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Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT
OF PROCEEDINGS BEFORE
THE
CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION
DES AUDIENCES DEVANT
LE
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT:
Various Broadcasting Applications /
Plusieurs demandes en radiodiffusion
HELD AT: TENUE À:
Centre des congrès Centre des congrès
de Québec de Québec
1000 René Lévesque Boul. East 1000, boul René‑Lévesque est
Québec, Québec Québec (Québec)
September 11, 2006 Le 11 septembre 2006
Transcripts
In order to meet the requirements of the
Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the
Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of
the CRTC members
and staff attending the public hearings, and
the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the
recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and
transcribed in
either of the official languages, depending on
the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur
les langues
officielles, les procès‑verbaux pour le
Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page
couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à
l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un
compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel,
est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux
langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée
par le
participant à l'audience publique.
Canadian
Radio‑television and
Telecommunications
Commission
Conseil
de la radiodiffusion et des
télécommunications
canadiennes
Transcript
/ Transcription
Various Broadcasting Applications /
Plusieurs demandes en radiodiffusion
BEFORE / DEVANT:
Richard Dalfen Chairperson / Président
Michel Arpin Commissioner / Conseiller
Richard French Commissioner /
Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Chantal Boulet Secretary / Secrétaire
Valérie Lagacé Legal Counsel /
Conseillère
juridique
Lyne Cape Hearing Manager /
Gérante
de l'audience
HELD AT: TENUE À:
Centre des congrès Centre des congrès
de Québec de Québec
1000 René Lévesque Boul. East 1000, boul René‑Lévesque est
Québec, Québec Québec (Québec)
September 11, 2006 Le 11 septembre 2006
TABLE
DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS
PAGE
/ PARA
PHASE I
PRÉSENTATION PAR / PRESENTATION BY:
Radio Nord Communications inc. 5 / 27
PHASE II
INTERVENTION PAR / INTERVENTION BY:
Sauvé et Associés 70 / 394
Festival d'été International de Québec 75 / 417
PHASE III
RÉPLIQUE PAR / REPLY BY:
Radio Nord Communications inc. 80 / 447
PHASE I
PRÉSENTATION PAR / PRESENTATION BY:
MX Média inc. 90
/ 506
PHASE II
INTERVENTION PAR / INTERVENTION BY:
Sauvé et Associés 150 / 851
PHASE III
RÉPLIQUE PAR / REPLY BY:
MX Média inc. 168
/ 978
Québec
(Québec)
‑‑‑ L'audience
débute le lundi 11 septembre 2006
à 0935 / Upon commencing on Monday,
September 11, 2006 at 0935
1 LE
PRÉSIDENT : A l'ordre, s'il vous
plaît. Bonjour. Bienvenue à cette audience publique, mesdames
et messieurs.
2 Mon
nom est Charles Dalfen, président du CRTC.
Je présiderai cette audience en compagnie de mes collègues Michel Arpin,
vice président de la Radiodiffusion, et Richard French, vice président des
Télécommunications.
3 L'équipe
du Conseil qui nous assiste se compose notamment de Lyne Cape, gestionnaire de
la radio et gérante de l'audience, de Valérie Lagacé, conseillère juridique,
ainsi que Chantal Boulet, secrétaire de l'audience, auprès de qui vous pouvez
vous renseigner sur toute question relative au déroulement de l'audience.
4 Au
cours de cette audience, nous examinerons, d'abord, une demande présentée par
Radio Nord Communications en vue d'obtenir une licence de station de radio FM
commerciale de langue française à Québec, à la fréquence 98,1 mégahertz, afin
de poursuivre l'exploitation de la station de radio CHOI‑FM.
5 La
requérante propose, notamment, de verser 1 056 000 $ au cours des sept
premières années de l'exploitation de la station à des initiatives destinées au
développement des talents canadiens.
6 Genex
Communications s'est également engagée à contribuer une somme équivalente pour
le développement des talents canadiens.
7 Nous
examinerons, ensuite, la demande présentée par MX Média inc. pour obtenir une
licence en vue d'exploiter une station de radio commerciale FM de langue
française à Salaberry‑de‑Valleyfield, à la fréquence 106,5
mégahertz.
8 La
requérante propose une programmation musicale pop‑rock et country.
9 J'invite
maintenant la secrétaire, Chantal Boulet, à vous expliquer la procédure que
nous suivrons.
10 Madame
la Secrétaire.
11 LA
SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.
12 Avant
de débuter, nous aimerions simplement souligner quelques points d'ordre
pratique qui contribueront au bon déroulement de cette audience.
13 Tout
d'abord, lorsque vous êtes dans la salle d'audience, on vous demande d'éteindre
vos cellulaires et téléavertisseurs ou de les mettre en mode vibreur, car ils
risquent d'importuner les participants et les membres du Conseil... et c'est
également pour les BlackBerries.
14 Nous
prévoyons siéger, aujourd'hui, de 9 h 30
jusqu'à environ 5 h 00. Nous prendrons
une heure trente pour le lunch et une pause de 15 minutes ce matin et cet après‑midi. S'il y a des changements à l'horaire, nous
vous préviendrons.
15 Pendant
toute la durée de l'audience, vous pourrez consulter les dossiers des demandes
à la salle d'examen qui est située juste en face de la salle d'audience à la
pièce 304A, et vous pouvez aussi rejoindre la salle d'examen en composant le
418‑649‑5264.
16 Interpretation
services are available during the hearing.
You may obtain an interpretation receiver from the technician at the
back of the room. The English interpretation
is on channel 4; l'interprétation française sur le canal 5.
17 Une
transcription des comparutions quotidiennes sera disponible sur le site
internet du Conseil peu après la fin de l'audience. Les personnes qui désirent acheter les transcriptions
peuvent s'adresser au sténographe qui se trouve à la table en face de moi ou
directement auprès de la compagnie Mediacopy.
18 Nous
procéderons maintenant à l'audition des articles qui sont inscrits à l'ordre du
jour. Ces demandes seront entendues de
la manière suivante.
19 Nous
entendrons, d'abord, la requérante, qui disposera de 20 minutes pour faire sa
présentation.
20 Au
cours de la deuxième phase, les autres parties comparaîtrons successivement pour
présenter leur intervention, et celles‑ci auront 10 minutes pour ce
faire.
21 La
troisième phase permet à la requérante de répondre à toutes les interventions
émises à l'égard de sa demande.
22 Chaque
présentation durant ces phases pourrait être suivie de questions des membres du
Conseil.
23 Monsieur
le Président, nous débuterons maintenant avec l'article 1, qui est la demande
présentée par Radio Nord Communications inc. en vue d'obtenir une licence
visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale
de langue française à Québec.
24 La
nouvelle station serait exploitée à la fréquence 98,1 mégahertz, canal 251C1,
avec une puissance apparente rayonnée moyenne de 40 000 watts, puissance
apparente rayonnée maximale de 40 000 watts/hauteur de l'antenne de 429 mètres.
25 Monsieur
Pierre Brosseau comparaît pour la requérante et nous présentera ses collègues.
26 Monsieur
Brosseau.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
27 M.
BROSSEAU : Monsieur le Président, messieurs les vice‑présidents, membres
du personnel du Conseil. Je suis Pierre
Brosseau, président du conseil et chef de la direction de Radio Nord
Communications inc.
28 Je
suis accompagné, aujourd'hui, par les personnes suivantes.
29 En
commençant par ma droite immédiate, Raynald Brière, président et chef de
l'exploitation de Radio Nord Communications.
30 A
la droite de Raynald, Francine Côté, conseillère à la direction de Radio Nord
Communications.
31 A
ma gauche immédiate, Réjean Nadeau, vice‑président, finances et
administration; Guy Banville, vice‑président de la programmation radio de
Radio Nord Communications; et Louis Panneton, vice‑président exécutif
radio et vice‑président ventes et marketing.
32 Nous
sommes heureux de présenter, aujourd'hui, une demande de licence pour exploiter
une station de radio commerciale à Québec sur la fréquence 98,1, la station
CHOI‑FM.
33 Cette
station sera exploitée selon la formule musicale rock alternatif, qui s'adresse
à un public cible primaire de jeunes adultes de 18 à 34 ans.
34 Nous
avions déjà le plaisir, il y a quelques mois à peine, en mars dernier, de comparaître
devant vous ici à Québec pour présenter, entre autres, une demande pour le
renouvellement et la modification de la licence de CKNU, une station dont nous
avons fait l'acquisition en fin d'année 2005.
35 Nous
demandions, alors, au Conseil de permettre à CKNU de servir la ville de Québec
tout en conservant une présence locale à Donnacona. Le Conseil a récemment accepté notre demande,
décision pour laquelle nous tenons à vous remercier.
36 Cette
décision a eu pour effet de marquer l'entrée de Radio Nord Communications dans
le marché de Québec, dont nous étions jusqu'alors absents.
37 A
la fin du printemps, nous avons, par ailleurs, été approchés par Genex pour
acquérir la majorité des actifs de la station CHOI dans un processus où
plusieurs parties ont été invitées et se sont montrer intéressées.
38 Il
va sans dire qu'il s'agissait là d'une occasion pour Radio Nord Communications
de consolider notre présence à Québec, sous réserve d'être autorisé à exploiter
la station CHOI.
39 C'est
donc avec un plaisir renouvelé que nous nous présentons à nouveau ce matin
devant vous pour proposer l'exploitation d'une deuxième licence à Québec sur la
fréquence 98,1.
40 Cette
nouvelle demande représente une étape charnière pour Radio Nord
Communications. Elle s'inscrit dans la
poursuite de notre stratégie en radio, que nous avons mis en ouvre depuis
quelques années.
41 Que
ce soit par acquisition, comme nous l'avons fait avec Antenne 6 au Saguenay ou
CKNU à Québec ou par l'obtention d'une nouvelle licence comme Couleur Jazz à
Montréal ou Tag Radio à Gatineau, nous avons investi et demeurons prêts à
investir les ressources nécessaires pour assurer notre présence dans les marchés
les plus importants de la province.
42 Si
notre demande pour CHOI est acceptée par le Conseil, nous consoliderons notre
présence dans le marché de Québec, dont nous étions encore absents à la fin de
l'année 2005. Nous serons également en
mesure de jouer un rôle plus important dans l'enrichissement du système de
langue française.
43 La
stratégie de Radio Nord Communications en radio favorise une présence locale
forte et identitaire dans les marchés où nous sommes présents. Cette approche se marie très bien avec la
forte identité locale de CHOI à Québec.
44 La
station, sous réserve des sérieuses difficultés réglementaires qu'elle a
connues, conserve une notoriété enviable.
CHOI s'est distinguée par une formule innovante, originale et populaire.
45 Nous
avons l'intention de maintenir l'identité locale de CHOI et sa mission de
proximité. Nous sommes convaincus, et
les récents sondages l'illustrent bien, que la formule de la station demeure
pertinente et gagnante tout en respectant son public, ses employés et ses
compétiteurs.
46 Notre
proposition pour CHOI a l'avantage de mettre fin au climat d'incertitude qui
prévaut pour la station depuis 2002 et même avant cette période.
47 Notre
demande présente également l'avantage de poursuivre le service sans
interruption pour les auditeurs de CHOI.
48 En
tant que titulaire de la licence, Radio Nord Communications apportera à CHOI la
stabilité pour poursuivre sa croissance, tant au plan administratif que du
point de vue réglementaire.
49 La
force de la fréquence et la notoriété de CHOI soutiendront de plus
l'implantation et le développement de CKNU à Québec.
50 Notre
plan d'action pour CHOI peut être résumé en cinq points, à savoir :
51 Premièrement,
le maintien de la vocation exclusivement locale de CHOI et le renforcement de
son implication dans le milieu en répondant aux attentes de son auditoire et de
la collectivité qu'elle dessert.
52 Deuxièmement,
le souci d'offrir une programmation de haute qualité dans un environnement
stable, propice à la créativité, respectueux des règles du jeu et du cadre
réglementaire. Radio Nord Communications
a la réputation d'être un diffuseur responsable qui adhère au code de
déontologie de l'industrie.
53 Troisièmement,
le soutien du talent canadien, particulièrement dans la musique du genre rock
alternatif, avec un investissement direct de 1 056 000 $ au cours de la période
de licence de sept ans.
54 Quatrièmement,
une offre de services diversifiés et complémentaires, conçue et produite par
une équipe issue du milieu, dynamique, à laquelle les auditeurs peuvent
s'identifier.
55 Cinquièmement,
une politique éditoriale qui favorise la présentation complète, juste et
appropriée des faits et de l'actualité, et l'expression d'une diversité
d'opinions et de points de vue, sans commentaires offensants, discriminatoires
ou abusifs.
56 Cette
façon de faire n'est pas différente de ce que nous faisons dans les autres
marchés.
57 Tout
récemment, par exemple, nous avons lancé le nouveau service Tag Radio à
Gatineau, un service entièrement local, conçu spécifiquement en fonction des
attentes de son auditoire cible.
58 Nous
ne ferons pas autrement à Québec avec CHOI et CKNU, car cette approche nous
permet de distinguer notre offre de celle des réseaux et refléter la
spécificité du marché dans notre programmation.
59 Je
donne maintenant la parole à Raynald Brière, qui vous donnera des exemples
concrets de ce que nous proposons pour CHOI.
60 M.
BRIERE : Merci, Pierre.
61 Pour
maintenir sa notoriété, la station CHOI doit demeurer arrimer à son milieu et
offrir un contenu verbal de haute qualité.
La grille de programmation produite avec notre demande illustre bien nos
objectifs.
62 A
titre d'exemple, l'émission du matin est une émission locale qui permet aux auditeurs
d'analyser l'actualité à travers le prisme des 18‑34 ans, la génération
X, dans le respect des opinions contraires.
63 L'émission
du midi s'attarde spécifiquement à l'actualité de la ville de Québec, avec une
tribune téléphonique qui permet aux auditeurs d'interagir et de participer à la
vie communautaire, tout en assurant l'expression d'une large gamme d'opinions.
64 A
cet effet, CHOI s'engage à respecter la lettre et l'esprit de la politique du
Conseil qui s'applique à la diffusion des tribunes téléphoniques et des codes
de déontologie de l'industrie.
65 L'émission
du * Retour + avec Gilles Parent, animateur très
respecté à Québec, aborde des dossiers qui influencent le quotidien des
Québécois dans une ambiance de détente pour bien conclure la journée.
66 L'information
à CHOI est distincte de celle de CKNU pour bien répondre aux besoins des deux
publics cibles différents. La salle des
nouvelles de CHOI demeure indépendante de celle de CKNU et compte deux
journalistes à temps plein.
67 L'information
produite à CHOI représente huit heures 25 minutes par semaine. Elle privilégie la nouvelle locale et
régionale, tout en mettant l'accent sur son impact sur le quotidien des
auditeurs de la station.
68 Le
reste de la journée à CHOI est occupé par la programmation musicale qui fait la
promotion du rock alternatif.
69 La
station respecte la politique du Conseil en ce qui a trait à la musique vocale
de langue française en diffusant intégralement des pièces qui se qualifient à
ce titre.
70 La
station CHOI, il faut le reconnaître, a joué un rôle efficace pour la promotion
du rock alternatif au Québec. Nous avons
l'intention de poursuivre cette mission.
71 Le
programme de soutien aux talents canadiens de 1 056 000 $ sur sept ans comporte
différentes initiatives qui donneront un essor à la musique canadienne :
72 325
000 $ à MUSICACTION;
73 325
000 $ au fonds RadioStar;
74 210
000 $ au Festival international d'été de Québec pour la commandite d'événements
à être déterminés par les organisateurs du Festival pour assurer la promotion
de la relève du genre rock alternatif;
75 140
000 $ pour la tenue d'un concours sur les ondes de CHOI, au terme duquel un
jury indépendant choisira cinq gagnants; ces gagnants seront pris en charge par
la station pour les aider à faire la promotion de leur nouvelle carrière;
76 58
000 $, soit 8 000 $ par année, à MUSICACTION, contribution qui était aussi une
condition de licence pour CHOI.
77 Le
plan d'action que nous proposons au Conseil pour CHOI, même s'il reprend les
principaux éléments qui ont fait son succès, demeure exigeant car nous serons
constamment mesurés à l'ombre des succès et des défaites de CHOI dans une vie
antérieure, mais nous sommes prêts à faire le pari que la station peut
maintenir une place dans le peloton de têtes des stations à Québec en naviguant
dans des eaux plus calmes, propices à l'atteinte des objectifs de la Loi sur la
radiodiffusion.
78 Notre
plan d'affaire tient compte de cette réalité, tout en comportant des prévisions
qui reflètent la confiance que nous avons dans notre stratégie.
79 Notre
proposition pour la nouvelle licence comporte les engagements nécessaires à
garantir le succès de la station et faire en sorte que CHOI contribue à nouveau
à l'enrichissement du système de radiodiffusion de langue française.
80 En
tant que requérante expérimentée pour exploiter la fréquence 98,1, Radio Nord
Communications est convaincue qu'elle satisfait aux critères habituellement
considérés par le Conseil pour l'émission d'une nouvelle licence et que le
service que nous proposons favorise l'intérêt public.
81 Pour
ces raisons, nous demandons au Conseil de nous accorder une licence
d'exploitation pour CHOI sur la fréquence 98,1 pour les sept prochaines années.
82 Nous
vous remercions sincèrement de votre attention et sommes maintenant prêts à
répondre à vos questions.
83 LE
PRÉSIDENT : Merci beaucoup, Monsieur Brosseau, Monsieur Brière, mesdames,
messieurs.
84 J'ai
quelques questions. Votre présentation
était très claire au sujet de la programmation.
Il y a quelques autres détails sur lesquels j'avais des questions, et ce
ne sera pas nécessaire de poser de telles questions parce que c'était très
clair.
85 Je
vais commencer avec une question sur votre entrée dans le marché de Québec.
86 Vous
dites dans votre présentation, ici à la page 5, que la force de la fréquence et
la notoriété de CHOI soutiendront l'implantation et le développement de CKNU à
Québec.
87 Comme
vous avez dit, on a renouvelé la licence de CKNU‑FM le 10 août dernier,
autorisant les modifications aux paramètres techniques et supprimant la
condition de licence qui précisait que CKNU devait s'abstenir de solliciter de
la publicité à l'extérieur de la région de Portneuf.
88 Veuillez
indiquer l'impact de cette décision sur vos prévisions financières et sur
l'impact des stations dans le marché de Québec.
89 M.
BRIERE : Je vais demander à Réjean Nadeau peut‑être de faire part de nos
projections, des ajustements qui ont été faits par rapport aux synergies, parce
que la décision a été connue après, et je reviendrai peut‑être en
conclusion, si vous permettez, avec un commentaire plus général sur la
situation des deux stations dans le marché.
90 M.
NADEAU : Bonjour.
91 Lorsque
nous avons préparé notre demande, la décision concernant CKNU n'était pas
encore connue. Donc, l'impact de CKNU à
Québec, nous n'en avons pas tenu compte dans nos résultats financiers.
92 Au
niveau des synergies avec CKNU, comme nous vous l'avons fourni dans la lettre
de lacunes, pour un montant total d'environ 223 000 $, que nous vous avons
expliqué, c'est, grosso modo, l'impact de CKNU dans nos prévisions financières,
étant donné que la station est rendue maintenant à Québec.
93 LE
PRÉSIDENT : Les synergies, c'est très...
Est‑ce que vous avez des amendements à apporter à ce que vous nous
avez donné? Je pense que vous nous avez
donné les informations avant le 10 août.
94 M.
NADEAU : Oui.
95 LE
PRÉSIDENT : Est‑ce qu'il y a des changements? Les synergies, est‑ce qu'elles seront
plus fortes?
96 M.
BRIERE : Non. Les synergies qu'on a
prévues sont de l'ordre de 223 000 $, essentiellement, au niveau des directions
générales qui seront combinées dans les deux stations, au niveau de la
programmation, la direction des ventes, même si on a deux équipes de ventes
complètement séparées, deux équipes de nouvelles complètement séparées.
97 Ce
qui est important de noter, c'est que les synergies ne sont pas tenues en
compte dans les projections financières que nous avons faites pour CHOI pour
les prochaines années. Donc, le 223 000
$ ne figure pas dans ces projections‑là.
98 Il
n'y a pas d'autre changement que nous avons apporté à nos projections
financières à ce moment‑ci.
99 LE
PRÉSIDENT : O.K. Les projections restent
comme telles, ça veut dire?
100 M.
BRIERE : Exactement.
101 LE
PRÉSIDENT : O.K. Mais les revenus des
deux stations ensemble, la force de la combinaison, comme vous dites ici, le
soutien que va apporter l'augmentation de pouvoir à CKNU, avec CHOI, est‑ce
que vous projeter plus de revenus ensemble?
102 Comme
pourcentage du marché, est‑ce que vous pouvez me donner un estimé de
l'impact que vous aurez avec les deux stations ensemble dans le marché de
Québec?
103 M.
BRIERE : Bien, c'est clair que le fait d'avoir deux stations dans des créneaux
complémentaires... parce que CKNU va être dans un créneau beaucoup plus jeune,
CHOI va être dans un créneau un peu plus âgé.
104 C'est
évident qu'on espère attirer des annonceurs qui, dans le cas de CKNU, seront
probablement des annonceurs qui ne sont pas à la radio, de toute façon,
actuellement. On espère être en mesure
de pouvoir augmenter la tarte du marché publicitaire de Québec.
105 On
se rappellera qu'en mars on avait eu une très longue discussion sur cette
question de la stabilité du marché publicitaire à Québec. Alors, on pense qu'on va être capable
d'injecter probablement de nouveaux revenus dans ce marché‑là. Ça devrait contribuer à une amélioration de
la tarte publicitaire du marché de Québec.
106 Et
on espère, évidemment, que tout ça va avoir un impact important pour nous et on
va pouvoir... C'est évident que... En plus des synergies qu'on peut tirer, c'est
évident qu'on va être en mesure d'offrir une lutte, une bataille plus
importante par rapport à la compétition, qui est, évidemment, beaucoup mieux
organisée que nous dans ce marché ici à ce stade‑ci.
107 LE
PRÉSIDENT : Les projections que vous avez déposées avant la décision pour CKNU,
elles étaient combien avec l'augmentation...
108 M.
BRIERE : Pour CHOI?
109 LE
PRÉSIDENT : Oui.
110 M.
BRIERE : On a prévu...
111 LE
PRÉSIDENT : Pas pour CHOI, pour CKNU.
112 M.
BRIERE : Pour CKNU?
113 LE
PRÉSIDENT : Grosso modo.
114 M.
BRIERE : En gros, on prévoyait aller chercher 1 million...
115 LE
PRÉSIDENT : Combien?
116 M.
BRIERE : Un million trois, 1,4 million dans le marché, qui représentait
l'argent qui était disponible avant.
117 LE
PRÉSIDENT : Oui.
118 M.
BRIERE : On se souvient, on avait déjà eu cette discussion‑là. Donc, avant que CKNU ne change son
format ‑‑ appelons ça comme ça ‑‑ il y avait
environ 1 400 000 $ qui était attribué aux revenus de CHOI. Ces revenus‑là sont disparus en '05 et
'06 parce que le format a été changé.
119 On
pense aller chercher une partie de ces revenus‑là, légèrement inférieurs
à ce qu'ils étaient antérieurement, parce que ça va prendre un certain temps
avant qu'on soit capable de faire le rattrapage. Mais ces revenus existaient. Donc, on pense récupérer une partie des
revenus qui existaient à ce moment‑là dans le marché.
120 LE
PRÉSIDENT : O.K. Les projections ici
qu'on a, c'est vous projetez dans la première année à peu près 7,3 millions
comme revenu brut?
121 M.
BRIERE : Pour CHOI‑FM, exactement.
122 LE
PRÉSIDENT : Pour CHOI‑FM.
123 M.
BRIERE : Oui.
124 LE
PRÉSIDENT : Si on ajoute CKNU dans le marché?
125 M.
BRIERE : 1,2 million, 1,3 million.
126 LE
PRÉSIDENT : Mais est‑ce que ce n'est pas un petit peu modeste, étant
donné...
127 M.
BRIERE : Il faut être modeste, vous savez.
Il faut...
128 LE
PRÉSIDENT : C'est bien d'être conservateur...
129 M.
BRIERE : Non, mais je pense qu'il faut l'être.
Je pense, Monsieur le Président, qu'il faut l'être conservateur. Maintenant, on est optimiste, mais il faut
être conservateur parce le format qu'on va déployer à CKNU est un format
relativement nouveau.
130 On
vit l'expérience présentement à Gatineau avec Tag FM. On est très content de ce qui se passe
là. Ce sont des annonceurs ‑‑
puis on s'en rend compte à Gatineau ‑‑ qu'on va chercher, qui
n'étaient pas nécessairement des annonceurs habitués en radio, parce que la
radio se consacre beaucoup sur une auditoire 25‑54 ans.
131 Est‑ce
que c'est modeste? Non, je pense que, de
fait, autour de 9 millions avec les deux stations... Il faut, d'abord, savoir que CHOI a subi le
contrecoups du départ de ses animateurs vedettes. Il y a eu une décroissance au niveau de son
écoute.
132 Même
si CHOI occupe une place encore importante dans le peloton des trois premières
stations du marché, le dernier sondage a montré un fléchissement. Donc, on tient compte de cette nouvelle
réalité là.
133 Je
pense que c'est connu, ça va du marche par marche, et puis je pense que de
prévoir 1,2, 1,3 millions... 9 millions combinés pour les deux premières
stations, ça m'apparaît quelque chose de pas mal réaliste, Monsieur le
Président.
134 LE
PRÉSIDENT : Vous projetez à peu près un tiers du marché?
135 M.
BRIERE : Oui, sur 30 millions $... un peu moins. Trois fois neuf, 27, exact, et on prévoit des
croissances de 5 pour cent.
136 LE
PRÉSIDENT : Uh‑huh.
137 M.
BRIERE : C'est quand même appréciable, eu égard à l'historique de ce marché‑là
depuis trois ans, même si, entre '04 et '05, il y a eu une augmentation ici du
marché de 5 pour cent par rapport à 10 pour cent du marché au Québec. On prévoit qu'on va connaître des
augmentations de 5 pour cent de revenu dans les prochaines années avec CHOI.
138 LE
PRÉSIDENT : O.K. Merci.
139 Maintenant,
vous avez ventilé vos contributions à des talents canadiens à 1 056 000 $, et
je pense que ça, c'est clair. Moi, je
n'ai pas de questions là‑dessus.
Peut‑être mes collègues vont avoir des questions.
140 Sur
la programmation aussi, c'est assez clair ce que vous comptez faire.
141 Vous
comptez avoir une tribune téléphonique, je vois, dans votre présentation de
midi, vous avez dit ici?
142 M.
BRIERE : Exactement, Monsieur le Président.
143 LE
PRÉSIDENT : Le matin et l'après‑midi, il n'y aura pas de tribune
téléphonique?
