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Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE
THE CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION
DES AUDIENCES DEVANT
LE
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT
/ SUJET:
Various broadcasting applications /
Diverses demandes de radiodiffusion
HELD AT: TENUE À:
Okanagan East Conference Room Salle Okanagan East
Ramada Hotel Downtown Calgary Ramada Hotel Downtown Calgary
708 8th Avenue SW 708, 8th Avenue SW
Calgary, Alberta Calgary (Alberta)
May 13, 2008 Le 13 mai 2008
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur
les langues
officielles, les procès‑verbaux pour le
Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page
couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à
l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un
compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel,
est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux
langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée
par le
participant à l'audience publique.
Canadian
Radio‑television and
Telecommunications
Commission
Conseil
de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Various broadcasting applications /
Diverses demandes de radiodiffusion
BEFORE / DEVANT:
Michel Arpin Chairperson
/ Président
Len Katz Commissioner
/ Conseiller
Michel Morin Commissioner
/ Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Jade Roy Secretary
/ Sécretaire
Francine Laurier-Guy Hearing Manager /
Gérante de l'audience
Jean-Sébastien Gagnon Legal Counsel
Conseiller
Juridique
HELD AT: TENUE À:
Conference Centre Centre de conférences
Outaouais Room Salle
Outaouais
140 Promenade du Portage 140, Promenade du Portage
Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)
May 13, 2008 Le
13 mai 2008
- iv -
TABLE
DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS
PAGE / PARA
PHASE I
PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR:
Radio de la communauté francophone d'Ottawa 5 /
27
Réél-Radio 78 / 403
Fiston Kalambay Mutombo (SDEC) 122 / 631
Instant Information Services Incorporated 173 / 919
Corus Radio Company 210 / 1157
Gatineau,
Quebec / Gatineau (Québec)
‑‑‑ Upon
commencing on Tuesday, May 13, 2008 at 0931 /
L'audience
débute le mardi 13 mai 2008 à 0931
1 THE
SECRETARY: Please, take a seat.
2 LE PRÉSIDENT
: Bonjour Mesdames et Messieurs et
bienvenue à cette audience publique.
3 Je m'appelle
Michel Arpin et je suis vice‑président à la radiodiffusion au CRTC. Je présiderai cette audience en compagnie de
mes collègues Len Katz, vice‑président des télécommunications et Michel
Morin, conseiller.
4 L'équipe du
Conseil qui nous assiste comprend la gérante de l'audience Francine Laurier‑Guy,
qui est aussi analyste principale de la radio, de Jean‑Sébastien Gagnon,
conseiller juridique et de Jade Roy, secrétaire de l'audience, auprès de qui
vous pouvez vous renseigner sur toute question relative au déroulement de cette
audience.
5 À cette audience,
nous examinerons onze demandes visant l'exploitation d'une nouvelle station de
radio FM dans le marché d'Ottawa‑Gatineau. Certaines demandes sont concurrentes sur le
plan technique pour l'utilisation des mêmes fréquences.
6 Nous entendrons
également une demande en vue d'accroître la puissance de la station de radio
CIIO‑FM d'Ottawa.
7 Dans le contexte
des demandes voulant desservir le marché d'Ottawa‑Gatineau, le comité se
penchera ensuite sur une demande visant le renouvellement de la licence de la
station de radio CHLX‑FM de Gatineau.
La titulaire veut notamment changer son format et supprimer certaines
conditions de sa licence qui sont propres à son format spécialisé actuel.
8 Par la suite, le
Comité étudiera une demande visant l'acquisition des actifs de la station de
radio CHRC Québec. La requérante
voudrait la transformer en une station consacrée aux sports et fermer sa salle
de nouvelles.
9 We will then hear
an application to renew the licence of radio station CJMS Saint‑Constant. It appears that the licensee may have failed
to comply with its condition of licence regarding its contribution to Canadian
content development for the 2006 broadcasting year.
10 It also appears
that the licensee may have failed to submit its annual report for the year
ended August 31st, 1007.
11 In 2006 the
station's licence was renewed for a two‑year term so that the Commission
could assess its compliance with the same condition of licence as well as
retain provisions of the Radio Regulations, 1986.
12 The Commission
expects the licensee to show cause as to why a mandatory order should not be
issued at this time requiring it to comply with its condition of licence
regarding the contributions to Canadian content development and with the
requirement of section 9(2) of the Regulations concerning the provision of
annual reports.
13 Finalement, nous
examinons une demande visant l'exploitation d'une nouvelle station de radio
commerciale FM de langue française à Montmagny et d'un réémetteur à Saint‑Fabien‑de‑Panet.
14 J'inviterais
maintenant la secrétaire de l'audience, madame Jade Roy, à expliquer les
procédures que nous allons suivre.
Madame Roy?
15 LA
SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le Président
et bonjour à tous.
16 Tout d'abord,
lorsque vous êtes dans la salle d'audience, je vous demanderais d'éteindre vos
téléphones cellulaires, téléavertisseurs et BlackBerry. Nous comptons sur votre collaboration à cet
égard durant toute la durée de l'audience.
17 Please note that
the Commission members may ask questions in either English or French. You can obtain an interpretation receiver
from the commissionaire sitting at the entrance of the conference centre.
18 Le service
d'interprétation simultanée est disponible durant cette audience. L'interprétation anglaise se trouve au canal
7 et l'interprétation française au canal 8.
19 We expect the
hearing to take four days. We will begin
each day starting tomorrow morning at nine a.m.
We will take one hour for lunch and a break in the morning and in the
afternoon. We will advise you of any
changes as they occur.
20 Pendant la durée
de l'audience, vous pourrez consulter les documents qui font partie du dossier
public pour cette audience dans la salle d'examen qui se trouve dans la Salle
Papineau, située à l'extérieur de la salle d'audience, à votre droite.
21 Tel qu'indiqué
dans l'ordre du jour, le numéro de téléphone de la salle d'examen est le (819)
953‑3168.
22 There is a
verbatim transcript of this hearing being taken by the court reporters sitting
at the table on my right which will be posted daily on the Commission's
website. If you have any questions on
how to obtain all or part of this transcript please approach the court reporter
during a break.
23 Le Conseil désire
verser au dossier public de la demande de 3553230 Canada Inc. une lettre datée
du 21 novembre 2007 d'Industrie Canada à monsieur Alexandre Azoulay concernant
les conditions d'autorisation de leur certificat de radiodiffusion et deux
lettres datées du 2 mai 2008 d'Industrie Canada à monsieur Michel Mathieu et
monsieur Robert Charlebois en réponse à leur correspondance du 21 mars 2008.
24 Les lettres sont
disponibles dans la salle d'examen.
25 Monsieur le
Président, nous débuterons maintenant avec l'article 1 à l'ordre du jour qui
est une demande de la radio de la communauté francophone d'Ottawa en vue
d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation
de radio FM communautaire de type « B », de langue française à Ottawa.
26 S'il vous plaît,
présentez‑vous et présentez vos collègues et vous avez 20 minutes pour
votre présentation. Merci.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
27 M. BOUCHER: Merci bien.
28 Monsieur le
Président, Mesdames, Messieurs les Conseillers et Conseillères, membres du
CRTC, je me présente : je suis Denis
Boucher, président de la radio communautaire francophone d'Ottawa.
29 Nous sommes ici
pour vous proposer une vision dynamique de la radio communautaire à Ottawa‑Gatineau,
une première du genre dans la capitale fédérale, une station unique en son
genre, une station qui doit faire partie du système de la radiodiffusion
canadienne, une station qui va servir l'intérêt du public régional.
30 Avec moi, une
équipe de gens tout à fait convaincus. À
ma droite immédiate, monsieur Lucien Bradet, président de la Nouvelle Scène,
suivi de maître Daniel Boivin de la firme Gowling, Lafleur, Henderson et
président sortant de l'Association des juristes d'expression francophone de
l'Ontario.
31 À ma gauche,
immédiatement, madame Roxanne Dubois, vice‑présidente aux finances,
Fédération étudiante de l'Université d'Ottawa, animatrice d'une radio
communautaire en Ontario et responsable de la programmation à la RCFO, ainsi
que monsieur Gilles Poulin, conseiller en communications.
32 Monsieur François
Côté, directeur général par intérim de l'Association des radios communautaires
du Canada (l'ARC) et l'ingénieur‑conseil monsieur Pierre Labarre, qui est
disponible sur place pour répondre aux questions techniques.
33 Je voudrais aussi
souligner la présence dans la salle de nombreux bénévoles et représentants
d'organismes communautaires de la région qui sont venus assister et appuyer
notre requête. Par la décision que vous
prendrez, vous avez le pouvoir de doter la région d'une radio communautaire,
une radio qui doit faire partie du système de la radiodiffusion régionale.
34 Je cède maintenant
la parole à madame Roxanne Dubois, pour discuter de nos objectifs et de la
programmation.
35 MME DUBOIS: Selon la politique du Conseil, la radio
communautaire doit offrir un service de programmation local dont le style et la
substance le distingue de celui des stations commerciales et de la SRC.
36 La programmation
devrait intéresser les collectivités desservies, y compris celles de la langue
de la minorité officielle.
37 Par les choix de
programmation qu'elles offrent, tant sur le plan de la musique que des
créations verbales, les stations communautaires constituent, selon le Conseil,
un apport important à la diversité du système de radiodiffusion.
38 Nous allons offrir
des émissions qui seront à la fois différentes et complémentaires de celles des
autres stations. Le caractère sans but
lucratif et notre politique d'ouverture aux membres de la collectivité de la
région d'Ottawa‑Gatineau servent bien cet objectif.
39 Notre station
unique permettra l'accès de la collectivité aux ondes et offrira une
programmation diversifiée reflétant ses besoins et ses intérêts, y compris la
musique, les talents nouveaux et locaux, la musique qui n'est généralement pas
diffusée par les stations commerciales, les émissions de création orale et
l'information locale et régionale.
40 En ce qui concerne
la musique diffusée, nous seront aussi en parfaite harmonie avec le Conseil, à
savoir que nous offrirons une programmation musicale qui suivra l'évolution des
besoins et des intérêts de notre auditoire qui, généralement, est à la
recherche d'une musique moins commerciale et moins grand public. Par le fait même, nous nous distinguerons des
radios privées et des émissions de la SRC.
41 La radio
communautaire de la RCFO aura une programmation pour et avec les
bénévoles. Comme titulaire d'une licence
de radio communautaire, nous faciliterons l'accès à la programmation à nos
bénévoles qui seront au coeur de nos émissions en donnant l'accès de la
collectivité à sa programmation, en faisant la promotion de la formation, au
sein de la communauté, en formant et en supervisant les membres de la
communauté qui participeront à la programmation.
42 Je demanderais au
secrétaire‑trésorier de la RCFO, maître Daniel Boivin, d'aborder la
question des besoins des minorités de langues officielles.
43 Me BOIVIN: Alors, Messieurs, le CRTC connaît bien son
rôle envers les communautés de langues officielles en situation minoritaire,
rôle qui découle notamment de l'application de la Loi sur les langues
officielles et plus particulièrement de
l'article 41.
44 Si je comprends
bien, le Conseil a récemment tenu une rencontre très productive à Halifax, lui
permettant ainsi de mieux cerner les enjeux et les défis propres à ses
communautés linguistiques minoritaires.
45 Dans son plan de
mise en oeuvre de l'article 41 de la Loi sur les langues officielles, le CRTC
envisage de réaliser, dans les limites de son mandat, plusieurs objectifs. La demande de la RCFO est tout à fait
compatible aux objectifs énoncés à l'article 41 de la Loi sur les langues
officielles et à ceux cités dans le plan d'action du CRTC.
46 La RCFO
contribuera à favoriser l'épanouissement des minorités francophones et
anglophones du Canada, appuyer leur développement et promouvoir la pleine
reconnaissance et l'usage du français et de l'anglais dans la société
canadienne.
47 Dans une lettre
d'appui au projet de la RCFO, le commissaire aux langues officielles, Graham
Fraser, rappelait que les radios communautaires francophones à l'extérieur du
Québec jouent un rôle primordial dans le développement des communautés en
situation minoritaires.
48 La radiodiffusion
est en soit un véhicule important pour la promotion des communautés. En fait, comme vous le savez, la Loi sur la
radiodiffusion, à l'article 3, prévoit que le système canadien devrait servir à
sauvegarder, enrichir et renforcer la structure culturelle politique, sociale
et économique du Canada.
49 Cette même loi
préconise également que l'on favorise l'épanouissement et l'expression
canadienne en proposant une très large programmation. La loi dit qu'une gamme de services de
radiodiffusion en français et en anglais doit être progressivement offerte à
tous les Canadiens au fur et à mesure de la disponibilité des moyens. Voilà encore une fois de très bonnes raisons
d'accorder une licence à la RCFO.
50 Le Conseil peut
être fier du travail qu'il a déjà accompli en ce qui a trait aux objectifs de
son plan d'action en langues officielles.
Nous sommes particulièrement sensibles à l'un de ses objectifs, celui de
la sensibilisation du personnel et des commissaires aux façons d'intégrer
l'article 41 de la Loi sur les langues officielles dans les activités courantes
du CRTC.
51 La demande de la
RCFO est un exemple probant d'un projet concret qui permet d'atteindre les
objectifs du CRTC en matière de soutien et de développement des communautés
linguistiques minoritaires. Le Conseil a
devant lui la seule demande qui permet l'accès à des services de radiodiffusion
en langue officielle en milieu minoritaire.
52 Deux des
indicateurs de mesure de résultats dans le plan de mise en oeuvre du CRTC en
matière de langues officielles sont particulièrement pertinents au projet de la
RCFO. Dans un premier temps, celui qui
prévoit que les communautés de langues officielles en situation de minorité
disposent de moyens afin de faire entendre leurs voix et d'être présents au
sein de la communauté.
53 Et l'indicateur
qui préconise que les services de radiodiffusion en milieu minoritaire
bénéficient d'un outil afin d'être promus en milieu minoritaire est aussi très
pertinent. L'octroi d'une licence à la
RCFO aura un impact important sur la communauté franco‑ontarienne de la
région d'Ottawa et, par extension, sur toutes les communautés de langue
officielle en situation de minorité au pays.
54 En plus de cet
impact favorable, la programmation proposée et la zone de diffusion anticipée
font en sorte que ce ne sont pas seulement les Franco‑Ontariens qui
profiteront de l'implantation de cette
seule radio communautaire dans la région, mais également, plus de 2255 000 Québécois francophones dans la région de
l'Outaouais ainsi qu'une population importante d'anglophones francophiles dans
la région.
55 On peut penser à
un projet qui atteint mieux les objectifs du paragraphe 3, pardon, de l'article
3 de la Loi sur les radiodiffusions et des dispositions de la Loi sur les
langues officielles.
56 J'inviterais
maintenant le vice‑président de la RCFO, monsieur Lucien Bradet, de
parler de la spécificité du marché de la région de la capitale nationale.
57 M. BRADET: La RCFO désire souligner certaines
spécificités du marché d'Ottawa‑Gatineau, à savoir :
58 ‑ un,
l'absence d'une radio communautaire dans la région de la capitale fédérale par
rapport à d'autres marchés semblables, comme par exemple, le marché de
Montréal, le marché de Québec, le marché de Moncton et ailleurs au Canada où
l'on retrouve parfois deux ou même trois stations communautaires dans une même
agglomération;
59 ‑ deux, le
marché publicitaire des radios dites commerciales est en excellente santé
financière dans cette région;
60 ‑ trois, les
fréquences techniques de grande qualité sont occupées par la plupart des
stations commerciales et/ou par des stations de la Société Radio‑Canada;
61 ‑ quatre, le
marché compte une importante minorité linguistique. Plus de 350 000 francophones dans un marché
de 1.1 million d'habitants. D'ailleurs,
le marché d'Ottawa‑Gatineau est le marché où l'on retrouve la plus grande
minorité linguistique francophone au Canada.
62 Le rôle et
l'impact des radios communautaires en milieu urbain sont déterminants sur la
qualité de vie et le développement de la collectivité. L'appropriation des médias par les
communautés contribue de façon significative à leur épanouissement, favorisant
diffusion et échange et, par le fait même, aide à maintenir leur identité
culturelle.
63 Par ailleurs, nous
nous réjouissons de la recommandation numéro 172 de l'avis public de
radiodiffusion CRTC 2008‑4, concernant la diversité des voix. Il est encourageant de constater la réelle
volonté du Conseil de recevoir ou de revoir en profondeur les politiques de
notre secteur et surtout de prendre les mesures nécessaires afin d'assurer un
développement sain d'un tiers secteur.
64 Notre demande est
en lien direct avec la vision du Conseil qui vise à assurer que le secteur de la
radio communautaire soit compétitif et bien représenté au sein de l'ensemble du
système canadien de la radiodiffusion.
Nous croyons que la demande du RCFO, si approuvée, contribuera à cet
objectif du Conseil.
65 Dans son avis
d'audience publique 2007‑10, sur la révision des cadres de réglementation
des entreprises de distribution, de radiodiffusion et des services de
programmation facultatifs, le Conseil démontre sa volonté de mieux encadrer
l'industrie des communications et des télécommunications au pays.
66 Le document (ou ce
document) stipule :
« En s'en remettant le plus possible
aux forces du marché, le Conseil vise à :
‑ un, élaborer des cadres de
réglementation stratégiques directs, souples, équitables et tournés vers
l'avenir;
‑ maintenir une forte présence
canadienne au sein du système de radiodiffusion, grâce à une programmation et à
des services canadiens variés et distincts;
‑ reconnaître l'autonomie
croissante des auditoires et des consommateurs en leur offrant le plus grand
choix possible de services à des prix abordables. »
(Tel que lu)
67 Il est facile de
faire un parallèle entre la demande du RCFO et les questions soulevées par le
CRTC dans le cadre de cette instance. En
effet, la vision du Conseil est ferme; en termes d'équité, offre variée de
programmes, de reconnaissance de l'autonomie des auditoires et l'accessibilité
à un plus grand choix fait partie des objectifs de la requérante.
68 De tous les
projets, seul celui de la RCFO est en mesure d'apporter cet équilibre et
combler une lacune évidente en termes de présentation des services d'accès aux
communications par la collectivité et de variété de programmes.
69 Il est d'intérêt,
selon nous, que le Conseil regarde de plus près ce déséquilibre dans la
région. À cet effet, les quelque 700
lettres d'appui reçues par la RCFO et qui ont été remises au CRTC sont une
preuve manifeste de la volonté de la communauté francophone, des deux côtés de
l'Outaouais, de désirer une station qui s'occupera de leurs intérêts.
70 Nous tenons à
remercier le Conseil pour l'accréditation du Fonds canadien de la radio
communautaire. La reconnaissance par le
CRTC du Fonds comme bénéficiaire est une excellente nouvelle pour les 140
radios communautaires et campus communautaires au Canada, dont la RCFO pourra
bénéficier dès l'an prochain, nous l'espérons.
71 Les responsables
du Fonds poursuivent leurs efforts afin de sensibiliser les radios commerciales
et plusieurs signes sont encourageants.
Ce fonds donnera à notre secteur les ressources nécessaires afin de continuer
d'offrir une programmation locale de qualité.
72 Pour toutes les
raisons ci‑haut mentionnées, l'Alliance des radios communautaires du
Canada, organisme fondé en 1991, appuie la demande du RCFO auprès du CRTC de
lui accorder le permis de radiodiffusion.
73 Je remets la
parole à monsieur Denis Boucher.
74 M. BOUCHER: En guise de conclusion, il ne fait aucun
doute que la grande majorité des francophones de la Région de la capitale
nationale désirent accueillir dans leur foyer ce radiodiffuseur communautaire
d'émissions informatives et culturelles.
75 Avec la RCFO, nous
retrouverons une programmation qui reflète les goûts et les attentes de la
communauté, ce qui fait franchement défaut à l'heure actuelle dans le paysage
radiophonique de la capitale nationale.
76 En résumé, pour
compléter l'offre et l'équilibre des services radiophoniques à Ottawa‑Gatineau,
nous proposons donc une nouvelle vision pour le desservir, soit un service
unique de radio de type communautaire, un service ayant l'attrait humain plutôt
que l'attrait du profit.
77 Deuxièmement,
offrir à la communauté franco‑ontarienne une voix, un véhicule pour se
développer et une visibilité dans la grande Région de la capitale nationale.
78 Offrir plus de
choix de formats et d'environnements radios aux annonceurs publicitaires qui
n'ont pas présentement accès aux radios dites commerciales et conventionnelles.
79 Offrir une
nouvelle niche favorisant la participation massive de bénévoles à sa
programmation, une niche unique de programmation.
80 Offrir une formule
unique de programmation musicale qui inclut des genres comme, par exemple, la
musique country, qui ne sont pas présentement offerts en français dans la
région.
81 Offrir des studios
de diffusion et de production en pleine communauté en les localisant au coeur
de la communauté francophone.
82 Ensemble, nous,
avec vous, membres du CRTC, notre communauté et nos bénévoles, nous voulons
créer une nouvelle entreprise et une nouvelle institution basée à Ottawa‑Gatineau.
83 Ensemble nous développerons le marché des petits
annonceurs, de la participation, de l'implication monétaire de nos membres et
de leur contribution aux ondes.
84 Ensemble nous
allons créer une belle page d'histoire de la radio dans la capitale fédérale.
85 Monsieur le
Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers, membres du CRTC, nous sommes
maintenant prêts à répondre à vos questions.
Merci!
‑‑‑
Applaudissements / Applause
86 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Boucher; merci aux membres de
votre équipe.
87 Avant
d'entreprendre l'interrogatoire sur votre projet, je vais quand même stipuler
quelque chose à l'égard de l'article 41 de la Loi sur les langues
officielles. Le Conseil, effectivement,
est assujetti à l'application de la Loi quant à son exploitation, mais ne croit
pas qu'il y est assujetti en ce qui concerne son activité de tribunal
administratif quasi‑judiciaire.
88 Il y a eu,
d'ailleurs, dans le temps, divers échanges, particulièrement à l'époque où
madame Adam a été présidente de... a été commissaire aux langues officielles. Il y a eu plusieurs échanges de
correspondance à ce sujet et le Conseil maintient sa position qu'il n'est pas
assujetti à l'article 41 dans son activité quasi‑judiciaire.
89 Ceci, ça ne veut
pas dire que ça discrédite votre requête.
C'est seulement dans le but de spécifier que le Conseil, dans la
décision qu'il sera appelé à prendre... il va la prendre dans le contexte de
l'ensemble des demandes qu'il va entendre au cours des prochains jours et il va
attribuer des licences s'il le juge opportun, en fonction de ses critères
habituels, ceux que l'on retrouve dans sa propre jurisprudence.
90 Alors, je voulais
faire cette mise au point pour éviter toute fausse attente, qui pourrait porter
à croire que finalement, le Conseil serait dans l'obligation de répondre
positivement à votre requête.
91 Je vais commencer
maintenant nos questions générales, peut‑être pour aussi... je vois bien
que le projet est essentiellement un projet...
Si je regarde la carte de rayonnement...
92 Je vais demander à
votre ingénieur de s'asseoir à la table parce que j'aurai au moins une
question, à un moment donné pour lui.
Donc, il sera déjà rendu, avec votre permission, s'il peut se joindre à
vous. Ça ne sera pas ma première
question, ça sera probablement une de mes dernières, mais il sera déjà à la
table.
93 Si je regarde
votre aire de rayonnement, quoique vous dites que vous allez desservir la
population francophone de Gatineau, je constate que selon les cartes de
rayonnement, votre couverture du côté de l'Outaouais québécois est relativement
restreinte, votre aire de rayonnement a été conçue de façon à desservir
essentiellement la population du territoire franco‑ontarien. Est‑ce que c'est votre
perspective? Avez‑vous la même
vision que moi de... quand je regarde la carte de rayonnement?
94 M. LABARRE: Le mandat original, lorsque le CRTC a fait
son invitation, quand j'ai été contacté pour travailler sur ce projet, on
m'avait dit « l'est d'Ottawa, Vanier et Orléans ». Donc, l'emphase n'est pas vers Gatineau.
95 LE PRÉSIDENT: Oui, Monsieur Boucher?
96 M. BOUCHER: Oui.
Je voudrais ajouter à ça. C'est
qu'on a... c'était l'objectif à l'origine.
Mais avec le temps, on a modifié cette perspective pour inclure la
partie la plus populeuse de l'Outaouais québécois, c'est‑à‑dire les
villes de Hull, les villes de... Bien,
enfin, les anciennes villes de Hull, les anciennes villes de Gatineau, pour
aller chercher au‑delà de 200 000 personnes.
97 Vous n'êtes pas
convaincu?
98 LE PRÉSIDENT: Bien...
Regardez votre propre carte et puis vous allez voir qu'effectivement
vous touchez à Pointe‑Gatineau, vous touchez...
99 M. BOUCHER: Bien, c'est ça.
100 LE PRÉSIDENT: Oui, bien ils ne sont pas 225 000 à Pointe‑Gatineau.
101 M. BOUCHER: Non, mais le total...
102 LE PRÉSIDENT: Mais de toute façon, ce n'est pas... Écoutez, personnellement, quand je regarde
votre projet, je regarde son aire de rayonnement, malgré le fait que vous
mentionnez Gatineau... Je ne suis
pas... J'ai de la difficulté à me
convaincre moi‑même que vous allez avoir un signal de qualité du côté du
Québec.
103 M. LABARRE: Monsieur le Président, si vous me permettez,
quand on regarde la carte, il y a certaines zones de brouillage qui viennent
des stations voisines qui sont indiquées dessus. Or, la zone la plus pâle, celle qui a tous
les petits points, là, est une zone qui n'existe pas encore, qui n'existerait
que si Fort‑Coulonge augmentait sa puissance à ses paramètres
maximaux. À défaut de ça, ce n'est que
la zone très ombragée qui est embrouillée, ce qui veut dire que jusqu'à ce que
le CHIP augmente, Pointe‑Gatineau et Gatineau auront un bon signal.
104 LE PRÉSIDENT: D'accord.
Maintenant...
105 M. LABARRE: On parle de la même carte, là.
106 LE PRÉSIDENT: Oui, oui, on parle de la même carte.
107 M. LABARRE: C'est beau.
108 LE PRÉSIDENT: Je suis sûr que... celle en tous les cas qui
était... qui accompagnait votre mémoire.
109 M. LABARRE: C'est ça.
C'est beau.
110 LE PRÉSIDENT: Et puis avec des petits points comme vous le
dites, là, qui vous permettent de comprendre effectivement ce que vous nous
indiquez quant à...
111 Maintenant, on
sait qu'au moment où on se parle, la station CHIP de Fort‑Coulonges
prétend que votre aire de rayonnement proposée lui créera des interférences,
donc elle s'oppose à l'octroi de votre licence pour des raisons techniques et
au moment où on se parle le Ministère de l'industrie n'a toujours pas confirmé
qu'il était prêt à vous autoriser à vous implanter aux paramètres que vous avez
sollicités.
112 C'était la
question que je voulais vous poser à la toute fin, mais je vais vous la poser
tout de suite.
113 Est‑ce que
vous avez une alternative soit de puissance réduite ou d'emplacement de votre
émetteur et, si oui, quel serait l'impact de cette nouvelle donnée sur votre
couverture?
114 M. LABARRE: Notre point est qu'on aurait préféré rester
sur 101,7 pour pouvoir avoir plus de signal dans le côté très populeux
d'Ottawa, quitte à ce qu'il y en ait moins dans le côté de densité moindre de
population vers l'est.
115 Deuxièmement,
comme on doit protéger... en lançant vers l'est, on doit protéger Cornwall, on
préférerait se mettre à l'ouest avec notre site pour envoyer notre... éclairer
vers l'est pour protéger Fort‑Coulonges.
116 L'alternative
serait d'aller sur 101,9, mais, à ce moment‑là, on va perdre... je crains
qu'on perde l'extrémité est de notre desserte, je crains qu'on perde beaucoup
de ça. Je n'ai pas fait les calculs.
117 Oui, c'est une
alternative. Ma préférence originale
était 101,7, mais à défaut... à défaut de CHIP, si on ne trouve pas une
solution sur 101,7, bien, on prend 101,9.
118 De toute façon,
ils sont mutuellement exclusifs donc ça ne devient pas un facteur.
119 LE PRÉSIDENT: Maintenant, en demeurant à la fréquence
99,7, croyez‑vous qu'il y a une alternative pour répondre aux doléances
de CHIP par rapport à votre plan technique?
120 M. LABARRE: C'est une alternative qui va répondre aux
doléances de CHIP, mais 99,7 est en ce moment une fréquence qui tombe dans un
moratoire.
121 LE PRÉSIDENT: Je veux dire 101,7, 101,7 je veux dire.
122 M. LABARRE: Bien, je ne pense pas que 101,9 va leur
faire plus plaisir.
123 LE PRÉSIDENT: Oui.
124 M. LABARRE: Je crois que leur objection s'applique aux
deux fréquences.
125 LE PRÉSIDENT: Aux deux fréquences, oui.
126 M. LABARRE: O.k.
De toute façon, c'est une question de proportionnalité.
127 LE PRÉSIDENT: Oui.
128 M. LABARRE: On protège plus sur un, on protège...
129 LE PRÉSIDENT: Maintenant, si vous modifiez votre patron de
rayonnement de façon à... parce que je note que certains autres requérants pour
101,9 ont été approuvés par Industries Canada?
130 M. LABARRE: Oui.
Ils sont à 101,9 un des récents qui a été retardé et qui a eu une
extension. Effectivement, lui couvre
énormément moins de notre cible que notre projet initial ou même que notre
projet révisé. Il couvre moins, mais
oui, c'est une deuxième option.
131 LE PRÉSIDENT: Ça demeure une option?
132 M. LABARRE: Oui.
133 LE PRÉSIDENT: Cependant, si on en discutait avec messieurs
Boucher et autres, d'abord de l'impact que cette option‑là pourrait avoir
sur votre plan de développement?
134 M. LABARRE: C'est exact.
135 LE PRÉSIDENT: Alors, monsieur Boucher, est‑ce que
c'est... au moment où on se parle, il y a une objection de la part de la
station de Fort‑Coulonges à vos paramètres techniques, à la fréquence
demandée selon les paramètres que vous avez suggérés et, est‑ce...
136 Ma question est,
essentiellement : est‑ce que l'alternative avancée par monsieur Labarre
quant à la modification des paramètres techniques, quelle incidence que ça
aurait sur l'ensemble de votre projet, est‑ce que c'est quelque chose que
vous avez examiné?
137 M. BOUCHER: J'inviterais notre consultant à répondre à
cette question‑là, monsieur Poulin.
138 M. LABARRE: Est‑ce que je pourrais ajouter quelque
chose avant que monsieur Poulin...
139 LE PRÉSIDENT: Oui, d'accord.
140 M. LABARRE: Juste pour raffiner un peu le côté
technique.
141 Il faut dire que
Fort‑Coulonges n'a pas spécifié exactement la raison technique de leur
refus. Or, on protège leur... notre
projet initial, projet révisé, protège toute expansion de CHIP. Le projet initial protégeait presque
complètement la possibilité d'expansion de CHIP et elle protégeait
définitivement de beaucoup le territoire existant.
142 Or, on sait que
d'ici peu, il y a des règles qui vont changer pour les gens qui n'occupent pas
au complet leurs paramètres et on se dit, à ce moment‑là, on aura... on
pourra faire ce qu'on voulait faire dans le premier projet et toujours protéger
le comptoir existant, le contour existant CHIP, et on s'auto‑tolérera
pour une expansion qui se ferait dans les trois ans si la règle est adoptée et
puis qui est en voie d'adoption. Alors,
je crois qu'à moyen terme notre projet devient viable tel quel.
143 Maintenant, je
laisse à... je ne sais pas si monsieur Poulin a regardé le territoire desservi
du demandeur qui a été accepté, mais j'admets que c'est un territoire moindre.
144 M. POULIN: Monsieur le président, nous avons,
effectivement, à la suite des audiences du 3 décembre dernier qui ont été
reportées à aujourd'hui. Le Conseil nous
avait demandé de revoir la question techniques diffusion, ce que nous avons
fait. Et nous avons aussi préparé une
nouvelle version de la distribution de notre rayonnement.
145 Nous avons donc
réduit notre puissance de 45 pour cent selon le projet initial qui a affecté...
qui pouvait affecter à peu près de huit à dix pour cent notre rayonnement de
diffusion dans le territoire. Ceci était
déposé.
146 Et nous avons
refait nos calculs aussi de population et de distribution du service et on a
déposé des chiffres qui pouvaient être affectés.
147 Donc, oui, on a...
dans notre premier mémoire technique, il y avait une affectation, on pouvait
affecter CHIP comme tel.
148 Mais dans le
deuxième, parce que j'ai vu des cartes ce matin de la part de... des cartes
techniques, très techniques, de monsieur Labarre et, effectivement, là, on voit
très bien que CHIP étant à l'ouest, nord‑ouest, et, nous, on entre juste
à côté.
149 Donc, il n'y a
plus de superposition d'ondes et, nous, notre orientation qui était vers l'est,
incluant Gatineau, Buckingham et l'est de l'Ontario, on maintenait à peu près
le même type de rayonnement, mais on a quand même présenté un mémoire technique
ou des données techniques pour, effectivement, démontrer à Industries Canada
que le rayonnement de notre proposition pouvait être... on pouvait être en
coexistence dite pacifique avec CHIP‑FM pour l'implantation de notre
station.
150 LE PRÉSIDENT: Alors, merci, monsieur Poulin.
151 Maintenant, vos
lettres‑patentes, vos appuis sont essentiellement ontariens. Mais, cependant, vous... je note qu'à même
que... parmi les dirigeants il y a des résidents du Québec et je me suis posé
comme question, puis j'aimerais peut‑être que vous nous aidiez à mieux
saisir votre projet, c'est quoi la symbiose entre les besoins d'une radio
communautaire pour les franco‑ontariens et ceux des québécois?
152 M. BOUCHER: Je demanderais à maître Boivin de répondre à
cette question.
153 Me BOIVIN: Le projet de la radio communautaire donne
une voix à la population franco‑ontarienne, mais le fait de donner une
voix à la population franco‑ontarienne, une voix qui n'existe pas dans le
moment, ce n'est pas exclusif de la communauté québécoise.
