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TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
BEFORE
THE CANADIAN
RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES
AVANT
CONSEIL DE LA
RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
CANADIENNES
SUBJECT:
VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS
/
PLUSIEURS DEMANDES EN
RADIODIFFUSION
HELD AT:
TENUE À:
Convention
Centre
Centre des congrès de Québec
1000 René-Levesque
Blvd East
1000, boul. René-Levesque est
Quebec, Quebec
Québec (Québec)
March 21, 2006
Le 21 mars 2006
Transcripts
In order to meet the
requirements of the Official Languages
Act, transcripts of
proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers,
the listing of the CRTC members
and staff attending the public
hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned
publication is the recorded
verbatim transcript and, as
such, is taped and transcribed in
either of the official
languages, depending on the language
spoken by the participant at
the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les
exigences de la Loi sur les langues
officielles, les
procès‑verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à
la page couverture, la liste des
membres et du personnel du
CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table
des matières.
Toutefois, la publication
susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et,
en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou
l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la
langue utilisée par le
participant à l'audience
publique.
Canadian Radio‑television
and
Telecommunications
Commission
Conseil de la radiodiffusion et
des
télécommunications
canadiennes
Transcript / Transcription
VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS
/
PLUSIEURS DEMANDES EN
RADIODIFFUSION
BEFORE /
DEVANT:
Charles Dalfen
Chairperson / Président
Michael Arpin
Commissioner / Conseiller
Richard French
Commissioner / Conseiller
Andrée Noël
Commissioner / Conseillère
Joan Pennefather
Commissioner / Conseillère
ALSO PRESENT / AUSSI
PRÉSENTS:
Chantal Boulet Secretary /
Secrétaire
Valérie Lagacé
Legal Counsel /
Conseillère
juridique
Robert Ramsay
Hearing Manager /
Gérant de
l'audience
HELD AT:
TENUE À:
Convention Centre
Centre des congrès de Québec
1000 René-Levesque Blvd
East
1000, boul. René-Levesque est
Quebec, Quebec
Québec (Québec)
March 21, 2006
Le 21 mars 2006
TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF
CONTENTS
PAGE / PARA
PHASE I
(Cont.)
PRÉSENTATION PAR /
PRÉSENTATION BY:
Radio Couleur Jazz inc. 392 /
2320
Radio Nord Communications inc.
(CKNU-FM) 445 /
2639
Radio Charlesbourg/Haute
St-Charles (CIMI-FM) 510
/ 3006
Communications Médialex
inc. 572 / 3372
591991 B.C. Ltd. (Corus)
(CFEL-FM) 647 /
3970
PHASE II
INTERVENTION PAR /
INTERVENTION BY:
3924301 Canada inc.
(Communications Lévis 2001) 697 /
4277
Yves Sauvé 707 / 4323
Québec
(Québec)
‑‑‑ L'audience débute le mardi
21 mars 2006 à 0932 /
Upon commencing on Tuesday,
March 21, 2006 at 0932
2310 LE PRÉSIDENT: À
l'ordre, s'il vous plaît.
2311 Madame la secrétaire,
bonjour, tout le monde.
2312 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le président. Bonjour à tous.
2313 Avant de débuter,
j'aimerais annoncer que deux requérantes qui s'étaient engagées à déposer un
document concernant leur création orale l'ont fait ce
matin.
2314 Alors, il s'agit de la
requérante Yves Sauvé et de la requérante 9147‑2605, M. Jean‑Pierre
Coallier.
2315 Alors, les documents
ont été déposés au dossier de la demande et seront disponibles dans la salle
d'examen pour ceux qui désirent les consulter.
2316 Alors, nous allons
commencer ce matin avec l'Article 5 à l'ordre du jour qui est une demande
présentée par Radio Couleur Jazz inc. en vue d'obtenir une licence visant
l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale
spécialisée de langue française à Québec.
2317 La nouvelle station
sera exploitée à la fréquence 106,9 MHz (canal 295C1) avec une puissance
apparente rayonnée moyenne de 3 690 watts, puissance apparente rayonnée maximale
de 16 900 watts/hauteur de l'antenne de 410,1 mètres.
2318 M. Pierre Brosseau
comparaît pour la requérante et il nous présentera ses collègues. Vous disposerez alors de 20 minutes pour
votre présentation.
2319 Monsieur
Brosseau.
*PRÉSENTATION /
PRESENTATION
2320 M. BROSSEAU: Bonjour, Monsieur le président, Monsieur
le vice‑président, Mesdames les conseillères, membres du
personnel.
2321 Je suis Pierre
Brosseau, président du conseil de Radio Couleur Jazz et de Radio Nord
Communications. Permettez‑moi de vous présenter les personnes qui m'accompagnent
aujourd'hui.
2322 A ma droite immédiate,
Louis Panneton, vice‑président, ventes et marketing, vice‑président exécutif
radio et directeur général de Couleur Jazz Montréal.
2323 A la droite de Louis,
Raynald Brière, président et chef de l'exploitation de Radio Nord Communications
et Guy Banville, vice‑président de la programmation de Radio Nord
Communications.
2324 A ma gauche, Francine
Côté, conseillère à la direction de Radio Nord.
2325 A la table derrière
nous, en commençant par votre droite, Réjean Nadeau, directeur général, finances
et administration; Thierry Gamelin, superviseur, recherche média, de Carat
Canada; Ralph Boncy, directeur musical de Couleur Jazz à Montréal; Danny
Boulanger, directrice des ressources humaines à Radio Nord Communications; et
Guy Beaudoin, directeur général, services techniques et
informatiques.
2326 Dans la demande que
nous vous présentons aujourd'hui, Radio Nord Communications s'est associé à la
Société Spectra‑Scène qui est également son partenaire dans Couleur Jazz 91,9,
lancée le 14 décembre 2004 à Montréal.
Ce lancement demeure une date importante pour les partenaires de Couleur
Jazz. Radio Nord Communications
entrait enfin dans le marché de la radio à Montréal après plus de 55 ans
d'existence.
2327 Le lancement de Couleur
Jazz Montréal soulignait aussi l'enracinement et le soutien du Festival
international de jazz de Montréal après avoir célébré ses 25 ans d'existence en
2004.
2328 Une aventure aussi
excitante qu'on a pu l'imaginer pose encore un défi de taille. Le développement de la radio spécialisée
exige de la détermination et de la patience. Ajoutons à cela que nous opérons à
Montréal avec une fréquence très limitée.
2329 Malgré cela, Radio
Couleur Jazz tisse ses racines petit à petit à Montréal et construit sa
notoriété.
2330 Les bénéfices annoncés
avec la création de cette radio commence à prendre forme.
2331 Guy Banville vous en
parle.
2332 M. BANVILLE: Comme le mentionnait Pierre, Couleur
Jazz a beaucoup évolué depuis son lancement. On peut maintenant dire qu'elle est
une station référence. Son offre
radiophonique stimule la découverte de la richesse du répertoire jazz, blues et
musique du monde.
2333 Lors du Festival de
jazz l'été dernier, Couleur Jazz s'est associée à l'événement comme station
référence en y installant son antenne pendant toute la durée du festival. A
cette occasion, nous avons demandé à trois musiciens de la relève de former un
trio qui s'est déplacé au cour du centre‑ville pendant 11 jours, permettant au
public d'apprécier les talents de la relève
jazz.
2334 Le public a tellement
aimé que nous avons décidé de financer cette formation de la relève comme le
trio officiel de Couleur Jazz.
2335 Déjà, nous avons réussi
à lancer des artistes du jazz comme Florence K., Annie Poulin, qui est de Québec
d'ailleurs, et Samina, dont nous avons parrainé les concerts intimes et les
spectacles gratuits dans le cadre du Festival de jazz.
2336 Couleur Jazz a été
aussi la première station à diffuser son nouvel album. Couleur Jazz travaille aussi avec
l'Université Concordia, la faculté de musique de l'Université de Montréal, le
JazzFest, le Festival des harmonies à Sherbrooke et le FestiBlues pour n'en
nommer que ceux‑là.
2337 Malgré sa courte
existence, Couleur Jazz a créé une attitude dans l'univers de jazz à Montréal et
a contribué à mieux faire connaître le genre et surtout ses merveilleux
artistes.
2338 Nous croyons que la
ville de Québec pourra aussi bénéficier de la venue d'une station jazz et notre
station Couleur Jazz Québec viendra enrichir et compléter l'offre radiophonique
à Québec.
2339 Soixante‑dix pour cent
de notre programmation musicale proviendra de la catégorie 34 jazz et blues avec
un contenu canadien de 35 pour cent, ce qui atteste de notre détermination à
mieux faire connaître les artistes canadiens qui évoluent dans ce genre et à
encourager les talents émergents.
Nous diffuserons aussi des musiques variées, musiques métissées, R&B,
soul et funk et des musiques de catégorie 2 avec un contenu canadien de 45 pour
cent et 65 pour cent de musique vocale de langue
française.
2340 Le Festival d'été
international de Québec et le concours provincial de musique de Sillery sont des
éléments qui seront appuyés par Couleur Jazz Québec.
2341 Nos émissions de
création orale communiqueront les dates de concerts, spectacles, nouvelles
sorties de disques, écoute K, toutes les dates de jazz et du blues de la région
de Québec, des festivals, les soirées spécialisées et bien d'autres activités
culturelles dans le genre seront communiqués en ondes.
2342 Du trio au big band, du
classique au novateur, Couleur Jazz Québec soutiendra les groupes ou artistes en
développement par un programme de talent qui peut donner le petit coup de pouce
qui manque souvent à ces artistes.
2343 Couleur Jazz Québec
souscrira 700 000 $ en dépenses directes et 105 000 $ en dépenses indirectes
pour le terme de la licence, dépenses qui sont réparties en cinq volets: 175 000 $ pour Musique Action; 140 000 $
en bourses pour les étudiants en musique; 210 000 $ pour le concours Couleur
Jazz, 70 000 $ pour des camps musicaux dans la région de Québec; et 105 000 $ au
Festival d'été international de Québec.
2344 Couleur Jazz Québec
sera la radio référence pour tout ce qui se rapporte au jazz, au blues et à
toutes les déclinaisons les plus connues comme certaines facettes insoupçonnées
pour les amateurs sérieux et les néophytes à la portée de tous les auditeurs
dans une ambiance conviviale.
2345 Couleur Jazz Québec
offrira une programmation adaptée à ses auditeurs avec un peu plus de 14 heures
de création orale par semaine.
2346 Couleur Jazz Québec
diffusera l'actualité locale, régionale et nationale en bulletins de trois
minutes aux heures de pointe la semaine, neuf fois par jour, en plus de la
météo, de la circulation et des documentaires sur les profils d'artistes de
jazz, histoire du jazz et d'autres rubriques comme la bourse, sports, jardinage
et les activités qui reflètent les centres d'intérêts des auditeurs
québécois.
2347 Louis Panneton vous
donne maintenant plus de détails quant au plan d'affaires
proposé.
2348 M. PANNETON: Notre formule Couleur Jazz apportera une
diversité et une complémentarité aux émissions de radio disponibles dans le
marché de Québec.
2349 Notre formule vise
prioritairement les adultes de 35 à 64 ans dans un créneau musical qui demeure
inoccupé. Ainsi, notre étude de
marché réalisée par Carat note que les adultes de plus de 35 ans consacrent une
grande partie de leur écoute de la radio à des stations établies à l'extérieur
de Québec. Chez les adultes de 35 à
64 ans, la station la plus populaire est Rock détente avec une part de 20,4 pour
cent suivi de CFOM et de la station Énergie. La formule Couleur Jazz sera vraiment
complémentaire à ces stations.
2350 Par ailleurs, Couleur
Jazz Québec s'adressera à un groupe cible dont les caractéristiques
socio‑économiques diffèrent des publics cibles des stations
actuelles.
2351 Nous estimons que la
part de marché de la station pour les 25‑54 oscillera entre 3,9 pour cent en
l'an un à 4,9 pour cent à maturité.
Environ 500 000 $ des recettes envisagées par Couleur Jazz Québec en l'an
un proviendraient des stations actuelles.
Donc, l'incidence est donc négligeable pour les stations qui pourraient
être affectées compte tenu de la part de marché et des recettes modestes
projetées par Couleur Jazz et de la bonne santé du marché de Québec selon les
indicateurs économiques les plus récents.
2352 La ville de Québec
demeure l'une des seules grandes villes canadiennes sans station de jazz. Nous pensons que la population de Québec
accueillera avec enthousiasme cette station qui contribuera à l'enrichissement
de l'offre dans le marché.
2353 Une centaine
d'intervenants, que nous remercions, ont pris la peine d'appuyer notre
demande.
2354 Notre sondage, réalisé
par le maison Synovate, permet de vérifier l'intérêt de la population de Québec
pour le jazz. Tout en respectant
l'équilibre du paysage radiophonique, nous pensons offrir une contrepartie de
qualité, innovante et pertinente à la population de
Québec.
2355 Notre présence à Québec
nous permettra aussi de soutenir l'expansion de la radio spécialisée de jazz au
Québec. Si nous obtenons une licence à Québec, notre intention est d'offrir
également le service dans les plus petits marchés comme Sherbrooke et
Trois‑Rivières au moyen de réémetteurs.
Nous pourrions ainsi constituer une offre plus attrayante pour les
annonceurs nationaux qu'il est très difficile actuellement de convaincre avec
une seule station à Montréal.
Compte tenu des limitées serrées du modèle économique actuel, il nous
paraît souhaitable d'assurer une présence dans les marchés principaux du Québec
pour accéder à une base de revenus nationaux.
2356 De plus, les synergies
avec CKNU dans l'hypothèse où les modifications des licences demandées seraient
autorisées par le Conseil, nous permettront de soutenir l'effort des deux
stations dans une phase de développement.
2357 Je cède la parole à
Raynald Brière pour la conclusion de notre présentation.
2358 M. BRIERE: Merci, Louis.
2359 Dans un environnement
où la technologie interpelle la vision d'avenir de la radio au Québec, tout
comme au Canada, la radio spécialisée s'impose comme une piste prometteuse pour
assurer la croissance de ce médium.
2360 A l'instar de ce qui se
passe à la télévision, nous sommes convaincus que la radio spécialisée peut
fidéliser des nouveaux auditeurs et attirer de plus en plus l'intérêt des
annonceurs. Pour soutenir la radio
spécialisée, il faut mettre des ressources mais aussi compter sur une masse
critique qui permet d'offrir un produit plus attrayant aux annonceurs et
d'améliorer la qualité du service, surtout dans l'univers francophone limité aux
nouveaux permis.
2361 C'est dans ce contexte
que nous souhaitons que le Conseil nous permette de poursuivre notre expérience
dans cette voie en nous autorisant une nouvelle station Couleur Jazz dans la
capitale.
2362 Nous vous remercions de
votre attention et nous sommes entièrement disposés à répondre à vos
questions.
2363 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, Messieurs et
Mesdames.
2364 Monsieur le
vice‑président French.
2365 CONSEILLER FRENCH: Bon, est‑ce qu'on pourrait parler avec
M. Panneton, commencer avec M. Panneton au sujet du marché du Québec, de Québec,
qui est quand même un enjeu important?
2366 On remarque dans les
quelques commentaires préliminaires, on parle de la bonne santé du marché de
Québec. Est‑ce qu'on peut dire,
Monsieur Panneton, dans l'option de Radio Nord, que le marché de la publicité
radio à Québec est en bonne santé?
2367 M. PANNETON: Oui, le marché est en bonne santé à
Québec. Plusieurs tableaux
indiquent que le marché de Québec se porte bien.
2368 M. BRIERE: Si vous me permettez que je rajoute
peut‑être un commentaire, d'abord tous les indicateurs économiques, quand on les
regarde, les derniers indicateurs économiques montrent que c'est un marché en
bonne santé, mais que la moyenne en tout cas, qu'on regarde les permis de
construction, qu'on regarde le taux d'emploi, et cetera, je pense que ça nous
indique que l'économie est bonne.
2369 Quand on regarde de
1999 à 2003, il y a eu une croissance, les revenus ont passé de 25 millions à 31
millions, une croissance de 5,8 pour cent, puis après ça, ça s'est stabilisé, on
le sait, depuis 2003 à maintenant.
2370 Dans notre esprit, dans
mon esprit, en tout cas, c'est une situation plus conjoncturelle que
structurelle. Il y a eu des
chambardements. Il ne faut pas
penser que ces chambardements‑là n'ont pas eu une grande influence sur la
situation du marché.
2371 Mais quand on regarde
les derniers sondages, il y a une redistribution de l'écoute puis on sent que
maintenant, on va assister, je pense, à une reprise de ce marché‑là et qu'on va
connaître une croissance dans les prochaines années, il n'y a pas de doute. Parce que les indicateurs étant là, je
pense que forcément, les revenus ‑‑
2372 MME COTÉ: Peut‑être, si vous me permettez,
Monsieur French, nous avons demandé aux représentants de Carat, qui ont fait
l'étude de marché qui avait été déposée en 2004 de mettre à jour les prévisions
au niveau des indicateurs de la santé économique du marché de Québec, et je
demanderais, si vous le permettez, à Thierry Gamelin de vous donner les
résultats de cette mise à jour, si vous le souhaitez.
2373 CONSEILLER FRENCH: Je suis choyé.
2374 M. GAMELIN: Bonjour, Monsieur le
conseiller.
2375 Donc, le Conference
Board du Canada avait fait des projections de croissance stable pour les ventes
au détail dans le marché de la ville de Québec et ces projections‑là ont été,
nous en sommes très heureux, revues à la hausse.
2376 Donc, si on regarde, il
avait été projeté en 2004 des ventes au détail de 9,1 milliards de dollars et le
réel coût que nous avons eu les résultats du Conference Board est de 9,9
milliards. Donc, une augmentation de 9 pour
cent.
2377 Pour ce qui est de
2005, c'était prévu 9,4 milliards et ça s'est chiffré à 10,2 milliards, donc ce
qui est une augmentation aussi de 8 pour cent.
2378 Ça démontre que le
marché de Québec est en bonne situation économique au niveau des ventes au
détail.
2379 Vous êtes sûrement pas
aussi sans savoir que le marché de Québec a un taux de chômage beaucoup plus bas
que celui de la province, de 3 pour cent plus bas en février
2006.
2380 Et pour ce qui est de
la valeur des permis de bâtir, elle augmente plus rapidement dans le marché de
Québec. Elle a augmenté de 1999 à
2005 de 22,5 pour cent comparativement à 15,1 pour cent pour la même période
pour la province de Québec.
2381 Donc, le marché de la
ville de Québec se porte mieux économiquement que la province elle‑même.
Merci.
2382 CONSEILLER FRENCH: Oui, mais la question n'est pas là. Personne conteste le dynamisme général
de l'économie de la grande région métropolitaine québécoise. C'est plutôt la question de la
traduction de ces ventes de détail et d'autres indices prometteurs en publicité
radio dont il s'agit.
2383 Donc, j'aimerais
demander à M. Brière il y a eu des événements conjoncturels qui ont, ou
conjoncturaux, je ne sais pas, qui
ont quelque peu déplacé, je fais une hypothèse, là, qui a quelque peu déplacé
l'argent pub radio à Québec. Où est
allé cet argent‑là?
2384 M. BRIERE: Permettez que je revienne au début de
votre question, Monsieur le vice‑président.
2385 Ces événements
conjoncturels‑là, à mon avis, ont eu un impact sur la stabilité. Le milieu des annonceurs n'aime pas
beaucoup l'instabilité. Je pense que c'est clair, ça. Si je suis un annonceur, demain, moi,
l'instabilité, ça ne m'intéresse pas.
2386 Et cette
instabilité‑là, en fait, hier, on en a parlé. Je ne reprendrai pas tout ce qui
s'est dit, mais on sait très bien qu'il y a des annonceurs qui ont dit bon,
bien, on ne touche pas à ça. On
arrête. Puis quand vous réglerez
vos problèmes, on viendra. Puis
nous autres, en attendant, on veut pas être associé à
ça.
2387 Il y a une réalité
là‑dedans qui m'apparaît claire. A
qui profite le crime, comme dirait l'autre. Mon expérience en télévision, en tout
cas, a montré que la télévision locale en particulier se porte plutôt bien.
Donc, je pense que la télévision, sur le plan local, à raison d'une tarification
appropriée, dirons‑nous, récupère une partie de ce montant‑là qui, parce que
dans le fond, la nature, ça se déplace d'un secteur à l'autre et c'est évident
que je pense que c'est la télévision locale qui en profite le
plus.
2388 CONSEILLER FRENCH: Pourtant, il n'y a pas eu de pointe de
revenu particulière pendant cette période‑là.
2389 M. BRIERE: Non, mais il y a
eu ‑‑
2390 CONSEILLER FRENCH: En télévision.
2391 M. BRIERE: Il y a quand même une croissance des
revenus, en télé, en tout cas. Les
chiffres qui étaient à ma disposition il n'y a pas très, très longtemps
illustraient qu'il y avait une croissance de revenus et il y a le fait encore
une fois qu'il y a des annonceurs qui ont dit en radio, bien nous, on va faire
autre chose ou on va attendre. Puis
encore une fois, quand le marché sera beaucoup plus stable, on
reviendra.
2392 C'est des
bouleversements majeurs au fond qu'il y a eu. Les trois animateurs qui ont vu leur
situation se modifier dans l'espace d'un an.
2393 CONSEILLER FRENCH: Ils sont retombés sur le champ de
bataille.
2394 M. BRIERE: C'est quand même pas rien, admettons
le.
2395 CONSEILLER FRENCH: Je suis curieux et je pose la question
pas en temps que vice‑commissaire ou vice‑président du CRTC mais plutôt comme
personne curieuse. Comment ce
fait‑il que l'annonceur n'opte pas pour un des postes non impliqués dans cette
confrontation? Est‑ce que ça
empoisonne tout le puits?
2396 M. BRIERE: C'est difficile ici parce qu'ils sont à
peu près tous impliqués.
2397 Mais, non, je blague un
peu mais en fait, les trois premiers joueurs, les trois premiers joueurs, oui,
c'est ça, étaient directement impliqués.
Ça crée une instabilité.
2398 Ça crée un climat, ça
crée un environnement et cet environnement‑là fait que vous savez, quand on est
à distance, quand on est un annonceur national particulièrement, on regarde ça
de loin, on a souvent parfois l'impression que c'est pire. On se dit, eh, mon Dieu, qu'est‑ce qui
se passe là?
2399 Donc, on se dit bien,
on va attendre. On va attendre parce qu'il se dit des
choses.
2400 Les médias extérieurs
rapportent ça d'une façon. Est‑ce
que c'est correct ou pas, je n'ai pas de jugement à porter là‑dessus. Je dis juste que le fait qu'on propage
ça partout, ça beaucoup d'impact.
Et ça joue, c'est un facteur extrêmement important qui a
joué.
2401 Je le répète, c'est un
changement majeur. C'est pas une
petite affaire qui est arrivée, dans le fond.
2402 Je sais qu'on ne peut
pas, pour répondre à votre question, l'indicateur économique évidemment ça ne se
répercute pas mais ça va finir par se répercuter, c'est
indiscutable.
2403 CONSEILLER FRENCH: Alors, vous prévoyez quand même un
avenir où le marché reprend son rythme de croisière de croissance d'entre 1999
et 2003, sauf que vous prévoyez quand même 5 pour cent plutôt que 5,7 pour cent
pour les prochaines années. Est‑ce
qu'il y a une raison qui est ‑‑
2404 M. BRIERE: Par prudence.
2405 CONSEILLER FRENCH: Par prudence.
2406 M. BRIERE: Par prudence, on pense que ce marché‑là
va croître à ce rythme‑là. On s'est
donné, je pense qu'il faut faire des calculs
conservateurs.
2407 Il faut se donner cette
marge‑là et on s'est donné cette marge‑là, qui nous apparaît plus réaliste aussi
quand on fait des calculs évidemment.
2408 CONSEILLER FRENCH: Et l'impact de licences pour Couleur
Jazz dans le marché de Québec serait modeste sur les titulaires
actuels?
2409 M. BRIERE: Oui, c'est clair que c'est modeste. On parle de 900 000 $ en l'an un, un
marché de 30 quelque millions. Je
veux dire, c'est bien sûr, vous savez, prenons uniquement le cas de la station
où c'est connu, c'est un dossier qui présente une modification de son format
mais c'était juste le point de dire de cette façon‑là tirait une partie de ses
revenus du marché de Québec dans un groupe cible plus âgé.
2410 Cet argent‑là retourne
dans le marché. Cet argent‑là, il retourne dans le marché. Donc, on prend une
portion de cette ‑‑ on prétendrait prendre une simple portion de ce
pourcentage‑là.
2411 Quand on regarde ça sur
les sept années disons, je faisais le calcul ce matin, je regardais ça et je me
disais présumant qu'il n'y a pas de croissance, 30 quelque millions, c'était 225
millions, on va aller chercher 5 pour cent chez certains, disons. C'est ça qu'on fera avec le plan qu'on
dépose devant vous aujourd'hui, en présumant même pas la croissance du 5 pour
cent.
2412 En présumant qu'il ne
se passe rien, on va aller chercher le 5 pour cent. Ça va donner à peu près 223, 224
millions sur les sept ans de ventes publicitaires dans ce marché
ici.
2413 Donc, toutes choses
étant égales, ça nous apparaît, tout en offrant une diversité, on se dit, en
fait, on offre un nouveau produit, une diversité avec peu d'impact, qui nous
apparaît un plan qui fait du sens.
2414 CONSEILLER FRENCH: M. Coallier évoquait un fait que je
trouvais intéressant ‑‑ puis je doute que vous pouvez répondre pour votre
poste de Montréal, mais je vous pose la question pareil. Il a indiqué qu'une
proportion significative ‑‑ je ne me rappelle pas, mais c'était peut‑être
entre 40 et 60 pour cent de ses annonceurs ‑‑ annonçaient uniquement avec
lui. On peut déduire peut‑être
qu'ils avaient attiré ses annonceurs dans le marché de la pub radiophonique par
un produit unique.
2415 Avez‑vous des
statistiques comparables pour le Jazz Montréal?
2416 M. BRIERE: Je vais laisser Louis le préciser mais
c'est inévitable que la venue de produits haute gamme ou niche, dans le fond,
n'est pas mainstream. Alors, il y a des annonceurs qui ne veulent pas être noyés
dans un environnement mainstream.
C'est normal parce que, bon, je pense que c'est une catégorie de
produits, dont l'automobile de luxe peut‑être, dans les
vêtements.
2417 Et à Montréal, on a
senti que ça créé un attrait particulier pour ce genre de produits‑là, un peu
comme un magasin spécialisé qui demain vient dans le marché à côté d'un magasin
mainstream, il va chercher une part parfois d'un marché qui sont des annonceurs
qui sont pas des familiers disons.
2418 M. PANNETON: Après notre première année d'opération
ou à peu près à Couleur Jazz Montréal, on a environ aux alentours de 40 pour
cent de notre clientèle en chiffres d'affaires qui provient dans un premier
temps de clients qui justement sont reliés directement à la musique jazz, que ce
soit dans la restauration, que ce soit dans l'habitation, que ce soit en
automobile, reliés à des événements aussi qui sont reliés au jazz. Donc à l'événementiel, ça c'est vraiment
un volet intéressant.
2419 Deuxième point sur les
clients, qui justement, comme Raynald vient de le dire, n'utilisaient pas la
radio et utilisaient d'autres médias et maintenant peuvent rejoindre la
clientèle cible qu'on offre à cause de notre profil
démographique.
2420 On a une concentration
d'auditoire qui est importante ‑‑ jusqu'à 70 pour cent de notre clientèle
entre 25‑54 ‑‑ et donc de cette façon‑là pour eux avec des revenus et aussi
des revenus et de l'éducation au‑delà de la moyenne. Donc, c'est relativement
contemporain.
2421 Donc, c'est à peu près
40 pour cent de notre clientèle actuellement qui sont les clients, du nouvel
argent, qu'on peut dire, honnêtement, qui a été soit des ajouts supplémentaires
au budget, déplacement de budgets de d'autres médias à la radio, ou tout
simplement, c'est l'environnement qu'ils viennent chercher chez nous au niveau
de Couleur Jazz.
2422 CONSEILLER FRENCH: Merci. Je ne sais pas si vous avez d'autre
chose à ajouter, Monsieur Brière, mais il est évident que pour ‑‑ et je
parle de l'impact économique de l'arrivée d'une autre licence ‑‑ c'est
évident que si le Conseil décidait d'attribuer une licence ou même plus qu'une
licence, on ferait le pari que vous faites, que vous nous invitez à
faire.
2423 Soit que 2003 à 2005
était un accident de parcours et non pas une manifestation d'une différence
fondamentale du marché, du lien entre le marché radio pub et le marché plus
généralement.
2424 Mais je peux pas
laisser le sujet sans remarquer que le Conseil doit être conscient que 70 pour
cent du revenu dans le marché va à trois postes et les quatre autres postes ont
de la difficulté. Il se peut qu'on
soit pas malhonnête ou incorrect en disant que c'est une économie extraordinaire
à Québec, puis ça marche bien puis c'est plus dynamique que les autres villes en
général, mais il faut un peu faire attention ‑‑ et puis je vous accuse pas
de ne pas l'avoir fait ‑‑ mais il faut que le Conseil fasse attention de ne
pas présumer naïvement et de façon simpliste que cet accident de parcours est
terminé et que l'argent va revenir.
2425 Alors, je vous invite
une fois devant moi, si je pense à d'autre chose, puis si vous avez d'autre
chose à dire là‑dessus.
2426 M. BRIERE: Je vous remercie de l'invitation. Je pense qu'il y a deux éléments que
j'aimerais ajouter.
2427 Le premier, comme je
dis, c'est conjoncturel, c'est circonstanciel, c'est des décisions de
programmation. A partir du moment,
on ne peut pas, en tout cas, je ne pense pas qu'on puisse évaluer le marché sur
uniquement des décisions de programmation.
2428 Les décisions de
programmation, ça change. La preuve
de ça, quand on regarde depuis le dernier sondage, on regarde la situation de
Cogeco, par exemple, qui a récupéré 30, 40, 50 pour cent de l'écoute des pertes
de CHOI, disons, là on va se retrouver dans une position économique, une
situation financière pas mal meilleure.
Je pense que ça, c'est clair.
2429 Uniquement sur un
sondage, on n'a pas vu celui du 10 avril encore qui s'en vient. Il y a donc cet espèce de jeu‑là,
d'équilibre‑là qui est en train de se faire, dont à mon avis vous devez tenir
compte, puis avec respect.
2430 Deuxième des éléments
pour moi, c'est je transpose ça dans un autre secteur. L'avenir de la télévision spécialisée,
par exemple, ça n'a pas affaibli la télévision au Québec, ni à Québec, ni à
Montréal. Ça créé de la diversité
et des fois la diversité, ça crée de la richesse parce que ça offre des choix,
parce que ce que ça fait, c'est que ça permet que les annonceurs soient attirés,
plus de restaurants.
2431 Hier, je suis allé
manger à Québec. Il y a pas mal de
restaurants en ville et pas loin des meilleurs restaurants au monde, il faut le
dire. Mais la vérité, il y en a
beaucoup. C'est certain qu'il y en a qui vivent moins bien mais la majeure
partie vit bien parce qu'il y a une diversité, il y a un italien, il y en a un
chinois, il y en a en je ne sais pas quoi.
Il y a toutes sortes de restaurants.
2432 C'est peut‑être un
problème aussi qu'il y a eu une concentration de trois joueurs seulement. Ça, c'est un problème. Ça, à mon avis, c'est pas sain. On ne peut pas blâmer les gens, c'est
leur job, puis ils font une sacrée bonne job. Mais on n'a pas ce problème‑là dans
d'autres marchés parce qu'il y a une diversité de
produits.
2433 Des situations de
contrôle de 40, 45 pour cent dans un marché, on voit pas ça à nulle part,
absolument pas. On a vu ça
ici. On verra plus ça, je
pense.
2434 Alors, à mon avis,
c'est ça qui est le plus, que vous devez tenir compte
aussi.
2435 CONSEILLER FRENCH: Vous nous invitez à lever notre regard
vers un avenir, deux, trois ans et un moment où il y aurait un plus grand
départage d'écoute. Il y aurait,
espérons‑le, moins d'instabilité en terme de personnel, d'animateurs et
animatrices et il y aurait, on présume, une situation où la relation entre
l'économie générale de la région et le marché de radio pub s'apparente davantage
à la situation dans d'autres villes
canadiennes.
2436 M. BRIERE: A mon avis, on est en route, on est en
marche, on l'est dedans. Ces
événements‑là, le temps passe, évidemment. Ces événements‑là se sont produits il
y a un certain temps. On voit déjà la redistribution.
2437 Les gens sont bien
conscients, on voit déjà la situation de CHOI‑FM en terme d'écoute n'est plus du
tout la même. FM93 s'est
repositionné. Astral n'a pas de
problème dans le marché. Corus est
en train de s'organiser.
2438 A moment donné, ce
marché‑là va reprendre là où il était dans sa croissance parce qu'il va y avoir
une plus grande diversité et la diversité, je pense encore une fois, je le pense
sincèrement, ça crée de la richesse.
Ça fait qu'il y a plus de choix, plus de monde qui s'intéressent à plus
de produits.
2439 Cette concentration des
produits‑là a créé cette situation‑là et il ne faut pas trop attendre. Je pense que le changement est en train
de se faire et c'est le temps, à mon avis, d'offrir de nouveaux produits dans ce
marché‑là pour un meilleur équilibre, une plus grande
diversité.
2440 Pourquoi il n'y aurait
pas Jazz à Québec quand on compare que des villes à peu près de même taille au
pays offrent un produit comme ça?
Ça fait que ça ajoute une diversité et ça n'a pas beaucoup d'impact sur
le marché et à mon avis, c'est le temps de faire.
2441 CONSEILLER FRENCH: Est‑ce qu'il y a un poste de jazz au
pays qui le ferait?
2442 M. BRIERE: J'ai pas les chiffres de toutes les
stations de jazz à travers le pays.
Je peux vous dire une chose, on va faire nos choix à Montréal. Je peux
vous assurer ça. On va le faire
parce qu'on a une belle formule, on a un beau plan, du bon monde, puis un bon
marché. Puis on va le
faire.
2443 Ça va prendre le
temps. Le principal handicap à
Montréal, c'est pas le produit, c'est pas le plan, c'est pas l'idée. C'est notre
antenne.
2444 CONSEILLER FRENCH: On l'a vu sur une mauvaise pente à
Westmount, alors j'en sais quelque chose.
2445 M. BRIERE: Mais je vais vous dire une chose. On va tout faire, on a des gens qui
travaillent là‑dessus. C'est
évident qu'on a hérité d'une petite antenne. On le savait. On n'est pas totalement dépourvu. On le savait qu'on avait une petite
antenne.
2446 Mais c'est un risque
d'affaires. On le prend. On y croit. On prend les portes qui se
présentent à nous. Quand on est un
joueur émergent comme nous autres, on veut rentrer dans les marchés. Dès que la porte s'ouvre, on est là,
nous. Les grosses portes, des
centaines, il en reste moins. Pour le moment. On verra ce que le numérique
pourra amener.
2447 Mais on l'a pris, on
l'a pris, ce risque‑là. On l'assume.
2448 A Gatineau, on est
là. L'entreprise a pris un
risque. Ça été long. Deux à trois
ans, c'est long, hein, quand on perd de l'argent. Je peux vous dire que cette
année, on est dans la rentabilité. On est pas mal content de ça. Une sacrée bonne job. Petite antenne
améliorée, bon produit, on l'a fait.
2449 A Montréal, on va le
faire, soyez assuré de ça.
2450 CONSEILLER FRENCH: Justement au sujet de Gatineau et de
Montréal, est‑ce que vous pouvez nous donner une idée combien est le minimum
d'heures de programmation locale Québec ou québécoise que vous allez faire dans
l'hypothèse qu'on vous attribue la licence?
2451 M. BRIERE: Je vais demander à Guy de vous
répondre.
2452 CONSEILLER FRENCH: Monsieur
Banville?
2453 M. BANVILLE: Cent pour cent de la programmation sera
locale à Québec. Zéro pour cent
d'émissions en simultané avec nos autres radios.
2454 CONSEILLER FRENCH: Alors, la chronique culturelle, les
entrevues, tout ça va être fait ici?
2455 M. BANVILLE: Oui. Oui, bien peut‑être vous allez nous
parler de synergie plus tard, mais.
2456 CONSEILLER FRENCH: Bon, parlons de synergie tout de suite
alors.
2457 M. BANVILLE: D'accord.
2458 CONSEILLER FRENCH: Quelles seraient les
synergies?
2459 M. BANVILLE: C'est‑à‑dire une fois qu'on a dit ça,
parce que c'est le principe que toute l'équipe d'animation qui va avoir Québec
va être d'ici.
2460 Ça n'empêche pas, j'ai
vu, et j'ai bien entendu la question hier qui s'adressait à M. Coallier par
rapport à la grille qu'il présentait et la grille qu'il affichait sur son site
Internet à Montréal.
2461 Si vous allez sur le
site Internet de Couleur Jazz à Montréal, la moitié des émissions qui sont
déposées ici n'existent pas, n'existent plus. Déjà, il y a beaucoup
de ‑‑
2462 Il reste des émissions
comme Couleur café, par exemple, qui portent le même nom qu'à Montréal. Nous, on
trouve que c'est une jolie trouvaille matinale qui s'appelle Couleur café,
lorsqu'on s'appelle Couleur Jazz.
2463 Mais l'animation est
différente, elle est locale. Les
chroniques, l'information est différente et tout ça.
2464 Il arrive que parfois,
on aime en synergie partager des choses pour une bonne raison. Par exemple, si je vous parle de
l'émission Référence Couleur Jazz, là c'est autre chose. Même si l'émission est animée
localement, on peut partager des choses. Pourquoi? Parce qu'on a fait la promotion des
talents. Ça, c'est une émission qui
référencie les albums jazz.
2465 En passant, je crois
que probablement, on est la seule radio à référencer des albums au lieu de
chansons.
2466 Excusez‑moi, je ne
parle pas souvent au micro.
2467 Nous, on pense que
c'est une formule originale qui, je pense qui a démontré qui faisait beaucoup
plaisir aux artistes et qui nous permet, par exemple, si un album d'une semaine
à l'autre est toujours à l'affiche dans l'émission, nous permet de diffuser des
chansons différentes parce qu'on n'est pas prisonnier d'un concept de décompte
ou de top.
2468 Ça vaut la peine de
partager ça entre stations. Ça, ça
vaut la peine d'avoir de la synergie, qu'une Annie Poulin, qui est typiquement
une artiste de Québec, soit en promotion dans l'émission Référence couleur jazz
à Montréal.
2469 CONSEILLER FRENCH: Alors, pour être clair, vous nous
demanderez pas, sous aucune hypothèse, un permis de
réseau.
2470 M. BRIERE: La réponse est non. Philosophiquement,
c'est un bien grand mot.
2471 CONSEILLER FRENCH: Vous n'êtes pas le seul à philosopher
dans ces périodes‑là.
2472 M. BRIERE: Absolument pas. Je ne philosophe pas beaucoup,
effectivement. Notre entreprise,
notre groupe, notre modèle d'affaires est bâti sur la radio locale. On dispose d'un certain nombre de
stations de radio qui sont toutes locales.
2473 Il y a deux modèles au
Québec dans le marché francophone, les modèle des réseaux comme on connaît, puis
le modèle qu'on privilégie. Nous, on pense qu'il y a de la place pour ça encore
aujourd'hui et je respecte l'autre modèle.
J'y ai participé modestement dans une autre vie. Et c'est un modèle excellent, qui est en
bonne santé, qui va bien, qui est rentable et tout ça.
2474 Mais nous, on a choisi
la radio locale parce qu'on pense que c'est important. On a une locale en Abitibi, on a une
locale partout et à Québec, dans tout ce qu'on va faire, on va être
local.
2475 CONSEILLER FRENCH: Juste pour en finir, Monsieur Banville,
il y avait une référence dans votre demande aux entrevues faites à l'étranger et
notre personnel était curieux de savoir ce que ça voulait dire exactement. L'étranger, c'est à l'extérieur de la
ville de Québec?
2476 M. BANVILLE: Oui. Non, ça, c'est formidable. C'est formidable parce que c'est une
alliance qui enrichit notre projet parce qu'elle est faite avec la station TSF à
Paris, qui sont de bons amis, et qui, vous savez, on diffuse leur programme avec
5 000 titres et qui reçoivent pleins d'invités sur des artistes français que
parfois nous diffusons, parfois que nous aimerions faire découvrir au public
ici.
2477 Donc, on a une
entente. En échange, ils vont
pouvoir venir au kiosque de Couleur Jazz pendant le Festival de jazz. C'est une espèce de bonne entente. Mais on va essayer aussi d'exporter des
produits d'ici vers eux pour les faire diffuser et les entendre à
Paris.
2478 CONSEILLER FRENCH: Et le personnel sera très déçu si je ne
vous demandais pas si vous avez une idée de combien de
minutes?
2479 M. BANVILLE: Je peux vous le dire, Monsieur le
vice‑président. Je peux vous le dire.
Attendez.
2480 Alors, ces
chroniques‑là, d'ailleurs on les appelle Fans de jazz. Elles ont, c'est des extraits
d'entrevues qui durent quatre minutes.
On en aurait quatre extraits d'entrevues pour un total de 16 minutes par
semaine.
2481 CONSEILLER FRENCH: Par semaine.
2482 M. BANVILLE: Oui. C'est de l'importation plutôt
noble, quoi.
2483 CONSEILLER FRENCH: D'accord. Merci.
2484 Une autre question qui
m'est inspirée, qui nous est inspirée par notre examen de votre demande par
rapport aux autres demandes, les synergies administratives et autres seront sans
doute importantes?
2485 M. BRIERE: Je vais demander à Réjean de les
préciser. C'est surtout en
administration, en technique. De
mémoire, 125.
2486 M. NADEAU: Les synergies d'administration sont
exactement 125 000 $ principalement au niveau de l'administration générale, la
comptabilité, au niveau des ressources humaines, entres autres, l'informatique
et partie technique, vente et promotion.
2487 CONSEILLER FRENCH: Alors, les synergies effectivement
touchent les aspects qui appuient la programmation mais ne touchent pas la
programmation de façon directe.
2488 M. BRIERE: Encore une fois, ça fait partie de notre
modèle d'affaires, ce qu'on essaie de faire, c'est de regrouper le plus possible
les aspects techniques et administratifs pour dégager les marges nécessaires
pour investir dans les contenus locaux.
2489 C'est vrai qu'on
centralise certains services mais on décentralise le contenu. C'est notre modèle
d'affaires. C'est notre approche et
c'est le même modèle d'affaires qu'on va implanter ici.
2490 CONSEILLER FRENCH: Ça se voit puisque vos dépenses de
programmation sont au bas mot à peu près le double de ceux proposés
par.
2491 M. BRIERE: Cinquante ‑‑ Oui, c'est ça, à peu
près. Exactement. Oui,
exactement. Je suis heureux que
vous l'ayez trouvé.
2492 CONSEILLER FRENCH: Il faut le
dire.
2493 M. BRIERE: C'est un travail formidable,
hein.
2494 CONSEILLER FRENCH: Oui.
2495 M. BRIERE: Absolument. Mais on vous l'aurait dit quand
même.
2496 Non mais effectivement,
quand on est une entreprise de taille moyenne comme la nôtre, disons‑le, sans
fausse modestie, c'est un peu la façon qu'on a trouvée pour dégager des argents
pour investir dans les contenus.
Sinon, ça n'a pas de bon sens être obligé. Sinon, c'est des sommes
importantes.
2497 On se dit qu'est‑ce qui
fait qu'on gagne ou on perd? Est‑ce
que c'est la technique? Non, tout le monde l'a, la technique. Est‑ce que c'est parce qu'on a un
meilleur service administratif?
Tout le monde a des bons services administratifs.
2498 Ce qui fait qu'on gagne
ou on perd, c'est le contenu puis la mise en marché. Et on a décidé que ‑‑ puis dans
l'année, on vient de le faire dans toutes nos autres stations, on essaie de
dégager des sommes. On se bat
contre des entreprises extrêmement puissantes, très bien organisées, qui ont du
bon contenu et je pense que la clé du succès à la radio, à la télévision aussi,
dans les journaux, dans les médias, c'est le
contenu.
2499 Le contenu local est
plus coûteux à faire pour nous parce qu'on ne peut pas le spreader, comme dirait
l'autre, sur un grand nombre de stations.
C'est un choix économique qu'il faut bien assumer quand on le
fait.
2500 La seule façon de le
faire c'est de concentrer les budgets en administration et tout ça autour
de ‑‑ et ça nous permet de dégager plus d'argent pour les contenus et c'est
ce qu'on cherche à faire.
2501 CONSEILLER FRENCH: Donc, plus cher et content de
l'être?
2502 M. BRIERE: Plus cher dans la mesure où ‑‑ Non,
on n'est jamais content quand ça coûte cher, on sait tous ça, mais on est plutôt
content des résultats, par exemple.
2503 On est content de
l'offre. C'est une offre
diversifiée. Ça coûte un peu plus
cher quand dans un marché on doit produire une centaine d'heures par semaine, on
est d'accord pour dire que ça coûte ‑‑
2504 CONSEILLER FRENCH: Ça coûte cher.
2505 M. BRIERE: ‑‑ plus cher que celui qui doit faire 30
ou 35 heures par semaine parce qu'il a une partie de son produit qui vient d'une
autre source d'alimentation.
2506 Je comprends que c'est
pas les mêmes coûts, c'est pas la même grandeur, on n'est pas dans les mêmes
ordres de grandeur quand on embauche des artistes qu'on paie à un prix
fort. Mais on est plutôt content de
ce modèle‑là mais on pense surtout que c'est nécessaire, cet équilibre‑là dans
les marchés.
2507 Les stations locales
ont leur rôle à jouer, les stations, les réseaux ont leur rôle à jouer il n'y a
pas de doute.
2508 CONSEILLER FRENCH: Merci.
2509 Est‑ce que vous avez
une dépense de droits plus élevés que par exemple la musique classique? Est‑ce
que ça serait significatif?
2510 M. BRIERE: Je ne suis pas certain de comprendre la
question. Vous voulez dire le coûts
par rapport aux droits des ‑‑
2511 CONSEILLER FRENCH:
Des auteurs compositeurs et des
artistes.
2512 M. NADEAU: Ce sont les mêmes,
Monsieur.
2513 CONSEILLER FRENCH: Les mêmes?
2514 M. NADEAU: Oui.
2515 M. BRIERE: C'est les mêmes montants,
oui.
2516 CONSEILLER FRENCH: Est‑ce qu'on peut parler de CKNU, parce
que dans la demande de CKNU, vous mentionnez les synergies possibles avec une
nouvelles station FM. Est‑ce que vous pouvez nous en parler un petit peu de
savoir de quoi il s'agit?
2517 M. BRIERE: Encore une fois, c'est essentiellement
le regroupement des services administratifs. Bien sûr que notre intention dans ce
plan‑là, la modification de la licence à Québec dans l'autre cas et dans la
demande ici présente, c'est de regrouper ça sous un même toit, d'installer ça
dans un même local évidemment.
2518 Mais de bénéficier des
synergies administratives, techniques, etc., tout en séparant totalement les
contenus, y compris dans l'information.
