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Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT
OF PROCEEDINGS BEFORE
THE
CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION
DES AUDIENCES DEVANT
LE
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT:
REVIEW OF THE OVER-THE-AIR TV POLICY /
EXAMEN DE CERTAINS ASPECTS DU CADRE
RÉGLEMENTAIRE
DE LA TÉLÉVISION EN DIRECT
HELD AT: TENUE À:
Conference Centre Centre de conférences
Outaouais Room Salle Outaouais
Portage IV Portage IV
140 Promenade du Portage 140, promenade du Portage
Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)
December 1, 2006 Le 1er décembre 2006
Transcripts
In order to meet the requirements of the
Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the
Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of
the CRTC members
and staff attending the public hearings, and
the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the
recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and
transcribed in
either of the official languages, depending on
the language
spoken by the participant at the public
hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur
les langues
officielles, les procès‑verbaux pour le
Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page
couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à
l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un
compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel,
est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux
langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée
par le
participant à l'audience publique.
Canadian
Radio‑television and
Telecommunications
Commission
Conseil
de la radiodiffusion et des
télécommunications
canadiennes
Transcript
/ Transcription
REVIEW
OF THE OVER-THE-AIR TV POLICY /
EXAMEN
DE CERTAINS ASPECTS DU CADRE RÉGLEMENTAIRE
DE
LA TÉLÉVISION EN DIRECT
BEFORE / DEVANT:
Michel Arpin Chairperson
/ Président
Rita Cugini Commissioner
/ Conseillère
Richard French Commissioner
/ Conseiller
Elizabeth Duncan Commissioner / Conseillère
Ronald Williams Commissioner
/ Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Chantal Boulet Secretary / Secrétaire
John Keogh Legal
Counsel /
Valérie Lagacé Conseillers
juridiques
Shelley Cruise
Peter Foster Hearing
Manager /
Gérant de l'audience
HELD AT: TENUE
À:
Conference Centre Centre de conférences
Outaouais Room Salle
Outaouais
Portage IV Portage
IV
140 Promenade du Portage 140, promenade du Portage
Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)
December 1, 2006 Le 1er décembre 2006
TABLE
DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS
PAGE
/ PARA
PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR:
Association des producteurs de films et 1397 / 7779
de
télévision du Québec
Conseil provincial du secteur des
communications 1427 / 7944
du
Syndicat canadien de la fonction publique
Fédération des télévisions communautaires 1463 / 8154
autonomes du Québec
Canadian Media Guild 1485 / 8270
Canadian Conference of the Arts 1537 / 8540
Documentary Organization of Canada 1592 / 8824
Gatineau,
Quebec / Gatineau (Québec)
‑‑‑ Upon resuming
on Friday, December 1, 2006 at 0831 /
L'audience reprend le vendredi 1er décembre 2006
à 0831
7771 LE
PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît.
Order, please.
7772 Madame
la Secrétaire.
7773 LA
SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.
7774 Avant
de débuter, j'aimerais simplement aviser l'assemblée que l'interprétation
gestuelle est disponible durant cette audience, et que toute personne qui
aimerait s'en prévaloir, s'il vous plaît m'en avisée.
7775 De
plus, des documents additionnels ont été ajoutés au dossier public et sont
disponibles dans la salle d'examen pour le bénéfice de ceux qui sont présents.
7776 Alors,
nous procédons maintenant à la prochaine présentation, de l'Association des
producteurs de films et de télévision du Québec.
7777 Madame
Claire Samson va nous présenter son groupe de présentation, et vous aurez 10
minutes pour votre présentation, par la suite.
7778 Madame
Samson.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
7779 MME
SAMSON : Merci.
7780 Monsieur
le Président, mesdames, messieurs les conseillers, je suis Claire Samson,
président‑directrice générale de l'Association des producteurs de films
et de télévision du Québec.
7781 Je
suis accompagnée, ce matin, de monsieur Vincent Leduc, à ma droite, vice‑président,
production de Zone3 et président du conseil d'administration de l'APFTQ; et de
madame Suzanne D'Amours, consultante pour l'APFTQ au dossier des présentes
audiences.
7782 L'APFTQ
considère ces audiences comme très importantes dans le contexte des mutations
technologiques auxquelles les industries de la radiodiffusion et de la
production seront confrontées dans les prochaines années.
7783 Comme
nous l'avons dit dans notre mémoire, nous sommes conscients que l'industrie de
la radiodiffusion aura à engager des dépenses importantes pour transformer ses
installation de diffusion analogique en diffusion numérique et haute
définition.
7784 C'est
d'autant plus important que notre voisin immédiat, les États‑Unis,
diffusera uniquement en numérique à compter de 2009 et que les Canadiens habitant
les villes frontalières pourront capter les signaux numériques/HD américains
avant même que les télédiffuseurs canadiens ne soient tenus de distribuer leurs
signaux dans ce mode.
7785 Comme
plusieurs intervenants l'ont exprimé dans leur mémoire, il nous apparaît
nécessaire que le CRTC détermine une date d'extinction du signal analogique au
Canada.
7786 Ceci
étant dit, nous avons lu avec attention les mémoires qui ont été déposés devant
le Conseil. Si tous s'entendent pour
dire que la télévision canadienne va connaître des changements importants au
cours des prochaines années, plusieurs voix sont discordantes quant à la
manière de soutenir l'industrie de la radiodiffusion pendant cette période de
grands changements.
7787 Pour
l'APFTQ, un des objectifs prioritaires qui doit guider le Conseil est de faire
en sorte que les titulaires de services de télévision en direct contribuent de
façon la plus efficace possible à la production, à l'acquisition et à la
diffusion d'une programmation canadienne de grande qualité. D'ailleurs, dans son avis public, le CRTC en
a fait ses deux premiers objectifs.
7788 Pour
atteindre ces objectifs, nous nous attendons à ce que le CRTC :
7789 Premièrement,
maintienne les mesures réglementaires imposant aux titulaires de services de
télévision en direct des exigences minimales de contenu canadien;
7790 Deuxièmement,
maintienne les conditions de licence portant sur les émissions prioritaires
durant les périodes de grande écoute et y ajoute les émissions pour enfants;
7791 Troisièmement,
maintienne les mesures incitatives en faveur des émissions dramatiques
télévisées canadiennes de langue française et anglaise;
7792 Quatrièmement,
exige par condition de licence, lors du renouvellement de licence des
titulaires de services en direct, qu'elles consacrent au moins 15 pour cent de
leurs revenus totaux à la production indépendante pour les titulaires qui
diffusent en langue française et au moins 10 pour cent pour les titulaires qui
diffusent en langue anglaise;
7793 Cinquièmement,
qu'elle exige des titulaires de services de télévision en direct qu'elles
consacrent un pourcentage de leurs revenus à des dépenses d'émissions
canadiennes qui ne soit pas inférieur à ce qu'ils dépensaient en 2005;
7794 Et
dernièrement, qu'elle exclue la possibilité pour les titulaires de services en
direct de réclamer à titre de dépenses d'émissions canadiennes, aux fins du
calcul des exigences de pourcentage proposé, la participation en droits de
diffusion provenant du financement du Fonds canadien de télévision.
7795 En
ce qui concerne la clarification des normes réglementaires relatives à certains
coûts et revenus, nous sommes heureux de constater que le Conseil est prêt à
étudier ces points afin que les titulaires de services de télévision en direct
puissent proposer des contributions maximales à la production, l'acquisition et
la diffusion d'émissions canadiennes de haute qualité.
7796 C'est
donc dans cette optique que l'APFTQ fait la recommandation suivante :
7797 De
ne pas procéder à une déréglementation complète de la publicité ayant pour
effet de permettre une augmentation des messages publicitaires traditionnels au‑delà
des 12 minutes permises actuellement.
Par contre, le maximum de 12 minutes de publicité par heure
s'appliquerait uniquement aux messages publicitaires traditionnels insérés dans
les pauses de la grille horaire. Nous
croyons que c'est une solution qui permettrait plus de souplesse aux
programmateurs et aux publicitaires pour capter leurs auditoires.
7798 M.
LEDUC : Bonjour, Monsieur le Président, mesdames et messieurs les conseillers.
7799 Après
avoir lu les mémoires des différents intervenants et entendu certains d'entre
eux lors de ces audiences, l'APFTQ n'est pas convaincue qu'une redevance de
distribution pour les titulaires de services de télévision en direct leur
permettrait de proposer des contributions maximales à la production,
l'acquisition et la diffusion d'émissions canadiennes de haute qualité.
7800 Nous
sommes d'avis que si le Conseil autorise un tarif d'abonnement pour la
distribution des signaux de télévision en direct, il devra tenir compte de la
spécificité des services francophones et envisager une approche réglementaire
différente de celle qu'il pourrait adopter pour les services anglophones.
7801 Nous
recommandons au Conseil, dans le cas où il autoriserait un tarif d'abonnement
aux titulaires de services de télévision en direct, de favoriser les stations
régionales et celles des petits marchés, ce qui les aiderait à acquérir de la
programmation originale émanant des régions qu'ils desservent, ainsi que les
télévisions éducatives qui diffusent une programmation spécifique que l'on ne
retrouve pas à l'antenne des services privés de télévision en direct.
7802 Deuxièmement,
de plus, nous nous attendons à ce que le Conseil, dans le cas où il
autoriserait un tarif d'abonnement aux titulaires de services de télévision en
direct, applique cette politique à la fois pour les services privés et pour les
services publics.
7803 Nous
croyons, troisièmement, qu'il serait logique de permettre un tarif d'abonnement
aux services de télévision en direct qui s'engagent à la fois à augmenter leurs
dépenses de programmation canadienne originale, à diffuser un nombre accru
d'émissions prioritaires et proposent un plan accéléré de conversion de la
technologie analogique à la technologie numérique/haute définition.
7804 Quatrièmement,
bien sûr, nous nous attendons à ce que le Conseil réglemente les tarifs de gros
et exerce une pondération entre les besoins financiers exprimés par les
titulaires de services en direct et le caractère abordable pour les
abonnés. Contrairement à ce qui a pu
être avancé devant vous, nous sommes convaincus que nous ne pouvons pas laisser
les seules forces du marché déterminer le niveau de redevance pour chacune des
titulaires de services en direct.
7805 Il
va sans dire que nous appuyons les mémoires déposés par le CFTPA, la SARTEC et
l'UDA lorsqu'ils recommandent une augmentation importante des dépenses de
contenu canadien de la part des titulaires de services en direct, particulièrement
si ceux‑ci obtiennent l'autorisation de percevoir les redevances de
distribution.
7806 Enfin,
le Conseil s'est aussi donné le mandat d'examiner les moyens les plus efficaces
de distribuer des signaux canadiens de télévision numérique/haute définition à
la population canadienne.
7807 Aujourd'hui,
on peut constater que plus de 80 pour cent de la population canadienne reçoit
ses signaux de la télévision analogique par le biais d'une EDR, et cette
tendance va encore augmenter avec la venue de la télévision numérique/haute
définition.
7808 Nous
sommes d'avis qu'il serait plus avantageux pour les gouvernements qui
supportent les services publics de diffusion en direct d'instaurer un système
de soutien aux contribuables à faible revenu qui se retrouvent dans les ondes
non couvertes par la diffusion numérique en direct.
7809 Nous
sommes tout à fait d'accord avec la proposition de Radio‑Canada
d'instaurer un système hybride de diffusion en direct et par le biais des EDR
sur certaines parties du territoire canadien qu'elle dessert. Cette proposition a l'avantage de diminuer de
façon importante les coûts de construction et d'entretien d'antennes
terrestres. Ces économies importantes
seraient mieux employées à acheter du contenu canadien de qualité qui répond
aux exigences de plus en plus grandes des consommateurs.
7810 En
terminant, mentionnons que nous ne pouvons supporter les demandes de Quebecor
et de TQS concernant l'abolition de la réglementation portant sur les émissions
prioritaires ainsi que sur les catégories d'émissions reconnues par le CRTC.
7811 Si
nous reconnaissons que le CRTC ne doit pas gérer la grille des télédiffuseurs,
nous ne pouvons adhérer à une vision où seuls les résultats d'audience seraient
prioritaires, où les téléréalités remplaceraient les émissions dramatiques, et
où les émissions d'affaires publiques seraient reconnues comme des
documentaires.
7812 Le
CRTC, croyons‑nous, a le devoir de s'assurer que les titulaires de
services en direct respectent les intentions de la Loi sur la radiodiffusion et
fassent appel de façon notable à la production indépendante.
7813 Nous
vous remercions de votre attention, Monsieur le Président, mesdames et
messieurs les conseillers, et sommes disposés à répondre à vos questions. Merci.
7814 LE
PRÉSIDENT : Merci, Monsieur Leduc.
Merci, Madame Samson.
7815 Je
vais commencer peut‑être à la toute fin de votre présentation.
7816 Au
premier paragraphe de votre page 5, vous dites que vous vous opposez à la
position de Quebecor et de TQS concernant l'abolition de la réglementation face
aux émissions prioritaires. Pouvez‑vous
élaborer?
7817 M.
LEDUC : Oui. Bien, écoutez, Monsieur le
Président, on représente des producteurs indépendants, quelques 140 maisons de
productions indépendantes du Québec.
7818 Le
système actuellement impose la diffusion d'émissions prioritaires aux heures de
grande écoute. La Loi sur la
radiodiffusion mentionne que les télédiffuseurs devraient faire appel de façon
notable à la production indépendante.
Les producteurs indépendants produisent largement des émissions
prioritaires.
7819 Ça
fait que, l'un dans l'autre, sincèrement, on ne voit pas pourquoi on
recommanderait de perdre ce qui est déjà acquis dans le système actuellement.
7820 LE
PRÉSIDENT : Parce que, bien entendu, surtout quand Quebecor a comparu, on a
bien compris qu'une des raisons qu'ils voulaient voir cette politique‑là
revue, c'était essentiellement pour en produire eux‑mêmes plutôt que...
‑‑‑ Rires /
Laughter
7821 LE
PRÉSIDENT : ...au‑delà du 25 pour cent auquel ils sont autorisés.
7822 M.
LEDUC : Oui. Bien, écoutez, je ne peux
pas les gérer à leur place, mais nous, on représente des producteurs
indépendants, ça fait que je pense qu'ils vont comprendre qu'on aimerait nous
aussi produire pour eux.
7823 LE
PRÉSIDENT : Je comprends. En tout cas,
le Conseil comprend très bien...
7824 M.
LEDUC : Oui.
7825 LE
PRÉSIDENT : ...la perspective dans laquelle vous abordez la question. Cependant, eux reposent la question en
disant, bien, est‑ce que 75 pour cent, ce n'est pas un peu trop, est‑ce
qu'on pourrait avoir... Oui, on va
continuer à faire affaire avec la production indépendante. C'est sûr qu'on ne peut pas... dans le
développement de la production présente, on ne peut pas revenir à ce que
c'était dans les années soixante, soixante et dix, où on produisait tout nous‑mêmes. Il nous faut faire affaire avec les forces
créatrices les meilleures, et puis les forces créatrices les meilleures, bien,
elles sont chez les producteurs indépendants.
Cependant, on veut... c'est leur discours là, ce n'est pas le mien.
7826 M.
LEDUC : Oui, oui.
7827 LE
PRÉSIDENT : C'est leur discours.
Cependant, on veut plus de flexibilité, puis on veut avoir la
possibilité d'en faire davantage, parce que, dans un univers de multi plates‑formes,
on a besoin de droits pour être capable, effectivement, d'amortir les coûts de
production.
7828 M.
LEDUC : Je comprends bien, et on n'est certainement pas opposé à l'exploitation
des multi plates‑formes. Nous
aussi, on vit au 21e siècle.
7829 Je
crois, Monsieur le Président, qu'on a fait parvenir au CNCT la proposition
industrielle qu'on a faite sur ce qu'on a appelé le Comité de la nouvelle
économie des droits, et dans ces propositions‑là, il y a largement de
l'espace pour l'exploitation des multi plates‑formes des émissions
provenant des producteurs indépendants.
7830 Assurément,
la production indépendante au Québec, depuis un quart de siècle, depuis 20 ans,
a été un des plus grands succès de la télévision canadienne. Je le dis avec beaucoup d'humilité, parce que
je n'étais pas là, nécessairement, pour tout ça, mais c'est un success story
depuis 20‑25 ans, et quand TVA, à la fin des années 80, puis dans les
années 90, a fait beaucoup plus appel à la production indépendante, plusieurs
succès s'en sont suivis, et c'est encore le cas aujourd'hui.
7831 A
la lecture des mémoires et des auditions du Conseil, je pense que, d'emblée,
TVA reconnaît... si, d'un côté, ils aimeraient la déréglementation, TVA et Quebecor
reconnaissent que, actuellement, ils dépassent largement les exigences du
Conseil. J'aurais pour proposition que
s'ils dépassent les exigences du Conseil, c'est parce qu'ils y voient là une
façon d'atteindre un succès d'audience.
7832 Alors,
compte tenu, et d'un côté, la réglementation, et d'un autre côté, les succès
que l'on atteint, moi, je pense que la proposition que nous faisons dans
l'univers des multi plates‑formes, où est‑ce qu'on essaie
d'embarquer avec nous, les ayants‑droit, qu'ils soient les artistes ou
les créateurs, et qu'on puisse suivre la vie économique des oeuvres, loin
d'empêcher l'exploitation sur les multi plates‑formes, au contraire, la
favorise.
7833 Et
dans cet esprit‑là, je pense qu'on peut trouver des partenariats, que ça
soit avec Quebecor, TQS, les gens d'Astral, Radio‑Canada, et Télé‑Québec
même, et tous les autres. Monsieur le
Président, je pense qu'on peut trouver des partenariats qui seraient à
l'avantage de tous.
7834 Si
vous me permettez, je suis un matinal, comme vous, Monsieur le Président, puis
ce matin, je lisais les notes d'interrogatoire et je trouvais une note de TVA
qui disait que :
* Un producteur indépendant qui a un
bon génie créatif et qui est prêt à créer des partenariats multifenêtres, en
reconnaissant le rôle du diffuseur, moi, je pense qu'il a un très bel avenir. +
(Tel que lu)
7835 Alors,
je souhaite que monsieur Dion ait vraiment raison, puisque c'est ça qu'on veut
faire avec les diffuseurs.
7836 Je
ne sais pas si ça répond à votre question, autant bien que mal.
7837 LE
PRÉSIDENT : Oui, oui. Non, non, ça
répond à la question.
7838 Vous
avez parlé du CNCT. Pour les besoins de
la compréhension du Conseil...
7839 M.
LEDUC : CNED.
7840 LE
PRÉSIDENT : CNED?
7841 M.
LEDUC : Oui. La CNCT, je crois que c'est
le Centre national de la cinématographie.
7842 LE
PRÉSIDENT : Ah, bon!
7843 M.
LEDUC : Mais le CNED, c'est le Comité de la nouvelle économie des droits.
7844 LE
PRÉSIDENT : O.K.
7845 M.
LEDUC : Devant l'explosion des multi plates‑formes, devant... est‑ce
que vous voulez que...
7846 LE
PRÉSIDENT : Oui, oui.
7847 M.
LEDUC : Vous me permettez de continuez?
Oui.
7848 LE
PRÉSIDENT : Pour éclairer le Conseil, effectivement...
7849 M.
LEDUC : Merci.
7850 LE
PRÉSIDENT : ...sur ce qu'est le CNED et sa fonction...
7851 M.
LEDUC : Merci beaucoup.
7852 LE
PRÉSIDENT : ...et sa composition.
7853 M.
LEDUC : O.K.
7854 Nous
avons, à l'APFTQ, devant l'explosion des multi plates‑formes, devant la
haute définition, les diffuseurs numériques, et la possible déréglementation,
commencé à réfléchir sur ce que pourrait être l'avenir de la production
indépendante dans ce nouveau contexte‑là.
7855 Donc,
monsieur Jacquelin Bouchard, qui était président de l'Association des
producteurs de films et de télévision du Québec l'an dernier, a composé un
comité, qu'il a présidé, qui était composé de membres de l'APFTQ, de membres de
regroupements de multimédias, et de conseillers de grande qualité dans le
domaine des télécommunications, et on s'est réuni plusieurs fois durant l'année
dernière, pour aboutir à une série de recommandations.
7856 Nous
sommes arrivés, je crois, au début septembre avec le rapport ‑‑
je dois l'avoir avec moi ‑‑ alors, les Propositions de l'APFTQ
sur la nouvelle économie des droits.
7857 LE
PRÉSIDENT : Et c'est ce que vous avez présenté aux principaux télédiffuseurs?
7858 M.
LEDUC : Ah! je pense qu'on a été encore plus généreux que ça. Je pense qu'on l'a présenté à tous les
télédiffuseurs.
‑‑‑ Rires /
Laughter
7859 LE
PRÉSIDENT : Les gens de TQS nous ont dit qu'ils n'avaient pas encore eu de
discussions, alors que les gens de TVA et de Radio‑Canada, eux, ont
reconnu en avoir.
7860 M.
LEDUC : Oui. On a eu des... Je vais vous dire, quand on l'a envoyé en
septembre, on avait déjà eu des discussions dans le courant de l'année avec un
regroupement informel des télédiffuseurs, où étaient présents les principaux
diffuseurs que vous mentionnez. Il y
avait quelques absents, malheureusement.
7861 Et
par la suite, nous, on a travaillé de notre côté, puis dans la poursuite de ces
discussions‑là, on a abouti avec ce document‑là, et on l'a envoyé à
tout le monde.
7862 Comme
on avait entamé des discussions avec les diffuseurs, on les a envoyés, quelques
jours, quelques heures avant, à eux, par élément de courtoisie, et par la
suite, nous l'avons envoyé à tous nos ayants‑droit, les syndicats avec
lesquels nous faisons affaire, les différents paliers de gouvernement, les
instances, et au Conseil, bien sûr.
7863 Je
ne me souviens pas, malheureusement, Monsieur Arpin, si on l'a envoyé
directement à vous ou à monsieur Dalfen, mais en tout cas, si on ne nous l'a
pas envoyé, c'est une grossière erreur, et nous allons la corriger le plus
rapidement possible.
7864 Dans
ces propositions‑là, il y avait une analyse ‑‑ notre
analyse, bien sûr ‑‑ du système et des propositions qui
étaient faites que, pour une période de deux ans, on examine vraiment, puis qu'on
donne une chance à tout le monde de savoir où est‑ce que s'en allait
cette nouvelle exploitation‑là.
Mais c'était basé fondamentalement sur le fait que le producteur possède
l'ouvre qu'il produit et qu'il doit participer à son exploitation.
7865 Les
discussions qu'on a eues... et je dois dire que nos amis de TVA, dès qu'ils ont
eu ça en main, nous ont demandé d'arriver rapidement à une réunion chez
eux. Je n'en dévoilerai pas le contenu,
parce que c'est quand même des négociations de nature privée.
7866 Mais
jusqu'à maintenant, je ne peux pas vous dire que nous ayons créé le consensus,
mais comme vous le savez, nous sommes patients, et nous croyons que la sagesse
légendaire de l'industrie au Québec va finir par y parvenir. Nous l'espérons, en tout cas.
7867 LE
PRÉSIDENT : Vous venez de mentionner que vous vous étiez donnés une période de
deux ans.
7868 Est‑ce
que vous pensez que, dans la perspective des télédiffuseurs, deux ans, c'est
court ou si c'est long?
7869 M.
LEDUC : Long... bien, c'est court et c'est long. Je ne le sais pas, moi, à chaque fois que je
vais dans un magasin électronique, j'ai toujours l'impression que je suis
déphasé, même si j'ai acheté quelque chose la semaine d'avant, puis ça m'a
semblé coûté bien cher. Là, les prix
semblent baissés à chaque maudite semaine, puis il me semble que la bebelle HD
que j'avais, ce n'est plus la bonne.
Alors, c'est à la fois très court dans ce contexte‑là. Par contre, deux ans pour trouver quelque
chose, c'est peut‑être une période minimum.
7870 LE
PRÉSIDENT : J'ai vu dans les découpures de journaux, au début de la semaine ou
la semaine dernière, que le CFPTA et l'APFTQ avaient rencontré les principaux
télédiffuseurs.
7871 Est‑ce
que c'était dans le contexte de cette démarche du CNED?
7872 MME
SAMSON : La démarche du CNED est une démarche qui est unique à l'APFTQ.
7873 Je
pense que nos collègues du CFTPA ont adopté une stratégie qui vise essentiellement
les mêmes objectifs que l'APFTQ, mais qui se traduit dans des actions un peu
différentes. Nous ne les avons pas
rencontrés ensemble.
7874 De
notre côté, nous avons rencontré tous les diffuseurs du Québec pour voir avec
eux si, effectivement, la plate‑forme qu'on proposait était acceptable.
7875 Il
va sans dire qu'au Québec, à l'heure actuelle, l'APFTQ est en renouvellement de
convention collective avec huit associations syndicats cette année, et il est
évident que toute la question des droits, l'exploitation des droits, est au
cour de cette négociation‑là.
7876 Tous
les joueurs de l'industrie, je pense, sont aujourd'hui beaucoup plus aguerri
qu'il y a 10 ans ou 15 ans. Probablement
qu'après 15 ans de pratiques d'audiences publiques sur la radiodiffusion, tout
le monde a les antennes et les sens un peu plus aiguisés qu'il y a une
quinzaine d'années, et naturellement, je pense qu'on doit reconnaître que tous
les intervenants de l'industrie acceptent le fait qu'il y a des changements
importants qui vont arriver.
7877 Au
Québec, on est dans une situation un peu différente dans ce sens que la
télévision du Québec a toujours connu du succès. Elle est au cour de la vie économique, et je
pense, en tout cas, qu'on peut dire qu'au Québec les différents intervenants de
l'industrie, diffuseurs, radiodiffuseurs, cablôdistributeurs, EDR, ont tous
connu des succès financiers, essentiellement, grâce au succès des émissions
qu'on y produit.
7878 Alors,
il est évident qu'au moment où le système menace beaucoup de changements, il
est tout à fait acceptable et normal que tous les intervenants veuillent
participer, veuillent bien relever le défi technologique et les changements qui
s'annoncent, mais également participer au succès économique de nos oeuvres,
évidemment.
7879 M.
LEDUC : Si je peux rajouter, Monsieur le Président, à la lecture des
différentes auditions... malheureusement, je n'ai pas pu assister cette
semaine, j'avais certaines occupations à Montréal, mais Claire est là, Suzanne
était là aussi, puis on se parlant, tout le monde, ce qu'on constate, c'est que
la télévision québécoise francophone est un succès que tous reconnaissent, quel
que soit leur point de vue d'appréciation, que ça soit les distributeurs, les
diffuseurs, les producteurs, les différentes instances gouvernementales.
7880 Alors,
c'est un équilibre et un succès auquel on est parvenu depuis un quart de
siècle. Moi, c'est spontanément et...
c'est peut‑être en vieillissant un peu là, mais c'est avec grande
prudence que je changerais le... if it ain't broke, don't fix it. On sait qu'il va y avoir des changements,
puis on sait qu'on ne veut pas frapper un mur, personne, mais au Québec, il y a
quelque chose qui a bien fonctionné et qui est un équilibre des forces.
7881 On
parlait tantôt... vous avez mentionné que les diffuseurs reconnaissent que
faire affaire avec des producteurs indépendants ‑‑ il y a 140
qui sont membres de l'APFTQ ‑‑ c'est un foisonnement créatif,
les idées viennent de partout. C'était
les politiques qu'avaient implantées les différents paliers de gouvernement,
particulièrement Patrimoine Canada, dans les années quatre‑vingt, quatre‑vingt‑dix,
et ça été un succès au Québec.
7882 Donc,
devant tous ces changements‑là... puis si la télévision est en crise, si
les broadcasters sont en crise, on veut être avec eux autres, parce que quand
ces gens‑là éternuent, on a la grippe.
7883 LE
PRÉSIDENT : Vous prenez la grippe.
7884 M.
LEDUC : On va dire un rhume.
7885 LE
PRÉSIDENT : Un bon rhume.
7886 M.
LEDUC : On a tous été vaccinés.
7887 LE
PRÉSIDENT : J'ai fait ça hier soir.
‑‑‑ Rires /
Laughter
7888 LE
PRÉSIDENT : L'objet de la révision actuelle ne touche pas la dramatique, mais
on a quand même noté que les deux principaux diffuseurs généralistes, en tout
cas, publics et privés, ont tous les deux annoncé qu'ils n'étaient plus en
mesure de supporter la diffusion de séries lourdes, et ils ont fait,
évidemment, leur propre analyse.
7889 Je
pense que les deux ont fait la même analyse, en disant que les volumes
d'auditoire n'étaient plus ce qu'ils ont déjà été et que ça avait une incidence
sur leur capacité de diffuser des séries lourdes canadiennes.
7890 On
n'a jamais entendu le point de vue de l'APFTQ sur ce sujet‑là, en tout
cas, formellement.
7891 MME
SAMSON : Monsieur le Président, vous savez qu'au Québec on vit avec le phénomène
: le PEB, cet inconnu.
‑‑‑ Rires /
Laughter
7892 MME
SAMSON : Alors, le PEB ou GRP a toute sorte de valeurs et contribue de toute
sorte de façons, dépendant à qui on parle au système.
7893 Alors,
au moment où on reconnaît ‑‑ et je pense que c'est TQS lundi
qui le reconnaissait ‑‑ que le marché du Québec générait trop
de PEB, parce que notre population aime la production originale canadienne,
écoute ces émissions‑là, mais comme on génère beaucoup de PEB, on le vend
à prix réduit, dans un premier temps.
7894 Et
d'un autre côté, les diffuseurs nous disent que l'auditoire se fractionne, se
fragmente, les gens consacrent maintenant du temps à l'internet, à d'autres
types de consommation de produits culturels.
7895 Dans
les faits, si on avait écouté la première partie, qui dit qu'on a trop de PEB,
le fait que les gens consomment moins devrait aider le PEB, cet inconnu, à
reprendre un peu de vitalité. Or, il
semble que ce ne soit pas le cas.
