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TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
BEFORE
THE CANADIAN
RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES
AVANT
CONSEIL DE LA
RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
CANADIENNES
SUBJECT:
VARIOUS BROADCAST
APPLICATIONS /
PLUSIEURS DEMANDES
EN RADIODIFFUSION
HELD
AT:
TENUE À:
Convention
Centre
Centre des congrès de Québec
1000
René-Levesque Blvd East
1000, boul. René-Levesque est
Quebec,
Quebec
Québec (Québec)
March 22, 2006
Le 22 mars 2006
Transcripts
In order to meet
the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of
proceedings before the Commission will be
bilingual as to
their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending
the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the
aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript
and, as such, is taped and transcribed in
either of the
official languages, depending on the language
spoken by the
participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer
les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les
procès‑verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui
a trait à la page couverture, la liste des
membres et du
personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que
la table des matières.
Toutefois, la
publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des
délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans
l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte
tenu de la langue utilisée par le
participant à
l'audience publique.
Canadian Radio‑television
and
Telecommunications
Commission
Conseil de la radiodiffusion et
des
télécommunications
canadiennes
Transcript / Transcription
VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS
/
PLUSIEURS DEMANDES EN
RADIODIFFUSION
BEFORE /
DEVANT:
Charles Dalfen
Chairperson / Président
Michael Arpin
Commissioner / Conseiller
Richard French
Commissioner / Conseiller
Andrée Noël
Commissioner / Conseillère
Joan
Pennefather
Commissioner / Conseillère
ALSO PRESENT /
AUSSI PRÉSENTS:
Chantal
Boulet Secretary /
Secrétaire
Valérie Lagacé
Legal Counsel /
Conseillère
juridique
Robert Ramsay
Hearing Manager /
Gérant de
l'audience
HELD AT:
TENUE À:
Convention
Centre
Centre des congrès de Québec
1000 René-Levesque
Blvd East
1000, boul. René-Levesque est
Quebec, Quebec
Québec (Québec)
March 22, 2006
Le 22 mars 2006
TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF
CONTENTS
PAGE / PARA
PHASE II
(Cont.)
INTERVENTION PAR /
INTERVENTION BY:
Association des
Radiodiffuseurs
Communautaires du Québec 713 / 4353
Cogeco diffusion
inc. 738 / 4488
Syndicat des
employés de CHRC, CPSC et SCFP 762 /
4621
MBL Communication
Média Inc. 780 /
4733
Ville de Lévis 809 / 4880
Denis
Cyr/
Marc Picard 826 / 4981
Gens d'affaires de
Lévis‑Centre 843 /
5083
Diffusion Avant
Scène 847 / 5101
Franz
Schuller/
Angel
Forrest/
Mark's Work
Wearhouse/
Muscular Dystrophy
Canada/
Cegep Champlain St.
Lawrence 856 /
5145
Daniel Petit 885 / 5300
Éditions Cadence
Enr. 905 / 5426
Gabriel
Dubuisson/
Communications
Michel Mathieu/
Pierre
Marcil/
Jacques
Blais/
Yves Gingras 915 /
5475
Maison de la
Famille Rive‑Sud 931 /
5552
PHASE
IV
RÉPLIQUE PAR /
REPLY BY:
591991 B.C. Ltd.
(Corus) 936 /
5579
Communications
Médialex 954 /
5667
Radio
Charlesbourg/Hautes Saint‑Charles (CIMI-FM) 962 /
5730
Radi Couleur Jazz
inc. 969 /
5760
Yves Sauvé 979 / 5804
Standard Radio
Inc. 987 / 5848
3924301 Canada
Inc. 995 / 5886
PHASE
I
PRÉSENTATION PAR /
PRESENTATION BY:
3553230 Canada
Inc. 1007 /
5940
Québec
(Québec)
‑‑‑ L'audience
débute le mercredi 22 mars 2006
à 0900 / Upon commencing on
Wednesday,
March 22, 2006 at
0900
4347 THE CHAIRPERSON: Order, please. À l'ordre, s'il vous
plaît.
4348 Bonjour tout le monde,
et je cède la parole à la secrétaire.
4349 LA SECRÉTAIRE : Merci,
Monsieur le Président.
4350 Nous procéderons
maintenant à la phase 3, au cours de laquelle les autres parties comparaîtront
dans le même ordre que celui qui a été indiqué dans l'ordre du jour, afin de
présenter leur intervention.
4351 Alors, nous demandons
aux premiers intervenants de présenter leur intervention, et il s'agit de CKRL
MF 89,1 et l'Association des Radiodiffuseurs Communautaires du Québec, qui ont
demandé à comparaître ensemble.
Vous avez 10 minutes pour votre présentation.
4352
Merci.
INTERVENTION
4353 M. DESBIENS : Monsieur
le Président du Conseil, mesdames, messieurs les conseillers, bonjour. Mon nom est Gervais Desbiens. Je suis président de l'Association des
Radiodiffuseurs Communautaires du Québec, et je ferai, à ce titre, la
présentation de ce matin.
4354 Je suis accompagné de
la secrétaire‑générale de l'Association, madame Lucie Gagnon, qui pourra
répondre à vos questions sur notre intervention; également, à ma droite,
monsieur Jean‑Pierre Bédard, qui est membre du conseil d'administration de CKRL,
et monsieur Raymond Boutin, à mon extrême gauche, qui est directeur‑général de
CFIN Bellechasse‑Etchemins, qui, eux aussi, pourront également répondre à vos
questions.
4355 L'Association des
Radiodiffuseurs Communautaires du Québec remercie le Conseil de lui donner
l'opportunité d'exposer, aujourd'hui, les motifs de son inquiétude à l'égard des
projets à l'étude au cours de cette audience.
4356 Comme vous le savez, le
processus d'audience publique exige un travail dont l'ampleur est fonction du
nombre de demandes à l'étude. Pour
notre association, il s'agit d'une tâche importante qui nécessite de revoir
priorités et échéanciers afin de s'adapter au calendrier du Conseil. Toutefois, nous pouvons y arriver parce
que notre structure de gestion est quand même légère.
4357 Pour une session de
radio, la réalité est bien différente.
Le quotidien d'une radio axée sur les opérations est parsemé
d'obligations qui ne souffrent aucun délai. Ainsi, elles doivent décliner
l'opportunité de faire valoir leur point de vue auprès du Conseil, qui est ainsi
privé d'une source d'information provenant directement du
terrain.
4358 Nous souhaitons
souligner, toutefois, que l'intervention de l'ARC s'est construite en
concertation avec les radios communautaires concernés par les présentes
audiences.
4359 Nous soumettons,
effectivement, respectueusement, que le Conseil et le public canadien
bénéficieraient de consultations publiques plus fréquentes où un nombre de
demandes plus restreint serait examiné.
4360 Pour ce qui est de
l'audience de cette semaine, notre intervention s'articule autour de la prémisse
suivante.
4361 L'ensemble des secteurs
de l'industrie de la radio doivent pouvoir s'épanouir pour que les Canadiens
puissent avoir accès à des services qui répondent aux objectifs de la Loi sur la
radiodiffusion. Or, à Québec, le
secteur de la radio communautaires est mis en péril par une situation de
concurrence de plus en plus difficile à soutenir.
4362 D'entrée de jeu, nous
aimerions préciser que nous ne sommes pas opposés à toutes les demandes
non‑communautaires, contrairement à ce qu'ont affirmé quelques requérantes suite
à notre intervention.
4363 Nous avons dûment pris
connaissance de chacune des demandes à l'étude, et ce, de concert avec nos
membres. Nous avons décidé de nous
opposer à certaines d'entre elles en raison de leur impact potentiel sur les
radios communautaires de Québec et de sa Rive Sud.
4364 Nous soulignons que
l'abandon, en 1998, du processus de surveillance des marchés radiophoniques à
l'aide d'études indépendantes fait en sorte que le Conseil ne met plus à la
disposition du public des données crédibles et complètes pour évaluer les
répercussions que peut avoir l'attribution de nouvelles licences dans les
marchés urbains sur les trois éléments essentiels du système de radiodiffusion
canadien : les secteurs public, privé et
communautaire.
4365 Les intervenants qui
participent aux audiences publiques n'ont malheureusement pas les moyens de
combler ce manque. Ce
désinvestissement du Conseil crée, de facto, une situation où les seules données
permettant de comprendre ces marchés sont rendues disponibles par les
requérantes.
4366 Cet état de fait ne
nous semble pas du tout compatible avec l'intérêt du public canadien puisque les
seules informations permettant de mesurer véritablement l'impact négatif des
demandes sur les radios existantes sont fournies par les uniques intervenants du
processus qui n'ont pas intérêt à ce qu'apparaissent ces impacts négatifs sur
les radios existantes.
4367 La démonstration de
notre argumentaire sur les données disponibles dans le cadre de l'audience en
cours est simple. Dans le cadre de
cet appel de demandes, aucune requérante n'a fourni d'informations sur l'impact
de leur proposition sur les radios communautaires.
4368 Les données d'auditoire
déposées à l'appui de leur demande les ignorent parce que BBM ne leur fournit
pas ces données. En fait, la
méthodologie de BBM ne convient pas pour évaluer l'auditoire de petites stations
en milieux fortement urbanisés, en partie parce que les territoires d'étude ne
correspondent pas aux territoires de dessertes des radios communautaires
urbaines.
4369 Il s'agit, donc, d'une
méthodologie qui sous‑estime systématiquement nos auditoires. Nous croyons qu'il serait à propos que
le Conseil se dote d'un autre outil de mesure que les sondages BBM, de façon à
considérer l'ensemble du système de radiodiffusion canadien dans son analyse des
marchés et aussi des auditoires.
4370 L'Association des
Radiodiffuseurs Communautaires est tout à fait disposée et aussi intéressée à
travailler avec le Conseil en vue de trouver des alternatives de mesure
d'auditoires et de marchés qui rendraient justice à l'ensemble du système de
radiodiffusion.
4371 Au cours de la présente
audience, nous avons constaté que le Conseil s'est beaucoup intéressé à
l'évaluation que les requérants ont pu faire de l'impact de leur projet sur les
radios communautaires existantes dans les marchés desservis. Nous avons tenté de donner au Conseil
des informations et des données qui lui permettront de se faire une opinion
éclairée de la situation.
4372 À Québec, trois radios
communautaires et de campus communautaire desservent le marché
métropolitain. Il y en a une
quatrième station communautaire en périphérie, à
Charlesbourg.
4373 CFIN FM, la radio
communautaire Bellechasse‑Etchemins, dessert, quant à elle, les MRC Bellechasse
et Etchemins, avec deux émetteurs, et bientôt, deux studios. Son marché inclut, dans une importante
partie, Chaudière‑Appalaches. En
tenant compte de ces informations, le radio du nombre d'habitants par station
dans le marché de Québec change considérablement.
4374 Les radios sont toutes
dans la même réalité de marché.
Qu'elles soient publiques, privées, ou encore, communautaires, elles se
partagent, d'abord et avant tout, un auditoire. En ce sens, une analyse de marché qui
tient compte d'un seul secteur de l'industrie est forcément incomplète et cause
préjudice aux acteurs du reste du système de
radiodiffusion.
4375 De plus, l'importance
de la publicité dans le budget des radios communautaires n'est pas à
sous‑estimer. Avec un budget moyen
d'environ 390 000 dollars par année, dont un peu plus de la moitié
provient de la publicité, le Conseil doit être conscient que toute diminution de
revenu publicitaire impose aux radios communautaires une réduction aussi des
services et du soutien à la participation de la population. En d'autres termes, une telle diminution
réduit la capacité de ces radios à remplir leur
mandat.
4376 La radio communautaire
urbaine est dans une situation de précarité extrême. D'une part, elle dispose d'un budget
annuel inférieur à la moyenne québécoise des radios communautaires. Ses revenus de 335 000 dollars en
moyenne sont composés de soutien gouvernemental, à 35 pour cent, de revenus
provenant des communautés desservies, 34 pour cent, et de revenus bruts de
publicité, 31 pour cent.
4377 Les revenus nets de
publicité, quant à eux, sont en chute libre en raison de l'explosion du coût des
ventes. La pression concurrentielle
qui s'exerce sur le marché des radios communautaires est une cause importante de
cet état de fait.
4378 Ce phénomène est
particulièrement important dans les marchés de Montréal et de Sherbrooke. À Québec, nous croyons que l'arrivée de
nouvelles stations et l'augmentation de puissance de stations situées en
périphérie ajouteront à la pression déjà très forte, en raison du nombre de
stations commerciales et alternatives déjà important pour le
marché.
4379 Au nom de la protection
des principes d'accessibilité aux ondes, de participation citoyenne et de
diversité des sources d'information, nous croyons que le Conseil devrait prendre
en considération l'impact de l'attribution de nouvelles licences sur la capacité
des radios communautaires de vendre de la publicité.
4380 La radiodiffusion
communautaire ne se limite pas à la simple diffusion de communiqués des
organismes communautaires et à la promotion des activités locales. La radio communautaire est un lieu
d'inclusion sociale et culturelle.
4381 Ce qui est en jeu, ce
sont des émissions comme, exemple, "Radio‑Enfant," réalisée par des enfant, qui
s'inscrit dans une démarche éducative; des émissions favorisant, par exemple,
l'intégration des hispanophones, des créoles, et haïtiens à Québec; ou peut‑être
encore la seule émission de poésie qui donne la parole aux auteurs sur les ondes
à Québec.
4382 Les objectifs de
qualité inscrits dans la Loi sur la radiodiffusion ne concernent pas la seule
radio commerciale. Il n'y a aucune
raison pour que les citoyens qui souhaitent avoir accès à des programmations
différentes soient privés de cette qualité. Il n'y a donc aucune raison pour
maintenir des conditions d'opération et de concurrence qui réduisent les radios
communautaires à la famine.
4383 Plusieurs requérants
ont laissé entendre que l'ARC, par son opposition, refusait l'évolution du
secteur de la radio.
4384 Nous tenons à rappeler,
à titre d'exemple, que les radios communautaires ont été parmi les tous premiers
diffuseurs FM au Canada au début des années 70, et qu'en 1996, CIBL, la radio
libre, se lançait dans le téléchargement d'émissions à la demande de pop
casting, 10 ans avant l'invention du mot, et enfin, que la radio communautaire
est aussi un haut lieu d'innovation sociale et culturelle.
4385 Nous ne sommes pas
contre l'évolution des médias. Nous
en faisons partie. Nous souhaitons
simplement que cette évolution se fasse dans le respect du mandat et de la
réalité de tous les secteurs de l'industrie de la radio.
4386 En tant qu'entreprise
d'économie sociale, les radios communautaires sont en droit de réclamer et faire
respecter leurs activités commerciales comme moyen essentiel de réaliser leur
mission sociale. Ne pas tenir
compte de leur présence dans un marché et de l'impact de l'arrivée de nouvelles
stations sur leurs activités reviendrait à maintenir les radios communautaires
dans un régime d'exception concurrentielle qui n'a pas sa raison‑d'être tant sur
les plans économique et culturel que social et
légal.
4387 Nous n'interviendrons
pas ici sur chacune des demandes auxquelles nous nous sommes opposés. Nous avons fait valoir les arguments
spécifiques à chaque demande dans notre mémoire.
4388 Nous sommes également à
la disposition, évidemment, en terminant, du Conseil pour répondre à toute
question qu'il souhaiterait nous adresser.
4389 En terminant, Monsieur
le Président, mesdames, messieurs les conseillers, nous vous remercions encore
une fois d'avoir entendu nos arguments.
Merci.
4390 LE PRÉSIDENT :
Merci.
4391 Monsieur
Arpin.
4392 CONSEILLER ARPIN :
Merci, Monsieur le Président.
4393 Madame, messieurs, j'ai
quelques questions suite à votre intervention, et particulièrement aussi à celle
que CKRL a déposé par écrit.
4394 Une première
question. Est‑ce que la station
CIMI de Charlesbourg est membre de l'ARC?
4395 Mme GAGNON : Non,
Monsieur.
4396 CONSEILLER ARPIN :
Merci.
4397 Vous avez parlé tantôt
de BBM et de sa méthodologie, qui sous‑estime vos auditoires. Est‑ce que certaines des stations qui
sont membres de l'ARC sont aussi membres de BBM?
4398 Mme GAGNON : Il y a un
bon nombre de stations de radio communautaire en milieu régional qui sont
membres de BBM. L'ARC elle‑même est
également membre associé de BBM.
C'est une firme qui offre des services qui conviennent tout à fait bien
aux stations qui sont implantées en milieu régional, que ce soit en Gaspésie,
aux Îles‑de‑la‑Madeleine ou encore dans Charlevoix.
4399 En milieu urbain, la
difficulté tient du fait que le territoire de desserte des radios communautaires
est souvent plus petit que le territoire mesuré marché central par
BBM.
4400 CONSEILLER ARPIN :
Oui. Je peux comprendre que dans
certains cas, et c'est certainement le cas de CIMI qui ne couvre qu'une partie
de la région de Québec, mais ma compréhension, c'est que CKRL dessert l'ensemble
du territoire du Québec urbain, donc, ce qui s'appellerait le marché
central.
4401 Mme GAGNON : Dans le
cas de CKRL, effectivement. Ce
n'est pas le cas nécessairement, par contre, de CKIA.
4402 CONSEILLER ARPIN :
Oui.
4403 Mme GAGNON :
Jean‑Pierre?
4404 M. BÉDARD : En fait,
CKRL a une puissance de 1 400 watts.
Donc, évidement, qu'on peut couvrir tout le marché central. Dans le cas de CKIA, je vous dirais que
l'augmentation de puissance qu'ils ont eu il y a quelques années leur a permis
maintenant d'avoir une couverture du marché central.
4405 CONSEILLER ARPIN :
Comme vous savez si vous êtes membre associé, et certaines des stations membres
de l'ARC sont aussi membres de BBM, BBM, c'est une coopérative, et puis c'est
les coopérants qui, finalement, font en sorte que BBM modifie sa
méthodologie.
4406 Si vous n'êtes pas
membre, c'est difficile d'aller influencer le système. C'est par une adhésion à BBM, puis le
travail constant via ses multiples comités qui permet, finalement, de... qui
donne des opportunités, parce que ça serait certainement très
utile.
4407 Le Conseil ne
développera jamais de solution de sondage.
On n'est pas une entreprise.
On est un tribunal administratif.
Donc, je peux comprendre la suggestion que monsieur nous fait de dire,
développez vos propres outils de mesure, mais ce n'est pas dans notre loi
constituante de se substituer à des entreprises commerciales ou à des
coopératives du milieu pour entreprendre les ouvrages qui ne sont pas de notre
ressort.
4408 Donc, on utilise, nous,
les données que BBM nous fournit, comme on a utilisé pendant la période où
Nielsen a existé. Le Conseil a
certainement utilisé les données de Nielsen, également, pour être capable de
porter des jugements sur le milieu.
4409 Donc, moi, je vous
encouragerais, en tout cas, surtout si vous êtes déjà membre associé puis
certaines de vos stations sont membres, de travailler avec BBM pour voir comment
ils peuvent...
4410 Vous allez me dire
peut‑être que vous leur en avez déjà parlé, et je vous croirais, mais c'est un
travail constant, puis il faut revenir à la charge et revenir à la charge. Ce n'est pas différent que d'être avec
bien d'autres secteurs où il faut rappeler continuellement nos
préoccupations.
4411 Mme GAGNON : Monsieur
Arpin, à Montréal, par exemple, être membre de BBM, ça représente 10 pour cent
du budget d'une radio communautaire.
4412 CONSEILLER ARPIN : Je
ne suis pas étonné, mais cependant, peut‑être que ça devient aussi un
investissement pour aller chercher davantage de
revenu.
4413 Les stations
commerciales... les stations publiques, nommément Radio‑Canada et Télé‑Québec
pour nommer celles‑là dans le secteur de la télévision, sont membres de BBM
pourquoi? Parce qu'ils trouvent que
c'est un outil de recherche important pour aller chercher des revenus
publicitaires.
4414 Donc, c'est un
investissement de recherche qui semble donner des résultats puisque BBM existe
depuis 50 ou 60 ans.
4415 Vous dites que déjà, le
marché de Québec est un peu saturé, puis le Conseil devrait être résistant à
donner des nouvelles licences. Un
des requérants nous a fait valoir que Winnipeg, qui est un marché d'une taille
relativement semblable à Québec en terme de population et aussi en terme de
placements publicitaires, que Winnipeg avait 12 stations de radio commerciales
et qu'à Québec, il y en avait sept.
4416 Est‑ce que vous avez
des commentaires? Eux, évidemment,
ils faisaient valoir qu'il y avait de l'espace.
4417 Mme GAGNON : À Québec,
il y a 15 stations, Monsieur, si on compte les radios
communautaires.
4418 CONSEILLER ARPIN : Ah!
oui, mais si je mets les radios communautaires de Winnipeg puis les radios
publiques, on va monter à 20.
4419 Mme GAGNON : Il y a une
radio communautaire à Winnipeg...
4420 CONSEILLER ARPIN :
Oui.
4421 Mme GAGNON : ...qui est
francophone, qui, effectivement, a un peu de difficulté également, mais à
Québec, il y a trois radios communautaires et une radio de campus communautaire
qui s'ajoutent aux radios commerciales, qui, effectivement, exploitent le marché
commercial également.
4422 CONSEILLER ARPIN :
Maintenant, j'ai une question pour le monsieur de CFIN. Vous êtes radio Bellechasse. Où se trouvent vos
studios?
4423 M. BOUTIN : Notre
studio principale est à Lac‑Etchemin, et on a un studio secondaire qu'on est en
train d'ouvrir à Saint‑Raphaël‑de‑Bellechasse.
4424 CONSEILLER ARPIN : À
Saint‑Raphaël‑de‑Bellechasse?
4425 M. BOUTIN :
Oui.
4426 CONSEILLER ARPIN : Et
où se trouve votre émetteur dans Bellechasse?
4427 M. BOUTIN : L'émetteur
principal est sur le Mont Orignal près de Lac‑Etchemin, et le relais est à
Armagh.
4428 CONSEILLER ARPIN : Et
ça, c'est proche de Lévis ou bien...
4429 M. BOUTIN : Oui, c'est
à peu près...
4430 CONSEILLER ARPIN :
Parce que, effectivement, il y a eu tout un débat‑là, à savoir : Est‑ce que le
signal de CFIN couvre en partie ou en totalité la nouvelle Ville de
Lévis?
4431 M. BOUTIN : Bien, on le
couvre en partie dans la mesure où il n'y a pas trop de buttes, il n'y a pas
trop de montagnes, parce que notre grande difficulté, on a deux antennes
importantes, du fait, à cause des montagnes. Ce n'est pas à cause de la puissance qui
manque, mais...
4432 CONSEILLER ARPIN :
C'est la géographie.
4433 M. BOUTIN : Parce que
même ici à Québec, à la limite, on peut nous entendre chez nous. Moi, je suis stationné en bas, puis
jusque dans le stationnement, j'entendais très bien ce qui passe chez
nous.
4434 CONSEILLER ARPIN :
Évidemment, vous faites valoir... tout comme l'ARC et la lettre d'appui, vous
faites valoir que vous diffusez déjà de la musique
country...
4435 M. BOUTIN :
Absolument.
4436 CONSEILLER ARPIN :
...et que l'auditoire, jusqu'à un certain point, de Lévis qui est intéressé par
la musique country se trouverait desservi par votre
station?
4437 M. BOUTIN : Il n'y a
aucun doute là‑dessus parce que notre clientèle dans la musique country s'étend
de Thetford Mines, je dirais même en certaines occasions jusqu'à Sherbrooke du
côté ouest, et du côté est, on va assez loin aussi. Alors, on couvre certainement
Lévis. Aucun problème à ce
sujet‑là.
4438 CONSEILLER ARPIN : J'ai
posé une question, hier ‑‑ c'est pour peut‑être le monsieur de CKRL ‑‑
s'il y avait entre la grille de programmation proposée par CIMI, et celle qui
est proposée par CIMI me semble être celle qui est présentement en onde, s'il y
avait des incompatibilités avec la grille de CKRL. On m'a répondu qu'il y en avait pas, que
c'était, finalement, des concepts de radio communautaire totalement
différents.
4439 Est‑ce que vous avez
des commentaires sur cette observation‑là que les gens de CIMI ont fait
hier?
4440 M. BÉDARD : Bien, en
fait, je vous dirais qu'il y a toujours une ressemblance, parce qu'une radio
communautaire, peu importe la philosophie qu'elle sous‑tend dans ses émissions,
dans le contenu de ses émissions, il reste que quand même c'est toujours la
notion de participation citoyenne, la notion d'aller chercher des groupes
communautaires, d'accessibilité aux ondes, et dans ce principe‑là, évidemment
qu'il y a des similitudes entre ce que fait CKRL et ce que fait
CIMI.
4441 Il va avoir sur les
ondes de CIMI des émissions faites par, je ne sais pas moi, le Carrefour
jeunesse emploi, des choses qui peuvent également se retrouver sur les ondes de
CKRL. Dans cette optique‑là
d'accessibilité aux ondes à des groupes communautaires à une voix différente,
une alternative, il y aura, effectivement, des similitudes entre les deux
stations.
4442 CONSEILLER ARPIN : Et
vous dites tous que la radio communautaire, c'est un marché étroit,
particulièrement en matière de revenu publicitaire. Si vous êtes actuellement deux à couvrir
Québec, vous dites, bon, il n'y a pas eu... CIMI n'a pas déposé d'étude
d'impact, tout comme sur la radio communautaire.
4443 Mais vous, avez‑vous
fait une étude d'impact pour voir ce que ça signifierait que CIMI soit la
grandeur du territoire du Québec métropolitain?
4444 M. BÉDARD : Bien,
l'étude d'impact, on n'en a pas nécessairement fait une. On n'a pas nécessairement les moyens de
se payer ce genre d'analyse‑là.
Mais je vous dirais quand même qu'il y aura certainement une incidence,
parce que, comme je vous dis, du fait du type de programmation qu'on propose, du
fait du type des émissions, on va, évidemment, chercher dans les mêmes segments
de marché auprès des annonceurs, et c'est sûr que sur les ondes de nos stations,
on n'aura pas de bannière nécessairement nationale ou des choses comme ça, ou
très peu.
4445 Or, évidemment que
c'est le petit client local qui est la source principale de revenu
publicitaire. Or, évidemment que si
ce même petit client local là se fait solliciter par trois stations de radio
communautaire, il va éventuellement avoir à choisir ou à partager son budget en
trois. Donc, évidemment que, dans
l'ensemble, il y aura peut‑être des pertes pour les trois de se partager ce même
client‑là à part égale.
4446 CONSEILLER ARPIN :
Est‑ce que quand CKIA est devenue une station de radio plus régionale, est‑ce
que ça eu un impact significatif sur CKRL?
4447 M. BÉDARD : Oui, ça eu
quand même un certain impact sur nos revenus publicitaires. On l'a noté immédiatement. L'année où il y a eu une augmentation de
puissance, cette année‑là, dans les revenus publicitaires, il y a eu une perte
d'environ 25 000 dollars dès la première année d'augmentation de
puissance.
4448 CONSEILLER ARPIN : Mais
est‑ce que vous l'avez recouvert par après ou si
c'était...
4449 M. BÉDARD : Non, pas
tout à fait.
4450 CONSEILLER ARPIN : Pas
tout à fait, ça s'est maintenu par après.
4451 Ça complète mes
questions, Monsieur le Président.
4452 LE PRÉSIDENT : Juste un
commentaire au sujet de BBM. Est‑ce
que le problème, c'est que c'est la méthodologie de BBM quant à la radio
communautaire, ou est‑ce que c'est le problème financier, le coût de devenir
membre de BBM, ou les deux?
4453 Mme GAGNON : C'est les
deux. Comme le problème est un
problème méthodologique, et comme le disait monsieur Martin, qu'il s'agit d'une
coopérative où les membres principalement sont des stations, des grands groupes
de propriétés, puis des radios indépendantes, ces stations‑là sont prioritaires
dans la détermination de la méthodologie.
4454 Pour rentrer dans le
groupe et éventuellement pouvoir influencer cette méthodologie‑là, il faudrait
pouvoir investir dans les radios communautaires urbaines des montants qui sont
équivalents à environ 8 à 10 pour cent de leur budget annuel. Considérant que ce ne serait pas
nécessairement une bonne idée pour BBM de modifier ses méthodologies pour un
nombre minoritaire de ses membres, on ne conçoit pas que ce soit un
investissement qui puisse éventuellement être rentable.
4455 Cependant, nous
travaillons régulièrement et de façon acharnée avec BBM et avec d'autres firmes
de sondage pour trouver une méthodologie, pour trouver des façons abordables de
mesurer les auditoires. Pour
l'instant, les seules données dont on dispose, ce sont des données agrégées qui
sont disponibles grâce à un sondage qu'on a réalisé sur l'ensemble des
territoires urbains du Québec et on a des évaluations d'auditoire relativement
précises pour l'ensemble des marchés urbains.
4456 LE PRÉSIDENT : C'est
très clair, merci, parce que peut‑être vous connaissez que les stations
ethniques et les stations autochtones soutiennent les mêmes choses, et je ne
sais pas si vous vous réunissez avec eux, mais je pense que c'est une bonne idée
parce que tous les outlyers, mettons, qui ne sont pas des grandes entreprises
commerciales ont les mêmes problèmes.
4457 On travaille
maintenant, je sais, à la télévision.
Moi et mes collègues, ont tenu des réunions avec eux, à savoir comment ça
marche. Aux États‑Unis aussi, ils
travaillent sur les mêmes problèmes, parce que les stations minoritaires aux
États‑Unis ont les mêmes problèmes avec les entreprises de
sondage.
4458 Je vous conseille de
continuer vos efforts, à moins d'avoir des mesures qui peuvent être présentées
devant nous pour qu'on puisse faire des jugements
nécessaires.
4459 Merci bien pour être
venus ce matin.
4460 CONSEILLÈRE NOËL :
J'aurais peut‑être une question pour compléter.
4461 Vous nous avez
mentionné que les budgets... vous avez, d'abord, mentionné que la moyenne des
revenus des stations communautaires était de l'ordre de 335 000 dollars;
est‑ce que j'ai bien compris?
4462 Mme GAGNON : En milieu
urbain.
4463 CONSEILLÈRE NOËL : En
milieu urbain. Et vous avez
également mentionné que, de ce montant, 35 pour cent venait d'une contribution
gouvernementale, 34 pour cent de la communauté, et 31 pour cent était dérivé de
la vente de publicité. Est‑ce
que...
4464 Mme GAGNON : En milieu
urbain.
4465 CONSEILLÈRE NOËL : En
milieu urbain. Oui, bien, on est en
milieu urbain.
4466 Alors, grosso modo, on
peut dire que c'est le tiers du budget, un petit tiers du budget qui provient de
la publicité.
4467 Est‑ce que vous avez
essayé de voir s'il n'y a pas des sources alternatives de
financement?
4468 Je pense à ce qu'on a
fait avec la radio AVR, Aboriginal Voices Radio, c'est‑à‑dire qu'on a permis que
des entreprises qui font des demandes de radio puissent consacrer une somme dans
le cadre du Programme de développement des talents canadiens, notamment, à aider
ce genre de radio, et ils sont ici, vous les avez à la portée de la
main.
4469 Mais je pense que c'est
un peu tard rendu dans la salle.
Mais au moment où les gens déposent leur demande, c'est le temps de
courir après, puis d'aller chercher des fonds, parce que s'ils sont prêts à
mettre 700 000 dollars pour le Cégep de Jonquières et puis l'Université Laval,
peut‑être qu'il y aurait un petit 100 000 qui traîne dans le fond des
tiroirs. Je ne sais pas si monsieur
Arcand m'écoute.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4470 CONSEILLÈRE NOËL : Il
m'écoute.
4471 Mais c'est une façon de
faire aussi. Je pense qu'il ne faut
pas se mettre dans un carcan, puis dire c'est ça notre façon de gérer notre
affaire. Je pense que les gens qui
vont frapper chez les radiodiffuseurs sont généralement agréablement surpris de
pouvoir trouver de l'aide.
4472 Je sais que ça fait à
Montréal. Je sais qu'un grand
radiodiffuseur à Montréal aide une des stations... une ou deux stations
communautaires à Montréal. Alors,
si ça se fait à Montréal, je pense que ça pourrait être une avenue aussi à
Québec.
4473 Mme GAGNON : Madame
Noël, votre question est tout à fait pertinente.
4474 Effectivement,
l'Association des Radiodiffuseurs Communautaires a commencé à investiguer ces
options‑là. On les investigue d'une
façon un petit peu différente.
4475 Mais, entre autres
choses, dans le cadre des audiences sur la radio satellite, il y en a été
question avec nos collègues de la NCRA, la National Campus Community Radio
Association, et avec l'Alliance des radios communautaires du Canada, et il va
encore en être question dans d'autres audiences.
4476 CONSEILLÈRE NOËL : Et
je vous suggère qu'ils sont tous ici ce matin.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4477 Mme GAGNON : Ça me fera
plaisir de leur parler.
4478 CONSEILLÈRE NOËL :
Merci, Madame.
4479 Mme GAGNON :
Merci.
4480 LE PRÉSIDENT : Merci
beaucoup, Madame, Messieurs.
4481 Mme GAGNON :
Merci.
4482 M. BÉDARD :
Merci.
4483 M. BOUTIN :
Merci.
4484 LE PRÉSIDENT : Madame
la Secrétaire.
4485 LA SECRÉTAIRE : Merci,
Monsieur le Président.
4486 J'inviterais maintenant
les prochains intervenants, qui est Cogeco diffusion inc., à venir présenter
leur intervention.
4487 Monsieur Guimond, vous
avez 10 minutes pour votre présentation.
Quand vous serez prêt.
Merci.
INTERVENTION
4488 M. GUIMOND : Bonjour,
tout le monde. Monsieur le
Président et membres du Conseil, je suis René Guimond. Je suis le Président de Cogeco
diffusion.
4489 Vous reconnaîtrez à ma
gauche, monsieur Yves Mayrand, Vice‑président, Affaires publiques, Affaires
corporatives; à ma droite se trouve monsieur Jean‑Paul Lemire, Directeur‑général
de nos stations de radio à Québec; et à mon extrême droite, monsieur Martin
Perkins, qui est le Directeur technique de nos stations de radio à
Québec.
4490 Je vous remercie de
l'occasion que vous nous donnez de comparaître
aujourd'hui.
4491 J'occupe mes fonctions
depuis la fin de l'automne dernier, mais comme j'ai surtout travaillé dans les
industries de la télévision et de la publicité, je suis encore en train de me
familiariser avec le monde fascinant de la radio.
4492 C'est aussi la première
fois que je comparais à une audience publique portant sur la
radio.
4493 Je dois vous dire,
d'abord, la grande importance que j'attache au dossier de la radio à
Québec. Nous sommes propriétaires
de seulement cinq stations au total, dont deux se trouvent ici dans le marché de
Québec.
4494 Nous avons lancé Rythme
FM, notre deuxième station, de la vieille capitale il y a moins de trois
ans. Notre première station, le
93,3 est en période de rétablissement après plusieurs années difficiles pour les
raisons que tous connaissent ici.
4495 Nous sommes fiers de ce
que nous avons réussi à accomplir en quelques mois, tant pour le 93,3 que pour
notre station Rythme FM à Québec, et nous sommes très confiants d'être sur la
bonne voie.
4496 J'en profite pour dire
haut et fort que nous avons constitué ici une équipe forte et déterminée,
composée de gens de Québec qui dirigent et animent nos stations pour le marché
de Québec et en fonction des auditeurs de Québec. Nos auditoires croissants dans la région
de Québec en témoignent.
4497 Nous ne sommes pas ici
pour nous plaindre de nos difficultés passées. Nous les assumons pleinement. Nous sommes ici, plutôt, pour vous
rappeler certains faits incontournables.
4498 Le marché radiophonique
de Québec est aujourd'hui un marché fragile qui a vécu de graves soubresauts au
cours des trois dernières années, et sur lequel plane toujours une incertitude
de taille, soit l'évolution future de choix FM.
4499 Le Conseil doit
examiner les demandes de nouvelle licence comme s'il n'y avait aucun changement
pour CHOI‑FM, compte tenu des procédures judiciaires en cours concernant la
licence de cette station de radio.
4500 Toutefois, le Conseil
n'est pas sans savoir qu'il pourrait y avoir prochainement un changement de
propriété de CHOI‑FM, comme le mentionne clairement une lettre de ses procureurs
déposée le 3 mars dernier en Cour suprême du Canada. Ce changement risque fort d'impliquer
des groupes de propriétés qui demandent aussi de nouvelles licences ici à
Québec.
4501 Comment s'assurer, dans
les circonstances, le respect des règles de propriété commune, la diversité des
services, le caractère équitable des engagements respectifs des parties, et
l'équilibre concurrentiel dans le marché à l'issue de la présente
audience?
4502 Nous nous en remettons
entièrement à vous, mais il est clair qu'une partie importante de l'échiquier se
trouve en marge de la présente audience par la force des
choses.
4503 Nous devons également
nous en remettre entièrement à vous pour l'évaluation de la situation financière
de chacune des stations qui desservent présentement le marché de Québec puisque
nous n'avons pas accès aux données spécifiques
récentes.
4504 Nous avons, pour notre
part, accès au rapport Tram du Bureau de la commercialisation de la radio pour
le marché de Québec. Selon ces
rapports, les revenus totaux de la radio à Québec sont passés d'environ 27
millions à 30 millions de dollars de 2000 à 2005, soit 12 pour cent de
croissance sur cinq ans, ce qui correspond essentiellement à l'inflation
générale pour cette même période de cinq ans.
4505 Les revenus de la
publicité locale ont, en fait, stagné au cours des trois dernières années autour
de 21,3 millions.
4506 Pour ce qui est
l'évolution des heures d'écoute radio dans le marché central de Québec, les
sondages BBM démontrent aussi une stagnation des heures totales d'écoute dans le
marché central de Québec au cours des cinq dernières années, avec une baisse
marquée à l'automne 2005.
4507 Dans un tel contexte,
il est clair que l'ajout d'une et, a fortiori, de plus qu'une nouvelle station
de radio commerciale, particulièrement dans des formules de programmation pour
auditoire général déjà présentes dans le marché, aura des répercussions
importantes sur le service existant, quoique en disent certaines
requérantes.
4508 Il vous appartient d'en
juger et de décider en définitive si le système de radiodiffusion à Québec
gagnera vraiment ou perdra en terme de la diversité des services, de
concurrence, d'écoute globale et d'assiette publicitaire totale dans le marché
radiophonique de Québec.
4509 Nous vous invitons à ne
pas attribuer de nouvelles licences de radio commerciale à l'un ou l'autre des
grands groupes de propriété dans le marché francophone, incluant celui de
Québec, alors que, même dans le cadre de l'examen de la politique sur la radio
commerciale, vous vous interrogez présentement sur les causes de la faiblesse
structurelle du secteur francophone de la radio commerciale et plus
particulièrement des stations indépendantes d'expression française, ainsi que
sur les solutions qu'il convient d'envisager à cet égard.
4510 Votre plus récent
rapport de surveillance de la politique de radiodiffusion souligne le fait que
pour le marché global du Québec, deux grands groupes de propriété contrôlent
déjà, à eux seuls, 73 pour cent de l'assiette totale des revenus pour la radio
privée commerciale de langue française, avec seulement 54 pour cent de
l'heure d'écoute francophone.
4511 Nous nous opposons
formellement à la demande de nouvelle licence de radio commerciale de Corus qui
vise à installer à Québec une station dont une partie de la programmation serait
une diffusion simultanée avec CHRC d'émissions à prépondérance
verbale.
4512 Nous avons calculé que
les stations commerciales existantes, incluant CHRC et notre station le 93,3,
offrent présentement approximativement 235 heures de programmation de ce genre
par semaine.
4513 Il est clair pour nous
que ce projet vise à profiter d'un transfert de la programmation et des
ressources de CHRC vers une nouvelle station FM, tout en gardant l'avantage
concurrentiel de la station AM, une part de marché accrue pour Corus dans le
groupe cible des 25‑54, et la déstabilisation de ses concurrents dans le marché
de Québec, dont le 93,3.
4514 Nous opposons avec
vigueur l'attribution d'une licence de radio commerciale de langue anglaise à
Québec. Il n'y a, selon nous,
aucune nécessité ou justification raisonnable pour reproduire à Québec le
problème structurel, que l'on observe depuis de nombreuses années à Montréal et
qui va en s'accroissant, du glissement de l'auditoire francophone vers les
services de langue anglaise.
4515 Selon BBM, les trois
stations FM d'expression anglaise à Montréal, CHOM FM, une station de Standard
Radio, MIX 96, une autre station de Standard, et le Q92, sont allées chercher,
respectivement, 65, 60 et 45 pour cent de leur auditoire total 12 ans et plus
chez les francophones, avec un contenu de musique vocal composé essentiellement
de grands succès anglophones, alors que les cinq stations FM d'expression
française diffusant une prépondérance de musique vocale de langue française
n'ont obtenu qu'entre 2 et 4 pour cent de leur auditoire total 12 ans et plus
chez les anglophones.
4516 Nous sommes également
ici aujourd'hui pour insister sur l'importance de préserver les mandats
distincts attribués par licences de radio à différents titulaires, et la
spécificité des marchés radiophoniques identifiés par le Conseil lors de
l'attribution de licences de radio.
4517 Nous faisons face, pour
la troisième fois de filée, à une tentative de transformer une station locale de
Donnacona en station de Québec, dont deux fois à la suite d'une acquisition de
cette même station par un nouveau propriétaire.
4518 Les décisions
antérieures du Conseil sur ce dossier sont pourtant claires et sans
équivoque. Suffit‑il de répéter la
même demande pour avoir raison et finalement obtenir gain de cause? Nous ne le croyons
pas.
4519 Il est, pour le moins,
surprenant qu'un radiodiffuseur averti comme Radio Nord, qui connaît et comprend
la dynamique des auditoires, des formules de programmation et des marchés
publicitaires, prétend d'avoir réalisé seulement depuis la conclusion de son
achat que le marché de Portneuf et le paramètre actuel de CKNU‑FM ne sont pas
adéquats.
4520 Une seule conclusion
raisonnable s'impose. Radio Nord a
parié sur un changement de mandat, sachant fort bien qu'un tel changement avait
déjà été refusé auparavant et sachant aussi fort bien qu'il n'y a pas d'appel de
demande concurrente à l'occasion d'un changement de propriété d'une station de
radio.
4521 Le Conseil a encore en
délibéré une demande de transformation semblable impliquant la station CFEI‑FM
Sainte‑Hyacinthe, une station du groupe Astral Média qui tente de couvrir le
marché de Montréal et y ajouter ainsi une station de radio
commerciale.
4522 Cette demande devait, à
l'origine, être entendue à la même audience publique que celle de Radio Nord et
de Corus visant respectivement à déplacer l'aire de couverture de CKNU‑FM
Donnacona et de CFEL‑FM Montmagny pour desservir le marché de
Québec.
4523 Nous nous sommes
opposés à la demande d'Astral Média.
Corus s'y est opposée également, sans aucune équivoque et pour les mêmes
raisons que nous.
4524 Aujourd'hui, sous
prétexte que le Conseil examine de telles demandes de transformation dans le
cours normal, Corus en soumet une.
Cette demande avait préalablement été retirée dans son intervention
contre la demande d'Astral Média.
4525 De surcroît, nous avons
mis en lumière des changements au mémoire technique de Corus pour CFEL‑FM après
la date fixée pour les interventions et le fait que la proposition de
modification des paramètres techniques de CFEL‑FM mènerait, en fait, à une
détérioration du signal de CFEL à Montmagny, son marché central, et à une
couverture complète du marché central de Québec.
4526 Avec respect, Corus
devrait faire preuve de constance dans les positions qu'elle vous présente à
quelques mois d'intervalle.
4527 Quoiqu'il en soit, le
Conseil doit absolument, selon nous, préserver le caractère juste et équitable
et ouvert du processus d'attribution de licence, ainsi que la spécificité des
marchés géographiques et les appels de demande qui s'y
rapportent.
4528 Ceci termine ma
présentation.
4529 LE PRÉSIDENT : Merci
bien.
4530 Monsieur
French.
4531 CONSEILLER FRENCH :
Merci, Monsieur Guimond.
4532 Soyez clairs, d'abord,
que le Conseil est pleinement conscient de ce qui pourrait se tramer dans ce
marché. Donc, le Conseil agira en
conséquence, et vous ne courez pas de risque susceptible de se réaliser suite au
développement subséquent dans le mesure où on est informé puis on essaie de
l'être.
4533 Merci aussi pour
l'exercice de confrontation du Conseil avec soi‑même que vous avez, à plusieurs
reprises, évoqué. C'est valable, et
la rigueur est toujours une vertu.
4534 La question qui me
semble la plus pertinente... puisque vos arguments sont limpides, la question
qui me semble la plus pertinente à vous poser à ce moment‑ci... parce que je
pense que vous n'étiez pas ici hier, bien que monsieur Mayrand
l'était.
4535 Le soubresaut
désagréable qui est arrivé dans le marché local a fait fuir une certaine
quantité de publicité, et la question qui se pose, c'est : Est‑ce que cet
argent‑là, dans la mesure où le marché se réstabilise, va revenir, ou est‑ce
qu'il y a une anomalie structurelle qui voudrait que le marché de détail marche
très bien à Québec, mais que ce dynamisme ne se traduit pas en publicité
radiophonique, comme ça se traduit dans d'autres marchés urbains
canadiens?
4536 M. LEMIRE : Pour ce qui
est des revenus, on voit une stagnation à peu près depuis cinq ans. Il y a une augmentation des revenus de
marchés publicitaires à Québec de 3 pour cent depuis cinq ans. C'est à peu près le coût de la vie. Il y a eu une baisse des heures
d'écoute, mais il n'y a pas eu nécessairement une baisse des revenus. Mais il n'y a pas eu d'augmentation
marquée des revenus.
4537 Or, présentement, le
marché est sous... ce qu'on dit, c'est que le marché est... la tarification,
elle est basse. Elle est trop basse
présentement.
4538 CONSEILLER FRENCH :
Quel plan avez‑vous pour changer cette situation de
sous‑tarification?
4539 M. LEMIRE : Écoutez, on
est déjà assez de stations pour aller chercher ce qu'on a à aller chercher. Il faut continuellement travailler et
augmenter nos cotes d'écoute pour nous permettre d'aller chercher un peu mieux,
et surtout d'installer une stabilité à la radio à Québec, qui fait poser
beaucoup de questions à nos commanditaires.
4540 Dans le soubresaut
qu'il y a, ça installe une attente, qui fait qu'on reporte à plus tard des
achats radio.
4541 M. MAYRAND : Si vous me
permettez un complément de réponse, Monsieur French.
4542 Certainement, si on
veut corriger la faiblesse structurelle de la tarification des radios
commerciales ici à Québec, à notre point de vue, il y a deux ingrédients très
importants au‑delà des efforts que nous, individuellement, pouvons faire pour
les raffermir avec les gens que nous sollicitons pour faire des placements chez
nous.
4543 Les deux facteurs
cruciaux sont les suivants, d'après nous.
4544 C'est qu'il faut éviter
de donner plus de munitions aux groupes qui ont déjà ce qu'on appelle dans le
jargon un power ratio très considérable, donc, une part de l'assiette
publicitaire beaucoup plus grande que l'écoute de leurs
stations.
4545 Deuxièmement, il faut
éviter à tout prix un choc additionnel par l'augmentation rapide et soudaine de
l'inventaire commercial disponible.
4546 Ça, c'est deux
ingrédients importants, selon nous, pour s'assurer que le marché va réussir à
reprendre du poil de la bête au plan de la tarification.
4547 CONSEILLER FRENCH :
Alors, votre thèse, c'est que s'il y a un marché de détail dynamique à Québec,
s'il y a une assiette de radio publicitaire qui stagne, c'est principalement
parce qu'il y une sous‑tarification?
Structurellement, l'explication, c'est une sous‑tarification qui a été
peut‑être occasionnée même avant les problèmes récents du
marché?
4548 M. MAYRAND : Jean‑Paul,
je pense que tu peux répondre.
4549 M. LEMIRE : Il y a une
sous‑tarification, mais il y a aussi le fait qu'il y a eu beaucoup de... il y a
eu un soubresaut qui a installé une insécurité. Le média de la radio a tellement... il
s'est passé tellement de choses que l'acheteur retarde ses achats et demande à
ce que le marché se stabilise pour enfin savoir qui fait quoi, qui va faire
quoi.
4550 Alors, on a, nous,
lancé une station il y a moins de trois ans. Elle n'a pas atteint sa maturité. Alors, c'est un changement déjà avec les
stations qui sont là.
4551 CONSEILLER FRENCH :
Alors, l'annonceur renonce l'exercice de publicité radiophonique pour rejoindre
sa clientèle, il n'investit pas dans les hebdos, il n'investit pas dans la
télévision, il garde son argent pour lui, puis il a peut‑être appris qu'il n'a
pas besoin de vous?