154 Si vous regardez
la composition du conseil d'administration de la RCFO, ça démontre vraiment la
composition de la région. Il y a des
gens qui sont intéressés à ce qui se passe dans la francophonie générale de la
région qui sont intéressés à la francophonie du côté... du côté de l'Ontario,
mais qui sont quand même résidents du Québec.
155 Le fait de donner
une voix aux franco‑ontariens, une voix qui n'est pas présentement très
très... qui est absente sur ce qui existe dans le spectre de la radiodiffusion
dans la région, ça ne veut pas dire qu'on ne parlera pas aux québécois et qu'on
ne parlera pas des québécois de la région.
156 On va parler
essentiellement de ce qui se passe ici.
Ici, c'est l'Ontario et le Québec et puis c'est vraiment... c'est
vraiment ce qu'on désire faire.
157 Donc, la
symbiose... la communauté francophone est probablement la communauté la plus...
la plus symbiotique au Canada ici puisqu'elle a la majorité... la majorité
francophone québécoise, la minorité francophone ontarienne et puis une minorité
dans la grande région si on compte la région de la Capitale Nationale des deux
côtés de la frontière.
158 Donc, notre projet
va vraiment s'adresser à tout le monde dans la région, tout en s'assurant que
les gens qui n'ont pas normalement beaucoup... qui ne se reconnaissent pas
beaucoup à la radio, puis ça c'est le parcours de l'est de l'Ontario que vous
avez noté sur notre zone de diffusion, que ceux‑là puissent se
reconnaître dans notre radio.
159 Donc, on ajoute à
la région les franco‑ontariens de l'est, sans exclure les québécois du
côté... de ce côté‑ci de la rivière.
160 LE PRÉSIDENT: Un des constats que je fais à l'analyse de
votre projet c'est que vous vous affiliez à l'ARC du Canada, vous les cherchez
d'ailleurs dès... et vous les avez d'ailleurs cités ce matin dans votre
présentation, mais vous... mais jamais vous ne faites mention de l'ARC du
Québec.
161 Donc, votre projet
est essentiellement un projet qui s'adresse quand même aux minorités de langues
officielles, donc à la minorité franco‑ontarienne. C'est comme ça qu'il faut que je le lise?
162 M. BOUCHER: J'aimerais répondre à cette question‑là. C'est tout simplement une question de
logistique. C'est que l'ARC du Canada
est située à...
163 LE PRÉSIDENT: À deux pas de chez vous?
164 M. BOUCHER: ... à deux pas de chez nous, tandis que
l'ARC du Québec, bien, est située à plus que ça. Elle est à Montréal.
165 LE PRÉSIDENT: Oui, sur la rue Saint‑Hubert.
166 M. BOUCHER: Bon.
Alors, pour nous, c'est plus simple de transiger avec l'ARC du Canada,
ce n'est pas plus que ça, là.
167 LE PRÉSIDENT: Non, mais c'est parce que c'est...
168 M. BOUCHER: On touche les deux provinces.
169 LE PRÉSIDENT: C'est que le Conseil a eu de nombreuses
opportunités de rencontrer les représentants des deux regroupements de l'ARC du
Canada puis de l'ARC du Québec pour comprendre que, finalement, oui tous les
deux exploitent, opèrent dans le secteur des médias communautaires, mais tous
les deux ont des... les deux ont des approches différentes qui tiennent compte
de différentes réalités.
170 Je comprends et je
le souligne parce que la région ici, elle est beaucoup plus... elle a des
caractéristiques qui lui sont très propres et qui font que, finalement, ni
l'une ni l'autre... bien donc... et elle doit donc, parce que, effectivement,
en général, les stations qui opèrent chez les minoritaires francophones outre
Radio‑Canada n'ont pas de station de radio commerciale dans leur... dans
la langue de la minorité et alors qu'ici, évidemment, dans la région de radios
commerciales de langues française, il y en a plusieurs.
171 Donc, c'est une
réalité, une mouvance tout à fait différente que celle que vous trouverez à
Toronto ou à Sudbury ou à Gravelbourg, parce que vous allez quand même vivre
dans ce milieu‑là puis avoir à composer avec cette réalité de la radio,
de la radio commerciale au même titre que les stations de radios communautaires
qui sont en opération à Montréal ou à Québec, parce que vous en faites état des
stations communautaires.
172 Vous vous comparez
avec Montréal et Québec, mais vous mentionnez aussi Moncton, alors c'est... où
il n'y a pas de radio commerciale à Moncton.
Il y a des radios communautaires.
173 M. CÔTÉ: Si je peux juste faire... juste vous donner
un exemple, on a des stations au Nouveau Brunswick qui diffusent au Québec,
mais elles ne feraient pas partie de l'ARC du Québec.
174 Ces stations sont
basées au Nouveau Brunswick et la même chose avec à RCFO qui serait basée,
finalement, en Ontario, donc peut faire partie de l'ARC du Canada et n'a pas
nécessairement besoin de faire partie de l'ARC du Québec.
175 M. POULIN: Si vous me permettez, monsieur le président,
de compléter peut‑être. On parlait
de symbiose tantôt.
176 Oui,
effectivement, nous sommes dans un territoire fédéral ou le territoire d'une
Capitale Fédérale où il y a une rivière entre les deux. Il y a deux provinces qui se touchent par...
se touchent presque et c'est sûr que c'est un défi de pouvoir offrir des
services de radio et de télévision dans ce marché parce que la plupart des
stations de radio commerciale sont concentrées du côté québécois où la majorité
de la population est là.
177 Côté Radio‑Canada
est installée du côté français et du côté d'Ottawa, mais tous les matins il y a
60 000 québécois gatinois qui traversent la rivière pour aller travailler en
Ontario, comme aussi il y a beaucoup de francophones et aussi de franco‑ontariens
qui déménagent pour s'installer au Québec.
178 Donc, si on parle
de symbiose, on peut la voir dans tous les sens et elle est réelle.
Notre défi, effectivement, ce sera
d'intéresser, en impliquant nos bénévoles à intéresser par notre programmation
les deux communautés. Il y a des franco‑ontariens,
il y a des québécois.
179 Mais je pense
qu'au sommet de tout ça, il y a une communauté francophone qui a besoin d'un
service de radio communautaire qui va parler, effectivement, des intérêts.
180 L'ARC, maintenant,
oui, effectivement un autre problème de symbiose et de difficulté avec la
composition ARC Québec, ARC Ottawa ou ARC Canada. Peut‑être qu'on sera les premiers à
s'associer aux deux ARCS, ARC Québec et ARC Canada avec mon ami Côté ici qui
représente le reste des radios communautaires d'Ottawa.
181 De toute façon, ça
fait partie un peu du grand défi que nous avons de vouloir implanter une
station qui va s'intéresser aux deux communautés ou aux communautés qu'elle va
desservir.
182 LE PRÉSIDENT: Or, un des défis, ça va être de vous trouver
du membership et des bénévoles et je suis... je voyais dans votre demande que,
bon, vous voulez travailler à partir des milieux associés à la santé, à partir
de milieux déjà structurés dans lesquels on retrouve des bénévoles.
183 Je sais que vous
mentionnez les gens dans le secteur de la santé, mais vous en mentionnez
plusieurs autres, là, mais qui sont tous dans la famille franco‑ontarienne.
184 Du côté du Québec,
vous allez recruter vos membres et vos bénévoles de quelle façon et puis
comment est‑ce que vous allez les mettre à travailler ensemble?
185 M. BOUCHER: Bien, ce n'est pas compliqué. Les gens déjà communiquent avec nous des deux
côtés de la rivière pour dire qu'ils veulent participer à l'implantation et à
la réalisation de la radio communautaire, qu'ils habitent du Québec ou qu'ils
habitent du côté ontarien. On en a
ainsi.
186 Et puis pour
augmenter le nombre, bien, nous avons... nous sommes à concevoir des programmes
d'attraits et d'intérêts pour les deux côtés de la rivière.
187 Si on fait une
émission sur la santé, il n'est pas dit qu'une semaine on ne fera pas une
émission avec quelqu'un qui vient de l'Hôpital Montfort et la semaine suivante,
ça sera quelqu'un qui viendra de l'Hôpital de Gatineau ou l'Hôpital de Hull,
par exemple.
188 C'est la même
chose dans différents... dans tous les domaines. Ce n'est pas parce que les studios sont
situés à Ottawa qu'on met un rideau de fer dans la Rivière des Outaouais pour
pas que les ondes traversent.
189 M. BRADET: Un point qui est important. On a parlé du transfert quotidien de
québécois vers l'Ontario, de l'ontarien vers le Québec et ça se fait par
dizaines de milliers à tous les jours.
190 Moi, je suis
président d'une organisation qui s'appelle «La Nouvelle Scène» qui est du côté
Ottawa. On a énormément de clients de la
part du Québec. On travaille avec le
regroupement des gens d'affaires qui est des deux côtés, ils nous
appuient. Ce sont des gens qui vont
venir chez nous et qui vont aller dans les stations des deux côtés de la
rivière.
191 Et lorsqu'on
parlait, monsieur le président, d'une voix du côté franco‑ontarien, il
faut admettre qu'avec la centralisation des nouvelles maintenant de plus en
plus à Toronto et à Montréal, le manque flagrant de contenu local des stations
commerciales qu'on vit actuellement dans la région, on va devenir peut‑être,
si on a une licence, quelque chose de plus local qu'il n'y a jamais eu ici ou
qui n'a pas... qui reste dans la région.
Et on croit que les populations francophones ont besoin de ça.
192 Vous parlez à
quelqu'un d'Embrun et vous lui demandez s'il a une voix sur les trois ou quatre
stations de radio qui existent actuellement en français, il va vous dire
«non». Je suis convaincu qu'il va vous
dire «non» parce que c'est très loin. La
rivière n'est pas un rideau de fer, mais c'est une grande distance
psychologique pour plusieurs franco‑ontariens.
193 Ça ne veut pas
dire que de l'autre côté, ça ne se passe pas; ça se passe aussi parce qu'on
l'entend sur les ondes des radios francophones, les nouvelles des deux côtés de
la rivière. Et, nous, on pense aussi
qu'il y a de la place pour une radio communautaire dans la Région de la
Capitale Nationale. C'est ça qui est
notre point de vue.
194 M. POULIN: Si vous me permettez, monsieur le
président. Un exemple qui me vient à la
tête actuellement, qui réalise très bien cette osmose, cette symbiose des deux
rives, c'est le journal «Le Droit».
C'est de l'écrit peut‑être...
195 M. BRADET: C'est ça.
196 M. POULIN: C'est un journal franco‑ontarien par
définition qu'il était, mais il est vendu à 60 pour cent du côté du Québec et
les nouvelles sont, d'une part, autant québécoises que franco‑ontariennes
ou ontariennes et je pense que le journal «Le Droit» est en très bonne...
parfaite santé financière pour se positionner dans le marché.
197 Alors, je pense
que la RCFO aura à peu près le même défi ou le même cheminement à faire en
terme d'associer les deux communautés à faire une radio communautaire locale.
198 M. BOUCHER: Je pourrais vous donner un exemple. Il y a des organismes locaux qui sont
installés des deux côtés de la rivière et puis qui se sont établis... d'abord,
ils ont été créés du côté d'Ottawa, par exemple, le Club Richelieu, qui nous
appuient considérablement, qui nous appuient de toute leur force.
199 C'est un organisme
qui s'est d'abord établi à Ottawa et, ensuite, qui a traversé dans l'Outaouais
québécois et puis leurs membres sont membres, sont aussi dédiés à la cause de
la radio communautaire francophone que ceux d'Ottawa.
200 LE PRÉSIDENT: Je vais parler maintenant de votre projet de
programmation. Bon, il demeure quelques
petites questions qui sont plus techniques pour nous, pour bien saisir le
détail de votre projet.
201 Au niveau de votre
programmation locale, vous nous dites dans votre demande que vous prévoyez
produire 84 heures d'émissions produites par la station, 15 à 20 heures seront
produites par des bénévoles, 25 heures viendront du réseau francophone et de
CKGM‑FM. Et on arrive donc, quand
on fait le calcul, nous, on arrive à établir une grille de programmation qui
fait entre 124 et 129 heures par semaine.
Or, au plan de semaine de radiodiffusion, le CRTC l'a établi à 126.
202 Alors, pouvez‑vous
nous aider à arriver à 126?
203 M. POULIN: Monsieur le président, c'est une bonne
question. Je pense qu'on nous a reposé
la question lors de l'envoi des lettres de lacunes.
204 LE PRÉSIDENT: Effectivement, puis...
205 M. POULIN: Et je crois qu'on avait répondu complètement
à la question, nous.
206 LE PRÉSIDENT: Mais ça reste. Dans notre esprit, on arrive toujours avec la
même fourchette. Donc, j'aimerais vous
l'entendre de vive voix.
207 M. POULIN: Pourtant, on avait fait 12 fois les mêmes
calculs puis on arrivait à 126 heures de diffusion de 6 h 00 à minuit, mais je
vais essayer de retrouver la lettre de lacunes à l'Annexe 20. Je l'ai ici.
208 Effectivement, ce
que vous venez de raconter c'est exactement la question numéro 1 que le Conseil
nous avait relatée le 12 septembre 2007 et on croyait avoir répondu totalement
à l'ajustement du 126 heures versus 124, 129.
209 LE PRÉSIDENT: Mais on veut savoir ce qui est... ce qui
sera en direct, ce qui est en différé, ce qui est automatisé, ce qui est pré‑enregistré,
ce qui vient d'une source tierce.
210 M. POULIN: Ça, c'est la deuxième question du Conseil, à
ce moment‑là.
211 LE PRÉSIDENT: Oui, oui.
212 M. POULIN: Bon, écoutez, j'essaie de reconstituer. C'est une lettre qui date du mois de
septembre quand même.
213 Effectivement,
nous avons 84 heures d'émissions produites par la station. C'est principalement de 0600 du matin à 1800
le soir; c'est‑à‑dire de 0600 à 1800 par jour, ça fait 84 heures.
214 Nous avons 15
heures de radio... de provenance de radio francophone d'Amérique, le RFA, 12
heures d'émissions acquises par les émissions de CKGM, ce qui faisait un total
de 111 heures de programmation.
215 Nous avons recalculé
tout ça et je ne voudrais pas lire toute la correspondance qu'on vous a fait,
et le nombre à la réponse 3, je pense, nous avions donc le nombre d'heures
locales que la station diffusera en direct, c'est 64 heures; automatisées
c'était 20 heures avec des insertions parlées, de 1000 à 1400 dans la journée;
et pré‑enregistrées 10 heures. Ça
ferait donc le 84 heures plus pré‑enregistrées, 10 heures.
216 Mon Dieu, j'essaie
de lire rapidement la réponse. Oui,
c'est ça juste avant, ici. Alors, à la
page 1 de la réponse que nous avions fait à ce moment‑là, que nous avions
envoyée au Conseil, c'est effectivement nous avions réconcilié le 126 heures
par semaine de radiodiffusion et la réponse était la suivante :
217 Que la
programmation locale inclut la programmation produite par la station ou
produite séparément ou exclusivement par elle.
Et la nouvelle répartition des heures de diffusion est la suivante : 94
heures de programmation produite par nous dont 60 heures, de 0600 à 1800 du
lundi au dimanche, 34 heures produites par les bénévoles dont l'émission
«Soirée musicale» en soirée, du lundi au vendredi inclusivement, de 2100 à
2300.
218 Ça répondait à la
réconciliation du 111 ou 129... 126 heures.
Et ça, vous retrouvez ça à la réponse numéro 1 de l'arrêt du Conseil.
219 LE PRÉSIDENT: Maintenant, on a parlé tantôt d'information
et de l'importance que l'information locale peut prendre pour... dans votre
projet, compte tenu de ce que j'ai bien compris de vous à l'effet que les
nouvelles maintenant viennent soit de Toronto ou soit de Montréal, donc
certains pourraient... je connais bien le mot «montréalisation des ondes»,
j'essaie de trouver la «torontoisation des ondes» aussi, également. Je suis moins familier à le prononcer celui‑là,
mais...
220 Or, quelle quantité
et comment est‑ce que vous allez structurer votre diffusion d'information
locale? Allez‑vous avoir des
bulletins tels quels ou si ça va être intégré dans la programmation?
221 M. BOUCHER: Nous prévoyons avoir des bulletins de
nouvelles à des périodes données le matin, le midi, le soir, et au début le
plan que nous vous avons donné, bien c'est effectivement Jour 1 ou à peu près
là, et plus la station prendra de l'ampleur, plus il y aura de gens qui
travailleront à la salle des nouvelles, plus il y aura de bulletins et plus
l'information sera complète.
222 Mais pour le
moment, nous allons devoir nous satisfaire d'un journaliste et demi,
probablement deux, parce qu'on n'a pas choisi quelle moitié on prendrait.
223 Deuxièmement, nous
allons compter aussi sur l'apport de journaux locaux, des banlieues et ce qu'on
appelle communément dans le métier des «stringers» pour nous alimenter des
nouvelles au besoin, et donner l'information au public.
224 LE PRÉSIDENT: Et ce journaliste et demi ou deux, ce sont
des employés ou des bénévoles?
225 M. BOUCHER: Ce seront des employés.
226 LE PRÉSIDENT: Et qui auront donc fonction de produire et
de lire des bulletins de nouvelles comme ça se fait dans n'importe quelle
station de radio?
227 M. BOUCHER: Et voilà.
228 M. POULIN: Pour compléter la réponse de monsieur
Boucher, monsieur le président, si vous me permettez.
229 Nous allons avoir
quatre heures de nouvelles dites pures par semaine à la RCFO. Nous prévoyons nous affilier avec le service
des nouvelles Educom qui va produire des nouvelles dites régionales ou
nationales, plus nos nouvelles locales que nous allons compléter. Donc, ce qui constitue notre quatre heures de
nouvelles dites pures que nous allons diffuser par semaine.
230 LE PRÉSIDENT: Pouvez‑vous me parler davantage de ce
qu'est Educom?
231 M. POULIN: Educom c'est l'agence de nouvelles créée ou
qui fournit les nouvelles de la part des stations des radios
communautaires. Et le coût de nouvelles
que nous avons déjà négocié ou informé, c'est déjà en marche dans notre
démarche.
232 M. CÔTÉ: Educom fournit déjà les stations de l'Ontario
et de l'ouest du pays.
233 LE PRÉSIDENT: Avec un bulletin de... de quel type de
bulletin?
234 M. CÔTÉ: C'est trois bulletins qui... trois bulletins
nationaux qui sont envoyés via le site FTP via internet. Il également produit des bulletins
provinciaux, un par jour, pour l'Ontario et l'ouest du pays.
235 LE PRÉSIDENT: Et c'est diffusé par l'ensemble des stations
de radios communautaires?
236 M. CÔTÉ: C'est ça.
237 LE PRÉSIDENT: De l'un ou de l'autre des territoires et
sinon des deux, dépendant évidemment de la facture du bulletin?
238 M. CÔTÉ: C'est ça.
239 LE PRÉSIDENT: Et ça existe depuis longtemps Educom?
240 M. CÔTÉ: Educom existe depuis quatre ans.
241 LE PRÉSIDENT: Depuis quatre ans?
242 M. CÔTÉ: Oui.
243 LE PRÉSIDENT: Peut‑être que le personnel du Conseil
connaît mieux Educom que moi, mais c'est la première fois que j'en entends
parler, donc merci de...
244 Maintenant, dans
votre programmation, vous faites état d'ailleurs de francophones d'origines
diverses et de francophiles. Et dans les
francophones d'origines diverses, vous mentionnez évidemment les gens du
Maghreb notamment.
245 Avez‑vous
des plans spécifiques pour les intégrer dans vos activités parce que c'est un
des objectifs de la politique de la radio communautaire, les services de
programmation aux minorités encore plus minoritaires?
246 M. BOUCHER: Hum‑hum! Bien, justement, pour vous dire que nous
avons déjà des bénévoles qui sont... qui font partie du groupe, qui se sont
intégrés il y a déjà un certain temps quand on a commencé à publiciser
davantage notre désir d'établir une station radio francophone, ces gens‑là
se sont manifestés et déjà ils s'occupent de distribuer, d'inviter les gens à
des activités qui viendront à la radio communautaire quand nous aurons notre
permis.
247 On a déjà... j'en
ai déjà cinq ou six là. Daniel?
248 Me BOIVIN: La communauté franco‑ontarienne est
déjà très familiarisée avec la question des nouveaux arrivants. En fait, si on regarde n'importe quel
organisme franco‑ontarien provincial, par exemple, l'ACFO, il y a une
voix très forte qui est donnée aux nouveaux Canadiens provenant de pays
francophones.
249 Et puis pour la
communauté franco‑ontarienne c'est vraiment une priorité d'inclure ces
gens‑là dans toutes les activités qui sont faites.
250 Donc, l'approche
de la communauté est déjà assez sophistiquée à cet égard‑là. La communauté, appelons‑les comme ça,
les nouveaux arrivants francophones ou les minorités encore plus minoritaires,
pour utiliser votre terme, ont déjà des porte‑paroles très... qui sont
très présents, bien organisés et puis certainement notre programmation leur
donnera une voix à ces gens‑là.
251 Il n'y a aucun
doute, il faut que ça soit comme ça dans la communauté franco‑ontarienne.
252 LE PRÉSIDENT: Et du côté des francophiles, avez‑vous
des projets plus spécifiques ou si c'est quelque chose sur laquelle vous vous
êtes penchés?
253 Me BOIVIN: Les francophiles veulent entendre du contenu
français. Ils veulent entendre du
contenu... du contenu local. Donc, en
leur donnant ce qu'on propose de faire, on rencontre ce que les francophiles
veulent avoir.
254 Il y a beaucoup
beaucoup de fonctionnaires, par exemple, dans la région, fonctionnaires
anglophones qui sont très intéressés à la culture locale puisque c'est la
communauté dans laquelle ils vivent, qui n'ont pas accès à ça puisqu'il y a
beaucoup de programmation qui vient de Montréal, qui vient de Toronto,
communautés francophones auxquelles ils ne s'identifient pas nécessairement.
255 Donc, les
populations francophiles veulent entendre quelque chose qui vient de la ville,
leur donne des opportunités, par exemple, de découvrir qu'est‑ce qui se
passe culturellement dans la ville pour qu'ils puissent fréquenter.
256 On parlait de la
Nouvelle Scène tout à l'heure, ils veulent être informés de ça pour pouvoir
continuer à découvrir, si je peux dire ça comme ça, la culture
francophone. Donc, notre projet en soi
est d'intérêt aux francophiles.
257 M. BOUCHER: J'aimerais ajouter que nous avons déjà la
participation de quelques organismes francophiles dont un qui s'appelle
«Parents for French» et qui est un organisme anglophone et qui a manifesté son
intérêt et la lettre d'appui fait partie de la brique qu'on vous a remise ou
qu'on a remise au CRTC il y a déjà... je crois que c'est au mois d'octobre,
alors...
258 Et puis j'ai eu
l'occasion de parler au directeur général, monsieur Shea, et puis il n'y avait
pas de doute qu'il sentait le besoin d'avoir une station communautaire
francophone, naturellement.
259 M. POULIN: Si vous me permettez, il y a effectivement
une programmation et de la programmation ou des émissions qui sont prévues pour
intéresser les gens d'autres sources que francophones, les gens du Maghreb dont
on parlait tout à l'heure.
260 Mais il y a quand
même aussi, et vous avez raison de le souligner, il y a 146 000, selon les
statistiques que nous avons, de francophones dans la région ici et comme disait
monsieur Boivin tout à l'heure, c'est en offrant le produit local, le produit
de la communauté que je pense qu'ils vont s'intéresser et s'intéresser aux
produits que nous allons leur offrir.
261 Puis si
effectivement il y a de la programmation à développer ou à mettre au point pour
spécifiquement cette communauté‑là, on le fera. Nous serons une radio communautaire qui devra
répondre aux besoins de la population et on s'engage à le faire.
262 LE PRÉSIDENT: Une partie importante de votre programmation
sera musicale finalement. Est‑ce
que vous avez déterminé en nombre d'heures quelle serait la proportion qui
serait orale versus la proportion qui serait musicale?
263 M. POULIN: Au départ, il y a 25 pour cent de la
programmation qui sera de création verbale, donc sur l'ensemble de la
programmation il y aura beaucoup de verbal et de créations orales. Le reste, ce sera de la musique.
264 LE PRÉSIDENT: À caractère musical. Or, outre la musique country, comment cette
musique‑là va se différencier de la programmation musicale qu'on puisse
entendre sur les stations commerciales et à Radio‑Canada?
265 MME DUBOIS: Bien, en fait...
266 LE PRÉSIDENT: Et même à la radio de l'Université d'Ottawa?
267 MME DUBOIS: Mais en fait ce qu'on compte vraiment faire,
c'est donner une place aux artistes, aux nouveaux artistes puis à la musique
qui n'est pas jouée principalement dans les autres radios. Donc, c'est vraiment de varier la musique
puis de permettre à des nouveaux artistes d'utiliser leur station de radio un
peu comme une plate‑forme pour se faire entendre, de donner une voix
comme ça aux nouveaux artistes, de les faire connaître et puis, oui, donc des
talents émergents puis de la musique qui n'est pas jouée habituellement dans
les autres... dans les autres radio.
268 Donc, même si ce
sont des artistes connus, peut être des
chansons qui ne le sont pas nécessairement.
269 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que vous avez défini ce que
c'était pour vous un talent émergent?
270 MME DUBOIS: Bien, ça peut être... ça peut être tout
artiste qui tente de faire entendre sa voix, qui n'a pas nécessairement la
plate‑forme pour le faire, donc les artistes francophones du Canada qui
n'ont pas nécessairement toute l'infrastructure pour leur permettre d'avoir
accès aux ondes et tout ça.
271 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que Pierre Lapointe est un
talent émergent?
‑‑‑ Rires /
Laughter
272 MME DUBOIS: Il l'a été à un moment donné.
273 M. BRADET: On va faire un Ottawa/Gatineau Idol, là, ça
va fonctionner.
274 LE PRÉSIDENT: Maintenant, effectivement, il y a quand même
du talent local régional de langue française qu'on entend peu. Allez‑vous avoir une structure
d'accueil spécifique pour eux ou bien si c'est... ou ce sera dans la mesure où
ils ont déjà produit des disques qui seront... et qui vous seront remis et que
vous allez pouvoir en faire la diffusion ou si vous prévoyez organiser des...
pas nécessairement un Ottawa Idol parce que, ça, ça pourrait être... je
pourrais vous demander où dans votre plan d'affaires retrouver le budget
puis... mais quand même avoir des façons de faire des prestations en direct ou
pour donner une chance à du nouveau talent?
275 Est‑ce que
ce sont des avenues que vous avez considérées?
276 MME DUBOIS: Dans un premier temps, je pense que ça va
être vraiment de travailler avec les associations qui existent déjà et qui sont
des professionnels dans le fond, de la musique, par exemple, à l'Association
des professionnels de la chanson et de la musique, l'APCN qui nous soutient
déjà.
277 Donc, ce serait de
travailler avec les associations dans la vision à plus long terme de la
station. Je pense que c'est envisageable
qu'une station de radio puisse organiser des concerts ou des spectacles puis de
servir un peu à ce titre‑là d'acteur principal dans une communauté
musicale qui doit se faire entendre et qui a besoin d'une visibilité et qui
peut rayonner à Ottawa, à Gatineau, mais en plus dans le grand portrait au
Canada en général.
278 LE PRÉSIDENT: Maintenant, vous... oui?
279 M. BRADET: Je pense qu'il y a aussi d'autres
opportunités qu'on n'utilise pas assez.
Je regarde, par exemple, un des problèmes dans la radiodiffusion puis
dans la télévision, c'est la production, la production de choses de qualité, et
caetera.
280 Et il faut de plus
en plus, à mon avis, travailler avec le producteurs qui ne sont pas
nécessairement dans la radio et la télévision, mais qui font des choses
intéressantes. Je pense, par exemple, à
la Nouvelle Scène. Je pense, par
exemple, au Théâtre de l'Île. Je pense
au Carrefour à Orléans, je ne me souviens pas du nom de l'entreprise.
281 M. BOUCHER: Le MIFO.
282 M. BRADET: Le MIFO.
Ce sont des organisations qui amènent des jeunes artistes, qui font
produire des jeunes artistes et qui font des festivals de musique, et caetera. On ne sera jamais capable de rivaliser avec Radio‑Canada
qui va aller enregistrer Franco‑Fête.
Ça, oublions ça, on n'est pas capable.
283 Mais, nous, on va
être capable, à mon avis, sur une base communautaire, d'aller dans ces places‑là
comme la Nouvelle Scène, la MIFO, Le Théâtre de l'Île, et caetera, du côté...
des deux côtés de la rivière et dire, bien, on va en faire des émissions qui
vont promouvoir ces jeunes artistes‑là soit dans le théâtre, parce qu'on
veut faire... on veut faire aussi, démontrer la richesse des différents médiums
de la culture, soit dans la musique...
284 Et moi, je suis un
fervent croyant qu'il faut mettre à l'oeuvre les institutions culturelles pour
aider les systèmes de diffusion au Canada, que ça soit la radio ou la
télévision et c'est trop des secteurs compartimentés à ce moment‑ci. On va tous y gagner si on fait ça, à mon
avis.
285 LE PRÉSIDENT: Maintenant, vous prévoyez qu'il y a 10 pour
cent de votre musique qui sera de type country.
Est‑ce que ce sera du country francophone ou du country des
Plaines de l'ouest?
286 M. BOUCHER: Il y a des secteurs francophones dans
l'ouest, mais ce sera de la musique francophone, de la musique francophone.
287 LE PRÉSIDENT: Et, ça, ça sera certainement quelque chose
qui vous sera tout à fait exclusif, du moins, à ma connaissance des stations
locales.
288 M. BRADET: Mais une question que vous n'avez pas posée
et vous parlez du country, mais une chose qu'on voit dans la région et ça nous
fait de la peine parce qu'on pense qu'il y a un auditoire pour ça, de plus en
plus les gens s'éloignent ou, du moins, certaines stations veulent soigner la
musique classique. On voit ça dans les
journaux, là, de plus en plus, là, Radio‑Canada qui dit, bon bien, on va
laisser tomber ça, et caetera, d'autres stations, mais, nous, on ne croit pas à
ça.
289 On a, par exemple,
un partenaire qui veut travailler avec nous, qui a travaillé pendant 15 ans sur
les émissions de classique, une émission de radio classique qui était un grand
succès à ce moment‑là et il veut revenir travailler avec nous.
290 Et je pense que,
oui, il va y avoir de la musique country, mais ça c'est 10 pour cent, mais il
va y avoir aussi de la musique classique.
Il va y avoir aussi les deux côtés de la médaille et on ne voudra pas
faire peur ou s'éloigner de ce genre d'engagement‑là de notre part.
291 LE PRÉSIDENT: Maintenant, c'est parce que quand je regarde
le projet que vous nous avez déposé, ça représente un pour cent de votre offre
musicale, mais ce qui s'appelle la «musique de concert» parce que vous avez aussi
de la musique de folklore, de la musique internationale, de la musique du monde
et du jazz et du blues qui, lui, va être un petit peu plus important, vous nous
avez donné six pour cent.
292 Maintenant,
évidemment, je comprends que c'est toute la catégorie 30, de la grande
catégorie 30 et que ça peut probablement varier. Vous n'êtes pas tenu au un pour cent; vous
êtes tenu à 20 pour cent de temps qui doit être dédié à d'autre chose que la
musique populaire et donc si, effectivement, la musique classique perd sa
fenêtre sur certaines stations, vous pourriez.. ça pourra vous amener des
auditeurs parce que, pour un, je crois que la musique classique a sa place.
293 M. BOUCHER: Monsieur Arpin, si ce n'était que de moi,
évidemment il faut satisfaire la population et tout le monde, moi aussi j'adore
la musique classique et j'en diffuserais 24 heures sur 24, mais je dois me fier
au goût de la population.
294 LE PRÉSIDENT: Maintenant, on va parler un peu de votre
plan d'affaires et des projections financières.
Notamment, je parlerai de publicité dans un deuxième temps, mais une des
hypothèses que vous mettez de l'avant c'est au départ, au démarrage pour la
première année, un financement gouvernemental que vous avez attribué de l'ordre
de 50 000,00 $ et après ça pour chaque année quand même un financement dit
non gouvernemental.
295 Est‑ce que
vous avez déjà déterminé d'où la provenance de ces fonds‑là, à la fois
les fonds gouvernementaux et les fonds non gouvernementaux?
296 M. BOUCHER: Oui.
297 LE PRÉSIDENT: Parce que vous avez aussi des activités de
financement, là, qui je comprends sont des radiotons, et caetera. Donc, les montants de financement non
gouvernemental ne sont pas des activités de financement.
298 M. BOUCHER: Bien, les activités de financement non
gouvernemental vont pouvoir venir d'organismes, et je le dis ainsi, ça peut
être aussi bien des Caisses populaires ou un organisme philanthrope comme les
Soeurs de la Sagesse.
299 Je ne dis pas ça
parce qu'on les a approchés, au contraire, mais je fais tout simplement
donner...
300 LE PRÉSIDENT: Ils apprennent présentement qu'elles seront
sollicitées.
‑‑‑ Rires /
Laughter
301 M. BOUCHER: Et voilà.
302 M. POULIN: Monsieur le président, pour répondre au 50
000 $ qui est prévu non gouvernemental pour la première année, c'est Patrimoine
Canada qui est prévu, n'est‑ce pas.
Les autres années, on n'avait pas prévu de contribution de financement
gouvernemental parce que l'autofinancement des différentes activités que nous
avons prévues va être suffisant pour opérer, mais la première année, c'est
gouvernemental, c'est Patrimoine Canada.
303 LE PRÉSIDENT: Maintenant, si vous desservez l'auditoire
québécois, le Ministère de la culture et des communications du Québec a lui
aussi des programmes.
304 M. BOUCHER: Oui.
305 LE PRÉSIDENT: Bon, en tout cas, vous irez frapper à leur
porte puisque ce n'est pas dans votre plan d'affaires présentement, mais ce
n'est pas... c'est une optique que, je suppose, vous allez considérer.
306 M. BOUCHER: Je ne veux pas vous contredire, monsieur
Arpin, mais si je comprends bien la position du Gouvernement du Québec, si les
studios ou le lieu du studio...