7896 Je
pense que les producteurs du Québec vivent aussi, aujourd'hui, une conséquence
des 20 dernières années ou des 25 dernières années, où une concurrence énorme
s'est faite entre les diffuseurs pour aller chercher le plus de revenus
possibles, à tout prix.
7897 L'arrivée
de TQS ‑‑ où personne ne voulait le laisser passer non plus
dans le marché, alors, tout le monde a baissé ses prix ‑‑ n'a
pas aidé non plus, et aujourd'hui, je pense qu'on vit avec les séquelles d'une
attitude qui est existante depuis 20 ans au Québec.
7898 Je
pense que si les diffuseurs adoptaient un code commercial plus respectueux du
marché, éventuellement, dans cinq ans ou 10 ans, peut être que le marché
pourrait reprendre un peu de poil de la bête et ressembler un peu plus au
marché de Toronto.
7899 Mais
tant et aussi longtemps qu'ils vont continuer de se mener une concurrence et
couper les prix... et naturellement, comme la majorité des diffuseurs sont
actifs dans plus d'un domaine de la publicité, bien, ils cherchent à vendre
leur offre d'une façon plus globale, du print avec de la radio, avec de la TV
ou de l'affichage, et caetera, et caetera, et tout ça ne contribue,
certainement pas, à améliorer ce pauvre PEB.
C'est un défi qui leur est propre, mais...
7900 M.
LEDUC : Si je peux continuer un petit peu.
7901 Vous
avez reconnu là que madame Samson a une expérience assez longue de broadcasting
et qu'elle est au tableau d'honneur de l'Association canadienne des
radiodiffuseurs.
7902 LE
PRÉSIDENT : Oui, c'est vrai. D'ailleurs,
elle a du mérite. Cependant, elle et
moi, ce PEB, cet inconnu, il y en a un PEB qu'on a connu.
7903 MME
SAMSON : Oui.
‑‑‑ Rires /
Laughter
7904 MME
SAMSON : On en a fréquenté quelques‑uns.
7905 M.
LEDUC : Je vais vous laisser votre intimité.
‑‑‑ Rires /
Laughter
7906 M.
LEDUC : Par ailleurs, pour ce qui est des coûts de production, les séries
lourdes, ça impacte ‑‑ j'imagine que c'est un anglicisme ‑‑
mais ça impacte directement sur nous.
7907 Mais
je voudrais souligner qu'au Québec, on produit largement au Canada dans les
coûts les plus bas de la série dramatique, peut‑être un peu victimes de
notre succès, de notre capacité à se renouveler créativement, bien sûr, sous
l'impulsion économique des diffuseurs qui, devant leur réalité à eux, veulent
ramener le coût des séries à des prix un peu plus bas.
7908 Je
soulignerais que quand j'ai saisi un peu cet univers‑là, au milieu des années
quatre vingt, la série * Lance et compte +, qui est un succès de télévision
exceptionnelle au Québec, qui a commencé, si mémoire me sert, je crois, en '86
en diffusion, en '85 en production, qui encore aujourd'hui, pour un autre
réseau ‑‑ ça passé de Radio‑Canada à TVA, ça fait un
tour à TQS aussi ‑‑ que * Lance et compte + est parmi les émissions les plus
écoutées actuellement.
7909 Mais
en 1985, si mémoire me sert, elle coûtait environ 800 000 dollars l'heure, et
je crois que c'est substantiellement plus bas 20 ans plus tard. En tout cas, on ne se fera pas accuser de
driver trop l'inflation, j'imagine.
7910 Avec
les nouvelles technologies... il ne faut pas nécessairement avoir peur des
nouvelles technologies, elles peuvent aider.
La vidéo, les nouvelles méthodes de tournage, les nouvelles méthodes de
montage, sont tous des facteurs qui ont contribué à baisser les coûts de
production, et couplé à ça, au grand savoir‑faire des artisans au Québec,
aux talents exceptionnels de nos auteurs, qui ont pris un métier technique de
façon extrêmement brillante et qui maintenant peuvent écrire de façon de plus
en plus spécifique pour des budgets un peu moins chers.
7911 Mais,
objectivement, tous les créateurs, et les producteurs en sont, détestent être
limités par l'argent quand on est dans le processus créatif. Nos compétences en semblable matière nous ont
permis d'arriver à des coûts de production exceptionnels par rapport à la
qualité que nous offrons, mais un moment donné, comme dans bien d'autres choses
élastiques, il ne faut pas trop tendre l'élastique.
7912 On
me donne une note. C'est que les
diffuseurs ont les droits pour cinq ans et pour trois passes.
7913 Alors
souvent, dans les coûts d'amortissement, il faut voir comment ils amortissent
aussi. Alors, si les droits de diffusion
sont complètement amortis à la première passe, c'est très cher, mais si
l'émission fait 50 ou 60 pour cent de l'auditoire à la deuxième passe, bien,
elle aide peut être la rentabilité de façon plus importante de cette façon‑là
aussi.
7914 MME
SAMSON : C'est que, malheureusement, les diffuseurs semblent dire que les
émissions lourdes, les séries lourdes, ne sont plus payantes pour eux, basé sur
la première diffusion seulement.
7915 On
entend rarement les rapports sur quelle a été vraiment la rentabilité ou le
rapport coûts‑bénéfices d'une série lourde après ses trois diffusions sur
cinq ans. Effectivement, ça change
probablement un petit peu le portrait.
7916 M.
LEDUC : On l'espère, en tout cas. C'est
sûr qu'aujourd'hui, une série qui commence par * Nous sommes en 1942, et Paris brûle
+, ça serait peut‑être un peu
difficile à faire au Québec.
7917 LE
PRÉSIDENT : Oui.
7918 Mais
une de vos recommandations est à l'effet que les dépenses d'émissions
canadiennes ne devraient pas être inférieures à ce qui se dépendait en
2005. Alors, quand je regarde les
données statistiques que le Conseil a compilé, les services francophones
conventionnels ont dépensé 88 pour cent de leurs dépenses de programmation à
l'acquisition ou à la production d'émissions canadiennes.
7919 Croyez‑vous
que ça limite leur flexibilité si on part avec 88 pour cent comme... ça, c'est
leurs dépenses, parce que, quand on parle de l'ensemble des revenus, on parle
plutôt de 37 pour cent.
7920 M.
LEDUC : Oui. Je pense que ce qu'on a
parlé plus ‑‑ puis corrigez‑moi si jamais ‑‑
mais je crois que c'est plutôt de 35 pour cent de leurs revenus.
7921 LE
PRÉSIDENT : Donc, c'est en pourcentage de leurs revenus...
7922 M.
LEDUC : Oui.
7923 LE
PRÉSIDENT : ...et non nécessairement en pourcentage des dépenses...
7924 M.
LEDUC : Des dépenses.
7925 LE
PRÉSIDENT : ...à la télévision canadienne?
7926 M.
LEDUC : Cependant, s'ils se sentent à l'aise à 88, puis d'arrondir ça à 90...
‑‑‑ Rires /
Laughter
7927 LE
PRÉSIDENT : Vous ne vous objecterez pas?
7928 M.
LEDUC : On essaie d'être des bons joueurs, Monsieur le Président.
7929 LE
PRÉSIDENT : Écoutez, dans votre mémoire, vous avez couvert toutes les grandes
préoccupations qu'on a discutées. Madame
D'Amours et madame Samson étaient ici, et elles ont bien suivi l'ensemble des
délibérations, puis elles nous ont apporté toute une série de réponses très
précises et très claires aux grandes questions qui ont fait l'objet de
l'audience.
7930 Personnellement,
je vous remercie de vous être déplacés et d'être venus nous rencontrer, mais à
moins que mes collègues aient des questions, je vous remercie de votre
présentation.
7931 MME
SAMSON : Nous vous remercions beaucoup.
7932 LE
PRÉSIDENT : Bienvenue.
7933 MME
SAMSON : Bonne fin d'audience.
7934 LE
PRÉSIDENT : Merci beaucoup.
7935 M.
LEDUC : Merci beaucoup.
7936 LE
PRÉSIDENT : Merci.
7937 Madame
la Secrétaire.
7938 LA
SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.
7939 Nous
procéderons maintenant avec la présentation de l'ADISQ, et s'il pouvait se
présenter à la table de présentation.
‑‑‑ Pause
7940 LA
SECRÉTAIRE : Alors, il semblerait que l'ADISQ n'est pas présent.
7941 On
procédera, alors, avec le prochain participant, le Conseil provincial du
secteur des communications du Syndicat canadien de la fonction publique.
‑‑‑ Pause
7942 LA
SECRÉTAIRE : Alors, Monsieur Jacques Denommé nous présentera son groupe de présentation,
après quoi vous aurez 10 minutes pour votre présentation.
7943 Monsieur
Denommé.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
7944 M.
DENOMMÉ : Merci.
7945 Monsieur
le Président, mesdames et messieurs les conseillers, ainsi que le personnel du
CRTC, bonjour.
7946 Je
m'appelle Jacques Denommé. Je suis
président du Conseil provincial du secteur des communications, connu sous le
sigle CPSC, du Syndicat canadien de la fonction publique. Je suis aussi vice‑président du
Syndicat des employés de Vidéotron.
7947 Permettez‑moi
de vous présenter les personnes qui m'accompagnent :
7948 A
ma gauche, monsieur Michel Bibeault, coordonnateur du secteur des
communications au SCFP; madame Jacqueline Turgeon, trésorière au CPSC et
présidente du Syndicat des employés de bureau de Radio‑Canada;
7949 A
la droite plus loin, monsieur Jean Chabot, vice‑président télévision au
CPSC et président du Syndicat des employés de TVA, ainsi que madame Lisa Djevahirdjian,
recherchiste au CPSC.
7950 Nous
sommes heureux de pouvoir participer à cette audience sur le cadre
réglementaire de la télévision en direct.
7951 Nous
l'avons vu et entendu maintes fois cette semaine : la télévision n'est plus ce
qu'elle était. Les généralistes sont
désavantagés par la nouvelle conjoncture, et le système réglementaire doit
s'adapter à leurs besoins. Il en va du
maintien de notre identité collective.
7952 Le
rôle de la télévision en direct est primordial pour assurer la pleine
réalisation des principes énoncés dans la Loi canadienne sur la radiodiffusion,
tant par sa programmation locale que par son implication dans la production et
la diffusion d'émissions canadiennes, dont les dramatiques.
7953 Encore
aujourd'hui, malgré l'éclatement de l'auditoire télévisuel, les émissions
canadiennes les plus regardées sont des émissions diffusées par les
généralistes. La très grande majorité
des dramatiques canadiennes originales sont diffusées par ces derniers, et, en
soirée, 90 pour cent des téléspectateurs écoutent une station de télévision
conventionnelle.
7954 Ces
chaînes, et elles seules, sont en mesure de créer les grands rendez‑vous
de la télévision, ces événements qui provoquent des débats publics et dont,
inévitablement, tout le monde parle.
7955 Nonobstant
leur importance indéniable, leur situation financière est fragilisée. On ne peut pas en dire autant des services
spécialisés qui, eux, ont des marges bénéficiaires de plus en plus
enviables. Pourquoi?
7956 Entre
autres choses, mentionnons qu'ils prennent maintenant une plus grande part de
la tarte publicitaire et qu'ils continuent tout de même de profiter des
redevances des EDR.
7957 Tous
les généralistes devraient avoir accès aux frais d'abonnement. Cependant, la facture ne doit pas être
refilée au consommateur. Il faut plutôt
viser une redistribution des sommes déjà disponibles. En échange, le CRTC pourrait rehausser ses
exigences liées au contenu canadien et aux émissions prioritaires.
7958 Au
cours de la semaine, un grand nombre de joueurs du système de radiodiffusion
sont venus vous demander de déréglementer le plus possible. Bien que nous reconnaissions que les entreprises
aient besoin de plus de flexibilité dans un monde de plus en plus
concurrentiel, nous vous demandons de ne pas déréglementer le contenu
canadien. Le contenu canadien demeure un
élément essentiel de l'identité culturelle.
7959 D'ailleurs,
les propos tenus par CanWest au début de la semaine nous confirment qu'il ne
faut pas déréglementer. On les a
entendus affirmer qu'ils ne veulent plus produire dans des régions comme Red
Deer et Montréal, où ils ne feraient pas d'argent.
7960 Ce
genre de discours est inacceptable de la part d'un groupe qui a le privilège
d'exploiter un réseau de télévision national.
Au contraire, nous soutenons que le CRTC doit maintenir les exigences en
production locale, tel que définit dans leur licence.
7961 Toutefois,
nous sommes d'accord avec CanWest sur un point : le service de Global Québec
devrait être disponible via les services de distribution par satellite, comme
devraient l'être tous les autres services locaux de télédiffusion.
7962 Maintenant,
nous voulons attirer votre attention sur un défi rencontré par les
généralistes.
7963 Plusieurs
consommateurs tiennent maintenant pour acquis de pouvoir choisir le moment où
ils écoutent leurs émissions et le moyen de diffusion. Ce phénomène n'est pas qu'une mode, mais
s'accentuera très certainement.
7964 La
technologie crée de nouvelles possibilités de développement en télévision, mais
elle crée aussi de nouveaux problèmes.
La relation entre les télédiffuseurs en direct et les producteurs
indépendants a été profondément affectée par ces progrès techniques. Le problème lié aux droits d'exploitation
suscite, d'ailleurs, des tensions entre ces deux importants partenaires.
7965 En
effet, ne détenant pas les droits sur ces autres plates‑formes, les
diffuseurs généralistes sont moins enclins à investir dans des productions
canadiennes coûteuses. Mais s'ils
n'investissent pas, par exemple, dans des émissions dramatiques, qui dont le
fera?
7966 Si
le CRTC doit continuer de réglementer les quantum de programmation canadienne,
il doit, par contre, cesser de le faire au regard des modes de production. Il doit aussi établir des règles qui soient
justes pour tous. Depuis trop d'années,
la faveur réglementaire faite à la production indépendante est un véritable
carcan pour les télédiffuseurs. Le CRTC
a choisi de les favoriser, et ce, malgré les nombreux problèmes que nous avons
maintes fois soulignés.
7967 Rappelons
les principales conclusions de l'étude du professeur Naciri. Les producteurs indépendants opèrent des
entreprises très rentables, ayant des rendements assurés sans prendre de
risques, et son dépendants d'argent public sans avoir à rendre de comptes.
7968 Nous
insistons : le CRTC doit mettre en place des règles équitables. Les télédiffuseurs, qui sont aussi des
producteurs, doivent avoir accès aux mêmes sources de financement que les
producteurs indépendants.
7969 De
plus, il faut s'assurer que les règles entourant la négociation des droits de
suite soient revues. Il importe que les
télédiffuseurs aient un retour sur leur investissement en pouvant profiter de
ces droits. Pour l'instant, les règles
du Fonds de la télévision canadienne excluent ce type de négociation.
7970 Auparavant,
les séries lourdes étaient rentables car elles rejoignaient des millions de
téléspectateurs au cours d'une seule diffusion.
Aujourd'hui, pour atteindre le même auditoire, il faut plusieurs
diffusions sur plusieurs plates‑formes.
De là, la nécessité de bénéficier des droits de suite.
7971 Un
nouveau partage des droits d'exploitation encouragerait les chaînes
généralistes à créer et participer pleinement à la diversité de l'offre
télévisuelle.
7972 Quant
à la question de la haute définition, nous sommes d'avis que le passage à cette
nouvelle technologie est inévitable. Les
États‑Unis et plusieurs pays européens ont d'ailleurs déjà entreprise ce
processus et la HD sera un jour la norme.
7973 Pour
l'instant, la HD n'a pas de valeur marchande.
Ceux qui achètent de la publicité ne sont pas prêts à investir plus pour
la HD, mais les investissements doivent être faits car la modernisation
l'exige.
7974 Toute
industrie se doit de suivre le rythme des innovations également et peut‑être
de façon plus importante encore, la souveraineté de notre culture en dépend.
7975 La
révolution technologique à laquelle nous assistons changera fondamentalement
notre environnement télévisuel. Le monde
que nous connaissions hier disparaîtra à jamais. Il incombe au CRTC d'adapter les règles du
jeu pour assurer l'avenir de la télévision en directe, ces lieux
incontournables de notre identité culturelle.
7976 Merci
de nous avoir écoutés. Nous sommes
disponibles pour répondre à vos questions.
7977 LE
PRÉSIDENT: Merci, monsieur Dénommé. Monsieur Richard French.
7978 CONSEILLER
FRENCH: Merci, monsieur Dénommé et
collègues. Votre intervention écrite et
orale est très limpide.
7979 Nous
avons la malheureuse responsabilité de traduire cependant les revendications en
contre‑sens dans les termes ultimement très précis et je voudrais vous
inviter à nous aider dans cet effet.
7980 Plus
particulièrement, vous appuyez la notion de redevances pour les télévisions
généralistes, mais vous dites que ça ne devrait pas occasionner de coûts
additionnels pour les consommateurs. Ce
serait très intéressant; dites‑nous comment le faire.
7981 M.
DÉNOMMÉ: Quand on parle du partage des
redevances, ce qu'on parle, c'est des redevances actuelles. De redéfinir la méthode de distribution des
redevances plutôt que d'augmenter les redevances. C'est à ça qu'on réfère.
7982 Veux‑tu
compléter?
7983 M.
BIBEAULT: Si on prend le système de
redevances qui a été mis sur pied dans le fond dans les années 80‑90 pour
permettre à la télévision spécialisée d'être capable de partir puis survivre.
Maintenant, ce système‑là a
très bien fonctionné.
7984 Si
on prend voilà une quinzaine d'années, les trois‑quarts des revenus des
télévisions spécialisées c'était les redevances, maintenant c'est pratiquement
égal. Donc, ça veut dire qu'ils ont
réussi à prendre leur place dans le marché et fait en sorte qu'ils sont
extrêmement profitables, comme on l'a écrit.
7985 Donc,
à partir de là, les redevances qu'ils reçoivent devraient être plus ajustées en
fonction des besoins du marché. Le
télédiffuseur a laissé la place pour que ça parte, maintenant que c'est parti
et que c'est rentable, il va y avoir une redistribution, mais des redevances
qui sont présentement là. C'est pour ça
qu'on n'en ajouterait pas.
7986 CONSEILLER
FRENCH: Écoutez, là, votre intention est
très claire, mais je ne suis pas plus illuminé, je ne suis pas plus clair sur
la méthode que vous préconisez pour réduire le flux monétaire qui va
actuellement envers les spécialisés.
7987 M.
BIBEAULT: Bien, nous, ce qu'on pense...
7988 CONSEILLER
FRENCH: Parce que c'est de ça qu'il
s'agit : oui ou non?
7989 M.
BIBEAULT: Oui, oui, c'est ça.
7990 CONSEILLER
FRENCH: C'est ça? Alors, dites‑nous.
7991 M.
BIBEAULT: Bien, présentement, la méthode
de redevances qu'ils reçoivent, c'est uniquement en fonction du nombre
d'abonnés, c'est ça qui est la redevance qu'ils reçoivent.
7992 Nous,
ce qu'on suggérerait, c'est que le système de partage des redevances devrait
tenir compte de trois critères : Devrait
tenir compte du nombre d'abonnés, comme il y a présentement; devrait
probablement tenir compte aussi du nombre de spectateurs, donc le nombre de
personnes qui regardent l'émission; puis il faudrait avoir aussi un système qui
fait en sorte que les redevances seraient en fonction du nombre de productions
canadiennes qui sont faites dans la grille horaire.
7993 CONSEILLER
FRENCH: Alors, les redevances ne
seraient pas connues d'avance. Elles
seraient rétrospectives en quelque sorte puisqu'elles sont ajustées en fonction
de l'auditoire?
7994 M.
BIBEAULT: C'est en plein ça. Bien, il pourrait y avoir... ce qui est connu
d'avance, c'est en fonction du nombre d'abonnés, ça, c'est connu d'avance là
puis, après ça, bien, ce qui est connu d'avance aussi, c'est ce qui est mis à
la grille horaire comme production canadienne puis, après ça, bien il pourrait
y avoir une troisième méthode de calcul qui, elle, serait en fonction du nombre
de personnes qui ont regardé les émissions.
7995 CONSEILLER
FRENCH: En fonction des 75, 100
spécialisés, chacun?
7996 M.
BIBEAULT: C'est ça.
7997 CONSEILLER
FRENCH: Et vous croyez que ce serait
possible de faire ça dans un contexte de ressource d'information limitée?
7998 M.
BIBEAULT: Bien, l'information est...
quelle information qui est limitée? On
a... cette information‑là...
7999 CONSEILLER
FRENCH: Alors, le BBM...
8000 M.
BIBEAULT: ... est connue, tout est
connu.
8001 CONSEILLER
FRENCH: Le BBM devient important pour
les annonceurs, dans la mesure où ils viennent bien leur donner de
l'importance.
8002 M.
BIBEAULT: Oui.
8003 CONSEILLER
FRENCH: Donc, ce que vous nous dites,
nous, c'est que le BBM relève d'un... requiert, exige donc une précision
absolue puisqu'il va être la base sur laquelle une partie du revenu pour les
spécialisés va être calculée?
8004 M.
BIBEAULT: Bien, sans avoir une précision
absolue, bien c'est peut‑être un critère.
Le critère pourrait être le BBM.
Ça pourrait être... ça pourrait être un autre critère que...
8005 CONSEILLER
FRENCH: Est‑ce que l'auditoire
doit jouer pour les généralistes alors?
8006 M.
BIBEAULT: Oui, aussi.
8007 CONSEILLER
FRENCH: Ah! bon.
8008 M.
BIBEAULT: Parce qu'on veut un système
équitable et que ce soit le même pour tous.
8009 CONSEILLER
FRENCH: Mais on l'a ce système‑là,
ça s'appelle *la publicité+.
C'est comme ça que les publicitaires décident ce qu'ils font.
8010 M.
BIBEAULT: Ah! oui.
8011 CONSEILLER
FRENCH: Alors, là, on réinvente la roue,
non?
8012 M.
BIBEAULT: On ne réinvente pas la
roue. La publicité tient compte
uniquement du nombre de personnes qui sont rencontrées. Moi, ce qu'on vous parle, c'est un système de
redistribution en fonction des redevances du câble.
8013 Est‑ce
qu'on fait juste l'enlever pour le donner à un autre ou on va avoir un système
équitable?
8014 Nous,
on pense que ce serait plus équitable si on mettait trois critères, que ce soit
le nombre d'abonnés, le nombre de personnes qui regardent puis le nombre de
productions canadiennes.
8015 CONSEILLER
FRENCH: O.K. Merci.
8016 Pour
ce qui est des partitions, un sujet sur lequel vous êtes très clair, est‑ce
que vous êtes en train de nous dire dans le fond qu'un effort de 25 ans ou 30
ans qui impliquait non seulement le CRTC, comme vous dites, mais également les
deux gouvernements ‑‑ le Gouvernement du Québec et le
Gouvernement du Canada ‑‑ ont tous tenu, à tort ou à raison,
de promouvoir une industrie de productions indépendantes?
8017 Dans
le fond, vous nous dites que ça a réussi et il faut abandonner les mesures ou
ça n'a pas réussi et il faut abandonner les mesures?
8018 M.
DÉNOMMÉ: Ce n'est pas ce qu'on dit. Ce qu'on dit, c'est qu'il y a certains
objectifs qui ont été visés par la création du mécanisme de la production
indépendante.
8019 Cependant,
on est allé beaucoup plus loin, à mon sens.
C'est qu'on a fait en sorte... de faire en sorte que plutôt d'être
complémentaire, ce qui était visé à mon sens, la production indépendante se
devait d'être complémentaire, aujourd'hui elle hérite, jusqu'à un certain
point, d'une exclusivité qui empêche le diffuseur d'agir en tant que
producteur.
8020 C'est,
à mon avis, une façon de faire qui crée des problèmes... qui empire les
problèmes des télédiffuseurs puis qui n'est même pas économique puis je pense
que tu pourrais nous citer des exemples concrets là‑dessus.
8021 M.
BIBEAULT: Dans le fond, si je fais du
pouce sur le fait... bon, nous on voit le producteur indépendant comme un partenaire
du télédiffuseur et non pas un compétiteur.
Puis compte tenu maintenant des règles de pourcentage de l'obligation
puis de façon notable, et caetera, on est obligé de passer autant par les
règles de financement que par le fait de la Loi du CRTC, on est obligé de
passer par le producteur indépendant.
8022 J'entendais
le collègue qui partait ce matin et qui disait : écoute, c'est nous qui sommes
les entreprises de créativité, la créativité est là. Je suis d'accord avec ça.
8023 Mais
une entreprise normale, on considère que les télédiffuseurs est une entreprise
normale. On pourrait faire l'analogie
avec n'importe quelle sorte d'entreprise.
Si, moi, je suis un gestionnaire de General Motors puis je veux faire
une auto, j'ai deux choix.
8024 J'ai
le choix de faire le design à l'interne où il y a une petite boîte qui est très
très bonne pour faire du design puis je vais lui confier en sous‑traitance,
puis je ne le fais pas parce que je suis obligé de le faire; je le fais parce
que je considère que c'est les meilleurs et c'est les plus créatifs.
8025 Et,
nous, on considère que la façon de gérer les producteurs indépendants devrait
être de la même façon.
8026 Si
le télédiffuseur a la capacité puis le know‑how de faire un produit, il
devrait avoir accès au financement pour le faire. Qu'il ne soit pas obligé de le donner par une
règle, mais qu'il le fasse parce que ce sont les plus créatifs.
8027 Il
y a des anachronismes dans notre système, là, tu sais c'est... c'est comme un
peu dur de dire qu'on est moins cher ou plus cher, parce qu'on a essayé, nous,
de faire une espèce d'apparenté, combien ça coûte de plus à l'interne,
l'externe. Il n'y a aucun critère
parfait parce qu'il n'y a pas une série qui est la même.
8028 On
peut dire, bien, bon, il y a tant de plus de tournages extérieurs, j'ai été
tourner un vidéo, j'ai été tourner en film, les artistes ne sont pas les mêmes,
il n'y a pas le nombre de décors, les décors ne sont pas les mêmes, il n'y a
pas le même nombre d'accessoires, mais on a un cas.
8029 *Virginie+ qui est une série qui est très
connue au Québec, là, c'est une quotidienne pour une demi‑heure qui
passe, était faite à l'interne à Radio‑Canada et ça coûtait 68 000,00 $
par demi‑heure.
Radio‑Canada n'ayant pas
accès, payait 68 000,00 $.
8030 La
saison d'après, jusqu'au mois de juin c'est eux autres qui le font, la saison
d'après, bien là, c'est donné à un producteur indépendant. Avec raison parce que, là, Radio‑Canada
le donner à un producteur indépendant, n'avait pas à investir 100 pour cent du
coût.
8031 Là,
ça a passé de 68 000,00 $ à 86 000,00 $ et avec les mêmes techniciens,
parce qu'on prenait les techniciens de Radio‑Canada comme sous‑traitants. Donc, ça veut dire pour la même demi‑heure,
ça coûtait 25 pour cent plus cher.
8032 La
question qu'on vous pose : est‑ce que c'est de la bonne administration de
fonds publics?
8033 Je
ne critique pas le gestionnaire de Radio‑Canada, si j'étais à sa place
j'aurais fait pareil parce que, pour lui, ça coûte beaucoup moins cher, mais
par contre, en terme d'argent public, ça coûte plus cher.
8034 C'est
pour ça qu'on vous dit, la décision dans ce cas‑là, la décision aurait dû
être prise par les gestionnaires de Radio‑Canada. Je peux le faire à l'interne, c'est le même
produit.
8035 Pourquoi
je suis obligé d'aller à l'extérieur?
8036 Ça
fait que dans ce sens‑là, on dit, quand la créativité est là, aucun
problème. Ce n'est pas... les
télédiffuseurs n'ont pas la capacité de faire des gros tournages comme *Lance et Compte+, ça va toujours être des
producteurs indépendants qui vont faire ça.
Ce n'est pas leur know‑how, ce n'est pas leur marché.
8037 Ça
fait que quand vient le temps de faire un produit qui est, je dirais, un show
de chaises, avec deux personnes, bien, tous les télédiffuseurs ont la capacité
de le faire puis ils ont la créativité à l'interne pour le faire, pourquoi est‑ce
que les règles les obligent à aller à l'extérieur?
8038 CONSEILLER
FRENCH: Pouvez‑vous juste, pour
quelqu'un dont les oreilles en français ne sont peut‑être pas aussi
efficaces que d'autres, nous répéter les chiffres dans ces deux colonnes?
‑‑‑ RIRES /
LAUGHTER
8039 CONSEILLER
FRENCH: La première année, c'était quoi
par demi‑heure?
8040 M.
BIBEAULT: C'était 68 000,00 $.
8041 CONSEILLER
FRENCH: 68 000,00 $.
8042 M.
DÉNOMMÉ: 68 000,00 $ par demi‑heure.
8043 CONSEILLER
FRENCH: Et, là, c'est allé en production
indépendante?
8044 M.
BIBEAULT: La saison d'après, au mois de
septembre, pour...
8045 CONSEILLER
FRENCH: Pour bénéficier de l'argent public
uniquement disponible pour la production indépendante?
8046 M.
BIBEAULT: C'est ça. C'était 86 000,00 $ la demi‑heure.
8047 CONSEILLER
FRENCH: 86 000,00 $.
8048 M.
BIBEAULT: Et je vous dirais pour
avoir... ça fait 15 ans que la CPSC, la problématique nous concerne et on
regarde, on n'est jamais capable de... c'est impossible de comparer une
production à une autre parce que, comme je vous disais tantôt, le nombre de
tournages extérieurs, ne serait‑ce que le prix des vedettes, mais là
c'est vraiment... c'est le même produit, c'est les mêmes acteurs, c'est pareil.