144 M.
BRIERE: Non, il y a des interventions au
téléphone, mais le modèle de l'émission dans l'après‑midi n'est pas une
tribune téléphonique, c'est davantage une table ronde autour de Gilles Parent
qui est un des animateurs extrêmement respecté dans le marché de Québec.
145 La
tribune téléphonique est concentrée sur la période du midi.
146 LE
PRÉSIDENT: Merci.
147 Maintenant,
la Fondation New Rock, on a une lettre du 17 juillet de monsieur Patrick Demers
disant qu'il va déposer une somme de 813000 dollars 48 heures avant la date de
la clôture de la transaction qui sera maximum 30 jours après la décision.
148 M.
BRIERE: Exact.
149 LE
PRÉSIDENT: Cela prouve la transaction.
150 M.
BRIERE: Exact.
151 LE
PRÉSIDENT: C'est exact.
152 Monsieur
Brière, je pense que vous avez aussi déposé, le 19 juillet, une garantie que
ces fonds‑là seront versés comme obligation de Radio Nord s'ils ne sont
pas versés par Genex, c'est vous autres qui serez les titulaires si
l'approbation est donnée.
153 M.
BRIERE: Nous avons effectivement déposé
cette garantie, c'est exact.
154 LE
PRÉSIDENT: Vous accepterez ça comme
condition de licence?
155 M.
BRIERE: Tout à fait, Monsieur le
Président.
156 LE
PRÉSIDENT: Merci.
157 Cet
argent‑là, est‑ce que ce sera déposé aussi s'il faut déposer par
vous‑même, est‑ce que ce sera déposé à la Fondation K‑Rock
aussi?
158 M.
BRIERE: Selon la décision du Conseil et
on se conformera à la décision qui nous sera demandée à ce moment‑là.
Nous sommes prêts à nous soumettre.
159 On
a garanti l'argent, on a garanti le versement, les instructions nous viendront,
j'imagine, du Conseil.
160 LE
PRÉSIDENT: Quelques détails sur la
Fondation et je vois que vous êtes membre, monsieur Brière, du conseil
d'administration.
161 Est‑ce
que vous pouvez fournir plus de détails.
Par exemple il aurait dû y avoir des changements qui reflètent les
nouveaux engagements, les lettres patentes doivent être amendées, je pense, est‑ce
que ça a été fait?
162 M.
BRIERE: En toute transparence, je dois
vous dire que je n'ai pas cette information‑là que je pourrai vous
fournir, cependant.
163 C'est
très récent, mon implication dans cette Fondation‑là, c'est à la suite
des discussions qu'on a eues avec le vendeur et je n'ai pas toute
l'information.
164 Cependant
il me fera plaisir de vous les fournir avant la fin de la présente séance.
165 LE
PRÉSIDENT: J'ai d'autres questions quant
à la Fondation. Par exemple ce n'est pas
tout à fait clair comment ça va marcher.
Ce sera à but non lucratif, j'imagine?
166 M.
BRIERE: Oui. Est‑ce que vous accepteriez que je
réponde à ces questions‑là à une prochaine intervention?
167 Posez
les questions.
168 LE
PRÉSIDENT: Je vais vous poser les
questions, si vous avez des réponses maintenant.
169 M.
BRIERE: Je vais les noter.
170 Merci
beaucoup.
171 LE
PRÉSIDENT: Les objets, on ne les a pas
vus encore, ce serait bon de voir si ça correspond à la description qui est
donnée dans la lettre, qui assure le dossier public.
172 Ce
sera indépendant de Genex, la lettre dit que Genex ne va pas être pris dans ce
secteur d'activités.
173 Les
trois administrateurs, monsieur Beaudoin, monsieur Drouin et vous‑même,
sont indépendants de Genex.
174 Comment
est‑ce que les administrateurs seront nommés?
175 M.
BRIERE: Je vais vous fournir toute cette
information‑là en même temps, si vous permettez.
176 LE
PRÉSIDENT: Merci.
177 Étant
donné que le montant qui va être versé, le 813000 dollars, est‑ce que ce
sera avant la clôture? La dépense de cet
argent‑là pendant les prochaines années, est‑ce que la Fondation
sera prête à nous verser un rapport annuel?
178 M.
BRIERE: Absolument. Ça il n'y a pas de doute là‑dessus.
179 LE
PRÉSIDENT: On voit ici qu'il y avait
aussi des revenus et des dépenses dans l'entreprise avant, est‑ce que ça
va continuer comme ça aussi d'avoir des revenus?
180 M.
BRIERE: Vous parlez dans K‑Rock?
181 LE
PRÉSIDENT: C'est ça.
182 M.
BRIERE: Je vais valider ça.
183 Il
y a une chose de manière générale qu'on peut dire, c'est que l'engagement qu'on
prend, c'est clair que ça va être dépensé selon les conditions dans les règles,
selon les engagements qui sont pris et dans l'intérêt... l'objectif étant la
promotion du rock alternatif, l'objectif étant la promotion de la musique
canadienne, ça doit servir exclusivement, uniquement à ces intérêts‑là.
184 Ça
c'est clair. Là‑dessus il n'y a
aucune nuance.
185 LE
PRÉSIDENT: Le rôle de monsieur Demers
dans l'avenir dans la station, ce serait quoi?
186 M.
BRIERE: On a eu des discussions avec
Patrice sur le rôle qu'il pourrait jouer.
On n'a pas complété ça.
187 D'abord,
nous n'avons aucune entente avec personne au moment où on se parle, aucune
entente.
188 Il
est évident qu'on discute avec Patrice de la façon dont CHOI a été créée, quel
était l'objectif, comment CHOI est née.
189 C'est
important pour nous de bien comprendre ça parce qu'au‑delà des difficultés
réglementaires que CHOI a connues, c'est une station qui a joué un rôle
important, qui a quand même innové dans le marché de Québec. C'est une station qui est imprégnée de son
milieu.
190 Alors,
on a des discussions avec Patrice pour voir jusqu'où il pourrait nous apporter
des conseils, de la consultation, jusqu'où on peut partager son expérience,
étant entendu, et la lettre d'intention le définit clairement, que Radio Nord
est, sera l'unique propriétaire et on aura l'entière responsabilité, sans autre
forme, de la station.
191 D'ailleurs
l'article 1.4 de notre lettre d'intention est clair à cet effet‑là, 1.4
et 1.9, nous aurons l'entière responsabilité des décisions de la station.
192 Il
est évident qu'on ne se privera pas de conseils, autant auprès de Patrice que
de d'autres personnes du milieu, autant auprès du personnel.
193 Ces
gens‑là ont construit quand même quelque chose de valable, il y a eu une
problématique que le Conseil a adressée qui est derrière nous, on l'espère, on
pense que c'est derrière nous aussi, je pense qu'on s'en va dans une autre
direction.
194 D'ailleurs
depuis un an et demi maintenant, presque, le temps passe vite, je pense que
CHOI a démontré sa capacité de s'adapter aux règles du marché et aux règles
d'éthique parce que je pense que dans l'ensemble, la moyenne de la dernière
année et demie à peu près est assez bonne au bâton.
195 Je
pense que ce qui s'est passé a été un wake up call pour toute l'industrie,
d'ailleurs, je pense que tout le monde en a pris note et on a bon espoir que
dans l'avenir les choses vont se passer autrement.
196 On
en est là. On discute, effectivement,
avec Patrice, on échange régulièrement sur CHOI. On apprend à connaître cette station‑là,
on apprend à la comprendre.
197 C'est
un marché, Québec, vous n'êtes pas sans le savoir, extrêmement compétitif,
c'est un marché qui est très difficile.
198 Dans
une vie antérieure, j'ai eu l'occasion d'être impliqué dans ce marché‑ci
dans d'autres organisations et j'ai noté qu'à toutes les fois qu'on n'avait pas
bien compris le marché, ça avait coûté pas mal d'argent.
199 On
a l'intention, modestement, humblement, d'essayer de comprendre CHOI, de bien
saisir sa place dans ce marché‑là, mais clairement nous avons la
responsabilité de tout ce qui concerne le contenu, de tout ce qui concerne la
programmation, de tout ce qui concerne l'orientation et les décisions de
CHOI. Là‑dessus il n'y a pas de
compromis.
200 LE
PRÉSIDENT: Merci, monsieur Brière.
201 Étant
donné l'intérêt financier du vendeur dans l'affaire, est‑ce que le
vendeur a des droits d'influence des décisions sur la gérance de la station
afin de protéger son intérêt financier?
1010
202 M.
BRIERE: On a eu cette discussion‑là. D'abord, encore une fois la lettre
d'intention, à 1.2, 1.4 et 1.9, particulièrement ces trois articles‑là,
résume bien notre situation.
203 Je
réitère qu'il n'y a pas de droit de gestion dans la station. Il n'y en a pas.
204 On
a déjà prévu certaines clauses comme, par exemple, l'augmentation des frais de
gestion ne doit pas être supérieure à deux pour cent, on a prévu un certain
nombre.
205 On
a eu une définition, l'EBITDA. On a
défini aussi les critères qui vont faire que les dépenses de ces connues vont
être comptabilisées à la juste valeur marchande; si on utilise des services de
technique, par exemple, si on utilise des services de production, services de
loyer, c'est relativement facile à faire.
206 On
a déterminé ça et il n'y a pas autre chose que ça que la lettre d'intention ne
fait mention actuellement.
207 Une
station de radio je pense souvent que ça doit avoir une direction unique et la
direction c'est nous qui allons assumer.
208 Je
pense que monsieur Demers a accepté notre proposition, probablement qu'elle lui
paraissait plus intéressante que celle qu'il avait à ce moment‑là et en toute
conscience et en toute connaissance de cause, il a évalué que c'était la
meilleure proposition pour lui parce que ça lui permet effectivement, si on
fait le travail qu'on pense qu'on va faire, ça va lui permettre d'avoir une
plus value, il n'y a pas de doute là‑dessus.
209 Peut‑être
que la formule qu'on lui a proposée était plus originale, du moins c'est ce
qu'on prétend, et qu'elle lui permet d'avoir cet avantage‑là que personne
d'autre ne pouvait lui offrir.
210 Un
autre élément, je pense, qui a joué dans les discussions qu'on a eues avec
Patrice Demers, c'est que comme on n'est pas un réseau, on n'est pas un groupe
comme tel, on va probablement être celui qui est le plus en mesure d'assurer la
continuité ou la pérennité de CHOI‑FM.
211 On
n'a pas de station à Montréal de ce type‑là donc on ne peut pas faire de
réseau, on vas être 100 pour cent local.
212 Je
pense que Patrice a tenu compte qu'on était le mieux placé pour assurer le
développement de CHOI dans cette perspective‑là parce qu'une grande
partie du développement de CHOI repose sur sa présence locale essentiellement.
213 Peut‑être
a‑t‑il pensé que d'autres groupes ne pourraient pas ou ne voulaient
faire ce changement‑là.
214 Dans
cette perspective‑là il a accepté nos conditions et c'est tel que décrit
dans la lettre d'intention du 5 mai, je pense.
215 LE
PRÉSIDENT: Merci beaucoup.
216 Ce
sont mes questions.
217 Maintenant,
monsieur Arpin.
218 CONSEILLER
ARPIN: Monsieur Brière, Monsieur le
Président vous a posé quelques questions concernant les tribunes téléphoniques,
mais j'aimerais explorer davantage cette question‑là.
219 Vous
avez dit, dans votre présentation introductive, que vous prévoyez avoir une
tribune téléphonique à l'heure du midi.
Si j'ai bien compris elle est de type affaires publiques sur la ville de
Québec.
220 M.
BRIERE: Exactement. Enfin, c'est sur l'actualité généralement
locale, enfin le plus possible locale, oui.
221 CONSEILLER
ARPIN: Quel type d'animateur croyez‑vous
aller chercher pour ce type d'émission là?
Quelqu'un des milieux journalistiques ou un animateur, une personnalité
vedette?
222 M.
BRIERE: Non, il y a déjà quelqu'un. On a beaucoup fait, évidemment écoutez, on
est beaucoup plus présent dans le marché, on écoute la station.
223 Il
y a déjà un animateur qui fait la tribune téléphonique actuellement et on pense
qu'on va continuer dans cette direction‑là. On n'a pas l'intention de faire de changement
dans la grille d'animation de CHOI telle qu'elle est constituée aujourd'hui,
actuellement. On n'a pas l'intention de
faire de changement à court terme, ni à moyen terme.
224 CONSEILLER
ARPIN: Évidemment c'est évolutif.
225 M.
BRIERE: C'est évolutif, c'est bien sûr,
mais honnêtement, Monsieur le Vice‑Président, quand on regarde, CHOI a
subi un choc, c'est comme un traitement de piscine et ça a été tough.
226 Je
pense que les gens qui sont là aujourd'hui...
227 CONSEILLER
ARPIN: Mais l'eau est claire maintenant.
228 M.
BRIERE: L'eau est plus claire, il y a un
petit de brouillage, mais il y en a moins qu'il y en avait.
229 Je
rends hommage aux gens qui sont là parce qu'ils ont travaillé fort au moment où
la compétition a cherché à tirer profit d'une situation qui était extrêmement
intéressante pour la compétition et ces gens‑là se sont retrouvés... je
pense toujours au personnel là‑dedans parce que je me dis ce sont eux
souvent les premiers qui subissent les contrecoups d'une vague, un tsunami
comme celui qui s'est passé.
230 J'ai
dit tout à l'heure qu'il y a eu un wake up call pour notre industrie, c'est
vrai partout, c'est vrai à Montréal, c'est vrai à l'extérieur du Québec, je
pense que ce qui s'est passé, c'est un réveil et je pense qu'on a tous pris
conscience, nous en premier et d'autres on l'espère, pris conscience qu'il y avait
des conséquences aux gestes et aux décisions qu'on prend.
231 A
cet égard‑là on dit souvent qu'à quelque chose malheur est bon, je pense
que de ce malheur‑là il va sortir quelque chose de bon, on va être un peu
plus conscient de nos responsabilités en matière de radiodiffusion.
232 Je
le dis parce que, historiquement, on se disait souvent *on étire notre élastique+ mais je pense que l'élastique a
cassé.
233 Donc,
on est responsable et je pense que quand on s'assoit avec notre personnel et
qu'on dit à notre personnel: *Écoutez bien, les règles c'est ça,
c'est comme ça que ça se passe et on doit faire ça.+
234 Il
y a des conséquences et la conséquence c'est que tu peux perdre ta licence et
tu peux te retrouver dans une situation extrêmement pénible.
235 On
n'aime pas ça, évidemment, on ne veut pas ça, alors on va travailler pour que
ces choses‑là ne se produisent pas.
236 Moi
j'ai confiance que les gens qui sont là sont entièrement responsables. D'ailleurs ils l'ont prouvé depuis plus d'un
an maintenant.
237 Quand
on regarde le nombre de plaintes, quand on regarde les poursuites, je pense
qu'on peut dire que CHOI a un bon record.
238 CONSEILLER
ARPIN: Malgré le fait que le Conseil
peut être optimiste à entendre vos propos, vous avez fait allusion, dans votre
présentation orale, à la politique du Conseil en matière de tribunes
téléphoniques et aussi au code de déontologie existant dans l'industrie, ce sont
bien des mots que vous avez dits.
239 Mais
à Radio Nord, avez‑vous un code de déontologie en matière de tribunes
téléphoniques?
240 M.
BRIERE: Non. Clairement non.
241 On
essaie et on veut se soumettre aux règles.
Je me suis retrempé un peu là‑dedans, j'ai relu le code de l'ACR
et le code d'éthique des directeurs de l'information en radio et en télé et je
me suis permis de relire la politique du Conseil en matière de tribunes
téléphoniques.
242 Pour
répondre à votre question, c'est non.
243 Pour
vous dire par la suite qu'on adhère à ces codes‑là et c'est la
philosophie qui nous guide. On pense
très sincèrement qu'on mérite l'opportunité ou la chance de pouvoir appliquer
ça et agir de manière responsable à l'intérieur de ça.
244 On
a déjà eu des discussions informelles avec les gens, personnelles forcément, on
se rencontre, on placote un peu, on sait très bien que la transaction n'est pas
du tout complétée, mais on essaie de voir comment est‑ce qu'on pourrait
travailler avec ces gens‑là.
245 La
philosophie qui se dégage du code de l'ACR entre autres ça nous rejoint.
246 Pour
répondre à votre question, non, nous n'avons pas de code de déontologie.
247 CONSEILLER
ARPIN: Actuellement CHOI‑FM a un
code de déontologie en place.
248 M.
BRIERE: Absolument, que j'ai relu
attentivement.
249 CONSEILLER
ARPIN: D'autres entreprises en ont
également qu'ils ont devisés eux‑mêmes.
250 Si
je vous faisais la proposition suivante, soit prendre le code actuel de CHOI‑FM
ou deviser le vôtre, quel serait votre choix?
251 M.
BRIERE: On ferait le nôtre. On peut en faire un.
252 Mais
écoutez, je dois dire une chose. Nous
sommes prêts à nous soumettre à une condition du Conseil, mais on préférerait,
idéalement...
253 CONSEILLER
ARPIN: Je ne suis pas encore rendu
là. Et je n'étais pas pour y aller à cet
endroit‑là.
254 M.
BRIERE: Non, mais j'aime autant qu'on
couvre tout le sujet. On est conscient
de la réalité dans laquelle on vit et on est conscient de ce qui s'est passé. On s'attend à être un peu sur une certaine
surveillance, on comprend ça.
255 Ce
qu'on souhaiterait, c'est de ne pas se faire imposer un code, mais en même
temps, je veux dire, on pourrait rédiger nos propres règles si c'est ça qui
est...
256 CONSEILLER
ARPIN: Si on vous le demandait vous
auriez besoin de combien de temps?
257 M.
BRIERE: Je ne sais pas, une couple de
jours.
258 CONSEILLER
ARPIN: Si je vous le demandais pour
vendredi prochain déposé.
259 M.
BRIERE: Ça serait fait, Monsieur le Vice‑Président.
260 CONSEILLER
ARPIN: Ça serait fait?
261 M.
BRIERE: Oui, pour vendredi de la semaine
qui s'en vient. De la semaine qui se
termine.
262 CONSEILLER
ARPIN: De la semaine qui se termine.
263 M.
BRIERE: Oui, nous ferons cela.
264 CONSEILLER
ARPIN: Je vous remercie, Monsieur le
Président.
265 LE
PRÉSIDENT: Merci.
266 Madame
la conseillère juridique.
267 MeLAGACÉ: Merci, Monsieur le Président.
268 Simplement
pour revoir avec vous les questions qui ont été posées par monsieur Dalfen
concernant la Fondation, je veux juste m'assurer que, au point de vue des
informations que vous allez nous donner, on va parler de la vocation à but non
lucratif et les objets de la formation. Et, aussi, on parlait de l'indépendance
de la formation face à Genex, ce qui inclut, évidemment, le mode de nomination
ou de remplaçement des administrateurs. Simplement, aussi, pour confirmer que
ce qui a été discuté préalablement à ce niveau‑ci et au point de vue du
versement de la somme de 813 000$, ça pourrait faire l'objet, éventuellement
d'une condition préalable à l'émission de la licence. Est‑ce que c'est...
269 Nous
avons bien compris votre question, et nous sommes d'accord.
270 Parfait,
merci.
271 LE
PRESIDENT : Merci. Maintenant, vous avez l'opportunité de résumer pourquoi ce
serait dans l'intérêt public d'approuver votre requête pour la fréquence 98,1.
272
M. BRIERE : Monsieur le Président, Messieurs les vice‑présidents, je
pense que notre demande est tout à fait conforme aux critères que le Conseil
utilise habituellement pour l'octroi de nouvelles licences.
273 CHOI,
c'est une institution. On est un diffuseur complémentaire au marché. Il n'y a
personne d'autre qui vise cette clientèle‑là spécifiquement dans le
marché de Québec. Je pense que les investissements dans la promotion du talent
canadien sont importants, près de deux millions de dollars sur les sept
prochaines années dans cette transaction là. Cela répond donc évidemment à un
besoin réel dans ce marché‑ci.
274 Le
plan d'affaires est réaliste, eu égard à ce qu'on a présenté. Je pense que le
plan d'affaires est largement réaliste et ça respecte l'équilibre du marché,
parce que spécifiquement sur notre demande, il n'y a pas d'opposition réelle de
la compétition. Donc, je pense que les gens ont conclu qu'on pouvait très bien
faire ce travail.
275 Plus
largement, pour Radio‑Nord, c'est une opportunité extraordinaire qui
s'offre à nous. Je pense que, modestement, je dirais que c'est une opportunité
qui s'offre au système d'avoir un autre joueur, qui va jouer un rôle important.
Pierre Brosseau et partenaires ont fait des investissements. Vous le voyez à
cette table aujourd'hui, en personnel. Des investissements importants ces
dernières années. Radio‑Nord a demandé des licences qui ne sont pas les
plus payantes du marché. Il faut faire preuve d'une certaine audace pour faire
cela.
276 On
a à coeur le développement du système. On va toujours être un joueur de taille
moyenne, on en est parfaitement bien conscient. Nul ne sait, plus tard, ce qui
va arriver, mais, à court terme, on reste un joueur de taille moyenne. Avec
CKNU, jumelé, entre guillemets, à CHOI, on atteint une certaine stature dans ce
marché‑ci. Ça nous donne des ailes, ça nous donne de l'enthousiasme pour
continuer le développement de notre entreprise en radio‑diffusion au
Canada français, et même ailleurs au pays. Alors, on souhaite ardemment que le
Conseil accepte cette proposition‑là. On pense sincèrement qu'on a la
capacité de répondre aux attentes du Conseil et de livrer un produit
d'excellente qualité dans le respect. Et, aussi, d'offrir à Québec une
alternative puis une station de radio qui, non seulement, répond aux besoins,
mais qui est probablement la seule station véritablement locale dans le marché.
Merci, Monsieur le Président.
277 LE
PRESIDENT : Merci, beaucoup mesdames et messieurs. Ce sont les questions à la
phase un. Madame la secrétaire...
278 LA
SECRETAIRE : Merci, Monsieur le Président. Alors, nous procéderons maintenant
avec la deuxième phase de l'audience, au cours de laquelle les autres partis
comparaîtront afin de présenter leurs interventions.
279 Alors,
j'inviterais le premier intervenant, Monsieur Claude Thibodeau, à se présenter
à la table à l'avant, s'il vous plaît.
280 Alors,
Monsieur Thibodeau, lorsque vous serez prêt, vous aurez dix minutes pour faire
votre présentation. Merci.
281 M.
THIBODEAU : Alors, bonjour. Mon nom est Claude Thibodeau. Je m'oppose à la
demande de Radio‑Nord Communication, telle que soumise et entendue
aujourd'hui. L'intérêt public commande de dénoncer la tournure sans précédent,
apparamment illégale, que connaît ce dossier.
282 Examinons
donc les faits. En juillet 2004, le Conseil rend la décision 2004‑271,
refusant la fermeture. Genex conteste devant la Cour fédérale d'appel. Premier
septembre 2005, la Cour fédérale d'appel déboute Genex, donne au Conseil une
caution sans équivoque de son bon droit, de sa procédure et de sa décision,
mais elle maintient l'ordonnance permettant à CHOI de diffuser sans licence et
suspend l'appel d'offre 2004‑49, ne conférant alors à Genex aucun autre
privilège que d'attendre sans fermeture son audition. Elle indique en plus ne
pas avoir le droit de lui réinstaurer une licence. Les partis font alors leur
représentation devant la Cour suprême. Comparaître en Cour suprême, évidemment,
ce n'est pas le fait de lubies propres à quelques foncitonnaires. Les
conséquences sont potentiellement sérieuses pour le CRTC et le système canadien
de radiodiffusion.
283 Si
la Cour refuse la cause, CHOI doit cesser d'émettre. Le CRTC réactive son appel
d'offre pour le 98,1 à Québec. Le Conseil dispose des requêtes dans le meilleur
intérêt public. Si la Cour accepte la cause, l'ordonnance de survie de CHOI FM
perdure jusqu'au prononcé d'un jugement. Tous attendent donc l'opinion de la
Cour. Il y va de l'intérêt public, mais en mars 2006, le dossier adopte un ton
imprévu et inquiétant. Des échanges de lettres suggèrent que le CRTC pourrait
désormais consentir à une résolution négociée avec des tiers, mais, en vertu de
quelles négociations alors inconnues du public, non documentées dans le dossier
public, ni dans la requête devant la Cour. Y a‑t‑il un lien avec
l'arrivée, en février 2006, d'un nouveau gouvernement, doté d'une forte
réputation dans la région de Québec? A la face du dossier, rien n'a changé.
Même litige, même Cour, même partis, même lois, même règlements, mais un
nouveau gouvernement. Quels sont les véritables motifs de la soudaine
suspension de la requête? Car, c'est en mars 2006 que débute l'apparente
violation des procédures et réglementations du CRTC culminant avec l'audience
de ce matin. On viole également au passage certains aspects de la loi.
284 La
requête de Genex à la Cour suprême, que j'ai soumise en annexe A, suggère une
troublante conivence des partis. On y lit, et je cite:
"Genex Communications a amorcé
avec des tiers des discussions sérieuses qui pourraient mener à un règlement du
présent litige."
285 Le
procureur général, à l'annexe B, complaisant en rajoute.
"Bien qu'il en ait connaissance,
dit‑il, il n'est pas partie aux discussions avec des tiers auquelles
réfère ladite lettre, pas plus que ne le sont le ministère du Patrimoine
canadien et ses fonctionnaires."
286 Puisque
ni le procureur général ni le ministre ne négocie pour un tel règlement, lequel
des justifiables a donc le pouvoir de le faire? Qui peut donc dénouer le litige
à leur connaissance, mais sans leur complicité?
287 Puisque
la Cour n'a pas encore statué sur la recevabilité de la requête 31192 et
qu'elle seule peut la résoudre légalement, et puisque certains des meilleurs
juristes au Canada ont déjà réclamé de mener ce débat de principes fondamentaux
jusqu'en Cour suprême, puis soudain, tous ensemble, semblent convenir qu'une
solution est là, que personne n'avait eu l'intelligence d'imaginer jusqu'ici.
288 Alors,
l'intérêt public nous commande de poser les questions suivantes: Pourquoi le
CRTC renonce‑t‑il à faire confirmer son bon droit aujourd'hui,
surtout à la lumière du récent jugement de la Cour fédérale d'appel? Est‑ce
qu'il craint que la règle de droit prévale? Si oui, pourquoi?
289 Quel
tiers individus ou organismes peuvent donc avoir assez d'emprise sur le CRTC,
seul ou conjointement, pour régler ce litige? Si le tiers est en fait Radio‑Nord,
qui donc lui confère les pouvoirs supra CRTC, supra Patrimoine Canada, supra
Cour suprême, de régler ce litige?