307 LE PRÉSIDENT: Va déterminer si vous êtes éligible ou non.
308 M. BOUCHER: Hum!
Parce que je l'ai vu arriver, il y a des organismes qui étaient
installés en Ontario et puis le Gouvernement du Québec a refusé de financer.
309 M. BRADET: Mais il y a l'autre côté de la médaille par
contre, c'est que vous avez une fondation comme la Fondation Trilium qui est
une très grande fondation ontarienne qui nous ont déjà confirmé que si on avait
la licence ils seraient à la fête et de façon significative.
310 Alors, il y a des
contre‑balancements là‑dedans.
311 LE PRÉSIDENT: Il y a des contre‑balancements.
312 M. BOUCHER: Je dois dire aussi qu'il y a un autre
organisme qui nous a déjà appuyés et qui nous a laissé entendre qu'ils nous
appuieraient encore, c'est la Fondation franco‑ontarienne.
313 M. POULIN: Alors, pour le financement, en ce moment‑ci,
il n'y a pas de difficulté. On peut l'obtenir
de différentes sources et puis faire fonctionner la station d'une façon
professionnelle et d'un calibre supérieur parce que nous aurons suffisamment
d'argent pour le faire.
314 Je dois dire que
c'est notre désir, non seulement notre désir, mais c'est notre philosophie
d'offrir une station de calibre professionnel parce que nous diffusons dans une
des régions les plus importantes du pays, dans la Région de la Capitale
Nationale. Alors, il ne faut sûrement
pas avoir une diffusion qui laisse à désirer.
315 LE PRÉSIDENT: Dans vos hypothèses financières, vous avez
évidemment prévu des revenus de publicité nationale et des revenus de publicité
locale.
316 Et dans l'étude de
marché que monsieur Poulin a fait pour vous, il établit votre portée à environ
10 000 auditeurs. D'ailleurs, vous le
citez vous‑même dans la demande.
Vous réutilisez même dans votre mémoire, effectivement, cette donnée que
l'étude de marché de monsieur Poulin.
317 Or, je regarde
dans le marché ici, les stations de langue française, y compris celle de Radio‑Canada,
ont quand même des portées. On va
prendre pour acquis celle de Radio‑Canada ne sollicite pas de revenu
publicitaire, mais les stations de radio commerciale de langue française ont
des portées quand même nettement supérieures à ce 10 000 auditeurs que l'étude
de monsieur Poulin vous a établie.
318 Alors, comment
allez‑vous réaliser, effectivement, votre objectif de revenu publicitaire
qui, sans être agressif, est quand même... représente quand même des sommes
particulièrement au niveau de la publicité nationale qui pourraient être plus
difficiles à atteindre que si en concurrence avec d'autres joueurs ou si vous
avez déjà identifié des catégories d'annonceurs qui sont plus spécifiquement
intéressés à l'auditoire des radios communautaires?
319 M. POULIN: Effectivement nous avons été relativement
conservateurs sur l'ensemble des données que nous avons traitées dans notre
étude de marché.
320 Nous avons même
pris plusieurs hypothèses diverses que vous voyez dans l'étude pour effectivement
en arriver à une étude commune moyenne.
321 On s'est fié
aussi, on a regardé aussi la performance de certaines stations de radio
communautaire ailleurs au pays, leurs revenus.
Je peux vous dire qu'à Cornwall on vend 23,00 $ du 30 secondes, à Toronto,
on vend 48,00 $ du 30 secondes. Nous on
établit telle hypothèse.
322 On sait aussi
actuellement que Radio‑Unie qui sont les représentants, les reps des
radios communautaires vendent tant de milliers de dollars ou centaines de
milliers de dollars aux radios communautaires.
323 On pense avec la
part de marché, la part d'écoute que nous avons estimée, on aurait... on est
arrivé à l'évaluation que nous avons incluse dans nos prévisions financières;
c'est‑à‑dire 60 000 $ de revenu publicitaire national la première
année et je crois que c'est 235 000 $ la deuxième année, au niveau local.
324 Donc, on a eu des
hypothèses relativement conservatrices, mais suffisamment importantes pour être
capable de pouvoir prendre notre place dans le marché dès la première année.
325 LE PRÉSIDENT: Parce que vous‑même, monsieur Poulin,
vous avez déjà oeuvré dans ce marché‑ci et vous êtes confiant d'aller
chercher, prenons pour la troisième année qui serait une année... parce que les
deux premières années c'est peut‑être plus des années de démarrage, on
peut solliciter des clients qui vont nous appuyer sans s'attendre à des
résultats, mais après un certain nombre d'années on veut que la caisse
enregistreuse sonne, comme les gens disent dans ce milieu‑là.
326 Or, je vois que
vous avez prévu des revenus publicitaires de vente nationale pour l'année 3 de
84 000 $ et de vente locale de 300 000 $.
Vous estimez qu'à ce moment‑là vous allez être suffisamment bien
implantés pour être capable de générer ces revenus‑là?
327 M. POULIN: Absolument.
Encore une fois, les hypothèses de base étant relativement
conservatrices, l'estimation que j'ai fait là c'est en regard avec l'ensemble
du marché qui, encore une fois, est en très bonne santé financière, la
croissance des revenus publicitaires tant locaux et nationaux au niveau radio
est relativement même très très bonne et vous l'avez ici même dans une décision
antérieure.
328 Mais oui,
effectivement, la radio communautaire sera en place et suffisamment de vitesse
de croisière pour être capable d'aller chercher le 300 000 $ de
publicité locale parce que, encore une fois, sur l'ensemble des revenus... pas
des revenus, du marché qui est de 55 000 000 $ dont 16 à 17 000 000 $ de
revenus de publicité locale francophone, 300 000 $ c'est... c'est sûrement
plausible de pouvoir atteindre cet objectif.
329 LE PRÉSIDENT: Ma dernière question... mes collègues en
auront sûrement quelques‑unes, dans votre mémoire, vous avez écrit et je
le cite. Non. Je m'aperçois que je l'ai posée la
question. Merci.
330 Alors, monsieur
Morin.
331 CONSEILLER
MORIN: Bonjour. Je voudrais simplement revenir sur la
question des marchés et des cotes d'écoute.
Dans vos plans, vous prévoyez je pense la première année une cote
d'écoute de trois pour cent qui à l'année sept passerait à 3,6 pour cent. Or, si je regarde les stations communautaires
dans la région comme, disons, SCAGA‑FM, Maniwaki, c'est un peu loin,
c'est du côté québécois, mais aussi les stations de campus, bien on voit les
parts de marché c'est une dixième d'un pour cent, virgule, zéro deux centième
de un pour cent, 16 centièmes d'un pour cent, on est bien loin du trois pour
cent.
332 Est‑ce que
ces prévisions que vous faites de vos cotes d'écoute ne sont pas un peu trop
optimistes et sur quoi vous vous êtes basé finalement pour penser obtenir dès
la première année... dès la première année trois pour cent de cote d'écoute?
333 M. POULIN: Nous avions regardé l'ensemble de l'écoute à
partir des sondages BBM de l'ensemble des stations de radio. La croissance d'écoute des radios
francophones et anglophones dans le marché évolue très bien depuis plusieurs
années, même surtout les dernières années.
334 Pour aussi
comparer avec le système de radio, les systèmes de radio qui existent
actuellement francophones, que ce soit les stations d'Astral ou de Radio‑Nord
et de Radio‑Canada qui performent très très bien, CIMF, entre autres,
CKVF sont des stations qui performent très très bien, ronde d'écoute de
plusieurs centaines de milliers d'auditeurs.
335 Nous, on s'est dit
avec une radio communautaire qui va bien pénétrer le marché des deux rives de
l'Outaouais en passant, réellement est assuré là‑dessus, l'on prévoit à
cause de la programmation locale, à cause de la variété de la programmation que
nous allons offrir, c'est quelque chose que nous allons offrir ce que les
autres stations, puis je respecte ce que les autres stations ne font pas, nous,
on va le faire, on croit effectivement que nous allons pouvoir atteindre ces
objectifs.
336 Le plus bel
exemple qu'on peut mentionner, c'est avec notre contenu verbal, Radio‑Canada
a neuf ou dix parts de marché, dans le marché actuellement, selon mes
statistiques, des statistiques des cotes d'écoute que j'ai, de 2006 je crois.
337 À neuf, dix parts
de marché, c'est très bon. C'est même
excellent pour le marché ici. Et je
crois que j'ai la deuxième ou la troisième station la plus écoutée.
338 Donc, ce que
j'appelle le « talk », le verbal, ça semble être effectivement un créneau de
programmation qui intéresse le public ici, surtout les gens de la communauté
francophone des deux rives que nous, on pense qu'on va desservir.
339 Donc, oui, peut‑être
que trois pour cent, c'est beaucoup par rapport à si vous comparez ça à
Maniwaki ou à Cornwall ou ailleurs, mais si on regarde la radio régionale, la
radio locale ici, le service que nous allons offrir, on pense qu'avec trois
pour cent, c'est quand même minime, mais c'est atteignable, je pense, deuxième
ou troisième année de notre existence.
340 CONSEILLER MORIN:
Vous dites « on croit », « on pense », mais est‑ce que vous avez fait des
études de marché, des sondages auprès des populations visées, soit des
francophiles, soit des minorités, soit du côté québécois, soit du côté du
Québec, pour arriver à bien cibler la nature de votre programmation?
341 M. POULIN: Effectivement, il y a eu un sondage qui a été
inclus à l'intérieur du document, Décima, qui a été fait en 2007 pour
effectivement répondre à toutes les questions que vous nous soulevez tant dans
l'intérêt des gens, concernant la nouvelle radio qu'on voulait offrir, puis par
rapport aussi surtout à leur intérêt à l'information locale. Ça, c'est très clair dans le sondage.
342 CONSEILLER
MORIN: Et quel était le chiffre le plus
important selon vous, qui justifiait, en fait l'intérêt qu'on pourrait porter à
la radio communautaire dans la région?
343 M. BRADET: Je pense que vous avez ça en page 24 de la
recherche de Décima. On parle 51 pour
cent de la population interviewée par Décima, qui est quand même une bonne
boîte, qui disent qu'ils sont très intéressés par la diffusion locale.
344 Mais un chiffre
encore plus intéressant, c'est qu'au‑delà de soixante... 59 pour cent des
francophones et des organisations qui avaient été interviewées ‑‑
puis on en a fait beaucoup, Décima a été vraiment à fond ‑‑
ont dit qu'ils changeraient de station s'ils avaient une station communautaire
leur donnant le genre de programmation qu'on parle.
345 Alors, quand vous
parlez, est‑ce qu'on est optimiste de trois pour cent? Moi je pense que peut‑être; peut‑être
un petit peu optimiste. Il faut toujours
l'être un peu. Mais je ne pense pas que
c'est vraiment hors de l'ordinaire quand on regarde la recherche qu'on a faite
et l'intérêt énorme.
346 C'est pas facile
de dire dans une maison : Oui, on va
changer de station. Et ils le
disaient. Alors, écoutez, c'est une
recherche. C'est Décima qui l'a
faite. Est‑ce qu'il faut y
croire? J'y donne une certaine
valeur. Ça change, mais c'est quand même
valable.
347 M. POULIN: Pour... permettez? Aussi, peut‑être, à la page 19 du même
sondage...
348 M. BRADET: Oui?
349 M. POULIN: C'est très clair. À l'heure actuelle, la question était la
suivante : Comment vous vous tenez au
courant des services disponibles dans votre région?
350 Le premier
mentionné c'est les journaux communautaires, 49 pour cent.
351 M. BRADET: Oui.
352 M. POULIN: Deuxième, c'est la radio à 41 pour cent. Donc, je voulais juste boucler l'intérêt...
353 M. BRADET: Communautaire.
354 M. POULIN: ...le sonder.
Puis il y a 501 personnes qui ont répondu à ce sondage, donc, je pense
qu'il est suffisamment... il est significatif.
355 CONSEILLER
MORIN: Je voudrais revenir sur une
question qui avait été posée précédemment sur les nouvelles communautés
libanaises, marocaines, tunisiennes, et cetera.
Et d'autre part, les 146 000 francophiles qu'il y aurait dans la région.
356 Évidemment, vous
avez dit tout à l'heure que vous avez établi des passerelles avec ces groupes
minoritaires. Est‑ce qu'au niveau
de la programmation comme telle, une programmation qui pourrait enrichir une
station communautaire qui serait écoutée par des francophiles, est‑ce
qu'au niveau programmation vous avez d'ores et déjà prévu des choses très
précises pour donner des volets francoph... pas francophiles, mais francophones,
des différents intérêts dans la région?
357 MME DUBOIS: Oui.
Si vous me permettez, en fait, il y a plusieurs instances où on donne un
peu la voix aux communautés culturelles.
358 Entre autres, il y
a des émissions de musique du monde qui sont planifiées. Il y a une émission d'actualité africaine qui
est aussi à l'antenne.
359 Il y a une
émission qui, on n'en a pas parlé encore, ça s'appelle « Les rendez‑vous
», puis c'est une émission qui va porter sur...
Bien, à chaque jour, c'est une émission qui va inviter un groupe
communautaire, quelqu'un, ou qui va avoir un thème, mais que ça va être en lien
direct avec la communauté.
360 Et c'est pour nous
une façon comment on va pouvoir être directement en lien avec la communauté, et
c'est‑à‑dire, au sens large.
C'est‑à‑dire tous les groupes, tous les secteurs, tous les
gens qui sont impliqués.
361 Et puis, pour
nous, d'aller chercher des gens issus des communautés culturelles de cette
façon‑là est très important aussi.
362 M. BRADET: Et je dois déclarer, pour les minutes de
cette réunion, un conflit d'intérêt, parce que je suis aussi président du
Conseil canadien pour l'Afrique et je travaille avec 53 pays africains du Nord
au Sud, 26 pays francophones.
363 À tous les jours
je le fais, j'ai organisé une rencontre internationale de la francophonie en
fin de semaine ici, en fin de semaine à Québec.
Et une des conditions de ma participation au Conseil, c'est que je veux
que les gens d'ailleurs qui ont décidé de vivre à Ottawa et à Gatineau aient
une voix.
364 Et des émissions
sur l'Afrique on va en avoir, sur le Maghreb on va en avoir, sur Haïti on va en
avoir, parce que je pense que c'est...
Je ne sais pas si monsieur Morin se rappelle lorsqu'on était au
secondaire à Ottawa, il y a une trentaine d'années, il y avait peut‑être
deux ou trois pour cent de minorités.
365 Aujourd'hui, allez
dans une école secondaire, c'est 50 pour cent minorités. Quand vous voyez la couleur de la peau, les
races, les gens qui sont là, il faut refléter notre communauté. La Nouvelle Scène, maintenant on fait des
spectacles qui reflètent ça. On fait un
spectacle cette année de terre d'accueil; ça fait la troisième fois qu'on le
présente parce que c'est un grand succès.
366 Alors, inquiétez‑vous
pas, on prépare un festival du cinéma africain l'an prochain. C'est une nouvelle réalité et on veut la
vivre, cette réalité‑là.
367 Et je pense qu'une
radio communautaire est bien placée pour le faire parce que la question
d'argent est moins importante. C'est pas
une question de faire un profit avec une émission, pour nous autres. C'est une question de développer notre
marché. L'argent va rester dans la
région, on le réinvestit, si on fait de l'argent, dans la station.
368 Alors, tout ça mis
ensemble, on a une chance de se préoccuper de cette question‑là, peut‑être
plus que d'autres et avoir une motivation plus élevée.
369 CONSEILLER
MORIN: Une dernière question. Avec vos un et demi ou deux journalistes, il
est évident que du point de vue de la collecte des informations, ce n'est peut‑être
pas très évident. Est‑ce que vous
avez pensé à une formule, surtout pour une télévision communautaire, une
formule qui se développe de plus en plus : des journalistes citoyens?
370 MME DUBOIS: En fait, oui.
Puis ça vient surtout auprès du recrutement des bénévoles. Donc oui, journalistes citoyens, des gens qui
sont sur le terrain et puis qui appellent avec un reportage. C'est effectivement une très bonne idée.
371 On a mis beaucoup
beaucoup l'accent sur le recrutement des bénévoles. On va même avoir quelqu'un dans l'équipe, un
des employé qui va s'occuper des bénévoles.
Et puis ça, c'est quelqu'un qui s'occupe de recruter, former, encadrer,
faire tout ce qu'il faut auprès des bénévoles pour que ce soit réellement la radio, la voix des
bénévoles qui... en quelque part, c'est ce que représente une radio
communautaire.
372 Donc, il y aurait
absolument moyen de monter une équipe de journaliste citoyens qui se trouvent à
Ottawa, Gatineau... Toronto, pourquoi pas?
On va aller voir des reportages de Toronto.
373 Et puis, pour
essayer d'avoir des gens qui donnent un peu des nouvelles du terrain, comme ça.
374 CONSEILLER
MORIN: Une dernière question.
375 Si votre cote
d'écoute, puisqu'on en parlait il y a quelques instants, était de un et demi
pour cent plutôt que de trois pour cent et que ça se maintenait autour de moins
de deux pour cent au cours des cinq ou six premières années, qu'est‑ce
que ça changerait chez vous, dans votre plan d'affaires?
376 M. POULIN: Absolument rien. Je ne pense pas que la cote d'écoute
nécessairement, notre un et demi ou le 1,5 pour cent de différence entre
l'écoute. Et la tarification que nous
allons proposer peut changer parce que premièrement, on va s'adresser à la
clientèle commerciale, pas les clients les plus petits de cette communauté‑là,
ici, parce que les stations les commerçants de prestige ou d'importance
s'adressent surtout aux radios dites commerciales qui coûtent beaucoup plus
cher à acheter. Alors nous, on va
s'adresser à une petite clientèle qui n'a jamais eu accès, seulement, à la
radio. Et nous allons l'offrir.
377 Donc, qu'on ait
0,5 ou plus 5 ou moins 5, nous allons définitivement avoir une cote d'écoute et
l'intérêt aussi, l'intérêt de notre programmation va nous permettre
effectivement d'atteindre nos objectifs de revenus, surtout que c'est des
revenus estimés quand même très conservateurs.
378 CONSEILLER MORIN:
C'est tout, Monsieur le Président.
379 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Morin. Conseiller juridique?
380 Me GAGNON: Bonjour.
Je voudrais revenir rapidement sur le service dont vous avez
discut... Vous mentionnez tantôt Éducom.
381 Je me demandais si
c'est un service qui comprenait des nouvelles locales, aussi.
382 M. CÔTÉ: Non.
Éducom, c'est un service de nouvelles nationales, internationales et
provinciales.
383 Me GAGNON: Vous avez mentionné tantôt que vous auriez
quatre heures de nouvelles pures et je me demandais le pourcentage ou le nombre
d'heures, à l'intérieur des nouvelles pures, qui comprendraient des nouvelles
locales.
384 M. POULIN: C'est quatre minutes. Excusez... c'est quatre
minutes de nouvelles que nous allons prendre d'Éducom à l'heure plus une minute
de nouvelles locales, à chaque bulletin de nouvelles que nous allons diffuser.
385 Me GAGNON: Donc, en gros, j'imagine que ça correspondrait
à peu près à 20 pour cent de vos ‑‑
386 M. POULIN: À 20 pour cent de ‑‑
387 Me GAGNON: ...de votre total de nouvelles?
388 M. POULIN: Exactement.
389 Me GAGNON: O.K.
Merci.
390 M. BRADET: Il y a une chose, par exemple. Il y a une particularité dans... comme la
radio communautaire, qui est un peu différente des autres.
391 Lorsqu'on va avoir
des émissions pointues sur des différents sujets, que ça soit des sujets
légaux, que ça soit des minorités culturelles, que ça soit des associations de
gens âgés, par exemple, qui sont très actives; que ça soit des jeunes ou et
cetera... Il y a des éléments de
nouvelles là‑dedans, très importants, parce que ces gens‑là font
des activités constamment.
392 Alors, si on prend
le mot nouvelles classiques dans cinq minutes, je suis d'accord avec vous. Mais il va y en avoir beaucoup plus que ça
dans la journée ou dans la grille horaire de toute la semaine, parce qu'on ne
peut pas parler d'une association locale sans parler de ce qui se passe dans la
communauté, de ce qui va se passer à Casselman, ce qui va se passer à
Buckingham, et cetera.
393 Alors, moi, je
pense qu'il faut regarder cette définition‑là de façon pas trop serrée,
mais un peu plus élargie, dans le contexte d'une radio communautaire.
394 M. POULIN: Et pour remplir effectivement le pourcentage,
c'est 20 pour cent local et 20 pour cent régional que nous allons diffuser.
395 Me GAGNON: Merci!
396 LE PRÉSIDENT: Madame, Messieurs, je vous remercie pour
votre présence ici ce matin. Nous aurons
l'occasion de vous revoir dans les deuxième et troisième phases.
397 Nous allons
prendre une pause de dix minutes.
Merci! De retour à 11 h 20.
‑‑‑ Suspension à
1111 / Upon recessing at 1111
‑‑‑ Upon resuming
at 1125 / Reprise à 1125
398 THE
SECRETARY: Please, take a seat.
399 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît.
400 Madame la
Secrétaire?
401 LA
SECRÉTAIRE: Nous entendrons maintenant
l'article 2, qui est une demande de RÉÉL‑Radio en vue d'obtenir une
licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM de
campus, axée sur la communauté de langue française à Gatineau.
402 S'il vous plaît,
vous présenter et présenter vos collègues.
Vous disposez de 20 minutes pour votre présentation. Merci.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
403 M. PILON: Monsieur le Président, Messieurs les
Commissaires et les membres du Conseil, je suis heureux de pouvoir présenter
l'aboutissement de près de trois ans d'une implication d'une équipe d'une
centaine de bénévoles qui ont déjà à leur actif un millier d'heures de
diffusion.
404 J'ai avec moi, à
ma droite Simon Drolet, qui est cofondateur de RÉÉL‑Radio et qui a
travaillé au dossier CRTC. C'est aussi
notre directeur général sortant. J'ai à
ma gauche, au bout, monsieur Jean‑François Simard, qui est le professeur
siégeant sur notre conseil d'administration, qui représente le corpus
enseignant de l'Université du Québec en Outaouais.
405 Et puis,
directement à ma gauche, j'ai Dave Ouellet, qui est consultant en
radiodiffusion et qui a participé à la préparation de notre demande de la
fréquence FM, puis moi‑même, Patrick Pilon, qui est actuellement
directeur général de RÉÉL‑Radio depuis un an.
406 La radiodiffusion
communautaire joue un rôle important au sein de nos sociétés. C'est un outil qui est indispensable autant
au développement et à la protection de la culture canadienne. Dans un contexte de mondialisation des
communications, notre système canadien de radiodiffusion a un rôle particulier
à jouer pour atteindre les communautés dans l'ensemble du pays, puis permettre
à ces dernières d'exprimer leurs voix.
407 À la différence
d'une radio privée, les radios communautaires se préoccupent du développement
régional local. De surcroît, une radio «
campus », c'est un genre qui se distingue de ses consoeurs de par sa
programmation, son mandat, son auditoire et son fonctionnement interne. Depuis notre formation en 2005, le projet a
connu un développement important.
408 Le projet RÉÉL‑Radio
a vu le jour pour deux raisons fondamentales.
D'abord, il n'existait pas de radio campus du côté québécois de la
région de l'Outaouais et au sein de l'Université du Québec en Outaouais.
409 De plus, jusqu'à
aujourd'hui, il n'existait pas de radio campus ayant un contenu uniquement
francophone dans la région. Il y a nos
collègues de CHUO qui ont un contenu à
40 pour cent anglophone, 40 pour cent francophone et 20 pour cent d'une autre
langue.
410 RÉÉL‑Radio
est donc née d'un désir d'enrichir et de stimuler la vie étudiante dans la
région en donnant une voix à sa communauté étudiante.
411 Lors de notre
création, RÉÉL‑Radio, s'est basée sur des statuts et règlements. On a créé notre propre structure qui repose
sur un conseil d'administration et un comité de direction qui assurent le bon
fonctionnement. Bien que située sur le campus
de l'Université du Québec en Outaouais, on est enregistré au registre
d'entreprises du Québec et on a donc une indépendance de l'Université du Québec
en Outaouais.
412 Notre conseil
d'administration est constitué de représentants des étudiants, mais aussi d'un
représentant du corpus enseignant, de la Ville de Gatineau, et de la
collectivité d'Ottawa‑Gatineau.
413 Pour ce qui est de
sa structure interne, nos activités sont dirigées par trois instances: L'assemblée générale des membres, le conseil
d'administration puis le comité de direction.
414 La station a été
mise sur pied par des étudiants et est aujourd'hui gérée par des étudiants de
l'UQO, leur permettant de vivre une expérience de travail inégalée dans un
environnement qui est dynamique. Notre
organisme a connu une croissance exponentielle au cours des deux dernières
années. Puis en 2007, notre projet a
regroupé près de 100 bénévoles, étudiants et membres de la collectivité de
l'Outaouais.
415 La production de
plusieurs rapports d'activité en deux ans, ont su maximiser la gestion de notre
organisation et on a depuis deux sessions des revenus excédant nos dépenses, ce
qui nous a permis de mettre de côté la somme qui est estimée par nos
ingénieurs, afin d'installer une antenne sur le toit de l'Université du Québec
en Outaouais.
416 Comme notre
financement est assuré par une cotisation étudiante, on a donc une sécurité
financière qui assurera la pérennité du projet.
417 Depuis nos débuts,
un guide des bénévoles a été conçu pour les nouveaux animateurs. Ce guide des bénévoles‑là a été mis à
jour en 2007 suite à quelques changements techniques. Il est distribué lors d'une formation
obligatoire de six heures qui vise à donner aux bénévoles, avant leur entrée en
ondes, les outils qui leur permettent d'animer, puis les balises fixées par le
CRTC pour une station de radio campus axée sur la communauté.
418 Cette formation
est accompagnée d'un contrat de bénévole qui permet de prévenir des problèmes
éthiques. Il y a des outils qui ont été
développés par la direction technique, qui permettent l'archivage complet de
toutes nos émissions, ce qui permet à la direction de la programmation,
notamment, de faire un suivi constant auprès de nos animateurs.
419 C'est une
formation puis un suivi constant de la direction de la programmation qui nous
ont permis d'offrir un contenu de qualité qui a fait notre réputation au sein
de la région.
420 D'après le rapport
du CRTC sur les artistes canadiens émergents à la radio commerciale du 27
février 2008, on ne retrouve sur les ondes qu'en moyenne 6,2 pour cent de
pièces musicales d'artistes émergents par rapport à toutes les pièces
diffusées ‑‑ ça, c'était selon la définition du « Top 40
depuis moins d'un an ». Puis, le but
premier de notre station, bien, c'est d'offrir une programmation qui est
différente des stations de radios privées.
421 Depuis 2006, RÉÉL‑Radio
respecte les quotas du CRTC et favorise la découverte des artistes émergents
tout en valorisant la culture francophone canadienne. Plusieurs artistes sont passés par RÉÉL‑Radio
et par les autres radios universitaires canadiennes au début de leur carrière,
et aujourd'hui, connaissent un rayonnement international.
422 Membre de la
coalition des radios universitaires depuis 2005, juré au Gala de l'Alternative
Musicale Indépendante du Québec en 2006, et appuyée par la Société pour la
promotion de la relève musicale et l'espace francophone (la SOPREF) ainsi que
par plusieurs artistes qui connaissent aujourd'hui un succès grandissant, dont
Pierre Lapointe (rire)‑‑ qui a émergé. RÉÉL‑Radio joue un rôle important dans
le marché du monde de la musique émergente canadienne depuis 2006.
423 RÉÉL‑Radio a
aujourd'hui des partenaires avec plus d'une quarantaine de maisons de disques
et boîtes de communications d'artistes indépendants et on reçoit chaque semaine
une dizaine de CDs de nouveaux artistes qui débutent leur carrière dans le
monde de la musique.
424 Ces artistes nous
envoient gratuitement leur matériel parce qu'ils savent que nous sommes une
porte d'entrée sur le marché de la musique et qu'on leur offre une visibilité
qui est inégalée. On produit notamment
un palmarès hebdomadaire des artistes canadiens émergents qui est publié sur
notre site « Web » et on le fait découvrir dans le cadre de l'émission
«Palmarès‑moi ça » chaque jour.
425 On a produit
également des événements qui mettaient en vedette des artistes d'ici et du
reste du Canada pour promouvoir la relève musicale. On a diffusé des spectacles en direct de
plusieurs salles de la région comme le « Où‑Quoi » (ph), « Lounge urbain », le « Café 4 Jeudis » et «
Le Petit Chicago » et on présente chaque semaine un calendrier culturel des
prestations d'artistes canadiens émergents des deux cotés de la rivière des
Outaouais.
426 Reconnaissant
notre notoriété dans le domaine de la musique, l'Association générale des
étudiants de l'UQO a mandaté RÉÉL‑Radio pour l'organisation des
spectacles, et ça, à la fin de chaque session universitaire.
427 RÉÉL‑Radio a
aussi financé le projet Outaouais Rock qui agit comme un tremplin dans le
domaine du rock alternatif dans la région.
On héberge le site « Web » de l'organisme, puis ce partenariat nous a
permis d'être un acteur important dans l'organisation du « Petite‑Nation
Rockfest », qui est un événement annuel qui rassemble des milliers d'adeptes de
rock dans la Petite‑Nation et qui met en vedette une quinzaine de groupes
dont plusieurs groupes locaux.
428 Désirant émettre
sur la bande FM, on a toujours respecté les quotas du CRTC et dépassons même le
seuil de musique francophone exigé et ce, depuis nos débuts. Le rayonnement de RÉÉL‑Radio sur les
ondes de la région sera définitivement bénéfique pour les artistes émergents
canadiens et nous permettra un rayonnement inégalé dans le paysage médiatique
actuel.
429 Je passe la parole
à Simon Drolet.
430 M. DROLET: Messieurs les Commissaires, bonjour.
431 Sur le plan
technique, nous sommes évidemment très très soucieux de respecter toutes les
exigences et les obligations que nous imposerait l'obtention d'une licence
FM. Depuis sa création, RÉÉL‑Radio
a planifié et considéré l'importance de chaque petit détail et chaque grand
détail, en s'appuyant sur l'expertise nécessaire afin de permettre à notre
conseil d'administration de prendre des décisions éclairées sur le plan
développemental.
432 En outre, le
mémoire technique déposé dans le cadre de notre demande démontre très bien la
faisabilité technique de notre projet, en plus de présenter des réponses
techniquement viables aux objections que nous avons reçues jusqu'à ce jour.
433 Suite aux analyses
de couverture réaliste effectuées par nos ingénieurs, nous considérons que
notre projet ne présente aucun risque de brouillage, selon les normes
actuellement en vigueur, et ce pour aucune station présentement titulaire d'une
licence FM en Outaouais.
434 Dans le document
d'Industrie Canada intitulé « Observations sur l'évaluation des demandes en
radiodiffusion », on indique que :
«...selon le plan FM actuel [celui
qu'on présente actuellement], il n'y a aucun autre canal de disponible pour
assignation dans la région. »
435 Nous appliquons
donc pour le 101,9 FM. Cet état de fait
nous indique que les conclusions de notre mémoire technique sont viables et
réalistes.
436 Sur le plan des
infrastructures, RÉÉL‑Radio possède l'équipement et les logiciels
nécessaires à la production et à l'édition de notre matériel radiophonique, qui
fonctionnent quotidiennement depuis deux ans dans le cadre de notre diffusion.
437 De plus, nous
avons fait appel à notre expertise universitaire vaste et plutôt riche en informatique
pour créer un système d'archivage audio en continu, nommé TUX, un système
stable et à la fine pointe de la technologie, créé pour répondre aux attentes
du CRTC, c'est‑à‑dire qu'il enregistre depuis un an toutes les
émissions produites sur les ondes, ce qui permet une gestion efficace et
objective des plaintes.
438 De plus, ce
système d'archivage automatique automatise se notre plateforme « Web », sur
Internet pour un contenu plus accessible et plus interactif, ce qui permet une
relation plus dynamique avec notre auditoire également. Logées au www.reel‑radio.fm, elles sont
également garantes de notre capacité à assurer un suivi adéquat auprès des
animateurs et animatrices, dans le cadre de nos activités de formation.
439 En plus de notre
budget de fonctionnement, la somme nécessaire à l'achat de l'antenne a déjà été
mise de côté. De plus, nous disposons d'une entente ferme avec la haute
direction de notre université en ce qui concerne l'accès au lieu de
positionnement de cette antenne, ainsi que leur pleine collaboration dans le
cadre des opérations d'entretien et d'installation et ce, gratuitement.
440 Nos prévisions
financières les plus récentes considèrent également la possibilité d'effectuer
des achats supplémentaires pour répondre à des conditions techniques du CRTC ou
d'Industrie Canada.
441 Finalement, nous
nous appuyons sur l'expérience technique des autres stations radiophoniques de
la Coalition des radios universitaires, la CRU, avec lesquelles nous
entretenons des liens durables, comme notre consoeur montréalaise CISM ou celle
de Québec, CHYZ‑FM. Une radio
jeune, dans notre cas, n'est pas une radio sans expérience. Merci.
442 M. PILON: Notre programmation a connu une hausse
constante du nombre d'heures de production de la station depuis deux ans. RÉÉL‑Radio offre à ses auditeurs une
diffusion 24 heures sur 24 et ce, depuis le 9 janvier 2006 d'une programmation
qui est diversifiée, puis qui met de l'avant des opinions, des idées, des valeurs, puis un contenu artistique local,
régional, national, mais surtout émergent.
443 Ce qu'offre RÉÉL‑Radio,
c'est différent des médias qui sont présents dans la région, puis ça viendrait
compléter, sur les ondes FM, l'offre qui est déjà disponible. La programmation
de RÉÉL‑Radio répond aux besoins et intérêts des étudiants et des membres
de la collectivité de la région.
444 Notre
programmation nous permet de maximiser les aptitudes créatrices de jeunes,
d'étudiants et de regroupements sociaux de la région. Nos travaux peuvent déjà témoigner d'une programmation
de qualité et qui nous a permis d'ailleurs d'être reconnus dans notre milieu,
puis d'acquérir une notoriété importante pour une radio qui n'est pas encore
sur les ondes FM.