4552 M. LEMIRE : Il
l'investit ailleurs que dans la radio.
4553 CONSEILLER FRENCH :
Pardon?
4554 M. LEMIRE : Il
l'investit ailleurs qu'à la radio.
4555 CONSEILLER FRENCH :
Mais il n'investit pas dans la télévision d'après les
données.
4556 M. LEMIRE : Il n'y a
pas de point dans l'assiette publicitaire télévisuelle à Québec. Il n'y a pas d'indice de
transfert.
4557 Des hebdos? Écoutez, il y en a
moins.
4558 CONSEILLER FRENCH :
Pouvez‑vous nous aider un peu à comprendre l'impact d'une licence qu'on pourrait
appelé spécialisé country à Lévis?
C'est dangereux pour vous ou non?
4559 M. MAYRAND : Je pense
que je peux répondre à cette question‑là.
4560 La difficulté que nous
avons avec les demandes pour Lévis, c'est que, en fait ‑‑ j'ai assisté à
toutes les présentations ‑‑ il est manifeste que ces demandes‑là sont des
demandes de licence pour couvrir, desservir le marché de Québec dans son
ensemble, nonobstant l'orientation de Lévis.
4561 Alors, notre
préoccupation est la suivante. Ce
n'est pas tant le type de musique, c'est la couverture, c'est le fait que c'est
un nouveau véhicule commercial, à part entière, qui entre avec une masse
d'inventaire commercial nouveau dans l'ensemble du marché de Québec. C'est ça notre
préoccupation.
4562 CONSEILLER FRENCH :
Alors, le même commentaire pour les autres spécialisés, soi‑dites moins
courants, moins 25‑54 AC?
4563 M. MAYRAND : Je ne fais
pas nécessairement le même commentaire pour les formules de musique aussi
spécialisées que le classique ou le jazz.
4564 Je pense qu'on peut
spéculer longuement sur ce que serait un auditoire de station diffusant de la
musique country mais aussi une programmation comportant des créations orales et
du contenu verbal, mais probablement que basé sur l'historique du marché de
Québec, on peut croire que cet auditoire‑là sera probablement, de toute façon,
plus commercial et plus significatif et plus large que celui des formules de
musique vraiment spécialisée qui sont présentées devant
vous.
4565 CONSEILLER FRENCH :
Merci, Monsieur Mayrand. Merci
beaucoup, le monsieur de Cogeco et...
4566 LE PRÉSIDENT : Monsieur
Arpin.
4567 CONSEILLER ARPIN :
Monsieur Guimond, à la page 6 de votre présentation de ce matin, vous nous
parlez des parts de marché... en tout cas, de la proportion d'auditeurs
francophones qui écoutent les stations anglophones de Montréal qui sont les
propriétés de Standard.
4568 Je présume que vous
citez des données les plus récentes, je suppose de l'automne 2005, mais si on
regarde historiquement, est‑ce que c'est stable ou ça s'est accru? Prenons une courbe de 5‑10
ans.
4569 M. GUIMOND : On cite
vraiment des données récentes de BBM de 2005, et il y a une légère tendance à
l'augmentation. Ce n'est pas une
augmentation qui est dramatique, mais il y a une légère tendance à
l'augmentation au cours des dernières années, en effet.
4570 CONSEILLER ARPIN :
Merci, Monsieur Guimond.
4571 Merci, Monsieur le
Président.
4572 LE PRÉSIDENT :
Merci.
4573 Madame
Noël.
4574 CONSEILLÈRE NOËL :
Monsieur Guimond, à la page 4 de votre document, dans le dernier paragraphe
quand vous dites :
"Nous
vous invitons à ne pas attribuer une nouvelle licence de radio commerciale à
l'un ou l'autre des grands groupes..."
4575 Je comprends que Corus
soit un grand groupe, mais les autres, c'est lesquels?
4576 M. GUIMOND : L'autre,
c'est Standard.
4577 CONSEILLÈRE NOËL :
Excusez‑moi parce que j'avais... c'est vrai, la licence en anglais. D'accord, je vous
remercie.
4578 M. GUIMOND : De
rien.
4579 CONSEILLÈRE NOËL : Puis
peut‑être, Monsieur Mayrand, le power ratio, pouvez‑vous nous définir une petit
peu plus ce que vous voulez dire par le power ratio? Ça m'a un petit peu interpellé quand
vous avez parlé de ça.
4580 M. MAYRAND : Je vais
passer la question à René, qui est issu du milieu de la publicité. Il va vous expliquer
ça.
4581 M. GUIMOND : Bien, le
power ratio, c'est les revenus qui sont générés par rapport... le pourcentage
des revenus générés par rapport au pourcentage d'auditoire qu'on
a.
4582 Alors, si, par exemple,
vous avez 20 pour cent de parts de marché et vous allez chercher 25 pour cent
des revenus disponibles, bien, votre power ratio est favorable. Vous
sur‑performez.
4583 Et l'inverse est,
évidemment, pénible pour les propriétaires de stations qui ont des 20 pour cent
de parts de marché, qui vont chercher des pourcentages des revenus publicitaires
de l'ordre, disons, de 15 pour cent, bien, à ce moment‑là, le power ratio est
sous‑performant.
4584 CONSEILLÈRE NOËL : À
l'heure actuelle à Québec, est‑ce qu'on pourrait dire que le power ratio est
favorable à une de celle qui n'est pas devant nous aujourd'hui, c'est‑à‑dire à
Astral?
4585 M. GUIMOND : Je vais
laisser Jean‑Paul répondre à cette question.
4586 M. LEMIRE :
Oui.
4587 CONSEILLÈRE NOËL :
Oui?
4588 M. LEMIRE :
Oui.
4589 CONSEILLÈRE NOËL : Et
est‑ce qu'il ne serait pas exact de dire, compte tenu des chiffres qu'on voit,
que, en fait... et Corus et Cogeco ont eu des... Corus parce qu'ils viennent
d'entrer dans le marché et qu'ils ont récupéré des stations qui ont été
absolument sans gouvernail depuis plusieurs années. Je parle de CHOM et puis de CHRC, CHRC
qui n'était déjà pas le fleuron de la prospérité.
4590 Mis à part le facteur
choix, qu'est‑ce que c'est qui expliquerait que vos stations FM, le FM 93, qui a
déjà été beaucoup plus du côté favorable du power ratio, si vous voulez... je
comprends que votre nouvelle station Rythme FM est nouvelle, donc, ça lui prend
un petit peu de temps à s'établir, et puis je ne pense pas que vous aviez des
projections pour être profitable la première année.
4591 Mais qu'est‑ce que
c'est... à part le facteur choix, qu'est‑ce que c'est qui expliquerait ce
déséquilibre?
4592 M. GUIMOND : Nous,
notre vision, c'est que nos deux stations, vous l'avez mentionné, Rythme FM, on
en est à notre troisième année, donc, on est en voie d'atteindre une certaine
maturité, on est sur les plans qui avaient été déposés lors de la demande de
licence; pour ce qui est du 93,3... excusez‑moi.
4593 CONSEILLÈRE NOËL : Pour
la nouvelle station, vous êtes...
4594 M. GUIMOND : Notre
power ratio, je ne peux pas le divulguer publiquement ici
là...
4595 CONSEILLÈRE NOËL : Non,
non.
4596 M. GUIMOND : ...mais le
power ratio, il est quand même négatif.
Il est sous‑performant, quoique en progression, parce que nos parts de
marché montent et le power ratio, dans le cas d'une nouvelle station,
évidemment, si on fait notre boulot correctement au niveau des ventes, va avoir
tendance à atteindre son niveau normal avec la maturité que la station va
atteindre.
4597 Dans le cas du 93,3, on
est en reconstruction. Alors, les
parts de marché dans le cas du 93,3, c'est une autre dynamique. C'est une clientèle qui était là, au
niveau des annonceurs, qui a quitté la station complètement, et on a eu, nous, à
reprendre, donc, cette antenne‑là et à la rebâtir. C'est le processus qui est enclenché
actuellement.
4598 Également, dans le cas
du 93,3, on est satisfait de notre progression depuis le début de la relance, et
on espère atteindre encore une fois, dans le cas du 93,3 également, si on parle
de power ratio, donc, un ratio satisfaisant à plus ou moins court
terme.
4599 CONSEILLÈRE NOËL :
Maintenant, une petite précision.
Monsieur French a parlé du format country qui était un format
spécialisé. Je pense que
techniquement, ça ne l'est pas. Ça
l'est peut‑être pour le commun des mortels‑là, mais techniquement, le country,
les gens qui ont une station country peuvent décider de changer de format du
jour au lendemain sans s'adresser au Conseil.
4600 Mais vous me dites que
vous n'avez pas d'objection de fond, par contre, à ce que des stations vraiment
spécialisées à la radio jazz ou radio classique ne viendraient pas perturber le
marché de façon... ne viendraient pas apporter des turbulences supplémentaires
de façon extraordinaire, étant donné que ce sont des marchés niches dans un
format qui est fermé?
4601 M. MAYRAND : Je pense
que c'est très important pour nous de vous dire que nous ne sommes pas opposés à
la diversité. Bien au contraire,
nous avons travaillé à l'augmentation de la diversité dans le marché de
Québec. Alors, nos positions, et
vous le constaterez à la lecture de notre intervention écrite, sont tout à fait
mesurées.
4602 Dans les cas où le
Conseil est en mesure de voir une station proposant un type de programmation qui
est clairement soit absent ou totalement sous‑représenté dans le marché et qui a
un créneau niché, c'est un type de proposition que vous pouvez regarder. Nous avons pris la peine, cependant, de
dire, n'en ajoutez pas deux ou trois parce que l'effet cumulatif cause un
problème dans la situation actuelle du marché.
4603 Nous avons une
difficulté fondamentale avec les stations dont la programmation choix est conçue
à l'origine ou peut devenir facilement un véhicule pour l'ensemble de
l'auditoire du grand marché de Québec.
Ça, c'est la préoccupation que nous avons pour la raison, encore une
fois, que nous avons exprimée plus tôt, que le marché à l'heure actuelle a un
problème de tarification nettement sous‑optimal.
4604 J'ai, d'ailleurs, noté
les commentaires de monsieur Arcand, la première journée de cette audience, qui
reconnaissait que c'est un problème structurel.
4605 CONSEILLÈRE NOËL : Une
dernière question. Le FM 93, est‑ce
que c'est une formule parlée ou si c'est une formule mainstream,
ça?
4606 M. LEMIRE : Une formule
hybride. C'est parlé dans des
émissions de pointe, et il y a de la musique à l'extérieur de ces
émissions‑là.
4607 CONSEILLÈRE NOËL :
Alors, c'est une radio qui pourrait... ce n'est pas une formule spécialisée de
parler comme la demande de Corus pour une radio parlée qui serait un format
spécialisé avec condition de licence?
4608 M. LEMIRE : En fait, le
marché de Québec offre 235 heures de programmation parlée, le marché de
Québec. On n'est pas la seule
station à le faire.
4609 CONSEILLÈRE NOËL : Ce
que je veux savoir, c'est est‑ce que vous avez un format un peu comme le 98,5 à
Montréal, qui est carrément un format parlé avec une condition de
licence?
4610 M. LEMIRE : On a 40
heures par semaine de programmation parlée.
4611 CONSEILLÈRE NOËL : Mais
sans condition de licence?
4612 M. LEMIRE :
Pardon?
4613 CONSEILLÈRE NOËL : Sans
condition de licence.
4614 M. LEMIRE :
Non.
4615 CONSEILLÈRE NOËL :
Merci.
4616 LE PRÉSIDENT : Merci,
messieurs.
4617 Madame la
Secrétaire.
4618 LA SECRÉTAIRE : Merci,
Monsieur le Président.
4619 J'inviterais maintenant
le prochain intervenant, qui est le Syndicat des employés de CHRC, CPSC et SCFP,
à se présenter à l'avant, s'il vous plaît.
4620 Alors, je vous invite à
vous présenter, et vous aurai 10 minutes pour votre
présentation.
INTERVENTION
4621 Mme DJEVAHIRDJIAN :
Monsieur le Président, mesdames et messieurs les conseillers, bonjour. Je m'appelle Lisa Djevahirdjian, et je
suis responsable de la recherche au Conseil provincial du secteur des
communications, le CPSC, du Syndicat canadien de la fonction
publique.
4622 Le CPSC représente
7 000 travailleurs et travailleuses dans tous les secteurs du domaine des
communications : la téléphonie, la câblodistribution, le cinéma, la télévision,
et bien sûr, la radio.
4623 À ma gauche, Bruno
Perron, journaliste et membre du Syndicat des employés du CHRC, aussi connu
comme Info 800 dans le marché de Québec.
4624 Nous sommes heureux de
pouvoir participer à ces audiences, et appuyons la demande de Corus de lancer à
Québec une radio parlée, axée sur l'information et les enjeux de
l'actualité.
4625 Nous sommes aussi
contents de voir que, lors de son allocution lundi, la requérante a signalé le
fait qu'elle se soucie du manque d'effectifs journalistiques et du problème de
la montréalisation des ondes.
4626 Le besoin en matière
d'information radiophonique est loin d'être comblé à Québec. La solution réside dans une augmentation
des effectifs journalistiques.
4627 Le CPSC s'est maintes
fois présenté devant le CRTC, et il reste concerné par l'évolution de la radio
au Québec.
4628 Je passe maintenant la
parole à Bruno.
4629 M. PERRON : Monsieur le
Président, mesdames, messieurs les conseillers, le Syndicat de CHRC et le CPSC
appuie fermement la demande de Corus de lancer à Québec un FM parlé, basé sur
une structure de nouvelles alimentées par des journalistes capables de jeter des
jalons menant à des débats bien articulés.
4630 Enfin, après la grande
noirceur de l'information radiophonique à Québec, où les effectifs de
journalistes des différentes stations de radio privées ont été réduits à la
limite de l'indécence, voici qu'un propriétaire de station de radio propose de
mettre son argent au bout de ses paroles.
4631 Après avoir fait
l'acquisition de CHRC et avoir promis de respecter un minimum de 27 heures de
programmation locale par semaine, Corus en réalise actuellement presque le
double. L'effectif de la salle des
nouvelles de CHRC a doublé. Depuis
20 ans à Québec, aucune autre salle de nouvelles, dans quelque média que ce
soit, ne peut se vanter d'en avoir fait autant.
4632 D'importants
investissements ont aussi été consacrés sur le plan technique. Pourtant, le besoin est loin d'être
comblé en matière d'information radiophonique à Québec.
4633 Il faut absolument
chercher à atteindre la création d'une masse critique suffisante de journalistes
pour bâtir une salle de nouvelles capable de garantir au public de la région de
Québec une véritable qualité d'information.
4634 Les efforts consentis
jusqu'à présent par Corus sont, à notre point de vue, fort louables, et sa
proposition actuelle mérite la plus grande attention et le plus grand
soutien.
4635 Il y a près de deux
ans, aux audiences pour la vente de Radio Média à Corus, la population de la
région de Québec s'est soulevée d'un seul bond, en pleines vacances estivales,
pour faire savoir au CRTC qu'il était impérieux de maintenir et de développer
nos espaces de production et de diffusion locales précisément en matière
d'information.
4636 Mais la situation s'est
encore une fois dégradée au cours des derniers mois dans la région de Québec,
avec des coupures en matière d'information électronique, notamment à TQS et à
Global.
4637 Voici qu'une
entreprise, Corus, propose un projet crédible de développement d'un centre local
de production et de diffusion de nouvelles. A‑t‑on les moyens de dire
non?
4638 Le calvaire de
l'information radiophonique privée au Québec a assez duré. S'il vous plaît, redonnez un peu
d'espoir.
4639 Corus cherche
maintenant à reconstruire une structure importante d'information radiophonique
au Québec. Refuser d'autoriser ce
projet pour la région de Québec et pour le Québec tout entier constituerait, à
notre avis, un grave rendez‑vous manqué.
4640 Le projet de Corus
rencontre pour l'essentiel la position du Syndicat de CHRC exprimée devant vous
en 2004, soit la création d'une salle de nouvelles forte, dotée d'un niveau de
concentration acceptable, dont la facture peut être partagée par différentes
antennes, qui, en retour, gagnent une qualité
d'informations.
4641 Faire de la radio
d'information engendre des coûts de production nettement plus élevés qu'une
radio à prédominance musicale. Si
on veut être sérieux, il faut être conséquent et permettre, dans une limite
raisonnable, le développement d'une base commune pour rentabiliser l'opération
et créer l'espace locale de diffusion nécessaire et souhaitée par le
public.
4642 On a beau parlé de
diversité du paysage radiophonique canadien, mais quand les fondations de la
maison sont en danger, ce n'est certainement pas le temps de planter des
fleurs.
4643 Vous avez devant vous
différents projets pour des radios spécialisées, notamment dans la musique
classique et dans le jazz. Il
s'agit sans doute de projets intéressants, et nous ne voulons pas ici nous
attarder à leur valeur intrinsèque.
4644 Cependant, ces projets
ne nous apparaissent absolument pas pertinents dans le contexte actuel de la
radio à Québec. L'arrivée de la
radio satellite au Canada pourra certainement combler les besoins des amateurs
de musique classique et de jazz.
4645 Si on prend, par
exemple, le projet de radio de musique classique actuellement devant vous, il
devient, quant à nous, inquiétant de voir qu'on vous propose en guise
d'information des bulletins de nouvelles en provenance d'une source télévisée, à
savoir LCN. Il nous semble qu'il y
a très peu de place pour les nouvelles locales et régionales dans une telle
approche.
4646 Radio‑Canada diffuse
déjà de l'information locale, mais vous conviendrez sans soute qu'il est
fondamental d'avoir une véritable diversité des sources d'information, même à la
radio locale, alors qu'il est sans doute beaucoup plus secondaire d'avoir une
multiplication des sources de diffusion de musique
spécialisée.
4647 Comme les licences de
radiodiffusion constituent une denrée limitée, nous estimons que le projet de
Corus FM parlé à Québec passe haut la main le test de la valeur des avantages
pour l'intérêt public.
4648 Le projet de FM parlé
de Corus à Québec comporte, cependant, des éléments examinés. Notamment, le nombre de journalistes
prévu nous apparaît un peu trop ténu.
Nous estimons que le Conseil doit exiger beaucoup plus d'heures de
nouvelles locales et régionales au FM.
4649 Si la volonté de Corus
est de créer un FM parlé, nous croyons qu'une condition de licence quant à la
production et la diffusion de nouvelles s'impose pour éviter qu'on crée des
aléas de la vie radiophonique et des transactions commerciales, quelqu'un ne
soit tenté de larguer la mission d'information pardessus
bord.
4650 Nous souhaitons
vivement que le Conseil exige par la voie de condition de licence le plus grand
nombre d'heures possibles de production et de diffusion de nouvelles locales et
régionales sur toutes les antennes de Corus dans la région de
Québec.
4651 Il y a déjà beaucoup
trop d'antennes au Québec qui ont une licence musicale, mais qui, aux heures de
grande écoute, veulent s'accaparer les auditeurs en manque d'information
radiophonique et qui s'improvisent journalistes sans respecter un minimum de
règles de base de la profession.
4652 La Fédération
professionnelle des journalistes du Québec a souvent exprimé des mises en garde
contre la confusion des genres dans les médias. Lorsqu'il n'y a pas de véritables
journalistes dans le décor pour enquêter, vérifier, expliquer les limites et le
contexte d'une nouvelle, les risques de dérapage se multiplient, et on assiste
trop souvent à la diffusion de jugement à l'emporte‑pièce qui ne reposent que
très peu sur la réalité.
4653 Sur la question de la
diffusion simultanée d'une même émission à CHRC et au nouveau FM parlé, nous
notons l'engagement de Corus à l'effet que ces émissions n'auront pas pour
conséquence de soustraire Corus à ses engagements de production locale pour les
stations impliquées.
4654 Nous partageons l'avis
de Corus à l'effet que certaines émissions de la nouvelle station de Corus
pourrait très bien convenir à l'auditoire de CHRC et vice‑versa. En fait, nous croyons qu'il est
nettement préférable de diffuser une production locale qui viendrait remplacer
une émission réseau en provenance de Montréal.
4655 Le Conseil a tranché
lors de la vente de Radio‑Média. Il
a mis la table pour l'avenir de la radio d'information au Québec, jusque là
incarné par la radio AM, principalement par le réseau
Média.
4656 Le Conseil a mis la
table, pas nécessairement au restaurant que nous avions souhaité. Cependant, il n'est pas question pour
nous de pleurer sur le lait renversé.
4657 Corus a trouvé, en
arrivant à CHRC, maintenant Info 800, des artisans déterminés à relancer la
radio d'information, la table est mise, et le chef que vous avez choisi, Corus,
propose une cuisine centrale pour remplir les assiettes avec des menus
adaptables selon ses stations convives.
Cette approche, certes, perfectible dans les prochaines années, nous
convient.
4658 Au nom des artisans de
la radio d'information, des jeunes de nos écoles de journalisme, de la
population de la région de Québec qui vous a exprimé ses exigences pour une
radio d'information locale, nous vous demandons d'approuver, avec les garanties
nécessaires, la demande de Corus de lancer un FM parlé à
Québec.
4659 Merci beaucoup. Nous sommes disposés à répondre à vos
questions.
4660 LE PRÉSIDENT :
Merci.
4661 Madame
Pennefather.
4662 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci, Monsieur le Président.
4663 Merci beaucoup pour vos
commentaires ce matin. Je dois dire
à la fin, même si ce n'est que 10 heures et quart, je commençais à avoir un peu
faim.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4664 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: On parle de mettre la table, un chef et tout.
4665 M. PERRON : Vous voyez
qu'il y a un manque à Québec.
4666 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Surtout ici à Québec?
4667 M. PERRON :
Oui.
4668 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: J'ai lu votre intervention... on a tous lu votre intervention écrite, et je
pense que la position que vous avez est très claire. J'ai quelques questions de
clarification.
4669 Je vais peut‑être
commencer avec votre paragraphe 8, aujourd'hui. Vous êtes sans doute au courant des
discussions qu'on avait eues pendant l'audience avec les requérantes et les
intervenants concernant le marché de Québec et sa capacité vraiment, en termes
économiques, d'absorber une nouvelle licence.
4670 Alors, je dois
peut‑être reprendre vos mots et dire, est‑ce qu'on a les moyens à dire oui dans
ce marché, c'est‑à‑dire d'octroyer une nouvelle licence?
4671 M. PERRON : Je crois
sincèrement que oui, pour la simple et bonne raison que, actuellement, il y a
des stations de radio qui accaparent d'énormes cotes d'écoute dans le marché de
Québec.
4672 Nous croyons qu'il y a
une place pour une radio véritable d'information, une radio qui n'est... il n'y
a personne qui joue ce rôle‑là à la radio privée actuellement à
Québec.
4673 Si on veut une
diversité des voix, il y a, bien sûr, Radio‑Canada qui a des journalistes sur le
terrain. Moi, je travaille à
INFO‑800, et je dois vous avouer que, de toutes les autres stations de radio
commerciales, il n'arrive que de rares fois durant l'année que je vois sur le
terrain un journaliste d'une autre station de radio
commerciale.
4674 Bien sûr qu'il y a des
heures d'information qui sont à des antennes, mais si on veut parler d'une
véritable information de qualité, oui, il y a de la place, et actuellement, avec
les parts de marché qui sont accaparés par quelques stations de radio
prédominantes, il y a de la place.
4675 D'autant plus qu'on a
signalé l'abandon, par exemple, d'un million 400 heures d'écoute dans le marché
de Québec, et c'est peut‑être une façon également de ramener un public à la
radio, puisque l'appauvrissement de l'information radiophonique au fil des ans
en fait que plusieurs s'en sont détachés.
4676 Je crois que oui, c'est
sûr que ça va nécessiter une réorientation, une répartition en quelque sorte de
l'écoute, mais un moment donné, il y a peut‑être des auditeurs qui écoutent
certaines stations par défaut, parce qu'il n'y a pas de véritable station
d'information.
4677 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Oui, je comprends votre point de vue en terme des journalistes de
l'information, mais si on parle aussi de votre souci pour que, en même temps, il
y a une information plus stable, une information plus élaborée, disons, avec
plus de journalistes, il faut aussi en même temps penser à la stabilité de
l'économie de la radio à Québec.
4678 M. PERRON :
Mm‑hmm.
4679 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Et dans ce sens‑là, j'étais un peu étonnée de voir vos commentaires sur le
fait que ce marché n'a pas besoin de la radio, de musique classique, de musique
jazz, de musique spécialisée.
4680 Sur quoi vous vous êtes
basé pour dire ça en terme de l'auditoire, les écouteurs?
4681 M. PERRON : Bien,
là‑dessus, soyons clair. Le projet
de musique classique, le projet de radio jazz, ce sont des projets qui ont une
certaine valeur en eux‑mêmes, sauf que sur le plan de l'information et de la
nouvelle régionale, ça laisse beaucoup à désirer, même pour les stations de
radio country là qui ont un journaliste ou un journaliste et demi et parfois un
animateur qui pourrait peut‑être faire le journaliste, et
caetera.
4682 Et nous estimons que,
pour l'intérêt public, on doit, d'abord et avant tout, avoir une station ou un
groupe de stations de radio capable d'alimenter la radio en information avant...
nous estimons que c'est prioritaire, avant de s'attarder à une diversité de
radio aussi spécialisée que le jazz, que la musique classique, d'autant que la
radio satellite arrive maintenant, offre ce type de produit. Les chaînes Galaxie sur le câble font la
même chose.
4683 On est rendu à l'ère
des nouvelles technologies, avec le Podcasting et même le Wifi qui risquent de
se développer. Il nous semble
qu'avant de s'occuper du dessert, on devrait s'occuper du met
principal.
4684 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: On retourne à manger, c'est ça?
‑‑‑ Rires /
Laughter
4685 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Je trouve vos commentaires sur la radio satellite fort intéressants, ça va se
soi, et je pense que j'ai bien compris votre position. Merci beaucoup.
4686 Merci, Monsieur le
Président.
4687 LE PRÉSIDENT : Monsieur
French.
4688 CONSEILLER FRENCH :
Monsieur Perron, j'ai une question.
J'aimerais vous inviter à appliquer toute cette rigueur professionnelle
que vous apprêtez aux journalistes en répondant à cette
question.
4689 Dans le paragraphe 25,
vous dites :
"Lorsqu'il n'y a
pas de véritable journaliste dans le décor pour enquêter, vérifier, expliquer
les limites et le contexte des nouvelles, les risques de dérapage se
multiplient. On assiste trop
souvent à la diffusion de jugement à l'emporte‑pièce qui ne repose que très peu
sur la réalité."
4690 M. PERRON :
Oui.
4691 CONSEILLER FRENCH :
Compte tenu que vous préconisez une continuité entre le personnel des postes
Corus actuels et de possibles nouveaux postes, est‑ce que vous êtes en train de
nous dire que dans une radio parlée populaire, les mots de Corus, à Québec, il
n'y aurait pas de jugement à l'emporte‑pièce?
4692 M. PERRON : Écoutez, ce
qu'on dit, c'est que lorsqu'il n'y a pas de journaliste pour bien encadrer, bien
définir une base de discussion, souvent, on entend des interlocuteurs à la
radio... on entend ça partout dans plusieurs radios, parce qu'il faut dire que
l'information radiophonique en a pris pour son rhume depuis plusieurs années au
Québec.
4693 Quand il n'y a personne
pour délimiter, pour expliquer la base, documenter la base d'une discussion,
bien, ça donne parfois des discussions à l'emporte‑pièce, où les jugements ne
peuvent pas être encadrés par une mise en situation élaborée selon les règles
journalistiques.
4694 CONSEILLER FRENCH :
Mais ce n'est pas ça la question.
La question : Est‑ce que Corus va garantir qu'il va y avoir cette
personne‑là tout le temps? Est‑ce
qu'il le fait déjà?
4695 M. PERRON : Vous voulez
dire si...
4696 CONSEILLER FRENCH :
Vous travaillez pour Corus actuellement?
4697 M. PERRON : Oui. Oui.
4698 CONSEILLER FRENCH :
Est‑ce que vous nous dites que dans les deux postes Corus à Québec actuellement,
les garanties que vous évoquez quant au professionnalisme journalistique
existent?
4699 M. PERRON :
Absolument.
4700 CONSEILLER FRENCH :
Est‑ce que vous avez, par hasard, écouté votre propre poste ou votre poste soeur
hier?
4701 M. PERRON : Hier? Non.
4702 CONSEILLER FRENCH :
Hier matin. Bien, j'ai eu droit à
la description du journaliste de CFOM aux activités du CRTC hier entre 6 h et 7
h le matin.
4703 M. PERRON :
Mm‑hmm.
4704 CONSEILLER FRENCH :
Tout ce que je peux vous dire là, si c'est ça le journalisme sérieux, si c'est
ça le journalisme professionnel, si c'est ça le standard que vous trouvez
approprié pour un poste de radio parlé à Québec, il y un manque énorme entre
votre compréhension du professionnalisme et de précision et la mienne, et si
vous voulez que j'entre dans les détails, je vais le faire, mais je vous avertis
de ne pas le faire.
4705 M. PERRON :
Mm‑hmm. Je ne l'ai pas entendu,
Monsieur le Commissaire.
4706 LE PRÉSIDENT : Monsieur
Arpin.
4707 CONSEILLER ARPIN : Ma
première question est subsidiaire à celle de monsieur French, et elle remonte
aux paragraphes 23 et 24 de votre présentation.
4708 Sur la nouvelle radio
parlée, proposée par Corus, je présume que ça ne sera pas une station
d'information continue, donc, ça sera une information de nature parlée avec des
animateurs, probablement des animateurs‑vedettes, comme ils en ont à leur
station parlée de Montréal.
4709 Est‑ce que ça ne va pas
un peu en porte‑à‑faux avec votre concept de pureté journalistique, d'avoir ces
animateurs‑vedettes là?
4710 M. PERRON : Écoutez,
les journalistes participent souvent à l'élaboration de telles émissions,
interviennent, interviennent dans des bulletins de nouvelles, et il faut faire
une nette distinction entre du commentaire, de l'opinion, et du
journalisme.
4711 Ce qu'on dit par
l'élaboration dans le mémoire, dans la présentation, c'est qu'il faut que la
table soit bien mise pour qu'on puisse en délimiter la portée des propos, et
moins il y a de journalistes dans le décor, plus il risque d'y avoir des
débordements.
4712 CONSEILLER ARPIN :
D'accord.
4713 Je veux maintenant
aller à votre paragraphe numéro 20, dans lequel vous dites que le nombre de
journalistes prévus vous apparaît ténue.
Vous avez même dit "trop ténue."
4714 M. PERRON :
Mm‑hmm.
4715 CONSEILLER ARPIN :
Alors, pour vous, de manière optimale, ça serait combien de journalistes que
devrait avoir Corus à Québec pour remplir son mandat de manière bien
adéquate?
4716 M. PERRON : Écoutez, ce
qu'on regarde, ça serait plutôt une base de 10 journalistes pour desservir
l'ensemble des trois stations qui seraient couvertes à ce moment‑là. On parle de huit. J'ai entendu ici le chiffre de
huit. Il me semble qu'à 10, on
pourrait commencer à...
4717 CONSEILLER ARPIN :
Corus nous a dit lundi que vous étiez présentement six; c'est
exact?
4718 M. PERRON :
Oui.
4719 CONSEILLER ARPIN : Et
qu'il prévoyait l'embauche de deux autres pour en faire huit, et vous, vous
dites que ça en prendrait deux de plus, effectivement?
4720 M. PERRON :
Oui.
4721 CONSEILLER ARPIN : Ça
termine mes questions, Monsieur le Président.
4722 LE PRÉSIDENT :
Merci.
4723 Madame
Pennefather.
4724 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Juste une clarification sur ce point‑là.
Corus a parlé aussi d'amener des animateurs. D'après vous, il y a une différence
entre animateur et journaliste?
4725 M. PERRON : Oui. Oui.
4726 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci.
4727 LE PRÉSIDENT : Merci
beaucoup.
4728 Madame la
Secrétaire.
4729 LA SECRÉTAIRE : Merci,
Monsieur le Président.
4730 J'aimerais indiquer,
aux fins du dossier, que deux intervenants qui devaient comparaître à
l'audience, soit l'ADISQ et la Canadian Hellenic Cable Radio Ltd., nous ont
avisés qu'ils ne comparaîtraient pas à l'audience.
4731 Alors, j'inviterais
maintenant le prochain intervenant, qui est la MBL Communication Média Inc., à
se présenter à l'avant, s'il vous plaît.
4732 Monsieur Lachance, vous
avez 10 minutes pour votre présentation.
INTERVENTION
4733 M. LACHANCE : Monsieur
le Président, messieurs les vice‑présidents, mesdames les commissaires. Mon nom est Marc Lachance. Je suis Président de MBL Communication
Média inc. et de Plage Lac Saint‑Joseph inc. Cette dernière entreprise est située
dans le comté de Portneuf.
4734 J'ai commencé ma
carrière en radio le 20 mars '84 comme directeur‑général de CITF. Depuis ce temps, je suis resté près du
milieu, soit par des mandats de gestion de station, par l'enseignement et par la
consultation.
4735 Avant de débuter mon
texte comme tel, j'aimerais, au départ, clarifier les motifs de notre
intervention puisque Corus Entertainment les a questionnés dans sa
réplique.
4736 Notre intervention
s'explique par deux motifs. Depuis
1990, nous avons entretenu, à quelques reprises, des discussions en vue de
l'acquisition de stations de radio de Québec, dont les réseaux devaient se
départir pour des raisons de concentration. Nous avons, donc, un intérêt marqué, et
depuis longtemps, pour la radio dans le marché de Québec, incluant sa Rive
Sud.
4737 Le CRTC ayant déjà
annoncé son intention de lancer un appel de demandes pour la fréquence 98,1, MBL
et ses partenaires ont l'intention de déposer une demande pour obtenir une
licence pour une station locale et indépendante lorsque cette fréquence
deviendra disponible suite à un jugement favorable de la cour. Par conséquent, notre intérêt est encore
très actuel.
4738 Si nous obtenons une
licence pour opérer la fréquence 98,1, nos coûts d'opération seront plus élevés
que ceux des réseaux qui réduisent leurs coûts en centralisant plusieurs
fonctions de programmation et de gestion au bureau chef généralement situé à
Montréal.
4739 Cet argument est,
d'ailleurs, utilisé par Corus Entertainment dans ses deux demandes lorsqu'elle
déclare :
"L'impact de la
nouvelle station sera faible, d'autant que la plupart des stations disposent des
assises et de l'expertise d'un grand groupe nationale de
communications."
4740 Contrairement à Corus,
nous croyons qu'au moins une entreprise locale, alliant l'expertise à de vastes
ressources financières, devrait pouvoir détenir au moins une licence de
radiodiffusion dans le marché de Québec.
4741 Cependant, pour qu'une
station puisse investir suffisamment en programmation, en production, tout en
maintenant un retour adéquat sur l'investissement, il doit y avoir un nombre
optimum de stations dans le marché.
4742 En clair, il faut
qu'une station puisse être rentable tout en faisant sa gestion, sa programmation
musicale, sa programmation verbale et sa production à
Québec.
4743 Le mémoire que nous
avons présenté au Conseil défend la thèse qu'il y a actuellement un nombre
optimum de stations dans le marché de Québec.
4744 Le deuxième motif qui
sous‑tend notre intervention est basé sur nos convictions comme citoyens de
Québec. La région de Québec n'est
pas une bourgade retranchée, c'est la capitale et le deuxième marché de la
province. Nous y constatons un
exode important de jeune talent vers Montréal parce que les emplois offrant un
défi intéressant sont de moins en moins présents à Québec.
4745 La gestion par les
grands ensembles, que ce soit les grandes surfaces ou les grands réseaux,
n'apporte pas seulement des effets positifs. Il n'y a pas si longtemps, les décisions
de gestion et de création prises par les médias de Québec étaient en grande
partie prises à Québec. Ce n'est
plus le cas aujourd'hui, et comme résultat, les jeunes qui veulent avoir un
impact dans ce secteur d'activité quittent la
région.
4746 Il s'est fait de
l'excellente création en radio à Québec.
Pensons, entre autres, à l'émission "Le Zoo" du FM 93, qui a été
développé à CJMF du temps où c'était une station
indépendante.
4747 Les grands réseaux ont
aussi apporté une contribution importante à la radiodiffusion, et il est
légitime qu'ils occupent une place importante, mais ils ne doivent pas occuper
toute la place, car en radio, contrairement au marché du détail, les économies
d'échelle ne sont pas retournées au consommateur.
4748 Dans sa réplique au
document que nous avons déposé, Corus suggère que notre analyse du marché est
sommaire. Nous répondons que, un,
puisque, comme elle le note elle‑même, nous n'avons pas un intérêt financier
immédiat dans ces audiences, nous avons limité notre analyse aux faits les plus
importants. Nous croyons,
cependant, que les points que nous avons soulevés sont pertinents et que Corus
n'y a pas répondu.
4749 Puisque nous sommes
dans le marché et que nous le connaissons bien, nous n'avons pas non plus jugé
nécessaire d'embaucher une autre firme locale pour faire l'analyse à notre
place.
4750 Ayant, espérons‑nous,
répondu de façon satisfaisante à la question de Corus concernant les motifs de
notre intervention, nous ne reviendrons pas en détail sur tous les éléments déjà
présentés dans notre intervention écrite.
4751 Avec votre permission,
nous aimerions soulever quelques éléments intéressants, et parfois un peu
coquace, des mémoires déposés et mettre l'emphase sur les éléments les plus
importants de notre intervention écrite.
4752 Vous pouvez commencer
le timing là.
4753 À la page 18 de
l'analyse de Cossette pour Corus, il est dit, et nous
citons :
"La
cible prioritaire que Corus veut privilégier pour sa nouvelle station, soit les
adultes 25‑54 ans, ne constitue la cible primaire pour aucune autre station
commerciale du marché."
4754 À la page 27 du même
rapport, il est dit, et je cite encore :
"Les
adultes 25‑54 ans représentent 70 pour cent de l'ensemble des auditeurs de CJRC,
c'est‑à‑dire Rythme FM."
4755 Je pense qu'il y a
contradiction.
4756 Corus fait aussi une
demande pour déplacer l'antenne de CFEL pour desservir le marché de la Rive Sud,
alors qu'elle est propriétaire de CFOM, qui était jusqu'à récemment la station
de la Rive Sud, la station de Lévis et de la Rive Sud.
4757 Peut‑être Corus
pourrait‑elle envisager de ramener CFOM à Lévis si elle souhaite vraiment
desservir la Rive Sud. D'autant
plus que la part de marché de CFOM dans cette zone, dans le secteur, chez les
adultes de 25‑54 ans est passée de 15,7 pour cent à 7,7 pour cent entre
l'automne 2001 et l'automne 2005, une baisse supérieure à 50 pour
cent.
4758 Là, je suis dans la
région 4215 de BBM.
4759 Dans le cas de CFEL
Montmagny, on ne peut s'empêcher de penser que le premier réflexe d'une
entreprise ayant de véritables racines dans le milieu aurait été autre que la
solution proposée. D'autant plus
qu'il y a des indicateurs positifs dans cette région si on est un tant soit peu
patient.
4760 Finalement, Lévis et la
Rive Sud de Québec font‑ils partie du marché de Québec? Pour quelqu'un de la région de Québec,
la question semble tellement absurde qu'il est difficile d'y répondre de façon
sérieuse.
4761 Référons‑nous
simplement au document de Cossette/Corus intitulé "Demande de licence
d'exploitation, nouvelle station radiophonique francophone marché de
Québec."
4762 À la page 11 de ce
rapport, section 2.1, on présente le marché de Québec et on y inclut
Lévis.
4763 Le dossier de CKNU,
quant à lui, nous laisse songeurs quant au marché à être desservi. Remarquez que ça été clarifié un peu
hier. On peut quand même se
demander quelle proportion de la population de Saint‑Ubald trip pop rock
urbain.
4764 La décision d'acheter
CKNU est tout de même récente, et les conditions économiques du marché de
Portneuf n'ont pu changer de façon drastique en quelques mois. De plus, et c'est un élément important,
la clientèle visée par CKNU dans le marché de Québec, soit les 18‑24 et 18‑34
ans, est déjà desservie par deux stations, CHIC et CHOI. En ce sens, l'offre de CKNU n'ajoute
rien à la diversité culturelle.
4765 Radio Nord se place
aussi en opposition aux grands réseaux en proposant que, et je cite
:
"La
majorité des radiodiffuseurs présents dans le marché sont actuellement largement
inspirés par les têtes de réseaux à Montréal."
4766 On croirait que le
bureau chef de Radio Nord est à Donnacona ou, à tout le moins, à Québec. Mais on consultant le site web de la
compagnie, on apprend que, et je cite le site web :
"Radio
Nord Communications a établi son bureau de direction à Place Ville‑Marie, en
plein coeur de l'activité socio‑économique de Montréal et de la
province."
4767 Avec respect, nous
aimerions suggérer au Conseil qu'il y a lieu d'être très prudent dans
l'attribution de nouvelle licence car deux stratégies sont utilisées par
certains groupes pour obtenir une licence.
4768 La première stratégie
est de se positionner dans un créneau relativement marginal qui ne dérange
personne d'autre et qui amène une diversité culturelle souvent bien vue par le
CRTC, mais qui ne pourra jamais être rentable dans le
marché.
4769 La deuxième stratégie
est de demander une licence ou d'acheter une station dans un petit marché qui ne
possède pas les ressources économiques nécessaires pour faire vivre une station
de radio.
4770 Dans les deux cas,
après quelques années et des efforts énormes, on revient devant le Conseil pour
demander une modification de format ou l'accès à une autre marché. Face à une telle demande, le Conseil a
le choix de dire non et d'avoir l'air du fossoyeur de la radio ou d'accorder le
changement.
4771 Ce n'est donc pas une
mauvaise stratégie pour ces groupes, mais c'est défavorable à l'industrie de la
radio et c'est totalement inéquitable.
4772 C'est aussi ce type de
phénomène qui fait qu'il y a peu d'entreprises locales sérieuses qui demandent
des licences alors que dans un marché comme Québec, il y a plusieurs entreprises
prospères et bien gérées.
4773 En terminant,
j'aimerais revenir sur quelques‑uns des points les plus importants soumis dans
notre intervention écrite.
4774 Nous notons, d'abord,
que le marché de Québec est actuellement bien pourvu en stations de radio de
langue française. Il compte 13
stations de radio de langue française, dont sept stations de radio privées, deux
stations de radio publiques, une station religieuse, deux stations
communautaires et une radio de campus, ce qui n'indique pas de déficit
particulier en terme de diversité de services radiophoniques de langue
française.
4775 Le marché de Québec
compte actuellement une station de radio commerciale de langue française par
tranche de 56 000 habitants, alors qu'à Montréal, les francophones
disposent d'une station de radio commerciale de langue française par tranche de
157 000 habitants. Québec
n'est donc pas non plus en déficit en terme de nombre de stations de radio
commerciale de langue française par millier d'habitants.
4776 Mais le phénomène le
plus préoccupant demeure le faible dynamisme du marché radiophonique de Québec
en terme de recettes publicitaires.
Celles‑ci ont été en situation de quasi‑stagnation de 2002 à 2005, avec
une croissance de seulement 3,45 pour cent, ce qui est sensiblement inférieur à
la croissance de l'inflation.
4777 Comme l'indique un des
tableaux que nous avons présentés dans notre intervention écrite, parmi les 13
principaux marchés radiophoniques au Canada, celui de Québec se classe au 12e et
avant‑dernier rang en ce qui a trait à la croissance des recettes publicitaires
entre 2002 et 2005. De plus, sa
croissance ne représente que le quart du marché, c'est‑à‑dire Victoria, qui se
classe en 11e position.
4778 Les données
statistiques et financières du Conseil sur le marché de Québec confirment ce
faible dynamisme et une baisse inquiétante de la rentabilité collective de la
radio de langue française à Québec, particulièrement suite à l'ajout d'une
nouvelle station.
4779 Comme l'indique le
tableau qui suit, la marge baillie de la radio de langue française à Québec a
chuté de 19,43 pour cent en 2001 à 11,6 pour cent en 2004.
4780 Si on regarde ‑‑
puis pour quelqu'un qui voudrait avoir une licence dans le marché de Québec, si
on regarde le bailli moyen par station, à 400 000 dollars, c'est un peu
inquiétant.
4781 La question de la radio
commerciale de langue anglaise est aussi évidente. La communauté urbaine de Québec ne
compte qu'environ 10 000 habitants de langue maternelle anglaise, ce qui
constitue un bassin plus que limité pour faire vivre une station de radio
commerciale privée de langue anglaise.
4782 Cependant, elle compte
plus de 170 000 habitants maîtrisant la langue anglaise. Étant donné le petit nombre d'habitants
de langue maternelle anglaise ou de langue maternelle anglaise et autre langue
dans le marché de Québec, une telle station devra, évidemment, compter largement
sur les auditeurs de langue maternelle française qui maîtrisent aussi l'autre
langue officielle, et même des francophones unilingues, entraînant ainsi un
transfert de l'écoute des francophones vers la station radiophonique de langue
anglaise.
4783 J'aurais, d'ailleurs,
beaucoup apprécié, je pense, cette station comme auditeur.
4784 Dans les circonstances,
nous suggérons respectueusement au Conseil qu'à moins de chercher à augmenter la
pression à l'anglicisation culturelle déjà très forte, il nous semble mal
indiquer d'octroyer une telle licence dans un marché où il n'y a pas un bassin
suffisant d'anglophones pour faire vivre une telle
station.
4785 Bref, nous invitons le
Conseil à ne pas accorder de nouvelle licence de station de radio de langue
française ou de langue anglaise pour desservir le marché de Québec aux termes de
la présente audience.
4786 Si la Cour suprême
confirme la décision du Conseil de ne pas renouveler la licence de CHOI‑FM, il
devrait, tel que déjà annoncé, lancer un appel de demandes visant exclusivement
à substituer une station de radio de langue française à CHOI‑FM, d'autant plus
que c'était le départ qui a lancé ces audiences‑ci.
4787 Nous remercions le
Conseil de l'occasion qui nous a été offerte de lui faire part de nos
commentaires et suggestions.
4788 LE PRÉSIDENT : Merci
beaucoup, Monsieur Lachance.
4789 Monsieur
French.
4790 CONSEILLER FRENCH :
Merci beaucoup, Monsieur Lachance.
C'est une analyse rigoureuse et très professionnelle, comme on
s'attendrait d'une personne qui travaille dans ce milieu‑là, mais on ne voit pas
si souvent que ça.
4791 J'espère que vous me
pardonnerez si je vous pose certaines questions qui visent essentiellement à
savoir pour qui, à part vous‑même, vous parlez
aujourd'hui.
4792 Est‑ce que vous êtes
retenu par une des parties dans cette audition?
4793 M. LACHANCE : Sous
aucune considération.
4794 CONSEILLER FRENCH :
Est‑ce que vous avez une relation commerciale la moindrement régulière avec une
des parties?
4795 M. LACHANCE : D'aucune
façon.
4796 CONSEILLER FRENCH :
Alors, c'est de l'intérêt personnel que vous nous offrez cette
analyse?
4797 M. LACHANCE : C'est un
intérêt personnel. J'ai depuis...
j'ai négocié avec différentes entreprises pour l'acquisition de stations de
radio à Québec depuis 1989. J'ai
négocié... j'ai été associé avec Claude Pratt pendant quelques années, et j'ai
négocié pour faire l'acquisition de CHOI‑FM.
4798 La transaction aurait
pu se faire, sauf que la station a été acquise par Télémédia à l'époque, et
puisqu'elle ne voulait pas avoir de concurrence dans son marché, elle l'a
remise, si je peux m'exprimer ainsi, à monsieur Demers. Donc, évidemment, je n'ai pas fait
l'acquisition de cette station‑là à cette époque‑là.
4799 Lorsque Astral a dû
vendre CFOM, j'ai discuté avec Astral, et évidemment, ça s'est fait plus par un
échange de stations, ce que je n'étais pas en mesure de
faire.
4800 Depuis qu'il est
possible que CFOM... pas CFOM, mais CHOI... que la licence de CHOI devienne
disponible, et c'est ce qui semblait être clair dans les présentations du CRTC,
je me suis associé à deux autres personnes ‑‑ qui ne sont pas ici
aujourd'hui parce que ce serait prématuré ‑‑ qui sont dans des domaines, un
de divertissement et l'autre de haute technologie, qui sont des gens très, très,
très impliqués dans le marché de Québec et qui ont de très vastes ressources
financières, et si la licence de CHOI‑FM devient disponible, nous allons
répondre à l'appel de demandes qui sera lancé à ce
moment‑là.
