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Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
BEFORE
THE CANADIAN
RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES
AVANT
CONSEIL DE LA
RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
CANADIENNES
SUBJECT:
VARIOUS BROADCAST
APPLICATIONS /
PLUSIEURS DEMANDES
EN RADIODIFFUSION
HELD
AT:
TENUE À:
Convention
Centre
Centre des congrès de Québec
1000
René-Levesque Blvd East
1000, boul. René-Levesque est
Quebec,
Quebec
Québec (Québec)
March 23, 2006
Le 23 mars 2006
Transcripts
In order to meet
the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of
proceedings before the Commission will be
bilingual as to
their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending
the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the
aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript
and, as such, is taped and transcribed in
either of the
official languages, depending on the language
spoken by the
participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer
les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les
procès‑verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui
a trait à la page couverture, la liste des
membres et du
personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que
la table des matières.
Toutefois, la
publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des
délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans
l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte
tenu de la langue utilisée par le
participant à
l'audience publique.
Canadian Radio‑television
and
Telecommunications
Commission
Conseil de la radiodiffusion et
des
télécommunications
canadiennes
Transcript / Transcription
VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS
/
PLUSIEURS DEMANDES EN
RADIODIFFUSION
BEFORE /
DEVANT:
Charles Dalfen
Chairperson / Président
Michael Arpin
Commissioner / Conseiller
Richard French
Commissioner / Conseiller
Andrée Noël
Commissioner / Conseillère
Joan
Pennefather
Commissioner / Conseillère
ALSO PRESENT /
AUSSI PRÉSENTS:
Chantal
Boulet Secretary /
Secrétaire
Valérie Lagacé
Legal Counsel /
Conseillère
juridique
Robert Ramsay
Hearing Manager /
Gérant de
l'audience
HELD AT:
TENUE À:
Convention
Centre
Centre des congrès de Québec
1000 René-Levesque
Blvd East
1000, boul. René-Levesque est
Quebec, Quebec
Québec (Québec)
March 23, 2006
Le 23 mars 2006
TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF
CONTENTS
PAGE / PARA
PHASE I
(Cont.)
PRÉSENTATION PAR /
PRESENTATION BY:
3553230 Canada Inc.
(Cont.) 1055 /
6294
PHASE
II
INTERVENTION PAR /
INTERVENTION BY:
André Turcot 1093 / 6597
Communications
Michel Mathieu 1099 /
6652
Sauvé et
Associés 1111 /
6731
PHASE
III
RÉPLIQUE PAR /
REPLY BY:
3553230 Canada
Inc. 1121 / 6807
PHASE
I
PRÉSENTATION PAR /
PRESENTATION BY:
Radio Express
Inc. 1134 / 6894
Québec
(Québec)
‑‑‑ L'audience
reprend le jeudi 23 mars 2006 à 0900 /
Upon resuming on Thursday,
March 23, 2006 at 0900
6281 LE PRÉSIDENT: A l'ordre s'il vous plaît. Order please.
6282 Madame la Secrétaire,
vous avez quelques remarques à faire ?
6283 LA SECRÉTAIRE: Oui. Merci beaucoup, Monsieur le
Président.
6284 Bonjour tout le
monde.
6285 J'aimerais indiquer,
pour les fins du dossier, que la requérante Communications Médialex, a déposé
deux documents dans le contexte de leur demande 2004‑1526‑7. Ce sont des engagements qu'ils avaient
pris à fournir au Conseil.
6286 Les deux documents, un
est pour expliquer l'auditoire de 20 pour cent et l'autre est un appel de
proposition de Radio‑Canada pour la mise en disponibilité des sites de
radiodiffusion.
6287 Ces deux documents ont
été versés au dossier de la requérante et sont disponibles pour examen dans la
salle d'examen.
6288 L'autre précision que
j'aimerais apporter ce matin est une correction à l'ordre du
jour.
6289 Les intervenants qui
sont indiqués à l'article 12 du point de l'ordre du jour devraient en principe
avoir été indiqués sous l'article 11, alors ils seront invités à comparaître ce
matin après la Phase I de cet article.
6290 C'est tout, Monsieur le
Président, merci.
6291 LE PRÉSIDENT: Merci.
6292 On continue avec les
questions à la requérante CJMS, Médialex.
6293 Monsieur
Arpin.
6294 CONSEILLER ARPIN: Merci Monsieur le
Président.
6295 Ma première question
est pour vous, monsieur Daigneault.
Ça reprend un peu le point où on a laissé, c'est sur votre grille de
programmation.
6296 Pouvez‑vous me donner
plus d'information sur ce qu'est votre émission *
Magazine + du
samedi ?
6297 Quel genre d'émission,
quel type de contenu, est‑ce qu'il y a des invités ?
6298 M. DAIGNEAULT: Très bien.
6299 Le principe de cette
émission‑là au départ, c'était de faire un genre de best of, les meilleurs
moments de la semaine. On s'en
servait pour ça au départ.
6300 Il y a toujours un
volet, si on fait une entrevue, par exemple, Premier Ministre, n'importe qui,
une entrevue qu'on rediffuse, si vous voulez, le samedi, c'est un des volets de
l'émission du samedi.
6301 A priori, c'est de
toucher tous les dossiers qu'on n'a pas touchés durant la semaine, mais surtout
d'aller vers plus le côté culturel sportif ; je fais beaucoup d'entrevues avec
des artistes, des expositions, des salons, des choses comme
ça.
6302 C'est un magazine
d'information beaucoup plus léger, de l'information, mais de l'information plus
culturelle, loisirs, et caetera, week‑end.
6303 CONSEILLER ARPIN: Dans quel segment de votre grille de
programmation traitez‑vous spécifiquement des enjeux du Roussillon
?
6304 Parce que vous m'avez
dit que vous receviez les maires, vous rencontriez les députés, ça se passe à
quel moment ?
6305 M. DAIGNEAULT: C'est l'émission du
matin.
6306 CONSEILLER ARPIN: C'est dans l'émission du
matin.
6307 M. DAIGNEAULT: Le morning show,
oui.
6308 CONSEILLER ARPIN: Avec monsieur
Jarraud.
6309 M. DAIGNEAULT: Frenchie Jarraud,
oui.
6310 CONSEILLER ARPIN: Monsieur Jarraud a fait ça toute sa vie
de toute façon. J'ai travaillé avec
monsieur Jarraud. Comme vous voyez,
j'ai travaillé avec tout le monde.
6311 Très
bien.
6312 On va revenir
maintenant au développement de talents canadiens et des engagements qui avaient
été pris au cours de la dernière période de licence, particulièrement au moment
où la licence avait été attribuée où, notamment, il y avait un engagement de
consacrer un minimum annuel de 8 000 dollars en versement aux talents canadiens
dont 4 000 à MUSICACTION et 4 000 à la diffusion en direct de spectacles et de
bourses à des artistes.
6313 Pouvez‑vous me dire où
vous en êtes avec les contributions monétaires?
6314 Je vais commencer par
MUSICACTION parce que depuis que vous en avez pris le contrôle en 2001...
6315 Monsieur
Azoulay.
6316 M. AZOULAY : Depuis notre arrivée, on n'avait pas
fait de paiement directement à MUSICACTION jusqu'à récemment, en décembre, il me
semble.
6317 C'est quelque part en
novembre ou en décembre, on avait pris des arrangements pour clairer tout ce
qu'on devait à MUSICACTION.
6318 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce que vous seriez en mesure,
peut‑être pas nécessairement aujourd'hui mais dans la prochaine semaine de nous
en déposer la preuve? Soit des
photocopies des chèques, de l'endossement des chèques.
6319 M. AZOULAY: J'ai un contrat fait avec
eux.
6320 CONSEILLER ARPIN: Vous avez un contrat fait avec
eux.
6321 M. AZOULAY: Oui. Une entente qu'on a faite entre nous
deux avec une série de chèques qui a été remise pour combler la totalité de ce
qu'on leur doit.
6322 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce qu'il serait possible d'avoir une
copie de ce contrat et le laisser à la secrétaire?
6323 M. AZOULAY: J'ai l'original.
6324 CONSEILLER ARPIN: Vous avez
l'original?
6325 M. AZOULAY: Oui.
6326 CONSEILLER ARPIN: Peut‑être qu'elle pourra en faire une
photocopie pendant la prochaine pause‑café.
6327 M. AZOULAY: Oui.
6328 CONSEILLER ARPIN: Ça couvre tout ce qui était dû jusqu'à
ce jour.
6329 M. AZOULAY: En fait jusqu'à cette année courante
aussi.
6330 CONSEILLER ARPIN: Jusqu'à l'année
courante.
6331 Maintenant, il y avait
des engagements qui étaient directement liés à un 4 000 dollars qui était lié à
la diffusion de spectacles et à des bourses.
6332 Est‑ce que ça avait été
fait?
6333 M. AZOULAY: Récemment, oui ça a été fait. Cette année, cet automne, en fait, on
avait participé à un concours au Festival de Saint‑Tite où on avait, justement,
des spectacles et des prix qu'on donnait.
6334 On a fait ça en
conjonction avec Galaxie de Radio‑Canada pour le meilleur artiste de l'année au
Festival de Saint‑Tite.
6335 CONSEILLER ARPIN: Vous avez donné combien, à cette
occasion‑là, de bourse?
6336 M. AZOULAY: Pour cette année, 4 000
dollars.
6337 CONSEILLER ARPIN: Vous avez donné 4 000
dollars.
6338 Pour les années
antérieures, c'est difficile de revenir sur les années antérieures parce que le
temps s'écoule. On peut toujours
faire des versements à MUSICACTION, c'est une chose, mais donner des bourses
pour les années antérieures, c'est plus difficile.
6339 Est‑ce que vous avez
quand même des arrérages?
6340 M. AZOULAY: Non, je crois que la balance a été
clairée avec l'entente à MUSICACTION.
6341 CONSEILLER ARPIN: Vous avez donc couvert avec MUSICACTION
tout ce qui pouvait être d'arrérages.
6342 M. AZOULAY: C'est ça.
6343 CONSEILLER ARPIN: On peut compter sur vous pour
l'avenir.
6344 M. AZOULAY: Entièrement. C'est sûr que, comme j'ai mentionné dans
ma présentation orale, on est entré dans le poste, il y avait beaucoup de
dettes, il y avait beaucoup de problèmes.
6345 On a dû régler ces
problèmes‑là et on est arrivé à MUSICACTION, c'est sûr, en retard mais on est
là.
6346 Madame Rouabah qui est
à MUSICACTION a déjà reçu des grandes sommes d'argent pour combler le
retard. Elle a des chèques en main
actuellement pour combler la balance.
6347 On prend de l'avance
parce qu'on a payé aussi pour cette année, l'année en cours,
2006.
6348 CONSEILLER ARPIN: Dans votre entente avec MUSICACTION,
est‑ce qu'il est prévu que ces argents‑là doivent servir au financement de la
musique country?
6349 M. AZOULAY: C'est sûr qu'on a fait part de notre
intérêt que ce soit visé pour les artistes country, maintenant ce qu'ils vont
faire avec, on n'a pas été plus loin là‑dessus.
6350 CONSEILLER ARPIN: Vous n'avez pas été plus loin de ce
côté‑là.
6351 M. AZOULAY: Non.
6352 CONSEILLER ARPIN: Je pose la question pour ma propre
connaissance parce que je n'ai aucune donnée.
6353 Est‑ce que MUSICACTION
a, dans le passé et présentement, financé de la production de musique
country?
6354 M. AZOULAY: Je ne peux pas vous
répondre.
6355 CONSEILLER ARPIN: On peut le trouver demain comme
information. Évidemment on a accès
à leur annuel où ils nous donnent les catégories de types d'oeuvres musicales
qu'ils ont financées; mais uniquement par curiosité, c'est une question pour la
revue de la radio.
6356 Évidemment, si le
Conseil renouvelle votre licence, bien évidemment on peut compter sur votre
engagement pour continuer à faire les...
6357 Est‑ce que vous
prévoyez la même politique pour l'avenir en regard des contributions au
développement de contenu canadien, c'est‑à‑dire une portion à MUSICACTION et une
portion en bourses?
6358 M. AZOULAY: Ce que j'aurais préféré, c'est plus une
formule du type qu'on a présentée pour Médialex dans la station de Lévis où on
ferait des concours et notre contribution irait directement en entier,
c'est‑à‑dire le 8 000, aux artistes.
6359 C'est sûr que, comme on
a mentionné, si ce montant‑là ne correspond pas à votre définition à votre
définition de contribution aux artistes, à ce moment‑là on fera la différence ou
le montant au complet à MUSICACTION.
6360 CONSEILLER ARPIN: On va prendre votre demande sous réserve
et certainement qu'on en traitera au moment de la publication de la
décision.
6361 M. AZOULAY: Merci.
6362 CONSEILLER ARPIN: On entre dans le secteur peut‑être un
peu plus des non‑conformités et un petit peu du passé plutôt que de l'avenir
mais, effectivement, si on règle le passé ou si le passé est réglé l'avenir
devrait bien se porter.
6363 Je vais commencer par
traiter de la question des rubans‑témoins, je sais que dans votre présentation
orale d'hier vous en avez parlé, mais j'ai quand même des questions un peu plus
spécifiques, ne serait‑ce que pour les fins documentaires du dossier
public.
6364 Vous avez eu des
problèmes de non‑conformité à l'égard des rubans‑témoins, est‑ce parce que vous
n'aviez pas l'équipement ou si c'est de l'équipement qui était désuet et qui a
brisé?
6365 Quelle était la
situation?
6366 M. AZOULAY: Quand on est entré dans le poste, les
rubans‑témoins étaient trois machines de vidéo qui enregistraient l'audio. Donc, il y avait trois cassettes de huit
heures, une après l'autre qui enclenchaient.
6367 A un moment donné, les
cassettes étaient réutilisées, il y en avait pour 30 jours après on recommençait
numéro 1.
6368 Quand on a essayé, au
moment où on a demandé de sortir des rubans‑témoins, on a tenté d'enregistrer ça
sur cassette ou CD.
6369 Je ne sais pas si une
des machines vidéo était défectueuse, les têtes étaient sales ou les cassettes
étaient trop usées, je ne sais pas quelle est la raison, mais il y a de l'audio
qui n'était pas...
6370 CONSEILLER ARPIN: Probablement les
trois.
6371 CONSEILLER ARPIN: Oui.
6372 CONSEILLER ARPIN: Je comprends, par ce que vous nous avez
dit hier, que vous avez acquis un nouvel équipement que vous
appelez...
6373 M. AZOULAY: C'est ça, the
skimmer.
6374 CONSEILLER ARPIN: Le skimmer qui lui, au lieu
d'enregistrer sur ruban magnétique, vous enregistrez directement sur un disque
dur et vous êtes donc en mesure d'archiver la programmation d'une
qualité...
6375 M. AZOULAY:
Digitale.
6376 CONSEILLER ARPIN: Digitale, quasiment équivalente à la
diffusion elle‑même. C'est
ça.
6377 M. AZOULAY: En fait, c'est exactement ça. Ce qui est intéressant là‑dedans aussi,
c'est qu'on peut, si vous nous dites : J'aimerais avoir l'émission de lundi 20
mars à 9 h 03, alors c'est lundi 20 mars, 9 h 03 et paf, on est directement
dessus.
6378 En fait on a déjà
soumis des rubans‑témoins au CCNR lors d'une plainte et il n'y a jamais eu de
problème à ce niveau‑là, tout est sorti clair et comme il
faut.
6379 CONSEILLER ARPIN: Vous avez acquis cet équipement‑là ça
fait combien de temps?
6380 M. AZOULAY: J'avais écrit ça dans la lettre, la
date.
6381 CONSEILLER ARPIN: Dans votre lettre du 25 août 2003, vous
nous avez dit que vous aviez remplacé cet équipement‑là, donc je peux présumer
que c'était autour de cette période‑là.
6382 M. AZOULAY: Oui. Je crois que la plainte ou la demande de
rubans‑témoins était en avril et ma lettre était en août, alors je dirais
probablement quelque part entre les deux.
6383 CONSEILLER ARPIN: Vous vous étiez aperçu vous‑mêmes de la
piètre qualité de l'équipement.
6384 M. AZOULAY: C'était tous les équipements. Je peux vous montrer des photos des
équipements qui étaient là, c'était une console probablement de 1960 avec des
cure‑dents qui tenaient les boutons.
6385 Au fur et à mesure,
c'est certain que tout au complet a été changé dans cette
station‑là.
6386 CONSEILLER ARPIN: J'ai, je pense, bien compris que vous
l'avez relocalisé dans un immeuble différent de celui que vous aviez
acquis.
6387 Peut‑être que vous
étiez à loyer.
6388 M. AZOULAY: Auparavant on était à loyer et là on a
acquis même pas à un demi‑kilomètre de l'autre, c'est sur la même rue en fait,
avant on était au 200, St‑Pierre, là on est au 143.
6389 On a acheté un immeuble
qui était anciennement un bureau de poste, un super bel immeuble, il y a 4 000
pieds carrés, 20 000 pieds carrés de terrain, on a tout refait l'intérieur de A
à Z.
6390 Les studios sont
insonorisés, tout est complètement refait à neuf.
6391 En fait cet immeuble‑là
est juste en face du poste de police, du bureau des pompiers et de la
mairie. On traverse la rue et on
est là.
6392 CONSEILLER ARPIN: Ou le maire traverse la rue puis il
entre.
6393 M. AZOULAY: Il est chez nous.
6394 CONSEILLER ARPIN: Il est chez vous.
6395 M. AZOULAY: Exactement.
6396 CONSEILLER ARPIN: C'est la beauté des petites
villes.
6397 M. DAIGNEAULT: Je pourrais ajouter, monsieur le
Commissaire, quand le camion des pompiers quitte la caserne, on
l'entend.
6398 M. AZOULAY: On le sait.
6399 CONSEILLER ARPIN: Ah oui? Même si c'est
insonorisé.
6400 M. DAIGNEAULT: Oui, oui, pas besoin de nous
appeler.
6401 CONSEILLER ARPIN: On va maintenant parler un peu de
musique vocale française.
6402 Vous avez eu aussi des
problèmes de conformité avec la musique vocale française.
6403 Est‑ce que je peux
comprendre que vous avez certains problèmes que vous avez réglés au moment où on
se parle?
6404 M. AZOULAY: Oui. Comme j'ai expliqué aussi dans ma
présentation orale, c'était vraiment dû à une special request show où les gens
appelaient et au lieu de demander beaucoup de musique française, ils ont demandé
plus de la musique country anglophone.
6405 Je peux dire
qu'aujourd'hui, probablement que la musique canadienne française est plus
nombreuse aussi, donc il y a plus de demande à ce
niveau‑là.
6406 De toutes les façons,
nous prenons les demandes une semaine à l'avance et on monte l'émission en
conformité avec les...
6407 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce que vous faites la sélection des
oeuvres musicales à partir de logiciels?
A l'exception, évidemment, des demandes spéciales, mais pour la
programmation régulière, ou est‑ce que vous avez un musicothécaire ou ce sont
les animateurs qui choisissent les plages musicales à partir de politiques
établies par la station?
6408 Comment ça
fonctionne?
6409 M. AZOULAY: Ce qu'on a, c'est qu'il y a le système
informatique qui sort automatiquement les logs musicaux. On a des horloges, qu'on appelle, et des
critères dans lesquels les logs sont produits pour le log
musical.
0920
6410 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce que vous pouvez nous dire quel
logiciel vous utilisez?
6411 M. AZOULAY: En ce moment ça s'appelle le
Wavestation. Le BSI, il me semble,
qu'on connaît, BSI.
6412 C'est la même compagnie
qui fait le skimmer, en fait. C'est
ça.
6413 CONSEILLER ARPIN: On peut donc s'attendre que pour la
prochaine période de licence vous soyez en mesure d'être conformes à la
réglementation?
6414 M. AZOULAY: Oui, nous le sommes actuellement. Depuis ce dernier incident, c'est
certain qu'on est conforme avec ça.
6415 CONSEILLER ARPIN: Évidemment, comme vous le savez, le
Conseil a une politique dans des circonstances de non‑conformité.
6416 Cette politique‑là est
à l'effet que les renouvellements sont d'une plus courte durée que les
renouvellements habituels, donc ne soyez pas surpris.
6417 M. AZOULAY: Je peux vous dire, et je répète, ça
s'est passé en 2003. Les
équipements et la technologie qu'on avait dans ce poste‑là ne nous ont pas
permis de le faire, c'était vraiment un travail humain qui le
faisait.
6418 La personne qui prenait
les demandes spéciales, dans le feu de l'action, n'a pas le temps ou n'avait pas
pris le temps de calculer le pourcentage de contenu
français.
6419 Par contre aujourd'hui
notre technologie, notre logiciel et notre station nous permettent de le faire
de façon très simple.
6420 Nous faisons aussi des
vérifications par la suite. Je peux
vous dire que la semaine passée c'était à 70 pour cent
français.
6421 Oui, c'était une erreur
auparavant, mais c'est quelque chose qui ne se passera pas de
nouveau.
6422 CONSEILLER ARPIN: La quantité d'oeuvres musicales de
langue française, avez‑vous une idée du répertoire musical de langue française
que vous avez à la station?
6423 M. DAIGNEAULT: A l'intérieur
du...
6424 CONSEILLER ARPIN: Du format country, j'entends
toujours.
6425 M. DAIGNEAULT: Oui, mais de toute façon ce n'est que ça
qu'on diffuse.
6426 Sur le disque dur de
notre discothèque, parce que maintenant on fonctionne avec disques durs, il y a
5 000 pièces d'entrées,
6427 Sur le 5 000 pièces,
très facilement on peut parler de 3 500 et plus
francophones.
6428 CONSEILLER ARPIN: Évidemment il s'en ajoute
régulièrement.
6429 Comme je vous ai dit,
on continue, c'est toujours sur le passé, mais au cours de la dernière période
de licence, vous avez diffusé des émissions qui émanaient de stations, ou
probablement d'une station de la région de Québec, aviez‑vous des ententes
contractuelles avec eux quant à l'opération en réseau de ce
réseau?
6430 M. AZOULAY: Absolument pas. Notre entente était avec André
Arthur.
6431 CONSEILLER ARPIN: Et non avec CKNU.
6432 M. AZOULAY: Non. On a commencé avec André Arthur, on a
été les premiers avec André
Arthur, notre
entente était avec lui.
6433 Suite à ça, il a pris
des ententes avec CIMI et CKNU et il faisait la diffusion en
simultané.
6434 Quand la plainte a été
faite au niveau du réseau, le Conseil nous a avertis que c'était un réseau, on a
essayé de résoudre le problème.
6435 J'ai eu plusieurs
conversations téléphoniques avec monsieur O'Sullivan dans le temps, je lui ai
demandé très clairement qu'est‑ce qu'on devait faire pour essayer d'être en
conformité avec cette situation‑là.
6436 Le résultat, comme vous
le savez, ça a été qu'on a arrêté, finalement, de diffuser cette
émission‑là. On ne voulait pas
embarquer dans ce problème de réseau.
Je l'avais dit très clairement à monsieur O'Sullivan au téléphone, j'ai
dit : * I do
not suscribe to this type of situation. +
6437 Ça veut dire que je ne
voulais pas faire partie d'un problème global qu'on a vu ici à
Québec.
6438 Ça nous a pris un peu
de temps parce qu'on devait quand même combler une émission, on avait des
ententes contractuelles avec monsieur Arthur et avec certains commanditaires, on
a pris le temps de le faire, mais on a finalement arrêté cette
émission‑là.
6439 CONSEILLER ARPIN: Je ne veux pas reprendre la comparution
que vous avez eue avant‑hier concernant la demande de Communications Médialex
pour Lévis.
6440 J'ai quand même une
question qui est, finalement, très semblable à celle qui vous a été posée, mais
je la regarde dans le contexte du renouvellement de la licence de CJMS plutôt
que de votre nouvelle demande.