445 RÉÉL‑Radio
présente déjà une programmation équilibrée qui renseigne, divertit et éclaire
sur des enjeux locaux. Il y a plusieurs
émissions qui reflètent le caractère multiculturel de notre région. Il y a plusieurs émissions qui diffusent de
nouveaux talents culturels.
446 Je peux donner des
exemples. On a « Pour l'amour de Johnny
» qui présente la culture country émergente ‑‑ oui elle
existe ‑‑ « Hip Hop 101 » et « Le Temple du Hip Hop » qui
présentent la culture hip‑hop émergente, « À l'affût », qui présente la
culture rock émergente; puis des émissions de littérature qui présentent des
romans pour les amateurs.
447 Le projet a
regroupé en 2007 une centaine de bénévoles étudiants et membres de la
collectivité. Puis la crédibilité de
notre contenu a permis à RÉÉL‑Radio de se bâtir une réputation solide
auprès de notre institution, l'Université du Québec en Outaouais.
448 Puis aujourd'hui,
le projet implique des acteurs d'une multitude de domaines de l'UQO. Je pense à des étudiants en information...
pardon, en administration des affaires qui s'impliquent dans la gestion financière
et dans le développement médiatique de la station, des gens en gestion de
projets qui contribuent à la planification et au suivi du dossier pour la
licence FM ‑‑ ce qu'on fait maintenant.
449 Des étudiants en
communications y font des chroniques, des reportages et de l'animation, des
étudiants en enseignement du français qui ont produit des capsules
linguistiques, on a des gens en informatique qui s'occupent de l'administration
du site Web puis de développer tous les outils techniques.
450 On a des étudiants
de l'École multidisciplinaire de l'image qui travaillent à la conception
graphique de nos affiches. En sciences
infirmières, les gens produisent des capsules santé. Bref, la liste est longue.
451 Notre radio campus
offre un propos universitaire de qualité sur des questions et des enjeux
stratégiques pour notre société. Il
s'agit d'une opportunité en or pour communiquer l'essence de la démarche
intellectuelle universitaire.
452 En plus, il y a
des acteurs de la collectivité francophone de la région de l'Outaouais qui
animent des émissions puis qui collaborent à la production de capsules ou
chroniques.
453 On a « La face
cachée du monde », qui est produite en collaboration avec « Le multilatéral »,
qui est un journal de politique canadienne internationale; « La relance
Outaouais », qui a produit des capsules pour aider les jeunes à la recherche
d'emploi. « L'Observatoire sur le
développement régional et l'analyse différenciée selon les sexes », qui a produit
des capsules sur l'histoire du féminisme.
454 Il y a un radio‑roman,
qui a été fait par les gens de Kino, le mouvement Kino en Outaouais, qui
produit des courts métrages amateurs.
Puis il y a des séries de capsules qui ont été produites avec Enviro‑Éduc‑Action,
deux séries en fait, qui sont axées sur la contribution possible en
environnement pour les individus.
455 RÉÉL‑Radio a
d'ailleurs été un des partenaires importants dans le premier gala
environnemental qui a honoré des initiatives en environnement dans la région.
456 Chaque jour, nos
quotidiennes « CéRÉal Radio » et « l'Allez‑retour » reçoivent des acteurs
culturels, sociaux, économiques et politiques en entrevue pour présenter des
projets puis des initiatives locales qui assurent une diversité des voix.
457 Dernièrement, on a
reçu notamment :
458 Alex Martel, qui
est directeur général d'Outaouais Rock, qui a présenté le « Petite‑Nation
Rockfest »;
459 Marie‑Pierre
Chaumont, de « La Table Jeunesse Outaouais », qui est venue présenter le grand
CRIC 2008, c'est le Colloque régional sur l'implication et la concertation, qui
permet aux jeunes de participer à trois jours de conférences et de spectacles
en plein air;
460 Il y a des jeunes
du CÉGEP qui sont venus parler d'un projet qu'ils font dans le cours Management
de projets, qui sont venus aussi vivre une expérience, une première expérience
en relations médiatiques;
461 Il y a Michel
Picard, le lecteur de nouvelles du téléjournal Ottawa‑Gatineau qui est
venu nous présenter le travail de lecteur de nouvelles puis le rôle de
l'information en région, surtout dans la Région de la capitale nationale;
462 Roger Monderie, le
fondateur de la journée de rêve, qu'on appelle aussi le Père Noël à moto, qui
fait des heureux chaque année dans le cadre de sa Journée de Rêve;
463 Richard Lebel,
directeur général de « La Nouvelle Scène » qui est venu présenter une série
musicale qui mettait en vedette des artistes franco‑ontariens qui sont
d'ailleurs déjà diffusés sur nos ondes;
464 Puis, beaucoup
d'artistes comme Xavier Caféine, Ghislain Poirier, Karkwa, Geoffrey, La
Brassée, Ariane Moffat et d'autres artistes de la relève musicale qui viennent
nous parler de la sortie de leurs albums et de leurs tournées dans la région.
465 De plus, on
produit chaque jour un bulletin de nouvelles locales, qui offre une visibilité
aux organismes communautaires et aux initiatives jeunesse de la région.
466 Nos ventes
publicitaires sont orientées vers la mise en valeur des organisations
communautaires et de développement régional.
On n'entend pas modifier l'équilibre des forces dans le marché d'Ottawa‑Gatineau
parce que ceux que nous annonçons n'ont souvent pas accès à une visibilité dans
les stations commerciales
467 Sans même être sur
la bande FM, notre directrice des ventes a conclu cette année plus de 10 0005 $ d'ententes publicitaires avec des organismes
de la région.
468 Le partenariat et
l'appui de « La Table Jeunesse Outaouais », qui représente politiquement des
jeunes au sein de la communauté décisionnelle francophone de la région, nous
permet d'être un véhicule privilégié pour la jeunesse.
469 En plus, comme
vous l'avez remarqué, nous avons une stratégie inclusive de la communauté
francophone dans l'ensemble de la région de Gatineau‑Ottawa. RÉÉL‑Radio est déjà ancrée dans son
milieu et sert à sauvegarder, enrichir, puis renforcer la structure culturelle,
politique, sociale et économique de la région.
470 Donc, RÉÉL‑Radio
est en opération depuis déjà deux ans.
RÉÉL‑Radio a connu, dans les dernières années un développement
exponentiel. On a une centaine
d'organismes communautaires qui nous envoient de l'information parce qu'ils
veulent offrir de la visibilité à leurs organisations.
471 On dépasse déjà
les quotas exigés par le CRTC et on respecte en tous points les règlements et
les réglementations du CRTC. Nous sommes
un acteur important dans le monde de la musique émergente canadienne.
472 Puis, nos surplus
budgétaires assurent de pouvoir répondre à toute éventualité. Puis le support de notre université, bien, ça
ne fait que renforcer nos capacités à le faire.
473 Bref, si nous
obtenons 101,9 FM, on pourrait facilement y diffuser notre programmation, et
ce, dès demain matin. Merci!
‑‑‑
Applaudissements / Applause
474 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Pilon. Je vais demander à monsieur le conseiller
Morin de vous poser les questions initiales.
Merci.
475 CONSEILLER
MORIN: Merci, Monsieur le Président.
476 Bonjour! J'aimerais d'abord, au point de vue de votre
plan financier. Est‑ce que ça
suppose qu'au cours de la première période de licence, la cotisation étudiante
va rester ce qu'elle est actuellement?
477 M. PILON: Au cours de la première... la première
session de diffusion, notre cotisation étudiante resterait où elle est
actuellement, oui.
478 CONSEILLER
MORIN: Donc, il n'y aurait pas de
nouveaux apports financiers de la part des étudiants?
479 M. PILON: De la part des étudiants directement? Non.
480 CONSEILLER
MORIN: Au niveau des cotes d'écoute,
vous dites que vous obtiendriez une part d'écoute de 10 pour cent dès la
première année et pourrait... cette cote d'écoute pourrait même être de 30 pour
cent la septième année.
481 Où est‑ce
que... Sur quoi vous vous êtes fondé
pour présenter des chiffres qui m'apparaissent assez optimistes, dans la mesure
où il n'y a aucune station communautaire que je sache, ou aucune station même
commerciale dans la région qui obtient actuellement une telle cote d'écoute?
482 M. OUELLET: J'ai participé à la production du document et
j'ai géré durant trois ans CHEZ, la radio de l'Université Laval à Québec et
durant cinq ans CISM, la radio de l'Université de Montréal à Montréal.
483 Et la première
chose qu'il faut comprendre, c'est que ces radios‑là, évidemment, ne sont
pas BBM, à cause des budgets qui sont évidemment excessivement limités. Lorsqu'on tombe dans des BBM, on tombe dans
des chiffres comme vous avez discuté avec le projet précédent, qui tourne
autour, oui, en dessous du un pour cent.
484 Évidemment, avec
des chiffres comme ceux‑là, on peut... nos revenus publicitaires sont
plus difficiles à aller chercher.
485 Donc, nous, ce
qu'on fait, autant... Ce qu'on a fait autant à Québec qu'à Montréal, on fait
appel plutôt à des firmes de sondage comme Léger Marketing, qui posent non pas
la question à savoir « Est‑ce que vous écoutez la station de radio de
telle heure à telle heure? » Donc, avec
des parts de marché aux 15 minutes.
486 Mais plutôt,
qu'ils calculent des taux de pénétration dans le marché qui, avec une question
du type « Connaissez‑vous la radio...? » Par exemple « CHEZ » à Québec;
par exemple « CISM » à Montréal et « L'écoutez‑vous, l'avez‑vous
écoutée dans la dernière année? »
487 Ce qui donne des
taux de pénétration à peu près à 25‑30 pour cent, ce qui nous permet de
vendre de la publicité qui est beaucoup plus, qui est concrètement... qui vise
un public plus précis.
488 Parce
qu'évidemment, quand on tombe dans les BBM, comme je vous disais, ça donne des
chiffres beaucoup plus limités. De plus,
les BBM sont surtout pour viser la publicité nationale, tandis qu'un sondage
privé, comme Léger Marketing ou toute autre firme de communication, va chercher
beaucoup plus la publicité locale, ce qui est évidemment l'objectif d'une radio
universitaire. Par expérience, je vous
dis que ça fonctionne assez bien.
489 CONSEILLER
MORIN: Alors, c'est plus un marché
potentiel?
490 M. OUELLET: Exactement.
Mais c'est des chiffres concrets, qui sont utilisés lors de la vente de
la publicité et habituellement, les clients s'en satisfassent très bien, ce qui
donne par exemple à des radios comme CISM à Montréal ‑‑ qui
est une radio de type universitaire, de type communautaire, axée sur le campus,
axée sur la communauté, exactement comme le projet qu'on présente
aujourd'hui ‑‑ des revenus publicitaires de 250 000 $, 300 000
$ par année avec ce système‑là.
491 CONSEILLER
MORIN: Vous êtes une radio
étudiante. Évidemment, il y a toujours
des modes et souvent, des courants d'idée qui prévalent sur d'autres.
492 Vous dites que
vous voulez assurer une diversité des voix, j'aimerais savoir comment vous
allez réaliser ça. Quel genre de... je
ne dirai pas contrôle, mais balise, que vous pourriez mettre, de manière à
assurer qu'il y ait une diversité des voix?
493 Je pense par
exemple, on pourrait prendre comme exemple le réchauffement de la planète. Souvent on entend toujours... et ça, dans beaucoup
de médias un courant prédominant. Et
pourtant, il y a de l'autre côté des universitaires de très grand calibre, des
prix Nobel, qui ne pensent pas exactement comme le courant prédominant
actuellement, qui est représenté par les Nations‑Unies.
494 Vous autres,
comment vous allez gérer ça, pour assurer qu'il y ait une certaine diversité
des opinions sur toute espèce de sujets?
495 M. PILON: On est dans une université, donc justement,
on voit et on connaît quotidiennement cette diversité des voix. Tous les acteurs de l'université sont appelés
à intervenir sur les ondes de RÉÉL‑Radio sur ces sujets‑là, donc,
d'offrir, justement, différents points de vue.
496 Et c'est je
pense... c'est un élément qui fait la force d'une radio campus, c'est d'avoir
ce bassin de bénévoles qui représentent justement des intérêts complètement
différents.
497 CONSEILLER
MORIN: Mais est‑ce que
concrètement, vous allez faire une évaluation, par exemple, de cette diversité‑là,
qui pourrait être présente sur vos ondes... ou pas?
498 M. PILON: Bien, du point de vue journalistique comme
tel, on présente toujours les deux côtés de la médaille. Dans le cadre d'une émission à caractère
social ou à caractère économique, évidemment, ça va aller un peu plus d'un
côté, mais les deux devraient plus ou moins s'équivaloir.
499 CONSEILLER
MORIN: Mais est‑ce que vous vous
êtes donné des balises, concrètement, pour ça?
500 M. DROLET: Oui.
Si je peux me permettre.
501 Effectivement que
dans le processus de sélection des animateurs, dans le processus de sélection
de nos reporters, certainement, qu'il y a un souci de la part du conseil de
direction d'assurer cette représentativité‑là des voix.
502 Notamment, je
pense à la première session à laquelle on a diffusé, à l'intérieur de nos murs
à l'UQO. Dès le départ, c'était dans nos
critères de sélection des émissions et des animateurs d'avoir un point de vue
original sur l'actualité, sur les faits qui concernent notre monde.
503 Avec la belle
diversité qu'on a dans les champs d'études à l'université, certainement qu'à
l'UQO on a une belle diversité des voix déjà, en partant. Comme notre conseil d'administration et notre
conseil de direction représentent donc nos membres, qui sont d'office les
étudiants de l'université.
504 C'est notre
premier souci, quand on choisit nos émissions.
Donc, c'est : ça se fait d'abord
à la sélection des émission, et ensuite, dans le suivi au niveau de la
formation, la règle des deux sources est énoncée pour ce qui est du rapport
journalistique et plus, si possible. Et
le suivi qui est fait avec les animateurs est exactement, exactement dans cet
optique‑là.
505 Est‑ce que
les animateurs sont capables d'offrir un point de vue divergeant sur les
questions qui nous entourent? Oui. Et nos archives le prouvent. Donc, à chaque année, il y a un rapport
d'activités qui est établi, même deux fois par année, jusqu'à ce jour. Et dans ce rapport d'activités‑là, est
mentionné à quelques reprises, justement, cette diversité des voix‑là.
506 C'est les mesures
concrètes que nous pouvons avancer devant vous aujourd'hui.
507 CONSEILLER
MORIN: Vous parliez de formation. Un des objectifs que vous visez, c'est d'être
une radio‑école. Jusqu'ici,
comment ça a fonctionné, quel genre, quel nombre, quel... combien de personnes
ont participé si on peut dire à cette radio‑école et est‑ce que
vous avez des objectifs plus élevés en ce sens, si jamais vous obteniez une
licence du CRTC?
508 M. PILON: Bien, le guide d'animation fourni aux
nouveaux animateurs, ainsi que la formation qu'on leur offre, leur fournit les
moyens néces... les outils nécessaires, mais aussi leur explique les balises
dans lesquelles ils peuvent faire de l'information, par exemple.
509 Tout ce qui est
information, on respecte les normes du Conseil de presse. La formation des journalistes est faite par
des gens d'expérience qui sont membres de la FPJQ et le processus de formation
permet déjà d'agir en tant que radio‑école.
510 Je peux prendre
mon exemple. J'avais aucune expérience
au début. J'ai commencé par animer une
chronique, ensuite une émission. J'ai
travaillé à la direction de la programmation, donc j'ai une expérience de
gestion. Et aujourd'hui, je suis
directeur général et j'ai une multitude de nouvelles expériences que j'ai pu
développer grâce à ça, puis j'ai développé des nouvelles aptitudes, donc autant
en gestion, en communication publique, et cetera.
511 Donc, il est là,
notre mandat de radio‑école : en
gérant la station, en participant aux émissions, en créant du matériel audio,
on apprend directement et concrètement comment fonctionnent les médias.
512 CONSEILLER
MORIN: Est‑ce qu'il y en a
certains, parmi vous, qui ont également été, comme emploi d'été par exemple,
dans des stations commerciales?
513 M. PILON: Bien, il y a une animatrice qui était sur nos
ondes... qui est encore sur nos ondes, qui vient de faire un stage, justement,
à CJRC. Et puis, sa formation à RÉÉL‑Radio
lui a permis d'être... du moins d'avoir déjà des... un pas en avance sur les
autres candidats parce qu'elle avait déjà une expérience dans le domaine.
514 Puis, bien, il y a
des membres de notre organisation qui sont présentement en processus
d'embauche, et cetera, dans des boîtes médiatiques. Je ne vous... je ne dirai pas rien parce
qu'il n'y a rien de conclu exactement maintenant. Mais donc, oui, ça sert beaucoup aux gens qui
veulent se diriger vers le monde des médias.
515 CONSEILLER
MORIN: Donc, vous vous arrimez aux
radios commerciales ou publiques? Vous
tentez de...
516 M. PILON: Je n'aime pas « arrimer », mais on développe
des aptitudes qui serviront éventuellement à ceux qui veulent se diriger au
public, qui veulent se diriger au privé ou qui veulent se diriger un peu
partout, même à l'international.
517 M. OUELLET: Si je peux donner mon propre exemple. Je suis toujours bénévole à la radio
universitaire. Et malgré tout, j'ai des
contrats; oui, à Radio‑Canada, oui dans les médias privés.
518 Mais évidemment,
le mandat de la radio, quand je fais de la radio à la radio communautaire est
complètement différent de ce que je fais avec la radio privée.
519 En résumé,
l'expérience que j'ai acquise est très utile pour travailler ailleurs. Par contre, pour tout ce qui est contenu
informatif, préparation et mandat de ce que je dis en ondes, j'ai une liberté
plus intéressante à la radio communautaire.
Je fais découvrir des choses beaucoup
plus intéressantes, tandis qu'à la radio commerciale, c'est beaucoup
plus...
520 Donc, on pourrait
dire que sur le fond, j'ai une formation très intéressante à la radio
communautaire pour travailler dans le domaine public ou privé. Par contre, sur le fond, je pense que la
radio dite communautaire ‑‑ autant de campus que communautaire
tout court ‑‑ est excessivement intéressante pour cette
diversité des voix, pour cette liberté d'expression, dans les limites,
évidemment, de nos règles.
521 CONSEILLER
MORIN: On sait que les étudiants, enfin,
les jeunes de moins de 30 ans pensent souvent plus à l'Internet qu'à la radio,
comment vous voyez le développement d'une télévision communautaire... d'une radio
communautaire avec l'Internet?
522 J'ai vu votre site
Internet. Malheureusement, je n'ai pas
pu y aller. Est‑ce qu'il
fonctionne bien?
523 M. PILON: Oui le site est en fonction...
524 CONSEILLER
MORIN: Oui? Ah!
Bon!
525 M. PILON: ... 24
heures sur 24.
526 CONSEILLER MORIN:
: O.K.
Alors, comment vous voyez le développement de votre site Internet avec
votre programmation, et cetera?
527 M. PILON: Bien, présentement, notre site Internet,
c'est ce qui nous permet, justement, d'émettre à l'extérieur des murs de
l'Université du Québec en Outaouais.
Puis notre site Internet nous permet de joindre une population étudiante
autant de l'université que du CÉGEP, puis des écoles de la région.
528 Par contre, notre
site Internet nous permet pas vraiment de faire un lien avec la collectivité de
l'Outaouais. C'est en captant une
émission dans votre voiture, c'est en captant une émission par hasard que
souvent on va se faire entendre, puis les gens vont découvrir notre station.
529 Ça,
malheureusement, c'est pas possible pour l'instant parce que les gens doivent
connaître notre adresse puis aller eux‑mêmes sur le site. Donc, c'est important de pouvoir se
développer sur les ondes pour justement pouvoir sortir de notre tour d'ivoire
puis d'aller faire un lien avec la collectivité puis parler des enjeux qui sont
pas nécessairement traités dans d'autres types de radios.
530 CONSEILLER
MORIN: La programmation locale va
représenter combien, chez vous, combien d'heures?
531 M. PILON: La programmation locale, c'est l'ensemble de
notre programmation dans le sens où on va produire des émissions puis il n'y a
aucune émission qui devrait être diffusée de l'extérieur, sauf peut‑être
quelques partenariats avec des radios de la coalition des radios
universitaires.
532 CONSEILLER
MORIN: Et ça, ça pourrait représenter
quel pourcentage ‑‑
533 M. PILON : C'est partenariat.
534 CONSEILLER MORIN:
...par rapport à l'ensemble?
535 M. OUELLET : Selon le document qu'on vous a remis, voyez‑vous,
on avait trois heures produites à l'extérieur, sur 126 heures de programmation.
536 CONSEILLER
MORIN: Donc, c'est vraiment... C'est minime.
537 M. PILON: C'est minime.
538 M. OUELLET: C'est minime, oui.
539 Puis c'est ces
productions‑là ne proviennent pas de stations publiques ou privées, mais
bien dans le cadre de la coalition des radios universitaire, donc de
partenariat entre radios de même type, de radio communautaires et campus. Donc, évidemment...
540 CONSEILLER
MORIN: Donc, vous êtes local.
541 M. OUELLET: Exact.
542 CONSEILLER
MORIN: De ce local‑là, combien...
quel est le nombre d'heures qui seraient consacrés, disons, aux nouvelles
pures, qui ne seraient pas de la météo, du sport, qui seraient vraiment des
nouvelles locales que vous généreriez avec un employé permanent, si je
comprends bien?
543 M. PILON: Pour l'instant. Il y a le bulletin de nouvelles qui est à 80
pour cent locales, qui justement met de l'avant des initiatives communautaires
ou des initiatives culturelles locales.
544 Il y a l'émission
matinale « CéRÉal Radio » qui oui, qui fait de la météo et du sport, mais qui
parle majoritairement d'actualité locale...
Vous voulez un pourcentage, là?
545 CONSEILLER
MORIN: Oui, peut‑être, d'une
part. Est‑ce que vous avez...?
546 M. PILON: Ça dépend de l'actualité, ça dépend de ce qui
se passe dans la région, mais c'est majoritairement à caract ‑‑
547 CONSEILLER
MORIN: Parce que vous parlez de
nouvelles « étudiantes ». C'est quoi,
des nouvelles étudiantes, par rapport aux autres nouvelles? Est‑ce que vous pourriez, là‑dessus
aussi...?
548 M. PILON: Bien, quand on parle « plus de nouvelles
étudiantes », c'est plus les nouvelles qui concernent la communauté étudiante,
qui concernent les étudiants, les jeunes de la région, qui concernent les
initiatives jeunesse de la région, qui concernent les organismes jeunesse de la
région, qui concernent également l'institution, que ce soit l'université du
Québec en Outaouais ou l'Université d'Ottawa ou les universités qui sont en
périphérie de notre station.
549 Donc, c'est ce qui
est plus actualité étudiante comme telle.
550 CONSEILLER
MORIN: Donc, parmi les nouvelles
locales, ça serait quoi le pourcentage de nouvelles locales et de nouvelles
étudiantes?
551 M. PILON: Comment on calcule ça? (Rire)
552 M. DROLET: Je peux peut‑être vous donner un
éclairage sur ce qui se fait actuellement.
553 Pour l'instant,
mon collègue Patrick faisait référence à l'émission du matin et du retour. Si on compte grosso modo, dans le fond un
quatre heures de programmation par jour, donc, qui traite d'actualités. Si on épure tous les autres sujets et qu'on
demeure avec l'actualité, je pense qu'on peut s'attendre entre huit et dix
heures d'actualité pure par semaine.
554 Et là‑dedans,
certainement qu'entre 20 et 30 pour cent va considérer les nouvelles
étudiantes. Et pas nécessairement les
nouvelles étudiantes internes à l'Université du Québec en Outaouais, mais qui
s'adresse à l'ensemble de la communauté universitaire, qui est assez vaste dans
la région, puisque sur notre carte de rayonnement, on rayonne aussi dans toute
la franco‑ontarie, c'est‑à‑dire toute la communauté de
l'université d'Ottawa et compagnie, l'université Carleton aussi, à plus forte
raison.
555 Donc, pour ce qui
est de l'UQO, notre contenu, d'actualité est un contenu local, donc, on
s'intéresse à ce que font les conseils municipaux, on s'intéresse à ce que nous
offre les différents regroupements communautaires. On en fait de la nouvelle pour nos étudiants
qui s'intéressent à l'axe développement régional de notre université, mais
aussi de notre région, et à différents chapitres.
556 Nous avons une
majeure en communications à l'université, dont mon collègue Jean‑François
fait partie en tant qu'enseignant qui, depuis bientôt trois ans se préoccupe
des questions de développement régional.
Et beaucoup de ces gens‑là, je dirais, ou j'avancerais un chiffre
comme ça : environ 60 pour cent des étudiants de cette majeure‑là
participent aux activités de la radio et portent un regard régional sur ce
qu'ils produisent sur nos ondes.
557 CONSEILLER
MORIN: C'est tout, Monsieur le
Président.
558 Merci!
559 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Morin.
560 Moi, j'en ai une
question, et puis après‑demain je la reposerai à la radio communautaire
parce qu'il y a des gens, ils étaient...
je suis heureux de voir qu'il y en a quand même qui sont dans la salle
et ils pourront y réfléchir. De toute
évidence, on a un problème de fréquence, hein, disponible pour faire de la
radio?
561 Et puis des fois,
il faut être créatif pour essayer de servir divers objectifs. Puis je me posais comme question et puis je
voudrais avoir seulement vos observations, mais je me disais, la radio
universitaire, oui elle présente un modèle de diffusion basé sur la semaine de
radiodiffusion de 126 heures, mais est‑ce que ses besoins réels en temps
d'antenne sont équivalents à 126 heures?
562 Où est‑ce
que c'est... où est‑ce que c'est moindre et est‑ce qu'il n'y aurait
pas moyen de maintenir votre studio autonome et de partager l'antenne avec la
radio... le projet de radio communautaire qu'on a entendu ce matin.
563 Et évidemment, on
ne connaît pas la réponse non plus des requérants pour la radio communautaire,
mais on aura le... je suis sûr qu'ils nous donneront une réponse quand ils
auront l'opportunité de revenir à la Phase 2 de l'audience, mercredi.
564 Alors, quant à
vous, je peux même vous laisser jusqu'à mercredi si vous voulez y penser.
565 M. OUELLET : Non,
ça va.
566 LE PRÉSIDENT :
Mais si vous pouvez réagir à froid, j'aimerais connaître vos observations.
567 M. OUELLET : Ce qu'il
faut comprendre, en premier lieu, dans le projet qu'on vous dépose aujourd'hui,
comparativement à d'autres projets qui vont vous être déposés et qui ont été
déposés ce matin, c'est une radio qui fonctionne déjà.
568 L'objectif quand
on a déposé ce projet‑là, c'était de démontrer qu'avant même d'avoir une
licence FM, on était capable, ici, de développer une radio qui fonctionne en
respectant les normes du CRTC.
569 On sait qu'il y a
beaucoup de radios, avant de devenir FM, qui se « pratiquent. » Nous, on fait plus que se pratiquer, c'est
exactement comme si on était sur FM, sauf qu'on ne l'est pas encore. C'est pour ça qu'on est ici devant vous. Ce qui fait que, présentement, on a 126
heures de programmation.
570 Donc, pour être
très franc avec vous, ce serait difficile de dire à la moitié de nos
bénévoles... parce que tantôt, on entendait parler de comment chercher des
bénévoles. Nous, nos bénévoles sont déjà
impliqués. Ils sont à l'université, et
aussi, ils viennent de la communauté, en général. Ce n'est pas juste des gens de l'université
qui remplissent cette grille‑là.
Donc, ça serait difficile de partager une fréquence.
571 J'ajouterais que
j'ai vu l'expérience de Radio Campus Paris, dont vous avez peut‑être
entendu parler, qui partage une fréquence avec une radio religieuse, ce qui
donne des situations assez particulières d'émissions de musique émergente
l'après‑midi et de chapelet en soirée.
‑‑‑ Rires /
Laughter
572 M. OUELLET : Je
vous laisse un peu vous imaginer.
C'était un compromis. À la base,
évidemment, il n'y avait plus de fréquence vraiment pour tout le monde, ce qui
a donné lieu à une particularité technique assez « spectaculaire. »
573 Mais moi, je tiens
surtout à souligner le fait que c'est une radio qui existe déjà, qui a déjà des
projets. J'écoutais le projet avant le
nôtre, et puis, j'ai lu sur les autres projets après le nôtre, et puis, moi, je
pense qu'on est un projet rassembleur pour tous ces projets‑là.
574 C'est‑à‑dire
qu'on peut diffuser... on diffuse de la musique émergente, on parle de
nouvelles locales, on parle de la communauté en général, pas seulement de la
communauté universitaire. En plus, on a
démontré notre bonne foi et notre travail ardu pour déjà monter une station de radio.
575 On ne fonctionne
pas dans l'hypothétique, mais on fonctionne dans le réel, parce qu'on n'a pas
vraiment de fonds de lancement, parce qu'on est déjà lancé, on a déjà des
studios. Nous, on fait déjà affaire avec
des groupes musicaux. On fait déjà
affaire avec des festivals que l'on diffuse.
576 Donc, en résumé,
ce qu'on présente devant vous aujourd'hui, ce n'est pas des voux pieux, mais
c'est des choses qu'on fait déjà, et pour assurer notre survie, la seule chose
qui nous manque, c'est une licence FM.
577 LE PRÉSIDENT :
C'est une antenne.
578 M. OUELLET :
Voilà!
579 LE PRÉSIDENT :
Mais il n'y a pas beaucoup de fréquences.
580 M. OUELLET : Ils
disent ça, oui.
581 LE PRÉSIDENT : Ils
disent ça, hein, parce que vous êtes en concurrence, finalement, pour la même
fréquence.
582 M. PILON : J'ajouterais
que si...
583 LE PRÉSIDENT : Il
y a d'autres requérants aussi pour la même fréquence là.
584 M. PILON : Mm‑hmm.
585 LE PRÉSIDENT :
Entendons‑nous bien là...
586 M. PILON : Mais on
est couvert...
587 LE PRÉSIDENT :
...sauf que la compatibilité entre la radio de campus et la radio
communautaire, des fois, peut être une compatibilité qui peut donner des
résultats positifs.
588 Vous avez donné un
exemple. L'exemple de Paris peut‑être
est un peu un exemple, effectivement, avec des thématiques tout à fait, je ne
dirais pas opposées, mais avec certaines divergences.
589 Cependant, le
projet de la radio communautaire aussi misait sur du country, misait sur de la
musique du talent émergent, mise sur la musique de langue française, mise sur
des bénévoles. Donc, il y a une plus
grande compatibilité.
590 Les Britanniques
et les Français sont obligés de faire ce qu'ils font. Il n'en a pas assez de fréquences.
591 Au Canada, je n'ai
pas connaissance qu'il y en ait, mais on arrive à un stade de développement de
technologies qui fait en sorte que, ou bien il y a des groupes qui seront déçus
de la décision du Conseil, qui pourront, soit regarder d'autres technologies
comme la bonne vieille radio AM ou bien des technologies dites numériques et
puis en devenir les pionniers, parce que, pour l'instant, la radio numérique
est relativement... oui, il y a des opérations, mais il n'y a pas de
récepteurs. Donc, c'est un dilemme.
592 Donc, c'est pour
ça que je pose la question. J'ai compris
votre meilleure réponse. Maintenant, je
vous donne la chance de m'en donner une deuxième si vous voulez prendre une
chance.
‑‑‑ Rires /
Laughter
593 M. PILON : Mais
moi, j'ajouterais que, en tant que membre de la collectivité qui sera desservie
par RÉÉL Radio, ils sont invités à soumettre des projets d'émissions, puis tant
que c'est représentatif... parce qu'on a un pourcentage maximum d'émissions de
l'extérieur. Mais si ça représente,
effectivement, puis que c'est un projet d'émission qui est potentiel, suite à
notre formation et au guide d'animation et à la formation pour la station, eh
bien, ces projets‑là pourraient être diffusés, oui, sur nos ondes. Donc, on est ouvert aux émissions de la
collectivité.
594 M. OUELLET : On
comprend très bien votre question, mais il y a deux choses qui me
chicotent. Pour avoir gérer des radios
campus dans des marchés dans lesquels il y avait des radios communautaires, je
pense que c'est quand même deux types de radio qui répondent à des mandats
complètement différents.
595 Tantôt, on
parlait, par exemple, de seulement les disparités entre l'ARC du Québec et
l'ARC du Canada. Je peux vous parler
aussi des disparités entre l'ARC et la Coalition des radios universitaires sur
des choses aussi fondamentales que le financement.
596 Les radios
communautaires sont financées par le public, principalement au Québec par le
ministère de la Culture. Les radios
universitaires n'ont pas droit à ces subventions‑là. Donc, évidemment, il y a des différences.
597 Je pense aussi à
la publicité. Les radios de campus sont
limitées à quatre minutes. Les radios
communautaires, c'est maintenant illimité.
Donc, il y a des différences.
598 Puis, je reviens à
mon point de base. Ce qui se passe,
c'est que nous, on avait déposé le projet, ça fait quand même deux ans et demie,
trois ans qu'on travaille là‑dessus, puis pour nous, il faut comprendre
qu'il y a déjà une radio qui fonctionne, qui est là à temps plein.
599 Et je tiens à
souligner qu'on compare quand même un projet concret avec... quand on parle,
par exemple, de nouvelles, de musique émergente, d'appui aux talents locaux, et
caetera, des choses qu'on fait déjà actuellement, ce que d'autres projets
prévoient faire. Donc, il y a quand même
une grande différence là‑dessus.
600 LE PRÉSIDENT :
Alors, messieurs, je vais demander au procureur du Conseil.
601 Me GAGNON :
Merci. J'ai quelques questions.
602 Dans votre
demande, vous avez initialement indiqué qu'il y aurait cinq heures d'émissions
en provenance de la Coalition des radios communautaires. Aujourd'hui, vous avez mentionné trois
heures.
603 Est‑ce qu'il
y aurait un des deux chiffres qui serait plus précis que l'autre?
604 M. PILON : Le
chiffre qui était dans notre demande.
605 Me GAGNON : De
cinq heures?
606 M. PILON : C'est
de cinq heures, oui.
607 Me GAGNON : Donc,
est‑ce qu'on peut prendre pour acquis que la base de programmation serait
de la programmation locale, donc, pour un total de 121 heures, à ce moment‑là?
