaines modifications et assouplissements appropriées soient apportées à la politique.
3365 Madame, Messieurs les membres du Conseil, merci de votre attention. Si vous avez des questions ou si vous souhaitez plus de précisions sur nos demandes, notre équipe de direction et moi-même serons heureux de répondre à vos questions.
3366 THE CHAIRPERSON: Thank you for your presentations.
3367 Telile, you want to have access to the LPIF and you say this should be part of the general rule, especially where there is no other source of local programming.
3368 If I understood you, you are being carried right now by Sea Post, Seaside and Bragg. Do they not have local community channels?
3369 MS HILL: I live in the Bragg system. I don't have cable at my house, so I'm not that familiar with their community channel. But they do carry a community channel, Channel 14 on their cable system. We are on Channel 4.
3370 THE CHAIRPERSON: Yes. And that is Bragg you were talking about, right?
3371 MS HILL: Yes.
3372 THE CHAIRPERSON: What about Seaside?
3373 MS HILL: I am not that familiar. Seaside has a community channel based out of the hall in St. Peter's and then they have one at their studio in Sydney. So they do have two community channels. I am not sure if they do news or what the content of their television station is.
3374 THE CHAIRPERSON: But they both serve Isle Madame?
3375 MS HILL: No. Just Bragg serves Isle Madame.
3376 THE CHAIRPERSON: The test that you say is where there is no other source of local programming.
3377 MS HILL: No other source of local news programming. We are proposing that the LPIF Fund could be given to Telile to allow us to start a news magazine and there is no local --
3378 THE CHAIRPERSON: Okay. So you are very specific, no other news programming?
3379 MS HILL: Yes.
3380 THE CHAIRPERSON: And you are telling me that Bragg's community channel has no news programming?
3381 MS HILL: I think they may have a news program out of Halifax -- I am not that familiar with their station -- but certainly not local to our area.
3382 THE CHAIRPERSON: You don't have any local stringers and there is no recurring report from the Island?
3383 MS HILL: No. No. CBC and ATV do occasional coverage of big stories but it is very occasional. It is certainly something significant that happens.
3384 THE CHAIRPERSON: For my edification, where is your Island? I know Cape Breton but I have never heard of this Island.
3385 MS HILL: Okay. Are you familiar with Port Hawkesbury?
3386 THE CHAIRPERSON: Yes.
3387 MS HILL: Okay. We are about 30 minutes from Port Hawkesbury along the coast.
3388 THE CHAIRPERSON: Okay.
3389 TéléMag, vous dites dans votre présentation que vous avez besoin d'aller plus long pour la transition numérique. Deux questions.
3390 Premièrement, vous avez eu maintenant trois ans déjà, des avis que ça vient. Pourquoi est-ce que le délai est nécessaire?
3391 Deuxièmement, même si nous autorisons ce délai à vous, est-ce que vos clients ne vont pas vous fuir, vont aller à d'autres stations qui ont des signaux numériques, parce que c'est très évident que les consommateurs aiment le signal numérique?
3392 MME GAGNÉ : Dans un premier temps, nous croyons que nos téléspectateurs nous suivent assidûment et qu'ils nous seront fidèles, et nous avons déjà commencé, tout en douceur, la transition au numérique. Alors, c'est de la terminer qui nous serait difficile pour 2011. C'est pour ça qu'on dit que si on avait un peu plus de temps, faute de ressources financières adéquates, que nous serions plus habiles à compléter cette transformation, cette transition au numérique plus tard que 2011. Mais oui, je pense que...
3393 LE PRÉSIDENT : Qu'est-ce que vous avez déjà fait? Vous dites que vous avez déjà commencé la transition.
3394 MME GAGNÉ : Oui. Si vous permettez, je vais passer la parole à Louis parce que c'est lui qui est en charge de ce dossier.
3395 Alors, Louis, qu'est-ce qu'on a déjà fait?
3396 M. BOULAY : Nous, on diffuse présentement sur la bande numérique de Vidéotron via fibre optique et sur l'analogique. C'est l'implantation de l'émetteur qu'on demande un délai parce que c'est des coûts supplémentaires qu'on n'a pas présentement. On parle de, pour l'émetteur, l'implantation de l'émetteur, environ $ 60 000 à $ 70 000. Donc, c'est ce délai-là qui nous permettrait peut-être de mieux vivre.
3397 LE PRÉSIDENT : Vous faites déjà la production en numérique? Vous avez des caméras et tout ça?
3398 M. BOULAY : On fait déjà une partie, oui. Oui. Mais le studio n'est pas encore numérique. Les sorties extérieures le sont, par contre.
3399 LE PRÉSIDENT : O.K.
3400 M. BOULAY : Les salles de montage.
3401 MME GAGNÉ : Certaines salles de montage. Excusez-moi.
3402 LE PRÉSIDENT : O.K. Michel, tu as des questions?
3403 COMMISSIONER ARPIN: Thank you, Mr. Chair.
3404 I will ask my first questions to you, Mrs. Hill. Après ça, je suivrai avec des questions spécifiques à TéléMag.
3405 You have already answered a few of my questions in your oral presentation as well as in the answer to the Chairman regarding the LPIF. I appreciate the clarification that you made because you were talking about $1 million and in reading your submission I thought it was $1 million for Telile. Now, what you have said is it is $1 million to be spread over all those over-the-air community TV operations.
3406 MS HILL: Yes.
3407 COMMISSIONER ARPIN: That is how you came to about $100,000?
3408 MS HILL: That is just a rough estimate on our part.
3409 COMMISSIONER ARPIN: Yes. It is a rough number, and I agree.
3410 I had also a series of questions regarding your cable distribution but you already answered them in your oral presentation and I appreciate that.
3411 Now, in your written submission you mentioned that you are covering Louisdale, Richmond County, including Lower River, St. Peter's, River Bourgeois and L'Ardoise. Are you producing specific programming for those localities?
3412 MS HILL: Right now we are funded through L'Ardoise Bingo and we basically do the programming from the area that we produce our bingo out of, which is Isle Madame, Louisdale and Lower River, which is about half of Richmond County. The other half of Richmond County has a community channel of their own serviced by Seaside. But we do do programming from their area, just not as much as we concentrate more on our half.
3413 COMMISSIONER ARPIN: So not only you cover the area but you also do programming specific to some of those communities?
3414 MS HILL: Yes.
3415 COMMISSIONER ARPIN: Louisdale, you have mentioned, and part of Richmond County?
3416 MS HILL: That is right. If something is happening in any area that is of interest to our viewers, we will cover it. And we do Richmond County Council meetings, which, of course, covers all of Richmond County.
3417 COMMISSIONER ARPIN: And Isle Madame is part of Richmond County?
3418 MS HILL: That is correct, yes.
3419 COMMISSIONER ARPIN: I see. Okay.
3420 You also say in your written presentation that you are broadcasting the debate of the Legislative Assembly.
3421 MS HILL: Yes.
3422 COMMISSIONER ARPIN: On a daily basis or every time that the Assembly is sitting?
3423 MS HILL: When the Assembly sits, they provide us with a question period and we air that because we don't have access to any of the legislative television.
3424 COMMISSIONER ARPIN: I see.
3425 MS HILL: So it is a service to our viewers.
3426 COMMISSIONER ARPIN: And are Seaside and Bragg also offering --
3427 MS HILL: I am not familiar with what they offer.
3428 COMMISSIONER ARPIN: You are not familiar.
3429 And how is that programming fed to your station?
3430 MS HILL: They give it to us via DVD. They mail us a DVD.
3431 COMMISSIONER ARPIN: So you are not live?
3432 MS HILL: No, it is taped.
3433 COMMISSIONER ARPIN: It is taped and it is --
3434 MS HILL: It is about a three-day delay.
3435 COMMISSIONER ARPIN: With a three-day delay?
3436 MS HILL: Yes.
3437 COMMISSIONER ARPIN: So if a big decision has been made by the Legislative Assembly, in Isle Madame they are going to know three days later?
