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Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE
THE CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION
DES AUDIENCES DEVANT
LE
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
Proceeding on the Canadian Television Fund (CTF)
Task Force Report /
Instance concernant le rapport du Groupe de
travail
du Fonds canadien de télévision (CTF)
HELD AT: TENUE À:
Conference Centre Centre de conférences
Outaouais Room Salle Outaouais
140 Promenade du Portage 140, Promenade du Portage
Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)
February 6, 2008 Le 6 février 2008
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur
les langues
officielles, les procès‑verbaux pour le
Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page
couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à
l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un
compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel,
est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux
langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée
par le
participant à l'audience publique.
Canadian
Radio‑television and
Telecommunications
Commission
Conseil
de la radiodiffusion et des
télécommunications
canadiennes
Transcript
/ Transcription
Proceeding on the Canadian Television Fund (CTF)
Task Force Report /
Instance concernant le rapport du Groupe de
travail
du Fonds canadien de télévision (CTF)
BEFORE / DEVANT:
Rita Cugini Chairperson
/ Présidente
Michel Arpin Commissioner
/ Conseiller
Michel Morin Commissioner
/ Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Jade Roy Secretary / Secretaire
Shirley Ann Farley Hearing Manager /
Gérante de l'audience
Shari Faisher Legal
Counsel /
Bernard Montigny Conseillers juridiques
HELD AT: TENUE
À:
Conference Centre Centre de conférences
Outaouais Room Salle
Outaouais
140 Promenade du Portage 140, Promenade du Portage
Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)
February 6, 2008 Le 6 février 2008
- iv -
TABLE
DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS
PAGE / PARA
PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR:
Astral Media inc. 572 / 2839
Télé-Québec
645 / 3181
Alliance pour l'enfant et la télévision 705 / 3463
BC Film and the Motion Picture Production 730 / 3568
Industry Association of BC
Toronto Film Board 742 / 3629
APFC et la Fédération canadienne française 771 / 3747
Gatineau, Quebec / Gatineau (Québec)
‑‑‑ Upon
commencing on Wednesday, February 6, 2008
at 0901 /
L'audience débute le mercredi
6 février 2008 à 0901
LISTNUM
1 \l 1 \s 28342834 THE
SECRETARY: Good morning, ladies and
gentlemen.
LISTNUM
1 \l 12835 For
the record, we wish to inform you that the letter from Shaw dated February 1
that Mr. Arpin read into the record and the response from Mr. Von Finckenstein
dated February 4 will be added to the public file, and copies are available in
the public examination room.
LISTNUM 1 \l 12836 Ainsi,
nous aimerions vous informer que le Conseil provincial du secteur des
communications du Syndicat canadien de la Fonction publique nous a informé
qu'il ne sera pas présent à l'audience.
LISTNUM 1 \l 12837 Nous
débuterons ce matin avec la présentation d'Astral Media. S'il vous plaît, vous
présenter, et vous avez quinze minutes pour votre présentation.
LISTNUM 1 \l 12838 Merci.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
LISTNUM 1 \l 12839 MME
ÉMOND : Bonjour. Madame Chair, Monsieur le Vice‑président, Monsieur le
Conseiller, membres du personnel, mon nom est Sophie Émond, Vice‑présidente,
Affaires réglementaires et gouvernementales d'Astral Media.
LISTNUM 1 \l 12840 M'accompagnent
aujourd'hui, à ma gauche, Kevin Wright, Vice‑président principal,
Programmation, d'Astral Télé Réseaux et, à ma droite, Johanne Saint‑Laurent,
vice‑présidente principale, Affaires commerciales, Chaînes Télé Astral,
ainsi que Michel Houle, à la droite de madame Saint‑Laurent, Consultant,
Industries culturelles et communications.
LISTNUM 1 \l 12841 Lorsque
le Conseil a décidé, au terme de l'audience sur la structure de l'industrie de
1993, de créer le Fonds de production, il prenait un pari audacieux.
LISTNUM 1 \l 12842 Pour
le relever, il lui fallait, d'une part, trouver de nouvelles sources pour
financer des émissions canadiennes de qualité, et d'autre part, convaincre les
diffuseurs canadiens d'accorder plus d'attention à certaines catégories
d'émissions sous‑représentées, qu'ils étaient alors peu enclins à
soutenir.
LISTNUM 1 \l 12843 Pour
y atteindre, le Conseil a mis en place deux types d'incitatifs.
LISTNUM 1 \l 12844 L'un
à l'intention des câblodistributeurs, en leur permettant de ne pas faire
bénéficier leurs abonnés d'une réduction de tarif qui autrement aurait dû leur
être consentie, et de conserver 50 pour cent des sommes dues aux abonnés à
condition de verser l'autre 50 pour cent au Fonds de production.
LISTNUM 1 \l 12845 L'autre
incitatif à l'intention des diffuseurs privés, en leur permettant de
comptabiliser les sommes reçues du Fonds aux titres de leurs dépenses
d'émissions canadiennes, de façon à les inciter à diriger une portion
croissante de celles‑ci vers les émissions sous‑représentées.
LISTNUM 1 \l 12846 Quinze
ans et quelques ajustements plus tard, force est de reconnaître que ce pari a
porté fruit.
LISTNUM 1 \l 12847 Le
Fonds canadien de télévision est devenu un instrument majeur d'atteinte des
objectifs de la Politique canadienne de radiodiffusion.
LISTNUM 1 \l 12848 Les
représentants du Fonds l'ont d'ailleurs démontré, mieux que nous pourrions le
faire, lors de leur présentation devant vous cette semaine.
LISTNUM 1 \l 12849 En
ce qui nous concerne, Astral Media est fière d'apporter aujourd'hui une
contribution de tout premier plan au financement, à l'acquisition et à la
diffusion d'émissions originales canadiennes dans chacune des grandes
catégories d'émissions soutenues par le Fonds.
LISTNUM 1 \l 12850 Dans
le secteur des dramatiques, nous le faisons par l'entremise de The Movie
Network, Super Écran, Séries» et Family, entre autres.
LISTNUM 1 \l 12851 Dans
le secteur des émissions pour enfants, avec VRAK.TV, via Télétoon, qu'on a en
copropriété avec nos collègues Corus qui sont ici, ainsi que Family.
LISTNUM 1 \l 12852 Dans
le secteur du documentaire, par l'entremise notamment de Canal D, Canal Vie,
Historia et Ztélé.
LISTNUM 1 \l 12853 Et
finalement, dans le secteur des variétés et des arts de la scène, grâce à
MusiquePlus et MusiMax, Canal D et Super Écran.
LISTNUM 1 \l 12854 Peu
de gens sont véritablement conscients de l'ampleur de la contribution que la
télévision spécialisée et payante apporte aujourd'hui au soutien des émissions
soutenues par le Fonds.
LISTNUM 1 \l 12855 La
plupart sont d'ailleurs surpris lorsqu'on leur démontre, chiffres à l'appui,
qu'en 2006‑2007.
LISTNUM 1 \l 12856 Quarante
pour cent de tous les droits de diffusion versés aux dramatiques canadiennes de
langue anglaise soutenues par le Fonds provenaient de la télévision spécialisée
et payante.
LISTNUM 1 \l 12857 Soixante
pour cent de tous les droits de diffusion versés aux documentaires canadiens de
langue française soutenus par le Fonds provenaient de la télévision spécialisée
et payante;
LISTNUM 1 \l 12858 Et
70 pour cent de tous les droits de diffusion versés aux émissions pour enfants
et jeunes de langue anglaise soutenues par le Fonds provenaient de la
télévision spécialisée et payante.
LISTNUM 1 \l 12859 Nous
sommes fiers de cette contribution du secteur dans lequel nous oeuvrons et nous
sommes d'avis que le Fonds est une réussite incontestable en ce qui a trait à
l'atteinte de l'objectif fondamental que le Conseil lui a assigné.
LISTNUM 1 \l 12860 C'est
à dire favoriser que le financement, la production et la diffusion d'émissions
canadiennes de qualité, attrayantes et compétitives, dans les quatre grandes
catégories sous‑représentées.
LISTNUM 1 \l 12861 C'est
pourquoi les suggestions d'ajustements aux modalités de fonctionnement du Fonds
que nous proposons aujourd'hui ne cherchent pas à réinventer la roue ou à
remodeler de fond en comble un système qui a fait ses preuves et qui a su
s'ajuster constamment aux réalités changeantes de notre industrie.
LISTNUM 1 \l 12862 Cela
dit, si nous sommes aujourd'hui devant vous, c'est que ce qu'il est convenu
d'appeler une « crise » est survenue.
LISTNUM 1 \l 12863 Crise
qui a pris naissance lorsque deux grandes entreprises de distribution ont voulu
se retirer du Fonds, évoquant notamment qu'elles ne voulaient plus que leurs
contributions réglementaires servent à financer CBC/Radio‑Canada.
LISTNUM 1 \l 12864 Des
débats s'en sont suivis.
LISTNUM 1 \l 12865 Un
Groupe de travail a été mis sur pied par le Conseil.
LISTNUM 1 \l 12866 Des
propositions diverses ont été formulées, dont celle d'inviter le Fonds à
privilégier encore plus le succès des émissions auprès des auditoires
canadiens, comme critère d'allocution ‑ d'allocation, pardon, de ses
ressources.
LISTNUM 1 \l 12867 Radio‑Canada,
comme les diffuseurs éducatifs publics, ont réagi négativement à cette
proposition, jugeant qu'en raison de leur mission de service public ils ne
pouvaient concourir équitablement avec les diffuseurs privés commerciaux sur ce
terrain.
LISTNUM 1 \l 12868 C'est
là où nous en sommes aujourd'hui.
LISTNUM 1 \l 12869 Notre
seule ambition, lors de notre comparution aujourd'hui, est de suggérer une
piste de solution qui prenne en compte les problématiques soulevées tant par
les distributeurs que par les diffuseurs publics.
LISTNUM 1 \l 12870 Tout
en reconnaissant que, sur l'essentiel, le Fonds est une réussite et que nombre
de ses modalités actuelles de fonctionnement bénéficient d'une large adhésion
au sein de ses partenaires.
LISTNUM 1 \l 12871 Johanne
?
LISTNUM 1 \l 12872 MME
SAINT‑LAURENT : Merci.
LISTNUM 1 \l 12873 Après
mûre réflexion, Madame Chair, nous suggérons de conserver un seul fonds, mais
de le doter de deux volets distincts.
LISTNUM 1 \l 12874 Un
volet accessible à l'ensemble des diffuseurs publics et sans but lucratif, dont
l'alimentation de base serait constituée de la contribution de Patrimoine
canadien.
LISTNUM 1 \l 12875 Un
deuxième volet accessible à l'ensemble des diffuseurs privés commerciaux dont
l'alimentation de base serait constituée de la contribution réglementaire des
EDR.
LISTNUM 1 \l 12876 Nous
croyons que ce modèle permet de prendre acte de la volonté de certaines EDR de
ne plus soutenir les radiodiffuseurs publics qui bénéficient collectivement de
plus d'un milliard de dollars par année de subventions directes de
fonctionnement de la part des gouvernements fédéral et provinciaux.
LISTNUM 1 \l 12877 Il
permet aussi de reconnaître que les missions comme les conditions
d'exploitation des diffuseurs publics et sans but lucratif diffèrent de celles
des diffuseurs privés commerciaux.
LISTNUM 1 \l 12878 Et
qu'en conséquence, il est difficile d'établir des objectifs entièrement communs
et des modalités d'accès identiques aux ressources du Fonds pour ces deux types
de diffuseurs qui soient justes et équitables.
LISTNUM 1 \l 12879 Astral
soumet qu'en créant deux volets distincts, comme exposés plus tôt, on peut
contribuer à solutionner ce problème.
LISTNUM 1 \l 12880 En
effet, chaque volet pourrait établir des règles d'accès, une pondération des
différents objectifs à atteindre ainsi que des modalités de mesure des
auditoires qui tiennent compte des particularités propres à la radiodiffusion
publique et sans but lucratif d'une part, et à la radiodiffusion privée
commerciale d'autre part.
LISTNUM 1 \l 12881 Ainsi,
le volet Diffuseurs privés commerciaux pourrait accorder une valeur
prépondérante à l'objectif de rejoindre les auditoires canadiens ‑ comme
l'a souhaité le Groupe de travail et comme c'est largement le cas actuellement.
LISTNUM 1 \l 12882 Alors
que le volet Diffuseurs publics et sans but lucratif pourrait de son côté
accorder une plus grande place aux objectifs de politique publique inhérents
aux initiatives spéciales, sans pour autant dégager ces diffuseurs de tout
souci de rejoindre des auditoires canadiens croissants.
LISTNUM 1 \l 12883 Cet
ajustement au fonctionnement actuel du Fonds serait facile à implanter et
n'exigerait pas de personnel ou de coûts administratifs additionnels.
LISTNUM 1 \l 12884 Il
ne s'agit pas de revenir en arrière, à l'époque où deux institutions séparées ‑
Téléfilm et le Fonds ‑ ayant chacune leur conseil d'administration, leurs
locaux et leur personnel se partageant la tâche.
LISTNUM 1 \l 12885 Ce
système à deux volets ne remettrait pas en cause ni la ventilation linguistique
des ressources globales, ni la répartition de celles‑ci entre producteurs
indépendants et affiliés, ni les enveloppes de rendement des diffuseurs, non
plus que les quatre grands facteurs de rendement servant à établir ces
enveloppes, c'est‑à‑dire: l'accès historique, le succès auprès de
l'auditoire, les droits de diffusion supérieurs à la moyenne, ainsi que les
droits de diffusion des productions régionales.
LISTNUM 1 \l 12886 Il
permettrait tout simplement aux diffuseurs admissibles à chacun des deux volets
d'établir une pondération de ces facteurs qui soit en phase avec leur mission
et leurs conditions particulières d'exploitation.
LISTNUM 1 \l 12887 En
ce qui concerne la contribution réglementaire des EDR, Astral appuie la
recommandation visant à préciser dans le Règlement sur la télédistribution les
modalités pratiques de versement de cette contribution sur une base mensuelle.
LISTNUM 1 \l 12888 En
revanche, Astral s'oppose avec énergie à l'instauration d'un système permettant
aux EDR de se désengager du Fonds canadien de la télévision.
LISTNUM 1 \l 12889 Le
Règlement prévoit déjà qu'une portion significative ‑ voire majoritaire
dans le cas des entreprises de câble ‑ de la contribution réglementaire
des EDR peut être dirigée vers d'autres fonds de production que le Fonds
canadien et vers la télévision communautaire.
LISTNUM 1 \l 12890 Par
ailleurs, il existe une forte concentration dans le secteur de la distribution
de radiodiffusion, chacun des quatre grands groupes contrôlant entre 15 pour
cent et 30 pour cent du marché.
LISTNUM 1 \l 12891 Certaines
de ces EDR voudraient diriger la totalité de leur contribution vers un fonds
privé qui ne soutiendrait que les émissions destinées à l'antenne des services
de programmation qui leur sont liés.
LISTNUM 1 \l 12892 Si
cette pratique se généralisait, cela serait profondément inéquitable pour les
diffuseurs privés ‑ conventionnels, spécialisés et payants ‑ non
affiliés à des EDR.
LISTNUM 1 \l 12893 Ceux‑ci
se retrouveraient rapidement sans aucun appui de la part du Fonds, devenu
exsangue, ou des fonds privés qui lui seraient substitués.
LISTNUM
1 \l 12894 Kevin
?
LISTNUM
1 \l 12895 MR.
WRIGHT: Before closing our presentation,
Madam Chair, we would like to address two specific issues.
LISTNUM
1 \l 12896 With
regard to the CTF Board of Directors, Astral is of the view that the current
situation, where all players in the industry are represented, is the best
solution.
LISTNUM
1 \l 12897 It
enables the CTF ‑ which must operate each day in a technological and
financing environment that is constantly evolving ‑ to benefit from a
depth and variety of expertise that is essential to fulfilling its mission.
LISTNUM
1 \l 12898 Astral
strongly believes that the independent producers should remain at the table.
LISTNUM
1 \l 12899 We
also support the addition of a seat on the Board for DTH BDU representative as
well as a representative from the guilds.
LISTNUM
1 \l 12900 As
for the important question of equitable audience measurement, Astral expects
that consensus among conventional, specialty services and pay broadcasters will
be easier to reach with the two‑stream structure.
LISTNUM
1 \l 12901 Audience
measurement instruments must be reviewed regularly to take into account new
parallel modes of broadcasting programs, be they simultaneous webcasting,
transactional and subscription VOD or mobile broadcasting.
LISTNUM
1 \l 12902 At
the same time, they must recognize the different paradigms followed by
conventional, specialty and pay broadcasters.
LISTNUM
1 \l 12903 This
is a complex task that demands constant monitoring.
LISTNUM
1 \l 12904 The
capacity of the CTF to effectively execute this task, and to find fair and
equitable solutions, would be greatly enhanced in a two‑stream structure.
LISTNUM 1 \l 12905 MME
ÉMOND : En terminant, Madame Chair, Astral Media tient à nouveau à souligner
l'importance du Fonds canadien de télévision pour l'atteinte des objectifs que
poursuit la Politique canadienne de radiodiffusion.
LISTNUM 1 \l 12906 C'est
un instrument unique et indispensable qu'il faut impérativement conserver,
enrichir et renforcer.
LISTNUM 1 \l 12907 C'est
pourquoi nous espérons que les recommandations que le CRTC adressera à
Patrimoine Canada et aux administrateurs du Fonds, au terme du présent
processus, auront pour objectif de donner à ce dernier la latitude dont il a
besoin pour construire un nouveau consensus sur ses modalités opérationnelles,
tout en continuant de poursuivre avec succès son objectif fondamental.
LISTNUM 1 \l 12908 Nous
vous remercions de votre attention, et serons évidemment heureux de répondre à
vos questions.
LISTNUM
1 \l 12909 THE
SECRETARY: Merci.
LISTNUM
1 \l 12910 And
now we will hear the presentation from Corus Entertainment. Please present
yourself, and you have 15 minutes.
LISTNUM
1 \l 12911 MR.
MAAVARA: Merci.
LISTNUM
1 \l 12912 And
good morning, Madam Chair, Commissioners and CRTC staff, ladies and gentlemen.
LISTNUM
1 \l 12913 My
name is Gary Maavara, and I am Vice‑President and General Counsel of
Corus Entertainment Inc.
LISTNUM
1 \l 12914 Corus
is delighted to have this opportunity to participate in the Commission's
proceeding on the Canadian Television Task Force Report.
LISTNUM
1 \l 12915 Before
I begin our remarks I would like to introduce the members of the Corus team
here with me today.
LISTNUM
1 \l 12916 This
team represents a cross section of the Corus operations that are involved with
the CTF and with programming.
LISTNUM
1 \l 12917 Beside
me, on my left, is Scott Dyer, who is Executive Vice‑President and
General Manager, Corus Kids Television and the Nelvana Studio.
LISTNUM
1 \l 12918 In
this role, Scott is responsible for the Corus channels dedicated to children,
such as YTV and Treehouse. He also heads one of the largest producers of
content in Canada, the Nelvana studio.
LISTNUM
1 \l 12919 On
Scott's left is Andrew Eddy, Vice‑President, Television, Content
Distribution and Strategy. Andrew was
also responsible for the Corus pay television channels and has an extensive
background in production acquisition, financing and funding. Andrew is currently a member of the board of
the CTF.
LISTNUM
1 \l 12920 To
my right is Erica Benson, Vice‑President of Programming, Movie Central
and our other movie networks. Erica is a
former employee of the CTF and also has extensive experience in both
broadcasting and production.
LISTNUM
1 \l 12921 And
to Erica's right is Susan Makela, Director of Program Funds and Policy. Susan also works closely with Canadian
funding agencies and Corus production partners to help finance original
Canadian production and new media initiatives.
She manages the CTF process for Corus television as well as the
administration of the Corus Made With Pay Fund, an all television programming
fund expenditures established under various Corus benefit packages.
LISTNUM
1 \l 12922 As
I said, Corus is one of Canada's largest producers and broadcasters of Canadian
script and dramatic content which has consistently ‑‑ which has
been consistently described as the programming genre with the highest policy
priority. Our production arm, Nelvana,
is one of Canada's largest producers as measured by output volume and
production spending.
LISTNUM
1 \l 12923 Nelvana's
programs are seen in 175 countries in dozens of languages and dialects. Our focus is on creating the best in
children's animated programming. We are
also involved with ancillary rights exploitation, ranging from toys and
novelties to DVDs and videogames.
LISTNUM
1 \l 12924 Nelvana
itself makes minimal use of the CTF funding.
Nelvana is nominally profitable but to get that way it adopts enormous
financial risks each year and it must maintain expensive offshore
infrastructure such as the sales and development office in Paris and sales
representatives in Latin America and in the United States.
LISTNUM
1 \l 12925 Corus
produces very little other types of programming in any of our broadcast
divisions. Our pay television channels
develop, pre‑licence and invest in an extensive volume of movies from
Canadian independent producers for broadcast in western Canada.
LISTNUM
1 \l 12926 Movie
Central has also become a significant player in the creation of original
dramatic series.
LISTNUM
1 \l 12927 We
have also entered into innovative joint ventures to distribute and broadcast
our productions around the world.
LISTNUM
1 \l 12928 Corus
recently acquired the digital rights for Nickelodeon's popular TV properties,
including Dora the Explorer and Sponge Bob Square Pants. This agreement covers all platforms including
broadcast broadband mobile, video‑on‑demand, electronic sell‑through
and gaming. However, CTF regulations
make these rights difficult to obtain from our Canadian producers. Yes, it is anomalous that we as a broadcaster
can acquire foreign rights that might not be available to us if the producer
was Canadian and the CTF was involved.
LISTNUM
1 \l 12929 As
Corus is a broadcaster, Nelvana does not meet the various definitions of
independent producer.
LISTNUM
1 \l 12930 Meanwhile,
Corus works extensively with independent producers in the development of new
programming and we also develop in‑house programming that is ultimately
produced by independents. Accordingly,
Corus well understands the challenges of developing, producing and the
broadcasting of content as well as rights management and their exploitation.
LISTNUM
1 \l 12931 MR.
DYER: This morning we will touch upon
the following issues: The importance of
the CTF to the Canadian production industry and Canadian broadcasting, the
changes in the competitive environment for producers and broadcasters, the
manner in which the current rules place constraints upon the potential for a
viable, self‑sufficient and competitive Canadian production sector and
certain aspects of the application of the CTF program guidelines such as
measurement tools, eligibility of LFP towards Canadian programming expenditures
and threshold licensees.
LISTNUM
1 \l 12932 Corus
believes that the Canadian Television Fund plays an important role in the
development and creation of quality Canadian content. However, in our collective effort to create
and sustain a healthy independent production sector we have instead fostered
the development of a highly dependent industry supported by an increasingly
complex array of funds that ignore the economic reality of the global
consumption of content.
LISTNUM
1 \l 12933 The
fact is that there are few truly independent producers capable of operating
without the support of various funds. In
fact, these independent producers are unable to invest in the activities needed
to be players in the uncertain new digital markets.
LISTNUM
1 \l 12934 We
believe that Nelvana is a truly independent producer since our success is not
reliant upon the CTF. We need the CTF
but in our view the focus of the debate needs to shift to consider how the
system can develop more truly independent producers such as Nelvana. The debate needs to consider how we can
establish a truly viable production industry in Canada. We need an industrial approach.
LISTNUM
1 \l 12935 The
Commission itself recognized that innovation occurring in the broadcast
environment means that a new regulatory approach is needed. In its submission to the Competition Policy
Review Panel the Commission stated as follows, quote:
"Restrictive regulation that
attempts to corral experimentation into traditional models is no longer
possible. Incumbent broadcasters and
aggregators in Canada will be faced with an accelerating pace of competition
from over‑the‑top providers that face no regulatory hurdles between
themselves and Canadian citizens."
(As read)
LISTNUM
1 \l 12936 MR.
DYER: Unquote.
LISTNUM
1 \l 12937 Corus
agrees, and it is for this reason that we believe it is essential that the
fundamental policy assumption which relies upon the independent production
sector for the delivery of the vast majority of programming to a broadcaster
needs to be re‑examined.
LISTNUM
1 \l 12938 The
CTF has this week asserted that a full two‑thirds of the CTF funds should
continue to be dedicated to the independent production sector. In parallel, the CRTC applies a bias in
favour of these independents.
LISTNUM
1 \l 12939 In
a global market scale is vital to success.
The Commission should to seek to create more balanced and strong
partnerships between the production and broadcast communities.
LISTNUM
1 \l 12940 Corus
believes that the core policy goal should be the delivery of high quality
Canadian content and in this context broadcasters should be allowed to produce
content and access the CTF and other funds.
It is time for the recognition that the exclusion of broadcasters from
the supply side is no longer a valid or sustainable policy strategy.
LISTNUM
1 \l 12941 MS
MAKELA: In order to meet the challenges
of the digital interactive marketplace Corus has developed an acquire and
explore strategy that requires it to take risks on digital media without
knowing how and when the full returns on this digital content will be fully
realized.
LISTNUM
1 \l 12942 The
bottom line is that we all need to take more chances. The problem is that not all producers or even
broadcasters are able to meet these challenges.
LISTNUM
1 \l 12943 While
the Commission has the difficult task of determining how funding mechanisms
such as the CTF will help producers and broadcasters prevail, we believe that
the challenges of the world market require a fresh perspective.
LISTNUM
1 \l 12944 MS
BENSON: Corus, through its subsidiary
Nelvana, produces about 60 hours of high quality animation every year which
finds a broadcast home across our four kids' networks; YTV, Treehouse,
Discovery Kids Canada and Tele‑Tune.
LISTNUM
1 \l 12945 YTV
alone commissions more than 100 hours of content from the independent
sector. So clearly, as a broadcaster we
could never produce enough programming to fully meet all our broadcast and
Canadian content obligations. But it
seems irreconcilable to prevent one of the best producers of Canadian animation
from fully accessing the existing funding mechanisms and competing on a level
playing field both in Canada and around the world.
LISTNUM
1 \l 12946 The
rules should not discriminate. They
should simply seek to ensure that the highest quality Canadian content is made
available to Canadian viewers. Make no
mistake that these rules not only constrain Corus. They also prevent independent producers from
growing as well. We only need remember
the recent dismantling of what was Canada's largest producer, Alliance
Atlantis, as an example of how producers are constrained under the current
regime.
LISTNUM
1 \l 12947 MR.
EDDY: There are certain aspects of the
current CTF program guidelines and the various recommendations made by those
appearing before you that cause particular concern to Corus. In an effort to establish a quantifiable
demonstration of success, the Fund and many other groups have rushed to
directly equate quality with mass audiences in primetime. And while we share the goal of delivering
programming of real value to audiences, there are significant challenges to
directly comparing the audiences of conventional, specialty and pay television
broadcasters.
LISTNUM
1 \l 12948 The
relative audience potential, as shaped by differences in carriage and
territory, and the size of the specific target demographic should all be
recognized. In particular, access by
viewers to our CTF programming within our SVOD offering is not measured and
therefore not reflected. And further, in
acknowledgement that what we have traditionally thought of as primetime is not
necessarily the same for all audiences since our viewing environment has
radically changed with the advent of PVRs and on demand.
LISTNUM
1 \l 12949 We
believe that the overwhelming reliance on a gross share of audience measurement
should be re‑examined. Other
measures of quality including foreign sales success and the continued value to
the Canadian broadcasting system of series that premiere on pay and then
migrate to have successful second runs on other specialty and conventional
broadcasters are examples of other criteria that can define success. This would not only be equitable but it would
establish a truer measure of the appeal of programming.
LISTNUM
1 \l 12950 Another
area of concern is the proposal to raise the threshold licence fees while at
the same time continuing to restrict negotiation of additional rights, rights
that present a growing threat to the underlying value of broadcast exclusivity.
LISTNUM
1 \l 12951 Corus
believes that Canadian broadcasters already assume considerable financial risk
in supporting Canadian programming without additional consideration for rights
that we now as a matter of course include in our negotiations with foreign
programming suppliers.
LISTNUM
1 \l 12952 Care
should be exercised so that the CTF supported programming, not price itself out
of the marketplace as the present threshold licence fees are far above market
rates for acquisition of similar non‑CTF Canadian content.
LISTNUM
1 \l 12953 Since
the present licence fee threshold evolved in a linear environment, such
increases make even less sense where non‑linear broadband new platform
rights become meaningful exploited by producers and the value of the rights
acquired are diminishing as exclusivity is eroded.
LISTNUM
1 \l 12954 There
can be little argument with the position that additional financing would help a
production. At the same time it is not
fair to compare the contribution of broadcasters as a percentage of budget and
make the claim that Canadian broadcasters are not supporting programming. We are.
LISTNUM
1 \l 12955 However,
as long as the conditions of licence that broadcasters operate under demand
both a spend and a high exhibition commitment, a situation is created where
quantity competes with quality. More
resources applied against fewer projects and projects where a relaxation of the
10 out of 10 creates real potential for foreign distribution revenue that might
generate return would, in our view, go a long way towards establishing a system
where Canadian programming can be created and succeed not only at home but
around the world.
LISTNUM
1 \l 12956 Lastly,
the suggestion that the Commission not recognize as CPE, the licence fee top‑ups,
is completely egregious. The Commission
established the high CPE levels applicable to specialty and pay services and
has increased those levels on the basis that licence fee top‑ups were
allowable. To change the rules at this
point would require the Commission to reevaluate the CPE levels for all
services to recognize the reduction in allowable expenditures. It would simply threaten the viability of
many specialty services at a time when their market is changing in other ways.
LISTNUM
1 \l 12957 Moreover,
if the licence fee thresholds which are higher than market levels now were to
rise, if LFP were ruled to be ineligible as contribution towards Canadian
programming expenditure and the requirement for 10 out of 10 were to continue,
broadcasters like Corus would in fact have little incentive to participate with
CTF‑supported programs.
LISTNUM
1 \l 12958 MR.
MAAVARA: Corus is a strong supporter of
the continued existence of the CTF and we support many of the recommendations
made by the task force, in particular the dual stream model suggested.
LISTNUM
1 \l 12959 We
support independent producers and most will tell you that we are a good
broadcaster customer to work with.
However, we believe it is time to recognize the unique and superb
contribution of the Canadian private broadcast sector to the development,
creation and broadcast of high quality Canadian content. This should form the foundation for a new
industrial approach that establishes entities that can compete with the world.
LISTNUM
1 \l 12960 The
Commission should also recognize the content whether from the independent
production sector or broadcast sector should be nurtured and encouraged. We need to move away from a system that
perpetuates dependence.
LISTNUM
1 \l 12961 Corus
recognizes the heavy burden we put upon the Commission in making these
statements. However, if we don't all
carefully assess our past and contemplate the needs of the future we won't
collectively succeed.
LISTNUM
1 \l 12962 This
concludes our remarks and we'd be happy to answer any questions you may have.
LISTNUM
1 \l 12963 THE
CHAIRPERSON: Thank you and good morning.
LISTNUM
1 \l 12964 I
would just like to thank both Astral and Corus for agreeing to appear as one
panel. It will certainly be a little bit
more efficient.
LISTNUM
1 \l 12965 Commissioner
Morin will lead the questioning and if anybody wants to jump in and answer one
of his questions, as I said to other panels, just put your mics on and we will
try and be as vigilant as possible to see your red lights.
LISTNUM
1 \l 12966 So,
Commissioner Morin.
LISTNUM
1 \l 12967 COMMISSIONER
MORIN: So, I will start with some
questions to Corus.
LISTNUM
1 \l 12968 You
said that the current structure relies upon the independent production sector
for the creation of the content broadcasters use.
LISTNUM
1 \l 12969 Why
do you think that this policy needs to be reexamined and why should the
broadcasters be allowed to participate in supplying content? Haven't we had many successes with the
current system, both in French and English?
LISTNUM
1 \l 12970 And
this is my first question.
LISTNUM
1 \l 12971 MR.
MAAVARA: Thank you, Commissioner Morin,
it's a good question.
LISTNUM
1 \l 12972 Our
position is that we need to start moving towards a more hybrid system that recognizes
that, in fact, the competition that we face is no longer just inside of Canada
but, in fact, the Canadian citizens can access programming from anywhere. They do it all hours of the day and night and
they do it in all sorts of different manners, whether it's through the Internet
or through broadcasting.
LISTNUM
1 \l 12973 And
in order to achieve the ability to compete with that, we have to start looking
at larger scale entities that are capable of creating content and disseminating
it through these various channels.
LISTNUM
1 \l 12974 It
requires enormous resources and the competition we're up against, frankly, has
dramatically greater resources.
LISTNUM
1 \l 12975 The
difficulty that we see with the existing system is that it effectively is
dependent, and in the market the size of Canada we understand completely and
very much support the funding that goes on through various government efforts
and also in the private sector for the development and creation of programming,
the difficulty is we're now moving into a broader context and we need to find a
way for all players to participate in all elements of that.
LISTNUM
1 \l 12976 So,
what we're saying is that the creators of a lot of the value of the system are,
in fact, the broadcasters, the disseminators, and we participate in all levels.
LISTNUM
1 \l 12977 And
I guess at first instance what we're looking for is a broad statement from
effectively both sides of the river that we have to look at the system in a
broader manner, that we have to say that all players in the system should be
able to participate in every way.
LISTNUM
1 \l 12978 That
is not to say that there won't be independent producers, there will always be
independent producers, it's part of their entrepreneurial nature, but I put it
to you that if all of the funding disappeared tomorrow we'd have to ask
ourselves, how many producers would survive.
And I think the answer is, not very many.
LISTNUM
1 \l 12979 We
have to find a system that is built upon the notion that if all of the funding
support did disappear there would still be people making powerful Canadian
stories for dissemination both in Canada and around the world.
LISTNUM
1 \l 12980 So,
we're starting with kind of a broad policy approach, then we get into the
details.
LISTNUM
1 \l 12981 And
with respect to the CTF, all we're saying is that Nelvana, or any other
broadcastrelated entity that wants to produce programming should have access
and, of course, be subject to all of the rigours of examination that exist for
an independent producer, but they should also have that access in order to
create that program.
LISTNUM
1 \l 12982 I
hope that answers your question.
LISTNUM
1 \l 12983 COMMISSIONER
MORIN: So, you think that excluding
broadcasters from participating on the supply side is a no longer valid or
effective strategy.
LISTNUM
1 \l 12984 In
your analysis of the situation, is there a link between the amount of promotion
Canadian production receives and the number of Canadians who watch? Many people here have said that the Canadian
series are under promoted.
LISTNUM
1 \l 12985 MR.
MAAVARA: I think that's one element of
it and, unfortunately, when you get into discussions about why Canadians watch
or don't watch programming, it's such a complex thing.
LISTNUM
1 \l 12986 And
I don't want to make it over complicated, but it starts with, is it a story
that Canadians want to watch. And we
certainly have proven over the years that we have the ability to make terrific
stories.
LISTNUM
1 \l 12987 But
then we move into a complex array of scheduling, promotion, what it was up
against, the particular disposition that Canadians have to the story.
LISTNUM
1 \l 12988 So,
is promotion important? Yes, it is. Is it the only thing? No.
There are a lot of other elements to it.
LISTNUM
1 \l 12989 COMMISSIONER
MORIN: You support in your oral presentation and comment, you
support the marketoriented approach suggested by the Task Force.
LISTNUM
1 \l 12990 But
many claim that the CTF is already aiming to increase audience numbers. Do you agree?
LISTNUM
1 \l 12991 MR.
MAAVARA: Well, I think your question
raises the important question about how the performance of a program is judged,
and I'll ask Andrew Eddy to respond to that because he's got detailed
understanding of that issue.
LISTNUM
1 \l 12992 But
our fundamental point is that we need to look at the question of success in a
broader context and not base it simply on one specific measure.
LISTNUM
1 \l 12993 Andrew,
do you want to add to that.
LISTNUM
1 \l 12994 MR.
EDDY: Thanks, Gary.
LISTNUM
1 \l 12995 In
a number of the presentations it's become apparent that success has been
equated with audiences and in a number of suggestions that focus has been even
narrowed further to audiences mass
audiences in prime time.
LISTNUM
1 \l 12996 And
as a broadcaster who operates a payspecialty movie service in Western Canada
that has a reach of somewhere around 850,000 households, we're immediately at a
disadvantage when the basis for recalibrating envelopes is the gross audience
share that you're going to earn.
LISTNUM
1 \l 12997 So,
our view is that quality cannot necessarily always be directly equated to mass
audience in prime time, that there need to be other factors, you know.
LISTNUM
1 \l 12998 And
some of the ones that we've mentioned have been, you know, the support of
foreign broadcasters or foreign distributors, you know, the ability for that
show to come back in a second season.
Those are all factors that give evidence to the success and quality of a
series, beyond just and I don't think
we're ruling out audience as a measure of success, audience of course is
vitally important to us, it's how we deliver value to subscribers.
LISTNUM
1 \l 12999 So,
we are concerned with audience, but there exists a playing field where not all
of the participants are measured equally.
LISTNUM
1 \l 13000 COMMISSIONER
MORIN: And also you agree to rely on
audience as one criterion, but you say at the same time that the audience
measure must be calibrated, for example, a program aimed at children should be
measured according to its audience performance within that demography.
LISTNUM
1 \l 13001 Do
you think that it would be possible to calibrate other audiences in order to
increase the diversity of programming genre, and could you give us some
examples?
LISTNUM
1 \l 13002 MR.
MAAVARA: Well, yes, I think it would be
very possible to do so.
LISTNUM
1 \l 13003 For
example, each day as we operate our children's channels we're measuring how
they're doing in the existing demographic groups and one of the real
challenges, I should say, that we're facing in the youth group is that, in fact,
the youth group is shrinking as Canada's population ages. David Foote has written a couple of books on
that point, I guess.
LISTNUM
1 \l 13004 But
we have the tools in place today to be able to understand what the audience
flows are and we can, in fact, calibrate any test to suit the target.
LISTNUM
1 \l 13005 And
in that context, from a regulatory perspective, the CTF would have the ability
to, in a sense, and a producer could work with the CTF in defining what is the
target and, as a result, what is the measure that would attach to that target.
LISTNUM
1 \l 13006 And
it wouldn't have to be difficult. For
example, a kid's program could be based on a particular audience target and if
it does succeed in that area, then it would be measured as a success; and if it
didn't, then of course it wouldn't.
LISTNUM
1 \l 13007 MR.
EDDY: Gary, if I might add to that.
LISTNUM
1 \l 13008 Commissioner,
when we look at children's programming, a situation did exist where the
audience calibration for children's envelopes was based on audience two plus,
and it's been through the ongoing cooperation with the CTF and the Board that
that focus on the demographic has recently been amended.
LISTNUM
1 \l 13009 But
children's programming is unique in the sense that it is a category of programming
that's also really a demographic.
LISTNUM
1 \l 13010 When
we look at something like drama or when we look at something like documentary,
there is not exactly the same link between the genre of programming and the
audience.
LISTNUM
1 \l 13011 So,
it's a little more difficult with other genres, but I think there is room to
explore the relative value of different audience segments for different types
of programming.
LISTNUM
1 \l 13012 Kids'
was an obvious one and, you know, through the role of the Board and debate
among the members, there have been some changes in that area.
