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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

 

 

 

 

 

 

 

TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE

      THE CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND

TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

 

 

 

 

TRANSCRIPTION DES AUDIENCES AVANT

  CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

   ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

 

 

 

 

 

 

SUBJECT:

 

 

 

VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS /

PLUSIEURS DEMANDES EN RADIODIFFUSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

HELD AT:             TENUE À:

 

Convention Centre                Centre des congrès de Québec

1000 René-Levesque Blvd East                1000, boul. René-Levesque est

Quebec, Quebec                Québec (Québec)

 

March 21, 2006          Le 21 mars 2006


 

 

 

 

Transcripts

 

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.

 

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.

 

 

 

 

Transcription

 

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès‑verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.

 

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.


Canadian Radio‑television and

Telecommunications Commission

 

  Conseil de la radiodiffusion et des

télécommunications canadiennes

 

 

 

 

Transcript / Transcription

 

 

 

 

        

  VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS /

PLUSIEURS DEMANDES EN RADIODIFFUSION

        

 

 

 

 

 

BEFORE / DEVANT:

 

Charles Dalfen          Chairperson / Président

Michael Arpin          Commissioner / Conseiller

Richard French          Commissioner / Conseiller

Andrée Noël          Commissioner / Conseillère

Joan Pennefather          Commissioner / Conseillère

 

 

 

ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:

 

Chantal Boulet     Secretary / Secrétaire

Valérie Lagacé          Legal Counsel /

Conseillère juridique

Robert Ramsay          Hearing Manager /

Gérant de l'audience

 

 

 

HELD AT:          TENUE À:

 

Convention Centre              Centre des congrès de Québec

1000 René-Levesque Blvd East              1000, boul. René-Levesque est

Quebec, Quebec              Québec (Québec)

 

March 21, 2006              Le 21 mars 2006

 


TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS

 

 

   PAGE / PARA

 

PHASE I (Cont.)

 

 

PRÉSENTATION PAR / PRÉSENTATION BY:

 

Radio Couleur Jazz inc.    392 / 2320

 

Radio Nord Communications inc. (CKNU-FM)    445 / 2639

 

Radio Charlesbourg/Haute St-Charles (CIMI-FM)    510 / 3006

 

Communications Médialex inc. 572 / 3372

 

591991 B.C. Ltd. (Corus) (CFEL-FM)    647 / 3970

 

 

 

PHASE II

 

INTERVENTION PAR / INTERVENTION BY:

 

3924301 Canada inc. (Communications Lévis 2001) 697 / 4277

 

Yves Sauvé 707 / 4323

 

 

 


   Québec (Québec)

‑‑‑ L'audience débute le mardi 21 mars 2006 à 0932 /

    Upon commencing on Tuesday, March 21, 2006 at 0932

2310     LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît.

2311     Madame la secrétaire, bonjour, tout le monde.

2312     LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le président.  Bonjour à tous.

2313     Avant de débuter, j'aimerais annoncer que deux requérantes qui s'étaient engagées à déposer un document concernant leur création orale l'ont fait ce matin.

2314     Alors, il s'agit de la requérante Yves Sauvé et de la requérante 9147‑2605, M. Jean‑Pierre Coallier.

2315     Alors, les documents ont été déposés au dossier de la demande et seront disponibles dans la salle d'examen pour ceux qui désirent les consulter.

2316     Alors, nous allons commencer ce matin avec l'Article 5 à l'ordre du jour qui est une demande présentée par Radio Couleur Jazz inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale spécialisée de langue française à Québec.


2317     La nouvelle station sera exploitée à la fréquence 106,9 MHz (canal 295C1) avec une puissance apparente rayonnée moyenne de 3 690 watts, puissance apparente rayonnée maximale de 16 900 watts/hauteur de l'antenne de 410,1 mètres.

2318     M. Pierre Brosseau comparaît pour la requérante et il nous présentera ses collègues.  Vous disposerez alors de 20 minutes pour votre présentation.

2319     Monsieur Brosseau.

*PRÉSENTATION / PRESENTATION

2320     M. BROSSEAU:  Bonjour, Monsieur le président, Monsieur le vice‑président, Mesdames les conseillères, membres du personnel.

2321     Je suis Pierre Brosseau, président du conseil de Radio Couleur Jazz et de Radio Nord Communications. Permettez‑moi de vous présenter les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui.

2322     A ma droite immédiate, Louis Panneton, vice‑président, ventes et marketing, vice‑président exécutif radio et directeur général de Couleur Jazz Montréal.

2323     A la droite de Louis, Raynald Brière, président et chef de l'exploitation de Radio Nord Communications et Guy Banville, vice‑président de la programmation de Radio Nord Communications.


2324     A ma gauche, Francine Côté, conseillère à la direction de Radio Nord.

2325     A la table derrière nous, en commençant par votre droite, Réjean Nadeau, directeur général, finances et administration; Thierry Gamelin, superviseur, recherche média, de Carat Canada; Ralph Boncy, directeur musical de Couleur Jazz à Montréal; Danny Boulanger, directrice des ressources humaines à Radio Nord Communications; et Guy Beaudoin, directeur général, services techniques et informatiques.

2326     Dans la demande que nous vous présentons aujourd'hui, Radio Nord Communications s'est associé à la Société Spectra‑Scène qui est également son partenaire dans Couleur Jazz 91,9, lancée le 14 décembre 2004 à Montréal.  Ce lancement demeure une date importante pour les partenaires de Couleur Jazz.  Radio Nord Communications entrait enfin dans le marché de la radio à Montréal après plus de 55 ans d'existence.

2327     Le lancement de Couleur Jazz Montréal soulignait aussi l'enracinement et le soutien du Festival international de jazz de Montréal après avoir célébré ses 25 ans d'existence en 2004.


2328     Une aventure aussi excitante qu'on a pu l'imaginer pose encore un défi de taille.  Le développement de la radio spécialisée exige de la détermination et de la patience. Ajoutons à cela que nous opérons à Montréal avec une fréquence très limitée.

2329     Malgré cela, Radio Couleur Jazz tisse ses racines petit à petit à Montréal et construit sa notoriété.

2330     Les bénéfices annoncés avec la création de cette radio commence à prendre forme.

2331     Guy Banville vous en parle.

2332     M. BANVILLE:  Comme le mentionnait Pierre, Couleur Jazz a beaucoup évolué depuis son lancement. On peut maintenant dire qu'elle est une station référence.  Son offre radiophonique stimule la découverte de la richesse du répertoire jazz, blues et musique du monde.

2333     Lors du Festival de jazz l'été dernier, Couleur Jazz s'est associée à l'événement comme station référence en y installant son antenne pendant toute la durée du festival. A cette occasion, nous avons demandé à trois musiciens de la relève de former un trio qui s'est déplacé au cour du centre‑ville pendant 11 jours, permettant au public d'apprécier les talents de la relève jazz.


2334     Le public a tellement aimé que nous avons décidé de financer cette formation de la relève comme le trio officiel de Couleur Jazz.

2335     Déjà, nous avons réussi à lancer des artistes du jazz comme Florence K., Annie Poulin, qui est de Québec d'ailleurs, et Samina, dont nous avons parrainé les concerts intimes et les spectacles gratuits dans le cadre du Festival de jazz.

2336     Couleur Jazz a été aussi la première station à diffuser son nouvel album.  Couleur Jazz travaille aussi avec l'Université Concordia, la faculté de musique de l'Université de Montréal, le JazzFest, le Festival des harmonies à Sherbrooke et le FestiBlues pour n'en nommer que ceux‑là.

2337     Malgré sa courte existence, Couleur Jazz a créé une attitude dans l'univers de jazz à Montréal et a contribué à mieux faire connaître le genre et surtout ses merveilleux artistes.

2338     Nous croyons que la ville de Québec pourra aussi bénéficier de la venue d'une station jazz et notre station Couleur Jazz Québec viendra enrichir et compléter l'offre radiophonique à Québec.


2339     Soixante‑dix pour cent de notre programmation musicale proviendra de la catégorie 34 jazz et blues avec un contenu canadien de 35 pour cent, ce qui atteste de notre détermination à mieux faire connaître les artistes canadiens qui évoluent dans ce genre et à encourager les talents émergents.  Nous diffuserons aussi des musiques variées, musiques métissées, R&B, soul et funk et des musiques de catégorie 2 avec un contenu canadien de 45 pour cent et 65 pour cent de musique vocale de langue française.

2340     Le Festival d'été international de Québec et le concours provincial de musique de Sillery sont des éléments qui seront appuyés par Couleur Jazz Québec.

2341     Nos émissions de création orale communiqueront les dates de concerts, spectacles, nouvelles sorties de disques, écoute K, toutes les dates de jazz et du blues de la région de Québec, des festivals, les soirées spécialisées et bien d'autres activités culturelles dans le genre seront communiqués en ondes.

2342     Du trio au big band, du classique au novateur, Couleur Jazz Québec soutiendra les groupes ou artistes en développement par un programme de talent qui peut donner le petit coup de pouce qui manque souvent à ces artistes.


2343     Couleur Jazz Québec souscrira 700 000 $ en dépenses directes et 105 000 $ en dépenses indirectes pour le terme de la licence, dépenses qui sont réparties en cinq volets:  175 000 $ pour Musique Action; 140 000 $ en bourses pour les étudiants en musique; 210 000 $ pour le concours Couleur Jazz, 70 000 $ pour des camps musicaux dans la région de Québec; et 105 000 $ au Festival d'été international de Québec.

2344     Couleur Jazz Québec sera la radio référence pour tout ce qui se rapporte au jazz, au blues et à toutes les déclinaisons les plus connues comme certaines facettes insoupçonnées pour les amateurs sérieux et les néophytes à la portée de tous les auditeurs dans une ambiance conviviale.

2345     Couleur Jazz Québec offrira une programmation adaptée à ses auditeurs avec un peu plus de 14 heures de création orale par semaine.

2346     Couleur Jazz Québec diffusera l'actualité locale, régionale et nationale en bulletins de trois minutes aux heures de pointe la semaine, neuf fois par jour, en plus de la météo, de la circulation et des documentaires sur les profils d'artistes de jazz, histoire du jazz et d'autres rubriques comme la bourse, sports, jardinage et les activités qui reflètent les centres d'intérêts des auditeurs québécois.

2347     Louis Panneton vous donne maintenant plus de détails quant au plan d'affaires proposé.


2348     M. PANNETON:  Notre formule Couleur Jazz apportera une diversité et une complémentarité aux émissions de radio disponibles dans le marché de Québec.

2349     Notre formule vise prioritairement les adultes de 35 à 64 ans dans un créneau musical qui demeure inoccupé.  Ainsi, notre étude de marché réalisée par Carat note que les adultes de plus de 35 ans consacrent une grande partie de leur écoute de la radio à des stations établies à l'extérieur de Québec.  Chez les adultes de 35 à 64 ans, la station la plus populaire est Rock détente avec une part de 20,4 pour cent suivi de CFOM et de la station Énergie.  La formule Couleur Jazz sera vraiment complémentaire à ces stations.

2350     Par ailleurs, Couleur Jazz Québec s'adressera à un groupe cible dont les caractéristiques socio‑économiques diffèrent des publics cibles des stations actuelles.


2351     Nous estimons que la part de marché de la station pour les 25‑54 oscillera entre 3,9 pour cent en l'an un à 4,9 pour cent à maturité.  Environ 500 000 $ des recettes envisagées par Couleur Jazz Québec en l'an un proviendraient des stations actuelles.  Donc, l'incidence est donc négligeable pour les stations qui pourraient être affectées compte tenu de la part de marché et des recettes modestes projetées par Couleur Jazz et de la bonne santé du marché de Québec selon les indicateurs économiques les plus récents.

2352     La ville de Québec demeure l'une des seules grandes villes canadiennes sans station de jazz.  Nous pensons que la population de Québec accueillera avec enthousiasme cette station qui contribuera à l'enrichissement de l'offre dans le marché.

2353     Une centaine d'intervenants, que nous remercions, ont pris la peine d'appuyer notre demande.

2354     Notre sondage, réalisé par le maison Synovate, permet de vérifier l'intérêt de la population de Québec pour le jazz.  Tout en respectant l'équilibre du paysage radiophonique, nous pensons offrir une contrepartie de qualité, innovante et pertinente à la population de Québec.


2355     Notre présence à Québec nous permettra aussi de soutenir l'expansion de la radio spécialisée de jazz au Québec. Si nous obtenons une licence à Québec, notre intention est d'offrir également le service dans les plus petits marchés comme Sherbrooke et Trois‑Rivières au moyen de réémetteurs.  Nous pourrions ainsi constituer une offre plus attrayante pour les annonceurs nationaux qu'il est très difficile actuellement de convaincre avec une seule station à Montréal.  Compte tenu des limitées serrées du modèle économique actuel, il nous paraît souhaitable d'assurer une présence dans les marchés principaux du Québec pour accéder à une base de revenus nationaux.

2356     De plus, les synergies avec CKNU dans l'hypothèse où les modifications des licences demandées seraient autorisées par le Conseil, nous permettront de soutenir l'effort des deux stations dans une phase de développement.

2357     Je cède la parole à Raynald Brière pour la conclusion de notre présentation.

2358     M. BRIERE:  Merci, Louis.

2359     Dans un environnement où la technologie interpelle la vision d'avenir de la radio au Québec, tout comme au Canada, la radio spécialisée s'impose comme une piste prometteuse pour assurer la croissance de ce médium.


2360     A l'instar de ce qui se passe à la télévision, nous sommes convaincus que la radio spécialisée peut fidéliser des nouveaux auditeurs et attirer de plus en plus l'intérêt des annonceurs.  Pour soutenir la radio spécialisée, il faut mettre des ressources mais aussi compter sur une masse critique qui permet d'offrir un produit plus attrayant aux annonceurs et d'améliorer la qualité du service, surtout dans l'univers francophone limité aux nouveaux permis.

2361     C'est dans ce contexte que nous souhaitons que le Conseil nous permette de poursuivre notre expérience dans cette voie en nous autorisant une nouvelle station Couleur Jazz dans la capitale.

2362     Nous vous remercions de votre attention et nous sommes entièrement disposés à répondre à vos questions.

2363     LE PRÉSIDENT:  Merci beaucoup, Messieurs et Mesdames.

2364     Monsieur le vice‑président French.

2365     CONSEILLER FRENCH:  Bon, est‑ce qu'on pourrait parler avec M. Panneton, commencer avec M. Panneton au sujet du marché du Québec, de Québec, qui est quand même un enjeu important?

2366     On remarque dans les quelques commentaires préliminaires, on parle de la bonne santé du marché de Québec.  Est‑ce qu'on peut dire, Monsieur Panneton, dans l'option de Radio Nord, que le marché de la publicité radio à Québec est en bonne santé?


2367     M. PANNETON:  Oui, le marché est en bonne santé à Québec.  Plusieurs tableaux indiquent que le marché de Québec se porte bien.

2368     M. BRIERE:  Si vous me permettez que je rajoute peut‑être un commentaire, d'abord tous les indicateurs économiques, quand on les regarde, les derniers indicateurs économiques montrent que c'est un marché en bonne santé, mais que la moyenne en tout cas, qu'on regarde les permis de construction, qu'on regarde le taux d'emploi, et cetera, je pense que ça nous indique que l'économie est bonne.

2369     Quand on regarde de 1999 à 2003, il y a eu une croissance, les revenus ont passé de 25 millions à 31 millions, une croissance de 5,8 pour cent, puis après ça, ça s'est stabilisé, on le sait, depuis 2003 à maintenant.

2370     Dans notre esprit, dans mon esprit, en tout cas, c'est une situation plus conjoncturelle que structurelle.  Il y a eu des chambardements.  Il ne faut pas penser que ces chambardements‑là n'ont pas eu une grande influence sur la situation du marché.


2371     Mais quand on regarde les derniers sondages, il y a une redistribution de l'écoute puis on sent que maintenant, on va assister, je pense, à une reprise de ce marché‑là et qu'on va connaître une croissance dans les prochaines années, il n'y a pas de doute.  Parce que les indicateurs étant là, je pense que forcément, les revenus ‑‑

2372     MME COTÉ:  Peut‑être, si vous me permettez, Monsieur French, nous avons demandé aux représentants de Carat, qui ont fait l'étude de marché qui avait été déposée en 2004 de mettre à jour les prévisions au niveau des indicateurs de la santé économique du marché de Québec, et je demanderais, si vous le permettez, à Thierry Gamelin de vous donner les résultats de cette mise à jour, si vous le souhaitez.

2373     CONSEILLER FRENCH:  Je suis choyé.

2374     M. GAMELIN:  Bonjour, Monsieur le conseiller.

2375     Donc, le Conference Board du Canada avait fait des projections de croissance stable pour les ventes au détail dans le marché de la ville de Québec et ces projections‑là ont été, nous en sommes très heureux, revues à la hausse.

2376     Donc, si on regarde, il avait été projeté en 2004 des ventes au détail de 9,1 milliards de dollars et le réel coût que nous avons eu les résultats du Conference Board est de 9,9 milliards. Donc, une augmentation de 9 pour cent.


2377     Pour ce qui est de 2005, c'était prévu 9,4 milliards et ça s'est chiffré à 10,2 milliards, donc ce qui est une augmentation aussi de 8 pour cent.

2378     Ça démontre que le marché de Québec est en bonne situation économique au niveau des ventes au détail.

2379     Vous êtes sûrement pas aussi sans savoir que le marché de Québec a un taux de chômage beaucoup plus bas que celui de la province, de 3 pour cent plus bas en février 2006.

2380     Et pour ce qui est de la valeur des permis de bâtir, elle augmente plus rapidement dans le marché de Québec.  Elle a augmenté de 1999 à 2005 de 22,5 pour cent comparativement à 15,1 pour cent pour la même période pour la province de Québec.

2381     Donc, le marché de la ville de Québec se porte mieux économiquement que la province elle‑même. Merci.

2382     CONSEILLER FRENCH:  Oui, mais la question n'est pas là.  Personne conteste le dynamisme général de l'économie de la grande région métropolitaine québécoise.  C'est plutôt la question de la traduction de ces ventes de détail et d'autres indices prometteurs en publicité radio dont il s'agit.


2383     Donc, j'aimerais demander à M. Brière il y a eu des événements conjoncturels qui ont, ou conjoncturaux, je ne sais pas,  qui ont quelque peu déplacé, je fais une hypothèse, là, qui a quelque peu déplacé l'argent pub radio à Québec.  Où est allé cet argent‑là?

2384     M. BRIERE:  Permettez que je revienne au début de votre question, Monsieur le vice‑président.

2385     Ces événements conjoncturels‑là, à mon avis, ont eu un impact sur la stabilité.  Le milieu des annonceurs n'aime pas beaucoup l'instabilité. Je pense que c'est clair, ça.  Si je suis un annonceur, demain, moi, l'instabilité, ça ne m'intéresse pas.

2386     Et cette instabilité‑là, en fait, hier, on en a parlé. Je ne reprendrai pas tout ce qui s'est dit, mais on sait très bien qu'il y a des annonceurs qui ont dit bon, bien, on ne touche pas à ça.  On arrête.  Puis quand vous réglerez vos problèmes, on viendra.  Puis nous autres, en attendant, on veut pas être associé à ça.


2387     Il y a une réalité là‑dedans qui m'apparaît claire.  A qui profite le crime, comme dirait l'autre.  Mon expérience en télévision, en tout cas, a montré que la télévision locale en particulier se porte plutôt bien. Donc, je pense que la télévision, sur le plan local, à raison d'une tarification appropriée, dirons‑nous, récupère une partie de ce montant‑là qui, parce que dans le fond, la nature, ça se déplace d'un secteur à l'autre et c'est évident que je pense que c'est la télévision locale qui en profite le plus.

2388     CONSEILLER FRENCH:  Pourtant, il n'y a pas eu de pointe de revenu particulière pendant cette période‑là.

2389     M. BRIERE:  Non, mais il y a eu ‑‑

2390     CONSEILLER FRENCH:  En télévision.

2391     M. BRIERE:  Il y a quand même une croissance des revenus, en télé, en tout cas.  Les chiffres qui étaient à ma disposition il n'y a pas très, très longtemps illustraient qu'il y avait une croissance de revenus et il y a le fait encore une fois qu'il y a des annonceurs qui ont dit en radio, bien nous, on va faire autre chose ou on va attendre.  Puis encore une fois, quand le marché sera beaucoup plus stable, on reviendra.

2392     C'est des bouleversements majeurs au fond qu'il y a eu.  Les trois animateurs qui ont vu leur situation se modifier dans l'espace d'un an.

2393     CONSEILLER FRENCH:  Ils sont retombés sur le champ de bataille.

2394     M. BRIERE:  C'est quand même pas rien, admettons le.


2395     CONSEILLER FRENCH:  Je suis curieux et je pose la question pas en temps que vice‑commissaire ou vice‑président du CRTC mais plutôt comme personne curieuse.  Comment ce fait‑il que l'annonceur n'opte pas pour un des postes non impliqués dans cette confrontation?  Est‑ce que ça empoisonne tout le puits?

2396     M. BRIERE:  C'est difficile ici parce qu'ils sont à peu près tous impliqués.

2397     Mais, non, je blague un peu mais en fait, les trois premiers joueurs, les trois premiers joueurs, oui, c'est ça, étaient directement impliqués.  Ça crée une instabilité.

2398     Ça crée un climat, ça crée un environnement et cet environnement‑là fait que vous savez, quand on est à distance, quand on est un annonceur national particulièrement, on regarde ça de loin, on a souvent parfois l'impression que c'est pire.  On se dit, eh, mon Dieu, qu'est‑ce qui se passe là?

2399     Donc, on se dit bien, on va attendre. On va attendre parce qu'il se dit des choses.


2400     Les médias extérieurs rapportent ça d'une façon.  Est‑ce que c'est correct ou pas, je n'ai pas de jugement à porter là‑dessus.  Je dis juste que le fait qu'on propage ça partout, ça beaucoup d'impact.  Et ça joue, c'est un facteur extrêmement important qui a joué.

2401     Je le répète, c'est un changement majeur.  C'est pas une petite affaire qui est arrivée, dans le fond.

2402     Je sais qu'on ne peut pas, pour répondre à votre question, l'indicateur économique évidemment ça ne se répercute pas mais ça va finir par se répercuter, c'est indiscutable.

2403     CONSEILLER FRENCH:  Alors, vous prévoyez quand même un avenir où le marché reprend son rythme de croisière de croissance d'entre 1999 et 2003, sauf que vous prévoyez quand même 5 pour cent plutôt que 5,7 pour cent pour les prochaines années.  Est‑ce qu'il y a une raison qui est ‑‑

2404     M. BRIERE:  Par prudence.

2405     CONSEILLER FRENCH:  Par prudence.

2406     M. BRIERE:  Par prudence, on pense que ce marché‑là va croître à ce rythme‑là.  On s'est donné, je pense qu'il faut faire des calculs conservateurs.

2407     Il faut se donner cette marge‑là et on s'est donné cette marge‑là, qui nous apparaît plus réaliste aussi quand on fait des calculs évidemment.


2408     CONSEILLER FRENCH:  Et l'impact de licences pour Couleur Jazz dans le marché de Québec serait modeste sur les titulaires actuels?

2409     M. BRIERE:  Oui, c'est clair que c'est modeste.  On parle de 900 000 $ en l'an un, un marché de 30 quelque millions.  Je veux dire, c'est bien sûr, vous savez, prenons uniquement le cas de la station où c'est connu, c'est un dossier qui présente une modification de son format mais c'était juste le point de dire de cette façon‑là tirait une partie de ses revenus du marché de Québec dans un groupe cible plus âgé.

2410     Cet argent‑là retourne dans le marché. Cet argent‑là, il retourne dans le marché. Donc, on prend une portion de cette ‑‑ on prétendrait prendre une simple portion de ce pourcentage‑là.

2411     Quand on regarde ça sur les sept années disons, je faisais le calcul ce matin, je regardais ça et je me disais présumant qu'il n'y a pas de croissance, 30 quelque millions, c'était 225 millions, on va aller chercher 5 pour cent chez certains, disons.  C'est ça qu'on fera avec le plan qu'on dépose devant vous aujourd'hui, en présumant même pas la croissance du 5 pour cent.


2412     En présumant qu'il ne se passe rien, on va aller chercher le 5 pour cent.  Ça va donner à peu près 223, 224 millions sur les sept ans de ventes publicitaires dans ce marché ici.

2413     Donc, toutes choses étant égales, ça nous apparaît, tout en offrant une diversité, on se dit, en fait, on offre un nouveau produit, une diversité avec peu d'impact, qui nous apparaît un plan qui fait du sens.

2414     CONSEILLER FRENCH:  M. Coallier évoquait un fait que je trouvais intéressant ‑‑ puis je doute que vous pouvez répondre pour votre poste de Montréal, mais je vous pose la question pareil. Il a indiqué qu'une proportion significative ‑‑ je ne me rappelle pas, mais c'était peut‑être entre 40 et 60 pour cent de ses annonceurs ‑‑ annonçaient uniquement avec lui.  On peut déduire peut‑être qu'ils avaient attiré ses annonceurs dans le marché de la pub radiophonique par un produit unique.

2415     Avez‑vous des statistiques comparables pour le Jazz Montréal?


2416     M. BRIERE:  Je vais laisser Louis le préciser mais c'est inévitable que la venue de produits haute gamme ou niche, dans le fond, n'est pas mainstream. Alors, il y a des annonceurs qui ne veulent pas être noyés dans un environnement mainstream.  C'est normal parce que, bon, je pense que c'est une catégorie de produits, dont l'automobile de luxe peut‑être, dans les vêtements.

2417     Et à Montréal, on a senti que ça créé un attrait particulier pour ce genre de produits‑là, un peu comme un magasin spécialisé qui demain vient dans le marché à côté d'un magasin mainstream, il va chercher une part parfois d'un marché qui sont des annonceurs qui sont pas des familiers disons.

2418     M. PANNETON:  Après notre première année d'opération ou à peu près à Couleur Jazz Montréal, on a environ aux alentours de 40 pour cent de notre clientèle en chiffres d'affaires qui provient dans un premier temps de clients qui justement sont reliés directement à la musique jazz, que ce soit dans la restauration, que ce soit dans l'habitation, que ce soit en automobile, reliés à des événements aussi qui sont reliés au jazz.  Donc à l'événementiel, ça c'est vraiment un volet intéressant.

2419     Deuxième point sur les clients, qui justement, comme Raynald vient de le dire, n'utilisaient pas la radio et utilisaient d'autres médias et maintenant peuvent rejoindre la clientèle cible qu'on offre à cause de notre profil démographique.


2420     On a une concentration d'auditoire qui est importante ‑‑ jusqu'à 70 pour cent de notre clientèle entre 25‑54 ‑‑ et donc de cette façon‑là pour eux avec des revenus et aussi des revenus et de l'éducation au‑delà de la moyenne.  Donc, c'est relativement contemporain.

2421     Donc, c'est à peu près 40 pour cent de notre clientèle actuellement qui sont les clients, du nouvel argent, qu'on peut dire, honnêtement, qui a été soit des ajouts supplémentaires au budget, déplacement de budgets de d'autres médias à la radio, ou tout simplement, c'est l'environnement qu'ils viennent chercher chez nous au niveau de Couleur Jazz.

2422     CONSEILLER FRENCH:  Merci.  Je ne sais pas si vous avez d'autre chose à ajouter, Monsieur Brière, mais il est évident que pour ‑‑ et je parle de l'impact économique de l'arrivée d'une autre licence ‑‑ c'est évident que si le Conseil décidait d'attribuer une licence ou même plus qu'une licence, on ferait le pari que vous faites, que vous nous invitez à faire.

2423     Soit que 2003 à 2005 était un accident de parcours et non pas une manifestation d'une différence fondamentale du marché, du lien entre le marché radio pub et le marché plus généralement.


2424     Mais je peux pas laisser le sujet sans remarquer que le Conseil doit être conscient que 70 pour cent du revenu dans le marché va à trois postes et les quatre autres postes ont de la difficulté.  Il se peut qu'on soit pas malhonnête ou incorrect en disant que c'est une économie extraordinaire à Québec, puis ça marche bien puis c'est plus dynamique que les autres villes en général, mais il faut un peu faire attention ‑‑ et puis je vous accuse pas de ne pas l'avoir fait ‑‑ mais il faut que le Conseil fasse attention de ne pas présumer naïvement et de façon simpliste que cet accident de parcours est terminé et que l'argent va revenir.

2425     Alors, je vous invite une fois devant moi, si je pense à d'autre chose, puis si vous avez d'autre chose à dire là‑dessus.

2426     M. BRIERE:  Je vous remercie de l'invitation.  Je pense qu'il y a deux éléments que j'aimerais ajouter.

2427     Le premier, comme je dis, c'est conjoncturel, c'est circonstanciel, c'est des décisions de programmation.  A partir du moment, on ne peut pas, en tout cas, je ne pense pas qu'on puisse évaluer le marché sur uniquement des décisions de programmation.


2428     Les décisions de programmation, ça change.  La preuve de ça, quand on regarde depuis le dernier sondage, on regarde la situation de Cogeco, par exemple, qui a récupéré 30, 40, 50 pour cent de l'écoute des pertes de CHOI, disons, là on va se retrouver dans une position économique, une situation financière pas mal meilleure.  Je pense que ça, c'est clair.

2429     Uniquement sur un sondage, on n'a pas vu celui du 10 avril encore qui s'en vient.  Il y a donc cet espèce de jeu‑là, d'équilibre‑là qui est en train de se faire, dont à mon avis vous devez tenir compte, puis avec respect.

2430     Deuxième des éléments pour moi, c'est je transpose ça dans un autre secteur.  L'avenir de la télévision spécialisée, par exemple, ça n'a pas affaibli la télévision au Québec, ni à Québec, ni à Montréal.  Ça créé de la diversité et des fois la diversité, ça crée de la richesse parce que ça offre des choix, parce que ce que ça fait, c'est que ça permet que les annonceurs soient attirés, plus de restaurants.


2431     Hier, je suis allé manger à Québec.  Il y a pas mal de restaurants en ville et pas loin des meilleurs restaurants au monde, il faut le dire.  Mais la vérité, il y en a beaucoup. C'est certain qu'il y en a qui vivent moins bien mais la majeure partie vit bien parce qu'il y a une diversité, il y a un italien, il y en a un chinois, il y en a en je ne sais pas quoi.  Il y a toutes sortes de restaurants.

2432     C'est peut‑être un problème aussi qu'il y a eu une concentration de trois joueurs seulement.  Ça, c'est un problème.  Ça, à mon avis, c'est pas sain.  On ne peut pas blâmer les gens, c'est leur job, puis ils font une sacrée bonne job.  Mais on n'a pas ce problème‑là dans d'autres marchés parce qu'il y a une diversité de produits.

2433     Des situations de contrôle de 40, 45 pour cent dans un marché, on voit pas ça à nulle part, absolument pas.  On a vu ça ici.  On verra plus ça, je pense.

2434     Alors, à mon avis, c'est ça qui est le plus, que vous devez tenir compte aussi.

2435     CONSEILLER FRENCH:  Vous nous invitez à lever notre regard vers un avenir, deux, trois ans et un moment où il y aurait un plus grand départage d'écoute.  Il y aurait, espérons‑le, moins d'instabilité en terme de personnel, d'animateurs et animatrices et il y aurait, on présume, une situation où la relation entre l'économie générale de la région et le marché de radio pub s'apparente davantage à la situation dans d'autres villes canadiennes.


2436     M. BRIERE:  A mon avis, on est en route, on est en marche, on l'est dedans.  Ces événements‑là, le temps passe, évidemment. Ces événements‑là se sont produits il y a un certain temps. On voit déjà la redistribution.

2437     Les gens sont bien conscients, on voit déjà la situation de CHOI‑FM en terme d'écoute n'est plus du tout la même.  FM93 s'est repositionné.  Astral n'a pas de problème dans le marché.  Corus est en train de s'organiser.

2438     A moment donné, ce marché‑là va reprendre là où il était dans sa croissance parce qu'il va y avoir une plus grande diversité et la diversité, je pense encore une fois, je le pense sincèrement, ça crée de la richesse.  Ça fait qu'il y a plus de choix, plus de monde qui s'intéressent à plus de produits.

2439     Cette concentration des produits‑là a créé cette situation‑là et il ne faut pas trop attendre.  Je pense que le changement est en train de se faire et c'est le temps, à mon avis, d'offrir de nouveaux produits dans ce marché‑là pour un meilleur équilibre, une plus grande diversité.


2440     Pourquoi il n'y aurait pas Jazz à Québec quand on compare que des villes à peu près de même taille au pays offrent un produit comme ça?  Ça fait que ça ajoute une diversité et ça n'a pas beaucoup d'impact sur le marché et à mon avis, c'est le temps de faire.

2441     CONSEILLER FRENCH:  Est‑ce qu'il y a un poste de jazz au pays qui le ferait?

2442     M. BRIERE:  J'ai pas les chiffres de toutes les stations de jazz à travers le pays.  Je peux vous dire une chose, on va faire nos choix à Montréal. Je peux vous assurer ça.  On va le faire parce qu'on a une belle formule, on a un beau plan, du bon monde, puis un bon marché.  Puis on va le faire.

2443     Ça va prendre le temps.  Le principal handicap à Montréal, c'est pas le produit, c'est pas le plan, c'est pas l'idée.  C'est notre antenne.

2444     CONSEILLER FRENCH:  On l'a vu sur une mauvaise pente à Westmount, alors j'en sais quelque chose.

2445     M. BRIERE:  Mais je vais vous dire une chose.  On va tout faire, on a des gens qui travaillent là‑dessus.  C'est évident qu'on a hérité d'une petite antenne. On le savait.  On n'est pas totalement dépourvu.  On le savait qu'on avait une petite antenne.


2446     Mais c'est un risque d'affaires.  On le prend.  On y croit. On prend les portes qui se présentent à nous.  Quand on est un joueur émergent comme nous autres, on veut rentrer dans les marchés.  Dès que la porte s'ouvre, on est là, nous.  Les grosses portes, des centaines, il en reste moins. Pour le moment. On verra ce que le numérique pourra amener.

2447     Mais on l'a pris, on l'a pris, ce risque‑là. On l'assume.

2448     A Gatineau, on est là.  L'entreprise a pris un risque.  Ça été long. Deux à trois ans, c'est long, hein, quand on perd de l'argent. Je peux vous dire que cette année, on est dans la rentabilité. On est pas mal content de ça.  Une sacrée bonne job. Petite antenne améliorée, bon produit, on l'a fait.

2449     A Montréal, on va le faire, soyez assuré de ça.

2450     CONSEILLER FRENCH:  Justement au sujet de Gatineau et de Montréal, est‑ce que vous pouvez nous donner une idée combien est le minimum d'heures de programmation locale Québec ou québécoise que vous allez faire dans l'hypothèse qu'on vous attribue la licence?

2451     M. BRIERE:  Je vais demander à Guy de vous répondre.

2452     CONSEILLER FRENCH:  Monsieur Banville?


2453     M. BANVILLE:  Cent pour cent de la programmation sera locale à Québec.  Zéro pour cent d'émissions en simultané avec nos autres radios.

2454     CONSEILLER FRENCH:  Alors, la chronique culturelle, les entrevues, tout ça va être fait ici?

2455     M. BANVILLE:  Oui.  Oui, bien peut‑être vous allez nous parler de synergie plus tard, mais.

2456     CONSEILLER FRENCH:  Bon, parlons de synergie tout de suite alors.

2457     M. BANVILLE:  D'accord.

2458     CONSEILLER FRENCH:  Quelles seraient les synergies?

2459     M. BANVILLE:  C'est‑à‑dire une fois qu'on a dit ça, parce que c'est le principe que toute l'équipe d'animation qui va avoir Québec va être d'ici.

2460     Ça n'empêche pas, j'ai vu, et j'ai bien entendu la question hier qui s'adressait à M. Coallier par rapport à la grille qu'il présentait et la grille qu'il affichait sur son site Internet à Montréal.

2461     Si vous allez sur le site Internet de Couleur Jazz à Montréal, la moitié des émissions qui sont déposées ici n'existent pas, n'existent plus.  Déjà, il y a beaucoup de ‑‑


2462     Il reste des émissions comme Couleur café, par exemple, qui portent le même nom qu'à Montréal. Nous, on trouve que c'est une jolie trouvaille matinale qui s'appelle Couleur café, lorsqu'on s'appelle Couleur Jazz.

2463     Mais l'animation est différente, elle est locale.  Les chroniques, l'information est différente et tout ça.

2464     Il arrive que parfois, on aime en synergie partager des choses pour une bonne raison.  Par exemple, si je vous parle de l'émission Référence Couleur Jazz, là c'est autre chose.  Même si l'émission est animée localement, on peut partager des choses. Pourquoi?  Parce qu'on a fait la promotion des talents.  Ça, c'est une émission qui référencie les albums jazz.

2465     En passant, je crois que probablement, on est la seule radio à référencer des albums au lieu de chansons.

2466     Excusez‑moi, je ne parle pas souvent au micro.


2467     Nous, on pense que c'est une formule originale qui, je pense qui a démontré qui faisait beaucoup plaisir aux artistes et qui nous permet, par exemple, si un album d'une semaine à l'autre est toujours à l'affiche dans l'émission, nous permet de diffuser des chansons différentes parce qu'on n'est pas prisonnier d'un concept de décompte ou de top.

2468     Ça vaut la peine de partager ça entre stations.  Ça, ça vaut la peine d'avoir de la synergie, qu'une Annie Poulin, qui est typiquement une artiste de Québec, soit en promotion dans l'émission Référence couleur jazz à Montréal.

2469     CONSEILLER FRENCH:  Alors, pour être clair, vous nous demanderez pas, sous aucune hypothèse, un permis de réseau.

2470     M. BRIERE:  La réponse est non. Philosophiquement, c'est un bien grand mot.

2471     CONSEILLER FRENCH:  Vous n'êtes pas le seul à philosopher dans ces périodes‑là.

2472     M. BRIERE:  Absolument pas.  Je ne philosophe pas beaucoup, effectivement.  Notre entreprise, notre groupe, notre modèle d'affaires est bâti sur la radio locale.  On dispose d'un certain nombre de stations de radio qui sont toutes locales.


2473     Il y a deux modèles au Québec dans le marché francophone, les modèle des réseaux comme on connaît, puis le modèle qu'on privilégie. Nous, on pense qu'il y a de la place pour ça encore aujourd'hui et je respecte l'autre modèle.  J'y ai participé modestement dans une autre vie.  Et c'est un modèle excellent, qui est en bonne santé, qui va bien, qui est rentable et tout ça.

2474     Mais nous, on a choisi la radio locale parce qu'on pense que c'est important.  On a une locale en Abitibi, on a une locale partout et à Québec, dans tout ce qu'on va faire, on va être local.

2475     CONSEILLER FRENCH:  Juste pour en finir, Monsieur Banville, il y avait une référence dans votre demande aux entrevues faites à l'étranger et notre personnel était curieux de savoir ce que ça voulait dire exactement.  L'étranger, c'est à l'extérieur de la ville de Québec?

2476     M. BANVILLE:  Oui.  Non, ça, c'est formidable.  C'est formidable parce que c'est une alliance qui enrichit notre projet parce qu'elle est faite avec la station TSF à Paris, qui sont de bons amis, et qui, vous savez, on diffuse leur programme avec 5 000 titres et qui reçoivent pleins d'invités sur des artistes français que parfois nous diffusons, parfois que nous aimerions faire découvrir au public ici.


2477     Donc, on a une entente.  En échange, ils vont pouvoir venir au kiosque de Couleur Jazz pendant le Festival de jazz.  C'est une espèce de bonne entente.  Mais on va essayer aussi d'exporter des produits d'ici vers eux pour les faire diffuser et les entendre à Paris.

2478     CONSEILLER FRENCH:  Et le personnel sera très déçu si je ne vous demandais pas si vous avez une idée de combien de minutes?

2479     M. BANVILLE:  Je peux vous le dire, Monsieur le vice‑président. Je peux vous le dire.  Attendez.

2480     Alors, ces chroniques‑là, d'ailleurs on les appelle Fans de jazz.  Elles ont, c'est des extraits d'entrevues qui durent quatre minutes.  On en aurait quatre extraits d'entrevues pour un total de 16 minutes par semaine.

2481     CONSEILLER FRENCH:  Par semaine.

2482     M. BANVILLE:  Oui. C'est de l'importation plutôt noble, quoi.

2483     CONSEILLER FRENCH:  D'accord.  Merci.

2484     Une autre question qui m'est inspirée, qui nous est inspirée par notre examen de votre demande par rapport aux autres demandes, les synergies administratives et autres seront sans doute importantes?

2485     M. BRIERE:  Je vais demander à Réjean de les préciser.  C'est surtout en administration, en technique.  De mémoire, 125.


2486     M. NADEAU:  Les synergies d'administration sont exactement 125 000 $ principalement au niveau de l'administration générale, la comptabilité, au niveau des ressources humaines, entres autres, l'informatique et partie technique, vente et promotion.

2487     CONSEILLER FRENCH:  Alors, les synergies effectivement touchent les aspects qui appuient la programmation mais ne touchent pas la programmation de façon directe.

2488     M. BRIERE:  Encore une fois, ça fait partie de notre modèle d'affaires, ce qu'on essaie de faire, c'est de regrouper le plus possible les aspects techniques et administratifs pour dégager les marges nécessaires pour investir dans les contenus locaux.

2489     C'est vrai qu'on centralise certains services mais on décentralise le contenu. C'est notre modèle d'affaires.  C'est notre approche et c'est le même modèle d'affaires qu'on va implanter ici.

2490     CONSEILLER FRENCH:  Ça se voit puisque vos dépenses de programmation sont au bas mot à peu près le double de ceux proposés par.

2491     M. BRIERE:  Cinquante ‑‑ Oui, c'est ça, à peu près.  Exactement. Oui, exactement.  Je suis heureux que vous l'ayez trouvé.

2492     CONSEILLER FRENCH:  Il faut le dire.


2493     M. BRIERE:  C'est un travail formidable, hein.

2494     CONSEILLER FRENCH:  Oui.

2495     M. BRIERE:  Absolument.  Mais on vous l'aurait dit quand même.

2496     Non mais effectivement, quand on est une entreprise de taille moyenne comme la nôtre, disons‑le, sans fausse modestie, c'est un peu la façon qu'on a trouvée pour dégager des argents pour investir dans les contenus.  Sinon, ça n'a pas de bon sens être obligé.  Sinon, c'est des sommes importantes.

2497     On se dit qu'est‑ce qui fait qu'on gagne ou on perd?  Est‑ce que c'est la technique? Non, tout le monde l'a, la technique.  Est‑ce que c'est parce qu'on a un meilleur service administratif?  Tout le monde a des bons services administratifs.

2498     Ce qui fait qu'on gagne ou on perd, c'est le contenu puis la mise en marché.  Et on a décidé que ‑‑ puis dans l'année, on vient de le faire dans toutes nos autres stations, on essaie de dégager des sommes.  On se bat contre des entreprises extrêmement puissantes, très bien organisées, qui ont du bon contenu et je pense que la clé du succès à la radio, à la télévision aussi, dans les journaux, dans les médias, c'est le contenu.


2499     Le contenu local est plus coûteux à faire pour nous parce qu'on ne peut pas le spreader, comme dirait l'autre, sur un grand nombre de stations.  C'est un choix économique qu'il faut bien assumer quand on le fait.

2500     La seule façon de le faire c'est de concentrer les budgets en administration et tout ça autour de ‑‑ et ça nous permet de dégager plus d'argent pour les contenus et c'est ce qu'on cherche à faire.

2501     CONSEILLER FRENCH:  Donc, plus cher et content de l'être?

2502     M. BRIERE:  Plus cher dans la mesure où ‑‑ Non, on n'est jamais content quand ça coûte cher, on sait tous ça, mais on est plutôt content des résultats, par exemple.

2503     On est content de l'offre.  C'est une offre diversifiée.  Ça coûte un peu plus cher quand dans un marché on doit produire une centaine d'heures par semaine, on est d'accord pour dire que ça coûte ‑‑

2504     CONSEILLER FRENCH:  Ça coûte cher.

2505     M. BRIERE:  ‑‑ plus cher que celui qui doit faire 30 ou 35 heures par semaine parce qu'il a une partie de son produit qui vient d'une autre source d'alimentation.


2506     Je comprends que c'est pas les mêmes coûts, c'est pas la même grandeur, on n'est pas dans les mêmes ordres de grandeur quand on embauche des artistes qu'on paie à un prix fort.  Mais on est plutôt content de ce modèle‑là mais on pense surtout que c'est nécessaire, cet équilibre‑là dans les marchés.

2507     Les stations locales ont leur rôle à jouer, les stations, les réseaux ont leur rôle à jouer il n'y a pas de doute.

2508     CONSEILLER FRENCH:  Merci.

2509     Est‑ce que vous avez une dépense de droits plus élevés que par exemple la musique classique? Est‑ce que ça serait significatif?

2510     M. BRIERE:  Je ne suis pas certain de comprendre la question.  Vous voulez dire le coûts par rapport aux droits des ‑‑

2511     CONSEILLER FRENCH:  Des auteurs compositeurs et des artistes.

2512     M. NADEAU:  Ce sont les mêmes, Monsieur.

2513     CONSEILLER FRENCH:  Les mêmes?

2514     M. NADEAU:  Oui.

2515     M. BRIERE:  C'est les mêmes montants, oui.


2516     CONSEILLER FRENCH:  Est‑ce qu'on peut parler de CKNU, parce que dans la demande de CKNU, vous mentionnez les synergies possibles avec une nouvelles station FM. Est‑ce que vous pouvez nous en parler un petit peu de savoir de quoi il s'agit?

2517     M. BRIERE:  Encore une fois, c'est essentiellement le regroupement des services administratifs.  Bien sûr que notre intention dans ce plan‑là, la modification de la licence à Québec dans l'autre cas et dans la demande ici présente, c'est de regrouper ça sous un même toit, d'installer ça dans un même local évidemment.

2518     Mais de bénéficier des synergies administratives, techniques, etc., tout en séparant totalement les contenus, y compris dans l'information.

2519     CONSEILLER FRENCH:  Donc, c'est clair dans l'information pour ces deux postes‑là c'est 100 pour cent séparé?

2520     M. BRIERE:  Absolument, c'est‑à‑dire que dans l'information, il y aura, dans le cas de CKNU, il y a des journalistes qui travaillent parce que c'est pas les mêmes groupes cibles évidemment puis c'est pas les mêmes atteintes au niveau de l'information.  On en parlera ultérieurement, je pense.