3438 MS HILL: That is right. Maybe they want to watch it to see what happened already.
--- Rires
3439 COMMISSIONER ARPIN: Or the way it was done?
3440 MS HILL: This is a review. That is right.
3441 COMMISSIONER ARPIN: Any local papers, by the way?
3442 MS HILL: We have one paper out of Port Hawkesbury, which is a weekly. It is called "The Reporter."
3443 COMMISSIONER ARPIN: So they could be also as late with the news?
3444 MS HILL: That is right. We might be more current than them.
--- Rires
3445 COMMISSIONER ARPIN: Okay. In paragraph 50 of your written presentation, you say that your relationship with the new cable owner -- and I guess it is Bragg that you are referring to --
3446 MS HILL: Yes.
3447 COMMISSIONER ARPIN: -- is not antagonistic.
3448 But yesterday, I am sure that you had an opportunity to hear the St. Andrews, New Brunswick television operator that has been moved out in some communities by Rogers Cable and Rogers is coming down with their Fredericton community service.
3449 MS HILL: M'hmm.
3450 COMMISSIONER ARPIN: Is your situation similar or distinct from the one that was described by the operator of St. Andrews?
3451 MS HILL: Bragg or EastLink took over the system that we now operate into about two and a half years ago, I guess, and before that it was another company, a private company.
3452 COMMISSIONER ARPIN: Yes, RuSh.
3453 MS HILL: RuSh, that is correct, yes.
3454 So our Board of Directors -- for the first six or eight years that we were on the air, we were on the air only on cable using the RuSh system and our Board of Directors felt that really we were at the mercy of RuSh. We had a good relationship with RuSh. We had no problems with them. But really if they chose to replace us, take us off the air or move us to another location, we had no control.
3455 So we decided to look for an over-the-air licence so we would be basically masters of our domain. We would be able to secure our place in the community without risk of losing our channel. So when Bragg took over -- EastLink took over basically -- we are an independent channel on the system and we don't have a bad relationship with them but we don't really have a relationship with them.
3456 COMMISSIONER ARPIN: In the brief you describe your situation but you don't say anything about --
3457 Do you have any expectation from the Commission? Are you expecting us to intervene in any -- if it was the case, are you thinking about mediation, arbitration or something else?
3458 MS HILL: Well, we made a few recommendations. I think it is paragraph 54 of our written submission and the four recommendations the Commission might consider are programming sharing arrangements, sharing of technical facilities or program feeds, training opportunities or cross-promotional opportunities.
3459 Basically, EastLink or Bragg, I mean they are a large company with a lot of power and influence in the community. We are just one tiny little station sitting on their channel in one little corner of their world. So basically it would be good if we could work together a little more. They put on their own community channel, Channel 14, and we are on Channel 4. So really there is no relationship at all.
3460 I guess the Commission's role is to protect -- we can't protect ourselves really. The Commission's role is to help, do everything they can to make sure we are safe and protected from not just Bragg and EastLink but everyone and it would be good if, you know, the Commission would look out for small stations like ours. Like we don't have a bad relationship. I am just saying for the future.
3461 COMMISSIONER ARPIN: However, would you agree with me that more than likely Bragg behaves in the same manner with CTV, with Global and the CBC?
3462 MS HILL: Yes, they probably do.
3463 COMMISSIONER ARPIN: So you are on air, I carry you, that's it, that's all?
3464 MS HILL: M'hmm. I guess there is an opportunity for a relationship. The fact that the community channel is on Isle Madame in the area is a good thing for Bragg. We offer a service and viewership that people will stay with cable and stay away from satellite dishes because we are there and we are easy to access. So I think that -- I am just saying that it would be good if they would look to us as an asset instead of just another channel like CBC and ATV.
3465 COMMISSIONER ARPIN: Now, towards the end of your written submission you have a sentence about service to the official language minority communities and you have a statement that you say that:
"The simplest and most direct way in which the CRTC could encourage the production and broadcast of community programming... would be to recognize this programming as being, at heart, local programming directed to a local community."
3466 What do you mean by that?
3467 MS HILL: I would have to go back to the text. I am not quite sure, I would have to look up the text to see.
3468 COMMISSIONER ARPIN: Well, you have until May the 17th to give me a reply. So those were the questions that I had for you, Mrs. Hill.
3469 Mes questions, Madame Gagné. Je vous souhaite la bienvenue.
3470 Au paragraphe 6 de votre mémoire, vous écrivez que... et vous l'avez dit dans votre présentation orale, que vous n'êtes pas Radio-Canada, TVA ou V, mais vous n'êtes pas non plus la télévision communautaire comme le canal VOX de Vidéotron. En fait, vous écrivez, très peu des deux, soit un modèle hybride, d'autant plus que vous êtes à but lucratif et vous êtes probablement la seule télévision communautaire à but lucratif, à propriété privée, et, en plus de ça, vous avez accès à la publicité locale.
3471 Or, si je vous compare à un canal spécialisé -- parce que ça, vous ne vous êtes pas comparé par rapport à un canal spécialisé, comme Canal Vie, Les idées de ma maison, Zeste -- mais qui serait en mode hertzien plutôt que distribué par le câble ou satellite, est-ce que vous seriez à l'aise avec ce type de description?
3472 MME GAGNÉ : La description qui ferait de nous à agir en canal spécialisé? Est-ce que j'ai bien compris la question?
3473 CONSEILLER ARPIN : Hertzien, oui. C'est ça.
3474 MME GAGNÉ : Oui, hertzien. Je pense que nous aurions les possibilités de le faire avec l'équipe que nous avons. Les équipements, il faudrait y penser. Mais ça nous demanderait tout de même une façon de repenser notre vocation. Mais en discutant, je pense qu'on pourrait être...
3475 CONSEILLER ARPIN : Mais ça ne vous empêche pas d'utiliser des artisans bénévoles, comme vous le faites, parce que j'essaie de...
3476 Monsieur Morin et moi sommes allés vous visiter, il y a à peu près 18 mois à deux ans...
3477 MME GAGNÉ : Oui.
3478 CONSEILLER ARPIN : ...et on essaie, depuis ce temps-là, d'accrocher le mot "communautaire" à votre opération, qui est une belle opération, puis je peux témoigner de visou que c'est une belle opération. Cependant, j'ai de la difficulté à y attacher le mot "communautaire."
3479 Je comprends que c'est le Conseil qui vous a attaché le mot "communautaire," mais si vous ne tenez pas compte du cadre réglementaire que le Conseil vous a imposé, finalement, comment est-ce que vous aimeriez être décrit?
3480 MME GAGNÉ : Nous sommes actuellement... dans la façon de nous décrire, c'est que lorsqu'on approche le volet communautaire, c'est dans notre façon d'être une télévision de proximité, d'être proche des gens, d'être à l'écoute, de répondre à leurs attentes, et aussi de les inclure dans notre façon de faire. Donc, nous avons encore un volet de formation qui est excessivement important. Nous l'avions avant la licence, nous l'avons continué après et développé davantage.
3481 Nous sommes à l'écoute des suggestions. On dit qu'on est une télévision de proximité. On a une relation très intimiste avec nos téléspectateurs. Donc, certes, on est différent d'un canal communautaire en ce sens qu'il n'y a pas d'émissions d'accès. Mais, par contre, nos téléspectateurs nous appellent, nous suggèrent des choses. On les reçoit, on est à l'écoute, et s'il est possible d'inclure les sujets ou les émissions qui sont probablement concrétisables pour nous, dis-je, eh bien, on les accepte. De ce côté-là, nous conservons l'accès communautaire, je pense.
3482 De l'autre côté, eh bien, nous agissons comme un généraliste. Nous programmons 20 quelques émissions semaine. Nous sommes une télé-magazine; donc, on pourrait dire que nous sommes spécialisés dans ce domaine, offrir des télé-magazines. Notre programmation fait référence au thème de la vie quotidienne. Donc, dans notre programmation, on peut toujours se retrouver.