290 Si
le Conseil trouve Genex incompétente à obtenir le renouvellement de sa licence,
comment peut‑il la laisser désigner, à sa totale discrétion, à l'issu de
négociations financières secrètes, et au mépris de l'intérêt public, celui
méritant d'obtenir une licence dans le marché de Québec. Quelles manoeuvres
multilatérales, inconnues du public, ont convaincu le Conseil d'accueillir la
demande de Radio‑Nord Communications en violation de sa juridiction? Le
CRTC se soumet‑il à une directive politique? Si oui, émanant de qui?
291 Genex
a dépensé une fortune pour tenter d'obtenir que la Cour force le CRTC à la
laisser continuer l'exploitation de la fréquence 98,1. Comment expliquer
qu'elle bonifie soudain de un million de dollars la requête d'un tiers, visant
à convaincre le 98,1.
292 Comment
expliquer qu'elle bonifie soudain de un million de dollars la requête d'un
tiers, visant à convaincre le CRTC qu'il est maintenant opportun de remettre le
98,1 à quelqu'un d'autre, sans appel d'offres? S'agit‑il d'une habile
manoeuvre convenue par des tiers à la satisfaction du Conseil devant lui
permettre de présenter ce précédent comme une preuve en argent sonnant que
cette transaction sert doublement l'intérêt plublic, assurant du coup l'aval
complaisant d'ayants‑droit doublement comblé?
293 Le
Conseil admet‑il implicitement qu'il a eu tort dans sa décision de fermer
CHOI, tentant ici de se soustraire à la finalité judiciaire de son action,
laissant dès lors Genex monnayer les termes du retrait des procédure devant la
Cour? La lecture des propos de monsieur Partice Demers, en annexe D à mon
intervention, suggèere clairement qu'une telle négociation vous amène ici
aujourd'hui.
294 Le
Conseil doit donc expliquer les tractations l'amenant ici aujourd'hui et
refuser dans les circonstances actuelles la demande de Radio‑Nord
Communications. Le respect de la loi vous commande de terminer la démarche
entreprise en Cour suprême et d'en prendre acte. Voici pourquoi: Procéder sans
interruption à l'équivalant d'un transfert de licence entre Genex et la
requérante dépasse vos attributions, puisque CHOI n'a plus de licence. Suggérer
que l'on procède ici à l'émission d'une nouvelle licence, tel que semble le
prétendre le Conseil, ne peut se faire que dans le cadre d'un processus d'appel
public tel que démontré d'ailleurs par l'avis public 2004‑49, mais la
Cour interdit d'y procéder en l'absence d'un jugement final.
295 Or,
la seule finalité de l'ordonnace de sursis est de permettre à la Cour suprême,
justement, l'examen d'un requête d'en appeler de Genex. Le Conseil ne peut donc
pas unilatéralement réattribuer la fréquence 98,1 à qui que ce soit. La Cour le
lui interdit, même si c'est Genex qui lui demande, voulant ainsi s'enrichir. Sa
procédure, de surcroît, lui interdit d'attribuer tout nouvelle licence sans une
audience concurrentielle. D'ailleurs, une licence de radio fut récemment
accordée à Québec, mais l'appel d'offres y donnat lieu en écartait le 98,1.
296 L'intérêt
public commande, en terminant, de compléter la procédure entreprise devant la
Cour, et non d'accorder un traitement de faveur à Genex et Radio‑Nord
Communications. Si vous avez gain de cause, vous devrez procéder en accord avec
la loi, sinon, vous prendrez acte du jugement de la Cour suprême pour le seul
bénifice du système canadien. Vous ne devez pas dénouer cette affaire de façon
complaisante, suite à des négociations occultes en apparante violation de la
loi, créant ainsi un précédent malsain.
297 Genex
troquant son désistement en Cour contre les millions de Radio‑Nord Communications.
D'ailleurs, quelqu'un ici croit‑il la requérante assez naive pour payer
aussi cher de simples actifs tangibles? Évidemment, si Genex lui promet une
licence obtenue sans audience concurrentielle, ça devient toute un aubaine.
Certains intervenants supportent un tel transfert de CHOI FM à la requérante,
permettant, selon eux, l'assainissement du climat radiophonique à Québec ‑
c'est leur expression ‑ et espèrent ainsi éviter la brève fermeture
qui suivrait évidemment une victoire du CRTC devant la Cour suprême.
298 Est‑ce
la solution hors de sa juridiction adoptée par le CRTC ou imposée par des élus
craintifs de perdre des votes dans un futur scrutin? Sur ce point, on ne compte
plus le nombre d'anecdotes relatées en ondes par des animateurs de CHOI se
disant informé que la volonté de la nouvelle ministre du Patrimoine est d'en
arriver à une solution évitant la fermeture de CHOI. Il s'agirait alors d'un
traffic évident d'un bien public dont tous les complices tireraient évidemment
profit.
299 Le
CRTC, évitant tout risque d'une réduction de son autorité par la Cour, le parti
au pouvoir évitant la vindicte d'auditeurs‑électeurs frustrés, Genex
transformant la non fermeture en une manne financière inespérée, une requérante
obtenant sans appel d'offre une fréquence convoitée. C'est le "win‑win
win‑win", sauf pour les citoyens.
300 Suffit‑il
qu'aucun d'entre eux ne dénonce la nature scandaleuse de l'opération? Si le
Conseil accepte d'entériner cette opération apparemment illégale, on assistera
au triomphe de la méthode dite "bully", bien décrite dans le jugement
Chiasson, et que le Conseil a justement réprouvé par sa décision 2004‑271.
Il invite de plus à des recours en injonction selon 18.1 de la Loi sur la Cour
fédérale.
301 Cela
prive de surcroît la population d'offres potentiellement plus profitables pour
l'intérêt public émanant peut‑être d'intérêts purement locaux, qui peut
dire? Il serait injuste et immoral de subordonner un processus devant servir
l'intérêt public aux intérêts financiers d'une entreprise qui a déjà semblé
convaincre le Conseil qu'elle n'a aucun égard pour l'intérêt public.
302 Cela
donnerait finalement raison aux tenants de la doctrine qu'on a si souvent
entendu sur les ondes de CHOI FM, à savoir, et je cite: "Le CRTC se fout
de l'intérêt public pour le seul enrichissement de quelques propriétaires de
stations de radio." Pour la plus grande honte du Conseil, du gouvernement
et des citoyens, il s'agirait ici des propriétaires de Genex.
303 LE
PRESIDENT : Merci. La secrétaire...
304 LA
SECRETAIRE : Merci, Monsieur Thibodeau. Pour les fins du dossier, j'aimerais
indiquer que l'intervenante de l'ADISQ, madame Solange Drouin, nous a avisé
qu'elle ne comparaîtrait pas à l'audience. De plus, deux intervenants,
Communications Michel Mathieu et Sauvé et associés comparaîtront en panel, en
opposition à cette demande.
305 Nous
procéderons maintenant à l'intervention de Monsieur Marc Lachance, MBL Communications
médias. Je vous inviterais à venir à l'avant, s'il vous plaît, Monsieur
Lachance. Monsieur Lachance, vous aurez 10 minutes pour votre présentation.
306 M.
LACHANCE: Monsieur le Président, Messieurs les vice‑présidents, membres du
CRTC, mon nom est Marc Lachance. Je suis président de MBL Communications médias
et de Plage Lac Saint‑Joseph. Je représente une entreprise qui
s'attendait à pouvoir répondre à un appel de demandes concurentielles pour la
fréquence 98,1, tel qu'annoncé par le Conseil, dans son appel de demande, CRTC
2004‑49.
307 Pour
la deuxième fois en moins de 6 mois, je me présente devant vous en opposition.
C'est inhabituel pour moi, car je suis généralement une personne assez
positive. J'aurais préféré être ici avec un projet rassembleur pour la région.
Vous avez bien accueilli mon mémoire lors de ma comparution au mois de mars
dernier. Dans vos décisions 2006‑348, à 351, après avoir fait état de
certains points que j'avais soulevés quant à la faiblesse du marché
publicitaire de Québec, vous avez accodé des licences ou un accès au marché à
presque tous les réseaux extérieurs qui en demandait.
308 Mais,
je suis habitué à ce genre de traitement. Mon épouse me demande souvent mon
opinion, fort éclairée par ailleurs, pour ensuite prendre des décisions
totalement à l'encontre de mes suggestions.
309 Nos
commentaires porteront sur trois aspects:
310 1)
Le fait que nous partageons l'avis du Conseil, à l'effet que Genex a agi à
l'encontre de sa promesse de réalisation et de la Loi sur la radiodiffusion.
311 2)
Le fait qu'à notre avis, le Conseil agit présentement à l'encontre de ses
décisions antérieures, de sa propre procédure et à l'encontre de l'esprit et de
la lettre de la Loi sur la radiodiffusion.
312 3)
Le fait aussi que les conséquences d'une telle démarche seront de diminuer la
diversité de la propriété des médias à Québec, de réduire la diversité
culturelle de la programmation présentée aux gens de Québec, de réduire le
nombre d'emplois dans les régions et surtout le nombre d'emplois de plus haut
niveau, où se prennent les décisions stratégiques.
313 Le
CRTC était pleinement justifié de ne pas renouveler la licence de Genex. Dans sa
décision de radiodiffusion, le Conseil a refusé la demande présentée par Genex,
de renouveler la licence de sa station de radio commerciale, CHOI FM, exploitée
à la fréquence 98,1.
314 Nous
suggérons respectueusement aux membres du Conseil qui siègent aujourd'hui et
qui n'étaient pas présents lors des audiences précédant cette décision, de
relire attentivement la décision qui a été rendue. Nous croyons que la seule
lecture des propos tenus en ondes à l'endroit de madame Chiasson et de la défense
de ces propos par l'actionnaire de contrôle, devrait être suffisante pour vous
convaincre du bien‑fondé de cette décision.
315 Nous
partageons l'avis du Conseil, tel qu'exprimé dans sa décision, et nous ne
croyons pas que les actionnaires de Genex devraient tirer profit aujourd'hui
d'une stratégie de programmation visant à attaquer de façon hargneuse et
répétée de simples citoyens, mal outillés pour se défendre, et d'avoir répandu
sur Québec une odeur de purin, comme l'a si bien illustré le maire Lallier à
l'époque.
316 Si
la plus haute direction du CRTC a des doutes quant au jugement des conseillers
qui ont siégé aux audiences précédant cette décision, la Cour d'appel fédérale,
elle, ne semble pas en avoir. On voit que la Cour a bien compris la stratégie
de programmation de CHOI FM, lorsque, à l'article 221 de cette décision
unanime, le juge Létourneau écrit:
"Laplante fait grand état de
liberté d'expression, reconnue à l'article 2B de la Charte et semble vouloir
lui octroyer un absolutisme que les tribunaux ne lui ont jamais reconnu."
317 Je
ne crois pas me tromper en affirmant que *liberté d'expression, liberté
d'opinion et liberté de parole+ ne veulent pas dire *liberté de diffamation, liberté
d'oppression et liberté d'opprobre+.
318 Le
juge Létourneau écrit aussi au même article :
*Je ne crois pas non plus me tromper
en affirmant que le droit à la liberté d'expression reconnu à la Charte n'exige
pas de l'État ou du CRTC qu'ils se rendent complices ou promoteurs de propos
diffamatoires, de violation des droits à la vie privée, à l'intégrité, à la
dignité humaine et à la réputation en les obligeant à émettre une licence de
radiodiffusion utilisée à ces fins."
319 Si
le Conseil devait permettre à Genex de *vendre+ une licence qu'il n'a plus car,
dans les faits, c'est ce qui se passera si le Conseil émet une nouvelle licence
à Radio Nord Communications sans appel de demande, plusieurs citoyens auront
l'impression que le CRTC s'est effectivement rendu complice de Genex et de ses
valeurs.
320 Lors
des audience sur le renouvellement de la licence de CHOI‑FM, monsieur
Demers a invité le Conseil à quelques reprises à le forcer à vendre la station,
de façon à ce que son comportement comme radiodiffuseur ne mette pas en péril
la station et l'avoir des actionnaires de Genex.
321 Je
cite monsieur Demers lors de ces audiences :
*Si vous avez une décision à prendre
puis si vous avez quelqu'un à punir, forcez‑moi à vendre.+
322 Par
la décision de radiodiffusion CRTC2004271, le Conseil rejetait implicitement
cette mesure, soit de forcer Genex à vendre et, explicitement, plusieurs autres
mesures dont il disposait pour amener la titulaire de licence à se conformer à
ses obligations.
323 Le
Conseil a décidé de ne pas renouveler la licence de CHOI‑FM.
324 Nous
croyons que le Conseil a pris une décision réfléchie et conséquente avec la
situation dont il était saisi. Nous croyons aussi que, comme tout tribunal
administratif ou judiciaire, le Conseil ne peut agir à l'encontre de ses
propres décisions.
325 Le
CRTC doit agir en conformité avec sa procédure et la Loi sur la radiodiffusion.
326 Pour
sauver du temps, nous ne reviendrons pas ici sur toutes les étapes qui ont mené
aux audiences actuelles. Tous
s'accordent pour dire que CHOI‑FM n'a plus de licence et que les
audiences d'aujourd'hui constituent une dérogation à la procédure actuelle du
Conseil.
327 L'avocat
du Conseil nous a servi l'argument que le Conseil était maître de sa
procédure. On nous a aussi dit que le
CRTC avait déjà dérogé à sa procédure dans le passé. En effet, le Conseil a déjà dérogé à sa
procédure dans le marché de Québec et plus spécifiquement dans le cas de CHOI‑FM.
328 C'est
d'ailleurs une telle dérogation qui a permis aux actionnaires de Genex de
prendre le contrôle de CHOI‑FM et de créer le terrorisme radiophonique
qui s'en est suivi.
329 À
l'époque, le Conseil avait permis à Télémédia d'acquérir CHOI‑FM alors
que la compagnie détenait déjà une station FM à Québec et que les règles du
CRTC ne permettaient pas de détenir deux licences FM dans un même marché.
330 Le
Conseil a aussi permis à Télémédia de *donner+ soixante pour cent de la station à
son contrôleur, Patrice Demers, de façon à s'assurer qu'elle n'aurait pas de
concurrence pour sa station CITF‑FM.
331 Nous
connaissons tous la suite des événements et nous ne croyons pas que cette
dérogation constitue un précédent très positif qui permet d'être répété, qui
mérite d'être répété surtout pas dans le même marché et avec la même station.
332 La
procédure reconnue du CRTC a toujours été de lancer un appel de demande lorsqu'il
étudie la possibilité d'accorder une nouvelle licence dans un marché, de façon
à permettre à toutes les parties intéressées de démontrer leurs capacités à
offrir les meilleures garanties pour assurer une programmation de qualité dans
le cadre de la Loi canadienne sur la radiodiffusion.
333 La
Cour d'appel fédérale a d'ailleurs confirmé cette procédure et même cette
obligation du CRTC dans son jugement du 1er septembre 2005 lorsqu'elle écrit à
l'Article 207, en parlant de CHOI‑FM :
*Factuellement, le terme est échu et
la licence a pris fin. Un non‑renouvellement
dans ces circonstances signifie que la fréquence radiophonique devient
disponible et sera offerte sur le marché.
L'appelante n'est pas exclue du processus d'offre qui normalement
s'ensuit. Si elle offre les garanties
nécessaires, elle peut se voir attribuer à nouveau la licence.+
334 La
Cour d'appel fédérale fait d'ailleurs état du fait que le CRTC a été saisi d'un
dossier identique ici même à Québec lorsqu'il a décidé de ne pas renouveler la
licence de CJMF‑FM.
335 Comme
dans le cas de CHOI‑FM, le Conseil, dans sa décision de non‑renouvellement,
lançait un appel de demande relatif à la prestation d'un service radiophonique
FM dans la région de Québec.
336 Contrairement
à la situation actuelle, cependant, le Conseil a tenu des audiences publiques
permettant à tous de présenter leur projet dans le but de se voir accorder une
licence de radiodiffusion pour la fréquence 93,3.
337 Si
le Conseil accordait une nouvelle licence à Radio Nord Communications, sans
appel de demande ouvert à tous, il agirait, selon nous, sans droit, à
l'encontre de sa procédure, de ses décisions antérieures, de la Loi sur la
radiodiffusion et des principes les plus élémentaires de justice naturelle et
d'équité.
338 De
plus, le Conseil forcerait les personnes et groupes voulant faire respecter
leurs droits d'être entendus, à attaquer le Conseil devant les tribunaux pour
ensuite se présenter devant loi en demande de licence.
339 LA
SECRÉTAIRE : Excusez‑moi, monsieur
Lachance. Il vous reste dix secondes
pour compléter.
340 M.
LACHANCE : Position inconfortable, s'il
en est une.
341 Alors,
je ne peux pas compléter le troisième point qui parlait de la diversité
culturelle qui serait limitée par le transfert de la licence à Radio Nord.
342 Merci.
343 LE
PRÉSIDENT : Monsieur Lachance, si vous
voulez continuer, on va vous donner quelques minutes pour faire votre point sur
le troisième point.
344 M.
LACHANCE : D'accord. Le CRTC doit favoriser la diversité d'opinion
et la diversité culturelle.
345 La
Loi canadienne sur la radiodiffusion est très claire en ce qui a trait à
favoriser la diversité culturelle, la diversité d'opinion et le fait que les
radiodiffuseurs devraient bien représenter les préoccupations et les besoins
régionaux ainsi que le mandat du Conseil à ces égards.
346 Le
fait d'attribuer la fréquence 98,1 sans processus public d'appel de demande
rendrait inaccessible aux gens de Québec la dernière fréquence ayant un
rayonnement régional important.
347 Cela
favoriserait encore une fois un réseau extérieur à la région de Québec alors
que toutes les licences de radiodiffusion commerciale appartiennent déjà à des
groupes de radiodiffusion dont le siège social est à l'extérieur de la région.
348 Par
conséquent, dans le contexte actuel, une telle décision irait à l'encontre de
la diversité que le Conseil est tenu de favoriser par la Loi.
349 La
région de Québec, ce n'est pas rien; c'est la Capitale, c'est le deuxième
marché de la province, on y constate un exode important des jeunes
talents ‑‑ j'ai déjà fait état de ça devant vous ‑‑
et ce qui est le pire, c'est que quand on regarde les jeunes qui quittent, on
perd souvent les meilleurs parce que les emplois qui offrent un défi
intéressant sont de moins en moins présents à Québec.
350 En
1986, il y avait huit stations de radio commerciale dans la région de Québec,
quatre d'entre elles étaient la propriété de gens de Québec : CHRC, CFLS, CJMS
et CHOI, alors que quatre appartenaient à des réseaux extérieurs : CKCV, CITF,
CJRP et CHIC. Des quatre stations
appartenant à des réseaux extérieurs, deux sont maintenant fermés.
351 Avec
la dernière décision du CRTC, il y aura dix stations diffusant et vendant de la
publicité dans le marché de Québec. Si
le CRTC octroyait la fréquence 98,1 à Radio Nord Communications, toutes les
stations de Québec appartiendraient alors à des réseaux basés à l'extérieur de
Québec.
352 Il
est vrai que Radio Nord offre certaines différences par rapport aux grands
réseaux car jusqu'à récemment, elle n'était pas présente dans les plus grands
marchés et ne pouvait donc appliquer la même stratégie d'intégration, ce qui ne
sera plus le cas si la présente demande est acceptée.
353 Le
seule garantie à long terme pour assurer une véritable présence locale dans une
région est d'avoir des stations qui appartiennent à des gens du milieu.
354 En
octroyant la dernière fréquence à grand rayonnement à un réseau de Montréal, le
Conseil s'assure aussi que les emplois à Québec seront diminués puisque Radio
Nord fera des économies d'échelle en fusionnant une partie de ses activités
avec son autre antenne à Québec. Elle
s'assure aussi que les grandes orientations stratégiques seront prises ailleurs
et que les jeunes de Québec qui voudront avoir un impact sur l'orientation
stratégique dans le secteur des médias devront quitter la région.
355 Nous
invitons le Conseil à ne pas accorder la licence à Radio Nord Communications
inc. pour l'exploitation de l'entreprise de programmation de radio FM
commerciale de la langue française à Québec à la fréquence 98,1.
356 Nous
demandons aussi au Conseil d'agir selon la procédure, sa procédure et la Loi
canadienne sur la radiodiffusion et tel que déjà annoncé, de lancer un appel de
demande ouvert à tous, visant exclusivement à substituer une station de radio
de langue française à CHOI‑FM.
357 Nous
remercions le Conseil de l'occasion qu'il nous a offerte de lui faire part de
nos commentaires et suggestions.
Merci.
358 LE
PRÉSIDENT : Merci, monsieur
Lachance. Monsieur Arpin.
359 CONSEILLER
ARPIN : Si je prends votre paragraphe 22
et à la première ligne vous dites :
*En octroyant la dernière fréquence à
grand rayonnement à un réseau de Montréal, un autre réseau de Montréal.+
360 On
a entendu monsieur Brière nous dire que Radio Nord n'exploitait pas de réseau
et que la station serait totalement locale.
361 Quel
est votre commentaire par rapport à cette affirmation de monsieur Brière?
362 M.
LACHANCE : Mon commentaire est que les
réseaux ont toujours historiquement agi de façon, souvent dans une première
étape, à s'impliquer plus localement.
363 Par
ailleurs, on ne rencontre pas toujours nos objectifs dans le cadre... quand on
part une entreprise.
364 On
l'a vu récemment dans les demandes qui ont été faites. Corus, par exemple, qui avait CFEL Montmagny
et qui venait en demande par la suite devant le CRTC pour pouvoir diffuser dans
la région de Québec. La même chose pour
CKNU.
365 Donc,
les organisations ne rencontrent pas toujours leurs objectifs. À partir du moment où ils ne rencontrent pas
leurs objectifs ‑‑ moi, je l'ai vécu quand j'étais à
Télémédia ‑‑ la deuxième décision, la deuxième façon de
procéder, c'est de dire, bien, où est‑ce qu'on peut couper.
366 Et
à partir du moment où une organisation a des ramifications de plusieurs
stations de radio à travers la province de Québec, il y a toujours le loisir,
éventuellement, de prendre l'option de fusionner et de créer un réseau et des
synergies additionnelles.
367 Il
y en aura déjà des synergies, il y en aura dans le sens où il y aura forcément
moins de jobs que si c'était une station indépendante. On a déjà entendu monsieur Brière parler de
fusionner les postes de directeur général et le poste de directeur ou
directrice des ventes. Donc, ici, on a
deux jobs de moins.
368 Et,
évidemment, le point le plus dramatique pour Québec, ce qui se passe quand il y
a des réseaux éventuellement, c'est que les grandes orientations stratégiques,
c'est normal, se prennent au bureau‑chef et la seule façon où on peut
être sûr de contrer ça à long terme, c'est d'avoir une opération locale dans le
milieu qui, dans le fond, n'a pas d'autre choix que de prendre les orientations
stratégiques ici, qu'il n'y a pas d'autre choix d'avoir une direction générale
en poste une direction des ventes en poste, et caetera.
369 CONSEILLER
ARPIN : Merci, monsieur le président.
370 LE
PRÉSIDENT : De toute façon, monsieur
Lachance, vous dites à la première page de votre présentation, votre troisième
point, c'est que :
*Une conséquence d'une approbation
ici sera, entre autres, de réduire la diversité culturelle de la programmation
présentée aux gens de Québec.+
371 Comme
je comprends la requête, Radio Nord va continuer avec un format rock alternatif
qui est maintenant une des différences qu'on trouve et ils vont continuer avec
ça, comment trouvez‑vous que ce sera une réduction de la diversité de
programmation?
372 M.
LACHANCE : À partir du moment où les
décisions... ça revient un peu à la réponse que je donnais à monsieur Arpin, à
partir du moment où les décisions stratégiques d'une entreprise, forcément,
sont toujours prises au plus haut niveau.
373 Alors
à partir du moment où les décisions sont prises au plus haut niveau, lorsque le
bureau‑chef est à l'extérieur, éventuellement ces décisions peuvent être
prises là et c'est toujours une question, puis je ne mets pas en doute la bonne
foi actuelle de Radio Nord, comme je ne mettais pas en doute la bonne foi au
départ de Télémédia qui avait CKCV et de Radio Mutuelle qui avait CJRT.
374 Ce
que mets en doute, c'est qu'on ne réussit pas toujours à rencontrer tous nos
objectifs et à partir du moment où on ne les rencontre pas, on cherche d'autres
solutions. Et ce que je dis, c'est que
la seule façon dont le Conseil peut être assuré qu'il y aura diversité culturelle
et que ça répondra toujours aux besoins des gens, c'est qu'il y ait... ce que
je vous demande là c'est au moins une station à grand rayonnement donnée ‑‑
il en reste une... il n'y en a pas... il y en a dix stations là, il y en a zéro
qui appartient à des gens de Québec ‑‑ ce que je vous demande,
c'est donnez leur au moins la chance de répondre à un appel de demande tel que
vous l'aviez fait.
375 Si
vous jugez que l'offre que je fais ou que l'offre d'autres gens d'affaires de
Québec font, n'est pas bonne et n'est pas valable puis qu'il n'y a pas d'offre
valable de gens de Québec, bien donnez‑leur Radio Nord, mais vous ne
pouvez pas, avec la dernière station de Québec, de ne même pas permettre à des
gens de Québec de venir en appel de demande devant vous. Ça m'apparaît totalement inacceptable.
376 LE
PRÉSIDENT : Mais, même réponse, mais
différente question, monsieur Lachance.
377 Ma
question n'était pas sur ça, parce que je vous ai bien entendu là‑dessus,
mais on voit qu'il y a un engagement de contribuer 800 000,00 $ au
développement des Talents Canadiens dans le rock alternatif. On a un format rock alternatif.
378 Est‑ce
que c'est juste de dire qu'il y aura une diminution des formats de la programmation
dans le marché si on octroie cette requête?
379 C'est
ça ma question. Ce n'était pas... je
comprends votre point sur la propriété, mais, moi, je pensais quand vous dites
que ça va aboutir à une réduction à la diversité culturelle de la
programmation, c'est ça et je ne comprends pas le point étant donné les faits
devant nous.
380 M.
LACHANCE : Bien, le point étant qu'on ne
peut pas juger de la programmation de CHOI‑FM sous la gouverne de Radio
Nord à long terme, à partir des engagements de 2006, pas plus qu'on pouvait
juger de l'orientation que COGEGO ou un autre donnait à sa station au moment où
elle a obtenu la licence.
381 Tous,
beaucoup ou un très grand nombre des orientations ont changé avec le temps et...
382 LE
PRÉSIDENT : Ça, c'est vrai, mais même un
titulaire nommé *monsieur Lachance+ peut aussi changer pour trouver son
marché si les goûts des auditoires changent, on cherche notre auditoire. Mais ça, c'est normal.
383 M.
LACHANCE : Oui, sauf que quelqu'un qui
serait propriétaire localement... un réseau, ce qui est très différent, c'est
que même si, à la limite, il pouvait aller chercher deux pour cent de part de
marché de plus en étant local, il va peut‑être obtenir des meilleurs
résultats financiers à ne pas être local.
