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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

 

 

 

 

 

 

 

              TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE

             THE CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND

               TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

 

 

 

 

             TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DEVANT

              LE CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

           ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

 

 

                       SUBJECT/SUJET:

 

 

 

DIVERSITY OF VOICES PROCEEDING /

AUDIENCE SUR LA DIVERSITÉ DES VOIX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

HELD AT:                              TENUE À:

 

Conference Centre                     Centre de conférences

Outaouais Room                        Salle Outaouais

Portage IV                            Portage IV

140 Promenade du Portage              140, promenade du Portage

Gatineau, Quebec                      Gatineau (Québec)

 

September 18, 2007                    Le 18 septembre 2007

 

 


 

 

 

 

Transcripts

 

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.

 

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.

 

 

 

 

Transcription

 

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès‑verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.

 

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.


               Canadian Radio‑television and

               Telecommunications Commission

 

            Conseil de la radiodiffusion et des

               télécommunications canadiennes

 

 

                 Transcript / Transcription

 

 

DIVERSITY OF VOICES PROCEEDING /

AUDIENCE SUR LA DIVERSITÉ DES VOIX

 

 

 

 

 

BEFORE / DEVANT:

 

Konrad von Finckenstein           Chairperson / Président

Michel Arpin                      Commissioner / Conseiller Rita Cugini                                  Commissioner / Conseillère

Andrée Noël                       Commissioner / Conseillère

Ronald Williams                   Commissioner / Conseiller

Stuart Langford                   Commissioner / Conseiller

Michel Morin                      Commissioner / Conseiller

 

 

 

ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:

 

Chantal Boulet                    Secretary / Secrétaire

Nick Ketchum                      Hearing Manager /

                                  Gérant de l'audience

Shari Fisher                      Legal Counsel /

Bernard Montigny                  Conseillers juridiques

 

 

 

 

 

 

HELD AT:                          TENUE À:

 

Conference Centre                 Centre de conférences

Outaouais Room                    Salle Outaouais

Portage IV                        Portage IV

140 Promenade du Portage          140, promenade du Portage

Gatineau, Quebec                  Gatineau (Québec)

 

September 18, 2007                Le 18 septembre 2007

 


- iv -

 

           TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS

 

 

                                                 PAGE / PARA

 

INTERVENTION BY / INTERVENTION PAR:

 

Québecor Média                                    277 / 1570

 

Pelmorex                                          388 / 2187

 

Bell Video Group                                  424 / 2409

 

Evanov Communications Inc.                        447 / 2559

 

Stornoway Communications                          478 / 2713

 

Independent Programming Services                  510 / 2889

 

John I. Bitove                                    534 / 3034

 

 

 


                 Gatineau (Québec) / Gatineau, Québec

‑‑‑ L'audience débute le mardi 18 septembre 2007

    à 0830 / Upon commencing on Tuesday,

    September 18, 2007 at 0830

LISTNUM 1 \l 1 \s 15641564             LA SECRÉTAIRE : Bonjour tout le monde.

LISTNUM 1 \l 11565             Vous pouvez vous asseoir.

LISTNUM 1 \l 11566             LE PRÉSIDENT : Madame Boulet, voulez‑vous nous introduire ?

LISTNUM 1 \l 11567             LA SECRÉTAIRE : Nous sommes prêts à procéder avec la présentation de Quebecor Média. Monsieur Luc Lavoie va nous présenter son groupe de présentation pour ce matin.

LISTNUM 1 \l 11568             Et puis, vous aurez par la suite dix minutes pour votre présentation.

LISTNUM 1 \l 11569             Monsieur Lavoie ?

INTERVENTION

LISTNUM 1 \l 11570             M. LAVOIE : Merci beaucoup.

LISTNUM 1 \l 11571             Bonjour à tous. Bonjour, Monsieur le Président, Monsieur le Vice‑Président, Mesdames et Messieurs Membres et personnel du Conseil.

LISTNUM 1 \l 11572             Je m'appelle Luc Lavoie et je suis le vice‑président exécutif de Quebecor, la société mère de Quebecor Média.


LISTNUM 1 \l 11573             Je suis accompagné de Pierre Lampron, vice‑président aux relations institutionnelles, Édouard Trépanier, à ma gauche ici, vice‑président aux affaires réglementaires et Peggy Tabet, directrice aux affaires réglementaires, radiodiffusion, Quebecor Média.

LISTNUM 1 \l 11574             Monsieur le Président, le 13 mars dernier, votre Conseil annonçait qu'une audience publique aurait lieu afin de revoir la façon d'aborder la concentration de la propriété, en particulier en ce qui a trait à la diversité des voix au Canada.

LISTNUM 1 \l 11575             Il est en effet temps de revoir la politique existante limitant la propriété commune de deux stations de radio ou de télévision dans un même marché.

LISTNUM 1 \l 11576             En fait, il temps de l'éliminer.

LISTNUM 1 \l 11577             Au départ, je tiens à donner un sens aux mots pour que nous nous comprenions bien.

LISTNUM 1 \l 11578             Le concept de limitation de la propriété commune dans les médias remonte à 1934, lorsque le FCC a débuté une enquête sur la propriété de certains réseaux de radio.


LISTNUM 1 \l 11579             Il en est résulté le Chain Broadcast Rules qui visait à limiter la propriété de réseaux de radio, règle qui a mené à la Duopoly policy en 1943, appliquée à la télévision en 1946, et qui prohibe la propriété commune de deux stations de télévision dans un marché local.

LISTNUM 1 \l 11580             La politique canadienne actuelle limitant la propriété commune s'y apparente.

LISTNUM 1 \l 11581             Nous sommes d'avis que le Conseil devrait se retirer de cette compétence et laisser le Bureau de la concurrence traiter des questions commerciales.

LISTNUM 1 \l 11582             Vous disiez vous‑même, Monsieur le Président, lorsque vous étiez directeur du Bureau de la concurrence :

* ...the CRTC has the responsibility to preserve the diversity of voices within the broadcasting system; and to focus, at the same time, the CRTC review of broadcasting transactions solely on the impact that the mergers would have on core cultural values and diversity of voices. + (Tel que lu)


LISTNUM 1 \l 11583             M. LAVOIE : Quant à la diversité dans la programmation, c'est un concept issu de la Politique canadienne de radiodiffusion inscrit dans la Loi sur la radiodiffusion de 1991, aussi présent mais différemment libellé dans la loi de 1968.

LISTNUM 1 \l 11584             A moins de vivre dans un pays totalitaire où le gouvernement central limite la diversité de la programmation à des documentaires sur la sagesse des dirigeants de la nation, il n'existe aucun lien, à notre connaissance, entre la diversité dans les émissions et le nombre de propriétaires.

LISTNUM 1 \l 11585             Si cette instance menait à une telle conclusion, ce serait la première fois au Canada qu'on soulèverait une telle préoccupation.

LISTNUM 1 \l 11586             Venons‑en maintenant au propos qui nous intéresse, celui de la diversité des voix.

LISTNUM 1 \l 11587             En 1970, un comité sénatorial spécial sur les médias de masse au Canada a publié un important rapport sur notre industrie : le Rapport Davey.

LISTNUM 1 \l 11588             On peut y lire :

* The public interest is best served by having many voices in the field of communications... + (Tel que lu)

LISTNUM 1 \l 11589             M. LAVOIE : Et un peu plus loin :


* ...the real challenge is to define the balance between diverse sources of information and what society can afford. + (Tel que lu)

LISTNUM 1 \l 11590             M. LAVOIE : La diversité des voix est un concept qui traite d'information. D'ailleurs, dans bien des textes, on écrit au long. Diversité des voix éditoriales.

LISTNUM 1 \l 11591             Nous nous en tenons donc à ce sujet, parce que, d'une part, il est de la compétence du Conseil et, d'autre part, parce que la liberté d'information est une question sensible.

LISTNUM 1 \l 11592             Comme plusieurs qui ont étudié la radiodiffusion au Canada et ailleurs, nous ne nions pas, qu'en terme conceptuel, il puisse exister un lien entre la diversité des voix éditoriales et la liberté de presse, voire même la liberté d'expression

LISTNUM 1 \l 11593             Alors, est‑ce qu'il y a suffisamment de diversité des voix éditoriales au Canada et au Québec ?

LISTNUM 1 \l 11594             Nous sommes convaincus qu'il y a plus de diversité dans l'information aujourd'hui qu'il n'y en a jamais eu auparavant.

LISTNUM 1 \l 11595             Voyons maintenant les faits.

LISTNUM 1 \l 11596             Les données à l'écran nous présentent une image récente du nombre de médias au Canada.


LISTNUM 1 \l 11597             En outre, il faut garder à l'esprit que, au Canada, nous avons un système mixte comprenant des médias publics et des médias privés.

LISTNUM 1 \l 11598             D'ailleurs, le meilleur intégrateur de synergies médiatiques, c'est Radio‑Canada.

LISTNUM 1 \l 11599             Ce modèle mixte garantit à lui seul une diversité des voix éditoriales supérieure à celle d'autres nations.

LISTNUM 1 \l 11600             Voyons maintenant l'évolution de la télévision de langue française au pays.

LISTNUM 1 \l 11601             Outre cette démonstration implacable concernant la croissance du nombre de médias assujettis au CRTC et la croissance du nombre de propriétaires, les éditeurs de publications imprimées ou électroniques continuent de se multiplier.

LISTNUM 1 \l 11602             Au‑delà des faits, nous prétendons être au début d'un formidable bouleversement de l'ordre médiatique traditionnel; un bouleversement où l'influence d'un média n'est plus obligatoirement proportionnelle à sa taille.

LISTNUM 1 \l 11603             Mesdames, Messieurs, les sources d'informations présentées sous divers formats explosent au Canada et partout dans le monde.


LISTNUM 1 \l 11604             Hier, le Canadien ordinaire lisait son journal, écoutait les nouvelles à la radio diffusées à l'heure et regardait le téléjournal, des bulletins généralement diffusés à la même heure sur tous les réseaux.

LISTNUM 1 \l 11605             Aujourd'hui, deux quotidiens gratuits se sont ajoutés aux quotidiens payants dans les centres urbains, les magazines spécialisés se sont décuplés, la radio terrestre ou satellite et la télévision en format * nouvelles continues + se sont imposées et, s'il reste un peu de temps pour s'informer après le furetage sur Internet, on se transforme en éditeur sur un forum d'intérêts ou dans un blogue.

LISTNUM 1 \l 11606             Et demain alors ?

LISTNUM 1 \l 11607             La technologie numérique va permettre autant de chaînes que le marché pourra en soutenir.

LISTNUM 1 \l 11608             Si la tendance se maintient, le citoyen pourra se brancher en permanence au réseau planétaire grâce à un communicateur personnel qui va permettre de programmer et d'enregistrer toute l'information qu'il n'a pas le temps de consommer en temps réel.

LISTNUM 1 \l 11609             Si ce n'est pas suffisant, il se transformera, à sa guise, en reporter‑éditeur déposant des extraits codifiés sur une plateforme planétaire du type YouTube ou Espace Canoë.

LISTNUM 1 \l 11610             Ce bouleversement fait en sorte que nous vivons aujourd'hui dans un contexte de fragmentation sans précédent des auditoires.


LISTNUM 1 \l 11611             Alors, pas surprenant que cela engendre de la consolidation d'entreprises.

LISTNUM 1 \l 11612             Il faut rejoindre une clientèle de plus en plus éparpillée.

LISTNUM 1 \l 11613             Mais, je vous le demande, quel acquéreur voudrait oblitérer des sources d'information si le marché les supporte ?

LISTNUM 1 \l 11614             Vous entendrez fort probablement des plaidoyers touchants concernant la nouvelle en régions éloignées ou moins urbaines.

LISTNUM 1 \l 11615             Nous pensons que ces arguments ne tiennent tout simplement pas la route et à l'appui de ce point de vue, nous avons choisi d'illustrer la réalité qui prévaut dans un marché francophone.

LISTNUM 1 \l 11616             Prenons le cas de Trois‑Rivières, ville de feu l'honorable Maurice Duplessis, une région témoin d'une époque où le Québec était effectivement aux prises avec un problème de diversité des voix, une époque où le contrôle de l'information était possible.

LISTNUM 1 \l 11617             Tous les grands groupes canadiens sont présents dans ce marché, qui compte une population de 125 000 habitants.


LISTNUM 1 \l 11618             Les résidents de Trois‑Rivières ont accès à une gamme complète de médias nationaux qui, grâce à la consolidation, peuvent se permettre d'avoir des journalistes en Afghanistan.

LISTNUM 1 \l 11619             Ils ont aussi accès à des médias locaux ou régionaux plus nombreux.

LISTNUM 1 \l 11620             Prenons le cas concret d'une nouvelle locale.

LISTNUM 1 \l 11621             Les citoyens de Trois‑Rivières sont informés de l'aventure de la petite Jeanne qui subit une chirurgie majeure à coeur ouvert à l'âge de neuf jours.

LISTNUM 1 \l 11622             La semaine suivante, on lui présente ses nouveaux parents adoptifs par l'entremise du programme de la Banque mixte du Centre jeunesse du Québec.

LISTNUM 1 \l 11623             Née avec une malformation sévère du coeur, Jeanne subira de nombreuses autres chirurgies cardiaques et triomphera.

LISTNUM 1 \l 11624             L'histoire de la petite miraculée de Trois‑Rivières a été assidûment suivie par la population via les médias locaux. En aurait‑il été ainsi il y a 15 ans ?

LISTNUM 1 \l 11625             Comme on peut le constater, la diversité est bien réelle, que ce soit dans le cas d'une nouvelle locale ou nationale.


LISTNUM 1 \l 11626             En conséquence, et malgré la légitimité du mandat quant à la supervision de la diversité des voix éditoriales, Quebecor Média est viscéralement convaincue qu'il est impossible de retenir l'information, de museler les médias ou d'inculquer une quelconque pensée propriétaire dans l'armada actuelle des médias.

LISTNUM 1 \l 11627             La politique du CRTC interdisant le contrôle par un même propriétaire de deux stations de télévision dans un marché est devenue inutile, voire indéfendable, parce que ses fondements n'existent plus.

LISTNUM 1 \l 11628             Dans la mesure où le CRTC tient encore à évaluer les transactions sous l'angle de la diversité des voix éditoriales, il devrait procéder au cas par cas.

LISTNUM 1 \l 11629             Dans ces circonstances, Mesdames et Messieurs du Conseil, si les restrictions périmées de la politique actuelle étaient maintenues, ce serait dommage pour l'économie canadienne, préjudiciable pour les entreprises de radiodiffusion et ça n'apporterait rien de mieux sur le plan social ou culturel.

LISTNUM 1 \l 11630             Une restriction inutile aurait pour effet de limiter le développement et l'innovation dans le domaine des médias privant ainsi le public de services et, qui sait, d'encore plus d'information.


LISTNUM 1 \l 11631             La consolidation industrielle multiplie les services d'informations, favorise l'innovation et la pluralité des formats, ce que les petites entreprises ne peuvent pas assurer.

LISTNUM 1 \l 11632             Enfin, quoiqu'en disent ceux qui s'affichent comme les gardiens de la démocratie, les propriétaires de médias n'interviennent pas dans le travail des journalistes.

LISTNUM 1 \l 11633             Un tel geste ferait immédiatement la manchette.

LISTNUM 1 \l 11634             En conclusion, Monsieur le Président, le Conseil devrait encourager les titulaires de licences de radiodiffusion à se doter d'entreprises de nouveaux médias afin d'assurer une présence canadienne sur les nouvelles plateformes, planétaires et mobiles, minimisant ainsi l'effet de l'inondation de produits étrangers d'information ou de culture.

LISTNUM 1 \l 11635             Le Conseil devrait encourager la création d'entreprises intégrées, car ce sont elles qui seront les mieux outillées pour faire face à l'internationalisation inévitable de la programmation.

LISTNUM 1 \l 11636             Je vous remercie. Nous sommes maintenant disposés à répondre à vos questions.

LISTNUM 1 \l 11637             LE PRÉSIDENT : Merci.


LISTNUM 1 \l 11638             Vous étiez ici hier. Je suis bien sûr que vous avez suivi notre audience. Vous savez que je pose à toutes les personnes qui viennent ici les mêmes questions. Qu'est‑ce que vous pensez des propositions de la SRC ?

LISTNUM 1 \l 11639             Ce sont trois règles qu'ils proposent.

LISTNUM 1 \l 11640             La première que personne ne peut être propriétaire de radio, télévision et journal dans le même marché.

LISTNUM 1 \l 11641             La deuxième est que personne ne peut avoir plus de 33 pour cent des émissions ‑‑ comment vous dites ? ‑‑ specialties ‑‑ spéciales.

LISTNUM 1 \l 11642             M. LAVOIE : Les canaux spécialisés, oui.

LISTNUM 1 \l 11643             LE PRÉSIDENT : Spécialisés.

LISTNUM 1 \l 11644             Troisièmement, aucune personne ne devra être propriétaire de deux BDU dans le même marché.

LISTNUM 1 \l 11645             Ce sont les règles simples et claires qu'ils proposent que nous adoptons.

LISTNUM 1 \l 11646             J'aimerais avoir votre opinion sur ces trois règles.

LISTNUM 1 \l 11647             M. LAVOIE : Fondamentalement, je pense qu'il y a suffisamment et même beaucoup trop de réglementation dans le domaine, et je ne crois pas que ces règles‑là viendraient améliorer le paysage de l'information ou de la diversité des voix au Canada.


LISTNUM 1 \l 11648             Si vous voulez que ‑‑ vous savez, deux sur trois, ça va. Nous on en a deux sur trois. On est très heureux.

LISTNUM 1 \l 11649             On a voulu en avoir trois sur trois, mais le CRTC nous l'a refusé.

LISTNUM 1 \l 11650             Alors, quant aux autres règles, je ne pense pas qu'elles soient ni nécessaires ni utiles.

LISTNUM 1 \l 11651             Je pense que les lois du marché sont les meilleures garantes de la diversité des voix.

LISTNUM 1 \l 11652             LE PRÉSIDENT : Vous comprenez que ce sont des règles perspectives.

LISTNUM 1 \l 11653             Je crois que la SRC pense que si nous adoptons ces règles‑là la concentration du marché va être dans des frontières acceptables avec le but de la Loi de la radiodiffusion.

LISTNUM 1 \l 11654             M. LAVOIE : Je vais passer la parole pendant un instant à Édouard.

LISTNUM 1 \l 11655             Mais, auparavant, je voulais juste souligner une chose.

LISTNUM 1 \l 11656             A notre avis, à mon avis, la plus forte concentration qui existe au Canada, c'est celle qui est entre les mains de la Société Radio‑Canada. La plus grande concentration, et ce, depuis longtemps, c'est Radio‑Canada qui l'a entre les mains. Une société d'État.


LISTNUM 1 \l 11657             Alors, je pense qu'il faut toujours garder ça en tête quand on pense à la SRC.

LISTNUM 1 \l 11658             Édouard ?

LISTNUM 1 \l 11659             M. TRÉPANIER : Je pense que les règles ‑‑ d'abord, nous avons fait ‑‑ les intervenants hier ont fait, je pense, une certaine démonstration ‑‑ et nous l'avons fait nous aussi ce matin ‑‑ à l'effet que la problématique de la diversité des voix éditoriales du Canada n'est pas un problème à l'heure actuelle.

LISTNUM 1 \l 11660             Et si la tendance se maintient, il va y avoir multiplication et des médias et des propriétaires malgré une consolidation nécessaire à cause de l'éparpillement ou de la fragmentation des auditoires.


LISTNUM 1 \l 11661             Cela dit, faire une règle prospective pour régler une problématique qui peut se présenter, nous considérons qu'il s'agit d'un mode de réglementation qui devrait être changé.  D'une part parce qu'il est difficile de faire des règles prospectives pour tous les problèmes qui peuvent se présenter.  D'autre part parce que nous comptons sur le Conseil pour plutôt élaborer une réglementation qui, si on peut utiliser les expressions latines * ex ante + et * ex post +, * ante + et * ex post +, je ne suis pas un expert en latin.

LISTNUM 1 \l 11662             Je pense que de faire des règles préventives devrait être abandonné par le Conseil de façon à ce que s'il se présentait un problème, par exemple, dans la diversité des voix, le Conseil ait tous les mécanismes nécessaires pour régler le problème au moment où il se présente au lieu de faire une règle préventive.

LISTNUM 1 \l 11663             LE PRÉSIDENT:  J'aimerais que ce soit le cas, que nous ayons tous les outils nécessaires, mais c'est notre discussion.

LISTNUM 1 \l 11664             Monsieur Lavoie, vous dites, et je vous cite :

* Il n'existe qu'un lien, à notre connaissance, entre la diversité dans les émissions et le nombre des propriétaires. +  (Tel que lu)

LISTNUM 1 \l 11665             Je suis surpris de ça parce que dans tout le monde on a des préoccupations, est-ce qu'il y a un lien et est-ce que si on a une concentration de propriétaires ça va avoir un effet sur la diversité de voir la pluralité des voix, ce dont nous parlons ici, les voix éditoriales professionnelles?


LISTNUM 1 \l 11666             Vous savez qu'on étudie cette question-là dans l'Union européenne, aux États-Unis, en Australie, dans les divers pays européens.

LISTNUM 1 \l 11667             Pourquoi est-ce qu'on fait tout ce travail s'il n'y a aucun lien?  Je trouve cette assertion de vous un peu surprenante, peut-être vous pouvez expliquer pourquoi vous croyez qu'on étudie cette cause dans tout le monde si ce n'est pas un problème?

LISTNUM 1 \l 11668             M. LAVOIE:  Je pourrais commencer ma réponse en vous donnant le cas de News Corp.  News Corp c'est la société de Rupert Murdoch.  Cette société, elle est soumise à des règles aux États-Unis et à des règles en Australie, à des règles en Angleterre et à des règles un peu partout, mais c'est le plus bel exemple, à mon avis de l'inutilité de ces règles.

LISTNUM 1 \l 11669             Pendant qu'il est soumis à toutes ces règles, il est en train de bâtir un empire, il a déjà bâti un empire absolument incroyable et mondial qui a ses assises un peu partout, en Angleterre, qui vont du New York Post au Fox Network en passant maintenant par le Wall Street Journal et l'agence Dow Jones et qui est également propriétaire de journaux en Australie, du London Times, de BSkyB et ainsi de suite.


LISTNUM 1 \l 11670             C'est que je crois que la vision en vase clos d'une réalité dite canadienne est une vision, je crois, qui est en train d'être dépassée par les événements carrément.

LISTNUM 1 \l 11671             Si on impose des règles ici et qu'on fait en sorte qu'il ne se crée pas de groupes solides avec des assises financières solides, on va tout simplement être emporté par la vague d'entreprises du type de celle de News Corp.

LISTNUM 1 \l 11672             Mais je le dis avec une pointe d'admiration pour Rupert Murdoch, une des règles qu'on a voulu lui imposer, c'est celle de la citoyenneté, il a pris la citoyenneté américaine, j'imagine que s'il voulait prendre racine au Canada il ferait la même chose.

LISTNUM 1 \l 11673             Enfin vous voyez, ce genre de règles, à mon avis, sont des règles qui sont dépassées dans la mondialisation.  Ce à quoi nous faisons face, ce sont des groupes tellement gigantesques que si on ne permet pas qu'il se crée au Canada l'équivalent à une échelle bien moindre de majors, si vous me permettez l'expression, on va se faire emporter par la vague, par le raz-de-marée.


LISTNUM 1 \l 11674             Au contraire, j'étais un journaliste, n'est-ce pas, ça commence à faire longtemps et ça trahit un peu mon âge, mais quand j'étais au réseau TVA, je vous jure qu'on n'envoyait pas de correspondants en Afghanistan.

LISTNUM 1 \l 11675             A l'époque, avoir des reportages venant d'endroits comme l'Afghanistan ou venant du jour même où est arrivé le drame de Virginia Tech et, enfin, je pourrais donner des tas d'autres exemples, c'était l'apanage unique et le monopole de Radio-Canada.  TVA n'avait pas les moyens, à cette époque, de faire des choses comme celles-là.

LISTNUM 1 \l 11676             Aujourd'hui TVA est en Afghanistan, à Kandahar, et notre journaliste là-bas, Richard Latendresse, fait un travail absolument remarquable, je pense que tous seront d'accord, nos journalistes se déplacent avec la vitesse de l'éclair, maintenant, parce qu'on a les moyens de le faire.  On n'avait pas les moyens de le faire à l'époque.

LISTNUM 1 \l 11677             Est-ce qu'on a réduit les voies éditoriales en se donnant plus de moyens?  J'ai des doutes sérieux à ce sujet-là.

LISTNUM 1 \l 11678             M. TRÉPANIER :  Monsieur le Président, si vous permettez, j'ajouterais que nous ne nions pas que d'un point de vue conceptuel, il puisse y avoir un lien entre la quantité de propriétaires et la diversité des voix.

LISTNUM 1 \l 11679             Nous disons que le problème n'existe pas au Canada parce qu'il y a diversité des voix.


LISTNUM 1 \l 11680             Par contre, pour ce qui est de la diversité dans la programmation et la quantité de propriétaires, nous ne sommes absolument pas d'accord sauf dans certains pays totalitaires où le propriétaire est l'État et l'État s'assure que le divertissement soit limité.

LISTNUM 1 \l 11681             Mais autrement dans une démocratie et un monde où le marché règle les affaires, un propriétaire a tout intérêt, même s'il est un propriétaire unique, à diversifier dans le divertissement pour couvrir le plus de goûts possible dans la clientèle.

LISTNUM 1 \l 11682             LE PRÉSIDENT:  Oui.  C'est la diversité des programmations.  Je me concentrais sur la diversité des voix dans le sens de pluralité démocratique.

LISTNUM 1 \l 11683             Je crois que la réponse de monsieur Lavoie n'adresse pas ce point-là parce que c'est exactement la raison pourquoi on a des études dans tout le monde sur cette question de concentration.

LISTNUM 1 \l 11684             C'est la raison pour laquelle les Australiens ont adopté des règles, si les fonctions, si on ne peut plus... ça c'est une autre question.


LISTNUM 1 \l 11685             Je voulais seulement savoir pourquoi il dit qu'il n'y a aucun lien entre la diversité dans les émissions et le nombre de propriétaires.

LISTNUM 1 \l 11686             Il me semble que si on pense prospectivement comme nous ne devons pas, on doit contempler quelle sera la réalité ici si on a une trop grande concentration des propriétaires.

LISTNUM 1 \l 11687             Michel, vous avez des questions?

LISTNUM 1 \l 11688             CONSEILLER MORIN:  Oui.

LISTNUM 1 \l 11689             Monsieur Lavoie, je voudrais peut-être enchaîner sur cette règle qu'on propose qui est prospective, mais qui voudrait dire qu'au niveau local, on ne pourrait pas être à la fois propriétaire d'un journal, d'un poste de télévision, d'un canal, et d'une station de radio.

LISTNUM 1 \l 11690             Vous avez dit tout à l'heure : * Déjà on en a deux +.

LISTNUM 1 \l 11691             Le problème, c'est qu'au Québec, je suis passablement de votre avis, TVA, ça ne ressemble plus au TVA des années où vous étiez là, vous.  C'est-à-dire que la qualité de l'information s'est améliorée de façon magistrale.

LISTNUM 1 \l 11692             M. LAVOIE:  L'époque de la télévision au charbon de bois qu'on appelle.

LISTNUM 1 \l 11693             CONSEILLER MORIN:  Absolument.


LISTNUM 1 \l 11694             Mais vous devenez un joueur très important avec la télévision la plus écoutée au Québec, le journal le plus lu au Québec, je ne sais pas si vous pourriez ici nous présenter un relevé, par exemple, de la presse canadienne, est-ce que vous êtes plus repris par la presse canadienne que ne l'est Radio-Canada, par exemple, je ne sais pas.

LISTNUM 1 \l 11695             M. LAVOIE:  Je le souhaite.

LISTNUM 1 \l 11696             CONSEILLER MORIN:  Donc vous n'avez pas les chiffres, vous devez surveiller ça.

LISTNUM 1 \l 11697             M. LAVOIE:  Non.  Celui-là, non.

LISTNUM 1 \l 11698             M. LAVOIE:  Mais ce serait une façon d'évaluer quantitativement la qualité de votre service des nouvelles.

LISTNUM 1 \l 11699             Mais étant donné que vous occupez tellement d'espace au niveau du Québec, de la société francophone, on a eu récemment le lancement des Mémoires de monsieur Mulroney.

LISTNUM 1 \l 11700             Qu'est-ce qui est arrivé?  Un journal, voire un groupe de presse, le lendemain de la diffusion d'une émission de deux heures à CTV et d'une émission de deux heures à TVA, a réalisé un exploit peu commun, c'est-à-dire qu'il n'en a pas parlé malgré toutes les nouvelles qu'on pouvait...


LISTNUM 1 \l 11701             Pourquoi il n'en a pas parlé?  Est-ce qu'on est en train, au Québec, d'entrer dans une nouvelle logique qui ne serait pas la logique de l'information, mais qui serait plutôt la logique marchande?

LISTNUM 1 \l 11702             M. LAVOIE:  J'aimerais bien répondre en ce qui concerne le lancement du livre de monsieur Mulroney, je vois que vous lisez monsieur Vincent Marisal et son delirium tremens dans le journal La Presse.

LISTNUM 1 \l 11703             Les Mémoires de monsieur Mulroney ont été lancées en fonction d'une stratégie de mise en marché qui était assez claire et qui ressemble à beaucoup d'autres à savoir que...

LISTNUM 1 \l 11704             D'abord CTV et TVA, il n'y a aucun lien de propriété, que je sache.  Des extras ont été publiés dans le Journal de Montréal et dans le Journal de Québec dans les jours qui ont précédé, mais aussi dans Le Devoir, mais également dans le Halifax Chronical Herald, dans les journaux Sun, dans les journaux de CanWest Global.

LISTNUM 1 \l 11705             Je ne vois pas ce que vous voulez dire par ailleurs par le fait que le lendemain de l'émission de TVA il y avait un journal qui n'avait pas quoi exactement?


LISTNUM 1 \l 11706             Vous savez, quand on dispose d'une exclusivité dans les médias, on la garde pour soi.  Je pense que vous qui avez eu de très grands scoops à votre époque et qui avez fait trembler certains dirigeants qu'on ne nommera pas ici parce qu'ils s'en souviennent trop bien, quand vous aviez une exclusivité, vous ne la partagiez pas.  On ne l'a pas partagée et si cela a frustré...

LISTNUM 1 \l 11707             Vous savez, il faut vivre avec l'idée suivante.  Il fut une époque où le Journal de Montréal, c'était les faits divers, les sports et les choses titillantes.

LISTNUM 1 \l 11708             Maintenant le Journal de Montréal est un joueur à part entière du monde de l'information dans toutes les sphères de l'information et il y investit beaucoup.

LISTNUM 1 \l 11709             Il fut un temps où TVA faisait de l'information parce que TVA était forcée d'en faire.  Aujourd'hui TVA, on pourrait dire que son service de l'information et des affaires publiques, et je pense que c'est tout à fait sincère quand je le dis, est devenu... le cour du brand de TVA, c'est son information et ses affaires publiques, tant par sa chaîne continue qui est, en fait, une créature de la chaîne principale, et je pense qu'il y a un certain milieu au Québec que cela dérange.


LISTNUM 1 \l 11710             Autrefois les choses qui relevaient de l'analyse politique de haut niveau ne se retrouvaient pas dans le Journal de Montréal ou à TVA.

LISTNUM 1 \l 11711             Maintenant, le fait que TVA occupe tant d'espace en termes de parts de marché, puisque c'est à cela que vous semblez faire référence, n'a certainement pas à voir avec le fait que TVA a plus de moyens que son concurrent principal Radio-Canada.

LISTNUM 1 \l 11712             Les moyens de TVA en information et en affaires publiques comparés à ceux de TVA, vous êtes à même d'en témoigner vous-même, sont infiniment plus petits.  Tellement plus petit que cela dépasse l'imagination.

LISTNUM 1 \l 11713             Ceci étant dit, les gens de TVA, je les admire beaucoup pour leur flexibilité, pour leur agilité, pour leur rapidité d'intervention, ils sont plus rapides, ils sont meilleurs, semble-t-il, parce que c'est ça que les gens regardent, parce que moi je crois sincèrement à la loi du marché.  Si les gens préfèrent regarder TVA, ce doit être parce qu'ils se sentent mieux informés par TVA.

LISTNUM 1 \l 11714             L'exemple des Mémoires de Brian Mulroney, je vous inviterais à ne pas tomber dans les frustrations d'un concurrent qui était effectivement très frustré.


LISTNUM 1 \l 11715             CONSEILLER MORIN:  Je ne vous reproche pas, monsieur Lavoie d'avoir été le premier à parler des Mémoires de monsieur Mulroney, que ce soit dans votre journal le plus lu, que ce soit dans votre radio, télévision la plus écoutée.

LISTNUM 1 \l 11716             M. LAVOIE:  Et dans Le Devoir aussi.

LISTNUM 1 \l 11717             CONSEILLER MORIN:  Oui.

LISTNUM 1 \l 11718             Mais vous n'occupez pas la place du Devoir et c'est ça qui pose ici peut-être un problème.  Dans la mesure où, éventuellement, en vertu des règles qui nous régissent, vous pourriez très bien acquérir un réseau de postes de radio, et on sait que la radio manque un peu d'information.

LISTNUM 1 \l 11719             M. LAVOIE:  On a essayé.

LISTNUM 1 \l 11720             CONSEILLER MORIN:  Avec votre convergence actuelle.

LISTNUM 1 \l 11721             Alors est-ce que la société québécoise mérite qu'il y ait un peu plus de diversité, je ne parle pas de vos acquis, je parle dans une prospective éventuelle, dans une perspective éventuelle, si d'aventure la société québécoise devait se retrouver avec votre efficacité, avec vos cotes d'écoute actuelles, avec un joueur qui dominerait, finalement, l'ensemble du marché, et c'est ça, je pense, une question sur laquelle on doit réfléchir.


LISTNUM 1 \l 11722             Vous parlez de régime totalitaire, il n'y a qu'en Corée du Nord où on ne parle pas, où on ne s'interroge pas sur la diversité.  Toutes les sociétés occidentales s'interrogent sur la pluralité des voix et sur la propriété.

LISTNUM 1 \l 11723             M. LAVOIE:  Non, non.

LISTNUM 1 \l 11724             CONSEILLER MORIN:  Je vous demande cette règle-là, est-ce que vous pensez que le public québécois mérite d'avoir une règle comme ça pour préserver une diversité étant donné que c'est une société qui est plus petite à l'échelle nord-américaine?

LISTNUM 1 \l 11725             M. LAVOIE:  Je pense que la réponse, on la trouve à un moment très précis qui est le moment où nous avons essayé de nous porter acquéreurs d'un certain nombre de stations.  Je ne sais pas si vous vous souvenez de la série de transactions, mais enfin nous avions essayé de nous porter acquéreurs de CKAC, CHRC Québec, je pense que c'était les anciennes stations de ce qui s'appelait Télémédia, et il y avait eu une opposition, j'allais dire * dramatique +, oui, il y avait des moments où c'était dramatique de les entendre sur ce que nous allions faire à l'information à CKAC, ça allait être une catastrophe incroyable.


LISTNUM 1 \l 11726             Alors, on nous a refusé l'achat de ces stations, c'est la première fois d'ailleurs, ce matin, qu'on fait le moindre commentaire là-dessus, on n'a jamais commenté, on a accepté la décision du Conseil, et voilà.

LISTNUM 1 \l 11727             Mais je constate la réalité.  La réalité, c'est quoi?  C'est qu'il n'y a plus de salle d'information à CKAC et que, au moment où la transaction... je pense qu'il y avait un appel.

LISTNUM 1 \l 11728             Je ne me souviens plus des circonstances exactes, mais je me souviens certainement de l'ironie de l'affaire, qui était que les dirigeants du syndicat des journalistes de CKAC, qui avaient déchiré leurs chemises sur la place publique, en particulier devant vous du CRTC, sont venus nous voir pour nous demander si on était prêt à revenir, peut‑être, acheter CKAC et faire survivre le service de l'information de CKAC.

LISTNUM 1 \l 11729             Vous savez, entre le rêve utopique que vous décrivez, qui est un idéal qui m'apparaît extrêmement noble, et la réalité commerciale et la réalité des moyens, il y a un monde.


LISTNUM 1 \l 11730             La diversité des voix serait un concept vide de sens si personne n'avait les moyens de l'utiliser.  On peut multiplier les propriétaires, si vous voulez, mais personne n'aura les moyens de rien faire s'il se trouve que, par exemple, CKAC n'est pas entre les mains d'un groupe qui a les moyens de faire ce que nous proposions à l'époque de faire, et que je pense que nous aurions fait.

LISTNUM 1 \l 11731             Mais je ne suis pas là pour m'en plaindre, vous savez.  On se porte très bien, merci, sans CKAC.

LISTNUM 1 \l 11732             CKAC aurait un service de l'information.  Il y aurait, donc, une multiplicité de voix qui serait demeurée en place.  Il y aurait, donc ‑‑ je ne sais pas, je ne me souviens plus des nombres ‑‑ 10, 12, 15, 18, je ne le sais plus, journalistes supplémentaires au Québec qui seraient sur le terrain.  C'est ça la diversité des voix.

LISTNUM 1 \l 11733             Cette espèce de, comment dire, de vision dantesque des propriétaires installés dans la tour d'ivoire qui dictent les voix éditoriales, mais elle est presque, à la limite, délirante, cette réalité‑là.

LISTNUM 1 \l 11734             Il n'y a personne au siège social de Quebecor qui est en train de dire à Richard Latendresse ce qu'il doit rapporter du mouvement des troupes canadiennes à Kandahar.  Il n'y a personne au siège social de Quebecor qui est en train de dire à nos reporters ici sur la colline parlementaire d'Ottawa ce qu'ils doivent rapporter du gouvernement untel ou du gouvernement un autre.


LISTNUM 1 \l 11735             La réalité, c'est que, dans le monde, et à la vitesse avec laquelle le monde évolue dans le secteur où nous sommes, je pense qu'essayer d'imposer des limites au nom d'une multiplicité des voix mènerait tout simplement à l'envahissement du Québec par d'autres sources d'information, qui, elles, auraient des moyens considérables que nous n'aurions pas.

LISTNUM 1 \l 11736             Et je pense que, au contraire, si vous me permettez, l'existence dans le secteur privé, on voit, en parallèle au Québec, il y a une existence d'un secteur d'état, Radio‑Canada, qui a des moyens considérables.  S'ils n'arrivent pas à avoir des meilleures parts de marché, je n'y peux rien là, mais je constate qu'ils ont des moyens, mais considérables.

LISTNUM 1 \l 11737             Et à côté, il y a un secteur privé, il y a un groupe privé, le nôtre, qui a des moyens beaucoup moins considérables mais qui a des moyens importants, et qui permet aux Québécois de recevoir une information, ma foi, bien, bien supérieure à ce que les Québécois recevaient il y a 25 ans, parce que, à l'époque, il y avait un fractionnement beaucoup plus grand.


LISTNUM 1 \l 11738             CONSEILLER MORIN : La multiplicité des salles ou des réseaux amène à discuter aussi du code de déontologie journalistique.  Le CCNR a un projet au Canada.

LISTNUM 1 \l 11739             Pour l'instant, les journalistes qui ont été associés au niveau de la formulation n'ont jamais ‑‑ et ça n'est pas, semble‑t‑il, actuellement dans les plans ‑‑ qu'on les associe formellement lorsqu'il y a, par exemple, des plaintes.  Ça reste quelque chose qui est entre les mains de l'industrie.

LISTNUM 1 \l 11740             Évidemment, je n'ai pas besoin de vous dire que le code de déontologie, l'Ombudsman, c'est autant de moyens d'assurer la diversité, d'avoir ‑‑ comment dirais‑je ‑‑ une certaine mesure ou certaines mesures de protection.  Si les gens ne sont pas satisfaits, s'il y a unicité dans la nouvelle, si des pans entiers de l'information sont mis de côté, les gens ont toujours la possibilité de se plaindre.

LISTNUM 1 \l 11741             Avec le CCNR, actuellement, il n'y aurait que des représentants de l'industrie.