LISTNUM 1 \l 13013 COMMISSIONER
MORIN: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13014 J'aurais
maintenant quelques questions pour Astral.
Vous dites qu'en ce qui concerne la mesure de l'auditoire, on devrait
tenir compte des différences entre la télévision conventionnelle et
spécialisée. Est‑ce que vous
pourriez...?
LISTNUM 1 \l 13015 MME
ÉMOND: Bien, en fait, c'est en lien avec les propos que vous teniez avec
Corus. C'est exactement la même chose,
c'est‑à‑dire que les parts ‑‑ quand on compare une télé
conventionnelle qui est distribution nationale, versus un service spécialisé ou
de télévision payante qui, évidemment accepte moins d'abonnés.
LISTNUM 1 \l 13016 Donc,
c'est important, dans le système, de déterminer les audiences en fonction de la
distribution de ces genres de services pour s'assurer, évidemment, que ça soit ‑‑
Comme le mentionnait Corus, qu'on compare, finalement, des pommes avec des
pommes et des oranges avec des oranges avec des oranges.
LISTNUM 1 \l 13017 Mais
je pense qu'avec ‑‑ le Fonds a déjà à faire ce genre d'exercice
puisque l'audience est déjà un critère.
Et je pense que c'est juste des questions. Ça varie, comme on a dit aussi, avec la façon
dont la consommation de la programmation est faite. Qu'on parle du « On Demand » ou du
« Webcasting », il faut continuellement ajuster les mesures
d'audience, donc il faut ‑‑
LISTNUM 1 \l 13018 Tout
ce qu'on dit, c'est simplement: on
espérerait que le Conseil dans ses recommandations au Fonds, tienne compte,
s'il est pour aller de l'avant avec la proposition d'avoir un fonds qui est
basé sur un critère principal d'audience, qu'on donne des instructions aussi au
fonds de tenir compte des différences entre les différentes catégories de
radiodiffuseurs.
LISTNUM 1 \l 13019 COMMISSAIRE
MORIN: Donc, la mesure de l'auditoire comme tel, ce n'est pas quelque chose qui
vous effraie comme canal spécialisé, dans la mesure où on a des critères?
LISTNUM 1 \l 13020 MME
ÉMOND: Exactement. En autant qu'ils soient suffisamment précis et collés avec
la réalité pour tenir compte des différences.
Comme je vous le mentionnais, c'était déjà, selon nous, un critère qui
est utilisé, qui est présent dans les critères pour déterminer les enveloppes
des différents radiodiffuseur.
LISTNUM 1 \l 13021 COMMISSAIRE
MORIN: Vous optez, contrairement à plusieurs ici, pour un conseil
d'administration élargi, alors qu'on pourrait penser qu'un conseil réduit
serait plus efficace. Est‑ce qu'on
ne pourrait pas contourner le problème avec un plus petit conseil, mais avec
des comités consultatifs?
LISTNUM 1 \l 13022 MME
ÉMOND: Évidemment, c'est un sujet qui a été débattu beaucoup, cette
semaine. Notre position c'est qu'on a
l'impression que ce qui fonctionne le mieux, c'est que tous les joueurs soient
présents. Alors quand on parle
«d'élargi», c'est un peu pour s'assurer que tous les contributeurs, que ce soit
‑‑ les EDR soient évidemment présents chez les représentants.
LISTNUM 1 \l 13023 Selon
nous, aussi, il est important que les producteurs communs des joueurs clés du
système soient présents. Maintenant, les
comités consultatifs, pour nous, on a peut‑être l'impression que ça
ferait tout simplement compliquer le processus.
LISTNUM 1 \l 13024 Ce
fonds‑là, plusieurs vous l'ont expliqué:
oui, il est dynamique. Les
discussions sont complexes, mais les vrais enjeux, les questions sont débattues
et de façon probablement plus efficace que si on alourdissait le fonctionnement
en créant un fond indépendant et des comités aviseurs.
LISTNUM 1 \l 13025 Mais
au moins, vous avez tous les joueurs qui sont là et les enjeux, les gens qui
ont les compétences exactes sont là pour débattre des questions sans alourdir
le processus. Alors, il nous apparaît
qu'il est plus efficace de procéder avec un fonds comme ça, qui a développé aux
cours des années des mesures aussi pour répondre aux préoccupations qui avaient
été identifiées de conflits potentiels, conflits d'intérêts potentiels.
LISTNUM 1 \l 13026 Je
ne sais pas si Michel, tu voudrais rajouter quelque chose là‑dessus?
LISTNUM 1 \l 13027 M.
HOULE: Bien, en général, si on regarde dans le passé, les organismes qui ont
adopté une structure avec fonds ‑‑ un conseil d'administration plus
restreint, on a presque tous vu créer des comités consultatifs très larges et
mettre en place une infrastructure pour faire fonctionner ces comités, pour
transmettre, relayer les recommandations de ces comités au Fonds. Il ne m'apparaît pas évident qu'on aurait un
gain d'efficacité énorme à reprendre les mêmes joueurs et les diviser autrement
entre un conseil d'administration plus restreint et des sous‑comités qui
reprendraient l'ensemble des autres parties.
LISTNUM 1 \l 13028 Je
pense que le système qu'a exposé le Fonds canadien lors de sa présentation, où
il y a un conseil d'administration très large, où tous les partenaires sont
représentés, mais aussi des membres indépendants avec un mode décisionnel qui
exige une double majorité (majorité des membres indépendants et majorité des
membres actifs dans l'industrie) est un système qui offre, à mon sens, des
garanties d'efficacité très grandes.
LISTNUM 1 \l 13029 COMMISSAIRE
MORIN: Mais si on parle de deux marchés
distincts, francophone et anglophone, est‑ce qu'une structure
opérationnelle avec un petit conseil d'administration doté de deux comités consultatifs
(un francophone puis un anglophone) qui s'adresseraient aux marchés différents
ne seraient pas plus appropriés, plus efficace?
LISTNUM 1 \l 13030 M.
HOULE: Le système qu'Astral Media a exposé suggère plutôt qu'il pourrait y
avoir, par exemple, un sous‑comité du conseil d'administration qui
pourrait s'intéresser au ‑‑ regrouper les diffuseurs publics et
sans but lucratif et s'inscrire dans cette problématique‑là, définir des
objectifs, des critères d'accès, une pondération de ces critères qui soit fonction
de cette problématique et un autre.
LISTNUM 1 \l 13031 Et,
à l'intérieur de cela, il y a bien sûr la problématique de la radiodiffusion
française et de la radiodiffusion française et de la radiodiffusion de langue
anglaise qui est tenue en compte, actuellement, par le système du Fonds
canadien puisque, par exemple, la pondération des facteurs, des quatre facteurs
principaux de rendement n'est pas la même du côté français et du côté anglais.
LISTNUM 1 \l 13032 Donc,
je pense que la structure actuelle où tout le monde est représenté a permis de
tenir en compte de la réalité de la radiodiffusion de langue française et de
langue anglaise avec, à mon sens, pas d'inefficacité ou de problème
majeur. Il y a eu un large consensus sur
la nécessité de tenir compte des différences et d'ajuster la pondération des
facteurs en fonction des besoins de chacun des secteurs.
LISTNUM 1 \l 13033 MME
ÉMOND: L'idée, je pense ‑‑ il y a quelqu'un qui mentionnait lors de
la comparution que peut‑être que le fonctionnement ou le conseil
d'administration semble complexe, mais c'est une industrie complexe parce qu'il
y a plusieurs joueurs, il y a différents intervenants. Et l'idée c'est de simplifier.
LISTNUM 1 \l 13034 Ce
conseil d'administration fonctionne quand même depuis certaines années et
l'idée, ça serait peut‑être d'éviter de complexifier la tâche. Je pense que ce conseil‑là ou le Fonds,
au besoin, s'il y a des différences ou besoin de créer d'une manière ad hoc un
sous comité qui se pencherait sur une dynamique précise. Ça serait peut‑être une voie préférable
que de créer une structure définie, déterminée, qui alourdirait le
fonctionnement.
LISTNUM
1 \l 13035 COMMISSAIRE
MORIN: Merci.
‑‑‑ Pause
LISTNUM
1 \l 13036 THE
CHAIRPERSON: Vice‑Chairman Arpin.
LISTNUM
1 \l 13037 COMMISSIONER
ARPIN: Thank you very much.
LISTNUM
1 \l 13038 My
first question is addressed to both of you.
In your oral presentation Mr. Eddy said that there were other measures
of quality that could be included, including foreign sales which somehow is
measurable over time.
LISTNUM
1 \l 13039 And
also, the broadcasting of a series on various windows, but the ones that you
mentioned were all broadcasting windows, including second runs, but that also
could take a lot of, particularly with children's programming, the shelf life
of children's programming could be very long because, obviously, every seven
years there is new children coming up.
LISTNUM
1 \l 13040 On
the other hand, you have Astral talking about measurement of audience,
including webcasting, including new platform technologies, including VOD.
LISTNUM
1 \l 13041 How
do you think CTF could monitor and measure over say a certain time span,
because the money is allocated every year, the successes that you are talking
about? Because in the new platforms, to
my knowledge, there is not that many measurement tools in place. At least, there is no such animal as Nielsen
or BBM. So how do you see in reality, in
real terms, CTF being capable to monitor that and come up with a reading of the
efforts that are made?
LISTNUM 1 \l 13042 MME
ÉMOND: Monsieur le " vice‑chair ", if I may... Just a‑‑
LISTNUM 1 \l 13043 Juste
une clarification, juste pour revenir sur nous, Astral, parce qu'effectivement,
on a peut‑être une position légèrement différente là‑dessus, par
rapport à ce que mes collègues de Corus ont dit ce matin. Pour nous, premièrement, on se rapporte aux
objectifs du Fonds qui sont de privilégier les quatre types de programmation et
qui sont en fait destinés en priorité à un public, à une audience canadienne.
LISTNUM 1 \l 13044 Alors,
nous on est d'accord avec la proposition qu'on devrait, parmi peut‑être
d'autres facteurs moindres, mais tenir compte du succès à l'auditoire, que ça
devrait être un des critères principaux, mais destiné au marché canadien.
LISTNUM 1 \l 13045 Après,
donc, peut‑être des critères autres comme les ventes. Nous, ça nous apparaît quelque chose dont on
ne devrait pas nécessairement tenir compte.
Tout ce qu'on dit, nous (puis peut‑être que ce n'était pas clair
de notre propos dans la présentation orale) c'est que la mesure de l'audience,
oui, ça va évoluer, comme vous le mentionnez.
LISTNUM 1 \l 13046 Peut‑être
qu'on n'aura pas demain matin la façon de la mesurer, mais on dit juste ‑‑
il faut juste s'assurer que ça ne soit pas ‑‑ que le système qu'on
va développer va être capable de s'adapter et de suivre cette évolution‑là.
LISTNUM 1 \l 13047 Peut‑être
que ça va se faire, ça ne sera pas, comme vous dites, immédiatement... l'année
suivante. Mais en même temps,
l'évolution aussi de l'incidence de ces modes de consommation autres sur la
consommation principale en télé, en radiodiffusion ne se fera pas sentir
immédiatement.
LISTNUM 1 \l 13048 Alors
tout ce qu'on dit, nous, c'est vraiment l'importance que ce soit souple et que
ça évolue, que ça continue d'évoluer.
LISTNUM 1 \l 13049 COMMISSAIRE
ARPIN: Essentiellement, ce que vous dites, c'est une mesure dont le conseil du
CTF voit se préoccuper au cours du temps, sans nécessairement être en
obligation de faire quelque chose dès immédiatement.
LISTNUM 1 \l 13050 MME
ÉMOND: Bien c'est‑à‑dire n'en tenir compte.
LISTNUM 1 \l 13051 COMMISSAIRE
ARPIN: Oui. Mais c'est ça.
LISTNUM 1 \l 13052 MME
ÉMOND: Constamment, mais il ne pourra pas y réagir en conséquence. Comme on vous l'a mentionné, qu'il réagisse
dans le cas de la télévision payante, par exemple, ou quand, à un moment donné
on voit que la mesure ou quand ils vont déterminer quels devraient être les
critères.
LISTNUM 1 \l 13053 Alors
je m'excuse, je voulais juste préciser...
LISTNUM 1 \l 13054 COMMISSAIRE
ARPIN: D'accord. Votre pensée.
LISTNUM
1 \l 13055 MME
ÉMOND: Merci.
LISTNUM
1 \l 13056 COMMISSIONER
ARPIN: Mr. Maavara.
LISTNUM
1 \l 13057 MR.
MAAVARA: Mr. Vice‑Chairman, we
would be remiss if we didn't start by congratulating you and thanking you for
you the original task force report, in which you accomplished a great deal in a
short period of time. It took a lot of
complexity and came up with some really fascinating and interesting
recommendations of which, for the most part, we thought were appropriate.
LISTNUM
1 \l 13058 With
respect to this particular thing, we are cognizant of the fact that at the end
of the day you have to come up with something that is specific. So I think our response today will be simply
to make the undertaking that, in the subsequent filing, we will attempt to come
up with some black letter guidelines that can guide you as to the kinds of
specific things that could be applied to, at the same time, broaden measurement
tools so it takes into account other factors, but at the same time has some
specificity associated with it so you can actually measure something and then
apply it as a regulator. So we will do
that.
LISTNUM
1 \l 13059 COMMISSIONER
ARPIN: Thank you very much.
LISTNUM
1 \l 13060 You
can answer if you wish, Mr. Maavara, later on, because you partner in Teletoon,
and but my question is directly directed to the Francophone market.
LISTNUM 1 \l 13061 On
a entendu hier, madame Samson nous dire que dans le cas du marché francophone,
réellement, la mesure de l'auditoire devrait être un critère qui devrait être
éliminé, compte tenu que l'écoute des émissions canadiennes est significative
et qu'en fait, les données nous démontrent que c'est la programmation d'origine
canadienne qui intéresse le téléspectateur francophone.
LISTNUM 1 \l 13062 Alors,
avez‑vous des commentaires à partager avec nous sur cette recommandation
de madame Samson?
LISTNUM 1 \l 13063 MME
SAINT‑LAURENT: Pour nous, on vit dans le système actuel des conditions du
Fonds où la mesure d'auditoire est dans une pondération. En tant que chaîne spécialisée, même si la
distribution fait en sorte qu'on n'a pas un ‑‑ Excusez, j'ai juste
l'expression anglaise un " reach ", qui est aussi large ‑‑
LISTNUM 1 \l 13064 COMMISSAIRE
ARPIN: Une " portée ".
LISTNUM 1 \l 13065 MME
SAINT‑LAURENT: Une portée, merci (pardon).
LISTNUM 1 \l 13066 ‑‑
aussi large que les télévisions conventionnelles. On réussit à avoir des auditoires, on a, pour
chacune des chaînes, des missions, des lignes éditoriales qui sont
particulières, qui sont évidemment des mandats qui sont beaucoup plus
restreints, mais beaucoup plus spécifiques aussi.
LISTNUM 1 \l 13067 Alors,
on réussit à générer des auditoires, on réussit ‑‑ dans les genres
qui sont même sous‑représentés. Je
pense à " VRAK " par exemple, où 100 pour cent de notre programmation
est dédiée au secteur de la jeunesse.
LISTNUM 1 \l 13068 On
réussit à avoir des auditoires et à se distinguer au niveau de nos
programmations et puis dans des succès qui sont mesurables et pour lesquels on
n'est absolument pas gênés, mais plutôt très très fiers. Même chose par rapport aux documentaires où
on a réussi à imposer, ou plutôt à faire redécouvrir aux téléspectateurs, et
redonner le goût du documentaire dans un genre qui était complètement négligé
il y a déjà plus de 10‑15 ans, par les télévisions.
LISTNUM 1 \l 13069 Donc,
on réussit à faire notre marque dans ces genres qui sont sous‑représentés
avec... Je veux juste souligner qu'à
Canal D, il y a 75 pour cent, en heure de grande écoute, est dédié aux
documentaires et on réussit à produire des programmations qui sont écoutées et
qui séduisent les téléspectateurs, et avoir des parts de marchés. Donc on considère que c'est bon.
LISTNUM 1 \l 13070 COMMISSAIRE
ARPIN: Je vais reformuler ma question.
Le Conseil retient la suggestion de madame Samson et suggère au CTF (au
Fonds canadien de télévision) d'éliminer la mesure de l'auditoire comme un des
critères dans le marché francophone.
LISTNUM 1 \l 13071 Quel
est l'impact pour les chaînes d'Astral?
LISTNUM 1 \l 13072 MME
SAINT‑LAURENT: Mais quels seront les autres critères?
LISTNUM 1 \l 13073 COMMISSAIRE
ARPIN: Les mêmes, qui sont ‑‑
LISTNUM 1 \l 13074 MME
SAINT‑LAURENT: L'accès historique?
LISTNUM 1 \l 13075 COMMISSAIRE
ARPIN: Le succès historique, les droits de licence et puis la production à
l'extérieur des grands centres.
LISTNUM 1 \l 13076 MME
SAINT‑LAURENT: Je pense que dans le fond, la mesure du succès à
l'auditoire nous pousse à se surpasser chacun.
Alors, c'est vraiment une mesure de récompense à la performance.
LISTNUM 1 \l 13077 Je
pense que chacune des programmations essaie de ‑‑ fait des
programmes qui doivent séduire le plus possible et c'est une mesure qui
encourage le succès.
LISTNUM 1 \l 13078 M.
HOULE: Comme j'ai dit tantôt, actuellement, déjà, c'est exact que dans le
marché de la radiodiffusion de langue française les émissions canadiennes sont
beaucoup plus populaires. En heure de
grande écoute, par exemple, les deux tiers de l'écoute va aux émissions
canadiennes; un tiers aux émissions étrangères.
Au Canada anglais, c'est l'inverse :
un tiers aux émissions canadiennes, deux tiers aux émissions...
LISTNUM 1 \l 13079 Ceci
dit, je crois qu'il serait malsain d'éliminer ‑‑ Donc, dans la mesure où le succès est plus
grand, la pondération qui a été accordée à ce facteur, dans le marché de langue
française est plus faible, vu qu'il n'y avait pas vraiment une nécessité
d'autant insister, alors qu'elle est beaucoup plus significative dans le marché
de langue anglaise, puisqu'un des objectifs était d'accroître plus sensiblement
les auditoires.
LISTNUM 1 \l 13080 Je
pense que le système actuel, donc, tient compte des différences, mais éliminez
complètement ce critère, ça serait à mon sens, comme l'a dit Johanne, enlever
tout incitatif à chercher, à l'intérieur de cette réalité‑là, à accroître
les auditoires pour la catégorie d'émission dans laquelle chaque diffuseur
travaille.
LISTNUM 1 \l 13081 Donc,
je crois que ça serait malsain de l'éliminer, que le fonctionnement actuel qui
permet de lui accorder moins de valeur proportionnelle est la meilleur
solution.
LISTNUM 1 \l 13082 COMMISSAIRE
ARPIN: Lors de la comparution de madame Samson de l'APFTQ, je me posais moi‑même
la question et je n'avais pas la réponse, mais je me ‑‑ et j'ai
fait la remarque qu'au moment où on vous entendrait, peut‑être que vous
seriez en mesure de commenter.
LISTNUM 1 \l 13083 On
note qu'effectivement, sur les télévisions généralistes de langue française,
les émissions canadiennes ont une portée significative très importante,
particulièrement celles financées par le Fonds canadien et voire même d'autres,
également.
LISTNUM 1 \l 13084 Mais
je me posais la question à savoir si c'était la même caractéristique avec les
canaux spécialisés en termes d'heures d'écoute et de portée. Et je ne sais pas si vous auriez des données
que vous pourriez partager avec nous.
LISTNUM 1 \l 13085 MME
SAINT‑LAURENT: D'une façon générale, je peux vous mentionner que pour la
grande, grande, grande majorité les émissions qui sont canadiennes et financées
à partir du Fonds font très régulièrement partie du palmarès des dix et voire,
même souvent, très souvent, les cinq meilleures émissions aux chaînes.
LISTNUM 1 \l 13086 M.
HOULE: Si je peux ajouter un élément...
C'est vrai aussi, je pense des services de télévisions spécialisées ou
payantes où les auditoires rejoints par les émissions canadiennes sont très
significatifs. Mais en général, les
émissions phares, si on veut, de la programmation de la plupart des chaînes
spécialisées sont des émissions qui sont produites au Québec et qui donnent la personnalité
à la chaîne.
LISTNUM 1 \l 13087 Et
si on regarde par exemple le total des heures d'écoute. En millions d'heures d'écoute par semaine,
pour les catégories d'émissions du Conseil qui se rapprochent le plus des
catégories soutenues par le Fonds, c'est‑à‑dire les dramatiques
(incluant les dramatiques pour enfants), les documentaires de longue durée, les
émissions de variétés (musique et danse).
LISTNUM 1 \l 13088 Dans
le marché francophone, 50 pour cent de l'écoute totale de ces trois catégories
d'émissions provient des services spécialisés. En fait, 49 pour cent des
services spécialisés et payants et l'autre 51 pour cent se partage entre les
diffuseurs conventionnels publics et privés.
LISTNUM 1 \l 13089 Donc
20 pour cent pour le public, 31 pour cent pour le privé. Donc, pour les services spécialisés, dans le
total des heures d'écoute de ces catégories d'émissions, d'émissions
canadiennes de ces trois catégories‑là, c'est un facteur important.
LISTNUM
1 \l 13090 COMMISSAIRE
ARPIN: Merci.
LISTNUM
1 \l 13091 Mr.
Dyer, in your oral presentation this morning you, and I am quoting you here,
say that:
"The fact is that there are few
truly independent producers capable of operating without the support of various
funds. In fact, these independent
producers are unable to invest in the activities needed to be players in the
uncertain new digital markets." (As Read)
LISTNUM
1 \l 13092 I
tend to agree with you and I think that is one of the big issues. I think they do need an industrial approach,
but every time there has been an industrial approach to this reality, those who
have been successful in production have vacated the field to become pure‑play
broadcasters, I am thinking about Astral being one and Alliance and Atlantis,
when they merged, being another one, who were rather successful producers who chose
when they achieved a certain size to become a media player.
LISTNUM
1 \l 13093 Now,
what solution do you have in mind to help this industry to eventually become an
industrial player?
LISTNUM
1 \l 13094 MR.
DYER: Thank you.
LISTNUM
1 \l 13095 I
think that is a great question. I would highlight that, while Nelvanna is part
of a broadcast group, as an independent producer we were successful and we
continue to be in the production business.
We continue to produce at a level that puts us in the top producers in
Canada and we continue to work very diligently to be successful in
international markets.
LISTNUM
1 \l 13096 I
think one of the difficulties that we face today is that our market, while we
sell to Canadian broadcasters, we complete truly, and this is especially true
on the kids' side, we compete in an international market, that what comes
across our borders by way of DVD, by way of internet streaming, by way of
YouTube is something we compete with in our audiences everyday and that scale
is incredibly important.
LISTNUM
1 \l 13097 Our
ability to invest and deliver our products in various ways is our only way to
be successful with our changing audience.
What is most important is the strength of the partnership between the
broadcaster and producer. And we need a
structure that encourages stronger partnerships, reasonable apportionment of
rights, so that shows and content can be built to be strong and continue.
LISTNUM
1 \l 13098 From
our point of view as a broadcaster, we want nothing more than very successful
and strong producers who can make a second season, who can finance shows and
put them on streaming media, can put them in various international markets,
because those are the shows that our audiences want, and their ability to
continue to produce and deliver is vital to our ability to compete with what is
coming across the boarder and coming into kids' houses everyday.
LISTNUM
1 \l 13099 COMMISSIONER
ARPIN: Okay, that is the view of
Nelvanna and that is the successful story of Nelvanna. But the quote that I made was aimed at the
other independent producers who have not achieved a certain size. And what I am trying to know from you, with
the experience that you have, is what will they do to achieve that size?
LISTNUM
1 \l 13100 MR.
MAAVARA: Well, the challenge that
everyone has, and getting back to add to what Scott said, I mean, the reason
why we as a producer and we as a broadcaster are going to have to continue to
do both is because of the changing market and because of the fact that, in
order to access rights, whether they be domestic rights or rights that are
coming in for this market from somewhere else, we are going to have to have
very deep pockets to do so.
LISTNUM
1 \l 13101 We
referred in our speaker's notes to the Nickelodeon situation where there was an
American entity, which happens to be a broadcaster and a producer, said to us,
we have a bunch of digital rights and you, as an acquirer of the broadcast
rights, have got to decide whether you are prepared to step up not in this
market. And we said that we would be
prepared to do that.
LISTNUM
1 \l 13102 The
challenge for an independent producer is that ‑‑ the good news for
them is that ultimately they may be able to get to market directly, but they
are going to have to be able to make the investments. And Commissioner Morin touched upon it with
his question with respect to promotion.
All of these things, even if you can get to the market, are enormously
capital intensive.
LISTNUM
1 \l 13103 And
the challenge that we are having, Corus is having it, Astral is having it,
Marblehead and the small producers are having it, is everything you have to do
to be successful now requires an enormous amount of capital.
LISTNUM
1 \l 13104 In
my role, I sit on the board of the Banff Festival, and one of the challenges
that we have is that producers are constantly faced with the problem that they
have to get to Banff because it is an important tool for them. But it is so expensive. And there is no such thing as a cheap plane
fare anymore or a cheap hotel room or any of that stuff. And that is just a little little part of the
development process.
LISTNUM
1 \l 13105 And
you put that onto a broader scale in appearing at the CRTC's symposium on new
media, I use the example of Google, a company which last year had revenues of
over $7 billion, they spent $1.2 bill U.S. ‑‑ I am not sure whether
that is worth more or less today, but a lot of money ‑‑ just on
research and development. So they
effectively spent almost the entire revenue base of the Canadian radio industry
just on research. And we face that, they
are literally on our desktops everyday.
LISTNUM
1 \l 13106 So
Corus' strategy, which you have heard quite often, of core and explore, is to
continue to invest in the core, because we know the core will be there for at
least, we think, five years. But then we
also have to be investing in the explore.
And as a group we meet once a month on our development team and we look
at all kinds of things and we really don't know what is the right thing to do.
LISTNUM
1 \l 13107 And,
by the way, I suggest that you have a look.
There was a great piece in the New York Times on the weekend about
innovation. And basically the premise of
the article was, and I can send it to the Commission, was that you need a lot
of persperation and a lot of experimentation to get in an innovative state, and
it is not just that the light bulb goes on and away you go and you have to pick
the right light bulb. You really have to
invest intensively in it.
LISTNUM
1 \l 13108 And
our approach is that we have to invest in all of our people through things like
Corus University, we have to invest in new ideas and new projects. For example, we are launching Cosmopolitan
Television next week in kind of the Corus side, but we are also working in
areas such as gaming and that sort of thing.
LISTNUM
1 \l 13109 And
just to finish, the problem that we see for a lot of independent producers is
they can't even think about that. We
spent $2 million last year just on rights management technology. There aren't many producers that are capable
of making that kind of an expenditure just to understand the rights.
LISTNUM
1 \l 13110 And
the reason we did it and the reason why we have gone from 120 countries of
sales to 175 is that our sales people in the field now can know exactly, within
minutes, of whether a program has been sold in a particular jurisdiction and
what language it has been sold in. You
can't do that without making a huge investment as a producer. And that is why we feel that we need to start
looking at a broader scale of a number of companies that are able to do
everything that is required.
LISTNUM
1 \l 13111 MR.
EDDY: Perhaps I could add one thing to
your question and speak to, you know, the viability of the independent
production model. And I think it has
been raised a number of times, that our independent production, the original
dramatic series that we put on air now have to compete directly up against
other content that is produced for significantly higher budgets. So there is an expectation from the viewer to
match that level of production that is driving the cost of production higher.
LISTNUM
1 \l 13112 But
as was pointed out in the CFTPA presentation, the ability to recover that
investment solely out of the Canadian market is not possible. We can't recover out of our marketplace that
investment in the programming. And the gap, so to speak, the difference between
what can be recovered out of the Canadian market and what we are demanding go
into the cost of production is pointing those producers to finding sources of
revenue outside this country. And if
they don't have the infrastructure to pursue that revenue, then what happens is
we don't get the calibre of original production that really will ultimately
satisfy viewers. We need the companies
that are skilled to go out and find the revenue so that our content can compare
and compete.
LISTNUM 1 \l 13113 COMMISSIONER
ARPIN: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13114 Est‑ce
que les gens d'Astral ont un commentaire sur cette ‑‑
LISTNUM 1 \l 13115 MME
ÉMOND: Bien, en fait, comme vous le savez, nous on a un modèle d'affaires qui
est très différent, Astral. On ne
produit pas nous‑mêmes, on est aucunement dans la production, comme le
mentionnait monsieur Arpin tantôt, mais ça n'empêche pas que ‑‑ on
fait donc affaires avec le secteur production indépendante et c'est une autre
forme de s'assurer qu'on a les mêmes défis que mentionnait Corus tantôt, au
niveau de la production.
LISTNUM 1 \l 13116 Et
il y a d'autres formes, donc, de partenariat.
On est à explorer, nous aussi, les autres formes de droits avec ces
partenaires‑là. On négocie avec
eux. Donc, il y a, à travers ces
partenariats de producteurs et de radiodiffuseurs (même si on n'est pas
affilié), la possibilité, donc, de croître aussi pour ces entreprises de
production indépendantes qui, selon nous aussi jouent un rôle clé en assurant
une diversité de programmations disponibles.
LISTNUM 1 \l 13117 COMMISSAIRE
ARPIN: Sauf qu'il y a certains intervenants qui disent (et puis c'est le cas de
Corus) que le fait qu'on fasse affaire essentiellement avec des sociétés
d'artisans, plutôt qu'avec des entreprises industrielles est une des faiblesses
dans le système.
LISTNUM 1 \l 13118 MME
ÉMOND: Bien, je dirais que ce n'est pas parce qu'une maison de production n'est
pas affiliée avec un radiodiffuseur que c'est nécessairement ‑‑ que
ça en fait un artisan.
LISTNUM 1 \l 13119 Alors,
je pense qu'il y a des degrés. Comme on
disait, il existe beaucoup de producteurs au Canada puis il y a plusieurs
genres de programmation, de production.
Alors...
LISTNUM 1 \l 13120 COMMISSAIRE
ARPIN: Mais c'est...
LISTNUM 1 \l 13121 MME
ÉMOND: Évidemment, on n'est pas ‑‑ je ne suis pas une experte dans
le domaine.
LISTNUM 1 \l 13122 COMMISSAIRE
ARPIN: Mais en général, c'est des petites boîtes. Ce n'est pas ‑‑ Je ne dis pas
qu'il n'y a pas... On ne trouve pas
d'entreprises avec 1 000 puis 1 500 employés.
LISTNUM 1 \l 13123 MME
ÉMOND: Bien les défis sont grands, mais comme on dit, il y a des partenaires
qui sont là aussi pour continuer à développer.
On verra... On ne sait pas
personne ce que l'avenir nous réserve.
Il y a des petits radiodiffuseurs aussi, comme il y en a des plus gros,
alors c'est...
LISTNUM 1 \l 13124 Dans
tous les milieux c'est la même problématique.
LISTNUM 1 \l 13125 COMMISSAIRE
ARPIN: Alors, merci.
LISTNUM 1 \l 13126 Madame
la présidente?
LISTNUM
1 \l 13127 THE
CHAIRPERSON: Thank you very much.
LISTNUM
1 \l 13128 I
am sure you will all agree, my colleagues have been very thorough, so I don't
have any additional questions for you.
Thank you very much.
LISTNUM
1 \l 13129 We
will take five minutes to allow for the change in panels, thank you.
‑‑‑ Upon recessing
at 1014 / Suspension à 1014
‑‑‑ Upon resuming
at 1018 / Reprise à 1018
LISTNUM 1 \l 13130 LA
SECRÉTAIRE: Nous commencerons avec la
présentation de TFO. S'il vous plaît
vous présenter et vous avez 15 minutes pour votre présentation. Merci.
LISTNUM 1 \l 13131 MME
PAQUIN: Bonjour, Madame la
présidente. Messieurs les membres du
conseil. Je suis Claudette Paquin,
directrice générale de TFO et je suis accompagnée aujourd'hui par Robert
Armstrong de Communications Media inc., notre consultant dans ce dossier.
LISTNUM 1 \l 13132 TFO
est un service de télévision éducative et culturelle à caractère non
commercial, dont la mission consiste à stimuler le fait français en Ontario et
ailleurs grâce à des services éducatifs et culturels de qualité. Le 29 juin 2006, le gouvernement ontarien
annonçait son intention de nous accorder la pleine autonomie de TVO, autonomie
décrétée par le gouvernement ontarien le premier avril 2007 et reconnue par le
CRTC dans une décision du 28 juin dernier.
LISTNUM 1 \l 13133 TFO
est non seulement un service qui se consacre exclusivement à la communauté
francophone vivant en milieu minoritaire, mais en outre, elle est la seule
chaîne de langue française au Canada dont le siège social se situe à
l'extérieur de Montréal. Ainsi, TFO se
retrouve dans une position unique, car elle est régie par des politiques et
règlements conçus d'abord et avant tout pour des chaînes qui oeuvrent dans leur
milieu linguistique majoritaire.
LISTNUM 1 \l 13134 Nous
n'existons que par la volonté politique d'assurer la diversité des voix
francophones canadiennes et c'est cela notre réalité. En dépit, et peut‑être à cause de ces
défis, TFO connaît un franc succès.
D'abord, nous sommes bien ancrés dans notre communauté et nous
connaissons ses besoins et ses cordes sensibles.
LISTNUM 1 \l 13135 Notre
programmation en général a donc de bien meilleures chances d'être pertinente et
appréciée. De plus, nous respectons
notre mandat éducatif en tout temps car l'éducation est la pierre angulaire de
la survie et de l'épanouissement des communautés en situation minoritaire.
LISTNUM 1 \l 13136 Le
Fonds canadien de télévision joue un rôle de premier plan dans le financement
d'une programmation canadienne de grande qualité. Les modifications proposées par le groupe de
travail du CRTC sur le Fonds canadien du 29 juin dernier, si elles étaient
mises en oeuvre auraient des incidences considérables sur le système canadien
de radiodiffusion, sur le secteur de la production indépendante du pays et sur
la grille horaire de TFO, dont plusieurs émissions proviennent des maisons de
production indépendantes qui reçoivent un financement du Fonds canadien.
LISTNUM 1 \l 13137 Aujourd'hui,
nous désirons vous communiquer notre point de vue sur les questions que vous
avez soulevées au sujet du Fonds canadien.
TFO appuie la présentation de l'ATEC, que vous avez entendue hier, mais
nous désirons vous faire part de nos propres préoccupations dans ce dossier.
LISTNUM 1 \l 13138 L'article
3.1(e) de la Loi sur la radiodiffusion déclare que tous les éléments du système
doivent contribuer de la manière qui convient à la création et à la
présentation d'une programmation canadienne.
La contribution des entreprises de distribution au Fonds canadien de
télévision vise à financer la création et la diffusion d'émissions canadienne
de grande qualité conformément à cette loi.
LISTNUM 1 \l 13139 À
ce jour, personne n'a démontré en quoi une plus grande participation des
représentants des entreprises de distribution dans la gestion du Fonds canadien
relative à la participation dont ils jouissent déjà contribuerait aux objectifs
de la Loi ou serait dans l'intérêt public.
LISTNUM 1 \l 13140 Ce
constat d'ordre général est d'autant plus important que la plupart des grands
groupes propriétaires d'entreprises de distribution sont liés à d'importantes
entreprises de programmation. Ils sont
donc susceptibles de les favoriser si les règles changent, comme le groupe du
travail du CRTC le propose.
LISTNUM 1 \l 13141 Le
rapport du groupe de travail propose que le Fonds canadien établisse un volet
de financement du secteur privé axé sur le marché et correspondant aux
objectifs proposés par le groupe de travail. TFO s'oppose à cette
recommandation.
LISTNUM 1 \l 13142 La
contribution des entreprises de distribution au Fonds canadien vise à financer
la création et la diffusion d'émissions canadienne de grande qualité,
conformément à la loi. Il n'y a aucune
raison particulière pour que le CRTC énonce des objectifs additionnels pour les
contributions de ces entreprises au Fonds canadien.
LISTNUM 1 \l 13143 Les
objectifs courants du Fonds sont adéquats. D'ailleurs, TFO considère que le
financement du Fonds canadien provenant du gouvernement canadien, des entreprises
de distribution et d'autres titulaires de licence du secteur privé devraient
être gérés sur un même pied d'égalité. Il ne faut pas oublier que ces deux
dernières sources de financement sont issues d'obligations réglementaires
découlant des objectifs et des pouvoirs inscrits dans la Loi sur la
radiodiffusion.
LISTNUM 1 \l 13144 Ainsi,
le financement provenant de ces titulaires de licence ne leur appartient plus
une fois remis une fois remis au Fonds canadien. Les titulaires du secteur privé ne devraient
pas avoir plus de droit de regard sur ces montants qu'ils n'en ont à l'heure
actuelle sur leur contribution au financement du CRTC lui‑même, au moyen
des droits de licence de radiodiffusion.
LISTNUM 1 \l 13145 L'ensemble
du financement canadien devrait être géré sans égard aux sources de ce
financement. Ce principe est
présentement une obligation pour le Fonds canadien, tel que stipulé dans
l'entente de contribution entre le ministère du Patrimoine canadien et le Fonds
canadien pour l'année 2007‑2008 et il est bien fondé.
LISTNUM 1 \l 13146 La
mise en oeuvre des recommandations présentées dans le rapport du groupe de
travail du CRTC risque de recréer la situation qui existait auparavant, notamment par rapport à
l'existence de deux volets de financement, laquelle a mené à des problèmes de
gouvernance et d'administration au sein du Fonds canadien.
LISTNUM 1 \l 13147 Si
elle devait se réaliser, il est à craindre que ces mêmes problèmes
resurgissent. Qui plus est, dans son
rapport, le groupe de travail ne s'est pas prononcé sur la question de l'accès
par les télédiffuseurs éducatifs au nouveau volet de financement du secteur
privé.
LISTNUM 1 \l 13148 Or,
sans cet accès, la création d'un tel volet résulterait en un transfert
important de financement du Fonds canadien des télédiffuseurs éducatifs vers
les télédiffuseurs privés, car les télédiffuseurs éducatifs déclenchent, auprès
du Fonds canadien un très grand nombre d'émissions de grande qualité qui se
retrouvent à l'écran de façon soutenue.
LISTNUM 1 \l 13149 Une
réduction de l'appui du Fonds canadien entraînerait une réduction, donc, de ces
émissions. Ainsi l'établissement d'un
volet de financement du secteur privé axé sur le marché ne desservirait pas
nécessairement les objectifs et le fonctionnement du Fonds canadien et ne
contribuerait pas nécessairement aux objectifs de l'article 3 de la Loi sur la
radiodiffusion, entre autres à l'article 3.1(g) selon lequel la programmation
offerte par les entreprises de radiodiffusion devrait être de grande qualité.