608 M. PILON :
Absolument.
609 Me GAGNON :
O.K. Je pense que tantôt, monsieur
Drolet décrivait un peu pour ce qui était de l'actualité puis des nouvelles ce
qui se faisait à votre radio en ce moment.
610 Juste pour
clarifier, est‑ce que vous auriez une fréquence de nouvelles par jour,
par semaine, et la durée de ces bulletins‑là, que ce soit d'actualité ou
de nouvelles?
611 M. PILON : Bien,
il y a déjà le bulletin de nouvelles quotidien qui est produit par la station,
puis c'est un bulletin qui comprend trois nouvelles qui durent environ trois
minutes, puis qui est vraiment axé sur des nouvelles locales et régionales.
612 Donc, ça, on
prévoit le maintenir, puis éventuellement probablement en faire plus qu'un par
jour. Puis c'est diffusé à chaque heure.
613 Me GAGNON :
O.K. Donc, en ce moment, c'est une fois
par jour ou à chaque heure?
614 M. PILON : Il y a
un bulletin qui est enregistré qui est diffusé chaque heure.
615 Me GAGNON :
O.K. Donc, un par jour à ce moment‑là?
616 M. PILON : C'est
ça.
617 Me GAGNON : Comme
dernière question, dans votre demande, on avait identifié des émissions. Je pense que ça s'intitulait « Cinérama » et
« McGilles. »
618 Est‑ce que
vous pourriez nous les décrire, le contenu, puis de quoi il s'agit?
619 M. PILON : «
McGilles, » c'est Dave Ouellet qui fait cette émission.
620 Puis, « Cinérama,
» ce serait une émission qui serait axée
principalement sur les découvertes cinématographiques dans un cinéma plus
émergent, un cinéma qui est beaucoup moins ‑‑ excusez
l'anglicisme ‑‑ mainstream que ce qu'on peut voir, puis
entendre déjà sur les ondes actuelles.
621 Me GAGNON : Puis,
« McGilles »?
622 M. OUELLET : Ce
sont exactement les deux exemples. On
parlait tout à l'heure de... On avait
dit trois, c'est cinq heures d'émissions qui viennent de l'extérieur. Quand on fait la grille d'une radio comme
celle‑ci, on essaie d'aller chercher ce qu'il n'y a pas localement, étant
donné que c'est juste cinq heures sur 126, et l'émission que moi, je fais est
une émission de country francophone. Il
y a une autre émission ici. Donc, on
voulait améliorer cette image‑là.
Même chose pour l'autre émission.
623 Donc, l'objectif,
c'est si, par exemple, il n'y a pas d'émission sur un sujet en particulier,
puis il y a une expertise plus élevée ailleurs, d'aller chercher cette émission‑là,
mais tout en, évidemment, restant majoritairement, vastement majoritairement,
local.
624 Me GAGNON :
Parfait! Merci.
625 LE PRÉSIDENT :
Messieurs, merci pour votre présentation.
On vous reverra dans la deuxième phase.
626 Nous interrompons
cette audience pour la période du lunch.
Nous reprendrons à 13 h 30.
‑‑‑ Upon recessing
at 1209 / Suspension à 1209
‑‑‑ Upon resuming
at 1337 / Reprise à 1337
627 LE PRÉSIDENT : À
l'ordre, s'il vous plaît.
628 Madame la
Secrétaire.
629 LA SECRÉTAIRE :
Nous entendrons maintenant l'article 3, qui est une demande de Fiston Kalambay
Mutombo, au nom d'une société devant être constituée, en vue d'obtenir une
licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM
spécialisée de langue française à Ottawa.
630 Vous avez 20
minutes pour faire votre présentation. Merci.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
631 M. KALAMBAY :
Bonjour, Monsieur le Président. Bonjour,
messieurs les commissaires.
632 J'aimerais,
d'abord, vous présenter mes excuses dans le sens que l'équipe qui était censée
de m'accompagner était prêt pendant le mois de décembre, mais cependant, il y a
eu un peu de problèmes plus personnels.
Il y a une qui a accouché, une autre qui est partie assister sa sour qui
accouche en Europe, et une autre a fait un voyage, ce qui fait que je suis dans
l'obligation de me présenter seul devant vous.
633 J'aimerais aussi
saisir l'occasion pour vous féliciter, vous, en tant que CRTC, pour cette belle
architecture que vous avez élevée dans le réseau radiophonique de notre
région. Je pense que cela n'est pas
seulement le résultat d'une intelligence, mais c'est aussi le résultat d'une
sagesse que vous avez démontrée, même dans vos décisions. L'intelligence, l'expérience, vous l'avez
démontrée dans l'architecture, la structure que vous aviez voulue de notre
réseau.
634 Et je le fais,
vous présenter, parce que je sais que vous êtes souvent critiqués pour
certaines raisons quand les gens ne sont pas d'accord. Mais cependant, en général, vous avez fait un
grand travail, et nous avons vu la sagesse dans vos décisions, et surtout que
le réseau va être presque ‑‑ presque ‑‑
saturé sur le FM.
635 Donc, à ce sujet,
je m'en vais dans mon exposé.
636 La présente
demande est soumise par Fiston Kalambay Mutombo pour une société à être
constituée (Radio Vie Nouvelle) en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion
afin d'exploiter une station de radio FM de langue française dans la région de
la capitale nationale Ottawa‑Gatineau à la fréquence 101,9.
637 Cette nouvelle
radio sera une station originale et unique en son genre dans la région de la
capitale nationale, fournissant pour la première fois le format de musique
chrétienne francophone et des annonces communautaires visant uniquement notre
région. Le format musical de la station
est complètement et totalement différent aux autres stations de la région de la
capitale nationale Ottawa‑Gatineau.
638 Le chargé du
projet que je suis, juste une brève présentation. Je suis détenteur d'un baccalauréat en
administration des affaires, avec une double concentration en Relations
industrielles et en gestion des ressources humaines de l'université du Québec à
Hull (Outaouais) présentement.
639 Conseiller en
ressources humaines agréé à l'ordre de CRHA du Québec et ancien coordonnateur
principal du centre communautaire Deschênes à Aylmer, à Gatineau, gérant un
budget annuel de plus $ 300 000 et plusieurs programmes communautaires financés
par le Centraide Outaouais et le Ministère des services sociaux et de la santé
du Québec.
640 Promoteur de
quatre grands événements spéciaux radiodiffusés 24 h sur 24 heures en vue de
soutenir les organismes à but non lucratif de notre région, dont deux
événements spéciaux en faveur du Berger de l'espoir d'Ottawa (ramassage des
vêtements, des bottes d'hiver et ramassage de denrées alimentaires non
périssable) et un événement spécial pour soutenir la campagne contre le tabac
et les effets de la fumée secondaire du tabac sur la santé de la femme
enceinte, faite avec la collaboration des services sociaux et de santé du
Québec. Et enfin, un événement spécial
radiodiffusé de soutien à la Croix‑Rouge pour la mobilisation de fonds
Tsunami.
641 La musique
chrétienne francophone canadienne a servi de format musical pendant ces
événements spéciaux. La puissance
émettrice était de 50 watts conformément aux normes établies.
642 Pourquoi une
nouvelle radio de musique chrétienne francophone dans la région?
643 À première vue,
tout semble paraître comme si la région est bien desservie par les stations
actuelles et que le besoin d'une telle radio n'est pas souhaité dans la
région. Ne dit‑on pas que
l'apparence est trompeuse?
644 Cette radio est la
réponse à une demande dans la région de la capitale nationale. En effet, grande a été ma surprise de
constater la réaction des auditeurs par leurs nombreux coups de fil
téléphonique à la fin de chaque événement spécial radiodiffusé en posant la
question : À quand une station permanente d'un tel format dans notre région?
645 Présentement, les
auditeurs francophones et francophiles qui aiment et désirent écouter la
musique chrétienne francophone, qui habitent dans la région de la capitale
nationale n'ont pas d'alternative et ne se reconnaissent pas du tout dans le
format radiophonique auquel ils ont accès.
646 Ils regrettent que
le format musical offert par toutes les radios existantes ne réponde pas à leur
besoin musical et que toutes ces radios proposent une programmation qui ne
tient pas compte des besoins des auditeurs qui aiment la musique chrétienne
francophone.
647 Par ailleurs, lors
de nos événements spéciaux radiodiffusés en 2005 et 2006, plusieurs gens ont
souhaité une radio avec le genre de musique qu'on jouait sur les ondes, soit un
format musical chrétienne francophone qui soit spirituellement enrichissant et
réconfortant. Ils désirent, en fait, une
radio qui soit plus près de 300 000 personnes de langue française, qui, certes,
de façons diverses, expriment leur adhésion aux valeurs fondamentales de la foi
chrétienne, mais aiment tous écouter la musique chrétienne ou gospel
francophone.
648 La Radio Vie
Nouvelle partage totalement les préoccupations des personnes qui désirent voir
une réelle diversité s'établir dans les formats musicaux proposés par les
réseaux radiophoniques de notre région.
649 Pour cela, la
Radio Vie Nouvelle propose d'offrir un format de musique complètement différent
qu'aucune autre station francophone ne propose dans ces réseaux. C'est à ce niveau, avec une plus grande
diversité musicale et notre implication locale, que nous établirons une réelle
diversité dans le réseau radiophonique.
650 Ainsi fait, nous
éviterons toute possibilité de concurrence sur le réseau radiophonique de la
région. Nous entendons faire jouer 90
pour cent du contenu canadien francophone de musique chrétienne et une
programmation locale de 126 heures/semaine.
651 La formule
musicale de la nouvelle station sera totalement la musique chrétienne
francophone visant un auditoire de 14 à 55 ans et plus, sans préférence de
sexe, ni de race, en fait, une formule de musique que toute la famille et tout
le monde peuvent écouter.
652 Le troisième point,
intérêts de la communauté. Notre
philosophie : Nous voulons être la radio des gens d'ici.
653 La radiodiffusion
chrétienne se concentre sur des valeurs constructives, ou on peut dire,
positives, comme l'amour, le pardon, la tolérance, la conciliation, la justice,
l'espoir, valeurs que notre société prône et privilégie.
654 Notre nouveau
poste servirait un marché spécialisé et ne rivalisera pas avec les postes de
radio actuels dans la région d'Ottawa/Hull.
Ce poste fournira une voix pour les francophones, avec une programmation
locale à 100 pour cent. Il n'y aura
presque pas d'impact sur les autres postes, puisque ce poste de gospel musique
francophone récemment proposé servira un marché spécialisé qu'aucun autre radiodiffuseur
francophone ne sert à présent dans la région.
655 Nous croyons que
ce nouveau média aidera à fournir un équilibre nécessaire sur les ondes locales
car nous encourageons des valeurs constructives de la vie et de la famille,
plutôt que la violence, l'agression et la rébellion.
656 La musique
proposée sera un changement agréable pour plusieurs parents et leurs
enfants. Elle véhicule l'espoir pour le
futur, et elle fournit un confort spirituel à une grande portion de cette
population.
657 Ce poste offrira
du temps d'antenne aux banques de nourriture sur une base quotidienne et
fournira de l'aide directe aux organisations charitables enregistrées à but non
lucratif, avec des collectes de fonds actifs en ondes. Nous jouerons les annonces des services
publics gratuitement et nous encouragerons les auditeurs à supporter ces
organisations.
658 Nous voulons
rendre les ondes aussi accessibles que possible à plusieurs groupes non‑profit
afin de les aider à augmenter la conscience de la population à leur cause.
659 Nous prévoyons une
émission parlée d'une heure par semaine pour que notre radio soit un podium de
la communauté locale. Sur le plan
éditorial, des synergies seront établies entre notre station et les médias
écrits communautaires des deux côtés de la rive par le biais d'échange de services,
permettant une grande diversité de sources des bulletins d'information,
reflétant ainsi la réalité de notre communauté.
660 Nous encouragerons
aussi les auditeurs à proposer, réagir et à exprimer leurs idées et opinions
pour l'amélioration de la programmation qui leur est offerte. À ce sujet, nous prévoyons consacrer un
espace de rétroaction sur notre site Internet, ainsi qu'une boîte vocale à la
disposition des auditeurs.
661 Fort de
l'expérience acquise dans la gestion du centre communautaire dans
l'établissement des programmes d'intégration dans la communauté, nous
faciliterons l'accès aux étudiants en animation de la radio de la cité
collégiale à notre poste de radio, de venir animer et vivre l'expérience
professionnelle dans leur région, et ce, par le biais du programme d'expérience
du travail des étudiants subventionné par le ministère de Développement
Ressources humaines Canada. Les
démarches nécessaires à ce sujet seront enclenchées une fois la licence
octroyée.
662 La programmation
proposée.
663 Notre
programmation est simple car nous croyons que la simplicité permet
l'accessibilité. Nous voulons avoir un
accès facile à notre communauté, mais aussi faciliter la communauté le même
accès à sa radio. Radio Vie Nouvelle se
veut comme étant la radio des gens d'ici.
664 La nouvelle
station Radio Vie Nouvelle 101,9 est une société sans but lucratif et a pour
but :
665 Promouvoir l'ouvre
du Christ auprès des communautés multiculturelles de la place par la diffusion
à la radio des chansons chrétiennes;
666 Sensibiliser tous
les chrétiens à leurs devoirs et responsabilités au sein de leur communauté,
famille et société entière par des émissions spécialisées;
667 Mettre en ouvre
une structure d'encadrement et de développement des artistes musiciens chrétiens
canadiens et locaux pour une meilleure promotion de leurs ouvres;
668 Mettre en ouvre
une structure d'aide et de soutien aux organismes de charité pour faciliter la
promotion de leurs activités au moyen des événements spéciaux radiodiffusés en
vue de sensibiliser la communauté à leur cause.
669 Ainsi, la Radio
Vie Nouvelle propose d'offrir à la communauté francophone de la région de la
capitale nationale 126 heures de programmation locale de ses studios d'Ottawa.
670 La station
proposée diffusera de la musique chrétienne francophone 24 heures sur 24
heures, sept jours sur sept.
671 Voici comment nous
prévoyons répondre aux besoins et aux intérêts de la communauté que nous
proposons desservir.
672 De 6 h 00 à 10 h
00, lundi à dimanche : Matinées de Vie (portion dominée par la musique).
673 Une émission
d'accompagnement matinal inspirant une attitude positive avec un choix musical
approprié à ce créneau d'horaire.
674 Le ton de
l'émission sera sympathique, communiquant l'acceptation, la tolérance, l'espoir
pour tout le monde, avec quelques brefs propos concis et appropriés. La musique devrait inspirer une bonne humeur
pour la journée. Animation en direct avec quelques brèves annonces des
activités des communautés locales et d'évènements locaux pendant l'animation.
675 De 10 h 00 à 16 h
00, lundi à dimanche : Joie de vivre!
676 C'est la portion
très musicale de la journée. Avec un
tempo moyen, comprenant les plus beaux choix des pièces musicales des artistes
chrétiens francophones canadiens et davantage des pièces un peu plus longues et
complètes. Animation en direct et
discrète, avec un artiste local invité de préférence ou un artiste canadien de
passage dans la capitale nationale.
677 De 16 h 00 à 17 h
00, lundi au vendredi : Chronique « Réflexion » (création plus orale
entrecoupée par quelques pièces musicales d'artistes locaux).
678 Émission de
sensibilisation, mobilisation, promotion et vulgarisation des différents enjeux
locaux à caractère social, culturel et communautaire, avec différents intervenants
communautaires, coachs, initiatives personnelles, artistes, sportifs,
organisateur des évènements, en vue d'encourager les communautés locales à une
plus grande implication dans la vie locale.
Animation en direct.
679 De 17 h 00 à 19 h
00, lundi à dimanche : Louanges Libres (Créneau de musique de gospel des
francophones et d'ailleurs).
680 Offre une grande
diversité musicale, avec une programmation musicale dynamique et plus
rythmée. Différents artistes chrétiens
francophones canadiens et du monde chanteront des louanges à la gloire de
Dieu. Choix musicaux distincts
soulignant la diversité culturelle et l'ouverture des Canadiens à toutes les
communautés. L'animation ne sera faite
qu'à demi‑heure pour identifier les pièces entendues. Animation en direct.
681 De 19 h 00 à 23 h
00, lundi à dimanche : Adorons l'Éternel (programmation musicale automatisée
préenregistrée).
682 Musique
d'adoration chantée ou instrumentale pour accompagner les auditeurs dans leur
moment de méditation personnelle et de préparation au sommeil, entrecoupée de
quelques annonces communautaires. Aucune
animation.
683 De 23 h 00 à
minuit, lundi à dimanche : Reprises de la chronique « Réflexion »
(préenregistrée).
684 De minuit à 6 h 00
du matin : Bloc musical automatisé (préenregistrée).
685 Cet horaire
s'étend sept jours sur sept.
686 Au sujet
d'information, des brefs bulletins de nouvelles locales et régionales de deux
minutes sont prévus à chaque heure, avec météo, et aux heures de pointes,
information routière.
687 La diffusion de la
musique occupera approximativement 50 minutes de l'heure, les commandites 2
minutes. La création orale et les brèves
informations occuperont le reste. Nous
prévoyons donc consacrer de 11 à 12 heures aux créations orales.
688 La création orale de
notre station s'articule autour de la présentation des pièces diffusées, de
quelques brèves annonces des activités des communautés locales et d'évènements
locaux pendant l'animation et la chronique « Réflexion ».
689 La station ne
diffusera que 2 minutes de nouvelles à l'heure entre 6 h 00 et 18 h 00. Nous prévoyons approximativement plus d'une
heure par semaine. Le pourcentage de
nouvelles qui sera dédié aux nouvelles locales sera de 80 pour cent.
690 En plus du
magazine « Réflexion, » qui souligne et favorise la diversité culturelle de la
communauté par la différence de ses intervenants (de toute couche, race et
sexe) et sujets abordés, nous voulons aussi souligner la pratique de la
diversité culturelle par une programmation musicale variée reflétant la
richesse de la musique de gospel francophone.
691 De 17 h 00 à 19 h
00, lundi à dimanche : Louanges Libres (Créneau de musique chrétienne de la
francophonie et d'ailleurs).
692 Offre une grande
diversité musicale, avec une programmation musicale dynamique et plus
rythmée. Différents artistes de gospel
francophones canadiens et du monde chanteront des louanges. Choix musicaux distincts soulignant la
diversité culturelle et l'ouverture des Canadiens à toutes les
communautés. L'animation ne sera faite qu'à
demi‑heure pour identifier les pièces entendues. Animation en direct.
693 Le nombre d'heures
consacrées aux émissions préenregistrées est de cinq heures. En voici la répartition.
694 De 19 h 00 à 23 h
00, lundi à dimanche : Adorons l'Éternel.
Je ne vous donne pas les détails parce que je l'avais déjà bien cité.
695 Le nombre d'heures
des émissions en direct est de 11 heures.
En voici la répartition.
696 De 6 h 00 à 10 h
00 : Matinées de Vie.
697 De 10 h 00 à 16 h
00 : Portion très musicale de la journée.
698 De 16 h 00 à 17 h
00 : Chronique « Réflexion ».
699 Au sujet du
développement des talents canadiens et des artistes locaux, voici nos
initiatives pour le développement du talent canadien et des artistes locaux.
700 Pour démontrer
notre engagement à promouvoir du talent canadien français, nous promettons de
jouer du contenu canadien à 90 pour cent, plutôt que le minimum jouent la
plupart des postes spécialisés. Nous
désirons donner à l'artiste le maximum, pas le minimum, puisque ce poste sera
pour eux. Les musiciens de gospel
francophones cherchent ardemment une voie d'expression pour leur musique.
701 Nous ne sommes pas
au courant d'un autre poste de radio canadien qui s'engage à inclure autant de
contenu canadien dans cette audience.
702 Les artistes de
gospel francophone n'ont pratiquement pas d'exposition au Canada, à l'exception
d'un ou de deux postes chrétiens au Québec.
Nous croyons que, étant situé dans la capitale du Canada, nous pourrons
mettre ces artistes sur la sellette, en leur donnant une plate‑forme qui
leur permettra d'atteindre les auditeurs dans leur maison, bureau, véhicule,
et, pourquoi pas, la plage.
703 C'est entendu que
leurs ventes de CD augmenteront de façon significative dans les magasins de
musique de la région d'Ottawa.
704 Finalement, nos
artistes recevront un rendement du capital investi afin de produire encore plus
de CD.
705 Notre poste mettra
l'emphase sur le développement du talent canadien nouveau et local en
organisant un concours de talent et concert annuel. La publicité aux journaux locaux et à la
radio sera employée pour attirer des nouveaux artistes locaux potentiels, qui
seront encouragés à soumettre des cassettes démos au poste, que nous
diffuserons sur la station. Nous
animerons un concert qui inclura les meilleurs participants.
706 Les trois gagnants
recevront $ 1 500 en argent comptant envers la production de leur premier CD
dans un studio professionnel. Leurs
nouveaux CD seront envoyés aux autres postes chrétiens au Canada, avec des
recommandations que ces CD reçoivent du temps d'antenne dans la forme spéciale.
707 Le réseau
CHIM/Good News Timmins en Ontario a déjà consenti par écrit de donner à ces
artistes de l'exposition sur les 16 postes qu'il opère et aussi sur les 12
qu'il débute à travers le Canada.
708 Ceci va garantir
de l'exposition en ondes pour de nouveaux artistes francophones dans plusieurs
marchés à travers notre pays. Ils
pourront non seulement atteindre la population de 1,1 millions dans la région
d'Ottawa/Gatineau, mais aussi la population de 1,6 millions que le réseau
CHIM/Good News sert actuellement.
709 Les trois gagnants
recevront du temps d'antenne prime sur notre poste, ainsi que des entrevues en
ondes, lorsque nous mettons sur la sellette du talent local. Et nous ferons la promotion de tout concert
organisé pour nos artistes locaux par d'autres promoteurs.
710 Toutes ces
initiatives assureront la relève et le développement de nos artistes locaux.
711 Portrait de la
région de la capitale nationale.
712 J'ai encore du
temps?
713 LA SECRÉTAIRE :
Environ une minute.
714 M. KALAMBAY : Une
minute.
715 LA SECRÉTAIRE :
Donc, s'il vous plaît, complétez.
716 M. KALAMBAY : Nous
connaissons le portrait.
717 Et pour la
performance anticipée, nous voulons établir le partenariat de donation mensuelle
avec la communauté. Nous avons les
statistiques qui démontrent que cela est possible. Pour cela, je pars au paragraphe ‑‑
un, deux, trois, quatre ‑‑ cinquième paragraphe.
718 Fort d'un
auditoire potentiel estimé à 15 000 personnes qui pourra syntoniser la
fréquence, nous sommes conscients des efforts à déployer au niveau du
marketing.
719 Nous comptons, dès
l'octroi de la licence par le Conseil à la Radio Vie Nouvelle, d'aller chercher et fidéliser, au moyen des collectes
de fonds, au moins 1 200 donateurs dans les deux prochaines années de notre
opération, soit 600 donateurs par année qui chacun donnera un minimum de $ 20
par mois.
720 Nous comptons déjà
sur les bonnes intentions manifestées de quelques personnes bien disposées à
soutenir la radio et n'attendent que l'octroi de la licence à la Radio Vie
Nouvelle pour concrétiser leur engagement.
Plusieurs personnes sont animées de la même intention et promettent de
soutenir financièrement la radio une fois la licence octroyée.
721 LA SECRÉTAIRE :
Merci.
722 LE PRÉSIDENT :
Merci, Monsieur Kalambay. Bonjour.
723 M. KALAMBAY :
Bonjour.
724 LE PRÉSIDENT : Ma
première question. En fait, à ce que je
vois dans votre présentation orale d'aujourd'hui, vous nous dites que vos
studios seront localisés à Ottawa.
725 M. KALAMBAY : Oui.
726 LE PRÉSIDENT :
Avez‑vous déjà en tête un endroit où ils seront localisés à Ottawa?
727 M. KALAMBAY :
Oui. Les studios seront localisés à
Ottawa. Je l'ai mentionné dans la
présentation orale que nous avons une église qui nous a donné un espace gratuit
pour deux ans. Je n'ai pas,
malheureusement, déposé la lettre. J'ai
la lettre de cette église.
728 Donc, ils nous ont
donné un espace de 432 pieds carrés ‑‑ c'est la page 12 ‑‑
dans leur immeuble situé sur 185, chemin Montréal, et cela pour deux ans. Nous n'aurons que la charge d'électricité, et
il y a aussi possibilité de renouvellement avec ce que cette église nous a
proposé comme espace.
729 LE PRÉSIDENT :
Donc, vous ne prévoyez pas vous installer avec ceux qui... parce que je vois
quand même que dans la demande... parce que je vois le nom de monsieur Dubreuil
à quelques reprises dans votre demande.
Donc, si vous ne vous implantez pas au même endroit que la Christian Age
Radio.
730 M. KALAMBAY : Je
ne vois pas d'inconvénient, mais, cependant, il y a une proposition viable sur
le chemin Montréal pour un espace qui nous est convenable. Je pense qu'on pourra toutefois utiliser
cela, mais il n'y a pas d'inconvénient pour, si possible, de voir comment
partager de l'autre côté.
731 LE PRÉSIDENT: Mais ceci étant dit, est‑ce que
vous... Que vous soyez implanté au même
endroit ou non, est‑ce que vous prévoyez quand même avoir des synergies
opérationnelles avec Christian Hit Radio ou si vous êtes totalement
indépendant?
732 M. KALAMBAY: Avec...?
733 LE PRÉSIDENT: Avec la Christian Hit Radio?
734 M. KALAMBAY: Oui.
Nous... nous allons bénéficier.
Nous sommes en très bonnes relations et très bonne collaboration avec le
CHR. Nous allons bénéficier, évidemment,
de leur expertise au niveau de formation continue de nos animateurs.
735 Donc, à ce sujet,
nous avions parlé à certaines reprises et ils sont vraiment prêts à nous aider
dans ce sens‑là.
736 LE PRÉSIDENT: À vous appuyer pour...?
737 M. KALAMBAY: Oui, à nous appuyer, pour...
738 LE PRÉSIDENT: Pour atteindre vos objectifs?
739 M. KALAMBAY: C'est ça.
740 LE PRÉSIDENT: Dans votre projet, vous nous parlez,
évidemment, de musique; de musique francophone, à 90 pour cent et de musique
chrétienne francophone. Pouvez‑vous
me définir ce que vous entendez par de la musique chrétienne... musique
chrétienne francophone, au niveau des genres, au niveaux des types
d'interprètes?
741 Je sais qu'à
quelques reprises, vous parlez de gospel, mais gospel est un genre et pas
nécessairement l'unique production de musique.
742 M. KALAMBAY: Oui.
Vous avez tout à fait raison. En
effet, j'ai employé le mot gospel pour faciliter un peu, pour créer un lien de
compréhension, d'autant plus que nous sommes dans un domaine plus religieux où
beaucoup de gens n'ont pas souvent l'idée de ce qui se passe dans le domaine
religieux.
743 C'est pour cela,
pour faire un lien avec le genre de musique que je voulais proposer qui est «
musique chrétienne ». J'ai cité gospel,
juste pour que les gens qui connaissent au moins le gospel sachent, entendent
que le contenu sera plus un contenu religieux.
744 Quand je parle de
musique chrétienne francophone, c'est la musique qui est chantée par tout
artiste canadien dont le contenu a un lien spirituel, c'est‑à‑dire
de la foi chrétienne, évidemment. Nous
avons plusieurs styles...
745 À la dernière
phrase, je vous ai mis la liste de tous les artistes ‑‑
presque, pas tous les artistes, évidemment; la liste n'est pas complète.
746 Je dis :
« Voici la liste des artistes, des
groupes canadiens francophones et leur style de musique. Donc, les thématiques exploitées dans les
chansons chrétiennes sont souvent le pardon, joie, célébration, la communion
fraternelle, l'espérance, la restauration... » (Tel que lu)
747 C'est la page 15.
748 LE PRÉSIDENT: Oui, oui.
749 M. KALAMBAY:
« ...la consolation, la foi, la
persévérance, le mariage et la famille, l'amour, l'assurance, la puissance de
Dieu, la méditation, chants d'enfants et de Noël, les cantiques, victoire, et
cetera. Donc cette liste comprend plus
de 185 noms d'artistes et groupes francophones canadiens. Toutefois elle n'est pas exhaustive. » (Tel que lu)
750 Donc, j'ai mis...
et j'ai mis aussi le style qu'ils utilisent.
Le style, c'est le style que nous connaissons tous. Ça peut être le country, ça peut être le
rock, ça peut être... à l'exception de styles de louange ou d'adoration, qui
est un peu différent des autres styles de musique.
751 LE PRÉSIDENT: Maintenant, si je m'en tiens essentiellement
à vos descriptions de style, où je vois...
Est‑ce que ça va être présenté de manière éclectique ou par des
groupements horaires où on a une heure de style western et deux heures de style
pop?
752 M. KALAMBAY: Non, nous ne privilégions pas cette approche‑là. C'est que nous avons plus... nous sommes plus
« parties par tranches ». Comme le
matin, nous avons plus choisi les thématiques.
753 Donc, que ça soit
chanté dans le style country, que ça soit chanté... mais je pense que nous ne
privilégions pas une approche de « de telle heure à telle heure : rock » ou « de telle à telle heure... ».
754 Non, nous ne
privilégions pas cette approche‑là.
755 LE PRÉSIDENT: Maintenant, je vois que votre liste qui
comprend 185 noms, comme vous le dites...
Les 185 noms qui sont là sont tous canadiens.
756 M. KALAMBAY: Tous canadiens.
757 LE PRÉSIDENT: Mais ‑‑
758 M. KALAMBAY: Il y en a même plus, mais que je n'ai pas
encore incorporés...
759 LE PRÉSIDENT: Répertorié pour les fins...?
760 M. KALAMBAY: Oui.
761 LE PRÉSIDENT: Mais est‑ce que... C'est parce que dans
votre présentation, vous nous parlez aussi de musique... de gospel de la
francophonie. Et la francophonie, c'est
plus large que le Canada.
762 M. KALAMBAY: Oui.
763 LE PRÉSIDENT: Et est‑ce que vous avez des exemples
d'artistes francophones qui ne sont pas Canadiens et qui... et qu'on pourra
entendre en ondes à votre station et avez‑vous des exemples de
personnalités?
764 M. KALAMBAY: Oui, nous en avons beaucoup. Nous avons le groupe Exo, qui vient
évidemment de Suisse. C'est un groupe
qui chante des chansons chrétiennes francophones, parce qu'ils viennent de la
Suisse.
765 Nous avons aussi
d'autres groupes en France. Et nous
avons aussi d'autres groupes en Afrique qui chantent en français, mais avec le
style, évidemment, le tempo africain.
766 Donc, c'est dans
ces groupes‑là que moi j'incorpore...
J'ai dit que : « gospel d'ailleurs ».
Donc, ils chantent toujours en français, mais avec différents
rythmes. Donc il y en a plusieurs
groupes comme Exo, qui font des très très bonnes louanges. Et dans les créneaux que nous proposons de
deux heures pour la musique d'ailleurs et du Canada, nous allons aussi chanter
cela.
767 Il y a aussi les
Néo‑Canadiens qui viennent de Suisse, qui viennent d'Afrique, qui sont
Canadiens, qui chantent le même genre de musique.
768 Et je les ai mis
sur la liste des Canadiens, mais cependant, on va aussi utiliser cette musique‑là,
mais on pourra toutefois mettre ça dans la catégorie canadienne parce qu'ils
les composent et elle est produite ici, ils les produisent ici, au Canada.
769 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans la catégorie « Louange », je
vois la famille Shelly, je vois des...
Rachel Petit, mais est‑ce que le chant grégorien c'est aussi de la
musique de louange, est‑ce que...?
770 J'en vois pas dans
votre... dans vos pièces.
771 M. KALAMBAY: Les chants grégoriens c'est plus... On pourra mettre plus ça dans les chants de
méditation, dans le... plus le style de méditation. Comme je vous ai dit, la liste n'est pas
exhaustive. Donc, j'ai fait ressortir
cette liste juste pour vous donner un peu une idée de ce qui pourra être dans
la chaîne.
772 Parce que très
souvent, les gens posent la question « c'est quel style de musique » si ça
joue. Oui, on sait que ce sont des
chansons chrétiennes, mais c'est quel style de musique? Alors, je fais sortir les styles pour que les
gens savent que même dans la musique chrétienne francophone, on peut jouer le
country, on peut jouer le rock, on peut jouer...
773 Donc, c'est par
rapport à ça. La liste n'est pas
exhaustive. Les chants grégoriens, nous
pouvons aussi le mettre sur les ondes.
774 LE PRÉSIDENT: Maintenant, vous dites 90 pour cent de
contenu canadien sera francophone. Vous
prévoyez combien d'oeuvres musicales diffusées dans une semaine type ou dans
une journée type?
775 M. KALAMBAY: Dans...?
Pouvez‑vous un peu me préciser sur la question?
776 LE PRÉSIDENT: Bien...
Combien de pièces musicales à l'heure?
Vous avez dit plus tôt qu'il y avait de onze à douze minutes de contenus
oraux.
777 M. KALAMBAY: Oui.
778 LE PRÉSIDENT: Vous avez...
Dans votre présentation, vous dites :
il y aurait une minute de... deux minutes de publicité et donc, on arrive
à entre 13 et 14 minutes. Il reste 46
minutes.
779 M. KALAMBAY: C'est ça...
Approximativement 50 minutes de...
780 LE PRÉSIDENT: Cinquante?
781 M. KALAMBAY: Oui.
782 LE PRÉSIDENT: De musique?
783 M. KALAMBAY: De musique, parce que ça va être...
784 LE PRÉSIDENT: Et quoi, une pièce musicale, ça fait
quoi? Deux minutes et demie, trois
minutes, quatre minutes?
785 M. KALAMBAY: Prenons ça en termes de moyenne.
786 LE PRÉSIDENT: Oui, oui.
Absolument.
787 M. KALAMBAY: En termes de moyenne, on peut prendre trois
minutes. En termes de moyenne. La plus longue peut être six à cinq minutes,
mais si on prend la moyenne, on peut tourner autour de trois minutes.