2521     Mais dans le cas de Couleur Jazz, c'est des journalistes culturels qui font la couverture exclusivement pour Jazz, absolument.


2522     CONSEILLER FRENCH:  Je pense, Monsieur le président, que ça couvre à peu près ce que le personnel m'a demandé de faire. Ils vont me donner ma note après la session.  Ils ont peut‑être d'autres questions, je ne le sais pas.

2523     Monsieur Brière, vous pouvez faire d'autres commentaires si vous voulez.  Il y a peut‑être de mes collègues aussi qui ont des questions.

2524     LE PRÉSIDENT:  A la fin, on vous donne l'opportunité d'avoir un survol ou un pitch dernier à la fin.

2525     M. BRIERE:  Je la saisirai, Monsieur le président.

2526     LE PRÉSIDENT:  Bon, Monsieur Arpin.

2527     CONSEILLER ARPIN:  Merci, Monsieur le président.

2528     Je veux revenir à la partie des questions que M. French vous a posées sur le marché puis je vais vous divulguer un certain nombre, pas des nombres mais certaines données sur le marché que le Conseil collige évidemment à partir des rapports annuels, et j'aimerais avoir vos observations parce que je pense qu'elles sont un peu en contradiction avec ce que vous avez affirmé tantôt.


2529     Je vais commencer par la télévision pour vous dire qu'en la période 2001 à 2005, les revenus de publicité locale en télévision ont décrû de 5,8 pour cent et en comparaison à la radio, elles ont crû de 1,3 pour cent.

2530     Donc, je ne peux pas croire que les revenus de publicité locale qui ont diminué suite à la discussion que vous avez eue concernant les animateurs vedettes soient retrouvés à la télévision.

2531     Malheureusement, on n'a pas de données sur les quotidiens, sur les hebdos et sur l'Internet, voire même qui pourraient être venus chercher une partie de ces revenus publicitaires‑là.

2532     Quand je regarde maintenant du côté de la publicité nationale, à la télévision, les revenus de publicité nationale ont crû de 35 pour cent pour la télévision.

2533     Cependant, à la radio, elles ont décrû de 0,6 pour cent.  Donc, décroissance un petit peu, décroissance mais légère.

2534     Donc, malgré le fait qu'il y a eu de la turbulence, je ne peux pas croire que les annonceurs nationaux ont quitté la barque très rapidement.

2535     Est‑ce que je pourrais avoir vos commentaires, parce que je pense que ça vient changer la réponse que vous avez donnée à M. French.


2536     M. BRIERE:  Non, je ne pense pas que ça vient la changer. Ça vient peut‑être la corriger un peu mais pas dans le son sens profond.

2537     Ce que j'ai fait allusion, j'ai dit pour ‑‑ Moi, j'étais président du groupe TVA, j'ai les données en tête là.  Notre station performait plutôt bien dans le marché de Québec et les souvenirs que j'en ai, et c'est ce que j'ai évoqué tout à l'heure.

2538     En ce qui me concerne, c'était ma connaissance de ce transfert‑là en tout cas, là.  C'est que notre station performait plutôt bien et elle récupérait donc, à mon avis, une partie importante de l'argent qui pouvait se trouver libéré dans ce marché‑là.

2539     Quant au deuxième point concernant la publicité nationale, ça illustre peut‑être un peu la situation parce que ce que vous dites, Monsieur le vice‑président, c'est que la publicité nationale à la TV a crû de 35 pour cent.  Exact?

2540     CONSEILLER ARPIN:  Exact.

2541     M. BRIERE:  Et elle est à peu près stable.

2542     CONSEILLER ARPIN:  En radio.


2543     M. BRIERE:  En radio.  Ça pourrait peut‑être expliquer que les annonceurs nationaux ont pensé que la turbulence en radio, à la radio c'est peut‑être pas tout à fait un bon terrain pour investir et qu'il fallait peut‑être mettre l'argent en radio à la télé parce que 35 pour cent, admettons que c'est une croissance appréciable.

2544     CONSEILLER ARPIN:  Oui.  Cependant, quand je regarde l'étude que Carat a fait pour vous, l'étude prévoit que 80 pour cent de vos revenus viendront du placement média local.

2545     M. BRIERE:  Oui, mais c'est tellement minime. Oui, je comprends, on parle de ‑‑

2546     CONSEILLER ARPIN:  A moins que préalablement à la période de turbulence et pendant la période de turbulence et après la période de turbulence, que ce soit à la radio ou à la télévision, il n'y a pas de croissance des revenus de publicité locale.

2547     M. BRIERE:  Bien, je comprends que la ‑‑ Est‑ce qu'on est d'accord pour dire qu'avant la période de turbulence, il y avait une croissance de revenus?  Est‑ce qu'on s'entend là‑dessus, de 1999 à 2004? Le marché était de 25 millions et il est passé à 31 millions.

2548     CONSEILLER ARPIN:  De publicité.


2549     M. BRIERE:  De publicité totale, là.  Le marché était à 25 millions.  Il est passé à 31 millions, entre 1999 et 2003.

2550     CONSEILLER ARPIN:  Oui.

2551     M. BRIERE:  Il y a eu une croissance de 5,8 pour cent.  Est‑ce qu'on est d'accord sur ce chiffre‑là?

2552     CONSEILLER ARPIN:  Cependant, ces données‑là comprennent et les paiements de réseaux puis des droits puis d'autres sortes de revenus.

2553     M. BRIERE:  Mais on prend les chiffres ‑‑

2554     CONSEILLER ARPIN:  Si je regarde juste les revenus de publicité, je suis obligé de pas être en accord avec vous.

2555     M. BRIERE:  Non, mais vous êtes d'accord, Monsieur le vice‑président, qu'il y avait quand même une croissance?

2556     CONSEILLER ARPIN:  Tellement légère que c'est à peine perceptible.

2557     M. BRIERE:  Entre 2003 et ‑‑ entre 1999 et 2003?

2558     CONSEILLER ARPIN:  Malheureusement, je ne l'ai pas sous les yeux, les années 1999 et 2000, sauf que je sais que ‑‑


2559     M. BRIERE:  Moi, de 1999 à 2003, Monsieur le vice‑président, j'ai de 25 millions à 31 millions, de 5,8 pour cent.

2560     Puis alors, il y a quand même eu une croissance de marché.  On ne met pas 30 millions de publicité dans ce marché‑là depuis cinq ans.

2561     CONSEILLER ARPIN:  Mais ça comprend aussi beaucoup de revenus.  Exemple, je regarde juste pour l'année 2003, j'ai 1 million d'autres revenus qui ne sont ni de la publicité nationale ou locale, qui peut être n'importe quoi, là.  Ça, c'est dans le domaine de la radio.  C'est 1 million.

2562     Donc, c'est pour ça, quand je regarde juste les revenus de publicité purs, de publicité locale et de publicité nationale, je vous dis qu'il n'y a à peu près pas de croissance en radio.

2563     Télévision ‑‑

2564     M. BRIERE:  En télévision, c'est connu.

2565     CONSEILLER ARPIN:  C'est‑à‑dire en télévision, oui, il y a eu de la croissance, c'est sûr.  Le marché particulièrement en publicité nationale. Pas en publicité locale.

2566     Mais vous allez vivre de publicité locale. Votre modèle dit que vous avez 80 pour cent de revenu seront des revenus de publicité locale.


2567     M. BRIERE:  Monsieur le vice‑président, je vais laisser Louis ‑‑

2568     Mais c'est vrai qu'on va vivre principalement de publicité locale au départ, c'est bien sûr.  Mais encore une fois, c'est une ponction modeste.

2569     Regardez, prenez uniquement l'argent qui est libéré dans le marché par les changements de format actuellement. C'est de l'argent qui se retrouve dans le marché. On parle de faire 900 000 $ en annonces. C'est de ça qu'on parle, là.

2570     C'est ça, le modèle.  On ne parle pas d'aller chercher une somme importante.  On n'affectera pas le marché. On n'a pas cette prétention‑là, ni en écoute, ni en argent.  On offre un produit de niche, diversifié.

2571     On ouvre un petit restaurant où est‑ce que c'est dur.  C'est ça qu'on est.  C'est ça qu'on offre.  On est conscient que si demain matin, on débarque avec une station mainstream, femmes 25‑54, occupée par ‑‑

2572     CONSEILLER ARPIN:  La raison pour laquelle je pose la question, c'est que les formats sont pas réglementés et vous pourriez décider ‑‑

2573     M. BRIERE:  Non.


2574     CONSEILLER ARPIN:  On vous donne le permis puis un format beaucoup moins pointu, un format très, très populaire puis, ce qui n'est pas interdit.

2575     M. BRIERE:  Non, non, non.  D'accord mais en même temps, sur notre plan d'affaires, on est crédible.  On se présente devant vous aujourd'hui avec un plan.  On va faire ce plan‑là.

2576     Dans le cas de CKNU, on a ‑‑

2577     CONSEILLER ARPIN:  On a vu différents, on a vu des choses, toutes sortes de choses.

2578     MME COTÉ:  Oui, c'est vrai, mais, Monsieur le vice‑président, si vous me permettez, dans le jazz, on a une demande de services spécialisés.  Excusez, mais pour dire qu'on a en quelque sorte une camisole de force.  C'est quand même, ça met une flexibilité puis une chemise.

2579     M. BRIERE:  Exactement!

2580     MME COTÉ:  CKNU, c'est une station de mainstream, mais ici, c'est un service spécialisé.

2581     CONSEILLER ARPIN:  D'accord. Mais j'apprécie votre commentaire.

2582     Monsieur Panneton, vous voulez ‑‑


2583     M. PANNETON:  Monsieur Arpin, je voulais juste vous dire un point par rapport à l'augmentation en télévision de 35 pour cent versus quelque chose de stable au niveau radio et dépendant du local ou du national, je vais vous dire que je pense que c'est relié à la diversité parce qu'en 1997, on trouve qu'en télévision spécialisée, il y a eu plusieurs nouvelles licences et ça ouvert les marchés, ça segmenté le marché, ça spécialisé le marché de façon à ce que les ventes télévision dans les conventionnelles ont été à peu près stables et les spécialisées ont permis l'augmentation importante, d'où la l'importance de dire que nous, si on avait une boîte de radio spécialisée, on pourrait avoir le même phénomène local, offrir la possibilité à des gens d'annoncer dans un créneau ou dans une station qui permette de rejoindre un profil plus efficace pour eux.

2584     CONSEILLER ARPIN:  Maintenant, Carat vous a déposé à la page 22 de son analyse de marché ce qu'on appelle entre nous le mapping et a situé l'âge moyen de la population à 42 ans et situé votre station Couleur Jazz un petit peu plus vieille que l'âge moyen du marché.

2585     Alors, j'ai posé la même question à plusieurs requérants hier et je vais continuer aujourd'hui.  Donc, quel âge a votre auditeur type?

2586     M. BANVILLE:  Je dirais 44 ans.


2587     CONSEILLER ARPIN:  C'est un homme de 44 ans.  Merci.  C'était toutes mes questions.

2588     LE PRÉSIDENT:  Je ne veux pas prolonger le débat sur les chiffres, Monsieur Brière, mais si je regarde les chiffres de l'année 2002 jusqu'à 2005, je vois que les revenus des ventes publicité locale sont plats à à peu près 20 millions dans le marché total mais que les ventes de publicité nationale augmentent de 6,8 à 8,9 jusqu'à 11,2 cette année.

2589     J'essaie de réconcilier ces chiffres avec la théorie qu'il y avait des problèmes dans le marché avec quelques nuances.

2590     M. BRIERE:  Vous parlez de quelle année à quelle année?  Excusez‑moi, de 19 ‑‑

2591     LE PRÉSIDENT:  De 2002 jusqu'à 2005.

2592     M. BRIERE:  OK.  Vous dites que les revenus locaux sont à peu près flats et que les revenus nationaux augmentent. On est toujours à la radio.

2593     LE PRÉSIDENT:  C'est toujours à la radio.


2594     M. BRIERE:  Il y a deux choses là‑dedans. D'abord, les revenus à la radio nationaux sont souvent segmentés de manière différente. Il faut savoir qu'est‑ce qu'on comptabilise là‑dedans, dans les revenus nationaux, les revenus régionaux.  C'est pas tout le temps clair, ça, qu'est‑ce qu'on met à l'intérieur de ça.  Je pense que c'est un premier élément dont on doit tenir compte.

2595     Deuxièmement, il est évident que les annonceurs locaux sont souvent les premières victimes d'une turbulence dans un marché et on ne peut pas croire, on ne peut pas penser, je pense, sérieusement qu'un tel chambardement ne crée pas une problématique; c'est‑à‑dire que les annonceurs acceptent ou préfèrent vivre dans l'instabilité que dans la stabilité.

2596     Alors, je pense que c'est un impact qui est normal, c'est un impact, on a déjà vu ça quand il y a eu des turbulences dans certains marchés.

2597     Mais je ne vois pas la contradiction.  Je cherche la contradiction.  Je ne vois pas la contradiction entre ce que nous prétendons et ce que les chiffres disent.

2598     On est d'accord pour dire que la totalité du marché est relativement flat.  Je pense qu'on se trompe pas là‑dessus quand on regarde ça depuis une couple d'années, en radio, et on attribue.

2599     Vous savez, ça reste une opinion, mais ça reste aussi le résultat de notre expérience. Ça reste le résultat de nos contacts avec le marché de la publicité puis ça reste le résultat de notre expertise.


2600     On se dit que quand on regarde ça, on se dit qu'effectivement, il y a eu une situation conjoncturelle qui va changer puis que les parts de marché vont changer.  C'est commencé. Les joueurs contrôlaient 40 quelque pour cent du marché.  Si au moins tu peux mettre des spots à l'antenne puis à moment donné.

2601     Alors là, le marché est en train de se répartir et je pense sincèrement que la situation est en voie de se rétablir.  Encore une fois, notre projet affecte pas ça.  On parle pour d'autres joueurs dont les projets pourraient affecter.  On parle toujours ici de 800 000 $ de revenus, sur 31, 32 millions.

2602     MME COTÉ:  Je pense aussi, si vous me permettez, que quand on se remémore ce que j'appellerais presque une bataille de tranchées qui a eu lieu à Québec, ça explique les annonceurs locaux ont souffert de frilosité au‑delà de l'hiver et pendant quelques années, c'est à nous, en offrant une programmation qui apporte de la diversité dans le marché, dans le respect de nos auditeurs, dans le respect de leur vie privée, d'aller reconquérir ces annonceurs locaux là compte tenu de la bonne santé financière du marché de Québec.


2603     LE PRÉSIDENT:  Je vous remercie beaucoup.  La conseillère juridique.

2604     Me LAGACÉ:  Merci.  Au point de vue de la programmation musicale, je crois que vous avez indiqué dans votre demande que vous alliez consacrer environ 15 pour cent à la catégorie musique du monde, donc la sous‑catégorie 33, c'est bien ça?

2605     M. BANVILLE:  Oui, exact.

2606     Me LAGACÉ:  Est‑ce que vous considériez que ce serait acceptable que ce soit inclus dans une condition de licence

2607     M. BRIERE:  Oui, absolument.

2608     M. BANVILLE:  Absolument.

2609     Me LAGACÉ:  Maintenant, au point de vue du contenu canadien pour les pièces à teneur de catégorie 3, vous avez indiqué que vous seriez prêt à respecter un niveau de 35 pour cent, c'est bien exact?

Oui, exact.

2610     M. BANVILLE:  Exact.

2611     Me LAGACÉ:  Et encore une fois, ça serait possible que ce soit dans une condition de licence?

2612     M. BANVILLE:  Absolument.

2613     Me LAGACÉ:  Merci.


2614     LE PRÉSIDENT:  Merci bien.  Ce sont nos questions sur cette requête.

2615     Est‑ce que vous voulez une pause pour quelques minutes avant de procéder avec votre prochaine requête?

2616     Bon, on arrête pour 10 minutes.  We will take a 10‑minute break.

‑‑‑ Suspension à 1032 / Upon recessing at 1032

‑‑‑ Reprise à 1048 / Upon resuming at 1048

2617     LE PRÉSIDENT:  Je ne veux pas laisser passer le fait qu'aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Jean‑Sébastien Bach.  On avait son image devant nous hier et c'est important de souligner.  M. Coallier ne nous l'a pas dit hier mais je veux le mentionner.  Joyeux anniversaire à tous ses amateurs.

2618     Je pense que, Madame Côté, vous avez quelque chose à corriger.

2619     MME COTÉ:  Oui, deux petites choses, Monsieur le président.


2620     Dans l'effervescence de la discussion sur le marché, après la discussion, notre représentant de Carat a apporté à mon attention que dans l'étude que Carat a réalisée pour Jazz, à la page 48, les recettes publicitaires qui proviendront des stations de radio actuelles dans le marché représentent 60 pour cent des recettes estimées par la station Couleur Jazz et non 80 pour cent.

2621     Je pense que c'est important de mettre ça au procès‑verbal.

2622     Et puis également sur la question des droits d'auteur, puisque vous disiez que c'est l'anniversaire de Bach, malheureusement, Bach, lui, n'a pas droit à des redevances puisqu'il est maintenant du domaine public, ce qui explique que dans le domaine du jazz, on a des auteurs qui sont plus contemporains et donc des redevances plus élevées aussi qu'une station de musique classique.

2623     C'est la situation qu'on vit également à Gatineau avec notre station de musique classique.

2624     Merci beaucoup, Monsieur le président.

2625     LE PRÉSIDENT:  Merci.

2626     Monsieur Arpin.

2627     CONSEILLER ARPIN:  Je vous remercie de la correction, mais ma référence est à la page 47 de l'étude de Carat où il est affirmé que les revenus de publicité locale anticipés seront de 80 pour cent et les revenus de publicité nationale anticipés seront de 20 pour cent.


2628     Et ça, c'est stable pour chacune des sept années. C'est à ça que j'ai fait référence et non à la provenance des revenus des autres stations.

2629     Merci.

2630     LE PRÉSIDENT:  Merci.  Madame la secrétaire.

2631     LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le président.

2632     Nous entendrons maintenant l'article 7 à l'ordre du jour, qui sont des demandes présentées par Radio Nord Communications inc., Radio Nord, pour le renouvellement de la licence de l'entreprise de programmation de radio commerciale de langue française CKNU‑FM Donnacona et son émetteur CKNU‑FM‑1 Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière, qui expire le 30 avril 2006.

2633     Radio Nord demande de modifier sa licence en supprimant la condition de licence qui précise qu'elle doit s'abstenir de solliciter de la publicité à l'extérieur de la région de Portneuf.


2634     Radio Nord propose de modifier le périmètre de rayonnement autorisé de CKNU‑FM Donnacona en diminuant la puissance apparente rayonnée de 3 100 watts à 1 585 watts, tout en augmentant la hauteur de l'antenne et en déplaçant l'émetteur du site à Saint‑Raymond au sommet du Mont Bélair, antenne non directionnelle, hauteur de l'antenne de 429 mètres.

2635     Le Conseil note que les changements proposés aux paramètres techniques déplaceront de façon significative le périmètre de rayonnement de la station qui, par conséquent, englobera la ville de Québec.

2636     Conjointement avec le retrait de la condition de licence la station pourrait être considérée comme une station desservant le marché de Québec, y compris Donnacona.

2637     M. Raynald Brière comparaît pour la requérante. Il nous présentera ses collègues, après quoi vous aurez 20 minutes pour votre présentation.

2638     Monsieur Brière?

*PRÉSENTATION / PRESENTATION

2639     M. BRIERE:  Merci.  Rebonjour, Monsieur le président, Monsieur le vice‑président, Mesdames les conseillères, membres du conseil.

2640     Donc, mon nom est Raynald Brière. Je suis le président et chef de l'exploitation de Radio Nord Communications.

2641     Je suis donc accompagné aujourd'hui par les personnes suivantes:


2642     A ma droite, Guy Banville, vice‑président de la programmation de Couleur Jazz; Pierre Brosseau, qui est président du conseil et chef de la direction.

2643     A ma gauche immédiate, Louis Panneton, qui est vice‑président exécutif et vice‑président, ventes et marketing et directeur général de Couleur Jazz; Francine Côté, conseillère à la direction de Radio Nord Communications.

2644     A la table derrière moi, en commençant par votre droite, Benoît Vanasse, qui est le conseiller à la programmation de Radio Nord; Alain Desormiers, le président de Touché Media; Gilbert Marie, associé, Géocom Recherche; et Réjean Nadeau, qui est directeur général, finances et administration; Guy Beaudoin, directeur des services techniques; Dominique Plamondon, qui est directeur de la programmation et de la promotion durable pour CKNU; et Danny Boulanger, qui est directeur des ressources humaines de Radio Nord Communications.

2645     Nous sommes donc fiers de présenter aujourd'hui la demande de renouvellement de licence de CKNU‑FM de Donnacona ainsi que les demandes de modifications pour permettre à la station de solliciter de la publicité locale à Québec et déménager son site d'antenne principal au Mont Bélair.


2646     L'acquisition des actifs de CKNU par Radio Nord Communications a été complétée le 5 janvier 2006, quelques semaines après l'autorisation du Conseil pour laquelle nous avançons.

2647     Depuis l'acquisition, nous exploitons la station selon les modalités de la licence actuelle, ce qui nous a permis de vérifier le bien‑fondé des demandes qui sont devant vous.

2648     Notre plan d'action pour le prochain terme de licence peut être résumé en trois points, à savoir:

2649     ‑ renouveler la personnalité de CKNU avec une formule musicale pop rock urbain qui s'adresse à un public cible de jeunes entre 18 et 34 ans avec un cour de cible 18‑24 ans;

2650     ‑ offrir une meilleure qualité de services à tous les auditeurs en déménageant notre site d'antenne à Mont Bélair, tout en conservant le réémetteur à Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière;

2651     ‑ revitaliser la station en lui permettant de solliciter de la publicité locale à Québec, marché qui fournit plus des trois quarts des heures d'écoute à CKNU.


2652     Au moment où nous avons produit notre demande pour acquérir les actifs de CKNU, nous avons mandaté la firme Touché pour préparer une étude afin de mieux comprendre la dynamique du marché de la MRC de Portneuf et de la région de la capitale.

2653     Nous avons ainsi déterminé que le groupe de 18‑24 ans à Québec ne constitue pas une cible prioritaire pour les stations de Québec.

2654     Les stations qui recueillent actuellement la plus grande part des heures d'écoute de ce groupe d'âge sont la station Énergie du groupe Astral et la station CHOI.

2655     Aucune station de Québec ne s'adresse spécifiquement aux jeunes de la grande région de Québec.  Pour répondre à ce besoin, nous avons imaginé le concept de TAG radio qui s'adressera spécifiquement aux jeunes de ce marché.  Notre positionnement pour les jeunes de Québec est plus pertinent que ce public déserte la radio.

2656     Le Conseil, dans son avis public 2006‑1, qui amorce un examen de la politique de la radio commerciale, faisait état de ces préoccupations à ces thèmes, et je cite:


"Comment la radio commerciale peut‑elle attirer des publics plus jeunes compte tenu des sources concurrentes de musique populaire?  Comment les radiodiffuseurs francophones peuvent‑ils répondre à la demande d'une plus grande variété musicale venant surtout des plus jeunes?"

2657     Le projet TAG radio est une solution à ce problème important et urgent.

2658     Je demande à Guy Banville, vice‑président de la programmation de Radio Nord Communications, de vous faire part de notre stratégie de programmation pour CKNU.

2659     M. BANVILLE:  Merci, Raynald, et rebonjour à tous.

2660     La nouvelle CKNU TAG radio a l'ambition de s'imbriquer aux attentes et critères de satisfaction de son quart de cible 18‑24 ans en créant une connivence avec eux, en parlant leur langage, en engendrant les émotions qui les atteignent et en les rejoignant là où ils se trouvent.

2661     Ainsi, TAG radio communiquera avec ses auditeurs en abordant les thèmes qui les préoccupent et qui distinguent cette génération.

2662     L'image sonore de la station appréciera l'approche traditionnelle de la radio.  La musique diffusée sur TAG radio sera choisie en fonction des préférences des 18‑24 ans.


2663     Pour eux, Nirvana et Garbage sont des classiques; les Stones, Led Zeppelin, des fossiles.  Les artistes locaux occuperont une surface priorisée dans la programmation de TAG radio.  La station mettra en valeur toutes les tendances de la pop moderne, tel le rock, le hip hop, la techno interprétés par des talents émergents, des groupes indépendants et des vedettes internationales.

2664     TAG radio sera arrimée à son milieu.  Elle établira un lien organique avec ses auditeurs et leur communiquera les éléments et les faits divers, l'actualité d'ici au plan de la culture, de la politique, des enjeux socioéconomiques, de la vie étudiante, bien sûr, livrée à travers le prisme des 18‑24 ans.

2665     Notre compréhension des valeurs des jeunes, et nous avons même fait un sondage de recherche documentaire sur cette question ‑‑ c'est disponible, si vous le souhaitez plus tard ‑‑ se traduira par un traitement diversifié et connecté tant sur les ventes de la station que sur son site Internet par les blogs, le SMS et courriels.


2666     A cet égard, nous comptons déployer beaucoup d'efforts pour développer notre site web que nous considérons comme une clé pour garantir l'interactivité avec les jeunes.

2667     La libre circulation des idées dans le respect de la diversité des points de vue et de la vie privée caractérisera l'approche éditoriale de TAG radio. Une partie importante de la programmation locale de TAG radio proviendra de Donnacona et contribuera à faire rayonner la région de Portneuf à Québec.  TAG radio se distinguera par sa mobilité et se trouvera au cour de l'action avec une diffusion en direct, maintenant le contact et la proximité avec ses auditeurs.

2668     Notre projet donnera aux auditeurs.  Est‑ce que j'ai sauté une page?  Pardon, excusez‑moi.

2669     Notre projet donnera à CKNU une identité qui lui est propre et qui permettra de rattraper l'environnement référentiel des jeunes.  Notre consultation auprès des instances municipales, étudiantes et communautaires nous a d'ailleurs permis de confirmer la validité de la stratégie pour CKNU.

2670     Nous sommes également disposés à vous donner plus de détails sur ce sujet si vous le souhaitez.


2671     Comme le notait Raynald au début de notre présentation, nous demandons entre autres à déménager notre antenne principale au Mont Bélair pour mieux servir nos auditeurs dont la majorité habite Québec.

2672     Louis Panneton vous dresse un portrait de la situation.

2673     M. PANNETON:  Alors, les études que nous avons produites avec notre demande sont une étude de marché de Touché et une autre étude de Géocom qui rendent compte que 76 pour cent des heures d'écoute de CKNU proviennent du marché de Québec.  La station CKNU dépend déjà du marché de Québec pour assurer sa survie puisque moins du quart de ses heures d'écoute proviennent de son propre marché à Donnacona.

2674     La station ayant reçu plusieurs plaintes de ses auditeurs de Québec quant à la qualité du signal, il devient urgent de régler ce problème en déménageant son site d'antenne principal vers le Mont Bélair, d'où la demande de modification technique qui est devant vous.

2675     Par ailleurs, la station CKNU doit concurrencer les stations de Québec qui dominent son marché et qui s'approprient 74 pour cent des heures d'écoute de la population de la MRC de Portneuf.


2676     Ce contexte extrêmement compétitif, jumelé à la condition actuelle de sa licence, qui interdit à CKNU de solliciter le marché publicitaire de Québec, explique en grande partie que la situation financière de la station soit demeurée déficitaire depuis plusieurs années, situation qui se poursuivra dans l'hypothèse où cette condition de licence est maintenue pour le prochain terme.

2677     En effet, même avec une nouvelle formule de programmation et une meilleure qualité de signal à Québec, la station ne pourra sortir de sa situation déficitaire à moins d'être autorisée à solliciter le marché de Québec.

2678     La raison est simple:  Le marché de Donnacona, selon les études produites avec notre demande, plus particulièrement l'étude de Géocom, ne suffit pas à lui‑même à faire vivre une station de radio commerciale compte tenu de sa faible structure commerciale.

2679     Des commerces de la MRC de Portneuf comptent quelque 80 enseignes de biens durables et semi durables et n'offrent pas suffisamment de diversité pour satisfaire les goûts de la clientèle.  Le marché de Portneuf représente un potentiel de recettes publicitaires radio évaluées à 1,4 millions de dollars.


2680     Même avec une part de marché de 50 pour cent ‑‑ ce qui n'est pas réaliste et aucune station ne pourrait avoir ce type de part de marché ‑‑ la station serait au seuil de la pauvreté.

2681     De plus, certaines catégories de commerce sont absentes, comme les grands magasins de grande surface ou les boutiques de mode, de moyenne et de haute gamme.  Pour satisfaire ces besoins, la population de Donnacona et celle de Portneuf se déplace vers la région métropolitaine de Québec qui offre de nombreux centres commerciaux majeurs en plus du méga centre Godardville.

2682     Près de 6 millions de pieds carrés en commerces et services de toutes sortes sont accessibles à moins de 35 minutes de voiture de Donnacona. Ces données illustrent bien pourquoi la population de la MRC de Portneuf effectue ses achats un peu partout à Québec.

2683     Compte tenu de la proximité de ces marchés et de leur communauté d'intérêt, je demande à Guy Brosseau de conclure notre présentation.

2684     M. BROSSEAU:  Le plan de relance que vous avez élaboré de CKNU est exigent en terme d'investissements et de ressources.  Vous devrez faire preuve de persévérance pour imposer la nouvelle TAG radio dans ce marché.


2685     Il est utile à cet effet de rappeler que nous estimons que la station requérait une part de marché de 3 pour cent la première année, ce qui ne risque pas d'affecter les autres stations de Québec, déjà très présentes dans le marché de Portneuf.

2686     Nous pensons toutefois que les bénéfices qui résulteront de notre plan d'action pour CKNU en valent l'effort.  Ainsi, la venue de Radio Nord Communications à Québec, le deuxième marché en importance au Québec, aura pour effet de stimuler la diversité et d'apporter de la complémentarité à la gamme des services offerts à la radio à Québec.

2687     Depuis quelques années, Radio Nord Communications a investi de façon concrète en radio et a apporté une contribution originale et innovante au paysage de la radiodiffusion francophone.

2688     Nos stations de jazz et de musique classique ne seront jamais des incontournables, comme on dit dans le jargon, mais elles contribuent à la diversité des ondes de langue française.

2689     Nous nous préparons aussi à lancer très bientôt notre station pop rock urbain à Gatineau qui s'adressera spécifiquement aux jeunes de la région, tout comme nous souhaitons le faire à Québec.


2690     Notre stratégie avec TAG radio présente une vision d'avenir pour intéresser les jeunes de 18‑24 à la radio.  Notre demande pour le renouvellement de la licence de CKNU fait foi d'une véritable réflexion d'engagement sérieux qui vise à sortir la station de sa morosité en lui donnant une personnalité propre et les utiles nécessaires pour commencer le prochain terme de licence en mode de croissance.

2691     Nous souhaitons pour ces raisons que le Conseil accepte notre proposition de renouveler la licence de CKNU pour sept ans et accueille nos demandes de modifications qui sont garantes d'un meilleur équilibre concurrentiel à Québec.

2692     Nous vous remercions de votre attention et sommes prêts à répondre à vos questions.

2693     LE PRÉSIDENT:  Merci bien.

2694     Madame la conseillère Pennefather.

2695     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci, Monsieur le président.  Messieurs, Dames, bonjour.

2696     Monsieur le président a mentionné la fête de Jean‑Sébastien Bach.  Il a volé un peu ma première ligne.

2697     Mais je peux aussi peut‑être faire une autre mention de musique en disant que c'est la première fois que quelqu'un mentionne un groupe favori en ce genre de musique pop rock et Garbage.  Alors, je suis très contente.


‑‑‑ Rires / Laughter

2698     Maintenant, je pense qu'on ira sur un point clé concernant ces demandes parce que ça va de soi, on est tous au courant qu'on a deux demandes devant nous, la demande de renouvellement de la licence et son réémetteur, CKNU‑FM 1 à Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière, et dans cette demande, vous demandez le retrait de la condition de licence de non sollicitation hors du marché de Portneuf. L'autre demande propose la modification aux paramètres techniques.

2699     En plus, et vous l'avez mentionné dans votre présentation aujourd'hui, et dans votre mémoire complémentaire sur la page 2, vous nous avez aussi soumis les changements importants dans le mandat, pour le mandat de la station, y inclus le format musical.

2700     Mais j'aimerais peut‑être discuter avec vous le dernier point qui a été mentionné dans le mémoire complémentaire sur la page 2.  Ça veut dire de renouveler la personnalité de CKNU pour en faire une station locale.

2701     C'est sur ce point‑là que j'aimerais poursuivre notre discussion pour commencer.


2702     Sur la page 4 de votre mémoire complémentaire, vous en parlez, une station entièrement locale.  Alors, si on retourne au début de l'historique de cette station, ça veut dire sa licence qui a été octroyée en 1996, le mandat de CKNU était d'offrir un service local pour les gens et pour les marchés de Portneuf Donnacona.

2703     Ça veut dire, si on regarde BBM et la région, la région 4201, Donnacona, mais si je regarde le mémoire complémentaire sur cette page 4, je vois le suivant:

"CKNU sera de rassembler les jeunes 18 à 34 ans qui souhaitent participer activement à la vie de la capitale."

2704     Plus loin:

"CKNU sera entièrement programmé à Québec pour des jeunes de Québec et par des jeunes de Québec."

2705     Et plus loin:

"En discutant de formule musicale, à titre d'exemple, la vie culturelle de la capitale est riche en activités de toutes les sortes."


2706     Alors, on retournera après sur le raisonnement derrière le changement de format mais j'aimerais discuter avec vous alors, c'est évident que le propos d'être une station entièrement locale c'est d'être une station du Québec.

2707     Mais par contre, la licence a été octroyée pour donner un service à Portneuf Donnacona.  Alors, pourriez‑vous nous expliquer quel est l'intérêt du marché de Portneuf dans le plan, à avoir leur station maintenant à Québec et maintenant adapté et changé dans la façon que vous proposez?

2708     M. BRIERE:  Oui, c'est la question de fond, exactement.  Je vais essayer de vous donner notre point de vue le plus clairement possible là‑dessus.

2709     Effectivement, la licence va être octroyée pour ce marché‑là et l'histoire a démontré qu'il y a pas de viabilité dans la station, un élément que je voulais porter à votre attention.


2710     Deuxième élément, la région de Portneuf fait partie de la grande région de la capitale.  Ça fait partie de cette vaste région. On est ici dans le même environnement.  Le même environnement, on est à 30 minutes de Montréal, pas de Montréal mais de Québec.  Je pensais à Montréal parce qu'il y a des stations à Laval qui sont au nord de la ville et je me disais que c'est moins loin de Donnacona.

2711     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Oui, je pense que c'est un point intéressant parce qu'il y a d'autres exemples de ce genre de situation.

2712     M. BRIERE:  Peut‑être.  Et exact, je sais qu'il y a d'autres examens.  Si la structure économique du marché, puis je vais demander tout à l'heure à Gilbert de vous en parler un peu plus, fait que nous sommes dans le même environnement.

2713     Et les gens de Donnacona viennent magasiner à Québec et donc on est dans la vaste région de Québec et dans cette perspective‑là, on se dit qu'il n'y a pas de viabilité.  Je pense que c'est clair. Il n'y a pas de viabilité à développer, à garder une station dans ce petit marché‑là qui n'offre pas la structure commerciale pour supporter la survie d'une station.

2714     Cela dit, comme ce marché‑là est le même, c'est‑à‑dire que Donnacona fait partie du même marché, et qu'on va consacrer des heures de notre programmation à ce marché‑là, il y a une opportunité d'être une vitrine pour le marché de Québec aussi.


2715     Les activités dont on va parler vont s'adresser aux gens de Donnacona, bien sûr, mais aux gens de Québec.  Comme ils sont à côté, ils vont venir participer à ces activités‑là.

2716     On est dans cette espèce de même environnement et dans cette perspective‑là, on se dit que c'est une question de viabilité.  Si on veut assurer un bon service dans ce marché‑là, il va falloir obtenir l'autorisation d'élargir la part publicitaire puisque le marché ne pourra pas supporter la présence ou la viabilité d'une station strictement locale.

2717     Autre point, la majeure partie de l'écoute de ce marché‑là provient des stations de Québec, une très, très grande partie, mais plus que les trois quarts provient des stations de Québec, ce qui illustre un peu que les gens font partie de cette grande région‑là.

2718     Peut‑être, j'aimerais ça que Gilbert vous explique un peu comment on est arrivé aussi à la conclusion, parce qu'on a essayé de faire nos devoirs, on a regardé ça puis on s'est dit comment ça peut survivre.  Gilbert pourrait peut‑être vous faire part de notre recherche ou de notre réflexion sur la capacité de ce marché‑là.


2719     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je suis prête certainement.  On va revenir sur cette question de base, mais peut‑être si vous me permettez, j'aimerais rester un peu sur la question assez pratique sur le comment, prenons pour le moment qu'on accepte la thèse que la survie de la station en considérant les aspects que vous venez de mentionner, économiques, historiques de la station, la réalité d'être à côté de la région, du centre, la capitale, et cetera.

2720     Mais on revient sur le propos en soi vis‑à‑vis le fait que la station quand même que vous avez maintenant est une station pour Portneuf Donnacona.

2721     A titre d'exemple, si on parlait des nouvelles, on parle encore de la programmation locale, et si on va de l'avant avec le propos que vous avez mis devant nous pour cette station de Portneuf Donnacona, vous avez mentionné que vous allez offrir, CKNU‑FM offrira trois heures de nouvelles par semaine.

2722     Pourriez‑vous nous indiquer à titre d'exemple combien d'heures et minutes seront dédiées aux nouvelles locales, régionales, nationales et comment se divisera entre nouvelles qui intéressent les gens de Portneuf, intéressent les gens du Québec?


2723     Je vois que vous avez fait une réponse un peu dans ce sens‑là dans votre lettre du 21 juin mais j'aimerais entendre encore plus en détail comment ça va être mis en marche en terme de fournir les informations locales pour les gens de Portneuf Donnacona.

2724     M. BANVILLE:  Merci, Madame la conseillère.

2725     Effectivement, il y a 180 minutes dédiées à l'information.  Cinquante‑trois pour cent, en fait 96 minutes de cette période est consacrée aux nouvelles régionales, nationales et internationales; 84 minutes consacrées à la nouvelle locale; local Québec, 56.  Ce 84 minutes là est constitué de 56 minutes pour Québec, local Québec, et 28 minutes pour Donnacona.

2726     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, en pourcentage?

2727     M. BANVILLE:  Vous avez 53 pour cent de nouvelles régionales, nationales et internationales, 47 pour cent de nouvelles locales.

2728     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Et le local en terme de Portneuf Donnacona, la division entre ça?

2729     M. BANVILLE:  Je n'ai pas calculé le pourcentage mais on voit que le 56 minutes pour Québec, 28 minutes pour Donnacona.

2730     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:

2731     M. BRIERE:  33, 66.

2732     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Comment?

2733     M. BANVILLE:  33, 66.

2734     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  33.


2735     M. BRIERE:  Pardon, je ne voulais pas vous interrompre, Madame.

2736     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Allez‑y.  Non, ça va.

2737     M. BRIERE:  Excusez‑moi.

2738     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Allez‑y.

2739     M. BRIERE:  Pour juste compléter la réponse pour qu'on reste dans le même ordre, d'abord on conserve les studios là‑bas. Donnacona, je pense que c'est important de préciser ça aujourd'hui, qu'on se sert des studios sur place.

2740     On conserve le réémetteur à Sainte‑Croix.  C'est important aussi qu'on rappelle ça pour les besoins de la cause.

2741     Donc, on garde sur place les outils pour nous permettre d'assurer la couverture locale et la présence locale.  On ne dit pas on s'en va de là puis on va s'installer à Québec puis on s'en n'occupe plus.


2742     On a eu ces discussions‑là avec le maire de la place d'ailleurs depuis quelque temps. On a beaucoup échangé là‑dessus.  On a partagé et on s'est dit s'il n'y a pas de viabilité pour la station, qu'est‑ce qui est le mieux?  Le mieux, c'est d'avoir accès pour nous à un autre marché mais en retour, on assure une couverture quand même locale.

2743     Puis ce n'est pas négligeable non plus, cette fenêtre qu'on va offrir sur un autre marché pour les activités.

2744     Demain matin, les activités culturelles au centre culturel ou communautaire de la place, on en parle dans le marché de Québec. C'est clair qu'à une distance de 30 minutes, les gens peuvent venir assister à ça.  Que ce soit une exposition, que ce soit du sport, que ce soit ça. Il y a comme une espèce de fenêtre ouverte sur le marché de Québec, ça m'apparaît un gain intéressant pour les gens de cette région‑là aussi.  Ça s'ajoute à la couverture locale.

2745     Le fait qu'on puisse exposer dans un marché plus grand les activités qui se déroulent, ça permet aux gens de se faire valoir puis ça permet d'attirer du monde qui autrement seraient peut‑être pas, sûrement pas.

2746     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, je vois aussi que vous avez mentionné que vous avez l'intention de conserver les studios à Donnacona.  Est‑ce qu'il y aura des journalistes dans les studios ou un journaliste?  Combien de journalistes donc seront dans les studios de Donnacona?


2747     M. BRIERE:  Notre intention est d'avoir, est que le journaliste soit présent ici, à Québec, aujourd'hui, au moment où on se parle, dans les studios de CKNU.

2748     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Pardon.  Est‑ce que c'est un journaliste que vous avez dit?

2749     M. BRIERE:  Oui, absolument.

2750     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Seulement un.

2751     M. BRIERE:  Oui, absolument.  Par contre, ce qu'on va faire, c'est que bien sûr, encore une fois, la proximité du marché fait que c'est relativement simple et c'est évident que son mandat, ça va être aussi d'aller couvrir ce secteur‑là.  On est à la proximité.  On n'est pas dans un milieu où il y a de très longues distances. On a probablement le meilleur réseau routier au Québec, d'ailleurs.  Et donc, l'accès est facile.  Donc, c'est clair qu'on va assurer quand même la couverture sur place.

2752     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, d'après vous, un journaliste est suffisant pour couvrir non seulement les événements à Québec mais aussi pour rapporter non seulement les événements mais le ton, l'intérêt, la discussion culturelle de Donnacona?


2753     M. BANVILLE:  Malheureusement, ce n'est pas suffisant.  Mais nous avons imaginé une formule pour compléter ce travail qui consiste à impliquer tous les animateurs, soit ceux qui animent en direct de Donnacona ou ceux qui animent en direct de Québec ou ceux qui animent en direct de véhicules.

2754     Vous savez, dans la programmation, nous avons présenté ce principe de portabilité où certaines émissions se font dans un véhicule qui circule un peu partout sur tout le territoire.

2755     Ensuite, nous demandons, nous comptons demander aux auditeurs d'être participatifs à leur propre information, c'est‑à‑dire de prendre contact. On compte créer un réseau via Internet où il va pouvoir nous alimenter en information.

2756     Mais on a une approche qui n'est peut‑être pas conventionnelle par rapport aux sources d'alimentation.  Bien sûr, on a tout, on a file de presse NTR, tout ça, mais on pense que pour les jeunes, il est très important de saisir leurs valeurs, leurs attentes puis leurs critères de satisfaction et je pense qu'il y a très peu de gens qui peuvent déclarer les connaître vraiment.  On parle de quelqu'un de quand même assez jeune.


2757     Les animateurs, vous savez, ont 19, ceux que nous avons ciblés, ont 19‑20 ans. Ils sont très sérieux.  Ils ont bon esprit et on peut voir, si vous me permettez ‑‑ encore là, Gilbert pourrait vous révéler que leur sens de valeurs, c'est l'amitié, c'est l'amour, c'est la famille ‑‑ et qui finalement peuvent enrichir ce projet‑là par toutes d'informations parce qu'un animateur qui finit l'école, qui vient faire son émission peut vous parler de son école, peut parler du milieu étudiant.  C'est important.  Vous avez vu, on a des émissions de radio campus et tout ça.

2758     L'information, on estime aussi, puis vous savez, on a rencontré pas mal d'intervenants à la maison aux jeunes Pont‑Rouge, le Carrefour jeunesse emploi, Centre jeunesse Québec, Concert action, la Sûreté du Québec, je vous nomme ça, l'École le relais, la ville de Donnacona, et cetera, sous le regard bienveillant du maire Marcoux qui lui‑même va s'impliquer parfois dans une approche intergénérationnelle.

2759     C'est assez intéressant de voir comment on peut discuter de problèmes avec quelqu'un qui a l'âge de son père comme le maire, avec un jeune homme comme Jean‑François Lizotte, que nous avons ciblé, donc la copine habite Donnacona, d'ailleurs. Le maire la connaît. Je vous dis ça comme ça.


2760     Ce que je veux dire, c'est que l'approche de l'information c'est une approche que nous aimerions faire évoluer selon les goûts et les valeurs, tout en respectant évidemment les règlements du CRTC sur la notion de l'information, la nouvelle pub.

2761     Mais il me semble que l'information peut aller très loin si le public de la station peut s'impliquer.  Vous savez, on voit ça dans d'autres radios ailleurs dans le monde.  J'ai travaillé dans une douzaine de pays et il y a plusieurs radios, on pense à Radio Néo, par exemple, à Paris.  On voit plusieurs radios qui alimentent leur information grâce au public, qui s'ouvrent une ligne, un éditorial, tout çà, mais il ne s'agit pas uniquement d'un traitement lié à des gens qui sont formés par une fédération parce qu'il y a ton d'antenne, il y a un langage évolutif à avoir, il y a un art de l'accroche, il y a finalement pas mal de règles qu'on peut appliquer et qui peuvent nous permettre.

2762     Écoutez, nous peut‑être qu'une information, c'est simplement un petit numéro de téléphone au bas du babillard de chez Guy Snack Bar à Donnacona. Ça peut être une petite information bien pratique pour les gens.


2763     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.  Je pense que par contre, la ligne de questionnement est claire, d'après si vous voyez ça d'un angle exactement de par exemple du stock de la station, étant donné qu'on a devant nous une station de Donnacona Portneuf, mais la présentation est clairement pour une station de la capitale, Québec.

2764     Alors, il faut qu'on discute des aliénas de votre propos qui répondent à l'effet que la licence qu'on a et une question, les demandes que vous soumettez, ce n'est pas la première fois qu'elles étaient déposées devant le Conseil. Ces questions ne sont pas nouvelles, en d'autres mots.