LISTNUM 1 \l 13150 Le
régime actuel mis en place par le fonds canadien permet aux télédiffuseurs
éducatifs comme TFO d'avoir accès au financement fourni par les entreprises de
distribution par le truchement des enveloppes de rendement du télédiffuseur. Tout nouveau régime d'aide au financement des
producteurs indépendants devrait assurer une ou des enveloppes suffisantes pour
au moins maintenir la part des télédiffuseurs éducatifs au niveau de celle de
2007‑2008.
LISTNUM 1 \l 13151 Dans
son rapport, le groupe de travail du CRTC a aussi recommandé que le succès
auprès de l'auditoire soit un facteur déterminant d'un financement continu
provenant des contributions des entreprises de distribution au Fonds
canadien. TFO s'oppose à cette
recommandation. Le succès auprès de l'auditoire
est déjà un critère appliqué par le Fonds canadien pour avoir droit à
l'enveloppe de rendement du télédiffuseur.
LISTNUM 1 \l 13152 Pour
2007‑2008, les calculs relatifs à cette enveloppe se fondent donc sur
quatre facteurs: L'accès historique, le
droit de licence supérieur aux exigences minimales, le niveau de production
régionale et le succès auprès de l'auditoire.
LISTNUM 1 \l 13153 En
effet, à l'heure actuelle, les critères de financement appliqués par le Fonds
canadien sont de plus en plus en fonction du succès auprès de l'auditoire comme
facteur déterminant d'un financement continu, alors que les cotes d'écoutes
francophones ne sont véritablement compilées que dans le marché linguistique
majoritaire.
LISTNUM 1 \l 13154 L'an
dernier, par exemple, la société Neilson nous avouait (à nous) n'avoir que cinq
foyers francophones dans l'échantillonnage total ontarien. Ces seuls cinq foyers fournissent donc les
données sur la diffusion des chaînes françaises en Ontario et ne peuvent
constituer un échantillonnage représentatif.
LISTNUM 1 \l 13155 Or,
TFO n'a certainement pas comme mandat d'attirer les auditoires québécois aux
heures de grande écoute, mais plutôt les auditoires franco‑ontariens qui
n'arriveront jamais, de par leur nombre limité, à atteindre la barre des
critères mis en place pour les grandes chaînes francophones.
LISTNUM 1 \l 13156 Nous
ne devrions pas être assujettis à un critère d'éligibilité que nous ne
pourrions jamais remplir, que ce soit à cause des méthodes fautives
d'échantillons de Neilson en Ontario ou encore à cause du poids de l'auditoire
francophone québécois.
LISTNUM 1 \l 13157 En
fait, il serait préférable que toutes les émissions produites en français ne
soient pas assujetties aux critères de succès auprès de l'auditoire. Tout au moins, TFO considère que les
émissions dans les catégories prioritaires produites ou diffusées en français
en région devraient être soustraites de cet outils de mesure.
LISTNUM 1 \l 13158 D'ailleurs,
les francophones hors Québec, qui représentent environ 15 pour cent de la
francophonie au Canada devraient eux aussi être desservis par tout nouveau
volet de financement du Fonds canadien.
Cela contribuerait à la diversité de voix dans notre système de
radiodiffusion.
LISTNUM 1 \l 13159 TFO
considère aussi que les projets acceptés par le Fonds canadien devraient
continuer à obtenir un pointage de dix sur dix sur l'échelle du BCPAC. Accepter des projets de seulement huit points
accroîtrait la demande pour un financement déjà insuffisant et permettrait à de
tels projets canadiens d'obtenir un financement sans un scénariste ou un
réalisateur canadien. Quel genre
d'émission satisferait à ce critère?
LISTNUM 1 \l 13160 Il
nous apparaît que ce n'est pas la bonne façon d'encourager les émissions
canadiennes de qualité et de sauvegarder, enrichir et renforcer la structure
culturelle politique sociale et économique du Canada.
LISTNUM 1 \l 13161 TFO
est très active dans le domaine des nouveaux médias et nous sommes certainement
en faveur d'un nouveau volet de financement du Fonds canadien pour appuyer les
émissions canadiennes destinées aux projets de nouveaux médias à condition que
ce nouveau volet soit financé par des nouvelles sources de revenus et non par
les sources déjà existantes.
LISTNUM 1 \l 13162 Nous
croyons qu'à l'heure actuelle, la principale difficulté reliée au financement
des projets destinés aux nouveaux médias concerne peut‑être plus la
coordination des politiques et l'administration du financement des multimédias
existant.
LISTNUM 1 \l 13163 Comme
nous l'avons dit dans notre demande de comparution du 14 décembre dernier, le
Fonds canadien fournit une contribution fondamentale à l'appui qu'accorde TFO à
la production indépendante et les projets d'envergure de TFO ne peuvent se
réaliser sans lui.
LISTNUM 1 \l 13164 Au
cours de l'année 2007‑2008, les producteurs indépendants bénéficient
d'une enveloppe de TFO d'une valeur de 4,7 millions en provenance du volet de
l'enveloppe du rendement du télédiffuseur du fonds auxquels s'ajoutent 2,7
millions de dollars déclenchés par TFO dans le volet production de langue
française à l'extérieur du Québec du Fonds.
LISTNUM 1 \l 13165 À
l'instar du rôle que TFO joue en appui à la construction identitaire des Jeunes
francophones de l'Ontario par le biais de ses émissions jeunesse, les dramatiques
et les documentaires développés et produits grâce à l'appui du Fonds canadien
de télévision contribuent à imposer sur la place publique canadienne
l'imaginaire et la réalité de la Société francophone de l'Ontario, de l'Acadie,
de l'Ouest canadien.
LISTNUM 1 \l 13166 Nous
confirmons l'identité linguistique et culturelle de la communauté
franco-canadienne hors Québec en forgeant une cohésion sociale là où la
dispersion géographique joue contre nous.
LISTNUM 1 \l 13167 TFO
a longtemps été la seule chaîne de télévision à appuyer les productions
indépendantes francophones hors Québec.
TFO a donc contribué de façon importante à émettre l'industrie
indépendante de la production télévisuelle sur pied et continue à travailler de
façon stratégique à son épanouissement.
LISTNUM 1 \l 13168 TFO
joue aussi un rôle de complément pour des projets canadiens dont la licence
principale provient d'un autre télédiffuseur.
Radio-Canada, la PTM, ARTV, Télé-Québec, TVA, RDI ont tous bénéficié de
la part de TFO pour boucler une structure financière par le biais d'une licence
de TFO et d'une partie de notre enveloppe au sein du Fonds canadien de
télévision.
LISTNUM 1 \l 13169 Certains
de ces projets n'auraient pu se faire sans ce dernier complément. Ainsi, non seulement contribuons-nous à
l'épanouissement d'une production indépendante hors Québec, mais nous
contribuons aussi pleinement à l'industrie télévisuelle francophone québécoise.
LISTNUM 1 \l 13170 En
fait, TFO constitue une exception dans le paysage télévisuel canadien, qu'il soit
francophone ou anglophone.
LISTNUM 1 \l 13171 Nous
comprenons que les règlements et les critères du Fonds canadien ne seront
jamais élaborés uniquement en fonction de ces exceptions, mais il n'en reste
pas moins que la capacité de TFO à remplir son mandat dépend directement de son
accès au financement du Fonds.
LISTNUM 1 \l 13172 En
conclusion, madame la président, messieurs membres du Conseil, il n'est pas
clair quels objectifs de l'Article 3 de la Loi sur la radiodiffusion serait
remplie par la mise en oeuvre de la recommandation formulée dans le rapport du
groupe de travail visant à la mise en place d'un volet de financement distinct
à même les fonds versés par les entreprises de distribution.
LISTNUM 1 \l 13173 TFO
estime que toute contribution du Fonds canadien affecté selon les politiques du
CRTC devrait financer la réalisation des objectifs fixés à l'Article 3 de la
Loi.
LISTNUM 1 \l 13174 TFO
est une chaîne de télévision francophone, mais non québécoise, ontarienne, mais
non anglophone. Elle est la seule chaîne
toutes langues officielles confondues issues d'un milieu linguistique
minoritaire et ayant pour mandat principal de refléter d'abord et avant tout la
réalité et les ambitions d'une telle communauté.
LISTNUM 1 \l 13175 Les
francophones hors Québec dont la langue maternelle est le français représentent
environ 15 pour cent de la Francophonie au Canada. Ils ont acquis difficilement le droit
d'occuper pleinement des fréquences qui relèvent du domaine public.
LISTNUM 1 \l 13176 TFO
considère que tout financement fédéral au Fonds canadien dont celui mandaté par
le CRTC devrait tenir compte de cette réalité dans ses critères d'accès.
LISTNUM 1 \l 13177 Ceci
complète ma présentation et il me fera plaisir de répondre à toute question que
vous désireriez me poser.
LISTNUM 1 \l 13178 LA
SECRÉTAIRE : Merci.
LISTNUM 1 \l 13179 MME
PAQUIN : Merci.
LISTNUM 1 \l 13180 LA
SECRÉTAIRE : Nous entendrons maintenant
la représentation de Télé-Québec. S'il
vous plaît vous présenter et vous avez 15 minutes.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
LISTNUM 1 \l 13181 MME
FORTIN : Madame la président, monsieur
le vice-président, messieurs les conseillers.
LISTNUM 1 \l 13182 Je
m'appelle Michèle Fortin, je suis présidente directrice générale de Télé-Québec
et c'est à ce titre aujourd'hui que je m'en fais son porte-parole.
LISTNUM 1 \l 13183 Télé-Québec
est la télévision éducative et culturelle du Québec. Depuis 40 ans, elle se démarque par une
programmation jeunesse forte et par des valeurs d'ouverture et de tolérance
dans la société.
LISTNUM 1 \l 13184 Elle
a pour mandat d'assurer la promotion de la culture sous toutes ses formes en
particulier par le développement des publics et le soutien de la relève.
LISTNUM 1 \l 13185 Comme
télévision éducative, elle contribue à la valorisation et à la démocratisation
des savoirs autant pour ce qui est des connaissances nécessaires à la vie
courante que de la vulgarisation scientifique et technologique.
LISTNUM 1 \l 13186 Sur
le plan social, elle propose des documentaires d'auteurs, des émissions de
réflexion et de débat et fait la promotion de la santé, des habitudes de vie
saine et du respect de l'environnement.
LISTNUM 1 \l 13187 Enfin,
elle s'efforce de refléter le Québec dans toute sa diversité et d'assurer son
rayonnement international.
LISTNUM 1 \l 13188 Pour
réaliser ces objectifs, Télé-Québec fait appel pour la presque totalité de ses
émissions à des producteurs indépendants.
En fait, une seule des émissions est produite par Télé-Québec maintenant
et c'est une émission qui vient de ses bureaux régionaux.
LISTNUM 1 \l 13189 Les
contributions du Fonds canadien de télévision sont donc essentielles au
financement de leurs productions.
LISTNUM 1 \l 13190 Au
moment de la création du Fonds, quand le choix des projets se faisait de façon
sélective, les productions destinées à Télé-Québec ont bénéficié de seize
millions et demi. Certains diront que
c'était exagéré.
LISTNUM 1 \l 13191 Lors
de la création des enveloppes aux télédiffuseurs, celle de Télé-Québec
s'élevait à quelque neuf millions de dollars.
Quatre ans plus tard, cette même enveloppe est réduite à six millions,
principalement consacrée aux émissions jeunesse et aux documentaires, soit une
diminution de 33 1/3 pour cent.
LISTNUM 1 \l 13192 En
jeunesse, Télé-Québec a toujours offert aux enfants une programmation forte et
de qualité destinée à combler leurs besoins avant d'aspirer à réaliser des
revenus de ventes à l'étranger. La
dramatique francophone pour enfants ne se vend pas à l'étranger.
LISTNUM 1 \l 13193 La
fidélité des enfants et des parents ne s'est jamais démentie et les nombreux
Prix Gémeaux témoignent de la qualité de ces émissions.
LISTNUM 1 \l 13194 Cette
année encore nous avons réussi à maintenir une offre intéressante pour chaque
groupe d'âge en consacrant 55 pour cent de notre enveloppe du Fonds canadien à
la programmation jeunesse et en s'associant avec les deux autres télévisions
publiques francophones : Radio-Canada et TFO.
LISTNUM 1 \l 13195 Compte
tenu de la réduction de notre enveloppe, nous avons aussi conclu des
partenariats avec TFO et Radio-Canada et même avec TVA afin de maintenir un
niveau de production adéquat en documentaires.
LISTNUM 1 \l 13196 En
contre-partie, toutefois, nous avons dû abandonner tout type de productions
dramatiques et hors de la scène, sauf Belle et Bum qui est une émission de variété
consacrée à la musique, à la diversité culturelle et à la relève.
LISTNUM 1 \l 13197 En
deux mille sept (2007) deux mille huit (2008) les six millions de l'enveloppe
attribuée à Télé-Québec se sont partagés ainsi : 55 pour cent à la jeunesse; 37
pour cent documentaires et huit pour cent aux émissions de variété;
c'est-à-dire à Bell et Bum.
LISTNUM 1 \l 13198 Si
la tendance à la baisse devait se maintenir en deux mille huit (2008) deux
mille neuf (2009), et compte tenu de la nouvelle orientation de Télé-Québec de
travailler exclusivement avec des producteurs indépendants, il nous serait
impossible de remplir notre mandat.
LISTNUM 1 \l 13199 Cette
situation serait d'autant plus grave si nos partenaires actuels décidaient de
se retirer des émissions que nous faisons en commun.
LISTNUM 1 \l 13200 L'application
des critères actuels, en particulier celui relié aux auditoires et à la façon
démesurée n'est guère propice à une augmentation de l'enveloppe de
Télé-Québec. Les critères proposés par
le groupe de travail du Fonds canadien de télévision et les poids qui leur
seraient attribués seraient encore plus dommageable.
LISTNUM 1 \l 13201 Même
si nous souhaitions obtenir du Fonds canadien de télévision des sommes
additionnelles, en particulier pour le financement des émissions pour enfants
et des documentaires, nous sommes réalistes et devons tenir compte des
enveloppes et de la situation actuelle.
LISTNUM 1 \l 13202 C'est
pourquoi, comme nous vous le disions hier, les télévisions éducatives du Canada
ont soumis au Fonds canadien de télévision une proposition qui nous semblait
raisonnable, tout en permettant de sortir de l'impasse dans laquelle une
transformation du Fonds, selon les orientations énoncées par le Rapport du
Comité Arpin risquait de nous plonger.
LISTNUM 1 \l 13203 En
ce qui concerne la télévision éducative de langue française, par souci de
réalisme, nous avons proposé le maintien du statu quo actuel, soit 15 pour cent
du Fonds français et nous avons négocié un partage avec TFO de 60 pour cent
pour Télé-Québec et de 40 pour cent pour TFO et c'est une entente négociée
entre les deux télévisions.
LISTNUM 1 \l 13204 Pour
certains c'est trop d'argent pour la télévision publique, compte tenu de la
part de 37 pour cent réservée à la télévision française de Radio-Canada et même
si le pourcentage attribué aux télévisions éducatives de langue française a
déjà été beaucoup plus élevé dans le passé.
LISTNUM 1 \l 13205 Il
n'est pas de notre ressort de statuer sur l'opportunité de garantir ou non une
enveloppe protégée de 37 pour cent à Radio-Canada. Toutefois, comme Radio-Canada dispose de
ressources plus considérables et qu'elle est davantage en mesure de
concurrencer les secteurs privés dans tous les genres nous croyons illogique
que l'on refuse cette protection aux télévisions éducatives dont les ressources
sont moindres et les mandats beaucoup plus ciblés.
LISTNUM 1 \l 13206 Enfin,
nous rejetons l'idée de deux fonds et privilégions la voie des initiales
particulières à l'intérieur d'un fonds unique pour répondre à deux objectifs. Premièrement; c'est une question de principe
: reconnaître que l'argent des contributeurs du privé est versé dans un cadre
réglementaire visant à atteindre des objectifs publics.
LISTNUM 1 \l 13207 Deuxièmement;
faire en sorte que les télévisions éducatives qui sont de création et de
responsabilité provinciale ne soient pas totalement dépendantes et susceptibles
d'être exclues d'un financement dont la contribution provient essentiellement
du Gouvernement fédéral.
LISTNUM 1 \l 13208 J'aimerais
ici sortir de mon texte parce qu'au cours de la semaine, je vois qu'il y a un
certain attrait pour avoir deux fonds : un privé, un public, dont les sources
de financement seraient le Gouvernement fédéral pour le fonds public et les
argents dits privés pour les fonds privés.
LISTNUM 1 \l 13209 Vous
devez comprendre que pour les télévisions éducatives en particulier pour nous
deux je dois dire de dépendre du Fonds fédéral pose des problèmes extrêmement
importants.
LISTNUM 1 \l 13210 Premièrement;
et je peux comprendre les propositions du secteur privé, c'est la composante du
privé qui augmente au fond et non la composante du Gouvernement fédéral. Donc, c'est de mettre un frein à notre
croissance sans le dire.
LISTNUM 1 \l 13211 Deuxièmement;
nous sommes des télévisions provinciales avec un mandat éducatif qui est de
responsabilité provinciale. Il n'est pas
assuré que le Gouvernement fédéral considère de son mandat et de sa
responsabilité de financer les télévisions provinciales en mandats éducatifs.
LISTNUM 1 \l 13212 Et
même si je considère que les télévisions provinciales éducatives ont beaucoup
de valeurs, je doute que ça prenne la première place des ordres du jour du
Conseil de la Fédération.
LISTNUM 1 \l 13213 Enfin,
je veux dire, et mettez-vous à ma place, nous serions et je veux dire les
télévisions éducatives, ne compétition avec la Société Radio-Canada pour des
fonds d'un gouvernement dont la Société Radio-Canada est une société d'État et
qui a la mission de financer. Je veux
dire, j'aurais l'impression d'être de l'Île-du-Prince-Édouard dans une
association avec les États-Unis, je veux dire, et sans aucun pouvoir de
négociation parce que je n'y ai pas accès.
LISTNUM 1 \l 13214 Je
pense que si le Conseil devait envisager des critères différents pour un
financement à des télévisions privées plus commerciales, des télévisions
publiques avec d'autres types de mandats, elles ne doivent pas être attachées à
la source de fonds unique du Gouvernement fédéral sans nous causer des
problèmes absolument très très très importants et dont je ne vois pas la
solution présentement.
LISTNUM 1 \l 13215 En
conclusion, je ne peux que réitérer ma conviction quant au rôle majeur que
jouent les télévisions éducatives pour accroître la qualité et la diversité de
l'offre télévisuelle. Je trouverais
dommage que sous l'impulsion d'une réorientation du Fonds les télévisions
éducatives et culturelles soient conduites à réduire leurs contribution dans
les genres moins bien représentés ou qu'elles soient amenées à produire et à
diffuser des émissions qui les éloigneraient de leur mission en vue d'accroître
leur cote d'écoute.
LISTNUM 1 \l 13216 Pour
toutes les autres questions soulevées dans l'Avis Public 2007-70, nous abondons
dans le sens des commentaires énoncés par l'ATEC et je vous remercie de votre
attention.
LISTNUM 1 \l 13217 J'aimerais
toutefois, si vous le permettez compléter ma présentation par le dépôt d'un
document et un commentaire personnel.
LISTNUM 1 \l 13218 Lors
de la discussion hier, nous avons parlé des cotes d'écoute, des émissions...
des émissions pour enfants, des groupes d'âge considérés et des parts de marché
que ça représentait. Je voudrais déposer
le palmarès des émissions les plus écoutées, financées ou non par le Fonds pour
les deux à six ans et les deux à 11 ans diffusés à Télé-Québec, y compris leurs
parts de marché et les auditoires correspondants.
LISTNUM 1 \l 13219 Je
pourrais aussi vous déposer les émissions de Télé-Québec financées par le Fonds
qui ont reçu des prix et, surtout, qui ont été diffusées sur les marchés
internationaux. Comme ce sont en
particulier quelques séries pour enfants et surtout des séries documentaires ou
des documentaires uniques, elles n'ont évidemment pas fait, je veux dire, la
manchette et les premières pages des journaux, mais je pense qu'elles servent à
refléter la diversité et le rayonnement du Canada sur la scène internationale
et dans tous les continents et ça peut être important que vous y soyez
informés.
LISTNUM 1 \l 13220 Mon
commentaire personnel est un peu irrévérencieux et je n'en fais pas une
proposition.
LISTNUM 1 \l 13221 Depuis
le début de la semaine, on parle, je veux dire, surtout en provenance des
secteurs privés et du secteur anglophone, je veux dire, de l'audience, la
performance mesurée par l'audience et le financement qui doit suivre la
performance de l'audience.
LISTNUM 1 \l 13222 Le
Fonds canadien, comme vous le savez, est un fonds qui résulte d'accommodements
raisonnables, hein! les francophones, on connaît ça, je veux dire qui ont
évolué à travers plusieurs années.
LISTNUM 1 \l 13223 Un
de ces accommodements-là qui ne respecte pas les débats dont on nous casse les
oreilles ici, c'est un Fonds canadien distribué un tiers en français, deux
tiers en anglais. Si le Fonds canadien
était distribué pour récompenser la performance en terme d'auditoire des
émissions canadiennes représentées, il serait probablement de 50 pour cent
français, 50 pour cent anglais.
LISTNUM 1 \l 13224 À
ce moment-là, la part des télévisions éducatives ne serait pas de 15 pour cent,
serait de neuf pour cent. La part de CBC
ne serait pas deux fois celle de Radio-Canada et puis peut-être que les
télévisions françaises pourraient faire des séries lourdes je veux dire même à
meilleur marché que la télévision anglaise.
LISTNUM 1 \l 13225 Je
sais que c'est un tabou, qu'on n'y touchera pas, mais il faudrait, quand on
avance des principes, qu'on soit logique jusqu'au bout de ces principes ou
qu'on reconnaisse que l'ensemble de ce système-là est fait d'accommodements et
ce que nous avons proposé pour les télévisions francophones, c'est un accommodement
qu'on considère raisonnable.
LISTNUM
1 \l 13226 Merci
beaucoup.
LISTNUM
1 \l 13227 THE
CHAIRPERSON: Well, thank you very
much. I do have to say this in
English. Thank you for your
participation and Ms Fortin, I might suggest you might want to go off script
more often.
LISTNUM
1 \l 13228 Vice-Chairman
Arpin.
LISTNUM
1 \l 13229 CONSEILLER
ARPIN: Thank you, madame Chair.
LISTNUM 1 \l 13230 Écoutez,
jusqu'à un certain point, je vais commencer avec vous, madame Fortin, puis je
reviendrai avec vous, madame Paquin.
Pour être en ligne avec vos conclusions personnelles, jusqu'à un certain
point vous partageriez l'opinion de monsieur Stersberg qui disait que si
Radio-Canada était mesuré, lui-même à l'intérieur -- mais en ne parlant pas de
Radio-Canada, mais de CBC -- était mesuré pour ses propres performances par
rapport aux émissions canadiennes, il irait chercher plus que 37 pour cent.
LISTNUM
1 \l 13231 MME
FORTIN: Je vous ferai remarquer qu'il ne
sort jamais du système anglophone.
LISTNUM
1 \l 13232 CONSEILLER
ARPIN: Non, non; il était dans le
système anglophone, mais...
LISTNUM
1 \l 13233 MME
FORTIN: Bien sûr, comme toujours.
LISTNUM
1 \l 13234 CONSEILLER
ARPIN: Évidemment. Mais non, non, je comprends très bien tout ce
que vous avez dit là, mais...
LISTNUM
1 \l 13235 MME
FORTIN: Mais c'est un fait, tout le
monde ne parle que d'auditoires, je veux dire, mais on considère que parce que
les francophones font des bons auditoires, le pourcentage doit être plus bas ou
qu'on doit le... je veux dire, ce n'est
pas logique, mais c'est canadien.
--- Rires
LISTNUM
1 \l 13236 CONSEILLER
ARPIN: Vous avez le loisir de vous
prononcer. On a le plaisir de vous
entendre.
LISTNUM
1 \l 13237 MME
FORTIN: Je n'en fais pas une
recommandation.
LISTNUM
1 \l 13238 CONSEILLER
ARPIN: Non, non.
LISTNUM
1 \l 13239 MME
FORTIN: Mais je veux qu'on garde ça en
tête; ce Fonds-là est un Fonds d'accommodement.
LISTNUM
1 \l 13240 CONSEILLER
ARPIN: Oui, absolument, mais en fait qui
a été créée parce que, effectivement, la nature canadienne d'un grand territoire
avec une petite population nécessitait...
LISTNUM
1 \l 13241 MME
FORTIN: Tout à fait.
LISTNUM
1 \l 13242 CONSEILLER
ARPIN: ... aussi des moyens pour
assurer, pour s'assurer d'avoir des entreprises canadiennes qui... qu'on ne
soit pas uniquement inondés d'entreprises étrangères, mais qu'on ait aussi des
entreprises canadiennes et donc, on a créé une équation qui fait en sorte
qu'aujourd'hui, bien, on a un Fonds qui est composé de différentes sources de
financement.
LISTNUM
1 \l 13243 Vous
avez dit, madame Fortin, un peu plus tôt que... pour être problématique,
effectivement que le Gouvernement fédéral soit appelé à financer l'éducation,
mais vous avez aussi dit que le mandat de Télé-Québec est à la fois éducatif et
culturel. Et ça, la culture, ça semble
être l'apanage des deux ordres de gouvernements.
LISTNUM
1 \l 13244 Est-ce
que vous croyez que le volet culturel pourrait être aussi en danger?
LISTNUM
1 \l 13245 MME
FORTIN: Je pense que pour l'ensemble des
télévisions éducatives, on est probablement celle qui est éducative et
culturelle et que les autres sont davantage éducatives. Donc, collectivement, ça mettrait tout le
monde en danger.
LISTNUM
1 \l 13246 Et
je ne pense pas que dans les officines gouvernementales fédérales on fasse
tellement de distinction là-dessus.
LISTNUM
1 \l 13247 CONSEILLER
ARPIN: Madame Paquin, je vous souhaite
la bienvenue parce que je sais que c'est la première fois que vous comparaissez
devant nous...
LISTNUM
1 \l 13248 MME
PAQUIN: Oui.
LISTNUM
1 \l 13249 CONSEILLER
ARPIN: ... à titre de directrice d'une
entreprise autonome de radiodiffusion, alors on vous avait rencontrée à
plusieurs reprises, mais dans le passé, comme étant une composante d'un autre
organisme. Alors, je suis heureux de
vous voir à la haute direction de TFO et comme entreprise autonome.
LISTNUM
1 \l 13250 Mais,
première question, elle découle d'ailleurs de votre mémoire parce que je ne la
retrouve pas dans... je ne l'ai pas retrouvée dans la proposition orale, mais
dans votre mémoire au paragraphe 9, et j'aimerais peut-être que vous
explicitiez cette...
LISTNUM
1 \l 13251 Je
vais le citer là pour les fins du dossier, mais je veux savoir si vous êtes
capable de le documenter. Vous dites :
«TFO trouve que, règle générale,
les télédiffuseurs contribuent suffisamment au financement des productions
indépendantes à l'heure actuelle et que, calculé sur une base per capita et par
spectateur cette contribution se compare favorablement à la contribution de
télédiffuseurs d'autres pays occidentaux.»
LISTNUM
1 \l 13252 Madame
Fortin, ce qu'elle disait, c'est que, jusqu'à un certain point puis c'est un
peu la même analogie, mais c'était dans l'ensemble du système canadien. Vous, vous le mettez... vous l'avez élargi
pour les autres pays de l'Occident.
LISTNUM
1 \l 13253 Est-ce
que vous avez des données?
LISTNUM
1 \l 13254 MME
PAQUIN: Nous, on fait des projets en
co-production avec la France, avec Gédéon en particulier, au niveau des
documentaires ou des émissions, bon, sur l'archéologie et les émissions plus
culturelles qu'éducatives, et donc, on fait affaires non seulement avec
d'autres télédiffuseurs canadiens, mais aussi avec des télédiffuseurs et
surtout des producteurs indépendants d'autres pays et ça nous semblait que les
licences de diffusion concordaient.
LISTNUM
1 \l 13255 C'est
sûr que le point, je crois, le point le plus important qu'on voulait faire,
c'est au niveau des licences de diffusion exigées, on est à peu près au maximum
de ce que nos budgets peuvent permettre et enfin, ça nous force et, ça, il y a
des avantages à ça aussi, à faire des ententes avec d'autres télédiffuseurs
pour arriver à mettre en marche des projets qui demandent des licences très
importantes.
LISTNUM
1 \l 13256 Je
crois que la première dramatique que TFO a fait, «Francoeur», la première année
on y est allé seul, mais avec des licences de 700 000 $ par série. On a eu la chance d'avoir la part de
Radio-Canada pour la terminer cette première dramatique hors Québec.
LISTNUM
1 \l 13257 Alors,
ce qu'on croyait, c'est que dans le milieu des chaînes où on travaille et des
producteurs indépendants avec qui on travaille à l'extérieur du Canada, ça nous
semblait... on semblait être sur la bonne ligne et certainement qu'au niveau de
nos budgets et de ce qui est exigé au niveau des niveaux de licence, c'est à
peu près le maximum qu'on peut se permettre.
Ça réduirait le nombre de projets autrement.
LISTNUM
1 \l 13258 CONSEILLER
ARPIN: Parce que les études... on a
fait, on a entendu des citations.
D'ailleurs, les études antérieures que j'avais vues étaient du même
ordre que les... aux États-Unis, au Royaume-Uni, les niveaux de licence
atteignaient jusqu'à 80 et 90 pour cent des coûts de production. En Australie, on parle plutôt de l'ordre de
65, 70 pour cent; en France, c'est à peu près le même ordre de grandeur et
c'est pour ça que...
LISTNUM
1 \l 13259 Maintenant,
vous, vous dites que... vous refaites les calculs, mais les regarder sur une
base per capita puis on s'aperçoit, finalement, qu'on est dans les mêmes
eaux. Alors...
LISTNUM
1 \l 13260 MME
PAQUIN: Je vais passer la parole à
Robert parce que...
LISTNUM
1 \l 13261 M.
ARMSTRONG: Nous n'avons pas fait des
calculs dernièrement, mais je me souviens avoir fait des calculs il y a 15, 20
ans et c'était toujours les mêmes chiffres.
LISTNUM
1 \l 13262 En
fait, l'expression importante ici c'est «per capita» parce que, effectivement,
le Canada a une population beaucoup moins importante que le Royaume-Uni, la
France et les États-Unis, les trois pays avec lesquels le Canada est comparé
d'habitude.
LISTNUM
1 \l 13263 Si
on fait le calcul per capita, on ne l'a pas fait dernièrement, mais on est à
peu près assuré que ça serait dans les normes et que la contribution des
télédiffuseurs canadiens serait à peu près équivalente.
LISTNUM
1 \l 13264 Quand
on parle de 80 à 90 pour cent, évidemment c'est le calcul absolu sans regarde à
la population domestique.
LISTNUM
1 \l 13265 CONSEILLER
ARPIN : Non, mais c'est pour ça que je
pose la question. C'est pour... parce
que c'est intéressant comme élément d'information et donc, vous avez fait les
calculs il y a une quinzaine d'années et ces calculs-là vous avaient donné...
vous avez expliqué comment vous les aviez faits, donc si le Conseil voulait les
refaire, bien, on peut vous donner un mandat ou bien on...
LISTNUM
1 \l 13266 M.
ARMSTRONG: Voilà. C'est une affirmation que nous faisons, mais
nous n'avons pas d'étude pour le démontrer à ce moment-ci.
LISTNUM
1 \l 13267 CONSEILLER
ARPIN: D'accord. Je vais vous poser des questions sur
différentes options qu'on a entendues ou qu'on entendra parce qu'elles sont
déjà dans les mémoires.
LISTNUM
1 \l 13268 Évidemment,
vous avez déjà dans vos présentations orales et celles de l'ATEC d'hier amené
des éléments de réflexion. Cependant,
celle-ci, je ne l'ai pas posée hier parce qu'elle était spécifique au marché
québécois et c'est la position de opting out de Québécor qui dit
essentiellement ce que contribue Vidéotron est ce que reçoit TVA.
LISTNUM
1 \l 13269 Donc,
nous autres, on vous propose le opting out et en contre-partie, on s'engage
aussi via Québécor à grossir le Fonds pour soutenir davantage de productions
canadiennes.
LISTNUM
1 \l 13270 Est-ce
que vous avez un commentaire, madame Fortin, sur cette proposition-là?
LISTNUM
1 \l 13271 MME
FORTIN: Je pense qu'il ne faut pas la
regarder juste en ce qui concerne Québécor
parce que si, je veux dire, tous les distributeurs de signaux se
retirent en disant, bien, moi, je vais
mettre ça dans la proposition canadienne, moi, je vais donner ça à mes abonnés,
et caetera, il n'y en aura plus de fonds.
LISTNUM
1 \l 13272 CONSEILLER
ARPIN: Bien, on a entendu Rogers hier
nous dire que, lui ne le souhaitais pas, même s'il est un diffuseur, lui...
LISTNUM
1 \l 13273 MME
FORTIN: C'est ça. On a mis beaucoup d'accent sur le fait que
TVA va mettre de l'argent supplémentaire, en espérant que ce soit de l'argent
supplémentaire. Je veux dire, je n'ai
pas examiné leurs Fonds, mais je veux dire, moi, si j'ai de l'argent
supplémentaire puis je veux le mettre, je veux dire, dans les productions pour
Télé-Québec, je n'aurais pas besoin de venir vous demander la permission, je
vais le faire.
LISTNUM
1 \l 13274 CONSEILLER
ARPIN: Habituellement, non. C'est que dans le régime réglementaire que
l'on a...
LISTNUM
1 \l 13275 MME
FORTIN: Alors, je me dis s'ils ont 30
millions pour mettre en productions canadiennes, mais bravo et qu'ils le
fassent. Et qu'ils le fassent en
production interne, qu'ils le fassent avec des indépendants, ils ont entière
liberté sans devoir se dégager, je veux dire, des obligations que le Conseil
leur impose.
LISTNUM
1 \l 13276 Je
veux dire, je ne me ferai peut-être pas d'amis-là en disant ça, mais ça me
semble pas... ça me semble logique, je veux dire, de procéder comme ça.
LISTNUM
1 \l 13277 CONSEILLER
ARPIN: Hier, et vous l'avez réitéré
aujourd'hui, madame Fortin, vous avez dit que vous avez déposé... soumis au
Fonds canadien une proposition au nom de l'ATEC pour assurer un financement
soutenu et garanti du Fonds canadien pour les membres de l'ATEC. Et vous aviez un pourcentage pour les francophones,
un pourcentage pour les anglophones.
LISTNUM
1 \l 13278 Ce
que vous dites c'est que vous avez déposé un projet, mais est-ce que vous avez
eu des premières discussions ou est-ce que c'est... vous êtes réellement à
l'étape juste du dépôt?
LISTNUM
1 \l 13279 MME
FORTIN: On l'a déposé et on a eu des
discussions au fond. Il y a eu un vote
auquel je n'étais pas présente, là, c'était dans ma partie... je veux dire,
parce que je suis en conflit d'intérêt bien sûr.
LISTNUM
1 \l 13280 CONSEILLER
ARPIN: Dans la salle commune.
LISTNUM
1 \l 13281 MME
FORTIN: Dans la salle commune, je veux
dire, qui a été... en un sens, qui n'a pas été retenue. Elle n'a pas été reconnue et je crois de ne
pas dévoiler de choses, en partie à cause des débats de... je veux dire, quels
vont être les résultats de cette audience.
LISTNUM
1 \l 13282 Est-ce
que le Fonds canadien est en mesure de prendre, je veux dire, une orientation
de ce type-là si tous le reste du système devait changer? Je pense que c'était une des grandes réserves
et je peux le comprendre.
LISTNUM
1 \l 13283 Par
ailleurs, je veux dire, c'est évident que les membres privés du Fonds canadien
ne voyaient pas cette proposition-là avec un... je veux dire, une grande
ouverture je veux dire, mais je pense que ça peut se comprendre ça aussi.
LISTNUM
1 \l 13284 CONSEILLER
ARPIN: En d'autres mots, vous n'avez pas
une salve d'applaudissements quand vous avez déposé le projet?
LISTNUM
1 \l 13285 MME
FORTIN: Je n'en attendais pas.
--- Rires
LISTNUM
1 \l 13286 CONSEILLER
ARPIN: On a aussi parlé de la
problématique puis je pense que... de la télévision hertzienne de langue
française et on a d'ailleurs cité Télé-Québec comme étant une de ces
composantes qui a vu ces dernières années... et depuis qu'on a instauré des
enveloppes de radiodiffusion.
LISTNUM
1 \l 13287 Je
ne veux pas retourner à l'époque où vous aviez 16 millions là, mais depuis que
les enveloppes de rendement aux télédiffuseurs ont été mises en place, que les
télédiffuseurs hertziens ont vu une part de leurs enveloppes diminuer de
manière substantielle par rapport de l'année deux mille six (2006) deux mille
sept (2007) à deux mille sept (2007) à deux mille huit (2008) c'est plus que...
c'est à peu près trois millions et demi, trois millions sept cent milles de
moins que...
LISTNUM
1 \l 13288 Et
certains ont attribué des variations-là à des problèmes structurels de la
télévision hertzienne de langue française et non exclusivement à des pertes de
parts de marchés au bénéfice des canaux spécialisés.
LISTNUM
1 \l 13289 Est-ce
que vous avez des observations à partager avec nous?
LISTNUM
1 \l 13290 MME
FORTIN: Le problème, c'est que dans le
cas de Télé-Québec, c'est peut-être un peu plus compliqué que ça. Je pense qu'il y a plusieurs facteurs.
LISTNUM
1 \l 13291 Je
pense que... je veux dire, la mesure des auditoires, je veux dire, en est un,
compte tenu, je veux dire, du fractionnement progressif de plus en plus
important.
LISTNUM
1 \l 13292 Nous
avons eu aussi, je veux dire, il faut être conscient de ça parce que, nous, on
a une grande part de nos auditoires qui vient de la programmation pour enfants,
que les échantillons BBM n'ont pas dans leurs critères de constitution
d'échantillon de maintenir un nombre de famille avec des jeunes enfants.
LISTNUM
1 \l 13293 Ils
maintiennent... ils ont des secteurs, des groupes d'âges, des nombres de gens
par famille, mais dans ces familles-là, je veux dire, ils n'ont pas comme un
critère échantillonnal si la famille a ou n'a pas de jeunes enfants.
LISTNUM
1 \l 13294 Il
y a deux ans, ils ont changé considérablement leurs échantillons pour mettre
dans l'échantillon plus de famille avec... câblées et avec satellite, mais ce
faisant, ils ont réduit l'échantillon des familles avec jeunes enfants de 37
pour cent.
LISTNUM
1 \l 13295 Les
mesures que nous donnons au Fonds canadien, il ne peut pas faire autrement, sont
évidemment une conséquence de ça.
LISTNUM
1 \l 13296 Le
deuxième élément qui est vraiment spécifique à nous c'est, comme vous le savez,
on a fait l'objet de coupures budgétaires, ce qui fait que... je veux dire, on
est capable de rencontrer les exigences de licence, mais je veux dire, on ne
peut pas monopoliser des grosses sommes pour augmenter le critère de licence
au-delà de la moyenne, je veux dire, comme certaines autres télévisions sont
capable de le faire parce qu'ils ont des poches beaucoup plus profondes.