2519 CONSEILLER FRENCH: Donc, c'est clair dans l'information
pour ces deux postes‑là c'est 100 pour cent séparé?
2520 M. BRIERE: Absolument, c'est‑à‑dire que dans
l'information, il y aura, dans le cas de CKNU, il y a des journalistes qui
travaillent parce que c'est pas les mêmes groupes cibles évidemment puis c'est
pas les mêmes atteintes au niveau de l'information. On en parlera ultérieurement, je
pense.
2521 Mais dans le cas de
Couleur Jazz, c'est des journalistes culturels qui font la couverture
exclusivement pour Jazz, absolument.
2522 CONSEILLER FRENCH: Je pense, Monsieur le président, que ça
couvre à peu près ce que le personnel m'a demandé de faire. Ils vont me donner
ma note après la session. Ils ont
peut‑être d'autres questions, je ne le sais pas.
2523 Monsieur Brière, vous
pouvez faire d'autres commentaires si vous voulez. Il y a peut‑être de mes collègues aussi
qui ont des questions.
2524 LE PRÉSIDENT: A la fin, on vous donne l'opportunité
d'avoir un survol ou un pitch dernier à la fin.
2525 M. BRIERE: Je la saisirai, Monsieur le
président.
2526 LE PRÉSIDENT: Bon, Monsieur
Arpin.
2527 CONSEILLER ARPIN: Merci, Monsieur le
président.
2528 Je veux revenir à la
partie des questions que M. French vous a posées sur le marché puis je vais vous
divulguer un certain nombre, pas des nombres mais certaines données sur le
marché que le Conseil collige évidemment à partir des rapports annuels, et
j'aimerais avoir vos observations parce que je pense qu'elles sont un peu en
contradiction avec ce que vous avez affirmé
tantôt.
2529 Je vais commencer par
la télévision pour vous dire qu'en la période 2001 à 2005, les revenus de
publicité locale en télévision ont décrû de 5,8 pour cent et en comparaison à la
radio, elles ont crû de 1,3 pour cent.
2530 Donc, je ne peux pas
croire que les revenus de publicité locale qui ont diminué suite à la discussion
que vous avez eue concernant les animateurs vedettes soient retrouvés à la
télévision.
2531 Malheureusement, on n'a
pas de données sur les quotidiens, sur les hebdos et sur l'Internet, voire même
qui pourraient être venus chercher une partie de ces revenus
publicitaires‑là.
2532 Quand je regarde
maintenant du côté de la publicité nationale, à la télévision, les revenus de
publicité nationale ont crû de 35 pour cent pour la
télévision.
2533 Cependant, à la radio,
elles ont décrû de 0,6 pour cent.
Donc, décroissance un petit peu, décroissance mais
légère.
2534 Donc, malgré le fait
qu'il y a eu de la turbulence, je ne peux pas croire que les annonceurs
nationaux ont quitté la barque très rapidement.
2535 Est‑ce que je pourrais
avoir vos commentaires, parce que je pense que ça vient changer la réponse que
vous avez donnée à M. French.
2536 M. BRIERE: Non, je ne pense pas que ça vient la
changer. Ça vient peut‑être la corriger un peu mais pas dans le son sens
profond.
2537 Ce que j'ai fait
allusion, j'ai dit pour ‑‑ Moi, j'étais président du groupe TVA, j'ai les
données en tête là. Notre station
performait plutôt bien dans le marché de Québec et les souvenirs que j'en ai, et
c'est ce que j'ai évoqué tout à l'heure.
2538 En ce qui me concerne,
c'était ma connaissance de ce transfert‑là en tout cas, là. C'est que notre station performait
plutôt bien et elle récupérait donc, à mon avis, une partie importante de
l'argent qui pouvait se trouver libéré dans ce marché‑là.
2539 Quant au deuxième point
concernant la publicité nationale, ça illustre peut‑être un peu la situation
parce que ce que vous dites, Monsieur le vice‑président, c'est que la publicité
nationale à la TV a crû de 35 pour cent.
Exact?
2540 CONSEILLER ARPIN: Exact.
2541 M. BRIERE: Et elle est à peu près
stable.
2542 CONSEILLER ARPIN: En
radio.
2543 M. BRIERE: En radio. Ça pourrait peut‑être expliquer que les
annonceurs nationaux ont pensé que la turbulence en radio, à la radio c'est
peut‑être pas tout à fait un bon terrain pour investir et qu'il fallait
peut‑être mettre l'argent en radio à la télé parce que 35 pour cent, admettons
que c'est une croissance appréciable.
2544 CONSEILLER ARPIN: Oui. Cependant, quand je regarde l'étude que
Carat a fait pour vous, l'étude prévoit que 80 pour cent de vos revenus
viendront du placement média local.
2545 M. BRIERE: Oui, mais c'est tellement minime. Oui,
je comprends, on parle de ‑‑
2546 CONSEILLER ARPIN: A moins que préalablement à la période
de turbulence et pendant la période de turbulence et après la période de
turbulence, que ce soit à la radio ou à la télévision, il n'y a pas de
croissance des revenus de publicité locale.
2547 M. BRIERE: Bien, je comprends que la ‑‑ Est‑ce
qu'on est d'accord pour dire qu'avant la période de turbulence, il y avait une
croissance de revenus? Est‑ce qu'on
s'entend là‑dessus, de 1999 à 2004? Le marché était de 25 millions et il est
passé à 31 millions.
2548 CONSEILLER ARPIN: De
publicité.
2549 M. BRIERE: De publicité totale, là. Le marché était à 25 millions. Il est passé à 31 millions, entre 1999
et 2003.
2550 CONSEILLER ARPIN: Oui.
2551 M. BRIERE: Il y a eu une croissance de 5,8 pour
cent. Est‑ce qu'on est d'accord sur
ce chiffre‑là?
2552 CONSEILLER ARPIN: Cependant, ces données‑là comprennent et
les paiements de réseaux puis des droits puis d'autres sortes de
revenus.
2553 M. BRIERE: Mais on prend les
chiffres ‑‑
2554 CONSEILLER ARPIN: Si je regarde juste les revenus de
publicité, je suis obligé de pas être en accord avec vous.
2555 M. BRIERE: Non, mais vous êtes d'accord, Monsieur
le vice‑président, qu'il y avait quand même une
croissance?
2556 CONSEILLER ARPIN: Tellement légère que c'est à peine
perceptible.
2557 M. BRIERE: Entre 2003 et ‑‑ entre 1999 et
2003?
2558 CONSEILLER ARPIN: Malheureusement, je ne l'ai pas sous les
yeux, les années 1999 et 2000, sauf que je sais
que ‑‑
2559 M. BRIERE: Moi, de 1999 à 2003, Monsieur le
vice‑président, j'ai de 25 millions à 31 millions, de 5,8 pour
cent.
2560 Puis alors, il y a
quand même eu une croissance de marché.
On ne met pas 30 millions de publicité dans ce marché‑là depuis cinq
ans.
2561 CONSEILLER ARPIN: Mais ça comprend aussi beaucoup de
revenus. Exemple, je regarde juste
pour l'année 2003, j'ai 1 million d'autres revenus qui ne sont ni de la
publicité nationale ou locale, qui peut être n'importe quoi, là. Ça, c'est dans le domaine de la
radio. C'est 1
million.
2562 Donc, c'est pour ça,
quand je regarde juste les revenus de publicité purs, de publicité locale et de
publicité nationale, je vous dis qu'il n'y a à peu près pas de croissance en
radio.
2563
Télévision ‑‑
2564 M. BRIERE: En télévision, c'est
connu.
2565 CONSEILLER ARPIN: C'est‑à‑dire en télévision, oui, il y a
eu de la croissance, c'est sûr. Le
marché particulièrement en publicité nationale. Pas en publicité
locale.
2566 Mais vous allez vivre
de publicité locale. Votre modèle dit que vous avez 80 pour cent de revenu
seront des revenus de publicité locale.
2567 M. BRIERE: Monsieur le vice‑président, je vais
laisser Louis ‑‑
2568 Mais c'est vrai qu'on
va vivre principalement de publicité locale au départ, c'est bien sûr. Mais encore une fois, c'est une ponction
modeste.
2569 Regardez, prenez
uniquement l'argent qui est libéré dans le marché par les changements de format
actuellement. C'est de l'argent qui se retrouve dans le marché. On parle de
faire 900 000 $ en annonces. C'est de ça qu'on parle, là.
2570 C'est ça, le
modèle. On ne parle pas d'aller
chercher une somme importante. On
n'affectera pas le marché. On n'a pas cette prétention‑là, ni en écoute, ni en
argent. On offre un produit de
niche, diversifié.
2571 On ouvre un petit
restaurant où est‑ce que c'est dur.
C'est ça qu'on est. C'est ça
qu'on offre. On est conscient que
si demain matin, on débarque avec une station mainstream, femmes 25‑54, occupée
par ‑‑
2572 CONSEILLER ARPIN: La raison pour laquelle je pose la
question, c'est que les formats sont pas réglementés et vous pourriez
décider ‑‑
2573 M. BRIERE: Non.
2574 CONSEILLER ARPIN: On vous donne le permis puis un format
beaucoup moins pointu, un format très, très populaire puis, ce qui n'est pas
interdit.
2575 M. BRIERE: Non, non, non. D'accord mais en même temps, sur notre
plan d'affaires, on est crédible.
On se présente devant vous aujourd'hui avec un plan. On va faire ce
plan‑là.
2576 Dans le cas de CKNU, on
a ‑‑
2577 CONSEILLER ARPIN: On a vu différents, on a vu des choses,
toutes sortes de choses.
2578 MME COTÉ: Oui, c'est vrai, mais, Monsieur le
vice‑président, si vous me permettez, dans le jazz, on a une demande de services
spécialisés. Excusez, mais pour
dire qu'on a en quelque sorte une camisole de force. C'est quand même, ça met une flexibilité
puis une chemise.
2579 M. BRIERE: Exactement!
2580 MME COTÉ: CKNU, c'est une station de mainstream,
mais ici, c'est un service spécialisé.
2581 CONSEILLER ARPIN: D'accord. Mais j'apprécie votre
commentaire.
2582 Monsieur Panneton, vous
voulez ‑‑
2583 M. PANNETON: Monsieur Arpin, je voulais juste vous
dire un point par rapport à l'augmentation en télévision de 35 pour cent versus
quelque chose de stable au niveau radio et dépendant du local ou du national, je
vais vous dire que je pense que c'est relié à la diversité parce qu'en 1997, on
trouve qu'en télévision spécialisée, il y a eu plusieurs nouvelles licences et
ça ouvert les marchés, ça segmenté le marché, ça spécialisé le marché de façon à
ce que les ventes télévision dans les conventionnelles ont été à peu près
stables et les spécialisées ont permis l'augmentation importante, d'où la
l'importance de dire que nous, si on avait une boîte de radio spécialisée, on
pourrait avoir le même phénomène local, offrir la possibilité à des gens
d'annoncer dans un créneau ou dans une station qui permette de rejoindre un
profil plus efficace pour eux.
2584 CONSEILLER ARPIN: Maintenant, Carat vous a déposé à la
page 22 de son analyse de marché ce qu'on appelle entre nous le mapping et a
situé l'âge moyen de la population à 42 ans et situé votre station Couleur Jazz
un petit peu plus vieille que l'âge moyen du marché.
2585 Alors, j'ai posé la
même question à plusieurs requérants hier et je vais continuer aujourd'hui. Donc, quel âge a votre auditeur
type?
2586 M. BANVILLE: Je dirais 44
ans.
2587 CONSEILLER ARPIN: C'est un homme de 44 ans. Merci. C'était toutes mes
questions.
2588 LE PRÉSIDENT: Je ne veux pas prolonger le débat sur
les chiffres, Monsieur Brière, mais si je regarde les chiffres de l'année 2002
jusqu'à 2005, je vois que les revenus des ventes publicité locale sont plats à à
peu près 20 millions dans le marché total mais que les ventes de publicité
nationale augmentent de 6,8 à 8,9 jusqu'à 11,2 cette
année.
2589 J'essaie de réconcilier
ces chiffres avec la théorie qu'il y avait des problèmes dans le marché avec
quelques nuances.
2590 M. BRIERE: Vous parlez de quelle année à quelle
année? Excusez‑moi, de
19 ‑‑
2591 LE PRÉSIDENT: De 2002 jusqu'à
2005.
2592 M. BRIERE: OK. Vous dites que les revenus locaux sont à
peu près flats et que les revenus nationaux augmentent. On est toujours à la
radio.
2593 LE PRÉSIDENT: C'est toujours à la
radio.
2594 M. BRIERE: Il y a deux choses là‑dedans. D'abord,
les revenus à la radio nationaux sont souvent segmentés de manière différente.
Il faut savoir qu'est‑ce qu'on comptabilise là‑dedans, dans les revenus
nationaux, les revenus régionaux.
C'est pas tout le temps clair, ça, qu'est‑ce qu'on met à l'intérieur de
ça. Je pense que c'est un premier
élément dont on doit tenir compte.
2595 Deuxièmement, il est
évident que les annonceurs locaux sont souvent les premières victimes d'une
turbulence dans un marché et on ne peut pas croire, on ne peut pas penser, je
pense, sérieusement qu'un tel chambardement ne crée pas une problématique;
c'est‑à‑dire que les annonceurs acceptent ou préfèrent vivre dans l'instabilité
que dans la stabilité.
2596 Alors, je pense que
c'est un impact qui est normal, c'est un impact, on a déjà vu ça quand il y a eu
des turbulences dans certains marchés.
2597 Mais je ne vois pas la
contradiction. Je cherche la
contradiction. Je ne vois pas la
contradiction entre ce que nous prétendons et ce que les chiffres
disent.
2598 On est d'accord pour
dire que la totalité du marché est relativement flat. Je pense qu'on se trompe pas là‑dessus
quand on regarde ça depuis une couple d'années, en radio, et on
attribue.
2599 Vous savez, ça reste
une opinion, mais ça reste aussi le résultat de notre expérience. Ça reste le
résultat de nos contacts avec le marché de la publicité puis ça reste le
résultat de notre expertise.
2600 On se dit que quand on
regarde ça, on se dit qu'effectivement, il y a eu une situation conjoncturelle
qui va changer puis que les parts de marché vont changer. C'est commencé. Les joueurs contrôlaient
40 quelque pour cent du marché. Si
au moins tu peux mettre des spots à l'antenne puis à moment
donné.
2601 Alors là, le marché est
en train de se répartir et je pense sincèrement que la situation est en voie de
se rétablir. Encore une fois, notre
projet affecte pas ça. On parle
pour d'autres joueurs dont les projets pourraient affecter. On parle toujours ici de 800 000 $ de
revenus, sur 31, 32 millions.
2602 MME COTÉ: Je pense aussi, si vous me permettez,
que quand on se remémore ce que j'appellerais presque une bataille de tranchées
qui a eu lieu à Québec, ça explique les annonceurs locaux ont souffert de
frilosité au‑delà de l'hiver et pendant quelques années, c'est à nous, en
offrant une programmation qui apporte de la diversité dans le marché, dans le
respect de nos auditeurs, dans le respect de leur vie privée, d'aller
reconquérir ces annonceurs locaux là compte tenu de la bonne santé financière du
marché de Québec.
2603 LE PRÉSIDENT: Je vous remercie beaucoup. La conseillère
juridique.
2604 Me LAGACÉ: Merci. Au point de vue de la programmation
musicale, je crois que vous avez indiqué dans votre demande que vous alliez
consacrer environ 15 pour cent à la catégorie musique du monde, donc la
sous‑catégorie 33, c'est bien ça?
2605 M. BANVILLE: Oui, exact.
2606 Me LAGACÉ: Est‑ce que vous considériez que ce
serait acceptable que ce soit inclus dans une condition de
licence
2607 M. BRIERE: Oui, absolument.
2608 M. BANVILLE: Absolument.
2609 Me LAGACÉ: Maintenant, au point de vue du contenu
canadien pour les pièces à teneur de catégorie 3, vous avez indiqué que vous
seriez prêt à respecter un niveau de 35 pour cent, c'est bien
exact?
Oui,
exact.
2610 M. BANVILLE: Exact.
2611 Me LAGACÉ: Et encore une fois, ça serait possible
que ce soit dans une condition de licence?
2612 M. BANVILLE: Absolument.
2613 Me LAGACÉ: Merci.
2614 LE PRÉSIDENT: Merci bien. Ce sont nos questions sur cette
requête.
2615 Est‑ce que vous voulez
une pause pour quelques minutes avant de procéder avec votre prochaine
requête?
2616 Bon, on arrête pour 10
minutes. We will take a 10‑minute
break.
‑‑‑ Suspension à 1032 / Upon
recessing at 1032
‑‑‑ Reprise à 1048 / Upon
resuming at 1048
2617 LE PRÉSIDENT: Je ne veux pas laisser passer le fait
qu'aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Jean‑Sébastien Bach. On avait son image devant nous hier et
c'est important de souligner. M.
Coallier ne nous l'a pas dit hier mais je veux le mentionner. Joyeux anniversaire à tous ses
amateurs.
2618 Je pense que, Madame
Côté, vous avez quelque chose à corriger.
2619 MME COTÉ: Oui, deux petites choses, Monsieur le
président.
2620 Dans l'effervescence de
la discussion sur le marché, après la discussion, notre représentant de Carat a
apporté à mon attention que dans l'étude que Carat a réalisée pour Jazz, à la
page 48, les recettes publicitaires qui proviendront des stations de radio
actuelles dans le marché représentent 60 pour cent des recettes estimées par la
station Couleur Jazz et non 80 pour cent.
2621 Je pense que c'est
important de mettre ça au procès‑verbal.
2622 Et puis également sur
la question des droits d'auteur, puisque vous disiez que c'est l'anniversaire de
Bach, malheureusement, Bach, lui, n'a pas droit à des redevances puisqu'il est
maintenant du domaine public, ce qui explique que dans le domaine du jazz, on a
des auteurs qui sont plus contemporains et donc des redevances plus élevées
aussi qu'une station de musique classique.
2623 C'est la situation
qu'on vit également à Gatineau avec notre station de musique
classique.
2624 Merci beaucoup,
Monsieur le président.
2625 LE PRÉSIDENT: Merci.
2626 Monsieur
Arpin.
2627 CONSEILLER ARPIN: Je vous remercie de la correction, mais
ma référence est à la page 47 de l'étude de Carat où il est affirmé que les
revenus de publicité locale anticipés seront de 80 pour cent et les revenus de
publicité nationale anticipés seront de 20 pour
cent.
2628 Et ça, c'est stable
pour chacune des sept années. C'est à ça que j'ai fait référence et non à la
provenance des revenus des autres stations.
2629
Merci.
2630 LE PRÉSIDENT: Merci. Madame la
secrétaire.
2631 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
président.
2632 Nous entendrons
maintenant l'article 7 à l'ordre du jour, qui sont des demandes présentées par
Radio Nord Communications inc., Radio Nord, pour le renouvellement de la licence
de l'entreprise de programmation de radio commerciale de langue française
CKNU‑FM Donnacona et son émetteur CKNU‑FM‑1 Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière, qui
expire le 30 avril 2006.
2633 Radio Nord demande de
modifier sa licence en supprimant la condition de licence qui précise qu'elle
doit s'abstenir de solliciter de la publicité à l'extérieur de la région de
Portneuf.
2634 Radio Nord propose de
modifier le périmètre de rayonnement autorisé de CKNU‑FM Donnacona en diminuant
la puissance apparente rayonnée de 3 100 watts à 1 585 watts, tout en augmentant
la hauteur de l'antenne et en déplaçant l'émetteur du site à Saint‑Raymond au
sommet du Mont Bélair, antenne non directionnelle, hauteur de l'antenne de 429
mètres.
2635 Le Conseil note que les
changements proposés aux paramètres techniques déplaceront de façon
significative le périmètre de rayonnement de la station qui, par conséquent,
englobera la ville de Québec.
2636 Conjointement avec le
retrait de la condition de licence la station pourrait être considérée comme une
station desservant le marché de Québec, y compris
Donnacona.
2637 M. Raynald Brière
comparaît pour la requérante. Il nous présentera ses collègues, après quoi vous
aurez 20 minutes pour votre présentation.
2638 Monsieur
Brière?
*PRÉSENTATION /
PRESENTATION
2639 M. BRIERE: Merci. Rebonjour, Monsieur le président,
Monsieur le vice‑président, Mesdames les conseillères, membres du
conseil.
2640 Donc, mon nom est
Raynald Brière. Je suis le président et chef de l'exploitation de Radio Nord
Communications.
2641 Je suis donc accompagné
aujourd'hui par les personnes suivantes:
2642 A ma droite, Guy
Banville, vice‑président de la programmation de Couleur Jazz; Pierre Brosseau,
qui est président du conseil et chef de la direction.
2643 A ma gauche immédiate,
Louis Panneton, qui est vice‑président exécutif et vice‑président, ventes et
marketing et directeur général de Couleur Jazz; Francine Côté, conseillère à la
direction de Radio Nord Communications.
2644 A la table derrière
moi, en commençant par votre droite, Benoît Vanasse, qui est le conseiller à la
programmation de Radio Nord; Alain Desormiers, le président de Touché Media;
Gilbert Marie, associé, Géocom Recherche; et Réjean Nadeau, qui est directeur
général, finances et administration; Guy Beaudoin, directeur des services
techniques; Dominique Plamondon, qui est directeur de la programmation et de la
promotion durable pour CKNU; et Danny Boulanger, qui est directeur des
ressources humaines de Radio Nord Communications.
2645 Nous sommes donc fiers
de présenter aujourd'hui la demande de renouvellement de licence de CKNU‑FM de
Donnacona ainsi que les demandes de modifications pour permettre à la station de
solliciter de la publicité locale à Québec et déménager son site d'antenne
principal au Mont Bélair.
2646 L'acquisition des
actifs de CKNU par Radio Nord Communications a été complétée le 5 janvier 2006,
quelques semaines après l'autorisation du Conseil pour laquelle nous
avançons.
2647 Depuis l'acquisition,
nous exploitons la station selon les modalités de la licence actuelle, ce qui
nous a permis de vérifier le bien‑fondé des demandes qui sont devant
vous.
2648 Notre plan d'action
pour le prochain terme de licence peut être résumé en trois points, à
savoir:
2649 ‑ renouveler la
personnalité de CKNU avec une formule musicale pop rock urbain qui s'adresse à
un public cible de jeunes entre 18 et 34 ans avec un cour de cible 18‑24
ans;
2650 ‑ offrir une meilleure
qualité de services à tous les auditeurs en déménageant notre site d'antenne à
Mont Bélair, tout en conservant le réémetteur à
Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière;
2651 ‑ revitaliser la
station en lui permettant de solliciter de la publicité locale à Québec, marché
qui fournit plus des trois quarts des heures d'écoute à
CKNU.
2652 Au moment où nous avons
produit notre demande pour acquérir les actifs de CKNU, nous avons mandaté la
firme Touché pour préparer une étude afin de mieux comprendre la dynamique du
marché de la MRC de Portneuf et de la région de la
capitale.
2653 Nous avons ainsi
déterminé que le groupe de 18‑24 ans à Québec ne constitue pas une cible
prioritaire pour les stations de Québec.
2654 Les stations qui
recueillent actuellement la plus grande part des heures d'écoute de ce groupe
d'âge sont la station Énergie du groupe Astral et la station
CHOI.
2655 Aucune station de
Québec ne s'adresse spécifiquement aux jeunes de la grande région de
Québec. Pour répondre à ce besoin,
nous avons imaginé le concept de TAG radio qui s'adressera spécifiquement aux
jeunes de ce marché. Notre
positionnement pour les jeunes de Québec est plus pertinent que ce public
déserte la radio.
2656 Le Conseil, dans son
avis public 2006‑1, qui amorce un examen de la politique de la radio
commerciale, faisait état de ces préoccupations à ces thèmes, et je
cite:
"Comment la radio
commerciale peut‑elle attirer des publics plus jeunes compte tenu des sources
concurrentes de musique populaire?
Comment les radiodiffuseurs francophones peuvent‑ils répondre à la
demande d'une plus grande variété musicale venant surtout des plus
jeunes?"
2657 Le projet TAG radio est
une solution à ce problème important et urgent.
2658 Je demande à Guy
Banville, vice‑président de la programmation de Radio Nord Communications, de
vous faire part de notre stratégie de programmation pour
CKNU.
2659 M. BANVILLE: Merci, Raynald, et rebonjour à
tous.
2660 La nouvelle CKNU TAG
radio a l'ambition de s'imbriquer aux attentes et critères de satisfaction de
son quart de cible 18‑24 ans en créant une connivence avec eux, en parlant leur
langage, en engendrant les émotions qui les atteignent et en les rejoignant là
où ils se trouvent.
2661 Ainsi, TAG radio
communiquera avec ses auditeurs en abordant les thèmes qui les préoccupent et
qui distinguent cette génération.
2662 L'image sonore de la
station appréciera l'approche traditionnelle de la radio. La musique diffusée sur TAG radio sera
choisie en fonction des préférences des 18‑24
ans.
2663 Pour eux, Nirvana et
Garbage sont des classiques; les Stones, Led Zeppelin, des fossiles. Les artistes locaux occuperont une
surface priorisée dans la programmation de TAG radio. La station mettra en valeur toutes les
tendances de la pop moderne, tel le rock, le hip hop, la techno interprétés par
des talents émergents, des groupes indépendants et des vedettes
internationales.
2664 TAG radio sera arrimée
à son milieu. Elle établira un lien
organique avec ses auditeurs et leur communiquera les éléments et les faits
divers, l'actualité d'ici au plan de la culture, de la politique, des enjeux
socioéconomiques, de la vie étudiante, bien sûr, livrée à travers le prisme des
18‑24 ans.
2665 Notre compréhension des
valeurs des jeunes, et nous avons même fait un sondage de recherche documentaire
sur cette question ‑‑ c'est disponible, si vous le souhaitez plus
tard ‑‑ se traduira par un traitement diversifié et connecté tant sur les
ventes de la station que sur son site Internet par les blogs, le SMS et
courriels.
2666 A cet égard, nous
comptons déployer beaucoup d'efforts pour développer notre site web que nous
considérons comme une clé pour garantir l'interactivité avec les
jeunes.
2667 La libre circulation
des idées dans le respect de la diversité des points de vue et de la vie privée
caractérisera l'approche éditoriale de TAG radio. Une partie importante de la
programmation locale de TAG radio proviendra de Donnacona et contribuera à faire
rayonner la région de Portneuf à Québec.
TAG radio se distinguera par sa mobilité et se trouvera au cour de
l'action avec une diffusion en direct, maintenant le contact et la proximité
avec ses auditeurs.
2668 Notre projet donnera
aux auditeurs. Est‑ce que j'ai
sauté une page? Pardon,
excusez‑moi.
2669 Notre projet donnera à
CKNU une identité qui lui est propre et qui permettra de rattraper
l'environnement référentiel des jeunes.
Notre consultation auprès des instances municipales, étudiantes et
communautaires nous a d'ailleurs permis de confirmer la validité de la stratégie
pour CKNU.
2670 Nous sommes également
disposés à vous donner plus de détails sur ce sujet si vous le
souhaitez.
2671 Comme le notait Raynald
au début de notre présentation, nous demandons entre autres à déménager notre
antenne principale au Mont Bélair pour mieux servir nos auditeurs dont la
majorité habite Québec.
2672 Louis Panneton vous
dresse un portrait de la situation.
2673 M. PANNETON: Alors, les études que nous avons
produites avec notre demande sont une étude de marché de Touché et une autre
étude de Géocom qui rendent compte que 76 pour cent des heures d'écoute de CKNU
proviennent du marché de Québec. La
station CKNU dépend déjà du marché de Québec pour assurer sa survie puisque
moins du quart de ses heures d'écoute proviennent de son propre marché à
Donnacona.
2674 La station ayant reçu
plusieurs plaintes de ses auditeurs de Québec quant à la qualité du signal, il
devient urgent de régler ce problème en déménageant son site d'antenne principal
vers le Mont Bélair, d'où la demande de modification technique qui est devant
vous.
2675 Par ailleurs, la
station CKNU doit concurrencer les stations de Québec qui dominent son marché et
qui s'approprient 74 pour cent des heures d'écoute de la population de la MRC de
Portneuf.
2676 Ce contexte extrêmement
compétitif, jumelé à la condition actuelle de sa licence, qui interdit à CKNU de
solliciter le marché publicitaire de Québec, explique en grande partie que la
situation financière de la station soit demeurée déficitaire depuis plusieurs
années, situation qui se poursuivra dans l'hypothèse où cette condition de
licence est maintenue pour le prochain terme.
2677 En effet, même avec une
nouvelle formule de programmation et une meilleure qualité de signal à Québec,
la station ne pourra sortir de sa situation déficitaire à moins d'être autorisée
à solliciter le marché de Québec.
2678 La raison est
simple: Le marché de Donnacona,
selon les études produites avec notre demande, plus particulièrement l'étude de
Géocom, ne suffit pas à lui‑même à faire vivre une station de radio commerciale
compte tenu de sa faible structure commerciale.
2679 Des commerces de la MRC
de Portneuf comptent quelque 80 enseignes de biens durables et semi durables et
n'offrent pas suffisamment de diversité pour satisfaire les goûts de la
clientèle. Le marché de Portneuf
représente un potentiel de recettes publicitaires radio évaluées à 1,4 millions
de dollars.
2680 Même avec une part de
marché de 50 pour cent ‑‑ ce qui n'est pas réaliste et aucune station ne
pourrait avoir ce type de part de marché ‑‑ la station serait au seuil de
la pauvreté.
2681 De plus, certaines
catégories de commerce sont absentes, comme les grands magasins de grande
surface ou les boutiques de mode, de moyenne et de haute gamme. Pour satisfaire ces besoins, la
population de Donnacona et celle de Portneuf se déplace vers la région
métropolitaine de Québec qui offre de nombreux centres commerciaux majeurs en
plus du méga centre Godardville.
2682 Près de 6 millions de
pieds carrés en commerces et services de toutes sortes sont accessibles à moins
de 35 minutes de voiture de Donnacona. Ces données illustrent bien pourquoi la
population de la MRC de Portneuf effectue ses achats un peu partout à
Québec.
2683 Compte tenu de la
proximité de ces marchés et de leur communauté d'intérêt, je demande à Guy
Brosseau de conclure notre présentation.
2684 M. BROSSEAU: Le plan de relance que vous avez élaboré
de CKNU est exigent en terme d'investissements et de ressources. Vous devrez faire preuve de persévérance
pour imposer la nouvelle TAG radio dans ce
marché.
2685 Il est utile à cet
effet de rappeler que nous estimons que la station requérait une part de marché
de 3 pour cent la première année, ce qui ne risque pas d'affecter les autres
stations de Québec, déjà très présentes dans le marché de
Portneuf.
2686 Nous pensons toutefois
que les bénéfices qui résulteront de notre plan d'action pour CKNU en valent
l'effort. Ainsi, la venue de Radio
Nord Communications à Québec, le deuxième marché en importance au Québec, aura
pour effet de stimuler la diversité et d'apporter de la complémentarité à la
gamme des services offerts à la radio à Québec.
2687 Depuis quelques années,
Radio Nord Communications a investi de façon concrète en radio et a apporté une
contribution originale et innovante au paysage de la radiodiffusion
francophone.
2688 Nos stations de jazz et
de musique classique ne seront jamais des incontournables, comme on dit dans le
jargon, mais elles contribuent à la diversité des ondes de langue
française.
2689 Nous nous préparons
aussi à lancer très bientôt notre station pop rock urbain à Gatineau qui
s'adressera spécifiquement aux jeunes de la région, tout comme nous souhaitons
le faire à Québec.
2690 Notre stratégie avec
TAG radio présente une vision d'avenir pour intéresser les jeunes de 18‑24 à la
radio. Notre demande pour le
renouvellement de la licence de CKNU fait foi d'une véritable réflexion
d'engagement sérieux qui vise à sortir la station de sa morosité en lui donnant
une personnalité propre et les utiles nécessaires pour commencer le prochain
terme de licence en mode de croissance.
2691 Nous souhaitons pour
ces raisons que le Conseil accepte notre proposition de renouveler la licence de
CKNU pour sept ans et accueille nos demandes de modifications qui sont garantes
d'un meilleur équilibre concurrentiel à Québec.
2692 Nous vous remercions de
votre attention et sommes prêts à répondre à vos
questions.
2693 LE PRÉSIDENT: Merci bien.
2694 Madame la conseillère
Pennefather.
2695 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Merci, Monsieur le
président. Messieurs, Dames,
bonjour.
2696 Monsieur le président a
mentionné la fête de Jean‑Sébastien Bach.
Il a volé un peu ma première ligne.
2697 Mais je peux aussi
peut‑être faire une autre mention de musique en disant que c'est la première
fois que quelqu'un mentionne un groupe favori en ce genre de musique pop rock et
Garbage. Alors, je suis très
contente.
‑‑‑ Rires /
Laughter
2698 Maintenant, je pense
qu'on ira sur un point clé concernant ces demandes parce que ça va de soi, on
est tous au courant qu'on a deux demandes devant nous, la demande de
renouvellement de la licence et son réémetteur, CKNU‑FM 1 à
Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière, et dans cette demande, vous demandez le retrait de
la condition de licence de non sollicitation hors du marché de Portneuf. L'autre
demande propose la modification aux paramètres techniques.
2699 En plus, et vous l'avez
mentionné dans votre présentation aujourd'hui, et dans votre mémoire
complémentaire sur la page 2, vous nous avez aussi soumis les changements
importants dans le mandat, pour le mandat de la station, y inclus le format
musical.
2700 Mais j'aimerais
peut‑être discuter avec vous le dernier point qui a été mentionné dans le
mémoire complémentaire sur la page 2.
Ça veut dire de renouveler la personnalité de CKNU pour en faire une
station locale.
2701 C'est sur ce point‑là
que j'aimerais poursuivre notre discussion pour
commencer.
2702 Sur la page 4 de votre
mémoire complémentaire, vous en parlez, une station entièrement locale. Alors, si on retourne au début de
l'historique de cette station, ça veut dire sa licence qui a été octroyée en
1996, le mandat de CKNU était d'offrir un service local pour les gens et pour
les marchés de Portneuf Donnacona.
2703 Ça veut dire, si on
regarde BBM et la région, la région 4201, Donnacona, mais si je regarde le
mémoire complémentaire sur cette page 4, je vois le
suivant:
"CKNU sera de
rassembler les jeunes 18 à 34 ans qui souhaitent participer activement à la vie
de la capitale."
2704 Plus
loin:
"CKNU sera
entièrement programmé à Québec pour des jeunes de Québec et par des jeunes de
Québec."
2705 Et plus
loin:
"En discutant de
formule musicale, à titre d'exemple, la vie culturelle de la capitale est riche
en activités de toutes les sortes."
2706 Alors, on retournera
après sur le raisonnement derrière le changement de format mais j'aimerais
discuter avec vous alors, c'est évident que le propos d'être une station
entièrement locale c'est d'être une station du Québec.
2707 Mais par contre, la
licence a été octroyée pour donner un service à Portneuf Donnacona. Alors, pourriez‑vous nous expliquer quel
est l'intérêt du marché de Portneuf dans le plan, à avoir leur station
maintenant à Québec et maintenant adapté et changé dans la façon que vous
proposez?
2708 M. BRIERE: Oui, c'est la question de fond,
exactement. Je vais essayer de vous
donner notre point de vue le plus clairement possible
là‑dessus.
2709 Effectivement, la
licence va être octroyée pour ce marché‑là et l'histoire a démontré qu'il y a
pas de viabilité dans la station, un élément que je voulais porter à votre
attention.
2710 Deuxième élément, la
région de Portneuf fait partie de la grande région de la capitale. Ça fait partie de cette vaste région. On
est ici dans le même environnement.
Le même environnement, on est à 30 minutes de Montréal, pas de Montréal
mais de Québec. Je pensais à
Montréal parce qu'il y a des stations à Laval qui sont au nord de la ville et je
me disais que c'est moins loin de Donnacona.
2711 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Oui, je pense que
c'est un point intéressant parce qu'il y a d'autres exemples de ce genre de
situation.
2712 M. BRIERE: Peut‑être. Et exact, je sais qu'il y a d'autres
examens. Si la structure économique
du marché, puis je vais demander tout à l'heure à Gilbert de vous en parler un
peu plus, fait que nous sommes dans le même environnement.
2713 Et les gens de
Donnacona viennent magasiner à Québec et donc on est dans la vaste région de
Québec et dans cette perspective‑là, on se dit qu'il n'y a pas de
viabilité. Je pense que c'est
clair. Il n'y a pas de viabilité à développer, à garder une station dans ce
petit marché‑là qui n'offre pas la structure commerciale pour supporter la
survie d'une station.
2714 Cela dit, comme ce
marché‑là est le même, c'est‑à‑dire que Donnacona fait partie du même marché, et
qu'on va consacrer des heures de notre programmation à ce marché‑là, il y a une
opportunité d'être une vitrine pour le marché de Québec
aussi.
2715 Les activités dont on
va parler vont s'adresser aux gens de Donnacona, bien sûr, mais aux gens de
Québec. Comme ils sont à côté, ils
vont venir participer à ces activités‑là.
2716 On est dans cette
espèce de même environnement et dans cette perspective‑là, on se dit que c'est
une question de viabilité. Si on
veut assurer un bon service dans ce marché‑là, il va falloir obtenir
l'autorisation d'élargir la part publicitaire puisque le marché ne pourra pas
supporter la présence ou la viabilité d'une station strictement
locale.
2717 Autre point, la majeure
partie de l'écoute de ce marché‑là provient des stations de Québec, une très,
très grande partie, mais plus que les trois quarts provient des stations de
Québec, ce qui illustre un peu que les gens font partie de cette grande
région‑là.
2718 Peut‑être, j'aimerais
ça que Gilbert vous explique un peu comment on est arrivé aussi à la conclusion,
parce qu'on a essayé de faire nos devoirs, on a regardé ça puis on s'est dit
comment ça peut survivre. Gilbert
pourrait peut‑être vous faire part de notre recherche ou de notre réflexion sur
la capacité de ce marché‑là.
2719 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Je suis prête
certainement. On va revenir sur
cette question de base, mais peut‑être si vous me permettez, j'aimerais rester
un peu sur la question assez pratique sur le comment, prenons pour le moment
qu'on accepte la thèse que la survie de la station en considérant les aspects
que vous venez de mentionner, économiques, historiques de la station, la réalité
d'être à côté de la région, du centre, la capitale, et
cetera.
2720 Mais on revient sur le
propos en soi vis‑à‑vis le fait que la station quand même que vous avez
maintenant est une station pour Portneuf Donnacona.
2721 A titre d'exemple, si
on parlait des nouvelles, on parle encore de la programmation locale, et si on
va de l'avant avec le propos que vous avez mis devant nous pour cette station de
Portneuf Donnacona, vous avez mentionné que vous allez offrir, CKNU‑FM offrira
trois heures de nouvelles par semaine.
2722 Pourriez‑vous nous
indiquer à titre d'exemple combien d'heures et minutes seront dédiées aux
nouvelles locales, régionales, nationales et comment se divisera entre nouvelles
qui intéressent les gens de Portneuf, intéressent les gens du
Québec?
2723 Je vois que vous avez
fait une réponse un peu dans ce sens‑là dans votre lettre du 21 juin mais
j'aimerais entendre encore plus en détail comment ça va être mis en marche en
terme de fournir les informations locales pour les gens de Portneuf
Donnacona.
2724 M. BANVILLE: Merci, Madame la
conseillère.
2725 Effectivement, il y a
180 minutes dédiées à l'information.
Cinquante‑trois pour cent, en fait 96 minutes de cette période est
consacrée aux nouvelles régionales, nationales et internationales; 84 minutes
consacrées à la nouvelle locale; local Québec, 56. Ce 84 minutes là est constitué de 56
minutes pour Québec, local Québec, et 28 minutes pour
Donnacona.
2726 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, en
pourcentage?
2727 M. BANVILLE: Vous avez 53 pour cent de nouvelles
régionales, nationales et internationales, 47 pour cent de nouvelles
locales.
2728 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Et le local en terme
de Portneuf Donnacona, la division entre ça?
2729 M. BANVILLE: Je n'ai pas calculé le pourcentage mais
on voit que le 56 minutes pour Québec, 28 minutes pour
Donnacona.
2730 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER:
2731 M. BRIERE: 33, 66.
2732 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER:
Comment?
2733 M. BANVILLE: 33, 66.
2734 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER:
33.
2735 M. BRIERE: Pardon, je ne voulais pas vous
interrompre, Madame.
2736 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Allez‑y. Non, ça va.
2737 M. BRIERE: Excusez‑moi.
2738 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER:
Allez‑y.
2739 M. BRIERE: Pour juste compléter la réponse pour
qu'on reste dans le même ordre, d'abord on conserve les studios là‑bas.
Donnacona, je pense que c'est important de préciser ça aujourd'hui, qu'on se
sert des studios sur place.
2740 On conserve le
réémetteur à Sainte‑Croix. C'est
important aussi qu'on rappelle ça pour les besoins de la
cause.
2741 Donc, on garde sur
place les outils pour nous permettre d'assurer la couverture locale et la
présence locale. On ne dit pas on
s'en va de là puis on va s'installer à Québec puis on s'en n'occupe
plus.
2742 On a eu ces
discussions‑là avec le maire de la place d'ailleurs depuis quelque temps. On a
beaucoup échangé là‑dessus. On a
partagé et on s'est dit s'il n'y a pas de viabilité pour la station, qu'est‑ce
qui est le mieux? Le mieux, c'est
d'avoir accès pour nous à un autre marché mais en retour, on assure une
couverture quand même locale.
2743 Puis ce n'est pas
négligeable non plus, cette fenêtre qu'on va offrir sur un autre marché pour les
activités.
2744 Demain matin, les
activités culturelles au centre culturel ou communautaire de la place, on en
parle dans le marché de Québec. C'est clair qu'à une distance de 30 minutes, les
gens peuvent venir assister à ça.
Que ce soit une exposition, que ce soit du sport, que ce soit ça. Il y a
comme une espèce de fenêtre ouverte sur le marché de Québec, ça m'apparaît un
gain intéressant pour les gens de cette région‑là aussi. Ça s'ajoute à la couverture
locale.
2745 Le fait qu'on puisse
exposer dans un marché plus grand les activités qui se déroulent, ça permet aux
gens de se faire valoir puis ça permet d'attirer du monde qui autrement seraient
peut‑être pas, sûrement pas.
2746 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, je vois aussi
que vous avez mentionné que vous avez l'intention de conserver les studios à
Donnacona. Est‑ce qu'il y aura des
journalistes dans les studios ou un journaliste? Combien de journalistes donc seront dans
les studios de Donnacona?
2747 M. BRIERE: Notre intention est d'avoir, est que le
journaliste soit présent ici, à Québec, aujourd'hui, au moment où on se parle,
dans les studios de CKNU.
2748 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Pardon. Est‑ce que c'est un journaliste que vous
avez dit?
2749 M. BRIERE: Oui, absolument.
2750 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Seulement
un.
2751 M. BRIERE: Oui, absolument. Par contre, ce qu'on va faire, c'est que
bien sûr, encore une fois, la proximité du marché fait que c'est relativement
simple et c'est évident que son mandat, ça va être aussi d'aller couvrir ce
secteur‑là. On est à la
proximité. On n'est pas dans un
milieu où il y a de très longues distances. On a probablement le meilleur réseau
routier au Québec, d'ailleurs. Et
donc, l'accès est facile. Donc,
c'est clair qu'on va assurer quand même la couverture sur
place.
2752 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, d'après vous,
un journaliste est suffisant pour couvrir non seulement les événements à Québec
mais aussi pour rapporter non seulement les événements mais le ton, l'intérêt,
la discussion culturelle de Donnacona?
2753 M. BANVILLE: Malheureusement, ce n'est pas
suffisant. Mais nous avons imaginé
une formule pour compléter ce travail qui consiste à impliquer tous les
animateurs, soit ceux qui animent en direct de Donnacona ou ceux qui animent en
direct de Québec ou ceux qui animent en direct de
véhicules.
2754 Vous savez, dans la
programmation, nous avons présenté ce principe de portabilité où certaines
émissions se font dans un véhicule qui circule un peu partout sur tout le
territoire.
2755 Ensuite, nous
demandons, nous comptons demander aux auditeurs d'être participatifs à leur
propre information, c'est‑à‑dire de prendre contact. On compte créer un réseau
via Internet où il va pouvoir nous alimenter en
information.
2756 Mais on a une approche
qui n'est peut‑être pas conventionnelle par rapport aux sources
d'alimentation. Bien sûr, on a
tout, on a file de presse NTR, tout ça, mais on pense que pour les jeunes, il
est très important de saisir leurs valeurs, leurs attentes puis leurs critères
de satisfaction et je pense qu'il y a très peu de gens qui peuvent déclarer les
connaître vraiment. On parle de
quelqu'un de quand même assez jeune.
2757 Les animateurs, vous
savez, ont 19, ceux que nous avons ciblés, ont 19‑20 ans. Ils sont très
sérieux. Ils ont bon esprit et on
peut voir, si vous me permettez ‑‑ encore là, Gilbert pourrait vous révéler
que leur sens de valeurs, c'est l'amitié, c'est l'amour, c'est la
famille ‑‑ et qui finalement peuvent enrichir ce projet‑là par toutes
d'informations parce qu'un animateur qui finit l'école, qui vient faire son
émission peut vous parler de son école, peut parler du milieu étudiant. C'est important. Vous avez vu, on a des émissions de
radio campus et tout ça.
2758 L'information, on
estime aussi, puis vous savez, on a rencontré pas mal d'intervenants à la maison
aux jeunes Pont‑Rouge, le Carrefour jeunesse emploi, Centre jeunesse Québec,
Concert action, la Sûreté du Québec, je vous nomme ça, l'École le relais, la
ville de Donnacona, et cetera, sous le regard bienveillant du maire Marcoux qui
lui‑même va s'impliquer parfois dans une approche
intergénérationnelle.
2759 C'est assez intéressant
de voir comment on peut discuter de problèmes avec quelqu'un qui a l'âge de son
père comme le maire, avec un jeune homme comme Jean‑François Lizotte, que nous
avons ciblé, donc la copine habite Donnacona, d'ailleurs. Le maire la connaît.
Je vous dis ça comme ça.
2760 Ce que je veux dire,
c'est que l'approche de l'information c'est une approche que nous aimerions
faire évoluer selon les goûts et les valeurs, tout en respectant évidemment les
règlements du CRTC sur la notion de l'information, la nouvelle
pub.
2761 Mais il me semble que
l'information peut aller très loin si le public de la station peut
s'impliquer. Vous savez, on voit ça
dans d'autres radios ailleurs dans le monde. J'ai travaillé dans une douzaine de pays
et il y a plusieurs radios, on pense à Radio Néo, par exemple, à Paris. On voit plusieurs radios qui alimentent
leur information grâce au public, qui s'ouvrent une ligne, un éditorial, tout
çà, mais il ne s'agit pas uniquement d'un traitement lié à des gens qui sont
formés par une fédération parce qu'il y a ton d'antenne, il y a un langage
évolutif à avoir, il y a un art de l'accroche, il y a finalement pas mal de
règles qu'on peut appliquer et qui peuvent nous permettre.
2762 Écoutez, nous peut‑être
qu'une information, c'est simplement un petit numéro de téléphone au bas du
babillard de chez Guy Snack Bar à Donnacona. Ça peut être une petite information
bien pratique pour les gens.