4801 Mais je ne représente
personne d'autre. Je fais de la
consultation en radio. J'ai été...
ma compagnie a été embauché par une firme qui n'est pas ici, qui n'a rien à voir
avec ces audiences‑ci.
4802 J'ai été nommé comme
fiduciaire par le Bureau de la concurrence et Astral Média pour des stations
extérieures au marché de Québec, et ce mandat s'est terminé, dans le cas de
trois stations, à l'automne, et il reste une station au Saguenay, le mandat se
termine dans un mois.
4803 Est‑ce que c'est assez
exhaustif comme réponse?
4804 CONSEILLER FRENCH :
Non, c'est excellent, puis ça nous situe très bien... ça vous situe très
bien.
4805 Si on voulait, donc,
caractériser votre intérêt, on dirait que c'est que vous croyez que l'achat
d'une... ou l'acquisition d'une éventuelle licence pour un CHOI‑FM déchu serait
préférable dans le marché actuel que dans un marché qui serait, d'après vous, à
ce moment‑là surpeuplé?
4806 M. LACHANCE : C'est
exactement mon intérêt. C'est la
raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui.
4807 CONSEILLER FRENCH :
Bien. Maintenant, l'analyse est
très intéressante. Vous étiez ici
hier, avant‑hier?
4808 M. LACHANCE : Je suis
ici depuis lundi.
4809 CONSEILLER FRENCH :
Pauvre vous.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4810 M. LACHANCE : Mais j'ai
eu un bon show de musique country.
4811 CONSEILLER FRENCH :
Bien, nous l'avons aimé, en tout cas.
4812 Vous n'êtes pas sans
savoir alors qu'on vit dans un espèce de monde à deux faces là. Il y a un marché québécois de la radio
qui est intéressant, qui a un potentiel important, qui peut faire vivre une ou
deux licences additionnelles, d'une part; et d'autre part, nous vivons dans un
marché où le revenu est fortement concentré, où la croissance n'est pas
comparable à d'autres marchés canadiens, où il semble y avoir une brisure de
liens économiques entre le marché général de détail et le marché de la pub
radiophonique; et pour vous, c'est le deuxième et non pas le premier que vous
percevez ici?
4813 M. LACHANCE : Bien, si
vous voulez que je réponde à ma perception... puis ça fait assez longtemps que
je veux acheter une station ou avoir une station de radio dans le marché de
Québec que je suis ça, puis je me préoccupe d'assez près.
4814 Il y a un phénomène qui
m'inquiète comme, disons, radiodiffuseur potentiel, et c'est la concentration au
niveau du marché de détail. C'est
sûr que quand Réno‑Dépôt ou Rona l'entrepôt ou Home Depot arrivent à Québec et
qu'ils font mourir plusieurs quincailleries petites ou moyennes, qui avaient
peut‑être un ratio de dépenses publicitaires d'environ... puis j'ai un client
qui avait, il y a pas si longtemps, un ratio de dépenses publicitaires de pas
loin de 10 pour cent de ses ventes qui était dépensé en publicité. C'était un très gros annonceur, radio,
télé, journal, bon.
4815 Lorsque ces grands
ensembles‑là achètent... ou achètent pas, remplacent... si par exemple, Home
Depot remplace 15 petits quincailliers ou 20 petits quincailliers qui avaient un
ratio de dépenses publicitaires, disons, de 6 pour cent de leur revenu, Home
Depot, avec sa concentration de pouvoir d'achat n'a pas besoin de dépenser 6
pour cent de ses ventes en publicité.
Donc, automatiquement, ça un frais à l'expansion du marché
publicitaire.
4816 Alors, dans ce sens‑là,
je pense que c'est une des explications qui fait que la croissance du marché
publicitaire local en particulier peut être anémique.
4817 Et en plus de ça, dans
le marché de la radio, il ne faut pas oublier que le Conseil a attribué une
licence il n'y a pas si longtemps là.
4818 CONSEILLER FRENCH :
Alors, vous nous offrez non pas la sous‑tarification dans ce marché, mais plutôt
la concentration des acheteurs potentiels?
4819 M. LACHANCE : Oui. Oui, et donc, une baisse proportionnelle
possible des dollars publicitaires investis. C'est une hypothèse là, mais c'est une
hypothèse qui me semble tellement évidente là.
4820 CONSEILLER FRENCH :
Mais pourquoi ça ne s'applique pas à Victoria?
4821 M. LACHANCE : Je ne
sais pas. Peut‑être que le marché
est plus vigoureux, qu'il y a plus d'expansion. Peut‑être qu'il y a une croissance
démographique. Je ne connais pas
bien le marché de Victoria, mais ici, il y a véritablement pas de croissance
démographique. Il y a une... on
reçoit à Victoria une quantité énorme d'immigrants.
4822 À Québec, c'est un
problème fondamental. Il n'y a pas
d'immigration à Québec, et puis les francophones, je suppose qu'ils font encore
l'amour, mais ça ne résulte pas dans une natalité
croissante.
4823 CONSEILLER FRENCH : Ils
font encore l'amour là, on est rassuré de ça.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4824 CONSEILLER FRENCH :
Mais c'est vrai, lorsque j'étais à l'Assemblée nationale, j'ai fait un rapport
sur le déclin démographique des Québécois francophones.
4825 M. LACHANCE : Ah! ce
n'est pas une expérience personnelle.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4826 CONSEILLER FRENCH : Je
suis marié à une francophone. En
tout cas...
‑‑‑ Rires /
Laughter
4827 CONSEILLER FRENCH :
Non, mais Victoria, ce que j'essaie de dire... bon, entre les paragraphes 14 et
15, vous refaites le tableau qui est déjà dans la soumission que vous avez faite
au Conseil, et je ne veux pas exagérer, mais il me semble que la concentration
dans l'industrie de détail est autant présente dans d'autres marchés urbains
canadiens qu'elle l'est à Québec.
4828 M. LACHANCE : La
concentration, possiblement, mais si la population est en forte croissance, si
l'économie est en forte croissance. Victoria a connu non seulement une grande
immigration mais une immigration asiatique extrêmement forte, et évidemment
les...
4829 CONSEILLER FRENCH : Et
bien nantie, par ailleurs?
4830 M. LACHANCE :
Pardon?
4831 CONSEILLER FRENCH : Et
bien nantie, par ailleurs?
4832 M. LACHANCE : Oui,
bien, c'est exactement ça là. C'est
sûr qu'un immigrant qui arrive de Hong Kong parce que ça va se fusionner avec la
Chine et l'immigrant qui arrive à Québec qui est en provenance de Haïti n'a pas
les mêmes ressources financières là.
Ça me semble assez évident.
4833 CONSEILLER FRENCH : Je
ne réussis pas à... Donc, ce n'est
pas la concentration au niveau du marché de détail, c'est la croissance
démographique ou le manque de croissance démographique?
4834 M. LACHANCE : C'est un
autre élément, oui. Mais je pense
que la concentration au niveau du marché de détail... en tout cas, je n'ai pas
de chiffres pour l'appuyer parce qu'il faudrait vraiment faire le tour de
combien dépensaient les petites entités avant, en proportion de leur budget, et
combien dépensent les grandes entités.
4835 Mais c'est sûr que là,
il y a des économies d'échelle au niveau de combien de dollars publicitaires
sont investis par rapport aux dépenses du consommateur dans leurs
entreprises. Ça m'apparaît
tellement...
4836 CONSEILLER FRENCH : Moi
aussi. Mais ça m'apparaît également
évident pour Kitchener‑Waterloo et Halifax. C'est là où on ne se rejoint pas, mais
en tout cas.
4837 M. LACHANCE :
O.K.
4838 CONSEILLER FRENCH : La
thèse des demandeurs, des requérants semble surtout être qu'il y a eu non
seulement ce phénomène‑là d'une croissance relativement compromise sur le plan
radio par rapport à l'économie générale, puisque, pour eux, l'économie générale
est très intéressante, nonobstant l'absence de croissance démographique, mais ce
n'est pas ça la question.
4839 La question : Est‑ce
que, donc, il y a une assiette ou une dépense potentielle avortée en pub à
Québec? Est‑ce que ça été suspendu
à cause des soubresauts du marché qu'on connaît? Est‑ce que ça va revenir dans deux ans,
dans trois ans? Est‑ce que ça
revient déjà? Est‑ce qu'on peut
voir déjà dans les statistiques que ça revient? Parce que toutes ces hypothèses‑là ou
tous ces arguments‑là nous ont été présentés.
4840 M. LACHANCE : Moi, je
ne vois pas ça comme ça. Je suis un
acheteur de radio là, et c'est sûr que... j'agis de deux façons
là.
4841 J'agis comme
conseiller, à l'occasion, pour des gens qui achètent de la radio, puis je suis
propriétaire d'entreprise qui fait de la publicité. Dans les deux cas, j'agis un peu
différemment.
4842 Je dois vous dire que
dans le cas de ma propre entreprise, je n'annonçais pas dans les stations de
Gen‑X, O.K. Par contre, si je
conseille quelqu'un et que l'auditoire est là, je vais leur suggérer d'y aller
si c'est un auditoire qui est jugé pertinent pour eux. Alors, je ne suis pas sûr que ça eu une
si grande influence que ça.
4843 Il y a une autre
influence qui est au moins équivalente, si vous me permettez, concernant le
désintérêt de la radio à Québec.
Évidemment, il est clair là qu'il y a trois animateurs... puis c'est
conjoncturel là.
4844 Il y a trois animateurs
populaires là qui ne sont plus en ondes.
Mais en général, les stations qui ont eu les plus fortes cotes d'écoute,
puis je ne parle pas juste quand il s'est fait du trash radio, je parle quand il
s'est fait de la bonne radio.
4845 Pensons au Zoo FM 93,
qui était une station indépendante dans le temps. Il y a généralement eu... la station en
tête a généralement été la propriété de radiodiffuseurs locaux, et les grands
réseaux ont toujours traîné de la patte à Québec en terme de cote
d'écoute.
4846 Si on regarde, par
exemple, des erreurs de réseau‑là, Astral qui s'est défait de Gilles Parent, qui
s'est ramassé à CHOI‑FM, qui fait de la bonne radio, qui fait une radio locale,
et qui, dans ses heures d'écoute, a de loin la plus grande part de
marché.
4847 Alors, il y a toujours
eu un intérêt pour la radio locale, c'est normal, sur ce qui se passe chez nous,
et il y a toujours eu un peu moins d'intérêt pour ce qui était diffusé réseau,
généralement en provenance de Montréal.
4848 Alors, ça peut
expliquer aussi une baisse d'intérêt, puis une baisse de vouloir acheter. Quand l'animateur vient faire un remote
directement dans ton magasin‑là, puis qu'il est là, puis que tu le connais, puis
bon...
4849 CONSEILLER FRENCH :
Alors, nonobstant les discours résolument locaux qu'on a entendus des
demandeurs, c'est votre avis que les chaînes ou les groupes ne peuvent pas
vraiment s'adresser efficacement au marché québécois?
4850 M. LACHANCE : Bien, il
faut comprendre, c'est des entreprises publiques dans la plupart des cas, des
entreprises qui veulent avoir une licence, power to build, et donc, qui vont...
et qui sont habituées à rencontrer le CRTC et à discuter.
4851 Ils connaissent le
marché; ils savent comment présenter leur dossier. Ils veulent des licences dans le marché,
et une fois qu'ils ont les licences dans le marché, bien, ils vont travailler à
les rentabiliser.
4852 La première chose
qu'ils vont essayer de faire normalement, en tout cas, j'espérerais, c'est
d'être local ou de vraiment donner un produit de qualité dans le
marché.
4853 Mais la deuxième
alternative devient quoi? À partir
du moment où, malgré ça, on a de la misère à percer, qu'est‑ce qui se passe, ça
devient des réductions. Je le sais,
j'ai été à Télémédia pendant longtemps.
4854 Un moment donné, on
disait, bien, qu'est‑ce qu'on fait avec CKCV, on peut‑tu le mettre dans le
garde‑robe puis juste ouvrir la porte, mettre le piton à on, puis bon, on va
espérer que, bon, ça va rester en ondes parce qu'on ne peut pas vraiment le
fermer, mais il ne coûtera rien ou à peu près.
4855 Les études avaient
démontré que, finalement, ça coûtait quand même 300 000, 400 000
piastres par année. Ça fait que ça
n'avait pas été fait.
4856 Mais je veux dire ça
devient... à partir du moment où tu ne réussis pas après quelque temps à passer
la rampe en terme de t'investis, puis ça ne rapporte pas, le deuxième réflexe,
c'est de dire, on coupe. Puis là,
quand on coupe, bien, le résultat, c'est regarde, on a une programmation qui
existe déjà, elle est là, alors, on la diffuse ailleurs. C'est normal. C'est
logique.
4857 CONSEILLER FRENCH :
Alors, en contraste, le propriétaire basé dans la ville où il a la
licence?
4858 M. LACHANCE : Bien, tu
n'as pas le choix. Je veux dire,
c'est croîs ou meurs. Alors,
si...
4859 Moi, j'ai acheté il y a
quelques années, parce que j'y croyais, 10 millions de pieds carrés au Lac
Saint‑Joseph près de Québec. Les
banques... puis sur le bord du lac, puis bon, et caetera. J'opère ça, et ce n'était pas évident
pour les banquiers, mais ça bien fonctionné, puis là, vous savez ce que ça fait,
les terrains sur le bord de la mer puis sur le bord des
lacs.
4860 Mais les premières
années, bon, ce n'était pas nécessairement facile là, puis j'étais là sur place,
puis je ne me payais pas de salaire, puis bon, je continuais à faire de la
consultation.
4861 Si tu es propriétaire
local, puis si tu es une personne d'affaires sérieuse, ton choix, c'est
quoi? Tu dis, regardes, c'est... tu
n'as pas le choix, il faut que tu réussisses. Alors, tu vas être là. Tu es propriétaire d'entreprise, mais tu
vas aller aider ton directeur ou ta directrice des ventes, puis le conseiller ou
la conseillère publicitaire, quand tu rencontres les clients. Puis tu parles de propriétaire
d'entreprise souvent à propriétaire d'entreprise. Alors, évidemment, ça donne un avantage
que les réseaux n'ont pas.
4862 Ce n'est pas
automatique comme succès non plus.
C'est pour ça qu'il faut avoir d'assez solides... Mais c'est ça que je dis aussi, c'est
que si le CRTC permet beaucoup ou trop de stations de radio dans un marché, ça
devient qu'il n'y a aucun propriétaire local qui va prendre ce risque‑là, parce
qu'il n'y a pas un propriétaire local, à moins qu'il veuille faire un flip puis
vendre ça à quelqu'un d'autre, il n'y a pas un propriétaire local sérieux qui va
vouloir investir si le potentiel n'est pas là, et c'est un des problèmes qu'on
rencontre.
4863 CONSEILLER FRENCH :
Alors, ce qu'on dit en anglais, le propriétaire local has more skin in the
game?
4864 M. LACHANCE : That's
for sure.
4865 CONSEILLER FRENCH :
Donc, il est plus engagé, plus près.
4866 Bon, moi, j'apprécie
beaucoup la clarté de votre présentation, et vous avez fait une analyse
intéressante qui nous force à réfléchir, et je l'apprécie
beaucoup.
4867 M. LACHANCE :
Merci.
4868 LE PRÉSIDENT : Monsieur
Lachance, est‑ce que la raison pour laquelle vous avez décidé de ne pas déposer
une requête devant nous dans cette audience s'explique par vos paroles sur la
première page, que vous pensez que... vous défendez la thèse qu'il y a
actuellement un nombre optimum de stations dans le marché de
Québec?
4869 M. LACHANCE : Oui,
c'est pour ça. Aussitôt que le CRTC
a annoncé son intention de lancer un appel de demandes pour le 98,1, j'ai
rencontré les fonctionnaires du CRTC, et évidemment, je me suis tenu en contact
régulièrement avec eux depuis. Mes
discussions avez eux, évidemment, m'ont démontré, jusqu'à récemment je devrais
dire, qu'il y aurait un appel de demandes pour le 98,1.
4870 Je ne crois pas qu'il y
ait lieu, compte tenu... je pense, en tout cas, d'avoir fait ma contribution
pour le démontrer. Je ne crois pas
qu'il y ait lieu d'accorder de nouvelles stations dans le marché, et évidemment,
si je ne crois pas qu'il y ait lieu d'avoir de nouvelles stations dans le
marché, bien, évidemment, je ne me présenterai pas ici avec une demande pour une
nouvelle station dans le marché.
4871 Mais vous pouvez être
sûr que je serai là pour le 98,1, à moins que vous accordiez quatre‑cinq
nouvelles fréquences dans le marché.
On verra.
4872 LE PRÉSIDENT : Merci
bien.
4873 M. LACHANCE :
Merci.
4874 LE PRÉSIDENT : On va
prendre une pause maintenant pour 15 minutes. We will resume in 15
minutes.
‑‑‑ Suspension à
1058 / Upon recessing at 1058
‑‑‑ Reprise à 1115
/ Upon resuming at 1115
4875 THE CHAIRPERSON: Order, please. À l'ordre, s'il vous
plaît.
4876 Madame la
Secrétaire.
4877 LA SECRÉTAIRE : Merci,
Monsieur le Président.
4878 J'inviterais maintenant
la prochaine intervenante, qui est la Mairesse de Lévis, au nom de la Ville de
Lévis, la Chambre de commerce de Lévis et le CLD.
4879 Madame la Mairesse,
vous avez 10 minutes pour votre présentation.
INTERVENTION
4880 Mme MARINELLI : Alors,
mesdames, messieurs les commissaires, membres du CRTC, m'accompagnent ce
matin ‑‑ je les en remercie ‑‑ monsieur Stéphane Labrie, Président de
la Chambre de commerce de Lévis; monsieur Pierre Lapointe, Président de la
Société de développement économique de Lévis.
4881 Alors, vous avez reçu,
au nom de la Ville et de la Chambre de commerce et de la Société de
développement, un mémoire en octobre 2005.
En novembre 2005, suite aux élections, j'ai le goût de faire une mise à
jour du mémoire qui vous a été déposé.
Alors, je vous demanderais de bien vouloir annexer l'allocution que je
vais faire ce matin au mémoire qui vous a été déposé.
4882 En tant que Mairesse de
Lévis et au nom de mes citoyens et citoyennes, je viens plaider devant vous pour
l'implantation sur notre territoire d'une station radiophonique locale. Quatre projets vous ont été soumis en ce
sens, et nous avons choisi de ne prendre partie pour aucun d'entre eux en
particulier.
4883 Toutefois, forte de
l'appui de la Chambre de commerce de Lévis et de la Société de développement
économique de Lévis, et soutenue, notamment, par les forces vives du milieu
culturel, communautaire, touristique, récréo‑sportif, éducatif, économique et de
la santé, la Ville de Lévis tient à faire devant vous la démonstration de
l'urgence de notre requête.
4884 En effet, en tant que
8e ville en importance au Québec, avec plus de 127 000 de population, Lévis
devrait pouvoir compter sur au moins une station radiophonique émettant à partir
de son territoire et mettant à sa disposition une équipe de journalistes bien
implantée dans son milieu.
4885 Je débuterai, donc, par
un état des lieux visant, notamment, à démontrer la vitalité exceptionnelle qui
anime les citoyens et citoyennes de Lévis et leur sentiment d'appartenance à
notre ville.
4886 Quelques données
économique me permettront d'appuyer ce constat, mais aussi de faire valoir la
viabilité d'une station locale.
4887 Par la suite, je vous
ferai part de nos besoins en matière de communication, et plus largement, en
matière d'outils de cohésion sociale.
4888 Regroupés autour de
deux grands pôles commerciaux, celui de Desjardins à l'est, et celui de la tête
des Ponts à l'ouest, les résidents de Lévis sont en lien avec les MRC de
Bellechasse, de Montmagny, de Lotbinière et de la Beauce. La Ville de Lévis étant dotée de
plusieurs services d'envergure régionale, elle est devenue un pôle d'attraction
pour la région Chaudière‑Appalaches, véritable lieu de convergence pour les
populations locales et régionales.
4889 Pensons aussi à ces
lieux de haut savoir tels que les centres de transfert de technologie, deux
carrefours de la nouvelle économie et un campus universitaire en lien avec
l'Université du Québec à Rimouski.
4890 Lévis est aussi le
berceau de la coopération au Québec, avec la naissance du Mouvement Desjardins,
et demeure sans contredit un carrefour incontournable des lignes de chemin de
fer transcontinental. Elle
constitue le centre urbain le plus important de la région
Chaudière‑Appalaches.
4891 Depuis le 1er janvier
2002, elle est formée par le regroupement de 10 municipalités qui ont fusionné
leurs valeurs et leurs particularités pour former cette grande ville ayant une
identité bien à elle.
4892 Actuellement, les 15‑64
ans représentent près de 72 de sa population, faisant de Lévis une ville jeune
et dynamique, promise à une forte croissance. On estime que d'ici 2026, Lévis
connaîtra une progression de sa population de l'ordre de 7 à 10 pour
cent.
4893 Sur le plan économique,
Lévis regroupe le tiers de la population et le tiers des emplois de la région
Chaudière‑Appalaches. Elle
bénéficie de l'économie la plus diversifiée de sa région et se distingue de
Québec par la prépondérance de son secteur manufacturier.
4894 La présence sur son
territoire de plus de 3 000 places d'affaires témoigne de sa grande
vitalité. De plus, en 2004
seulement, les entreprises installées à Lévis ont créé plus de 3 000
nouveaux emplois. Cette même année,
le taux de chômage était le plus faible dans la région métropolitaine de Québec
et la région Chaudière‑Appalaches, avec 5,9 pour cent.
4895 Entre 2001 et 2004, la
valeur des permis de construction a augmenté de 243 pour cent, ce qui confirme
l'importante croissance économique de Lévis.
4896 L'offre commerciale est
en pleine effervescence dans les pôles commerciaux est et ouest, avec des
projets de construction et d'agrandissement d'une valeur supérieure de 150
millions de dollars.
4897 Enfin, la construction
d'un centre de congrès et d'exposition régional, avec hôtel et édifice à bureaux
attenants, et celle d'une zone commerciale importante à la tête des Ponts, dans
le quartier Saint‑Romuald, auront un pouvoir de rétention certain sur la
population locale.
4898 Les dépenses en
consommation courantes au niveau régional s'élèvent à plus de 6,7 milliards de
dollars annuellement.
4899 Dans un sondage réalisé
récemment par la Chambre de commerce de Lévis auprès de ses membres, plus de 66
pour cent des répondants exploitant des commerces sur le territoire de Lévis ont
manifesté leur intérêt à placer des publicités sur les ondes d'une radio locale,
convaincus de pouvoir ainsi rejoindre plus adéquatement leur
clientèle.
4900 Une station
radiophonique ciblant la population du Grand Lévis bénéficierait, donc, d'un
effort potentiel en terme de revenus publicitaires.
4901 Mais laissons là les
chiffres pour nous pencher sur la vitalité culturelle qui fait la fierté de la
Ville de Lévis. Lévis compte plus
de 350 artistes et une soixantaine d'organismes culturels qui participent et se
mobilisent pour le développement de la culture dans leur
milieu.
4902 Au‑delà de 150
spectacles sont présentés annuellement par les cinq grands acteurs de la scène
culturelle, et ceux‑ci attirent plus de 15 000
spectateurs.
4903 Le jeune public n'est
pas en risque avec trois séries de théâtre jeunesse et la programmation
d'activités d'animation dans le réseau des bibliothèques.
4904 Une dizaine
d'événements culturels, dont l'achalandage dépasse les 200 000 visiteurs
annuellement, compte aussi parmi les attraits touristiques du milieu. Soulignons plus particulièrement les
grands événements tels que festivals, Village en Arts, l'International d'arts
miniatures, et le Festival de contes de la maison natale de Louis
Fréchette.
4905 L'information et la
promotion des services, des programmes, des événements, des activités et des
acteurs culturels du milieu auprès de la population locale et des visiteurs sont
des incontournables.
4906 Pourquoi insistons‑nous
pour l'implantation d'une station
radiophonique?
4907 Entre autres, pour sa
rapidité à rejoindre les citoyens.
Actuellement, la Ville de Lévis ne dispose pas de moyen de communication
prioritaire lorsqu'elle a besoin de rejoindre sa population en temps réel, par
exemple, pour émettre un avis concernant l'eau potable, les opérations de
déneigement, les modifications ayant un impact sur la circulation routière, ou
encore pour des mesures d'urgence à adopter en cas de menace à la santé ou à la
sécurité publique.
4908 La présence sur son
territoire d'une station radiophonique lui permettrait d'établir des ententes de
diffusion visant à toujours tenir sa population dûment
informée.
4909 À l'heure actuelle, la
Ville de Lévis ne peut compter sur son territoire que sur des médias écrits,
publiés sur une base hebdomadaire ou mensuelle, pour informer sa
population.
4910 Pourtant, la population
de Lévis est avide d'informations locales.
La preuve : les hebdomadaires régionaux ont un taux de pénétration de
plus de 96 pour cent sur notre territoire versus moins de 15 à 20 pour cent pour
les quotidiens de Québec.
4911 Consciente de
l'importance qu'accordent les citoyens à l'information locale, la corporation de
développement communautaire de Lévis, soutenues par le regroupement des Caisses
populaires du Grand Lévis et de la Ville de Lévis, a mis sur pied un portail
internet interactif icilévis.com, qui fait de Lévis la première ville au Québec
à se doter d'un tel outil pour l'ensemble de son
territoire.
4912 Ce portail vise à
soutenir le milieu communautaire et les entreprises d'économie sociale, à
améliorer la qualité de vie des citoyens en leur fournissant une information
très ciblée, ainsi qu'à favoriser les achats locaux et le développement
économique de Lévis. Il ne peut,
toutefois, à lui seul, palier à l'ensemble des besoins.
4913 À la lumière de ce
constat, nous vous demandons de reconnaître et de prendre en considération le
caractère distinctif de la Ville de Lévis par rapport à la Ville de Québec et au
reste de la région Chaudière‑Appalaches, et de reconnaître les besoins
spécifiques de la population lévisienne en terme d'information et d'affaires
publiques, besoins qui ne sont comblés que de façon partielle par les médias
actuels, qu'ils soient écrits ou électroniques.
4914 Nous vous recommandons
d'accorder une licence ou deux de diffusion à un des quatre projets actuellement
sujets à votre approbation et de considérer dans votre choix les aspirations de
notre population, qui sont :
‑ de
diffuser à partir de Lévis;
‑ de
mettre du temps d'antenne significatif à la disposition des organismes et des
artistes de la région;
‑ de
susciter les débats d'idées sur des sujets d'intérêt
régional;
‑ de
produire des émissions d'information locale et quotidienne, avec l'appui de
journalistes sur le terrain;
‑ de
permettre à la ville de toujours garder sa population informée, notamment en cas
d'urgence; et
‑
d'offrir aux nombreux commerces et entreprises l'opportunité de mieux rejoindre
leur clientèle cible afin de soutenir leur développement.
4915 Merci de votre
attention.
4916 LE PRÉSIDENT : Merci
beaucoup, Madame, messieurs.
4917 Quelques précisions
peut‑être. Votre intervention
écrite était très claire, et aussi votre présentation orale ce
matin.
4918 Mais dans
l'intervention écrite, vous avez mentionné trois demandes d'émission. Ça veut dire les demandes de
Communications Lévis, monsieur Sauvé et Médialex, et maintenant, vous en ajoutez
une quatrième. C'est quelle demande
vous ajoutez maintenant?
4919 Mme MARINELLI : Par
rapport au premier?
4920 M. LABRIE : Au moment
où...
4921 LE PRÉSIDENT : Par
rapport à votre intervention.
4922 M. LABRIE : Au moment
de la rédaction du mémoire, CFEL avait retiré sa demande
modifiant...
4923 LE PRÉSIDENT :
O.K. Bon, je comprends. Vous incluez maintenant
CFEL?
4924 M. LABRIE :
Oui.
4925 LE PRÉSIDENT : Parce
que c'était ma question avant quand j'ai lu la présentation écrite, parce que,
eux, ils soutiennent... hier, ils étaient devant nous, et ils ont soutenu, et je
cite :
"Depuis
2001, la station CFEL‑FM de Montmagny offre un service radiophonique à la
population de Lévis."
4926 Ensuite, la station
s'identifie déjà comme la station 102,1 Lévis‑Montmagny, la Radio de la Rive
Sud, un journaliste à Lévis, et caetera.
4927 Est‑ce que vous
acceptez que cette station maintenant vous
dessert?
4928 Mme MARINELLI : Ça me
fait plaisir de répondre à cette question‑là, parce que oui, on est souvent
interpellé. Moi, je suis, à chaque
semaine, en chronique avec les journalistes de cette station‑là, mais ce qui est
assez coquace, c'est qu'on ne peut pas syntoniser cette station‑là dans nos
résidences.
4929 Alors, quand... je vous
conte une petite anecdote. Durant
la campagne électorale, c'est sûr que c'était la station qui desservait les
chefs de partis. Alors, quand on
voulait entendre ce que les autres avaient à dire, bien, il fallait aller
entendre ça dans notre voiture, parce que sinon, c'était impossible
d'entendre.
4930 C'est quand même...
pour une ville de 125 000 de population, je pense qu'on mérite un petit peu
mieux que ça.
4931 LE PRÉSIDENT : Vous
avez une position sur combien de licences?
Vous voulez...
4932 Mme MARINELLI : Bien
écoutez, j'ai fait un peu d'ironie en disant une ou deux, mais je pense que ça
fait tellement longtemps qu'on pense à une chez nous que ce serait déjà bien
accueilli.
4933 LE PRÉSIDENT :
Mm‑hmm. Mais entre les requérantes,
vous ne choisissez pas?
4934 Mme MARINELLI : Non, on
préfère ne pas choisir.
4935 LE PRÉSIDENT : Comme
toujours, c'est à nous à faire des décisions difficiles.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4936 Mme MARINELLI : Il nous
arrive d'en faire aussi.
4937 LE PRÉSIDENT :
J'imagine bien.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4938 LE PRÉSIDENT : Merci
bien, Madame.
4939 Monsieur
Arpin.
4940 CONSEILLER ARPIN :
Merci, Madame la Mairesse.
4941 Dans votre texte à la
page 3, vous dites qu'entre 2001 et 2004, la valeur des permis de construction
s'est accrue de 243 pour cent, mais vous dites aussi
ailleurs...
4942 Ma question, c'est :
Vous l'attribuez à quoi, cette croissance?
Parce qu'on voit bien quand on regarde la région de Québec dans son grand
ensemble, le Québec métropolitain incluant Lévis, on constate que, oui, il y a
eu de la croissance économique, mais ce n'est certainement pas de l'ordre de 243
pour cent.
4943 Donc, quel phénomène
qui s'est passé à Lévis pour que vous ayez ce type de
résultat‑là?
4944 Mme MARINELLI : Bien,
je vous dirais que la fusion des 10 villes, hein, c'était quand même des villes
qui étaient en croissance. Alors,
en les fusionnant, il y avait beaucoup moins de barrières, et c'était plus
facile de solutionner les demandes des promoteurs.
4945 À la tête des Ponts, on
a maintenant des grands magasins qui viennent de s'installer là, mais ça fait au
moins 15 ans que la MRC du temps y travaillait. Dans le contexte d'une grande ville, je
vous dirais que ça l'a facilité beaucoup.
Alors, c'est la fusion des 10 villes qui amène...
4946 CONSEILLER ARPIN : Vous
parlez aussi qu'on estime que d'ici 2026, Lévis connaîtra une progression de sa
population de l'ordre de 7 à 10 pour cent.
4947 Mme MARINELLI :
Oui.
4948 CONSEILLER ARPIN : Or,
on constate encore que la grande région métropolitaine de Québec n'a pas eu ce
type de croissance‑là, puis je ne pense pas que les projections de données
statistiques montrent que cette croissance‑là va bénéficier à l'ensemble de la
grande région de Québec.
4949 À quoi attribuez‑vous
cette croissance de la population?
Est‑ce que c'est la migration des gens de Québec vers la Rive Sud ou de
l'immigration de d'autres régions du Québec ou de d'autres régions du monde ou
un taux de natalité exceptionnel chez les
francophones?
4950 Mme MARINELLI : C'est
le sujet de la journée.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4951 Mme MARINELLI : Bien,
je vous dirais que c'est des données statistiques là. Dans toutes les données que nous avons,
on...
4952 CONSEILLER ARPIN : On
ne voit qu'après si c'est vrai.
4953 Mme MARINELLI :
Non.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4954 Mme MARINELLI : On
aurait pu vous donner où on a pris nos statistiques là, mais je pense que c'est
la conjoncture qui fait que sur la Rive Sud actuellement, il y a des nouveaux
résidents qui arrivent, puis on prévoit que ça va se maintenir dans les
prochaines années.
4955 CONSEILLER ARPIN : Mais
ils viennent d'où?
4956 M. LAPOINTE : Il y a le
développement économique.
4957 Mme MARINELLI :
Chaudière... oui, exactement.
Vas‑y, Monsieur...
4958 M. LAPOINTE : La
création d'emplois qui se fait beaucoup plus à Lévis. Il y a beaucoup plus de départs
d'entreprises à Lévis qu'à Québec.
4959 CONSEILLER ARPIN :
Donc, c'est des gens qui sont, soit dans Lac‑Etchemin, dans le MRC de
Bellechasse ou de Montmagny...
4960 Mme MARINELLI : De
Montmagny.
4961 CONSEILLER ARPIN :
...parce qu'on a entendu tous les déboires de Montmagny hier. Ces gens‑là, évidemment, ont tendance à
immigrer où il y a de l'emploi...
4962 Mme MARINELLI :
Exact.
4963 CONSEILLER ARPIN :
...et c'est ça qui fait votre boom... votre boom économique, il se fait au
dépens des régions limitrophes et non un apport de population externe là,
d'immigration comme on en voit dans d'autres régions du
Canada.
4964 Mme MARINELLI :
D'accord. Vous dites "au
dépens." Je pense que ce n'est pas
au dépens. Si on a les
services...
4965 CONSEILLER ARPIN :
Oui. Non, non, je comprends. Je comprends. Je veux dire, si j'étais le préfet de la
MRC de Lac‑Etchemin, je viendrais pleurer.
4966 Mme MARINELLI : Parce
que je vous dirais qu'on travaille en étroite collaboration avec les préfets des
autres MRC. Puis Lévis, c'est un
peu le leader de Chaudière‑Appalaches.
4967 CONSEILLER ARPIN :
Oui.
4968 Mme MARINELLI : Alors,
on essaie de travailler en étroite collaboration entre nous, de s'entraider
plutôt que de s'entre‑déchirer.
4969 CONSEILLER ARPIN :
D'accord.
4970 Ça répond à mes
questions.
4971 LE PRÉSIDENT : Merci
bien, Madame, messieurs.
4972 Mme MARINELLI : Merci
beaucoup.
4973 M. LAPOINTE :
Merci.
4974 M. LABRIE :
Merci.
4975 LE PRÉSIDENT : Madame
la Secrétaire.
4976 LA SECRÉTAIRE : Merci,
Monsieur le Président.
4977 J'aimerais maintenant
inviter les quatre prochains intervenants à comparaître en panel. Ils sont à l'appui de la même
demande.
4978 Alors, je demanderais à
monsieur Denis Cyr, Marc Picard, Député des Chutes‑de‑la‑Chaudière,
l'Association des Gens d'affaires de Lévis‑Centre, et Diffusion Avant Scène à se
présenter à l'avant, s'il vous plaît.
‑‑‑
Pause
4979 LE PRÉSIDENT : On va
commencer peut‑être par monsieur Cyr; ensuite, monsieur Picard; ensuite,
l'Association des Gens d'affaires de Lévis‑Centre; et ensuite, Diffusion Avant
Scène.
4980 Quand vous êtes
prêt.
INTERVENTION
4981 M. CYR : Je profite de
l'occasion pour vous remercier de me recevoir ce matin.
4982 Aujourd'hui, bien sûr,
étant donné qu'on appuie la station ‑‑ bien moi, personnellement ‑‑ de
Communications Lévis, j'aimerais vous parler de la couverture déficiente qu'il y
a depuis un bon bout de chemin, je pense, des stations de radio qui, je tiens à
souligner, sont toutes sur la Rive Nord, en passant.
4983 Pour commencer, je vais
vous parler d'un dossier qui me tient à coeur, parler de l'entreprise AIM de
Lévis sur la Route‑des‑Îles.
Personne n'en parle, et pourtant, c'est un dossier très
chaud.
4984 En plus d'avoir mis le
feu sur l'ancien site d'enfouissement de Lévis, on les soupçonne de polluer
davantage la rivière Etchemin, parce que tout semble fait en dehors des
règles. Je tiens à souligner, c'est
l'ancien Maire Garon qui avait signé tout ça.
4985 C'est‑à‑dire qu'on
contourne toutes les décisions ou les règles. De plus, cette entreprise, pour être
certains de combler leurs désirs, s'amuse à faire de l'intimidation en
multipliant les mises en demeure pour ainsi décourager les gens qui auraient le
goût de manifester contre eux.
4986 Il serait temps qu'en
plus de parler de la pollution que cette entreprise produira, mais aussi de
dénoncer la Ville de Lévis, qui autorisera un débit d'en moyenne 60 bois lourds
à l'heure, et cela 24 heures sur 24, dans un quartier résidentiel où des enfants
y jouent.
4987 N'oublions pas aussi la
valeur mobilière de ces payeurs de taxes, qui en prendront un coup même s'ils
paient autant que madame la mairesse.
4988 Je tiens à souligner
aussi que je trouve déplorable que les stations de la Rive Nord n'en parlent pas
plus. C'est un peu comme s'ils se
disaient que si c'est sur la Rive Sud, cela ne s'applique qu'à eux, et que,
d'une certaine façon, cela ne les concerne pas.
4989 Il serait temps que,
pour eux, il y ait autre chose que Ultramar et le projet Rabaska à
Lévis.
4990 Toujours dans la même
perspective de l'information transmise par les stations radiophoniques de
Québec, il ne faudra pas passer sous silence la piètre information transmise à
la population de la Rive Sud au sujet de la circulation sur les
ponts.
4991 Souvent, j'ai entendu
un animateur ou une animatrice nous informer que la circulation était lente sur
le Pont Pierre Laporte et que si on pouvait encore changer de pont, de le faire,
et rendu sur le bouchon d'accès, parce que là venait de créer un vrai bouchon,
mais sur le pont de Québec, on pouvait se rendre compte facilement qu'il n'y en
était tout autrement sur l'autre pont, l'animateur ou l'animatrice se basant
uniquement sur un appel téléphonique pour nous informer sans pour autant en
vérifier les faits.
4992 Je tiens à souligner
que l'inverse peut se produire aussi.
Dernièrement, il y a eu une alerte à la bombe à la raffinerie d'Ultramar,
et on nous a transmis l'information tellement tard que le Pont Laporte était
pratiquement fermé depuis Henri‑IV.
C'est là qu'on peut se rendre compte du manque de connaissance de la
situation lévisienne.
4993 Je comprends, par
contre, ces animateurs de fuir les dossiers de la Rive Sud, car ça ne doit pas
être facile de parler de dossiers dont on ne maîtrise pas la teneur. C'est pourquoi, ici, on veut soutenir
une demande pour Lévis par des gens de Lévis.
4994 Le projet présenté par
monsieur Yves Sauvé sous le numéro 2004‑0772‑1 nous apprend qu'il était, à
l'origine, accordé sur la bande AM.
Ce monsieur prétend ne pas avoir trouvé sur le territoire de Lévis un
terrain zoné industriel pour installer son antenne.
4995 Je voudrais vous
rappeler que la Ville de Lévis est la troisième ville en superficie au Québec,
donc, 400 kilomètres carrés. Est‑ce
que ce monsieur est sérieux?
4996 Je ne comprends pas
qu'il veuille nous présenter de la musique country. Ce monsieur a‑t‑il pris des informations
au sujet de la population qu'il voudrait desservir?
4997 Je ne peux approuver
une telle demande parce qu'elle ne comble pas les besoins de notre région et de
sa population.
4998 Au sujet du projet
2004‑1506‑7, j'aimerais vous dire au sujet de Communications Médialex qu'elle
nous propose un projet AM. Je me
pose la question : Qui écoute encore cette bande aujourd'hui? D'ailleurs, on sait que CHRC veut
devenir FM.
4999 Lévis est une ville
jeune, et sans oublier que les émissions parviendront en majorité de Montréal,
on a besoin d'une station à Lévis pour faire connaître notre région déjà trop
oubliée. Mais je refuse qu'une
station de Lévis serve plus d'émettrice à une autre de Montréal. Il ne faut pas oublier qu'il y a déjà
plusieurs stations à Québec qui font déjà la même chose.
5000 On nous impose
facilement les ondes de Montréal, et comme il n'y aura plus de station à 100
pour cent de Québec par la fermeture de CHOI, je crois que pour cette raison, on
doit appuyer Communications Lévis, qui sera la seule de notre territoire avec un
contenu 100 pour cent régional.
5001 Le CRTC oblige les
stations à diffuser un pourcentage de contenu musical francophone. Alors, il serait intéressant d'aller
dans le même sens au sujet des stations de radio.
5002 Par exemple, pour 10
stations, il pourrait y en avoir six stations à 100 pour cent régional. Comme cela, on saurait vraiment ce qui
se passe dans notre région, et en plus, on démonopoliserait ce monde de
pouvoir. Cela aurait aussi comme
effet que les bénéfices monétaires des stations resteraient sur notre
territoire.
5003 Pour revenir sur les
stations à saveur country, dans le passé, j'ai eu la chance de travailler avec
un ancien membre de votre communauté, monsieur Pierre Picard, pour ne pas le
nommer. Nous avons eu des
discussions à ce sujet.
5004 Cela me fascinait
d'apprendre le fonctionnement de la radio, et, à cette époque, CFOM, la défunte
CFLS, était devenue country western.
Dans l'entreprise où je travaillais, souvent, on avait un animateur sur
place pour faire de la publicité, et même à l'occasion, l'émission était
directement faite sur place.
5005 En jasant avec
l'animateur après un concours en ligne, cet animateur, qui était à ce moment‑là
Michel Petit, avait dit à l'auditeur qu'il allait lui faire parvenir son
prix.
5006 Surpris de cette
initiative, j'ai posé la question à l'animateur : Pourquoi faire parvenir le
prix quand toutes les stations demandent à leurs auditeurs de passer les
chercher?
5007 Monsieur Petit m'a dit
qu'il ne pouvait pas faire ça parce que les auditeurs étaient concentrés, en
majorité, de la Côte‑de‑Beaupré et dans les terres sud de Lévis. Alors, pour eux, c'était difficile de se
déplacer, et c'était important pour leur station de conserver le plus
d'auditeurs possibles.
5008 Dans leur position,
c'était tout à fait normal, mais je me posais quand même la question suivante :
Qu'est‑ce que cela aurait donné s'il avait pris le 20e auditeur, aurait‑il collé
avec son stock?
5009 Maintenant, posons‑nous
la question : Pourquoi faire une station radio country à Lévis quand c'est
le monde de la Côte‑de‑Beaupré qui l'écoute? Parce que souvent, lors de concours, les
gens qui téléphonaient étaient de cet endroit et des régions
éloignées.
5010 Et par la suite, on
connaît le reste, c'est‑à‑dire les entreprises ont cessé d'encourager une
station qui desservait un marché autre que les besoins de Lévis, et par la force
des choses, la station CFOM a changé sa programmation
musicale.
5011 Pour encore cette
raison, je dois m'objecter à ce type de demande. Lévis est beaucoup trop jeune pour
appuyer ce genre de contenu, et c'est pour la même raison que l'on doit remettre
la licence à un projet qui, de par son choix musical, pourra être
compétitif.
5012 Au sujet du projet
2005‑1570‑3, pourquoi faire à Montmagny la même chose que Lévis, soit déménager
la station? Je veux bien croire
que, pour nous à Lévis, Montmagny, c'est une petite ville où il se passe
probablement moins de choses que chez nous, mais pourquoi on leur volerait leur
radio?
5013 Ils disent dans leur
dossier qu'ils vont continuer à donner des services à Montmagny. Je vous rappelle que nous aussi à Lévis,
lorsque CFOM a quitté, ils nous ont promis de garder un service. On a eu droit à une bâtisse vide avec
une grosse enseigne devant. Ces
gens‑là vont faire la même chose à Montmagny, c'est‑à‑dire les
abandonner.
5014 On ne doit jamais
dévêtir un territoire qui est bien desservi pour un autre. Il est primordial que le CRTC prenne
Lévis en exemple avant de rendre une décision qui servira à éliminer une région
des ondes d'une station.
5015 La couverture d'un
territoire versus les promesses d'une station de continuer à desservir de façon
journalistique un territoire sont une façon contournée de faire encore plus de
l'argent. Cela a comme effet de
négliger le sens même du vouloir d'une station, qui est
l'information.
5016 Alors, posez‑vous la
question : Pourquoi faire de sorte d'isoler une région comme Montmagny en
acceptant le déménagement de la station au lieu de prendre les ingrédients qui
sont en place?
5017 Nous avons la chance
d'avoir déjà des entrepreneurs, et en plus, ils sont de la région. Alors, en acceptant leur demande, vous
empêcherez à Montmagny de se faire servir le même traitement que nous avons
eu.
5018 Il serait important
aussi de souligner le commentaire de monsieur Arcand lui‑même lundi. Il a mentionné qu'il est important
d'empêcher la montréalisation pour les gens de Québec. Bien sûr, il parle en connaissance de
cause avec ce qu'il a fait avec CHRC.
5019 En terminant,
j'aimerais vous souligner que nous ne sommes pas seulement victimes des médias
radiophoniques, mais aussi de la télévision.
5020 Pas plus tard que hier
soir, j'écoutais les nouvelles de TVA, et la question du jour était : Quelle
station conviendrait le mieux à Québec?
Et on parlait seulement des demandes faites pour Québec. Jamais on a fait allusion de Lévis dans
le reportage.
5021 J'espère que cette
fois‑ci, le CRTC ne fera pas la même chose, en imitant les médias de cette
région pour encore un fois nous oublier.
5022 En terminant,
j'aimerais vous dire que, de par le passé, Lévis a été victime, et plus souvent
qu'à son tour, oubliée par vos politiques.
Alors, il est grand temps de nous remettre ce qui nous
revient.
5023 J'ai
terminé.
5024 LE PRÉSIDENT :
Merci.
5025 Questions pour monsieur
Cyr? Madame
Pennefather.
5026 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Oui, juste des clarifications.
5027 M. CYR :
Oui.
5028 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: En effet, Monsieur Cyr, merci pour vos commentaires
qui...
5029 M. CYR : Ça me fait
plaisir.
5030 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: ...ajoutent beaucoup aux commentaires écrits que j'ai devant moi. J'avais, en fait, l'intention de vous
demander pourquoi vous faites ces commentaires sur country versus un autre type
de musique, et vous nous expliquez aussi, c'est relié au fait que Lévis est
beaucoup trop jeune.
5031 Est‑ce que vous avez
fait une étude, et pourquoi vous...
5032 M. CYR : La moyenne
d'âge donne environ 37 ans sur la population de Lévis. Puis écoutez, j'ai travaillé longtemps
dans des bars, j'ai mis beaucoup de musique et ainsi de suite. Je connais un peu la musique pour être
capable de vous souligner ça.
5033 Puis le fait d'avoir
déjà travaillé dans une entreprise où, comme je vous expliquais, on faisait des
émissions, soit en direct, ou encore on faisait des tirages de choses. Puis les animateurs me disaient eux
autres mêmes que... Monsieur
Picard, entre autres, me disait que ça avait été un très mauvais choix, le
country, parce que ça desservait mal le marché de Lévis. C'est là‑dessus que je me
basais.
5034 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci.
5035 Une autre
clarification. Aujourd'hui, à la
page 2, vous utilisez le terme :
"Lévis,
qui sera la seule de notre territoire avec un contenu à 100 pour cent
régional."
5036 M. CYR :
Oui.
5037 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Qu'est‑ce que vous voulez dire par "régional"?
5038 M. CYR : Je veux dire
qu'il sera animé à 100 pour cent par des gens de la population, des animateurs
de Lévis, et non un contenu qui va venir de l'extérieur de la
ville.
5039 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, quand vous parlez de "régional"...
5040 M. CYR :
Oui.
5041 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: ...au lieu de local...
5042 M. CYR : J'aurais pu
utiliser le terme "local." Ça
aurait été plus approprié.
5043 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Ça veut dire Lévis?
5044 M. CYR :
Absolument.
5045 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Maintenant, la dernière question.
Vous êtes certainement au courant que le contour proposé par
Communications Lévis couvre, ça va de soi, le marché central du Québec, la Ville
de Québec.
5046 Qu'est‑ce qui ferait en
sorte que, même avec ce contour, le service sera surtout vers
Lévis?
5047 M. CYR : Écoutez, la
station... comme madame la mairesse l'expliquait tout à l'heure, la couverture
par CFEL, que CFEL nous propose actuellement, est vraiment... ce n'est pas
suffisant pour le marché de Lévis.