2765     J'aimerais peut‑être toucher sur l'aspect technique, juste un peu aussi dans le même thème de regarder le service pour les auditeurs et auditrices à Portneuf Donnacona.  Selon les données formulées dans la demande, et là, la demande technique a été comprise dans la demande originale de Genex.

2766     Dans la section 4,2 de cette demande, on voit que la population desservie va aller de 31 438 à 628 042. Est‑ce que c'est toujours la même modification technique?  Ce n'est pas changé?

2767     M. BRIERE:  Ça n'a pas changé.

2768     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, c'est une augmentation de 1 897 pour cent de la population.


2769     M. BRIERE:  Oui, tout à fait.  J'ai pas calculé le pourcentage.  Vous l'avez fait.  Mais en fait, évidemment le fait d'installer une antenne sur le Mont Bélair, ça ouvre cette possibilité‑là, ça ouvre cette perspective‑là.

2770     Encore une fois, ça permet probablement à 30 000 personnes de parler à 630 000 personnes aussi.  On pourrait le voir de cette façon‑là aussi, si on voulait.  Ça serait une autre façon de le regarder.

2771     Oui, ça ouvre ce marché‑là mais ce marché‑là, il est déjà là.  C'est une réalité démographique et géographique.

2772     D'ailleurs, quand on regarde la carte fournie par le gouvernement du Québec sur la ‑‑

2773     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Cette carte ici?

2774     M. BRIERE:  La capitale, la répartition des municipalités, la grande région de la capitale englobe la région de Portneuf, on est d'accord.  C'est compris dans le 660 000 personnes que le gouvernement du Québec établit comme référence pour la grande région de la capitale.  Ça englobe également cette région‑là.

2775     Nous, on a l'impression qu'on parle d'un ou d'une seule et même région.


2776     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  J'ai une question par contre un peu technique pour le moment. J'ai la carte qui démontre le changement technique et en terme du service pour les auditeurs et auditrices de Portneuf Donnacona, on voit que le changement fait en sorte que le contour 3 millivolts tombe directement à Donnaconna et Portneuf est à l'extérieur de ce contour.

2777     Est‑ce que vous nous dites que le service technique sera amélioré dans cette façon‑là?

2778     M. BRIERE:  Je vais demander à Guy Beaudoin de répondre à votre question, Madame.

2779     M. BEAUDOIN:  Madame la conseillère, avec le patron de rayonnement actuel, notre problème de réception se situe surtout dans l'ouest du comté de Portneuf où il y a une concentration de la population du comté.

2780     Nous avons reçu plusieurs plaintes de résidents de Sainte‑Catherine, de Val‑Cartier et de Saint‑Raymond. C'est curieux parce que le site émetteur est à Saint‑Raymond mais le problème a fait qu'il y a beaucoup de valons et fait en sorte que nous avons des problèmes.


2781     Avec le déplacement de l'antenne, cette situation va se corriger étant donné la hauteur du Mont Bélair versus Saint‑Raymond, sans affecter de façon significative la région de Portneuf.

2782     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, si le contour 3 millivolts avec le changement proposé, ça l'air que Portneuf se trouve à l'extérieur?

2783     M. BEAUDOIN:  La région de Portneuf se trouve à l'extérieur et il faut se rappeler aussi que le réémetteur demeure en place à Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière et que la hauteur du Mont Bélair va faire en sorte que la couverture va être quand même meilleure.

2784     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Vous avez toujours besoin alors du réémetteur à Sainte‑Croix?

2785     M. BEAUDOIN:  Il n'est pas question de toucher le réémetteur.

2786     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Et le réémetteur à Sainte‑Croix ne peut pas accommoder vos besoins sans faire l'autre changement proposé?

2787     M. BEAUDOIN:  Le réémetteur permet de combler la partie de la basse‑ville de Donnacona qui n'est pas couverte par l'émetteur principal.

2788     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.

2789     M. BEAUDOIN:  Merci.


2790     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Une dernière question alors.  Pas une dernière question mais une autre question sur en terme des auditeurs et auditrices de Portneuf Donnacona étant donné qu'on va continuer notre discussion sur ce projet qui englobe les auditoires de Québec et de Portneuf Donnacona mais en terme d'être une station locale pour Portneuf Donnacona, est‑ce que vous avez peut‑être pensé à une garantie que CKNU‑FM, si on accorde la licence comme vous proposez, rendra un service à Portneuf Donnacona, peut‑être en terme d'une condition de licence qui garantira ce service?

2791     M. BANVILLE:  Oui, comme condition de licence, on a un certain nombre d'heures dans notre programmation qui serait donc consacré à une émission produite et animée à Donnacona.

2792     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Est‑ce que vous pourriez peut‑être revenir avec quelque chose de précis?

2793     M. BRIERE:  On pourrait vous revenir là‑dessus.

2794     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.

2795     On va continuer à parler un peu plus des synergies.  Mon collègue, M. French, en avait parlé.  Je voulais juste faire les clarifications en terme de CKNU.


2796     Si j'ai bien compris, on a parlé des synergies, si vous avez la licence Couleur Jazz entre Québec et Montréal.  Moi, je parle des synergies entre si vous avez la licence Couleur Jazz et CKNU‑FM.

2797     Vous nous avez fourni, je pense, dans la lettre du 12 décembre une liste des hypothèses pour ces synergies.  Est‑ce que vous avez quelque chose à ajouter?  Est‑ce que ça reste toujours le même?

2798     M. BRIERE:  Ça reste ‑‑ vous parlez de la page 6 et 7 probablement?

2799     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Oui, c'est ça.

2800     M. BRIERE:  C'est de ça où nous en sommes.  Alors, on voit en programmation, ce que ce fait:  17 800, c'est 125 000 $, d'après ce que nous avons fourni ce matin.  Alors, ça nous permettra, ce qui n'est pas négligeable, quand même, de faire des synergies de cet ordre‑là.

2801     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Le producteur en question, c'est un producteur qui servira les deux stations, et la station de Montréal, ou est‑ce que c'est un producteur qui servira les deux, CKNU?

2802     M. BRIERE:  Les deux stations ici, à Québec seulement.

2803     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Et ce producteur, il fait quoi?


2804     M. BRIERE:  C'est les nouvelles, la production de commerciaux parce que ça n'a pas vraiment d'importance à ce moment‑là.  Donc, c'est quelqu'un qui est affecté à la production du matériel commercial.  Donc, pour travailler évidemment sur les deux stations sans que ça concerne le contenu de quelque façon que ce soit directement puisqu'on est dans la mécanique à ce moment‑là.

2805     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, juste pour être clair et pour peut‑être la répétition, mais à titre d'exemple, les nouvelles seront produites complètement séparément, les deux stations?

2806     M. BRIERE:  C'est ça.  Je répète un peu ce qu'on s'est dit ce matin mais je vais le répéter. C'est deux clientèles différentes, c'est deux groupes cibles différents, on l'a vu.  Alors, les personnes affectées à l'information vont travailler pour l'une ou l'autre de nos stations dans ce marché‑là.

2807     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Et je prends pour acquis que vos prévisions financières prennent ces synergies en considération?

2808     M. BRIERE:  Oui.


2809     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, si le Conseil vous donnerait pas une de ces licences, ça veut dire si le Conseil ne vous donnerait pas las licence Couleur Jazz, est‑ce que ça changerait d'une façon importante les prévisions financières pour CKNU?

2810     M. BRIERE:  Ça pose un problème, c'est bien sûr.  Est‑ce que c'est un problème insurmontable?  Peut‑être pas, mais ça cause un problème.  Vous savez, il est difficile de ne pas vous dire que c'est bien sûr que le fait dans des petites unités d'économiser et de pouvoir récupérer 125 000 $, ce qui peut paraître anodin pour d'autres personnes mais devient important pour nous, c'est bien sûr.

2811     Alors, dans cet esprit‑là, on se dit que ‑‑ puis comme Jazz est une station spécialisée, qui n'affecte pas le marché et je ne reviendrai pas là‑dessus ‑‑ on se dit que dans le même environnement, c'est évident que c'est des économies.

2812     Est‑ce que ça tue le projet disons?  Ça le complique mais ça ne fait pas mourir le projet.

2813     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je vois que les dépenses en programmation prévues pour la station CKNU par contre sont différentes disons des dépenses de programmation dans le moment.

2814     Est‑ce que vous pouvez nous expliquer cette différence? C'est plus bas, en effet. Est‑ce que c'est à cause des synergies?


2815     M. BRIERE:  D'une part, vous dites que c'est plus bas.  Vous dites que c'est plus. le volume d'affaires est moins élevé, vous le voyez, que la situation actuelle. C'est plus bas parce qu'on n'est pas dans le même registre de vedettariat non plus.  On n'est pas dans les mêmes environnements.  Par contre, ça nous permet d'avoir plus de monde à l'antenne en même temps.

2816     On a fait un plan. On se dit on va essayer de ne pas miser sur des stars, on ne va pas miser sur des vedettes.  On a essayé de spreader ça sur un plus grand nombre de personnes pour occuper l'antenne le plus longtemps possible. Cela a été ces dernières années l'avantage d'une situation concentrée autour d'une personnalité.  Ce n'est pas ce modèle‑là que nous avons retenu.

2817     On a retenu un autre modèle.  Le modèle que nous retenons est un modèle différent, donc qui fait place à plus de personnes à l'antenne et qui s'adresse à une clientèle complètement différente.

2818     Alors, évidemment les revenus sont en conséquence de 6 pour cent de part de marché.  On prévoit 3 pour cent de part de marché la première année. Alors, il y a 50 pour cent des parts de marché qui ne sont pas là, qui vont retourner dans le marché à toutes fins utiles.


2819     On pourrait peut‑être se servir de ce 50 pour cent là pour Jazz, mais c'est des parts de marché qui s'en vont ailleurs parce qu'au fond, cette station‑là avait sa part de marché.  Vous connaissez les revenus. J'ai pas besoin de le dire ici.

2820     Puis si vous regardez la projection qu'on fait de revenus à la première année, c'est une partie de ces revenus.

2821     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Et ces prévisions financières sont basées sur les nouveaux formats?

2822     M. BRIERE:  Oui.

2823     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Ce qui veut dire pop rock au lieu de l'existant?

2824     M. BRIERE:  Exact, exactement, absolument.  Exactement.  C'est ça, au fond.

2825     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Parlons un peu maintenant de votre requête concernant le retrait de la condition licence de s'abstenir de solliciter de la publicité à l'extérieur de la région de Portneuf.

2826     Pourriez‑vous revoir avec nous les motifs de votre requête et tout en adressant les répercussions que vous envisagez si le Conseil venait à refuser cette requête?


2827     M. BRIERE:  Les conséquences, c'est ça.  En fait, c'est l'impact de ‑‑

2828     Mais les motifs de la requête, c'est assez clair, je pense qu'on peut les résumer à d'abord, encore une fois, la majeure partie de l'écoute actuelle de CKNU provient de Québec.  Alors, ce n'est pas une surprise.  Il y a une faible part de l'écoute qui provient du marché actuel, un marché de base.

2829     Le meilleur élément qu'on peut dire, puis les stations de Québec vont chercher 75 pour cent de l'écoute dans ce marché‑là.  Alors là, il faut essayer d'établir un certain équilibre.

2830     Il ne faut pas nous condamner à rester dans notre marché où on se dit qu'il faudrait avoir 50 à 60 parts de marchés pour être capable de vivre.  Dans le fond, c'est relativement simple, notre affaire.

2831     Il faudrait faire 50 à 60 pour cent, ce qui n'est pas pensable dans le contexte où 75 pour cent de l'écoute vient des stations du marché de Québec.


2832     Alors, puis on est en mesure d'assurer quand même un service qui autrement va être difficile.  Ça va être difficile de pouvoir assurer un service dans ce marché‑là.  Encore une fois, il faudrait faire, pour faire la même part de revenus projetés, il faudrait faire 50, 60 pour cent de parts de marché.  C'est un marché qui est trop petit, trop de proximité, trop d'accointance avec le marché de Québec pour justifier ça.

2833     A la deuxième partie de votre question, c'est un impact majeur.  Évidemment, on essaie, on prend des risques, on est entrepreneur, on veut que ça marche, on espère que ça marche mais on souhaite que le Conseil accepte notre demande parce qu'on pense que c'est dans le meilleur intérêt, autant du marché de Portneuf que du marché de Québec pour cette catégorie d'auditoire‑là, puis on se dit que ça rendrait la situation, c'est clair, extrêmement difficile, mais on assumera nos responsabilités, ça c'est clair.

2834     Mais ça rendrait la situation, on a beau le tourner de bout à bout, on a beau essayer de le regarder de tous les côtés, c'est que le tissu commercial de ce marché‑là, il peut pas faire vivre ça.

2835     Dans les dernières années on a réussi à faire des revenus parce qu'une meilleure partie de l'écoute, 75, 80 pour cent de l'écoute venait du marché d'ici, le marché de Québec.  Alors ‑‑


2836     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, pour être clair, si le Conseil refusait votre demande pour la modification technique et pour le changement en terme de la condition de licence concernant la publicité, quel sera l'impact sur votre plan d'affaires?

2837     M. PANNETON:  Extrêmement important.  Majeur.  Ça remet en question ce plan d'affaire là, ça c'est clair.  On aura des décisions à prendre puis on les communiquera, on les prendra.  On ne souhaite pas ça.  On souhaite que ça fonctionne.

2838     Mais c'est clair qu'à partir du moment où on va se limiter et on va se souvenir, on va être obligé d'aller chercher 60 pour cent de notre écoute dans notre marché, ça va être difficile d'y parvenir quand on va permettre à deux stations du gros marché de venir chez nous puis de venir prendre 75 pour cent de notre écoute.  C'est une mathématique qui ne fonctionnera pas, là, à ce moment‑là.

2839     Puis ça ne sera pas plus intéressant pour les gens de la région parce que cette fenêtre‑là qu'on va leur offrir puis qu'on va continuer d'offrir, au fond, c'est un plus.  Je veux dire encore une fois, ce marché‑là, il inter réagit.


2840     Alors, la réponse est que, je ne pense pas que vous me demandez une réponse aujourd'hui à savoir ce qu'on ferait avec la station, mais on aurait sûrement une bonne discussion, ça c'est clair.

2841     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Si on prend l'étude faite pour vous, pour cette demande, je pense que c'est touché.

2842     M. BRIERE:  Oui.

2843     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Et si on va en annexe, et c'est en annexe qu'on parle du marché de Donnacona, et sur la page 26, on voit que CKNU‑FM et je comprends, vous avez fait en présentation aujourd'hui certains faits qui aussi sont soulevés par l'étude concernant l'écoute de CKNU qui proviennent du marché du Québec, je ne l'ignore pas, mais je veux juste vérifier maintenant sur la page 26.  On voit là une part d'écoute avec le format existant, avec la condition de licence existante de 16 pour cent.

2844     M. BRIERE:  Oui, exact.  C'est 16 pour cent de l'écoute actuelle dans le format présent de CKNU qui provient de la région.  Donc, le reste, 85 pour cent, provient des autres stations. C'est 137 000 heures, vous avez raison, 16 pour cent.

2845     Je ne sais pas si Alain veut ajouter quelque chose, mais ça ‑‑


2846     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Et maintenant, le BBM pour CKNU dans le marché du Québec, automne 2005, je pense que c'était plus près d'à peu près 6 pour cent, quelque chose comme ça?

2847     M. DESORMIERS:  oui, CKNU a 6 pour cent de part de marché à l'automne, comparé à 4 pour cent au printemps.

2848     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  C'est ça, exactement, avec le format existant, avec la condition de licence existante.

2849     Alors, avec vos changements, vous prévoyez sur la page 24 par contre une part d'écoute de 3 pour cent des parts de marché totales et 4 pour cent des parts de marché commerciales.  Pourquoi ce changement, car on commence déjà, je pense, avec un pourcentage de part d'écoute plus haut.  Pourriez‑vous nous expliquer pourquoi vous avez choisi de baser votre prévision de revenus publicitaires sur une part de marché de 3 pour cent du marché total et 4 pour cent du marché commercial.

2850     M. PANNETON:  D'abord avant tout, la décision en 18‑34 devait cibler la cible 18‑34.  Pour votre information, il y a 10 stations de radio à Québec. Il y en a huit sur 10 qui ciblent les 35 ans et plus.  Donc, nous, on vise les 18‑34 avec notre nouveau concept et il y a aussi une perte d'écoute de radio 18‑35 qu'Alain Désormiers pourra vous expliquer exactement.


2851     Mais lorsqu'on cible une clientèle, alors maintenant on arrive avec une radio qui cible les 18‑34, c'est pas en radio mainstream, comme on a dit.  Il y a une perte d'écoute.  On avait 6 pour cent de part de marché dans un univers où vous avez 35‑54, 35‑64.  Nous, lorsqu'on cible davantage les 18‑34, il est tout à fait normal qu'on ait une diminution de part de marché avec un nouveau concept en même temps.

2852     Alors, j'inviterais peut‑être Alain à donner des informations sur l'écoute 18‑34.

2853     M. DESORMIERS:  Ce que je peux peut‑être dire en commençant, c'est qu'on parle d'une transformation majeure d'une station.  Actuellement, il y a 60 quelque pour cent de l'auditoire qui est composée de 55 ans et plus alors que le nouveau format proposé va vraiment viser les 18‑34.  Donc, c'est certain que dans les premières années, il va y avoir un transfert notable.


2854     L'écoute plus âgée va se distribuer ailleurs. Il va falloir que la station bâtisse son nouveau profil et sa nouvelle écoute.  Donc, c'est pour ça que dans les premières années, on est revenu à une baisse d'écoute et qu'on l'a bâtie de façon conservatrice au courant des ans.  On a été conservateur pour l'amener au niveau de 9 pour cent dès la deuxième ou troisième année et on a préféré être conservateur parce que c'est un format innovant, c'est un format qui n'a pas vraiment de comparable ailleurs.

2855     Ça demeure du broadcast.  C'est pas niché comme jazz ou classique, mais c'est quelque chose d'évidemment qu'on ne pourra jamais positionner dans le top 5 ou le top 4 disons des stations de Québec parce que le profil va être 18‑34.

2856     C'est sûr que de la façon qu'on l'a vu et à la lumière de données de BBM automne 2005, on voit que c'est un marché qui a beaucoup de volatilité, on le sait. Le leader incontesté des dernières années a perdu 37 pour cent de ses parts de marché en un seul sondage.

2857     Donc, on a vu qu'il y avait de la place dans cette volatilité‑là pour aller récupérer une partie importante des heures des 18‑34, 41 pour cent des heures de choix qui ont été perdues sont des heures de 18‑34. Le marché de Québec a perdu 1,4 millions d'heures d'écoute au dernier sondage; 1,3 millions proviennent de CHOI.

2858     Donc, c'est tous ces éléments‑là qui nous ont permis d'y aller de façon conservatrice au début mais monter ce lien‑là.


2859     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Mais en effet, le début conservateur, j'ai vu votre mappe. M. Arpin m'instruit que c'est le mapping et en effet, CKNU va faire un voyage intéressant, un changement de position assez radical.

2860     Mais par contre, je comprends votre réponse vis‑à‑vis la première année où il y a une baisse de revenus considérant les revenus de cette année, de 2005 et 2006, et je pense que vous‑même, vous l'avez reflété sur la page 23.  Il y a un changement de perte de revenus publicitaires.

2861     Mais dans les prévisions financières à 4,1, vous avez aussi, comme vous venez de dire, un commencement assez conservateur.

2862     Mais ensuite, vous prévoyez les revenus publicitaires croîtraient à un rythme annuel moyen de 23 pour cent au cours du prochain terme de licence.

2863     Pourriez‑vous nous expliquer comment votre station réussira à remonter aussi vite la pente après une baisse aussi importante au début?


2864     M. DESORMIERS:  Peut‑être un premier élément de réponse, on est ans le domaine des petits chiffres, on n'est pas dans le domaine des grands chiffres.  Huit cent quelque milliers de dollars de revenus, c'est plus facile à avoir des taux de croissance relativement élevés que quand on se situe à 2 ou 3 millions $.

2865     On aurait pu prévoir que dès la deuxième, troisième année, qu'on ait une croissance remarquable puisque l'adhérence ou l'adhésion au nouveau format, on peut penser que ça se fasse de façon plus rapide.  On a préféré effectivement induire un taux de croissance relativement agressif pour nous amener vers le 8, 9 pour cent de part de marché maximum.

2866     Pour nous, encore une fois, cette station‑là qui est plutôt nichée n'aura jamais des 12, 15 ou 20 ou 30 pour cent de part de marché. On va se situer nécessairement en bas du 10 pour cent, selon notre expérience des autres marchés, et que de un à sept ans pour se rendre à ce plein potentiel nous apparaissait probable.

2867     M. BRIERE:  En fait, Madame, on parle d'une augmentation de revenus annualisée sur sept ans, de 2 millions, exact.  On est à 800 000 à 2009, quatre ans.  Donc, pour confirmer ce qu'Alain dit, on n'est pas dans les ‑‑


2868     C'est vrai que c'est des pourcentages, mais c'est des petits nombres.  Alors, c'est ce qui fait que, par exemple, entre la première et la deuxième année, il y a 200 000 $ d'augmentation.  Entre la deuxième et la troisième, il y a moins de 300 000.  On n'est pas dans l'univers des montants astronomiques.

2869     Et c'est un nouveau marché, on est conscient de ça. On ouvre un nouveau marché.  On ouvre un nouveau chantier.  On pense que c'est intéressant pour l'industrie de la radio et il n'y a pas beaucoup de comparables, on l'a dit, puis on se dit qu'au lieu d'aller jouer dans les plates‑bandes des autres, on essaie de créer des nouvelles plates‑bandes puis d'essayer de pousser un peu le marché vers de nouvelles avenues et c'est ce qu'on cherche à faire.


2870     Je voulais, si vous me le permettez, clarifier quelque chose qui est dans l'air, disons, et que je trouve qui est important qu'on se dise, c'est qu'on parle de, vous disiez tout à l'heure, CKNU aujourd'hui, aujourd'hui, CKNU n'existe plus dans sa forme de l'année dernière, disons ou des derniers mois.  Cette station‑là est en totale reconstruction.  On n'a pas de base parce que vous avez parlé du 6 pour cent versus le 3 pour cent, ça me frappait. Vous vous interrogez à bon droit puis avec raison de dire, bon, comment ça se fait qu'aujourd'hui ça fait 6 pour cent, pourquoi ça ne fait pas 3?  Je sais que vous savez bien que c'est le format.

2871     Mais je pense que c'est important qu'on précise que ce qui existait avant, ça n'existe pas. Donc, on reconstruit de la première pierre à toutes fins utiles, sur une autre base.  Là, on se lance, là, on rebâtit quelque chose.  Trois pour cent, si on était sur la même base, je comprendrais qu'on se dise bien pourquoi pas 8, pourquoi pas 10 et effectivement, pourquoi pas 12?

2872     Donc, la station telle qu'elle existait n'existe plus, d'aucune façon.

2873     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, sur les ondes maintenant, C'est déjà changé?

2874     M. BRIERE:  Oui, c'est‑à‑dire qu'on a regardé à l'intérieur, on n'aurait jamais osé faire ça. On savait bien, jamais. Non, on a gardé l'essentiel de la licence sur 10.  Vous n'êtes pas sans savoir que l'animateur André Arthur a quitté, et cetera.

2875     Donc, il y a eu ces changements‑là, vous vous imaginez un peu que ça eu un certain impact. On a gardé le format le plus possible proche de ce qu'il était mais les personnalités en moins, ça ne fait pas le même format. Alors, dans cet esprit‑là, je gagerai pas sur le prochain sondage pour aller à l'épicerie, en tout cas.


2876     Alors ça, on se dit qu'on reconstruit vraiment de la première pierre ou on va essayer de construire quelque chose de complètement différent.  C'est ça notre défi, bâtir quelque chose de nouveau et de complètement différent.

2877     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Justement, c'est un peu la base de ma question.  C'est pas de nécessairement, il faut commencer peut‑être avec une comparaison parce que la comparaison et le but de mes questions était aussi les attentes des auditoires de Portneuf Donnacona existantes. Alors, on fait le voyage, vous vous rappelez, dans le mapping.

2878     M. BRIERE:  Oui, oui.

2879     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Et ce voyage, les défis que vous mentionnez, j'avais remarqué dans l'étude Carat qui était fait pour votre demande à Québec, qu'en effet, le nombre d'heures d'écoute des adultes 25 à 54 ans a diminué de 1,7 pour cent durant cette même période.


2880     Ça, c'est à la page 12, une étude faite pour votre autre demande mais ça fait partie, j'imagine, d'essayer de comprendre pourquoi et comment vous pouvez, même avec un commencement conservateur, monter la piste de la façon que vous avez décrit, parce que c'est important pour nous de comprendre votre impact surtout dans le marché du Québec, parce qu'en effet, c'est une demande pour le marché du Québec.

2881     Et vous avez mentionné aussi ce matin que vous êtes la solution au problème urgent concernant les jeunes à la radio.

2882     Alors, c'est en effet un défi.  Il reste quand même que vous présentez les chiffres qui démontrent cette piste que je viens de mentionner en revenus publicitaires et vous prévoyez pour votre station pour l'année sept, des revenus de presque 3 millions.

2883     Alors en effet, la question que j'ai, c'est comment vous allez, qu'est‑ce que vous allez faire pour vraiment réussir avec ce défi?  Et j'aurais une autre question après aussi là‑dessus.

2884     M. BRIERE:  On va travailler fort.

2885     Ce que vous dites, c'est vrai que ce matin, on a dit que c'était une solution.  On aurait dû dire une piste de solution, hein.  C'est ça.

2886     Ce qui reste un défi, si vous permettez juste qu'on donne deux minutes pour essayer de camper un peu notre positionnement, c'est vrai que les jeunes écoutent moins la radio.  Ça, c'est clair.


2887     Ils regardent moins la télévision aussi. Ils écoutent moins la radio.  Et c'est un défi. C'est un défi industriel puis c'est un défi mais en même temps, c'est une opportunité.

2888     Je me dis toujours que si les jeunes n'écoutent pas la radio, c'est peut‑être que la radio n'écoute pas les jeunes.  Moi, j'ai des jeunes de 18, 19 et 21 puis ils ne sont pas très, très radio, à ma grande déception.

2889     Mais en parlant avec eux autres, je comprends que ça les intéresse moins parce qu'il faut reconnaître que la radio, parlons de notre marché, le marché ici, là, est devenu plus mainstream, plus 35‑40, plus 25‑54, dans ces groupes cibles là.

2890     Et qu'on a par conséquent, pour répondre aux besoins des annonceurs, on a un peu négligé et oublié les deux bouts, les deux extrémités.

2891     Parlons de l'extrémité en bas de la pyramide de l'âge.  On se rend compte qu'il n'y a pas beaucoup de radio qui s'intéresse ou qui se préoccupe des jeunes.


2892     Le défi qu'on se donne, on croit sincèrement, c'est notre capacité d'offrir à cette clientèle‑là un produit qui va les satisfaire.  C'est pas vrai que les jeunes, la radio, ça les intéresse pas.  C'est pas vrai, ça.  Moi, je ne crois pas à ça. Puis c'est vrai qu'ils sont sur Internet, ils sont sur le iPod puis on n'est pas totalement dépourvu de vision pour savoir ça.  On le sait tous.

2893     Mais le défi, c'est une radio, si c'est une radio qui est conventionnelle, ça marche pas.  Mais si on invente, on crée une radio interactive, une radio dans laquelle les jeunes se retrouvent, novatrice ‑‑ Guy l'a dit, il l'a dit tout à l'heure ‑‑ c'est sûr qu'on ne fera pas l'information de la même façon.

2894     Je comprends les critères des bulletins de nouvelles.  Mais le décloisonnement de l'information pour les jeunes, si on veut les attraper, c'est important.  Les nouvelles, c'est pas toujours à la demie.  Ça peut être à moins 20.  Là, je comprends qu'il faut en faire à la demie puis il faut qu'on respecte ça.

2895     Alors, c'est le défi qu'on se donne puis c'est le défi qu'on croit être capable de remplir puis le marché aussi par cette vitalité‑là pour être capable de supporter un défi comme ça.

2896     Autrement, on va faire quoi dans la radio? On va aller compétitionner les autres joueurs, dans les mêmes niches? On va tous se retrouver dans le même créneau, on va tous faire les mêmes choses.


2897     On essaie, comme nouveau joueur, on essaie comme nouvel arrivé dans ce marché ci, puis à Montréal, c'est ce qu'on a fait, puis à Gatineau, on a un pop rock urbain à Gatineau qui va entrer en ondes le 13 avril prochain. On est content de ça.

2898     Vous allez voir, on va faire une bonne job.  On s'adresse à une clientèle jeune puis on va brasser ça puis on va faire les choses comme il faut.

2899     On a déjà cette première expérience là, quand même. On a travaillé bien fort pour bâtir ça puis on est pas mal confiant que ça va marcher.

2900     Donc, on choisit ce positionnement‑là et ça nous apparaît loin d'être irréaliste de penser que de 800 000 $ aujourd'hui, dans sept ans, compte tenu du marché puis de tout ça, qu'on va faire 3 millions de revenus.

2901     Si on avait dit 10 millions, je comprendrais mais on a dit on va faire 12 millions de revenus à peu près sur les sept prochaines années sur 220, 230 millions de revenus.  Ça nous apparaît un plan vraiment réaliste et on parle de 3 pour cent de croissance de part de marché.

2902     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors, une autre question sur ce point, c'est l'impact que vous pensez que cette station aura dans le marché du Québec.


2903     Pendant à la discussion qu'on a eue ce matin de ce marché, quel est l'impact ‑‑ j'avais de la difficulté à trouver une réponse à ma question dans la demande et l'étude ‑‑ quel sera l'impact de votre station avec ce montant de l'année 5, 2 millions, l'année 7, presque 3 millions, un total comme vous dites de 200 millions dans le marché du Québec et en prenant en considération les discussions qu'on a eues ce matin?

2904     M. BRIERE:  Évidemment, il va y avoir une croissance de revenus. C'est difficile de ne pas reprendre, quand même qu'on le souhaite, la discussion de ce matin, mais écoutez, je ne reprendrai pas ce que j'ai dit ce matin, mais notre conviction profonde puis la réalité aussi je pense ça va être ça. C'est que ce marché‑là va continuer de grandir.

2905     Même en faisant aucune croissance, on va aller chercher 12 millions, 4 pour cent, ou 5 pour cent, pardon. Ça va être ça qu'on va faire.  Donc, ça va être notre ponction relativement modeste pour 200 quelque millions dont on va accumuler dans les sept prochaines années.  Trois millions en l'an 2007, sur un marché qui va être réduit à je ne sais pas, à 40 quelque millions, ça va représenter une somme relativement mince.


2906     On est dans le domaine pas de la spécialisation au sens strict de la réglementation, mais on est dans le domaine de la niche quand même.  Pensez qu'on va faire 3 millions de revenus dans sept ans, on sera pas un joueur qui va empêcher personne de venir dans ce marché ci, mais je pense que ce qu'on va avoir fait, ce qu'on va avoir contribué à créer un créneau, à stimuler le marché, à espérons influencer un tout petit peu le nouvel environnement des gens pour leur offrir un produit fait par eux, pour eux qui les concerne, ça va perturber le marché de façon importante d'aucune façon.

2907     Alors, on dérangera pas les joueurs qui sont dans le marché actuel, ça c'est clair.

2908     M. DESORMIERS:  Si je pourrais apporter un élément d'information pertinent, je crois, les 18‑34 ont dit souvent qu'ils consomment moins de radio, et c'est vrai.  Quand on regarde le marché de Québec, évidemment avec le genre de format qu'il y avait dans les dernières années, les 18‑34 consommaient plus de radio à Québec que dans l'ensemble du Québec. On parlait de 21,3 heures, donc qui consommaient 10 pour cent de plus de radio ici parce qu'il y avait une offre, parce qu'il y avait des stations qui permettaient de bien les servir.


2909     Lors du dernier sondage d'automne, la consommation moyenne des 18‑34 a plongé de 15 pour cent, donc, de 21,3 à 18,1.

2910     Ça, je pense que c'est une illustration que quand on a la bonne formule, la bonne offre finalement, que ce marché‑là des 18‑34, même si on sait que technologiquement, c'est un marché challengé, il y a beaucoup d'autres façons de les atteindre ou de consommer de la musique.

2911     On voit qu'il y a probablement moyen de refaire grimper dans une certaine mesure la consommation radio de ce groupe cible‑là.

2912     CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci beaucoup.  C'est toutes mes questions.  Merci, Monsieur le président.  Merci, Messieurs, Dames.

2913     LE PRÉSIDENT:  Merci.  Je pense que Mme Noël a une question.

2914     CONSEILLÈRE NO'L:  Je voudrais jute revenir un petit peu en arrière quand Mme Pennefather vous a demandé, Monsieur Brière, l'impact, si on ne vous accordait pas la station de jazz et si on vous accordait cette demande ci, vous avez répondu que ça serait un obstacle mais ça serait surmontable, si je résume un peu votre pensée.


2915     Si on ne vous accordait que la station de jazz et qu'on ne vous accordait pas les demandes que vous nous faites dans le présent dossier, c'est‑à‑dire la modification technique et la possibilité d'aller vendre de la publicité dans le marché de Québec, quel serait l'impact sur votre plan d'affaires de CKNU?

2916     M. BRIERE:  A sa face même, ça le mettrait en péril, ça crée une situation ‑‑

2917     CONSEILLÈRE NO'L:  Maintenant, vous nous avez dit que 70 pour cent de vos heures d'écoute provenaient du marché de Québec, historiquement provenaient du marché de Québec. Est‑ce que vous pouvez attribuer à un phénomène particulier le fait que ces heures d'écoute‑là vous provenaient du marché de Québec ou est‑ce que c'était mesurable le matin, pour être plus précis?

2918     M. BRIERE:  Non, ça se mesurait une bonne partie de la journée puisque l'animateur vedette est en ondes le matin, le midi puis le soir.

2919     CONSEILLÈRE NO'L:  D'accord, je pensais qu'il était en ondes seulement le matin.


2920     M. BRIERE:  Alors, vous comprendrez que l'impact est encore beaucoup plus grand.  Mais en même temps, c'est un peu normal parce qu'encore une fois, je pense qu'il faut, quand on se promène dans le marché, moi, je viens de la région du Saguenay.  Je passe souvent ici.  Je suis passé du temps ici étant plus jeune, j'ai vécu une partie de mon temps à Québec aussi d'ailleurs.  Il n'y a pas de distance dans ces marchés‑là et donc, l'écoute de l'un embarque sur l'écoute de l'autre.

2921     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que vous pouvez nous dire, et je sais que vous n'avez pas, vous n'avez certainement pas de publicité dans le marché de Québec, mais est‑ce que les annonceurs de Québec avaient la possibilité de vous offrir leurs dollars publicitaires ou enfin sous l'ancienne administration et est‑ce que ça s'est fait et est‑ce que ça représentait une part importante des revenus de la station CKNU?

2922     M. BRIERE:  Je ne saurais répondre pour l'ancien propriétaire puisque je n'étais pas là, mais ‑‑

2923     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous avez dû voir les états financiers lorsque vous avez acheté.


2924     M. BRIERE:  Mais justement ce que j'allais dire, mais à mon avis, il y a une partie très importante des revenus.  C'est mathématique. Tu ne peux pas faire ce revenu‑là avec 16 parts de marché dans Donnacona puis croire que tu vas rendre autant d'argent en publicité.  Il faut que ça vienne de quelque part. Si ça ne vient pas de Donnacona, probablement que ça vient de Québec.

2925     CONSEILLÈRE NOËL:  Et depuis que vous avez complété la transaction au mois de janvier, pouvez‑vous nous dire si ces revenus‑là sont encore au rendez‑vous?

2926     M. BRIERE:  Pas du tout.  Ça ne va pas très bien.  On vit avec cette situation‑là parce qu'on le savait.  On a pris ça, on a pris ce risque‑là.  On est conscient, on est conscient du risque.  On a acheté une station de radio, donc on a pris des risques.

2927     Nous, on pense qu'on a un bon projet mais la réponse, c'est qu'aujourd'hui, très honnêtement, 80 à 85 pour cent des revenus sont disparus, fondus comme neige dans les prochains jours.

2928     CONSEILLÈRE NOËL:  Au soleil.

2929     M. BRIERE:  Puisque le printemps approche. Il est arrivé mais il n'est pas encore arrivé.

2930     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous me dites que des revenus de 2005 à l'heure actuelle, 80‑85 pour cent de ces revenus‑là sont disparus.

2931     M. BRIERE:  Absolument.


2932     CONSEILLÈRE NOËL:  Je vous remercie.  C'était mes questions.

2933     MME COTÉ:  Peut‑être juste une précision au niveau de la question que vous avez posée à savoir les trois quarts des heures d'écoute de la station ancien modèle provenaient de Québec mais la station revitalisée, même en visant des jeunes, avec un cadre de cible de 18‑24, les heures d'écoute vont provenir majoritairement de Québec aussi parce que c'est le poids démographique.

2934     Les jeunes, il y en a à Donnacona évidemment, mais il y en a trois fois moins qu'à Québec.

2935     CONSEILLÈRE NOËL:  A l'heure actuelle, ça ne s'est pas, le transfert ne s'est pas fait.

2936     MME COTÉ:  Non, le transfert n'est pas fait, mais si c'était le sens de votre question, le poids démographique va rester le même.  La proximité des marchés puis la communauté d'intérêt demeure, malgré les formats.


2937     CONSEILLÈRE NOËL:  Pouvez‑vous juste me préciser une petite chose?  A l'heure actuelle, en voiture, est‑ce que la station de Donnacona est captée relativement facilement jusqu'au moins dans la banlieue ouest de Québec?

2938     M. BEAUDOIN:  Je répondrais à ça qu'à partir de Loretteville, ça devient un peu compliqué de recevoir un signal de qualité.

2939     CONSEILLÈRE NOËL:  Loretteville, c'est près de l'aéroport

2940     M. BEAUDOIN:  Oui, autour de l'aéroport, puis à partir de Sainte‑Foy, c'est vraiment difficile.

2941     CONSEILLÈRE NOËL:  Il faut aimer beaucoup.

2942     M. BEAUDOIN:  Il faut aimer beaucoup, il faut avoir un bon radio.

2943     CONSEILLÈRE NOËL:  Merci.  Ce sont mes questions.

2944     LE PRÉSIDENT:  Merci.  Monsieur Arpin.

2945     CONSEILLER ARPIN:  Dans la foulée de la question de Madame Noël, quel serait l'impact pour Radio Nord et CKNU, de la décision du Conseil de ne pas autoriser le déménagement mais de vous autoriser à solliciter de la publicité dans le marché de Québec?

2946     M. BRIERE:  Vous dites si?


2947     CONSEILLER ARPIN:  On ne vous autoriserait pas de déménager votre site de Portneuf au Mont Bélair mais on vous autoriserait, on lèverait la condition de licence qui vous empêche actuellement de solliciter de la publicité dans le marché de Québec?

2948     M. BRIERE:  Ça n'empêchera pas les stations de Québec de venir dans le marché de ‑‑

2949     CONSEILLER ARPIN:  Non, mais vous pourriez venir solliciter.

2950     M. BRIERE:  On va être dans une situation, je comprends ce que vous dites, Monsieur Arpin, mais en même temps, c'est pas un bon deal. C'est‑à‑dire qu'on se retrouve avec, on va jouer avec 10 stations équipées pour aller en avant, pas à peu près, là.  Puis nous autres, c'est vrai qu'on peut rentrer dans le marché de Québec mais qu'est‑ce qu'on va avoir à offrir?

2951     Un marché de toute façon, il contrôle déjà aujourd'hui à 75 pour cent.  By the way, je suis déjà là. De quoi tu te plains?  Alors, ça m'apparaît pas une bonne idée mais écoutez.


2952     CONSEILLER ARPIN:  Dans la même foulée, on a parlé tantôt du réémetteur à Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière.  Est‑ce que ça ne vous donnerait pas un avantage sur les autres concurrents?  On vous autorise à déménager à Québec et vous voulez maintenir votre réémetteur à Sainte‑Croix pour couvrir Donnacona.  Est‑ce que ça vous donnerait un avantage sur les compétiteurs de Québec qui ont déjà 74 pour cent du marché de Portneuf d'avoir ce réémetteur‑là?

2953     M. BRIERE:  Un réémetteur, non. La couverture, tout ce que ça nous permet de faire, c'est d'assurer une meilleure couverture pour la région.

2954     CONSEILLER ARPIN:  De Donnacona.

2955     M. BRIERE:  Oui.

2956     CONSEILLER ARPIN:  C'est une cuvette.

2957     M. BRIERE:  Oui.

2958     CONSEILLER ARPIN:  Mais à partir du moment où actuellement, les stations de Québec rentrent bien à Donnacona ou c'est, je parle de Donnacona même.

2959     M. BRIERE:  Oui, oui.  CHOI est presque à Drummondville, disons.

2960     CONSEILLER ARPIN:  Oui, d'accord mais donc dans Donnacona, ils sont bien perçus.

2961     M. BRIERE:  Oui.

2962     CONSEILLER ARPIN:  Or, pourquoi auriez‑vous besoin de réémetteurs pour couvrir Donnacona? Vous le couvririez en double?

2963     M. BRIERE:  Non, pas du tout parce que je pense qu'on a besoin de ce réémetteur‑là pour ‑‑

2964     CONSEILLER ARPIN:  Actuellement.


2965     M. BRIERE:  Oui, mais dans la prochaine, même en étant sur le Mont Bélair.

2966     Guy, pourrait peut‑être ‑‑

2967     M. BEAUDOIN:  Géographiquement parlent évidemment, Donnacona, c'est comme une cuvette effectivement au niveau de topologie.  De façon à assurer une couverture de la ville de Donnacona, on a besoin du réémetteur.

2968     On parle de 50 watts.  On parle pas de.

2969     CONSEILLER ARPIN:  Oui, oui, je comprends.

2970     M. BEAUDOIN:  On ne parle pas de gros chiffres, là.

2971     CONSEILLER ARPIN:  Je comprends, mais les autres stations de Québec couvrent Donnacona présentement, à partir du Mont Bélair.  Est‑ce qu'il couvre la cuvette comme il faut?

2972     M. BEAUDOIN:  La cuvette, je pense qu'il y a certains endroits qu'il y a des points où il y a des difficultés de réception.

2973     M. BRIERE:  Mais ces gens‑là pourraient faire une demande pour le couvrir, mais on s'arrêtera pas à ça.

2974     CONSEILLER ARPIN:  Non, non, c'est juste pour notre dossier.


2975     M. BEAUDOIN:  On comprend votre question.

2976     CONSEILLER ARPIN:  C'est tout, Monsieur le président.

2977     LE PRÉSIDENT:  Merci.  La conseillère juridique, s'il vous plaît.

2978     Me LAGACÉ:  Alors, deux questions.  Dans votre mémoire complémentaire, vous avez indiqué que vous seriez prêt à maintenir un niveau de 45 pour cent de pièces musicales canadiennes.

2979     M. BRIERE:  Absolument.

2980     Me LAGACÉ:  Et vous avez confirmé par la suite que vous seriez prêt à le maintenir pour condition de licence.

2981     M. BRIERE:  Certainement, Madame.

2982     Me LAGACÉ:  Est‑ce que dans ce cas‑ci, votre condition de licence, vous seriez prêt à maintenir le niveau autant pour la période de 6 à 18 heures du lundi au vendredi que pour la période qui s'étend sur la semaine de radiodiffusion?

2983     M. BANVILLE:  Absolument.


2984     Me LAGACÉ:  Merci.  Durant le questionnement par Madame Pennefather, vous avez indiqué que vous étiez prêt à fournir une proposition concernant votre engagement à garantir que la population de Donnacona continuerait d'être desservie.

2985     Alors, est‑ce que vous avez une idée de quand vous seriez ‑‑

2986     M. BRIERE:  Aujourd'hui. Merci de me donner l'ordre et ça va être fait aujourd'hui.

2987     Me LAGACÉ:  D'ici la fin de la journée?

2988     M. BRIERE:  Mais oui, absolument.

2989     Me LAGACÉ:  Ça vous va?

2990     M. BRIERE:  Ça vous convient?

2991     Me LAGACÉ:  Merci.

2992     M. BRIERE:  On va le faire avec plaisir, Madame.  Merci beaucoup.

2993     LE PRÉSIDENT:  Très bien.

2994     On va maintenant prendre une pause jusqu'à 1h30.  On revient à 13h30.

2995     At 1:30 we will resume.

‑‑‑ Suspension à 1208 / Upon recessing at 1208

‑‑‑ Reprise à 1342 / Upon resuming at 1342

2996     LE PRÉSIDENT:  Order, please. Alors, s'il vous plaît. Madame la secrétaire.

2997     LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le président.


2998     Nous entendrons maintenant l'article 8 à l'ordre du jour, qui est une demande présentée par Radio Charlesbourg/Haute‑Saint‑Charles en vue de modifier la licence de l'entreprise de programmation de radio FM communautaire de langue française de type B CIMI‑FM Québec, secteur Charlesbourg.

2999     La titulaire propose de modifier la licence en changeant la fréquence de 103,7 MHz, canal 279A1, à 106,9 MHz, canal 295B1.

3000     La titulaire propose également de modifier le périmètre de rayonnement autorisé en augmentant la puissance apparente rayonnée de 20 watts à une puissance apparente rayonnée moyenne de 4 120 watts, en augmentant la hauteur de l'antenne et en déplaçant l'émetteur d'environ 5 kilomètres au Mont Reine‑Malouin à Charlesbourg, puissance apparente rayonnée maximale de 6 550 watts/hauteur de l'antenne de 192,2 mètres.

3001     Le périmètre de rayonnement autorisé sera élargi de façon appréciable en raison de l'augmentation de puissance proposée, de l'augmentation de la hauteur de l'antenne et du déplacement de l'émetteur.


3002     Les changements proposés aux paramètres techniques déplaceront le périmètre de rayonnement de la station qui, par conséquent, englobera la ville de Québec. La station pourrait être considérée comme une station desservant le marché de Québec, y compris Charlesbourg.

3003     Le Conseil souligne qu'un certain nombre de plaintes ont été déposées au Conseil concernant le contenu verbal de certaines émissions. Ces plaintes soulèvent des préoccupations et le Conseil pourrait discuter de celles‑ci à l'audience.