788 LE PRÉSIDENT: Donc, disons qu'on joue entre douze et quinze
pièces musicales à l'heure. Sur une
période de dix‑huit heures, ça fait quand même... On parle ici de... pas loin de deux cent et
quelques pièces. Là, je n'ai pas de
calculatrice avec moi, mais...
789 C'est parce que 90
pour cent d'oeuvres musicales francophones... ma question va être : Est‑ce qu'il y en a suffisamment pour
alimenter de manière diversifiée une grille horaire ou si on va réentendre
fréquemment les mêmes oeuvres?
790 M. KALAMBAY: Non.
Alors, nous avons été surpris pendant les quatre événements que nous
avons organisés, les événements spéciaux radiodiffusés. Nous avons été nous‑mêmes surpris
d'être dans l'impossibilité de pouvoir jouer certaines pièces parce qu'il y en
avait tellement beaucoup.
791 Et deuxièmement,
nous avons pris la moyenne, ici. On peut
mettre, on peut... On peut arrondir à
deux... Supposons, on peut arrondir à
200 artistes canadiens. Supposons; ce
qui peut être plus.
792 Et dans un album,
on a une moyenne de dix chansons... un album.
Un artiste fait peut être cinq albums.
Mais si nous prenons le facteur « un artiste/un album », sur les 200...
et un album a dix chansons. Donc, sur le
200, nous avons déjà au moins 2 000 chansons, rien qu'en partant par un seul
album avec 200 artistes, avec une moyenne de dix chansons composées.
793 Donc, si nous
tenons ensuite compte qu'il y a des artistes qui ont fait cinq, six, sept
albums... Je suis d'accord avec vous,
parce que c'est carrément un milieu méconnu.
Mais étant dans ce milieu‑là et ayant vécu cela, expérimenté cela
avec les événements spéciaux qu'on a faits, j'ai trouvé et je sais qu'il y a
suffisamment, suffisamment de contenu pour que ça soit réellement canadien.
794 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans le dix pour cent qui reste,
qui ne serait pas de la musique francophone, ça sera de la musique de langue
anglaise ou ça sera...?
795 M. KALAMBAY: Non.
Nous ne jouerons absolument aucune musique de langue anglaise. Notre priorité, sachant que nous avons des
artistes valables francophones chrétiens...
Et je peux vous le dire, la plupart de ces artistes chrétiens francophones
canadiens, ils ont une carrière internationale, en France, en Suisse.
796 Nous avons
l'exemple de Maggie Blanchard, nous avons l'exemple de Tabitha (ph), nous avons
l'exemple de Luc Dumont. Ils font des
tournées internationales, mais cependant, ils sont méconnus ici, au Canada,
parce que tout simplement, il n'y a pas un lien avec la collectivité. Et c'est... pour cela, nous croyons
réellement que nous avons assez d'artistes ici.
797 LE PRÉSIDENT: Vous avez dit un peu plus tôt que vous
prévoyiez que le seul fait de diffuser des oeuvres vont permettre la vente ou
la possibilité pour ces artistes‑là de se faire connaître et d'augmenter
leurs ventes d'oeuvres musicales de...
798 Mais vous dites
qu'il existe aussi déjà des stations de radio de type « Christian » à travers
le Canada. Est‑ce que vous êtes en
mesure de nous dire que le fait qu'ils soient diffusés dans certaines régions,
ça a permis d'éclore des nouveaux talents puis ça permet à ces talents‑là
d'aller et d'avoir suffisamment de ventes pour se développer?
799 M. KALAMBAY: Il y a une incidence directe. Il y a un lien direct entre la diffusion de
leurs oeuvres au niveau de la radio et la vente. J'ai été moi‑même témoin de ça.
800 Pendant qu'on
diffusait, pendant nos événements spéciaux, les quatre mois que nous avons
eus ‑‑ on renouvelait ‑‑ nous avons eu des
appels des appels des auditeurs qui nous ont demandé où est‑ce qu'on peut
aller acheter cela, alors qu'à Gatineau et à Ottawa il y a une librairie qui ne
vendent que des CDs ou des chansons chrétiennes francophones, mais qui étaient
moins connus par la même population.
801 Donc, du fait
qu'il aient téléphoné pour demander, et nous avons vu qu'il y avait réellement
un intérêt et ils partaient, ils demandaient :
Où est‑ce que nous pouvons aller chercher cela? Où est‑ce que nous pouvons aller
acheter cela?
802 Et même mes
collègues de CHR, anglophones, ils vous diront la même chose, qu'il y a un lien
direct entre l'exposition de nos artistes localement, par leurs oeuvres, avec
les liens de vente de leurs CDs.
803 LE PRÉSIDENT: Maintenant, un engagement de 90 pour cent de
musique francophone, c'est un engagement qui est très ‑‑ qui
est fort.
804 M. KALAMBAY: C'est vrai.
805 LE PRÉSIDENT: Qui est au‑delà des engagements
réglementaires.
806 M. KALAMBAY: C'est vrai.
807 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que vous seriez prêts à accepter
une condition de licence à l'effet que vous soyez tenus de jouer 90 pour cent
de musique francophone?
808 M. KALAMBAY: Je vais l'accepter parce que je sais que le
défi n'est pas insurmontable. Je sais
que nous avons des artistes très viables.
Nous avons aussi d'autres artistes qui ne sont pas connus.
809 Et je pense que ce
média‑là sera pour eux un incitatif pour encore aller dans la création et
amener aussi d'autres jeunes pour s'intéresser dans ce genre de musique
chrétienne et faire carrière dans ça.
810 LE PRÉSIDENT: Maintenant, la musique chrétienne, elle est
définie, en fait, comme de la musique religieuse dans une définition qui est un
peu large, mais sauf que je constate que vous prévoyez du jazz, vous prévoyez
du pop, du chansonnier, du contry, du western qui sont eux‑mêmes des...
enfin, jazz, sans être dans la même grande catégorie de musique que la musique
dite religieuse, mais les autres sont plutôt classés comme étant dans des
catégories de musique populaire.
811 Quelle serait la répartition
entre votre engagement entre ce qui est de la musique dite... plus spécialisée
de catégorie 3, qui comprend à la fois le jazz, la musique religieuse, par
rapport à la musique dite plus populaire comme le pop, le country ou le rock?
812 M. KALAMBAY: Je comprends pas vraiment bien la question.
813 LE PRÉSIDENT: Vous ne comprenez pas bien la question. Le conseil a distribué les genres musicaux
dans deux grandes catégories.
814 M. KALAMBAY: Hum‑hum!
815 LE PRÉSIDENT: La catégorie dite 2 qui comprend la musique
populaire, la musique country, la musique rock, enfin donc la générique qui va
chercher tous les genres de musique plus commerciale.
816 M. KALAMBAY: Hum!
817 LE PRÉSIDENT: Et la catégorie 3 qui, elle, comprend la
musique classique, le jazz, la musique à caractère religieux. Et donc, votre projet, quand je regarde vos
artistes, quand je regarde votre grille, c'est pour ça que je vous ai
demandé... vous m'avez confirmé que, d'ailleurs, ce serait un format
éclectique, à la fois dans la même heure on pourrait entendre à la fois de la
musique gospel et de la musique country et de la musique rock.
818 Donc, j'essaie de
voir quelle est votre distribution entre les deux grandes catégories 2 et 3
définies par le Conseil.
819 M. KALAMBAY: À ma compréhension, je pense que quand je
parle de la musique chrétienne dans le sens religieux de la définition du CRTC,
je ne vois pas la forme, mais c'est plutôt c'est‑à‑dire le style,
je vois plutôt le contenu.
820 C'est‑à‑dire
quand je parle de musique chrétienne, c'est une musique qui a comme thématique
qui tourne autour de la foi chrétienne.
821 LE PRÉSIDENT: Oui.
822 M. KALAMBAY: Évidemment, la forme c'est plus une forme,
le style c'est plus un style contemporain où nous avons tous les autres styles. Donc, ce n'est pas en terme de contenu qui va
faire que cela puisse rejoindre les autres qui jouent le jazz, non. Le contenu va être totalement différent.
823 Le style peut être
un style de jazz, peut être le style de country, peut être le style d'adoration,
mais considérant dans ma compréhension à moi, je considère que quand on parle
de musique chrétienne, religieuse, c'est une musique qui a comme thématique
plus entre la personne et sa foi dans sa divinité
824 LE PRÉSIDENT: Parce que quand je regarde votre liste
d'artistes ici, là, je vais prendre Shirley, Pop, Street Colin and trade
rock. Je vais changer. Underground... upper ground, pardon, rap, les
stations locales de langue française pourraient, si elles le souhaitaient,
jouer cette musique.
825 M. KALAMBAY: Ça sera religieux, à ce moment‑là,
pour eux.
826 LE PRÉSIDENT: Mais pourtant...
827 M. KALAMBAY: Le style est le même. Le style est le même, mais le fond n'est pas
le même.
828 LE PRÉSIDENT: Parce que je vous avoue... j'entends bien ce
que vous me dites, mais je fais référence, dans mon esprit, à d'autres
audiences où j'ai siégé où j'ai entendu d'autres intervenants nous dire
carrément, oui, cette musique‑là pourrait être entendue à la radio
commerciale, cependant il est plus probable qu'ils ne la jouent pas, mais par
le genre, oui, elle pourrait se retrouver sur... elle pourrait se retrouver à
la radio commerciale.
829 J'essaie de voir
avec vous si... jusqu'à quel point votre... vous êtes... vous excluez que cette
musique‑là puisse totalement... parce que vous dites dans votre mémoire
supplémentaire que vous nous aviez déposé l'automne dernier qu'on n'entendra
pas de heavy metal à votre station.
830 On n'entendrait
pas de heavy metal à votre station, mais il pourrait y avoir un groupe
religieux de type heavy metal, ça ne serait pas exclus.
831 M. KALAMBAY: Oui.
C'est pour cela j'aimerais... j'aimerais insister plus sur la différence
que nous faisons entre le contenu des chansons chrétiennes parce que ce sont un
contenu qui est plus enrichissant et réconfortant spirituellement que le style
en soi.
832 Évidemment, dans
les styles que nous allons proposer, la plus grande ou le plus grand
pourcentage, ça va être un style que tout le monde auquel est habitué, c'est‑à‑dire
les louanges, l'adoration, les genres contemporains.
833 Mais je n'ai pas
vu, conçu cela dans cette perspective que le heavy metal... pour nous, nous
avons fait la différence dans le contenu plus.
Pour nous, nous considérons le heavy metal, nous le prenons dans son
contenu que dans... c'est là où la musique chrétienne vient faire la
différence. C'est le contenu et non pas
carrément le style.
834 LE PRÉSIDENT: Les artistes que vous entendez mettre en
ondes, est‑ce que vous ne craignez pas qu'ils vous disent rapidement,
mais on est surexposé par le fait que vous nous jouez de manière continue et on
ne réussit plus à vendre de disque.
835 M. KALAMBAY: Quelle équation.
836 LE PRÉSIDENT: Quelle équation, bien c'est eux... je
présume que quelqu'un qui est un artiste interprète aime bien qu'on achète ses
disques, probablement même plus qu'on ne l'entende à la radio.
837 M. KALAMBAY: Généralement, ils ne s'opposent pas,
d'autant plus qu'ils savent qu'ils sont dans une période, dans un stade où ils
sont totalement inexposés. Les gens ne
les connaissent pas et ils nous envoient ‑‑ je vous ai dit,
nous avons fait des événements spéciaux ‑‑ ils nous envoient
carrément leur CD gratuitement et ils disent, jouez ça.
838 Évidemment, leur
perspective en premier lieu c'est d'abord de déclarer leur foi dans ce qu'ils
font. Ce n'est pas d'aller chercher le
profit. Évidemment, ils cherchent aussi
quand même à gagner parce qu'ils ont dépensé dans leur production, mais leur
premier but en tant qu'artiste est de pouvoir faire véhiculer les messages au
travers de leurs chansons.
839 Nous avons eu
beaucoup de cas comme ça où ils nous ont envoyé carrément tous leurs CDs et
même d'autres CDs qui n'ont jamais été joués.
Ils ont composé, ils l'ont produit, mais ils n'avaient pas une place
pour aller le jouer en dehors, évidemment, des églises, en dehors de certains
lieux et ils nous l'ont envoyé et ils ont dit, s'il vous plaît, jouez‑nous,
pour nous, et cela, gratuitement.
840 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans votre grille de programmation
comprendra également une partie importante de contenus oraux.
841 Au niveau de
l'information, vous nous avez dit en page 8 que... vous avez parlé de deux
minutes de nouvelles par heure et que vous avez totalisé comme étant...
842 M. KALAMBAY: Je pense que c'est la page 7, hein!
843 LE PRÉSIDENT: Pages 7 et 8, oui. Mais la diffusion de la musique, 50 minutes,
les commandites deux minutes, 11 et 12 minutes de créations orales, mais vous
nous dites... plus loin, vous nous dites que parmi les créations orales la
station ne diffusera que deux minutes de nouvelles à l'heure, entre 0600 et
1800 pour approximativement une heure par semaine.
844 Or, dans votre
demande, vous avez écrit deux heures de nouvelles par semaine. Laquelle des données... sur laquelle des
données dois‑je me fier?
845 M. KALAMBAY: Ah!
Je pense que c'est celle‑ci qui est correcte parce que si vous
mettez les deux heures, nous allons dépasser les 126 heures.
846 LE PRÉSIDENT: Bon, d'accord. Et vous dites que les nouvelles seront locales
à 80 pour cent.
847 M. KALAMBAY: Oui.
848 LE PRÉSIDENT: Combien aurez‑vous de journalistes et
comment fonctionnera votre salle, la cueillette de l'information?
849 M. KALAMBAY: Nous sommes en train de prendre le contact
ou j'ai pris le contact avec certains journaux communautaires locaux de
bord. Je me réserve de citer leurs noms
parce qu'il faut que le processus s'achemine et à partir de, nous avons fait un
échange de services.
850 Nous proposons de
faire un échange de services où nous allons être alimentés par leurs
informations locales et, de l'autre côté, nous aussi nous allons leur donner de
l'exposition en ondes et ils vont aussi promouvoir les artistes et les
communiqués qu'on va leur envoyer pour les nouveaux talents aussi.
851 C'est dans cette
optique‑là que nous voyons que nous pouvons être réellement local dans
nos bulletins avec déjà les journaux, les médias écrits implantés comme dans la
communauté.
852 LE PRÉSIDENT: Et la cueillette, donc, se ferait à partir
des journaux existants.
853 M. KALAMBAY: Existants, communautaires.
854 LE PRÉSIDENT: Donc, des journaux communautaires. Donc, vous ne ferez pas... vous ne ferez pas
une cueillette événementielle?
855 M. KALAMBAY: Non.
Je pense qu'il faut être pratique et responsable. Dans la première ou la deuxième année, nous ne
comptons pas opérer avec une grande salle des nouvelles, mais nous comptons au
moins mettre nos auditeurs fidèles qui écoutent au moins le flash d'information
importante pour la journée.
856 S'ils ne tournaient
pas à Radio‑Canada ou à d'autres, au moins ils peuvent être informés à
partir de ces bases de radio communautaire, plutôt de médias communautaires qui
vont nous donner de l'information.
857 Plus tard, nous
envisageons, comme j'ai mentionné, avec les étudiants de la Cité pour les
jeunes et que par un biais d'un programme avec le développement ressources
humaines qui sera subventionné, nous envisageons avec les étudiants des cités
collégiales en animation, leur donner cette tâche‑là pendant... pour
développer cela au sein de la radio.
Mais c'est quand même une vision à moyen terme.
858 LE PRÉSIDENT: Vous aurez aussi des émissions de tribune
téléphonique?
859 M. KALAMBAY: Non, non.
Je pense que j'avais envoyé une rectification quand la question nous a
été posée à la personne qui était occupée.
Ils se sont chargés de ça. Je lui
ai envoyé un e‑mail à ce sujet, j'ai dit c'était une erreur parce que le
même consultant qui faisait ma demande, je pense qu'il travaillait aussi sur
une autre demande à faire plus tard.
Donc, il avait un peu confondu.
860 LE PRÉSIDENT: Le contenant.
861 M. KALAMBAY: Oui.
862 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans votre programme, vous nous
dites aujourd'hui que vous aurez cinq heures par jour, donc pour un total de 35
heures par semaine d'émissions pré‑enregistrées. Et dans votre demande, vous parlez de 49
heures d'émissions pré‑enregistrées.
Donc, ça...
863 M. KALAMBAY: Dans ma demande?
864 LE PRÉSIDENT: Oui.
865 M. KALAMBAY: Quarante‑neuf heures?
866 LE PRÉSIDENT: Donc, ça fait un écart de 14 heures. Il sera remplacé par quoi ce 14 heures?
867 M. KALAMBAY: Dans ma demande initiale, dans les
questions... dans le questionnaire, je pense que c'est... je ne pense pas qu'il
y ait une différence à ce sujet‑là.
C'est cinq heures. Je ne pense
pas qu'on puisse avoir...
868 LE PRÉSIDENT: Eh! bien notre dossier montre 49 heures
d'émissions pré‑enregistrées.
Alors, à raison de sept heures par jour.
Et, là, vous dites à la page 8...
869 M. KALAMBAY: Alors, page 8, oui.
870 LE PRÉSIDENT
: Vous dites le nombre d'heures
consacrées aux émissions pré‑enregistrées est de cinq heures et en voici
la répartition. Bon. Donc, j'ai un bloc de quatre heures et un
bloc d'une heure.
871 M. KALAMBAY: Je ne peux pas comprendre comment on puisse
avoir 49 heures dans ma demande là‑bas.
Je ne peux pas comprendre, à moins qu'il y ait une erreur de frappe ou
quelque chose, mais cependant, je crois que ce c'est ce que nous vous
présentons ici comme étant la musique pré‑enregistrée parce que même si
nous refaisons le calcul, vous allez voir que les cinq heures tiennent que le
49 heures.
872 LE PRÉSIDENT: Oui.
Maintenant, juste m'assurer qu'il y a... je regarde notre personnel,
notre ingénieur, est‑ce qu'on a des questions de nature technique,
monsieur le conseiller?
873 C'est
répondu. Ça complète mon interrogatoire,
monsieur.
874 Me GAGNON: J'aurais une question.
875 LE PRÉSIDENT: Oui, mais peut‑être... mais monsieur
Morin, vous n'avez pas de question? Non.
876 CONSEILLER
MORIN: Oui, une question. Je voudrais revenir sur le 90 pour cent qui
est quand même un précédent vous dites dans l'univers canadien.
877 Comment vous êtes
arrivé à ce 90 pour cent?
878 M. KALAMBAY: Nous sommes arrivés à ce 90 pour cent,
tenant compte des artistes chrétiens francophones potentiels que nous avons
répertoriés et de leurs oeuvres qu'ils ont déjà produites sur le marché, qui ne
sont pas totalement jouées sur le marché.
Et nous avons considéré que nous serons totalement capable et en mesure
de combler, de faire ces 90 pour cent là.
879 Il y a beaucoup
d'artistes chrétiens francophones qui ne sont pas connus, ils sont
nombreux. Il y en a d'autres qui
composent et lesquelles musiques ne sont pas jouées. Donc, nous croyons que 90 pour cent, nous
seront totalement en mesure de le faire.
880 Quand nous avons
fait les événements spéciaux, nous avons... ils nous ont envoyé plusieurs CDs
et je vous dis que nous avions eu du mal à pouvoir jouer le tout et je suis
convaincu que le 90 pour cent, monsieur le commissaire, je n'ai aucun doute à
ce sujet‑là, nous allons réellement l'atteindre.
881 CONSEILLER
MORIN: Dans les événements spéciaux,
évidemment, il s'agit d'un public bien ciblé, mais sur une base régulière,
hebdomadaire, mensuelle, et caetera, est‑ce que vous avez tenté de faire
des projets pilotes pour voir si l'écoute, disons, des gens de votre communauté
serait réceptive à un contenu aussi élevé?
882 M. KALAMBAY: De façon... oui.
883 CONSEILLER
MORIN: Et on parlait de juxtaposition
tout à l'heure, là. C'est un peu dans ce
sens‑là que je vous pose?
884 M. KALAMBAY: Oui, de façon exploratoire, les francophones
chrétiens, c'est ce qu'ils attendent tout simplement, une pareille chaîne avec
au moins une musique chrétienne francophone à 90 pour cent. Ils ne vont pas s'en nuire.
885 D'autant plus que
maintenant je peux dire la seule «alternative» pour apaiser leur soif, c'est
d'écouter la chaîne anglophone pour apaiser leur soif spirituelle, bien qu'ils
peuvent ne pas comprendre ce qui est chanté, mais ils partent au moins chercher
quelque chose de spirituel et de réconfort là‑bas, bien qu'ils ne
comprennent pas, mais au moins ils savent que ce sont des chansons chrétiennes,
bien qui ne soient pas francophones.
886 Et je suis
totalement... totalement certain que les 90 pour cent, ça va être une très très
grande joie pour cet auditoire‑là de pouvoir l'entendre.
887 Je me souviens
quand on faisait les événements spéciaux, il y a eu une dame qui m'a appelé
pour aller récolter la valise de deux habits et je suis parti, j'arrive, la
femme me dit : «Depuis que vous avez
commencé à jouer ces musiques‑là, ma radio ne s'éteint pas», une vieille
femme d'autour de 70 ans, «tous les jours».
Elle me dit : «Tous les
jours.» J'étais étonné moi‑même. «Tous les jours», elle dit, «depuis que j'ai
syntonisé votre fréquence, je n'éteins plus jamais ma radio» et cette une
vieille.
Je pouvais bien m'attendre à une
jeune; c'était une vieille dame, monsieur le commissaire.
888 Donc, je suis
convaincu qu'il y en a beaucoup beaucoup qui n'attendent qu'un tel contenu pour
qu'ils soient connectés à cela.
889 CONSEILLER
MORIN: Merci. C'est tout, monsieur le président.
890 LE PRÉSIDENT: Monsieur.
Je reviens à ma dernière question et puis qui était sur le contenu pré‑enregistré
et en réponse à la lettre du 5 septembre 2007, à la question 10, vous avez
répondu :
"The number of hours devoted to the voice track and automated is seven hours a day. Here is the distribution: 5h00 p.m. to 7h00 p.m., Monday to Sunday, will feature praise and worship music by francophone to offer a great musical diversity with dynamic musical programming, various Canadian French speaking; 7h00 to 11h00."
891 C'est comme dans
votre présentation orale et de 11 h 00 à minuit et, également, musique de réflexion
comme dans votre présentation orale.
Donc, c'est la source.
892 Mais ma question
pour vous dire que dans votre demande vous aviez 49 heures et dans votre
présentation orale, vous avez 35 heures.
Alors, ma question est: Est‑ce
que c'est le 49 qui tient ou c'est le 35 qui est sur lequel il faut se fier et
si c'est le 35, les 14 autres heures sont de quel... quelle en sera la teneur?
893 M. KALAMBAY: Monsieur le président, donnez‑moi un
peu de temps que je retrouve cela dans ma présentation ici. Je m'excuse.
Je pense que le calcul al été tellement bien fait que, à moins qu'il y
ait une erreur qui s'est glissée, parce que vous comprendrez que ce que je suis
en train de vous dire ici, c'était une traduction de ce qui a été parce que,
initialement, c'était fait en anglais, d'autant plus que le consultant était
anglophone. Donc, moi, j'ai fait la
traduction. Donc, c'est possible que
l'erreur se soit glissée quelque part.
894 Mais cependant, je
sais que le calcul pour respecter les 126 heures était bien fait à ce sujet‑là. Donc, donnez‑moi un peu le temps que je
me retrouve dans mes calculs à ce sujet et je pense que je pourrai revenir à ça
plus tard.
895 LE PRÉSIDENT: Écoutez, j'aimerais peut‑être que
jeudi matin, quand on vous entendra dans la deuxième phase, vous pourriez nous
clarifier cette question‑là?
896 M. KALAMBAY: Oui.
897 LE PRÉSIDENT: En attendant, je vais demander à notre
procureur s'il a des questions.
898 Me GAGNON: Merci.
J'aurais une question.
899 LE PRÉSIDENT: Oui.
900 Me GAGNON: Comme vous le savez, la fréquence que vous
voudriez utiliser est troisième adjacente avec CBOX‑FM à Ottawa. Donc, c'est possible que vous ayez des
problèmes de brouillage ou d'interférence vis‑à‑vis cette fréquence‑là.
901 Est‑ce que
vous avez un plan ou avez‑vous prévu des mesures dans le cas où vous
auriez des problèmes de brouillage ou d'interférence?
902 M. KALAMBAY: Nous avons démontré notre volonté de pouvoir
respecter clairement les règlements et les conditions d'Industries Canada et du
CRTC. C'est dans cette optique‑là
que nous comptons travailler.
903 Donc nous ferons
de notre mieux. S'il arrivait que de
façon pratique cette interférence‑là se confirme, nous ferons de notre
mieux de pouvoir le régler par tous les moyens.
904 Évidemment, nous
avons proposé une fréquence alternative, c'est le 99,7 au cas où... au cas où,
il est pratiquement impossible de pouvoir régler le problème d'interférence au
101,9. C'est comme ça que je pourrais au
moins de façon préliminaire vous répondre à cette question‑là.
905 Me GAGNON: Une dernière question. Je voudrais spécifier, si possible, le nombre
de nouvelles pures, c'est‑à‑dire le nombre de nouvelles sans...
sans référence à la météo ou à la circulation, que vous auriez par
semaine? Est‑ce que c'est possible
d'obtenir un chiffre à cet effet‑là?
906 M. KALAMBAY: Quand nous parlons de bulletins, dans ma
conception, je pense que ça va être carrément, comme vous avez dit, des
nouvelles pures. La météo, pendant que
l'animateur est en train d'animer, la météo change, la météo varie et tout ça,
l'animateur en train d'animer, il pourra quand même, juste à titre
d'information pour ceux qui écoutent, faire référence à la météo.
907 Donc, ça peut être
n'importe quel moment où il jugera nécessaire.
908 N'oubliez pas...
n'oubliez pas que notre objectif n'est pas d'être une chaîne
d'information. Donc, nous avons plus le
focus, mais cependant, comme il y aura au moins un certain public fidélisé,
nous aimerions au moins leur donner le minimum d'information nécessaire quant à
l'actualité et quant aux conditions météorologiques.
909 Quelqu'un qui est
dans la voiture, qui roule, je pense qu'il aura quand même besoin d'une
information minimum à ce sujet‑là.
910 Me GAGNON: Donc, le minimum d'information dont vous
faites mention serait essentiellement constitué de nouvelles pures?
911 M. KALAMBAY: Oui, de nouvelles pures, oui.
912 Me GAGNON: Merci.
913 M. KALAMBAY: Merci.
914 LE PRÉSIDENT: Monsieur Kalambay, je vous remercie. Nous prendrons une pause de dix minutes. Merci.
‑‑‑ Suspension à 1436 / Upon recessing at 1436
‑‑‑ Upon resuming at 1447 / Reprise à 1447
915 THE CHAIRPERSON: Madam Secretary.
916 THE SECRETARY: We will now proceed with Item 4, which is applications by Instant Information Services Incorporated relating to the licence of the English‑language FM commercial tourist radio programming undertaking CIIO‑FM Ottawa and for a licence to operate a French‑language FM commercial tourist radio programming undertaking in Ottawa.
917 Please introduce yourself and your colleagues, and you will then have 20 minutes to make your presentation.
918 Thank you.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
919 MR. McGAW: Mr. Chairman, Members of the Commission, good day. My name is Jack McGaw. I am president of the applicant company.
920 My career in broadcasting spans about 50 years, from radio in Chilliwack, B.C., to television production for CTV and CBC. So I am a broadcast journalist who has moved into the public information business.
921 My visible colleagues are Tim Hern and Doug Macaulay. Tim is a well‑known Ottawa radio television journalist and producer who operates our service in Ottawa and Doug Macaulay, from Hudson, Québec, is our broadcast engineer.
922 I'm sure you will have questions for him.
923 Tim Hern has initiated, developed, written, hosted, produced and marketed media programs and initiatives, including award‑winning radio and television programs since 1987. He is a winner of three CANPRO Awards, including a Gold Award for writing and producing a travel east television program. He is now General Manager of Ottawa Information Radio and is actively engaged in developing news services in Ontario.
924 The invisible colleague is Genevieve Spicer, attending as an audiophile, if we can bring it up. We are still working on that, sir.
925 Genevieve is a member of a notable family of broadcast journalists and a multilingual international writer, reporter and producer in both radio and television. Genevieve is unavailable today because she is producing a series of aboriginal television programs in an unrelenting schedule. She is a director and cannot be moved from the studio, in spite of a lot of tugging on our part.
926 However, she hopefully will be heard today.
927 Doug Macaulay has been a broadcast engineer for many years and will have some sage comments about broadcast space and spacing.
928 We now operate seven low‑power FM radio stations or services in Canada. They are commonly called information radio in Ottawa, Halifax, St. Stephen, Fredericton and Moncton, New Brunswick, on the Confederation Bridge and in Amherst, Nova Scotia. In addition to our applications here, we have received encouragement from several municipalities in Ontario to establish similar services to serve their communities.
929 Since we are competing with a number of applicants who wish to replace us on 99.7 FM, we believe we should review for the Commission in some detail how our stations operate and what kind of information they deliver.
930 We are unconventional broadcasters and we believe that what we do is both valuable and useful for both the mobile and static audience, that is visitors and residents, and we would like to stay where we are, thank you very much, with a few watts of extra power.
931 We broadcast a program loop, repeating every 10 to 15 minutes, prerecorded voice reports or MP3 audio files, and they come from a number of different sources. The files get to our transmitter automatically through our proprietary software. Some files are updated daily, some two or three times a day, some every few minutes.
932 Environment Canada makes two‑day and five‑day weather forecasts and conditions available to us in both languages as an audiophile, audio files, and we check every few minutes for updates and bulletins from Environment Canada.
933 We also carry road reports, a major report of current events and attractions, the Bank of Canada exchange rate, stock market reports updated regularly, current high and low gas prices and, because we developed the text‑to‑voice software for Halifax International Airport, we hope to provide very current information about arrivals and departures at Ottawa International.
934 But perhaps our most important role is as an emergency broadcast facility. We were, for the third time in Halifax a few months ago, called upon during hurricane Noel and it happened during the severe flooding in the Fredericton area, and we may have the sound of that.
‑‑‑ Audio clip / Clip audio
935 MR. McGAW: I should add that that loop, with renewed information, was running for about five days and then the information became much calmer.
936 We have built a model we believe that will be the most effective and reliable delivery system for emergency information in Canada. This claim is based on our three operating principles.
937 First, our business is repetitive messaging. The 10‑to‑15 minute loop and so an ice storm, a flood, a hurricane, power outage could be broadcast at least every 10 minutes during an emergency.
938 Second, we intend to create a 24‑hour production and monitoring center for all stations to respond to emergencies in any municipality where we operate 24/7, 365. The law of perversity says that major environmental or manufactured crises will usually occur after office hours. That has been our experience so far, and so we will be there with a production center.
939 We know from discussions with EMO officials that no other radio station is prepared to make that commitment and that is why we are now the designated broadcast system in Halifax and Ottawa by formal agreement and in other centers by a verbal agreement.
940 The Commission, in its decision to permit us to increase our transmission power in order to reach all of the Halifax region population, said that in the Commission's view the appointment of CIRH, which is our station, Halifax Radio, as the HRM's designated broadcast system is consistent with the station's nature of service as set out in this condition of licence.
941 The Commission also said that we were not deemed to be attempting to enter the radio market by the side door, and we can assure you vehemently that our intentions here are similarly honourable.
942 We are prepared to accept as a condition of licence to carry no more than six minutes of commercials per broadcast hour because we have proven that the program model can be economically viable without a licence that has no commercial limit.
943 Now, because we broadcast the information travellers need and want to know in a repeating loop, we have earned the support of provincial transportation authorities. They accept that we are an important segment of Canada's intelligent transportation system.
944 Motorists need to know about weather and road conditions and they want to know about local events and attractions, and so we have signs on the highway.
945 About 35 per cent of our content is safety‑related, 65 per cent community related information. It is current, it is reliable and it is always available.
946 So we have been allowed to share with provincial transportation authorities in three, or soon four provinces of Canada, precious sign space on limited access highways to inform drivers of our service.
947 The City of Ottawa, which is supporting both these applications today, has erected some 25 similar signs throughout this region bearing our frequency.
948 I would like you now to hear from Tim Hern, who is the General Manager of Ottawa Information Radio.
949 MR. HERN: Good afternoon. Information Radio at 99.7 FM in its short time on the air has built a reputation as a service providing reliable City of Ottawa safety and road information. Here's just a little bit of how it sounds.
‑‑‑ Audio clip / Clip audio
950 MR. HERN: Information Radio now carries exclusively in the Ottawa Region announcements of current road construction and road diversions for motorists by the City of Ottawa. At the same time, the Municipality and the company have signed a formal agreement guaranteeing that Information Radio facilities and production staff will be released to support City of Ottawa Emergency Measures information in the event of a natural or created crisis.
951 This means that Information Radio would become the designated emergency broadcast system delivering vitally important messages, especially during a mass power outage when residents may have to rely on battery‑powered analog radio receivers to get information.
952 Ottawa is in the middle of the pack among major Canadian cities when it comes to commuting distances. Most average commute is 7.8 kilometres, which ranks us third of six cities. The present signal strength of our station is not sufficient to reach all segments of the Ottawa population. It is especially difficult to receive the analog signal in the outlying areas of Ottawa including, in the east, Orleans, Cumberland; in the south, Barrhaven, Manotick, North Gower and Richmond, Osgoode and Metcalfe; and in the west, Kanata, Carp, Stittsville, Fitzroy Harbour and Goulbourn.
953 All of the mentioned communities were formally villages and are now part of the City of Ottawa. This is not satisfactory.
954 Residents of Ottawa cannot get our LP FM signal inside large buildings, as well, in the centre core of Ottawa and find our signal fades in and out in between tall buildings.
955 As a designated Emergency Measures station for the City of Ottawa, we need enough signal strength to reach all residents of the city in an emergency situation. We need to be able to reach the disabled, the elderly and those working in large buildings during the day time and those living in apartments and condominiums.