5048 Je pense que, avec ce
qu'ils offrent, la population de Lévis va avoir la possibilité d'entendre un
peu... du moins en totalité, toute la population va avoir la chance d'entendre
ce qui se passe sur notre territoire.
Puis pour les gens de Québec, ça sera bien pour eux autres de ce qui se
passe un peu sur la Rive Sud.
5049 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci beaucoup, Monsieur Cyr.
5050 M. CYR : De
rien.
5051 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci, Monsieur le Président.
5052 LE PRÉSIDENT : Monsieur
Picard.
5053 M. PICARD : Merci. Merci de me recevoir, Monsieur le
Président, les vice‑présidents, les commissaires.
5054 Moi, je suis député à
l'Assemblée nationale, et je représente l'ouest de la Ville de Lévis,
c'est‑à‑dire le secteur le plus jeune de la ville.
5055 Tantôt, un des
commissaires parlait qu'il y avait beaucoup d'expansion. C'est le secteur de la Tête‑des‑Ponts,
un développement économique fort, beaucoup de croissance dans les industries et
surtout un boom dans l'immobilier résidentiel.
5056 Mais avant tout, je
tiens à préciser que je ne suis pas ici pour représenter l'industrie des
diffuseurs, mais je suis ici pour représenter les citoyens que je représente
fièrement à l'Assemblée nationale du Québec.
5057 Donc, le but de mon
intervention est de vous démontrer le caractère distinct de la Ville de Lévis
par rapport au marché de Québec, démontrer la nécessité d'une station de radio
locale pour Lévis, doter Lévis d'une station de radio locale qui couvrira la vie
et l'actualité de la Ville de Lévis.
5058 Si on veut que les gens
se sentent interpellés par les politiciens de la Ville de Lévis, par les
commerçants de la Ville de Lévis, ça prend une radio locale, une radio capable
d'offrir une couverture complète et continue pour Lévis.
5059 Tout à l'heure, madame
la mairesse parlait lors d'événements urgents d'être capable de passer un
message direct aux citoyens de Lévis.
5060 Mais je vais vous faire
le portrait de la Ville de Lévis.
C'est près de 127 000 habitants. C'est la 8e ville en importance au
Québec. C'est le plus grand centre
urbain de Chaudière‑Appalaches.
C'est un centre commercial et institutionnel de
Chaudière‑Appalaches.
5061 C'est un pôle majeur de
transport aussi. Nous avons le
fleuve. Nous avons l'autoroute 20
qui traverse la province. Et nous
avons aussi un taux de chômage très bas et une croissance économique très
soutenue. Le taux de chômage, c'est
un des plus bas au Québec et au Canada.
5062 C'est une ville avec
ses propres intérêts surtout depuis la fusion, la création de la nouvelle ville,
ses propres intérêts et ses propres créneaux de développement
économique.
5063 En clair, la Ville de
Lévis là, ce n'est pas la Ville de Québec.
Je comprends que les ondes radiophoniques traversent des frontières
délimitées dans le monde municipal, mais ce n'est pas la Ville de Québec, ce
n'est pas le marché de Québec.
5064 D'autres indicateurs
démontrent clairement aussi que la ville se développe comme un centre régional
et non comme une banlieue ou comme une ville dortoir.
5065 Tout à l'heure, madame
la mairesse parlait de développement d'un pôle commercial à la
Tête‑des‑Ponts. Il y a d'autres
projets aussi sur la table. Il y a
plusieurs projets d'investissement.
5066 Il y a des institutions
d'enseignement. Il y a une antenne
de l'Université du Québec à Rimouski qui est à Lévis. Il y a un secteur de l'hôtellerie, puis
il faut se rappeler que le Mouvement Desjardins est un acteur important sur la
Rive Sud.
5067 Donc, toutes ces
données démontrent bien que la Ville de Lévis est en plein développement et
qu'elle peut être enviée par plusieurs autres villes
québécoises.
5068 J'aimerais faire un
parallèle avec la situation de Gatineau‑Ottawa. Ici, nous vivons une situation
semblable. Nous avons Québec et
Lévis.
5069 À Gatineau, il y a
238 000 citoyens, et ils ont droit à quatre radios. Lévis, nous avons 127 000
citoyens. Je crois que nous
devrions avoir minimum une, et si possible, deux radios de Lévis pour couvrir
l'actualité lévisienne.
5070 Donc, par cette
démonstration‑là, je vais vous dire tout simplement, ce n'est pas un caprice de
vouloir avoir une radio à Lévis, c'est une nécessité pour les gens de Lévis, qui
demeurent à Lévis, qui ont décidé d'élever leur famille et de prospérer à
Lévis.
5071 Les effets d'une radio
locale à Lévis, tant qu'à moi, ça va développer, comme je disais tout à l'heure,
le sentiment d'appartenance à la ville, faire une couverture de l'actualité
locale.
5072 Tout à l'heure, madame
la mairesse parlait de campagne électorale. Moi, en tant que député à l'Assemblée
nationale, je dois informer mes citoyens.
Je prends position dans certains dossiers, et vous seriez peinés de voir
le peu de journalistes de la Rive Nord qui osent traverser les ponts pour venir
couvrir des conférences de presse à Lévis, sauf que, je ne cacherai pas, si
c'est des meurtres ou des feux, là, on va être là.
5073 Mais pour couvrir les
événements positifs, les prises de position importantes pour le développement,
on a beaucoup de difficulté à faire traverser les journalistes, peu importe...
je ne vise pas seulement la radio.
Les journaux et la télé ne sont pas plus présents.
5074 Donc, aussi, le fait
d'avoir une radio locale à Lévis permettrait aux artistes locaux de se faire
connaître, et aux commerçants aussi de prospérer encore
plus.
5075 Tout à l'heure, un des
commissaires posait la question, avec le rayonnement d'une radio à Lévis, c'est
normal qu'elle va rayonner à Québec, peu importe. L'important, c'est que les citoyens de
la Ville de Lévis qui veulent avoir de l'information sur la Ville de Lévis, sur
leur quotidien, vont avoir un poste pour syntoniser et s'assurer que oui, ils
vont être au fait de l'actualité.
5076 Donc, pour conclure, je
vous dirais tout simplement, il y a des projets avec des créneaux
spécifiques. Si vous allouez, selon
moi, un créneau spécifique à Lévis, vous ne reconnaissez pas l'entité de la
Ville de Lévis, parce que, exemple, il y a un projet... je vais citer celui‑là,
mais je ne vise pas celui‑là en particulier.
5077 La musique
country. Si vous dites, la Ville de
Lévis, c'est de la musique country, vous décidez... vous présupposez que les
Lévisiens, c'est la musique country qu'ils aiment. Moi, c'est beaucoup plus sur l'actualité
avec un créneau général de musique tout simplement.
5078 Donc, tout simplement,
je serais disponible pour vos questions.
Ça va me faire plaisir.
5079 LE PRÉSIDENT :
Merci. Je pense qu'on va procéder
dès maintenant, comme vous étiez déjà sur le panel, Monsieur Picard. On va vous écouter. Après ça, les conseillers vont poser des
questions...
5080 M. PICARD : Pas de
problème.
5081 LE PRÉSIDENT : ...à des
différents membres. Comme ça, on va
avoir accès à vous tous à la même fois.
5082 J'appelle maintenant
l'Association des Gens d'affaires.
INTERVENTION
5083 M. BERNIER : Monsieur
le Président, mesdames, messieurs les conseillers. Je m'appelle Ghislain Bernier, et je
représente les Gens d'affaires de Lévis‑Centre.
5084 Notre association
regroupe, bonant malant, 70 à 100 membres, et qui, par ses activités, fait la
promotion des membres dont les commerces et industries sont situés dans les
anciennes municipalités de Saint‑Romuald, Saint‑Jean‑Chrysostome, Charny et
Breakeyville, qui sont maintenant fusionnées avec la grande ville de
Lévis.
5085 Notre association
appuie formellement la demande d'une licence déposée par Communications Lévis au
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications
canadiennes.
5086 Tout d'abord,
Communications Lévis, par son Président Michel Cloutier, est un membre actif de
notre association, et monsieur Cloutier est personnellement résident de la Ville
de Saint‑Jean‑Chrysostome, donc, de Lévis.
5087 Le premier constant que
l'association fait est que la Ville de Lévis est nettement déficitaire quant à
la présence médiatique sur son territoire.
5088 En effet, d'un point de
vue local, seulement deux hebdomadaires, soit "Le Peuple" et "Le Journal de
Lévis," offrent aux citoyens de Lévis une information de qualité, de couleur, je
dirais, régionale ou locale, qui traite des affaires de
Lévis.
5089 Il est stupéfiant de
constater que Lévis, qui compte 125 000 habitants et qui réside dans un
territoire qui est, en fait, la troisième ville en importance en terme de
superficie dans la province, ne possède pas sur son territoire une station de
radio.
5090 Cette situation fait en
sorte que Lévis et sa région est à la merci du bon vouloir des médias de la Rive
Nord quant à la couverture médiatique des dossiers qui intéressent
principalement la Ville de Lévis et ses citoyens.
5091 Par exemple, le dossier
du centre des congrès. On parlait
tout à l'heure des élections municipales.
Il y a eu, il y a quelques années, un référendum sur les diffusions
municipales, et actuellement, il y a un dossier qui est chaud et qui est très
d'actualité pour les gens de la Rive Sud, qui est le projet
Rabaska.
5092 Ils n'ont jamais reçu,
à notre avis, qu'une couverture superficielle des médias de la Rive Nord, alors
qu'une station de radio locale aurait donné une couverture particulière de ces
événements et dossiers qui aurait parlé aux gens de
Lévis.
5093 Je suis un résident de
Lévis, et n'importe lequel des résidents de Lévis vous dira que Lévis est une
ville distincte de sa voisine de la Rive Nord. Sa population, son économie, sa vie
culturelle et sa superficie font en sorte que Lévis est une entité autonome et
distincte de la Ville de Québec.
5094 Nous croyons que
l'implantation d'une station de radio à Lévis serait un élément rassembleur et
mettrait à lumière ce caractère distinct de la Ville de
Lévis.
5095 Nous appuyons la
demande de Communications Lévis parce qu'il s'agit d'une entreprise qui vient de
Lévis et dont le président est résident de Lévis et qui comprend bien les
besoins des citoyens de Lévis.
5096 Nous comprenons de la
demande de Communications Lévis que cette dernière retournera à la communauté de
Lévis les investissements qu'elle fera dans sa communauté, ne serait‑ce que par
la couverture des événements médiatiques des dossiers de Lévis et par le
rayonnement que cette station pourra donner à notre ville.
5097 Nous souscrivons à
l'engagement clair et précis de Communications Lévis d'établir dans sa ville une
radio dite régionaliste et qui répondra aux besoins clairs et précis des gens de
cette ville.
5098
Merci.
5099 LE PRÉSIDENT :
Merci.
5100 Diffusion Avant
Scène.
INTERVENTION
5101 M. JEAN : Oui, bonjour,
et merci, d'abord, aux membres du Conseil de nous
accueillir.
5102 Mon nom est Rhéal
Jean. Je suis Président de
Diffusion Avant Scène.
5103 Diffusion Avant Scène
est un organisme qui a pour mandat de faire la promotion des artistes émergents
et de la relève, et pour ce faire, nous opérons une salle de spectacle, le
Bureau de Poste, à Lévis, dans le quartier Saint‑Romuald, et j'ai, d'ailleurs,
avec moi madame Julie Gingras qui est la coordonnatrice de nos
opérations.
5104 Notre mandat, comme je
vous le disais, c'est de faire la... à travers une salle de spectacle, faire la
promotion des artistes de la relève, et la relève, ça peut être... vous savez,
monsieur Reid Chénier a commencé à 44 ans.
Alors, ce n'est pas nécessairement juste la relève de 15 à 25
ans.
5105 Alors, nous avons une
programmation en automne et en hiver principalement de chant et musique, alors
qu'en été, nous avons une programmation de théâtre d'été, avec, comme cette
année... l'année dernière, les finissants du Conservatoire de
Québec.
5106 Nous, notre
problématique, c'est d'avoir ‑‑ et c'est la raison de notre présentation
ici ‑‑ c'est d'avoir accès à des moyens de communication de masse avec un
coefficient de rendement qui est acceptable.
5107 Comme je le disais dans
le mémoire que nous avons déposé, nous avons un urgent besoin d'un véhicule de
radiodiffusion accessible à un prix raisonnable et qui saura rejoindre notre
clientèle. C'est notre
problématique, et pour développer cela, je vais m'adresser aux experts que vous
êtes, vous, les membres du Conseil.
5108 La politique de
radiodiffusion du Canada depuis 100 ans a été bâtie, élaborée en tenant compte
de la problématique suivante. Une
faible population sur un vaste territoire qui fait face à un immense voisin très
riche, peuplé, qui a une grosse production, et entre ces deux là, il y a une
frontière. Cette frontière n'est
pas nécessairement... oui, on peut la traverser, mais plus important, les ondes
la traversent facilement. Alors,
c'est notre problématique, nous, à Lévis.
5109 Alors, quand je vois la
politique qui a été développée par le Canada à travers des outils comme le CRTC,
alors, moi, j'invoque devant vous que notre problématique est la même à un
niveau plus réduit.
5110 Nous sommes une faible
population, 125 000, face à une population de 400 000 à
500 000. Nous sommes sur une
mince bande. Partir du point de
Lévis jusqu'à Saint‑Étienne, bien, c'est quand même une bande, un peu comme le
Canada. Nous avons une frontière
entre nous. Le fleuve, il faut bien
se dire, est une frontière. Cette
frontière‑là, il y a deux lignes droites dessus, le Pont de Québec et le Pont
Pierre‑Laporte, puis il y a une ligne pointillée, c'est le
traversier.
5111 Alors, pour nous, on
est un peu isolé, mais on doit quand même recevoir toute la production qui se
fait de Québec. Ce n'est pas
péjoratif ce que je dis là, au contraire.
5112 Alors, quand arrive le
temps d'avoir une couverture ou d'avoir accès à des médias de masse, nous sommes
en compétition avec des joueurs avec lesquels on n'est pas capable de
compétitionner.
5113 Et ici, moi, je ne
voudrais pas blâmer les médias de Québec là‑dessus. Si j'étais à Québec, je ferais peut‑être
la même chose, parce qu'il y a une réalité, c'est une
réalité.
5114 Par contre, étant de
Lévis, c'est pour ça qu'on s'adresse à vous pour dire, nous, on a besoin
d'outils, et comme vous êtes les propriétaires... vous êtes les gérants,
excusez. Vous êtes mandatés par le
parlement, par le gouvernement, pour faire la meilleure gestion des ondes au
profit de la population du Canada, de la population de Québec et de la
population de Lévis.
5115 Nous, on s'adresse à
vous en disant, nous avons besoin d'outils de la même façon que le Canada a eu
besoin d'outils.
5116 Pourquoi maintenant
Communications Lévis? On est allé
par élimination. Ce n'est pas
compliqué.
5117 Nous ne croyons pas...
vous avez vu notre programmation.
Nous avons besoin d'une programmation de qualité. Nous sommes dans un monde où la
clientèle est très exigeante. Si on
voulait passer, par exemple, un spectacle au Vieux Bureau de Poste le samedi
soir sur bande AM, nos clients ne seront pas nécessairement là. Si on est sur bande FM, on respecte les
critères de qualité. Pour nous,
c'est important. Donc, ça l'a
éliminé les candidatures pour notre support de bande
AM.
5118 La demande de licence
country, c'est spécifique. C'est un
créneau très spécifique, et notre lecture, c'est que ce demandeur‑là ne ciblera
pas nécessairement le marché de Lévis, mais va cibler le grand marché de
Québec. Alors, pour nous, on est de
retour à la case départ.
5119 Si on a une station de
musique classique, elle va vouloir couvrir tout le secteur de la grande région
de Québec. Quelqu'un qui est en
musique country va vouloir la même chose, puis je trouve que de bonne guerre
pour eux autres. Mais ça ne règle
pas notre problème à nous.
5120 CFEL... vous savez,
monsieur Marshall MacLuhan disait de la radio, c'est un peu le tam‑tam
tribal. Je ne crois pas qu'on
puisse, avec une station de radio, desservir et Montmagny et Lévis. C'est notre humble perception. J'écoute CFEL, mais quand je suis dans
la région de Montmagny ou quand je m'en vais vers Rivière‑du‑Loup, en passant
Montmagny, j'écoute. Mais à Lévis,
non, parce que notre centre de préoccupation n'est pas nécessairement
là.
5121 Alors, ça explique
pourquoi nous avons donné notre appui à Communications Lévis, qui est, pour
nous, une radio qui se veut un peu plus généraliste puis qui va centrer ses
opérations sur Lévis.
5122 Maintenant, comme je le
disais tantôt, nous comptons beaucoup sur la sagesse du Conseil. Vous êtes mandatés par le gouvernement,
comme je le disais, par le parlement.
Nous avons besoin d'outils, et nous nous attendons à ce que le Conseil
dans ses décisions va répondre à nos préoccupations et à nos
besoins.
5123 Comment il va être
formulé? Je ne le sais pas. C'est vous qui allez y répondre. Mais nous nous attendons à trouver dans
vos décisions, dans vos jugements, des réponses à nos préoccupations et à nos
besoins criants... criants.
5124 Et là, je vais le faire
de façon un peu plus large. J'ai lu
le journal. Monsieur French faisait
référence à des émissions qui ont eu lieu dernièrement. Alors, vous me permettrez de faire
référence un peu aux journaux qui ont...
5125 Vous avez pu voir le
rapport entre Québec et Lévis dans le journal, et c'est de bonne guerre
aussi. J'ai lu un petit commentaire
qui disait, bon, le projet était un peu mal ficelé. Je n'ai pas de commentaire à faire autre
que celui‑ci.
5126 Dans votre sagesse, si
vous trouvez que les projets pour Lévis ne sont pas assez bien ficelés, s'il
vous plaît, ne les rejetez pas.
Demander de les bonifier, demander d'autres appels s'il le faut, d'autres
clients qui pourraient ouvrir...
Mais s'il vous plaît, ne nous abandonner pas. C'est notre...
5127 Et là‑dessus, bien, je
vous remercie beaucoup.
5128 LE PRÉSIDENT : Merci
bien.
5129 CONSEILLER ARPIN :
Merci.
5130 Je vais adresser ma
question aux cinq qui sont là, puis vous verrez entre vous qui est mieux
habilité pour y répondre. Je
présume que vous n'étiez pas ici dans la journée de lundi, au moment où
Communications Lévis a comparu, parce que, parmi les questions qui ont été
débattues, on a notamment débattu la participation financière des partenaires de
monsieur Cloutier, qui sont des gens de Rivière‑du‑Loup.
5131 Or, vous nous dites
avec insistance, tous les quatre, que le Conseil... que vous favorisez
Communications Lévis parce que monsieur Cloutier est de Saint‑Jean‑Chrysostome,
il est un participant de la société des Gens d'affaires, il est impliqué dans sa
région.
5132 Je comprends que
monsieur Cloutier sera le gestionnaire opérateur de la station si le Conseil
donne la licence, mais le fait que le groupe de Rivière‑du‑Loup soit un joueur
prépondérant dans la structure de propriété, est‑ce que ça change votre
perception de la demande de monsieur Cloutier?
5133 M. PICARD : Moi, je
vous dirais, que ça soit des investisseurs de Rivière‑du‑Loup, quant à moi, ces
investisseurs ont d'autres stations dans Chaudière‑Appalaches, et que ce soit
des investisseurs de Rivière‑du‑Loup, j'aime mieux ça que ça soit des grands
multinationaux ou des gens de la région de Montréal, parce que l'engagement de
Communications Lévis, c'est d'avoir une station à Lévis et de faire profiter la
population par l'engagement de journalistes, et de la couverture médiatique et
aussi par un retour à différents organismes. C'est le projet qu'on m'a
présenté.
5134 Mais pour moi, même, je
vois un certain avantage parce que je pense... je ne suis pas un spécialiste en
la radio, mais quelqu'un qui débute, s'il a un support financier des gens de
Rivière‑du‑Loup, il va peut‑être avoir un support technique aussi qui va être
offert pour pouvoir développer.
5135 CONSEILLER ARPIN : Je
pense qu'il y a eu toute sorte d'assurances de support technique, tant technique
de transmission, que technique de ventes, que technique administrative. Oui, les gens de Rivière‑du‑Loup se sont
commis à supporter monsieur Cloutier.
5136 M. PICARD : Puis en
terminant, je pense qu'on pourrait peut‑être un jour oser croire que nous aurons
un réseau régional qui va couvrir la région Chaudière‑Appalaches, qui est quand
même une jeune région au Québec.
5137 M. JEAN : Si vous
permettez, la dernière phrase dans notre mémoire, nous avons écrit
:
"Nous
attachons à notre appui à Communications Lévis 2001 un avis important. Nous serons un chien de garde pour
Communications Lévis. Ce
radiodiffuseur, dans l'hypothèse où une licence lui est accordée, aura des
devoirs et des obligations. Nous
pouvons assurer le CRTC que nous y verrons et que nous saurons nous exprimer
dans l'hypothèse où il y aurait manquement. Nous sommes partenaires et nous allons
le rester, mais nous nous réservons ce droit‑là d'être le chien de garde de
Communications Lévis."
5138 CONSEILLER ARPIN :
Merci.
5139 Ça répond à mes
questions, Monsieur le Président.
5140 LE PRÉSIDENT : Merci
beaucoup, messieurs, mesdames, pour vos présentations, et écrites et
orales. C'était bien développé, et
on les apprécie beaucoup.
Merci.
5141 Madame la
Secrétaire.
5142 LA SECRÉTAIRE : Merci,
Monsieur le Président.
5143 J'inviterais maintenant
les cinq prochains intervenants.
The next five intervenors, if they would come forward to present their
intervention as they are all in support of the same applicant: Mr. Franz Schuller, Angel Forrest,
L'Équipeur/Mark's Work Wearhouse, Muscular Dystrophy Canada and Cegep Champlain
St. Lawrence.
5144 We can start with Mr.
Franz Schuller. Thank
you.
INTERVENTION
5145 MR. SCHULLER: Do you want me to speak in English or in
French?
5146 LE PRÉSIDENT : Comme
vous voulez.
5147 MR. SCHULLER: I will speak in English since I am here
to support an English‑language radio.
I am here to support the application for an English radio here in Quebec
City.
5148 I have worked at a
record label and been in a band for 15, almost 20 years now, in Montreal. I have toured up and down the province
of Quebec. I must have done at
least 1,000 shows with my band and worked with maybe 30‑40‑50 artists that have
done maybe 5,000 shows or have played at radio and TV on the francophone side
and on the anglophone side.
5149 The one glaring problem
in Quebec City, and even generally in the province of Quebec, is that there is
almost no support whatsoever for English‑language artists, especially Canadian
and more specifically from Quebec City and from Montreal.
5150 We find that we have no
real opportunities to get our music played and heard on the radio here in Quebec
if it is in English. It is hard
enough in French but in English it is almost
impossible.
5151 The fact of the matter
is that there are unbelievable amounts of talent even in Quebec in English,
proven by the recent New York Times and billboard articles on the Montreal
English music scene, and these artists have no real opportunities to play on
radio and therefore find themselves usually leaving Quebec and going to America
to try to get their careers helped out and moved forward.
5152 I can cite a few
examples that I think are really glaring.
5153 There is a band called
Arcade Fire from Montreal that signed a deal in the U.S. before they ever got
played by any station here in Quebec and the fact of the matter is there is no
English station in Quebec to play them, which is a problem to begin
with.
5154 I could even pull out a
band called Les Respectables, who are a band from Quebec City who used to be
called The Respectables. They
played in Quebec City for 10 years and sang in English and got nowhere because
there was nowhere for their music to be heard, and after 10 years of tremendous
frustration switched over and started singing in French because they thought
that was the only chance they had to be heard.
5155 I think that if we had
an English‑language radio station it would give all the tremendous talent in
Quebec a chance to be heard by the public.
And if you look at record sales of Canadian anglophone artists and even
Quebec anglophone artists, you will see that they are pretty amazing and that
the audience really wants to support it and listen to it as much as the
francophone stuff. So why don't we
have an English station to support these artists?
5156 If anyone has any
question?
5157 THE CHAIRPERSON: We will have questions at the
end.
5158 MR. SCHULLER: Yes, okay.
5159 THE CHAIRPERSON: I will call on Angel
Forrest.
5160 MS FORREST: Good afternoon. My name is Angel Forrest. I am a singer/songwriter performer from
Montreal. I have played in and
around Quebec for the last 19 years, mainly to francophone
audiences.
5161 I have recently become
a recording artist, releasing my first English album last September. As of now I have sold 12,000 CDs on live
merit and reputation from the 19 years of road I have
done.
5162 I wish I could sing
this because I am so nervous, I am sorry.
5163 I am at a point now
where I realize that if 12,000 CDs were sold it is because there is a demand for
my music. I feel now that because
of the 40 per cent CanCon slipping into the 65 per cent FrancoCon that I have no
window of opportunity to play. I
get slipped into the cracks, lost.
5164 I have spent my life in
Quebec, in Montreal, pursuing my career and building my life there, never once
thinking of leaving Quebec to pursue my career because I love the passion that
we have, the French and English together.
5165 I am who I am as a
person and as an artist because of growing up in Montreal and having the
opportunity to listen to French radio and to English radio and being exposed to
the artistic, the unbelievable talent that we have.
5166 I have been exposed to
French artists that ordinarily I wouldn't be able to hear. Because of the French radio, I have gone
out and bought CDs, gone and bought tickets to see shows.
5167 There is no reason why
that can't happen on the other side, where a francophone can listen to an
English radio station. There are so
many festivals we have in Quebec that are made up of more franco talent from
Quebec and around Canada and the English that come from all over. We sell tickets. The francophones and anglophones eat it
up. We are one of the most
entertainment ‑‑ you know, we are into it. We love it
here.
5168 I would hate to think
that I have to uproot my children, who are bilingual, and my family to go to
another province or to go to America to try and have a shot at the career that I
have tried to build here in my hometown.
5169 It saddens me because I
have worked very hard and I love the passion that we have together, the two
languages, and I think that Quebec City citizens deserve to be exposed to it
like we are in Montreal and be able to tune into an English station and to have
the two cultures get even better together and make the wonderful place we live
in shine.
5170 I am very proud to be a
franglophone from Montreal and I am very proud of my French followers and my
English ones. I just need that
window of opportunity like most anglophone artists from Quebec City, from
Montreal, from all around to be heard.
We just want to be heard to be able to get out
there.
5171 In England, they
support their artists, they nurture them, they give them every aid to no end,
make them successful in their hometown and then send them off to the rest of the
world with pride. We should be
doing that in Quebec to our anglo artists and it would help if you guys would
give us a station right here in Quebec City.
5172 Thank
you.
5173 THE CHAIRPERSON: Thank you.
5174 I will call now upon
L'Équipeur/Mark's Work Wearhouse.
5175 MR. KILLIN: Mr. Chairman, Vice‑Chair, commissioners,
good morning. I am Jim Killin,
General Manager, L'Équipeur/Mark's Work Wearhouse for eastern Canada and member
of Central Management Committee of Mark's Work Wearhouse.
5176 L'Équipeur, for those
of you who are unaware, is a retail store operating 39 stores in Quebec and is a
division of Mark's Work Wearhouse Limited operating a total of 365 stores
throughout the balance of Canada.
Mark's/L'Équipeur is wholly owned by Canadian Tire
Corporation.
5177 We currently operate
stores in most major metropolitan areas in Quebec, Montreal, Laval, Lévis,
Quebec City and throughout the balance of the province. Within the confines of the Quebec City
area, we operate four stores, three within the Quebec City area and one
currently in Lévis.
5178 Our consumer
demographic is made up of male and female customers between the ages of 25 and
60. We offer those consumers men's
and ladies' casual apparel, outerwear, footwear as well as accessories, and our
keystone is workwear‑related clothing and safety footwear.
5179 The application by
Standard Radio to operate an English‑language station in Quebec City area would
enhance the area's mosaic culturally from an artistic point of view, as you have
heard, and from a community support point of view.
5180 Standard Radio has been
and is a great promoter and supporter of the communities in which they
broadcast. Examples of that
recently in Montreal are the Missing Children's Network Radiothon, the Montreal
Children's Hospital Radiothon and their involvement with us with Air Canada's
Dreams Take Flight.
5181 These are just to
mention a few that we have partnered in with Standard along with other sponsors
to support and drive these events.
Many of the events not only cover the Montreal market but reach into
other areas of Quebec.
5182 An example would be Air
Canada's Dreams Take Flight. For
the past 11 years, Air Canada employees and their sponsors have taken or take
annually 150 mentally, physically and socially handicapped children to Disney
World.
5183 To date, over the 11
years, 1,600 children have had that experience of a lifetime. These children were picked by various
social agencies throughout Quebec.
For the last six years, many children from the Quebec City area have been
flown to Montreal for this trip and in this past year alone, nine children on
the trip were from the Quebec City area.
5184 With the support and
efforts of Standard Broadcasting, reaching the goal to send these children away
for the day was easily realized.
5185 The impact of The Bear
in Quebec City would enhance the culture of the region. As well, noted in Montreal, Mix 96 and
CHOM both draw a high number of francophone listeners. The reverse, I believe, would be true in
the Quebec City area. The consumer
would benefit from English radio broadcasting of rock music that is not
available to the current francophone population.
5186 The technology is
great. I listened in Monday ‑‑
so I wasn't sitting here ‑‑ but via the internet, to the statistics
regarding the number of anglophones versus francophones within the
market.
5187 To note, yes, without
question, French is dominant within this trade area. However, based on our demographic
research that we have done over the past two years on our marketing surveys,
broken down by population based on FSA coding for our distributions, the
Sainte‑Foy market as an example has 76,000 people, 90 per cent of those are
French, 10 per cent are allophone, allophone being anglophone and the rest of
the gamut; the Lévis market, with a population of 41,006, 97 per cent French, 3
per cent allophone; and the Quebec City proper market, 75,000, 93 per cent
French, 7 per cent allophone.
5188 There is an allophone
grouping that represents a higher percentage than was discussed on
Monday.
5189 In addition to the
above statistics, the Quebec City area has changed dramatically over the last
8‑10 years. The region has
transformed into a desired tourist destination. Today with the development of Mont
Sainte‑Anne, Stoneham, the Charlevoix area, Quebec City is enjoying a tourist
boom that it has never seen before.
5190 Quebec City is now
drawing many Americans as well as Canadian visitors. Add to that the cruise ship industry
that is stopping at this port, bringing many visitors from around the world and
on the U.S. side of the border as well as conventions, the Quebec City area is
enjoying an influx of English‑speaking visitors which have limited access to
English radio.
5191 This transformation has
caused many Quebec City residents in the service industry to become
bilingual. Today, compared to years
gone by, English language is more relevant in the area today than it has been
before.
5192 The cultural impact of
The Bear as an English radio station, I believe, would enhance the Quebec
market. From a marketing point of
view, we know we would now be able to reach not only locals listen to the
station but also many tourists that would tune into the station based on its
English content and format.
5193 Our type of merchandise
is recognized and sought by consumers based on its Canadian content and
quality. This would have a positive
impact on our revenues.
5194 The Quebec City market
and Lévis market have been tough for us to crack for many, many years. Our new strategic marketing direction
taken over the past two years within Quebec has increased our store performance
and our market share. We will
continue to exploit and grow new stores within the
area.
5195 To this end, we will
expand our current spend in the Quebec City area to further that market share
growth. That spend will be
incremental and will create additional revenues for media within the area. Support of Standard's new station will
not erode our current spend with existing media outlets.
5196 In conclusion, Standard
Radio's application would enhance the Quebec City market. We firmly believe in the communities
where we trade as a retailer and support those communities in giving back to
that community by way of support of their events and various charities. The community supports us and we support
the communities.
5197 Standard Radio over the
years has proven that they too have the same vision. I believe that their presence in the
Quebec City area would not only enhance that cultural mosaic but will also
enhance the community.
5198 Thank
you.
5199 THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mr.
Killin.
5200 Muscular Dystrophy
Canada.
5201 MR. HARRISON: My name is Kevin Harrison. I am the Fundraising Director for Quebec
for Muscular Dystrophy Canada.
5202 I came here today to
show my support of the application by Standard Radio for a new English‑language
FM rock radio station for Quebec City.
I support this application for the following
reasons.
5203 Standard Radio has been
a valuable partner to Muscular Dystrophy Canada for the last several years in
the Montreal community. Thanks to
their committed involvement, I have had the opportunity to secure many
successful fundraising events from grassroots car washes to high end corporate
galas. Standard Radio has given a
voice to this great cause and has also introduced the organization to many local
residents who wish to volunteer their time.
5204 The Bear would provide
an exciting new radio service in the Quebec City market. It will be completely different from all
other radio stations in the region.
5205 The Bear will meet the
needs of the minority language community in Quebec City by providing programming
that is currently not available in this market. There is currently no rock music station
in Quebec City and no private English‑language services. The fact is it is very unlikely that
this new station would attract listeners away from other
stations.
5206 The English community
in Quebec City deserves to have representation on its local radio waves. This new station would provide local
programming that talks about the things that are relevant and important to
Quebec City residents. The station
will also showcase local and regional music artists that are currently getting
little to no airplay.
5207 Because of Standard
Radio's strong ties in the communities it serves, I have no doubt that the
creation of The Bear rock station in our province's capital city will bring its
residents and local organizations closer together through many of its planned
projects.
5208 Granting them the
application can only help this great city and in no way take away from it. Believe me when I tell you they will hit
the ground running.
5209 I have dedicated most
of my life to philanthropy and I have seen firsthand how involved this company
gets. I have had events in
Montreal, Ottawa, Toronto. Standard
Radio are always the first to stand by my side and help out. Standard Radio may not be the largest
radio chain in Canada but believe me when I tell you I have never seen any of
their competitors care as much as they do for their listeners and communities
they serve. In many ways, they are
number one.
5210 Quebec City should be
welcoming them with open arms.
5211 I therefore
respectfully request that the Commission seriously consider granting this
application.
5212 Thank
you.
5213 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr.
Harrison.
5214 Cegep Champlain St.
Lawrence.
5215 MR. KEYES: Good afternoon, Mr. Chairman, members of
the Commission.
5216 I am neither a
professional in the radio industry, an owner, a shareholder and likely never to
be one. I am the campus director of
a Cegep, the only English‑language Cegep virtually in eastern Quebec, Champlain
St. Lawrence. We have some 900
students year in and year out who are a part of Champlain Regional
College.
5217 When I heard of the
initiative for a new English‑language rock station, I couldn't help but react
positively to it.
5218 This is, at face value,
all other considerations aside, an initiative that will enrich the cultural
diversity here in Quebec City and in particular for a clientele, I think you can
understand, I am particularly close to.
I spend my days with those 900 students in our school. We have 75 faculty members, a total
staff of 120.
5219 Among our principal
preoccupations, if not the principal preoccupation that we have, next to our
educational vocation obviously, is to provide that education in an environment
that is English‑speaking and will enrich the educational experience of our
students.
5220 We have enormous
difficulties doing that. There are
cultural services, cultural activities available here but working with that
objective, with our vocation here in Quebec City is a huge
task.
5221 As I came to the office
yesterday, I noticed a bus sitting out in the front of the school. As is often the case, a group of
humanities students and history students were off to an outing to visit a
museum. I think you can imagine
where they were going. They were
going to Montreal. Frequently, that
is the case.
5222 When our English
students wish to attend a theatre performance, we do not have much available
here in Quebec City and the same thing occurs. We take the day, the students bus to
Montreal to attend a theatre performance.
5223 In other areas ‑‑
we have a hockey team by the way, a hockey team that didn't do too badly this
year, got to the second series in the playoffs. We play in a local arena. We do our announcements in English and
in French and we receive requests, well, you can leave the English out because
the environment in which we are playing hockey is a unilingual francophone
environment.
5224 We understand all of
that. Myself, I have been here in
Quebec now for 30 years doing my work and I am very happy to continue doing my
work here in Quebec and that is what gives me and, as I say, the 75 faculty and
120 staff members that work at St. Lawrence the energy that we have to continue
doing what we are doing. This is,
as I say, a strategic orientation for us.
5225 We have partnerships
with, for instance, the Quebec chronicle, Telegraph, our student newspaper. There is a link with the Quebec
chronicle, Telegraph, to help our students work in that area with an
organization, with part of the cultural environment here in Quebec in English
that is very important to us.
5226 With CBC Radio, yes, we
have interaction as well on an individual basis and
otherwise.
5227 I have students
listening to rock music, listening to different kinds of music, and I would very
much like to hear an English radio station being played in the student coffee
shop, for instance.
5228 I would very much like
to be able to come to you and say that there is a partnership that we are
working on between the student radio at St. Lawrence and an English‑language
station that plays their kind of music, that speaks to
them.
5229 Bottom line, it seemed
to me at the outset and still does today, it seemed to be an exciting initiative
for the constituency that I am speaking for and that I work with and I would
seriously request that you give serious consideration to this
application.
5230 Thank you very
much.
5231 THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mr.
Keyes.
5232 Questions? Monsieur Arpin?
5233 Madame
Noël.
5234 COMMISSIONER NOËL: I have a question for Mr.
Schuller.
5235 Mr. Schuller, you
mentioned in your oral presentation that a lot of
your ‑‑
5236 MR. SCHULLER: Artists?
5237 COMMISSIONER NOËL:
‑‑ fellow artists, English‑language artists, are leaving Quebec for
America. When you say America, I
think you mean the United States of America?
5238 MR. SCHULLER: It depends which ones. Some of them leave for other places in
Canada but a lot of them leave for the States as well. It depends which ones but they tend to
leave Quebec immediately. Like they
get very frustrated very fast and they leave.
5239 I could name you,
seriously, at least 25‑30 world‑class artists coming out of Quebec in English
right now that felt the need to leave because there is no support for
them.
5240 COMMISSIONER NOËL: But there are radio stations in English
in Montreal, aren't there?
5241 MR. SCHULLER: Yes, there is some in Montreal
and ‑‑
5242 COMMISSIONER NOËL: Some very known
ones.
5243 MR. SCHULLER: Yes, but there is nothing in Quebec
City. And in Montreal ‑‑ it is
already difficult enough to get supported in Montreal, and in Quebec City there
is absolutely nothing.
5244 COMMISSIONER NOËL: But with a population of .5 per cent of
anglophones ‑‑ and we were not talking about allophones at the beginning of
the week, we were talking about anglophones ‑‑ how can you think you will
support an English‑speaking radio station unless it cannibalizes the
French‑speaking radio stations in the market ‑‑
5245 MR. SCHULLER: Well, I don't know
about ‑‑
5246 COMMISSIONER NOËL:
‑‑ for listenership?
5247 MR. SCHULLER: ‑‑
cannibalizing but I do believe that people from both sides of the language,
French and English, would like to listen to English artists and they can't
listen to English‑Quebec or English‑Canadian artists on French radio because
French radio has quotas that are so strong towards the
French.
5248 COMMISSIONER NOËL: Well, there is at least 35 per cent that
is open for that.
5249 MR. SCHULLER: And none of that winds up being
Canadian. None of it. Literally none of
it.
5250 The reality ‑‑ I
mean, you know, I understand the laws of CanCon and the laws of francophone
content but the reality out there, if you look at ‑‑ or ask anyone in my
industry is that Quebec anglophone artists have zero opportunities to be played
or heard in Quebec generally and definitely in Quebec City it is absolutely
hopeless. There is just nothing
there for us.
5251 The Respectables'
argument was the funniest one I could think of because they played for 10 years
in English and they got absolutely nowhere and they switched to French ‑‑
and I think some of you must know who Les Respectables is, they did sell 150,000
records.
5252 So why is an artist
that has talent to sell 150,000 records doing English music for 10 years and
playing the same bar to 150 people for 10 years?
5253 The reason is that they
have absolutely no support system in English to be heard and the reality is that
that is what is out there right now in Quebec. You can ask anyone from Arcade Fire to
the Deers to Sam Roberts to ‑‑ you know, the list goes on and on and on and
on and on.
5254 I have worked with a
lot of young artists because I tend to do development work and work with kids
that start out at 16, 18, 19, 20, and it is really, really difficult because
there is ‑‑ I mean my own band has about 85 per cent English and about 10
per cent French and the only music that my band ever got played in Quebec in 15
years and maybe 200,000 record sales was the French stuff. The English stuff was never, and I
repeat, never played on radio in this province, and yet, three people in my band
are anglophones.
5255 So it is kind of sad
when you are forced to either change language in Quebec or change province or
change countries. That is what I
think is the saddest thing.
5256 COMMISSIONER NOËL: Thank you.
5257 MS FORREST: Can I say
something?
5258 You are right in the
percentage. There is a large
percentage space for anglo Canadians.
Unfortunately, it does run into the ‑‑ not anglo Canadian, excuse
me, Canadian content. It runs into
the 65 per cent franco, I find, and the rest that is left over always goes to
the Americans or it goes to our Canadian artists like Sarah McLaughlin, the huge
artists that went to the States, became very successful and now we embrace in
Quebec because they are huge but they started elsewhere, you
know.
5259 I think that in my case
I am an anglo artist but because of the miles I have done in Quebec, I would
have to say that my fan base is francophone, you know. It has been Quebec. It has been in every region and every
little place and big places.
Everywhere you can play, I have played in Quebec and it has been the
French population that have supported me.
5260 It would be a wonderful
think, I think, to be able to play on the radio and have the French tune in and
the English. It is not going to
take away, as you say, eat up the French stations. French‑speaking people enjoy English
music as much as French music, as much as I enjoy the French music, and when I
tune into an English radio station in Montreal, I don't get my full of French
music. I go over to the French
station.
5261 In Quebec, you don't
have that choice. You don't have
the opportunity. It is just
opportunity. We should have a
choice. We should be able to help
our artists expose themselves and have the people choose what they want to
listen to but at least the exposure to help support our talent, I
think.
5262 MR. SCHULLER: Is there a question of are French people
going to listen to an English radio station in Quebec City, and if that is the
question, I tend to think that they will.
5263 One of the reasons I
believe that is that young people listen to French music and English music and
they go see the concerts and they support the artists, they just can't hear the
bands on the radio, and the one place where they can hear it is in the Montreal
area or even on the south shore of Quebec where The Buzz from Burlington/Vermont
crosses over.
5264 You know, I have French
kids, Les Trois Accords, that sing in French and they are unilingual French and
they sold 200,000 records of their albums in French, and these kids when they
were growing up, they listened to The Buzz from Burlington/Vermont. Why? Because they wanted to listen to
something other than French sometimes.
5265 So why don't we have
that opportunity somewhere in Quebec to have a station which is not only English
but maybe, contrary to some of the anglophone stations in Montreal, has put
forward a plan that says we are going to support emerging artists, we are going
to support Canadian artists who are new.
5266 There is a problem with
CanCon. I have said it before when
I spoke to you with satellite radio.
CanCon, like Angel said, tends to play Bryan Adams and Nickelback and
that is really of no use whatsoever to any of the young artists that are
starting out.
5267 If this station has put
on paper that they are going to support it, then I think they deserve a chance
and so do the artists.
5268 THE CHAIRPERSON: Thank you.
5269 Monsieur
Arpin.
5270 COMMISSIONER
ARPIN: My question will go to Mr.
Killin.
5271 I heard you saying that
you were the eastern Canada supervisor for Mark's Work Wearhouse, and obviously,
you are also the supervisor for L'Équipeur?
5272 MR. KILLIN: Right.
5273 COMMISSIONER
ARPIN: So we have heard ‑‑ and
I am not picking your brain somehow or picking on your experience to talk with
you about some of the differences between Quebec City and
Lévis.
5274 We have heard over the
last two days that there are huge differences between Quebec City and
Lévis. I also heard that you have a
store in Lévis and you have a few stores on the north shore of the Quebec City
region.
5275 Are you selling
different wares in Lévis that you are not selling in Quebec City or
vice‑versa?
5276 MR. KILLIN: I won't get political but distinct
society comes to mind no matter what city we are in in Quebec. Whether we are in Chicoutimi, which is a
closed market, it takes a national retailer two to three years to become
accepted in that city. There are
variations.
5277 COMMISSIONER
ARPIN: For citizens, it takes more
time. It takes until they go into
the cemetery.
‑‑‑ Laughter /
Rires
5278 MR. KILLIN: Good point.
5279 The issue with
Quebec ‑‑ and I have been in Quebec now since 1967. A bit of an anecdotal story. I was born in Halifax, didn't speak a
word of French, spent three summers at Base des Forces canadiennes Val‑Cartier
with the militia and it was either learn French or starve. That is basically where my French came
from and I have been in and out of this province for a lot of
years.
5280 I have marketed
companies on a major department store basis. I took this role with L'Équipeur/Mark's
Work Wearhouse 10 years ago. It,
within Quebec, was having a very difficult time. There is no variation to merchandise per
se. Ten per cent can be localized
depending on sports teams, depending on what the flavour happens to be. We are
national.
5281 What we had to do as a
national company is totally change the way we market nationally when we are in
the province of Quebec. Many
retailers do not get that. We can
open a Mark's store in Halifax, Nova Scotia. They come. We can run on a flyer program. That is
sufficient.
5282 Within Quebec, that
does not work. We have to do a
totally different radio appeal, media appeal through the various medias
available to us. We took a course
for the last six years, up until two years ago, of following national
direction. We did not come up to
the expectation of our shareholders or our budgets.
5283 We took a measure two
years ago ‑‑ I called a separation ‑‑ that we literally said, fine, we
have Mark's Work Wearhouse and we have Quebec and this is what we require if we
are going to run this business in this province. I guess they gave me enough rope at that
point, go hang yourself. Monies
flowed. I mean I am still walking
today, so I am alive.
‑‑‑ Laughter /
Rires
5284 MR. KILLIN: Based on that, we have seen, as many
companies have seen over the last many years, Quebec has a different approach to
advertising, a different approach to the consumer, and the consumer has a
different approach to the market.
5285 So to mirror what the
artists have said, the Quebec City market is different, as is the Montreal
market, as is the Lévis market, as is the Rimouski market. Talk Océanique in Rimouski, they love
you and we support that.
5286 We are moving into
Gaspé in the month of August. I
don't know what the devil we are going to do there yet but we will figure it
out.
5287 However, with all of
that in front of us, I think there is a passion on Standard's part and a risk, a
huge risk.
5288 To go back to
Commissioner Noël's statement, is it going to affect the francophone radio
stations within Quebec City, I think the people have a choice of what they wish
to hear. Whether it is English
radio music, whether they want to turn off the English speak section of that,
that is their choice. Whether they
want to listen to that specific music, I think that is their democratic choice
as well.
5289 So are we
different? Yes. Is each market different? Yes. Is the media different? Yes.
5290 THE CHAIRPERSON: Thank you very
much.
5291 Thank you very much,
ladies and gentlemen, for your presentations. You covered a wide cross‑section. It was very informative. Thank
you.
5292 We will break now and
resume at 2:15. Nous reprendrons à
14 h 15.
‑‑‑ Suspension à
1245 / Upon recessing at 1245
‑‑‑ Reprise à 1420
/ Upon resuming at 1420
5293 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.
5294 Et on continue avec la
phase III. Madame la
secrétaire.
5295 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
5296 Avant de poursuivre,
j'aimerais indiquer aux fins du dossier que la Requérante Communications Lévis a
déposé la Lettre d'entente et le Projet de convention d'actionnaires qui sera
mise au dossier de la demande et elle pourra être consultée dans la salle
d'examen pour ceux qui sont intéressés.
5297 Alors, nous poursuivons
avec la prochaine intervenante qui sont les Éditions Cadence Enr., monsieur Guy
Lapointe que j'inviterais à venir à l'avant. Alors les Éditions
Cadence.
5298 Nous poursuivrons avec
le prochain intervenant, monsieur Daniel Petit, Député de Charlesbourg, s'il
voudrait se présenter à l'avant, s'il vous
plaît.
5299 Monsieur Petit, vous
avez dix minutes pour votre présentation.
INTERVENTION
5300 M. PETIT : Je ne suis pas encore habitué à la
Chambre des Communes. Je sais que
vous avez l'expérience.
5301 Alors, monsieur le
président, je me présente, Daniel Petit.
Je suis le Député fédéral au niveau du comté de Charlesbourg Haute
Saint‑Charles et, naturellement, j'ai déposé en appui au niveau de la station de
Radio Communautaire CIMI‑FM.
5302 Vous les avez entendus,
j'ai participé avec vous durant les trois derniers jours; c'est‑à‑dire, on est
la troisième journée aujourd'hui, comment ça se déroulait pour me familiariser
et j'ai pu voir que, effectivement, CIMI‑FM a déposé et a été capable de
répondre aux arguments de monsieur Arpin de façon assez claire, selon mon
opinion à moi qui suis de l'extérieur.