8049 CONSEILLER
FRENCH: Alors, malgré votre manque de
sympathie générale pour la déréglementation, voici un secteur que vous voudriez
voir déréglementé?
8050 M.
BIBEAULT: Bien, nous autres, ce qu'on
dit, c'est qu'il y a une réglementation pour appliquer un produit, mais à
partir du moment qu'elle est réglementée, nous ce qu'on dit, les mêmes règles
devraient être égales pour tous.
8051 Quand
on fait une réglementation qui fait des différences, c'est là qu'on n'est pas
d'accord. Mais, par contre, on est
toujours d'accord, comme de raison, avec la réglementation.
8052 CONSEILLER
FRENCH: Ça, c'est une distinction très
intéressante. Je ne poursuivrai pas
parce qu'on n'a pas le temps.
8053 Mais
en général, alors, l'idée c'est que les avantages, mettons, structurels
incarnés dans les politiques publiques et du Ministère du Patrimoine et du
CRTC, en ce qui a trait à la répartition de la production devraient être
éliminés et ainsi, permettant les décideurs dans les... parmi les
radiodiffuseurs d'allouer la production là où ils voient la meilleure
combinaison de créativité et d'efficacité.
8054 Vous
avez mentionné dans votre intervention écrite *les nouvelles locales+, je pense et j'aimerais vous
inviter à en parler davantage puisque c'est un sujet qui intéresse le Conseil,
mais vous avez été un petit *oraculaire+ là‑dessus.
8055 M.
BIBEAULT: Ce qui nous interpelle dans
la... au Québec, nous ce qu'on appelle, ce qu'on est après vivre le phénomène
de la *montréalisation des ondes+.
Donc, sans vouloir dire qu'on est des passéistes, mais il y avait des
bulletins de nouvelles efficaces à Rimouski, Chicoutimi, Abitibi, Trois‑Rivières,
et caetera.
8056 Et
maintenant que ce sont rendus... des grands réseaux qui sont rendus
propriétaires de ces stations‑là, bien on est rendu, exemple, dans le
temps des fêtes qui s'en vient, bon, bien, les nouvelles qu'il va y avoir dans
la Capitale Nationale, c'est les nouvelles de Montréal parce que plus ça va,
puis il y a de moins en moins de nouvelles locales parce que... puis avant ça,
c'était rentable de le faire, mais maintenant que c'est rendu dans le grand
réseau, bon, bien... tu as le citoyen, il est habitué à 18h00 d'écouter la
nouvelle puis, bon, s'il y a les Nouvelles Nationales à 18h00, même s'il n'a
pas ses nouvelles locales...
8057 Ou
des fois, ce qu'on va faire, c'est qu'on va mettre juste un cinq minutes ou un
15 minutes, mais les 15 minutes va être à la fin de ce que le réseau peut
faire. Donc, l'exemple de TVA, bon, *La vie en Estrie+, *La vie en Gaspésie+, *La vie au Saguenay+, bien on est rendu que, ça, on a ça
à 13h30.
Parce que, là, ce qui prime
toujours, c'est le réseau national.
8058 Ça
fait que ça fait en sorte que, éventuellement, bon, il n'y aura plus de
nouvelles locales. Comment est‑ce
qu'on va faire... comment le Maire de Chicoutimi va être capable de faire
passer ses messages, et caetera? Je
pense que c'est la raison d'être du télédiffuseur généraliste, c'est
d'expliquer ce qui se passe dans les régions, mais là on va toujours avoir
juste les nouvelles de Montréal.
8059 Puis
c'est le même phénomène qui se vit dans le réseau anglophone ou quand CanWest
est venu dire, bien la région de Montréal, juste pour rappeler que la région de
Montréal en terme de licences pour CanWest, ils ont la région du Québec. Ils doivent faire des nouvelles à Montréal, à
Sherbrooke et à Québec, parce qu'ils ont acheté trois... ils ont acheté trois
stations anglophones, mais ils sont supposés couvrir le Québec.
8060 Et,
là, ce qu'ils veulent, c'est dire, bien, je ne ferai plus de nouvelles parce
que ça va être Toronto. Donc, là, c'est
un... c'est un canadianisation ou une torontisation, sans vouloir faire de jeu
de mot, pour des nouvelles. Là‑dessus,
on trouve que c'est un non‑sens.
8061 CONSEILLER
FRENCH: Je suis content que vous...
allez.
8062 M.
BIBEAULT: Tu sais, c'est un non‑sens
quand un gros broadcast achète une station, bon, bien, la station est rentable
dans le sens de l'ensemble de sa grille, bien il y a un des coûts à ça. C'est de s'assurer que la desserte locale,
que je sois à Rouyn‑Noranda ou à Chicoutimi ou à Montréal, que je vais
continuer à offrir le produit qui était là avant.
8063 Je
pense que c'est ça... ça, on est d'accord de continuer la réglementation.
8064 CONSEILLER
FRENCH: Il y a beaucoup d'autres sujets,
mais je pense que votre prise de position est très claire. Je pense que mon collègue, monsieur le
président du Comité, du panel, voudrait peut‑être en ajouter. Je vous remercie.
8065 LE
PRÉSIDENT: Merci, monsieur French.
8066 En
fait, vous avez couvert relativement bien les questions que... en lisant votre
mémoire, je m'étais mis des notes et puis mon collègue avait trouvé les
mêmes... a trouvé les mêmes sujets.
8067 Cependant,
juste pour les fins du dossier, je me suis rapidement jeté sur les données
statistiques pour voir et au Québec... bien, c'est‑à‑dire au Canada
français, mais je présume que c'est le Québec, là, les redevances des
spécialisés quand même représentent encore 71 pour cent de l'ensemble de leurs
revenus. Et au Canada, dans l'ensemble
du Canada, c'est 70 pour cent. Donc, on
n'est pas encore rendu à du 50‑50.
8068 Et
puis ma question revient à ce que vous avez déjà discuté de la
redistribution. C'est que votre position
c'est essentiellement d'épouser la thèse que Québecor a présentée ici, à savoir
que les télédiffuseurs devraient avoir accès à une redevances... généralistes
devraient avoir accès à une redevance pour compléter leur financement et, ça, ça
se ferait suite à des négociations avec l'ensemble des exploitants de canaux
spécialisés et payants qui auraient à reconsidérer leur propre... leur propre
financement.
8069 C'est
sûr que ça soulève des problèmes majeurs pour les entreprises parce qu'à partir
du moment où leur structure financière est basée sur une assise puis que cette
assise‑là est modifiée substantiellement, peut‑être que la qualité
des émissions des canaux spécialisés va commencer à en souffrir, en
contrepartie?
8070 Je
ne sais pas si c'est une observation qui... sur laquelle... en tout cas, c'est
un commentaire sur lequel vous voudriez faire des observations?
8071 M.
BIBEAULT: Bien, je vous dirais que
c'est... c'est sûr que, pour nous, il y a un certain anachronisme de dire qu'on
est d'accord avec Québecor parce que...
‑‑‑ RIRES /
LAUGHTER
8072 M.
BIBEAULT: ... et on se regardait hier,
j'ai dit : il y a quelque chose qui se passe là, qu'est‑ce qui arrive
pour qu'on soit d'accord avec eux autres là.
8073 Mais
ça reste que je reviens un peu à ce que je disais tantôt à monsieur French, on
est quand même dans une situation où les... en tout cas, nous, les chiffres
qu'on a c'est que les revenus publicitaires étaient à peine de 30 quelque pour
cent pour les canaux spécialisés voilà sept, huit ans puis ça montant à 45 pour
cent pour eux. Ils sont en progression.
8074 Donc,
la quote‑part des redevances dans leur budget d'exploitation
diminue. Bon.
8075 Puis,
après ça, bien, ils sont très profitables, ils sont pratiquement deux fois plus
profitables que les télédiffuseurs généralistes.
8076 Ça
fait que, en conséquence, nous on pense que, effectivement, il doit y avoir une
négociation pour être capable que la tarte des redevances soit redistribuée.
8077 Après
tout, au‑dessus de 80 pour cent du monde au Québec, au Canada... bien
non, c'est plus au Québec, regardent la télévision via le DR. Donc, ça veut dire que c'est parce que Radio‑Canada,
c'est parce que TVA, c'est parce que TQS est là finalement, puis il n'y a aucun
sou qui est redistribué là‑dedans.
8078 C'est
pour ça là‑dessus qu'on considère qu'il devrait y avoir une négociation
puis une redevance et, comme je disais tantôt, on devrait tenir compte là‑dedans
des trois critères qui soient...
8079 M.
DÉNOMMÉ: Peut‑être, pour
ajouter. Quand on dit... c'est parce que
les télédiffuseurs en direct sont fragilisés sur le plan financier.
8080 On
crée la télévision spécialisée, elle est financée par voie d'abonnement. Si cette logique‑là était maintenue...
avait été maintenue tout le long puis qu'il n'y avait pas eu grignotage de la
tarte publicitaire qui est le mode de financement des télévisions en direct; si
dans un monde idéal le financement adéquat est permanent de Radio‑Canada
faisait en sorte qu'il n'aurait pas eu besoin du financement publicitaire; si
les producteurs indépendants n'avaient pas hérité de l'exclusivité de... tous
ces *si+ là feraient en sorte que les
télédiffuseurs en direct ne seraient pas aujourd'hui fragilisés. Mais tout se tient en équilibre là‑dedans.
8081 Il
y a... les télédiffuseurs sont affectés de différentes façon dans chacun des
éléments qu'on a mis en place et on dit, il faut revoir cet équilibre‑là.
8082 LE
PRÉSIDENT: D'accord. Mais, écoutez, on est...
8083 CONSEILLER
FRENCH: Monsieur Dénommé, je suis quand
même un peu surpris.
8084 Vous
semblez nous dire que les décisions de stratégies employées, les choix
créatifs, la programmation, la mise en marché auprès des annonceurs, la mise en
marché auprès des consommateurs comptent pour rien.
8085 Le
résultat est simplement une application mécanique des règles édictées par les
différences réglementaires?
8086 M.
DÉNOMMÉ: Non, non, non, ce n'est pas ça
que je dis.
8087 CONSEILLER
FRENCH: Je sais que je caricature, mais
c'est ça que j'ai compris de votre discours.
8088 M.
DÉNOMMÉ: Non. Écoutez, les télédiffuseurs... par exemple,
les télédiffuseurs privés, directs, qui n'ont comme revenu, essentiellement,
que les revenus publicitaires, c'est évident qu'à partir du moment où il y a
une multiplication des joueurs, que le nombre de téléspectateurs qui est
rejoint est en baisse continuelle ‑‑ on est d'accord avec
ça ‑‑ on n'a plus... On
a connu des émissions à 3 millions d'audimates; oubliez ça, on ne verra plus
ça.
8089 Et
on a aussi, à un moment donné ‑‑ puis ça, c'est des décisions
politiques, ce n'est pas les décisions nécessairement du CRTC ‑‑
mais à un moment donné les décisions du gouvernement ont amené de faire en
sorte que le financement de Radio‑Canada a dû être en partie fait avec la
publicité. Donc, ça aussi, ça a affecté.
8090 Quand
on a créé les spécialisés, au début on parlait de financement par voie
d'abonnement. Éventuellement, on a donné
accès à la tarte publicitaire. On a
aussi impacté par là le financement des télédiffuseurs en direct.
8091 Alors,
je dis que l'addition de tous ces éléments‑là a aujourd'hui un impact
important qui fait que les télédiffuseurs en direct sont plus fragilisés. C'est de ça qu'on parle et on pense qu'il
faut revoir l'équilibre. On plaide pour
avoir l'équilibre.
8092 CONSEILLER
FRENCH: Donc, le diagnostic est un
diagnostic pour un groupe de... ou en tout cas, un groupe de deux au Québec et
y compris les publics peut‑être de quatre, qui sont structurellement
défavorisés et qui devraient collectivement bénéficier davantage d'accès à
certaines ressources qui leur ont été exclues par le passé?
8093 M.
DÉNOMMÉ: Oui.
8094 CONSEILLER
FRENCH: Mais on reconnaît qu'ils vont
avoir des impacts cycliques, dépendant de leur stratégie et leur prise de
décision?
8095 M.
DÉNOMMÉ: Oui, oui, oui.
8096 CONSEILLER
FRENCH: Et on n'a pas la responsabilité
collectivement, comme État, d'intervenir afin de palier l'effet de ces
décisions‑là?
8097 M.
DÉNOMMÉ: Non, non.
8098 CONSEILLER
FRENCH: O.K. Je vous souligne tout simplement que c'est
très difficile de faire la distinction.
8099 M.
DÉNOMMÉ: O.K.
8100 CONSEILLER
FRENCH: Et je souligne également,
monsieur Bibeault que ‑‑ je pense que c'est monsieur Bibeault?
8101 M.
BIBEAULT: Oui.
8102 CONSEILLER
FRENCH: Que vous ne pouvez pas
simultanément nous dire qu'il devrait y avoir négociations puis les
négociations devraient toucher les BBM, les ci puis les ça puis les ça. Ou bien les négociations ou bien on a un
programme réglementaire qui tient compte rigoureusement et quantitativement des
facteurs que vous avez mentionnés. Vous
ne pouvez pas avoir les deux en même temps‑là.
8103 M.
BIBEAULT: Bien, c'est sûr que si... vous
pouvez décider de façon, bon... vous pouvez légiférer et dire, voici comment
est‑ce que ça va se faire ou vous tenez compte des trois critères ou vous
laissez l'industrie négocier entre eux autres, mais ils devraient tenir compte
de ces critères‑là.
8104 C'est
un peu comme l'exemple que vous mettez dans la Loi pour la production
indépendante de façon notable. Vous
n'avez pas pris la peine de dire, c'est tant de pour cent. Vous avez laissé les parties dire, bien
voici, interprétez‑le puis si nous on considère que ce n'est pas notable,
vous allez intervenir.
8105 Vous
pourriez prendre à peu près le même genre d'attitude.
8106 LE
PRÉSIDENT: Vous avez fait état dans
votre Mémoire d'une étude du professeur Amid Naciri. Vous n'avez pas déposé cette étude‑là?
8107 MME
DJEVAHIRDJIAN: Oui, vous l'avez reçue
hier. On l'a déposée hier.
8108 LE
PRÉSIDENT: Vous l'avez déposée hier?
8109 MME
DJEVAHIRDJIAN: Oui.
8110 LE
PRÉSIDENT: D'accord. Mais, est‑ce que c'est une étude qui
avait quand même déjà largement circulé dans le milieu parce que,
effectivement, elle parle des producteurs indépendants. On les a entendus juste avant vous, mais c'est
quelque chose qui avait été porté à leur connaissance?
8111 MME
DJEVAHIRDJIAN: Oui. L'étude a été publicisée, médiatisée
même. Tout le monde a reçu des copies,
les différents paliers de gouvernements aussi ainsi que le CRTC au moment qu'il
est sorti aussi.
8112 LE
PRÉSIDENT: Donc, elle est simplement
ajoutée au dossier public.
8113 Hier,
on a entendu la Fédération nationale des communications qui nous disait avoir
des membres essentiellement dans les mêmes entreprises que votre syndicat et
vous ne représentez pas de... vous n'avez pas de membres qui sont dans votre
unité, là, ici présente qui oeuvrent avec les producteurs indépendants?
8114 Vos
membres sont essentiellement dans des entreprises de télévision généraliste ou
de distribution?
8115 M.
DÉNOMMÉ: Au début du Mémoire, on
définit.
8116 LE
PRÉSIDENT: Oui, oui. Vous dites...
8117 M.
DÉNOMMÉ: Les 7 000 membres qu'on
représente.
8118 LE
PRÉSIDENT: Oui.
8119 M.
DÉNOMMÉ: Il y en a dans le domaine de la
télé, dans la radio, il y en a dans le domaine de la cinématographie,
télédistribution, téléphonie, Telus par exemple.
8120 LE
PRÉSIDENT: Oui. Ça, j'ai vu.
Mais dans le domaine de la cinématographie, ça veut dire qu'ils
travaillent chez les producteurs indépendants?
8121 M.
DÉNOMMÉ: Non, non.
8122 LE
PRÉSIDENT: Ils sont à l'Office national
du film?
8123 M.
DÉNOMMÉ: Du film.
8124 LE
PRÉSIDENT: C'est ce que j'ai vu
d'ailleurs dans votre Mémoire.
8125 M.
DÉNOMMÉ: Et dans des services de post‑production.
8126 LE
PRÉSIDENT: De post‑production. La question des multi plate‑formes,
c'est un enjeu syndical important. Votre
position, si je comprends, est un peu similaire à celle de la FNC.
8127 C'est
que vous êtes... donc, il doit y avoir une négociation, mais il doit y
avoir... Mais vous êtes au départ
convaincu que ça fait partie du développement futur de l'industrie de la
télévision.
C'est ce que je dois conclure de
votre position?
8128 M.
BIBEAULT: Effectivement. Je vous dirai que tantôt on faisait référence
qu'avant ça des séries lourdes comme *Lance et Compte+, dans notre jargon ça a tiré à
trois millions, maintenant ça tire à 1.82 là.
8129 Mais
par contre, pour donner mon exemple, on n'écoute pas *Lance et Compte+ le mercredi soir parce qu'on fait
d'autre chose, mais avec la VSD, je peux l'écouter 48 heures après puis,
éventuellement, peut‑être que six mois plus tard ça va sortir en DVD et
je l'aurai au Club Vidéo. Donc,
probablement qu'on va encore rejoindre, peut‑être pas le trois millions,
mais pas loin du trois millions, mais ça va se faire sur plusieurs plates‑formes.
8130 Puis
l'exemple que je pourrais vous donner, parce que je veux faire référence un peu
à ce que monsieur Roger est venu dire.
Ça fait que, finalement, qu'ils mettent de la publicité sur la VSD, ça
va fonctionner.
8131 Ça
reste qu'au point de vue légal et juridique ‑‑ je vais vous
parler en jargon de convention collective, le négociateur que je suis là, vous
parler de problèmes syndicaux ‑‑ mais quand on décide de
passer une émission sur la VSD, qu'elle soit avant ou après, en terme de jargon
syndical, pour l'Union des Artistes ou nous autres, c'est une autre passe.
8132 Donc,
ça veut dire qu'ils viennent de brûler une passe... quand ils ont un contrat
pour trois passes, ils viennent de brûler une passe pour la VSD.
8133 Bien,
un exemple que j'ai eu à traiter récemment pour Nathalie Simard, bon, bien,
c'est une émission qui a tiré pratiquement à deux millions, mais sur la VSD, ça
a tiré à 35 000. Ça fait que, là, tu
tires... là, tu viens de perdre le droit d'une passe pour 35 000 personnes à
peine... à peine deux pour cent, là, du nombre de personnes qui ont regardé.
8134 Donc,
pour tout de suite, c'est embryonnaire, mais par contre, on considère que c'est
l'avenir. Ce qui va arriver, c'est que
de plus en plus, à partir du moment, tu sais, tout le monde se fait référence
qu'aux États‑Unis, 2009, ça va tomber numérique puis le HD, et caetera,
bien le phénomène qui va arriver, c'est que notre téléviseur, dans quelques
années, ce qu'il va faire, c'est qu'il va décoder des un et des zéros, hein!
8135 Donc,
ça revient à dire que le téléviseur, ça va être l'internet, la télévision. Donc, va‑t‑on regarder la
télévision sur le canal 4 ou, finalement, on va toujours être sur internet puis
l'image va être aussi belle puis ça va être ça?
8136 Éventuellement,
là, comme au Japon présentement, ce qui fait fureur, c'est la télévision sur le
cellulaire. Bon, c'est les multi plate‑formes
puis pour ça, nous, c'est un enjeu syndical de notre côté, mais ça ce qui ne
vous concerne pas de m'assurer que j'aie la possibilité de pouvoir continuer à
travailler, peu importe où ça sera diffusé, ça, c'est le problème que l'on a,
mais par contre, on est quand même conscient que l'employeur, les revenus voilà
25 ans c'était uniquement le réseau hertzien.
8137 LE
PRÉSIDENT: Mais, vous reconnaissez
que...
8138 M.
BIBEAULT: Puis, là, on parle de
l'enlever le réseau hertzien.
8139 LE
PRÉSIDENT: Oui. Mais la réponse à ma question, vous me l'avez
donnée dès le départ. C'est que, oui, il
y a un enjeu syndical, mais oui, mais il y a une reconnaissance explicite que
ça fait partie de l'avenir, donc il nous faudra négocier.
8140 M.
BIBEAULT: Oui.
8141 LE
PRÉSIDENT: C'est essentiellement ce que
je veux retenir de ce que vous avez dit.
8142 M.
BIBEAULT: C'est ça.
8143 LE
PRÉSIDENT: Écoutez, messieurs, mesdames,
messieurs, monsieur Dénommé, monsieur Bibeault, je vous remercie de votre
présentation. Ça éclaire davantage notre
lanterne.
8144 M.
BIBEAULT: Merci beaucoup.
8145 LE
PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Madame la secrétaire.
8146 LA
SECRÉTAIRE: Merci, monsieur le
président.
8147 Nous
procéderons maintenant avec la présentation de a Fédération des télévisions
communautaires autonomes du Québec.
8148 THE
CHAIRPERSON: We will take a 15 minute
break. On va arrêter pour une quinzaine
de minutes.
‑‑‑ Suspension à
0944 / Upon recessing at 0944
‑‑‑ Reprise à 0955
/ Upon resuming at 0955
8149 LE
PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous
plaît. Order, please.
8150 Madame
la secrétaire.
8151 LA
SECRÉTAIRE: Merci, monsieur le
président.
8152 Alors,
comme nous avons mentionné, nous procéderons maintenant à la présentation de la
Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec. Monsieur André Soucy va nous présenter sa
collègue, après quoi vous aurez dix minutes pour votre présentation.
8153 Merci.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
8154 M.
SOUCY: Merci beaucoup, madame. Monsieur Arpin, mesdames, messieurs les
conseillers, bonjour. Merci de nous
recevoir ici ce matin.
8155 Je
me présente : André Soucy, directeur de la Télévision communautaire Buckingham,
Masson, Angers et membres du Conseil d'administration de la Fédération des
télévisions communautaires autonomes du Québec.
8156 Je
suis accompagné d'Isabelle Voyer qui est agent de recherche et de développement
à la Fédération et impliquée depuis de nombreuses années également à la
télévision communautaire des Bois‑Francs à Victoriaville.
8157 Comme
vous avez pu le lire dans le Mémoire que nous vous avons envoyé le 27 septembre
dernier, la Fédération regroupe 45 corporations de télévisions communautaires
sans but lucratif qui sont réparties sur l'ensemble du territoire québécois.
8158 Certaines
ont de longues années d'existence, variant de 35 années à 10 et même la plus
récente a commencé à produire cette année.
8159 Elles
diffusent toutes par la voie du système de câblodistribution présent dans leur
région, par exemple chez Vidéotron, COGECO, Déry Telecom, mais aussi Briand
& Moreau, Persona, Câblevision du Nord et même VDN maintenant vendu à Bell
Canada.
8160 Nous
allons aujourd'hui ne reprendre que quelques éléments contenus dans notre
Mémoire afin de développer notre position.
Dans les enjeux qui sont discutés au cours de cette audience, les
télévisions communautaires ne jouent pas le premier rôle. Pourtant, la programmation communautaire est
un élément privilégié par la Loi canadienne de la radiodiffusion et même, à
même titre que les éléments publics et privés.
8161 À
ce titre, le point de vue des artisans de la télévision communautaire doit
aussi être entendu et pris en considération.
C'est ce que nous tentons de vous présenter aujourd'hui et nous vous
remercions de nous recevoir ainsi.
8162 Nous
n'avons pas les réponses à tout, loin de là.
Les décisions qui seront prises par le Conseil tant sur le plan des
technologies de diffusion que sur celui du financement auront un impact aussi
sur la télévision communautaire puisque nous appartenons tous à la grande
famille de la radiodiffusion du Québec et du Canada, dis‑je.
8163 Notre
première préoccupation porte sur le possible abandon de la diffusion par ondes
hertziennes. Depuis le début des années
1970 les télévisions communautaires sont diffusées exclusivement sur le
câble. Bien sûr, nous apprécions ce mode
de distribution qui nous permet de rejoindre une bonne tranche des
téléspectateurs dans nos régions.
8164 Toutefois,
depuis presque le tout début, les TVC ont recherché à élargir cet auditoire et
à s'affranchir de leur dépendance à la câblodistribution.
8165 Dans
certaines régions du Québec une grande partie de la population n'a pas accès à
cette technologie et n'a donc pas accès à leur programmation communautaire. Pourtant nombre de ces citoyens participent à
cette programmation et même à la production des dites émissions.
8166 Le
CRTC a adopté en 2002 le cadre stratégique pour les médias communautaires et
créé une nouvelle catégorie de licence, soit la licence d'entreprise télévision
communautaire à faible puissance.
8167 L'accès
à la diffusion par voie hertzienne représente à nos yeux donc un gain majeur et
ouvre des possibilités nouvelles pour plusieurs des TVC membres de la
Fédération et pour d'autres groupes dans d'autres régions du Canada.
8168 Actuellement,
une des TVC membre de la Fédération a entrepris des études de faisabilité qui
la conduiront à une demande formelle de licence d'entreprise de télévision
communautaire de faible puissance.
D'autres ont entamé des réflexions entourant le recours à cette nouvelle
possibilité technologique.
8169 Vous
comprendrez que l'éventualité de l'abandon de la télévision en direct, tel que
soulevé par le Conseil dans la présente audience, signifie que les télévisions
communautaires autonomes du Québec, pour nous, c'est un net recul.
8170 De
plus, nous comprenons mal qu'un pays puisse renoncer à la diffusion libre des
ondes de la télévision. Cela n'irait‑il
pas à l'encontre du principe fondamental du droit d'accès universel à des
contenus de communication, d'information, de culture et, à notre avis, il faut
maintenir cet objectif de libre circulation des contenus de télévision.
8171 La
télévision généraliste assure en grande partie le reflet le plus large et le
plus diversifié de ce qui constitue la société dans laquelle nous vivons dans
toutes ses facettes.
8172 D'autres
télédiffuseurs ont des mandats plus circonscrits mais tout aussi essentiels et
sur une base plus locale, dans le sens de proximité, de quartier, de
municipalité, de région d'appartenance, la programmation diffusée par la
télévision communautaire s'inscrit directement dans cet objectif identitaire de
servir et de préserver l'intérêt public.
8173 Nous
ne savons pas comment résoudre les problèmes financiers soulevés dans cette
audience publique. S'il y a déséquilibre
dans la répartition des revenus, ça suppose une redistribution de ces revenus. Peut‑être est‑ce en haussant la
participation des radiodiffuseurs aux fonds canadiens; peut‑être faudrait‑il
en changer les règles; peut‑être faudrait‑il mettre à contribution
les chaînes spécialités.
8174 D'autres
éléments contenus dans l'Avis de l'audience publique nous ont amenés à
intervenir.
8175 D'abord,
sur la question des fonds canadiens dans la télévision. Certains intervenants proposent d'augmenter
le fonds. Nous exhortons le Conseil que
ceci ne se fasse pas au détriment de la programmation communautaire.
8176 Nous
tenons à rappeler que la télévision communautaire est financée en partie par
une contribution de l'entreprise du câble, plus précisément dans chaque zone de
desserte, le câblodistributeur peut prélever une proportion allant de deux à
cinq pour cent de ses revenus bruts de radiodiffusion, selon la classe de la
licence et l'investir dans les activités du canal communautaire.
8177 Actuellement,
si le câblodistributeur ne réserve pas ces sommes pour le canal communautaire,
elles doivent être versées aux fonds canadiens de la télévision.
8178 Nous
demandons, ce matin, au Conseil dans sa démarche actuelle de non seulement
maintenir les faibles acquis financiers de la télévision communautaire en préservant
la proportion de contribution du câblodistributeur à la programmation
communautaire, mais en plus, de les renforcer.
8179 Nous
demandons au Conseil de revenir à une approche coercitive et de réintroduire
l'obligation de contribution aux activités du canal communautaire.
8180 La
télévision communautaire oeuvre sur un terrain tout autre que celui des grands
réseaux et des chaînes spécialisées. La
télévision communautaire a un mandat strictement local, un mandat de proximité
et ses contenus sont générés par la collectivité qu'elle dessert.
8181 Elle
répond à d'autres fins et ne saurait être assimilée complètement à l'ensemble
de l'industrie télévisuelle. Il faut lui
assurer un minimum de stabilité financière que seule l'obligation de
contribution peut lui offrir.
8182 Toujours
sur le plan du financement, les télédiffuseurs conventionnels réclament une
partie des redevances perçues par les entreprises de distribution de
radiodiffusion. Ceci leur permettrait
d'ajouter à leurs revenus publicitaires et leur donnerait les mêmes moyens que
les chaînes spécialisées.
8183 Si
le Conseil approuvait cette demande, la Fédération viendrait rapidement à la
chercher pour réclamer l'abolition de la restriction qui est faite aux
télévisions communautaires de vendre de la publicité locale. Depuis toujours le CRTC s'est appuyé sur le
fait que le canal communautaire était en partie financé par une part des
revenus d'abonnement du câblodistributeur, pour ainsi refuser à la télévision
communautaire le recours à la publicité conventionnelle.
8184 Si
le Conseil acquiesçait à la demande des télédiffuseurs, les télévisions
communautaires seraient les seules à ne se voir refuser le droit de la
publicité. Nous croyons que cela
n'aurait plus de raison d'être.
8185 Notre
mémoire contenait d'autres éléments; nous avons voulu nous en tenir à ce qui
est le plus familier et important pour nous.
Alors, nous sommes disposés à répondre à vos questions, madame Voyer et
moi. Merci.
8186 LE
PRÉSIDENT: Merci, monsieur Soucy. Si je regarde les principaux points que vous
avez mis en évidence aujourd'hui, je pense qu'il y a deux grandes
préoccupations qui sont sous‑jacentes : c'est le financement de la
télévision communautaire et son mode de diffusion en vertu de la politique que
le Conseil avait adoptée en 2002, qui permettrait, effectivement, la diffusion
numérique hertzienne des télés communautaires qui voudraient s'en prévaloir.