3483 Et nous avons construit notre programmation comme un stand de journaux, si vous me permettez l'expression, où les téléspectateurs ou le consommateur de revue irait chercher sa revue pour les huîtres ou sa revue pour la façon de bien se nourrir et de se garder en santé, ainsi de suite. De cette façon-là, dans notre agir, on a un côté aussi de généraliste.
3484 Mais nous avons été très fiers d'obtenir notre licence de télévision à faible puissance, où le mot "communautaire" nous a été ajouté parce que ça nous permettait de pouvoir grandir davantage et d'évoluer, sans la menace de se faire transporter ailleurs ou encore d'avoir à changer notre vocation, que nous avions construite jour après jour après tant d'années.
3485 Je pense que c'est ce que j'essaie de développer.
3486 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Écoutez, Madame, c'est parce que j'ai d'autres questions.
3487 MME GAGNÉ : Allez-y.
3488 CONSEILLER ARPIN : Vous faites état que le non-accès à la publicité nationale est pour vous une cause de difficulté financière.
3489 C'est quoi ce manque à gagner que vous... ça serait combien, ce manque à gagner?
3490 MME GAGNÉ : Si vous permettez, je vais donner la parole à monsieur Fortier parce qu'il y a une explication bien particulière.
3491 M. FORTIER : Oui, absolument. Écoutez, ce n'est pas nécessairement au niveau des revenus. Bien sûr, ça représente quelques revenus. C'est plutôt au niveau de la mécanique. Comme vous avez pu remarquer, les entreprises fonctionnent de plus en plus sous forme de réseaux. Je vais vous donner un exemple très concret.
3492 Prenons les garages UAP/NAPA, par exemple, qui couvrent la province de Québec au complet. Lorsqu'on veut faire des affaires avec une entreprise régionale qui possède la bannière UAP/NAPA, par défaut, on se ramasse toujours au siège social et aussi avec l'agence nationale.
3493 Et c'est un peu dans ce sens-là, c'est pour régler un problème mécanique surtout qu'on le demande.
3494 CONSEILLER ARPIN : Donc, si je comprends bien ce que vous dites, ce n'est pas tellement pour... parce que je me préoccupais aussi parce que la vente de la publicité nationale se fait essentiellement sur la base des points d'écoute. Vous ne souscrivez pas à BBM. Donc, je me demandais quelle sorte de revenus que vous anticipiez. C'est plutôt, comme vous me dites, pour aller avec les grands groupes qui ont des services locaux. On peut penser à Brunet, on peut penser à Jean Coutu, on peut penser...
3495 M. FORTIER : Exactement. Tout ce qui est réseau, dans le fond, s'applique.
3496 CONSEILLER ARPIN : O.K.
3497 MME GAGNÉ : L'apport financier serait minime. C'est surtout pour nous donner l'occasion d'étendre un peu les tentacules au niveau des agences.
3498 CONSEILLER ARPIN : Vous nous dites que si vous aviez accès au Fonds... que vous aimeriez avoir accès au Fonds d'amélioration de la programmation locale, mais un des critères que le Conseil avait fixés pour y avoir accès, c'était de faire des nouvelles locales.
3499 Est-ce que vous faites des nouvelles locales à TéléMag?
3500 MME GAGNÉ : C'est une bonne question. Si on entend par nouvelles locales un temps d'antenne de 30 minutes, au-dessus de 15 minutes consacrées spécifiquement à la nouvelle, dans ce format-là, non. Je me dois de vous répondre non.
3501 Par contre, dans notre émission d'affaires publiques, d'affaires gouvernementales, il y a toujours... sur une émission d'une heure, il y a toujours une partie de cette émission où l'on consacre le temps d'antenne à des nouvelles de la semaine, et dans chacune de nos émissions, il y a un volet nouvelles, mais la nouvelle relative au sujet traité. Si on parle de plein air, eh bien, les nouvelles dimensions de plein air qui viennent de sortir, que ce soit par les différents ministères, y seront incluses.
3502 Mais la question, c'est que si un bulletin de nouvelles comporte la caméra et les journalistes, dans ce sens-là, attitré spécialement bulletin de nouvelles, nous n'en avons pas.
3503 CONSEILLER ARPIN : D'accord.
3504 Vous dites... parce que plusieurs des questions que j'avais préparées, vous avez déjà donné des réponses, notamment sur...
3505 MME GAGNÉ : Excuse.
3506 CONSEILLER ARPIN : ...sur la possibilité de négocier un tarif avec un distributeur. Mais il reste quand même un sujet qui faisait partie de l'audience et qui traite avec les nouveaux médias et la vidéo sur demande. Je sais que vous avez un site Internet sur lequel on retrouve l'ensemble de votre programmation et que vous-même, bien, vous appelez même que votre site Internet, c'est une forme de vidéo sur demande.
3507 Mais vous le financez comment, ce site Internet là? Parce que c'est un site majeur. C'est un site qui a énormément de contenu, plus même que certains télédiffuseurs traditionnels avec des moyens financiers importants. C'est une opération qui est lucrative ou bien une opération que vous pensez des fois à dire, bien, on perd tellement d'argent qu'on devrait arrêter?
3508 MME GAGNÉ : On est très fier de dire que si nous avons réussi à traverser les étapes, je pense que c'est grâce à notre autosuffisance ou à notre polyvalence. Notre site Internet n'est pas du tout publicisé pour le moment, mais je vais laisser à Pierre, qui est l'auteur du site Internet, la réponse.
3509 M. PLANTE : Bon. Enfin, la raison pour laquelle on a tellement axé notre intérêt vers le site Web, c'est un peu aussi à la demande des gens avec qui on fait affaire. Il y a deux ans, deux ans et demi, on se disait, ah, bon, vous avez une émission sur Internet, ah, c'est excellent! L'année suivante, c'est est-ce que vous avez une émission sur Internet? Et puis cette année, bien maintenant, c'est impensable que l'émission ne soit plus sur le Web, ne soit même pas là.
3510 Alors, c'est devenu une sorte de service obligatoire pour une entreprise comme la nôtre. Alors, on joue habituellement entre 700 et 800 épisodes sur les serveurs, qui sont visionnées à un rythme qui est beaucoup plus bas quand même. On ne pourrait pas du tout là vivre avec les revenus que peut générer un site Web semblable.
3511 Quoiqu'on dise, quoiqu'on pense, même s'il y a beaucoup d'intérêt sur le Web, lorsque vous arrivez sur un poste sur un site Web où il y a 800 émissions, vous allez en regarder quelques-unes, une ou deux ou trois, quelques minutes, deux minutes ici, une minute là, mais ce n'est pas du tout le même site d'intérêt encore comme pour ce qui est pour la télévision.
3512 Alors, pour nous, c'est un service d'appoint. On espère que le marché va se développer dans ce sens-là. On essaie de suivre la haute technologie, puis le site, effectivement, a été créé de A à Z à partir des ressources internes de la station. Il n'a pas été confié à une agence spécialisée.
3513 CONSEILLER ARPIN : Mesdames, Messieurs, thank you.
3514 Merci, Monsieur le Président.
3515 THE CHAIRPERSON: Len, you have a question?
3516 COMMISSIONER KATZ: Thank you, Mr. Chairman, and good afternoon.
3517 I am going to ask my questions in English but you are certainly free to respond in French.
3518 It is a similar question to both of you and I don't want to get into specifics because it is regarding your financial situation.
3519 I have in front of me your financial results that you have filed with the CRTC annually since 2005 and far be it from me to question why people make a profit but when I look at your financials, both your companies over the last five years have earned a substantial, in some cases, pre-tax profit, and yet you are both before us asking us for additional funding, in one case for local news and developing local programming, in the other case to do closed captioning, which you are obligated to do anyways, as well as HD transition.
3520 So my question, I guess, is: What are you doing with the profits that you are realizing?
3521 MS HILL: Most of our income is raised through a televised bingo program and it is gambling. Last year we lost -- a $50,000 loss last year. So the years you are looking at are probably some of the better years we have had.
