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Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE
THE CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION
DES AUDIENCES DEVANT
LE
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT
/ SUJET:
Various broadcasting applications /
Diverses demandes de radiodiffusion
HELD AT: TENUE À:
Conference Centre Centre de conférence
Outaouais Room Salle Outaouais
140 Promenade du Portage 140, Promenade du Portage
Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)
May 16, 2008 Le
16 mai 2008
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur
les langues
officielles, les procès‑verbaux pour le
Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page
couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à
l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un
compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel,
est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux
langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée
par le
participant à l'audience publique.
Canadian
Radio‑television and
Telecommunications
Commission
Conseil
de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Various broadcasting applications /
Diverses demandes de radiodiffusion
BEFORE / DEVANT:
Michel Arpin Chairperson
/ Président
Len Katz Commissioner
/ Conseiller
Michel Morin Commissioner
/ Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Jade Roy Secretary
/ Sécretaire
Francine Laurier-Guy Hearing Manager /
Gérante de l'audience
Jean-Sébastien Gagnon Legal Counsel
Conseiller
Juridique
HELD AT: TENUE À:
Conference Centre Centre de conférences
Outaouais Room Salle
Outaouais
140 Promenade du Portage 140, Promenade du Portage
Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)
May 16, 2008 Le
16 mai 2008
- iv -
TABLE
DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS
PAGE
/ PARA
PHASE I
PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR:
3553230 Canada Inc. 810 / 4638
PHASE II
INTERVENTION BY / INTERVENTION PAR:
Roger Charlebois 826 / 4772
Michel Mathieu 835
/ 4821
PHASE III
REPLY BY / RÉPLIQUE PAR:
3553230 Canada Inc. 842 / 4852
- v -
TABLE
DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS
PAGE
/ PARA
PHASE I
PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR:
Guy Simard (SDEC) 853 / 4930
PHASE II
INTERVENTION BY / INTERVENTION PAR:
Chambre de Commerce et Industrie de Montmagny 914 / 5248
La Radio touristique de Québec 934 / 5350
Evanov Communications Inc. 948 / 5427
PHASE III
REPLY BY / RÉPLIQUE PAR:
Guy Simard (SDEC) 957 / 5481
Gatineau,
Quebec / Gatineau (Québec)
‑‑‑ L'audience
débute le vendredi 16 mai 2008 à 0908 /
Upon commencing
on Tuesday, May 16, 2008 at 0908
4630 LE PRÉSIDENT: Bonjour.
Bienvenue à la dernière journée d'audience.
4631 Madame la
Secrétaire?
4632 LA
SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
4633 Avant de procéder
à la prochaine présentation, j'aimerais indiquer, pour les fins du dossier,
qu'une lettre d'entente a été déposée suite aux engagements pris par la
requérante Instant Information Services.
4634 C'est une lettre
d'entente signée entre la requérante et la Ville d'Ottawa. Cette lettre sera déposée au dossier public
et sera disponible dans salle d'examen.
4635 Alors, nous sommes
prêts à procéder à la prochaine présentation qui est l'article 13 à l'ordre du
jour, qui est une demande présentée par 3553230 Canada Inc., en vue de renouveler la licence de l'entreprise
de programmation de radio commercial CJMS Saint‑Constant, qui expire le
31 août 2008.
4636 Monsieur Alex Azoulay
comparaît pour la requérante.
4637 Monsieur Azoulay,
vous avez 20 minutes pour votre présentation.
Merci!
PRÉSENTATION / PRESENTATION
4638 M. AZOULAY: Merci, Madame la Secrétaire.
4639 Monsieur le
Président et membres du Conseil. Mon nom
est Alex Azoulay et je suis ici pour représenter 3553230 Canada Inc.,
propriétaire exploitant de CJMS 1040 AM à Saint‑Constant, Québec.
4640 Il y a deux ans,
le Conseil nous a accordé un renouvellement de licence de deux ans et dans
cette décision, le Conseil a déclaré que le terme réduit de renouvellement
permettra au Conseil d'évaluer dans un délai raisonnable la conformité de la
titulaire aux exigences du règlement concernant la diffusion de musique vocale
de langue française; la soumission de rubans‑témoins et de rapports
annuels et à sa condition de licence prévoyant le versement des contributions
annuelles à la promotion des artistes canadiens.
4641 Je vous assure que
nous avons prêté une attention particulière à ces obligations. Comme l'ADISQ a noté, dans son intervention
aux paragraphes 13 et 14, notre musique a été vérifiée et se trouve dans les
paramètres énoncés dans notre condition de licence.
4642 Deux, nos rubans‑témoins
étaient disponibles sur demande et étaient clairs et audibles.
4643 Trois, notre code
de déontologie a été correctement mis en oeuvre.
4644 Et quatre, nous
avons pris des arrangements satisfaisant avec Musique Action pour mettre à jour
nos contributions au DTC d'ici la fin de notre terme de licence, soit le 31
août 2008.
4645 Malheureusement,
la seule condition qui a réussi à nous échapper était le dépôt à temps de nos
rapports annuels. À cause de mauvaises
circonstances et de catastrophes mineures au cours des deux dernières années,
nous n'avons pas été en mesure d'engager un comptable compétent.
4646 Indépendamment de
nos problèmes, j'accepte la pleine responsabilité pour le retard dans le dépôt
de nos rapports annuels. Notre expert‑comptable
m'a assuré avant son départ en vacances que le rapport était dans les dossiers
du Conseil. Néanmoins, j'assume
entièrement cette négligence et je vous promets la solution suivante.
4647 Nous avons pris
une entente avec notre cabinet d'experts‑comptables Obadia et Associés
pour soutenir notre comptabilité interne sur une base mensuelle et trimestrielle.
4648 Cela permettra
d'assurer qu'indépendamment de la fiabilité de notre personnel interne, d'avoir
aussi le contrôle d'un professionnel compétent.
C'est une étape qui est financièrement coûteuse que nous devons entreprendre,
mais je me rends compte que c'est le seul moyen de garantir en temps opportun
le dépôt des rapports annuels et de me donner la possibilité d'honorer mon
engagement envers vous.
4649 Au cours de la
dernière audience publique en mars 2006, le commissaire French a été
clair. Il voulait que je devienne un
radiodiffuseur responsable. Je n'ai
épargné aucun effort pour tenter à répondre à cette attente. J'ai pris toutes les mesures possibles,
compte tenu du climat sous lequel j'exploite et les capacité financières de la
station de remplir mes engagements au mieux de mes capacités.
4650 Je suis désolé
d'avoir manqué à un de ces engagements, mais j'espère que la solution proposée
satisfera le Conseil.
4651 Merci Mesdames et
Messieurs pour votre patience. Je suis
maintenant prêt à répondre à toutes vos questions.
4652 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Azoulay. Je vais demander à monsieur Katz de vous
poser les premières questions. Merci.
4653 CONSEILLER
KATZ: Si tu me permets, je vais demander
mes questions en anglais?
4654 M. AZOULAY : Fine.
I am...
4655 CONSEILLER
KATZ : Donc, tu peux parler en
français si tu veux, pour répondre.
4656 Comme tu veux.
4657 You've clearly
identified the shortcomings of your reporting to us and your obligations to the
broadcasting system in your response this morning, but I do want to get some
clarification.
4658 I understand that
you've entered into an agreement with Music Action to pay off the CCD over what
I see is nine months. Is that correct?
4659 MR. AZOULAY: Well, no, actually we're going to be
completely up to date by the end of the term, which is August 31st.
4660 COMMISSIONER
KATZ: Okay. Because the contract that I've got in front
of me here that I believe you filed has got payments from November 29th, 2007
through to July 29th, 2008.
4661 MR. AZOULAY: Correct.
4662 COMMISSIONER
KATZ: So, it's nine months. So, we are now six months into this
period. Have you made payments for the
first six periods of these nine?
4663 MR. AZOULAY: They're all up to date.
4664 COMMISSIONER
KATZ: They're all up to date.
4665 MR. AZOULAY: There's three payments left, or two I
believe. There's June and July that's
left and then there will be a complement for this year which will come in
August.
4666 COMMISSIONER
KATZ: Okay. You say in your opening remarks this morning
that one of your shortcomings was you didn't have an accounting resource and I
guess it was hard to find.
4667 Are you looking to
hire a full‑time person?
4668 MR. AZOULAY: We've had a full‑time person taking
care of accounting and, unfortunately, for this report she became pregnant and,
due to complications, she had to stop working.
4669 COMMISSIONER
KATZ: Okay. Although it has no relevance to us
specifically, you are an incorporated company.
Have you made filings to the Government of Canada on an annual basis?
4670 MR. AZOULAY: I believe that the last ‑‑ the
years before, yes. This year was
dependent on the results from the accountant, from our external accountant
which was done in April ‑‑ end of April. So, I believe, yes, that they were sent out.
4671 COMMISSIONER
KATZ: Okay. So, at a minimum you can send us those, since
you have already filed those with the federal authorities.
4672 MR. AZOULAY: Absolutely.
4673 COMMISSIONER
KATZ: Okay. Can you undertake to do that, please?
4674 MR. AZOULAY: Yes.
Is it for the annual report to the CRTC, or would you like our tax
reports?
4675 COMMISSIONER
KATZ: Well, I'd like the annual report
for the CRTC, but if you are saying that the young lady who you relied on in
the past isn't available ‑‑
4676 MR. AZOULAY: Right.
4677 COMMISSIONER KATZ:
‑‑ rather than you hiring a consultant or someone to do
it, at a minimum for now anyways, if you can at least send us the reports that
you filed with Revenue Canada, we can at least see your operations and get a
good look at it.
4678 I think all it is
a matter of doing, my guess, is restating that in the format that the CRTC
requires which our people can take a look at and see whether we can do it
ourselves and, if not, we will come back to you.
4679 MR. AZOULAY: Well, my understanding was with my accountant
that he did fill out the CRTC report itself and has submitted that.
4680 COMMISSIONER
KATZ: Well, our information is that he
submitted a blank report. We have a
standard form template ‑‑
4681 MR. AZOULAY: Correct.
4682 COMMISSIONER KATZ:
‑‑ that's on the system and what was submitted to us was
a blank standard form template with no data on it at all.
4683 MR. AZOULAY: That makes no sense to me.
4684 COMMISSIONER
KATZ: So...
4685 MR. AZOULAY: I will look into it and I will make sure that
on Tuesday you get the full report. I
know that I've seen it and it was filled out, so...
4686 COMMISSIONER
KATZ: So, you can have it available to
us by Tuesday next week?
4687 MR. AZOULAY: Absolutely.
4688 COMMISSIONER
KATZ: Okay, excellent.
4689 The only other
question that I had for you, Mr. Azoulay, is with regard to the actual music
content itself, and in your application you talked about providing 84 hours of
local programming per broadcast week, and the music you're offering, I guess,
is country music.
4690 There is an
additional 42 hours that are required to be reported on as well.
4691 And, so, my
question to you is twofold. One is, what
is included in the 42 hours that completes the full broadcast week, No. 1; and
No. 2 is ‑‑ let's take them one step at a time, I want to
give you that question first, give you a chance to answer that question.
4692 MR. AZOULAY: Well, there's the music content
obviously. I'm sorry, I didn't ‑‑
4693 COMMISSIONER
KATZ: Well, the broadcast week is 126
hours.
4694 MR. AZOULAY: Correct.
4695 COMMISSIONER
KATZ: Your filing indicated that 84
hours is local programming per broadcast week, as I understand it, and so that
leaves 42 hours of additional programming.
4696 Are you telling me
that 42 hours is music?
4697 MR. AZOULAY: Well, the ‑‑ I mean,
aside from local shows which we produce, you know, our morning show, afternoon
and drive home, there are some health shows and there are ‑‑ the
rest is all music.
4698 COMMISSIONER
KATZ: And the music is country music?
4699 MR. AZOULAY: Correct.
4700 COMMISSIONER
KATZ: Okay. You said in your opening summation and I
think in your filing as well that you've improved the quality of your
broadcasting and you've done some sampling of the residents there as well and
they're comfortable with the quality.
4701 I also noticed
that you don't reinvest into the community.
All the money that you are obligated to provide in CCD doesn't go into
the community, it all goes into Music Action.
4702 Do you not think
there's some value in working with the community in providing some
opportunities for local artists, local schools or whatever to benefit by some
of these CCDs as well which will, in turn, enhance your brand, your value and
provide more listeners to you?
4703 MR. AZOULAY: Well, I can say that we do help the community
and the country music community in particular.
4704 You know, artists
in country music don't have too many outlets to express their music, and we
provide them with that outlet.
4705 Country music
artists, I have a stack of letters here of support from country music artists
that are on our shows, that get interviewed, that go through concerts and live
performances with us.
4706 We also give back
to the community with charitable work as well.
4707 COMMISSIONER
KATZ: What type of charitable work do
you do with the community?
4708 MR. AZOULAY: Well, there's been a few fund raisers for
charitable organizations. Those too, I
have some letters of support from them too.
4709 COMMISSIONER
KATZ: Okay. So, coming back to this 126 hours, as I
understand it, 84 hours is local programming and that local programming is
purely spoken word?
4710 MR. AZOULAY: Yes.
4711 COMMISSIONER
KATZ: Okay.
4712 Those are my
questions, Mr. Chairman.
4713 THE
CHAIRPERSON: Thank you.
4714 Monsieur Azoulay,
le ministère de l'Industrie, qui est responsable de la gestion du spectre nous
a fait part d'une lettre qui vous est parvenue, concernant différents problèmes
techniques à la station; et dans une note, cependant, aussi, qui vient du
Ministère. C'est qu'on dit que vous
opérez votre station présentement à une puissance réduite.
4715 Quelle est
l'origine de ces problèmes‑là puis est‑ce qu'il y a des...? Quand croyez‑vous qu'ils pourront être
réparés, puis que la station reviendra à sa puissance autorisée?
4716 Puis, complément
de question aussi, je sais que vous aviez obtenu une augmentation de
puissance. Est‑ce que vous avez
entrepris les travaux pour la réaliser et si oui, où en êtes‑vous de ce
côté‑là? Parce qu'en théorie, vous
avez une augmentation de puissance; en pratique, je constate que vous avez une
réduction de puissance, donc...
4717 M. AZOULAY: Oui.
4718 Non, le problème
survient d'une tempête qu'il y a eu au mois de mars à Saint‑Constant. Et cette tempête a causé les câbles
électriques d'Hydro‑Québec à faire un court‑circuit.
4719 Je n'étais pas là
sur place, mais monsieur Brian Sawyer, qui s'occupe de nos émetteurs était là
sur place. Et paraît‑il que l'arc
d'électricité sortait des fils. Ceci a
complètement brûlé notre émetteur.
4720 LE PRÉSIDENT: Et ça, c'est en mars 2007 ou en...?
4721 M. AZOULAY: Deux mille huit.
4722 LE PRÉSIDENT: Deux mille huit?
4723 M. AZOULAY: Oui.
4724 LE PRÉSIDENT: Bien, parce que moi, je faisais... En tout cas...
4725 Bon, c'est un
problème supplémentaire parce que je faisais référence à une lettre du
ministère de l'Industrie qui datait de novembre 2007.
4726 Mais donc,
subséquemment, il y a eu d'autres problèmes?
4727 M. AZOULAY: Oui.
En novembre 2007, on a eu un autre problème aussi. C'est des gens sont entrés dans notre site
d'émetteur et ils ont défoncé les portes.
Ils sont rentrés pour voler les câbles de cuivre. Et puis il y a un rapport de police qui a été
fait là‑dessus. Mais ça, on l'a
réparé rapidement.
4728 Et puis en mars,
comme j'ai dit, on a eu le problème d'Hydro‑Québec. Notre émetteur est complètement brûlé. On a finalement trouvé un émetteur de
rechange qui devrait être installé pas cette fin de semaine, la semaine prochaine
ou l'autre d'après.
4729 LE PRÉSIDENT: Et ce qui va remettre la puissance de la
station à... à quoi?
4730 M. AZOULAY: À 5 000.
4731 LE PRÉSIDENT: À 5 000 watts?
4732 M. AZOULAY: Oui.
4733 LE PRÉSIDENT: De jour, et puis...
4734 M. AZOULAY: Et en ce qui concerne l'augmentation de
puissance, on a eu, encore là, un peu de problèmes dus à l'autoroute 30, qu'ils
veulent construire, justement, juste sur le bord du terrain de diffusion où on
est.
4735 Donc, on a passé
un processus d'expropriation parce qu'il y avait une partie du terrain qu'ils
devaient exproprier pour l'autoroute 30.
4736 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que c'est la bretelle qui va
mener à la réserve?
4737 M. AZOULAY: C'est...
On a eu juste... En plein là‑dessus,
là!
4738 LE PRÉSIDENT: Parce que j'ai lu dans le journal de ce
matin...
4739 M. AZOULAY: Oui, exactement.
4740 LE PRÉSIDENT: ...effectivement, que dépendamment... que la
Sûreté du Québec et le gouvernement étaient préoccupés par la bretelle qui doit
mener à la réserve.
4741 M. AZOULAY: Oui.
Il paraît qu'ils vont faire des manifestations. Ils devaient faire des manifestations. Mais justement, nous, on est juste sur le
bord de l'autoroute 30 existante et puis, de l'autre côté de l'autoroute, c'est
la réserve.
4742 Alors... Et la partie qu'ils nous ont expropriés,
c'est juste pour faire la courbe qui va venir de l'autoroute 30 existante pour
aller vers... communiquer avec l'autre.
4743 LE PRÉSIDENT: Vous êtes peut‑être du bon bord de la
bretelle, finalement pour...
‑‑‑ Rires / Laughter
4744 LE PRÉSIDENT: Je vous le souhaite, pour éviter les
difficultés puis je me doute que vous en avez déjà eu suffisamment.
4745 Écoutez, on va
entendre les interventions, puis on aura l'occasion de vous réentendre après la
période d'interventions.
4746 M. AZOULAY: Merci.
4747 LE PRÉSIDENT: Alors Madame...?
4748 Oh! Le procureur du Conseil aurait une question à
vous poser.
4749 M. GAGNON: Juste pour clarifier... Vous avez indiqué que vous alliez soumettre
votre rapport annuel mardi. Après vérification
avec le personnel, on constate que vous avez déposé des états financiers.
4750 Et donc, juste
pour bien vous expliquer, le rapport annuel du CRTC, ça inclut plus
d'information que ce qu'il y a dans les états financiers. Ça inclut des détails sur la programmation,
les emplois, les versements au CCD.
4751 Donc, il faudrait
que ça inclue ces informations‑là aussi.
4752 M. AZOULAY: Oui, absolument. Comme j'ai...
Moi, j'ai vu le rapport du CRTC...
4753 M. GAGNON: Ah!
O.K. Parfait.
4754 M. AZOULAY: ...qui nous a été envoyé par courriel. Je sais qu'il y a plusieurs pages au début,
même pour les alcools et tout le reste.
4755 Donc, oui, ça, ça
va être soumis.
4756 M. GAGNON: O.K.
‑‑‑ Pause
4757 M. GAGNON: J'aurais une autre question technique. Quand vous passez de la puissance diurne à la
puissance nocturne, je pense que vous utilisez un système qui s'appelle un
circuit de commutation. Est‑ce que
vous êtes au courant de ça?
4758 M. AZOULAY: Non.
Je ne suis pas fami‑‑
4759 M. GAGNON: Est‑ce que votre système pour faire le
changement...? Est‑ce qu'il est
fonctionnel?
4760 Est‑ce que
vous pouvez nous...? Est‑ce que
vous connaissez ce système‑là? Est‑ce
que vous pouvez nous expliquer comment ça fonctionne?
4761 M. AZOULAY: Non.
Malheureusement, non.
4762 M. GAGNON: Non?
4763 M. AZOULAY: Je ne connais pas la technique là‑dedans. C'est monsieur Brian Sawyer, qui s'en
occupe. C'est lui qui l'a mis en place
et la façon et exactement ce qui se passe là‑dedans, non, malheureusement
je ne peux pas.
4764 M. GAGNON: O.K.
Ça va, merci.
4765 LE PRÉSIDENT: Merci.
4766 On va passer à la
phase d'interventions. Merci.
4767 Madame la
Secrétaire?
4768 LA
SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président. J'inviterais maintenant
monsieur Roger Charlebois et monsieur Michel Mathieu à se présenter à la table
de présentation, s'il vous plaît.
‑‑‑ Pause
4769 LA
SECRÉTAIRE: Alors, nous commencerons
avec la présentation de monsieur Charlebois.
4770 Vous avez dix
minutes pour votre présentation.
4771 Veuillez ouvrir
votre micro.
INTERVENTION
4772 M.
CHARLEBOIS: Voilà!
4773 Merci beaucoup,
Messieurs les Commissaires, Monsieur le Président, Madame la Présidente, tous
les membres du Conseil.
4774 Juste un mot, au
départ, pour préciser au Conseil que la présente intervention est celle d'un
artisan de la radio. Je suis passionné
par mon métier et j'en suis fier.
4775 Il est impératif
de dénoncer l'insouciance et le non‑respect des règles en radiodiffusion
des dirigeants de CJMS, qui existe impunément depuis neuf ans.
4776 J'ai quitté mon
emploi de mon propre chef car je ne pouvais plus tolérer les agissements de mon
employeur; je ne croyais plus à la station CJMS.
4777 En voici quelques raisons : Lors de l'audience du premier renouvellement
de la licence, en consultant les transcriptions, monsieur Alexandre Azoulay a
émis plusieurs affirmations qui se sont avérées fausses et loin de la réalité.
4778 Je n'ai jamais
occupé le poste de directeur des promotions de CJMS. De toute façon, ce poste n'a jamais existé au
sein de cette station.
4779 En ce qui concerne
les contributions promises au développement des talents canadiens, sous
l'administration présente, CJMS n'a rien fait au Festival de Saint‑Tite. La scène dont il fut question était la
mienne, que j'occupe depuis quinze ans au Festival de Saint‑Tite. Alors, aucun spectacle n'y fut diffusé par
CJMS.
4780 Étant donné que je
travaillais à ce moment‑là à CJMS, et bien, j'avais érigé quelques
affiches, quelques bannières de CJMS. Et
CJMS a diffusé quelques reportages, via cellulaire, par un employé de la
station. Et ce n'était même pas sur la
scène; les reportages ont été faits en haut d'un restaurant de l'autre côté de
la rue.
4781 Bon... J'ai collaboré avec monsieur Mathieu, qui est
ici, lors de la présentation de la demande initiale au Conseil, afin d'obtenir
la licence de diffusion de CJMS, parce que je suis depuis toujours un artisan
et un grand défenseur de la musique country, spécialement francophone.