LISTNUM 1 \l 11742             Ma question est la suivante.

LISTNUM 1 \l 11743             Hier, un représentant de l'ACR a ouvert une porte qu'il a plus ou moins refermée par la suite.  Est‑ce que vous, vous seriez d'accord pour assurer le maximum d'indépendance, justement, de la direction des entreprises, que les journalistes soient associés formellement comme représentants lors des audiences d'une plainte qui serait faite?


LISTNUM 1 \l 11744             Parce qu'on a ici un mécanisme d'autoréglementation de l'industrie privée, et ma question, donc : Est‑ce que les journalistes pourraient en faire partie?

LISTNUM 1 \l 11745             M. LAVOIE : Alors, je voudrais, d'abord, vous rappeler en vous répondant l'historique de tout cela.

LISTNUM 1 \l 11746             A l'été 2001, le Conseil a rendu trois décisions d'affilé qui concernaient trois groupes importants : un qui s'appelait, à l'époque, Bell Globemedia, je crois; l'autre qui était CanWest Global; et l'autre qui était Quebecor.  Nous faisions alors l'acquisition de TVA.

LISTNUM 1 \l 11747             Le Conseil avait imposé dans le cas de Quebecor une règle d'étanchéité de la salle de rédaction de TVA par rapport au reste des salles de rédaction du groupe, alors que le Conseil n'avait pas imposé la même règle aux deux autres groupes.


LISTNUM 1 \l 11748             Et dans les trois décisions qui s'étaient succédées ‑‑ si ma mémoire est fidèle, en quelques semaines, deux ou trois semaines, je crois, les trois décisions avaient été rendues ‑‑ il y avait le même paragraphe qui se retrouvait et qui disait : Le Conseil est d'avis que si les trois groupes arrivaient à s'entendre sur un code de déontologie commun aux trois, et qu'ils le plaçaient sous le Conseil des normes en radiodiffusion, nous serions ouverts à l'idée d'égaliser les règles pour tous.  Après tout, nous vivons toujours dans un pays dont je suis fier de faire partie, personnellement.

LISTNUM 1 \l 11749             Et ce processus qui a mené au code de déontologie qui est maintenant devant vous est un processus qui a été long pour une raison extrêmement simple, c'est que les deux autres groupes, autres que le nôtre, avaient une peur maladive qu'on leur impose les règles qui nous avaient été imposées à nous.

LISTNUM 1 \l 11750             Pourquoi nous avaient‑elles été imposées à nous?  En fait, si on veut aller encore plus loin dans le pourquoi de tout cela, pourquoi, parce que nous‑mêmes l'avions proposée cette règle‑là, mais il est intéressant de savoir pourquoi nous l'avions proposée cette règle‑là, parce que les membres du personnel du CRTC nous avaient dit que si nous ne la proposions pas, nous n'obtiendrons pas le transfert de la licence de TVA.


LISTNUM 1 \l 11751             Alors, c'est la poule et l'oeuf.  Mais, enfin, la règle, elle était là parce que nous l'avions proposée.  Elle nous a été imposée parce qu'on nous a demandé... parce que nous avons demandé de l'imposer, parce qu'on nous avait demandé de le demander, si vous voyez ce que je veux dire.  Et voilà!

LISTNUM 1 \l 11752             Alors, aujourd'hui, nous en sommes exactement là où le CRTC voulait qu'on se retrouve, c'est‑à‑dire avec un code de déontologie commun aux trois groupes.

LISTNUM 1 \l 11753             Mais ce que j'allais vous dire, c'est pourquoi est‑ce que ça été si long dans l'arrivée à un consensus?  Parce que les deux autres groupes ne voulaient rien entendre d'avoir la moindre règle qui s'appliquait à nous s'appliquer à eux.  Il fallait trouver un terrain où tout le monde serait égal.

LISTNUM 1 \l 11754             Et maintenant qu'on est rendu au point où tout le monde est égal, je trouve que le code est tout à fait adéquat.  Je vais même vous confier quelque chose.  La première version du code a été écrite de ma plume.  Je pense qu'il n'en reste plus un seul mot, mais disons que c'est ça qui a servi de point de départ à la discussion, discussion qui s'est enclenchée, je crois, vers décembre 2001.  Vous voyez le temps que ça a pris, ça fait six ans.

LISTNUM 1 \l 11755             Maintenant, vous me dites, est‑ce qu'on devrait modifier, en ajoutant je ne sais trop quoi.


LISTNUM 1 \l 11756             Je pense que le Conseil des normes en radiodiffusion ‑‑ et je pense même que Ron Cohen va être entendu ici, vous devriez, donc, lui poser la question ‑‑ a fait ses preuves, est très respecté, et je n'ai pas du tout envie de recommencer le processus, puis d'attendre un autre six ans.

LISTNUM 1 \l 11757             CONSEILLER MORIN : Mais vous n'avez pas répondu à ma question.

LISTNUM 1 \l 11758             Comme journaliste, ancien journaliste, est‑ce que vous pensez que ça serait une bonne idée... pour donner un peu plus de crédibilité au Conseil des normes, est‑ce que ça serait une bonne idée que les journalistes, formellement, soient associés dans les décisions qu'il prend et que ça ne soit pas seulement l'affaire des entreprises, l'affaire des compagnies?

LISTNUM 1 \l 11759             M. LAMPRON : Mais je pense que, effectivement, vous avez posé cette question‑là à beaucoup d'intervenants qui vous ont tous servi à peu près la même réponse.


LISTNUM 1 \l 11760             Il y a un Conseil, donc, qui existe, qui a fait ses preuves, qui est formé comme il est formé, avec une sorte de, je dirais, de réputation impeccable dans la nature des décisions prises, dans la façon de conduire les travaux et dans la façon d'exécuter ces questions, et là arrive la suggestion de quid les journalistes à l'intérieur, si vous voulez, de cette gestion‑là.

LISTNUM 1 \l 11761             Veut‑on solutionner une problématique future qui ne s'est pas réalisée, encore une fois, dans le passé?

LISTNUM 1 \l 11762             On n'a pas une opinion particulière sur où doivent se retrouver les journalistes à l'intérieur de cette procédure, autre que ce qui a déjà été prévu, et on nous assure que les voix qui sont entendues au moment des panels et à tous ces niveaux‑là permettent, justement, une très juste répartition des points de vue, et la preuve, la nature des décisions qui en sortent.

LISTNUM 1 \l 11763             Laissons les processus un peu et regardons la conséquence des gestes qui sont posés par ce groupe, et on en arrive à la conclusion que, à venir jusqu'à maintenant, quel bon résultat, et nous pensons que c'est à la lumière de la nature des résultats qui sont accomplis qu'on devrait juger plutôt le futur de cette organisation.


LISTNUM 1 \l 11764             CONSEILLER MORIN : Parce que beaucoup d'intervenants, à ce moment, ici en tout cas, nous demandent d'administrer nous‑mêmes ce code‑là, et dans ce sens‑là, c'est évident que ça sera une décision éventuelle, mais la donne ne serait pas la même si les journalistes, comme au Conseil de presse, étaient associés aux plaintes qui sont produites, et...

LISTNUM 1 \l 11765             M. LAMPRON : Évidemment, comme à l'habitude, nous allons nous plier à votre bon jugement puisque tel est votre rôle, de juger par rapport à des ensembles de demandes qui interviennent.

LISTNUM 1 \l 11766             Ce que nous vous disons à ce niveau‑là, encore une fois, c'est que des gens bien intentionnés peuvent bien vous acheminer des demandes et faire part de craintes ou de possibilités ou de peur d'avoir peur de quelque chose qui peut‑être pourrait réussir à se poser comme problématique, ce qui arrive, d'ailleurs, dans d'autres aspects de cette question‑là, mais votre bon jugement va très certainement plutôt regarder du côté, encore une fois, de la gestion de ce code, des nombreuses années que ça a pris pour pouvoir en arriver au résultat qui est devant vous sur la crédibilité et sur la nature des résultats.


LISTNUM 1 \l 11767             C'est la réponse que l'on vous fait, et maintenant, si les administrateurs de ce code et si les gens qui en sont responsables, et qui ont l'expérience à chacune des journées de leur vie de voir comment les processus peuvent se faire, témoignent devant vous en vous disant que, effectivement, il y aurait plus de place ou une meilleure définition de la présence, par exemple, des journalistes, et dans leur revendication corporative de pouvoir être présents à un niveau ou un autre, et vous arrivez avec une réponse de cette nature, évidemment, comme participant, bien, on considérera l'hypothèse.

LISTNUM 1 \l 11768             CONSEILLER MORIN : Dernière question.

LISTNUM 1 \l 11769             Le rapport Dunbar‑Leblanc a été publié il y a quelques jours.  C'est un rapport qui propose une certaine déréglementation du système canadien de radiodiffusion.

LISTNUM 1 \l 11770             Une des propositions, c'est, finalement, de mettre fin aux règles d'assemblage, et qu'on donne, par exemple, pour les différents canaux spécialisés, et qu'il y ait plutôt la simple prépondérance de 51 pour cent des émissions canadiennes et que le libre choix soit, finalement, donné au consommateur.

LISTNUM 1 \l 11771             Cinquante et un pour cent, et le reste, on n'intervient pas.  Toutes les règles qui prévalent jusqu'ici, qui ont été écrites depuis de nombreuses années, on en fait fi, on fait table rase pour donner le maximum de choix au consommateur.

LISTNUM 1 \l 11772             Pour vous, au Québec, qu'est‑ce que ça aurait comme impact au niveau de la diversité?


LISTNUM 1 \l 11773             M. LAVOIE : Vous savez, je vais devoir passer la parole à mon collègue Édouard, à ma gauche.

LISTNUM 1 \l 11774             Les règles dont vous parlez, et qui sont remises en cause par le rapport Leblanc‑Dunbar, sont des règles qui sont devenues tellement complexes que simplement de les déchiffrer demande un esprit particulièrement éclairé.  C'est devenu tellement extraordinairement complexe de juste comprendre de quoi il s'agit que les mots ne signifient même plus ce que les dictionnaires disent.

LISTNUM 1 \l 11775             Je pense que... et je pense même avoir été cité dans le journal * La Presse +...

‑‑‑ Rires / Laughter

LISTNUM 1 \l 11776             M. LAVOIE : ...peut‑être même dans d'autres des six quotidiens ou sept quotidiens du Groupe Gesca ‑‑ parce que, parfois, ils se reprennent l'un l'autre, vous savez, ça leur arrive ‑‑ en disant que je croyais que ce rapport allait tout à fait dans le sens où nous comme entreprise souhaitions aller.

LISTNUM 1 \l 11777             Je pense que si on ne laisse pas jouer les règles commerciales du marché, ça ne va pas dans le sens de l'évolution positive de la télévision et de la programmation canadienne.

LISTNUM 1 \l 11778             Laissons les consommateurs choisir.  Ils ont tellement de choix à l'heure actuelle que...


LISTNUM 1 \l 11779             Je vais faire un aveu d'humilité totale.  Ça fait sept ans qu'Édouard essaie de me faire comprendre la signification de ces règles‑là, et à chaque fois ‑‑ c'est pourquoi je vais devoir lui passer la parole ‑‑ je ne sais plus ce qui est prioritaire, ceci, cela, à telle heure, à telle autre.

LISTNUM 1 \l 11780             Je ne le sais plus parce que, vous savez, en bout de ligne, ça devient tellement de la chinoiserie que le consommateur ne pourrait pas, lui, prendre son bouton puis dire, ça me tente de regarder telle émission.

LISTNUM 1 \l 11781             Et alors, c'est quoi le problème?  Pourquoi faut‑il arriver à décoder tout ça?

LISTNUM 1 \l 11782             Édouard, je m'excuse, je te promets qu'on va trouver un emploi pour toi, même après, mais...

‑‑‑ Rires / Laughter

LISTNUM 1 \l 11783             M. LAVOIE : Je veux dire on a besoin d'avoir des experts comme lui juste pour comprendre.  On n'arrive pas à saisir de quoi il s'agit.

LISTNUM 1 \l 11784             Ça devient tellement compliqué tout ça que, juste pour nous enlever des maux de tête, s'il vous plaît, allez dans le sens des recommandations du rapport.

LISTNUM 1 \l 11785             Édouard.


LISTNUM 1 \l 11786             M. TRÉPANIER : Brièvement, j'ajouterais que nous travaillons ardemment à préparer l'audience du 28 janvier et à répondre dans le détail à ce genre de question.

LISTNUM 1 \l 11787             Mais de façon générale, nous croyons que la prépondérance, ou la prédominance, je pense, dans un meilleur français, est préférable à l'ensemble d'à peu près huit pages de réglementation tatillonneuse sur l'assemblage.

LISTNUM 1 \l 11788             M. LAMPRON : Je vais peut‑être ajouter à cette question...

LISTNUM 1 \l 11789             LE PRÉSIDENT : Dunbar‑Leblanc, c'est vraiment pour l'audience en janvier.  Je crois qu'on peut le laisser à côté maintenant.

LISTNUM 1 \l 11790             Madame Noël.  Andrée.

LISTNUM 1 \l 11791             CONSEILLERE NOEL : J'aurais deux questions.

LISTNUM 1 \l 11792             D'abord, Monsieur Lavoie, j'aimerais qu'on retourne à la fameuse étanchéité des salles de nouvelles.

LISTNUM 1 \l 11793             Vous nous avez mentionné que vous aviez été incité à faire la proposition que vous avez faite à l'époque, et je pense que c'était quelque chose qui sortait directement des anciennes conditions de licence que vous aviez...


LISTNUM 1 \l 11794             M. LAVOIE : C'est celles que nous avions sur TQS.  Il fallait... voilà!

LISTNUM 1 \l 11795             CONSEILLERE NOEL : Avec TQS, exactement...

LISTNUM 1 \l 11796             M. LAVOIE : Oui, oui.  Vous avez parfaitement raison.

LISTNUM 1 \l 11797             CONSEILLERE NOEL : ...qui avaient été adoptées à une certaine époque pour des fins particulières.

LISTNUM 1 \l 11798             J'aimerais savoir si vous vous rappelez un peu du débat qu'il y a eu autour de toute la question de l'étanchéité des salles de nouvelles.  J'étais sur le panel pour la décision qui vous a autorisé à prendre le contrôle de Vidéotron et, en même temps, de TVA, et j'étais aussi sur le panel dans le cas de la transaction de CTV/Bell Globemedia.

LISTNUM 1 \l 11799             Il y a eu tout un tollé de protestations dans la presse anglophone quand on a parlé de condition d'étanchéité de salles de nouvelles, à l'effet que ça pouvait brimer la liberté de presse.

LISTNUM 1 \l 11800             Pensez‑vous que la liberté de presse s'interprète différemment selon qu'on est francophone ou anglophone?  Parce qu'on...

LISTNUM 1 \l 11801             M. LAVOIE : Selon qu'on est syndiqué ou qu'on ne l'est pas.


LISTNUM 1 \l 11802             CONSEILLERE NOEL : ...a eu l'effet absolument inverse au Québec, où c'était, au contraire, une garantie de liberté de presse, alors que, du côté anglophone, la presse au complet nous parlait d'atteinte à la liberté de presse si on avait imposé des conditions d'étanchéité de salles des nouvelles.

LISTNUM 1 \l 11803             M. LAVOIE : Vous me demandez d'interpréter la différence...

LISTNUM 1 \l 11804             CONSEILLERE NOEL : Oui, j'aimerais ça...

LISTNUM 1 \l 11805             M. LAVOIE : ...culturelle de perception.

LISTNUM 1 \l 11806             CONSEILLERE NOEL : Bien, un petit peu, parce qu'on revient encore avec le même débat.

LISTNUM 1 \l 11807             M. LAVOIE : A la base, je pense que la règle d'étanchéité... je pense sincèrement que la règle d'étanchéité des salles de rédaction est un obstacle à la libre circulation de l'information.  Je le pense très sincèrement, parce que si on l'applique à la lettre, de façon très étanche, ça veut dire qu'une nouvelle peut circuler du journal * La Presse + au réseau TVA, mais du * Journal de Montréal + au réseau TVA, elle ne peut pas.


LISTNUM 1 \l 11808             Si on suivait même la définition que certains ont essayé d'en donner, je pourrais avoir comme commentateur dans une émission d'affaires publiques de TVA un journaliste de * La Presse +, du * Soleil +, du * Devoir +, du * Droit +, du * Nouvelliste +, * La Tribune +, principalement propriétés de Gesca.  Je pourrais les avoir, eux, comme commentateurs, mais jamais ceux du * Journal de Montréal +.

LISTNUM 1 \l 11809             Une nouvelle qui vient du * Journal de Montréal +... je me souviens même d'un interrogatoire qui avait été conduit par madame Pennefather à ce sujet‑là et qui disait : Si une nouvelle apparaît dans le * Journal de Montréal +, est‑ce que vous êtes prêt à vous engager à ce qu'elle ne soit pas diffusée au réseau TVA?  Et j'avais dit : Non, je ne suis pas prêt à m'engager à ça parce qu'il y a quand même des limites.  J'ai dit : Une information, quand elle circule, elle circule.

LISTNUM 1 \l 11810             Et le point de vue au Canada anglais était un point de vue que, certainement, je partageais.  Mais je pense que nous faisons face aussi à des réalités.  Il ne faut pas se laisser berner par une certaine approche corporatiste du monde de l'information.  Il ne faut pas toujours écouter les discours nobles et faire fi de ce qui parfois se cache derrière eux.  Voilà!


LISTNUM 1 \l 11811             CONSEILLERE NOEL : Merci pour ça, Monsieur Lavoie.  Maintenant, on va revenir à quelque chose de plus terre à terre.

LISTNUM 1 \l 11812             Si on décidait d'imposer des limites au nombre d'entreprises ou un cap au nombre d'entreprises de radiodiffusion qu'un seul propriétaire peut avoir, pensez‑vous que ces limites‑là devraient être différentes dans le marché francophone que dans le marché anglophone?

LISTNUM 1 \l 11813             M. LAVOIE : Bien, c'est que, voyez‑vous, nous sommes présents dans le marché anglophone très, très peu dans le domaine du broadcasting, de façon très importante dans le domaine de la presse écrite.

LISTNUM 1 \l 11814             Je ne sais pas quoi vous répondre, Madame Noël, parce que c'est sûr que l'expansion... Quebecor est condamnée à croître.  Les entreprises privées sont condamnées à la croissance.  C'est la croissance ou la stagnation, et la stagnation signifie généralement le recul et l'effondrement, et on n'est pas du tout de l'école du recul et de l'effondrement.  On est de l'école de la croissance.

LISTNUM 1 \l 11815             C'est évident que la croissance de Quebecor pour les années à venir, il nous apparaît plus évident qu'elle va se faire hors Québec qu'à l'intérieur du Québec.


LISTNUM 1 \l 11816             Alors, si vous deviez appliquer des règles comme celles‑là... évidemment, je ne réponds pas directement à votre question.

LISTNUM 1 \l 11817             CONSEILLERE NOEL : Non.

LISTNUM 1 \l 11818             M. LAVOIE : Mais comment vous allez arriver...  Nous, si on veut s'étendre au Canada anglais, est‑ce que le fait qu'on est des propriétaires québécois...

LISTNUM 1 \l 11819             Enfin, il faudrait que ça soit clarifié tout ça, vous voyez.

LISTNUM 1 \l 11820             CONSEILLERE NOEL : Ce n'est pas vraiment le sens de ma question.

LISTNUM 1 \l 11821             M. LAVOIE : Dans un marché donné au Québec...

LISTNUM 1 \l 11822             CONSEILLERE NOEL : De façon plus macro, est‑ce que le Québec est tellement différent du reste du Canada qu'on devrait appliquer des règles de concentration différentes au Québec que dans le reste du Canada?

LISTNUM 1 \l 11823             M. LAVOIE : Je vais y réfléchir.  Je ne connais pas la réponse.

LISTNUM 1 \l 11824             CONSEILLERE NOEL : (Rires).  Pouvez‑vous y réfléchir pour...

LISTNUM 1 \l 11825             M. LAVOIE : Je vais y réfléchir, et Pierre...


LISTNUM 1 \l 11826             CONSEILLERE NOEL : ...le 5 octobre?

LISTNUM 1 \l 11827             M. LAVOIE : Pierre semble y avoir réfléchi.

LISTNUM 1 \l 11828             LE PRÉSIDENT : Vous avez la chance de faire des soumissions écrites jusqu'au 5 octobre.

LISTNUM 1 \l 11829             M. LAVOIE : Bien sûr, avec plaisir.

LISTNUM 1 \l 11830             M. LAMPRON : Vous connaissez, de toute façon, notre position d'ensemble à l'effet qu'il ne devrait pas y avoir de telle règle, ni au Canada, ni au Québec, parce qu'il n'y a pas de problème de diversité ‑‑ je pense qu'on l'a assez bien démontré ‑‑ ni nationalement, ni localement.  Ça ne s'applique pas plus au Québec qu'au Canada.

LISTNUM 1 \l 11831             Ce qu'on a essayé aussi de démontrer, c'est que la consolidation des entreprises au Québec en particulier, en raison de la présence extrêmement forte, historiquement forte, de Radio‑Canada et de sa capacité justement d'agir en entreprise consolidée, qu'au Québec en particulier, la consolidation des entreprises, la présence des grands groupes que vous avez vu défiler dans notre présentation est la meilleure garantie que le CRTC peut avoir du maintien de cette diversité des voix.


LISTNUM 1 \l 11832             Et sur les questions qui étaient posées tantôt, par exemple, sur la possibilité que, éventuellement, on puisse, un groupe comme Quebecor, faire l'acquisition de radio, au cas par cas, vous pourrez, la prochaine fois, analyser que, effectivement, ça serait, pour la diversité des voix, une opportunité à saisir, parce que ça permettrait, effectivement, d'offrir davantage de voix dans un territoire donné, avec plus de moyens, plus de capacité et plus de façons aussi.

LISTNUM 1 \l 11833             Puis on a essayé d'intervenir dans notre présentation pour vous en convaincre, et sur d'autres tribunes également pour vous en convaincre.  Très certainement, le seul moyen mis à la disposition des francophones au Québec d'être présents sur tous ces secteurs en totale émergence, qui s'appelle, justement, l'internet, les plates‑formes mobiles, l'ensemble, si vous voulez, des moyens de diffusion et de distribution.

LISTNUM 1 \l 11834             Il n'y a pas 25 millions de moyens de faire partie de cet univers des 400 millions de sites, tels que IBM les a comptabilisés dernièrement.  De sites internet qui sont accessibles un peu partout à travers la planète, combien de ces 400 millions le sont à partir d'ici?


LISTNUM 1 \l 11835             Il y a une chose qui est certaine, en tout cas, c'est que toutes les études le démontrent, et partout dans le monde, le seul moyen d'aller est d'être présent sur ces nouveaux sites, et bientôt, on espère que le gouvernement va nous donner la possibilité de créer du développement sur les plates‑formes mobiles.

LISTNUM 1 \l 11836             Mais il faut comprendre, si vous voulez, que, à l'intérieur d'une réglementation relativement limitée qui est sous votre responsabilité, est en train de se déployer un monde, un monde où l'ensemble, si vous voulez, de l'information va circuler, et il va circuler quoiqu'on fasse, quoiqu'on dise, quoiqu'on veuille.

LISTNUM 1 \l 11837             Et ce qu'on a essayé de vous démontrer, c'est donner la chance aux entreprises canadiennes et québécoises d'aller vers davantage de consolidation, davantage de moyens pour avoir davantage de présence là‑dessus, parce que c'est le seul moyen d'y être présent.

LISTNUM 1 \l 11838             CONSEILLERE NOEL : Merci beaucoup, Monsieur Lampron.

LISTNUM 1 \l 11839             LE PRÉSIDENT : Michel?

LISTNUM 1 \l 11840             CONSEILLER ARPIN : Oui.  Or, je vais me limiter à deux questions.

LISTNUM 1 \l 11841             La première, c'est que dans votre mémoire, à l'article 3.2 de votre mémoire, vous écrivez à la première phrase :


* Québecor Média croit que la diversité des voix n'est plus menacée par la consolidation et la concentration des entreprises. + (Tel que lu)

LISTNUM 1 \l 11842             Or, si je regarde dans le temps où dans chaque marché c'était des propriétaires uniques, pourquoi dites‑vous qu'elle n'est plus, alors qu'elle serait... l'a‑t‑elle déjà été?

LISTNUM 1 \l 11843             M. TRÉPANIER : Pourriez‑vous répéter la phrase, s'il vous plaît?

LISTNUM 1 \l 11844             CONSEILLER ARPIN : C'est :

* Québecor Média croit que la diversité des voix n'est plus menacée par la consolidation et la concentration des entreprises. + (Tel que lu)

LISTNUM 1 \l 11845             Or, ma question : Est‑ce qu'elle l'a déjà été menacée?

LISTNUM 1 \l 11846             M. TRÉPANIER : Cette phrase‑là a été écrite, essentiellement, dans le contexte que, oui, il y a eu peut‑être, dans l'histoire au Canada ou ailleurs, des situations où l'acquisition par un propriétaire d'un autre propriétaire a menacé la diversité des voix.


LISTNUM 1 \l 11847             En termes conceptuels, il existe un lien ‑‑ je ne sais pas s'il a été démontré dans des études qu'il s'agit d'un lien de cause à effet ‑‑ mais il existe un lien entre la quantité de propriétaires et la diversité des voix.  C'est un concept.  Nous acceptons le concept.

LISTNUM 1 \l 11848             Par contre, c'est mis au passé cette phrase‑là parce que, au Québec, dans le contexte actuel nord‑américain/canadien, il n'existe pas, la problématique n'existe pas.

LISTNUM 1 \l 11849             M. LAMPRON : Si vous me permettez, dans le contexte justement de cette phrase, on fait allusion à une époque où le nombre de propriétaires et où la nature, si vous voulez, de la concentration des auditoires répartis en peu de propriétaires, bien, pouvait, effectivement, poser un problème au niveau de la concentration.

LISTNUM 1 \l 11850             Il ne faut jamais oublier qu'on émerge d'une situation où on est passé, si vous voulez, d'un monopole de télévision d'état avec l'introduction progressive d'un secteur privé.


LISTNUM 1 \l 11851             D'ailleurs, monsieur Lafrance, hier, s'est un peu, pas gouré, mais lorsqu'il faisait l'allusion avec la partie française, effectivement, le secteur public français a plus de positions encore, si vous voulez, sur le marché français simplement parce que la télévision privée a émergé plus tard que nous à l'intérieur de ça.

LISTNUM 1 \l 11852             Et ce qu'on essaie de simplement dire là‑dedans, c'est que dans le contexte, aujourd'hui, de la grande fragmentation des auditoires, dans un contexte où le secteur privé s'est, effectivement, développé, où il y a eu des consolidations, mais en même temps l'émergence de secteurs indépendants, et caetera, la question ne se pose plus.

LISTNUM 1 \l 11853             M. TRÉPANIER : Monsieur le Vice‑Président, j'ajouterais, ici, on a un tableau qui parle de 1952, moment où la télévision est arrivée au Québec, et il n'a pas cessé d'avoir croissance des médias et croissance des propriétaires depuis ce temps‑là.  Alors, comment pourrait‑il y avoir un problème aujourd'hui, alors qu'il ne cesse pas d'avoir croissance?

LISTNUM 1 \l 11854             CONSEILLER ARPIN : Ma deuxième question, c'est celle que j'ai posée à plusieurs groupes hier, c'est concernant la divulgation financière.


LISTNUM 1 \l 11855             On vous a fait parvenir une lettre au mois d'août dernier dans laquelle on vous demandait de nous donner votre opinion quant à la possibilité que le Conseil publie des données financières sur Groupe TVA.

LISTNUM 1 \l 11856             Des données, évidemment, on parle de données consolidées, mais qui seraient présentées dans le même format que ce que nous publions déjà pour les canaux spécialisés.

LISTNUM 1 \l 11857             M. LAVOIE :  Les exigences de divulgation financière que nous imposent les Lois sur les valeurs mobilières sont quand même considérablement plus contraignantes que les règles qui s'imposent à la Société Radio‑Canada, notre principal concurrent.

LISTNUM 1 \l 11858             Alors, moi, j'aimerais vous répondre, monsieur le vice‑président en tout respect que ce que j'aimerais d'abord, c'est connaître la divulgation réelle de ce qui se passe chez mon concurrent et je ne vois pas pourquoi j'en donnerais davantage parce que j'en donne à l'heure actuelle beaucoup beaucoup beaucoup plus.

LISTNUM 1 \l 11859             COMMISSAIRE ARPIN:  Bon.  Écoutez, la question de Radio‑Canada est une question qu'on étudierai au mérite au moment opportun.  La question que je vous pose, c'est spécifiquement par rapport à Groupe Québécor et à sa filiale qui est le Groupe TVA et donc, c'est de la divulgation d'information consolidée dont on parle.


LISTNUM 1 \l 11860             Et je vous dirais que si vous me dites que les règles des valeurs mobilières sont contraignantes, je vous dirais que quand on publie vos données sur LCN, Argent, Mystère, ce sont des données qui sont vos propres données d'ailleurs, sur votre propre société cotée en bourse.

LISTNUM 1 \l 11861             M. TRÉPANIER:  Monsieur le vice‑président, il y a une couple d'années, les résultats financiers déposés au Conseil de la part des Services spécialisés ont été retirés du dossier public et après ré‑évaluation du Conseil, ces données‑là ont été remises sur le dossier public et la raison pour laquelle elles ont été remises sur le dossier public c'est qu'il n'y avait pas suffisamment de concurrence entre les chaînes spécialisées, compte tenu de la Règle de la protection des genres.

LISTNUM 1 \l 11862             Nous allons vers une audience publique qui va amener le Conseil à ré‑évaluer la protection des genres, le one per genre, et si le Conseil décidait de lever cette restriction et qu'il y ait concurrence entre les chaînes spécialisées, ce serait plutôt, je pense, l'occasion de cesser de publier des données sur une entreprise et de les offrir à sa concurrence.


LISTNUM 1 \l 11863             Et un autre volet de la réponse serait que, pourquoi en radiodiffusion les concurrents, entre eux, devraient se divulguer davantage d'information que dans toute autre industrie?

LISTNUM 1 \l 11864             Alors, nous demeurons un peu perplexes quant à la question de divulgation des stations de télévision.

LISTNUM 1 \l 11865             COMMISSIONER ARPIN:  Je vous remercie de votre réponse.  Monsieur le président, j'ai terminé.

LISTNUM 1 \l 11866             THE CHAIRMAN:  Stewart, you have a question?

LISTNUM 1 \l 11867             COMMISSIONER LANGFORD:  Yes.  Thanks very much.  I'll try to be brief, but I have a question which I think goes to the heart of what you're saying here today in the real essential issue before us : whether you should be allowed to grow or whether there should be constraints on your growth, particularly when that growth means absorbing other voices, if we can put it that way?

LISTNUM 1 \l 11868             And you answer has been almost precisely the same as the CAB's answer, the CTV's answer, CanWest's answer that we had yesterday.  And if I may try and summarize it, it seems to be something like this :


LISTNUM 1 \l 11869             If you don't allow us to grow, if you keep us small, we won't be able to do an effective job, and you gave us examples of journalists if Afghanistan, whatever, because you need certain supplies of cash essentially, you need certain sizes, certain economies of scales, certain synergies, to be able to do the job.

LISTNUM 1 \l 11870             On the other hand, you say, don't worry about us growing because it's easier to get into the market now and the small people, the small voices will keep us honest.

LISTNUM 1 \l 11871             And I have trouble making sense of the two statements.  Alone, each one makes sense, but together, you are saying, let us get big because small is ineffective, but don't worry about us getting big because small is effective, it will take care of the diversity problem and I just wonder if you could help me square that circle?

LISTNUM 1 \l 11872             MR. LAVOIE:  Well, there is something in your preamble, Mr. Langford, that I don't agree with and it's about the fact that you are saying, and correct me if I am misinterpreting what you've said, but that if we grow, we will somehow acquire other voices.  That's a way of looking at it.


LISTNUM 1 \l 11873             I think, on the preamble, the difference in the approach is the following :  other voices are being created as we speak and they're growing incredibly fast.  What was YouTwo three years ago?  Nothing.  What was phase book a year ago?  Nothing.  What was Google five years ago?  Nothing.  Google now is a gigantic company.

LISTNUM 1 \l 11874             So, we, in Canada, must be careful when we say, well, for instance other words that you are using in your preamble, which is we must be allowed to get bigger.  We are so small compared to Newscorp.  We are so thiny compared to Viacom.  We are so small compared to Burtlesman.  We are such a thiny little player that the problem we have in Canada is to be swamped by what comes from elsewhere.

LISTNUM 1 \l 11875             I was, you know, I took a few days of vacation because that's all I had this summer, I actually took two days of vacation with a weekend with my daughter in Chicago and I was keeping an eye because I couldn't resist it, on people using their i‑phone and watching the news and the clip of news and what have you and reading their New York Times and so, they were using the GGG technology.  I Canada we still don't really have it and that's it.

LISTNUM 1 \l 11876             I mean, so these guys, these news companies had to create the formatting appropriate for this kind of mobile devices and everything.  We are not there.  We are not there because we don't even have GGG in Canada.


LISTNUM 1 \l 11877             So, we have to worry about : are we equipped as an industrial country, as a member of the G8 as one of the wealthiest countries in the world, to face the swamp, the wave that's coming from those gigantic enterprises.

LISTNUM 1 \l 11878             So, when we acquire another voice, to use your expression, we are not sort of shutting up another voice because there is ten that are being born over there.  What was YouTwo, what was My Space, what was, you know, what were those means of communications?

LISTNUM 1 \l 11879             The real challenge that our companies are faced with is to kind of, you know, you've got those young, 25 to 35 years old, extraordinarily smart people coming out of our universities and universities in the USA and in Europe, and coming up with new concept and they look at you and me, Stewart, as being those old guys dreaming of a world that has ceased to exist.


LISTNUM 1 \l 11880             I mean, who would have thought of Google.  They are in Montreal, I saw them last week and they are filming every corner of the street.  Very soon I'm going to be able to travel Montreal.  I mean, this thing is evolving so fast that I do have a real real problem with discussing a way of controlling what is an industry that is going through such a fundamental transformation, that we may, if we stop majors or important companies in Canada, be they us or CTV, Globemedia or Astral or any of them, if we are to stop their capacity to grow in the name of something that was a concept that I think is not as valid as it used to be, we may just disqualify ourselves from the real game that's being played on the planet level.

LISTNUM 1 \l 11881             COMMISSIONER LANGFORD:  But if I accept everything you've said, that the real competitor is without, not within, we still have a second tear and the Broadcasting Act would say it's our first tear in the sense of responsibility, that not only do we have to get you to survive, but we have to have other Canadian voices to survive as well.

LISTNUM 1 \l 11882             MR. LAVOIE:  Indeed.

LISTNUM 1 \l 11883             COMMISSIONER LANGFORD:  So, it's not just ‑‑

LISTNUM 1 \l 11884             MR. LAVOIE:  And they do.

LISTNUM 1 \l 11885             COMMISSIONER LANGFORD:  It's not just a battle against Google and YouTwo.  It's the battle within to try to make sure that people who want the news have access to different voices given them the news.

LISTNUM 1 \l 11886             MR. LAVOIE:  But they have more voices than ever, Stewart.  I think they really do.


LISTNUM 1 \l 11887             COMMISSIONER LANGFORD:  But are all the voices equal, and that's the question.  If you guys grow, just to take an example, if you buy CTV tomorrow, let's go crazy here for a second, and ‑‑

LISTNUM 1 \l 11888             MR. LAVOIE:  Why not.

LISTNUM 1 \l 11889             COMMISSIONER LANGFORD:  And then you buy CanWest next year, what's left?  Some categories 2 and some people who have some blogs?

LISTNUM 1 \l 11890             MR. LAVOIE:  And why not convince the government to buy the CBC at the same time.

LISTNUM 1 \l 11891             COMMISSIONER LANGFORD:  But where is the limit, Mr. Lavoie?  That's the problem for us.  Where do we say : here is a responsible view of the vision, of the future where we have large players, maybe fewer large players, but it is one large player at the end or two?  Is that enough diversity of voices because, as you say on page 9 of your report, somebody can start their own little news voice, their own little blog?

LISTNUM 1 \l 11892             It's interesting, but are you telling me that's enough diversity of Canadian voices?

LISTNUM 1 \l 11893             MR. LAVOIE:  I think there is more diversity of Canadian voices now than there ever was.

LISTNUM 1 \l 11894             COMMISSIONER LANGFORD:  But are they all equal?


LISTNUM 1 \l 11895             MR. LAVOIE:  We're talking editorial voices.  Are they all equal?  The CP‑24 in Toronto that is probably not equal to NewsWorld, certainly not in terms of deploying, you know, resources, and their CTV Newsnet and then there is ‑‑ and we could go on and on and on.

LISTNUM 1 \l 11896             And when you and I were both reporters on Parliament Hill during the great constitutional industry period of our history, it was the ‑‑

LISTNUM 1 \l 11897             COMMISSIONER LANGFORD:  But we are news ‑‑

LISTNUM 1 \l 11898             MR. LAVOIE:  I mean, the number of voices were yours and the guy from CTV and mine and the gang from Radio‑Canada.

LISTNUM 1 \l 11899             Now, I mean, it's a multiplicity of voices all over and comes through ‑‑ and it's the blog of so and so and you've probably ‑‑ knowing you have learned how to use the Alert system of Google and what have you, so you receive things you don't even know exist and then, all of a sudden your realize that 100 people have heard about it, so, oh! God, I didn't know it exists, but there is a lot of people ‑‑


LISTNUM 1 \l 11900             So, there is more voices than ever because I don't know, I mean, you're asking me a question in absolute term, what's the limit.  Ask Google with, you know, a market cap in the 500 billion dollar range.  Ask NewsCorp with their market cap in the two three hundred billion dollars range.

LISTNUM 1 \l 11901             What's the limit?  I don't know.  The limit is that we Canadians have got to be allowed to have big companies that can make sure that we will be present in this world.

LISTNUM 1 \l 11902             COMMISSIONER LANGFORD:  Yes.  Thank you very much.

LISTNUM 1 \l 11903             THE CHAIRMAN:  Let's stay on what we've discussed that prevents you from becoming the Google of tomorrow and let's not mix apples and oranges.  We are talking about broadcasters here and people who are ‑‑ we are talking about concentration in broadcasting and the diversity of voices in broadcasting.

LISTNUM 1 \l 11904             But, in any event, I think we have covered the subject extensively and I thank you very much for your presentation.  Unfortunately, time marches on, so we have another presentation to listen to.  Thank you.

LISTNUM 1 \l 11905             MR. LAVOIE:  Thank you.  Merci, monsieur le président.

LISTNUM 1 \l 11906             THE CHAIRMAN:  Madam Boulet.


LISTNUM 1 \l 11907             LA SECRÉTAIRE:  Merci, monsieur le président.  J'inviterais maintenant le prochain intervenant, Astral Média, à se présenter pour faire leur présentation.

‑‑‑ Pause

LISTNUM 1 \l 11908             LA SECRÉTAIRE:  Votre attention, s'il vous plaît.  Nous allons prendre une pause de cinq minutes.  Nous reviendrons à 0950.

‑‑‑ Recessing at 0945 / Suspension à 0945

‑‑‑ Resuming at 0950 / Reprise à 0950

LISTNUM 1 \l 11909             LA SECRÉTAIRE:  Nous sommes maintenant prêts à procéder avec la présentation d'Astral Média, monsieur André Bureau et madame Sophie Émond nous présenteront l'intervention et vous avez dix minutes pour votre présentation.

LISTNUM 1 \l 11910             Monsieur Bureau.

‑‑‑ PRÉSENTATION PAR ASTRAL MÉDIA / PRESENTATION BY     ASTRAL MEDIA

LISTNUM 1 \l 11911             M. BUREAU:  I should know by now.

LISTNUM 1 \l 11912             Monsieur le président, monsieur le vice‑président, messieurs, mesdames les conseillers, membres du personnel, je suis André Bureau, président du Conseil d'Astral Média.  Ma compagne aujourd'hui, Sophie Émond, vice‑présidente Affaires réglementaires et gouvernementales.