3522 COMMISSIONER KATZ: One very good year.
3523 MS HILL: Yes, one very good year. I think over average -- I averaged out the last four years and we have a profit of $11,000 over those four years once you took this year into consideration.
3524 COMMISSIONER KATZ: I think we are looking at different numbers then --
3525 MS HILL: Okay.
3526 COMMISSIONER KATZ: -- but we can deal with that separately.
3527 So you are basically saying based on your financials, you don't have any additional surplus, notwithstanding what I am looking at here?
3528 MS HILL: We don't have any surplus right now.
3529 COMMISSIONER KATZ: Yes. Cumulative surplus over the last four years?
3530 MS HILL: Right now, our surplus is about $20,000. We have $20,000 and we had such a bad year -- it is just because it is gambling. It comes and it goes. We had such a bad year we are actually working at a third of the staff. We are down to two staff, with one laid off.
3531 COMMISSIONER KATZ: Well maybe offline I can show you the numbers that I have because if they are different than yours --
3532 MS HILL: Okay.
3533 COMMISSIONER KATZ: -- then we have a discrepancy.
3534 How about yourselves? You have a substantial pre-tax profit as well and yet you are saying that you don't have enough funding to provide closed captioning and HD transition. Closed captioning, as a community channel, you are obligated to provide pursuant to our conditions of licence to you.
3535 MME GAGNÉ : Actuellement, nous... je peux répondre en français, hein? Oui? Parce que je ne suis pas tellement bonne en anglais.
3536 Actuellement, nous répondons aux exigences du CRTC, du Conseil, des membres du Conseil en ce qui concerne le sous-titrage selon les budgets que nous pouvons consacrer. C'est bien ça, Éric?
3537 M. FORTIER : Absolument.
3538 MME GAGNÉ : Oui, c'est bien ça. Et nous voulons... notre objectif, c'est d'arriver à aller plus loin, mais les limites financières sont présentes.
3539 Pour ce qui est de la transition, nous avons commencé la transition au numérique et nous diffusons en numérique, et par le fait même, nous avons en même temps -- et je pense que Louis serait capable de vous répondre plus adéquatement -- nous avons déjà débuté la transition vers la haute définition, parce qu'il nous est impensable de penser à l'avenir sans aller en haute définition.
3540 Donc, tous les achats qui sont faits actuellement... Louis, je pense que tu pourrais compléter, ou Éric.
3541 M. FORTIER : Bien, je voudrais compléter, Marjolaine, pour les malentendants. Il y a aussi un effet... vous avez une station comme TVA, par exemple, qui a à sous-titrer une émission. L'impact est dilué sur des milliers, des centaines de milliers de dollars au niveau du sous-titrage.
3542 Dans le cas de TéléMag, au niveau des émissions, l'impact en pourcentage du coût du sous-titrage versus le coût de la production totale est vraiment, vraiment plus grand. Ça veut dire que ça l'a un impact majeur sur nos finances. Pour nous, d'investir des centaines de milliers de dollars en sous-titrage, vous voyez les bénéfices de TéléMag, ça l'a un impact absolument énorme sur nos finances d'entreprise.
3543 M. BOULAY : Pour répondre aussi à votre question, Monsieur le Conseiller, nous avons commencé, comme Marjolaine le disait, à racheter de l'équipement. Donc, c'est sûr que lorsqu'il y a des bénéfices, aussitôt qu'on a une marge de manoeuvre, on change les équipements qui sont désuets, qui sont trop souvent désuets d'ailleurs. Donc, on réinvestit tranquillement pas vite vers ça. Mais le délai, c'est sûr qu'il est beaucoup trop court pour nous, étant donné que c'est au compte-gouttes qu'on le fait.
3544 COMMISSIONER KATZ: But as it relates to closed captioning, you are in full compliance today?
3545 M. PERRON : Oui, exactement, comme on avait décrit au CRTC.
3546 COMMISSIONER KATZ: Okay, thank you.
3547 THE CHAIRPERSON: Michel...?
3548 CONSEILLER MORIN : Merci, Monsieur le Président. Une seule question.
3549 Vous êtes une télévision communautaire qui vit de revenus publicitaires. Vous vous opposez, Monsieur Fortier, je pense, à tout changement au niveau qui est proposé... demandé par les TV autonomes, et même, vous vous opposez à l'élargissement de la définition de "publicité de prestige" proposée par Vidéotron.
3550 Moi, j'ai soulevé l'objection personnellement devant les télévisions communautaires, ce n'était pas contre nature si l'accès à la publicité pour les télévisions communautaires enracinées dans leur milieu ça faisait vraiment du sens, et j'ai donné beaucoup d'exemples à travers le monde où c'est vraiment très peu utilisé.
3551 Mais je voudrais juste que vous élargissiez un petit peu les raisons qui vous amènent à prendre une position aussi ferme contre la publicité à laquelle pourrait accéder d'autres formules communautaires, alors que vous en vivez vous-mêmes à cent pour cent.
3552 M. FORTIER : En fait, la réponse s'applique plus aux télés communautaires affiliées aux EDR. On prétend que les revenus qu'elles ont sont suffisants pour faire des opérations absolument de qualité, de payer les équipements qu'il faut afin d'opérer, et honnêtement, je crois qu'il leur en reste amplement pour réussir à faire progresser leur programmation.
3553 C'est sûr que pour les télévisions communautaires autonomes, un peu comme Vidéotron le dit, on croit que s'il n'y a pas de radio commerciale ou de télévision commerciale autour, oui, effectivement, dans ce cas-là, ces télévisions communautaires là pourraient avoir accès à la publicité.
3554 Mais dans le cas des EDR, lorsqu'on calcule et on regarde les revenus qu'elles ont, on ne voit vraiment pas pourquoi elles auraient droit à d'autres formes de financement.
3555 Et aussi, le fait que veut, veut pas, on va le nommer, VOX est quand même propriété de Vidéotron, et TVA est autour de ça. Alors, si on ouvre le volet publicitaire à VOX au Québec, imaginez un peu la convergence qu'il va y avoir entre TVA et VOX. Imaginez l'impact sur TéléMag, représentant des ventes qui offrent un programme forfait avec de la publicité à TVA pour tant de milliers de dollars et une bonification sur VOX ou encore à un prix forfait sur VOX. Imaginez l'impact pour une télévision régionale pour nous. Ça devient un concurrent absolument gigantesque pour nous.
3556 CONSEILLER MORIN : Merci beaucoup.
3557 C'est tout, Monsieur le Président.
3558 LE PRÉSIDENT : O.K. Merci beaucoup, ce sont nos questions. Vous avez jusqu'au 17 mai pour nous donner des informations additionnelles à nos questions.
3559 MR. FORTUNE: Mr. Chair, could I --
3560 THE CHAIRPERSON: Yes.
3561 MR. FORTUNE: Just for Telile here, we would very much like to see the financial information that Commissioner Katz was referring to. There does seem to be a discrepancy that we would like to investigate.
3562 THE CHAIRPERSON: We have a hearing to conduct. We will now take a 10-minute break. You can make arrangements with him.
3563 MR. FORTUNE: Okay. Very good.
3564 THE CHAIRPERSON: You can also give us additional information if you need to.
3565 MS HILL: I would also like to answer Mr. Arpin's question. You had asked about -- I just referenced the information. What we were referencing was the LPIF funding. We said one way to support official minority in French programming is to support us through LPIF funding because that would be a way that we could give back to the community in French, more French programming. I think that was my point.
3566 THE CHAIRPERSON: Okay, thank you.
3567 COMMISSIONER ARPIN: Thank you.
3568 THE CHAIRPERSON: We will take a 10-minute break now.
3569 MME GAGNÉ : Si vous le permettez, j'aimerais, au nom de toute notre équipe, remercier les membres du Conseil de nous avoir donné l'opportunité de s'exprimer. Merci infiniment.