384 Prenez
les cas des deux plus grands réseaux au Québec, là, le réseau Énergie puis le
réseau Rock Détente, ce n'est pas essentiellement une programmation
locale. C'est essentiellement une programmation
réseau et la contrainte est assez forte que même si on disait au propriétaire
de cette entreprise‑là, en faisant du local, vous obtiendrez quatre pour
cent de plus de part de marché, les synergies sont tellement importantes qu'ils
ne le font pas.
385 Alors,
ce que je dis, c'est qu'à long terme, on ne sait pas quel chemin ça va prendre
à long terme, mais la seule façon dont on peut s'assurer que le chemin va être
le même, c'est qu'il y ait des propriétaires locaux. C'est la seule façon de s'en assurer à long
terme.
386 LE
PRÉSIDENT : Merci.
387 M.
LACHANCE : Merci.
388 LE
PRÉSIDENT : Merci, monsieur Lachance.
389 Madame
la secrétaire.
390 LA
SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
391 J'inviterais
maintenant à venir à l'avant en panel, Communications Michel Mathieu et Sauvé
et associés pour présenter leur intervention.
392 Alors,
je vous laisse le choix de commencer, monsieur Sauvé ou monsieur Mathieu et
vous avez chacun dix minutes pour votre présentation. Ça pourrait être suivi par des questions du
panel.
393 Merci.
INTERVENTION
394 M.
SAUVÉ : Merci beaucoup.
395 Bonjour,
monsieur le président, membres du Conseil.
396 J'ai
été requérant lors des audiences du 20 mars derniers. Je suis très surpris de constater la présente
demande qui, selon moi, brime l'autorité du CRTC de ne pas renouveler la
licence de CHOI‑FM. Plus de
détails pour élaborer le conseiller en radiodiffusion, Michel Mathieu.
397 M.
MATHIEU : Alors, bonjour mesdames,
bonjour messieurs du Conseil de la radio et des télécommunications
canadiennes. On s'est déjà rencontré à
l'audience du 20 mars. Mon nom est
Michel Mathieu et en ma qualité de conseiller en radiodiffusion, une importante
partie de mon gagne‑pain consiste à préparer, concevoir et réaliser
différentes demandes de permis en radiodiffusion.
398 Mon
rôle consiste également à conseiller mes clients, pour la plupart des petits
radiodiffuseurs, sur les lois et politiques du Conseil. C'est la raison pour laquelle je suis surpris
et même outré de constater les faits suivants :
399 Que
suite à sa décision du 13 juillet 2004 CRTC2004271 sur le non‑renouvellement
de la licence de CHOI‑FM, que suite à un appel de demande en même date du
13 juillet 2004, l'Avis public 2004‑49‑1 et par ordre de la Cour
fédérale qui fut modifiée le 14 septembre 2004, Avis public 2004‑49‑1,
l'appel de CHOI‑FM sur lequel la plus haute Cour d'appel n'a encore pu
statuer, le fait qu'un diffuseur renommé jusqu'à ce jour pour être très
responsable, Radio Nord Communications, s'implique dans une telle demande, dans
une telle entente.
400 Je
suis outré et surpris qu'une demande pour une nouvelle licence suite à un achat
d'actifs pour une somme de neuf millions de dollars (9 M$) en plus
d'autres considérations dont la valeur des contreparties futures et estimées à
près de trois millions de dollars (3 M$), une transaction qui s'élève à plus de
douze millions de dollars (12 M$).
401 Je
m'objecte vigoureusement à cette transaction déguisée qui n'a que pour seul et
unique but de faire fi de la décision du CRTC‑2004‑271 qui fut
reconduite par la Cour fédérale d'appel de ne pas renouveler la licence de
diffusion de la station CHOI‑FM de Québec.
402 D'ailleurs,
l'actionnaire majoritaire de Genex Communications, titulaire de CHOI‑FM,
monsieur Patrice Demers, a déclaré publiquement et ce, à plusieurs reprises
que, compte tenu de la décision du Conseil 2004‑271 suivie de la décision
de la Cour d'appel fédérale, et nous citons les paroles de monsieur Demers :
*Tout ce que j'ai à vendre, ce sont
les actifs; des microphones, des consoles, des émetteurs, et caetera.+
403 Alors,
en ma qualité de consultant expert en technique depuis une quarantaine d'années
et en comparant CHOI‑FM à d'autres stations de même taille, je peux vous
affirmer que le montant de neuf millions de dollars (9 M$) pour des équipements
et d'autres éléments d'actifs est nettement exagéré.
404 Pour
nous, il est clair que cette vente d'actifs est déguisée et sert de prétexte
afin de permettre à Genex Communications de contourner à son profit la Loi sur
la radiodiffusion et la décision du Conseil.
405 De
permettre à Radio Nord de contourner le processus d'appel de demande, et je
crois qu'on l'a vu ce matin, c'est quand même très important, la propension de
la présente demande CRTC‑20060576‑9 serait injuste pour les
requérants qui ont participé à l'audience du 20 mars dernier dont faisait
partie monsieur Sauvé et qui entend revenir à la charge.
406 De
plus, advenant l'approbation de la présente demande, on enverrait un message
négatif, il se dégagera un message négatif vis‑à‑vis des règles et
politiques du Conseil qui pourraient influencer certains radiodiffuseurs à
négliger leurs obligations et de voir en rapport avec leur licence.
407 J'aimerais
souligner au Conseil que la fréquence 98,1 est la plus vieille fréquence dans
la bande FM utilisée dans la région de Québec.
Elle a un rayonnement maximum en classe C‑1 et je crois
honnêtement que cette fréquence‑là, comme on l'a dit précédemment, je
crois que monsieur Sauvé est d'accord avec moi, devrait être accordée à un
radiodiffuseur indépendant afin de balancer l'offre qu'il y a dans le marché de
Québec.
408 Il
faut tenir compte de petits radiodiffuseurs, de radiodiffuseurs qui ne font pas
partie de réseaux. Je comprends que
Radio Nord n'a pas de réseau comme tel, mais c'est quand même une organisation,
si on veut, qu'il y a quand même un FM à Montréal, ils ont déjà un FM
maintenant qui pénètre dans le marché de Québec via CKNU.
409 Alors,
je pense qu'il est important de lancer un appel de demande, de respecter les
règles du Conseil dans ce domaine et je crois que la présente demande que vous
avez devant vous aujourd'hui vise à cour‑circuiter les politiques et les
règles du Conseil dans cette matière.
410 Je
vous remercie.
411 LE
PRÉSIDENT : Merci, messieurs. On n'a pas de question. Merci.
412 Madame
la secrétaire.
413 LA
SECRÉTAIRE : Merci, monsieur.
414 J'inviterais
maintenant la dernière intervenant à comparaître pour cette demande qui est
monsieur Daniel Gélinas du Festival d'été international de Québec.
415 Monsieur
Gélinas. Alors, monsieur Gélinas, quand
vous serez prêt, vous avez dix minutes pour votre présentation.
416 Merci.
INTERVENTION
417 M.
GÉLINAS : Désolé; je ne sais pas si on
devait remettre un texte aujourd'hui avant de comparaître et je n'en avais
pas. Je suis désolé si jamais vous
voulez que les propos qu'on va émettre soient écrits, on va pouvoir vous les
transmettre plus tard.
418 LE
PRÉSIDENT : On va vous entendre. Merci.
419 M.
GÉLINAS : Alors, mon nom est Daniel
Gélinas. Je représente donc le Festival
d'été international de Québec.
420 Rapidement
donc, le Festival d'été de Québec est un événement culturel voué
essentiellement à la diffusion musicale et les arts de la rue. Il existe depuis 39 ans, bientôt 40 ans, ce
qui fait de lui un des plus anciens des événements culturels au Canada.
421 Sa
préoccupation est la diffusion essentiellement diffusion musicale de toutes
sortes. C'est près d'un million de
spectateurs par année. Ça fait partie
des trois plus importants événements culturels au Québec et son chiffre
d'affaires avoisine les douze millions de dollars (12 M$), incluant donc les
différentes filiales dont, notamment, la gestion du Festival de cinéma des
trois Amériques à Québec et, également la Transat Québec Saint‑Malo.
422 Alors,
merci de nous recevoir aujourd'hui. En
fait, essentiellement, notre point de vue se fera sur deux points. En fait, sur le projet musical de Radio Nord
et, également, sur le contenu parlé donc de la station CHOI‑FM.
423 À
la lecture du projet donc de Radio Nord, ce que nous approuvons avec,
évidemment, beaucoup d'enthousiasme, c'est la question d'avoir un créneau
musical indépendant qui n'est pas réseauté par un réseau.
424 C'est
qui est important donc, la liberté, l'indépendance par rapport au choix
musical. La volonté également
d'encourager un créneau musical qui n'est pas fait autrement, soit la musique
alternative et le rock alternatif, la relève et également la découverte, ce qui
avantage évidemment beaucoup d'auditeurs de la région.
425 Il
n'y a pas d'équivalent dans la région de Québec. Il y en a ailleurs, mais il n'y en a pas à
Québec.
426 Évidemment,
le créneau musical qui est envisagé dans le projet de Radio Nord pour CHOI‑FM
est également un complément naturel à la mission même du Festival d'été de
Québec qui encourage beaucoup la relève, la musique alternative. Donc, il n'y a pas d'équivalent pour faire le
prolongement donc de notre mission à nous‑mêmes, de la nôtre et également
d'autres événements culturels à Québec qui sont dans la musique alternative et
d'autres diffuseurs.
427 Et
ce que nous encourageons et ce que nous applaudissons également, c'est le
projet d'investissement donc à la relève qui est faite dans le projet de Radio
Nord.
428 En
ce qui concerne le contenu parlé, évidemment, bien que le projet de Radio Nord
rappelle ‑‑ on parle d'une radio respectueuse ‑‑ nous voulons rappeler l'importance de cet
engagement‑là.
429 Le
Festival d'été de Québec comme d'autres institutions à Québec ont été largement
victimes de campagnes, de dénigrement de la part de certains animateurs de la
radio à Québec.
430 Nous
ne sommes évidemment pas contre la critique, contre les opinions bien
évidemment; nous sommes contre le dénigrement et la destruction systématique
par des propos qui sont entièrement gratuits.
C'est ce qui a été le cas donc de notre institution et de certaines
autres.
431 Nous
croyons que cela est néfaste pour le tissu des institutions de la région de
Québec. Cela n'est pas positif et
n'appelle pas à la construction, mais bien à la destruction.
432 Alors,
nous croyons à une radio dont le contenu parlé est soutenu par une recherche et
un approfondissement des sujets bien évidemment. La gratuité des propos est, évidemment,
quelque chose sur laquelle nous sommes contre.
433 Donc,
nous sommes vraiment entre deux eaux. Le
projet musical est excellent, le contenu parlé devra, évidemment, en ce qui nous
concerne, changer.
434 Alors,
essentiellement, c'était notre propos, monsieur le président.
435 LE
PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Merci, monsieur Gélinas.
436 M.
GÉLINAS : Merci.
437 LE
PRÉSIDENT : Madame la secrétaire, on va
prendre une pause.
438 LA
SECRÉTAIRE : Nous procédons avec la
troisième phase; c'est ça?
439 LE
PRÉSIDENT : Non. On va prendre une pause avant qu'on fasse la
troisième phase. Ce sont les
interventions orales?
440 LA
SECRÉTAIRE : Exactement. Ça complète la liste des interventions pour
cette demande.
441 LE
PRÉSIDENT : Alors, ça termine la phase 2
et on va prendre une pause pour 15 minutes avant de continuer.
‑‑‑ SUSPENSION À 1109
‑‑‑ REPRISE À 1132
442 LE
PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous
plaît. Order, please.
443 Madame
la secrétaire.
444 LA
SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
445 Nous
poursuivrons maintenant avec la deuxième phase au cours de laquelle la
requérante peut répondre à toutes les interventions soumises au sujet de sa
demande.
446 Alors,
on demande à Radio Nord Communications de faire leurs présentations et vous
disposez des dix minutes pour ce faire.
Je vous en prie.
RÉPLIQUE / REPLY
447 M.
BRIÈRE : Merci, madame.
448 Au
préalable, monsieur le président, dans le temps alloué ce matin, nous n'avons
pas pu compléter les informations concernant vos questions sur la fondation.
449 Avec
votre permission, nous aimerions vous suggérer que nous les complétions pour
vendredi en même temps qu'on les remettra en même temps que le Code de
déontologie.
450 Est‑ce
que ça conviendrait au Conseil?
451 LE
PRÉSIDENT : D'accord.
M. BRIÈRE : Merci beaucoup.
452 Monsieur
le président, messieurs les vice‑présidents, membres du personnel,
mesdames, messieurs. Nous souhaitons...
453 LE
PRÉSIDENT : Excusez‑moi, monsieur.
À ce moment‑là, vous fournissez
aussi des copies aux intervenants et on va leur donner quelques journées pour
commenter s'ils ont des commentaires.
454 M.
BRIÈRE : Tout à fait. Tout à fait, monsieur le président. Merci.
455 Nous
souhaitons en premier lieu remercier les intervenants qui se sont donné la
peine d'exprimer leur point de vue sur notre demande. Même en plein coeur des vacances d'été, on
peut compter plus d'une trentaine de lettres au dossier public dont la très
grandes majorité appuie notre demande.
456 Ainsi
en est‑il de la Chambre de commerce de Québec et de la Jeune chambre de
commerce, de la Commission de la Capitale Nationale, du Bureau du cinéma et de
nombreux individus qui ont manifesté leur intérêt pour que la station CHOI
poursuive son service dans le respect de ses auditeurs et de son public.
457 Nombreux
sont ceux qui parmi ces intervenants ont souligné l'urgence de tourner la page
et leur confiance en Radio Nord Communications pour garantir le nouveau plan
d'action de CHOI et ses engagements importants pour enrichir le système de
radiodiffusion de la langue française.
458 Nous
ferons en sorte de donner raison à ces intervenants qui souhaitent que CHOI se
concentre maintenant sur sa mission de diffuseur ayant pour objet de divertir
et informer ses auditeurs.
459 Par
ailleurs, quelques intervenants ont aussi exprimé des commentaires sur la
procédure dans laquelle notre demande est entendue. Il s'agit des intervenants qui ont comparu
aujourd'hui, à l'exception de Astral Média.
460 Nous
désirons répondre à ces intervenants qui, à l'instar d'Astral qui a choisi de
ne pas comparaître, estiment, et je cite :
*Que le processus déroge aux
pratiques et procédures généralement établies et reconnues dans notre industrie
réglementée et remette en question la prévisibilité du cadre réglementaire
auquel toutes les entreprises sont, en principe, assujetties.+
461 Nous
souhaitons souligner, tout en mentionnant pour le dossier public, que notre
demande n'est pas une demande de transfert de licence, comme le qualifie
Astral, mais bien une demande de nouvelle licence dont le dossier public aussi
bien que l'examen de ce matin atteste clairement.
462 Beaucoup
d'eau a coulé sous les ponts depuis la décision du Conseil en 2004 et l'Avis
public comportant un appel de demande pour la fréquence 98,1.
463 En
effet, les circonstances ont évolué et la Cour d'appel fédérale a depuis eu l'occasion,
sous la plume du juge Létourneau, de rappeler que le Conseil est seul maître de
ces procédures car le Conseil est un expert dans l'industrie qu'il réglemente.
464 Permettez‑moi
de citer le paragraphe 165 du jugement à cet effet :
*Le CRTC est maître de sa
procédure. L'Article 21 de la Loi lui
permet d'établir les règles des affaires dont il est saisi. Ce serait l'anarchie totale si chaque
titulaire, à son gré, pouvait lui dicter celles qui lui convient.+
465 Et
le juge cite ensuite madame la juge L'Heureux‑Dubé de la Cour Suprême du
Canada dans une affaire portant sur l'obligation d'équité procédurale où elle
réitère le principe applicable.
466 L'analyse
des procédures requises par l'obligation d'équité procédurale devrait également
prendre en considération et respecter les choix de procédure que l'organisme
fait lui‑même, particulièrement quand la loi laisse au décideur la
possibilité de choisir ses propres procédures ou quand l'organisme a une
expertise dans le choix des procédures appropriées dans les circonstances.
467 Bien
que de toute évidence cela ne soit pas déterminant, il faut accorder une grande
importance au choix de procédure par l'organisme lui‑même et à ses
contraintes institutionnelles.
468 Un
autre point soulevé par les intervenantes qui s'opposent dans le cadre de cette
audition serait de priver le Conseil d'un choix de proposition de diverses
parties et qui répondrait mieux aux besoins de la population.
469 Sur
ce point, rappelons que le processus de négociation d'achat des actifs était
ouvert à tous les intéressés.
470 Rappelons
surtout que le Conseil a eu l'occasion d'entendre plusieurs nouvelles demandes
au mois de mars dernier dont certains intervenants qui se plaignent aujourd'hui
n'ont pas pris avantage.
471 Il
reste toujours au moins deux bonnes fréquences pour desservir la Ville de
Québec qui n'ont pas été attribués par le Conseil suite à l'appel de demande
entendue au mois de mars dernier où nous étions nous‑mêmes les
demandeurs.
472 Avant
de terminer, quelques mots sur les commentaires de monsieur Lachance concernant
Radio‑Nord Communications, quelques précisions.
473 D'abord,
rappeler que Radio Nord Communications n'est pas constituée en réseau.
Contrairement à ce qu'il a affirmé, nos formats sont différents dans chacun des
marchés, nos stations sont locales et c'est l'essence même de notre plan
d'affaires. Nous disposons effectivement
à Montréal d'une station, comme l'a souligné monsieur Mathieu également,
Couleur Jazz, et on ne pense pas que ça ferait un très bon mix, Couleur Jazz et
CHOI‑FM.
474 En
poursuivant le format de CHOI, nous maintenons la diversité culturelle dans le
marché de Québec.
475 Nous
terminons en rappelant l'incidence positive de notre demande dans le système
qui a été soulignée par de nombreux intervenants dont l'ADISQ.
476 Radio
Nord Communications est un diffuseur expérimenté et responsable. Nous allons permettre à CHOI de poursuivre sa
mission de proximité, tout en maintenant sa personnalité et de le faire dans un
contexte de stabilité favorable à la créativité du contenu local.
477 Nous
investirons plus d'un million de dollars (1 M$) dans le système pour promouvoir
le talent canadien.
478 Nous
respectons, de plus, l'équilibre concurrentiel du marché tout en apportant un
soutien à la croissance de la station CKNU.
479 Ces
éléments caractérisent l'importante contribution que feront CHOI et Radio Nord
Communications à la Ville de Québec et au système en général.
480 Nous
vous remercions de l'intérêt ainsi que celle de tous les intervenants de même
que le Conseil ont porté à notre demande.
481 LE
PRÉSIDENT : Merci, monsieur Brière.
482 Madame
la conseillère juridique. Excusez‑moi;
monsieur Arpin.
483 CONSEILLER
ARPIN : Monsieur Brière, merci d'avoir
fait état de la programmation locale. Ça
soulève chez moi une question.
484 Est‑ce
que vous aurez... parce que vous avez dit dans votre présentation et dans votre
demande que vous allez être 100 pour cent local, mais est‑ce que c'est
100 pour cent avec de l'animation locale ou est‑ce qu'il y a des
émissions pré‑enregistrées ou dites automatisées ou, comme on dit en
latin *voice track+?
485 M.
BRIÈRE : Non. C'est une programmation 100 pour cent locale.
486 CONSEILLER
ARPIN : Donc, avec?
487 M.
BRIÈRE : Avec de l'animation locale.
488 CONSEILLER
ARPIN : Avec du personnel en onde à
toutes les heures?
489 M.
BRIÈRE : Oui. Absolument, comme c'est le cas d'ailleurs
actuellement et on va continuer à être entièrement local.
490 D'ailleurs,
je le réitère, c'est l'essence même de notre plan d'affaires puis on n'a pas
d'autres moyens dans notre organisation de fonctionner que d'être local
puisqu'on n'est pas constitué en réseau.
On n'a ni l'équipement, mais on n'a surtout pas les formats. On a autant de formats qu'on a de stations à
travers le Québec, donc c'est un peu difficile de toute façon.
491 Et
c'est pour nous une façon de nous distinguer des autres groupes qui ont leur
place, qui sont nécessaires dans le système, on est complémentaire.
492 CONSEILLER
ARPIN : Merci, monsieur le
président. Merci, monsieur Brière.
493 LE
PRÉSIDENT : Merci.
494 CONSEILLÈRE
JURIDIQUE : Alors, simplement pour les
fins des transcriptions, je voulais simplement m'assurer que l'engagement de
fournir les documents vendredi, vous allez signifier donc aux intervenants qui
ont comparu à l'audience et, monsieur le président, il y aurait peut‑être
lieu d'accorder aussi une possibilité de répliquer à ces intervenants‑là,
je suggérerais le 20, donc qui est mercredi de la semaine prochaine, si vous
jugez que c'est satisfaisant.
495 M.
BRIÈRE : Nous, oui, on va être prêts à
temps puis on va vous soumettre tous les documents. Merci.
496 LE
PRÉSIDENT : Merci. Ce sont nos questions.
497 Madame
la secrétaire.
498 LA
SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
499 Alors,
ceci complète l'examen de l'ARticle 1 à l'Ordre du jour.
500 Nous
procéderons maintenant avec l'examen de l'Article 2 qui est la demande
présentée par MX Média et je demanderais à monsieur Major s'il est présent dans
la salle, de s'avancer, s'il vous plaît, en avant.
501 Alors,
nous reprendrons dans quelques instants avec la demande de MX Média.
‑‑‑ Suspension à
1143 / Upon recessing at 1143
‑‑‑ Reprise à 1146
/ Upon resuming at 1146
502 LA
SECRÉTAIRE : Alors, nous reprendrons
avec l'Article 2 à l'Ordre du jour qui est une demande présentée par MX Média
inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de
programmation de radio FM commerciale de langue française à Salaberry de
Valleyfield.
503 La
nouvelle station sera exploitée à la fréquence 106,5 mégahertz, canal 293‑A
avec une puissance apparente rayonnée moyenne de 840 watts, puissance apparente
rayonnée maximale de 840 watts, hauteur de l'antenne, de 51 mètres.
504 Monsieur
Jean‑Pierre Major comparaît pour la requérante qui pourra nous présenter
sa collègue et vous aurez 20 minutes pour votre présentation.
505 Monsieur
Major.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
506 M.
MAJOR : Bonjour, monsieur le président,
messieurs les vice‑présidents, mesdames et messieurs du Conseil, membres
du personnel.
507 Mon
nom est Jean‑Pierre Major. Je suis
le président de MX Média inc. et je tenterai de vous convaincre d'autoriser une
nouvelle station FM pour le marché de la région de Salaberry de Valleyfield.
508 C,est
un peu dans un contexte difficile pour nous, on vient d'apprendre il y a
quelques minutes à peine le décès de quelqu'un de proche, alors vous nous
excuserez de la nervosité.
509 Tout
d'abord, permettez‑moi de vous présenter de façon officielle mon associée
et partenaire dans ce projet, Suzanne Turbide, vice‑présidente et
trésorière de MX Média.
510 MME
TURBIDE : Bonjour.
511 M.
MAJOR : La raison de notre démarche est
fort simple. MX Média veut que la région
du Grand Valleyfield ait accès en tout temps à un service radiophonique local
et régional de qualité.
512 L'origine
de notre demande remonte à la publication le 10 février 2005 de la décision
CRTC2005‑49 qui renouvelait la licence de CKOD Valleyfield pour une
courte période afin de donner la chance au titulaire de se régulariser avec
plusieurs éléments déficients de son opération.
513 À
partir de ce moment et jusqu'en février dernier, nous avons fait plusieurs
démarches auprès de monsieur Robert Brunet l'actuel actionnaire de contrôle de
CKOD afin d'aider ce dernier à sauver la seule licence de radio locale et
régionale dans le Surois.
514 Après
des démarches infructueuses, nous avons donc entamé tout le processus pour
obtenir un nouveau service radiophonique commercial pour la région.
515 Avec
nos connaissances autant du milieu radiophonique, des intervenants de la région
du Surois et nos connaissances de la réglementation entourant l'opération d'une
licence de radiodiffusion, il nous apparaissait évident que nous pouvions faire
quelque chose pour améliorer la situation et surtout, pour s'assurer de ne pas
passer une seule journée sans aucun service radiophonique local.
516 Afin
de vous exposer le projet MX radio, nous aimerions prendre quelques minutes
afin de vous parler de nous.
517 Suzanne
Turbide et moi connaissons bien le marché du Grand Valleyfield puisque nous
nous sommes connus à la station radiophonique CFLV Valleyfield en 1978. Suzanne Turbide est originaire de
Valleyfield, issue d'une famille connue, toujours présente dans la région. Suzanne a commencé en comptabilité à CFLV dès
1978.
518 Elle
a aussi travaillé dans le domaine financier pour la CIBC, la Banque Nationale
et les Caisses Desjardins. Suzanne a
oeuvré en tant que contrôleur pour une maison de production avant de prendre la
responsabilité de la comptabilité et du routage pour les stations radiophoniques
CJLA‑FM et CHPR puis pour CFLV Valleyfield dès 1991. CFLV est devenu CKOD et a passé à la bande
FM.
519 En
1999, après la vente de cette station à des intérêts locaux, nous avons voyagé
avec notre fille Adèle avant qu'elle soit d'âge scolaire. Depuis 2001, Suzanne est à l'emploi d'un
bureau de comptable.
520 En
ce qui me concerne, j'ai débuté sur les ondes radio en tant que journaliste et
animateur. J'ai fait mes classes à Saint‑Jérôme,
Valleyfield, en Gaspésie et j'ai poursuivi ma carrière à Montréal, notamment à
CKOI‑FM et CKAC.
521 Par
la suite, la gestion et la planification radiophonique ont pris le dessus. J'ai eu le privilège de travailler à la
direction des programmes ou à la direction générale de CJLA‑FM, CKOD,
CKOI‑FM, CFGL où j'ai lancé Rythme FM et plus récemment Radio Nord
Communications.
522 Pour
Radio Nord, j'ai eu le bonheur de présenter devant le Conseil différentes
demandes de licence pour des nouveaux services FM à Montréal, Trois‑Rivières,
Sherbrooke et Gatineau.
523 La
mise en onde des stations Couleur FM du Québec et du nord de l'Ontario, le
lancement de Couleur Jazz à Montréal ainsi que le projet de radio pour les
jeunes de l'Outaouais ont occupé très positivement mon temps de 2003 à 2005.
524 Pour
Suzanne et moi, la vente de CKOD à des intérêts locaux en 1999 était la
meilleure solution pour l'évolution de la station dans son marché. Nous avons vendu nos actions à deux
personnes : Robert Brunet et Michel Gadouas. Monsieur Gadouas était durant cette période
le directeur général du CLD de Beauharnois‑Salaberry. Il avait été quelques années plus tôt un des
membres fondateurs de la radio communautaire de Chateauguay.