LISTNUM 1 \l 11913             Notre présentation orale tentera surtout de répondre aux questions spécifiques que le Conseil a soulevées dans l'Avis à comparaître qu'il a publié en prévision de cette audience publique.

LISTNUM 1 \l 11914             La première de ces questions concerne la pluralité des voix éditoriales commerciales existantes dans les marchés locaux et nationaux et les mesures que le Conseil pourrait prendre pour s'assurer que les Canadiens aient accès à ces voix.

LISTNUM 1 \l 11915             Le premier point que nous désirons soumettre à l'attention du Conseil est le fait que, à notre humble avis, la problématique de la diversité des voix éditoriales dans les marchés locaux comme à l'échelle nationale devrait prendre en compte non seulement la composante commerciale privée, mais aussi les composantes publiques et communautaires du système.

LISTNUM 1 \l 11916             Si on se place du point de vue de l'usager, toutes ces voix sont importantes et toutes contribuent à l'objectif d'offrir aux canadiens une diversité de voix éditoriales ainsi que des opinions divergentes sur les sujets qui les intéressent.

LISTNUM 1 \l 11917             Le second point est à l'effet que cette diversité ne doit pas être mesurée secteur par secteur, mais en tenant compte de l'ensemble des médias qui véhiculent des voix éditoriales dans un marché local donné ou à l'échelle nationale.


LISTNUM 1 \l 11918             En ce qui a trait aux marchés locaux, les principaux médias locaux, évidemment, sont les journaux quotidiens ou hebdomadaires ainsi que les stations locales de radio et de télévision et, de plus en plus, l'internet.

LISTNUM 1 \l 11919             À l'échelle nationale s'ajoutent les quotidiens à rayonnement national, une infinité de magazines et autres publications, les réseaux nationaux de télévision en direct, les services spécialisés en information et en affaires publiques, la radio par abonnement, certains services de télédiffusion mobile et, encore plus largement, l'internet.

LISTNUM 1 \l 11920             À notre connaissance, aucune étude documentée n'a pu établir qu'il existait une insuffisance notable de diversité des voix éditoriales auxquelles les citoyens canadiens ont accès via cette gamme étendue de médias tant au niveau local que national ni que cette diversité ait subi une érosion préoccupante.

LISTNUM 1 \l 11921             Au contraire, les études déposées à la phase d'intervention écrite et depuis démontrent plutôt une diversité très saine et plus grande qu'elle ne l'était il y a 10, 20 ou 30 ans.


LISTNUM 1 \l 11922             Cela confirme, d'une part, que les politiques que le Conseil a adoptées en matière de propriété commune de station de radio et des stations de télévision dans les marchés locaux ont été efficaces.  D'ailleurs, le Conseil a jugé récemment, au terme d'un processus public transparent et approfondi, qu'il n'y avait pas lieu de les modifier.

LISTNUM 1 \l 11923             Cela confirme, d'autre part, que les décisions qu'il a rendues au cas par cas dans les processus d'attribution de nouvelles licences et d'approbation de transfert de propriété, ont elles aussi contribué non seulement à maintenir, mais souvent à accroître la diversité des voix éditoriales.

LISTNUM 1 \l 11924             Et nous soumettons que de manière prospective, ces mécanismes continuent d'être les meilleurs gages pour assurer la pluralité et la diversité des voix.

LISTNUM 1 \l 11925             Comme vous l'avez souligné à quelques reprises, monsieur le président, le Conseil ne devrait imposer une réglementation nouvelle ou additionnelle que dans les cas où il est manifeste qu'une telle réglementation est essentielle à l'atteinte des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion.

LISTNUM 1 \l 11926             Or, les données factuelles versées au dossier public semblent indiquer que ce n'est pas le cas pour ce qui est de la diversité des voix éditoriales.


LISTNUM 1 \l 11927             Le deuxième volet de cette première question concerne l'accès des canadiens à la pluralité des voix éditoriales que leur offre leur média.

LISTNUM 1 \l 11928             Évidemment, cette question ne se pose pas vraiment pour les médias qui peuvent rejoindre directement le public via leurs propres infrastructures ou système de diffusion comme les journaux et la radio par exemple.

LISTNUM 1 \l 11929             En revanche, le Conseil a raison de souligner que la question de l'accès est essentielle en ce qui a trait aux services de télévision facultatifs qui ne peuvent rejoindre le public qu'à travers le prisme des entreprises de distribution de radiodiffusion.

LISTNUM 1 \l 11930             Et dans un univers où 90 pour cent des canadiens reçoivent leurs signaux de télévision via les ADRs, c'est de plus en plus vrai également pour les services de télévision en direct.

LISTNUM 1 \l 11931             Il nous semble évident que les efforts que déployait le Conseil pour assurer avec succès une diversité de voix éditoriales au sein de la télévision canadienne seront en effet rendus inopérants et sans effet si ces voix éditoriales n'ont pas d'accès garantis à la distribution et ne peuvent donc rejoindre les auditoires canadiens.


LISTNUM 1 \l 11932             En fait, la plus grande menace pour la diversité des voix en général dont les voix éditoriales résident, à notre avis, dans la possibilité que les entreprises de distribution de radiodiffusion ne soient plus tenues de rendre accessible au public canadien les services de programmation qui façonnent et alimentent cette diversité

LISTNUM 1 \l 11933             MS ÉMOND:  The second question posed by the Commission deals with the diversity of programming choices offered to Canadians and the tools that may become necessary to ensure an acceptable diversity of content.

LISTNUM 1 \l 11934             Our first comment on this topic is that diversity of programming choices has no significant connection with and is not negatively affected by concentration of ownership.

LISTNUM 1 \l 11935             The fact that VRAK‑TV, Canal D and Musimax, for example, belong to the same owner in no way negates the contribution, the services made to the diversity of programming choices offered to the public.


LISTNUM 1 \l 11936             It is not who owns them that is important, but rather the fact that each have to demonstrate, in order to obtain a licence, that it would complement the existing programming offered and increase the overall diversity of programming available to the Canadian public.

LISTNUM 1 \l 11937             Returning to our example, these three services offer clearly distinctive programming in every respect.  They exploit specific niches, have a distinct definition of the nature of service and also display very different programming, focuses on target audiences.

LISTNUM 1 \l 11938             I would even say that generally speaking, common ownership encourages greater programming diversity.

LISTNUM 1 \l 11939             As another example, I started a three French language radio networks operating under the banners Énergie, Rock Détente and Boom FM.  As sole owner, it is our interest to distinguish programming as much as possible for each of these networks, both in terms of music format and target audience.

LISTNUM 1 \l 11940             Indeed, at least 90 per cent of the musical pieces from Canadian francophone artists aired on our predominantly music based radio networks are exclusive to each network.


LISTNUM 1 \l 11941             If the Commission wishes to launch initiatives to ensure that an optimal diversity of programming is offered to Canadians, they should not therefore act through ownership rules.  Rather, it should ensure that the modalities for granting licences to new Canadian services, first and foremost take into account the contribution these services make to the diversity of programming offered to Canadians.

LISTNUM 1 \l 11942             It should also ensure, of course, that Canadians continue to have access to the programming services that are the foundation and source of this diversity.  Otherwise, diversity of content will be severely limited.

LISTNUM 1 \l 11943             M. BUREAU:  Avant d'aborder la dernière question soulevée par le Conseil, Astral Média souhaiterait formuler les commentaires sur la question des seuils préétablis de concentration.

LISTNUM 1 \l 11944             Certains ont en effet suggéré que le Conseil pourrait établir des niveaux plafond de parts de marché exprimés en nombre de services ou en pourcentage des revenus et/ou des heures d'écoute d'un secteur de radiodiffusion donné qu'aucun groupe de propriétés ne serait autorisé à dépasser.

LISTNUM 1 \l 11945             A première vue une telle proposition peut sembler séduisante, notamment en ce qu'elle offre l'avantage de la prévisibilité.


LISTNUM 1 \l 11946             Mais dès que l'on considère les aspects pratiques de son application, on s'aperçoit que les désavantages d'un tel modèle par rapport aux pratiques actuelles du Conseil, sont considérables et l'emportent clairement.

LISTNUM 1 \l 11947             Soulignons d'abord que souvent de tels seuils préétablis sont adoptés dans des pays où, par ailleurs, les entreprises ne sont pas assujetties à l'obligation d'obtenir une autorisation préalable pour lancer de nouveaux services ou pour finaliser une transaction.

LISTNUM 1 \l 11948             Ces seuils deviennent alors les seuls moyens d'intervenir en matière de concentration et d'imposer certaines balises aux acteurs en présence.

LISTNUM 1 \l 11949             Je devrais dire * d'intervenir sur un aspect particulier de la concentration + puisqu'une limite exprimée en nombre de stations ou en pourcentage de revenus qu'un joueur peut détenir dans un secteur donné ne peut prendre en compte les autres façades de la concentration comme l'intégration verticale et la propriété mixte des médias pour ne mentionner que ceux‑là qui ont aussi une incidence sur la diversité.


LISTNUM 1 \l 11950             Bref, dans l'univers complexe et de plus en plus intégré des médias d'aujourd'hui, cela nous semble une mesure inappropriée et réductrice, un outil que le Conseil n'a d'ailleurs jamais utilisé à l'échelle nationale, ni en radio, ni en télévision en direct, ni en services facultatifs tout simplement parce qu'à travers l'approbation préalable des transactions, le Conseil dispose d'outils beaucoup plus sophistiqués, nuancés et équitables pour prendre en compte la complexité de chaque situation particulière, telle l'interaction spécifique entre les différentes formes de concentration auxquelles une transaction donne lieu.

LISTNUM 1 \l 11951             Le CRTC peut alors imposer des conditions d'approbation appropriées et ainsi s'assurer que chaque transaction sert l'intérêt public et génère des avantages concrets pour le système de la radiodiffusion et le public canadien.

LISTNUM 1 \l 11952             Comme vous le savez, Monsieur le Président,  Astral Média ne possède pas d'intérêts dans la presse écrite ou dans des réseaux de télévision conventionnelle et aucun de ces services facultatifs ne comporte de nouvelles ou n'embauche de journaliste permanent.  Seules nos activités en radio comportent une composante journalistique.

LISTNUM 1 \l 11953             Nous ne sommes pas, donc, directement concernés par la propriété mixte de médias comportant une dimension journalistique.

LISTNUM 1 \l 11954             Nous laisserons donc aux groupes qui le sont le soin de répondre à cette question sur la base de leur expérience concrète.


LISTNUM 1 \l 11955             Je vous remercie de votre attention.  Nous serons évidemment heureux de répondre à vos questions.

LISTNUM 1 \l 11956             Merci.

LISTNUM 1 \l 11957             LE PRÉSIDENT:  Merci, monsieur Bureau.

LISTNUM 1 \l 11958             Pour retourner au passé, vous étiez dans mon siège.  Si vous étiez ici aujourd'hui, nous avons la tâche de prendre une vue prospective où va se développer le secteur des télécommunications et de la radiodiffusion et, évidemment, on a une grande diversité de nos jours.  Vous avez dit ça aux collègues en haut lieu.

LISTNUM 1 \l 11959             Mais qu'est‑ce qui va arriver dans le futur?  Nous sommes en train de * streamlining +, je ne sais pas comment on dit en français, le système, on va sûrement régler les questions nécessaires, on va avoir une grande audience pour ça en janvier.

LISTNUM 1 \l 11960             Mais en même temps on veut avoir des règles en général pour éviter une concentration trop grande qui va être très difficile à confronter ou qui peut diminuer la diversité des voix.


LISTNUM 1 \l 11961             Les règles suggérées par le CRTC, c'est la seule proposition concrète qu'on a faite.  Pour cette raison je pose la même question à tout le monde, est‑ce qu'on pourrait les appliquer et quel serait vraiment l'aspect.

LISTNUM 1 \l 11962             Si je comprends, vous n'êtes pas d'accord avec ces règles‑là, qu'est‑ce que vous croyez que serait l'effet négatif pour lequel on ne peut pas adapter ces règles?

LISTNUM 1 \l 11963             Ce n'est pas notre obligation de regarder prospectivement au développement de l'industrie et avoir des règles minimales pour éviter une trop grande concentration des médias.

LISTNUM 1 \l 11964             M. BUREAU:  Monsieur le Président, d'abord premièrement je ne voudrais pas être à votre place aujourd'hui.

‑‑‑ Laughters / Rires

LISTNUM 1 \l 11965             M. BUREAU:  On a regardé ces règles‑là bien avant que Sylvain Lafrance et ses collègues vous en fassent part hier.

LISTNUM 1 \l 11966             On a essayé de voir comment elles pourraient s'appliquer de façon équitable, de façon assez souple, de façon assez intelligente à l'intérieur d'un système comme le nôtre au Canada ici.

LISTNUM 1 \l 11967             On s'est aperçu assez rapidement qu'elles ont le mérite de la prévisibilité, mais qu'elles ont des désavantages considérables parce qu'elles ne tiennent aucun compte de notre système actuel et de la façon dont notre système va évoluer.


LISTNUM 1 \l 11968             Je ne prétends pas en savoir plus que les autres sur comment il va fonctionner, mais je sais qu'on a les outils, je pense que nous avons les outils à l'heure actuelle dans les mécanismes du Conseil, dans les politiques du Conseil pour assurer qu'on ne peut empêcher qu'on en arrive à une situation qui soit déplorable pour le système canadien de radiodiffusion.

LISTNUM 1 \l 11969             Le fait qu'on est obligé de venir devant pour vous demander l'approbation soit pour lancer un nouveau service, soit pour faire une acquisition vous donne toute la latitude de dire oui ou non.

LISTNUM 1 \l 11970             Vous l'avez fait dans tous les cas, je ne parle pas du Bureau de la concurrence, vous l'avez fait dans tous les cas, à plusieurs reprises, et vous l'avez fait avec des justificatifs qui étaient absolument corrects.

LISTNUM 1 \l 11971             On prend tous ce risque‑là, il n'y a personne dans l'industrie qui est venu vous dire : * J'ai besoin... + excusez‑moi, pendant l'audience, il n'y a personne dans l'industrie jusqu'à présent qui est venu vous dire : * On a besoin de plus de prévisibilité à ce point de vue là. +


LISTNUM 1 \l 11972             Je pense sincèrement que le Conseil a tous les mécanismes nécessaires pour empêcher que cette vision presque apocalyptique de l'évolution de notre système qui a été décrite à un moment donné puisse arriver.

LISTNUM 1 \l 11973             Si un jour Luc Lavoie se représentait devant vous en disant qu'il veut acheter Astral Média, vous déciderez si ça a du bon sens ou pas.  Vous avez tous les mécanismes.

LISTNUM 1 \l 11974             S'ils ont voulu prendre le risque d'acheter les actions d'Astral avant de venir vous voir et que si vous dites non ils vont être obligés de les revendre, c'est un risque comme un autre.

LISTNUM 1 \l 11975             Ils ont pris leur risque en connaissance de cause et je ne vois pas pourquoi ils auraient besoin de plus de prévisibilité parce que s'il y avait des règles strictes comme celles qui sont proposées, d'abord premièrement qu'est‑ce que ça veut dire 33 pour cent, qu'est‑ce que ça veut dire 25 pour cent, qu'est‑ce que ça veut dire se limiter à deux secteurs plutôt que trois, plutôt que quatre dans un domaine où les secteurs, aujourd'hui, sont infiniment nombreux?

LISTNUM 1 \l 11976             On ne tiendrait pas compte de toutes les autres activités de médias qui ne sont paqs réglementées dans ces calculs‑là?


LISTNUM 1 \l 11977             Moi, je trouve que la formule ou les formules qui ont été exposées devant vous sont des formules qui peut‑être peuvent s'appliquer comme il faut ailleurs, dans d'autres marchés, mais dans notre marché en pleine évolution, je trouve que c'est un mécanisme rétrograde et je trouve que notre façon de faire à l'heure actuelle, quand vous prenez le temps d'examiner les transactions et de dire oui à telle partie de la transaction, non à telle autre partie, ou tout simplement non à toute la transaction, tout le monde l'accepte, tout le monde le sait avant.

LISTNUM 1 \l 11978             Ça c'est de la prévisibilité.  Avant d'acheter, on sait très bien qu'on s'expose à ça.  Et quand on vient devant vous, si on l'a tant mieux et si on ne l'a pas, bien, on aurait dû mieux prévoir.

LISTNUM 1 \l 11979             Mme ÉMOND:  Monsieur le Président, si je peux juste compléter.

LISTNUM 1 \l 11980             M. BUREAU:  Oui.

LISTNUM 1 \l 11981             La partie sérieuse va venir.

‑‑‑ Laughters / Rires

LISTNUM 1 \l 11982             Mme ÉMOND:  Premièrement, en plus à ce moment‑là, comme le mentionnait André, on peut rajouter des conditions spécifiques pour tenir compte dans chaque marché quelle est l'incidence, disons, d'une transaction.


LISTNUM 1 \l 11983             Si on prend, par exemple, le test de Radio‑Canada pour les chaînes spécialisées, délimitant un nombre.

LISTNUM 1 \l 11984             Nous nous sommes dit : * Ils ont mentionné eux‑mêmes que l'objectif était double, un de prévenir ou les conséquences que pourraient avoir sur le secteur indépendant la concentration des chaînes spécialisées.

LISTNUM 1 \l 11985             Le deuxième élément aussi, ils ont dit que ça pouvait mettre les entreprises de distribution dans une position difficile parce que les joueurs spécialisés étant dominants, le rapport de force de force par rapport au EDR serait, semble‑t‑il, néfaste.

LISTNUM 1 \l 11986             En passant, ce n'est pas une situation qu'on a vécue jusqu'à date et je remarque qu'il n'y a aucune entreprise de distribution qui a demandé, d'ailleurs, l'imposition de limite sur le nombre de services spécialisés.

LISTNUM 1 \l 11987             Pour revenir à la question des producteurs indépendants, je ne pense pas que la limite d'un nombre, est‑ce que c'est 25, est‑ce que c'est 33, que ça va régler cette dynamique‑là.


LISTNUM 1 \l 11988             Par exemple, dans le marché francophone on ne tiendra pas compte du fait, disons, que TVA ou Radio‑Canada, qui ont peut‑être un nombre plus restreint de chaînes spécialisées en nombre par rapport, disons, à Astral, mais leur force dans le marché canadien, les parts de marché ou l'incidence qu'ils ont dans la dynamique avec le secteur de production indépendante, ne seraient absolument pas réglées dans ce cas‑là.

LISTNUM 1 \l 11989             Selon nous, la méthode de plutôt maintenir la question du cas par cas et de regarder chaque licence de services spécialisés demeure un outil probablement meilleur au besoin de régler des problèmes s'il y en a par rapport au secteur de la production indépendante.

LISTNUM 1 \l 11990             Surtout que dans les chaînes spécialisées il y a des genres extrêmement variés, des nouvelles à l'information, la météo, aux dramatiques, aux documentaires, alors ce serait difficile, selon nous, ce n'est pas un test qui permet de régler la problématique avec le secteur indépendant.

LISTNUM 1 \l 11991             Surtout dans le marché francophone, par exemple je revenais sur le cas de, par exemple, TVA qui a des chaînes spécialisées, qui est en télé conventionnelle et qui est en vidéo sur demande.


LISTNUM 1 \l 11992             Parce qu'il ne faut pas oublier ‑‑ et on aura certainement l'occasion dans le prochain processus d'en parler ‑‑ l'incidence du développement de la télé sur demande, sur les chaînes spécialisées notamment.

LISTNUM 1 \l 11993             Pour la question des EDR, franchement je ne sais pas si le fait de limiter, est‑ce que c'est 25, est‑ce que c'est 35, est‑ce que ce sera vraiment une façon de rétablir les rapports de force entre les EDR et les services spécialisés?

LISTNUM 1 \l 11994             Je pense que s'il y a un problème, c'est plutôt au niveau de développement de mécanismes, d'arbitrage ou de processus de règlements différents que la dynamique doit être réglée plutôt que de décider que pour régler ce problème‑là on met une limite à 25 ou à 33 parce que pour refaire le point qu'André disait aussi, même SRC‑CBC disait : * Où est‑ce qu'on met la limite?  C'est quoi le nombre acceptable en chaînes spécialisées?

LISTNUM 1 \l 11995             C'était juste pour donner un exemple qu'on ne voit pas la pertinence ou comment un test basé uniquement sur le nombre peut régler les problématiques engendrées par une concentration dans un secteur donné.

LISTNUM 1 \l 11996             LE PRÉSIDENT:  Je suis un peu étonné par ça parce que quand je parle aux joueurs dans mes visites personnelles, tout le monde dit : * On veut avoir des prévisibilités, des règles claires pour qu'on puisse s'ajuster +.


LISTNUM 1 \l 11997             Maintenant, dans cette audience, tout le monde aime le cas à cas et dit : * Pas de règles +.  Mais évidemment, c'est votre conviction.  Franchement, je trouve ça plus difficile pour nous et pour vous.

LISTNUM 1 \l 11998             Peut‑être on doit avoir d'autres règles que la SRC suggère, mais d'avoir des règles claires pour que vous puissiez planifier votre organisme, pour les acquisitions, la croissance, et caetera, il me semble que si c'est bien fait ça vous aide et ça va faire un système de communication plus fort au lieu de, comme vous voulez suggérer, que ça va diminuer votre possibilité d'actions.

LISTNUM 1 \l 11999             Mais évidemment, je crois que nous avons des idées diverses ici, je vais donner la parole à ma collègue Andrée qui avait des questions pour vous.

LISTNUM 1 \l 12000             CONSEILLERE NOEL:  Bonjour, monsieur Bureau, madame Émond.

LISTNUM 1 \l 12001             M. BUREAU:  Bonjour.

LISTNUM 1 \l 12002             CONSEILLERE NOEL:  Monsieur Bureau, vous parliez de visions apocalyptiques, monsieur Lavoie était dans le dantesque, on est dans le surréalisme.

LISTNUM 1 \l 12003             Je veux juste vous demander un petit point par rapport à la page 9 de votre exposé de ce matin.

LISTNUM 1 \l 12004             Vous dites, au troisième paragraphe :


* Soulignons d'abord que souvent de tels seuils préétablis sont adoptés dans des pays où, par ailleurs, les entreprises ne sont pas assujetties à l'obligation d'obtenir une autorisation préalable pour lancer de nouveaux services... +  (Tel que lu)

LISTNUM 1 \l 12005             CONSEILLERE NOEL:  Et caetera, et caetera.

LISTNUM 1 \l 12006             Est‑ce que vous pouvez nous donner des exemples concrets?

LISTNUM 1 \l 12007             M. BUREAU:  Les États‑Unis.  Avec les chaînes spécialisées, aux États‑Unis, il n'y a pas d'autorisation préalable.

LISTNUM 1 \l 12008             CONSEILLERE NOEL:  D'accord.

LISTNUM 1 \l 12009             M. BUREAU:  Le seul moyen d'intervenir c'est après coup.

LISTNUM 1 \l 12010             J'écoutais tout à l'heure les représentants de Québécor qui parlaient d'avant et après, en latin, mais j'ai compris quand même, je pense, et ici dans notre cas, c'est vraiment avant.

LISTNUM 1 \l 12011             CONSEILLERE NOEL:  Vous avez été séminariste.


LISTNUM 1 \l 12012             M. BUREAU:  Ce n'est pas après quand la décision du Conseil arrive.

LISTNUM 1 \l 12013             Vraiment on prend une décision d'acheter une propriété, on prend cette décision‑là sachant très bien qu'on va devoir aller obtenir une autorisation et que cette autorisation‑là on peut l'avoir ou ne pas l'avoir, alors il s'agit de mesurer les risques.

LISTNUM 1 \l 12014             Écoutez, il y a des précédents du Conseil, il y a des décisions qui ont été rendues, qui nous aident à éclairer notre réflexion pour savoir si, oui ou non, c'est quelque chose qui est acceptable au Conseil ou pas, que ça ne le sera pas.

LISTNUM 1 \l 12015             On peut avoir des surprises, mais en général on a suffisamment d'indications d'avance pour savoir qu'on peut venir devant le Conseil et se présenter avec une proposition qui a des chances d'être acceptable.

LISTNUM 1 \l 12016             CONSEILLERE NOEL:  Est‑ce que dans une perspective où le Conseil migrerait d'une formule de réglementation ex ante à une formule de réglementation ex post, pour utiliser le latin auquel on a fait référence tout à l'heure, est‑ce que votre perspective changerait si le mode de réglementation migrait d'une réglementation ex ante à ex post?


LISTNUM 1 \l 12017             M. BUREAU:  Moi, je trouve qu'on a les mécanismes qu'il faut à l'heure actuelle et je ne vois pas d'utilité à changer ce qui existe là.

LISTNUM 1 \l 12018             Maintenant, ça vient d'un vieux, alors il faut faire attention, ils ont tendance à s'appuyer sur le statu quo.

LISTNUM 1 \l 12019             Dans les faits, je pense que quand on regarde toutes les possibilités que le Conseil a de s'assurer que dans le cas de n'importe quelle transaction, le système en bénéficie, soit par une approbation générale mais avec des conditions, soit par des approbations partielles, soit par des mécanismes d'ordonner la revente de certains des actifs, des choses comme ça, le Conseil a tous les pouvoirs.

LISTNUM 1 \l 12020             Personne n'est venu dire ici, en tout cas malgré les réflexions qui vous sont faites, Monsieur le Président, en particulier, mais publiquement ici, je n'ai pas entendu personne venir dire : * On aurait besoin sur ce sujet‑là de prévisibilité. +

LISTNUM 1 \l 12021             On l'a déjà.  Je ne sais pas qu'est‑ce qu'on a besoin de plus.  On sait bien que si, à un moment donné, on arrivait et qu'on vous demandait pour acheter Radio‑Canada, vous ne seriez pas en mesure de nous dire oui.  On ne veut pas.


‑‑‑ Laughters / Rires

LISTNUM 1 \l 12022             CONSEILLERE NOEL:  Pas tout de suite.

LISTNUM 1 \l 12023             M. BUREAU:  Mais il y a des choses qui sont évidentes et je pense bien que les joueurs ne sont pas ignorants de ces choses‑là, il y en a qui vont essayer de tester, c'est leur risque.  S'ils ne l'ont pas, ils ne l'auront pas.

LISTNUM 1 \l 12024             C'est la même chose que quand on est venu pour demander chacun de nos services spécialisés, on savait bien qu'il y aurait d'autres joueurs qui seraient là aussi, on savait qu'on était en concurrence.

LISTNUM 1 \l 12025             On a essayé de présenter quelque chose au Conseil qui était acceptable par le Conseil.  Mais on prenait un risque.  On prenait un risque.  Il n'y avait pas de règles préétablies pour dire : * VRAK devra contenir tel pourcentage de contenu canadien et il devra s'attaquer à tel ou tel genre d'auditoire et des choses comme ça.

LISTNUM 1 \l 12026             On est venu et on a présenté quelque chose que le Conseil a accepté.  Et ça a été la même chose pour les autres services.


LISTNUM 1 \l 12027             Alors donc, de la prévisibilité, on en a déjà.  On n'arrive pas ici complètement : * Ah! On ne savait pas que vous auriez ces réactions‑là et ces... +

LISTNUM 1 \l 12028             Mme ÉMOND:  Si je pouvais rajouter aussi un autre élément, et on oublie souvent de le mentionner, mais dans notre système, le fait qu'on ait des autorisations préalables et qu'on ait des processus publics où chacun est en mesure de faire valoir ses préoccupations, que ce soit les journalistes, les communautés, c'est un facteur qui m'apparaît très important à prendre en considération dans notre système comme tel où, donc, il y a la possibilité de s'assurer que les questions à débattre sont adressées et que la requérante ait à les adresser.

LISTNUM 1 \l 12029             Donc, c'est un élément fondamental aussi de notre système.

LISTNUM 1 \l 12030             M. BUREAU:  il y a un autre aspect, je pense, qu'il faut prendre en ligne de compte quand on regarde de façon prospective.

LISTNUM 1 \l 12031             S'il fallait que ces règles‑là ‑‑ très simples et très précises ‑‑ empêchent des choses qui auraient un grand bénéfice pour le système si elles existaient, je trouve que ça aussi il faut y penser.


LISTNUM 1 \l 12032             Vous, vous avez la chance de pouvoir analyser toutes les situations et de dire : * Voici quelque chose que peut‑être on n'aurait pas accepté si on avait suivi les recommandations de Radio‑Canada, mais on l'accepte aujourd'hui parce qu'on nous a fait la démonstration que c'est extrêmement bénéfique pour tour le système.

1020

LISTNUM 1 \l 12033             Moi, je pense qu'il y a des éléments, je ne suis pas capable de vous donner d'exemple,  bien sûr, mais je pense qu'il y a des éléments comme ça qui ne pourraient pas arriver jusqu'à vous parce qu'il y aurait une espèce de règle qui l'empêcherait.

LISTNUM 1 \l 12034             CONSEILLERE NOEL:  Un carcan.

LISTNUM 1 \l 12035             M. BUREAU:  Que vous avez tout le loisir d'évaluer et d'examiner comme il faut.

LISTNUM 1 \l 12036             CONSEILLERE NOEL:  Pensez‑vous que l'étroitesse du marché canadien, et plus particulièrement du marché québécois dans votre cas, soit un élément qui milite en faveur d'une analyse au cas par cas plutôt que d'une règle préétablie?

LISTNUM 1 \l 12037             M. BUREAU:  J'ai envie de vous répondre oui, tout simplement, mais ça milite dans tous les cas à travers le Canada dans mon esprit.

LISTNUM 1 \l 12038             CONSEILLERE NOEL:  Et pas seulement au Québec.

LISTNUM 1 \l 12039             M. BUREAU:  Et pas seulement au Québec.

LISTNUM 1 \l 12040             CONSEILLERE NOEL:  D'accord.


LISTNUM 1 \l 12041             Maintenant, vos propriétés sont concentrées en télévision spécialisée et payante et en radio.

LISTNUM 1 \l 12042             Si on s'attarde d'abord à vos propriétés radio qui diffusent de l'information, des bulletins de nouvelles, ce qui n'est pas le cas de vos services ‑‑ et vous le mentionniez d'ailleurs dans votre exposé de ce matin ‑‑ vos services de télévision spécialisés sont exclusivement dans le divertissement et non pas dans l'information, pouvez‑vous nous expliquer comment votre tout nouveau service de nouvelles doit être considéré comme un gage de pluralité des voies alors que vous êtes propriétaire de 23 stations de radio au Québec sur un total de 93, soit à peu près 25 pour cent, et que...

LISTNUM 1 \l 12043             Mon Dieu, j'ai écrit ça tard.

‑‑‑Laughters / Rires

LISTNUM 1 \l 12044             CONSEILLERE NOEL:  Et que vous opériez ces 23 stations par le biais de trois réseaux?

LISTNUM 1 \l 12045             M. BUREAU:  Je vais demander à Sophie Émond de vous répondre, si vous me permettez.

LISTNUM 1 \l 12046             Mme ÉMOND:  Merci.


LISTNUM 1 \l 12047             Premièrement, madame la Conseillère, simplement rappeler que nos stations de radio sont à prédominance musicale, donc on n'est pas des stations de radio en soi dont le mandat premier est l'information.

LISTNUM 1 \l 12048             Quand on parlait de l'importance d'abord des licences et l'occasion de venir devant le Conseil pour parler de nos stations, on l'a fait récemment, au printemps dernier où on était en renouvellement pour la plupart de nos stations à travers le Québec, nos 21 stations, on a eu, à cette occasion‑là, la possibilité de discuter avec le Conseil des engagements qu'on avait pris suite à l'acquisition des stations de Télémédia, de parler de notre service de nouvelles qui est composé de 34 journalistes.

LISTNUM 1 \l 12049             On a expliqué aussi qu'On était très fiers de l'équipe de la radio qui est passionnée et qui rappelait que même si on a plusieurs stations à travers le Québec que pour nous la radio demeure essentiellement un médium local et que notre information, la nouvelle, émanait de chaque station mais était enrichie de ce qu'on avait créé qui était un réseau intranet qui permettait le regroupement à travers ce réseau‑là de toute l'information disponible.

LISTNUM 1 \l 12050             Donc dans chaque localité l'ensemble de nos journalistes, chacun pouvait bénéficier de l'apport de toutes les autres stations.


LISTNUM 1 \l 12051             On a eu l'occasion aussi d'indiquer au Conseil que ce système‑là qu'on avait développé a été prisé par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec qui a mentionné ‑‑ d'ailleurs on en était très fier ‑‑ qu'on a développé un système qui prémunit contre une des craintes au Québec qui est la montréalisation des ondes.

LISTNUM 1 \l 12052             Alors, je pense qu'on a réussi à trouver un système qui, justement, maximise non seulement l'apport mais le fait que la programmation et les nouvelles locales émanent vraiment de chaque station dans chaque marché.

LISTNUM 1 \l 12053             CONSEILLERE NOEL:  C'est la libre circulation de l'information dans un réseau intranet plutôt que l'étanchéité de chaque salle de nouvelles.

LISTNUM 1 \l 12054             Mme ÉMOND:  Oui.

LISTNUM 1 \l 12055             C'est doter, en fait, chaque marché d'avoir accès à des sources beaucoup plus considérables d'informations pour qu'après ces gens‑là puissent puiser dans chaque marché, les journalistes de chaque marché décident de ce qu'ils vont prendre et ce qui est pertinent pour leur marché comme informations.

LISTNUM 1 \l 12056             CONSEILLERE NOEL:  C'est une mise en commun de la nouvelle brute, c'est ça?


LISTNUM 1 \l 12057             Mme ÉMOND:  C'est un échange, c'est donner une possibilité d'avoir accès à ce qui est là.  Mais en termes de ce qui est brut, évidemment, c'est alimenté, c'est de pouvoir profiter de tout ce qui est amené, chaque cueillette d'informations dans chaque marché local, après c'est mis à la disposition des autres qui veulent, s'ils jugent que c'est pertinent, en parler, le couvrir dans leurs propres marchés.

LISTNUM 1 \l 12058             CONSEILLERE NOEL:  Maintenant si on parlait de la diversité des contenus, et je parle plus spécifiquement de vos services spécialisés à la télévision, croyez‑vous qu'il faille resserrer les conditions de licence des services spécialisés, quand il y a une pluralité de propriétés, notamment en ce qui a trait à la production indépendante?

LISTNUM 1 \l 12059             M. BUREAU:  Écoutez, je vais commencer et je vais demander à Sophie de continuer.

LISTNUM 1 \l 12060             Quand vous parlez de l'exemple des services spécialisés à travers le Canada et de leurs liens ou de leur interaction avec la production indépendante, je pense que c'est une chose qui est absolument extraordinaire qui est arrivée ici au Canada, c'est que justement la création des services spécialisés canadiens a marqué un retour, pas un retour, une création d'une industrie nouvelle de production indépendante.


LISTNUM 1 \l 12061             On avait des producteurs de films, on avait quelques producteurs de séries télévisées et ça se limitait à peu près à ça.

LISTNUM 1 \l 12062             Depuis ce temps‑là il y a eu un boum incroyable de nouvelles maisons de production de très grande qualité à travers tout le pays, pas seulement dans les grands marchés, à travers tout le pays.

LISTNUM 1 \l 12063             Quand on regarde la qualité de notre production indépendante au Canada, on doit en être très fier, que ce soit dans l'animation, que ce soit dans les documentaires.

LISTNUM 1 \l 12064             Les documentaires n'existaient pas comme production indépendante quand Canal D a obtenu sa licence, ça n'existait plus.

LISTNUM 1 \l 12065             Vous vous souvenez peut‑être que l'ONF avait pratiquement cessé de faire de la production de documentaires.  C'est Canal D qui a fait revivre ça et aujourd'hui avec RDI, par exemple, ce sont deux services spécialisés de langue française qui utilisent de façon incroyable les documentaires produits chez nous ou produits ailleurs, mais la création de documentaires est aujourd'hui une industrie intéressante pour la production indépendante.


LISTNUM 1 \l 12066             On fait affaire avec 150 maisons de production indépendante individuelles pour notre programmation dans nos services spécialisés.  Elles n'existaient même pas il y a quelques années, ces maisons‑là.

LISTNUM 1 \l 12067             Je pense que quand on regarde l'impact, qu'il s'agisse de la pluralité, et tant mieux s'il y a de la pluralité, ça va faire plus d'acheteurs, quand on regarde l'impact que ça a créé vis‑à‑vis de la production indépendante, je pense que les producteurs indépendants doivent être très fiers de ce qui se passe aujourd'hui, doivent être très fiers de voir comment ça s'est développé au cours des ans.

LISTNUM 1 \l 12068             Évidemment, quand ils voient des regroupements, ils se disent : * Ça fait un acheteur de moins + à chaque fois.  S'il y a deux grandes entités qui se retrouvent.

LISTNUM 1 \l 12069             Mais très souvent ce sont des entités qui achètent des entreprises qui ne sont pas du tout dans le même secteur d'activités.

LISTNUM 1 \l 12070             Quand une maison conventionnelle achète une maison de services spécialisés, ils ne font pas appel aux mêmes producteurs.

LISTNUM 1 \l 12071             Alors, il y a des grosses chances que les producteurs qui faisaient affaire avec les maisons d'entreprises spécialisées jusqu'alors vont continuer à faire affaire.  C'est le seul moyen d'arriver à avoir de la programmation de qualité.


LISTNUM 1 \l 12072             Ça ne les empêchera pas, peut‑être que la personne qui achète n'est plus la même, mais le volume de programmes qui est requis est encore là.

LISTNUM 1 \l 12073             CONSEILLERE NOEL:  Mais est‑ce que, s'il y a une concentration de propriétés entre les mains d'un ou de quelques joueurs, est‑ce qu'on devrait augmenter le recours à la production indépendante dans les conditions de licence ou si ça devrait être maintenu tel qu'au moment de l'attribution des licences?

LISTNUM 1 \l 12074             Mme ÉMOND:  Là‑dessus, madame Noël, je vous dirais que la beauté ou la complexité des chaînes spécialisées, c'est qu'elles sont très différentes, ça dépend, les dynamiques de production en dramatiques, en animation, en nouvelles, c'est complètement différent, alors je pense que notre système qui est basé sur le fait qu'on regarde chaque service à la pièce, la règle devrait continuer, ça devrait être un cas par cas dépendant qui est propriétaire.

LISTNUM 1 \l 12075             Je pense que d'établir un seuil uniforme ne tiendrait pas compte de toutes ces...

LISTNUM 1 \l 12076             CONSEILLERE NOEL:  Particularités.

LISTNUM 1 \l 12077             Mme ÉMOND:  Spécificités et particularités là.


LISTNUM 1 \l 12078             CONSEILLERE NOEL:  Dans un autre ordre d'idée, on a entendu beaucoup parler depuis hier, nous depuis un peu plus longtemps, du modèle australien.

LISTNUM 1 \l 12079             Pouvez‑vous nous faire part de vos commentaires face à ce modèle, notamment, le fait que le modèle ne fait pas de distinction entre les voix éditoriales et les autres voix, par exemple, les stations musicales dans le cas de stations de radio, dans un marché donné pour déterminer le nombre de points alloués à ce marché?

LISTNUM 1 \l 12080             MME ÉMOND : Bien, Madame la Conseillère, comme on a mentionné depuis le début de notre présentation, des tests préétablis ne nous semblent pas une voie que le Conseil devrait prendre.  Je pense qu'André a élaboré largement là‑dessus.

LISTNUM 1 \l 12081             Donc, je pense qu'on s'en tiendrait à cette réponse‑là, sans élaborer, donc, à voir si le modèle australien est approprié ou pas, parce que, selon nous, ça ne tient pas compte des spécificités de notre marché ici au Canada.

LISTNUM 1 \l 12082             CONSEILLERE NOEL : Ça ne tient pas non plus compte de la présence de diffuseurs publics ou communautaires ou même de radios ethniques et religieuses.


LISTNUM 1 \l 12083             Si dans sa grande sagesse... et monsieur Lavoie est ici, il connaît la sagesse proverbiale du Conseil.  Si dans sa grande sagesse, le Conseil décidait d'adopter un modèle style australien, devrait‑il maintenir en vigueur les politiques actuelles sur les propriétés communes de stations de télé conventionnelle et de stations de radio dans un même marché?  C'est une hypothèse.