4782 La somme requise à
l'époque, en contribution directe, était de 27 000 $ pour le marché
francophone de Montréal. Étant donné
l'ampleur modeste du projet de CJMS, monsieur Mathieu a demandé alors au
Conseil d'être considérée comme une radio de banlieue et de limiter notre
contribution à 8 000 $ par an, comme le font les stations anglophones
et ethniques de Montréal.
4783 Lorsque le groupe
de monsieur Azoulay a acheté les actions de monsieur Mathieu, ils ont déclaré
qu'ils respecteraient les obligations et conditions de licence de départ. Force est de constater qu'il n'en fut
rien. Qui plus est, c'est un intervenant
qui a alerté le Conseil et Musique Action également, du non‑paiement des
sommes requises par CJMS.
4784 Pour ce qui est
des bourses et des cachets et spectacles devant être organisés et payés par CJMS,
il n'en fut rien. Durant mes neuf années
passées à CJMS, tous les spectacles et émissions qui furent diffusés...
4785 LE PRÉSIDENT: Monsieur Charlebois...
4786 M.
CHARLEBOIS: Vous racontez l'histoire de
CJMS de ses débuts à aujourd'hui. On
fait le renouvellement de la licence; premièrement, on regarde le futur, d'une
part, et la performance depuis le dernier renouvellement; c'est‑à‑dire
le renouvellement qui a eu lieu à compter du 1er septembre 2006 et j'aimerais
que vous vous en teniez à cette période‑là.
4787 Ce qui s'est passé
en 2003 puis en 2000 puis en 1827, c'est déjà couvert. Ça a été réglé par le renouvellement de 2006.
4788 M.
CHARLEBOIS: Mais si on se fie au passé,
on peut être inquiet pour le futur, en tout les cas, c'est pour ça que je...
4789 LE PRÉSIDENT: Et, ça, on a un dossier public qui comprend
toutes sortes des informations non... qui couvrent cette période‑là. Moi, je voudrais que vous vous en teniez à la
période courante de façon à ce que le Conseil puisse être en mesure de
déterminer des conditions, s'il y a lieu, à donner à CJMS pour son
renouvellement.
4790 M.
CHARLEBOIS: Alors, voilà. Mais, moi, j'ai quitté CJMS le 3 mars 2007 et
j'attends toujours mon T4 pour pouvoir produire mon rapport d'impôt. J'ai appelé plusieurs fois à la station, je
n'ai même pas réussi à rejoindre le docteur David Azoulay qui est le vrai
contrôleur de la station.
4791 J'ai été là neuf
ans et je sais très bien que c'est lui qui dirige et il m'a dit qu'il ferait le
nécessaire, qu'il ferait tout pour que j'aie mes T4 à temps pour le 30
avril. On est rendu le 16 mai, je ne les
ai pas encore.
4792 Alors, peut‑être
qu'on pourrait...
4793 LE PRÉSIDENT: Et, ça, c'est une question qui relève de
Revenu Canada et de Revenu Québec et non du CRTC.
4794 M.
CHARLEBOIS: Mais on peut s'interroger à
partir de ces renseignements sur les pratiques administratives et comptables de
la station quand même, hein!
4795 LE PRÉSIDENT: Bien, on a vu le conseiller Katz se poser
des questions en ce sens et, donc...
4796 M.
CHARLEBOIS: Hum‑hum!
4797 LE PRÉSIDENT: Bien, pas relatives spécifiquement à ce que
vous venez de dire, mais, moi, je veux que vous vous en teniez à des questions
de radiodiffusion qui concernent la période du dernier renouvellement.
4798 M. CHARLEBOIS: Bien, en tout les cas, j'ai été là jusqu'au
3 mars 2007 et j'ai... Bien, je vais
vous parler de la puissance et on parlait, tout à l'heure, vous en parliez,
bien le système en place, il fonctionnait bien jusqu'à ce que CJMS obtienne une
décision favorable du Conseil d'augmentation de puissance à 10 000 watts le
jour et à 5 000 watts la nuit.
D'ailleurs, cette augmentation de puissance n'est toujours pas en
fonction.
4799 En ce qui a trait
aux déclarations de monsieur Alex Azoulay, aux lignes 8812 et 8819 des
transcriptions de l'audience au sujet d'une vérification humaine du changement
de puissance, eh! bien, moi, je travaillais le soir, de 1800 à 2200. Ça s'appelait «La soirée country».
Et ce changement devait être effectué durant mon quart de travail et je
peux confirmer au Conseil ne jamais avoir été informé d'une telle vérification.
4800 Alors, ça vous
démontre combien la direction prenait ces directives au sérieux, justement.
4801 Le climat de
travail à CJMS, bien, pendant toutes les années que j'ai passées là, incluant
les dernières, jusqu'au 3 mars 2007, j'ai assisté à un roulement de personnel
inimaginable. Pas seulement des
employés, les directeurs se succédaient également et c'était effarant et tous,
sans exception, ont eu maille à partir avec cette station pour des salaires non
versés.
4802 Et, en plus,
pendant les six ans sous l'administration de monsieur Azoulay où j'ai
travaillé, bien, je peux dire que je ne peux pas compter le nombre de chèques
NSF que j'ai reçus chaque semaine, ils sont innombrables.
4803 Et puis le climat
de travail était vraiment pourri. Quand
je pense à mes confrères et mes consoeurs, comme Katia Daraiche, une bonne
animatrice de radio que j'avais recommandée à monsieur Mathieu au départ, et
malheureusement, Katia Daraiche a quitté la station. Il ne reste qu'un employé de tous ceux que
j'ai connus, il n'en reste qu'un qui est arrivé durant la troisième année
d'opérations de la station.
4804 Katia Daraiche,
une fille admirable, aveugle et handicapée.
Eh! bien, monsieur Azoulay la forçait à déneiger le samedi pour aller
coanimer avec Joanne Verdon. Imaginez,
une fille aveugle et handicapée, monsieur Azoulay ne voulait pas payer un
déneigeur pour enlever la neige dans le stationnement ni même dans l'entrée qui
mène à la porte principale et la pauvre fille devait pelleter elle‑même. C'était inconcevable.
4805 J'ai vu des choses
abominables dans cette station‑là.
Je vais m'arrêter là parce que je pourrais continuer...
4806 LE PRÉSIDENT: Parce que, encore là, il y a une Commission
canadienne des ressources humaines pour ces questions‑là.
4807 M.
CHARLEBOIS: Bien, là, je ne sais pas
sur quel sujet vous voulez que je discute, mais je peux arrêter là, si vous
voulez.
4808 LE PRÉSIDENT: Bien, la Loi sur la radiodiffusion,
l'Article 3 de la Loi.
4809 M.
CHARLEBOIS: Bien, la Loi sur la
radiodiffusion, ce que j'en sais, c'est que je n'ai jamais eu de directive, à
savoir...
4810 LE PRÉSIDENT: Mais vous avez dit que vous aviez 25 ans
d'expérience dans le...
4811 M.
CHARLEBOIS: Oui, oui, d'accord, mais je
n'ai jamais eu de directive, à savoir quel est le quota de pièces francophones
ou anglophones que je devais faire jouer.
On ne m'a jamais dit de quelle façon la station voulait produire sa
musique.
4812 Je n'ai jamais eu
de directive, même quand c'était une opération manuelle, de baisser la
puissance au coucher du soleil alors que je travaillais le soir et...
4813 Aussi, il y a une
autre chose. C'est que durant toutes ces
années où monsieur Azoulay a dirigé et dirige encore, semble‑t‑il,
eh! bien je n'ai jamais entendu un bulletin de nouvelles, en tous les cas, un
bulletin de nouvelles crédibles dans cette station‑là, que ce soit les
nouvelles nationales, internationales.
4814 Les nouvelles
locales où nous sommes sensés desservir la Région du Roussillon sur la rive sud
de Montréal, il n'y a jamais eu de journaliste assigné à ces nouvelles ni
locales, ni régionales, ni nationales, ni internationales, aucune nouvelle,
sauf lire quelques paragraphes du Journal de Montréal qu'on recevait le matin
et que tout le monde avait déjà lu.
Alors, on ne peut pas appeler ça un service de nouvelles.
4815 Il n'y a pas eu de
Service de nouvelles, il n'y a pas eu d'incitation envers les gens du
Roussillon à écouter la station pour parler des événements sportifs, des
événements sociaux, culturels, de tout ce qui se déroulait dans le Roussillon.
4816 On devait écouter
des stations de Montréal pour savoir est‑ce qu'il y avait un feu, qu'il y
avait un accident qui se passait dans le Roussillon, CJMS ne le savait même
pas.
4817 Alors, ça vous
donne une idée de l'infantilisme de la direction de cette station qui, dans le
fond, ne devrait pas diriger une station de radio; peut‑être un poste de
taxi, quelque chose comme ça, mais une station de radio, ça prend des gens qui
connaissent la radio, des gens qui savent où ils s'en vont et qui désirent
donner un service à la population, selon le mandat que vous leur avez donné.
4818 Je pense que je me
suis exprimé. Vous avez compris la
situation, en tout cas, dans ce que, moi, j'en sais. Ce n'est pas rose, ce n'est pas beau. Quand on aime la radio, on n'aime pas voir un
pareil scénario se dérouler devant nos yeux et encore moins y participer, comme
je l'ai fait. Malheureusement, je le
regrette, mais j'ai participé à ce fiasco pendant huit ans.
4819 Messieurs les
commissaires, je vous remercie de m'avoir écouté, mille fois. Au revoir!
4820 LA
SECRÉTAIRE: Merci. Nous procéderons avec monsieur Mathieu. Vous avez dix minutes pour votre présentation.
INTERVENTION
4821 M. MATHIEU: Bonjour, messieurs les commissaires, bonjour
mesdames du Conseil. Mon nom est Michel
Mathieu, conseiller en radio. Je gagne ma
vie dans ce domaine depuis 45 ans.
4822 Écoutez, je vais
être bref. C'est sûr que dans ma
présentation écrite on fait référence au passé.
Je crois que c'est important pour montrer la crédibilité du
Requérant. Alors, je demande au Conseil
de porter une attention toute spéciale aux déclarations faites par le Requérant
dans les transcripts... dans les transcriptions des audiences qui ont eu lieu
les 22 et 23 mars. C'est très
intéressant quand on lit ça puis on voit ce qui se passe aujourd'hui.
4823 D'ailleurs, le
Requérant lui‑même a fait allusion à une déclaration du commissaires à
l'époque, French, et je pense que quand on regarde ce qui se passe ou qui ne se
passe pas aujourd'hui, on peut voir des choses tout à fait non conformes.
4824 Quand on nous dit
qu'il y a eu une tempête électrique, puis je pense, monsieur Arpin, vous me
connaissez très bien, je connais le site de CJMS parce que c'est l'ancien site
de CKJM, j'ai travaillé là pendant dix ans.
4825 Je connais tous
les bons côtés de ce site‑là puis je connais aussi les contraintes. J'ai beaucoup de misère à croire qu'il y a eu
une tempête au point de bousiller un émetteur puis qu'il ne puisse pas changer
de puissance.
4826 Tantôt, on a parlé
d'un système de commutation. C'est vrai,
je ne suis plus à CJMS depuis au moins six ans, mais, moi, le système de
communication... de commutation que j'avais installé fonctionnait très
bien. Je vous demande de vous informer à
Industries Canada, il n'y a jamais eu une plainte contre CJMS de toute la
durée.
4827 Et tout à coup, à
un moment donné, on a plein de problèmes avec cette station‑là de changement
de puissance. C'est une cellule photo‑électrique. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais je
suis ouvert aux questions à ce moment‑là.
4828 Vous avez des
lettres d'Industries Canada. Ils ont
même été obligés de leur envoyer une lettre par huissier. Je pense qu'on a un problème de quelqu'un
qui a un peu de misère à se conformer ici là.
4829 Je vais terminer
en vous parlant de la responsabilité des administrateurs de CJMS. Je vous ai fait parvenir ce matin, à titre
d'information, un jugement de la Cour supérieure. Il s'agit de ma conjointe qui, pour des
raisons d'affaires, est obligée d'entreprendre des, comment dirais‑je,
des poursuites contre monsieur Turcot, un des actionnaires de la compagnie et
on dit que... puis tierce partie et la compagnie comme telle, 3553230 Canada
Inc.
4830 Quand on regarde
ça, on peut se poser des questions quant à leur solvabilité et à leur
possibilité de... to carry on, comme on dit, là, de poursuivre leurs opérations
et de prendre leur responsabilité vis‑à‑vis du privilège qu'ils ont
de faire commerce sur les ondes publiques.
4831 Monsieur
Charlebois a parlé de ça, je n'y reviendrai pas, mais presque tous les employés
que l'on connaissait, sauf un, ont quitté CJMS.
Ils n'ont pas nécessairement tous été remplacés, par exemple.
4832 Quand on parle de
bulletin de nouvelles, il n'y a pas de bulletin de nouvelles structuré à
CJMS. Il n'y a pas de journaliste à
CJMS.
4833 Maintenant, je
m'excuse, parce que c'est moi qui suis responsable de ça, parce que c'est moi
qui ai demandé la licence de CJMS en 1998 et vous m'avez fait confiance. Mes intentions étaient très propres et très
sincères.
4834 Malheureusement,
les affaires sont les affaires et peut‑être que j'ai été naïf, mais un
partenaire d'affaires qui m'a arnaqué, j'ai été pris dans une situation un
petit peu comme un rat dans un coin et j'ai... par responsabilité, quand je
voyais que je n'étais pas capable de faire face à mes responsabilités, j'ai
vendu mes actions. Je les ai vendues aux
mauvaises personnes, je m'en excuse, c'est la vie.
4835 Je vous remercie
beaucoup. Je suis là pour vos questions.
4836 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur Mathieu. Monsieur Morin.
4837 CONSEILLER
MORIN: Depuis le dernier
renouvellement, est‑ce que vous avez pu constater, par exemple, au point
de vue de la puissance de l'entente internationale qui régit ça au point de vue
des bulletins de nouvelles? Est‑ce
que vous voyez des améliorations?
4838 M. MATHIEU: Monsieur Morin, je suis obligé de vous dire
que c'est peut‑être plus une détérioration qu'une amélioration parce que,
là, ça fait très longtemps, ça fait on dirait presque trois mois maintenant
qu'on opère sur la puissance de nuit, ce n'est jamais arrivé avant.
4839 Il y a eu des hors
d'ondes là, je n'ai pas les détails, mais vous les avez dans ma présentation
écrite, comme une fin de semaine. C'est
bien beau de dire que l'électricité a détruit l'émetteur, mais dans mon temps
il y avait un émetteur de secours, là.
J'ai un problème avec ça.
4840 Qu'est‑ce
qu'on peut dire ensuite de ça? La
musique, quand on parle de musique, selon moi, selon le Conseil, moi, je n'ai
pas fait de vérification, il semblerait que ça c'est conforme. Mais quand on regarde le développement de
talent canadien puis quand on voit l'attitude du Requérant qui dit : «C'est une
perception injuste», quand on fait commerce sur les ondes de radio, on et là
pour développer le contenu ou la talent canadien, comme on veut bien l'appeler
et, moi, j'avais proposé, bien modestement, la somme de 8 000 $.
4841 Il y avait un
4 000 $ à MusiqueAction parce que MusiqueAction c'est un organisme
qui est très important et il y avait 4 000 $ à des tiers et je peux vous
confirmer que CJMS, en écoutant la station, on le voit, ils n'ont organisé
aucun concours. Ils n'ont jamais publicisé.
4842 Il me semble que
si on donnait 1 000 $ à quelqu'un, on le publiciserait sur les ondes,
c'est à l'avantage de la station.
4843 Quand on dit que
CJMS encourage les artistes country, j'aimerais vous apprendre que monsieur
Charlebois oeuvre en musique country dans une autre radio de la région de
Montréal. Il a dû s'expatrier ailleurs
pour ces raisons, c'est lui qui va vous le dire, pas moi, mais, moi, je suis
conscient d'une chose, c'est qu'il y a une autre station de radio dans la
région de Montréal qui joue de la musique country et que les artistes ont un
autre endroit pour aller. C'est parce
qu'il y a un besoin qui a été créé par manque, je dirais, peut‑être de
fonction ou de responsabilité dans la station de CJMS.
4844 Alors, pour moi,
je dois vous dire que vous avez toutes les plaintes ici, comme monsieur Arpin
l'a si bien dit, vous avez un dossier, Industries Canada a un dossier. On a dû saisir le Ministre de l'Industrie là‑dedans. Je ne pense pas que ça va mieux là.
4845 Une augmentation
de puissance qui a été renouvelée, d'accord, on a utilisé mes informations,
c'est moi qui avais fait la première demande d'augmentation de puissance, on a
réutilisé mes documents pour ré‑obtenir cette chose‑là une deuxième
fois. Ça fait maintenant plus d'un an,
un an et demi, et je ne crois pas que ça soit en construction. Honnêtement, là, moi je suis très insécure
avec ça et si j'avais su, je peux vous assurer que quand mes problèmes
personnels sont arrivés, la station n'aurait pas été vendue, monsieur, elle
aurait été fermée.
4846 LE PRÉSIDENT: Monsieur Mathieu, j'ai regardé le jugement
que vous nous avez déposé. Évidemment,
c'est une question de nature civile; ce n'est pas une question de nature de radiodiffusion. Il est déposé, je le laisse au dépôt, mais il
ne fera pas l'objet de la considération du Conseil.
4847 M. MATHIEU: Non, non.
Il vous est envoyé à titre d'information pour vous montrer qu'il y a des
problèmes administratifs à CJMS puis, moi, je m'excuse, monsieur Arpin, si
j'avais été l'administrateur de cette station‑là, quand j'ai vu... voir
arriver cette affaire‑là j'aurais produit quelque chose.
4848 Je ne suis pas
avocat, là, et je ne suis pas dans ce dossier‑là, c'est ma conjointe,
mais l'avocat m'a dit que 3553230 aurait dû répondre à ça à la Loi. Je ne sais pas si c'est le bon mot, là, mais
il aurait dû faire un geste, il n'y a rien qui a été fait.
4849 LE PRÉSIDENT: Bon.
D'accord. Je vous remercie pour
votre présence tous les deux. Merci,
monsieur Charlebois, merci, monsieur Mathieu.
Madame la secrétaire.
4850 LA
SECRÉTAIRE: Merci, monsieur le
président. J'inviterais maintenant la
Requérante à revenir à la table pour répliquer aux interventions à sa demande.
‑‑‑ Pause
4851 Alors, monsieur
Azoulay, vous disposez de dix minutes pour votre réplique. Merci.
RÉPLIQUE / REPLY
4852 M. AZOULAY: Bonjour.
Bien, en fait, je n'ai pas beaucoup de réponse à donner
aujourd'hui. La plupart des réponses ont
déjà été données auparavant.
4853 Monsieur Mathieu
a, à plusieurs reprises,, fait des interventions, envoyé des lettres que ça
soit au CRTC, à nous directement ou à la Cour ou peu importe et on a répondu
plus qu'une fois à ces questions puis ces insinuations.
4854 Par contre,
j'aimerais déposer au dossier des lettres d'appui justement de la Communauté,
incluant les maires, la police du Roussillon, qui nous donnent leur appui pour
ce renouvellement parce qu'on est une radio justement de la Communauté et on
dessert la Communauté.
4855 En ce qui concerne
l'émetteur, oui, monsieur Mathieu a mentionné qu'il y a un émetteur de secours
et heureusement pour cet émetteur parce que, comme j'avais expliqué, Hydro‑Québec,
à cause des fils électriques notre émetteur principal a complètement
brûlé. C'est pour ça que nous sommes sur
notre émetteur de secours.
4856 Et c'est à peu
près tout.
4857 LE PRÉSIDENT: Juste pour revenir, le Conseil, quand on a
fait les analyses de musique vocale et de musique canadienne et tout, on a
constaté que vous rencontriez les exigences réglementaires, mais peut‑être
pour le bénéfice de l'audition, peut‑être pour nous dire quelles mesures
que vous avez mises en place, pour être capable d'arriver à rencontrer les
exigences réglementaires ou est‑ce que c'est le fruit du hasard que...
4858 M. AZOULAY: Non, pas du tout.
4859 LE PRÉSIDENT: Parce que ce que monsieur Charlebois
invoquait, c'est qu'il n'y a jamais eu d'instruction de donnée, donc si on
arrivait à faire le contenu francophone ou le contenu canadien, ça pouvait être
le fruit du hasard.
4860 M. AZOULAY: Non, pas du tout. En fait, c'est un système, un logiciel
informatique dans lequel on rentre des paramètres de la musique qu'on veut
jouer en ondes et c'est ce logiciel‑là qui nous fait notre log de
diffusion.
4861 LE PRÉSIDENT: Et qui, lui, prépare, effectivement, la
liste de diffusion. Donc, il y a une
structure qui permet d'arriver à déterminer, donc ce n'est pas...
4862 Je pose la
question, ça permet de donner une information à monsieur Charlebois qui en
cherchait une.
4863 M. AZOULAY: Oui.
4864 LE PRÉSIDENT: Un des motifs pour lesquels, évidemment,
vous étiez convoqué ce matin, c'était pour savoir : est‑ce que le Conseil
devrait vous émettre une ordonnance? Et
l'émission d'une ordonnance amène, effectivement, s'il y a un défaut, à une
possibilité soit de poursuite judiciaire qui pourrait même aller jusqu'à la
révocation de la licence.
4865 Alors, avez‑vous
des motifs qui nous amèneraient à ne pas vous émettre une ordonnance et si oui,
lesquels vous voudriez invoqués?
4866 M. AZOULAY: Bien, en principe, je suis là aujourd'hui,
si je ne me trompe pas, c'est pour le Rapport Annuel
4867 LE PRÉSIDENT: Oui, absolument.
4868 M. AZOULAY: Les autres problèmes qu'on a eus dans le
passé ont été réglés.
4869 LE PRÉSIDENT: Absolument.
4870 M. AZOULAY: Et je prends ça très au sérieux et je l'ai
fait pendant les deux dernières années.
On a, si on peut utiliser le terme, nettoyé comme il faut. On est rendu à un problème et le problème,
j'ai trouvé la solution.
4871 Je ne pense pas
qu'une ordonnance ferait plus parce qu'on va régler le problème et je veux
régler les problèmes et ce problème‑là va être réglé.
4872 Me GAGNON: Excusez;
je peux vous arrêter tout de suite.
Ce n'était pas seulement le Rapport Annuel, c'était aussi un paiement,
un manquement au DCC. Donc, il y
avait deux non‑conformités, selon nos dossiers.
4873 M. AZOULAY: Qu'il y avait dans le passé?
4874 Me GAGNON: Au courant de votre dernier terme de
licence, il y avait un versement de 4 000 $ qui n'avait pas été fait
à MusiqueAction. C'est ce qu'on a dans
nos dossiers.