2763 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Merci. Je pense que par contre, la ligne de
questionnement est claire, d'après si vous voyez ça d'un angle exactement de par
exemple du stock de la station, étant donné qu'on a devant nous une station de
Donnacona Portneuf, mais la présentation est clairement pour une station de la
capitale, Québec.
2764 Alors, il faut qu'on
discute des aliénas de votre propos qui répondent à l'effet que la licence qu'on
a et une question, les demandes que vous soumettez, ce n'est pas la première
fois qu'elles étaient déposées devant le Conseil. Ces questions ne sont pas
nouvelles, en d'autres mots.
2765 J'aimerais peut‑être
toucher sur l'aspect technique, juste un peu aussi dans le même thème de
regarder le service pour les auditeurs et auditrices à Portneuf Donnacona. Selon les données formulées dans la
demande, et là, la demande technique a été comprise dans la demande originale de
Genex.
2766 Dans la section 4,2 de
cette demande, on voit que la population desservie va aller de 31 438 à 628 042.
Est‑ce que c'est toujours la même modification technique? Ce n'est pas
changé?
2767 M. BRIERE: Ça n'a pas changé.
2768 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, c'est une
augmentation de 1 897 pour cent de la
population.
2769 M. BRIERE: Oui, tout à fait. J'ai pas calculé le pourcentage. Vous l'avez fait. Mais en fait, évidemment le fait
d'installer une antenne sur le Mont Bélair, ça ouvre cette possibilité‑là, ça
ouvre cette perspective‑là.
2770 Encore une fois, ça
permet probablement à 30 000 personnes de parler à 630 000 personnes aussi. On pourrait le voir de cette façon‑là
aussi, si on voulait. Ça serait une
autre façon de le regarder.
2771 Oui, ça ouvre ce
marché‑là mais ce marché‑là, il est déjà là. C'est une réalité démographique et
géographique.
2772 D'ailleurs, quand on
regarde la carte fournie par le gouvernement du Québec sur
la ‑‑
2773 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Cette carte
ici?
2774 M. BRIERE: La capitale, la répartition des
municipalités, la grande région de la capitale englobe la région de Portneuf, on
est d'accord. C'est compris dans le
660 000 personnes que le gouvernement du Québec établit comme référence pour la
grande région de la capitale. Ça
englobe également cette région‑là.
2775 Nous, on a l'impression
qu'on parle d'un ou d'une seule et même région.
2776 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: J'ai une question par
contre un peu technique pour le moment. J'ai la carte qui démontre le changement
technique et en terme du service pour les auditeurs et auditrices de Portneuf
Donnacona, on voit que le changement fait en sorte que le contour 3 millivolts
tombe directement à Donnaconna et Portneuf est à l'extérieur de ce
contour.
2777 Est‑ce que vous nous
dites que le service technique sera amélioré dans cette
façon‑là?
2778 M. BRIERE: Je vais demander à Guy Beaudoin de
répondre à votre question, Madame.
2779 M. BEAUDOIN: Madame la conseillère, avec le patron de
rayonnement actuel, notre problème de réception se situe surtout dans l'ouest du
comté de Portneuf où il y a une concentration de la population du
comté.
2780 Nous avons reçu
plusieurs plaintes de résidents de Sainte‑Catherine, de Val‑Cartier et de
Saint‑Raymond. C'est curieux parce que le site émetteur est à Saint‑Raymond mais
le problème a fait qu'il y a beaucoup de valons et fait en sorte que nous avons
des problèmes.
2781 Avec le déplacement de
l'antenne, cette situation va se corriger étant donné la hauteur du Mont Bélair
versus Saint‑Raymond, sans affecter de façon significative la région de
Portneuf.
2782 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, si le contour 3
millivolts avec le changement proposé, ça l'air que Portneuf se trouve à
l'extérieur?
2783 M. BEAUDOIN: La région de Portneuf se trouve à
l'extérieur et il faut se rappeler aussi que le réémetteur demeure en place à
Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière et que la hauteur du Mont Bélair va faire en sorte
que la couverture va être quand même meilleure.
2784 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Vous avez toujours
besoin alors du réémetteur à Sainte‑Croix?
2785 M. BEAUDOIN: Il n'est pas question de toucher le
réémetteur.
2786 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Et le réémetteur à
Sainte‑Croix ne peut pas accommoder vos besoins sans faire l'autre changement
proposé?
2787 M. BEAUDOIN: Le réémetteur permet de combler la
partie de la basse‑ville de Donnacona qui n'est pas couverte par l'émetteur
principal.
2788 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER:
Merci.
2789 M. BEAUDOIN: Merci.
2790 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Une dernière question
alors. Pas une dernière question
mais une autre question sur en terme des auditeurs et auditrices de Portneuf
Donnacona étant donné qu'on va continuer notre discussion sur ce projet qui
englobe les auditoires de Québec et de Portneuf Donnacona mais en terme d'être
une station locale pour Portneuf Donnacona, est‑ce que vous avez peut‑être pensé
à une garantie que CKNU‑FM, si on accorde la licence comme vous proposez, rendra
un service à Portneuf Donnacona, peut‑être en terme d'une condition de licence
qui garantira ce service?
2791 M. BANVILLE: Oui, comme condition de licence, on a un
certain nombre d'heures dans notre programmation qui serait donc consacré à une
émission produite et animée à Donnacona.
2792 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Est‑ce que vous
pourriez peut‑être revenir avec quelque chose de précis?
2793 M. BRIERE: On pourrait vous revenir
là‑dessus.
2794 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER:
Merci.
2795 On va continuer à
parler un peu plus des synergies.
Mon collègue, M. French, en avait parlé. Je voulais juste faire les
clarifications en terme de CKNU.
2796 Si j'ai bien compris,
on a parlé des synergies, si vous avez la licence Couleur Jazz entre Québec et
Montréal. Moi, je parle des
synergies entre si vous avez la licence Couleur Jazz et
CKNU‑FM.
2797 Vous nous avez fourni,
je pense, dans la lettre du 12 décembre une liste des hypothèses pour ces
synergies. Est‑ce que vous avez
quelque chose à ajouter? Est‑ce que
ça reste toujours le même?
2798 M. BRIERE: Ça reste ‑‑ vous parlez de la page
6 et 7 probablement?
2799 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Oui, c'est
ça.
2800 M. BRIERE: C'est de ça où nous en sommes. Alors, on voit en programmation, ce que
ce fait: 17 800, c'est 125 000 $,
d'après ce que nous avons fourni ce matin.
Alors, ça nous permettra, ce qui n'est pas négligeable, quand même, de
faire des synergies de cet ordre‑là.
2801 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Le producteur en
question, c'est un producteur qui servira les deux stations, et la station de
Montréal, ou est‑ce que c'est un producteur qui servira les deux,
CKNU?
2802 M. BRIERE: Les deux stations ici, à Québec
seulement.
2803 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Et ce producteur, il
fait quoi?
2804 M. BRIERE: C'est les nouvelles, la production de
commerciaux parce que ça n'a pas vraiment d'importance à ce moment‑là. Donc, c'est quelqu'un qui est affecté à
la production du matériel commercial.
Donc, pour travailler évidemment sur les deux stations sans que ça
concerne le contenu de quelque façon que ce soit directement puisqu'on est dans
la mécanique à ce moment‑là.
2805 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, juste pour être
clair et pour peut‑être la répétition, mais à titre d'exemple, les nouvelles
seront produites complètement séparément, les deux
stations?
2806 M. BRIERE: C'est ça. Je répète un peu ce qu'on s'est dit ce
matin mais je vais le répéter. C'est deux clientèles différentes, c'est deux
groupes cibles différents, on l'a vu.
Alors, les personnes affectées à l'information vont travailler pour l'une
ou l'autre de nos stations dans ce marché‑là.
2807 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Et je prends pour
acquis que vos prévisions financières prennent ces synergies en
considération?
2808 M. BRIERE: Oui.
2809 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, si le Conseil
vous donnerait pas une de ces licences, ça veut dire si le Conseil ne vous
donnerait pas las licence Couleur Jazz, est‑ce que ça changerait d'une façon
importante les prévisions financières pour CKNU?
2810 M. BRIERE: Ça pose un problème, c'est bien
sûr. Est‑ce que c'est un problème
insurmontable? Peut‑être pas, mais
ça cause un problème. Vous savez,
il est difficile de ne pas vous dire que c'est bien sûr que le fait dans des
petites unités d'économiser et de pouvoir récupérer 125 000 $, ce qui peut
paraître anodin pour d'autres personnes mais devient important pour nous, c'est
bien sûr.
2811 Alors, dans cet
esprit‑là, on se dit que ‑‑ puis comme Jazz est une station spécialisée,
qui n'affecte pas le marché et je ne reviendrai pas là‑dessus ‑‑ on se dit
que dans le même environnement, c'est évident que c'est des
économies.
2812 Est‑ce que ça tue le
projet disons? Ça le complique mais
ça ne fait pas mourir le projet.
2813 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Je vois que les
dépenses en programmation prévues pour la station CKNU par contre sont
différentes disons des dépenses de programmation dans le
moment.
2814 Est‑ce que vous pouvez
nous expliquer cette différence? C'est plus bas, en effet. Est‑ce que c'est à
cause des synergies?
2815 M. BRIERE: D'une part, vous dites que c'est plus
bas. Vous dites que c'est plus. le
volume d'affaires est moins élevé, vous le voyez, que la situation actuelle.
C'est plus bas parce qu'on n'est pas dans le même registre de vedettariat non
plus. On n'est pas dans les mêmes
environnements. Par contre, ça nous
permet d'avoir plus de monde à l'antenne en même temps.
2816 On a fait un plan. On
se dit on va essayer de ne pas miser sur des stars, on ne va pas miser sur des
vedettes. On a essayé de spreader
ça sur un plus grand nombre de personnes pour occuper l'antenne le plus
longtemps possible. Cela a été ces dernières années l'avantage d'une situation
concentrée autour d'une personnalité.
Ce n'est pas ce modèle‑là que nous avons retenu.
2817 On a retenu un autre
modèle. Le modèle que nous retenons
est un modèle différent, donc qui fait place à plus de personnes à l'antenne et
qui s'adresse à une clientèle complètement différente.
2818 Alors, évidemment les
revenus sont en conséquence de 6 pour cent de part de marché. On prévoit 3 pour cent de part de marché
la première année. Alors, il y a 50 pour cent des parts de marché qui ne sont
pas là, qui vont retourner dans le marché à toutes fins
utiles.
2819 On pourrait peut‑être
se servir de ce 50 pour cent là pour Jazz, mais c'est des parts de marché qui
s'en vont ailleurs parce qu'au fond, cette station‑là avait sa part de
marché. Vous connaissez les
revenus. J'ai pas besoin de le dire ici.
2820 Puis si vous regardez
la projection qu'on fait de revenus à la première année, c'est une partie de ces
revenus.
2821 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Et ces prévisions
financières sont basées sur les nouveaux formats?
2822 M. BRIERE: Oui.
2823 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Ce qui veut dire pop
rock au lieu de l'existant?
2824 M. BRIERE: Exact, exactement, absolument. Exactement. C'est ça, au fond.
2825 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Parlons un peu
maintenant de votre requête concernant le retrait de la condition licence de
s'abstenir de solliciter de la publicité à l'extérieur de la région de
Portneuf.
2826 Pourriez‑vous revoir
avec nous les motifs de votre requête et tout en adressant les répercussions que
vous envisagez si le Conseil venait à refuser cette
requête?
2827 M. BRIERE: Les conséquences, c'est ça. En fait, c'est l'impact
de ‑‑
2828 Mais les motifs de la
requête, c'est assez clair, je pense qu'on peut les résumer à d'abord, encore
une fois, la majeure partie de l'écoute actuelle de CKNU provient de
Québec. Alors, ce n'est pas une
surprise. Il y a une faible part de
l'écoute qui provient du marché actuel, un marché de base.
2829 Le meilleur élément
qu'on peut dire, puis les stations de Québec vont chercher 75 pour cent de
l'écoute dans ce marché‑là. Alors
là, il faut essayer d'établir un certain équilibre.
2830 Il ne faut pas nous
condamner à rester dans notre marché où on se dit qu'il faudrait avoir 50 à 60
parts de marchés pour être capable de vivre. Dans le fond, c'est relativement simple,
notre affaire.
2831 Il faudrait faire 50 à
60 pour cent, ce qui n'est pas pensable dans le contexte où 75 pour cent de
l'écoute vient des stations du marché de
Québec.
2832 Alors, puis on est en
mesure d'assurer quand même un service qui autrement va être difficile. Ça va être difficile de pouvoir assurer
un service dans ce marché‑là.
Encore une fois, il faudrait faire, pour faire la même part de revenus
projetés, il faudrait faire 50, 60 pour cent de parts de marché. C'est un marché qui est trop petit, trop
de proximité, trop d'accointance avec le marché de Québec pour justifier
ça.
2833 A la deuxième partie de
votre question, c'est un impact majeur.
Évidemment, on essaie, on prend des risques, on est entrepreneur, on veut
que ça marche, on espère que ça marche mais on souhaite que le Conseil accepte
notre demande parce qu'on pense que c'est dans le meilleur intérêt, autant du
marché de Portneuf que du marché de Québec pour cette catégorie d'auditoire‑là,
puis on se dit que ça rendrait la situation, c'est clair, extrêmement difficile,
mais on assumera nos responsabilités, ça c'est clair.
2834 Mais ça rendrait la
situation, on a beau le tourner de bout à bout, on a beau essayer de le regarder
de tous les côtés, c'est que le tissu commercial de ce marché‑là, il peut pas
faire vivre ça.
2835 Dans les dernières
années on a réussi à faire des revenus parce qu'une meilleure partie de
l'écoute, 75, 80 pour cent de l'écoute venait du marché d'ici, le marché de
Québec.
Alors ‑‑
2836 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, pour être
clair, si le Conseil refusait votre demande pour la modification technique et
pour le changement en terme de la condition de licence concernant la publicité,
quel sera l'impact sur votre plan d'affaires?
2837 M. PANNETON: Extrêmement important. Majeur. Ça remet en question ce plan d'affaire
là, ça c'est clair. On aura des
décisions à prendre puis on les communiquera, on les prendra. On ne souhaite pas ça. On souhaite que ça
fonctionne.
2838 Mais c'est clair qu'à
partir du moment où on va se limiter et on va se souvenir, on va être obligé
d'aller chercher 60 pour cent de notre écoute dans notre marché, ça va être
difficile d'y parvenir quand on va permettre à deux stations du gros marché de
venir chez nous puis de venir prendre 75 pour cent de notre écoute. C'est une mathématique qui ne
fonctionnera pas, là, à ce moment‑là.
2839 Puis ça ne sera pas
plus intéressant pour les gens de la région parce que cette fenêtre‑là qu'on va
leur offrir puis qu'on va continuer d'offrir, au fond, c'est un plus. Je veux dire encore une fois, ce
marché‑là, il inter réagit.
2840 Alors, la réponse est
que, je ne pense pas que vous me demandez une réponse aujourd'hui à savoir ce
qu'on ferait avec la station, mais on aurait sûrement une bonne discussion, ça
c'est clair.
2841 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Si on prend l'étude
faite pour vous, pour cette demande, je pense que c'est
touché.
2842 M. BRIERE: Oui.
2843 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Et si on va en annexe,
et c'est en annexe qu'on parle du marché de Donnacona, et sur la page 26, on
voit que CKNU‑FM et je comprends, vous avez fait en présentation aujourd'hui
certains faits qui aussi sont soulevés par l'étude concernant l'écoute de CKNU
qui proviennent du marché du Québec, je ne l'ignore pas, mais je veux juste
vérifier maintenant sur la page 26.
On voit là une part d'écoute avec le format existant, avec la condition
de licence existante de 16 pour cent.
2844 M. BRIERE: Oui, exact. C'est 16 pour cent de l'écoute actuelle
dans le format présent de CKNU qui provient de la région. Donc, le reste, 85 pour cent, provient
des autres stations. C'est 137 000 heures, vous avez raison, 16 pour
cent.
2845 Je ne sais pas si Alain
veut ajouter quelque chose, mais ça ‑‑
2846 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Et maintenant, le BBM
pour CKNU dans le marché du Québec, automne 2005, je pense que c'était plus près
d'à peu près 6 pour cent, quelque chose comme ça?
2847 M. DESORMIERS: oui, CKNU a 6 pour cent de part de
marché à l'automne, comparé à 4 pour cent au printemps.
2848 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: C'est ça, exactement,
avec le format existant, avec la condition de licence
existante.
2849 Alors, avec vos
changements, vous prévoyez sur la page 24 par contre une part d'écoute de 3 pour
cent des parts de marché totales et 4 pour cent des parts de marché
commerciales. Pourquoi ce
changement, car on commence déjà, je pense, avec un pourcentage de part d'écoute
plus haut. Pourriez‑vous nous
expliquer pourquoi vous avez choisi de baser votre prévision de revenus
publicitaires sur une part de marché de 3 pour cent du marché total et 4 pour
cent du marché commercial.
2850 M. PANNETON: D'abord avant tout, la décision en 18‑34
devait cibler la cible 18‑34. Pour
votre information, il y a 10 stations de radio à Québec. Il y en a huit sur 10
qui ciblent les 35 ans et plus.
Donc, nous, on vise les 18‑34 avec notre nouveau concept et il y a aussi
une perte d'écoute de radio 18‑35 qu'Alain Désormiers pourra vous expliquer
exactement.
2851 Mais lorsqu'on cible
une clientèle, alors maintenant on arrive avec une radio qui cible les 18‑34,
c'est pas en radio mainstream, comme on a dit. Il y a une perte d'écoute. On avait 6 pour cent de part de marché
dans un univers où vous avez 35‑54, 35‑64.
Nous, lorsqu'on cible davantage les 18‑34, il est tout à fait normal
qu'on ait une diminution de part de marché avec un nouveau concept en même
temps.
2852 Alors, j'inviterais
peut‑être Alain à donner des informations sur l'écoute
18‑34.
2853 M. DESORMIERS: Ce que je peux peut‑être dire en
commençant, c'est qu'on parle d'une transformation majeure d'une station. Actuellement, il y a 60 quelque pour
cent de l'auditoire qui est composée de 55 ans et plus alors que le nouveau
format proposé va vraiment viser les 18‑34. Donc, c'est certain que dans les
premières années, il va y avoir un transfert
notable.
2854 L'écoute plus âgée va
se distribuer ailleurs. Il va falloir que la station bâtisse son nouveau profil
et sa nouvelle écoute. Donc, c'est
pour ça que dans les premières années, on est revenu à une baisse d'écoute et
qu'on l'a bâtie de façon conservatrice au courant des ans. On a été conservateur pour l'amener au
niveau de 9 pour cent dès la deuxième ou troisième année et on a préféré être
conservateur parce que c'est un format innovant, c'est un format qui n'a pas
vraiment de comparable ailleurs.
2855 Ça demeure du
broadcast. C'est pas niché comme
jazz ou classique, mais c'est quelque chose d'évidemment qu'on ne pourra jamais
positionner dans le top 5 ou le top 4 disons des stations de Québec parce que le
profil va être 18‑34.
2856 C'est sûr que de la
façon qu'on l'a vu et à la lumière de données de BBM automne 2005, on voit que
c'est un marché qui a beaucoup de volatilité, on le sait. Le leader incontesté
des dernières années a perdu 37 pour cent de ses parts de marché en un seul
sondage.
2857 Donc, on a vu qu'il y
avait de la place dans cette volatilité‑là pour aller récupérer une partie
importante des heures des 18‑34, 41 pour cent des heures de choix qui ont été
perdues sont des heures de 18‑34. Le marché de Québec a perdu 1,4 millions
d'heures d'écoute au dernier sondage; 1,3 millions proviennent de
CHOI.
2858 Donc, c'est tous ces
éléments‑là qui nous ont permis d'y aller de façon conservatrice au début mais
monter ce lien‑là.
2859 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Mais en effet, le
début conservateur, j'ai vu votre mappe. M. Arpin m'instruit que c'est le
mapping et en effet, CKNU va faire un voyage intéressant, un changement de
position assez radical.
2860 Mais par contre, je
comprends votre réponse vis‑à‑vis la première année où il y a une baisse de
revenus considérant les revenus de cette année, de 2005 et 2006, et je pense que
vous‑même, vous l'avez reflété sur la page 23. Il y a un changement de perte de revenus
publicitaires.
2861 Mais dans les
prévisions financières à 4,1, vous avez aussi, comme vous venez de dire, un
commencement assez conservateur.
2862 Mais ensuite, vous
prévoyez les revenus publicitaires croîtraient à un rythme annuel moyen de 23
pour cent au cours du prochain terme de licence.
2863 Pourriez‑vous nous
expliquer comment votre station réussira à remonter aussi vite la pente après
une baisse aussi importante au début?
2864 M. DESORMIERS: Peut‑être un premier élément de réponse,
on est ans le domaine des petits chiffres, on n'est pas dans le domaine des
grands chiffres. Huit cent quelque
milliers de dollars de revenus, c'est plus facile à avoir des taux de croissance
relativement élevés que quand on se situe à 2 ou 3 millions
$.
2865 On aurait pu prévoir
que dès la deuxième, troisième année, qu'on ait une croissance remarquable
puisque l'adhérence ou l'adhésion au nouveau format, on peut penser que ça se
fasse de façon plus rapide. On a
préféré effectivement induire un taux de croissance relativement agressif pour
nous amener vers le 8, 9 pour cent de part de marché
maximum.
2866 Pour nous, encore une
fois, cette station‑là qui est plutôt nichée n'aura jamais des 12, 15 ou 20 ou
30 pour cent de part de marché. On va se situer nécessairement en bas du 10 pour
cent, selon notre expérience des autres marchés, et que de un à sept ans pour se
rendre à ce plein potentiel nous apparaissait probable.
2867 M. BRIERE: En fait, Madame, on parle d'une
augmentation de revenus annualisée sur sept ans, de 2 millions, exact. On est à 800 000 à 2009, quatre
ans. Donc, pour confirmer ce
qu'Alain dit, on n'est pas dans les ‑‑
2868 C'est vrai que c'est
des pourcentages, mais c'est des petits nombres. Alors, c'est ce qui fait que, par
exemple, entre la première et la deuxième année, il y a 200 000 $
d'augmentation. Entre la deuxième
et la troisième, il y a moins de 300 000.
On n'est pas dans l'univers des montants
astronomiques.
2869 Et c'est un nouveau
marché, on est conscient de ça. On ouvre un nouveau marché. On ouvre un nouveau chantier. On pense que c'est intéressant pour
l'industrie de la radio et il n'y a pas beaucoup de comparables, on l'a dit,
puis on se dit qu'au lieu d'aller jouer dans les plates‑bandes des autres, on
essaie de créer des nouvelles plates‑bandes puis d'essayer de pousser un peu le
marché vers de nouvelles avenues et c'est ce qu'on cherche à
faire.
2870 Je voulais, si vous me
le permettez, clarifier quelque chose qui est dans l'air, disons, et que je
trouve qui est important qu'on se dise, c'est qu'on parle de, vous disiez tout à
l'heure, CKNU aujourd'hui, aujourd'hui, CKNU n'existe plus dans sa forme de
l'année dernière, disons ou des derniers mois. Cette station‑là est en totale
reconstruction. On n'a pas de base
parce que vous avez parlé du 6 pour cent versus le 3 pour cent, ça me frappait.
Vous vous interrogez à bon droit puis avec raison de dire, bon, comment ça se
fait qu'aujourd'hui ça fait 6 pour cent, pourquoi ça ne fait pas 3? Je sais que vous savez bien que c'est le
format.
2871 Mais je pense que c'est
important qu'on précise que ce qui existait avant, ça n'existe pas. Donc, on
reconstruit de la première pierre à toutes fins utiles, sur une autre base. Là, on se lance, là, on rebâtit quelque
chose. Trois pour cent, si on était
sur la même base, je comprendrais qu'on se dise bien pourquoi pas 8, pourquoi
pas 10 et effectivement, pourquoi pas 12?
2872 Donc, la station telle
qu'elle existait n'existe plus, d'aucune façon.
2873 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, sur les ondes
maintenant, C'est déjà changé?
2874 M. BRIERE: Oui, c'est‑à‑dire qu'on a regardé à
l'intérieur, on n'aurait jamais osé faire ça. On savait bien, jamais. Non, on a
gardé l'essentiel de la licence sur 10.
Vous n'êtes pas sans savoir que l'animateur André Arthur a quitté, et
cetera.
2875 Donc, il y a eu ces
changements‑là, vous vous imaginez un peu que ça eu un certain impact. On a
gardé le format le plus possible proche de ce qu'il était mais les personnalités
en moins, ça ne fait pas le même format. Alors, dans cet esprit‑là, je gagerai
pas sur le prochain sondage pour aller à l'épicerie, en tout
cas.
2876 Alors ça, on se dit
qu'on reconstruit vraiment de la première pierre ou on va essayer de construire
quelque chose de complètement différent.
C'est ça notre défi, bâtir quelque chose de nouveau et de complètement
différent.
2877 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Justement, c'est un
peu la base de ma question. C'est
pas de nécessairement, il faut commencer peut‑être avec une comparaison parce
que la comparaison et le but de mes questions était aussi les attentes des
auditoires de Portneuf Donnacona existantes. Alors, on fait le voyage, vous vous
rappelez, dans le mapping.
2878 M. BRIERE: Oui, oui.
2879 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Et ce voyage, les
défis que vous mentionnez, j'avais remarqué dans l'étude Carat qui était fait
pour votre demande à Québec, qu'en effet, le nombre d'heures d'écoute des
adultes 25 à 54 ans a diminué de 1,7 pour cent durant cette même
période.
2880 Ça, c'est à la page 12,
une étude faite pour votre autre demande mais ça fait partie, j'imagine,
d'essayer de comprendre pourquoi et comment vous pouvez, même avec un
commencement conservateur, monter la piste de la façon que vous avez décrit,
parce que c'est important pour nous de comprendre votre impact surtout dans le
marché du Québec, parce qu'en effet, c'est une demande pour le marché du
Québec.
2881 Et vous avez mentionné
aussi ce matin que vous êtes la solution au problème urgent concernant les
jeunes à la radio.
2882 Alors, c'est en effet
un défi. Il reste quand même que
vous présentez les chiffres qui démontrent cette piste que je viens de
mentionner en revenus publicitaires et vous prévoyez pour votre station pour
l'année sept, des revenus de presque 3 millions.
2883 Alors en effet, la
question que j'ai, c'est comment vous allez, qu'est‑ce que vous allez faire pour
vraiment réussir avec ce défi? Et
j'aurais une autre question après aussi là‑dessus.
2884 M. BRIERE: On va travailler
fort.
2885 Ce que vous dites,
c'est vrai que ce matin, on a dit que c'était une solution. On aurait dû dire une piste de solution,
hein. C'est
ça.
2886 Ce qui reste un défi,
si vous permettez juste qu'on donne deux minutes pour essayer de camper un peu
notre positionnement, c'est vrai que les jeunes écoutent moins la radio. Ça, c'est
clair.
2887 Ils regardent moins la
télévision aussi. Ils écoutent moins la radio. Et c'est un défi. C'est un défi
industriel puis c'est un défi mais en même temps, c'est une
opportunité.
2888 Je me dis toujours que
si les jeunes n'écoutent pas la radio, c'est peut‑être que la radio n'écoute pas
les jeunes. Moi, j'ai des jeunes de
18, 19 et 21 puis ils ne sont pas très, très radio, à ma grande
déception.
2889 Mais en parlant avec
eux autres, je comprends que ça les intéresse moins parce qu'il faut reconnaître
que la radio, parlons de notre marché, le marché ici, là, est devenu plus
mainstream, plus 35‑40, plus 25‑54, dans ces groupes cibles
là.
2890 Et qu'on a par
conséquent, pour répondre aux besoins des annonceurs, on a un peu négligé et
oublié les deux bouts, les deux extrémités.
2891 Parlons de l'extrémité
en bas de la pyramide de l'âge. On
se rend compte qu'il n'y a pas beaucoup de radio qui s'intéresse ou qui se
préoccupe des jeunes.
2892 Le défi qu'on se donne,
on croit sincèrement, c'est notre capacité d'offrir à cette clientèle‑là un
produit qui va les satisfaire.
C'est pas vrai que les jeunes, la radio, ça les intéresse pas. C'est pas vrai, ça. Moi, je ne crois pas à ça. Puis c'est
vrai qu'ils sont sur Internet, ils sont sur le iPod puis on n'est pas totalement
dépourvu de vision pour savoir ça.
On le sait tous.
2893 Mais le défi, c'est une
radio, si c'est une radio qui est conventionnelle, ça marche pas. Mais si on invente, on crée une radio
interactive, une radio dans laquelle les jeunes se retrouvent, novatrice ‑‑
Guy l'a dit, il l'a dit tout à l'heure ‑‑ c'est sûr qu'on ne fera pas
l'information de la même façon.
2894 Je comprends les
critères des bulletins de nouvelles.
Mais le décloisonnement de l'information pour les jeunes, si on veut les
attraper, c'est important. Les
nouvelles, c'est pas toujours à la demie.
Ça peut être à moins 20. Là,
je comprends qu'il faut en faire à la demie puis il faut qu'on respecte
ça.
2895 Alors, c'est le défi
qu'on se donne puis c'est le défi qu'on croit être capable de remplir puis le
marché aussi par cette vitalité‑là pour être capable de supporter un défi comme
ça.
2896 Autrement, on va faire
quoi dans la radio? On va aller compétitionner les autres joueurs, dans les
mêmes niches? On va tous se retrouver dans le même créneau, on va tous faire les
mêmes choses.
2897 On essaie, comme
nouveau joueur, on essaie comme nouvel arrivé dans ce marché ci, puis à
Montréal, c'est ce qu'on a fait, puis à Gatineau, on a un pop rock urbain à
Gatineau qui va entrer en ondes le 13 avril prochain. On est content de
ça.
2898 Vous allez voir, on va
faire une bonne job. On s'adresse à
une clientèle jeune puis on va brasser ça puis on va faire les choses comme il
faut.
2899 On a déjà cette
première expérience là, quand même. On a travaillé bien fort pour bâtir ça puis
on est pas mal confiant que ça va marcher.
2900 Donc, on choisit ce
positionnement‑là et ça nous apparaît loin d'être irréaliste de penser que de
800 000 $ aujourd'hui, dans sept ans, compte tenu du marché puis de tout ça,
qu'on va faire 3 millions de revenus.
2901 Si on avait dit 10
millions, je comprendrais mais on a dit on va faire 12 millions de revenus à peu
près sur les sept prochaines années sur 220, 230 millions de revenus. Ça nous apparaît un plan vraiment
réaliste et on parle de 3 pour cent de croissance de part de
marché.
2902 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Alors, une autre
question sur ce point, c'est l'impact que vous pensez que cette station aura
dans le marché du Québec.
2903 Pendant à la discussion
qu'on a eue ce matin de ce marché, quel est l'impact ‑‑ j'avais de la
difficulté à trouver une réponse à ma question dans la demande et
l'étude ‑‑ quel sera l'impact de votre station avec ce montant de l'année
5, 2 millions, l'année 7, presque 3 millions, un total comme vous dites de 200
millions dans le marché du Québec et en prenant en considération les discussions
qu'on a eues ce matin?
2904 M. BRIERE: Évidemment, il va y avoir une croissance
de revenus. C'est difficile de ne pas reprendre, quand même qu'on le souhaite,
la discussion de ce matin, mais écoutez, je ne reprendrai pas ce que j'ai dit ce
matin, mais notre conviction profonde puis la réalité aussi je pense ça va être
ça. C'est que ce marché‑là va continuer de grandir.
2905 Même en faisant aucune
croissance, on va aller chercher 12 millions, 4 pour cent, ou 5 pour cent,
pardon. Ça va être ça qu'on va faire.
Donc, ça va être notre ponction relativement modeste pour 200 quelque
millions dont on va accumuler dans les sept prochaines années. Trois millions en l'an 2007, sur un
marché qui va être réduit à je ne sais pas, à 40 quelque millions, ça va
représenter une somme relativement mince.
2906 On est dans le domaine
pas de la spécialisation au sens strict de la réglementation, mais on est dans
le domaine de la niche quand même.
Pensez qu'on va faire 3 millions de revenus dans sept ans, on sera pas un
joueur qui va empêcher personne de venir dans ce marché ci, mais je pense que ce
qu'on va avoir fait, ce qu'on va avoir contribué à créer un créneau, à stimuler
le marché, à espérons influencer un tout petit peu le nouvel environnement des
gens pour leur offrir un produit fait par eux, pour eux qui les concerne, ça va
perturber le marché de façon importante d'aucune façon.
2907 Alors, on dérangera pas
les joueurs qui sont dans le marché actuel, ça c'est
clair.
2908 M. DESORMIERS: Si je pourrais apporter un élément
d'information pertinent, je crois, les 18‑34 ont dit souvent qu'ils consomment
moins de radio, et c'est vrai.
Quand on regarde le marché de Québec, évidemment avec le genre de format
qu'il y avait dans les dernières années, les 18‑34 consommaient plus de radio à
Québec que dans l'ensemble du Québec. On parlait de 21,3 heures, donc qui
consommaient 10 pour cent de plus de radio ici parce qu'il y avait une offre,
parce qu'il y avait des stations qui permettaient de bien les
servir.
2909 Lors du dernier sondage
d'automne, la consommation moyenne des 18‑34 a plongé de 15 pour cent, donc, de
21,3 à 18,1.
2910 Ça, je pense que c'est
une illustration que quand on a la bonne formule, la bonne offre finalement, que
ce marché‑là des 18‑34, même si on sait que technologiquement, c'est un marché
challengé, il y a beaucoup d'autres façons de les atteindre ou de consommer de
la musique.
2911 On voit qu'il y a
probablement moyen de refaire grimper dans une certaine mesure la consommation
radio de ce groupe cible‑là.
2912 CONSEILLÈRE
PENNEFATHER: Merci beaucoup. C'est toutes mes questions. Merci, Monsieur le président. Merci, Messieurs,
Dames.
2913 LE PRÉSIDENT: Merci. Je pense que Mme Noël a une
question.
2914 CONSEILLÈRE
NO'L: Je voudrais jute revenir un petit peu en
arrière quand Mme Pennefather vous a demandé, Monsieur Brière, l'impact, si on
ne vous accordait pas la station de jazz et si on vous accordait cette demande
ci, vous avez répondu que ça serait un obstacle mais ça serait surmontable, si
je résume un peu votre pensée.
2915 Si on ne vous accordait
que la station de jazz et qu'on ne vous accordait pas les demandes que vous nous
faites dans le présent dossier, c'est‑à‑dire la modification technique et la
possibilité d'aller vendre de la publicité dans le marché de Québec, quel serait
l'impact sur votre plan d'affaires de CKNU?
2916 M. BRIERE: A sa face même, ça le mettrait en péril,
ça crée une situation ‑‑
2917 CONSEILLÈRE
NO'L: Maintenant, vous nous avez dit que 70
pour cent de vos heures d'écoute provenaient du marché de Québec, historiquement
provenaient du marché de Québec. Est‑ce que vous pouvez attribuer à un phénomène
particulier le fait que ces heures d'écoute‑là vous provenaient du marché de
Québec ou est‑ce que c'était mesurable le matin, pour être plus
précis?
2918 M. BRIERE: Non, ça se mesurait une bonne partie de
la journée puisque l'animateur vedette est en ondes le matin, le midi puis le
soir.
2919 CONSEILLÈRE
NO'L: D'accord, je pensais qu'il était en
ondes seulement le matin.
2920 M. BRIERE: Alors, vous comprendrez que l'impact est
encore beaucoup plus grand. Mais en
même temps, c'est un peu normal parce qu'encore une fois, je pense qu'il faut,
quand on se promène dans le marché, moi, je viens de la région du Saguenay. Je passe souvent ici. Je suis passé du temps ici étant plus
jeune, j'ai vécu une partie de mon temps à Québec aussi d'ailleurs. Il n'y a pas de distance dans ces
marchés‑là et donc, l'écoute de l'un embarque sur l'écoute de
l'autre.
2921 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que vous pouvez nous dire, et je
sais que vous n'avez pas, vous n'avez certainement pas de publicité dans le
marché de Québec, mais est‑ce que les annonceurs de Québec avaient la
possibilité de vous offrir leurs dollars publicitaires ou enfin sous l'ancienne
administration et est‑ce que ça s'est fait et est‑ce que ça représentait une
part importante des revenus de la station CKNU?
2922 M. BRIERE: Je ne saurais répondre pour l'ancien
propriétaire puisque je n'étais pas là, mais ‑‑
2923 CONSEILLÈRE NOËL: Vous avez dû voir les états financiers
lorsque vous avez acheté.
2924 M. BRIERE: Mais justement ce que j'allais dire,
mais à mon avis, il y a une partie très importante des revenus. C'est mathématique. Tu ne peux pas faire
ce revenu‑là avec 16 parts de marché dans Donnacona puis croire que tu vas
rendre autant d'argent en publicité.
Il faut que ça vienne de quelque part. Si ça ne vient pas de Donnacona,
probablement que ça vient de Québec.
2925 CONSEILLÈRE NOËL: Et depuis que vous avez complété la
transaction au mois de janvier, pouvez‑vous nous dire si ces revenus‑là sont
encore au rendez‑vous?
2926 M. BRIERE: Pas du tout. Ça ne va pas très bien. On vit avec cette situation‑là parce
qu'on le savait. On a pris ça, on a
pris ce risque‑là. On est
conscient, on est conscient du risque.
On a acheté une station de radio, donc on a pris des
risques.
2927 Nous, on pense qu'on a
un bon projet mais la réponse, c'est qu'aujourd'hui, très honnêtement, 80 à 85
pour cent des revenus sont disparus, fondus comme neige dans les prochains
jours.
2928 CONSEILLÈRE NOËL: Au soleil.
2929 M. BRIERE: Puisque le printemps approche. Il est
arrivé mais il n'est pas encore arrivé.
2930 CONSEILLÈRE NOËL: Vous me dites que des revenus de 2005 à
l'heure actuelle, 80‑85 pour cent de ces revenus‑là sont
disparus.
2931 M. BRIERE:
Absolument.
2932 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie. C'était mes
questions.
2933 MME COTÉ: Peut‑être juste une précision au niveau
de la question que vous avez posée à savoir les trois quarts des heures d'écoute
de la station ancien modèle provenaient de Québec mais la station revitalisée,
même en visant des jeunes, avec un cadre de cible de 18‑24, les heures d'écoute
vont provenir majoritairement de Québec aussi parce que c'est le poids
démographique.
2934 Les jeunes, il y en a à
Donnacona évidemment, mais il y en a trois fois moins qu'à
Québec.
2935 CONSEILLÈRE NOËL: A l'heure actuelle, ça ne s'est pas, le
transfert ne s'est pas fait.
2936 MME COTÉ: Non, le transfert n'est pas fait, mais
si c'était le sens de votre question, le poids démographique va rester le
même. La proximité des marchés puis
la communauté d'intérêt demeure, malgré les
formats.
2937 CONSEILLÈRE NOËL: Pouvez‑vous juste me préciser une petite
chose? A l'heure actuelle, en
voiture, est‑ce que la station de Donnacona est captée relativement facilement
jusqu'au moins dans la banlieue ouest de Québec?
2938 M. BEAUDOIN: Je répondrais à ça qu'à partir de
Loretteville, ça devient un peu compliqué de recevoir un signal de
qualité.
2939 CONSEILLÈRE NOËL: Loretteville, c'est près de
l'aéroport
2940 M. BEAUDOIN: Oui, autour de l'aéroport, puis à partir
de Sainte‑Foy, c'est vraiment difficile.
2941 CONSEILLÈRE NOËL: Il faut aimer
beaucoup.
2942 M. BEAUDOIN: Il faut aimer beaucoup, il faut avoir un
bon radio.
2943 CONSEILLÈRE NOËL: Merci. Ce sont mes
questions.
2944 LE PRÉSIDENT: Merci. Monsieur Arpin.
2945 CONSEILLER ARPIN: Dans la foulée de la question de Madame
Noël, quel serait l'impact pour Radio Nord et CKNU, de la décision du Conseil de
ne pas autoriser le déménagement mais de vous autoriser à solliciter de la
publicité dans le marché de Québec?
2946 M. BRIERE: Vous dites
si?
2947 CONSEILLER ARPIN: On ne vous autoriserait pas de déménager
votre site de Portneuf au Mont Bélair mais on vous autoriserait, on lèverait la
condition de licence qui vous empêche actuellement de solliciter de la publicité
dans le marché de Québec?
2948 M. BRIERE: Ça n'empêchera pas les stations de
Québec de venir dans le marché de ‑‑
2949 CONSEILLER ARPIN: Non, mais vous pourriez venir
solliciter.
2950 M. BRIERE: On va être dans une situation, je
comprends ce que vous dites, Monsieur Arpin, mais en même temps, c'est pas un
bon deal. C'est‑à‑dire qu'on se retrouve avec, on va jouer avec 10 stations
équipées pour aller en avant, pas à peu près, là. Puis nous autres, c'est vrai qu'on peut
rentrer dans le marché de Québec mais qu'est‑ce qu'on va avoir à
offrir?
2951 Un marché de toute
façon, il contrôle déjà aujourd'hui à 75 pour cent. By the way, je suis déjà là. De quoi tu
te plains? Alors, ça m'apparaît pas
une bonne idée mais écoutez.
2952 CONSEILLER ARPIN: Dans la même foulée, on a parlé tantôt
du réémetteur à Sainte‑Croix‑de‑Lotbinière. Est‑ce que ça ne vous donnerait pas un
avantage sur les autres concurrents?
On vous autorise à déménager à Québec et vous voulez maintenir votre
réémetteur à Sainte‑Croix pour couvrir Donnacona. Est‑ce que ça vous donnerait un avantage
sur les compétiteurs de Québec qui ont déjà 74 pour cent du marché de Portneuf
d'avoir ce réémetteur‑là?
2953 M. BRIERE: Un réémetteur, non. La couverture, tout
ce que ça nous permet de faire, c'est d'assurer une meilleure couverture pour la
région.
2954 CONSEILLER ARPIN: De Donnacona.
2955 M. BRIERE: Oui.
2956 CONSEILLER ARPIN: C'est une cuvette.
2957 M. BRIERE: Oui.
2958 CONSEILLER ARPIN: Mais à partir du moment où actuellement,
les stations de Québec rentrent bien à Donnacona ou c'est, je parle de Donnacona
même.
2959 M. BRIERE: Oui, oui. CHOI est presque à Drummondville,
disons.
2960 CONSEILLER ARPIN: Oui, d'accord mais donc dans Donnacona,
ils sont bien perçus.
2961 M. BRIERE: Oui.
2962 CONSEILLER ARPIN: Or, pourquoi auriez‑vous besoin de
réémetteurs pour couvrir Donnacona? Vous le couvririez en
double?
2963 M. BRIERE: Non, pas du tout parce que je pense
qu'on a besoin de ce réémetteur‑là pour ‑‑
2964 CONSEILLER ARPIN:
Actuellement.
2965 M. BRIERE: Oui, mais dans la prochaine, même en
étant sur le Mont Bélair.
2966 Guy, pourrait
peut‑être ‑‑
2967 M. BEAUDOIN: Géographiquement parlent évidemment,
Donnacona, c'est comme une cuvette effectivement au niveau de topologie. De façon à assurer une couverture de la
ville de Donnacona, on a besoin du réémetteur.
2968 On parle de 50
watts. On parle pas
de.
2969 CONSEILLER ARPIN: Oui, oui, je
comprends.
2970 M. BEAUDOIN: On ne parle pas de gros chiffres,
là.
2971 CONSEILLER ARPIN: Je comprends, mais les autres stations
de Québec couvrent Donnacona présentement, à partir du Mont Bélair. Est‑ce qu'il couvre la cuvette comme il
faut?
2972 M. BEAUDOIN: La cuvette, je pense qu'il y a certains
endroits qu'il y a des points où il y a des difficultés de
réception.
2973 M. BRIERE: Mais ces gens‑là pourraient faire une
demande pour le couvrir, mais on s'arrêtera pas à ça.
2974 CONSEILLER ARPIN: Non, non, c'est juste pour notre
dossier.
2975 M. BEAUDOIN: On comprend votre
question.
2976 CONSEILLER ARPIN: C'est tout, Monsieur le
président.
2977 LE PRÉSIDENT: Merci. La conseillère juridique, s'il vous
plaît.
2978 Me LAGACÉ: Alors, deux questions. Dans votre mémoire complémentaire, vous
avez indiqué que vous seriez prêt à maintenir un niveau de 45 pour cent de
pièces musicales canadiennes.
2979 M. BRIERE: Absolument.
2980 Me LAGACÉ: Et vous avez confirmé par la suite que
vous seriez prêt à le maintenir pour condition de licence.
2981 M. BRIERE: Certainement,
Madame.
2982 Me LAGACÉ: Est‑ce que dans ce cas‑ci, votre
condition de licence, vous seriez prêt à maintenir le niveau autant pour la
période de 6 à 18 heures du lundi au vendredi que pour la période qui s'étend
sur la semaine de radiodiffusion?
2983 M. BANVILLE:
Absolument.
2984 Me LAGACÉ: Merci. Durant le questionnement par Madame
Pennefather, vous avez indiqué que vous étiez prêt à fournir une proposition
concernant votre engagement à garantir que la population de Donnacona
continuerait d'être desservie.
2985 Alors, est‑ce que vous
avez une idée de quand vous seriez ‑‑
2986 M. BRIERE: Aujourd'hui. Merci de me donner l'ordre
et ça va être fait aujourd'hui.
2987 Me LAGACÉ: D'ici la fin de la
journée?
2988 M. BRIERE: Mais oui,
absolument.
2989 Me LAGACÉ: Ça vous va?
2990 M. BRIERE: Ça vous convient?
2991 Me LAGACÉ: Merci.
2992 M. BRIERE: On va le faire avec plaisir,
Madame. Merci
beaucoup.
2993 LE PRÉSIDENT: Très bien.
2994 On va maintenant
prendre une pause jusqu'à 1h30. On
revient à 13h30.
2995 At 1:30 we will
resume.
‑‑‑ Suspension à 1208 / Upon
recessing at 1208
‑‑‑ Reprise à 1342 / Upon
resuming at 1342
2996 LE PRÉSIDENT: Order, please. Alors, s'il vous plaît.
Madame la secrétaire.
2997 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
président.
2998 Nous entendrons
maintenant l'article 8 à l'ordre du jour, qui est une demande présentée par
Radio Charlesbourg/Haute‑Saint‑Charles en vue de modifier la licence de
l'entreprise de programmation de radio FM communautaire de langue française de
type B CIMI‑FM Québec, secteur Charlesbourg.
2999 La titulaire propose de
modifier la licence en changeant la fréquence de 103,7 MHz, canal 279A1, à 106,9
MHz, canal 295B1.
3000 La titulaire propose
également de modifier le périmètre de rayonnement autorisé en augmentant la
puissance apparente rayonnée de 20 watts à une puissance apparente rayonnée
moyenne de 4 120 watts, en augmentant la hauteur de l'antenne et en déplaçant
l'émetteur d'environ 5 kilomètres au Mont Reine‑Malouin à Charlesbourg,
puissance apparente rayonnée maximale de 6 550 watts/hauteur de l'antenne de
192,2 mètres.