6441 Vous prévoyez la
diffusion de certaines émissions qui viendraient de CJMS sur les ondes de la
station proposée.
6442 Pouvez‑vous me
confirmer que c'est le cas pour le dossier?
6443 M. AZOULAY: Je m'excuse, je n'ai pas compris
votre...
6444 CONSEILLER ARPIN: Ma question, est‑ce que vous prévoyez
diffuser des émissions produites par CJMS qui pourraient être entendues à la
station de Lévis si nous vous octroyions une licence?
6445 M. AZOULAY: Oui.
6446 CONSEILLER ARPIN: Si le Conseil vous octroyait la licence
de Lévis, est‑ce que vous consentiriez à déposer une demande au Conseil pour
pouvoir former un réseau puisque une des stations appartiendra à Communications
Médialex, qui est une société distincte de la 3553230 Canada inc. et, en vertu
des exigences de la Loi sur la radiodiffusion, vous vous devriez d'avoir une
licence réseau.
6447 Ma question, est‑ce que
vous consentez à déposer une demande au Conseil pour exploiter un réseau pour
lier les deux stations, c'est‑à‑dire CJMS et la nouvelle de Lévis si le Conseil
vous en donnait l'autorisation?
6448 M. AZOULAY: Oui, absolument.
6449 CONSEILLER ARPIN: Dans le dossier public, je vois que dans
une lettre d'avril 2005 le Conseil vous a demandé de confirmer la feuille de
propriété concernant la 35532340.
6450 Dans la liste des
informations à confirmer, j'ai noté que votre conseil d'administration était
formé de quatre administrateurs, soit vous‑même et messieurs Lebreton, Lévy et
Turcot.
6451 En vérifiant le
registre des corporations d'Industrie Canada, selon les informations qui ont été
soumises le 28 juin 2005, vous avez confirmé la présence de cinq administrateurs
pour la société 3553230.
6452 M. AZOULAY: L'ajout de monsieur
Teitleman.
6453 CONSEILLER ARPIN: Soit les quatre premiers ainsi que
monsieur Paul Teitleman.
6454 M. AZOULAY: Oui.
6455 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce que monsieur Teitleman est un
administrateur de la société titulaire de licence de CJMS?
6456 M. AZOULAY: Oui. Il l'a toujours été, je ne sais pas
pourquoi ce n'était pas sur la première liste, mais il l'a toujours
été.
6457 CONSEILLER ARPIN: La liste du
conseil...
6458 M. AZOULAY: Conseil de cinq
personnes.
6459 CONSEILLER ARPIN: ... est incomplète. Il y a une cinquième personne qui est
monsieur Paul Teitleman sur votre conseil
d'administration.
6460 M. AZOULAY: Oui.
6461 CONSEILLER ARPIN: J'ai noté également que, selon le
registre des corporations, vos mises à jour sont faites annuellement et que vos
sociétés sont en règle et actives.
6462 Cependant je note que
vous ne traitez pas le CRTC avec la même diligence.
6463 Le Conseil note que vos
rapports annuels, malgré notre demande, pour les années financières 2002, 2003,
2004 et 2005 n'ont pas encore été soumis, même s'ils étaient dus le 30 novembre des années 2003 et
2005.
6464 Quand croyez‑vous
pouvoir régler cette situation et nous fournir des copies de vos rapports
annuels?
6465 C'est important pour
nous parce qu'on tient des statistiques et ça nous permet, un, de voir
l'évolution de vous opérations, mais aussi de remettre aux différentes parties
intéressées des données selon lesquelles elles peuvent dire : C'est la situation
annuelle de l'industrie de la radio.
6466 Si certains des
titulaires ne nous fournissent pas l'information, finalement nos données
statistiques n'ont pas la valeur qu'on leur attribue et c'est une exigence
réglementaire de déposer les rapports annuels.
6467 Quand est‑ce qu'on peut
compter sur le dépôt des rapports annuels 2003 et 2005?
6468 M. AZOULAY: Deux mil trois n'a pas été
déposé?
6469 CONSEILLER ARPIN: Non, 2003 n'a pas été déposé, mais 2004
le fut.
6470 M. AZOULAY: Deux mil trois, je peux vous le faire...
en fait les deux je peux vous les faire très rapidement. Je suis surpris que ça ne soit pas déjà
fait.
6471 Je ne crois pas avoir
reçu de demande à ce niveau‑là, au moins pour 2003, ça fait quand même trois
ans.
6472 CONSEILLER ARPIN: Oui. Enfin, on ne trouve pas nous‑mêmes les
lettres qui vous auraient été envoyées, mais nous savons que beaucoup de ces
Échanges se font de manière verbale.
Il y a un secteur à l'intérieur du Conseil qui reçoit, analyse ces
documents‑là et on sait que beaucoup de transactions sont faites de manière
verbale et malheureusement je n'ai pas été capable de trouver un registre où on
avait des indications qu'il y avait eu des communications avec vous, mais on
nous a indiqué que oui... pas nécessairement avec vous personnellement, mais
avec les gens responsables des finances ou quoi que ce soit et ça n'avait jamais
été reçu.
6473 M. AZOULAY: Mettre la date du 31 mars, c'est certain
que je vais les produire, fournir, ça je n'ai pas de
problème.
6474 CONSEILLER ARPIN: D'accord. Est‑ce que vous pouvez prendre
l'engagement formel de les déposer à la fin de chaque année
fiscale?
6475 Ça doit être déposé au
30 novembre de chaque année.
6476 M. AZOULAY: Oui.
6477 CONSEILLER ARPIN: Pour la période future, on peut compter
sur votre engagement.
6478 J'ai noté, dans les
rapports qui avaient été déposés pour les années antérieures, c'est‑à‑dire 2004,
2002, 2001, que vous n'enregistriez aucun revenu de publicité nationale. Est‑ce que c'est parce que vous n'avez
pas de revenu de publicité nationale?
6479 M. AZOULAY: On a eu beaucoup de difficulté à avoir
la publicité nationale puisque nous ne sommes pas dans les BBM. Nous ne sommes pas publiés dans les
BBM.
6480 Par contre je sais que
cette année ça a commencé à entrer un peu plus, surtout une année d'élection et
tout le reste, donc il devrait y avoir la publicité nationale,
oui.
6481 CONSEILLER ARPIN: Encore là, pour les mêmes motifs, c'est
qu'on évalue, autant au Conseil que les analystes financiers et les analystes de
marché, l'évolution du plasma publicitaire local par rapport au plasma
publicitaire national, donc c'est important de rapporter dans les différentes
catégories de façon à ce que nos bases de données soient les plus justes
possible.
6482 Je sais qu'il y a eu
quelques plaintes en cours de route, je veux traiter essentiellement, pas de
l'ensemble des plaintes parce qu'il y en a plusieurs qui ont été traitées par le
Conseil des normes de la radiotélévision et qui nous a communiqué ses décisions
et on les considère comme des dossiers fermés.
6483 Cependant, certaines
d'entre elles n'ont pas encore été répondues et dont particulièrement la plainte
de monsieur Gingras de janvier 2005 et sa plus récente forme, son intervention
du 20 février dernier.
6484 Monsieur Gingras va
comparaître en intervention, donc je ne veux pas traiter du fond de sa plainte,
mais elle soulève quand même des questions qui sont une opportunité pour parler
des règles générales d'application à CJMS.
6485 M. AZOULAY: Une chose, par contre, la plainte de
2005, elle a été traitée, en fait elle a été traitée avec le
CCNR.
6486 CONSEILLER ARPIN: J'en prends note.
6487 Une des choses que
monsieur Gingras traite, c'est la présence de nombreuses émissions commerciales
sur les produits naturels.
6488 Je pense qu'on en a
traité un peu quand on a parlé hier dans le cadre de la programmation des
différentes émissions animées par des personnalités du monde de la santé
naturelle, mais pour le dossier pouvez‑vous nous dire combien d'émissions de ce
type diffusez‑vous et quelle est la durée totale de ces
émissions?
6489 M. AZOULAY: J'ai fait le calcul ce matin. Les émissions santé représentent 14
heures par semaine, qui est 11 pour cent.
6490 CONSEILLER ARPIN: Qui est 11 pour cent de la
grille.
6491 Est‑ce que ces
émissions font état des qualités de certains des produits naturels. Est‑ce que ces émissions ont obtenu
l'autorisation préalable de Santé Canada ou de tierces parties reconnues pour
l'accréditation de ce type de...
6492 Parce que, finalement,
c'est de l'infopub, ces émissions‑là.
6493 M. AZOULAY: Si vous voulez.
6494 CONSEILLER ARPIN: Je sais que le Conseil des normes de la
publicité ou le Advertising Standard Counsel, Santé Canada se sont beaucoup
préoccupés de ce type de messages là et émettent des avis, est‑ce qu'à votre
connaissance ces émissions de type infopub...
6495 Je présume qu'elles
sont en direct, elles ne sont pas préenregistrées, donc n'ont pas eu de visa
avant diffusion, mais pouvez‑vous assurer le Conseil qu'en tant que titulaire de
la licence dont vous assumez la responsabilité des contenus que ces contenus‑là
sont conformes à l'esprit des règles associées aux différents codes de
santé?
6496 M. AZOULAY: Oui, absolument.
6497 CONSEILLER ARPIN: Vous avez des émissions d'affaires
publiques, on a parlé de celles de monsieur Daigneault avec monsieur Jarraud qui
sont en direct et qui comprennent des portions de ligne ouverte, avez‑vous en
place des systèmes de contrôle pour filtrer les appels?
6498 Il y a différents
mécanismes, le plus commun c'est le délai, mais il y a d'autres façons de faire
des contrôles également.
6499 M. AZOULAY: Le contrôle, pour nous, se fait en deux
étapes. La première c'est la
filtration des appels. Avec
l'expérience, je suppose, on a pu voir et demander aux gens qui appellent quel
est leur sujet, pourquoi ils veulent parler, leur nom, certaines informations
pour voir quelle direction ils veulent prendre dans l'appel. L'ultime filtre, c'est le
délai.
6500 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce que vous avez installé un
délai?
6501 M. AZOULAY: Nous avons un système de délai,
oui.
6502 CONSEILLER ARPIN: Vous avez un système de délai.
6503 Comment
fonctionne‑t‑il? Est‑ce que c'est
l'animateur qui contrôle le délai ou est‑ce que c'est un technicien ou est‑ce
que c'est quelqu'un qui a été spécifiquement formé pour déterminer de ce qui est
acceptable ou qui ne l'est pas, qui est à l'opération du
délai?
6504 M. AZOULAY: En fait c'est, si on veut, le
coanimateur de l'émission ou ce qu'on appelle le producteur aussi de
l'émission.
6505 Dans le cas de
messieurs Daigneault et Jarraud, monsieur Jarraud est de l'autre côté dans le
studio, il parle, monsieur Daigneault est sur le bord de la console et c'est lui
qui a le contrôle sur le délai.
6506 CONSEILLER ARPIN: Sur monsieur
Jarraud.
6507 M. AZOULAY: Oui.
‑‑‑ Rire /
Laughter
6508 CONSEILLER ARPIN: J'ai travaillé avec des personnalités,
j'ai travaillé avec Gilles Proulx, je peux dire que je n'envie pas votre
place.
6509 C'est un délai de
quelle durée?
6510 M. AZOULAY: En fait c'est une durée
indéterminée. La façon qu'est le
système, on peut jouer avec le délai.
Normalement c'est dix secondes.
0940
6511 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce qu'il y a d'autres émissions que
celle de monsieur Jarraud qui nécessitent l'utilisation du
délai?
6512 M. AZOULAY: Monsieur Bradette.
6513 CONSEILLER ARPIN: Avec monsieur Bradette. Lui aussi c'est une ligne
ouverte?
6514 M. AZOULAY: Oui, une ligne ouverte,
oui.
6515 CONSEILLER ARPIN: Dans une correspondance du 1er septembre
2005, vous aviez dit que vous consentiez que nous vous imposions une condition
de licence quant à l'élaboration d'un code de déontologie et que vous acceptiez
cette idée‑là.
6516 Est‑ce que vous avez
rédigé un code de déontologie?
6517 M. AZOULAY: Oui, en fait on a déjà commencé à le
faire pour nous à l'interne, à cause des plaintes et à cause de certaines
personnes qui essayaient de nous ‑‑ je dirais ‑‑ piéger ces temps‑ci sur les
ondes, on essaie d'être certain qu'on ne tombe pas dans ces
pièges‑là.
6518 Donc on a commencé
nous‑mêmes à développer des guidelines pour les tribunes
téléphoniques.
6519 CONSEILLER ARPIN: Évidemment le Conseil en a autorisé déjà
un certain nombre dans le passé, je sais que Astral Media en a un, Corus en a
déposé un aux audiences de cette semaine, donc il y a des opportunités de se
documenter et de voir s'il y a des choses qui existent pour vous parce que ma
question est la suivante, est‑ce qu'on compter sur le dépôt de votre code de
déontologie d'ici le 31 mars?
6520 M. AZOULAY: Si on me le
demande.
6521 CONSEILLER ARPIN: C'est fait.
‑‑‑ Rires /
Laughter
6522 CONSEILLER ARPIN: On a aussi allégué que vous diffusiez en
contravention de votre certificat technique de
radiodiffusion.
6523 Pour les fins du
dossier qu'en est‑il? Je sais qu'il
vous a été délivré, à quel moment vous a‑t‑il été délivré?
6524 M. AZOULAY: Le 4 novembre, il me semble. Oui, c'est ça, le 4 novembre
2005.
6525 CONSEILLER ARPIN: Le 4 novembre
2005.
6526 La station a été opérée
de sa mise en ondes en 2000?
6527 M. AZOULAY: En 1999.
6528 CONSEILLER ARPIN: En 1999 jusqu'au 4 novembre 2005 sans
avoir le certificat de conformité.
6529 C'est assez surprenant
puisque le Centre d'inspection est à Laprairie et vous êtes à Saint‑Constant,
que le Ministère ne se soit pas aperçu que vous n'aviez pas de certificat, mais
c'est un autre problème, je suppose.
6530 Comment ça se fait que
vous avez opéré sans certificat pendant toute cette
période‑là?
6531 Je comprends que vous
n'avez pas été propriétaire de la station pendant toute cette période‑là, mais
pouvez‑vous, pour les fins du dossier, nous expliquer qu'est‑ce qui s'est passé
puis comment ça se fait que ça a pris tant de temps?
6532 M. AZOULAY: En bref ce qui s'est passé, nous sommes
arrivés, premièrement, au milieu de 2001.
6533 Suite à ça, on avait
fait une demande d'augmentation de puissance et on devait faire notre preuve de
performance finale pour obtenir ce
certificat‑là.
6534 Mais puisqu'on avait
fait une demande d'augmentation de puissance, on a demandé à Industrie Canada si
on pouvait, étant donné que nos budgets étaient quand même assez serrés, au lieu
d'en faire une au 5 000 watts où on était auparavant, d'attendre que
l'approbation arrive et le faire pour les nouvelles installations de 10 000
watts.
6535 Ça a été approuvé, ils
nous ont donné le délai additionnel.
6536 Ça, ça a pris un peu de
temps. Suite à ça on a eu des
problèmes à monter la tour, en fait on ne l'a jamais montée à date, mais on a eu
des problèmes avec le propriétaire du terrain qui, malgré son accord au début du
processus, une fois qu'on a eu notre approbation, a refusé de nous laisser faire
les travaux nécessaires sur les lieux.
6537 On a dû aller devant la
justice. On a donc demandé encore
un autre délai additionnel à Industrie Canada pour voir la justice. Ce qui nous a été accordé par Industrie
Canada.
6538 Il faut garder en tête
qu'entre‑temps ils ont fait des inspections, ils sont venus souvent nous
vérifier et on était conforme à part des fois des petites affaires qu'on a
réglées par la suite.
6539 Finalement, la justice
a pris beaucoup de temps à prendre une décision, donc Industrie Canada nous a
demandé clairement :
*
Écoutez, on va vous donner un deadline pour faire votre preuve de performance.
+
6540 En fait nous on l'a
demandé, on a dit :
*
Écoutez, si on n'a pas notre résultat de la cour avant telle date, on le fera
sur le 5 000. Tant pis pour nous,
quand on aura fait le 10 000 on en fera un autre. +
6541 C'est ça qui s'est
passé, notre deadline est arrivé, on n'avait pas encore de réponse, alors on a
effectué notre preuve finale de performance après cette date‑là et on a soumis
ça à Industrie Canada.
6542 CONSEILLER ARPIN: Je présume que c'est monsieur Sawyer qui
a fait l'étude de la preuve de performance.
6543 M. AZOULAY: Oui, lui et Mr. Peter
Kahn.
6544 CONSEILLER ARPIN: J'ai bien compris ce que vous avez dit,
vous diffusez toujours à 5 000 watts.
6545 M. AZOULAY: Oui.
6546 CONSEILLER ARPIN: Malgré l'autorisation du Conseil et
d'Industrie Canada d'augmenter la puissance à 10 000 watts. Pour les raisons que vous avez
invoquées, vous êtes toujours à 5 000 watts.
6547 M. AZOULAY: Oui, on est toujours à 5 000 watts, mais
ça devrait se faire cet été.
6548 CONSEILLER ARPIN: Ça devrait se faire cet été parce que
vous aurez eu une décision judiciaire?
6549 M. AZOULAY: Oui.
6550 CONSEILLER ARPIN: Ou vous avez eu maintenant une entente
avec le propriétaire?
6551 M. AZOULAY: Non, on a eu une décision
judiciaire.
6552 CONSEILLER ARPIN: Vous avez eu une décision
judiciaire.
6553 M. AZOULAY: Oui.
6554 CONSEILLER ARPIN: Récemment?
6555 M. AZOULAY: Non, ça fait, il me semble, l'été
passé.
6556 CONSEILLER ARPIN: L'été dernier. Évidemment vous attendez l'été pour être
capable de faire les travaux.
6557 M. AZOULAY: C'est ça.
6558 CONSEILLER ARPIN: Comme c'est le cas particulièrement pour
les stations AM.
6559 M. AZOULAY: Ce qui s'est passé pour nous, on voulait
le faire l'été dernier, mais on était dans le processus, en fait, de
déménagement, de relocalisation l'été dernier. C'était trop pour nous de commencer
notre projet de 10 000 watts.
6560 CONSEILLER ARPIN: Monsieur le Président, ça complète mes
questions.
6561 LE PRÉSIDENT: Merci.
6562 Monsieur
French.
6563 CONSEILLER FRENCH: Monsieur Azoulay, votre posture de bon
enfant en quête d'éducation en gestion de radio est très attachante. Moi, pour un, je vois que vous avez eu
plein de défis et que ça a été difficile par bouts.
6564 Je veux juste souligner
pour votre bénéfice qu'une telle posture ne marcherait pas une deuxième fois et
qu'on espère voir devant nous maintenant un gestionnaire de radio aguerri, qui
ne serait pas surpris que surgissent à droite et à gauche des obligations qui
sont attachées à sa licence, mais qui connaît toutes ses obligations qui vont le
poursuivre et remplir les exigences.
6565 En particulier je
voudrais juste vous souligner...
6566 D'abord, le CCNR a émis
une décision sur l'infopublicité à la radio il y a à peu près deux semaines,
êtes‑vous au courant?
6567 M. AZOULAY: Non, pas encore.
6568 CONSEILLER FRENCH: Je veux vous souligner, à cause de la
situation particulière de la programmation chez vous en ce qui a trait à votre
famille en particulier, de faire en sorte de comprendre vos obligations face à
l'infopublicité et faire en sorte que toute plainte qui pourrait surgir à ce
sujet pour votre poste, advenant un renouvellement, ne soit pas
fondé.
6569 Autrement dit, je ne
veux pas interpréter, je vous renvoie à la décision et je fais en général votre
conseiller à cet égard, vous assurer que l'auditeur est toujours au courant de
ce qu'il entend et quel est le type de programmation qu'il
entend.
6570 C'est ça,
effectivement, que le CCNR... si j'ai bien compris, puis je le dis sous toute
réserve, vous allez le lire et le faire interpréter
vous‑même.
6571 Que l'auditeur est
toujours au courant que ce n'est pas la programmation normale, que c'est quelque
chose qui a été acheté par celui qui fait la programmation pendant cette
période‑là.
6572 Compte tenu du nombre
de membres de votre famille qui se retrouvent en ondes et compte tenu du type de
programmation qu'ils font, vous êtes vulnérables sur ce
point‑là.
6573 Si vous respectez
scrupuleusement le CCNR et tout autre chose qui s'applique comme Health Canada,
Santé Canada, tant mieux, c'est ça qui est important pour
vous.
6574 M. AZOULAY: Oui.
6575 CONSEILLER FRENCH: C'est un mot qui se veut un conseil
utile, j'espère. Il ne faudrait pas
revenir et dire : Je ne savais pas, je suis nouveau, je n'ai pas vu ça, je ne
sais pas pourquoi ça n'a pas été fait.
Ce n'est pas vraiment une posture qui va fonctionner une deuxième
fois.
6576 M. AZOULAY: O.K.
6577 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que vous avez des commentaires
là‑dessus?
6578 M. AZOULAY: Je peux dire une chose. C'est certain que je n'étais pas au
courant de cette décision du CCNR il y a deux semaines. Je sais qu'il y a mon consultant qui
m'écoute maintenant via l'Internet et je suis certain qu'en sortant d'ici je
vais avoir un appel de lui avec le document en main pour me dire exactement ce
qu'il y a à faire.
6579 Je me suis entouré de
personnes d'expérience, entre autres Byrnes Media à Burlington, Ontario,
monsieur Gord Marratto, qui est très fin avec moi mais très dur aussi, me suis
de près.
6580 Comme j'ai dit, je suis
certain qu'en sortant d'ici je vais avoir un appel sur mon cellulaire avec les
nouvelles, la décision du CCNR et on va se conformer à ça sans
faute.
6581 LE PRÉSIDENT: Merci.
6582 Pas de questions des
conseillers juridiques?
6583 Merci,
Messieurs.
6584 Madame
Boulet?
6585 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
6586 Je veux seulement
indiquer aux fins du dossier que la lettre que monsieur Azoulay nous a remise
qui est l'entente de remboursement entre son entreprise et MUSICACTION est datée
du 28 février et sera déposée au dossier de la demande et pourra être consultée
à la salle d'examen.
6587
Merci.
6588 LE PRÉSIDENT: Merci bien.
6589 Merci bien,
Messieurs.
6590 M. AZOULAY: Merci beaucoup.
6591 LE PRÉSIDENT: Madame la
Secrétaire.
6592 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
6593 Nous procéderons
maintenant à la Phase II au cours de laquelle les autres parties comparaîtront
dans le même ordre que celui qui est indiqué dans l'ordre du jour afin de
présenter leur intervention.
6594 Nous demandons
maintenant au premier intervenant de se présenter à l'avant pour nous faire une
présentation sur son intervention.
6595 Je demande à monsieur
André Turcot. S'il vous
plaît.
6596 Monsieur Turcot, quand
vous serez prêt, vous avez dix minutes pour votre
présentation.
INTERVENTION
6597 M. TURCOT: Monsieur le Président, Mesdames et
Messieurs les Conseillers.
6598 Mon nom est André
Turcot. Je suis actionnaire et
administrateur de CJMS où il n'y a plus de réunions de conseil d'administration
ni des actionnaires.
6599 J'ai des documents à
déposer pour clarifier une situation intenable au niveau de la station de
radio.
6600 David Azoulay et son
groupe dirigent la station unilatéralement dans le but évident de faire de la
promotion des Laboratoires Bio‑Santé et des bureaux de chiropractie appartenant
à David Azoulay et/ou à sa famille.
6601 Ce qui fait de CJMS une
station de ligne ouverte.
6602 L'implication de la
station de radio CJMS dans son milieu Saint‑Constant et sa région n'est pas
importante aux yeux de David Azoulay et son groupe.