4875 M. AZOULAY: Moi, ce que j'essaie de... les DCC, là,
c'est que, nous, on a une entente jusqu'à la fin de l'année ou bien la fin du
terme et puis selon cette entente, on va être à jour.
4876 Me GAGNON: Donc, les moyens que vous allez prendre dans
le futur, à part cette entente‑là, est‑ce qu'il y en a d'autres
ou... quand l'entente va se terminer, est‑ce que vous entendez prendre
des mesures pour vous conformer après?
4877 M. AZOULAY: Oui, c'est sûr qu'on va se conformer aux
contributions. On a eu pas mal de retard
dans le passé qui nous a mis dans une position de débourser plus de 50 ou 60
000 $ dans le dernier terme de licence qui est moins que deux ans.
4878 Donc, on a quand
même fait un très gros pas à ce niveau‑là. On a donné des énormes sommes pour une petite
station comme nous et je comprends que c'était un commitment qu'on avait fait
puis on devait le faire. On l'a fait et,
là, on va être à jour et puis, dorénavant, c'est sûr et certain qu'on va être à
jour.
4879 LE PRÉSIDENT: En fait, je vois qu'il y a... bien, dans le
dossier, c'est vous‑même qui l'avez déposé. Il y avait entente de remboursement avec
MusiqueAction qui nous mène jusqu'au 29 juillet 2008 avec le dernier versement
et ce que vous nous dites c'est que, évidemment, la demande... votre demande a
été déposée quand même il y a déjà quelque... le renouvellement il y a déjà
quelques mois.
4880 M. AZOULAY: Hum!
4881 LE PRÉSIDENT: Ce qui fait en sorte... mais ce que vous
confirmez, c'est que vous êtes en... selon l'entente intervenue avec
MusiqueAction vous êtes en conformité avec cette entente‑là et donc, vous
n'êtes pas en défaut par rapport à cette entente‑là?
4882 M. AZOULAY: Pas du tout.
À 100 pour cent on a suivi notre cédule de paiement. Il me semble qu'il reste deux ou trois. Je ne sais pas celui de mai quand est‑ce
que le chèque doit passer, mais si c'est... ou trois ou deux paiements qu'il
reste à faire.
4883 LE PRÉSIDENT: En fait, c'est le 29 mai et 29 juin et 29
juillet.
4884 M. AZOULAY: Donc, c'est trois paiements qu'il reste.
4885 LE PRÉSIDENT: Il en reste trois.
4886 M. AZOULAY: À date, on est en communication constante
avec madame Roy de MusiqueAction qui a pris l'entente avec nous et puis tout
est parfait à ce niveau‑là.
4887 LE PRÉSIDENT: Le conseiller Morin voudrait... aurait
quelques questions.
4888 CONSEILLER
MORIN: Au niveau des nouvelles locales,
là, il y a eu des descriptions de ce qui se fait dans la station
actuellement. Comment vous traitez les
nouvelles locales? Est‑ce que vous
en faites? Est‑ce que vous avez
des obligations à ce niveau‑là et quelles sont‑elles et comment
vous... est‑ce que ça répond à la description de ce qu'on vient de faire?
4889 M. AZOULAY: Bien non.
Si vous permettez que je vous remette les lettres d'appui, vous verrez
que, effectivement, dans la Communauté on est là. On est là avec la police du Roussillon en
particulier pour faire les nouvelles locales, tout ce qui est basé dans le
Roussillon.
4890 On fait avec la Communauté
des... excusez‑moi, j'ai perdu la... les nouvelles.
4891 CONSEILLER
MORIN: Mais, est‑ce que vous
traitez des nouvelles locales?
4892 M. AZOULAY: Oui, il y a une journaliste.
4893 CONSEILLER
MORIN: Un journaliste?
4894 M. AZOULAY: Oui, oui.
4895 CONSEILLER
MORIN: Qui rédige à nouveau; pas
simplement du...
4896 M. AZOULAY: Non, non.
La description de monsieur Charlebois était un peu forcée, si on veut,
de sa part, là, mais je...
4897 CONSEILLER
MORIN: Dans quel sens?
4898 M. AZOULAY: Bien, c'est sûr que ses commentaires ici
aujourd'hui n'étaient... avaient un objectif et puis est‑ce qu'ils sont
réalistes? Non. Ça, ce n'est pas du tout le cas.
4899 CONSEILLER
MORIN: Ce n'est pas des papiers collés;
c'est vraiment que vous choisissez, vous avez... vous choisissez les nouvelles
distinctement. Est‑ce que vous
allez à la cueillette vous‑même ou si c'est simplement de repiquer des
nouvelles qui paraissent dans des hebdos ou dans Le Journal de Montréal, comme
on a dit?
4900 M. AZOULAY: Non.
C'est sûr qu'il y a une partie, oui, qui vient des journaux ou des
nouvelles à travers le monde. On n'a pas
des journalistes pour aller faire des tournées à l'extérieur, mais dans le
Roussillon, il y a une journaliste qui s'occupe de notre secteur.
4901 CONSEILLER
MORIN: Mais même au niveau local, est‑ce
que vous allez vous‑même chercher des nouvelles?
4902 M. AZOULAY: Oui.
4903 CONSEILLER
MORIN: Exclusives?
4904 M. AZOULAY: Exclusives?
4905 CONSEILLER
MORIN: Bien, c'est‑à‑dire,
vous n'attendez pas de voir ça ailleurs, mais vous allez vraiment chercher une
nouvelle auprès d'un conseil municipal ou...
4906 M. AZOULAY: Absolument, absolument.
4907 LE PRÉSIDENT: Ou attendre l'émission d'un communiqué par
une municipalité ou par un organisme de la région. Vous avez quelqu'un qui se déplace sur le
terrain.
4908 M. AZOULAY: Oui, c'est ça, oui.
4909 LE PRÉSIDENT: Pour aller assister à des conférences de
presse ou pour aller cueillir l'information elle‑même?
4910 M. AZOULAY: Oui.
4911 CONSEILLER
MORIN: Comment vous expliquez que la
Ville de Laprairie en cas de sinistre, demanderait, semble‑t‑il, à
ses contribuables d'écouter la station CHAA‑FM de Longueuil, en cas de
sinistre, en cas d'urgence?
4912 M. AZOULAY: Moi, en cas de sinistres ou en cas
d'urgence, écoutez, on est en contact direct avec la police de la MRC du
Roussillon. C'est sûr et certain que
s'il y a un communiqué ou s'il y a un sinistre, n'importe quoi, nous, on le
diffuse.
4913 S'il y a quelqu'un
d'autre qui veut le diffuser, CHAA est à Longueuil, c'est aussi bien proche de
Laprairie. S'ils veulent diffuser, ils
peuvent le diffuser aussi, mais, nous, on diffuse nos affaires. J'ai une lettre, comme j'ai dit, de la police
du Roussillon, on travaille toujours avec eux.
4914 CONSEILLER
MORIN: Et la municipalité aussi?
4915 M. AZOULAY: Oui, j'ai une lettre du Maire de Laprairie
aussi.
4916 CONSEILLER
MORIN: Merci.
4917 LE PRÉSIDENT: Écoutez, on va accepter que vous déposiez...
vous laissiez à la secrétaire de l'audience une copie de la correspondance dont
vous avez fait état et puis nous vous remercions pour votre présence ce matin.
4918 Nous allons
prendre une pause. Oh! monsieur Katz.
4919 MR. KATZ: I just have one quick question. Is it your intention to sign another
agreement with MusicAction going forward for your next licence period or are
you going to be doing something different?
4920 MR. AZOULAY: We are hoping to do something different. I know there is a $4,000, the initial payment
that is going to MusicAction. However,
the difference we do plan on doing something different.
4921 MR. KATZ: And you will be in full compliance with your
obligations?
4922 MR. AZOULAY: Absolutely.
4923 MR. KATZ: Okay.
4924 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Nous allons prendre une pause de 10 minutes
pour permettre au prochain requérant de prendre place.
4925 M. AZOULAY: Merci beaucoup. Merci.
‑‑‑ Suspension at 0957 / Suspension à 0957
‑‑‑ Upon resuming at 1018 / Reprise à 1018
4926 LE PRÉSIDENT: Madame la secrétaire.
4927 LA
SECRÉTAIRE: Merci, monsieur le
président.
4928 Nous entendrons
maintenant l'Article 14 qui est une demande présentée par Guy Simard au nom
d'une société devant être constituée en vue d'obtenir une licence visant
l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale de
langue française à Montmagny et d'un ré‑émetteur à Saint‑Fabien‑de‑Panet.
4929 Monsieur Simard,
veuillez nous présenter votre collègue et vous aurez 20 minutes pour votre
présentation. Merci.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
4930 M. SIMARD: Monsieur le président, messieurs les
commissaires, Mr. Katz, sorry for my bad English, membres du personnel, à ma
gauche j'ai monsieur Gilles Gosselin qui va vous faire une présentation de
notre projet et je dois vous dire aussi qu'on aime bien le format des questions‑réponses
pour élaborer notre projet.
4931 M. GOSSELIN: Alors, monsieur le président, messieurs les
commissaires, monsieur Robert Ramsay, mesdames et messieurs du personnel
permanent du CRTC.
4932 La demande que nous
vous soumettons aujourd'hui dans le cadre de cette audience publique consiste à
vouloir réaliser l'implantation d'une station radiophonique FM locale à
Montmagny et de procéder également à la mise en place d'un réémetteur de cette
nouvelle station à Saint‑Fabien‑de‑Panet.
4933 Notre demande fait
suite aux représentations des leaders du milieu de redonner à la population de
Montmagny une radio FM offrant une programmation locale.
4934 Nous saluons la
présence à cette audience d'une délégation de personnes de Montmagny dont le
Pro‑Maire, monsieur Gaston Caron, qui ont tenu à donner leur point de vue
en lien avec notre demande.
4935 Notre objectif en
voulant opérer une radio FM de premier service à Montmagny sera de livrer
quotidiennement une information parlée, commentée, une programmation qui
s'harmonise avec un contenu local en fonction des besoins de la population.
4936 L'arrivée de cette
nouvelle station FM est très attendue par la population, les autorités
municipales, scolaires, les gens d'affaires dans le marché de Montmagny. Cette nouvelle station FM comblera un
véritable besoin.
4937 Quant à notre
projet d'une radio locale, il rencontre les aspirations et les besoins de la
population. Notre plan d'affaires basé
sur 42 heures de programmation locale assure la viabilité de cette radio
commerciale dans le marché de Montmagny.
4938 Nous avons
l'expérience des petits marchés. À La
Pocatière, nous opérons une radio FM qui se situe dans un marché compétitif et
plus petit que celui de Montmagny. Les
revenus publicitaires que nous avons estimés pour les sept prochaines années se
veulent réalistes.
4939 Nous prévoyons des
revenus de 500 000 $ à notre première année d'opérations et des
dépenses de 543 471 $, pour un déficit de 43 471 $. Nous estimons pouvoir rentabiliser nos
opérations à Montmagny dès la troisième année d'opérations avec des revenus de
622 000 $ et des dépenses de 580 363 $, ce qui permettrait de dégager un
premier profit de 41 647 $.
4940 Les années
subséquentes laissent présager des résultats encore plus encourageants. Nos prévisions tiennent compte de notre
promesse de réalisation d'une indexation annuelle de quatre pour cent des coûts
et d'un personnel de 7,5 personnes qui seront rattachées à la station
radiophonique de Montmagny.
4941 Nous rappelons aux
membres du Conseil que notre offre de service sera de 42 heures de
programmation locale par semaine, ce qui explique notre prudence au niveau des
coûts d'opération et du potentiel réel du marché publicitaire existant.
4942 L'offre de service
pourra être bonifiée dans l'avenir, en autant que le contexte économique
demeure favorable et que la situation en radiodiffusion demeure inchangé.
4943 Sur le plan de la
programmation, nous prenons l'engagement de respecter les paragraphes 206 et
207 de l'Avis Public 2006‑158 que nos 42 heures de programmation locale
s'adresseront aux différentes collectivités de la région de Montmagny, que les
éléments de création locale engloberont les nouvelles régionales, les
entrevues, météo, sports, conditions routières et des promotions.
4944 Les 84 autres
heures de programmation seront produites par notre système informatisé avec
intervention de nos animateurs locaux et une alimentation réseau en provenance
de notre station de La Pocatière.
4945 Nous canaliserons
nos interventions locales aux heures de grande écoute entre 0600 et 0900 le
matin, de 1100 à 1245 et en fin d'après‑midi de 1600 à 1745, du lundi au
vendredi. Nous avons également prévu
neuf heures 30 de programmation locale au cours de la fin de semaine.
4946 Les affaires
publiques de cette entreprise seront réalisées le matin. Quant aux tribunes téléphoniques, elles
seront ponctuelles en lien avec un événement particulier. Quant au format musical, il sera Pop adulte.
4947 À Montmagny, notre
entreprise a la détermination d'être collée aux réalités et aux besoins de la
population que nous entendons desservir.
Nous avons procédé de la même façon à La Pocatière, Saint‑Georges‑de‑Beauce,
Rivière‑du‑Loup et maintenant Rimouski. Cette formule a été bénéfique pour la
population et pour la radio locale.
4948 La Ville de
Montmagny et sa région comptent 23 477 habitants. Cette population est en droit d'exiger une
véritable station radiophonique locale qui reflétera sur ses ondes les enjeux
sociaux, politiques et commerciaux de cette communauté.
4949 Au niveau
régional, la Ville de Montmagny occupe une place dominante. Elle est le centre le plus populeux de la
côte du sud. Montmagny est doté d'un
centre commercial et d'un parc industriel très actif. La population demeurant au sud de la MRC de
Montmagny qui ne pouvait capter localement leur station pourra le faire en
autant que le CRTC accepte notre proposition d'installer un réémetteur à Saint‑Fabien‑de‑Panet.
4950 À la lumière de
ces faits nous sommes convaincus qu'il y a un potentiel économique raisonnable
qui assure la viabilité d'une radio commerciale à Montmagny, mais cette
viabilité sera au rendez‑vous en autant que le CRTC accorde qu'un seul
permis.
4951 La demande que
nous déposons aujourd'hui devant le Conseil se veut réaliste. Il est illusoire à Montmagny de vouloir
concurrencer les grands réseaux, les stations de radio de Québec qui ont une
pénétration dans les marchés de Montmagny et La Pocatière.
4952 Nous sommes
conscients que les revenus publicitaires escomptés à Montmagny ne se comparent
pas à ceux de Québec, que les coûts d'opérations en programmation et en
personnel ne peuvent être les mêmes.
Vouloir concurrencer les stations de Québec serait une erreur. Ce que la population et les commanditaires
nous demandent, c'est une radio qui s'identifie aux besoins de la population de
cette région.
4953 En dehors des
grands centres, les stations radiophoniques qui opèrent à La Pocatière, Sainte‑Marie‑de‑Beauce,
Sorel, Valleyfield, ont les mêmes défis qu'à Montmagny. Ces radios couvrent les territoires à faible
densité de population.
4954 Les commerces avec
lesquels ces radios transigent sont à l'image de cette réalité économique. Et pourtant, ces radios sont toujours
opérationnelles. Montmagny ne fera pas
exception.
4955 Nous avons été à
l,écoute des gens de Montmagny, ils sont représentés aujourd'hui à cette
audience publique afin de vous demander le retour d'une radio locale.
4956 Dans une ville de
l'importance de Montmagny, une radio locale est une nécessité, un outil
indispensable au développement économique et harmonieux d'une région.
4957 Avec votre
permission, nous redonnerons les ondes aux gens de Montmagny que nous serons
heureux de desservir.
4958 Nous sommes
maintenant disposés, messieurs les commissaires, monsieur le président, à
répondre aux questions des membres du Conseil.
4959 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur Gosselin, merci, monsieur
Simard.
4960 Un des enjeux de
l'audience, évidemment, c'est que la fréquence que vous avez choisie, elle est
aussi convoitée par d'autres requérants qui... pour éventuellement desservir le
marché de Québec et, donc, un aspect de notre discussion sera effectivement le
choix du canal choisi, de la fréquence que vous avez choisie ainsi que les...
et on va regarder, évidemment, votre projet de programmation.
4961 Je vais commencer
par ma première question qui est à l'effet que vous voulez vous implanter à
Montmagny et à Saint‑Fabien‑de‑Panet.
4962 M. GOSSELIN; Saint‑Fabien‑de‑Panet comme
réémetteur.
4963 LE PRÉSIDENT: À Saint‑Fabien‑de‑Panet,
vous m'avez forcé à retourner voir la géographie et j'ai vu où se trouvait
Saint‑Fabien‑de‑Panet et quelles sont les caractéristiques
qui font que Saint‑Fabien‑de‑Panet et sa région sont
associées avec Montmagny? Parce que
l'ancienne station, CFEL, n'avait pas de réémettrice en tout cas dans ce coin‑là
du territoire.
4964 Donc, pourquoi...
pouvez‑vous nous dire... dire au Conseil les motifs sous‑jacents à
votre décision de vous implanter à la fois à Montmagny et à Saint‑Fabien‑de‑Panet?
4965 M. SIMARD: Moi aussi j'ai regardé ma géographie parce
que même si je demeure à Rivière‑du‑Loup, Montmagny, il y a quand
même quelques milles, ce qu'on nous a dit, que les intervenants nous ont dit
que la station, lorsqu'elle était opérée à Montmagny, avait une pénétration...
le signal entrait très mal dans le secteur de l'arrière‑pays.
4966 Alors, on nous a
demandé si on pouvait, en faisant notre demande, aussi couvrir l'arrière‑pays.
4967 M. GOSSELIN: Il faut dire, monsieur le président, que
Montmagny est accolée au Fleuve Saint‑Laurent et c'est la partie sud, la
partie arrière, et puis comme ce territoire‑là est très accidenté,
naturellement qu'au cours des dernières années les stations de radio qui ont
opéré à Montmagny ne couvraient jamais de façon adéquate l'arrière‑pays.
4968 LE PRÉSIDENT: Et que cet arrière‑pays, puis quand on
va entendre les représentants de la Ville de Montmagny, ils vont probablement
être en mesure de le corroborer, mais cet arrière‑pays est intimement
économique lié avec Montmagny?
4969 M. GOSSELIN: Exactement.
C'est que ces gens‑là en principe viennent faire leurs achats à
Montmagny, parce que ce sont de petites municipalités de 600, 800 et 1 200 sur
le plan de la population. Alors, ces
personnes‑là, à l'heure actuelle, ne pouvaient pas nécessairement savoir,
ne pouvaient pas nécessairement aussi connaître toutes les promotions qui
existaient sue le marché commercial venant des différentes entreprises de la
région de Montmagny.
4970 LE PRÉSIDENT: Et par rapport à votre plan d'affaires, est‑ce
que c'est matériel, la diffusion sur ce territoire‑là du sud de
Montmagny, au sud de Montmagny ou si, donc, vous anticipez être capable d'aller
chercher des revenus dans ces territoires‑là?
4971 Je vois qu'il y a...
enfin, je sais qu'il était... bon, je vois quelques noms de petites localités
comme Saint‑Juste‑de‑Bretonnière et puis...
4972 M. GOSSELIN: Jusqu'au Lac Frontière.
4973 LE PRÉSIDENT: Parce que, ça, je sais qu'il y a une
compagnie de câble à Saint‑Juste‑de‑Bretonnière parce que je
me suis déjà occupé de dossier de câblodistribution puis quand j'ai vu... je ne
savais pas où c'était, mais là, maintenant, je le sais.
‑‑‑ Laughter
/ Rires
4974 LE PRÉSIDENT: Donc... mais pour vous donc, c'est un
territoire que vous entendez desservir avec... commercialement?
4975 M. SIMARD: Écoutez, je ne pense pas qu'on aille chercher
beaucoup d'argent. C'est beaucoup plus
pour que nos commerçants de Montmagny puissent être entendus dans ce secteur‑là,
mais dire qu'on va aller chercher de l'argent dans ces villages‑là, je
pense que ce serait utopique.
4976 LE PRÉSIDENT: Maintenant, comme service de programmation,
allez‑vous... parce que c'est un territoire que vous allez maintenant
desservir, est‑ce que vous avez à l'esprit des projets spécifiques de
service de programmation, de couverture de l'information ou...
4977 M. SIMARD: Monsieur Arpin, s'il y a un événement
d'importance qui se passe, je vais reprendre votre exemple de Saint‑Juste‑de‑Bretonnière,
un événement majeur que le Ministre Béchard se rend là‑bas pour annoncer
une subvention majeure, nous allons nous y rendre sur le plan de la couverture.
4978 Mais en principe,
ce qui va se produire, c'est que les informations vont davantage être au niveau
du territoire du grand Montmagny.
4979 LE PRÉSIDENT: Donc, le territoire principal. Maintenant, bon, parlons de la programmation
que vous anticipez. Vous dites que vous
prenez un engagement minimum de 42 heures de programmation et on parle des
heures de radiodiffusion que le Conseil définit comme étant de 0600 le matin à
minuit.
4980 M. GOSSELIN: C'est ça, sur les 126 heures.
4981 LE PRÉSIDENT: Donc, ils totalisent 126 heures et non les
168 de la semaine réelle. Mais disons
que vous prévoyez diffuser localement 42 heures et, là, il y a des
contradictions.
4982 Dans votre exposé
ce matin, vous parlez 84 heures qui vont venir de La Pocatière. Dans la demande elle‑même, il y avait
des...
4983 M. GOSSELIN: Je m'explique, monsieur le président. Bon, il y a 42 heures de programmation, ce
qu'on appelle en direct fait de Montmagny.
Bon, sur les 84 autres heures, il y a certaines de ces heures‑là
qui seront produites par le système informatisé de Montmagny, avec une
annonceur local, entre 0900 et 1100 le matin.
Les autres heures seront en provenance de La Pocatière.
4984 LE PRÉSIDENT: Donc, si je comprends bien, pour résumer, 42
heures avec animation en direct.
4985 M. GOSSELIN: Exact.
4986 LE PRÉSIDENT: Combien d'heures qui sont enregistrées par
un système qu'on appelle «The voice track».
4987 M. GOSSELIN: Bon, on prévoit 10 heures.
4988 LE PRÉSIDENT: Dix heures par semaine?
4989 M. GOSSELIN: Entre 0900 et 1100 le matin. C'est qu'à ce moment‑là ce serait des
cotes de voix réalisées par l'annonceur maison, mais fait directement à
Montmagny.