8187 Au
cours de l'audience, on a entendu des réflexions de la part des télédiffuseurs
qui nous proposaient un des deux modèles suivants; c'est‑à‑dire un
système hybride où on maintient la télévision, la diffusion hertzienne dans les
grands marchés et on se fie aux entreprises de distribution pour desservir le
reste du territoire canadien, et la deuxième option était à l'effet qu'on s'en
remettait exclusivement au mode de la distribution par des entreprises de câble
ou satellitaires ou d'autres technologies du même type.
8188 Dans
cette perspective‑là, c'est clair que votre message à vous, c'est le
maintien de la diffusion terrestre.
8189 Est‑ce
que le mode hybride pour vous est suffisant ou si dans votre perspective c'est
le remplacement total du système actuel d'antenne?
8190 Je
mentionne à titre d'exemple, là, Radio‑Canada nous dit avoir à peu près
au pays plus de 700 émetteurs.
Évidemment, une des obligations en vertu de la Loi et des politiques qui
ont été adoptées tant par le gouvernement que par le CRTC, c'est que Radio‑Canada
doit servir toute communauté où il y a au moins 500 personnes qui y
résident. Donc, ce qui fait qu'au cours
des ans ils ont implanté une infrastructure de 700 émetteurs.
8191 Est‑ce
que, selon vous, c'est l'ensemble de... c'est le remplacement de l'ensemble de
cette catégorie de services de transmission qui doit être mis de l'avant ou si
le système hybride qui est la dessert des grands marchés rencontrerait les
objectifs... l'objectif recherché?
8192 Et
je vous pose la question d'autant plus que je sais que plusieurs de vos membres
sont dans des communautés qui ne se... si je prends le cas du Québec, parce que
vous êtes la Fédération québécoise, je présume que quand Radio‑Canada
parle d'un système hybride de grand marché, il parle de la région ici, il parle
de Montréal, il parle de Québec, ça, c'est officiel, mais je ne suis pas sûr
qu'il parle de Sept‑Îles ou de Rimouski ou de Gaspé.
8193 MME
VOYER: Je suis complètement d'accord
avec vous. Je ne crois pas que s'il
pense à ces petites régions qui sont souvent moins bien desservies en terme de
communication et de télévision.
8194 Il
y a différents aspects que vous soulevez et je ne crois pas que ce soit une
bonne idée de renoncer aux antennes locales, régionales, et de confier ça
seulement, par exemple, aux câblodistributeurs, d'une part, parce que tout le
monde sur le territoire n'est pas desservi par la câblodistribution.
8195 Ça
fait que s'ils ne reçoivent pas leur chaîne, par exemple, de Radio‑Canada,
que ce soit TVA ou TQS local par le câble, ils ne le recevront d'aucune façon
et des fois, les distributions de territoires, de zones de desserte entre
câblodistributeurs dans des régions, ça peut donner des situations étranges.
8196 Je
vais vous donner la région de Sherbrooke et de Trois‑Rivières. Moi, où j'habite, j'habite à Victoriaville et
Victoriaville est desservie par l'Agence régionale de santé et services sociaux
qui est située à Trois‑Rivières, on a la même agence.
8197 Quand
j'écoute les nouvelles chez moi, régionales, sur le câble, je reçois les
nouvelles de Sherbrooke. Donc, j'entends
parler des décisions en terme de santé et services sociaux émanant de Sherbrooke
qui couvre ce territoire‑là, je ne reçois pas les nouvelles de Trois‑Rivières.
8198 Si
j'étais par ondes hertziennes, si j'écoutais la télévision par ondes
hertziennes, là j'aurais les informations de Trois‑Rivières. J'aurais donc les informations qui me
touchent concernant les choix en santé et services sociaux, mais sur le câble,
c'est... il y a eu des ententes qui se sont faites et je ne reçois plus sur le
câble Radio‑Canada ou TVA en provenance de Trois‑Rivières.
8199 Donc,
c'est certain qu'il va y avoir des poches de population qui ne seront pas
rejointes par la câblodistribution et qui le seraient seulement par ondes
hertziennes.
8200 Un
autre enjeu aussi, et on aura eu la chance de peut‑être soulever cette
question‑là quand vous êtes venu au Congrès de la fédération, nous
entretenir un peu des grandes questions du CRTC, c'est aussi les chaînes
régionales et les stations régionales des grands diffuseurs conventionnels
jouent un rôle régional justement. Quand
on dit local... on peut dire local, quand on parle de région on parle de la
grande région de Trois‑Rivières, la grande région de Sherbrooke ou de...
bon, Sept‑Îles, et caetera, et c'est leur mandat, c'est leur rôle de le
faire.
8201 Il
ne faudrait pas qu'en abandonnant justement cette responsabilité‑là le
Conseil ou quiconque s'intéresse à la télévision en région veuille faire jouer
ce rôle‑là aux télévisions communautaires non plus.
8202 Je
ne veux pas rentrer trop loin là‑dedans, mais il ne faut pas déplacer les
responsabilités. Il y a des
responsabilités régionales pour les diffuseurs conventionnels et on pense
qu'ils doivent continuer à jouer ce rôle‑là, à desservir les populations
régionales.
8203 Comment
résoudre le problème autant d'antenne puis de ré‑émetteurs, c'est sûr que
ça coûte cher puis il va falloir qu'ils trouvent une solution, mais
malheureusement, nous, on n'a pas réponse à ça.
Mais on demeure convaincus qu'il faut garder la disponibilité ouverte de
la diffusion hertzienne dans les régions.
8204 LE
PRÉSIDENT: Vous dites que ça serait une
mauvaise politique publique de remettre le spectre électromagnétique qui sert à
la télévision, de le remettre, de l'octroyer à d'autres fonctions qu'à des
fonctions de radiodiffusion.
8205 Essentiellement,
là, c'est... je peux résumer votre pensée?
8206 MME
VOYER: Pouvez‑vous répéter votre
question; je n'en comprends pas le sens?
8207 LE
PRÉSIDENT: En fait, c'est que... ce
n'est pas une question. J'essaie de
synthétiser ce que vous avez dit. Ce que
vous dites, c'est que ce serait une mauvaise politique publique que de remettre
l'utilisation du spectre électromagnétique qui est actuellement alloué à la
radiodiffusion à d'autres fins.
8208 Il
doit être conservé pour les fins pour lesquelles les fréquences sont attribuées
au Canada?
8209 MME
VOYER: Oui, ça semble résumer.
8210 LE
PRÉSIDENT: C'est ça, voir même en
Amérique du Nord parce que c'est la même... c'est le même plan de fréquences.
8211 MME
VOYER : O.K.
8212 LE
PRÉSIDENT : La preuve qui a été déposée devant nous, et c'est une preuve qui
est faite à partir de sondages qui ont été faits par divers intervenants, est à
l'effet que, à l'extérieur des grands centres métropolitains, c'est près de 100
pour cent des foyers qui sont accordés une entreprise de distribution, que ça
soit du câble ou de la distribution satellitaire, et ça ne représente que très
peu de foyers qui ne le sont pas. On a
eu plusieurs intervenants, y compris Radio‑Canada, y compris APTN, qui
ont fait cette affirmation‑là.
8213 Dans
les régions où vous vous trouvez, est‑ce que ça correspond à une réalité,
que ce n'est pas loin de 100 pour cent des gens qui sont abonnés à une
entreprise de distribution, pas nécessairement... malheureusement, je sais que
le canal communautaire de Victoriaville, il est seulement sur le câble, il
n'est pas sur le satellite, puis que vous avez des gens de Victoriaville qui
sont abonnés au satellite.
8214 MME
VOYER : Oui.
8215 LE
PRÉSIDENT : Mais votre connaissance générale de...
8216 MME
VOYER : La proportion des gens qui reçoivent des signaux libres, je ne peux pas
vous le dire. Moi, je n'ai pas la
réponse à ça, malheureusement. C'est sûr
que, comme tout le monde, je vais me fier aux études qui ont été produites,
mais je n'ai pas de réponse. Puis en
même temps, il y a peut‑être des contre‑études, je ne le sais pas.
8217 LE
PRÉSIDENT : Non, non. En tout cas, on ne
les a pas vues. Mais je ne m'attendais
pas à ce que vous me disiez que vous aviez une étude et que vous...
8218 MME
VOYER : Non.
8219 LE
PRÉSIDENT : Mais basée sur l'expérience que vous avez acquise...
8220 MME
VOYER : Oui.
8221 LE
PRÉSIDENT : ...via la Fédération, de ce qui se passe dans la régions, est‑ce
que cette affirmation‑là vous apparaît sensée?
8222 MME
VOYER : Bien, que très peu de gens, sans doute, parce que, effectivement, un,
les signaux... souvent, la réception des signaux n'est pas très bonne. Il y a toute sorte d'obstacles qui font que,
des fois, il y a des chaînes qui rentrent moins bien. Il y en a d'autres qui rentrent mieux aussi.
8223 Mais
c'est certain que, comme n'importe quel citoyen, quand il y a une offre
télévisuelle aussi explosive et divertissante qui est transmise par des
entreprises de radiodiffusion, que ce soit par câble ou par coupole, tout le
monde a envie de se prévaloir de ça, voir toutes ces chaînes merveilleuses, et
c'est peut‑être ce qui fait aussi... qui amène les gens vers ces
technologies‑là.
8224 Ce
que je sais, par contre, effectivement, ça serait illusoire de penser que
toutes les chaînes communautaires du Québec seraient distribuées par un
satellite. Si on a envie de rejoindre
les gens qui ne sont pas câblés, il va nous rester l'antenne hertzienne, et on
vient d'obtenir ça, les télévisions communautaires, et on souhaiterait bien
pouvoir en profiter, pouvoir rejoindre les gens qui ne nous captent pas et qui
aimeraient nous capter.
8225 LE
PRÉSIDENT : Dans votre mémoire et dans votre présentation orale, vous avez fait
état que certains de vos membres, d'ailleurs, sont à conduire des études...
8226 MME
VOYER : Oui.
8227 LE
PRÉSIDENT : ...pour aller dans ce sens‑là?
8228 MME
VOYER : Oui.
8229 LE
PRÉSIDENT : Bon. Un nombre important de
vos membres ou...
8230 MME
VOYER : Non, c'est une petite proportion.
Il faut toujours des premiers pour ouvrir le chemin. C'est toute une nouvelle aventure qui s'offre
maintenant aux télévisions communautaires.
8231 Pendant
plus de 30 ans, elles ont été distribuées uniquement sur le câble. A partir du moment où il y a une nouvelle
possibilité qui s'offre à elles, il y a toute une phase de défrichage qui doit
se faire.
8232 Il
y en a une qui est très avancée là‑dedans. Il y en a une autre qui l'explore. On sait qu'il y a quelques groupes au Québec
et au Canada qui diffusent par ondes hertziennes. On sait Télé Mag à Québec est une entreprise
privée qui a cette licence‑là. On
sait qu'il y en a deux ou trois autres au Canada.
8233 On
a produit, par exemple, nous, la Fédération, une importante étude sur
l'ensemble des moyens de diffusion, des choses à considérer, donner, outiller
nos membres pour savoir justement comment ça fonctionne, les choses dont ils
doivent tenir compte.
8234 Il
y a des territoires où la diffusion hertzienne serait avantageuse pour les
télévisions communautaires, parce que la densité de la population est
suffisamment grande pour rentabiliser l'utilisation de ce mode‑là. Je ne peux pas vous dire combien, mais
c'est... comment je dirais ça?
8235 C'est
une nouvelle phase dans la vie des télévisions communautaires. C'est tout un nouvel espace pour nous à
découvrir. Avec quelle rapidité on va
investir ce terrain‑là, je n'ai aucune idée, sauf qu'on le regarde.
8236 LE
PRÉSIDENT : Lors de sa comparution, le Groupe Rogers, par la voix de son
président, a dit que dans les plus petites localités, où il devient de moins en
moins possible de produire de l'information locale ou il y a peu d'information
locale, une avenue qui pourrait peut‑être être explorée est un maillage
entre le canal communautaire et la production locale.
8237 Est‑ce
que, pour vous, c'est une option?
8238 MME
VOYER : C'est sûr qu'il peut se faire des collaborations. Il faut penser... il ne faut pas mélanger les
mandats. De toute façon, à la
Fédération, à notre congrès, on a eu toute une discussion sur les notions de
local et régional.
8239 Quand
on parle de télévision communautaire puis qu'on parle de local ‑‑
André l'a dit dans la présentation ‑‑ on parle de territoire
de proximité, municipalité, quartier, des MRC, un regroupement de
municipalités.
8240 On
n'a pas la même définition que la définition officielle qu'a le Conseil quand
on parle de local. Local, ça peut être
l'ensemble du Québec... régional, ça peut être l'ensemble du Québec. Local, c'est des régions... En tout cas, on n'a pas la même définition.
8241 Mais
toujours est‑il que, oui, il peut y avoir des collaborations, mais il
faut respecter les mandats, et la télévision communautaire a un mandat, entre
autres, d'ouverture, d'accueil de produits de télévision qui sont faits par les
gens, par le milieu.
8242 C'est
important de préserver à tout prix ce mandat‑là parce que c'est une
télévision où on permet aux gens de la faire, que ça ne soit pas seulement des
gens d'industrie qui en font de la télévision, mais que le commun des mortels
aussi peut participer à cet outil de communication‑là.
8243 Ça
fait que, oui, il peut y avoir des collaborations, mais je pense que c'est très
important de respecter les mandats.
8244 Et
les dernières décisions, ou les décisions peut‑être à venir du Conseil
sur la programmation communautaire... bon, c'est Rogers justement au Nouveau‑Brunswick
puis Terre‑Neuve, puis bon, ce qui s'en vient en Nouvelle‑Écosse
avec EastLink, les demandes de Cogeco, où on élargit dans le fond le
territoire, la zone de desserte, mais on continue à l'appeler de la
programmation locale.
8245 Pour
nous, il y a une dérive dans le sens des mots et des mandats, et il faut faire
attention à ça. Alors, des
collaborations possibles, oui, mais...
8246 LE
PRÉSIDENT : Mais c'est plutôt exceptionnel.
En tout cas, ça ne rentre pas dans la...
8247 MME
VOYER : Ce n'est pas le mandat premier des télévisions communautaires...
8248 LE
PRÉSIDENT : C'est ça.
8249 MME
VOYER : ...que d'approvisionner des chaînes régionales, mais il peut y avoir
des...
8250 LE
PRÉSIDENT : Ce n'est pas dans la logique première de la notion de la télévision
communautaire?
8251 MME
VOYER : C'est ça.
8252 LE
PRÉSIDENT : Vous avez parlé aussi du financement et puis du Fonds canadien de
la télévision et du fait que si le Conseil allait dans la voie d'accroître le
financement du Fonds canadien de la télévision, il ne faudrait pas que ça se
fasse au détriment de la télévision communautaire.
8253 Je
ne pense pas que le ministère de la Culture et des Communications du Québec
voulait toucher spécifiquement à la télévision communautaire, mais dans son
mémoire, le ministère dit s'objecter à une redevance d'abonnement, et il
propose, en lieux et place, d'accroître les contributions au Fonds canadien de
télévision.
8254 Quelle
est votre position par rapport à la recommandation que le ministère de la
Culture et des Communications fait au Conseil?
8255 MME
VOYER : Je ne sais pas dans quelle mesure ou dans quelle proportion il voit ou
comment il voit l'accroissement. Est‑ce
que c'est en augmentant les obligations des radiodiffuseurs? Là, ils sont obligés à un montant de 5 pour
cent qu'ils partagent selon des choix...
8256 LE
PRÉSIDENT : Bien, ma compréhension à la lecture de leur mémoire, parce qu'ils
n'ont pas comparu devant nous, ça serait... ils ne donnent pas de point de
pourcentage...
8257 MME
VOYER : Non.
8258 LE
PRÉSIDENT : ...mais le Conseil pourrait en déterminer qu'au lieu de 5, c'est 6
ou c'est 7.
8259 MME
VOYER : Peut‑être. Nous, la
compréhension qu'on a des enjeux financiers, c'est il y a beaucoup d'argent qui
circule, et comme les intervenants précédents ont dit, il y a comme un
déséquilibre dans la répartition de cette richesse‑là, et peut‑être
que, oui, en augmentant le Fonds, puis peut‑être en revoyant des règles
qui permettent de redistribuer autrement.
8260 Nous,
on n'est pas en désaccord, mais c'est certain que nous, on dit, ne venez pas
toucher à la part qui dévolue au canal communautaire, s'il vous plaît. C'est si peu.
8261 Ce
n'est pas toujours... les cablôdistributeurs ont la liberté de mettre un
pourcentage, et ils ne le font pas nécessairement non plus. Alors, c'est ça.
8262 LE
PRÉSIDENT : Écoutez, je vous remercie de votre participation ce matin.
8263 MME
VOYER : D'accord, merci.
8264 LE
PRÉSIDENT : Puis je pense que vos recommandations sont claires, de toute
façon. Merci beaucoup.
8265 Madame
la Secrétaire.
8266 LA
SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.
8267 We
will now proceed with the next participant, the Canadian Media Guild, if they
would like to come forward.
‑‑‑ Pause
8268 THE
SECRETARY: Mrs. Lise Lareau will be
introducing her panel, after which you will have ten minutes for your
presentation.
8269 Please
go ahead whenever you are ready. Would
you please turn on your microphone.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
8270 MS
LAREAU: Good morning. I am Lise Lareau and I am President of the
Canadian Media Guild.
8271 I'm
joined by Barbara Byers of the Canadian Labour Congress next to me; and Karen
Wirsig, who is the Canadian Media Guild's Communication Co‑ordinator.
8272 The
Canadian Media Guild has more than 6,000 members across Canada. We work both in the public and private sector
in television and conventional and specialty broadcasters. Our employers are CBC, Radio‑Canada, TV
Ontario, the APTN, which is the Aboriginal Peoples Television Network, Alliance
Atlantis, Vision TV, Sun TV, which is a local station in Toronto owned by
Quebecor.
8273 We
also represent employees at Canadian Press, Broadcast News and Reuters wire
services as well.
8274 Our
members produce much of the news content that Canadians access on TV, radio and
the Internet. We work behind the scenes
to make sure that this programming reaches Canadians, and we have authority in
this area.
8275 Our
membership is actually growing because media employees on the front lines of
our industry in Canada are being shaken by the shifts in the industry, some of
which you have heard about this week. We
have more than doubled in size in the past three years, partly because of that.
8276 Media
employees are not only looking for workplace representation and things like
salaries and all those things; they are also looking to join a group that
advocates for better quality in the media industry. After all, media workers stand by what goes
on the air. It's their faces. They provide the look and the sound of the
product that you read on the Internet and see on the air. They are committed to serving their audience
as well.
8277 MS
BYERS: Good morning; bonjour. My name is Barbara Byers. I am a Executive Vice‑President of the
Canadian Labour Congress, and I'm pleased to be here this morning with members
of the Canadian Media Guild who are an affiliate of the Canadian Labour
Congress.
8278 I
think that the CLC, which represents over 3 million members and their families
across Canada, is in a good position to speak on behalf of the audience that is
out there. We are the largest popular and
democratic organization in the country and our members regularly talk to us
about the kinds of programming that they need.
8279 Our
members form a large portion of the Canadian TV viewers. I can also say from a personal perspective, I
now live in Ottawa but I come from Saskatchewan very proudly. But I'm not very proud or happy with what has
happened to local programming in a province such as that, and I have seen over
the years many cuts.
8280 We
think that it is absolutely right and appropriate that the CRTC continues to
concern itself with what Canadians can find on their TV dials. It is a matter of public interest, and it is
a matter of watching out for the public's interest.
8281 No
earth‑shattering event has occurred in the last seven years to make a
regulator irrelevant in this national conversation, despite what some may tell
you. In fact, we think that there are
opportunities for the CRTC to renew its relevance to Canadians in this new
media era.
8282 MS
LAREAU: Now that you have a sense of
where we are coming from, I would like to share with you our four‑point
proposal for ensuring that Canadian television serves Canadians well.
8283 One,
make sure Canadian television programming is accessible to all Canadians. At the very least, make sure there is a full
public debate about the future of over‑the‑air television before
you allow broadcasters, one by one, to mothball their transmitters in the
places they deem to be inconvenient and unprofitable.
8284 After
all, over‑the‑air TV remains the standard everywhere in the world,
even in those places that have already made the switch to digital and to
deliver news and entertainment, as well as information in the event of an
emergency.
8285 We
will give more details on our proposal in a moment.
8286 Two,
ensure that local programming continues to be available.
8287 What
Canadians always say in all polling is what they value on TV is what is available
to them locally. Even if it's not where
they spend the majority of their hours, they value local programming,
especially news.
8288 As
TV employees and as TV viewers, we can tell you that local TV is in serious
trouble. We will give you some concrete
examples of this from our own experience, as well as reason for some optimism
in a moment.
8289 We
urge you, the CRTC, to make sure that local and regional programming remains
available to Canadians wherever they live.
8290 Three,
set clear and effective rules for airing and spending on important Canadian
programming, news and current affairs, documentaries, drama and variety,
especially in prime time.
8291 We
know you have heard this week, and you will hear next week as well, from our
industry colleagues on this point. We
fully agree with the principles such as ACTRA, the CRPF earlier today, and the
Canadian Coalition of Audio‑Visual Unions, I think on Monday. They have views about the Canadian content
rules and we support what they have been saying.
8292 Four,
free up new money to make quality Canadian programming happen. We propose that you create a fund using cable
and satellite fees that you have heard so much about this week, and we propose
that this fund pays for new programming by public broadcasters that runs
without commercials and for new programming by private broadcasters that
exceeds the Canadian content requirements in their licences.
8293 We
believe that this way the CRTC can leverage subscribers' contributions to make
sure they and all Canadian TV viewers get the programming they deserve from the
broadcasters.
8294 The
details of our proposal are laid out in our original submission.
8295 I
would like to give you a bit more detail about what is happening with local
news.
8296 First
of all, you may have heard yesterday that the CBC has a plan to reinvigorate
English‑language local TV in cities across the country. We see a lot of promise in this plan, but we
also fear it may not succeed unless the CBC is granted new money to carry it
out.
8297 After
all, local programming, as we all know, was cut back at the CBC over the last
decade and a half precisely because of funding cuts. That funding has never been restored to pre‑1995
levels and now the public broadcaster is dealing with a decline in the ad
revenues that were used to compensate for the cuts in public funding.
8298 We
think the CRTC could leverage money from cable subscribers to help the CBC plan
succeed.
8299 The
CBC's plan ‑‑ and this is important to note ‑‑
is a response, in part, to the decline in local news really over the last few
years in t his country, particularly in places such as Vancouver where CHUM
recently cancelled its local newscasts, along with four other newscasts in
cities across the country.
8300 We
note that this week in this room CanWest Global also raised doubts about the
future of its local news programs.
8301 We
can also tell you that SUN TV, where we represent people in Toronto, cancelled
an hour‑long local news program that was aimed at the diverse communities
in Toronto, and they replaced it with a local news show that has no electronic
news gathering capability at all.
8302 SUN
TV is effectively offering news that is recycled from the company's newspapers.
8303 Even
at TV Ontario the award‑winning current affairs show "Studio
Two" was replaced this fall by a show called "The Agenda". "The Agenda" relies on in‑studio
dialogue rather than reporting and news gathering from across Ontario.
8304 One
of the stated intentions of the TVO programming was to save on production
costs.
8305 What
we are left with at the end of the day is despite what you may hear about this
500‑channel universe, integrated platforms, all the language you have
heard this week ‑‑ and people will leave you with the
impression that there is all kinds of information out there ‑‑
what there really is is you can get lots of news, pretty generic international
news. You can get the latest from the
Middle East on any channel you tune into.
But finding out what is happening at your local municipal council, even
in a big city like Toronto, is next to impossible.
8306 And
if you live in a smaller province, good luck finding out what's going on in
your provincial legislature on an ongoing basis.
8307 We
can tell you that the number of people paid to do this reporting work has
dropped significantly in the last decade, and in the CBC's case that is because
of dwindling public funding. In the case
of the private broadcasters, it's because profits are being chased elsewhere.
8308 The
other importance of local TV is the ability to drill down in communities,
whether in a big city or a small town, and to actually reflect what's going on
in the diversity of the community and to reflect back the diversity of the
community to the audience. That's what
is being lost as well.
8309 So
with effective rules and a new funding mechanism, which is what you are
evaluating over these hearings, this decline in local TV news could be turned
around. We believe that would serve the
public interest.
8310 MS
WIRSIG: Bonjour. The other issue we need to address more in
detail today is the future of over‑the‑air TV transmission.
8311 We
were frankly taken by surprise by the apparent consensus among TV networks to
cut off Canadians from free access to TV programming in small towns and rural
and remote parts of the country this week.
We don't believe that consensus actually reflects the policy direction
put forward so far by the CRTC, and we strongly urge you to make sure that
there is a fuller public debate about the issue before conventional broadcast
licences are renewed.
8312 We
should point out that viewers in Kamloops, B.C. ‑‑ and you
probably are aware of this ‑‑ were recently cut off from free
over‑the‑air CBC service after an affiliate station broke off its
relationship with the CBC earlier in the year.
A group has formed and is collecting signatures on a petition to restore
their public broadcaster to the public airwaves.
8313 We
have attached a testimonial from a Kamloops resident to our submission today,
but I just want to read you a brief excerpt.
"As the highest quality source
of programming in Canada, paid for by Canadian tax dollars, it is downright
appalling that it is no longer available for everyone. We appreciate that media technology is
changing and funds are limited, but the CBC must not drop its most loyal
communities in short‑sighted decisions.
To lose the CBC in our community has been heartbreaking."
8314 We
believe that if the networks get their way, you will soon hear from thousands
more people in towns across the country in the same way. Et nous craignons encore que ce soit les
francophones hors du Québec qui perdent leur télévision publique.
8315 While
we represent a large group of the most skilled TV transmission technologists in
the country, we are the first to admit we do not have all of the answers on how
to ensure that Canadians continue to have access to free programming over‑the‑air
in the future.
8316 However,
we note that no other industrialized country appears to be abandoning a
universal over‑the‑air transmission system. Even in Germany, where cable and satellite
penetration levels are higher than in Canada, the public broadcasters were
mandated to assure full coverage over the air following the upgrade to digital.
8317 That
is because, contrary to popular belief, over‑the‑air transmission
is not a dinosaur. OTA frequencies are
in high demand in urban areas for wireless services, including the so‑called
last mile transmission of mobile TV.
Because there aren't the same bandwidth constraints, high definition
quality is over the air than it is via cable or satellite.
8318 Digital
transmission allows other options besides HD, such as offering additional
signals and programming, and nothing beats over‑the‑air capacity
during an emergency.
8319 We
decided it would be best for us simply to put some of our concerns on the
record. We hope you will address them,
or at least repeat them in your final report.
Perhaps you will recommend an appropriate forum for public debate about
this.
8320 First
off, how will local programming and in particular local emergency programming
be assured in a system that relies heavily on satellite delivery? We know that TV is increasingly the place
people turn to in an emergency.
8321 Will
it not cost about as much to increase satellite capacity to carry local
stations as it would to simply upgrade the public infrastructure to allow the
continuation of at least CBC television over the air?
8322 CBC's
Robert Rabinovitch has talked about the unique roll played by CBC Radio because
of its extensive transmission network.
In the 21st century, TV should not be left out of the mix in emergency
planning, we would argue.
8323 We
are quite concerned that much of what is driving the industry's approach so
far, aside from the obvious funding shortage at CBC Radio‑Canada, is a
push by companies interested in getting more of the distribution in direct‑to‑home
transmission business, and it may well end up costing subscribers, the people
of Canada, a lot more money over time to help these companies upgrade their
infrastructure to take over the job.
8324 We
understand there is even talk of subsidies or incentives to get DTH providers
to carry local signals. We are certainly
no experts on this, but it may be a good idea to consider the full costs of all
transmission scenarios before proceeding to dismantle a national piece of
infrastructure that took decades to create.
8325 MS
BYERS: Over those same decades conventional broadcasters have turned a tidy
profit using the public airwaves. The
Broadcasting Act says they continue to have an obligation to serve the public
interest. We need to be asking why they
should be suddenly let off the hook when it comes to maintaining their
transmission infrastructure.
8326 Now,
there may be good reasons and a new approach may be a good idea, but we don't
think that the issue has been fully explored.
The public's interest demand that it be fully explored and there no
reason to let broadcasters off the hook when it comes to content requirements. Canadians are looking for quality on their TV
dial.
8327 The
only way to make sure they get quality Canadian content is to continue to
mandate the broadcasting system to provide it and to leverage some funding to
help make it happen. After all, isn't
that what these hearings are all about, ensuring Canadians have access to the
kind of TV programming they want to watch?
8328 MS
LAREAU: So thanks for listening to us, we know it has been a long week here and
we would be pleased to answer your questions.
8329 THE
CHAIRPERSON: Thank you very much, ladies.
I am asking Mrs. Duncan to ask the first question.
8330 COMMISSIONER
DUNCAN: Thank you very much. Your brief
and your presentation is very helpful and interesting. I have a number of questions for you, I am
sure the others on the panel will as well.
8331 You
have made an interesting proposal with respect to a new framework for
classifying broadcasters. Currently,
over‑the‑air private broadcasters are entitled to simultaneous
substitution and priority carriage and the simultaneous substitution has been
estimated to be worth as much as $300 million a year under your model, which
sees over‑the‑air and specialty being treated the same.
8332 On
what basis should these simultaneous substitution privileges be made
available? For instance, should they be
available to everybody?
8333 MS
LAREAU: You know, we don't have firm thoughts about that particularly. Our brief suggests that you treat
conventional and specialty channels in broadly the same way when approaching
policy, that the distinctions that were made many many years ago are less and
less distinct and, you know, those are not our areas of expertise.