LISTNUM 1 \l 12084             M. BUREAU : Ce n'est pas une hypothèse que le Conseil a beaucoup de sagesse.

‑‑‑ Rires / Laughter

LISTNUM 1 \l 12085             M. BUREAU : C'est un fait.

LISTNUM 1 \l 12086             Mais je pense... bon, ceci étant dit, quand on vient à établir une règle, on vous a dit on ne pense pas que les règles devraient s'établir de cette façon‑là.

LISTNUM 1 \l 12087             Les règles qui ont été établies sur le marché local pour la télévision conventionnelle et la radio ont été revues à l'occasion des processus que vous avez fait, il y a un an et demi, puis il y un an, pour les télévisions over‑the‑air puis la radio, puis vous avez décidé de ne pas les changer.

LISTNUM 1 \l 12088             Alors, je ne sais pas, je ne pense pas qu'il y ait grand‑chose qui ait changé depuis ce temps‑là.


LISTNUM 1 \l 12089             CONSEILLERE NOEL : Maintenant, si on regarde les niveaux de propriété, ne trouvez‑vous pas qu'à partir d'un certain niveau de concentration de propriétés communes ‑‑ disons, pour les fins de la discussion ce matin, 50 pour cent ou plus de services discrétionnaires ‑‑ l'intérêt public puisse être compromis si une même entreprise détenait plus de 50 ou 60 pour cent d'un ensemble de services comme les services spécialisés?

LISTNUM 1 \l 12090             M. BUREAU : C'est parce que toute espèce de règle basée sur des pourcentages ne nous apparaît pas adéquat, pour dire le moins.

LISTNUM 1 \l 12091             Voici, prenez le marché du Québec.  Nos stations de télévision spécialisée, les nôtres, représentent une portion de l'auditoire, c'est‑à‑dire qu'elles attirent une portion de l'auditoire.  Toutes nos stations ensemble, ça correspond à peu près à ce que TQS peut avoir, bon, un peu moins que TVA, en tout cas.

LISTNUM 1 \l 12092             J'ai l'impression qu'on s'en va dans une discussion qui ne peut pas nous mener très loin de ce côté‑là.  Ce n'est pas le nombre de services.  Ce n'est pas le nombre de...  Ce n'est même pas la portion d'auditoire.


LISTNUM 1 \l 12093             On s'adresse à des auditoires tout à fait différents.  Il n'est pas question de leur imposer quoi que ce soit ou d'abuser d'une position comme celle‑là.  On n'abuse certainement pas de notre pouvoir vis‑à‑vis les distributeurs.

LISTNUM 1 \l 12094             Et du côté des annonceurs, on fait affaire avec des auditoires différents, des target groups qui sont différents.  Donc, ce n'est pas la même publicité.  Alors, on ne va pas vendre X pour cent de l'auditoire à nos annonceurs.  On va vendre le 1 pour cent dans tel canal puis le 1.2 pour cent dans tel autre canal.

LISTNUM 1 \l 12095             CONSEILLERE NOEL : C'est là où je voulais vous amener parce qu'on a des intervenants qui ont soulevé la question de la problématique de la publicité quand des grands groupes contrôlent un certain nombre de fenêtres dans le domaine de la télévision spécialisée.

LISTNUM 1 \l 12096             MME ÉMOND : Mais, Madame Noël, quand on regarde le marché de la télé au Québec, il y a la télé conventionnelle aussi, puis c'est quel pourcentage.  Si on parle en terme de part de marché, on sait bien, c'est des données qui varient, qui oscillent.


LISTNUM 1 \l 12097             Rappelons‑nous, notamment, avec les chaînes spécialisées, on s'en va vers un univers totalement numérique.  De plus en plus, les entreprises de distribution parlent d'une offre pick‑a‑pack, au choix.

LISTNUM 1 \l 12098             Donc, quel pourcentage on met en télé conventionnelle privée?  Il y a une entité, il y a TVA qui a à peu près 67 pour cent des revenus totaux de la télé conventionnelle privée.  Alors, pourquoi on le permet dans ce secteur‑là?

LISTNUM 1 \l 12099             En télé spécialisée, on mettra un autre seuil.  Comment on le détermine, ça nous apparaît des données difficiles.  Effectivement, il y a un problème.  Je pense que c'est mieux de regarder au cas par cas dans chaque marché, et c'est ce que rend possible les renouvellements de licence.

LISTNUM 1 \l 12100             CONSEILLERE NOEL : Maintenant, on va changer de sujet, la radio.

LISTNUM 1 \l 12101             Vous êtes un grand groupe de radios au Québec à l'heure actuelle.  Je sais qu'il y a des demandes qui sont devant le Conseil, et des décisions devront éventuellement être rendues, mais pour le moment, vous êtes plutôt au Québec, avec quelques stations dans les Maritimes.


LISTNUM 1 \l 12102             Croyez‑vous que le trafic de licences réelles ou appréhendées soit un problème auquel le Conseil devrait s'attaquer, c'est‑à‑dire le fait que des licences soient octroyées dans un certain marché et que les détenteurs se remettent en marché dans une période qui est plus courte que leur première période de licence?

LISTNUM 1 \l 12103             M. BUREAU : Bien, Madame Noël, je pense qu'il faut distinguer, encore une fois, au cas par cas.

LISTNUM 1 \l 12104             Si quelqu'un demande une licence, puis qu'il n'en a pas d'autre, c'est sa première demande de licence pour avoir une station de radio à Rivière‑du‑Loup et que le Conseil lui accorde une licence pour pouvoir opérer une station de radio à Rivière‑du‑Loup, et que l'individu, avant même de mettre la licence en opération, décide de la vendre à un autre parce qu'il faut une passe vite, ça, je pense que le Conseil pourrait dire, ça n'est pas acceptable.

LISTNUM 1 \l 12105             Quand vous avez devant vous quelqu'un qui va acheter X nombre de stations de radio d'un opérateur de radio et que cet opérateur de radio là a déjà déposé une licence et fait sa demande devant le Conseil, puis que la licence est attribuée pendant le processus de la transaction, on ne peut pas prétendre à ce moment‑là qu'il y a eu une espèce de jeu ou de mécanisme pour essayer de profiter d'une situation comme celle‑là.


LISTNUM 1 \l 12106             Alors, chaque cas est un peu particulier, et je pense que le Conseil a bien raison d'examiner chacun des cas en particulier, mais je pense qu'il faut faire des distinctions selon les circonstances dans lesquelles les situations se présentent.

LISTNUM 1 \l 12107             CONSEILLERE NOEL : Et il y a le troisième scénario où un détenteur de licence commence à opérer une station et se rend compte que financièrement, il n'a pas les moyens de livrer la marchandise.

LISTNUM 1 \l 12108             M. BUREAU : Oui, et c'est arrivé à quelques reprises.  C'est même arrivé du côté des services spécialisés, où un moment donné, il y a un white knight qui est venu sauver un service qui était en train de mourir parce qu'ils n'avaient pas les moyens de mettre en place des choses.  Heureusement, ce n'est pas arrivé souvent aux services spécialisés.

LISTNUM 1 \l 12109             CONSEILLERE NOEL : Pensez‑vous que le Conseil devrait être plus sévère dans l'examen des moyens financiers dont dispose une requérante quand elle fait une demande de licence?

LISTNUM 1 \l 12110             M. BUREAU : Bien, je pense qu'on va avoir l'occasion dans un processus qui s'en vient.  Je ne me souviens plus de la date là, il y en a tellement.


LISTNUM 1 \l 12111             Mais dans un processus qui s'en vient, on va avoir l'occasion de vous parler du bilan des catégories 2, puis d'essayer de voir si c'est une avenue qui vaut la peine d'être prolongée ou une avenue qu'il faudrait peut‑être transformer pour l'avenir.

LISTNUM 1 \l 12112             C'est facile de voir ce qui est arrivé.  On sait combien de licences ont été accordées.  On sait combien ont été mises en place.  On sait combien ont une distribution limitée ou étendue.  Je pense qu'on va voir là justement...

LISTNUM 1 \l 12113             Je pense que le Conseil avait absolument raison de dire on va essayer de trouver une formule pour permettre une plus large diversité, pour permettre plus de créations, pour pouvoir occuper le terrain avant que des entreprises étrangères viennent le faire, par exemple.  On va essayer de s'arranger pour que les Canadiens qui ont envie de faire un projet comme celui‑là le fassent de façon facile.  On va juste imposer deux‑trois règles, puis ils vont pratiquement savoir qu'ils peuvent l'avoir.

LISTNUM 1 \l 12114             On voit aujourd'hui que, malheureusement, le résultat n'est probablement pas à la hauteur des espérances qui pouvaient exister au début de la mise en place de ce mécanisme‑là.


LISTNUM 1 \l 12115             Je ne devrais peut‑être pas, Monsieur le Président, aller trop loin dans cette direction‑là.  On va avoir d'autres occasions d'en parler.

LISTNUM 1 \l 12116             CONSEILLERE NOEL : Ça m'amène au paragraphe 48 de votre mémoire, où vous insistez sur le fait que la politique du cinq pour un, si elle est bénéfique dans le marché anglophone, est au mieux non pertinente dans le marché francophone.

LISTNUM 1 \l 12117             Pouvez‑vous élaborer là‑dessus?

LISTNUM 1 \l 12118             MME ÉMOND : Comme le mentionne André, on aura certainement l'occasion d'en parler davantage dans le processus, l'audience du 28 janvier.

LISTNUM 1 \l 12119             Mais simplement, c'est qu'on notait que, étant donné que ça n'impose pas un respect par langue, donc, théoriquement et en pratique, un service peut... le test peut être rencontré en utilisant cinq services de langue anglaise pour un service de langue française.

LISTNUM 1 \l 12120             CONSEILLERE NOEL : La nature ayant horreur du vide.

LISTNUM 1 \l 12121             Maintenant, pouvez‑vous élaborer sur votre position concernant les avantages ou les bénéfices, comme on les appelle...

‑‑‑ Pause

LISTNUM 1 \l 12122             CONSEILLERE NOEL : Voilà!

LISTNUM 1 \l 12123             M. BUREAU : Ah! Bon.  Alors...


LISTNUM 1 \l 12124             CONSEILLERE NOEL : J'essayais de lire ce que j'avais écrit après ça, puis je n'arrive pas à...

LISTNUM 1 \l 12125             M. BUREAU : Madame Noël, notre position, c'est que si le Conseil jugeait que les avantages pour le système d'avoir ce mécanisme de bénéfices relié à des transactions devaient être maintenus, ils devraient être les mêmes pour tout le monde.

LISTNUM 1 \l 12126             Il n'y a aucune, aucune raison pour laquelle les BDUs ne seraient pas la même chose que nous autres, puis pourquoi les autres transactions ne se feraient pas toutes au même niveau.

LISTNUM 1 \l 12127             Je pense que les conditions devraient être toutes les mêmes.  Que ça soit pour la radio, que ça soit pour les BDUs, que ça soit pour les services spécialisés, télé conventionnelle, ça devrait être la même règle.

LISTNUM 1 \l 12128             CONSEILLERE NOEL : Et est‑ce que... puis là, vous avez jusqu'au 5 octobre pour nous répondre.  Est‑ce que vous seriez prêt à verser 5 pour cent au Fonds canadien de télévision si la politique sur les bénéfices disparaissait?


LISTNUM 1 \l 12129             M. BUREAU : Je ne sais pas pourquoi faire qu'on attend pas d'avoir le résultat du processus sur le CTF.  Moi, envoyer de l'argent à Jim Shaw, je ne suis pas sûr.

‑‑‑ Rires / Laughter

LISTNUM 1 \l 12130             CONSEILLERE NOEL : Merci.

LISTNUM 1 \l 12131             Ça, c'était mes questions.

LISTNUM 1 \l 12132             LE PRÉSIDENT : Merci.

LISTNUM 1 \l 12133             Michel, tu as une question?

LISTNUM 1 \l 12134             CONSEILLER MORIN : Je voudrais simplement enchaîner sur la perception de notre président, je pense qui est aussi la mienne.

LISTNUM 1 \l 12135             Je suis assez surpris que vous parliez en même temps que la prévisibilité est là, mais vous évoquez au même moment qu'il y a un risque.  Vous faites l'amalgame des deux.

LISTNUM 1 \l 12136             Il me semble qu'une règle simple, importante, serait bonne, et pour l'industrie et pour tout le monde, et qu'il y aurait...  L'histoire d'y aller au cas par cas au CRTC, est‑ce que c'est un monde qui est vraiment compatible avec l'industrie dans la mesure où vous avez des décisions importantes à prendre?

LISTNUM 1 \l 12137             Je voudrais vous poser la question suivante, mais peut‑être pas au président, mais aux simples citoyens.


LISTNUM 1 \l 12138             Vous occupez un espace important au Québec déjà en radio dans les canaux spécialisés.  C'est la même chose pour Quebecor.  C'est la même chose pour Gesca.

LISTNUM 1 \l 12139             Est‑ce que, comme simple citoyen, simple citoyen... oublions le développement du marché auquel le CRTC a souscrit au cours des dernières années par ses décisions.

LISTNUM 1 \l 12140             Est‑ce que, comme simple citoyen, ça ne vous rassurerait pas, vous, de savoir qu'une entreprise, quelque importante soit‑elle, ne peut pas au Québec, dans un marché local, ne peut pas posséder une entreprise de télévision, une entreprise de radio, une entreprise de journaux, dans le même marché local, que les citoyens aient la conviction profonde qu'il y a une démocratie dans le système, parce que quelle que soit l'importance des joueurs, un ne pourra pas tout posséder dans un seul marché?

LISTNUM 1 \l 12141             M. BUREAU : Monsieur le Conseiller, je pense que la façon dont vous posez la question nous laisse quasiment croire qu'on doit être des êtres tordus de ne pas accepter cette espèce de règle bénéfique pour tous et qui devait être appliquée.


LISTNUM 1 \l 12142             Je soumets qu'on a toutes les mesures de précautions nécessaires en se disant qu'il y a quelqu'un, le Conseil, qui va décider si oui ou non, c'est bon ou pas bon pour le marché que cette chose‑là existe.

LISTNUM 1 \l 12143             Qu'il s'agisse de Trois‑Rivières, qu'il s'agisse de Montréal, qu'il s'agisse de n'importe où, quand il va y avoir une transaction comme celle‑là et qu'elle va venir devant vous, vous avez tous les moyens pour pouvoir l'examiner en profondeur.

LISTNUM 1 \l 12144             Puis quand je dis ça, ce n'est pas parce que je pense que, comme citoyen, j'aimerais ça savoir que Quebecor ne peut pas faire plus qu'il fait là.  Ça n'a rien à voir.  Ça n'a rien à voir.

LISTNUM 1 \l 12145             Moi, je dis, si Quebecor vient devant vous ou si Astral vient devant vous, puis qu'il vous fait la démonstration que ce qu'il se propose de faire est dans l'intérêt du système, quels que soient les éléments que ça implique, quels que soient les... vous allez être en mesure de pouvoir dire, oui, à la condition que vous le fassiez de telle ou telle façon ou que vous vous imposiez telle ou telle condition ou que vous vous départissiez de tels ou tels actifs.


LISTNUM 1 \l 12146             Moi, je trouve que c'est là la meilleure précaution.  Moi, je ne suis pas comme les éditorialistes du * National Post +.  Je pense que le Conseil a un rôle à jouer dans l'avenir, et je pense que le Conseil est notre meilleur moyen de s'assurer que les situations dantesques ou autres qui peuvent être évoquées vont être analysées comme il faut, puis qu'il va avoir une décision intelligente qui va sortir de là.

LISTNUM 1 \l 12147             CONSEILLER MORIN : Justement, pour parler des éditorialistes du * National Post +, en fin de semaine, on a parlé du début d'une perestroïka du CRTC.

LISTNUM 1 \l 12148             M. BUREAU : Je le savais que je ne devrais pas en parler.

‑‑‑ Rires / Laughter

LISTNUM 1 \l 12149             CONSEILLER MORIN : Est‑ce que, si on faisait fi des règles d'assemblage et si on laissait le choix au consommateur canadien d'avoir un contenu ou, enfin, un certain nombre de canaux à la hauteur de 51 pour cent canadien, et on oublie tout le reste, on fait table rase de tout le reste, est‑ce que vous comme entreprise dans les canaux spécialisés, ça mettrait à mal, selon vous, selon votre évaluation du marché, la diversité qu'on a vu croître au cours des dernières années, notamment, en ce qui concerne les canaux spécialisés?


LISTNUM 1 \l 12150             M. BUREAU : Bien, on va en avoir l'occasion d'en parler de façon plus précise dans un autre forum, mais en attendant, pour vous donner un preview, je peux vous dire que je trouve ça épouvantable, à la fois comme citoyen et comme radiodiffuseur.

LISTNUM 1 \l 12151             CONSEILLER MORIN : Le 51 pour cent?

LISTNUM 1 \l 12152             M. BUREAU : Oui.

LISTNUM 1 \l 12153             MME ÉMOND : Monsieur Morin, juste sur un dernier point.

LISTNUM 1 \l 12154             Quand vous parliez du citoyen, je voulais rappeler encore ‑‑ je reviens là‑dessus ‑‑ mais le fait que le CRTC a justement ce processus où il regarde chaque transaction et que c'est soumis à un processus de consultation publique, personnellement, je trouve que c'est un moyen de s'assurer que chaque citoyen, justement, peut être présent à la discussion et soumettre ses commentaires, et c'est quelque chose qu'on n'aurait pas l'occasion de faire si on a un test basé uniquement sur un nombre permis et non permis.

LISTNUM 1 \l 12155             THE CHAIRPERSON:  Ron, you had one more question?

LISTNUM 1 \l 12156             COMMISSIONER WILLIAMS:  Thank you, Mr. Chair.

LISTNUM 1 \l 12157             Good morning, Mr. Bureau, Ms Émond.

LISTNUM 1 \l 12158             MR. BUREAU:  Good morning.


LISTNUM 1 \l 12159             COMMISSIONER WILLIAMS:  Mr. Bureau, yesterday, Shaw said that the broadcast distribution undertakings, or BDUs, possess neither the ability or incentive to act as gatekeepers.

LISTNUM 1 \l 12160             MR. BUREAU:  Excuse me, as what?

LISTNUM 1 \l 12161             COMMISSIONER WILLIAMS:  As gatekeepers to restrict access to the ‑‑

LISTNUM 1 \l 12162             MR. BUREAU:  Oh, yeah.

LISTNUM 1 \l 12163             COMMISSIONER WILLIAMS:  In fact, they stated the market imperative for BDUs to offer customers the best range, choices and quality of services overrides all considerations.

LISTNUM 1 \l 12164             Today, you stated that specialty services need guaranteed access to the BDU network.

LISTNUM 1 \l 12165             Could you please describe from your company's experience why this is necessary and why market forces and consumer demand for choice are not enough of an incentive for carriage by the BDUs, thereby providing the diversity of voices that we all seek?

LISTNUM 1 \l 12166             MR. BUREAU:  It is a very important issue, it is a very important fundamental aspect of the broadcasting system and I hope we will have a chance to talk about it when we talk about the BDU review, the regulation of the BDUs in the future.


LISTNUM 1 \l 12167             I think that ‑‑ again, I will stop there if you don't mind and wait for the next process ‑‑

LISTNUM 1 \l 12168             COMMISSIONER WILLIAMS:  I don't mind, that's fine.

LISTNUM 1 \l 12169             MR. BUREAU:  ‑‑ to talk about it more specifically.

LISTNUM 1 \l 12170             COMMISSIONER WILLIAMS:  I only brought it up because you brought it up earlier today in your remarks.

LISTNUM 1 \l 12171             MR. BUREAU:  I am very sorry that I brought it up.

‑‑‑ Rires / Laughter

LISTNUM 1 \l 12172             THE CHAIRPERSON:  Okay.  This is clearly something we will look at in January.

LISTNUM 1 \l 12173             You also have the opportunity until October 5 to make any written submissions.

LISTNUM 1 \l 12174             Thank you very much for your appearance.

LISTNUM 1 \l 12175             CONSEILLER ARPIN : La divulgation de l'information financière...

‑‑‑ Rires / Laughter


LISTNUM 1 \l 12176             CONSEILLER ARPIN : Enfin, quelle est votre position par rapport à la possibilité que le Conseil rende public, de manière consolidée, les informations financières sur les secteurs de la radio et de la télévision conventionnelle, de la même manière qu'il le fait pour les canaux spécialisés?

LISTNUM 1 \l 12177             M. BUREAU : Bien, moi, je pense que, comme on vous a dit au sujet des bénéfices, ça devrait être la même règle pour tout le monde, que ce soit consolidé, pas consolidé, oui, non, tout le monde, tous les... incluant Radio‑Canada.

LISTNUM 1 \l 12178             Pour moi, j'espère que le nouveau président puis le nouveau chairman vont prendre l'opportunité de dire on devient transparent, puis donner au Conseil, puis donner au gouvernement, puis donner au public de l'information sur ce qu'ils font avec leur argent.

LISTNUM 1 \l 12179             Donc, je pense que s'il y a lieu d'avoir une divulgation, elle doit s'appliquer à tout le monde : distributeurs, radiodiffuseurs, public et privé.

LISTNUM 1 \l 12180             THE CHAIRPERSON:  Okay.  Thank you very much.  I think we are running a bit behind schedule.

LISTNUM 1 \l 12181             I will turn it over to Madame Boulet.

LISTNUM 1 \l 12182             LA SECRÉTAIRE : Nous prendrons une courte pause et serons de retour à 11 h 00.  We will be back at 11:00.  Thank you.

‑‑‑ Upon recessing at 1051 / Suspension à 1051

‑‑‑ Upon resuming at 1104 / Reprise à 1104


LISTNUM 1 \l 12183             THE CHAIRMAN:  Let's resume.  We have some time to make up.  Madam Boulet.

LISTNUM 1 \l 12184             LA SECRÉTAIRE:  Merci, monsieur le président.

LISTNUM 1 \l 12185             We will now proceed with the presentation by Pelmorex Communications, monsieur Pierre Morrissette will introduce his panel and you will then have ten minutes for your presentation.

LISTNUM 1 \l 12186             Mr. Morrissette.

INTERVENTION

LISTNUM 1 \l 12187             M. MORRISSETTE:  Good morning, Mr. Chairman, vice‑chair Arpin, members of the Commission and staff.  My name is Pierre Morrissette and I am the chair and CEO Pelmorex Communications Inc.

LISTNUM 1 \l 12188             To my left is Luc Perreault, vice president, Affiliate and Government Relations.  To my right is Paul Temple, senior vice‑president, Regulatory and Strategic Affairs.

LISTNUM 1 \l 12189             In the audience also is our new president and COO who just started yesterday with our company  We gave him the week off though, Gaston Germain.


LISTNUM 1 \l 12190             We are here today because we believe that a true diversity of voices could not be achieved in this country without a diversity of owners.  And ownership diversity can only be achieved if the Commission maintains appropriate regulatory safeguards that enable independent groups to operate broadcasting and new media undertakings.

LISTNUM 1 \l 12191             MétéoMédia, the weather network sont des exemples éloquents qui démontrent que le cadre réglementaire actuel a su faire la promotion de la diversité des voix au Canada.

LISTNUM 1 \l 12192             Même si nos services sont vulnérables à l'accélération de la concentration et de la consolidation au sein de l'industrie de la radiodiffusion, nous avons été en mesure de développer nos services de programmation spécialisés parce que le Conseil avait adopté des règles claires et efficientes.

LISTNUM 1 \l 12193             Ces règles ont permis une vaste distribution de nos chaînes spécialisées tout en limitant la possibilité que des distributeurs puissent imposer des termes entourant l'offre de nos services.

LISTNUM 1 \l 12194             As a result, our specialty services are distributed to almost 11 million households providing programming that is 100 per cent Canadian content.  We do this 24 hours a day, live, in both official languages.


LISTNUM 1 \l 12195             Fourteen million Canadians watch us every month, making us one of the most popular Canadian services.  The weather network at MétéoMédia do far more than just report facts and figures.  We make editorial choices every day on issues related to the environment, climate change, public health and safety and by simply choosing which communities to highlight or what groups within society to profile.

LISTNUM 1 \l 12196             We have the most visited Canadian web site.  We send out almost seven million weather e‑mails and text messages each month to Canadians.  We have developed unique proprietary technologies and software.  Over 1.7 million users access or desktop software application each month.  We also provide video content for wireless applications.

LISTNUM 1 \l 12197             On the other hand, we also compete with virtually every radio and tv station in this country, not to mention the many specialty services that also provide constant weather information.

LISTNUM 1 \l 12198             Weather is one of the most popular and frequently sought pieces of information on the internet.  Our web competitors are numerous and include domestic as well as foreign weather service providers.


LISTNUM 1 \l 12199             We work very hard to create competitive advantages by providing programming that goes well beyond weather forecasts, but without broad access to consumers overall distribution technologies our business case is jeopardized, which makes us vulnerable.

LISTNUM 1 \l 12200             It is little wonder then that our primary message to the Commission in this proceeding is that regulatory safeguards are absolutely necessary if we are to continue with the successes today.

LISTNUM 1 \l 12201             Regulatory safeguards and policies requiring the broad distribution and promotion of Canadian programming services have helped pace the way to our success.  If they are taken away, independent programming services like the weather network and MétéoMédia will be threatened in the diversity of voices and the broadcasting system could diminish accordingly.

LISTNUM 1 \l 12202             The comments filed by others in this proceeding have not altered our view.

LISTNUM 1 \l 12203             À titre de service de programmation indépendant, nous avons ressenti de première main les effets négatifs de la concentration et de la consolidation du marché dans le domaine de la programmation et de la distribution.


LISTNUM 1 \l 12204             De par le pouvoir qu'il confère à certains joueurs, cette concentration et cette consolidation menacent la diversité des voix qui existent actuellement dans le système de radiodiffusion canadien et des gestes doivent être posés immédiatement afin de *stopper+ cette tendance.

LISTNUM 1 \l 12205             We understand our position flies in the face of the current vogue of deregulation, but the reality of the marketplace is at a business will if left to its own devices, act only in its own interest.  In this respect we share your view, Mr. Chairman, which was expressed earlier this summer that, and I quote:

"There must always be regulation of broadcasting in order to ensure the creation of Canadian content and programming and to ensure access to the system for all Canadians."

LISTNUM 1 \l 12206             It is for these reasons that we have a Broadcasting Act and that the Commission has established a regulatory framework that promotes the diversity of voices in today's environment of consolidation and concentration.


LISTNUM 1 \l 12207             MR. TEMPLE:  A great number of participants to this proceeding have commented on the explosion of content choices available through new media.  Several use this as an argument for the relaxation of regulatory safeguards, others as the need for more regulation.  But let's take a closer look at the internet in Canada.

LISTNUM 1 \l 12208             As measured by Comscore, the industry's recognized internet measurement organization of the top 100 web sites as measured by unique visitors or reached to use a broadcasting term, about a third are Canadian, 11 of which are web sites operated by companies the Commission regulates.  The remaining Canadian sites are government and financial institutions or retailers.  The rest are American.

LISTNUM 1 \l 12209             The highest ranking Canadian specialty service web site by pages viewed on the internet is the weather network.com.  Comscore estimates that approximately 93 billion web pages were viewed by Canadians in July of this year, the top 100 web sites when ranked by pages viewed represents 51 per cent of the total pages.  Facebook alone accounted for 11.9 billion pages viewed.

LISTNUM 1 \l 12210             The next 10,000 sites represented just 22 per cent pages viewed while the remaining tens of thousands of web sites accessible over the internet counted for just 28 per cent of page views made by Canadians.  The dominance of the top 100 web sites is striking.


LISTNUM 1 \l 12211             This leads us to three conclusions.  First, while on theory, there has been an explosion of content, the proliferation of web sites on the internet has, by necessity, led to the dominance of a few over the thousands.

LISTNUM 1 \l 12212             Second, most of the content on American sites such as Facebook, Hotmail or Google are not substitutes for programming typically found on television.

LISTNUM 1 \l 12213             Third, the regulated broadcasting system has been and continues to be a powerful and successful springboard for Canadian programming services on the internet.

LISTNUM 1 \l 12214             In our mind, there is no doubt that regulated safeguards such as genres protection access and distribution and linkage rules have indirectly enabled all the Canadian programming services to establish themselves on the internet.

LISTNUM 1 \l 12215             Simply put, the step you, the Commission, take to encourage broad ownership and a diversity of voices on the regulated Canadian broadcasting system has a direct impact on the diversity of Canadian voices on the unregulated system.


LISTNUM 1 \l 12216             MR. PERREAULT:  To strengthen the diversity of voices in the new media sector, the concentration of access in the heads of a few players, the same players that control distribution in the regulated environment is of great concern and must, in our view, be addressed by the Commission.

LISTNUM 1 \l 12217             In our written comments we suggested that the Commission could adopt auditory model for mobile broadcasting undertakings that is comparable to the framework that exists for traditional BDUs.

LISTNUM 1 \l 12218             We also pointed out that mobile broadcasting undertakings could be required to act more along the lines of passive ISPs when distributed content on their wireless networks.

LISTNUM 1 \l 12219             Enfin, selon nous, le modèle réglementaire sans fil actuel est le pire régime possible.  Sous le couvert des forces du marché, il établit une réglementation allégée qui permet aux opérateurs sans fil qui sont, par ailleurs, tous affiliés à DEDR, de câble ou SRD, d'assembler des contenus, de fixer les prix de ces derniers, de les promouvoir à leur guise.

LISTNUM 1 \l 12220             Si, comme canadiens, nous désirons faire jouer les forces du marché, pourquoi ne pas créer un marché plus ouvert, tel que nous le connaissons dans le domaine de l'internet filaire et laisser les consommateurs accéder aux contenus sans l'interférence d'un distributeur directement intéressé.


LISTNUM 1 \l 12221             Si, d'un autre côté, nous croyons qu'une réglementation est de mise quant à l'accès au contenu de programmation via les appareils sans fil, il faut agir comme il le faut et promouvoir les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion car il est important de s'appuyer sur les nombreux acquis de cette loi pour continuer de s'améliorer et de se renouveler.

LISTNUM 1 \l 12222             Dedans les défis posés par la convergence, il faut s'assurer que le cadre réglementaire s'adapte afin de garantir que les objectifs de la loi dont la pertinence ne se dément pas soit effectivement réalisée.

LISTNUM 1 \l 12223             MR. MORRISSETTE:  Our submission speaks of the need for the Commission to step in and continue to be proactive in regulating the Canadian broadcasting system.

LISTNUM 1 \l 12224             We believe that by ensuring that small independent owners can operate programming services and by maintaining regulatory safeguards that will require these services to have a fair and equitable access to all distribution platforms, the Commission can ensure that Canadians will continue to have access to a diversity of voices.


LISTNUM 1 \l 12225             Today we have tried to focus our comments on broad issues, and we hope this has been helpful, and we appreciate the opportunity to answer your questions.

LISTNUM 1 \l 12226             Thank you.

LISTNUM 1 \l 12227             THE CHAIRPERSON:  Thank you very much.

LISTNUM 1 \l 12228             You were here yesterday, as well as today, so you know that the only concrete model that has been suggested is the one that the CBC put forward, suggesting, in terms of a plurality of voices or a diversity of voices, that we adopt three simple rules.

LISTNUM 1 \l 12229             What do you think of those rules?  Would they make a difference for you should the Commission adopt them, or something like them?

LISTNUM 1 \l 12230             Or, do you have a replacement for them?

LISTNUM 1 \l 12231             MR. MORRISSETTE:  We are a very focused company, and we opted several years ago to not be a large player, but to be the best at what we do, and that has been to operate a niche specialty television network in a very specific field.

LISTNUM 1 \l 12232             I guess that we are branching a bit out of our territory to address some of these points, but ‑‑


LISTNUM 1 \l 12233             THE CHAIRPERSON:  But two of them directly address ‑‑ one of them, certainly, directly addresses BDUs.  Maybe you would want to comment just on that one.

LISTNUM 1 \l 12234             MR. MORRISSETTE:  Yes.  I will begin with the two out of three test.

LISTNUM 1 \l 12235             If somebody already owns a radio station and a TV station that meets the test, but then can venture off into the unregulated world and launch what could emerge as a very powerful ‑‑ or acquire a powerful series of websites, or a portal on the web, or, subsequently, a newspaper ‑‑ this kind of test, before the fact, would not necessarily be helpful, because you would be acquiring properties that are unregulated.

LISTNUM 1 \l 12236             As other intervenors have indicated, we have had very effective rules in the radio field that are clear and that state the number of stations that one can own in a market.

LISTNUM 1 \l 12237             We have also had similar rules in the television space, and those have worked very effectively.

LISTNUM 1 \l 12238             I agree with the previous intervenor, Mr. Bureau, with respect to his comments in that regard.


LISTNUM 1 \l 12239             With regard to the area of specialty television services, the comment of limiting it to a percentage of services, we think, is not an appropriate measure.

LISTNUM 1 \l 12240             One could own many, many Category 2 services that would amount to a very small market share and would have very little impact in the context of the marketplace, or even diversity of voices.

LISTNUM 1 \l 12241             However, where it could have an impact, in terms of the broad ownership of specialty television services, is through market dominance in the economic space, which is through advertising.

LISTNUM 1 \l 12242             So, at some point in time, ownership of a large number of specialty television services, which represent a very significant share of audience and advertising ‑‑ there is a direct correlation between the two ‑‑ could definitely have an impact on individual independent specialty television services and their ability to compete in the marketplace for advertising buys.

LISTNUM 1 \l 12243             So, at some point in time, there is a line.  We don't know what that line is, subject to a lot of research and analysis, and it could change over time, but there is a line where it could become detrimental to diversity for economic reasons.


LISTNUM 1 \l 12244             As it relates to the area of BDUs, we already have a very significant concentration of ownership in distribution.  The top five distributors account for about 90 percent of all households served.  So that is a situation where, really, it is a question more of safeguards for people accessing the distribution channels that is important, and ownership.

LISTNUM 1 \l 12245             Perhaps, Paul, you could add to that.

LISTNUM 1 \l 12246             MR. TEMPLE:  In our filing, we suggested, as Pierre mentioned, a cap on the ownership of specialty services.  In the case of BDUs, I think we are kind of past the point.

LISTNUM 1 \l 12247             We made a very conscious point in our filing to point out that it is just not the conventional or the traditional cable and satellite, it has branched into every distribution.  And that has already happened.  It is the same players in each distribution technology.  So we are past the point of caps.  Now we have to rely on a sound system to make sure access is possible.

LISTNUM 1 \l 12248             There may be a bit of changing onto the plurality, and perhaps a bit tongue‑in‑cheek ‑‑ it's interesting that the media attention seems to be proportional to one's ownership of print and television.

LISTNUM 1 \l 12249             I will leave it at that.

‑‑‑ Laughter / Rires


LISTNUM 1 \l 12250             THE CHAIRPERSON:  I am sure that others will make that observation.

LISTNUM 1 \l 12251             You said this morning, on page 4:

* A titre de services et programmation indépendante, nous avons ressenti premièrement les effets négatifs de la concentration du marché dans le domaine de la programmation et de la distribution. +  (Tel que lu)

LISTNUM 1 \l 12252             I don't want you to tell me horror stories, but could you tell me, in general, what are these negative effects that you have experienced firsthand?

LISTNUM 1 \l 12253             MR. MORRISSETTE:  Starting, first of all, in the area of advertising, competing for advertising buys in the marketplace, as the larger groups get larger, they are clearly in a position ‑‑ and this is absolutely normal ‑‑ that they can utilize their many properties to package a buy that will ultimately achieve a great share of the buy that's available.


LISTNUM 1 \l 12254             When there was less concentration in the media who were chasing the advertising dollars ‑‑ and I am talking mostly about specialty television here ‑‑ oftentimes ‑‑ or most of the time in a buy there was lots of room for second tier and third tier services.  Now that is shrinking.  That is disappearing.

LISTNUM 1 \l 12255             So that has been a clear effect of increasing consolidation in ownership in the specialty services area.

LISTNUM 1 \l 12256             When it comes to distribution, there are five large players that dominate distribution.  We feel somewhat threatened by that, if we emerge into a world where there is no longer the regulatory safeguards.

LISTNUM 1 \l 12257             Why?  Because our ability to negotiate ‑‑ our leverage ‑‑ is somewhat limited.

LISTNUM 1 \l 12258             We have been in existence now, the MétéoMédia and the Weather Network services, for 19 years.  We have achieved a very high level of success.  We rank amongst the services that offer the highest level of subscriber satisfaction.  We offer one of the highest levels of perceived value to subscribers.

LISTNUM 1 \l 12259             Why, despite that, do we feel threatened?


LISTNUM 1 \l 12260             Simply put, any one of the largest distributors could have a very material impact on our financial results as a company.  I will give you an example.

LISTNUM 1 \l 12261             If we were to lose 10 percent of our distribution revenues through the number of subscribers due to tiering, or through subscriber revenues due to being squeezed to a lower rate to remain on the Basic service, that 10 percent of subscription or distribution revenues could represent 30 or 40 percent of our profitability.

LISTNUM 1 \l 12262             If that were to happen, that could trigger material adverse change clauses with our financing.  It could put us in default of some of our covenants.

LISTNUM 1 \l 12263             So what happens next?

LISTNUM 1 \l 12264             To adjust to that, to adapt to that, we have to significantly look at how we structure our expenses to serve our public.

LISTNUM 1 \l 12265             We cross‑subsidize our French service, because it has the same subscription rate as the English service.  We would have to seriously re‑examine that.

LISTNUM 1 \l 12266             We cross‑subsidize the distribution of our services and information to the smaller communities amongst the 1,200 communities we serve.  We would have to totally re‑examine that.


LISTNUM 1 \l 12267             When we acquired MétéoMédia and the Weather Network in 1993, we had 125 employees.  Today we are almost 400.  That is despite a subscriber rate that has been fixed for almost 20 years.

LISTNUM 1 \l 12268             Twenty‑three cents in 1989 is worth about 10 cents today.  Or the flip of that, 23 cents today is equal to about 60 cents in those days.

LISTNUM 1 \l 12269             We have had to achieve this growth and this strengthened performance strictly by developing a very strong broadcasting service that competes for ratings and competes for advertising dollars.

LISTNUM 1 \l 12270             A material change to our business, through one decision of one distributor, for their own reasons, could have this material adverse change and threaten our company.

LISTNUM 1 \l 12271             I have been approached almost every month for 19 years to sell the Weather Network and MétéoMédia, and my answer has consistently been:  It's not for sale.

LISTNUM 1 \l 12272             We are in this for the long haul, and we are here to build.  We have a whole bunch of innovation to do, new services to create, new markets to tackle, and investment to do in new technologies.  That is why we are, today, one of Canada's leading Canadian websites.


LISTNUM 1 \l 12273             If we eliminate all of the safeguards and we experience what we experienced a few years ago when a distributor arbitrarily, and without notice, moved us to a tier ‑‑ while, in the end, it was sorted out ‑‑ that would have a material effect on our business.

LISTNUM 1 \l 12274             Or, if others were to follow through and say, "Pierre, your service is really good, and we would really like to keep it on Basic, but your rate is too high," it has been the same rate ‑‑ fixed ‑‑ for 20 years, and all of a sudden it's too high?

LISTNUM 1 \l 12275             These are some of the realities that we face in our marketplace.

LISTNUM 1 \l 12276             THE CHAIRPERSON:  Thank you.

LISTNUM 1 \l 12277             Andrée?

LISTNUM 1 \l 12278             COMMISSIONER NOEL:  You have covered a lot of my material ‑‑

LISTNUM 1 \l 12279             THE CHAIRPERSON:  I'm sorry, I didn't mean to cover it.

‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12280             COMMISSIONER NOEL:  ‑‑ so I will be short.


LISTNUM 1 \l 12281             You raised, extensively, your concerns about the BDUs' bargaining power, and what I would like to know is, do you intend to raise these matters in the context of the Regulatory Framework for Broadcasting Distribution Undertakings and Discretionary Programming Services Hearing?

LISTNUM 1 \l 12282             I am referring to Public Hearing CRTC‑2007‑10, which is upcoming.

LISTNUM 1 \l 12283             MR. TEMPLE:  We will be very active participants.

LISTNUM 1 \l 12284             COMMISSIONER NOEL:  I thought so.