4990 M. SIMARD: En fait, si je résume, le 0600 0900 le matin,
c'est en direct avec annonceur. À partir
de 0900 à 1100 c'est de l'enregistrement.
de 1100‑1245 on revient avec l'annonceur local. Dans l'après‑midi c'est de
l'enregistrement et on revient à 1600 jusqu'à 1845 avec de l'animation locale
et le soir, c'est La Pocatière.
4991 M. GOSSELIN: Et la période de l'après‑midi entre...
la période entre 11‑‑ et 1245, elle est faite, comme vient de
le mentionner monsieur Simard, en direct du studio de Montmagny; de 1245 à 1600, c'est fait directement de La
Pocatière; de 1600 à 1745 c'est fait à Montmagny directement et, ensuite de ça,
la soirée est en provenance de La Pocatière.
4992 LE PRÉSIDENT: Est en provenance de La Pocatière.
4993 M. GOSSELIN: C'est ça.
4994 LE PRÉSIDENT: Et en provenance de La Pocatière, c'est de
la...
4995 M. GOSSELIN: C'est de la programmation automatisée.
4996 LE PRÉSIDENT: C'est de la programmation automatisée
également qui vient de La Pocatière.
4997 M. GOSSELIN: C'est ça.
4998 LE PRÉSIDENT: Donc, vous pourriez aussi bien la faire à
partir de Montmagny.
4999 M. GOSSELIN: Oui, indéniablement, mais dans un premier
temps, si nous voulons être réalistes, si nous voulons atteindre nos objectifs,
nous sommes mieux d'y aller avec le principe d'avoir 42 heures de bonne
programmation locale.
5000 LE PRÉSIDENT: Maintenant, ça, c'est du lundi au vendredi?
5001 M. GOSSELIN: Exactement.
5002 LE PRÉSIDENT: Et les fins de semaine?
5003 M. GOSSELIN: Les fins de semaine, la période de 0800 à
midi et de 1600 à 1730 sera produite localement à Montmagny, de même que la
période de 0800 à midi le dimanche. Le
reste de la programmation sera en provenance de La Pocatière.
5004 LE PRÉSIDENT: De La
Pocatière. Et quand ça vient de La
Pocatière, c'est toujours automatisé?
5005 M. GOSSELIN: Il va y avoir... il va y avoir certaines
périodes. La période, entre autres,
comme du dimanche après‑midi entre midi et 1600, il y a, à ce moment‑là
un annonceur en direct à La Pocatière, mais l'annonceur va savoir que c'est une
émission réseau La Pocatière‑Montmagny.
5006 LE PRÉSIDENT: Et donc, il va être en mesure de donner de
l'information aux résidents de Montmagny?
5007 M. GOSSELIN: Exactement.
C'est exact.
5008 LE PRÉSIDENT: Et au niveau information maintenant?
5009 M. GOSSELIN: Bon.
Nous avons prévu au niveau de la station de Montmagny deux nouvellistes,
il va y avoir deux nouvellistes en devoir.
Je vous bâtis rapidement le scénario, la grille horaire, monsieur le
président.
5010 De 0600 à 09700 le
matin, c'est un animateur qui entre, c'est un animateur qui est également, qui
a des connaissances au niveau du sport, qui va donc également donner un aperçu
des résultats du sport, du bref commentaire, jusqu'à 0700.
5011 À 0700, c'est le
nouvelliste principal qui devient animateur pour la période de 0700 à 0900,
pour animer l'émission d'affaires publiques, entre 0700 et 0900. Il est secondé et appuyé par le deuxième
nouvelliste au niveau de la recherche, au niveau de la nouvelle régionale et au
niveau du commentaire. Mais les cinq
entrevues sont réalisées et sont faites par le nouvelliste annonceur principal.
5012 C'est le même
principe que nous appliquons à La Pocatière.
5013 L'annonceur qui est
entré à 0600 le matin entre 0700 et 0900 devient le commentateur sportif qui a
fait un peu de sport entre 0600 et 0700, c'est lui qui revient faire des
interventions au niveau du sport, entre 0700 et 0900 le matin.
5014 Comme nous l'avons
mentionné tantôt, entre 0900 et 1100, c'est une programmation automatisée.
5015 LE PRÉSIDENT: Je vous arrête là pour tout couvrir. Donc, entre 0700 et 0900, vous avez trois
personnes en ondes...
5016 M. GOSSELIN: Exact.
5017 LE PRÉSIDENT: ... au même moment.
5018 M. GOSSELIN: Oui, mais disons que le nouvelliste, le
représentant au niveau du sport va venir pour ses capsules sportives
uniquement, donc, les commentaires.
5019 LE PRÉSIDENT: Il ne coanime pas?
5020 M. GOSSELIN: Non.
Il y a véritablement un annonceur principal, l'annonceur nouvelliste,
c'est lui qui est chargé véritablement de réaliser... il y a cinq entrevues de
prévues à l'horaire chaque matin.
5021 LE PRÉSIDENT: Parce que l'autre journaliste, lui, il fait
la cueillette, il fait la recherche pour que le...
5022 M. GOSSELIN: Il soutient.
5023 LE PRÉSIDENT: Il fait le soutien pour que l'animateur
journaliste principal puisse avoir ce qu'il faut, ce qui est nécessaire pour
être capable de faire ses entrevues?
5024 M. GOSSELIN: Exactement, oui. Et cette formule‑là s'est avérée
efficace, également, au niveau de La Pocatière et s'est avérée efficace
également au niveau de Rivière‑du‑Loup, cette formule‑là que
d'avoir quelqu'un au niveau des entrevues qui soit en mesure de bien connaître
les sujets.
5025 LE PRÉSIDENT: Maintenant, des bulletins de nouvelles pures
là, juste lecture avec... un topo de nouvelles pures, est‑ce qu'il y en a
dans la journée?
5026 M. GOSSELIN: Oui.
Alors, comme je... sur la grille horaire, il y a de prévu. Au niveau des nouvelles régionales, il va y
avoir un bulletin de nouvelles à 0730 et un autre bulletin de nouvelles
régionales à 0830, fait ça... ça va être fait, ça, par le nouvelliste numéro 2.
5027 Même chose en ce
qui regarde la période du midi. Vous
avez également des nouvelles régionales qui sont prévues à 1230 et, attendez un
petit peu, nouvelles régionales, lundi au vendredi, à 1630 et 1730 et,
également, le midi à 1230 de prévues.
5028 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans ces nouvelles‑là, ces
périodes de nouvelles‑là, c'est des périodes de nouvelles qui comprennent
du sport, de la météo?
5029 M. GOSSELIN: Non.
Les nouvelles du sport sont faites par le chroniqueur sportif et c'est
un bulletin qui est à part.
5030 LE PRÉSIDENT: Qui est à part. Donc, ce...
5031 M. GOSSELIN: Ce sont des blocs de cinq minutes de
nouvelles. C'est exactement comme fait
CORUS.
5032 LE PRÉSIDENT: Donc, cinq minutes de la nouvelle et qui
comprend l'ensemble de la nouvelle. La
nouvelle...
5033 M. GOSSELIN: J'aimerais préciser, monsieur Arpin, au
niveau des affaires publiques. Comme
l'émission est entre 0700 et 0900 le matin, que nous avons cinq entrevues qui
sont réalisées à chaque matin, ces cinq entrevues‑là sont à la fois
enregistrées.
5034 Nous prenons des
extraits pour intégrer dans le bulletin de nouvelles parce que la plupart des
invités qui viennent le matin entre 0700 et 0900, ce sont les gens qui font
l'actualité, qui sont soit le Maire de Montmagny, le président de commission
scolaire peu importe, préfet de MRC, ce sont ces gens‑là qui font
l'actualité.
5035 Alors, ces
personnes‑là, automatiquement en venant en entrevue, on se trouve à
utiliser des extraits sonores pour les bulletins de nouvelles subséquents.
5036 LE PRÉSIDENT: Mais, est‑ce que vous allez couvrir
les assemblées de Conseils municipaux, les assemblées? Est‑ce que votre journaliste numéro 2
va sortir sur la route pour aller cueillir de l'information ou si c'est... il
travaille à partir de son pupitre et reçoit des communiqués, essaie de faire
des places, des appels pour voir si la police, pour voir quels sont les
derniers événements?
5037 M. GOSSELIN: Bon.
Nous, la formule que nous utilisons, que ce soit à La Pocatière ou à
Rivière‑du‑Loup puis ce sera la même chose, si vous voulez, au
niveau de Montmagny, on ne couvrira pas toutes les conférences, c'est‑à‑dire
toutes les assemblées du Conseil de ville de Montmagny, mais on sait fort bien
que telle assemblée, à un moment donné il y a tel sujet important, à ce moment‑là,
oui, nous allons couvrir l'événement ou, encore, oui, nous allons faire venir
au lendemain matin le maire de Montmagny en entrevue à l'intérieur de notre
émission d'affaires publiques.
5038 S'il y a un
ministre, que le Ministre de l'éducation vienne annoncer une réforme quelconque
au niveau de la région de Montmagny, en lien avec le programme qui est en cours
à l'heure actuelle, oui, nous allons demander à notre nouvelliste de couvrir
ledit événement.
5039 Ça, ça se fait ce
qu'on appelle à la pièce et puis ça se décide au pupitre, si vous voulez, à
chaque jour.
5040 LE PRÉSIDENT: Allez‑vous avoir des lignes ouvertes?
5041 M. GOSSELIN: Nous prévoyons avoir des lignes ouvertes,
monsieur Arpin, dans l'émission d'affaires publiques du matin, strictement dans
des cas particuliers. Exemple: au cours de la campagne électorale, s'il y a
un sujet très chaud qui touche le territoire de Montmagny. Exemple:
construction d'un arena, construction, puis qu'il y a... qu'il y a...
qu'on appelle...
5042 M. SIMARD: Controverse.
5043 M. GOSSELIN: ... de la résistance, de la controverse, là,
à ce moment‑là, nous allons ouvrir, mais pas de façon... pas de façon
régulière. Ou encore, face à savoir, est‑ce
que vous voulez avoir une équipe de hockey ou pas qui représente Montmagny, à
ce moment‑là, ça peut être au niveau du sport.
5044 Mais en général,
il n'y a pas de... il n'y a pas de ligne ouverte qu'on appelle, à tous les
jours, non.
5045 M. SIMARD: Mais, monsieur Arpin, moi, je veux juste
vous mentionner, avec sept personnes et demie, c'est certain les 42 heures de
programmation locale, on ne peut pas couvrir toutes les conférences de presse
et ouvrir les lignes, on va y aller au minimum et on va faire une radio avec
sept personnes et demie, donc ce qui va refléter ce qu'on est capable de faire.
5046 LE PRÉSIDENT: Oui, j'apprécie votre témoignage, monsieur
Simard. En fait, parce que si vous en
mettez trop, je vais vous dire à la fin que vous en avez trop pour le personne
que vous avez.
‑‑‑ Laughter
/ Rires
5047 M. SIMARD: Mais en fait, monsieur Arpin, si on regarde
ça dans le passé, juste pour dire, c'est qu'on a toujours promis le minimum et
on en a toujours réalisé plus.
5048 Si vous regardez
l'ensemble de nos dossiers, on aime mieux être réalistes, dire il va y avoir
sept personnes et demie, on ne dépassera pas ça, on ne fera pas de nouvelles
les fins de semaine, on aime autant être... que d'aller vous promettre des
choses et de promettre à la population de Montmagny des choses qu'on ne sera
pas capable de tenir.
5049 Il vaut mieux en rajouter
qu'en promettre trop et couper par la suite.
5050 LE PRÉSIDENT: Mais dans les autres blocs d'information,
d'émissions locales, quel type de contenu allez‑vous... anticipez‑vous?
5051 M. GOSSELIN: Bon, la période de 1100 à 1245, elle sera
musicale et il y aura d'intégrés à l'intérieur de ce bloc‑là les
bulletins de nouvelles au niveau régional puis, également, les nouvelles au
niveau du sport.
5052 En fin d'après‑midi,
on a prévu, outre les nouvelles régionales et les nouvelles du sport, on a prévu
deux entrevues. Ces deux entrevues‑là
sont à des volets différents: un volet culturel et un volet au niveau du sport.
5053 Alors, il y a deux
entrevues qui vont être faites par un animateur. Ce n'est pas un nouvelliste. C'est un animateur qui va faire ces deux
entrevues‑là en fin d'après‑midi.
5054 LE PRÉSIDENT: Maintenant, pendant les périodes où vous
êtes en programmation automatisée ou en programmation qui provient de La
Pocatière, soit avec animation, soit automatisée comme vous me l'avez mentionné,
il survient un événement quelconque à Montmagny, un événement prévu, on le
sait, ce soir il y a un tel événement et puis il y a... d'un attrait majeur
pour la population, allez‑vous êtes en mesure de répondre?
5055 Parce que la
question subséquente c'est les événements non prévus, mais à partir des
événements qu'on peut prévoir, est‑ce que vous entendez avoir une
couverture spéciale ou organisée, effectivement?
5056 M. GOSSELIN: Oui.
Ça devient, c'est le même principe au fond, monsieur Arpin, qu'à La
Pocatière ou à Rivière‑du‑Loup.
Lorsqu'un événement est planifié, à ce moment‑là, on en discute au
niveau de la salle des nouvelles, on dit : oui, c'est important cette
couverture‑là parce que c'est un élément important en prévision du
lendemain pour le bulletin de nouvelles.
5057 C'est que, comme
je vous le mentionnais tantôt, si le Premier Ministre Charest est de passage à
Montmagny pour annoncer telle et telle chose puis il vient le soir, c,est
certain qu'à ce moment‑là qu'on juge important pour la salle des
nouvelles d'être présente, d'être représentative du milieu et nous allons
indéniablement couvrir.
5058 Et on fait la même
chose au niveau de nos stations de La Pocatière et de Rivière‑du‑Loup.
5059 M. SIMARD: Mais, monsieur Arpin, c'est sûr et certain
qu'on va le faire, mais c'est très rare qu'on le fait. Nous, notre principe, à Rivière‑du‑Loup
et un peu partout, c'est les heures de magasin.
On dit, on est une station de radio, mais on est aussi une business et
notre personnel et notre couverture se fait, si vous voulez, entre 0600 et 0500
le soir là. C'est là nos principales
activités.
5060 Le soir, on laisse
ça à la télévision et comme Gilles vous l'a dit, ça va être... s'il y a un
événement prévu, un match de hockey très très important ou visite du Premier
Ministre, c'est certain qu'on va être présent, mais soyons honnêtes, ça va être
très rare.
5061 LE PRÉSIDENT: Maintenant, il y a un événement non
planifié, soudainement vers 11h30 un bon soir, le feu prend au centre‑ville
puis c'est la catastrophe, est‑ce que... comment allez‑vous réagir?
5062 M. GOSSELIN: Encore là, monsieur Arpin, on va...
5063 LE PRÉSIDENT: Les gens vont l'apprendre le lendemain?
5064 M. GOSSELIN: Non, non, non, pas en fonction de
l'apprendre le lendemain. Voyez‑vous,
c'est que lors du congé de Pâque, Vendredi‑Saint, nous avons eu dans la
région de Rivière‑du‑Loup une tempête magistrale. Le Vendredi‑Saint, normalement, les
réguliers qui sont en congé, c'est un congé férié pour nous.
5065 À ce moment‑là,
c'est qu'au cours de cette journée‑là il y a eu du personnel de rappelé
et nous avons été local non seulement l'après‑midi mais, également, le
soir parce que, effectivement, il y avait un besoin, une nécessité. C'est que la radio doit s'ajuster en fonction
des événements qui se déroulent.
5066 S'il y a un
problème à un moment donné, une inondation considérable, le centre‑ville
est inondé, bien c'est certain que la communication première doit venir de la
radio. Et comme nous sommes des gens qui
demeurons dans la région ‑‑ on n'est pas finalement
loin ‑‑ alors, à ce moment‑là on procède de manière
à ce que la population soit desservie de façon adéquate.
5067 Mais, ça, comme
vous dites, ça se déroule de façon ponctuelle.
5068 LE PRÉSIDENT: Maintenant, quand... est‑ce que vous
partagez vos... avez‑vous un système de partage de l'information entre
vos stations de Sainte‑Marie‑de‑Beauce... pas de Sainte‑Marie...
de Saint‑Georges... de Saint‑Georges‑de‑La‑Pocatière,
Rivière‑du‑Loup et Rimouski?
5069 M. GOSSELIN: Je voulais justement vous amener sur ce
sujet‑là, monsieur le président.
C'est que nous établissons, tout comme le fait également d'autres
réseaux, c'est qu'il y a des collaborations entre les salles de nouvelles. Un événement qui est La Pocatière, ce n'est pas
tellement loin de Montmagny, assez souvent ça peut intéresser les gens de
Montmagny ou un événement de Montmagny peut intéresser également les gens de La
Pocatière.
5070 Vous êtes sans
doute au courant qu'avec le redécoupage de la carte électorale, on replace à
nouveau le Kamouraska avec Montmagny, donc automatiquement il y a une très
belle chimie.
5071 LE PRÉSIDENT: Bon.
Mais il peut se passer un événement à Montmagny qui peut avoir un
intérêt pour le monde de Rimouski. Est‑ce
que vous êtes en mesure de servir?
5072 M. GOSSELIN: Oui, mais à l'heure présente, il n'y a pas
eu énormément de collaboration entre Rimouski et La Pocatière, mais à l'heure
présente, il y a des collaborations entre Rivière‑du‑Loup et
Rimouski.
5073 Mais,
indéniablement, face à un événement que l'on considère important, à ce moment‑là,
le topo qui est de Rimouski, un événement majeur, peut être très bien reçu par
la salle des nouvelles de Montmagny comme pour la salle des nouvelles de
Rivière‑du‑Loup.
5074 LE PRÉSIDENT: Et vous avez en place les systèmes pour...
5075 M. GOSSELIN: MP‑3.
5076 LE PRÉSIDENT: En utilisant des transferts de fiches.
5077 M. SIMARD: C'est ça, mais en fait, nos stations de
radio, malgré le fait qu'elles sont situées peut‑être dans les mêmes régions,
sont des radios indépendantes.
5078 Il n'y a pas
beaucoup d'échanges. Il peut y avoir des
échanges entre Rivière‑du‑Loup et Rimouski, Rivière‑du‑Loup
La Pocatière, mais La Pocatière Rimouski, non.
Saint‑Georges‑de‑Beauce n'intervient jamais. C'est une région complètement différente.
5079 Mais, nous, en
fait le but c'est d'opérer cette station‑là à Montmagny beaucoup en
collaboration avec la station de La
Pocatière. C'est deux petits marchés, on
pense qu'on est capable de s'entraider et ce sont deux petits marchés connexes
et c'est de cette manière‑là qu'on pense fonctionner.
5080 LE PRÉSIDENT: Maintenant, avec 7.5 employés, il y a bien
des fonctions administratives, de direction qui, je présume, vont être
partagées avec d'autres de vos stations?
5081 M. SIMARD: Oui.
En fait, si je regarde... en fait, le modèle qu'on a c'est le modèle de
La Pocatière, malgré qu'à La Pocatière, je vous dirais, monsieur Arpin, que la
comptabilité, il s'en fait un petit peu à Rivière‑du‑Loup, mais on
réussit à faire l'administration de notre station à La Pocatière.
5082 On a madame Giard
qui monte une fois par semaine pour les ventes, mais beaucoup beaucoup
d'administration qui se ferait à l'extérieur, je ne crois pas qu'il y en ait
tant que a.
5083 Je vous donne un
exemple. À La Pocatière, ça nous permet
de le dire en même temps, de la manière qu'on gère notre station de radio puis,
ça, là‑dessus, s'il y a une station de radio de La Pocatière, je veux le
mentionner, c'est grâce à monsieur Gosselin qui opère ça d'une manière très
très serrée.
5084 Alors, c'est la
même chose qu'on veut faire à Montmagny.
Maintenant, dire qu'il va y avoir beaucoup beaucoup de gestion qui va se
faire à partir de Rivière‑du‑Loup, non. Il va s'en faire un peu à partir de La
Pocatière, mais la comptabilité va se faire à Montmagny. Les principaux postes vont être rendus à
Montmagny, on va donner un coup de main.
5085 C'est certain que
notre technicien à Rivière‑du‑Loup va donner certainement un coup
de main à Montmagny, des choses comme ça, mais dire beaucoup beaucoup beaucoup
d'administration, je ne crois pas.
5086 LE PRÉSIDENT: Donc, vous ne voyez pas beaucoup de
synergies qui vous permettraient d'avoir un meilleur contrôle sur vos coûts?
5087 M. SIMARD: Pas nécessairement. Avec La Pocatière, oui, au niveau de la
programmation, mais... et au niveau de la technique, mais pas avec l'ensemble
du groupe.
5088 Je veux dire, le
technicien qui part de Rivière‑du‑Loup qui va à Montmagny, il faut
que je le paie. Alors, l'administration,
sept personnes et demie, un chiffre d'affaires entre 500 et 800 000 $ là, je
veux dire, ce n'est pas... ça ne prend pas 25 000 personnes pour opérer ça.
5089 M. GOSSELIN: Et on tient à vous rappeler, monsieur le
président, que notre projet, notre promesse de réalisation dans un premier
temps est en fonction de 42 heures de programmation locale. Ça, il ne faut pas l'oublier. Donc, c'est pour ça que l'éventail est
réparti de la façon suivante :
5090 Nous allons avoir
un directeur qui est à la fois directeur des ventes et représentant
commercial. Il va y avoir un
représentant commercial à temps plein, comme on l'a mentionné tantôt, deux
nouvellistes à temps plein, deux animateurs à temps plein et un animateur à
demi‑temps. Puis il va y avoir
également une employée de bureau.
5091 M. SIMARD: Et si je peux rajouter, c'est que nous à
Montmagny, je le redis parce que c'est important, on est capable d'offrir à la
population de Montmagny une station de radio, mais avec sept personnes et
demie; pas huit et demie, pas neuf, sept personnes et demie, il faut absolument
qu'on puisse opérer avec ce personne‑là, sinon, bien, écoutez, on...
5092 M. GOSSELIN: On ne fera pas mieux que les autres.
5093 M. SIMARD: ... on ne fera pas mieux que les autres.
5094 LE PRÉSIDENT: Dans la nomenclature des fonctions que vous
venez de faire, je vois qu'il n'y a personne à la production des messages
commerciaux?
5095 M. GOSSELIN: C'est que les deux animateurs dans leur
plan... les deux animateurs réguliers, parce qu'au fond, comme je vous ai dit,
au niveau heures d'animation il n'y en a pas tellement là, c'est qu'il y a du
temps de consacré à la production commerciale.
5096 LE PRÉSIDENT: À la production. Maintenant, les messages commerciaux sont
diffusés uniquement dans les heures de programmation qui émanent de Montmagny
ou dans l'ensemble de...