5303 L'appui que j'apporte à
CIMI‑FM est une des raisons particulières qui est peut‑être un peu plus d'ordre
général et je vais vous expliquer pourquoi.
5304 Premièrement, CIMI‑FM a
attiré mon attention parce que c'est une station de radio qui est communautaire,
sans but lucratif, elle n'est pas coopérative nécessairement, mais elle est sans
but lucratif.
5305 Elle occupe à peu près
cinq personnes plein temps et vous avez vu que la journaliste hier, elle
travaillait quelque chose de rare.
Vous vous en souvenez, on a trouvé ça extrêmement drôle : une seule
journaliste qui travaille quasiment jour et nuit. Peut‑être que d'autres postes devraient
s'en inspirer d'une employée de cette nature‑là.
5306 La deuxième des choses
aussi, ce qui a attiré mon attention dans CIMI‑FM aussi, c'est le fait qu'ils
utilisent à peu près une soixantaine de bénévoles. Naturellement beaucoup de personnes
peuvent dire, bien, des bénévoles, on en a tous dans nos entreprises, mais ce
sont des bénévoles qui, en plus, se déplacent vers d'autres concurrents qui,
aujourd'hui, demandent et vont demander des licences.
5307 Donc, nous sommes une
forme d'école qui va former des futurs concurrents. Donc, vous voyez que quand on est sans
but lucratif, on est capable de donner et non pas uniquement de
recevoir.
5308 De plus, dans le cas de
CIMI, ce qui a attiré mon attention aussi, c'est le fait que c'est une radio qui
est indépendante. Le mot
*indépendante+ est
dans le strict terme non politique, c'est‑à‑dire qu'elle ne dépend pas d'un
réseau; c'est‑à‑dire que vous avez vu que tout le long j'ai assisté comme vous à
des conversations qui m'ont un peu sensibilisé. Et j'ai trouvé un peu étrange aussi,
c'est qu'on utilise le terme *montréalisation des
ondes+.
5309 Au début, j'ai dit de
quoi ils parlent là, pour moi il y a quelque chose que je n'ai pas compris. Mais j'ai compris que, effectivement, ce
que le monde voulait dire, c'est nous devons avoir une radio de proximité. J'utilise un autre terme que vous avez
utilisé dans votre langage.
5310 Et j'ai trouvé que le
fait d'avoir une station de réseau qui n'est pas reliée à un réseau pouvait
peut‑être aussi être un avantage.
Et l'avantage que j'en ai tiré, et une des raisons pour lesquelles j'ai
déposé ma demande un peu en retard, c'est parce que j'ai eu les effets de cette
indépendance‑là qui n'est pas un réseau.
5311 L'expérience est bien
souvant, vous savez que, vous, les gens de l'extérieur, je ne vous connais pas
votre origine, mais vous avez appris qu'il y avait un mystère à Québec, vous
savez qu'il y a un ministère. Vous
êtes encore en train à Montréal de décortiquer le
mystère.
5312 Le mystère est simple,
vous n'avez pas écouté CIMI. Si
vous l'aviez écouté, CIMI, vous auriez vu qu'il y avait une progression dans ce
qui se passe dans le mystère. Le
mystère bleu on l'a, là. Vous
savez, le secret de la Labatt Bleue, là, nous autres on l'avait, nous
autres.
5313 Le problème que vous
avez, c'est que vous n'avez pas été capable d'aller directement en proximité
autour des gens. CIMI, avec le peu
de personnes qu'il a, a été capable sur... vous avez vu qu'ils ont à peu près
cinq heures de nouvelles puis je dirais que c'est compliqué leurs
nouvelles. Ce n'est pas comme
Radio‑Canada où tout est chronométré, et caetera, mais avez‑vous vu, même
Radio‑Canada n'a pas été capable de percer le mystère. Pourquoi? Parce qu'ils ne sont pas de
proximité.
5314 Je suis plus au courant
de ce qui se passe dans la rue principales de l'Afghanistan que de ce qui se
passe sur la 1ère Avenue chez nous.
Je suis plus au courant les fins de semaine du trafic *jam+ qu'il y
a sur le Pont Champlain que le problème que j'ai sur la 1ere Avenue. J' ai plus... je suis plus au courant de
votre vie à vous que vous autres vous êtes au courant de notre
vie.
5315 Ça, c'est un problème
et c'est un problème pour lequel j'attire votre attention et pour lequel
j'appuie CIMI.
5316 Vous avez vu que CIMI
est tellement puissante qu'elle est inférieure à toutes les ampoules que vous
avez dans votre maison. Alors,
imaginez‑vous, là, que ce n'est pas fort.
5317 Une des autres raisons
aussi, c'est que cette radio‑là a la faculté de pouvoir, et vous avez vu la
raison pour laquelle nous n'appuyons qu'une partie de leur demande ‑‑ il
faut bien faire comprendre que nous appuyons une hausse de puissance et,
naturellement aussi, un changement de fréquence.
5318 J'ai compris...
écoutez, c'est assez technique dans ce côté‑là, mais c'était la raison pour
laquelle je n'appuie que ça, parce que, moi‑même était dans Charlesbourg, on a
pu rayonner ou on rayonnait sur Charlesbourg Haute Saint‑Charles, Beauport,
Limoilou, un peu Saint‑Laurent, et caetera.
5319 Vous voyez que... et le
rayonnement, en autant qu'il n'y a pas de nuages puis qu'il n'y a pas de
problème de température, faisait que des fois j'étais obligé d'aller dans la
radio elle‑même pour comprendre ce qu'ils me disaient parce que je ne l'avais
même pas dans ma voiture. Alors,
c'est assez étrange comme poste de radio.
5320 Alors, la raison finale
aussi que j'aimerais aborder avec vous, c'est qu'il y a aussi un autre
revers. La raison pour laquelle,
principale, je suis venu devant vous, c'est que vous avez un mandat qui est
large.
5321 Le mandat, vous l'avez
dans votre Loi qui concerne la diffusion et je pense que l'identité, ce qu'on
appelle... j'ai utilisé le terme *identité
nationale+, c'est
les termes que nous devons utiliser de par la Loi, c'est que ce n'est pas
uniquement l'identité montréalaise.
L'identité nationale est aussi à Québec.
5322 Ce n'est pas uniquement
la gauche de Montréal, il y a aussi d'autres personnes au Québec. C'est ça notre mystère. C'est que vous avez un prisme qui est
montréalais et vous avez de la difficulté à venir nous
voir.
5323 Nous, on vous voit
régulièrement. Toutes vos
télévisions, les radios nous parlent régulièrement de vous. Vous ne savez pas qui nous
sommes.
5324 Vous avez vu que des
trois... des deux jours et demi que j'ai entendu les réponses de différents
concurrents, on va utiliser ce terme‑là, ils revenaient tous; même monsieur
Arcand a utilisé de le mot *montréalisation+. Il s'en rend compte lui‑même aussi, pour
Corus aussi, la même chose.
5325 On sent que même les
gens extérieurs à nous, mais qui sont sensibles au système de la radiodiffusion,
il semble que vous nous manquez.
Nous, on ne vous manque pas; vous ne savez même pas qui nous sommes. C'est ça le
problème.
5326 Alors, c'est pour ça
que l'appui que j'apporte est d'abord et avant tout pour l'augmentation, je
répète, et pour le changement de fréquence.
5327 Naturellement, il y a
toute une catégorisation technique que je ne comprends pas, je ne veux pas
embarquer là‑dedans parce que ce n'est pas mon rôle d'embarquer là‑dedans, mais
j'aimerais très bien que cette demande‑là soit prise en haute considération pour
justement la hausse dont ils ont besoin et, naturellement, le changement de la
fréquence.
5328 Merci
beaucoup.
5329 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup, monsieur Petit. Monsieur le
conseiller
5330 CONSEILLER FRENCH
: Monsieur le Député, félicitations
sur votre élection.
5331 M. PETIT : Merci
beaucoup.
5332 CONSEILLER FRENCH
: À la Chambre des Communes, vous
avez juste à vous mettre debout là, puis le micro ça
ouvre.
5333 M. PETIT : Oui, d'habitude,
oui.
5334 CONSEILLER FRENCH
: Je vous remercie de votre
intervention qui a le mérite d'être très précise.
5335 Pouvez‑vous m'expliquer
dans la mesure où on est des montréalais qui ne sommes pas de la troisième
génération québéco‑québécoise, pourquoi CIMI plutôt qu'un autre poste de radio,
dans le contexte de la *montréalisation+
possible des ondes?
5336 M. PETIT : Bon, premièrement, je vais vous répondre
sur deux niveaux.
5337 Premièrement, CIMI,
parce qu'elle est dans mon comté, mais une fois exclue cette chose‑là, voici
qu'est‑ce que je viens de dire, bon, la deuxième chose
pourquoi.
5338 C'est que pourquoi pas
d'autre... écoutez, le même problème existe quand vous avez un réseau, les
autres compagnies qui sont là et qui veulent avec des licences, il ne sait pas
qu'ils sont plus forts; au contraire, au point de vue technique, c'est up to
date. Mais le problème qu'il y a,
ils ont un réseau.
5339 Et quand on veut faire
du fric, on travaille à partir de réseau et si on veut bien comprendre la
technique de faire de l'argent, ce n'est pas en multipliant le nombre
d'employés, c'est en utilisant le réseau et ça, les montréalais, ils sont quand
même un peu plus fins que nous autres dans certains cas, ils l'ont
compris.
5340 Alors, ce qu'ils font,
ils installent leur radio ici et possiblement ils vont faire quelques reportages
québécois, typiquement *pure
laine+, comme
ils disent, mais la balance, ça va venir de Montréal.
5341 Ce n'est pas parce
qu'on ne les aime pas; ce n'est pas nous.
Je ne veux pas savoir, moi, qu'il y a un trafic *jam+ sur le
Pont Champlain, ça ne m'intéresse pas, sauf quand je me dirige vers Montréal,
mais, là, je prends les stations au fur et à mesure que j'arrive. Alors, donc, c'est juste uniquement
ça.
5342 Mais le premier point,
c'est parce que c'était aussi une station qui est dans mon comté, c'est une des
raisons pour lesquelles je me suis intéressé.
5343 Puis aussi, regardez
là, il y a aussi un événement qui s'est passé. Vous avez soulevé le fait qu'on avait
été élu. Je vais vous raconter
quelque chose qui est arrivé à peu près entre... un petit peu avant le 23
janvier.
5344 Trois postes de radio
de Montréal m'ont appelé. D'abord,
ils ne savaient pas qui j'étais, premièrement; deux, il dit : Bien, aie! vous n'êtes pas pour battre
monsieur Richard Marceau, voyons donc, ça... il riait de moi à la radio, O.k.,
là, c'est clair.
5345 CIMI qui me connaît,
lui, ils m'ont parlé. Ils ont été
respectueux de moi parce qu'ils me connaissaient, ils connaissaient déjà le
terrain, ils savaient qu'il y avait des changements.
5346 Mais le gars de
Montréal qui m'a appelé, là, je ne l'ai pas trouvé drôle du tout. Moi, je l'ai rappelé après puis je lui
ai dit : regarde, c'est ça ton problème.
C'est que vous voyez à travers un prisme.
5347 Vous savez, on dit
toujours que nous sommes au bout de la 20 l'un et l'autre et c'est ça le
problème. C'est qu'on a besoin, au
niveau de la région de Québec, d'un poste de radio. Pourquoi CIMI; je vous les ai
données. Mais la deuxième
raison, c'est la même raison que tout le monde, c'est que nous devons avoir à
nous quelque chose... quelque chose.
5348 Vous nous reprochez
d'avoir toujours le gouvernement provincial à Québec puis vous criez comme des
veaux parce que vous ne l'avez pas chez vous. Bien, nous autres on a un problème
d'onde présentement. Alors, je vous
renvoie... on va s'échanger ça si vous voulez.
5349 CONSEILLER FRENCH
: Monsieur Petit, vous êtes au
début de votre carrière politique et vous n'avez pas été échevin ou d'autres
offices, élu?
5350 M. PETIT : Non, absolument
pas.
5351 CONSEILLER FRENCH
: Non. Mais j'ai eu le malheur, moi, d'être élu
deux fois à l'Assemblée Nationale et si vous pensez demain que les médias
proximatifs vont être plus gentils, là...
5352 M. PETIT : Non.
5353 CONSEILLER FRENCH
: ... vous risquez de tomber de
loin, là.
5354 M. PETIT : Même extrêmement loin et j'en sais
quelque chose.
5355 CONSEILLER FRENCH
: Alors, je vous remercie
beaucoup. Je pense que ma collègue
a une question.
5356 Merci, monsieur Petit,
merci d'être venu.
5357 M. PETIT : Merci, monsieur
French.
5358 CONSEILLÈRE NOËL : En fait, vous nous parlez des
réseaux.
5359 M. PETIT : Bonjour, madame
Noël.
5360 CONSEILLÈRE NOËL : Oui. Monsieur Petit, vous nous parlez des
réseaux comme si à Québec il n'y avait que des réseaux, mais je pense qu'il y a
des stations qui ne sont pas en réseau.
Je me trompe peut‑être là, mais Cogeco, sa station RYTHME‑FM est en
réseau à temps partiel avec RYTHME‑FM à Laval.
5361 Le stations d'Astral
qui sont Énergie et... je vais être gentille là, je vais l'appeler par son vrai
nom, Rock Détente...
5362 M. PETIT : Rock ma tante.
5363 CONSEILLÈRE NOËL : ... sont en réseau en partie avec les
stations de Montréal en partie, je dis bien, parce qu'ils ne sont pas toujours
en réseau, mais CFOM qui appartient à Corus, je ne pense pas qu'ils soient en
réseau avec une station de musique de Montréal et Info‑800, c'est une station
qui est très très de Québec.
5364 Ce matin, le président
du syndicat est venu nous dire qu'il faisait deux fois plus d'heures de
production locale à Info‑800...
5365 M. PETIT : Vous parlez de monsieur Perron? Vous parlez de monsieur Bruno
Perron?
5366 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Perron, c'est
ça.
5367 M. PETIT : C'est
ça.
5368 CONSEILLÈRE NOËL : Qui est au Syndicat de CHRC, si j'ai
bien compris?
5369 M. PETIT : Il n'est pas président. Il est porte‑parole du
syndicat.
5370 CONSEILLÈRE NOËL : Il est porte‑parole syndical;
excusez‑moi. Alors, je pense qu'il
y a de la radio qui n'est pas en réseau à Québec là.
5371 M. PETIT : J'ai parlé avec monsieur Bruno Perron
parce que, effectivement, c'est une personne que je connais depuis plus de 30
ans. Il est chroniqueur judiciaire
puis j'ai fait 30 ans comme procureur, comme avocat aussi, donc je le connais
très bien.
5372 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, j'ai votre pedigree devant
moi.
5373 M. PETIT : Ah! bon, d'accord. Alors, monsieur Perron, j'ai parlé avec
lui et nous avons peut‑être échangé de façon... de façon... il n'est pas
question de privé ni quoi que ce soit.
5374 C'est qu'il vous a
souligné un problème qui était au début lorsque Corus est arrivé, il craignait
la perte des salles de nouvelles, du personnel, vous savez, et
caetera.
5375 Ce qui est important
pour nous, c'est que la nouvelle qui est à nous, O.k. Moi, que Coca‑Cola envoie ses produits
par réseau ou par publicité ou et caetera, whatever, là, venant de Montréal, ce
n'est pas ça mon problème.
5376 Mon problème, c'est à
savoir la proximité de ce que, moi, je vais vous dire pour que vous compreniez
mon âme. Je n'ai pas la même chose
que vous, je n'ai pas le même vécu que vous, je n'ai pas les mêmes attitudes que
vous et vous avez vu qu'à Québec... j'ai vu certaines de vos réflections qui
disent : aie! c'est quoi qui s'est passé; il y a eu un tremblement de terre à
Québec? Oui, il y en a eu un,
O.k. Vous en savez autant que moi
et plus que moi encore.
5377 Donc, effectivement, il
s'est passé quelque chose. Ce
passé‑là, il est en arrière de nous.
Je vous dis, il faut recréer un lien avec les gens au niveau de la
radiodiffusion, au niveau des postes de radio de télévision et des journaux
écrits. Vous savez, on a le même
problème.
5378 L'argument que...
l'argumentaire que je vous donne au niveau de la radio, je vous le donnerais au
niveau des journaux. Avez‑vous déjà
lu le Journal de Québec? Vous avez
l'impression de lire le Journal de Montréal. Écoutez, c'est bien simple à
croire. Les trois premières pages,
là, c'est pour nous le vendre. Les
autres pages, c'est pour faire de l'argent. C'est aussi simple que
ça.
5379 CONSEILLÈRE NOËL : Mais ce n'est pas le cas avec Le Soleil,
ça ne ressemble pas tellement à La Presse.
5380 CONSEILLÈRE NOËL : Non, Le Soleil, mais vous avez vu la
baisse qu'il y a au Soleil aussi là, qui n'est pas uniquement dû à cause des
nouvelles. C'est parce que
justement ils ne sont pas capables de faire de lien. Eux, ils sont proches de nous, mais trop
de nouvelles de l'extérieur.
Si vous voulez
savoir ce qui se passe en Afghanistan, lisez Le Soleil. Vous allez voir qu'ils sont bien plus
renseignés même que Radio‑Canada.
Pourquoi? Je ne le sais
pas. Ils sont sur Reuter, ils sont
sur tous les fils de presse, ça ne coûte pas cher ça.
5381 Ce que j'essaie de vous
amener, c'est l'argument suivant et strictement, c'est qu'il y a quelque chose
que l'on peut faire peut‑être avec le poste CIMI. C'est vous qui avez la décision, ce
n'est pas moi. Moi, je vous apporte
ce que je pense, c'est vous qui avez la
décision.
5382 La hausse de puissance
de 20 watts à un nombre de wattageS, ce n'est pas un changement, c'est un
grossissement, mais par exemple, une chose que j'ai comprise aussi, j'ai compris
que quand on met une antenne ailleurs, le rayonnement se fait beaucoup plus
grand. Mais je pense que les ondes,
je ne suis pas capable de les bloquer à la 1ere Avenue jusqu'à la 3ième Avenue,
je ne suis pas capable là. Elles
s'étendent à la grandeur.
5383 C'est pour ça que,
effectivement, il y a des choses techniques vous avez posé des questions et j'ai
trouvé que les réponses fournies à la fois par CIMI et par les questionnements
que vous aviez dont monsieur Arpin qui est quand même... c'est extrêmement
technique, fait que, effectivement, il y a des questions que vous devez vous
poser.
5384 Mais je pense qu'il y a
aussi l'avantage que, effectivement, l'appui que je leur donne et dans un sens
bien particulier, c'est qu'ils sont proches de nous, pas uniquement parce que
dans mon comté, mais proches de nous par nos idées. Je vous le dis là, si vous aviez entendu
CIMI il y a 15 jours, trois semaines, vous auriez compris le mystère de
Québec. Mais si vous n'écoutez que
la radio de Montréal, vous ne le comprendrez jamais.
5385 Merci
beaucoup.
5386 CONSEILLÈRE NOËL : Je pense que même avec une augmentation
de puissance, on ne le capterait pas à Montréal.
5387 M. PETIT : Non, c'est vrai, par exemple. Aie! j'ai de la misère à le capter, moi,
chez nous dans mon coin, effectivement.
5388 LE PRÉSIDENT : Monsieur Arpin.
5389 CONSEILLER ARPIN : Bonjour, monsieur
Petit.
5390 M. PETIT : Bonjour, monsieur
Arpin.
5391 CONSEILLER ARPIN : Ne partez pas avec l'impression qu'on
est tous de Montréal là.
5392 M. PETIT : Non, non.
5393 CONSEILLER ARPIN : On est quatre de
l'Outaouais.
5394 M. PETIT : Non, non, je vous comprends là, c'est
sûr.
5395 CONSEILLÈRE NOËL : Et, moi, je suis née dans les Cantons de
l'est.
5396 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Et, moi, j'étais née à Montréal,
alors, il faut faire attention.
5397 CONSEILLER ARPIN : Mais si on commence à dire où on est né,
probablement qu'on est nombreux à être nés à Montréal.
5398 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Exactement; the
truth is out.
5399 CONSEILLER ARPIN : Nos fonctions nous amènent à vivre dans
l'Outaouais, mais ce n'est pas... ce n'est pas l'objet de mon
propos.
5400 Si je comprends bien,
vous l'avez dit d'ailleurs clairement, que c'est un appui conditionnel, ce que
vous voulez, vous, c'est un meilleur service dans la desserte de Charlesbourg et
de la Haute... de la Haute Saint‑Charles.
5401 M. PETIT : Exactement.
5402 CONSEILLER ARPIN : Et non, vous ne recherchez pas que CIMI
devienne un autre CKRL.
5403 M. PETIT : Absolument pas.
5404 CONSEILLER ARPIN : Parce que... cependant, quand on regarde
les devis qu'ils nous ont déposés, CIMI va... deviendrait un autre CKRL dans le
terme de rayonnement et un autre CKIA d'ailleurs, en terme du rayonnement qu'ils
auraient.
5405 Ma question, parce
que... bon, CIMI est de la radio communautaire. Or, CKRL et CKIA sont de la radio
communautaire. Est‑ce qu'ils ont,
eux, réussi à percer le mystère bleu?
5406 M. PETIT : Non, et je vais vous dire pourquoi. C'est que la perception...
connaissez‑vous CKRL un peu?
5407 CONSEILLER ARPIN : Je vous laisse nous
l'expliquer.
5408 M. PETIT : O.k. Bon, parfait. Alors, on va se parler, là, bien
clairement.
5409 Il y a deux types de
radio. Nous représentons une autre
forme de radio, dans le sens que quand on parle de situation de réseau
indépendant, c'est que nous avons véhiculé d'autres idées.
5410 CKRL, là, c'est
strictement uniquement de la gauche.
Est‑ce clair? Donc, on ne va
pas leur nuire. On est en
concurrence, mais on ne leur nuit pas, en concurrence dans les
idées.
5411 Avez‑vous déjà entendu
CKIA aussi? Bon. Si vous entendez de vos oreilles ce
qu'ils disent, là, c'est la gauche, O.k.
Moi, j'ai le droit, je suis à droite. Je vous dis que CIMI‑FM a amené un
élément nouveau. C'est ça le
problème.
5412 C'est que les radios
qui nous viennent de l'extérieur, et certaines radios communautaires sont
beaucoup plus proches de la gauche et ce, j'en fais étalement là. Vous êtes obligé dans votre mandat de
voir les deux revers de la médaille.
5413 À Québec, nous avons
une radio qui a été très longtemps uniquement dominée par la gauche. Écoutez, ce n'est pas pour rien que je
vous parle aujourd'hui et j'espère que je ne vais pas dire dans le même sens que
vous là.
5414 Je vous dis que mes
idées sont que, effectivement, quand je perçois cette radio‑là, c'est la radio
que vous entendez, c'est la radio qui est strictement de gauche. Gauche ne veut pas dire... ce n'est pas
négatif, je vous dis que c'est un côté de la médaille tout
simplement.
5415 Alors, c'est pour ça
que je vous dis : non, ce n'est pas un concurrent dans le sens que vous
dites ou le sens qu'on irait piger dans leur tale. Ils ont... écoutez, ils sont 35 000
étudiants plein temps et partiel à l'Université Laval. D'accord?
5416 J'ai été étudiant, vous
avez été étudiant. Savez‑vous qu'on
a des idées de gauche quand on est étudiant, mais quand on sort après des études
et puis qu'on a goûté à la vie, là, y a‑t‑il d'autres choses qui changent là, à
moins d'être chef syndical, ce qui n'est pas mon cas, alors c'est
ça.
5417 CONSEILLER ARPIN : Je pense que votre message est clair et
vous l'avez exprimé le mieux que vous pouviez, mais on l'a
entendu.
5418 M. PETIT : Merci beaucoup.
5419 CONSEILLER ARPIN : Ça complète mes questions, monsieur le
président.
5420 M. PETIT : Merci.
5421 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup, monsieur Petit pour
avoir comparu devant nous aujourd'hui.
5422 M. PETIT : Merci, monsieur Arpin. Merci beaucoup. Bonne fin de
journée.
5423 LE PRÉSIDENT : Madame la
secrétaire.
5424 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
5425 Je rappelle Les
Éditions Cadence comme prochain intervenant. Monsieur Lapointe, vous avez dix minutes
pour votre présentation.
INTERVENTION
5426 M. LAPOINTE : Monsieur le président, mesdames,
messieurs membres du Conseil. Je
suis Guy Lapointe qui, le 3 octobre dernier, a demandé de comparaître et je vous
remercie de me donner aujourd'hui l'occasion de m'adresser à
vous.
5427 Pour bien me situer
dans la demande... dans le contexte de la demande de monsieur Yves Sauvé pour un
nouveau FM country à Lévis, permettez‑moi de mentionner que je suis actif dans
le monde de la musique depuis 1957, à titre d'auteur compositeur interprète,
d'éditeur et de producteur de disque et membre de l'A.C.O.K. depuis
1962.
5428 Ma première prestation
musicale date du 31 décembre 1958 au Cabaret Le Baril d'huîtres ici même à
Québec, j'avais 17 ans alors.
5429 Les raisons qui
motivent mon appui à monsieur Sauvé sont multiples et j'aimerais en partager
quelques‑unes avec vous aujourd'hui.
Mon implication dans l'édition et la production de la musique country a
coïncidé avec ce que l'on pourrait appeler *les
belles années de CFLS+. En effet, c'est à cette époque que je
fus approché par quelques artistes locaux pour la réalisation et la production
de leur album country.
5430 Après m'être documenté
et avoir fait la tournée des principaux festivals country pour mieux connaître
la culture country, j'ai été en mesure d'apprécier la relation privilégiée qui
existe entre les amateurs de cette musique et les artistes country, ce qu'il est
convenu d'appeler *le monde
country+.
5431 J'ai été très surpris
de la contribution de tout ce monde dans les économies locales et
régionales. Nous connaissons tous
le succès et la renommée du festival de Saint‑Tite‑de‑Champlain, mais il y en a
plusieurs autres et tous dans une certaine mesure contribuent à stimuler leur
économie locale régionale à une période donnée.
5432 J'ai annexé à mon
document la Liste de la saison 2004 des festivals du
Québec.
5433 Dès la disparition de
CFL country, plusieurs auteurs compositeurs ont baissé les bras, plusieurs
artistes ont dû se recycler et plusieurs TPME ont dû fermer leurs portes. Une démission d'une station de radio est
de stimuler la créativité artistique.
5434 Tout créateur, tout
interprète a besoin de faire connaître ses réalisations. La radio est un instrument essentiel
d'où la très grande importance du projet de monsieur Sauvé pour tous les
artistes country et le monde country en général.
5435 La colonie artistique
country compte plus de 500 artistes au Québec. En effet, une courte visite sur internet
confirme l'existence d'artistes country dans pratiquement toutes les régions du
Québec.
5436 Dans la région
immédiate de Québec, nous en comptons tout près de 200. Chaque auteur compositeur ou interprète,
quel que soit sont niveau de popularité, entraîne avec lui une dizaine de
personnes, que ce soit musiciens, studio d'enregistrement, commerçants ou
autres.
5437 Dans la région de
Québec, aucune station de radio ne s'intéresse à l'émergence de ce qu'il est
convenu d'appeler le *nouveau
country+ et à
toute l'économie qu'il génère et je trouve cela
déplorable.
5438 Au Québec, il se
produit annuellement environ 150 albums country, ce qui devrait normalement
constituer un bon bassin d'approvisionnement pour la station de radio de
monsieur Sauvé et lui permettre d'affirmer que 90 pour cent du contenu
francophone de son poste de radio serait effectivement
canadien.
5439 Aucune radio ici à
Québec ne voit à préserver une partie du patrimoine culturel relié à des
traditions qui ont pris racine avec les générations précédentes, sauf une fois
ou deux par année à l'occasion des fêtes.
Je crois que la venue d'une station radio country FM viendrait combler
cette lacune tout au moins en partie.
5440 Inspiré sans doute par
le succès de Star Académie et l'engouement du public pour ce genre de chose, la
station CFOM de Québec a tout récemment offert à des interprètes amateurs de
musique rétro, des chanteurs et des chanteuses amateur l'opportunité de se faire
connaître auprès des auditeurs en diffusant sur leurs ondes des enregistrements
réalisés pour les circonstances.
5441 Pour la majorité des
participants, il s'agissait là d'un défi ponctuel plutôt qu'un objectif de
carrière. Il s'agissait là d'une
belle initiative de la part de CFOM.
Mais pour quelqu'un comme moi qui a côtoyé des artistes country qui en
arrachent et qui très souvent doivent faire de longues distances pour se rendre
dans une station de radio communautaire pour se faire connaître, je trouve cela
inéquitable.
5442 Les professionnels du
country ne peuvent même pas avoir l'équivalent ici et cela, à mon avis, n'est
pas normal.
5443 Permettons donc aux
professionnels country d'avoir leur propre réseau, leur propre créneau et
donnons‑leur des moyens ou des façons de véhiculer leurs oeuvres et de se faire
connaître auprès du grand public.
5444 Je n'ai rien contre les
initiatives de gens de l'extérieur qui proposent des solutions aux gens de la
région de Québec, mais ici dans la région de Québec on reconnaît généralement
qu'une entreprise menée ou gérée par des gens locaux a plus de chance de
réussite qu'une autre gérée par des gens de l'extérieur, ceci dit sans aucune
malice et sans vouloir déprécier personne.
5445 Pour cette raison, je
crois fermement qu'une station de radio FM opérée par des gens d'ici
professionnellement et d'une façon respectueuse des engagements qui vous ont été
proposée est vouée au succès. Le
projet de monsieur Sauvé m'apparaît comme étant le choix qui s'impose à ce
niveau.
5446 La venue d'un poste de
radio country est un des moyens essentiels pour dynamiser le milieu autant sur
le plan culturel que celui des affaires et à la reprise de l'économie à laquelle
je fais référence.
5447 Les artistes et les
réalisateurs de la musique country seront en mesure d'évoluer si nous leur
donnons la chance de s'exprimer et surtout d'être diffusé. C'est un des aspects importants de la
venue d'un poste country FM à Lévis.
5448 Pour plusieurs, une
station de radio est un aboutissement, mais pour plusieurs autres c'est
l'étincelle qui fera la différence entre faire ou ne rien
faire.
5449 Sur le plan de
l'encouragement des talents canadiens, je crois que la mission dévoilée par le
Requérant Yves Sauvé rejoint les objectifs du Conseil, notamment de produire des
émissions devant public pour la découverte de nouveaux talents country et
folkloriques. Un concours annuel de
la nouvelle musique country traditionnelle et folklorique, un gala annuel
country qui réunira les professionnels du country, évidemment les artistes
établis et ceux de la relève.
5450 En consacrant pour les
sept premières années une somme de 10 000,00 $ annuellement en coûts directs,
notamment en cachets et en bourses aux artistes, et 70 500,00 $ en coûts
indirects pour le Développement des talents canadiens d'expression francophone
monsieur Sauvé nous démontre que son projet est très
sérieux.
5451 En conclusion; la
décision de monsieur Sauvé de venir s'établir dans la région de Québec et
d'opérer le poste de radio avec du personnel de la région de Québec m'apparaît
comme étant un gage de succès, des conditions gagnantes, pour reprendre une
expression connue, par opposition à tout autre projet qui pourrait être géré à
partir de Montréal ou ailleurs.
5452 Pour cette raison, nous
souhaitons que vous accordiez à monsieur Sauvé la licence demandée pour opérer
un poste FM country à Lévis.
5453 Je vous
remercie.
5454 LE PRÉSIDENT : Merci, monsieur Lapointe. Madame
Noël.
5455 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Lapointe, j'ai pris bonne note
de vos remarques. J'aurais
peut‑être une question à la page 3 de votre présentation de cet après‑midi, au
troisième paragraphe, vous nous dites :
*Permettons donc aux
professionnels country d'avoir leur propre réseau.+
5456 Je suppose que vous ne
parlez pas d'un réseau au sens où nous on l'entend, c'est‑à‑dire un réseau
radiophonique comportant plusieurs sessions. Qu'est‑ce que vous voulez dire par
*réseau+?
5457 M. LAPOINTE : En terme bien québécois, former leur
propre clique comme on a... on retrouve dans d'autres dimensions de la musique
au Québec. On sait que, exemple, la
musique populaire a son réseau qui n'est pas nécessairement associé à un réseau
radiophonique.
5458 Alors, c'est un peu
dans cet esprit‑là que je voulais suggérer que, éventuellement, être capable de
dynamiser le milieu pour que ce milieu‑là puisse s'organiser. Exemple : je pourrais vous dire que
dans... il y a quelques années passées, j'avais pensé de mettre sur pied une
association provinciale sans but lucratif pour regrouper justement tout le monde
qui gravite autour du monde country, justement pour donner un coup de pouce pour
les mettre, si vous voulez... les organiser parce que, actuellement, il ne faut
pas se le cacher, ils ne le sont pas.
5459 CONSEILLÈRE NOËL : Et dans votre conclusion, vous dites que
:
*a
décision de monsieur Sauvé de venir s'établir dans la région de Québec et
d'opérer le poste de radio, etc., etc...+
5460 Est‑ce que monsieur
Sauvé est de la région de Québec actuellement ou s'il habite à
l'extérieur?
5461 M. LAPOINTE : Écoutez, je vais vous dire bien
franchement, monsieur Sauvé, je l'ai rencontré pour la première fois dimanche
passé puis j'ai eu l'occasion de parler avec lui et il est clair que dans son
projet, je n'ai pas examiné son plan d'affaire avec détail comme sans doute vous
l'avez fait, mais il a été clairement établi, clairement dit, clairement
mentionné que monsieur Sauvé viendra s'établir avec sa famille dans la région de
Québec.
5462 Alors, quand j'ai
rédigé mon texte, j'ai cru que c'était quand même un élément important, compte
tenu des propos de la personne qui a procédé à
mettre...
5463 CONSEILLÈRE NOËL : O.k. Alors, c'est seulement sur dossier quand
vous avez fait votre intervention du 3 octobre, c'est seulement sur
dossier. Vous n'aviez pas pris
contact avec monsieur Sauvé à ce moment‑là?
5464 M. LAPOINTE : Non. Moi, j'ai rencontré monsieur Sauvé pour
la première fois dimanche dernier.
5465 CONSEILLÈRE NOËL : Et vous avez été... vous surveilliez le
site du Conseil pour savoir quand on fait des appels de ventes. C'est ça, pour avoir pris connaissance
du...
5466 M. LAPOINTE : Bien, écoutez, je vais vous dire
sincèrement, je ne veux pas me présenter comme un missionnaire de la musique
country, mais je peux vous dire que j'ai côtoyé ces gens‑là suffisamment pour
essayer de garder une oreille et un oeil attentif à ce que se passe et j'ai des
amis qui m'ont sensibilisé à l'importance.
5467 CONSEILLÈRE NOËL : À la question?
5468 M. LAPOINTE : Oui.
5469 CONSEILLÈRE NOËL : Merci beaucoup,
monsieur.
5470 LE PRÉSIDENT : Merci, monsieur Lapointe. Madame la
secrétaire.
5471 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
5472 J'appellerais
maintenant monsieur Claude Gagné qui est le prochain
intervenant.
5473 Alors, les prochains
cinq intervenants j'appellerais en panel puisqu'ils traitent de la même
demande. Alors, monsieur Gabriel
Dubuisson, les Communications Michel Mathieu, Pierre Marcil, Jacques Blais et
Yves Gingras.
5474 Monsieur Mathieu, étant
donné que vous représentez les intervenants et que vous avez vos propres
interventions, tel que discuté, nous vous accordons un maximum de 20 minutes
pour votre représentation.
INTERVENTION
5475 M. MATHIEU : Vous êtes bien gentille, madame, je vous
remercie. Alors, bon
après‑midi.
5476 Monsieur le président,
mesdames, messieurs les conseillers, mon nom est Michel Mathieu. J'oeuvre dans le domaine radiophonique
depuis plus de 40 ans et j'ai été propriétaire de deux stations de radio sur la
rive sud de Montréal. Mes clients
sont pour la plupart de petites stations radiophoniques commerciales,
communautaires et de campus.
5477 Étant donné ces faits,
je conseille, j'avais mes clients sur les lois sur la radio, les politiques, les
procédures, et caetera, du Conseil et, comme vous le savez, j'aide mes clients à
préparer des demandes, des interventions et tout pour les audiences du
Conseil. C'est dans cet esprit
d'équité vis‑à‑vis de ceux‑ci que j'offre ces interventions cet
après‑midi.
5478 À ma gauche, monsieur
Yves Gingras. J'aurai le plaisir de
vous parler de monsieur Gingras. Je
vais le laisser se présenter et j'enchaînerai tout de suite après avec une
intervention de monsieur Gingras vis‑à‑vis de Communications
Médialex.
5479 M. GINGRAS : Bonjour; mon nom est Yves Gingras,
mi‑quadraplégique. Je suis destiné
à la maison, ne pouvant travailler.
Comme passe‑temps j'écoute beaucoup la radio, j'aime
bien...
5480 M. MATHIEU : Voulez‑vous que je le lise, monsieur
Gingras?
5481 M. GINGRAS : S'il vous plaît.
5482 M. MATHIEU : Je vais le lire avec vous. Alors, je vais reprendre ici le texte de
monsieur Gingras. Comme vous pouvez
voir, monsieur Gingras a certaines difficultés motrices. C'est dû à une paralysie qu'il a subie
il y a de cela une dizaine d'années.
5483 Alors, monsieur
Gingras, comme passe‑temps écoute beaucoup la radio. Il aime bien la musique country. Monsieur Gingras, en passant, c'est un
ancien camionneur et je pense que les camionneurs ont une réputation pour aimer
pas mal la musique country et c'est des gens qui font de la radio sur hors bande
de citoyens sur C.B. et je vais vous dire pourquoi tantôt. Monsieur Gingras participe à des
émissions de ligne ouverte.
5484 Avant de continuer,
monsieur Gingras aimerait souligner quelque chose qui est très important puis,
moi, je vais le souligner un petit peu ici, c'est que monsieur Gingras est un
petit peu timide et neveux et c'est pourquoi il m'a demandé de le
représenter.
5485 Les autres
participants, également, ce sont des gens qui travaillent de 8 h 00 ‑ 4 h
00, 9 h 00 ‑ 5 h 00, ils ne peuvent pas être ici un mercredi
après‑midi. C'est la raison pour
laquelle, mais leur intervention est quand même très valide et moi je vais y
aller par points quand même assez succincts parce que vous avez un paquet
d'interventions devant vous. Vous
avez le dossier, je pense, on n'a pas besoin de revenir sauf sur l'ensemble de
tout ça.
5486 Alors, monsieur
Gingras, en participant à une ligne ouverte à la station CJMS de Saint‑Constant
le 6 janvier ‑‑ je vais vous dire pourquoi on parle de CJMS tantôt ‑‑
il a été insulté, ridiculisé par les animateurs de cette station sur les ondes
publiques.
5487 Avant cette date,
monsieur Gingras déclare qu'il ne connaissait pas monsieur Michel Mathieu et
c'est important de préciser ça parce qu'il va se passer quelque chose, à un
moment donné. Je connais les
Azoulay, je suis ici pas par des mésententes que je peux avoir avec ces gens‑là,
mais parce que je suis conseiller en radio. Je ne connais pas monsieur
Gingras.
5488 Ce sont des radios
amateurs sur bande de citoyen, des radio amateurs sur ondes courtes. Peut‑être que certaines personnes de
vous le savez, je réponds aux lettres d'appel VEDMM sur les ondes courtes, je
suis radio amateur.
5489 LE PRÉSIDENT : Excusez‑moi, monsieur
Mathieu.
5490 M. MATHIEU : Oui.
5491 LE PRÉSIDENT : Je ne comprends pas pourquoi monsieur
Gingras est ici maintenant dans cette phase de l'audience
publique.
5492 M. MATHIEU : C'est parce que monsieur
Gingras...
5493 LE PRÉSIDENT : Sa lettre... sa lettre est dirigée vers
CJMS.
5494 M. MATHIEU : Il y a une lettre de monsieur Gingras
qui est dirigée vers... contre, c'est Médialex et CJMS et la demande de Médialex
est étroitement liée à CJMS et on va y revenir d'ailleurs dans une phase
d'intervention, je serai très bref, mais j'apprécierais quand même qu'on me
donne la chance de continuer.
5495 LE PRÉSIDENT : Mais c'est où ça? Est‑ce qu'on a une intervention? Peut‑être que c'est moi qui ne l'a
pas. O.k.
5496 M. MATHIEU : Il y a une intervention, je peux vous
assurer, monsieur le président.
5497 LE PRÉSIDENT : Ça, c'est sur la requête de Médialex
qui...
5498 M. MATHIEU : Oui, exactement,
présentement.
5499 LE PRÉSIDENT : O.k. C'est bien ça.
5500 M. MATHIEU : Mais on doit, malheureusement, lier les
deux parce qu'ils sont liés, on n'a pas le
choix.
5501 Alors, ce sont
donc ‑‑ je peux bien préciser ça ‑‑ ce sont des radios amateurs CBS,
des radios amateurs à ondes courtes qui ont donné mon nom à monsieur Gingras
afin de me consulter pour lui offrir des conseils et, comme vous pouvez voir, je
pense que c'est important qu'on lui donne un coup de main à cette audience cet
après‑midi.
5502 Alors, si vous me
permettez, je vais présenter l'intervention de monsieur Gingras qui sera très
brève parce que vous avez les documents.
Les documents sont au dossier public, je les ai vérifiés,
je...
5503 LE PRÉSIDENT : Je les ai
maintenant.
5504 M. MATHIEU : Suite à la participation de monsieur
Gingras à une émission de tribune téléphonique sur les ondes de CJMS de
Saint‑Constant, le 6 janvier 2005 animée par le directeur de l'Information de
cette station, comme on l'a dit hier, monsieur Gary Daigneault, un animateur
très connu et qui a quand même une cinquantaine d'expérience dans la radio,
monsieur Frenchie Jaraud, ces derniers l'ont ridiculisé et insulté, en plus de
divulguer, à l'aide de l'afficheur téléphonique, son numéro de téléphone
personnel sur les ondes publiques.
5505 Suite à une plainte
déposée par monsieur Gingras au Conseil canadien sur la radiodiffusion, le
Conseil canadien des normes sur la radio, le CCNR, la station CJMS et ses
animateurs Daigneault et Jaraud ont été blâmés par le CCNR, la décision est le
04050939. Et nous sommes dans
l'attente d'une décision similaire du Conseil de presse du
Québec.
5506 Maintenant, si le
lundi, 10 janvier 2005 CJMS avait utilisé un délai de mise en onde, une certaine
intervenante à la même émission, la même tribune téléphonique n'aurait pu
divulguer sur les ondes publiques l'identité personnelle de monsieur
Gingras.
5507 Maintenant, on arrive à
Médialex. Dans la demande de
Communications Médialex, en réponse à une lettre daté du 6 juin, signée de
monsieur Michael Gregg, analyste au Conseil, Médialex s'est engagée à installer
un tel délai de mise en onde.
5508 J'aimerais attirer
votre attention que dans plusieurs lettres au Conseil, dans le dossier de
renouvellement de CJMS le même Médialex a confirmé que CJMS avait installé un
délai de mise en onde, mais dans les faits, ils ne l'utilisent pas, je peux vous
assurer qu'il n'y a présentement aucun délai de mise en onde à
CJMS.
5509 La preuve : j'ai un de
mes amis, sans‑filiste amateur qui a écouté encore ce matin une émission de
radio, on entendait ce qu'on appelle du retour de son, du feed‑back. Si on avait eu un délai, on n'aurait pas
eu ce problème‑là.
5510 Si vous me permettez,
ça termine maintenant l'intervention de monsieur Gingras.
5511 J'aimerais aborder
maintenant ma propre intervention qui reflète également d'autres intervenants et
nous allons débuter avec l'appui à monsieur Yves Sauvé qui oeuvre dans le
domaine radiophonique depuis plus de 40 ans.
5512 Le Conseil a reconnu
dans sa décision 2417 le bien‑fondé du projet de monsieur Yves Sauvé lorsque
vous lui avez accordé une licence pour diffusion AM à Lévis ou, en fait, à
l'époque c'était Saint‑Nicholas.
5513 Monsieur Sauvé a vécu
plusieurs embûches depuis la décision du Conseil et monsieur Sauvé a été
court‑circuité dans ses efforts de louer ou d'acquérir l'ancien site de
Radio‑Canada afin qu'il puisse offrir son service sur la bande
AM.
5514 Vous savez, il arrive
souvent dans la vie qu'on doive faire un pas en arrière pour en effectuer 10 en
avant. Bien, c'est le cas ici parce
que monsieur Sauvé, aujourd'hui, il propose d'offrir un service radiophonique
innovateur, diversifié dans le marché de Lévis‑Québec, mais sur la bande FM avec
une sonorité accrue et en stéréophonie.
5515 Par mon expérience, je
peux vous assurer que les coûts d'implantation, et je pense que vous allez être
d'accord avec moi, les coûts d'implantation et d'opération d'une radio FM sont
bien inférieurs à ceux d'une station AM, ce qui a été discuté hier après‑midi,
ce qui permet à monsieur Sauvé une réserve dans ses budgets et sécurise la
viabilité de son projet.
5516 Quant aux projections
de revenus suite à mes expériences, et surtout à celle de la station CHRS sur la
rive sud de Montréal dont je fus co‑propriétaire et qui offrait un format
country, bien que l'étude fournie par la firme Radio Unie suggère des revenus
d'environ 1 200 000,00 $ pour les parts de marché entre quatre et six pour cent,
permettez‑moi de dire que le scénario offert par monsieur Sauvé des revenus
d'environ 600 000,00 $ me semble très réaliste car il faut considérer, et le
Conseil l'a reconnu dans sa décision 2417, qu'il s'agit d'un projet modeste et
très réaliste.
5517 Il s'agit ici d'une
station de radio indépendante qui n'a pas les moyens et l'envergure des
*majors+. Il s'agit de comprendre ici que quand on
regarde les parts de marché versus aller chercher des revenus, les *majors+ ont
tous une équipe de marketing ciblée et peuvent aller chercher rapidement les
revenus qui sont les leurs.
5518 Quand on est un petit
indépendant, il n'est pas vrai de dire que si j'ai quatre pour cent des parts de
marché, je vais chercher quatre pour cent de l'assiette
publicitaire.
5519 Vous savez très bien
que j'ai opéré et j'ai travaillé à plusieurs petites stations de radio et c'est
toujours le cas. On va chercher
peut‑être la moitié de nos parts de marché.
5520 Quant au profil de
l'auditoire du format country, encore une fois suite à CHRS, il s'agit d'un
format familial. On s'en va de
jeunes enfants qui accompagnent leurs parents au Festival country à des gens de
40, 60 ans qui aiment bien la musique western et folklorique. Et bien que suite à une malheureuse
mésentente due à mon implication à l'époque avec Communications Médialex, j'ai
renoué avec monsieur Sauvé une longue amitié puis je connais monsieur Sauvé
depuis, comme je vous l'ai dit, près de 40 ans. J'ai pour monsieur Sauvé un très grand
respect.
5521 Monsieur Sauvé a toute
ma confiance et m'a clairement démontré sans l'ombre d'un doute qu'il possède
tous les moyens requis pour mener à terme son projet. En accordant votre aval au projet de
monsieur Sauvé, vous ouvrez une fenêtre aux nombreux artistes country de la
région, vous permettez d'offrir un service radio diversifié à Lévis, vous misez
sur l'expérience et comme un gérant de banque m'a dit, vous misez sur le capital
humain, c'est très important.
5522 En effet, les joueurs
majeurs ont besoin d'artisans et en accordant une licence à monsieur Sauvé vous
envoyez un message à ces artisans.
C'est que eux aussi un jour pourraient offrir un modeste, mais important
service radiophonique dans une quelconque communauté.
5523 Moi, je peux vous dire
que j'ai travaillé pour quelqu'un qui est ici. Il va vous dire que j'ai toujours rêvé
d'avoir eu ma station de radio.
5524 Vous donnez un véhicule
électronique qui permettra aux petits commerçant de Lévis de publiciser leurs
produits et services sur les ondes radiophoniques. Quand on regarde l'éventail des services
offerts dans la région ici, vous avez beaucoup de... tous les majors sont
présents. Vous donnez une chance à
des petits radiodiffuseurs, je pense que ces gens‑là vont être capables de
donner le service.
5525 Si vous me permettez,
maintenant je vais commenter les interventions dans la demande de Communications
Lévis.
5526 Ce qui nous dérange
dans Communications Lévis, c'est qu'ils ont modifié leur demande après la
publication du 15 septembre 2005.
Ce n'est pas équitable envers les autres requérants et comme vous l'avez
par écrit dans les interventions, à l'encontre d'une politique aux règlements du
Conseil qui dit qu'on ne doit pas modifier une demande après qu'elle est
publiée.