8334 We
are here because we know: a) that
Canadians want good Canadian TV; b) that there are vehicles to create that for
them; and c) that we worry when we hear many people in this room this week
talk ‑‑ although they won't say these words ‑‑
they are talking about dismantling parts of the Canadian broadcasting system
and those are our main concerns before you.
The areas that you are talking about are not our main areas of
expertise.
8335 COMMISSIONER
DUNCAN: Okay, thank you. With regards to
the, I believe you referred to it as the modest increase to BDU bills, that
would be directed towards the new Canadian broadcaster program fund ‑‑
8336 MS
LAREAU: Um‑hmm.
8337 COMMISSIONER
DUNCAN: ‑‑ that you propose.
Would these funds be in addition to the funds the BDUs are currently
contributing to the CTF?
8338 MS
LAREAU: Yes, they would be separate and designed for a separate policy
initiative as well. I mean, we know the
CTF is designed to promote independent Canadian television and film and this is
about programs that would be designed for broadcasters to broadcast. So it is a separate and distinct fund.
8339 Now,
I should say while we are on the topic, you know, again, we are not married to
elements of the fund. We have gone into
detail about how we think a fund could work and the logistics. But, you know, these things I think should be
discussed far more fully.
8340 COMMISSIONER
DUNCAN: Thank you. So the focus of the
fund then, the new fund, I gather would be on programming not currently
supported by CTF then?
8341 MS
LAREAU: That is correct.
8342 COMMISSIONER
DUNCAN: And you are suggesting like the news and current affairs?
8343 MS
LAREAU: News, current affairs, kids', children's, documentaries.
8344 COMMISSIONER
DUNCAN: What about local programming?
8345 MS
LAREAU: Absolutely, local programming.
8346 MS
WIRSIG: Yes, I was going to add local and regional programming.
8347 I
think TVO made a comment that it is difficult for them to get ‑‑
8348 COMMISSIONER
DUNCAN: Yes, they did.
8349 MS
WIRSIG: ‑‑ access to CTF, because the regional criteria are
not that clear.
8350 COMMISSIONER
DUNCAN: Thank you, they did. How would a
board to manage such a fund be structured or did you get that far into
your..? Your presentation is very
detailed so, but it didn't ‑‑
8351 MS
LAREAU: Yes. In terms of how a board
would be structured and the infrastructure, we don't go into that, but we do have
some ideas about how the money would work.
I think it is important, as a principle, that the people who are making
money from the Canadian television system contribute to it. We know, you have heard all week, how
difficult it is to fund Canadian programming.
The fact is that less and less of it is being funded and we are seeing
that when you just flip your dial.
8352 COMMISSIONER
DUNCAN: Regarding your proposal that the fund be funded by a fee of $1.00 to
$2.00, I have a number of questions on that.
8353 I
am wondering first of all because, you know, we have received a number of
surveys, did you do any kind of surveying at all to see what subscriber
reaction might be to that?
8354 MS
LAREAU: No, because one of the things we found out is that there is differing
views from even the BDUs about the degree to which they would be able to absorb
these costs. I think you have heard a
wide range this week. But I believe, and
all of us believe, that Canadians would be prepared to support a very modest
increase, extremely modest increase in their bills if they knew it was going to
something tangible and valuable. If it
was broken out in their bill that this part of your bill is going to the
creation of good Canadian TV, I think they would be there with you.
8355 We
know, you pay your bills and so do I, and the cable and satellite bills have
been going up up and up with no explanation whatsoever. We think they would value an explanation for
a very modest increase and have it very clearly spelled out and detailed about
what that increase is for.
8356 COMMISSIONER
DUNCAN: Did you give any thought or could you give me your ideas on where that
rate might go, say after three, five, seven years? I mean, is it reasonable to expect it would
be constant if it was originally established say at $1.50, because that is the
midpoint? Is it reasonable to expect it
would stay at that level or..?
8357 MS
LAREAU: I think it is. I think it is
fairly reasonable. I mean, on a per
capita basis, you know, I see, you know, obviously cost of living, all those
things. I see it as the same proportion
of the bill over time, a very modest proportion. I don't think that people are looking at some
massive grab that is going to get bigger and bigger. I think what Canadian television needs is a
stability of funding for a diverse ‑‑ what I mean by diverse,
you know, kids, documentary, local, all the things that aren't being funded
adequately now.
8358 COMMISSIONER
DUNCAN: I just want to just pick‑up on a word that you use there, because
you mentioned the same proportion of the bill which, of course, I don't know
that you meant to say that, but we should discuss it. Because the bills might go up over time for
different reasons and we wouldn't want to automatically assume that this should
be ‑‑
8359 MS
LAREAU: No, no.
8360 COMMISSIONER
DUNCAN: Okay, so that is fine. So it may
increase, but you are thinking that ‑‑
8361 MS
LAREAU: Right. I don't see this as an
expanding grab, if that is what you are getting at.
8362 COMMISSIONER
DUNCAN: Yes, I was being more tactful.
‑‑‑ Laughter /
Rires
8363 COMMISSIONER
DUNCAN: Okay, so that is good. I was
also concerned, because it is the BDU subscribers that would pay for the bill,
if you think that that is fair? You
know, that we had some discussion ‑‑
8364 MS
LAREAU: Well, yes.
8365 COMMISSIONER
DUNCAN: ‑‑ from other ‑‑
8366 MS
LAREAU: Right. My colleagues can join in
here, but the subscribers are the people that are actually watching television,
so I ‑‑
8367 COMMISSIONER
DUNCAN: But, excuse me, now let me just..
Forgive me for that, because the over‑the‑air people are
watching it too, sorry, I am ‑‑
8368 MS
LAREAU: Well, I think that you will find in most surveys that is actually
probably not true. I think the people
who have chosen satellite and cable, for the most part, are the people that
will watch it in greater hours. They
have made a choice for that in most cases.
8369 The
research that I have seen indicates that the people, particularly in rural
communities, that rely on over‑the‑air transmission are dedicated
viewers but perhaps not in the same number of hours on a weekly basis.
8370 COMMISSIONER
DUNCAN: Thank you, that is a reasonable explanation.
8371 MS
WIRSIG: Could I also add just one other thing, which is that I think it is
clear that some public subsidy already goes to television production in this
country and that all Canadians pay for that already. So I think the principle is already there,
whether you watch television or not, you do support television production and
television exhibition in this country.
So the principle would not be that different.
8372 COMMISSIONER
DUNCAN: Again, that is another reasonable addition to that comment, thank you,
and it leads also into my next question, which is about the CBC. Because they, as you have just said, all
Canadians are funding it and I understand the funding problems that they are
having, but is it reasonable to ask subscribers to pay again for monies that
will go to the CBC?
8373 MS
LAREAU: I think so, and the reason why is, as you see in our proposal, the
money that would be accessed by the public broadcasters in this country for
this money would be for programming that is commercial‑free. So again, this would be a benefit to you the
viewer and to the people providing that programming. And I think what we tried to approach
everything we did here is what serves the public interest.
8374 COMMISSIONER
DUNCAN: That is excellent, thank you.
8375 How
would you expect ‑‑ and this is in regards to the expenditure
requirements and you propose that the broadcasters should still be subject to,
and I quote, "straightforward exhibition and expenditure
requirements" ‑‑ and I am just wondering how you think
that expenditure requirement should be structured?
8376 MS
LAREAU: That is a toughie, we haven't gone into a lot of detail on that. You know, I think what is more important here
is to talk about more the principle rather than how that would work.
8377 You
know, there are certain formats that we see in licence renewal hearings that
might be applicable. You know, I have
not been before a regulator and having to do that kind of thing and it would be
something that could be worked out with people that have more experience doing
that.
8378 COMMISSIONER
DUNCAN: Okay, I appreciate that. Maybe
then I will skip over a few questions here, just give me a second.
8379 I
had a question on how we determine the expenditure requirement for the CBC,
would you care to make a comment on that?
The expenditure requirements, I think, are often done in relation to the
revenue, and maybe always done in relation to the revenue. But what with CBC that is a difficulty,
because they don't know, of course, what their annual appropriation is. Do you have any thoughts on how that
expenditure requirement might be established for the CBC?
8380 MS
LAREAU: No, I mean, not where I would have any expertise to give you.
8381 COMMISSIONER
DUNCAN: Okay, I appreciate that then.
Thank you.
8382 I
did have a question regarding the allocation of the funds that you spoke of
there, the 60/40 and the 60 per cent would be commercial‑free and the
broadcasters' of course is lower as you explained because they are able to sell
ads. Did you have an scientific, so to
speak, reasoning for arriving at 60/40?
8383 MS
LAREAU: That is a good question. No, we
threw this out as a point of discussion.
I think, obviously, we have an interest in how the public broadcasters
fair in this, because you could even see it this week where the public
broadcasters don't really speak of themselves as public broadcasters. I think that your body should really look at
public broadcasters seriously and distinctly in your deliberations, so the
60/40 came out of that. But we are not
married to any of these numbers, it is a principle.
8384 COMMISSIONER
DUNCAN: Thank you.
8385 I
appreciate your concern about the over‑the‑air and if it were
shutdown because of the situation that we face, the U.S. shutting down the
available spectrum. How do you think we
would fund ‑‑ because one of the options that has been
presented is to provide subscribers with a box, all the current over‑the‑air
or the over‑the‑air customers at that point or Canadians at that
point ‑‑ how would we provide those or fund the boxes that had
to be provided to those subscribers?
8386 You
have considered this, I can tell.
8387 MS
LAREAU: You know, to be frank, we I think collectively are much more concerned
about how you would assure those people some semblance of local service if you
gave them a box. So financing that: a) is going to be extremely difficult, there
is no question. How do you figure out
who would deserve a free box and a certain baseline of service?
8388 I
can tell you, I got an e‑mail from a woman in Salmon Arm, B.C., and the
frustration was coming out of the e‑mail about what has happened to them
in terms of what they can get over the air, what they can't get over the
air. They go to cable, what they pay for
cable, then what the cable company decides to include in that basic package,
and then the price of cable triples.
8389 I
mean, the frustration is palpable once you stop knowing: Hey, I live in this community. Here are the over‑the‑air signals
I can capture in this community. That
means here are some sort of local or at least regional services I can get.
8390 Once
you are put into the hands of BDU, that kind of assurance of service goes out
the window.
8391 In
my mind, that's almost a bigger question than how to finance boxes to
people. It's not clear what kind of
service you are offering them if you are giving them a box, I think.
8392 COMMISSIONER
DUNCAN: Again, that's a very good point.
8393 Did
you have any comments you wanted to make on Bell ExpressVu's concern about the
cost and the availability ‑‑ actually, I should put it the
other way around ‑‑ the availability of spectrum and the cost
to deliver or uplink all the over‑the‑air channels on
satellite? They proposed an omnibus
channel.
8394 I
don't know if you have had a chance to give any thought to that.
8395 MS
WIRSIG: An omnibus...
8396 COMMISSIONER
DUNCAN: Channel for local programming.
8397 MS
WIRSIG: It could work. I would like to know ‑‑ the
one paper we did have a look at that was presented on Monday, I guess, added to
the documents on Monday about the extra satellite capacity that might be
required for all of this local service.
8398 That
is a big question about how much that would cost and who is going to pay for
it.
8399 COMMISSIONER
DUNCAN: Yes.
8400 MS
WIRSIG: In the end, would it not make
sense to think about an over‑the‑air service and figuring out how
to pay for that?
8401 In
that case, you can at least guarantee some local service.
8402 Yesterday
I was listening to the presentation by the CBC about how they are going to try
to go back to more local and regional programming, and the specific instance of
emergency programming came up. They are
prepared to do emergency programming over radio, which is very important; no question. A similar principle could probably be applied
to television.
8403 So
in the case of a localized storm or flood, for example, they could isolate a
few transmitters and transmit key information about what's going on in that
area, have a special broadcast for those people.
8404 I
think it's worth looking at, in rural areas in particular where Internet access
may not be as good. It's an interesting
thing to examine.
8405 COMMISSIONER
DUNCAN: We are actually trying to get
Internet access. It's actually quite
widely available and we are actually trying to ensure that even greater
capacity is available across the country.
8406 Also
on the point about CBC, I think in their brief they made it clear that they
have so many transmitters that the cost of upgrading them is a huge problem.
8407 At
any rate, I appreciate your comments.
8408 MS
WIRSIG: On the cost question
specifically, I think it is clear. We
don't think the money for upgrading those transmitters should come out of
content production. That is clear.
8409 So
perhaps it's worth asking the government whether this is a public policy
direction they are willing to finance, and it's perhaps worth having a public
debate over that first so that Canadians can say: Is this something we want our tax dollars to
go to?
8410 The
other question I would have ‑‑ and it's something we've sort
of bounced around and I don't think we would like to state a position either
way.
8411 One
possibility is that Canadians not only rely on the CBC over the air; they have
a number of other local and national services that they can still capture over
the air. If those services decide to
shut down transmitters and the CRTC agrees that in the interests of the
financial health of the system that is allowed, perhaps they would be asked to
pay a small penalty for shutting down their over‑the‑air service
and that penalty could go towards a fund that would help rebuild the public
infrastructure and upgrade it to digital.
8412 That
way, that public infrastructure remains.
It could even be used to help get wireless Internet access in remote
areas. It could be used for a number of
things.
8413 COMMISSIONER
DUNCAN: Excellent comments. Thank you very much.
8414 Mr.
Chairman, that's all I have.
8415 THE
CHAIRPERSON: Commissioner Williams.
8416 COMMISSIONER
WILLIAMS: Good morning, panellists.
8417 I
have a question for Ms Lareau and Ms Wirsig.
8418 In
your oral presentation today you stated that a full public debate about the
future of over‑the‑air television should take place before and if
we allow the broadcasters to shut down their transmitters.
8419 You
further stated that you were frankly taken by surprise by the apparent
consensus amongst the television networks to cut off Canadians from free access
to television programming in small towns and in rural and remote parts of the
country.
8420 Do
you think this issue should have its own specific public process?
8421 What
new information could we hope to gain on this issue?
8422 And
would licence renewal time perhaps be appropriate to have this debate?
8423 So
there are three elements.
8424 MS
LAREAU: Yes. First of all, I think public debate is
essential. I'm going to tell you a
story.
8425 COMMISSIONER
WILLIAMS: Okay.
8426 MS
LAREAU: When the CRTC call went out, the
transmission issue was sort of hidden in that in a way, we felt. We didn't really look at it that
seriously. Then certain phone calls
would come into the office: Are you
going to be looking at it?
8427 As
we delved into it, we realized the complexity of it and the public interest
aspect of it. It exceeded what I had
understood initially. I believe it would
be an interesting worthwhile public debate because this is about public infrastructure
that we take for granted in this country.
8428 I
liken it to really our water supply. We
all used to drink tap water and then bottled water came along and it became
okay to pay two bucks for a bottle of water.
8429 Over‑the‑air
TV is like your tap water. It is public
infrastructure and people are talking about taking it away or dismantling it
just because it is becoming expensive.
8430 I
understand the economies of it. It's
tough. But it's valuable. It's valuable not just in an emergency, but
it's valuable as a conveyor of ‑‑ we know that from digital if
we convert to digital, the value of those transmitters goes up
exponentially. There are many more
channels that can be broadcast.
8431 So
I urge you not to confuse HD with digital, by the way, which a lot of people
were doing earlier this week. I don't
think HD is part of the OTA discussion.
I think making sure OTA exists is what the discussion is, and I think it
is a wonderful public debate.
8432 As
we went through our research, we started hearing from people, and I think
Canadians would like to know this discussion is even on.
8433 So
I will throw it to my colleagues to expand on that.
8434 MS
WIRSIG: To respond specifically about
the licence renewal, I would want to know, first of all, what policy direction
you will be considering, if there is a global policy you would be using to make
those decisions during licence renewals.
I think we now know what the broadcasters are going to be proposing in
their applications.
8435 In
the case of the CBC, it's a hybrid model.
We sit across from the CBC at a lot of tables and I don't want to get
into a spat necessarily with the CBC, but I do have a question about their
hybrid model.
8436 Why
44 markets? Frankly, I don't have the
list. I've been asking for the list for
several weeks, and I still don't have the list of actual transmitters. But I do understand it's like 26 English
markets and 18 French markets; right?
Maybe you folks have the list.
8437 But
why 44? They have told us it's the
biggest markets. Why?
8438 I
don't know if the answers are out there exactly. I don't know if there is any good reason for
it except that everybody knows those are going to be the markets where you want
to hold onto your over‑the‑air licence because those frequencies
are going to be very valuable; are today and will continue to be very
valuable. So you don't want to give up
your frequencies in the big markets.
8439 When
you sit down with a particular broadcaster and they talk about their business
plan and their business case, I think the whole public needs to be clear what
the framework is for making those decisions.
8440 We
think it has to go beyond the individual business case of each particular
broadcaster.
8441 It
may not be you folks that have to make that final decision. At the end someone is going to have to foot
the bill, and it may have to be the Government of Canada.
8442 COMMISSIONER
WILLIAMS: Do you have any comments to
add, Ms Byers?
8443 MS
BYERS: I am just going to comment about
the question of larger public discussions, because I think that is where you
started out.
8444 I
think it would be always helpful for an organization like yours, a board such
as yours, to go out and hear again those examples that come from communities
about what it is. Although they may not
understand all the technicalities ‑‑ and I'm in awe of some of
the questions that were asked today and so on ‑‑ they do
understand what is happening to them and what they are afraid of losing in
terms of their local programming, in terms of issues around.
8445 I
had not been aware until I sat down with these folks about the question of
emergency programming, all of those things that as a member of the public
they've got things to say to people such as yourselves.
8446 They
may not have the technical information, but they do want to deliver a public
message to you about what they want to see in terms of the programming and
Canadian programming.
8447 It's
really general, but I know when I talk to our members when we are talking
around media issues or what's happening in their communities, the question of
local programming, Canadian programming, regularly comes back, about what's
happening and how people feel like they are being disconnected.
8448 It's
a big country. People feel like the plug
is being pulled on them across the country so that they know less about their own
communities and they know less about each other's communities as well.
8449 COMMISSIONER
WILLIAMS: Thank you very much.
8450 That's
my question, Mr. Chair.
8451 THE
CHAIRPERSON: On the issue of emergency
matters, there was a public hearing that was held sometime during the month of
March. CBC was a participant. We received over a thousand interventions; at
least 50 appeared.
8452 So
I think it was surely brought to the attention of the general population.
8453 Regarding
Ms Lareau's analogy between tap water and bottled water, it is an interesting
analogy that you are making. But we are
now close to 90 percent of Canadians that are using bottled water and in some
localities, it was the evidence that was filed by the various participants in
this process. Outside major markets, it
is close to 100 percent of the population that is using bottled water.
8454 That's
why they came along with the idea of the hybrid project. Some came without saying even the best
solution would be to provide a decoder to each and every household that doesn't
have one now.
8455 We
did receive also a lot of interventions in this process. We did receive letters from viewers by the
thousands particularly seeking that global be carried by satellite in some of
the regions. There are thousands and
thousands of those letters.
8456 So
you may have not been made aware until you really started to dig up for your
oral presentation, but the reality, I think the public forum on those questions
is currently taking place.
8457 MS
WIRSIG: What worries me really is ‑‑
8458 THE
CHAIRPERSON: Obviously we could have
toured the country and stopped in Salmon Arm, Kamloops and numerous other
communities. The likelihood is that yes,
people will say they love over‑the‑air even if they watch it
through cable.
8459 MS
WIRSIG: I think this all comes back to
the local news question and the news question generally.
8460 I'll
tell you, the people in Kamloops who are organizing around this very issue
right now in Kamloops didn't fully understand that this process would partly
address the broader part of their concern about the future of over‑the‑air
television and CBC over the air. They
didn't know that. They found that
out ‑‑
8461 THE
CHAIRPERSON: But we did receive an
intervention when Global asked to withdraw from carrying the CBC and then the
CBC let us know formally that they were not to implement even a rebroadcast of
Vancouver in Kamloops. They were
citizens that wrote us.
8462 MS
WIRSIG: And then I think what happened was after it got turned off there were
other citizens that sort of, ah what has happened? I mean, I respect your process, I respect the
public process, I think the CRTC, frankly, by us and by millions of Canadians,
is seen as an industry process, is seen as a technical process. People even like us, who read technical
documents a lot, have to take a lot of time to get up to speed with the public
discussions on this that have happened so far.
I just think it will be a shock to a lot of Canadians in five years if
we start pulling the switches in their local communities.
8463 We
actually had some further analysis on the actual numbers and I know the people
in Kamloops believe the number is much higher than BBM states about who relies
on television over‑the‑air.
I don't know, I mean you would have to go door to door there probably to
figure out the right number. I don't
want to fight about the numbers here.
8464 But
our research shows that CBC viewers are actually a higher proportion over‑the‑air
than the CBC stated in their own brief.
If you look at overall television watching, obviously, most television
watching does happen over satellite, the vast majority over satellite and
cable. But for people who turn on the TV
five hours a week, many people rely on over‑the‑air and they turn
to CBC. So what is getting lost in the
global numbers is the amount of local television that is watched by people who
don't watch very much TV and I think that those people are getting lost.
8465 I
mean, in this testimonial I have from Kamloops they describe people who choose
not to get satellite and cable because they don't want their kids exposed to
the 200‑channel universe. They
would rather see their kids read a book and play with their friends. However, they would also like their kids to
be able to see ‑‑ I want to say Mr. Dressup, but I don't even
think that is on anymore ‑‑ they want ‑‑
8466 MS
BYERS: I don't want to break it to you, but he is gone.
‑‑‑ LAUGHTER /
RIRES
8467 MS
WIRSIG: I know. You know, they may want
to have their kids, if they are home sick, watch a couple of hours of quality
of children's programming during the day, they maybe want to watch The National
at night and that is it. We are going to
be disenfranchising those people or, in the case of the CBC, sending them into
the 200‑channel universe where public broadcasting may not be even their
top five choice anymore. I think it is
an interesting proposition.
8468 THE
CHAIRPERSON: You said that you had conducted research. Have you filed that research with the
Commission?
8469 MR.
WIRSIG: You know what, I meant to append it and I didn't, but I will.
8470 THE
CHAIRPERSON: You ‑‑
8471 MS
WIRSIG: I can give you that research right at the end of this discussion if
that would be..
8472 THE
CHAIRPERSON: Since you have been referring to it, I will ask that you do so.
8473 MS
WIRSIG: Yes, absolutely. It does show
that actually it is in some of the smaller communities, and this is about CBC
viewership specifically, in some of the smaller communities across the country
outside also of the owned and operated stations that are run by CBC, which is
what they focused on. You know, it is as
much as a fifth of people watch CBC over‑the‑air.
8474 THE
CHAIRPERSON: Okay.
8475 MS
LAREAU: If I could also elaborate. I
think there is a danger if you follow these proceedings, and certainly the
media accounts of them, in some ways the BDUs are framing the debate about OTA
and that is unfortunate. I share my
colleagues' views that there needs to be ‑‑ again, that is the
public debate about a public infrastructure and we cannot leave it to the BDUs
to do that for us and I think that has been a problem this week.
8476 To
your first point, as you dismantle the infrastructure of course it becomes a
less attractive method for delivery of television. I think in a digital era we know this and we
presented it to you. In Germany, for
example, where everything is digital over‑the‑air you can get up to
30 channels over‑the‑air because of the digital capacity. That would be wonderful choice for Canadians
I think, but has that been presented to you?
No, because the BDUs are framing this debate so, you know, these are
things to think about.
8477 COMMISSIONER
FRENCH: Ms Lareau, I have been here for four days and I have heard all the BDUs
testify. Videotron is indifferent to
whether or not there are antennas in small towns. Shaw thinks that local programming is vitally
important, he thinks that the complaints about the failure of carriage for
local programming are important and he never once said that he was in favour of
dismantling the transmitter network.
8478 Rogers
said dismantling the transmitter network was one of the silliest thing he had
ever heard and he said that if I were in that business I would be rebuilding,
because the digital spectrum is extremely important.
8479 So
how are the BDUs framing the debate in a way that you don't like?
8480 MS
LAREAU: You make good points, obviously, and the Rogers' point, in particular,
was a good one, we welcomed what Rogers said.
You know, I may have over‑characterized it, I will admit to you
that. But their point of view is
reflected, I think, disproportionately in the media about ‑‑
8481 COMMISSIONER
FRENCH: Whose point of view?
8482 MS
LAREAU: The BDUs' point of view.
8483 COMMISSIONER
FRENCH: And what is the BDUs' point of view on your account?
8484 MS
LAREAU: There is an emphasis on perhaps..
Listen, I don't want to get into a debate about this, it is not worth
it. This isn't the main crux of our
brief. Our brief is to make sure that
people understand that the OTA network is valuable and for us not to get
sidetracked on that. I don't want to get
sidetracked off that.
8485 COMMISSIONER
FRENCH: Yes, but it is part of a broader structural problem with your
presentation, which is that whenever we try to focus on specifics you tell us
well you didn't really think about it or you didn't have the time or you are
not too sure, but you heard from somebody that said this, that or the
other. You know, this is not helpful to
us. We have to make specific recommendations
which are practicable, which are applicable.
This is the working out, Ms Lareau, it is not for next week or next
month or a public debate, this is the working out, that is what the President
was trying to convey to you.
8486 So
when you tell us there ought to be a debate or we heard that or we are very
concerned but by the way we don't have any details and we haven't thought about
it, you are really not helping us.
8487 MS
LAREAU: I am sorry you think of it that way.
I think that you are a public body and that you should be receptive to
principle discussions and not always details.
Some people are not going to come ‑‑
8488 COMMISSIONER
FRENCH: Well let us talk about it.
Sorry, go ahead.
8489 MS
LAREAU: ‑‑ not everybody is going to come before your body
with detailed, choreographed, prescriptive suggestions, because we all have
different interests in this country. So
you can throw out principled stuff, that is up to you. But I think you are a public body and you
should have a sense of public discourse in your approach.
8490 COMMISSIONER
FRENCH: Well, let us talk about public discourse.
8491 Ms
Wirsig, you said and I think you are right, you may not make the final
decision. You also said that people
think of us as an industry process, the burden of which was, I guess, that
people had other things to do than to follow the CRTC and I certainly
understand that. But it is in relation
to those observations and your recommendations about public broadcasting and,
more specifically the CBC and Radio‑Canada, I would just like to ask you
the following question.
8492 Given
what you have eloquently stated to be the limitations of our process, which we
understand fully and share, why would we second‑guess the duly‑elected
Government of Canada or provincial assemblies and their financing of provincial
broadcasters to give them more money than the democratically‑accountable
publicly‑representative processes in fact produced?
8493 MS
WIRSIG: Because you actually are closer to the Canadian broadcasting system
than the Government of Canada. You have
the opportunity, we think, to leverage money, you do it all the time. You leverage money through the licence
renewal processes and the rules you set.
We just wonder why public broadcasting would get excluded from that
process and left fully in the hands of the governments.
8494 Don't
imagine for a minute that we are going to let the government off the hook, by
the way. We just know this is not the
place here to be telling the governments, both the Government of Ontario in our
case for TV Ontario and the Government of Canada in the case of CBC to give the
CBC more money, there is no question.
And I think we also said that we believe the Government of Canada should
pay for the upgrade to digital. So no
question, it is just that we know asking you to do that, asking you to get the
Government of Canada to pay up is not the right way to go, so that is why we
haven't emphasized that here.
8495 However,
as part of the Canadian broadcasting system you also oversee the CBC and the
CBC's role and the balance in which public and private broadcasters play their
roles in this system. So we are just
encouraging you to think creatively about what you might be able to do to
leverage more quality Canadian programming.
8496 And
I think in the English‑Canadian system it is particularly interesting,
because we know that the private broadcasters, given the simultaneous
substitution rules, are less likely to make a lot of what Richard Stursberg
would call shelf space available in prime time for Canadian programming,
right? Like, they will do the minimum
requirements they have to do, because they can make more money showing Lost,
House, CSI, one, two, three, four and five.
8497 So
if you, the CRTC, are interested in seeing more quality Canadian shows in
primetime, the CBC is clearly the way to do it and I think a lot of people in
the system recognize that. So we are
just wondering if maybe there is a way for you to actually financially help
make that happen and it is not about second‑guessing the government.
8498 I
think pressure from people like us and Barb's organization needs to continue to
come to the government, because it is clear that public broadcasters in Canada
are under‑funded. And the CBC's
research has shown that there is no good reason for them to be under‑funded. They probably pay the most valuable role for
any public broadcaster in the world, given the conditions in Canada, we all
know that. You can't do anything about
that, that is clear.
8499 But
there may be some creative things you can do to make sure that quality Canadian
programming, including news, including children's, including drama get on the
air when people are watching television, that is all we are saying
8500 COMMISSIONER
FRENCH: And, Ms Wirsig, all I am saying to you is that that is a perfectly
legitimate plea, but it can't be married to a critique of our processes that
suggest we are an industry process. Because
if we are just an industry process, how can we become legitimate and second‑guess
democratically‑elected governments who are accountable to the people much
more regularly and directly than we are that they have made a mistake in the
funding of public broadcasting?
8501 MS
WIRSIG: I don't want to critique this process, I have full respect. I think we said that before, full respect for
the process. I am just giving you a very
honest assessment of what your regular average Canadian thinks about when they
think about this process, that is all I am saying. It is not your fault exactly, it is not our
fault exactly, we have tried to actually increase the awareness of our members
of the process. It is a reality in the
world that people hear the letters CRTC and go like blank in the face.
8502 COMMISSIONER
FRENCH: I can't say that I blame them.
‑‑‑ LAUGHTER /
RIRES
8503 MS
WIRSIG: Right. So I am not saying that this is a critique of
your process and I am not saying I critique all of the BDUs and the
broadcasters for coming here and making their pitch in their very technical
jargon, I am not blaming them either, that it doesn't help obviously.