LISTNUM
1 \l 13297 Télé-Québec,
dans ce contexte-là, est une télévision que j'appelle orpheline, un peu comme
TQS dans le fonds, dans un autre domaine.
Elle ne fait pas partie d'un groupe, elle ne possède pas de tuyau. Elle travaille avec des producteurs
indépendants, je veux dire, et en ce sens-là, elle est complètement dépendante
de tout changement dans l'environnement du système.
LISTNUM
1 \l 13298 C'est
évident que l'évolution structurelle des télévisions hertziennes, l'évolution
du Fonds canadien, je veux dire, sont des choses qui vont, je veux dire, nous
affecter de façon directe et définitive et la seule autre solution, c'est que
le Gouvernement provincial compense pour toutes ces pertes-là, ce qui n'est pas
nécessairement, je veux dire, une solution sur laquelle on peut compter.
LISTNUM
1 \l 13299 Je
pense qu'il faut jouer dans le système.
On essaie de jouer le mieux possible.
Je pense que les gens vous le diront, un producteur indépendant comme
autre télédiffuseur, on est un partenaire de choix et avec du public, on a même
fait un deal avec TVQ, je veux dire, pour sauver notre production documentaire
et être capable de continuer de maintenir des productions de documentaires
uniques.
LISTNUM
1 \l 13300 Mais,
je veux dire, il y a une limite à cette possibilité-là, mais c'est un peu ça.
LISTNUM
1 \l 13301 Donc,
il y a des éléments structurels, il y a des éléments de mesures puis il y a des
éléments qui sont aussi reliés, je veux dire, aux histoires de chacun.
LISTNUM
1 \l 13302 CONSEILLER
ARPIN: J'ai noté, parce que j'ai trouvé
l'information sur le site du Fonds canadien, que vous aviez fait des échanges
d'enveloppes, vous avez cédé une partie de votre enveloppe ou l'ensemble de
votre enveloppe de dramatiques pour avoir des dollars de documentaires.
LISTNUM
1 \l 13303 MME
FORTIN: Je pense que c'est un événement
qui vaut la peine, je veux dire, d'être mentionné pour deux raisons.
LISTNUM
1 \l 13304 Je
veux dire, ce n'était pas une pratique au Fonds canadien. Nous sommes allés, nous l'avons demandé et,
je veux dire, c'est pour montrer que le Fonds est quand même flexible de
l'avoir autorisé et d'en avoir fait une politique. Donc, le Fonds est capable de s'adapter.
LISTNUM
1 \l 13305 Nous
avions une enveloppe de dramatiques, je veux dire, d'un niveau qui ne nous
permettait pas de financer adéquatement un projet de dramatique consistent, je
veux dire, qui aurait... de qualité, qui aurait attiré les auditoires à ce
moment-là.
LISTNUM
1 \l 13306 Nous
venions de perdre un million dans notre enveloppe documentaire, nous avons des
projets de séries documentaires et si on les avait faits, on aurait été obligé
de couper grandement les documentaires uniques.
LISTNUM
1 \l 13307 Alors,
on a regardé nos partenaires et on s'est rendu compte que TVA était en déficit
en dramatiques, mais qu'il jouissait d'une enveloppe de jeunesse de 18 000 $
avec laquelle ils ne pouvaient rien faire et d'une enveloppe de documentaires.
LISTNUM
1 \l 13308 Alors,
nous les avons appelés en disant : si on obtient du Fonds qu'on puisse échanger
par langue, par genre, je veux dire, avec une autre télévision, est-ce que ça
vous intéresserait de faire le... excusez-moi, le trade-off qui était
avantageux pour nous deux. Je ne dirais
pas que j'en ferais une pratique.
LISTNUM
1 \l 13309 Je
veux dire, les gens de TVA disent: tu ne réussiras jamais puis, ensuite, oui,
ça nous intéresse et je pense que ça a été avantageux pour les deux
télévisions. Ça leur a permis de sauver
une série dramatique, ça nous a permis de sauver une série documentale et ça
nous a empêchés de faire une production qu'on n'aurait pas voulu faire, mais
qu'on aurait juste conserver notre enveloppe.
LISTNUM
1 \l 13310 Alors,
ça s'est passé un peu comme ça.
LISTNUM
1 \l 13311 CONSEILLER
ARPIN: Maintenant, je constate que les
télévisions éducatives ont une marge de manoeuvre qui est équivalente à 50 pour
cent de l'enveloppe totale alors que les diffuseurs privés, eux, ils ont une
marge de manoeuvre de 15 pour cent.
LISTNUM
1 \l 13312 Quelles
sont les raisons qui font en sorte que les télévisions éducatives ont une marge
de manoeuvre de 50?
LISTNUM
1 \l 13313 MME
FORTIN: C'est une autre preuve de la
flexibilité du Fonds. C'est une demande
qu'on a fait, les petites télévisions éducatives, c'est-à-dire les trois
télévisions éducatives de l'Ouest qui ont des enveloppes autour de, tu sais,
entre 200 000 $ et 500 000 $, je veux dire, étaient absolument
incapables de boucler des projets dans les catégories prédéterminées. Donc, ils ont 100 pour cent de flexibilité,
ça ne change pas vraiment les genres.
LISTNUM
1 \l 13314 Chez
nous, c'est un peu la même chose, mais à moindre ampleur. Donc, on a demandé qu'on puisse obtenir une
flexibilité pour être capables d'avoir des investissements significatifs dans
des projets, je veux dire inter-genres.
LISTNUM
1 \l 13315 Les
privés, vous avez raison, l'ont demandé.
La grande crainte, je crois, du Fonds, c'est qu'ils ont des objectifs de
concentrer énormément, je veux dire, du côté dramatique et, à ce moment-là, les
équilibres de genres pourraient être rompus, ce qui n'est pas le cas, je veux
dire, des télévisions éducatives dont la part dans les fonds, je veux dire,
n'est pas si importante que ça.
LISTNUM
1 \l 13316 Donc,
ça a été la réserve un peu à la demande des producteurs, pour protéger qu'il y
ait encore des productions jeunesse, documentaires, variétés, arts de la scène
et dramatiques et que toutes les enveloppes ne s'en aillent pas, je veux dire,
dans un seul type de production.
LISTNUM
1 \l 13317 CONSEILLER
ARPIN: Et chez Télé-Québec,
essentiellement, cette marge de manoeuvre-là est utilisée pour le documentaire?
LISTNUM
1 \l 13318 MME
FORTIN: Surtout pour la jeunesse.
LISTNUM
1 \l 13319 CONSEILLER
ARPIN: Surtout pour la jeunesse. Nous produisons, c'est-à-dire les producteurs
indépendants produisent à Télé-Québec des séries jeunesse, je veux dire,
quotidiennes qui ont beaucoup de succès, je veux dire et qui sont extrêmement
coûteuses à produire. Je veux dire, on
fait... on travaille à gros volume en fait avec Radio-Canada, 65 épisodes de
Toc-Toc-Toc; on fait 120 épisodes de Randam; on fait 50 épisodes de Kaboum et,
je veux dire, les frais de licence et la contribution canadienne, je veux dire,
dépassait notre enveloppe jeunesse pour pouvoir maintenir la priorité de la
production jeunesse qu'on partage avec les autres télévisions éducatives et
Radio-Canada, mais je veux dire et puis Trak-TV. Mais Trak-TV est plus orienté vers des
productions qui s'adressent aux adolescents et touchent très très peu, je veux
dire, la petite enfance parce qu'il n'y a pas beaucoup encore de petits
enfants.
LISTNUM
1 \l 13320 Je
sais que le taux de natalité augmente au Québec d'un petit point de pourcentage
par année et qu'on va en bénéficier dans cinq ans; j'y compte bien.
LISTNUM
1 \l 13321 CONSEILLER
ARPIN: Madame Paquin, votre marge de manoeuvre,
elle sert à quoi?
LISTNUM
1 \l 13322 MME
PAQUIN: On la répartit plus dans trois
des quatre genres; je pense que le genre où on reste au niveau de notre
enveloppe c'est variétés. On fait plus
de documentaires, on fait beaucoup d'émissions pour les enfants et on s'est
lancé dans la dramatique, ce que j'appelle, moi, la «dramatique francophone de
nos communautés.»
LISTNUM
1 \l 13323 Variétés,
on en fait un peu; ce n'est pas la priorité dans notre grille horaire, donc
c'est peut-être la seule... le seul genre des quatre où on n'attribue pas
nécessairement la marge de manoeuvre.
LISTNUM
1 \l 13324 CONSEILLER
ARPIN: Il y a eu une bonne discussion
qui a couvert en tout cas les points que je voulais mettre en évidence. Alors, mesdames, messieurs, je vous remercie.
LISTNUM
1 \l 13325 Madame
la présidente.
LISTNUM
1 \l 13326 THE
CHAIRPERSON: Merci, commissaire Morin.
LISTNUM
1 \l 13327 CONSEILLER
MORIN: Oui. Une question que j'aimerais poser aux deux
télévisions. Le Fonds canadien, c'est un
organisme national. Je ne sais pas si
c'est d'accommodement ou pas puis on pourrait en discuter longuement.
LISTNUM
1 \l 13328 Est-ce
que le Fonds canadien ne devrait pas privilégier et je vous entendais tout à
l'heure y faire allusion, ne devrait pas, comme vous êtes des fonds... pas des
fonds, mais enfin, des organismes provinciaux, est-ce que le Fonds canadien ne
devrait pas, pour réaliser des économies, et pour tout le monde, compte tenu du
fait que peut-être il va y avoir plus d'argent qui va aller vers le secteur
privé, est-ce que le Fonds canadien comme condition, ne devrait pas privilégier
des plans conjoints ou, enfin, des projets conjoints, entre les deux
télévisions, d'en faire quasi... dans l'attribution des sommes, d'en faire une
question, si vous voulez, pratiquement réglementaire de la part du Fonds
canadien?
LISTNUM
1 \l 13329 Si
un projet est accepté, il faut que deux télévisions, trois télévisions, quatre
télévisions éducatives se parlent et présentent un projet conjoint?
LISTNUM
1 \l 13330 MME
PAQUIN: Alors, je vais peut-être
commencer et Michèle, tu pourras terminer.
J'ai apporté avec moi la liste des projets qu'on partage d'ailleurs avec
Télé-Québec et dans la dernière année là, il y en a cinq conjoints.
LISTNUM
1 \l 13331 Je
pense, d'une part, on le fait parce que ça a du sens. On le fait aussi parce que, économiquement,
on s'entraide de cette façon-là, enveloppe, licence de diffusion, mais on le
fait aussi parce qu'on a des objectifs communs, peut-être plus qu'avec d'autres
chaînes.
LISTNUM
1 \l 13332 Là
où l'accommodement raisonnable fonctionne très bien est la réglementation, je
ne sais pas si ça fonctionnerait aussi bien, c'est que nous, on a un mandat
éducatif peut-être un peu plus pointu, à cause de la situation de la
francophonie en Ontario, l'éducation, éducation de culture. D'ailleurs, la culture en Ontario fait partie
du curriculum francophone alors que ça ne fait pas partie du curriculum
anglophone.
LISTNUM
1 \l 13333 Donc,
nous, on recherche certains objectifs dans les émissions pour enfants
pédagogiques, peut-être plus pointues que ce qui pourrait faire l'affaire d'un
public plus général, l'apprentissage de la langue ne se fait pas au même niveau
non plus.
LISTNUM
1 \l 13334 Alors,
je pense qu'on partage des licences au grand plaisir des producteurs indépendants
qui arrivent à trouver... à boucler une structure financière et on le fait
parce que ça se tient, parce que ça apporter une plus-value à nos clientèles et
je pense que tant que ça peut fonctionner comme ça, je pense qu'il n'y a pas un
besoin de changer les règles du jeu à ce point-ci.
LISTNUM
1 \l 13335 Michèle.
LISTNUM
1 \l 13336 MME
FORTIN: Je suis assez d'accord. Je veux dire, au début de l'année, on s'est
assises et on a regardé l'ensemble de nos projets en disant qu'est-ce qu'on peut mettre en commun. Je veux dire on a mis en commun une émission
jeunesse parce qu'elle s'adresse à des jeunes enfants et donc, je veux dire,
les objectifs, on pouvait les partager.
LISTNUM
1 \l 13337 Et
dans cette émission-là, moi, j'ai surtout fourni de la licence et Claudette a
surtout fourni du Fonds canadien parce que, moi, j'étais en manque de Fonds
canadien et elle était en manque de budget.
LISTNUM
1 \l 13338 Le
deuxième dossier qu'on a regardé, c'est toute la série du Rebut Global qu'on
avait mené seules pendant trois ans et je veux dire qu'on n'était pas capable
de soutenir avec le Fonds cette année et, je veux dire, on a fait une entente
et la quatrième année on la partage.
LISTNUM
1 \l 13339 J'avais
Pure Laine sur la table et, là, je veux dire, Claudette peut le dire, ça, ça ne
passera pas avec nos auditoires chez nous.
Donc, c'est une collaboration, si elle avait été forcée, elle n'aurait
pas été naturelle.
LISTNUM
1 \l 13340 On
fait une co-production avec TV5 Monde, la France, sur, je veux dire, la langue
française conjointement en mini série documentaire puis on fait quelques autres
documentaires.
LISTNUM
1 \l 13341 Donc,
je veux dire, c'est le choix du sujet, l'attrait pour nos téléspectateurs
respectifs et, dans le fond, il y a des incitatifs. Un, je veux dire, à deux, on peut atteindre
des meilleures licences que seul et on peut partager, je veux dire, des
enveloppes avec plus de flexibilité.
LISTNUM
1 \l 13342 Donc,
les incitatifs sont déjà là, si la bonne volonté existe, je veux dire, on n'a
pas besoin de réglementation pour le faire.
C'est à l'avantage de l'une et l'autre.
LISTNUM
1 \l 13343 CONSEILLER
MORIN: Évidemment, ça n'exclut pas les
initiatives individuelles de chacune des télévisions éducatives, mais peut-être
que si vous aviez plus de projets, vous êtes déjà sur la piste, mais si vous
aviez plus de projets de collaboration et de projets communs entre les
télévisions éducatives, peut-être que... c'est peut-être à long terme ou à
moyen terme, mais une meilleure garantie que les fonds publics fédéraux
continueront dans le cadre de l'entente contributoire à être versés aux
télévisions éducatives par le biais du Fonds canadien.
LISTNUM
1 \l 13344 MME
FORTIN: On va en faire la promotion, soyez assurés.
LISTNUM
1 \l 13345 MME
PAQUIN: Mais j'aimerais intervenir là‑dessus parce que TFO, dans les
années passées recevait une petite somme directement de Patrimoine
canadien. Et je sais qu'il y avait un
inconfort réel à Patrimoine, de donner des fonds fédéraux à une chaîne provinciale
et finalement ils ont cessé (pour cette raison).
LISTNUM
1 \l 13346 Donc,
il n'y a rien qui me porte à croire que cet inconfort a disparu ou que cette
situation changerait et ce n'est pas une énorme somme, mais en fait, c'était
une aide à la licence, aux producteurs francophones hors Québec, en plus de ça.
LISTNUM
1 \l 13347 Ce
n'était pas une somme qui était donnée en cadeau. Et ça n'a pas pu continuer à
cause de cette situation‑là qui leur semblait impossible et qui, je pense
devait peut‑être irriter même Radio‑Canada et qui est financée par
Patrimoine, et qui devait dire ‑‑ je pense que Radio Canada disait
à l'époque on nous coupe puis on donne l'argent à des provinces. Et c'est incongru.
LISTNUM
1 \l 13348 Donc
‑‑ Et ça a cessé...
LISTNUM
1 \l 13349 COMMISSAIRE
MORIN: Mais est‑ce que tous les projets étaient ‑‑ Les projets accrédités par le Fonds canadien
de la télévision, c'est les projets... tous les projets de télévision éducative
étaient des projets de collaboration entre les télévisions éducatives.
LISTNUM
1 \l 13350 Évidemment,
ça ne vous isole pas, ça regroupe les différentes télévisions éducatives dans
toutes les provinces et ça fait finalement, si on parle des francophones, quand
on a l'Ontario et le Québec, il n'en reste plus beaucoup à l'extérieur des deux
provinces.
LISTNUM
1 \l 13351 MME
PAQUIN: Je vais peut‑être parler des télés éducatives anglophones parce
que du côté francophone, c'était le Québec.
On n'a pas fait énormément de projets avec... même TVO. Même à l'époque où tous les deux on relevait
de TV Ontario, pour différentes raisons.
LISTNUM
1 \l 13352 Je
pense que tout d'abord, eux n'achètent pas les droits canadiens de leurs
émissions, alors que nous, ça nous prend les droits canadiens. Mais plus particulièrement pour peut‑être
une affinité culturelle qui vient avec la langue et qui, pour les projets,
arrivait peu à se joindre.
LISTNUM
1 \l 13353 On
a trouvé par contre, des émissions pour les petits chez ‑‑
j'écoutais Corus, tout à l'heure " Tree House " (Le château magique),
fait à Ottawa, une excellente émission pour les tout‑petits. Ils l'ont en
anglais, on l'a en français. Donc, on
arrive à trouver chez d'autres partenaires anglophones certaines émissions qui
concordent très bien avec nos objectifs éducatifs et culturels.
LISTNUM
1 \l 13354 Alors
ce n'est pas qu'on est allergique à faire des projets avec des chaînes
anglophones mais bon, jusqu'à date, ça n'a pas vraiment adonné que leurs
projets concordent avec les nôtres. Leur
budget, non plus, et leurs enveloppes...
LISTNUM
1 \l 13355 Finalement,
c'est avec Télé‑Québec, avec RDI, avec ArTV, TV5, la SRC qu'on arrive à
faire ‑‑ qu'on trouve plus d'affinités et qu'on arrive à faire des
projets au niveau des documentaires, des émissions pour enfants...
LISTNUM
1 \l 13356 C'est
là que ça se passe et c'est là que ça a du sens pour nous.
LISTNUM
1 \l 13357 MME
FORTIN: J'aimerais faire deux commentaires là‑dessus. Quand on a commencé à essayer d'examiner
quelle pourrait être la réponse à votre question 14, je veux dire quelle
pourrait être la façon, je veux dire, d'arriver à une solution pour les
télévisions éducatives. Je veux dire il
y avait enveloppe, il y avait autre chose.
J'ai eu une conversation avec les fonctionnaires de Patrimoine.
LISTNUM
1 \l 13358 Maintenant,
est‑ce que vous vous objecteriez (parce que la contribution, je veux
dire, est signée par Patrimoine et la réponse qu'on m'a dite c'est : "
Écoute, si le Fonds canadien adopte sur une position comme ça, on ne
s'objectera pas. Mais il ne faudrait pas
que ça soit financé par le gouvernement Fédéral. " Est‑ce ‑‑ Je ne suis pas
allée voir la ministre, là, mais...
LISTNUM
1 \l 13359 Deuxièmement,
mon autre commentaire (et monsieur Morin, vous vous souviendrez de notre séjour
tous les deux à Radio‑Canada)...
Je veux dire, il y a eu beaucoup, beaucoup de volonté du siège social de
Radio‑Canada de faire des projets communs, d'un océan à l'autre en
anglais et en français dans la télévision publique de Radio‑Canada. Je veux dire... ils en font, ils ont mis 25
millions sur la table. Ce n'est pas
toujours heureux.
LISTNUM
1 \l 13360 Et
je pense qu'il y a une dynamique dans la création d'un projet, dans le
développement ce ces choses‑là, qui ne se force pas pour des raisons
politiques ou administrative. Et on l'a
vécu. Et en tout cas, moi je l'ai vécue
pendant plusieurs années. A regret, peut‑être,
mais ça ne marche pas comme ça.
LISTNUM 1 \l 13361 COMMISSAIRE MORIN: Merci.
LISTNUM 1 \l 13362 THE CHAIRPERSON: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13363 And once again I apologize, but I do have to say this in English. In your exchange with the Vice‑Chairman you both referred to documents. Are you prepared to file those with our hearing secretary today? You can?
LISTNUM 1 \l 13364 MS FORTIN: Yes, absolutely.
LISTNUM 1 \l 13365 THE CHAIRPERSON: Okay, terrific. Thank you very much, those are all our questions.
LISTNUM 1 \l 13366 MS FORTIN: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13367 THE CHAIRPERSON: Thank you. We will take a 15‑minute break.
‑‑‑ Upon recessing at 1120 / Suspension à 1120
‑‑‑ Upon resuming at 1139 / Reprise à 1139
LISTNUM
1 \l 13368 LA
SECRÉTAIRE: S'il vous plaît, veuillez
vous asseoir. Nous entendrons
présentement la présentation de l'Alliance québécoise des techniciens de
l'image et du son.
LISTNUM
1 \l 13369 S'il
vous plaît, vous présenter et vous avez 15 minutes. Merci.
LISTNUM
1 \l 13370 MME
PRADIER: Madame la présidente, Messieurs
les commissaires, je me présente :
Brunhilde Pradier, présidente de l'Alliance québécoise des techniciens
de l'image et du son (l'AQTIS).
LISTNUM
1 \l 13371 Je
suis accompagnée de madame Sylvie Mercier, conseillère au développement
stratégique auprès de l'AQTIS.
LISTNUM
1 \l 13372 L'AQTIS
est une association syndicale reconnue en vertu des lois québécoises et
fédérales sur le statut de l'artiste et à ce titre représente 2 800 artistes
créateurs, artisans et techniciens pigistes auxquels s'ajoutent 1 200
techniciens permissionnaires appelés, pour une bonne part, à devenir des futurs
membres.
LISTNUM
1 \l 13373 L'AQTIS
représente donc 4 000 personnes ouvrant dans le secteur de la production
cinématographique et télévisuelle réalisée en territoire québécois.
LISTNUM
1 \l 13374 Je
vous remercie en leur nom d'avoir permis la tenue d'audiences sur la question
du Fonds canadien.
LISTNUM
1 \l 13375 Notre
présence ici est une première pour nous puisque notre association n'est jamais
intervenue devant le CRTC. Cette fois
les enjeux pour la production d'émissions canadiennes sont à ce point
importants, que nous tenons à faire entendre la voix des artistes créateurs et
des artisans de notre association.
LISTNUM
1 \l 13376 Comme
nos membres travaillent en grande partie au sein des productions télévisuelles
francophones, en tant que pigiste, et essentiellement au cour des productions
indépendantes, l'AQTIS se présente aujourd'hui afin d'approfondir certains
points évoqués dans notre mémoire.
LISTNUM
1 \l 13377 Nous
aimerions donc aborder deux des points énoncés dans l'avis d'audience, soit les
caractéristiques du marché francophone et la place des productions
indépendantes. Ces deux questions sont
fondamentales pour notre industrie.
LISTNUM
1 \l 13378 A
titre de syndicat, nous sommes préoccupés des changements annoncés qui seraient
apportés au mode de financement des productions au sein desquelles nous
ouvrons. Ces changements auraient des
répercussions sérieuses sur les conditions de travail de nos membres, si ce
n'est la disparition pure et simple de leurs emplois.
LISTNUM
1 \l 13379 La
réponse du groupe de travail du CRTC à la crise du Fonds canadien de
télévision, déclenchée par deux entreprises de distribution de radiodiffusion
n'est autre que la scission de l'actuel fonds, soit un fonds privé et un fonds
public.
LISTNUM
1 \l 13380 La
proposition suggère que le front public soit consenti par des investissements
publics gouvernementaux. Elle affirme
que les droits de licence des EDR sont désormais des investissements privés et
ouvre la porte à leur réinvestissement dans des entreprises de production liées
à des diffuseurs leur appartenant.
LISTNUM
1 \l 13381 Or,
comme la plupart des intervenants de l'industrie, l'AQTIS n'est nullement
satisfaite des propositions du groupe du travail du CRTC. Nous tenons à rappeler, comme nous
l'expliquions dans notre mémoire, que les fonds découlant d'une exigence
réglementaire, tout comme les taxes et permis d'autres natures sont des fonds
publics et ne doivent pas être assimilés à des fonds privés.
LISTNUM
1 \l 13382 Cette
notion nouvelle de fonds privés sur laquelle le groupe de travail fonde sa
réflexion, nous apparaît viciée au point de départ. Elle crée ainsi une notion de taxe dédiée,
elle recommande à l'État de renoncer à la gestion de ses propres taxes en
proposant une gestion privée dirigée par ceux qui payent ces taxes.
LISTNUM
1 \l 13383 Il
nous apparaît que le droit d'utilisation d'un espace public est du ressort de
l'État et que les taxes qui en découlent doivent, pour répondre aux intérêts
publics, être gérées par l'État, dans une vision d'ensemble qui répond à des
orientations claires sur les politiques culturelles.
LISTNUM
1 \l 13384 Aussi
nous constatons que lorsque le groupe DE travail décrit le volet distinct du
secteur privé, la notion de qualité n'a pas été incluse dans la politique. La notion de qualité est remplacée par celle
de rentabilité.
LISTNUM
1 \l 13385 On
ne peut que constater que les réponses du groupe de travail aux objectifs
fondamentaux du Fonds canadien de la télévision, sont complètement inadéquates
puisqu'elles n'atteignent aucune des cibles visées.
LISTNUM
1 \l 13386 Les
recommandations du groupe auraient comme effets de réduire le nombre de productions en obligeant le Fonds canadien à
augmenter les sommes investies par le fonds public dans chacune d'elle pour
compenser les multiples fonctions qu'il propose soit en décrétant un fonds
dédié et privé, en limitant à 50 pour cent les crédits d'impôts admissibles
dans la structure financière de production et en utilisant les fonds dévolus à
la télévision pour financer le développement de contenu multimédia.
LISTNUM
1 \l 13387 En
ce qui concerne la production télévisuelle dans le marché francophone, c'est en
faisant appel à une diversité de talents canadiens que la production
indépendante a fait une entrée remarquée au petit écran au milieu des années
'80. Ce tournant important a vu pâlir l'étoile des séries américaines traduites
au profit des productions canadiennes originales de langue française.
LISTNUM
1 \l 13388 C'est
à ce moment qu'on a pu constater une fidélité entre les téléspectateurs
francophones et leurs émissions dramatiques. Qu'on se rappelle les grands
succès d'audience qu'ont été les « Lance et compte », « Les filles de
Caleb » et « Scoop ».
LISTNUM
1 \l 13389 Les
productions de cette époque qui ont été suivies au fil des ans par « Omertà »,
« Un gars, une fille », « La petite vie » pour n'en nommer que quelques‑unes.
Toutes les séries atteignant des parts d'audience de plus de 40 pour cent.
LISTNUM
1 \l 13390 C'est
sous le signe d'une étroite collaboration
entre les producteurs indépendants membres de la APFTQ, les scénaristes
membres de la SARTEC, les réalisateurs
membres de la ARRQ, avec le concours des comédiens et comédiennes membres UDA et
des artistes créateurs et techniciens membres de l'AQTIS que ces dramatiques
télévisuelles ont vu le jour.
LISTNUM
1 \l 13391 Cette
même étroite collaboration a continué au cours des vingt dernières années pour
produire les dramatiques les plus marquantes de la production francophone
canadienne de même que des documentaires, des émissions de variété et des
émissions jeunesse de très grande qualité.
LISTNUM
1 \l 13392 Aujourd'hui
encore, malgré la fragmentation des auditoires, les oeuvres originales
canadiennes, reflets directs de la culture d'ici, proposés au grand public
francophone canadien réussissent à atteindre jusqu'à 25, 35 et parfois 40 pour
cent des parts d'audience et à maintenir notre télévision francophone parmi
l'une des plus suivies par son propre public (qu'on pense à « Annie et ses
hommes », et « Les Boys »).
LISTNUM
1 \l 13393 Lorsque
nous lisons dans le rapport d'études sur le Fonds canadien de la télévision que
le groupe de travail estime qu'il faut prévoir des changements qui permettront
au Fonds canadien d'allouer les fonds versés par les EDR à un volet de
financement plus souple et plus axé sur le marché, et ce, afin d'encourager le
succès canadien, et que le succès auprès de l'auditoire soit le facteur
déterminant d'un financement continu, nous ne saisissons pas exactement ce à
quoi le groupe de travail fait référence.
LISTNUM
1 \l 13394 À
notre avis, le FCT finance déjà les productions qui touchent un large public
dont le marché francophone à tout le moins.
Ailleurs dans le monde lorsque des diffuseurs atteignent de semblables
auditoires, ils s'en disent extrêmement satisfaits.
LISTNUM
1 \l 13395 Nul
ne peut nier que les résultats d'audience des émissions des producteurs
indépendants de langue française donnent des résultats significatifs auprès des
auditoires et nous sommes d'avis que ce sont ces résultats qui devraient être
mesurés par le Fonds canadien.
LISTNUM
1 \l 13396 En
ce qui concerne la production indépendante, au cours de l'élaboration de son
concept de volet privé, le groupe de travail confirme qu'il a reçu des
commentaires à l'effet que le Fonds canadien avait des restrictions quant à
l'accès des producteurs liés aux diffuseurs.
Rappelons que lors de la création du Fonds canadien, le CRTC avait lui‑même
établi que les entreprises de production liées à un radiodiffuseur auraient un
accès plafonné au Fonds canadien.
LISTNUM
1 \l 13397 Or,
on remarque que dans la proposition faite par le groupe de travail que celui‑ci
ne mentionne pas que le Fonds privé ne serait accessible aux producteurs liés
qu'avec restrictions, tel qu'expressément précisé lors de la création du fonds
des câblo et actuellement mis en application au FCT.
LISTNUM
1 \l 13398 Cette
distinction, que certains pourraient qualifier de mineure, est pour nous
primordiale car nos membres sont des pigistes travaillant dans le secteur
indépendant de production qui s'en trouverait grandement affecté. Cette hypothèse permettrait que les droits de
licence des EDR convertis en fonds privés soient entièrement utilisés pour
financer des oeuvres produites par un producteur lié à un diffuseur.
LISTNUM
1 \l 13399 Étant
donné que plusieurs EDR sont aussi diffuseurs, il en résulterait un financement
en boucle fermée où les redevances des EDR ne serviraient plus qu'à financer
les productions de leurs propres entreprises.
De là à dire que les droits de licence des EDR seraient désormais
superflues, il n'y a qu'un pas. Le résultat serait étonnamment similaire à
celui qui a provoqué cette crise, soit la suspension des versements des EDR au
Fonds canadien de la télévision.
LISTNUM
1 \l 13400 Si
cette omission, dans la proposition impliquait un changement dans les
politiques à venir, ceci pourrait signifier une perte importante du volume de
production indépendante et, pour nos membres, d'importantes pertes d'emploi.
LISTNUM
1 \l 13401 Pour
avoir accès au Fonds canadien, un producteur doit avoir obtenu une licence de
diffusion. Si l'accès au Fonds n'était
pas limité pour les producteurs liés à un diffuseur, un diffuseur pourrait
décider de n'octroyer de licence qu'à des producteurs liés à lui.
LISTNUM
1 \l 13402 Les
producteurs indépendants pourraient ne plus avoir accès aux espaces de
diffusion pour leurs oeuvres. Nous
assisterions à une hécatombe de la production indépendante et à la chute de la
qualité des productions qui découle de la concurrence de ces différents
producteurs.
LISTNUM
1 \l 13403 La
garantie d'un espace de diffusion a permis une concurrence de création libre
parmi les productions indépendantes et qui a été un formidable stimulant pour
l'industrie, autant du point de vue de la créativité qu'elle a généré que de la
qualité et de la quantité des productions originales canadiennes.
LISTNUM
1 \l 13404 Le
résultat de la production indépendante canadienne, selon le profil 2007 produit
par L'APFTQ et le CFTPA a bénéficié d'un volume de production d'environ 1,8
milliard depuis les dix dernières années, soit près de 40 pour cent de toute la
production cinématographique et télévisuelle produite au Canada. Elle crée aujourd'hui plus de 20 000
emplois directs ou environ 50 000 emplois, si on comptabilise les emplois
indirects.
LISTNUM
1 \l 13405 Une
concurrence libre est très saine puisqu'elle est très exigeante
professionnellement pour des créateurs pigistes, tout autant qu'elle l'est pour
des producteurs qui compétitionnent entre eux pour offrir les meilleures
émissions aux télédiffuseurs.
LISTNUM
1 \l 13406 Les
artisans pigistes doivent s'adapter très rapidement aux changements
technologiques actuels, en plus de maintenir et de développer une multitude d'expertises. Étant appelés à travailler sur une grande
variété de production, ils mettent aussi cette expertise à profit dans des
champs de production qui en auraient autrement été privés.
LISTNUM
1 \l 13407 De
plus, la stabilité relative du volume de production procuré par le FCT a permis
le développement d'un large bassin de créateurs, le développement de carrières
et de l'expertise confirmée de nos artisans.
La production télévisuelle et cinématographique indépendante fonctionne
en vase communicant.
LISTNUM
1 \l 13408 C'est
un facteur prépondérant qui nous permet aussi d'inciter des producteurs
étrangers à venir tourner en sol canadien, procurant un apport d'investissement
neuf à l'économie. Nous parlons ici de
rentabilité, mais de rentabilité globale.
LISTNUM
1 \l 13409 À
la différence de la production interne, qui puise à même des ressources
limitées en nombre, dont les effectifs sont stables et, de ce fait, ne touchent
pas une diversité de création, les productions externes et indépendantes
engendrent une diversité et une qualité de production.
LISTNUM
1 \l 13410 À
ce jour, l'extraordinaire variété de nos productions, leur haut niveau de
qualité et leur indéniable succès sont intrinsèquement liés à l'obligation des
diffuseurs de faire appel de façon notable à la production indépendante, tel
que spécifié dans la Loi sur la radiodiffusion.
LISTNUM
1 \l 13411 Elle
a aussi permis de tisser ce lien étroit entre les auteurs, les réalisateurs,
les producteurs, les comédiens et tous les artistes créateurs et techniciens
qui composent le secteur de la production indépendante francophone canadienne
et de créer une synergie essentielle au développement d'une production de
qualité.
LISTNUM
1 \l 13412 Amputer
la production indépendante des ressources financières provenant du Fonds
canadien nous priverait de toute cette ébullition créative. Il serait très affligeant que le public
canadien soit privé d'une part importante des forces créatives qu'il a
participé à former.
LISTNUM
1 \l 13413 Il
nous apparaît donc essentiel que cette distinction visant à restreindre l'accès
des entreprises de production liées à un radiodiffuseur soit maintenue afin que
l'ensemble du secteur de la production indépendante puisse continuer à
pleinement jouer son rôle de création de contenu et d'emploi, tout ceci, au
bénéfice d'une production canadienne de qualité.
LISTNUM
1 \l 13414 En
ce qui concerne le financement du multimédia, comme nous l'expliquions dans
notre mémoire, nous sommes opposés à ce que le Fonds canadien de la télévision
consacre plus ou moins 25 millions de dollars au financement de la production
multimédia. Nous sommes convaincus que
ce secteur d'avenir mérite un soutien pour la création de contenu original,
expressément conçu pour les nouveaux types de formats média.
LISTNUM
1 \l 13415 Contrairement
aux recommandations du groupe de travail, nous sommes d'avis que si des sommes
doivent y être consenties, c'est à travers un Fonds canadien dédié aux produits
multimédias et financé à même les revenus des services exemptés que cela
devrait se faire et dans une structure similaire à celle du Fonds canadien et
non pas puiser à même les ressources limitées du FCT pour la production de
télévision.
LISTNUM
1 \l 13416 En
ce qui concerne la gouvernance du Fonds canadien de la télévision, en terminant
et dans le même ordre d'idée, nous croyons que l'apport de l'expertise des
représentants de tous les intervenants de la chaîne de production et leur
participation aux prises de décision du
conseil est essentielle.
LISTNUM
1 \l 13417 Paradoxalement,
à ce titre, nous ne comprenons pas que le groupe de travail n'ait relevé cette
situation ‑‑ paradoxalement ils sont donc...
LISTNUM
1 \l 13418 Pardon,
je reprends: Paradoxalement, ils sont
donc tous susceptibles de générer une apparence de conflit d'intérêts. À ce titre, nous ne comprenons pas que le
groupe de travail n'ait relevé cette situation qu'au sujet des producteurs
indépendants et qu'il ne se soit pas inquiété que cette question pour les
représentants des EDR qui le sont potentiellement doublement dès lors qu'ils
sont aussi diffuseurs et souvent même producteurs.
LISTNUM
1 \l 13419 À
notre avis, la proportion d'administrateurs indépendants doit être
maintenue. Et dans le même ordre d'idée
et par souci d'équité des points de vue, nous considérons essentiel que les
créateurs qui sont l'âme et le coeur de la production y trouvent aussi leur
représentation. Que les producteurs
indépendants continuent d'être représentés au conseil d'administration du Fonds
canadien de la télévision.
LISTNUM
1 \l 13420 Nous
vous remercions de nous avoir permis d'exprimer notre opinion sur la question
du FCT et nous sommes prêts à répondre aux questions visant à éclaircir notre
position.
LISTNUM
1 \l 13421 LA
PRÉSIDENTE: Merci et bienvenue à cette
audience publique, pour la première fois.
LISTNUM
1 \l 13422 MME
PRADIER: Merci.
LISTNUM
1 \l 13423 LA
PRÉSIDENTE: Commissaire Morin?
LISTNUM
1 \l 13424 COMMISSAIRE
MORIN: Si je comprends bien, la production maison semble vous inquiéter. Et ce matin, on a eu Corus, par exemple, qui
disait que finalement dans le monde dans lequel nous vivons, tout ne passe pas
forcément par la production indépendante, par le recours à des producteurs
indépendants.
LISTNUM
1 \l 13425 Dans
votre mémoire, vous dites finalement que si on devait recourir de moins en
moins aux producteurs indépendants, ça se traduirait par des pertes d'emplois,
mais est‑ce que globalement, vous avez l'impression que si on met
l'accent sur l'auditoire, donc sur des émissions qui marchent, qui
fonctionnent, ça va se traduire par des pertes d'emplois?
LISTNUM
1 \l 13426 MME
PRADIER: C'est‑à‑dire que je pense qu'il y a plusieurs
concepts qui sont inclus dans votre question, si j'essaie de bien comprendre
LISTNUM
1 \l 13427 La
question des émissions qui marchent et qui fonctionnent, du point de vue des
câblodistributeurs qui ont aussi des entreprises de diffusion et de production,
qui font de la production à l'interne, est essentiellement basée sur des
critères de rentabilité.
LISTNUM
1 \l 13428 Alors,
est‑ce que ça rencontre les exigences réglementaires par rapport aux
critères de qualité des émissions? Ce
n'est pas garanti. Ce que je sais, c'est
que la production indépendante a été un véritable terreau fertile pour la
créativité et pour la production d'émissions de qualité dû à la concurrence que
les producteurs indépendants se livrent les uns aux autres pour produire leurs
émissions.
LISTNUM
1 \l 13429 Et
c'est aussi vrai à l'échelle des artisans créateurs pigistes qui doivent faire
leurs preuves auprès des producteurs indépendants pour avoir des contrats de
production en production.