5097 M. GOSSELIN: Dans un premier temps, c'est que les heures
locales, indéniablement, seront comme elles sont aux heures de pointe, c'est‑à‑dire
le matin, le midi et en fin d'après‑midi, nous allons d'abord combler ça,
mais il y a certains marchands qui peuvent demander d'en avoir sur une plus
grande période.
5098 À ce moment‑là,
c'est qu'il y aura un transfert de fait par la... comme je vous dis, entre 0900
et 1100, ça sera du pré‑enregistré donc ça peut tes bien s'intégrer à
l'intérieur de la programmation. Et s'il
y a des marchands qui veulent avoir à tout prix de l'annonce en après‑midi,
bien à ce moment‑là ça sera référé à La Pocatière. Ça passera par le réseau de La Pocatière.
5099 M. SIMARD: Parce qu'en fait, il y a quelques années on
l'a fait de La Pocatière Rivière‑du‑Loup et c'est ce qui se
faisait. Je veux dire, c'est que les
marchands de La Pocatière qui voulaient être entendus à Rivière‑du‑Loup
descendaient les sports à Rivière‑du‑Loup et on les passait à
partir de Rivière‑du‑Loup.
Alors, ça sera peut‑être ça qui sera fait dans le cas de Montmagny
versus La Pocatière.
5100 LE PRÉSIDENT: Dans une lettre que vous avez fait parvenir
le 26 octobre à monsieur Robert Morin, je trouve une phrase qui m'a un peu...
enfin, qui m'a incité à essayer de voir ce que vous vouliez dire exactement.
5101 Vous dites : «Que
notre programmation s'ajuste en fonction des couleurs, des saisons,
particulièrement au niveau d'animation créative et par la diffusion de
renseignements d'appoint.»
5102 Qu'est‑ce
que vous voulez dire par cette belle phrase?
5103 M. GOSSELIN: C'était bien, hein! monsieur Arpin?
5104 LE PRÉSIDENT: C'était bien, mais...
‑‑‑ Laughter
/ Rire
5105 LE PRÉSIDENT: ... c'est parce que ça peut vouloir dire
mille et une choses.
5106 M. GOSSELIN: Non, mais je veux dire, on peut
véritablement dire par là que, effectivement, vous savez qu'au niveau de la
région de Montmagny, bon, bien, un exemple, on vient de passer la période du
temps des sucres, donc automatiquement au niveau des renseignements d'appoint
finalement où il y a des activités qui touchent ce secteur‑là.
5107 Puis au niveau
également de la programmation, automatiquement on va certainement souligner cet
événement‑là comme également aussi au cours de la période où vous avez
l'oie blanche puis que vous avez également tout ce qui touche l'accordéon.
5108 LE PRÉSIDENT: Par animation créative, c'est parce que dans
une époque quand même assez récente, il y a une station de Québec, pour ne pas
la nommer, qui s'appelait CHOI‑FM et qui faisait de l'animation créative?
5109 M. GOSSELIN: Non, ça ne sera pas dans ce sens‑là. Ça ne sera pas dans ce sens‑là,
monsieur Arpin
‑‑‑ Laughter
/ Rires
5110 LE PRÉSIDENT: On peut...
5111 M. GOSSELIN: Mais vous savez que le milieu culturel à
Montmagny est très actif et dans un deuxième temps aussi, vous êtes sans doute
au courant que le Cégep de La Pocatière dispense à Montmagny également une
formation en ce qui regarde la relève au niveau de l'animation.
5112 Alors, de ce côté‑là
nous voulons également faire... être attentif à leurs besoins.
5113 M. SIMARD: Je voudrais juste vous rassurer peut‑être. Écoutez, ça fait 20 ans qu'on est en radio,
moi je suis en radio, on n'a jamais eu... en programmation créative, on n'a
jamais eu de poursuite... de poursuite à quelque niveau, que ce soit à Rivière‑du‑Loup,
que ça soit à Saint‑Georges ou à La Pocatière.
5114 LE PRÉSIDENT: Bien, c'est parce que... enfin, c'est parce
que je trouvais que la phrase nécessitait peut‑être un peu de...
5115 M. GOSSELIN: Elle était imagée.
5116 LE PRÉSIDENT: Elle était imagée et puis... mais c'était
peut‑être un peu de...
5117 M. GOSSELIN: Oui.
Ça m'arrive par période, monsieur Arpin.
‑‑‑ Laughter
/ Rires
5118 LE PRÉSIDENT: J'ai mentionné... comme vous le savez et
d'ailleurs vous avez fait allusion vous‑même et vous avez dit à plusieurs
reprises, bien, votre modèle est calqué à partir d'un modèle existant dans
votre propre opération et, d'une part, et puis d'autre part que si,
effectivement, on essayait de recréer le modèle antérieur de la station CFEL,
vous auriez les mêmes résultats.
5119 Donc, parce que
vous... une des raisons pour lesquelles CORUS a demandé de se déplacer,
effectivement, son antenne vers Québec, est essentiellement due au fait que la
station était dans un état de non‑rentabilité et c'est malheureusement le
cas de plusieurs des stations dans les marchés limitrophes comme vous avez
mentionné, Valleyfield, Sorel et, malheureusement, ces opérations‑là sont
souvent à la marge ou...
5120 M. GOSSELIN: Laborieuses.
5121 LE PRÉSIDENT: ... ou laborieuses et on vau dans le passé,
en tout cas je me souviens spécifiquement d'un cas de... du cas de Joliette que
vous n'avez peut‑être pas mentionné dans votre liste, mais qui était
aussi dans une situation précaire.
5122 Je peux vous dire
que Saint‑Hyacinthe, c'était le cas au moment où je travaillais pour
Astral. Est‑ce qu'aujourd'hui
c'est corrigé, je n'en sais rien, mais parce que c'est des situations
extrêmement difficiles dans un contexte économique où, finalement, l'attention
des annonceurs est drainée par les stations du marché principal.
5123 Alors, qu'est‑0ce
qui fait que vous croyez que vous êtes capable de faire ce que les autres n'ont
pas fait et ne réussissent pas à faire?
5124 M. SIMARD: Bien, écoutez, monsieur Arpin. Moi, lorsque vous mentionnez Saint‑Hyacinthe,
Joliette, pour ça il y a un La Pocatière, il y a un Sainte‑Marie‑de‑Beauce,
il y a à La Malbaie, la petite station communautaire, il y a à Ville Dégelis
des stations qui oeuvrent dans des petits marchés. Je comprends que Ville Dégelis c'est tout
près d'un grand grand marché, mais Sainte‑Marie‑de‑Beauce et
je ne parle pas de Saint‑Georges, de La Pocatière, eux aussi finalement
vivent un peu la même situation, vivent une situation. La Pocatière vit la même situation que
Montmagny, c'est plus petit.
5125 Alors, moi, je
pense que le fait qu'on soit habitué à opérer de petites stations de radio, en
étant... écoutez, Gilles est présent à La Pocatière, on est tout près de la
station. C'est peut‑être le seul
avantage qu'on a sur d'autres puis que ce soit les grands réseaux...
5126 Les grands
réseaux, écoutez, peut‑être... peut‑être qu'ils se contentent pas
aussi de... nous on doit se contenter de petits petits profits, les grands
réseaux, peut‑être qu'ils se disent, bien, écoutez, moi si je fais 10 000
$ avec la station ou 20 000 $, bien, ça ne m'intéresse pas, mais on pense
être capable de tirer notre épingle du jeu, on a regardé la situation.
5127 C'est sûr et
certain que nous autres, on a... ça va être des efforts à Montmagny. On n'est pas l'intention de s'en aller là et
puis de perdre des sous. Je veux dire,
on ne pense pas en faire énormément, mais notre expérience dans l'opération de
petites stations de radio...
5128 Vous voyez notre
groupe, on est peut‑être en radio après les majeures peut‑être le
cinquième groupe de radios, je pense au Québec, mais ce qu'on opère, c'est des
petites stations de radio.
5129 À Rivière‑du‑Loup
et je veux dire, il y a deux hebdos, trois stations de télévision au même
propriétaire en passant et nos deux stations de radio. Il y a 18 000 de population à Rivière‑du‑Loup
et on réussit à tirer notre épingle du jeu.
5130 Alors, on est
habitué à ça et c'est notre expérience, monsieur Arpin dans les petits marchés.
5131 LE PRÉSIDENT: Dans les petits marchés.
5132 M. GOSSELIN: Et le fait que c'est... je veux dire, vous
me donneriez la... écoutez, vous me parleriez de Sorel, je ne serais pas
intéressé, je veux dire je ne connais pas le marché, mais Rivière‑du‑Loup,
La Pocatière, Montmagny c'est... Alors,
finalement, c'est situé, je veux dire, en ligne droite et tout près, alors
c'est peut‑être ça qui nous donne un avantage.
5133 LE PRÉSIDENT: Mais il y a peut‑être une meilleure
connaissance des clients ou... Est‑ce qu'il y a des clients,
effectivement, qui sont des clients régionaux qui ont des commerces à la fois,
Montmagny, La Pocatière
5134 M. SIMARD: Oui, nous avons effectivement au niveau de
certains commerces qui ont à la fois pignon sur rue aux deux places.
5135 M. GOSSELIN: En fait, on s'en va faire du défrichage, on
est quasiment des missionnaires.
5136 LE PRÉSIDENT: Bien, il y a une règle cardinale, c'est de
dépenser moins qu'on gagne, mais ça, je veux dire, ce n'est pas toujours
facile, parce que....
5137 M. GOSSELIN: Mais il y a des fois qu'on a l'évêque du
Diocèse à La Pocatière.
‑‑‑ Laughter
/ Rires
5138 LE PRÉSIDENT: Il a des gros budgets.
5139 M. GOSSELIN: Mais, monsieur Arpin....
5140 LE PRÉSIDENT: Il va être le seul et il va être le seul à
travers la planète à avoir un budget.
5141 M. SIMARD: Mais, monsieur Arpin, je vais vous dire
quelque chose, je fais une petite anecdote.
En 1992, lorsque la station de La Pocatière a brûlé en AM, Gilles a été
obligé pratiquement de quêter dans la collectivité.
5142 LE PRÉSIDENT: Dans la collectivité.
5143 M. GOSSELIN: Et l'Évêché nous a prêté de l'argent à ce
moment‑là, prêté, alors il fallait le faire.
5144 M. GOSSELIN: Voyez‑vous, on peut croire au miracle.
5145 LE PRÉSIDENT: Vous dites dans votre présentation orale ce
matin, parce que je vois quand même que vos projections sont... compte tenu des
dernières années d'exploitation de la station à Montmagny et sa période de
difficultés financières, quand même que vous atteignez le seul de la
rentabilité assez rapidement, mais...
5146 M. GOSSELIN: La troisième année, ou.
5147 LE PRÉSIDENT: Dès la troisième année, mais cependant, vous
dites dans le paragraphe 12 de votre présentation orale que le contexte... il
faut que le contexte demeure favorable et que la situation en radiodiffusion
demeure inchangée.
5148 Alors, quelles
sont les embûches que vous voyez à court ou à moyen terme qui pourraient faire
en sorte que votre plan d'affaires ne soit pas réalisé, comme vous l'anticipez
et quel serait effectivement le type de contrainte que ça imposerait à votre
opération?
5149 M. SIMARD: Moi, en général, je vais vous en répondre
une peut‑être simpliste. Si le
CRTC décidait demain matin, bien, écoutez, les radio satellite on leur donne la
possibilité de vendre de la publicité nationale et locale. Bien, évidemment, pour toutes les stations de
radio et principalement pour les petites, ça va être une contrainte. Ça en est une, ça, qui pourrait être si les
règles du jeu changeaient.
5150 Maintenant...
5151 M. GOSSELIN: Si le CRTC autorisait demain matin
l'implantation d'une station communautaire dans le territoire dans la région de
Montmagny, ça aussi encore une fois ça pourrait perturber l'avenir du projet
que nous vous présentons aujourd'hui.
5152 M. GOSSELIN: Et ce que je voudrais rajouter et puis c'est
bien humblement, si le CRTC décidait de... bien, écoutez, on a une demande du
Groupe Simard pour Montmagny, on va leur accorder et on a une autre demande qui
s'en vient pour un réémetteur, si demain matin le CRTC décidait qu'on accorde
les deux, bien, nous, même si on avait la licence, on ne sera pas là parce que
Montmagny, déjà, faire vivre une station de radio, ça va être difficile,
cachons‑nous le pas, alors si le CRTC décidait d'accorder le réémetteur à
CORUS et notre station de radio, nous, on ne réalisera pas notre projet.
5153 Et, ça,
d'ailleurs, on l'a dit aux intervenants qui nous ont demandé de procéder à une demande
pour une station de radio.
5154 LE PRÉSIDENT: Pourtant, l'économie même de Montmagny et
ça, les représentants, évidemment, régionaux vont être en mesure de nous en
dire plus, mais quel est l'état... Il y
a eu des fermetures d'usine ces dernières années à Montmagny. Ça a été... il y a eu des moments pénibles,
mais est‑ce qu'il y a un redressement qui... de la situation, depuis ces
événements?
5155 M. SIMARD: Gilles va pouvoir être en mesure de... et
les gens de la Ville vont peut‑être être en mesure de vous le dire, mais
nous, ce qui nous motive, écoutez, CRTC est au courant qu'en 2003... je
comprends qu'il y a eu des fermetures depuis, mais la station de Montmagny a
réalisé, si je ne m'abuse, un chiffre d'affaires de 800 000 $.
5156 On pense... nous
autres, on parle de 500 000 $ la première année, on pense que d'ici cinq, six
ans, avec le nouveau dynamisme qu'il semble y avoir à Montmagny, qu'on est
capable d'aller rechercher ce 800 000 $ là. Et il y a beaucoup de stations de radio qui
n'ont pas un chiffre d'affaires de 800 000 $ qui réussissent à tirer un certain
profit.
5157 La Pocatière,
entre autres, et pour nos amis de... je vous dis de Sainte‑Marie‑de‑Beauce
parce qu'il a été question à un moment donné qu'on l'achète puis on avait eu
accès aux chiffres qui ont des chiffres à peu près similaires à 800 000 $ qui
tirent un profit qui est très raisonnable.
5158 Maintenant, la
situation économique, ce qu'on nous dit, c'est qu'après un ralentissement,
fermeture d'usine, il semble... il y a eu des annonces dernièrement, il semble
que Montmagny se repositionne et semble être sur la voie d'un retour économique
intéressant..
5159 M. GOSSELIN: Et pour revenir à la première question, une
des premières questions que vous avez posées, monsieur le président, c'est une
des raisons qui explique notre demande d'un réémetteur aussi à Saint‑Fabien‑de‑Panet
parce que les marchands de Montmagny que nous avons rencontrés précisaient que
sur le plan de la publicité, ils seraient nettement plus ouverts, c'est que
s'ils avaient la certitude qu'ils couvrent... que notre station couvre
adéquatement l'arrière‑pays.
5160 Alors, c'est une
des raisons qui explique notre demande pour un réémetteur à Saint‑Fabien‑de‑Panet,
c'est de pouvoir aller chercher au niveau des recettes publicitaires un plus
qui n'était pas là avec la station antérieure.
5161 LE PRÉSIDENT: Maintenant, je vous ai mentionné qu'il y
avait aussi l'aspect... bien, il y a l'aspect des contributions au
développement du contenu canadien qui nécessite peut‑être de ma part de
vous poser...
5162 Comme vous savez,
je vois que dans votre lettre du mois de décembre, vous avez parlé d'une
contribution à MusiqueAction puis d'une autre à l'École de musique de
Montmagny.
5163 M. SIMARD: Exact.
5164 M. GOSSELIN: Vous parlez du Festival de l'Accordéon, du
Centre d'études collégiales de Montmagny.
Est‑ce qu'on peut avoir une idée exacte et je vois que ça
totalise, ça, les sommes... ces sommes‑là, ça totalise un montant de 1
000 $, c'est ça, par année?
5165 M. GOSSELIN: Exact.
5166 LE PRÉSIDENT: Et ça, c'est des contributions dites
excédentaires à celle que le Conseil a comme politique, dans sa politique radio
et on s'entend que, effectivement, ce n'est pas inclus dans les contributions
qui sont attachées à la politique radio.
Ce sont des contributions dites excédentaires?
5167 M. GOSSELIN: Exact, mais comme vous pouvez... dans la
correspondance que vous avez, monsieur Arpin, vous avez dû réaliser que, encore
là, nous avons répondu avec prudence et en lien avec les engagements et puis
des possibilités financières de la station.
5168 LE PRÉSIDENT: Maintenant, est‑ce que vous
accepteriez qu'il y ait une condition de licence à l'effet de votre engagement
par rapport à ces contributions excédentaires‑là soient notifiées dans la
Décision?
5169 M. SIMARD: En fait, si ça se limite à 1 000 $, oui.
5170 LE PRÉSIDENT: Non, non, mais c'est...
5171 M. SIMARD: Parce que c'est excédentaire, je comprends.
5172 LE PRÉSIDENT: C'est excédentaires, mais c'est le 1 000 $ 1ui
est excédentaire.
5173 M. SIMARD: Oui, oui, écoutez 1 000 $, ce
n'est pas... ce n'est pas un million.
5174 LE PRÉSIDENT: Non, mais c'est votre engagement.
5175 M. GOSSELIN: Ah! oui, oui, écoutez, si on a dit, on va le
faire.
5176 LE PRÉSIDENT: Parfait.
Maintenant, il reste toute la question du choix de la fréquence, elle
est convoitée cette fréquence‑là et il
y a plusieurs qui semblent l'aimer.
Il y en a qui veulent l'utiliser à Québec. Il y en a qui veulent... et on a reçu,
d'ailleurs, plusieurs interventions qui nous ont effectivement incités à vous
entendre aujourd'hui.
5177 Alors, votre...
selon vous, quelle est la meilleure utilisation de cette fréquence‑là et
puis est‑ce que... parce qu'on nous dit que c'est la seule fréquence qui
pourrait être utilisée dans la ville de Québec?
5178 M. GOSSELIN: Bien, écoutez, moi, je n'ai aucune
connaissance technique. Mais ce que je
veux vous dire c'est que je comprends que c'est peut‑être... peut‑être
que c'est la seule fréquence qui peut être utilisée dans le marché de Québec, à
cette puissance.
5179 Est‑ce qu'à
une puissance moindre, une puissance non protégée, je ne peux pas croire que la
Ville de Québec, il n'y a pas d'autres fréquences de disponibles dans les
fréquences non protégées.
5180 Maintenant, moi,
ce que je me dis...
5181 LE PRÉSIDENT: Mais i y en a qui la demandent aussi. Vous avez monsieur Evanoff qui nous demande
de conserver la fréquence pour lui permettre de déposer un projet.
5182 M. GOSSELIN: Oui, mais ça, c'est un projet, c'est le
futur. Nous, ce matin, on a une demande
concrète devant le CRC. Maintenant,
écoutez, c'est à vous autres de... c'est à vous de juger. Je ne sais pas le projet de monsieur Evanoff
quelle puissance qu'il veut avoir.
5183 Mais ce que je
veux dire, c'est qu'on a parlé avec les gens de la Radio Touristique. Nous, si le CRTC nous donnait une licence à
la puissance qu'on demande et qu'il est possible de changer de fréquence à
Montmagny en gardant le même pattern, en gardant le même coverage, ça nous fera
plaisir d'accommoder ces gens‑là.
5184 Mais ce que je ne
sais pas... nous, ce qu'on a demandé à monsieur Hamel, écoutez, on a dit qu'est‑ce
qu'on voulait couvrir, on a dit le coverage de la nouvelle station de
Montmagny, le coverage de Saint‑Fabien‑de‑Panet, alors on a
dit : trouve‑nous une fréquence.
5185 Maintenant,
apparemment qu'il y aurait deux autres fréquences qui pourraient faire
l'affaire, écoutez, comme je vous dis, je ne suis pas un expert, mais si on
peut accommoder ces gens‑là, je vous certifie qu'on va le faire avec
plaisir.
5186 Maintenant, ce
n'est pas si on peut le faire.
Maintenant, si Hamel, les ingénieurs ne s'entendaient pas, je voudrais
que le CRTC considère qu'on a... c'est cette fréquence‑là qu'on
demande. On ne changera pas si c'est
possible de les accommoder.
5187 Maintenant, en ce
qui concerne la radio anglaise de Québec, je pense que dans le cas de la radio
satellite, il serait fort... Radio Touristique, il y aurait toujours
possibilité pour eux, si la fréquence 90,3 nous était indispensable, nous était
indispensable de changer de fréquence.
5188 Maintenant, en ce
qui concerne la radio anglaise, c'est un projet, c'est hypothétique et,
écoutez, moi, CRTC aura peut‑être... si c'était la seule fréquence, aura
peut‑être à choisir entre offrir à Montmagny un service de radio à cette
puissance‑là ou une radio anglaise éventuellement à Québec, mais encore
une fois, moi, c'est le projet qu'on présente et on n'a pas l'intention de
changer de fréquence pour diminuer notre coverage.
5189 LE PRÉSIDENT: Maintenant, vous l'avez dit vous‑même
qu'il y a deux autres fréquences et je vais prendre l'information que vous me
donnez, mais je voudrais dire qu'elle est corroborée par nos ingénieurs à nous
qu'il y a deux autres fréquences qui peuvent être...
5190 Mais le groupe YRH
a... vous a proposé l'utilisation de cette fréquence, est‑ce qu'il vous a
dit pourquoi il avait choisi celle‑là plutôt qu'une autre?
5191 M. GOSSELIN: Absolument pas. Nous, on lui a dit... regardez, quand on fait
une demande de fréquence, que ça soit à Rimouski, que ça soit... parce que, à
un moment donné il y a eu toutes sortes de choses avec FM‑93 se
plaignait, nous, on a demandé : trouve‑nous une fréquence, voici le
coverage qu'on veut avoir avec lequel on est capable de vivre, la population
qu'on veut desservir, trouve‑nous une fréquence.
5192 Maintenant, s'il
était arrivé avec une autre fréquence comme les gens de la Radio Touristique
nous ont dit hier, moi, là, qu'on soit à 90, qu'on soit à 105, qu'on soit à
108, c'est un détail pour nous.
5193 Ce qui est
important c'est le contenu et le coverage.
Maintenant, Hamel ne nous a jamais mentionné le pourquoi il avait choisi
cette fréquence‑là.
5194 LE PRÉSIDENT: Parce que je regarde quand même la desserte
que vous allez avoir par la... en utilisation de la fréquence 90,3, il y a
quand même une couverture importante de la zone nord, peut‑être pas dans
des zones habitées à part l'Île d'Orléans puis de Sainte‑Anne‑de‑Beaupré,
là, je ne veux pas... je vois bien Saint‑Tite‑des‑Caps et
puis Petite Rivière Saint‑François, mais il n'y a pas... ce n'est pas
des... ce n'est pas des zones très développées.