525 Sous
notre gouverne, la station CKOD a mérité de nombreux honneurs. Les prix radio 1993 et 1994 pour la direction
des programmes marchés régionaux lors des cérémonies de l'industrie du disque
entourant la présentation du Gala de l'ADISQ.
526 Au
fil des ans, CKOD a mérité des trophées aux différents galas annuels des
Chambres de commerces du Grand Valleyfield et de Vaudreuil‑Dorion dont *Entreprise de l'Année+, *Nouvelle entreprise+, *Entreprise ayant le plus contribué à
la collectivité+, *Implication sociale+ et en 1998 un prix hommage concernant
l'implication de notre station durant la crise du verglas.
527 En
résumé, vous avez devant vous deux personnes qui connaissent très bien la
région du Surois et ses différents intervenants, en plus d'avoir une expérience
concrète en radio.
528 Notre
passé est aussi garant de notre respect du Conseil et des règlements qui sont
attachés à une licence de radiodiffusion.
C'est donc avec fierté que nous proposons maintenant au Conseil un
survol de notre projet MX Radio, 106,5.
529 L'objectif
de départ est de d'assurer que la population d'ici puisse avoir en tout temps
accès à un service radiophonique local et régional de qualité. C'est ce que souhaite la population du Surois
et, à ce chapitre, il y a 56 interventions en appui à notre demande.
530 Plusieurs
des intervenants sont fortement impliqués dans la communauté dont Jean‑François
Blanchard qui siège au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional
du Surois; Richard Bailey de Rona qui est membre actif du Club Rotary; sa
femme, Monique, est sur le C.A. régional des Femmes d'affaires du Québec;
Stéphane Hamel est, quant à lui, un militant pour l'Association des gens
d'affaires de Soulanges; Michel Choinière de Canadian Tire est impliqué dans différentes
fondations régionales, mais aussi nationales; Jean‑Yves Clément de la
Caisse Desjardins et l'actuel président de la Fondation cardio‑vasculaire;
Johanne Audet du Réseau Entrepreneurship Emploi de Vaudreuil‑Dorion est
reconnue au niveau des arts visuels et participe au Festival des Arts de
Valleyfield.
531 Tous
ces gens connaissent la région et ils souhaitent que la croissance se poursuive
et ils sont en faveur de notre projet.
532 Voici
quatre éléments importants de notre demande.
533 MX
Média a identifié une fréquence compétitive, la situation économique de la
région est excellente, notre étude de marché confirme l'espace publicitaire et
le choix de notre format musical et, finalement, une programmation 100 pour
cent locale et une place pour la relève.
534 Au
premier point, MX Média a identifié une fréquence compétitive. Nous avons validé dès le départ avec notre
ingénieur, Pierre Labarre, la disponibilité d'une fréquence pour le marché et
surtout son utilisation maximale.
535 La
desserte de MX Radio avec la fréquence FM 106,5 ou le Canal 293, est
concurrentielle à la desserte de CKOD 103,1 et répond bien aux besoins de la
région.
536 Industries
Canada et le Conseil nous ont demandé au début avril de démontrer que notre
utilisation du Canal 293 à Valleyfield permettrait aussi l'utilisation des
canaux 292 et 294 à Montréal.
537 De
façon concrète dans notre réponse au Conseil du 10 avril dernier, nous avons
soulevé que l'utilisation judicieuse de la fréquence 106,5 pour Valleyfield ne
brime aucunement le 106,5 de Saint‑Hyacinthe, le 106,7 à Montréal est
confirmé à AVR et un éventuel 106,3 à Montréal pour un des groupes dont le
Conseil a reçu des demandes et dont Industries Canada semblait se préoccuper.
538 Le
tout ressemble d'ailleurs, à l'excellente utilisation des fréquences faites
avec le 104,9 à Lachute, à Granby, à Saint‑Rémi et qui permet aussi
l'utilisation à Montréal du 104,7 et du 105,1.
539 La
situation économique de la région est excellente. Là‑dessus, je préciserais dès le départ
que le Grand Valleyfield touche trois MRC : principalement Beauharnois‑Salaberry,
la majeure partie de Vaudreuil‑Soulanges et une portion du Haut‑Saint‑Laurent.
540 Avant
avril 2003, ce qui décrivait le mieux le Grand Valleyfield était le comté
provincial de Salaberry‑Soulanges.
541 Selon
les données 2005 disponibles auprès des trois MRC et auprès du Gouvernement du
Québec, la population du Grand Valleyfield est de 125 000 personnes
francophones à 87 pour cent. Le groupe
d'âge le plus important est celui composé des 25‑54 ans. Les trois MRC de la région totalisent près de
204 000 personnes.
542 Les
perspectives économiques sont excellentes et j'ai des exemples : 900 emplois de
plus pour le plus gros Centre de distribution Canadian Tire au Canada en
construction actuellement à Côteau‑du‑Lac.
543 Le
Canadien Pacifique qui va établir un centre intermodal à Les Cèdres, aux abords
de l'autoroute 20 près du futur pont de l'Autoroute 30 entre Valleyfield et Les
Cèdres a trois, quatre minutes de Dorion.
544 Ces
deux projets auront des retombées qui se compteront en centaines de millions de
dollars.
545 Provigo
et Sobey's ont débuté des travaux pour deux nouveaux supermarchés à Côteau‑du‑Lac,
Caron Mazda construit à Valleyfield une des plus grosses concessions
automobiles du Québec. Le pharmacien
Michel Vinet a annoncé la construction d'un Familiprix Grande Surface à Côteau‑du‑Lac.
546 Frigo
Futur inc. a débuté des travaux d'agrandissement de trois millions de dollars
(3 M$) de son entrepôt à Vaudreuil‑Dorion. Rona a annoncé un investissement majeur pour
un nouveau centre de matériaux de construction à Valleyfield. La Ville de Côteau‑du‑Lac qui
annonçait aussi un investissement de 2,4 millions de dollars (1,4 M$) pour
l'aménagement d'une salle de spectacles et l'agrandissement du Pavillon Wilson.
547 En
mai 2006, le journal *Les Affaires+ publiait un cahier spécial
Vaudreuil‑Soulanges, le nouvel eldorado québécois. Le sous‑titre était *Tous les indicateurs économiques le
prouvent la région vit une intense croissance économique+.
548 On
y a rapporté qu'en 2005 la valeur des permis de construction industrielle a
bondi de 325 pour cent. La valeur des
permis commerciaux a augmenté de 79 pour cent et la valeur des permis
résidentiels a atteint 338,9 millions de dollars (338,9 M$).
549 Le
Bulletion régional sur le marché du travail Montérégie du premier trimestre
2006 fait état en long et en large, et je cite : *D'un bond exceptionnel de l'emploi+.
550 Le
secteur des services a été le principal moteur de la création de l'emploi des
deux derniers trimestres. Valleyfield a
réussi l'exploit de baisser le nombre de ses prestataires de l'Assurance‑Emploi
de près de deux pour cent en un an seulement, entre mars 2005 et mars 2006.
551 Notre
étude de marché confirme l'espace publicitaire et le format musical. MX Média a, en effet, analysé les médias en
présence actuellement sur le territoire visé.
Il y a 11 différents médias qui touchent en tout ou en partie le Grand
Valleyfield.
552 Sur
ces 11 différents médias on dénombre sept journaux hebdomadaires, deux revues
mensuelles, un télédiffuseur, soit le câblodistributeur COGEGO et une station
radiophonique CKOD et donc, le seul média local quotidien.
553 MX
Média évalue à près de cinq millions de dollars (5 M$) les recettes
publicitaires du Grand Valleyfield. La
part du lion de ces recettes va aux hebdomadaires. Aux 11 médias mentionnés il faut ajouter deux
stations de radio américaines qui travaillent avec rigueur le marché, soit 94,7
it's FM et Wild Country 96,5.
554 Si
on se fie à BBM, mais à la cellule 45,20 Vaudreuil‑Beauharnois de l'année
2002 jusqu'à 2005, on obtient un marché radio qui varie de trois millions de
dollars (3 M$) à plus de sept millions de dollars (7 M$).
555 Notre
réticence à utiliser la méthode de calcul reliée aux heures totales d'écoute
vient du fait que le nombre de cahiers pour la cellule 45,20 varie de 120 par
année à 177 par année, ce qui donne, par exemple, des groupes d'âge avec 11
répondants chez les 12‑17 ans ou 53 hommes de 18 ans et plus en 2003.
556 De
2002 à 2005, BBM a aussi rapporté une diminution de population de près de 7 000
personnes. En réalité, il y a une
croissance démographique importante dans la région.
557 Il
faut comprendre que le 45,20 et une zone résiduelle, il n'y a pas de station
membre de BBM dans ce marché.
558 Alors,
on a décidé dans ce contexte d'utiliser les données BBM comme une indication de
base pour mesurer les tendances, ce qui nous a amenés à vérifier l'écoute
radiophonique et les différentes tendances qui se dégagent des sondages des
quatre dernières années chez BBM.
559 Pour
la portée hebdomadaire du lundi au dimanche, le dernier sondage BBM publié au printemps
dernier mentionne qu'il y a deux stations dominantes chez les 18 ans et
plus. Les stations montréalaises Énergie
et Rock Détente qui arrivent respectivement avec 24 pour cent et 12 pour cent
des partages de marchés.
560 Douze
stations montréalaises, deux américaines et une de Saint‑Jean‑sur‑Richelieu
sont déclarées dans le BBM.
561 La
catégorie *Autres+ quant à elle, obtient 10 pour cent.
562 Après
vérification, il appert que sous *Autres+, BBM regroupe les stations membres
qui obtiennent moins d'un pour cent de parts de marchés et les stations non‑membres
qui ont moins de cinq pour cent.
563 Si
une station non‑membre obtient plus de cinq pour cent, elle sera déclarée
par BBM, ce qui n'a pas été le cas de CKOD.
564 MX
Média estime donc que CKOD pourrait avoir actuellement 4,9 pour cent de portée
hebdomadaire et se situerait au 9e rang juste devant la station américaine 94.7
Hits FM.
565 Chez
les 18 ans et plus, le format pop‑rock domine le marché avec 42 pour
cent, suivi du format talk radio ou à contenu verbal avec 24 pour cent, et du
format pop adulte, en baisse depuis quatre ans, avec maintenant 22 pour cent.
566 Chez
les hommes plus spécifiquement, le format pop‑rock tire à 50 pour
cent. Les femmes elles aussi préfèrent
l'écoute du pop‑rock à 32 pour cent, et depuis quatre ans, je le
rappelle, la tendance est à la hausse pour le format pop‑rock autant chez
les hommes que chez les femmes.
567 Le
format musical préconisé par MX Média correspond donc au format musical qui
obtient la part de marché la plus importante, rapporté par BBM autant ce
printemps que lors des sondages précédents.
568 MX
Radio sera donc confronté, musicalement parlant, à Énergie, CHOM, CKOI, Mix 96
et 94.7 Hits FM.
569 Autre
avantage qui découle de l'analyse de l'écoute radiophonique, et surtout du
choix du format musical, est que MX Radio offrira l'opportunité de rapatrier
des heures d'écoute présentement consacrées à des stations hors marché, surtout
montréalaises, mais également américaines.
570 MX
Radio veut être compétitif avec les nombreuses stations hors marché qui
performent ici, mais l'appui aux talents canadiens est une priorité. De ce fait, nous prenons l'engagement de
diffuser un minimum hebdomadaire de 42 pour cent de contenu canadien.
571 Une
programmation cent pour cent locale et une place pour la relève. Nous allons vous donner quelques détails
parce que c'est justement notre préoccupation.
572 MX
Radio diffusera plus de 16 heures par semaine de création orale, dont 2 heures
30 minimum de nouvelles par semaine, 14 bulletins par jour aux heures de
pointe, 8 bulletins de sports par jour et plusieurs entrevues avec des
intervenants du sport local et régional.
573 Tous
les matins, avec rediffusion les dimanches, des profils industriels mettront en
évidence les réalisations de nos différentes industries et surtout les gens qui
y travaillent.
574 Tous
les vendredis, MX Radio mettra en vedette le 5 à 7 Cégep avec tout ce qui
touche de près et de loin les étudiants et intervenants du Collège de
Valleyfield. On parlera de formation, de
sport, de culture, et bien évidemment, de party.
575 Le
concours *A la recherche de nouveaux talents+ est un autre élément cent pour cent
local et régional qui offrira à des groupes, musiciens ou interprètes de chez
nous l'opportunité de se faire voir et entendre sur une scène durant un des
festivals d'été. MX Radio mettra à
l'enjeu un minimum annuel de 1 000 $ en bourses.
576 En
plus du concours *A la recherche de nouveaux talents+, notre programmation fera une bonne
place à la relève sur une base concrète et quotidienne. Les gens d'ici qui s'investissent en musique,
en théâtre, ou sous d'autres formes d'arts auront droit à des entrevues, des
capsules et des mentions à l'intérieur des bulletins de nouvelles. Il ne s'agit pas de dépenses directes, mais
le tout a une valeur inestimable pour les artistes de la région.
577 De
façon générale, MX Radio s'engage auprès des gens de la région à soutenir et
développer leur réalisation dans tous les domaines d'activité. Sur l'ensemble du Suroît, MX Radio veut être
le reflet de sa communauté et ne ménagera pas d'efforts pour devenir rapidement
le numéro un de l'information locale et régionale.
578 Le
plus important pour une station de radio locale est de pouvoir offrir à sa
population une programmation qui leur est dédiée et qui leur ressemble. Lorsqu'un événement important surviendra dans
la région, le personnel de MX Radio sera formé et en mesure d'interrompre les
émissions pour diffuser un bulletin de nouvelles, un reportage ou une émission
spéciale.
579 Pour
se différencier de l'offre actuelle, MX Radio va privilégier les nouvelles
locales et régionales et non pas NTR, qu'on entend déjà à CKOD mais aussi à
CKOI‑FM, à Info 690, à CKAC, à 98.5 FM et à Rythme FM.
580 Le
sport local et régional est un autre élément de différentiation important. La région est réputée pour ses nombreuses
équipes de hockey et tournois, et Valleyfield est également un château fort
canadien au chapitre des petites ligues de base‑ball.
581 C'est
en parlant constamment de la région que MX Radio se démarquera et contribuera à
l'évolution positive de la communauté.
582 En
conclusion en ce qui concerne CKOD, le seul média local quotidien, les doutes
subsistent et le Conseil a dans sa décision 2006‑353 du 10 août dernier
renouvelé pour quelques mois la licence du titulaire. Le Conseil a émis de nouveau des ordonnances
et mentionné la possibilité de révoquer ou de ne pas renouveler la licence.
583 Le
projet de MX Média arrive à point pour sécuriser l'avenir radiophonique local
et régional. L'arrivée de MX Radio
permettra à la région de poursuivre une saine relation avec un média quotidien
et contribuera au développement de la collectivité.
584 Notre
projet est aussi intéressant du point de vue technique puisqu'il permet
l'utilisation judicieuse des fréquences 106,5 à Valleyfield et aussi du 106,3
et du 106,7 à Montréal.
585 MX
Radio ciblera avec son format musical pop‑rock les adultes qui ont déserté
l'écoute de CKOD au profit des stations hors marché.
586 MX
Radio propose une implication totale dans son marché avec un personnel bien
formé et la collaboration de différents intervenants du milieu comme ceux du
Cégep de Valleyfield. MX Radio couvrira
tout ce qui se passe dans le Grand Valleyfield, ce que ne ferons jamais les
stations hors marché.
587 En
terminant, pour toutes ces raisons, nous demandons au Conseil, aujourd'hui,
d'autoriser l'arrivée de MX Radio à Salaberry‑de‑Valleyfield, ce
qui renforcira le système de radiodiffusion régional.
588 L'autorisation
de cette demande par le Conseil assurera le maintien en place d'un service
radiophonique local quotidien qui existe depuis 1961.
589 Nous
sommes prêts à répondre à vos questions.
590 LE
PRÉSIDENT : Merci beaucoup.
591 Monsieur
Arpin.
592 CONSEILLER
ARPIN : Merci, Monsieur le Président.
593 Monsieur
Major, mes questions vont couvrir le marché, le contenu verbal, le contenu
canadien, puis le développement de talents canadiens, de votre projet.
594 Pour
ce qui regarde les questions du marché, j'aimerais qu'on fasse abstraction du
fait que le Conseil, dans sa décision du mois d'août dernier, a émis des
ordonnances à la station locale parce que, un, cette station, elle est présente
dans le marché, elle est en ondes, et rien nous dit qu'elle n'obtiendra pas un
renouvellement si elle adhère et suit les prescriptions que le Conseil lui a
soumises.
595 Donc,
j'aimerais qu'on en fasse abstraction et qu'on s'en tienne, justement, à la
capacité du marché de soutenir, en concurrence, une nouvelle station dans le
marché de Salaberry‑de‑Valleyfield.
596 Cependant,
je dirais aussi... puis je vais commencer peut‑être avec mes premières
questions, parce que vous avez aussi inclus tantôt le comté de Vaudreuil‑Soulange. Vous avez aussi parlé du Haut‑St‑Laurent
ou d'une partie du St‑Laurent.
Vous avez également parlé du Suroît.
Je comprends que les trois municipalités régionales de comté dont vous
faites partie, c'est ça qui forme le Suroît.
597 Est‑ce
que votre station de radio, votre plan de station de radio, c'est une station
du Suroît ou si c'est une station d'une des trois municipalités régionales de
comté, et si oui, laquelle?
598 M.
MAJOR : C'est une station du Suroît définitivement. C'est l'objectif visé.
599 CONSEILLER
ARPIN : Maintenant si je regarde les cartes de rayonnement, et vous l'avez,
d'ailleurs, dit que vous allez couvrir qu'une partie du Haut‑St‑Laurent,
vous n'avez pas, donc, une couverture complète du Suroît?
600 M.
MAJOR : Actuellement, avec le mémoire technique, non. Ça ressemble à une copie carbone de
CKOD. Par contre, ce qu'il faut
comprendre, c'est que...
601 CONSEILLER
ARPIN : Il y a une différence entre la réalité puis la...
602 M.
MAJOR : Oui, ça, vous le savez très bien.
603 Aussi,
c'est que les ondes vont un peu plus loin que le signal de 3 millivolts ou de
.5 qui est décrit dans le mémoire technique, surtout quand on s'en va, par
exemple, vers le Haut‑St‑Laurent, où il y a moins d'interférence
des stations montréalaises, par exemple, et aussi c'est que les trois MRC
travaillent ensemble et sont interreliées.
604 La
force de l'attraction, c'est la ville de Montréal. Ça fait que le contraire ne se produit
pas. Il n'y a pas de gens de Montréal ou
très peu ‑‑ je n'en connais pas ‑‑ qui partent
de Montréal, qui viennent travailler à Valleyfield. Les gens de Huntingdon ou du Haut St‑Laurent
viennent magasiner à Valleyfield. Les
gens de Valleyfield magasinent à Valleyfield mais vont aussi du côté de Pointe‑Claire,
par exemple, puis plus on s'approche, justement, de Montréal, bien, plus les
gens vont magasiner vers Montréal.
605 C'est
pour ça que, historiquement, les commerçants, par exemple, de Vaudreuil‑Dorion
utilisent beaucoup les médias de Valleyfield, parce qu'ils sécurisent leurs
affaires en touchant les gens de Valleyfield, qui, eux, de façon naturelle, se
dirigeant vers Montréal, arrêtent chez les commerçants de Vaudreuil‑Dorion.
606 CONSEILLER
ARPIN : Maintenant, est‑ce que vous allez desservir l'Ile‑Perrot,
notamment, puis Pincourt, tout ce coin‑là, ou votre signal...
607 M.
MAJOR : Si vous regardez actuellement, notre signal se rend, mais c'est là que
commence la zone d'interférence.
608 CONSEILLER
ARPIN : Oui.
609 M.
MAJOR : C'est un peu la même chose avec le 103,1. Il y a de la clientèle à l'Ile‑Perrot , mais l'Ile‑Perrot est un peu comme Repentigny, c'est une ville
dortoir de Montréal. D'ailleurs, il y a
beaucoup de problèmes de circulation actuellement du côté de la 20.
610 CONSEILLER
ARPIN : D'autant plus qu'il y a de la construction.
611 M.
MAJOR : Exactement, il y a énormément de construction.
612 CONSEILLER
ARPIN: J'y passe régulièrement, j'ai compris.
613 M.
MAJOR : Bon. Ça fait que si vous
connaissez le secteur, vous savez que tout est en effervescence, et on est très
déçu que les gens de Transports Québec n'aient pas décidé de construire tout de
suite, avec l'aide du fédéral, le pont de l'autoroute 30 entre Valleyfield et
Les Cèdres, à quelques minutes de Dorion, parce qu'il y a des travaux sur le
Pont Monseigneur‑Langlois à Valleyfield.
614 Ils
vont débuter l'an prochain des travaux majeurs sur le Pont Mercier. Le Pont de St‑Louis‑de‑Gonzague,
qui fait partie... St‑Louis‑de‑Gonzague
est de l'autre côté de la voie maritime qui a été creusée... Juste pour donner une précision à ceux qui ne
connaissent pas la région.
615 Valleyfield,
Melocheville, Grand‑Ile, St‑Timothée, qui sont des secteurs... les
deux dernières villes sont des secteurs maintenant de Valleyfield. C'est une île, mais c'est une fausse
île. Ça été creusé à main d'homme quand
on a fait la voie maritime il y a plus de 60 ans maintenant, 70 ans.
616 Alors,
St‑Louis‑de‑Gonzague, qui fait partie de la MRC, est relié
par un pont entre Valleyfield, secteur St‑Timothée et St‑Louis‑de‑Gonzague,
et ce pont‑là a fait l'objet d'un accident de navigation maritime. Il y a eu un accident important, et le pont
est fermé jusqu'au mois de décembre. Ça
fait qu'actuellement on est coincé de tout bord, tout côté en ce qui concerne
la région.
617 CONSEILLER
ARPIN : L'ancienne municipalité de Mercier, ça fait maintenant partie de
Melocheville?
618 M.
MAJOR : Non. Mercier est toujours
Mercier, mais est voisin de Châteauguay.
Il faut différencier la route 132 de la route 138. La route 132 longe la voie maritime et le Lac
St‑Louis puis continue vers les États‑Unis, mais la 138, elle, qui
est le Pont Mercier, de l'autre côté du Pont Mercier, vous avez le choix de
reprendre la 132 ou la 138 qui continue aussi, mais vers les États‑Unis
en passant par Mercier, Ste‑Martine, puis après s'en va à Howick,
Ormstown, dans le Haut‑St‑Laurent.
619 CONSEILLER
ARPIN : Merci pour la géographie. Ça va
nous aider à mieux comprendre votre projet.
620 Dans
votre mémoire, et puis dans votre étude de marché, d'ailleurs, vous faites
allusion que vous allez aller chercher vos heures d'écoute, essentiellement,
des stations qui sont déjà en concurrence dans le marché.
621 Vous
ne prévoyez pas tellement de nouveaux auditeurs qui seraient générés par
l'arrivée d'une nouvelle station puisque les stations de Montréal rentrent
probablement adéquatement dans tout le territoire, les stations américaines,
vous en mentionnez deux qui sont très présentes, et évidemment, il y a la
station locale.
622 Compte
tenu que vous n'avez pas de données et que vous avez vous‑même réalisé
votre étude de marché, comment est‑ce que vous êtes arrivé à établir ces
hypothèses‑là?
623 M.
MAJOR : En tant que tel, nous avons‑nous‑même réalisé notre étude
de marché parce que nous connaissons bien le marché.
624 Il
y a deux éléments à considérer au chapitre de l'écoute radiophonique et les
dollars publicitaires, les recettes à aller chercher.
625 Notre
prétention est oui, au chapitre de l'écoute, qu'on va aller chercher de
l'écoute aux stations hors marché définitivement, aux stations qui sont
rapportées actuellement dans la cellule 4520 de BBM pour Vaudreuil‑Beauharnois.
626 Par
contre, au chapitre des dollars publicitaires, on n'a aucune prétention d'aller
chercher des dollars aux stations hors marché à part celles américaines qui
travaillent directement et concrètement les marchands locaux.
627 Il
faut comprendre que la réalité est très différente de ce que vous connaissez ou
de ce que j'ai connu à Montréal ou à Ottawa ou à Québec. On fait face à une concurrence des médias
locaux. Les argents de DM Automobile ou
de Valley Pontiac‑Buick ou de Meubles Normand Lalonde sont des dollars
qui vont rester dans la région, qui n'iront jamais à des médias nationaux ou
des médias montréalais.
628 Ça
fait que pour ce qui est du volet marketing, pour ce qui est des dollars, ils
vont provenir des médias publicitaires qu'on a rapportés et des deux stations
américaines qui travaillent, avec beaucoup de rigueur, d'ailleurs, le marché de
Valleyfield, mais aussi celui de Cornwall et de l'ouest de Montréal.
629 Et
pour ce qui est de l'écoute radiophonique, il est évident que, surtout avec
notre choix de format pop‑rock, on va gratter ce qui se passe du côté
d'Énergie ‑‑ musicalement parlant, j'entends ‑‑
du côté de CKOI, du côté de Mix 96, 94.7 Hits FM, par exemple, et CHOM.
630 CONSEILLER
ARPIN : Et vous anticipez quelle part de votre écoute... Quel pourcentage de votre écoute devrait
venir, essentiellement, de ces stations‑là?
631 M.
MAJOR : La part est assez importante.
C'est certain que ce qu'on a regardé, pourquoi est‑ce qu'on a
discrédité BBM, je l'ai expliqué dans la présentation.
632 Mais
si on regarde BBM, la variation du marché radio, si on met ça dans le concret,
puis on écoute les stations de Montréal puis on regarde les annonceurs, on ne
se retrouve pas avec l'enveloppe commerciale qui est reliée dans le marché.
633 Ça
fait que ce qu'on a fait, c'est sûr qu'on a regardé les 11 médias. C'est sûr que, connaissant à peu près les
recettes publicitaires du journal *Le Soleil+, du journal *Le Saint‑François+, du journal *Première Édition+ et des autres, et aussi de la
station CKOD, c'est de là qu'on est arrivé, on va aller chercher un 35 000 là,
un 70 000 là, un 20 000 là, pour arriver au total de la première années, qui
est 400 000 dans le marché.
634 L'argent
provient des annonceurs locaux qui annoncent actuellement dans les médias
publicitaires locaux et régionaux. Il va
peut‑être y avoir, parce qu'on est complètement nouveau, quelques
nouveaux annonceurs, des gens qui utilisent très peu les médias, mais qui
sentent qu'il y a un envoûtement, ah, on va en prendre un petit peu, mais ça,
ça va être temporaire.
635 On
estime un maximum de 5 pour cent du 400 000 qui va provenir de nouveaux
annonceurs. Le reste provient
majoritairement des hebdos locaux.