LISTNUM
1 \l 13430 Ceci
étant, je pense que ce facteur‑là est pour moi celui qui a constitué une
variété et une qualité intéressante des émissions de télévision. Et si on
devait aller dans la direction de la production à l'interne, et de se couper de
toutes ces forces vives de création, je pense qu'on reviendrait très exactement
là où on était il y a 20 ans (pour le Québec à tout le moins), avec une vision
SRC et une vision TVA d'un côté où des bassins de création ne sont pas renouvelés
fréquemment et qui ne font pas appel à la production à l'externe.
LISTNUM
1 \l 13431 Je
pense que ça a été vécu, peut‑être, dans un autre champ, qui n'est pas
celui de la télévision, mais par une organisation fédérale qui a complètement
changé son système de... l'orientation de son système de production à
l'interne. Je pense par exemple à l'ONF,
qui a limité les productions à l'interne en tout cas, et qui fait maintenant
appel à des productions ou des réalisateurs à l'interne en résidence pendant trois
ans, plutôt que de les avoir là jusqu'à ce qu'ils prennent leur retraite.
LISTNUM
1 \l 13432 C'est
un peu un équivalent, dans le système, entre la production à l'interne et la
production indépendante.
LISTNUM
1 \l 13433 COMMISSAIRE
MORIN: La recherche de l'auditoire... Tout le monde conviendra qu'il y a eu de
grands succès au cours des dernières années, enfin depuis plusieurs années
(depuis une décennie et même plus), tant du côté francophone
qu'anglophone. Mais le fait de fixer la
recherche d'auditoire comme un critère, est‑ce que ce n'est justement pas
la meilleure garantie que ces succès‑là vont se maintenir, qu'on en aura
toujours?
LISTNUM
1 \l 13434 Qu'est‑ce
qu'il y a de mal à fixer comme objectif la recherche d'auditoire, d'autant plus
que le Fonds canadien dit qu'il en tien compte.
Mais d'en faire un objectif avoué et important est primordial en ce qui
concerne le fonds, comme vous l'appelez « le fonds privé », mais le
volet de financement privé parce qu'on parle toujours d'un même fonds, le Fonds
canadien e la télévision.
LISTNUM
1 \l 13435 Qu'est‑ce
qu'il y a de mal à fixer comme objectif la recherche de l'auditoire.
LISTNUM
1 \l 13436 MME
PRADIER: Je ne pense pas m'être exprimée contre l'objectif de la recherche
d'auditoire. Je ‑‑
LISTNUM
1 \l 13437 COMMISSAIRE
MORIN: La qualité, disons?
LISTNUM
1 \l 13438 MME
PRADIER: Bien, je pense que dans la façon dont les choses ont été présentées,
c'est comme si la rentabilité pouvait se passer de qualité parce que sinon la
qualité aurait été maintenue dans les critères et elle ne l'est pas.
LISTNUM
1 \l 13439 Ce
que je constate c'est que dans le volet de production privée, la dimension
qualité n'a pas été retenue dans les critères.
Elle a été remplacée par une notion de rentabilité. Ceci étant...
LISTNUM
1 \l 13440 Je
pense que toute la question du fonds privé, sans débattre de comment il devrait
être octroyé ou dépensé, et tout ça ‑‑ notre point de vue étant
qu'il ne peut y avoir deux fonds. Il ne devrait y avoir qu'un seul fonds et, à
notre avis, le fait qu'il n'y ait qu'un seul fonds, cela force les intervenants
de l'industrie, à la fois les EDR, les diffuseurs, les producteurs et tous les
participants à la chaîne de production à être en présence et à débattre des
positions qui les concernent et qui concernent les aspects financiers, les
aspects de contenu et les priorités culturelles et sociales.
LISTNUM
1 \l 13441 A
ce chapitre, je pense que, dans les propositions qui ont été présentées par les
EDR, il y a un espace que je m'explique mal.
C'est ‑‑ je pense que même toutes les entreprises privées
ont commencé à développer des chartes de responsabilités sociales.
LISTNUM
1 \l 13442 Alors,
il semble qu'au chapitre de la télévision, ce ne soit pas le cas et qu'elles
veuillent se retirer des obligations réglementaires qui sont, à toutes fins
pratiques, des obligations qui ont valeur de charte de responsabilités
sociales. Et à mon avis, le fait de mettre tous ces gens‑là ensemble et
en présence force un débat. Et c'est ça
qui fait avancer la société.
LISTNUM
1 \l 13443 Et
ça serait très différent s'il y avait toute une portion du secteur de
production qui n'aurait pas cette mission, qui travaillerait aussi et qui
travaillerait dans un secteur à part, en parallèle, dans le même champ de
secteur industriel et qui aurait, finalement une vision essentiellement
comptable.
LISTNUM
1 \l 13444 COMMISSAIRE
MORIN: Mais avec comme objectif la recherche de l'auditoire?
LISTNUM
1 \l 13445 MME
PRADIER: J'imagine que ça va avec la rentabilité d'une entreprise privée.
LISTNUM
1 \l 13446 COMMISSAIRE
MORIN: Est‑ce qu'en revanche, s'il y a l'autre volet de financement qui
est plus " public ", est‑ce que ça ne permet pas aux
télédiffuseurs publics, qu'il s'agisse de télévision éducative ou de Radio‑Canada,
de peut‑être mieux respecter leur mandat parce qu'elles n'ont pas la
pression de la recherche de l'auditoire.
LISTNUM
1 \l 13447 Parce
qu'elles n'auraient pas, dans ce volet de financement public la recherche de
l'auditoire qui est le fait du volet de financement privé, selon les
recommandations du groupe de travail.
LISTNUM
1 \l 13448 MME
PRADIER: J'ai entendu beaucoup de choses en ce qui concerne la recherche de
l'auditoire, encore une fois. On n'est
pas contre le fait que l'auditoire soit calculé par le Fonds canadien de la
télévision et dans toutes les présentations qui ont été faites, notamment celle
de l'APFTQ, où madame Samson nous éclairait sur la difficulté (dans le secteur
francophone à tout le moins) de calculer l'impact sur l'auditoire.
LISTNUM
1 \l 13449 J'ai
trouvé ça intéressant jusqu'à hier ou ce matin, avant la présentation de madame
Fortin, la position qui m'intéressait moi, dans le calcul de l'auditoire, celle
que personne n'avait soulevée, c'était la proposition... c'était la proportion
des auditoires anglophones et des auditoires francophones.
LISTNUM
1 \l 13450 Alors,
je pense que quand ‑‑ de notre point de vue, la question de
l'auditoire doit être calculée certainement en tout cas, en ce qui concerne les
productions francophones et anglophones.
LISTNUM
1 \l 13451 COMMISSAIRE
MORIN: Oui. Madame Samson, je pense,
proposait qu'on n'en tienne plus compte, au Québec, compte tenu des
succès. Et depuis le début, il y a des
gens ici qui sont venus dire que vraiment, au Québec, le dimanche soir
particulièrement, c'est des cotes d'écoute extraordinaires.
LISTNUM
1 \l 13452 Mais
il y a d'autres pays qui connaissent ça, aussi.
En Catalogne, en Espagne, mes informations sont à l'effet qu'il y a des
cotes d'écoute encore plus prononcées, encore plus importantes que celles qu'on
retrouve au Québec. Donc, il y a du
chemin à faire dans ce sens‑là.
LISTNUM
1 \l 13453 Et
l'objectif d'un volet de financement privé, c'est justement de rechercher des
produits pour augmenter encore plus l'auditoire, pour être certain et assuré
que l'auditoire sera bien servi.
LISTNUM
1 \l 13454 MME
PRADIER: Mais je ne vois pas comment l'auditoire pourrait être bien servi si
tout le volet de financement qui est consenti par les EDR était entièrement
utilisé à l'intérieur de diffuseurs ou de producteurs liés aux diffuseurs dans
la mesure où ils ont fait le choix en tant qu'entreprise d'intégrer
verticalement tous les éléments de la chaîne de production pour un souci de
rentabilité.
LISTNUM
1 \l 13455 A
mon avis, le souci de rentabilité, vu dans cet ordre (et qui élimine les
concurrents qui sont à côté et en parallèle) ne va pas dans le sens du service
à l'auditoire et certainement pas, en tout cas, dans le sens qui a été voulu au
moment de la création des licences des EDR de faire en sorte que ces droits‑là
soient payés en contrepartie d'un accès, justement, à une pluralité de
proposition télévisuelle.
LISTNUM
1 \l 13456 COMMISSAIRE
MORIN: Merci.
LISTNUM
1 \l 13457 LA
PRÉSIDENTE: Merci.
LISTNUM
1 \l 13458 MME
PRADIER: Merci beaucoup.
LISTNUM
1 \l 13459 THE
CHAIRPERSON: Madame Secretary.
LISTNUM
1 \l 13460 LA
SECRÉTAIRE: J'inviterais maintenant
l'alliance pour l'enfant et la télévision.
‑‑‑ Pause
LISTNUM 1 \l 13461 Please present yourself, and you have 15 minutes. Thank you.
LISTNUM 1 \l 13462 Please open your microphone, sorry.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
LISTNUM 1 \l 13463 MR. MOSS: Madam Chair and members of the Commission and staff, my name is Peter Moss, I am the Chair of the Board of the Alliance for Children and Television, ACT.
LISTNUM 1 \l 13464 Before we begin our presentation this morning, I would like to introduce my colleague Caroline Fortier, Executive Director of the Alliance.
LISTNUM 1 \l 13465 We are very pleased to take part in this discussion on how the CTF can continue to play a critical role in the development of quality Canadian television and new media, providing programming that will interest Canadian viewers of all ages.
LISTNUM 1 \l 13466 At the Alliance we are strong believers in our national broadcasting system and in the potential to generate increased interest in Canadian programming among Canadian consumers.
LISTNUM 1 \l 13467 The main reason we are here is to offer some insight on the needs of a particularly important segment of Canadian viewers, Canadian children and youth.
LISTNUM 1 \l 13468 The mandate of the Alliance for Children in Television is to positively affect children's lives by using advocacy recognition training to enrich the screen‑based media they experience. The Alliance represents a group of individuals and organizations from across the country that are highly committed to ensuring the development of television programming that will be of interest to our children and youth as well as contribute to our cultural development as a country.
LISTNUM 1 \l 13469 Set up over 30 years ago, in 1974, the Alliance benefits from the expertise of Canada's best creators, artists, craftspeople, educators, producers and broadcasters of children's programming, which is available on an increasing number of media platforms.
LISTNUM 1 \l 13470 At the outset, the ACT wishes to express its surprise that after spending substantial time meeting with the task force in Montreal during its consultation process we did not find any of our concerns reflected in the final report. In our view, the task force failed to recognize the very important role children's and youth programming plays within the Canadian broadcasting system and Canadian society.
LISTNUM 1 \l 13471 It is clearly stated in Canada's Broadcast Act that the programming provided by the Canadian broadcasting system should be varied and comprehensive, providing a balance of information, enlightenment and entertainment for men, women and children of all ages.
LISTNUM 1 \l 13472 Madam Chair, commissioners, each of you likely have memories of how television enriched your lives when you were young, how television played an important role in your development, telling you stories, providing you with an opportunity to view the world beyond the living room of your own home. Since its inception, television has entertained, educated, helped and comforted generations of Canadian children. Can we still say this is the case?
LISTNUM 1 \l 13473 We know our children and youth are spending an average of 24.5 hours a week, that is 12‑17 year‑olds watching television. But are we providing them with a viewing experience that contributes to their growth as individuals as well as to Canadian citizens?
LISTNUM 1 \l 13474 We learned from the latest report from the Shaw Rocket Fund on the Canadian children's and family television production industry, which the Commission has on file, we are not offering enough.
LISTNUM 1 \l 13475 The Shaw report describes what is happening to children's programming in Canada. Since the implementation of the 1999 CRTC television policy which allowed broadcasters to reduce their hours allocated to children, there has been a 37 per cent drop in production of children's and family programming. Conventional English‑language broadcasters schedule minimal hours for children, the CTF provides less support to children's programming than to adult drama or documentary production.
LISTNUM 1 \l 13476 Producers of children and family programming are faced with inadequate support hampered by regulatory constraints. And yet, the report goes on to confirm Canadian children watch more Canadian‑produced programming than any other demographic. In 2004/2005 CTF‑funded programs in English for children aged two to five captured 38 per cent of that audience, six to 11 captured 20 per cent. This, in contrast to adult English programming, which reached only 9 per cent of its potential audience.
LISTNUM 1 \l 13477 Furthermore, the study entitled, The Case for Children's Programming, which was commissioned by our organization in partnership with the CFTPA, the NFB and the Shaw Rocket Fund, clearly establish that both the dollar value of children's programming produced in Canada and the share of overall CTF budgets for children's television have declined. Research shows overall production of children's television has fallen from $389 million in 1999/2000 to $283 million in 2005/2006, which was a drop of more than 25 per cent.
LISTNUM 1 \l 13478 From 2002/2003 to 2005/2006 the contribution of the CTF to children's programming decreased from 22.8 per cent to 18.6 per cent, a drop of 17 per cent. During the same years, the CTF budget went up by 12 per cent.
LISTNUM 1 \l 13479 Since 2003 the CTF has consistently allocated less than 20 per cent of its funding for children's programming, even though this type of programming is successful with its core audience in Canada and has proven attractive to foreign audiences.
LISTNUM 1 \l 13480 In addition, CTF reports that the per‑hour broadcast participation in children's programming has dropped around 20 per cent as well.
LISTNUM 1 \l 13481 If, as the above data seems to show, Canadian children and youth programming is so appreciated by its core audiences, why are the CTF and broadcasters neglecting this key segment of Canadian programming? Why have the CTF and broadcasters consistently reduced their share of funding for this type of programming which Canada excels in producing.
LISTNUM 1 \l 13482 At the Alliance for Children in Television we consider high‑quality television programming designed for children to be an effective and powerful element in their social, cultural and educational development. As mentioned, children spend on average 24.5 hours per week watching television, compared with 30 hours per week at school.
LISTNUM 1 \l 13483 Given the amount of exposure Canadian children have to TV, it is our firm belief that the CTF has to recognize the specific needs of Canada's children and youth and has to ensure Canadian content providers are supported and encouraged to develop the best for our children and youth.
LISTNUM 1 \l 13484 Canada is well‑positioned to benefit from the transition to a global digital environment which will lead to a knowledge‑based economy and society, and Canadian consumers are increasingly seeking new ways of obtaining the audio‑visual content they want to the internet and mobile technology. It is worth pointing out that this audio‑visual content most often has its genesis in television production.
LISTNUM 1 \l 13485 So our children and our youth are particularly interested in getting the programming and information they want when they want it, not only through television, but such devices as YouTube and MySpace and we have to ensure that they can find Canadian content when they explore this digital environment.
LISTNUM 1 \l 13486 As the Commission may know, we are not the only country which is preoccupied with children's and youth television programming. The British regulatory agency, Ofcom, launched a major research project in 2007 to review children's programming and announced in its preliminary results that research into children's television shows TV is still the most important medium for children.
LISTNUM 1 \l 13487 The Ofcom review released its first results of the study a few months ago, revealing significant changes in their media habits, nearly two‑thirds of 12‑15 year‑olds have access to the internet and mobile phones, over 80 per cent of this group regularly watch TV while engaging in other media, and children are watching more children's television and less programming aimed at adults. Viewing to children's airtime has increased from 27 per cent to 30 per cent of total viewing.
LISTNUM 1 \l 13488 Needless to say, we consider the British Ofcom review to be extremely positive for ensuring children's programming will remain an important component of the British broadcasting system. We would encourage the Commission to initiate such a study in Canada.
LISTNUM 1 \l 13489 The Alliance calls on the Commission to ensure, within the changes proposed to the CTF, that children and youth programming be recognized as an important independent component playing a key role in the development of Canada's children and youth. The Alliance fails to see any linkage between the objectives of the Broadcasting Act and the need to create a market‑oriented private sector funding stream within the CTF, as some BDUs have suggested.
LISTNUM 1 \l 13490 It is true that major BDUs have been complaining about their requirement to contribute to the CTF, but we do not consider this situation in anyway jeopardizing the financial viability of these distribution entities. BDUs have received many benefits in the past from their requirement to fund the CTF, receiving in exchange market protection from Commission regulations and the privilege of using publicly‑owned frequencies.
LISTNUM 1 \l 13491 The Alliance is particularly concerned that the regulations that are proposed for this special stream, which would represent more than 60 per cent of available funding at the CTF, would begin to erode the notion of Canadian content requirements of 10 out of 10, in other words the pure Canadian content.
LISTNUM 1 \l 13492 In addition, we are concerned with regards to children's programming, that a move towards requiring audience rating success, primetime screening and possibly equity investment positioning will be counter‑productive. Children's programming cannot be considered by the same standards as conventional primetime entertainment programming.
LISTNUM 1 \l 13493 The role of children's programming is multiple; it is educational, it is cultural, it is social, as well as entertaining. It should not be judged by its ability to generate financial returns. Like the public school system, children's television programming is held to a higher standard.
LISTNUM 1 \l 13494 As we mentioned earlier, children's television is one of Canada's success stories with Canadian producers and broadcasters drawing on an incredibly diverse cross‑section of talented Canadian creators and artists to produce programming that is watched, loved and relevant to Canadian children.
LISTNUM 1 \l 13495 If children's programming is not recognized as distinct within the rules of the CTF, the opportunity to continue creating quality programming will disappear and will betray the promise of succeeding generations who will not have their own Friendly Giants, their own Mr. Dressups or Theodore Tugboats or Degrassi or Bambino or Passe‑Partout or Ramdam to call their own.
LISTNUM 1 \l 13496 The Alliance strongly recommends the Commission clearly state, in establishing its objectives for BDU contributions to the CTF, the importance of children's programming and include specific conditions for the use of CTF funds for the development and production of Canadian children's programming. Perhaps the Commission should recommend the CTF designate a specific funding envelope for children's programming with its own set of guidelines in the public interest and open to multimedia programming.
LISTNUM 1 \l 13497 The Alliance has noted the Commission task force recognition for need to ensure proposed regulatory changes take into account the different realities of French and English markets. And we encourage the Commission to be diligent in this area and make sure that the particularities of the French‑language market, in particular with regards to children's programming being less available in French, be considered in establishing new rules for the CTF.
LISTNUM 1 \l 13498 In both linguistic markets, the Commission should ensure CTF rules regarding funding for children and youth programming recognize that conventional, educational and speciality broadcasters all have different mandates and they are all vying for the same CTF dollars.
LISTNUM 1 \l 13499 Madam Chair, members of the Commission, the Alliance for Children and Television has the expertise, the ability, the will to contribute effectively to the Canadian broadcasting system and, particularly in this case, to work with broadcasters and producers and the CTF to develop new initiatives that will ultimately benefit our children across the country.
LISTNUM 1 \l 13500 Let there be no doubt in our position. The CTF should be called upon to be doing more for children's programming, providing our children with interesting and challenging content that will contribute to their intellectual, social and cultural development.
LISTNUM 1 \l 13501 This completes our oral presentation and we look forward to responding to any questions you may have. Thank you.
LISTNUM 1 \l 13502 THE CHAIRPERSON: Thank you very much. I just want you to know, that I did think of the Friendly Giant as one of my best friends growing up.
LISTNUM 1 \l 13503 MR. ROSS: Good.
LISTNUM 1 \l 13504 THE CHAIRPERSON: Commissioner Morin.
LISTNUM 1 \l 13505 COMMISSIONER MORIN: If you have your earpieces ready, I will ask you my question in French.
LISTNUM
1 \l 13506 Vous
parlez d'une enveloppe... d'une enveloppe qui serait dédiée aux émissions pour
enfants. Est‑ce qu'il y a un
pourcentage auquel vous songez pour les émissions pour enfants et est‑ce
que ce pourcentage ‑‑ parce qu'il y a des producteurs aussi qui
sont privés ‑‑ Est‑ce que ce pourcentage pourrait être
appliqué autant au Fonds public qu'au fonds privé.
LISTNUM
1 \l 13507 Autrement
dit, globalement, qu'est‑ce que vous recherchez comme enveloppe? Et comment ça se répartirait en pourcentage
pour le volet de financement privé et pour le volet de financement public (si telle
pouvait être votre proposition)? Et ce,
dans la mesure où des producteurs privés produisent des émissions pour enfants.
LISTNUM 1 \l 13508 MR. MOSS: First, I think it is important for us to reiterate that we don't agree with the separation of two streams of funding, private and public. As far as ‑‑
LISTNUM 1 \l 13509 COMMISSIONER MORIN: But, it is an hypothesis. If we retain just for a moment this kind of hypothesis, what will be your suggestion?
LISTNUM 1 \l 13510 MR. MOSS: But, the hypothesis presupposes that BDUs have the right to direct public money at their decision and we think public money should stay within public hands. So therefore, an envelope from the CTF would be accessible to all players who engage in producing children's television, whether they be private broadcasters, educational broadcasters, cable channels, conventional channels or public broadcasters, provided that the activity was activity directed towards children.
LISTNUM 1 \l 13511 The source of the money is irrelevant in the sense that one hand comes from here, one hand comes from here. The same pot should be spent on the same genre of funding.
LISTNUM 1 \l 13512 The point about the BDUs is that, as we all remember, the funds that we are talking about were established by the CRTC for the upgrading of BDUs way back when. It was at the BDU request that they provide money to the CRTC and keep a certain percentage of that rate increase. And so it is interesting to me that money that comes from the public sector via the government and money that comes from the BDUs is also public money coming from the government.
LISTNUM
1 \l 13513 COMMISSAIRE
MORIN: Quelle importance? Quelle
importance aurait cette enveloppe que vous suggérez, pour l'ensemble du Fonds
si vous ne voulez pas ‑‑
LISTNUM 1 \l 13514 MR. MOSS: We know that the CTF, at the moment, is spending under 20 per cent of its available funds on children's television and we know that there has been a steady decline and decrease in activity. So although it is difficult for us to pick a specific number, because the funding of the CTF varies, it is important for us to suggest that we engage with the CTF to say, can you establish a solid floor so that all producers, broadcasters that engage in children's television can count on a certain percentage every year.
LISTNUM
1 \l 13515 COMMISSAIRE
MORIN: Comment vous expliquez cette dégradation que le financement d'émissions
pour enfants a connu au cours des dernières années? Pourquoi ‑‑ est‑ce que
c'est parce qu'il y avait moins de projets?
Parce que d'autres projets étaient plus compétitifs?
LISTNUM
1 \l 13516 Pourquoi,
donc le financement, ou enfin les projets consacrés aux émissions pour enfants
ont‑ils diminué, selon vous, depuis les quelques années auxquelles vous
faites allusion dans votre mémoire?
LISTNUM 1 \l 13517 MR. MOSS: There is many many different reasons why this might have happened. Significantly, the change in the regulations in 1999 took the onus off conventional broadcasters to supply a certain number of hours of children's programming. And that has meant that CTV and Global lost their Saturday morning children's box and that is a significant amount of children's programming that is not there.
LISTNUM 1 \l 13518 Also, the CTF funding envelope system has changed the structure and the consolidation of children's programming on the English side into two companies controlling all of the cable channels, one of whom also owns one of the major suppliers to the industry, has meant that independent production has begun to dry up.
LISTNUM
1 \l 13519 Also, the funding system in which
the CTF contributions are counted against, CTF spend by the broadcasters, had
meant that the actual money in the system has gotten smaller. So, for all of those reasons, less production.
LISTNUM 1 \l 13520 COMMISSAIRE MORIN: Vous faites allusion à plusieurs succès qu'on a vus en ce qui concerne les émissions pour enfants. Comment le Canada se compare, en termes de production pour les émissions d'enfants? ...se compare à d'autres pays comme la Grande‑Bretagne, par exemple? Est‑ce qu'il y a une façon d'évaluer? Est‑ce qu'on fait mieux proportionnellement ou moins bien? Est‑ce que vous auriez ce genre de comparaison?
LISTNUM 1 \l 13521 MR. MOSS: I don't have comparison in terms of numbers because, to a certain extent, it is apples to oranges. In the UK when the BBC want a children's program from an independent producer it pays 100 per cent of the costs and simply says, make it. That is how come Teletubbies, which can be made by an independent producer, will find itself with over 100 episodes in its first order.
LISTNUM 1 \l 13522 In Canada, a Canadian broadcaster says I will give you 30 per cent of your budget, go find the rest, maybe give me 13 episodes. Not to say that the quality is different, not to say that the outcome is any worse, but the challenges facing a Canadian producer are substantially different than the challenges facing a British producer and so it is hard to determine what is the standard of success.
LISTNUM 1 \l 13523 Ratings, if I could just go back to points that have been brought up during the day, it is important to remember that the Nielsen company, their database is there to establish the cost per 1,000 that broadcasters can charge advertisers.
LISTNUM 1 \l 13524 It has got very little to do with how many people are actually watching television, because it is 4,000 families for over 9 million cabled homes in English Canada. I mean, not even government polls have such a small sampling. And can you imagine if we would actually pass legislation based on the polls of that Environics puts out? But that is what Nielsen does. And for some reason we are assuming that there is a body of information that is factual when we say this has audience success, this doesn't have audience success. As if the cost for advertising to 1,000 people is the only standard that will be the audience success.
LISTNUM 1 \l 13525 But when we talk about the Canadian system versus the UK system and whether one is more successful or not, it is hard to find what is the standard. Are Canadian children happier, healthier? I think so, so maybe that is the success of Canadian children's television.
LISTNUM
1 \l 13526 COMMISSAIRE
MORIN: Mais en proportion, par exemple, l'ensemble des émissions pour enfants
écoutées au Canada, est‑ce que par rapport aux émissions, disons
importées, la place du Canada dans l'ensemble des émissions produites pour les
enfants augmente ou diminue?
LISTNUM
1 \l 13527 Autrement
dit par rapport à, je ne sais pas, la situation d'il y a cinq ans, est‑ce
qu'il y a plus d'émissions canadiennes versus les émissions qui proviennent de
d'autres pays qui sont écoutées par les enfants Canadiens?
LISTNUM 1 \l 13528 MR. MOSS: Again, it is a difficult question to answer. I can tell you that when I was involved in broadcasting more seriously 15 years ago 12 of the top 20 programs were Canadian programs. And now, that is not the case. If you find three that are in the top 20, that is astonishing.
LISTNUM 1 \l 13529 Second of all, the CRTC Regulations mandate a certain percentage of airtime be Canadian, so that has neither grown nor shrunk. You must have 60 per cent of your airtime be filled with Canadian programs, that that isn't to say that those 60 per cent have to be filled with brand new programs. Those could be Canadian programs, as in the case of Treehouse, that were made in 1995.
LISTNUM 1 \l 13530 So are there more imported shows? Yes, there are more imported shows. The number of imported shows constantly churns, is constantly refreshed, is constantly brought into the schedule. The number of Canadian new shows doesn't face the same kind of attention and the same kind of refreshment that is there.
LISTNUM 1 \l 13531 And part of the reason is, when you import a show you are looking at a television program whose initial costs were written off at their home market. It is a bit like asking a Canadian t‑shirt manufacturer to compare with Indonesian prices. Except television programming is culture and television programming for kids is even more important.
LISTNUM 1 \l 13532 So to look at it only from a financial basis and say, well, it is cheaper to do that and it is a bit more expensive to do that. It is very hard to justify how the two balance or how to look at the two of them and say this one is better, that one is not, let us do this one, let us do that. They come from different streams. This one will make a profit, this one will bring joy to children.
LISTNUM 1 \l 13533 COMMISSIONER MORIN: But, more and more ‑‑
LISTNUM
1 \l 13534 MME
FORTIER: Si je peux me permettre?
LISTNUM
1 \l 13535 COMMISSAIRE
MORIN: Oh!
LISTNUM
1 \l 13536 MME
FORTIER: Je voulais simplement ajouter, sur l'aspect de la Grande‑Bretagne,
la comparaison ‑‑ Évidemment, le rapport Ofcom a créé un certain
nombre de questionnements dans l'industrie, mais aussi auprès des parents et
une des constatations du rapport, c'est que les parents de la Grande‑Bretagne
étaient insatisfaits du nombre et de la qualité des produits qui étaient faits
localement.
LISTNUM
1 \l 13537 Une
autre constatation qui a été soulevée par un groupe un peu similaire au nôtre,
qui s'appelle « Safe Kids TV »... Compte tenu du nombre très
important d'émissions qui proviennent de l'étranger, un simple sondage auprès
des jeunes adolescents et plus jeunes en Grande‑Bretagne a montré que
dans neuf cas sur dix, quand on demande à un jeune britannique : « Qu'est‑ce que tu fais en cas
d'urgence? » Il
répondent : « Je signale 9‑1‑1. »
LISTNUM
1 \l 13538 Ça
n'existe pas en Grande‑Bretagne le 9‑1‑1. Est‑ce qu'on va attendre qu'une
situation comme celle‑ci se produise au Canada avant de constater que les
enfants sont notre avenir, qu'il faut investir dans ce qu'on fait pour eux
parce qu'ils vont bientôt être des adultes qui prendront des décisions et qui
témoigneront de la culture locale.
LISTNUM
1 \l 13539 Et
c'est un point sur lequel nous voulons absolument insister.
LISTNUM
1 \l 13540 COMMISSAIRE
MORIN: Parce que l'autre volet, évidemment ‑‑ Il me semble qu'avec
les succès que vous connaissez, que peut‑être aussi les producteurs
canadiens exportent de plus en plus d'émissions canadiennes à l'extérieur du
pays, même si sur leur terrain il y a de plus en plus d'émissions importées.
LISTNUM
1 \l 13541 Est‑ce
que c'est le cas?
LISTNUM 1 \l 13542 MR. MOSS: Canadian producers are exporting because they have a high standard, because they produce extraordinarily useful and welcome material in other countries. To a large extent, that exporting is animation and not live action, which travels easier and plays in different kinds of languages.
LISTNUM 1 \l 13543 The balance between the small number of independent producers who are exporting versus the large amount of programming, which is imported onto our airwaves, is beaver to elephant. So, yes, both are happening, but not in anyway in a balance.
LISTNUM 1 \l 13544 COMMISSIONER MORIN: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13545 THE CHAIRPERSON: Vice‑Chairman Arpin.
LISTNUM 1 \l 13546 COMMISSIONER ARPIN: Thank you, Madam Chair.
LISTNUM 1 \l 13547 I will start first with a statement rather than a question and you will be disappointed, because the distribution within the envelopes are outside the scope of the mandate of the task force and also outside of the mandate of this proceeding. I think that is why this matter has to be dealt with directly with CTF. CTF has a board of directors, has staff and I think it has got to be dealt with them. These matters are dealt with within the CTF and they have all the tools to make decisions.
LISTNUM 1 \l 13548 Obviously, children's programming is a concern for the CRTC. There are opportunities and there are forums for further discussion. One will be the renewal of the licence of all the television operators, including the public, private and the specialty services that will be coming within the next 15 to 18 months and we will be surely pleased to make your representations.
LISTNUM 1 \l 13549 You always file with the Commission a brief, I know that you are doing it from time to time, and seek that the Commission undertake a special investigation of some kind. I am not saying we will do it quickly, I am saying that it will open the record and ‑‑
LISTNUM 1 \l 13550 MR. MOSS: Okay.
LISTNUM 1 \l 13551 COMMISSIONER ARPIN: ‑‑ it will give you an opportunity for that matter.
LISTNUM 1 \l 13552 Now, my second is, maybe it is for more discussion, it is one statement that you made in your oral presentation and it has to do with equity investment into children's programming. I totally disagree with you, because children's programming is probably the best place to make equity investment, because children's programming has longer shelf life than most of the other type of programming.
LISTNUM 1 \l 13553 And the CFPTA, in their introductory remarks on Monday, attached to it was an appendix of children's and youth programming that has been sold in various territories and countries. And I will only mention Captain Flamingo sold in 144 territories. Well, I am sure it raises money and, in the long run, if there had been equity investment in this program by the CTF, then the CTF will have a return.
LISTNUM 1 \l 13554 Life with Derek, 138 countries; Atomic Betty, 125 territories; Naturally Sadie, 90 countries; This is Daniel Cook, 85 countries; This is Emily Yeung, 78 countries; and Instant Star, 121 countries. Obviously, CFPTA acts on behalf of the English‑speaking producers, so I don't have a list here of Francophone material. Except I will have to admit that Madam Fortin this morning did say that French‑children programming doesn't sell outside Canada.
LISTNUM 1 \l 13555 MR. MOSS: Sometimes there are co‑productions in France. I certainly am aware of the success of some of these programs and others. I would just like to talk a little bit about the equity investment that you touched on.
LISTNUM 1 \l 13556 Before the envelope system there were two sources of funding from the CTF; there was the licence fee top‑up and there was Telefilm. Licence fee top‑up was free money, was not an investment, equity money came from Telefilm. The licence fee top‑up that has been mentioned by the Directors Guild and made reference to with Corus this morning is counted as towards the contribution that specialty channels must make to Canadian content. Yes?
LISTNUM 1 \l 13557 COMMISSIONER ARPIN: Yes.
LISTNUM 1 \l 13558 MR. MOSS: What that means, in fact, is that programs like Captain Flamingo and Atomic Betty and all the ones that you mentioned are capped at 15 per cent, because the broadcasters take their envelope and break it up into small LFP units, because each LFP unit counts against their spend next year. Each EIP unit does not.
LISTNUM 1 \l 13559 An EIP unit is an investment and it is a gamble. For every Captain Flamingo there is another 50 animations that did not sell in 25 or 30 or 80 different categories, but that lost money and only made 13 episodes. No one knows what is going to be a success. No one knows which ones are going to make money. So there is no equity investment because there is a different way of establishing a financing and a funding model.
LISTNUM 1 \l 13560 The point is not to change that. The point is to say having equity investments should not be a constraint or should not be part of the qualification of whether or not a show is eligible for CTF funding. And that seems to be what BDUs are saying in their separate stream, that these shows which they are calling successful, although, again, it is very hard to understand what they mean by successful, other than advertisers like to spend money on them, ought to have a certain amount of private equity funding involved. And that is the point that we were trying to address, not whether or not children's television is a profitable enterprise, clearly it is.
LISTNUM 1 \l 13561 COMMISSIONER ARPIN: Thank you very much.
LISTNUM 1 \l 13562 THE CHAIRPERSON: Well, thank you. I think those are all our questions for today.
LISTNUM 1 \l 13563 MR. MOSS: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13564 THE CHAIRPERSON: We will now break for lunch and be back at 2:00 p.m. Thank you.
‑‑‑ Upon recessing at 1238 / Suspension à 1238
‑‑‑ Upon resuming at 1358 / Reprise à 1358
LISTNUM 1 \l 13565 THE SECRETARY: We will start with the presentation of the BC Film and The Motion Picture Production Industry Association of B.C.
LISTNUM 1 \l 13566 Please introduce yourself and you have 15 minutes.
LISTNUM 1 \l 13567 Thank you.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
LISTNUM 1 \l 13568 MR. BROWNSEY: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13569 Good afternoon, Madam Chair, Commissioners and Staff, ladies and gentlemen.
LISTNUM 1 \l 13570 My name is Richard Brownsey, I am the Executive Director of British Columbia Film.
LISTNUM 1 \l 13571 British Columbia Film is a non‑profit society established in 1987 by the provincial government with a mandate to expand and diversify the film, television and digital media sector in British Columbia.
LISTNUM 1 \l 13572 I am also here today representing the Motion Picture Production Industry Association of B.C., MPPIA.
LISTNUM 1 \l 13573 MPPIA is a member based non‑profit society established in 2002 to represent the collective interests of the film, television and commercial production industry in British Columbia.
LISTNUM 1 \l 13574 We appreciate the opportunity to be here today as the CTF is an essential component of Canada's domestic television industry.
LISTNUM 1 \l 13575 We believe it is important that this review is public and transparent, providing all stakeholders with an opportunity to be involved in the debate. We thank the Commission for undertaking this form of public process.
LISTNUM 1 \l 13576 In June of last year we read with interest the Report of the Task Force on the Canadian Television Fund. At that time several key members of the B.C. community got together to review and discuss the recommendations and their potential impact on the Canadian and B.C. production sectors.
LISTNUM 1 \l 13577 British Columbia Film, MPPIA and the B.C. Branch of the CFTPA developed a joint series of recommendations which were submitted to the CRTC as part of these proceedings. The B.C. Branch of the CFTPA has participated in this hearing together with its national organization.
LISTNUM 1 \l 13578 We agreed with the Task Force's conclusion that the CTF and the independent production sector play a key role in producing quality television. We also agreed with many of the Report's recommendations and believe they would improve the functioning of the CTF and the production of Canadian programming.
LISTNUM 1 \l 13579 These include the recommendation to increase broadcaster licence fees which would bring more money to the table. Additionally, we support the allocation by the CRTC of television benefits to the CTF.
LISTNUM 1 \l 13580 We do so in the belief that the proliferation of individual funds, whether controlled by cable and satellite providers or broadcasters, must be avoided to ensure a single, strong federal funder.
LISTNUM 1 \l 13581 Equitable access to CTF funding in all regions of Canada is preferable to self‑regulating regional funds that have divergent priorities and interests and, in the case of benefits‑related funds, often a limited shelf life.
LISTNUM 1 \l 13582 And while we would need to see more detail with respect to the scale and implementation, in our opinion, the following Task Force recommendations appear to have merit:
‑ increase CTF support for new media platforms;
‑ more flexibility for independent funds to invest in new media content; and,
‑ revenue sharing between broadcasters and producers from new media platforms.
LISTNUM 1 \l 13583 We understand that not all parties support the recommendation to direct CTF funds to new media content. We believe, however, that content production across multiple platforms is inevitable.
LISTNUM 1 \l 13584 To establish for administrative simplicity artificial boundaries for content does not reflect programming reality and, in our opinion, would establish barriers to creative content development.
LISTNUM 1 \l 13585 We believe the Task Force is on the right track in finding room for new media within the CTF. We do note, however, that unless additional resources are identified, a $25‑million Fund could not be accommodated.
LISTNUM 1 \l 13586 In the balance of our presentation today we have several areas of concern that we would like to bring to the Commission's attention, specifically, the establishment of two funding streams within the CTF, the focus on equity investments and governance of the CTF.
LISTNUM 1 \l 13587 The Task Force recommends the establishment of a private sector funding stream separate from the money provided by the Federal Government. We have objections to this proposal.
LISTNUM 1 \l 13588 Administratively it would represent a significant challenge to implement. More importantly, we believe that it would create an artificial and detrimental separation between cultural programs and those defined as market‑oriented.
LISTNUM 1 \l 13589 As the Task Force noted, the role of the CTF is to support the production of quality programming. Quality is always elusive. By separating the already limited funding into two streams, we believe the chance of creating quality in any type of programming would be significantly reduced.
LISTNUM 1 \l 13590 We all want to be involved in supporting Canadian programs that are successful. According to the Task Force the more market‑oriented private sector funding stream would be dedicated to developing and supporting Canadian hits. How would this be defined?
LISTNUM 1 \l 13591 Many remarkable and successful programs in Canadian television have originated from British Columbia utilizing the existing model. CTF‑supported productions such as "Intelligence", "Cold Squad", "Edgemont", "Da Vinci's Inquest" and "Human Cargo" have found an audience and critical respect in Canada and throughout the world.