5527 Augmentation
substantielle de la puissance, donc de l'aire de rayonnement, augmentation des
prévisions de revenus et diminution importante de leurs contributions au
Développement des talents canadiens, augmentation substantielle de la
participation du groupe de monsieur Simard avec 62 pour cent d'équité et 30 pour
cent des parts votantes.
5528 On a rien contre
monsieur Simard, on a rien contre monsieur Cloutier. Si vous choisissez de leur donner une
licence, ce n'est peut‑être pas une mauvaise idée. Je pense que, moi,
personnellement ‑‑ je parle pour moi ‑‑ je pense que monsieur Sauvé
peut vivre avec ça. Mais comme le
Conseil, on s'interroge sur éventuellement qui contrôlera la
Requérante.
5529 Maintenant, je vais
terminer avec Communications Médialex étant donné que cette demande est
étroitement liée avec la station CJMS de Saint‑Constant dont la licence sera
vigoureusement contestée un petit peu plus tard dans cette
audience.
5530 Nous vous démontrerons
à cette occasion les capacités et l'attitude irresponsable de Communications
Médialex vis‑à‑vis des politiques du Conseil et de la Loi sur la
radiodiffusion. Pour la demande en
tant que telle, Communications Médialex propose tout simplement la *montréalisation+ des
ondes à Lévis.
5531 Étant donné le faible
taux de musique qu'ils proposent, ils seront calqués sur CJMS de Saint‑Constant
et à l'écoute des rubans témoins de CJMS de Saint‑Constant, vous allez voir
qu'il ne s'agit pas d'un format country, la musique qui est utilisée comme
remplissage et c'est le cas à CJMS actuellement. Le format proposé est plutôt
*info‑mercial+, comme
le dirait si bien monsieur Azoulay.
5532 Je vais vous étonner,
je vais vous dire : s'agirait‑il de radio
pilule?
5533 Monsieur Azoulay base
sa demande sur le supposé succès de CJMS.
Nous nous interrogeons à savoir quel succès. Vous allez voir dans les interventions
au mois d'octobre, il y avait des employés non payés, il y avait des chèques,
enfin, qui rebondissaient, avec un pour cent de parts de marché, les employés
qui ne sont pas rémunérés ou mal payés, aucun vendeur, des problèmes techniques
incessants, de nombreuses négligences vis‑à‑vis les règles d'Industrie Canada,
Développement des talents canadiens qui n'a pas été payé, les rapports annuels
au CRTC, on se pose des questions parce que... on y reviendra dans
l'intervention de CJMS, un plan d'affaire non sérieux et des projections
irréalistes.
5534 Lors de cette audience,
le Conseil a été à même de juger de l'improvisation évidente de Communications
Médialex, l'incompétence évidente du requérant en matière de
radiodiffusion. Nous nous
interrogeons sérieusement. Médialex
nous servira‑t‑il la même *poutine+,
insouciance et attitude ici à Québec?
5535 En tant qu'artisan
oeuvrant dans le domaine de la radio, moi, c'est toute ma vie et dans le domaine
de la radio, j'ai passé toute ma vie, je vais avoir 60 ans au mois de juillet
puis c'est depuis l'âge d 15 ans que je travaille là‑dedans, je vous en supplie,
délivrez‑nous des incompétents.
5536 Merci
beaucoup.
5537 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Mathieu, j'ai une
question.
5538 M. MATHIEU : Oui,
madame.
5539 CONSEILLÈRE NOËL : Parce que vos interventions écrites que
j'ai lues sont très détaillées.
Mais vous avez mentionné tout à l'heure que monsieur Sauvé a été
court‑circuité pour l'achat du site de Radio‑Canada à
Lévis.
5540 Pouvez‑vous expliquer
un petit peu plus ce que vous vouliez dire?
5541 M. MATHIEU : Absolument, madame, avec plaisir. Moi, je travaillais
pour...
5542 CONSEILLÈRE NOËL : Parce que, ce que j'ai compris ‑‑
laissez‑moi finir ma question ‑‑ ce que j'ai compris hier, c'est que
c'était un processus d'appel d'offre de Radio‑Canada. Alors...
5543 M. MATHIEU : Moi, madame, je travaillais pour
Communications Médialex parce que quand j'ai vendu mes parts dans CJMS j'étais
dans une situation très difficile.
Comme vous savez, il y a eu un problème d'actionnariat, on y reviendra
plus tard, et je n'ai pas nécessairement choisi mes acheteurs, mais
enfin...
5544 Quand j'étais là, j'ai
été témoin, j'ai même malheureusement été partie d'une intervention négative
dans une demande de prorogation de délai de monsieur Sauvé. Je ne peux pas rentrer dans les détails,
je ne me souviens pas des dates et tout, mais je peux vous dire qu'à un moment
donné, moi, j'avais une commande que je n'ai pas exécutée, mais qui a été
exécutée par d'autres et c'était d'aller parler aux gens de Radio‑Canada puis
c'est peut‑être la loi du plus offrant.
J'espère que ça répond à votre question, madame.
5545 CONSEILLÈRE NOËL : Je n'ai pas d'autres questions pour
vous, monsieur Mathieu.
5546 LE PRÉSIDENT : O.k. Merci. On va prendre une pause de dix minutes
maintenant. We will have a
ten‑minute break.
‑‑‑ Suspension à
1510 / Upon recessing at 1510
‑‑‑ Reprise à 1521
/ Upon resuming at 1521
5547 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.
5548 Madame la
secrétaire.
5549 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
5550 J'appellerais
maintenant monsieur Lucien Durocher à venir présenter son
intervention.
Monsieur Lucien
Durocher.
5551 Alors, nous passons
maintenant à la prochaine intervention qui est pour la Maison de la Famille
Rive‑Sud, si on pouvait se présenter à l'avant. Si vous pouviez vous présenter et vous
aurez dix minutes pour votre présentation.
INTERVENTION
5552 Bonjour, monsieur le
président, mesdames, messieurs.
5553 Mon nom est Jules
Drolet, membre du Conseil d'administration de la Maison de la Famille Rive‑Sud,
Maison de la Famille qui célèbre son 20ième anniversaire cette année et qui
dessert la communauté lévisienne pour des services à la communauté pour des gens
de tous les âges, des gens qui sont... des jeunes qui sont au primaire, au
secondaire, la population active ainsi que les gens du troisième
âge.
5554 Nos services sont
répandus, sont aussi accessibles par toute la population lévisienne et on a que
cinq employés professionnels et le reste, c'est tous des
bénévoles.
5555 Dans le cadre du 20ième
anniversaire de cette maison‑là, on avait deux objectifs, la faire connaître au
niveau du milieu et aussi de recueillir des fonds. Vous comprendrez que pour arriver à ces
objectifs‑là, on a dû s'associer avec des partenaires
médiatiques.
5556 On a fait appel aux
gens de... aux médias de la rive sud, des médias écrits, le Journal de Lévis
ainsi que la radio avec CFEL qui est en place à Lévis.
5557 Je dois vous dire que
si on a accepté d'emblée de proposer aux gens de CFEL de venir ici aujourd'hui
pour témoigner devant vous, c'est qu'on a eu un accueil un peu
exceptionnel. Ces gens‑là nous ont
ouvert les bras, nous ont ouvert leur accessibilité, nous ont permis de
bénéficier de l'expertise à la fois de leurs employés pour élaborer nos
stratégies et nous supporter dans les démarches qu'on a à faire au cours de
l'année.
5558 Ne serait‑ce que pour
la première activité qu'on a tenue le 14 mars, la Maison de la Famille a
bénéficié de 84 capsules publicitaires par le poste de radio CFEL au niveau
de... au niveau de l'activité et de faire connaître la
maison.
5559 On nous a permis
également de donner la visibilité à la Maison par des reportages avec des
employés, la directrice générale de la Maison ainsi que certains professionnels
pour faire connaître les services qu'on donne aux gens de la communauté
lévisienne.
5560 En plus, au moment de
l'activité, ils nous ont offert la participation en direct d'une émission d'une
durée de deux heures où il y a eu des interventions à quatre reprises avec des
gens de la Maison, toujours dans l'esprit de faire connaître et d'attirer des
gens à la campagne de financement que nous effectuions.
5561 Nous avons encore trois
autres activités de prévues et cette station s'est rendue disponible et ouverte
à nous supporter jusqu'à la fin de nos activités.
5562 C'est la raison pour
laquelle de façon spontanée, dans un déjeuner où nous avions à élaborer
l'activité du 14 mars dernier que l'un des représentants de la station CFEL nous
a fait part de ses préoccupations et devait venir témoigner devant vous pour une
augmentation de fréquence de leur diffusion.
5563 Je dois vous dire que
les gens de la Maison de la famille tout comme moi, on est tous des profanes par
rapport à votre rôle et vos responsabilités, mais également profanes au niveau
de la radio, à savoir comment ça marche.
Ce qu'on avait besoin nous autres, c'est de faire parler de nous autres
puis...
5564 Ça fait que la personne
qui était là nous a expliqué un peu en quoi consistaient les présentations qu'il
devait faire devant vous puis, spontanément j'ai proposé de donner une lettre de
support au poste de radio CFEL.
5565 Par le fait même, un
peu plus tard dans la conversation je lui ai demandé si on pouvait faire quelque
chose de plus. Il m'a dit que...
entre autres, je lui ai proposé de faire une pétition, de faire différents actes
pour être capable de supporter la station qui est présente dans la communauté
puis qui nous supporte.
5566 Et, finalement, je lui
ai proposé de venir témoigner, de venir vous rendre compte de la coopération, de
l'ouverture qu'on a eue de ces gens‑là, de l'implication dans la
communauté. Je dois vous dire que
comme ancien directeur de police de Lévis, je connais un petit peu ma communauté
puis il m'arrive encore aujourd'hui de syntoniser, quand je suis dans mon auto,
parce qu'à la maison je ne suis pas capable de prendre le poste
CFEL.
5567 Mais quand je suis dans
l'auto, j'apprends des nouvelles de la communauté lévisienne que j'étais
totalement... qui m'étaient totalement
inconnues.
5568 Donc, c'est des gens
qui sont présents dans le milieu et ce que je viens vous dire aujourd'hui, c'est
que nous autres comme organisme communautaire, comme organisme bénévole, on a pu
bénéficier de la générosité et de l'implication dans la communauté lévisienne de
cette station radio.
5569 Mon message était
celui‑ci.
5570 LE PRÉSIDENT : Merci bien.
5571 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: ... sauf pour vous féliciter pour
votre 25ième anniversaire.
5572 M. DROLET : Merci.
5573 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup.
5574 M. DROLET : Merci.
5575 LE PRÉSIDENT : Madame la
secrétaire.
5576 LA SECRÉTAIRE : Monsieur le président. Ceci complète la liste des intervenants
qui devaient comparaître à l'audience.
Donc, ceci complète la phase III.
Merci, monsieur le président.
5577 Alors, nous
poursuivrons maintenant avec la Phase IV au cours de laquelle les requérantes
peuvent répondre à toutes les interventions soumises au sujet de leur
demande.
5578 Les requérantes
comparaissent dans l'ordre inverse.
Alors, nous demandons à la compagnie 591991 B.C. Ltd. (Corus) de venir
présenter leur réplique et on m'avise qu'ils parleront au nom de leurs deux
demandes qui sont présentement devant le Conseil à cette
audience.
RÉPLIQUE /
REPLY
5579 M. ARCAND : Alors, monsieur le président, messieurs
les vice‑présidents, mesdames les conseillères, membres du personnel du Conseil,
mon nom est Pierre Arcand, président de Corus Québec.
5580 Avant de commencer,
j'aimerais simplement vous souligner que monsieur John Cassidy qui est président
et chef de la direction de Corus n'a pas pu être présent à ces audiences cette
semaine à cause du décès de sa soeur.
5581 Je suis accompagné
aujourd'hui de Martin Pouliot, animateur de l'émission du matin de CFOM‑FM et de
Sylvie Courtemanche, conseillère juridique.
5582 Monsieur le président,
Corus Québec a déposé ses répliques écrites le 3 mars dernier concernant ses
deux demandes à cette instance, soit notre demande pour une modification
technique à Montmagny et notre demande pour une nouvelle licence FM de langue
française à Québec.
5583 Nous tenons tout
d'abord à remercier de nouveau les nombreux intervenants qui ont exprimé leur
appui aux deux demandes de Corus Québec.
Nous allons donc débuter avec les commentaires supplémentaires de Cogeco
Diffusion relativement au mémoire technique de Corus Québec présentés en soutien
de la demande de modification technique de la station
CFEL‑FM.
5584 Corus Québec a pris
connaissance des commentaires supplémentaires de Cogeco et nous aimerions
apporter les précisions suivantes.
C'est un peu technique, mais je pense que ça va clarifier la
situation.
5585 Le bref technique
originalement déposé par Corus et approuvé par Industrie Canada en 2003 et
ensuite de nouveau en février 2006 présente des contours de services qui
incluent Montmagny puisqu'au niveau technique on avait estimé que les contours
réalistes de trois millivolts et de 0.5 millivolts allaient largement excéder
les calculs théoriques faits selon la méthode de la RPR‑3.
5586 Pour cette raison, nous
avons utilisé une combinaison de deux méthodes pour représenter le plus
fidèlement possible le niveau du signal à Montmagny.
5587 Corus a reçu une
demande d'information supplémentaire d'Industrie Canada en début mars, suite à
des représentations faites par Cogeco auprès de ce Ministère afin de présenter
les contours de services proposés de la station CFEL‑FM selon seulement la
méthode prescrite.
5588 En d'autres mots, faire
une nouvelle représentation des contours sans l'utilisation d'une combinaison
des deux méthodes telles que décrites ci‑haut.
5589 Après cet exercice
Industrie Canada a émis un commentaire au CFTC le 8 mars 2006 qui indiquait
clairement que le contour de trois millivolts révisé et proposé pour CFEL‑FM
rencontrait le critère du trois millivolt pour un service dans la Ville de
Montmagny.
5590 Il est donc important
de se rappeler qu'au niveau du bref technique il n'y a eu aucun changement sur
le patron d'antenne, la hauteur de la tour, le site de l'antenne ou la puissance
maximum ou moyenne de la station, donc aucun changement aux paramètres
techniques de la station, ce qui fait en sorte qu'il n'y a pas eu de
modification au bref technique, simplement une clarification du
bref.
5591 La Ville de Montmagny
continue d'avoir le même niveau de service et ceci en raison du contour réaliste
que nous avons calculé et qui a été validé par Industrie Canada. L'emplacement de l'antenne assure le
même service à Montmagny et assure la couverture de
Lévis.
5592 Elle a aussi le
bénéfice important de pouvoir servir les communautés au sud de Montmagny qui ne
sont pas adéquatement desservies par le signal actuel de
CFEL‑FM.
5593 Il est clair aussi que
nous avons une couverture partielle de Québec, mais c'est déjà le cas avec le
signal existant de CFEL‑FM.
Toutefois, cette couverture nous fournit à peu près aucune part de marché
dans la Ville de Québec et même avec la couverture proposée, nous nous sommes
déjà engagés à ne pas vendre ou accepter de la publicité de la Ville de
Québec.
5594 Concernant maintenant
les versements de la station CFEL‑FM au Développement des talents
canadiens.
5595 Nous pouvons vous
confirmer que la station a fait ses versements pour l'année financière 2002 et
2003 pour les années 2001, nous ne sommes pas en mesure d'affirmer avec
certitude que les versements ont été faits, mais soyez assurés que nous
fournirons la preuve de ces versements auprès du Conseil au courant de la
semaine prochaine.
5596 S'il s'avérait que les
sommes n'aient pas été versées, on parle de 400,00 $ par année, elles le seront
ans les prochains jours et ceci, avec intérêt. Le service de la Comptabilité travaille
très activement au moment où je vous parle.
(rires)
5597 Notre demande pour
CFEL‑FM est motivé par le fait que nous croyons que l'intérêt public commande
que les mesures soient prises pour assurer la continuité d'un service
radiophonique de qualité à Montmagny et à la région de la rive sud, comme nous
croyons que c'est dans l'intérêt public que Radio Nord agisse afin de maintenir
un service radiophonique à Donnacona.
5598 Nous voudrions
également vous dire que c'est avec beaucoup d'intérêt que nous avons entendu la
mairesse de Lévis ce matin nous dire qu'elle aimerait bien pouvoir écouter CFEL
à la maison tout comme dans son automobile, qu'elle ne pouvait pas l'écouter à
la maison. Elle a donc confirmé ce
que l'on disait de façon assez claire.
5599 Nous allons maintenant
répliquer aux interventions concernant notre demande pour une nouvelle licence
FM de langue française à Québec.
Relativement aux commentaires des intervenants concernant la fragilité du
marché radiophonique de Québec, nous notons ce qui suit
:
5600 Selon le témoignage de
Cogeco aujourd'hui, cette entreprise suit son plan d'affaires et la croissance
de sa dernière station suit de près ses prévisions formulées lors de sa demande
de licence.
5601 En ce qui a trait à la
station 93,3, on remarque que Cogeco se positionne avec un slogan pour le moins
un peu confus, opinion et rock classique, avec peu de succès et conséquemment,
par sa stratégie commerciale, elle est elle‑même coupable d'affaiblir la
tarification dans le marché.
5602 En ce qui concerne le
nombre d'heures de contenu verbal dans le marché de Québec, soit 235 heures par
semaine, nous désirons souligner selon nos calculs que plus de la moitié de ces
heures proviennent, évidemment, de la station CHRC, conformément à son mandat et
que les heures résiduelles proviennent des autres stations à formule
musicale.
5603 À notre avis, la
fragilité du marché de Québec s'explique presque entièrement par la
sous‑tarification du marché et pour le bénéfice de monsieur French en
particulier, j'aurai l'occasion de peut‑être... j'ai fait une petite recherche
là qui n'est pas une étude exhaustive, mais on pourra peut‑être également, si
vous le voulez, échanger là‑dessus.
5604 Je pense qu'afin
d'attirer une clientèle, on doit, comme on l'a noté précédemment, avoir une
stratégie agressive au niveau tarifaire.
Moi, en tant que responsable de radio, je peux vous dire que je passe une
grande partie de mon temps avec les directeurs de ventes pour assurer une
certaine intégrité au niveau des tarifs.
C'est fondamental si on veut espérer avoir une croissance dans le
marché.
5605 Nous sommes d'avis que
la solution concernant la sous‑tarification du marché, c'est de créer les
conditions pour faire en sorte qu'il y ait un meilleur équilibre ou une plus
saine concurrence dans le marché.
5606 D'après nous, c'est en
favorisant des groupes radiophoniques qui seront en mesure de livrer une
véritable concurrence avec ce joueur dominant dans le marché que nous allons
pouvoir établir une tarification plus saine parce que la situation est quand
même paradoxale.
5607 On a à Québec un marché
extrêmement sain sur le plan économique et on constate une stagnation du marché
radiophonique.
5608 En même temps, si le
CRTC s'abstient d'autoriser de nouveaux services radiophoniques à Québec, il
renforcera la dominance dans le marché du Groupe
Astral.
5609 Par ailleurs, nous ne
croyons pas qu'un délai dans l'octroi d'une nouvelle licence jusqu'à ce que la
question de CHOI‑FM soit réglée constitue la solution la plus pertinente pour
contrer cette dominance.
5610 Concernant la question
du transfert des achats publicitaires de la radio vers d'autres médias. J'ai demandé aux gens de Cossette de
faire une analyse un peu plus profonde que seulement le marché de la radio. Ce sont, évidemment, des analyses
sommaires et des pistes de solution, ce n'est pas un rapport complet,
évidemment.
5611 Nos analyses donc nous
portent à croire que plusieurs annonceurs particulièrement dans le domaine de
l'automobile ont déplacé des budgets publicitaires vers la création ou le
développement du volet commercial de leur site
web.
5612 Pour votre information,
je peux vous dire qu'au Québec maintenant, alors que le marché de la radio se
situe quelque part à quoi, 225 000 000,00 $, 250 000 000,00 $ à peu près juste les
ventes de publicité par internet maintenant au Québec atteignent 90 000 000,00 $
et chaque station de radio dans les marchés importants de Corus, par exemple, à
travers le Canada, ça représente maintenant quelque part autour de deux ou trois
pour cent des ventes publicitaires totales de la radio.
5613 Et je peux vous dire
que les ventes internet dans tous nos sites web se transigent maintenant avec
des taux de croissance d'à peu près 20 pour cent par année. Ce n'est pas encore beaucoup, mais c'est
quand même particulièrement significatifs.
5614 De plus, à Québec, le
journal de Québec et Le Soleil ont rendu plus attrayants leur mise en page et
leurs facture générale, provoquant un plus grand engouement des
annonceurs.
5615 En ce qui a trait aux
commentaires de monsieur Lachance qui allègue une contradiction dans l'étude
Cossette Média au niveau de l'auditoire cible, nous tenons à préciser, en effet,
que CJEC va chercher environ 70 pour cent de son auditoire chez les
25‑54.
5616 Toutefois, cet
auditoire est clairement orienté vers les femmes tandis que la station FM
proposée par Corus Québec aurait comme cible principale un auditoire adulte
balancé homme‑femme et même une légère prépondérance homme. La formule parlée attire légèrement
davantage les hommes que les femmes.
5617 Par ailleurs, nous
comprenons que la position de monsieur Lachance concernant la fragilité du
marché est motivée par une intention claire de faire l'acquisition de la station
CHOI‑FM. Peut‑être pourrions‑nous
lui rappeler qu'il est de notoriété publique que cette station est à
vendre.
5618 Enfin, nous aimerions
aborder les commentaires de monsieur French ce matin concernant l'émission
d'hier matin sur les ondes de CFOM.
Dès ce matin, nous avons obtenu la bande sonore de l'émission en
question.
5619 Nous aimerions d'abord
préciser que la station CFOM‑FM n'est pas une station d'information et que la
personne en onde est un animateur et non un journaliste.
5620 Donc, nous réaffirmons
notre conviction que les standards journalistiques de Corus Québec sont
rigoureusement observés par tous les employés qui occupent cette fonction de
journaliste.
5621 En ce qui a trait aux
propos de monsieur Martin Pouliot, ce dernier a tenu à venir ici s'expliquer et
je lui cède la parole
5622 M. POULIOT : Monsieur Arcand,
merci.
5623 Bonjour, monsieur le
président, messieurs, mesdames les conseillers. Hier matin, los de mon émission à
CFOM‑FM, j'ai abordé le déroulement des audiences qui se sont déroulées ici,
dans mon emportement lié notamment à l'intérêt que je porte pour la radio et la
télévision enfin dans lequel j'oeuvre déjà depuis quelques années, j'ai utilisé
une expression que j'aurais dû, je dois l'admettre, mieux
choisir.
5624 J'ai utilisé un
qualificatif douteux quand j'ai fait part de mes... de mon intervention en fait
sur la période de questions ici posées par madame Noël à l'un des
requérants.
5625 Je dois reconnaître que
là‑dessus mes propos étaient inacceptables et mon intention était de qualifier,
et j'insiste là‑dessus, non pas madame Noël, mais bien le contexte et la façon
de poser des questions à la requérante.
5626 Donc, ça n'a jamais été
destiné à miner la crédibilité de madame Noël et si ça vous a été rapporté comme
tel, l'enregistrement ou l'écoute de l'enregistrement est sans équivoque
là‑dessus.
5627 Si telle a été la
perception, cependant, je tiens devant le conseil à m'excuser sincèrement auprès
de madame Noël puis je vous promets que dans l'avenir je vais être plus
respectueux, même si je dois admettre que j'ai l'impression de faire partie du
club des mal cités ce matin et je n'aurai pas de carte de membre là‑dessus, mais
si la perception a été comme telle, je m'en excuse
sincèrement.
5628
Merci.
5629 M. ARCAND : Nous espérons que cette mise au point
saura satisfaire le Conseil et nous désirons remercier monsieur French d'avoir
soulevé une question que nous prenons très au sérieux. Nous sommes maintenant disposés à
répondre à vos questions.
5630 LE PRÉSIDENT : Madame Noël.
5631 CONSEILLÈRE NOËL : Je n'ai pas de question. Monsieur Pouliot, je voudrais juste vous
dire que je n'en avais même pas eu connaissance de vos propos. J'ai la couenne dure, ça fait quand même
un petit bout de temps que je fais ce que je fais comme métier et ne vous
inquiétez pas, ça... c'est le Doc Mailloux à un moment donné qui m'avait comparé
à Claude Ryan, pensant m'insulter et je vais vous dire j'avais été flattée. Alors, il ne faut pas vous en faire avec
ça.
(rires)
5632 LE PRÉSIDENT : Monsieur
French.
5633 CONSEILLER FRENCH
: Oui, juste pour clarifier,
monsieur Pouliot, je n'aurais pas soulevé la question d'ailleurs parce que le
Conseil n'a pas à apprécier le genre de travail que vous faites en général. C'est juste qu'un de vos confrères est
venu nous dire qu'il n'y aurait pas de jugement à l'emporte‑pièce avec Corus et,
pardonnez‑moi, mais j'ai trouvé qu'il y avait plusieurs jugements à
l'emporte‑pièce dans votre présentation.
5634 Mais encore une fois,
les excuses ne sont pas nécessaires.
C'était un commentaire qu'il voulait tout simplement injecté un élément
de réalisme dans la présentation de votre confrère que je trouve indûment rose
par rapport à la programmation probable d'un Corus radio populaire
parlée.
5635 M. POULIOT : Monsieur French, vous me permettrez
d'ajouter là‑dessus que si on a pris la peine de mentionner que je ne suis pas
journaliste, ça n'exclut pas que parce qu'on est animateur qu'il n'y a pas une
étique liée au travail qu'on fait et soyez assuré d'une chose, c'est que par mes
années passées à CKAC notamment et maintenant à CFOM' je suis tout à fait
consciente de l'étique nécessaire au travail que je fais et le commentaire qui a
été passé, à mon avis, a dû être mal interprété, mais chose certaine, malgré
tout, il n'a jamais été question ni de miner l'institution ni quiconque en
faisant partie et je voulais simplement m'assurer que c'était clair cet
après‑midi.
5636 CONSEILLER ARPIN : Monsieur Arcand, vous nous avez déposé
le Code de déontologie Est‑ce qu'il
s'applique uniquement aux journalistes ou, également, aux
animateurs?
(rires)
5637 CONSEILLER ARPIN : Je ne dors pas.
5638 M. ARCAND : Ça s'applique à ce qui est diffusé en
onde. Donc, ça s'applique à tout le
monde.
5639 CONSEILLER ARPIN : Merci.
5640 Me LAGACÉ : Monsieur le président, j'aurais une
question de suivi sur cette dernière discussion.
5641 LE PRÉSIDENT : Allez‑y.
5642 Me LAGACÉ : Est‑ce que vous seriez prêt à accepter
le respect de ce Code de déontologie par condition de
licence?
5643 M. ARCAND : Oui.
5644 Me LAGACÉ : Merci.
5645 LE PRÉSIDENT : Monsieur Arcand, si vous voulez, vous
pouvez prendre... faire une synthèse brève de votre demande pour nous persuader
pourquoi on doit vous octroyer une licence. On donne ça toutes les requérantes et à
moi que ça prenne trop de temps, vous êtes libre de nous
renseigner.
5646 M. ARCAND : Merci beaucoup, monsieur le
président.
5647 Premièrement, je
voulais juste... parce que je pense qu'il y a une question fondamentale qui est
soujacente, c'est la question du marché de Québec. Je pense que la question du marché de
Québec est une question importante parce que c'est un marché un peu bouleversé,
comme j'ai eu l'occasion de le mentionner.
5648 J'ai parlé tout à
l'heure des sites web, j'ai parlé tout à l'heure de la question du transfert un
peu des achats publicitaires dans d'autres domaines. Vous avez que l'affichage, pour répondre
à la question, est extrêmement fort actuellement, le Groupe Genex d'ailleurs
possède une compagnie qui s'appelle *Exposé+ qui
fait de l'affichage publicitaire. Astral est extrêmement agressif sur le
plan de l'affichage également.
5649 Donc, il y a d'autres
endroits où les joueurs qui ne sont pas... ou qui sont inquiets de l'instabilité
de la radio peuvent aller. C'est
simplement ça le point que je voulais faire et on pourrait éventuellement faire
une étude plus détaillée.
5650 Je pense que
dans... pour ce qui est de la
station de Québec si on prend celle‑là, je pense que les points importants pour
nous ça demeure... il n'y a pas de station parlée sauf
Radio‑Canada.
5651 LE PRÉSIDENT : Est‑ce que vous allez retourner pour la
requête pour la licence de Québec ou c'est votre...
5652 M. ARCAND : Non; c'est l'ensemble C'est que...
5653 LE PRÉSIDENT : C'est l'ensemble, O.k. Allez‑y.
5654 M. ARCAND : ... on avait décidé qu'on faisait tout
d'un coup.
5655 LE PRÉSIDENT : O.k. Écoutez, vous avez mentionné ça et j'ai
manqué, O.k.
Allez‑y.
5656 M. ARCAND : Alors, pour ce qui est de la licence
comme telle de Québec, je pense que ce qu'il est important de souligner c'est
encore une fois que malgré les prétentions, c'est qu'il n'y a pas de véritable
station parlée à Québec avec une formule d'expression parlée. Il y a des stations qui font du
*talk+, mais
il n'y a pas de formule comme telle et ça, je pense qu'il est
important.
5657 Je voudrais également
que le Conseil regarde de façon attentive les efforts que notre groupe est prêt
à mettre. On parle de $2 800 000,00
sur une période de sept ans pour le développement des talents canadiens. Je pense que c'est quelque chose de très
important et je pense que la décision dans le cas du marché de Québec que vous
aurez à prendre est une décision qui sera probablement une décision assez
difficile parce que, d'une part, il est évident que le marché a besoin de faire
quelque chose, il a besoin qu'il se passe quelque chose. La problématique à notre avis, c'est que
le marché est dominé par un joueur de façon un peu trop grande
actuellement.
5658 Toutes les organisation
actuellement, que ce soit dans le cas de Corus ou de Cogeco en particulier, ce
sont des organisations qui ne sont pas rentables à Québec. Les deux ne sont pas rentables et la
seule autre à part Astral qui est rentable, c'est CHOI, mais CHOI on sait les
problèmes qu'ils ont et donc, vous savez que lorsqu'il arrive une question de
non‑rentabilité, on fait une sorte de gestion souvent qui est une sorte de
gestion difficile.
5659 Donc, il faut faire en
sorte que cette décision fasse en sorte que le marché soit un peu mieux
équilibré et on peut décider de ne rien faire, on peut décider de renforcer les
joueurs qui sont le plus susceptible de concurrencer adéquatement les
autres.
5660 Alors, je pense que
c'est le genre de décision que vous aurez à prendre, mais c'est une décision
qui, pour nous est fondamentale parce que, pour notre groupe le marché de Québec
est un marché extrêmement important.
5661 Essentiellement, pour
Montmagny, je pense que nous ne sommes pas un groupe qui avons acquis Montmagny
au cours de la dernière année. Nous
sommes un groupe qui sommes là depuis quand même plusieurs années dans le cas de
Montmagny. Je pense que nous avons
tenté de vous démontrer même si ça pose certains problèmes sur le plan du
règlement, je pense que le Conseil a quand même la liberté de pouvoir rendre une
décision positive dans le cas de Montmagny.
5662 Je pense encore une
fois que le travail qui est fait est un travail de qualité en ce qui nous
concerne et je pense que les efforts et les investissements que nous voulons
faire à Montmagny sont des investissements considérables.
5663 Alors, essentiellement
ce sont les points que je voulais faire aujourd'hui.
5664 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Madame la
secrétaire.
5665 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
5666 J'inviterais maintenant
Communications Médialex à venir présenter leur réplique aux interventions au
sujet de sa demande. Monsieur
Azoulay, vous avez dix minutes pour faire votre réplique. Merci.
RÉPLIQUE /
REPLY
5667 M. AZOULAY : Merci, madame la secrétaire. Re‑bonjour, monsieur le président et
honorables membres du Conseil.
5668 J'aimerais répliquer
aux interventions faites par messieurs Cyr, Picard, Guérard et Jean et
j'aimerais faire les commentaires suivants :
5669 Il est important de
noter que la bande AM est loin d'être morte; c'est ce qu'ils ont dit
tantôt. Il s'agit simplement de
regarder les dix marchés les plus importants au Canada pour voir qu'une ou
plusieurs stations AM sont parmi les plus importantes.
5670 Deux, si nous comparons
la Ville de Lévis à la région Roussillon, nous trouvons de très grandes
similarités : (1) les deux sont des agglomérations de dix villes et (2), nous
sommes les deux de l'autre côté d'un pont d'une ville majeure au
Québec.
5671 Pourtant CJMS a bien
été acceptée par les résidents, les gens d'affaires et même les maires qui nous
ont donné leur appui. Ils nous ont
accepté à cause de notre programmation informative de qualité et notre choix
musical non agressant.
5672 J'aimerais aussi
commenter sur l'intervention de monsieur Sauvé. Pendant plus de quatre ans monsieur
Sauvé a eu la chance de démarrer sa station AM à Lévis, suite même à deux
prorogations, mais il n'a jamais eu les fonds nécessaires pour débuter. Si le Conseil approuve une licence à
monsieur Sauvé une autre fois, je me demande si la même situation se
répétera. Est‑ce que ça sera un
exercice inutile?
5673 En réponse aux
interventions de monsieur Mathieu et ses amis, il est évident que ses
interventions sont motivées et découlent de problèmes personnels entre nous dans
le passé. Si le Conseil est
concerné de certains aspects d'affaires dans ces interventions, nous pourrons
sûrement les adresser lors de ma présentation pour CJMS.
5674 C'est
tout.
5675 LE PRÉSIDENT : Conseiller Arpin.
5676 CONSEILLER ARPIN : Ça ne sera pas des questions relatives à
votre réplique, mais hier quand vous avez comparu, j'ai oublié de vous poser un
certain nombre de questions et, en toute équité pour monsieur Sauvé, je me dois
de vous poser les mêmes.
5677 Vous proposez,
évidemment, 35 pour cent de musique canadienne à l'antenne de votre station de
Québec et je présume que vous aussi proposez 65 pour cent de musique vocale
française pour ces fins. Or, en
quoi consistera l'écart entre le 35 pour cent de musique canadienne et le 65
pour cent de musique française pour... Est‑ce que ça sera de la musique country
qui viendra d'autres lieux que le Canada ou bien si on parle essentiellement de
musique canadienne?
5678 M. AZOULAY : Oui. En fait, il est certain que sur le 65
pour cent du contenu français probablement 60... non, pas 60 pour cent, mais 90
pour cent de ça serait la musique canadienne. Donc, on pourrait facilement dire que le
contenu canadien serait d'un minimum d'à peu près 50 pour
cent.
5679 CONSEILLER ARPIN : Parfait. C'est complet. Pour les fins du dossier, ça complète
mes questions et je vous remercie.
On aurait dû vous poser ces questions‑là hier,
mais...
5680 LE PRÉSIDENT : Vous avez maintenant l'opportunité
de...
5681 CONSEILLER ARPIN : Madame la conseillère juridique a des
questions.
5682 LE PRÉSIDENT : Ah! vous avez des
questions?
5683 Me LAGACÉ : Oui.
Excusez‑moi.
5684 Lors de votre
présentation, vous aviez... vous vous étiez engagé à nous fournir la date d'une
transaction intervenue avec Radio‑Canada.
5685 M. AZOULAY : Oui.
5686 Me LAGACÉ : Madame la secrétaire m'a informée que
vous n'aviez pas fourni cette date‑là, alors j'aimerais
que...
5687 M. AZOULAY : Non, non. J'ai... bien, en fait, je voulais vous
la présenter lors de ma présentation pour CJMS. J'avais d'autres renseignements aussi;
il y avait trois engagements. La
date, je peux vous la donner tout de suite. C'était le 7 juillet 2004. Ça, c'était suite à une offre publique
qui a été faite et je voulais vous remettre les documents. Je pourrais vous les remettre tout de
suite si vous voulez ou avant ma présentation pour CJMS pour, justement,
démontrer que c'était une offre publique.
5688 Me LAGACÉ : Les documents que vous voulez déposer,
c'est les documents d'appel d'offre?
5689 M. AZOULAY : Oui.
5690 Me LAGACÉ : Et est‑ce que la transaction a eu lieu,
elle?
5691 M. AZOULAY : Oui, oui. Nous, on a signé une entente. Suite à l'appel d'offre, on a signé une
entente le 7 juillet 2004.
5692 Me LAGACÉ : Excusez‑moi; je crois que dans votre
dossier de demande, il y a une lettre où est‑ce que Radio‑Canada a confirmé et
je crois que c'est le 23 novembre 2004, qu'il a confirmé que l'offre était
toujours en vigueur. Est‑ce qu'on
parle d'autre chose à ce moment‑ci?
5693 M. AZOULAY : Non, on. C'est parce que ça a été signé... pas
toujours en vigueur, qu'il y avait une promesse d'achat de
signée.
5694 Me LAGACÉ : Est‑ce qu'on parle des équipements à ce
moment‑là?
5695 M. AZOULAY : Oui, c'est la même offre... la même
promesse d'achat en fait.
5696 Me LAGACÉ : Et la promesse d'achat a été maintenue
même après la transaction. La
transaction n'a pas eu lieu?
5697 CONSEILLER ARPIN : La question qu'on se pose là, la
transaction... l'acquisition, je suppose qu'elle est conditionnelle que vous
obteniez une licence à Québec et à Rimouski parce que ça
couvrait...
5698 M. AZOULAY : À Québec.
5699 CONSEILLER ARPIN : À Québec?
5700 M. AZOULAY : Oui.
5701 CONSEILLER ARPIN : Donc, ce que vous nous dites
essentiellement, c'est que cette offre d'achat demeure valide, conditionnelle à
l'obtention d'une licence de radio AM pour desservir le marché de Québec et,
évidemment, si le Conseil refusait votre demande bien, l'entente devient caduque
et Radio‑Canada, bien, devra reprendre son processus de mise en marché ou
procéder au démantèlement ou quoi que ce soit.
5702 C'est ça qu'il nous
fait comprendre.
5703 M. AZOULAY : Exactement.
5704 CONSEILLER ARPIN : Exactement. Et vous nous dites que l'entente que
vous avez signée avec Radio‑Canada est de nature
confidentielle?
5705 M. AZOULAY : Exactement.
5706 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que la confidentialité de cette
entente‑là vient d'une clause dans la convention qui vous lie à Radio‑Canada ou
si c'est une décision de Communications Medialex d'en garder la
confidentialité?
5707 M. AZOULAY : Non. En fait, c'était une clause dans
l'entente et je me suis informé ce matin et j'ai appelé Radio‑Canada. En fait, hier je les ai appelé, on m'a
retourné l'appel aujourd'hui.
5708 Je leur ai demandé si
je pouvais soumettre cette entente‑là.
Moi, ça ne me dérangeait pas.
Par contre, le service de Conseil légal à Radio‑Canada m'a dit de ne pas
le faire.
5709 CONSEILLER ARPIN : Je pense
que...
5710 M. AZOULAY : Moi, ça ne me dérangeait pas là,
c'est... Moi, je ne vois rien
là‑dedans qui dérangerait quoi que ce soit, mais je suis lié avec Radio‑Canada
puis je suis obligé de le garder confidentiel.
5711 CONSEILLER ARPIN : Ah! On comprend très bien ce que vous nous
dites. Je veux dire, c'est une
clause qui lie deux parties puis il faut que les deux parties soient
consentantes et il y a une partie qui ne l'est pas.
5712 M. AZOULAY : C'est ça.
5713 CONSEILLER ARPIN : D'accord.
5714 M. AZOULAY : Je pense... si vous permettez. En ce qui concerne les deux autres
points, les deux autres engagements, ça aussi je vais continuer. On est en train de faire justement la
grille... la grille horaire avec les heures qui étaient un peu mélangées. Je m'en excuse encore une
fois.
5715 J'ai essayé et j'ai
tenté moi‑même de mettre à jour un peu le dossier. Je l'ai fait rapidement puis j'ai fait
une erreur, je l'ai fait la veille puis, effectivement, j'ai regardé ça hier et
j'ai fait... j'ai fait une erreur de calcul. Donc, on travaille là‑dessus, ça va
être pas plus tard qu'en début de semaine prochaine vous
l'aurez.
5716 LE PRÉSIDENT : Madame Noël?
5717 CONSEILLÈRE NOËL : Pas de question. Alors, je pense qu'on retourne
à...
5718 LE PRÉSIDENT : Oui. Si vous voulez nous faire une synthèse
de votre demande de nous préconiser pourquoi nous devrions vous octroyer la
licence. Vous êtes libre maintenant
de nous adresser.
5719 M. AZOULAY : Bien, en principe, j'ai mentionné
ça. Excusez‑moi, je n'étais pas
prêt pour la question, mais en principe, ce qui se passe, c'est il y a une
fréquence de disponible qui est le 980 mégahertz. C'est une... il y a un site de diffusion
aussi qui est disponible.
5720 Radio‑Canada a bien
entretenu ce site‑là, c'est un site de toute beauté et ce serait dommage de le
gaspiller. La musique country comme
telle est en très grande demande, très grande croissance
aujourd'hui.
5721 Nous le voyons à CJMS,
on le voit partout au Québec avec les festivals country qui se présentent. Les gens qui sont intéressés au country,
il y a plus de 400 000 personnes qui visitent le Festival de Saint‑Tite. C'est quand même quelque chose avec de
l'importance. La musique country
est très importante.
5722 Donc, nous voulons
aussi pouvoir donner un médium aux artistes country de promouvoir leur talent
ici à Lévis et nous croyons qu'en utilisant les ressources de Radio‑Canada on
peut le faire comme il faut.
5723 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup.
5724 CONSEILLER ARPIN : Juste un point de clarification. Vous avez dit 980 mégahertz, il fallait
dire 980 kilohertz pour quelqu'un qui viendra un jour lire l'histoire, qu'il
trouve la bonne information.
5725 M. AZOULAY : Kilohertz, oui. Excusez‑moi, oui.
5726 LE PRÉSIDENT : Merci, monsieur Arpin, pour cette
correction.
5727 Madame la
secrétaire.
5728 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
5729 Je demanderais
maintenant à Radio Charlesbourg/Hautes Saint‑Charles, CIMI‑FM à venir répondre
aux interventions qui ont été déposées relativement à leur demande. Monsieur Tremblay, vous aurez 10 minutes
pour votre présentation.
RÉPLIQUE /
REPLY
5730 M. TREMBLAY : Monsieur le président, messieurs,
mesdames les conseillers et conseillères.
Mon nom est Stéphane Tremblay, je suis président du Conseil
d'administration de la Station CIMI‑FM 103,7.
5731 J'ai écouté
attentivement ce matin en particulier l'Association des radiodiffuseurs
communautaires du Québec, CKRL, CFIN, qui sont intervenus, évidemment, en
opposition, si on peut parler dans ce sens‑là à notre demande d'augmentation de
puissance, donc, CIMI‑FM, on aimerait réagir en premier lieu à l'intervention
justement de ces groupes‑là ce matin.
5732 À notre avis, CIMI‑FM a
été qualifié ce matin de station périphérique ou est en périphérie de
Québec. Selon nous, c'est tout à
fait faux. CIMI‑FM fait partie
intégrante de la Ville de Québec, l'arrondissement de Charlesbourg fait partie
intégrante de la Ville de Québec.
5733 Environ 75 000 citoyens
habitent cet arrondissement et sont des citoyens de Québec, qui vivent à Québec
autant Beauport, Sainte‑Foy, Québec y circule. Donc, notre station communautaire
CIMI‑FM' je crois, doit répondre justement à ces citoyens‑là qui ne sont pas
confinés à un seul arrondissement.
5734 Comme le Conseil l'a
fait remarquer aussi, les stations CKRL, CKIA, CHIZ dépassent largement le
rayonnement initial de leur signal.
Donc, on peut entendre facilement CHIZ, CKRL, CKIA, Charlesbourg,
Beauport, Sainte‑Foy, Québec.
5735 Et c'est tout à fait
normal, selon nous, qu'une station communautaire, une station de radio soit
entendue correctement, dans un rayonnement raisonnable. Pourtant on semble, ce matin, ne pas
avoir la même opinion ou la même rigueur pour la station CIMI‑FM
103,7.
5736 Selon nous, ça semble
être pas tout à fait cohérent finalement, surtout avec... on parle de station
communautaire donc qui dit communauté, communautaire, dit partage en quelque
part. Donc, il me semble qu'un peu
plus d'ouverture aurait été intéressant à entendre ce matin
là‑dessus.
5737 Une station
communautaire urbaine doit pouvoir posséder une puissance d'antenne raisonnable
pour garantir sa survie. C'est
exactement ce que CIMI‑FM revendique dans sa demande au CRTC, le droit de
survivre dans le marché de Québec.
5738 J'ai appris également
que la moyenne des revenus pour une station communautaire urbaine est de 335 000
000,00 $. Eh bien! soit, notre
moyenne de revenus des cinq dernières années ne dépasse pas 175 000,00
$.
5739 Nous serions sans aucun
doute capable avec une puissance d'antenne acceptable d'atteindre cette moyenne
de 335 000,00 $ peut‑être effectivement de la dépasser, ce qui permettrait à
CIMI‑FM de rentabiliser ses opérations, donc d'assurer les cinq emplois plus ou
moins de la station CIMI‑FM.
5740 Ce que j'ai entendu ce
matin de l'Association de CKRL et CFIN démontre qu'il y a encore de la place à
Québec pour une station communautaire avec une puissance d'antenne comparable
aux autres stations, dans le sens qu'on n'a pas démontré avec une argumentation
intéressante qu'une autre station viendrait briser finalement ou rendre ces
stations‑là en difficulté.
5741 Je crois que les
questions des conseillers et des conseillères ont été très précises là‑dessus et
ils n'ont pas fait la démonstration que l'augmentation de puissance de la
station CIMI‑FM serait un problème majeur pour ces
stations‑là.
5742 Pour ce qui est des
autres organisations qui ont décidé d'ignorer CIMI‑FM dans leur présentation
orale, mais qui se sont opposés dans leur mémoire écrit, eh! bien je crois que
c'est clair que leur objection à notre demande d'augmentation de puissance les
laissent plutôt indifférents et qu'une station communautaire avec 4 000 watts de
puissance n'aura pas d'impact significatif sur le marché de Québec, selon leur
évaluation. Je parle d'une station
communautaire.
5743 La modification
technique demandée par CIMI‑FM est, selon nous, tout à fait légitime si l'on
considère que 20 watts c'est beaucoup trop peu pour répondre au mandat
communautaire qui est associé à notre licence.
5744 En terminant, nous
croyons que CIMI‑FM offre au Conseil une opportunité d'accepter une demande de
modification technique qui permettra à une petite station communautaire de
survivre, ce qui n'empêche pas le Conseil d'accepter également d'autres licences
commerciales.
5745
Merci.
5746 LE PRÉSIDENT : Monsieur Arpin.
5747 CONSEILLER ARPIN : Monsieur le Député Petit quand il a
comparu nous a dit que pour lui c'était une approbation conditionnelle et ce
qu'il recherchait, c'était essentiellement une amélioration de la desserte de
Charlesbourg et de la Haute Saint‑Charles.
5748 Est‑ce que vous avez
des observations sur l'intervention de monsieur le
député?
5749 M. TREMBLAY : En premier lieu, on remercie l'appui de
notre Député, monsieur Petit. Je
crois qu'il a exprimé son opinion, c'est tout à fait louable et correct. C'est sûr que pour nous, comme je l'ai
expliqué dans la présentation d'hier, notre demande de modification technique
avec une puissance sur le 1069 avec une puissance approximative de 4000 watts
souhaite englober, évidemment, la Ville de Québec dans son entier. C'est notre demande au niveau de
CIMI‑FM.
5750 La position de monsieur
Petit, bien, évidemment, il a sa position de député et d'auditeur et c'est tout
à fait correct et, là, on respecte ça aussi.
5751 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Et on donne à tous les requérants
l'opportunité de nous donner une synthèse ou un sommaire de leur demande s'ils
veulent, à la fin de leur présentation et je vous le donne
maintenant.
5752 M. TREMBLAY : Bien, merci de me permettre encore
quelques minutes. Je reviens sur le
fait que la station CIMI‑FM, une station communautaire de Charlesbourg, de
Québec, est à sa première expérience en audience face aux gens du CRTC. Ce fut une expérience enrichissante,
intéressante.
5753 On souhaite que nos
idées, nos arguments, nos opinions ont pu vous éclairer en lien avec notre
objectif de permettre à l'auditoire qui écoute CIMI‑FM, d'entendre CIMI‑FM. Pas d'entendre la station de
Rivière‑du‑Loup, du 103,7 qui vient selon ce que monsieur Arpin a mentionné,
selon ce que les feuilles vont pousser dans les arbres ou pas ou la température
va varier.