3004     M. Stéphane Tremblay comparaît pour la requérante.  Il nous présentera ses collègues après quoi vous aurez 20 minutes pour votre présentation.

3005     Monsieur Tremblay.

*PRÉSENTATION / PRESENTATION

3006     M. TREMBLAY:  Merci.

3007     Monsieur le président, Monsieur le vice‑président, Mesdames les conseillères et conseillers, je suis président du conseil d'administration de la station CIMI‑FM 103,7.  Je pourrais même dire que j'ai participé aussi à sa fondation avec trois autres jeunes adultes de Québec, entres autres M. Dominique Tessier, qui est avec nous ici à ma gauche, qui a été aussi longtemps jusqu'à tout récemment directeur des programmes, en tout cas aussi homme à tout faire, je parle d'administration communautaire.


3008     Je suis aussi en compagnie de M. Stéphane Beaudoin, à ma gauche, qui est bénévole, membre du conseil d'administration, mais aussi artisan, donc participe aussi à la programmation.

3009     Moi également, j'ai le privilège d'y participer à cette programmation‑là de façon modeste.  Donc, comme vous pouvez voir, notre participation ne se limite pas à l'administration de la station mais aussi sont partie prenante de la programmation de la station.

3010     Donc, la présentation de CIMI‑FM, la présentation aujourd'hui touchera plusieurs aspects de la réalité de CIMI‑FM comme station communautaire oeuvrant pour les citoyens de la ville de Québec.

3011     Vous comprendrez que la presque totalité des ressources humaines tant au niveau administratif que radiophonique donnent de leur temps bénévolement par passion de la radio et par souci d'offrir un service complémentaire en terme de programmation radio.

3012     Nous croyons important de vous rappeler que CIMI‑FM a fait une demande auprès des autorités du CRTC en octobre 2004 pour avoir l'autorisation de modifier sa capacité technique d'émettre avec une puissance raisonnable sur le 106,9 FM.


3013     Aujourd'hui, nous réitérons cette demande en souhaitant que vous, commissaires, conseillers du CRTC, soyez pleinement conscients que la survie de CIMI‑FM passe par votre consentement à notre demande d'augmentation de puissance.

3014     CIMI‑FM est autorisée à diffuser avec 20 watts de puissance. Nous sommes sans aucun doute la station avec la plus faible capacité d'émettre de la ville de Québec. Nous avons atteint la limite comme artisans bénévoles d'opérer une station radio où nos auditeurs et nos commanditaires se voient contraints à ne pas pouvoir capter la station en plein cour de l'arrondissement de Charlesbourg, du nord de la ville, et de la ville même de Québec.

3015     Régulièrement, selon la température, la station CIMI‑FM 103,7 se trouve à disparaître des ondes de Québec pour laisse la place au FM 103,7 de Rivière‑du‑Loup.

3016     Oui, vous avez bien entendu, une station de Rivière‑du‑Loup, à plus de deux heures 30 de distance de Québec empêche CIMI‑FM de diffuser convenablement pour son auditoire.

3017     Cette situation, vous en conviendrez, est plutôt frustrante et la solution réside sans aucun doute dans notre demande pour obtenir le 106,9 FM.


3018     Nous pensons avoir démontré énormément de patience puisque cette demande est à l'étude par le personnel du CRTC depuis plus de 16 mois.  Nous croyons que ce délai ne peut être justifié considérant que tout dernièrement, le CRTC a autorisé en quelques semaines la vente de la station CKNU Donnacona et par le fait même, plusieurs artisans de la radio ont perdu leur emploi.

3019     Pourquoi aujourd'hui devrions‑nous avoir confiance au CRTC d'avoir la moindre opportunité de recevoir l'autorisation à notre demande quand pendant 16 longs mois, nous avons pratiquement été ignorés par ce CRTC?  Aucune réponse, report d'audience, lettre contenant des questions qui, selon nous, n'ont rien à avoir avec notre capacité d'émettre raisonnablement.

3020     Voilà où nous en sommes aujourd'hui avec notre niveau de confiance vis‑à‑vis le CRTC à résoudre notre problème technique de puissance.

3021     Maintenant, parlons de la programmation de CIMI‑FM et de son mandat communautaire.


3022     CIMI‑FM respecte pleinement son mandat communautaire, ce que semble mettre en doute le personnel du CRTC et quelques organisations de différents milieux. Nous avons depuis nos débuts diffusé des centaines d'heures de produits locaux tels que chroniques communautaires, émissions sur des thèmes variés comme la santé, les jeunes, les groupes de la relève, le sport amateur local, la culture, la religion, la politique, l'économie, la musique alternative, et évidemment j'en oublie.

3023     Nous voulons maintenir et améliorer cette programmation locale et communautaire pour nos concitoyens de Québec.  Nous avons à CIMI‑FM reçu et supporté des dizaines et des dizaines de jeunes artisans de radio en devenu qui ont réussi par la suite à se dénicher des emplois dans le milieu radiophonique de Québec et en région.  Nous sommes fiers d'avoir participé à leur formation radio et nous voulons maintenir et accentuer ce volet de notre mandat communautaire.

3024     Nous avons à CIMI‑FM depuis près de deux ans une émission hebdomadaire co‑animée par des jeunes de 12 à 17 ans.  Nous souhaitons cette initiative où les plus jeunes expriment leurs idées, leurs intérêts, partagent leur vision de la société. Nous croyons au mandat communautaire de CIMI‑FM.

3025     Aidez‑nous à pouvoir mieux faire en nous donnant les moyens techniques pour financer correctement l'encadrement de CIMI‑FM.


3026     Nous avons reçu plusieurs dizaines d'organismes communautaires dans le cadre de notre programmation sans compter la diffusion de centaines de communiqués provenant de ceux‑ci.  Ces services rendus aux citoyens de Québec sont gratuits et démontrent notre responsabilité face au mandat communautaire de la station.

3027     Nous recevons presque à chaque semaine en studio des groupes de musiciens de la relève pour promouvoir l'émergence des talents locaux pour Québec.  Nous avons produit des spectacles de cette relève musicale.  Nous avons dans les formats musicaux de notre programmation une place importante pour cette relève.

3028     CIMI‑FM est écoutée des jeunes parce qu'elle est à l'écoute de leurs intérêts.  CIMI‑FM fait également découvrir à son auditoire des styles différents de musique alternative on the ground.

3029     Comment pouvons‑nous promouvoir cette relève si l'auditoire ne peut nous capter sur sa radio ou qu'au moindre changement de température, il se trouve à entendre une radio de Rivière‑du‑Loup?


3030     CIMI‑FM a été fondée par des jeunes passionnés de la radio.  Elle est administrée par des bénévoles de Québec, tous aussi animés par cette passion.  Ces artisans bénévoles, pour la grande majorité, et si peu rémunérés pour quelques‑uns, ceux‑là qui permettent à cette programmation de CIMI‑FM d'exister ne comprennent pas les raisons pour lesquelles le CRTC n'a toujours pas répondu à cette demande depuis 16 mois.

3031     Cette situation demeure encore aujourd'hui très nébuleuse et apporte son lot de questions sans réponses.

3032     Revenons sur l'implication d'une décision favorable à CIMI‑FM, à la demande de modification technique.

3033     Les résultats d'une décision favorable à CIMI‑FM permettra premièrement de garantir à l'auditoire de Québec une station 100 pour cent gérée et opérée par des citoyens de Québec.

3034     Deuxièmement, de permettre à CIMI‑FM d'embaucher les ressources humaines nécessaires pour réaliser un encadrement adéquat du contenu de la programmation et une supervision étroite des artisans bénévoles et rémunérés de la station.

3035     Troisièmement, de permettre à CIMI‑FM de rejoindre l'auditoire de Québec pour qui cette station communautaire a été fondée.


3036     Quatrièmement, de garantir aux artisans de la radio, qu'ils soient de la relève et aux autres, que 100 pour cent des revenus et des profits seront réinvestis dans la station CIMI‑FM et au développement de talent. La charte à but non lucratif de la station protège cette garantie.

3037     Cinquièmement, l'autorisation du CRTC à la demande de CIMI‑FM aura peu d'effets sur le marché publicitaire de Québec étant donné son mandat communautaire et surtout aux capacités illimitées des groupes comme Corus, Astral, Cogeco et Radio Nord à vendre leur publicité aux commerçants de Québec.

3038     Ces différentes entreprises médiatiques sont toutes déjà présentes dans le marché de Québec et se partagent pratiquement la totalité des revenus publicitaires radiophoniques.

3039     Ne serait‑il pas intéressant pour la population de Québec d'avoir un poste de radio communautaire ayant des ressources suffisantes permettant de leur offrir un produit de plus grande qualité?


3040     Sixièmement, l'augmentation de puissance demandée par CIMI‑FM, si accordée par le CRTC, offrira l'occasion aux gens d'affaires de Québec qui font confiance à CIMI‑FM d'être entendus correctement par la clientèle qu'ils sollicitent. Présentement, il est excessivement difficile pour CIMI‑FM de solliciter les gens d'affaires de Québec étant donné la faible puissance de l'antenne.

3041     Bien évidemment, nous constatons le problème qu'occasionne notre faible puissance d'antenne depuis pratiquement les débuts de la station CIMI‑FM en août 2001. Toutefois, sans nous décourager, nous avons trouvé l'énergie et le financement pour l'étude technique et les partenaires pour réaliser éventuellement les modifications techniques que nous souhaitons, et cela trois ans plus tard.

3042     Nous étions loin de penser que 16 mois après notre demande, nous serions toujours sans réponse du CRTC.  CIMI‑FM a été lourdement pénalisée par ces délais d'attente, subi plusieurs départs d'artisans de radio et solutionné difficilement les problèmes pour boucler le budget des dernières années.

3043     Les conséquences d'un éventuel refus de la demande de modification technique par le CRTC vont condamner CIMI‑FM à vivoter et nous ne pourrons envisager aucun développement à court terme de la station.


3044     En terminant, nous vous rappelons que seule la demande de CIMI‑FM garantit aux citoyens de Québec une station 100 pour cent Québec, autant dans sa gestion que dans sa programmation.

3045     Merci.

3046     LE PRÉSIDENT:  Merci.  Monsieur Arpin.

3047     CONSEILLER ARPIN:  Merci, Monsieur le président.

3048     Mon programme de questions va couvrir les aspects suivants:  la qualité technique du service actuel et ses limites, vous en avez déjà glissé une mot dans votre présentation orale mais on va quand même y revenir; la modification technique proposée et son impact sur le service aux communautés actuellement desservies; les coûts de la transition et leur financement.

3049     Nous parlerons également de la programmation proposée et de son impact sur les stations communautaires présentes, c'est‑à‑dire CKRL et CKIA; de vos projets quant à l'information locale et la couverture de l'Assemblée nationale; vos engagements en matière de développement canadien.

3050     Nous toucherons également vos projections financières et les impacts de ces dernières sur l'ensemble du marché radiophonique de Québec.


3051     Finalement, nous vous demanderons vos commentaires suite à une plainte de l'Université Laval du 3 novembre 2004, plainte à laquelle nous n'avons jamais eu votre réponse.

3052     Quant aux autres plaintes, elles ont déjà été répondues et vos réponses sont déjà au dossier public et je n'ai pas l'intention d'y revenir.

3053     Dans votre demande originale, et la licence d'ailleurs vous fut attribuée en mars 2001, vous proposiez de desservir Charlesbourg ainsi que les communautés de Lac Beauport, Stoneham, Tewkesbury, Lac‑Saint‑Charles, Sainte‑Brigitte‑de‑Laval, Lac Delage et quelques autres localités.

3054     Dans votre présentation d'aujourd'hui, vous vous dites que vous desservez le marché métropolitain de Québec et j'essaie de réconcilier le mandat original que vous aviez et votre prétention que la licence que vous avez, c'est pour desservir le marché du Québec métropolitain.

3055     Je ne sais pas quel commentaire que vous pouvez me fournir à ce stade‑ci.

3056     M. TREMBLAY:  A votre première question, en lien avec effectivement la station de CIMI‑FM a été créée essentiellement au tout début, je dis au tout début parce qu'évidemment, il y a eu des modifications entres autres en terme de fusion de la ville de Québec, que vous connaissez.


3057     Le mandat premier était de couvrir Charlesbourg et la Haute‑Saint‑Charles, donc le nord du territoire.  Mais même ce territoire‑là, qui est Charlesbourg, qui est pratiquement au centre‑ville de Québec ‑‑ je pense que vous connaissez l'arrondissement Charlesbourg qui est quand même assez vaste ‑‑ est mal servi par le 20 watts que CIMI‑FM a présentement et au niveau du nord, c'est sûr que cette couverture‑là est pratiquement pas pour dire inexistante mais excessivement difficile.

3058     Mais effectivement, dans notre demande de modification technique, on est conscient que ce que nous demandons va permettre à la station CIMI‑FM de rayonner sur l'ensemble de la ville de Québec.

3059     Et cela, je pense que c'est tout à fait légitime de proposer cette modification technique‑là puisque couvrir le nord du territoire et l'arrondissement de Charlesbourg sans couvrir le reste des arrondissements de Québec devient particulièrement difficile et tout à fait incohérent et illogique.


3060     CONSEILLER ARPIN:  Cependant, et puis on en discutera un peu plus tard, mais il y a déjà des stations de radio communautaire dans le même marché.  Donc, vous vous proposez de devenir essentiellement des concurrents des stations communautaires existantes qui, elles, ont déjà le mandat de desservir le Québec métropolitain.

3061     M. TREMBLAY:  Je ne crois pas que les stations communautaires soient en concurrence une envers les autres.  C'est pas notre attitude, je crois, à CIMI‑FM d'avoir cette prétention‑là.  C'est clair que les stations comme CKRL ou même la station universitaire CHYZ, entres autres pour prendre ces exemples‑là, couvrent Québec, la ville de Québec, et ne sont pas confinées à un secteur particulier comme l'Université Laval ou juste son département, va beaucoup au‑delà de la cité universitaire, tout comme CKRL va au‑delà de l'arrondissement de Québec.  Et c'est tout à fait normal.

3062     On ne voit pas ça comme un compétiteur puisqu'on a des services complémentaires et je crois que déjà CKRL a montré sa viabilité depuis une trentaine d'années et avec un service qui répond à un auditoire.

3063     L'université aussi avec ses étudiants, je crois que CIMI‑FM, depuis quatre ou cinq ans, a démontré aussi qu'elle avait un auditoire et que cet auditoire‑là devrait être respecté à ce niveau‑là.


3064     CONSEILLER ARPIN:  Maintenant, vous avez dit vous‑même que vous étiez dans le projet initial de CIMI et donc, vous avez participé au développement du concept d'une station de radio 20 watts pour desservir un secteur bien précis et vous saviez déjà, puisque vous venez de le dire, que CKRL a maintenant 30 ans.  Donc, à l'époque, CKRL en avait 25, que CKRL est donc présent dans l'ensemble du grand Québec.

3065     Or, qu'est‑ce qui fait qu'aujourd'hui, à l'exception même du problème technique, vous demandiez de venir desservir l'ensemble du grand marché de Québec?

3066     M. TREMBLAY:  Je pense qu'à cette question‑là on a eu un débat au niveau des membres de la station CIMI‑FM et il y a plusieurs années, dans ma présentation, j'ai une mention qu'on a constaté rapidement les limites du 20 watts.  Évidemment, ça prenait pas très, très long pour savoir que le 20 watts était difficile à rentabiliser.

3067     Mais je pense qu'il y a des précédents en terme de station communautaire universitaire dans le développement. Je prends entre autres la station universitaire CHYZ qui a obtenu quand même 5 000 ou 6 000 watts ça fait quoi, à peine deux ou trois ans.


3068     Donc, je crois qu'il y a des précédents à ce niveau‑là.  Donc, c'est possible de commencer avec un wattage qui est bas.  Donc, je pense que c'était légitime.  Il y avait une mission par rapport à ça.  On s'était donné quand même des objectifs mais tout ça a évolué quand même et je pense qu'il faut penser qu'il faut développer au niveau communautaire et il y a une question aussi de rentabiliser, d'avoir un minimum de rentabilisation de nos services comme station communautaire.

3069     D'autres stations l'ont démontré en faisant des demandes d'augmentation de puissance aussi.

3070     CONSEILLER ARPIN:  Je vais revenir sur la question technique et de la couverture, et les problèmes de couverture que vous avez.

3071     Vous avez dit dans une lettre du mois de juin 2005, vous aviez eu plusieurs plaintes et vous avez fait plusieurs consultations pour conclure que votre signal était soit faible, voire nul, voire même absent, et que votre projet cherchait en premier lieu à régler ce problème et également à rejoindre la ville de Québec.


3072     Et vous avez spécifié que vous cherchiez quand même à corriger ce problème‑là.  Avez‑vous procédé à des tests de mesure selon les règles d'Industrie Canada pour déterminer de manière raisonnable les endroits à l'intérieur de votre desserte actuelle où la qualité du signal ne rencontre pas les normes?

3073     Parce qu'habituellement, quand un requérant se présente, autant devant nous qu'à Industrie Canada, il repose à la même occasion des mesures de champ, de force de champ pour dire à cet endroit‑là qui est dans mon territoire pré autorisé, qui est déjà là, on n'a pas la qualité de signal qu'on devrait avoir, selon les règles établies par Industrie Canada.

3074     Est‑ce que vous avez procédé à des mesures de cette nature‑là?

3075     M. TREMBLAY:  A cette question, je vais demander à M. Tessier de répondre puis je compléterai.

3076     M. TESSIER:  C'est très simple. Notre contour est non protégé présentement à 20 watts.  Donc, peu importe la station qui va rentrer en interférence ou peu importe le signal qui soit faible ou qui a de la misère à rentrer à certaines places, étant donné que le contour est non protégé, la réponse d'Industrie Canada, c'est allez faire une demande au CRTC pour une augmentation de puissance.


3077     Et sur le 103,7 c'est pas possible étant donné des autres fréquences 103,7 qu'il y a à l'entour, on nuirait à leur contour à eux.  Donc, la question et le pourquoi qu'on a demandé le 106,9, c'est une des raisons principales.

3078     Le contour est non protégé.  Ça fait que déjà là, on n'a pas le choix.  Les premiers qui sont arrivés sont là puis prenez ce que vous avez.

3079     CONSEILLER ARPIN:  peut‑être que c'est une réponse qui est valable pour le 103,7 mais on va revenir un petit peu.

3080     M. TESSIER:  Mais juste pour vous dire vite, vite de même, Industrie Canada, les techniciens d'Industrie Canada sont venus nous voir puis ils ont fait des tests à savoir sur le périmètre, selon notre première étude qui a été faite sur notre 20 watts, selon eux, c'était convenable mais ils étaient d'accord à dire que, oui, à des places, le signal est absent.


3081     Que ce soit dans le centre de Charlesbourg où on a juste à prendre Lac Beauport, Stoneham, Tewkesbury, ainsi de suite, ils sont bas, sauf le lac Beauport où on rentre, je ne peux pas dire convenablement dans le début du Lac Beauport, mais tous les autres qui s'appellent Lac Delage, Stoneham, Tewkesbury, c'est zéro, foul ball, il n'y a rien qui passe là.  Il y a des montagnes. C'est le climat nord, en fait.  Tout bloque.  C'est une des raisons principales pour l'augmentation.

3082     CONSEILLER ARPIN:  Est‑ce que cette étude‑là a été réalisée par Industrie Canada?

3083     M. TESSIER:  Non, Industrie Canada, moi, j'ai fait un appel.  Eux autres se sont déplacés puis par après ça, ils nous ont tout simplement dit regardez, on ne peut pas faire grand‑chose.

3084     CONSEILLER ARPIN:  Mais ils ont fait des mesures.

3085     M. TESSIER:  Oui, oui, oui.  C'est ça.

3086     CONSEILLER ARPIN:  Est‑ce qu'ils vous ont remis une copie du rapport?

3087     M. TESSIER:  Non, il n'y a aucun rapport qui a été fait là‑dessus.  Oui, oui, ça été fait à main levée.

3088     M. TREMBLAY:  J'aimerais compléter là‑dessus les propos de mon collègue, Dominique Tessier.


3089     Le 20 watts a été testé.  On a eu une étude technique, a été acceptée par Industrie Canada à ce moment‑là.  Vous avez émis la licence.  Donc, tout semblait être dans les normes correctes.  C'est par la suite qu'on a vu les lacunes de ce 20 watts‑là.

3090     Je pense que c'est pas trop, sans être un ingénieur à ce niveau‑là je pense que c'est facile de constater où c'est relativement raisonnable de considérer que 20 watts pour cette situation géographique‑là, ce territoire‑là, c'était trop modeste à ce moment‑là.

3091     CONSEILLER ARPIN:  Mais personne vous l'avait dit avant de demander votre licence en 2001?

3092     M. TREMBLAY:  Non.  Par contre, je veux dire, on ne veut pas non plus revenir trop loin en arrière là‑dessus. Je pense qu'à ce moment‑là, on croyait que le 20 watts serait suffisant pour vous couvrir ce territoire‑là qui est quand même assez vaste, puis M. Tessier l'a mentionné, très montagneux.

3093     Donc, on n'a pas été surpris quand même à moment donné. On s'est vite aperçu que c'était très, très problématique.

3094     C'est aussi le fait que d'autres stations, entres autres des stations venant du Bas Saint‑Laurent, de Rivière‑du‑Loup, nous faisaient disparaître finalement des ondes de Québec.


3095     M. TESSIER:  Quand on vous dit que sur des périodes très nuageuses, quand il pleut, le signal disparaît parce qu'on est une station faible, c'est un peu plate quand les auditeurs appellent puis la première question, c'est est‑ce que votre émetteur est sauté? Qu'est‑ce qui est arrivé? Non, c'est la température.

3096     Ça l'air niaiseux à dire, mais c'est une réalité, c'est vrai.

3097     CONSEILLER ARPIN:  Là, vous avez dit par temps nuageux, mais est‑ce qu'il y a des périodes dans l'année où c'est plus apparent que d'autres?

3098     M. TESSIER:  Oui, énormément.  Ça va surtout aussi avec l'été, l'été.

3099     M. TREMBLAY:  L'été c'est moins bon.

3100     M. TESSIER:  Ça dépend de l'inclinaison.

3101     M. TREMBLAY:  L'hiver, c'est meilleur.

3102     M. TESSIER:  Ça dépend de bien des choses.

3103     CONSEILLER ARPIN:  Parce qu'il y a des feuilles dans les arbres.

3104     M. TREMBLAY:  Oui, la pression atmosphérique aussi.

3105     CONSEILLER ARPIN:  C'est la réponse.

3106     M. TREMBLAY:  Vous avez tout à fait raison.


3107     M. TESSIER:  Non, mais ça fait ‑‑ et il y en qui vont rire ici là, c'est sûr ‑‑ mais oui, c'est une réalité. Les feuilles dans les arbres bloquent le signal.

3108     M. TREMBLAY:  Exactement.

3109     M. TESSIER:  Le 20 watts, c'est pas gros. Une ampoule est plus forte que notre antenne.

3110     CONSEILLER ARPIN:  Mais c'est la réalité que vous aviez choisie antérieurement au dépôt de votre nouveau projet.

3111     Maintenant, avant de considérer le 106,9 et puis de rayonner sur l'ensemble du Québec métropolitain, parce que votre signal même de 3 microvolts va couvrir également la rive sud, avez‑vous regardé d'autres options pour mieux desservir Charlesbourg et l'arrondissement nord ou le secteur nord?

3112     M. TESSIER:  Oui, il y a plusieurs options qui ont été regardées avec celui qui af ait notre étude technique, Jean Fréchette, de Sogitech, et celle qui est sortie en premier lieu, c'est le 106,9.

3113     Pourquoi? Un, le coût des opérations pour l'installation parce qu'il y a un coût après cas s'il y a acceptation.  Ça, c'est une réalité.  C'est lui qui nous revenait le moins cher.


3114     Les autres étaient peut‑être aussi un peu compliqués techniquement parlant où il fallait mettre des réémetteurs un peu partout, qui déjà là augmentaient les coûts énormément.

3115     On avait pensé au 105,7 mais déjà là, le 105,7 encore là, c'était une question de coût puis d'installation technique peut‑être un peu trop compliquée.

3116     Le 106,9, selon M. Fréchette, c'est ce qui lui apparaissait le mieux, question de coût et question d'installation et de facilité technique.

3117     CONSEILLER ARPIN:  Cependant, ça vous donnait la couverture de l'ensemble du Québec métropolitain.

3118     M. TESSIER:  Oui, ça donnait les mêmes couvertures.  En fait, le 106,9, on aurait pu monter jusqu'à 10 000 watts, selon Industrie Canada.

3119     Et pourquoi on n'a pas monté jusqu'à 10 000 watts, c'est parce qu'on aurait peut‑être exagéré un peu et on a voulu un peu se garder une petite gêne puis on a dit on va demander la moitié du 10 000.  On ne savait pas ce que ça allait donner au début, le 5 000 watts.


3120     Et une des réalités aussi à travers tout ça, si vous regardez la carte de rayonnement et si vous regardez le nord comparativement au sud, en s'en allant vers le fleuve, vous allez être surpris que le nord, on poigne pratiquement pas.  On rentre déjà encore assez mal.  Pas énormément, pas aussi mal qu'avant, mais comparativement à si on regarde en s'en allant vers le fleuve, les différences sont là.

3121     Et tout ça, c'est à cause des montagnes. S'il n'y aurait pas eu de montagnes, on aurait fait, on va demander moins, on va peut‑être moins rayonner sur le Québec métropolitain.  On ne rentrera pas dans le coin de la Beauce, on ne rentrera pas à Lévis, on ne rentrera pas à Portneuf.  Ça ne sera pas trop grave.

3122     Mais là, étant donné les montagnes qui nous bloquaient, on n'a pas eu le choix d'aller un peu plus haut au niveau du wattage pour être capable de pénétrer dans ce secteur‑là.

3123     Sinon, on aurait été pris de la même façon qu'on est là, c'est‑à‑dire qu'on aurait eu un signal faible à Lac Beauport, à Stoneham, à Tewkesbury, à Shannon et ainsi de suite.

3124     M. TREMBLAY:  J'aimerais compléter ta réponse, Dominique.


3125     Là‑dessus, je crois que pourquoi on n'a pas fait non plus d'études, plus d'études, plus d'études, c'est une question financière aussi.  L'étude technique, il y a un coût quand même appréciable.  Donc, on s'est informé, on a demandé à des collaborateurs bénévoles qui nous ont pas mal informés quelle serait la meilleure étude technique possible. C'est pour ça que notre choix s'est arrêté sur le 106,9.

3126     Et nous croyons que, aussi, la station communautaire, les gens de l'arrondissement de Charlesbourg et du nord, on ne peut pas mettre des frontières maintenant aux arrondissements. Je pense qu'on est rendu, Québec, on parle de la ville de Québec.  On ne parle pas non plus de la Beauce comme telle. On ne parle pas de Charlevoix, même de Portneuf.  On parle vraiment de, oui, pouvoir toucher notre auditoire du nord.  Donc, du Lac‑Saint‑Jean, Stoneham, tout ça, mais évidemment toucher aussi les gens de Québec parce que les gens de Charlesbourg ne s'arrêtent pas à Charlesbourg. Ils vivent aussi à Québec. Ils sont aussi à Sainte‑Foy et ils sont aussi au Lac‑Beauport.

3127     Je pense que pour nous, il semble raisonnable de demander le 106,9 à cette puissance‑là. On croit que cette demande‑là est justifiable avec ces arguments‑là.


3128     CONSEILLER ARPIN:  Et donc, c'est ce qui fait que finalement, votre option technique, selon vous, que c'est la meilleure pour desservir Charlesbourg et la région du nord et par incidence, ça vous permettrait de desservir l'ensemble du Québec métropolitain, y compris la rive sud, et ce qui ferait de vous une station qui aurait un périmètre de desserte sensiblement équivalent aux autres demandes qu'on a étudiées depuis hier.

3129     M. TREMBLAY:  Effectivement, je crois que c'est pour ça que notre demande a été placée en concurrence avec les autres stations, les autres organismes, entreprises qui ont demandé ces licences‑là.

3130     Mais une station communautaire peut‑être qui élargit davantage son auditoire, mais effectivement, je pense qu'aujourd'hui, on est en 2006, c'est tout à fait légitime et raisonnable parce qu'évidemment les ondes ne s'arrêtent pas à chaque coin de rue.

3131     M. TESSIER:  Et il ne faut pas oublier que tout ça a été fait aussi en consultant un ingénieur technique que j'ai nommé tantôt, Jean Fréchette, et qui nous a un peu conduit vers le 106,9.  On n'est pas arrivé puis on lui a dit on veut le 106,9, on le veut à 5 000 watts.


3132     Il a dit regardez, il y a ça, il y a ça, il y a ça.  Il nous a proposé des différents scénarios que je vous ai montrés tout à l'heure, 92,5, 105,7, 106,9.  Il nous les a pratiquement tous proposés.  Il nous a montré les plus et les moins et selon ce que lui, vers où il nous amenait, bien on est arrêté sur le 106,9.

3133     CONSEILLER ARPIN:  Les finances des stations communautaires sont très fragiles et les dépenses en immobilisations sont difficiles souvent à réaliser. Or, dans votre projet, vous n'avez pas indiqué quels seraient les coûts de votre localisation et les coûts d'installation de vos équipements de transmission.  Je présume que vous devez quand même avoir une idée de ces coûts‑là et peut‑être qu'on pourrait élaborer.

3134     Avez‑vous, dans le but de nous aider à bien comprendre ce que vous avez, comment ce projet‑là va coûter et comment est‑ce que vous allez le financer? J'aimerais vous entendre là‑dessus.

3135     M. TESSIER:  Disons que pour comment le financer, je vais laisser aller M. Tremblay pour ça étant donné que je ne fais plus partie intégrante de la station.  Je suis toujours dans les alentours pareil.


3136     En ce qui concerne le coût, avec M. Fréchette, avec d'autres personnes aussi qui gravitent à l'entour de la station, on l'a évalué, tout dépendant des équipements qu'on va aller chercher, si les équipements vont être des équipements neufs ou usagers parce que l'usager est aussi à regarder de ce côté‑là, peut graviter dans les alentours entre 50 000 et 90 000 $.  Ça dépend réellement du style et de la sorte d'équipement qu'on va aller chercher.

3137     Si on va dans le neuf, je vous dirais que c'est 90 000 $, ça c'est sûr et certain.  Si on va dans l'usager, bien au plus bas, c'est 50 000, peut‑être 60 000.

3138     M. TREMBLAY:  Pour compléter, une centaine de mille comme investissement.  Nous avons déjà fait certaines représentations auprès de partenaires financiers de Québec, des entreprises privées qui sont prêtes à investir dans cette station communautaire de Québec, 100 pour cent Québec parce qu'ils y croient, finalement.  Ils croient en la relève, ils croient que ça prend une station qui va permettre aux jeunes de faire leurs débuts au niveau radiophonique et c'est un investissement pour eux.


3139     Donc, là‑dessus, on n'aura pas de difficulté à aller chercher ce financement‑là.  Déjà, on a des gens qui sont très ouverts à cette proposition‑là.

3140     CONSEILLER ARPIN:  Est‑ce qu'il y en a qui vous ont fait des propositions de financement?

3141     M. TREMBLAY:  On n'a rien d'écrit proprement dit, mais on peut l'avoir.

3142     CONSEILLER ARPIN:  Ça serait peut‑être intéressant que vous obteniez des lettres de soutien financier qui nous démontreraient que vous avez la capacité de faire des investissements aussi significatifs que 100 000 $.

3143     M. TREMBLAY:  Si c'est un argument, effectivement, que vous nous mentionnez qui est important dans votre décision, je crois que c'est ce que j'entends, c'est certain que pour nous, on va faire le nécessaire.

3144     CONSEILLER ARPIN:  Tous les autres requérants nous ont déposé avec leur demande une documentation qui fait en sorte que ce soit une lettre d'institutions financières, que ce soit des engagements, appuyés sur des états financiers qui nous démontrent la capacité de faire l'investissement.


3145     Donc, je pense qu'il faut être capable de mesurer votre projet selon les mêmes critères que les autres et puis c'était certainement un sujet d'inquiétude plus spécifique pour les radios communautaires parce qu'on sait que le financement est extrêmement fragile, que le gouvernement du Québec, qui vous a aidé pendant longtemps, ne finance plus d'immobilisations.  Il donne des subventions au fonctionnement qui sont relativement limitées. Et c'est vrai pour l'ensemble des radios communautaires et c'est pas juste spécifique à vous.

3146     Donc, je pense que pour nous, c'est assez important de voir que vous avez la capacité financière pour faire l'investissement que vous vous proposez de faire.

3147     M. TREMBLAY:  On va faire le nécessaire pour transmettre ces garanties‑là.

3148     CONSEILLER ARPIN:  Dans la demande, il y a une lettre d'Action solution radio qui est signée par un M. Cadotte et qui serait le fournisseur de votre tour.

3149     M. TREMBLAY:  Oui.

3150     CONSEILLER ARPIN:  Et qui dit que quand même, avant de procéder à l'implantation, il devra procéder à une étude de capacité de la tour.  Est‑ce que cette étude‑là a été réalisée?  Et est‑ce qu'elle permet d'installer une antenne du type de celle que vous voulez installer?


3151     M. TREMBLAY:  Oui, oui.  Elle permet, on n'a même pas eu besoin d'étude, quand je lui ai dit le poids de l'antenne, ça lui prenait juste le poids de l'antenne pour le savoir de base, puis le poids de l'antenne était assez bas pour nous mettre en plein dans le haut de la tour et c'était en fin de compte sa conviction de nous mettre en plein dans le haut de la tour étant donné il y a une autre montagne qui aurait pu nous cacher.

3152     CONSEILLER ARPIN:  D'accord.  C'est pour ça que je posais la question.

3153     Monsieur Tremblay, quand est‑ce que vous pensez que vous pourriez nous faire remettre des lettres qui nous démontreraient la capacité financière de CIMI de procéder à ‑‑?

3154     M. TREMBLAY:  Je vais m'engager dans les 30 jours, les 30 prochains jours maximum.

3155     CONSEILLER ARPIN:  Pour produire ces lettres‑là.

3156     M. TREMBLAY:  Si le délai est trop long, ça peut être avant.

3157     CONSEILLER ARPIN:  Mais si ça peut être avant, on a demander avant.

3158     M. TREMBLAY:  On va faire, on va y aller très rapidement.

3159     CONSEILLER ARPIN:  D'accord.


3160     M. TREMBLAY:  On va y aller très rapidement.

3161     CONSEILLER ARPIN:  D'accord.  Alors, pensez‑y et vous me direz tantôt ce que vous entendez pas très rapidement.

3162     M. TREMBLAY:  D'ici la fin de la semaine, c'est ça?

3163     CONSEILLER ARPIN:  Ça serait l'idéal, c'est sûr, mais je pourrais quand même vous donner peut‑être dans les premiers jours du mois d'avril, parce que ça peut peut‑être prendre plus que quelques heures pour ‑‑

3164     M. TREMBLAY:  Le 31 mars, on s'entend là‑dessus.

3165     CONSEILLER ARPIN:  Parfait.

3166     M. TREMBLAY:  Merci.

3167     CONSEILLER ARPIN:  C'est acquis.

3168     Vous l'avez dit dans votre présentation orale que si le Conseil refusait votre demande, ça vous mettrait en situation finalement de vivotement.

3169     Pouvez‑vous nous décrire de manière plus spécifique c'est quoi l'impact d'un refus de votre demande?


3170     M. TREMBLAY:  L'impact, c'est énorme. Aujourd'hui, on se présente. Aujourd'hui, c'est une étape essentielle au développement de la station CIMI‑FM.  Quand on dit on va vivoter, parce que si la demande est refusée, on va demeurer avec 20 watts.

3171     onc, ça veut dire continuer de perdre des commanditaires ou ne pas trouver de commanditaires, avoir un minimum de personnel au niveau de la station.  Ça diminue de plus en plus.  Les salaires aussi sont de plus en plus bas.

3172     Vous avez vu nos états financiers.  On a de la difficulté à arriver année après année.  Donc, ça nous condamne finalement, notre licence vient à terme en 2007.  Donc, est‑ce qu'il y aura des courageux comme nous qui allons maintenir le fort encore longtemps, des bénévoles, tout ça? Je ne le sais pas.

3173     C'est pour ça qu'on dit on va vivoter si la réponse est négative puis on va peut‑être aussi quitter les ondes.  On va peut‑être devoir dire on va mettre la clé dans la porte.


3174     Ça serait dommage parce que ce que la station a amené au niveau entre autres des jeunes talents, la relève, il y a entre autres des animateurs, des animatrices qui sont sur les stations de Québec, qui ont passé par les ondes de CIMI‑FM. Il y en a en région.

3175     On peut en nommer.  Il n'y a pas de problème avec ça.  On est fier de ça et on a un rôle communautaire à jouer.  On veut continuer de le jouer, mais au moins avec une antenne raisonnable.

3176     CONSEILLER ARPIN:  Le Conseil ‑‑ c'est un commentaire que je veux simplement solliciter ‑‑ a toujours eu dans le cas des demandes de modification à l'intérieur d'un premier terme de licence, une préoccupation effectivement sur le processus d'intégrité puis d'octroi des licences.

3177     Beaucoup de licences ont été attribuées dans un cadre concurrentiel.  Quand la licence de CIMI a été attribuée à la même époque, le Conseil avait étudié des demandes. D'ailleurs, peu de temps, je crois que vous êtes entré en ondes en 2001, la station de Cogeco, c'est venu un peu plus tard, parce que je sais que ça s'est fait dans le cadre d'une audience publique où il n'y a pas eu de comparution.


3178     Mais malgré tout, le Conseil, quand il attribue des fréquences puis à l'intérieur de la première période de licence, s'inquiète de voir des modifications survenir. La modification que vous proposez, elle est très substantielle et elle fait en sorte que votre station, vous avez parlé de mutation, vous avez parlé de développement, mais c'est un développement extrêmement rapide par rapport à d'autres stations.

3179     Vous avez tantôt parlé de la station de l'Université Laval mais qui s'est développée au cours des ans.  Je pense à d'autres radios communautaires dans d'autres marchés, oui, qui ont demandé, ou des stations de radio de campus, mais qui ont exploité peut‑être leur station pendant 10, 12, 15 ans avant de dire il y a de l'étalement urbain, il y a que la population étudiante s'est déplacée, le campus est morcelé, il y a d'autres institutions éducation qui sont venues ‑‑ je vous donne des exemples ‑‑ et on veut bien les desservir.

3180     Mais tout ça généralement se fait après au moins une période complète de licence. Or, vous, vous avez obtenu votre licence en 2001.  Votre renouvellement de licence va survenir au cours de l'année 2008, et on est aujourd'hui en train d'étudier votre projet d'augmentation de puissance et c'est un projet très significatif.


3181     Qu'est‑ce que vous avez à nous dire qui peut nous rassurer que vous n'avez pas utilisé un faux prétexte pour vous insérer dans le marché puis dire quand on sera là, on viendra puis on se positionnera plus fort puis on reviendra chercher le marché?

3182     M. TREMBLAY:  Je ne sais pas si je comprends bien votre question, mais pour CIMI‑FM, l'augmentation de puissance, est‑ce que c'est trop rapide par rapport aux autres stations communautaires?  Il y a cet élément‑là.

3183     Je crois que si jamais le CRTC octroie d'autres licences au Québec, que ce soit d'autres compagnies qui sont présentées aujourd'hui et hier, il y a là comme une opportunité aussi pour la station communautaire CIMI‑FM parce qu'il y a quand même des délais aussi pour aussi appliquer, comme vous l'avez mentionné, les changements techniques.

3184     Donc, il faut penser à ça aussi.  Mais comme organisation communautaire à but non lucratif, se positionner dans le marché, oui et non.  Effectivement, on veut faire une radio communautaire intéressante, développer la relève, s'assurer aussi que nos commanditaires, parce que les stations communautaires vivent aussi de commanditaires.  Vous l'avez mentionné, les gouvernements se retirent de plus en plus au niveau du financement des organisations communautaires au niveau de la radio.


3185     Donc, il faut se responsabiliser et c'est pour ça qu'on est devant vous aujourd'hui.  C'est pour ça qu'il y a 16 mois, on a déposé une demande de modification technique.

3186     Selon nous, c'est une puissance raisonnable. Selon nous, avec qui on parle ici, autour de nous, c'est pour une station communautaire.

3187     La station universitaire, comme vous l'avez mentionné, CHYZ a quand même obtenu 6 000 watts après peut‑être une dizaine d'années mais pour nous, on l'a dit, les jeunes, ça va de plus en plus rapidement.  Donc, on est à la fin de notre licence en 2007.  Donc, je pense que le momentum est bon, l'opportunité est là aussi.

3188     Mais effectivement, on ne se cache pas qu'on pense qu'on va pouvoir être en mesure de rentabiliser la station.  Rentabiliser, c'est que les profits ou les revenus vont aller de toute façon à 100 pour cent dans la station.  Puisqu'on est à but non lucratif, on a un mandat communautaire et on veut promouvoir, améliorer tout ça.


3189     Améliorer aussi l'aspect technique, devenir en quelque sorte, améliorer l'aspect académique des jeunes qui se préparent à faire de la radio au niveau commercial.  Et ça, il faut avoir quand même les moyens.  Je pense que les autres les ont eus, comme CHYZ entre autres.

3190     CKRL s'est pris d'une autre manière avec 30 ans, au‑delà 30 ans d'expérience de radio.  Mais quand même, il faut aller avec des modèles des fois qui sont différents.  Je pense qu'il n'y a rien de mal dans ce sens‑là.

3191     Et pour nous, CIMI‑FM, c'est effectivement l'opportunité lors de ces audiences‑là de présenter cette demande‑là.  Mais ça fait quand même un certain temps qu'on y pense.  Comme on vous l'a mentionné dans notre présentation, ça fait déjà 16 mois.

3192     CONSEILLER ARPIN:  Je fais effectivement, la portée de ma question fait que nous reprochez d'avoir attendu 16 mois.  Donc, c'est tout ça qui vient colorer ‑‑

3193     M. TREMBLAY:  Bien, aujourd'hui au moins, j'entends une partie de la réponse, si je peux me permettre, c'est qu'il y a quand même des délais que vous, vous donnez dans le sens qui fait partie, si on veut, de la normalité des choses que nous, nous ne connaissons pas comme simple bénévoles.


3194     On n'est pas des professionnels.  Vous voyez que notre équipe est plutôt limitée en terme de présentation et de connaissances aussi.  Là‑dessus, c'est certain qu'on a encore des croûtes à manger, ça c'est certain.

3195     CONSEILLER ARPIN:  On va passer au volet de la programmation, si vous voulez.

3196     Donc dans votre demande et dans vos réponses aux questions du Conseil, vous avez indiqué que votre programmation est et demeurera locale, axée sur la couronne nord de Québec.

3197     Alors, pouvez‑vous nous dire, nous donner une brève description de cette programmation et quelles émissions vous avez présentement et lesquelles seront remplacées pour refléter votre service élargi?

3198     M. TREMBLAY:  Notre programmation présentement, ça va de cette façon‑là.  Du lundi au vendredi, le matin, on a une émission d'actualité locale, régionale, communautaire, des gens qui viennent parler aussi. On a un animateur qui est relativement jeune dans le milieu de la radio.  Ça fait deux ans qu'il a fait ses débuts.  Donc, une émission d'actualité.

3199     En avant‑midi, de 9 heures à 11 heures, ou 9 heures 30 à 11 heures, à une demi‑heure près, on a une émission qui est davantage un genre de marché aux puces.  On demande aux gens, c'est une émission populaire, une radio communautaire.


3200     Donc, il y a des chroniques aussi culturelles qui sont mises en ondes, l'émission du midi aussi où parfois on ouvre les lignes effectivement pour parler aux gens, aux gens de Québec avec des animateurs de la relève qui sont présentement en ondes.

3201     En après‑midi, il y a un retour tout à fait, de la musique francophone aussi en après‑midi.  L'émission du retour.

3202     On essaie de permettre à la création orale, de permettre aux jeunes d'expérimenter le médium de la radio tout en leur donnant quand même une orientation.

3203     En soirée, il y a aussi du sport évidemment. On a du sport local depuis un certain temps qui est en ondes sur les ondes CIMI‑FM.

3204     Et pour ce qui est de la soirée, c'est des jeunes qui viennent faire de la radio, au niveau de la relève, des jeunes du CRTQ, des jeunes du Cap, des jeunes bénévoles qui sont passionnés de la radio qui viennent faire leur émission.

3205     La fin de semaine aussi essentiellement, c'est 100 pour cent bénévole, une émission de santé, cuisine, politique, économie, musique, sports.  On a vraiment un format qui est varié, comme le mandat communautaire nous le demande.


3206     CONSEILLER ARPIN:  Vous dites que vous avez des émissions de sport.  Parlez‑vous de couverture d'événements sportifs?

3207     M. TREMBLAY:  Non, c'est du sport en général, du sport local.  On couvre le hockey senior, aussi le hockey majeur.  C'est essentiellement ça mais aussi le sport professionnel, évidemment.

3208     CONSEILLER ARPIN:  C'est des équipes de Charlesbourg ou des équipes de Québec?

3209     M. TREMBLAY:  On parle des équipes de Québec.

3210     CONSEILLER ARPIN:  De Québec.

3211     M. TREMBLAY:  Parfois de Charlesbourg, effectivement.  Ça peut être du sport très, très, très, très local, l'arrondissement, mais aussi de Québec.

3212     Pour nous, Québec, c'est local.

3213     CONSEILLER ARPIN:  Je vois dans votre présentation, vous nous avez parlé d'émissions de musique pour les 12‑17 et puis vous avez d'ailleurs parlé d'abondance de ce service‑là et puis des opportunités que ça offrait de relève musicale et tout.

3214     Où ça se trouve présentement dans votre grille horaire?


3215     M. TREMBLAY:  Je suis très content que vous en parliez puisque je co‑anime cette émission‑là depuis deux ans avec des jeunes, des adolescents et adolescentes puisque dans mon métier, je travaille auprès des adolescents et adolescentes.

3216     C'est le mercredi soir, de 7 heures à 8 heures 30.  Donc, tous les mercredis soirs, je co‑anime avec des jeunes adolescents, adolescentes, 12 à 17 ans, une émission où les jeunes viennent exprimer leurs idées, préparent des chroniques qui touchent le milieu scolaire, le milieu artistique, l'école, la famille, tout ça.