LISTNUM 1 \l 13592 We consider these programs to be successful on many levels. They also contribute to the growth and to the health of our domestic sector.
LISTNUM 1 \l 13593 While audience numbers may be a useful indicator of the popularity of a program, we are also aware that ratings don't tell the full story. Audience success depends on many factors, including how a program is scheduled and promoted.
LISTNUM 1 \l 13594 As well, high quality programming generates interest internationally, benefitting the production community and contributing to Canada's international cultural reputation.
LISTNUM 1 \l 13595 We do not support the establishment of two streams within the CTF, nor would we support the establishment of two different organizations to handle the government and BDU money.
LISTNUM 1 \l 13596 In discussing the proposed second funding stream, the Task Force recommends that the market‑oriented fund include the key criteria of audience success and investment return. It suggests that actual and potential return on investment be a factor in allocating funding.
LISTNUM 1 \l 13597 In addition, the Task Force recommends that the CTF expand its funding mechanisms by making loans and investments which could be made following the first year of production and once the project has demonstrated audience success.
LISTNUM 1 \l 13598 There is no analysis in the Report to support these recommendations and no assessment of their implication for the system. We have reservations regarding the definition and determination of audience success and these same reservations apply to encouraging increased equity access ‑‑ equity investment by the CTF.
LISTNUM 1 \l 13599 Estimating potential return on investment is fraught with difficulty and was often a point of contention between Telefilm and producers when it was attempted in the past.
LISTNUM 1 \l 13600 The CTF has historically taken pride in being an objective Fund, basing its funding on criteria as streamlined and predictable as possible, with its money being non‑recoupable.
LISTNUM 1 \l 13601 Telefilm previously operated as the more complex and subjective funding arm with the requirement for return on its equity investment and project‑by‑project recruitment negotiations with producers.
LISTNUM 1 \l 13602 To introduce criteria such as potential return on investment adds complexity and subjectivity to the funding system.
LISTNUM 1 \l 13603 Additionally, as there is no analysis that quantifies the return to the CTF from equity investment, it appears to us that the recommendation complicates the process for little or no discernible benefit.
LISTNUM 1 \l 13604 We also consider that making loans would likely reduce the amount of financing in the system, given that loans and equity investments are generally secured by distribution advances or revenues that would otherwise be available to fund production.
LISTNUM 1 \l 13605 The CTF already provides for a certain level of equity investment and has established a standardized return on investment policy. The Task Force's recommendation would radically change the manner in which CTF funding is distributed and, in our opinion, it should not be adopted.
LISTNUM 1 \l 13606 The governance of the CTF Board has been a subject of considerable debate within the production and broadcasting community for some time.
It is clear that no consensus emerged from the discussions undertaken by the Task Force and, in response, the Report recommends a series of relatively modest changes to the existing structure.
LISTNUM 1 \l 13607 In particular, the Task Force recommends the removal from the Board of direct recipients of CTF funding by which they mean representatives from the independent production community.
LISTNUM 1 \l 13608 It could be argued that broadcasters should also be considered direct recipients, given that they control the flow of CTF funds to their own programming services, determining which projects they will accept.
LISTNUM 1 \l 13609 Indeed, given that the large BDUs also have significant ownership interest in broadcasting assets, it is arguable that a conflict also exists in relation to BDU representation on the Board.
LISTNUM 1 \l 13610 We are of the opinion that the Task Force recommendation simply camouflages a flawed governance model.
LISTNUM 1 \l 13611 We acknowledge that significant structural change would take time and would require the approval of the Federal Treasury Board and Cabinet. However, we believe that this CRTC review presents a singular opportunity to create an effective and efficient governance structure based on a qualified independent Board, not burdened by any special interest.
LISTNUM 1 \l 13612 In our opinion, an independent Board would help prevent the reoccurrence of the divisive debate that has enveloped the CTF over the past year.
LISTNUM 1 \l 13613 One of the more disturbing elements of these proceedings is that it has been triggered by the withholding of regulated contributions from the CTF.
LISTNUM 1 \l 13614 As the CRTC knows, under the original arrangements for the cable production fund, distribution undertakings were to contribute to a Canadian production fund in exchange for an immediate economic benefit. The CRTC within its responsibility to implement the Broadcasting Act incorporated this contribution into BDU regulations.
LISTNUM 1 \l 13615 Broadcasting, cable and satellite companies are protected industries in Canada and the quid quo pro under broadcasting policy is that they are each required to make an appropriate contribution to the Canadian broadcasting system.
LISTNUM 1 \l 13616 To partially address this issue, we do support the Task Force's recommendation that BDUs be required to make payments to the CTF on a monthly basis.
LISTNUM 1 \l 13617 Many BDUs benefit economically from the CTF, particularly in terms of CTF funding of programming destined for their broadcasting arms. For example, in 2007‑08 Group TVA received a $16.4‑million envelope through the CTF, exclusive of funds received for its partially owned specialty channels, while Corus Entertainment was allocated envelopes of almost $30‑million for its wholly owned and jointly owned specialty channels.
LISTNUM 1 \l 13618 In concluding this section, we have to ask why the Task Force seems to consider that BDUs should have a direct role in the oversight of what is their regulatory obligation, why broadcasters are not in conflict and why producers are?
LISTNUM 1 \l 13619 Governance often determines effectiveness and almost always contributes to shareholder or public acceptance. We urge the CRTC to consider governance of the CTF as central to this review.
LISTNUM 1 \l 13620 In closing, governments, broadcasters, the private sector and the production community have invested time, energy and money in creating quality television for Canadians and increasingly for audiences in many other countries. It is still, however, a fragile business and we can quickly lose much of what has been established.
LISTNUM 1 \l 13621 At British Columbia Film we are committed through the delivery of the province's development and tax credit programs to supporting a vital, creative and sustainable domestic industry.
LISTNUM 1 \l 13622 This will not happen if the Canadian Television Fund is crippled by uncertainty or burdened with increasingly complex and conflicting policies.
LISTNUM 1 \l 13623 The underlying purpose of the CTF to support the production of high quality programming in under represented categories remains a valid and valued objective. To be effective, however, the CTF needs to be a predictable, equitable, stable and long‑term source of production funding.
LISTNUM 1 \l 13624 As noted in our written submission, we support many of the Task Force's recommendations that would result in the improved functioning of the CTF, but we urge caution before the CRTC considers implementing some of the more complex recommendations such as those we have highlighted today.
LISTNUM 1 \l 13625 We appreciate the opportunity to appear before the Commission and we thank you for your time.
LISTNUM 1 \l 13626 THE SECRETARY: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13627 We will now hear the presentation of the Toronto Film Board.
LISTNUM 1 \l 13628 Please present yourself and you have 15 minutes.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
LISTNUM 1 \l 13629 MS CARROLL: Good afternoon, Madam Chair, Mr. Commissioners.
LISTNUM 1 \l 13630 My name is Shelley Carroll, I'm a City Councillor in the City of Toronto and we're here before you on behalf of the Toronto Film Board.
LISTNUM 1 \l 13631 I'm joined by Toronto Film Board member Jack Blum to my left, and beyond him Toronto's Film Commissioner, Peter Finestone.
LISTNUM 1 \l 13632 The reason we're here before you today takes I believe some explanation because it is the first time that the Toronto Film Board is taking this role, although it has been in existence since 2004.
LISTNUM 1 \l 13633 Toronto, as a centre of film industry in Canada, has been investing in its film production sector for many years. In 1979 it opened the Toronto Film Office.
LISTNUM 1 \l 13634 If you'll turn in our presentation beyond the first tab to the hard copy of a Power Point presentation, rather than read our more lengthy brief, we're going to follow basically the subject lines of the slides as we go through and we want you to understand our reason for sharing the podium with a film maker this morning as a municipal interest.
LISTNUM 1 \l 13635 The City of Toronto has taken a great interest in maintaining the film and television production centre. Obviously it's of great concern to us from an economic development standpoint, but also from a cultural standpoint, given our challenges of the City of Toronto to make sure that we recognize all those cultures that are present.
LISTNUM 1 \l 13636 And, so, we've made a great investment since 1979 with the Toronto Film Office to expedite the ability to easily produce within the City of Toronto.
LISTNUM 1 \l 13637 In 2004 Mayor David Miller immediately after his election began the formation of the Toronto Film Board, and what is unique about the Film Board, and we think what makes it a great contributor to the exercise you have before you now, is its membership is a broad base of all those stakeholders in the film and television industry.
LISTNUM 1 \l 13638 And while it was created to give that industry in the City of Toronto a voice, it also serves as a body whose members are equal in their role in the Film Board and so their opinions in coming before you today are very much consensus‑based. Perhaps the only component that has a stake in the decisions you have to make that isn't a regular member on the Film Board is the broadcaster themselves.
LISTNUM 1 \l 13639 So in order to prepare this deputation for the last two months we have had a group working to develop their presentation and we have added in fact a major broadcaster based in the city of Toronto so that we would be able to, we think, represent all the stakeholders in that way.
LISTNUM 1 \l 13640 The Film Board was created to conduct strategic planning, as you can see on the slide; to provide advice and direction to the City of Toronto's City Council Chamber in any way that they can make sure that the sector is fortified in the city, but also to give the industry a stronger voice and to facilitate their ability to get together producers, writers and all of the talent involved. And, in fact, even the technicians' unions are represented there so that they could work together and make sure that they weren't working at cross‑purposes and it has been very successful in that respect. And so in developing their opinion to bring before you with respect to the CTF decision, they worked well together because they have had the three years of experience of working together.
LISTNUM 1 \l 13641 What I want to do is to make sure that you note at the end of the presentation the membership is listed in alphabetical order which puts Mayor Miller about midway down the page because it's very much a film industry‑based exercise of the Film Board as opposed to a political exercise, which is really just a gathering for our own political purposes. In fact, the filmmakers are very much ‑‑ have pivotal roles within the Film Board. Our job is to facilitate their ability to be able to work together in the city's industry.
LISTNUM 1 \l 13642 To that end, in going forward to present our input into today's Commission I am going to turn the speaking over to Jack Blum who is a filmmaker who wears a number of hats within the industry and so, I think, can represent the Board very well.
LISTNUM 1 \l 13643 Thank you.
LISTNUM 1 \l 13644 MR. BLUM: Thank you, Councillor Carroll. Thank you, Commissioners, for the opportunity to speak today.
LISTNUM 1 \l 13645 As my colleague said, I am a filmmaker at large. I have worked in the industry in Toronto as a producer and a director and a writer and an actor on many different kinds of productions.
LISTNUM 1 \l 13646 First of all, I want to say we feel your pain. Clearly, people have been making ‑‑ following the debate of the last few days. Many of the same points have been made. I don't think you will find what we have to say radically different from much of what you have heard and I am going to try to be brief. We have submitted some of our detailed arguments and I know that others have supported the same points with great detail. So on we go.
LISTNUM 1 \l 13647 Again, the main thing that the task force report asserted that we really support is the importance of the Canadian Television Fund as an essential player in the creation of quality Canadian television. That can't be overstated. It's a very important component. And for that reason the policy changes that might come out of this hearing or out of the report are extremely important and they are extremely important to the economic health of the industry in Toronto to the city as a whole and obviously to the nation and to the cultural fabric of the nation, so issues like stability and predictability and the creation of a viable business model are very, very important in our thinking, coming from all sides of the industry.
LISTNUM 1 \l 13648 The issue of the size of the Fund and access to larger monies, there are a couple of recommendations in the task force that we want to address.
LISTNUM 1 \l 13649 We basically feel it is time to examine the idea that broadcasters in meeting their spending obligations can count licence fee top‑up monies as part of those obligations. That's sort of a double dipping in our view in a way, in the sense that on the one hand they are getting the money from the public trust, essentially, and calling it as part of their own spending obligations. We feel it really is time to re‑examine that and that there is a better way to approach that.
LISTNUM 1 \l 13650 And we also agree that the requirement by the CTF that tax credits be factored at a rate of 90 percent into the financing plan this is very onerous on producers. The whole purpose of the tax credit was to make life easier on producers and allow them some stability in developing the long time that it takes to develop quality Canadian television products. Reducing that to 50 percent, I think is something that's supportable.
LISTNUM 1 \l 13651 And we make those recommendations very much in mind that they must be done in the context of a viable business model that works for all parties, that works for the broadcasters as well. I think the proper time to consider the viable business model for the broadcasters is at the time of their licence renewal hearings coming up. But it's important for us to say that we are very mindful it's not just a matter of, you know, they have to put in more money. It has to work for all parties or the industry as a whole doesn't come together.
LISTNUM 1 \l 13652 Toronto succeeds because it's such a successful cluster of every aspect of the industry and that's what we are here to speak to. And a great investment has been made in that cluster that we feel it's important to support and nurture.
LISTNUM 1 \l 13653 We also are against the splitting of the Fund. There are a lot of things to say about that but, really at heart, it reflects a kind of sensibility that says, "Somehow the cultural products and commercial products are mutually exclusive." We feel the exact opposite is true, that if the mandate is to produce quality television that is relevant to Canadians, that's for Canadians, that splitting the Fund into some sort of market‑oriented ‑‑ with a market‑oriented mandate simply makes no sense. There is no evidence that the approach that we have taken has not produced a lot of winners and a lot of shows that are of terrific relevance to Canadians. We are really ‑‑ we really have objections as well to the splitting of the Fund.
LISTNUM 1 \l 13654 Similarly, the idea that any part of the Fund should be dedicated to productions that have less than a 10 out of 10 criteria, the argument doesn't make sense. If the mandate is to create quality television programming for Canadians that are of interest to Canadians, the argument that somehow by making them less Canadian is going to fulfil that mandate just doesn't make sense.
LISTNUM 1 \l 13655 And I can tell you from personal experience, having worked on not only 10 out of 10 shows but also 8 out of 10 shows and even in some cases 6 out of 10 shows, that when ‑‑ the code word in Los Angeles for 8 out of 10 is replace the writer, that immediately it opens the door not to American directors, which in television is actually not a very significant role, and not even surprisingly to the marquee cast members. They want control of the script. And the script is where cultural relevance really comes into play.
LISTNUM 1 \l 13656 So I really caution you against any weakening of criteria. The 10 out of 10 standard is the only thing that makes sure that Canadian content is created truly by Canadian producers and writers as well as directors and actors.
LISTNUM 1 \l 13657 There was discussion, again, of changing the way in which success is evaluated and I heard our colleague earlier this morning, Peter Moss, talk about the ‑‑ I mean, the simple fact is success first of all is not easy to achieve and, second of all, it's very, very difficult to measure and impossible to predict. The only way to really predict the creation of a successful show is to create 20 of them. And if you want to create a successful show by producing 20 shows you have to develop 100 of them. That's the model all over the world. Nobody can guarantee it and nobody can mandate it.
LISTNUM 1 \l 13658 So again, the idea that somehow potential return on investment can be quantified in some way that gives everyone comfort is simply not true. All of these factors have to be taken into account.
LISTNUM 1 \l 13659 The way in which ratings now act to the benefit of broadcasters is a measure of telling to the broadcasters, "If you put the effort into winning audience and that involves time slot and promotion and all kinds of other considerations, then the Fund will respond to that and reward you in terms of the size of the envelope." That's a very reasonable way to go and we are against tampering with it in any radical way.
LISTNUM 1 \l 13660 And finally, we also support funding for new media. We feel it's a very, very important platform for the creation of new content. But, again, the Fund as it is now is ‑‑ there are more productions that qualify for funding just on the television platform than the Fund can actually support. If support for new media is created please let's not carve it out of what's there for television, drama and other imperilled and difficult to produce Canadian product. Please, let's find new sources of revenue, possibly as we say from ISPs as a source. There might be other proposals that are worth considering, but simply let's not reduce the funding available for quality Canadian television. It's already extremely difficult.
LISTNUM 1 \l 13661 I am going to throw it back to my colleague to close up.
LISTNUM 1 \l 13662 Thank you again for the opportunity to be here. We really appreciate it.
LISTNUM 1 \l 13663 MS CARROLL: Thank you, Jack.
LISTNUM 1 \l 13664 I want to leave with the committee secretary some interesting information.
LISTNUM 1 \l 13665 The Toronto Film Board with the help of our Film Commissioner developed a strategic plan, and it's the strategic plan for Toronto's screen‑based industry, because as soon as we began with the use of a consultant to look at our film and television industry we realized that we had to fold in. Because when you call it screen‑based industries, full stop, truly the city of Toronto is a hub for 60 percent of that business, film, television and all of the new innovative screen‑based industries.
LISTNUM 1 \l 13666 Sorry about that. My microphone died.
LISTNUM 1 \l 13667 So what we want to do is leave that strategy with you so that you have the brief not only on your current decision before you but also some very interesting and very pertinent ‑‑ because it is so recently developed ‑‑ data on the industry as it emanates out from the city of Toronto. And we think that will help you to strengthen the arguments that you are hearing today.
LISTNUM 1 \l 13668 Thank you.
LISTNUM 1 \l 13669 THE CHAIRPERSON: Well, thank you all very much for being here this afternoon. I understand, especially my peers from Toronto, you had some trouble getting here. So thanks for the effort. Hopefully ‑‑ I'm not sure ‑‑ you won't have as much trouble going back, but there you have it.
LISTNUM 1 \l 13670 Mr. Blum, you did say something that we hadn't heard yet, at least not over the last two days. And that is that the U.S. wants control over the script and, you know, the marquee actor so what, but what they really want is control of the script.
LISTNUM 1 \l 13671 Can you elaborate on that for us a bit, please?
LISTNUM 1 \l 13672 MR. BLUM: I'm so happy to do so. It truly comes out of some experience on shows. Some shows even that have masqueraded as Canadian in terms of all of the points that they have had and still had a Los Angeles‑based writer, called a creative consultant or called some sort of producing function that actually had the final pass at the script. And I can't emphasize this enough.
LISTNUM 1 \l 13673 We had a meeting last night, my partner and I, with an American producer who wants to come up here and access the system and work in partner with Canadians, in partner with Canadian production funds. He is actually more of a distributor but he wants to have a hand in developing the shows. So he knows they are shows he can sell, sell to the States; sell internationally.
LISTNUM 1 \l 13674 And we threw out an idea to him that we had talked about which had to do with the tar sands in Alberta, the boom economy that's there, the very interesting dramas that could take place that would certainly be of interest to Canadians in terms of the people that are leaving all other parts of the country to go there to find work, particularly the young people. And his immediate response was, "Well, that's a little geocentric. That's just happening in Alberta. There is no boom in other places in the U.S. There is no boom in Europe." It was like, "Okay, fine, we won't talk about that. You are interested in another marketplace."
LISTNUM 1 \l 13675 The idea and the nature of the idea ‑‑ there is such enormous sensitivity to ideas that are ‑‑ to Canadian, that are of interest only to Canadians. And I know we have talked about the importance of export as far as the success of Canadian shows and I think Canadian producers have proven that they can export shows.
LISTNUM 1 \l 13676 I was involved in the creation of Traders, a show that ran for seven years on Global and was sold to the States, was sold all over. It was set here in Toronto. It was a very Canadian show. But the paranoia about an idea that is identifiably Canadian when the shows are being developed is extremely high. And this even affects some private Canadian broadcasters who are happy to open development offices in Los Angeles to work with Canadians who are not resident Canadians. Now, that's ‑‑ they are still 10 out of 10. They are still Canadian writers.
LISTNUM 1 \l 13677 But it's extremely important to understand that the power is in the script and especially in television where the writer has now become ‑‑ if you have heard the term "show runner" which basically means god on a television show. They make every decision. And that power has migrated to the writer because that is really where the heart of the content is developed.
LISTNUM 1 \l 13678 So there have been ‑‑ on any given show when it's 8 out of 10, you can go down the list of them, the sci fi shows ‑‑ all of those shows the writing happens in Los Angeles. They are happy to hire Canadian directors because on a television program the director is at the top of the pyramid of the technical end. But the director does not tell the story, does not create the story. That happens in the writing office and on an 8 out of 10 show that happens in Los Angeles.
LISTNUM 1 \l 13679 THE CHAIRPERSON: When the guilds were here on Monday they talked about the lead actor or the second highest‑paid actor. And they cautioned us, I would venture to say, that you know you are not going to get the A list actors if you eliminate that requirement. You may not even get B but you are going to go down to C and D level actors.
LISTNUM 1 \l 13680 Has that been your experience or do you agree? Do you have ‑‑
LISTNUM 1 \l 13681 MR. BLUM: I think it is generally true but, I think, more importantly is that's not actually the most important thing. Whether you get ‑‑ whatever star you get, even an A list star to star in a Canadian show, it might help with some international sales but it will not get an audience and it will not get a domestic audience because those issues really have to do with so many other creative quality issues; the creation of the show. We know the names of the famous Canadian ‑‑ American show runners that have created the hit shows. We know those names because those guys are pegged with the success of the show. It's not James Gandolfini and the Sopranos. It's David Chase who created the series.
LISTNUM 1 \l 13682 So I would say you might get lucky and get an American star, you know, a real name star. More likely you won't. Those are things that distributors care an awful lot about because it gets them into the office and gets the show seen. But once the show is seen it rests on the script.
LISTNUM 1 \l 13683 THE CHAIRPERSON: Mr. Blum, as a filmmaker what keeps you in Canada?
LISTNUM 1 \l 13684 MR. BLUM: Well, that's a good question. I'm actually a dual citizen. I have worked in the States. I am a member of the Writers Guild of America as far as that goes.
LISTNUM 1 \l 13685 THE CHAIRPERSON: Is the strike over?
LISTNUM 1 \l 13686 MR. BLUM: No, they are buying Canadian shows hand over fist at the moment.
LISTNUM 1 \l 13687 I stay in Canada having been raised here because it really is a chance to explore local issues, explore personal issues. The industry is smaller and as a result the machine that governs the industry is less obtrusive and it's actually possible to bring certain qualities to the work that it's not possible to do down there. And I have had experience in both places.
LISTNUM 1 \l 13688 If there is anything that sort of informs the report, this subtext of failure around the Canadian television industry, it's clear that these people have not waded through the years of hours and hours of broadcasting that's created down there that is absolutely horrible junk, right? We get the cream and, indeed, in Canada I think the proportion of quality television that is produced is very high.
LISTNUM 1 \l 13689 THE CHAIRPERSON: Compared to?
LISTNUM 1 \l 13690 MR. BLUM: Compared to the rest of the stuff. So I think all of that perspective has to be kept in mind. You can't mandate a great show.
LISTNUM 1 \l 13691 THE CHAIRPERSON: Councillor, do you interface ‑‑ does the Toronto Film Board interface with the Ontario Media Development Corporation?
LISTNUM 1 \l 13692 MS CARROLL: We do. In fact, the first appointed film commissioner has become the director ‑‑
LISTNUM 1 \l 13693 THE CHAIRPERSON: Yes.
LISTNUM 1 \l 13694 MS CARROLL: ‑‑ of the OMDC.
LISTNUM 1 \l 13695 But the interface is there, particularly through the film industry members of the Toronto Film Board because many of them are people who are through their working lives interacting with them and interfacing with them. And so when we meet, the feedback we need and the actions going on at that level come back to us.
LISTNUM 1 \l 13696 Certainly, we are working with them on the issue of regional film credits inside the Province of Ontario through both the Film Board members and then as a board ourselves, which is a later issue. And we also ‑‑ the office that we have in L.A. to promote Toronto as an industry sector and a wealth of production talent shares that office with the OMDC in L.A.
LISTNUM 1 \l 13697 THE CHAIRPERSON: Okay, thank you.
LISTNUM 1 \l 13698 Both parties have talked about the two streams of revenue and the definition of audience success and the crux lies in how to define success. We certainly don't have the answer. And we are looking for some guidance from all parties who come here before us over the next, you know, few days and over the past days as to should there be benchmarks. Who should establish those benchmarks?
LISTNUM 1 \l 13699 Is the fact that, you know, today's paper, front page of the review section has Stockwell Day pictured with the Trailer Park Boys is that something that we should consider when defining success?
LISTNUM 1 \l 13700 What elements ‑‑ Mr. Brownsey, maybe you want to start and then the Toronto Film Board can continue?
LISTNUM 1 \l 13701 MR. BROWNSEY: I would like to turn the question around a little bit. And I think that if you do decide that there should be two streams, I think there is a very real possibility that in one of the streams, the cultural stream is essentially going to be a ghetto. You can give up that there is the possibility of creating quality programming that has a cultural base. And I think that would be a great shame.
LISTNUM 1 \l 13702 As my colleagues along the table said, there is no guarantee of being able to create hits. But I think there is a guarantee that you won't create them if you split it and give up on a good portion of it.
LISTNUM 1 \l 13703 Equality is incredibly elusive, as I said in my presentation. And I think that what we want to do is create quality programming. I am not sure that I could define what's cultural but I think I could recognize quality and I think that needs all of the money that we have together in the hope that we will find programs that will resonate with Canadians, and hopefully because it resonates with Canadians will also be of appeal to people in other countries.
LISTNUM 1 \l 13704 But to split it into two and to say that things that have a cultural base, things that resonate with Canadians on a deeper level will never be successful and we should give up on those and go and take the private sector money as it is defined and attempt to create hits, I think is not only a recipe for failure but it denies the successes that we have had in this country which I think of being quite significant.
LISTNUM 1 \l 13705 MR. BLUM: Thanks. I would love to speak to this too in a couple of ways.
LISTNUM 1 \l 13706 First of all, yes, Stockwell Day in the paper with the Trailer Park Boys, that should absolutely be a marker of success. Sarah Polley ‑‑ I know this is television and not feature films, but Sarah Polley being nominated for Oscars we should be extremely proud of that and we should be making efforts to keep Sarah here and not let her be lost.
LISTNUM 1 \l 13707 It is difficult to define because if you ‑‑ like people like Sarah or my colleague, Atom Egoyan who has also achieved international success, were grown carefully by a system of subsidy and some of those earlier works were not necessarily successful by any means.
LISTNUM 1 \l 13708 So it involves a lot of nurturing. And my prescription would be assign the absolute broadest categories; if it sells internationally, fantastic; if it get a big audience, great; if some of its stars achieve a higher profile that too not only is a marker of success but for that show the marker of success. So that we can ‑‑ any piece of those things are good.
LISTNUM 1 \l 13709 I want to talk about Traders for a minute because it's a well known show. People have heard of it and the people that were in that show, Sonja Smits and others, became stars in Canada. The show never had good numbers. It had terrible numbers in fact. Global programmed it quite cynically against ER. It never had a chance at audience share. It ran for seven years. It won a ton of awards and Canadians knew about it as a famous Canadian show. The people in it were considered famous.
LISTNUM 1 \l 13710 That kind of thing is absolutely successful. And if you were trying to measure it through a narrow framework and say, well, really only 300,000 people watched that episode, you would lose out on all the benefits that accrued because of that show. And it continued to accrue from the people that worked on it that go on to have the opportunity to create other successes.
LISTNUM 1 \l 13711 And if I can just switch again, one of the things I do ‑‑ and you asked me why I stay in Canada and I don't know why I didn't mention love of country but I suppose it's there ‑‑ one of the things my partner and I do for our sins is we promote Canadian films in high schools with a program called Real Canada. And the drama of that program is that the kids were talking to ‑‑ they can't tell you what the letters CBC stand for. They have no awareness. Some of them when we ask them say they watch Corner Gas and are shocked to find out that it's Canadian. The idea in their heads that something Canadian can be famous ‑‑ and we asked them about famous Canadians who don't live in Hollywood ‑‑ the idea that famous and Canadian go together is simply not there.
LISTNUM 1 \l 13712 So something has been lost from the days when I grew up with at least Canadian shows that I could laugh at and consider corny but, nonetheless, contributed to my sense of what made the country and what unified the country. Something has been lost. Some of it was lost because of ‑‑ if I may say ‑‑ the 1999 policy that made drama less attractive for broadcasters to show and the number of dramas, high profile quality dramas dropped dramatically. And I think that has to be reinstated and it has to be reinforced.
LISTNUM 1 \l 13713 There is really nothing more powerful than audiovisual medium movies and television to give young people a sense of where they live, of what kind of stories reflect their experience. And we bring these movies into high schools. And it's astonishing how much they love them, what amazing response we get from them. They haven't had the opportunity to see them. And the same holds true in the broadcast environment where they are overwhelmed by foreign content.
LISTNUM 1 \l 13714 So whatever walls we have in place to protect the creation of quality Canadian content we have to stand firm with, strengthen and nurture and increase support for.
LISTNUM 1 \l 13715 THE CHAIRPERSON: Thank you for that answer.
LISTNUM 1 \l 13716 The two streams, those who are in favour of it have ‑‑ over the last couple of days have provided us with various definitions. One party says we will just split it between profit and not‑for‑profit broadcasters. Somebody else said, well, one should be for commercial initiatives and the other should just be for what the contribution agreement identifies as the special initiatives, so aboriginal programming, French‑language programming outside of Quebec.
LISTNUM 1 \l 13717 Would that give you, either of you, any comfort should the Commission continue to maintain the recommendation that the Fund should be split into two streams of revenue? Is the definition of those two streams something that needs to be clarified further rather than just culturally significant and market driven?
LISTNUM 1 \l 13718 MR. BROWNSEY: If you are talking about taking the broadcaster's contribution, which is a significant part, and putting it into this private sector stream and the rest of it into special initiatives or whatever; no, that wouldn't give me comfort at all. There is a finite amount of money that we have here and my sense is that if you split that money you are not going to be able to achieve any objective. There is no certainty that you take the broadcaster money and that they will indeed be able to develop those programs that resonate with Canadians.
LISTNUM 1 \l 13719 As my colleague said, you can't determine that. The only way you determine that is by continually developing and producing shows. There is nothing magic about giving it back to the private sector.
LISTNUM 1 \l 13720 There are a lot of shows which have been successful because they have had access to the entire CTF funding. And I just don't believe that there is a workable middle ground in splitting those funds. I think what it will mean is that you will achieve neither objective.
LISTNUM 1 \l 13721 MS CARROLL: If I can just say and really the filmmakers should be talking here, but this is perhaps one of the roles that I share in common with you as commissioners. While you are appointed to your post in a different way than I am, you have the same challenge that I have always to explain what it is that you are doing with public funds. And so one of the measures is always how easy is this going to be to explain?
LISTNUM 1 \l 13722 And I see the contributions that come to you from broadcasters as public funds, because while they are not strictly taxation I liken them to ‑‑ my work as a councillor involves often taking legislative community benefit from developers and ensuring that it gets spent in the community; in having an Environmental Stewardship Fund taking funds back from packaging distributors and making sure that that goes towards the funding of recycling programs.
LISTNUM 1 \l 13723 And so to me there is a real similarity there. I would never setup those funds in such a way to say, "Developer, you give me the money but you tell me what would be a benefit to this community. You not only give me the money but you dictate what I do with it."
LISTNUM 1 \l 13724 I think the reason we are legislating that he has to give it to a public body is I know what's best in the public interest because that's who has put me here.
LISTNUM 1 \l 13725 With the Environmental Stewardship Fund, and not to cast dispersions on them but one of the biggest contributors in Ontario is of course Tim Horton's. If they are putting a million cups a day in the city of Toronto onto the road and creating a litter pickup challenge for me, do I want to say to them through stewardship, "You now have to give me some money for every cup and now tell me what to do with your money" or am I going to in the most affordable way, in the way that most effectively closes the loop on that environmental challenge in the best public interest. Am I going to decide what to do with it?
LISTNUM 1 \l 13726 And in splitting the funds I think you are marching too far down the road of it's in their best interests to have that market‑driven stream. Are you now getting too far down the road to those people contributing actually dictating what you are doing with their money as opposed to the public through you dictating?
LISTNUM 1 \l 13727 THE CHAIRPERSON: Well, thank you for that, councillor. That is quite useful. Thank you.
LISTNUM 1 \l 13728 Did you want to ‑‑
LISTNUM 1 \l 13729 MR. BLUM: I did want to just jump in because, again, the whole concept of a market‑driven stream is an idea that has no ‑‑ where is the evidence that such a thing could possibly exist or be defined or be successful? It just ‑‑ the case hasn't been made for it.
LISTNUM 1 \l 13730 If you are trying to serve a mandate and the mandate is to tell Canadian stories to Canadians and you are saying, "How do we split up the Fund in order to serve that?" well, you don't split up the Fund. You set criteria and you distribute the Fund in a way that tells Canadian stories to Canadians. Again, there is this subtext of failure around it that says what we have been doing hasn't been working and we have to carve out some and give it to the people who know better and they will deliver us hits. Prove it. You know, I am sorry, the evidence isn't there.
LISTNUM 1 \l 13731 You know, to have to spend a lot of time saying, you know, really we could carve it up this way, we could carve it up that way. First of all, why carve it up? What could that second fund possibly do in a better way simply by calling it market‑driven? Every producer in this country is looking for a market, every producer in the country is trying to find an audience. They are not going to try to find it more because there is another fund that says this is the market‑driven fund.
LISTNUM 1 \l 13732 THE CHAIRPERSON: On that note, I am going to hand you off to Vice‑Chairman Arpin. Thank you very much.
LISTNUM 1 \l 13733 COMMISSIONER ARPIN: I only have a very short question and it is to you, Mr. Brownsey.
LISTNUM 1 \l 13734 In your oral presentation at paragraph 4.7 you were saying that Corus Entertainment has located envelopes of almost $30 million for its wholly‑owned and jointly‑owned specialty channels. I am wondering where you got that information, because I have a very wide discrepancy between that number and the one that we have according to our own research.
LISTNUM 1 \l 13735 MR. BROWNSEY: That, Commissioner, is possible. I got that from going from the CRTC website back to the CTF website and that is the number that I came up with. If it is incorrect, I apologize.
LISTNUM 1 \l 13736 COMMISSIONER ARPIN: If you had allocated that amount to CTV and their over‑the‑air operation and their specialty services you would have been close. But with regards to Corus, I would say it is half of that.
LISTNUM 1 \l 13737 MR. BROWNSEY: I do have the breakdown here and I may have misattributed it, but the number that I came up with was $30.1 million.
LISTNUM 1 \l 13738 COMMISSIONER ARPIN: Because the number that our own staff has given us is $15.8 million.
LISTNUM 1 \l 13739 MR. BROWNSEY: Sir, I would defer to your staff.
LISTNUM 1 \l 13740 COMMISSIONER ARPIN: Okay, thank you very much. That is it.
LISTNUM 1 \l 13741 THE CHAIRPERSON: Well, thank you once again for your participation and good luck getting home.
LISTNUM 1 \l 13742 MS CARROLL: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13743 MR. BLUM: Thank you very much.
LISTNUM
1 \l 13744 THE
CHAIRPERSON: Madam Secretary.
LISTNUM
1 \l 13745 LA
SECRÉTAIRE: J'inviterais maintenant l'Alliance des producteurs francophones du
Canada et la Fédération canadienne française
‑‑‑ Pause
LISTNUM
1 \l 13746 THE SECRETARY : Please introduce yourself, and you have 15
minutes. Thank you.
Merci.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
LISTNUM
1 \l 13747 M.
CHATEL: Oui, bonjour, mon nom est Marc Chatel, président de l'Alliance des
producteurs francophones du Canada et j'ai à mes côtés, donc, plusieurs
collègues : le vice‑président
Robert Charbonneau de l'Alliance des producteurs francophones. Il y a Serge Quinty qui est le directeur des
communications de la FCFA (la Fédération des communautés francophones et
acadiennes), maître Ronald Caza juriste et
Pierre Bourbeau, directeur général de la FCCF (la Fédération culturelle
canadienne‑française.
LISTNUM
1 \l 13748 Eh
bien, merci de nous accueillir aujourd'hui.
Nous avons eu la chance déjà de vous remettre un mémoire dont vous avez
reçu copie, dans lequel nous avons quand même exprimé nos grandes réserves par
rapport au système proposé pour un nouveau Fonds canadien de télévision divisé
en deux entités.
LISTNUM
1 \l 13749 L'APFC
est contre l'idée, évidemment, de démanteler le Fonds canadien de télévision
actuel. On pense que c'est une grave
erreur que d'aller dans cette direction‑là.
LISTNUM
1 \l 13750 Et
ce que nous allons vous dire aujourd'hui va certainement vous aider à faire les
bonnes recommandations par rapport au volet des initiatives spéciales,
particulièrement celles de la production de langue française en milieu
minoritaire, ou comme j'aime le dire :
de production de langue française en milieu majoritairement anglophone,
puisque c'est vraiment ça notre réalité.
LISTNUM
1 \l 13751 Tous
les jours, nous oeuvrons dans des provinces où nous sommes submergés par la
langue anglophone et c'est un grand défi pour les producteurs. Chose certaine, ce que je peux vous dire,
c'est que moi‑même qui est un Québécois ‑‑ et comme beaucoup
de Québécois natifs d'Outremont, je ne m'étais jamais vraiment préoccupé de la
réalité des francophones hors Québec.
LISTNUM
1 \l 13752 C'est
quelque chose qui vraiment, me passait dix pieds au‑dessus de la tête,
jusqu'à ce que je déménage, il y a une dizaine d'années, ici à Ottawa et je
commence à réaliser qu'il y avait tout un univers à découvrir.
LISTNUM
1 \l 13753 Les
francophones ‑‑ il y a plus d'un million de francophones qui
habitent à l'extérieur du Québec et qui font vibrer et qui créent ce Canada que
nous connaissons aujourd'hui. Et grâce à
leur présence, on peut dire qu'il y a un fait français à l'extérieur du
Québec. Sans ces communautés francophones,
le Canada n'existerait tout simplement pas.
LISTNUM
1 \l 13754 Alors,
je peux vous dire que l'APFC représente une quinzaine de compagnies de
production réparties dans cinq provinces à l'extérieur du Québec et que notre
impact économique est chiffré de 60 millions de dollars à chaque année, sur les
communautés francophones.
LISTNUM
1 \l 13755 Notre
mission est celle de représenter, donc, la réalité de ces francophones à la
télévisions, par des émissions documentaires, des séries dramatiques, des
émissions pour enfants et des émissions de variété, également, mettant en
vedette les artistes, les acteurs, les histoires qui font vibrer les
téléspectateurs, mais principalement, donc pour donner une vie à cette réalité
francophone qui, autrement, ne serait pas vue seulement au Québec.
LISTNUM
1 \l 13756 Je
suis content aussi de vous parler, vous donner un exemple d'une expérience que
j'ai vécue dernièrement et je pense qui illustre bien que ce qu'on fait ne peut
pas être chiffré ou seulement calculé en termes de cotes d'écoute.
LISTNUM
1 \l 13757 Et
j'ai produit récemment une émission qui s'appelle « Mon premier
emploi » où on présente des Franco‑ontariens de 16 à 18 ans qui
travaillent pour la première fois comme « job » d'été (emploi
d'été). Et cette émission‑là,
donc, présente ces jeunes à des plus jeunes, des 9‑12 ans. Le public cible, c'est les 9‑12 ans.
LISTNUM
1 \l 13758 Et
des enfants de 9‑12 ans sont venus me voir pour me dire : « Je trouve ça formidable de savoir
qu'un jour je vais pouvoir travailler en français dans ma province. » Ça a été ça l'impact de la série télévisée
sur des plus jeunes en Ontario.