5754 Donc, c'est sûr qu'avec
20 watts de puissance, c'est trop eu.
C'est sûr qu'on a accepté... on avait fait la demande dans ce sens‑là il
y a cinq ou six ans, maintenant, je veux dire, comme on dit, c'est le temps
d'avancer, de faire un pas pour permettre à cette station‑là et ces artisans‑là
de maintenir leur emploi et d'assurer la survie d'une station communautaire
quand même d'une Ville de Québec qui est quand même assez
importante.
5755 On parle de deux ou
trois stations communautaires, donc quatre avec CIMI plus ou moins, d'un certain
nombre de stations commerciales qui, en quelque part, oui, il y a une
concurrence. On n'a pas la
prétention de faire concurrence à des groupes comme Radio‑Nord, Genex, Astral,
Corus, c'est certain. On pense
qu'il y a moyen de trouver des commanditaires locaux pour assurer la survie de
la station, assurer des emplois, assurer un endroit où les jeunes viennent
développer leurs talents et parfois même des artisans qui ont déjà fait leur
place au niveau de la radio de Québec, d'être en onde
aussi.
5756 Je crois qu'on est de
bonne foi, on est des gens qui croyons beaucoup au niveau de la radio. On est des passionnés et j'espère que ce
message‑là a été bien entendu et je vous remercie.
5757 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Madame la
secrétaire.
5758 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
5759 J'invite maintenant
Radio‑Nord Communications à venir répondre aux interventions qui ont été
déposées pour leur demande de CKNU et Couleur Jazz.
RÉPLIQUE /
REPLY
5760 M. BRIÈRE : Monsieur le
président, membres du Conseil, je suis accompagné de monsieur Brosseau à ma
droite, monsieur Banville, madame Côté et monsieur
Panneton.
5761 Dans cette dernière
étape du processus d'audience publique, nous désirons, dans un premier temps,
remercier les centaines d'intervenants qui ont manifesté leur appui à la demande
de Couleur Jazz à Québec. Ces
témoignages proviennent de diverses sources, notamment du Festival international
d'été de Québec, d'annonceurs potentiels, d'artistes, de musiciens de jazz, de
la Guilde des musiciens, des maisons de disques, de la Commission de la Capitale
nationale de Québec, des maisons de publicités, de relations publiques, de gens
d'affaires et de citoyens.
5762 J'attire votre
attention sur le fait que l'ADISQ reconnaît les efforts de Couleur Jazz en
soulignant le pourcentage élevé du contenu canadien proposé, le niveau très
significatif de contribution de couleur jazz au Développement de talents
canadiens et le fait que la formule de programmation de Couleur Jazz enrichit la
diversité des gens musicaux à Québec.
5763 Nous tenons également à
exprimer notre gratitude aux intervenants qui se sont exprimés en faveur des
propositions de CKNU pour le renouvellement et la modification de ses conditions
de licence.
5764 Ces intervenants sont
des annonceurs potentiels, des auditeurs, des représentants de l'Université
Laval, de l'Association des étudiants et étudiantes du Cégep de Limoilou, des
maisons de disques, média Transcontinental de Québec et le festival
international d'été de Québec.
5765 Ces appuis sont fondés
sur diverses raisons que l'on peut résumer comme suit : nous avons présenté un
plan de relance pour CKNU alors que le marché de Portneuf ne peut assurer seul
la survie de CKNU.
5766 Il s'avère équitable de
permettre à CKNU de concurrencer les stations de Québec à armes égales, tout en
conservant une présence locale dynamique à Portneuf. La qualité du programme de Développement
du talent canadien proposé par CKNU qui prévoit des investissements de près de
275 000,00 $ avec des initiatives qui encouragent la relève dans le genre
musical pop rock urbain.
5767 Quelques intervenants
ont fait valoir leur opposition tant à l'encontre des propositions de CKNU que
de la proposition de Couleur Jazz Québec.
Ces intervenants sont MBL Communications Média, Cogeco Diffusion,
l'Association des radiodiffuseurs communautaires et la station
CKRL.
5768 Ces intervenants ont
invoqué la fragilité du marché de Québec pour inciter le Conseil à ne pas
octroyer de nouvelle licence à Québec et à ne pas autoriser les modifications de
licence demandées par CKNU.
5769 Contrairement aux
prétentions de ces intervenants, nous croyons avoir démontré au moyen d'expert
comme Touché Marketing, CARA et GEOCOM que les indicateurs économiques sur la
santé financière de Québec sont meilleurs maintenant qu'ils ne l'étaient il y a
quelques années en 2004 où nous avons produit notre demande pour Couleur
Jazz.
5770 Nous sommes convaincus
que la faible croissance des recettes radio à Québec et la réduction des marges
bénéficiaires entre 2002 et 2004 n'ont rien à voir avec la capacité du
marché.
5771 Faut‑il le rappeler,
certains choix de programmation privilégiés à l'embauche d'animateurs vedettes
suscitant la controverse entraînent des dépenses beaucoup plus élevées en
cachets, bien sûr, en frais d'avocats, d'assurance et, éventuellement, en frais
de règlement.
5772 Si ces animateurs se
font la guerre entre eux, comme ce fut malheureusement le cas à Québec, ce sont
toutes les radios du marché qui écopent, les annonceurs préférant investir
ailleurs ou voir même se retirer de la radio plutôt que d'être coincés dans une
saga comme celle qui a vécu à Québec.
5773 Rappelons que pendant
cette même période, le marché de Québec a aussi connu le lancement d'une
nouvelle station de Cogeco et la performance très négative d'une station AM
laissée à son propre sort pendant quelques années en attendant un nouveau
partenaire.
5774 Cette série noire
explique en bonne partie que les marges bénéficiaires aient alors été moins
élevées en radio à Québec. Certains
diffuseurs présents dans le marché ont confirmé que les événements qui ont
secoué le marché ont aussi entraîné une réduction des tarifs radios qui peut
expliquer la moindre croissance des recettes publicitaires
locales.
5775 La question qui se pose
est de savoir si le Conseil doit attendre que des radiodiffuseurs qui ont créé
cette situation se disciplinent avant d'octroyer d'autres licences dans le
marché comme le suggèrent certains intervenants.
5776 Nous avons toutes les
raisons de croire que la situation est en voie de redressement et ne devrait pas
justifier l'immobilisme que certains intervenants recommandent au Conseil pour
protéger leurs intérêts.
5777 En consultant le
rapport annuel de Cogeco, celui de 2005 qui porte le titre *Un monde
de communications+, le
lecteur inquiet dont nous étions, bien sûr, est largement rassuré. En lisant ce qui suit dans le
*Message
aux actionnaires+, et je
cite :
*Le 93.3
est à reconquérir le marché de Québec.
Les résultats de la station se raffermissent. En 2006, la croissance
continue.+
5778 Les représentants de
Cogeco ce matin ont confirmé cette tendance.
5779 En page 35 du même
rapport annuel, sous la rubrique *Secteur
des médias+ on lit
aussi, et je cite :
*Les
activités de radiodiffusion devraient bénéficier des cotes d'écoute favorables
obtenues durant l'exercice 2005 et du déploiement du RYTHME‑FM. Par conséquent, le bénéfice
d'exploitation devrait s'améliorer significativement.+
5780 Monsieur Guimond a
confié ce matin qu'il est satisfait de la progression des stations Cogeco à
Québec autant pour 93.3 en reconstruction que pour CJEC qui, dit‑il, arrive à
maturité, selon le plan.
5781 L'intervention de
Cogeco ce matin s'avère, me semble‑t‑il plus optimiste que son intervention
écrite, d'autant plus que Cogeo a aussi déclaré ce matin ne pas s'opposer à la
diversité pour les demandes dans des créneaux
niches.
5782 Dans le cas de CKNU,
cependant, Cogeco maintient son opposition, alléguant un changement de vocation
et de marché.
5783 Nous répondons à cela
que la proximité et la communauté d'intérêt demeure incontestée. Nous répondons aussi que la comparaison
avec la demande de CFEI à Saint‑Hyacinthe à laquelle ils se sont objectés ne
tient pas vraiment la route, compte tenu que Saint‑Hyacinthe ne peut
certainement pas être considérée comme une banlieue de
Montréal.
5784 Ajoutons à cela en
réponse à Cogeco que la demande de CKNU a été entendue dans le cadre d'un
processus concurrentiel. CKNU a
satisfait aux critères exigés par le Conseil dans le cadre de ce processus. Nos propositions en programmation locale
sont originales et apporterons de la diversité.
5785 Nous avons accepté par
condition de licence de maintenir une présence locale à Portneuf avec des
studios et un minimum de 14 heures de programmation
locale.
5786 Nous avons souscrit des
engagements importants pour stimuler le talent canadien, l'acceptation de notre
demande n'aura que peu d'effets sur les
concurrents.
5787 La part de marché de
CKNU, si ces demandes étaient autorisées, serait de 3.9 pour cent en l'an 1,
soit un peu plus de 850 000,00 $ en revenus, ce qui représente presque un demi
million de dollars de moins que ce que la station générait récemment sous
l'ancienne administration.
5788 Il y a donc urgence,
compte tenu de la situation de connaître la décision du Conseil sur les
propositions de CKNU.
5789 En réponse à
l'Association des radios communautaires, et à la station CKRL, nous souhaitons
réitérer la position claire exprimée par le Conseil dans l'Avis public
2003‑33. Rappelons que
l'Association était intervenue aussi en 2003 pour s'opposer à l'octroi de
nouvelles licences dans différents marchés de Québec.
5790 Le Conseil a écarté
l'opposition de l'Association pour les motifs suivants :
5791 *Le
Conseil n'est pas convaincu...+
‑‑ peut‑on y lire
:
*... de
limiter l'entrée de services commerciaux dans un marché sous prétexte qu'il
pourrait exercer une concurrence plus grande sur le plan publicitaire sur les
radios communautaires. Les radios
communautaires ont des clientèles publicitaires généralement distinctes de celle
des stations commerciales et disposent d'autres sources de revenus qui ne sont
pas accessibles aux radios commerciales.+
5792 Ces observations,
monsieur le président, et membres du Conseil, complètent nos présentations. Nous profitons de cette occasion pour
remercier le Conseil de l'intérêt qu'il a apporté à nos demandes dans ce
processus.
5793 Merci
beaucoup.
5794 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Et vous avez un mot final, si vous
voulez, synthétiser
votre
requête?
5795 M. BRIÈRE : Vous prenez un gros risque. Je vais être bref. Je voudrais dire juste deux, trois
petites choses, très sincèrement.
5796 Vous dire d'abord que
nous souhaitons jouer un rôle dans la radio diffusion au Québec puis y apporter
une diversité de propriété. Je
pense que Radio‑Nord Communications a démontré ses véritables intentions en
investissant de façon importante dans le développement de nos stations puis
surtout en offrant des produits différents dans des marchés; le premier point
que je voulais faire.
5797 Le deuxième point que
j'aimerais faire, c'est que nous avons une équipe compétente et nous en sommes
particulièrement fiers, capables de relever le défi que représente le marché de
Québec dans la condition actuelle.
5798 Le troisième point,
c'est que notre stratégie est de développer la radio locale. On croit encore à ça et me semble‑t‑il
que ça correspond, ce que j'ai entendu depuis quelques jours, à une demande du
marché ou à un besoin de ce marché‑ci qui est un marché entier, qui est un
marché autonome. Ça répond à ça et
nous, ce qu'on propose, je pense que ça cadre avec ce que le marché
attend.
5799 J'aimerais insister
encore une fois, en terminant, sur le fait que notre proposition à Québec, quand
on la combine les deux stations, là, en fait, ça représente à peine un peu plus
que les revenus de CKNU à Québec, ces dernières années. Me semble‑t‑il que ça ne devrait pas
créer un grave problème dans l'équilibre financier du marché de
Québec.
5800 Merci beaucoup,
monsieur le président.
5801 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Madame la
secrétaire.
5802 LA SECRÉTAIRE : Maintenant j'aimerais appeler la
Requérante Yves Sauvé à venir présenter sa réplique aux interventions qui ont
été déposées à sa demande.
5803 Monsieur Sauvé, vous
pouvez présenter votre demande, vous avez dix minutes pour faire votre
réplique.
RÉPLIQUE /
REPLY
5804 M. SAUVÉ : Merci, monsieur le président, mesdames,
messieurs membres du Conseil, je suis en compagnie de madame Diane Galipeau et
de monsieur Gilles Paré.
5805 Tout d'abord,
concernant Communications Lévis. Je
suis surpris du volte‑face de monsieur Cloutier qui semble avoir un énorme trou
de mémoire. En 2002, lors des
audiences publiques de Québec pour l'attribution d'une licence FM dans le marché
de Québec, la requérante Communications Lévis a présenté une demande pour une
nouvelle station FM à Lévis, demande à laquelle Yves Sauvé alors titulaire de
CJRP‑AM ne s'était nullement opposé.
5806 Dans sa présentation,
devant les Commissaires du CRTC, le porte‑parole de la requérante, Michel
Cloutier, concernant la présence de CJAP country à Lévis déclarait, et nous
rapportons fidèlement ses paroles :
*On
souligne quand même que le CRTC a accordé à Radio Saint‑Laurent l'exploitation
d'une radio AM country, un service qui n'est pas en onde actuellement et qui
répondra certes à un besoin. Malgré
tout, nous notons que ce service offrira une complémentarité.+
5807 Et monsieur Cloutier de
continuer :
*Nous
croyons que l'interaction qu'il pourra y avoir entre les deux stations du fait
qu'ils sont très complémentaires, viendront aussi créer une espèce de synergie
au niveau des ventes des deux stations.+
5808 On aura compris que
monsieur Cloutier concevait très bien la cohabitation d'une station de radio
country, CJAP, dont le Conseil avait reconnu le bien‑fondé et la station pour
laquelle il demandait un permis FM pour Lévis.
5809 La demande de
Communications Lévis avait été rejetée, décision CRTC
2002‑191.
5810 Chacun peut interpréter
les événements à sa façon. Je suis
dans le domaine de la radio depuis une quarantaine d'années et je suis un homme
d'affaires. Je connais bien le
domaine country pour y avoir oeuvré et pour y oeuvrer encore et ce, depuis
plusieurs années.
5811 Croyez‑vous que, moi,
j'aurais sincèrement investi autant d'argent, autant de labeur dans ce projet si
je n'étais pas convaincu et si je ne possédais pas l'expertise, les ressources
financières, évidemment, une équipe dynamique pour travailler avec moi afin de
réaliser le projet d'une station de radio rentable.
5812 La requérante
Communications Lévis qui prétend que la musique country n'est pas populaire à
Lévis se sert de la notoriété d'une station qui a connu de très grands succès
avec la formule musicale country, soit CFLS‑92 country. Incidemment, Communications Lévis veut
reprendre les lettres d'appels de CFLS country. Comme elle l'a expliqué au conseil,
c'est une question de marketing.
5813 C'était tellement
populaire les lettres d'appel qu'elle veut les utiliser.
5814 Quant aux prétentions
de Communications Lévis sur l'échec de CFLS country à Lévis, elles sont fausses
et je les attribue à un manque d'expérience et aussi à une ignorance et à une
méconnaissance du dossier CFLS country à Lévis.
5815 Pourtant, nous l'avons
clairement démontré au Conseil, nous l'avons aussi démontré à Communications
Lévis lors de réplique, lors de réponse, si CFLS a changé de créneau pour
devenir CFOM, ce n'est pas à cause de l'impopularité du country, mais bien par
un changement de directeur général qui ne pouvait pas sentir, qui ne pouvait pas
blairer le country, particulièrement le country francophone que, nous, on
s'engage dans notre demande à populariser.
5816 Quand monsieur Cloutier
parle de l'ex‑directeur général de CFOM qui présente du country à
Sainte‑Marie‑de‑Beauce, nous notons que chaque FM priorise le country américain
aux heures de grande écoute et diffuse le country francophone la nuit et dans
les périodes de faible écoute.
5817 Pour sa part,
Communications Lévis n'apporte rien de neuf, rien d'original dans le marché et
il propose une macédoine musicale touchant à beaucoup de genres musicaux qui
sont offerts en abondance par les autres diffuseurs du marché de
Québec.
5818 Concernant
l'intervention de monsieur Cyr en faveur de Communications Lévis et qui avait
trait à la disponibilité de terrain, j'ai quelques explications techniques, je
n'ai pas la compétence, mais on m'a donné des renseignements qui pourraient
probablement clarifier la situation et si le Conseil le désire, il pourrait,
monsieur Gilles Paré, notre directeur technique, vous en donner
davantage.
5819 Alors, il n'est pas
envisageable d'installer une station MA dans un parc industriel ou dans une
région populeuse à cause du haut niveau de radio fréquence CRF généré par le
système de diffusion. Il y a aussi
la Norme 6 de sécurité et santé Canada qui est à respecter pour la santé de la
population environnante.
5820 Je crois que les
industries installées dans le même environnement ne seraient sans doute pas
favorables à cause des risques de brouillage des équipements électroniques
qu'ils utilisent à l'intérieur de leurs usines ou bureaux.
5821 Rappelons‑nous dans les
années 80 les déboires et le haut niveau de brouillage causé par CKCV‑1280 qui
avait installé son site de transmission à
Cap‑Rouge.
5822 Dans le dossier de
Communications Lévis, l'Association des gens d'affaires de Lévis‑Centre a appuyé
la demande de cette requérante.
Précisions que Communications Lévis est membre de cette association et
qu'un de ses membres Vis‑à‑Vis Marketing présidé par monsieur Jean‑François
Guérard a réalisé l'étude de marché de communications
Lévis.
5823 Nous voulons rassurer
le député, monsieur Parc Picard, qui a appuyé la demande de Communications
Lévis. Si le conseil nous donne son
aval, CJAP‑FM sera une station locale à 100 pour cent. Les studios seront installés à Lévis, je
m'installe à Lévis, je reviens à Québec.
J'opérerai la station au quotidien avec, évidemment, des gens dynamiques,
des artisans et tous les employés de CJAP‑FM sont des gens, des artisans de
Lévis et aussi de Québec.
5824 Tel que mentionné
devant vous, si le Conseil accordait un permis à Communications Médialex,
maintenant en ce qui concerne les déclarations aussi de monsieur Azoulay,
j'aurai une réponse, je n'ai aucune crainte à être en compétition. D'ailleurs, je vous l'ai dit il y a
quelques jours, avec eux puisque leur projet n'est pas une station véritablement
country.
5825 Il s'agira d'une
station dirigée vers les émissions de services, genre Info pop ou Info pub comme
à CJMS de Saint‑Constant. Alors,
moi, ça ne me dérange pas.
5826 La musique country ne
servira que de remplissage en ce qui concerne, puis on l'a bien vu, là, dans la
demande puis avec tous les changements qui ont été apportés par
Médialex.
5827 En terminant,
concernant Médialex, je veux rassurer le conseil que j'ai les ressources
financières pour voir naître le FM et que j'ai toujours les ressources
financières pour l'OAM, vous l'avez d'ailleurs reconnu dans la décision CRTC
2000‑417.
5828 Merci beaucoup. Excusez la difficulté. Je fais un peu d'asthme alors j'ai de la
difficulté à livrer le message; j'ai déjà fumé.
5829 Mme GALIPEAU : J'aimerais affirmer, si vous me le
permettez, monsieur.
5830 LE PRÉSIDENT : Madame?
5831 M. SAUVÉ : Juste une petite seconde; juste pour
répondre à monsieur Azoulay, je pense que monsieur Azoulay est très mal placé
pour parler de mes ressources financières, premièrement, parce que ce n'est pas
mon gérant de banque et, deuxièmement, je pense qu'à CJMS ils connaissent déjà
beaucoup de difficultés, alors je pense que je suis obligé de vous le
mentionner, je n'ai pas de leçon à recevoir de monsieur
Azoulay.
5832 Merci beaucoup. Madame
Galipeau?
5833 Mme GALIPEAU : J'aimerais mentionner que monsieur Sauvé
n'est pas un étranger dans la région puisqu'il fut durant de nombreuses années
animateur vedette à Télé‑4, CJRP et CHRC.
Pour ceux et celles qui ne s'en souviennent pas, eh! bien *Le pape
du pop+, c'est
monsieur Sauvé.
5834 M. SAUVÉ : C'était.
5835 Mme GALIPEAU : J'aimerais aussi porter à votre
attention la contribution qu'une station country FM aura sur le développement de
la culture country francophone, particulièrement dans la
région.
5836
Merci.
5837 LE PRÉSIDENT : Merci.
5838 M. SAUVÉ : Merci.
5839 LE PRÉSIDENT : Vous voulez faire une synthèse de votre
demande?
5840 M. SAUVÉ : Oui.
5841 LE PRÉSIDENT : Vous avez une...
5842 M. SAUVÉ : Oui, certainement. Nous, ce qu'on propose, c'est une radio
locale à Lévis, avec des bulletins de nouvelles locaux, avec, évidemment, une
participation dans la communauté.
Ce qu'on a proposé au CRTC de s'impliquer, d'aider les organismes. Il s'agit d'une station modeste, mais
nécessaire à Lévis. Alors, la
nouvelle station country de Lévis va, selon nous, ajouter à la
diversité.
5843 Je vais terminer par
ceci. Pour moi, CJRP country, c'est
un rêve que je veux réaliser. Je
veux réaliser ça avec des gens qui sont impliqués dans le domaine de la musique
country. J'ai donné ma vie et puis,
moi, je veux, si on me donne l'occasion de le faire, eh! bien contribuer à, je
pense, améliorer, ajouter des créneaux musicaux, un autre créneau musical dans
la région de Québec.
Voilà.
5844 LE PRÉSIDENT : Merci bien.
5845 M. SAUVÉ : Merci.
5846 LE PRÉSIDENT : Mesdames, messieurs. Madame la
secrétaire.
5847 LA SECRÉTAIRE : Merci. J'aimerais maintenant inviter Standard
Radio to respond to all the interventions that were filed with respect to their
application.
RÉPLIQUE /
REPLY
5848 MR. BRAIDE : Mr. Chair, vice‑chairs, commissioners,
counsel staff; I'll be brief. I
have less than two pages and the print is large.
5849 Cogeco and Mr. Gagné
have suggested to you that there is no demand for an English station. We respectfully disagree. You've heard from our intervenors, you
can read the interventions of Yves or more in our
file.
5850 This morning, Mr. Cyr
offered a poll or mentioned a poll conducted last night by TVA, asking local
residents which station they would prefer to have licensed in these
hearings. The on‑line segment of
the poll, which included 762 respondents gave an English rock station, a
remarkable 32 per cent approval range.
The results were,
in fact, as follows: Jazz at 12 per
cent; classique at 27 percent; Corus at 29 per cent; and English rock at 32 per
cent.
5851 The demand for a second
language service in this city is significant. This is clearly much higher a demand
level than in many parts of English speaking Canada where the Commission has
mandated the delivery of French language services pursuant to the Broadcasting
Act.
5852 The demand is clearly
there, the resources are available.
Standard is ready to bring to Quebec City and its region a new and
exciting Canadian music that will never be heard if this kind of radio station
is not licensed; as simple as that.
5853 Our Canadian talent
development package offers stimulation in the sum of over one million dollars to
a live rock music scene that is ready to take off, if given the right
support.
5854 The Bear Quebec City
will focus on Canadian music; 50 per cent of our Can. con. will be from the past
year, half of that will be from the past six months. Canadian content will be maintained
between 6h00 a.m. and 6h00 p.m. at the 40 per cent level.
5855 You heard Jim Killen
says that he is going to increase his ad spending. Standard recognizes that there are
incumbents and we listened carefully to Cogeco, but we believe that we can serve
this market without unduly affecting them.
5856 Please recall that our
seven‑year revenue projections are very comparable to those of Radio Classique
and are only 58 per cent of those proposed by the Jazz station. Despite our genre, we are in some ways a
niche service as a result of our language of operation.
5857 In conclusion, you have
heard from artists, advertisers, educators, listeners and others whether they be
anglophones, allophones or bilingual francophones in significant measure who
have told us that they want this new service.
5858 Standard is prepared to
take the necessary risks to put this new service on the
air.
5859 Thanks for your time
and consideration, et bon retour chez vous.
5860 THE PRESIDENT : Thank you. Well, did the two pages include your
final word or do you want to ‑‑
5861 MR. BRAIDE : Mr. Chair, in anticipation of generosity
and in the interest of brevity, I included my final comments in those
remarks. Thank you very
much.
5862 THE PRESIDENT : Thank you very much.
Madame la
secrétaire.
5863 LA SECRÉTAIRE : J'inviterais maintenant la compagnie
91472605 Québec Inc., Jean‑Pierre Coallier, à venir répondre aux interventions
qui ont été déposées à leur demande.
5864 M. COALLIER : Merci beaucoup. Monsieur le président, mesdames,
messieurs les Commissaires, merci de nous permettre de jeter un peu de lumière
sur les zones grises qui peuvent peut‑être encore subsister dans l'implantation
éventuelle d'une station de musique classique à Québec et avant de plonger dans
mes réponses aux interventions, l'humilité que vous me connaissez et ma réserve
habituelle m'empêchent de commenter le sondage que TVA a fait hier et auquel
monsieur Braide a fait allusion tout à l'heure.
5865 Il a fait allusion à la
portion en ligne, il a pris soin de ne pas dire que nous avons obtenu 48 pour
cent d'appui sur la partie téléphonique de ce sondage.
5866 En ce qui a trait aux
interventions visant directement notre projet, je dois dire que j'ai répondu par
écrit à deux de ces intervenants, le Conseil possède ces deux lettres dans ses
dossiers. Il s'agit de la Radio
communautaire et de l'ADISQ.
5867 Je veux m'attarder
quelques secondes sur l'intervention des radios communautaires, si vous
permettez. J'ai bien aimé les
observations de madame Noël sur les différentes sources de financement qui
s'offrent à la radio communautaire.
Je suis moi‑même, à votre grande surprise probablement, impliqué en tant
que parrain et québécois dans la nouvelle radio communautaire CILS de Victoria
en Colombie‑Britannique, nous devons trouver 90 000,00 $ d'ici la fin juin pour
mettre en onde cette nouvelle station.
5868 Moi, je vais les aider
et je vais suivre le conseil de madame Noël, je vais me tourner vers mes
confrères radiodiffuseurs pour trouver le 90 000,00 $, mais je pense que
les plus riches sont partis.
(rires)
5869 Je voudrais dire quand
même aux radios communautaires d'ici : soyez bénis de faire de la radio
communautaire ici au Québec parce qu'il est diablement laborieux de trouver des
dollars à Victoria en Colombie‑Britannique pour l'implantation d'une radio
francophone.
5870 Intervention du
Syndicat des employés de CHRC, à ce Syndicat des employés de CHRC, je répondrai
que les fleurs inutiles auxquelles il faisait allusion un peu plus tôt ce matin,
ça s'appelle de la *culture+. Notre projet est un complément à l'offre
radiophonique à l'heure actuelle à Québec.
5871 À l'intervention de
monsieur Lachance qui suppose que nous pourrions changer de vocation au bout de
quelques années si la situation ne tourne pas telle que prévue, je réponds qu'on
a tout simplement qu'à consulter mon dossier de
radiodiffuseur.
5872 Pour les autres
interventions, c'est surtout la crainte de voir baisser auditoire et revenus des
stations en place, choisissons alors tout simplement le moindre des maux et
laisson entrer Jean‑Sébastien Bach à Québec juste avant les fêtes du 400ième
anniversaire de la Ville de Québec, ville d'histoire et de
culture.
5873 Comme à Montréal, le
choc ne sera que passager. La
blessure va se fermer à l'intérieur d'un an, mais oui, il y aura un choc. Je n'ouvre pas une station de radio de
musique classique à Québec pour passer inaperçu, mais le choc sera beaucoup plus
important au chapitre de l'auditoire qu'au chapitre des
revenus.
5874 En somme, je vais
enlever aux radios existantes une partie de l'auditoire qui ne les intéresse
absolument pas; monsieur Arpin dirait : l'auditeur‑type de 57
ans.
5875 Merci beaucoup,
mesdames, messieurs les Commissaires pour cet accueil, pour cette ouverture à la
diversité et à la culture. Merci,
monsieur le président, madame Pennefather aussi d'avoir eu l'élégance de
souligner les 321 ans de Jean‑Sébastien Bach en début de
semaine.
5876 Tout compte fait,
monsieur le président, mesdames, messieurs les Commissaires, le 20 mars 2007,
jour du 321ième anniversaire de naissance de Bach semble le moment idéal pour
lancer officiellement à 92,7 la nouvelle station québécoise de musique classique
qui portera d'ailleurs les initiales de Jean‑Sébastien Bach,
CJSB.
5877 Je vous remercie de
votre attention. Merci pour
l'accueil aussi.
5878 LE PRÉSIDENT : Est‑ce que vous avez vraiment besoin
d'un autre pitch final après ça?
5879 M. COALLIER : Je pense que tout ce que je pourrais
ajouter pourrait peut‑être me nuire plutôt que m'aider, mais je vais simplement
dire, monsieur le président, si vous permettez, j'ai une présentation qu'on a
fait lundi, j'avais six lignes que je n'ai pas lues parce que, bon... mais je
vais le faire maintenant.
5880 Faire connaître à tous
l'inépuisable répertoire de la plus belle musique au monde, répandre la joie et
un peu de culture gratuitement partout, sans câble, sans soucoupe, la richesse
et pourvoir écouter librement cette musique qui a traversé les modes et le
temps.
5881 Et si c'est vrai pour
les gens de Montréal, c'est vrai pour les gens de Québec.
5882 Je vous remercie
beaucoup.
5883 LE PRÉSIDENT : C'est bien. Merci, messieurs. Madame la
secrétaire.
5884 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le président. J'inviterais maintenant la Requérante
3924301 Canada Inc., Communications Lévis à venir répondre aux interventions qui
ont été déposées en rapport avec leur demande.
5885 LE PRÉSIDENT : Allez‑y, s'il vous
plaît.
RÉPLIQUE /
REPLY
5886 M. CLOUTIER : Oui. Merci beaucoup. Juste en débutant, monsieur Coallier a
dit quelque chose que j'aime bien.
Monsieur Coallier, j'ai de la famille à Victoria, j'ai la famille de ma
mère en Colombie‑Britannique, je connais bien le projet CILS, je l'ai vu sur
internet et j'ai communiqué avec eux pour leur envoyer des sous. Alors, on voit qu'on a des passions
communes, pas juste les mêmes fréquences finalement. Voilà.
5887 Alors, dans un premier
temps, j'ai écouté attentivement au cours de la journée aujourd'hui les
interventions des différentes parties qui sont venues devant vous. Évidemment, certaines m'ont consolidé
dan notre position face à une radio à Lévis.
5888 Moi, il y a un petit
point, à un moment donné, que j'ai entendu, je ne me souviens plus qui
exactement l'a dit et je voulais faire une précision, lorsqu'on parlait de
programmation. Il y a quelqu'un, à
un moment donné, qui a dit que les projets de Lévis couvriraient aussi Québec et
voulaient desservir Québec.
5889 À ce niveau‑là, je
voudrais faire une précision en disant que notre programmation, particulièrement
au niveau du contenu oral est très ciblée sur Lévis, là. Il y a plein de dossiers qui tapissent
l'actualité de Québec, qui ne seraient pas parmi notre actualité. J'en ai noté rapidement quelques‑unes
comme ça.
5890 Je pense, entre autres,
au prolongement de l'autoroute Duvallon qui est un sujet chaud de la Ville de
Québec, qui ne serait pas vraiment d'intérêt à Lévis et qui n'aurait pas été
traité à l'intérieur de nos bulletins de nouvelles.
5891 Il y a un projet
hôtelier aussi, un golf sur l'Autoroute Laurentien qui n'aurait probablement pas
été traité non plus ainsi que parfois les légendaires chicanes à l'Hôtel de
Ville entre la Mairesse Boucher et l'opposition. On en aurait peut‑être passé quelques
petits commentaires comme ça parce que parfois c'est rigolo, mais je ne pense
pas que c'est vraiment des choses qui se seraient explicitement retrouvées dans
nos bulletins d'information parce que ce n'est pas des informations qui sont
précises à Lévis.
5892 Nos bulletins
d'information, notre programmation et le contenu seront entièrement axés sur
Lévis et lorsqu'un événement de Québec touchera Lévis ou pourra être adapté à
Lévis, à ce moment‑là, on en parlera.
5893 Madame Giard, vous avez
des choses à ajouter?
5894 Mme GIARD : Bonjour. Je n'ai pas le verbe de mon ami Rénald
ni le charme de monsieur Coallier, mais je veux quand même revenir sur quelques
points que je trouve importants.
5895 D'abord, remercier
peut‑être les gens qui sont venus ce matin appuyer le projet de Communications
Lévis et je considère que maintenant nous n'avons plus à vous convaincre que les
gens de Lévis ont besoin d'une radio locale.
5896 De même que la quantité
de demandes pour le marché de Lévis vous démontre bien que nous avons tous
convenu ou que nous avons tous essayé de convaincre le CRTC que le marché de
Lévis pouvait faire vivre une station de radio
locale.
5897 Je voudrais aussi
rassurer les gens de diffusion avant scène qui sont venus ce matin et qui ont
promis d'être le chien de garde de la station locale de Lévis que les radios du
Groupe Simard en fait, actuellement ont des ententes privilégiées avec les
amants de la scène de Saint‑Georges‑de‑Beauce avec le Centre culturel de
Rivière‑du‑Loup et avec la Salle André Gagnon de La Pocatière et des ententes
privilégiées puisque ce sont des diffuseurs de spectacles où nous sommes
derrière eux et nous appuyons toutes leurs démarches de diffusion de spectacles
dans ces milieux‑là.
5898 Et Michel a convenu
avec ces gens‑là d'agir de la même façon parce qu'il y
croit.
5899 Ce que je voudrais vous
dire aujourd'hui puis vous nous avez d'ailleurs lancé l'invitation, à savoir :
vous avez deux minutes pour nous démontrer que votre projet est le meilleur,
c'est ce que je veux essayer de faire.
5900 Pourquoi le projet de
Lévis est le meilleur projet? Bien,
en fait, je voudrais aussi avant, je m'excuse, répondre aux journaliste du
Soleil qui dit que le projet de Communications Lévis n'est pas ficelé. Je veux le rassurer en lui disant que
nous avons répondu à la demande du Conseil et nous avons déposé ce matin un
projet de convention d'actionnaires avec une lettre explicative et c'est clair
que si on avait exigé ce document précédemment, ça nous aurait fait plaisir de
le déposer.
5901 C'est maintenant fait,
à votre demande nous avons déposé le document et le document officiel vous sera
déposé d'ici le 5 avril prochain.
5902 Pourquoi c'est le
projet de Communications Lévis et c'est le projet de Michel qui est le
meilleur? Parce que c'est un projet
avec Studio à Lévis, émetteur à Lévis, 100 pour cent local, résolument
local. Certains de mes amis me
disent, des fois, que les radios indépendantes, on est condamné à être local et
c'est ça qu'on veut.
5903 Pourquoi Michel... on a
embarqué avec Michel dans le projet, c'est que c'est un gars perspicace,
déterminé et qu'il a un élément important qui nous est commun, c'est la
passion. Toutes les stations radios
indépendantes, privées, ont fait la preuve que pour fonctionner dans un marché,
il faut avoir la passion.
5904 Quand Michel est venu
nous voir et qu'il avait un peu manqué son coup lors de sa première présentation
en 2001, il nous a dit : j'ai besoin de support technique, j'ai besoin
d'expertise, j'ai besoin de consolidation financière pour être capable de faire
face aux coups durs des deux ou trois premières années.
5905 C'est dans cette
perspective‑là qu'on s'est associé à Michel et c'est aussi parce que Michel,
c'est un passionné comme nous autres et qu'on le connaissait bien puisqu'il
avait travaillé dans nos stations radio
précédemment.
5906 Pourquoi aussi le
projet de Communications Lévis est le meilleur projet? C'est le projet qui répond le mieux aux
besoins de la population de Lévis et je pense que certains de vous l'ont exprimé
d'ailleurs. C'est le seul projet
qui va permettre aux gens de Lévis de se reconnaître et de se faire
connaître.
5907 C'est le projet qui va
bonifier aussi la part des radios commerciales indépendantes privées au système
de radiodiffusion canadien. Je me
suis fait dire à quelques reprises : tu sais, Renée, tu travailles fort, mais
dans dix ans le système de radiodiffusion canadien ne permettra plus qu'on
puisse voir émerger des stations radios privées
indépendantes.
5908 Et je ne veux pas
croire ça et je vais continuer de dire que dans certains marchés on a besoin de
radios privées indépendantes francophones.
5909 J'aime beaucoup mieux
les commentaires de madame Noël en novembre dernier quand elle nous a dit, au
contraire, parce qu'elle y croit : vous devez apprendre à travailler ensemble, à
vous regrouper, à créer des complicités, à partager des compétences et à créer
des alliances.
5910 Et le projet qui vous
est présenté aujourd'hui pour la communauté de Lévis, c'est exactement ça. C'est un projet pour les gens de Lévis,
qui va parler aux gens de Lévis, qui va parler des gens de Lévis et de ce qu'ils
ont à dire, qui va promouvoir la culture des gens de Lévis et notre expérience
et notre support à Michel va permettre pas de durer sept ans, le temps d'une
licence, mais que les gens de Lévis aient une station qui va progresser au même
rythme que leur communauté.
5911 Michel Cloutier et
Richard Hamel ont démontré depuis cinq ans qu'ils étaient persévérants,
perspicaces et déterminés. Je veux
dire au Conseil aussi qu'on parle beaucoup de relève au niveau artistique, mais
Michel et Richard sont la relève en terme de gestionnaire de station radio. Est‑ce que vous avez eu beaucoup de
projets pendant les audiences de Québec sur la relève en gestion de station
radio, et moi, ça me rend fière de voir qu'il y a des jeunes qui s'intéressent à
démarrer des stations radio, à vouloir réussir, à vouloir les gérer, à continuer
d'apprendre et surtout, ce qui me fait plaisir, c'est que leur projet, c'est un
projet de radio indépendante privée, commerciale, pour les gens de
Lévis.
5912 Merci de nous avoir
entendus.
5913 LE PRÉSIDENT : Mme Giard, je note qu'il vous manque ni
verbe ni charme!
(rires)
5914 Mme GIARD : Merci.
5915 LE PRÉSIDENT : Madame
Noël.
5916 M. CLOUTIER : Est‑ce que je pourrais juste rajouter un
petit mot parce que Renée m'avait dit qu'elle avait quelque chose à lire. Je ne pensais pas que ça allait être si
long et que vous m'aimiez autant.
Je voulais simplement dire que les gens de Lévis, je les connais bien,
j'habite à Lévis depuis le début du projet et depuis le début que nous voulions
établir une radio à Lévis.
5917 J'ai toujours discuté
avec ces gens‑là, pris le temps d'aller souper avec plein de gens des Chambres
de commerce, des gens d'affaires pour essayer de déterminer vraiment ce que ces
gens‑là s'attendaient d'une radio à Lévis. Ça a été mon lot des cinq dernières
années et j'étais conscient que j'avais besoin d'une expertise pour de
l'administration.
5918 À l'origine, je suis un
artisan de radio, je suis un animateur, je voulais devenir un administrateur,
mais je devais aller chercher l'aide nécessaire.
5919 Je vous remercie de
nous avoir entendus.
5920 LE PRÉSIDENT : Merci.
5921 CONSEILLÈRE NOËL : J'ai une question additionnelle suite au
dépôt du Projet de convention d'actionnaires et peut‑être que la personne qui
devrait répondre à ça, c'est monsieur Simard.
5922 Hier, quand on a parlé
du capital actions, on avait une injection de 100 000,00 $ sous forme d'actions
de catégorie C qui serait détenue par CJFP et aujourd'hui, quand on regarde
l'actionnariat prévu dans le Projet de convention d'actionnaire, on a d'abord au
préambule les actionnaires... les détenteurs d'actions de catégorie A votantes
qui sont dans une proportion... dans les proportions suivantes : Michel
Cloutier; 30 pour cent; CJFP, 30 pour cent; Gilles Lapointe, 19; Gilles D'Anjou,
19 et Richard Hamel, 2.
5923 Quand on arrive aux
mises de fond additionnelles à l'article 8 et je vous avoue que je l'ai lue très
très rapidement, mais les actions de catégorie C, on retrouve les proportions
dont vous nous avez parlé hier pour la mise de fond pour les catégories E
intégralement. Cependant, quand on
arrive aux catégories C, elles disparaissent et on parle... on dit ceci
:
*Les
parties conviennent qu'une somme de 100 000,00 $ additionnelle sera versée,
investie si nécessaire de façon proportionnelle au capital‑actions de catégorie
E déjà détenues par les parties et cette mise de fond additionnelle de 100
000,00 $ n'est pas proportionnelle au pourcentage de la mise de fond originale
de l'actionnaire dans les actions de catégorie E, le ou les actionnaires qui
n'auront pas ainsi contribué de façon proportionnelle auront un délai de 12 mois
afin de contribuer à la même mise de fond que les autres actionnaires, sinon
l'actionnaire ou les actionnaires en défaut de contribuer de façon
proportionnelle devront céder un pourcentage proportionnel de leurs actions
votantes à la mise de fond qu'ils auraient dû faire à l'actionnaire ou aux
actionnaires ayant effectué cette mise de fond additionnelle.+
5924 Alors, ma question,
c'est ; où sont passées les actions de catégorie C et la mise de fonds de 100
000,00 $ de CJFP?
5925 M. CLOUTIER : Si vous permettez, madame Noël, c'est
que comme originalement je vous avais dit, on avait demandé à monsieur Simard,
parce qu'on voulait faire rapidement pour déposer en temps au Conseil, mais on
s'était dit entre nous que ce 100 000,00 $ là, s'il devenait
nécessaire, selon les rendements de l'entreprise, que, évidemment, on serait
prêt à contribuer et c'est écrit dans le document qu'on avait déposé au Conseil,
qu'on était prêt à contribuer, là, chacun des
actionnaires.
5926 Alors, on s'est dit que
pour régler la problématique, on était aussi bien de mettre dans la convention
le fait que si ce 100 000,00 $ est nécessaire, on va le déposer chacun selon nos
actions et s'il y avait une problématique, que le montant devrait être
supérieur, mais on aura le 12 mois pour trouver l'argent nécessaire si tel était
le cas, évidemment.
5927 CONSEILLÈRE NOËL : Je vous remercie.
5928 M. CLOUTIER : De rien.
5929 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Madame la
secrétaire.
5930 LA SECRÉTAIRE : Monsieur le président, ceci complète
l'examen des articles 1 à 10 à l'ordre du jour de cette
audience.
5931 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. On va prendre une pause maintenant et
commencer avec le prochain article sur l'Ordre du jour, ça veut dire la
présentation de CJMS pour le renouvellement en dix minutes. On va siéger aujourd'hui jusqu'à 6 h 00
à peu près et on va recommencer demain matin à 9 h 00, mais on va commencer avec
la présentation de CJMS et les
questions jusqu'à à peu près 6 h 00.
5932 We will resume in 10
minutes.
‑‑‑ Suspension à
1657 / Upon recessing at 1657
‑‑‑ Reprise à 1709
/ Upon resuming at 1709
5933 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please. Madame la
secrétaire.
5934 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
5935 Nous procéderons
maintenant avec l'examen de l'article 11 de l'Ordre du jour, soit la demande
présentée par 3553230 Canada Inc. en vue de renouveler la licence de
l'entreprise de programmation de Radio CJMS Saint‑Constant qui expire le 30
avril 2006.
5936 Tel qu'indiqué dans
l'avis d'audience public 2006‑2, le Conseil croit qu'il pourrait y avoir eu
manquement par la titulaire au règlement de 1986 sur la radio en ce qui concerne
la soumission de rubans témoins et la diffusion de la musique vocale de langue
française.
5937 De plus, le Conseil
voudra examiner s'il y a eu manquement en ce qui a trait au versement des
contributions au Développement des talents canadiens et la soumission des
rapports annuels.
5938 Monsieur Alexandre
Azoulay comparaît pour la requérante, il nous présentera son collègue et vous
disposerez alors de 20 minutes pour votre présentation.
5939 Monsieur
Azoulay.
PRÉSENTATION /
PRESENTATION
5940 M. AZOULAY : Merci, madame la secrétaire. Re‑bonjour, monsieur le président et
honorables membres du Conseil.
5941 Encore une fois, mon
nom est Alexandre Azoulay, président de Médialex Communications, propriétaire de CJM à Saint‑Constant,
Québec. À ma gauche se trouve notre
directeur des nouvelles, monsieur Gary Daigneault qui élaborera brièvement quant
à notre programmation parlée et informative.
5942 Nous nous présentons
devant vous aujourd'hui afin de procéder à la première demande de renouvellement
de notre licence depuis que notre entreprise a pris le contrôle de CJMS à
Saint‑Constant.
5943 Notre compagnie en
était à ses premières armes et ce qui a trait à l'industrie de la radiodiffusion
et nos premières années ont représenté un processus d'apprentissage durant
lequel nous avons fait quelques erreurs, bien que nous nous sommes évertués à
devenir plus compétents et professionnels.
5944 Je suis fier de dire
que nous avons fait face à toutes les inquiétudes exprimées par le Conseil et
avons corrigé tous les problèmes.
De plus, nous avons engagé des consultants professionnels en
radiodiffusion, Burns Média de Burlington, Ontario, afin qu'ils nous aident à
interpréter la réglementation et à rester sur le bon
chemin.
5945 Ils nous aidés à
établir des politiques musicales qui nous permettent d'être conformes aux
engagements de la musique canadienne‑française. Ils nous ont également assistés lors de
l'écriture et de la présentation de matériel informatif.
5946 Nous possédons
maintenant des studios et des installations à la fine pointe de la technologie,
tout aussi modernes que ceux qu'on retrouve dans les grandes stations. Nous avons engagé des radiodiffuseurs
possédant plus d'expérience et de talent.
5947 Nous sommes déterminés
à offrir la meilleure information locale et la crème de la musique country
canadienne‑française. Notre station
est présente à tous les festivals country de la région et nous diffusons à
partir de la plupart d'entre eux.
5948 CJMS a également joué
un rôle significatif dans la promotion de jeunes talents musicaux
canadiens‑français.
5949 Nous avons lancé
plusieurs nouvelles carrières musicales au cours des dernières années et puisque
ces artistes étaient encore inexpérimentés, les stations importantes de la
région ne voulaient pas diffuser leur musique. Après que nous les ayons lancés et
promus, ces artistes ont finalement obtenu la diffusion de leur musique dans
certaines stations FM de la région.
5950 Nous diffusons
annuellement en direct le super Gala Country Star, la version québécoise de
Canadian Country Music Awards. Nos
présentateurs sont les hôtes de cet événement et nous y jouons un rôle
important.
5951 Chaque semaine nous
présentons quatre spectacles en direct à partir de différents restaurants ou
bars où nous invitons de quatre à cinq artistes. Ceux‑ci ont environ 20 minutes durant
lesquelles ils offrent un mini concert et démontrent leur
talent.
5952 En tant que directeur
des promotions, Roger Charlebois déclare ceci : *Ces
artistes ont investi temps et argent à la production d'un CD. Le moindre que nous puissions faire est
de leur donner la chance d'être entendus.+
5953 Roger diffuse également
une émission intitulée *Les
grandes entrevues country+, une
émission hebdomadaire de deux heures durant laquelle il mène une entrevue avec
un artiste dans le but de mieux le faire connaître par le
public.
5954 Au cours du Festival de
Saint‑Tite, le plus important festival country du Québec, nous avons érigé notre
propre scène sur laquelle nous avons offert des spectacles en
direct.
5955 Je demanderais
maintenant à monsieur Gary Daigneault de passer en revue notre rôle en ce qui a
trait à la programmation informative à notre
communauté.
5956 M. DAIGNEAULT : Merci Alex. Bonjour, monsieur le président, mesdames
et messieurs les Commissaires, CJMS est profondément impliquée dans la grande
région du Roussillon. Nous faisons
partie du groupe de développement local et non seulement nous leur offrons un
bon nombre de temps promotionnel gratuit, mais nous diffusons également en
direct plusieurs événements sociaux afin de créer une prise de conscience
communautaire.
5957 En tant que membre de
l'Association des gens d'affaires du Roussillon, nous diffusons gratuitement une
chronique hebdomadaire durant laquelle chacun des membres de cette association
peut informer la communauté de leurs produits et services.
5958 Nous sommes partenaires
d'une campagne saisonnière ayant pour but d'empêcher les conducteurs en état
d'ébriété de prendre la route et nous travaillons aussi avec Tim Horton afin de
collecter les fonds nécessaires afin de permettre à des enfants défavorisés
d'aller dans un camp de vacances.
5959 En plus de son
engagement envers la musique canadienne‑française, CJMS comprend un pourcentage
de programmation type parlée. Notre
expertise touche plusieurs domaines tels que la loi, la santé et les
loisirs.