LISTNUM 1 \l 12285             MR. MORRISSETTE:  But today's hearing, in the context of diversity, the same subject matter, without getting into the specifics of all of the safeguards, is directly related to us as a player in the diversity of services.

LISTNUM 1 \l 12286             COMMISSIONER NOEL:  On a scale of 1 to 5, would you consider that the access that you mentioned earlier is ranking ahead in terms of being problematic than the number of services that the same owner can own in specialty services?

LISTNUM 1 \l 12287             Let's take Astral, for example, which owns a number of specialty services in Quebec.

LISTNUM 1 \l 12288             What is the most significant problem?

LISTNUM 1 \l 12289             MR. MORRISSETTE:  It goes without saying that it is access‑related issues, related to distribution, that ensure a broad distribution and stability of revenues that is, by far, the priority.


LISTNUM 1 \l 12290             The other matters are interesting in comparison.

LISTNUM 1 \l 12291             COMMISSIONER NOEL:  Interesting.

LISTNUM 1 \l 12292             You propose a cap on a going‑forward basis.  Could you elaborate on that?

LISTNUM 1 \l 12293             It is at paragraph 21 of your written submission.

LISTNUM 1 \l 12294             MR. MORRISSETTE:  In terms of the number of specialty television services ‑‑ and that is in the context of advertising.

LISTNUM 1 \l 12295             At some point in time, I guess, 100 percent ownership of specialty television is too much.  Zero percent is not an issue.  Somewhere in between there is a line or a grey area that one would approach ‑‑ and we don't know what that is ‑‑ where it could have a detrimental impact for new entrants to specialty services with respect to their ability to compete for advertising buys.

LISTNUM 1 \l 12296             Unless, of course, they are part of a large group, and then they could cross‑subsidize within their group and offset it.

LISTNUM 1 \l 12297             But for new entrants, as it relates to diversity of voices, there is definitely a threshold where it would have an impact on a new entrant's ability to compete.


LISTNUM 1 \l 12298             COMMISSIONER NOEL:  This position sort of runs contrary to the position of the CAB, which was presented yesterday.  Do you have any comments on that?

LISTNUM 1 \l 12299             MR. MORRISSETTE:  That's correct.

‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12300             COMMISSIONER NOEL:  That's pretty short.

LISTNUM 1 \l 12301             There is one other point.  At paragraph 28 of your written submission you are talking about discussions with, I would guess, distributors or BDUs for their non‑programming alphanumeric channels, their VOD service, and websites and web portals.

LISTNUM 1 \l 12302             Then you say:


"Failure to strike a deal, or to agree to distribution on any one of these distribution channels, could bring discussions to a complete standstill on all platforms, and could effectively shut a specialty service undertaking out of a significant market segment.  In this multimedia world, what programming service can afford not to be front and centre on mobile applications or the home page of a digital set‑top box?"  (As read)

LISTNUM 1 \l 12303             Have you experienced such a type of halt in your negotiations with any BDUs that carry all of those different platforms?

LISTNUM 1 \l 12304             MR. MORRISSETTE:  Let me first mention that we have had our traditional BDU activities in the cable and satellite areas, and the emerging area for distribution of television services, as well as other forms of content, such as VOD‑type clips, or any other elements of programming or information, will be through wireless.  It is another new platform to distribute content to Canadian consumers across Canada.

LISTNUM 1 \l 12305             Without exception, discussions relate to distributing content that we provide through cable and satellite, and, as well, if the player already owns a mobile undertaking that relates to that platform.

LISTNUM 1 \l 12306             These discussions take place.  There is some form of linkage that often gets discussed to provide content across different platforms.

LISTNUM 1 \l 12307             I am wondering if Paul would like to add something.


LISTNUM 1 \l 12308             MR. TEMPLE:  In the Commission's Public Notice, we took the issue of diversity not just in the narrow confines of television, we looked at all distribution.

LISTNUM 1 \l 12309             To us, wireless is just cable without a cable at the end.  It's the same thing.  And, as an information‑based service, it is important for us to be on these platforms.

LISTNUM 1 \l 12310             And, yes, discussions have occurred with distribution undertakings where we have basically been told:  It's free or you are not there, because I can put an American service on, or anyone else on that I want.  So, if you don't like it...

LISTNUM 1 \l 12311             They are not all that way.  That may be the extreme, but that's the potential that we face if we want to look at what is the future coming.

LISTNUM 1 \l 12312             I think the Commission is trying to look ahead.  Wireless, for us, is going to be increasingly important.

LISTNUM 1 \l 12313             If a set‑top box automatically tunes to a page that is a walled garden, inevitably there is going to be weather there.  Now, whose weather is going to be there?  It's important for us to be there.


LISTNUM 1 \l 12314             That is an area where there are few, if any, rules, and we are at the mercy of the distributor.  It is important as an information‑based service to make sure that our weather button, or icon, or whatever, is on that walled garden, because every time a consumer turns their set‑top box on, that is the page that is displayed.

LISTNUM 1 \l 12315             MR. PERREAULT:  To answer your question more directly, Commissioner Noël, when we negotiate agreements with BDUs, as we own 100 percent of our content, because we produce it, and it is 100 percent Canadian ‑‑ we don't acquire any content, we produce everything we air.

LISTNUM 1 \l 12316             As we own it, there are no restrictions to, basically, offer this content on a multiplatform.

LISTNUM 1 \l 12317             More and more, when we have discussions now, the discussion on the regulated service, which the CRTC licenses, also has an impact on discussions for other means of delivery, might it be high‑speed internet, wireless, providing weather information for the ISP activity of the BDU, or what have you.


LISTNUM 1 \l 12318             CONSEILLERE  NOEL:  Monsieur Morrissette, vous avez porté plusieurs chapeaux dans votre carrière dans le système canadien de laradiodiffusion.  Vous avez été, comme quelques‑unes des personnes qui sont passées devant nous depuis hier, président de Cancom, je pense qu'on a vu trois anciens présidents de Cancom en vous comptant, peut‑être un président actuel de Cancom aussi hier après‑midi.  Donc, vous connaissez bien la distribution.

LISTNUM 1 \l 12319             Vous avez été opérateur de station de radio que vous avez vendue il y a quelques années.

LISTNUM 1 \l 12320             Pour autant que je sache, vous êtes aussi membre du conseil d'administration d'une des plus grosses entreprises de distribution de radiodiffusion au Canada.

LISTNUM 1 \l 12321             Est‑ce que ça ne vous aide pas dans vos négociations d'avoir tous ces contacts ou ces chapeaux ou anciens chapeaux?

LISTNUM 1 \l 12322             M. MORRISSETTE:  Ça aide dans les connaissances et les expériences, mais chaque négociation est une négociation en soi‑même et je dois dire que des négociations, c'est du cas par cas.

LISTNUM 1 \l 12323             C'est évident qu'on dépend beaucoup de la popularité de nos services qui représentent une valeur importante pour les distributeurs et de leurs clients, de leurs abonnés.

LISTNUM 1 \l 12324             Mais ultimement, on dépend vraiment des relations ou des points de vue de ceux avec qui on négocie.


LISTNUM 1 \l 12325             La grande majorité de nos négociations vont très très bien.  De temps en temps c'est un peu moins facile.

LISTNUM 1 \l 12326             CONSEILLERE NOEL:  J'ai entendu, hier après‑midi, monsieur Shaw et ses thuriféraires nous mentionner le fait que c'était facile de négocier, on s'entendait assez rapidement sur notamment le tarif, quelques mois de négociations et tout se concluait de façon satisfaisante.

LISTNUM 1 \l 12327             Est‑ce que vous avez une entente d'affiliation signée avec Shaw?

LISTNUM 1 \l 12328             M. MORRISSETTE:  A ma connaissance, c'est le seul distributeur avec qui nous ne possédons pas d'entente.

LISTNUM 1 \l 12329             CONBSEILLERE NOEL:  Je vous remercie.

LISTNUM 1 \l 12330             Je n'ai pas d'autres questions.

LISTNUM 1 \l 12331             THE CHAIRPERSON:  Rita?

LISTNUM 1 \l 12332             COMMISSIONER CUGINI:  Yes, thank you.

LISTNUM 1 \l 12333             I want to take you back to paragraph 21 for a second.  You do say that you don't know where that line is, if we are to talk about a cap on ownership of specialty services, but you did quote a figure in paragraph 21, which is that of 39 percent, which is the model used in the United States.  So let's go with that for a second.


LISTNUM 1 \l 12334             I do appreciate that you say "perhaps a similar cap could be implemented in Canada."

LISTNUM 1 \l 12335             I have two questions.  First of all, how would this relate to what the Competition Bureau looks at?

LISTNUM 1 \l 12336             My understanding ‑‑ and perhaps our Chairman could correct me if I am wrong ‑‑ is that, certainly in transfer of ownerships, that is one of the primary things they look at, that is, market dominance in terms of advertising.

LISTNUM 1 \l 12337             Are you, therefore, suggesting that we add another layer, as the CRTC, of analysis to market dominance in the area of advertising?

LISTNUM 1 \l 12338             MR. MORRISSETTE:  When we look at the radio market, there is a rule that says you cannot own more than so many AM and FM stations in a given market.  For television we have a similar rule, despite the existence of the Competition Bureau.

LISTNUM 1 \l 12339             I guess what we are suggesting is an extension of those rules that already exist in two of the key media segments in this country, so that the next segment of specialty television services ‑‑

LISTNUM 1 \l 12340             Right now there is no rule, so we could adopt a similar rule.


LISTNUM 1 \l 12341             We don't know what that percentage should be.  We did mention in our brief 39 percent, but that is an arbitrary number that really is subject to a lot of research that we have not undertaken.

LISTNUM 1 \l 12342             However, at some point in time, there is an ownership level that becomes problematic, and that should be identified and it should be monitored.  Notwithstanding that, then each transaction would continue.

LISTNUM 1 \l 12343             It would be a guideline, and each transaction would continue and be considered on its own.

LISTNUM 1 \l 12344             COMMISSIONER CUGINI:  And if someone were to conduct that research and come up with an acceptable percentage, would you suggest that current specialty services be grandfathered?

LISTNUM 1 \l 12345             MR. MORRISSETTE:  Absolutely, yes.

LISTNUM 1 \l 12346             COMMISSIONER CUGINI:  Thank you very much.

LISTNUM 1 \l 12347             Thank you, Mr. Chairman.

LISTNUM 1 \l 12348             THE CHAIRPERSON:  Stuart?

LISTNUM 1 \l 12349             COMMISSIONER LANGFORD:  Thank you, Mr. Chairman.  I will try to be brief, and I apologize ahead of time that I may sound just a little Darwinian.


LISTNUM 1 \l 12350             I don't want you to think that I have come to a conclusion, but I think, unless we test what you say here today, and test it hard, we can't develop a strong enough record.

LISTNUM 1 \l 12351             I guess, really, the basis of my confusion, or interest, with what I have heard you say, and what I have read of your submission, is that I don't understand why we should guarantee your future prosperity and profitability.

LISTNUM 1 \l 12352             You have chosen, you said today, not to grow, not to go in other directions.  You have chosen a niche business plan.  You have put all of your money into it.  You have put all of your effort into it.  You have grown it from 100 employees to 400 employees.  You have invested in state‑of‑the‑art equipment.  But you can't afford to lose anything that you have now.  You can't afford to lose market share.  You can't afford to have your rates cut.  You can't afford to compete.

LISTNUM 1 \l 12353             So you come to us and essentially say:  Subsidize our business.  Subsidize it not by handing us directly money, but by doing it indirectly, guaranteeing us access to subscribers, guaranteeing us a constant flow of revenue out of which we can grow and prosper.

LISTNUM 1 \l 12354             Of course, who wouldn't want to do that for every Canadian?  It would be wonderful.  But why should we do it for you?


LISTNUM 1 \l 12355             I just don't understand where you are coming from, and I think that's a really key issue.

LISTNUM 1 \l 12356             Diversity of voices doesn't necessarily mean your voice.  Why should you be one of the lucky winners, and why can't you do it on your own?

LISTNUM 1 \l 12357             MR. MORRISSETTE:  We have been operating our service based on a consistent set of rules ‑‑ regulatory rules ‑‑ that have been in place for about 20 years or so, and that have evolved over that period.

LISTNUM 1 \l 12358             Our Canadian broadcasting system has evolved as one of the top systems in the world.  That has been through creating a balance between content and distribution since the distribution of specialty services started in the early to mid‑eighties.

LISTNUM 1 \l 12359             I remember, when I was running Cancom in those days, we were the first company in the world to, basically, scramble a satellite signal and sell it to cable.

LISTNUM 1 \l 12360             In those days, by the way, there were hundreds and hundreds of cable companies that existed.

LISTNUM 1 \l 12361             So we have evolved with this system, which has become a very excellent system, and we have achieved that balance between content and distribution.


LISTNUM 1 \l 12362             To, overnight, change those rules of engagement is a very material event.

LISTNUM 1 \l 12363             COMMISSIONER LANGFORD:  Maybe I could stop you there, if you don't mind.

LISTNUM 1 \l 12364             What happens if we do it over a period of time?

LISTNUM 1 \l 12365             What happens if we say, "There is going to be a new world, and we are going to give you three years for transition, or five years for transition"?

LISTNUM 1 \l 12366             That is what we are doing for the move from analog to digital.  We are not throwing a switch overnight, we are giving people time to adjust.

LISTNUM 1 \l 12367             I understand that the world has been good for you.  The world of regulation has been good for you, but there are a lot of other players out there who are saying:  It is hampering us.  It is putting us at risk.  We need to be able to fly a little more freely or we are not going to be able to take on the enemy without.

LISTNUM 1 \l 12368             What if we are trying to find a middle ground and, unfortunately, the middle ground isn't the way it has always been?

LISTNUM 1 \l 12369             Can you respond to that?  Are you nimble enough to respond to that in some way, or does it have to be a protected environment for you?


LISTNUM 1 \l 12370             MR. MORRISSETTE:  What we are suggesting is evolution, not revolution.

LISTNUM 1 \l 12371             The other thing, too, is that there will always be a need for a balance between content and distribution.

LISTNUM 1 \l 12372             What we are suggesting is not the complete maintenance of existing rules.  We are talking about an evolution to a set of rules that provides ‑‑ continues to provide safeguards for all providers of content, big or small.

LISTNUM 1 \l 12373             If we want to encourage the preservation of existing content players, and to encourage the entrance of new content players to our system, these safeguards will be required.

LISTNUM 1 \l 12374             To completely eliminate them hands over the keys, basically, to the distributor.

LISTNUM 1 \l 12375             COMMISSIONER LANGFORD:  Consider the opposite side of the coin.  If we cut back the protections that you enjoy, we open the market for other creators.

LISTNUM 1 \l 12376             Right now you have a lock on it, in a sense.  You are a hard competitor to get around in the weather business.  There may be other people who can deliver it more cheaply, accurately, sufficiently to meet consumer demands.  Maybe you have grown too big.


LISTNUM 1 \l 12377             This is all speculative, but maybe you have grown too big.  Maybe you have grown too fancy ‑‑ too much gadgetry, too much wizardry.

LISTNUM 1 \l 12378             Maybe some lean, maybe not necessarily mean, but more nimble entrant could come in and, to use the common parlance, eat your lunch.

LISTNUM 1 \l 12379             It would still be a Canadian provider.  They would be doing it differently, and people might be happy with it.

LISTNUM 1 \l 12380             Why should you have a guaranteed income for life?

LISTNUM 1 \l 12381             MR. TEMPLE:  If I could make a couple of comments, I think the opening premise is incorrect, in that we aren't protected.  We compete very strenuously in the market for viewership.  We have since the beginning; not only in terms of other weather providers, but simply to get the attention of the viewer to our service.

LISTNUM 1 \l 12382             We have a great deal of competition, far more than a BDU faces.


LISTNUM 1 \l 12383             In addition, I think our success on the internet has shown that we are a competitor, and we can do well.  But we are talking about an artificial environment, one regulated by the Commission, where there are huge gatekeepers, and it is not an open, free market at all.

LISTNUM 1 \l 12384             If it's an open, free market, we will compete.  We have shown that on the internet.

LISTNUM 1 \l 12385             But this is an artificial environment.  It is one that is regulated under the construct of the Broadcasting Act, and there are certain rules that we have to operate under, as well as other people.

LISTNUM 1 \l 12386             And we are faced with people who can, at the blink of an eye, put us out of business.

LISTNUM 1 \l 12387             That's not competition.  It is not that they are going to have a better product, they are just going to decide:  If I put these guys on a package, I will put a couple of extra coins in my pocket.

LISTNUM 1 \l 12388             It has nothing to do with competition at all, and that is the issue we are raising.  It is distribution ‑‑ broad distribution.  If we are guaranteed broad distribution, we will compete.

LISTNUM 1 \l 12389             COMMISSIONER LANGFORD:  If you are guaranteed broad distribution, but that's like going to the Hilton Hotel and saying:  I stayed there in 1970 for 40 bucks.  Here is 40 bucks; can I have the suite?  They will say:  No, things have changed.


LISTNUM 1 \l 12390             What if we say to you, "We will set up a really strong system of undue preference/undue discrimination rules, with really serious remedies, fines, and really quick administrative treatment"?

LISTNUM 1 \l 12391             You go out and make your best deal.  You go out and tell distributors that you have a product that people want, and you sell your product.  If, for some reason, they are keeping you out; if, for some reason, it amounts to an undue preference, or undue discrimination, you can come to us and we will come down on them like a ton of bricks.

LISTNUM 1 \l 12392             That would seem to me a fair trade‑off, but that's not what you are saying.  You are saying:  Guarantee us 23 cents a month for every subscriber in Canada, and we will compete on the internet.

LISTNUM 1 \l 12393             I don't think that's good enough in this day and age, frankly.

LISTNUM 1 \l 12394             MR. PERREAULT:  Mr. Langford, I think we are going to have this debate ‑‑ and the Chair is about to say it ‑‑ in an upcoming CRTC Hearing.


LISTNUM 1 \l 12395             However, on your premise, you also have to figure out ‑‑ as my colleagues Paul and Pierre have said, we live in a regulated environment.  If we have conditions of licence to abide by, we will.  But, also, these conditions of licence are in an environment that will evolve in time and space, and if everything equally evolves in time and space, we will arrive probably at the situation where we can compete in a just and equitable environment.

LISTNUM 1 \l 12396             We have no problem with that.  Leave the system to evolve ‑‑ and I guess the discussion will be upcoming, but, as a company, we have no problem competing.

LISTNUM 1 \l 12397             What you just outlined in terms of dispute resolution, you should look at what is happening in other countries, like Europe and France, with the CSA, for example.

LISTNUM 1 \l 12398             I could give you an example of what is going on there.

LISTNUM 1 \l 12399             There are some regulations that are in existence that allow just and equitable competition in an environment where BDUs, as Pierre said, can make a decision that could affect the long‑term health of a company.

LISTNUM 1 \l 12400             It is also interesting that we have these discussions, but we never talk about content.

LISTNUM 1 \l 12401             THE CHAIRPERSON:  You took the words out of my mouth.  I think we are slipping over into BDU hearings, in terms of mobile devices and the New Media Hearings, which we will have sometime in the new year.


LISTNUM 1 \l 12402             Thank you very much for your presentation.  Unfortunately, time marches on, so we have to go on to the next presentation.

LISTNUM 1 \l 12403             MR. MORRISSETTE:  I would like to correct one comment that was made.  Commissioner Noël's earlier question made a reference to my being on the board of a large distributor.  That is not the case.

LISTNUM 1 \l 12404             I was on the board of a large wireless company up until a few years ago.

LISTNUM 1 \l 12405             THE CHAIRPERSON:  Thank you very much.

LISTNUM 1 \l 12406             Madam Boulet?

LISTNUM 1 \l 12407             LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le Président.

LISTNUM 1 \l 12408             J'inviterais maintenant le prochain intervenant qui est Service Vidéo de Bell de se présenter.

INTERVENTION

LISTNUM 1 \l 12409             LA SECRÉTAIRE:  Monsieur Mirko Binic va débuter la présentation en nous présentant son groupe de présentation.

LISTNUM 1 \l 12410             Vous aurez dix minutes pour votre présentation par la suite.

LISTNUM 1 \l 12411             Merci.


LISTNUM 1 \l 12412             M. BIBIC:  Merci, mademoiselle Boulet.

LISTNUM 1 \l 12413             Bonjour, Monsieur le Président et distingués conseillers.

LISTNUM 1 \l 12414             Comme vous l'avez constaté déjà, je suis Mirko Bibic, chef des affaires réglementaires pour Bell Canada.

LISTNUM 1 \l 12415             Je suis accompagné à ma droite de Chris Frank, vice‑président programmation au Service Vidéo de Bell; à ma gauche de David Elder, vice‑président droits réglementaires; et à sa gauche Susie Lindsay, conseiller juridique.

LISTNUM 1 \l 12416             Nous sommes heureux de l'occasion qui nous est offerte de participer à cet examen et de rappeler que Bell souscrit aux principes de la diversité.

LISTNUM 1 \l 12417             Ces derniers moi le Conseil a confirmé qu'il considère que les intervenants de l'industrie des communications profiteraient d'une approche moins contraignante que l'approche protectrice et normative traditionnelle du Canada en matière de réglementation.

LISTNUM 1 \l 12418             Bell recommande pour sa part que l'on mise davantage sur les forces du marché et que l'on adopte une réglementation qui sont la moins intrusive possible.


LISTNUM 1 \l 12419             A robust diversity of voices prevails in Canadian broadcasting, and no new regulations are required to sustain it.  The imposition of additional regulations should occur only where necessary to correct a market failure, or to achieve specific policy objectives, when these objectives would not otherwise be met through the operation of market forces.

LISTNUM 1 \l 12420             Mr. Chairman, I think so far in this hearing much has been said to convince the Commission, or to try to convince the Commission, that no diversity problem exists today, and we agree with those views in large part.

LISTNUM 1 \l 12421             But we recognize your challenge, which is:  How to analyze and identify a diversity issue, should there be one, and how to develop a regulatory response in the event there is a diversity problem.

LISTNUM 1 \l 12422             So we recognize the importance of this discourse, and we recognize that diversity is a significant objective today and will remain so.


LISTNUM 1 \l 12423             That is why we recommend, as the next logical regulatory response to a marketplace which relies increasingly on market forces, that the Commission strive to bring greater certainty to industry stakeholders by adopting a set of guidelines regarding the analytical framework you would use to analyze a problem and the regulatory responses you would develop.

LISTNUM 1 \l 12424             I think at this point I would like to clarify what we mean by guidelines.  I found the use of the term throughout this hearing, in some of the submissions, rather confusing.

LISTNUM 1 \l 12425             We don't mean guidelines in the form proposed by CBC/Radio‑Canada, which is a rigid set of ex ante rules.  What we mean by guidelines is what you would, Mr. Chairman, obviously be very familiar with from your days at the Competition Bureau, like the Merger Enforcement Guidelines or the Abuse of Dominance Guidelines ‑‑ an analytical framework that we can all latch onto and understand how we are going to deal with a problem when it comes before us.

LISTNUM 1 \l 12426             Such guidelines, in our submission, would allow stakeholders to judge for themselves as to how the Commission would approach the task of identifying issues of concern and the remedies which might apply in the event that diversity issues were to be found.


LISTNUM 1 \l 12427             In this regard, while much has been said on whether we are faced with a diversity problem today, we find that very little has been offered up on the appropriate regulatory response, should a problem be identified.

LISTNUM 1 \l 12428             There has been very little discussion, in my view anyway, on appropriate remedies.

LISTNUM 1 \l 12429             We propose, therefore, a layered approach to addressing diversity issues, where and when they are identified.

LISTNUM 1 \l 12430             First, as you obviously know, we would like a reliance on market forces, in keeping with the Commission's predisposition wherever possible.

LISTNUM 1 \l 12431             Second, if market forces are alone judged to be insufficient in a particular case, an expectation that the parties involved would develop a voluntary code of conduct, as has proven successful in other situations.

LISTNUM 1 \l 12432             Third, if market forces and voluntary codes are judged to be insufficient in a particular case, mediated negotiations between the parties involved, leading, if necessary, to an arbitrated decision.

LISTNUM 1 \l 12433             Fourth, if these first three steps are judged to be insufficient in a particular case, and only where necessary, a formal order or imposition of a condition of licence addressing the issue in question.


LISTNUM 1 \l 12434             If implemented, this recommendation would achieve the following benefits, which we feel are critically important, given the pace and scope of technological change impacting the industry.

LISTNUM 1 \l 12435             First, it would ensure that the Commission oversight is forward looking and adaptable to changing circumstances.  And we feel that adaptability is critical.

LISTNUM 1 \l 12436             Second, it would align Commission oversight with the four regulatory principles ‑‑ transparency, fairness, predictability and timeliness ‑‑ which the Chairman characterized should govern the regulatory process.

LISTNUM 1 \l 12437             I would like to stop here and actually say a word on the issue of predictability specifically.

LISTNUM 1 \l 12438             It is true that many of us who are regulated crave regulatory certainty.  Actually, some of us crave de‑regulation, but when we can't have that, regulatory certainty is a pretty good principle.

LISTNUM 1 \l 12439             However, we don't, in our submission, crave the kind of certainty which would stop particular transactions or particular licence applications dead in their tracks, right at the get‑go.


LISTNUM 1 \l 12440             The certainty we strive for is to understand, as I have mentioned, how you are going to analyze a problem, and how would you deal with it, should there be an issue.

LISTNUM 1 \l 12441             With that information, as business people, we could all sit down and craft our deals, negotiate our deals, and come to a judgment as to whether or not it would pass.  We could modify it, if necessary; change the price; allocate the risk one way or another.

LISTNUM 1 \l 12442             That is the kind of certainty we are looking for from the Commission in matters like these and other matters.

LISTNUM 1 \l 12443             Back to the benefits of our recommendation.

LISTNUM 1 \l 12444             Third, another benefit is that it would afford the Commission the greatest flexibility, responsiveness and probability of success.

LISTNUM 1 \l 12445             Communications policy affects the ideas that circulate in the marketplace, and it would be short‑sighted, in our view, to protect existing preferences via the establishment of ex ante regulations at the expense of developing new ideas and ways to distribute them.


LISTNUM 1 \l 12446             Fourth, we feel that our proposal would allow the Commission to adopt more efficient and proportionate regulatory responses to the future of diversity and plurality by, for example, using the layered approach to the regulatory responses that I just mentioned.

LISTNUM 1 \l 12447             This manner of addressing diversity and plurality is preferable to the blunt instrument of mechanistic, formulated ex ante regulation.  New and rigid rules based on today's circumstances are inappropriate.

LISTNUM 1 \l 12448             And yet, however forward looking the Commission proposes to be, it cannot determine with any reasonable degree of accuracy or assurance what concerns may prevail when future issues arise.  The broadcasting industry is too dynamic, with too many factors at play, to consider regulating it by using hard and fast numeric assessments on an ex ante basis.

LISTNUM 1 \l 12449             Further, any meaningful examination of diversity which purports to be forward looking must consider the role of other media.  Dramatic technological evolution has had an obviously profound impact on the industry, resulting in much change.  Thus, diversity in other media complements and supplements that of broadcast television.


LISTNUM 1 \l 12450             The reality of the Canadian media experience now features news, information and entertainment sources for not only traditional broadcast television, but also new media, such as internet websites of every description.  It is important, therefore, to acknowledge that, in any examination of a diversity of voices, conventional television should not be considered in isolation.

LISTNUM 1 \l 12451             Of special note to us, with our new media, which are developing and changing rapidly, low barriers to internet market entry extend the opportunity to create a voice to almost everyone, thus contributing to the cultural objectives of the Broadcasting Act.

LISTNUM 1 \l 12452             A regulatory structure that either pays insufficient regard to new media, or tries to impose firm rules on new media ownership, would put at risk the opportunities and potential that new media have to achieve the objectives of the Act.

LISTNUM 1 \l 12453             En résumé, Bell encourage le Conseil à adopter une série de directives de base définissant le cadre analytique à utiliser pour évaluer la concentration de la propriété et les questions de diversité ainsi que les solutions à imposer en cas de problème.

LISTNUM 1 \l 12454             Cela apporterait plus de certitudes sur le marché quant aux attentes du Conseil à cet égard.


LISTNUM 1 \l 12455             Voilà qui conclut notre déclaration et nous sommes disponibles pour répondre à vos questions.

LISTNUM 1 \l 12456             Merci.

LISTNUM 1 \l 12457             THE CHAIRPERSON:  Thank you very much for your presentation.

LISTNUM 1 \l 12458             I have asked everybody the same question, so I guess I should ask you, too, although I think I know what the answer is.

LISTNUM 1 \l 12459             The proposals by CBC, I gather, you do not support.

LISTNUM 1 \l 12460             MR. BIBIC:  We do not support them.

LISTNUM 1 \l 12461             Actually, I had quite a big speech ready about how their rules are kind of arbitrary, without any regard to the state of competition or the state of diversity in the market, but I think the CBC panel pretty much confessed yesterday morning that they pulled their numbers right out of the air.

LISTNUM 1 \l 12462             THE CHAIRPERSON:  Secondly, you suggest an ex post approach rather than an ex ante approach.  You, of course, appreciate that, as a competition lawyer, that also means you must have significant penalties or ways of dealing with violations of failure to comply.


LISTNUM 1 \l 12463             We do not have those, so does this mean that you implicitly would support the CRTC being given the necessary powers to enforce its orders?

LISTNUM 1 \l 12464             MR. BIBIC:  I will answer that question in two parts.

LISTNUM 1 \l 12465             First, we do propose a case‑by‑case assessment of an issue, but I think, in terms of remedies, we have to distinction between the situation where a transaction is brought before you, or a licence application, for example, is brought before you ‑‑ and, there, I don't think it is a question of ex post regulation needing penalties that bite.

LISTNUM 1 \l 12466             There, what we are saying is, analyze the issue, take a look at it using a coherent analytical framework, and should there be an issue, then you can impose a remedy at that time, from "Let it go, the market forces will take care of it," all the way to the other end ‑‑ block the transaction or impose some kind of remedy which requires a party to divest, for example.

LISTNUM 1 \l 12467             That is not ex post, it is case‑by‑case.


LISTNUM 1 \l 12468             Let's take another situation.  Parties have merged, you have approved it, we go on, and then there is improper behaviour in the marketplace.  At that point we are getting into ex post assessments of the situation, where remedies, in the form that you mentioned in your question, become relevant.

LISTNUM 1 \l 12469             There is a range of options available to the Commission today.  The Commission could haul the offending party onto the carpet and issue a declaratory or mandatory order, and those things could be registered with the Federal Court, and there could be contempt proceedings.  That is one obvious tool that is available to you.

LISTNUM 1 \l 12470             But, ultimately, to get directly to your question, I think, provided that the regulatory regime in broadcasting is reformed, as may be the case ‑‑ and we will debate this in January ‑‑ to the extent where it is more reliant on market forces, and that requires, therefore, the Commission to have more enforcement tools at its disposal, we wouldn't object to that, of course, depending on the specific proposals.

LISTNUM 1 \l 12471             THE CHAIRPERSON:  Going to your suggested framework, obviously I see the origins, and you referred to Merger Enforcement Guidelines or any guidelines administered by the Competition Bureau.


LISTNUM 1 \l 12472             Your very first step is:  "...reliance on market forces, in keeping with the Commission's predisposition wherever possible."

LISTNUM 1 \l 12473             I don't know where "in keeping with the Commission's predisposition wherever possible..."

LISTNUM 1 \l 12474             That is really taken out of a telecom context, rather than a broadcasting context.

LISTNUM 1 \l 12475             As you know, the goals of the Broadcasting Act are not economic.  They are mostly cultural and social.  There is some economic nuance in there, but the thrust is Canadian content and access to the system.

LISTNUM 1 \l 12476             So what makes you say that reliance should be on market forces, in keeping with the predisposition ‑‑

LISTNUM 1 \l 12477             How do market forces drive you towards the provision of Canadian content?

LISTNUM 1 \l 12478             MR. BIBIC:  I think that perhaps the words "predisposition of the Commission" is a slightly aggressive use of the term.

LISTNUM 1 \l 12479             It wasn't really a reference, actually, to the state of telecom regulation at all; it was more a reflection of some of the things we have read from yourself, for example, saying that it might be time to re‑examine the state of broadcast regulation and see if we might not be able to lighten the regulatory load.


LISTNUM 1 \l 12480             The mandate of the Dunbar/Leblanc team was to see which regulations remain appropriate, which should be streamlined, et cetera.

LISTNUM 1 \l 12481             So it was more of a reflection of those events, although I would concede perhaps a little bit aggressive.

LISTNUM 1 \l 12482             We do state in our opening statement that, quite clearly, we recognize that the Broadcasting Act is not merely economic, and that is why I said right at the beginning that, where market forces can't deal with the state of competition, or can't achieve by themselves particular policy objectives in the Act, then look at potentially imposing a remedy.

LISTNUM 1 \l 12483             So we do recognize that.

LISTNUM 1 \l 12484             But market forces, in our view, will operate, actually, to meet the objectives of the Act.

LISTNUM 1 \l 12485             One example ‑‑ and it is kind of a large example ‑‑ is the state of new media.  These new media ‑‑ the internet is allowing for the delivery of many Canadian voices at, actually, very low cost.  That, in our view, furthers the objectives of the Act.  That is purely as a result of market forces.


LISTNUM 1 \l 12486             From the Bell ExpressVu side of our organization, clearly we recognize that we have to compete out there to gain subscribers.  We have to compete against every single major cable company in the country, and we have to do what we can to remain relevant and to be the distribution vehicle of choice for subscribers.

LISTNUM 1 \l 12487             That is an example of market forces forcing us to tailor our service to what consumers want, and we will put on the air ‑‑ we will distribute what consumers want to watch and hear and listen to.

LISTNUM 1 \l 12488             THE CHAIRPERSON:  This framework, have you actually tried to develop something along those lines?

LISTNUM 1 \l 12489             Your parallel to competition only takes you so far.  Take merger guidelines.  The goal in merger guidelines, obviously, is to prevent market power, so that a person cannot make a temporary or significant price increase without suffering competition.

LISTNUM 1 \l 12490             That is a very nice, established concept.  There are models on how to measure it.  We have a whole economic theory and models on how to measure it:  what is a market; how do you define what are the substitutes; et cetera.

LISTNUM 1 \l 12491             How do you apply a concept like that to broadcasting, where you have this whole gamut of objectives?


LISTNUM 1 \l 12492             I am trying to follow your train of thought.

LISTNUM 1 \l 12493             If we say, "Fine, Bell, this is what we will use," what do we put in that guideline?  What are we using to measure every transaction that comes before us?

LISTNUM 1 \l 12494             MR. BIBIC:  Mr. Chairman, I have some thoughts on this ‑‑ some thoughts ‑‑ both in terms of process and the basic structure of what a guideline might look like.

LISTNUM 1 \l 12495             We are not proposing that one should take the Merger Enforcement Guidelines, erase a few words, and change ‑‑

LISTNUM 1 \l 12496             THE CHAIRPERSON:  No, no, of course not.

LISTNUM 1 \l 12497             MR. BIBIC:  But, to the extent that it is a very difficult task to develop guidelines like this, I would propose to you that it's an impossible task to set forth accurate pre‑set rules.

LISTNUM 1 \l 12498             If one can't develop a guideline, one certainly cannot develop a pre‑set rule.

LISTNUM 1 \l 12499             The benefit of a guideline is that it is adaptable, and one can roll with the punches and adjust to the market circumstances.


LISTNUM 1 \l 12500             Otherwise, with pre‑set rules, there is a potential significant cost to pay if those aren't established correctly from the outset.

LISTNUM 1 \l 12501             We all know how difficult it is to change a policy once it is in place.  It is very hard.  If one can't do it, what ultimately happens is that issues come before you and you realize that "Maybe we should let this through, but the policy says no."

LISTNUM 1 \l 12502             What then happens?  Exceptions are created.

LISTNUM 1 \l 12503             Then the exceptions are relied on constantly, which makes a mockery of the rule.

LISTNUM 1 \l 12504             The only way out of that is to rely on the rule and not the exception, and then you kind of have to say no to things that might be meritorious.

LISTNUM 1 \l 12505             So there is a cost to pay for the rules, but I do have ideas on guidelines, if you want me to continue.

LISTNUM 1 \l 12506             THE CHAIRPERSON:  Are you thinking of a single guideline, or are you thinking of a set of guidelines ‑‑ say, one guideline for access; one guideline for content; one guideline for ‑‑

LISTNUM 1 \l 12507             MR. BIBIC:  There could be three components ‑‑


LISTNUM 1 \l 12508             THE CHAIRPERSON:  You put this forward, so you must have spent some time thinking about how this would play out.

LISTNUM 1 \l 12509             MR. BIBIC:  Yes, I have.

LISTNUM 1 \l 12510             I think that all three of those components could form part of a single guideline, which would be in three parts.

LISTNUM 1 \l 12511             What I would propose be done is, first, we go through the January hearing on specialty and pay TV regulations and BDU regulations.  Coming out of that we will have a framework, and we will know under which framework everyone will operate.  From there, guidelines could be drafted and put out to the industry for commentary.

LISTNUM 1 \l 12512             What would they look like?  I think there would be one part that discusses general principles that the Commission would preoccupy itself with when faced with a diversity issue, whether or not it was commercial editorial voices or access to content, for example, or journalistic integrity.

LISTNUM 1 \l 12513             I use market definition not in the sense of the megs, but in the sense of the scope of inquiry.  What is the nature of the audience in question?  Is it local?  Is it regional?  Is it national?

LISTNUM 1 \l 12514             Maybe it's international, although I suspect that is a bit less relevant.


LISTNUM 1 \l 12515             What is the service in question?  What is the nature of the service?  Is it news and information, or current events, which might require ‑‑

LISTNUM 1 \l 12516             You could say this to us:  That would merit greater scrutiny than a reality TV channel or the Game Show Channel.

LISTNUM 1 \l 12517             What is the nature of the licensee?  What is the nature of the service?  And what are the competing voices?

LISTNUM 1 \l 12518             You could say to us:  We are going to look at what the competing voices are in the market, taking into account regulated and unregulated sources.

LISTNUM 1 \l 12519             Right now, I don't think any of us knows exactly whether or not the Commission would look at unregulated sources.  Here is an opportunity to do that.

LISTNUM 1 \l 12520             What other factors?  We take a forward‑looking approach.

LISTNUM 1 \l 12521             The Commission could say:  When we are faced with a diversity issue, what we are going to do is, we are going to look at consumer trends, at the trends in technology.

LISTNUM 1 \l 12522             Then, that brings us, ultimately, to the very difficult question of measuring the impact of the change proposed to you.


LISTNUM 1 \l 12523             That's where, I think, all of us have a little bit more work to do, and I don't have the silver bullet answer, but at least we could know that the Commission would be preoccupied with examining whether or not the transaction would have an impact on editorial voices, on content, on journalistic content, on advertising markets, on distribution channels.

LISTNUM 1 \l 12524             It could indicate that it will pay particular attention to whether or not the proposed parties have something to bring to the table in terms of bringing value added, or the efficiency enhancing nature of the transaction, which allows it to actually expand the nature of diversity.

LISTNUM 1 \l 12525             These are some thoughts.

LISTNUM 1 \l 12526             Of course, there is the remedy side, and I have gone on at length on that.

LISTNUM 1 \l 12527             Where I don't have an answer is how you measure the substantial lessening of diversity, or the impact on diversity.  I just don't know if there is even a proxy that one could establish over which, if crossed, the Commission would pay more particular attention.


LISTNUM 1 \l 12528             THE CHAIRPERSON:  That is a key question, and other jurisdictions have tried to address it.  Nobody really has, successfully, and they are all very germane to the particular market conditions that they are facing and their aspirations.

LISTNUM 1 \l 12529             Would I do you an injustice in saying that you are sort of halfway between the CBC and Astral, with the CBC saying "Let's have some hard‑and‑fast rules," and Astral saying "Let's do it on a case‑by‑case basis, and we have to sell ourselves on the merits of our proposal"?

LISTNUM 1 \l 12530             You are sort of in the middle, saying:  Let's have some predictability, because we will know the approach.  At least you will outline your approach.  You will put it down as a regulatory ‑‑ you call it "framework" ‑‑ so I know how to structure it.  I don't know what the outcome will be.  There is no hard‑and‑fast rule.  On the other hand, it is not totally case‑by‑case.  At least I know that I have to go through this analytical process.