3217     Je vous invite à l'écouter.  C'est très, très sympathique comme émission.

3218     CONSEILLER ARPIN:  C'est ça qui s'appelle Paradoxe?

3219     M. TREMBLAY:  Ça s'appelle Paradoxe puis on a beaucoup de plaisir à faire ce type d'émission‑là.

3220     Ça permet aux jeunes d'initier à l'écoute de la radio mais aussi au fait de faire de la radio aussi.


3221     CONSEILLER ARPIN:  Vous avez aussi dit que votre service élargi, vous vouliez desservir davantage la région de Québec et vous avez dit que vous aviez perdu plusieurs, vous avez subi plusieurs départs d'artisans de radio.

3222     Donc ma question vient, c'est qu'à une époque donnée, CIMI a quand même eu un animateur vedette de premier plan qui a travaillé chez vous, est‑ce que dans votre service élargi, vous entendez faire encore appel à des animateurs vedettes?

3223     M. TREMBLAY:  La station CIMI‑FM, est‑ce qu'elle aurait à faire appel à un animateur vedette?  Je vous dirais pourquoi pas?  Si un animateur vedette veut faire de la radio CIMI‑FM, dans la mesure où il respecte les règles, pourquoi pas? On est une station de radio. Donc, est‑ce qu'on va empêcher aux animateurs et aux animatrices de radio de faire de la radio?

3224     Mais j'ai dit avec des conditions.  Évidemment, on n'accepte pas tout le monde qui vient à CIMI‑FM faire de la radio.  Évidemment, il y a quand même un processus d'embauche ou d'acceptation des projets.

3225     CONSEILLER ARPIN:  Ça me tente de vous poser la question.

3226     M. TREMBLAY:  Allez‑y.

3227     CONSEILLER ARPIN:  Quand vous avez engagé M. Arthur, avez‑vous eu un processus d'embauche?

‑‑‑ Rires / Laughter


3228     M. TREMBLAY:  Je ne crois pas que notre demande de modification technique, il y a un lien direct.

3229     CONSEILLER ARPIN:  Bien non, effectivement, mais ça m'amène quand même vers l'avenir.  Il y a d'autres animateurs vedettes dans la région de Québec qui sont aujourd'hui en chômage ou sur l'Internet, donc accessibles par des moyens alternatifs.

3230     Est‑ce que vous ne seriez pas tenté de faire appel à une de ces personnalités‑là?

3231     M. TREMBLAY:  Aujourd'hui, là? Non.

3232     CONSEILLER ARPIN:  Mais demain?

‑‑‑ Rires / Laughter

3233     M. TREMBLAY:  L'avenir, ce n'est pas moi qui ‑‑

3234     CONSEILLER ARPIN:  Ce n'est pas vous qui le décrivez.


3235     Après l'implantation de, l'augmentation de puissance, parce que ma question, qui est la question qui va suivre, c'est comment est‑ce que vous pensez être capable de les encadrer?  Et puis ce n'est pas tellement pour savoir qui, je ne cherche pas de nom, mais c'est de discuter de l'encadrement puis éventuellement de discuter avec vous de vos lignes directrices sur les contenus et puis votre politique de règlement interne qui concerne les tribunes téléphoniques.

3236     C'est l'essence de ma question.  Alors, peut‑être que vous l'avez ramassé.

3237     M. TREMBLAY:  Absolument. On consent que l'encadrement de la programmation à CIMI a pu avoir des défaillances parce qu'évidemment, ça prend des ressources pour encadrer une programmation, des ressources humaines.  Et pour avoir une ressource humaine d'expérience, parce que je pense que pour encadrer, que ce soit des jeunes de la relève ou des personnes plus expérimentées, ça prend des personnes qui ont une certaine expérience ou à tout le moins un début d'expérience.

3238     Que ce soit en station communautaire ou en station commerciale, je pense qu'avec des ressources, donc une augmentation de puissance va nous permettre d'avoir des ressources, va pouvoir nous permettre d'engager quelques personnes, une, deux, des personnes qui vont pouvoir justement mieux encadrer, donc on parle de directeur des programmes, de direction générale, mieux encadrer cette programmation‑là.


3239     Donc, s'assurer que notre programmation soit davantage de qualité, respecter davantage les règles si jamais les règles ne l'ont pas été.  Mais je pense que ça prend un minimum de ressources puisque nous, comme équipe de bénévoles, des gens avec la passion de la radio, oui, mais de bonne volonté.

3240     Mais effectivement, on demeure qu'on ne peut pas suivre entièrement tout ce qui se passe au niveau des ondes de CIMI‑FM. Pour ça, il faut déléguer nos pouvoirs à des gens de confiance qui ont aussi une certaine expérience.  Mais pour ça, pour les dénicher, pour les trouver, ça prend des ressources.

3241     Vous dites que vous avez une politique interne.  Vous avez dit ça d'ailleurs dans une lettre du 9 septembre 2005 que vous aviez des règlements internes concernant les contenus.  Est‑ce que vous avez déposé ces règlements‑là un jour au Conseil?

3242     CONSEILLER ARPIN:  Je ne me souviens pas précisément. Je sais qu'on a des règlements internes qui sont relativement simples.  Évidemment, on ne parle pas de code de déontologie ou quelque chose comme ça.  On parle de règles de base qui ont été émises par le conseil d'administration pour le bien évidemment de nos artisans quand ils arrivent en onde, surtout quand on arrive avec des différentes émissions.


3243     Donc, c'est cette structure‑là où les gens s'engagent évidemment à respecter ces règles de base.

3244     M. TREMBLAY:  C'est des règles écrites ou des règles verbales?

3245     CONSEILLER ARPIN:  Je pense qu'il y a des choses écrites, sous toutes réserves.  Si vous me demandez si on a quelque chose de particulier, il faudrait que je vérifie.

3246     M. TESSIER:  Il y a les règlements généraux de la station mais tout organisme à but non lucratif a des règlements généraux. Il y a une partie de ces règles‑là qui sont dictées et d'autres sont plus des règles un peu plus verbales.

3247     Il ne faut pas oublier aussi que la majorité des animateurs qui sont à la station sont des animateurs bénévoles; et Dieu sait seul qu'un peu partout, les bénévoles, c'est pas évident à contrôler.

3248     Et c'est dur aussi à contrôler parce que c'est, en même temps la vie de la station, c'est des employés en même temps qui ne sont pas rémunérés; mais sans eux, on ne serait pas grand‑chose.  Et il ne faut pas l'oublier.


3249     Et de leur dicter des règles quand ils sont là pour venir parler à la radio puis pour venir étaler leurs tripes dans le respect des règles radiophoniques, dans le respect des règles du CRTC, parce qu'un des documents justement des règles radiophoniques qui existent, c'est vos règles à vous. Il ne faut pas l'oublier. Et ça, les bénévoles majoritairement, les animateurs, qu'ils soient vedettes ou non, sont tous au courant de ces règles‑là de base.

3250     Mais il ne faut pas oublier que c'est des bénévoles aussi. C'est un peu dur de leur ‑‑

3251     CONSEILLER ARPIN:  Mais l'expérience nous montre des fois qu'il y en a, dans le feu de l'action, qui semble qui les oublient.

3252     M. TREMBLAY:  Absolument.

3253     CONSEILLER ARPIN:  Est‑ce que vous avez des mécanismes de rappel?

3254     M. TREMBLAY:  Nos mécanismes de rappel, c'est que s'il y a eu erreur ou s'il y a eu faute commise, évidemment il va y avoir une plainte quelque part. Je pense qu'on a mentionné qu'on n'en ferait pas mention aujourd'hui, de ce que j'ai pu comprendre.

3255     CONSEILLER ARPIN:  Je ne fais pas l'analyse des plaintes.  Je fais l'analyse des mécanismes de contrôle.


3256     M. TREMBLAY:  C'est ça, exactement, et c'est exactement dans cette direction‑là que je m'en vais, dans le mécanisme de contrôle. Pour nous, il est plutôt limité.  Et pourquoi?  Je vous l'explique. Parce que, comme Dominique le mentionnait, il y a une équipe de bénévoles.

3257     Il y a certaines personnes qui sont là aussi pour encadrer mais évidemment les ressources étant insuffisantes, parce que les revenus l'étant aussi, bien il y a comme une cause à effet, là, à moment donné.

3258     Je pense que dans les stations radio, qu'ils soient à la radio ou à la télé, qui ont les ressources, ils ont les ressources aussi de je ne dirais pas contrôler mais à tout le moins orienter, guider leurs artisans en ondes.

3259     Mais quand on a peu de moyens, bien il arrive des dérapages parfois, malheureusement.

3260     CONSEILLER ARPIN:  Il n'en demeure pas moins que vous en avez la responsabilité.

3261     M. TREMBLAY:  Absolument.

3262     CONSEILLER ARPIN:  Et vous, à titre de président du conseil d'administration, c'est à vous, on s'attend que ce soit vous qui soyez le policier.

3263     M. TREMBLAY:  Là‑dessus, si je peux vous répondre.


3264     CONSEILLER ARPIN:  Non.

3265     M. TREMBLAY:  Ou c'est pas une question?

3266     CONSEILLER ARPIN:  Non, c'était pas une question.

3267     M. TREMBLAY:  D'accord.

3268     CONSEILLER ARPIN:  On va en même temps parler, il y a déjà dans le marché deux stations de radio communautaires.  On les a mentionnées toutes les deux.  Je ne parle pas de la station de campus, mais CKRL et CKIA.

3269     En quoi votre programmation projetée suite à l'augmentation de puissance sera‑t‑elle distincte de ces stations?

3270     M. TREMBLAY:  Elle est déjà distincte de ces stations, selon nous.  A tout le moins, je ne pense pas que CKRL ou CKIA se sont plaints que notre programmation, on dédoublait leur programmation. Je ne pense pas que c'est le cas.

3271     Je pense que tout le monde trouve, je ne dirais pas sa niche parce que c'est des formats très, très différents parce que c'est communautaire, donc c'est très varié.


3272     Je crois que CKRL a déjà démontré peut‑être ses orientations davantage au niveau de la culture. Ces aspects‑là sont très forts chez CKRL.

3273     Nous, ça varie. On parle d'émissions sportives, on parle d'émissions avec des adolescents, on parle de ‑‑ c'est très, très varié.

3274     Je pense qu'on est complémentaire.  Parfois, on est similaire mais parfois, on est complémentaire, mais c'est le lot des stations communautaires.

3275     C'est sûr que nous, on essaie d'aller chercher finalement l'intérêt aussi des citoyens de Québec au niveau de l'auditoire parce qu'on n'en a pas fait mention mais on a entendu les autres présentations, mais on parle d'une perte d'auditoire pour Québec importante je pense dans les derniers sondages.

3276     Je pense qu'on a suivi ça un peu comme vous et il y a une perte d'auditeurs et d'auditrices qui ne sont plus à la radio.  Ça fait qu'à quelque part, il doit y avoir un besoin.  Il va avoir des gens qui cherchent à quelque part une radio à entendre.

3277     Peut‑être la station CIMI‑FM au niveau de radio communautaire peut peut‑être répondre en partie à cette perte d'auditoire qui a eu lieu à Québec.


3278     CONSEILLER ARPIN:  Est‑ce que vous pensez qu'il y a des synergies possibles à travailler avec les stations de radio communautaires existantes puis de venir voir s'il y a moyen de s'entendre sur des grilles de programmation qui sont non concurrentielles de façon à ce que vous soyez pas tous dans le même créneau au même moment ou est‑ce que c'est impensable et puis vous êtes trop indépendants un l'autre?  Pas nécessairement vous plus indépendant que les autres.

3279     M. TREMBLAY:  Je ne sais pas en quoi ça serait ‑‑

3280     CONSEILLER ARPIN:  Utile?

3281     M. TREMBLAY:  ‑‑ un plus pour l'auditoire de Québec qu'il y ait un genre de réseautage entre les stations communautaires parce que déjà, dans une station communautaire, il y a énormément de discussions, d'échanges, de décisions démocratiques.  C'est un conseil d'administration de 10 ou 11 personnes, un membership qui peut être de 300, 400, 500 membres.


3282     Déjà là, on consulte beaucoup de gens.  Ça fait que s'il fallait en plus mettre deux, trois stations communautaires, les décisions seraient difficiles à prendre au niveau de la grille de programmation, déjà dans une station communautaire, au niveau de la programmation, c'est déjà quand même ardu de prendre une orientation parce qu'on prend une décision au niveau consensuel. Il n'y a pas juste un boss mais bien une équipe qui prenne des décisions.

3283     Multiplié par trois, ça risque d'être plus difficile.  Mais quand même, il y a une échange, il y a quand même, on écoute ce que les autres font, on essaie d'être complémentaire, de trouver quelque chose d'original aussi.

3284     CONSEILLER ARPIN:  On va passer aux nouvelles.

3285     Je pourrais vous dire, pour faire un commentaire sur ce que vous venez de dire, que plus on met d'avocats dans une salle, plus on délibère longtemps.  Donc, c'est ‑‑

3286     M. TREMBLAY:  C'est vous qui le dites.

3287     CONSEILLER ARPIN:  Bien oui, mais il sort quand même des choses.


3288     Mais on va passer quand même aux nouvelles, si vous voulez. Vous dites dans votre lettre du 20 juin 2005 que vous prévoyez dévouer cinq heures par jour aux nouvelles pour un total de 35 heures par semaine.  Alors, pourriez‑vous nous aider à clarifier ce que vous entendez par nouvelles, parce que cinq heures de nouvelles, est‑ce que vous faites des nouvelles continues?  Est‑ce qu'il y a cinq heures de nouvelles uniques par jour à Québec?

3289     On a entendu M. Coallier nous dire hier qu'il n'y en avait pas tant que ça.

3290     M. TREMBLAY:  Non, je vais laisser Monsieur Tessier commencer la réponse.

3291     M. TESSIER:  Je dirais à M. Coallier qu'on est une ville, quand même. Il se passe des affaires ici, là.  Mais il faut ‑‑

3292     CONSEILLER ARPIN:  Il n'a pas dit qu'il ne se passait rien.

3293     M. TESSIER:  Non, non, non, mais quand même.  Cinq heures de nouvelles, c'est versus les émissions aussi parce qu'un peu comme dans la programmation que je vous ai donnée, que vous avez avec vous, c'est des émissions d'actualité en tant que telles.

3294     Dans ces émissions‑là, la musique est très peu présente. Donc, si on calcule les heures d'émission exactes.

3295     CONSEILLER ARPIN:  De discussion.

3296     M. TESSIER:  Oui, c'est ça.


3297     CONSEILLER ARPIN:  Des émissions de discussion que vous considérez comme des émissions de nouvelles.

3298     M. TESSIER:  Parce que c'est sûr que vu que c'est des émissions d'actualité, bien, ils vont parler de nouvelles, là.  Ils ne parleront pas juste de la pluie puis du beau temps.

3299     CONSEILLER ARPIN:  Si je prends le lundi, juste comme exemple.

3300     M. TESSIER:  Oui.

3301     CONSEILLER ARPIN:  On ne repassera pas tous les jours de la semaine, là.

3302     M. TESSIER:  Pas de problème.

3303     CONSEILLER ARPIN:  Parce qu'on va être ici encore bien longtemps, mais j'ai pris sur votre grille horaire sur votre site Internet vendredi dernier.  Donc, il devrait avoir quand même une grille horaire qui était suffisamment à jour.

3304     Où sont vos émissions que vous considérez, votre cinq heures quotidien que vous considérez comme étant des émissions d'information dans un sens très large?


3305     M. TREMBLAY:  Mais on a le matin, c'est certain.  Le vendredi, je crois que c'est Tribune week‑end, l'équipe de Tribune week‑end qui fait trois heures d'émission sur l'actualité, une équipe de bénévoles.  M. Beaudoin en fait partie. C'est une équipe.

3306     Il y a aussi, sur l'heure du midi, on a Robbie Moreau qui est là sur l'heure du midi pendant une heure et demie.  Une émission du retour aussi où il va y avoir de l'actualité.  Retour sur la journée et tout ça.  Donc, c'est encore au moins un deux heures certain à ce niveau‑là.

3307     Pardonnez‑moi si je ne suis pas parfaitement précis, mais parfois il y a des petits ajustements au niveau d'une station communautaire au niveau de la programmation.  C'est pas très rigide.  Parfois il y a des ajustements qui sont faits.

3308     CONSEILLER ARPIN:  Donc ça, c'est des émissions qu'on peut traiter de tribune, d'affaires publiques, de discussions, mais est‑ce que vous avez des bulletins de nouvelles plus spécifiques, comme on entend?

3309     M. TREMBLAY:  Oui, effectivement, oui.  Il y a des bulletins de nouvelles de façon plus spécifique sur l'actualité locale, entres autres surtout.

3310     CONSEILLER ARPIN:  Ça, ça représente réellement combien de temps par semaine?

3311     M. TREMBLAY:  Je ne sais pas.  Moi, je ne peux pas vous le quantifier précisément.


3312     Je ne sais pas si ‑‑

3313     M. TESSIER:  Si on y va par émission en tant que telle, on considère qu'on a trois émissions d'actualité. Si je peux inclure aussi l'émission sportive de ‑‑

3314     CONSEILLER ARPIN:  Non, non, je cherche les bulletins de nouvelles purs et durs, là,faits par un journaliste.

3315     M. TESSIER:  Par émission, ça va équivaloir à environ 25 minutes à une demi‑heure, pure et dure.  Ça fait que calculez, on en a pour une heure et demie environ, pure et dure, là.

3316     CONSEILLER ARPIN:  Oui.

3317     M. TESSIER:  Pure et dure, c'est ça, une heure et demie, si on fait de la lecture par lecture.

3318     CONSEILLER ARPIN:  Par jour ou par semaine.

3319     M. TESSIER:  Par jour.

3320     CONSEILLER ARPIN:  Par jour.

3321     M. TESSIER:  Oui, oui.

3322     CONSEILLER ARPIN:  Vous avez combien de journalistes?

3323     M. TESSIER:  Une.

3324     CONSEILLER ARPIN:  Elle est occupée.


3325     M. TESSIER:  Pas mal, oui.  Très occupée.

3326     CONSEILLER ARPIN:  Elle est très occupée.

3327     M. TREMBLAY:  Elle ne fait pas juste ça non plus.

3328     CONSEILLER ARPIN:  Bien, j'espère.  L'attachez‑vous après le bureau à l'heure du midi de peur qu'elle ne revienne pas?

3329     M. TREMBLAY:  Bientôt on va faire des portes ouvertes à CIMI‑FM.  Donc, on vous invite à venir voir c'est quoi une journée en station communautaire.  Il y a pas mal de ‑‑ ça brasse.

3330     CONSEILLER ARPIN:  Vous dites qu'il y a dans votre projet, à votre journaliste, vous dites que vous en avez un qui est affecté à la couverture de la ville de Québec.  Est‑ce que c'est la même ou bien si c'est une autre journaliste?

3331     M. TREMBLAY:  C'est la même.

3332     CONSEILLER ARPIN:  C'est la même?  Elle couvre les conférences de presse, elle rédige les bulletins, elle les donne en ondes et puis ‑‑

3333     M. TREMBLAY:  Exactement.

3334     CONSEILLER ARPIN:  Vous allez la chercher de bonne heure le matin puis vous ‑‑


3335     M. TREMBLAY:  Il faut penser aussi qu'il y a quelques bénévoles aussi qui lui donnent un coup de main parce qu'ils sont soit passionnés de sport, soit passionnés de la culture, puis qui vont aussi aux conférences de presse ou aux événements puis qui lui rapportent l'information.

3336     Puis on compte aussi beaucoup sur les organismes pour nous envoyer leurs communiqués. A partir de là, les bulletins se font.

3337     CONSEILLER ARPIN:  Mais là, si je comprends bien, cette personne‑là couvre déjà présentement la ville, l'ensemble de la ville de Québec et non spécifiquement l'arrondissement de Charlesbourg.

3338     M. TREMBLAY:  Effectivement, ça déborde.  Évidemment l'arrondissement de Charlesbourg, ça va de l'ensemble de la ville de Québec.

3339     CONSEILLER ARPIN:  Et présentement.

3340     M. TREMBLAY:  Oui.

3341     CONSEILLER ARPIN:  Donc vous avez, malgré le fait que vous avez une faible puissance, vous opérez comme si vous aviez la couverture totale.

3342     M. TREMBLAY:  Oui, parce que les gens de Charlesbourg et les gens du nord ‑‑

3343     CONSEILLER ARPIN:  Qui restent à Québec, si j'ai bien compris.


3344     M. TREMBLAY:  ‑‑ restent à Québec et travaillent aussi au centre‑ville ou à Sainte‑Foy et tout ça.  Donc, ils se déplacent.  Donc, je pense que ça fait partie d'un tout.

3345     CONSEILLER ARPIN:  Vous parlez d'un journaliste qui couvrira, celui‑là, donc qui n'est pas encore embauché, l'Assemblée nationale.  Quel sera son mandat?

3346     M. TREMBLAY:  Bonne question.  Il faudra vérifier si tout cela sera encore, comme on dit, à jour si jamais on reçoit l'acceptation pour la modification technique.  Évidemment, c'est un souhait, pas nécessairement un engagement qu'on prend aujourd'hui.

3347     CONSEILLER ARPIN:  Mais c'était quand même dans le projet que vous nous avez déposé.  Vous nous dites que c'est plus certain que ‑‑

3348     M. TREMBLAY:  Effectivement, on peut apporter un certain bémol parce qu'il faut quand même prendre les choses en perspective, puis on l'a mentionné. On a 16 mois derrière nous.  Au niveau de la demande, on l'a déposée il y a 16 mois.  Donc, il y a quand même beaucoup de temps qui se sont passés depuis ce temps‑là.


3349     CONSEILLER ARPIN:  D'accord.  On va parler un petit peu de votre projet de soutien au développement du contenu canadien.  Je note que malgré le fait que la Politique sur la radio communautaire n'a pas d'exigence en matière de soutien au développement canadien, que vous avez quand même décidé d'allouer 6 000 dollars au cours des cinq prochaines années d'exploitation au développement.

3350     Pouvez‑vous nous indiquer comment vous entendez dépenser ce montant?

3351     M. TREMBLAY:  Tout à fait.  On l'a mentionné, je l'ai mentionné dans la présentation.  Il nous est arrivé au moins à quelques reprises de promouvoir, faire des spectacles bénéfices, si on veut, produire les spectacles de musique alternative.

3352     Cette contribution‑là de 5 000 ou 6 000 dollars sera fait dans ce sens‑là. Donc, ça sera la production d'événements de groupes alternatifs qu'on produit.  Donc, c'est quatre ou cinq groupes qui se produisent dans des petites salles de Québec où on va donner un coup de main à ce qu'ils puissent produire ces spectacles‑là.

3353     En général, ça s'autofinance.  On essaie, à tout le moins.


3354     CONSEILLER ARPIN:  Or, j'arrive avec ma dernière question.  C'est concernant la plainte de l'Université Laval. Je sais qu'on vous a remis une copie de cette plainte‑là. On vous avait envoyé deux beaux gros cahiers et c'était dans le cahier deux, c'était la dernière d'ailleurs du cahier deux. C'est une plainte qui datait du 23 décembre 2003 et qui concernait évidemment une émission qui émanait de CKNU mais que vous aviez retransmise.

3355     Or, on reconnaît que cette plainte‑là n'avait pas été portée à votre attention au moment où elle a été déposée, mais afin de clore le dossier, on aimerait entendre vos observations pour effectivement clore le dossier une fois pour toutes sur cette plainte‑là puisque vous aviez assumé la responsabilité de la diffusion des propos qui ont été tenus au sujet de l'Université Laval.

3356     M. TREMBLAY:  C'est certain que cette plainte‑là est quand même relativement loin dans ma mémoire.  Par contre, je ne nie pas qu'on a eu de la documentation du CRTC par rapport à cette plainte‑là.


3357     Ce que moi, je peux en dire comme position au niveau de la station CIMI‑FM, c'est que c'est certain qu'on n'approuve pas nécessairement les propos qui ont été tenus à l'égard de l'Université Laval ou des personnes fréquentant l'Université Laval par M. Arthur, je pense, que ça avait été dit, ces propos‑là.

3358     Donc, on ne les approuve pas.  Mais comme je vous dis, la réponse comme telle, je vous avoue que j'ai pas devant moi les détails. C'est quand même assez loin, mais c'est certain que nous, à prime abord, nous n'approuvons pas ce discours‑là.

3359     CONSEILLER ARPIN:  Ma question subsidiaire, je pense que vous venez d'y répondre. Est‑ce que ça cadre bien avec la Politique de la radio communautaire, la Politique canadienne de radiodiffusion?  Je pense que vous m'avez dit non, je n'ai pas besoin de vous entendre davantage.

3360     Monsieur le président, ça termine mes questions.

3361     LE PRÉSIDENT:  Merci.  Ce sont les questions.  Merci beaucoup, Messieurs.

3362     M. TREMBLAY:  Merci.

3363     LE PRÉSIDENT:  On va prendre une pause maintenant de 10 minutes.  We'll resume in 10 minutes with the next application.

‑‑‑ Suspension à 1455 / Upon recessing at 1455

‑‑‑ Reprise à 1513 / Upon resuming at 1513

3364     LE PRÉSIDENT:  Ordre, s'il vous plaît.  Order, please.

3365     Madame la secrétaire.


3366     LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le président.

3367     Nous sommes maintenant rendus à l'article 9 de l'ordre du jour, qui est une présentée par Communications Médialex inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio AM commerciale de langue française à Lévis.

3368     La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 980 kHz avec une puissance d'émission de 50 000 watts le jour et la nuit.

3369     La requérante est l'actionnaire majoritaire dans la société 3553230 Canada inc., titulaire de la station de radio CJMS Saint‑Constant.

3370     M. Alexandre Azoulay comparaît pour la requérante. Il nous présentera son collègue et par la suite, vous aurez 20 minutes pour votre présentation.

3371     Monsieur Azoulay.

*PRÉSENTATION / PRESENTATION

3372     M. AZOULAY:  Merci, Madame la secrétaire.  Bonjour, Monsieur le président et honorables membres du Conseil.

3373     Mon nom est Alexandre Azoulay, président de Médialex Communications.


3374     A ma gauche se trouve notre directeur des nouvelles, Monsieur Gary Daigneault.

3375     Médialex Communications pose sa candidature pour une nouvelle licence de programmation AM à Lévis, Québec.  Cette demande représente en partie un effort visant à remplir le vide créé par un précédent requérant.

3376     Le 27 octobre 2000, une approbation était accordée à M. Yves Sauvé quant à une licence AM à Saint‑Nicolas, Québec relativement à la fréquence 1060 kHz.  La licence devait expirer le 31 août 2007.

3377     Le 12 juillet 2002, le CRTC a approuvé un changement technique afin de pouvoir opérer la station sur la fréquence 980 kHz plutôt que 1060.

3378     Le 11 août 2003, mon entreprise intervenait contre une prorogation pour débuter les opérations. La raison était que M. Yves Sauvé, le titulaire proposé de la licence, n'avait pu débuter ses opérations durant la période obligatoire de 12 mois et qu'après trois ans, nous avons cru qu'aucune autre prorogation ne devrait être accordée.


3379     Nous avons également promis qu'advenant le refus de la prorogation, nous vous soumettrions une demande de licence dans les 45 jours.  Le 21 octobre 2003, le CRTC accordait à M. Yves Sauvé une autre prorogation jusqu'au 31 octobre 2004 pour débuter ses opérations.

3380     Cette période est expirée depuis longtemps et Médialex propose d'intervenir et d'offrir un service similaire, voire supérieur à la communauté de Lévis.

3381     Nous sommes un radiodiffuseur commercial relativement nouveau.  Depuis l'acquisition de CJMS Saint‑Constant à Québec en 2001, nous avons fait de grands pas afin de devenir un radiodiffuseur plus compétent et professionnel.

3382     Nous avons engagé Burns Media de Burlington, Ontario, un consultant en radiodiffusion, afin qu'il nous aide dans l'apprentissage de l'industrie de la radio et nous avons aussi engagé Advanced Transmission Solutions, un des meilleurs consultants en ingénierie de radiodiffusion, afin de maintenir et développer nos installations techniques.

3383     Au cours de la dernière année, nous avons non seulement réglé toutes les dettes laissées par l'ancienne administration mais nous avons également renouvelé là neuf nos installations de Saint‑Constant et opérons maintenant dans le nouveau studio dans un immeuble commercial que nous avons acheté et qui est libre de toute dette.


3384     Nous sommes prêts à déployer nos talents et nos connaissances à Lévis sans avoir à supporter d'obligations financières élevées et apporter une solide expérience nous permettant d'exceller dans notre domaine.

3385     Notre compagnie a été une pierre angulaire dans le développement de l'industrie encore inexploitée de la musique country française.  Connaissant une croissance rapide, cette industrie a récemment vu l'introduction d'une foule de nouveaux artistes et d'associations.

3386     Nous souhaitons leur offrir une source de diffusion dans d'autres marchés québécois afin d'aider la croissance, la popularité du genre et d'augmenter les cotes d'écoute.

3387     Afin de réaliser cet objectif, nous continuerons à développer des relations avec les artistes de la musique country française, avec les associations de l'industrie et avec la communauté.

3388     D'autres requérants sont également présents à cette audience publique en vue d'obtenir une licence FM pour la diffusion de la musique country.  Nous doutons que le niveau actuel d'écoute relatif à cette musique ne pourra soutenir les coûts d'opération élevés liés à des stations FM.


3389     Selon Statistique Canada, environ 1 pour cent de l'écoute radiophonique au Québec est dédié à la musique country.  Toute station débutante aurait à dépenser beaucoup de temps et d'argent afin de promouvoir et d'éduquer un nouvel auditoire à la musique country.

3390     En tant que petite station AM concentrée sur la communauté, nos coûts d'opération seraient radicalement inférieurs à ceux d'une station FM de grande envergure.  Nous croyons que les quelques précieuses licences FM encore disponibles dans la région devraient être réservées à des formats musicaux à tendance plus populaire.

3391     Je demanderai maintenant à M. Gary Daigneault de vous parler de notre choix musical et de notre programmation informative.

3392     M. Daigneault?

3393     M. DAIGNEAULT:  Merci, Alex.

3394     Si le Conseil nous accorde une licence, la ville de Lévis bénéficiera d'une radio locale diffusant des informations plus spécifiques à leur communauté.


3395     Une musique française country de haute qualité sera également présentée dans la région, ce qui offrira un choix musical alternatif à nos auditeurs et auditrices.

3396     L'ajout d'une source distincte de nouvelles à Lévis va accroître la diversité et ajoutera une nouvelle perspective de nouvelles à la totalité de la communauté de la rive sud de Québec.

3397     Selon le recensement canadien de 1996, la ville de Lévis compte une population estimée à 124 487 habitants et ne possède aucune station de radio ou de télévision. Médialex leur offrira non seulement un service d'information de qualité adaptée à leurs besoins mais une alternative musicale sans précédent.

3398     Nous offrirons également à nos auditeurs une opportunité de partager leurs opinions et leurs pensées lors de tribunes téléphoniques.

3399     Tandis que la plupart des autres services de nouvelles de la région appartiennent à deux ou trois compagnies distinctes, Médialex offrira une nouvelle perspective et peut‑être des opinions différentes.

3400     Le marché de Lévis nécessite définitivement une station de radio locale puisque actuellement, les citoyens dépendant essentiellement des stations de radio de la ville de Québec, lesquelles offrent très peu d'information ou de programmation pertinente à leur communauté.


3401     Au cours de nos nombreuses visites dans cette communauté, nous avons rencontré plusieurs entrepreneurs, administrateurs publics, et citoyens enthousiastes à l'idée d'obtenir un service local de nouvelles et d'information adapté aux gens de Lévis.

3402     L'approbation de cette demande permettra l'expansion modeste d'un petit radiodiffuseur indépendant dans une ère où règnent de grandes entreprises de radiodiffusion publique mais plus important, elle offrira aux résidents de la ville de Lévis leur première station de radio locale à temps plein.

3403     M. AZOULAY:  Voici pourquoi nous croyons que notre demande est dans l'intérêt du public. Le marché de la ville de Lévis ne compte actuellement aucune station de radio locale. Il n'existe aucune source offrant des nouvelles, de la météo ou de l'information sur la circulation de façon ponctuelle et instantanée.

3404     Une nouvelle station AM à Lévis offrant de la musique country française rapatrierait l'auditoire radio de la région.  Le style de vie de la majorité des gens de la région est conforme au profil démographique des auditeurs de musique country.


3405     Une précieuse fréquence AM ainsi qu'un site de diffusion appartenant anciennement à la Société Radio‑Canada sont à la disponibilité de Médialex.  Ces installations ne devraient pas être gaspillées et nous nous proposons d'en faire bon usage afin de servir la région de Lévis.

3406     La nouvelle station sera accueillie par une communauté n'ayant aucune source de nouvelles et d'information locale bien qu'elle soit assez grande pour en avoir une.  L'ajout à Lévis d'une source distincte consacrée aux nouvelles accroîtra la diversité et ajoutera une nouvelle perspective au marché.

3407     Nous sommes un radiodiffuseur en pleine croissance qui possède et opère déjà avec succès une station de radio semblable.  Nous possédons l'expérience et les connaissances nécessaires pour rendre l'exploitation de la nouvelle station AM à Lévis une réussite.

3408     Je suis né au Québec et je suis intéressé par la communauté. Je me dévoue à servir celle‑ci avec l'aide des stations de radio exploitées professionnellement et apporter la diversité en diffusion de la musique country.


3409     L'approbation de cette demande permettra à un petit radiodiffuseur débutant de prendre sa place dans la communauté de radiodiffusion canadienne. Nous croyons qu'il s'agit d'un avantage unique pour le public qui ne peut être offert par d'autres radiodiffuseurs.

3410     Durant les sept années de la durée de cette licence, la nouvelle station AM de Lévis s'engagera à faire des dépenses directes minimales de 56 000 $ et de prendre des initiatives indirectes relatives au développement des talents canadiens dépassant les 300 000 $.

3411     L'approbation de cette demande produira des initiatives ambitieuses et uniques visant à appuyer le développement de la carrière musicale des artistes locaux se consacrant à la musique country et folk.

3412     De plus, les initiatives seraient inédites dans la région puisque aucune autre entreprise de radiodiffusion ne répond actuellement à ce besoin.

3413     Je crois que nous sommes les seuls requérants présents aujourd'hui qui auront très peu ou aucun impact financier sur le marché de la ville de Québec.  Nos coûts étant relativement bas, nos besoins en sont donc minimaux.  Nous prévoyons des revenus d'environ un demi million de dollars au cours de la première année.


3414     De plus, puisque le marché comporte plus de 30 millions $ de revenus annuels, notre arrivée dans ce marché enlèvera moins que la croissance annuelle des revenus de la radiodiffusion.

3415     En dernier lieu, notre compagnie est dévouée à la musique country française canadienne.  La musique country est non seulement un style de musique mais aussi un style de vie.  Ceux qui apprécient la musique country s'associent également à d'autres auditeurs et aux événements qui encerclent ce style de vie.  Il faut de plus comprendre que ce style de vie est sain, est simple et sans prétention, tout comme la musique qui exprime les émotions de ses compositeurs.

3416     Malheureusement, très peu de radiodiffuseurs sont disposés à prendre l'initiative de diffuser cette musique puisqu'ils préfèrent jouer une musique ayant déjà obtenu un succès commercial.

3417     Simples, francs et honnêtes, les artistes de la musique country française souhaitent obtenir une tribune pour exprimer leur art et leur humanité.

3418     Nous ne prétendons pas être de meilleurs radiodiffuseurs mais nous souhaitons offrir à ces artistes locaux une plate‑forme actuellement inexistante.


3419     Nous avons appris plusieurs leçons au cours des cinq dernières années.  Si certaines d'entre elles nous ont blessés, chacune nous a permis de nous améliorer jour après jour. Nous avons découvert nos limites et avons recherché l'aide d'experts pour nous assister.

3420     Je suis fier de la croissance que nous avons connue au cours des cinq dernières années. Je suis convaincu que nous pouvons profiter des leçons apprises et en faire bon usage à Lévis.  C'est donc avec le plus grand respect que je demande au Conseil de nous accorder cette licence.

3421     Nous serons maintenant heureux de répondre à toutes vos questions.

3422     LE PRÉSIDENT:  Merci, Messieurs. Madame Noël.

3423     CONSEILLÈRE NOËL:  Monsieur Azoulay, Monsieur Daigneault, bon après‑midi.

3424     M. AZOULAY:  Bon après‑midi.

3425     CONSEILLÈRE NOËL:  J'ai reçu sur mon pupitre ce document en même temps que les notes que vous avez produites pour votre présentation.

3426     Je me suis amusée pendant la pause à calculer ce qu'il y avait comme heures de musique et j'arrive ‑‑


3427     Alors, avant de quoi que ce soit, je vais vous poser quelques questions là‑dessus. D'abord, la description est assez minimaliste.  Morning show, enrichment show.  Ça enrichit qui, ça, le enrichment Show?

3428     M. AZOULAY:  C'est des programmes informatifs.

3429     CONSEILLÈRE NOËL:  Pardon?

3430     M. AZOULAY:  C'est des programmes informatifs.

3431     CONSEILLÈRE NOËL:  Ah!  Afternoon show, enrichment show, country music, drive home show.  Country music, evening show, computer music.

3432     Alors moi, j'aimerais d'abord deux questions.  Première question, vous arrivez à 69,5 heures de programmation locale sur ce document‑là.  Moi, j'en compte 65.  Et 56,5 heures de programmation produite par votre station de Saint‑Constant, CJMS, moi, j'arrive à 51.  Je les ai recomptés trois fois.

3433     Pouvez‑vous m'expliquer où est la différence entre mes chiffres et vos chiffres?  Alors, pour vous aider, je vais vous dire que du lundi au vendredi, la grille est toujours la même.


3434     On a quatre heures de morning show produites localement. Ensuite, deux heures d'afternoon show.  Ça fait six.  Plus deux heures de drive home show, ça fait huit.  Et trois heures d'evening show, ça fait 11, parce que comme vous le savez, la journée de programmation s'arrête à minuit.

3435     Alors, j'arrive à 11 puis la différence, deux heures de enrichment show le matin, deux heures de enrichment show l'après‑midi, trois heures de musique country l'après‑midi et trois heures de musique country en soirée, ça fait sept heures.

3436     Alors, si on prend 11 heures multiplié par cinq jours, ça fait 55 dans mes savants calculs.

3437     J'ai aussi fait le calcul détaillé pour la fin de semaine et le samedi, vous avez 11,5 heures produites localement contre 6,5 heures produites à Saint‑Constant.  Le dimanche, 8,5 heures localement contre 9,5 heures à Saint‑Constant.

3438     Alors, au grand total, ça nous fait 55 plus 11,5 plus 8,5, ça donne 65 heures produites localement.

3439     Et pour ce qui vient de Saint‑Constant, cinq fois sept, 35, plus 6,5 plus 9,5, on arrive à 51. Sans calculatrice.

3440     M. AZOULAY:  En fait, moi, j'arrive à 75 heures.  Ça veut dire qu'on a un troisième chiffre.


3441     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous arrivez à 75? Vous faites ça comment, Monsieur?

3442     M. AZOULAY:  Bien, si vous prenez 11 heures par jour du lundi au vendredi.

3443     CONSEILLÈRE NOËL:  Ça fait 55.

3444     M. AZOULAY:  J'ai 11,5 heures le samedi.

3445     CONSEILLÈRE NOËL:  Oui.

3446     M. AZOULAY:  Et 8,5 heures le dimanche.

3447     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous avez bien raison.  Soixante‑quinze.  Mais comment vous êtes arrivé à 69,5?

3448     M. AZOULAY:  Si je ne m'abuse, je crois que les heures qu'on a calculées ne prenaient pas en considération les heures de nouvelles qui sont en surplus de ça, qui sont à peu près de 6 heures par semaine.

3449     CONSEILLÈRE NOËL:  Les heures de nouvelles ne sont pas là‑dedans?

3450     M. AZOULAY:  Non.

3451     CONSEILLÈRE NOËL:  Mais il faudrait les déduire parce que vous avez complètement rempli les cases horaires là.  C'est plein.

3452     M. AZOULAY:  OK.


3453     CONSEILLÈRE NOËL:  C'est plein. Il faudrait que vous déduisiez de ça les heures de nouvelles ou de les indiquer autrement.

3454     M. AZOULAY:  OK.

3455     CONSEILLÈRE NOËL:  Mais en tout état de cause, je veux dire, vous nous arrivez avec ça le jour de l'audience.  C'est un petit peu embêtant, là.

3456     M. AZOULAY:  Bien ‑‑

3457     CONSEILLÈRE NOËL:  Ça fait quand même, vous avez eu l'occasion de répondre à des lettres de lacune dans le passé et vous nous arrivez avec ça une demi‑heure avant l'audience.

3458     M. AZOULAY:  Bien en fait, ces questions ont déjà été répondues dans des lettres de lacune justement.

3459     CONSEILLÈRE NOËL:  Oui, mais les chiffres sont tout à fait différents.  J'avais d'autres chiffres, moi, dans votre grille horaire.  Complètement différente, la grille horaire à laquelle vous avez répondue.

3460     M. AZOULAY:  Oui, en fait, c'est pour ça que je l'ai re‑soumise cette fois‑ci.  C'est parce que ça changé depuis il y a un an et demi. Donc, on voulait avoir, vous présenter un portrait un peu plus exact.


3461     CONSEILLÈRE NOËL:  Peut‑être que vos experts pourraient vous indiquer que normalement, quand on arrive à l'audience, on n'arrive pas avec des surprises pour le Conseil.

3462     M. AZOULAY:  Je leur dirai ça.

3463     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous leur en reparlerez à vos experts, là.

3464     M. AZOULAY:  Oui.

3465     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, ça c'était mon entrée en matière.

3466     Maintenant, on va attaquer le vif du sujet.  On va aborder d'abord le choix que vous avez fait de la bande AM, ou MA, c'est selon.  Et nous allons parler de programmation locale, de création orale.  Nous allons parler de la production de nouvelles.  Nous allons parler de diversité et d'accès aux ondes.  Nous allons parler de votre plan de développement des talents canadiens, de la demande, pour la demande de service que vous nous proposez.


3467     Nous allons aussi aborder des questions économiques, notamment la croissance prévue dans le marché de Québec, l'impact que votre nouvelle station, si on vous accorde une licence, pourrait avoir sur les autres stations de Québec.  Nous allons parler de votre rentabilité et de l'impact que pourrait avoir sur votre plan d'affaires le fait d'approuver plus d'une station dans le marché de Québec ou de Lévis.

3468     Alors, ne vous inquiétez pas.  Je reviens sur chacune de ces questions.

3469     Le choix de la bande AM, vous nous proposez d'offrir un service radiophonique à Lévis opérant sur la bande AM, ce qui va à contre‑courant des tendances des dernières années.  Tout le monde délaisse la bande AM pour le FM.

3470     J'aimerais savoir pourquoi vous avez opté pour le AM alors que la qualité de son est meilleure sur le FM, et que vous parlez de faire une station.  Mais là, je me demande parce que je regarde, j'ai cinq heures par jour de musique finalement. A moins que le evening show puis le afternoon show puis le morning show soient de la musique.

3471     M. AZOULAY:  C'est sûr que tous les shows sont musicals.

3472     CONSEILLÈRE NOËL:  Ils sont musicaux.

3473     M. AZOULAY:  Oui.

3474     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, c'est une station à prépondérance musicale.

3475     M. AZOULAY:  C'est sûr.


3476     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, pourquoi le AM plutôt que le FM pour une station à prépondérance musicale?

3477     M. AZOULAY:  Deux raisons principalement.  La première est que nous avons eu un succès à CJMS à Saint‑Constant sur la rive‑sud de Montréal.  Nous sommes sur la bande AM.  On a eu un succès et puis on veut avoir le même succès ici, à Lévis.

3478     Deuxième raison, c'est parce que le Conseil a déjà vu qu'il y aurait une place pour une autre station AM à Lévis et malheureusement, ça n'a pas pu entrer en ondes depuis l'année 2000 et un site de diffusion est disponible. Donc, ça serait dommage de délaisser ce site de diffusion‑là et cette fréquence.

3479     CONSEILLÈRE NOËL:  J'ai devant moi ici un document que vous avez joint à votre demande.  C'est une lettre de Radio‑Canada datée du 23 novembre 2004 faisant référence à une promesse d'achat à l'égard des sites de transmission AM de Radio‑Canada à Québec et Rimouski incluant tous les équipements de transmission.

3480     Alors, une offre d'achat faite par Communications Médialex et acceptée par Radio‑Canada.


3481     Pouvez‑vous me dire à quelle date cette offre d'achat a été faite?  On fait référence, tout ce qu'on dit, c'est que la présente servira à confirmer à qui de droit que la promesse d'achat est toujours en vigueur.

3482     Alors, quand est‑ce que vous avez signé la promesse d'achat?

3483     M. AZOULAY:  La date exacte, je ne l'ai pas avec moi mais elle serait ‑‑

3484     CONSEILLÈRE NOËL:  C'est en 2001, 2002, 2003?

3485     M. AZOULAY:  Non, en 2004.

3486     CONSEILLÈRE NOËL:  En 2004?

3487     M. AZOULAY:  Oui.

3488     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que vous pouvez nous fournir une copie de ‑‑

3489     M. AZOULAY:  L'entente comme telle est confidentielle.  Je pourrai vous fournir la date.

3490     CONSEILLÈRE NOËL:  Oui, mais au moins la date.

3491     M. AZOULAY:  La date, oui.

3492     CONSEILLÈRE NOËL:  S'il vous plaît.

3493     Est‑ce que vous avez par ailleurs prévu ‑‑ et ça, c'est dans votre mémoire, non c'est dans votre demande.  A l'article 6.3, vous avez prévu des coûts de l'ordre de 288 900 $ pour le studio, les équipements de transmission, un montant de 16 000 pour les contingences, pour un total de 288 900.


3494     Compte tenu de certaines interventions qu'on a vues dans le dossier, est‑ce que vous pensez que ce montant est un montant raisonnable pour remettre en état un transmetteur, un émetteur AM qui n'a pas été utilisé, je pense, depuis une dizaine d'années?

3495     M. AZOULAY:  Oui, en fait le site de diffusion a arrêté de diffuser en 1999.  Depuis ce temps‑là, Radio‑Canada a quand même fait des visites régulières à ce site‑là et de la maintenance régulière.