--- Suspension à 1451
--- Reprise à 1503
3570 THE CHAIRPERSON: Okay. Madam Secretary, let's go.
3571 THE SECRETARY: We'll now hear the presentations of Luke Brimacombe, Jason Gondziola and Robert Black.
3572 We'll hear each presentation which will then be followed by questions.
3573 We will begin with the presentation of Luke Brimacombe.
3574 You have 10 minutes for your presentation.
3575 Thank you.
PRÉSENTATION
3576 MR. BRIMACOMBE: Hello. And I'd like to thank, first of all, the Commission for listening to the voice of the public. I think it's great, it's good for the community and the industry.
3577 I'm here today because I feel that changes should be made to the Rogers Community Television system in Ottawa.
3578 Before I get into some of these details, I'd like to describe a bit about myself and my background in the industry.
3579 I'm a graduate of Algonquin College in the broadcasting program, graduated in 2002. Immediately I started working freelance as a camera operator, graphics operator, did some editing at horse tracks, did some A/V work.
3580 I started an independent sports videography business, I worked at the Senate Commission as a camera operator.
3581 And all through this time I was also a volunteer at Rogers accumulating experience through their volunteer program.
3582 And one thing I noticed immediately when I began at Rogers was there's an incredible amount of dedicated, highly skilled young people coming up in the industry producing great content for Rogers, and some of them were there for quite a while.
3583 And something that I noticed that I had a funny feeling about was in a lot of their community programming they had advertising for their for-profit businesses like cell phones, home phone, home Internet. So, they're advertising for their for-profit business on their community station and all the work -- or not all, 89 percent of the work, maybe that's debatable -- but was done by volunteers, highly qualified volunteers at that.
3584 So, that's something sort of was unsettling for me, but I moved on. I kept freelancing.
3585 And around 2005, one of my freelance gigs that became my almost full-time gig was my sports videography business which I made deals with hockey tournaments, lacrosse tournaments, basketball tournaments, all the way from Vancouver to Montreal to Toronto.
3586 And as I was operating this business another side of Rogers I became aware of and this was that -- or another effect of the Rogers volunteer system I became aware of and, that is, that in some ways it can prohibit and limit the growth of small business.
3587 I often gave proposals to provincial championships, national championships of sports and all across the board and not all the time, but sometimes I'd run into the case where Rogers was already broadcasting this and they do it for free in their volunteer model.
3588 And that's fine if that's the way the system works and I accepted that.
3589 What, again, bother me though was that they're advertising for their for-profit business during these volunteer-produced programs and at the same time, you know, limiting small business from getting those opportunities.
3590 So, that was the second thing, another side of Rogers that I saw that I wasn't extremely happy about.
3591 Through this I've decided that there could be a solution to both of these issues, the issue that I noticed when I first came into Rogers and the issue that I realized when I was operating my own business and; that is, if Rogers implements somewhat of a graduated payment program for volunteers, for volunteers who gain a thousand, 1,500 hours of experience and become industry ready, and because they are, there's a lot that are in the program right now that can jump into a professional broadcast and not skip a beat, they'll be right on the ball.
3592 But if there was something where they would get at least minimum wage after gaining a certain amount of experience, I think that would affect two things.
3593 For one, it would put some money in the pocket of these kids that are coming up who are passionate about the industry and who don't want to give up on the industry and they don't want to leave the community.
3594 And two, it will allow, by Rogers paying their volunteers, it will somewhat I think limit their expansion. By limiting their expansion, it will allow small business to come up and fill some gaps, in turn, again, enhancing our community's industry and allowing our professionals to stay in this community and stay in their industry.
3595 There's a couple of points I just want to go over.
3596 Point No. 1. Rogers trains people to thrive in the industry and they do, and I've got to give them credit for this and I defend them a hundred percent on this. They give volunteers great experience with great equipment and they're ready to get into the professional industry when they get a certain amount of training with Rogers.
3597 The problem of that is that there isn't quite enough jobs in the industry in this community -- in Ottawa I'm talking about -- when all those grads get out and when they're done with Rogers or when they've somewhat peaked at Rogers.
3598 There's 75 Algonquin grads every year and about 60 la Cité collégiale grads in the broadcasting programs every year and it's just a bit of a strain to find all these people jobs and keep them in the city.
3599 Point No. 2 is, Rogers is community based and, therefore, it doesn't need to pay their workers, their volunteers. And that's fine, I agree with this policy, but there's -- but when I see them advertising for their profitable businesses during community programming, I see a contradiction, although they do provide free pizza and I've had plenty of that, of course. So, that's not bad.
3600 So, my point is, if they want to advertise for their for-profit business, that's fine, but I think they should give back to the volunteers who put on this great programming a little bit more than what they're doing.
3601 If they pay their volunteers, skilled recent grads will make a living without giving up on their passion and without giving up on their community.
3602 Secondly, Rogers will not be able to expand so much unless giving opportunities to small business.
3603 These two effects will ultimately allow Ottawa's production and broadcasting industry to grow and be strong.
3604 And my third point is that Rogers, I have never actually brought this up. When I heard about this hearing all these ideas that I've had over the years started to come together and I thought, well, I should probably say something at this point.
3605 So, it's something that I've kind of bit my tongue on and I regret, I should have came to Rogers earlier on that.
3606 So, to their defence, I've never given them my grievance in person until actually last week when I spoke to some people there.
3607 But, in all fairness, they haven't had a chance to offer a solution to my grievances.
3608 And ultimately I think they do produce great quality community programming and it is by people in the community.
3609 I think just if they're going to sell their other businesses while doing it, I think they should take care -- take better care of their volunteers who dedicate their spare time to this cause.
3610 And, in the end, if these changes are made, I think Ottawa will have a much healthier industry.
3611 And I think it's a great city, there's a million people here, we could have a great industry. It's not really there yet. I think there's a lot of room for growth and I'd like to see, you know, something done.
3612 I'm not trashing Rogers a hundred percent, I think they do real good work and I just think, you know, there's some tweaking necessary.
3613 And I'd like to thank you for your time and thank you for letting me speak.
3614 THE SECRETARY: Thank you.
3615 We'll now hear the presentation from Jason Gondziola. You have 10 minutes for your presentation.
PRÉSENTATION
3616 MR. GONDZIOLA: Thank you.
3617 Esteemed Commissioners, mesdames et messieurs, thank you for the opportunity. Merci pour cette opportunité.
3618 Alors, je vais continuer en anglais parce que c'est plus facile.
3619 THE SECRETARY: Yes.
3620 MR. GONDZIOLA: Okay.
3621 My name's Jason Gondziola and I'm the former station manager of Concordia University Television in Montreal.
3622 I currently sit on the board of directors for its parent organization, the Concordia Student Broadcasting Corporation and I also run a small communications and production company called Empty Set Productions.
3623 I'd like to speak this afternoon about some of the experiences I had while working at CUTV, but I'd like to first briefly touch on my original letter before moving on to discuss what I feel are some important points for the Commission to consider as these hearings progress.
3624 First, in my letter to this Commission I detail the specific failing on the part of Montreal's community station, Canal Vox operated by Vidéotron to facilitate and distribute programming that we had in hand.
3625 I'll briefly re-visit some points about that twice failed attempt before sharing some of my experiences and lessons learned working as a media educator and content producer in Montreal.
3626 To my opening point, it's worthy of note that in Policy Framework 2002-61 Vidéotron stated that:
"If community groups provided verifiable assurances that they could provide a certain number of programs and maintain an acceptable level of production quality in compliance with the regulatory framework without active assistance from Vidéotron, they would be welcomed." (As read)
3627 MR. GONDZIOLA: We certainly fit this to a "T". At the time of our submission to Vidéotron which involved the creation of a local film profile show, CUTV had a live video mixer and access to a small studio space in our Concordia offices. We had a crew and host and we were prepared to make contact with many of Montreal's directors and producers so that they could share their work on public television through our show.
3628 Given that there's a limited distribution channel for independent Canadian cinema, this really would have been a unique opportunity for local film makers.
3629 As I said in my original letter, we made no progress with Canal Vox. We originally contacted them with content in hand, and by this I mean pre-existing community content that we had already produced, and were told that they couldn't accommodate our odd length shows. So, we planned a film digest program and we were left out to dry on two occasions with no follow up whatsoever.