956 MR. McGAW: Clearly we have developed a new and unique niche in the broadcast industry in Canada. We want the Commission to see our role as a conduit for information generated by public agencies. We take information with broad public application and apply journalistic principles to filter it when necessary. Since it has broad public application, it cannot be labelled, in our view, as narrowcasting, even though it is an ever‑changing loop lasting only 10 to 15 minutes.
957 It is broadcasting in the true meaning of the word and we want to broaden it further into more areas of the City of Ottawa and into Canada's other official language.
958 We would be happy to answer any questions, but first Doug Macaulay, our broadcast engineer, has comments about the need for a stronger signal.
959 MR. MACAULAY: This is comments from a technical standpoint.
960 CIIO currently operates on 99.7 LP, which is low‑power. This operation is "better than nothing", but clearly inadequate to serve the whole of Ottawa and Gatineau, in large part due to the level of interference received from CKQB‑FM‑1 in Pembroke, as can be seen from Figure 8 of the engineering brief.
961 A power level 1 kW maximum was chosen with the lesser power as required in the direction of CKQB‑FM‑1 as being a practical value for provision of service, simplicity, economy and spectrum conservation.
962 MR. McGAW: I now would like to introduce our application for the French‑language information service in partnership with our existing service. It is a parallel service we wish to initiate here.
963 I am pleased to introduce our colleague Genevieve Spicer, who cannot attend in person, as explained earlier, because of her professional commitment. However, she speaks to you as an MP3 file.
964 MME
SPICER : Bonjour. Mon nom est Geneviève Spicer, et je travaille depuis plusieurs années
dans les domaines de la production et de la diffusion, tant au niveau de la
radio que de la télévision.
965 Après avoir
entendu la présentation de notre demande d'augmentation de la puissance de
rayonnement autorisé de notre station, vous avez sans doute déjà une bonne
connaissance du fonctionnement de notre service de radio anglophone.
966 La présente
démarche vise à promouvoir l'implantation d'une station fournissant un service
similaire en langue française, et qui opérerait en parallèle avec cette
station, tel qu'il fut assuré lors de notre demande pour une station anglophone
le 4 décembre 2004.
967 J'ai décidé de
m'impliquer dans le projet Information Radio, tout d'abord, parce que je
connais bien deux des membres fondateurs du projet : Jack McGaw et Tim Hern,
tous deux d'excellents journalistes et présentateurs bien connus des auditeurs
d'Ottawa et d'ailleurs.
968 De plus, j'éprouve
une certaine fascination à l'idée de voir naître une telle entreprise, qui
pourrait offrir à son auditoire une variété d'informations relevant autant de
la sécurité publique que des évènements et différents services locaux, tout en
étant d'une grande utilité à son auditoire, quel qu'il soit.
969 Les nouvelles
seraient retransmises à intervalles réguliers, avec des ajustements constants
tout au long de la journée, créant ainsi de nouvelles avenues pour l'industrie
de la diffusion radiophonique dans la région.
Une telle station, par la diffusion répétée de mesures d'urgences, par
exemple, pourrait même, qui sait, permettre à l'occasion de sauver des vies.
970 Cette station ne
fera pas la diffusion de musique ou de nouvelles, mais servira tout de même
sous une autre forme journalistique, fournissant un contenu trop souvent oublié
ou ignoré dans les salles de nouvelles des stations de radio conventionnelles.
971 Bien que ce
service existe déjà ici en anglais, on oublie trop souvent qu'en ce pays, on a
aussi besoin d'avoir accès à ces services de façon parallèle en langue
française.
972 Avec l'expansion
de Information Radio d'une communauté à l'autre, nous réalisons de plus en plus
l'importance d'avoir accès à deux stations de radio, afin de desservir chacune
de nos langues officielles, puisqu'une grande partie de notre auditoire nous
écoute lorsqu'ils sont en transit.
973 Nous nous sommes
aperçus que bien que le CRTC s'engage à ouvrir les ondes à des diffuseurs
autant anglophones que francophones, le besoin de recevoir nos services en français
nous vient directement des communautés où l'on retrouve une présence
francophone importante, et ce, sans qu'il y ait eu d'intervention ou
d'encouragement de la part de la Commission.
974 Ainsi, nous avons
reçu la demande d'établir un service d'information radiophonique francophone
ici même, à Ottawa, et nous y diffusons
présentement ce service, sous exemption, sur des ondes FMFP et de façon
non‑commerciale, en attendant de recevoir les résultats de cette
application.
975 Nous avons aussi
entamé des discussions dans l'espoir de voir la création, d'ici peu, de
stations similaires en langue française, à Cornwall en Ontario et à Moncton au
Nouveau‑Brunswick. Nous espérons, bien sur, que d'autres communautés
suivront par la suite.
976 Pour les
communautés comme celles que nous venons de mentionner, où l'on retrouve une
forte proportion d'habitants francophones, ce service d'information peut jouer
un rôle encore plus important.
977 Dans la région,
comme doivent déjà le savoir les membres de la Commission, les habitants dont
la langue première est l'anglais forment 62 pour cent de la population, contre
15 pour cent pour les francophones de souche.
978 Du côté de
Gatineau, les proportions sont inversées, avec une population composée à 80
pour cent de francophones et 14 pour cent d'anglophones.
979 Comme nous l'avons
expliqué plus tôt, les stations gérées par Information Radio ont accepté de
servir de système de radiodiffusion désigné en cas d'urgence, étant prêt à
abandonner toute diffusion non essentielle en cas d'urgence ou de
catastrophe d'origine naturelle ou
artificielle.
980 Cette tâche
nécessite la capacité de diffuser dans les deux langues officielles lorsque
l'évènement a lieu dans une région reconnue comme étant officiellement
bilingue.
981 Nous croyons donc
qu'il est essentiel dans les régions d'Ottawa, de Dieppe et de Cornwall que ce
système de radiodiffusion désigné en cas d'urgence soit disponible sur deux
stations distinctes de langue française et anglaise.
982 Bien que ce
service n'en soit qu'à ses débuts sur les ondes, il est certain qu'un jour
viendra où non seulement les habitants, mais aussi les visiteurs de chaque
communauté au Canada pourront profiter de ces réseaux d'informations locales,
et ce, dans chacune des langues officielles de leur région.
983 Il s'agit là de
réseaux d'informations locales importants, qui aideront à promouvoir la
sécurité publique, à exposer les évènements et principaux attraits touristiques
de ces régions, à diffuser d'autres informations pratiques, et qui servira, de
plus, en tant que centre de radiodiffusion locale en cas d'urgence.
984 Notre demande
d'acquérir une puissance de diffusion supérieure à celle des émetteurs FM de
faible puissance a été faite principalement à la suite d'une requête de la
Ville d'Ottawa, qui a aussi intercédé en notre faveur dans ce dossier, afin que
notre système de radiodiffusion en cas d'urgence soit accessible à tous les
résidents francophones et anglophones de la grande région d'Ottawa‑Gatineau.
985 En acceptant notre
demande d'augmentation de la puissance de rayonnement autorisé pour notre
station de Halifax, la Commission a affirmé, et je cite :
« ...que la demande de McGaw
Consulting n'a pas pour but d'échapper au processus normal pour obtenir une
licence de radiodiffusion protégée, ni de trouver une façon détournée d'entrer
sur le marché de la radio commerciale d'Halifax... »
986 Nous avons, donc,
inscrit volontairement, dans la présente demande, les mêmes conditions
auxquelles nous avions alors souscrites.
987 Nous espérons,
donc, que la Commission sera en mesure de nous accorder une licence pour ce
nouveau service de langue française.
988 Merci, et bonne
journée.
989 MR. McGAW: We have an additional comment from Doug
Macaulay about the channel that we seek for the French service.
990 MR. MACAULAY: Well, I would just like to do, as I did for
the English case, explain the rationale for what was chosen.
991 The frequency
chosen is considered to be the best of extremely limited options and a 200 watt
non‑directional is reasonable for providing a listenable service to
Ottawa and Gatineau.
992 It was restricted
to the 200 watt level to protect CJSS‑FM in Cornwall, in the other
direction towards CHIP‑FM in Fort Coulonge. It should be more restricted but, as
explained in the engineering brief, the operation of CHIP is far below Class B
parameters, even though it has a Class B designation.
993 Thus, the proposed
operation will cause them no hardship and is considered to be better spectrum
management than unnecessary protection of an unserved area.
994 MR. McGAW: We would be pleased to entertain your
questions.
995 THE
CHAIRPERSON: Thank you very much,
gentlemen.
996 I am asking Vice‑Chairman
Katz to ask the first round of questions.
997 Mr. Katz.
998 COMMISSIONER
KATZ: Thank you very much, Mr. Chairman.
999 I want to go back
to your existing service that is in operation today. When did it go up and what is the current
status of that service?
1000 MR. McGAW: How would you define status? What do you mean? It is operating.
1001 COMMISSIONER
KATZ: It is operating. The source of financing. Are you generating revenues? Are you on budget?
1002 Where do you stand
relative to your expectations?
1003 MR. McGAW: Okay.
We have two sources of revenue.
We charge for access to the service by the City and as a standby
emergency service, and that is an annual lease.
They can define it the way they wish.
For us, it is income.
1004 We also have
revenue from commercial content and that is, as you know, in a start‑up
operation it has been on the air now for a year and half.
1005 It takes a while
to develop that commercial content and commercial revenue. So we are surviving.
1006 COMMISSIONER
KATZ: You obviously had a budget when
you first went into this. You got a
licence from the CRTC.
1007 MR. McGAW: Yes.
1008 COMMISSIONER
KATZ: Are you one budget?
1009 MR. McGAW: I will be candid with you. I haven't looked at that budget because we
have had so many other things to do to get it going and keep the loop going,
but we are comfortable.
1010 COMMISSIONER
KATZ: From what I gather in reading your
file, it appears as though the reason you are here ‑‑ and it
is said repeatedly ‑‑ is at the request of the City of Ottawa.
1011 MR. McGAW: Yes.
1012 COMMISSIONER
KATZ: And I saw a copy of an agreement
here but it wasn't signed.
1013 Do you now have a
signed agreement with the City of Ottawa?
1014 MR. McGAW: Yes, we do.
1015 COMMISSIONER
KATZ: The one we have was an unsigned
one.
1016 MR. McGAW: We will produce that for you.
1017 COMMISSIONER KATZ: Was that a recent event?
1018 MR. McGAW: No. We
had the signed agreement about a year ago and since then we have had an
intervention, which you may have seen, from the City as well.
1019 COMMISSIONER
KATZ: In that agreement, are there any
prerequisites or obligations or requirements that require you to have this
upgrade or this power enhancement from the CRTC?
1020 Are there
conditions on that agreement that ‑‑
1021 MR. McGAW: No conditions, no.
1022 COMMISSIONER
KATZ: There are no conditions?
1023 MR. McGAW: No.
But they have informally asked us if we would apply for a power
increase.
1024 Tim, you could
perhaps address that.
1025 MR. HERN: Yes, partly.
One of the questions we always have when we are dealing with this is
that the City of Ottawa has become very large and it covers a huge area
covering past Kanata and of course in Orleans, Cumberland in different areas
there, and they have added villages like Metcalfe and all of those villages
into it. They are part of the City.
1026 But it is for the
commuters that are travelling back and forth between those areas and people
coming into those areas, going into the centre core, that you can reach our
signal I guess when you get on the 416 about Fallowfield Road, and when you are
coming in there is some interference from the west from another radio station
which sort of comes into it at around the Scotia Bank Place.
1027 So it gets better
as you get closer into town. But we are
not reaching all of the communities of Ottawa and we feel with the power
increase, this will reach all communities in Ottawa.
1028 COMMISSIONER
KATZ: But there is no obligation in that
contract that obligates you to either receive it or perish the agreement that
you have with the City of Ottawa?
1029 MR. HERN: No.
The conditions when we signed the agreement were as per the service that
we have right now.
1030 COMMISSIONER
KATZ: All right.
1031 We are talking
about two separate issues here. One is
the power upgrade at 99.7 and the other is the French‑language frequency.
1032 I noticed in your
submissions you are saying they are not linked at all, but what I also saw was
subject to you getting the power upgrade at 99.7, you would put all the
emergency services on 99.7 so that the French audience, if you got the French‑language
frequency as well, would transfer automatically I guess to 99.7.
1033 So there is a
linkage there, if I read this file correctly.
1034 MR. McGAW: No, I think that is perhaps a
misunderstanding, possibly on our part.
1035 There would be two
stations operating, both with the capacity to deliver emergency
information. We have said that we would
initiate the French service in an exempt LP FM in Ottawa in the meantime,
waiting for the disposition of this request, and in the event that the French
station was not on the air and there were an emergency, we would broadcast in
both languages that emergency response.
1036 But if they were
both operating, they would have their own parallel emergency response
information.
1037 COMMISSIONER
KATZ: Can I direct you to page 2 of your
supplementary brief, as it's called, Appendix 1?
1038 MR. McGAW: I'm sorry, I don't have it in front of me.
1039 COMMISSIONER
KATZ: All right. I will read it to you.
1040 MR. McGAW: All right.
Sorry.
1041 COMMISSIONER
KATZ: "Our engineering
study found that an available FM
frequency at 101.9 FM for the French service would not accommodate a
transmission power of more than 250 watts.
This may be adequate to deliver non‑emergency information to a
French‑speaking audience throughout the region, but in an emergency we
propose to provide all EPS messaging in both languages over the more powerful
station at 99.7 FM in order to guarantee bilingual coverage
citywide." (As read)
1042 MR. McGAW: Yes.
1043 COMMISSIONER
KATZ: That, to me, assumes that you are
going to provide bilingual service on 99.7 and suggests to people if they are
listening to at 101.9 to migrate over to get the full emergency services.
1044 MR. McGAW: In the French language.
1045 COMMISSIONER
KATZ: In the French language.
1046 MR. McGAW: Yes, yes.
1047 COMMISSIONER
KATZ: So during your DBS service you
would be offering bilingual service in 99.7.
1048 MR. McGAW: We are assuming that the emergency ‑‑
we are assuming that the French 101.9 would not be sufficient to cover all of
the French population in Ottawa‑Gatineau.
1049 COMMISSIONER
KATZ: Okay.
1050 MR. McGAW: So that if that were the case, then we would
broadcast bilingually on 99.7.
1051 COMMISSIONER
KATZ: Okay. Now, what would happen hypothetically if you
were awarded 101.9 but not the upgrade to 99.7 such that the people that are
the Francophones would not be able to get the service at 101.9 because of its
restrictions and you wouldn't have the increased power and 99.7 either?
1052 MR. McGAW: We would have to deal with that, I guess.
1053 COMMISSIONER
KATZ: Because I think there is a linkage
there somewhere.
1054 MR. McGAW: Yes, there is.
1055 COMMISSIONER
KATZ: And yet, when a read it over, you
basically made it clear that they are not linked at all. They are two independent applications.
1056 MR. McGAW: They are linked in the sense that the power
increase we are asking for, for 99.7, would be sufficient to cover the
population of Ottawa and presumably Gatineau.
1057 The power that we
are asking for on 101.9 was limited because of spacing problems, I guess, and
therefore we had to compensate that by saying that we were able to broadcast
bilingually on the English station.
1058 COMMISSIONER
KATZ: Okay. What would differentiate you from any other
AM talk/all‑news station?
Everything you are doing here is terrific. I commend you for it.
1059 I'm just trying to
understand what differentiates you from any other all‑talk/news station
that would have all these services, news, weather, traffic, emergency services. They may not cut over the way you propose
here in terms of an all emergency service station and drop whatever else they
are doing, but I would tend to think if there was an emergency, most radio
stations would focus on that and have their journalists out there living, their
reporters out there, whomever.
1060 MR. McGAW: Depending on when it happened, yes.
1061 COMMISSIONER
KATZ: Yes.
1062 MR. McGAW: If it happened at 4:00 in the morning, they
may not. If it happened on Saturday
morning, they may not.
1063 We're different
from talk/news radio because we are information only. We do not broadcast news, as you know. We do not broadcast talk shows. It is purely information.
1064 And we are very
different from the radio station in Toronto called 680 which has carved a good
niche for itself, but they do not broadcast weather and traffic information all
the time, 24 hours a day.
1065 What is different
about us is we have a loop that is running all the time and it is changed all
the time. It is a constantly changing
loop of information.
1066 So we don't expect
people to tune in and listen to us for three hours or even half an hour,
because they will become bored. But we
do expect them to drop in, get essential information and come back at a
different time, perhaps the morning rush‑hour or the afternoon rush‑hour
or at some other time when they are driving or when they're at home.
1067 COMMISSIONER
KATZ: And living in Toronto, as I do, I
hear 680 quite a bit and all their weather and traffic is on the ones: at 11
minutes, 21, 31, 41, 51 minutes past the hour.
1068 I know it's cold,
I hear this thing all the time. I don't
want to go do it. So it is a real ‑‑
it is not in a real, but it is every 10 minutes and they update the weather and
the traffic obviously every 10 minutes and you are proposing to do it 10 to 15
minutes, which is a similar type of application, only yours is on a loop and
theirs has a live broadcaster.
1069 And I haven't
listened to it in the middle of the night so I don't know if it's on in the
middle of the night, I'm sorry. I
haven't been that loyal to the channel.
1070 There were some
questions that were posed to you with regard to synergies, synergies between
your current system and if you got a second language radio station as well, and
you said there were synergies. But you
didn't basically lay them out or give us a bit more information on them.
1071 Could you
elaborate on where there are opportunities for synergies, if there are any?
1072 MR. McGAW: What do we have in mind? Sorry.
1073 It certainly gives
us an additional look at current information.
I'm not sure what we were referring to, frankly; I'm sorry, sir.
1074 COMMISSIONER
KATZ: Okay. Fine.
Let me suggest something else.
1075 The question ‑‑
and you were in the room earlier ‑‑ the question of third
adjacent interference came up as well.
1076 MR. McGAW: Yes.
1077 COMMISSIONER
KATZ: I guess I look to you, Mr.
Macaulay, because you are the expert in this area as well.
1078 I mean, should
there be a need to augment, change, redirect your towers, move them or
whatever, are there contingencies that have been set up for that, should that
obligation be necessary, should that requirement be necessary?
1079 MR. MACAULAY: Well, there is an obligation in the rules to
correct problems of interference to incumbent third adjacent or fourth adjacent
stations within the 100 DBU contour of the station that is making the
application, or the new guy.
1080 This figure came
out of tests that were done in the CRC labs a few years ago in response to
requests from CRTC to Industry Canada to see how more spectrum could be
liberated to accommodate the number of ethnic and special applications that
were being applied for, and this is what they came up with.
1081 The zone of
potential interference would be limited to the 100 DBU contour of the newest
station and that is what is being belly‑ached about now by certain
parties. But that has been the rule for
the last four years or so and that is what was applied to end all these
applications.
1082 So the 100 DBU
contour is a pretty small area in these cases.
And in spite of what some people might tell you, there really haven't
been, as far as I know, very many problems of any severity that couldn't be
dealt with within this 100 DBU contour.
1083 COMMISSIONER
KATZ: But the obligation to remedy would
be yours, not theirs. I guess the
question is: Are you prepared to
undertake the financial obligation should that be required at the end of the
day?
1084 MR. McGAW: The simple answer is yes.
1085 COMMISSIONER
KATZ: Okay.
1086 There was
something ‑‑ and I may have to read it to you again ‑‑
in your supplementary brief that talked about the CRTC. I will read it to you again. I just wanted to get some clarification as to
what was meant by it.
1087 It was in the
section called "Competitive State of the Market", and I quote:
"We were licensed to carry on
our existing undertaking in Ottawa in the English language with the
Commission's understanding that we would be applying for permission to operate
a parallel French‑language service in the City. We have launched an exempt low‑power FM
French‑language service that we now wish to upgrade to an A‑1 class
licence for a broader reach in the community." (As read)
1088 MR. McGAW: Yes.
When we appeared before the Commission asking for the licence which we
now are fulfilling with our station 99.7, we promised that we would apply for a
licence for a French‑language parallel station. It took us a while to get the station on the
air. Now we are applying.
1089 That is what the
second application is.
1090 COMMISSIONER
KATZ: In Halifax and in Moncton you only
have one station?
1091 MR. McGAW: We have
one station in each of those two cities, yes.
1092 COMMISSIONER
KATZ: And they predated the Ottawa turn‑on?
1093 MR. McGAW: Yes, they did.
1094 COMMISSIONER
KATZ: And how are they doing
operationally?
1095 MR. McGAW: In terms of profits?
1096 COMMISSIONER
KATZ: In terms of meeting your
objectives.
‑‑‑ Laughter /
Rires
1097 COMMISSIONER
KATZ: In terms of your bankers being
happy.
1098 MR. McGAW: The banker is happy about Halifax. We have work to do in Moncton. But, you know, we have been concentrating in
Halifax and it is very successful.
1099 Moncton, you know,
it's something we have to work on.
1100 COMMISSIONER
KATZ: Is the majority of the source of
revenue you are getting from the City of Halifax and the City of Ottawa?
1101 MR. McGAW: Not the majority, no. No.
But that is one aspect.
1102 The City of
Halifax calls it not a grant, but advertising.
So it comes out of an advertising budget.
1103 In Moncton I
believe it is a communications budget.
1104 In other centers
we have been dealing with, they describe it as an economic development item in
their budgets.
1105 So it's different,
but basically it is municipal support for access to our service and that's what
makes us ‑‑ and I come back to 680. That's what makes us a lot different from
other stations.
1106 COMMISSIONER
KATZ: Okay. My last question is with regard to the
numbered company, the ownership. I guess
this is actually the Nova Scotia numbered company.
1107 But on your board
of directors is somebody called Robert Staples.
1108 MR. McGAW: Staples, yes.
1109 COMMISSIONER
KATZ: Staples. And what's interesting is there is a
statement in here saying:
"Francis Staples has legal
control, however day‑to‑day control rests with Robert
Staples." (As read)
1110 Are both parties
Canadian residents, Canadian citizens?
1111 MR. McGAW: Yes, absolutely. Robert is my partner basically and we have
changed the name of the numbered company to Instant Information Services, which
is the applicant company in both applications, and there will be some changes
in the ownership which will be requested very soon from the Commission.
1112 COMMISSIONER
KATZ: Okay. Are you confident that if you were to receive
these two frequencies, the power upgrade and the other one, that you would be
able to reach virtually all of the Ottawa residents, or there will still be
problems in building penetration and the like?
1113 MR. McGAW: Mr. Macaulay could perhaps answer that.
1114 MR. MACAULAY: Thank you.
1115 I would like to
comment on a possible misunderstanding that has been floating around the last
few minutes.
1116 By something that
was said, the impression was given that the 99.7 proposal covered a lot more
ground than the 101.9 proposal because the power is higher. But that is really not true if you study the
maps and the way the current interference situation is, because the received
interference on 99.7 limits the useful service to something that is fairly
similar to the 101.9.
1117 Of course there
are a couple of caveats. You know, some
of the lines on the map for 101.9, the dotted lines illustrate worst‑case
situations if the stations that cause interference were to get licensed at
their maximum parameters of their class.
1118 But these are
hypothetical situations that are unlikely to happen, so that the service area
of the 200‑watt one is every bit as good as the 99.7.
1119 In fact, it is
probably a bit better to the west of Ottawa, Nepean and Bells Corners and such
places, because the power of the 99.7 is restricted in that direction because
of the requirement to protect this Pembroke rebroadcaster of CKQB.
1120 COMMISSIONER
KATZ: So you are saying I should
disregard that statement that you would move the power over to 99.7 and have a
bilingual service in order to serve the people of 101 .9 because they wouldn't
need to move over?
1121 MR. McGAW: I will retract that. I apologize.
1122 MR. MACAULAY: I would say that statement is redundant in my
opinion.
1123 COMMISSIONER
KATZ: Okay. Those are all my questions, Mr. Vice‑Chair.
1124 THE
CHAIRPERSON: Thank you, Vice‑Chairman.
1125 Legal counsel...?
1126 MR. GAGNON: Yes, I would just like to clarify some of the
information regarding interference.
1127 From the
observations I have here from Industry Canada regarding frequency 99.7, it says
that the licensee would have to rectify interference in any case, not only the
100 DBU contours. Is that something that
you are aware of?
1128 MR. MACAULAY: What is this?
I didn't quite understand what you said there.
1129 MR. GAGNON: I'm making ‑‑
1130 THE
CHAIRPERSON: Could you please speak into
the microphone?
1131 MR. MACAULAY: I didn't quite understand what your point
was.
1132 MR. GAGNON: My point is, earlier you mentioned that you
would rectify any interference in the 100 DBU contour for the frequency 99.7.
1133 MR. MACAULAY: Yes.
1134 MR. GAGNON: But the observations or comments I have here
from Industry Canada, it says that any interference would have to be
rectified. So wouldn't that imply that
it is more than only the 100 DBU contour?
1135 MR. MACAULAY: Well, that is not quite fair because that is
not the way the present rule is written.
That is what makes this business so awkward, is that they are trying to
dispute the technical rules now and nothing has been finalized on that.
1136 So that is what
makes this hearing rather difficult.
1137 MR. GAGNON: I agree with you on this. We are trying to complete the record at the
hearing because there is some of this information that is missing.
1138 So we were
wondering if in your specific case if you would be willing to rectify all these
interference that could happen?
1139 MR. MACAULAY: Well, no, because that is like writing a
blank cheque, isn't it. I mean, there
has to be a limitation involved somewhere and what we agreed to was what the
rule stated.
1140 MR. GAGNON: I also have observations or comments from
Industry regarding the 101.9 frequency.
1141 There was an
objection from CHIP‑FM and they maintain that as of now the
frequency ‑‑ or the proposition is not technically acceptable.
1142 Would you be
willing to submit or find other parameters that would make your case
acceptable?
1143 MR. MACAULAY: We would be willing to do that if we had to,
but it wouldn't improve the service that the station could provide to Gatineau
if we had to reduce the signal strength in order to ‑‑
1144 MR. GAGNON: But in order to become or to get the
technical certificate, isn't that what you would have to do? Are there any other options?
1145 MR. MACAULAY: Well, if you read the brief carefully, our
point is that this is an unreasonable requirement because the station CHIP
operates so far below full Class B parameters and they have operated that way
for years and years.
1146 They operate
actually below Class B1 parameters, and this proposal would not violate a full
B1 parameter operation.
1147 MR. GAGNON: I guess what you are saying is it will not
interfere with their current contour, but it could with their potential. If they had their maximum contour it would
have an impact on their contours. Is
that it?
1148 MR. MACAULAY: That's right, yes, if they were to increase
their power by quite a large amount.
1149 MR. GAGNON: Thank you.
1150 THE
CHAIRPERSON: Gentlemen and
Ms Spicer, thank you very much for your presentation.
1151 We will take a
five‑minute break and come back with the next item.
1152 Thank you.
‑‑‑ Upon recessing
at 1535 / Suspension à 1535
‑‑‑ Upon resuming
at 1545 / Reprise à 1545
1153 THE
CHAIRPERSON: Madam le Secrétaire; Miss
Secretary.
1154 THE
SECRETARY: We will now proceed with Item
5 which is an application by Corus Radio Company for a licence to operate an
English‑language FM commercial specialty radio programming undertaking in
Ottawa and Gatineau.
1155 Please introduce
yourself and your colleagues and you will then have 20 minutes to make your
presentation.
1156 Thank you.
PRESENTATION / PRESENTATION
1157 MR. HAYES: Good afternoon, Mr. Chair, Mr. Vice‑Chair,
Commissioner Morin, Commission staff. My
name is John Hayes and I am the President of Corus Radio.
1158 Before I begin our
presentation I would like to introduce the members of the Corus Radio team that
were instrumental in preparing this application for a new news/talk FM radio
service for the cities of Ottawa and Gatineau.
1159 To my right is
Sylvie Courtemanche, Vice‑President, Government Relations.
1160 To Sylvie's right,
Chris Pandoff, Vice President, Corus Radio Group, Ontario.
1161 To Chris' right is
Jeff Vidler, Partner, Solutions Research Group.
1162 To my left is Doug
Rutherford, Vice President, News/Talk Radio, Corus and General Manager of Corus
Radio Edmonton.
1163 To Doug's left is
Jack Hoeppner, National Director, Engineering.
1164 And finally,
sitting on the far left is our technical consultant, Kerry Pelzer, President,
D.E.M. Allen & Associates.
1165 Corus Radio is
delighted to have this opportunity to present its proposal for a news/talk
specialty format FM radio station to serve the national capital region. The station will be known as i101.9.
1166 Corus Radio owns
and operates 52 radio stations across Canada with 17 of these in the news/talk
format. Almost one in every three Corus
stations is in the news/talk format. In Montreal
our news/talk station 98.5 operates in the FM band. It is very successful in that market.
1167 Our proposed
service for Ottawa‑Gatineau would be the second of its kind to be
completely merged with a radio newsroom that also serves an internet
platform. The first is to be launched
next week in Edmonton and is known as iNews880.
Like our service for Edmonton our proposal for Ottawa‑Gatineau
carries a core and essential focus on the communities of the region. We call it a hyperlocal approach.
1168 We believe the
Ottawa region represents an ideal location in which to launch this very unique
radio offering. It is young, dynamic and
it's wired. In fact, internet
penetration among Ottawa‑Gatineau Anglophones now approaches 90 percent,
significantly higher than the national average.
1169 In addition this
more than half the region's population is under the age of 35 and nearly 50
percent of Ottawa residents hold a post‑secondary degree or diploma. This makes the region one of the most highly
educated population centres in the country.
1170 When you combine
the characteristics of the national capital's population with its enormous
interest in new media and a growing local economy fuelled in large part by the
region's largest employer, the information technology sector, these add up to
position this market as the perfect place to experience Canada's newest
broadcast and internet radio service in the news and talk format.
1171 Beyond the special
characteristics of the local population the region itself has a unique political
configuration. It's made up of 23 city
wards within which you will find some of the most vibrant and interesting
neighbourhoods anywhere in Canada. Our
intention is to bring these wards and their neighbourhoods to the forefront of
news and talk information for our listeners and by our listeners using the
power of radio, the power of internet and specifically user‑generated
content for the online and radio station provided by the citizens of the
national capital region.
1172 MR.
RUTHERFORD: Corus Radio will provide
over 12 hours of news programming each week with 75 percent focused on local
news and a 25 percent focus on regional and national news. We will also make extensive use of the
citizens of Ottawa‑Gatineau as community‑based reporters utilizing
the internet and the station to provide a truly unique and hyperlocal
perspective on the nation's capital.
1173 Of course, much of
the national news will also emanate from the offices and institutions that are
located in the region but i101.9 represents a tremendous opportunity to
introduce more independent points of view from the region and truly support
diversity of voices in the market.
1174 As part of the
Corus Radio vision to operate news/talk stations on the FM band across Canada,
this application represents our commitment to invest in what is the most
expensive format on radio. As an
example, the launch of iNews880 in Edmonton required an investment of just
under two million dollars. For us it's
all about remaining relevant to Canadians in the rapidly changing world of
digital media.
1175 At this point we
would invite you to view the television monitors as we prepared a brief video
presentation about our proposed news/talk FM and new media radio service
i101.9.
‑‑‑ Video
presentation / Présentation video
1176 MR. PANDOFF: Corus Radio is a trailblazer in the specialty
news/talk format on the FM band. We
launched Canada's first French‑language FM news/talk radio service in
Montreal in 2006 and just last year expanded this format to four other Quebec
regional markets. Simply put, there is
ample evidence that news/talk is a highly appealing format for Canadians. It draws almost 20 percent of all radio
tuning across the country.
1177 Our market
research confirms that i101.9 has the potential to reach one‑quarter of
the population under the age of 65 but also confirms that the service will be
more popular among younger listeners. In
part, this is because the internet has become an especially important source of
news for younger residents of the nation's capital. In fact, it's the leading source of news
content among Ottawa‑Gatineau Anglophones aged 18 to 34.
1178 Young respondents
to our market survey also pointed to the appeal of our proposed content on how
we will source it. Content will flow
more freely from the audience to the airwaves than is the case with traditional
news/talk stations.
1179 Not surprisingly,
given the popularity of the internet as a news source for our younger local
residents, our research demonstrates that the audience for i101.9 would skew
younger than the audience for either CBC Radio One or CFRA, the two leading
news/talk stations in the market.
1180 Given the appeal
of our proposed format to younger listeners, the potential cume audience or
weekly reach of our proposed service will come from a number of stations. Our research indicates that only 15 percent
of potential cume would come from CFRA, the only other news/talk radio station
in this market that competes for advertising revenue.
1181 And with respect
to sources of revenue our market projection is that much of our year two
revenue, at least 65 percent, is from new advertisers attracted to the
hyperlocal focus of this particular service.
Given the targeting of our proposed format and content to a younger
audience and our unique hyperlocal focus on the region's wards and
neighbourhoods we believe that the impact of i101.9 on existing stations in the
market would be minimal.
1182 MR.
RUTHERFORD: So far in our presentation
we have described the national capital market, the evident appeal of i101.9 to
younger listeners and our commitment to create a truly locally‑driven
news and information service. We have
also used some interesting terms like user‑generated content, community
reporter and hyperlocal. We would therefore
like to take a moment to explain how i101.9 will actually work.
1183 First, the Corus
Radio Ottawa newsroom will have a strong news team made up of six fulltime and
four part‑time news writers and reporters, two sports reporters, two
weather and traffic reporters and 20 community reporters based in city wards
across the region as our goal during the first licence term.
1184 In addition, we
will employ three web editors. These
highly skilled individuals will edit for broadcast in posting the contributions
to news and information that our community reporters will deliver from the
various wards and neighbourhoods across the region. Our web editors will also edit contributions
to our news coverage from residents of Ottawa‑Gatineau.
1185 Our community reporters
will provide an intensely local focus to i101.9. These individuals will focus on news that
matters the most at ground level within the community and within discrete
neighbourhoods. Whether it's from the
city ward of Kitchissippi, Rideau‑Vanier, Barrhaven or other areas of the
region this is what we mean by hyperlocal journalism.
1186 MS
COURTEMANCHE: Corus Radio believes that
information matters to people and involvement in creating and distributing
content has become equally important.
This is a major reason why the use of community reporters as providers
of news and information is growing around the world. We will augment their contribution with the
work done by our professional staff and news fees.
1187 From the Corus'
perspective community reporters will serve as our window on Ottawa‑Gatineau
and Corus will fully promote the use of community reporters on‑air and
online while providing them with direction, training and an understanding of
journalistic principles and broadcasting standards.