5195 Parce que vous me
dites si on a la même couverture. Est‑ce
que pour vous c'est la même couverture, c'est‑à‑dire du côté nord
du fleuve, c'est quelque chose de matériel ou si c'est...
5196 M. GOSSELIN: Bien, écoutez, ce n'est peut‑être pas
quelque chose de matériel au point de vue financier directement par l'achat de
publicité, mais ce qu'on souhaitait avoir, on souhaitait avoir à peu près le
même coverage que l'ancien CFEL qui, si je ne m'abuse, couvrait aussi la rive
nord du fleuve.
5197 Écoutez, ce sont
des auditeurs potentiels. Je sais que
Sainte‑Anne‑de‑Beaupré, traditionnellement, écoutait un peu
je pense la station de Montmagny, mais sans vous dire... moi, je voudrais
répondre oui ou non, ce n'est pas d'une importance...
5198 M. SIMARD: Ce qui est important, je pense, pour la
collectivité de Montmagny c'est d'avoir la meilleure couverture possible et
puis pour le CRTC, je pense que l'utilisation maximale d'une fréquence qui est
disponible pour une collectivité et quelle est la collectivité par excellence
qui a besoin d'un service, je pense que cet aspect‑là est à considérer.
5199 M. GOSSELIN: Venir vous revoir dans un an puis vous dire,
écoutez, monsieur les commissaires, on a besoin d'une répétitrice, disons, de
l'autre côté du fleuve, peut‑être que vous allez me dire : pourquoi vous
ne l'avez pas demandé tout de suite.
5200 Alors, c'est le
coverage de l'ancien CFEL qu'on visait.
Maintenant, voir les impacts que ça pourrait avoir sur l'auditoire, on
ne l'a pas fait.
5201 LE PRÉSIDENT: Je vais demander maintenant au conseiller
Morin de...
5202 CONSEILLER
MORIN: Bonjour. Alors, du côté de la rive sud, en tout cas,
si je regarde l'ensemble des stations où vous en seriez si le Conseil décidait
de... vous en seriez à votre septième station et vous vous présentez comme
locale, locale.
5203 Maintenant, pour
prendre l'exemple de Saint‑Juste‑de‑Bretonnière, il y a des
moulins de sciage, je pense, dans ce coin‑là, pour faire suite à des
questions de monsieur le président, si à 1100 du soir il y a deux moulins qui
sont en feu, qu'est‑ce qui va faire que votre station de Montmagny va
l'apprendre avant une station à Québec?
5204 M. SIMARD: Bien, premièrement, les stations à Québec ne
l'apprennent pas parce qu'il n'y a pratiquement pas... j'écoutais les gens
hier, il n'y a pratiquement pas personne à Québec qui a un service de nouvelles
24 heures par jour, on ne sera pas pire qu'eux.
5205 CONSEILLER
MORIN: Bien, le Manège Militaire, ils
étaient là?
5206 M. GOSSELIN: Oui, mais ils étaient proches là.
5207 M. SIMARD: Oui, mais prenez l'exemple de Saint‑Juste‑de‑Bretonnière
versus, un exemple, une station de Québec qui va à proximité du Manège
Militaire, c'est facile. C'est un peu
comme nous versus un feu majeur qui se déroule dans la Ville de Montmagny là
parce que, là, il y a une distance quand même avec Saint‑Juste‑de‑Bretonnière.
5208 M. SIMARD: Mais, monsieur Morin, moi ce que je veux
vous redire puis j'essaie d'être encore très honnête, je ne peux pas garantir
au CRTC que je vais avoir avec deux nouvellistes à temps plein qui auront à
couvrir la nouvelle dans le jour, je ne peux pas garantir qu'il y aura quelqu'un,
je veux dire, en devoir là sept jours par semaine pour en attente d'un feu.
5209 Évidemment, quand
il n'y a personne à la station, si quelqu'un téléphone à la station pour
dire... évidemment, il n'y a pas de couverture qui... il n'y a personne. Maintenant, je pense que de priver une région
d'une station de radio pour peut‑être une question comme ça, ça serait
plat.
5210 CONSEILLER
MORIN: Mais à 1100 du soir qu'est‑ce
qui arrive? Est‑ce que vous êtes
en mesure de réagir?
5211 M. GOSSELIN: Bien, écoutez, si demain matin, on est au
courant, c'est certain que demain matin la personne qui sera en charge de la
station, s'il y a une urgence on fera ce qu'il y a à faire comme on fait
partout ailleurs.
5212 M. SIMARD: Exemple:
voyez‑vous lorsque j'étais à ce moment‑là directeur de la
salle des nouvelles à Rivière‑du‑Loup lorsqu'il y a eu le très gros
feu de Notre‑Dame‑du‑Lac qui avait fait 45 morts. Bien, qu'est‑ce qui s'était produit,
c'est que Notre‑Dame‑du‑Lac a appelé directement chez nous et
puis je suis monté à Notre‑Dame‑du‑Lac, mais c'est certain
qu'il n'y avait pas au cours de cette nuit‑là, parce que le feu a été
principalement en fin de nuit, là, bien, il n'y avait personne à la
station. Ça, c'est évident.
5213 Ça a été la même
chose pour l'Église de Cabano. Le maire
de Cabano m'a appelé directement à la maison.
Alors, à ce moment‑là, nous sommes allés, mais c'est certain là
que vous n'avez pas de sentinelle en service 24 heures sur 24.
5214 CONSEILLER
MORIN: La Gazette de Montréal a un projet
en cours de journaliste citoyen et dans le cadre des audiences de cette
semaine, il y a une entreprise nationale qui nous a proposé un projet à ce
niveau‑là également dans la région d'Ottawa, des gens qui sont un peu sur
le terrain et qui s'occupent, par exemple, de voir à des nouvelles qui peuvent
apparaître dans des régions, dans des quartiers, est‑ce que vous avez
pensé à une formule comme celle‑là qui pourrait vous donner un avantage
pour occuper le territoire et plus précisément, est‑ce que vous allez
attendre qu'une grande entreprise nationale organise et propose un projet, par
exemple à Québec où il pourrait y avoir ou à Lévis, où il pourrait y avoir des
journalistes citoyens qui seraient... dont un serait à Saint‑Juste‑de‑Bretonnière?
5215 M. GOSSELIN: Je n'ai aucune crainte là‑dessus,
monsieur Morin, parce que qui va payer ces journalistes‑là citoyens? Tu sais, c'est des beaux projets, ça, je ne
suis pas au courant, puis des beaux projets que s'il n'y a pas de montant
accroché à ça, ça ne dure... selon moi, ça ne dureras pas.
5216 Demain matin, les
choses communautaires à Montmagny.... peut‑être à Québec, peut‑être
à Montréal, peut‑être dans les grands centres, mais ce que je veux dire,
dans les petits centres tout le monde se connaît. On en a des journalistes comme ça.
5217 Tout le monde...
on a des appels, on a des fax, on a de l'internet. Les gens dans les petites villes nous donnent
de la nouvelle pour... on a autant de nouvelles dans une émission du matin qui
vient de l'ensemble de la communauté qu'on en a de fait par des recherchistes,
parce que tout le monde se connaît puis tout le monde le fait anonymement dans
les petits marchés.
5218 Mais de là à
penser qu'on pourrait adhérer à un grand... je ne pense pas qu'une grande
entreprise... moi, en tout cas, c'est mon opinion qu'une grande entreprise de
presse va venir s'intéresser au secteur de Montmagny. Avant que ça se fasse ils vont s'implante à
Ottawa, ils vont s'implanter dans des grandes centres.
5219 Si, évidemment,
quelqu'un venait nous offrir une collaboration, définitivement qu'on irait,
mais ce n'est pas là‑dessus que je compte, monsieur Morin, pour couvrir
mon feu à 1100 le soir.
5220 CONSEILLER
MORIN: Donc, vous serez toujours
premier dans votre marché?
5221 M. GOSSELIN: Mais ce qui se produit, c'est que comme
vient de la préciser monsieur Simard, c'est qu'il y a énormément dans notre
territoire des gens qui communiquent avec la station.
5222 Nous avons
également avec la scolarité qui a progressé au cours des dernières années,
c'est que souvent aussi notre personne qui fait l'émission d'Affaires publiques
va communiquer avec un de ces personnes‑là finalement, que ce soit à...
je reviens au cas de Notre‑Dame‑du‑Lac ou, encore, à Cabano
et puis on va faire une entrevue en direct, en ondes, et puis la personne va
très bien s'exprimer.
5223 Naturellement
qu'on ne prend pas n'importe quelle personne, si vous voulez, en direct en
ondes, mais lorsqu'on sait que la personne est crédible, que ce soit le maire
d'un endroit ou encore, une personne qui occupe une fonction responsable, chef
pompier ou quoi que ce soit c'est que, à ce moment‑là, oui l'information,
elle est plus rapidement véhiculée parce que ça vient, finalement, de l'arrière‑pays.
5224 M. SIMARD: Mais on va se concentrer, comme Gilles vous
l'a déjà mentionné tout à l'heure, c'est surtout sur l'émission... sur des
émissions journalières d'actualités.
L'émission du matin, l'émission d'après‑midi, c'est là qu'il y
aura un tas d'informations de données.
5225 Maintenant, exceptionnellement,
écoutez, on n'y a pas pensé, s'il y a un feu comme vous dites à Saint Clin‑Clin
puis, à un moment donné, il y a quelqu'un qui nous appellera, mais on ne peut
pas avoir quelqu'un 24 heures par jour.
5226 Mais si on
compère, même si je sais qu'il y a des efforts qui sont faits présentement par
les gens de CORUS à Montmagny, je pense que ça serait quand même pour la
population de Montmagny une amélioration, mais je loue quand même leurs
efforts, mais ça serait une amélioration en ayant une station peut‑être
complètement locale.
5227 CONSEILLER
MORIN: Merci.
5228 LE PRÉSIDENT: Le procureur du Conseil.
5229 Me GAGNON: Merci, monsieur le président. Une courte question de clarification.
5230 Vous avez
mentionné une production pour Montmagny, un total de trois heures 10 minutes de
nouvelles locales, c'est juste pour clarifier que ça comprend bien les
nouvelles pures seulement?
5231 M. GOSSELIN: Exactement.
5232 Me GAGNON: Merci.
5233 M. GOSSELIN: Des nouvelles locales et régionales.
5234 M. SIMARD: En fait, les nouvelles pures, mais souvent
Gilles, si je comprends bien, ce sont des extraits de voix aussi qui se passent
dans les nouvelles du matin, qui sont reprises dans les deux bulletins majeurs
du midi qui est un bulletin d'une quinzaine de minutes et du bulletin pré‑enregistré
de fin d'après‑midi à 1730 et 1630.
5235 M. GOSSELIN: Vous savez, monsieur le procureur, que dans
notre région il y a beaucoup de personnes qui travaillent à l'extérieur. Donc, de prévu également au cours de la fin
de semaine, nous avons une revue de la semaine des principaux événements qui se
sont déroulés au cours de la semaine qui sont également diffusés et ce sera la
même chose à Montmagny, comme nous le faisons à La Pocatière et à Rivière‑du‑Loup,
d'avoir ce qu'on appelle un «Bulletin pré‑enregistré de cinq minutes des
principaux événements qui se sont déroulés au cours de la semaine dans notre
région».
5236 M. SIMARD: Moi, je vais rajouter quelque chose,
messieurs du CRTC que vous allez trouver certainement ça très très drôle.
5237 Je vais vous dire,
on a dépensé des sous pour venir ici, pour monter notre dossier, mais si le
CRTC décidait de ne pas accorder la licence, de ne pas nous accorder une
licence à Montmagny, je vais vous dire que, personnellement, je n'en ferai pas
une dépression parce que ça va être... ça va être... ça va être difficile et ce
qui nous fait pencher pour quand même y aller, c'est qu'on a la connaissance de
petits marchés, la proximité de la station de La Pocatière et le fait qu'on
puisse faire fonctionner ça, je veux dire, en synergie un peu avec La
Pocatière, sinon on ne serait pas ici pour faire une demande.
5238 M. GOSSELIN: Et on croit que les gens de Montmagny sont
en droit d'avoir un service adéquat.
5239 M. SIMARD: Et même s'il n'y a pas beaucoup de profit,
je pense qu'on a quand même dans le bas du fleuve un rôle un petit peu... on
s'est donné un rôle de missionnaire.
5240 M. GOSSELIN: Missionnaire.
5241 M. SIMARD: De missionnaire pas seulement à la
télévision, à la radio aussi. Je veux
dire, on est à Saint‑Georges‑de‑Beauce, c'est des marchés qui
ne sont pas gros, que les grands réseaux, si vous voulez, abandonnent. Alors, on est habitué, on réussit assez bien,
je pense, et quand même on réalise les promesses qu'on a fait au CRTC. Je pense qu'on a un dossier quand même bien
dessus. Il n'y a pas de chose qu'on a
dit qu'on ferait au CRTC qu'on n'a pas fait.
5242 Dans ce dossier‑ci,
c'est sept personnes et demie, 42 heures de programmation, c'est ce que je
pense que le CRTC doit retenir et une seule station de radio parce qu'on ne
pourrait pas vivre avec une autre station de radio même qui opérerait à demi‑temps
ou avec un réémetteur.
5243 M. GOSSELIN: Il y a 40 ans de ça, monsieur Arpin, vous
étiez ici dans d'autres fonctions au niveau du CRTC. En ce qui me concerne j'entrais, moi, à une
première audience du CRTC, je dois vous dire que le monde de la radio, c'est un
monde auquel on tient et puis qu'il y a possibilité de réaliser de belles et de
grandes choses même avec le temps.
5244 LE PRÉSIDENT: Merci, messieurs. On va entendre les intervenants et puis après
ça vous aurez l'occasion de revenir pour nous faire part de votre réplique. Merci.
5245 M. GOSSELIN: Merci beaucoup.
5246 LA
SECRÉTAIRE: Alors, monsieur le
président, nous procédons maintenant, comme vous l'avez mentionné, aux
intervenants qui sont énumérés dans l'ordre du jour et j'inviterais la Radio
Touristique de Québec à se... pardon, la Chambre de Commerce et Industrie de
Montmagny de se présenter à la table en avant.
‑‑‑ Pause
5247 LA
SECRÉTAIRE: Alors, Monsieur Dallaire,
vous pouvez procéder après nous avoir présenté vos collègues. Et vous aurez dix minutes pour votre
présentation. Merci.
INTERVENTION
5248 M. DALLAIRE: ...peser là‑dessus? Bon.
Tout le monde m'entend bien? O.K.
5249 Bonjour, je me
présente. Mon nom est Mario Dallaire,
président de la Chambre de Commerce et Industrie de la MRC de Montmagny.
5250 Je suis accompagné
aujourd'hui, à ma gauche, de madame Suzanne Lacombe, directrice générale de la
Chambre de Commerce; de monsieur Gaston Caron, pro‑maire et conseiller de
la ville de Montmagny et de monsieur Marcel Catellier, préfet de la MRC.
5251 Nous nous
présentons aujourd'hui devant vous afin d'appuyer la demande de licence du
Groupe Radio Montmagny ou encore du Groupe Simard, avec à sa tête, monsieur Guy
Simard, pour les raisons suivantes.
5252 Parce que le
Groupe Simard nous offre une radio locale avec un contenu local. La radio locale est un élément indispensable
à notre développement et tient à nous informer de tout événement à caractère
d'intérêt public et urgent.
5253 Une radio locale,
pour nous, c'est 42 heures de programmation locale, des bulletins de nouvelles
avec du contenu local, une couverture des activités publiques, politiques et
culturelles et bien sûr, un élément très important pour nous : les heures de diffusion.
5254 On nous offre des
heures du matin, un élément très important pour notre communauté, les heures de
diffusion du matin. On nous offre
l'heure du midi et le retour en fin de soirée.
Et bien sûr, à contenu local.
5255 Pour notre
communauté d'affaires, la présence d'une radio locale permet de faire de la
publicité pour rejoindre sa clientèle, promouvoir l'achat local, permettre
aussi le maintien de commerces locaux, de limiter les fuites commerciales vers
les grandes régions de Québec.
5256 Pour la Chambre de
Commerce et Industrie de la MRC de Montmagny, une radio locale est d'une
importance capitale.
5257 Je vous remercie
et je passerai la parole à mon collègue, monsieur Caron.
5258 M. CARON: Monsieur le Président, Messieurs les
commissaires.
5259 Alors, avant de
débuter mon intervention, peut‑être que je peux répondre à une
interrogation que vous aviez tantôt concernant la couverture dans le Sud, notamment
Saint‑Juste, Saint‑Fabien, Sainte‑Lucie.
5260 Avant ma retraite
en 2005, j'étais directeur général de la Commission scolaire Côte‑du‑Sud
et quand on fermait nos écoles, bien évidemment, on utilisait CFEL. Mais on devait aussi s'adjoindre d'autres
stations de radio à Québec pour annoncer les fermetures parce que CFEL ne
rentrait pas, je vous dirais, dans la plupart des paroisses du sud du
comté. Alors effectivement, ça ne se
rendait pas.
5261 Alors, je suis ici
à titre de maire suppléant. Donc, j'interviendrai
au nom de mes collègues du conseil et au nom du maire de Montmagny, monsieur
Jean‑Guy Desrosiers, qui devait être ici ce matin, mais qui a eu des
empêchements de dernière minute.
5262 Il est extrêmement
important pour nos citoyens d'avoir un média ‑‑ c'est là‑dessus
que je vais insister, moi ‑‑ média de proximité pour les
situations d'intérêt puis les situations d'urgence. Alors, c'est pourquoi nous appuyons la
demande du Groupe Simard.
5263 Et à cet effet, je
désire porter à votre attention des situations récentes où la présence d'une
station vraiment locale aurait été primordiale afin d'informer adéquatement la
population.
5264 Exemple, le 30
avril, on a eu des inondations, comme un peu partout au Québec. Et l'inondation est arrivée tôt le matin, en
tout cas, en fin de soirée. Et ça fait
en sorte que...
5265 À Montmagny, il y
a deux sorties sur l'autoroute. Alors,
il y a une sortie qui était complètement ‑‑ bien, après
la sortie, pour l'entrée dans la ville de Montmagny ‑‑ qui
était complètement inondée. Donc, les
gens sortaient là et ils devaient retourner, finalement, pour aller reprendre
l'autoroute et prendre l'autre sortie.
5266 Avoir eu une
station vraiment locale, le journaliste aurait été en fonctions et aurait pu
même se déplacer pour questionner les gens sur les événements. À 9 h 00, on était là avec le
maire, d'autres personnes et la presse écrite était là.
5267 On a eu aussi un
dossier de la qualité de l'eau potable qui touchait l'ensemble de la ville de
Montmagny. Et on a dû émettre un
communiqué par le Publi‑Sac le samedi, comme de quoi l'eau était
maintenant potable à partir du vendredi soir.
Bon là, on a dû... On en a fait
état à la radio le lendemain, mais c'est clair qu'on aurait sûrement envoyé un
communiqué écrit pareil pour les gens qui ne prennent pas la radio.
5268 On a eu aussi un
bris d'aqueduc en fin de semaine. Un
bris d'aqueduc où on ne savait pas, à partir du vendredi soir tard, où il
était. Puis finalement, on l'a trouvé le
dimanche matin, puis il a été réglé le lundi matin. Là aussi, une radio locale aurait pu faire en
sorte qu'on aurait pu aviser les citoyens.
5269 Le Groupe Simard
nous garantit du temps d'antenne le samedi et le dimanche. Et comme ils l'ont dit tantôt, ils pourraient
à la rigueur, d'urgence, se rendre disponible, même si c'est par La Pocatière,
même si... On serait capable d'émettre
un communiqué pour nos citoyens.
5270 La demande de
licence du Groupe Simard permettra donc aux autorités publiques de disposer de
sept jours d'une vraie courroie de transmission vers la population. Il s'agit d'un facteur de sécurité qui
constitue un besoin indispensable.
5271 Depuis quelque
temps, la radio actuelle ne couvre pratiquement pas les conférences de
presse. Je ne dirais même pas à la
moitié. Actuellement à Montmagny ‑‑ puis
quand je dis actuellement, c'est en plein dans le mille ‑‑ il
y a une conférence de presse à 11 h 00. Il y a 1 200 motorisés de la FQCC qui
font l'ouverture de l'année, à Montmagny.
C'est 25 500 personnes qui sont là. Alors la conférence de presse avait lieu à
11 h 00.
5272 La demande de
licence du Groupe Simard nous apparaît la plus adaptée tant pour la population,
la communauté d'affaires et la ville de Montmagny. Depuis longtemps, à Montmagny ‑‑ puis
je n'ai pas la date ‑‑ on a une radio locale. Il y a eu un arrêt, CKBM dans le temps, un
arrêt en '83 pendant quatre ans. Ça a
été difficile à vivre.
5273 Et ensuite, CFEL
est revenue, de '87. Mais depuis
septembre 2007, on ne peut plus parler vraiment de radio locale ou de
programmation locale. Donc, cette
demande nous donnera accès à une vraie radio locale implantée dans son milieu
et qui veillera aux intérêts de ce dernier.
5274 C'est important
pour nos citoyens, nos commerces, nos promoteurs et pour l'attraction de
Montmagny en général. Merci.
5275 M. CATELLIER: Bonjour Monsieur le Président, Messieurs les
Commissaires. Mon nom est, comme on l'a
mentionné, Marcel Catellier. Je suis le
préfet de la MRC de Montmagny.
5276 C'est un rôle qui
est peu connu, celui de préfet. Certains
disent « préfet de comté », comme une certaine émission de télévision
que tout le monde a connu, dans les Pays‑d'en‑Haut, sauf que c'est
un peu le maire des 14 maires de la MRC.
5277 Notre MRC est
située et comprend 21 îles, un archipel de l'Isle‑aux‑Grues et à
l'intérieur de laquelle il y a quand même la Grosse‑Île, qui est une île
très connue pour l'histoire des Irlandais.
Il y a une île habitée, également, qui est l'Isle‑aux‑Grues.
5278 Et j'ouvre juste
une petite parenthèse pour vous dire que c'est le seul endroit au monde où tous
les enfants vont à l'école à tous les jours en avion. Alors, qu'ils aient cinq ans ou douze ans,
ils prennent l'avion tous les jours pour aller à l'école à Montmagny.
5279 Et également, du
territoire sud, du côté sud, on va jusqu'à la frontière américaine, soit l'état
du Maine.
5280 Pourquoi on appuie
la demande? C'est sûr qu'on en a besoin,
dans nos milieux dévitalisés.