3630 This we felt was not the behaviour of a community minded distributor. Although it could possibly be regarded by this Commission as a run of bad luck or bad service, I feel that it points to a systemic issue. Whatever the reasons, it's clear that Canal Vox did not then and currently does not perform the role it was mandated to do.
3631 In document 2009-661, you lay out eight points as guide posts for the behaviour of community stations. Of these, one stated that programming should:
"Reflect the official languages, ethnic and Aboriginal composition of the community." (As read)
3632 MR. GONDZIOLA: When we last applied two years ago to Canal Vox there were only two English programs on Vox.
3633 More importantly, as of last night when I was writing this, Montreal's Canal Vox has absolutely no English programming.
3634 For a city that boasts an English-speaking population of 700,000 and that has a very versed and versatile anglophone production scene, this gaping absence only underscores our conclusion.
3635 According to CRTC figures there was $48-million spent on community programming by BDUs in Quebec in 2009. When you compare that figure with the fact that there are over 100 community organizations servicing English-speaking Montrealers, the failure of Canal Vox to service these groups is quite staggering.
3636 In Montreal CUTV and a few other media organizations, for example, Wapikoni Mobile, APTN and Co-Op Collectivision have picked up the slack in terms of production in community-based programming for English speakers.
3637 But we are still without a televised venue for our work. Reform is sorrily needed.
3638 In the intervening time since writing my first letter, I've become somewhat acquainted with the proposal from CACTUS and I'm very heartened to see such a well researched and well intentioned plan of action for revitalizing Canadian community television.
3639 Many of their ideas resonate with my own thoughts and experiences, so I'd first like to offer their plan my endorsement.
3640 I'm well aware that you spent a fair bit of time hearing them out, so I won't parrot their message, rather, I'll spend the remainder of my time sharing some of my own thoughts on what is needed in a reformed community model for television.
3641 Firstly, community media is all about education. In my time at CUTV we had a very robust community outreach program, especially considering their annual budget was at the time $60,000.
3642 We provided Montreal's only regularly produced English televisual community news program and engaged in media education and production activities with a number of community partners.
3643 We have just now, in partnership with the Black Community Resource Centre, finished a Heritage Canada funded media education program at two Montreal high schools.
3644 Having a larger community-based version of an organization like CUTV would do a lot of good for the City of Montreal, an organization with proper facilities, more equipment and more staff on hand. At the time of this writing, CUTV only has one full-time staff member and a number of volunteers and honouraria.
3645 Having this could better handle the need for community organizations to collaborate and share their own stories using available video equipment and there is a need.
3646 In my busiest year at CUTV we produced over 100 short films, news clips and other programming. People are clearly hungry for the opportunity to produce.
3647 But production and education are not enough. In order for community media to truly flourish, community content producers need access to distribution channels that are accessible by stakeholder communities.
3648 In my former capacity as station manager and now as a member of the board of directors of the Concordia Student Broadcasting Corporation, I've been charged with the dilemma of how to encourage public participation in CUTV's activities.
3649 One of the other groups that we oversee is CJOL Radio which operates on the AM band. I've noticed a very big difference between the two organizations.
3650 Both CJLO and McGill's CKUT Radio have a robust and involved volunteer base. People are breaking down their door to get in.
3651 CUTV on the other hand has had a wavering but steady volunteer base. Video production is time consuming and it has a very involved learning process, so we lose some people along the way and others stick with it and become dedicated volunteer producers.
3652 My experience has been that campus radio has always outshone campus TV because it offers volunteers an opportunity to have their voices heard by the accessible distribution medium of radio waves.
3653 This medium literally penetrates the homes in the Montreal area where the community-based work of media organizations like CUTV tends to get lost in the clutter of on-line distributors like YouTube.
3654 Radio broadcast holds a true incentive for community DJs and I feel that the same incentive is needed to ensure that community television flourishes in Canada's largest urban centres where, whether by regulation or coincidence, there are no community stations on air to my knowledge.
3655 I want to underscore the point that I'm trying to make here.
3656 Internet is not a sustainable medium for community distribution. But this is likely going to change in the coming decade for sure, but right now the penetration and use by our community partners is not sufficient for their media projects to properly be distributed in their communities via Internet alone.
3657 By and large, most of the community groups we have dealt with at CUTV are involved in elevating the standards of living for Montreal's poorest citizens. In some corners of the city, things are very bleak and the opportunity to work with professional cameras and equipment is rare; also rare is access to Internet or cable whose monthly fees prove prohibitive to many of the families that we service.
3658 For instance, at one city centre high school we weren't able to offer after-school programming, not because of lack of interest, but because the students there have to work part-time jobs to support their families.
3659 For people in these situations, paying recurring fees for Internet or cable is really out of reach. They need to be able to access community programming at no cost.
3660 On-air broadcast provides this feasible access, even with the coming digital upgrades to Canada's infrastructure, which would require the purchase of a $75 digital converter box.
3661 Now, I've heard that the U.S. Government is allocating an offset to families who purchase these boxes to ease with transition, and I'm not sure if this is the position of the Canadian Government, but it would be a prudent move.
3662 Even still, a one-time cost is much more feasible than A recurring cable or Internet bill.
3663 In addition to being on air and accessible, distribution of community programming needs to be flexible. Community-based production typically does not obey the industry standards of 22 and 44 minutes and doesn't readily fit into a typical programming grid.
3664 Community stations need to be mindful of this and accommodate these odd length shows into a flexible programming schedule.
3665 And I'd like to at that point add VOX is still operating by a 30/60 minute traditional grid.
3666 As mentioned in my letter, I'd like to point out CTVglobemedia's Bravo television station as a place where this happens and works. Bravo slots in odd length short films produced to their BravoFACT production program.
3667 Having been involved in several of these productions as a gaffer, production manager and finally as a producer, I can tell you that the modest budgets don't allow us to pay our crews anything near the industry standard. Still, it's never difficult to find willing people to collaborate at half or one-third their normal rate because, again, the lure of having your work and projects air on television is still quite strong.
3668 Lastly, I'd like to reiterate a point from my letter.
3669 The funds allocated to BDUs for community television are a public trust. My sense is that they are failing the public here, or certainly in Montreal, and that perhaps public trusts are better left entrusted to the public.
3670 To be blunt, I feel that community TV should not be in the hands of for-profit organizations, rather, it should be left in the hands of invested community members.
3671 In conclusion, these hearings offer us an important chance to evaluate the performance of community television in Canada. I can't be sure about how well it's performed elsewhere, but it has clearly failed to deliver on its mandate in Montreal.
3672 Community media needs to be responsive and representative of its community, it needs to be flexible and, most of all, it needs to be locally accessible.
3673 Reform is needed and in the process of that reform I'm hopeful that the Commission will keep these points in mind.
3674 In the words of the author and on-line community builder, Stewart Brand:
"Information wants to be free. Let's make sure that we don't get in its way." (As read)
3675 MR. GONDZIOLA: Thank you.
3676 THE SECRETARY: Thank you.
3677 We'll now hear the last presentation.
3678 Mr. Robert Black. You have 10 minutes for your presentation.
3679 Please open your mic.
PRÉSENTATION
3680 MR. BLACK: Thank you, and good afternoon.
3681 I am one of the three witnesses from the very first days of community television, so it's a great pleasure to see that the channel is alive and kicking and it does have some bruises too, of course.
3682 I was a program director of community television in its formative years, 1969 to 1978 in Ottawa for Skyline Cablevision. I helped found the National Program Directors' Committee of the cable association.
3683 As pioneers we viewed our role in large part as social animators, opening up new channels to community participation and prided ourselves on the diversity of the responses.
3684 Program managers worked diligently to prompt community groups and talents to take advantage, inviting participation in a brand new media opportunity.
3685 These were the barefoot days, to use the term of an admired early CRTC leader and champion of our efforts, Harry Boyle.