LISTNUM 1 \l 12531             MR. BIBIC:  I personally don't like the description of being halfway between the two, if CBC is here and Astral is here.

LISTNUM 1 \l 12532             We are over here, because, ultimately, we are saying case‑by‑case, but I think the point that I am trying to make ‑‑

LISTNUM 1 \l 12533             THE CHAIRPERSON:  I am talking conceptually here.


‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12534             MR. BIBIC:  The point we are trying to make is, while we align ourselves with the case‑by‑case assessment approach, we think there has been a complete absence of discussion as to the analytical framework.

LISTNUM 1 \l 12535             At least struggle with that.  Try to get something down on paper on that.

LISTNUM 1 \l 12536             And, certainly, we think there has been an absence of a good discussion here on a layered approach to remedies, because there is a range of things that could be done, depending on the nature of the problem at the time.

LISTNUM 1 \l 12537             THE CHAIRPERSON:  Do you know of any other jurisdiction which uses this approach?

LISTNUM 1 \l 12538             Or, is this purely a Bell creation?

LISTNUM 1 \l 12539             MR. BIBIC:  If there are others, I don't know about them.  We came up with it as an option to put to you.

LISTNUM 1 \l 12540             THE CHAIRPERSON:  You are quite right, there are other hearings that we have to cross‑reference, like the BDU and specialty hearings, new media, et cetera.

LISTNUM 1 \l 12541             Also, we have announced that you have until October 5th to make written submissions.


LISTNUM 1 \l 12542             If you have some idea of putting flesh on the bones of this framework, I would be very interested in that.  It is the first really new approach to this issue that I have seen, and I would like to see a bit more on how it would play out, how you would attempt to do some of these things.

LISTNUM 1 \l 12543             MR. BIBIC:  We would be delighted to do that.

LISTNUM 1 \l 12544             If we can't crack the measurement nut by then, we will certainly, when we come up with a good idea, send it to you, in any event.

LISTNUM 1 \l 12545             THE CHAIRPERSON:  If you can, you will deserve the Nobel Prize.

‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12546             THE CHAIRPERSON:  If you could just share some thoughts with us, that would be appreciated.

LISTNUM 1 \l 12547             Are there any questions from my fellow commissioners?

LISTNUM 1 \l 12548             I guess you have stunned us.

LISTNUM 1 \l 12549             Thank you very much.  It is a very interesting proposal, and I do appreciate it, because, clearly, you have tried to put yourselves in our shoes as to how we would approach it.


LISTNUM 1 \l 12550             You have understood the problem, although I am not so sure you have found a solution, but that is already halfway there.

LISTNUM 1 \l 12551             Thank you very much for your presentation.

LISTNUM 1 \l 12552             MR. BIBIC:  Thank you.  Much appreciated.

LISTNUM 1 \l 12553             THE CHAIRPERSON:  Madam Boulet.

LISTNUM 1 \l 12554             THE SECRETARY:  Thank you, Mr. Chairman.

LISTNUM 1 \l 12555             We will adjourn for lunch, and we will be back at 1:30.

‑‑‑ Upon recessing at 1218 / Suspension à 1218

‑‑‑ Upon resuming at 1331 / Reprise à 1331

LISTNUM 1 \l 12556             THE CHAIRPERSON:  Okay, Madam Boulet.

LISTNUM 1 \l 12557             THE SECRETARY:  Thank you, Mr. Chairman.

LISTNUM 1 \l 12558             We will now proceed with our next intervener, Evanov Communications Inc.  Ms. Carmela Laurignano will be introducing her panel, after which you will have 10 minutes for your presentation.  Please go ahead.

INTERVENTION

LISTNUM 1 \l 12559             MS LAURIGNANO:  Thank you.  Good afternoon, Chair von Finkenstein, Vice‑Chair Arpin, commissioners and Commission staff.


LISTNUM 1 \l 12560             My name is Carmela Laurignano and I am Vice‑President of Evanov Communications Inc. Joining me today for this presentation are, to my right, Bill Evanov, President of Evanov Communications Inc. and Sean Moreman, our in‑house legal counsel.

LISTNUM 1 \l 12561             We are pleased to appear before you today to expand on our filed brief and to respond to the submission and presentations made in response to this call for comments.

LISTNUM 1 \l 12562             To begin with, we would like to summarize our view of the issues.  Firstly, plurality is necessary for diversity.  Secondly, concentration does not lead to diversity.  Thirdly, radio cannot be replaced by new media.  Fourthly, independent broadcasters provide balance to the system.  And lastly, diversity must be sustainable.

LISTNUM 1 \l 12563             We subscribe to basic economic principles, one of which is that competition is a good thing.  One of the values of competition is that it drives the market to better serve consumers and frequently drives innovation.  The arguments used to support consolidation of media ownership run counter to this.


LISTNUM 1 \l 12564             It has been argued that consolidation will improve service to consumers, creating economies of scale that allow for increased provision of programming to all audiences, including niche interest groups and smaller demographics.  We see little evidence of this.  Per capita tuning and broadcast media is on the decline.

LISTNUM 1 \l 12565             All of the markets we looked at have less tuning today than a decade ago and, in most cases, there is a clear downward trend established.  The Decima Study commissioned by the CRTC shows satisfaction scores are not that impressive.  Only 57 per cent of television and 39 per cent of radio respondents are satisfied with these media as a source of news and information.  As detailed in our filing, our own tracking of consumer perception meshes with these findings.

LISTNUM 1 \l 12566             In our studies we frequently find that consumer perception is that many radio stations are indistinguishable from the competition, repetition of tracks is too high, song selection is limited and local news is insufficient.


LISTNUM 1 \l 12567             MR. MOREMAN:  Data from Mediabase supports many of these findings.  We were surprised to hear that the CAB described Ottawa‑Gatineau as an example of diversity in the face of consolidation.  Our examination of the spin data from last week calls into question what is meant by diversity in this context.  Thirty‑three point six per cent of Rogers' tracks are duplicated across the other ownership groups, 41.5 per cent of Astral's, 44 per cent of CTV Globemedia, 44.5 per cent of NewCap and 72.2 per cent of standard spins were all duplicated in the market.

LISTNUM 1 \l 12568             Although the duplication within ownership groups was only 10 per cent, the true measure of diversity must be on the market level. Certainly, that is how the consumer hears it.

LISTNUM 1 \l 12569             In our focus group research we hear comments like the song that was on the radio when they went into the mall was on again two hours later when they came out or they switched stations to get away from a song only to find it playing on another service.

LISTNUM 1 \l 12570             The notion of differentiated services uniquely serving demographic groups and improved economic positions inspiring creation of distinctive services has not transpired in practice.


LISTNUM 1 \l 12571             MS LAURIGNANO:  Simply put, stronger broadcasting groups has not translated into happier or more loyal listeners.  Some of our colleagues will say new media is eroding our share and nothing can be done to stop it.  We disagree. As it was 10 years ago, radio remains music on demand, a first stop for local news and information and the number one source of new music and, in particular, Canadian new music.

LISTNUM 1 \l 12572             Radio has a role to play and a clear opportunity.  We believe consumers have been abandoned for profits and that the passion that once ruled the broadcast media has been replaced by spreadsheets and accountability to shareholders.

LISTNUM 1 \l 12573             We understand the challenges, but believe a realistic balance must be restored to the system, a system that should boast both diversity and plurality.  A system that at one time concentrated on growing audiences instead of spending time trying to stem their exodus.

LISTNUM 1 \l 12574             MR. EVANOV:  We will now address our recommendations for the radio industry.  The key is to strengthen independents.  We believe that plurality is one of the underlying conditions of diversity of voices.  As such and as we described in our written submission, much about a regulated system currently acts as a disincentive to diversity.

LISTNUM 1 \l 12575             There are barriers to entry for independent players and advantages for large broadcasters that cannot be matched.  New owners have huge challenges to deal with, but we think they play a vital role in bringing listeners back to the medium.


LISTNUM 1 \l 12576             So we recommend that the Commission take into consideration the totality of a broadcaster's media holdings when considering the suitability of an applicant in its proposal for a new licence.  To achieve diversity recognition must be given to those applicants that bring not only new programming format but also new voices to the markets.

LISTNUM 1 \l 12577             We agree a test for concentration that applies equally well to all regions of Canada is difficult to establish.  However, we suggest that the current radio ownership rules that apply to frequencies could be expanded to apply to all media holdings.

LISTNUM 1 \l 12578             For example, in the case of markets where there are eight or fewer stations no single broadcast entity can own more than three local media, that is any combination of radio and TV.  And in competitive markets no more than four. Clearly, some broadcasters would be offside with this policy in various markets.  What exists could be grandfathered in, but going forward we would reintroduce real diversity in the system by introducing new voices into the market.  These limits are recommendations, whether these actual caps are workable would need further study.


LISTNUM 1 \l 12579             Our second recommendation qualifies our first.  The Commission must also consider the sustainability of that diversity.  We recommend that unless there are dire prevailing conditions that can be addressed at a public hearing, the Commission should require all new licence holders to commit to at least one licence term.

LISTNUM 1 \l 12580             We have recent examples where new independent voices did not last for a single term before selling out to a larger corporation.  In these instances was the sale necessitated by economic or market conditions?  As a result, these markets have lost an independent broadcaster.  We contend this is not good for the system.

LISTNUM 1 \l 12581             Our third recommendation is that the Commission expedite wherever possible the strengthening of independent broadcasters by fast‑tracking approval on such operational issues as tower relocation or improving competitive balance, such as providing an expanded signal within the market where there is concentration of ownership.

LISTNUM 1 \l 12582             We agree with Vice‑Chair Arpin's point yesterday, that diversity should be represented in ownership structures.  We believe the Commission should give preferential consideration to applicants that extend ownership to designated groups within the system.


LISTNUM 1 \l 12583             The rash of new applications demonstrates that radio is a healthy medium, but for many the only route into the system is through licensing and not purchase.  Consequently, we recommend that the media benefits be removed where the broadcaster purchasing is not a large broadcaster.  The Commission already defines who is a large broadcaster and that definition could apply here.

LISTNUM 1 \l 12584             It is unlikely independents will be able to match the ability to raise the type of money of those broadcasters who have access to capital markets.  However, if the benefits package were removed from purchases made by independents, the cost to enter would be lower, thereby encouraging expansion of independent voices through the purchase of established assets.

LISTNUM 1 \l 12585             MS LAURIGNANO:  The broadcast system is a public trust and one we believe must be carefully preserved.  The dire conditions forecast for radio in 1999 thankfully did not transpire and, instead, many of us operate in what is arguably one of the most profitable sectors in the Canadian industrial landscape.


LISTNUM 1 \l 12586             It is agreed consolidation has allowed larger Canadian broadcasters to compete on an international scale.  However, we contend that something has been lost in this endeavour and all evidence suggests it is the consumer.

LISTNUM 1 \l 12587             The answer to this problem is not to layer on more regulation to that which has been established.  We think the solution lies in policies that recognize the importance of plurality to creating diversity and the need for real consumer choice.  Independent broadcasters have shown their flexibility, creativity and commitment to develop new markets and new audiences.

LISTNUM 1 \l 12588             Collectively, we have taken the risks, learned the lessons and believe we provide the balance between global aspirations and local considerations that are lacking today.  We respectfully encourage the Commission to implement recommendations that achieve these goals.

LISTNUM 1 \l 12589             Lastly, I would like to just mention something.  Commission Williams has been in hearings in the last couple of years where we have acknowledged your birthday.  It just happened that, I think three or four years in a row, it was your birthday when we were in a hearing.  Today happens to be Bill's birthday, so I am going to wish him a happy birthday.

‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12590             MR. MOREMAN:  Happy birthday, Bill.


LISTNUM 1 \l 12591             MS LAURIGNANO:  For a change, the tables are turned.

LISTNUM 1 \l 12592             We thank the Commission for asking us to appear today and we would be happy to answer any questions you may have.

LISTNUM 1 \l 12593             THE CHAIRPERSON:  Thank you very much.

LISTNUM 1 \l 12594             I am somewhat unclear about your definition of diversity.  You take issue with the Canadian Association of Broadcasters who suggest there is diversity in the Ottawa‑Gatineau market because there are five groups represented.

LISTNUM 1 \l 12595             So can you explain to me why you feel that is not diverse?  I gather they do rebroadcast stuff from other regions, but doesn't diversity mean that they are more than one owner, more than one voice?

LISTNUM 1 \l 12596             Whether that voice sells or not, whether that is original or not, that is up to the broadcaster.  Presumably, he takes the risk of what will happen in the market if he doesn't appeal to his audience.


LISTNUM 1 \l 12597             MS. LAURIGNANO:  We were referring to, in this case, the duplication, the diversity in format and music, distinct music titles and the duplication that they referred to yesterday.  And our analysis showed, which we did, that while it is true that there is not too much duplication, that is only in the case where it is in a single group.

LISTNUM 1 \l 12598             But when you take all the groups together and you do an analysis of what is being played in terms of musical diversity you will find that the duplication is quite the opposite of the impression that they gave.  We actually have a document that we would be pleased to submit to show where that came from.

LISTNUM 1 \l 12599             The question about the diversity and the plurality ‑‑

LISTNUM 1 \l 12600             THE CHAIRPERSON:  Let us go back. We asked everybody to come here to sort of address the issue in terms of plurality, in effect are there sufficient different voices from different owners and independents so we have different points of view, mainly editorial.  That, as far as I can see, you have no issue with that, taking this example.  You actually have five different radio voices here.

LISTNUM 1 \l 12601             MS LAURIGNANO:  Yes, yes.

LISTNUM 1 \l 12602             THE CHAIRPERSON:  But when it comes to diversity of programming choice you say we don't get it.  Just because we have multiple owners doesn't necessarily mean you get diversity of ownership.


LISTNUM 1 \l 12603             MS LAURIGNANO:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12604             THE CHAIRPERSON:  You need independents, if I understand you correctly.

LISTNUM 1 \l 12605             MS LAURIGNANO:  Yes.  And our comments were in fact limited to the music that we were talking about, that is what that was referring to, the duplication and the lack of diversity in that regard.

LISTNUM 1 \l 12606             THE CHAIRPERSON:  O!àkay.  And your recommendation about the eight rules.  You make the recommendation, but then you come up with and say these limits are recommendations, whether the actual caps are workable would need further study. What exactly do you mean by whether they are workable?

LISTNUM 1 \l 12607             MS LAURIGNANO:  Well, we mean that we obviously have not had the benefit of testing them or to put them into practice.  This is an offering from what we have been able to gather in terms of our experience and in terms of what could work, what could not work.


LISTNUM 1 \l 12608             We don't have a magic bullet by any stretch of the imagination about any number of the issues that we were talking about.  Either this is a possible way of doing it and perhaps it warrants further investigation, maybe more consultation or some other form of determining whether it is feasible or not.

LISTNUM 1 \l 12609             THE CHAIRPERSON:  Okay, thank you. Stuart, do you have some questions?

LISTNUM 1 \l 12610             COMMISSIONER LANGFORD:  Yes, Mr. Chair, thanks very much.  Hello and thanks for your presentation.

LISTNUM 1 \l 12611             I just want to clear one thing up.  I noticed you had a couple recommendations in your written submission that didn't pop up this morning and I didn't know whether you had abandoned them or not.  So let me just jump right to those if I could and then we can come back to the recommendations as you have ordered them.

LISTNUM 1 \l 12612             MS LAURIGNANO:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12613             COMMISSIONER LANGFORD:  Getting near the end of your written submission, the second last page, you talk about some suggestions for format protection.

LISTNUM 1 \l 12614             MS LAURIGNANO:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12615             COMMISSIONER LANGFORD:  And you speak there about freezing existing formats in the market after the awarding of new licences or a new licence and a new rule that would stop existing ‑‑ how does it work sort of, some form of format protection.  I will just read what you have got here, should be accorded ‑‑


LISTNUM 1 \l 12616             MS LAURIGNANO:  Yes, and the market ‑‑

LISTNUM 1 \l 12617             COMMISSIONER LANGFORD:  ‑‑ whether if that is achieved through allowing new applicants to alter their format prior to a hearing in response to changes in the market.  That is right, so they see a change in the market and they get ‑‑

LISTNUM 1 \l 12618             MS LAURIGNANO:  Right.

LISTNUM 1 \l 12619             COMMISSIONER LANGFORD:  ‑‑ or by freezing it.

LISTNUM 1 \l 12620             MS LAURIGNANO:  Right.

LISTNUM 1 \l 12621             COMMISSIONER LANGFORD:  Are you still recommending this change?

LISTNUM 1 \l 12622             MS LAURIGNANO:  Yes, we are recommending some changes.  As you will note here, it is an or, these are examples of things that could be done.  And it doesn't mean that we have to stop here or limit ourselves to these.  Because the question that is begged, at what point do you draw the line?  Because you could take it up to the awarding of the licence, but let us say the successful applicant will take the full two years to implement that format then, you know, you are just doing all kinds of other things.


LISTNUM 1 \l 12623             So perhaps another thing that could be added here could be that in the event that there is a format or a reorder in the market of some sort, as we have seen recently, for example, in Kelowna and other places, that perhaps, and this is another perhaps, then the Commission should go back and analyze what the status quo was at the time.  And given, you know, that environment and how it looked and how it was proposed and if that was a quality of the application, you know, good and did the business plan fit and is there a hole now that that applicant could satisfy regardless of ‑‑

LISTNUM 1 \l 12624             COMMISSIONER LANGFORD:  Essentially, you are looking for a fair chance here.  You have put together a market study, you have put together all sorts of research.

LISTNUM 1 \l 12625             MS LAURIGNANO:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12626             COMMISSIONER LANGFORD:  You hire engineers, you hire lawyers, you put together an application.  But once it is out there in the public some existing broadcaster can grab your idea before you even get there.


LISTNUM 1 \l 12627             MS LAURIGNANO:  That is right.  And the thing is it is for the compound or for an independent broadcaster or somebody who is trying to enter into the market because, you know, whereas the cost of an application if somebody does it right, you know, you are looking at your consumer demand, your economic study, the expertise, all kinds of stuff.  It is a lot of money for people.  So how ‑‑

LISTNUM 1 \l 12628             COMMISSIONER LANGFORD:  That happened to you once, didn't it, in your Foxy station or whatever?  But you still beat the pants off them.

LISTNUM 1 \l 12629             MS LAURIGNANO:  Yes, we did.

LISTNUM 1 \l 12630             COMMISSIONER LANGFORD:  So, you know, you guys are tougher than you would like us to think, you know.

LISTNUM 1 \l 12631             Okay, anyway, we hear you on that and you are still adhering to that change.  I wanted to just jump to some of the comments you made just in the last 10 minutes.

LISTNUM 1 \l 12632             I am kind of interested, when I look at your spin data, you have got all this spin data to prove it is all the same, is there something you expect us to do about that or is that just evidence that there is not as much diversity of sound as people would like to pretend?  Do you expect us to somehow limit spin data or in some way redefine formats so there isn't so much overlap?


LISTNUM 1 \l 12633             MS LAURIGNANO:  No, that was not the intention.  We believe that with more plurality and more diversity it will naturally flow, that that will happen.  And especially in the case where broadcasters are allowed to serve niche demos and niche markets and niche programming, that that will be a natural consequence of, you know, offering a variety to the consumer which, in the end, is good for the overall system.  Because, as you know, if one radio station is programming well and the other ones don't, then the ones who don't drag everybody down and as a consequence everybody suffers, because when you punch in the dial nothing attracts you at the other end, you either abandon it or you stay tuned less.

LISTNUM 1 \l 12634             COMMISSIONER LANGFORD:  There is nothing much as regulators we can do about that, is there?  I mean, that is people ‑‑

LISTNUM 1 \l 12635             MS LAURIGNANO:  No, not regulators.  But we believe it will flow from choice.  If the consumers are given more choice, then the conditions will arise where that will happen.

LISTNUM 1 \l 12636             COMMISSIONER LANGFORD:  So in fact from your perspective, as a reasonably small broadcasting group, it would kind of be better if we didn't fix this, isn't it, because you can get into a market like Ottawa, pick a niche and again knock the pants off the competition because they are not ready for you.


LISTNUM 1 \l 12637             MS LAURIGNANO:  In effect, all we ask is the ability to compete.

LISTNUM 1 \l 12638             COMMISSIONER LANGFORD:  Right.  So you want some licences, you don't need us to change the format rules.

LISTNUM 1 \l 12639             MS LAURIGNANO:  Right, we don't have the deep pockets to go out and buy whatever we want, so we have to, you know, grow our business and ‑‑

LISTNUM 1 \l 12640             COMMISSIONER LANGFORD:  Right.

LISTNUM 1 \l 12641             MS LAURIGNANO:  ‑‑ as you know, sometimes we take what sometimes we call the crumbs that nobody else wants and, you know what, it is great.  I mean, radio is healthy and nobody is knocking anything.  But the tendency is if you can, you go down the middle because that is where the critical mass is, that is where the big advertising is, that is where the big demo is.


LISTNUM 1 \l 12642             And really, that has a bit of a life, because if you are serving a 25 to 64 all you have to do really is age one year for a while and you have got that market.  But the problem is if you don't feed the system, you know, which is bring you thin and take up both ends of the demographic where we know that the tuning is done. Unless you have, you know, somebody feeding it, then where are we going with it?  You know, and if the ears are not trained, if people don't grow‑up with radio the chance of them picking it up later I think are less.

LISTNUM 1 \l 12643             COMMISSIONER LANGFORD:  Do they have to be independents though?  I mean, you mentioned Rogers, Astral, some of the bigger players.  But if Rogers and Astral aren't, for example, in Ottawa, just taking as a hypothetical. We know they are, but let us assume for a moment they aren't.  Would it be just as good to let an Astral in as an Evanov?

LISTNUM 1 \l 12644             MS LAURIGNANO:  With all things being equal, no, because I think that the aim is to balance the system.  And if you are going to balance the system you are going to have to look at the total picture.  And yes, it is true that maybe ‑‑ and I have heard that argument well, you know, we don't have a station in such and such a place.  Well, they have a got a station everywhere else.  You know, so it is almost like a right that they should be there because they don't have a station.

LISTNUM 1 \l 12645             COMMISSIONER LANGFORD:  What about from a consumer's point of view though?  I mean, isn't it the same for them?  They just want a new sound in town, they want a new player, they want ‑‑


LISTNUM 1 \l 12646             MS LAURIGNANO:  Yes, but from a consumer's point of view chances are that it is going to be a cookie cutter format that has been somewhere else.  I mean, obviously it has to be evaluated as to what the proposal is but, you know, with all things being equal, if we are encouraging diversity and if we are encouraging plurality and you want to balance the system and you want to find, you know, some middle ground there, then I think that the stronger or the capable or the ones that you believe will be sustained, you know, and be there for the long run should be licensed.

LISTNUM 1 \l 12647             COMMISSIONER LANGFORD:  This is a related question.  You talk on page 4, about two‑thirds of the way down, about the totality of a broadcaster's media holding that should be examined prior to assessing their application, prior to licensing.

LISTNUM 1 \l 12648             MS LAURIGNANO:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12649             COMMISSIONER LANGFORD:  Well, what do you mean?  Do you mean the totality in a given market like Ottawa, for example, or do you mean the totality right across the country?


LISTNUM 1 \l 12650             MS LAURIGNANO:  Well, I think it has to start with across the country, just as a general overview.  And then, you know, you dig and you get into it.  And in fact, you will find, you know, things like ‑‑ I don't know ‑‑ just an example, like a CHUM in Kelowna, for example, you know, they don't have ‑‑

LISTNUM 1 \l 12651             COMMISSIONER LANGFORD:  A CHUM what, sorry?

LISTNUM 1 \l 12652             MS LAURIGNANO:  In Kelowna, for example.

LISTNUM 1 \l 12653             COMMISSIONER LANGFORD:  Right.

LISTNUM 1 \l 12654             MS LAURIGNANO:  They don't have a radio station perse but, you know, you are aware that there are a lot of holdings and they get through from Vancouver on cable distributions and all kinds of other stuff.  So we are not saying that it should be at the exclusion necessarily of, you know, those people who have media holdings, but that should be weighted into the decision or into the criteria or the adaptation of the rules or in some form or another.

LISTNUM 1 \l 12655             COMMISSIONER LANGFORD:  It is tricky, isn't it?  Because along come people like you with new ideas, and you are living proof that we welcome you and we, in a sense, almost encourage you, not that your applications aren't good, you earned every licence you got.

LISTNUM 1 \l 12656             MS LAURIGNANO:  Yeah.


LISTNUM 1 \l 12657             COMMISSIONER LANGFORD:  But still, you came out of nowhere in a way and you got your licences and we want to encourage that.  On the other hand, we don't want to penalize success, do we?  I mean, just because the NewCap group has grown over the years and acquired some stations, you don't want to say, well, there is no more licensing for you.

LISTNUM 1 \l 12658             MS LAURIGNANO:  No, absolutely.  And I think Bill may want to add something to that.  But we are not saying that.  We are just saying that it is like, you know, people who earn more should pay more, whether it is a broadcaster or an income‑earner, you know ‑‑

LISTNUM 1 \l 12659             COMMISSIONER LANGFORD:  So they can afford to buy is what you are saying?

LISTNUM 1 \l 12660             MS LAURIGNANO:  They can afford, yes.

LISTNUM 1 \l 12661             COMMISSIONER LANGFORD:  Okay.

LISTNUM 1 \l 12662             MS LAURIGNANO:  And, you know, to advantage some other ones which, in the end, will be good for the system and that is what we have to keep our eye on.  And it will be balanced, it should be balanced because how are we going to provide competition at some point or other?  I mean if, you know, one gets, the other gets, the other gets the other and we don't have the farm team sort of, you know, like coming through the ranks then we don't know where it is going to end, that is all.


LISTNUM 1 \l 12663             And the way to help it along is, you know, to keep those things in mind.  Where I say all things being equal, well then the advantage should go to the disadvantaged to a bit of a degree.

LISTNUM 1 \l 12664             MR. EVANOV:  I just want to add that if you want diversity in the market you have to add independents in various markets.  In Ottawa I believe we are the only independent.  In Halifax we are the only independent.  But it is a dying breed across the country in the last number of years.  So I think that the Commission has to look at it and say, okay, if you want diversity then you need plurality and then to do that you have to licence independent broadcasters.

LISTNUM 1 \l 12665             And I know that there is a club of four big broadcasters in Ottawa and we are an independent and we provide an independent voice, but the four share quite a number of signals, so is that diversity?  I don't know, you know, the Commission will have to assess that.  We don't believe it is.  We believe that four operators that control the whole market is not a good thing for the market.


LISTNUM 1 \l 12666             We believe that if all the stations then ‑‑ and I will just pick a town anywhere, Kitchener, are corporate, then that is not good for Kitchener.  There should be an independent broadcaster in each of those markets at least.  And if it can be a standalone, fine, because they will fight harder to stand alone against two or three combos.  But I think that is what is required if you really want diversity.

LISTNUM 1 \l 12667             You are not going to get diversity by licensing the corporate chains, because they will simply provide ‑‑ they are looking for a PBIT and bottom line and that is the goal and it rightfully maybe should be, but also I think there has to be a broadcast angle to it in terms of providing diversity in the market. And you can't do it if, you know, four stations in the market, you are not really providing four news diversities.  You are providing really one when it comes down to it no matter how watered down it may be.  That is our feeling.

LISTNUM 1 \l 12668             COMMISSIONER LANGFORD:  We have a bit of a spectrum problem in some of the markets, but I guess we will have to see what technology can do to help us out of that one.

LISTNUM 1 \l 12669             MR. EVANOV:  Absolutely.

LISTNUM 1 \l 12670             COMMISSIONER LANGFORD:  I am just going through your list here and making sure I understand them.  You propose a one‑year freeze on sales as a kind of solution to licence trafficking or one‑term freeze I suppose, first‑term freeze, not one year.


LISTNUM 1 \l 12671             Do you think that might be just a bit too rigid?  I mean, what is wrong with the approach we take now, which essentially is that but we allow exceptions, for example, somebody dies, obvious exception?  The family doesn't want to run it, they have got to sell it, surely you are not going to penalize that person.  It was a little beyond their control.  Someone gets sick, you know, there are good reasons.  Isn't it better to have a rule against trafficking which outlaws the notion of kind of profiting in an untoward manner, but at the same time leaves us some flexibility to meet special requirements?

LISTNUM 1 \l 12672             MS LAURIGNANO:  Of course, you know, that those sorts of things can happen.  We are saying that there be a freeze unless there is perhaps another layer of scrutiny in place.

LISTNUM 1 \l 12673             COMMISSIONER LANGFORD:  Okay.

LISTNUM 1 \l 12674             MS LAURIGNANO:  So we are saying whether it is a public hearing or a public process or an opportunity for, you know, other broadcasters ‑‑ and I am just sort of thinking out loud ‑‑ other broadcasters to bid or, you know, all kinds of other issues there rather than arbitrarily, you know, the deal being done somewhere and then pretty much ‑‑


LISTNUM 1 \l 12675             COMMISSIONER LANGFORD:  Well, I am pretty sure that is the way it works now, but we will check it out and be absolutely positive.

LISTNUM 1 \l 12676             MS LAURIGNANO:  Right.  As I say, we ‑‑

LISTNUM 1 \l 12677             COMMISSIONER LANGFORD:  Your final points on benefits, the final point you make in today's presentation, I am kind of interested in it.  I mean, it is kind of an interesting concept. Let us let the little guys off the hook for benefits, they can put a little more money into programming, they can put a little more money into diversity of sound.  At the same time it steals from another pocket, doesn't it?  A lot of benefits go to Canadian talent development, that is where they go, or they go to school projects or whatever.

LISTNUM 1 \l 12678             So as I sat there I was trying to figure out where there is a middle ground.  So keeping in mind that I just made this up be charitable here.  But how about if we looked at something like no benefits with the application, but if you are still in business for your licence renewal, for a second seven‑year term, then you come in with a benefits package?


LISTNUM 1 \l 12679             MS LAURIGNANO:  I would say rock and roll, yes.

LISTNUM 1 \l 12680             COMMISSIONER LANGFORD:  You are good for that?

LISTNUM 1 \l 12681             MS LAURIGNANO:  That is great, sure.

LISTNUM 1 \l 12682             COMMISSIONER LANGFORD:  I am making deals this week, Mr. Chairman.

LISTNUM 1 \l 12683             THE CHAIRPERSON:  (Off microphone)

‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12684             COMMISSIONER LANGFORD:  Yes, yes. We are making deals.  Okay, I see some more processes on the way.

LISTNUM 1 \l 12685             Those are my questions.  Thank you very much.  I think my colleagues may have some, but those are mine, thank you.

LISTNUM 1 \l 12686             THE CHAIRPERSON:  Rita, go ahead.

LISTNUM 1 \l 12687             COMMISSIONER CUGINI:  Thank you.  Just one question.  You did mention today there are barriers to entry for independent players.  And as a regulator that always sends shivers down my spine to think that there are barriers to entry for any body into the system.  I would like you to elaborate on what you see are the barriers to entry for independent players.

LISTNUM 1 \l 12688             MS LAURIGNANO:  Right.  Okay, first of all, don't be scared.


‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12689             MS LAURIGNANO:  I am going to ask Sean just to elaborate on that for a second.

LISTNUM 1 \l 12690             MR. MOREMAN:  Well, with any set of rules there is always a way to manipulate the rules to one's advantage, and it is not a barrier that the Commission has setup intentionally and, in fact, that is the whole purpose for having this hearing, is to find out what those barriers are and perhaps take them down to allow for easier entry into the market for independents.

LISTNUM 1 \l 12691             To touch on your question more directly, what are those barriers, one of which is the acquisition through purchase of assets.  With the benefits levy that is in place, independents who don't have necessarily as much money to offer to purchase a property are basically frozen out just on cost alone.  Deeper pockets are able to pay for it and acquire by purchase.  So that is one of the barriers.  Unintentional, but if we remove it it would allow independents to get in the door.


LISTNUM 1 \l 12692             Another one of the barriers is on this idea of format.  The applications for some people, small new entrants, is one‑year's profit for them just to apply.  And to be frozen out at the end of the day because somebody flipped formats without an opportunity to amend or to protect their application they have lost that investment and they are not allowed into the system.

LISTNUM 1 \l 12693             So those are two that come to mind and that is why we brought them up today.

LISTNUM 1 \l 12694             COMMISSIONER CUGINI:  I mean, without revisiting the radio policy on the issue of formats, the only solution there is to revert back and regulate formats.  Is that what you are asking us to do?

LISTNUM 1 \l 12695             MR. MOREMAN:  No.  We believe a compromise position, which is to allow an amendment of applications, would satisfy the need at least partially.  As Carmela said earlier, we don't think we have the cure to this problem.  But we do have some antibiotics that can help it.

LISTNUM 1 \l 12696             COMMISSIONER CUGINI:  Thank you.  Thank you very much.

LISTNUM 1 \l 12697             THE CHAIRPERSON:  Michel.


LISTNUM 1 \l 12698             COMMISSIONER ARPIN:  I heard your presentation.  I agree that at this stage of your development you surely are an independent broadcaster.  But at which time do you become significant?  Because today, you have five radio stations; three in the Toronto market, one in Halifax, one in Ottawa.  If I was to agree with your proposal, at which time will your criteria no more apply to your own group?

LISTNUM 1 \l 12699             MR. EVANOV:  I think you set a criteria of asking various broadcasters for financial information to be submitted and other broadcasters you didn't ask.  And our interpretation of that was that perhaps you asked the larger broadcasters and maybe at that point ‑‑

LISTNUM 1 \l 12700             COMMISSIONER ARPIN:  If you agree with the principle, we will be very happy to release your ‑‑ give us your numbers.

‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12701             MR. EVANOV:  There is no set number of stations.  Eventually maybe we will become a big broadcaster.  But for the time being and what we are dealing with today we are a small broadcaster.  It is really hard to define how many stations you should own before you become a big broadcaster.  But in the scope of things, in terms of total revenue, in terms of number of stations, we pale in comparison to the larger corporate broadcasters in the country.  So we are still a long distance to go, but I can't give you an exact answer.


LISTNUM 1 \l 12702             COMMISSIONER ARPIN:  Okay.  I am not challenging that, but I am trying to see, in your own mind, when do you see your group say moving from what you qualify a small independent to one of the players?

LISTNUM 1 \l 12703             MR. EVANOV:  There is no fixed date, I would be pulling something out of the air now and the Commission doesn't have a policy on it either.  But, once again, we will become ‑‑

LISTNUM 1 \l 12704             COMMISSIONER ARPIN:  So that is why I am asking you.  I understand where it starts, I am trying to see where it stops.

LISTNUM 1 \l 12705             MR. EVANOV:  We can give you an answer by October 5, but we can't give you one today.

LISTNUM 1 \l 12706             COMMISSIONER ARPIN:  Okay, fine.  That is fair.  Thank you.

LISTNUM 1 \l 12707             THE CHAIRPERSON:  Okay.  Thank you very much.  I think those are all our questions.

LISTNUM 1 \l 12708             MS LAURIGNANO:  Okay, thank you.

LISTNUM 1 \l 12709             THE CHAIRPERSON:  Madam Boulet, over to you.

LISTNUM 1 \l 12710             THE SECRETARY:  Thank you, Mr. Chairman.

LISTNUM 1 \l 12711             I would now invite the next interveners, Stornoway Communications, to come forward.

‑‑‑ Pause


LISTNUM 1 \l 12712             THE SECRETARY:  Ms Martha Fusca is appearing on behalf of Stornoway Communications.  Ms Fusca, you have 10 minutes for your presentation.

INTERVENTION

LISTNUM 1 \l 12713             MS FUSCA:  Thank you.  Good afternoon, Mr. Chair, commissioners, staff.

LISTNUM 1 \l 12714             I am Martha Fusca, President and CEO of Stornoway Communications, owners and operators of three digital speciality channels; ichannel, a public and social affairs issues channel, BPM:TV, Canada's Dance Channel and The Pet Network, both Category 2 channels.

LISTNUM 1 \l 12715             The best way I know how to speak about diversity is to take you on a brief journey of my own history through this wonderful yet sometimes daunting adventure called diversity in Canadian broadcasting.

LISTNUM 1 \l 12716             In 1983, just a few years out of university, I helped to co‑found Stornoway Productions, which to this day is a pre‑imminent investigative public and social affairs production house with many nominations and awards under its corporate belt.


LISTNUM 1 \l 12717             Our most recent Gemini‑nominated documentary is a biography of the Right Honourable John Turner.  Our material has not only garnered critical praise and large audiences, it has also been sold worldwide.  Even though this type of programming is much more difficult and expensive for us to finance, we made this commitment because, outside of the CBC, there was virtually no one dealing with public or social affairs issues in Canada.

LISTNUM 1 \l 12718             It was not a far stretch for me to want to go from being a disgruntled cap‑in‑hand independent producer to becoming a broadcaster.  And by the fall of 1999 I was more determined than ever to have the freedom to offer viewers in‑depth explorations of the issues that were clearly of enormous importance to Canadians and to work with other independent producers.

LISTNUM 1 \l 12719             An opportunity presented itself in 2000 with the CRTC call for speciality digital licences.  After many around the clock calls and coffee meetings I gathered together a group of top‑notch professionals who were willing to take a risk with me.  I believed there was a reasonable business opportunity for a channel dedicated to Canadian public and social affairs issues.  Out of my office windows at Church and Bloor I could see both the Rogers and the Alliance Atlantis buildings from which I derived a great deal of inspiration.


LISTNUM 1 \l 12720             I grew up believing that if you worked hard enough and were smart enough you could achieve what others had before you.  And while this may have sounded a little too American for some, to this immigrant farm girl it sounded perfectly Canadian.  Oddly, one of the first pieces of advice I got came from David Graham, former Canadian cable magnate who sold out to Jim Shaw, oh well.  What he told me was to remember that the process is not about how good you are, it is about politics.  I thought I knew what he meant.

LISTNUM 1 \l 12721             We partnered with Cogeco Radio‑Television and spent $1.4 million on the applications.  Cogeco were astute and experienced partners and I am forever grateful to them for helping me start my dream.  I also have to thank those folks at the Commission who believed in us.

LISTNUM 1 \l 12722             Like these hearings, there was a great deal at stake.  I so enjoyed watching the veterans of the industry at work, but I knew that we had top‑notch proposals and the proof was that we had offers to buy us out even before the end of the hearings.  We ended up with one Category 1 licence and three Category 2 licences.  As one of only two new entrants I was very disappointed in having been awarded only one Category 1.  We had clearly proven that we could run all four.


LISTNUM 1 \l 12723             The other new entrant was Salter Street, who during the hearings made it quite clear that it would be very important for new entrants to be awarded more than one Category 1, because it would be nearly impossible to establish a solid business with only one Category 1 licence. I agreed with them, but it was not to be.  Instead, the large established participants got most of the must‑carry licences, including eventually Salter Street's.

LISTNUM 1 \l 12724             What I did not know then was that at least for small independent broadcasters there is no such thing as freedom to develop a company to achieve the lofty goals I had in mind.  And while my lofty goals appeared to be shared by the Commission, the environment that has evolved has made the mighty BDUs mightier still and impedes the small independent programmers like Stornoway from making the kind of contribution envisaged in the 2000 applications.


LISTNUM 1 \l 12725             But you can change all that if you have the regulatory will and rigour to do so.  Despite my initial disappointment of having been awarded only one Category 1 licence, I was thrilled to be in business.  We launched just before September 11, 2001 during a recession with industry plans that had anticipated penetration rates that simply did not materialize and in advertising the community that had so hyped the prospect of niche advertising, but when it came time left the bride at the alter.

LISTNUM 1 \l 12726             I was forced to make cuts to our staff and rumour had it we wouldn't last.  But we have persevered, at least so far.  Unfortunately, I did not fully understand what David Graham meant when he spoke to me about politics.  I thought I could go about producing and acquiring the very best that Canada and the world had to offer and present this to the Canadian public.  I thought it was in everyone's interest to promote the heck out of the new channels to everyone, but this did not happen.  Some of the titans of the BDU sector took to spending their add dollars on knocking the others' technology.  The result was that there was a great deal of confusion among the public about what digital was.