LISTNUM
1 \l 13759 Alors,
je pense qu'on peut bien voir que s'il fallait chiffrer le succès de cette
émission‑là, seulement par des cotes d'écoute, on serait probablement
perdants aux yeux d'un système basé sur un fonds privé, par exemple, mais que
dans l'esprit de ces jeunes‑là et dans le coeur de ces jeunes‑là,
on leur a dit : « C'est
important, tu peux vivre en français.
Pour le restant de tes jours, tu vas pouvoir faire exister ce fait
français à l'extérieur du Québec. »
LISTNUM
1 \l 13760 Alors,
j'aimerais sans plus tarder, quand même, passer la parole à maître Caza, qui
est un juriste qui a piloté certains des dossiers constitutionnels
linguistiques les plus importants au Canada pour vous expliquer la pertinence
et l'importance, justement, de ce que fait l'Alliance des producteurs
francophones du Canada.
LISTNUM
1 \l 13761 M.
CAZA: Je vous remercie beaucoup pour cette opportunité. J'aimerais brièvement décrire un peu cette
décision, la décision et les recommandations que vous allez prendre vont avoir
des conséquences très importantes pour les minorités linguistiques à
l'extérieur du Québec, les minorités francophones.
LISTNUM
1 \l 13762 Et
juste pour comprendre un peu cet impact, je vais vous décrire qu'est‑ce
que c'est de vivre comme un membre de la minorité linguistique et qu'est‑ce
que c'est l'assimilation, parce qu'on parle souvent de l'assimilation. Puis pourquoi est‑ce que c'est
pertinent à ce que fait, finalement, les membres de l'Alliance.
LISTNUM
1 \l 13763 Dans
toutes les provinces à l'extérieur du Québec, lors qu'un Franco‑ontarien ‑‑
Exemple, en Ontario un Franco‑ontarien ou au Manitoba un Franco‑manitobain
ou quelqu'un, un Acadien dans l'Est ‑‑ Lorsqu'il se réveille chaque
matin, il doit décider que ce jour‑là, moi je me suis levé ce matin et
j'ai décidé qu'aujourd'hui j'étais pour continuer à faire des efforts pour
vivre en français. Puis il faut que je prenne cette décision‑là chaque
jour.
LISTNUM
1 \l 13764 Puis
ce matin, il y a des Franco‑ontariens puis il y a des Franco‑manitobains,
il y a des Acadiens qui se sont levés puis qu'ils ont dit que ça ne leur
tentait plus de faire des efforts. Et
ils ont cessé de vivre comme des francophones.
Et c'est ça que c'est, l'assimilation.
LISTNUM
1 \l 13765 L'assimilation,
c'est lorsque les membres de la minorité linguistique sont découragés et ne
voient pas le pourquoi de continuer à faire des efforts pour vivre en français.
LISTNUM
1 \l 13766 Les
anglophones, ils ne font pas des efforts pour vivre en anglais. Et au Québec, on ne fait pas des efforts pour
vivre en français. On doit faire cet
effort continuellement. Et c'est la
réalité de la minorité linguistique. De
là, l'importance de toutes les décisions qui sont prises sur, finalement, cette
décision que doit prendre le francophone à l'extérieur du Québec, de continuer
à faire des efforts pour vivre en français.
LISTNUM
1 \l 13767 Et
les plus vulnérables, évidemment, ce n'est pas les convaincus qui sont prêts à
tout faire pour vivre en français. C'est
ceux qui sont peut‑être un peu moins convaincus qui sont plus
vulnérables. L'analogie que j'aime
donner, c'est finalement l'analogie qui parle de ‑‑ c'est comme
nager.
LISTNUM
1 \l 13768 Un
membre d'une minorité linguistique doit continuellement nager. C'est un effort continu pour préserver sa
langue et sa culture. Si tu es membre de la majorité, tu n'as pas besoin de
nager. Finalement, l'analogie, c'est un
peu : tu te promènes en bateau.
LISTNUM
1 \l 13769 C'est
très attirant pour quelqu'un qui doit faire l'effort de dire : « Écoute, je vais commencer à vivre en
anglais. Je demeure à Winnipeg, je
demeure à Vancouver, je demeure à Halifax, je vais commencer à vivre en
anglais.
LISTNUM
1 \l 13770 Tu
embarques dans le bateau et tu arrête de nager.
Toi, tu arrête de vivre en français, tu arrêtes de vivre la culture
francophone et tes enfants et tes petits‑enfants... Et c'est ça, finalement, le fléau de
l'assimilation.
LISTNUM
1 \l 13771 Dans
la cause Montfort, on parle de, finalement, la protection et le besoin de
protéger les minorités linguistiques puis que finalement, c'est essentiel à
notre pays. La Cour suprême du Canada,
dans l'affaire Mercure, disait que les doits concernant les langues française
et anglaise sont essentiels à la viabilité de la nation, que c'est essentiel
que des francophones soient en mesure de pouvoir vivre en français dans les
différentes parties du pays, à l'extérieur du Québec.
LISTNUM
1 \l 13772 Et
contrairement à tous les autres producteurs ‑‑ je parle des
producteurs anglophones à l'extérieur du Québec et les producteurs francophones
au Québec, les producteurs qui sont membres de l'Alliance, qui oeuvrent dans
des milieux minoritaires, en plus de faire de la production, ont trois rôles
essentiels à jouer.
LISTNUM
1 \l 13773 Dans
un premier temps, ils aident à maintenir la langue française dans leur
communauté. Dans un deuxième temps, ils
transmettent la culture francophone de leur communauté. Et dans un troisième temps, puis peut‑être
de façon plus importante, ils aident à favoriser la solidarité au sein de la minorité
de la province.
LISTNUM
1 \l 13774 Puis
c'est cette solidarité qui est essentielle pour que les gens, les membres de
ces communautés‑là continuent à faire l'effort pour pourvoir vivre en
français et de protéger leur culture.
LISTNUM
1 \l 13775 Donc,
en conclusion, quand un membre de la majorité anglophone, dans une province à
majorité anglophone (ou en français au Québec) il regarde la télévision, il
peut se voir à la télévision. Puis quand
il se voit, ça le divertit et aussi, il peut apprendre.
LISTNUM
1 \l 13776 Mais
quand un membre de la minorité francophone de l'extérieur du Québec se voit à
la télévision, puis il se voit comme Franco‑manitobain, comme Franco‑ontarien,
comme Acadien, comme Fransaskois, grâce aux producteurs, finalement, qui sont
au sein de l'Alliance, il n'est pas juste en train de se divertir (puis c'est
ça le message qui est important) puis il n'est pas juste en train
d'apprendre. Finalement, il reçoit un
message.
LISTNUM
1 \l 13777 Puis
c'est le message que la programmation va lui donner, que ça vaut la peine de
continuer à faire des efforts pour vivre en français. Puis c'est essentiel que les francophones de
partout à l'extérieur du Québec continuent à recevoir ce message‑là. Et c'est un message que seulement des
producteurs, qui sont sensibles et qui connaissent la réalité des minorités
linguistiques sont capables de produire sous forme d'émission pour que le
message passe.
LISTNUM
1 \l 13778 Et
on vous soumettrait que c'est important cet effort de la part des minorités,
parce que c'est essentiel à la survie du pays, parce qu'il faut que pour qu'on
puisse garder le Canada comme il est, puis c'est une des ‑‑ On voit
ça dans la loi, l'article 3 de la Loi sur la radiodiffusion, que c'est un des
mandats : On veut garder les
caractéristiques essentielles du pays et c'est une des caractéristiques
essentielles du pays. Merci.
LISTNUM
1 \l 13779 M.
CHATEL : J'aimerais maintenant
passer la parole au vice‑président de l'Alliance des producteurs
francophones du Canada, monsieur Robert Charbonneau, qui va nous expliquer la
différence d'être producteur de télévision à l'extérieur du Québec, versus être
un producteur de télévision au Québec.
LISTNUM
1 \l 13780 M.
CHARBONNEAU: Je vais faire de mon
mieux. Écoutez, je pense ce qui est
important de retenir dans le cas, lorsqu'on fait nos représentations par les
diffuseurs qui sont au Québec, incluant Radio-Canada, c'est que depuis presque
les dernières 60 années, le contenu a été plutôt québécois que canadien, en ce
qui nous concerne.
LISTNUM
1 \l 13781 Nous
avons un immense rattrapage à faire dans le domaine de l'écriture, la
réalisation, la direction artistique, le jeu des comédiens et en
production. Et pour cela, nous, on croit
que le produit compris est un produit qui est à la fois culturel, à la fois
commercial si vous voulez l'appeler ainsi, mais qui est essentiel à nos
communautés et, par exemple, il y a plusieurs de nos produits, si vous voulez
faire la comparaison avec le Québec, plusieurs de nos produits qui rencontrent
des besoins de communautés, de nos communautés francophones, mais qui ne
rencontrent pas nécessairement ce que serait la majorité québécoise et donc, le
diffuseur québécois considère que notre produit n'est pas vendable, soit parce
qu'il ne contient pas suffisamment d'histoire qui tourne autour d'intérêts
québécois, de personnages québécois, de comédiens québécois, de réalisateurs
chevronnés québécois, d'auteurs québécois.
LISTNUM
1 \l 13782 Donc,
je peux vous dire que, moi, personnellement, ma compagnie présentement est
située à Ottawa depuis déjà 1978. J'ai
aussi des investissements importants.
J'écoutais CORUS qui disait qu'il développait 2 millions ce matin, il
nous disait ça à peu près en RND, moi-même j'ai investi plus d'un million à
Sudbury, of all places, pour installer des studios parce que personne ne le
ferait.
LISTNUM
1 \l 13783 Il
faut dire que Radio-Canada qui a un budget d'un milliard quelques cents
millions ne l'a jamais fait non plus depuis 60 ans, moi, je l'ai fait. J'ai investi un million pour qu'on puisse
faire une série dramatique qui intéresserait la population du nord de l'Ontario
et qui toucherait cette population-là et qui serait écrite par des gens qui
viennent de là et qui serait jouée par des gens d'un peu partout en Ontario
dont des ex-québécois qui sont maintenant expatriés dans ce coin-là, des
franco-manitobains qui sont maintenant à Toronto et ainsi de suite, des
acadiens.
LISTNUM
1 \l 13784 Donc,
j'ai rassemblé un peu la francophone hors Québec et les auteurs ont écrit des
histoires qui ont été refusées par les privés à Montréal et même par la Société
Radio-Canada. Par contre, ça a été TFO
qui a voulu dire, bien, écoutez, ça vaut la peine puis si vous vous promenez
sur la 17, moi-même, j'étais surpris de voir ça, les immenses panneaux qui
annoncent la série qui s'en vient en onde la semaine prochaine, en Ontario
français.
LISTNUM
1 \l 13785 J'ai
fait une série qui s'appelait «Francoeur» qui, il faut dire, avait été refusée
auparavant et rachetée par la suite par Radio-Canada, mais qui a été initiée en
développement, très important développement, par TFO. Et cette série-là, si on peut se poser la
question est-ce que ça eut du succès, expliquez-moi comment se fait-il que dans
les petits coins de campagnes il y a 400 puis 500 personnes qui se rassemblent,
qui dépensent 100 $ pour une soirée bénéfice pour venir en aide à la Fondation
franco-ontarienne parce qu'ils vont avoir leurs stars à eux qui vont être là au
party, okay.
LISTNUM
1 \l 13786 Puis
même, il y a des gens, je me rappelle une petite anecdote rapide qui ont... je
pense qu'il y avait un encan ou quelqu'un avait donné 700 $ pour le t-shirt
parce qu'il avait été porté par le jeune acteur, il était beau à part ça, qui
venait de l'Ontario.
LISTNUM
1 \l 13787 Donc,
c'est pour vous dire qu'il n'y a pas la même sensibilité puis on peut pardonne
ça le fait qu'au Québec on ait le souci et que même Radio-Canada a le souci de
la francophonie québécoise. Donc, il
faut absolument protéger.
LISTNUM
1 \l 13788 Ce
que nous on tente de faire, c'est un peu le Nation building qu'on tente de
faire et de continuer.
LISTNUM
1 \l 13789 Rapidement,
je dois vous indiquer concernant votre pensée, il y a des choses qu'on voudrait
recommander par exemple, comme le 37 pour cent qui avait été scindé. En parlant de scindé, les sommes, il y avait
un 37 pour cent du Fonds hors Québec qui avait été scindé pour remettre entre
les mains de Radio-Canada.
LISTNUM
1 \l 13790 Puis
je peux vous dire qu'une de vos recommandations était que 50 pour cent des
crédits d'impôts provinciaux soient laissés entre les mains des producteurs
pour pouvoir s'infrastructurer de mieux en mieux.
LISTNUM
1 \l 13791 Je
ne sais pas si vous êtes au courant présentement, Radio-Canada insiste à ce
qu'on mette 100 pour cent du crédit d'impôt; pas 90 pour cent, 100 pour cent du
crédit d'impôt dans la structure financière de nos projets. C'est absolument invraisemblable.
LISTNUM
1 \l 13792 Il
y a aussi d'autre chose que je voulais vous dire, c'est que depuis les huit
dernières années, on a formé des talents et on a formé des comédiens, on a
formé des gens dans la production qui sont maintenant employés par des
diffuseurs québécois et à TFO, ils ont passé par chez nous avant.
LISTNUM
1 \l 13793 Donc,
c'est pour vous dire qu'on est rendu à un point où même on est capable de
former des gens qui se retrouvent à Montréal ou à d'autres endroits dans le
domaine de la production parce qu'on a insisté à vouloir être ici. Madame a posé la question tout à l'heure à
un producteur de Toronto, savoir pourquoi il était encore au Canada plutôt qu'aux
États-Unis; bien, moi, je suis encore en Ontario puis j'ai l'intention d'y
rester.
LISTNUM
1 \l 13794 Je
n'ai jamais... tout le monde me posait la question, la vraie autre question :
pourquoi tu ne t'en viens pas à Montréal avec nous autres, tu sais. Je pense qu'il y en a déjà suffisamment de
producteurs à Montréal qui tentent de mettre en branle leurs propres projets.
LISTNUM
1 \l 13795 La
dernière petite chose que je voudrais mentionner, c'est que je suis actionnaire
de Shaw, Rogers et je l'étais de Québécor B et je peux vous dire qu'ils ont
tous eu des augmentations importantes depuis 2006 de leur valeur de leurs
actions; en moyenne, au-delà de 30 à 40 pour cent chacune et ils versent des
dividendes à leurs actionnaires. Donc,
je ne comprends pas leurs problèmes.
LISTNUM
1 \l 13796 À
part ça, je dois laisser la parole à mon ami.
LISTNUM
1 \l 13797 LA
SECRÉTAIRE: Je suis désolée, mais vous
devez conclure, s'il vous plaît. Merci.
LISTNUM
1 \l 13798 M.
CHATEL: Bon, alors comme on l'a vu
aujourd'hui, la Loi sur les langues officielles stipule que toute décision
prise par le gouvernement doit être prise dans le but de protéger le français
dans les milieux minoritaires. On est
d'avis qu'avec les recommandations qu'on vous a faites sur papier, c'est-à-dire
15 pour cent de l'argent dévolue à l'enveloppe des initiatives spéciales de
langue française, comme il avait été recommandé en 2003 par le Comité
parlementaire des Langues Officielles et en nous donnant un siège au conseil
d'administration de toute éventuelle entité qui gérerait ces fonds-là, pour
nous c'est essentiel et c'est avec ces moyens-là qu'on va vraiment pouvoir
défendre les intérêts et faire croître justement le sentiment d'appartenance et
la création d'un vrai pays, c'est-à-dire des francophones un peu partout au
Canada.
LISTNUM
1 \l 13799 Merci
beaucoup.
LISTNUM
1 \l 13800 LA
PRÉSIDENTE: Merci. Vice-président Arpin.
LISTNUM
1 \l 13801 CONSEILLER
ARPIN: Merci, madame la présidente. Ma première question tourne... vient autour
de ce fameux 15 pour cent là. Je pense
que vous venez de nous donner un indice d'où il vient. Je me demandais si c'était le même que ceux
des télévisions éducatives dont l'ATEC nous a parlé hier et la TFO et
Télé-Québec nous ont parlé encore ce matin.
LISTNUM
1 \l 13802 C'est
un autre 15 pour cent de l'enveloppe dont vous parlez?
LISTNUM
1 \l 13803 M.
CHATEL: Bien, nous, on parle en fait
actuellement, nous on a 10 pour cent de l'enveloppe qui est dépensé en
productions télévisuelles francophones donc, suite aux recommandations en 2003
par la Comité parlementaire que présidait Maurice Bélanger, il avait été
recommandé qu'on obtienne 15 pour cent de l'argent parce qu'on représente à peu
près 15 pour cent de la population francophone à l'extérieur du Québec.
LISTNUM
1 \l 13804 Et
suite à ça, il avait donc été... on avait obtenu 10 pour cent, mais on nous
disait que le cinq pour cent de différence, c'est parce que les télédiffuseurs
prendraient vraiment dans leur enveloppe de rendement pour déclencher des
projets produits par des membres de l'Alliance des producteurs francophones.
LISTNUM
1 \l 13805 Mais
dans la réalité, on s'aperçoit que depuis... ça ne s'est jamais vraiment fait
et donc, on est toujours un peu plafonné au fameux dix pour cent parce que les
télédiffuseurs ne veulent pas piger dans leur argent pour, justement,
déclencher des projets hors Québec. Et
c'est là le drame en même temps qu'on vit, à part TFO qui en met un peu, oui.
LISTNUM
1 \l 13806 CONSEILLER
ARPIN: Mais ce n'est pas toujours vrai
parce que je lisais dans les journaux ces derniers jours que TVA avec un
producteur indépendant s'apprêtait à faire une série qui partirait de Calgary
pour se rendre au Pacifique.
LISTNUM
1 \l 13807 M.
CHATEL: Mais c'est justement monsieur
Charbonneau qui va faire ça.
LISTNUM
1 \l 13808 M.
CHARBONNEAU: Oui. J'admets qu'on est en co-production avec...
et le timing est tellement pour avoir accepté de voir à mettre ce projet-là en
marche à ce moment-ci par le réseau.
LISTNUM
1 \l 13809 Mais
je dois vous dire que cela a affaire plutôt avec les ententes tangibles qui
avaient été mises sur pied lors de l'achat faite par, je crois, Québécor pour
accès au réseau TVA. Donc, ce n'est pas
exactement les mêmes circonstances au niveau de l'achat de la licence. Il faut respecter leurs obligations de ce côté-là.
LISTNUM
1 \l 13810 Mais
il n'y a pas eu vraiment un effort considérable ni par Radio-Canada ni par
autre diffuseurs privés pour se servir de leur enveloppe de rendement à eux
dans les projets qui on... le peu de projets d'ailleurs qui ont été acceptés
par, par exemple, le groupe ASTRAL ou les membres du groupe ASTRAL ou TQS ou
TVA. Il y a eu très peu, très peu
d'exemple comme quoi on a... à part de TFO et Radio-Canada.
LISTNUM
1 \l 13811 Il
y a eu des moments où, par exemple, pour rencontrer certaines obligations au
niveau des renouvellements en licence, mais au niveau du Fonds canadien et ses
activités annuelles, il n'y a pas eu vraiment un exercice fait pour se servir
de ces argents-là pour investir dans les projets comme tels.
LISTNUM
1 \l 13812 On
se fiait surtout à l'argent qui était dans le Fonds hors Québec pour faire
avancer certains projets, mais on subit toujours la grande difficulté de ne pas
pouvoir accéder à ces marchés-là parce qu'on aspire à un produit qui est plus
canadien que québécois.
LISTNUM
1 \l 13813 CONSEILLER
ARPIN: Je ne sais pas si vous... vous
considérez probablement Rock Brunette comme étant un producteur québécois, je
suppose, et non comme étant un producteur francophone hors Québec?
LISTNUM
1 \l 13814 M.
CHATEL: Il n'est même plus...
LISTNUM
1 \l 13815 CONSEILLER
ARPIN: Non, non. Je sais qu'il est rendu à l'Office
cinématographique d'Ottawa-Gatineau mais... donc, parce que je sais que Rock
Brunette a fait des productions, notamment pour ASTRAL en fait.
LISTNUM
1 \l 13816 M.
CHARBONNEAU: Mais Rock avait sa maison a
toujours été à Hull.
LISTNUM
1 \l 13817 CONSEILLER
ARPIN: Elle est située à Hull,
effectivement, sur la rue Sacré-Coeur.
LISTNUM
1 \l 13818 M.
CHARBONNEAU: Donc, vous le savez mieux
que nous
--- Rires
LISTNUM
1 \l 13819 CONSEILLER
ARPIN: Donc, c'est pour ça que je vous
demande s'il était considéré comme un producteur, malgré le fait qu'il
traversait la rivière aussi parce que j'ai vu des...
LISTNUM
1 \l 13820 M.
CHARBONNEAU: C'est ça, il faut traverser
le pont pour être considéré hors Québec.
LISTNUM
1 \l 13821 CONSEILLER
ARPIN: Non, non, mais il traversait le
pont aussi pour faire certaines productions parce qu'il y a des images...
LISTNUM
1 \l 13822 M.
CHARBONNEAU: Mais monsieur Brunette n'a
jamais tenté d'accéder au Fonds hors Québec.
LISTNUM
1 \l 13823 CONSEILLER
ARPIN: Vous avez parlé tantôt de
Francoeur, monsieur Charbonneau. Je sais
que... j'ai vu quelques épisodes à TFO et donc, même si je suis québécois, je
demeure à Gatineau, j'ai quand même regardé TFO à l'occasion.
LISTNUM
1 \l 13824 Qui
a eu... parce que je sais qu'à Radio-Canada il y a une série un peu semblable où on se promenait de village
en village, qui a eu l'idée la première parce que Radio-Canada est allé à
Casselman?
LISTNUM
1 \l 13825 Monsieur
Bernier en a assez parlé que j'ai regardé l'émission de Radio-Canada.
LISTNUM
1 \l 13826 M.
CHARBONNEAU: Oui, oui. Bien, disons je peux vous dire que nous on a
proposé un développement Radio-Canada Francoeur, essayé Francoeur au tout
début; c'est-à-dire qu'on en avait discuté.
D'ailleurs, Radio-Canada était un peu mal pris parce que, nous, on
développait avec TFO depuis quelques années la série Francoeur et, ensuite, est
venue la série Providence. Providence
d'ailleurs qui se débrouille très bien et qui fait des bonnes cotes d'écoute,
mais Providence a été créée ensuite par ça.
LISTNUM
1 \l 13827 À
part ça, Radio-Canada je pense qu'ils ont une petite émission qui se promène un
peu partout dans les régions dans l'es.
LISTNUM
1 \l 13828 CONSEILLER
ARPIN: Pendant l'été?
LISTNUM
1 \l 13829 M.
CHARBONNEAU: Pendant l'été, oui. Ils ont été à l'Orignal et à Casselman.
LISTNUM
1 \l 13830 CONSEILLER
ARPIN: C'est ça, oui.
LISTNUM
1 \l 13831 M.
CHARBONNEAU: Pour être plus précis
là. La Petite...
LISTNUM
1 \l 13832 CONSEILLER
ARPIN: La Petite Séduction, vous avez
bien raison.
LISTNUM
1 \l 13833 Maintenant,
vous dites que vous êtes inquiet par rapport à l'enveloppe qui est destinée à
la production francophone hors Québec, à la lecture du Rapport du groupe de
travail, et c'est probablement la raison pour laquelle vous avez demandé à
maître Caza de vous accompagner, j'essaie de voir dans le rapport lui-même
qu'est-ce qui vous a inquiété, qui vous a lancé un message d'inquiétude par
rapport...
LISTNUM
1 \l 13834 Parce
qu'on a juste mentionné qu'il y avait des initiatives spéciales, on les
énumérées, on a énuméré celles qui étaient dans l'entente de contribution de
2006-2007. On avait oublié les
télévisions éducatives parce qu'elles n'y étaient pas à ce moment-là et on n'a
pas recommandé aucune modification quant aux initiatives spéciales.
LISTNUM
1 \l 13835 Alors
où dans notre... qu'est-ce qui vous a... où est la corde sensible finalement
qui fait en sorte que vous sentez que cette initiative spéciale pourrait être
en danger?
LISTNUM
1 \l 13836 M.
CHATEL: Non. On se réjouit du fait d'avoir lu dans votre
rapport, effectivement, qu'on considère que les initiatives spéciales dont font
partie la production en langue française dans un milieu majoritairement
anglophone, je vais rappeler, est importante.
LISTNUM
1 \l 13837 Toutefois,
on s'aperçoit quand même que depuis 2003 là, depuis que le Comité parlementaire
des langues officielles avait donc suggéré et recommandé que nous obtenions 15
pour cent, on a eu 10 pour cent, depuis ce jour-là on assiste à un affaiblissement
de notre situation comme alliance et notre réalité de producteur, elle est
affaiblie par des décisions qui ont été prises au Fonds canadien de télévision,
notamment parce qu'on ne siège plus au conseil d'administration et ça, on
revendique une présence justement parce qu'il y a des décisions qui sont prises
parfois par des gens qui ne connaissent pas du tout la réalité dans les
communautés francophones et ces décisions-là se déclinent et à un moment donné
on s'aperçoit que sur le terrain, woop! ça a ça comme impact.
LISTNUM
1 \l 13838 Alors,
nous, il faut être présent.
LISTNUM
1 \l 13839 Deuxièmement,
quand il a été décidé il y a deux ans de scinder notre enveloppe de 8.3
millions de dollars puisque c'est ça que ça représente, elle a été scindée en deux
en donnant 37 pour cent à Radio-Canada, l'aberration dans ça c'est qu'on dit
Radio-Canada peut... il n'y a pas de ligne directrice associée à ce 37 pour
cent là. Donc 1.3 million, ils n'ont pas
de ligne directrice à respecter, sinon que des plafonds par genre d'émission.
LISTNUM
1 \l 13840 Par
exemple, si quelqu'un veut décider de produire une série dramatique, ils ne
pourront pas dépenser plus que 1.2 millions de dollars dans cette série-là.
LISTNUM
1 \l 13841 C'est
la seule restriction, tandis que dans l'enveloppe des initiatives spéciales,
l'autre 5.2 millions, là, il y a des respects de genres qu'il faut
atteindre. Par exemple, on dit il y a 25
pour cent de l'argent qui va aller en émissions jeunesse, 25 pour cent en
dramatique, 45 pour cent par exemple, en émissions dramatiques. Vous savez, il y a des respect de genres.
LISTNUM
1 \l 13842 Donc,
les entreprises qui sont membres de notre alliance qui se développent comme
entreprises, on a besoin des lignes directrices comme ça qui sont structurantes
et qui protègent ce qu'on produit aussi parce que, actuellement, on vit ça avec
Radio-Canada.
LISTNUM
1 \l 13843 Radio-Canada
peut décider, premièrement, quand ils veulent déclencher des projets. Ils peuvent attendre à la fin de l'année,
retarder d'un an le cycle de production, ce qui peut avoir un impact
dévastateur pour des entreprises de production puis on a assisté à ça déjà dans
l'Ouest canadien où il y a un ralentissement majeur de deux compagnies de
production qui se sont mises à produire en anglais.
LISTNUM
1 \l 13844 Ça,
ça veut dire que les pigistes qui travaillaient pour cette compagnie-là, qui
travaillaient donc dans leur langue, le français, sont obligés de se tourner de
bord pour aller travailler, bien, en fait, en anglais. Donc, c'était encore là de l'assimilation
accélérée, voyez-vous!
LISTNUM
1 \l 13845 Alors,
nous, ce qu'on dit, c'est que dans le Rapport du groupe de travail, oui, on se
réjouit de voir la mention des initiatives spéciales qu'on considère
importantes puis qu'on veut probablement prolonger, mais par contre, on veut
s'assurer que ce qu'on dit aujourd'hui est bien compris aussi parce que quand
il va falloir décider plus précisément de comment on va appliquer tout ça, bien
nous, on dit, on veut une seule enveloppe, pas deux enveloppes justement où les
lignes directrices sont floues et que cette enveloppe-là soit en amont.
LISTNUM
1 \l 13846 Donc,
avant même que vous décidiez ou non de scinder en deux, en fonds privés ou en
fonds publics, même si on trouve ça très regrettable que ça aille dans cette
direction-là si jamais c'est ce qui est décidé, parce qu'on pense quand même
que c'est votre organisme et c'est via le Fonds canadien de télévision, je veux
dire, que le paysage télévisuel canadien serait vraiment enrichi et on
veillerait au bon maintien de bonnes émissions produites via un Fonds canadien
de télévision fort.
LISTNUM
1 \l 13847 Alors,
nous, on tient à préciser aujourd'hui justement que l'intérêt des communautés
francophones en milieu majoritairement anglophone passe par une enveloppe
d'argent bonifiée, des lignes directrices claires puis une représentation sur
le conseil d'administration.
LISTNUM
1 \l 13848 M.
CHARBONNEAU: J'aimerais peut-être
rajouter une petite chose vite fait. On
vit un peu le 8 sur 10 nous autres à l'extérieur du Québec que vivent les
anglophones de Toronto, par exemple, avec les américains.
LISTNUM
1 \l 13849 Parce
qu'on se fait dire, par exemple, dans le cas de Radio-Canada ou... bien, là, il
faudrait s'assurer qu'on ait un scénariste là qui est chevronné, qui a eu...
qui a des preuves dans nos dramatiques à Montréal. Ou un réalisateur qui est hot puis... ou des
comédiens qui font les manchettes puis qui sont dans Écho-Vedette et tout le
reste.
LISTNUM
1 \l 13850 Alors,
voyez-vous, on vit la même chose nous autres, mais dans un autre sens.
LISTNUM
1 \l 13851 Puis
l'autre chose aussi, c'est que...
LISTNUM
1 \l 13852 CONSEILLER
ARPIN: Bien, dans votre propre univers.
LISTNUM
1 \l 13853 M.
CHARBONNEAU: Oui. Puis ce qui nous inquiète aussi c'est du
fait, par exemple, que... donc, ça, ça a déjà été scindé. L'autre chose aussi, ce n'est pas clair pour
moi personnellement ou se retrouvent nos plus gros acheteurs de projets comme
c'est là.
LISTNUM
1 \l 13854 Dans
ce cas-ci pour tous les producteurs hors Québec, on parle de TFO qui achète à
peu près 60 pour cent... entre 50 et 60 pour cent des licences. On connaît déjà ce qui est arrivé avec,
disons, l'aide qu'il y avait auparavant entre Le Patrimoine et TFO qui a été
remis à zéro. Ce n'est pas clair pour
nous là s'il y a un scindage, qu'est-ce qui arrive de ce côté-là.
LISTNUM
1 \l 13855 Si
le Patrimoine canadien était celui qui a unilatéralement décidé que 37 pour
cent de notre fonds était pour être scindé, qui a participé un peu à nous
tasser, nous seuls hein! On est les
seuls qui avons été tassés finalement sur le conseil d'administration du Fonds
canadien de télévision jusqu'à date, comme producteurs.
LISTNUM
1 \l 13856 CONSEILLER
ARPIN: Mais ça, j'y viens parce que je
voudrais effectivement savoir. Vous
aviez un siège statutaire au Fonds.
LISTNUM
1 \l 13857 M.
CHARBONNEAU: Oui, de la Ministre.
LISTNUM
1 \l 13858 Me
CAZA: Non, ce n'était pas un siège.
LISTNUM
1 \l 13859 M.
CHARBONNEAU: Ce n'était pas un siège
statutaire hein! La ministre nommait.
LISTNUM
1 \l 13860 CONSEILLER
ARPIN: Oui, c'est ça. La Ministre nomme cinq administrateurs. Vous aviez été nommé comme administrateurs
puis, évidemment, un jour on vous a dit, vous n'êtes pas un administrateur
indépendant, vous êtes un initié donc...
LISTNUM
1 \l 13861 Donc,
vous n'avez jamais eu un siège statutaire.
LISTNUM
1 \l 13862 M.
CHARBONNEAU: Non, non.
LISTNUM
1 \l 13863 CONSEILLER
ARPIN: Évidemment, vous nous dites
aujourd'hui, parce qu'une des questions qui est réellement l'objet de
l'audience, c'est la taille de ce conseil d'administration qui va d'un
certain... pour certains intervenants de le réduire à sa plus simple
expression, cinq à sept personnes totalement indépendantes, d'autres le statu
quo, y compris les producteurs, le rapport qui dit «sans les producteurs» et
puis d'autres qui nous font des représentations, qui nous disent, bien, il faut
que le conseil d'administration soit plus important, plus imposant pour inclure
les unions et les syndicats et les Guilds.
LISTNUM
1 \l 13864 Et
vous, vous nous dites qu'il faudrait ajouter aussi les producteurs francophones
en milieu anglophone.
LISTNUM
1 \l 13865 Me
CAZA: En effet, si je peux me permettre
de répondre, c'est absolument essentiel.
LISTNUM
1 \l 13866 On
regarde dans tous les domaines : l'éducation, dans tous les domaines, c'est
absolument essentiel qu'il y ait un certain pouvoir décisionnel par ceux qui
vont gérer les institutions de la minorité.
LISTNUM
1 \l 13867 Ici,
ce n'est pas une question d'avoir l'institution et le contrôle, mais il faut
être entendu puis ce n'est pas par mauvaise volonté que la majorité oublie les
besoins de la minorité, c'est parce qu'ils ne vivent pas cette réalité, donc
c'est essentiel qu'il y ait quelqu'un de présent pour au moins rappeler cette
réalité et de faire valoir l'impact sur la minorité de, finalement, différentes
institutions qui vont être prises.
LISTNUM
1 \l 13868 Puis
je pense que c'est le plus gros objectif du pourquoi l'Alliance est ici
aujourd'hui.
LISTNUM
1 \l 13869 CONSEILLER
ARPIN: Non. Et j'apprécie votre commentaire, maître
Caza. Je pense que je saisis très bien
l'importance aussi.
LISTNUM
1 \l 13870 J'ai
bien saisi aussi quand vous avez parlé du combat où tu te les le matin puis
dire, on va parler en français aujourd'hui.
Mais même si je me le dis tous les jours, tu vas parler en français, il
m'arrive aussi de parler en anglais. Je
présume que ça vous arrive tous également.
Malheureusement, c'est la réalité de notre nombre.
LISTNUM
1 \l 13871 M.
CHARBONNEAU: Il y aurait eu une, vous
savez les nombres, la question des nombres là, il y avait une recommandation
qu'on aurait peut-être dû faire, c'est le fait que je ne sais pas par quel
moyen chez Statistique Canada ou quoi, mais qu'il y aurait eu une mesure qui se
fasse parce que ce matin, on avait parlé de cinq boîtes sur... en réalité il y
a cinq boîtes dans les foyers francophones en Ontario sur 1 050 boîtes et
75 pour cent de ces boîtes-là sont autour du JTO.
LISTNUM
1 \l 13872 Donc,
y aurait-il moyen, par exemple, de trouver, je ne sais pas par quel
financement, d'où là, mais si on pouvait installer 200 boîtes ou 150 boîtes en
Ontario et en Acadie et à St-Boniface, par exemple, où on pourrait scruter,
puis seulement dans les familles francophones hors Québec, où on pourrait
scruter d'une façon qualitative plutôt que quantitative l'impact qu'ont les
projets qui sont créés à même les fonds et l'habitude d'écoute.
LISTNUM
1 \l 13873 Ce
serait extrêmement... ça n'a jamais été fait vraiment là d'une façon
scientifique et ça, ça serait révélateur.
Je ne dis pas que ça serait
positif, mais au moins à partir de là on pourrait s'ajuster en conséquence.
LISTNUM
1 \l 13874 CONSEILLER
ARPIN: Je vais vous donner une piste
quand même parce que c'est... Oui, je
l'ai entendu ce matin de la part de madame Paquin qui s'était fait dire par
Nielsen BBM qu'il y avait seulement cinq décodeurs numériques dans des foyers
francophones en Ontario et, donc, la taille d'échantillonnage donnait
absolument rien parce qu'à cinq ils seraient aussi bien de les retirer parce
que ce n'est pas une base statistique valide pour essayer même de faire quoi
que ce soit.
LISTNUM
1 \l 13875 Mais
ce serait tous les téléviseurs francophones, que ce soit Radio-Canada. Radio-Canada a intérêt à savoir quelle écoute
les francophones en Ontario; TFO évidemment, je pense qu'ils le font. Mais aussi il y a les ASTRALS de ce monde qui
sont distribués, diffusés en Ontario par Rogers, par les compagnies de
satellite et qui ont intérêt à savoir quel est leur auditoire.
LISTNUM
1 \l 13876 Et
eux sont des membres contributeurs à Nielsen BBM, c'est eux qui paient pour ça.
LISTNUM
1 \l 13877 M.
CHARBONNEAU: Mais ce n'est pas fait
puis, d'ailleurs, une fois il y a quelqu'un à Radio-Canada qui m'avait admis
que presque toutes les boîtes étaient autour de la grande région de Montréal. Donc, même en région québécoise il y a de
quoi se plaindre.
LISTNUM
1 \l 13878 CONSEILLER
ARPIN: Oui, oui. Ah! oui, effectivement, tu sais. Bien, ils sont en changement aussi de
technologie de mesures, mais il faut aller frapper à leur porte et puis...
LISTNUM
1 \l 13879 Mais,
personnellement, j'en prends note aussi puis on aura certaine peut-être dans
d'autres forums l'occasion de poser une question.
LISTNUM
1 \l 13880 Messieurs,
j'apprécie la présente de la Fédération canadienne-française hors Québec puis
les Acadiens du Canada d'être venus. Je
ne sais pas si vous avez des commentaires à ajouter parce que vous avez été
silencieux pendant toute la durée de l'intervention, mais...
LISTNUM
1 \l 13881 M.
BARBEAU: Bien, c'est ça, mais pour la
Fédération culturelle canadienne=-française, premièrement, on est fier d'avoir
l'Association des producteurs francophones du Canada comme membre et je peux
vous dire, pour nous, ce que font les producteurs, c'est extrêmement important
parce que ce qu'ils font beaucoup, c'est d'apporter une richesse et une
diversité à ce qui est produit au niveau cinématographique et télévisuel au
niveau francophone.
LISTNUM
1 \l 13882 Ça
fait qu'ils rajoutent une pluralité de voix, une richesse de produits et pour
nous c'est super important pour que nos communautés, effectivement, puissent
s'y refléter et parce que c'est comme ça qu'on bâtit une construction
identitaire dans nos communautés et c'est comme ça aussi qu'on bâtit des
communautés dynamiques.
LISTNUM
1 \l 13883 Il
faut que ces gens-là, nos jeunes en particulier, puissent se voir, puissent
avoir une production qui est témoin de la réalité à laquelle ils peuvent
s'identifier et à laquelle la communauté peut aussi s'identifier.
LISTNUM
1 \l 13884 Donc,
c'est pour ça qu'il faut que les producteurs francophones aient les moyens de
participer pleinement à la diversité de cette production francophone-là et il
faut effectivement qu'ils puissent participer au processus décisionnel qui
influence les orientations et qui encadrent le financement qui va vers cette
production-là.