3496     Suite à l'appel de propositions qui a été un appel public, on a visité les lieux.  J'ai amené mon ingénieur avec moi.  On a vérifié l'état de tous les équipements qui étaient sur place, ainsi qu'un rapport qui nous avait été fourni par Radio‑Canada.

3497     Les équipements sont en bon état.

3498     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors ça, c'est suite à l'appel public de Radio‑Canada pour se défaire de ses émetteurs, c'est ça?

3499     M. AZOULAY:  Exact.

3500     CONSEILLÈRE NOËL:  Et d'après vous, le montant de 288 000, ça comprend ça, le coût d'acquisition du site et toutes les réparations ou les mises à niveau que vous devrez y faire?


3501     M. AZOULAY:  Il n'y en a pas beaucoup, par pour l'instant.  Il y avait une liste créée, une liste d'urgence, si on veut, ou de priorité de réparation et c'était pas énorme comme priorité rapidement. C'est sûr qu'il y a de la maintenance à faire.  Il y a des changements à faire mais ça, c'est au courant d'une période assez longue.

3502     CONSEILLÈRE NOËL:  Maintenant, vous savez que le coût d'opération d'une ‑‑ vous allez émettre à la pleine puissance de 50 000 watts, c'est ça?

3503     M. AZOULAY:  C'est ça.

3504     CONSEILLÈRE NOËL:  Puis c'est une fréquence qui est protégée, que vous n'avez pas besoin de réduire la puissance la nuit.

3505     Vous savez qu'une station AM, c'est pas plus cher en énergie à opérer qu'une station FM.  Je vous dis ça parce que dans votre présentation de cet après‑midi, vous nous dites que ça coûte plus cher opération une station FM. J'ai de la misère à comprendre.

3506     Pouvez‑vous nous éclairer à ce niveau‑là?


3507     M. AZOULAY:  En fait, à part les coûts d'énergie, d'électricité, il n'y a pas plus de dépenses pour opérer une station AM qu'une station FM.  L'énergie a été pris en considération.  Nous avons eu les factures d'énergie de Radio‑Canada, des dépenses qu'ils avaient pendant plusieurs années avant de fermer la station. Nous sommes bien au courant de ces besoins‑là et c'est sûr que ça été calculé dans notre plan d'affaires.

3508     CONSEILLÈRE NOËL:  Ça été calculé dans votre plan d'affaires.

3509     Bon, maintenant on va parler de programmation, si vous voulez bien.  Enfin, on va essayer d'en parler parce que je suis un petit peu prise au dépourvu avec le document que vous nous avez remis ce matin, cet après‑midi qui est ‑‑

3510     M. AZOULAY:  On pourrait ‑‑

3511     CONSEILLÈRE NOËL:  ‑‑ vraiment, qui est vraiment, ça ne dit pas grand‑chose.

3512     Qu'est‑ce que c'est que le morning show?

3513     M. AZOULAY:  Un morning show ‑‑

3514     CONSEILLÈRE NOËL:  Oui, mais au‑delà de c'est la météo, les nouvelles, et cetera, il va être fait comment, votre morning show?

3515     M. AZOULAY:  Si vous voulez plus de détails ‑‑


3516     CONSEILLÈRE NOËL:  Mais j'aimerais bien avoir quelques détails, oui, parce que là, j'ai pas grand‑chose sur lesquelles me reposer.

3517     Morning, afternoon, et puis entre les deux, on a de la musique country puis du drive home.

3518     M. AZOULAY:  C'est ça. Bien peut‑être que je peux demander à M. Daigneault de nous décrire un peu ce qui se passe en ce moment à CJMS.  C'est ce type d'émission‑là qu'on aimerait avoir à Lévis, malgré que ça serait produit à Lévis mais ça va être dans le même genre qu'on fait à Montréal.

3519     Donc, peut‑être qu'il pourra décrire les émissions et puis pour avoir une meilleure idée.

3520     M. DAIGNEAULT:  Très bien.  Alors, la première heure de l'émission de 6 heures à 7 heures, l'animateur, le morning man, l'animateur de l'émission est seul en ondes.  Il n'y a que le lecteur de bulletins de nouvelles qui est avec lui pour une première intervention à 6 heures 30.

3521     A 7 heures, premier bulletin majeur d'information et par la suite arrive le co‑animateur.  Le co‑animateur à ce moment‑ci, par exemple, à Montréal, c'est M. Frenchie Jarraud, qui est co‑animateur avec moi. Et ici, j'imagine qu'il y aura aussi un autre co‑animateur.


3522     Et les trois dernières heures donc se feront en co‑animation.  En plus de la co‑animation, il y a évidemment, si on prend le cas de ce qui se passe à Saint‑Constant, il y a entre quatre et cinq entrevues qui se font en direct, des entrevues de cinq à six minutes, entrecoupées évidemment des cases, des blocs commerciaux et bien sûr de la musique.  Après chacune des entrevues, il y a de la musique.

3523     CONSEILLÈRE NOËL:  Excusez‑moi de vous interrompre.

3524     M. DAIGNEAULT:  Oui?

3525     CONSEILLÈRE NOËL:  Une entrevue de quel type?

3526     M. DAIGNEAULT:  Sur tous les sujets d'actualité, priorisant bien sûr d'abord et avant tout notre région. On priorise toujours la région à ce qu'on fait à Saint‑Constant.

3527     CONSEILLÈRE NOËL:  Quand vous parlez d'entrevues, est‑ce que vous parlez aussi de ligne téléphonique, de tribune téléphonique?

3528     M. DAIGNEAULT:  Ça, on le fait actuellement dans notre dernière heure, la dernière heure donc de 9 à 10, ça devient une tribune téléphonique, mais optionnelle en ce sens qu'elle n'est pas régulière, dépendamment que si on a ou pas un invité.


3529     Parce que nous, ce qu'on priorise, c'est d'avoir dans la dernière heure, on appelle ça le dernier bloc de l'émission, une entrevue de fond d'une heure avec une personnalité.  Ça peut être un maire de la région, ça peut être un député, ça peut être aussi un chanteur country parce qu'évidemment, on est une station country. Donc, on donne aussi de la place aux chanteurs country.

3530     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, les quatre à cinq entrevues, c'est par jour, ça?

3531     M. DAIGNEAULT:  Par jour.

3532     CONSEILLÈRE NOËL:  Par jour, dont une est plus importante.

3533     M. DAIGNEAULT:  Bien une ‑‑

3534     CONSEILLÈRE NOËL:  Et pourrait déclencher une tribune téléphonique.

3535     M. DAIGNEAULT:  Bien, c'est parce que la dernière entrevue, on la fait en direct dans nos studios.

3536     CONSEILLÈRE NOËL:  Les autres sont enregistrées?

3537     M. DAIGNEAULT:  Non, par téléphone en direct, par téléphone.

3538     CONSEILLÈRE NOËL:  Par téléphone.

3539     M. DAIGNEAULT:  Oui.


3540     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, de quatre à cinq entrevues dont une en direct.

3541     M. DAIGNEAULT:  Voilà. Donc, entrecoupées de bulletins de nouvelles, entrecoupées de musique, et aussi bien sûr les blocs commerciaux de publicité.

3542     CONSEILLÈRE NOËL:  Évidemment, je vais vous poser des questions sur les bulletins de nouvelles.

3543     M. DAIGNEAULT:  Oui, je m'en doute bien.

3544     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous vous en doutez parce que là, on n'a absolument rien là‑dedans qui nous donne.

3545     M. DAIGNEAULT:  Comme Monsieur Azoulay vous l'a dit, c'était inclus dans chacune des émissions, que ce soit l'émission du matin, l'émission du midi ou l'émission du retour.

3546     CONSEILLÈRE NOËL:  Sauf que nous, on est des petits curieux. On aime ça savoir combien.

3547     M. DAIGNEAULT:  Oui.  Aucun problème, je vais vous donner ça.


3548     M. AZOULAY:  Excusez‑moi.  En fait, vous avez sur une autre page, dans le même cahier qu'on vous a donné, il y a la cédule des nouvelles. C'est la troisième page.

3549     M. DAIGNEAULT:  Ça, ce n'est que pour les nouvelles.

3550     CONSEILLÈRE NOËL:  Et quand vous parlez de nouvelles, vous parlez de quoi?

3551     M. DAIGNEAULT:  Bon ‑‑

3552     CONSEILLÈRE NOËL:  Nouvelles, météo?

3553     M. DAIGNEAULT:  Oui.

3554     CONSEILLÈRE NOËL:  Le sport, la circulation?

3555     M. DAIGNEAULT:  à l'intérieur d'un bloc de cinq minutes, on a trois minutes de nouvelles, nouvelles.  On a ensuite de ça bien sûr le sport, environ une minute.  On a la météo et on termine avec la circulation.  Donc ça représente environ cinq minutes, plus ou moins cinq minutes.  Chaque bulletin de nouvelles.

3556     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.  Et ça, c'est ‑‑ ah oui, je vois les heures, là.

3557     M. DAIGNEAULT:  Oui.

3558     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, il faut faire un merge de ces deux listes‑là pour essayer de comprendre votre cédule, c'est ça?

3559     M. DAIGNEAULT:  Malheureusement.


3560     CONSEILLÈRE NOËL:  OK.  Maintenant, en refaisant les calculs, Monsieur Azoulay, vous avez créé un autre problème pour moi, parce que là, j'arrête à 136 heures alors que la semaine de programmation, la semaine de radiodiffusion, c'est 126.  Il y a 10 heures de trop quelque part, là.  Entre 6 heures et 24 heures, j'essaie de comprendre où est‑ce qu'elle est, où est‑ce qu'elles sont, ces 10 heures de trop?

3561     M. AZOULAY:  Bien 10 heures, c'est sûr que ça va venir enlever des autres émissions.  Ça veut dire de ‑‑

3562     CONSEILLÈRE NOËL:  Mais de 6 heures à minuit, normalement ça fait 18 heures, fois sept, ça devrait faire 126.

3563     M. AZOULAY:  Cent vingt‑six, oui.

3564     CONSEILLÈRE NOËL:  Et là, en additionnant vos heures, on arrive à 136.  Il y a un petit 10 heures qui flotte. Peut‑être que vous pourriez nous soumettre une grille de programmation où vous allez faire les ajustements, faire le merge et nous fournir quelque chose qui soit plus facile à comprendre ‑‑

3565     M. AZOULAY:  Absolument.

3566     CONSEILLÈRE NOËL:  ‑‑ que ces deux documents‑là.

3567     M. AZOULAY:  OK.


3568     CONSEILLÈRE NOËL:  Pour les fins du dossier parce que c'est un petit peu difficile de savoir où est‑ce qu'on s'en va quand on n'arrive même pas aux bons chiffres.

3569     M. AZOULAY:  Je vous ferai un détail et je mettrai aussi le détail des émissions.

3570     CONSEILLÈRE NOËL:  Oui, j'aimerais ça.

3571     Alors, évidemment, moi, j'avais travaillé à partir de ce qu'on avait dans le dossier.  Il n'y a plus rien de ça qui tient la route. Vous nous aviez parlé de 67 heures de programmation locale et de 59 heures de programmation en provenance de Saint‑Constant.

3572     Là, si je comprends bien, on parle de 75 et de 51, mais tout ça arrive à un chiffre supérieur à la semaine de radiodiffusion.

3573     lors, quel engagement voulez‑vous prendre au niveau de votre station locale sur le nombre minimum d'heures qui seront produites localement? Et je ne parle pas d'à partir de minuit, la musique.  Ça, c'est en dehors de la semaine de radiodiffusion.


3574     M. AZOULAY:  Nous, ce qu'on avait dans nos calculs, c'était une proportion de 55‑45. Cinquante‑cinq produites localement, 45 en provenance de CJMS.

3575     CONSEILLÈRE NOËL:  Cinquante‑cinq, 45. Moi, voyez‑vous, j'avais 53,2‑46,8 mais je vais vous prendre au mot parce que je ne peux pas le calculer.

3576     Est‑ce que vous seriez prêt à prendre un engagement que le 55 pour cent de la programmation sera produite localement, à Lévis?

3577     M. AZOULAY:  Oui.

3578     CONSEILLÈRE NOËL:  A une condition de licence?

3579     M. AZOULAY:  Oui.

3580     CONSEILLÈRE NOËL:  Maintenant, si on parle de ligne ouverte, est‑ce que vous pouvez nous dire un peu plus de quoi il sera question sur vos programmes de ligne ouverte?

3581     Parce que vous parlez de programmation dans le diagramme que j'avais auparavant, il y avait de la programmation de ligne ouvert en provenance de Saint‑Constant.

3582     M. AZOULAY:  Oui.


3583     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, je ne sais pas si ça tient la route encore, mais dans ce que j'avais, on parlait de ligne ouverte en provenance de Saint‑Constant.  Alors, pouvez‑vous nous dire un petit peu de quoi il sera question dans ces programmes de ligne ouverte en provenance de Saint‑Constant et en quoi c'est intéressant pour les gens de Lévis, en quoi c'est local ou ça peut intéresser les gens de la région de Lévis?

3584     M. AZOULAY:  OK, les émissions qu'on a amenées de CJMS à Lévis sont des émissions qui peuvent bénéficier autant les gens de Saint‑Constant que les gens de Lévis, que n'importe qui au Québec. C'est les émissions relatives à la santé, aux loisirs.  Il y a même une émission d'astrologie. Il y a une émission de droit.  Toutes ces émissions‑là, autant pour les gens de Saint‑Constant que les gens de Lévis, ça s'applique.

3585     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que l'inverse sera vrai?  Est‑ce que des émissions produites à Lévis pourraient être diffusées sur les ondes de Saint‑Constant éventuellement ou si c'est à sens unique?

3586     M. AZOULAY:  Ça pourrait l'être.  C'est juste que les émissions sont déjà en place à Saint‑Constant. Donc, c'est plus facile les envoyer vers Québec, mais l'inverse pourrait être possible.


3587     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous avez des émissions dites d'intérêt public, ce que vous avez mentionné, santé, loisirs, astrologie, droit, et cetera.  Est‑ce que vous l'intention de faire des émissions à caractère religieux?

3588     M. AZOULAY:  Possiblement, oui.

3589     CONSEILLÈRE NOËL:  Avez‑vous une idée du nombre d'heures par semaine qui pourrait être consacré aux émissions à caractère religieux?

3590     M. AZOULAY:  Deux heures, deux heures et demie.

3591     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que ces émissions seraient produites par la station de Saint‑Constant ou par la station de Lévis, ou si ça viendrait d'autres sources?

3592     M. AZOULAY:  Ça pourrait venir d'autres sources, c'est‑à‑dire il y a des organisations religieuses qui préparent des messages religieux, préparés d'avance, qu'ils envoient à la station préenregistrés.

3593     CONSEILLÈRE NOËL:  Genre Évangélisation 2000, comme on voit à TVA, là?

3594     M. AZOULAY:  Oui.  Un peu plus un message de paix que d'argent là, si on veut.

3595     M. DAIGNEAULT:  Je peux peut‑être rajouter, Madame, si vous me le permettez ‑‑


3596     CONSEILLÈRE NOËL:  Non, non, mais je donne un exemple.

3597     M. DAIGNEAULT:  Non, mais c'est que présentement, nous avons en ondes à Saint‑Constant une émission qui s'appelle Contact qui est diffusée du lundi au vendredi à 10 heures.

3598     CONSEILLÈRE NOËL:  Oui?

3599     M. DAIGNEAULT:  De 10 heures à 10 heures 30.  Donc, ça dure 30 minutes à chaque jour et il y a un contenu religieux, sauf que les gens qui animent cette émission‑là ne s'affichent pas comme étant prêtre ou quoi que ce soit. Ce sont des gens, comme vous disiez, peut‑être dans le style d'Évangélisation 2000.

3600     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous savez que quand on diffuse des émissions religieuses, on tombe, on tombe dans la catégorie, en fait on devient sujet à la Politique sur la radiodiffusion à caractère religieux.  C'est l'avis public du CRTC 1993‑78 du 3 juin 1993 et qui vous oblige à vous conformer à des lignes directrices en matière d'équilibre et d'éthique pour les émissions religieuses.

3601     Est‑ce que vous seriez prêt, si vous diffusez des émissions religieuses à Lévis, à accepter une condition de licence visant à vous conformer à la politique sur les émissions à caractère religieux?


3602     M. AZOULAY:  Oui, entièrement.

3603     CONSEILLÈRE NOËL:  Maintenant, on a, d'après ce que vous nous avez dit tout à l'heure, 45 pour cent des émissions qui seront diffusées à Lévis qui vont être en provenance de CJMS à Saint‑Constant.

3604     Est‑ce que, d'après vous, la programmation de cette station‑là pourrait, saurait répondre aux besoins et aux attentes des gens de Lévis, même si seulement 55 pour cent de la programmation est produite localement?

3605     M. AZOULAY:  Je n'ai pas bien compris votre question.

3606     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous nous dites que 45 pour cent de la programmation va provenir de Saint‑Constant.

3607     M. AZOULAY:  Oui.

3608     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que, avec 45 pour cent des émissions qui proviennent de CJMS Saint‑Constant, est‑ce que c'est suffisant ou d'après vous, est‑ce que ça peut répondre aux attentes des gens de Lévis qui cherchent à avoir une radio locale?  Il n'y aura que 55 pour cent des émissions qui seront produites localement.


3609     M. AZOULAY:  Oui, entièrement.  Certaines émissions qu'on pense transférer de CJMS à Lévis seraient aussi des émissions musicales.  C'est du DJ, de la musique simple.  Donc, partout au Québec, que ce soit à Saint‑Constant ou à Lévis, ça ne change aucunement le besoin d'avoir cette émission‑là locale.

3610     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, ce que vous me dites, c'est que finalement, il va avoir les bulletins de nouvelles qui vont être produits localement puis que le reste va venir préfabriqué sur le fil?

3611     M. AZOULAY:  Non, pas du tout.

3612     CONSEILLÈRE NOËL:  Non?

3613     M. AZOULAY:  Pas du tout, non.  C'est ‑‑

3614     CONSEILLÈRE NOËL:  Non, mais vous venez de me dire que la programmation musicale pourrait aussi venir de Saint‑Constant.

3615     M. AZOULAY:  Non, dans certains blocs qui respectent ce qu'on parle ici, du 45 pour cent.  Dans le 45 pour cent, en fait, il y a deux heures par jour d'émissions qu'on appelle des enrichment programs qui font comme on a dit le droit, la santé, et cetera.  Et puis la balance, c'est musical. C'est musical avec DG.


3616     Tout ce qui est actualité, les émissions le matin, le drive home, l'après‑midi, tout ça, ça va être local et ça, ça va faire référence à Lévis.

3617     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors ici, ce que je vois, country music from CJMS, country music from CJMS, ça c'est de la musique déjà préparée avec un disk jockey puis ça, ça vient, ça fait partie du 45 pour cent.

3618     M. AZOULAY:  C'est ça.

3619     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.

3620     On a beaucoup parlé dans d'autres audiences et même à cette audience ci, est‑ce que vous ne trouvez pas qu'à ce moment‑là, ça pourrait contribuer à une montréalisation ou une Saint‑constantisation des ondes?

‑‑‑ Rires / Laughter

3621     M. AZOULAY:  Non.

3622     CONSEILLÈRE NOËL:  Pour reprendre les expressions chères aux gens de la radio.

3623     M. AZOULAY:  Non, pas du tout.  Comme j'ai dit, les émissions qu'on veut amener de CJMS sont des émissions qui sont d'intérêt public, que ce soit des gens de Lévis, des gens de Chicoutimi ou des gens de Saint‑Constant, c'est des émissions de santé.


3624     Vous avez des questions sur la santé, vous avez des questions sur le droit, vous avez des questions sur n'importe quoi, que vous soyez à Lévis, à Montréal, ça ne change rien.

3625     En plus de ça, il y aura un numéro local transféré à CJMS ou un numéro 1‑800 qui amènera le ‑‑

3626     CONSEILLÈRE NOËL:  Les lignes ouvertes.

3627     M. AZOULAY:  Oui, bien l'auditeur de Lévis pourra rejoindre et discuter dans ces émissions‑là.

3628     CONSEILLÈRE NOËL:  Je me réfère à votre mémoire supplémentaire ou complémentaire à la page 5a. Excusez‑moi, c'est pas vrai.  A la page 13 ‑‑ moi, je l'ai numérotée 5a pour les fins de mes notes‑‑ à la page 13 de la version française.

3629     M. AZOULAY:  C'est quel article?

3630     CONSEILLÈRE NOËL:  C'est l'article 13, je pense, parce que c'est juste avant l'article 14.

3631     M. AZOULAY:  Oui.

3632     CONSEILLÈRE NOËL:  Je regarde la grille, faut de voir d'autre chose, je vais me concentrer sur ce que j'ai devant moi.

3633     M. AZOULAY:  Oui.

3634     CONSEILLÈRE NOËL:  Docteur Azoulay, ça doit être parent avec vous, ça, Docteur Azoulay?


3635     M. AZOULAY:  Oui.

3636     CONSEILLÈRE NOËL:  Et qu'est‑ce qu'il fait, le Docteur Azoulay comme émission? Ça ressemble à quoi, une émission du Docteur Azoulay?

3637     M. AZOULAY:  C'est une émission de santé.

3638     CONSEILLÈRE NOËL:  Une émission de santé.

3639     M. AZOULAY:  Oui.

3640     CONSEILLÈRE NOËL:  Mme Verdon, elle fait quoi, elle?

3641     M. AZOULAY:  C'est aussi de la santé.

3642     CONSEILLÈRE NOËL:  De la santé.

3643     M. AZOULAY:  Oui.

3644     CONSEILLÈRE NOËL:  Et c'est quoi, ce sont des médecins?

3645     M. AZOULAY:  Non, c'est plus dans la médecine alternative. Il y a des naturopathes.  Dans le cas de mon père, c'est un chiropraticien et naturopathe.  Donc, il répond aux questions de santé mais avec un aspect alternatif qui est dans le domaine des produits naturels.

3646     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce qu'il suggère l'achat de médicaments alternatifs dans les émissions?


3647     M. AZOULAY:  Pardon?

3648     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce qu'on suggère l'achat de médicaments alternatifs dans les émissions?

3649     M. AZOULAY:  Oui.

3650     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que ça pourrait pas ‑‑ est‑ce que ça ne ressemble pas un peu à de l'info publicité, à ce moment‑là?

3651     M. AZOULAY:  Un peu dans le genre, oui.

3652     CONSEILLÈRE NOËL:  Un peu dans le genre.  OK.

3653     Si on va voir le criminologue, le sexologue, ils font quoi? C'est des lignes ouvertes où ils répondent à des questions en ondes ‑‑

3654     M. AZOULAY:  Exactement.

3655     CONSEILLÈRE NOËL:  ‑‑ de gens qui ont des problèmes.

3656     M. AZOULAY:  C'est ça.

3657     CONSEILLÈRE NOËL:  De toute nature?

3658     M. AZOULAY:  Exact.

3659     CONSEILLÈRE NOËL:  Soirée country, soirée country.


3660     Bon, maintenant, pouvez‑vous nous expliquer comment la station que vous proposez pour Lévis se distinguera des autres services de la région de Québec en matière de programmation locale?

3661     M. AZOULAY:  Bien, c'est sûr que cette station‑là va viser spécifiquement la ville de Lévis.  La ville de Lévis est quand même une ville très importante aujourd'hui.  Elle compte plus de presque 125 000 habitants.  Il n'y a aucun poste de radio ni de télévision dans cette région‑là.

3662     Les gens de Lévis n'ont pas accès à l'information dans leur ville, la circulation, les bulletins de nouvelles.

3663     CONSEILLÈRE NOËL:  Les stations de Québec ne couvrent pas du tout la côte sud?

3664     M. AZOULAY:  C'est‑à‑dire qu'ils vont couvrir général mais la circulation locale, non, je ne crois pas.  Les événements locaux qui sont offerts par la ville ou par des organisations dans la ville, non, ce n'est pas couvert.

3665     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.  Maintenant, ça nous amène aux nouvelles.  Vous nous dites dans votre demande que 70 pour cent du temps pour les nouvelles sera consacré aux nouvelles d'intérêt local.


3666     Pouvez‑vous me préciser qu'est‑ce que vous entendez par local par rapport à régional ou autre chose?

3667     M. AZOULAY:  Bien, local, c'est sûr que dans, comme une ville de Lévis, il y a 10 municipalités.  Donc, il y a des conseils.

3668     CONSEILLÈRE NOËL:  Arrondissement, je pense.

3669     M. AZOULAY:  Des arrondissements, oui.  Il y a des conseils qui sont là.  Il y a des événements.  Il y a 10 différents maires.  Tout ça, tous ces gens‑là ont de l'information à donner à leurs citoyens.  Donc, notre information quand on dit locale, c'est ça qu'on fait actuellement à CJMS, c'est de donner un aspect local qui est dans notre cas à CJMS et de Roussillon, et dans ce cas‑là, ça sera la région de Lévis.

3670     CONSEILLÈRE NOËL:  Et vous allez faire ‑‑ J'ai mon savant collègue qui s'est amusé à faire des additions.  Une heure 50 de nouvelles par semaine, est‑ce que c'est correct?  Une heure cinq la semaine puis 45 minutes les week‑ends?

3671     M. AZOULAY:  Non. Ça donne six heures au total.


3672     CONSEILLÈRE NOËL:  Six heures au total? Alors, on va le ‑‑  Je ne me fierai plus à lui. Je vais recommencer et je reviendrai là‑dessus. Alors, vous me dites six heures de nouvelles.

3673     M. AZOULAY:  Mais peut‑être ‑‑

3674     CONSEILLÈRE NOËL:  Donc, une heure et quelque par jour, pas tout à fait une heure par jour.

3675     M. AZOULAY:  C'est ça la différence peut‑être c'est que le 44 minutes qu'on a en bas et le trois, six et 12 minutes, c'est par jour. Donc, multiplié par cinq.

3676     CONSEILLER FRENCH:  Vous avez certainement mis ça en bas de la colonne.

3677     M. AZOULAY:  Excusez‑moi.

3678     CONSEILLER FRENCH:  D'accord. On multiplie ça par cinq.

3679     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous multipliez par cinq.

3680     CONSEILLER FRENCH:  OK.

3681     CONSEILLÈRE NOËL:  Au travail.

3682     Est‑ce que vous avez l'intention de diffuser des bulletins?  Là, on parle de nouvelles locales.  Vous ne m'avez pas dit ce que vous appelez des nouvelles régionales.  Locales, c'est la ville de Lévis, l'agglomération de Lévis, c'est‑à‑dire les 10 arrondissements.

3683     M. AZOULAY:  Oui.


3684     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que vous avez l'intention de vous en tenir exclusivement à ça ou si vous allez déborder un peu?

3685     M. AZOULAY:  Non, c'est sûr qu'on va déborder un peu.

3686     CONSEILLÈRE NOËL:  Pour informer les gens sur ce qui se passe.

3687     M. AZOULAY:  Non, c'est sûr qu'on déborde un peu.  Après ça, on va un peu plus régional, c'est‑à‑dire dans ce cas‑là, ça sera la ville de Québec et après ça, le Québec en entier ou le Canada, dépendant des nouvelles.

3688     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que la totalité des nouvelles que vous allez diffuser va provenir de, va être produite localement ou si vous allez acheter des nouvelles nationales et internationales ou si vous allez ‑‑

3689     M. AZOULAY:  Non, ça va être produit localement.

3690     CONSEILLÈRE NOËL:  ‑‑ recevoir des nouvelles de CJMS?

3691     M. AZOULAY:  Non, ça va venir de ‑‑

3692     CONSEILLÈRE NOËL:  Tout produit localement?

3693     M. AZOULAY:  Oui.


3694     CONSEILLÈRE NOËL:  Et combien de journalistes vous allez avoir?

3695     M. AZOULAY:  On va avoir un directeur de nouvelles.

3696     CONSEILLÈRE NOËL:  Oui.

3697     M. AZOULAY:  Puis deux à trois journalistes à temps partiel.

3698     CONSEILLÈRE NOËL:  Deux à trois à temps partiel.

3699     M. AZOULAY:  Oui.

3700     CONSEILLÈRE NOËL:  Et ces gens‑là vont être capables de couvrir à la fois les nouvelles.  Est‑ce qu'il va y avoir un service, un abonnement à un service de presse ou comment vous allez faire ça?

3701     M. AZOULAY:  Bien, il faut dire que ‑‑

3702     CONSEILLÈRE NOËL:  Traverser le pont puis couvrir les nouvelles de Québec puis les nouvelles nationales, internationales, ça prend quand même des outils.

3703     M. AZOULAY:  Oui, mais c'est certain qu'au niveau des nouvelles internationales et régionales, peut‑être qu'on aura à s'abonner à un service de nouvelles.


3704     En ce qui concerne la région qui est pour nous le plus important, ça c'est sûr qu'avec deux ‑‑

3705     CONSEILLÈRE NOËL:  C'est vos deux à trois journalistes à temps partiel qui vont couvrir le grand Québec.

3706     M. AZOULAY:  Pas le grand Québec.  Le grand Lévis.

3707     CONSEILLÈRE NOËL:  Le grand Lévis.

3708     M. AZOULAY:  Oui.

3709     CONSEILLÈRE NOËL:  Et pour ce qui est des nouvelles qui viennent de Québec, vous les couvrir comment?

3710     M. AZOULAY:  Possiblement qu'à ce moment‑là ‑‑

3711     CONSEILLÈRE NOËL:  Parce que dès que vous sortez du bocal pour devenir régional ‑‑

3712     M. AZOULAY:  Oui, ça se peut que ça vienne d'un abonnement ou que c'est les journalistes, une personne travaille à temps partiel sur la rive nord.

3713     CONSEILLÈRE NOËL:  OK.  Alors, on parle de combien de minutes à l'heure?  Cinq minutes?

3714     CONSEILLER FRENCH:  Six heures et 10.

3715     M. AZOULAY:  Six heures 10, c'est ça.

3716     CONSEILLER FRENCH:  Très bien.


3717     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors vos six heures de nouvelles, c'est ça.  Ça doit s'insérer quelque part dans les grilles que vous nous avez présentées.

3718     M. AZOULAY:  Qu'on va vous représenter.

3719     CONSEILLÈRE NOËL:  Quand on va faire un merge.

3720     M. AZOULAY:  Oui.

3721     CONSEILLÈRE NOËL:  On va changer de sujet. On va parler, et je ne sais pas si vous étiez présent aux audiences hier, mais on a demandé à chacune des requérantes de nous donner son point de vue sur la diversité et l'accès aux ondes.

3722     Je vais vous répéter les objectifs.  Un des objectifs de la Politique sur la radio commerciale consiste à assurer aux artistes canadiens la meilleure place possible sur les ondes canadiennes.

3723     D'ailleurs, dans sa politique ainsi que dans l'avis d'audiences publiques de radiodiffusion CRTC 2006‑1 mieux connu sous le nom de la revue de la radio, le Conseil souligne que la radio joue un rôle important dans la promotion de la musique et des artistes canadiens.


3724     Compte tenu de ce que je viens de vous dire, pouvez‑vous nous dire ce que vous pensez de la possibilité que le Conseil vous demande de déposer un rapport annuel sur la diversité des pièces musicales des artistes canadiens de langue française diffusées sur les ondes de votre nouveau AM si votre demande était acceptée.

3725     Un rapport sur les nouveaux artistes, finalement.

3726     M. AZOULAY:  Ça ne nous dérange pas. C'est sûr que dans le domaine du country, il y a des nouveaux artistes qui sont découverts à tous les jours pratiquement. Ça nous fera plaisir de ‑‑

3727     CONSEILLÈRE NOËL:  De faire un rapport.

3728     M. AZOULAY:  De faire un rapport.

3729     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous n'avez pas d'objection à préparer un tel rapport.

3730     M. AZOULAY:  Non.

3731     CONSEILLÈRE NOËL:  Maintenant, on va parler du développement des talents canadiens.  Vous avez promis dans votre demande, en fait vous vous êtes engagé à dépenser 8 000 $ par année pour les sept années de licence, soit 56 000 $ au total, ce qui est le montant qui est prévu pour la ville de Lévis.

3732     M. AZOULAY:  Oui.


3733     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous nous dites que vous allez consacrer ces montants‑là à l'initiative Québec country star.

3734     M. AZOULAY:  Oui.

3735     CONSEILLÈRE NOËL:  Dont 2 000 $ pour l'enregistrement d'un disque.

3736     M. AZOULAY:  Oui.

3737     CONSEILLÈRE NOËL:  Et 6 000 $ en prix.  Alors, vous répartissez le 8 000 $ de cette façon‑là.

3738     M. AZOULAY:  Oui.

3739     CONSEILLÈRE NOËL:  Et vous avez également mentionné que le concours serait produit conjointement par CJMS et la nouvelle station de Lévis si on vous accorde la licence.

3740     M. AZOULAY:  Oui.

3741     CONSEILLÈRE NOËL:  Puisque les contributions proposées au développement des talents canadiens deviennent des conditions de licence, pouvez‑vous nous confirmer que la totalité du 8 000 $ proviendra de votre station AM de Lévis?

3742     M. AZOULAY:  Entièrement. C'est aussi une condition de licence qu'on a pour CJMS.

3743     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord. Alors, la totalité va venir de Lévis.

3744     M. AZOULAY:  Oui.


3745     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.

3746     Maintenant, vous parlez de gagnants au pluriel.  Combien de gagnants se partageront la somme de 6 000 $?

3747     M. AZOULAY:  Bien, ce qu'on avait l'intention de faire dans ce concours‑là, c'est selon le résultat qu'on aurait, c'est d'en faire plus qu'un par an.  Donc, on pourra le faire plusieurs fois dans l'année, première des choses.

3748     Deuxièmement, c'est qu'il y a le premier prix puis après ça, il y a le deuxième prix ou le troisième prix probablement.

3749     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, vous avez un montant global de 6 000 $.  Si vous faites un seul concours, vous auriez un premier prix, je ne sais pas, de 3 000, un deuxième de 2 000 puis un de 1 000?

3750     M. AZOULAY:  Euh ‑‑

3751     CONSEILLÈRE NOËL:  Je vous suggère des chiffres comme ça, mais ça arrive à 6 000 $.

3752     M. AZOULAY:  Non, c'est plus parce que l'idée derrière ce concours‑là, c'est d'avoir, ou de donner la possibilité à un artiste de musique country d'avoir et de produire un CD de qualité.


3753     Souvent, ce qui arrive qu'on trouve dans le domaine ou dans l'industrie de la musique country ‑‑

3754     CONSEILLÈRE NOËL:  C'est des tapes.

3755     M. AZOULAY:  ‑‑ c'est des tapes.  Là, ça évolue un peu plus que ça à cause de la technologie mais quand même, on trouve des CD normalement faits dans les sous‑sols ou dans les garages.

3756     Nous, ce qu'on veut c'est s'il y a vraiment un artiste qui a vraiment de la valeur, c'est de lui donner l'opportunité de sortir son CD avec une très grosse qualité.

3757     CONSEILLÈRE NOËL:  OK, mais ça, est‑ce que c'est pas plutôt le 2 000 $ qui est relié à l'enregistrement?  Parce que vous nous dites 8 000 $ dont 2 000 $ pour l'enregistrement d'un CD puis 6 000 $ qui est comme un prix.

3758     M. AZOULAY:  Bien en fait, je crois que c'est l'inverse. Je m'excuse.  Je crois que c'était 6 000 $ pour le CD, pour la production du CD puis 2 000 $ c'est les deuxièmes prix après ça.


3759     CONSEILLÈRE NOËL:  OK.  Maintenant, vous savez que pour que ce soit éligible comme dépense au niveau du développement des talents canadiens, l'enregistrement ne peut pas être fait dans vos installations.  Ça doit être fait à l'extérieur.  Et est‑ce que vous pouvez nous assurer que l'enregistrement va se faire dans des studios autres que ceux de la nouvelle station ou des studios de CJMS?

3760     M. AZOULAY:  Entièrement, oui.  On n'est pas équipé pour faire un ‑‑

3761     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous n'êtes pas équipé pour faire ce genre d'enregistrement‑là.

3762     Alors, le 6 000 $, c'est lui qui va servir à la production de CD.

3763     M. AZOULAY:  Exact.

3764     CONSEILLÈRE NOËL:  Et le 2 000 $, ça serait le deuxième prix.

3765     M. AZOULAY:  Le deuxième et probablement le troisième prix aussi.

3766     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.

3767     Est‑ce que toutes les copies du disque compact qui sera produit ou des disques compacts qui seront produits seront remises aux gagnants pour qu'ils puissent les distribuer?

3768     M. AZOULAY:  Bien nous, en fait, c'est de faire un master.  Ce qu'il fait avec après, c'est son droit.

3769     CONSEILLÈRE NOËL:  Lui, il peut le copier.

3770     M. AZOULAY:  Oui, il pourra faire ce qu'il veut après ça.


3771     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.

3772     Maintenant, vous indiquez qu'un comité de professionnels de la musique de la communauté sera chargé de choisir des gagnants.

3773     Pourriez‑vous nous indiquer de quelle communauté il s'agit?  Est‑ce qu'il s'agit de Lévis ou de ‑‑

3774     M. AZOULAY:  En fait, ce qu'on veut faire, c'est de faire des deux. On veut faire la compétition dans les deux côtés, autant à CJMS qu'à Lévis, et puis après ça, avoir un finaliste de la province.

3775     CONSEILLÈRE NOËL:  OK.  Alors, le finaliste ‑‑

3776     M. AZOULAY:  Donc, à Lévis, il y aura son propre comité.

3777     CONSEILLÈRE NOËL:  Lévis aura un comité, Saint‑Constant aura un comité.

3778     M. AZOULAY:  C'est ça.

3779     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous allez mettre 8 000 $ dans Lévis, je ne sais pas combien parce que j'ai pas regardé ‑‑

3780     M. AZOULAY:  Et 8 000 $ à CJMS aussi.


3781     CONSEILLÈRE NOËL:  C'est 8 000 $ à CJMS aussi.  Et à la fin, il y aura un gagnant entre les deux qui gagnera quoi, lui?

3782     M. AZOULAY:  Il y aura deux gagnants, en fait.

3783     CONSEILLÈRE NOËL:  Un de chaque côté puis vous  ‑‑

3784     M. AZOULAY:  Un de chaque côté.

3785     CONSEILLÈRE NOËL:  ‑‑ avez dit que vous voulez faire une finale.

3786     M. AZOULAY:  Bien, ça, ça sera pour la promotion plus tard.  Il sera le grand gagnant du Québec, mais il y aura deux gagnants.

3787     CONSEILLÈRE NOËL:  Mais il n'y aura pas de prix attaché à ça.  Il n'y aura pas de bénéfice pour l'artiste attaché au fait d'être un grand gagnant du Québec.

3788     M. AZOULAY:  Non.

3789     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous allez le promener d'un bout à l'autre de votre réseau.

3790     M. AZOULAY:  Bien c'est sûr que lui aussi, en faisant ça, il est en train de faire la promotion de lui‑même et de son disque. S'il est le grand gagnant du Québec, bien c'est quand même une promotion pour lui.  Ça lui donne la valeur.

3791     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.


3792     Maintenant, on va parler de votre plan d'affaires.  Dans votre mémoire complémentaire, vous nous dites que la nouvelle station AM de Lévis obtiendra de 3 à 4 pour cent de l'écoute radio à Québec et que la majorité de leur auditoire sera composée de nouveaux auditeurs rapatriés à la radio en raison de la disponibilité de la musique country qui est absente du décor radiophonique actuel.

3793     M. AZOULAY:  Oui.

3794     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous n'avez pas produit d'étude l'intérêt de la population de Québec pour un service de musique country.  Comment en êtes‑vous arrivé à la conclusion qu'il y avait une demande pour le service que vous proposez?

3795     M. AZOULAY:  Bien là, on s'est basé surtout sur une étude en fait qui a été faite par le festival western de Saint‑Tite. Eux, ils ont fait un sondage des gens qui participaient à ce festival‑là et puis ils ont déterminé d'où, de quelles régions venaient les participants de ce festival‑là.

3796     Plus de 25 pour cent venaient de la région de Chaudière‑Appalaches et le Grand Québec.


3797     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous avez parlé de 3 à 4 pour cent de l'écoute de radio à Québec. Quel pourcentage de cette part d'écoute proviendrait de Lévis et quel pourcentage proviendrait du reste de la région de Québec?

3798     M. AZOULAY:  Étant donné que le poste de Lévis va être un poste local de Lévis, je dirais que la grande majorité viendrait de Lévis parce qu'ils sont intéressés à leur ville; tant intéressés à la musique country qu'intéressés à leur ville et leur bulletin de nouvelles.

3799     Donc, j'ai pas fait le calcul.  Un estimé, je pourrais probablement un 70‑30.

3800     CONSEILLÈRE NOËL:  Soixante‑dix, 30. Soixante‑dix pour cent Lévis, 30 pour cent le reste de la région de Québec.

3801     M. AZOULAY:  Le reste des environs.

3802     CONSEILLÈRE NOËL:  D'après les BBM de l'automne 2005 ‑‑ puis je pense que c'était la même chose dans les documents que vous nous avez produits avec votre demande qui quand même ne date pas de la semaine dernière, et certaines personnes ont trouvé que 16 mois, c'était long.  Je pense que vous avez été plus patient que ça. Et d'autres aussi. Je pense que certaines demandes qui sont devant nous qui ont été déposées il y a quatre ans.

3803     M. AZOULAY:  Oui.


3804     CONSEILLÈRE NOËL:  D'après les BBM de l'automne, votre station CJMS de Saint‑Constant, qui est aussi de format country, obtient environ 1 pour cent de l'écoute du marché de Montréal.

3805     M. AZOULAY:  Oui.

3806     CONSEILLÈRE NOËL:  Étant donné que vous prévoyez 3 à 4 pour cent de part d'écoute pour la nouvelle station que vous proposez à Lévis, peut‑on conclure que vos projections pour la région de Québec sont optimistes?

3807     M. AZOULAY:  Optimistes, non.  Il y a aussi un historique ici dans la région de Québec avec CFLS qui avait quand même un auditoire assez grand, si je ne m'abuse, de 100 000 auditeurs, il y a un 6 pour cent de part de marché.

3808     Donc, non, je crois qu'en fait, on a été un peu conservateurs.

3809     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, il y a nettement, d'après vous, un engouement plus fort pour la musique country dans la région de Québec et particulièrement sur la rive sud, par rapport à ce qu'on peut retrouver à Montréal?


3810     M. AZOULAY:  Oui, en fait aussi, si on regarde le même rapport qui a été fait par le festival Saint‑Tite, comme j'ai dit, il y a à peu près un 25 pour cent qui vient de Québec et Chaudière‑Appalaches tandis que Montréal et la Montérégie qui est quand même assez gros, mais une partie de la Montérégie, ça élève à peu près à 18 pour cent.

3811     Donc, il y a plus de marchés, oui, pour la musique country ici.

3812     CONSEILLÈRE NOËL:  En nombre absolu, il y a plus de marché dans la région de Chaudière‑Appalaches qu'il y en aurait dans la région de Montréal ou Montérégie.

3813     M. AZOULAY:  Exact.

3814     CONSEILLÈRE NOËL:  Intéressant.

3815     Maintenant, si on regarde, je vous réfère à la page 11 de votre mémoire en français, et c'est la section 12.

3816     M. AZOULAY:  Oui.

3817     CONSEILLÈRE NOËL:  Je vous le dis en français parce que les pages ne correspondent pas entre le français puis l'anglais. C'est pour ça que je le précise ‑‑

3818     M. AZOULAY:  Moi, j'ai ma copie anglaise devant moi.

3819     CONSEILLÈRE NOËL:  ‑‑ que c'est dans la version française.


3820     Vous présentez un tableau qui décrit les habitudes d'écoute radiophonique des auditeurs que vous prévoyez pour l'écoute radiophonique actuelle des auditeurs que vous prévoyez pour votre station.

3821     Et si je comprends bien, si on regarde les chiffres, il y a 55 pour cent qui correspondrait à des gens qui n'écoutent plus la radio parce qu'il n'y a plus de format country et 20 pour cent de nouveaux auditeurs, ce qui ferait 75 pour cent parce que la formule country n'est pas disponible dans la région de Québec.

3822     M. AZOULAY:  En partie, oui, et parce qu'il n'y a pas de station locale à Lévis.

3823     CONSEILLÈRE NOËL:  Pouvez‑vous nous dire comment vous en êtes arrivés à déterminer les pourcentages dont vous nous parlez, c'est‑à‑dire 20 pour cent de nouveaux auditeurs et puis 55 pour cent d'auditeurs qui vont revenir parce qu'il n'y a plus de country?

3824     M. AZOULAY:  Si ‑‑

3825     CONSEILLÈRE NOËL:  Parce que votre provenance, c'est 25 pour cent que vous allez aller chercher chez les autres stations de radio, 55 pour cent qui seraient attirés à nouveau vers la radio.  Je lis votre texte, là.


"Cinquante‑cinq pour cent d'auditeurs attirés à nouveau vers la radio afin d'écouter un style de musique qui n'était pas disponible jusqu'à présent."

3826     M. AZOULAY:  Oui.

3827     CONSEILLÈRE NOËL:  Donc:

"Ces gens se sont vraisemblablement désintéressés de ce média et ont obtenu leur information et leur divertissement à partir d'une autre source de média tel que la télévision, le CD, le câble, ou l'écoute par Internet."

3828     M. AZOULAY:  Oui.

3829     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous les avez déterminés comment, ces 55 pour cent puis ces 20 pour cent? Le 25 pour cent qui vient de chez vos compétiteurs m'intéresse mais moins que le chiffre assez rondelet de 75 pour cent de gens qui n'écoutent rien à l'heure actuelle, si j'ai bien compris.


3830     M. AZOULAY:  Bien, ce qu'on a fait, c'est que selon le 3 à 4 parts de marché, on avait estimé que, et selon les chiffres qui nous ont été donnés par le festival de Saint‑Tite, on avait calculé que ça ferait à peu près un 55 ou 65 pour cent, si je ne m'abuse, de l'auditoire du 3 à 4 pour cent de parts de marché.

3831     Donc, c'est là où on est parti du 55 pour cent de repatriation qu'on a appelé ça.

3832     Nouveaux auditeurs, je ne me souviens pas du tout comment on avait calculé la différence.

3833     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que vous essayez de vous en rappeler puis nous le laisser savoir?