636 CONSEILLER
ARPIN : Vous avez mentionné dans votre présentation orale, dans vos analyses aussi,
dans votre mémoire principal, vous faites état du câblodistributeur Cogeco.
637 Est‑ce
que le câblodistributeur vend de la publicité locale?
638 M.
MAJOR : Oui. Le câblodistributeur a
quelques émissions locales. Par contre,
c'est plus de la pub de prestige, mais c'est quand même de la pub. Il y a une excellent émission qui s'appelle *Autrement vu+, qui fait le tour de ce qui se
passe de temps en temps.
639 Il
y avait, il y a quelques années, un bulletin de nouvelles qui était fait aussi,
mais ce n'est plus le cas maintenant, et à chaque fois, il y avait des
commanditaires associés à la diffusion de ces émissions.
640 CONSEILLER
ARPIN : Et ça, c'est diffusé sur le canal communautaire?
641 M.
MAJOR : Exact.
642 CONSEILLER
ARPIN : Et c'est Cogeco qui en est le producteur ou si c'est une télévision
communautaire qui...
643 M.
MAJOR : Pour être honnête, je ne le sais pas.
Je sais qu'avant, c'était Valleyfield Transvision qui a été vendu à
Cogeco, et je sais que les locaux n'étaient pas au même endroit.
644 J'ai
l'impression ‑‑ et je vous dis ça sous toute réserve ‑‑
que Cogeco ou le propriétaire précédent laisse l'utilisation de certains locaux
et équipements à la télévision locale.
645 CONSEILLER
ARPIN : Communautaire?
646 M.
MAJOR : Oui.
647 CONSEILLER
ARPIN : Si je reviens maintenant... Vous
avez dit, effectivement, j'ai déjà spécifié tant d'argent à tel média, tant
d'argent à tel média.
648 Si
on prend l'ensemble, disons, des radios, la radio locale, la radio régionale,
la radio américaine, vous avez dit les radios régionales. Vous escomptez pas prendre aucuns dollars
publicitaires parce qu'ils ne vont pas vendre nécessairement localement.
649 M.
MAJOR : On parle de radio nationale là, de Montréal.
650 CONSEILLER
ARPIN : De Montréal. Oui, oui, c'est
celle‑là que je qualifie de régionale.
651 M.
MAJOR : Oui.
652 CONSEILLER
ARPIN : Mais celle de St‑Jean‑sur‑Richelieu...
653 M.
MAJOR : Ne vient pas vendre dans le marché non plus. C'est vraiment de l'écoute radiophonique.
654 CONSEILLER
ARPIN : C'est seulement de l'écoute radiophonique. Donc, si je m'en tiens à la radio locale et à
la radio américaine, parce que vous dites aussi qu'ils ont des bureaux dans...
655 Est‑ce
qu'ils sont membres de BBM?
656 M.
MAJOR: Oui.
657 CONSEILLER
ARPIN: Bon, ils sont membres.
658 M.
MAJOR: Ils sont rapportés sur BBM.
659 CONSEILLER
ARPIN: Oui, oui, ils sont rapportés.
660 M.
MAJOR : Moi, je vous ai donné les noms sur les ondes, mais dans le fonds, 94.7
Hits FM, c'est WYUL‑FM.
661 CONSEILLER
ARPIN: Oui, oui.
662 M.
MAJOR: Et ils sont listés Cornwall, mais ils sont de Malone, New York.
663 CONSEILLER
ARPIN: Ah, oui.
664 Donc,
les radios locales et les radios américaines, vous pensez aller chercher, soit
en pourcentage, soit en dollars absolus...
665 M.
MAJOR: En pourcentage, ce qu'on a estimé, c'est qu'on va aller chercher 63 pour
cent aux hebdomadaires de la région, 36 pour cent aux trois radios, et le reste
pour les nouveaux annonceurs.
666 CONSEILLER
ARPIN : Ce sont essentiellement ce qu'on pourrait qualifier de nouvelles
recettes?
667 M.
MAJOR : Oui.
668 CONSEILLER
ARPIN : Bon. Maintenant, de la radio
locale CKOD, vous anticipez aller chercher...
Dans ce 36 pour cent là, quelle serait la part qui viendrait de CKOD?
669 M.
MAJOR : On estime la part à peu près à 25 pour cent.
670 CONSEILLER
ARPIN : Vingt‑cinq pour cent de votre 36 pour cent?
671 M.
MAJOR : Exactement.
672 CONSEILLER
ARPIN : Donc, on parle de 9 pour cent de vos revenus totaux...
673 M.
MAJOR : Aux radios américaines.
674 CONSEILLER
ARPIN : ...qui viendrait de... Bon. Et selon vous, quel sera l'impact, autre que
financier, sur la capacité de CKOD à remplir ses engagements en vertu de la
loi, puis en vertu de ses promesses de réalisation et tout?
675 M.
MAJOR : En principe, ce qu'il faut considérer, c'est que CKOD, actuellement,
dans les tendances rapportées sur les BBM, si on se fie à la catégorie autre,
c'est plus les femmes qui les écoutent.
C'est pour ça aussi que notre son est, par ricochet, un peu plus homme. On a regardé qu'est‑ce qui était le
plus populaire, puis on a compris aussi ce qui se passait de ce côté‑là.
676 Pour
ce qui est de CKOD, c'est certain que c'est eux qui peuvent répondre en ce
moment.
677 Nous,
notre estimé a été fait... on espère les affecter le moins possible. J'ai été très honnête avec vous en vous
parlant de 25 pour cent. J'aurais pu
vous dire que c'est moins que ça ou quoi que ça soit. C'est certain qu'il va toujours rester des
annonceurs propres à chacune des stations de radio.
678 Comme
à Cornwall il y a quatre stations de radio en ce moment, puis il y en a deux
que je peux vous assurer qui trouvent des annonceurs on ne sait pas trop où,
mais qui n'ont rien à voir avec ce qu'on entend à CFLG, par exemple, au 104,5. Ça fait que chaque marché...
679 C'est
un peu la même chose avec les journaux.
S'il y a autant d'hebdomadaires dans le coin, un moment donné, on se dit
ça ne se peut pas. Puis ils vivent
depuis longtemps. C'est qu'il y en a qui
trouvent leur niche, qui sont un petit peu plus homme, femme, un peu plus
agricole, un peu plus jeune, et caetera.
680 Alors,
nous, on a fait volontairement un choix de programmation qui est différent de
ce qu'il y a en ce moment. On a fait un
choix volontairement de plus de 50 pour cent de nouvelles locales et régionales
que ce qu'ils font, eux, actuellement.
C'est sûr que c'est par là qu'on veut se différencier.
681 Puis
je ne peux pas vous parler de CKOD si ce n'est qu'on ne se mettra pas la tête
dans le sable. C'est sûr qu'on va les
affecter. Comment ils vont s'en sortir,
ça, c'est eux qui pourraient vous le dire.
682 CONSEILLER
ARPIN : Quelle importance attachez‑vous aux auditeurs du secteur
Vaudreuil‑Soulange?
683 M.
MAJOR : Les auditeurs de Vaudreuil‑Soulange sont extrêmement importants
pour nous parce qu'ils sont interreliés à la vie quotidienne et à l'économie de
la région de Valleyfield.
684 Dans
les faits, de façon concrète, il y a plus de 2 600 personnes qui quittent tous
les jours Vaudreuil et Dorion et qui viennent travailler à Valleyfield.
685 Les
régions, même si on souhaite subdiviser tout ça et séparer une partie de
Vaudreuil‑Dorion, après ça, on va vouloir peut‑être dans quelques
années... parce que Soulange est en train de tirer son épingle du jeu aussi, et
il y a même des rumeurs de fusion municipale pour qu'on ait une ville de
Soulange avec Côteau‑du‑Lac, St‑Zotique, les Côteaux, Saint‑Clet
et Les Cèdres, sauf que je ne pense pas que dans 20 ans on va venir en se
disant, bon bien là, Vaudreuil‑Dorion, c'est une petite cellule qui
pourrait avoir sa radio, Soulange devrait avoir sa radio maintenant, plus
Valleyfield.
686 C'est
interrelié. Il y a un seul hôpital. Il y a un seul palais de justice. Il y a un seul collège pour toute la région.
687 La
force d'attraction pour l'instant, elle est à Valleyfield, mais c'est certain
que plus l'Ile‑Perrot va se
compléter et la population va augmenter du côté de Vaudreuil‑Dorion
jusqu'à Rivière‑Beaudet, bien plus on va avoir des gens de Vaudreuil‑Dorion
qui vont moins s'impliquer à Vaudreuil‑Dorion, puis qui vont aller
travailler à Montréal, puis qui vont vivre leur quotidien à Montréal, qui vont
juste venir dormir à Vaudreuil‑Dorion.
688 Mais
pour l'instant, une bonne partie est là.
La Maison Trestler collabore beaucoup avec les médias de
Valleyfield. L'Opération Nez rouge, à
chaque année, se déroule avec les médias de Valleyfield et ceux de Vaudreuil‑Dorion,
bien sûr, mais c'est interrelié.
689 Si
vous ouvrez le journal de Vaudreuil‑Dorion, vous allez trouver un minimum
de 35 pour cent de nouvelles de Valleyfield, puis si vous regardez dans les
journaux de Valleyfield, vous allez aussi avoir des nouvelles de ce qui se
passe du côté de Vaudreuil‑Dorion.
C'est trop relié ensemble.
690 Et
les politiciens aussi sont reliés même s'il y a eu quelques découpages de
circonscription au cours des dernières années.
691 CONSEILLER
ARPIN : Vous venez de dire qu'il y a, quoi, 2 600, 2 900 citoyens demeurant
dans Vaudreuil‑Soulange qui vont travailler du côté de Valleyfield, donc,
qui commutent soir et matin. Mais selon
l'Institut de la statistique du Québec, quand je regarde les déplacements entre
le lieu de travail et les emplois occupés, je note que plus de 49 pour cent des
résidants de Vaudreuil‑Soulange vont travailler à Montréal.
692 Croyez‑vous
que c'est une population qui va être intéressée par une station locale comme
celle que vous nous proposez ou si...
693 M.
MAJOR : Ce que je peux vous dire, c'est que Vaudreuil‑Soulange, le
découpage inclut, bien évidemment, l'Ile‑Perrot et Notre‑Dame‑de‑l'Ile‑Perrot , qui, nous, ne fait pas partie de notre population
du Grand Valleyfield, mais inclut aussi Vaudreuil‑sur‑le‑lac,
inclut Hudson, inclut Rigaud, qui ne font pas partie non plus de notre Grand
Valleyfield ou des chiffres qu'on vous a donnés de population ou de façon de
travailler le marché ou quoi que ce soit.
694 Les
gens de Hudson ou de St‑Lazare, même si St‑Lazare aussi est relié à
Valleyfield et qu'il y a plusieurs commerçants qui travaillent, la député Lucie
Charlebois, la député de Vaudreuil‑Soulange au chapitre provincial, son
bureau est à Saint‑Clet, entre St‑Lazare et Côteau‑du‑lac
et entre l'extrémité de l'Ontario et l'Ile‑Perrot .
695 Alors,
ce qu'il faut comprendre, c'est que la vie se passe à l'intérieur de ça, mais
le plus gros de la population, ceux qui justement vont vers Montréal, ceux
auxquels vous faites références sont du côté de l'Ile‑Perrot , sont Notre‑Dame‑de‑l'Ile‑Perrot , Hudson énormément, une bonne portion de St‑Lazare,
et c'est là aussi qu'il y a les allophones, c'est là aussi qu'il y a le plus d'étrangers.
696 Oui,
il y en a de Vaudreuil‑Dorion, je ne vous le cacherai pas. La population augmente partout dans le
coin. Il y a même des gens de St‑Zotique
et de Valleyfield, dont moi, qui vont travailler à Montréal tous les
jours. Mais le pourcentage est plus
élevé plus on se rapproche de Montréal.
697 L'attraction,
c'est Montréal, pas juste pour la portion sud‑ouest de l'Ile de Montréal,
mais la même chose pour Ste‑Thérèse, pour St‑Jérome ou pour
Joliette‑Repentigny ou pour... en s'en allant vers Sorel.
698 CONSEILLER
ARPIN : Chambly, ayant des enfants qui demeurent à Chambly et qui travaillent à
Montréal.
699 Je
pense que ça complète les questions que j'avais sur la question du marché.
700 On
va parler maintenant de contenu verbal.
701 Vous
prévoyez être une station locale. Est‑ce
que vous prévoyez être en diffusion locale de manière continue ou d'utiliser du
pré‑enregistrement ou de ce qu'on appelle dans le jargon du métier du
voice‑tracking?
702 M.
MAJOR : C'est certain que nous allons utiliser les dernières technologies. D'ailleurs, ça me fait plaisir de rappeler au
Conseil que la radio de Valleyfield sous notre gouverne a été une des 12
premières au Canada complètement sur ordinateur. Nous sommes à l'affût des dernières
technologies.
703 Vous
savez que maintenant, avec ces systèmes‑là, quand on a du personnel de
confiance, pas quand on a une équipe de 35 personnes, mais quand on a deux‑trois
éléments bien clés, on peut leur donner un code, et ils peuvent intervenir sur
les ondes, ils peuvent modifier la programmation et intervenir avec un
reportage, avec un cellulaire, sans aucun problème.
704 C'est
sûr que la portion, si vous voulez, de 6 h 00 le matin à 8 h 00 le soir est une
portion où il y a toujours du personnel très, très proche pour modifier ou pour
ajuster la programmation. Par contre,
après 8 h 00 le soir et la nuit, c'est certain que c'est l'utilisation maximale
de voice‑tracking à ce moment‑là.
705 Il
ne faut pas se leurrer, il y a des marchés comme Trois‑Rivières ou
Sherbrooke qui ont même le retour à la maison qui provient de Montréal. Ça fait qu'on va utiliser, nous aussi, la
technologie, mais en dehors des heures de pointe.
706 CONSEILLER
ARPIN : Alors, si je vous comprends bien, c'est sept jours semaine ou c'est du
lundi au vendredi qu'il y aura du personnel en ondes, en studio du moins, entre
6 h 00 et 20 h 00?
707 M.
MAJOR: Oui, et c'est sur sept jours semaine qu'il va y avoir aussi du personnel
sur les ondes, parce qu'on a un journaliste qu'on a prévu dans le budget à
temps partiel, qui va travailler, soit du jeudi au dimanche, ou encore du
samedi au mardi. Dépendamment des
conférences de presse, il va devoir compléter le travail de l'autre
journaliste.
708 CONSEILLER
ARPIN : Parce que, effectivement, j'étais pour revenir sur la question de la
couverture de l'information, parce que, un, vous y mettez passablement
d'importance et vous dites que vous aurez deux journalistes, dont un sera à
temps plein.
709 Alors,
peut‑être vous pourrez m'aider à me dire quel sera son mandat et quelle
sera la répartition de son horaire. Est‑ce
que c'est un journaliste qui sera dans le champs à cueillir de l'information ou
si c'est un journaliste qui sera au pupitre à rédiger des textes? S'il rédige des textes, quelles sont ses
sources d'information?
710 Donc,
on va commencer par votre journaliste à temps plein, puis après ça, j'aimerais
vous entendre, évidemment, sur votre journaliste à demi‑temps. Vous avez commencé déjà à en faire allusion.
711 M.
MAJOR : Parfait.
712 Encore
une fois, je tiens à éclairer ‑‑ ça va probablement, je
l'espère, répondre à votre question ‑‑ la façon dont ça
fonctionne dans notre région et dans d'autres régions au Québec.
713 Les
hebdomadaires ou la radio locale, pour le succès, il faut que ça soit un
travail d'équipe. Souvent, dans les
conférences de presse, ce qu'on voit, ce ne sont pas toujours des
journalistes. Ça peut être un
représentant publicitaire, ça peut être un directeur‑général, ça peut
être un directeur de programmation.
714 Auparavant,
les journaux locaux avaient un photographe qui couvrait partout, avaient un
journaliste. Je parle dans notre région
vraiment. Chaque journal avait un
journaliste.
715 Depuis
cinq ans, probablement à cause de la croissance, on a passé à un et demi. Il y a quelques‑uns des grands journaux
de la région, des grands hebdomadaires, qui ont maintenant deux journalistes,
mais qui sont maintenant leur propre photographe, plus les vendeurs qui
prennent des photographies de quelques conférences de presse moins importantes,
parce qu'il faut comprendre là que ce n'est pas tous les jours qu'on va
annoncer l'investissement de 9 millions de dollars ou un investissement de 2,4
millions à Côteau‑du‑Lac pour une salle de spectacle.
716 Alors,
il y a quelques fois que, bon, bien, c'est la remise de la programmation
annuelle du Club Optimiste de St‑Timothée, par exemple, ou à St‑Télesphore,
on annonce qu'une ferme a gagné un prix dans un domaine très précis et dans une
région précise de la Montérégie. Bien, à
ce moment‑là, je vous assure qu'il va y avoir du personnel de notre
équipe partout, mais le chef d'orchestre est le journaliste à temps plein. C'est lui qui va, si vous me permettez
l'anglicisme, dispatcher tout le monde pour s'assurer qu'on couvre tout. C'est lui aussi qui va devoir assembler tout
ça et il y a quelquefois qu'il ne pourra pas.
717 S'il
y a un événement important, au chapitre politique si on a le passage d'une
personnalité, ou au chapitre sportif, peu importe, et là il veut absolument y aller
le couvrir lui‑même et que ça ne soit pas quelqu'un d'autre, à ce moment‑là
son bulletin de nouvelles va être préparé et c'est l'animateur en devoir qui va
le lire.
718 Jean‑Pierre
Coallier a fait les sports très longtemps à CFGL dans le temps et quelquefois
les nouvelles et ainsi de suite. Il
faisait la lecture.
719 CONSEILLER
ARPIN: Mais il les avait faites
longtemps ailleurs avant aussi.
720 M.
MAJOR: Oui, aussi. C'est sûr qu'on est dans la base.
721 CONSEILLER
ARPIN: Il a été son premier régisseur.
‑‑‑ Rires
722 M.
MAJOR: On est dans la base, on n'a pas
le choix, il faut être imaginatif, pour marquer des points dans le marché il
faut être imaginatif.
723 Il
y a des journaux qui ont sept personnes seulement et ils sont partout, comment
est‑ce qu'ils font, bien, chaque personne a un rôle dans l'équipe.
724 CONSEILLER
ARPIN: Je vais prendre une
hypothèse. Un représentant couvre un
événement de nature commerciale, rapporte l'événement à la station et mon
hypothèse va aller un peu plus loin, le journaliste que vous avez en place,
quant à lui ce n'est pas une nouvelle.
725 Qui
va faire l'arbitrage entre le représentant et le journaliste?
726 M.
MAJOR: Parfait.
727 A
cette question‑là, je vais vous dire, ça arrive souvent parce que
commercialement il y a beaucoup de dirigeants d'entreprises au local qui vont
organiser une clinique de sang annuelle, bon, ça se déroule chez eux puis ils
veulent qu'on en parle comme si c'était la grosse nouvelle, on va en parler,
c'est certain.
728 C'est
sûr que s'il y a de l'abus de la part d'un représentant, ça peut également être
un autre animateur.
729 CONSEILLER
ARPIN: J'ai choisi un représentant parce
que ça soulève des problèmes plus évidents.
730 M.
MAJOR: C'est le quotidien qu'on vit
partout. Même à Montréal, un
représentant qui a un gros client qui fait quelque chose, il met beaucoup de
pression sur la programmation ou l'information pour qu'on en parle.
731 Alors,
votre choix est excellent parce qu'on vit ça régulièrement. Et si le journaliste n'a pas la formation
pour trancher, c'est le directeur général qui va devoir trancher, c'est la
personne qui est en face de vous.
732 CONSEILLER
ARPIN: Le directeur général prendra
quelle décision selon mon hypothèse?
733 M.
MAJOR: Selon votre hypothèse, ça va
dépendre tout simplement si c'est pour une clinique de sang ou si c'est pour
annoncer un investissement de 9 millions qui découle de plusieurs jobs.
734 Michel
Choinière de Canadian Tire, ça faisait longtemps que ça se parlait quand ça a
été confirmé, c'est sur que là il a été entendu sur les ondes et son patron de
Canadian Tire a été entendu sur les ondes aussi.
735 On
était plus qu'une personne à la conférence de presse. A ce moment‑là il faut qu'on soit
plusieurs.
736 CONSEILLER
ARPIN: Il y a même des canaux de nouvelles
qui l'ont couvert.
737 M.
MAJOR: Exact. C'est ça.
738 CONSEILLER
ARPIN: Parce que c'était effectivement
un investissement majeur de la part de Canadian Tire.
739 Vous
dites dans votre demande que vous envisagez l'embauche d'un chroniqueur
agricole.
740 A
quel moment pensez‑vous avoir... parce que c'est une intention, mais la
réaliser dans quelle étape du développement de l'entreprise?
741 M.
MAJOR: C'est certain qu'à partir d'une
décision positive du Conseil on va pouvoir, à ce moment‑là, tout mettre
en oeuvre pour confirmer des collaborateurs un peu partout.
742 Ce
qu'on se rend compte, c'est que la portion rurale des trois MRC que nous visons
il y a, évidemment, énormément d'agriculture là‑dedans.
743 C'est
un domaine, même au chapitre financier, extrêmement important pour la région.
744 On
veut être capable, et on n'a pas les connaissances, on veut être capable de
trouver un intervenant, soit de l'Union des producteurs agricoles ou encore par
l'entremise... ça peut être une collaboration avec un des deux journaux que je
vous parlais, il y a Agri Vallée et il y a un autre journal aussi qui fait de
l'agricole, ça peut être une collaboration de ce type‑là.
745 C'est
certain qu'en s'informant, l'heure où on peut rejoindre ces gens‑là,
c'est soit très très tôt le matin, genre entre 5h00 et 7h00, ou c'est à l'heure
du souper. Parce que sinon on va parler
d'agriculture dans le champ parce qu'eux ne seront pas accessibles.
746 CONSEILLER
ARPIN: Vous avez parlé de 14 bulletins
de nouvelles par jour. Ça c'est sept
jours/semaine?
747 M.
MAJOR: Le 14 bulletins de nouvelles,
c'est du lundi au vendredi.
748 CONSEILLER
ARPIN: C'est du lundi au vendredi.
749 M.
MAJOR: Oui, parce qu'il y en a la fin de
semaine aussi, mais les 14 bulletins c'est vraiment la priorité aux heures de
pointe, ça c'est du lundi au vendredi, c'est entre 6h30 et 20h00.
750 CONSEILLER
ARPIN: Les fins de semaine?
751 M.
MAJOR: Les fins de semaine, il y a des
bulletins de prévus le matin, mais aussi à 12h30, 14h30 et 16h30.
752 CONSEILLER
ARPIN: Et ça devrait totaliser à peu
près 2 heures 30 par semaine.
753 M.
MAJOR: Ça c'est un minimum, un
engagement minimum. Ça peut être une
condition de licence, aucun problème.
C'est avec ça qu'on veut se démarquer.
754 CONSEILLER
ARPIN: Pouvez‑vous nous aider à décortiquer
ce que vous entendez par nouvelles locales par rapport à nouvelles
régionales? Parce que dans votre mémoire
vous parlez de nouvelles locales et régionales, qu'est‑ce qui est local
et qu'est‑ce qui est régional pour vous?
755 M.
MAJOR: Ce qui est local, c'est ce qui va
toucher essentiellement ce qu'on appelle du grand Valleyfield, et ce qui est
régional c'est ce qui va toucher le reste du Suroît, par exemple Huntingdon,
Ormstown.
756 Ça
peut être également un investissement majeur ou un phénomène qui se passe à
Rigaud. Ça peut être également du côté
de Saint‑Urbain‑Premier ou Saint‑Étienne‑de‑Beauharnois
ou même de l'Ile Perrot, il se passe quelque chose de gros là, comme la fête
des pompiers a souvent été couverte par le passé par la radio locale et c'est à
l'Ile Perrot.
757 Ça,
ça tombe du régional à ce moment‑là.
758 Pour
ce qui est du local, bien là c'est plus le grand Valleyfield, c'est‑à‑dire
Coteau‑du‑Lac, aujourd'hui ce qui est considéré Salaberry‑de‑Valleyfield
et les coteaux, Saint‑Zotique, Saint‑Clet, Les Cèdres.
759 CONSEILLER
ARPIN: Vaudreuil?
760 M.
MAJOR: Vaudreuil‑Dorion pour moi
tombent dans le régional.
761 CONSEILLER
ARPIN: Tombent dans le régional.
762 M.
MAJOR: Oui.
763 Un
peu comme traitent les journaux locaux que je vous expliquais, c'est certain
que...
764 CONSEILLER
ARPIN: Vous faites le parallèle avec ces
journaux locaux, évidemment tout est basé sur la place...
765 M.
MAJOR: Parce que même, tout à l'heure ça
m'est venu en tête, Mario Besner qui est le directeur général du CLD de
Vaudreuil‑Soulange a eu pendant longtemps une chronique sur les ondes
parce que, bon, ça se sentait même au milieu des années 90 qu'on a trois
régions puis il faut grouiller.
766 Mais
nous on avait trouvé, à l'époque, des intervenants du Haut‑Saint‑Laurent,
des intervenants de Vaudreuil‑Soulange et de Beauharnois‑Salaberry
qui régulièrement venaient sur les ondes.
767 Il
y avait eu des chroniques pour parler de la situation économique dans Vaudreuil‑Soulange
de façon spécifique avec le CLD de Vaudreuil‑Dorion.
768 CONSEILLER
ARPIN: Autre que l'information comme tel,
vous prévoyez des émissions qu'on peut qualifier avec des contenus verbaux, je
pense notamment aux cinq à sept cégeps, babillards communautaires profils...
769 M.
MAJOR: Industriel.
770 CONSEILLER
ARPIN: Industriel et tout. Ça va totaliser combien de temps l'ensemble
de ces créations orales là.
771 Peut‑être
plus nombreux que ceux que vous avez mentionnés.
772 M.
MAJOR: C'est certain que j'ai pas fait
le calcul complet, ce que je peux vous dire, c'est que pour nous, profils
industriels, on parle de 30 minutes par
semaine parce que, dans le fond, c'est un quatre minutes quotidien avec
rediffusion le dimanche.
773 Le
babillard communautaire, selon nous, s'il y a à peu près huit mentions de 45
secondes, on va tomber là aussi à 30 minutes au bout de la semaine.
774 Pour
ce qui est du cinq à sept cégeps, bien là c'est deux heures en ondes, le temps
en ondes, c'est celui‑là qui est prévu, le temps de production on ne le
déclare pas, ça ne fait partie de la création orale. Fait que c'est un peu ça, l'ensemble des
éléments.
775 Il
y en a d'autres, évidement, outre le cinq à sept, ce qu'on a prévu aussi, il y
a évidemment le top 30 pour la fin de semaine, il y en a deux, un qui va mettre
l'accès du point de vu musical.