6603 Les promesses de
réalisation de CJMS vis‑à‑vis le CRTC sont‑elles tenues et respectées? Je ne le sais pas.
6604 Etes‑vous capables de
me confirmer officiellement si elles le sont?
6605 David Azoulay et son
groupe ont mis André Arthur sur les ondes de CJMS malgré mon opposition et mes
avertissements. Je me suis toujours
opposé à cette situation. J'ai même
écrit au CRTC pour dénoncer cette même situation.
6606 Quand André Arthur a
dénoncé en ondes les Azoulay, alors ils ont mis fin à son
émission.
6607 Le transfert d'actions
de CJMS au niveau du CRTC a été fait sous de fausses représentations et des
informations incomplètes.
6608 Michel Mathieu a signé
en tant que président et en tant que secrétaire de la compagnie sans y être
autorisé.
6609 Les négociations avec
David Azoulay et son groupe étaient alors interrompues depuis quelques mois
lorsque le CRTC a décidé d'autoriser un changement
d'actionnaires.
6610 Je ne savais pas que le
Groupe Azoulay et Michel Mathieu continuaient de faire avancer ce dossier; pour
moi c'était fini.
6611 En mars 2001, David
Azoulay m'a dit que mes loyers au site de transmission ne me seraient plus payés
et que jamais le dix pour cent d'actions de CJMS ne me serait transféré et qu'il
n'avait plus besoin de moi à CJMS.
6612 David Azoulay agissait
et agit toujours comme représentant de Michel Mathieu à
CJMS.
6613 David Azoulay cosigne
toujours les chèques émis par CJMS.
6614 David Azoulay et son
groupe dirigent CJMS de façon dictatoriale.
6615 CJMS est en difficulté
financière et David Azoulay ne veut pas que je contribue à rentrer de l'argent
dans CJMS.
6616 Il ne veut pas non plus
que je m'implique à CJMS.
6617 Alors, CJMS n'est plus
autorisée à refléter son milieu de Saint‑Constant et sa
région.
6618 Je demande donc au CRTC
de revenir sur sa décision de transfert d'actions et ramener Michel Mathieu
actionnaire pour que nous puissions enfin régler la situation de
CJMS.
6619 La qualité de diffusion
de CJMS a beaucoup diminué ainsi que son rayonnement parce que David Azoulay et
son groupe ne veulent pas régler les problèmes d'émetteur et de
studios.
6620 Nous devons remplir une
mission qui nous a été confiée par le CRTC. Une décision cohérente immédiate
s'impose. La situation financière
de CJMS est plus précaire que jamais.
6621 La feuille 259 déposée
au CRTC :
* Aucun
transfert d'action de la société ne pourra être effectué sans le consentement du
conseil d'administration de la société. + (Tel que lu)
6622 M. TURCOT:
6623 Le CA était formé à
l'époque de Michel Mathieu, France Ortolano et André Turcot. Où est cette résolution du CA de
transfert d'actions?
6624 Est‑ce qu'il y a eu une
parution publique pour un transfert de propriété de CJMS? Je ne crois pas.
6625 Alors, comment
voulez‑vous que je sache qu'il y avait des démarches qui se poursuivaient au
niveau du CRTC pour un transfert d'actions?
6626 La convention avec
Médialex n'était qu'une étape dans la négociation avortée par la suite. Convention non respectée par Médialex de
toute façon.
6627 Médialex prétend
toujours posséder 60 pour cent des actions de CJMS alors que Michel Mathieu en
est vraiment le propriétaire.
6628 Ici j'ai quelques
documents que j'ai déposé au CRTC qui résument un petit peu la
situation.
6629 Document déposé ici,
demande relative à une entreprise d'émissions de radiodiffusion, d'une station
de radio, on note que le conseil d'administration est formé de Michel Mathieu
qui est directeur, France Ortolano secrétaire, André Turcot
président.
6630 LE PRÉSIDENT: Excusez‑moi, monsieur
Turcot.
6631 M. TURCOT: Oui.
6632 LE PRÉSIDENT: Ici on a devant nous une requête pour un
renouvellement de licence.
6633 Les différends entre
actionnaires, c'est une chose pour les tribunaux, pas pour le
CRTC.
6634 Si vous avez plus à
contribuer au sujet du renouvellement de la licence, on va vous écouter, mais ce
n'est pas pour nous, les autres questions, les différends entre
actionnaires.
6635 M. TURCOT: O.K.
6636 Je vais prendre vos
question d'abord.
6637 LE PRÉSIDENT: Merci.
6638 M. TURCOT: Merci.
6639 LE PRÉSIDENT: Est‑ce qu'on a des questions? Non.
6640 On n'a pas de
questions, merci beaucoup pour votre intervention. Merci.
6641 M. TURCOT: Merci.
6642 LE PRÉSIDENT: Madame la
Secrétaire.
6643 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
6644 Je demanderais
maintenant au prochain intervenant, qui est monsieur Pierre
Rousseau.
6645 J'inviterais en panel à
ce moment monsieur Jacques Blais, Pierre Marcil, Sauvé et Associés,
Communications Michel Mathieu et Yves Gingras à se présenter à la table des
intervenants.
6646 Monsieur Mathieu, étant
donné que vous représentez tous les intervenants que je viens de nommer, étant
donné les interventions que vous avez faites au dossier et votre présentation
dans l'autre demande précédente à l'audience, on vous donne dix minutes pour
votre présentation.
6647 M. MATHIEU: Je vous remercie,
Madame.
6648 J'aimerais juste
mentionner que monsieur Sauvé est à la même table que moi, mais il intervient de
son côté. Nos interventions ne sont
pas nécessairement liées, si vous le permettez, Madame.
6649 LA SECRÉTAIRE: D'accord.
6650 Alors, monsieur Sauvé
aura dix minutes pour sa présentation.
6651 M. SAUVÉ: Merci, Madame.
INTERVENTION
6652 M. MATHIEU: Re‑bonjour Mesdames, Messieurs du
Conseil, mon nom est Michel Mathieu, conseiller en radiodiffusion depuis des
lunes et des lunes.
6653 Comme je vous l'ai
expliqué hier en intervention dans un autre dossier, mes interventions ici sont
uniquement motivées en souci d'équité vis‑à‑vis de clients que je représente et
vis‑à‑vis de l'industrie de la radiodiffusion en
général.
6654 A mes côtés à ma gauche
monsieur Yves Gingras que vous avez rencontré hier, qui a eu maille à partir
dans une émission de tribune téléphonique à CJMS.
6655 J'aimerais lui céder la
parole brièvement.
6656 Monsieur Gingras. S'il vous plaît.
6657 M. GINGRAS: Tantôt j'écoutais monsieur Azoulay. Oui, effectivement il a traité la
demande, mais ils n'ont pas réglé le problème de janvier
2005.
6658 M. MATHIEU: Si vous me permettez, ce que monsieur
Gingras veut dire, parce qu'on veut quand même couper dans l'intervention, vous
avez eu hier une intervention, vous avez tous les
dossiers.
6659 Monsieur Gingras, comme
vous le savez, a vécu un problème en janvier 2005 sur les ondes de CJMS.
6660 Monsieur Azoulay dit
qu'il a résolu le problème.
Permettez‑moi de vous mentionner que d'abord, premièrement, quand
monsieur Azoulay dit que CJMS possède des équipements de délai, moi je ne le
sais pas, je ne suis pas là.
6661 Je peux vous dire
quelque chose, en ondes il n'y en a pas, par exemple. Parce qu'hier matin, j'ai deux personnes
qui étaient à l'écoute de l'émission de monsieur Bradette, on entendait
communément ce qu'on appelle sur les ondes du feedback, c'est‑à‑dire un retour
de son.
6662 S'il y avait un délai,
il y aurait eu une répercussion, un écho sur les ondes selon le temps du délai,
mais il n'y aurait pas eu de feedback.
6663 CJMS n'a pas de
délai.
6664 D'ailleurs, je vous
rappelle que dans leur demande, à plusieurs lettres, il y a deux, trois lettres
là‑dedans où ils disent qu'ils vont en installer un, qu'ils en ont installé
un.
6665 Je ne sais pas s'ils en
ont installé mais, en tout cas, ils ne s'en servent pas sur les
ondes.
6666 Quand CJMS dit qu'ils
se sont excusés, ils ont répondu à la lettre du CCNR qui les blâmait dans le
dossier de monsieur Gingras, mais il n'y a pas eu d'excuses de
faites.
6667 On a parlé de l'Article
22. J'aimerais vous parler de
l'Article 22.
6668 D'ailleurs j'ai soumis
des documents à Madame la Secrétaire, il y a deux documents là‑dedans, on vous a
soumis l'Article 22 et il y a d'autres verbatis qu'on aimerait utiliser parce
qu'on a un petit sonore à vous faire entendre en
terminant.
6669 Je vais passer le
dossier CJMS très rapidement, c'est juste pour vous montrer un petit peu le
caractère, si on peut employer ce mot‑là, de la famille Azoulay, je dis bien
* la
famille Azoulay +.
6670 On peut dire bien des
choses dans la vie, mais comme monsieur French a dit, à un moment donné enough
is enough.
6671 Qui contrôle CJMS? Monsieur Turcot vient de vous faire une
présentation, je ne veux pas entrer dans les détails de chicanes d'actionnaires,
moi‑même j'en ai été victime, mais je pense que vous avez le devoir de vous
assurer qui a le contrôle.
6672 Moi j'ai vu une lettre
au dossier et il y a une décision d'ailleurs qui a été sortie qui dit que le
contrôle effectif de CJMS est un contrôle commun.
6673 Ça veut dire que le
contrôle est effectué entre Médialex et monsieur Turcot.
6674 Il y a eu toutes sortes
de choses qui se sont passées, vous avez d'ailleurs des documents au
dossier. Monsieur Turcot, selon les
dires et selon ce qu'on constate, nous, je ne suis pas allié à lui, il n'y a pas
de contrôle là‑dedans.
6675 Je pense que le Conseil
veut peut‑être savoir qu'est‑ce qui se passe là‑dedans. Il semblerait que ce qu'on entend c'est
David Azoulay qui avait le contrôle de CJMS.
6676 Monsieur David Azoulay,
vous l'avez dans les interventions qui ont été soumises au mois d'octobre, c'est
un chiropraticien, ce n'est pas un médecin, c'est un bonhomme qui a été blâmé
par le Tribunal des professions, notamment le 28 août 2005, par les Honorables
Juges Paule Lafontaine, Monique Sylvestre et Denis Lavergne. Il s'agissait du Code de déontologie de
l'Ordre des chiropraticiens.
6677 Vous avez devant vous
une demande de renouvellement de licence où il y a manquement au Règlement sur
la Loi sur la radio en matière de contenu canadien francophone, des rubans
témoins inaudibles.
6678 Dans l'enquête que
nous, on a faite, et quand je dis * nous
+ je
parle de moi, honnêtement, avec quelques personnes très concernées, il y a des
conversations téléphoniques qui ont été effectuées avec MUSICACTION parce que
c'est moi qui ai fait la demande originale de CJMS, c'est moi qui en étais le
copropriétaire avec monsieur Turcot au début et c'est suite à un différend
d'actionnaires que j'ai dû vendre mes parts et les Azoulay étaient là et je les
croyais de bonne foi.
6679 On avait promis de
donner 8 000 dollars annuellement en coûts directs en développement de talents
canadiens.
6680 On a eu des discussions
avec le Conseil parce que le marché de Montréal, c'est 27 000 dollars et on
était la première petite station de banlieue, si vous voulez, et on a demandé
une exception à cette règle pour payer le 8 000 dollars qui a été acceptée par
le Conseil.
6681 A un moment donné, j'ai
conversé avec madame Nicole Rouabah de MUSICACTION, c'était au mois d'octobre,
et elle m'a confirmé qu'à cette date‑là elle ignorait même que CJMS devait leur
payer quoi que ce soit, c'est moi qui lui ai donné le numéro de décision du CRTC
quant à la licence de CJMS.
6682 Alors, on se pose des
questions sur la bonne foi de CJMS et on se pose des questions parce qu'il y
avait un 4 000 dollars à MUSICACTION et il y avait un autre 4 000 dollars qui
devait être dépensé à des tiers. On
se pose des questions.
6683 On se pose des
questions sur les rapports annuels parce qu'à un moment donné, si le rapport
annuel le reflète, le Conseil est au courant que ça a été ou n'a pas été
payé.
6684 Je ne suis pas ici pour
blâmer le Conseil. Je suis ici pour
établir des faits.
6685 On a parlé du docteur
Azoulay, on parle de contenu francophone, hier on nous a dit que CJMS
encourageait, voulait encourager les talents francophones.
6686 Vous les avez ramassés
avec un contenu francophone de 60,9 pour cent.
6687 On apprend hier que les
artistes doivent payer, je crois que j'ai compris 500 dollars ou quelque chose
du genre, pour participer ou qu'on mette leurs oeuvres ou qu'on ouvre une
fenêtre à leurs oeuvres, je ne sais pas ce que vous pensez de cette
implication‑là dans le développement de talents canadiens.
6688 Quand vous parlez
d'Industrie Canada, moi je me suis occupé de l'émetteur de CJMS, j'ai travaillé
avec les Azoulay pendant peut‑être deux ans après la décision que vous avez
rendue et eux autres, à la minute où ils ont eu leur augmentation de puissance,
qui est périmée en passant, j'aimerais y revenir tantôt, c'était d'opérer 10
000, 5 000. C'était ça le but. C'est une des raisons pour lesquelles je
ne suis plus dans le dossier.
6689 Je vais vous dire des
choses, je peux vous donner des dates ici, mais je pense que je ne vous casserai
pas la tête avec ça, vous l'avez dans tout le dossier, il y a des plaintes qui
ont été envoyées à Industrie Canada.
Industrie Canada a reconnu même dans une lettre, dernièrement il y a une
lettre dans le dossier de monsieur Mariano Duchesneau qui dit qu'ils ont monté
la puissance tôt le matin les 14, 15 et 16 octobre 2005.
6690 Ils jouaient au chat et
à la souris, c'est‑à‑dire que le matin, tout à coup lorsque le morning show
débute, on monte la puissance, même si ce n'est pas
autorisé.
6691 Le soir on la baisse et
là il y avait une émission avec monsieur Roger Drolet, tout d'un coup le signal
remonte.
6692 Juste pour vous
expliquer, moi j'ai un appareil chez moi, monsieur Arpin je suis sûr que vous
connaissez bien ça, un appareil d'intensité de champ qu'on appelle un field
strength meter, le Potomac FIM‑21.
6693 Depuis que j'ai mis
cette station‑là en ondes, je prends les mesures régulières sur le signal. C'est sûr, c'était ma station à
l'époque, je voulais savoir où était mon
signal.
6694 Je peux vous assurer
que moi j'ai toujours respecté les règlements. Vérifiez avec Industrie Canada, de 1999,
à sa mise en ondes, jusqu'à mon départ de CJMS, il n'y a jamais eu une plainte,
il n'y a jamais eu gros comme ça à CJMS.
6695 Je sais que dans le
passé, quand j'étais très jeune, j'ai fait des erreurs comme tout le monde, mais
je peux vous garantir que maintenant, quand j'opère une station de radio et
quand je conseille des clients, la puissance, la fréquence, tout ça est respecté
et vos règlements et politiques.
6696 C'est pour ça que je
suis ici aujourd'hui.
6697 L'augmentation de
puissance. On a deux
commentaires. Il y a une condition
ici qui dit que :
* La
présente approbation ne prendra effet que lorsque le Ministère confirmera par
écrit qu'il modifiera le certificat de radiodiffusion de la titulaire.
+ (Tel que lu)
6698 M. MATHIEU: Mais il n'y en avait
pas:
* La
confirmation, si elle n'est pas reçue dans les six mois, l'autorisation
deviendra nulle et sans effet. + (Tel que
lu)
6699 M. MATHIEU: C'est une décision du 22 avril
2002. Je pense que le six mois est
écoulé ça fait longtemps.
6700 Maintenant je m'excuse,
vous avez ouvert la porte, je vous ai envoyé une copie de l'Article 22 avec
Madame la Secrétaire, je pense que vous la connaissez mieux que tout le monde,
la décision du CRTC 2002‑103, il y a une autre décision avant ça qui transférait
mes actions, il y a eu deux renouvellements de licence successifs, mais moi
j'étais à CJMS lorsque la licence que je vais vous montrer ici a été émise, mais
moi je ne l'avais pas vue, cette licence‑là.
6701 J'ai vu cette
licence‑là il y a une couple d'années quand je suis allé à Ottawa vérifier le
dossier de CJMS. Cette licence‑là
dit :
* Cette
licence n'a aucune validité pendant toute période où le ou les certificats de
radiodiffusion délivrés en vertu de la Loi sur la radio communications sont
suspendus ou révoqués. + (Tel
que lu)
6702 M. MATHIEU: J'ai ici une lettre de monsieur Marcel
Touchette qui dit que le Ministère les a avisés que CJMS opérait en date de
cette lettre qui est le 18 juin 2004 sans certificat de radiodiffusion valide,
et là on cite l'Article 22.
6703 Vous avez des
gens...
6704 LA SECRÉTAIRE: Excusez‑moi, monsieur
Mathieu.
6705 M. MATHIEU: Pardon?
6706 LA SECRÉTAIRE: Excusez‑moi, je voulais juste vous dire
qu'il vous reste à peine 20 secondes pour conclure.
6707 M. MATHIEU: D'accord.
6708 Alors moi je conclus en
vous disant que CJMS et la licence ici est en contravention avec l'Article 22 et
plus précisément le paragraphe 4 de l'Article 22, et je cite
:
* Les
licences attribuées, modifiées ou renouvelées en contravention avec le présent
article sont sans effet. + (Tel que lu)
6709 M. MATHIEU: Merci beaucoup.
6710 LA SECRÉTAIRE: Monsieur Gingras, vous pouvez procéder
avec votre intervention.
Pardon.
6711 M. MATHIEU: Notre intervention était conjointe, on
vient de me dire que j'ai terminé mes dix
minutes.
6712 LA SECRÉTAIRE: D'accord. Pardon. Je vous l'ai
mentionné.
6713 M. MATHIEU: Si vous lui donnez deux minutes pour
rajouter s'il y a quelque chose.
6714 LA SECRÉTAIRE: Monsieur Gingras.
6715 M. MATHIEU: Monsieur Gingras me demande tout
simplement de vous mentionner ceci.
Si vous le permettez on a un petit sonore, et ça vient de l'intervention
de monsieur Gingras.
6716 Suite à ses démarches,
il a reçu trois messages sur son répondeur. Ça c'est pour vous montrer le caractère
des Azoulay.
6717 Les deux premiers ont
été reçus le 17 janvier 2006 et le troisième le 8 mars. D'ailleurs dans ce que je vous ai donné,
Madame la Secrétaire, il y a le texte verbatis des deux messages, parce que le
premier message n'a pu être enregistré, il s'agissait de la voix de monsieur
David Azoulay.
6718 Si vous le permettez,
peut‑être qu'on peut entendre un petit extrait du message.
6719 Allez‑y,
Monsieur.
‑‑‑ Présentation
Audio / Audio Presentation
6720 LE PRÉSIDENT: Monsieur Sauvé.
6721 M. MATHIEU: Ça s'appelle un blanc en
ondes.
6722 Est‑ce que, monsieur le
technicien opérateur, on peut y aller avec la petite
cassette?
‑‑‑ Présentation
Audio / Audio Presentation
6723 M. MATHIEU: Je pense qu'on peut couper le message
maintenant.
6724 Tout simplement pour
vous montrer qu'à trois reprises, et vous reconnaissez sûrement, en tout cas
monsieur Arpin la connaît, la voix de monsieur David
Azoulay.
6725 Si monsieur Gingras a
des commentaires, ne vous gênez pas pour m'interrompre parce que je vous
représente.
6726 C'est de
l'intimidation. Il y a eu une
plainte qui a été faite par monsieur Gingras à la police de Longueuil et
monsieur Gingras semble vouloir prendre des démarches dans ce
sens.
6727 Ça c'est la façon
d'essayer d'intimider des gens à faire des interventions dans votre processus
légal.
6728 Je pense que ça
complète, Monsieur?
6729 LA SECRÉTAIRE: Je vous remercie monsieur
Mathieu.
6730 Monsieur
Sauvé.
INTERVENTION
6731 M. SAUVÉ : Monsieur le Président, Mesdames,
Messieurs membres du Conseil, bonjour.
6732 Dans leur demande de
licence en 1997, messieurs Mathieu et Turcot demandaient au Conseil un permis de
radiodiffusion pour une station de radio locale afin de desservir principalement
les populations des localités suivantes, Saint‑Constant, Delson,
Sainte‑Catherine, Candiac, Saint‑Mathieu, Saint‑Philippe et Laprairie, ce qui
s'appelle maintenant le territoire du Roussillon.
6733 Le format proposé au
Conseil par la requérante était le format musical country, mais aucunement le
format talk, tribune téléphonique.
6734 Le but de la demande
était d'offrir un service radiophonique différent, local, au service du
Roussillon en diffusant des nouvelles locales et en assurant aux organismes
communautaires la diffusion de leurs communiqués.
6735 CJMS‑AM actuellement,
malgré les prétentions de ses dirigeants, n'est pas une station musicale country
tel que promis par la requérante de l'époque.
6736 La programmation de
CJMS‑AM est composée essentiellement d'émissions parlées entrecoupées
d'émissions musicales country.
6737 Comme le veut
l'expression consacrée, le AM de Saint‑Constant court plusieurs lièvres à la
fois.
6738 Depuis l'arrivée en
2001 du nouvel actionnaire, Communications Médialex, la programmation de CJMS‑AM
est composée d'une très forte proportion d'émissions tribunes téléphoniques de
type infopublicité en grande majorité portant sur les produits
naturels.
6739 Le pourcentage de
toutes les émissions parlées a oscillé au fil des ans entre 30 et 40 pour cent,
incluant l'émission réseau d'André Arthur avec la participation de Jeff Filion
de CHOI‑FM.
6740 Rappelons que lors de
sa demande de licence, la requérante n'a jamais proposé au Conseil cette
proportion de tribunes téléphoniques.
Il n'a jamais été question d'un format talk radio.
6741 En ce qui concerne
l'émission d'affaires publiques de CJMS, aucune couleur
locale.
6742 Je suis en mesure de
vous le prouver parce que moi, j'habite Laprairie, j'habite le territoire du
Roussillon.
6743 L'émission d'affaires
publiques, tribune téléphonique diffusée à CJMS‑AM du lundi au vendredi de 11 h
00 à 13 h 00e ne traite d'aucun sujet local.
6744 On invite un
représentant du Conseil municipal de Montréal; on peut inviter un président
d'association à but non lucratif de l'ouest de Montréal ou de l'est de Montréal;
mais la couleur locale n'existe pas.
6745 C'est ce qui ressort
d'une analyse que nous avons fait parvenir, une analyse qui a été effectuée
entre le 11 janvier 2005 et le 27 janvier 2005.
6746 Pourtant, la région de
Roussillon qui compte plus de 100 000 personnes ne manque pas de sujets locaux
qui intéressent les populations de la région desservie. Aucune ou presque pas de couverture
d'événements locaux.
6747 Dans ses bulletins de
nouvelles, malgré la prétention hier de la requérante, CJMS‑AM ne diffuse à peu
près pas de bulletins de nouvelles locales.
6748 J'habite ce
secteur‑là. J'écoute régulièrement
cette station‑là et d'autres stations de la région de Montréal, je suis
constamment sur la route pour mes affaires.
6749 Les municipalités ne
sont pas bien représentées à CJMS, les municipalités du Roussillon, il va sans
dire.
6750 A notre connaissance,
depuis sept ans, aucun journaliste permanent ou reporter n'a été embauché ou est
présentement à l'emploi de CJMS pour couvrir les nouvelles locales dans le
Roussillon.
6751 Durant quelques années
il y a eu un lecteur de nouvelles localisé dans un studio de fortune installé à
Montréal. Notons au passage que
depuis septembre 2005, il n'y a plus de lecteur de bulletins de nouvelles à
CJMS.