3001 Le périmètre de
rayonnement autorisé sera élargi de façon appréciable en raison de
l'augmentation de puissance proposée, de l'augmentation de la hauteur de
l'antenne et du déplacement de l'émetteur.
3002 Les changements
proposés aux paramètres techniques déplaceront le périmètre de rayonnement de la
station qui, par conséquent, englobera la ville de Québec. La station pourrait
être considérée comme une station desservant le marché de Québec, y compris
Charlesbourg.
3003 Le Conseil souligne
qu'un certain nombre de plaintes ont été déposées au Conseil concernant le
contenu verbal de certaines émissions. Ces plaintes soulèvent des préoccupations
et le Conseil pourrait discuter de celles‑ci à l'audience.
3004 M. Stéphane Tremblay
comparaît pour la requérante. Il
nous présentera ses collègues après quoi vous aurez 20 minutes pour votre
présentation.
3005 Monsieur
Tremblay.
*PRÉSENTATION /
PRESENTATION
3006 M. TREMBLAY: Merci.
3007 Monsieur le président,
Monsieur le vice‑président, Mesdames les conseillères et conseillers, je suis
président du conseil d'administration de la station CIMI‑FM 103,7. Je pourrais même dire que j'ai participé
aussi à sa fondation avec trois autres jeunes adultes de Québec, entres autres
M. Dominique Tessier, qui est avec nous ici à ma gauche, qui a été aussi
longtemps jusqu'à tout récemment directeur des programmes, en tout cas aussi
homme à tout faire, je parle d'administration
communautaire.
3008 Je suis aussi en
compagnie de M. Stéphane Beaudoin, à ma gauche, qui est bénévole, membre du
conseil d'administration, mais aussi artisan, donc participe aussi à la
programmation.
3009 Moi également, j'ai le
privilège d'y participer à cette programmation‑là de façon modeste. Donc, comme vous pouvez voir, notre
participation ne se limite pas à l'administration de la station mais aussi sont
partie prenante de la programmation de la station.
3010 Donc, la présentation
de CIMI‑FM, la présentation aujourd'hui touchera plusieurs aspects de la réalité
de CIMI‑FM comme station communautaire oeuvrant pour les citoyens de la ville de
Québec.
3011 Vous comprendrez que la
presque totalité des ressources humaines tant au niveau administratif que
radiophonique donnent de leur temps bénévolement par passion de la radio et par
souci d'offrir un service complémentaire en terme de programmation
radio.
3012 Nous croyons important
de vous rappeler que CIMI‑FM a fait une demande auprès des autorités du CRTC en
octobre 2004 pour avoir l'autorisation de modifier sa capacité technique
d'émettre avec une puissance raisonnable sur le 106,9
FM.
3013 Aujourd'hui, nous
réitérons cette demande en souhaitant que vous, commissaires, conseillers du
CRTC, soyez pleinement conscients que la survie de CIMI‑FM passe par votre
consentement à notre demande d'augmentation de puissance.
3014 CIMI‑FM est autorisée à
diffuser avec 20 watts de puissance. Nous sommes sans aucun doute la station
avec la plus faible capacité d'émettre de la ville de Québec. Nous avons atteint
la limite comme artisans bénévoles d'opérer une station radio où nos auditeurs
et nos commanditaires se voient contraints à ne pas pouvoir capter la station en
plein cour de l'arrondissement de Charlesbourg, du nord de la ville, et de la
ville même de Québec.
3015 Régulièrement, selon la
température, la station CIMI‑FM 103,7 se trouve à disparaître des ondes de
Québec pour laisse la place au FM 103,7 de
Rivière‑du‑Loup.
3016 Oui, vous avez bien
entendu, une station de Rivière‑du‑Loup, à plus de deux heures 30 de distance de
Québec empêche CIMI‑FM de diffuser convenablement pour son
auditoire.
3017 Cette situation, vous
en conviendrez, est plutôt frustrante et la solution réside sans aucun doute
dans notre demande pour obtenir le 106,9 FM.
3018 Nous pensons avoir
démontré énormément de patience puisque cette demande est à l'étude par le
personnel du CRTC depuis plus de 16 mois.
Nous croyons que ce délai ne peut être justifié considérant que tout
dernièrement, le CRTC a autorisé en quelques semaines la vente de la station
CKNU Donnacona et par le fait même, plusieurs artisans de la radio ont perdu
leur emploi.
3019 Pourquoi aujourd'hui
devrions‑nous avoir confiance au CRTC d'avoir la moindre opportunité de recevoir
l'autorisation à notre demande quand pendant 16 longs mois, nous avons
pratiquement été ignorés par ce CRTC?
Aucune réponse, report d'audience, lettre contenant des questions qui,
selon nous, n'ont rien à avoir avec notre capacité d'émettre
raisonnablement.
3020 Voilà où nous en sommes
aujourd'hui avec notre niveau de confiance vis‑à‑vis le CRTC à résoudre notre
problème technique de puissance.
3021 Maintenant, parlons de
la programmation de CIMI‑FM et de son mandat
communautaire.
3022 CIMI‑FM respecte
pleinement son mandat communautaire, ce que semble mettre en doute le personnel
du CRTC et quelques organisations de différents milieux. Nous avons depuis nos
débuts diffusé des centaines d'heures de produits locaux tels que chroniques
communautaires, émissions sur des thèmes variés comme la santé, les jeunes, les
groupes de la relève, le sport amateur local, la culture, la religion, la
politique, l'économie, la musique alternative, et évidemment j'en
oublie.
3023 Nous voulons maintenir
et améliorer cette programmation locale et communautaire pour nos concitoyens de
Québec. Nous avons à CIMI‑FM reçu
et supporté des dizaines et des dizaines de jeunes artisans de radio en devenu
qui ont réussi par la suite à se dénicher des emplois dans le milieu
radiophonique de Québec et en région.
Nous sommes fiers d'avoir participé à leur formation radio et nous
voulons maintenir et accentuer ce volet de notre mandat
communautaire.
3024 Nous avons à CIMI‑FM
depuis près de deux ans une émission hebdomadaire co‑animée par des jeunes de 12
à 17 ans. Nous souhaitons cette
initiative où les plus jeunes expriment leurs idées, leurs intérêts, partagent
leur vision de la société. Nous croyons au mandat communautaire de
CIMI‑FM.
3025 Aidez‑nous à pouvoir
mieux faire en nous donnant les moyens techniques pour financer correctement
l'encadrement de CIMI‑FM.
3026 Nous avons reçu
plusieurs dizaines d'organismes communautaires dans le cadre de notre
programmation sans compter la diffusion de centaines de communiqués provenant de
ceux‑ci. Ces services rendus aux
citoyens de Québec sont gratuits et démontrent notre responsabilité face au
mandat communautaire de la station.
3027 Nous recevons presque à
chaque semaine en studio des groupes de musiciens de la relève pour promouvoir
l'émergence des talents locaux pour Québec. Nous avons produit des spectacles de
cette relève musicale. Nous avons
dans les formats musicaux de notre programmation une place importante pour cette
relève.
3028 CIMI‑FM est écoutée des
jeunes parce qu'elle est à l'écoute de leurs intérêts. CIMI‑FM fait également découvrir à son
auditoire des styles différents de musique alternative on the
ground.
3029 Comment pouvons‑nous
promouvoir cette relève si l'auditoire ne peut nous capter sur sa radio ou qu'au
moindre changement de température, il se trouve à entendre une radio de
Rivière‑du‑Loup?
3030 CIMI‑FM a été fondée
par des jeunes passionnés de la radio.
Elle est administrée par des bénévoles de Québec, tous aussi animés par
cette passion. Ces artisans
bénévoles, pour la grande majorité, et si peu rémunérés pour quelques‑uns,
ceux‑là qui permettent à cette programmation de CIMI‑FM d'exister ne comprennent
pas les raisons pour lesquelles le CRTC n'a toujours pas répondu à cette demande
depuis 16 mois.
3031 Cette situation demeure
encore aujourd'hui très nébuleuse et apporte son lot de questions sans
réponses.
3032 Revenons sur
l'implication d'une décision favorable à CIMI‑FM, à la demande de modification
technique.
3033 Les résultats d'une
décision favorable à CIMI‑FM permettra premièrement de garantir à l'auditoire de
Québec une station 100 pour cent gérée et opérée par des citoyens de
Québec.
3034 Deuxièmement, de
permettre à CIMI‑FM d'embaucher les ressources humaines nécessaires pour
réaliser un encadrement adéquat du contenu de la programmation et une
supervision étroite des artisans bénévoles et rémunérés de la
station.
3035 Troisièmement, de
permettre à CIMI‑FM de rejoindre l'auditoire de Québec pour qui cette station
communautaire a été fondée.
3036 Quatrièmement, de
garantir aux artisans de la radio, qu'ils soient de la relève et aux autres, que
100 pour cent des revenus et des profits seront réinvestis dans la station
CIMI‑FM et au développement de talent. La charte à but non lucratif de la
station protège cette garantie.
3037 Cinquièmement,
l'autorisation du CRTC à la demande de CIMI‑FM aura peu d'effets sur le marché
publicitaire de Québec étant donné son mandat communautaire et surtout aux
capacités illimitées des groupes comme Corus, Astral, Cogeco et Radio Nord à
vendre leur publicité aux commerçants de Québec.
3038 Ces différentes
entreprises médiatiques sont toutes déjà présentes dans le marché de Québec et
se partagent pratiquement la totalité des revenus publicitaires
radiophoniques.
3039 Ne serait‑il pas
intéressant pour la population de Québec d'avoir un poste de radio communautaire
ayant des ressources suffisantes permettant de leur offrir un produit de plus
grande qualité?
3040 Sixièmement,
l'augmentation de puissance demandée par CIMI‑FM, si accordée par le CRTC,
offrira l'occasion aux gens d'affaires de Québec qui font confiance à CIMI‑FM
d'être entendus correctement par la clientèle qu'ils sollicitent. Présentement,
il est excessivement difficile pour CIMI‑FM de solliciter les gens d'affaires de
Québec étant donné la faible puissance de l'antenne.
3041 Bien évidemment, nous
constatons le problème qu'occasionne notre faible puissance d'antenne depuis
pratiquement les débuts de la station CIMI‑FM en août 2001. Toutefois, sans nous
décourager, nous avons trouvé l'énergie et le financement pour l'étude technique
et les partenaires pour réaliser éventuellement les modifications techniques que
nous souhaitons, et cela trois ans plus tard.
3042 Nous étions loin de
penser que 16 mois après notre demande, nous serions toujours sans réponse du
CRTC. CIMI‑FM a été lourdement
pénalisée par ces délais d'attente, subi plusieurs départs d'artisans de radio
et solutionné difficilement les problèmes pour boucler le budget des dernières
années.
3043 Les conséquences d'un
éventuel refus de la demande de modification technique par le CRTC vont
condamner CIMI‑FM à vivoter et nous ne pourrons envisager aucun développement à
court terme de la station.
3044 En terminant, nous vous
rappelons que seule la demande de CIMI‑FM garantit aux citoyens de Québec une
station 100 pour cent Québec, autant dans sa gestion que dans sa
programmation.
3045
Merci.
3046 LE PRÉSIDENT: Merci. Monsieur Arpin.
3047 CONSEILLER ARPIN: Merci, Monsieur le
président.
3048 Mon programme de
questions va couvrir les aspects suivants:
la qualité technique du service actuel et ses limites, vous en avez déjà
glissé une mot dans votre présentation orale mais on va quand même y revenir; la
modification technique proposée et son impact sur le service aux communautés
actuellement desservies; les coûts de la transition et leur
financement.
3049 Nous parlerons
également de la programmation proposée et de son impact sur les stations
communautaires présentes, c'est‑à‑dire CKRL et CKIA; de vos projets quant à
l'information locale et la couverture de l'Assemblée nationale; vos engagements
en matière de développement canadien.
3050 Nous toucherons
également vos projections financières et les impacts de ces dernières sur
l'ensemble du marché radiophonique de Québec.
3051 Finalement, nous vous
demanderons vos commentaires suite à une plainte de l'Université Laval du 3
novembre 2004, plainte à laquelle nous n'avons jamais eu votre
réponse.
3052 Quant aux autres
plaintes, elles ont déjà été répondues et vos réponses sont déjà au dossier
public et je n'ai pas l'intention d'y revenir.
3053 Dans votre demande
originale, et la licence d'ailleurs vous fut attribuée en mars 2001, vous
proposiez de desservir Charlesbourg ainsi que les communautés de Lac Beauport,
Stoneham, Tewkesbury, Lac‑Saint‑Charles, Sainte‑Brigitte‑de‑Laval, Lac Delage et
quelques autres localités.
3054 Dans votre présentation
d'aujourd'hui, vous vous dites que vous desservez le marché métropolitain de
Québec et j'essaie de réconcilier le mandat original que vous aviez et votre
prétention que la licence que vous avez, c'est pour desservir le marché du
Québec métropolitain.
3055 Je ne sais pas quel
commentaire que vous pouvez me fournir à ce stade‑ci.
3056 M. TREMBLAY: A votre première question, en lien avec
effectivement la station de CIMI‑FM a été créée essentiellement au tout début,
je dis au tout début parce qu'évidemment, il y a eu des modifications entres
autres en terme de fusion de la ville de Québec, que vous
connaissez.
3057 Le mandat premier était
de couvrir Charlesbourg et la Haute‑Saint‑Charles, donc le nord du
territoire. Mais même ce
territoire‑là, qui est Charlesbourg, qui est pratiquement au centre‑ville de
Québec ‑‑ je pense que vous connaissez l'arrondissement Charlesbourg qui
est quand même assez vaste ‑‑ est mal servi par le 20 watts que CIMI‑FM a
présentement et au niveau du nord, c'est sûr que cette couverture‑là est
pratiquement pas pour dire inexistante mais excessivement
difficile.
3058 Mais effectivement,
dans notre demande de modification technique, on est conscient que ce que nous
demandons va permettre à la station CIMI‑FM de rayonner sur l'ensemble de la
ville de Québec.
3059 Et cela, je pense que
c'est tout à fait légitime de proposer cette modification technique‑là puisque
couvrir le nord du territoire et l'arrondissement de Charlesbourg sans couvrir
le reste des arrondissements de Québec devient particulièrement difficile et
tout à fait incohérent et illogique.
3060 CONSEILLER ARPIN: Cependant, et puis on en discutera un
peu plus tard, mais il y a déjà des stations de radio communautaire dans le même
marché. Donc, vous vous proposez de
devenir essentiellement des concurrents des stations communautaires existantes
qui, elles, ont déjà le mandat de desservir le Québec
métropolitain.
3061 M. TREMBLAY: Je ne crois pas que les stations
communautaires soient en concurrence une envers les autres. C'est pas notre attitude, je crois, à
CIMI‑FM d'avoir cette prétention‑là.
C'est clair que les stations comme CKRL ou même la station universitaire
CHYZ, entres autres pour prendre ces exemples‑là, couvrent Québec, la ville de
Québec, et ne sont pas confinées à un secteur particulier comme l'Université
Laval ou juste son département, va beaucoup au‑delà de la cité universitaire,
tout comme CKRL va au‑delà de l'arrondissement de Québec. Et c'est tout à fait
normal.
3062 On ne voit pas ça comme
un compétiteur puisqu'on a des services complémentaires et je crois que déjà
CKRL a montré sa viabilité depuis une trentaine d'années et avec un service qui
répond à un auditoire.
3063 L'université aussi avec
ses étudiants, je crois que CIMI‑FM, depuis quatre ou cinq ans, a démontré aussi
qu'elle avait un auditoire et que cet auditoire‑là devrait être respecté à ce
niveau‑là.
3064 CONSEILLER ARPIN: Maintenant, vous avez dit vous‑même que
vous étiez dans le projet initial de CIMI et donc, vous avez participé au
développement du concept d'une station de radio 20 watts pour desservir un
secteur bien précis et vous saviez déjà, puisque vous venez de le dire, que CKRL
a maintenant 30 ans. Donc, à
l'époque, CKRL en avait 25, que CKRL est donc présent dans l'ensemble du grand
Québec.
3065 Or, qu'est‑ce qui fait
qu'aujourd'hui, à l'exception même du problème technique, vous demandiez de
venir desservir l'ensemble du grand marché de Québec?
3066 M. TREMBLAY: Je pense qu'à cette question‑là on a eu
un débat au niveau des membres de la station CIMI‑FM et il y a plusieurs années,
dans ma présentation, j'ai une mention qu'on a constaté rapidement les limites
du 20 watts. Évidemment, ça prenait
pas très, très long pour savoir que le 20 watts était difficile à
rentabiliser.
3067 Mais je pense qu'il y a
des précédents en terme de station communautaire universitaire dans le
développement. Je prends entre autres la station universitaire CHYZ qui a obtenu
quand même 5 000 ou 6 000 watts ça fait quoi, à peine deux ou trois
ans.
3068 Donc, je crois qu'il y
a des précédents à ce niveau‑là.
Donc, c'est possible de commencer avec un wattage qui est bas. Donc, je pense que c'était
légitime. Il y avait une mission
par rapport à ça. On s'était donné
quand même des objectifs mais tout ça a évolué quand même et je pense qu'il faut
penser qu'il faut développer au niveau communautaire et il y a une question
aussi de rentabiliser, d'avoir un minimum de rentabilisation de nos services
comme station communautaire.
3069 D'autres stations l'ont
démontré en faisant des demandes d'augmentation de puissance
aussi.
3070 CONSEILLER ARPIN: Je vais revenir sur la question
technique et de la couverture, et les problèmes de couverture que vous
avez.
3071 Vous avez dit dans une
lettre du mois de juin 2005, vous aviez eu plusieurs plaintes et vous avez fait
plusieurs consultations pour conclure que votre signal était soit faible, voire
nul, voire même absent, et que votre projet cherchait en premier lieu à régler
ce problème et également à rejoindre la ville de
Québec.
3072 Et vous avez spécifié
que vous cherchiez quand même à corriger ce problème‑là. Avez‑vous procédé à des tests de mesure
selon les règles d'Industrie Canada pour déterminer de manière raisonnable les
endroits à l'intérieur de votre desserte actuelle où la qualité du signal ne
rencontre pas les normes?
3073 Parce
qu'habituellement, quand un requérant se présente, autant devant nous qu'à
Industrie Canada, il repose à la même occasion des mesures de champ, de force de
champ pour dire à cet endroit‑là qui est dans mon territoire pré autorisé, qui
est déjà là, on n'a pas la qualité de signal qu'on devrait avoir, selon les
règles établies par Industrie Canada.
3074 Est‑ce que vous avez
procédé à des mesures de cette nature‑là?
3075 M. TREMBLAY: A cette question, je vais demander à M.
Tessier de répondre puis je compléterai.
3076 M. TESSIER: C'est très simple. Notre contour est non
protégé présentement à 20 watts.
Donc, peu importe la station qui va rentrer en interférence ou peu
importe le signal qui soit faible ou qui a de la misère à rentrer à certaines
places, étant donné que le contour est non protégé, la réponse d'Industrie
Canada, c'est allez faire une demande au CRTC pour une augmentation de
puissance.
3077 Et sur le 103,7 c'est
pas possible étant donné des autres fréquences 103,7 qu'il y a à l'entour, on
nuirait à leur contour à eux. Donc,
la question et le pourquoi qu'on a demandé le 106,9, c'est une des raisons
principales.
3078 Le contour est non
protégé. Ça fait que déjà là, on
n'a pas le choix. Les premiers qui
sont arrivés sont là puis prenez ce que vous avez.
3079 CONSEILLER ARPIN: peut‑être que c'est une réponse qui est
valable pour le 103,7 mais on va revenir un petit peu.
3080 M. TESSIER: Mais juste pour vous dire vite, vite de
même, Industrie Canada, les techniciens d'Industrie Canada sont venus nous voir
puis ils ont fait des tests à savoir sur le périmètre, selon notre première
étude qui a été faite sur notre 20 watts, selon eux, c'était convenable mais ils
étaient d'accord à dire que, oui, à des places, le signal est
absent.
3081 Que ce soit dans le
centre de Charlesbourg où on a juste à prendre Lac Beauport, Stoneham,
Tewkesbury, ainsi de suite, ils sont bas, sauf le lac Beauport où on rentre, je
ne peux pas dire convenablement dans le début du Lac Beauport, mais tous les
autres qui s'appellent Lac Delage, Stoneham, Tewkesbury, c'est zéro, foul ball,
il n'y a rien qui passe là. Il y a
des montagnes. C'est le climat nord, en fait. Tout bloque. C'est une des raisons principales pour
l'augmentation.
3082 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce que cette étude‑là a été réalisée
par Industrie Canada?
3083 M. TESSIER: Non, Industrie Canada, moi, j'ai fait un
appel. Eux autres se sont déplacés
puis par après ça, ils nous ont tout simplement dit regardez, on ne peut pas
faire grand‑chose.
3084 CONSEILLER ARPIN: Mais ils ont fait des
mesures.
3085 M. TESSIER: Oui, oui, oui. C'est ça.
3086 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce qu'ils vous ont remis une copie
du rapport?
3087 M. TESSIER: Non, il n'y a aucun rapport qui a été
fait là‑dessus. Oui, oui, ça été
fait à main levée.
3088 M. TREMBLAY: J'aimerais compléter là‑dessus les
propos de mon collègue, Dominique Tessier.
3089 Le 20 watts a été
testé. On a eu une étude technique,
a été acceptée par Industrie Canada à ce moment‑là. Vous avez émis la licence. Donc, tout semblait être dans les normes
correctes. C'est par la suite qu'on
a vu les lacunes de ce 20 watts‑là.
3090 Je pense que c'est pas
trop, sans être un ingénieur à ce niveau‑là je pense que c'est facile de
constater où c'est relativement raisonnable de considérer que 20 watts pour
cette situation géographique‑là, ce territoire‑là, c'était trop modeste à ce
moment‑là.
3091 CONSEILLER ARPIN: Mais personne vous l'avait dit avant de
demander votre licence en 2001?
3092 M. TREMBLAY: Non. Par contre, je veux dire, on ne veut pas
non plus revenir trop loin en arrière là‑dessus. Je pense qu'à ce moment‑là, on
croyait que le 20 watts serait suffisant pour vous couvrir ce territoire‑là qui
est quand même assez vaste, puis M. Tessier l'a mentionné, très
montagneux.
3093 Donc, on n'a pas été
surpris quand même à moment donné. On s'est vite aperçu que c'était très, très
problématique.
3094 C'est aussi le fait que
d'autres stations, entres autres des stations venant du Bas Saint‑Laurent, de
Rivière‑du‑Loup, nous faisaient disparaître finalement des ondes de
Québec.
3095 M. TESSIER: Quand on vous dit que sur des périodes
très nuageuses, quand il pleut, le signal disparaît parce qu'on est une station
faible, c'est un peu plate quand les auditeurs appellent puis la première
question, c'est est‑ce que votre émetteur est sauté? Qu'est‑ce qui est arrivé?
Non, c'est la température.
3096 Ça l'air niaiseux à
dire, mais c'est une réalité, c'est vrai.
3097 CONSEILLER ARPIN: Là, vous avez dit par temps nuageux,
mais est‑ce qu'il y a des périodes dans l'année où c'est plus apparent que
d'autres?
3098 M. TESSIER: Oui, énormément. Ça va surtout aussi avec l'été,
l'été.
3099 M. TREMBLAY: L'été c'est moins
bon.
3100 M. TESSIER: Ça dépend de
l'inclinaison.
3101 M. TREMBLAY: L'hiver, c'est
meilleur.
3102 M. TESSIER: Ça dépend de bien des
choses.
3103 CONSEILLER ARPIN: Parce qu'il y a des feuilles dans les
arbres.
3104 M. TREMBLAY: Oui, la pression atmosphérique
aussi.
3105 CONSEILLER ARPIN: C'est la réponse.
3106 M. TREMBLAY: Vous avez tout à fait
raison.
3107 M. TESSIER: Non, mais ça fait ‑‑ et il y en qui
vont rire ici là, c'est sûr ‑‑ mais oui, c'est une réalité. Les feuilles
dans les arbres bloquent le signal.
3108 M. TREMBLAY: Exactement.
3109 M. TESSIER: Le 20 watts, c'est pas gros. Une ampoule
est plus forte que notre antenne.
3110 CONSEILLER ARPIN: Mais c'est la réalité que vous aviez
choisie antérieurement au dépôt de votre nouveau projet.
3111 Maintenant, avant de
considérer le 106,9 et puis de rayonner sur l'ensemble du Québec métropolitain,
parce que votre signal même de 3 microvolts va couvrir également la rive sud,
avez‑vous regardé d'autres options pour mieux desservir Charlesbourg et
l'arrondissement nord ou le secteur nord?
3112 M. TESSIER: Oui, il y a plusieurs options qui ont
été regardées avec celui qui af ait notre étude technique, Jean Fréchette, de
Sogitech, et celle qui est sortie en premier lieu, c'est le
106,9.
3113 Pourquoi? Un, le coût
des opérations pour l'installation parce qu'il y a un coût après cas s'il y a
acceptation. Ça, c'est une
réalité. C'est lui qui nous
revenait le moins cher.
3114 Les autres étaient
peut‑être aussi un peu compliqués techniquement parlant où il fallait mettre des
réémetteurs un peu partout, qui déjà là augmentaient les coûts
énormément.
3115 On avait pensé au 105,7
mais déjà là, le 105,7 encore là, c'était une question de coût puis
d'installation technique peut‑être un peu trop compliquée.
3116 Le 106,9, selon M.
Fréchette, c'est ce qui lui apparaissait le mieux, question de coût et question
d'installation et de facilité technique.
3117 CONSEILLER ARPIN: Cependant, ça vous donnait la couverture
de l'ensemble du Québec métropolitain.
3118 M. TESSIER: Oui, ça donnait les mêmes
couvertures. En fait, le 106,9, on
aurait pu monter jusqu'à 10 000 watts, selon Industrie
Canada.
3119 Et pourquoi on n'a pas
monté jusqu'à 10 000 watts, c'est parce qu'on aurait peut‑être exagéré un peu et
on a voulu un peu se garder une petite gêne puis on a dit on va demander la
moitié du 10 000. On ne savait pas
ce que ça allait donner au début, le 5 000
watts.
3120 Et une des réalités
aussi à travers tout ça, si vous regardez la carte de rayonnement et si vous
regardez le nord comparativement au sud, en s'en allant vers le fleuve, vous
allez être surpris que le nord, on poigne pratiquement pas. On rentre déjà encore assez mal. Pas énormément, pas aussi mal qu'avant,
mais comparativement à si on regarde en s'en allant vers le fleuve, les
différences sont là.
3121 Et tout ça, c'est à
cause des montagnes. S'il n'y aurait pas eu de montagnes, on aurait fait, on va
demander moins, on va peut‑être moins rayonner sur le Québec métropolitain. On ne rentrera pas dans le coin de la
Beauce, on ne rentrera pas à Lévis, on ne rentrera pas à Portneuf. Ça ne sera pas trop
grave.
3122 Mais là, étant donné
les montagnes qui nous bloquaient, on n'a pas eu le choix d'aller un peu plus
haut au niveau du wattage pour être capable de pénétrer dans ce
secteur‑là.
3123 Sinon, on aurait été
pris de la même façon qu'on est là, c'est‑à‑dire qu'on aurait eu un signal
faible à Lac Beauport, à Stoneham, à Tewkesbury, à Shannon et ainsi de
suite.
3124 M. TREMBLAY: J'aimerais compléter ta réponse,
Dominique.
3125 Là‑dessus, je crois que
pourquoi on n'a pas fait non plus d'études, plus d'études, plus d'études, c'est
une question financière aussi.
L'étude technique, il y a un coût quand même appréciable. Donc, on s'est informé, on a demandé à
des collaborateurs bénévoles qui nous ont pas mal informés quelle serait la
meilleure étude technique possible. C'est pour ça que notre choix s'est arrêté
sur le 106,9.
3126 Et nous croyons que,
aussi, la station communautaire, les gens de l'arrondissement de Charlesbourg et
du nord, on ne peut pas mettre des frontières maintenant aux arrondissements. Je
pense qu'on est rendu, Québec, on parle de la ville de Québec. On ne parle pas non plus de la Beauce
comme telle. On ne parle pas de Charlevoix, même de Portneuf. On parle vraiment de, oui, pouvoir
toucher notre auditoire du nord.
Donc, du Lac‑Saint‑Jean, Stoneham, tout ça, mais évidemment toucher aussi
les gens de Québec parce que les gens de Charlesbourg ne s'arrêtent pas à
Charlesbourg. Ils vivent aussi à Québec. Ils sont aussi à Sainte‑Foy et ils sont
aussi au Lac‑Beauport.
3127 Je pense que pour nous,
il semble raisonnable de demander le 106,9 à cette puissance‑là. On croit que
cette demande‑là est justifiable avec ces
arguments‑là.
3128 CONSEILLER ARPIN: Et donc, c'est ce qui fait que
finalement, votre option technique, selon vous, que c'est la meilleure pour
desservir Charlesbourg et la région du nord et par incidence, ça vous
permettrait de desservir l'ensemble du Québec métropolitain, y compris la rive
sud, et ce qui ferait de vous une station qui aurait un périmètre de desserte
sensiblement équivalent aux autres demandes qu'on a étudiées depuis
hier.
3129 M. TREMBLAY: Effectivement, je crois que c'est pour
ça que notre demande a été placée en concurrence avec les autres stations, les
autres organismes, entreprises qui ont demandé ces
licences‑là.
3130 Mais une station
communautaire peut‑être qui élargit davantage son auditoire, mais effectivement,
je pense qu'aujourd'hui, on est en 2006, c'est tout à fait légitime et
raisonnable parce qu'évidemment les ondes ne s'arrêtent pas à chaque coin de
rue.
3131 M. TESSIER: Et il ne faut pas oublier que tout ça a
été fait aussi en consultant un ingénieur technique que j'ai nommé tantôt, Jean
Fréchette, et qui nous a un peu conduit vers le 106,9. On n'est pas arrivé puis on lui a dit on
veut le 106,9, on le veut à 5 000 watts.
3132 Il a dit regardez, il y
a ça, il y a ça, il y a ça. Il nous
a proposé des différents scénarios que je vous ai montrés tout à l'heure, 92,5,
105,7, 106,9. Il nous les a
pratiquement tous proposés. Il nous
a montré les plus et les moins et selon ce que lui, vers où il nous amenait,
bien on est arrêté sur le 106,9.
3133 CONSEILLER ARPIN: Les finances des stations communautaires
sont très fragiles et les dépenses en immobilisations sont difficiles souvent à
réaliser. Or, dans votre projet, vous n'avez pas indiqué quels seraient les
coûts de votre localisation et les coûts d'installation de vos équipements de
transmission. Je présume que vous
devez quand même avoir une idée de ces coûts‑là et peut‑être qu'on pourrait
élaborer.
3134 Avez‑vous, dans le but
de nous aider à bien comprendre ce que vous avez, comment ce projet‑là va coûter
et comment est‑ce que vous allez le financer? J'aimerais vous entendre
là‑dessus.
3135 M. TESSIER: Disons que pour comment le financer, je
vais laisser aller M. Tremblay pour ça étant donné que je ne fais plus partie
intégrante de la station. Je suis
toujours dans les alentours pareil.
3136 En ce qui concerne le
coût, avec M. Fréchette, avec d'autres personnes aussi qui gravitent à l'entour
de la station, on l'a évalué, tout dépendant des équipements qu'on va aller
chercher, si les équipements vont être des équipements neufs ou usagers parce
que l'usager est aussi à regarder de ce côté‑là, peut graviter dans les
alentours entre 50 000 et 90 000 $.
Ça dépend réellement du style et de la sorte d'équipement qu'on va aller
chercher.
3137 Si on va dans le neuf,
je vous dirais que c'est 90 000 $, ça c'est sûr et certain. Si on va dans l'usager, bien au plus
bas, c'est 50 000, peut‑être 60 000.
3138 M. TREMBLAY: Pour compléter, une centaine de mille
comme investissement. Nous avons
déjà fait certaines représentations auprès de partenaires financiers de Québec,
des entreprises privées qui sont prêtes à investir dans cette station
communautaire de Québec, 100 pour cent Québec parce qu'ils y croient,
finalement. Ils croient en la
relève, ils croient que ça prend une station qui va permettre aux jeunes de
faire leurs débuts au niveau radiophonique et c'est un investissement pour
eux.
3139 Donc, là‑dessus, on
n'aura pas de difficulté à aller chercher ce financement‑là. Déjà, on a des gens qui sont très
ouverts à cette proposition‑là.
3140 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce qu'il y en a qui vous ont fait
des propositions de financement?
3141 M. TREMBLAY: On n'a rien d'écrit proprement dit, mais
on peut l'avoir.
3142 CONSEILLER ARPIN: Ça serait peut‑être intéressant que vous
obteniez des lettres de soutien financier qui nous démontreraient que vous avez
la capacité de faire des investissements aussi significatifs que 100 000
$.
3143 M. TREMBLAY: Si c'est un argument, effectivement, que
vous nous mentionnez qui est important dans votre décision, je crois que c'est
ce que j'entends, c'est certain que pour nous, on va faire le
nécessaire.
3144 CONSEILLER ARPIN: Tous les autres requérants nous ont
déposé avec leur demande une documentation qui fait en sorte que ce soit une
lettre d'institutions financières, que ce soit des engagements, appuyés sur des
états financiers qui nous démontrent la capacité de faire
l'investissement.
3145 Donc, je pense qu'il
faut être capable de mesurer votre projet selon les mêmes critères que les
autres et puis c'était certainement un sujet d'inquiétude plus spécifique pour
les radios communautaires parce qu'on sait que le financement est extrêmement
fragile, que le gouvernement du Québec, qui vous a aidé pendant longtemps, ne
finance plus d'immobilisations. Il
donne des subventions au fonctionnement qui sont relativement limitées. Et c'est
vrai pour l'ensemble des radios communautaires et c'est pas juste spécifique à
vous.
3146 Donc, je pense que pour
nous, c'est assez important de voir que vous avez la capacité financière pour
faire l'investissement que vous vous proposez de faire.
3147 M. TREMBLAY: On va faire le nécessaire pour
transmettre ces garanties‑là.
3148 CONSEILLER ARPIN: Dans la demande, il y a une lettre
d'Action solution radio qui est signée par un M. Cadotte et qui serait le
fournisseur de votre tour.
3149 M. TREMBLAY: Oui.
3150 CONSEILLER ARPIN: Et qui dit que quand même, avant de
procéder à l'implantation, il devra procéder à une étude de capacité de la
tour. Est‑ce que cette étude‑là a
été réalisée? Et est‑ce qu'elle
permet d'installer une antenne du type de celle que vous voulez
installer?
3151 M. TREMBLAY: Oui, oui. Elle permet, on n'a même pas eu besoin
d'étude, quand je lui ai dit le poids de l'antenne, ça lui prenait juste le
poids de l'antenne pour le savoir de base, puis le poids de l'antenne était
assez bas pour nous mettre en plein dans le haut de la tour et c'était en fin de
compte sa conviction de nous mettre en plein dans le haut de la tour étant donné
il y a une autre montagne qui aurait pu nous cacher.
3152 CONSEILLER ARPIN: D'accord. C'est pour ça que je posais la
question.
3153 Monsieur Tremblay,
quand est‑ce que vous pensez que vous pourriez nous faire remettre des lettres
qui nous démontreraient la capacité financière de CIMI de procéder
à ‑‑?
3154 M. TREMBLAY: Je vais m'engager dans les 30 jours, les
30 prochains jours maximum.
3155 CONSEILLER ARPIN: Pour produire ces
lettres‑là.
3156 M. TREMBLAY: Si le délai est trop long, ça peut être
avant.
3157 CONSEILLER ARPIN: Mais si ça peut être avant, on a
demander avant.
3158 M. TREMBLAY: On va faire, on va y aller très
rapidement.
3159 CONSEILLER ARPIN:
D'accord.
3160 M. TREMBLAY: On va y aller très
rapidement.
3161 CONSEILLER ARPIN: D'accord. Alors, pensez‑y et vous me direz tantôt
ce que vous entendez pas très rapidement.
3162 M. TREMBLAY: D'ici la fin de la semaine, c'est
ça?
3163 CONSEILLER ARPIN: Ça serait l'idéal, c'est sûr, mais je
pourrais quand même vous donner peut‑être dans les premiers jours du mois
d'avril, parce que ça peut peut‑être prendre plus que quelques heures
pour ‑‑
3164 M. TREMBLAY: Le 31 mars, on s'entend
là‑dessus.
3165 CONSEILLER ARPIN: Parfait.
3166 M. TREMBLAY: Merci.
3167 CONSEILLER ARPIN: C'est acquis.
3168 Vous l'avez dit dans
votre présentation orale que si le Conseil refusait votre demande, ça vous
mettrait en situation finalement de vivotement.
3169 Pouvez‑vous nous
décrire de manière plus spécifique c'est quoi l'impact d'un refus de votre
demande?
3170 M. TREMBLAY: L'impact, c'est énorme. Aujourd'hui, on
se présente. Aujourd'hui, c'est une étape essentielle au développement de la
station CIMI‑FM. Quand on dit on va
vivoter, parce que si la demande est refusée, on va demeurer avec 20
watts.
3171 onc, ça veut dire
continuer de perdre des commanditaires ou ne pas trouver de commanditaires,
avoir un minimum de personnel au niveau de la station. Ça diminue de plus en plus. Les salaires aussi sont de plus en plus
bas.
3172 Vous avez vu nos états
financiers. On a de la difficulté à
arriver année après année. Donc, ça
nous condamne finalement, notre licence vient à terme en 2007. Donc, est‑ce qu'il y aura des courageux
comme nous qui allons maintenir le fort encore longtemps, des bénévoles, tout
ça? Je ne le sais pas.
3173 C'est pour ça qu'on dit
on va vivoter si la réponse est négative puis on va peut‑être aussi quitter les
ondes. On va peut‑être devoir dire
on va mettre la clé dans la porte.
3174 Ça serait dommage parce
que ce que la station a amené au niveau entre autres des jeunes talents, la
relève, il y a entre autres des animateurs, des animatrices qui sont sur les
stations de Québec, qui ont passé par les ondes de CIMI‑FM. Il y en a en
région.
3175 On peut en nommer. Il n'y a pas de problème avec ça. On est fier de ça et on a un rôle
communautaire à jouer. On veut
continuer de le jouer, mais au moins avec une antenne
raisonnable.
3176 CONSEILLER ARPIN: Le Conseil ‑‑ c'est un commentaire
que je veux simplement solliciter ‑‑ a toujours eu dans le cas des demandes
de modification à l'intérieur d'un premier terme de licence, une préoccupation
effectivement sur le processus d'intégrité puis d'octroi des
licences.
3177 Beaucoup de licences
ont été attribuées dans un cadre concurrentiel. Quand la licence de CIMI a été attribuée
à la même époque, le Conseil avait étudié des demandes. D'ailleurs, peu de
temps, je crois que vous êtes entré en ondes en 2001, la station de Cogeco,
c'est venu un peu plus tard, parce que je sais que ça s'est fait dans le cadre
d'une audience publique où il n'y a pas eu de
comparution.
3178 Mais malgré tout, le
Conseil, quand il attribue des fréquences puis à l'intérieur de la première
période de licence, s'inquiète de voir des modifications survenir. La
modification que vous proposez, elle est très substantielle et elle fait en
sorte que votre station, vous avez parlé de mutation, vous avez parlé de
développement, mais c'est un développement extrêmement rapide par rapport à
d'autres stations.
3179 Vous avez tantôt parlé
de la station de l'Université Laval mais qui s'est développée au cours des
ans. Je pense à d'autres radios
communautaires dans d'autres marchés, oui, qui ont demandé, ou des stations de
radio de campus, mais qui ont exploité peut‑être leur station pendant 10, 12, 15
ans avant de dire il y a de l'étalement urbain, il y a que la population
étudiante s'est déplacée, le campus est morcelé, il y a d'autres institutions
éducation qui sont venues ‑‑ je vous donne des exemples ‑‑ et on veut
bien les desservir.
3180 Mais tout ça
généralement se fait après au moins une période complète de licence. Or, vous,
vous avez obtenu votre licence en 2001.
Votre renouvellement de licence va survenir au cours de l'année 2008, et
on est aujourd'hui en train d'étudier votre projet d'augmentation de puissance
et c'est un projet très significatif.
3181 Qu'est‑ce que vous avez
à nous dire qui peut nous rassurer que vous n'avez pas utilisé un faux prétexte
pour vous insérer dans le marché puis dire quand on sera là, on viendra puis on
se positionnera plus fort puis on reviendra chercher le
marché?
3182 M. TREMBLAY: Je ne sais pas si je comprends bien
votre question, mais pour CIMI‑FM, l'augmentation de puissance, est‑ce que c'est
trop rapide par rapport aux autres stations communautaires? Il y a cet
élément‑là.
3183 Je crois que si jamais
le CRTC octroie d'autres licences au Québec, que ce soit d'autres compagnies qui
sont présentées aujourd'hui et hier, il y a là comme une opportunité aussi pour
la station communautaire CIMI‑FM parce qu'il y a quand même des délais aussi
pour aussi appliquer, comme vous l'avez mentionné, les changements
techniques.
3184 Donc, il faut penser à
ça aussi. Mais comme organisation
communautaire à but non lucratif, se positionner dans le marché, oui et
non. Effectivement, on veut faire
une radio communautaire intéressante, développer la relève, s'assurer aussi que
nos commanditaires, parce que les stations communautaires vivent aussi de
commanditaires. Vous l'avez
mentionné, les gouvernements se retirent de plus en plus au niveau du
financement des organisations communautaires au niveau de la
radio.
3185 Donc, il faut se
responsabiliser et c'est pour ça qu'on est devant vous aujourd'hui. C'est pour ça qu'il y a 16 mois, on a
déposé une demande de modification technique.
3186 Selon nous, c'est une
puissance raisonnable. Selon nous, avec qui on parle ici, autour de nous, c'est
pour une station communautaire.
3187 La station
universitaire, comme vous l'avez mentionné, CHYZ a quand même obtenu 6 000 watts
après peut‑être une dizaine d'années mais pour nous, on l'a dit, les jeunes, ça
va de plus en plus rapidement.
Donc, on est à la fin de notre licence en 2007. Donc, je pense que le momentum est bon,
l'opportunité est là aussi.
3188 Mais effectivement, on
ne se cache pas qu'on pense qu'on va pouvoir être en mesure de rentabiliser la
station. Rentabiliser, c'est que
les profits ou les revenus vont aller de toute façon à 100 pour cent dans la
station. Puisqu'on est à but non
lucratif, on a un mandat communautaire et on veut promouvoir, améliorer tout
ça.
3189 Améliorer aussi
l'aspect technique, devenir en quelque sorte, améliorer l'aspect académique des
jeunes qui se préparent à faire de la radio au niveau commercial. Et ça, il faut avoir quand même les
moyens. Je pense que les autres les
ont eus, comme CHYZ entre autres.
3190 CKRL s'est pris d'une
autre manière avec 30 ans, au‑delà 30 ans d'expérience de radio. Mais quand même, il faut aller avec des
modèles des fois qui sont différents.
Je pense qu'il n'y a rien de mal dans ce sens‑là.
3191 Et pour nous, CIMI‑FM,
c'est effectivement l'opportunité lors de ces audiences‑là de présenter cette
demande‑là. Mais ça fait quand même
un certain temps qu'on y pense.
Comme on vous l'a mentionné dans notre présentation, ça fait déjà 16
mois.
3192 CONSEILLER ARPIN: Je fais effectivement, la portée de ma
question fait que nous reprochez d'avoir attendu 16 mois. Donc, c'est tout ça qui vient
colorer ‑‑
3193 M. TREMBLAY: Bien, aujourd'hui au moins, j'entends
une partie de la réponse, si je peux me permettre, c'est qu'il y a quand même
des délais que vous, vous donnez dans le sens qui fait partie, si on veut, de la
normalité des choses que nous, nous ne connaissons pas comme simple
bénévoles.
3194 On n'est pas des
professionnels. Vous voyez que
notre équipe est plutôt limitée en terme de présentation et de connaissances
aussi. Là‑dessus, c'est certain
qu'on a encore des croûtes à manger, ça c'est certain.
3195 CONSEILLER ARPIN: On va passer au volet de la
programmation, si vous voulez.
3196 Donc dans votre demande
et dans vos réponses aux questions du Conseil, vous avez indiqué que votre
programmation est et demeurera locale, axée sur la couronne nord de
Québec.
3197 Alors, pouvez‑vous nous
dire, nous donner une brève description de cette programmation et quelles
émissions vous avez présentement et lesquelles seront remplacées pour refléter
votre service élargi?
3198 M. TREMBLAY: Notre programmation présentement, ça va
de cette façon‑là. Du lundi au
vendredi, le matin, on a une émission d'actualité locale, régionale,
communautaire, des gens qui viennent parler aussi. On a un animateur qui est
relativement jeune dans le milieu de la radio. Ça fait deux ans qu'il a fait ses
débuts. Donc, une émission
d'actualité.
3199 En avant‑midi, de 9
heures à 11 heures, ou 9 heures 30 à 11 heures, à une demi‑heure près, on a une
émission qui est davantage un genre de marché aux puces. On demande aux gens, c'est une émission
populaire, une radio communautaire.
3200 Donc, il y a des
chroniques aussi culturelles qui sont mises en ondes, l'émission du midi aussi
où parfois on ouvre les lignes effectivement pour parler aux gens, aux gens de
Québec avec des animateurs de la relève qui sont présentement en
ondes.
3201 En après‑midi, il y a
un retour tout à fait, de la musique francophone aussi en après‑midi. L'émission du
retour.
3202 On essaie de permettre
à la création orale, de permettre aux jeunes d'expérimenter le médium de la
radio tout en leur donnant quand même une orientation.
3203 En soirée, il y a aussi
du sport évidemment. On a du sport local depuis un certain temps qui est en
ondes sur les ondes CIMI‑FM.
3204 Et pour ce qui est de
la soirée, c'est des jeunes qui viennent faire de la radio, au niveau de la
relève, des jeunes du CRTQ, des jeunes du Cap, des jeunes bénévoles qui sont
passionnés de la radio qui viennent faire leur émission.
3205 La fin de semaine aussi
essentiellement, c'est 100 pour cent bénévole, une émission de santé, cuisine,
politique, économie, musique, sports.
On a vraiment un format qui est varié, comme le mandat communautaire nous
le demande.
3206 CONSEILLER ARPIN: Vous dites que vous avez des émissions
de sport. Parlez‑vous de couverture
d'événements sportifs?
3207 M. TREMBLAY: Non, c'est du sport en général, du sport
local. On couvre le hockey senior,
aussi le hockey majeur. C'est
essentiellement ça mais aussi le sport professionnel,
évidemment.
3208 CONSEILLER ARPIN: C'est des équipes de Charlesbourg ou des
équipes de Québec?
3209 M. TREMBLAY: On parle des équipes de
Québec.
3210 CONSEILLER ARPIN: De Québec.
3211 M. TREMBLAY: Parfois de Charlesbourg,
effectivement. Ça peut être du
sport très, très, très, très local, l'arrondissement, mais aussi de
Québec.
3212 Pour nous, Québec,
c'est local.