LISTNUM 1 \l 12727             It took some three years for the public to get their head around digital, but by that time the BDUs were onto cell phones, so the so‑called marketing of digital channels came and went even before the public could fully comprehend what it was all about.  And as for promoting the heck out of Canadian channels and content, that too has gone by the way of cheap and easy movies, mostly American, and sports.


LISTNUM 1 \l 12728             But as we all know, there is more to life than movies and sports, so I think the question at this point is how does complete carriage authority in the hands of the BDUs advance diversity?

LISTNUM 1 \l 12729             It did not take long to realize that as an industry we were not travelling down the road that the Commission prescribed in the 2000 decisions.  So I met with them to seek advice on how to deal with the problems we were confronting.  And while I got a sympathetic ear, I got nothing else.  When we tried to discuss the issues with the BDUs who had, it become clear, were really in charge, nearly all of our efforts failed.

LISTNUM 1 \l 12730             We have tried to promote our own content.  This has proved to be impossible in some instances.  For example, one BDU has made it so expensive it appears that the only ones that can afford to advertise on the ad avails on their system are, surprise, them.


LISTNUM 1 \l 12731             I have a shopping list of similar practices.  They are in conflict with promoting diversity in Canadian content and therefore not in keeping with the goals of the Broadcasting Act.  Swift and decisive action is required to end these practices.  I was faced with a business that had been given life by a quasigovernmental body that could but chose to do nothing about the environment they had created or at least allowed to develop.

LISTNUM 1 \l 12732             And a group of businesses with whom I was to negotiate, they had little interest in Canadian content and with whom negotiations were not at all possible.  You either took what they wanted to give you or else you could take a walk. I didn't think that that is what the Commission intended when it stated that we should negotiate carriage.  This is also no way to create or sustain diversity.

LISTNUM 1 \l 12733             For years now the Commission has authorized numerous specialty and digital channels.  But the authorizations are null and void until one or more of the BDUs grants the licensee carriage.  In effect, the BDUs now control not only what Category 2s get distributed, but which must‑carry services will survive.

LISTNUM 1 \l 12734             Is this what is envisaged in the Broadcasting Act?  Is this in the public's interest?  Are the BDUs going to determine the nature of diversity for Canada or what the broadcasting system will look like in the future? Is this where we really want to go as a nation?  As a Canadian consumer and business owner, I sure hope not.


LISTNUM 1 \l 12735             Diversity is a reality of Canadian culture.  The Commission will have to provide the environment that reflects this cultural reality, because without a sustainable environment that recognizes and corrects the imbalance, the negotiating power between a company like Stornoway and the BDUs there will be no diversity.

LISTNUM 1 \l 12736             Diversity surely cannot mean a variety of foreign movies and drama, mostly American, sports and foreign content served up to Canadians by your local cable or satellite company.  Rather than abolish the 5 to 1 rule serious consideration should be given to increasing it to a 10 to 1 rule to support diversity within a regulatory environment and enable small Canadian businesses to contribute to the system as envisaged by the Broadcasting Act.

LISTNUM 1 \l 12737             Among other measures, we suggest that ad avails must be both widely available and easily affordable and that subscriber rate minimums be established for small independent broadcasters.


LISTNUM 1 \l 12738             Over Stornoway's relatively short lifespan we have produced thousands of hours of Canadian programming for our three services and have purchased many more from independent Canadian producers.  In our fourth year we began pre‑buying independent Canadian production.  In our fifth year be began co‑producing with Canadian independent producers.  These are not modest accomplishments and we are very proud of our efforts.

LISTNUM 1 \l 12739             So why did I tell you all this?  I did so because I want to live in a country that would allow the next person who is looking out the window, hopefully at my offices, those of a woman, not two more guys, to dream about becoming a Canadian broadcaster.  I want new Canadians to have the ability to dream their dreams.  And if they work hard enough and are smart enough to have access and to participate in the ever evolving cultural fabric we call Canada.

LISTNUM 1 \l 12740             I cannot imagine why we should choose, intentionally or not, to jeopardize that possibility or indeed shut them out.  If the Commission is not careful this will happen.  At the end of the day, no matter what anyone says, the responsibility for whether we have an open or closed system rests with you.

LISTNUM 1 \l 12741             Thank you so very much for this opportunity and I would be happy to answer any questions you may have.

LISTNUM 1 \l 12742             THE CHAIRPERSON:  Thank you very much for your presentation.


LISTNUM 1 \l 12743             I wonder whether you could explain to me what you mean by your top paragraph on page 6?  Where you say, "in effect, the BDUs now control not only which Category 2 gets distributed, but which must‑carry services will survive."  How does the BDU determine whether must‑carry survives or not?

LISTNUM 1 \l 12744             MS FUSCA:  Well, in effect, because we have virtually no leverage there are discussions about, you know, what the rate will be or won't be.  And then of course there is what I call the infamous MFN.  So the minute that you negotiate or are forced, in effect, to negotiate a certain rate, that means that the MFN makes it impossible for you to be able to negotiate any other kind of rate with anybody else.

LISTNUM 1 \l 12745             We have absolutely no say in terms of how we are carried, in other words, which package we are carried.  They might give you notice, but there is absolutely no discussion with regards to which package you might be put in.  You might want to choose to argue if they allow you the meeting time to argue that, but typically not. So is that enough examples?

LISTNUM 1 \l 12746             THE CHAIRPERSON:  DMFN, does that mean distributors ‑‑

LISTNUM 1 \l 12747             MS FUSCA:  I beg your pardon?


LISTNUM 1 \l 12748             THE CHAIRPERSON:  What does DMFN mean?

LISTNUM 1 \l 12749             MS FUSCA:  DMFM?

LISTNUM 1 \l 12750             THE CHAIRPERSON:  Yes, that is what you ‑‑ or what did you just say?

LISTNUM 1 \l 12751             MS FUSCA:  Oh, MFN, most favoured ‑‑

LISTNUM 1 \l 12752             THE CHAIRPERSON:  Most favoured nation.

LISTNUM 1 \l 12753             MS FUSCA:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12754             THE CHAIRPERSON:  Okay.  Principally, I understand.

LISTNUM 1 \l 12755             MS FUSCA:  I am sorry.  And on the Category 2s, you know ‑‑

LISTNUM 1 \l 12756             THE CHAIRPERSON:  Category 2s I understand.

LISTNUM 1 \l 12757             MS FUSCA:  Oh, fine.

LISTNUM 1 \l 12758             THE CHAIRPERSON:  But were you here yesterday?

LISTNUM 1 \l 12759             MS FUSCA:  I beg your pardon?

LISTNUM 1 \l 12760             THE CHAIRPERSON:  Were you here yesterday?

LISTNUM 1 \l 12761             MS FUSCA:  I have been here since the word go.

LISTNUM 1 \l 12762             THE CHAIRPERSON:  Wonderful, so you heard Mr. Shaw testify yesterday?

LISTNUM 1 \l 12763             MS FUSCA:  I did.


LISTNUM 1 \l 12764             THE CHAIRPERSON:  And suggesting exactly on this very point that there is no issue between the BDUs and specialty channels, that they always work these things out, etc., and it is in his best interest to produce a greater diversity, and if he didn't do that then he would lose market share to his competitors.  So therefore, if I understood him correctly and I am sure you have a different point of view here, but he suggested that it is in his interest to make a deal with you and have you survive because you enrich his programming, gives him programming gives him market share.

LISTNUM 1 \l 12765             MS FUSCA:  Well, that would all be very nice.  But actually, what I am bout to tell you isn't about a point of view, it is a point of fact.  I think it has taken up until very recently to negotiate, you know, our Category 1 carriage.  They have, during the course of the licence period, reduced my rate.  I complained about it, but nothing has happened.


LISTNUM 1 \l 12766             I have been waiting very patiently for an opportunity such as this and future hearings to make this public.  Because while I have had conversations with the Commission in the past I think that, you know, keeping things private hasn't really helped me any.  And while it is a fearful situation that I am in I would rather, you know, sort of die fighting than just die period.

LISTNUM 1 \l 12767             THE CHAIRPERSON:  I guess I don't quite understand why you feel you have no leverage.  If you are Category 1 you are must‑carry, so you are in a much better position than if you are Category 2.  I mean, you are totally dependent on cutting a deal ‑‑

LISTNUM 1 \l 12768             MS FUSCA:  Well, you would think so, but that is not true.

LISTNUM 1 \l 12769             THE CHAIRPERSON:  So explain to me the reality of the business.

LISTNUM 1 \l 12770             MS FUSCA:  The reality of the business is that I have no ability to negotiate ‑‑ there is no such thing as negotiation, for starters.  So the package that I am put in, I am put in.  The rates that I am, you know, given are the rates that I am given.  The MFN precludes me from, and they all demand it, the MFN precludes me from being able to negotiate, you know, potentially a slightly better deal with one carrier versus another, but that precludes me from doing that.


LISTNUM 1 \l 12771             Being bumped from one package to another and losing something like 70,000 households is just not accurate.  I found it very interesting that they had recently, and these were launched Category 2s, but coincidentally that has all happened in the last six months.

LISTNUM 1 \l 12772             THE CHAIRPERSON:  So if you were in my chair what would you do?

LISTNUM 1 \l 12773             MS FUSCA:  Actually, I am so glad you asked, because ‑‑

‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12774             MS FUSCA:  ‑‑ I have been wracking my brains and I have been working with, you know, some of the very best people, including former Commission chairs, vice‑chairs, that kind of thing, to try to come up with some models, you know, to streamline because there seems to be this desire to streamline the process.  Unfortunately, the little bit that I read of the Dunbar/Leblanc report, I don't know, I just sort of prefer what was going on now than what they are necessarily recommending.  I am not sure we are going to streamline.

LISTNUM 1 \l 12775             But I thought of two things that could be enormously helpful.  One, why don't you, the Commission, go back to issuing the licences, that is number one, and then determine a rate.  At least the BDUs would have to carry those licences and people would have an opportunity to figure out whether the could or couldn't run a business.


LISTNUM 1 \l 12776             I mean, I think it is very simple at the end of the day.  And unfortunately, I haven't done a lot of work on this, because it was just an inspiration from one of this morning's discussions.  But I think that that would really solve a lot of the problems.  You are the one that issues the licence, you are the one that determines the rates and is up to, you know, the applicant to show whether or not to the BDUs whether they deserve one kind of packing over another by doing some market studies.

LISTNUM 1 \l 12777             You know, for example, on The Pet Network we have got studies all over the place, but I can't get carriage outside of Rogers and a few Cogeco systems.  Now, Pet Network, I mean, it is such a huge ‑‑ I only say this because it is like such no‑brainer, but go figure, I can't get it on anywhere in this country outside of, as I say, Rogers and Cogeco.

LISTNUM 1 \l 12778             THE CHAIRPERSON:  Okay, thank you.

LISTNUM 1 \l 12779             Ron, you are a former BDU, maybe you have some questions I believe.

LISTNUM 1 \l 12780             COMMISSIONER WILLIAMS:  Thank you, Mr. Chair.


LISTNUM 1 \l 12781             Good afternoon, Ms Fusca.  It is hard to believe seven years ago I think I was actually in the same room, I might have actually had a different chair.

LISTNUM 1 \l 12782             MS FUSCA:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12783             COMMISSIONER WILLIAMS:  But you were presenting your ideas for these services and I had the pleasure of helping learn more about your application at that time.

LISTNUM 1 \l 12784             So here we are again and I guess this time we are looking for advice from you and some recounting of your experiences in this industry over the last seven years.

LISTNUM 1 \l 12785             You offered in your written comments under paragraph 4 that you would like to be heard in the oral presentation phase of this public hearing in order to provide us with a more detailed statement of your diversity experience.

LISTNUM 1 \l 12786             Do you have more to add to that in terms of ‑‑ I note in today's remarks that you have covered a lot of stuff in a general way.  And on page 5 you say, "I have a shopping list of similar practices that are in conflict with promoting diversity."

LISTNUM 1 \l 12787             MS FUSCA:  M'hmm.

LISTNUM 1 \l 12788             COMMISSIONER WILLIAM:  Would you be willing to share that shopping list with us?


LISTNUM 1 \l 12789             MS FUSCA:  I could share a few things with you.

LISTNUM 1 \l 12790             COMMISSIONER WILLIAMS:  Sure.

LISTNUM 1 \l 12791             MS FUSCA:  Some of it I will keep, only because I think it pertains to the other hearings.

LISTNUM 1 \l 12792             COMMISSIONER WILLIAMS:  There is another proceeding, correct.

LISTNUM 1 \l 12793             MS FUSCA:  Right.  But, for example, if there are systems that do not carry your channels, they do not allow you to use the ad avails.  I don't quite understand why that is the case.  I mean, how can Canadians know about what is available and have anyone have a reasonable ability to compete if you are not even allowed to use those avails?  That is one.

LISTNUM 1 \l 12794             The other is why there is a duplication of carriage fees.  I mean, when you add it all up.  Oh, and I have to tell you something that I think is of vital importance, HDTV, we have made ‑‑ most of you have never been to our offices.  They are really quite impressive. We went all out, we have got a state of the art digital broadcast facility, lots of people that work there and prepared to actually make further investment to go HDTV, but I have been told very clearly that it doesn't matter whether I do or not, because I may not be carried.


LISTNUM 1 \l 12795             That was in total conflict with what I think the Commission said only perhaps half a year ago when they were really trying to encourage the Canadian marketplace to go, you know, HD.  So there are a couple more examples for you, Commissioner Williams.

LISTNUM 1 \l 12796             COMMISSIONER WILLIAMS:  Thank you, Ms Fusca.

LISTNUM 1 \l 12797             Can you tell me in a few words why is diversity of ownership so important to Canadian the broadcasting system?

LISTNUM 1 \l 12798             MS FUSCA:  Well I actually, you know, even almost if you take the Broadcasting Act aside, which I don't think we should by any stretch of the imagination but, you know, you look at the kind of country that you want to live in and we seem to be so excited about supporting, you know, ethnic services, and I am all for that.  I would hope that we would support Canadians who have these ethnic services, rather than allowing, you know, ethnic services to come in or other foreign channels to come in without considering first the Canadian possibilities.

LISTNUM 1 \l 12799             I am sorry, I have lost track of where I was going with this.  What was your question again, sorry?

LISTNUM 1 \l 12800             COMMISSIONER WILLIAMS:  Why is diversity of ownership so important?


LISTNUM 1 \l 12801             MS FUSCA:  Yes.  Because, you know, do we want to live in a country that actually has one or two players?  And nobody has asked me this question, but in terms of, you know, the concentration and the precautions that we want to take with freedom of, you know, the press and diversity of voices in journalism and that kind of thing, you know, I mean one of the things we were talking about at my office was are we going to get the public at large to hear our story or is it going to really stay contained in this room?  And then we thought, okay, well who is going to write about our story, you know, I mean and whose interest is it to write my story?  That is one question we have.

LISTNUM 1 \l 12802             The other is, you know, in whose interest is it to promote my content when my competitors own virtually everything?  And I might add, that the one thing that we are forgetting is, you know, the properties of Rogers.  I mean, you know, not only the community channels, but CPAC the magazine, I think some have mentioned obviously Quebecor, but there is more to that.  So just as a Canadian, just a regular Canadian, the idea that you have so much concentration just doesn't feel right, it is just an intuitive thing.

LISTNUM 1 \l 12803             COMMISSIONER WILLIAMS:  Okay, thank you.


LISTNUM 1 \l 12804             In paragraph 18 of your written presentation you speak a little bit about the gate keeping problems and issues that you have come up against.  Mindful of the fact that we have a hearing dealing specifically with the BDU issues earlier next year, can you tell me, specific to the diversity of voices, discuss various ways of promoting the diversity of voices in the face of what you perceive to be strong gatekeepers?  How can we help preserve the diversity of voices?

LISTNUM 1 \l 12805             MS FUSCA:  Well, I think I have made a few recommendations, some of them are very small and I think reasonably simple.  I don't think that it was, you know, the Commission's view that ad avails should be priced at some exorbitant rate.  I mean, I may have missed somebody else using the ad avails in one particular system, I have been trying to watch as much as I can, but I don't see anybody on those avails other than the properties belonging to that specific BDU on those.

LISTNUM 1 \l 12806             I called the, I had a chat with them, I told them that this was not what the Commission had in mind and that I simply couldn't afford it.  So there is that kind of small thing.


LISTNUM 1 \l 12807             The other, which is a little broader is, you know, why are other BDUs, you know, shutting us out from having the ability to promote our content just because they don't happen to carry the channel?  I mean, it is almost like having one broadcaster saying that no, you know, Dove can't advertise on here because you are spending most of your ad dollars there.  I mean, some of this simply doesn't make sense and I just don't think it is very good for diversity.

LISTNUM 1 \l 12808             The other thing is that I don't think that the Commission, when they had licensed the channels in 2000, you know, fully appreciated ‑‑ and you have heard this, you know, other folks are really nervous about changing the regulations right now because at least they know what they have got for the moment.  They don't know where they are going to go and I think that that makes them nervous.

LISTNUM 1 \l 12809             Well, I think at the time of the 2000 we made huge financial commitments for a, you know, small new entrant and we thought that we knew what the rules were.  I very naively, obviously, believed that negotiation was really going to happen.  Well, you know, that is not true.  And I find myself in a situation where I do have one Category 2 on say half of the systems in this country, but it is in jeopardy because there is nothing there.


LISTNUM 1 \l 12810             And I think the other question we have to ask ourselves is just because you happen to have a must‑carry, you know, how do you grow your business with no ability to negotiate at all? And is this what we really want?

LISTNUM 1 \l 12811             And just as, you know, some of the other folks have mentioned, I think The Weather Network, we get people calling us all the time to want to sell, want to sell, want to sell?  No, we didn't get into this business to sell.  We got into this business because we want to grow, we want to participate and I actually love what I do.

LISTNUM 1 \l 12812             COMMISSIONER WILLIAMS:  I guess those are examples of what you meant in paragraph 9 of your written remarks on the arbitrary exercise of dominant power by the large entrants. Is that what you meant by that statement?

LISTNUM 1 \l 12813             MS FUSCA:  In part, yes.

LISTNUM 1 \l 12814             COMMISSIONER WILLIAMS:  How does this affect your participation as an independent editorial voice?  What has been the major impact to you of this?


LISTNUM 1 \l 12815             MS FUSCA:  Well, you know, this is probably going to be a bit of a sore point with the Commission but the so‑called    I still call it    the so called CPAC licence renewal has been, you know, it was a huge blow.

LISTNUM 1 \l 12816             Genre protection, now, you will notice ‑‑ I mean who is asking for genre protection?  It is the people with all the power that are asking to remove all of these rules.

LISTNUM 1 \l 12817             But the business of CPAC was hugely damaging.  I am now competing where I thought originally and I was told originally that we were going to have genre protection in the 2000 hearings that, you know, outside of the CBC and perhaps a little bit of "Newsworld" that we were the new public and social affairs issues voice and the fact that this cable company owned licence is mandatory to everybody in the country gets ‑‑ I don't know, are they at 10 cents yet?  They used to be started at 7, now they are at 10.  I mean does anybody have any idea how much revenue that generates and, you know, how do you compete with that?

LISTNUM 1 \l 12818             But I tell you that despite that, I have heard a lot about Afghanistan and I will just boast a little here.  We were in Afghanistan.  We were independent producers in '88 and '89 while the Soviets were still there and withdrawing.


LISTNUM 1 \l 12819             I don't understand why some of the BDUs are actually saying    well anyway, one said that they need the strength and all of that sort of stuff to cover this material.  I mean we have been to Afghanistan on numerous occasions, not even as a broadcaster but as independent producers.  So I don't quite understand that.

LISTNUM 1 \l 12820             The other impediments are okay but, you know, there is every other channel that you have to compete with and there is a lot of talk about diversity but nobody has really broken down    I am afraid, Mr. Chair, I don't have the results yet because we are still working on it.

LISTNUM 1 \l 12821             But there is an enormous amount of diversity.  That is where I agree with everybody.  We have to decide how much of that or we have to determine how much of that is actually foreign because even when you have Canadian channels, a good chunk of that is actually foreign, and then when you work it all down, you have to say to yourself, okay, well what is really Canadian, what is left that is really Canadian.

LISTNUM 1 \l 12822             So this preponderance issue of 51 percent I find incredibly shocking, that we evaluate Canada's cultural policy on the basis of 51 percent, which when you really dilute, take out the foreign content, may turn out to be 25 or 30 percent.  I mean I find it quite staggering.


LISTNUM 1 \l 12823             I didn't answer your question.  I am really sorry.  There are just so many impediments that I hardly know where to start and that will come later on.

LISTNUM 1 \l 12824             COMMISSIONER WILLIAMS:  All right.  Well, if you think of some more in the next little while, you are more than welcome to bring them forward.

LISTNUM 1 \l 12825             MS FUSCA:  Okay.

LISTNUM 1 \l 12826             COMMISSIONER WILLIAMS:  You spoke of the arbitrary exercise of dominant power by large players, with an appeals recourse and arbitration that is an inadequate mechanism to address it.

LISTNUM 1 \l 12827             Can you elaborate on that statement?  What appeals recourse and arbitrary mechanism are you referring to?

LISTNUM 1 \l 12828             MS FUSCA:  Well, I have actually never come to the Commission for arbitration because, quite candidly, my initial meetings didn't give me any confidence that arbitration would get me anywhere.  That is number one.

LISTNUM 1 \l 12829             And I guess I was feeling a lot weaker and a lot more fearful because what would be the point of my coming to the Commission and not believing that they would do anything when my livelihood is actually in the hands of the very people I am coming to complain about?


LISTNUM 1 \l 12830             So actually, one of the questions I asked myself before appearing today, and I asked myself for days last week, was I am either really brave or really stupid and I still haven't got the answer to that.

LISTNUM 1 \l 12831             COMMISSIONER WILLIAMS:  Well, I can't help you with that.

‑‑‑ Laughter / Rires

LISTNUM 1 \l 12832             MS FUSCA:  I actually think you could.

LISTNUM 1 \l 12833             THE CHAIRPERSON:  But, Ron, a lot of these statements we will deal with in January.

LISTNUM 1 \l 12834             COMMISSIONER WILLIAMS:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12835             THE CHAIRPERSON:  Let's go back to diversity.

LISTNUM 1 \l 12836             COMMISSIONER WILLIAMS:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12837             So I guess with that, that concludes my line of questioning.  Thank you.

LISTNUM 1 \l 12838             MS FUSCA:  Okay.

LISTNUM 1 \l 12839             THE CHAIRPERSON:  Any other questions?

LISTNUM 1 \l 12840             Stuart?


LISTNUM 1 \l 12841             COMMISSIONER LANGFORD:  If you could just help me with a question of fact that I have so I can understand one of the barriers that you spoke of to presenting this diverse voice.

LISTNUM 1 \l 12842             I want to understand exactly what has happened after these negotiations you have had.  So maybe you could pick one or two BDUs    you don't have to name them    and maybe you could tell me what your wholesale rate is that you negotiated with them and then how much per month they are charging, if they are different, for your service.

LISTNUM 1 \l 12843             MS FUSCA:  Well, I don't think it would be really wise for me to disclose to you in this venue what our subscriber rate is, I am afraid.

LISTNUM 1 \l 12844             I think with regards to, you know, what the difficulties have been, I think most

LISTNUM 1 \l 12845             Well anyway, our experience is that on the marketing front    I will give you the marketing scenario    we were either asked for a lump sum by some distributors and/or a penny per subscriber by other distributors.

LISTNUM 1 \l 12846             COMMISSIONER LANGFORD:  You were asked for    sorry, you asked for or they asked you?

LISTNUM 1 \l 12847             MS FUSCA:  No, they asked for.

LISTNUM 1 \l 12848             COMMISSIONER LANGFORD:  They wanted you to accept one penny per subscriber?


LISTNUM 1 \l 12849             MS FUSCA:  Yes, either you pay an ongoing one penny per subscriber for their efforts in marketing your services or a lump sum.

LISTNUM 1 \l 12850             Now, fundamentally, you know, that is not the problem.  The problem is that when you take a look at, you know, are they indeed marketing your services and do you have any say in how they are marketing your services    because you want them to market your services.  In fact, for people like us, we desperately need the BDUs to help us to market the services.

LISTNUM 1 \l 12851             Okay, so that is one of the problems.  In other words, you have absolutely no say in how or if, indeed, you are paying for marketing and it is actually happening.

LISTNUM 1 \l 12852             COMMISSIONER LANGFORD:  So you could take ‑‑ for an example, you could have a wholesale rate of 20 cents a month and they would give you 19 because they would take a penny off for marketing; is that what you are saying?

LISTNUM 1 \l 12853             MS FUSCA:  Yes.  Yes.  And that is not the problem.

LISTNUM 1 \l 12854             COMMISSIONER LANGFORD:  Right.  No, no.

LISTNUM 1 \l 12855             MS FUSCA:  Yes.


LISTNUM 1 \l 12856             COMMISSIONER LANGFORD:  But if, for example    let me pick a figure, it doesn't have to be your rate.

LISTNUM 1 \l 12857             But from your knowledge, if someone had a wholesale rate of 20 cents a month, what typically would a BDU charge a subscriber?  If they were giving you 20 cents or 19 after marketing

LISTNUM 1 \l 12858             MS FUSCA:  Yes, yes.

LISTNUM 1 \l 12859             COMMISSIONER LANGFORD:  ‑‑ what would they be charging me as the subscriber?

LISTNUM 1 \l 12860             MS FUSCA:  That is a really good question.  I don't have a clue.

LISTNUM 1 \l 12861             COMMISSIONER LANGFORD:  But have you ever tried to ‑‑ I mean you must get it at home.  Do you have any idea what the gap is between what you are paying at home and what you are getting at the office?

LISTNUM 1 \l 12862             MS FUSCA:  You know, I am afraid that I subscribe to virtually everything just so that I am aware of what is going on and my bill is huge.  So I am afraid I    I have never done it.  I have never stopped to consider.

LISTNUM 1 \l 12863             There will be some financial information that we are going to be coming up with at the BDU hearings ‑‑

LISTNUM 1 \l 12864             COMMISSIONER LANGFORD:  Mm‑hmm.


LISTNUM 1 \l 12865             MS FUSCA:  ‑‑ and specialty hearings that I think could be of interest to the Commission, I think just the industry in general but I don't know that.

LISTNUM 1 \l 12866             COMMISSIONER LANGFORD:  That is the detailed picture and you are right, that is the right place for much of it but in the sense of barriers to diversity, if money becomes a barrier, if somehow you can't negotiate on some sort of an equal playing field, if the sort of statements that Mr. Shaw's team made to us yesterday which led us to believe that he's happy to have anybody the consumers want and pays a decent rate, if somehow that isn't accurate, then this is the place we have to know that.

LISTNUM 1 \l 12867             MS FUSCA:  Well, you know, I can't be sure that that is accurate or not because I am not privy to the number of calls or e‑mails they make but what I can tell you is that we have tried for years to get BPM TV on and at one point we did an analysis that indicated that if we had carriage on Shaw and Star Choice that BPM TV was as ‑‑ the sub numbers would be just as good as MTV, right?  We tried to make that case.  We got nowhere.

LISTNUM 1 \l 12868             We have had people e‑mailing our offices for years now, you know, continuing to harass and harangue for BPM TV ‑‑


LISTNUM 1 \l 12869             COMMISSIONER LANGFORD:  Maybe they are phoning the wrong office.  I mean I am not trying to be cute.

LISTNUM 1 \l 12870             MS FUSCA:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12871             COMMISSIONER LANGFORD:  It sounds like the pressure points are elsewhere.

LISTNUM 1 \l 12872             You gave one example ‑‑ last question.  You gave one example in an answer to someone    I can't remember who anymore, one of my colleagues ‑‑ that at one point you were repackaged and lost 70,0000 households.

LISTNUM 1 \l 12873             MS FUSCA:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12874             COMMISSIONER LANGFORD:  Did I hear that right?

LISTNUM 1 \l 12875             MS FUSCA:  Yes.

LISTNUM 1 \l 12876             COMMISSIONER LANGFORD:  So that means 70,000 monthly subscriptions stopped coming in to you but it also means that whatever profit there is, whatever the markup is or pass‑through or whatever you want to call it for that BDU, it stopped going to them too.

LISTNUM 1 \l 12877             How does that make good business sense?

LISTNUM 1 \l 12878             MS FUSCA:  I don't know but I will tell you it screwed up my business plans for the entire year ‑‑ well, over a year and a half.


LISTNUM 1 \l 12879             COMMISSIONER LANGFORD:  Yes.  Well, I can't force you to give us more facts but if you do change your mind between now and October 5th and can give us some sort of a notion of figures, because if we are to assess this as a barrier to a diversity of voices, this is certainly the place to do it, but I find it difficult just on narrative.

LISTNUM 1 \l 12880             Though I have a huge sympathy from what you are saying, I find it difficult to weigh the evidence of a kind of narrative horror story that you are telling us without some facts and figures.  So perhaps you can, with your associates, consider how you might be able to add to the record by October 5th and send us something along that would help.

LISTNUM 1 \l 12881             MS FUSCA:  Mm‑hmm.

LISTNUM 1 \l 12882             COMMISSIONER LANGFORD:  Thank you very much.  Those are my questions.

LISTNUM 1 \l 12883             THE CHAIRPERSON:  Okay.  Thank you very much.  I think those are our questions.

LISTNUM 1 \l 12884             We will go to the next intervenor, Madame Boulet.

LISTNUM 1 \l 12885             THE SECRETARY:  Thank you, Mr. Chairman.


LISTNUM 1 \l 12886             I would now call on the Independent Programming Services to come forward for their presentation.

‑‑‑ Pause

LISTNUM 1 \l 12887             THE SECRETARY:  Mr. Brant Kostandoff will be introducing the panel, after which you will have 10 minutes for your presentation.

LISTNUM 1 \l 12888             Please go ahead.

INTERVENTION

LISTNUM 1 \l 12889             MR. KOSTANDOFF:  Thank you, Mr. Chairman, commissioners.

LISTNUM 1 \l 12890             My name is Brant Kostandoff.  I am the general counsel with the S‑Vox Trust.

LISTNUM 1 \l 12891             Also appearing today are:

LISTNUM 1 \l 12892             Cal Millar, VP and General Manager of Channel O;

LISTNUM 1 \l 12893             Suzanne Gouin, President and CEO of TV5 Québec ‑‑

LISTNUM 1 \l 12894             MS GOIN:  Québec Canada.

LISTNUM 1 \l 12895             MR. KOSTANDOFF:  ‑‑ Québec Canada, thank you.

LISTNUM 1 \l 12896             And Martha Fusca, who you just heard from, of Stornoway Communications.

LISTNUM 1 \l 12897             We want to thank the Commission for the opportunity to appear today.


LISTNUM 1 \l 12898             In addition to the parties represented before you, we are here on behalf of APTN, who you are going to speak with directly later this week, Ethnic Channels Group and Fairchild Television, the Independent Canadian Programming Services, signatories to our written submission of 18 July 2007, filed in the first part of this proceeding.

LISTNUM 1 \l 12899             As independents, we are broadcasters who own and operate programming services, both analog and digital.  We are neither affiliates of a BDU nor are we integrated into any of Canada's large broadcasting corporations.

LISTNUM 1 \l 12900             Some of us were among the first specialty services to be licensed by the Commission, one of us as early as 1982, with other services having been licensed as recently as 2006.

LISTNUM 1 \l 12901             Our presentation today will speak to the first two of the three issues identified by the CRTC in its Notice to Appear for this hearing.

LISTNUM 1 \l 12902             Commissioners, in our written submission, we expressed views on :

LISTNUM 1 \l 12903             ‑ the role of Canadian independent programming services in providing a diversity of Canadian voices and a diversity of programming content in the Canadian broadcasting system;


LISTNUM 1 \l 12904             ‑ the necessity for regulatory intervention to ensure that independent Canadian services such as ours have a sustainable access to the broadcasting system; and

LISTNUM 1 \l 12905             ‑ pending the upcoming review of the regulations governing BDUs and specialty services, recommendations regarding some of the regulatory tools need to secure the ongoing contribution of Canadian independents to the diversity of voices in the system.

LISTNUM 1 \l 12906             It is crucial that the Commission recognize and appreciate the role that new entrants and independents play in making available to Canadians an appropriate plurality of voices and a diversity of content choices.

LISTNUM 1 \l 12907             Only with this understanding will the Commission maintain or adopt the regulatory tools necessary to ensure that independent programming services have sustainable access to the broadcasting system so that Canadian viewers can have access to our content.


LISTNUM 1 \l 12908             Given the concentration and integration of ownership that have characterized the Canadian broadcasting system in the last 15 years, the independents fear that absent regulatory intervention, we will not be able to discharge our respective mandates for very long and each reduction in the number of separate Canadian owners in the broadcasting system risks, in our view, a reduction in the diversity of editorial voices, of approaches, of perspectives, of opinion, of choice, in short, risks a reduction in the diversity of content available to Canadians.

LISTNUM 1 \l 12909             First then, we want to address the relevance of the role and mandate of the independents as they concern this proceeding, that is, the provision of a diversity of Canadian broadcast content and a diversity of Canadian programming choices to achieve the objectives of the Broadcasting Act.

LISTNUM 1 \l 12910             Secondly, we will address the need for effective regulatory tools to ensure that we can fulfill our role and mandate as independent Canadian voices in the broadcasting system.

LISTNUM 1 \l 12911             We strongly believe that independent programming services are part of the effective means of ensuring that all Canadians are exposed to an appropriate plurality of voices and of broadcasting choices in local and national markets.

LISTNUM 1 \l 12912             We were licensed specifically to widen the range of programming provided by the Canadian broadcasting system and to enhance the opportunity for the Canadian public to be exposed to the expression of differing views on matters of public concern.


LISTNUM 1 \l 12913             In fact, we were licensed by the CRTC to meet the programming needs of underserved audiences:  Aboriginal peoples, third‑language or ethnic audiences, official languages audiences in a minority context, audiences seeking faith or religious programming, audiences seeking alternative approaches to issues programming or information programming not otherwise available.

LISTNUM 1 \l 12914             We were licensed to operate services that speak to our diversity as Canadians.

LISTNUM 1 \l 12915             On that basis, independent services should be available to as many Canadians as possible, at affordable prices and across all distribution channels.

LISTNUM 1 \l 12916             How do we form part of the effective means of providing diversity?

LISTNUM 1 \l 12917             Well, the Commission has long recognized diversity of ownership as one of the keys to ensuring a diversity of voices and of programming choices.

LISTNUM 1 \l 12918             CRTC policies in this regard reflect the link between the diversity of ownership and the diversity of voices in the system.  They also reflect the need to alleviate by regulation the likely result of breaking this link.


LISTNUM 1 \l 12919             For example, where consolidation, horizontal and vertical integration and cross‑media ownership have been allowed in order to further other policy goals, on balance, rules have been created in an attempt to lessen the potential for a resulting reduction in voices and choices.

LISTNUM 1 \l 12920             By our very nature as independents, we can be a counterpoint to the negatives for diversity inherent in a consolidation trend.

LISTNUM 1 \l 12921             We provide a better balance between the delivery of programming stemming from but a few corporate conglomerates and programming from independent voices and perspectives, between the delivery of mainstream content targeting mass audiences and innovative niche content designed for more targeted demographics.

LISTNUM 1 \l 12922             Where consolidation homogenizes the same content across multiple platforms, independent services add to the range of content available to Canadians.

LISTNUM 1 \l 12923             Recognizing the fact that the independents are an effective means of ensuring that Canadians are exposed to an appropriate plurality voices and choices is only a first step.


LISTNUM 1 \l 12924             Cal Millar is going to speak to the importance of regulation to ensure fair access of consumers to program services and vice versa.

LISTNUM 1 \l 12925             Cal.

LISTNUM 1 \l 12926             MR. MILLAR:  Thanks, Brant.

LISTNUM 1 \l 12927             Maintaining effective regulatory tools is essential to assure appropriate access for independent programming services to distribution channels and broadcasting platforms so that an appropriate plurality of voices and the diversity of content that we can provide are made available to all Canadians.

LISTNUM 1 \l 12928             That access must be fair and predictable.  It requires regulatory intervention to balance against the negotiating strength and leverage of programming conglomerates and the gate‑keeping of distribution conglomerates.

LISTNUM 1 \l 12929             Canadians will only have access to the diversity that we can provide if we can sell our services to BDUs at reasonable prices and on reasonable terms and conditions with regards to carriage, pricing and packaging and if we can have a reasonable expectation of certainty in a relationship with those BDUs.


LISTNUM 1 \l 12930             But access to the system and to Canadian audiences is illusory for independents if the BDUs have a virtual veto in negotiations, can use their bandwidth for foreign services in preference to comparable Canadian services, can force sudden fee reductions unless the fee is regulated, can cancel channel assignment or impose reassignment all without prior consultation and with little or no notice, or, in fact, if they can launch their own competitive service at their complete discretion and with devastating effects on subscriber and/or advertising revenues for small players.

LISTNUM 1 \l 12931             Access to dispute resolution and timely resolution of disputes is also illusory when one party is the gatekeeper with the uncontested power to repackage, reprice, realign at will, often with little or no notice, and when one party has the financial means to complicate, prevaricate and delay.

LISTNUM 1 \l 12932             For reasons familiar to all those involved in the Canadian broadcasting system, it can be demonstrated that most of the broadcasting legislative goals set out by Parliament in the Broadcasting Act cannot be attained by relying on market forces alone.

LISTNUM 1 \l 12933             In fact, the attainment of many of the objectives have required and continue to require artificial economic constructs with interdependent parts.


LISTNUM 1 \l 12934             Many parties, often the very ones pressing for deregulation, have benefited from regulation in the past.  While under regulatory protection, they have established themselves and often avoided financial risk, gained negotiating strength and bargaining power, audience reach, opportunities for cross‑promotion, joint marketing, shared overhead and costs, and scale in programming acquisitions.  They can now make their own rules and avoid those that limit them, often without regulatory consequence.

LISTNUM 1 \l 12935             For us, regulation is necessary to narrow the gap between rhetorical adherence to legislated broadcasting objectives and the performance of the regulated in achieving them.

LISTNUM 1 \l 12936             We have proposed in our written submission some areas where existing regulatory tools should be strengthened and new ones put in place to address the challenge facing the independents who are an effective means of providing programming choices to Canadians.

LISTNUM 1 \l 12937             The ability of BDUs to carry foreign services in preference to Canadian ones, even on the basic service, should be reviewed.

LISTNUM 1 \l 12938             Similarly, the BDU ability to offer preferred carriage terms to their affiliated program services must be examined.


LISTNUM 1 \l 12939             The issue of the number of Canadian viewing options to be distributed, particularly on the basic service, should be considered.

LISTNUM 1 \l 12940             The role of genre exclusivity in protection Canadian services from undue foreign competition, particularly after launch, needs to be strengthened, not abandoned.

LISTNUM 1 \l 12941             The effectiveness of the rules put in place in 2004 with regard to the distribution of foreign ethnic services should be reviewed to assess their impact on the distribution of Canadian ethnic services.

LISTNUM 1 \l 12942             The five‑to‑one rule established by the Commission to ensure that non‑affiliated services are treated fairly by distributors should be reviewed for its effectiveness in achieving its goal.

LISTNUM 1 \l 12943             Affiliation agreements between BDUs and specialty services should be a requirement for all services that BDUs must or choose to carry.


LISTNUM 1 \l 12944             A regulated wholesale rate should be established for both analog and digital distribution of any must‑carry specialty service.  Without it, small players can have no leverage to negotiate the terms of their distribution or to avail themselves of the Commission's dispute resolution process, a process which in itself should be reassessed for overall effectiveness.

LISTNUM 1 \l 12945             The requirements found in the Commission's 2005 Good Commercial Practices should be made part of the BDU Regulations and strict adherence to them should be enforced.

LISTNUM 1 \l 12946             Brant.

LISTNUM 1 \l 12947             MR. KOSTANDOFF:  Commissioners, thank your attention and for the opportunity to express our preliminary views on the importance of independent Canadian programming services and the regulatory tools required for us to continue providing diversity in the Canadian broadcasting system.