8504 And
the fact that it is taking place in Gatineau, I mean, we had to spend our
members' money to come here to make this presentation to you. People in Salmon Arm, I mean, they will send
letters, but they are not going to get any coverage about this and as soon as
people don't hear this stuff about people in their own neighbourhoods making
these points, they think all is lost. I
really think that that is part of the problem, is people have given up in some
ways.
8505 Until
they hear other people like them talking about it, which is perhaps what a
public debate about this could generate, is some real discussion about regular
people talking about the future of television and it may not be up to you
folks. I don't know, maybe that is up to
you to decide. Maybe you already know
what your policy framework is.
8506 I
just hope that that policy framework about over‑the‑air television
is clearly reflected in your report though.
Because certainly, if we don't like it we want to be able to go to the
government and say we don't think this fits with the Broadcasting Act, so
something has to happen here, either the Broadcasting Act has to be changed or
a new directive has to go to the CRTC.
8507 I
will be perfectly frank, that is what we will do if we don't think that what
you guys come up with reflects the current approach of the Broadcasting Act and
we have every right to do that. And we
have every right to get all of our members across the country to do that too.
8508 COMMISSIONER
FRENCH: No one is questioning your
rights.
8509 Ms
Lareau, you suggested that we had to distinguish between high definition and
digital.
8510 Did
you, by that comment, mean to say that you think there is a long‑term
future for standard definition digital broadcasting?
8511 MS
WIRSIG: We are getting our research from
a report that I think you have seen, prepared by Michael McKeown, about what's
going on in other countries. We noted
with great interest about what is going on in the U.K. and Germany around
multiplexing and the possibilities that are offered with multiplexing.
8512 Having
read this e‑mail from Salmon Arm, I can tell you right now that that
woman in Salmon Arm would be over the moon if she happened to have the right TV
receiver. I understand all this stuff
has to get worked out. But say in five
years she can buy a TV that gets standard definition digital reception and she
could get CBC Radio Two over her TV set.
She could get Newsworld over the air, and she could get the main
CBC. She could get Radio‑Canada.
8513 What
I understand from this multiplexing thing is that that could actually happen in
remote and rural areas that aren't particularly well served by analog or
digital or cable at the moment ‑‑ sorry, not digital; satellite
or cable.
8514 I
think there are some interesting opportunities there that go beyond the high
definition application. Those are in
that report from Michael McKeown about Germany and the U.K. where this has also
happened and where the take‑up, therefore, of digital transmission,
standard definition digital transmission, has been, as I understand it, quite
high and there is a lot of excitement about it.
8515 The
train may have left the station because of the drive from south of the border
for HD. I don't know. There may be some technical questions. Can there be a hybrid HDSD transmission
system?
8516 THE
CHAIRPERSON: My question to you is: Are you suggesting that Canada adopt a
different standard than the U.S.? We
have done so with radio in adopting DAB.
There are about 25 people who have receivers in this country and they
are 56 radio on air.
8517 MS
WIRSIG: If I understand correctly from
an engineer, there could be a TV set ‑‑ I mean, the receiver part
of your TV is a digital receiver, whether you're getting HD. It could be HD ready, but if you have a
digital receiver for over the air you could get SD too.
8518 So
is it not possible for different decisions to be made from different transmitters
about what service goes out?
8519 Could
we look at that kind of hybrid?
8520 Could
we look at a hybrid system where the hybrid is actually in the home, where in
some cases you want to get over the air because there's a storm and you really
need the local service; and in other cases when you want to do time shifting
and stuff, you receive your satellite or your cable service.
8521 Are
there other ways of thinking about this?
8522 I'm
very sorry that we have come late to this discussion. I realize this has been going on now for five
years, or more probably. But they are
just questions that we have because we are thinking about people who sit at
home and watch TV. We are not thinking
about people who sell TVs or sell cable and satellite service. Do you know what I mean?
8523 We
are actually thinking about people who produce TV that we want people to watch
and care about and people who watch TV because we care about it.
8524 COMMISSIONER
FRENCH: We are too.
8525 THE
CHAIRPERSON: Ladies, thank you very much
for your presentation. I think your
points are very well made. I think they
have been very well recorded and surely will be part of our deliberations. We will wait for your reading of our decision
and see what is going to be the next step.
8526 So
thank you very much.
8527 MS
LAREAU: Thank you very much. We will append that research that we were
referring to.
8528 THE
CHAIRPERSON: Fine; thank you.
8529 Madam
Secretary.
8530 THE
SECRETARY: Thank you, Mr. Chair.
8531 The
next presenter is the Documentary Organization of Canada, if they would come
forward.
‑‑‑ Pause
8532 THE
CHAIRPERSON: We will take a ten‑minute
break.
‑‑‑ Upon recessing
at 1127 / Suspension à 1127
‑‑‑ Reprise à 1138
/ Upon resuming at 1138
8533 LE
PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous
plaît. Order, please. Secretary; madame la secrétaire.
8534 LA
SECRÉTAIRE: Merci, monsieur le
président.
8535 J'aimerais
simplement indiquer pour les dossiers que l'ADISQ nous a avisé ce matin qu'ils
ne comparaîtrait pas à l'audience aujourd'hui.
8536 Second point; we have the Canadian
Media Guild has filed a study in which they refer to, which is entitled
"Has CBC done its research?".
The study will be added to the comment of the Canadian Media Guild, will
be available on our website and there is also copies in the Examination Room.
8537 We
will now call on the next participant. I
just call them if they are in the room.
The Documentary Organisation of Canada, if they are present, if they
would come forward. It appears that they
are not.
8538 So,
we will go with the final presentations for the day, which is the Canadian
Conference of the Arts. Mr. Alain Pineau
will be introducing his colleague and then you will have ten minutes for your
presentation.
8539 Monsieur Pineau.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
8540 M.
PINEAU: Merci et bonjour, monsieur le
président. Bonjour, messieurs, mesdames
les Commissaires.
8541 Je
m'appelle Alain Pineau et je suis le directeur général de la Conférence
canadienne des arts.
8542 With me today is our legal counsel
in this file, Ms Monica Auer.
8543 The
CCA is Canada's largest cultural policy development organization. We are preoccupied with the interests of
Canadian artists, creators and arts professionals in every discipline and more
generally with the cultural interests of all Canadians.
8544 Our
written submission focused primarily on Canadian drama, local programming and
on the proposed fee for carriage. Our
main focus today will be on the later and on the fundamental issue of adequate
financing for Canadian content on our television sets, which is certainly the
most broadly consumed expression of our culture.
8545 We
will file with you a supplementary brief by December 20th where we will refute some
things we heard during the week and expand as much as possible on some of the
ideas I am going to talk about today.
8546 This
hearing is crucial for anybody who like the CCA worries about the production
and the distribution of Canadian programming outside of news and information
and particularly with the production of Canadian dramatic programming.
8547 To
quote from Minister Oda's speech to the CAB Convention a few weeks ago:
"There wouldn't be carriage if
there wasn't something to be said, seen or heard; in other words, content. Whether it's through a telephone, cable or
satellite company or a TV or radio station, what matters is that there is
Canadian content, regardless of how it is created and by whom it is
conveyed."
8548 I
can't think of any better way of saying it.
This hearing is not about how to best ensure the profitability of
broadcasters or BDUS, that's their business.
It's about ensuring that we finally lay our hands on the Holy Grail of
CanCon.
8549 Notre Mémoire dresse un bilan plutôt
négatif des 20 dernières années en ce qui a trait à cette quête. Je me contenterai de citer ici quelques faits
importants.
8550 En
2005, cinq des seize diffuseurs privés recueillaient 91 pour cent de la
totalité des revenus de ce secteur et 65 pour cent de l'ensemble des revenus de
la télévision traditionnelle des services spécialisés et de la télévision
payante.
8551 Il
y a des tableaux qui accompagnent ça et qui l'illustrent.
8552 Un
autre fait. L'an dernier, les diffuseurs
privés ont dépensé 24 millions de plus pour l'acquisition de programmations
étrangères, essentiellement américaines, que pour des programmes canadiens.
8553 Au
cours de la dernière décennie, nous avons estimé que plus de 800 millions de
dollars qui auraient pu être investis dans le développement et la production
d'émissions dramatiques canadiennes ont été dépensés à d'autres fins et,
apparemment, pas pour la transition numérique ou la haute définition.
8554 Face
à pareille réalité, imaginez notre surprise d'entendre au moins deux de nos
cinq principaux diffuseurs dire que la politique adoptée en 1999 est un succès
sur lequel ils entendent bâtir.
8555 En
fait, cette audience aurait été une reprise de tant d'autres. Le ciel nous tombe sur la tête, nous avons
besoin de plus d'argent et de plus de flexibilité et, bien sûr, la main sur le
coeur, nous sommes tellement engagés à l'égard du contenu canadien que nous
n'avons besoin d'aucune réglementation à ce sujet.
8556 Let's have a quick reality check in
the single case of drama.
8557 In
the Fall of 1993, for instance, CJOH‑TV, a CTV station, carried three
hours of Canadian drama between 8:00 p.m. and 11:00 p.m. when most Canadians
watched television. This Fall, CJOH is
airing a full half an hour of Canadian drama in the same period, minus the
commercials.
8558 Second
example; in the Fall of 1993 Can with Global carried three hours of Canadian
drama in the evening. This Fall, Global
TV is carrying one hour of Canadian drama at night.
8559 Four
of Canada's largest television stations have reduced the number of hours of
Canadian drama by 20 per cent since 1999 and meanwhile, since 1994, private
television stations have earned just over two billion dollars in profits before
interest and taxes.
8560 Is
this how we should define success in achieving the objectives of the
Broadcasting Act, the most important cultural statement we have in this country
and the Commission's primary concern?
8561 More
to the point, it's easy to estimate that if total Canadian program spending
grows at the rate of the last five years, that's less than half of one per
cent, by 2017 it will have increased by some 20 million to reach 476 million
dollars.
8562 But
over the same period, growing at its rate of the last five years, which is 5.3
per cent, foreign program spending is going to increase by more than ten times
as much: 300 million dollars, to reach 827 million dollars.
8563 So,
in other words, under the current scenario, in ten years, foreign drama
spending will be 74 per cent higher than Canadian drama spending, if the trend
is maintained, as they say on election night.
8564 Is
this the commitment to be expected of our broadcasters we ask?
8565 And
in view of this, the invisible hand of the market doesn't seem to be working
very well and that's why we think that there is a need for regulation indeed.
8566 Sur la foi de ces faits, la CCA vous
invite instamment à ignorer le chant de sirène et à réglementer les
investissements dans le contenu canadien, de sorte qu'ils augmentent cette fois‑ci
enfin pour vrai.
8567 Il
existe des précédents encourageants à ce sujet.
Entre 1977 et 1985, l'argent consacré à la programmation canadienne a
augmenté, en moyenne, de 43 pour cent par année, passant de 130 millions à 389
millions sept ans plus tard et c'était la résultat d'une décision du CRTC.
8568 Le
ciel ne s'est pas effondré, personne n'a fait de faillite. Personne ne vous a rapporté sa licence. Les revenus des diffuseurs privés ont même
crû en moyenne de six pour cent par année durant cette période‑là. Et bien franchement, en dépit des cris
d'alarme à l'effet que les diffuseurs privés sont menacés de changements
cataclysmiques quant à leurs revenus, nous n'avons pas vraiment vu la preuve au
cours de cette audience.
8569 Sûrement,
avec tous les avantages de la consolidation, les économies d'échelle, les
progrès technologiques, nos diffuseurs privés ont l'expertise et
l'entrepreneurship nécessaires pour répéter les succès des années 1977‑1985,
particulièrement s'ils peuvent compter sur une nouvelle source de financement,
par le biais d'une levée auprès des entreprises de distribution.
8570 We were initially quite reluctant to
see a fee for carriage imposed, but reading others' arguments and sitting
through the hearing so far, we have come to the conclusion that this may well
be one of the keys to ensuring some degree of stability and more appropriate
levels of funding for the kind of programming Minister Oda and you the CRTC are
rightly preoccupied with.
8571 Our
suggestions today are obviously lacking in precision because of time
constraint, but we intend to pursue the work.
As we said in our brief, one of the problems in dealing with these
crucial issues is that they are looked at in a patchwork fashion and I am not
pointing the finger at anyone; that's the reality of life and the reality of
the breakdown of jurisdiction and topics and various forums where these things
are debated.
8572 The
results from your report on the impact on technology on the Broadcasting System
will only be available at the end of the ‑‑ well, at the
middle of this month, making discussions about the future of television
broadcasting at this time somewhat speculative, however.
8573 And
the debate about the mandate of the CBC, which has a crucial bearing on the
overall ecology of our Broadcasting System has still to take place.
8574 Just
as importantly, no debate has yet happened to address the concentration of
ownership in Canadian communications, nor on the impact of the convergence of
telecommunications and broadcasting and the impact they can have on the
Broadcasting Act and maybe on your mandate.
8575 Be
that as it may, the CCA has looked at different scenarios for our Broadcasting
System and will venture to make some suggestions as to where we should be in
ten years and how to get there.
8576 The
first recommendation deals with increasing administrative simplicity as much as
possible, which is everybody's goal.
8577 The
CCA believes that the easiest way to achieve administrative simplicity for
Canada's television broadcasters is to set up a straightforward and stable
policy that focuses on Parliament's objectives for the Broadcasting
System: Well‑financed Canadian
programs that offer viewers local, regional and national content.
8578 We
support a subscriber fee of around $3.00 a month across the land to help
finance the production of Canadian programming and a quick calculation would
indicate that that would pretty much fill the gap that we currently see between
the spending on foreign programming and Canadian programming. I hope our math is right.
8579 Consistent
with representations the CCA has made previously and the Minister's statement
quoted earlier, we think in time this levy should be applied to all forms of
distribution, whether it be internet, wireless or any other form of
distribution which may appear on the scene.
8580 We
suggest the money be added to the Canadian Television Fund resources and be
dedicated entirely to the production of Canadian programming, whether it be
drama or non‑information local programming.
8581 All
this on top of the suggestions already included in our brief that what Telco
pay for the use of the spectrum should be increased to help fund the Television
Fund as well.
8582 Our
second recommendation deals with three hours of drama between 8:00 and 10:00
p.m.
8583 Given
the dramatic increase ‑‑ that word again ‑‑
in Canadian drama available to English speaking Canadians, we urge you to
require each language licensee to broadcast hours of original Canadian drama
each week between 8:00 p.m. and 10:00 p.m.
After all, they did it before and that was when the CTF was just a gleam
in program producers' eyes.
8584 Third
recommendation has to do with annual expenditure requirements.
8585 We
also urge you to set expenditure requirements, especially if you grant
television broadcasters a carriage fee.
We have included some alternative solutions in this presentation and
will repeat them in our supplementary brief.
8586 First
alternative would be a condition of licence linking gross revenues at time
minus two to Canadian expenditures. Our
written submission proposed conditions of licence similar to the one you used
with some success in the late 1980's at a minimum tying Canadian programming
expenditures to the increase in the stations gross revenues two years earlier.
8587 We
estimate that if this condition had been applied in 1999, 118 million dollars
more would have been spent on Canadian programming than actually took place.
8588 A
draft condition of licence is attached to the written copy of our remarks
today.
8589 Alternative
number 2, Regulation linking previous year's gross revenue to current year's
spending on Canadian content in drama.
8590 With
a chance to hear from other interveners and in the interest of administrative
simplicity, we would also support a regulation setting out a minimum percentage
of the previous year's gross revenues to be spent on Canadian programming and
drama alike at respective levels of 32 and five per cent.
8591 If
such a regulation had been established in 1999, spending in Canadian programs
and drama would have been $472 million, $91 million higher respectively than
actually was. Here again, we have dared
to propose a draft regulation.
8592 Alternative
number 3. Regulation equating Canadian
and foreign drama programming spending.
8593 If
broadcasters are granted subscribers fees, the CCA would support an even
simpler one for one spending regulation requiring broadcasters to spend equal
amounts on Canadian and foreign drama provided total Canadian spending exceeds
total foreign spending.
8594 If
a one for one regulation had existed in 1999, Canadian broadcasters would have
spend 864 million dollars more on Canadian drama than actually happened.
8595 In
the short term, the CCA would even support a 0.50 $ to the $1.00 approach. If this regulation existed in 1999, Canadian
broadcasters would have spent $415 million more on Canadian drama than they
actually did. Here again we've proposed
a draft regulation.
8596 A
one for one drama regime would cost broadcasters money that they claim they
can't afford. Presumably a carriage fee
offers some kind of remedy.
8597 Our
fourth recommendation has got to do with semi‑annual reporting
requirements. Whatever approach you
adopt, however we urge that the CRTC reports semi‑annually about its
empirical effects, station by station or programming service by service.
8598 Without
clear, concrete and indisputable evidence that Canada's 16 television system
will suffer irreparable damage by spending more in Canadian programming. The CCA urges the CRTC to focus on the main
goal of our Broadcasting Legislation, which is to provide Canadian content to
Canadians.
8599 The
hundreds of thousands of Canadians trying to earn a reasonable living in our
cultural sector required the same business‑like treatment that Canada's
16 major television systems want from the CRTC.
8600 Je vous remercie beaucoup de votre
attention et nous sommes prêts à répondre à vos questions.
8601 LE
PRÉSIDENT: Merci. Merci, monsieur Pineau. Je demande à monsieur French de poser les
premières questions.
8602 COMMISSIONER
FRENCH: Mr. Pineau, I am going to start just by the bottom of page 2 of your
opening statement, because I have been asked to clarify with you something by
our legal counsel.
8603 It
is my understanding that the expansion as much as possible on the ideas you are
going to talk about today will not be able to be considered by the Commission
because it will have bee submitted after the opportunity for anyone else to
comment on it would have occurred. So
you know, I guess I have to say, reluctantly, please feel free to expand if you
wish, but the Commission will not be able to take that into account in making
its final recommendations.
8604 MR.
PINEAU: Oh, I am sorry to hear that.
8605 COMMISSIONER
FRENCH: It is just a matter of equity.
8606 Mr.
Pineau, this is a very different set of recommendations than the one you
submitted in writing.
8607 MR.
PINEAU: Yes.
8608 COMMISSIONER
FRENCH: As a result, I want to discuss it with you, but I hope you will forgive
me if I can't do it justice, it is an awful lot of material to assimilate in 10
minutes and it is a radically, totally different approach from the one that you
put in your written submission.
8609 MR.
PINEAU: Yes, I acknowledge that and I apologize and I can explain why if you
are interested in knowing.
8610 COMMISSIONER
FRENCH: Well the explanation, to be honest with you, is not very useful to any
of us I don't think.
8611 Where
would you like to start? I guess, you
know, the essence of this is money, so why don't we start with the money and
see what we can do together to make it clear what it is you want to us to do.
8612 Basically,
you are in favour of a $3.00 increase per month per subscriber, that wouldn't
apply in minority‑language carriage areas, would it?
8613 MR.
PINEAU: I have to harken back to the change in position here, because this is a
very important file and I know that it is probably irrelevant to you, but it is
work in progress for us, very much work in progress. We have looked at this to a certain amount of
level of detail, but not more than that.
What we did is that hearing the various proposals that were presented to
you in terms of what fee, we ran some figures.
We ran anything from 1 cent to 20 and then we looked at it in different
markets.
8614 When
you tie the money that you want to collect to the number of stations in any
given market and put the bill on that particular location, it creates a vast
array of diversity between the different markets and maybe it feeds the
argument that this is unfair. So we
thought why not go with a single level that would yield a significant amount of
money and would not be an outrageous increase.
8615 I
have just been added I think $1.25 or $1.50 to my ExpressVu bill for some
reason, I forget what but it has to do with technology. And you know, did I sort of unsubscribe? No, I mean, you say oh and you carryon paying
your service.
8616 I
know that there is a major preoccupation, it has been raised by you and it has
been raised by others also about perceptions and about, you know, how will
people react. Well, generally speaking,
we know that people react badly when things go up and it depends what spin is
put on it. And quite frankly, we don't
have any surveys to say how people would react to an increase of $3.00 across
the land for this. It is part of the big
debate. Do we want to have Canadian
content? Are we ready to pay for
it? This is a matter of policy.
8617 What
we are saying here and, you know, people may raise the issue that well if you
do that, then what about the money that the CBC gets? That is another battle for another front and
we are going to be there also to the full extent possible to push the view that
this country, you know, has got a broadcasting act with very worthy objectives
in it about our culture and our cultural identity and let us have that debate
about what is required to finance it.
8618 We
see in this way of collecting money, whatever the amount is, and exactly in
detail who it applies to is something that we haven't gone to that level of
detail I am sorry to admit. I realize
the restrictions of this hearing for you and what is on the table for you to decide. I can only come with what I can come up with,
I am sorry.
8619 COMMISSIONER
FRENCH: Well, you know, I would be more sympathetic to that, Mr. Pineau, if the
tone of your analysis of our historical performance or rather the historical
performance of my predecessors had been a little more ‑‑
8620 MR.
PINEAU: Yes.
8621 CONSEILLER
FRENCH: ‑‑ reconnaissante of the normal faiblesses des
processus humaines.
8622 M.
PINEAU: Oui.
8623 COMMISSIONER
FRENCH: You set the standard extremely high and then you walked into the bar
and beat your chest just how virtuously you defend the Canadian videospectator
why we have to listen the kind of nasty form of argument that I thought went
out of fashion when the socialist young students stopped writing to the student
newspaper in 1973. I mean, am I right or
am I wrong that you are now asking me for a form of indulgence that in no way
you gave to the Commission's historical performance in your analysis?
8624 MR.
PINEAU: I will apologize if there was that perception of ‑‑
and it is true, I mean, I can only apologize for that. I mean, that was not called for. I think the body of what we are saying
though, you know, if you will forgive and you are ‑‑
8625 COMMISSIONER
FRENCH: I accept your apology in the spirit of which it was offered and I think
it was offered sincerely, so I accept it sincerely. But I want to make the point, I want to make
very clear that it doesn't have to do with the people you see before you, but a
whole range of other people, people who sit over there and people who sat where
we were in the past don't deserve the kind of judgments that you provided. And I accept your apology, I think it is
important to put it on the record and we will leave it in the past if you wish.
8626 MR.
PINEAU: I would say beyond that though that there is a certain amount of facts
and analysis ‑‑
8627 COMMISSIONER
FRENCH: Absolutely, absolutely.
8628 MR.
PINEAU: ‑‑ that are straightforward. I mean, the tone may be something that I
regret and I do because, you know, it is not the way to advance the debate and
I will acknowledge that. And I am hoping
that you can see today that we are trying to take a different approach.
8629 COMMISSIONER
FRENCH: I even think it is a shame, because I know you did a lot of work and
there is a lot of historical data in there, which is very valuable. And I am perfectly willing to discuss it here
and will forget the tone because we have dealt with the tone and the
conclusions and the categorical judgements and what not, we will leave them in
the past. But I do think it is important
that we both take note of it and now we try to clarify your proposal.
8630 MR.
PINEAU: Absolutely.
8631 COMMISSIONER
FRENCH: All right. So the subscriber fee
would be placed in a public fund or would go to something besides the CTF. We would simply say ‑‑ and
the BDUs would love it ‑‑ CRTC‑prescribed Canadian
Television Fund $3.00 a month for each.
That would be it, it would be a line item as Mr. Rogers has very clearly
informed us.
8632 And
we would take that $3.00 and it would go to the Department of Heritage
presumably or some similar public agency?
8633 MR.
PINEAU: That is where we haven't worked out the details. But our suggestion would be that it go to the
Television Fund to fund programming that would be Canadian content that would
be either local or preferably drama because that, on the English side of the
equation, that has always been the problem, that remains the problem.
8634 There
is the question of the mandate of the CBC, there are ideas about what the CBC
should be doing, how it should be doing it, everybody has an opinion on
that. That is part of the equation
also. I mean, there are certain
scenarios that would allow private broadcasters to, you know, beyond news and
minimal requirements of Canadian content that are worth debating. Maybe yes, let us just allow them to go and
make money out of the retransmission of American programming and let us milk
that at a reasonable level to fund our own policy objectives.
8635 COMMISSION
FRENCH: But that is of course what we are currently doing.
8636 MS
AUER: If I could just add ‑‑
8637 MR.
PINEAU: Yes, exactly.
8638 MS
AUER: ‑‑ Mr. French, Commissioner French. One of the things we were looking at
obviously is also, as you said, where does the $3.00 go? The Commission in the past has given
different broadcasters a lot of flexibility.
The Commission surely can be relied on to figure out what it thinks is
in the best interest. We like the idea
of a simple $3.00 a month solution that would go to a central fund to support
as many programs as possible, that is our main concern. If the Commission thinks that there might be
a better alternative that would achieve the same objective, great.
8639 COMMISSIONER
FRENCH: No, I mean I am trying to understand your proposal and I think I
understand it. You are basically satisfied
that the CTF is doing God's work and you would like to see it much bigger?
8640 MR.
PINEAU: Yes.
8641 COMMISSIONER
FRENCH: And you think that raising the fees for Canadian satellite and
terrestrial BDU subscribers by $3.00 a month would not make us unpopular in the
short run, but it would be for a good cause and that would be the desirable way
to palliate the lack of financing that exists in the system at the moment?
8642 MR.
PINEAU: Yes. And quite frankly, if
memory serves me right, I heard Vice‑President Arpin ask the CBC if they
would help market a decision like that or explain it to the people. And to the full extent of our limited means,
you can count us on that side, because we are going to put our efforts where
our mouth is on this front.
8643 COMMISSIONER
FRENCH: Could I explore with you the idea which exists also in your written
submission that other communications media than classic broadcast should also
contribute I guess $3.00 a month per subscriber. I mean, is that the idea is it that you are
referring to, all forms of distribution, internet, wireless or any other form
of distribution?
8644 MR.
PINEAU: Yes. I mean, we see this whole
issue in very simplistic terms. On the one
hand you have distribution, on the other hand you have production of Canadian
content. And there is more and
more ‑‑ what is the word I am looking for ‑‑
problems with the current system because new means of distribution are
completely undermining the traditional system that we have in place and there
is a need for the level playing field, absolutely. And we think that the level playing field is
not by diminishing what we have been doing, but by extending it to other forms
as well.
8645 If
I can get TV programming over my watch in a few years' time to bring me back to
the Dick Tracy cartoon I was looking when I was a kid, well that should imposed
on, taxed or levied on to make sure that whatever the platform, there is
Canadian content available, there is Canadian content that can be ‑‑
that raises other issues about copyright ‑‑ but there is
Canadian content that can be repurposed over various platforms and we have a
strong and striving Canadian cultural industry.
8646 COMMISSIONER
FRENCH: Are you aware of what proportion of internet use would go to or, for
that matter, wireless use would go to the reception of television‑like
programming?
8647 MR.
PINEAU: No and, quite frankly, I can only give you a partial answer to your
question as to what the level would be in that sense. I mean, that is another field of
investigation and analysis and thinking that we have to do and we haven't done
and that is probably going to come up further down the road in some other
proceeding and hopefully we will be able to provide you with..
8648 We
are just pointing at the direction, we don't have the exact ‑‑
8649 COMMISSIONER
FRENCH: Would you like to add something?
8650 MS
AUER: I just wanted to mention that, of course, we reviewed the broadcasting
policy and monitoring report data. I
can't tell you at this specific moment whether you have included in that report
the data on how much time is spent watching TV.
I think the broadcasters who have appeared here have already indicated
that they perceive a substantial threat from these non‑regulated non‑traditional
forms of media. As time goes on the
threat will simply grow larger, if there is a threat, and these broadcasters
have not entered that market themselves.
8651 So
as to specific numbers, we haven't undertaken a survey due to lack of
resources. We have relied on other
people's research and, of course, your own.
8652 COMMISSIONER
FRENCH: Well, while you are at the research you will want to look at the Radio
Communications Act, the Telecommunications Act, the User Fees Act and the
Supreme Court jurisprudence on the subject of the levying of fees by
governments. And if I may summarize it
for you fairly quickly, it really wouldn't permit us to move on any
telecommunications or wireless spectrum or fee or apply any fee. I mean, it is strictly not provided for in
Canadian law.
8653 So
while this is an idea, I suggest to you it is not an operationalizable idea in
any future that we can currently see.
8654 MS
AUER: Well, it may not be possible now, but legislation changes and it may
change in the future ‑‑
8655 MR.
PINEAU: And ‑‑
8656 MS
AUER: ‑‑ if we have new ideas coming forward.
8657 COMMISSIONER
FRENCH: Well you know I am away, Ms Auer, but you know what, you propose it in
your written submission as the centrepiece of the source of the money.
8658 MR.
AUER: We proposed it as once source of the money. We also proposed a regulation related to
previous revenues. We have also proposed
a condition of licence linking expenditures and exhibition requirements to,
first of all, the time the Commission might think is appropriate in the
primetime sector of the broadcast day and, as well, gross revenues.
8659 So
we proposed a number of alternatives and we thought this might be an
interesting form in which to present them.
8660 MR.
PINEAU: If I may add also, you are
absolutely right. Some of the things
that we are pointing are at not possible now, and that's what we are trying to
do: to be consistent, as we go forward, sort of refining our position and our
thinking and hoping to come up with some useful suggestions for the people who
are in the decision‑making business like you are.
8661 But
we have to promote the same sort of message on various forums.
8662 You
are right that the legislation may not allow it now, but when the debate starts
on the Telecommunications Act versus the Broadcasting Act, hopefully we will be
there and we will push on that agenda with more analysis and more useful
suggestions.
8663 COMMISSIONER
FRENCH: You have a kind of general lack
of sympathy ‑‑ and I'm choosing my words carefully ‑‑
with concentration in the broadcasting industry. But I'm not clear what we are supposed to do
about it, if anything.
8664 Have
I missed the point here? What is it that
you think the Commission ought to do in this decision about concentration in
the Canadian broadcasting industry?