3834     M. AZOULAY:  Oui.

3835     CONSEILLÈRE NOËL:  Merci.

3836     Maintenant, on va toucher à vos précisions financières.  Vous avez retenu un taux de croissance constant de 10 pour cent de vos recettes en publicité pour chaque année du premier terme de votre licence et vous avez également, dans votre mémoire complémentaire, vous avez parlé dans la section sur les possibilités de revenus, vous avez produit les données de RBC Capital Markets pour l'ensemble du Canada qui font ‑‑


3837     Évidemment les données sont un peu anciennes parce que le dépôt a été fait quand même il y a un certain temps.  Ils font l'état d'une croissance annuelle moyenne de 3,2 pour cent depuis 1991 et d'une croissance à venir de 3 à 5 pour cent pour les années 2004‑2005.

3838     Pouvez‑vous nous parler de la croissance du marché radiophonique de Québec, quelles sont vos prévisions de croissance pour l'ensemble du marché de Québec?

3839     M. AZOULAY:  Bien, je crois actuellement que le marché grandit à 3 et quelque pour cent par année.  Par contre, on ne veut pas trop se baser non plus sur les chiffres de Québec comme tels parce que je me répète mais ça sera vraiment un service local à Lévis.

3840     Donc, l'impact que nous, on aura sur Québec puis sur les chiffres de Québec pour nous est négligeable.

3841     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous parlez d'un taux de croissance de 10 pour cent constant.  Est‑ce que vous pouvez nous dire sur quoi vous vous basez pour ‑‑

3842     M. AZOULAY:  En fait ‑‑

3843     CONSEILLÈRE NOËL:  ‑‑ choisir un chiffre comme ça?

3844     M. AZOULAY:  C'est une partie de l'historique un peu de CJMS, une partie prévision aussi.


3845     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, ça serait ce que les Anglais appelleraient un educated guess.

3846     M. AZOULAY:  Oui, en partie.

3847     CONSEILLÈRE NOËL:  Comme vous le savez, il y a plusieurs demandes devant nous aujourd'hui, enfin, cette semaine.

3848     M. AZOULAY:  Oui.

3849     CONSEILLÈRE NOËL:  Pour desservir le marché de Québec.  Et quand je pense au marché de Québec, j'inclus le marché de Lévis.

3850     Si le Conseil décidait d'approuver plus qu'une demande de radio dans le marché, quel serait l'impact sur votre plan d'affaires?

3851     M. AZOULAY:  Dépendant de où cette station serait.

3852     CONSEILLÈRE NOËL:  Oui, bien écoutez, si on décidait d'accepter deux demandes à Lévis, par exemple.

3853     M. AZOULAY:  Dépendant aussi de quelle demande serait acceptée.

3854     CONSEILLÈRE NOËL:  Bien alors, précisons deux stations country.

3855     M. AZOULAY:  Là, je crois qu'il y aurait un problème.


3856     CONSEILLÈRE NOËL:  Et il y aurait un problème.  Est‑ce que ça remettrait en cause votre demande?

3857     M. AZOULAY:  Ça remettrait en cause la mienne autant que l'autre.  Je crois que deux ‑‑

3858     CONSEILLÈRE NOËL:  C'est parce qu'hier, on a posé la question à Monsieur Sauvé et il semblait tout à fait prêt à affronter la concurrence, même sur le même terrain.

3859     M. AZOULAY:  Non.  Dans mon opinion, le marché actuel, malgré qu'il est en pleine croissance, ou l'industrie de la musique country francophone est en pleine croissance et effectivement il y a une part de marché à aller chercher des auditeurs, deux postes de radio, surtout dans la même communauté, selon moi, au niveau country, non.

3860     Si c'est un autre poste ‑‑

3861     CONSEILLÈRE NOËL:  Si c'était l'autre demande, Communications Lévis?

3862     M. AZOULAY:  Oui, ça entièrement.

3863     CONSEILLÈRE NOËL:  C'est lui le plus patient, en fait. C'est lui qui a déposé en 2002.


3864     M. AZOULAY:  En 2002, oui. Non, ça j'ai aucun problème avec ça.  Si on compare en fait le marché de Lévis avec le marché comme celui de Barrie, Ontario, Barrie a 110 000 habitants puis a quatre postes de radio et il me semble que les quatre postes vont très bien.

3865     Donc, deux postes à Lévis, je crois qu'il y a de la place, tant que le format n'est pas le même.

3866     CONSEILLÈRE NOËL:  Et si on acceptait des demandes dans le marché de Québec, est‑ce que ça aurait un impact sur votre plan d'affaires à Lévis?

3867     M. AZOULAY:  Non, comme j'ai dit, nous, on ne se base pas sur ‑‑

3868     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous pensez que c'est un marché, un sous marché qui est distinct?

3869     M. AZOULAY:  Distinct, oui.  A la grosseur qu'il est, à 125 000 personnes, en fait même s'il y a un intervenant qui a soumis un rapport ou un projet qui a été fait par la CLD et par la mairie et un autre groupe de développement de Lévis, puis eux aussi, ils arrivent à la conclusion que Lévis peut supporter sa propre station de radio télé ou autre.

3870     CONSEILLÈRE NOËL:  Et même deux, si on n'est pas dans le même format.

3871     M. AZOULAY:  Oui.

3872     CONSEILLÈRE NOËL:  Maintenant, on va vous poser des questions dans l'autre sens.


3873     Est‑ce que votre, si on accepte de vous donner une licence, est‑ce que votre station aura un impact sur le marché des stations de radio distantes?

3874     M. AZOULAY:  Non plus.  Non plus. Premièrement c'est un créneau qui n'est pas utilisé.  La musique country n'est pas disponible à Québec.  Donc, c'est pour ça qu'on a un grand nombre de nos auditeurs qui seraient rapatriés, comme on a décrit dans notre mémoire complémentaire.

3875     Donc, non, on ne pense pas qu'au niveau des auditeurs, il y aura un impact sur le marché du Québec.

3876     Au niveau revenus non plus, étant donné que, bon, les revenus projetés pour la première année est un demi million de dollars, c'est même pas la croissance annuelle de notre marché.

3877     CONSEILLÈRE NOËL:  Du marché de Québec.

3878     Et est‑ce que vous comptez vendre de la publicité à l'extérieur de Lévis ou si vous allez vous contenter de solliciter de la publicité dans le marché de Lévis?

3879     M. AZOULAY:  Non, la sollicitation va se faire à l'intérieur de Lévis.  S'il y a quelqu'un qui nous approche de la ville de Québec, sûrement qu'on va le prendre.


3880     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que vous accepteriez une condition de licence à l'effet de ne pas solliciter de publicité dans le marché de Québec?

3881     M. AZOULAY:  Oui, c'est actuellement aussi une condition de licence?

3882     CONSEILLÈRE NOËL:  Étant entendu que si on se bouscule chez vous pour vous en offrir, vous êtes quand même en droit de l'accepter.

3883     M. AZOULAY:  C'est ça.

3884     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, vous seriez prêt à accepter une condition de licence de ne pas solliciter de publicité dans le marché de Québec.

3885     M. AZOULAY:  Oui.

3886     CONSEILLÈRE NOËL:  Merci.

3887     Maintenant, avez‑vous ‑‑ et je vous pose la question parce qu'il y a eu une intervention assez musclée de l'Association des radios communautaires ‑‑ avez‑vous mesuré l'impact que votre station proposée pourrait avoir sur les revenus des stations communautaires CKRL et CKIA, qui sont dans la région de Chaudière‑Appalaches et Etchemin?

3888     M. AZOULAY:  Non.

3889     CONSEILLÈRE NOËL:  Non?


3890     Dans une réponse à la lettre de lacune du Conseil, vous avez précisé que 25 pour cent de vos revenus de publicité proviendraient d'autres stations de radio, 20 pour cent de premiers utilisateurs de radio, 55 pour cent d'utilisateurs d'autres médias.

3891     M. AZOULAY:  Oui.

3892     CONSEILLÈRE NOËL:  Si j'interprète votre réponse, on pourrait dire que 25 pour cent des 510 000 $ ‑‑ ça serait de l'ordre de 127 500 $ ‑‑ proviendrait de stations existantes.

3893     M. AZOULAY:  Oui.

3894     CONSEILLÈRE NOËL:  Pouvez‑vous nous dire de quelle station ces montants proviendraient?

3895     M. AZOULAY:  Non, l'idée là‑dedans, c'est d'aller ‑‑ c'est sûr qu'il y a des commerçants dans la région de Lévis qui, pour promouvoir leur business local, vont affaire avec des postes de radio dans la ville de Québec parce que ça touche quand même Lévis.  Et c'est ces personnes‑là ‑‑

3896     CONSEILLÈRE NOËL:  Et vous ne pensez pas que ça proviendrait des annonceurs qui annoncent chez les deux radios communautaires dont je vous ai parlé?

3897     M. AZOULAY:  Non, je ne crois pas.  C'est communautaire, c'est quand même un poste de région.  C'est un poste local.  Donc, non.


3898     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.

3899     Maintenant, on va parler brièvement des synergies.  Est‑ce que vous, d'après vos prévisions financières en tout cas, votre station serait rentable dès la deuxième année d'exploitation et ce qui n'est pas nécessairement l'expérience qu'on voit généralement avec les nouvelles stations de radio.

3900     Généralement, ça prend cinq, six ans avant d'atteindre le point d'équilibre, sinon les profits.

3901     Pouvez‑vous nous dire comment vous arrivez à rentabiliser votre station AM dès la deuxième année d'opération?

3902     M. AZOULAY:  Bien en fait, ça fait cinq ans qu'on opère.  On opère à CJMS.  Ça pris cinq ans pour arriver au point où on est profitable puis avoir des bilans sains.

3903     Donc, cette expertise‑là va être transférée à Lévis.

3904     CONSEILLÈRE NOËL:  Et vous pensez que vous pouvez arriver au point d'équilibre, en fait à une situation de profit dès la deuxième année à cause de l'expérience que vous avez eue à CJMS?


3905     M. AZOULAY:  Oui, on connaît la façon d'opérer.  On a une stratégie en place.  On a un plan en place qui fonctionne actuellement à CJMS.  Donc ‑‑

3906     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce qu'il y a des synergies entre la station proposée et CJMS? Je sais bien qu'il y a un partage des heures au niveau de 45 pour cent.  Est‑ce qu'il y a d'autres synergies qui vous permettraient de réduire vos coûts d'exploitation à Lévis et d'attendre cette rentabilité rapidement?

3907     M. AZOULAY:  Oui, il y a certaines fonctions qui vont être faites à partir de Saint‑Constant.  Les clerical duties, des fonctions de comptabilité, de routage, production aussi.  Ça pourrait être fait à Saint‑Constant.

3908     CONSEILLÈRE NOËL:  Et la production des annonces, vous voulez dire?

3909     M. AZOULAY:  C'est ça, oui.

3910     CONSEILLÈRE NOËL:  Est‑ce que votre client local va devoir aller rencontrer le producteur à Saint‑Constant?  Comment vous allez fignoler ça?


3911     M. AZOULAY:  Aujourd'hui, ça se passe plus par Internet.  L'annonceur local va lire le texte qui est approprié pour la promotion, va transférer ça au producteur à Saint‑Constant par Internet. Lui, il le rentre avec une musique et fait tout ce qu'il a à faire là‑dessus.  Un échantillon est envoyé par Internet au client.  S'il l'approuve, tant mieux. S'il ne l'approuve pas, on recommence.

3912     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous allez avoir une ligne 1‑800 pour qu'il puisse acheminer ses affaires?

3913     M. AZOULAY:  Non, ça va se faire localement. C'est‑à‑dire la vente va se faire localement.  Le client ne va jamais sentir, que ce soit à CJMS ou à Lévis, que ça se passe.

3914     CONSEILLÈRE NOËL:  Le client ne saura pas que la production est faite à Saint‑Constant?

3915     M. AZOULAY:  Absolument pas.

3916     CONSEILLÈRE NOËL:  D'accord.

3917     Maintenant, les prévisions de marge BAII sont assez importantes dans votre plan l'affaires. Est‑ce qu'elles sont réalistes? Dès la deuxième année, vous avez des bonnes marges, là.

3918     M. AZOULAY:  Des bonnes marges de?

3919     CONSEILLÈRE NOËL:  Bénéficiaires.

3920     M. AZOULAY:  Oui.

3921     CONSEILLÈRE NOËL:  Au niveau du BAII.

3922     M. AZOULAY:  Oui.

3923     CONSEILLÈRE NOËL:  Ça va aussi bien que ça à Saint‑Constant?


3924     M. AZOULAY:  Bien, disons que ça n'allait pas aussi bien que ça, mais c'est dans cette route‑là actuellement.

3925     CONSEILLÈRE NOËL:  Vous allez être bon à marier.

‑‑‑ Rires / Laughter

3926     CONSEILLÈRE NOËL:  Oh, là là! Non, je pense que j'ai couvert le reste de mes questions, l'impact de sauver. On a fait le tour.

3927     M. AZOULAY:  Oui.

3928     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, ce sont mes questions, Monsieur Azoulay.  J'aimerais par contre que vous n'oubliiez pas de nous envoyer quelque chose où on puisse un peu mieux se comprendre que ce document.

3929     M. AZOULAY:  Oui, oui, on va travailler là‑dessus dès notre retour.

3930     CONSEILLÈRE NOËL:  Au moins qu'on sache exactement ce que vous allez faire parce que là, on travaille avec un paquet de données qui sont plus ou moins contradictoires.

3931     M. AZOULAY:  OK.

3932     CONSEILLÈRE NOËL:  Alors, Monsieur le président.

3933     LE PRÉSIDENT:  Merci.  Monsieur Arpin.


3934     CONSEILLER ARPIN:  Monsieur Azoulay, je n'ai qu'une seule question. Je l'ai posée à plusieurs, à tous les requérants.  Peut‑être le seul à qui je ne l'ai pas posée, c'est Monsieur Sauvé, et parce que c'était dans sa demande.

3935     Votre auditeur type, il a quel âge?  Il sera de quel sexe?

3936     M. AZOULAY:  L'auditeur ciblé élargi est de 25‑54.  L'auditeur ciblé plus narrow est de 35‑54.  On a calculé la moyenne à peu près de 45‑46 ans.  Cinquante‑cinq pour cent, c'est femmes, 45 pour cent hommes.

3937     Je peux vous dire à Lévis actuellement, il y a 52 pour cent femmes, 48 pour cent hommes.  L'âge moyen est de 39,5 ans et comparé à l'âge moyen de Canada qui est de 37,6. Donc, ça coïncide pas mal avec démographie de l'auditeur country.

3938     CONSEILLER ARPIN:  Merci.

3939     LE PRÉSIDENT:  Merci.  Conseillère juridique.

3940     Me LAGACÉ:  Merci.  Alors, simplement pour confirmer avec vous les engagements que vous avez pris suite au questionnement de Madame Noël.

3941     Alors, vous avez indiqué que vous pourriez fournir plus de détails sur votre grille de programmation, notamment en écrivant les bulletins de nouvelles de façon intégrée.


3942     Alors, quand pourriez‑vous nous fournir ces informations‑là?

3943     M. AZOULAY:  Deux semaines ou moins.  Ça dépend de vous. C'est juste que là, on est là jusqu'à jeudi. Donc, ça ne nous laisse pas grand‑chose cette semaine. Puis la semaine prochaine.

3944     CONSEILLÈRE NOËL:  On a donné jusqu'au 31 mars à un autre demandeur.  Alors, peut‑être que si vous nous promettez quelque chose pour le 31 mars, on va être ‑‑

3945     M. AZOULAY:  Il n'y a pas de problème.  Le 31 mars.

3946     Me LAGACÉ:  J'ai aussi comme engagement de fournir la date d'une transaction qui serait intervenue avec Radio‑Canada.

3947     M. AZOULAY:  Oui.

3948     Me LAGACÉ:  C'est exact?

3949     M. AZOULAY:  Oui.

3950     Me LAGACÉ:  Est‑ce que vous pouvez nous fournir cette information‑là en même temps que vous fournirez les détails de la programmation?

3951     M. AZOULAY:  Entièrement.  Je pourrais peut‑être même vous la donner dans quelques heures, si je peux contacter la bonne personne rapidement pour qu'il me donne la date.


3952     Me LAGACÉ:  Ça sera avec la secrétaire d'audience à ce moment‑là.

3953     M. AZOULAY:  Oui.

3954     Me LAGACÉ:  Et puis dernier engagement, vous devez nous indiquer votre base de calcul pour votre estimation à 20 pour cent de nouveaux auditeurs. Alors, j'imagine que vous nous transmettrez le tout.

3955     M. AZOULAY:  Pour le 31, oui.

3956     Me LAGACÉ:  Merci.

3957     LE PRÉSIDENT:  Merci.  Merci, Messieurs.  Ce sont nos questions à la phase I et on faire une pause de 10 minutes et ensuite, on va à la prochaine demande.  A 10‑minute break.

‑‑‑ Suspension à 1635 / Upon recessing at 1652

‑‑‑ Reprise à 1635 / Upon resuming at 1652

3958     LE PRÉSIDENT:  A l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.

3959     Madame la secrétaire.

3960     LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le président.


3961     Avant de poursuivre, j'aimerais indiquer que la requérante, Radio Nord Communications, a déposé un document pour leurs deux demandes concernant CKNU‑FM, qu'ils s'engageaient à consacrer un minimum de 14 heures de la semaine de radiodiffusion à des émissions locales pour la région de Portneuf.

3962     Ce document sera versé au dossier de la demande et sera disponible à la salle d'examen.

3963     Alors, nous poursuivons maintenant avec l'article 10 à l'ordre du jour qui est une demande présentée par 591991 B.C. Ltd., une filiale de Corus Entertainment Inc., relativement à la licence de l'entreprise de programmation de radio CFEL‑FM Montmagny.

3964     La titulaire propose de modifier le périmètre de rayonnement autorisé en augmentant la puissance apparente rayonnée moyenne de 8 740 watts à 25 700 watts en réduisant la hauteur de l'antenne et en relocalisant l'émetteur, puissance apparente rayonnée maximale 100 000 watts, hauteur de l'antenne, 56,9 mètres.

3965     Les changements proposés affecteront le périmètre de rayonnement qui sera élargi de manière à atteindre la région de la rive sud de Québec, y compris la ville de Lévis et ses environs.


3966     La titulaire affirme que les changements proposés lui permettront d'améliorer la qualité de son signal à Lévis tout en continuant à desservir Montmagny.  Le signal se rendra également à un territoire avoisinant qui n'est pas présentement desservi par une radio locale.

3967     Le Conseil note également que les changements proposés aux paramètres techniques déplaceront de façon significative le périmètre de rayonnement de la station qui, par conséquent, englobera une partie de la ville de Québec et ses environs. Par conséquence, la station pourrait être considérée comme desservant le marché de Québec, y compris Lévis et Montmagny.

3968     M. Pierre Arcand comparaît pour la requérante. Il nous présentera ses collègues, après quoi vous aurez 20 minutes pour faire votre présentation.

3969     Monsieur Arcand.

*PRÉSENTATION / PRESENTATION

3970     M. ARCAND:  Merci beaucoup.  Monsieur le président, Messieurs les vice‑présidents, Mesdames les conseillères, membres du personnel du Conseil, mon nom est Pierre Arcand, président de Corus Québec.

3971     Je suis accompagné à ma gauche de Michel Montminy, qui est le directeur général de CFEL‑FM, qui ouvre depuis plus de 20 ans dans la région de Montmagny et de Lévis.


3972     Également à sa gauche, Monsieur Jean‑François Gagnon, qui est analyste chez Cossette Média; à ma droite, Monsieur Christophe Lecomte, vice‑président, finances, chez Corus Radio; et également à l'extrême droite, Monsieur Joseph Sadoun, ingénieur conseil.

3973     Derrière moi, Sylvie Courtemanche, conseillère juridique, et Gilbert Cerat, vice‑président des stations régionales de Corus Québec.

3974     Monsieur le président, nous sommes heureux d'être devant vous pour une deuxième fois dans le cadre de ces audiences pour vous présenter notre demande de modification du périmètre de rayonnement autorisé de CFEL‑FM afin de permettre à la station de mieux desservir la rive sud de Québec et en particulier, la ville de Lévis et de ses environs.

3975     C'est en l'an 2000 que le groupe Corus a fait l'acquisition de cette station, une station qui faisait partie à l'époque du groupe de diffusion Power.

3976     Le marché primaire visé par cette station couvrait déjà la municipalité de Saint‑Michel‑de‑Bellechasse, située à proximité de Lévis.


3977     CFEL‑FM a reçu sa première licence de radiodiffusion afin d'opérer une station FM en décembre 1986 à la suite de la disparition pour cause de faillite en 1983 de la station AM CKBM Montmagny qui était en ondes depuis plus de 30 ans.

3978     La nécessité de procéder avec notre demande est devenue encore plus évidente au cours des derniers mois en raison de la situation économique de Montmagny‑L'Islet.

3979     Comme en fait foi l'étude de marché de Cossette Média déposée en appui à notre demande, la situation économique de Montmagny est en déclin.  La population a connu une baisse démographique de 4 pour cent en cinq ans. Les projections de vente au détail à Montmagny montrent une croissance inférieure à la moyenne provinciale d'ici 2010.

3980     Les résidents de Montmagny ont des dépenses annuelles inférieures à celles des Québécois.  Il y a eu une diminution de 10 pour cent du nombre de commerces de détail.  Le revenu moyen des familles est inférieur à celui des familles québécoises.

3981     De plus, on y retrouve un taux de chômage actuel de 7,9 pour cent en raison de la fermeture de l'usine Inglis, principal employeur de la région, entraînant la perte de 550 emplois directs, soit 10 pour cent de la population active de Montmagny.


3982     En novembre 2005, le fabricant de meubles Morigeau‑Lépine a mis à pied 50 pour cent de sa main‑d'ouvre, représentant une perte d'une centaine d'emplois.  Pour sa part, Consoltex a fermé vendredi dernier son département de tissage et son service administratif de Montmagny, ce qui porte à une centaine le nombre d'emplois perdus à cette entreprise depuis six mois.

3983     La fermeture complète de cette usine est prévue pour la fin mai 2006, ce qui entraînera la disparition de 30 autres emplois.

3984     En contraste évidemment, le marché de la rive sud, y compris Lévis, a connu une croissance entre 2000 et 2005.  Sa situation économique se compare avantageusement à celle du Québec avec une croissance des ventes au détail et des dépenses annuelles de ses familles plus élevées que celles des familles québécoises.

3985     De plus, son taux de chômage est inférieur à celui de la moyenne provinciale.


3986     La ville de Lévis fait partie de la région Chaudière‑Appalaches.  Elle compte plus de 126 000 habitants, regroupe 10 municipalités depuis le 1er janvier 2002 et s'affirme de plus en plus comme une municipalité distincte de la ville de Québec, et vous avez eu également de nombreux requérants qui en ont fait part depuis le début de la semaine.

3987     Depuis 2001, la station CFEL de Montmagny offre un service radiophonique à la population de Lévis.  Cette offre est limitée par le fait que notre signal existant ne couvre que la région de Lévis‑Bellechasse.  Malgré cela, CFEL‑FM s'identifie déjà comme la station 102,1 Lévis‑Montmagny, la radio de la rive sud.

3988     Elle s'est dotée d'un journaliste à Lévis et l'émission du retour à la maison se fait à partir de cette municipalité depuis déjà quelques années.  De plus, CFEL‑FM va chercher environ 200 000 $ par année dans le marché de Lévis, ce qui équivaut à environ 25 pour cent de ses revenus publicitaires.  En conséquence, si CFEL était privée des revenus de Lévis, elle serait déficitaire.

3989     Le projet de redéploiement de CFEL‑FM comporte l'avantage principal de permettre une couverture adéquate de la région Lévis‑Chutes‑de‑la‑Chaudière tout en maintenant le service à Montmagny. Notre proposition vise à offrir un service radiophonique sur la rive sud sans provoquer de bouleversements dans le marché de Québec.


3990     Nous ne prévoyons aucun incident significatif sur les revenus des stations de la ville de Québec. Incidemment, nous sommes disposés à accepter une condition de licence qui empêcherait CFEL‑FM de solliciter ou d'accepter de la publicité en provenance de la ville de Québec.

3991     Selon l'étude réalisée par la firme Cossette Média, CFEL‑FM devrait rejoindre environ 52 000 auditeurs âgés de 12 ans et plus lors de son redéploiement sur la rive sud. La première année les auditeurs de ce territoire devraient générer entre 8 et 12 pour cent des heures d'écoute par semaine dans le marché de la rive sud.  Le scénario proposé par Cossette Média indique qu'une part de marché de 10 pour cent générerait des revenus de 1 105 000 $ après la première année de diffusion du nouveau CFEL.

3992     Selon nos analyses techniques ainsi que selon l'étude des différentes hypothèses de sites envisageables, ce redéploiement n'est possible que par le déplacement du site de diffusion actuel de la station et l'installation d'un nouvel émetteur à l'Ange‑Gardien sur la rive nord du Saint‑Laurent.


3993     Le site proposé ainsi que l'augmentation de la puissance moyenne de la station de 8 740 watts à 25 000 watts permettrait l'utilisation optimale de la fréquence 102,1 MHz et pourrait même améliorer la couverture de la région sud de Montmagny et L'Islet, une région présentement non adéquatement desservie par CFEL‑FM.

3994     Depuis le départ de CFOM‑FM en 2001, CFEL‑FM, de par son implication déjà fort significative sur la rive sud et sa structure organisationnelle, est selon nous la seule station à pouvoir offrir un service radiophonique répondant aux besoins des populations et des commerçants de cette région.

3995     Malgré son signal défaillant dans la portion ouest de la rive sud, CFEL est considérée comme un partenaire d'importance tant au niveau des organisations communautaires, sociales, culturelles, économiques et politiques.

3996     Il est intéressant de noter que déjà 57 pour cent de l'auditoire de l'auditoire de CFEL‑FM provient de la rive sud et de l'extérieur de Montmagny.

3997     Mentionnons l'implication remarquée de CFEL‑FM dans le Festival de Lévis, L'hommage aux athlètes de Lévis, le partenariat principal du Festival de l'oie blanche de Montmagny, la campagne de financement de la Maison de la famille de Lévis, la campagne annuelle au profit des deux hôpitaux de la rive sud, et le défilé de mode de la rive sud, un événement semi annuel réunissant des designers de Montmagny et Lévis.


3998     Fait sans précédent cette année, le Gala des Pléiades, grand prix de l'excellence de la chambre de commerce de Lévis, accueille la mise en nomination de sept entreprises de Montmagny démontrant les liens étroits entre les communautés d'affaires de Lévis et de Montmagny.

3999     De plus, ces mêmes pléiades reconnaissaient le 15 mars dernier le Carrefour mondial de l'accordéon de Montmagny en lui décernant le Prix d'excellence 2006.  Nous proposerons donc d'offrir à la ville de Lévis un service radiophonique qui assurera non seulement un reflet local de cette communauté mais qui sera aussi l'agent informateur sur une multitude de questions, y compris les opérations de déneigement et d'autres sujets d'importance pour la population.

4000     CFEL‑FM entend diffuser l'émission du matin à partir de Lévis et l'émission du retour à la maison à partir de Montmagny.  Nous maintiendrons la mise en ondes de deux émissions quotidiennes mises à la disposition des organismes à but non lucratif de la rive sud afin d'en promouvoir les activités et les services.


4001     Puisqu'ils n'impliquent pas un changement de format musical, notre projet démontre qu'il s'agit bien d'une démarche visant l'inclusion plus significative de Lévis dans notre stratégie de développement.

4002     Au chapitre de l'information et afin d'offrir un soutien accru au nombreuses activités communautaires de la rive sud, nous prévoyons, si notre demande est approuvée, d'ajouter un journaliste à temps plein pour couvrir avec régularité l'actualité quotidienne de cette région.

4003     Au titre de développement des talents canadiens, CFEL s'engage, advenant l'approbation de la présente demande, à consacrer 300 000 $ sur sept ans aux initiatives suivantes:

4004          Premièrement, une contribution annuelle de 14 285 $ à Musique Action au cours des sept prochaines années pour un total de 100 000 $, ce qui représente une augmentation très significative de l'appui monétaire actuel de la station;

4005          Une contribution annuelle de 14 285 $ au fonds Radio Star pour un total de 100 000 $ au cours des sept prochaines années, représentant un nouvel appui monétaire pour le fonds;

4006          Une bourse d'études annuelle de 5 000 $ à Secondaire en spectacle du Juvénat Notre‑Dame de Lévis au cours des sept prochaines années;


4007          Une commandite annuelle de 5 000 $ pour les sept prochaines années comme contribution à l'épanouissement musical des jeunes artistes du Collège de Lévis et participation comme partenaire du palmarès des réussites de ces étudiants dans des disciplines touchant les cinq arts de la scène;

4008          Enfin, des bourses annuelles de 4 288 $ pour les sept prochaines années et des stages d'une durée de quatre semaines aux finissants de l'école de radio de Montmagny à travers les stations de Corus Québec.

4009     Ce projet de reploiement de CFEL constitue selon nous non seulement une étape cruciale pour l'avenir de la station mais aussi une évolution d'une grande importance pour la région de la rive sud.

4010     Précisons que l'histoire radiophonique de Lévis a été marquée par plusieurs échecs en raison de la stratégie d'affaires des diffuseurs qui visaient à concurrencer les stations de la ville de Québec.


4011     Par exemple, en 2001, c'est donc relativement récent, le groupe Astral avait même jugé bon de déménager la station CFOM‑FM de Lévis vers Québec.  Par ailleurs, tous les autres requérants qui souhaitent desservir Lévis actuellement devant vous veulent aussi concurrencer les stations de Québec avec des formats musicaux complémentaires.  Nous ne croyons pas qu'il s'agisse là d'une formule prometteuse pour la rive sud.

4012     En conclusion, nous estimons que notre proposition se distingue avantageusement grâce aux éléments suivants:

4013     Il s'agit de la seule offre radiophonique valable pour la rive sud qui assure un service aux deux principales communautés, soit Montmagny et Lévis.

4014     Elle est assortie d'engagements, d'investissements majeurs de 300 000 $ sur sept ans pour le développement des talents canadiens.

4015     L'embauche d'un journaliste à temps plein qui serait ajouté à notre effectif pour couvrir l'actualité de la région.

4016     La programmation comprendrait plusieurs émissions d'information mises à la disposition des organismes à but non lucratif de la rive sud.


4017     Le rayonnement élargi de CFEL n'aurait pas d'incidence importante sur les stations existantes du marché de Québec.  D'ailleurs, nous accepterions ‑‑ et je le répète ‑‑ d'être assujettis à une condition de licence qui empêcherait CFEL‑FM de solliciter ou d'accepter de la publicité de la ville de Québec.

4018     Par contre proposition, nous contribuerions au maintien d'un service local radiophonique à Montmagny en dépit des aléas et fragilités économiques régionales.

4019     Enfin, le redéploiement de CFEL‑FM permettrait enfin l'utilisation optimale de cette fréquence 102,1.  Corus Québec est convaincu de la pertinence et de l'importance de son projet pour la communauté de la rive sud.

4020     Plusieurs intervenants régionaux, très enthousiastes à l'idée de bénéficier d'une véritable station régionale, nous ont manifesté leur appui.  Nous partageons leur enthousiasme et souhaitons, avec l'aval du Conseil, de pouvoir combler le besoin radiophonique dans cette importante région du Québec.

4021     Nous sommes maintenant disposés à répondre à vos questions. Merci.

4022     LE PRÉSIDENT:  Merci beaucoup, Monsieur Arcand.

4023     On va commencer peut‑être par quelques précisions dans l'étude qui a été préparée par Cossette Média.


4024     Je suis heureux que M. Gagnon est avec nous parce que j'ai quelques questions de précisions.  A la page 20, quand on voit "Portée des stations commerciales à Montmagny", est‑ce que vous l'avez, Monsieur Gagnon?

4025     M. GAGNON:  Oui.

4026     LE PRÉSIDENT:  Je ne peux pas, quand j'ajoute la portée des deux stations, Astral, par exemple, j'obtiens un chiffre d'à peu près 53 et pas 44,9.  C'est la même chose avec les femmes de 25 à 54, que le montant est à peu près 74, pas 60,1, si on ajoute CHIK et CITF.

4027     Et en comparaison avec la page prochaine, 12, ça s'ajoute, je me demande est‑ce que c'est seulement une erreur ou quoi?

4028     M. GAGNON:  Effectivement, ce document‑là est une mise à jour.  Donc, les chiffres de portée qu'on a à Montmagny sont tout à fait exacts. C'est la portée Astral je crois qui n'a pas été mise à jour.

4029     LE PRÉSIDENT:  OK.

4030     M. GAGNON:  Donc, le cumul des deux.

4031     LE PRÉSIDENT:  C'est ça.  On trouve ça aussi à la page 30, "Portée sur la rive sud du Québec", si on essaie d'ajouter les chiffres.


4032     Quand on parle des stations commerciales, les deux pages s'additionnent bien mais je me demandais si c'était moi ou quoi.  Si vous avez des corrections à faire, ça serait bon.

4033     Et au même sujet, quand on compare à la page ‑‑ c'est presque à la fin ‑‑ vous nous donnez les différences entre 2005 et 2004 mais à la page 40 de votre étude, ça doit être la différence entre 2006 et 2005, n'est‑ce pas, scénarios réalistes, comme les pertes en haut?

4034     M. GAGNON:  Dans la colonne "fait".

4035     LE PRÉSIDENT:  Oui.

4036     M. GAGNON:  Oui, tout à fait.  C'est parce qu'on avait rapporté les mêmes chiffres en 2005 pour 2004.  Oui, c'est 2006 versus 2005, c'est bien ça.

4037     LE PRÉSIDENT:  OK, parce que je voulais être certain que j'ai votre méthodologie en posant les questions.

4038     M. GAGNON:  D'accord.

4039     LE PRÉSIDENT:  OK, si on commence avec l'aspect financier, on commence avec la page 39 de Cossette, vous dites que, si je ne me trompe pas, vous dites que c'est un marché à peu près de 30 millions. Il y a le tiers du marché est rive sud, résultat à 10 000 millions de marché grosso modo.


4040     Est‑ce que c'est vrai?

4041     M. GAGNON:  A peu de choses près, on y est allé avec un ratio d'un tiers et on a inclus de plus les revenus existants de CFEL.

4042     LE PRÉSIDENT:  OK, ça fait 10 millions de possibilité et ça, on trouve ça sous la colonne de 2004 et ensuite, vous ajustez par le taux d'inflation que vous utilisez.

4043     Et vous projetez aussi, comme vient de dire Monsieur Arcand, une part de marché d'à peu près 10 pour cent.

4044     M. GAGNON:  Une part de marché commerciale.

4045     LE PRÉSIDENT:  C'est ça et ça veut dire qu'en comparaison avec une part de marché automne 2005 à la page 31 de votre étude, 3,9, n'est‑ce pas?

4046     M. GAGNON:  A la page quoi, vous me dites?

4047     LE PRÉSIDENT:  A la page 31, on trouve qu'actuellement, on a une part de marché ‑‑

4048     M. GAGNON:  Oui, ça c'est une part de marché existante.

4049     LE PRÉSIDENT:  Oui, c'est ça.


4050     M. GAGNON:  Donc, nous, on a fait un estimé qui ajoute des heures pour différentes considérations.

4051     LE PRÉSIDENT:  Je comprends, oui.  Avec un résultat que vous allez presque tripler la part de marché.

4052     M. GAGNON:  Oui et non, parce que je vous arrête.  Ici, on parle de la part des marchés sur l'ensemble des heures.  Comme on voit, il y a une dernière ligne qui est "autre". Ça compte pour 21,8 pour cent qui comprend les heures de radio non commerciale, plus les autres signaux qui peuvent rentrer dans le marché.

4053     Donc, quand on parle d'une part de 10 pour cent, c'est les heures générées par la station CFEL sur l'ensemble de la rive sud divisée sur la somme des heures commerciales seulement.

4054     Si on parlait d'une part de marché sur l'ensemble des heures où il n'y a pas de différenciation entre une heure commerciale et une heure non commerciale, on serait plutôt à 7,8, qu'on ne retrouve pas ici parce que c'était pas le but de l'exercice mais ‑‑

4055     LE PRÉSIDENT:  Mais le 10 millions, c'est les recettes dans le marché.  C'est les stations commerciales.

4056     M. GAGNON:  Le 10 millions, oui.


4057     LE PRÉSIDENT:  Est‑ce que c'est trop simple de dire que le 10 pour cent du 10 millions fait un million de dollars par année de plus?

4058     M. GAGNON:  De plus?

4059     LE PRÉSIDENT:  Oui, parce que si on compare, c'est la question parce que si je compare les projections financières avec l'approbation et par contre en cas de refus, je trouve là une différence d'à peu près, pendant les sept années 5,2 ou quelque chose comme ça de différence pour CFEL. Et je divise 5,2 entre 7 et c'est à peu près 1 million, moins que ça, peut‑être 750 000 par année de différence avec l'approbation.

4060     M. GAGNON:  Je ne suis pas sûr de ce que vous dites au sujet de l'approbation, mais les revenus qu'on a estimés pour CEFL tiennent compte de la part de marché, des revenus qui sont disponibles dans ce marché‑là, ainsi que des revenus qui existent déjà pour CFEL.

4061     LE PRÉSIDENT:  Bien sûr, c'est la différence entre le cas sans approbation que CFEL aurait reçu et la différence, et ce qu'elle recevra en cas d'approbation.  La différence, c'est à peu près 5,2 millions pendant sept années, basé sur vos projections.


4062     M. GAGNON:  On a une projection de 1 105 000.

4063     LE PRÉSIDENT:  Par année?

4064     M. GAGNON:  Pour une première année d'opération, c'est la projection que le document de Cossette.

4065     M. ARCAND:  C'est pas 1 million de plus, Monsieur le président.  Je pense qu'on inclut dans le 1 100 000, on inclut les revenus actuels de Montmagny.

4066     LE PRÉSIDENT:  Exact.  Et si je prends les chiffres, ça correspond bien.  C'est avec l'approbation et on soustrait le montant sans approbation et on a la différence.  Cette différence après cette année fait à peu près 5,2 millions, quelque chose comme ça de différence et c'est ça que je dis.

4067     Et j'essaie de mesurer ça avec les chiffres bruts dont on vient de parler.

4068     M. GAGNON:  OK.

4069     LE PRÉSIDENT:  La différence entre 1 million et 750 000 par année est peut‑être la différence mais à peu près, on est dans le même ball park.


4070     Est‑ce que c'était ça, la méthodologie que vous avez utilisée pour vos projections en cas d'approbation?  C'est simplement ça, pour savoir.  Est‑ce que c'est ça que vous avez fait?

4071     M. GAGNON:  Mais comme je vous dis, la méthodologie qui a servi a estimé ce montant‑là ici.

4072     LE PRÉSIDENT:  Précisez‑moi, vous avez utilisé la méthodologie pour l'année 2004.

4073     M. GAGNON:  Pour l'année ‑‑

4074     LE PRÉSIDENT:  OK, je comprends.

4075     M. GAGNON:  Bien, la première année 2006 avec les chiffres de 2004.

4076     LE PRÉSIDENT:  OK, c'est un montant de différence pour vous en cinq ans d'à peu près 5,2 millions, si on fait vos projections. Est‑ce que c'est ça, Monsieur?

4077     M. LECOMTE:  Oui, Monsieur, sur cette année.

4078     LE PRÉSIDENT:  Lecomte, pardon.  Monsieur Lecomte.

4079     M. LECOMTE:  Oui, ce l'est mais c'est sur sept années.

4080     LE PRÉSIDENT:  Sur sept années, OK.


4081     Et de ce montant‑là, on trouve qu'aussi, c'est les différences encore.  Dans les dépenses, on trouve qu'il y a à peu près de ce 5,2 millions à peu près 1,5 millions serait dépensé sur la programmation, 1 million, les ventes et à peu près 300 000 pour le CTD.

4082     Est‑ce que je me trompe ou ce sont les chiffres?

4083     M. LECOMTE:  Vous êtes correct.

4084     LE PRÉSIDENT:  OK, je pense que je comprends maintenant.

4085     Parlons du marché maintenant parce qu'il y a dans votre demande vous avez répondu, c'est plutôt dans une lettre au Conseil, je pense que c'est une lettre, du 23 janvier 2005, on parlait du marché.  Est‑ce que c'est un marché distinct?

4086     Et ce qui tourne sur cette question, c'est la politique du CRTC quant aux propriétés.  On ne peut pas avoir trois FM dans un même marché. Vous avez une demande devant nous pour une deuxième. Vous en avez une déjà, une deuxième, et ça serait une troisième si on décide que c'est le même marché et ça, ça concerne la politique.

4087     J'essaie de comprendre votre théorie.  J'imagine que c'est plus sophistiqué qu'il y a une rive, un fleuve entre Lévis et la ville de Québec parce qu'il y a beaucoup de rivières au Canada et on ne divise pas les marchés comme ça.


4088     M. ARCAND:  Non, je pense, Monsieur le président, que l'exercice qu'on a fait est un exercice qui a été basé sur l'expérience, sur le réalisme, sur la réalité de ce qui se passe actuellement dans le marché.  Et je pense que c'est un problème d'ailleurs auquel le CRTC sera confronté de plus en plus dans le futur avec beaucoup de demandes dans ce sens‑là, dans ce que j'appelle des villes dortoir.

4089     Le problème, c'est que dans le cas qui nous préoccupe, plus principalement celui de Lévis, vous avez probablement une partie de la population pour qui Lévis, c'est un endroit où on vit à toutes fins pratiques à Québec et c'est un endroit dans lequel on ne fait qu'y vivre et puis on est des résidents finalement de la grande ville de Québec ou de la grande région de Québec.

4090     Mais pour nous, pour une plus en plus grande partie de la population, il y a d'abord sur le plan strictement administratif au Québec, Lévis ne fait pas partie comme tel de Québec, fait partie de la région Chaudière‑Appalaches.

4091     Donc, administrativement, c'est entièrement divisé et la région de Chaudière‑Appalaches commence à Thetford Mines et s'en va à Lévis et jusqu'à Montmagny.


4092     Alors, il y a donc, sur le plan strictement des politiques, administratif et ainsi de suite, il y a donc une différence qui existe depuis longtemps.

4093     Je voulais simplement vous faire part juste d'un texte qui a été publié en 2003, donc depuis quand même deux ou trois ans où il y a eu un premier hôtel quatre étoiles à Lévis qui avait été inauguré par des hôteliers de Montmagny et c'était Loiselière qui était le nom de l'hôtel.

4094     A l'époque, le maire de Lévis était M. Jean Garon qui était auparavant le maire et qui disait entre autres ‑‑ et ça, c'est le communiqué de la ville de Lévis, c'est pas moi qui le dis.

4095     Pardon?

4096     CONSEILLER FRENCH:  Sa carrière politique est terminée.

4097     M. ARCAND:  Je pense qu'il n'était pas du même parti que vous, mais en tout cas.

4098     Mais M. Garon disait la chose suivante:


"La décision de M. et Mme Fortin, qui étaient les investisseurs, d'investir à Lévis illustre une fois de plus les liens étroits qui existent entre Lévis et la région de la Chaudière‑Appalaches sur les plans historique, géographique, sociologique et aussi de plus en plus économique."

4099     Alors, c'était assez clair qu'il y a quand même des liens importants entre Montmagny et Lévis.  D'ailleurs, la nouvelle mairesse de Lévis est née à Montmagny, pour votre information.

4100     Et nous, on a commencé donc depuis environ 2001, on a commencé à développer ce marché‑là de Lévis avec la station CFEL parce qu'on y voyait un besoin assez évident.

4101     Dès qu'Astral a décidé de changer sa station CFOM et la transporter à Québec, il y avait quand même un marché régional qui était là et qui avait un certain nombre de possibilités.  Et nous, donc, on a développé des représentants aux ventes à Lévis même, on a développé une émission qui parvenait de Lévis.  On a vraiment créé, parce qu'il y a dans ce marché beaucoup d'activités locales et beaucoup de ce que j'appelle du community involvement à l'intérieur de cette ville‑là.


4102     Et donc, on a fait cela.  Et nous, ce qu'on vous propose aujourd'hui, et on a quand même réussi à générer un certain enthousiasme de la part des élus régionaux, vous verrez d'ailleurs que dans le bulletin vous aurez probablement la chambre de commerce de la ville de Lévis qui déclare que lorsque Mme Marinelli a été élue, il n'y avait que CFEL à toutes fins pratiques.  Très peu de gens des stations de Québec ont parlé de l'élection de Lévis.  Il n'y avait que CFEL qui en a parlé.

4103     Donc, on répondait, je pense, à un besoin, sauf que évidemment on avait dans du côté de Lévis qui est maintenant une plus grande municipalité, on avait des problèmes de réception.

4104     LE PRÉSIDENT:  Excusez‑moi, Monsieur Arcand. J'ai aucun problème avec votre pitch pour une licence pour Lévis, mais on est sur la question des définitions de marché et comme vous le savez bien, depuis 15 ans au Conseil, c'est défini par les moyens du BBM ou le 3 millivolts.

4105     M. ARCAND:  Oui.


4106     LE PRÉSIDENT:  Et si on applique ces mesures‑là, on est dans le même marché.  Vous nous demandez peut‑être de faire une exception dans votre cas à la politique qui limite la propriété sur des stations FM, mais comment est‑ce que vous répondez à des gens qui disent que, bon, le marché c'est bien défini par le CRTC et si on veut faire des exceptions, on commence par là mais on ne redéfinit pas les critères pour le marché qui sont de 15 ans.

4107     M. ARCAND:  Non, je comprends.

4108     Écoutez, Monsieur le président, je pense qu'on veut être tous ici extrêmement honnêtes et il est très clair que si la loi ou enfin le règlement était interprété de façon extrêmement rigide. Il est évident qu'à ce niveau‑là, ça pose un problème, c'est clair.  Et on comprend très bien la situation.

4109     LE PRÉSIDENT:  OK.

4110     M. ARCAND:  Cependant, je pense, nous, on veut tenter aujourd'hui de vous montrer qu'il y a quand même un intérêt public.

4111     LE PRÉSIDENT:  Non, non, non.  Ça, je suis d'accord et vous aurez l'opportunité de faire tout ça.

4112     M. ARCAND:  Parfait.

4113     LE PRÉSIDENT:  Parce qu'au point de vue de marché, si on prend la méthodologie de Cossette dont on vient de parler et on soustrait 10 millions du 30 millions, est‑ce que ça reste le marché de Québec avec 20 millions?  Non, ça ne change pas le marché de Québec qui reste un marché de 30 millions.