LISTNUM 1 \l 12948             In summary, we believe:

LISTNUM 1 \l 12949             (a) That diversity of Canadian ownership is a key component to achieve diversity in the Canadian broadcasting system because it acts as a built‑in safeguard against a single or limited perspective becoming predominant;

LISTNUM 1 \l 12950             (b) That the focus of the Commission's policy should be on assuring that a diversity of Canadian voices will continue to have access to the broadcasting system and be effectively distributed to Canadian audiences;


LISTNUM 1 \l 12951             (c) That through regulation, the Canadian broadcasting system should support and prefer Canadian program services and Canadian voices over foreign alternatives; and

LISTNUM 1 \l 12952             (d) That independent Canadian voices should be assured carriage and distribution ahead of or at least on terms equitable to affiliated program services.

LISTNUM 1 \l 12953             This concludes our formal presentation.  We will be pleased to answer any questions you may have.

LISTNUM 1 \l 12954             THE CHAIRPERSON:  Thank you very much.

LISTNUM 1 \l 12955             A lot of issues that you touch upon, of course, we will go into in depth in January in the BDU and specialty hearing.  So we will restrict ourselves to those that have relevance to plurality and diversity.

LISTNUM 1 \l 12956             You were here this morning, I believe, when Mr. Lavoie from Quebecor made his presentation and he said that there is no link, to our knowledge, between the diversity of broadcasting and the number of owners.  You say exactly the opposite.

LISTNUM 1 \l 12957             Are these both statements of faith or is there some evidence, has somebody done a study?


LISTNUM 1 \l 12958             I mean what are we to believe?  We have one major distributor saying there is absolutely no link, to our knowledge.  There is you coming in saying exactly the opposite, saying diversity is directly linked to ownership.  How do we resolve this conundrum?

LISTNUM 1 \l 12959             MR. KOSTANDOFF:  Well, I would start by going back to the Broadcasting Act, which says, and I will paraphrase, that the system should be owned, operated, controlled by Canadians.  That is plural, it is not singular.  It doesn't say three or four Canadian companies.  It is emphasizing that the system exists as a public service to all Canadians and that it is supposed to use a majority of Canadian resources whenever it can.

LISTNUM 1 \l 12960             So in achieving the diversity objectives, if we accept that diversity is a fundamental goal of the system, then it follows naturally in my mind that a diversity of owners should be a key component of that definition of diversity.


LISTNUM 1 \l 12961             But diversity is a huge concept that includes not just diversity of ownership but diversity of program choices, diversity of content, diversity of production sources, diversity of news and editorial perspectives, diversity of sources in terms of geography, local, regional, national, international, cultures, languages.  All of those things lead to a diversity of choice for consumers.

LISTNUM 1 \l 12962             But what you are hearing from this group and from other intervenors is that a key element of achieving diversity and avoiding one voice becoming predominant or unduly influencing the system is to have a diversity of owners participating in the system.

LISTNUM 1 \l 12963             THE CHAIRPERSON:  I understand that and I don't necessarily disagree with you but we have several broadcasters, we have BDUs, et cetera.  So Canadians doesn't ‑‑ it just says that, it doesn't say many Canadians, all Canadians or something like this.  So I think you can interpret it either way.

LISTNUM 1 \l 12964             Now, I was picking up on the very specific statement made by Mr. Lavoie saying that there is no link in his mind between diversity in broadcasting and the number of owners.

LISTNUM 1 \l 12965             I gather from your answer that you are not aware of any study, experiment or whatever that has tried to establish this link?

LISTNUM 1 \l 12966             MR. MILLAR:  No.  Mr. Chair, if I can add to that.

LISTNUM 1 \l 12967             No, we don't, and we have all read the submissions, a lot of comments that were put in the off‑com reference.


LISTNUM 1 \l 12968             One thing that I would say, and I say this with all due respect, it seems to me that if we had many voices, if every programming service was owned by a different owner, we wouldn't be having a hearing today into the diversity and the plurality of voices.

LISTNUM 1 \l 12969             It seems to me it may in fact be an accepted common knowledge that wide dispersion and diversity of ownership does lead to a plurality of voices and that only perhaps a concentration of ownership could lead to a concentration and a reduction in the diversity of voices.

LISTNUM 1 \l 12970             That is as far as we can take it.

LISTNUM 1 \l 12971             THE CHAIRPERSON:  So undeniably, you have diversity of voices if you have many owners, that is clear here.

LISTNUM 1 \l 12972             Now, in your submission today, at the bottom of page 5 and the top of 6, you are making a whole bunch of sweeping statements:


"...BDUs have a virtual veto in negotiations, can use their bandwidth for foreign services in preference to comparable Canadian services, can force sudden fee reductions unless the fee is regulated, can cancel channel assignment or impose reassignment all without prior consultation and with little or no notice, or, in fact, if they can launch their own competitive service at their complete discretion and with devastating effects on subscriber and/or advertising revenues for small players."

LISTNUM 1 \l 12973             Just take one of them:

"...launch their own competitive service at their complete discretion..."

LISTNUM 1 \l 12974             What do you mean by that?

LISTNUM 1 \l 12975             MR. KOSTANDOFF:  The distribution undertakings, in our submission, do play a gate‑keeping role in the system and if a programmer wants to reach viewers, subscribers in Vancouver, they have to be talking to Shaw.  If they want to reach subscribers in Toronto, they have to talk to Rogers.  That is just the reality of the marketplace.


LISTNUM 1 \l 12976             For the BDUs, if they want to offer programming to their subscribers, they have hundreds of choices that they can talk to and negotiate with and put onto their systems and they control the decision‑making in terms of how those services are going to be carried, who is going to be carried, where and how.

LISTNUM 1 \l 12977             In terms of launching their own, it is often in the context, if it is not a new licence of their own, of bringing in a foreign channel that is providing virtually the same content that is being offered by a Canadian alternative, or even, if they really like the idea, of going out and applying for a licence and making it part of their immediate group.

LISTNUM 1 \l 12978             THE CHAIRPERSON:  But that is precisely the point, it is not at their own complete discretion, they have to come to us and get the licence.

LISTNUM 1 \l 12979             MR. KOSTANDOFF:  Certainly.  If they are going to launch a service of their own, we recognize that.

LISTNUM 1 \l 12980             THE CHAIRPERSON:  Yes.  And so all of these statements, there is some modulation and some nuancing there.  You are just describing ‑‑

LISTNUM 1 \l 12981             MR. KOSTANDOFF:  You probably picked the one with the most nuancing involved in it.


LISTNUM 1 \l 12982             MR. MILLAR:  I would just add that there is ‑‑ and certainly, this is perhaps more à propos to the public hearing 2007‑10 that we will deal with in our filings on the 6th of October.

LISTNUM 1 \l 12983             But there is also a blurring when we talk about specifically distributors launching their own services.  There is beginning to be a blurring between linear services and on‑demand services and there is currently no restriction to specifically cable and the telcos providing alternative programming in direct competition to licensed programming undertakings on an on‑demand basis.

LISTNUM 1 \l 12984             So they can create a virtual channel, very much as Comcast has done in the United States, direct competitors to a licensed programming undertaking.  So that would be one.

LISTNUM 1 \l 12985             THE CHAIRPERSON:  Okay, thank you.

LISTNUM 1 \l 12986             Michel, I believe you have some questions.

LISTNUM 1 \l 12987             CONSEILLER MORIN : Oui, bonjour.

LISTNUM 1 \l 12988             J'ai regardé votre document, qui comporte quand même huit pages, et dans ce document de huit pages, je ne vois pas beaucoup de chiffres qui m'indiqueraient que l'industrie, enfin, de la production indépendante au Canada se porte mal.


LISTNUM 1 \l 12989             Au cours des derniers jours, ce que nous avons entendu de la part de l'industrie privée, en fait, des câblodistributeurs et des programmeurs en général, c'est qu'on fait de plus en plus appel aux indépendants et que les chiffres sont là pour le démontrer.

LISTNUM 1 \l 12990             Alors, je me demande... vous nous présentez... vous parlez beaucoup de règles, de règles qui pourraient, évidemment, sécuriser la production indépendante, mais est‑ce que cette production indépendante n'est pas déjà sécurisée?  Est‑ce que le système canadien actuel ne fait pas déjà une très large part aux indépendants qui sont en croissance?

LISTNUM 1 \l 12991             MME GOIN : Monsieur le Commissaire, il est évident que, depuis quelques années, le système de la production indépendante est vivant au Canada.

LISTNUM 1 \l 12992             Je pense que ce que vous faites... ce à quoi vous pourriez faire référence, c'est que, dans l'éventualité où nous aurions une trop grande concentration de propriétés, est‑ce que nous aurions autant accès à de si nombreux producteurs à l'intérieur du Canada, qui sont aussi, par le travail que nous faisons avec eux, un lien direct sur la diversité des voix à travers le pays.


LISTNUM 1 \l 12993             CONSEILLER MORIN : Quand vous composez des règles très précises, je ne veux pas entrer dans le détail, mais vous parlez de contrats d'affiliation, de taux de gros    en page 7    de processus de résolution des conflits.

LISTNUM 1 \l 12994             Je me demande si vous n'êtes pas...  Est‑ce que, à travers le monde, il existe des règles, ces trois‑là en l'occurrence, qu'on retrouve dans d'autres systèmes de réglementation, qui en donnent autant aux indépendants?  Est‑ce que ça serait une première à l'échelle mondiale ou nord‑américaine que d'avoir autant de règles?

LISTNUM 1 \l 12995             Je me demande si ce n'est pas, en fait, un gosplan de l'ex‑URSS que vous nous proposez en nous demandant des taux de gros, des contrats d'affiliation, un processus de résolution.  C'est beaucoup de choses que vous demandez, compte tenu de la croissance que vous affichez actuellement.

LISTNUM 1 \l 12996             MME GOIN : Okay.  Alors, premièrement, je vais faire une correction.

LISTNUM 1 \l 12997             Tantôt, j'ai mal compris le sens de votre question.  Je croyais que vous faisiez référence aux producteurs indépendants.  Ce à quoi vous faites référence, c'est véritablement les chaînes indépendantes qui sont devant vous.  Alors, toutes mes excuses par rapport à ça.


LISTNUM 1 \l 12998             A la lumière du commentaire que vous venez de faire, Monsieur Morin, je dois vous dire que les règles dont on parle sont actuellement prévues par le CRTC soit dans la résolution de conflits, soit dans les tarifs de gros qui sont donnés à certaines chaînes de Catégorie 1.

LISTNUM 1 \l 12999             Ce que nous demandons à l'heure actuelle, c'est de s'assurer que nous sommes des joueurs valables qui gardent leur pertinence dans le système et qui continuent de maintenir le tissu social avec lequel la société canadienne a évolué et continuera d'évoluer.

LISTNUM 1 \l 13000             Et c'est par des voix, ces voix qui sont ici aujourd'hui présentes, des joueurs indépendants du système qui vont venir appuyer le travail fait par ces conglomérants, qui, effectivement, disposent de moyens, et que nous comprenons qu'ils aient besoin de grands moyens pour être capables de compétitionner à une échelle internationale avec des joueurs extrêmement importants.

LISTNUM 1 \l 13001             Mais parallèlement à ça, nous, les plus petits, les joueurs qui sont les indépendants, on peut, par le travail que l'on fait, un travail de niche, rejoindre des voix qui n'auraient peut‑être pas accès de façon aussi précise à des contenus qui ne seraient pas nécessairement offerts par les joueurs des grands conglomérants.


LISTNUM 1 \l 13002             CONSEILLER MORIN : Si on mettait fin aux règles d'assemblage, qu'est‑ce que ça signifierait pour vous?

LISTNUM 1 \l 13003             MME GOIN : Là‑dessus, Monsieur Morin, nous en reparlerons au mois de janvier.

LISTNUM 1 \l 13004             CONSEILLER MORIN : Est‑ce à dire que... ces règles d'assemblage, pourquoi vous ne voulez pas en parler à ce moment, sans rentrer dans les détails là?

LISTNUM 1 \l 13005             MME GOIN : C'est‑à‑dire que, sans entrer dans les détails, je crois que l'agenda étant très serré, je pense qu'il faudrait s'étendre pour s'assurer qu'il y a une bien bonne compréhension de tout le monde sur le sujet et des enjeux qui sont sous‑jacents.

LISTNUM 1 \l 13006             Alors, plutôt que de prendre un peu trop de temps pour la Commission à ce sujet, laissez moi vous dire qu'au mois de janvier, nous serons... avec tous les exemples voulus viendront vous présenter l'importance de cette règle.

LISTNUM 1 \l 13007             LE PRÉSIDENT : Andrée.

LISTNUM 1 \l 13008             CONSEILLERE NOEL : Madame Gouin, juste pour être sûre qu'on est sur la même longueur d'ondes, vous n'êtes pas des producteurs indépendants, vous êtes des entreprises de diffusion.


LISTNUM 1 \l 13009             MME GOIN : Effectivement.  Je m'excuse.

LISTNUM 1 \l 13010             CONSEILLERE NOEL : Vous avez des licences...

LISTNUM 1 \l 13011             MME GOIN : Nous avons des licences, et nous ne sommes pas des producteurs.

LISTNUM 1 \l 13012             CONSEILLERE NOEL : ...de radiodiffusion.

LISTNUM 1 \l 13013             MME GOIN : C'est ça.

LISTNUM 1 \l 13014             CONSEILLERE NOEL : Madame Gouin, hier, vous avez entendu monsieur Shaw nous parlé de la façon dont on arrivait à négocier des ententes.

LISTNUM 1 \l 13015             Est‑ce que je peux vous demander, Madame Gouin, depuis combien d'années TV5 Québec Canada a une licence pour opérer au Canada?

LISTNUM 1 \l 13016             MME GOIN : Ça fera 20 ans l'année prochaine.

LISTNUM 1 \l 13017             CONSEILLERE NOEL : Je vous remercie de cette précision.

LISTNUM 1 \l 13018             Est‑ce que je peux vous demander maintenant, Madame Gouin, combien vous avez de contrats d'affiliation en vigueur à l'heure actuelle avec les entreprises de diffusion?  Et vous êtes un must carry?

LISTNUM 1 \l 13019             MME GOIN : Nous sommes un must carry.


LISTNUM 1 \l 13020             Je vous dirais que nous avons actuellement... nous avons, dans les derniers six mois, été capable de négocier à peu près... avec les tous petits distributeurs canadiens, les tous petits, on a été capable de négocier l'équivalent de 70 contrats.

LISTNUM 1 \l 13021             On est encore en train d'essayer d'avoir des retours d'appel de certaines entreprises, dont celles qui vous ont dit, hier, que c'était facile de négocier avec eux.

LISTNUM 1 \l 13022             Dans le cas de d'autres entreprises, à la suite de la décision du 24 juillet, les négociations vont probablement être beaucoup plus longues parce qu'on vient de nous demander d'insérer une clause où, après un avis de 90 jours, nous pourrions être retirés de toute distribution.

LISTNUM 1 \l 13023             CONSEILLERE NOEL : Et si je retourne aux grands distributeurs?  Nous parlons des Shaw, Rogers, Vidéotron, Cogeco, Bell ExpressVu et Star Choice.

LISTNUM 1 \l 13024             MME GOIN : Nous n'avons qu'un contrat signé.

LISTNUM 1 \l 13025             CONSEILLERE NOEL : Avec Vidéotron?

LISTNUM 1 \l 13026             MME GOIN : Oui.

LISTNUM 1 \l 13027             CONSEILLERE NOEL : Merci.


LISTNUM 1 \l 13028             THE CHAIRPERSON:  Thank you very much.  I think that concludes your presentation.  I look forward to hearing from you in January.  You will clearly be very well prepared.

LISTNUM 1 \l 13029             I think we will break now and we will resume at 3:30.  Thank you.

‑‑‑ Upon recessing at 1508 / Suspension à 1508

‑‑‑ Upon resuming at 1528 / Reprise à 1528

LISTNUM 1 \l 13030             THE CHAIRMAN:  Madam Boulet.

LISTNUM 1 \l 13031             THE SECRETARY:  Thank you, Mr. Chairman.  Mr. John Bitove will be presenting the next intervention.

LISTNUM 1 \l 13032             Mr. Bitove, you have ten minutes for your presentation.

LISTNUM 1 \l 13033             THE CHAIRMAN:  Mr. Bitove, before you start, as we are all aware, you have an application before us.  Today is diversity of voices; we are not going to in any way discuss your application.

INTERVENTION

LISTNUM 1 \l 13034             MR. BITOVE:  I understand.  Thank you, ladies and gentlemen for giving me the time.  My comments are brief, to make myself available for questions and answers.


LISTNUM 1 \l 13035             I think I want to give you a little bit of history about myself because in the nineties I too wanted to be in broadcasting, but found it mostly a closed shop.  Lots of old families who had been pioneers in the industry held on to a lot of the major assets and ultimately, over time, they decided to sell out and sell out for a lot of money and nothing to begrudge, but what I had to do was find the next thing and go after technologies to be my way to enter the broadcasting system in Canada.

LISTNUM 1 \l 13036             I am going to kind of talk about five themes today, overriding themes :  the current concentration of ownership; competition for news gathering; and separation of content distribution; current state of technology; and really who is protecting the consumer at the end of the day.

LISTNUM 1 \l 13037             On my first point, concentration of ownership, it's not bad that some of the older formats in broadcasting are selling out because their growth is somewhat stagnant.  It happens in every industry.

LISTNUM 1 \l 13038             However, there are technologies, particularly digital, that allows compression and lots of spectrum is available for other broadcasters.  The Canadian independent producers and actors all want more opportunities and access to our broadcasting system.


LISTNUM 1 \l 13039             On a macro basis we have gone from kind of almost more than seven dominant families in television in Canada to just three entities as we sit here today.  And there is lots of cross‑ownership issues between Shaw and CORUS, CTV, the Globe & Mail and Thorstar and CHUM, CanWest in the post, Astral on standard.

LISTNUM 1 \l 13040             So, as an individual here and a proud Canadian, I think what the solution is is to really find ways to licence as many new entrance as we can and to provide and help in sustainable business plans for these new entrants.

LISTNUM 1 \l 13041             My second point about news gathering.  We have multiple independent Canadian news providers ‑‑ sorry, multiple Canadian independent news providers are crucial to our sovereignty and to the health of our country.  We are in essence down to three major dailies when it comes to newspapers and three television broadcasters.

LISTNUM 1 \l 13042             Again, it's an issue, you asked for comment, I think once again you have to find a way to support the utilization of spectrum, whether it is by way of fee structure or anything else, to continue to provide that we have much editorial comment, particularly on matters of national interest.


LISTNUM 1 \l 13043             With respect to content and distribution, and I haven't been here for the whole hearings, but I've heard a lot of questions on these and read in the papers and even in my comments preparing for today.

LISTNUM 1 \l 13044             If unregulated, today's BDUs will really ultimately determine what people will see in the future.  It really is important that content continue to have its independence and my personal view is similar to a separation of church and state long term, it's crucial to the viability of our broadcasting system that there be an independence between BDUs and content providers.

LISTNUM 1 \l 13045             On the technology, things are moving fast and it is harness to what continually changes.  There is new platforms which are always being provided and as I've said earlier, it was a technology which really allowed me to have a break‑through and become part of the broadcasting family.

LISTNUM 1 \l 13046             When you look at the aggregation of content where we have it today on technology, you have it coming through major networks which there are only a few left in Canada or you have it from foreign internet companies, ultimately the Googles and the Yahoos of the world.  So, there really are not a lot of new Canadian content providers on those new technological platforms.


LISTNUM 1 \l 13047             I don't think you can be afraid of noble approaches and new applications.  They should be encouraged for adding competition where a lot of people previously thought competition is impossible.

LISTNUM 1 \l 13048             However, I think it's incumbent that the process be streamlined for new applicants.  We should worry less about protecting incumbents and more about seizing opportunities for tomorrow.

LISTNUM 1 \l 13049             New technologies could and should be treated the same way you treated the internet, which is just keep the pace going.

LISTNUM 1 \l 13050             Canada is and continues to be an innovative leader, but it seems some, along the way in broadcasting particular we're always behind other countries, even the U.S.

LISTNUM 1 \l 13051             If I go back in 1983 in business school, I wrote a paper at that point in time, cable tv penetration in Canada was over 70 per cent, in the U.S. it was less than 20 per cent.  We were the pioneers of cable tv.  We have to continue to be the pioneers in other broadcast and technological solutions that ultimately our consumers are the winners.


LISTNUM 1 \l 13052             In my last point, who is protecting the consumer?  Choice should be paramount, again not the protection of incumbents.  We should be more focused on increasing choices and variety at the lowest possible costs to Canadians from coast to coast to coast and we should be unafraid to create a challenging competitive environment for the incumbents as a result of providing these new opportunities.

LISTNUM 1 \l 13053             If we agree that there needs to be a regulator in a world that is becoming unregulated, then there are three questions you really need to consider in your deliberations after you hear everyone.

LISTNUM 1 \l 13054             The first point is: what are the risks of sitting back and doing nothing?

LISTNUM 1 \l 13055             The second is: how can a regulator minimize the risk to achieve change for the benefit of its citizens and, thirdly, then, if you can answer those to in the positive, define what can be regulated effectively in today's world where micro regulations really don't work, but macro regulations do.

LISTNUM 1 \l 13056             You are a regulator and you should be at the forefront of releasing technological advances which enhance lifestyles of Canadians.

LISTNUM 1 \l 13057             I beg you to support growth, but also watch for the dominance that could happen if there isn't a separation between church and state because in the end we will all be better off.  Canada needs a new generation of broadcasting pioneers and you are the ones who can make it happen.

LISTNUM 1 \l 13058             Now, I am available for questions.


LISTNUM 1 \l 13059             THE CHAIRMAN:  Thank you very much.  I wrote down what you've said.  You've said it's crucial that there be independence between BDUs and broadcasters/content providers.

LISTNUM 1 \l 13060             What exactly does that mean?  Translate it to me into practical terms.

LISTNUM 1 \l 13061             MR. BITOVE:  I think at the end of the day where I find out we often can get confused and the media gets confused as it's one thing to provide content, it's another thing to provide access for that content to the consumer.

LISTNUM 1 \l 13062             And what happens in a lot of cases and I only heard two people up before me, but sometimes it's the BDU who controls the access to that content that ultimately decides whether the consumer has a choice for that content or not.

LISTNUM 1 \l 13063             And so, you have to keep these two things in mind when you're reviewing how to create diversity because it's one thing to license a thousand new broadcasting opportunities, if there is no way for them to get to the consumer, then we have a problem.

LISTNUM 1 \l 13064             THE CHAIRMAN:  But you don't go so far as to say a BDU cannot be a content provider on content.  And if I understand you correctly want to make sure that the content providers have a fair access to BDUS?  If I did not, please correct me.


LISTNUM 1 \l 13065             MR. BITOVE:  No.  I believe you should consider a separation between content and BDUs at the end of the day.  It's very easy for a BDU to leverage its position for content, it's very hard for a content provider to leverage his position for BDU.

LISTNUM 1 \l 13066             THE CHAIRMAN:  You realize that that would mean separation of existing enterprises because BDUs at this point in time do own content.

LISTNUM 1 \l 13067             MR. BITOVE:  It depends how far you want to go on the separation, sir, because you could set up governing models where there is independence.  You could say that you can provide content, but it has to be arm's lengths to your own group.

LISTNUM 1 \l 13068             I mean, there are ways to deal with it, but if you look at what's happening here and elsewhere, the BDUs are becoming a crucial player in content providing.

LISTNUM 1 \l 13069             THE CHAIRMAN:  I don't know whether you are aware yesterday and today I asked everybody what they think about the approach advocated by CBC, which basically came up with three, what they call simple easy to apply rules, one of those being that in any market nobody should be able to own both newspapers, television and radio.  So, two out of three can have only two, but not all three


LISTNUM 1 \l 13070             And the other one is that no owner should have more than 33 per cent of specialty service and they didn't explain where the 33 per cent came from, but that was it.

LISTNUM 1 \l 13071             And the third one was that owner should own more than two BDUs in one market and I think, presumably thinking that's what we have right now in every market in Canada at least, one BDU and two satellites, so at least there would be competition in each market over at least two BDUs.

LISTNUM 1 \l 13072             The rule did not find any favour at all from the broadcasters.  I think every single one of them denounced them.  I wonder what do you think of that?

LISTNUM 1 \l 13073             MR. BITOVE:  I applaud the CBC for a novel approach.  I read the clippings and I thought that there was some ingenuity in what they had put forward.

LISTNUM 1 \l 13074             I also read Mr. Langford's comment, I believe, about you know, isn't it true that private industry wants a set of ground rules so that they can figure out the box to play in and I believe it was Mr. Langford who said it.


LISTNUM 1 \l 13075             But, you know, the issue you have to watch for is dominance because you need competition, you need to foster competition where there are big players.  I don't begrudge the consolidation that's happened.  In fact, in a lot of ways it makes a lot of sense, but you need to then make sure through the business cycle that there is opportunities for  up incomers.

LISTNUM 1 \l 13076             The thing I would caution on that is that we are a unique country and sometimes dominance may be the word, but monopoly is the solution to provide access in certain areas.  And so, there are certain markets where, you know, the test that works for Toronto doesn't work for somewhere else and that would be my only caution on that.

LISTNUM 1 \l 13077             So, I would, if you could give guidelines on what the Commission will view as dominance, I think it would be helpful, but I would say it's a hard and fast rule from coast to coast.  The issue you're going to find yourself in is I think some communities will get lost in that.


LISTNUM 1 \l 13078             THE CHAIRMAN:  I'll ask you before I turn you over to my colleague.  There seems to be a new found case by case analysis which I found somewhat surprising.  I mean in my various state of visits normally businessmen tell me predictability is key and they have clear rules so I can know how to align my business make maximum profit, but I can't deal with this now regulatory and certainty.  Yet, when today I questioned them about these clear rules of the CBC, each one of them said:  oh! no, no, no, at least do it case by case since you have a licence, we much prefer a case by case analysis.

LISTNUM 1 \l 13079             Now, you are a new entrant or will be new entrant, where do you stand on this?

LISTNUM 1 \l 13080             MR. BITOVE:  I think... again, I think you should be as clear as possible, but obviously you have to allow for exceptions.

LISTNUM 1 \l 13081             I do not believe case by case as the modus operandi of the Commission is helpful because then, you create problems.  I think a general framework with guidelines should be what you put forward.  There is going to be cases where if it's 33 per cent, sometimes you will let it go to 35 because of the maths or the economics or whatever it is that makes it work.

LISTNUM 1 \l 13082             So, I would make case by case the exception as opposed to the rule.

LISTNUM 1 \l 13083             THE CHAIRMAN:  Thank you.  Stuart?

LISTNUM 1 \l 13084             COMMISSIONER LANGFORD:  Thank you, Mr. Chairman.  Welcome back to Ottawa.  I hope everything well in satellite land for you.  You read the newspaper and we never know how much to believe.


LISTNUM 1 \l 13085             And speaking of your satellite world, this may be a bit of a stretch, but in the sense of separating church and state, in a way your own operation, REXM Satellite Corporation is a BDU and a content provider.  You've got the whole shooting match.  I don't hear anybody complaining about that.

LISTNUM 1 \l 13086             Now, I know it's different because you've just got it all and nobody else is trying to get on, but I do recall that when we had the hearing, some student groups came up and said:  how about making some room for us with our students station; we can't afford this kind of coverage and we would like to get on.

LISTNUM 1 \l 13087             So, that issue was there very much a ringent issue, but it was there.  So, in light of the fact that you're kind of a BDU with content, is there any way you want to soften this separation of church and state?  Have you ever thought of it that way?

LISTNUM 1 \l 13088             MR. BITOVE:  It's a great question, Mr. Langford, and I did think of it and I guess the way I would define it is if the only way you could get radio was through our system, then I would say that we have landed on the same issue.


LISTNUM 1 \l 13089             But the fact of the matter is we're almost like a discretionary service.  You have to rest through a radio if it's your car as the example, that you don't even need to subscribe to our business.  So, I think that would be the differences.

LISTNUM 1 \l 13090             We are not the pipeline to the car in the case of satellite radio with a new car.  We really are just one of the pipelines that the consumer has a choice to choose from whether they want it or not.

LISTNUM 1 \l 13091             COMMISSIONER LANGFORD:  So, why should the particular pipelines being, let's face it, Rodgers, Shaw, Videotron, why should cable and ExpressVu and Star Choice have to pay that extra price when others aren't?  Over‑the‑air television, CanWest plays only its own stuff.  They don't make it open to anybody else.  You don't make your system open, you know, Newcap Radio doesn't make its transmitters open to anyone else.

LISTNUM 1 \l 13092             Why is there a special rule for these BDUs?


LISTNUM 1 \l 13093             MR. BITOVE:  Well, you know, throughout life you have to relook at where you are and what you've accomplished and really in business you can see on the market share and what we have done.  Especially when I read that there is supporters of the CRTC even getting away with over‑the‑air.  Let's take television example.  Some have said: get away with over‑the‑air because, you know, BDUs cover 90 per cent of households today.

LISTNUM 1 \l 13094             So, there the issue is, you know, the BDUs control 90 per cent of the households.  So, that's the delicate balance.  If you had multiple BDUs into a home and that you could be ‑‑ you know, your point is, you know, if there is multiple BDUs, then we don't have an issue with it, but right now we're kind of still in the infancy, I believe.

LISTNUM 1 \l 13095             You know, people talk about, well, you're going to have unlimited programming through the internet, and unlimited opportunities in your home.  Well, that's fine, but if anyone has ever tried watching a live program on internet, it's still  nowhere near what can be provided through a traditional BDU.

LISTNUM 1 \l 13096             So, I think this is one of those things you just have to continually every five ten years, relook at where you're at and what you've accomplished.

LISTNUM 1 \l 13097             COMMISSIONER LANGFORD:  Sometimes we're accused though of looking backwards when we regulate and it may be that you're asking us to do that.  I am not saying ‑‑ you may have the most brilliant idea in the world here, I am just playing around with it because that's how we get a good record.


LISTNUM 1 \l 13098             But you know, you've talked about compression technology,  you've talked about what's coming.  We know that the internet will get better at showing pictures, it is pretty good now and it will get a lot better, but I think that's a safe bet.

LISTNUM 1 \l 13099             We have the telephone companies are getting into the cable business and they're selling to subscribers.  I don't think Telus is quite launched yet, but they're pretty close.  Bell has.

LISTNUM 1 \l 13100             So Bell has a satellite or what used to be Bell, the sort of B.C.E. Group, they have a satellite and they have, starting to bring the pictures through their phone lines and into the people's home.  They have internet access through the Sympatico, some say it's not as good as the cable.  I am not going to make a judgment on that, but it's there.

LISTNUM 1 \l 13101             Do you think maybe we are just a little late jumping on the separation of church and sate?  Maybe we should wait in a few years and see how these new technologies work through, how these new players work through?


LISTNUM 1 \l 13102             MR. BITOVE:  Well, we can always wait and that as I've said, separation of church and state, that was the only one point.  My really predominant theme is that there are lots of technological opportunities that are going to be providing multiple usage for the consumer.  And I think the most important role you can play is to help foster those and to make sure that they are viable.

LISTNUM 1 \l 13103             COMMISSIONER LANGFORD:  Okay.

LISTNUM 1 \l 13104             MR. BITOVE:  And where I get kind of concerned is when we say: well, you know, Spectrum has taken up, there is nothing out there.  We can almost go through every segment in broadcasting and there is Spectrum and with compression, there is going to be even more Spectrum.

LISTNUM 1 \l 13105             So, I would say, you know, you can't stop ‑‑ I really don't believe you can stop consolidation per see.  You say stop dominance in certain markets, you can't stop consolidation because it's economic driven, but you can foster competition.

LISTNUM 1 \l 13106             COMMISSIONER LANGFORD:  Now, you were speaking orally today and so I'm not going to try to nail you right down to your quotation, but let's move on to another one of your points, speaking sort of almost the same way what you've just said.


LISTNUM 1 \l 13107             I think your second point, maybe your first, sorry, probably your first point on concentration of ownership was to license as many entrants as you can.  You said then, help them with their business plan, I am paraphrasing, but it's pretty close what you've said.  I am not sure what you mean by that, by helping them with their business plan?

LISTNUM 1 \l 13108             MR. BITOVE:  It's ensuring that it's viable because there are certain conditions you can impose that make it difficult.  I would almost say it's like, you know, the incubation of a baby.  We want a flourishing broadcasting system, we want multiple competition.  You know, the onus you put on someone who is huge may not be the same onus you put on someone who is starting up, and that's all I was trying to say to be cognisant of.

LISTNUM 1 \l 13109             I do differ with some of the people I've heard.  I do actually believe having large conglomerates in broadcasting does give them more money to do things internationally and elsewhere that they might not be able to do if we were a fragmented system.

LISTNUM 1 \l 13110             But the flip of that is they can also afford more programming costs, more development costs, et cetera, et cetera, versus someone who is starting out at the gate.  And that's all I was trying to get at there.


LISTNUM 1 \l 13111             COMMISSIONER LANGFORD:  So, if we get someone coming out of the gate, are you thinking of things like maybe less Canadian content requirements in the first licence term as we do sometimes for ethnic broadcasters and what not, to let them get a foothold or somebody suggested earlier this afternoon: don't hit them with the benefits payments until maybe a little later on, second term.

LISTNUM 1 \l 13112             Is that the kind of idea you are thinking of?

LISTNUM 1 \l 13113             MR. BITOVE:  You know more than I because ‑‑

LISTNUM 1 \l 13114             COMMISSIONER LANGFORD:  I doubt that very much.

LISTNUM 1 \l 13115             MR. BITOVE:  I think that that's one of the ways, I think in terms of how you give credits for Canadian programming?  I think someone who is coming out of the gate and has a predominance of Canadian programming should may be get a benefit on something else that might not be there.

LISTNUM 1 \l 13116             So, I wouldn't say Canadian content is the only way that, you know, those thresholds you can assist.  It's just one of the leavers that you could use either to an advantage or a disadvantage.


LISTNUM 1 \l 13117             COMMISSIONER LANGFORD:  Okay.  And as for news gathering, I just lost you a little bit there just because I don't write as fast as I should, I suppose, but really worried about the protection of editorial content and pointed out just how few dailies there are, how few over‑the‑air broadcasters there are.

LISTNUM 1 \l 13118             I am not quite sure what you mean by promoting it.  Are you talking about the sort of notion where we would insist that television, owners of television services are not allowed to own a newspaper?

LISTNUM 1 \l 13119             Is that the idea you are talking about here?

LISTNUM 1 \l 13120             MR. BITOVE:  No.  What I was trying to get to there, Mr. Langford, was, you know right now we get our news from basically three dominant players or internationally through internet vehicles.  The newer generation is more on the internet vehicles than they are on, you know, traditional forms of media.

I had this argument with my sons enough.

LISTNUM 1 \l 13121             But there may be ways that you can assist through platforms, through BDUs, to allow news gathering, Canadian news gathering forms to be made available to Canadian consumers in an efficient way possible because you really don't have a lot of, let's say, next wave Canadian news gathering as we have traditional media.

LISTNUM 1 \l 13122             COMMISSIONER LANGFORD:  It's a tough one.  I mean because it's ‑‑


LISTNUM 1 \l 13123             MR. BITOVE:  That's why your job is fun.

LISTNUM 1 \l 13124             COMMISSIONER LANGFORD:  Yes.  It presses all the rights buttons in some ways and all the wrong ones because you're messing around with editorial content and the other, so we ‑‑ but I think I can understand where you're coming from.

LISTNUM 1 \l 13125             Your point that you've made in your opening remarks about lots of new internet entrants, but too few of them are Canadian.   I'm just not quite sure what you think we might be able to do about that because in one sense people are really happy that we are not regulating the internet.

LISTNUM 1 \l 13126             The internet people really like to be free.  It must go back to the old sort of skunk works in the garages and backyards and basements where all the stuff was invented.  There is something in their DNA, even though they're big as Google now.

LISTNUM 1 \l 13127             People say: don't touch the internet, but how do we promote Canadian entrants and get them dominant if we don't regulate

LISTNUM 1 \l 13128             MR. BITOVE:  There could be ‑‑ look, I'm just, I don't want to prophecise because, you know, I don't have enough experience in it, but you could look at carriage fees that go in support of news gathering on new technology platforms.


LISTNUM 1 \l 13129             If we have to compete with the Googles and the Yahoos of the world on news gathering for the next generation, it's going to be very difficult and my point there was we need more Canadian vehicles that the next generation wants to access their information because they are not getting their news from traditional means as much as our generation.

LISTNUM 1 \l 13130             COMMISSIONER LANGFORD:  And in terms of this hearing, I don't want to turn this into a kind of an end landers or heavy session at the end, but you have been through a very unique process, bringing a totally new technology, a totally new voice, source of a voice, and a totally new player to the business.

LISTNUM 1 \l 13131             Have you got any lessons from us from that, and don't talk about the cost of raising money, that's not our daily whip, but have you got any lessons about what you could learn from that and what we could learn from this, because that was pretty new to us too, something bran new, new player, new technology, new content, new concept, the whole thing was new.

LISTNUM 1 \l 13132             Can you help us with that one?


LISTNUM 1 \l 13133             MR. BITOVE:  Ultimately you trusted us to deliver a new platform to Canadians and we are delivering and I think if we have to sit and second guess and pre‑judge and make sure every new idea is 100 per cent baked before we put it into the oven.

LISTNUM 1 \l 13134             It's not going to happen and I would say be liberal with  your applications, have an open mind with ideas on technologies and platforms and in some cases, if you have to because we're Canadian, if you have to find a way to subsidize, and I am not subsidized, but I know of certain types of content that do need assistance, we can find a way to make it work.

LISTNUM 1 \l 13135             So, I would say, yes, you know, the down side, it took a long time to get the licence.  I mean, I was almost at it five years.  The good side is: we're of to the races and we're doing well.  We are not profitable yet, but I do see a light at the end of the tunnel when we will be profitable and we have employed lots of Canadians and we are providing content on the North American platform that we weren't even doing four years ago.

LISTNUM 1 \l 13136             COMMISSIONER LANGFORD:  Thank you very much.  That's my questions.


LISTNUM 1 \l 13137             THE CHAIRMAN:  Thank you.  We are getting a bit off the diversity of voices.  Let me take you back to what you've said something about multiple BDU access to the home.  Don't all Canadian homes right now at least have three BDUs, two satellites and one terrestrial and a lot of jurisdiction for because the telephone company is another one?

LISTNUM 1 \l 13138             MR. BITOVE:  Sir, they do.  I guess it's really a view of what is ‑‑ you know, when you have a level playing field, is three enough, four enough, and I am not ‑‑  I believe, you know, we just don't have, because of technology, not for the fault of anyone else, but we just don't have enough viable ways of the same kind of two‑way communication that with video enhanced quality into homes that we are going to have at some point in time.

LISTNUM 1 \l 13139             I am sure there is going to be hearing just like this, 15, 20 years from now on whatever you decide, saying how do we change this and so I applaud the effort of what you are trying to do, which stirs a difference from how we viewed it in the past.

LISTNUM 1 \l 13140             I think the point I was just trying to make is, we are still somewhat limited.  We are, as Mr. Langford said, we are going to have, we are going to have, when he was talking about some of these applications and it's a question of: are we too late or are we early enough that we can still shape it?

LISTNUM 1 \l 13141             I believe we are still early enough you can shape it.


LISTNUM 1 \l 13142             THE CHAIRMAN:  Okay.  Thank you very much.  Those I think are all our questions.  Thank you for your contribution.

LISTNUM 1 \l 13143             Madam Boulet.

LISTNUM 1 \l 13144             THE SECRETARY:  Thank you, Mr. Chairman.  This completes the agenda for today and we will resume at 0830 tomorrow morning.

LISTNUM 1 \l 13145             Nous reprendrons à 0830 demain matin.  Merci.  Bonne soirée.

‑‑‑ L'audience est ajournée à 1555, pour reprendre le

     mercredi 19 septembre 2007 à 0830 / Whereupon the

     hearing adjourned at 1555, to resume on Wednesday,

     September 19, 2007 at 0830

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

                 REPORTERS

 

 

 

 

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Johanne Morin             Monique Mahoney

 

 

 

 

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Sue Villeneuve            Madeleine Matte

 

 

 

 

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Jennifer Cheslock

 

 

 

 

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