5281 Parce que le sud
de la MRC de Montmagny, c'est un milieu dévitalisé, c'est un milieu
monoindustriel, c'est‑à‑dire dont la matière première est le
bois. Vous connaissez qu'est‑ce
qu'on vit actuellement, la crise du bois; il y a 400 emplois de reliés pour une
population de 4 000, dix pour cent de la population dont les emplois sont
en jeu.
5282 Encore là, j'ouvre
une parenthèse. Si, par exemple, on
faisait le prorata avec l'Île de Montréal où il y a 400 emplois qui vont se
perdre, il y aurait probablement un cortège de limousines qui seraient là. Mais chez nous, il n'y en a pas de ça, de
cortège de limousine; il faut se défendre avec les moyens qu'on a.
5283 Ces gens‑là
ont besoin d'être informés, ont besoin de suivre l'actualité. Le pôle central, on l'a mentionné, est à
Montmagny où il y a quand même 50 pour cent de la population sur les
23 500 ou environ. Et ces gens‑là,
du sud de la MRC, qui n'avaient pas accès à de l'information, se sentent un peu
délaissés et je pense qu'il faut les comprendre.
5284 Nous, on croit que
la radio locale, qu'il y ait une diffusion, c'est un outil de développement
entre le promoteur et le milieu. C'est
un outil qui permet de renforcer également le sentiment d'appartenance face aux
citoyens de notre région.
5285 Puis un média de
communication, c'est indispensable dans un milieu. Moi, je pense qu'une des fonctions ‑‑ puis
vous me permettrez mon ignorance de la mission totale et complète du CRTC ‑‑ mais
je pense que le CRTC a le devoir de faire en sorte que les régions soient bien
desservies en matière de radio et communication.
5286 Et comme j'ai dit,
c'est un outil incontournable. Je vais
vous donner un exemple. Mon collègue, le
pro‑maire de Montmagny a mentionné tout à l'heure, moi, je suis également
maire d'une municipalité de 3 500 qui est Cap Saint‑Ignace.
5287 Et je me rappelle
très bien il y a quelque temps un bris majeur d'aqueduc. J'ai appelé à 6 h 35 le matin à
CFEL pour qu'on avise nos citoyens de ne pas consommer l'eau d'aucune façon, ni
pour le bain ni pour la douche, ni pour rien.
Et l'information est passée à 8 h 35 le matin; deux heures
plus tard. C'est inacceptable.
5288 Souvent, dans nos
milieux on veut se faire connaître, bien sûr.
On a des points d'intérêt qui sont intéressants pour nos petits
milieux. Moi, j'ai le plaisir d'avoir
été le lieu de résidence d'Yves Laforêt, qui a été le premier Québécois à
gravir l'Everest.
5289 On a un sentier
pédestre dans notre municipalité dont on a fait l'ouverture. Radio‑Canada était là, TVA, TQS, toute
la radio nationale et la télévision nationale étaient là... celle de Montmagny
n'y était pas puis on est à 10 kilomètres.
5290 Alors, tout ça
pour vous dire que je comprends que ce n'est peut‑être pas un événement
majeur, ce n'est pas le tremblement de terre qu'il vient d'y avoir en Chine,
mais pour l'information générale de nos citoyens, c'est intéressant pour les
gens du milieu.
5291 C'est ça, le
sentiment d'appartenance. Qu'ils
puissent avoir des nouvelles de leur milieu, de leurs élus, de savoir qu'est‑ce
qui se passe. Alors, nous, on appuie
cette demande‑là. Au niveau du
conseil des maires de la MRC qui regroupe les 14 municipalités, il y a eu une
résolution ‑‑ et ça, je pense que vous devez certainement
l'avoir dans vos document ‑‑ où, à l'unanimité, les 14
municipalités ont appuyé la demande de... la demande de monsieur Simard.
5292 Je vous remercie
beaucoup de votre attention.
5293 M. DALLAIRE: Je peux rajouter quelque chose?
5294 LE PRÉSIDENT: Oui, certainement.
5295 M. DALLAIRE: Ce que j'aimerais rajouter, pour complémenter
ce que monsieur Catellier vient de dire et aussi soulever un point que monsieur
Simard a dit, même s'il n'y avait pas d'autorisation de licence, qu'il disait
qu'il n'aurait pas d'ulcères. Je pense
que pour lui, peut‑être pas, mais pour nous, je pense que... Nous autres, on va en faire des ulcères,
(rire) ou des dépressions.
5296 Nous autres, on va
en faire une, parce que vous comprendrez que pour nous, d'amener chez nos
commerçants des gens, il faut être capable de les rejoindre, à prime
abord. Et ce n'est pas le marché de
Québec qui vient magasiner chez nous.
C'est vraiment des gens de chez nous, qui viennent acheter chez nous et
nous soutenir. D'où l'importance d'avoir
une radio locale qui est capable de rejoindre ces gens‑là facilement, et
en tout temps. Merci.
5297 LE PRÉSIDENT: Oui, Madame?
5298 MME LACOMBE: Alors, si vous me permettez, Monsieur le
Président, tout à l'heure, lors de la présentation de monsieur Gosselin et de
monsieur Simard, il y a eu une interrogation à l'effet que la région de
Montmagny avait subi des pertes importantes au niveau de l'employabilité et
également au niveau de son développement économique.
5299 J'aimerais peut‑être
juste vous mentionner qu'à ce jour, en date du 16 mai, il est annoncé pour la
région de Montmagny, pour l'année 2008, des investissements majeurs d'au‑delà
de 25 millions au niveau des retombées industrielles.
5300 Ça veut donc dire,
si retombées industrielles et également retombées commerciales, ce qui peut
s'avérer des enjeux significatifs dans l'établissement d'une radio locale. Merci.
5301 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, Madame. Écoutez, j'apprécie ce dernier commentaire
parce que je m'apprêtais à vous poser des questions sur, effectivement, le
marché de Montmagny et son territoire.
5302 Je pense que, que
ça soit vous‑même, Madame Lacombe, Monsieur Dallaire, Monsieur Catellier,
vous avez tous les trois justifié dans certain cas la fermeté du marché, je
veux dire, qui... En tout cas, le
redressement de marché que peut anticiper rapidement Montmagny.
5303 Et vous, Monsieur
Catellier, évidemment, l'importance de la couverture de la zone sud.
5304 Alors, j'apprécie
vos commentaires. Vous êtes tous des
gens de commerce, si je comprends bien, peut‑être sauf monsieur
Caron ‑‑ j'ai compris que vous étiez préalablement dans
le secteur de l'enseignement, peut‑être ‑‑ mais les
autres, vous êtes tous des gens de commerce.
5305 Une station de
radio c'est aussi un commerce. Et puis
vous êtes ici en train de dire au Conseil : Bien, on a besoin absolument d'une station
locale, puis on en a besoin pour développer nos activités commerciales.
5306 Mais il y a
aujourd'hui, il y a demain, puis il va y avoir après‑demain. Est‑ce que vous êtes en mesure de me
dire que... de dire au Conseil qu'effectivement, l'attrait d'une station
locale, c'est un attrait à long terme, et ce n'est pas juste un attrait qui
fait en sorte qu'on a récupéré la station, mais, par après, on annonce plus, on
annonce dans le journal, on va à la TV ou quoi que ce soit.
5307 Le Conseil a,
effectivement, comme mission de s'assurer que toutes les populations aient
accès à des services de radiodiffusion.
Ce n'est pas toujours possible qu'il y en ait localement, parce que la
taille des marchés ne le justifie pas.
5308 Et aussi, il y a
toute la contrainte, je l'ai mentionné... on a parlé de Sorel, de Joliette, de
Ste‑Hyacynthe. Je pourrais vous
parler de Mississauga, de Chilliwack.
5309 Autour des grandes
métropoles, les stations de radio souffrent.
Ce ne sont pas toutes qui sont en situation de perte financière, mais
c'est un combat continu, au jour le jour, pour être capable de maintenir un
minimum de services, en contrepartie d'aller chercher un revenu publicitaire
pour ce faire.
5310 Monsieur Simard,
je l'ai bien compris quand il a dit qu'il ne ferait pas d'ulcère parce qu'il
sait que ça va être une bataille à tous les jours pour être capable d'atteindre
ses objectifs.
5311 Moi, je veux
m'assurer... j'ai ici, devant moi, des gens d'affaires qui sont commis à leur
région. Je veux savoir, est‑ce
que, d'une façon générale, les gens d'affaires sont commis à avoir une radio
locale?
5312 Vous avez vécu des
expériences et vous avez parlé de CKVM.
Je m'excuse, je vais me taire un moment donné.
‑‑‑ Rires /
Laughter
5313 LE PRÉSIDENT :
Vous avez eu CKVM, elle a fermé. Vous
avez eu CFEL, elle s'est déplacée.
5314 M. CATELLIER :
Vous admettrez, Monsieur le Président, qu'il faudrait être devin pour vous
donner une réponse très précise.
5315 LE PRÉSIDENT :
Oui. Non, non, écoutez...
5316 M. CATELLIER :
Alors, nous, on connaît notre milieu.
D'abord, je voudrais corriger, mon collègue n'était pas du commerce, et
moi non plus. Je suis retraité du
gouvernement du Québec.
5317 LE PRÉSIDENT : Ah!
Bon.
5318 M. CATELLIER :
Mais je pense que c'est le rôle des élus, autant municipaux que régionaux,
d'avoir le pouls de la population, de constater qu'il nous manque un outil de
développement.
5319 C'est bien sûr que
la radio de Québec va continuer à entrer à Montmagny, va continuer à entrer
dans les foyers, dans les automobiles.
C'est la liberté de chacun de choisir.
5320 Mais je pense
que... moi, je suis natif de la région.
J'ai grandi dans la région. J'ai
connu CKVM, et caetera, et caetera. Ils
ont toujours survécu.
5321 La dernière fois
quand il y a eu une demande de la part de Corus, il faut dire qu'on ne s'est
pas présenté devant vous. Pourquoi? Parce qu'il y avait un individu à qui on
faisait confiance, et on continue de lui faire confiance, qui était directeur
général de la station à l'époque, et, bon, on avait certaines attentes, mais au
fil des mois, on s'est aperçu que ces attentes‑là ont disparu.
5322 Il faut
revenir. Il faut réintégrer le marché,
et en réintégrant le marché, bien, il faut prouver qu'on est là à long terme,
pas simplement de passage.
5323 Je pense que
monsieur Simard a ‑‑ permettez‑moi l'expression,
vous allez certainement comprendre ‑‑ a les reins assez
solides pour être capable de vivre. Il
vous l'a dit que les deux premières années, même les trois premières années, il
ne s'attend pas de faire... ça ne sera pas l'Eldorado.
5324 Mais c'est ça, et
vous savez, il faut reprendre presque à zéro pour que les gens aient une
nouvelle confiance en nos communicateurs.
Puis à ce moment‑là, moi, j'y crois à ça, qu'éventuellement, les
hommes d'affaires, les femmes d'affaires, les commerces vont continuer, puis ça
va s'améliorer, j'en suis sûr et certain.
5325 M. CARON : Si je
peux ajouter un commentaire.
5326 Tantôt, vous avez
parlé, bon, c'est difficile en dehors des grands centres. Mais moi, on se bat constamment. C'est clair qu'on va se battre, puis on va
continuer à se battre, monsieur Simard va se battre, mais si on ne se bat pas,
on va fermer les régions.
5327 Et ça, ce n'est
pas un discours juste ici, hein, c'est un discours au niveau de l'économie, au
niveau du gouvernement, au niveau, on va garder Montréal puis Québec, puis on
va mettre une barrière en bas de Québec.
5328 Il faut se battre,
on est conscient de ça, mais il faut qu'on nous permette d'avoir les outils
pour se battre.
5329 LE PRÉSIDENT : Et
les résidents... parce que je comprends que les élites politiques, les élites
sociopolitiques tiennent ce discours‑là, puis ils le croient
sincèrement. Mais je suis porté à croire
que la population aussi partage ça.
Autrement, elle n'a rien qu'à déménager, puis elle ne déménage pas.
5330 M. CARON :
Oui. Puis tantôt, Suzanne parlait, bien,
on a une entreprise ‑‑ vous avez sûrement entendu parler,
ça été annoncé au national ‑‑ pour cell technologie qui
investit $ 14.5 millions à Montmagny.
C'est vraiment de la nouvelle technologie, c'est des emplois de haut
niveau, et il va se greffer à ça d'autres industries en pas grand temps.
5331 Puis ça, c'est
vraiment... ça débute à l'automne. Ça,
c'est un bel investissement dans notre région.
5332 M. CATELLIER :
Vous savez, si vous permettez, juste un complément.
5333 Je l'ai dit tout à
l'heure. Sans tout répéter ce qui a été
mentionné au niveau de l'information, 50 pour cent de notre population est dans
le territoire de la ville de Montmagny, et je ne sais pas si vous êtes familier
avec notre région, mais 80 pour cent de notre population habite sur le littoral
du Saint‑Laurent et occupe 20 pour cent du territoire, et 20 pour cent de
notre population habite 80 pour cent du territoire.
5334 Alors, vous vous
imaginez qu'il y a des municipalités de 300 personnes où il y a 20 kilomètres
d'épinettes entre chaque, et c'est montagneux.
5335 Écoutez, on en est
rendu à vous dire, j'espère qu'on n'est pas... on n'est pas un pays sous‑développé
là, mais les téléphones cellulaires ne passent même pas à Saint‑Just, ni
à Lac‑Frontière. Je ne veux pas
qu'il y ait trop de sourires, mais c'est ça la vraie vie.
5336 Alors, quand on
dit qu'on veut développer, qu'on a des municipalités dévitalisées, mono‑industrielles,
on réussit à aller chercher quelques millions de dollars pour amener au
gouvernement pour essayer de diversifier l'économie de ces coins‑là, on a
besoin de communications. On a besoin de
communiquer avec les gens pour leur dire qu'est‑ce qui se passe.
5337 Il y a une déprime
dans ces régions‑là. Écoutez, on
vient d'annoncer au Lac‑Frontière la fermeture d'un moulin. Aie, Lac‑Frontière, il y a 125 de
population. Cinquante emplois perdus,
c'est de la déprime, ça. Vous savez ça,
hein!
5338 Alors, on a
besoin, nous, d'être capable de communiquer avec ces gens‑là pour que ces
gens‑là savent qu'est‑ce qui se passe, et le mieux qu'on peut leur
offrir au moins, c'est une radio de qualité, qu'ils vont être capables
lorsqu'ils vont désirer l'écouter, qu'ils vont être capables de l'écouter.
5339 Alors, c'est un
plaidoyer qu'on fait, évidemment, en faveur...
Nos populations nous mandatent pour vous dire, écoutez, la situation,
elle est ce qu'elle est, puis on n'est pas dans un grand centre.
5340 Mon collègue vous
parlait de Montréal et de Québec tout à l'heure. J'ose espérer que dans deux siècles que nos
régions, ça ne sera pas des pourvoiries, mais on s'en va vers ça avec la
démographie, et caetera. Merci.
5341 M. DALLAIRE : Oui,
une dernière intervention de ma part.
5342 Ce que je voudrais
souligner, bien sûr, c'est le côté des Magnymontois dans l'appui des gens
d'affaires. C'est bien certain que pour
que nos gens appuient des projets, il faut, à tout le moins, qu'on soit capable
d'en voir le retour, ce qui n'était pas le cas, je vous dirais, dans les
derniers mois et plusieurs mois.
5343 Je pense que pour
avoir parler avec plusieurs commerçants où on plaçait de la publicité à la
radio, à zéro retour, vous comprendrez, comme moi, que ces gens‑là ont eu
un froid.
5344 Je pense que ce
que le groupe Simard nous offre, puis ce que je vous ai dit tantôt est très
important pour nous, un élément de la radio chez nous qui est souvent la plus
grande période d'écoute est le matin. En
n'ayant pas cette période‑là chez nous, ça l'a un impact majeur.
5345 Ça fait que, de
là, je vous dirais, les Magnymontois, je pense, ont toujours été fiers, et être
capable d'appuyer des projets, puis je pense qu'on va être derrière les gens du
groupe Simard à partir du moment où ils sont capables de nous garantir que nous
aurons une radio qui va être locale, à contenu local et dans des heures
d'écoute. C'est ce qu'on demande, puis
c'est ce que je pense que les Magnymontois sont capables de faire. Merci.
5346 LE PRÉSIDENT :
Madame, messieurs, je vous remercie de votre témoignage. Il est pertinent et très utile. Merci beaucoup.
5347 On va passer au
prochain intervenant.
5348 LA SECRÉTAIRE :
Merci, Monsieur le Président.
5349 J'inviterais
maintenant la Radio touristique de Québec à se présenter à l'avant.
‑‑‑ Courte
pause
INTERVENTION
5350 M. ST‑HILAIRE
: Monsieur le Président, membres du Conseil.
J'apprécie beaucoup l'occasion qui m'est donnée ce matin de parler de la
Radio touristique.
5351 D'abord, je tiens
à...
5352 LE PRÉSIDENT :
Pourriez‑vous, pour les fins du dossier, nous donner votre nom?
5353 M. ST‑HILAIRE
: Oui. Je suis Jacques St‑Hilaire,
le propriétaire de la Radio touristique de Québec, qui exploite deux stations,
une francophone au 90,3 et une anglophone, 89,7.
5354 Alors, je
voudrais, d'abord, dire que non seulement je ne m'oppose pas au projet de
monsieur Simard ‑‑ je l'ai déjà fait connaître dans les
documents que vous avez reçus ‑‑ mais j'apprécie d'autant
plus l'ouverture d'esprit dont il a fait preuve ce matin quant à la fréquence,
qui vient, évidemment en opposition avec la fréquence de notre station
francophone, que nous utilisons depuis deux ans maintenant.
5355 J'ai demandé à
notre ingénieur, monsieur Jean Fréchette, que les gens de la radio connaissent,
que vous connaissez probablement, de choisir deux autres fréquences possibles à
Québec pour monsieur Simard ou, à la limite, pour nos propres fins, si le
besoin se présentait.
5356 Et d'un commun
accord, hier, en discutant, suite aux audiences, avec monsieur Simard, on a
convenu de mettre monsieur Hamel et monsieur Fréchette en présence pour étudier
la possibilité de nous voir conserver notre fréquence, qui est annoncée partout
maintenant depuis deux ans, et accommoder, sans aucune restriction technique,
le projet de monsieur Simard.
5357 Nous croyons que
la population de Montmagny a droit à une radio de qualité, et nous y
souscrivons entièrement.
5358 La Radio
touristique voudrait en profiter pour remercier les quelques 200 intervenants
qui ont appuyé la Radio touristique dans ses démarches actuelles, qui visaient
deux objectifs.
5359 D'abord, sécuriser
nos fréquences parce que nous avons investi, depuis deux ans, des centaines de
milliers de dollars pour mettre la Radio touristique en marche ‑‑ je
vais vous parler du marché dans deux minutes ‑‑ et nous
trouverions ça extrêmement dommage de ne pas pouvoir continuer, parce qu'on
commence à prendre une place vraiment intéressante sur le marché touristique de
Québec.
5360 Même les stations
de Québec, il n'y en a pas une sur la quinzaine... il y en a une douzaine de
grosses stations commerciales, il y en a d'autres communautaires. Il n'y en a pas une qui s'est objectée à la
conservation de notre fréquence et à l'augmentation minime de notre puissance,
qui nous permettrait de sécuriser nos fréquences.
5361 Alors, pas une ne
s'est objectée, sauf Radio Galilée et Radio‑Classique, qui s'inquiétaient
peut‑être de certaines difficultés techniques que nous allons régler
évidemment si jamais c'était le cas.
5362 Pour sa part,
Industrie Canada a étudié le pattern de notre augmentation de fréquence et
s'est prononcé comme étant techniquement acceptable et sujet aux conditions
habituelles.
5363 Ni l'Association
canadienne des radiodiffuseurs, ni l'Association des radiodiffuseurs privés
indépendants du Québec ne s'est objectée non plus.
5364 Alors, deux
interventions qui auraient pu s'avérer négatives en soi, celle de monsieur
Simard, mais je pense qu'avec la présentation de ce matin, avec les
interventions qu'on a eues ensemble, je pense qu'il y a moyen d'en arriver à un
compromis intéressant.
5365 Il y a celle
d'Evanov Radio Groupe, dont vous avez fait état tantôt. Évidemment, c'est un projet, c'est encore de
l'air, il est là, il va‑tu se présenter ou pas, je le sais pas, tandis
que nous, nous sommes là, nous opérons déjà, et nous aimerions pouvoir
continuer à jouer notre rôle de promotion de l'industrie touristique, et non
seulement de l'industrie touristique, mais de la vocation historique et
patrimoniale de la ville de Québec, au fond.
5366 Au moment aussi où
l'on observe une diminution de la production locale, au profit peut‑être
des grands centres, les deux stations de la Radio touristique de Québec, de par
leur nature même, produisent localement 100 pour cent de leur contenu. Hein?
Je pense qu'on est d'accord avec ça.
Ça devient une radio spécialisée.
C'est un peu les orientations qu'on voit en télévision, puis en radio
aussi, sports, nouvelles, et caetera.
5367 La contribution
significative de nos deux stations est également significative. On va voir tantôt pourquoi. Il y a des chiffres.
5368 La Radio
touristique est en ondes depuis deux ans.
Elle a démontré sa capacité à produire et à diffuser une programmation
de qualité 24 heures par jour sur des centaines d'attraits : des événements
touristiques; des chroniques; des capsules sur les aspects historiques,
patrimoniaux; des capsules, en fait, un contenu qui a su intéresser les
touristes, mais aussi les résidents, invités à visiter leur propre ville.
5369 Beaucoup de nos
auditeurs nous disent en apprendre énormément sur leur propre ville. Beaucoup de Québécois ont même jamais visité
la Citadelle, et caetera. On leur
explique la signification des noms de rue.
On leur explique la signification des monuments, pourquoi c'est là, et
caetera.
5370 En fait, on a fait
faire un sondage en novembre dernier par Action Marketing qui a démontré que
7,1 pour cent du bassin de la population de 541 000 personnes desservies par la
Radio touristique uniquement à Québec, soit 38 000 personnes, écoutent
occasionnellement ou régulièrement nos stations pour des idées de visites ou de
sorties.
5371 Ce n'était pas
notre premier choix en établissant notre radio, mais des fois, je fais des
farces en disant, je ne peux pas les empêcher d'écouter, hein!
5372 Alors, ils aiment
beaucoup cette radio parlée, uniquement parlée.
Il n'y a jamais de musique, sauf, évidemment, la musique de lien. Alors, il faut ajouter à ces auditeurs,
évidemment, les résidents de la banlieue.