5960 Nous planifions et
diffusons également plus de six heures de nouvelles et d'information chaque
semaine et de ce total, près de quatre heures et demie sont consacrées
exclusivement aux nouvelles simples et pures et 75 pour cent d'entre elles sont
dites locales.
5961 En considérant que nous
sommes un joueur relativement petit sur le marché de radiodiffusion de la grande
région de Montréal, je crois que notre engagement est pour la qualité et je mets
ici l'emphase sur le mot *qualité+ de
notre programmation parlée et d'information qui est agressive et
importante.
5962 Nous avons souvent
accueilli également à nos émissions les maires de toutes les villes du
Roussillon, il y en a un total de 12, afin qu'ils puissent discuter des
initiatives relatives à leur ville respective et chacun d'entre eux nous ont
fourni une lettre appuyant notre demande.
5963 Nous avons également
invité à maintes reprises depuis son élection le député libéral provincial Jean
Dubuc et plus récemment, la toute nouvelle députée fédérale du comté de
Chateauguay Saint‑Constant, du Bloc Québécois, madame Carole Freeman, afin
qu'ils discutent au moins deux fois par mois chacun et chacune des événements
qui se déroulent dans leur comtés respectif.
5964 Nous avons été la seule
station à offrir une analyse approfondie des candidats au cours des dernières
élections sur la rive sud. Nous
avons offert à chacun l'opportunité d'exprimer leurs idées électorales pour le
comté.
5965 Nous sommes partenaires
également du Salon de l'emploi ou du Recrutement de l'emploi annuel du
Roussillon au cours duquel de 100 à 150 entreprises locales recherchent
d'éventuels candidats pour des opportunités d'emploi uniquement dans la
région.
5966 Et dès qu'apparaît un
événement impliquant le service de police ou le service des incendies ou tout
autre service d'urgence, nous sommes en contact direct avec les différentes
autorités qui, évidemment, nous contactent, que ce soit par téléphone ou par
internet ou par Paget, différentes façons, pour qu'on diffuse évidemment, les
renseignements qui sont pertinents.
5967
Alex.
5968 M. AZOULAY : J'admets avoir été quelque peu naïf en
ce qui a trait à l'aspect technique de la radiodiffusion quand j'ai débuté dans
l'industrie. Il semble que j'ai
acheté un émetteur et une licence ayant été littéralement abandonnés par les
propriétaires précédents.
Lorsque j'ai pris conscience de ces lacunes, j'ai engagé l'une des
meilleures entreprises professionnelles en ingénierie de radiodiffusion au
Canada, Advanced Transmission Solutions.
5969 Cette entreprise et son
président Brian Sawyer, est maintenant sous contrat afin de nous offrir un
entretien continu de nos installations de transmission.
5970 On a mentionné nos
problèmes relatifs à notre système de *logger+. Cela a démontré à une ou plusieurs
occasions notre difficulté à répondre à notre engagement envers la langue
française. Les conséquences ont été
minimales, mais impardonnables. La
situation était causée par une tribune téléphonique durant laquelle le
pourcentage des demandes spéciales pour la musique country française fut
malheureusement très bas.
5971 Nous prenons désormais
les demandes une semaine en avance de manière à pouvoir ajuster notre liste de
diffusion et se conformer à l'engagement envers la musique
française.
5972 Nous avons corrigé tous
les problèmes relatifs au logger automatique en installant un nouveau logiciel
informatique appelé *skimmer+,
permettant d'enregistrer notre station sur disque dur, 24 heures sur 24, sept
jours par semaine et de s'assurer que nous avons toujours à portée demain sur
demande l'audio approprié.
5973 Depuis que nous sommes
devenus les principaux propriétaires de CJMS, nous avons fait face à plusieurs
défis fiscaux. L'émetteur et les
installations du studio avaient tous deux été négligés et la présence d'un
personnel talentueux n'avait apparemment pas été une priorité. Les précédents propriétaires avaient
sérieusement abusé de leurs privilèges de posséder une licence
radio.
5974 Nous avons dû mettre à
jour tout ce qui touchait à la station.
Cela a naturellement provoqué des problèmes au niveau de nos fonds
propres et nous avons dû effectuer une gestion très près de nos limites. Nous avons poursuivi nos opérations
grâce à nos capitaux personnels, sans aucune aide des établissements
bancaires.
5975 Ce n'est que durant la
dernière année que nous avons réussi à effacer toutes nos dettes. Nous pouvons même désormais considérer
l'expansion de notre entreprise de radiodiffusion à Lévis, une demande dont nous
vous avons fait part hier.
5976 Nous nous sommes
engagés de façon satisfaisante à régler toutes nos initiatives relatives aux
talents canadiens avant la fin de l'année fiscale en cours et je suis fier
d'annoncer que nous opérons à partir d'un nouvel immeuble dont nous sommes les
propriétaires et ce, sans le moindre
hypothèque.
5977 La durée moyenne de la
permanence de notre personnel est de plus de cinq ans et je crois qu'il s'agit
là d'une déclaration positive quant à la façon avec laquelle nous traitons nos
employés.
5978 Pour finir, j'affirme
que le Conseil... j'affirme au Conseil que nous portons une grande valeur à
notre licence qui nous permet de servir la Ville de Saint‑Constant et la région
de la rive sud de Montréal.
5979 Je vous promets que
nous prenons toutes les démarches nécessaires afin de devenir un radiodiffuseur
encore plus professionnel et de servir
notre auditoire en leur offrant un genre musical disponible nulle part
ailleurs.
5980 Nous continuerons
également de présenter de l'information de haute qualité au cours de notre
programmation parlée et une information immédiate en ce qui a trait aux
nouvelles, à la météo, aux sports et à la circulation.
5981 C'est donc avec le plus
grand respect que je demande au Conseil de nous accorder le renouvellement de
notre licence, le Conseil n'aura nullement à le regretter. Nous serons maintenant heureux de
répondre à toutes vos questions.
5982 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Monsieur
Arpin.
5983 CONSEILLER ARPIN : Merci, monsieur le
président.
5984 Mes premières questions
vont porter sur votre présentation orale parce que j'ai aussi la version
anglaise de votre texte et quand je... malheureusement, quand je voyais une
imprécision je regardais votre texte anglais puis je retrouvais la même
imprécision, donc, peut‑être...
5985 Si je prends votre
paragraphe numéro 6 en premier où vous dites à la deuxième phrase
:
*Ils nous
ont également assistés lors de l'écriture et de la présentation de matériel
informatif+,
qu'est‑ce que vous
voulez dire exactement?
5986 M. AZOULAY : En fait, c'est plus au niveau de la
programmation de notre...
5987 CONSEILLER ARPIN : Logiciel?
5988 M. AZOULAY : Non, non, non. Dans nos programmes informatifs, on
avait... on voulait avoir des guidelines de quoi parler, comment parler de nos
informations au niveau... comme on a discuté les émissions de santé, loisirs et
tout le reste.
5989 CONSEILLER ARPIN : Donc, vous vous êtes fait un Code de
déontologie, quelque chose de ce genre‑là?
5990 M. AZOULAY : On a élaboré un code interne, oui, de
déontologie, oui.
5991 CONSEILLER ARPIN : Bon. Et c'est de ça que vous nous
parlez?
5992 M. AZOULAY : Oui.
5993 CONSEILLER ARPIN : Et quand vous parlez de présentation de
matériel informatif, on ne parle pas de l'information de la nouvelle, on parle
des émissions qui sont à caractère qu'on a qualifié hier peut‑être d'info pub et
de qui sont... quand elles touchent à la santé, évidemment, il y a des
obligations envers... qui en découlent, qui découlent de la réglementation de
Santé Canada ou du Canadian Standard Counsel, le Conseil des normes de la
publicité. C'est ça que vous voulez
dire?
5994 M. AZOULAY : En fait, c'est plus au niveau des
tribunes téléphoniques.
5995 CONSEILLER ARPIN : Des tribunes
téléphoniques.
5996 M. AZOULAY : Comment agir lors des tribunes
téléphoniques.
5997 CONSEILLER ARPIN : Maintenant, si je vais à votre
paragraphe numéro 12 où vous dites que vous présentez chaque semaine quatre
spectacles en direct, ces spectacles en direct sont produits à Saint‑Constant ou
d'où vient cette programmation‑là?
5998 M. AZOULAY : Elles sont live.
5999 CONSEILLER ARPIN : Elles sont live, oui, mais vous dites
que vous les produisiez en direct de différents restaurant ou bars. Ces restaurants ou bars sont dans
Saint‑Constant?
6000 M. AZOULAY : Dans le Roussillon,
oui.
6001 CONSEILLER ARPIN : Ou Delson ou si c'est à Repentigny
ou...
6002 M. AZOULAY : Les restaurants et
lieux?
6003 M. DAIGNEAULT : Sur les
quatre, en précisant les endroits, on en a un à Delson; on en a un sur la rive
sud à Longueuil là, c'est... et il y en a un autre à Saint‑Constant, évidemment,
et il y en a un sur la rive nord à Montréal.
6004 CONSEILLER ARPIN : À Montréal?
6005 M. DAIGNEAULT : Oui, c'est dans
Pointe‑aux‑Trembles.
6006 CONSEILLER ARPIN : Dans
Pointe‑aux‑Trembles.
6007 M. DAIGNEAULT : Oui.
6008 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que vous avez... vous aviez, à un
moment donné, un studio à Place Langelier, est‑ce que vous l'avez
toujours?
6009 M. AZOULAY : On avait... ce qu'on avait... à un
moment donné, on avait une émission qui se diffusait à partir de la Place
Langelier. Nos studios anciennement
étaient à Saint‑Constant, mais étaient dans un état pour dire catastrophique où
on était auparavant. C'était
vraiment des studios désuets, oui, c'est ça le mot que je cherchais. Donc, on avait à Montréal aussi une
place où les gens pouvaient venir pour se faire
interviewer.
6010 CONSEILLER ARPIN : Et ça c'était à la Place
Langelier?
6011 M. AZOULAY : Exactement.
6012 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Roger Charlebois, c'est votre directeur
de promotion à la station parce que je vois que c'est aussi un
animateur?
6013 M. AZOULAY : Oui.
6014 CONSEILLER ARPIN : C'est exact. Parfait. Donc, ce n'est pas un promoteur de
spectacle. C'est un de vos employés
ou est‑ce qu'il fait les deux?
Est‑ce qu'il est...
6015 M. AZOULAY : Il fait... oui. En fait, lui, monsieur Charlebois est
très bien connu et reçu dans le domaine de la musique country. Ça fait des années qu'il est là. Donc, il fait la promotion de spectacles
et c'est lui qui organise les quatre restaurants ou bars.
6016 CONSEILLER ARPIN : Et il le fait en tant qu'employé de la
station de CJMS ou il le fait à titre personnel comme promoteur de
spectacles?
6017 M. AZOULAY : Non, non, non. Il le fait pour la station,
oui.
6018 CONSEILLER ARPIN : Pour la station, donc
parfait.
6019 Paragraphe 21, la fin
du paragraphe où vous parlez de *programmation
parlée informative qui est agressive et importante+.
6020 M. AZOULAY : Oui.
6021 CONSEILLER ARPIN : Et en anglais aussi, je trouve le mot
*aggressive+. Pouvez‑vous me dire ce que vous voulez
dire par *agressive+?
6022 M. AZOULAY : Bien, c'est dans le sens où on a aussi
des émissions parlées, tel que l'émission de Frenchie et Gary le matin où nous
traitons des sujets qui sont d'actualité importante,
agressive.
6023 M. DAIGNEAULT : Les vrais termes qu'on pourrait employer
pour préciser là ce qu'on voulait dire, c'est que ce sont des émissions qui
peuvent soulever des débats. Des
débats d'idée, des débats d'opinions, c'est ce que ça veut dire. Donc, peut‑être qu'agressif, c'est de...
ce n'est peut‑être bien expliqué, mais le vrai terme, c'est de... on a des
émissions à caractère qui permettent de soulever des
débats.
6024 CONSEILLER ARPIN : D'opinions?
6025 M. DAIGNEAULT : D'opinions,
exactement.
6026 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Je vais maintenant à votre paragraphe
numéro 32, la première phrase où vous parlez de *plusieurs défis
fiscaux+.
6027 M. AZOULAY : Oui.
6028 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que vous voulez dire des défis
fiscaux en terme impôt, taxation ou des défis financiers?
6029 M. AZOULAY : Défis financiers qui incluaient le
fiscal.
6030 CONSEILLER ARPIN : Et qui avaient une incidence... qui
pouvaient avoir une incidence... parce qu'en anglais, vous avez utilisé le mot
*fiscal+
également?
6031 M. AZOULAY : Oui.
6032 CONSEILLER ARPIN : Donc... mais c'est des défis financiers
mais qui peuvent avoir eu des incidences fiscales sur... bénéfiques ou négatives
parce que, des fois...
6033 M. AZOULAY : Non, non, on est... dans le négatif, en
fait quand on a repris la station, elle était gravement endettée envers le
fiscal, entre autres, envers Bell, envers Hydro, envers le loyer, envers
tout. Je crois qu'il n'y a pas une
facture qui a été payée là‑dedans pendant deux ans ou trois ans même. Alors, nous, on est rentré là‑dedans
puis on a fait le nettoyage de ça.
6034 CONSEILLER ARPIN : Ils avaient des créanciers patients
quand même parce que Bell généralement n'attend pas aussi longtemps ni l'Hydro
ni...
6035 M. AZOULAY : Malheureusement, quand moi je suis
rentré, c'est là où ils m'ont tapé dessus.
6036 CONSEILLER ARPIN : Ils savaient.
6037 CONSEILLER ARPIN : Je vais entreprendre mes questions et,
essentiellement, elles vont porter sur votre programmation, sur votre
information locale, sur les contributions au développement canadien, sur...
aussi sur la participation à un réseau non autorisé. Vous avez déjà porté des émissions,
notamment celle de monsieur Arthur.
6038 De plus, nous
traiterons de la non‑conformité de la station à l'égard des rubans‑témoins, de
la musique vocale de langue française et des rapports annuels à déposer au
CRTC.
6039 Finalement, on touchera
à différentes plaintes concernant le contenu verbal de certaines émissions
diffusées par CJMS.
6040 Je vais commencer par
votre grille horaire et pour le bénéfice de cette comparution j'ai pris sur
l'internet de votre station la grille horaire que j'ai trouvée vendredi
dernier. Donc, je sais qu'il y en a
eu une qui a été déposée avec la demande de renouvellement, je sais que... mais
pour les fins de discussion, j'ai pris celle que j'ai trouvé sur votre site
internet vendredi dernier.
6041 Est‑ce que je peux
présumer qu'elle est courante?
6042 M. DAIGNEAULT : À quelques exceptions
près.
6043 CONSEILLER ARPIN : Pouvez‑vous me...
6044 M. DAIGNEAULT : Quand vous allez me soulever les
émissions, je pourrai vous dire si elles existent encore ou
pas.
6045 CONSEILLER ARPIN : Notamment, je vais commencer par
celle‑là parce qu'hier on a quand même eu une information et je vois que de 10 h
00 à 10 h 30, vous avez un bloc qui s'appelle *Musique
du lundi au vendredi+ et vous
nous avez dit que c'était une émission à caractère religieux qui s'appelait
*Contact+?
6046 M. DAIGNEAULT : Ce qu'on appelle aussi une émission
*Info
Pub+, une
émission commanditée...
6047 CONSEILLER ARPIN : Acquise?
6048 M. DAIGNEAULT : Acquise; voilà.
6049 CONSEILLER ARPIN : C'est un...
6050 M. DAIGNEAULT : Ils achètent le temps
d'antenne.
6051 CONSEILLER ARPIN : De type Barter ou
c'est...
6052 M. AZOULAY : Non, c'est...
6053 CONSEILLER ARPIN : Carrément payé pour le temps d'antenne
tel quel
6054 M. AZOULAY : Oui.
6055 CONSEILLER ARPIN : Et ça a une durée de 30
minutes?
6056 M. AZOULAY : C'est ça.
6057 CONSEILLER ARPIN : Cette émission Contact, là, c'est quel
groupe religieux ou évangéliste qui... ou... peut‑être... je me trompe peut‑être
là, mais...
6058 M. DAIGNEAULT : À ma connaissance, aucune... elles ne
sont associées à aucune religion vraiment ciblée. Ce sont des gens qui parlent de la Bible
à tous les jours. Ils prennent un
extrait de la Bible puis ils font... des genres ‑‑ excusez‑moi l'expression
anglaise ‑‑ des genres de preachers si vous voulez, francophones et on
n'est pas les seuls, semble‑t‑il, à diffuser cette émission‑là à travers le
Québec. D'autres stations le font
également.
6059 CONSEILLER ARPIN : Et l'objectif, c'est évidemment, de
prêcher la Bonne Nouvelle, mais aussi de ramasser des fonds pour pouvoir
continuer la semaine suivante, n'est‑ce pas?
6060 M. AZOULAY : Non.
6061 M. DAIGNEAULT : Non, non.
6062 CONSEILLER ARPIN : Il n'y a pas de sollicitation de
fonds?
6063 M. AZOULAY : Non, non.
6064 CONSEILLER ARPIN : Donc, c'est seulement l'enseignement
religieux ou l'enseignement...
6065 M. AZOULAY : Oui. Il n'y a pas de... ce n'est pas le type
comme aux États‑Unis là où on appelle... appelez le 1‑800, non, ce n'est pas ça
du tout.
6066 CONSEILLER ARPIN : Non, ce n'est pas de ce
type‑là?
6067 M. AZOULAY : Non. C'est vraiment informatif, là,
pour...
6068 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que c'est un groupe religieux,
parce qu'il y a différents types de groupes religieux. Il y en a qui sont plus sectaires que
d'autres ou est‑ce qu'on a l'opportunité d'en... est‑ce qu'il y a des débats ou
c'est seulement une lecture?
6069 M. DAIGNEAULT : Il y a un présentateur qui présente...
je pense qu'il le présente comme étant un prêtre là ou un abbé quelconque, je ne
sais trop, mais il y a un présentateur et après ça, bien, il y a... il lit des
extraits de la Bible et puis il fait des commentaires à ce sujet‑là durant toute
la demi‑heure.
6070 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que vous avez déjà eu des
intervenants ou d'autres... que ce soit d'autres groupes religieux ou
d'autres... ou même des citoyens qui ont souhaité répondre à ces... ou demander
du temps d'antenne pour être capable d'émettre eux‑mêmes leurs
opinions?
6071 M. AZOULAY : On n'a jamais eu de demande à ce
niveau‑là.
6072 M. DAIGNEAULT : Moi, à ma surprise personnelle, je peux
vous dire qu'on a eu aucune plainte.
À ma connaissance, on n'a eu aucune plainte de qui que ce soit contre
cette émission‑là. Moi, je trouve
sérieusement, là, je suis catholique pratiquant religieux et tout ça, moi,
personnellement, puis je trouve que c'est bien fait.
6073 Ce n'est pas... il n'y
a pas trop de propagande et puis je trouve que c'est bien fait, donc ça ne
soulève pas... cette émission‑là ne soulève pas de débat. Si c'est ça votre question, monsieur le
Commissaire, là, ça ne soulève pas de débat.
6074 CONSEILLER ARPIN : Je constate, monsieur Daigneault, que
vous vous êtes en onde, sauf cette semaine, du lundi au dimanche, tous les
matins?
6075 M. DAIGNEAULT : Oui, sauf que le dimanche, c'est ma
journée de congé, donc l'émission que vous voyez est pré‑enregistrée. Je ne suis pas là
physiquement.
6076 CONSEILLER ARPIN : Oui. Que reste‑t‑il de nos souvenirs,
c"est...
6077 M. DAIGNEAULT : C'est ça.
6078 CONSEILLER ARPIN : Quoi, vous avez un système automatisé de
programmation ou...
6079 M. DAIGNEAULT : Oui.
6080 CONSEILLER ARPIN : De type Dalais
ou...
6081 M. DAIGNEAULT : Wave station.
6082 CONSEILLER ARPIN : Hum?
6083 M. DAIGNEAULT : Wave station.
6084 CONSEILLER ARPIN : Donc, vous produisez vos capsules qui
sont insérées dans la programmation?
6085 M. DAIGNEAULT : Et vous avez aussi l'émission du samedi
matin que vous voyez que j'anime également.
6086 CONSEILLER ARPIN : Oui?
6087 M. AZOULAY : Le folklore d'hier à
aujourd'hui?
6088 CONSEILLER ARPIN : Oui.
6089 M. DAIGNEAULT : Dont je suis l'animateur et ça aussi,
c'est une émission pré‑enregistrée.
6090 CONSEILLER ARPIN : Mais vous êtes là pour le
Magazine?
6091 M. DAIGNEAULT : Tout de suite après là, je suis en
direct.
6092 CONSEILLER ARPIN : Vous êtes en direct. Maintenant, quand je regarde de 10 h 30
à 11 h 00, je trouve une émission qui s'appelle *Étoile
et confidence avec Jean Roussier+, c'est
à l'antenne toujours?
6093 M. DAIGNEAULT : Astrologue.
6094 M. AZOULAY : Oui.
6095 CONSEILLER ARPIN : Et le dimanche, j'y trouve Michael
Azoulay, je présume que c'est un membre de votre famille?
6096 M. AZOULAY : Mon frère.
6097 CONSEILLER ARPIN : C'est votre frère qui fait une émission
sur la chiropractie?
6098 M. AZOULAY : Exactement.
6099 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Je vois après ça, de 11 h 00 à 13 h 00,
Max Bradette et Roger. C'est Roger
qui? Roger
Drolet?
6100 M. DAIGNEAULT : Non. Le document que vous avez, c'était Roger
Charlebois qui était uniquement, si vous voulez, responsable de la mise en onde,
co‑animateur responsable de la mise en onde et l'animateur de l'émission c'est
Maximilien Bradette et présentement, le co‑animateur a été changé, c'est Benoit
Bélanger.
6101 CONSEILLER ARPIN : Et je regarde le dimanche, j'y retrouve
votre Choix Santé, M. Desrochers et A. Labelle. C'est en antenne?
6102 M. AZOULAY : Oui, Manon Desrochers,
oui.
6103 CONSEILLER ARPIN : Oui. Parfait. Je vais maintenant le samedi, j'avance
tranquillement, je retrouve en direct Verdon & Roger, je présume que vous
parlez de Johanne Verdon?
6104 M. AZOULAY : C'est ça.
6105 CONSEILLER ARPIN : Parfait. Et monsieur Charlebois. Après ça, de 13 h 00 à 14 h 00,
dépendant du jour de la semaine, je retrouve votre père les lundi, mercredi et
vendredi. Je présume que c'est
votre père?
6106 M. AZOULAY : C'est ça.
6107 CONSEILLER ARPIN : Et Santé en direct avec Johanne Verdon
et ça, je vois qu'il y a le mot *reprise+. Ça veut donc dire que ce n'est pas
toujours en direct?
6108 M. AZOULAY : Pas toujours, non.
6109 CONSEILLER ARPIN : C'est des... c'est des capsules que
madame Verdon a enregistrées puis qu'elle...
6110 M. DAIGNEAULT : C'est le samedi matin, vous voyez, elle
a une émission qui dure trois heures... deux heures trente, excusez et on
prend... on fait un montage si vous voulez, de cette émission‑là à sa demande là
et sur semaine, c'est une heure si vous voulez de ce deux heures trente là de la
fin de semaine qu'on rediffuse sur semaine, en reprise.
6111 CONSEILLER ARPIN : Après ça, je retrouve le mardi, de 14 h
00 à 15 h 00, laboratoire Nicar, c'est encore une émission de
santé?
6112 M. AZOULAY : Exactement,
naturopathe.
6113 CONSEILLER ARPIN : Naturopathie. Les autres jours... dans ça, je vois
bien que c'est marqué *Musique
et confidence, retour sans limite+, ça, je
présume que c'est des blocs essentiellement musicaux?
6114 M. AZOULAY : Oui.
6115 CONSEILLER ARPIN : Je vois un Marché aux puces et un radio
show du Bar l'Enjeux, en direct?
6116 M. AZOULAY : Oui.
6117 CONSEILLER ARPIN : C'est une des émissions dont on
parlait?
6118 M. DAIGNEAULT : Exactement.
6119 CONSEILLER ARPIN : Après ça, j,en vois un autre du
Restaurant Elie, c'est encore une émission dont on a
parlé?
6120 M. AZOULAY : C'est
ça.
6121 CONSEILLER ARPIN : Et le Gens d'Elvis, donc, on est
toujours dans la musique jusqu'à 23 h 00.
Donc, Roger Drolet n'est plus à votre antenne?
6122 M. AZOULAY : Non.
6123 CONSEILLER ARPIN : Parfait. D'accord. Et àa...
6124 M. DAIGNEAULT : Pour vous renseigner peut‑être, il a été
remplacé par Roger Charlebois qui est maintenant dans le même créneau le
soir.
6125 CONSEILLER ARPIN : Mais pas avec le même genre de
contenu?
6126 M. DAIGNEAULT : Non. C'est une émission qu'on a intitulée
*Coeur à coeur+, une
émission de rencontre.
6127 CONSEILLER ARPIN : Une émission de rencontre. Ah! Je ne la vois pas à
l'horaire.
6128 M. DAIGNEAULT : Non, c'est ça.
6129 CONSEILLER ARPIN : Parce que j'ai Nashville Québec et
puis... donc, il y a une émission... et c'est à quelle heure ça, Coeur à
Coeur?
6130 M. DAIGNEAULT : La même case horaire de Roger Drolet que
vous avez.
6131 CONSEILLER ARPIN : Bien, Roger je l'avais... je
l'avais...
6132 M. DAIGNEAULT : De 21 h 00 à
23 h 00.
6133 CONSEILLER ARPIN : Parfait. Merci. Et je vois que, bon, on reprend, le
docteur Azoulay donc, et vous faites... je vois qu'il y a une émission de blue
grass et du retro blues, donc vous faites à la fois du country, du traditionnel,
du folk et vous...
6134 M. DAIGNEAULT : Bien, c'est des styles de musique qui se
rapprochent beaucoup du country.
6135 CONSEILLER ARPIN : Oui, mais qui sont toutes de type
country?
6136 M. DAIGNEAULT : Oui.
6137 CONSEILLER ARPIN : Bon, j'ai couvert mes premières
questions. Alors, vos émissions
sont toutes locales. Est‑ce que...
mais comme vous m'avez dit, monsieur Daigneault,il y a des émissions qui sont
pré‑produites et il y a des émissions qui sont avec personnel en studio, en
direct et puis, je n'ai pas remarqué, mais est‑ce qu'il y a des émissions...
est‑ce qu'il y a des émissions comme telles qui sont, oui, bien je vois de 2 h
00 à 6 h 00 le matin qui est essentiellement de la musique en continu, n'est‑ce
pas?
6138 Avez‑vous une idée
approximative même de quelle portion et qui sont des émissions avec animation en
studio par rapport à ce qui est pré‑produit et par rapport à ce qui est juste de
la diffusion de musique?
6139 M. DAIGNEAULT : Il n'y a pas beaucoup d'émissions,
monsieur le Commissaire, qui sont pré‑produites. Il y a les deux miennes dont je vous
parlais tantôt. Il y a l'émission
*Les gens
du country+ et
l'émission *Blue
Grass+. Il y a quatre émissions seulement. Toutes les autres émissions, sauf la
nuit, évidemment là, toutes les autres émissions sont en
direct.
6140 CONSEILLER ARPIN : Y compris les émissions sur la santé,
sur la naturopathie, sauf celles qui sont indiquées comme reprises
là.
6141 M. AZOULAY : Exactement.
6142 CONSEILLER ARPIN : Mais qui sont elles diffusées en
direct
6143 M. DAIGNEAULT : Oui.
6144 M. AZOULAY : Oui.
6145 CONSEILLER ARPIN : Donc, en principe, il y a du monde dans
la station à peu près à n'importe quel temps de la journée. Donc, s'il y avait des événements, des situations
d'urgence, la prise de décision pour décider d'arrêter une émission pour couvrir
un événement majeur ou la Rivière Chateauguay déborde et il faut faire évacuer
rapidement les gens, vous êtes en mesure de
rapidement...
6146 M. AZOULAY : Oui et non seulement ça, c'est que les
gens qui travaillent à la station, je crois à peu près tous, sauf Frenchie,
demeurent dans le coin. Gary
demeure à Saint‑Rémi. Il y a trois
ou quatre autres personnes qui demeurent à Saint‑Constant. Donc, si jamais il y a une urgence ou un
besoin quelconque, on est toujours *rejoignable+ et puis
quelqu'un peut être là l'espace de trois minutes.
6147 M. DAIGNEAULT : Et comme je le mentionnais tantôt dans
le message de présentation, moi, je suis en contact continuel avec les corps de
police, service d'incendie, et cetera, tous les services d'urgence de la
région. Ils peuvent me rejoindre
par Paget en tout temps, 24 heures sur 24 et, moi, je suis muni d'un véhicule
mobile d'une unité mobile.
6148 CONSEILLER ARPIN : Identifiée?
6149 M. DAIGNEAULT : Identifiée à la station, munie
de...
6150 CONSEILLER ARPIN : De gyrophares?
6151 M. DAIGNEAULT : Non, pas jusque
là.
6152 CONSEILLER ARPIN : Non, parce qu'au Québec, je sais que
c'est...
6153 M. DAIGNEAULT : Mais téléphone cellulaire et tout
ça.
6154 CONSEILLER ARPIN : Oui.
6155 M. DAIGNEAULT : Puis j'ai aussi la radio pour les ondes
radios que je me sers de temps en temps.
6156 CONSEILLER ARPIN : Je reviens sur la programmation
religieuse qu'on a identifiée. Le
Conseil a une politique qu'il a déjà établie dans l'Avis Public CRTC 199378 en
ce qui concerne l'équilibre en matières religieuses et en matières d'étique et
probablement que vous n'avez pas cette politique sous vos yeux, mais il y a une
directive que l'on voit à la Section B‑2‑A et 4 de cet Avis
Public.
6157 Est‑ce que vous
accepteriez comme condition de licence d'adhérer à cette politique‑là comme
condition de licence?
6158 M. AZOULAY : S'il le faut. Je ne l'ai pas lue, mais oui, s'il le
faut.
6159 CONSEILLER ARPIN : Enfin, on pose la question à tout le
monde.
6160 M. AZOULAY : Oui.
6161 CONSEILLER ARPIN : Je n'ai jamais entendu quelqu'un dire
*non+ ou s'il
dit non, bien il arrête de diffuser des émissions à caractère religieux; disons
que le choix est assez contraignant, j'en conviens avec
vous.
6162 M. AZOULAY : Oui.
6163 CONSEILLER ARPIN : En réponse à une des interventions, vous
avez indiqué que jusqu'à tout récemment vous diffusiez vos nouvelles d'un studio
situé à Montréal. Est‑ce toujours
le cas?
6164 M. AZOULAY : Excusez‑moi?
6165 CONSEILLER ARPIN : en réponse à une des interventions qui a
été déposée dans le cadre de ce processus‑ci, vous avez indiqué que jusqu'à tout
récemment, vous diffusiez vos nouvelles d'un studio situé à Montréal. Est‑ce toujours le
cas?
6166 M. AZOULAY : Non.
6167 CONSEILLER ARPIN : Non. Donc, vous avez rapatrié tout à
Saint‑Constant dans un nouvel immeuble comme vous nous avez dit dans votre
déclaration préliminaire.
6168 M. AZOULAY : C'est bien ça,
oui.
6169 CONSEILLER ARPIN : À l'égard de l'information locale,
comment est constituée votre salle de nouvelles et, je veux dire, en somme,
combien de... combien de journalistes avez‑vous? Avez‑vous un directeur de
l'information? Avez‑vous... il est avec nous.
6170 M. AZOULAY : Oui.
6171 M. DAIGNEAULT : Oui, pour l'instant, depuis le 1er
janvier je cumule la fonction de directeur de l'information et de
journaliste.
6172 CONSEILLER ARPIN : Et d'animateur?
6173 M. DAIGNEAULT : Et d'animateur, évidemment, mais on est
dans un processus d'embauche.
6174 CONSEILLER ARPIN : D'embauche. Il y a combien d'employés, monsieur
Azoulay chez CJMS?
6175 M. AZOULAY : Huis temps plein? C'est ça, huit temps
plein.
6176 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que vous faites appel à des temps
partiels également?
6177 M. AZOULAY : Deux?
6178 M. DAIGNEAULT : Deux, sur appel. C'est des gens qui vont venir faire, par
exemple, de la production.
6179 M. AZOULAY : Ah! oui, ça, c'est...
oui.
6180 M. DAIGNEAULT : Ça, c'est des gens qui travaillent pour
nous, mais qui ne sont pas réguliers; c'est vraiment sur
appel.
6181 CONSEILLER ARPIN : Et faites... avez‑vous des pigistes
également parce que votre territoire est quand même assez grand pour la
couverture de l'information?
6182 M. AZOULAY : Non; on est à la recherche maintenant
d'une personne à temps plein chez nous.
On avait quelqu'un, mais il n'est plus avec nous.
6183 CONSEILLER ARPIN : Aujourd'hui, il y a combien de
journalistes?
6184 M. DAIGNEAULT : Un seul.
6185 CONSEILLER ARPIN : Il y en a un seul.
6186 M. DAIGNEAULT : Qui est le directeur de
l'information.
6187 CONSEILLER ARPIN : Et qui est le directeur de l'information
et qui est avec nous aujourd'hui.
Il n'y a pas beaucoup de nouvelles aujourd'hui?
6188 M. DAIGNEAULT : Mais j'ai quelqu'un qui me remplace
actuellement.
6189 CONSEILLER ARPIN : Alors, il y a quelqu'un qui vous
remplace?
6190 M. DAIGNEAULT : Un autre animateur qui me remplace
présentement.
6191 CONSEILLER ARPIN : Bon. Et votre territoire de service, là,
c'est toute la rive sud, c'est?
6192 M. DAIGNEAULT : Non. A priori, c'est le Roussillon. Alors, le Roussillon pour
géographiquement parlant, pour vous citer, c'est entre Laprairie et
Chateauguay. Tout ce qui englobe...
toutes les municipalités qui englobent entre Laprairie et Chateauguay, c'est
notre priorité.
6193 CONSEILLER ARPIN : Ça comprend Napierreville
ça?
6194 M. AZOULAY : Non.
6195 CONSEILLER ARPIN : C'est après, c'est
passé.
6196 M. DAIGNEAULT : C'est ça. Finalement, Saint‑Rémi de Napierreville
où j'habite là, c'est vraiment la limite là, mais si on englobe, si vous voulez
je peux vous les... rapidement, il y a Laprairie, il y a... on inclut Brossard
parce que Laprairie et Brossard, c'est tout près, donc il y a un événement
majeur à Brossard, on le couvre.
Ensuite, il y a Candiac, Ste‑Catherine, Delson, Saint‑Constant,
évidemment et après ça, on monte jusqu'à Chateauguay. On a nos amis de la réserve indienne, on
a un contact là‑bas. Il y a des
événements, on en parle. Ils en
font partie. Alors, Caughnawaga et
toutes les municipalités autour de Chateauguay aussi. Mercier et toutes les petites
municipalités autour là.
6197 CONSEILLER ARPIN : Alors, il y a des radio
communautaires. Il y en a une à
Chateauguay, il y en a une sur la réserve.
Vous avez des relations avec eux ou si vous vous ignorez
ou...
6198 M. DAIGNEAULT : Moi, personnellement, je connais le
directeur de la radio communautaire de Chateauguay, monsieur Poirier, je le
connais très bien, mais ça peut arriver qu'on s'appelle pour une information,
justement, un complément d'information.
On n'est pas en compétition nécessairement parce qu'on n'a pas le même
créneau, on n'a pas le même...
6199 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que vous souscrivez à des sources
d'informations externes comme MTR ou... bien, je pense que c'est la plus connue,
mais monsieur Coallier nous a parlé de LCN ou de service de Info Plus de
Radio‑Canada?
6200 M. AZOULAY : Non.
6201 CONSEILLER ARPIN : Non. Donc, vous... même si c'est des... par
exemple, le Pape est décédé à un certain moment donné, je présume que vous en
avez parlé même si ce n'était pas une émission
locale?
6202 M. DAIGNEAULT : Définitivement. Et notre source d'information, à ce
moment‑là, c'est internet, bien honnêtement. Toutes les agences de presse qui
existent sur internet, on y réfère là.
Je pourrais vous en nommer à l'infini. Par contre, moi, il y a une agence de
presse que je me sers, vous devez la connaître, Telbec CNW, ça c'est une agence
de presse pour les communiqués de presse, ces choses‑là, très très utile pour
nous parce que, à ce moment‑là, ça nous permet justement d'avoir accès
directement aux communiqués de presse puis aux convocations. Ça, je m'en sers
souvent.
6203 Mais je peux vous dire
que dans la région, depuis l'avènement d'internet dans la région, tous les
organismes, Chambres de commerce, députés, municipalités nous font parvenir par
e‑mail, par courriel toutes leurs convocations et communiqués. Alors, ça facilite le
travail.
6204 CONSEILLER ARPIN : Donc, ça vous donne une source assez
diversifiée d'information locale pour être capable de constituer un bulletin qui
renseigne la communauté. C'est ce
que vous me dites?
6205 M. DAIGNEAULT : Oui.
6206 CONSEILLER ARPIN : Avez‑vous des mécanismes pour vérifier
l'information qu'on vous transmet comme ça par
courriel?
6207 M. DAIGNEAULT : Ah! définitivement. Moi, personnellement, écoutez, j'ai 29
ans d'expérience en radio, jamais je ne vais diffuser une information si je n'ai
pas... premièrement, si je ne connais pas la source ou si je n'ai pas fait une
vérification, si je ne la connais pas.
Alors, non, là‑dessus, ne vous inquiétez pas, aucune nouvelle n'est
diffusée en onde s'il n'y a pas eu une vérification au
préalable.
6208 CONSEILLER ARPIN : Vous avez... bien, je pense que c'est
dans votre présentation orale dit que vous aviez quatre minutes... pardon,
quatre heures et trente minutes d'information par semaine. C'est?
6209 M. DAIGNEAULT : C'est plus près du six
heures.
6210 CONSEILLER ARPIN : C'est plus proche de six
heures?
6211 M. DAIGNEAULT : Oui.
6212 CONSEILLER ARPIN : Et quoi, c'est des bulletins un peu
comme la grille que vous nous avez déposée hier avec votre
demande?
6213 M. DAIGNEAULT : C'est ça, c'est la même
chose.
6214 CONSEILLER ARPIN : C'est la même
chose?
6215 M. DAIGNEAULT : C'est la même
chose.
6216 CONSEILLER ARPIN : Et ça, ça comprend l'information, ça
comprend la météo, ça comprend les nouvelles de
sports?
6217 M. DAIGNEAULT : Voilà.
6218 CONSEILLER ARPIN : En terme de sports, vous couvrez
quoi?
6219 M. DAIGNEAULT : Bien, on a beaucoup d'équipes
régionales. Je vous donne
l'exemple. Au hockey, on a deux
équipes maintenant depuis que Chateauguay, on a deux équipes dans la Ligue
Midget AAA du Québec, donc une à Ste‑Catherine et une à Chateauguay. Donc, on a beaucoup accordé d'importance
à ces deux équipes de hockey‑là cette année. Puis on a aussi du très très bon...
l'été, du très très bon base‑ball, l'été, et du soccer.
6220 Donc, l'information
sportive régionale, ce n'est pas ça qui manque. On en a beaucoup
beaucoup.
6221 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Je vais parler maintenant de vos
engagements en terme de contenu canadien.
Vous aviez un engagement de produire et de diffuser des spectacles en
direct, alors, je présume que quand les quatre spectacles que vous faites
répondent justement à cette condition de licence‑là?
6222 M. AZOULAY : Oui, oui.
6223 CONSEILLER ARPIN : Et ça, c'est... est‑ce que vous
pré‑produisez puis après ça vous faites des montages ou vous passez
ça...
6224 M. AZOULAY : Non.
6225 CONSEILLER ARPIN : ... carrément en direct avec toutes les
fausses notes ou des blancs et tout?
6226 M. DAIGNEAULT : Oui, oui.
6227 CONSEILLER ARPIN : Toute la
spontanéité?
6228 M. DAIGNEAULT : C'est ce qui fait le charme, monsieur le
Commissaire, de ces émissions.
6229 CONSEILLER ARPIN : C'est ce qui fait le charme de toutes
les émissions.
6230 Est‑ce que vous
remettez des bourses aux gagnants quand... parce que vous avez un certain nombre
de concours là. Vous avez
d'ailleurs vous‑même dit que vous étiez diffuseur de l'équivalent du Canadian
Country Music Award?
6231 M. AZOULAY : Oui.
6232 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que c'est une occasion pour vous
au‑delà de souligner à votre super Gala Country Star, est‑ce que c'est une
occasion pour vous de... est‑ce que c'est seulement une occasion de souligner
les meilleures performances country ou c'est l'occasion aussi d'appuyer
financièrement des...
6233 M. AZOULAY : En fait, ce gala n'est pas nous qui le
faisons. C'est une compagnie ou une
organisation indépendante. Nous, ce
qu'on fait, c'est qu'on diffuse.
6234 CONSEILLER ARPIN : Vous êtes le diffuseur de ça. Et ça, c'est produit au Québec ce super
gala‑là?
6235 M. AZOULAY : Oui.
6236 CONSEILLER ARPIN : Et c'est une fois par
année?
6237 M. AZOULAY : Oui.
6238 CONSEILLER ARPIN : Bon. Mais à vos émissions de type qui se font
dans différents bars et restaurants, est‑ce que c'est juste de la diffusion pour
faire connaître des artistes ou si c'est des occasions de sélectionner des
gagnants?
6239 M. AZOULAY : Non. Pour l'instant, on a eu l'idée de Quebec
Country Star qu'on veut faire éventuellement, mais pour l'instant, non. C'est juste pour faire connaître le
monde.
6240 CONSEILLER ARPIN : C'est juste pour faire connaître. Donc, il n'y a pas de bourse, il n'y a
pas de...
6241 M. AZOULAY : Non.
6242 CONSEILLER ARPIN : C'est la diffusion d'une reconnaissance
de... une opportunité de faire connaître peut‑être des artisans de la musique
country qui n'ont pas encore fait d'enregistrement ou qui peuvent... et qui
cherchent et veulent se faire connaître?
6243 M. DAIGNEAULT : Je pourrais ajouter deux instants,
monsieur le Commissaire. On a un
programme qui est très populaire, qui s'appelle *Aide aux
talents canadiens+. Je ne sais pas si vous en avez déjà
entendu parler. C'est un programme
d'ordre commercial où on vend de la publicité à ceux et celles qui lancent de
nouveaux albums country et, évidemment, on leur offre ce programme‑là à rabais
et ce rabais‑là existe depuis que je suis à CJMS, depuis cinq ans. Ça n'a jamais changé, c'est un coût
minime de... écoutez bien ça, 500 00 $ pour 84 messages de 60 secondes qu'on
leur offre.
6244 Donc, ça représente...
normalement, c'est un coût qui pourrait frôler le 4 000,00 $ là, on leur vend ce
programme‑là, ce package‑là si vous voulez, 500 00 $. Alors, nous, on a... ça fait partie de
ce qu'on appelle, nous, *l'Aide
aux talents canadiens+. C'est inscrit sur le
contrat.
6245 CONSEILLER ARPIN : Mais c'est vous qui faites le
revenu?
6246 M. AZOULAY : On fait le revenu,
oui.
6247 M. DAIGNEAULT : Bien
oui.
6248 CONSEILLER ARPIN : Et ces messages‑là sont présentés dans
des blocs horaire?
6249 M. DAIGNEAULT : ROS.
6250 CONSEILLER ARPIN : En ROS. Et donc, il y en a dans des émissions du
matin, il y en a...
6251 M. DAIGNEAULT : Hum‑hum!
6252 CONSEILLER ARPIN : ... à quelques moments. Donc, il y a du prime time, il y a de la
soirée, il y a de la nuit.
6253 M. DAIGNEAULT : Mais vous nous dites qu'on fait des
revenus. Monsieur le Commissaire,
je peux vous dire que c'est un revenu minime parce que c'est nous qui faisons la
production de ce message‑là, alors l'artiste de paie que, finalement, le 500,00
$.
6254 CONSEILLER ARPIN : Oui. Non, non; je
comprends.
6255 M. DAIGNEAULT : Tu sais, je veux
dire...
6256 CONSEILLER ARPIN : Non, non. Ça lui donne l'opportunité de se faire
connaître.
6257 M. DAIGNEAULT : Très populaire.
6258 CONSEILLER ARPIN : Mais il n'en demeure pas moins qu'il
faut qu'il mette la main dans sa poche pour... il faut qu'il investisse dans son
développement personnel?
6259 M. DAIGNEAULT : Oui, mais 9 sur 10, monsieur le
Commissaire, 9 sur 10, se font commanditer cette promotion, en ce sens que,
nous, on leur permet donc d'arriver avec un commanditaire et ce commanditaire‑là
défraie pour eux leur promotion.
Donc, pour eux c'est zéro et nous on mentionne, évidemment, dans le
message 60 secondes que la promotion est commanditée par un commanditaire autre,
vous comprenez.
6260 CONSEILLER ARPIN : Et ce commanditaire‑là peut être un de
vos annonceurs qui va, effectivement, couper dans ses dépenses publicitaires
parce qu'il va vous dire qu'il supporte tel artiste?
6261 M. AZOULAY : Bien, s'il va couper dans son budget
publicitaire, je ne pense pas. Je
ne sais pas s'il va être là...
6262 CONSEILLER ARPIN : La semaine
d'après?
6263 M. AZOULAY : ... la semaine d'après, c'est possible
que non. C'est possible que c'est
des amis à ces chanteurs‑là qui ont des entreprises et qui veulent faire de la
publicité. Mais ça n'empêche pas
non plus... je ne veux pas donner l'impression que c'est la seule façon que ces
gens‑là peuvent se promouvoir à la station.
6264 On a des émissions
faites pour ça. On a des shows là
et faits pour ça. Ça, c'est
additionnel pour eux. Ils paient
des revenus, mais ils vont faire aussi des revenus.
6265 CONSEILLER ARPIN : Je vais peut‑être prendre un exemple
d'un commanditaire qui est un peu... peut‑être qui possiblement annonce chez
vous ou n'annonce pas, mais disons que... bien, je vais m'en servir comme
exemple, que vous vendez bon an mal an des campagnes à Molson pour certains de
ses produits et, moi, demain matin, j'arrive avec et j'ai convaincu Molson de
m'acheter mes commandites pour 500,00 $ et Molson vous dit : bien, écoute...
écoutez, monsieur Azoulay, j'ai trouvé un bon Jack, là, qui va prendre votre
campagne et puis mon placement publicitaire que je faisais chez vous, bien
effectivement c'est fini. Ça
va...
6266 M. AZOULAY : Bien, ce n'est pas le même type de
promotion là. Ce n'est pas un spot
pour Molson qui va passer. Il va
pas parler de sa bière.
6267 CONSEILLER ARPIN : Non, ça ne sera pas un spot pour
Molson.
6268 M. AZOULAY : Il va parler du chanteur puis c'est
commandité par Molson.
6269 CONSEILLER ARPIN : Oui,
mais...
6270 M. AZOULAY : Je ne crois pas qu'il va lâcher sa
publicité pour une petite commandite là.
6271 M. DAIGNEAULT : Parce que la façon dont les 60 secondes,
donc je vous ai bien dit que c'était des messages de 60 secondes qui sont
conçus, c'est qu'on entend au moins cinq extraits de chansons à l'intérieur du
60 secondes et on dit en plus à quel endroit on peut se procurer l'album en
vente à tel endroit. Vous
comprenez, il y a du...
6272 CONSEILLER ARPIN : Donc, il ne reste pas grand temps pour
Molson?
6273 M. DAIGNEAULT : Non. C'est un closing, on appelle ça un
*tag+,
vraiment un petit tag grès minime, que ce soit Molson ou whatever qui là, ce
n'est pas une grosse grosse plug pour lui, sauf que ça passe 84 fois,
évidemment.
6274 CONSEILLER ARPIN : Oui.
6275 M. DAIGNEAULT : C'est intéressant.
6276 CONSEILLER ARPIN : Et ça, c'est une ... c'est 84 fois sur
une base?
6277 M. DAIGNEAULT : Trois semaines.
6278 CONSEILLER ARPIN : Sur trois
semaines.
6279 LE PRÉSIDENT : O.k. We'll stop here. On va arrêter ici et on recommence
demain matin à 9 h 00.
6280 We will resume the
questioning of the panel à 9h00 tomorrow morning.
‑‑‑ L'audience est
ajournée à 1759, pour reprendre
le jeudi 23 mars 2006 à 0900
/ Whereupon the
hearing adjourned at 1759,
to resume on
Thursday, March 23, 2006 at
0900
STÉNOGRAPHES
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Marc Bolduc
Lynda Johansson
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Madeleine
Matte