6752 C'est monsieur Gary
Daigneault qui lit les journaux en ondes et qui fait ses commentaires par la
suite.
6753 Heureusement que les
résidents du Roussillon dont je fais partie, on peut compter sur des stations de
radio de Montréal et du journal local Le Reflet, un journal qui est très
dynamique, pour être bien informés de ce qui se passe dans leurs villes et
municipalités du Roussillon.
6754 CJMS‑AM n'est
aucunement impliquée dans sa communauté.
CJMS‑AM semble ignorer ce qui se passe dans la communauté qu'elle s'était
engagée à desservir lors de sa demande de licence en
1997.
6755 Pas de nouvelles
traitant de sports locaux ou d'activités de loisirs à l'échelle locale. On ne parle pas, à CJMS‑AM d'activités
d'organismes communautaires qui pourtant sont fort nombreux dans le
Roussillon.
6756 La seule station du
Roussillon a quelques entrevues de temps à autres avec le maire de
Saint‑Constant, mais ça se résume pas mal Saint‑Constant,
Sainte‑Catherine.
6757 En cas de sinistre, la
Ville de Laprairie accorde sa confiance à CHAA‑FM de Longueuil pour informer ses
citoyens.
6758 Imaginez, moi j'habite
Laprairie qui est dans le Roussillon, je devrais être desservi par CJMS‑AM et ma
ville, ma propre ville où j'habite, Laprairie, me dit :
* Bien
écoute, en cas de sinistre, il faut écouter CHAA‑FM. +
6759 Alors, il y a des
bulletins municipaux qui sont diffusés par la Ville de Laprairie, on en reçoit
par la poste, il y a le logo de CHAA‑FM et ils nous disent : * En cas
de sinistre, vous écoutez la station de Longueuil. + On ne parle aucunement de
CJMS.
6760 Pendant plus de deux
ans, soit jusqu'à la fin du mois d'août 2004, CJMS‑AM a diffusé en direct une
émission réseau d'André Arthur du lundi au vendredi de 7 h 00 à 9 h 30 qui
parvenait au début de sa résidence, la résidence de monsieur Arthur, et par la
suite des studios CKNU de Donnacona.
6761 Une partie de cette
émission était coanimée par Jeff Filion en direct de CHOI‑FM de
Québec.
6762 Dans cette émission,
évidemment, il n'y avait aucun sujet local touchant le Roussillon, mais beaucoup
d'informations, la plupart des informations sur Québec.
6763 A notre connaissance,
CJMS‑AM n'a jamais demandé ou obtenu la permission du Conseil de diffuser une
émission réseau.
6764 J'aimerais aussi une
poursuite contre CJMS‑AM, mais toute une poursuite, une poursuite importante qui
pourrait, d'après moi, fragiliser considérablement la situation financière de
CJMS‑AM.
6765 Une poursuite de 3
millions a été intentée par Robert Gillet contre CHOI‑FM, Genex Communications,
CKNU‑FM, CJMS et ses administrateurs en rapport avec les propos offensants qui
auraient été tenus contre Robert Gillet par André Arthur et Jeff Filion sur les
ondes de CJMS‑AM et des autres stations de Québec ci‑haut
mentionnées.
6766 Beaucoup d'émissions
produites à l'extérieur au cours des dernières années, on en a fait état hier,
voilà ce qui résume mon intervention pour ce matin.
6767 Je voudrais terminer en
vous disant qu'en tant que citoyen de Laprairie, CJMS‑AM ne me dessert
aucunement.
6768 Merci
beaucoup.
6769 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, monsieur
Sauvé.
6770 M. SAUVÉ: Merci, Monsieur le
Président.
6771 LE PRÉSIDENT: Madame la
Secrétaire.
6772 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
6773 Ceci complète la liste
des intervenants qui devaient comparaître à l'article 11 à l'ordre du
jour.
6774 Merci, Monsieur le
Président.
6775 Est‑ce que nous
procédons à la Phrase III?
6776 Je demanderais
maintenant à la requérante de se présenter pour répondre à toutes les
interventions qui ont été soumises en rapport avec sa
demande.
6777 Monsieur
Azoulay.
6778 M. AZOULAY: Merci, Madame la
Secrétaire.
6779 J'aimerais demander au
Conseil une petite pause de cinq à dix minutes, juste pour pouvoir collecter mes
pensées.
6780 LE PRÉSIDENT: Je pense que c'est une bonne idée,
monsieur Azoulay.
6781 J'aimerais aussi que
dans votre réponse, d'abord vous confirmez que vous avez des machins pour les
délais maintenant.
6782 M. AZOULAY: Oui.
6783 LE PRÉSIDENT: Chez vous et que c'est en fonction,
contrairement à ce qu'un des intervenants dit.
6784 M. AZOULAY: Oui.
6785 LE PRÉSIDENT: Combien de fois, mettons dans le dernier
mois, est‑ce que vous avez utilisé ce délai pour les paroles en
ondes?
6786 M. AZOULAY: Utilisé, ça veut dire que c'était en
fonction ou est‑ce qu'on a dû appuyer pour arrêter?
6787 LE PRÉSIDENT: La deuxième.
6788 M. AZOULAY: Zéro.
6789 LE PRÉSIDENT: Zéro.
6790 Mais c'était en
fonction, vous constatez?
6791 M. AZOULAY: Oui.
6792 LE PRÉSIDENT: J'aimerais aussi que vous commentiez sur
la question de contrôle. Je
comprends que... les informations qu'on a sur vos actions, mais on a aussi des
informations que vous avez une entente entre actionnaires pour des votes à
50‑50, j'aimerais que vous me fassiez des commentaires
là‑dessus.
6793 Aussi votre
contribution à MUSICACTION pour finaliser ce sujet‑là.
6794 C'est dans les
documents que vous avez déposés?
6795 M. AZOULAY: Oui, oui.
6796 LE PRÉSIDENT: Avec MUSICACTION, l'entente que vous
venez de...
6797 Je pense que ça va pour
ça.
6798 Aussi les commentaires
qu'ont faits les intervenants sur votre programmation locale adressée à la
communauté de Saint‑Constant et environs.
6799 CONSEILLER ARPIN: Ce n'est pas juste Saint‑Constant, c'est
ce qu'on appelle * le
Roussillon +.
6800 M. AZOULAY: Le Roussillon,
oui.
6801 LE PRÉSIDENT: On revient dans cinq
minutes.
6802 Dix
minutes?
6803 M. AZOULAY: Oui, s'il vous
plaît.
‑‑‑ Suspension à
1022 / Upon recessing at 1022
‑‑‑ Reprise à 1040
/ Upon resuming at 1040
6804 LE PRÉSIDENT: Order please. A l'ordre s'il vous
plaît.
6805 Monsieur Azoulay, vous
pouvez commencer quand vous êtes prêt.
RÉPLIQUE /
REPLY
6806 M. AZOULAY: Merci, Monsieur le
Président.
6807 Quelques petites
précisions que j'aimerais apporter.
6808 Premièrement dans le
cas de monsieur Gingras, des excuses ont été portées en ondes suite à la
décision du CCNR, ça a été clair, diffusées en ondes et faites personnellement à
monsieur Gingras.
6809 En ce qui a trait au
500 dollars qu'on a essayé de remonter aujourd'hui qu'on appelle, nous, l'aide
aux talents canadiens chez nous, je veux bien préciser que ça c'est vraiment à
titre commercial pour les talents canadiens.
6810 Ce n'est pas un 500
dollars qu'ils vont payer pour qu'on parle d'eux ou qu'on tourne leurs disques
ou autre chose, c'est vraiment un commercial où c'est clair que c'est pour la
vente de leurs disques, on donne le numéro de téléphone, l'adresse ou le magasin
ou n'importe quoi où ils peuvent acheter des disques.
6811 Concernant
l'augmentation de puissance, monsieur Mathieu a parlé de certaines dérogations
là‑dessus.
6812 J'aimerais préciser,
premièrement, que notre système de switch de jour à nuit se faisait par
photocell.
6813 Photocell, c'est comme
devant chez vous, quand la lumière se baisse ou le soleil se baisse, le système
enclenche et change la puissance.
6814 Ce système a fonctionné
pendant sept ans et on a trouvé ça très curieux que juste avant l'audience
publique qui devait se passer en novembre, on a eu certaines plaintes à ce
niveau‑là, que ça ne fonctionnait pas.
6815 Suite à ça, l'audience
publique a été reportée à aujourd'hui.
Entre décembre, janvier et début février, il n'y a jamais eu de problème
et vers le début mars, là encore on commence à voir les mêmes
problèmes.
6816 La façon que ça
fonctionne, comme j'ai dit, ça prend la lumière du soleil qui est dehors puis
c'est ça qui fait la switch. Si
quelqu'un venait avec une lumière, une flashlight, un briquet et le met
là‑dessus, il peut changer la puissance.
6817 Ce que nous avons fait
pour ça, comme on a dit, monsieur Brian Sawyer est à contrat avec nous pour
s'occuper des émetteurs. Pour
éviter qu'il y ait des dérogations à ce niveau, il a installé un système
informatique contrôlé par ordinateur qui fait le switch
automatique.
6818 Non seulement ça, mais
on a mis en place une procédure de vérification humaine. Suite à ça, on connaît les heures, donc
15 minutes après, on fait la vérification humaine pour être sûr que ça
s'est bien fait.
6819 Donc nous, on prend les
mesures nécessaires pour faire un redundancy pour ne pas qu'il y ait de problème
là‑dedans.
6820 On m'a demandé aussi la
question du contrôle. J'aimerais
très clairement clarifier.
6821 Il n'y a aucun
changement qui a été fait au niveau du contrôle de CJMS pour l'instant. Il y a eu plusieurs poursuites intentées
contre nous dans le passé de la part de monsieur Turcot, de monsieur Mathieu et
aucun d'eux n'ont réussi.
6822 C'est probablement pour
ça qu'ils sont là aujourd'hui, ils essaient d'utiliser une autre avenue pour
avoir un résultat qu'ils veulent.
Au niveau du contrôle, il n'y a aucun changement dans le
contrôle.
6823 En ce qui a trait à la
production locale que monsieur Sauvé était très positif ou négatif là‑dessus
concernant notre contenu local, je donnerai la parole à monsieur Daigneault qui
pourra confirmer, effectivement, que nous sommes un poste du
Roussillon.
6824 M. DAIGNEAULT: Je vais répéter un peu ce que j'ai dit
hier. Sur les 12 municipalités du
Roussillon, incluant la municipalité où habite monsieur Sauvé, Laprairie, j'ai
des contacts, moi, avec chacune des municipalités, tous les maires, d'ailleurs
il y a eu des élections en novembre dernier, il y a eu des nouveaux maires,
entre autres à Laprairie, ces gens‑là ont tous et toutes été interviewés et
chaque responsable des communications de ces villes‑là est en contact direct
avec moi régulièrement, que ce soit par téléphone, par Internet, par fax, ils
nous envoient leurs communiqués, on est informé de tout ce qui se passe
partout.
6825 C'est vrai qu'ils font
affaire avec une autre station, d'ailleurs la station en question c'est une
station communautaire de Longueuil, CHAA de Longueuil, c'est vrai qu'ils font
affaire avec eux, mais nous aussi, évidemment, et on n'a rien contre le fait
qu'ils font affaire avec Longueuil, mais nous aussi on fait partie de leur liste
de médias collaborateurs pour la Ville de Laprairie.
6826 Je suis désolé, et
d'autant plus que monsieur Sauvé vous a bien dit qu'il avait fait l'écoute de
notre produit local pendant 15 jours, du 11 au 25 janvier 2005, je trouve que
son range n'est pas tellement large pour juger de notre contenu local, je
l'inviterais à nous écouter plus souvent, peut‑être qu'il va constater que oui
on parle énormément du Roussillon et de tout ce qui se passe dans le Roussillon,
c'est la priorité.
6827 Ça ne nous empêche pas,
par contre, de parler de d'autres événements majeurs qui peuvent se passer
ailleurs dans la rive‑sud ou même à Montréal, ça peut arriver, oui, mais la
priorité est toujours mise, l'emphase est toujours mise sur le Roussillon, c'est
notre mandat et moi je suis bien content de dire qu'on remplit ce
mandat‑là.
6828 M. AZOULAY: J'aimerais rajouter aussi que les maires
de ces municipalités nous ont appuyés dans notre demande, on a soumis ça avec
notre demande.
6829 Aussi j'avais
l'association aux choses que nous faisons, que j'ai faite dans ma présentation
orale, entre autres l'Association des gens d'affaires du Roussillon avec qui
nous travaillons, le Tim Horton's dans le coin pour ramasser les
fonds.
6830 M. DAIGNEAULT: Il y a l'Opération Nez Rouge durant la période
des Fêtes qu'on couvre dans notre coin.
Évidemment on est la radio de l'Opération Nez Rouge à tous les ans pour
la région du Roussillon.
6831 M. AZOULAY: Aussi on a diffusé directement certains
événements dans le Roussillon et justement, la semaine prochaine il me semble,
il y a le job fair sur la Rive‑Sud dont nous faisons partie
aussi.
6832 Nous sommes donc très
impliqués dans la Rive‑Sud, dans le Roussillon en
particulier.
6833 En ce qui concerne la
programmation country, on vient dire ici qu'une grosse majorité, une forte
présence d'infopubs et en fait on a mentionné, ça représente 11 pour cent de
notre programmation. La balance
c'est du country.
6834 C'est tout ce que j'ai
à dire. Je pourrai répondre à vos
questions.
6835 LE PRÉSIDENT: Monsieur Azoulay, vous avez dit que le
contrôle n'a pas changé. Je vais
vous lire le paragraphe de la décision du Conseil de 2001‑200 et demander vos
commentaires là‑dessus. Je cite
:
* Suite à
cette transaction, le Conseil note que le contrôle de 3553230 Canada inc. sera
exercé par les deux actionnaires de la titulaire Communications Médialex inc. et
monsieur André Turcot, conformément à une convention entre
actionnaires.
Le
Conseil modifiera ses registres afin d'inclure le changement que reflète
l'annexe ci‑jointe. + (Tel que lu)
6836 M. AZOULAY: Oui, c'est toujours en vigueur. Il y a toujours cette convention entre
actionnaires qui existe, elle est toujours là et il n'y a aucun changement à ce
niveau‑là.
6837 LE PRÉSIDENT: Qui contrôle la
titulaire?
6838 M. AZOULAY: Qui contrôle la titulaire? Selon notre convention entre
actionnaires, j'ai 60 pour cent des parts, monsieur Turcot a 40 pour cent des
parts, nous avons un conseil d'administration en place pour certaines décisions
majeures qui est toujours là.
6839 LE PRÉSIDENT: La réponse, qui contrôle la
titulaire?
6840 M. AZOULAY: Moi. Entièrement moi. Je sais qu'on a aussi fait référence
beaucoup à mon père, le docteur Azoulay, docteur Azoulay, docteur Azoulay, il
est là, il est présent, il travaille à la station, il fait une émission à la
station, mais le contrôle est à 100 pour cent chez moi.
6841 LE PRÉSIDENT: J'ai vos paroles sur le dossier public,
on va laisser la question là.
6842 D'autres
questions?
6843 Merci beaucoup,
Messieurs.
6844 M. AZOULAY: Merci.
6845 LE PRÉSIDENT: Ça complète notre audience pour votre
renouvellement.
6846 M. AZOULAY: Merci beaucoup.
6847 LE PRÉSIDENT: Vous avez des questions, conseillers
juridiques?
Pardon.
6848 Me LAGACÉ: Merci.
6849 Tout à l'heure vous
avez accepté, suite à la demande de monsieur Arpin, de déposer un projet de code
de déontologie ou des lignes directrices.
6850 Est‑ce que vous seriez
prêt à accepter ces lignes‑là ou ce code‑là comme condition de
licence?
6851 M. AZOULAY: Oui. On a déjà répondu, lors d'une lettre de
deficiency letter.
6852 Me LAGACÉ: Parfait, merci.
6853 Maintenant, vous avez
aussi discuté du fait que certaines sommes qui doivent être dédiées au
développement de talents canadiens devaient être versées à des bourses et que
ces sommes‑là n'ont pas toutes été versées.
6854 Est‑ce que vous les
avez payées à MUSICACTION?
6855 M. AZOULAY: C'est ça.
6856 Me LAGACÉ: Donc le 8 000 dollars total par année a
été versé à MUSICACTION.
6857 M. AZOULAY: Sauf cette année. Cette année, je sais qu'on a versé,
comme j'ai dit, un 4 000 dollars au Festival de Saint‑Tite pour un concours qui
était en vigueur là‑bas.
6858 Me LAGACÉ: Parfait.
6859 Maintenant, est‑ce que
vous allez pouvoir fournir au Conseil les preuves de paiement à cet
égard‑là?
6860 M. AZOULAY: Pour le 4 000 de Saint‑Tite? Oui. En fait ça va venir dans le prochain
rapport annuel qui sera pour 2006, c'est pour l'année
2006.
6861 Me LAGACÉ: Parfait, merci.
6862 Dernière question. Lorsque le Conseil a autorisé
l'augmentation de puissance, je crois que c'était dans une décision d'avril
2002.
6863 M. AZOULAY: Oui.
6864 Me LAGACÉ: Au dernier paragraphe de la décision, le
Conseil indiquait qu'à de recevoir une autorisation d'Industrie Canada dans les
six mois, la décision deviendrait nulle.
6865 M. AZOULAY: Oui.
6866 Me LAGACÉ: Pouvez‑vous me dire quelles sont vos
intentions à cet effet‑là?
6867 M. AZOULAY: Industrie Canada a répondu dans les six
mois.
6868 Me LAGACÉ: Est‑ce que vous avez transmis cette
autorisation‑là au Conseil?
6869 M. AZOULAY: Je crois qu'Industrie Canada le font
eux‑mêmes, si je ne me trompe pas.
Mais je sais qu'il y a eu une conversation, en fait on a vérifié ce
point‑là étant donné qu'il y a eu des délais très longs au niveau du processus
légal qu'on a intenté contre le propriétaire du terrain.
6870 Nous avons demandé au
CRTC, justement, des précisions sur ce six mois là.
6871 Effectivement,
l'autorisation d'Industrie Canada a été envoyée et donc ça nous donnait un
délai, en fait, indéterminé pour monter ces antennes‑là.
6872 Me LAGACÉ: Merci.
6873 M. AZOULAY: En fait, la personne qui pourrait
répondre plus à ça, malheureusement c'est mon avocat, il n'est pas là
aujourd'hui, parce que c'est lui qui traitait dans le dossier au niveau, comme
j'ai dit, de la procédure pour pouvoir monter les installations sur le
terrain.
6874 Mais si vous voulez
l'autorisation d'Industrie Canada, je suis sûr que je pourrais la
sortir.
6875 Me DEMONTIGNY: Oui, si vous pouviez mettre notre
dossier à jour à ce niveau‑là, ça nous aiderait beaucoup.
6876 Je vous remercie
beaucoup.
6877 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup.
6878 M. AZOULAY: Merci.
6879 LE PRÉSIDENT: Madame la
Secrétaire.
6880 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
6881 Nous examinerons
maintenant l'Article 12 à l'ordre du jour, soit la demande présentée par Radio
Express inc. en vue de renouveler la licence de l'entreprise de programmation de
radio commerciale de langue française CKOD‑FM Salaberry‑de‑Valleyfield qui
expire le 31 août 2006.
6882 Il appert au Conseil
qu'il pourrait y avoir eu de nouveaux manquements par la titulaire en ce qui
concerne ses obligations relatives à la soumission de rapports annuels et des
rubans‑témoins et au versement des contributions au développement des talents
canadiens.
6883 Le Conseil note
également que la titulaire n'a pas démontré qu'elle a rencontré son engagement à
l'égard des avantages tangibles.
6884 Le Conseil entend
discuter de ces questions lors de l'audience publique et s'attend également à ce
que la titulaire démontre les raisons pour lesquelles une nouvelle ordonnance
exécutoire ne devrait pas être émise l'obligeant à se confirmer aux dispositions
du Règlement concernant la soumission des rubans‑témoins et des rapports annuels
et à sa condition de licence relative aux contributions au développement des
talents canadiens.
6885 De plus, le Conseil
s'attend à ce que la titulaire démontre à l'audience les raisons pour lesquelles
il ne devrait pas suspendre, révoquer ou ne pas renouveler la licence et ce en
vertu des Articles 24 et 9, respectivement, de la Loi sur la
radiodiffusion.
6886 Monsieur robert Brunet
comparaît pour la requérante et il nous présentera ses
collègues.
6887 Par la suite, le
Conseil a demandé que les témoignages au soutien de la demande de la requérante
soient faits sous serment ou affirmation solennelle.
6888 La conseillère
juridique du Conseil, maître Lagacé, procédera à l'affirmation solennelle de
toute personne devant comparaître pour et au nom de la
requérante.
6889 Une fois
l'assermentation complétée, vous disposerez de 20 minutes pour faire votre
présentation.
6890 Maître
Lagacé.
6891 Me LAGACÉ: Bonjour.
6892 Je vais vous
assermenter un après l'autre. Je
commencerai par vous au début de la table.
6893 LA SECRÉTAIRE: Monsieur Brunet, vous pouvez procéder
avec votre présentation.
PRÉSENTATION /
PRESENTATION
6894 M. BRUNET: Dans ma présentation, je pense
qu'aujourd'hui en grosse partie le Conseil m'a convoqué parce que voilà environ
un an et demi on s'est parlé et à ce moment‑là j'avais fait des promesses aux
gens qui étaient devant moi en leur disant certains arguments dont entre autres
mon plus gros argument était que d'ici les six prochains mois, entre autres
c'était pour les versements dus que je n'avais pas faits, que dans les six
prochains mois je ferais une restructuration financière de mon entreprise et je
serais en mesure de payer mes engagements que je n'avais pas payés et remettre
les rapports annuels, et caetera.
6895 Quelques semaines après
cette comparution‑là, mon père est tombé gravement malade et d'ailleurs est
décédé le 6 juin 2005 et ça m'a un petit peu perturbé, disons comme je suis le
seul propriétaire de l'entreprise, ça comme un petit peu
déstabilisé.
6896 En même temps, dans
cette période‑là, comme je l'avais mentionné, ce n'était pas pour rien que
j'avais besoin d'une restructuration financière, l'entreprise était quand même
assez serrée, c'est ce qui a engendré différentes choses dans le
dossier.
6897 Entre autres, c'est ce
qui a engendré que mes rapports annuels pour 2004 et 2005 n'ont pas été encore
déposés en date d'aujourd'hui.
6898 Je dis * 2004 et
2005 + parce
qu'au début de l'assemblée j'ai déposé les rapports 2000, 2001 et 2002
entièrement complétés.
6899 Et 2004, 2005 n'ont pas
encore été déposés pour une très bonne raison, dans les papiers que je vous ai
donnés, il était supposé y avoir un des associés de mon bureau de comptables qui
était supposé venir appuyer mes dires, mais il y a une lettre qui dit que dans
un très bref délai il va être en mesure de me donner mes années 2004 et
2005.
6900 Dû à notre situation
financière précaire à ce moment‑là, je parle toujours d'il y a un an et demi, il
y avait différentes choses, on avait des ententes avec les paliers de
gouvernement qui n'étaient pas fixées encore, qui faisait que lui m'avait dit
:
* Je ne
peux pas te donner tes états financiers 2004 et 2005 parce que je vais être
obligé de te mettre une note dans tes états financiers comme quoi ça ne veut
rien dire, les états que je te donne. +
6901 Parce qu'il n'y avait
pas assez de données précises.
6902 Ce que je peux dire en
date d'aujourd'hui, ce qui est arrivé depuis le décès de mon père, il faut dire
que dans l'année et demie plutôt, avant que mon père décède, on a eu un autre
petit bug, c'est que le système de mise en ondes a complètement arrêté de
fonctionner, ce qui a fait qu'il a fallu qu'on achète un tout nouveau
système.