3213 CONSEILLER ARPIN: Je vois dans votre présentation, vous
nous avez parlé d'émissions de musique pour les 12‑17 et puis vous avez
d'ailleurs parlé d'abondance de ce service‑là et puis des opportunités que ça
offrait de relève musicale et tout.
3214 Où ça se trouve
présentement dans votre grille horaire?
3215 M. TREMBLAY: Je suis très content que vous en parliez
puisque je co‑anime cette émission‑là depuis deux ans avec des jeunes, des
adolescents et adolescentes puisque dans mon métier, je travaille auprès des
adolescents et adolescentes.
3216 C'est le mercredi soir,
de 7 heures à 8 heures 30. Donc,
tous les mercredis soirs, je co‑anime avec des jeunes adolescents, adolescentes,
12 à 17 ans, une émission où les jeunes viennent exprimer leurs idées, préparent
des chroniques qui touchent le milieu scolaire, le milieu artistique, l'école,
la famille, tout ça.
3217 Je vous invite à
l'écouter. C'est très, très
sympathique comme émission.
3218 CONSEILLER ARPIN: C'est ça qui s'appelle
Paradoxe?
3219 M. TREMBLAY: Ça s'appelle Paradoxe puis on a beaucoup
de plaisir à faire ce type d'émission‑là.
3220 Ça permet aux jeunes
d'initier à l'écoute de la radio mais aussi au fait de faire de la radio
aussi.
3221 CONSEILLER ARPIN: Vous avez aussi dit que votre service
élargi, vous vouliez desservir davantage la région de Québec et vous avez dit
que vous aviez perdu plusieurs, vous avez subi plusieurs départs d'artisans de
radio.
3222 Donc ma question vient,
c'est qu'à une époque donnée, CIMI a quand même eu un animateur vedette de
premier plan qui a travaillé chez vous, est‑ce que dans votre service élargi,
vous entendez faire encore appel à des animateurs
vedettes?
3223 M. TREMBLAY: La station CIMI‑FM, est‑ce qu'elle
aurait à faire appel à un animateur vedette? Je vous dirais pourquoi pas? Si un animateur vedette veut faire de la
radio CIMI‑FM, dans la mesure où il respecte les règles, pourquoi pas? On est
une station de radio. Donc, est‑ce qu'on va empêcher aux animateurs et aux
animatrices de radio de faire de la radio?
3224 Mais j'ai dit avec des
conditions. Évidemment, on
n'accepte pas tout le monde qui vient à CIMI‑FM faire de la radio. Évidemment, il y a quand même un
processus d'embauche ou d'acceptation des projets.
3225 CONSEILLER ARPIN: Ça me tente de vous poser la
question.
3226 M. TREMBLAY: Allez‑y.
3227 CONSEILLER ARPIN: Quand vous avez engagé M. Arthur,
avez‑vous eu un processus d'embauche?
‑‑‑ Rires /
Laughter
3228 M. TREMBLAY: Je ne crois pas que notre demande de
modification technique, il y a un lien direct.
3229 CONSEILLER ARPIN: Bien non, effectivement, mais ça m'amène
quand même vers l'avenir. Il y a
d'autres animateurs vedettes dans la région de Québec qui sont aujourd'hui en
chômage ou sur l'Internet, donc accessibles par des moyens
alternatifs.
3230 Est‑ce que vous ne
seriez pas tenté de faire appel à une de ces
personnalités‑là?
3231 M. TREMBLAY: Aujourd'hui, là?
Non.
3232 CONSEILLER ARPIN: Mais demain?
‑‑‑ Rires /
Laughter
3233 M. TREMBLAY: L'avenir, ce n'est pas moi
qui ‑‑
3234 CONSEILLER ARPIN: Ce n'est pas vous qui le
décrivez.
3235 Après l'implantation
de, l'augmentation de puissance, parce que ma question, qui est la question qui
va suivre, c'est comment est‑ce que vous pensez être capable de les
encadrer? Et puis ce n'est pas
tellement pour savoir qui, je ne cherche pas de nom, mais c'est de discuter de
l'encadrement puis éventuellement de discuter avec vous de vos lignes
directrices sur les contenus et puis votre politique de règlement interne qui
concerne les tribunes téléphoniques.
3236 C'est l'essence de ma
question. Alors, peut‑être que vous
l'avez ramassé.
3237 M. TREMBLAY: Absolument. On consent que l'encadrement
de la programmation à CIMI a pu avoir des défaillances parce qu'évidemment, ça
prend des ressources pour encadrer une programmation, des ressources
humaines. Et pour avoir une
ressource humaine d'expérience, parce que je pense que pour encadrer, que ce
soit des jeunes de la relève ou des personnes plus expérimentées, ça prend des
personnes qui ont une certaine expérience ou à tout le moins un début
d'expérience.
3238 Que ce soit en station
communautaire ou en station commerciale, je pense qu'avec des ressources, donc
une augmentation de puissance va nous permettre d'avoir des ressources, va
pouvoir nous permettre d'engager quelques personnes, une, deux, des personnes
qui vont pouvoir justement mieux encadrer, donc on parle de directeur des
programmes, de direction générale, mieux encadrer cette
programmation‑là.
3239 Donc, s'assurer que
notre programmation soit davantage de qualité, respecter davantage les règles si
jamais les règles ne l'ont pas été.
Mais je pense que ça prend un minimum de ressources puisque nous, comme
équipe de bénévoles, des gens avec la passion de la radio, oui, mais de bonne
volonté.
3240 Mais effectivement, on
demeure qu'on ne peut pas suivre entièrement tout ce qui se passe au niveau des
ondes de CIMI‑FM. Pour ça, il faut déléguer nos pouvoirs à des gens de confiance
qui ont aussi une certaine expérience. Mais pour ça, pour les dénicher, pour les
trouver, ça prend des ressources.
3241 Vous dites que vous
avez une politique interne. Vous
avez dit ça d'ailleurs dans une lettre du 9 septembre 2005 que vous aviez des
règlements internes concernant les contenus. Est‑ce que vous avez déposé ces
règlements‑là un jour au Conseil?
3242 CONSEILLER ARPIN: Je ne me souviens pas précisément. Je
sais qu'on a des règlements internes qui sont relativement simples. Évidemment, on ne parle pas de code de
déontologie ou quelque chose comme ça.
On parle de règles de base qui ont été émises par le conseil
d'administration pour le bien évidemment de nos artisans quand ils arrivent en
onde, surtout quand on arrive avec des différentes
émissions.
3243 Donc, c'est cette
structure‑là où les gens s'engagent évidemment à respecter ces règles de
base.
3244 M. TREMBLAY: C'est des règles écrites ou des règles
verbales?
3245 CONSEILLER ARPIN: Je pense qu'il y a des choses écrites,
sous toutes réserves. Si vous me
demandez si on a quelque chose de particulier, il faudrait que je
vérifie.
3246 M. TESSIER: Il y a les règlements généraux de la
station mais tout organisme à but non lucratif a des règlements généraux. Il y a
une partie de ces règles‑là qui sont dictées et d'autres sont plus des règles un
peu plus verbales.
3247 Il ne faut pas oublier
aussi que la majorité des animateurs qui sont à la station sont des animateurs
bénévoles; et Dieu sait seul qu'un peu partout, les bénévoles, c'est pas évident
à contrôler.
3248 Et c'est dur aussi à
contrôler parce que c'est, en même temps la vie de la station, c'est des
employés en même temps qui ne sont pas rémunérés; mais sans eux, on ne serait
pas grand‑chose. Et il ne faut pas
l'oublier.
3249 Et de leur dicter des
règles quand ils sont là pour venir parler à la radio puis pour venir étaler
leurs tripes dans le respect des règles radiophoniques, dans le respect des
règles du CRTC, parce qu'un des documents justement des règles radiophoniques
qui existent, c'est vos règles à vous. Il ne faut pas l'oublier. Et ça, les
bénévoles majoritairement, les animateurs, qu'ils soient vedettes ou non, sont
tous au courant de ces règles‑là de base.
3250 Mais il ne faut pas
oublier que c'est des bénévoles aussi. C'est un peu dur de
leur ‑‑
3251 CONSEILLER ARPIN: Mais l'expérience nous montre des fois
qu'il y en a, dans le feu de l'action, qui semble qui les
oublient.
3252 M. TREMBLAY: Absolument.
3253 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce que vous avez des mécanismes de
rappel?
3254 M. TREMBLAY: Nos mécanismes de rappel, c'est que s'il
y a eu erreur ou s'il y a eu faute commise, évidemment il va y avoir une plainte
quelque part. Je pense qu'on a mentionné qu'on n'en ferait pas mention
aujourd'hui, de ce que j'ai pu comprendre.
3255 CONSEILLER ARPIN: Je ne fais pas l'analyse des
plaintes. Je fais l'analyse des
mécanismes de contrôle.
3256 M. TREMBLAY: C'est ça, exactement, et c'est
exactement dans cette direction‑là que je m'en vais, dans le mécanisme de
contrôle. Pour nous, il est plutôt limité.
Et pourquoi? Je vous
l'explique. Parce que, comme Dominique le mentionnait, il y a une équipe de
bénévoles.
3257 Il y a certaines
personnes qui sont là aussi pour encadrer mais évidemment les ressources étant
insuffisantes, parce que les revenus l'étant aussi, bien il y a comme une cause
à effet, là, à moment donné.
3258 Je pense que dans les
stations radio, qu'ils soient à la radio ou à la télé, qui ont les ressources,
ils ont les ressources aussi de je ne dirais pas contrôler mais à tout le moins
orienter, guider leurs artisans en ondes.
3259 Mais quand on a peu de
moyens, bien il arrive des dérapages parfois,
malheureusement.
3260 CONSEILLER ARPIN: Il n'en demeure pas moins que vous en
avez la responsabilité.
3261 M. TREMBLAY: Absolument.
3262 CONSEILLER ARPIN: Et vous, à titre de président du conseil
d'administration, c'est à vous, on s'attend que ce soit vous qui soyez le
policier.
3263 M. TREMBLAY: Là‑dessus, si je peux vous
répondre.
3264 CONSEILLER ARPIN: Non.
3265 M. TREMBLAY: Ou c'est pas une
question?
3266 CONSEILLER ARPIN: Non, c'était pas une
question.
3267 M. TREMBLAY: D'accord.
3268 CONSEILLER ARPIN: On va en même temps parler, il y a déjà
dans le marché deux stations de radio communautaires. On les a mentionnées toutes les
deux. Je ne parle pas de la station
de campus, mais CKRL et CKIA.
3269 En quoi votre
programmation projetée suite à l'augmentation de puissance sera‑t‑elle distincte
de ces stations?
3270 M. TREMBLAY: Elle est déjà distincte de ces stations,
selon nous. A tout le moins, je ne
pense pas que CKRL ou CKIA se sont plaints que notre programmation, on
dédoublait leur programmation. Je ne pense pas que c'est le
cas.
3271 Je pense que tout le
monde trouve, je ne dirais pas sa niche parce que c'est des formats très, très
différents parce que c'est communautaire, donc c'est très
varié.
3272 Je crois que CKRL a
déjà démontré peut‑être ses orientations davantage au niveau de la culture. Ces
aspects‑là sont très forts chez CKRL.
3273 Nous, ça varie. On
parle d'émissions sportives, on parle d'émissions avec des adolescents, on parle
de ‑‑ c'est très, très varié.
3274 Je pense qu'on est
complémentaire. Parfois, on est
similaire mais parfois, on est complémentaire, mais c'est le lot des stations
communautaires.
3275 C'est sûr que nous, on
essaie d'aller chercher finalement l'intérêt aussi des citoyens de Québec au
niveau de l'auditoire parce qu'on n'en a pas fait mention mais on a entendu les
autres présentations, mais on parle d'une perte d'auditoire pour Québec
importante je pense dans les derniers sondages.
3276 Je pense qu'on a suivi
ça un peu comme vous et il y a une perte d'auditeurs et d'auditrices qui ne sont
plus à la radio. Ça fait qu'à
quelque part, il doit y avoir un besoin.
Il va avoir des gens qui cherchent à quelque part une radio à
entendre.
3277 Peut‑être la station
CIMI‑FM au niveau de radio communautaire peut peut‑être répondre en partie à
cette perte d'auditoire qui a eu lieu à Québec.
3278 CONSEILLER ARPIN: Est‑ce que vous pensez qu'il y a des
synergies possibles à travailler avec les stations de radio communautaires
existantes puis de venir voir s'il y a moyen de s'entendre sur des grilles de
programmation qui sont non concurrentielles de façon à ce que vous soyez pas
tous dans le même créneau au même moment ou est‑ce que c'est impensable et puis
vous êtes trop indépendants un l'autre?
Pas nécessairement vous plus indépendant que les
autres.
3279 M. TREMBLAY: Je ne sais pas en quoi ça
serait ‑‑
3280 CONSEILLER ARPIN: Utile?
3281 M. TREMBLAY: ‑‑ un plus pour l'auditoire de Québec
qu'il y ait un genre de réseautage entre les stations communautaires parce que
déjà, dans une station communautaire, il y a énormément de discussions,
d'échanges, de décisions démocratiques.
C'est un conseil d'administration de 10 ou 11 personnes, un membership
qui peut être de 300, 400, 500 membres.
3282 Déjà là, on consulte
beaucoup de gens. Ça fait que s'il
fallait en plus mettre deux, trois stations communautaires, les décisions
seraient difficiles à prendre au niveau de la grille de programmation, déjà dans
une station communautaire, au niveau de la programmation, c'est déjà quand même
ardu de prendre une orientation parce qu'on prend une décision au niveau
consensuel. Il n'y a pas juste un boss mais bien une équipe qui prenne des
décisions.
3283 Multiplié par trois, ça
risque d'être plus difficile. Mais
quand même, il y a une échange, il y a quand même, on écoute ce que les autres
font, on essaie d'être complémentaire, de trouver quelque chose d'original
aussi.
3284 CONSEILLER ARPIN: On va passer aux
nouvelles.
3285 Je pourrais vous dire,
pour faire un commentaire sur ce que vous venez de dire, que plus on met
d'avocats dans une salle, plus on délibère longtemps. Donc,
c'est ‑‑
3286 M. TREMBLAY: C'est vous qui le
dites.
3287 CONSEILLER ARPIN: Bien oui, mais il sort quand même des
choses.
3288 Mais on va passer quand
même aux nouvelles, si vous voulez. Vous dites dans votre lettre du 20 juin 2005
que vous prévoyez dévouer cinq heures par jour aux nouvelles pour un total de 35
heures par semaine. Alors,
pourriez‑vous nous aider à clarifier ce que vous entendez par nouvelles, parce
que cinq heures de nouvelles, est‑ce que vous faites des nouvelles
continues? Est‑ce qu'il y a cinq
heures de nouvelles uniques par jour à Québec?
3289 On a entendu M.
Coallier nous dire hier qu'il n'y en avait pas tant que
ça.
3290 M. TREMBLAY: Non, je vais laisser Monsieur Tessier
commencer la réponse.
3291 M. TESSIER: Je dirais à M. Coallier qu'on est une
ville, quand même. Il se passe des affaires ici, là. Mais il
faut ‑‑
3292 CONSEILLER ARPIN: Il n'a pas dit qu'il ne se passait
rien.
3293 M. TESSIER: Non, non, non, mais quand même. Cinq heures de nouvelles, c'est versus
les émissions aussi parce qu'un peu comme dans la programmation que je vous ai
donnée, que vous avez avec vous, c'est des émissions d'actualité en tant que
telles.
3294 Dans ces émissions‑là,
la musique est très peu présente. Donc, si on calcule les heures d'émission
exactes.
3295 CONSEILLER ARPIN: De discussion.
3296 M. TESSIER: Oui, c'est
ça.
3297 CONSEILLER ARPIN: Des émissions de discussion que vous
considérez comme des émissions de nouvelles.
3298 M. TESSIER: Parce que c'est sûr que vu que c'est des
émissions d'actualité, bien, ils vont parler de nouvelles, là. Ils ne parleront pas juste de la pluie
puis du beau temps.
3299 CONSEILLER ARPIN: Si je prends le lundi, juste comme
exemple.
3300 M. TESSIER: Oui.
3301 CONSEILLER ARPIN: On ne repassera pas tous les jours de la
semaine, là.
3302 M. TESSIER: Pas de problème.
3303 CONSEILLER ARPIN: Parce qu'on va être ici encore bien
longtemps, mais j'ai pris sur votre grille horaire sur votre site Internet
vendredi dernier. Donc, il devrait
avoir quand même une grille horaire qui était suffisamment à
jour.
3304 Où sont vos émissions
que vous considérez, votre cinq heures quotidien que vous considérez comme étant
des émissions d'information dans un sens très
large?
3305 M. TREMBLAY: Mais on a le matin, c'est certain. Le vendredi, je crois que c'est Tribune
week‑end, l'équipe de Tribune week‑end qui fait trois heures d'émission sur
l'actualité, une équipe de bénévoles.
M. Beaudoin en fait partie. C'est une équipe.
3306 Il y a aussi, sur
l'heure du midi, on a Robbie Moreau qui est là sur l'heure du midi pendant une
heure et demie. Une émission du
retour aussi où il va y avoir de l'actualité. Retour sur la journée et tout ça. Donc, c'est encore au moins un deux
heures certain à ce niveau‑là.
3307 Pardonnez‑moi si je ne
suis pas parfaitement précis, mais parfois il y a des petits ajustements au
niveau d'une station communautaire au niveau de la programmation. C'est pas très rigide. Parfois il y a des ajustements qui sont
faits.
3308 CONSEILLER ARPIN: Donc ça, c'est des émissions qu'on peut
traiter de tribune, d'affaires publiques, de discussions, mais est‑ce que vous
avez des bulletins de nouvelles plus spécifiques, comme on
entend?
3309 M. TREMBLAY: Oui, effectivement, oui. Il y a des bulletins de nouvelles de
façon plus spécifique sur l'actualité locale, entres autres
surtout.
3310 CONSEILLER ARPIN: Ça, ça représente réellement combien de
temps par semaine?
3311 M. TREMBLAY: Je ne sais pas. Moi, je ne peux pas vous le quantifier
précisément.
3312 Je ne sais pas
si ‑‑
3313 M. TESSIER: Si on y va par émission en tant que
telle, on considère qu'on a trois émissions d'actualité. Si je peux inclure
aussi l'émission sportive de ‑‑
3314 CONSEILLER ARPIN: Non, non, je cherche les bulletins de
nouvelles purs et durs, là,faits par un journaliste.
3315 M. TESSIER: Par émission, ça va équivaloir à environ
25 minutes à une demi‑heure, pure et dure.
Ça fait que calculez, on en a pour une heure et demie environ, pure et
dure, là.
3316 CONSEILLER ARPIN: Oui.
3317 M. TESSIER: Pure et dure, c'est ça, une heure et
demie, si on fait de la lecture par lecture.
3318 CONSEILLER ARPIN: Par jour ou par
semaine.
3319 M. TESSIER: Par jour.
3320 CONSEILLER ARPIN: Par jour.
3321 M. TESSIER: Oui, oui.
3322 CONSEILLER ARPIN: Vous avez combien de
journalistes?
3323 M. TESSIER: Une.
3324 CONSEILLER ARPIN: Elle est
occupée.
3325 M. TESSIER: Pas mal, oui. Très occupée.
3326 CONSEILLER ARPIN: Elle est très
occupée.
3327 M. TREMBLAY: Elle ne fait pas juste ça non
plus.
3328 CONSEILLER ARPIN: Bien, j'espère. L'attachez‑vous après le bureau à
l'heure du midi de peur qu'elle ne revienne pas?
3329 M. TREMBLAY: Bientôt on va faire des portes ouvertes
à CIMI‑FM. Donc, on vous invite à
venir voir c'est quoi une journée en station communautaire. Il y a pas mal de ‑‑ ça
brasse.
3330 CONSEILLER ARPIN: Vous dites qu'il y a dans votre projet,
à votre journaliste, vous dites que vous en avez un qui est affecté à la
couverture de la ville de Québec.
Est‑ce que c'est la même ou bien si c'est une autre
journaliste?
3331 M. TREMBLAY: C'est la même.
3332 CONSEILLER ARPIN: C'est la même? Elle couvre les conférences de presse,
elle rédige les bulletins, elle les donne en ondes et
puis ‑‑
3333 M. TREMBLAY: Exactement.
3334 CONSEILLER ARPIN: Vous allez la chercher de bonne heure le
matin puis vous ‑‑
3335 M. TREMBLAY: Il faut penser aussi qu'il y a quelques
bénévoles aussi qui lui donnent un coup de main parce qu'ils sont soit
passionnés de sport, soit passionnés de la culture, puis qui vont aussi aux
conférences de presse ou aux événements puis qui lui rapportent
l'information.
3336 Puis on compte aussi
beaucoup sur les organismes pour nous envoyer leurs communiqués. A partir de là,
les bulletins se font.
3337 CONSEILLER ARPIN: Mais là, si je comprends bien, cette
personne‑là couvre déjà présentement la ville, l'ensemble de la ville de Québec
et non spécifiquement l'arrondissement de Charlesbourg.
3338 M. TREMBLAY: Effectivement, ça déborde. Évidemment l'arrondissement de
Charlesbourg, ça va de l'ensemble de la ville de Québec.
3339 CONSEILLER ARPIN: Et présentement.
3340 M. TREMBLAY: Oui.
3341 CONSEILLER ARPIN: Donc vous avez, malgré le fait que vous
avez une faible puissance, vous opérez comme si vous aviez la couverture
totale.
3342 M. TREMBLAY: Oui, parce que les gens de Charlesbourg
et les gens du nord ‑‑
3343 CONSEILLER ARPIN: Qui restent à Québec, si j'ai bien
compris.
3344 M. TREMBLAY: ‑‑ restent à Québec et travaillent aussi
au centre‑ville ou à Sainte‑Foy et tout ça. Donc, ils se déplacent. Donc, je pense que ça fait partie d'un
tout.
3345 CONSEILLER ARPIN: Vous parlez d'un journaliste qui
couvrira, celui‑là, donc qui n'est pas encore embauché, l'Assemblée
nationale. Quel sera son
mandat?
3346 M. TREMBLAY: Bonne question. Il faudra vérifier si tout cela sera
encore, comme on dit, à jour si jamais on reçoit l'acceptation pour la
modification technique. Évidemment,
c'est un souhait, pas nécessairement un engagement qu'on prend
aujourd'hui.
3347 CONSEILLER ARPIN: Mais c'était quand même dans le projet
que vous nous avez déposé. Vous
nous dites que c'est plus certain que ‑‑
3348 M. TREMBLAY: Effectivement, on peut apporter un
certain bémol parce qu'il faut quand même prendre les choses en perspective,
puis on l'a mentionné. On a 16 mois derrière nous. Au niveau de la demande, on l'a déposée
il y a 16 mois. Donc, il y a quand
même beaucoup de temps qui se sont passés depuis ce
temps‑là.
3349 CONSEILLER ARPIN: D'accord. On va parler un petit peu de votre
projet de soutien au développement du contenu canadien. Je note que malgré le fait que la
Politique sur la radio communautaire n'a pas d'exigence en matière de soutien au
développement canadien, que vous avez quand même décidé d'allouer 6 000 dollars
au cours des cinq prochaines années d'exploitation au
développement.
3350 Pouvez‑vous nous
indiquer comment vous entendez dépenser ce montant?
3351 M. TREMBLAY: Tout à fait. On l'a mentionné, je l'ai mentionné dans
la présentation. Il nous est arrivé
au moins à quelques reprises de promouvoir, faire des spectacles bénéfices, si
on veut, produire les spectacles de musique alternative.
3352 Cette contribution‑là
de 5 000 ou 6 000 dollars sera fait dans ce sens‑là. Donc, ça sera la production
d'événements de groupes alternatifs qu'on produit. Donc, c'est quatre ou cinq groupes qui
se produisent dans des petites salles de Québec où on va donner un coup de main
à ce qu'ils puissent produire ces spectacles‑là.
3353 En général, ça
s'autofinance. On essaie, à tout le
moins.
3354 CONSEILLER ARPIN: Or, j'arrive avec ma dernière
question. C'est concernant la
plainte de l'Université Laval. Je sais qu'on vous a remis une copie de cette
plainte‑là. On vous avait envoyé deux beaux gros cahiers et c'était dans le
cahier deux, c'était la dernière d'ailleurs du cahier deux. C'est une plainte
qui datait du 23 décembre 2003 et qui concernait évidemment une émission qui
émanait de CKNU mais que vous aviez retransmise.
3355 Or, on reconnaît que
cette plainte‑là n'avait pas été portée à votre attention au moment où elle a
été déposée, mais afin de clore le dossier, on aimerait entendre vos
observations pour effectivement clore le dossier une fois pour toutes sur cette
plainte‑là puisque vous aviez assumé la responsabilité de la diffusion des
propos qui ont été tenus au sujet de l'Université Laval.
3356 M. TREMBLAY: C'est certain que cette plainte‑là est
quand même relativement loin dans ma mémoire. Par contre, je ne nie pas qu'on a eu de
la documentation du CRTC par rapport à cette
plainte‑là.
3357 Ce que moi, je peux en
dire comme position au niveau de la station CIMI‑FM, c'est que c'est certain
qu'on n'approuve pas nécessairement les propos qui ont été tenus à l'égard de
l'Université Laval ou des personnes fréquentant l'Université Laval par M.
Arthur, je pense, que ça avait été dit, ces propos‑là.
3358 Donc, on ne les
approuve pas. Mais comme je vous
dis, la réponse comme telle, je vous avoue que j'ai pas devant moi les détails.
C'est quand même assez loin, mais c'est certain que nous, à prime abord, nous
n'approuvons pas ce discours‑là.
3359 CONSEILLER ARPIN: Ma question subsidiaire, je pense que
vous venez d'y répondre. Est‑ce que ça cadre bien avec la Politique de la radio
communautaire, la Politique canadienne de radiodiffusion? Je pense que vous m'avez dit non, je
n'ai pas besoin de vous entendre davantage.
3360 Monsieur le président,
ça termine mes questions.
3361 LE PRÉSIDENT: Merci. Ce sont les questions. Merci beaucoup,
Messieurs.
3362 M. TREMBLAY: Merci.
3363 LE PRÉSIDENT: On va prendre une pause maintenant de 10
minutes. We'll resume in 10 minutes
with the next application.
‑‑‑ Suspension à 1455 / Upon
recessing at 1455
‑‑‑ Reprise à 1513 / Upon
resuming at 1513
3364 LE PRÉSIDENT: Ordre, s'il vous plaît. Order, please.
3365 Madame la
secrétaire.
3366 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
président.
3367 Nous sommes maintenant
rendus à l'article 9 de l'ordre du jour, qui est une présentée par
Communications Médialex inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation
d'une entreprise de programmation de radio AM commerciale de langue française à
Lévis.
3368 La nouvelle station
serait exploitée à la fréquence 980 kHz avec une puissance d'émission de 50 000
watts le jour et la nuit.
3369 La requérante est
l'actionnaire majoritaire dans la société 3553230 Canada inc., titulaire de la
station de radio CJMS Saint‑Constant.
3370 M. Alexandre Azoulay
comparaît pour la requérante. Il nous présentera son collègue et par la suite,
vous aurez 20 minutes pour votre présentation.
3371 Monsieur
Azoulay.
*PRÉSENTATION /
PRESENTATION
3372 M. AZOULAY: Merci, Madame la secrétaire. Bonjour, Monsieur le président et
honorables membres du Conseil.
3373 Mon nom est Alexandre
Azoulay, président de Médialex Communications.
3374 A ma gauche se trouve
notre directeur des nouvelles, Monsieur Gary Daigneault.
3375 Médialex Communications
pose sa candidature pour une nouvelle licence de programmation AM à Lévis,
Québec. Cette demande représente en
partie un effort visant à remplir le vide créé par un précédent
requérant.
3376 Le 27 octobre 2000, une
approbation était accordée à M. Yves Sauvé quant à une licence AM à
Saint‑Nicolas, Québec relativement à la fréquence 1060 kHz. La licence devait expirer le 31 août
2007.
3377 Le 12 juillet 2002, le
CRTC a approuvé un changement technique afin de pouvoir opérer la station sur la
fréquence 980 kHz plutôt que 1060.
3378 Le 11 août 2003, mon
entreprise intervenait contre une prorogation pour débuter les opérations. La
raison était que M. Yves Sauvé, le titulaire proposé de la licence, n'avait pu
débuter ses opérations durant la période obligatoire de 12 mois et qu'après
trois ans, nous avons cru qu'aucune autre prorogation ne devrait être
accordée.
3379 Nous avons également
promis qu'advenant le refus de la prorogation, nous vous soumettrions une
demande de licence dans les 45 jours.
Le 21 octobre 2003, le CRTC accordait à M. Yves Sauvé une autre
prorogation jusqu'au 31 octobre 2004 pour débuter ses
opérations.
3380 Cette période est
expirée depuis longtemps et Médialex propose d'intervenir et d'offrir un service
similaire, voire supérieur à la communauté de Lévis.
3381 Nous sommes un
radiodiffuseur commercial relativement nouveau. Depuis l'acquisition de CJMS
Saint‑Constant à Québec en 2001, nous avons fait de grands pas afin de devenir
un radiodiffuseur plus compétent et professionnel.
3382 Nous avons engagé Burns
Media de Burlington, Ontario, un consultant en radiodiffusion, afin qu'il nous
aide dans l'apprentissage de l'industrie de la radio et nous avons aussi engagé
Advanced Transmission Solutions, un des meilleurs consultants en ingénierie de
radiodiffusion, afin de maintenir et développer nos installations
techniques.
3383 Au cours de la dernière
année, nous avons non seulement réglé toutes les dettes laissées par l'ancienne
administration mais nous avons également renouvelé là neuf nos installations de
Saint‑Constant et opérons maintenant dans le nouveau studio dans un immeuble
commercial que nous avons acheté et qui est libre de toute
dette.
3384 Nous sommes prêts à
déployer nos talents et nos connaissances à Lévis sans avoir à supporter
d'obligations financières élevées et apporter une solide expérience nous
permettant d'exceller dans notre domaine.
3385 Notre compagnie a été
une pierre angulaire dans le développement de l'industrie encore inexploitée de
la musique country française.
Connaissant une croissance rapide, cette industrie a récemment vu
l'introduction d'une foule de nouveaux artistes et
d'associations.
3386 Nous souhaitons leur
offrir une source de diffusion dans d'autres marchés québécois afin d'aider la
croissance, la popularité du genre et d'augmenter les cotes
d'écoute.
3387 Afin de réaliser cet
objectif, nous continuerons à développer des relations avec les artistes de la
musique country française, avec les associations de l'industrie et avec la
communauté.
3388 D'autres requérants
sont également présents à cette audience publique en vue d'obtenir une licence
FM pour la diffusion de la musique country. Nous doutons que le niveau actuel
d'écoute relatif à cette musique ne pourra soutenir les coûts d'opération élevés
liés à des stations FM.
3389 Selon Statistique
Canada, environ 1 pour cent de l'écoute radiophonique au Québec est dédié à la
musique country. Toute station
débutante aurait à dépenser beaucoup de temps et d'argent afin de promouvoir et
d'éduquer un nouvel auditoire à la musique country.
3390 En tant que petite
station AM concentrée sur la communauté, nos coûts d'opération seraient
radicalement inférieurs à ceux d'une station FM de grande envergure. Nous croyons que les quelques précieuses
licences FM encore disponibles dans la région devraient être réservées à des
formats musicaux à tendance plus populaire.
3391 Je demanderai
maintenant à M. Gary Daigneault de vous parler de notre choix musical et de
notre programmation informative.
3392 M.
Daigneault?
3393 M. DAIGNEAULT: Merci, Alex.
3394 Si le Conseil nous
accorde une licence, la ville de Lévis bénéficiera d'une radio locale diffusant
des informations plus spécifiques à leur
communauté.
3395 Une musique française
country de haute qualité sera également présentée dans la région, ce qui offrira
un choix musical alternatif à nos auditeurs et auditrices.
3396 L'ajout d'une source
distincte de nouvelles à Lévis va accroître la diversité et ajoutera une
nouvelle perspective de nouvelles à la totalité de la communauté de la rive sud
de Québec.
3397 Selon le recensement
canadien de 1996, la ville de Lévis compte une population estimée à 124 487
habitants et ne possède aucune station de radio ou de télévision. Médialex leur
offrira non seulement un service d'information de qualité adaptée à leurs
besoins mais une alternative musicale sans précédent.
3398 Nous offrirons
également à nos auditeurs une opportunité de partager leurs opinions et leurs
pensées lors de tribunes téléphoniques.
3399 Tandis que la plupart
des autres services de nouvelles de la région appartiennent à deux ou trois
compagnies distinctes, Médialex offrira une nouvelle perspective et peut‑être
des opinions différentes.
3400 Le marché de Lévis
nécessite définitivement une station de radio locale puisque actuellement, les
citoyens dépendant essentiellement des stations de radio de la ville de Québec,
lesquelles offrent très peu d'information ou de programmation pertinente à leur
communauté.
3401 Au cours de nos
nombreuses visites dans cette communauté, nous avons rencontré plusieurs
entrepreneurs, administrateurs publics, et citoyens enthousiastes à l'idée
d'obtenir un service local de nouvelles et d'information adapté aux gens de
Lévis.
3402 L'approbation de cette
demande permettra l'expansion modeste d'un petit radiodiffuseur indépendant dans
une ère où règnent de grandes entreprises de radiodiffusion publique mais plus
important, elle offrira aux résidents de la ville de Lévis leur première station
de radio locale à temps plein.
3403 M. AZOULAY: Voici pourquoi nous croyons que notre
demande est dans l'intérêt du public. Le marché de la ville de Lévis ne compte
actuellement aucune station de radio locale. Il n'existe aucune source offrant
des nouvelles, de la météo ou de l'information sur la circulation de façon
ponctuelle et instantanée.
3404 Une nouvelle station AM
à Lévis offrant de la musique country française rapatrierait l'auditoire radio
de la région. Le style de vie de la
majorité des gens de la région est conforme au profil démographique des
auditeurs de musique country.
3405 Une précieuse fréquence
AM ainsi qu'un site de diffusion appartenant anciennement à la Société
Radio‑Canada sont à la disponibilité de Médialex. Ces installations ne devraient pas être
gaspillées et nous nous proposons d'en faire bon usage afin de servir la région
de Lévis.
3406 La nouvelle station
sera accueillie par une communauté n'ayant aucune source de nouvelles et
d'information locale bien qu'elle soit assez grande pour en avoir une. L'ajout à Lévis d'une source distincte
consacrée aux nouvelles accroîtra la diversité et ajoutera une nouvelle
perspective au marché.
3407 Nous sommes un
radiodiffuseur en pleine croissance qui possède et opère déjà avec succès une
station de radio semblable. Nous
possédons l'expérience et les connaissances nécessaires pour rendre
l'exploitation de la nouvelle station AM à Lévis une
réussite.
3408 Je suis né au Québec et
je suis intéressé par la communauté. Je me dévoue à servir celle‑ci avec l'aide
des stations de radio exploitées professionnellement et apporter la diversité en
diffusion de la musique country.
3409 L'approbation de cette
demande permettra à un petit radiodiffuseur débutant de prendre sa place dans la
communauté de radiodiffusion canadienne. Nous croyons qu'il s'agit d'un avantage
unique pour le public qui ne peut être offert par d'autres
radiodiffuseurs.
3410 Durant les sept années
de la durée de cette licence, la nouvelle station AM de Lévis s'engagera à faire
des dépenses directes minimales de 56 000 $ et de prendre des initiatives
indirectes relatives au développement des talents canadiens dépassant les 300
000 $.
3411 L'approbation de cette
demande produira des initiatives ambitieuses et uniques visant à appuyer le
développement de la carrière musicale des artistes locaux se consacrant à la
musique country et folk.
3412 De plus, les
initiatives seraient inédites dans la région puisque aucune autre entreprise de
radiodiffusion ne répond actuellement à ce besoin.
3413 Je crois que nous
sommes les seuls requérants présents aujourd'hui qui auront très peu ou aucun
impact financier sur le marché de la ville de Québec. Nos coûts étant relativement bas, nos
besoins en sont donc minimaux. Nous
prévoyons des revenus d'environ un demi million de dollars au cours de la
première année.
3414 De plus, puisque le
marché comporte plus de 30 millions $ de revenus annuels, notre arrivée dans ce
marché enlèvera moins que la croissance annuelle des revenus de la
radiodiffusion.
3415 En dernier lieu, notre
compagnie est dévouée à la musique country française canadienne. La musique country est non seulement un
style de musique mais aussi un style de vie. Ceux qui apprécient la musique country
s'associent également à d'autres auditeurs et aux événements qui encerclent ce
style de vie. Il faut de plus
comprendre que ce style de vie est sain, est simple et sans prétention, tout
comme la musique qui exprime les émotions de ses
compositeurs.
3416 Malheureusement, très
peu de radiodiffuseurs sont disposés à prendre l'initiative de diffuser cette
musique puisqu'ils préfèrent jouer une musique ayant déjà obtenu un succès
commercial.
3417 Simples, francs et
honnêtes, les artistes de la musique country française souhaitent obtenir une
tribune pour exprimer leur art et leur humanité.
3418 Nous ne prétendons pas
être de meilleurs radiodiffuseurs mais nous souhaitons offrir à ces artistes
locaux une plate‑forme actuellement
inexistante.
3419 Nous avons appris
plusieurs leçons au cours des cinq dernières années. Si certaines d'entre elles nous ont
blessés, chacune nous a permis de nous améliorer jour après jour. Nous avons
découvert nos limites et avons recherché l'aide d'experts pour nous
assister.
3420 Je suis fier de la
croissance que nous avons connue au cours des cinq dernières années. Je suis
convaincu que nous pouvons profiter des leçons apprises et en faire bon usage à
Lévis. C'est donc avec le plus
grand respect que je demande au Conseil de nous accorder cette
licence.
3421 Nous serons maintenant
heureux de répondre à toutes vos questions.
3422 LE PRÉSIDENT: Merci, Messieurs. Madame
Noël.
3423 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Azoulay, Monsieur Daigneault,
bon après‑midi.
3424 M. AZOULAY: Bon après‑midi.
3425 CONSEILLÈRE NOËL: J'ai reçu sur mon pupitre ce document en
même temps que les notes que vous avez produites pour votre
présentation.
3426 Je me suis amusée
pendant la pause à calculer ce qu'il y avait comme heures de musique et
j'arrive ‑‑
3427 Alors, avant de quoi
que ce soit, je vais vous poser quelques questions là‑dessus. D'abord, la
description est assez minimaliste.
Morning show, enrichment show.
Ça enrichit qui, ça, le enrichment Show?
3428 M. AZOULAY: C'est des programmes
informatifs.
3429 CONSEILLÈRE NOËL: Pardon?
3430 M. AZOULAY: C'est des programmes
informatifs.
3431 CONSEILLÈRE NOËL: Ah! Afternoon show, enrichment show, country
music, drive home show. Country
music, evening show, computer music.
3432 Alors moi, j'aimerais
d'abord deux questions. Première
question, vous arrivez à 69,5 heures de programmation locale sur ce
document‑là. Moi, j'en compte
65. Et 56,5 heures de programmation
produite par votre station de Saint‑Constant, CJMS, moi, j'arrive à 51. Je les ai recomptés trois
fois.
3433 Pouvez‑vous m'expliquer
où est la différence entre mes chiffres et vos chiffres? Alors, pour vous aider, je vais vous
dire que du lundi au vendredi, la grille est toujours la
même.
3434 On a quatre heures de
morning show produites localement. Ensuite, deux heures d'afternoon show. Ça fait six. Plus deux heures de drive home show, ça
fait huit. Et trois heures
d'evening show, ça fait 11, parce que comme vous le savez, la journée de
programmation s'arrête à minuit.
3435 Alors, j'arrive à 11
puis la différence, deux heures de enrichment show le matin, deux heures de
enrichment show l'après‑midi, trois heures de musique country l'après‑midi et
trois heures de musique country en soirée, ça fait sept
heures.
3436 Alors, si on prend 11
heures multiplié par cinq jours, ça fait 55 dans mes savants
calculs.
3437 J'ai aussi fait le
calcul détaillé pour la fin de semaine et le samedi, vous avez 11,5 heures
produites localement contre 6,5 heures produites à Saint‑Constant. Le dimanche, 8,5 heures localement
contre 9,5 heures à Saint‑Constant.
3438 Alors, au grand total,
ça nous fait 55 plus 11,5 plus 8,5, ça donne 65 heures produites
localement.
3439 Et pour ce qui vient de
Saint‑Constant, cinq fois sept, 35, plus 6,5 plus 9,5, on arrive à 51. Sans
calculatrice.
3440 M. AZOULAY: En fait, moi, j'arrive à 75 heures. Ça veut dire qu'on a un troisième
chiffre.
3441 CONSEILLÈRE NOËL: Vous arrivez à 75? Vous faites ça
comment, Monsieur?
3442 M. AZOULAY: Bien, si vous prenez 11 heures par jour
du lundi au vendredi.
3443 CONSEILLÈRE NOËL: Ça fait 55.
3444 M. AZOULAY: J'ai 11,5 heures le
samedi.
3445 CONSEILLÈRE NOËL: Oui.
3446 M. AZOULAY: Et 8,5 heures le
dimanche.
3447 CONSEILLÈRE NOËL: Vous avez bien raison. Soixante‑quinze. Mais comment vous êtes arrivé à
69,5?
3448 M. AZOULAY: Si je ne m'abuse, je crois que les
heures qu'on a calculées ne prenaient pas en considération les heures de
nouvelles qui sont en surplus de ça, qui sont à peu près de 6 heures par
semaine.
3449 CONSEILLÈRE NOËL: Les heures de nouvelles ne sont pas
là‑dedans?
3450 M. AZOULAY: Non.
3451 CONSEILLÈRE NOËL: Mais il faudrait les déduire parce que
vous avez complètement rempli les cases horaires là. C'est plein.
3452 M. AZOULAY: OK.
3453 CONSEILLÈRE NOËL: C'est plein. Il faudrait que vous
déduisiez de ça les heures de nouvelles ou de les indiquer
autrement.
3454 M. AZOULAY: OK.
3455 CONSEILLÈRE NOËL: Mais en tout état de cause, je veux
dire, vous nous arrivez avec ça le jour de l'audience. C'est un petit peu embêtant,
là.
3456 M. AZOULAY: Bien ‑‑
3457 CONSEILLÈRE NOËL: Ça fait quand même, vous avez eu
l'occasion de répondre à des lettres de lacune dans le passé et vous nous
arrivez avec ça une demi‑heure avant l'audience.
3458 M. AZOULAY: Bien en fait, ces questions ont déjà été
répondues dans des lettres de lacune justement.
3459 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, mais les chiffres sont tout à fait
différents. J'avais d'autres
chiffres, moi, dans votre grille horaire.
Complètement différente, la grille horaire à laquelle vous avez
répondue.
3460 M. AZOULAY: Oui, en fait, c'est pour ça que je l'ai
re‑soumise cette fois‑ci. C'est
parce que ça changé depuis il y a un an et demi. Donc, on voulait avoir, vous
présenter un portrait un peu plus exact.
3461 CONSEILLÈRE NOËL: Peut‑être que vos experts pourraient
vous indiquer que normalement, quand on arrive à l'audience, on n'arrive pas
avec des surprises pour le Conseil.
3462 M. AZOULAY: Je leur dirai ça.
3463 CONSEILLÈRE NOËL: Vous leur en reparlerez à vos experts,
là.
3464 M. AZOULAY: Oui.
3465 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, ça c'était mon entrée en
matière.
3466 Maintenant, on va
attaquer le vif du sujet. On va
aborder d'abord le choix que vous avez fait de la bande AM, ou MA, c'est
selon. Et nous allons parler de
programmation locale, de création orale.
Nous allons parler de la production de nouvelles. Nous allons parler de diversité et
d'accès aux ondes. Nous allons
parler de votre plan de développement des talents canadiens, de la demande, pour
la demande de service que vous nous proposez.
3467 Nous allons aussi
aborder des questions économiques, notamment la croissance prévue dans le marché
de Québec, l'impact que votre nouvelle station, si on vous accorde une licence,
pourrait avoir sur les autres stations de Québec. Nous allons parler de votre rentabilité
et de l'impact que pourrait avoir sur votre plan d'affaires le fait d'approuver
plus d'une station dans le marché de Québec ou de Lévis.
3468 Alors, ne vous
inquiétez pas. Je reviens sur
chacune de ces questions.
3469 Le choix de la bande
AM, vous nous proposez d'offrir un service radiophonique à Lévis opérant sur la
bande AM, ce qui va à contre‑courant des tendances des dernières années. Tout le monde délaisse la bande AM pour
le FM.
3470 J'aimerais savoir
pourquoi vous avez opté pour le AM alors que la qualité de son est meilleure sur
le FM, et que vous parlez de faire une station. Mais là, je me demande parce que je
regarde, j'ai cinq heures par jour de musique finalement. A moins que le evening
show puis le afternoon show puis le morning show soient de la
musique.
3471 M. AZOULAY: C'est sûr que tous les shows sont
musicals.
3472 CONSEILLÈRE NOËL: Ils sont musicaux.
3473 M. AZOULAY: Oui.
3474 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, c'est une station à prépondérance
musicale.
3475 M. AZOULAY: C'est
sûr.
3476 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, pourquoi le AM plutôt que le FM
pour une station à prépondérance musicale?
3477 M. AZOULAY: Deux raisons principalement. La première est que nous avons eu un
succès à CJMS à Saint‑Constant sur la rive‑sud de Montréal. Nous sommes sur la bande AM. On a eu un succès et puis on veut avoir
le même succès ici, à Lévis.
3478 Deuxième raison, c'est
parce que le Conseil a déjà vu qu'il y aurait une place pour une autre station
AM à Lévis et malheureusement, ça n'a pas pu entrer en ondes depuis l'année 2000
et un site de diffusion est disponible. Donc, ça serait dommage de délaisser ce
site de diffusion‑là et cette fréquence.
3479 CONSEILLÈRE NOËL: J'ai devant moi ici un document que vous
avez joint à votre demande. C'est
une lettre de Radio‑Canada datée du 23 novembre 2004 faisant référence à une
promesse d'achat à l'égard des sites de transmission AM de Radio‑Canada à Québec
et Rimouski incluant tous les équipements de transmission.
3480 Alors, une offre
d'achat faite par Communications Médialex et acceptée par
Radio‑Canada.
3481 Pouvez‑vous me dire à
quelle date cette offre d'achat a été faite? On fait référence, tout ce qu'on dit,
c'est que la présente servira à confirmer à qui de droit que la promesse d'achat
est toujours en vigueur.
3482 Alors, quand est‑ce que
vous avez signé la promesse d'achat?
3483 M. AZOULAY: La date exacte, je ne l'ai pas avec moi
mais elle serait ‑‑
3484 CONSEILLÈRE NOËL: C'est en 2001, 2002,
2003?
3485 M. AZOULAY: Non, en 2004.
3486 CONSEILLÈRE NOËL: En 2004?
3487 M. AZOULAY: Oui.
3488 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que vous pouvez nous fournir une
copie de ‑‑
3489 M. AZOULAY: L'entente comme telle est
confidentielle. Je pourrai vous
fournir la date.
3490 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, mais au moins la
date.