3686 It was a promising and encouraging start and it seemed over the first years to have the support and attention of the CRTC to maintain the ideals of community television.
3687 To promote this new style of communication was not easy and it needed the hard work of the small staffs and volunteers and the encouragement and direction of the CRTC to keep cable owners focused on this new venture that seemed initially to them more than obligation than an exciting community service beginning.
3688 My comments largely focus on the Ottawa community.
3689 Our channel was introduced in 1969 as a means of regenerating local television. The original broadcast station, the one I helped open in Ottawa 10 years earlier, had progressively broadened its coverage area to distant re-broadcast towers, CJOH Ottawa, where I was a producer/director, now extended its coverage to Cornwall and to Pembroke, then later to Kingston and Belleville.
3690 Community television was seen as a way to keep some communications local, something akin to the village and neighbourhood newspapers.
3691 To that end, cable programming in Ottawa was divided into two separate systems in the first 10 years to fill this void and with some limited sharing even across the river to Hull-Gatineau.
3692 In verifying that that exchange of programming between Ottawa and Hull-Gatineau was still going on, I learnt to my surprise that Gatineau-Hull Vidéotron closes down its production studio from April to September. That to me is a head shaker.
3693 I left the field of community television at a time, 1978, when the buying of cablevision systems by larger conglomerates became the norm. Rogers eventually bought out both locally owned cable systems, they were amalgamated, the two systems had competed between themselves to provide better service, yet we also shared some programming.
3694 In my instance, an annual budget to operate an English/French channel was $250,000. We had a paid staff of 10 and produced some 15 to 20 hours a week in two languages.
3695 Within a year or two, the community-owned enterprise was sold. A commitment to spend $5-million on community television sweetened the deal as out-of-town cable giants moved in.
3696 Now, the separate English and French community channels employ more than 40 staff, not including paid presenters and the biggest reason is not an increase in production hours, but rather in following the broadcast station model of professionalism.
3697 Money seems to be the beginning of the end of the ideals. Up until I left, no talent MC interviewer was paid. Now, key presenters are paid.
3698 Professionalism became the approach, corporate self-promotion somewhat bearing, commercial tie-ins frequent.
3699 Programming became regional and less local. Imported programs appeared daily. Gone are the programs led and organized by local community groups like Information Gloucester, the RA Centre, the Ottawa Public Library, the Senior Citizens Council.
3700 One final retrospective comment. For the first years program managers from across the country would gather yearly and discuss the development of a new medium, share experiences and present examples in a vigorous annual showcase.
3701 The CRTC would have representatives there that watched and participated and encouraged.
3702 Alas, with a number of individual systems drying up over the years and, finally, the disappearance of a host association, Canadian Cablevision Association, this forum, a prod for access and innovation is no more.
3703 In conclusion, the community channel as originally envisaged is no longer a proud community-driven and community-owned vehicle. Diversity is less. I don't mean in a multicultural sense, rather in the range of subjects, look how sports dominates.
3704 The local recital or dramatic group has disappeared, the faces of youth and seniors in pursuit of self-expression absent, innovation seems absent as professional presenters follow proven formulas.
3705 It was considered at one time that Canada was a leader in developing the community channel. While it presents certainly a better signal today than we used to have, in my view, it does not now demonstrate the access and range that was the intended ideal and the purpose.
3706 I look forward to seeing what the CRTC comes up with to revitalize the community channel.
3707 Standing back and looking at these proceedings over the last few days, I was most impressed with the broad range of activity and enthusiasm.
3708 The channel is active. I only hope that the CRTC can return to its nurturing role for its continued improvement. This could include closer and regular accountability and consider a new role for CACTUS. It seems to offer an alternative to keep alive the original intentions of the channel and, more important, to encourage the training and use of newer media. A co-existence might be an ideal.
3709 Thank you.
3710 THE CHAIRPERSON: Thank you very much for your presentation.
3711 Mr. Brimacombe, you talked about Rogers on one hand complimentary and on one hand critical.
3712 You suggested that they somehow limit small business opportunities, but I never quite understood what exactly they do that limits small business opportunities.
3713 You spoke about your videography business, maybe that had something to do with it.
3714 MR. BRIMACOMBE: For example, I operated, or I still do, covered the Lacrosse National Championship of Canada, it happens in Canada every year and Rogers can come in and say, we're going to -- and my business is producing sports, not just sports but mostly sports, and delivering through DVDs and through webcast.
3715 This is an example with the Lacrosse Nationals that Rogers can come in and say, we're going to do the finals and the semi-finals and the quarter-finals, whatever they want to do, they can say, you know, it's free and we're going to bring in six cameras and, you know, I'm pushed out.
3716 So, they can undercut to the utmost. And I don't really have an answer for that. I can't -- I can't counter with anything, I'm a for-profit business and I have to charge. I can't use volunteers, you know, that is against the law, so I can't compete with them. If they charge zero and bring six cameras in -- and I can't blame the lacrosse tournament for accepting them either, because if I was running the tournament I would say absolutely, bring six cameras and do it for free.
3717 Yes, so that is how they can interfere. That is, that is how they can interfere with the small business. I should say that there aren't a lot of small businesses like this, so this may not be on their radar so much. That is another thing I came to their defence about.
3718 I am one of very few in Canada. In the States there is a lot more companies like me. But we are growing and we are trying to establish -- and anyway, some of the roadblocks that we have seen.
3719 THE CHAIRPERSON: Mr. Gondziola, you mentioned that in Montreal right now VOX does not have any English programming whatsoever?
3720 MR. GONDZIOLA: Yes, that is correct or, if they do, it has a French name. But I just looked over the programming grid -- I wanted to be sure before I came in, I just looked over it last night, and there is not one English program on it.
3721 THE CHAIRPERSON: I believe my colleague cross-examined them yesterday and they were suggesting that they delivered in both languages. So you are not so sure, you just saw only French titles, if I understand you correctly?
3722 MR. GONDZIOLA: Yes. I mean, I haven't sat and watched a full, you know, programming week to see. But from looking at the grid, all indications are that there aren't any English programs. And I am certain that when we had applied there were only two English programs on Canal VOX that was about three years ago.
3723 THE CHAIRPERSON: And let's assume for argument's sake that is right. What do you suggest we should do?
3724 MR. GONDZIOLA: Well, I think on our part -- there is two things, right? We offered them a very easy out, a very easy way for them to meet their mandate. We came to them, we had content in hand. And then when they turned us away on that we said, okay, well we can package other people's content in hand from the community in Montreal into a digest program that you can now air on your station.
3725 They were not at all proactive or active in any way in terms of getting back to us. A few months passed and then we contacted them and said well, did you guys get that? And they said, oh, we are not sure what you are talking about. Someone looked around for it, they found the application, they said, oh, we will get back to you and then they never did. So that is what they --
3726 THE CHAIRPERSON: What do you expect us to do about it? That was my point.
3727 MR. GONDZIOLA: Well --
3728 THE CHAIRPERSON: In terms of English, for instance, are you suggesting that we impose a requirement that they have a complete reflection of the linguistic division of the territories they serve?
3729 MR. GONDZIOLA: But that was my point, is that you already have, and they haven't done anything with it. So it might be time to really seriously re-evaluate -- you know, I am not sure what you are going to be hearing from other content producers or community stations and activists. I am not clear what is happening elsewhere. But if this is a message you are hearing elsewhere, I think re-evaluating the system is probably in order.
3730 THE CHAIRPERSON: Okay.
3731 And, Mr. Black, I listened with interest to your description of what happened in the past. But like when I heard the submission from CACTUS, it seems to me you want to go back to a day that isn't anymore.
3732 I mean, the community TV of the 1960s and 1970s, et cetera, was an indifferent environment where the TV was sort of the only source of information, where the audience wasn't fragmented, as it is today, and there were sorts of other opportunities left.
3733 So you want us to revitalize community TV, but how would you suggest we go about that without turning the clock back?
3734 MR. BLACK: Well, I think returning to the ideals that were expressed, the expectations they had for the community channel, the access that was to be there, the diversity, the edginess was a phrase that one of your other interveners mentioned. You don't see that now on the channel, it is pretty bland, heavily sports-dominated.