6903 On s'est équipé à neuf,
ce qui m'a coûté 70 000 dollars de ma poche. Déjà là c'est sûr et certain qu'on
n'avait plus rien pour être en ondes, cet investissement‑là a passé avant nos
montants qui étaient dus.
6904 Après ça il y a eu un
changement parce qu'au décès de mon père, à partir du décès de mon père qui est
le 6 juin 2005, on essayait quand même de fonctionner sans ça, mais on s'est
aperçu qu'on n'a pas été capable, alors j'ai commencé à piger dans mon héritage
pour être capable de respecter mes engagements.
6905 Ce que je dis
là‑dessus, c'est que depuis août 2005, j'ai réinvesti de mon argent propre deux
215 000 dollars dans la compagnie pour en faire une compagnie qui est redevenue
financièrement stable, qui va être capable de suivre ses
engagements.
6906 On verra plus loin, il
y a eu même une plainte des employés, mais ce 215 000 dollars là m'a permis de
mettre ma marge de crédit à zéro, de payer les emprunts qu'on avait et de même
remettre un montant de 75 000 dollars dans le compte de
banque.
6907 Alors à partir de
vendredi qui est demain matin, je me retrouve avec une entreprise qui n'a plus
de dettes au niveau des entreprises financières et qui a 75 000 dollars d'argent
dans son compte.
6908 Ça c'est en plus après
avoir dûment payé les engagements de licence que je n'avais toujours pas payés,
ça a été fait la semaine passée.
6909 Ça inclut, dans mes
engagements de transfert de licence, j'avait 2 880 dollars qui était le 3 pour
cent, 2 pour cent, 1 pour cent.
6910 Le 3 pour cent est allé
au Fonds Radio Star dont vous avez entre les mains une copie de ma facture,
c'est marqué * Passé
dû + en
haut, mais en bas c'est encerclé * Payé au
comptant avec un chèque certifié + en date
de mercredi passé. Ça c'est le 3
pour cent.
6911 Le 2 pour cent a été
payé à MUSICACTION lui aussi mercredi passé avec un chèque
certifié.
6912 Le 1 pour cent qui est
le pourcentage que j'étais supposé payer à des entreprises locales et qui avait
déjà été fait, mais que ça me prenait des reçus en bonne et due forme, on a
décidé, pour ne pas arriver ici aujourd'hui et dire : Il nous reste 2 400
dollars à trouver des reçus et je leur amènerai plus tard des reçus, on a repayé
le 2 400, qui était le dernier pourcentage, directement à
MUSICACTION.
6913 Tout ce que je devais
en fait de conditions de licence a été payé. En plus de ça, et c'est une partie que
j'ai mentionnée à la dame la journée que j'ai été la rencontrer, les talents
canadiens, le 400 dollars par année ne m'avait jamais été
facturé.
6914 Ce que j'ai fait
mercredi passé, j'ai payé les sept années d'un coup de talents canadiens, vous
avez aussi une copie, par un chèque certifié, ce qui fait qu'on a payé jusqu'en
2007.
6915 C'était la grosse
partie financière qu'il y a un an et demi on n'avait vraiment pas
payée.
6916 Vous avez une autre
feuille avec une copie des trois chèques certifiés qui ont servi à payer les
factures que vous avez vues avant.
6917 Il y a une facture
aussi qui est Services techniques Meritech, c'est une partie du 70 000 dollars
que j'ai payé pour le nouveau système de mise en ondes.
6918 Ce que vous pouvez voir
là‑dedans aussi, à la ligne 4, vous voyez une carte de son Digigram ou
Winlogger, c'est mon nouveau système pour enregistrer la programmation parce que
moi, c'était un peu comme le monsieur précédent, on enregistrait avec des
bobines sur VHS et vous m'aviez même dit que c'était très important d'avoir un
système d'appoint.
6919 Vous avez souligné dans
le procès‑verbal que j'avais souligné que je n'étais pas au courant et que je
n'étais pas supposé ne pas être au courant.
6920 Tout de suite quand on
a sorti de l'audition, j'avais acheté déjà un ordinateur avec un petit
programme, un petit programme simple qui faisait l'enregistrement qui servait de
système de back up à nos VHS.
6921 Sauf que quand j'ai
acheté le nouveau système qui est Winradio, on a acheté en surplus le Winlogger
qui devenait notre premier système et le système d'appoint c'est notre petit
ordinateur encore, alors on a vraiment enlevé les bobines de VHS, il n'y aura
plus de problème de programmation là‑dessus.
6922 Ça c'est
tout.
6923 En plus de ça on avait
eu une demande d'Industrie Canada parce que chez nous, on n'est pas directement
en haut de l'émetteur, on a une télécommande qui communique avec l'émetteur si
jamais on a besoin de faire des vérifications.
6924 Les inspecteurs étaient
venus et il y avait des modules, qui étaient des modules quand même anciens, il
y avait des modules qui ne fonctionnaient plus.
6925 On a racheté
complètement à neuf. Maintenant, je
pense que c'est juste trois petits
modules au lieu de quatre, cinq, c'est complètement à neuf. La télécommande, ils sont venus
vérifier, elle fonctionne.
6926 Les problèmes qu'on
avait eus aussi avec Industrie Canada, ça a été réglé au
complet.
6927 Une chose, c'est sûr et
certain, j'ai rajouté, vous avez une feuille qui est marquée *
Formation d'un comité de gestion +, ça
c'est un petit peu en plus pour vous répondre, je veux faire attention à mes
propos, mais c'est sûr que pour vous je suis un radiodiffuseur qui n'est pas
trop trop structuré, c'est pour ça que j'ai mis en place récemment un comité de
gestion qui va m'aider, je pense que c'est une de mes dernières lacunes, qui va
m'aider à être plus structuré et à me suivre pour m'obliger à déposer les
rapports dans les bons temps, et caetera, et caetera.
6928 Parce que surtout dans
la période depuis un an et demi, ma priorité c'était la partie financière parce
que mon père était encore vivant et je ne voulais pas tout le temps aller cogner
à sa porte et dire : J'aurais besoin d'un 20 000 dollars, j'aurais besoin d'un
50 000 dollars. J'essayais de
fonctionner par moi‑même, mais on a fait beaucoup de pertes les premières
années.
6929 Ça a fait ce que ça a
fait, mais j'étais vraiment concentré sur la partie financement pour ne pas
avoir de problèmes financiers.
6930 Vous allez le voir de
toute façon, il y a une lettre qui a été déposée par une employée que je vais
commenter là‑dessus un peu plus tard.
6931 A la lumière de tout
ça, je me suis dit : C'est le fun administrer une entreprise comme ça seul, mais
ça a des désavantages et je suis conscient que le CRTC a été clément la première
fois, le sera peut‑être une deuxième fois, mais que ce n'est pas une affaire
éternelle qu'on peut contrevenir au Règlement et s'en sortir sans
problème.
6932 C'est dans cette
optique‑là que j'ai mis sur pied une formation d'un comité de gestion qui, entre
autres une des personnes, j'ai mis son C.V. dedans, il est maintenant directeur
général du Port de Valleyfield, mais c'est mon ancien
associé.
6933 Ça c'est pour cette
partie‑là.
6934 Le dernier document que
vous avez, c'est une lettre qui n'a pas été déposée directement comme l'autre
lettre que vous avez reçue, celle‑ci m'est écrite par Brigitte Samson qui est ma
nouvelle directrice de la programmation, parce que l'autre lettre que vous avez
reçue, c'est ma directrice de programmation que j'ai engagée, j'ai fait une
erreur, que j'ai engagée pour une période de six mois.
6935 C'est ma nouvelle
directrice de programmation qui était animatrice chez nous avant, depuis cinq
ans, qui m'a écrit une lettre comme quoi selon ce qui était écrit dans la
précédente lettre, c'était l'enfer travailler chez Radio Express et que tous les
employés étaient insatisfaits et vivaient sur la crainte de ne pas avoir de
salaires, et caetera, et caetera.
6936 Cette lettre‑là est
signée par Geneviève Gélineau qui était mon employé démissionnante, Simon
Bachand, mon employé qui venait de partir pour Winnipeg pour aller travailler à
Radio‑Canada et mes deux plus jeunes animatrices qui étaient les employées de
Geneviève Gélineau qui sont les plus jeunes de ma station.
6937 J'ai trouvé ça un peu
drôle parce que la lettre de Geneviève Gélineau qui a été déposée au CRTC est
datée du 1er mars. Dans cette‑là
elle dit :
* Les
employés sont inquiets, ils ne sont pas payés, ça fait depuis trois semaines,
ils ne savent pas quand ils vont être payés, ils sont beaucoup paniqués.
+
6938 Quand moi, ce même
mercredi‑là je l'avais avertie que j'avais eu un transfert d'argent et que le
vendredi 3 mars tous les employés seraient payés et il n'y aurait plus un
employé auquel on devrait aucun sou.
6939 Si vous regardez dans
la lettre qu'elle a déposée, son conjoint travaille pour la Banque nationale,
sur la feuille de télécopieur, en bas de la feuille vous voyez * BN
+, Banque
nationale, qui était ma banque, je ne suis pas sûr que ma banque va être très
contente de ça, mais qui était ma banque, elle s'est servi du fax de ma banque
pour faire signer mon journaliste de Winnipeg, mais vous voyez à côté le
* 4 mars
+.
6940 Alors, quand elle a eu
la dernière signature pour sa lettre, sa lettre n'était même plus véridique
parce que tous les employés étaient payés en date du 3 mars. Je trouvais ça
discriminatoire.
6941 L'autre chose aussi,
c'est que je peux mentionner en même temps que Geneviève Gélineau a déposé cette
lettre‑là, je n'ai pas trouvé ça subtil parce qu'on sait qu'ici présent il y a
monsieur Jean‑Pierre Major qui a déposé une demande pour avoir une fréquence de
radiodiffusion dans la même région que moi et on sait que Geneviève Gélineau,
c'est une amie personnelle de monsieur et madame Major, qu'ils se fréquentent
assidûment et qu'ils communiquaient presque à chaque jour.
6942 Ce que j'ai su dans
l'entourage dans la grande ville de Valleyfield ou aux alentours, c'est qu'il y
avait des rumeurs qui circulaient comme quoi aujourd'hui... pas aujourd'hui, eux
dans le temps disaient lundi, mais qu'aujourd'hui en audition je perdais ma
licence, donc que monsieur Major, lui il voulait ravoir la licence du CRTC et
qu'il réengagerait les personnes que moi je mettrais dehors à cause de la
signature de la lettre que vous avez.
6943 Juste pour terminer,
c'est que la lettre que j'ai... sur l'autre lettre il y avait quatre employés,
disons deux de moins de six mois de travail et une de peut‑être un an et demi,
et moi c'est drôle, sur la lettre que j'ai, j'ai cinq employés qui ont plus de
cinq ans d'ancienneté à la station.
6944 Eux ont vu des
problèmes, ils ont vu, c'est sûr que ce n'était pas rose tout le temps, et c'est
vrai qu'on était serré financièrement, mais ils n'ont pas vu les grands
problèmes qui sont évoqués dans l'autre lettre.
6945 Pour terminer, ce que
je disais aussi au début, c'est que depuis août 2005, j'ai réinvesti dans cette
station‑là 215 000 de mon argent personnel, mais qui est une partie de
l'héritage que j'ai reçu, c'est ce qui fait que maintenant elle est vraiment
repositionnée, ma station, on n'a plus de dettes au niveau des banques et on a
amplement de liquidités dans le compte, je parle à partir de demain, on va avoir
amplement de liquidités dans le compte de banque et pour payer nos employés et
pour suivre nos engagements qui, d'ailleurs, ont tous été payés, les
engagements, et il n'y en aura plus de troubles pour le
futur.
6946 Je trouve que la
demoiselle est peut‑être partie trois semaines trop de bonne heure, mais
peut‑être qu'elle pensait que je ne viendrais jamais à bout de les régler, mes
problèmes, mais en date d'aujourd'hui, tout ce qui était financièrement instable
dans la station est revenu normal.
6947 LE PRÉSIDENT: Merci bien.
6948 Madame
Noël.
6949 CONSEILLERE NOËL: Monsieur Brunet, avant de vous poser des
questions, je vais vous offrir mes condoléances pour le décès de votre père le 6
juin 2005.
6950 M. BRUNET: Merci.
6951 CONSEILLERE NOËL: Bonjour aussi messieurs Nevins et
Campbell.
6952 Maintenant, monsieur
Brunet, j'ai perdu mes deux parents, je n'ai jamais arrêté de fonctionner parce
que mes parents étaient malades ou sont décédés. Je pense que ce n'est pas une raison, ça
fait beaucoup de peine, mais on est capable de se reprendre en main et de
fonctionner, il me semble.
6953 Il y a 18 mois, c'est
moi qui vous ai posé des questions.
6954 M. BRUNET: Oui.
6955 CONSEILLERE NOËL: Je vous ai d'ailleurs remis une copie du
transcript de l'audience du 7 septembre 2004. Parce que vous aviez failli à vos
engagements.
6956 M. BRUNET: Oui.
6957 CONSEILLERE NOËL: Vous nous disiez, il y a 18 mois, et je
vous réfère à la ligne 54 du transcript, je vous l'ai surligné en rose parce que
je n'avais pas d'autre couleur.
6958 M. BRUNET: C'est une belle
couleur.
6959 CONSEILLERE NOËL: Je vous cite :
* C'est
plutôt l'inexpérience parce que moi je viens du domaine du béton. Je n'étais vraiment pas dans un domaine,
je n'avais vraiment pas de culture de radio.
Tranquillement
j'essaie de rentrer dans le moule et de travailler de la bonne façon.
+ (Tel que lu)
6960 CONSEILLERE NOËL: Ça c'était il y a 18 mois, monsieur
Brunet.
6961 Ce que vous nous dites
ce matin, c'est que depuis la semaine dernière vous avez réglé certaines
affaires. Mais qu'est‑ce que vous
avez fait dans cet espace de 18 mois là?
Vous n'avez rien fait pour régler les
problèmes?
6962 M. BRUNET: C'est ce que je vous expliquais un petit
peu plus tôt, c'est que dans ces 18 mois là, l'argent que je voulais affecter à
payer mes engagements, entre autres, cet argent‑là est allé pour mon système
Winradio qui m'a coûté 70 000 dollars.
6963 On était déjà dans une
situation précaire et à toutes les trois, quatre semaines, des fois je
réinjectais 5 000 dollars, 2 000 dollars, 10 000 dollars et là du jour au
lendemain...
6964 CONSEILLERE NOËL: Mais normalement, monsieur Brunet, une
station ça génère des revenus, ça permet de réinvestir à même les revenus de
l'entreprise.
6965 Qu'est‑ce qui arrivait
à vos revenus d'entreprise?
6966 M. BRUNET: Les cinq premières années, on a fait 160
000 dollars de pertes.
6967 CONSEILLERE NOËL: Quand vous avez acheté, Monsieur, est‑ce
que c'était une station qui était profitable?
6968 M. BRUNET: C'était une station profitable, mais de
mon avis j'ai payé au moins 60 000 trop cher.
6969 CONSEILLERE NOËL: Mais ça, vous étiez une grande personne,
vous avez négocié, vous n'avez pas acheté ça les yeux
fermés?
6970 M. BRUNET: C'est ça, mais je m'en aperçois après le
temps, sauf que comme je vous disais aussi, j'étais dans un autre domaine, même
les premières années on était deux actionnaires.
6971 CONSEILLERE NOËL: Justement, je voulais en venir à ça,
monsieur Brunet, parce que vous savez que le Conseil doit approuver les
modifications à l'actionnariat, notamment quand ça modifie le contrôle. Ce qui est le cas.
6972 Dans la demande de
renouvellement de licence que vous nous avez fait parvenir le 9 février après
qu'on vous ait envoyé trois demandes de nous le fournir, en octobre, en décembre
et ensuite en février, vous nous avez finalement envoyé votre document après que
dans la lettre, je peux vous dire ce qu'on vous a écrit, on vous a écrit dans la
lettre qu'on ne renouvellerait peut‑être pas votre licence compte tenu de votre
comportement.
6973 Pourquoi vous ne
répondez pas aux lettres du Conseil?
Est‑ce qu'il y a une raison pour laquelle vous ne répondez pas aux
lettres du Conseil?
6974 Vous devez être un
radiodiffuseur. Où s'étendent vos
responsabilités comme radiodiffuseur?
Expliquez‑moi comment aujourd'hui moi je peux vous faire confiance pour
gérer une station de radio compte tenu de ce que je vois
ici.
6975 Dans la dernière lettre
on vous a dit, et je vais vous la lire :
* Nous
vous rappelons qu'à défaut de soumettre votre demande de renouvellement avant ou
à cette date, le personnel du Conseil recommandera aux membres du Conseil de
vous convoquer en audience publique afin de discuter des raisons pour lesquelles
on ne devrait pas suspendre, révoquer ou ne pas renouveler votre licence.
+ (Tel que lu)
6976 CONSEILLERE NOËL: C'est du domaine public, ça a été publié
en avis public.
6977 M. BRUNET: Oui.
6978 CONSEILLERE NOËL: Si monsieur Major, comme vous dites, est
au courant, c'est que c'était dans un avis public aussi.
6979 M. BRUNET: Oui.
6980 CONSEILLERE NOËL: Ce ne sont pas des rumeurs qui circulent
dans la Ville de Valleyfield, c'est un avis public. Toute personne qui suit un peu les
affaires du CRTC en prend connaissance.
6981 Expliquez‑moi comment
ça se fait que vous n'avez pas bougé avant la semaine dernière au sujet de vos
engagements qui n'étaient pas rencontrés?
6982 M. BRUNET: Je n'avais pas les moyens dans ce
temps‑là, c'est ça le problème.
6983 CONSEILLERE NOËL: Mais, monsieur Brunet, là vous avez les
moyens, mais quels moyens vous avez?
J'ai vu les chèques que vous nous avez donnés, ce sont des chèques signés
par madame Brunet.
6984 M. BRUNET: Oui, c'est ma
mère.
6985 CONSEILLERE NOËL: Madame Brunet, c'est qui? C'est votre mère.
6986 M. BRUNET: C'est elle qui est la gestionnaire de la
fiducie de... On devient une
fiducie, dans le fond.
6987 CONSEILLERE NOËL: Elle a quelle âge, madame
Brunet?
6988 M. BRUNET: Soixante‑sept ans.
6989 CONSEILLERE NOËL: Elle a 67 ans, madame Brunet. Elle vous signe des chèques comme ça
pour vous sortir de... Ici j'en ai
pour 7 200, ça fait 14 400 plus 2 800, ça fait 17 200 dollars de chèques, juste
sur cette feuille‑là.
6990 M. BRUNET: Plus 95 000 plus 50 000. C'est ce que je vous expliquais
tantôt. Il y a 215 000 dollars qui
sont venus, si vous voulez appeler ça chèques Huguette Brunet, mais dans le fond
c'est Fiducie de feu Roger Brunet qui est, en réalité, une partie de mon
héritage. C'est pour ça, ce n'était
pas disponible avant, mon père est décédé le 6 juin et on a fait la
fiducie.
6991 CONSEILLERE NOËL: Ce que vous êtes en train de me dire,
c'est que vous comptiez sur le décès de votre père pour financer votre
entreprise?
6992 M. BRUNET: Pas du tout. Pas du tout. Ce que je vous ai dit au début, c'est
que quand on s'est rencontrés la première fois, je vous disais
:
* Je vais
me restructurer financièrement, je vais aller faire un emprunt pour essayer
de... +
6993 Ce n'était pas des si
gros montants que ça, on parle de 17 000.
6994 CONSEILLERE NOËL: Vous aviez déjà des
emprunts.
6995 M. BRUNET: Oui.
6996 CONSEILLERE NOËL: Vous aviez un emprunt à la Banque de
développement du Canada.
6997 M. BRUNET: Oui.
6998 CONSEILLERE NOËL: Et vous aviez une autre ligne de crédit
avec la Banque nationale.
6999 M. BRUNET: C'est ça, j'avais un
emprunt...
7000 CONSEILLERE NOËL: Vous aviez un emprunt
de...
7001 M. BRUNET: Cent soixante‑quinze mille à la Banque
de développement du Canada.
7002 CONSEILLERE NOËL: Cent soixante‑quinze mille avec la BFD
et un crédit rotatif de 75 000 avec la Banque nationale du
Canada.
7003 M. BRUNET: C'est ça.
7004 CONSEILLERE NOËL: Est‑ce que ces emprunts‑là ont été
remboursés?
7005 M. BRUNET: Le 175 000, il reste 21
000.
7006 CONSEILLERE NOËL: Avez‑vous obtenu une extension de la
BDC? Parce qu'il devait être
remboursable au complet le 23 octobre 2004.
7007 M. BRUNET: On a eu des congés de capital deux ou
trois fois depuis cinq ans.
7008 CONSEILLERE NOËL: Donc, vous avez refinancé cet
emprunt‑là.
7009 M. BRUNET: Non, on ne l'a pas refinancé, on a juste
eu, à deux, trois occasions, des congés de capital sur une période de six mois,
ça aidait dans nos obligations.
7010 CONSEILLERE NOËL: La banque a accepté de prolonger
l'échéance.
7011 M. BRUNET: En donnant un congé de capital, ça que
l'échéance, il faut que ça additionne parce qu'en ne payant pas le capital,
c'est sûr que ça allonge le terme, c'est sûr et certain.
7012 CONSEILLERE NOËL: Vous devez combien encore sur cet
emprunt‑là?
7013 M. BRUNET: Vingt‑et‑un mille.
7014 CONSEILLERE NOËL: C'est dû quand?
7015 M. BRUNET: On fait des versements. C'est dû, il me reste à peu près un an,
on fait des versements réguliers, comme c'était dû au début. On n'a pas changé vraiment l'entente
avec la Banque de développement du Canada.
7016 CONSEILLERE NOËL: La ligne de crédit avec la Banque
nationale?
7017 M. BRUNET: Elle a été remboursée au
complet.
7018 CONSEILLERE NOËL: Remboursée au complet
quand?
7019 M. BRUNET: Elle va être remboursée demain, demain
matin. C'est parce qu'ils sont
avertis qu'ils vont être remboursés au complet, mais c'est demain
matin.
7020 CONSEILLERE NOËL: Si je comprends bien, la Banque
nationale n'est plus votre banquier.
7021 M. BRUNET: Non, c'est la Caisse Populaire
maintenant. A la Caisse Populaire,
on va déposer 80 000, j'ai dit 75 000, mais demain on va déposer 80 000 dollars,
c'est ce qui va faire, dans le fond, qui va faire notre marge de
crédit.
7022 CONSEILLERE NOËL: Alors, votre héritage, je ne veux pas
que vous me donniez le chiffre précis, mais vous allez pouvoir tenir combien de
temps avec votre héritage sans que votre entreprise des
bénéfices?
7023 M. BRUNET: C'est que, justement, dans le
temps...
7024 CONSEILLERE NOËL: Ça c'est une avance sur votre héritage,
si j'ai bien compris.
7025 M. BRUNET: Vous pouvez considérer ça comme ça. Ou c'est mon héritage, parce qu'un
héritage, tu peux l'avoir tout de suite ou tu peux l'avoir au décès du deuxième
parent, ça dépend de la volonté des parents, parce qu'on est deux enfants, nous,
ma mère, elle prend ses décisions.
7026 Une autre chose c'est
que, justement, quand j'étais en...
7027 M. BRUNET: En fait c'est votre mère qui vous
finance, si j'ai bien compris.
7028 M. BRUNET: Non, elle ne me finance pas, ma mère m'a
fait un don de ces montants d'argent là qui est une partie de l'héritage qui est
à mon nom, dans le fond. C'est
donné
7029 CONSEILLERE NOËL: Que vous auriez quand elle
décéderait.
7030 M. BRUNET: Non, on a des ententes qu'il y a des
parties... C'est parce que là je
suis en train de vous conter ma vie, mais on a des...