3491 M. AZOULAY: La date, oui.
3492 CONSEILLÈRE NOËL: S'il vous plaît.
3493 Est‑ce que vous avez
par ailleurs prévu ‑‑ et ça, c'est dans votre mémoire, non c'est dans votre
demande. A l'article 6.3, vous avez
prévu des coûts de l'ordre de 288 900 $ pour le studio, les équipements de
transmission, un montant de 16 000 pour les contingences, pour un total de 288
900.
3494 Compte tenu de
certaines interventions qu'on a vues dans le dossier, est‑ce que vous pensez que
ce montant est un montant raisonnable pour remettre en état un transmetteur, un
émetteur AM qui n'a pas été utilisé, je pense, depuis une dizaine
d'années?
3495 M. AZOULAY: Oui, en fait le site de diffusion a
arrêté de diffuser en 1999. Depuis
ce temps‑là, Radio‑Canada a quand même fait des visites régulières à ce site‑là
et de la maintenance régulière.
3496 Suite à l'appel de
propositions qui a été un appel public, on a visité les lieux. J'ai amené mon ingénieur avec moi. On a vérifié l'état de tous les
équipements qui étaient sur place, ainsi qu'un rapport qui nous avait été fourni
par Radio‑Canada.
3497 Les équipements sont en
bon état.
3498 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ça, c'est suite à l'appel public
de Radio‑Canada pour se défaire de ses émetteurs, c'est
ça?
3499 M. AZOULAY: Exact.
3500 CONSEILLÈRE NOËL: Et d'après vous, le montant de 288 000,
ça comprend ça, le coût d'acquisition du site et toutes les réparations ou les
mises à niveau que vous devrez y faire?
3501 M. AZOULAY: Il n'y en a pas beaucoup, par pour
l'instant. Il y avait une liste
créée, une liste d'urgence, si on veut, ou de priorité de réparation et c'était
pas énorme comme priorité rapidement. C'est sûr qu'il y a de la maintenance à
faire. Il y a des changements à
faire mais ça, c'est au courant d'une période assez
longue.
3502 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, vous savez que le coût
d'opération d'une ‑‑ vous allez émettre à la pleine puissance de 50 000
watts, c'est ça?
3503 M. AZOULAY: C'est ça.
3504 CONSEILLÈRE NOËL: Puis c'est une fréquence qui est
protégée, que vous n'avez pas besoin de réduire la puissance la
nuit.
3505 Vous savez qu'une
station AM, c'est pas plus cher en énergie à opérer qu'une station FM. Je vous dis ça parce que dans votre
présentation de cet après‑midi, vous nous dites que ça coûte plus cher opération
une station FM. J'ai de la misère à comprendre.
3506 Pouvez‑vous nous
éclairer à ce niveau‑là?
3507 M. AZOULAY: En fait, à part les coûts d'énergie,
d'électricité, il n'y a pas plus de dépenses pour opérer une station AM qu'une
station FM. L'énergie a été pris en
considération. Nous avons eu les
factures d'énergie de Radio‑Canada, des dépenses qu'ils avaient pendant
plusieurs années avant de fermer la station. Nous sommes bien au courant de ces
besoins‑là et c'est sûr que ça été calculé dans notre plan
d'affaires.
3508 CONSEILLÈRE NOËL: Ça été calculé dans votre plan
d'affaires.
3509 Bon, maintenant on va
parler de programmation, si vous voulez bien. Enfin, on va essayer d'en parler parce
que je suis un petit peu prise au dépourvu avec le document que vous nous avez
remis ce matin, cet après‑midi qui est ‑‑
3510 M. AZOULAY: On
pourrait ‑‑
3511 CONSEILLÈRE NOËL: ‑‑ vraiment, qui est vraiment, ça ne dit
pas grand‑chose.
3512 Qu'est‑ce que c'est que
le morning show?
3513 M. AZOULAY: Un morning
show ‑‑
3514 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, mais au‑delà de c'est la météo, les
nouvelles, et cetera, il va être fait comment, votre morning
show?
3515 M. AZOULAY: Si vous voulez plus de
détails ‑‑
3516 CONSEILLÈRE NOËL: Mais j'aimerais bien avoir quelques
détails, oui, parce que là, j'ai pas grand‑chose sur lesquelles me
reposer.
3517 Morning, afternoon, et
puis entre les deux, on a de la musique country puis du drive
home.
3518 M. AZOULAY: C'est ça. Bien peut‑être que je peux
demander à M. Daigneault de nous décrire un peu ce qui se passe en ce moment à
CJMS. C'est ce type d'émission‑là
qu'on aimerait avoir à Lévis, malgré que ça serait produit à Lévis mais ça va
être dans le même genre qu'on fait à Montréal.
3519 Donc, peut‑être qu'il
pourra décrire les émissions et puis pour avoir une meilleure
idée.
3520 M. DAIGNEAULT: Très bien. Alors, la première heure de l'émission
de 6 heures à 7 heures, l'animateur, le morning man, l'animateur de l'émission
est seul en ondes. Il n'y a que le
lecteur de bulletins de nouvelles qui est avec lui pour une première
intervention à 6 heures 30.
3521 A 7 heures, premier
bulletin majeur d'information et par la suite arrive le co‑animateur. Le co‑animateur à ce moment‑ci, par
exemple, à Montréal, c'est M. Frenchie Jarraud, qui est co‑animateur avec moi.
Et ici, j'imagine qu'il y aura aussi un autre
co‑animateur.
3522 Et les trois dernières
heures donc se feront en co‑animation.
En plus de la co‑animation, il y a évidemment, si on prend le cas de ce
qui se passe à Saint‑Constant, il y a entre quatre et cinq entrevues qui se font
en direct, des entrevues de cinq à six minutes, entrecoupées évidemment des
cases, des blocs commerciaux et bien sûr de la musique. Après chacune des entrevues, il y a de
la musique.
3523 CONSEILLÈRE NOËL: Excusez‑moi de vous
interrompre.
3524 M. DAIGNEAULT: Oui?
3525 CONSEILLÈRE NOËL: Une entrevue de quel
type?
3526 M. DAIGNEAULT: Sur tous les sujets d'actualité,
priorisant bien sûr d'abord et avant tout notre région. On priorise toujours la
région à ce qu'on fait à Saint‑Constant.
3527 CONSEILLÈRE NOËL: Quand vous parlez d'entrevues, est‑ce
que vous parlez aussi de ligne téléphonique, de tribune
téléphonique?
3528 M. DAIGNEAULT: Ça, on le fait actuellement dans notre
dernière heure, la dernière heure donc de 9 à 10, ça devient une tribune
téléphonique, mais optionnelle en ce sens qu'elle n'est pas régulière,
dépendamment que si on a ou pas un invité.
3529 Parce que nous, ce
qu'on priorise, c'est d'avoir dans la dernière heure, on appelle ça le dernier
bloc de l'émission, une entrevue de fond d'une heure avec une personnalité. Ça peut être un maire de la région, ça
peut être un député, ça peut être aussi un chanteur country parce qu'évidemment,
on est une station country. Donc, on donne aussi de la place aux chanteurs
country.
3530 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, les quatre à cinq entrevues,
c'est par jour, ça?
3531 M. DAIGNEAULT: Par jour.
3532 CONSEILLÈRE NOËL: Par jour, dont une est plus
importante.
3533 M. DAIGNEAULT: Bien une ‑‑
3534 CONSEILLÈRE NOËL: Et pourrait déclencher une tribune
téléphonique.
3535 M. DAIGNEAULT: Bien, c'est parce que la dernière
entrevue, on la fait en direct dans nos studios.
3536 CONSEILLÈRE NOËL: Les autres sont
enregistrées?
3537 M. DAIGNEAULT: Non, par téléphone en direct, par
téléphone.
3538 CONSEILLÈRE NOËL: Par téléphone.
3539 M. DAIGNEAULT: Oui.
3540 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, de quatre à cinq entrevues dont
une en direct.
3541 M. DAIGNEAULT: Voilà. Donc, entrecoupées de bulletins
de nouvelles, entrecoupées de musique, et aussi bien sûr les blocs commerciaux
de publicité.
3542 CONSEILLÈRE NOËL: Évidemment, je vais vous poser des
questions sur les bulletins de nouvelles.
3543 M. DAIGNEAULT: Oui, je m'en doute
bien.
3544 CONSEILLÈRE NOËL: Vous vous en doutez parce que là, on n'a
absolument rien là‑dedans qui nous donne.
3545 M. DAIGNEAULT: Comme Monsieur Azoulay vous l'a dit,
c'était inclus dans chacune des émissions, que ce soit l'émission du matin,
l'émission du midi ou l'émission du retour.
3546 CONSEILLÈRE NOËL: Sauf que nous, on est des petits
curieux. On aime ça savoir combien.
3547 M. DAIGNEAULT: Oui. Aucun problème, je vais vous donner
ça.
3548 M. AZOULAY: Excusez‑moi. En fait, vous avez sur une autre page,
dans le même cahier qu'on vous a donné, il y a la cédule des nouvelles. C'est la
troisième page.
3549 M. DAIGNEAULT: Ça, ce n'est que pour les
nouvelles.
3550 CONSEILLÈRE NOËL: Et quand vous parlez de nouvelles, vous
parlez de quoi?
3551 M. DAIGNEAULT: Bon ‑‑
3552 CONSEILLÈRE NOËL: Nouvelles, météo?
3553 M. DAIGNEAULT: Oui.
3554 CONSEILLÈRE NOËL: Le sport, la
circulation?
3555 M. DAIGNEAULT: à l'intérieur d'un bloc de cinq minutes,
on a trois minutes de nouvelles, nouvelles. On a ensuite de ça bien sûr le sport,
environ une minute. On a la météo
et on termine avec la circulation.
Donc ça représente environ cinq minutes, plus ou moins cinq minutes. Chaque bulletin de
nouvelles.
3556 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Et ça, c'est ‑‑ ah oui, je vois les
heures, là.
3557 M. DAIGNEAULT: Oui.
3558 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, il faut faire un merge de ces
deux listes‑là pour essayer de comprendre votre cédule, c'est
ça?
3559 M. DAIGNEAULT:
Malheureusement.
3560 CONSEILLÈRE NOËL: OK. Maintenant, en refaisant les calculs,
Monsieur Azoulay, vous avez créé un autre problème pour moi, parce que là,
j'arrête à 136 heures alors que la semaine de programmation, la semaine de
radiodiffusion, c'est 126. Il y a
10 heures de trop quelque part, là.
Entre 6 heures et 24 heures, j'essaie de comprendre où est‑ce qu'elle
est, où est‑ce qu'elles sont, ces 10 heures de trop?
3561 M. AZOULAY: Bien 10 heures, c'est sûr que ça va
venir enlever des autres émissions.
Ça veut dire de ‑‑
3562 CONSEILLÈRE NOËL: Mais de 6 heures à minuit, normalement
ça fait 18 heures, fois sept, ça devrait faire 126.
3563 M. AZOULAY: Cent vingt‑six,
oui.
3564 CONSEILLÈRE NOËL: Et là, en additionnant vos heures, on
arrive à 136. Il y a un petit 10
heures qui flotte. Peut‑être que vous pourriez nous soumettre une grille de
programmation où vous allez faire les ajustements, faire le merge et nous
fournir quelque chose qui soit plus facile à
comprendre ‑‑
3565 M. AZOULAY: Absolument.
3566 CONSEILLÈRE NOËL: ‑‑ que ces deux
documents‑là.
3567 M. AZOULAY: OK.
3568 CONSEILLÈRE NOËL: Pour les fins du dossier parce que c'est
un petit peu difficile de savoir où est‑ce qu'on s'en va quand on n'arrive même
pas aux bons chiffres.
3569 M. AZOULAY: Je vous ferai un détail et je mettrai
aussi le détail des émissions.
3570 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, j'aimerais
ça.
3571 Alors, évidemment, moi,
j'avais travaillé à partir de ce qu'on avait dans le dossier. Il n'y a plus rien de ça qui tient la
route. Vous nous aviez parlé de 67 heures de programmation locale et de 59
heures de programmation en provenance de Saint‑Constant.
3572 Là, si je comprends
bien, on parle de 75 et de 51, mais tout ça arrive à un chiffre supérieur à la
semaine de radiodiffusion.
3573 lors, quel engagement
voulez‑vous prendre au niveau de votre station locale sur le nombre minimum
d'heures qui seront produites localement? Et je ne parle pas d'à partir de
minuit, la musique. Ça, c'est en
dehors de la semaine de radiodiffusion.
3574 M. AZOULAY: Nous, ce qu'on avait dans nos calculs,
c'était une proportion de 55‑45. Cinquante‑cinq produites localement, 45 en
provenance de CJMS.
3575 CONSEILLÈRE NOËL: Cinquante‑cinq, 45. Moi, voyez‑vous,
j'avais 53,2‑46,8 mais je vais vous prendre au mot parce que je ne peux pas le
calculer.
3576 Est‑ce que vous seriez
prêt à prendre un engagement que le 55 pour cent de la programmation sera
produite localement, à Lévis?
3577 M. AZOULAY: Oui.
3578 CONSEILLÈRE NOËL: A une condition de
licence?
3579 M. AZOULAY: Oui.
3580 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, si on parle de ligne
ouverte, est‑ce que vous pouvez nous dire un peu plus de quoi il sera question
sur vos programmes de ligne ouverte?
3581 Parce que vous parlez
de programmation dans le diagramme que j'avais auparavant, il y avait de la
programmation de ligne ouvert en provenance de
Saint‑Constant.
3582 M. AZOULAY: Oui.
3583 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, je ne sais pas si ça tient la
route encore, mais dans ce que j'avais, on parlait de ligne ouverte en
provenance de Saint‑Constant.
Alors, pouvez‑vous nous dire un petit peu de quoi il sera question dans
ces programmes de ligne ouverte en provenance de Saint‑Constant et en quoi c'est
intéressant pour les gens de Lévis, en quoi c'est local ou ça peut intéresser
les gens de la région de Lévis?
3584 M. AZOULAY: OK, les émissions qu'on a amenées de
CJMS à Lévis sont des émissions qui peuvent bénéficier autant les gens de
Saint‑Constant que les gens de Lévis, que n'importe qui au Québec. C'est les
émissions relatives à la santé, aux loisirs. Il y a même une émission d'astrologie.
Il y a une émission de droit.
Toutes ces émissions‑là, autant pour les gens de Saint‑Constant que les
gens de Lévis, ça s'applique.
3585 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que l'inverse sera vrai? Est‑ce que des émissions produites à
Lévis pourraient être diffusées sur les ondes de Saint‑Constant éventuellement
ou si c'est à sens unique?
3586 M. AZOULAY: Ça pourrait l'être. C'est juste que les émissions sont déjà
en place à Saint‑Constant. Donc, c'est plus facile les envoyer vers Québec, mais
l'inverse pourrait être possible.
3587 CONSEILLÈRE NOËL: Vous avez des émissions dites d'intérêt
public, ce que vous avez mentionné, santé, loisirs, astrologie, droit, et
cetera. Est‑ce que vous l'intention
de faire des émissions à caractère religieux?
3588 M. AZOULAY: Possiblement, oui.
3589 CONSEILLÈRE NOËL: Avez‑vous une idée du nombre d'heures
par semaine qui pourrait être consacré aux émissions à caractère
religieux?
3590 M. AZOULAY: Deux heures, deux heures et
demie.
3591 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que ces émissions seraient
produites par la station de Saint‑Constant ou par la station de Lévis, ou si ça
viendrait d'autres sources?
3592 M. AZOULAY: Ça pourrait venir d'autres sources,
c'est‑à‑dire il y a des organisations religieuses qui préparent des messages
religieux, préparés d'avance, qu'ils envoient à la station
préenregistrés.
3593 CONSEILLÈRE NOËL: Genre Évangélisation 2000, comme on voit
à TVA, là?
3594 M. AZOULAY: Oui. Un peu plus un message de paix que
d'argent là, si on veut.
3595 M. DAIGNEAULT: Je peux peut‑être rajouter, Madame, si
vous me le permettez ‑‑
3596 CONSEILLÈRE NOËL: Non, non, mais je donne un
exemple.
3597 M. DAIGNEAULT: Non, mais c'est que présentement, nous
avons en ondes à Saint‑Constant une émission qui s'appelle Contact qui est
diffusée du lundi au vendredi à 10 heures.
3598 CONSEILLÈRE NOËL: Oui?
3599 M. DAIGNEAULT: De 10 heures à 10 heures 30. Donc, ça dure 30 minutes à chaque jour
et il y a un contenu religieux, sauf que les gens qui animent cette émission‑là
ne s'affichent pas comme étant prêtre ou quoi que ce soit. Ce sont des gens,
comme vous disiez, peut‑être dans le style d'Évangélisation
2000.
3600 CONSEILLÈRE NOËL: Vous savez que quand on diffuse des
émissions religieuses, on tombe, on tombe dans la catégorie, en fait on devient
sujet à la Politique sur la radiodiffusion à caractère religieux. C'est l'avis public du CRTC 1993‑78 du 3
juin 1993 et qui vous oblige à vous conformer à des lignes directrices en
matière d'équilibre et d'éthique pour les émissions
religieuses.
3601 Est‑ce que vous seriez
prêt, si vous diffusez des émissions religieuses à Lévis, à accepter une
condition de licence visant à vous conformer à la politique sur les émissions à
caractère religieux?
3602 M. AZOULAY: Oui, entièrement.
3603 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, on a, d'après ce que vous
nous avez dit tout à l'heure, 45 pour cent des émissions qui seront diffusées à
Lévis qui vont être en provenance de CJMS à
Saint‑Constant.
3604 Est‑ce que, d'après
vous, la programmation de cette station‑là pourrait, saurait répondre aux
besoins et aux attentes des gens de Lévis, même si seulement 55 pour cent de la
programmation est produite localement?
3605 M. AZOULAY: Je n'ai pas bien compris votre
question.
3606 CONSEILLÈRE NOËL: Vous nous dites que 45 pour cent de la
programmation va provenir de Saint‑Constant.
3607 M. AZOULAY: Oui.
3608 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que, avec 45 pour cent des
émissions qui proviennent de CJMS Saint‑Constant, est‑ce que c'est suffisant ou
d'après vous, est‑ce que ça peut répondre aux attentes des gens de Lévis qui
cherchent à avoir une radio locale?
Il n'y aura que 55 pour cent des émissions qui seront produites
localement.
3609 M. AZOULAY: Oui, entièrement. Certaines émissions qu'on pense
transférer de CJMS à Lévis seraient aussi des émissions musicales. C'est du DJ, de la musique simple. Donc, partout au Québec, que ce soit à
Saint‑Constant ou à Lévis, ça ne change aucunement le besoin d'avoir cette
émission‑là locale.
3610 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, ce que vous me dites, c'est que
finalement, il va avoir les bulletins de nouvelles qui vont être produits
localement puis que le reste va venir préfabriqué sur le
fil?
3611 M. AZOULAY: Non, pas du tout.
3612 CONSEILLÈRE NOËL: Non?
3613 M. AZOULAY: Pas du tout, non. C'est ‑‑
3614 CONSEILLÈRE NOËL: Non, mais vous venez de me dire que la
programmation musicale pourrait aussi venir de
Saint‑Constant.
3615 M. AZOULAY: Non, dans certains blocs qui respectent
ce qu'on parle ici, du 45 pour cent.
Dans le 45 pour cent, en fait, il y a deux heures par jour d'émissions
qu'on appelle des enrichment programs qui font comme on a dit le droit, la
santé, et cetera. Et puis la
balance, c'est musical. C'est musical avec DG.
3616 Tout ce qui est
actualité, les émissions le matin, le drive home, l'après‑midi, tout ça, ça va
être local et ça, ça va faire référence à Lévis.
3617 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ici, ce que je vois, country music
from CJMS, country music from CJMS, ça c'est de la musique déjà préparée avec un
disk jockey puis ça, ça vient, ça fait partie du 45 pour
cent.
3618 M. AZOULAY: C'est ça.
3619 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
3620 On a beaucoup parlé
dans d'autres audiences et même à cette audience ci, est‑ce que vous ne trouvez
pas qu'à ce moment‑là, ça pourrait contribuer à une montréalisation ou une
Saint‑constantisation des ondes?
‑‑‑ Rires /
Laughter
3621 M. AZOULAY: Non.
3622 CONSEILLÈRE NOËL: Pour reprendre les expressions chères
aux gens de la radio.
3623 M. AZOULAY: Non, pas du tout. Comme j'ai dit, les émissions qu'on veut
amener de CJMS sont des émissions qui sont d'intérêt public, que ce soit des
gens de Lévis, des gens de Chicoutimi ou des gens de Saint‑Constant, c'est des
émissions de santé.
3624 Vous avez des questions
sur la santé, vous avez des questions sur le droit, vous avez des questions sur
n'importe quoi, que vous soyez à Lévis, à Montréal, ça ne change
rien.
3625 En plus de ça, il y
aura un numéro local transféré à CJMS ou un numéro 1‑800 qui amènera
le ‑‑
3626 CONSEILLÈRE NOËL: Les lignes
ouvertes.
3627 M. AZOULAY: Oui, bien l'auditeur de Lévis pourra
rejoindre et discuter dans ces émissions‑là.
3628 CONSEILLÈRE NOËL: Je me réfère à votre mémoire
supplémentaire ou complémentaire à la page 5a. Excusez‑moi, c'est pas vrai. A la page 13 ‑‑ moi, je l'ai
numérotée 5a pour les fins de mes notes‑‑ à la page 13 de la version
française.
3629 M. AZOULAY: C'est quel
article?
3630 CONSEILLÈRE NOËL: C'est l'article 13, je pense, parce que
c'est juste avant l'article 14.
3631 M. AZOULAY: Oui.
3632 CONSEILLÈRE NOËL: Je regarde la grille, faut de voir
d'autre chose, je vais me concentrer sur ce que j'ai devant
moi.
3633 M. AZOULAY: Oui.
3634 CONSEILLÈRE NOËL: Docteur Azoulay, ça doit être parent
avec vous, ça, Docteur Azoulay?
3635 M. AZOULAY: Oui.
3636 CONSEILLÈRE NOËL: Et qu'est‑ce qu'il fait, le Docteur
Azoulay comme émission? Ça ressemble à quoi, une émission du Docteur
Azoulay?
3637 M. AZOULAY: C'est une émission de
santé.
3638 CONSEILLÈRE NOËL: Une émission de
santé.
3639 M. AZOULAY: Oui.
3640 CONSEILLÈRE NOËL: Mme Verdon, elle fait quoi,
elle?
3641 M. AZOULAY: C'est aussi de la
santé.
3642 CONSEILLÈRE NOËL: De la santé.
3643 M. AZOULAY: Oui.
3644 CONSEILLÈRE NOËL: Et c'est quoi, ce sont des
médecins?
3645 M. AZOULAY: Non, c'est plus dans la médecine
alternative. Il y a des naturopathes.
Dans le cas de mon père, c'est un chiropraticien et naturopathe. Donc, il répond aux questions de santé
mais avec un aspect alternatif qui est dans le domaine des produits
naturels.
3646 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce qu'il suggère l'achat de
médicaments alternatifs dans les émissions?
3647 M. AZOULAY: Pardon?
3648 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce qu'on suggère l'achat de
médicaments alternatifs dans les émissions?
3649 M. AZOULAY: Oui.
3650 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que ça pourrait pas ‑‑
est‑ce que ça ne ressemble pas un peu à de l'info publicité, à ce
moment‑là?
3651 M. AZOULAY: Un peu dans le genre,
oui.
3652 CONSEILLÈRE NOËL: Un peu dans le genre. OK.
3653 Si on va voir le
criminologue, le sexologue, ils font quoi? C'est des lignes ouvertes où ils
répondent à des questions en ondes ‑‑
3654 M. AZOULAY: Exactement.
3655 CONSEILLÈRE NOËL: ‑‑ de gens qui ont des
problèmes.
3656 M. AZOULAY: C'est ça.
3657 CONSEILLÈRE NOËL: De toute nature?
3658 M. AZOULAY: Exact.
3659 CONSEILLÈRE NOËL: Soirée country, soirée
country.
3660 Bon, maintenant,
pouvez‑vous nous expliquer comment la station que vous proposez pour Lévis se
distinguera des autres services de la région de Québec en matière de
programmation locale?
3661 M. AZOULAY: Bien, c'est sûr que cette station‑là va
viser spécifiquement la ville de Lévis.
La ville de Lévis est quand même une ville très importante
aujourd'hui. Elle compte plus de
presque 125 000 habitants. Il n'y a
aucun poste de radio ni de télévision dans cette
région‑là.
3662 Les gens de Lévis n'ont
pas accès à l'information dans leur ville, la circulation, les bulletins de
nouvelles.
3663 CONSEILLÈRE NOËL: Les stations de Québec ne couvrent pas
du tout la côte sud?
3664 M. AZOULAY: C'est‑à‑dire qu'ils vont couvrir général
mais la circulation locale, non, je ne crois pas. Les événements locaux qui sont offerts
par la ville ou par des organisations dans la ville, non, ce n'est pas
couvert.
3665 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Maintenant, ça nous amène aux
nouvelles. Vous nous dites dans
votre demande que 70 pour cent du temps pour les nouvelles sera consacré aux
nouvelles d'intérêt local.
3666 Pouvez‑vous me préciser
qu'est‑ce que vous entendez par local par rapport à régional ou autre
chose?
3667 M. AZOULAY: Bien, local, c'est sûr que dans, comme
une ville de Lévis, il y a 10 municipalités. Donc, il y a des
conseils.
3668 CONSEILLÈRE NOËL: Arrondissement, je
pense.
3669 M. AZOULAY: Des arrondissements, oui. Il y a des conseils qui sont là. Il y a des événements. Il y a 10 différents maires. Tout ça, tous ces gens‑là ont de
l'information à donner à leurs citoyens.
Donc, notre information quand on dit locale, c'est ça qu'on fait
actuellement à CJMS, c'est de donner un aspect local qui est dans notre cas à
CJMS et de Roussillon, et dans ce cas‑là, ça sera la région de
Lévis.
3670 CONSEILLÈRE NOËL: Et vous allez faire ‑‑ J'ai mon
savant collègue qui s'est amusé à faire des additions. Une heure 50 de nouvelles par semaine,
est‑ce que c'est correct? Une heure
cinq la semaine puis 45 minutes les week‑ends?
3671 M. AZOULAY: Non. Ça donne six heures au
total.
3672 CONSEILLÈRE NOËL: Six heures au total? Alors, on va
le ‑‑ Je ne me fierai plus à
lui. Je vais recommencer et je reviendrai là‑dessus. Alors, vous me dites six
heures de nouvelles.
3673 M. AZOULAY: Mais
peut‑être ‑‑
3674 CONSEILLÈRE NOËL: Donc, une heure et quelque par jour, pas
tout à fait une heure par jour.
3675 M. AZOULAY: C'est ça la différence peut‑être c'est
que le 44 minutes qu'on a en bas et le trois, six et 12 minutes, c'est par jour.
Donc, multiplié par cinq.
3676 CONSEILLER FRENCH: Vous avez certainement mis ça en bas de
la colonne.
3677 M. AZOULAY: Excusez‑moi.
3678 CONSEILLER FRENCH: D'accord. On multiplie ça par
cinq.
3679 CONSEILLÈRE NOËL: Vous multipliez par
cinq.
3680 CONSEILLER FRENCH: OK.
3681 CONSEILLÈRE NOËL: Au travail.
3682 Est‑ce que vous avez
l'intention de diffuser des bulletins?
Là, on parle de nouvelles locales.
Vous ne m'avez pas dit ce que vous appelez des nouvelles régionales. Locales, c'est la ville de Lévis,
l'agglomération de Lévis, c'est‑à‑dire les 10
arrondissements.
3683 M. AZOULAY: Oui.
3684 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que vous avez l'intention de vous
en tenir exclusivement à ça ou si vous allez déborder un
peu?
3685 M. AZOULAY: Non, c'est sûr qu'on va déborder un
peu.
3686 CONSEILLÈRE NOËL: Pour informer les gens sur ce qui se
passe.
3687 M. AZOULAY: Non, c'est sûr qu'on déborde un
peu. Après ça, on va un peu plus
régional, c'est‑à‑dire dans ce cas‑là, ça sera la ville de Québec et après ça,
le Québec en entier ou le Canada, dépendant des nouvelles.
3688 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que la totalité des nouvelles que
vous allez diffuser va provenir de, va être produite localement ou si vous allez
acheter des nouvelles nationales et internationales ou si vous
allez ‑‑
3689 M. AZOULAY: Non, ça va être produit
localement.
3690 CONSEILLÈRE NOËL: ‑‑ recevoir des nouvelles de
CJMS?
3691 M. AZOULAY: Non, ça va venir
de ‑‑
3692 CONSEILLÈRE NOËL: Tout produit
localement?
3693 M. AZOULAY: Oui.
3694 CONSEILLÈRE NOËL: Et combien de journalistes vous allez
avoir?
3695 M. AZOULAY: On va avoir un directeur de
nouvelles.
3696 CONSEILLÈRE NOËL: Oui.
3697 M. AZOULAY: Puis deux à trois journalistes à temps
partiel.
3698 CONSEILLÈRE NOËL: Deux à trois à temps
partiel.
3699 M. AZOULAY: Oui.
3700 CONSEILLÈRE NOËL: Et ces gens‑là vont être capables de
couvrir à la fois les nouvelles.
Est‑ce qu'il va y avoir un service, un abonnement à un service de presse
ou comment vous allez faire ça?
3701 M. AZOULAY: Bien, il faut dire
que ‑‑
3702 CONSEILLÈRE NOËL: Traverser le pont puis couvrir les
nouvelles de Québec puis les nouvelles nationales, internationales, ça prend
quand même des outils.
3703 M. AZOULAY: Oui, mais c'est certain qu'au niveau des
nouvelles internationales et régionales, peut‑être qu'on aura à s'abonner à un
service de nouvelles.
3704 En ce qui concerne la
région qui est pour nous le plus important, ça c'est sûr qu'avec
deux ‑‑
3705 CONSEILLÈRE NOËL: C'est vos deux à trois journalistes à
temps partiel qui vont couvrir le grand Québec.
3706 M. AZOULAY: Pas le grand Québec. Le grand Lévis.
3707 CONSEILLÈRE NOËL: Le grand Lévis.
3708 M. AZOULAY: Oui.
3709 CONSEILLÈRE NOËL: Et pour ce qui est des nouvelles qui
viennent de Québec, vous les couvrir comment?
3710 M. AZOULAY: Possiblement qu'à ce
moment‑là ‑‑
3711 CONSEILLÈRE NOËL: Parce que dès que vous sortez du bocal
pour devenir régional ‑‑
3712 M. AZOULAY: Oui, ça se peut que ça vienne d'un
abonnement ou que c'est les journalistes, une personne travaille à temps partiel
sur la rive nord.
3713 CONSEILLÈRE NOËL: OK. Alors, on parle de combien de minutes à
l'heure? Cinq
minutes?
3714 CONSEILLER FRENCH: Six heures et 10.
3715 M. AZOULAY: Six heures 10, c'est
ça.
3716 CONSEILLER FRENCH: Très
bien.
3717 CONSEILLÈRE NOËL: Alors vos six heures de nouvelles, c'est
ça. Ça doit s'insérer quelque part
dans les grilles que vous nous avez présentées.
3718 M. AZOULAY: Qu'on va vous
représenter.
3719 CONSEILLÈRE NOËL: Quand on va faire un
merge.
3720 M. AZOULAY: Oui.
3721 CONSEILLÈRE NOËL: On va changer de sujet. On va parler, et
je ne sais pas si vous étiez présent aux audiences hier, mais on a demandé à
chacune des requérantes de nous donner son point de vue sur la diversité et
l'accès aux ondes.
3722 Je vais vous répéter
les objectifs. Un des objectifs de
la Politique sur la radio commerciale consiste à assurer aux artistes canadiens
la meilleure place possible sur les ondes canadiennes.
3723 D'ailleurs, dans sa
politique ainsi que dans l'avis d'audiences publiques de radiodiffusion CRTC
2006‑1 mieux connu sous le nom de la revue de la radio, le Conseil souligne que
la radio joue un rôle important dans la promotion de la musique et des artistes
canadiens.
3724 Compte tenu de ce que
je viens de vous dire, pouvez‑vous nous dire ce que vous pensez de la
possibilité que le Conseil vous demande de déposer un rapport annuel sur la
diversité des pièces musicales des artistes canadiens de langue française
diffusées sur les ondes de votre nouveau AM si votre demande était
acceptée.
3725 Un rapport sur les
nouveaux artistes, finalement.
3726 M. AZOULAY: Ça ne nous dérange pas. C'est sûr que
dans le domaine du country, il y a des nouveaux artistes qui sont découverts à
tous les jours pratiquement. Ça nous fera plaisir
de ‑‑
3727 CONSEILLÈRE NOËL: De faire un
rapport.
3728 M. AZOULAY: De faire un
rapport.
3729 CONSEILLÈRE NOËL: Vous n'avez pas d'objection à préparer
un tel rapport.
3730 M. AZOULAY: Non.
3731 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, on va parler du
développement des talents canadiens.
Vous avez promis dans votre demande, en fait vous vous êtes engagé à
dépenser 8 000 $ par année pour les sept années de licence, soit 56 000 $ au
total, ce qui est le montant qui est prévu pour la ville de
Lévis.
3732 M. AZOULAY: Oui.
3733 CONSEILLÈRE NOËL: Vous nous dites que vous allez consacrer
ces montants‑là à l'initiative Québec country star.
3734 M. AZOULAY: Oui.
3735 CONSEILLÈRE NOËL: Dont 2 000 $ pour l'enregistrement d'un
disque.
3736 M. AZOULAY: Oui.
3737 CONSEILLÈRE NOËL: Et 6 000 $ en prix. Alors, vous répartissez le 8 000 $ de
cette façon‑là.
3738 M. AZOULAY: Oui.
3739 CONSEILLÈRE NOËL: Et vous avez également mentionné que le
concours serait produit conjointement par CJMS et la nouvelle station de Lévis
si on vous accorde la licence.
3740 M. AZOULAY: Oui.
3741 CONSEILLÈRE NOËL: Puisque les contributions proposées au
développement des talents canadiens deviennent des conditions de licence,
pouvez‑vous nous confirmer que la totalité du 8 000 $ proviendra de votre
station AM de Lévis?
3742 M. AZOULAY: Entièrement. C'est aussi une condition
de licence qu'on a pour CJMS.
3743 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Alors, la totalité va venir de
Lévis.
3744 M. AZOULAY: Oui.
3745 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
3746 Maintenant, vous parlez
de gagnants au pluriel. Combien de
gagnants se partageront la somme de 6 000 $?
3747 M. AZOULAY: Bien, ce qu'on avait l'intention de
faire dans ce concours‑là, c'est selon le résultat qu'on aurait, c'est d'en
faire plus qu'un par an. Donc, on
pourra le faire plusieurs fois dans l'année, première des
choses.
3748 Deuxièmement, c'est
qu'il y a le premier prix puis après ça, il y a le deuxième prix ou le troisième
prix probablement.
3749 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, vous avez un montant global de 6
000 $. Si vous faites un seul
concours, vous auriez un premier prix, je ne sais pas, de 3 000, un deuxième de
2 000 puis un de 1 000?
3750 M. AZOULAY: Euh ‑‑
3751 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous suggère des chiffres comme ça,
mais ça arrive à 6 000 $.
3752 M. AZOULAY: Non, c'est plus parce que l'idée
derrière ce concours‑là, c'est d'avoir, ou de donner la possibilité à un artiste
de musique country d'avoir et de produire un CD de
qualité.
3753 Souvent, ce qui arrive
qu'on trouve dans le domaine ou dans l'industrie de la musique
country ‑‑
3754 CONSEILLÈRE NOËL: C'est des tapes.
3755 M. AZOULAY: ‑‑ c'est des tapes. Là, ça évolue un peu plus que ça à cause
de la technologie mais quand même, on trouve des CD normalement faits dans les
sous‑sols ou dans les garages.
3756 Nous, ce qu'on veut
c'est s'il y a vraiment un artiste qui a vraiment de la valeur, c'est de lui
donner l'opportunité de sortir son CD avec une très grosse
qualité.
3757 CONSEILLÈRE NOËL: OK, mais ça, est‑ce que c'est pas plutôt
le 2 000 $ qui est relié à l'enregistrement? Parce que vous nous dites 8 000 $ dont 2
000 $ pour l'enregistrement d'un CD puis 6 000 $ qui est comme un
prix.
3758 M. AZOULAY: Bien en fait, je crois que c'est
l'inverse. Je m'excuse. Je crois
que c'était 6 000 $ pour le CD, pour la production du CD puis 2 000 $ c'est les
deuxièmes prix après ça.
3759 CONSEILLÈRE NOËL: OK. Maintenant, vous savez que pour que ce
soit éligible comme dépense au niveau du développement des talents canadiens,
l'enregistrement ne peut pas être fait dans vos installations. Ça doit être fait à l'extérieur. Et est‑ce que vous pouvez nous assurer
que l'enregistrement va se faire dans des studios autres que ceux de la nouvelle
station ou des studios de CJMS?
3760 M. AZOULAY: Entièrement, oui. On n'est pas équipé pour faire
un ‑‑
3761 CONSEILLÈRE NOËL: Vous n'êtes pas équipé pour faire ce
genre d'enregistrement‑là.
3762 Alors, le 6 000 $,
c'est lui qui va servir à la production de CD.
3763 M. AZOULAY: Exact.
3764 CONSEILLÈRE NOËL: Et le 2 000 $, ça serait le deuxième
prix.
3765 M. AZOULAY: Le deuxième et probablement le troisième
prix aussi.
3766 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
3767 Est‑ce que toutes les
copies du disque compact qui sera produit ou des disques compacts qui seront
produits seront remises aux gagnants pour qu'ils puissent les
distribuer?
3768 M. AZOULAY: Bien nous, en fait, c'est de faire un
master. Ce qu'il fait avec après,
c'est son droit.
3769 CONSEILLÈRE NOËL: Lui, il peut le
copier.
3770 M. AZOULAY: Oui, il pourra faire ce qu'il veut après
ça.
3771 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
3772 Maintenant, vous
indiquez qu'un comité de professionnels de la musique de la communauté sera
chargé de choisir des gagnants.
3773 Pourriez‑vous nous
indiquer de quelle communauté il s'agit?
Est‑ce qu'il s'agit de Lévis ou de ‑‑
3774 M. AZOULAY: En fait, ce qu'on veut faire, c'est de
faire des deux. On veut faire la compétition dans les deux côtés, autant à CJMS
qu'à Lévis, et puis après ça, avoir un finaliste de la
province.
3775 CONSEILLÈRE NOËL: OK. Alors, le
finaliste ‑‑
3776 M. AZOULAY: Donc, à Lévis, il y aura son propre
comité.
3777 CONSEILLÈRE NOËL: Lévis aura un comité, Saint‑Constant
aura un comité.
3778 M. AZOULAY: C'est ça.
3779 CONSEILLÈRE NOËL: Vous allez mettre 8 000 $ dans Lévis, je
ne sais pas combien parce que j'ai pas regardé ‑‑
3780 M. AZOULAY: Et 8 000 $ à CJMS
aussi.
3781 CONSEILLÈRE NOËL: C'est 8 000 $ à CJMS aussi. Et à la fin, il y aura un gagnant entre
les deux qui gagnera quoi, lui?
3782 M. AZOULAY: Il y aura deux gagnants, en
fait.
3783 CONSEILLÈRE NOËL: Un de chaque côté puis vous
‑‑
3784 M. AZOULAY: Un de chaque côté.
3785 CONSEILLÈRE NOËL: ‑‑ avez dit que vous voulez faire une
finale.
3786 M. AZOULAY: Bien, ça, ça sera pour la promotion plus
tard. Il sera le grand gagnant du
Québec, mais il y aura deux gagnants.
3787 CONSEILLÈRE NOËL: Mais il n'y aura pas de prix attaché à
ça. Il n'y aura pas de bénéfice
pour l'artiste attaché au fait d'être un grand gagnant du
Québec.
3788 M. AZOULAY: Non.
3789 CONSEILLÈRE NOËL: Vous allez le promener d'un bout à
l'autre de votre réseau.
3790 M. AZOULAY: Bien c'est sûr que lui aussi, en faisant
ça, il est en train de faire la promotion de lui‑même et de son disque. S'il est
le grand gagnant du Québec, bien c'est quand même une promotion pour lui. Ça lui donne la
valeur.
3791 CONSEILLÈRE NOËL:
D'accord.
3792 Maintenant, on va
parler de votre plan d'affaires.
Dans votre mémoire complémentaire, vous nous dites que la nouvelle
station AM de Lévis obtiendra de 3 à 4 pour cent de l'écoute radio à Québec et
que la majorité de leur auditoire sera composée de nouveaux auditeurs rapatriés
à la radio en raison de la disponibilité de la musique country qui est absente
du décor radiophonique actuel.
3793 M. AZOULAY: Oui.
3794 CONSEILLÈRE NOËL: Vous n'avez pas produit d'étude
l'intérêt de la population de Québec pour un service de musique country. Comment en êtes‑vous arrivé à la
conclusion qu'il y avait une demande pour le service que vous
proposez?
3795 M. AZOULAY: Bien là, on s'est basé surtout sur une
étude en fait qui a été faite par le festival western de Saint‑Tite. Eux, ils
ont fait un sondage des gens qui participaient à ce festival‑là et puis ils ont
déterminé d'où, de quelles régions venaient les participants de ce
festival‑là.
3796 Plus de 25 pour cent
venaient de la région de Chaudière‑Appalaches et le Grand
Québec.
3797 CONSEILLÈRE NOËL: Vous avez parlé de 3 à 4 pour cent de
l'écoute de radio à Québec. Quel pourcentage de cette part d'écoute proviendrait
de Lévis et quel pourcentage proviendrait du reste de la région de
Québec?
3798 M. AZOULAY: Étant donné que le poste de Lévis va
être un poste local de Lévis, je dirais que la grande majorité viendrait de
Lévis parce qu'ils sont intéressés à leur ville; tant intéressés à la musique
country qu'intéressés à leur ville et leur bulletin de
nouvelles.
3799 Donc, j'ai pas fait le
calcul. Un estimé, je pourrais
probablement un 70‑30.
3800 CONSEILLÈRE NOËL: Soixante‑dix, 30. Soixante‑dix pour cent
Lévis, 30 pour cent le reste de la région de Québec.
3801 M. AZOULAY: Le reste des
environs.
3802 CONSEILLÈRE NOËL: D'après les BBM de l'automne
2005 ‑‑ puis je pense que c'était la même chose dans les documents que vous
nous avez produits avec votre demande qui quand même ne date pas de la semaine
dernière, et certaines personnes ont trouvé que 16 mois, c'était long. Je pense que vous avez été plus patient
que ça. Et d'autres aussi. Je pense que certaines demandes qui sont devant nous
qui ont été déposées il y a quatre ans.
3803 M. AZOULAY: Oui.
3804 CONSEILLÈRE NOËL: D'après les BBM de l'automne, votre
station CJMS de Saint‑Constant, qui est aussi de format country, obtient environ
1 pour cent de l'écoute du marché de Montréal.
3805 M. AZOULAY: Oui.
3806 CONSEILLÈRE NOËL: Étant donné que vous prévoyez 3 à 4 pour
cent de part d'écoute pour la nouvelle station que vous proposez à Lévis,
peut‑on conclure que vos projections pour la région de Québec sont
optimistes?
3807 M. AZOULAY: Optimistes, non. Il y a aussi un historique ici dans la
région de Québec avec CFLS qui avait quand même un auditoire assez grand, si je
ne m'abuse, de 100 000 auditeurs, il y a un 6 pour cent de part de
marché.
3808 Donc, non, je crois
qu'en fait, on a été un peu conservateurs.
3809 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, il y a nettement, d'après vous,
un engouement plus fort pour la musique country dans la région de Québec et
particulièrement sur la rive sud, par rapport à ce qu'on peut retrouver à
Montréal?
3810 M. AZOULAY: Oui, en fait aussi, si on regarde le
même rapport qui a été fait par le festival Saint‑Tite, comme j'ai dit, il y a à
peu près un 25 pour cent qui vient de Québec et Chaudière‑Appalaches tandis que
Montréal et la Montérégie qui est quand même assez gros, mais une partie de la
Montérégie, ça élève à peu près à 18 pour cent.
3811 Donc, il y a plus de
marchés, oui, pour la musique country ici.
3812 CONSEILLÈRE NOËL: En nombre absolu, il y a plus de marché
dans la région de Chaudière‑Appalaches qu'il y en aurait dans la région de
Montréal ou Montérégie.
3813 M. AZOULAY: Exact.
3814 CONSEILLÈRE NOËL: Intéressant.
3815 Maintenant, si on
regarde, je vous réfère à la page 11 de votre mémoire en français, et c'est la
section 12.
3816 M. AZOULAY: Oui.
3817 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous le dis en français parce que les
pages ne correspondent pas entre le français puis l'anglais. C'est pour ça que
je le précise ‑‑
3818 M. AZOULAY: Moi, j'ai ma copie anglaise devant
moi.
3819 CONSEILLÈRE NOËL: ‑‑ que c'est dans la version
française.
3820 Vous présentez un
tableau qui décrit les habitudes d'écoute radiophonique des auditeurs que vous
prévoyez pour l'écoute radiophonique actuelle des auditeurs que vous prévoyez
pour votre station.
3821 Et si je comprends
bien, si on regarde les chiffres, il y a 55 pour cent qui correspondrait à des
gens qui n'écoutent plus la radio parce qu'il n'y a plus de format country et 20
pour cent de nouveaux auditeurs, ce qui ferait 75 pour cent parce que la formule
country n'est pas disponible dans la région de Québec.
3822 M. AZOULAY: En partie, oui, et parce qu'il n'y a pas
de station locale à Lévis.
3823 CONSEILLÈRE NOËL: Pouvez‑vous nous dire comment vous en
êtes arrivés à déterminer les pourcentages dont vous nous parlez, c'est‑à‑dire
20 pour cent de nouveaux auditeurs et puis 55 pour cent d'auditeurs qui vont
revenir parce qu'il n'y a plus de country?
3824 M. AZOULAY: Si ‑‑
3825 CONSEILLÈRE NOËL: Parce que votre provenance, c'est 25
pour cent que vous allez aller chercher chez les autres stations de radio, 55
pour cent qui seraient attirés à nouveau vers la radio. Je lis votre texte,
là.
"Cinquante‑cinq
pour cent d'auditeurs attirés à nouveau vers la radio afin d'écouter un style de
musique qui n'était pas disponible jusqu'à présent."
3826 M. AZOULAY: Oui.
3827 CONSEILLÈRE NOËL: Donc:
"Ces gens se sont
vraisemblablement désintéressés de ce média et ont obtenu leur information et
leur divertissement à partir d'une autre source de média tel que la télévision,
le CD, le câble, ou l'écoute par Internet."
3828 M. AZOULAY: Oui.
3829 CONSEILLÈRE NOËL: Vous les avez déterminés comment, ces 55
pour cent puis ces 20 pour cent? Le 25 pour cent qui vient de chez vos
compétiteurs m'intéresse mais moins que le chiffre assez rondelet de 75 pour
cent de gens qui n'écoutent rien à l'heure actuelle, si j'ai bien
compris.
3830 M. AZOULAY: Bien, ce qu'on a fait, c'est que selon
le 3 à 4 parts de marché, on avait estimé que, et selon les chiffres qui nous
ont été donnés par le festival de Saint‑Tite, on avait calculé que ça ferait à
peu près un 55 ou 65 pour cent, si je ne m'abuse, de l'auditoire du 3 à 4 pour
cent de parts de marché.