8665 MR.
PINEAU: Suspicion. We just note, as part of our initial brief,
that arguments for allowing concentration of ownership and everything have
always been to provide us with more and better Canadian content
programming. We just don't see the
results.
8666 In
that sense we are not suspicious of concentration per se. We are saying that concentration per se is
not the entire solution. Obviously we
are not advocating for fragmentation.
The economic realities and the social realities and the geographical
realities of this country call for concentration obviously, but concentration
must come with regulation to make sure the end product and the objective of the
whole process are met.
8667 There
are other issues. As I said at the
outset, we are not concerned only with broadcasting issues. The Conference of the Arts deals with all
forms of arts, from ballet to visual arts, to crafts, to everything. So our field of interest is extremely broad,
and we are operating at a very general policy level here at the federal level
in whatever fields we deal with.
8668 There
is a certain amount of suspicion, yes, about concentration. In other areas it may have to do with news and
everything. You will hear that in
different forums. We are not commenting
on news and information. That's not our
bailiwick.
8669 But
you are right, there is this sort of apprehension on concentration but I don't
think it deals necessarily with this particular ‑‑ I mean, the
impact here, we just say concentration has not yielded what it was advocated
for.
8670 MS
AUER: I think the Commission's Public
Notice alluded to concentration of ownership as having occurred. The question obviously that you are facing
yourselves is: With a limited number of
broadcast groups, what is it reasonable to expect from them in terms of the way
they allocate their resources toward Canadian broadcasting?
8671 If
we look at the past, just empirically, it is difficult to trace the many
benefits that were effectively promised or committed to when many of these
ownership transactions took place in the past.
8672 So
it's true you have a benefits policy.
The benefits policy is designed to elicit a higher allocation of
resources to Canadian programming. The
question is: Is it really
happening? Is it happening? And if it's not happening, then what can be
done to address it?
8673 I
think, as I said and as Mr. Pineau has also said, we are looking at ensuring
that there are strong regulatory mechanisms that are used, either conditions of
licence or regulations or a carriage fee, or a combination.
8674 COMMISSIONER
FRENCH: So that in your mind there isn't
a particular dimension of regulatory change that you are recommending to the
Commission to deal with increased concentration in conventional television?
8675 MS
AUER: I think if concentration of
ownership isn't generating the benefits that were anticipated, the alternative
is to reduce concentration of ownership by either licensing new entrants or
denying applications for transfers that would simply further consolidate the
industry more strongly.
8676 COMMISSIONER
FRENCH: Are we going to talk about the
idea that every time the licence ends, we are going to have a free‑for‑all
and invite everyone to apply for it? Is
that still on the front burner or not?
8677 MS
AUER: As far as the Canadian Conference
of the Arts is concerned, whether they would like to ensure that when
broadcasters ‑‑ I mean, we all know the obvious. There have been a number of very public
examples in the last little while.
8678 CHOI‑FM
comes to mind, where a broadcaster who simply didn't comply with the
Commission, went on broadcasting for some time and with all the forbearance
that the Commission gave it, it simply didn't seem to choose broadcaster's
behaviour.
8679 In
the past the Commission has chosen to deny renewals, either because it
considered that the broadcaster, the licensee, had failed to comply or because
it considered that consolidation of ownership would be too high.
8680 So
there are precedents for denying licence renewals on the basis of poor
performance.
8681 I
don't have to tell you that. You, of
course, are more familiar with this than we are.
8682 COMMISSIONER
FRENCH: But you have made a more general
case ‑‑ and I'm not sure if you are making it again ‑‑
for the idea that when a licence of a conventional broadcaster ends, the
Commission should entertain its own and other applications for that licence.
8683 I'm
just asking you is that something you are recommending to us and do you want to
discuss it? Or is it not a major part of
your presentation today?
8684 MS
AUER: We would be very pleased to
discuss it. I know Mr. Pineau has
something to say.
8685 I
think our recommendation was that if the licensee has failed to comply with its
conditions or the regulations of the Act, then the Commission should at least
consider entertaining a call for applications.
8686 COMMISSIONER
FRENCH: In fact, there were two
different versions. But let's assume the
narrow version.
8687 MR.
PINEAU: Yes. I just want to support that aspect of it.
8688 The
importance here is in having the proper regulation and having it enforced
essentially.
8689 COMMISSIONER
FRENCH: I understand. You have certainly made a strong case that
the Commission has failed to adequately police its own licence conditions and
has failed to act ‑‑ I don't want to put words in your mouth,
so you are going to correct me if I am wrong ‑‑ has failed to
act decisively when faced with cases where licensees have failed to perform in
areas that you think they should have and we have been, I guess, unduly
indulgent of that.
8690 Is
that a fair characterization of your view of our performance?
8691 MS
AUER: I think that's making it a very
sort of emotional approach to it.
8692 What
we are saying is: Have stations that
have been in breach of their conditions or in breach of their regulations
either been taken to task under the statutory approaches, which is take them to
the Department of Justice and prosecute?
I haven't noticed many prosecutions since 1991.
8693 Or
has the licence renewal approach, the short‑term licence renewal
approach, which has been the traditional way of doing it ‑‑
you give a short‑term renewal and that will actually encourage the
broadcaster in theory to behave. I don't
know if there is a lot of evidence to support the notion that that works in
achieving what the Commission and Parliament might want from its broadcasting
system.
8694 COMMISSIONER
FRENCH: So when we have one of these bad
actors, we would say: CFXY, South
Podunk, has failed to perform, and we would entertain a whole range of
applicants for that licence.
8695 MS
AUER: I certainly think you would have
to give the Podunk station ample warning of the failure to comply, an ample
opportunity to comply. But after that,
why would you want to relicense a station that decides it doesn't want to
comply with the regulations and conditions and the legislation to which it
agreed to adhere?
8696 COMMISSIONER
FRENCH: Well, it is clear that if we are
talking about a CHOI‑type case, of course you are right. There has been one in the history of the
Commission. Maybe there have been a few
more.
8697 There
hasn't ever been a television, has there?
8698 MS
AUER: I can't recall offhand if the same
conditions for CHOI‑FM applied to TV, but there have been other
occasions, certainly on the radio side, where you have had similar issues.
8699 COMMISSIONER
FRENCH: Probably we should drop the
conversation, but there is no question that if it is repeated, flagrant ‑‑
and I'm choosing my words carefully because I think the jurisprudence isn't
finished.
8700 If
it's repeated and flagrant and problematic in the way that it has been in a
particular case that we've both talked about, who can differ. But I thought you were making a different
kind of argument.
8701 I
thought you were saying that if the average Canadian expenditure fell before a
certain level or the hours fell below a certain level, then we would open
things up.
8702 It
seems to me to be a different kind of remedy for a different kind of
problem. And if I've misunderstood, then
you correct me.
8703 MS
AUER: I guess the thing is if you are
handing out the licence and the broadcaster understands the terms under which
the licence is granted, and one of the terms is a specific amount of exhibition
of time or a specific expenditure, and then chooses not to do that, the
alternatives are, as the Commission has done in the past, short‑term
renewal or to find out through the competitive licensing process whether there
might be some better use put by another licensee who would actually like to
comply.
8704 COMMISSIONER
FRENCH: I really don't think anyone in
principal would disagree with that. The
problem is establishing a transfer price once you have decided that the
incumbent licensee is not going to maintain his licence.
8705 MS
AUER: Would the Commission feel
comfortable setting a transfer price? I
shouldn't think so.
8706 Wouldn't
that be the competitive marketplace taking place?
8707 COMMISSIONER
FRENCH: Well, how can there be a
competitive marketplace if we've decided that the incumbent licensee, who has
the capital asset in its hands and the goodwill in the brand, can't
continue? That's not a competitive
market.
8708 MS
AUER: That's then applying obviously a
value to the licence itself, not the assets.
The assets have their own value.
The licence itself, in theory, is granted for seven years and has no
value after that unless it is renewed.
8709 COMMISSIONER
FRENCH: Exactly. And when you have a licence that has no value
and the assets that are attached to that licence are non‑fungible, how
would you propose to set a transfer price?
8710 MS
AUER: I don't think it's the
Commission's role to set a transfer price.
I think that's up to the broadcaster to bear in mind that there is the
risk to losing the licence if the licensee fails to comply with the
regulations, the legislation or conditions of licence.
8711 Surely
there has to be some risk. We keep
hearing that broadcasting is a risky business.
Are we suggesting that no matter what, a licensee short of true
egregious behaviour such as that that the Commission has already seen itself,
that everybody should be allowed to continue status quo and the only penalty
might be a short‑term licence renewal?
And then in three years it's same old, same old.
8712 COMMISSIONER
FRENCH: I guess we have a disagreement
about the practicability of that recommendation.
8713 One
more thing, and I hope it's something that you regard as pertinent. And if it's not central, just tell me and we
won't talk about it.
8714 There
is ‑‑ I don't want to say this emotionally but I don't know
how to say it any other way. There's
another lack of sympathy about the benefits policy, a sense that the word
"contribution" is somehow the wrong word to use for when Canadian
broadcasters observe licence requirements and broadcast Canadian content, and
this shouldn't be regarded as a contribution.
8715 I
just really want to ask you where are we going with the benefits policy given
this particular set of attitudes? What
is your recommendation to us?
8716 MR.
PINEAU: Maybe Monica will want to add
something.
8717 I
think the point here is that the benefits policy in itself, which brings one‑time
money to the system, we can't be against the one‑time money aspect of it.
8718 We
see it, though, as not something ‑‑ our preoccupation is
adequate and stable funding for Canadian content.
8719 While
there may be bursts attached to one‑time benefits through acquisitions
and there will come a point where acquisitions will become more and more
rare ‑‑
8720 COMMISSIONER
FRENCH: Uncomfortable.
8721 MR.
PINEAU: ‑‑ because consolidation has taken place, and there
may be transfers of these assets or those assets. But it is not going to be a major part of
funding the content. That's our main
concern with it, quite frankly, the unpredictable nature of it.
8722 Do
you want to add something?
8723 MS
AUER: I would just like to mention that
the CCA's written submission took a fairly focused and pointed look at some
aspects of the policy, and I think it is entirely appropriate to analyze what
is happening by regulatory authorities.
8724 I
don't necessarily know if it would be appropriate to expect sympathy. We have sympathy for the Commission. You face a difficult task. You are balancing competing interests. It's not easy, we understand that. I think we have been critical. That's a little bit different from
unsympathetic or, as somebody said, nasty.
8725 I
don't think our piece was necessarily oriented toward that particular road.
8726 I
would also like to reinforce what Alain just said. I think what everybody in the system wants
and is trying to obtain is stable funding, not funding that fluctuates every so
often. The broadcaster seeks stability
and business‑like funding, and so does everybody else working in the
industry.
8727 MR.
PINEAU: And if I may add on a theme of
predictability, that's what we like about the concept of a levy, a
contribution, a fee for carriage. I
don't know exactly how to call it.
There's a lot in a name. But some
way of ensuring out of the vagrancies ‑‑ and I'm thinking of
the CBC, for example ‑‑ out of the vagrancies of annual
allocation of resources to the public broadcaster, amongst others. But the stability is good for the whole
system.
8728 I
think it would be good to have an element that is linked to something that, you
know, doesn't change all the time on a yearly basis. I mean, there may be some bleeding to black
market, there may be some people who protest and will stop watching television
altogether, but you know, over time what is reality?
8729 Reality
is that people will carry on subscribing to the means of distributions in order
to get what is the most widely spread and, come to think of it, cheapest form
of entertainment and information distribution and everything that there is in
this country. And, therefore, the
stability of the number of subscribers is an element that should be tapped on
more when it comes to funding Canadian culture, Canadian content.
8730 And,
as I've said in the opening remarks here, television, broadcasting, radio, in
this case television, is the main stay of the expression of cultural expression
in our country and it does make a big difference in forming our national
identity now, which national identity I hope we won't go there.
8731 COMMISSIONER
FRENCH: So, the benefits policy is
okay. Some of the semantics around it
are not so good, but it's unstable and has a fixed half life and so, there is a
problem?
8732 M.
PINEAU: Yes.
8733 MS
AUER: If I might just add the one point
that was made in our written submission to and that was the whole issue of the
conflicts of interest. I think it
creates conflicts of interest for everybody involved and it creates conflicts
because if you say no, you will be attacked, if you see yes, you will be
attacked. It creates conflicts for
independent producers who seek funding and, you know, how can they say no.
8734 I
just think it makes it a little bit awkward for everybody concerned.
8735 COMMISSIONER
FRENCH: Well, spell it out for me. Do you want the CTF to continue or not? Do you want this kind of funding to continue
and the benefits to go on or not, or expand on the conflict of interest so I
understand what your position is as an organization.
8736 MS
AUER: I think our written brief spells
out what we think the problem might be for a conflict of interest with respect
to the Benefits Policy which we see as being somewhat distinct from a flat
$3.00 per subscriber fee that would be directed towards the CTF as well as the
contribution that BDUS currently make towards the CTF or the production fund of
their choice.
8737 So,
I didn't necessarily ‑‑ I don't know if the CCA really sees
abandoning or dropping the Benefits Policy which might lead to unpredictability
conflicts of interest and instability in terms of business planning for
producers as being intimately tied together.
8738 M.
PINEAU: The only thing I would add to
that is as I have said earlier, we are preoccupied with the largest possible
funding possible. So, I can't be against
a Benefits Policy. However, I am sure that
in your wisdom you will be able to decide whether it's a tit for tat or whether
there are certain things that, you know, the overall system.
8739 Unfortunately,
we haven't gone to that level of analysis to provide you with a definite answer
on the particular front.
8740 Beyond
what we have pointed out on the issue of benefits and the limitations, I don't
think we can go beyond that.
8741 COMMISSIONER
FRENCH: You're in favour of it?
8742 M.
PINEAU: In favour of benefits, sir?
8743 COMMISSIONER
FRENCH: In favour of our continuing to
apply the Benefits Policy to transactions which we might choose to approve.
8744 M.
PINEAU: Yes.
8745 COMMISSIONER
FRENCH: Just to make it clear, Ms
Auer. You know, your sympathy with the
Commission is your business. I said
sympathy about the policy. It's the best
way I found to describe it and you've clarified it, but if you want to go
through your analysis, I would be delighted, line by line. I don't think this is the time, but I don't
think you would enjoy the process very much.
8746 There
are words in there that are completely unacceptable. They don't have their place in the discussion
to achieve the kinds of objectives we're trying to achieve today.
8747 I
guess I really don't have any other point except to ask you, given the
relative, you know, novelty of the proposals you've made here, whether there is
anything else you would like to add before I ask anyone else who might like to
add their comments or questions.
8748 MS
AUER: I guess the one big difference
that we see between what we are saying today and what we've said in our written
submission is the issue of the $3.00 per sub fee. We originally proposed expenditure and
exhibition requirements through regulation and/or conditions of licence. So, there hasn't been a change there.
8749 We
fixed a number to it because we got other people's briefs.
8750 COMMISSIONER
FRENCH: Well, you know, I read your
brief with great care and this is a great deal more precise in detail than the
recommendations in your brief and that's great, that's, you know, your right
and it's useful and helpful, but it is not the same in tenure or approach as
what we got in writing. So, if you would
like to add or expand on any part of that, either part, presumably the
part ‑‑ you've more recently written, I am just giving you the
opportunity to do so.
8751 MS
AUER: We appreciate the
opportunity. I think we have actually
enjoyed reading other people's views as they express them themselves and we
have been guided to some extent by the information they have provided and if
our approach today has changed somewhat in that we are accepting the $3.00 per
month, I think we got a lot of information from other broadcasters, from other
participants, other cultural groups and they contributed to our thinking.
8752 We
would all like to come with a fixed set of things that don't change, but we
were guided by what other people have said too.
8753 THE
CHAIRPERSON: Thank you, Mr. French.
8754 I
am picking up on Mr. French's previous discussion where you mentioned that a
short‑term renewal was not the ‑‑ well, hasn't delivered
to your expectation so far, so that you were seeking us to consider other
means.
8755 Obviously,
the Broadcasting Act doesn't have ‑‑ doesn't contain
administrative monetary penalties, but do you think it's an area where the
government should be thinking, giving some the powers to the Commission to
issue sanction?
8756 MS
AUER: The idea of an administrative
financial sanction I think would be a nice change from the current regime, you
know, provided always as any regulatory authority that it were administered
fairly, openly, transparently, that kind of thing.
8757 The
Commission is even more aware than everybody else about the difficulty in
insurance compliance with different regulatory regimes and regulations and
conditions. I think the only thing is we
are in an era now where everybody seeks accountability, transparency. How do we accomplish that if an
administrative financial penalty would work and could be shown to be working?
8758 In
other words, once it were administered the first time you wouldn't necessarily
see a repeat of the same misbehaviour a second time. Well, who could be against that?
8759 LE
PRÉSIDENT: Monsieur Pineau, est‑ce
que vos commentaires... dans votre présentation orale vous avez uniquement fait
état de situations spécifiques à la télévision de langue anglaise.
8760 Est‑ce
que vos commentaires de manière conceptuelle s'appliquent également à la
télévision de langue française ou quelles sont les différences, s'il y en a?
8761 M.
PINEAU: Je dois dire que pour des... je
dois plaider le fait que les ressources et le temps qu'on a eus nous ont fait
concentrer sur la télévision anglaise qui, traditionnellement, a toujours été
le problème à ce chapitre‑là.
8762 La
dynamique francophone est différente. On
pense, cependant, que le même mécanisme qu'on propose devrait s'appliquer aux
deux côtés. Il y a des réalités qui sont
complètement asymétriques. La Loi, je
pense, le reconnais d'ailleurs, qu'il faut que ça soit propre... que l'approche
soit convenable aux spécificités de chacun des marchés.
8763 Mais
globalement, en concentrant uniquement sur la question du financement, je pense
que, oui, ça s'applique.
8764 Maintenant,
il y a un niveau de détail comme la question de monsieur French plus tôt, sur
les marchés minoritaires et tout, sur lesquels je dois dire on n'a pas eu le
loisir de se pencher et je ne pourrais pas vous donner une réponse intelligente
là‑dessus.
8765 LE
PRÉSIDENT: Est‑ce que... et je
vois aussi que vous avez concentré votre énergie sur la télévision privée, mais
est‑ce que vous avez des commentaires également à faire sur la télévision
publique?
8766 M.
PINEAU: Au‑delà de ce qui est...
la télévision publique actuellement n'a pas de problème de contenu canadien que
je sache, et surtout pas en prime time.
Elle a des problèmes de succès d'écoute.
Elle a des problèmes qui sont liés à un mode de financement qui est
aléatoire de la part du gouvernement pour dire le moins, et qui dépend de
revenus commerciaux qui font qu'il y a des décisions qui doivent être prises,
qui relèvent d'une optique et d'une approche qui n'a rien à voir avec la
télévision publique.
8767 J'ai
vu des émissions qui étaient d'une très grande qualité, on le voit tous. Il peut y avoir des émissions de très grande
qualité qui sont de contenus canadiens, qui sont des émissions dramatiques et
qui sont retirées de l'affiche parce qu'ils font seulement 350 000 ou 450 000
auditeurs.
8768 Le
problème est très complexe. Je n'ai pas
de solution simpliste là‑dessus, mais le rôle de Radio‑Canada, CBC
particulièrement, dans le système, c'est ce à quoi je faisais allusion quand je
parlais que tout est dans tout et ça, ça va être, j'espère, dans le débat qu'on
aura, le débat public qu'on aura sur le mandat de la télévision de Radio‑Canada
parce qu'il y a tout un autre argument à faire sur la place qu'elle occupe dans
l'écologie du système.
8769 Et
là‑dessus, je dois dire qu'on a beaucoup de consultation à faire et on a
beaucoup plus de recherche et d'analyse, nous, à faire pour essayer de
présenter une position qui ait un peu d'allure.
8770 Mais
je pense que les arguments sur le fee for carriage, en les liant au
développement de contenus canadiens et particulièrement dramatiques ou
programmation locale, régionale, comme on le suggère, le mettre dans le CTF,
pour nous je vais vous dire franchement... en tout cas, pour moi, c'est une
solution qui actuellement est logique et qui permet d'isoler ça dans un coin,
puis comment le CTF fonctionne; est‑ce que la portion qui est donnée à
Radio‑Canada est suffisante, insuffisante, devrait être plus élevée?
8771 Est‑ce
que Radio‑Canada devrait avoir un mandat qui soit de développer le
contenu canadien dramatique, de contribuer à toute l'écologie de base d'un
système qui produirait des émissions dramatiques qui ont de l'allure quelles
que soient les cotes d'écoute qu'ils vont chercher parce qu'on a coupé et peut‑être
que ça... je veux dire, est‑ce qu'on doit couper Radio‑Canada du
revenu commercial?
8772 J'ai
été là pendant 34 ans puis j'ai entendu autant d'arguments pour que d'arguments
contre puis je dois vous dire que, actuellement, je n'ai pas une opinion
absolue de comment est‑ce qu'on pourrait résoudre le problème, mais dans
mon livre idéal à moi, il y aurait un tit for tat à faire quelque part avec le
système privé puis le système public au point de vue du revenu commercial, pour
autant qu'on trouve de nouvelles sources de revenu stables et qu'on définisse
le mandat de Radio‑Canada.
8773 Et
je ne pouvais pas exposer tout ça aujourd'hui parce que vous m'avez donné plus
que mes dix minutes et puis, de toute façon, notre pensée n'est pas rendue là.
8774 LE
PRÉSIDENT: Maintenant, si on suit votre
logique et on décrète que le 3,00 $ par mois va au CPF, il n'y a pas un danger
que ça soit une opportunité pour le gouvernement pour dire : je pense que ce
n'est plus nécessaire de contribuer aux fonds... aux fonds canadiens de
télévision?
8775 M.
PINEAU: Ça, on ne sait jamais. Un, on ne sait jamais; deux, ça dépend de la
philosophie politique du gouvernement en place.
Ça dépend de la conception qu'ils ont du rôle que le Gouvernement
fédéral a à jouer par rapport à la culture et, ça, je vous avoue que c'est une
chose qui nous préoccupe beaucoup par les temps qui courent et puis si vous
avez accès à nos publications régulièrement ou à nos bulletins, vous allez voir
que c'est une des choses qu'on vient de soulever cette semaine.
8776 Quel
est le rôle du Gouvernement fédéral?
Comment ce gouvernement en particulier, mais on est un organisme non
partisan. Il y a des questions qui sont
plus aiguës sous certains régimes que sous d'autres, mais la question, elle
n'est pas nouvelle.
8777 Quel
est le rôle du gouvernement? Quel est
le... comment le voit‑il et est‑ce qu'ils sont prêts à reconnaître
une fois pour toutes qu'ils ont une obligation à l'égard, entre autres choses,
du diffuseur public, du système de broadcasting? C'est à peu près la seule place où leur
juridiction dans le domaine culturel est spécifié de façon très claire à part
du Copyright et puis des traités internationaux et des choses comme ça, mais
c'est toutes des choses qui sont très très importantes pour l'ensemble du
système.
8778 Ça,
c'est une bataille qui est constante puis qui est particulièrement aiguë par
les temps qui courent.
8779 LE
PRÉSIDENT: Et si on met tous les fonds à
l'intérieur du CTF, ça va un peu à l'encontre, en tout cas, de...
8780 Bien,
qu'est‑ce que ça fait pour améliorer la santé économique de l'industrie
de la télévision? On a entendu à la fois
CTV nous dire que les argents devraient être divisés en deux : une partie pour
le financement de la programmation canadienne puis une autre partie pour le
financement de la transition HD.
8781 Puis
on a entendu d'autres intervenants nous dire, bien, ça devrait aller
directement dans notre bottom line, ça nous permettrait d'avoir une santé
financière suffisante pour intéresser les investisseurs à continuer à nous
supporter.
8782 Donc,
on a entendu un ensemble de modes d'utilisation de ces fonds‑là, et
personne ne proposait que les fonds soient mis collectivement dans le Fonds
canadien de la télévision.
8783 Or,
une des préoccupations que le Conseil doit avoir à la fin du processus, c'est
la santé financière de l'industrie.
8784 Comment
est‑ce qu'on peut justifier que tous les fonds vont au Fonds canadien de
la télévision?
8785 M.
PINEAU : Je vais répondre en partie par une question : est‑ce que
vraiment la préoccupation du Conseil, ça doit être la santé financière ou la
prospérité des radiodiffuseurs?
8786 Oui,
à la limite. S'ils sont tous en
faillite, on n'aura pas de contenu canadien, puis on n'aura pas de système de
radiodiffusion.
8787 LE
PRÉSIDENT : C'est ça.
8788 M.
PINEAU : Mais la préoccupation première...
8789 LE
PRÉSIDENT : En fait, où je vais me mettre en accord, certainement, aisément
avec vous, c'est qu'on n'a pas à déterminer les marges bénéficiaires qu'ils
doivent faire, mais on doit s'assurer quand même, comme vous l'avez dit vous‑mêmes,
que l'industrie a une certaine santé financière pour être capable de continuer
à progresser puis assurer le service l'année prochaine aussi.
8790 M.
PINEAU : Mais je vais vous dire franchement, puis là, je parle au niveau du
préjugé puis du ‑‑ je n'oserai pas dire du sens commun
là. Disons que j'exprime une opinion
plutôt personnelle.
8791 Je
reviens au thème qu'on avait. Le ciel ne
leur est pas tombé sur la tête entre '77 puis '85, quand vous avez imposé un
régime qui a permis une production beaucoup plus généreuse, au moins en
quantité là...
8792 LE
PRÉSIDENT : Mais le ciel leur est tombé... en tout cas, ils vous diront que le
ciel leur est tombé sur la tête en '84 quand les premiers canaux spécialisés
sont arrivés en ondes.
8793 M.
PINEAU : Oui, mais il y a eu la consolidation.
Les distributeurs sont propriétaires des systèmes de diffusion. Ils sont propriétaires des over‑the‑air. Ils sont propriétaires des services
spécialisés. Ils sont propriétaires
aussi des systèmes qui distribuent le câble et puis l'internet et puis over‑the‑air
et puis le wireless. Ça fait toute
partie de l'équation, ça.
8794 Quand
ces gens‑là viennent pleurer qu'ils vont faire faillite là...
8795 LE
PRÉSIDENT : Ça, c'est vrai pour les gens qui sont au piège social. Mais vous, vous avez été l'exploitant d'une
opération à Radio‑Canada. Je sais,
c'est dans ce contexte‑là qu'on s'est connu.
8796 M.
PINEAU : Oui.
8797 LE
PRÉSIDENT : Et puis vous étiez à l'étape du démarrage. Comme gestionnaire de ce service‑là,
vous étiez bien à l'aise d'aller au piège social pour dire envoyez‑moi‑en
par en bas parce que je ne suis pas capable de gérer mon affaire tout seul,
parce qu'il faut penser... c'est vrai que, de manière consolidée...
8798 M.
PINEAU : Je m'excuse, je ne comprends pas le...
8799 LE
PRÉSIDENT : Parce que de manière consolidée, c'est sûr que, quand je regarde
certaines des grandes entreprises là, on voit très bien que si une composante
fonctionne moins bien, puis une autre fonctionne très bien, que dans
l'équation, finalement, l'entreprise survit, mais celui qui est le responsable
de l'opération de l'unité d'affaires qui vivote et qui doit chercher des
moyens, est‑ce que ce n'est pas son défi de trouver des solutions?
8800 M.
PINEAU : Oui, mais à la limite, est‑ce que ce n'est pas la responsabilité
du propriétaire de l'entreprise qui est visée?
8801 LE
PRÉSIDENT : Autrement, ce que vous nous dites, c'est de mettre en place un
système de péréquation?
8802 M.
PINEAU : Là, je m'excuse, je n'ai pas..
8803 LE
PRÉSIDENT : Bien, entre les différentes entités dans une même entreprise.
8804 M.
PINEAU : Bien, c'est parce que, à la limite là, disons pour un instant que je
suis propriétaire d'un réseau de câble, de stations de télévision off‑air,
de stations de radio et de services spécialisés, et je viens devant vous sous
un chapeau ou j'envoie quelqu'un d'autre, vraisemblablement là, à la limite, le
propriétaire de tout ça qui a la licence que vous donnez, c'est lui puis ses
actionnaires qui ont une responsabilité de faire face aux coûts d'affaires.
8805 Je
veux dire s'il y a des façons de transférer les fonds d'un compte à l'autre,
qui dont pour le plus grand bien des actionnaires, bien tant mieux, mais à la
limite là, moi, je ne peux pas pleurer s'il y a une des divisions qui est...
8806 Écoutez,
il y a... j'essaie de ne pas être trop pointu...
8807 LE
PRÉSIDENT : Mais si c'est de manière récurrente, c'est toujours la même
division?
8808 M.
PINEAU : Pardon?
8809 LE
PRÉSIDENT : Si de manière récurrente, c'est toujours la même division?
8810 M.
PINEAU : Bien là, comme disait monsieur Shaw hier, qu'il change de business, je
regrette. Je ne peux pas croire ça, moi.
8811 Écoutez,
il y a des grandes entreprises de câble, qui resteront innommées dans cette
salle, qui, année après année, sont toujours déficitaires, puis ça fait 20 ans
qu'ils sont déficitaires. Bien, bon
dieu, comment est‑ce qu'ils font?
8812 Excusez‑moi
là, je deviens un peu... je ne veux pas avoir l'air de reprendre le ton de
notre mémoire, mais la mystification n'aura qu'un temps.
‑‑‑ Rires /
Laughter
8813 LE
PRÉSIDENT : D'accord. Écoutez...
‑‑‑ Rires /
Laughter
8814 LE
PRÉSIDENT : Je vous remercie de votre présentation, Monsieur Pineau, Madame
Auer.
8815 M.
PINEAU : Je vous remercie de votre attention puis de votre compréhension.
8816 MS
AUER : No hard feelings?
8817 LE
PRÉSIDENT : Non.
8818 M.
PINEAU : Et je vous souhaite de bonnes délibérations, comme toujours.