7031 CONSEILLERE NOËL: C'est parce qu'on a un petit problème,
mon cher monsieur Brunet, voyez‑vous, c'est parce qu'à chaque tournant, vous
êtes en défaut partout.
7032 M. BRUNET: J'étais en défaut.
7033 CONSEILLERE NOËL: Quand on octroie une licence, on
s'assure que la requérante a les moyens financiers de faire ce qu'elle veut
faire.
7034 Tout ce que vous nous
démontrez à date, c'est que si votre père n'était pas mort, je ne sais pas où
vous seriez aujourd'hui.
7035 M. BRUNET: Vous pouvez prendre ça comme
ça.
7036 CONSEILLERE NOËL: Écoutez, je prends ça comme
ça!
7037 M. BRUNET: C'est ça, c'est une partie d'héritage,
dans le fond, c'est juste ça que je peux dire, mais sauf que contrairement à mon
père, ma mère a plus une façon d'agir comme, je ne sais pas, moi, c'est parce
que je ne veux pas lancer des chiffres parce qu'on est quand même une place
publique, mais je ne sais pas, moi, si elle décide à Noël de chacun nous donner
50 000 dollars en REÉR à tous les Noël...
7038 CONSEILLERE NOËL: Est‑ce que vous pourriez déposer le
testament de votre père et les ententes que vous avez avec votre
mère?
7039 M. BRUNET: Pas vraiment.
7040 CONSEILLERE NOËL: Pas vraiment. Est‑ce que votre mère pourrait venir
éventuellement témoigner?
7041 M. BRUNET: Sûrement. Ça l'énerverait beaucoup,
mais...
7042 CONSEILLERE NOËL: Ça va nous prendre un engagement
quelconque parce que là, si je comprends
bien, vos sources de financement, c'est l'argent que votre mère vous
donne.
7043 M. BRUNET: Oui, mais regardez, ce que je tiens à
préciser, c'est qu'aujourd'hui, en date d'aujourd'hui, je reviens au même point
que quand j'ai acheté l'entreprise voilà sept ans. Voilà sept ans j'avais un emprunt de 175
000 à la Banque de développement du Canada.
7044 CONSEILLERE NOËL: Vous aviez aussi un associé qui est
disparu dans la nature.
7045 M. BRUNET: Oui, j'avais un associé qui n'avait
amené aucun montant d'argent dans l'entreprise parce que le 120 000 dollars
d'avances d'actionnaires, c'est moi personnellement qui avais mis le 120 000
dollars d'avances dedans.
7046 C'était un actionnaire
plus pour prendre, disons, les risques financiers à deux et en même temps, moi
pourquoi je l'avais rentré comme actionnaire, c'est sûr et certain, à deux
personnes, c'est plus facile quand il y en a un des deux qui ne veut pas suivre
les objectifs, l'autre lui dit, chacun a son domaine, dans le
fond.
7047 CONSEILLERE NOËL: Comme je vous disais tout à l'heure,
monsieur Brunet, le Conseil doit approuver les changements qui sont de nature à
modifier le contrôle.
7048 Monsieur Gadouas, quand
on a approuvé votre demande, je vous lis la lettre d'approbation
:
* Le
Conseil note que Robert Brunet et Michel Gadouas contrôleront conjointement
cette société. + (Tel que lu)
7049 CONSEILLERE NOËL: Il est rendu où, monsieur Gadouas? Je sais bien qu'il réapparaît dans votre
document de ce matin.
7050 M. BRUNET: Il est directeur général du Port de
Valleyfield.
7051 CONSEILLERE NOËL: Il vous a vendu ses actions? Qu'est‑ce qui s'est
passé?
7052 M. BRUNET: Oui, c'est ça.
7053 CONSEILLERE NOËL: C'est ça, il vous a vendu ses
actions.
7054 M. BRUNET: Oui.
7055 CONSEILLERE NOËL: Il vous les a vendues
quand?
7056 M. BRUNET: A l'été 2004.
7057 CONSEILLERE NOËL: Pouvez‑vous nous dire pourquoi vous
n'avez pas demandé l'autorisation du Conseil pour faire la
transaction?
7058 M. BRUNET: C'est un oubli.
7059 CONSEILLERE NOËL: C'est un oubli.
7060 Été
2004.
7061 Vous avez vendu ça pour
quelle somme, Monsieur? Ça aussi ce
sont des choses que le Conseil demande.
7062 M. BRUNET: Huit mille
dollars.
7063 CONSEILLERE NOËL: Huit mille dollars que vous avez payés à
monsieur Gadouas.
7064 M. BRUNET: Oui. Compte tenu que ce n'était pas lui qui
avait amené les fonds dans l'entreprise et compte tenu qu'on avait accumulé 168
000 dollars de pertes les cinq années passées ensemble.
7065 CONSEILLERE NOËL: Est‑ce que vous avez l'intention de
déposer une demande au Conseil pour obtenir l'approbation de ce transfert
d'actions?
7066 M. BRUNET: Oui.
7067 CONSEILLERE NOËL: Quand?
7068 M. BRUNET: A votre discrétion, le plus tôt
possible.
7069 CONSEILLERE NOËL: Vous êtes déjà pas mal en
retard.
7070 M. BRUNET: Oui.
7071 CONSEILLERE NOËL: Vous demanderez à madame la conseillère
juridique de vous donner un délai.
7072 M. BRUNET: O.K.
7073 CONSEILLERE NOËL: Je vous ai également remis copie d'un
document que j'ai fait sortir du registraire des entreprises avec ce
document‑ci.
7074 M. BRUNET: Oui.
7075 CONSEILLERE NOËL: Ce document‑ci, la dernière mise à jour
que j'ai faite, c'est le 17 mars 2006 qui dit que Radio Express inc. qui est la
titulaire de la licence a été radiée d'office du registre des entreprises en
date du 6 mai 2005 pour défaut de production de ses rapports
annuels.
7076 M. BRUNET: C'est ça.
7077 CONSEILLERE NOËL: Vous avez des problèmes avec les
rapports annuels, monsieur Brunet.
7078 M. BRUNET: Oui. Mais ça a été déposé, ces rapports‑là
aussi parce que de toute façon je n'aurais pas pu m'ouvrir de compte de banque
si mon entreprise était radiée.
7079 CONSEILLERE NOËL: Ça a été déposé
quand?
7080 M. BRUNET: Ça a été déposé mercredi
passé.
7081 CONSEILLERE NOËL:
7082 CONSEILLERE NOËL: Mercredi dernier, c'est‑à‑dire le 15
mars?
7083 M. BRUNET: Oui. C'est ça parce qu'on ne peut pas ouvrir
de compte de banque avec une entreprise radiée.
7084 CONSEILLERE NOËL: Mais en date du 17 mars, vous êtes
encore marqué comme radié.
7085 M. BRUNET: Oui, mais c'est que les papiers ont été
faits par mon notaire, qui est Jean‑Michel Philie à
Valleyfield.
7086 Eux ont eu les papiers,
au Ministère, par Poste Prioritaire mercredi, mais avant qu'ils étudient un
papier et que ça soit vraiment réaffiché comme quoi on n'est plus radié, il doit
y avoir un délai, je ne sais pas, ça doit être les personnes qui travaillent au
bureau.
7087 CONSEILLERE NOËL: Est‑ce que vous pouvez nous déposer un
document à l'effet que la compagnie a été remise en
vigueur?
7088 M. BRUNET: Ce que je pourrais vous déposer
immédiatement cet après‑midi, si vous voulez, je peux faire venir un fax des
papiers parce que pour la Caisse, c'est ça qui est arrivé, la Caisse, pour
m'ouvrir mon compte, ils ont demandé des papiers du notaire comme quoi on avait
vraiment filé pour mettre à date.
7089 Ou je peux attendre
que...
7090 CONSEILLERE NOËL: Non, on ne vous attendra pas, vous
déposerez ça, faites‑le venir et vous déposerez ça avec la
secrétaire.
7091 M. BRUNET: Cet après‑midi? O.K. Les papiers.
7092 CONSEILLERE NOËL: Non, pas lundi,
aujourd'hui.
7093 M. BRUNET: Non, non, aujourd'hui, non j'ai dit
* cet
après‑midi +.
7094 CONSEILLERE NOËL: Oui, cet
après‑midi.
7095 M. BRUNET: Ça mon notaire peut m'envoyer une copie
des papiers, mais ça ne dira pas que l'entreprise n'est plus radié, ça va juste
dire que lui a fait les procédures pour enlever la
radiation.
7096 CONSEILLERE NOËL: Non, ce n'est pas ça que je
veux.
7097 Me LAGACÉ: Ce qu'on aimerait que vous déposiez, ce
sont les documents que vous avez envoyés au registraire des entreprises par
l'entremise de votre notaire, donc une copie de tous ces
documents‑là.
7098 M. BRUNET: Avez‑vous un numéro de fax qu'on
pourrait vous le faxer directement?
Ça serait moins de trouble parce que moi je l'appellerais et il pourrait
vous le faxer directement.
7099 Me LAGACÉ: On vous le fournira quand on aura
terminé cette phase‑ci.
7100 CONSEILLER ARPIN: C'est assez rapide, donc il devrait
avoir reçu la confirmation. Je ne
sais pas si c'est une compagnie du Québec ou une
compagnie...
7101 CONSEILLERE NOËL: Une compagnie du
Québec.
7102 CONSEILLER ARPIN: ... de la haute autorité financière,
c'est vrai qu'ils ont suspendu des employés hier, mais votre notaire a dû déjà
recevoir le certificat, et on aimerait l'avoir.
7103 Me LAGACÉ: Pour votre information, sans être une
experte de la question, je pourrais vous dire qu'il y a quand même un processus
puisqu'il y a eu une radiation d'office, donc il faut non seulement déposer les
déclarations annuelles manquantes.
7104 C'est ce qu'on s'attend
à recevoir, il y a aussi une demande pour être réenregistré, c'est ce que nous
voulons aussi obtenir, mais je ne peux pas garantir les délais d'une autre
institution provinciale, surtout sur le délai que ça prend pour que ce soit
affiché sur Internet.
7105 M. BRUNET: De plus c'est que vous aviez la date du
17, mais moi j'ai revérifié lundi parce que j'étais chez le comptable de ma mère
et on était encore radié dans l'ordinateur en date de
lundi.
7106 C'est pour ça que c'est
encore assez long, le délai.
7107 CONSEILLERE NOËL: Monsieur Brunet, je vous réfère aux
paragraphes 45 à 50 de votre témoignage du 7 septembre 2004. J'ai encore mis un trait
rose.
7108 Je vous demandais, au
paragraphe si vous saviez que vous êtes une entreprise réglementée, vous m'aviez
répondu que oui.
7109 Au paragraphe 47, je
vous demandais si vous le saviez au moment de l'achat, vous m'aviez répondu dans
l'affirmative.
7110 Etes‑vous capable de me
dire si vous comprenez aujourd'hui ce que ça veut dire d'être entreprise
réglementée?
7111 M. BRUNET: Oui.
7112 CONSEILLERE NOËL: Oui?
7113 Vous me dites oui, mais
comment se fait‑il qu'après un avertissement sévère, soit un renouvellement de
licence de 17 mois assorti d'une ordonnance exécutoire, vous n'aviez pas encore
compris vos obligations en tant qu'entreprise réglementée jusqu'à ce qu'on vous
envoie une lettre le 2 février où on vous dit :
* On va
vous la retirer, votre licence +?
7114 M. BRUNET: Concernant la partie pécuniaire, c'est
que je l'avais pas, l'argent, dans le temps, ce n'est pas pour rien que j'ai
déposé seulement mercredi parce que je le savais, même dès que j'ai été
convoqué, si j'avais pu payer, je les aurais payés.
7115 Je savais que j'aidais
plus ma cause à le déposer le plus rapidement possible, mais le plus rapidement
que j'ai pu, c'est mercredi.
7116 Cette partie‑là, ce
n'était pas parce que je faisais la sourde oreille ou peu importe, je n'étais
pas en mesure, dans ce temps‑là, de le payer, alors aussitôt que j'ai été en
mesure de le payer, je l'ai payé.
7117 Pour ce qui est des
rapports annuels, le rapport 2000, 2001, 2002, c'est sûr qu'au niveau de ces
rapports‑là, vous auriez pu les avoir un petit peu plus tôt, ça c'est un
manquement de ma part, mais les rapports 2004, 2005, je n'ai même pas mes états
financiers, je ne suis pas capable de vous les faire, je n'ai pas d'états
financiers.
7118 Ça, je le sais qu'au
niveau du Gouvernement, j'ai des avis du Gouvernement qui m'ont dit
:
*
Écoutez, Radio Express, vous devez soumettre vos rapports annuels... vos états
financiers. +
7119 CONSEILLERE NOËL: Vos états financiers, monsieur Brunet,
pas juste pour le Conseil.
7120 M. BRUNET: Exactement.
7121 CONSEILLERE NOËL: L'impôt va vous courir après tout à
l'heure.
7122 M. BRUNET: Non, mais c'est ça. C'est ce que je vous dis, c'est quand je
vous parle qu'on était dans une situation précaire, c'est que Revenu Canada est
venu chez nous, on a fait des ententes avec eux, c'est tout
ça.
7123 C'est ce qui faisait
que dans le temps on n'était pas en mesure de payer des sommes additionnelles
comme ça, mais maintenant, tout est payé, les ententes sont prises avec tout le
monde, là je n'ai vraiment plus ce qu'on peut dire de problèmes financiers comme
on était dans le temps.
7124 Pas problèmes
financiers, mais dans le temps on était vraiment vraiment
serré.
7125 CONSEILLERE NOËL: On va revenir à la lettre que vous avez
vous‑même évoquée, la lettre signée par madame Gélineau, madame Joudry, madame
Vallée et monsieur Bachand.
7126 M. BRUNET: Oui.
7127 CONSEILLERE NOËL: Écoutez, le fait que ça a été envoyé sur
le fax de la Pharmacie Jean Coutu ou le fax de la Banque nationale, quant à moi
ça ne change pas grand‑chose à l'objet de cette lettre‑là.
7128 On nous dit dans cette
lettre‑là :
* Depuis
plus d'un an de façon sporadique l'institution financière couvrant le compte de
Radio Express se voit dans l'obligation de retourner les chèques de paie des
employés avec la mention " insuffisance de fonds ".
Les
employés se sont également vu retourner leurs chèques avec la mention " saisie
de fonds " une fois.
Les
paies ont été remises en retard.
Au 21
février 2006, tous les chèques de paie des employés ont été retournés avec la
mention " compte fermé ". + (Tel que lu)
7129 M. BRUNET: Oui.
7130 CONSEILLERE NOËL: Je sais bien que votre héritage s'en
vient et la manne est en train de tomber du ciel, mais comment voulez‑vous nous
convaincre que vous êtes capable de gérer une station de radio quand on a ce
genre de témoignage?
7131 Je veux dire des
employés qui ne sont pas payés, c'est...
7132 M. BRUNET: Ça, je comprends
ça.
7133 CONSEILLERE NOËL: On va loin dans les difficultés
financières parce qu'avant de ne pas payer vos employés, vous avez dû arrêter de
payer vos fournisseurs et vous n'avez pas payé vos impôts.
7134 M. BRUNET: Non, pas tant que ça. Prenez quand même en
considération que madame Gélineau qui écrit cette lettre‑là, qui vous dit que
depuis un an sporadiquement, mais c'est drôle, elle est employée de chez nous
depuis six mois et elle me dit que depuis un an sporadiquement elle est au
courant de tout.
7135 CONSEILLERE NOËL: Écoutez, elle écrit la lettre, mais elle
est signé par quatre personnes. Il
doit y en avoir eu d'autres qui ont été
payés...
7136 M. BRUNET: La seule personne là‑dessus qui
travaillait chez nous depuis plus d'un an, elle n'a jamais eu de chèque
retourné, elle. C'est madame Vicky
Joudry, vous pourriez la convoquer, cette dame‑là.
7137 Quand on lui a demandé
: *
Écoutez, madame Joudry... + Je dis * madame
+, c'est
une demoiselle de 23 ans, je pense.
7138 Quand on lui a demandé
:
* Tu as
signé ça, cette lettre‑là, explique‑moi pourquoi tu as signé une lettre comme ça
quand tu es la seule qui n'a pas eu jamais jamais de chèques qui ont rebondi.
+
7139 Sauf que quand le
compte a été fermé, vu que c'est ma plus jeune et qu'elle reste seule en
appartement, c'est la seule à la station, dans les 19 parce que j'avais 19
chèques de paie à faire, vous avez seulement quatre signatures là, c'est la
seule dans les 19 que j'ai pris 600 dollars dans mes poches et que j'ai payé
mademoiselle. C'est la seule qui
n'a jamais eu de chèques qui ont retourné.
7140 Quand on lui a demandé
ça, elle ne savait plus quoi dire et elle a dit : * Bien,
pour aider les autres. +
7141 Pour aider les
autres, c'était pour aider madame
Geneviève Gélineau, la très grande amie de monsieur Jean‑Pierre Major qui fait
une demande de licence, qui pense que moi je vais perdre ma
licence.
7142 CONSEILLERE NOËL: Écoutez, monsieur Jean‑Pierre Major, il
a été l'opérateur de cette station‑là avant de vous la vendre. Alors, il doit connaître un peu de monde
dans ce milieu‑là.
7143 M. BRUNET: Oui, mais c'est de lui que j'ai acheté
et monsieur Major m'a offert de me racheter et depuis un an et demi il m'appelle
ou on a eu des conversations pour me racheter ou pour venir travailler chez nous
et je lui ai dit, bon, un, il sait de la façon que je travaille, on ne
s'entendra pas, on ne travaillera pas bien ensemble.
7144 Puis un, je ne suis pas
intéressé à vendre. J'ai eu trois
personnes qui m'ont offert de m'acheter la radio et je leur ai répondu les trois
que je ne suis pas intéressé.
7145 Sauf que ce que je dis,
c'est que je vais plutôt en fonction de la lettre que vous avez, entre
parenthèses, de quatre employés mécontents, mais c'est
drôle...
7146 CONSEILLERE NOËL: Que vous nous déposez ce
matin.
7147 M. BRUNET: Non, non, je vous parle de la lettre des
quatre employés mécontents, de madame Gélineau.
7148 Mais c'est drôle que
madame Gélineau, tout d'un coup elle se réveille que ça n'a plus d'allure
travailler chez nous et elle, elle se dit : Si Brunet peut fermer son poste et
Jean‑Pierre Major peut en ouvrir un, c'est sûr que je suis engagée chez
Jean‑Pierre.
7149 Et d'après moi elle va
souper chez eux une fois par semaine, je fabule, je ne le sais pas, mais c'est
la seule personne, c'est la seule...
7150 CONSEILLERE NOËL: Je vous rappelle que vous êtes sous
serment.
7151 M. BRUNET: Oui, oui. Là je vous dis des vraies paroles, c'est
la seule personne dans la station que quand on disait : * Oui,
mais Jean‑Pierre, il est venu cette semaine, tout ça, il me semble qu'il vient
souvent + ou
quelque chose, c'est la seule personne qui avertissait tous les autres membres
du personnel en leur disant : * Là, je
suis une amie personnelle à Jean‑Pierre et Suzanne et il n'en est pas question,
vous ne parlerez pas en mal de Jean‑Pierre Major dans cette station ici.
+
7152 C'est la seule personne
qui faisait ça, elle devenait insultée.
On a tout le temps dit : * C'est
une bonne personne, Jean‑Pierre Major. + Mais souvent le sujet est arrivé puis on
a dit : *
Jean‑Pierre Major veut m'acheter, je ne suis pas intéressé à vendre. Il est revenu encore me voir, je ne suis
pas intéressé. +
7153 C'est une bonne
personne, monsieur Major, il m'a offert de m'aider pour faire les rapports du
CRTC, je ne dis pas que c'est une mauvaise personne.
7154 Sauf qu'il est devenu
comme, entre parenthèses, compétiteur avec moi, et moi j'avais
engagé...
7155 Parce que Geneviève
Gélineau a travaillé avec Jean‑Pierre Major chez Radio‑Nord, c'est elle
qui...
7156 CONSEILLERE NOËL: Bien oui, mais Monsieur, ça c'est de
l'anecdote, ça ne justifie pas le fait que vous n'ayez pas payé vos employés.
7157 M. BRUNET: Deux jours après ils étaient tous
payés. De la façon qu'elle l'écrit
dans cette lettre‑là, c'est comme...
7158 CONSEILLERE NOËL: Si je comprends bien, vous l'avez mise à
la porte vu que maintenant vous avez une nouvelle directrice des
programmes?
7159 M. BRUNET: Non. Non, non. C'est elle qui m'a donné sa
démission.
7160 CONSEILLERE NOËL: C'est elle qui a donné sa
démission. Madame Vallée, elle est
encore chez vous?
7161 M. BRUNET: Madame Vallée m'a donné sa démission
avant‑hier.
7162 CONSEILLERE NOËL: Avant‑hier.
7163 M. BRUNET: Mais madame Vicky Joudry travaille
encore pour nous.
7164 CONSEILLERE NOËL: C'est celle à qui vous avez donné 600
dollars que vous avez pris dans votre poche.
7165 M. BRUNET: Oui. Et c'est celle qui avait signé pour
aider les autres. Mais les trois
autres sont partis parce que les trois autres avaient des emplois ailleurs. Pas Geneviève, mais les deux autres
avaient des emplois ailleurs.
C'est facile signer une lettre de même.
7166 CONSEILLERE NOËL: Ils sont peut‑être partis parce qu'ils
étaient payés de façon pas tellement régulière.
7167 M. BRUNET: Possiblement.
7168 CONSEILLERE NOËL: Est‑ce que ça se
pourrait?
7169 M. BRUNET: Non, non, mais attendez une minute. Quand on parle qu'il y a des chèques qui
ont été... pour un employeur, c'est inadmissible qu'il y ait des chèques qui
rebondissent, ça je suis d'accord avec vous, j'étais dans un autre domaine avant
et j'ai des employés, moi, qui ont travaillé pour d'autres employeurs et c'est
arrivé, des choses comme ça, que les chèques ont rebondi puis ils sont partis
avant qu'ils travaillent pour rien.
7170 Sauf qu'à chaque fois
que les chèques ont rebondi chez nous, le lendemain ils étaient payés en
argent. C'est ça qui n'est pas
expliqué dans cette lettre‑là, le chèque ne rebondissait pas et ils ne passaient
pas quatre semaines...
7171 Quand vous voyez le
trois semaines, quand mon compte a été fermé...
7172 CONSEILLERE NOËL: Je ne sais pas comment vous fonctionnez
mais moi voyez‑vous, Monsieur, j'ai des obligations qui arrivent à échéance
fixes et quand j'attends le chèque de paie, je sais que ça va couvrir mon
paiement hypothécaire, que ça va couvrir tous les prélèvements automatiques
qu'on fait dans mon compte de banque.
7173 S'il n'arrive pas, mon
chèque de paie, Monsieur, je suis en beau joualvert, pour utiliser une
expression populaire.
7174 M. BRUNET: Je suis d'accord avec
vous.
7175 CONSEILLERE NOËL: Alors, comprenez‑vous que ça peut mettre
les gens dans l'insécurité et les rendre très méfiants de la qualité de
l'employeur avec lequel ils font affaire?
7176 M. BRUNET: Je comprends ça, Madame. Mais sauf qu'on n'est pas la première
entreprise au Québec qui a fait ça.
7177 CONSEILLERE NOËL: Pensez‑vous que c'est ce genre
d'exploitant qu'on aime avoir pour une licence de radio?
7178 M. BRUNET: Non.
7179 CONSEILLERE NOËL: On demande, avant d'octroyer des
licences, à voir la capacité financière.
7180 Tout ce que vous nous
avez démontré à date, c'est que si votre père n'était pas décédé et si votre
mère ne vous avait pas donné de l'argent la semaine dernière, vous ne seriez
même pas capable de venir ici ce matin.