3831 Donc, c'est là où on
est parti du 55 pour cent de repatriation qu'on a appelé
ça.
3832 Nouveaux auditeurs, je
ne me souviens pas du tout comment on avait calculé la
différence.
3833 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que vous essayez de vous en
rappeler puis nous le laisser savoir?
3834 M. AZOULAY: Oui.
3835 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
3836 Maintenant, on va
toucher à vos précisions financières.
Vous avez retenu un taux de croissance constant de 10 pour cent de vos
recettes en publicité pour chaque année du premier terme de votre licence et
vous avez également, dans votre mémoire complémentaire, vous avez parlé dans la
section sur les possibilités de revenus, vous avez produit les données de RBC
Capital Markets pour l'ensemble du Canada qui
font ‑‑
3837 Évidemment les données
sont un peu anciennes parce que le dépôt a été fait quand même il y a un certain
temps. Ils font l'état d'une
croissance annuelle moyenne de 3,2 pour cent depuis 1991 et d'une croissance à
venir de 3 à 5 pour cent pour les années 2004‑2005.
3838 Pouvez‑vous nous parler
de la croissance du marché radiophonique de Québec, quelles sont vos prévisions
de croissance pour l'ensemble du marché de Québec?
3839 M. AZOULAY: Bien, je crois actuellement que le
marché grandit à 3 et quelque pour cent par année. Par contre, on ne veut pas trop se baser
non plus sur les chiffres de Québec comme tels parce que je me répète mais ça
sera vraiment un service local à Lévis.
3840 Donc, l'impact que
nous, on aura sur Québec puis sur les chiffres de Québec pour nous est
négligeable.
3841 CONSEILLÈRE NOËL: Vous parlez d'un taux de croissance de
10 pour cent constant. Est‑ce que
vous pouvez nous dire sur quoi vous vous basez
pour ‑‑
3842 M. AZOULAY: En fait ‑‑
3843 CONSEILLÈRE NOËL: ‑‑ choisir un chiffre comme
ça?
3844 M. AZOULAY: C'est une partie de l'historique un peu
de CJMS, une partie prévision aussi.
3845 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, ça serait ce que les Anglais
appelleraient un educated guess.
3846 M. AZOULAY: Oui, en partie.
3847 CONSEILLÈRE NOËL: Comme vous le savez, il y a plusieurs
demandes devant nous aujourd'hui, enfin, cette semaine.
3848 M. AZOULAY: Oui.
3849 CONSEILLÈRE NOËL: Pour desservir le marché de Québec. Et quand je pense au marché de Québec,
j'inclus le marché de Lévis.
3850 Si le Conseil décidait
d'approuver plus qu'une demande de radio dans le marché, quel serait l'impact
sur votre plan d'affaires?
3851 M. AZOULAY: Dépendant de où cette station
serait.
3852 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, bien écoutez, si on décidait
d'accepter deux demandes à Lévis, par exemple.
3853 M. AZOULAY: Dépendant aussi de quelle demande serait
acceptée.
3854 CONSEILLÈRE NOËL: Bien alors, précisons deux stations
country.
3855 M. AZOULAY: Là, je crois qu'il y aurait un
problème.
3856 CONSEILLÈRE NOËL: Et il y aurait un problème. Est‑ce que ça remettrait en cause votre
demande?
3857 M. AZOULAY: Ça remettrait en cause la mienne autant
que l'autre. Je crois que
deux ‑‑
3858 CONSEILLÈRE NOËL: C'est parce qu'hier, on a posé la
question à Monsieur Sauvé et il semblait tout à fait prêt à affronter la
concurrence, même sur le même terrain.
3859 M. AZOULAY: Non. Dans mon opinion, le marché actuel,
malgré qu'il est en pleine croissance, ou l'industrie de la musique country
francophone est en pleine croissance et effectivement il y a une part de marché
à aller chercher des auditeurs, deux postes de radio, surtout dans la même
communauté, selon moi, au niveau country, non.
3860 Si c'est un autre
poste ‑‑
3861 CONSEILLÈRE NOËL: Si c'était l'autre demande,
Communications Lévis?
3862 M. AZOULAY: Oui, ça
entièrement.
3863 CONSEILLÈRE NOËL: C'est lui le plus patient, en fait.
C'est lui qui a déposé en 2002.
3864 M. AZOULAY: En 2002, oui. Non, ça j'ai aucun
problème avec ça. Si on compare en
fait le marché de Lévis avec le marché comme celui de Barrie, Ontario, Barrie a
110 000 habitants puis a quatre postes de radio et il me semble que les quatre
postes vont très bien.
3865 Donc, deux postes à
Lévis, je crois qu'il y a de la place, tant que le format n'est pas le
même.
3866 CONSEILLÈRE NOËL: Et si on acceptait des demandes dans le
marché de Québec, est‑ce que ça aurait un impact sur votre plan d'affaires à
Lévis?
3867 M. AZOULAY: Non, comme j'ai dit, nous, on ne se base
pas sur ‑‑
3868 CONSEILLÈRE NOËL: Vous pensez que c'est un marché, un sous
marché qui est distinct?
3869 M. AZOULAY: Distinct, oui. A la grosseur qu'il est, à 125 000
personnes, en fait même s'il y a un intervenant qui a soumis un rapport ou un
projet qui a été fait par la CLD et par la mairie et un autre groupe de
développement de Lévis, puis eux aussi, ils arrivent à la conclusion que Lévis
peut supporter sa propre station de radio télé ou autre.
3870 CONSEILLÈRE NOËL: Et même deux, si on n'est pas dans le
même format.
3871 M. AZOULAY: Oui.
3872 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, on va vous poser des
questions dans l'autre sens.
3873 Est‑ce que votre, si on
accepte de vous donner une licence, est‑ce que votre station aura un impact sur
le marché des stations de radio distantes?
3874 M. AZOULAY: Non plus. Non plus. Premièrement c'est un créneau
qui n'est pas utilisé. La musique
country n'est pas disponible à Québec.
Donc, c'est pour ça qu'on a un grand nombre de nos auditeurs qui seraient
rapatriés, comme on a décrit dans notre mémoire
complémentaire.
3875 Donc, non, on ne pense
pas qu'au niveau des auditeurs, il y aura un impact sur le marché du
Québec.
3876 Au niveau revenus non
plus, étant donné que, bon, les revenus projetés pour la première année est un
demi million de dollars, c'est même pas la croissance annuelle de notre
marché.
3877 CONSEILLÈRE NOËL: Du marché de
Québec.
3878 Et est‑ce que vous
comptez vendre de la publicité à l'extérieur de Lévis ou si vous allez vous
contenter de solliciter de la publicité dans le marché de
Lévis?
3879 M. AZOULAY: Non, la sollicitation va se faire à
l'intérieur de Lévis. S'il y a
quelqu'un qui nous approche de la ville de Québec, sûrement qu'on va le
prendre.
3880 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que vous accepteriez une
condition de licence à l'effet de ne pas solliciter de publicité dans le marché
de Québec?
3881 M. AZOULAY: Oui, c'est actuellement aussi une
condition de licence?
3882 CONSEILLÈRE NOËL: Étant entendu que si on se bouscule chez
vous pour vous en offrir, vous êtes quand même en droit de
l'accepter.
3883 M. AZOULAY: C'est ça.
3884 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, vous seriez prêt à accepter une
condition de licence de ne pas solliciter de publicité dans le marché de
Québec.
3885 M. AZOULAY: Oui.
3886 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
3887 Maintenant,
avez‑vous ‑‑ et je vous pose la question parce qu'il y a eu une
intervention assez musclée de l'Association des radios communautaires ‑‑
avez‑vous mesuré l'impact que votre station proposée pourrait avoir sur les
revenus des stations communautaires CKRL et CKIA, qui sont dans la région de
Chaudière‑Appalaches et Etchemin?
3888 M. AZOULAY: Non.
3889 CONSEILLÈRE NOËL: Non?
3890 Dans une réponse à la
lettre de lacune du Conseil, vous avez précisé que 25 pour cent de vos revenus
de publicité proviendraient d'autres stations de radio, 20 pour cent de premiers
utilisateurs de radio, 55 pour cent d'utilisateurs d'autres
médias.
3891 M. AZOULAY: Oui.
3892 CONSEILLÈRE NOËL: Si j'interprète votre réponse, on
pourrait dire que 25 pour cent des 510 000 $ ‑‑ ça serait de l'ordre de 127
500 $ ‑‑ proviendrait de stations existantes.
3893 M. AZOULAY: Oui.
3894 CONSEILLÈRE NOËL: Pouvez‑vous nous dire de quelle station
ces montants proviendraient?
3895 M. AZOULAY: Non, l'idée là‑dedans, c'est
d'aller ‑‑ c'est sûr qu'il y a des commerçants dans la région de Lévis qui,
pour promouvoir leur business local, vont affaire avec des postes de radio dans
la ville de Québec parce que ça touche quand même Lévis. Et c'est ces
personnes‑là ‑‑
3896 CONSEILLÈRE NOËL: Et vous ne pensez pas que ça
proviendrait des annonceurs qui annoncent chez les deux radios communautaires
dont je vous ai parlé?
3897 M. AZOULAY: Non, je ne crois pas. C'est communautaire, c'est quand même un
poste de région. C'est un poste
local. Donc,
non.
3898 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
3899 Maintenant, on va
parler brièvement des synergies.
Est‑ce que vous, d'après vos prévisions financières en tout cas, votre
station serait rentable dès la deuxième année d'exploitation et ce qui n'est pas
nécessairement l'expérience qu'on voit généralement avec les nouvelles stations
de radio.
3900 Généralement, ça prend
cinq, six ans avant d'atteindre le point d'équilibre, sinon les
profits.
3901 Pouvez‑vous nous dire
comment vous arrivez à rentabiliser votre station AM dès la deuxième année
d'opération?
3902 M. AZOULAY: Bien en fait, ça fait cinq ans qu'on
opère. On opère à CJMS. Ça pris cinq ans pour arriver au point
où on est profitable puis avoir des bilans sains.
3903 Donc, cette
expertise‑là va être transférée à Lévis.
3904 CONSEILLÈRE NOËL: Et vous pensez que vous pouvez arriver
au point d'équilibre, en fait à une situation de profit dès la deuxième année à
cause de l'expérience que vous avez eue à CJMS?
3905 M. AZOULAY: Oui, on connaît la façon d'opérer. On a une stratégie en place. On a un plan en place qui fonctionne
actuellement à CJMS.
Donc ‑‑
3906 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce qu'il y a des synergies entre la
station proposée et CJMS? Je sais bien qu'il y a un partage des heures au niveau
de 45 pour cent. Est‑ce qu'il y a
d'autres synergies qui vous permettraient de réduire vos coûts d'exploitation à
Lévis et d'attendre cette rentabilité rapidement?
3907 M. AZOULAY: Oui, il y a certaines fonctions qui vont
être faites à partir de Saint‑Constant.
Les clerical duties, des fonctions de comptabilité, de routage,
production aussi. Ça pourrait être
fait à Saint‑Constant.
3908 CONSEILLÈRE NOËL: Et la production des annonces, vous
voulez dire?
3909 M. AZOULAY: C'est ça, oui.
3910 CONSEILLÈRE NOËL: Est‑ce que votre client local va devoir
aller rencontrer le producteur à Saint‑Constant? Comment vous allez fignoler
ça?
3911 M. AZOULAY: Aujourd'hui, ça se passe plus par
Internet. L'annonceur local va lire
le texte qui est approprié pour la promotion, va transférer ça au producteur à
Saint‑Constant par Internet. Lui, il le rentre avec une musique et fait tout ce
qu'il a à faire là‑dessus. Un
échantillon est envoyé par Internet au client. S'il l'approuve, tant mieux. S'il ne
l'approuve pas, on recommence.
3912 CONSEILLÈRE NOËL: Vous allez avoir une ligne 1‑800 pour
qu'il puisse acheminer ses affaires?
3913 M. AZOULAY: Non, ça va se faire localement.
C'est‑à‑dire la vente va se faire localement. Le client ne va jamais sentir, que ce
soit à CJMS ou à Lévis, que ça se passe.
3914 CONSEILLÈRE NOËL: Le client ne saura pas que la production
est faite à Saint‑Constant?
3915 M. AZOULAY: Absolument pas.
3916 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
3917 Maintenant, les
prévisions de marge BAII sont assez importantes dans votre plan l'affaires.
Est‑ce qu'elles sont réalistes? Dès la deuxième année, vous avez des bonnes
marges, là.
3918 M. AZOULAY: Des bonnes marges
de?
3919 CONSEILLÈRE NOËL: Bénéficiaires.
3920 M. AZOULAY: Oui.
3921 CONSEILLÈRE NOËL: Au niveau du BAII.
3922 M. AZOULAY: Oui.
3923 CONSEILLÈRE NOËL: Ça va aussi bien que ça à
Saint‑Constant?
3924 M. AZOULAY: Bien, disons que ça n'allait pas aussi
bien que ça, mais c'est dans cette route‑là actuellement.
3925 CONSEILLÈRE NOËL: Vous allez être bon à
marier.
‑‑‑ Rires /
Laughter
3926 CONSEILLÈRE NOËL: Oh, là là! Non, je pense que j'ai
couvert le reste de mes questions, l'impact de sauver. On a fait le
tour.
3927 M. AZOULAY: Oui.
3928 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, ce sont mes questions, Monsieur
Azoulay. J'aimerais par contre que
vous n'oubliiez pas de nous envoyer quelque chose où on puisse un peu mieux se
comprendre que ce document.
3929 M. AZOULAY: Oui, oui, on va travailler là‑dessus dès
notre retour.
3930 CONSEILLÈRE NOËL: Au moins qu'on sache exactement ce que
vous allez faire parce que là, on travaille avec un paquet de données qui sont
plus ou moins contradictoires.
3931 M. AZOULAY: OK.
3932 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, Monsieur le
président.
3933 LE PRÉSIDENT: Merci. Monsieur
Arpin.
3934 CONSEILLER ARPIN: Monsieur Azoulay, je n'ai qu'une seule
question. Je l'ai posée à plusieurs, à tous les requérants. Peut‑être le seul à qui je ne l'ai pas
posée, c'est Monsieur Sauvé, et parce que c'était dans sa
demande.
3935 Votre auditeur type, il
a quel âge? Il sera de quel
sexe?
3936 M. AZOULAY: L'auditeur ciblé élargi est de
25‑54. L'auditeur ciblé plus narrow
est de 35‑54. On a calculé la
moyenne à peu près de 45‑46 ans.
Cinquante‑cinq pour cent, c'est femmes, 45 pour cent
hommes.
3937 Je peux vous dire à
Lévis actuellement, il y a 52 pour cent femmes, 48 pour cent hommes. L'âge moyen est de 39,5 ans et comparé à
l'âge moyen de Canada qui est de 37,6. Donc, ça coïncide pas mal avec
démographie de l'auditeur country.
3938 CONSEILLER ARPIN: Merci.
3939 LE PRÉSIDENT: Merci. Conseillère
juridique.
3940 Me LAGACÉ: Merci. Alors, simplement pour confirmer avec
vous les engagements que vous avez pris suite au questionnement de Madame
Noël.
3941 Alors, vous avez
indiqué que vous pourriez fournir plus de détails sur votre grille de
programmation, notamment en écrivant les bulletins de nouvelles de façon
intégrée.
3942 Alors, quand
pourriez‑vous nous fournir ces informations‑là?
3943 M. AZOULAY: Deux semaines ou moins. Ça dépend de vous. C'est juste que là,
on est là jusqu'à jeudi. Donc, ça ne nous laisse pas grand‑chose cette semaine.
Puis la semaine prochaine.
3944 CONSEILLÈRE NOËL: On a donné jusqu'au 31 mars à un autre
demandeur. Alors, peut‑être que si
vous nous promettez quelque chose pour le 31 mars, on va
être ‑‑
3945 M. AZOULAY: Il n'y a pas de problème. Le 31 mars.
3946 Me LAGACÉ: J'ai aussi comme engagement de fournir
la date d'une transaction qui serait intervenue avec
Radio‑Canada.
3947 M. AZOULAY: Oui.
3948 Me LAGACÉ: C'est exact?
3949 M. AZOULAY: Oui.
3950 Me LAGACÉ: Est‑ce que vous pouvez nous fournir
cette information‑là en même temps que vous fournirez les détails de la
programmation?
3951 M. AZOULAY: Entièrement. Je pourrais peut‑être même vous la
donner dans quelques heures, si je peux contacter la bonne personne rapidement
pour qu'il me donne la date.
3952 Me LAGACÉ: Ça sera avec la secrétaire d'audience à
ce moment‑là.
3953 M. AZOULAY: Oui.
3954 Me LAGACÉ: Et puis dernier engagement, vous devez
nous indiquer votre base de calcul pour votre estimation à 20 pour cent de
nouveaux auditeurs. Alors, j'imagine que vous nous transmettrez le
tout.
3955 M. AZOULAY: Pour le 31, oui.
3956 Me LAGACÉ: Merci.
3957 LE PRÉSIDENT: Merci. Merci, Messieurs. Ce sont nos questions à la phase I et on
faire une pause de 10 minutes et ensuite, on va à la prochaine demande. A 10‑minute break.
‑‑‑ Suspension à 1635 / Upon
recessing at 1652
‑‑‑ Reprise à 1635 / Upon
resuming at 1652
3958 LE PRÉSIDENT: A l'ordre, s'il vous plaît. Order,
please.
3959 Madame la
secrétaire.
3960 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
président.
3961 Avant de poursuivre,
j'aimerais indiquer que la requérante, Radio Nord Communications, a déposé un
document pour leurs deux demandes concernant CKNU‑FM, qu'ils s'engageaient à
consacrer un minimum de 14 heures de la semaine de radiodiffusion à des
émissions locales pour la région de Portneuf.
3962 Ce document sera versé
au dossier de la demande et sera disponible à la salle
d'examen.
3963 Alors, nous poursuivons
maintenant avec l'article 10 à l'ordre du jour qui est une demande présentée par
591991 B.C. Ltd., une filiale de Corus Entertainment Inc., relativement à la
licence de l'entreprise de programmation de radio CFEL‑FM
Montmagny.
3964 La titulaire propose de
modifier le périmètre de rayonnement autorisé en augmentant la puissance
apparente rayonnée moyenne de 8 740 watts à 25 700 watts en réduisant la hauteur
de l'antenne et en relocalisant l'émetteur, puissance apparente rayonnée
maximale 100 000 watts, hauteur de l'antenne, 56,9 mètres.
3965 Les changements
proposés affecteront le périmètre de rayonnement qui sera élargi de manière à
atteindre la région de la rive sud de Québec, y compris la ville de Lévis et ses
environs.
3966 La titulaire affirme
que les changements proposés lui permettront d'améliorer la qualité de son
signal à Lévis tout en continuant à desservir Montmagny. Le signal se rendra également à un
territoire avoisinant qui n'est pas présentement desservi par une radio
locale.
3967 Le Conseil note
également que les changements proposés aux paramètres techniques déplaceront de
façon significative le périmètre de rayonnement de la station qui, par
conséquent, englobera une partie de la ville de Québec et ses environs. Par
conséquence, la station pourrait être considérée comme desservant le marché de
Québec, y compris Lévis et Montmagny.
3968 M. Pierre Arcand
comparaît pour la requérante. Il nous présentera ses collègues, après quoi vous
aurez 20 minutes pour faire votre présentation.
3969 Monsieur
Arcand.
*PRÉSENTATION /
PRESENTATION
3970 M. ARCAND: Merci beaucoup. Monsieur le président, Messieurs les
vice‑présidents, Mesdames les conseillères, membres du personnel du Conseil, mon
nom est Pierre Arcand, président de Corus Québec.
3971 Je suis accompagné à ma
gauche de Michel Montminy, qui est le directeur général de CFEL‑FM, qui ouvre
depuis plus de 20 ans dans la région de Montmagny et de
Lévis.
3972 Également à sa gauche,
Monsieur Jean‑François Gagnon, qui est analyste chez Cossette Média; à ma
droite, Monsieur Christophe Lecomte, vice‑président, finances, chez Corus Radio;
et également à l'extrême droite, Monsieur Joseph Sadoun, ingénieur
conseil.
3973 Derrière moi, Sylvie
Courtemanche, conseillère juridique, et Gilbert Cerat, vice‑président des
stations régionales de Corus Québec.
3974 Monsieur le président,
nous sommes heureux d'être devant vous pour une deuxième fois dans le cadre de
ces audiences pour vous présenter notre demande de modification du périmètre de
rayonnement autorisé de CFEL‑FM afin de permettre à la station de mieux
desservir la rive sud de Québec et en particulier, la ville de Lévis et de ses
environs.
3975 C'est en l'an 2000 que
le groupe Corus a fait l'acquisition de cette station, une station qui faisait
partie à l'époque du groupe de diffusion Power.
3976 Le marché primaire visé
par cette station couvrait déjà la municipalité de Saint‑Michel‑de‑Bellechasse,
située à proximité de Lévis.
3977 CFEL‑FM a reçu sa
première licence de radiodiffusion afin d'opérer une station FM en décembre 1986
à la suite de la disparition pour cause de faillite en 1983 de la station AM
CKBM Montmagny qui était en ondes depuis plus de 30 ans.
3978 La nécessité de
procéder avec notre demande est devenue encore plus évidente au cours des
derniers mois en raison de la situation économique de
Montmagny‑L'Islet.
3979 Comme en fait foi
l'étude de marché de Cossette Média déposée en appui à notre demande, la
situation économique de Montmagny est en déclin. La population a connu une baisse
démographique de 4 pour cent en cinq ans. Les projections de vente au détail à
Montmagny montrent une croissance inférieure à la moyenne provinciale d'ici
2010.
3980 Les résidents de
Montmagny ont des dépenses annuelles inférieures à celles des Québécois. Il y a eu une diminution de 10 pour cent
du nombre de commerces de détail.
Le revenu moyen des familles est inférieur à celui des familles
québécoises.
3981 De plus, on y retrouve
un taux de chômage actuel de 7,9 pour cent en raison de la fermeture de l'usine
Inglis, principal employeur de la région, entraînant la perte de 550 emplois
directs, soit 10 pour cent de la population active de
Montmagny.
3982 En novembre 2005, le
fabricant de meubles Morigeau‑Lépine a mis à pied 50 pour cent de sa
main‑d'ouvre, représentant une perte d'une centaine d'emplois. Pour sa part, Consoltex a fermé vendredi
dernier son département de tissage et son service administratif de Montmagny, ce
qui porte à une centaine le nombre d'emplois perdus à cette entreprise depuis
six mois.
3983 La fermeture complète
de cette usine est prévue pour la fin mai 2006, ce qui entraînera la disparition
de 30 autres emplois.
3984 En contraste
évidemment, le marché de la rive sud, y compris Lévis, a connu une croissance
entre 2000 et 2005. Sa situation
économique se compare avantageusement à celle du Québec avec une croissance des
ventes au détail et des dépenses annuelles de ses familles plus élevées que
celles des familles québécoises.
3985 De plus, son taux de
chômage est inférieur à celui de la moyenne
provinciale.
3986 La ville de Lévis fait
partie de la région Chaudière‑Appalaches.
Elle compte plus de 126 000 habitants, regroupe 10 municipalités depuis
le 1er janvier 2002 et s'affirme de plus en plus comme une municipalité
distincte de la ville de Québec, et vous avez eu également de nombreux
requérants qui en ont fait part depuis le début de la
semaine.
3987 Depuis 2001, la station
CFEL de Montmagny offre un service radiophonique à la population de Lévis. Cette offre est limitée par le fait que
notre signal existant ne couvre que la région de Lévis‑Bellechasse. Malgré cela, CFEL‑FM s'identifie déjà
comme la station 102,1 Lévis‑Montmagny, la radio de la rive
sud.
3988 Elle s'est dotée d'un
journaliste à Lévis et l'émission du retour à la maison se fait à partir de
cette municipalité depuis déjà quelques années. De plus, CFEL‑FM va chercher environ 200
000 $ par année dans le marché de Lévis, ce qui équivaut à environ 25 pour cent
de ses revenus publicitaires. En
conséquence, si CFEL était privée des revenus de Lévis, elle serait
déficitaire.
3989 Le projet de
redéploiement de CFEL‑FM comporte l'avantage principal de permettre une
couverture adéquate de la région Lévis‑Chutes‑de‑la‑Chaudière tout en maintenant
le service à Montmagny. Notre proposition vise à offrir un service radiophonique
sur la rive sud sans provoquer de bouleversements dans le marché de
Québec.
3990 Nous ne prévoyons aucun
incident significatif sur les revenus des stations de la ville de Québec.
Incidemment, nous sommes disposés à accepter une condition de licence qui
empêcherait CFEL‑FM de solliciter ou d'accepter de la publicité en provenance de
la ville de Québec.
3991 Selon l'étude réalisée
par la firme Cossette Média, CFEL‑FM devrait rejoindre environ 52 000 auditeurs
âgés de 12 ans et plus lors de son redéploiement sur la rive sud. La première
année les auditeurs de ce territoire devraient générer entre 8 et 12 pour cent
des heures d'écoute par semaine dans le marché de la rive sud. Le scénario proposé par Cossette Média
indique qu'une part de marché de 10 pour cent générerait des revenus de 1 105
000 $ après la première année de diffusion du nouveau
CFEL.
3992 Selon nos analyses
techniques ainsi que selon l'étude des différentes hypothèses de sites
envisageables, ce redéploiement n'est possible que par le déplacement du site de
diffusion actuel de la station et l'installation d'un nouvel émetteur à
l'Ange‑Gardien sur la rive nord du
Saint‑Laurent.
3993 Le site proposé ainsi
que l'augmentation de la puissance moyenne de la station de 8 740 watts à 25 000
watts permettrait l'utilisation optimale de la fréquence 102,1 MHz et pourrait
même améliorer la couverture de la région sud de Montmagny et L'Islet, une
région présentement non adéquatement desservie par
CFEL‑FM.
3994 Depuis le départ de
CFOM‑FM en 2001, CFEL‑FM, de par son implication déjà fort significative sur la
rive sud et sa structure organisationnelle, est selon nous la seule station à
pouvoir offrir un service radiophonique répondant aux besoins des populations et
des commerçants de cette région.
3995 Malgré son signal
défaillant dans la portion ouest de la rive sud, CFEL est considérée comme un
partenaire d'importance tant au niveau des organisations communautaires,
sociales, culturelles, économiques et politiques.
3996 Il est intéressant de
noter que déjà 57 pour cent de l'auditoire de l'auditoire de CFEL‑FM provient de
la rive sud et de l'extérieur de Montmagny.
3997 Mentionnons
l'implication remarquée de CFEL‑FM dans le Festival de Lévis, L'hommage aux
athlètes de Lévis, le partenariat principal du Festival de l'oie blanche de
Montmagny, la campagne de financement de la Maison de la famille de Lévis, la
campagne annuelle au profit des deux hôpitaux de la rive sud, et le défilé de
mode de la rive sud, un événement semi annuel réunissant des designers de
Montmagny et Lévis.
3998 Fait sans précédent
cette année, le Gala des Pléiades, grand prix de l'excellence de la chambre de
commerce de Lévis, accueille la mise en nomination de sept entreprises de
Montmagny démontrant les liens étroits entre les communautés d'affaires de Lévis
et de Montmagny.
3999 De plus, ces mêmes
pléiades reconnaissaient le 15 mars dernier le Carrefour mondial de l'accordéon
de Montmagny en lui décernant le Prix d'excellence 2006. Nous proposerons donc d'offrir à la
ville de Lévis un service radiophonique qui assurera non seulement un reflet
local de cette communauté mais qui sera aussi l'agent informateur sur une
multitude de questions, y compris les opérations de déneigement et d'autres
sujets d'importance pour la population.
4000 CFEL‑FM entend diffuser
l'émission du matin à partir de Lévis et l'émission du retour à la maison à
partir de Montmagny. Nous
maintiendrons la mise en ondes de deux émissions quotidiennes mises à la
disposition des organismes à but non lucratif de la rive sud afin d'en
promouvoir les activités et les services.
4001 Puisqu'ils n'impliquent
pas un changement de format musical, notre projet démontre qu'il s'agit bien
d'une démarche visant l'inclusion plus significative de Lévis dans notre
stratégie de développement.
4002 Au chapitre de
l'information et afin d'offrir un soutien accru au nombreuses activités
communautaires de la rive sud, nous prévoyons, si notre demande est approuvée,
d'ajouter un journaliste à temps plein pour couvrir avec régularité l'actualité
quotidienne de cette région.
4003 Au titre de
développement des talents canadiens, CFEL s'engage, advenant l'approbation de la
présente demande, à consacrer 300 000 $ sur sept ans aux initiatives
suivantes:
4004 ‑ Premièrement, une
contribution annuelle de 14 285 $ à Musique Action au cours des sept prochaines
années pour un total de 100 000 $, ce qui représente une augmentation très
significative de l'appui monétaire actuel de la station;
4005 ‑ Une contribution
annuelle de 14 285 $ au fonds Radio Star pour un total de 100 000 $ au cours des
sept prochaines années, représentant un nouvel appui monétaire pour le
fonds;
4006 ‑ Une bourse d'études
annuelle de 5 000 $ à Secondaire en spectacle du Juvénat Notre‑Dame de Lévis au
cours des sept prochaines années;
4007 ‑ Une commandite annuelle
de 5 000 $ pour les sept prochaines années comme contribution à l'épanouissement
musical des jeunes artistes du Collège de Lévis et participation comme
partenaire du palmarès des réussites de ces étudiants dans des disciplines
touchant les cinq arts de la scène;
4008 ‑ Enfin, des bourses
annuelles de 4 288 $ pour les sept prochaines années et des stages d'une durée
de quatre semaines aux finissants de l'école de radio de Montmagny à travers les
stations de Corus Québec.
4009 Ce projet de
reploiement de CFEL constitue selon nous non seulement une étape cruciale pour
l'avenir de la station mais aussi une évolution d'une grande importance pour la
région de la rive sud.
4010 Précisons que
l'histoire radiophonique de Lévis a été marquée par plusieurs échecs en raison
de la stratégie d'affaires des diffuseurs qui visaient à concurrencer les
stations de la ville de Québec.
4011 Par exemple, en 2001,
c'est donc relativement récent, le groupe Astral avait même jugé bon de
déménager la station CFOM‑FM de Lévis vers Québec. Par ailleurs, tous les autres requérants
qui souhaitent desservir Lévis actuellement devant vous veulent aussi
concurrencer les stations de Québec avec des formats musicaux
complémentaires. Nous ne croyons
pas qu'il s'agisse là d'une formule prometteuse pour la rive
sud.
4012 En conclusion, nous
estimons que notre proposition se distingue avantageusement grâce aux éléments
suivants:
4013 Il s'agit de la seule
offre radiophonique valable pour la rive sud qui assure un service aux deux
principales communautés, soit Montmagny et Lévis.
4014 Elle est assortie
d'engagements, d'investissements majeurs de 300 000 $ sur sept ans pour le
développement des talents canadiens.
4015 L'embauche d'un
journaliste à temps plein qui serait ajouté à notre effectif pour couvrir
l'actualité de la région.
4016 La programmation
comprendrait plusieurs émissions d'information mises à la disposition des
organismes à but non lucratif de la rive sud.
4017 Le rayonnement élargi
de CFEL n'aurait pas d'incidence importante sur les stations existantes du
marché de Québec. D'ailleurs, nous
accepterions ‑‑ et je le répète ‑‑ d'être assujettis à une condition
de licence qui empêcherait CFEL‑FM de solliciter ou d'accepter de la publicité
de la ville de Québec.
4018 Par contre proposition,
nous contribuerions au maintien d'un service local radiophonique à Montmagny en
dépit des aléas et fragilités économiques régionales.
4019 Enfin, le redéploiement
de CFEL‑FM permettrait enfin l'utilisation optimale de cette fréquence
102,1. Corus Québec est convaincu
de la pertinence et de l'importance de son projet pour la communauté de la rive
sud.
4020 Plusieurs intervenants
régionaux, très enthousiastes à l'idée de bénéficier d'une véritable station
régionale, nous ont manifesté leur appui.
Nous partageons leur enthousiasme et souhaitons, avec l'aval du Conseil,
de pouvoir combler le besoin radiophonique dans cette importante région du
Québec.
4021 Nous sommes maintenant
disposés à répondre à vos questions. Merci.
4022 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, Monsieur
Arcand.
4023 On va commencer
peut‑être par quelques précisions dans l'étude qui a été préparée par Cossette
Média.
4024 Je suis heureux que M.
Gagnon est avec nous parce que j'ai quelques questions de précisions. A la page 20, quand on voit "Portée des
stations commerciales à Montmagny", est‑ce que vous l'avez, Monsieur
Gagnon?
4025 M. GAGNON: Oui.
4026 LE PRÉSIDENT: Je ne peux pas, quand j'ajoute la portée
des deux stations, Astral, par exemple, j'obtiens un chiffre d'à peu près 53 et
pas 44,9. C'est la même chose avec
les femmes de 25 à 54, que le montant est à peu près 74, pas 60,1, si on ajoute
CHIK et CITF.
4027 Et en comparaison avec
la page prochaine, 12, ça s'ajoute, je me demande est‑ce que c'est seulement une
erreur ou quoi?
4028 M. GAGNON: Effectivement, ce document‑là est une
mise à jour. Donc, les chiffres de
portée qu'on a à Montmagny sont tout à fait exacts. C'est la portée Astral je
crois qui n'a pas été mise à jour.
4029 LE PRÉSIDENT: OK.
4030 M. GAGNON: Donc, le cumul des
deux.
4031 LE PRÉSIDENT: C'est ça. On trouve ça aussi à la page 30, "Portée
sur la rive sud du Québec", si on essaie d'ajouter les
chiffres.
4032 Quand on parle des
stations commerciales, les deux pages s'additionnent bien mais je me demandais
si c'était moi ou quoi. Si vous
avez des corrections à faire, ça serait bon.
4033 Et au même sujet, quand
on compare à la page ‑‑ c'est presque à la fin ‑‑ vous nous donnez les
différences entre 2005 et 2004 mais à la page 40 de votre étude, ça doit être la
différence entre 2006 et 2005, n'est‑ce pas, scénarios réalistes, comme les
pertes en haut?
4034 M. GAGNON: Dans la colonne
"fait".
4035 LE PRÉSIDENT: Oui.
4036 M. GAGNON: Oui, tout à fait. C'est parce qu'on avait rapporté les
mêmes chiffres en 2005 pour 2004.
Oui, c'est 2006 versus 2005, c'est bien ça.
4037 LE PRÉSIDENT: OK, parce que je voulais être certain
que j'ai votre méthodologie en posant les questions.
4038 M. GAGNON: D'accord.
4039 LE PRÉSIDENT: OK, si on commence avec l'aspect
financier, on commence avec la page 39 de Cossette, vous dites que, si je ne me
trompe pas, vous dites que c'est un marché à peu près de 30 millions. Il y a le
tiers du marché est rive sud, résultat à 10 000 millions de marché grosso
modo.
4040 Est‑ce que c'est
vrai?
4041 M. GAGNON: A peu de choses près, on y est allé avec
un ratio d'un tiers et on a inclus de plus les revenus existants de
CFEL.
4042 LE PRÉSIDENT: OK, ça fait 10 millions de possibilité
et ça, on trouve ça sous la colonne de 2004 et ensuite, vous ajustez par le taux
d'inflation que vous utilisez.
4043 Et vous projetez aussi,
comme vient de dire Monsieur Arcand, une part de marché d'à peu près 10 pour
cent.
4044 M. GAGNON: Une part de marché
commerciale.
4045 LE PRÉSIDENT: C'est ça et ça veut dire qu'en
comparaison avec une part de marché automne 2005 à la page 31 de votre étude,
3,9, n'est‑ce pas?
4046 M. GAGNON: A la page quoi, vous me
dites?
4047 LE PRÉSIDENT: A la page 31, on trouve qu'actuellement,
on a une part de marché ‑‑
4048 M. GAGNON: Oui, ça c'est une part de marché
existante.
4049 LE PRÉSIDENT: Oui, c'est
ça.
4050 M. GAGNON: Donc, nous, on a fait un estimé qui
ajoute des heures pour différentes considérations.
4051 LE PRÉSIDENT: Je comprends, oui. Avec un résultat que vous allez presque
tripler la part de marché.
4052 M. GAGNON: Oui et non, parce que je vous
arrête. Ici, on parle de la part
des marchés sur l'ensemble des heures.
Comme on voit, il y a une dernière ligne qui est "autre". Ça compte pour
21,8 pour cent qui comprend les heures de radio non commerciale, plus les autres
signaux qui peuvent rentrer dans le marché.
4053 Donc, quand on parle
d'une part de 10 pour cent, c'est les heures générées par la station CFEL sur
l'ensemble de la rive sud divisée sur la somme des heures commerciales
seulement.
4054 Si on parlait d'une
part de marché sur l'ensemble des heures où il n'y a pas de différenciation
entre une heure commerciale et une heure non commerciale, on serait plutôt à
7,8, qu'on ne retrouve pas ici parce que c'était pas le but de l'exercice
mais ‑‑
4055 LE PRÉSIDENT: Mais le 10 millions, c'est les recettes
dans le marché. C'est les stations
commerciales.
4056 M. GAGNON: Le 10 millions,
oui.
4057 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que c'est trop simple de dire que
le 10 pour cent du 10 millions fait un million de dollars par année de
plus?
4058 M. GAGNON: De plus?
4059 LE PRÉSIDENT: Oui, parce que si on compare, c'est la
question parce que si je compare les projections financières avec l'approbation
et par contre en cas de refus, je trouve là une différence d'à peu près, pendant
les sept années 5,2 ou quelque chose comme ça de différence pour CFEL. Et je
divise 5,2 entre 7 et c'est à peu près 1 million, moins que ça, peut‑être 750
000 par année de différence avec l'approbation.
4060 M. GAGNON: Je ne suis pas sûr de ce que vous dites
au sujet de l'approbation, mais les revenus qu'on a estimés pour CEFL tiennent
compte de la part de marché, des revenus qui sont disponibles dans ce marché‑là,
ainsi que des revenus qui existent déjà pour CFEL.
4061 LE PRÉSIDENT: Bien sûr, c'est la différence entre le
cas sans approbation que CFEL aurait reçu et la différence, et ce qu'elle
recevra en cas d'approbation. La
différence, c'est à peu près 5,2 millions pendant sept années, basé sur vos
projections.
4062 M. GAGNON: On a une projection de 1 105
000.
4063 LE PRÉSIDENT: Par année?
4064 M. GAGNON: Pour une première année d'opération,
c'est la projection que le document de Cossette.
4065 M. ARCAND: C'est pas 1 million de plus, Monsieur le
président. Je pense qu'on inclut
dans le 1 100 000, on inclut les revenus actuels de
Montmagny.
4066 LE PRÉSIDENT: Exact. Et si je prends les chiffres, ça
correspond bien. C'est avec
l'approbation et on soustrait le montant sans approbation et on a la
différence. Cette différence après
cette année fait à peu près 5,2 millions, quelque chose comme ça de différence
et c'est ça que je dis.
4067 Et j'essaie de mesurer
ça avec les chiffres bruts dont on vient de parler.
4068 M. GAGNON: OK.
4069 LE PRÉSIDENT: La différence entre 1 million et 750 000
par année est peut‑être la différence mais à peu près, on est dans le même ball
park.
4070 Est‑ce que c'était ça,
la méthodologie que vous avez utilisée pour vos projections en cas
d'approbation? C'est simplement ça,
pour savoir. Est‑ce que c'est ça
que vous avez fait?
4071 M. GAGNON: Mais comme je vous dis, la méthodologie
qui a servi a estimé ce montant‑là ici.
4072 LE PRÉSIDENT: Précisez‑moi, vous avez utilisé la
méthodologie pour l'année 2004.
4073 M. GAGNON: Pour
l'année ‑‑
4074 LE PRÉSIDENT: OK, je comprends.
4075 M. GAGNON: Bien, la première année 2006 avec les
chiffres de 2004.
4076 LE PRÉSIDENT: OK, c'est un montant de différence pour
vous en cinq ans d'à peu près 5,2 millions, si on fait vos projections. Est‑ce
que c'est ça, Monsieur?
4077 M. LECOMTE: Oui, Monsieur, sur cette
année.
4078 LE PRÉSIDENT: Lecomte, pardon. Monsieur Lecomte.
4079 M. LECOMTE: Oui, ce l'est mais c'est sur sept
années.
4080 LE PRÉSIDENT: Sur sept années,
OK.
4081 Et de ce montant‑là, on
trouve qu'aussi, c'est les différences encore. Dans les dépenses, on trouve qu'il y a à
peu près de ce 5,2 millions à peu près 1,5 millions serait dépensé sur la
programmation, 1 million, les ventes et à peu près 300 000 pour le
CTD.
4082 Est‑ce que je me trompe
ou ce sont les chiffres?
4083 M. LECOMTE: Vous êtes correct.
4084 LE PRÉSIDENT: OK, je pense que je comprends
maintenant.
4085 Parlons du marché
maintenant parce qu'il y a dans votre demande vous avez répondu, c'est plutôt
dans une lettre au Conseil, je pense que c'est une lettre, du 23 janvier 2005,
on parlait du marché. Est‑ce que
c'est un marché distinct?
4086 Et ce qui tourne sur
cette question, c'est la politique du CRTC quant aux propriétés. On ne peut pas avoir trois FM dans un
même marché. Vous avez une demande devant nous pour une deuxième. Vous en avez
une déjà, une deuxième, et ça serait une troisième si on décide que c'est le
même marché et ça, ça concerne la politique.
4087 J'essaie de comprendre
votre théorie. J'imagine que c'est
plus sophistiqué qu'il y a une rive, un fleuve entre Lévis et la ville de Québec
parce qu'il y a beaucoup de rivières au Canada et on ne divise pas les marchés
comme ça.
4088 M. ARCAND: Non, je pense, Monsieur le président,
que l'exercice qu'on a fait est un exercice qui a été basé sur l'expérience, sur
le réalisme, sur la réalité de ce qui se passe actuellement dans le marché. Et je pense que c'est un problème
d'ailleurs auquel le CRTC sera confronté de plus en plus dans le futur avec
beaucoup de demandes dans ce sens‑là, dans ce que j'appelle des villes
dortoir.
4089 Le problème, c'est que
dans le cas qui nous préoccupe, plus principalement celui de Lévis, vous avez
probablement une partie de la population pour qui Lévis, c'est un endroit où on
vit à toutes fins pratiques à Québec et c'est un endroit dans lequel on ne fait
qu'y vivre et puis on est des résidents finalement de la grande ville de Québec
ou de la grande région de Québec.
4090 Mais pour nous, pour
une plus en plus grande partie de la population, il y a d'abord sur le plan
strictement administratif au Québec, Lévis ne fait pas partie comme tel de
Québec, fait partie de la région Chaudière‑Appalaches.
4091 Donc,
administrativement, c'est entièrement divisé et la région de
Chaudière‑Appalaches commence à Thetford Mines et s'en va à Lévis et jusqu'à
Montmagny.
4092 Alors, il y a donc, sur
le plan strictement des politiques, administratif et ainsi de suite, il y a donc
une différence qui existe depuis longtemps.
4093 Je voulais simplement
vous faire part juste d'un texte qui a été publié en 2003, donc depuis quand
même deux ou trois ans où il y a eu un premier hôtel quatre étoiles à Lévis qui
avait été inauguré par des hôteliers de Montmagny et c'était Loiselière qui
était le nom de l'hôtel.
4094 A l'époque, le maire de
Lévis était M. Jean Garon qui était auparavant le maire et qui disait entre
autres ‑‑ et ça, c'est le communiqué de la ville de Lévis, c'est pas moi
qui le dis.
4095
Pardon?
4096 CONSEILLER FRENCH: Sa carrière politique est
terminée.
4097 M. ARCAND: Je pense qu'il n'était pas du même parti
que vous, mais en tout cas.
4098 Mais M. Garon disait la
chose suivante:
"La décision de M.
et Mme Fortin, qui étaient les investisseurs, d'investir à Lévis illustre une
fois de plus les liens étroits qui existent entre Lévis et la région de la
Chaudière‑Appalaches sur les plans historique, géographique, sociologique et
aussi de plus en plus économique."
4099 Alors, c'était assez
clair qu'il y a quand même des liens importants entre Montmagny et Lévis. D'ailleurs, la nouvelle mairesse de
Lévis est née à Montmagny, pour votre information.
4100 Et nous, on a commencé
donc depuis environ 2001, on a commencé à développer ce marché‑là de Lévis avec
la station CFEL parce qu'on y voyait un besoin assez
évident.
4101 Dès qu'Astral a décidé
de changer sa station CFOM et la transporter à Québec, il y avait quand même un
marché régional qui était là et qui avait un certain nombre de
possibilités. Et nous, donc, on a
développé des représentants aux ventes à Lévis même, on a développé une émission
qui parvenait de Lévis. On a
vraiment créé, parce qu'il y a dans ce marché beaucoup d'activités locales et
beaucoup de ce que j'appelle du community involvement à l'intérieur de cette
ville‑là.
4102 Et donc, on a fait
cela. Et nous, ce qu'on vous
propose aujourd'hui, et on a quand même réussi à générer un certain enthousiasme
de la part des élus régionaux, vous verrez d'ailleurs que dans le bulletin vous
aurez probablement la chambre de commerce de la ville de Lévis qui déclare que
lorsque Mme Marinelli a été élue, il n'y avait que CFEL à toutes fins
pratiques. Très peu de gens des
stations de Québec ont parlé de l'élection de Lévis. Il n'y avait que CFEL qui en a
parlé.
4103 Donc, on répondait, je
pense, à un besoin, sauf que évidemment on avait dans du côté de Lévis qui est
maintenant une plus grande municipalité, on avait des problèmes de
réception.
4104 LE PRÉSIDENT: Excusez‑moi, Monsieur Arcand. J'ai aucun
problème avec votre pitch pour une licence pour Lévis, mais on est sur la
question des définitions de marché et comme vous le savez bien, depuis 15 ans au
Conseil, c'est défini par les moyens du BBM ou le 3
millivolts.
4105 M. ARCAND: Oui.
4106 LE PRÉSIDENT: Et si on applique ces mesures‑là, on est
dans le même marché. Vous nous
demandez peut‑être de faire une exception dans votre cas à la politique qui
limite la propriété sur des stations FM, mais comment est‑ce que vous répondez à
des gens qui disent que, bon, le marché c'est bien défini par le CRTC et si on
veut faire des exceptions, on commence par là mais on ne redéfinit pas les
critères pour le marché qui sont de 15 ans.
4107 M. ARCAND: Non, je comprends.
4108 Écoutez, Monsieur le
président, je pense qu'on veut être tous ici extrêmement honnêtes et il est très
clair que si la loi ou enfin le règlement était interprété de façon extrêmement
rigide. Il est évident qu'à ce niveau‑là, ça pose un problème, c'est clair. Et on comprend très bien la
situation.
4109 LE PRÉSIDENT: OK.
4110 M. ARCAND: Cependant, je pense, nous, on veut
tenter aujourd'hui de vous montrer qu'il y a quand même un intérêt
public.
4111 LE PRÉSIDENT: Non, non, non. Ça, je suis d'accord et vous aurez
l'opportunité de faire tout ça.