8819 LE
PRÉSIDENT : Merci.
8820 Madame
la Secrétaire.
8821 LA
SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.
8822 I
would just like to indicate for the record that the participant Documentary
Organization of Canada has now arrived and they are ready to make their
presentation. If they would come
forward.
‑‑‑ Pause
8823 THE
SECRETARY: You will have ten minutes for
your presentation, whenever you are ready.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
8824 MS
HODDER: Mr. Chairman and Members of the
Panel, mesdames et messieurs du conseil, bonjour. Je m'appelle Samantha Hodder. My name is Samantha Hodder. I would like to thank you for the opportunity
to present here before the Commission.
8825 I
am the Executive Director of DOC, the Documentary Organization of Canada, le
documentaristes du Canada.
8826 With
me here is another documentary film maker, Lalita Krishna, who also sits as co‑chair
of the DOC Toronto Board.
8827 Jane
Gurr unfortunately can't be with us today.
8828 We
are here to represent the independent documentary industry of Canada. DOC is a national bilingual not‑for‑profit
professional arts association of independent documentary film makers,
producers, directors, craftspeople and service providers. DOC has six local chapters across the
country, with members in all provinces and territories.
8829 Our
membership has been steadily growing over the 23 years that we have been in
existence, and now we are at almost 700 film makers.
8830 DOC
is run by a volunteer board of film makers who are all active in the
industry. In fact, we had hoped to bring
more of our board members here today, but most of them are currently at various
documentary film markets, everywhere from Shanghai to Amsterdam to
Whistler. This helps to illustrate the
popularity and the reach of Canadian documentaries.
8831 We
appear before the Commission at a time that is widely thought of as a crisis in
Canadian content. The volume of documentary
production has dropped by 13 percent in the year 2004‑05. We hope that our presence before the
Commission today can help to address some of these situations and offer some
practical solutions about how to curb the problem.
8832 The
Commission has asked us to reflect on the contribution of expenditure
requirements to the television production industry for Canadian programming. To
state what was restated in our written submission, DOC believes that the
Canadian broadcast sector needs regulation to ensure that quality Canadian
content is available to the public.
8833 The
investment that has been made so far in the Canadian cultural industries as a
result of regulation has had a significant impact and because of this Canada is
a thriving, culturally relevant television production industry. In 2002‑2003 the independent
documentary production sector alone employed 14,000 fulltime equivalent jobs
with an export value of $42 million for that same year.
8834 Within
a regulated industry the independent sector has achieved great success. It has been nominated for international
awards, achieved box office success and gathered a growing Canadian audience.
But this industry is fragile, and it is no secret that broadcasters program the
exact amount of Canadian programming they are required to and fill the rest of
their schedules with the more lucrative American programming.
8835 The
question before the Commission is: What
are the most effective ways to regulate Canadian content?
8836 DOC
would like to make the recommendation that minimum expenditure requirements be
reinstated but not at the cost of priority program categories.
8837 In
1998 DOC, which was then called CIFC, appeared before the Commission to present
their case that documentaries should be included in the lineup of priority
programs. As representatives of the
independent documentary sector, we applaud the Commission's decision to have
included documentary in the priority program lineup.
8838 The
outcome of this policy change has had a very positive effect on the
industry. Between the six years of 1996‑97
to 2002‑2003 the total volume of Canadian documentary production rose by
12.1 percent, compared to the total volume of Canadian content production for
the same period, which rose at 5.9 percent.
8839 Production
volumes specifically for the documentary production sector have also seen
substantial growth. In the years 1999‑2000
the total production volume was 282 million compared to the figures of 2002‑2003,
which was 366 million. The effect is
clear.
8840 In
1998 DOC had approximately 300 members, and in the eight years since DOC has
more than doubled its membership now to close to 700 members. The growth of DOC further helps to illustrate
how the documentary production sector has experienced growth on a larger scale.
8841 In
the last two years we have started to see these numbers fall back. Last year the production volume was actually down
by 13 percent, to 293 million.
Productions in the regions have been particularly devastated. Production volumes have decreased close to 50
percent in both the Maritimes and in the west.
The documentary genre represents 17 percent of the total volume of all
CAVCO‑certified production for the year 2004‑2005. And that is actually down from 20.9 percent
in 2003‑2004.
8842 We
need to make investments now to make sure that the strong industry base for our
documentary sector is not depleted.
8843 Priority
programming is an incentive program wherein minimum expenditures is a condition
of licence. DOC asserts that the two
programs can co‑exist and work well together.
8844 DOC
feels that by and large the required expenditure program in place for all
specialty channels works. These channels
now control almost half of the television market, and most of them have very
high Canadian content requirements.
8845 This
is proof that broadcasters can turn a profit with Canadian content, and it
further proves that Canadians want to watch Canadian television.
8846 DOC
feels that tagging this expenditure to revenue rather than a percentage of
total program spending will put the money back into the system in the right
way. If broadcasters earn more revenue
from American programming, some percentage of that should be reinvested in the
Canadian production sector. DOC also
recognizes that revenues fluctuate from year to year and this proposal will
allow for flexibility.
8847 DOC
supports the CFTPA's position that 7.5 percent of the revenues should be
spent on the independent production sector.
DOC further recommends that at least 1 percent of that be specifically
spent on independently produced documentaries.
8848 To
reiterate what DOC has laid out in its written submission, it is critical that
the tangible benefits package remain in effect to replicate the market effect
of the regulated broadcast market of Canada.
If the Commission is looking for more transparency in benefits packages,
DOC would like to suggest that the majority of this money be put into non‑affiliated
independently administered funds. These
funds by their nature are accountable and transparent.
8849 In
our submission, DOC put forth a recommendation of upwards of 75 percent of the
total value of benefits packages be put into such funds.
8850 If
the Commission decides to adopt this position, the number of recognized
independent funds may need to grow to meet the demand. At present, the majority of the recognized
funds service the drama industry while the documentary industry is largely shut
out.
8851 DOC
proposes to the Commission that the recognized independently administered funds
be expanded to include a documentary category.
8852 DOC
further recognizes that all benefits packages that result from transactions,
both large and small, have a measurable impact on the industry. DOC recommends to the Commission that the
10 percent rule for benefits packages should be applied to all
transactions, regardless of size.
8853 In
response to HD, the Commission has asked us to reflect on the most effective
means of delivering Canadian digital and HD programming. In reference to the changeover to HD, we as
the representatives of the independent documentary film making sector can
safely say that the transition is well under way.
8854 Statistics
for CTF‑supported HD programming are available for the last three years. In 2003‑04 documentaries accounted for
7.5 percent of all CTF‑supported HD production. The next year, 2004‑05, it jumped to 32
percent. And in 2005‑2006
documentaries were up to 48 percent of all CTF‑supported HD programming.
8855 In
the last three years, documentary production has grown to account for almost 50
percent of all HD programming produced in Canada, putting us on an equal
playing field as the drama sector.
8856 If
additional moneys were to be granted to the broadcasters to recognize the
increased costs associated with the transition to HD programming through the
CTF or some other entity, we would like the Commission to recognize that the
production sector has already made significant investments in the future of
Canadian programming by making the switch to HD production. These facts and figures should be recognized
in the event that additional funds become available.
8857 Furthermore,
if the Commission rules in favour of carriage fees to OTAs, DOC recommends that
a percentage of these fees be directed towards production funding for Canadian
HD documentary programming. This will
recognize the investment that the production sector has already made, largely
at its own expense.
8858 Regarding
carriage fees, DOC does not have a position on whether or not OTAs should be
permitted to implement these fees.
8859 However,
if the Commission decides to adopt the use of carriage fees, DOC strongly urges
the Commission to put restrictions around how these fees can be spent.
8860 In
our view, the OTA broadcasters have seen their net profits steadily grow in
recent years. Introduction of these fees
would help augment their competitive business position. DOC recommends that a minimum of 50 percent
of these new fees should go directly towards the creation of priority
programming.
8861 Additionally,
these fees should go directly towards the costs associated with the transition
to HD.
8862 Although
this Commission has not specifically set out to address the CTF, but since it
has come up a number of times in the hearing room, DOC would like to take this
opportunity to say that as strongly and as forcefully as possible the CTF is
vital to the independent production sector.
It supports some 66 percent of the total Canadian programming we
see on television. Without it, the
industry would slink into oblivion.
8863 After
reflecting on the program categories considered as priority programs, DOC is
opposed to the idea of further opening the definition of priority programming
to include Category 11, which would include such programs as "The
Junos". We do not feel that these
programs should be awarded a priority status.
8864 Finally,
in regard to mobile broadcasting multi‑platform rights, although we did
include this in our submission it bears repetition, because in the last two
months since filing, we have seen more and more examples of producers being
asked to surrender their rights for no additional compensation. This is an unfair practice.
8865 Although
few clear business models have emerged as yet, the intention of the
broadcasters is clear. They want to use
this content to generate revenue. If and
when this revenue is realized, producers and the independent production sector
as a whole should share in these rewards, having been required to surrender
these rights for little or no compensation.
8866 In
closing, DOC has outlined its position in favour of a minimum expenditure requirement
without losing the integrity of the system in place for priority programming
and put forth the position that these two systems can work together to help
address the learning crisis in Canadian content.
8867 DOC
wants to see tangible benefits packages independently administered.
8868 With
respect to carriage fees, should the Commission decide to implement these, DOC
would like to see the majority of that funding going towards independently
produced Canadian content with the recognition of the importance of the
documentary genre.
8869 On
behalf of the documentary film makers of Canada, and the Documentary
Organization of Canada, we would like to thank the Commission for this
opportunity to present, and we welcome your questions.
8870 THE
CHAIRPERSON: Thank you very much.
8871 Commissioner
Ron Williams, please.
8872 COMMISSIONER
WILLIAMS: Thank you, Mr. Chair.
8873 Welcome,
Ms Hodder and Ms Krishna.
8874 Earlier
this week CTV proposed a fee for carriage regime for over‑the‑air
television stations in which 50 percent of the money would be allocated for the
production and acquisition of incremental Canadian priority programming and the
other 50 percent be used for initiatives such as upgrading for high definition
as proposed by the licensee and approved by the Commission.
8875 What
are your comments on CTV's fee for carriage proposal? I would like to hear your views.
8876 MS
HODDER: As we outlined in our
submission, we don't choose to comment on the existence or the allowance of
carriage fees. But we feel that we live
in a system that faces challenges for budgets.
We see flat licence fees. We see
systems like the CTF in its position where they might be cut. We need to ensure a long‑term funding
proposal.
8877 If
these fees are implemented, the cost of that will likely be downloaded onto
consumers, as reflected on their bill.
8878 If
this money is put towards Canadian priority programming, which is what is most
lacking in the production sector, in the broadcast world, then we would welcome
that proposal.
8879 COMMISSIONER
WILLIAMS: A number of parties oppose
CTV's proposal for a number of reasons, including the contention that it would
be impossible to ensure that the programming would be incremental to what is
already being produced or acquired.
8880 How
would you respond to these concerns?
8881 MS
KRISHNA: I think one of the things that
we have suggested is the set‑up of an independent fund which would be
independently monitored and run within CTV itself.
8882 So
we believe that will provide for transparency in terms of how these funds are
disbursed towards Canadian programming.
8883 MS
HODDER: Further on CTV, we have seen
from their benefits package that resulted with the BGM merger that that created
certainly a very large amount of money.
While lots of that has flowed back to the production sector, it is
virtually impossible to track how that has happened. There is no transparency on it. There is no competitive angle to getting
that. It is really truly at the
broadcaster's whim of how they choose to spend that money.
8884 I
feel there are issues with that, because it is not actually achieving its goals
if it's just at the whim of the broadcasters to spend it how they wish.
8885 COMMISSIONER
WILLIAMS: Can the Documentary
Organization of Canada suggest a policy, a regulatory mechanism by which
feature length one‑off style of documentary could be further recognized
as an important aspect of the broadcasting landscape?
8886 MS
HODDER: Yes.
8887 COMMISSIONER
WILLIAMS: Can you give me some detail on
what your suggestion to that policy or regulatory mechanism would be?
8888 MS
HODDER: Well, the 2B definition of
documentary only accounts for 30 minutes or more. What that most often results in is a
television hour, for various reasons, because that's easy for broadcasters to
produce and program.
8889 What
we see in the larger context is a public appetite that's increasing for
documentaries. What they want to see is
a theatrical length documentary, which means it's more than an hour, which
means it's more like an hour and fifteen or an hour and a half.
8890 That
additionally has the potential to go into natural theatre, in box offices where
an audience can continue to grow.
8891 We
have seen the public audience increase for documentaries immensely in a number
of ways, through film festivals, through the number of titles that you see for
rent at any video rental store. But what
we have seen on television is a clawing back of theatrical documentaries in favour
of a programming strand that is decided by broadcasters.
8892 What
happens is the independent production sector just fills the bill of what the
broadcaster wants, it is not an independently‑driven process, it is the
broadcaster asking someone can you do within these parameters rather than a
completely original engaging Canadian story about Canadians told by Canadians.
8893 When
I outlined the audience statistics in our written submission all of the highest
earning audience scores were for documentaries that were of a feature length,
the proof is in the number that that is what people most watch. So recognition that a theatrical or a feature
lengthy is different from 2(b) in that it has a different draw for an audience
is one way to recognize that as an additional category I guess.
8894 COMMISSIONER
WILLIAMS: Can you talk to us about the role that the CRTC can play in the
development of acceptable terms of trade between the independent sector and the
major broadcasters?
8895 MS
HODDER: Yes. There are a number of
discussions that are underway right now.
The CFTPA is leading charge with this.
This is somewhat relative to the mobile broadcasting and multiplatform
where we see producers being strong‑armed into signing broadcast licenses
and the going rate for these rights right now is $1.00 and sometimes they are
asking for them in perpetuity and sometimes they are asking for distribution
rights.
8896 Right
now, is a real moment where the broadcast world is changing rapidly and quickly
and the broadcasters are responding by doing a rights grab and taking
everything they can see in their foreseeable future. That completely eliminates the possibility of
producers seeking out revenue on their own of any of these additional rights
they are asking for.
8897 Work
is underway. I the UK there has been
significant work where the entire independent production sector has signed a
deal with the BBC where it is a boilerplate essentially that has acceptable
rights that they can sign onto. I guess
it is possible that the Commission could engage in a process that they require
to supplement the Broadcast Act's commitment to the independent sector, that
they work together with the independent sector with organizations like ours and
the CFTPA to outline what are acceptable terms of trade, what is acceptable to
include in a licence.
8898 This
would increase an economy of scale in the independent production sector, it
would reduce legal fees across the board, you know, things that cost us a lot
of money in an already budget‑strapped environment.
8899 COMMISSION
WILLIAMS: In your presentation today you said that your organization had
approximately 300 members in 1998 and since then you have more than doubled
your membership and you also said that production volume was markedly down for
I think 13 per cent or $293 million.
8900 Why
do you think that you are getting more members at a time when production volume
is going down?
8901 MS
KRISHNA: Well, our numbers have gone up and the production volume has actually
gone up to a record high in 2002/2003.
Since then, the numbers have gone down, but the numbers have of
producers have actually created a market and an appetite for documentaries, so
a lot more documentary producers who are now becoming our members, but they are
all struggling to get those licenses and make their documentaries.
8902 MS
HODDER: I think it also speaks to the public appetite for documentaries when
you look at the Hot Docs is a festival that we both founded in 1994 and have an
ongoing close relationship with. In the
last three years every year it has increased at box office of 25 per cent, 25 per
cent, 25 per cent. And last year's festival
more than 30 per cent of the films that they showed, and keep in mind this is
an A‑list festival of documentary in the world, were created by first‑time
documentary filmmakers.
8903 People
want to make this stuff and what happens is they just grab a camera and they go
and they start shooting and they come to us and say how do we do this and how
do I sell this and how do I make money?
And we have people banging down our door with questions of how can I get
this done? I want to make documentary
films. It clearly shows a rise in the
public interest, not only to make documentaries, but to see them.
8904 COMMISSIONER
WILLIAMS: I have three questions in a similar area. I think I am going to kind of group them
together because some of the answers may overlap in each.
8905 How
can the independent production sector's significant contribution be more highly
quantified and monetized? What policy
does the DOC envision that would make CRTC's approach to independent production
more adequate? What mechanism could the
CRTC use to help increase funding to documentary programs? And basically, you know, how can we help this
sector?
8906 MS
HODDER: Well, the suggestion that we have outlined in terms of tangible benefits
to put that actual funding into independently‑administered funds so that
there is a transparency, so it is a competitive process where people can apply
to them. Right now it favours, you know,
very few people and doesn't necessarily have genre allocations. It is just kind of what they feel like doing
and how they want to push their business.
8907 I
want to be clear that a lot of that in the CTV benefits packages had clear and
important effects in terms of creating Canadian hits and documentaries have
been a part of that as well. However, it
does not create the widespread effect that we would be looking for. So in addition, having a minimum expenditure
requirement in place, we have recommended 7.5 per cent, which is the same as
the CFTPA.
8908 You
know, until 1999 documentary was barely even, you know, registering as a genre
worth considering in the Commission in broadcast licenses and a lot of people
were doing it but not really calling it.
So one way could be to fortify the importance of documentary on
broadcast licence decisions.
8909 For
example, CBC oddly when you put beside it Global's decisions, CTV decisions and
CBC decisions, the terms of licence in terms of documentary, you barely see the
word documentary on the CBC licence, but you see it quite prevalently in
Global, you see it quite prevalently in CTV.
Because I think what happens is everybody just assumes that the CBC will
do documentaries. Unfortunately, in the
last couple of years they have virtually taken documentaries completely off the
main net and shunted it onto the Newsworld program.
8910 We
are concerned with their proposal to purchase the documentary channel, that it
will further become just an annex and so there really will be, you know, one
maybe two documentaries on the main net.
It is not a strong enough protection mechanism so one way would be to
include the word documentary more strongly in decisions of licence.
8911 Another
way would be to tag the minimum expenditure requirements by genre. Another way would be to take the tangible
benefits packages and put them into externally‑administered funds.
8912 MS
KRISHNA: I just want to add that in terms of the international scene Canada is
known for its documentaries and people know us and value our
documentaries. I think it is really
important that within the framework that the word documentary be mentioned in
all of these. As a genre it should be
recognized and it rarely is. I mean,
just calling it the independent production sector does not necessarily mean
documentaries, because the majority of the funding always goes towards
drama. Canada is known for its
documentaries more than its dramas.
8913 COMMISSIONER
WILLIAMS: Thank you, Ms Krishna.
8914 Can
I get each of you to elaborate on the point you made in your presentation that
production in the regions has been particularly devastated. Production volumes have decreased by close to
50 per cent in both the Maritimes and the west.
I would like to hear a bit more on that.
8915 MS
HODDER: So first of all, I will start by clarifying the statistics. That was 50 per cent of the volume within
that region.
8916 COMMISSIONER
WILLIAMS: Okay.
8917 MS
HODDER: And largely, it is a tricky system, but in some ways it indicates some
of the failures of the broadcast envelope system that CTF has moved towards
because it used to have regional allocations and then they decided, you know,
each of the regions would have a certain volume that they had to produce. And then broadcasters said, no, we want it be
competitive and we want to decide how to spend our own envelope, thank you very
much, we can decide where we want to spend it.
8918 What
has happened, unfortunately, is the regional broadcasting of documentaries in
particular ‑‑ I can't speak to drama, but I am sure it follows
a similar trend ‑‑ that it has been more highly centralized in
the major centres like Toronto and Montreal.
And that any of the regions who were doing significant production before
saw a decrease because it was up to the broadcasters to decide and they didn't
have the regional bonus that they used to have.
8919 So
one regulatory mechanism would be to somehow put in concert with priority
programming some kind of regional requirement.
8920 COMMISSIONER
WILLIAMS: Thank you, Ms Hodder.
8921 Do
you have anything to add, Ms Krishna? I
notice your microphone is on.
8922 MS
KRISHNA: Oh no, sorry.
8923 COMMISSIONER
WILLIAMS: Oh, it is inadvertently on.
Okay thank you both very much.
8924 MS
HODDER: Thank you, Chairman Williams ‑‑
8925 COMMISSIONER
WILLIAMS: That concludes my questioning, Mr. Chair.
8926 MS
HODDER: ‑‑ Commissioner Williams.
8927 THE
CHAIRPERSON: Mr. French.
8928 COMMISSIONER
FRENCH: I just have a couple of small questions. The volume last year let us say was $300
million, would that be right?
8929 MS
HODDER: Last year ‑‑
8930 COMMISSIONER
FRENCH: You don't have final numbers I guess because they are not in your
presentation?
8931 MS
HODDER: No, we don't. We are in the
middle of ‑‑
8932 COMMISSIONER
FRENCH: Well just, let us say for the sake of discussion, it is $300
million. Could you give me sort of a
source of funds view of where did that money come from? A certain part comes from the CTF, a certain
part comes from a broadcaster, a certain part comes from the documentary
filmmaker themselves. Are there other
sources and what proportions would these be?
8933 MS
KRISHNA: Typically, the way the funding sources work is about 30 per cent comes
as a broadcast licence and you need 30 per cent to trigger the CTF funds. An additional 20 per cent would come with
Telefilm inequity. The producers are
increasingly being asked to put back their tax credits into the productions, so
that is funds allocated both for federal and provincial taxes are being put
back and then go for the balance to funds.
The only two funds which recognize documentaries are the Rogers
Documentary Fund and the CIFVF, they are the only ones which have specific
recognition of the genre of documentaries.
8934 MS
HODDER: I would also say that between 10 and 20 per cent of that funding comes
either from the NFB or from international co‑productions. Documentaries rely heavily on international
co‑productions. In fact, it is
often 10 to 20 per cent of the financing scenario.
8935 COMMISSIONER
FRENCH: So this, as an industry, is that sort of zero capital, project‑based,
multi‑source‑funded industry in which you don't build up equity in
your own business? Is that a fair way of
stating? I am not trying to be prejudicial
in my formulation, I am just trying to understand. No, it quite accurately paints the dismal
picture. The regional spirit of the tax
credit was to be bridge financing between the production, one to the next,
because it takes up to 18 months usually.
8936 Just
maybe as an aside, it is now often required in financing plans as a rule that
50 per cent of those be put in as a producer investment. So what happens is producers are actually
helping to finance the independent production sector scene because they have
having to do the interim financing. For
a series this is hundreds of thousands of dollars.
8937 They
are going to the bank, they are having to post bonds, they are having to secure
completion financing, they are having to get this signed off by a lawyer, you
know, it is incredibly.. And they are
having to wait 18 months to get to see any of the money put in for some amount
of work that they have done. It is an
impossible scenario. It is a system that
cannot continue to work just because people love to make documentaries. There needs to be a stronger business case
put into it.
8938 And
you are right, you painted an accurate picture, it doesn't make a lot of
financial sense, unfortunately.
8939 MS
KRISHNA: I just want to add one thing, is that we are now seeing licenses
coming from broadcasters where they want equity in the production. So if by chance producers actually make
money, and some of us do actually because there is a huge demand in the
educational market and DVD sales, broadcasters want a cut in that and they are
asking for back end revenues in that area as well. So not only do you not get to keep the tax
credits, but you have to give back to the broadcaster.
8940 COMMISSIONER
FRENCH: The claim by the producer for the rights, of course it is a legal claim
and it is legally correct because they are the proprietor of the entity that
produced the document, and it is also based I guess on sweat equity basically.
8941 I
mean, they are the ones that put this terrible montage together and you are I
guess in effect saying to us that the claim for that sweat equity isn't very
compelling in the eyes of the broadcaster and that he is in a position of
market power and is claiming rights which, if strictly allocated to the sources
of the financing, might not go to the producer, but should deserve to go to the
producer because the producers had the idea and done all the work to put the
thing together.
8942 Is
that a fair way of stating it?
8943 MS
HODDER: It is. But I would bifurcate
that because sweat equity is ‑‑ I term what happened is the
development process, what is the, you know, chasing people all over the globe
to figure out what their story is. This
development is barely barely recognized.
In order for a broadcaster to get to the point where they will recognize
and want to purchase a licence they want to see a fully developed script, they
want to figure out who is in it, they want to see what is going on and,
largely, a lot of the production has happened and has been completely
unrecognized and is never reflected in the budget.
8944 But
you are talking about actual equity in the production and in terms of fee
deferral, in terms of them financing their own tax credit system, that is real
equity. So there is two distinctions to
be made there.
8945 COMMISSIONER
FRENCH: The terms of trade aren't completely fair and all things considered you
think that the Commission and/or the government ought to try to structure the
market so that the terms of trade would be fairer I guess. Is that fair?
Is that correct?
8946 MS
HODDER: I think the Commission could be in a place to behove the broadcasters
to develop an acceptable terms of trade to reflect the changing market of the
broadcast world. You know, this is
particularly relevant in terms of multiplatform broadcasting, this is not a
regulated environment.
8947 If
broadcasters decide to just start having hard drives full of material that
people can download for free and because they have acquired the distribution
rights to documentaries, they put them on a server, people can download them
for free onto their home box/computer, that is distribution. And where is the producer in that? The equity should be there.
8948 And
further more, in the CAVCO rules it requires that in order to be eligible to
get your Canadian content status and get your tax credits the producer needs to
be the copyright holder and this is really pushing those boundaries.
8949 COMMISSIONER
FRENCH: So there is an issue of policy and I guess there is some issues of
legal interpretation which will work themselves out as time goes on. But there is a fundamental issue of policy in
your minds?
8950 MS
HODDER: Yes.
8951 COMMISSIONER
FRENCH: Which is, that in order to create a sustainable industry producers will
want to have downstream rights and they will not want to be forced to surrender
them just to get the film done just to make a long story short?
8952 MS
HODDER: That is correct.
8953 COMMISSIONER
FRENCH: I just want to change slightly.
You can't solve this problem, but I want to just state it to you, you
know, see what you think.
8954 I
mean, we have been besieged here by all kinds of people that are nice and
hardworking and committed and passionate about what they do and what they have
said to us is that they need us to use regulatory instruments to foster the
market for what they produce and that we ought to do more news and public
affairs, we have to make regulation so that the broadcasters do more news and
public affairs, more local news, more children's programming, more dramatic
programming, more documentaries, more music and dance and more varieties.
8955 You
know, I don't expect you to solve this problem, but I guess I just have to say
to you because you are thoughtful folks, the people out there in deep Canada,
by whom again we are repeatedly approached by self‑appointed spokesmen of
those people, but our perception or my perception of those people is they are
not asking us to get more deeply involved in deciding what kind of distribution
of funding should go to what kind of programming that goes on the air. I think, of all the players in the system,
they probably think we are probably the least qualified to get more involved.
8956 So
you know, we have this problem and you could easily say well, documentaries, of
course the Commission is the kind of people who want to watch documentaries
because we are, you know, we are fans.
Our telecom lawyer is a regular at Hot Docs, he never misses it so, you
know, we understand what you are up to.
It isn't John, it is John's sidekick there.
‑‑‑ LAUGHTER /
RIRES
8957 COMMISSIONER
WILLIAMS: I think John likes docs too, but I..
8958 So
fundamentally, you know, are the Canadian people really saying gosh what we
really want is for Rick French, Michel Arpin and Rita Cugini and Ron Williams
and Elizabeth Duncan to say, you know, a little more children's programming, a
lot more local news, rather less dramatics, but a little more dance? I wonder whether this actually works in the
long run. Can it be made to function?
8959 MS
HODDER: Well, I would say that the fact that the Canadian content industry is
regulated is the only reason why we are here today. If it were not regulated, there would be
nobody here to represent the interests of the independent production sector,
because we would only be service providers for runaway American productions who
are here to collect tax credits.
8960 How
you dice up that pie? You should get a
good calculator out.
8961 MS
KRISHNA: I think for our part we have presented audience numbers and, you know,
I don't know how many people were at the Toronto International Film Festival
this year, but the screening of Manufactured Landscape, which is made by one of
our members, there were three screenings sold out with lines going all around
the building just waiting to get in. And
when they offered tickets that were leftover that was the first one to go over
all the features that were being shown.
8962 So
there is an appetite out there. If the
public could speak, that is the visible way in which they are speaking and, you
know, telling us that they want documentaries and they have an appetite for
them.
8963 MS
HODDER: I guess I hold hope that the television market is actually
expanding. A few days ago the Globe had
a spread where, you know, it did a fact and fiction sort of thing, and the
fiction that the television market is shrinking when in fact it is growing and
then, in fact, it is about to add other platforms and mobile.. You know, it is the same argument that with
email we would have a paperless world, and we are surrounded by paper.
8964 COMMISSIONER
FRENCH: Especially our business, yes.
8965 MS
HODDER: Yes, in our business too. So I
think that, you know, I hold hope that the system is expanding in someway on
some nebulous chaos theory that there is room still for regulation to expand
the boundaries of what people want.
People watch more television, television is better than it used to
be. Canadian programming is doing a lot
better job than it used to be, you know, I see that effect clearly.
8966 And
when we look because, specifically for the documentary genre, we see that there
is a real explosion of people wanting to see it. We have an intelligent audience in Canada and
we should give them intelligent programming.
8967 COMMISSIONER
FRENCH: Well, thank you very much.
8968 MS
HODDER: Thank you, Commissioner French.
8969 THE
CHAIRPERSON: Well, Ms Hodder, Ms Krishna, thank you very much for your
presentation.
8970 This
ends the hearing for today. We will
resume Monday morning at 8:30.
8971 MS
HODDER: Thank you, Chairman.
8972 LE
PRÉSIDENT: Nous reprendrons lundi matin à 8 h 30.
‑‑‑ Whereupon the
hearing adjourned at 1322, to resume
on Monday, December 4, 2006 at 0830 / L'audience
est ajournée à 1322 pour reprendre le lundi
4 décembre 2006 à 0830
REPORTERS
/ STENOGRAPHES
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Johanne Morin Fiona Potvin
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Monique Mahoney Madeleine Matte
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