1188 We believe that
merging on‑air and online radio services provides a tremendous
opportunity for Corus to cover the news and information of the highest priority
to Ottawa‑Gatineau residents.
Community reporters will provide an essential vehicle for accomplishing
this goal.
1189 We will also
provide broad community access to i101.9 through regular daily open online
programming and through our websites community bulletin board.
1190 The station will
provide public service announcements both on‑air and online and will also
produce a segment called Capital Corner which will feature information from
various community groups and their related fundraising efforts.
1191 MR. PANDOFF: Corus Radio's application for a new news/talk
FM service in the nation's capital carries with it a significant commitment to
Canadian content development. Corus will
provide a total of $2.8 million over the course of the seven‑year licence
term or $400,000 annually that includes funds for the Ottawa‑Gatineau
music in schools program, National Arts Centre National Youth and Education
Trust, the Ottawa Symphony, the Alcatel‑Lucent Ottawa International
Children's Festival, FACTOR, the production of National Capital Region audio
vignettes, and Corus will provide as part of its CCD commitment contributions
to the Algonquin College journalism program bursary fund, the Carleton
University School of Journalism and Communication bursary fund and the Carleton
University, School of Journalism and Communication's scholarship program.
1192 Corus Radio Ottawa
is also committed to providing internships at the station for students from
Algonquin and Carleton and will provide workshops and training for our
community reporters. In sum, our
commitments are both comprehensive and substantial.
1193 MR. HAYES: Ottawa‑Gatineau has a vibrant and
growing local economy. It's young,
educated, wired and hungry for local news and information.
1194 Corus Radio has a
rich history of providing programming that responds to our listeners' needs and
interests and of integrating local communities through public service. It is this tradition that Corus will bring to
Ottawa‑Gatineau through i101.9. To
meet this challenge Corus will use its considerable expertise and resources and
establish strong local management and content teams that will combine to
deliver a highly successful radio and internet broadcast service and enable the
expression of new independent voices in the marketplace.
1195 Today, 101.9 FM is
an empty frequency.
‑‑‑ Audio clip /
Clip audio
1196 MR. HAYES: Soon it can be a new and vibrant addition to
the Ottawa‑Gatineau community providing a diverse voice on issues and
interests that have not yet been served.
1197 We hope that you
will share our enthusiasm that our proposals are unique and that the Ottawa‑Gatineau
market deserves a new cutting edge hyperlocal radio service providing a unique
programming approach to the community.
1198 This concludes our
presentation. We would be pleased to
answer any questions you may have.
1199 THE
CHAIRPERSON: Thank you, gentlemen.
1200 MR. HAYES: Thank you.
1201 THE
CHAIRPERSON: Just a point of
clarification, I was going over your list of CCDs and it seems to me that the
list that you have provided on page 10 ‑‑ bottom of page 10
and top of page 11 ‑‑ doesn't match with your application.
1202 Am I right?
1203 MS
COURTEMANCHE: Yes, thank you for giving
us that opportunity to clarify.
1204 We found out just
recently that two of the recipients that we had proposed to endow some funds
have quite simply rejected our offer, quite to our surprise. So what we decided to do is to reallocate the
funds to the entities that we had already identified. So the two entities that we will no longer be
providing funds to are Westfest and the Ottawa Folk Festival.
1205 So now we will
still have total commitments of $400,000 per year but what we have done is we
have upped the amounts that we will provide to the Ottawa‑Gatineau music
in school programs; the National Arts Centre National Youth and Education
Trust; the Ottawa Symphony Orchestra as well as the Alcatel‑Lucent Ottawa
International Children's Festival.
1206 So the new amounts
for these I have listed in an appendix, a revised appendix which I would be
happy to file, and of course we would be happy to adhere to this as a condition
of licence.
1207 THE
CHAIRPERSON: Thank you very much.
1208 Now, I am asking
Commissioner Morin to ask the first questions.
Thank you. We will accept that
you file the appropriate documentation.
1209 COMMISSIONER
MORIN: Merci, Monsieur le Président.
1210 You are proposing
Canada's first internet‑driven radio format with community‑based
reporters. I'm wondering how you will
recruit them. Will they be paid and how
do you plan to train them?
1211 MR. HAYES: Thank you for the question and that really is
at the core of what the station and the internet services is all about. I am going to hand that off to Doug
Rutherford, our Vice‑President of News and Talk Stations. I am sure that Doug will draw on our
experience as we inaugurate the station in Edmonton that has got the same
profile going forward.
1212 MR.
RUTHERFORD: First of all, on the
recruiting what we would like to do is look across the various communities in
Ottawa, perhaps those that are involved actively in civic groups; community
newspapers who have a deep understanding of the area and the neighbourhood that
they live in. That would be the area we
would probably look at first.
1213 In terms of
training we will put together a training program that would involve in‑house
counsel from Corus Entertainment. It
would involve the news director and the senior reporters that the radio station
would be hiring to execute the format.
We would be banking on their considerable experience and we would use
all other resources within Corus to make sure that these individuals had a good
basic foundation of reporting. We would
like to find ones that could bring something to the table in the first instance
and then augment that.
1214 In terms of
payment we have budgeted within our business plan for payment but that would
rollout over time.
1215 COMMISSIONER
MORIN: The other thing is your
website. Could you explain how your
website won't simply be an extension of the radio station's information
delivery but instead will be its centrepiece?
1216 MR. HAYES: The hyperlocal aspect of our proposal really
combines the best of the internet and the best of radio. Radio traditionally has been an inside‑out
kind of a medium where the material ‑‑ the content has been
produced inside the radio station and broadcast out.
1217 On the internet
component to i101.9 we will be relying on local neighbourhood reporters to
provide us with information on their neighbourhood from the outside in. Radio's greatest inherent strength as a
medium is its ability to react instantly to the needs and interests of the
local community. Now that we have the
internet we think we have the opportunity to extend instant communication to
Ottawa‑Gatineau through the internet, content created by contributors and
driven into the website.
1218 I foresee a
situation ‑‑ if you recall the presentation we did, I can
foresee a presentation where several reporters from a neighbourhood like the
Glebe for example would be providing blogs or video blogs or audio blogs
related to everything in the neighbourhood from potholes to local schools to
local art programs to religious services, sports programs, et cetera. Some of those things will make it to the
airwaves of the radio station. Most of
them will sit on the internet. This is
why we will have three fulltime people within the radio station and the
internet platform handling nothing but the local news aspect of neighbourhood
news.
1219 COMMISSIONER
MORIN: So this new service will be
different from the ones you already have like Splice interactive media and
Corus Nouvelles website?
1220 MR. HAYES: That's correct. In fact, if you have the opportunity you
could go to any of our news and talk radio station websites now and you will
find that they are mostly a reflection of material or content that we produced
in the radio station or from our resources within Corus and pushed out. There is a little bit of listener‑generated
content on our existing websites but most of it has been generated from the
inside moving out.
1221 So this would be
entirely different in that it would obviously need to have a component of
content that we create that would be available on the website, but it will rely
in the neighbourhood sense on the ability of us to recruit and retain these
local community reporters that will provide us with the information on their
neighbourhoods.
1222 COMMISSIONER
MORIN: So in general how will your
service be a significant addition to community life in the nation's
capital? How will your format provide
more diversity to the market?
1223 MR. HAYES: Well, I think first of all it's going to be
on FM and that will expose news and talk and a discussion of community issues
to a new audience.
1224 One of the things
we found out by launching 98.5 in Montreal was that a significant number of
younger listeners came to the station, listeners that had never used AM. We have an expression in Corus and that's you
try to fish where the fish are. In this
case the young fish anyway are on FM and they don't travel to AM. So that's one way.
1225 The other way is by
providing unique and interesting talk on the radio and unique and interesting
opportunities on the web for listeners and the members of the community to
contribute news and other community opinion and so on, and then to market that
to the community through advertising and email and so on.
1226 I would point out
that Corus as a company leads Canadian radio companies in terms of its monthly
users to our internet services with over two million. We have a lot of experience in the last seven
years. We have been dedicated to
developing the internet business that makes us confident that we can bring an
appropriate marketing vehicle to Ottawa that would generate interest in this
service and the radio station.
1227 COMMISSIONER
MORIN: But if you get a licence you
already have two big competitors. CBO
has a market share of around 15 percent and CFRA around 12 percent.
1228 My question is, is
there anywhere in Canada where news and talk radio represent more than 25
percent of the market and if yes, where?
1229 MR. HAYES: I am going to pass that to Chris and Jeff to
comment.
1230 MR. PANDOFF: To answer your first question, Ottawa would
be a leading market in terms of its share of news and talk and that's partly
because of the demographics we described in our presentation.
1231 But I think what
Jeff will expand on in a moment is what actually our research uncovered in
terms of the potential for a service that would otherwise not currently be
available in the market.
1232 Jeff.
1233 MR. VIDLER: Yes. I
mean Ottawa of the English markets in Canada is, to my knowledge anyhow, is the
largest share of news/talk tuning as you have mentioned. In fact, our research indicated much the same
thing. When we asked people what station
they listened to most often, for 18 to 64‑year‑olds it was between
CBC Radio One, between CFRA and The Team 1220, which is a sports station. Nearly 30 percent of 18 to 64‑year‑olds
identified one of those stations as their station that they listen to most
often.
1234 I think that part
of this is what inspired Corus to move forward in this direction. This is a market built on news, to some
extent, and therefore it creates some opportunities for a new type of service
that may be able to find its own avenue.
1235 And there are
differences between the approach that Corus is proposing here and those
approaches of the existing players that you mentioned ‑‑
CFRA. Unlike CFRA, this service will be
on FM. Unlike Radio One, this will be an
intensely local service.
1236 And unlike both,
this will have a contemporary approach, and also a very significant online
component.
1237 This is also
reflected, then, in the audience that would be attracted to the format.
1238 When we presented
the format description to people and asked if they would be interested in listening
to the station, those people who identified that this would become their first
or second choice radio station, what we call the potential Cume Audience for
the station, were indeed younger and, in fact, more diverse than the audiences
for both Radio One and for CFRA.
1239 If you refer to
the research study that was filed with the application, pages 29 and 30 speak
to these points.
1240 MR. PANDOFF: If I could add something to Jeff's comments,
in the context of the discussion he described, we are of the opinion that
introducing a new diverse service to the market that is not currently available
has the potential to increase the hours in the market, rather than simply
sharing with existing broadcasters.
1241 So, in that
context, this is a bold format that is new, but that we feel has an opportunity
to create some additional tuning in the market.
1242 MR. VIDLER: And the listening wouldn't come strictly from
Radio One or CFRA, not by a long shot.
In fact, of that potential Cume Audience, a total of about one‑third
currently identify as the station listened to most often either Radio One or
CFRA.
1243 In fact, the
number 3 station on that list is the top‑40 FM station, HOT 89.9, which,
again, reflects the fact that this is a station that would be reaching a
different profile of news/talk listener than what either Radio One or CFRA have
been able to deliver to this point.
1244 COMMISSIONER
MORIN: But you have decided to skew
younger in your appeal compared to traditional news/talk radio stations. Why are you so optimistic about the young
people?
1245 They are not
supposed to be listening at all to radio now, they are on the internet.
1246 Why are you so
optimistic?
1247 MR. HAYES: We are optimistic for a number of reasons.
1248 First of all, we
know that young people today, under 34, use the internet voraciously. We know that there are statistics coming out
of North America, such as 50 percent of males between 18 and 34 get their news
from The Daily Show.
1249 We know from the
experience of 98.5 in Montreal that women 25 to 34 suddenly showed up on a talk
station, listening in great numbers, once 98.5 was launched.
1250 We believe that
there is an audience for young people.
We feel it every day in our FM shows on the music stations, which in
breakfast are primarily talk and current events oriented, and we believe that
if we can offer this service ‑‑ if we build it, they will
come.
1251 You have seen the
financials, you know the kind of financial risk we are willing to take to build
this out.
1252 Corus believes,
long‑term, that the viability of music on FM is probably limited, and
that talk and spoken word programming will become more and more popular, and
more and more of a destination for younger audiences as time goes by.
1253 COMMISSIONER
MORIN: With your new controls, you now
enclose more of the francophone portions and less of the anglophone portions of
Ottawa‑Gatineau compared to the initial maps, yet you only intend to
provide service in English. Does this
make good business sense?
1254 What is your long‑term
strategy for this?
1255 MR. HAYES: I am going to hand off some of the technical
questions to Jack Hoeppner, but I would start by saying that one of the things
that we have realized through our experience in Quebec is that the anglophone
market and the francophone market for advertisers are two very separate
markets.
1256 A second point I
would make is that, when you are dealing with a scarcity of spectrum, as we
are, you do the best you can with the hand you are dealt, and even though the
contours show a greater coverage over Gatineau, we still feel that the signal
itself is viable for Ottawa.
1257 With that, Jack, I
can hand it off to you.
1258 MR. HOEPPNER: Indeed, this is a long chapter that we are
embarking on, and that is a very good question, but I would like to step back a
little bit and give a little bit more of a position in terms of where Corus is
at and some of the spectrum utilization matters that they have been addressing
at some of the other locations.
1259 I would like to preface
my statements, before I go into some deeper technical issues, if I may, and
that is the fact that we have worked closely with the CBC to arrive at an
agreement on third adjacency issues, and we have also considered the issue of
CFRC‑FM Kingston, which has been noting some objection to our proposal.
1260 We are meeting BPR‑3
regulations on the contour protections.
1261 Finally, there is
also the issue of CHIP‑FM, but we feel, with some further discussions and
mutual agreements, that we can arrive at a very workable solution, and some of
these contours, in essence, would then probably be able to be expanded.
1262 Having given that
background, if I may proceed with a little bit more, to provide additional
information.
1263 In 2003, Corus,
together with D.M. Allen and Associates, undertook a very bold and risky step
in Montreal by doing a second adjacency frequency test in that very congested
FM frequency spectrum environment.
1264 It required the
approval of the CBC to permit Corus to test a frequency which was a second
adjacent to our own channel, 223, 92.5 MHz, and the third adjacency, the CBC
frequency of Channel 228, 93.5 MHz.
1265 We worked out an
agreement whereby this test could be done successfully. The results we were broadcasting on Channel
225, 92.9, did prove that, under certain controlled conditions and certain
terrain conditions, second adjacent FM stations can be operated successfully.
1266 All of the data
results have been shared with the CBC.
1267 My purpose in
referring to this test is twofold.
Number one, CBC Engineering and Corus Engineering exchange technical
details and try to find innovative solutions to technical challenges. This is the case for the current request to
shoehorn another frequency in spectrum‑busy Ottawa.
1268 Number two, Corus
has demonstrated that it has, and will contribute more resources for finding
creative and innovative technical solutions.
Not only has Corus done this in Montreal, but at considerable expense in
Edmonton. Stating it in Alberta
language, we grabbed the bull by the horns, so to speak, and resolved fourth
adjacency frequency and front‑end receiver overload problems.
1269 After considerable
research, it became evident that the only solution was to move our transmitter
site to the location of the new broadcaster who caused this problem. We paid the bill and solved the problem.
1270 That was Corus'
contribution $750,000 later.
1271 Getting back to
the third adjacency problem with the CBC issue here in Ottawa, the ideal and
purest approach would be that the new proposed channel of 270, Frequency 101.9,
and the CBC third adjacent channel, 273, Frequency 102.5, would be co‑sited
at Camp Fortune.
1272 However, due to
the very tight protection required toward CHIP‑FM at Fort Coulonge, it is
not technically possible to meet the current BPR regulations and also have a
reasonable power transmission toward metro Ottawa.
1273 The current BPR
regulation for third and fourth adjacent frequencies is the result of extensive
testing by Industry Canada and the Communications Research Centre, which the
previous consultant referred to, as well, and was attempted by Industry Canada
to free up more frequencies on the FM dial.
1274 By selecting a
transmitter site as near as possible to Camp Fortune, and still staying within
a reasonable proximity to the co‑sited condition, and by using the
elevated terrain of Camp Fortune, it is possible to come forward with a
compromise, which we call a "Frequency Selective Location", which
will create a new coverage opportunity for Ottawa.
1275 CBC Engineering
and Corus Engineering have exchanged letters addressing the matter of
acceptable problem solving.
1276 The third and
fourth adjacent channels can, under certain field strength levels and
reasonable terrain variations, operate successfully.
1277 Corus, together
with the D.M. Allen people and CBC Engineering, have very carefully compared
notes, and I believe that we have come to a novel approach on how to handle
this potential problem by managing it into a controlled environment.
1278 We have selected
Cantley, a former Canwest TV site, which already has a tower.
1279 Through this
careful placement we have concluded that third channel interference problems of
the CBC will be manageable and, to that effect, we have an agreement with CBC
Engineering.
1280 Are there further
opportunities to improve the signal?
Yes. But it requires the
cooperation of CHIP‑FM and a Corus FM station in Cornwall. This option is another chapter which is a
very innovative engineering approach, mainly available to Corus by virtue of a
frequency already occupied by this Corus station in Cornwall.
1281 Corus would like
to further improve the utilization of the FM spectrum by adjusting pattern and
frequency to its targeted areas. It is a
costly venture, but as the band becomes more congested, that is the price of
being in business.
1282 Incidentally,
there is also the case for other Corus applications, such as in Sherbrooke,
Quebec, and CGRC, increasing it to a Class C here in Gatineau. These are evidence of other items where we
are doing creative engineering.
1283 To that extent, I
would simply say that the new realities for shoehorning new frequencies in our
heavily congested FM spectrum are serious considerations on our part, and I
think that our current proposal is just the beginning.
1284 THE
CHAIRPERSON: It seems to be that you had
prepared your response.
‑‑‑ Laughter /
Rires
1285 MR. HOEPPNER: I thought of you.
1286 MR. PANDOFF: I believe it has been duly read into the
record.
1287 One of the things
I have learned about this process is that, when it comes to engineering,
nothing is simple. For sure, there are
many solutions.
1288 Just to go back to
the original question about the viability of our business plan, we took into
consideration the reduced population counts in Ottawa English, in
particular. The market is growing at an
accelerated rate, second only to Calgary and Edmonton over the last four
years. So we think that this is a very
viable and strong market.
1289 If you look at our
financial projections, first‑year revenues are around about $2 million,
or somewhere in around 3 percent of the overall market, as it currently stands,
notwithstanding the fact that we have the potential to grow the market in
addition to what is currently being spent in radio.
1290 As you look at the
seven‑year term, our growth projections are not bullish by any stretch of
the imagination, and do take into consideration the restrictions that we
currently are applying for within the signal coverage.
1291 MR. HAYES: If I could conclude by saying that I hope
that Chris' comments and Jack's comments will indicate that we have done a lot
of work on the technical side, and on the business side, and we have given a
lot of thought to this process.
1292 Clearly, the
CRTC's intent is to expand FM service in Ottawa. Frequency issues are not new questions. We have a plan. We are committed to making this work. We are committed to the public interest. And, as a company, we deal with these issues
as they come up. We are proactive, and
we always seek solutions with all interested parties, always in the interests
of the public.
1293 So you have our
commitment to do that on the technical side.
1294 COMMISSIONER
MORIN: I have two general questions.
1295 First, how many
new undertakings can the Ottawa‑Gatineau market support, from your point
of view?
1296 MR. PANDOFF: It would be difficult for me to give you a
specific number, but I would say that the market is one of the most buoyant in
the country, and what we have learned from experience is that, any time you add
a new entrant in radio to the market, the market, invariably, grows. Notwithstanding the fact that they share some
of the revenue with the existing broadcasters, in real terms radio markets grow
faster when there are more licences.
1297 So I would say,
given the fact that Ottawa has been the third leading growth market over the
last four years in Canada, that virtually we are only limited by the amount of
frequencies that are available in this market.
1298 COMMISSIONER MORIN: Thank you very much.
1299 THE
CHAIRPERSON: Commissioner Katz.
1300 COMMISSIONER
KATZ: I have two questions.
1301 In your remarks
this afternoon, on page 7, you talk about the fact that your research indicates
that 15 percent of the potential Cume would come from CFRA, and yet you say in
the next paragraph that, with your hyper‑local strategy, you can generate
65 percent new advertisers, as opposed to stealing from the incumbents or some
other vehicle.
1302 I am assuming that
you have incorporated in there the suggestion that, if this thing works for
you, CFRA is going to do the same thing, and they will also focus on that hyper‑local
market presumably.
1303 Have you taken
that into consideration, in terms of the evolution of the market for talk radio
in the Ottawa‑Gatineau area?
1304 MR. HAYES: First of all ‑‑ what is the
old saying? The act of copying someone
else is the most sincere form of flattery.
1305 I would expect
that not only would CFRA attempt to follow something that would be successful, but
that other stations across Canada would be developing more of an internet
presence as time goes on. We think
that's a good thing.
1306 We think that the
more interest that can be developed in online activity reflected back on the
mass distribution platform of a radio station only helps to serve the public,
only helps to make the news/talk format listening audience bigger.
1307 I would like to
move back, though, to what I think your original question was, that is, where
does our advertising revenue come from if only some of our audience and some of
our revenue is shared with CFRA.
1308 As Chris just
remarked, we found that more radio stations in a marketplace helps the radio
medium as an advertising vehicle. More
feet on the street, more sales people, more customer needs that are being
identified, and greater pools of customers, have accelerated radio revenues in
places like Calgary and Edmonton, most recently.
1309 We also think that
with this hyper focus on local neighbourhoods, we can generate internet
revenues from smaller clients that can't necessarily afford a large radio
station.
1310 In other words, if
you are charging $50 for a 30‑second radio advertisement, you might be
charging $10 for an internet ad, and with the hyper‑local focus, we
believe, based on our experience around local markets and our web presence in
other major markets, that we have been able to generate loads of revenue with
interactive.
1311 Does that answer
your question? Does it get at it?
1312 COMMISSIONER
KATZ: Yes, it does, thank you.
1313 My next question
is on the following page, page 8. You
talk about community reporters and your goal of 20 community reporters.
1314 I gather that a
goal is not a Condition of Licence anywhere, and I am not suggesting that you
put a Condition of Licence in of hiring X number of community reporters, but
are you prepared to commit to community reporters of a local nature?
1315 MR. HAYES: I would start by saying that this proposal
that we are making, first of all, is highly experimental. It is going to take some time to develop, in
fits and starts.
1316 As Doug said, we
are committed to developing 20 community reporters over the first term of our
licence, and we will.
1317 In the beginning,
most of those reporters will be contributing stories and blogs and photographs
and videos, and so on, to our internet site.
So it is only over time that we will be able to recruit and train the
people who are really good at it, and allow them exposure on the radio station.
1318 MR.
RUTHERFORD: If I could follow up on
that, I can tell you that I have been in the radio news and the radio news/talk
side of our business for 35 years, and this is the most innovative idea that I
have seen in many, many years.
1319 Talk radio ‑‑
and you mentioned CFRA and some of our stations, CKNW and others in Canada,
which are traditional news/talk stations.
They may have different hosts, they may approach topics differently, but
fundamentally the format is basically the same.
1320 What is so
uniquely different about this is that our community reporters begin to help us
generate information that winds up being talked about on the radio station.
1321 When I programmed
major market news/talk in Vancouver at CKNW, the thing I asked myself most
often was: What do people want to talk
about? What do they want to know?
1322 There is no magic
formula that allows you to know what is on the minds of your listeners.
1323 This gives us
great, direct input from residents of this area, as to what they want to hear
on the radio station. It is a great
opportunity for diversity of voices.
1324 COMMISSIONER
KATZ: If I remember a previous
proceeding, I think that Elmer Hildebrand talked very highly of integrating the
internet and radio, and I guess it is moving into the bigger markets now.
1325 MR. HAYES: We think that Elmer is a genius.
‑‑‑ Laughter /
Rires
1326 COMMISSIONER
KATZ: Speaking of geniuses ‑‑
and this is a finance question ‑‑ I notice that in your
financial P&Ls you are losing money for seven years in a row. I am not sure it is a genius suggestion, but
obviously there is a major investment here, as well. Can you talk to your view on staying in the
red for seven years in an application?
1327 MR. HAYES: Yes.
Before I turn this over to Chris, because he is responsible for Ontario,
and ultimately responsible for the Ontario group's P&L, I would say that
part of Corus' strategy as a national company, and as a company that believes
in radio, is that it is committed to radio, and it also believes very strongly
in the power of the internet and the future for traditional, heritage, legacy
media like radio, and how incumbent it is for us to figure out a way to make
radio reflective of the needs and interests of all audiences going forward, in
the age of the internet.
1328 When we come to
Ottawa, we don't come in isolation, we come to Ottawa with a plan and the
objective of learning how to make Corus Radio work better in all of our
markets.
1329 MR. PANDOFF: I would just add that we know a couple of
things about news/talk formats. They
tend to take a very, very long time to build the franchise, but once you build
it, the long‑term valuation that you get out of that is really
substantial versus a music format, because it is harder to compete with a
news/talk station. It takes a lot longer
to build.
1330 The second thing
is, from a revenue standpoint, when you build a critical mass of audience, on a
correlation basis you do far better in share of ad dollars versus a music
station.
1331 Our experience in
all of our news/talk operations is that the quality of the audience, and the
desirability by advertisers to reach what they perceive to be a better quality
audience ‑‑ they pay a premium, they give you higher shares of
revenue ‑‑
1332 So although there
is a lot of pain in the front end, in terms of the long‑term plan that we
have for Corus, the reward after seven years, we believe, will be substantial,
particularly in a market like Ottawa.
1333 COMMISSIONER
KATZ: I think I noticed in one of your
lineups, on Saturday and Sunday particularly, that you have some national
broadcasting out there, as well, so you can lever, presumably, the synergies of
just having one broadcast across your entire region.
1334 MR. PANDOFF: Yes, that's correct.
1335 In fact, what John
described in terms of a national strategy for Corus in developing news/talk
stations also includes developing national personalities, to the degree that is
possible, across a number of properties that we have.
1336 And Ottawa is an
important property, just by virtue of the size of the market and the complexity
of it.
1337 COMMISSIONER
KATZ: Notwithstanding those synergies,
you are still in the red for seven years.
1338 MR. HAYES: That's right.
‑‑‑ Laughter /
Rires
1339 COMMISSIONER
KATZ: All right. Those are my questions.
1340 THE
CHAIRPERSON: Talking about synergies, do
you have any with CGRC, in terms of location, in terms of back office?
1341 MR. HAYES: A small potential for back office ‑‑
1342 THE
CHAIRPERSON: Technical?
1343 MR. HAYES: Possibly technical and accounting, but we see
these two stations as being in different locations. One serves the francophone market, the other
will serve the anglophone market, and we see them in two locations, with two
different staffs ‑‑ editorial staffs, sales staffs and so on.
1344 As I said, there
may be minor synergies with technical or back office accounting stuff, but it
will not be apparent. These will
virtually operate as two independent entities.
1345 THE
CHAIRPERSON: I also have some questions
regarding your financial projections. I
was making the same kind of reflection that my colleague Mr. Katz was making,
and I was saying to myself: When you
launched the FM Parler in Montreal, I think you turned it overnight into a
profitable solution.
1346 Isn't there a
reference that you have on how to launch a new FM station in another market and
in another language?
1347 And you made use
of that experience in your comments today, so that is why I am asking if the
projections that I have before me are conservative, or are they realistic?
1348 MR. HAYES: I think they are conservative. It is every radio broadcaster's dream to make
a station from worst to first, or from last to first.
1349 What happened in
Montreal, I think, was exceptional. We
would like to believe that we are all really brilliant and we can replicate
that success in market after market, time after time, but, truly, as Chris
pointed out, news and talk generally takes a little bit more time to bring
success and to develop an audience and develop a corps of advertisers.
1350 We may be
conservative in our outlook, but we wanted to make this outlook and present it
to you so that you would understand that we are committed to this format and
how long it takes.
1351 Corus has been on
record that it believes that new applications that are approved should have to
stick with the format they applied for, for the first period or term ‑‑
1352 THE
CHAIRPERSON: But particularly this one,
which is a specialized format, for which you are going to end up with
Conditions of Licence. So even if it
wasn't working ‑‑
1353 MR. HAYES: That's right.
1354 THE CHAIRPERSON:
‑‑ you may have to wait for a while before the Commission
will accept to revisit it.
1355 MR. HAYES: That's right.
1356 THE
CHAIRPERSON: I am not asking a question,
because I know that you know.
1357 MR. HAYES: Yes.
No, we are committed.
1358 MR. PANDOFF: If I could add one thing in reference to the
business plan, this does take into consideration the current signal limitations
that we have applied for at 101.9.
1359 As Jack pointed
out earlier, we really do feel that we have the ability and the plan that might
help maximize the spectrum, specifically with regard to the stations that we
own in the vicinity, but also CHIP‑FM.
On two occasions we went to visit them to explore the possibility of
maximizing the frequency and using the resources within Corus to be able to
help them produce a much larger and stronger signal to be able to service their
audience, as well as to maximize the opportunity we have here.
1360 What I would say
is, if we are able to successfully do that in a couple of years, the financials
in three or four years might look different then.
1361 THE
CHAIRPERSON: The revenues that you have
projected ‑‑ I note that you have stated that, obviously, some
of them will be coming from existing radio stations, but ‑‑
1362 I am trying to
find the page ‑‑
1363 It would only be
about 20 percent of the money.
1364 But you are
talking about new radio advertisers.
Everybody is talking about new radio advertisers. Where are they?
1365 In this market,
already $55 million is being spent on radio, so where are they hiding?
1366 MR. PANDOFF: What is interesting is, if you look at North
American figures, the fastest growing ad segment is online and non‑traditional,
yet, in Canada, radio and television revenues appear to be fairly stable, so
the money is coming from someplace.
1367 I would argue that
it is coming from the local markets, where the ability to connect to smaller
pools of advertising revenue are being mined by internet companies today.
1368 Essentially what
we have here is the equivalent of a community newspaper, where we will be able
to pursue advertisers within the smaller community, for couple of reasons. Number one, it will be responding to the individual
communities, and giving coverage within those communities they serve.
1369 Number two,
because it is a new radio station only targeted to do $2 million, the absolute
cost to buy it is substantially lower, so the entry level for advertisers ‑‑
it opens up a whole new group of advertisers when you are charging $15 and $20
and $30 per commercial versus $100 or $200.
1370 MR.
RUTHERFORD: If I could add one thing to
Chris' comments, this format is going to capture the imaginations of the
market, and that is going to make it uniquely different, because it is very
different from the traditional radio that everyone has become accustomed to in
this area.
1371 That is what is
exciting about it, and I think that is why some advertisers will be drawn
toward it.
1372 We have iNews 880
launching in Edmonton. It is a brand new
format. You might think of it as a
NewsWheel, but it is very different.
There is an internet component to it, and community reporters associated
with it, and we think it is going to have the same kind of attraction in
Edmonton. It is going to draw a lot of
attention to a format that people haven't heard before.
1373 THE
CHAIRPERSON: All of your references
throughout the day, and in your written submissions, deal mainly, if not
solely, with the anglophone population living on the Ottawa side of the
river. There is an English population
living on the other side of the river. I
am sure, particularly if there are advertisers, that you are interested in
getting them.
1374 Could you share
with us if you see any opportunities for the anglophone population living on
the Quebec side of the river?
1375 MR. PANDOFF: Absolutely.
In fact, when you look at BBM, the way they delineate the anglophone and
francophone markets is by the language spoken at home, or mother tongue, so it
almost doesn't matter whether they live on the other side of the river or on
this side of the river, the anglophone market is quite a bit different from the
francophone market.
1376 THE
CHAIRPERSON: I am only raising the
question because all of your references were to The Glebe or ‑‑
1377 MR. PANDOFF: Oh, right.
1378 THE CHAIRPERSON:
‑‑ the communities ‑‑ the 23 wards of
Ottawa, and there is no specific reference regarding the Quebec side of the
river.
1379 MR. HAYES: I think that those examples were just to make
a point.
1380 THE
CHAIRPERSON: I understood that, but I
wanted to use the opportunity ‑‑
1381 MS
COURTEMANCHE: Aylmer and Pontiac will
not be forgotten.
1382 THE
CHAIRPERSON: They won't be forgotten.
1383 I would ask our legal
counsel if he has any questions.
1384 MR. GAGNON: Thank you, Mr. Chair.
1385 I would like to go
back to the discussion on CHIP‑FM.
You have noted that Corus still needs to negotiate with CHIP‑FM
because CHIP‑FM has objected to Industry Canada.
1386 If those
negotiations don't work, or if you have trouble negotiating with CHIP‑FM,
would Corus be willing to reduce or modify its parameters?
1387 MR. HAYES: Yes.
1388 MR. GAGNON: And if that happens, would that have an
impact on your projected business plan?
1389 MS
COURTEMANCHE: First of all, it would
depend on how extensive the change would be.
Obviously, it is hard to determine at this point in time what impact
could be had.
1390 But, as we said
earlier, there are two contingencies.
There is CJSS, as well as CHIP.
1391 We think that we
can augment by making some changes with respect to CJSS, which would probably
counteract anything we would have to do in order to adjust to CHIP.
1392 I think, at the
end of the day, we could end up with the same business plan that we have, so it
shouldn't be material.
1393 MR. GAGNON: I have one last question. I would like to go back to the hours of news
that Corus would broadcast. I think you
indicated that there would be 12 hours of news.
Could you specify the total hours of pure news that would be included in
that number?
1394 MR. PANDOFF: Delineated separate from sports and weather
and that sort of thing, on a five‑minute newscast there would be four
minutes of news, so 80 percent would be the number to use, and that would apply
to the three‑minute casts as well.
1395 MR. GAGNON: Thank you.
1396 THE
CHAIRPERSON: Madam, gentlemen, Mr.
Hayes, thank you very much for your presentation.
1397 We will adjourn
and resume tomorrow morning at nine o'clock.
Thank you.
‑‑‑ Whereupon the
hearing adjourned at 1650, to resume
on Wednesday, May 14, 2008 at 0900 / L'audience est
ajournée à 1650,
pour reprendre le mercredi 14 mai
2008 à 0900
REPORTERS
____________________ ____________________
Johanne Morin Monique Mahoney
____________________ ____________________
Jean Desaulniers Fiona Potvin
____________________ ____________________
Sue Villeneuve Madeleine Matte
- Date de modification :