4114     Vous dites seulement que votre potentiel, les revenus que vous avez potentiellement à acquérir, ça vient de la rive sud et la rive sud, on peut dire que c'est un marché avec la méthodologie du tiers du marché.

4115     M. ARCAND:  Oui.

4116     LE PRÉSIDENT:  Mais ça ne change pas les économies du marché de Québec.

4117     M. ARCAND:  Non, c'est ça, et toutes les stations de radio de Québec d'ailleurs sollicitent les marchands aussi de Lévis autant que de Québec.

4118     LE PRÉSIDENT:  Parce que c'est le même marché.

4119     M. ARCAND:  Oui.

4120     LE PRÉSIDENT:  Et je comprends bien.

4121     Maintenant, on sait de quoi on parle et maintenant, on peut continuer avec l'impact.  Vous dites que vous n'aurez ‑‑ c'est dans votre réponse dans la même lettre que je viens de parler avec Monsieur Gagnon ‑‑ qu'il n'y aura pas d'impact, et je vous cite:

"Il est peu probable que la modification technique demandée par la station CFEL‑FM pourrait avoir un impact significatif sur les stations disponibles dans la région de la rive sud."


4122     La rive sud est une partie du marché de Québec et quand vous faites vos études d'impact, Monsieur Gagnon, à la page 40 de votre étude, je vois là que vous estimez l'impact sur les stations dans le marché.

4123     Mais par exemple, si on prend CJUC, l'impact, est‑ce que vous l'avez là, à peu près 57 565?

4124     M. GAGNON:  Oui.

4125     LE PRÉSIDENT:  Ça fait 8 pour cent de leurs revenus actuels et si on prend vos chiffres de 2006, et si vous mettez 57 sur 733, c'est à peu près 8 pour cent des revenus.

4126     M. GAGNON:  Oui, il y a un impact qui pourrait se faire ressentir, c'est certain. Sauf que là, on parle quand même juste de la portion qui provient de la rive sud de Québec et peut‑être qu'ici, on pourrait être un petit peu ‑‑

4127     Il faut comprendre qu'il y a juste un tiers des recettes publicitaires totales qui proviennent de la publicité nationale.  Et je dois vous dire, du point de vue de stratégie publicitaire, une station comme CEFL ne dessert pas la ville de Québec, d'une part.  Jamais on va utiliser une station qu'on considère comme une station de débordement pour nos clients, pour essayer de couvrir Québec.


4128     On va se concentrer sur des stations qui sont, qui originent ‑‑ de notre point de vue à nous, qui peut différer un peu du vôtre ‑‑ mais pour nous, une station qui origine du marché, c'est une station qui le couvre complètement. Et là, on parle de Québec central.

4129     Donc, sur la portion des annonceurs nationaux, si on achète CFEL, on va l'acheter pour ne couvrir que la rive sud, donc pour faire finalement une bonne job sur la rive sud.

4130     Oui, on va vérifier c'est quoi le débordement des stations de Québec sur la rive sud, mais jamais l'inverse.

4131     Donc pour nous, CFEL ne dessert pas du tout le marché de Québec central.  Au niveau de la publicité locale, là c'est certain que la radio, c'est un média de proximité.  Donc, l'attrait pour un annonceur d'une station de radio, bien, c'est qu'elle soit près de ses commerces.  Donc, un commerçant de Charlesbourg va préférer annoncer à une station sur son marché, plus près de lui, donc, dans le marché de Québec central, plus préférablement sur la rive nord.


4132     Tandis qu'un petit commerçant de Lévis va préférer ‑‑ et là, c'est une opportunité qui va se présenter à lui ‑‑ utiliser une station qui performe bien sur son marché, mais même si elle n'est pas dans le top station, qui est une station qui est dirigée vers ses auditeurs, donc qui a un avantage concurrentiel pour une station comme ça.

4133     Oui, c'est certain que basé sur les chiffres que je dirais qu'on doit utiliser dans une circonstance comme ça, on voit un effet parce qu'on se sert des données du CRTC, et veut, veut pas, à l'état actuel ou l'état actuel où on avait ces chiffres‑là, une part de marché va définitivement chercher une part des revenus sur les autres stations et je répète, sur un tiers finalement de l'ensemble sur la rive sud.

4134     Il ne faut pas oublier que la rive sud, c'est un endroit économiquement qui est très dynamique et on n'a pas nécessairement dans mon étude toutes les données à jour.  Mais si je regarde les données qu'on a eues dans les derniers mois, on voit que le taux de chômage est encore plus bas sur la rive sud qu'à Québec. On est à 5,5 plutôt que je crois 9,7. Et là, je parle vraiment de la ville de Québec, ce qu'on retrouve sur la rive nord.  Il y a plus de commerces par habitant sur la rive sud, mais en particulier à Lévis.  A Québec, on a un commerce pour 168 personnes alors qu'à Lévis, c'est un pour 123.


4135     Donc, il y a des grosses chances que l'arrivée d'un signal plus performant sur la rive sud de Québec et à Lévis va dynamiser le commerce local, va générer plus d'argent, plus de budgets envers la radio, d'une part.

4136     Il y a des nouveaux annonceurs qui ne se servaient pas de la radio avant parce que les stations de Québec étaient trop chères.  Donc, c'est une opportunité pour ceux‑là qui ont peut‑être des plus petits budgets également.

4137     On sait que sur la rive sud, il y a beaucoup de commerces qui sont en voie d'ouvrir, qui vont ouvrir. On parlait des power centres qu'il va y avoir de plus en plus.  Donc, tous ces faits‑là font en sorte qu'il y a de l'argent supplémentaire qui vont venir.

4138     Donc dans la réalité, oui, ici, on était basé sur ce qu'on pouvait avoir mais il y a une bonne portion des revenus de CFEL, une fois redéployés, qui ne sont pas pour l'instant inclus dans le 30 millions du CRTC parce que finalement, avec la vigueur de l'économie qu'on a dans cette région‑là, on s'attend à ce que les taux de croissance augmentent.

4139     LE PRÉSIDENT:  Mais reste quand même que cet impact est votre témoignage ici sur les stations dans le marché.


4140     M. GAGNON:  Oui. Il y a un impact mais si on prend le 1 million, et prenons l'hypothèse comme quoi qu'il n'y a pas de nouvel argent dans le marché, si on le ramène sur Québec central au complet, il ne faut pas oublier que ça vient à 3 pour cent.

4141     Donc, l'impact ne sera pas très grand.

4142     LE PRÉSIDENT:  La question, Monsieur Arcand, je me pose, c'est est‑ce qu'il n'y a pas une certaine asymétrie? Vous dites à la page 5 de votre lettre dont on vient de parler que vous prenez 200 000 à 200 050 $, aujourd'hui vous avez mentionné 2 000 $, de Lévis où vous n'êtes pas formellement le titulaire de la licence et vous nous demandez de ne pas opérer les autres licences à Lévis pour protéger vos 200 000 $.

4143     Vous voulez augmenter votre signal pour entrer dans un marché et là, vous aurez un impact sur les autres stations qui sont les titulaires des licences pour la région de Québec.

4144     Est‑ce qu'il n'y a pas là une certaine asymétrie de justice?

4145     M. ARCAND:  D'opportunisme.

‑‑‑ Rires / Laughter


4146     LE PRÉSIDENT:  D'opportunisme, bien sûr. Premièrement, Monsieur le président, je pense que votre question est excellente.  Ce qui est important de noter dans ça, c'est que premièrement, si le Conseil juge bon d'octroyer plusieurs licences de stations de radio à Lévis, c'est bien sûr son privilège.

4147     Nous ce qu'on dit simplement, c'est que depuis les dernières années, et Dieu sait que vous avez eu beaucoup de témoignages depuis le début de la semaine de gens qui ont parlé d'une station country, qui étaient nostalgiques et qui n'a pas fonctionné à Lévis et d'autres ont parlé de stations de radio.

4148     Tout à l'heure, je parlais de CFOM‑MF, Astral qui sont quand même des joueurs importants et des gens intelligents, ont vite compris que lorsque vous voulez jouer dans le grand marché de Québec, le fait d'être identifié à Lévis spécifiquement, c'est peut‑être pas quelque chose de très positif parce que finalement, ça n'a jamais fonctionné. Même CFOM n'avait pas fonctionné.

4149     Alors, de fonctionner en étant dans le grand marché de Québec, c'est pas la solution parce que lorsque vous vous mesurez aux stations existantes, que ce soit CHIC, CHOI ou CITF ou les autres, vous êtes évidemment très perdant par rapport à cela.


4150     C'est la même problématique d'ailleurs pour la station de Donnacona un peu auparavant où ils veulent aller à Québec.

4151     Nous, dans notre cas, on s'est dit dans le cas de Lévis, peut‑être que le modèle, et c'est une approche qu'on a développée, c'est de favoriser une région, un espace régional qui semble bien définie.  Et je comprends les problèmes auxquels vous faites référence au niveau de la politique du CRTC. Mais pour nous, on pense que c'est un modèle qui a beaucoup plus de chances de fonctionner et je pense qu'il est dans l'intérêt public que ces services‑là soient offerts à la population.

4152     LE PRÉSIDENT:  Il y avait deux fois, je pense qu'il y avait des demandes de modifications techniques soit en 2003 et 2004 et la première a été retirée suite au dépôt de celle de 2004, selon l'information que j'ai, qui a apporté des modifications nécessaires afin de refléter les réalités du marché actuel à l'époque.

4153     Mais vous avez retiré les demandes et les raisons étaient pour, et je vous cite:


"Permettre au Conseil de considérer les demandes qui devaient être entendues à l'audience du 14 novembre 2005 visant le marché québécois sans notre demande supplémentaire."

4154     Mais considérant ces motifs‑là, est‑ce que vous pouvez me dire pourquoi vous allez changer d'avis?

4155     M. ARCAND:  Pourquoi on a retiré au mois de juin dernier?

4156     LE PRÉSIDENT:  Et redéposé après.

4157     M. ARCAND:  Bien écoutez, la situation premièrement, je pense qu'il y avait deux raisons principales.  Premièrement, nous venons, comme vous le savez au mois de janvier 2005, le Conseil avait approuvé la transaction du groupe Astral Média. On héritait donc de deux stations dans la région de Québec.

4158     Et comme vous le savez, la demande que nous avons faite à Montmagny était une demande qui date d'encore plus longtemps et qui date de 2003. Je pense que c'est de ça dont on parle.

4159     On l'a retirée donc en 2005 premièrement parce qu'il y avait énormément d'instabilité dans le marché. Nous venions d'acquérir les stations du groupe Astral, donc CFOM et CHRC à Québec.  Donc, il fallait mettre tous nos efforts sur ces stations‑là.


4160     Deuxièmement, il y avait encore beaucoup d'instabilité par rapport à la situation de CHOI et de même certaines autres stations, il y avait beaucoup de rumeurs dans le marché que certaines stations étaient à vendre ou pas à vendre, et cetera.

4161     Et donc, on a dit, on a joué à ce moment‑là de prudence.  Mais ce qui a précipité je vous dirais au cours des derniers mois notre demande qui est devant vous aujourd'hui, c'est je pense aussi la détérioration assez rapide de la situation économique de Montmagny qui commence à nous inquiéter très sérieusement parce que c'est vraiment un endroit qui est ‑‑

4162     Et je peux vous dire que lorsqu'on a parlé au maire de Montmagny et qu'on lui a expliqué la situation, il n'hésite pas à nous accorder son appui.  Il ne fait pas de régionalisme dans ce cas‑là. Il comprend qu'une station, que Montmagny ça commence à être un peu serré pour opérer une station de radio.

4163     LE PRÉSIDENT:  Un peu d'inquiétude quant au marché actuel que vous desservez.


4164     M. ARCAND:  Bien, avec les pertes d'emplois, vous savez, Inglis, c'était un gros employeur à Montmagny et ça fait extrêmement mal.  M. Montminy opère cette station‑là depuis nombre d'années et il m'a dit:  "Je n'ai jamais vu une situation aussi tendue actuellement".

4165     On met moins de pression sur le plan des ventes parce qu'il dit:  "Écoute, je peux bien essayer de vendre, mais ça commence à être."

4166     LE PRÉSIDENT:  OK, je pense que j'ai votre réponse.

4167     M. ARCAND:  Mais le contenu de votre équipe maintenant, et de votre demande maintenant ne diffère aucunement des autres demandes qui ont été retirées.

4168     LE PRÉSIDENT:  Non.

4169     M. ARCAND:  Les effet ‑‑

4170     M. GAGNON:  Monsieur?

4171     LE PRÉSIDENT:  Oui?

4172     M. GAGNON:  Si je peux me permettre.

4173     LE PRÉSIDENT:  Oui.


4174     M. GAGNON:  Juste pour clarifier quelque chose, on était parti tantôt sur certaines erreurs.  Juste pour l'intégrité du document, il n'y a pas d'erreur au niveau de la portée parce que de la portée, ça ne s'additionne pas étant donné que lorsqu'on parle de deux stations, et là, on voulait faire la portée totale des stations d'Astral, la personne qui va avoir écouté les deux stations n'est comptée qu'une fois.  Donc, on ne peut pas prendre deux chiffres de portée et les additionner pour avoir un total.

4175     LE PRÉSIDENT:  Mais d'où tirez‑vous les chiffres?

4176     M. GAGNON:  Parce que les logiciels nous permettent de faire des portées combinées, c'est aussi simple que ça.  Donc, si on a une portée de 20 pour cent pour une ou 20 pour cent pour l'autre, on n'aura pas 40 pour cent, on va avoir 35 pour cent parce qu'il y a une partie ‑‑

4177     LE PRÉSIDENT:  C'est du BBM que vous avez ces données?

4178     M. GAGNON:  Oui, tout à fait.  Il y a des sources là.  Tout vient de BBM.  Je voulais juste ‑‑ je m'excuse d'avoir interrompu.

4179     LE PRÉSIDENT:  Ça serait bien pour les non experts comme moi d'avoir une footnote pour expliquer, mais je pense que c'est ça, la réponse et vous êtes correct dans vos chiffres.  OK, merci.

4180     Sauf le 2006 contre le 2005, ça c'est une erreur. Merci.


4181     Monsieur Arcand, la situation de Montmagny est en détérioration, selon vous, et je me demande qu'est‑ce qui sera le destin de votre service à Montmagny. On craint peut‑être qu'il y aura peut‑être un abandon vers Lévis qui est en plus bonne santé.  Est‑ce que vous pouvez nous rassurer que ça ne sera pas le cas, si on approuve la demande?

4182     M. ARCAND:  Oui, il est évident que nous allons continuer à faire des efforts qu'il faut pour Montmagny. D'ailleurs, l'engagement est très simple. On parle de deux studios, un qui est situé à Lévis et un qui est à Montmagny.  On parle des deux ‑‑

4183     LE PRÉSIDENT:  Est‑ce que ça existe maintenant à Lévis?

4184     M. ARCAND:  Oui, oui, oui.

4185     LE PRÉSIDENT:  Vous avez les deux maintenant.

4186     M. ARCAND:  Oui.

4187     LE PRÉSIDENT:  Et le studio à Montmagny va rester là.

4188     M. ARCAND:  Il va rester là et en fait, on veut desservir les deux secteurs à 50‑50 de façon globale.

4189     LE PRÉSIDENT:  OK, et vous connaissez bien aussi une autre politique du Conseil sur la programmation locale, que la programmation doit intéresser directement les collectivités qu'elle dessert comme les nouvelles locales, et cetera.


4190     Combien d'heures de programmation actuellement est‑ce que vous avez, programmation locale comme ça est‑ce que vous avez maintenant à Montmagny et combien est‑ce que vous aurez d'ici deux ans?

4191     M. ARCAND:  M. Montminy va vous répondre. C'est lui qui ‑‑

4192     M. MONTMINY:  Monsieur le président, Mesdames, Messieurs, d'abord actuellement, un journaliste à plein temps couvre l'actualité quotidienne dans Montmagny‑L'Islet, supporté par un journaliste pigiste dans L'Islet et un autre journaliste couvre à lui seul l'actualité de Lévis.

4193     Le journaliste en place de Montmagny effectue, en plus de son horaire quotidien, plus de 200 heures annuellement en couverture de conférences de presse ou d'événements spéciaux telles les élections municipales.

4194     De plus, nous diffusons une émission quotidienne régionale, émission mise à la disposition des gens qui contribuent aux événements sur la rive sud ou encore organismes communautaires pour leur donner la possibilité de parler de leur cause ou de leurs activités de financement.


4195     Donc, si on résume le nombre de bulletins de nouvelles, actuellement nous avons six bulletins de nouvelles à l'heure, cinq minutes chacun. Nous avons cinq bulletins de manchettes à la demie de cinq minutes chacun également.  Et on a aussi 11 minutes de nouvelles nationales et de sports, et tout ça quotidiennement.

4196     Alors, ça fait un total de 330 minutes par semaine de nouvelles. Et si on fait la ventilation, ça donne ‑‑ naturellement, vous allez comprendre que c'est en conséquence des événements aussi ‑‑ mais ça donne environ 30 minutes qui est attribué aux nouvelles de Lévis, 25 minutes sont attribuées quotidiennement aux nouvelles de Montmagny‑L'Islet, et 11 minutes au contenu national et sports.

4197     Alors, c'est un grand total de 346 minutes de production de nouvelles sur sept jours, soit 5,75 heures.  Et ça se fait actuellement. C'est ce que nous faisons actuellement au contenu nouvelles à CFEL.

4198     LE PRÉSIDENT:  Vous ne comptez pas changer votre grille horaire ou additionner des bulletins de nouvelles, par exemple, locales.  Vous allez continuer comme sur le trajet que vous êtes sur maintenant?


4199     M. MONTMINY:  Bien au contraire, Monsieur le président, parce que dans notre promesse, nous affirmons que nous voulons faire l'embauche d'un autre journaliste parce que nous avons une difficulté actuellement. C'est de couvrir l'ouest, et vous allez comprendre qu'un journaliste pour couvrir cette grande région‑là actuellement, on fait quand même du bon travail parce que si on se rend compte de la situation que ça crée actuellement avec Lévis, je pense qu'on fait du bon travail mais on a besoin de couvrir les conférences de presse et de couvrir aussi une région qui est grande.

4200     Alors, avec l'ajout d'un journaliste supplémentaire, nous allons pouvoir couvrir adéquatement et continuer à remplir adéquatement le nombre d'heures que nous faisons actuellement en bulletins de nouvelles.

4201     LE PRÉSIDENT:  Et si vous vous définissez comme radiodiffuseur pour la grande région de la rive sud, il y a des autres villes aussi que Montmagny et Lévis.  Il y a Saint‑Charles, Saint‑Henri, et cetera.  Est‑ce que vous allez vous définir comme la station de ces villes aussi, faisant partie de la rive sud?  Et si oui, comment est‑ce que vous allez avoir la programmation à l'intérieur de ces communautés‑là?

4202     M. MONTMINY:  Je m'excuse. Est‑ce que vous pourriez ‑‑


4203     LE PRÉSIDENT:  Mais c'est une grande région. On a Montmagny d'un côté et Lévis à l'autre, mais entre les deux, il y a des autres communautés aussi.  Vous allez être la voix de la rive sud.

4204     M. MONTMINY:  Nous nous disons la radio de la rive sud. Nous faisons actuellement un travail extraordinaire quant à la couverture d'abord de l'actualité.  Mais aussi, nous couvrons tous les événements, tant Montmagny, tant Bellechasse que Lévis.

4205     Et quand on parle de Bellechasse, Monsieur le président, c'est peut‑être bon de mentionner que c'est grand, Bellechasse. Je sais à quoi vous faites référence.  Il y a une station communautaire qui est complètement située au sud de Bellechasse, soit Lac Etchemin.

4206     Alors, on n'a pas la prétention d'aller aussi loin.  On est plutôt du côté littoral plus en bordure du fleuve, ce que nous donnait aussi notre licence en 1986.  Alors, c'est vraiment la rive sud qui couvre Montmagny‑L'Islet et une partie de Bellechasse, mais sur le bord du fleuve et la région de Lévis.

4207     LE PRÉSIDENT:  Et les autres villes dans la région, Saint‑Charles, Saint‑Henri?


4208     M. MONTMINY:  Ce sont de petites municipalités qui sont situées au sud de Bellechasse alors que ce sont de petites et très petites municipalités.  Mais lorsque ces gens‑là interviennent, lorsqu'ils ont besoin de nos services, on se rend toujours disponibles.

4209     Il y a beaucoup de communiqués qui nous viennent de différents organismes de Bellechasse et je vous assure qu'on se fait un plaisir de diffuser l'information lorsque ces gens‑là nous la donnent.  Mais naturellement que les régions, Montmagny et L'Islet et Lévis, sont priorisées.  Mais lorsque le comté de Bellechasse, parce que comme je vous disais il y a une station communautaire, alors on veut respecter le sud du comté de Bellechasse.

4210     LE PRÉSIDENT:  J'ai quelques questions sur les autres possibilités, Monsieur Arcand. Si le Conseil décide de ne pas approuver votre requête, est‑ce que vous avez des autres moyens que vous avez explorés pour améliorer la situation actuelle?


4211     M. ARCAND:  Écoutez, il n'y a pas beaucoup de moyens.  Je pense qu'il est très clair que la ‑‑ parce que de la façon dont l'antenne couvre les régions actuellement, on est un peu limité à l'ensemble de la région de Montmagny.  C'est pour ça que nous avions eu cette approche‑là parce que c'est celle qui nous apparaissait dans les circonstances la plus réalisable et on pense que c'est la plus efficace.

4212     Si le Conseil refuse cette proposition, je répondrai un peu de la même façon que Monsieur Brière un peu plus tôt, dans le cas de Donnacona. C'est une situation qui pour nous sera difficile parce que déjà, nos projections, comme vous avez pu le voir, on prévoit des pertes d'opération qui seront importantes et déjà, je peux vous dire que les résultats du début de l'année à Montmagny sont difficiles et déjà on a coupé un poste au niveau de la gestion comme telle.

4213     Alors, c'est évident que si on dit non, on va opérer la station, mais c'est sûr que le service en sera diminué.

4214     LE PRÉSIDENT:  OK, je comprends bien votre réponse.

4215     J'ai seulement des questions qui me restent sur le développement du talent canadien, quelques précisions.

4216     La question qu'on pose à tous les requérantes, et vous m'avez déjà répondu hier, si vous acceptez une condition de licence pour nous soumettre un rapport sur la diversité.

4217     M. ARCAND:  Oui, absolument.


4218     LE PRÉSIDENT:  Des pièces musicales. OK, merci.

4219     Ensuite, talent canadien, selon nos registres, il semblerait que Corus pourrait avoir omis de contribuer au DTC pour les années 2001, 2002 et 2003.  Est‑ce que c'est vrai?

4220     M. ARCAND:  Il faudrait que je vérifie.

4221     LE PRÉSIDENT:  Est‑ce que le personnel a parlé avec vous sur ce sujet‑là?

4222     M. ARCAND:  Il faudrait que je vérifie.  Mais écoutez, si jamais il y a eu un problème ‑‑

4223     LE PRÉSIDENT:  On me demande d'obtenir la preuve que vous avez payé, si vous avez payé, et sinon, vous êtes ‑‑

4224     M. ARCAND:  Je vais vérifier.

4225     LE PRÉSIDENT:  Il y aura un grand taux d'intérêt.

‑‑‑ Rires / Laughter

4226     LE PRÉSIDENT:  Je ne sais pas où on est là‑dessus, mais je pense que c'est une bonne idée ‑‑

4227     M. ARCAND:  Je pourrai vous revenir en réplique là‑dessus, si vous voulez.

4228     LE PRÉSIDENT:  OK, merci.


4229     Et habituellement, le Conseil n'accepte pas les stages d'été comme contribution parce que c'est des employés dans la station et tout ça.  Et on note que vous prévoyez dévouer la somme de 4 288 $ par année en bourses et offrir des stages d'une durée de quatre semaines aux finissants de l'école de radio Montmagny.

4230     Est‑ce que le 4 288 $ sera remis totalement en bourses?

4231     M. ARCAND:  Je peux vous assurer que les stages, c'est pas dans le but d'avoir des éléments de programmation à bon compte ou des choses comme ça. Le 4 288 $, c'est vraiment une bourse et on offre les stages mais il n'y a pas d'argent comme tel qui est compris dans ça.

4232     LE PRÉSIDENT:  C'est pas compris, OK.

4233     Et c'est l'école qui va choisir les gagnants des bourses?

4234     M. ARCAND:  Absolument, oui.

4235     LE PRÉSIDENT:  La même chose, vous avez des bourses de 5 000 d'étudiants au secondaire en spectacles du Juvénat Notre‑Dame de Lévis. La même chose?

4236     M. ARCAND:  Exactement.

4237     LE PRÉSIDENT:  On ne choisit pas.


4238     M. ARCAND:  C'est eux qui vont choisir.

4239     LE PRÉSIDENT:  Vous avez aussi une commandite annuelle de 5 000 pour les sept prochaines années comme contribution à l'épanouissement musical des jeunes artistes du Collège de Lévis.

4240     Et participation comme partenaire du Palmarès des réussites de ces étudiants dans les disciplines du chant, les cinq arts de la scène.

4241     M. ARCAND:  C'est ça.

4242     LE PRÉSIDENT:  Voulez‑vous fournir plus de détails sur cette commandite intéressante?

4243     M. ARCAND:  Je peux demander peut‑être à M. Montminy qui est plus expert que moi et qui vit dans le milieu.

4244     LE PRÉSIDENT:  Les cinq arts de la scène, c'est ‑‑

M. ARCAND:  Simplement pour vous dire que c'est un milieu qui est quand même très dynamique et qui est très vivant.


4245     M. MONTMINY:  Alors, une commandite annuelle de 5 000 $ pour les sept prochaines années comme contribution d'épanouissement musical des jeunes artistes du Collège de Lévis qui s'est appliqué à transmettre au cours des 150 ans des valeurs et des connaissances qui aujourd'hui se reflètent dans le dynamisme de la région.

4246     L'une des plus grandes traditions du collège est sans contredit la musique.  Alors, doté d'une grande salle de spectacles avec un équipement moderne, sa vaste scène, ses systèmes de son et d'éclairage moderne, ses 1 030 sièges ajoutent à la réputation du collège et sa verticité.

4247     Donc, le montant investi servira de support financier dans le cadre du spectacle de clôture de fin d'année qui exige des sommes importantes à la tenue de cet événement annuel.

4248     Alors, c'est la façon qu'on veut s'impliquer et aussi, CFEL veut être partenaire du Palmarès des réussites de ces étudiants.  Alors, ce que nous, on veut, c'est que les gens reconnaissent notre support financier à ces activités‑là qui ont lieu à chaque année, qui coûtent beaucoup d'argent.

4249     De quelle façon le support financier sera assuré, ce sera à organiser avec le collège, mais ils ont besoin d'argent pour tenir leur événement et c'est une récompense pour les étudiants à chaque année de tenir ce genre d'événement.


4250     LE PRÉSIDENT:  Dans cette catégorie et ailleurs, comme vous le savez bien, on a une politique sur ce qui est admissible ou non.  Parfois des contributions ne sont pas admissibles.  Est‑ce que vous serez prêt de maintenir le montant total des vos DTC si on juge qu'il faut redéployer certains deniers à des autres programmes?

4251     M. ARCAND:  Absolument, absolument.

4252     LE PRÉSIDENT:  Merci beaucoup.

4253     Je pense que ce sont mes questions pour vous aujourd'hui à cette phase.  Si j'en ai plus, vous allez devoir être devant nous dans la phase IV.

4254     Merci beaucoup.

4255     M. ARCAND:  Merci, Monsieur le président.

4256     LE PRÉSIDENT:  Merci. Conseiller juridique.

4257     Me LAGACÉ:  Je voudrais simplement préciser avec vous la nature de vos engagements et vérifier en ce qui a trait à la condition de licence qui touche à la sollicitation de publicité, dans votre demande à l'origine, je crois que vous vous étiez engagé à ne pas solliciter dans le marché de Québec.

4258     Je suppose que c'est selon la définition que vous avez proposée aujourd'hui au Conseil de séparer le marché de Québec et Lévis?


4259     M. ARCAND:  C'est ça. En fait, c'est dans la ville de Québec, enfin, de ce qu'on considère la ville de Québec.

4260     Me LAGACÉ:  Donc, ça serait au.

4261     M. ARCAND:  C'est parce que le marché de Québec, selon la définition, inclut Lévis.  Alors.

4262     Me LAGACÉ:  Donc, vous ne voulez pas vous limiter à s'installer à Lévis, si je comprends bien.

4263     M. ARCAND:  C'est ça.

4264     Me LAGACÉ:  Maintenant, en ce qui a trait à votre engagement à maintenir des studios à Montmagny, seriez‑vous prêt à accepter le maintien par condition de licence?

4265     M. ARCAND:  Oui.

4266     Me LAGACÉ:  Merci.

4267     LE PRÉSIDENT:  Très bien. Merci beaucoup, Messieurs, Madame.

4268     Maintenant, il est 6 heures mais on nous informe qu'il y a seulement deux requérants qui vont être prêts à faire la phase II. Comme ça, je pense qu'on va procéder maintenant à la phase II et on va commencer à 9 heures.  On fait une grande exception à 9 heures le matin demain matin avec la phase III.


4269     Mais on va prendre une petite pause de cinq minutes et on revient avec les deux. Je pense qu'ils sont Communications Lévis et Yves Sauvé qui vont être devant nous.  Est‑ce que vous êtes dans la chambre, dans la salle, les deux?  Et vous allez paraître.

4270     Bon, on revient dans cinq minutes.

‑‑‑ Suspension à 1801 / Upon recessing at 1801

‑‑‑ Reprise à 1809 / Upon resuming at 1809

4271     LE PRÉSIDENT:  Order, please. A l'ordre, s'il vous plaît.

4272     Madame la secrétaire.

4273     LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le président.

4274     Nous demanderons maintenant à la requérante, 3924301 Canada inc., Communications Lévis, d'intervenir sur les demandes concurrentes.

4275     Vous avez 10 minutes pour faire votre présentation.

4276     Monsieur Cloutier?

*INTERVENTION


4277     M. CLOUTIER:  Oui, merci beaucoup, bonjour.  Je remarque dans un premier temps que vous avez peut‑être des copies de notre texte et nous ne débuterons pas avec le premier article. Nous allons débuter avec le suivant.  Vous allez voir, il y a une coupure et on va débuter à la deuxième page.

4278     Alors, j'aimerais vous parler d'abord de la demande de M. Sauvé qui est au point 5 de la présente audience.

4279     Vous savez, pour nous, il est évident que dans le cas de M. Sauvé, il a fait un manque flagrant de planification depuis le début.  D'ailleurs, les problèmes de zonage auxquels M. Sauvé a dû faire face a été soulevé par le Conseil lors de l'audience originale et M. Sauvé avait donné des assurances à ce niveau‑là.  On a pu constater qu'il ne les a pas réalisées.

4280     D'ailleurs, Communications Lévis ne comprend pas comment M. Sauvé peut prétendre qu'une radio country répondra à un besoin à Lévis alors que l'aventure d'une radio country à Lévis s'est soldée par un échec retentissant.


4281     M. Sauvé présente souvent CFLS country comme un success story mais qu'en est‑il vraiment?  CFLS a connu ses heures de gloire de 1979 à 1982 avec une part de marché de 40 pour cent dans le rayonnement central de Québec.  L'arrivée des FM a mis fin à la domination de CFLS. Entre autres, l'arrivée de la station CJMF et un peu plus tard en 1988, ce que j'appellerais le coup de grâce, l'arrivée des stations Radio Mutuel dont CHIC 99 qui était dans le même créneau musical.

4282     La courte période country se solda par un échec et n'atteignit jamais des parts de marché équivalentes à la période précédente.  Bien que la formule country permit de freiner le transfert de l'auditoire vers le FM et de faire un gain substantiel, la station demeura en fin de peloton des sondages et des parts de marché.

4283     D'ailleurs, M. Coulombe, propriétaire de la station, et M. Mario Paquin, directeur général de l'ancienne station CFLS de Lévis, avait déjà souligné ce fait au Conseil dans des audiences en 1999 et en 2000.

4284     En 1999, Mario Paquin disait:  "Nous n'avons pas réussi à rentabiliser la station.  Cela était très difficile à vendre," évidemment en parlant de la formule country.

4285     De son côté, Éric Coulombe, propriétaire, disait:


"L'intérêt plutôt limité de notre population en général pour la formule, l'auditoire plutôt âgé s'est vite stabilisé.  Cette programmation n'a jamais permis de rentabiliser les opérations."

4286     Et une petite note sur M. Paquin.  D'ailleurs, M. Sauvé disait que M. Paquin avait changé la formule country pour le créneau de CFON parce qu'il haïssait le country au plus haut point.  Il faudrait peut‑être souligner que M. Paquin est par la suite devenu directeur général, dans les années qui ont suivi, de CHIC‑FM à Sainte‑Marie et y a instauré des week‑ends country.

4287     Alors, pour un gars qui haït ça, il a trouvé un intérêt à en avoir dans la Beauce.  Alors, je ne pense pas que c'est ce qui a modifié le changement de CFLS.  C'est plutôt que le country plafonnait rapidement dans la région et les annonceurs n'étaient pas au rendez‑vous et on ne croit pas que la situation ait changé.

4288     En conclusion, nous croyons que le CRTC ne devrait pas octroyer une licence à M. Sauvé qui n'a pas su être à la hauteur des attentes et de la confiance que le CRTC avait placé en lui.


4289     De plus, les appuis au projet de M. Sauvé proviennent essentiellement de 63 pour cent. On a fait un calcul de ce qui était sur le site Internet lors de la période publique sur le site du CRTC et 63 pour cent des appuis proviennent de l'industrie musicale country ou traditionnelle, des gens de l'extérieur de Lévis qui ne sont pas représentatifs tant qu'à nous de la collectivité locale.

4290     Je vais maintenant vous ‑‑

4291     Mme GIARD:  Si vous permettez, hier on s'est senti interpellé quand il a été question de la station country CIRO‑FM à Saint‑Georges‑de‑Beauce.

4292     Alors évidemment, cette station avait changé de format au moment où on a acheté les deux stations de Saint‑Georges‑de‑Beauce, mais ce que Mme Marie Jalbert nous a confirmé, c'est que, oui, CIRO‑FM country allait chercher plus de 100 000 auditeurs mais que, oui, CIRO‑FM country était déficitaire.

4293     Alors, c'est la raison qui a motivé leur changement de format, d'ailleurs.

4294     M. CLOUTIER:  Dans le cas de Médialex au point 8 de la présente audience, nous réfutons les prétentions lévisiennes de ce projet qui ne répond nullement à la demande.

4295     Permettez‑nous aussi d'avoir peut‑être certaines réserves sur la qualité de radiodiffuseurs responsables de Médialex versus le dossier de CJMS aussi qui est à la présente audience.


4296     Je vous parlerai maintenant, si vous suivez dans le document que peut‑être qu'on vous a donné copie, je vous ramène à ce moment‑là à la page 1. On va passer à CFEL maintenant.

4297     Donc, CFEL qui est à l'article 10 de la présente audience, dans un premier temps, les courbettes techniques que doit opérer CFEL pour incorporer Lévis et Montmagny dans son contour de desserte A est une mauvaise utilisation du spectre. A toutes fins pratiques, la véritable zone centrale de CFEL est composée du nord de la MRC de Bellechasse, de l'île d'Orléans et d'une partie de la MRC Côte‑de‑Beaupré.

4298     Deuxièmement, l'offre des services est utopique. Quels sont les avantages tangibles pour la MRC de Montmagny?  Il est évident que l'offre à Lévis diminuera l'offre à Montmagny et vice‑versa.


4299     CFEL se targue que Lévis et Montmagny constituent les deux principaux pôles de la Chaudière‑Appalaches, ce qui est complètement faux.  Voici ce que CFEL aurait pu donner comme information sur Chaudière‑Appalaches parce que c'est beaucoup plus grand que ce qu'ils ont décrit.  La principale ville, et là, on a arrondi les chiffres, c'est Lévis, 120 000, Saint‑Georges où nos collègues opèrent des stations, Thetford Mines, environ 25 000, la ville de Montmagny, c'est 11 600, et la ville de Sainte‑Marie, c'est 11 500. Ces chiffres sont arrondis, comme je vous disais, la proximité de la ville de Lévy avec la région de Chaudière‑Appalaches.

4300     On parlait tout à l'heure de l'hôtel Loiselière et que l'ancien maire de Lévis avait souligné l'apport de Chaudière‑Appalaches. Ça va de soi parce que la ville de Lévis, c'est le principal centre de service de Chaudière‑Appalaches et c'est une proximité avec sa région qui est bon pour l'ensemble de Chaudière‑Appalaches et non pas uniquement la ville de Montmagny.  Je pense que si ça aurait été des gens de Saint‑Georges ou des gens de Sainte‑Marie qui seraient venus installer un hôtel à Lévis, le maire aurait tenu les mêmes propos.

4301     Pour nous, il est inconcevable aussi qu'un radiodiffuseur d'importance comme Corus soit exempté des règles du CRTC sur la propriété.

4302     Finalement, les conséquences, comment dans l'avenir le CRTC pourrait refuser un même privilège à la station CHIC‑FM, par exemple, situé à Sainte‑Marie, à cet effet, on vous a donné une petite carte de Chaudière‑Appalaches et vous pourrez vérifier un peu la localité des différentes villes et un diffuseur à Sainte‑Marie.


4303     Là aussi, on connaît certaines difficultés. Il y a les meubles Napert qui ont fermé dernièrement et il y a aussi une entreprise de portes et fenêtres où l'avenir semble incertain.

4304     Alors, pour ces raisons, il nous apparaît évident que la demande de CFEL ne sert pas l'intérêt public, met en danger l'intégrité des marchés, questionne les limitations de propriété, reflète une mauvaise utilisation du spectre.

4305     Il est clair aussi que dans les conditions actuelles, CFEL peut être parfaitement rentabilisé.

4306     Madame, peut‑être vous pouvez continuer avec les informations.

4307     Mme GIARD:  Merci.  Écoutez, j'ai fait des contacts auprès du CLD de Montmagny parce que je voulais savoir si vraiment la situation était critique au point où elle était décriée.

4308     Les décideurs de Montmagny‑L'Islet m'ont confirmé qu'ils sont à mettre sur pied ce printemps un fonds d'investissement local fier, fonds d'intervention économique régional, de près de 5 millions avec l'aide d'Investissement Québec dans lequel dans ce fonds il y aura un investissement de la compagnie Whirlpool qui pourrait être de 500 000 $.


4309     Ce nouveau fonds sur les entreprises régionales existe déjà aussi dans d'autres régions du Québec, comme la Beauce, par exemple.  La situation défaillante décriée par CFEL n'est pas plus catastrophique que celle de La Pocatière avec son carnet de commandes vide à partir de 2007 chez Bombardier.

4310     Montmagny a une population de 11 600 personnes et on parle d'une décroissance de 4 pour cent depuis les cinq dernières années.  La Pocatière est une communauté de 4 388 personnes et qui a une décroissance de 7 pour cent au cours des cinq dernières années.

4311     Et je vous rappelle qu'à La Pocatière, nous gérons une station radio privée commerciale indépendante qui est syndiquée CSN.

4312     Je lisais un article dans Le soleil du 13 mars dernier où le maire de Montmagny s'exprimait ainsi:

"Montmagny prend un virage action, orienté vers des résultats concrets et toutes les mesures sont prises pour que ça continue."

4313     Alors, je pense qu'il y a quand même des gens positifs à Montmagny.


4314     M. CLOUTIER:  Vous savez, aussi au niveau de la diffusion de nouvelles, de la diffusion d'information, moi aussi, étant un commerçant de Montmagny présentement, je ne serais peut‑être pas intéressé de m'annoncer à CFEL puisque les fins de journée, on parle de Lévis et il y a de plus en plus de commerces de Lévis. Je me sentirais peut‑être pas interpellé par une station qui est censée avoir un mandat local et régional.

4315     De plus, je pense que lorsque le CRTC a permis à des diffuseurs majeurs comme Astral et Corus d'avoir des stations en région dans des milieux un peu plus difficiles, c'était pour en assurer une survie, en assurer une pérennité.

4316     Si à chaque fois que ça va mal dans un marché, les petits indépendants persistent à continuer à opérer leur station et persistent à vouloir investir localement et développer localement, j'ai bien de la misère à concevoir pourquoi les entreprises de la grosseur de Corus délaisseraient leur marché pour se tourner vers le plus gros à côté et n'investiraient pas localement.


4317     Je regardais tout à l'heure, on parlait d'investissements à Lévis. Je trouvais que Corus était prêt à faire beaucoup de chèques pour des gens de Lévis. Je me demande s'ils n'auraient pas pu investir cet argent‑là du côté de Montmagny pour aider à relancer l'économie, pour aider à travailler comme radio de proximité avec leur localité.

4318     Ça complète. Je vous remercie de nous avoir écoutés.

4319     LE PRÉSIDENT:  Merci beaucoup.

4320     Madame la secrétaire.

4321     LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le président.  J'inviterais maintenant la requérante Yves Sauvé à intervenir sur les demandes concurrentes.

4322     Monsieur Sauvé, vous avez 10 minutes pour votre présentation.

*INTERVENTION

4323     M. SAUVÉ:  Merci, Monsieur le président, Mesdames, Messieurs membres du Conseil, rebonjour.

4324     J'interviens dans la demande de Communications Médialex qui est étroitement liée à leur station CJMS‑AM de Saint‑Constant dont la demande de renouvellement de licence sera étudiée lors de la présente audience.


4325     Nous nous questionnons sur plusieurs aspects de leur demande à savoir une programmation composée d'une cinquantaine d'heures en provenance de CJMS de Saint‑Constant, ce qui contribuera à la montréalisation des ondes à Lévis.

4326     Nous nous questionnons également sur certains coûts d'opération qui, d'après nous, ont été sous‑estimés étant donné que dans sa grille horaire, Communications Médialex propose un certain nombre d'émissions de tribune téléphonique et une faible proportion d'émissions de musique country.  Nous croyons que leur demande n'apportera rien de neuf dans la communauté.

4327     La population de Lévis et les intervenants du milieu s'attendent à une radio entièrement locale à Lévis.  Pour nous, il s'agirait d'une radio qui vient d'ailleurs.

4328     La requérante Communications Médialex n'a pas démontré dans sa demande qu'elle comblera le besoin d'une station musicale country tant réclamée par la population, les artisans et les artistes country.

4329     Maintenant, concernant la demande de Communications Lévis, M. Michael Craig, analyste au CRTC, a envoyé en décembre dernier à tous les requérants qui comparaissent à cette présente audience une demande concernant l'utilisation de leurs fréquences.


4330     La demande de Communications Lévis du 15 septembre 2005 a été grandement modifiée, ce qui n'a pas été le cas pour les autres requérants.  Il est établi dans les règles sur la procédure du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes à l'article 8, après publication de l'avis d'une demande conformément au sous alinéa 4.2.b), la demande ne peut être changée ou modifiée sauf si le Conseil en donne l'autorisation et selon les modalités qu'il peut fixer.

4331     Pourtant, Communications Lévis a fait des changements majeurs, notamment au niveau technique une augmentation substantielle de l'aire de rayonnement, ce qui modifie grandement l'impact que leur demande a sur l'ensemble du marché de Québec et sur ma propre demande.

4332     Au niveau de l'actionnariat, on note un changement majeur avec une équité de plus de 62 pour cent du Groupe Simard, avec 30 pour cent de parts votantes.

4333     Tout comme le Conseil, je me pose la question suivante:  Qui contrôlera éventuellement la requérante?

4334     De plus, d'autres modifications importantes au niveau des revenus à la hausse et au développement des talents canadiens à la baisse ont été effectuées.


4335     Ça semble attrayant de proposer l'embauche de deux ou trois ou trois et demi journalistes. Encore faut‑il que les revenus le justifient.

4336     Concernant maintenant CFEL Corus de Montmagny, nous nous demandons ce que CFEL‑FM Corus de Montmagny vient faire à Lévis alors que cette station occupe déjà un marché unique à Montmagny.  Si la demande de CFEL est acceptée, il s'agira selon nous d'une station de plus dans le marché de Québec, ce qui aura comme conséquence d'oublier la population de Montmagny.

4337     Compte tenu des revenus disponibles à Lévis, CFEL‑FM aura tôt fait de se désintéresser de la population de Montmagny pour cibler la majorité de leurs activités de marketing à Lévis.

4338     Incidemment, CFEL de Montmagny opère un studio à Lévis depuis déjà plusieurs années.  Ça nous a été confirmé cet après‑midi.


4339     Et pour répondre à Communications Lévis et à une des représentantes concernant la popularité du country dans la région de Lévis, la région de Québec, de même qu'à Saint‑Georges‑de‑Beauce, ça été prouvé. Le Conseil a reçu toutes la documentation, toutes les explications et évidemment toutes les preuves comme quoi BBM avait confirmé des chiffres qui totalisaient 100 000 auditeurs dans la région de Québec à Lévis.

4340     Je pose la question à l'intervenante de l'équipe de Communications Lévis.  Je me pose la question sérieuse à savoir, moi, si j'avais 100 000 auditeurs, si j'avais 100 000 auditeurs selon BBM à Saint‑Georges‑de‑Beauce, je pense que je n'aurais pas de difficulté à boucler mon budget.

4341     Merci beaucoup.

4342     LE PRÉSIDENT:  Merci beaucoup.

4343     M. SAUVÉ:  Merci.

4344     LE PRÉSIDENT:  Et je pense que c'est tous nos intervenants à cette phase.

4345     LA SECRÉTAIRE:  C'est exact, Monsieur le président.  Alors, ceci complète la phase II de l'examen des articles 1 à 10.  Merci.

4346     LE PRÉSIDENT:  Bon, et va continuer demain matin à 9 heures demain matin avec la phase III.

‑‑‑ L'audience est ajournée à 1824, pour reprendre

    le mercredi 22 mars 2006 à 0900 / Whereupon the

    hearing adjourned at 1824, to resume on

    Wednesday, March 22, 2006 at 0900

 


  

 

 

 

 

 

 

STÉNOGRAPHES

 

 

                             

 

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Marc Bolduc                        Lynda Johansson

 

 

 

 

               _____________________

               Antoinette Forcione

 

 

 

 

  

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