7181 M. BRUNET: Non, non, ce n'est pas exactement ça
parce que de toute façon au début, quand Michel Gadouas est parti, mon père
avait signé pareil des endossements avec moi pour la
compagnie.
7182 Ça ne date pas d'hier
que j'ai le backing financier de mes parents, ils n'ont jamais été
actionnaires.
7183 CONSEILLERE NOËL: Mais qu'est‑ce que vous faites avec
votre argent, à part votre dépense de 75 000 dollars pour vos
équipements?
7184 M. BRUNET: Le problème qu'on a, et c'est une des
affaires, c'est que dans le temps on disait : * On est
une petite entreprise et on a deux animateurs +, bo n,
et caetera, et caetera.
7185 Les cinq premières
années, on n'avait pas de directeur des ventes, ça a été notre grosse lacune,
mais ça, c'était un peu...
7186 CONSEILLERE NOËL: Mais, monsieur Brunet, je veux dire, la
radio, comment vous pensez que ça fonctionne?
7187 M. BRUNET: Je le sais.
7188 CONSEILLERE NOËL: La radio, c'est une entreprise de vente
de publicité.
7189 M. BRUNET: Je le sais.
7190 CONSEILLERE NOËL: Qui permet d'aller chercher des fonds
pour payer des animateurs pour mettre en ondes. Ce n'est pas le contraire, ça ne
commence pas dans l'autre sens.
7191 M. BRUNET: Oui, mais c'est ça. Ça c'est ma première
explication.
7192 Depuis deux ans, on a
un directeur des ventes, les ventes sont rendues qui font qu'on est
rentable.
7193 CONSEILLERE NOËL: Bien ça, vous êtes rentable, c'est vous
qui le dites parce que vous n'avez pas produit vos rapports financiers pour
2004, 2005.
7194 Évidemment, vous nous
en avez produit ce matin pour les années passées, de 2000... vous aviez déposé
2003 la dernière fois, donc vous en avez produit pour 2000, 2001 et 2002 ce
matin.
7195 M. BRUNET: Oui.
7196 CONSEILLERE NOËL: Vous nous dites que 2004, 2005, votre
comptable ne peut pas les faire parce qu'il n'avait à signer, il va quoi, il va
trafiquer les chiffres à partir de l'argent que vous allez injecter demain dans
vos entreprises?
7197 Qu'est‑ce que c'est,
ça?
7198 M. BRUNET: Non, non, non. Non, non, il ne trafiquera pas les
chiffres parce que c'est mon bureau de comptables, c'est Bourassa Boyer, ils
sont quand même reconnus, ce n'est pas un petit bureau de
quartier.
7199 CONSEILLERE NOËL: Bien oui, mais s'il vous dit qu'il ne
pouvait pas vous signer vos états financiers sans mettre des notes que vous ne
vouliez pas voir.
7200 M. BRUNET: Lui, le problème qu'il
avait...
7201 CONSEILLERE NOËL: Bien oui, mais 2004, il ne pourra pas
corriger ça, Monsieur.
7202 M. BRUNET: Bien oui.
7203 CONSEILLERE NOËL: C'est du passé.
7204 M. BRUNET: Bien oui il va pouvoir. Bien oui il va pouvoir corriger
2004. Il ne pouvait pas rien faire
parce que dans le temps on avait un compte fermé, on avait une demande de
rembourser la marge de crédit.
7205 Quand c'est dans une
situation comme ça, il ne savait pas qu'il y avait du nouvel argent de réinvesti
ou du nouvel argent à être réinvesti dans la compagnie.
7206 Si tu vois une
compagnie dans cette position‑là, tu ne peux pas faire d'états financiers, tu
vas dire : Cette compagnie‑là, elle va faire faillite, elle n'a pas les moyens
pour.
7207 Mais du jour au
lendemain toutes les dettes ont été payées, alors on parle d'une autre
affaire.
7208 CONSEILLERE NOËL: Vous savez, monsieur Brunet, que votre
rapport 2005 est dû depuis le 30 novembre 2005.
7209 M. BRUNET: Oui.
7210 CONSEILLERE NOËL: Votre rapport 2004, lui est un an et
demi en retard.
7211 M. BRUNET: Oui.
7212 CONSEILLERE NOËL: Vous êtes donc, ce matin, encore en
défaut aux termes de vos conditions de licence et de la loi, comment voulez‑vous
qu'on accepte de vous renouveler votre licence?
7213 M. BRUNET: Bien moi, pour ces deux rapports là, parce que que c'est ça la
lettre qu'il y a dedans de mon comptable qui dit qu'il va être prêt à les faire
très rapidement parce que, d'ailleurs 2004...
7214 CONSEILLERE NOËL: Ça veut dire quoi, ça,
tranquillement?
7215 M. BRUNET: Non, pas tranquillement, très
rapidement.
7216 CONSEILLERE NOËL: Très rapidement.
7217 M. BRUNET: C'est parce que je n'articule pas
assez.
7218 C'est ça, il est prêt à
le faire très rapidement. Je serais
même prêt à prendre un engagement de vous les déposer dans le prochain
mois.
7219 Ou trois semaines, mais
trois semaines ça serait serré.
Parce que je sais que 2004 est fini à 90 pour cent puis il est déjà
avancé dans le 2005.
7220 Parce que moi, ce que
j'essayais de faire, c'est qu'ils soient finis avant aujourd'hui, sauf que là
l'argent rentre juste demain dans le compte, et lui faire des chiffres sans
avoir de preuve que l'argent rentrait, et caetera, et caetera, c'était
comme...
7221 CONSEILLERE NOËL: Madame la conseillère juridique vous
donnera une date raisonnable, un délai raisonnable pour le
produire.
7222 M. BRUNET: Les deux rapports.
7223 CONSEILLERE NOËL: Ce n'est pas tout, on n'a pas fini. Ça c'est le côté
financier.
7224 Il y a d'autres
engagements auxquels vous êtes tenu.
On a fait une analyse de votre programmation pour la semaine du 29 mai au
4 juin 2005, il manquait 14 heures 15 de rubans‑témoins.
7225 Vous me dites que vous
avez acheté un système l'année dernière, il ne fonctionnait pas, votre
système?
7226 M. BRUNET: Attendez une minute, vous dites 14
heures 15?
7227 CONSEILLERE NOËL: Il manquait 14 heures 15 minutes de
rubans‑témoins dans la semaine du 29 mai au 4 juin
2005.
7228 M. BRUNET: Oui, mais c'est ça, c'est comme juste
après ça qu'on a acheté le système.
Regardez...
7229 C'est au mois d'août
qu'on a acheté le système.
7230 CONSEILLERE NOËL: C'est au mois d'août. Et votre système informatique que vous
aviez acheté le lendemain de l'audience du mois de septembre
2004?
7231 M. BRUNET: On ne l'a pas acheté comme... je ne sais
pas trop, une couple de semaines après ou quelque chose comme
ça.
7232 CONSEILLERE NOËL: Il ne fonctionnait pas,
celui‑là.
7233 M. BRUNET: C'est parce que
là...
7234 CONSEILLERE NOËL: Alors, aucun de vos systèmes ne
fonctionnait, si je comprends bien, avant le mois d'août 2005. C'est ça?
7235 M. BRUNET: Non. C'est parce que là je ne peux pas vous
jurer de choses, il faudrait que je vérifie avec celui qui est venu me
l'installer, l'ordinateur qui faisait juste...
7236 C'est parce que le
problème qu'on avait, c'est que l'ordinateur qu'on avait mis en fonction, parce
que vous m'aviez donné comme
quasiment six mois pour me dépêcher à me replacer, et comme un ou deux mois
après j'ai acheté cet ordinateur‑là, sauf qu'il enregistrait des boucles de 20
minutes, c'était comme un petit peu mêlant pour après ça aller rechercher des
plages horaires.
7237 CONSEILLERE NOËL: Vous savez que vous devez les conserver
plus longtemps que 20 minutes, vos rubans‑témoins.
7238 M. BRUNET: Non, non, mais ce que je veux dire,
c'est il enregistrait le mois au complet, mais c'était tout enregistré par bouts
de 20 minutes, ce n'était vraiment pas un logiciel en fonction de ça, mais
c'était supposé d'être mon logiciel d'appoint.
7239 Parce que vous m'aviez
dit dans le temps que les bobines de VHS, il ne faut pas que je me fie là‑dessus
parce qu'il faut absolument que j'aie des...
7240 CONSEILLERE NOËL: Ce que je vous avais dit, c'est que ça
vous prenait de l'équipement de relève...
7241 M. BRUNET: D'appoint.
7242 CONSEILLERE NOËL: ... au cas où ça
casse.
7243 M. BRUNET: J'ai acheté cet ordinateur‑là pour être
mon ordinateur d'appoint parce que je ne pensais pas que mon système, qui était
Pristine, que ce système‑là planterait au complet, et on se servait encore des
VHS.
7244 Par contre, quand le
système a planté, là on a le nouveau système qui s'appelle Winradio et Winradio,
une des options c'est Winlogger qui, lui, enregistre automatiquement, mais là
c'est par ordinateur, mais lui, il enregistre avec des fichiers et il écrit
vraiment, je ne sais pas s'il y a quelqu'un au Conseil qui a travaillé avec ça,
mais je pense que même on peut directement à SOCAN par email. De mon ordinateur ça peut partir
directement, même pas besoin de support papier.
7245 CONSEILLERE NOËL: En parlant de SOCAN, est‑ce que vous
avez payé vos droits à SOCAN?
7246 M. BRUNET: En partie.
7247 CONSEILLERE NOËL: En partie.
7248 M. BRUNET: Oui.
7249 CONSEILLERE NOËL: Vous leur devez
combien?
7250 M. BRUNET: On a une entente avec eux, mais on leur
doit un bon montant.
7251 CONSEILLERE NOËL: Ça veut dire quoi,
ça?
7252 M. BRUNET: Je pense que
c'était...
7253 Mais là, encore là je
ne suis pas sûr sûr de mon... c'est une entente pour cinq
ans.
7254 CONSEILLERE NOËL: Un chiffre
approximatif.
7255 M. BRUNET: Peut‑être 80 000.
7256 CONSEILLERE NOËL: Quatre‑vingt mille
dollars.
7257 M. BRUNET: Oui.
7258 CONSEILLERE NOËL: Vous avez une entente pour les
rembourser, le montant.
7259 M. BRUNET: Sur cinq ans.
7260 CONSEILLERE NOËL: Sur cinq ans.
7261 Pour le futur, est‑ce
que vous allez être capable de les payer?
7262 M. BRUNET: Bien oui. Bien oui.
7263 CONSEILLERE NOËL: Est‑ce que vous générez des revenus dans
votre entreprise à l'heure actuelle?
7264 M. BRUNET: Depuis deux ans on a un directeur des
ventes, alors nos ventes ont quand même considérablement
augmenté.
7265 C'est sûr et certain
qu'on a quand même hérité de plusieurs pénalités et frais du
passé.
7266 CONSEILLERE NOËL: J'ai une facture ici que vous avez mise
dans votre dossier de Services techniques Meriteck, solde dû, 5 633,94, est‑ce
que vous leur devez encore 5 633,94?
7267 M. BRUNET: Non, eux on leur doit, dans le fond, 3
000, c'est sûr qu'ils nous chargent une partie d'intérêts de cette
facture‑là.
7268 C'est eux, dans le
fond, c'est à eux qu'on a payé le 70 000 dollars au total, et Meritech, on leur
doit 3 000 plus un petit peu de frais.
7269 Mais encore là, ce
qu'il faut se dire, vous me posez des questions comme ça, moi depuis la date que
vous avez dite tantôt, depuis la fin février, mon compte est
fermé.
7270 J'avais des dépôts chez
nous, mais je ne pouvais même pas les déposer parce que je n'avais pas de compte
ouvert, mon compte ouvre demain matin.
7271 J'avais 30 000 dollars
de chèques dans mon entreprise, mais je ne pouvais même pas faire mes paiements,
mon compte est fermé et comme l'entreprise était radiée, je ne pouvais pas
ouvrir l'autre compte.
7272 CONSEILLERE NOËL: Etes‑vous sûr que vous devriez être en
affaires, monsieur Brunet?
7273 M. BRUNET: Oui.
7274 CONSEILLERE NOËL: Ah oui? Moi, je ne suis pas sûre de
ça.
7275 Musique vocale de
langue française, même semaine qui a été étudiée du 29 mai au 4 juin 2005, vous
êtes en bas du minimum de 65 pour cent.
7276 Avez‑vous des solutions
ou des explications d'abord et avez‑vous une solution pour corriger le
problème?
7277 M. BRUNET: Je pense que c'est 63.7 qu'on a
atteint?
7278 CONSEILLERE NOËL: Oui, mais c'est en bas de
65.
7279 M. BRUNET: Non, non, je sais, mais j'explique pour
le dire parce qu'on pourrait être à 45 ou peu importe, mais on était à
63.7.
7280 Je l'explique parce que
notre nouveau système qui est Winradio et depuis qu'on a Winradio, par hasard
c'était madame Geneviève Gélineau qui s'occupait de suivre ça, je ne l'accuse
pas d'avoir fait ça d'elle‑même, sauf que quelque part
là‑dedans...
7281 CONSEILLERE NOËL: A quelle date elle est rentrée chez
vous, madame Gélineau? Vous m'avez
dit qu'elle a travaillé six mois?
7282 M. BRUNET: Au mois d'août.
7283 CONSEILLERE NOËL: On parle de la semaine du 29 mai au 4
juin.
7284 M. BRUNET: Ah,
O.K.
7285 CONSEILLERE NOËL: Alors, madame Gélineau a le dos large,
mais on va repasser.
7286 M. BRUNET: En tout cas, ce que moi je dis, c'est
que ce système‑là, moi je ne m'en suis pas occupé de la programmation avec
monsieur Laberge qui est la personne qui l'a vendu.
7287 CONSEILLERE NOËL: C'est vous qui êtes le titulaire de la
licence, monsieur Brunet, vous ne vous en êtes pas occupé.
7288 M. BRUNET: Non, non, je ne dis pas que je ne m'en
suis pas occupé mais, je veux dire, ce n'est pas moi qui ai rentré les chansons
une après l'autre dans le système, c'est un employé et une partie monsieur
Laberge qui l'ont fait.
7289 Moi, je sais que quand
on a de pourcentages... ce que j'ai dit comme directive pas plus tard que cette
semaine, c'est qu'on va viser 70 pour cent parce que si on a des manquements, on
arrive à 67, 68, on ne visera plus 65 que quand ça ne marche pas, on arrive à
63.7.
7290 Ça c'est une directive
qu'ils n'avaient pas, mais là c'est une nouvelle directive que j'ai émise pour
le nouveau système.
7291 CONSEILLERE NOËL: Ce matin vous nous avez donné la preuve
du paiement des avantages tangibles qui étaient dû depuis 2004. En fait qui était passé dû depuis 2004,
si j'ai bien compris.
7292 M. BRUNET: Oui.
7293 CONSEILLERE NOËL: Parce que vous avez acheté en 1999,
c'était payable sur cinq ans.
7294 M. BRUNET: Oui.
7295 CONSEILLERE NOËL: Vous avez payé deux ans en
retard.
7296 Je vais vous référer
aux paragraphes 92 à 107 des notes sténographiques, où vous nous aviez promis, à
la ligne 107, je vous ai posé la question à la ligne 106 :
* Est‑ce
que ça être payé d'ici la fin de 2005, c'est‑à‑dire le 31 août? + (Tel que lu)
7297 CONSEILLERE NOËL: Vous m'avez répondu
oui.
7298 M. BRUNET: Oui.
7299 CONSEILLERE NOËL: C'est un autre engagement que vous aviez
pris en 2004, au moment de l'audience, que vous n'avez pas
respecté.
7300 M. BRUNET: Oui, sauf que comme je disais au début,
cet argent‑là a servi à payer le nouveau système qui m'a coûté 70 000 dollars,
c'est pour ça que...
7301 CONSEILLERE NOËL: Écoutez, le nouveau système, il a été
installé au mois d'août dernier.
7302 M. BRUNET: Oui. Et moi j'avais dit : * D'ici à
la fin d'août, je vais payer mes engagements. +
7303 J'ai payé le système
moins 3 000 dollars au lieu de payer mes engagements.
7304 Moi je voulais
retourner dans des affaires que vous avez soulignées, quand vous m'avez demandé
:
*
Avez‑vous fait votre contribution de 400 dollars aux talents canadiens?
+ (Tel que lu)
7305 M. BRUNET: J'avais dit oui parce que j'étais
mélangé entre le talents canadiens et le 1 pour cent de mon transfert de
licence, j'avais le 3 pour cent à Radio Star, 2 pour cent à MUSICACTION et le 1
pour cent, c'était des organismes locaux.
`
C'est ce montant‑là que j'avais donné aux organismes
locaux.
7306 CONSEILLERE NOËL: Que vous avez versé à MUSICACTION, 2
400.
7307 M. BRUNET: J'en avais donné dans le temps à des
organismes locaux qui aujourd'hui ont fermé, mais comme pour vous donner la
preuve que j'avais payé, j'avais besoin des reçus en bonne et due forme, tout
ça, je me suis dit : Il ne faut pas que j'arrive aujourd'hui avec d'autres
choses et vous dire : Bien là, les compagnies sont fermées et il n'y a plus de
reçus, alors j'ai repayé.
7308 CONSEILLERE NOËL: Est‑ce que votre banque vous retourne
vos chèques, monsieur Brunet? Parce
que normalement si vous aviez produit des chèques, on aurait compris que vous
aviez payé l'organisme.
7309 M. BRUNET: On a eu un dégât d'eau dans des caisses
de papiers qui étaient une partie de la station.
7310 CONSEILLERE NOËL: Vous n'êtes passé au feu en plus de
ça?
7311 M. BRUNET: Non. Pas encore.
7312 CONSEILLERE NOËL: Alors vous avez payé, le 400 dollars,
vous l'avez payé d'avance jusqu'en 2007, c'est ça?
7313 M. BRUNET: La dame, elle m'a dit : * Je t'ai
facturé pour jusqu'en 2007, ça fait sept ans à 400, tu me dois 2 800.
+ J'ai payé 2
800.
7314 Mais j'ai dit, j'ai
noté à la dame que je n'avais jamais été facturé pour cette
partie‑là.
7315 Dans mes obligations de
licence, le seul organisme qui m'a facturé, c'est Radio Star et ils m'ont
facturé à la quatrième année quand ils étaient supposés... J'étais supposé de le
savoir.
7316 CONSEILLERE NOËL: C'était un engagement de votre
part.
7317 M. BRUNET: Je sais, mais je veux dire je n'ai
jamais eu de facture. Les trois
premières années, je pense que Radio Star n'existait même pas, en
passant.
7318 CONSEILLERE NOËL: Ils ne vous facturent pas, vous leur
envoyez un chèque.
7319 M. BRUNET: Non, mais Radio Star n'existait même
pas, je ne veux pas conter des blagues, mais d'après moi le Fonds Radio Star,
vous vérifierez, en 1999, ça n'existait pas.
7320 CONSEILLERE NOËL: Vous avez raison. Il est apparu plus
tard.
7321 Mais on parlait d'un
organisme qui existait.
7322 M. BRUNET: Bien, MUSICACTION, je ne l'ai pas payé
et il existait, je le sais, ça, c'est le 2 pour
cent.
7323 Mais le 3 pour cent, ça
a tout le temps, dans ma compréhension, c'était un organisme à venir qui... Bon. Fait que moi...
7324 CONSEILLERE NOËL: Monsieur Brunet, compte tenu du fait que
vous avez violé systématiquement toutes vos conditions de licence depuis que
vous avez fait l'acquisition de CKOD, que vous avez continué de les violer après
le renouvellement de courte durée qu'on vous accordé en 2005, lequel était, soit
dit en passant, assorti d'une ordonnance exécutoire, pouvez‑vous nous dire
pourquoi le Conseil devrait vous croire avec ce que vous nous dites aujourd'hui
et pourquoi le Conseil ne devrait pas suspendre, révoquer ou ne pas renouveler
votre licence en vertu de l'Article 9.2 de la Loi sur la
radiodiffusion?
7325 M. BRUNET: Oui, je vais vous donner une
raison. C'est que oui, j'étais
vraiment en défaut, sauf que je pense qu'aujourd'hui même, ce ne sont pas des
promesses, la dernière fois c'était des promesses qui allaient venir. En date d'aujourd'hui il y a une
promesse qui est l'état de 2004, 2005, mais ce que je vous dis, je suis prêt à
m'astreindre à un délai très très court.
7326 Mais toutes les autres
choses que j'étais en défaut, je reconnais que je les ai réglées en retard, mais
en date d'aujourd'hui, je ne suis plus en défaut de ces
choses‑là.
7327 CONSEILLERE NOËL: Vous êtes encore en défaut aux termes de
la production de vos rapports annuels.
7328 M. BRUNET: C'est ça que je vous ai dit, la seule
chose, c'est ces deux rapports là, mais je suis prêt à accepter un délai de, je
ne sais pas, moi, un mois pour que ça soit à très très court terme vous les
remettre.
7329 CONSEILLERE NOËL: Ce n'est pas si court que ça, un mois,
et vous êtes aussi en défaut aux termes du transfert de
propriété.
7330 M. BRUNET: Mais ça, je ne sais pas c'est quoi le
délai. Je peux m'engager ça
aussi.
7331 CONSEILLERE NOËL: Il faut demander une autorisation avant
de le faire.
7332 M. BRUNET: Oui.
7333 CONSEILLERE NOËL: Moi, monsieur Brunet, je n'ai pas
d'autres questions. Je vais passer
la parole au Président.
7334 Je pense par contre que
madame la conseillère juridique va sûrement avoir d'autres précisions à vous
demander.
7335 LE PRÉSIDENT: Madame la conseillère, est‑ce que vous
avez des questions?
7336 Me LAGACÉ: Pour continuer dans la même veine que
madame Noël, est‑ce que vous pouvez nous dire pour quelle raison le Conseil ne
devrait pas émettre à nouveau un renouvellement à court
terme?
7337 M. BRUNET: Non, là je serais prêt à vivre avec un
renouvellement à court terme parce que je vous ai déjà dit une fois que vous
auriez tous mes documents.
Contrairement à cette fois‑là, vous avez beaucoup beaucoup de mes
documents, mais je comprendrais que le Conseil me renouvelle pour un court
terme, je n'aurais pas de misère à vivre avec ça parce que j'ai encore des
documents qui ne sont pas chez vous.
7338 Me LAGACÉ: Outre ce que vous avez donné comme
informations durant votre présentation et en réponse aux questions du comité
d'audience, est‑ce qu'il y a d'autres raisons que le Conseil devrait considérer
pour lesquelles il ne devrait pas émettre une ordonnance exécutoire, tel que
celle qui a été émise lors de votre dernier
renouvellement?
7339 M. BRUNET: Encore une fois je n'ai pas d'argument
parce que je n'aurais pas d'objection.
7340 Je ne sais pas
qu'est‑ce que ça fait dans mon dossier, le fait d'avoir une ordonnance, mais je
n'aurais pas d'objection à ce que vous mettiez ça sous forme d'ordonnance parce
que je vais m'y conformer. Avec ce
qui est arrivé dans le passé.
7341 Me LAGACÉ: Au point de vue de vos engagements que
vous avez souscrits durant la période de questions, je voudrais simplement
vérifier avec vous qu'on a les bons engagements.
7342 M. BRUNET: Oui.
7343 Me LAGACÉ: Madame Noël avait indiqué la possibilité
de faire témoigner votre mère pour discuter des sources de financement qui sont
disponibles pour financer, je crois, vos activités
courantes.
7344 Est‑ce que vous
pourriez vous engager à fournir une déclaration assermentée, ce qu'on appelle
communément un affidavit à cet effet‑là?
7345 M. BRUNET: Oui.
7346 Me LAGACÉ: Est‑ce que vous vous engagez aussi à
présenter votre demande pour faire approuver le changement de contrôle de votre
société au Conseil?