4112 M. ARCAND: Parfait.
4113 LE PRÉSIDENT: Parce qu'au point de vue de marché, si
on prend la méthodologie de Cossette dont on vient de parler et on soustrait 10
millions du 30 millions, est‑ce que ça reste le marché de Québec avec 20
millions? Non, ça ne change pas le
marché de Québec qui reste un marché de 30
millions.
4114 Vous dites seulement
que votre potentiel, les revenus que vous avez potentiellement à acquérir, ça
vient de la rive sud et la rive sud, on peut dire que c'est un marché avec la
méthodologie du tiers du marché.
4115 M. ARCAND: Oui.
4116 LE PRÉSIDENT: Mais ça ne change pas les économies du
marché de Québec.
4117 M. ARCAND: Non, c'est ça, et toutes les stations de
radio de Québec d'ailleurs sollicitent les marchands aussi de Lévis autant que
de Québec.
4118 LE PRÉSIDENT: Parce que c'est le même
marché.
4119 M. ARCAND: Oui.
4120 LE PRÉSIDENT: Et je comprends
bien.
4121 Maintenant, on sait de
quoi on parle et maintenant, on peut continuer avec l'impact. Vous dites que vous n'aurez ‑‑
c'est dans votre réponse dans la même lettre que je viens de parler avec
Monsieur Gagnon ‑‑ qu'il n'y aura pas d'impact, et je vous
cite:
"Il est peu
probable que la modification technique demandée par la station CFEL‑FM pourrait
avoir un impact significatif sur les stations disponibles dans la région de la
rive sud."
4122 La rive sud est une
partie du marché de Québec et quand vous faites vos études d'impact, Monsieur
Gagnon, à la page 40 de votre étude, je vois là que vous estimez l'impact sur
les stations dans le marché.
4123 Mais par exemple, si on
prend CJUC, l'impact, est‑ce que vous l'avez là, à peu près 57
565?
4124 M. GAGNON: Oui.
4125 LE PRÉSIDENT: Ça fait 8 pour cent de leurs revenus
actuels et si on prend vos chiffres de 2006, et si vous mettez 57 sur 733, c'est
à peu près 8 pour cent des revenus.
4126 M. GAGNON: Oui, il y a un impact qui pourrait se
faire ressentir, c'est certain. Sauf que là, on parle quand même juste de la
portion qui provient de la rive sud de Québec et peut‑être qu'ici, on pourrait
être un petit peu ‑‑
4127 Il faut comprendre
qu'il y a juste un tiers des recettes publicitaires totales qui proviennent de
la publicité nationale. Et je dois
vous dire, du point de vue de stratégie publicitaire, une station comme CEFL ne
dessert pas la ville de Québec, d'une part. Jamais on va utiliser une station qu'on
considère comme une station de débordement pour nos clients, pour essayer de
couvrir Québec.
4128 On va se concentrer sur
des stations qui sont, qui originent ‑‑ de notre point de vue à nous, qui
peut différer un peu du vôtre ‑‑ mais pour nous, une station qui origine du
marché, c'est une station qui le couvre complètement. Et là, on parle de Québec
central.
4129 Donc, sur la portion
des annonceurs nationaux, si on achète CFEL, on va l'acheter pour ne couvrir que
la rive sud, donc pour faire finalement une bonne job sur la rive
sud.
4130 Oui, on va vérifier
c'est quoi le débordement des stations de Québec sur la rive sud, mais jamais
l'inverse.
4131 Donc pour nous, CFEL ne
dessert pas du tout le marché de Québec central. Au niveau de la publicité locale, là
c'est certain que la radio, c'est un média de proximité. Donc, l'attrait pour un annonceur d'une
station de radio, bien, c'est qu'elle soit près de ses commerces. Donc, un commerçant de Charlesbourg va
préférer annoncer à une station sur son marché, plus près de lui, donc, dans le
marché de Québec central, plus préférablement sur la rive
nord.
4132 Tandis qu'un petit
commerçant de Lévis va préférer ‑‑ et là, c'est une opportunité qui va se
présenter à lui ‑‑ utiliser une station qui performe bien sur son marché,
mais même si elle n'est pas dans le top station, qui est une station qui est
dirigée vers ses auditeurs, donc qui a un avantage concurrentiel pour une
station comme ça.
4133 Oui, c'est certain que
basé sur les chiffres que je dirais qu'on doit utiliser dans une circonstance
comme ça, on voit un effet parce qu'on se sert des données du CRTC, et veut,
veut pas, à l'état actuel ou l'état actuel où on avait ces chiffres‑là, une part
de marché va définitivement chercher une part des revenus sur les autres
stations et je répète, sur un tiers finalement de l'ensemble sur la rive
sud.
4134 Il ne faut pas oublier
que la rive sud, c'est un endroit économiquement qui est très dynamique et on
n'a pas nécessairement dans mon étude toutes les données à jour. Mais si je regarde les données qu'on a
eues dans les derniers mois, on voit que le taux de chômage est encore plus bas
sur la rive sud qu'à Québec. On est à 5,5 plutôt que je crois 9,7. Et là, je
parle vraiment de la ville de Québec, ce qu'on retrouve sur la rive nord. Il y a plus de commerces par habitant
sur la rive sud, mais en particulier à Lévis. A Québec, on a un commerce pour 168
personnes alors qu'à Lévis, c'est un pour 123.
4135 Donc, il y a des
grosses chances que l'arrivée d'un signal plus performant sur la rive sud de
Québec et à Lévis va dynamiser le commerce local, va générer plus d'argent, plus
de budgets envers la radio, d'une part.
4136 Il y a des nouveaux
annonceurs qui ne se servaient pas de la radio avant parce que les stations de
Québec étaient trop chères. Donc,
c'est une opportunité pour ceux‑là qui ont peut‑être des plus petits budgets
également.
4137 On sait que sur la rive
sud, il y a beaucoup de commerces qui sont en voie d'ouvrir, qui vont ouvrir. On
parlait des power centres qu'il va y avoir de plus en plus. Donc, tous ces faits‑là font en sorte
qu'il y a de l'argent supplémentaire qui vont venir.
4138 Donc dans la réalité,
oui, ici, on était basé sur ce qu'on pouvait avoir mais il y a une bonne portion
des revenus de CFEL, une fois redéployés, qui ne sont pas pour l'instant inclus
dans le 30 millions du CRTC parce que finalement, avec la vigueur de l'économie
qu'on a dans cette région‑là, on s'attend à ce que les taux de croissance
augmentent.
4139 LE PRÉSIDENT: Mais reste quand même que cet impact est
votre témoignage ici sur les stations dans le
marché.
4140 M. GAGNON: Oui. Il y a un impact mais si on prend
le 1 million, et prenons l'hypothèse comme quoi qu'il n'y a pas de nouvel argent
dans le marché, si on le ramène sur Québec central au complet, il ne faut pas
oublier que ça vient à 3 pour cent.
4141 Donc, l'impact ne sera
pas très grand.
4142 LE PRÉSIDENT: La question, Monsieur Arcand, je me
pose, c'est est‑ce qu'il n'y a pas une certaine asymétrie? Vous dites à la page
5 de votre lettre dont on vient de parler que vous prenez 200 000 à 200 050 $,
aujourd'hui vous avez mentionné 2 000 $, de Lévis où vous n'êtes pas
formellement le titulaire de la licence et vous nous demandez de ne pas opérer
les autres licences à Lévis pour protéger vos 200 000 $.
4143 Vous voulez augmenter
votre signal pour entrer dans un marché et là, vous aurez un impact sur les
autres stations qui sont les titulaires des licences pour la région de
Québec.
4144 Est‑ce qu'il n'y a pas
là une certaine asymétrie de justice?
4145 M. ARCAND: D'opportunisme.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4146 LE PRÉSIDENT: D'opportunisme, bien sûr. Premièrement,
Monsieur le président, je pense que votre question est excellente. Ce qui est important de noter dans ça,
c'est que premièrement, si le Conseil juge bon d'octroyer plusieurs licences de
stations de radio à Lévis, c'est bien sûr son privilège.
4147 Nous ce qu'on dit
simplement, c'est que depuis les dernières années, et Dieu sait que vous avez eu
beaucoup de témoignages depuis le début de la semaine de gens qui ont parlé
d'une station country, qui étaient nostalgiques et qui n'a pas fonctionné à
Lévis et d'autres ont parlé de stations de radio.
4148 Tout à l'heure, je
parlais de CFOM‑MF, Astral qui sont quand même des joueurs importants et des
gens intelligents, ont vite compris que lorsque vous voulez jouer dans le grand
marché de Québec, le fait d'être identifié à Lévis spécifiquement, c'est
peut‑être pas quelque chose de très positif parce que finalement, ça n'a jamais
fonctionné. Même CFOM n'avait pas fonctionné.
4149 Alors, de fonctionner
en étant dans le grand marché de Québec, c'est pas la solution parce que lorsque
vous vous mesurez aux stations existantes, que ce soit CHIC, CHOI ou CITF ou les
autres, vous êtes évidemment très perdant par rapport à
cela.
4150 C'est la même
problématique d'ailleurs pour la station de Donnacona un peu auparavant où ils
veulent aller à Québec.
4151 Nous, dans notre cas,
on s'est dit dans le cas de Lévis, peut‑être que le modèle, et c'est une
approche qu'on a développée, c'est de favoriser une région, un espace régional
qui semble bien définie. Et je
comprends les problèmes auxquels vous faites référence au niveau de la politique
du CRTC. Mais pour nous, on pense que c'est un modèle qui a beaucoup plus de
chances de fonctionner et je pense qu'il est dans l'intérêt public que ces
services‑là soient offerts à la population.
4152 LE PRÉSIDENT: Il y avait deux fois, je pense qu'il y
avait des demandes de modifications techniques soit en 2003 et 2004 et la
première a été retirée suite au dépôt de celle de 2004, selon l'information que
j'ai, qui a apporté des modifications nécessaires afin de refléter les réalités
du marché actuel à l'époque.
4153 Mais vous avez retiré
les demandes et les raisons étaient pour, et je vous
cite:
"Permettre au
Conseil de considérer les demandes qui devaient être entendues à l'audience du
14 novembre 2005 visant le marché québécois sans notre demande
supplémentaire."
4154 Mais considérant ces
motifs‑là, est‑ce que vous pouvez me dire pourquoi vous allez changer
d'avis?
4155 M. ARCAND: Pourquoi on a retiré au mois de juin
dernier?
4156 LE PRÉSIDENT: Et redéposé après.
4157 M. ARCAND: Bien écoutez, la situation premièrement,
je pense qu'il y avait deux raisons principales. Premièrement, nous venons, comme vous le
savez au mois de janvier 2005, le Conseil avait approuvé la transaction du
groupe Astral Média. On héritait donc de deux stations dans la région de
Québec.
4158 Et comme vous le savez,
la demande que nous avons faite à Montmagny était une demande qui date d'encore
plus longtemps et qui date de 2003. Je pense que c'est de ça dont on
parle.
4159 On l'a retirée donc en
2005 premièrement parce qu'il y avait énormément d'instabilité dans le marché.
Nous venions d'acquérir les stations du groupe Astral, donc CFOM et CHRC à
Québec. Donc, il fallait mettre
tous nos efforts sur ces stations‑là.
4160 Deuxièmement, il y
avait encore beaucoup d'instabilité par rapport à la situation de CHOI et de
même certaines autres stations, il y avait beaucoup de rumeurs dans le marché
que certaines stations étaient à vendre ou pas à vendre, et
cetera.
4161 Et donc, on a dit, on a
joué à ce moment‑là de prudence.
Mais ce qui a précipité je vous dirais au cours des derniers mois notre
demande qui est devant vous aujourd'hui, c'est je pense aussi la détérioration
assez rapide de la situation économique de Montmagny qui commence à nous
inquiéter très sérieusement parce que c'est vraiment un endroit qui
est ‑‑
4162 Et je peux vous dire
que lorsqu'on a parlé au maire de Montmagny et qu'on lui a expliqué la
situation, il n'hésite pas à nous accorder son appui. Il ne fait pas de régionalisme dans ce
cas‑là. Il comprend qu'une station, que Montmagny ça commence à être un peu
serré pour opérer une station de radio.
4163 LE PRÉSIDENT: Un peu d'inquiétude quant au marché
actuel que vous desservez.
4164 M. ARCAND: Bien, avec les pertes d'emplois, vous
savez, Inglis, c'était un gros employeur à Montmagny et ça fait extrêmement
mal. M. Montminy opère cette
station‑là depuis nombre d'années et il m'a dit: "Je n'ai jamais vu une situation aussi
tendue actuellement".
4165 On met moins de
pression sur le plan des ventes parce qu'il dit: "Écoute, je peux bien essayer de vendre,
mais ça commence à être."
4166 LE PRÉSIDENT: OK, je pense que j'ai votre
réponse.
4167 M. ARCAND: Mais le contenu de votre équipe
maintenant, et de votre demande maintenant ne diffère aucunement des autres
demandes qui ont été retirées.
4168 LE PRÉSIDENT: Non.
4169 M. ARCAND: Les effet ‑‑
4170 M. GAGNON: Monsieur?
4171 LE PRÉSIDENT: Oui?
4172 M. GAGNON: Si je peux me
permettre.
4173 LE PRÉSIDENT: Oui.
4174 M. GAGNON: Juste pour clarifier quelque chose, on
était parti tantôt sur certaines erreurs.
Juste pour l'intégrité du document, il n'y a pas d'erreur au niveau de la
portée parce que de la portée, ça ne s'additionne pas étant donné que lorsqu'on
parle de deux stations, et là, on voulait faire la portée totale des stations
d'Astral, la personne qui va avoir écouté les deux stations n'est comptée qu'une
fois. Donc, on ne peut pas prendre
deux chiffres de portée et les additionner pour avoir un
total.
4175 LE PRÉSIDENT: Mais d'où tirez‑vous les
chiffres?
4176 M. GAGNON: Parce que les logiciels nous permettent
de faire des portées combinées, c'est aussi simple que ça. Donc, si on a une portée de 20 pour cent
pour une ou 20 pour cent pour l'autre, on n'aura pas 40 pour cent, on va avoir
35 pour cent parce qu'il y a une partie ‑‑
4177 LE PRÉSIDENT: C'est du BBM que vous avez ces
données?
4178 M. GAGNON: Oui, tout à fait. Il y a des sources là. Tout vient de BBM. Je voulais juste ‑‑ je m'excuse
d'avoir interrompu.
4179 LE PRÉSIDENT: Ça serait bien pour les non experts
comme moi d'avoir une footnote pour expliquer, mais je pense que c'est ça, la
réponse et vous êtes correct dans vos chiffres. OK, merci.
4180 Sauf le 2006 contre le
2005, ça c'est une erreur. Merci.
4181 Monsieur Arcand, la
situation de Montmagny est en détérioration, selon vous, et je me demande
qu'est‑ce qui sera le destin de votre service à Montmagny. On craint peut‑être
qu'il y aura peut‑être un abandon vers Lévis qui est en plus bonne santé. Est‑ce que vous pouvez nous rassurer que
ça ne sera pas le cas, si on approuve la demande?
4182 M. ARCAND: Oui, il est évident que nous allons
continuer à faire des efforts qu'il faut pour Montmagny. D'ailleurs,
l'engagement est très simple. On parle de deux studios, un qui est situé à Lévis
et un qui est à Montmagny. On parle
des deux ‑‑
4183 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que ça existe maintenant à
Lévis?
4184 M. ARCAND: Oui, oui, oui.
4185 LE PRÉSIDENT: Vous avez les deux
maintenant.
4186 M. ARCAND: Oui.
4187 LE PRÉSIDENT: Et le studio à Montmagny va rester
là.
4188 M. ARCAND: Il va rester là et en fait, on veut
desservir les deux secteurs à 50‑50 de façon globale.
4189 LE PRÉSIDENT: OK, et vous connaissez bien aussi une
autre politique du Conseil sur la programmation locale, que la programmation
doit intéresser directement les collectivités qu'elle dessert comme les
nouvelles locales, et cetera.
4190 Combien d'heures de
programmation actuellement est‑ce que vous avez, programmation locale comme ça
est‑ce que vous avez maintenant à Montmagny et combien est‑ce que vous aurez
d'ici deux ans?
4191 M. ARCAND: M. Montminy va vous répondre. C'est lui
qui ‑‑
4192 M. MONTMINY: Monsieur le président, Mesdames,
Messieurs, d'abord actuellement, un journaliste à plein temps couvre l'actualité
quotidienne dans Montmagny‑L'Islet, supporté par un journaliste pigiste dans
L'Islet et un autre journaliste couvre à lui seul l'actualité de
Lévis.
4193 Le journaliste en place
de Montmagny effectue, en plus de son horaire quotidien, plus de 200 heures
annuellement en couverture de conférences de presse ou d'événements spéciaux
telles les élections municipales.
4194 De plus, nous diffusons
une émission quotidienne régionale, émission mise à la disposition des gens qui
contribuent aux événements sur la rive sud ou encore organismes communautaires
pour leur donner la possibilité de parler de leur cause ou de leurs activités de
financement.
4195 Donc, si on résume le
nombre de bulletins de nouvelles, actuellement nous avons six bulletins de
nouvelles à l'heure, cinq minutes chacun. Nous avons cinq bulletins de
manchettes à la demie de cinq minutes chacun également. Et on a aussi 11 minutes de nouvelles
nationales et de sports, et tout ça quotidiennement.
4196 Alors, ça fait un total
de 330 minutes par semaine de nouvelles. Et si on fait la ventilation, ça
donne ‑‑ naturellement, vous allez comprendre que c'est en conséquence des
événements aussi ‑‑ mais ça donne environ 30 minutes qui est attribué aux
nouvelles de Lévis, 25 minutes sont attribuées quotidiennement aux nouvelles de
Montmagny‑L'Islet, et 11 minutes au contenu national et
sports.
4197 Alors, c'est un grand
total de 346 minutes de production de nouvelles sur sept jours, soit 5,75
heures. Et ça se fait actuellement.
C'est ce que nous faisons actuellement au contenu nouvelles à
CFEL.
4198 LE PRÉSIDENT: Vous ne comptez pas changer votre grille
horaire ou additionner des bulletins de nouvelles, par exemple, locales. Vous allez continuer comme sur le trajet
que vous êtes sur maintenant?
4199 M. MONTMINY: Bien au contraire, Monsieur le
président, parce que dans notre promesse, nous affirmons que nous voulons faire
l'embauche d'un autre journaliste parce que nous avons une difficulté
actuellement. C'est de couvrir l'ouest, et vous allez comprendre qu'un
journaliste pour couvrir cette grande région‑là actuellement, on fait quand même
du bon travail parce que si on se rend compte de la situation que ça crée
actuellement avec Lévis, je pense qu'on fait du bon travail mais on a besoin de
couvrir les conférences de presse et de couvrir aussi une région qui est
grande.
4200 Alors, avec l'ajout
d'un journaliste supplémentaire, nous allons pouvoir couvrir adéquatement et
continuer à remplir adéquatement le nombre d'heures que nous faisons
actuellement en bulletins de nouvelles.
4201 LE PRÉSIDENT: Et si vous vous définissez comme
radiodiffuseur pour la grande région de la rive sud, il y a des autres villes
aussi que Montmagny et Lévis. Il y
a Saint‑Charles, Saint‑Henri, et cetera.
Est‑ce que vous allez vous définir comme la station de ces villes aussi,
faisant partie de la rive sud? Et
si oui, comment est‑ce que vous allez avoir la programmation à l'intérieur de
ces communautés‑là?
4202 M. MONTMINY: Je m'excuse. Est‑ce que vous
pourriez ‑‑
4203 LE PRÉSIDENT: Mais c'est une grande région. On a
Montmagny d'un côté et Lévis à l'autre, mais entre les deux, il y a des autres
communautés aussi. Vous allez être
la voix de la rive sud.
4204 M. MONTMINY: Nous nous disons la radio de la rive
sud. Nous faisons actuellement un travail extraordinaire quant à la couverture
d'abord de l'actualité. Mais aussi,
nous couvrons tous les événements, tant Montmagny, tant Bellechasse que
Lévis.
4205 Et quand on parle de
Bellechasse, Monsieur le président, c'est peut‑être bon de mentionner que c'est
grand, Bellechasse. Je sais à quoi vous faites référence. Il y a une station communautaire qui est
complètement située au sud de Bellechasse, soit Lac
Etchemin.
4206 Alors, on n'a pas la
prétention d'aller aussi loin. On
est plutôt du côté littoral plus en bordure du fleuve, ce que nous donnait aussi
notre licence en 1986. Alors, c'est
vraiment la rive sud qui couvre Montmagny‑L'Islet et une partie de Bellechasse,
mais sur le bord du fleuve et la région de Lévis.
4207 LE PRÉSIDENT: Et les autres villes dans la région,
Saint‑Charles, Saint‑Henri?
4208 M. MONTMINY: Ce sont de petites municipalités qui
sont situées au sud de Bellechasse alors que ce sont de petites et très petites
municipalités. Mais lorsque ces
gens‑là interviennent, lorsqu'ils ont besoin de nos services, on se rend
toujours disponibles.
4209 Il y a beaucoup de
communiqués qui nous viennent de différents organismes de Bellechasse et je vous
assure qu'on se fait un plaisir de diffuser l'information lorsque ces gens‑là
nous la donnent. Mais naturellement
que les régions, Montmagny et L'Islet et Lévis, sont priorisées. Mais lorsque le comté de Bellechasse,
parce que comme je vous disais il y a une station communautaire, alors on veut
respecter le sud du comté de Bellechasse.
4210 LE PRÉSIDENT: J'ai quelques questions sur les autres
possibilités, Monsieur Arcand. Si le Conseil décide de ne pas approuver votre
requête, est‑ce que vous avez des autres moyens que vous avez explorés pour
améliorer la situation actuelle?
4211 M. ARCAND: Écoutez, il n'y a pas beaucoup de
moyens. Je pense qu'il est très
clair que la ‑‑ parce que de la façon dont l'antenne couvre les régions
actuellement, on est un peu limité à l'ensemble de la région de Montmagny. C'est pour ça que nous avions eu cette
approche‑là parce que c'est celle qui nous apparaissait dans les circonstances
la plus réalisable et on pense que c'est la plus efficace.
4212 Si le Conseil refuse
cette proposition, je répondrai un peu de la même façon que Monsieur Brière un
peu plus tôt, dans le cas de Donnacona. C'est une situation qui pour nous sera
difficile parce que déjà, nos projections, comme vous avez pu le voir, on
prévoit des pertes d'opération qui seront importantes et déjà, je peux vous dire
que les résultats du début de l'année à Montmagny sont difficiles et déjà on a
coupé un poste au niveau de la gestion comme telle.
4213 Alors, c'est évident
que si on dit non, on va opérer la station, mais c'est sûr que le service en
sera diminué.
4214 LE PRÉSIDENT: OK, je comprends bien votre
réponse.
4215 J'ai seulement des
questions qui me restent sur le développement du talent canadien, quelques
précisions.
4216 La question qu'on pose
à tous les requérantes, et vous m'avez déjà répondu hier, si vous acceptez une
condition de licence pour nous soumettre un rapport sur la
diversité.
4217 M. ARCAND: Oui,
absolument.
4218 LE PRÉSIDENT: Des pièces musicales. OK,
merci.
4219 Ensuite, talent
canadien, selon nos registres, il semblerait que Corus pourrait avoir omis de
contribuer au DTC pour les années 2001, 2002 et 2003. Est‑ce que c'est
vrai?
4220 M. ARCAND: Il faudrait que je
vérifie.
4221 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que le personnel a parlé avec
vous sur ce sujet‑là?
4222 M. ARCAND: Il faudrait que je vérifie. Mais écoutez, si jamais il y a eu un
problème ‑‑
4223 LE PRÉSIDENT: On me demande d'obtenir la preuve que
vous avez payé, si vous avez payé, et sinon, vous
êtes ‑‑
4224 M. ARCAND: Je vais vérifier.
4225 LE PRÉSIDENT: Il y aura un grand taux
d'intérêt.
‑‑‑ Rires /
Laughter
4226 LE PRÉSIDENT: Je ne sais pas où on est là‑dessus, mais
je pense que c'est une bonne idée ‑‑
4227 M. ARCAND: Je pourrai vous revenir en réplique
là‑dessus, si vous voulez.
4228 LE PRÉSIDENT: OK,
merci.
4229 Et habituellement, le
Conseil n'accepte pas les stages d'été comme contribution parce que c'est des
employés dans la station et tout ça.
Et on note que vous prévoyez dévouer la somme de 4 288 $ par année en
bourses et offrir des stages d'une durée de quatre semaines aux finissants de
l'école de radio Montmagny.
4230 Est‑ce que le 4 288 $
sera remis totalement en bourses?
4231 M. ARCAND: Je peux vous assurer que les stages,
c'est pas dans le but d'avoir des éléments de programmation à bon compte ou des
choses comme ça. Le 4 288 $, c'est vraiment une bourse et on offre les stages
mais il n'y a pas d'argent comme tel qui est compris dans
ça.
4232 LE PRÉSIDENT: C'est pas compris,
OK.
4233 Et c'est l'école qui va
choisir les gagnants des bourses?
4234 M. ARCAND: Absolument, oui.
4235 LE PRÉSIDENT: La même chose, vous avez des bourses de
5 000 d'étudiants au secondaire en spectacles du Juvénat Notre‑Dame de Lévis. La
même chose?
4236 M. ARCAND: Exactement.
4237 LE PRÉSIDENT: On ne choisit
pas.
4238 M. ARCAND: C'est eux qui vont
choisir.
4239 LE PRÉSIDENT: Vous avez aussi une commandite annuelle
de 5 000 pour les sept prochaines années comme contribution à l'épanouissement
musical des jeunes artistes du Collège de Lévis.
4240 Et participation comme
partenaire du Palmarès des réussites de ces étudiants dans les disciplines du
chant, les cinq arts de la scène.
4241 M. ARCAND: C'est ça.
4242 LE PRÉSIDENT: Voulez‑vous fournir plus de détails sur
cette commandite intéressante?
4243 M. ARCAND: Je peux demander peut‑être à M. Montminy
qui est plus expert que moi et qui vit dans le milieu.
4244 LE PRÉSIDENT: Les cinq arts de la scène,
c'est ‑‑
M. ARCAND: Simplement pour vous dire que c'est un
milieu qui est quand même très dynamique et qui est très
vivant.
4245 M. MONTMINY: Alors, une commandite annuelle de 5 000
$ pour les sept prochaines années comme contribution d'épanouissement musical
des jeunes artistes du Collège de Lévis qui s'est appliqué à transmettre au
cours des 150 ans des valeurs et des connaissances qui aujourd'hui se reflètent
dans le dynamisme de la région.
4246 L'une des plus grandes
traditions du collège est sans contredit la musique. Alors, doté d'une grande salle de
spectacles avec un équipement moderne, sa vaste scène, ses systèmes de son et
d'éclairage moderne, ses 1 030 sièges ajoutent à la réputation du collège et sa
verticité.
4247 Donc, le montant
investi servira de support financier dans le cadre du spectacle de clôture de
fin d'année qui exige des sommes importantes à la tenue de cet événement
annuel.
4248 Alors, c'est la façon
qu'on veut s'impliquer et aussi, CFEL veut être partenaire du Palmarès des
réussites de ces étudiants. Alors,
ce que nous, on veut, c'est que les gens reconnaissent notre support financier à
ces activités‑là qui ont lieu à chaque année, qui coûtent beaucoup
d'argent.
4249 De quelle façon le
support financier sera assuré, ce sera à organiser avec le collège, mais ils ont
besoin d'argent pour tenir leur événement et c'est une récompense pour les
étudiants à chaque année de tenir ce genre
d'événement.
4250 LE PRÉSIDENT: Dans cette catégorie et ailleurs, comme
vous le savez bien, on a une politique sur ce qui est admissible ou non. Parfois des contributions ne sont pas
admissibles. Est‑ce que vous serez
prêt de maintenir le montant total des vos DTC si on juge qu'il faut redéployer
certains deniers à des autres programmes?
4251 M. ARCAND: Absolument,
absolument.
4252 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup.
4253 Je pense que ce sont
mes questions pour vous aujourd'hui à cette phase. Si j'en ai plus, vous allez devoir être
devant nous dans la phase IV.
4254 Merci
beaucoup.
4255 M. ARCAND: Merci, Monsieur le
président.
4256 LE PRÉSIDENT: Merci. Conseiller
juridique.
4257 Me LAGACÉ: Je voudrais simplement préciser avec
vous la nature de vos engagements et vérifier en ce qui a trait à la condition
de licence qui touche à la sollicitation de publicité, dans votre demande à
l'origine, je crois que vous vous étiez engagé à ne pas solliciter dans le
marché de Québec.
4258 Je suppose que c'est
selon la définition que vous avez proposée aujourd'hui au Conseil de séparer le
marché de Québec et Lévis?
4259 M. ARCAND: C'est ça. En fait, c'est dans la ville
de Québec, enfin, de ce qu'on considère la ville de
Québec.
4260 Me LAGACÉ: Donc, ça serait
au.
4261 M. ARCAND: C'est parce que le marché de Québec,
selon la définition, inclut Lévis.
Alors.
4262 Me LAGACÉ: Donc, vous ne voulez pas vous limiter à
s'installer à Lévis, si je comprends bien.
4263 M. ARCAND: C'est ça.
4264 Me LAGACÉ: Maintenant, en ce qui a trait à votre
engagement à maintenir des studios à Montmagny, seriez‑vous prêt à accepter le
maintien par condition de licence?
4265 M. ARCAND: Oui.
4266 Me LAGACÉ: Merci.
4267 LE PRÉSIDENT: Très bien. Merci beaucoup, Messieurs,
Madame.
4268 Maintenant, il est 6
heures mais on nous informe qu'il y a seulement deux requérants qui vont être
prêts à faire la phase II. Comme ça, je pense qu'on va procéder maintenant à la
phase II et on va commencer à 9 heures.
On fait une grande exception à 9 heures le matin demain matin avec la
phase III.
4269 Mais on va prendre une
petite pause de cinq minutes et on revient avec les deux. Je pense qu'ils sont
Communications Lévis et Yves Sauvé qui vont être devant nous. Est‑ce que vous êtes dans la chambre,
dans la salle, les deux? Et vous
allez paraître.
4270 Bon, on revient dans
cinq minutes.
‑‑‑ Suspension à 1801 / Upon
recessing at 1801
‑‑‑ Reprise à 1809 / Upon
resuming at 1809
4271 LE PRÉSIDENT: Order, please. A l'ordre, s'il vous
plaît.
4272 Madame la
secrétaire.
4273 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le
président.
4274 Nous demanderons
maintenant à la requérante, 3924301 Canada inc., Communications Lévis,
d'intervenir sur les demandes concurrentes.
4275 Vous avez 10 minutes
pour faire votre présentation.
4276 Monsieur
Cloutier?
*INTERVENTION
4277 M. CLOUTIER: Oui, merci beaucoup, bonjour. Je remarque dans un premier temps que
vous avez peut‑être des copies de notre texte et nous ne débuterons pas avec le
premier article. Nous allons débuter avec le suivant. Vous allez voir, il y a une coupure et
on va débuter à la deuxième page.
4278 Alors, j'aimerais vous
parler d'abord de la demande de M. Sauvé qui est au point 5 de la présente
audience.
4279 Vous savez, pour nous,
il est évident que dans le cas de M. Sauvé, il a fait un manque flagrant de
planification depuis le début.
D'ailleurs, les problèmes de zonage auxquels M. Sauvé a dû faire face a
été soulevé par le Conseil lors de l'audience originale et M. Sauvé avait donné
des assurances à ce niveau‑là. On a
pu constater qu'il ne les a pas réalisées.
4280 D'ailleurs,
Communications Lévis ne comprend pas comment M. Sauvé peut prétendre qu'une
radio country répondra à un besoin à Lévis alors que l'aventure d'une radio
country à Lévis s'est soldée par un échec
retentissant.
4281 M. Sauvé présente
souvent CFLS country comme un success story mais qu'en est‑il vraiment? CFLS a connu ses heures de gloire de
1979 à 1982 avec une part de marché de 40 pour cent dans le rayonnement central
de Québec. L'arrivée des FM a mis
fin à la domination de CFLS. Entre autres, l'arrivée de la station CJMF et un
peu plus tard en 1988, ce que j'appellerais le coup de grâce, l'arrivée des
stations Radio Mutuel dont CHIC 99 qui était dans le même créneau
musical.
4282 La courte période
country se solda par un échec et n'atteignit jamais des parts de marché
équivalentes à la période précédente.
Bien que la formule country permit de freiner le transfert de l'auditoire
vers le FM et de faire un gain substantiel, la station demeura en fin de peloton
des sondages et des parts de marché.
4283 D'ailleurs, M.
Coulombe, propriétaire de la station, et M. Mario Paquin, directeur général de
l'ancienne station CFLS de Lévis, avait déjà souligné ce fait au Conseil dans
des audiences en 1999 et en 2000.
4284 En 1999, Mario Paquin
disait: "Nous n'avons pas réussi à
rentabiliser la station. Cela était
très difficile à vendre," évidemment en parlant de la formule
country.
4285 De son côté, Éric
Coulombe, propriétaire, disait:
"L'intérêt plutôt
limité de notre population en général pour la formule, l'auditoire plutôt âgé
s'est vite stabilisé. Cette
programmation n'a jamais permis de rentabiliser les
opérations."
4286 Et une petite note sur
M. Paquin. D'ailleurs, M. Sauvé
disait que M. Paquin avait changé la formule country pour le créneau de CFON
parce qu'il haïssait le country au plus haut point. Il faudrait peut‑être souligner que M.
Paquin est par la suite devenu directeur général, dans les années qui ont suivi,
de CHIC‑FM à Sainte‑Marie et y a instauré des week‑ends
country.
4287 Alors, pour un gars qui
haït ça, il a trouvé un intérêt à en avoir dans la Beauce. Alors, je ne pense pas que c'est ce qui
a modifié le changement de CFLS.
C'est plutôt que le country plafonnait rapidement dans la région et les
annonceurs n'étaient pas au rendez‑vous et on ne croit pas que la situation ait
changé.
4288 En conclusion, nous
croyons que le CRTC ne devrait pas octroyer une licence à M. Sauvé qui n'a pas
su être à la hauteur des attentes et de la confiance que le CRTC avait placé en
lui.
4289 De plus, les appuis au
projet de M. Sauvé proviennent essentiellement de 63 pour cent. On a fait un
calcul de ce qui était sur le site Internet lors de la période publique sur le
site du CRTC et 63 pour cent des appuis proviennent de l'industrie musicale
country ou traditionnelle, des gens de l'extérieur de Lévis qui ne sont pas
représentatifs tant qu'à nous de la collectivité locale.
4290 Je vais maintenant
vous ‑‑
4291 Mme GIARD: Si vous permettez, hier on s'est senti
interpellé quand il a été question de la station country CIRO‑FM à
Saint‑Georges‑de‑Beauce.
4292 Alors évidemment, cette
station avait changé de format au moment où on a acheté les deux stations de
Saint‑Georges‑de‑Beauce, mais ce que Mme Marie Jalbert nous a confirmé, c'est
que, oui, CIRO‑FM country allait chercher plus de 100 000 auditeurs mais que,
oui, CIRO‑FM country était déficitaire.
4293 Alors, c'est la raison
qui a motivé leur changement de format, d'ailleurs.
4294 M. CLOUTIER: Dans le cas de Médialex au point 8 de la
présente audience, nous réfutons les prétentions lévisiennes de ce projet qui ne
répond nullement à la demande.
4295 Permettez‑nous aussi
d'avoir peut‑être certaines réserves sur la qualité de radiodiffuseurs
responsables de Médialex versus le dossier de CJMS aussi qui est à la présente
audience.
4296 Je vous parlerai
maintenant, si vous suivez dans le document que peut‑être qu'on vous a donné
copie, je vous ramène à ce moment‑là à la page 1. On va passer à CFEL
maintenant.
4297 Donc, CFEL qui est à
l'article 10 de la présente audience, dans un premier temps, les courbettes
techniques que doit opérer CFEL pour incorporer Lévis et Montmagny dans son
contour de desserte A est une mauvaise utilisation du spectre. A toutes fins
pratiques, la véritable zone centrale de CFEL est composée du nord de la MRC de
Bellechasse, de l'île d'Orléans et d'une partie de la MRC
Côte‑de‑Beaupré.
4298 Deuxièmement, l'offre
des services est utopique. Quels sont les avantages tangibles pour la MRC de
Montmagny? Il est évident que
l'offre à Lévis diminuera l'offre à Montmagny et
vice‑versa.
4299 CFEL se targue que
Lévis et Montmagny constituent les deux principaux pôles de la
Chaudière‑Appalaches, ce qui est complètement faux. Voici ce que CFEL aurait pu donner comme
information sur Chaudière‑Appalaches parce que c'est beaucoup plus grand que ce
qu'ils ont décrit. La principale
ville, et là, on a arrondi les chiffres, c'est Lévis, 120 000, Saint‑Georges où
nos collègues opèrent des stations, Thetford Mines, environ 25 000, la ville de
Montmagny, c'est 11 600, et la ville de Sainte‑Marie, c'est 11 500. Ces chiffres
sont arrondis, comme je vous disais, la proximité de la ville de Lévy avec la
région de Chaudière‑Appalaches.
4300 On parlait tout à
l'heure de l'hôtel Loiselière et que l'ancien maire de Lévis avait souligné
l'apport de Chaudière‑Appalaches. Ça va de soi parce que la ville de Lévis,
c'est le principal centre de service de Chaudière‑Appalaches et c'est une
proximité avec sa région qui est bon pour l'ensemble de Chaudière‑Appalaches et
non pas uniquement la ville de Montmagny.
Je pense que si ça aurait été des gens de Saint‑Georges ou des gens de
Sainte‑Marie qui seraient venus installer un hôtel à Lévis, le maire aurait tenu
les mêmes propos.
4301 Pour nous, il est
inconcevable aussi qu'un radiodiffuseur d'importance comme Corus soit exempté
des règles du CRTC sur la propriété.
4302 Finalement, les
conséquences, comment dans l'avenir le CRTC pourrait refuser un même privilège à
la station CHIC‑FM, par exemple, situé à Sainte‑Marie, à cet effet, on vous a
donné une petite carte de Chaudière‑Appalaches et vous pourrez vérifier un peu
la localité des différentes villes et un diffuseur à
Sainte‑Marie.
4303 Là aussi, on connaît
certaines difficultés. Il y a les meubles Napert qui ont fermé dernièrement et
il y a aussi une entreprise de portes et fenêtres où l'avenir semble
incertain.
4304 Alors, pour ces
raisons, il nous apparaît évident que la demande de CFEL ne sert pas l'intérêt
public, met en danger l'intégrité des marchés, questionne les limitations de
propriété, reflète une mauvaise utilisation du spectre.
4305 Il est clair aussi que
dans les conditions actuelles, CFEL peut être parfaitement
rentabilisé.
4306 Madame, peut‑être vous
pouvez continuer avec les informations.
4307 Mme GIARD: Merci. Écoutez, j'ai fait des contacts auprès
du CLD de Montmagny parce que je voulais savoir si vraiment la situation était
critique au point où elle était décriée.
4308 Les décideurs de
Montmagny‑L'Islet m'ont confirmé qu'ils sont à mettre sur pied ce printemps un
fonds d'investissement local fier, fonds d'intervention économique régional, de
près de 5 millions avec l'aide d'Investissement Québec dans lequel dans ce fonds
il y aura un investissement de la compagnie Whirlpool qui pourrait être de 500
000 $.
4309 Ce nouveau fonds sur
les entreprises régionales existe déjà aussi dans d'autres régions du Québec,
comme la Beauce, par exemple. La
situation défaillante décriée par CFEL n'est pas plus catastrophique que celle
de La Pocatière avec son carnet de commandes vide à partir de 2007 chez
Bombardier.
4310 Montmagny a une
population de 11 600 personnes et on parle d'une décroissance de 4 pour cent
depuis les cinq dernières années.
La Pocatière est une communauté de 4 388 personnes et qui a une
décroissance de 7 pour cent au cours des cinq dernières
années.
4311 Et je vous rappelle
qu'à La Pocatière, nous gérons une station radio privée commerciale indépendante
qui est syndiquée CSN.
4312 Je lisais un article
dans Le soleil du 13 mars dernier où le maire de Montmagny s'exprimait
ainsi:
"Montmagny prend un
virage action, orienté vers des résultats concrets et toutes les mesures sont
prises pour que ça continue."
4313 Alors, je pense qu'il y
a quand même des gens positifs à Montmagny.
4314 M. CLOUTIER: Vous savez, aussi au niveau de la
diffusion de nouvelles, de la diffusion d'information, moi aussi, étant un
commerçant de Montmagny présentement, je ne serais peut‑être pas intéressé de
m'annoncer à CFEL puisque les fins de journée, on parle de Lévis et il y a de
plus en plus de commerces de Lévis. Je me sentirais peut‑être pas interpellé par
une station qui est censée avoir un mandat local et
régional.
4315 De plus, je pense que
lorsque le CRTC a permis à des diffuseurs majeurs comme Astral et Corus d'avoir
des stations en région dans des milieux un peu plus difficiles, c'était pour en
assurer une survie, en assurer une pérennité.
4316 Si à chaque fois que ça
va mal dans un marché, les petits indépendants persistent à continuer à opérer
leur station et persistent à vouloir investir localement et développer
localement, j'ai bien de la misère à concevoir pourquoi les entreprises de la
grosseur de Corus délaisseraient leur marché pour se tourner vers le plus gros à
côté et n'investiraient pas localement.
4317 Je regardais tout à
l'heure, on parlait d'investissements à Lévis. Je trouvais que Corus était prêt
à faire beaucoup de chèques pour des gens de Lévis. Je me demande s'ils
n'auraient pas pu investir cet argent‑là du côté de Montmagny pour aider à
relancer l'économie, pour aider à travailler comme radio de proximité avec leur
localité.
4318 Ça complète. Je vous
remercie de nous avoir écoutés.
4319 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup.
4320 Madame la
secrétaire.
4321 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le président. J'inviterais maintenant la requérante
Yves Sauvé à intervenir sur les demandes concurrentes.
4322 Monsieur Sauvé, vous
avez 10 minutes pour votre présentation.
*INTERVENTION
4323 M. SAUVÉ: Merci, Monsieur le président, Mesdames,
Messieurs membres du Conseil, rebonjour.
4324 J'interviens dans la
demande de Communications Médialex qui est étroitement liée à leur station
CJMS‑AM de Saint‑Constant dont la demande de renouvellement de licence sera
étudiée lors de la présente audience.
4325 Nous nous questionnons
sur plusieurs aspects de leur demande à savoir une programmation composée d'une
cinquantaine d'heures en provenance de CJMS de Saint‑Constant, ce qui
contribuera à la montréalisation des ondes à Lévis.
4326 Nous nous questionnons
également sur certains coûts d'opération qui, d'après nous, ont été sous‑estimés
étant donné que dans sa grille horaire, Communications Médialex propose un
certain nombre d'émissions de tribune téléphonique et une faible proportion
d'émissions de musique country.
Nous croyons que leur demande n'apportera rien de neuf dans la
communauté.
4327 La population de Lévis
et les intervenants du milieu s'attendent à une radio entièrement locale à
Lévis. Pour nous, il s'agirait
d'une radio qui vient d'ailleurs.
4328 La requérante
Communications Médialex n'a pas démontré dans sa demande qu'elle comblera le
besoin d'une station musicale country tant réclamée par la population, les
artisans et les artistes country.
4329 Maintenant, concernant
la demande de Communications Lévis, M. Michael Craig, analyste au CRTC, a envoyé
en décembre dernier à tous les requérants qui comparaissent à cette présente
audience une demande concernant l'utilisation de leurs
fréquences.
4330 La demande de
Communications Lévis du 15 septembre 2005 a été grandement modifiée, ce qui n'a
pas été le cas pour les autres requérants.
Il est établi dans les règles sur la procédure du Conseil de la
radiodiffusion et des télécommunications canadiennes à l'article 8, après
publication de l'avis d'une demande conformément au sous alinéa 4.2.b), la
demande ne peut être changée ou modifiée sauf si le Conseil en donne
l'autorisation et selon les modalités qu'il peut fixer.
4331 Pourtant,
Communications Lévis a fait des changements majeurs, notamment au niveau
technique une augmentation substantielle de l'aire de rayonnement, ce qui
modifie grandement l'impact que leur demande a sur l'ensemble du marché de
Québec et sur ma propre demande.
4332 Au niveau de
l'actionnariat, on note un changement majeur avec une équité de plus de 62 pour
cent du Groupe Simard, avec 30 pour cent de parts
votantes.
4333 Tout comme le Conseil,
je me pose la question suivante:
Qui contrôlera éventuellement la requérante?
4334 De plus, d'autres
modifications importantes au niveau des revenus à la hausse et au développement
des talents canadiens à la baisse ont été
effectuées.
4335 Ça semble attrayant de
proposer l'embauche de deux ou trois ou trois et demi journalistes. Encore
faut‑il que les revenus le justifient.
4336 Concernant maintenant
CFEL Corus de Montmagny, nous nous demandons ce que CFEL‑FM Corus de Montmagny
vient faire à Lévis alors que cette station occupe déjà un marché unique à
Montmagny. Si la demande de CFEL
est acceptée, il s'agira selon nous d'une station de plus dans le marché de
Québec, ce qui aura comme conséquence d'oublier la population de
Montmagny.
4337 Compte tenu des revenus
disponibles à Lévis, CFEL‑FM aura tôt fait de se désintéresser de la population
de Montmagny pour cibler la majorité de leurs activités de marketing à
Lévis.
4338 Incidemment, CFEL de
Montmagny opère un studio à Lévis depuis déjà plusieurs années. Ça nous a été confirmé cet
après‑midi.
4339 Et pour répondre à
Communications Lévis et à une des représentantes concernant la popularité du
country dans la région de Lévis, la région de Québec, de même qu'à
Saint‑Georges‑de‑Beauce, ça été prouvé. Le Conseil a reçu toutes la
documentation, toutes les explications et évidemment toutes les preuves comme
quoi BBM avait confirmé des chiffres qui totalisaient 100 000 auditeurs dans la
région de Québec à Lévis.
4340 Je pose la question à
l'intervenante de l'équipe de Communications Lévis. Je me pose la question sérieuse à
savoir, moi, si j'avais 100 000 auditeurs, si j'avais 100 000 auditeurs selon
BBM à Saint‑Georges‑de‑Beauce, je pense que je n'aurais pas de difficulté à
boucler mon budget.
4341 Merci
beaucoup.
4342 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup.
4343 M. SAUVÉ: Merci.
4344 LE PRÉSIDENT: Et je pense que c'est tous nos
intervenants à cette phase.
4345 LA SECRÉTAIRE: C'est exact, Monsieur le président. Alors, ceci complète la phase II de
l'examen des articles 1 à 10.
Merci.
4346 LE PRÉSIDENT: Bon, et va continuer demain matin à 9
heures demain matin avec la phase III.
‑‑‑ L'audience est ajournée à
1824, pour reprendre
le mercredi 22 mars 2006 à
0900 / Whereupon the
hearing adjourned at 1824,
to resume on
Wednesday, March 22, 2006 at
0900
STÉNOGRAPHES
_____________________
_____________________
Marc Bolduc
Lynda Johansson
_____________________
Antoinette Forcione