LISTNUM
1 \l 13885 Mais
c'est certainement le message général que la Fédération culturelle peut livre
et aussi, ce qu'on livre comme message, c'est que les arts et la culture sont
certainement un secteur qui contribue énormément à la construction identitaire
et aussi à bâtir des communautés saines et dynamiques et je pense que le CRTC
doit certainement considérer pleinement la part des arts et culture dans le
développement des communautés francophones et acadiennes.
LISTNUM
1 \l 13886 Et
pour finir, je vais vous dire, le Canada s'est fait un leader au niveau mondial
de la diversité culturelle et je crois que ce rôle-là, il doit aussi pleinement
le jouer à l'intérieur même de ses frontières.
LISTNUM
1 \l 13887 CONSEILLER
ARPIN: Absolument.
LISTNUM
1 \l 13888 M.
QUINTY: Au niveau de la FCSA, la
Fédération des communautés francophones et acadiennes, il y a une grande partie
de ce que je pourrais dire qui a été déjà très bien dit par maître Caza au
niveau de la réalité de la francophonie à l'extérieur du Québec en milieu
majoritairement anglophone.
LISTNUM
1 \l 13889 Ce
que je dirais, cependant, c'est que le Gouvernement du Canada a un engagement
en vertu de la Loi sur les langues officielles d'appuyer le développement et
l'épanouissement des communautés de langues officielles.
LISTNUM
1 \l 13890 Récemment,
il y a eu des consultations qui ont été faites par monsieur Lord sur la
nouvelle stratégie en matière de langues officielles qui sera présentée par le
Gouvernement fédéral et on a beaucoup mis l'accent sur les milieux de vie et
sur l'importance de construire des milieux de vie en français, de construire
des lieux où est-ce que les gens peuvent vivre en français, peuvent au moins se
reconnaître également en français, peuvent s'épanouir en français.
LISTNUM
1 \l 13891 Et
je crois que le travail que les producteurs font est absolument essentiel pour
construire des milieux de vie en français, mais aussi pour construire une
appartenance à la communauté qui est absolument essentielle si on veut que la
génération suivante des communautés francophones et acadiennes puisse
s'épanouir dans sa langue.
LISTNUM
1 \l 13892 Alors,
définitivement, nous, on appuie à 100 pour cent ce que la BFC fait aujourd'hui
et demande aujourd'hui.
LISTNUM
1 \l 13893 CONSEILLER
ARPIN: Je vous remercie, messieurs. Oui?
LISTNUM
1 \l 13894 M.
CHATEL: Je voulais juste conclure en
disant, je vous invite vraiment, si vous avez le temps, mais prenez le temps,
dix minutes, de regarder, oui, le DVD, parce que, moi, j'ai fait le montage
puis je peux vous dire qu'avant de le faire, je ne réalisais pas à quel point
c'est riche. Tout ce que nos membres
producteurs font en terme de production télévisuelle, alors vous êtes être
impressionné. Vous allez comprendre
vraiment ce qu'on dit aujourd'hui.
LISTNUM
1 \l 13895 On
dit en télévision on ne veut pas le savoir, on veut le voir, mais là,
regardez-le, vous allez bien comprendre puis juste quand on disait l'identité
par rapport à la relève, les jeunes, bien le drame de ce que je disais tantôt
par rapport même à l'enveloppe de Radio-Canada du 37 pour cent, c'est que
puisqu'il n'y a plus de ligne directrice par rapport à cet argent-là, eux ont
décidé de ne pas faire d'émission jeunesse avec l'enveloppe finalement d'argent
hors Québec. C'est leur décision, ils
disent qu'on n'a pas... peut-être que si on n'a pas assez d'expérience dans ce
domaine-là alors qu'on fait des... vous allez le voir sur le vidéo.
LISTNUM
1 \l 13896 Alors,
ça, ça veut dire qu'il n'y a pas un jeune au Canada à l'extérieur du Québec qui
se voit à l'antenne de Radio-Canada. Il
y a 250 000 jeunes âgés de zéro à 18 ans selon Statistiques Canada puis il n'y
a pas une émission jeunesse qui se fait à l'antenne de Radio-Canada qui est
produite à l'extérieur du Québec. Alors,
essayez d'expliquer ça aux enfants qui ne se voient pas à la télévision.
LISTNUM
1 \l 13897 CONSEILLER
ARPIN: Juste pour revenir sur
Radio-Canada, si j'ai bien compris, quand le Patrimoine Canadien a décidé de
donner 37 pour cent des dollars du Fonds à Radio-Canada, y compris la portion, il
n'y a pas eu d'échange avec l'Alliance.
Ça a été une décision administrative prise par le Ministère du
Patrimoine.
LISTNUM
1 \l 13898 M.
CHATEL: Non.
LISTNUM
1 \l 13899 CONSEILLER
ARPIN: Et vous n'avez pas fait partie
d'aucune consultation.
LISTNUM
1 \l 13900 M.
CHATEL: Non.
LISTNUM
1 \l 13901 CONSEILLER
ARPIN: Pas plus avec le CPF, avec les
dirigeants du Fonds.
LISTNUM
1 \l 13902 M.
CHATEL: Non.
LISTNUM
1 \l 13903 CONSEILLER
ARPIN: Parce que c'est quand même une
entente négociée. Ce n'est pas...
LISTNUM
1 \l 13904 M.
CHATEL: Non. Nous on a dit qu'on était contre le fait de
scinder en deux, là, avec le 37 pour cent.
LISTNUM
1 \l 13905 CONSEILLER
ARPIN: Oui, mais c'était déjà fait. Vous l'avez appris c'était fait?
LISTNUM
1 \l 13906 M.
CHATEL: Ça a été imposé. Ça a été imposé, et puis ensuite on n'a pas
pris le soin de mettre des balises claires entourant cet argent‑là.
LISTNUM
1 \l 13907 COMMISSAIRE
ARPIN : Mais comme c'est une entente annuelle, il faut peut‑être revenir
à la charge.
LISTNUM
1 \l 13908 M.
CHATEL : On a assisté. C'est un terrain glissant. Une pente descendante.
LISTNUM
1 \l 13909 Puis
on a même vu les règles s'assouplir en faveur du télédiffuseur d'une année à
l'autre.
LISTNUM
1 \l 13910 COMMISSAIRE
ARPIN : Ouais.
LISTNUM
1 \l 13911 M.
CHATEL : Donc, on n'est pas protégé du tout, du tout.
LISTNUM
1 \l 13912 COMMISSAIRE
ARPIN : Bien, frappez encore à la porte.
LISTNUM
1 \l 13913 M.
CHATEL : Non. Mais je ne pense pas.
LISTNUM
1 \l 13914 C'est
pour ça qu'il faut avoir une seule enveloppe.
LISTNUM
1 \l 13915 COMMISSAIRE
ARPIN : Non, non. Je comprends bien, mais je veux dire, c'est ‑‑ il
y a des décisions qu'on peut prendre. Il y a des décisions qui sont prises
aussi par d'autres.
LISTNUM
1 \l 13916 M.
CHATEL : C'est pour ça qu'il faut être sur le siège du conseil d'administration.
LISTNUM
1 \l 13917 COMMISSAIRE
ARPIN : Bien, merci, Messieurs.
LISTNUM
1 \l 13918 M.
CHATEL : Merci infiniment.
LISTNUM
1 \l 13919 LA
PRÉSIDENTE : Commissaire Morin ?
LISTNUM
1 \l 13920 COMMISSAIRE
MORIN : Je veux juste revenir sur ça, le conseil d'administration.
LISTNUM
1 \l 13921 Vous
avez été présent pendant combien d'années ?
LISTNUM
1 \l 13922 Et
quand vous avez quitté quelles raisons on vous a données ? Est‑ce qu'on
vous a dit « pour telle ou telle raison » ?
LISTNUM
1 \l 13923 J'aimerais
le savoir.
LISTNUM
1 \l 13924 M.
CHARBONNEAU : On était là, écoutez, depuis, je pense, l'année 2001, je pense, à
peu près, là. Grosso modo.
LISTNUM
1 \l 13925 Et
puis, lorsqu'on a décidé de ne pas nous introduire à nouveau, il y avait un de
nos membres qui quittait.
LISTNUM
1 \l 13926 Je
pense que c'est des termes de ‑‑ écoutez, je pense que c'est deux
ans ou trois ans.
LISTNUM
1 \l 13927 Et
la réponse a été ‑‑ parce qu'on avait fait des demandes. On a écrit
à ce sujet‑là. On a posé la question « pourquoi ».
LISTNUM
1 \l 13928 C'était
la question du ‑‑ tout simplement la question que, étant donné
qu'on était producteur, qu'on était actif, on songeait à ce que ce ne serait
pas approprié pour la ministre de recommander quelqu'un de la sorte.
LISTNUM
1 \l 13929 COMMISSAIRE
MORIN : C'était la raison.
LISTNUM
1 \l 13930 M.
CHARBONNEAU : Oui.
LISTNUM
1 \l 13931 COMMISSAIRE
MORIN : Donc, si les producteurs étaient réintroduits sur le conseil
d'administration du Fonds canadien, vous auriez là une possibilité historique,
si je peux dire.
LISTNUM
1 \l 13932 M.
CHARBONNEAU : Absolument.
LISTNUM
1 \l 13933 Il
faut que vous compreniez qu'il y en a, des producteurs, qui sont là déjà, qui
sont anglophones.
LISTNUM
1 \l 13934 Il
y a aussi des ‑‑ ou il y en avait, du moins jusqu'à dernièrement ‑‑
je ne sais pas si ‑‑
LISTNUM
1 \l 13935 M.
CHATEL : C'est encore ça.
LISTNUM
1 \l 13936 M.
CHARBONNEAU : ‑‑ c'est encore ça.
LISTNUM
1 \l 13937 COMMISSAIRE
MORIN : Mais c'est la suggestion. C'est qu'ils n'en soient plus partie, n'en
fasse plus partie.
LISTNUM
1 \l 13938 COMMISSAIRE
ARPIN : Mais cette semaine, il y en a trois.
LISTNUM
1 \l 13939 Il
y en a deux qui représentent le CFPTA, et puis il y en a un qui représente
l'APFTQ.
LISTNUM
1 \l 13940 Et
vous n'êtes pas membre de l'APFTQ ?
LISTNUM
1 \l 13941 M.
CHARBONNEAU : Non.
LISTNUM
1 \l 13942 COMMISSAIRE
ARPIN : Non. Ni du CFPTA ?
LISTNUM
1 \l 13943 M.
CHARBONNEAU : Non. Parce que, l'APFTQ, c'est l'Alliance des producteurs
francophones ‑‑ excusez‑moi. C'est l'Association des
producteurs de télévision du « Québec ».
LISTNUM
1 \l 13944 COMMISSAIRE
ARPIN : Oui, oui.
LISTNUM
1 \l 13945 M.
CHARBONNEAU : Puis, la CFTPA, c'est Canadian Television Producers Association.
LISTNUM
1 \l 13946 COMMISSAIRE
ARPIN : C'est la « Canadian ».
LISTNUM
1 \l 13947 M.
CHARBONNEAU : Il faut faire attention parce que nous, là ‑‑
écoutez, moi, je suis un des membres fondateurs de l'Alliance des producteurs
francophones du Canada.
LISTNUM
1 \l 13948 Ça
fait depuis 1995 ou 1996 qu'on travaillait là‑dessus.
LISTNUM
1 \l 13949 Moi,
j'avais envoyé des notes. J'avais parlé aux gens du CFTPA. Et puis ‑‑
sans reproches, là ‑‑ j'avais dit : « Si on est membre du CFTPA est‑ce
qu'on peut avoir des activités qui se font en français ? Est‑ce qu'il y a
des discussions ? » Non. La réponse était non.
LISTNUM
1 \l 13950 Du
côté québécois, tout est ‑‑ c'est le Code civil. C'est toute une
autre histoire. Même, vous savez, les difficultés qu'on rencontre avec l'UdA,
l'Union des Artistes, la SARTEC, tout ça a été négocié avec l'APFTQ. Ça n'a
jamais été négocié même avec nous.
LISTNUM
1 \l 13951 Donc,
on vit dans une zone grise au Canada hors Québec, là, depuis...
LISTNUM
1 \l 13952 Donc,
en nous installant au sein du Conseil d'administration du Fonds canadien, on
pouvait au moins participer aux délibérations. Et puis les gens, autant les
anglophones que les francophones, étaient intéressés à entendre l'autre version
francophone du Canada.
LISTNUM
1 \l 13953 Là,
on ne l'entend plus.
LISTNUM
1 \l 13954 COMMISSAIRE
ARPIN : En fait, pour les fins du dossier ‑‑ ça va éclairer mon
collègue, là, c'est que, autour de l'an 2000, le gouvernement a décidé de
nommer cinq administrateurs.
LISTNUM
1 \l 13955 Le
ministère du Patrimoine a fait une liste de noms, et vous vous êtes trouvés ‑‑
à un moment donné dans l'histoire du Fonds, il y a une décision qui a été prise
par Patrimoine, suite notamment à une vérification faite par le Vérificateur
général, de faire en sorte que ces cinq mandataires du gouvernement soient
définis comme étant des indépendants.
LISTNUM
1 \l 13956 Or,
comme vous étiez un producteur, vous n'étiez peut‑être pas un
indépendant. Donc, actuellement, les cinq représentants du ministère sont tous
qualifiés comme étant des administrateurs dits indépendants.
LISTNUM
1 \l 13957 Donc,
vous avez perdu votre siège, comme les sociétés d'auteurs, aussi, qui avaient
été invitées ont perdu leur place.
LISTNUM
1 \l 13958 Merci.
LISTNUM
1 \l 13959 COMMISSAIRE
MORIN : Merci.
LISTNUM
1 \l 13960 THE
CHAIRPERSON: Et merci, Messieurs.
LISTNUM 1 \l 13961 Madame Secretary?
LISTNUM 1 \l 13962 THE SECRETARY: We will now hear the presentation from Stornoway Communications.
‑‑‑ Pause
LISTNUM 1 \l 13963 THE SECRETARY: Please introduce yourself, and you have 15 minutes for your presentation.
LISTNUM 1 \l 13964 Thank you.
LISTNUM 1 \l 13965 MS FUSCA: Thank you.
LISTNUM 1 \l 13966 Good afternoon, madame Chair, Commissioners, staff.
LISTNUM 1 \l 13967 I am Martha Fusca, President and CEO of Stornoway Communications, owner and operator of three digital specialty channels: i‑channel, a category 1 public and social affairs issues channel; BPMTV, Canada's Dance Channel; and the Pet Network. Both are category 2 channels.
LISTNUM 1 \l 13968 Prior to starting Stornoway Communications in 2001 and joining the broadcast side of the industry, for 17 years I was an independent producer for television programs.
LISTNUM 1 \l 13969 So I find myself today considering the Canadian Television Fund as both a broadcaster, albeit a small, smaller, independent broadcaster, and a producer of Canadian television programming.
LISTNUM 1 \l 13970 At Stornoway, each of our three channels produces original programming for broadcast. We also work with independent producers to produce Canadian programs for our three channels and for sale and distribution in Canada and around the world.
LISTNUM 1 \l 13971 We fully agree with the Task Force Report when it affirms the importance of the CTF, which, as the Report states:
« ... helps to address the unique economic factors faced by both the independent production community (including actors, writers, directors and crew) and the broadcasting system in Canada. » (As read)
LISTNUM 1 \l 13972 MS FUSCA: However, there are a number of concerns we wish to bring forward, some of which are addressed in the report and others that are not.
LISTNUM 1 \l 13973 While we note that the Task Force had a three‑fold mandate, as outlined on page 4 of the report, we believe that any number of its recommendations are unnecessary.
LISTNUM 1 \l 13974 At times it appears that the authors of the report know this. But in an effort to work with the various parties and their varied and sometimes conflicting interests, they make a valiant effort at integrating too many complex elements so that in the process the original and, we believe, worthy, vital and doable intent of the Fund is lost.
LISTNUM 1 \l 13975 This hearing does not allow us the time to delve into a critique of all the aspects of the Report. But suffice it to say that, to begin with, a much more streamlined approach would serve the initial intent of the CTF best, considered worthy and important by the Task Force.
LISTNUM 1 \l 13976 To date, none of the programming that we have produced at Stornoway with independent producers has been supported financially by the CTF.
LISTNUM 1 \l 13977 There are a number of reasons for the absence of support for independent production activity for our services.
LISTNUM 1 \l 13978 These include...
LISTNUM 1 \l 13979 While we produce programs with independent producers which are owned by them, employ Canadian talent and deal with subject‑matter of interest to Canadians, this programming usually is not eligible for CTF funding.
LISTNUM 1 \l 13980 This is because original productions for our services do not usually fall within the priority program genres of drama, documentaries, children's and youth, variety and programming arts ‑‑ performing arts.
LISTNUM 1 \l 13981 Our original programs are generally current affairs and public affairs, and are therefore not eligible for CTF support.
LISTNUM 1 \l 13982 Independent productions for our three channels are lower‑budget, and neither the producers nor Stornoway have the resources to deal with the administrative requirements of the CTF.
LISTNUM 1 \l 13983 The result is that we and the independent production community are limited in our ability to bring interesting and entertaining programming to Canadian viewers.
LISTNUM 1 \l 13984 Since there is a shortage of Canadian content in the type of programming our services require, the proposal we will outline for you today would provide for more of that content, not only for our own services but for others as well.
LISTNUM 1 \l 13985 These types of production could also provide unique and distinct voices, opinions and a broad range of perspectives, hallmarks for discretionary services that also help to achieve the goals of The Broadcasting Act.
LISTNUM 1 \l 13986 We agree with and strongly endorse the need to support Canadian priority program genres of drama, documentary, children's and youth, variety and performing arts in English, French and Aboriginal Canadian languages.
LISTNUM 1 \l 13987 The question however is: « Is it necessary to exclude the independent producers and other talent, which is to produce programming that are not set in the priority list? »
LISTNUM 1 \l 13988 Clearly the answer is no.
LISTNUM 1 \l 13989 Surely we can achieve priority without excluding whole genres of popular entertaining and informative Canadian programs.
LISTNUM 1 \l 13990 Programs such as in‑depth, extended interviews with Canadian and foreign social and political leaders, for example. A magazine program that examines in detail the challenging issues that we face in foreign affairs and environmental policies.
LISTNUM 1 \l 13991 It is critical for both the economic as well as the cultural perspective to support expensive, high‑end programming.
LISTNUM 1 \l 13992 However, this goal need not be at the expense and exclusion of smaller, lower‑budget, independent productions that are produced by a small team or individuals.
LISTNUM 1 \l 13993 Recognize the priorities are just that. There is no need to set our priorities in a manner that excludes the other genres of suitable Canadian programming that television broadcasters are licensed to and willing to broadcast in prime time.
LISTNUM 1 \l 13994 Suitable spending targets could be used to emphasize priorities and ensure that this is reflected in spending while also making room for important genres and programming formats that are currently excluded.
LISTNUM 1 \l 13995 In this way, suitable Canadian programming which is valued by consumers and programmers alike will be eligible for support.
LISTNUM 1 \l 13996 The current CTF guidelines contain an extensive, but non‑exhaustive, list of genres and programming formats that are not eligible.
LISTNUM 1 \l 13997 This list includes public affairs, magazine production and talk shows, among many others.
LISTNUM 1 \l 13998 As a licensee for i‑channel, Canada's social and public affairs channel, we find this list particularly restrictive.
LISTNUM 1 \l 13999 It would seem appropriate to review these exclusions in light of today broadcast environment, particularly since it may not be in the public interest to exclude programming that adds new voices and a variety of perspectives during a period of consolidation within the industry that may suggest will continue into the future.
LISTNUM 1 \l 14000 Furthermore, in our view, some of these exclusions are in conflict with the achievement of the dual objectives of access to the system and access to a broad range of Canadian content.
LISTNUM 1 \l 14001 The programming that we produce and commission is designed to examine and explore social and public affairs issues that are of concern and interest to Canadians.
LISTNUM 1 \l 14002 Surely programming of this nature produced by independent producers for small independent broadcasters should be eligible by the CTF.
LISTNUM 1 \l 14003 The CTF has developed a sophisticated set of rules and processes to administer these funds in accordance with a set of eligibility rules and envelopes that have evolved through many iterations over the past 20‑odd years.
LISTNUM 1 \l 14004 This process has resulted in a system that effectively excludes small independent broadcasters like Stornoway from access to funding support of this nature, and therefore also excludes many independent producers and other creative talent.
LISTNUM 1 \l 14005 While this may be understandable for a system which started when there were relatively few specialty broadcasters and the opportunities of digital were some time away and some of the issues of diversity (new entrants and ownership consolidation) were not on the forefront of the public agenda, it is unacceptable in today's environment and even more so in tomorrow's.
LISTNUM 1 \l 14006 We strongly believe that it is in the public interest as well as for the benefit of the broadcasting system and the achievement of important cultural objectives of The Broadcasting Act that small independent broadcasters are supported by the CTF for genres and formats of programming we are outlining for you today.
LISTNUM 1 \l 14007 As we noted in our written submission, upon reading the Report it became apparent that the Task Force had failed to consult with an important segment of the television broadcasting industry in Canada, namely the independent digital specialty channels.
LISTNUM 1 \l 14008 We hope that this oversight is corrected through this public process.
LISTNUM 1 \l 14009 So what do we recommend for the broadcasting system as a whole?
LISTNUM 1 \l 14010 Let the broadcasters and producers decide. The willingness of a qualified Canadian producer to own, finance and produce a Canadian television program together with the willingness of a Canadian broadcaster to pay a reasonable license fee and to broadcast the program in prime time should be sufficient criteria for the program to access support from the CTF.
LISTNUM 1 \l 14011 Broadcasters working within their license conditions are presumed the expert in the selection and acquisition of programming that is suitable and appropriately popular for Canadian audiences. This also includes niche and under‑served audiences.
LISTNUM 1 \l 14012 We firmly maintain that the producers, creators and programmers should determine what goes to air. After all, they are the ones who have the most to gain or lose, and it is in their best interest to be successful from both an economic and creative perspective.
LISTNUM 1 \l 14013 We believe that it is important for broadcasters to pay for rights other than broadcast rights, should they need them.
LISTNUM 1 \l 14014 As some rights outside of broadcasting currently have little monetary value, and even when they do, it will be very important for producers, unions and guilds to work cooperatively to ensure that the outcome is of benefit to all parties.
LISTNUM 1 \l 14015 Therefore we agree with the Report that there should be a 50‑50 revenue split until such time as the parties come agreed‑upon solution.
LISTNUM 1 \l 14016 We also agree with the Report that there should be a reduction in the tax ‑‑ in the amount of tax credits that are used in the financing of independent production.
LISTNUM 1 \l 14017 Tax credits are a precious resource for most, if not all, producers. And many of them have been forced to allocate these funds into production.
LISTNUM 1 \l 14018 This was not the original intent, and we would do well to return to operating under the original intent in order to nurture and sustain the independent sector and all of the talent their work, in turn, supports.
LISTNUM 1 \l 14019 We question why VOD was addressed in the Report and how the Report comes to its conclusion with respect to VOD.
LISTNUM 1 \l 14020 So perhaps some clarification could be made prior to any decisions with respect to VOD especially since VOD is treated as a first window by the report, which goes contrary to current practice and may cause problems, particularly for smaller independent broadcasters and producers alike. These are BDU offerings. They need further in‑depth policy discussion and examination.
LISTNUM 1 \l 14021 Another issue of concern to us is under Findings and Recommendations, point 4, page 22 of the report that states:
"Waive the broadcast licence fee for projects denied destined for mobile platforms." (As read)
LISTNUM 1 \l 14022 MS FUSCA: This point also needs clarification. However, on the basis that we have understood this point as it was intended, we do not believe the producers should waive their right to a broadcast licence fee simply because the intended purpose of the project is for mobile.
LISTNUM 1 \l 14023 From our perspective this is tantamount to asking a producer who produces a program for a Canadian broadcaster to waive their fees from foreign broadcasters. In the end, of course, the producer may choose to negotiate what will work for them. But a word of caution on this front, we would not want to have a situation develop where independent producers are forced into giving rights away under threat of not getting the project made otherwise.
LISTNUM 1 \l 14024 As we have previously indicated, smaller, independent specialty channels require special regulatory consideration if they are to continue to contribute to the goals of the Broadcasting Act.
LISTNUM 1 \l 14025 To increase the access of independent broadcasters to the CTF and their participation and production with independent producers, in our written submission we propose that a portion of the private sector funding stream be set aside and dedicated for access by independent digital specialty channels.
LISTNUM 1 \l 14026 This would enable this group, including Stornoway, to have predictable access to funding to support independent producers and their productions.
LISTNUM 1 \l 14027 We further propose that this dedicated portion of the Fund would be administered with new and more flexible guidelines that would reflect the very specific needs of digital specialty channels. This would include eligible genres and formats, smaller budgets, smaller licence fees and streamlined administrative and application process and tighter timelines.
LISTNUM 1 \l 14028 We believe this proposal would significantly increase the amount of independently‑produced original Canadian content commissioned for this overlooked sector of the industry.
LISTNUM 1 \l 14029 On another point, is there really any proof that measuring performance will make a difference in what we choose to produce? Anyone who has been in the industry for any reasonable period of time can attest that there are very folks that can always pick winners. Today's winners can easily turn into tomorrow's losers and today's losers may well be tomorrow's winners. And to suggest that we should always penalize failure is to thwart creativity.
LISTNUM 1 \l 14030 Furthermore, as even the audiences for large broadcast entities become more fragmented, it would seem that we would have to regularly redefine how to measure success. Is success simply measured by the number of eyeballs watching a particular program at a particular time?
LISTNUM 1 \l 14031 Lastly, simply counting eyeballs allows no room for programming targeted at specialty underserved in niche audiences meant to be the domain of the digital specialty licences or channels like ichannel.
LISTNUM 1 \l 14032 We believe that any new initiative with regards to new media must be mindful of the range of broadcasters and participants in this industry. We need to recognize and acknowledge the needs of smaller independent broadcasters like Stornoway and reflect their particular and unique needs for access to a new media fund in a clear and positive way right from the outset so that we do not find ourselves playing catch up.
LISTNUM 1 \l 14033 In conclusion, we support a system where the rules are clear, the results predictable and we do not support the continuation or establishment of any kind of board or any other entity that would come between the producer and creator of the production and the broadcaster. We need to ensure that the current priority list does indeed retain its priority status as well as supporting the production of other genres of programming formats desired and enjoyed by the Canadian public.
LISTNUM 1 \l 14034 The recommendations we have outlined contribute to many aspects of the Broadcasting Act. For example, these would encourage the development of Canadian expression by providing a wide range of programming that reflects Canadian attitudes, opinions, ideas and values by offering information and analysis concerning Canada and other countries from a Canadian point of view.
LISTNUM 1 \l 14035 The Act further states that each element of the Canadian Broadcasting System shall contribute in an appropriate manner to the creation and presentation of Canadian programming.
LISTNUM 1 \l 14036 And finally, it states that we should be providing a reasonable opportunity for the public to be exposed to the expression of different views on matters of public concern and include a significant contribution from the Canadian independent sector.
LISTNUM 1 \l 14037 Our proposal allows for greater access to the broadcasting system and access to more Canadian content and avoids the bias that may be involved in funding provided by other means which may be much more subjective. This has been the case with other funding institutions. And, clearly, the task force was made aware in confidence of this practice of the CTF. A president/CEO/chair/board and the like we do not believe will accomplish the goal ‑‑ sorry ‑‑ the goal of producing popular Canadian programming which we would suggest should not be its only goal given the need for niche and underserved, underrepresented audiences in today's complex Canadian cultural environment.
LISTNUM 1 \l 14038 Simply put, we propose an administrative staff that ensures that the applications comply with the guidelines and that once a production is complete that evidence of compliance be delivered. This has been an important process and we believe that it is understood by both the broadcasting and production sectors that they both need to step up to the plate for economic reasons, but more importantly to preserve our cultural sovereignty which clearly depends on everyone working cooperatively.
LISTNUM 1 \l 14039 In closing, I would like to add that over the years various governments and importantly the Commission in its wisdom has seen to it that small radio operators and independent producers have received both the attention and support that they require so that they continue to play an important role in achieving and indeed fulfilling the goals of the Broadcasting Act.
LISTNUM 1 \l 14040 I hope that over the course of these hearings we have demonstrated from both a financial as well as a cultural perspective why it is important for smaller Canadian independent broadcasters to receive regulatory support in light of the role we play within the Canadian broadcasting system in achieving the goals of the Broadcasting Act and enriching the lives of Canadians.
LISTNUM 1 \l 14041 Thank you very much for this opportunity and I would be happy to answer any questions you may have.
LISTNUM 1 \l 14042 THE CHAIRPERSON: Thank you, Ms Fusca. You have quite a detailed oral presentation and my first question is going to be quite blunt and quite frank.
LISTNUM 1 \l 14043 How much of an envelope do you want, because in everything that you have said in the last 15 minutes, you haven't provided us with what you need or what should be the criteria by which the CTF should determine how much of an envelope should be set aside for independent, digital specialty channels and what should be the criteria for accessing that envelope for independent, digital specialty channels.
LISTNUM 1 \l 14044 So what do you need?
LISTNUM 1 \l 14045 MS FUSCA: Okay. Well, I will start with the criteria because I think that that's the easier of the two.
LISTNUM 1 \l 14046 In terms of criteria I think the criteria should be the same as the criteria for anything else. We are more than happy to work with, you know, 10 out of 10. Clearly, some of the programming that we do doesn't have you know the star, but it may have a host or a narrator, an on‑camera narrator, that kind of stuff.
LISTNUM 1 \l 14047 So you know the criteria should be 10 out of 10. It should be scheduled in primetime. It should be well promoted. I didn't get into all of that unfortunately but the same criteria that you would use for anybody else.
LISTNUM 1 \l 14048 In terms of the amount there are only a handful that I could think of; smaller, independent digital specialty channels that would actually apply to a Fund like this. So I am assuming that we could start with something modest.
LISTNUM 1 \l 14049 I am afraid I don't have a number for you today, but I would be more than happy to give it serious consideration and send it you later.
LISTNUM 1 \l 14050 THE CHAIRPERSON: Well, you have until February 18th to think about it. And that's the date by which everyone will be filing their final comments.
LISTNUM 1 \l 14051 MS FUSCA: M'hm.
LISTNUM 1 \l 14052 THE CHAIRPERSON: You obviously talked quite at length about broadening the categories of programs that should be eligible for funding. I know you know that the categories that are established as part of the CTF Fund now are in the contribution agreement between the department and the CTF.
LISTNUM 1 \l 14053 Have you taken this cause to the department?
LISTNUM 1 \l 14054 MS FUSCA: No, we haven't. But I noticed that the one thing that we do share in common with Rogers' presentation, because they also came forth with the suggestion that we expand the genres ‑‑ well, actually, I think the way they put it was that all kinds of programming should be allowed shy of ‑‑ I think it was news, news reporting actualities and sports. So we agree on that front.
LISTNUM 1 \l 14055 Where we would disagree quite vehemently is that, you know, the large ‑‑ this would not be for large broadcasters. They already produce some of this stuff. They have the wherewithal to produce this and this would actually be meant for the smaller, independent broadcaster; specialty broadcasters, as well as you know to enable some of the smaller, independent producers to get a foothold in the industry. In fact, that's how many producers in Canada do get started.
LISTNUM 1 \l 14056 And I think that we would provide something of an experimental nurturing ground to move them on. So when you have your rather famous, you know, investigative current affairs‑type producers or documentary producers, these folks typically start doing this kind of programming first because it's a little less expensive, quite candidly.
LISTNUM 1 \l 14057 THE CHAIRPERSON: So open it up to other genres for everybody except the big broadcasters?
LISTNUM 1 \l 14058 MS FUSCA: Yes.
LISTNUM 1 \l 14059 THE CHAIRPERSON: Won't this create more competition for money at the CTF? Doesn't this have the potential to, you know, create the days of lining up at the CTF office to submit applications by a deadline?
LISTNUM 1 \l 14060 MS FUSCA: You know, on a level that's true. But on one level competition, I think, is a good thing. But I think we should weigh it as against, you know, the upside of this; the opportunity that it gives to, you know, smaller, independent broadcasters in terms of allowing them to nurture and grow; the ability that it gives to, you know, independent producers, not just small, medium and large who actually love this kind of programming and for which there are just, you know, a few venues.
LISTNUM 1 \l 14061 So you weigh it against what the positives are. And I think at the end of the day, and you know we are not talking about ‑‑ you know, when I hear people like Corus if even the envelope was half, I just drool.
LISTNUM 1 \l 14062 So you know we are only probably talking about a few million dollars. I really don't want to give you the number a few hundred ‑‑ a few million dollars with which to accomplish this. But I think it would do just so many great things for the system.
LISTNUM 1 \l 14063 THE CHAIRPERSON: Now, you called it in your oral presentation "small budget". It's also less costly to produce the kind of programming that you are talking about ‑‑
LISTNUM 1 \l 14064 MS FUSCA: Absolutely.
LISTNUM 1 \l 14065 THE CHAIRPERSON: ‑‑ than it is to produce documentary or drama.
LISTNUM 1 \l 14066 MS FUSCA: Absolutely, absolutely.
LISTNUM 1 \l 14067 THE CHAIRPERSON: So why should ‑‑ why should it qualify for public funding when ‑‑ I'm not going to say it can be done on the dime but it certainly is more cost efficient to do public affairs programming than it is to do documentary programming.
LISTNUM 1 \l 14068 MS FUSCA: Well, you know, I mean that's why I am excluding the bigger broadcasters because it may be very cost efficient when you are somebody like CPAC, for example, who is currently I think maybe getting between 7 and 10 cents. They are in ‑‑ I don't know ‑‑ let's say assume seven or eight, maybe nine million households in Canada and they can, you know, far better afford to go out on the road and do all kinds of things that, you know, ichannel can't. We would like to be able to work with the independent production sector to do that.
LISTNUM 1 \l 14069 We are not just asking. We are not asking for this money for in‑house production. We are trying to do our very best with the means that we have available to do that, but we think that since this has come up for discussion, debate, examination that this would provide all of us I think with a unique opportunity to do something that I think this country, you know, has done in the past, has done quite well. I don't think we do enough of it.
LISTNUM 1 \l 14070 And I think that because there has been a concern about consolidation and the number of fewer voices, less plurality, that kind of thing, I think that this gives us an opportunity, reasonably inexpensively I might add, to increase the number of voices and so on and so forth.
LISTNUM 1 \l 14071 I will give you a perfect example. We have undertaken ‑‑ I believe that these hearings are very critical to the Canadian public and I, much to my chagrin, find that there is so little in mainstream media about what we are doing in this room every once in a while and what people are doing outside of this room.
LISTNUM 1 \l 14072 And so we have undertaken at ichannel to do a number of things. One is to produce a number of panels giving each sector of the industry an opportunity to speak to Canadians about what their interests are, what their goals are, what it is that they are wanting to do for the future of this country, as well as we are producing a full length, you know, documentary on the subject.
LISTNUM 1 \l 14073 You know, this is the kind of material that we would like to have the wherewithal to produce more of and we believe that it's in the public interest.
LISTNUM 1 \l 14074 THE CHAIRPERSON: Are you going to submit that documentary for CTF funding?
LISTNUM 1 \l 14075 MS FUSCA: No, because there isn't the time and because, quite frankly, there isn't the time.
LISTNUM 1 \l 14076 THE CHAIRPERSON: I think you were here Monday morning when I ‑‑
LISTNUM 1 \l 14077 MS FUSCA: Yes.
LISTNUM 1 \l 14078 THE CHAIRPERSON: ‑‑ spoke with the CTF about CTFables and they said that one of the purposes of that whole area is to allow for new entrants.
LISTNUM 1 \l 14079 MS FUSCA: Sorry, are ‑‑ I wasn't here. I got here at noon, I'm afraid, so I missed that.
LISTNUM 1 \l 14080 THE CHAIRPERSON: Okay. Well, it's on their website.
LISTNUM 1 \l 14081 MS FUSCA: Yes.
LISTNUM 1 \l 14082 THE CHAIRPERSON: How they describe CTFables ‑‑
LISTNUM 1 \l 14083 MS FUSCA: Yes.
LISTNUM 1 \l 14084 THE CHAIRPERSON: ‑‑ and that is programming that would otherwise qualify for CTF funding but for one reason or another the project wasn't submitted for CTF funding. And they said on Monday morning that it was one way to allow for new entrants.
LISTNUM 1 \l 14085 And I'm wondering if ichannel or any other service that you operate had 10 out of 10 CTFables that it could submit to the CTF? In other words, without reinventing the wheel, is there something that Stornoway could do today that fits within the CTF guidelines that would enable it to qualify?
LISTNUM 1 \l 14086 MS FUSCA: Unfortunately not, because typically ‑‑ as you know, documentaries are very expensive. I mean they are obviously nowhere near as expensive as drama or dramatic series but they still tend to be quite expensive especially if they are of the current affairs nature and especially if you are trying to make a documentary that has, you know, a national feel to it. I mean, you can probably do it a little less expensively if you are doing something somewhat more local; may or may not. But if you are doing something national in scope it's very ‑‑ it's very difficult.
LISTNUM 1 \l 14087 So unfortunately the kinds of licence fees for that kind of programming that we can offer are very small. And that's part of the reason, I am assuming, that the ‑‑ and I haven't really looked at the criteria lately but ‑‑ so the licence fee that we could offer an independent documentary producer would be too small for it to qualify. Having said that, if there was something that could encourage and we could develop an economic model over a period of time, it could very well be worth ichannel's and Stornoway's effort to actually put funds aside to enable us to develop, for example, a documentary stream, a fully Canadian documentary stream.
LISTNUM 1 \l 14088 I also know as a producer of many years, that if you really want to do something very Canadian and it's very, you know, politically and socially‑embedded within the context of our nation, it's incredibly problematic to sell it abroad. It's incredibly problematic to sell it abroad. So you are then forced with doing one of two things, either scrimping and scraping and taking two years to do it or jimmying it a little in an effort to, you know, bring in foreign buyers. So those are the two options.
LISTNUM 1 \l 14089 But we would ‑‑ we are very desirous of and will make large commitments. I mean, I think, much larger than probably anybody would be making, you know between that sort of $25,000 and $50,000 an hour. We are prepared to make that commitment. But we also know that the producers can't produce a current affairs documentary, you know, the Best of the CBC or the National Film Board for simply that amount of money. We will need help.
LISTNUM 1 \l 14090 Collectively, we will need help.
LISTNUM 1 \l 14091 THE CHAIRPERSON: Well, thank you very much. Those are my questions.
LISTNUM 1 \l 14092 I turn to my colleagues and ask if they have any? No.
LISTNUM 1 \l 14093 Thank you very much, Ms Fusca.
LISTNUM 1 \l 14094 MS FUSCA: You are welcome.
LISTNUM 1 \l 14095 THE CHAIRPERSON: Well, that's it for today, folks. Have a great evening. We will see you all tomorrow morning at nine a.m.
LISTNUM 1 \l 14096 Thank you.
‑‑‑ Whereupon the hearing adjourned at 1602, to resume
on Thursday, February 7, 2008 at 0900 / L'audience
est ajournée à 1602, pour reprendre le jeudi
7 fevrier 2008 à 0900
REPORTERS
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Johanne Morin Monique Mahoney
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Beverley Dillabough Madeleine Matte
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