Donc, on a un bassin global de 700 000 personnes, mais ce qui nous
intéresse beaucoup, c'est les touristes, évidemment.
5373 À Québec, on
accueille chaque année environ 5 millions de touristes, et selon nos recherches
sommaires, qu'on a fait faire par deux étudiantes l'été dernier, on rejoint
environ 500 000 à 750 000 touristes. Ça
veut dire 10 à 15 pour cent des 5 millions de touristes. C'est quand même intéressant.
5374 On a six panneaux,
évidemment, qui nous aident beaucoup pour ceux qui arrivent en automobile, mais
on est présent maintenant dans des hôtels.
On est même diffusé en direct dans certains relais touristiques,
certains bureaux touristiques. Les gens
choisissent anglais ou français, et c'est diffusé 24 heures par jour.
5375 On est sur
Internet 24 heures par jour en anglais et en français. On est diffusé sur la Radio du Voyage en
France également, trois entrevues par jour.
5376 Au fond, qu'est‑ce
qui m'a incité à fonder la Radio touristique, j'ai voyagé beaucoup, en
Europe ‑‑ j'avais pris ma retraite en '98, et depuis ce
temps‑là, je travaille peut‑être un peu plus, 40‑50 heures par
semaine ‑‑ et si on est capable de garder à Québec les
gens qui nous font l'honneur de venir nous visiter, c'est d'autant plus de
gagner.
5377 Je me suis rendu
compte qu'on dépense des millions de dollars pour attirer les touristes à
Québec, et une fois qu'ils sont à Québec, à part les bureaux touristiques et
les distributeurs, il n'y a pas grand‑chose pour les inviter à rester, à
prolonger leur séjour. Alors, c'est la
mission qu'on s'est donné.
5378 Là, ils ont dit
que si 5 pour cent des touristes ‑‑ c'est 250 000
personnes ‑‑ décidaient de prolonger d'une journée
seulement leur séjour chez nous, c'est $ 28 milliards retombées économiques
dans la région, 5 pour cent.
5379 Si on dit, bon,
bien, t'es peut‑être un petit peu trop optimiste, mettons 2 et demi pour
cent, on arrive à $ 14 millions.
5380 Donc, il s'agit
d'une utilisation efficace et efficiente de nos fréquences, mais puisque la
ville est une ville touristique, elle possède déjà plusieurs médias
imprimés. On connaît " Voilà Québec
", " Québec Scope ". On
connaît Voir et plusieurs sites Internet.
Mais en radio, on n'avait jamais l'équivalent de cette spécialisation
qu'on retrouve au niveau des autres médias.
5381 La Radio
touristique s'est implantée correctement dans son milieu, en dépit de ses
signaux de très faible puissance. Je
vous rappelle que la radio émet à 16 watts.
Par contre, on est assez bien équipé parce que nos antennes sont sur la
tour autoportante de Télé4, 160 pieds.
Donc, ça permet de couvrir relativement bien Québec et la banlieue. Il y a le fleuve aussi qui nous permet
d'aller peut‑être un petit peu plus loin, mais, évidemment, on ne couvre
pas une partie de la basse‑ville.
5382 On nous signale
souvent que nos signaux dans, justement, les lobby d'hôtel, dans les premiers étages
d'hôtel, n'entrent pas, ou carrément, des gens qui nous écoutent dans leur
voiture en revenant du travail et veulent continuer à écouter une chronique
qu'on est en train de livrer chez eux, bien, évidemment, ils ne la prennent
pas.
5383 C'est vraiment un
minimum. Donc, il faut augmenter, tant
soit peu, la puissance de nos signaux.
5384 La Radio, au fond,
c'est deux stations, et je suis surpris, je le savais, mais je suis surpris
d'entendre qu'une radio régionale a cinq, six, sept employés. Nous, on emploie 10 personnes à temps plein,
10 personnes.
5385 Ça explique peut‑être
pourquoi je suis un petit peu plus pauvre qu'il y a deux ans, mais on est en
train de cheminer tranquillement, et notre chiffre d'affaires augmente
considérablement parce que, au tout début, c'est sûr que les gens, une nouvelle
radio, pas très forte, c'est quoi la Radio touristique, c'est une radio
communautaire, tout ça. Bien, les gens
étaient tentés de nous regarder aller, on va voir, ça va‑tu marcher
encore dans deux mois, dans trois mois, dans six mois, dans un an. Et maintenant, les gens savent qu'on est là.
5386 Alors, de plus en
plus, on fait du partenariat avec plusieurs des organisations, des institutions
qui se vouent au tourisme. Évidemment,
Québec 2008 est de la partie, mais c'est temporaire Québec 2008. On fait de plus en plus d'interventions en
collaboration avec des institutions traditionnelles, Capitale nationale, par
exemple, le Parc des Champs‑de‑Bataille maintenant.
5387 Pour les fins du
tourisme, la région de Québec est constituée de Québec, Chaudière‑Appalaches,
et Charlevoix. Ça fait un tout. On travaille les trois régions en même temps
parce que quelqu'un qui reste dans un hôtel à Québec va aller voir les baleines
et va revenir, finalement. Donc, on est membre
de ces trois offices‑là, et on travaille en parallèle avec eux. Ce sont mes principaux partenaires,
évidemment.
5388 LA SECRÉTAIRE :
Monsieur St‑Hilaire...
5389 M. ST‑HILAIRE
: Oui.
5390 LA SECRÉTAIRE :
...je vous invite à conclure. Votre 10
minutes est terminé. Merci.
5391 M. ST‑HILAIRE
: On va y aller, dans ce cas‑là.
5392 Alors, moi, je
vous dis simplement que... je conclue en réaffirmant que je ne m'oppose pas au
projet de monsieur Simard, au contraire.
C'est le choix de la fréquence, et si ce serait le seul problème, c'est
certain qu'on va trouver une solution.
5393 Évidemment,
changer de fréquence, ça serait dramatique pour nous parce que tous nos
documents, il y a des milliers de dollars en publicité, en promotion, qui sont
véhiculés.
5394 Exemple, on vient
de signer un contrat avec le Réseau de transports de Québec. On va avoir des panneaux sur les
autobus. On va diriger les touristes à
tous les jours, et caetera. C'est le
développement qu'on est en train...
Donc, on prend notre place actuellement.
5395 Je termine en
disant que, après un an d'implication dans le domaine du tourisme, Tourisme
Chaudière‑Appalaches a tellement apprécié nos interventions qu'ils m'ont
demandé d'agir comme l'un des trois juges au Grand prix du tourisme de Chaudière‑Appalaches,
que j'ai fait l'année dernière. Alors,
ça témoigne, en fait, de l'appui du milieu envers notre action. Merci.
5396 LE PRÉSIDENT :
Merci, Monsieur St‑Hilaire.
5397 Je comprends bien
que la station que vous opérez à la fréquence 90.3 est la station francophone?
5398 M. ST‑HILAIRE
: Exactement.
5399 LE PRÉSIDENT : Et
c'est la première que vous avez implantée ou bien si les deux, vous les avez
implantées au même moment?
5400 M. ST‑HILAIRE
: En même temps, au même moment.
5401 LE PRÉSIDENT :
Vous les avez implantées toutes les deux au même moment?
5402 M. ST‑HILAIRE
: Oui.
5403 LE PRÉSIDENT : Si
je comprends bien, également, ce que vous dites, vous travaillez avec votre
ingénieur, et votre ingénieur ne vous a pas identifié d'autres fréquences dans
le marché de Québec?
5404 Pour Montmagny, je
présume qu'il en a trouvé parce que le plan d'allotissement en mentionne deux
autres.
5405 M. ST‑HILAIRE
: Oui, mais les deux fréquences que je mentionne dans mon document ont été
identifiées par mon ingénieur monsieur Fréchette, que j'ai rémunéré pour ce
faire, après une étude préliminaire.
5406 Alors, si jamais
on avait à aller plus loin, lui m'a dit que ces deux fréquences‑là ‑‑ ce
n'est pas moi le spécialiste ‑‑ peuvent très, très, très
bien se substituer au 90,3.
5407 LE PRÉSIDENT : Et
servir Montmagny?
5408 M. ST‑HILAIRE
: Oui, tout à fait, selon lui.
5409 LE PRÉSIDENT :
Donc, selon lui?
5410 M. ST‑HILAIRE
: Oui.
5411 LE PRÉSIDENT :
Maintenant, si le Conseil dans sa sagesse donnait à monsieur Simard le 90.3,
vous, est‑ce que vous pourriez vous trouver une autre fréquence à Québec?
5412 M. ST‑HILAIRE
: Bien, comme monsieur Fréchette l'a dit, il y en a deux autres de libres
actuellement.
5413 LE PRÉSIDENT :
Elles sont libres à Montmagny, ça ne veut pas dire qu'elles sont libres à
Québec.
5414 M. ST‑HILAIRE
: Non, non, c'est des fréquences de Québec, utilisables à Québec.
5415 LE PRÉSIDENT :
Utilisables à Québec?
5416 M. ST‑HILAIRE
: Oui, oui, oui.
5417 LE PRÉSIDENT : Ah!
Bon.
5418 M. ST‑HILAIRE
: Utilisables à Québec. Ça, c'est
possible, mais évidemment, pour nous, ça serait un peu une catastrophe parce
que...
5419 LE PRÉSIDENT :
Oui. Tous les investissements que vous
avez faits, comme vous l'avez dit, il y a quelques instants.
5420 M. ST‑HILAIRE
: C'est en fonction, évidemment... des centaines de dollars ont été faits en
identification de cette fréquence‑là, et mon collègue en profiterait,
évidemment, automatiquement, les gens capteraient le 90.3 automatiquement. Mais enfin!
5421 Je pense qu'il y a
moyen de faire quelque chose d'intelligent sans jeter notre compagnie à
terre. J'avoue que, pécuniairement
parlant, nos commanditaires, on a droit à
6 minutes à l'heure, on trouverait ça dur, ça ne serait pas facile.
5422 LE PRÉSIDENT : Je
vous remercie, Monsieur St‑Hilaire.
5423 M. ST‑HILAIRE
: Merci, Monsieur le Président.
5424 LE PRÉSIDENT:
Madame, on va passer au prochain intervenant.
5425 LA SECRÉTAIRE : Merci.
5426 I would now invite Evanov Communications Inc. to come forward to the presentation table.
‑‑‑ Pause
INTERVENTION
5427 M. MOREMAN : Bonjour, Monsieur le Président, Monsieur Morin. Good morning, Commissioner Katz and Commission staff.
5428 My name is Sean Moreman, I am inhouse counsel for Evanov Communications Inc. and with me is Carmela Laurignano, who is the Vice‑President of the company.
5429 We should provide some context as to why we have chosen to intervene against Guy Simard OBCI in this proceeding.
5430 It is important for us to note for the record that we do not have any comments on the merits of the application from either a format or business perspective. We are basing our intervention solely on the issue of spectrum management.
5431 The Broadcasting Act states that a broad range of services in English and French should be extended to all Canadians as resources become available.
5432 Similarly, Industry Canada has established a policy for spectrum management which contains several objectives, including the availability of frequencies for a range of services and to ensure the flexible use of the spectrum to the extent possible.
5433 ECI submits that licensing the current application for the technical parameters sought by Monsieur Simard would not meet those objectives as it would further narrow an already tight spectrum in Quebec City.
5434 In October 2007, ECI submitted technical documents to Industry Canada indicating its intention to apply for the 90.3 frequency in Quebec City. In March of this year, ECI submitted its application to the Commission to provide a full power English‑language radio service to that market.
5435 As a result of a decision having been rendered in the market within the previous two years and because of the revised policy concerning the issuance of a call for radio applications, the Commission declines to accept our application until August of this year.
5436 In the interim, four other applications to provide service in Quebec City and its surrounding region, including Montmagny, were scheduled during this hearing.
5437 Two applications are to increase Radio touristique from unprotected to protected status; one is by Corus to install a repeater in Montmagny; and the last is from Guy Simard OBCI who is applying for a French light which music station, also in Montmagny.
5438 Since the time we filed our written intervention, we have discovered there is another frequency that may be used in Quebec City. This frequency had not been known to us previously as it had been set aside by Industry Canada for a two‑year period while another broadcaster applied for its use.
5439 Although we are pleased by the existence of this so‑called new frequency, the position we outlined in our intervention has not changed. We feel our argument represents the best use of the spectrum and that the increased availability of frequencies in key markets is better for the broadcasting system.
5440 If the applicants are licensed as is, ECI and other broadcasters who may have an interest in Quebec City may not have the opportunity to present their ideas to the Commission and to implement their plans in the market due to the resulting lack of spectrum availability.
5441 The present application by Monsieur Simard proposes to use the 90.3 frequency to establish a commercial service for Montmagny. As we stated in our written intervention, the use of that frequency in Montmagny will render it unusable in Quebec City.
5442 We are informed by our consulting engineer that there is at least one frequency at 105.3 that is available in Montmagny and that will deliver the same, if not superior coverage for Monsieur Simard without tying up a frequency in Quebec City.
5443 We have just heard from the applicant that this frequency was also suggested as an alternative by Monsieur Simard's own engineers.
5444 Use of that alternate frequency by Monsieur Simard would free up another frequency in Quebec City and would permit its use by ECI to deliver the first and only full power English‑language commercial station being offered to residents of Québec, if licensed, or by any other broadcaster interested in establishing a similar or other service in the region.
5445 However, licensing Monsieur Simard on the frequency for which he has applied would mean there is one less frequency available for other broadcasters to establish a service in the market.
5446 This best‑case scenario, using the alternate frequency, takes into account the legislative and policy objectives to permit a broad range of services in both official languages while at the same time not denying the residents of Montmagny their local service.
5447 Finally, we would like to point out that our appearance today opposing the Simard application for 90.3 should not be seen as an endorsement for the Radio touristique application for the same frequency.
5448 ECI maintains its position that Radio touristique has not met the criteria established by the Commission to change its status from unprotected to protected status, namely, it has not presented compelling reasons as to how it has encountered technical difficulties which hinder it from delivering its initial proposed business plan.
5449 Consequently, ECI believes the Radio touristique application should be denied or, in the alternative, our consulting engineer informs us that other frequencies are available in the Quebec City market that are better suited for the relatively low power proposed by Radio touristique for either of its stations.
5450 Thank you for the opportunity to present our views. We are pleased to answer any questions you may have.
5451 THE CHAIRPERSON: Commissioner Katz...?
5452 COMMISSIONER KATZ: I am always amazed at how we continue to find frequencies when there are no frequencies available.
5453 You mentioned that your engineers found that there were two frequencies available, one being 105.3 and that Industry Canada was holding on to one. Can you share with us that frequency?
5454 MR. MOREMAN: It's 105.7. So although they are close adjacencies to one another, Jim Moltner, who is our engineer, informs us if Monsieur Simard picks up 105.3 with certain power limitations, 105.7 would still be usable in Quebec City.
5455 COMMISSIONER KATZ: Okay. And Radio touristique earlier, before you, identified 105.3, but they also identified 94.7 as a viable frequency in Quebec as well.
5456 MR. MOREMAN: We are informed by Mr. Moltner that the 94.7 is a Montmagny frequency better suited for that market.
5457 COMMISSIONER KATZ: Okay. Those are my questions.
5458 MS LAURIGNANO: Just to clarify about what happened to that frequency, we were surprised ourselves.
5459 It happens that Industry Canada, when an applicant applies for the use of frequency there is a file that is created and that frequency, if it is found technically feasible, is approved by Industry Canada for possible use and that is taken out of the database and put into the holding file of some sort.
5460 This particular frequency that we found was one that was applied for by Standard Broadcasting less than a couple of years ago when they had proposed a service. So it was locked up in the system but it sort of popped up again, which is how we stumbled on it.
5461 COMMISSIONER KATZ: So Industry Canada reserves it for them and holds onto them without letting anybody know?
5462 MS LAURIGNANO: Well, I'm not sure exactly how it flows, but I believe they are taken out of the database of what is available when they say that this is technically acceptable for the use. So it is put aside, from my understanding or our understanding of it according to Mr. Moltner.
5463 It could be up to two years that they are held and then eventually they are released after and not necessarily concurrent with a decision by the Commission about approval or denials.
5464 COMMISSIONER KATZ: I'm sure our engineers will fill us in on this.
5465 MS LAURIGNANO: Yes, I'm sure.
5466 COMMISSIONER KATZ: Thank you.
5467 THE CHAIRPERSON: The frequency 90.3 is allotted for Montmagny. That is what the allotment plan of Industry Canada says. So that means that the best use for that frequency is for Montmagny. It is impaired if used in Quebec City somehow. Usually when you move an allotment from one city to another you have to find a replacement.
5468 Has your engineer found another frequency other than one that is already allotted?
5469 MR. MOREMAN: Commissioner Arpin, we will start with the concept of the allotment first.
5470 The spectrum management policy that Industry Canada has put in place requires a bit of flexibility in the best use of the spectrum.
5471 What our engineer tells us about 90.3 versus some of the other frequencies that are available in and around Montmagny is that the flexibility would allow 90.3, despite its allotment in Montmagny, to be used in Quebec, where there are other frequencies in Montmagny that may not be allotted that are just as good for Montmagny.
5472 So if we were going to take a rigid view of the allotments, it would effectively tie up the frequency that could be used in Quebec City, no one has applied for the frequencies, the other frequencies in Montmagny that could be used there that can't be used in Quebec City, so it would just limit the spectrum in a way that is, in our view, unnecessary.
5473 So the flexible approach would be to say allow 90.3 to be used in Quebec City where the spectrum is tight, regardless of the allotment, and ask the people who have applied for that frequency in Montmagny to pick up one of the other frequencies that is just as good and available only for Montmagny.
‑‑‑ Pause
5474 THE CHAIRPERSON: I'm just making sure that the legal counsel and staff don't have any questions. No.
5475 So thank you very much. There are no further questions. Thank you for being here.
5476 MS
LAURIGNANO: Thank you.
5477 LA SECRÉTAIRE :
Merci, Monsieur le Président.
5478 J'inviterais
maintenant monsieur Simard et votre collègue à revenir à la table de
présentation pour répliquer aux interventions à votre demande.
5479 J'aimerais
indiquer pour les fins du dossier que les deux intervenants qui étaient
indiqués à l'ordre du jour, soit Député Paul Crête et la compagnie 591991 B.C.,
ne comparaîtront pas à la phase d'intervention.
Merci.
‑‑‑ Pause
5480 LA SECRÉTAIRE :
Alors, Monsieur Simard, vous disposez de 10 minutes pour votre réplique. Merci.
RÉPLIQUE / REPLY
5481 M. SIMARD :
Probablement que ça ne prendra pas 10 minutes.
5482 Écoutez, dans le
cas de la Radio touristique, je pense que je vais partir une radio touristique
à Montmagny.
‑‑‑ Laughter
/ Rires
5483 M. SIMARD :
Écoutez, si on peut accommoder qui que ce soit, que ça soit la radio anglaise,
que ça soit la Radio touristique, on va le faire avec plaisir.
5484 Maintenant, comme
je vous ai dit tout à l'heure, je ne suis pas un spécialiste dans les
fréquences. On a demandé à la Maison
Hamel de nous fournir une fréquence pour Montmagny.
5485 On nous parle du
105,3. Si c'est possible, si le CRTC
nous accordait une licence de déménager sur le 105,3 sans, si vous voulez,
afférer, comme je vous l'ai dit, le pattern de notre station, ça va nous faire
plaisir.
5486 Maintenant, si ce
n'était pas possible, si ce n'était pas le cas, si on voyait le contrôle de
notre station diminuer, bien là, je pense que ça serait difficile. Bon, c'est la réponse que je peux donner.
5487 Maintenant, comme
je vous dis, on est très ouvert à accommoder tout le monde.
5488 M. GOSSELIN :
Alors, Monsieur le Président, nous rappelons au Conseil que la station CFEL‑FM
de Montmagny, dans le dossier actuel, c'est que la population est en droit de
se demander si pour couvrir Lévis, elle doit faire les frais de perdre sa
station locale.
5489 À notre avis,
c'est avec une gestion serrée que la rentabilité est possible dans les petits
marchés. On pense...
5490 LE PRÉSIDENT :
Monsieur Gosselin, ce n'est pas une réplique.
Vous refaites votre demande. Vous
m'avez assez entendu.
5491 M. GOSSELIN : Oui.
5492 Bref, Monsieur le
Président, nous pensons que dans le dossier actuel, à la lumière de ce nous
avons entendu, c'est que oui, au niveau de la fréquence, on serait disposé à
faire un effort si, indéniablement, il y a les possibilités de le faire sur le
plan technique. Merci.
5493 LE PRÉSIDENT :
Maintenant, vous avez entendu les élites locales de Montmagny et de sa région.
5494 Est‑ce que
vous avez des commentaires à ajouter à ce qu'ils ont dit?
5495 M. GOSSELIN : Leur
intervention reflète bien les discussions que nous avons eues avec ces gens
dans les mois qui ont précédé, et, indéniablement, c'est que dans le territoire
de Montmagny, présentement, c'est qu'il y a un nouveau défi à relever, c'est de
redonner une communication locale à ces gens‑là.
5496 LE PRÉSIDENT :
Merci, messieurs.
5497 Oui, Monsieur
Simard.
5498 M. SIMARD : Gilles
a bien répondu. Je comprends les gens de
Montmagny qui veulent ravoir une station complètement locale, et pour le
développement futur de cette petite ville‑là, je pense que c'est
important.
5499 LE PRÉSIDENT :
Messieurs, je vous remercie.
5500 Madame la
Secrétaire, vous avez...
5501 LA SECRÉTAIRE :
Merci, Monsieur le Président.
5502 Simplement deux
petites annonces pour les fins du dossier.
5503 I will say this one in English. The applicant Ottawa Media has filed as part of their undertaking a letter from Algonquin College confirming their CCD initiatives.
5504 Finalement,
Monsieur le Président, il y a aussi à l'ordre du jour des demandes qui ne
comparaissent pas à cette audience et pour lesquelles des interventions ont été
reçues. Alors, le Conseil considérera
ces interventions avec les demandes et publiera des décisions à une date
ultérieure.
5505 Ceci complète,
Monsieur le Président, l'ordre du jour de cette audience publique. Merci.
5506 LE PRÉSIDENT : Merci, Madame la Secrétaire. Je déclare l'audience terminée.
5507 I want to thank everybody who has participated in this proceeding. The hearing is completed.
5508 Thank you.
‑‑‑ Whereupon the hearing concluded at 1226 /
L'audience se termine à 1226
REPORTERS
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Johanne Morin Monique Mahoney
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Jean Desaulniers Beverley Dillabough
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Madeleine Matte
- Date de modification :