776 Des
entrevues, il y en a un minimum de quatre de prévues par jour, alors ça aussi
c'est de l'amélioration orale et une entrevue, ça a à peu près 4 minutes, alors
on s'en va à 12 minutes minimum quotidiennes, par jour.
777 Alors,
ça totalise passablement de matériel.
778 La
fin de semaine on veut le matin parler un peu plus de sports au réveil. Là aussi il y a des entrevues qui sont
prévues.
779 CONSEILLER
ARPIN: Vous ne prévoyez pas avoir de
tribune téléphonique?
780 M.
MAJOR: Non.
781 CONSEILLER
ARPIN: Non? C'est essentiellement axé sur la musique avec
du commentaire, des entrevues d'implication locale.
782 M.
MAJOR: S'il arrive une situation
exceptionnelle ou c'est approprié de le faire, où pense qu'on a un intervenant tellement
extraordinaire qu'il faudrait le mettre à profit et les gens ont peut‑être
des questions, à ce moment‑là on va le faire, mais on peut aussi utiliser
des questions par Internet ou par principe de boite vocale si c'était quelque
chose de régulier au lieu de mettre en ondes monsieur et madame tout le monde.
783 On
ne veut pas aller dans le talk radio, un, ça coûte assez cher avoir des gens
qui sont expérimentés pour faire ça.
784 CONSEILLER
ARPIN: Je vais passer maintenant au
contenu canadien.
785 Vous
avez dit, dans votre présentation orale ce matin ainsi que dans votre mémoire
que votre projet comprenait un engagement de diffuser 42 pour cent de musique
canadienne.
786 Premièrement,
est‑ce que vous accepteriez une condition de licence à cet effet?
787 M.
MAJOR: Définitivement.
788 CONSEILLER
ARPIN: Maintenant, est‑ce que cet
engagement‑là est un engagement qui est hebdomadaire ou est‑ce
qu'il va être également distribué à l'intérieur, par exemple, des différentes
périodes de la journée?
1240
789 Comme
vous savez, on a un règlement en matière de musique vocale française de contenu
canadien qui touche la période de 6h00 à 18h00 du lundi au vendredi, est‑ce
que votre 42 pour cent va être également distribué à l'intérieur de ces
périodes‑là ou essentiellement dans les heures plus avancées de la soirée
sinon de la nuit pour compléter votre quota?
790 M.
MAJOR: En tant que tel, le 42 pour cent,
de façon équitable, il est calculé à la semaine pour l'instant. On n'aurait pas de difficulté à le limiter.
791 Ce
qu'il faut comprendre, c'est qu'on veut être compétitif avec les stations hors
marché parce que musicalement c'est eux qu'on veut compétitionner.
792 Par
contre, il y a énormément d'artistes qui, en ce moment, marquent des points à
l'échelle canadienne. Alors, je ne
verrais pas de difficulté si ce n'est que de bâtir le squelette dans
l'ordinateur pour limiter à 42 pour cent même du lundi au vendredi.
793 En
ce moment, ça a été calculé pour sept jours, mais soyez assurés, je prends
l'engagement que sur sept jours, ça allait être réparti.
794 On
ne changera pas un succès au palmarès en ce moment, d'ailleurs il y a une
émission qui s'appelle *Top 30 MX Canada+, c'est de 10h00 à 12h00, ce n'est
pas prévu en ce moment à 10h00 le soir ou quoi que ce soit, où on peut faire
des gains ou on peut mettre en valeur les artistes canadiens, c'est quand on
est live puis quand on est aux heures de grande écoute.
795 Le
soir la télévision nous compétionne partout, c'est dans le jour que ça se
passe, alors, on n'a pas de difficulté à avoir un engagement ferme là‑dessus.
796 CONSEILLER
ARPIN: Votre demande nous parle aussi du
soutien aux talents émergeants.
797 Pouvez‑vous
peut‑être élaborer un peu sur ce qu'est votre projet, comment se fera la
sélection des artistes qui pourront bénéficier de ce projet‑là et qui
assumera le coût de production des capsules hebdomadaires?
798 Aussi
peut‑être en même temps nous donner votre propre définition de ce qu'est
un artiste émergeant.
799 M.
MAJOR: En tant que tel on parle,
premièrement, d'artistes locaux et régionaux, je tiens à le spécifier. La recherche, pour nous, est à l'échelle
locale et régionale, ce n'est pas un concours, comme le Festival de la chanson
de Granby, on aimerait bien qu'un jour ça devienne aussi gros, mais notre
objectif est d'aider les gens de la place.
800 Il
y a différents festivals qui existent déjà dans la région. Il y a le Festival de la chanson, notamment,
à Les Coteaux, il y en a un autre dans Soulange un peu plus loin, au début il
était uniquement relié à la musique country, mais qui s'est ouvert à tous les
styles de musique cette année et qui a connu un bon succès.
801 Il
y a aussi les Régates de Valleyfield qui, il y a quelques années, avait, avec
la Commission scolaire La Vallée des Tisserands, avait organisé un
concours. Dans toutes les écoles il y
avait une sélection de jeunes, et ça pouvait être autant d'interprètes de
chansons que des musiciens et la finale se faisait au cégep.
802 Ils
ont laissé tomber ce concours‑là après deux ans à cause de manque de
moyens et de soutien.
803 C'est
le genre de trucs que l'on veut faire, on veut pousser... Le nombre de participants qu'il y a eu à ça,
c'est incroyable.
804 Une
autre particularité de la région, la Chambre de Commerce de la région de
Salaberry‑de‑Valleyfield organise depuis cinq, six été maintenant,
les mardis en musique tout l'été et ils font découvrir tous les styles de
musique et ils ont ouvert un volet local durant la dernière saison.
805 Avant
ça c'était des grands orchestres, c'était des ensembles autant de jazz, de
classique que de musique populaire, mais c'était surtout des gens de
l'étranger, maintenant il y a un volet local intéressant là‑dedans à tous
les styles de musique.
806 Alors,
pour nous les talents émergeants, premièrement ils sont locaux et régionaux,
c'est le critère, il faut qu'ils soient du Suroît.
807 Deuxièmement,
pour ce qui est de notre concours, on sait que ce sera attrayant pour les
artistes eux‑mêmes.
808 Pour
l'instant, le projet est assez petit, il n'est pas tellement gros parce qu'on
n'a pas été dans le marché.
809 A
la suite d'une décision positive, on veut calculer avec qui ça va être le plus
l'intérêt des talents émergeants de s'associer.
810 Est‑ce
que ce sera réellement aux Régates de Valleyfield que le premier objectif pour
eux ce sont les courses automobiles ou ce sera le Festival de la chanson ou ce
sera Les mardis en musique.
811 Quoiqu'il
en soit pour participer, ce qu'on a prévu c'est que les groupes, les musiciens
ou les interprètes vont faire parvenir une maquette de deux, trois chansons et,
on espère, avec des gens du milieu, c'est‑à‑dire un journaliste
d'un des hebdomadaires, avec un des producteurs de spectacles dans le coin, que
ce soit des gens de Valspec qui produisent la majorité des spectacles au cégep
de Valleyfield ou encore d'autres du côté de Soulange parce qu'il y a une salle
de spectacle en construction en ce moment.
812 Ce
sont ces gens‑là avec une personne de la radio qui vont juger des
maquettes et qui vont décider à ce moment‑là tous en collaboration de
faire une présélection et de mettre en vedette pour trouver un gagnant, les
finalistes sur une scène et un gagnant sera déterminé et la bourse sera remise.
813 Pour
ce qui est des dépenses outre le 1000 dollars de direct, on aurait pu mettre,
justement, des frais autres parce qu'il va y en avoir, pas juste dans
l'indirect, il va y avoir du direct aussi dans la paperasse et l'organisation
de tout ça, mais on a préféré comptabiliser ça de la façon la plus simple parce
qu'on sait que le projet ‑‑ et on en prend un engagement ‑‑
va être quelque chose de très bien.
814 Encore
une fois l'engagement et un minimum. Je
souhaite personnellement que dès la deuxième année on soit rendu à 3000 dollars
de bourse à ce concours‑là. De
bourse directe.
815 CONSEILLER
ARPIN: Un artiste émergeant, je présume
que c'est quelqu'un qui, au moment où il participera à votre concours, n'a pas
encore...
816 M.
MAJOR: Endisqué.
817 CONSEILLER
ARPIN: Endisqué, n'a pas de production,
pas de CD de produit.
818 M.
MAJOR: Ne fait pas de spectacles
professionnels non plus.
819 CONSEILLER
ARPIN: Ne fait pas de spectacles
professionnels.
820 C'est
la station qui va en assumer la coordination?
821 M.
MAJOR: Exactement.
822 CONSEILLER
ARPIN: Quand je dis *la station+, c'est probablement vous‑même
qui allez choisir les membres du jury?
823 M.
MAJOR: On va essayer de faire une
collaboration à ce moment‑là, oui.
Ça va passer par moi.
824 CONSEILLER
ARPIN: Vous avez mentionné les
différentes...
825 M.
MAJOR: Vous savez, je rappelle au
Conseil, peut‑être le Conseil ne le sait pas non plus, mais j'ai fait
partie des premières années de l'Empire des futures stars à CKOI et les
premières années, c'était assez rock'n roll, on pouvait avoir un chanteur
country qui passait, même si on était à CKOI; on pouvait avoir quelqu'un en
habit très disco et après ça on avait le rocker aux cheveux longs et on avait
la chanteuse à la guitare sèche, c'était assez éclaté
826 On
s'attend à ce que ça soit un peu comme ça, comme les deux premières années de
l'Empire des futures stars. On espère
que notre concours va devenir aussi célèbre.
827 CONSEILLER
ARPIN: Jusqu'à quel point ce concours‑là
va être indépendant de la station?
828 M.
MAJOR: Pour l'instant, on aimerait qu'il
soit complètement indépendant si on a le partenaire genre soit la Chambre de
Commerce avec les mardis en musique ou le Festival, mais ça va dépendre, à
partir de la décision du Conseil, on va pouvoir élaborer là‑dessus et
vous dire: *Écoutez, on a trouvé...+
829 Il
faut comprendre que les organisations de ces nombreux festivals dans la région,
même des Régates de Valleyfield, sont composées avec des bénévoles. La majeure partie du personnel, ce sont des
bénévoles.
830 Alors,
ça devient difficile de se décharger complètement de ça. Ça serait plus simple pour nous, bien
évidemment, même politiquement dans la région ce serait plus simple parce que
des chicanes du style: *Oui, mais lui, je pense qu'il
connaît lui que c'est sa fille et ainsi de suite. Celui à la station de radio, son cousin a
participé ou quoi que ce soit.+
831 On
veut éviter ce genre de situation là absolument.
832 CONSEILLER
ARPIN: Le Conseil, dans deux énoncés
politiques, un qui date de 1990, l'autre de 1995, a décrit, contextualisé les
genres de projets qui rencontraient son critère de soutien au développement
canadien.
833 Si
dans son analyse le Conseil arrivait à la conclusion que votre projet ne
rencontre pas les exigences pour ce type d'initiative, est‑ce que vous
prenez l'engagement, malgré tout, de contribuer 7000 dollars aux termes de
votre licence dans des initiatives que je qualifierais d'admissibles et si oui
avez‑vous une idée de quels types d'initiatives que vous considéreriez?
834 M.
MAJOR: C'est certain qu'on prend l'engagement
de se conformer en tout point à la réglementation là‑dessus.
835 Actuellement
il y a une somme d'argent qui est prévue, un peu justement la suite des
changements de réglementation qui est la somme minimale pour un marché régional
de 400 dollars à MUSICACTION.
MUSICACTION est un organisme reconnu.
836 On
pense qu'on peut créer une dynamique intéressante. Si la condition c'est de trouver un tiers, je
peux vous assurer qu'on va trouver un tiers parce que pour soutenir le talent
émergeant, notre projet, en ce moment, s'il ne rencontre pas toutes les
exigences, on va trouver une façon qu'il le rencontre parce qu'il va soutenir
un peu plus que si on donne 1000 piastres par année de plus à MUSICACTION.
837 CONSEILLER
ARPIN: Maintenant, vous avez dit dans
votre demande que vous preniez l'engagement de consacrer un total de 9800
dollars en dépenses directes aux termes de la licence.
838 Compte
tenu qu'en toute vraisemblance vous ne serez pas en ondes le jour où on va
émettre le permis, donc qui sera, lui, le premier jour de la licence, est‑ce
que vous consentiriez à avoir une condition de licence à l'effet que ça soit
plutôt distribué sur les sept premières années d'opération de la station?
839 M.
MAJOR: Définitivement.
840 CONSEILLER
ARPIN: Monsieur le Président, ça
complète mon interrogatoire.
841 Merci,
monsieur Major. Merci, Madame.
842 LE
PRÉSIDENT: Merci beaucoup, monsieur
Major, madame Turbide.
843 On
va prendre une pause de dix minutes et on va continuer ensuite avec la Phase II
et la Phase III. Merci.
‑‑‑ Suspension à
1250 / Upon recessing at 1250
‑‑‑ Reprise à 1305
/ Upon resuming at 1308
844 LE
PRÉSIDENT: Order please. A l'ordre s'il
vous plaît.
845 Madame
la secrétaire.
846 LA
SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
847 Nous
sommes maintenant à la deuxième phase où les autres parties comparaîtront pour
présenter leur intervention.
848 J'appelle
monsieur Robert Brunet et Dean Nivens de CKOD‑FM 103 à venir présenter
leur intervention. S'ils pourraient
s'avancer s'ils sont dans la salle.
849 Nous
procéderons aux prochains intervenants, monsieur Yves Sauvé de Sauvé et
associés, il sera accompagné de Michel Mathieu.
850 Monsieur
Sauvé, quand vous serez prêt, vous avez dix minutes pour votre présentation.
INTERVENTION
851 M.
SAUVÉ: Merci.
852 Monsieur
le Président, membres du Conseil, bonjour.
853 J'ai
déposé auprès du Conseil une demande pour un nouveau FM à Vaudreuil‑Dorion,
une des très rares régions encore orphelines sur le plan de la radio locale et
c'est la raison qui m'amène ici aujourd'hui.
854 Cette
demande, le CRTC l'a reçue et aussi m'a envoyé un accusé de réception, une
demande qui a été expédiée il y a trois semaines.
1310
855 Mon
intervention dans la demande de MX Média à Valleyfield porte sur le marché
évalué et proposé, la capacité du marché de Valleyfield et le choix de la
fréquence proposée, 106,5 FM qui brimerait notre projet pour Vaudreuil‑Dorion.
856 Contrairement
à ce que prétend MX Média, le marché de Valleyfield ne comprend pas Vaudreuil‑Dorion
et Saint‑Lazare.
857 MX
Média se sert de Vaudreuil‑Soulange dont ses principales villes pour
bonifier sa demande.
858 Vaudreuil‑Dorion
et Saint‑Lazare connaissent un taux de chômage très bas, soit 4,6 pour
cent contre 9,9 pour cent à Valleyfield.
859 Comme
la requérante l'affirme dans sa réplique, Vaudreuil‑Soulange est en
pleine effervescence. Il cite un article
du journal *Les Affaires+ de mai dernier portant le titre *Vaudreuil‑Soulange, le nouvel
eldorado québécois+.
860 Dans
cet article, les leaders interrogés ne mentionnent aucunement que Vaudreuil‑Dorion
fait partie du grand Valleyfield.
861 Il
est en tout autrement pour l'économie de Valleyfield avec une des populations
les plus vieillissantes du Québec et nombreuses fermetures d'entreprises
importantes au cours des dernières années.
862 Il
est faux de prétendre que Vaudreuil‑Dorion fait partie du grand
Valleyfield. Pour les décideurs,
Vaudreuil‑Dorion est la capitale de Vaudreuil‑Soulange.
863 Sur
le simple plan géographique, Valleyfield et Vaudreuil‑Dorion sont
séparées par une distance d'environ 25 kilomètres.
864 Valleyfield
et Vaudreuil‑Dorion sont distinctes à plusieurs égards.
865 Valleyfield
fait partie de la MRC de Beauharnois‑Salaberry; Vaudreuil‑Dorion
fait partie de la MRC de Vaudreuil‑Soulange.
866 Valleyfield
est desservie par le CLD de Beauharnois‑Salaberry, Vaudreuil‑Dorion
est desservie par le CLD de Vaudreuil‑Soulange.
867 Valleyfield
possède le centre local d'emploi de Valleyfield et Vaudreuil‑Dorion
possède son propre centre local d'emploi.
868 Valleyfield
possède un hôpital, les résidents de Vaudreuil‑Dorion se font soigner
majoritairement à l'Hôpital du Lakeshore, Pointe‑Claire, situé plus
proche pour eux que l'hôpital de Valleyfield.
869 Valleyfield
possède ses artères commerciales, ses centres commerciaux, les résidents de
Valleyfield ne vont pas magasiner à Vaudreuil‑Dorion. Je vais vous expliquer pourquoi tantôt.
870 Il
faut dire aussi que Vaudreuil‑Dorion possède ses artères commerciales,
ses propres centres commerciaux, les résidents de Vaudreuil‑Dorion ne
vont pas magasiner à Valleyfield, de façon naturelle ils iront à l'Ile Perrot,
Vaudreuil‑Dorion ou au Fairview de Pointe‑Claire.
871 En
terminant, nous rappelons que Valleyfield possède sa station de radio et
Vaudreuil‑Dorion aucune station de radio.
872 Concernant
le naphtage à l'intérieur de la MRC pour la population active occupée par les
15 ans et plus et habitant Vaudreuil‑Soulange, il est démontré que 53
pour cent de ces résidents de Vaudreuil‑Dorion navettent vers la région
de Montréal contre seulement 1 pour cent qui navette vers Valleyfield.
873 Rappelons‑nous
le vieil adage, loin des yeux.Loin du coeur.
874 Je
suis né aux Cèdres un certain novembre, Les Cèdres située tout près de
Vaudreuil‑Dorion où plusieurs membres de ma famille y habitent encore.
875 J'ai
étudié à Vaudreuil‑Dorion à La Cité des jeunes et je peux vous affirmer
que durant mon adolescence et ma jeunesse dans le milieu de Vaudreuil‑Dorion,
on a toujours déploré le fait qu'aucune station de radio locale ne desservait
Vaudreuil‑Dorion.
876 Quant
à la station de Valleyfield, je me souviens très bien, j'y ai fait mes débuts,
CLFV‑AM. J'ai été témoin et acteur à plusieurs reprises de tentatives de
rapprochement infructueuses avec Vaudreuil‑Dorion.
877 Le
marché de Valleyfield ne peut pas supporter une deuxième station radiophonique
commerciale. L'assiette publicitaire
radio est insuffisante pour rentabiliser une deuxième station de radio et
l'arrivée d'une deuxième station dans le marché de Valleyfield aurait comme
conséquence de mettre en péril encore plus la station déjà existante et
condamnerait la deuxième station à végéter.
878 En
terminant, j'aimerais rappeler, puisque le président de MX Média en a fait
état, que le conseil municipal de la ville de Valleyfield et aussi le conseil
municipal de Vaudreuil‑Dorion, chacun n'a donné aucune lettre d'appui, il
n'y a aucun appui de la part du conseil municipal de Valleyfield et de celui de
Vaudreuil‑Dorion.
879 Je
laisse maintenant la parole à notre conseiller en radiodiffusion qui a
interrompu des vacances.
880 Merci
beaucoup.
881 Monsieur
Michel Mathieu de Communications Michel Mathieu.
882 M.
MATHIEU: Re‑bonjour mesdames,
messieurs du Conseil.
883 Mon
nom est Michel Mathieu, conseiller en radiodiffusion.
884 Je
vais élaborer sur des notes, il y a trois sujets. Tout d'abord utilisation de la fréquene 106,3
qui est essentielle pour que monsieur Sauvé puisse avoir un bon succès avec son
projet.
885 Cette
fréquence‑là nous donne la desserte dont nous avons besoin dans la région
de Vaudreuil‑Dorion et nous permet également de garder les gens en
voiture syntonisée entre notre région de Vaudreuil‑Dorion et, par
exemple, le Centre Fairview à Pointe‑Claire.
886 Notre
carte de contour que vous avez avec la demande qui est à l'étude chez vous
présentement, on a un point cinq millivolt au mètre qui va presque jusqu'à
Pointe‑Claire et ça nous permet, en voiture, de garder les gens
syntonisés.
887 L'utilisation
de la fréquence 106,3 que nous proposons, c'est vrai, comme le dit monsieur
Major, ça peut causer certains problèmes à l'utilisation du 106,3 à Montréal.
888 Vous
avez, dans votre sagesse, refusé des demandes récemment sur cette fréquence‑là
à Montréal, vous avez autorisé Aboriginal Voice Radio à utiliser le 106,7 pour
que le 106,3 soit utilisé à Montréal, il est deuxième adjacent de EVR, il
faudrait qu'il y ait une entente avec EVR et qu'ils puissent partager le site
d'émission.
889 Je
sais pertinemment bien, au moment présent que EVR a un problème de site
d'émission parce qu'il voulait utiliser la Tour de la Bourse qui est Place
Victoria et apparemment ce ne sera pas possible ou difficilement possible, il
prévoit le site d'une autre station de radio à Montréal avec une puissance
réduite.
890 Alors,
on a cette situation‑là. On a la
situation où j'ai les cartes de contour ici proposée de MX Média et la carte de
contour de CKOD de Valleyfield.
891 Aucune
de ces deux stations, en fait la station proposée et la station existante ne
peuvent prétendre un service local dans l'ensemble de Vaudreuil‑Dorion.
892 Le
contour proposé par la demande de MX Média subit une très importante zone
d'interférence par deux stations de radio, une station américaine et une
station de Saint‑Hyacinthe, la station CHOD a un point cinq millivolts
qui vient jusqu'à Vaudreuil‑Dorion.
893 Mais
je vous rappelle la règle du Conseil, le Conseil reconnaît le marché d'une
station de radio, une station FM par le moindre des deux énoncés suivants, la
région centrale de BBM qui ne s'applique pas ici et le contour de trois millivolts
au mètre, ce qui n'est pas le cas puisque aucune des deux stations a un contour
de trois millivolts au mètre.
894 On
regarde les prétentions de MX Média.
J'ai un petit peu de misère à croire qu'avec ce contour‑là et avec
800 watts ils vont couvrir toutes les régions et les villes qu'ils vous ont
mentionnées au cours de leur présentation.
895 Je
pense que vous pouvez regarder CKOD, ils ont trois kilowatts, je crois qu'on
propose l'utilisation du même site.
Alors, à ce moment‑là je pense que vous avez une baisse de
puissance quand même assez notable avec une zone d'interférence.
896 Je
pense qu'à ce moment‑là l'utilisation maximale des fréquences radio,
compte tenu qu'à Montréal il y a des fréquences AM et vous en avez autorisé
dernièrement qui peuvent très bien servir pour des services spécialisés et je
crois que c'est vers ça qu'on s'en va dans des demandes à Montréal, je pense
que la fréquence 106,3 va faire un bon travail, elle va être utilisée au
maximum de la façon suivante.
897 Si
vous la mettez à Montréal au site originalement proposé par AVR, oui vous allez
rejoindre bien du monde.
898 Mais
si vous avez, par exemple, une station rock là‑dessus ou une station jazz
ou quelque chose, vous ne pourrez pas compétitionner de un à un avec les
stations existantes.
899 Tandis
que si vous donnez cette fréquence‑là à Vaudreuil‑Dorion, elle va
très bien servir la région et la fréquence 106,3, comme on dit dans le métier,
elle va faire la job.
900 Je
vous remercie.
901 LE
PRÉSIDENT: Merci.
902 J'ai
quelques petites questions.
903 Votre
dernier point, monsieur Mathieu, est‑ce que votre point c'est que si le
radiodiffuseur existant ne peut pas réussir très avec un pouvoir de trois
kilowatts, comment est‑ce que Radio Express va réussir avec un pouvoir de
840?
904 M.
MATHIEU: Je crois qu'on s'est mal
compris. Je ne parle pas du
radiodiffuseur existant à Valleyfield.
905 Ce
que j'ai voulu vous dire c'est que la fréquence 106,3 que nous allons utiliser,
que nous voulons utiliser à Vaudreuil‑Dorion va faire le travail que nous
avons besoin. C'est une fréquence qui
nous convient parfaitement bien.
906 LE
PRÉSIDENT: Pour Vaudreuil‑Dorion.
907 M.
MATHIEU: Pour Vaudreuil‑Dorion. Ce que j'ai voulu dire précédemment, c'est
que le contour de 3000 watts de CKOD ne rejoint pas, il n'y a pas de trois
millivolts au mètre qui rejoint Vaudreuil‑Dorion.
908 C'est
assez évident que le contour de 800 watts proposé par MX Média non seulement ne
rejoint pas Vaudreuil‑Dorion, mais est nettement inefficace au point de
vue efficacité d'une fréquence parce qu'au niveau technique il n'est pas sur un
point de un à un avec la station distante et comme l'a si bien dit monsieur
Arpin, oui il y a eu des perturbations à CKOD, mais on peut très bien
s'attendre à un redressement ou à un changement quelconque.
909 Alors,
à ce moment‑là, si vous avez deux stations dans la même ville, elles vont
avoir beaucoup de misère à compétitionner au niveau technique parce que vous
avez une station que son contour est nettement inférieur.
910 LE
PRÉSIDENT: Je pense que je vous
comprends maintenant.
911 Votre
estimé du marché de 3060840, d'où est‑ce que vous tirez cet estimé?
912 M.
SAUVÉ: C'est à partir de la population
multiplié par 1000 et divisé par 4. Dans
la zone de marketing principale.
913 J'aimerais
mentionner, Monsieur le Président, si vous me le permettez, une écoute assidue
de la station de Valleyfield que je connais très bien, comme je l'ai mentionné
tantôt, nous permet d'entendre à peu près pas de publicités qui viennent de
Vaudreuil‑Dorion.
914 J'ai
fait des tests auprès de marchands et évidemment ce sont des miettes au cours
des dernières années, même quand monsieur Major opérait sa station, c'était des
miettes.
915 LE
PRÉSIDENT: Merci.
916 M.
MATHIEU: Si vous me permettez un
complément de réponse, s'il vous plaît, c'est que moi j'ai été un petit peu
impliqué dans la technique à CKOD à travers de quelqu'un d'autre au début.
917 Je
peux vous dire que la station n'a pas un très bon signal dans cette direction‑là. L'antenne utilisée présentement est
unipolarisée horizontal seulement et ça cause beaucoup de problèmes, surtout
dans les autos.
918 Alors,
la station ne peut pas prétendre une desserte et je peux vous dire, parce que
j'ai travaillé avec monsieur Sauvé sur sa demande, qu'il y a un besoin à
Vaudreuil‑Dorion pour une station locale, et nous proposons une antenne,
un émetteur à Vaudreuil‑Dorion et non pas à l'extérieur du marché.
919 LE
PRÉSIDENT: L'estimé de 430000 pour CKOD,
c'est basé sur quoi?