7347 M. BRUNET: Oui.
7348 Me LAGACÉ: Je crois également que vous vous êtes
engagé à soumettre vos rapports annuels pour 2004 et 2005. Au point de vue du délai, est‑ce qu'un
délai au 1er mai serait réaliste pour vos états
financiers?
7349 M. BRUNET: Oui. Il n'y a pas de
problème.
7350 Me LAGACÉ: J'imagine que vous seriez en mesure de
fournir les autres engagements à cette date‑là aussi?
7351 M. BRUNET: Les autres
engagements?
7352 Me LAGACÉ: Ceux que je viens de vous donner,
l'affidavit et la demande pour l'approbation du transfert de
contrôle.
7353 M. BRUNET: Oui. L'affidavit, par contre, est‑ce qu'il y
aurait moyen d'avoir, je ne sais pas, moi, un document d'exemple venant de chez
vous? Parce que moi, un affidavit,
je peux vous donner un affidavit : Je, Huguette Trépanier, m'engage à financer
mon fils, ou je ne sais pas, c'est quoi que vous voulez exactement qu'on marque
là‑dessus?
7354 M. BRUNET: Je crois que vous avez mentionné tout à
l'heure que vous aviez un notaire.
7355 M. BRUNET: Oui.
7356 Me LAGACÉ: Alors, je crois qu'en discutant avec
votre notaire, vous serez sûrement en mesure de trouver un format
acceptable. Je pense que ce que le
Conseil voudrait savoir, c'est si vous avez le moyen de financer vos activités
au jour le jour de votre entreprise, alors c'est à vous de déterminer de quelle
façon vous voulez nous le démontrer, mais c'est définitivement une information
qui sera utile au Conseil pour prendre sa décision.
7357 M. BRUNET: O.K.
7358 CONSEILLERE NOËL: Il y avait aussi l'engagement de déposer
des documents pour remettre l'entreprise... cet
après‑midi.
7359 M. BRUNET: Ça on parlait d'un numéro de
fax.
7360 Me LAGACÉ: Nous vous fournirons
ça.
7361 C'est la
conclusion.
7362 LE PRÉSIDENT: Monsieur Brunet, comme vous le savez,
une licence de radioduffision ce n'est pas un droit, c'est un privilège et vous
avez maintenant une requête pour un renouvellement de votre
licence.
7363 On donne normalement à
des requérants des opportunités de faire une synthèse pour nous convaincre
pourquoi renouveler leur licence.
7364 Dans votre cas, c'est
très important que vous nous disiez dans vos paroles pourquoi est‑ce qu'on doit
renouveler votre licence étant donné le dossier qu'on a devant
nous.
7365 M. BRUNET: Vous parlez présentement, que je vous
résume ça présentement?
7366 LE PRÉSIDENT: Vous avez une requête devant nous pour
un renouvellement de votre licence de radiodiffusion, pourquoi le Conseil
doit‑il renouveler votre licence?
7367 M. BRUNET: Un peu comme je parlais au début, je le
sais que j'ai peut‑être, disons, pas trop suivi les règles du jeu du CRTC. Par contre si je vous montrais le
développement qui s'est passé à la radio, au poste physiquement, ça a changé,
depuis sept ans ça a vraiment changé de A à Z, que ça soit l'équipe, la
programmation, le son en ondes, maintenant on a du nouvel
équipement.
7368 Je pense que tous ceux
qui travaillent avec moi, incluant moi, on en mange de la
radio.
7369 C'est sûr qu'il est
arrivé différentes choses et comme madame disait tantôt, ce n'est pas parce que
tout le monde on a tous un père qui va mourir un jour ou une mère qui meurt un
jour, mais ce n'est pas vrai qu'on réagit tous
pareil.
7370 C'est sûr que c'est
facile jeter le blâme là‑dessus, je peux me mettre à pleurer et dire : Regardez,
moi je suis un ultra sensible, mais moi ça m'a affecté d'une façon dans une
période où mon entreprise était quand même précaire du côté financier, mais ça
n'a jamais changé mon goût pour travailler dans le domaine de la
radio.
7371 Je vous disais tantôt,
monsieur Major m'a demandé à plusieurs reprises si j'étais à vendre et j'ai deux
autres acheteurs qui ont communiqué avec moi à plusieurs reprises et je leur
disais : * Je ne
suis pas à vendre, je ne suis pas intéressé. +
7372 Même si j'ai administré
cette entreprise‑là pendant sept ans, parce que ça fait sept ans que je suis là,
j'ai administré cette entreprise‑là avec des pertes, mettez‑vous à ma place,
presque à tous les matins vous embarquez sur l'Internet pour savoir s'il y a
assez d'argent dans le compte de banque.
7373 J'aime encore ça et je
tiens encore à rester en radio. Ou
bien je suis un petit peu, vous pouvez dire...
7374 Là c'est sûr que les
problèmes financiers ont été réglés, il y en a qui vont dire : Tant qu'à avoir
tant de problèmes que ça, trouve‑toi une job à 50 000 dollars dans une usine, tu
n'en auras plus, de problèmes, tu n'auras pas de problèmes de sommeil, et
caetera, et caetera.
7375 Mais je suis parti du
domaine du béton qui était un domaine industriel, qui était une grosse usine, on
avait, admettons, 75 employés dans l'usine, qui était vraiment un autre domaine,
mais le domaine de la radio, nous, chez nous on est une radio plus petite et on
dit tout le temps :
* On est
comme une radio‑école, les animateurs viennent chez nous, ils sont chez nous un
an ou deux, l'animateur et le journaliste, et ils essaient de se faire écouter
par les gros postes de Montréal et de Québec. +
7376 On fait un peu de
formation, c'est du monde dynamique, c'est du monde qui ne travaille pas up and
down, c'est du monde qui travaille tout le temps à 100 pour cent parce qu'ils ne
savent pas la journée qu'ils vont se faire écouter pour se faire offrir un
poste.
7377 C'est une équipe de
jeunes, c'est une équipe dynamique, c'est beaucoup plus le fun que travailler
avec du monde qui attendent juste leur salaire et qui disent : * Le
chiffre de travail peut‑il finir. +
7378 Une radio c'est
ça. Et ce n'est quand même pas un
investissement de 2 millions, une radio, en tout cas une radio de la grosseur de
la mienne, mais c'est passionnant travailler dans une
radio.
7379 C'est ce que je dis au
Conseil, même si tous les problèmes qui sont arrivés, ce n'est pas si facile que
ça, ce ne sont pas tous les parents qui ont de l'argent que quand le fils va
aller les voir, ils vont dire : Oui, oui, je vais t'aider ou peu
importe.
7380 C'est un petit peu
humiliant pour un enfant aller dire :
Bien c'est ça, c'est mon père qui va me passer de l'argent pour ma
business parce que ça a mal été, parce qu'on a mal administré ou peu
importe.
7381 En faisant fi de toutes
affaires‑là, j'aime ça encore et j'y tiens encore à ma
radio.
7382 LE PRÉSIDENT: Excusez‑moi, mais tout ce que vous avez
dit, c'est de votre point de vue.
7383 M. BRUNET: Oui.
7384 LE PRÉSIDENT: C'est du fun, vous aimez ça, vous êtes
un passionné.
7385 Nous, nous ne donnons
pas des licences pour des gens, ce n'est pas personnel.
7386 M. BRUNET: Oui, oui, c'est
ça.
7387 LE PRÉSIDENT: On essaie d'avoir un service pour le
public. Je n'ai pas entendu un seul
mot de l'intérêt public.
7388 Pourquoi votre station,
étant donné que tous les
radiodiffuseurs normalement doivent être en conformité avec la Loi et les
Règlements et tout ça et produire un service pour le public, pourquoi est‑ce que
vous pensez qu'on doit vous renouveler de ce point de vue.
7389 M. BRUNET: O.K. Moi, ce que je voulais vous
exposer, c'était le point de vue que moi j'en mange
encore.
7390 Par contre, sur le côté
service à la population, j'avais dans mes listes de personnes présentes, j'avais
Serge Deslières qui est on député à l'Assemblée nationale qui pensait que
c'était lundi, que nous étions convoqués lundi et il m'avait dit qu'il viendrait
avec moi pour témoigner que c'était important et qu'on faisait du bon ouvrage à
FM‑103 dans la région de Valleyfield ou de Beauharnois, lui il est le député de
Beauharnois. Là ça ne lui adonnait
pas, c'était le dépôt du budget cet après‑midi, ça ne lui adonnait pas là, mais
il était supposé venir, il était sur mon
registre.
7391 Si vous me demandez des
lettres d'appui comme quoi la radio fait un très bon ouvrage, je suis prêt à
prendre l'engagement, je peux vous amener des lettres des maires des
municipalités, on est très présent surtout dans notre région centre, on est très
présent et je vous mets au défi de trouver des commerçants ou des auditeurs qui
ne nous aiment pas et qui ne trouvent pas qu'on ne fait pas une bonne job et
qu'on n'est pas assez présent.
7392 LE PRÉSIDENT: Combien d'interventions d'appui est‑ce
que vous avez reçues dans cette audience publique?
7393 M. BRUNET: Combien d'interventions d'appui? Je n'ai pas fait la demande, mais c'est
parce que j'ai commencé à faire le tour au début parce que monsieur Major
faisait le tour pour avoir des lettres d'appui pour partir une nouvelle station
à Valleyfield.
7394 Quand j'ai vu ça, je
suis parti et je suis allé voir mes contacts, je suis allé voir la Chambre de
Commerce, je suis allé voir à la municipalité, j'ai parlé au député, j'ai parlé
au Centre local de développement et je leur ai dit : *
Advenant le cas que j'aie besoin d'une lettre d'appui, êtes‑vous prêts à me
donner une lettre d'appui? +
7395 On a discuté et je ne
sais pas si monsieur Major en a eu, lui, mais moi, ce que je disais, c'est que
ces lettres d'appui là, je ne pensais pas en avoir besoin comme aujourd'hui pour
déposer aujourd'hui parce que je pensais qu'aujourd'hui j'étais plus à l'étape
de me faire poser des questions pourquoi j'avais des
manquements.
7396 Par contre, si vous
voulez que j'en dépose, je suis prêt à vous en déposer, je peux vous déposer des
organismes publics, je peux vous déposer des lettres d'appui d'organismes
publics, de commerces, de citoyens.
Faites‑moi une demande, ça je n'ai pas de problème.
7397 LE PRÉSIDENT: Ce n'est pas comme ça que ça se déroule,
le fardeau est sur vous de nous présenter une requête qui nous convainc que
renouveler votre licence est une bonne idée, c'est à vous de chercher ce que
vous voulez, de nous présenter vos arguments, de chercher vos appuis, comme vous
voulez.
7398 M. BRUNET: O.K.
7399 LE PRÉSIDENT: Étant donné le dossier public qu'on a,
si vous étiez à notre place, ayant écouté tout ça, qu'est‑ce que vous auriez
fait avec une telle radiodiffusion?
7400 M. BRUNET: Je pense qu'on a fait un gros effort, il
y a eu un délai, mais on a quand même fait un
effort.
7401 Quand je parlais, dans
les notes transcrites de la dernière fois, que je disais que tranquillement je
rentrais dans le moule, je pense que j'en ai une grosse étape de plus de faite
de rentrer dans le moule.
7402 Si ça peut aider ma
demande, avec plaisir, je vais ramasser des lettres d'appui et je vais vous les
déposer d'ici une couple de semaines, ça.
7403 LE PRÉSIDENT: Oui, mais ce n'est pas ça. On n'est pas sur la même longueur
d'onde, malheureusement.
7404 Etre un radiodiffuseur,
c'est assumer les responsabilités, payer ses employés, gérer sa station, être
certain que son public l'apprécie et convaincre le Conseil qu'il octroie des
licences et qu'il les renouvelle, que tout est en ordre.
7405 Ce qu'on voit ici, si
on peut faire un grand sommaire, on voit un désordre presque total dans tous les
champs de votre activité.
7406 Vous êtes devant nous
pour un renouvellement, c'est une décision très difficile. Je vous donne l'opportunité de nous
convaincre.
7407 Ce n'est pas : J'ai
payé hier soir, j'ai reçu des chèques de ma mère, tout ça, je suis passionné,
c'est dans l'intérêt public.
7408 Peut‑être que c'est
tout ce que vous avez à nous dire, mais quand on écoute et quand on revoit la
situation, ce n'est pas une situation du tout attrayante.
7409 M. BRUNET: Pour répondre au désordre que vous
dites, c'est justement dans cette optique‑là que j'ai décidé de constituer un
comité de gestion parce que le désordre est peut‑être une partie de ma
personnalité où je suis peut‑être moins en ordre.
7410 Pour pallier à ça et
qu'il n'y en ait plus de désordre dans la gestion de mon entreprise, c'est pour
ça que j'ai décidé de m'adjoindre un comité de gestion pour m'aider,
disons.
7411 Les parties financières
maintenant sont réglées. La partie
à population, on n'a pas de problème avec ça, le service à la
population.
7412 Le gros gros problème,
ce sont mes rapports au CRTC, dans le temps il y avait les rapports aussi
pourquoi on a été radié, c'est une simple procédure, c'est ça que je dis quand
je suis un peu en désordre, parce que les rapports à l'inspecteur des
Institutions financières, c'est pour ça que j'ai mis en place un comité de
gestion pour qu'il y ait d'autres personnes avec moi qui
m'aident.
7413 Parce que veut, veut
pas, quand c'est tout le temps en désordre, ça reste en désordre. Quand on commence à les faire de la
bonne façon, comme si on prend les talents canadiens, le 400 dollars par année,
quand j'ai parlé à madame, c'est Raballah, je pense, elle m'a dit : *
Monsieur Brunet, à telle date vous allez avoir votre facture de 400.
+ Maintenant ils ne seront plus jamais en
retard, les talents canadiens, le 400.
7414 Mais vu qu'on était en
désordre, on ne les avait pas payés, on ne les a jamais payés. Maintenant qu'on a payé une fois, on va
tout le temps les payer.
7415 Les rapports
financiers, ils étaient en désordre eux aussi, mais il y avait plusieurs années,
là on va se remettre à date et là maintenant ils vont être à
date.
7416 C'est ce que je vous
dis, c'est que pour aider... Et le
désordre financier, quand la situation financière est précaire d'une entreprise,
c'est dur d'être en ordre parce que quand c'est précaire, tu retiens les
paiements d'un pour payer l'autre et quand tu as payé l'autre à un moment donné
tu ralentis l'autre.
7417 Ça c'est réglé, on a
réinjecté 215 000 dollars dans l'entreprise pour ne plus que ça soit à l'envers
dans le dossier financier et le niveau des rapports, moi je me fie beaucoup sur
notre comité de gestion pour qu'on ait une gestion
stricte.
7418 LE PRÉSIDENT: Monsieur Arpin me rappelle que dans le
rôle que vous avez défini pour l'administrateur général, vous avez que c'est lui
seul qui signe les chèques?
7419 M. BRUNET: Non, non, ça c'est une erreur là‑dessus,
c'est moi qui signe les chèques, je suis le seul qui signe les chèques. C'est une erreur.
7420 LE PRÉSIDENT: Vous déposez un document, la première
question n'est pas juste, c'est une erreur:
* Aurait
pleine autorité sur le personnel. + (Tel que lu)
7421 LE PRÉSIDENT: Ca c'est juste? Ça c'est correct?
7422 M. BRUNET: C'est le comité de gestion qui va avoir
autorité, mais c'est parce que c'est quand même moi le propriétaire, moi j'ai
pleine autorité.
7423 LE PRÉSIDENT: Non, mais monsieur Brunet, c'est sur le
rôle de l'administrateur général, pas le rôle du comité de gestion que vous
dites :
* Aura
pleine autorité sur le personnel.
Il sera le seul signataire des chèques. + (Tel que lu)
7424 LE PRÉSIDENT: Maintenant vous me dites : * Non, ce
n'est pas vrai. +
7425 M. BRUNET: Non. Non. Non.
7426 LE PRÉSIDENT: Le problème continue jusqu'au moment
quand vous déposez quelque chose, la première question vous dites que ce n'est
pas correct.
7427 Est‑ce que ce n'est pas
le désordre total qu'on a? On ne
peut jamais se fier sur aucun document que vous mettez devant
nous.
7428 M. BRUNET: Dans le fond, c'est parce que le vrai
administrateur général, c'est moi et je vais être aidé dans mon comité de
gestion, on va être un comité de gestion à trois.
7429 LE PRÉSIDENT: Je ne veux pas placer comme ça, déposez
devant nous un écrit.
7430 M. BRUNET: Oui, je vais vous en déposer un nouveau
document.
7431 LE PRÉSIDENT: Un écrit, les pouvoirs du comité de
gestion, les pouvoirs du PDG, les pouvoirs de l'administrateur général avec des
signatures et des affidavits pour qu'on puisse avoir une certaine confiance dans
vos documents parce que la question que monsieur Arpin voulait poser, c'est une
délégation de pleine autorité, mais maintenant vous dites que ce n'est pas une
telle délégation parce que c'est une erreur.
7432 Faites les corrections
nécessaires.
7433 M. BRUNET: Oui.
7434 LE PRÉSIDENT: Quand vous déposez quelque chose devant
nous, que ça soit quelque chose dans laquelle on peut avoir
confiance.
7435 C'est ça le problème
qui n'a pas cessé jusqu'à maintenant et c'est pour cette raison que je vous dis
qu'on a un grand problème avec votre requête.
7436 Je ne sais pas s'il
reste plus à faire, mais on a des problèmes.
7437 Monsieur
French.
7438 CONSEILLER FRENCH: Monsieur Brunet, je veux juste essayer
de comprendre un peu, nonobstant que vous allez nous redéposer votre
document.
7439 Monsieur Gadouas reste
toujours directeur général de la Société du Port de
Valleyfield.
7440 M. BRUNET: Oui.
7441 CONSEILLER FRENCH: Donc il a un job à temps
plein.
7442 M. BRUNET: Oui.
7443 CONSEILLER FRENCH: En sus de ce job à temps plein, il
travaille avec vous.
7444 M. BRUNET: Non, non, il ne travaille pas avec
moi.
7445 C'est ça qui a été mal
formulé, le rôle du comité de gestion, c'est qu'il faut pallier à certaines de
mes lacunes, on veut se rencontrer et on se fait comme un genre
de...
7446 Il ne travaillera pas à
plein temps dans l'entreprise.
Comment je pourrais vous dire ça.
Lui, c'est la personne de suivi, c'est comme mon spécialiste de personne
de suivi, ça va être comme mon coach pour faire du suivi, c'est plus ça que le
comité de gestion, et en même temps pour comme pas me rappeler à l'ordre, mais
pour vraiment qu'on n'en saute plus, des dossiers comme
ça.
7447 Parce que moi, il y
avait un certain...
7448 CONSEILLER FRENCH: Laxisme.
7449 M. BRUNET: C'est ça. Dans la gestion et pour pallier à ça, on
a décidé de former ce comité‑là, c'est moi qui ai fait la demande et lui, il
veut bien m'aider et travailler avec moi pour que, justement, on en devienne que
mon entreprise, elle fonctionne bien et qu'elle suive les règlements qui sont
édictés par le CRTC.
7450 Si dans, je ne sais
pas, moi, un an ou deux ans, je n'ai plus besoin de ce comité‑là et ça va très
bien et on a tout le temps déposé aux bonnes dates et caetera, et caetera, ça ne
veut pas dire qu'on ne dissoudra pas le comité.
7451 Mais là ce qu'on a
trouvé, c'est que j'ai eu trop de manquements envers le CRTC et pour ne pas que
je vous fasse d'autres promesses et qu'elles soient manquées encore, ces
promesses‑là, dans les prochains mois, j'ai dit : On met un comité de gestion
pour m'épauler, dans le fond, pour m'épauler et me rappeler à chaque fois :
Regarde, il y a telle, telle chose, c'est important et regarde, il y a cette
partie‑là.
7452 Parce que des fois, moi
je pars plus vers l'animation, vers d'autres choses, vers d'autres entreprises
ou peu importe et lui va être là pour m'épauler et me dire : Regarde, on a ces
échéances‑là, telle date, telle date, telle date, arrange‑toi pour que ça
marche.
7453 Dans le fond, c'est
plus comme un coaching de la faiblesse que j'ai, dans le
fond.
7454 CONSEILLER FRENCH: Est‑ce que votre mère vous aurait prêté
ou vous aurait donné accès à votre héritage si Michel Gadouas n'était pas dans
le portrait?
7455 M. BRUNET: Oui. Parce qu'elle n'était même pas au
courant au début que Michel Gadouas était là.
7456 CONSEILLER FRENCH: Est‑ce que votre mère, donc, va siéger à
chacune des réunions du comité de l'entreprise?
7457 M. BRUNET: Possiblement non parce que vu qu'elle a
67 ans, si elle est là à toutes les réunions, il y a des choses, des fois, ça
l'énerve ou ça la stresse et ça l'empêche de dormir, alors je ne ferai pas
exprès pour tous les petits...
7458 Non, non, mais pour
toutes les petites affaires, les petits détails, elle ne sera pas tout le temps
là, mais quand il va y avoir des points importants, oui elle va être
là.
7459 Parce qu'elle a quand
même 67 ans.
7460 CONSEILLER FRENCH: Monsieur Brunet, je vous souhaite bonne
chance, vous en avez besoin. Je
vous souhaite un accès soudain d'intelligence et de sérieux parce que sinon vous
allez perdre votre entreprise et vous allez être très malheureux. Alors, je vous souhaite bonne
chance.
7461 M. BRUNET: Merci.
7462 LE PRÉSIDENT: Monsieur Arpin.
7463 CONSEILLER ARPIN: Oui.
7464 Monsieur Brunet, juste
une question. Je vois que sur les
chèques que votre mère a signés et que vous avez déposés qu'elle a une adresse
résidentielle à Lancaster en Ontario.
7465 M. BRUNET: Oui.
7466 CONSEILLER ARPIN: Est‑elle à Valleyfield ou à
Lancaster?
7467 M. BRUNET: Elle, elle est à
Lancaster.
7468 CONSEILLER ARPIN: Donc, quand vous faites des réunions de
votre comité de direction...
7469 M. BRUNET: C'est 20 minutes. C'est 20 minutes de route à
Lancaster.
7470 CONSEILLER ARPIN: C'est sur la
frontière.
7471 M. BRUNET: C'est très proche,
oui.
7472 CONSEILLER ARPIN: En direction de
Cornwall.
7473 M. BRUNET: Oui. C'est avant
Cornwall.
7474 CONSEILLER ARPIN: C'est même avant Cornwall. Parfait.
7475 LE PRÉSIDENT: Merci. Ce sont mes questions. Merci Messieurs.
7476 Madame la
Secrétaire.
7477 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
Président.
7478 Ceci complète l'examen
de l'article 12 à l'ordre du jour de cette audience
publique.
7479 J'aimerais indiquer aux
fins du dossier que les intervenants qui n'ont pas comparu et qui étaient
indiqués dans l'ordre du jour demeureront dans le dossier public comme des
interventions sans comparutions.
7480 De plus, il y a aussi à
l'ordre du jour un nombre de demandes qui ne comparaissent pas à cette audience
et pour lesquelles des interventions ont été reçues. Le Conseil considérera ces interventions
avec les demandes et publiera sa décision à une date ultérieure. Ceci complète l'ordre du jour de cette
audience publique.
7481 Merci, Monsieur le
Président.
7482 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Merci au personnel qui a travaillé très
fort pour préparer nos dossiers.
Merci à mes collègues d'avoir posé des questions et qui ont travaillé
très très fort aussi et à notre reporter aussi, merci.
7483 Cette audience publique
est terminée.
‑‑‑ L'audience est
terminée à 1226 /
Whereupon the hearing
concluded at 1226
STÉNOGRAPHES
_____________________
_____________________
Marc Bolduc
Lynda Johansson
_____________________
Ginette
Fournier