3735 I think you have the power to remind them about community service in its totality.
3736 THE CHAIRPERSON: Len?
3737 MR. GONDZIOLA: Could I just respond to that as well? Just a quick thought.
3738 You know, because I don't think it is necessarily an nostalgic thing. I think, like Bob said, you know, going back to the ideals is important. And I think the other thing that is important to realize is, unlike in the 1960s and the 1970s, the equipment needed to produce high-quality productions has dropped by a fraction.
3739 A very interesting example is something that has been floating around the popular television show House M.D. just shot their season finale on a $3,000 consumer camera made by Cannon. That is pretty stunning, that a very high-gloss show is using stuff that is, you know, definitely within the budgets of small community organizations. And I think that that is something important to recognize.
3740 COMMISSIONER KATZ: Thank you, Mr. Chairman, and good afternoon.
3741 I am going to start in reverse order, with Mr. Black, because something you said toward the end of your presentation twigged with me, and that is the role of the CCTA, the old Canadian Cable Television Association that now is gone. What role did they play, if any, in the development of not the edginess obviously, but with regard to community programming and non-competitive issues where all the cable guys got together to look for some common opportunities to either give back to the community or to leverage what they had with the community?
3742 MR. BLACK: The executive director of the association at that time came to me and said, we think this would be a good idea to have a committee that represents the programmers across the country and to give us advice, to provide a showcase and encouragement.
3743 So the CCTA played a major role many years and continued to convene programmers as a section of their annual convention. So they did play an important role, a diminishing role I would guess, as the numbers of companies atrophied and I guess ultimately there was only a dozen or so, half a dozen perhaps, companies that were running the association.
3744 COMMISSIONER KATZ: Do you see the recreation of, I won't call it a CCTA but, and advisory board of some sort to look at community programming and seeing how we can perhaps do a better job given the views of a lot of people here, that it is not being optimized right now?
3745 MR. BLACK: I don't whether you would get a lot of different views. It depends on how and who would sponsor the conference. But I would think, and I am only partly answering your question, to bring the programmers together will have some positive results and then some encouraging results.
3746 And again, as I mentioned, the CRTC was often a witness to these conferences and had learned itself what some of the thoughts and problems were.
3747 COMMISSIONER KATZ: Yes, I mean, there is no doubt that times have changed and the last time we looked at community TV was in 2002, and obviously the world has gone through an awful lot of change as well and there is an awful lot to be learned by it.
3748 Just that if you had a group that would this on more of a routine basis as opposed to once every four or five years or whenever the CRTC feels it necessary to do it, there might be some value there in sort of dealing with it in that perspective as well on a more public basis.
3749 MR. BLACK: Absolutely. Yes, I agree.
3750 COMMISSIONER KATZ: Okay, thank you.
3751 Mr. Brimacombe and Mr. Gondziola, I was listening to both of you, and the one thing that is common with both of you is you both want to get into the tent and you are both outside the tent, if I can put it that way. You both want to find a way of working with the community broadcaster and either serving their needs as well and being a partner with them or finding an alternate way of doing it without being encumbered by them, I guess.
3752 And with regard to you, Mr. Gondziola, you talk about VOX and QMI, but there is another competitor in Quebec as well, and that is Bell IPTV. And I can only imagine that they are looking at trying to build a community station there as well, particularly given that if there is an unserved market of 700,000 people, it is another opportunity to differentiate themselves as well.
3753 Have you approached them at all?
3754 MR. GONDZIOLA: No, and I am not sure that I will at this point, because my role in CTV is much more in an advisory capacity. But that is something definitely I could mention to the new station manager. I think that that might be something worth looking at.
3755 COMMISSIONER KATZ: I would imagine, to the extent that community programming is seen as being a value add to a lot of parties out there, Bell IPTV is going to have to do something. And again, if it is an unserved market and it is the English-language market which, as you say, is 700,000 Montrealers, there is a large market there.
3756 MR. GONDZIOLA: It is very large. And I would agree with you there, but I would still stress that having over-the-air broadcasts for community TV in Montreal, whether English or French, is very important.
3757 COMMISSIONER KATZ: I mean, I gather the communications with VOX has dried up, gone through the wringer twice now --
3758 MR. GONDZIOLA: Yes.
3759 COMMISSIONER KATZ: -- you are saying, and you haven't heard back at all?
3760 MR. GONDZIOLA: No. And I mean, I stepped down as manager about a year ago, and it had been about a year prior to that that we had made the last attempt. I mean, again, I could encourage new management to follow that path but, you know, last time we checked there wasn't any fruit on it.
3761 COMMISSIONER KATZ: Mr. Brimacombe, I sort of echo what the Chairman said, you indicated that Algonquin has got a great program and graduates I think you said 75 alumni every year, and that Rogers provides a great internship program as well. So there is an opportunity there as well for the graduates and those that are in the program to actually volunteer and learn as well.
3762 What you are saying is after the fact it is difficult to compete against them, especially given that they are working with community dollars effectively?
3763 MR. BRIMACOMBE: Correct, yes.
3764 COMMISSIONER KATZ: And you also said that you contacted them last week and up until last week you hadn't given them an opportunity to address the issue as well I guess?
3765 MR. BRIMACOMBE: That is right. I felt I should approach them before coming here. I would rather them hear it from me personally than turn on the TV and -- because I am still friends with a lot of people there, I still work with them, still live in the city.
3766 So yes, the discussion I had last week with a producer from Rogers kind of went in the line of -- well, it was a surprise to them to hear this from me. I never really thought much could ever come from it. I saw Rogers as this gigantic conglomerate that what chance to I have to really change policy in their organization. But with this hearing, I saw an opportunity so I thought I had better put something together to present.
3767 COMMISSIONER KATZ: And the door is still open I gather?
3768 MR. BRIMACOMBE: Well, from what I got from my conversation last week was that well, for one, it is a surprise to them. And I don't -- you know, I agree with them on that part. And for two, they mentioned well, you know, this is new to us, let us digest it and let us -- you know, they said we don't disagree with you completely and we don't agree with you completely, but let us look it over and maybe something could be done, so we will see.
3769 COMMISSIONER KATZ: Those are all my questions, Mr. Chairman.
3770 MR. GONDZIOLA: Can I just address a point? Back to your original question, Mr. President. You were asking what can change in Montreal, and I just had some time to reflect on that. You know, as we know, VOX is mandated to be representative of the official languages operating within the city and other ethnic and linguistic groups as well.
3771 Some things that I think that they could do is regular open calls for submission and ongoing outreach with Anglophone producers, artist-run centres, film co-op, production houses, community centres. And I can tell you from our experience at CUTV and, like I said, we were operating on an annual budget of $60,000, we had immense success just by picking up the phone and calling a few centres and saying, hi, we have this type of equipment, this type of expertise, can we sit down and talk about how we might be able to collaborate and create community-based media?
3772 And as a result, you know, it was going like gangbusters, we had a lot of luck with it. And I think if they would just afford people the same courtesy, they might see similar results because, obviously, their budgets are much more significant as are their resources.
3773 THE CHAIRPERSON: Yes. You know, you can always put obligations down as we do in the requirements, et cetera. Then if people don't abide by them, then what do we do and our sanctions are relatively limited.
3774 But it is worrisome when somebody tells me, like you, community volunteer, have no axe to grind, that there is an obligation that we impose which is totally being ignored. So thank you for bringing it to our attention. We will look into it and we will see whether that indeed is -- the facts bear that out and what we can do about it.
3775 So I think that is it for today, Madame? Okay.
3776 So what time do we resume tomorrow?
3777 THE SECRETARY: Nine o'clock tomorrow morning, à 9 h 00 demain matin.
--- L'audience est adjourné à 1545, pour reprendre le jeudi le 29 avril 2010 à 0900
STÉNOGRAPHES
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Johanne Morin Sue Villeneuve
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Monique Mahoney Madeleine Matte
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