920 M.
SAUVÉ: C'est sur ce qui a été affirmé
dans les oppositions, dans la demande de MX Média, c'est le chiffre qui
apparaissait.
921 LE
PRÉSIDENT: Je comprends, c'est l'estimé
de MX Média et vous dites, quant à vous, que c'est une performance faible.
922 M.
SAUVÉ: C'est‑à‑dire qu'à
partir de l'assiette publicitaire de trois millions quelques et à partir des
prétentions de MX Média qui dit: *On va chercher tant de parts de marché+, j'ai multiplié par, c'est 11 pour
cent, je pense, ça donne ce montant‑là.
923 LE
PRÉSIDENT: Merci, je pense que ce sont
mes questions.
924 Monsieur
Arpin.
925 CONSEILLER
ARPIN: Monsieur Sauvé, à quelle date
avez‑vous déposé votre demande au Conseil?
926 M.
SAUVÉ: Ça a été déposé vers le 10
août. Je n'ai pas le numéro, dans ma
valise dans ma voiture j'ai le numéro, l'accusé de réception du CRTC. Je pense que c'est vers le 10, le 10 août.
927 CONSEILLER
ARPIN: Je peux vous le donner, votre
numéro, c'est 2006‑1091‑6 et nous on a comme date de réception 29
août.
928 M.
SAUVÉ: Le 29 août, bon.
929 CONSEILLER
ARPIN: Vous souvenez‑vous à quelle
date l'avis public annonçant la tenue de cette audience‑ci a été émis?
930 M.
SAUVÉ: C'est le 10 août, je pense.
931 M.
MATHIEU: Non, non, non.
932 M.
SAUVÉ: Non? Attendez un peu.
933 M.
MATHIEU: L'audience est le 11 septembre,
ça a été émis vers le milieu, fin juillet.
934 CONSEILLER
ARPIN: Oui, le 12 exactement.
935 M.
MATHIEU: Le 12 juillet, c'est très
possible, oui.
936 CONSEILLER
ARPIN: Est‑ce que votre mémoire
technique a été déposé en même temps que votre demande ou préalablement?
937 M.
MATHIEU: Le mémoire technique a été
déposé quelques semaines, je crois, avant la demande. J'aimerais vous assurer, monsieur Arpin,
qu'on a un mémoire technique en bonne et due forme à Industries Canada, on a un
site non seulement négocié, mais un bail préliminaire et tout ça. Tout est, comme on dit, coulé dans le ciment.
938 Ce
que j'aimerais vous dire, c'est que ça fait longtemps que monsieur Sauvé me casse
les oreilles avec aller à Vaudreuil‑Dorion et à un moment donné on s'est
aperçu que le 106,3 pourrait bien fonctionner là‑bas.
939 Monsieur
Sauvé a investi temps et argent, on a travaillé avec un ingénieur‑conseil
qui s'appelle monsieur Doug Macauley qui travaille avec moi tous les jours et
c'est là qu'on est venus à la conclusion que, effectivement, il y avait une
niche pour pouvoir faire fonctionner Vaudreuil‑Dorion.
940 Parce
que la seule autre solution, depuis que monsieur Sauvé me parle de ça, depuis
1999, c'était d'aller AM à ce moment‑là.
941 Parce
qu'à cause des troisièmes adjacents puis à cause de l'espacement entre les
stations et les sites de transmission, il y avait certaines situations.
942 Mais
avec ce qui s'est passé à Montréal et tout ça, là on a vu qu'à un moment donné
on pouvait régler certains problèmes puis opérer de là‑bas mais avec,
justement, des paramètres qui nous donnent la desserte dont on a besoin.
943 Ça
ne sert absolument à rien d'aller en ondes avec 2‑300 watts si on n'est
pas capable de garder nos gens syntonisés en voiture deux kilomètres en dehors
de Vaudreuil‑Dorion.
944 M.
SAUVÉ: Je peux vous dire, monsieur
Arpin, si vous permettez, que je lui ai cassé les oreilles pendant de
nombreuses années pour ouvrir une station là‑bas et avec les explications
qu'il vient de vous donner, voilà, on en est rendu là.
945 CONSEILLER
ARPIN: Monsieur Macauley n'avait pas
identifié d'autres fréquences possibles.
946 M.
MATHIEU: Écoutez, on a dépensé les
sommes d'argent que la cause justifie, il faut comprendre ça aussi.
947 Il
faut comprendre aussi qu'à l'époque il y avait beaucoup de fréquences, comment
dirais‑je, qui étaient tighed up, si on veut, il y avait beaucoup de
demandes et c'est quand on a vu dans le marché de Montréal les demandes que
vous avez refusées, justement, d'une entreprise religieuse et d'une autre
entreprise, c'est là que monsieur Sauvé m'a demandé de regarder ça comme il
faut, j'ai travaillé avec monsieur Macauley là‑dessus.
948 C'est
là qu'on a vu qu'en utilisant le 106,3, de la façon dont on veut le faire, on
protège adéquatement la station de Saint‑Hyacinthe, on protège
adéquatement la station AVR et ça nous donne le rendement dont on a besoin.
949 Juste
vous mentionner, par contre, que la demande de MX Média à 106,5 est très très
limitée, justement à cause de Saint‑Hyacinthe et d'Aboriginal Voice Radio
parce qu'ils sont co‑channels, ce qu'on appelle, nous, même canal que
Saint‑Hyacinthe, que CFEU.
950 CONSEILLER
ARPIN: Dans votre lettre au Conseil,
votre mémoire de la mi‑août, du 16 août.
951 M.
MATHIEU: Exact.
952 CONSEILLER
ARPIN: Au paragraphe 15 vous nous dites
qu'il est de l'intérêt du Suroît que le marché de Valleyfield, le marché de
Vaudreuil‑Dorion soit desservi, possèdent chacun leur station locale.
953 Donc,
votre projet à vous, ce n'est pas un projet du Suroît, c'est un projet plutôt
linéaire qui va de la frontière du Québec, Ontario, qui suit, ni plus ni moins,
la 40.
954 M.
MATHIEU: Écoutez, je ne veux pas rentrer
dans la demande de monsieur Sauvé qui n'est pas à l'étude aujourd'hui.
955 CONSEILLER
ARPIN: Non, non, non.
956 M.
MATHIEU: Mais je vais vous dire quelque
chose.
957 M.
SAUVÉ: On prend déjà un risque.
958 CONSEILLER
ARPIN: C'est parce que vous nous
demandez de comprendre.
959 M.
MATHIEU: Oui, oui, absolument. Je vais vous dire, regardez la carte de
contour dans la demande et on n'a même pas un point cinq millivolts au mètre à
Valleyfield. On n'est pas là. O.K.?
ON n'est pas là.
960 Nous,
on part de l'intersection de la route où est l'émetteur, en tout cas, on s'en
va vers le centre d'achats Fairview pour garder les gens le long de la 40
syntonisés. On dessert toute notre
région de Vaudreuil‑Dorion et c'est ce qu'on a et ça va bien pour nous
pour ça.
961 Si
on avait une fréquence qui nous permet d'avoir plus de puissance, ça ne serait
pas utile pour nous au moment présent, c'est une radio locale.
962 M.
SAUVÉ: Ça ne touche pas du tout,
monsieur Arpin, le marché de Valleyfield, absolument pas, d'aucune façon. Et ce n'est pas notre intention d'aller jouer
dans les platebandes si jamais on nous accordait la...
963 M.
MATHIEU: Si tu me permets, Yves.
964 Si
la demande de MX Média ne concernait pas l'utilisation d'une fréquence qui est
techniquement et mutuellement exclusive avec nous, et s'il n'y avait pas de
prétention de desservir Vaudreuil‑Dorion, on ne serait pas ici
aujourd'hui.
965 CONSEILLER
ARPIN: Merci, Monsieur le Président.
966 LA
SECRÉTAIRE: Merci beaucoup.
967 LE
PRÉSIDENT: Merci beaucoup, Messieurs.
968 Madame
la secrétaire.
969 LA
SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
970 Je
rappelle pour une deuxième fois Robert Brunet et Dean Nivens de CKOD‑FM
103, s'ils sont présents dans la salle, s'ils veulent se présenter s'il vous
plaît.
‑‑‑ Aucune réponse
/ No response
971 Alors,
Monsieur le Président, ceci complète la liste des intervenants qui comparaissaient
pour la demande de MX Média Inc. et la Phase II.
972 LE
PRÉSIDENT: Merci.
973 On
va prendre en connaissance le contenu des interventions de CKOD.
974 On
commence avec la Phase III.
975 LA
SECRÉTAIRE: C'est exact.
976 Alors,
la Phase III, nous réinvitons la requérante MX Média à venir répliquer à toutes
les interventions qui ont été déposées à l'égard de leur demande.
977 Monsieur
Major s'il vous plaît.
RÉPLIQUE / REPLY
978 M.
MAJOR: Re‑bonjour.
979 Nous
allons être très brefs et nos commentaires vont porter sur ceux de messieurs
Sauvé et Mathieu en Phase II.
980 Nous
aimerions simplement rajouter que Valleyfield, actuellement, est la capitale
régionale du Suroît.
981 En
ce qui concerne le taux de chômage, celui de mars 2006, le taux de Beauharnois‑Salaberry
est à 6,4 pour cent et Vaudreuil‑Soulange est à 5,6 pour cent.
982 Je
rappellerai une des données, et ça vient d'informations sur le marché du
travail, le *Bulletin régional Montérégie+, premier trimestre 2006, le volume
26 numéro 1 que j'ai ici, si jamais vous en avez besoin, je ne veux pas partir
une guerre de chiffres, mais pourquoi Vaudreuil‑Soulange a connu une
augmentation du taux de chômage dans les deux dernières années après avoir été
un chef de file en Montérégie avec un taux extrêmement bas c'est, entre autres,
à cause de l'arrivée d'allophones du côté de Hudson, Saint‑Lazare,
Vaudreuil‑sur‑le‑lac et l'Ile Perrot.
983 Monsieur
Sauvé a parlé de Les Cèdres d'où il est originaire, alors il sait très bien
qu'en face de Les Cèdres, c'est Valleyfield, le secteur Saint‑Timothée.
984 Il
y a un pont qui va être construit entre Valleyfield et Les Cèdres. Les Cèdres, sur l'autoroute 20, arrive à
trois minutes de Dorion, le début de l'ancienne ville de Dorion qui fait
maintenant partie de Vaudreuil‑Dorion.
985 En
ce qui a trait aux lettres d'appui des municipalités ou même des politiciens,
je ferai remarquer au Conseil que l'avis public est sorti le 17 juillet, en
pleine période des vacances, alors ça a été très difficile d'obtenir des
déclarations avec quorum, il y a même plusieurs municipalités qui ne siègent
pas du tout durant l'été.
986 Sur
le plan technique, on se fie à notre ingénieur, Pierre Labarre. Par contre, j'aimerais rappeler au Conseil
qu'à l'époque du AM, jusqu'en 1994, la station de Valleyfield avait un premier
contour qui incluait Dorion. Nous avons travaillé à l'époque pour obtenir le
95,1 mais à ce moment‑là, au chapitre de la réglementation, les
fréquences étaient assignées par secteur. On ne pouvait pas aller piger
ailleurs, c'était plus compliqué qu'aujourd'hui, et le 95,1, on nous a fait
comprendre que ça pourrait être bien compliqué. On a su pourquoi quelques
années plus tard. C'est Radio Canada à Montréal qui a obtenu le 95,1. La
difficulté venait du fait ‑‑ et je pense que c'est important
de le mentionner pour protéger l'intérêt public du Grand Valleyfield, qui
inclut aussi Vaudreuil‑Dorion ‑‑ qu'on avait oublié
auprès d'Industrie Canada d'assigner des fréquences FM dans les années 60.
987 A
l'époque, CFLV AM venait de démarrer et Télémédia a lancé Cité Sherbrooke à la fréquence
102,7. Cette fréquence‑là n'était même pas assignée à Sherbrooke, mais
c'était d'intérêt public de permettre le FM qui allait toucher le plus grand
nombre possible de personnes. Ils sont situés en hauteur, leur site émetteur
est très très bon et couvre le Grand Valleyfield, sauf que c'était la fréquence
voisine, le 102,9, qui était écrit dans les livres d'Industrie Canada, et à
côté, au moment où nous avons fait la demande, c'était écrit depuis plusieurs
années: To be deleted. On a dû, après des tractations avec Industrie Canada et
le CRTC déposer quand même une demande à 102,9 en sachant qu'on ne rentrerait
pas à deux kilomètres du site émetteur de Valleyfield. C'était la façon pour
obtenir un FM et une fois qu'on était en ondes, là, on a pu faire des démarches
pour faire des tractations avec une radio communautaire de Longeuil et changer
de nouveau la fréquence de 102,9 à 103,1.
988 Alors,
je veux simplement rappeler que sur le plan historique, Dorion, au départ,
faisait partie du premier contour de la radio de Valleyfield.
989 Quand
nous avons vendu, en 1999, une demande pour doubler la puissance et changer le
site émetteur avait été laissée au propriétaire. Tout avait été fait, l'étude
par l'ingénieur Pierre Labarre. Ils ont jugé bon de ne pas déposer une demande
d'augmentation de puissance. D'ailleurs, les histoires de transfert de AM à FM
de 10 000 watt à 3000 watt étaient courantes durant les années 80 et 90. Par la
suite, il y a eu un deuxième souffle d'augmentation de puissance pour les
stations locales et régionales.
990 Le
106,3 aussi... On a parlé du 106,5, qui était limité vers Montréal. Par contre,
sur le plan technique, je peux vous dire que le 106,3, parce qu'on a regardé,
nous, ce qui était mieux pour la région. Est‑ce que c'était 106,3 ou
106,5? Le 106,3 est limité du côté des États‑Unis. Il y a une station à
cette fréquence‑là dans l'État de New York. C'est ce qui complète les
points que nous avons ajouter ici, en phase 3.
991 LE
PRÉSIDENT : Monsieur Arpin.
992 CONSEILLER
ARPIN : Monsieur Major, je comprends que Monsieur Brunet n'a pas eu l'occasion
de se faire entendre, mais il a déposé une intervention et dans votre réplique
écrite, vous n'avez pas traité de son intervention. Encore ce matin, vous avez
de manière superficielle traité de son intervention. Ce matin, vous avez choisi
de ne pas en parler.
993 J'aimerais
vous entendre, parce qu'effectivement, il soulève des questions de marché, des
questions de présence, des questions de programmation, des questions de
personnel en ondes et...Je ne veux pas non plus faire une séance de
dénigrement, mais je voudrais quand même qu'on ait au dossier une réplique par
rapport à l'intervention de Monsieur Brunet et de Monsieur Nevins.
994
M. MAJOR : En tant que tel, je n'ai pas grand chose à ajouter par rapport aux
éléments qui ont déjà été déposés auprès du Conseil. J'ai lu, comme vous, des
inquiétudes par rapport à partager le personnel et je ne partage pas l'opinion
de CKOD là‑dessus. On n'a pas l'intention de partager du personnel parce
qu'on va être deux stations dans la ville de Valleyfield.
995 C'est
certain que nous voulons prendre notre place. Nous avons exposé, un peu plus
tôt aujourd'hui, notre objectif, ce qu'on voulait faire. Pour ce qui est de
CKOD, s'il était intervenu en phase 2, j'aurais pu peut‑être ajouter
certains éléments, mais je pense que le Conseil peut garder notre réplique
écrite, qui est au dossier public d'ailleurs. On a fait le tour des deux
documents, celui de monsieur Brunet et aussi celui de Dean Nevins. Je ne sais
pas quoi ajouter. On a élaboré là‑dessus, sur les différentes
prétentions, mais je ne comprends pas l'histoire de partage de personnel.
996 CONSEILLER
ARPIN : Très bien, merci.
997 LE
PRÉSIDENT : J'ai une seule inquiétude que je veux partager avec vous.
L'impression que, moi, j'obtiens, c'est que votre premier choix, c'est vraiment
de combiner les forces avec CKOD. Vous avez écrit cette lettre‑là le 2
novembre 2005 et vous exprimez cela dans votre requête. Ayant échoué dans cette
affaire‑là, vous avez déposé une requête, mais, que dans le monde idéal
pour vous, c'est une solicitation à Valleyfield est la réponse qu'on doit chercher.
Est‑ce que ce n'est pas vrai?
998 M.
MAJOR : Ce que je peux assurer au Conseil, c'est que très naïvement, en 2005,
parce que j'avais de la disponibilité et que j'ai vérifié... J'avais des
habitudes de vérifier ce qui se passait sur le site du CRTC, j'ai été voir très
naïvement l'actionnaire de contrôle actuellement en lui disant: " Écoute,
c'est sérieux et je suis disponible." D'ailleurs, monsieur Brunet l'a
mentionné lors de l'audience de mars ici, je suis allé et j'ai offert mes
services comme consultant, comme employé, comme actionnaire s'il le voulait.
Devant ces refus, c'est là que j'ai écrit une lettre. Je suis même allé voir
son ancien actionnaire, en disant:
"Écoutez, on habite à
Valleyfield, on a grandi à Valleyfield, notre fille est à Valleyfield."
999 On
ne voulait pas perdre le seul média local. Au début, l'objectif était de sonner
une cloche et de réveiller l'actionnaire de contrôle.
1000 Devant
les discussions avec les différents intervenants, on a vu qu'il n'y avait pas
d'amélioration et que le dialogue n'était pas possible. La lettre, j'avoue
aujourd'hui que ce n'est même pas moi qui l'a composée, c'est une personne qui
est presque mon deuxième père, c'est notre comptable, pour essayer de mettre un
autre son de cloche, une autre façon de faire pour tendre la main, pour essayer
de trouver une solution pour la région, parce que c'était sérieux, ce que le
CRTC reprochait à monsieur Brunet. On savait, au moment où on a écrit la lettre
qu'il avait dépassé le temps pour les deux ordonnaces. On lui a dit là‑dedans,
et on a été bien plus loin, on a dit que dans les 10 jours on va voir les
procédures pour voir si c'est possible à notre station.
1001 Malgré
cela, on a réussi à aller le voir. C'était le 17 février. Il faut surveiller
quand on voit son camion s'il est là ou pas, c'est la seule façon de
l'accrocher. A un moment donné, il était là. Il nous a bien reçu, tout était
bien gentil, mais il ne semblait pas saisir le sérieux de tout cela. On lui a
dit, à ce moment‑là: "Écoute, nous autres, devant tout ça, ce n'est
pas vrai que Valleyfield va être la seule région en périphérie de Montréal qui
n'aura plus de radio locale. Ça ne se peut pas. On va déposer une demande. On
vient te dire que si ça continue comme ça, nous, on va déposer une
demande." On ne pensait pas que sur le plan technique c'était possible.
Évidemment, le premier élément était de valider cela. Notre étude de marché a
été faite en fonction de l'existence de CKOD dans la structure actuelle, avec
ses recettes actuelles. On a fait ça selon les règles de l'art, c'est‑à‑dire
qu'il existe. Lui, il nous reproche d'avoir fait l'étude de marché sans tenir
compte de notre station, mais notre station n'existe pas. Alors, on a fait
l'étude en fonction de la réalité du marché, au moment où elle a été déposée,
pour voir si actuellement il y aurait de la place pour deux stations. Avec tout
ce qu'on connaît et actuellement, je dois dire au Conseil que je pense qu'on
l'a très bien démontré. Il y a de la place pour deux stations.
1002
LE PRÉSIDENT : Vous dites... C'est bien votre lettre...
1003
M. MAJOR : Oui, c'est moi qui l'a signée et ainsi de suite. On l'a bâtie
ensemble, mais comme je vous dis, j'ai essayé d'aller chercher en d'autres
mots, d'autres façons de faire. Je vous tends la main, on peut prendre un
arbitre ou quoi que ce soit. Je voulais essayer de sonner des cloches pour
mesurer l'impact de ce qui se passait. A la suite d'une première convocation en
2004, de la décision du CRTC 2005‑49, de deux ordonnances qui ont été
passées outre en mai et ensuite en août, il y a un seul média quotidien. Il y
en a juste un. Il y a plusieurs hebdos ou quoi que ce soit, mais quand on veut
rassembler et grandir, il faut qu'on parle aux gens continuellement.
1004
LE PRÉSIDENT : Je cite la lettre: "Je n'écarte pas la possibilité de faire
une demande en catastrophe auprès du CRTC pour obtenir une licence d'opération
pour une nouvelle station de radio." C'est quoi la catastrophe?
1005 M.
MAJOR : En vitesse. C'est advenant que je n'ai pas de retour... Cette lettre là
est datée du mois de novembre, mais j'avais rencontré, en février, monsieur
Brunet. J'ai utilisé son ancien actionnaire, qui est allé le rencontrer aussi.
J'ai utilisé d'autres personnes, des gens d'affaires de la région, pour voir
s'il n'y avait pas d'autres solutions. Mon but, au départ, était vraiment de
protéger le marché radiophonique de Valleyfield, de ne pas perdre la licence.
Si monsieur Brunet s'était viré de bord et avait engagé quelqu'un de compétent
et avait redressé la situation, c'est certain qu'à ce moment‑là, on
aurait réfléchi un peu plus. On aurait regardé... Le joueur actuel fait la job.
Nous, on n'a pas prévu, quand on a vendu en 99, refaire une demande pour
compétionner cette station‑là. Ce n'était pas dans nos plans de match du
tout.
1006 LE
PRÉSIDENT : Et, si on avait un radiodiffuseur à CKOD qui opérait la station
comme il faut, est‑ce que vous auriez fait votre requête?
1007 M.
MAJOR : Honnêtement, si on était à Sorel, si on était Saint‑Jérôme, à
Joliette ou à Granby, je n'aurais pas fait cette démarche‑là. Il n'y
aurait pas d'espace. Il en aurait pas plus à Vaudreuil‑Dorion qu'à
Beauharnois ou à Huntington. Il n'y aurait pas d'espace pour un autre joueur
radiophonique s'il prenait sa place. Est‑ce que c'est normal que depuis
cinq ans... Depuis cinq ans, il y a un taux de croissance dans la région. Est‑ce
que c'est normal que son chiffre d'affaires soit exactement le même depuis cinq
ans? Il parle d'une moyenne de 318 000 de ventes locales. Regardez ce qui se
passse à Sorel, à Granby, à Joliette, à Saint‑Hyacinthe, à Saint‑Jérôme.
C'est juste à ce niveau‑là. Il y a un espace, il y a une place et on a
tout fait pour qu'il s'organise. Quand on a vendu, en 99, on a même signé une
clause de non concurrence pour cinq ans. Jamais on n'a pensé qu'il y aurait des
difficultés à cet effet‑là.
1008 LE
PRÉSIDENT : Non, mais je parle... C'est la capacité du marché d'absorber la
station. Admettons qu'il y aura une amélioration dans la performance de CKOD,
par n'importe quel moyen, est‑ce qu'il y aura, à ce moment‑là, de
la place pour deux stations à Valleyfield? La vôtre et CKOD opérant comme il le
faut?
1009 M.
MAJOR : Après avoir fait l'étude de marché et les données que j'ai dû
renouvelées et mettre à jour pour l'audience d'aujourd'hui, je suis obligé de
vous dire que oui.
1010
LE PRÉSIDENT : Basé sur quoi?
1011 M.
MAJOR : Basé sur la situation économique et tout le tralala. Personnellement,
je ne pense pas qu'il y ait de la place pour deux stations. Et, c'est important
ce que je dis là. Par contre, regardez Cornwall, il y a quatre stations radio
pour 50 000 de population. Chacun trouve sa niche...
1012 LE
PRÉSIDENT : Mais, vous dites que personnellement vous pensez qu'il n'y a pas de
place. Est‑ce que je vous ai bien compris?
1013 M.
MAJOR : Ce que je dis, c'est qu'actuellement, avec ce que nous connaissons,
avec CKOD géré par monsieur Brunet, il y a de la place pour deux stations. Ce
que je dis, c'est que si on avait une station identique en rendement à Sorel, à
Joliette, à Saint‑Jérôme, à Saint‑Hyacinthe ou à Granby, nous ne
serions pas ici aujourd'hui. Mais, on est très loin de là.
1014 LE
PRÉSIDENT: Mais, s'il y a un changement de propriété ou un engagement de
quelqu'un qui peut gérer la station comme il le faut et si on vous donne une
licence maintenant, on a un problème, n'est‑ce pas?
1015 M.
MAJOR : Je ne pense pas qu'on ait un problème. Je pense que les lois du marché
vont s'appliquer au même titre que pour les hebdomadaires. Le journal Le Soleil
régnait à Valleyfield en roi et maître pendant des années. Le Saint‑François
est arrivé, et aujourd'hui les deux sont là. Première Édition est arrivé
deuxième dans le marché de Vaudreuil‑Dorion. Il y avait le journal
L'Étoile qui était là depuis des années. Les deux sont toujours là, L'Étoile
n'a pas fermé.
1016 LE
PRÉSIDENT : OK, Monsieur Major reconcilier pour moi ce que vous avez dit. Dans
la situation actuelle vous dites que, personnellement, vous pensez qu'il n'y a
pas de place pour deux stations, mais que dans les faits, avec monsieur Brunet,
à ce moment‑là... Parce que ça peut être très temporaire, une telle
situation et nous, quand on donne une licence, c'est à long terme. Il faut
avoir confiance en la capacité du marché d'absorber...
1017 M.
MAJOR : Exactement.
1018 LE
PRÉSIDENT : Je reçois des signaux mixtes de votre présentation. C'est ça que je
cherche, la réconciliation de votre position à lomg terme.
1019 M.
MAJOR : Notre position, c'est qu'en ce moment, et d'ici 2021, si on regarde les
projections économiques, il y a de la place pour deux stations dans le marché.
Ce que nous disons, c'est que si le radiodiffuseur performait au double de ce
qu'il performe depuis cinq ans, comme les autres stations locales ont augmenté,
ça serait plus difficile.
1020 LE
PRÉSIDENT : OK, on va laisser la situation comme telle. Merci. Cela complète
nos questions. Madame la secrétaire.
1021 LA
SECRETAIRE : Merci, Monsieur le Président. Alors, ceci complète l'examen de
l'article de l'ordre du jour. Nous aimerions indiquer, pour les fins du
dossier, qu'il y a à l'ordre du jour d'autres demandes qui ne comparaissent pas
à cette audience et pour lesquelles des interventions ont été reçues. Le
Conseil considérera ces interventions avec les demandes et publiera des
décisions à une date ultérieure. Alors, ceci complète l'ordre du jour de cette
audience publique. Merci, Monsieur le Président.
1022 LE
PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Au nom de moi et de mes collègues, je remercie le
personnel du CRTC d'avoir préparé cette audience publique dans un temps assez
court. Merci, cela termine l'audience publique. Merci, on est ajourné.
‑‑‑ L'audience est
terminée à 1345 /
Whereupon the hearing concluded at 1345
STÉNOGRAPHES
______________________ ______________________
Johanne Morin Monique Mahoney
______________________ ______________________
Ginette Fournier Madeleine Matte
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