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Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
BEFORE
THE CANADIAN
RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS
COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES
AVANT
CONSEIL DE LA
RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
CANADIENNES
SUBJECT:
VARIOUS BROADCAST
APPLICATIONS /
PLUSIEURS DEMANDES
EN RADIODIFFUSION
HELD
AT:
TENUE À:
Convention
Centre
Centre des congrès de Québec
1000
René-Levesque Blvd. East
1000, boul. René-Levesque est
Quebec,
Quebec
Québec (Québec)
March 20, 2006
Le 20 mars 2006
Transcripts
In order to meet
the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of
proceedings before the Commission will be
bilingual as to
their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending
the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the
aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript
and, as such, is taped and transcribed in
either of the
official languages, depending on the language
spoken by the
participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer
les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les
procès‑verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui
a trait à la page couverture, la liste des
membres et du
personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que
la table des matières.
Toutefois, la
publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des
délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans
l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte
tenu de la langue utilisée par le
participant à
l'audience publique.
Canadian Radio‑television
and
Telecommunications
Commission
Conseil de la radiodiffusion et
des
télécommunications
canadiennes
Transcript / Transcription
VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS
/
PLUSIEURS DEMANDES EN
RADIODIFFUSION
BEFORE /
DEVANT:
Charles Dalfen
Chairperson / Président
Michael Arpin
Commissioner / Conseiller
Richard French
Commissioner / Conseiller
Andrée Noël
Commissioner / Conseillère
Joan
Pennefather
Commissioner / Conseillère
ALSO PRESENT /
AUSSI PRÉSENTS:
Chantal
Boulet Secretary /
Secrétaire
Valérie Lagacé
Legal Counsel /
Conseillère
juridique
Robert Ramsay
Hearing Manager /
Gérant de
l'audience
HELD AT:
TENUE À:
Convention
Centre
Centre des congrès de Québec
1000 René-Levesque
Blvd East
1000, boul. René-Levesque est
Quebec, Quebec
Québec (Québec)
March 20, 2006
Le 20 mars 2006
TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF
CONTENTS
PAGE / PARA
PHASE
I
PRÉSENTATION PAR /
PRÉSENTATION BY:
591991 B.C. Ltd.
(Corus) 8 / 38
3924301 Canada inc.
(Communications Lévis 2001) 89 / 521
9147-2605 Québec
inc. (Jean-Pierre Coallier)
190 / 1174
Standard Radio
Inc. 254 / 1524
Yves Sauvé
(SDEC) 292 / 1710
Québec
(Québec)
‑‑‑ L'audience
débute Lundi, le 20 mars 2006 à 0920 /
Upon resuming on Monday,
March 20, 2006, at 0920
1 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.
2 Good morning
everyone. Bonjour tout le
monde et bienvenue à cette audience publique.
3 Mon nom est Charles
Dalfen, président du CRTC. Je
présiderai cette audience en compagnie de mes collègues. Michel Arpin, vice‑président de la
Radiodiffusion à ma gauche; monsieur Richard French, vice‑président des
Télécommunications à ma droite; à sa droite, Andrée Noël, conseillère régionale
du Québec et à la gauche de monsieur Arpin, Joan Pennefather, conseillère
nationale.
4 L'équipe du Conseil qui
nous assiste se compose notamment de Robert Ramsay, gérant de l'audience et
directeur principal, Analyse et Politique en matière de radio; Bernard Montigny,
avocat général, radiodiffusion, Valérie Lagacé, conseillère juridique ainsi que
Chantal Boulet, secrétaire de l'audience auprès de qui vous pouvez vous
renseigner sur toute question relative au déroulement de
l'audience.
5 Nous examinerons au
cours de cette audience dix demandes radiophoniques pour le marché du Québec,
incluant la demande de renouvellement de la licence de CKNU
Donnacona.
6 Nous examinerons,
ensuite, la demande de renouvellement de licence de la station CJMS
Saint‑Constant puis celle de la station CKOD‑FM, Salaberry‑
de‑Valleyfield.
7 Nous étudierons les
demandes en vue d'exploiter une station radiophonique dans le marché du Québec
ainsi que la demande de renouvellement de la licence du CKNU‑FM dans l'ordre des
articles 1 à 6, 8 à 10 et 45 présentés dans l'Avis d'audience publique de
radiodiffusion CRTC‑2006‑2.
8 Certaines de ces
demandes sont concurrentielles sur le plan technique car elles sollicitent les
mêmes fréquences dans ce marché. Le
Comité d'audition examinera les propositions à la lumière des objectifs
culturels, économiques et sociaux définis dans la Loi sur la radiodiffusion et
de la réglementation qui en découle.
9 Le Comité d'audition se
basera sur plusieurs critères dont l'état de la concurrence et la diversité des
voies éditoriales dans le marché ainsi que la qualité des demandes. Il examinera également la capacité du
marché à soutenir de nouvelles stations de radio ainsi que les initiatives
proposées par le Développement des talents canadiens.
10 Nous étudierons,
ensuite, la demande de renouvellement de la licence de CJMS Saint‑Constant. Le comité d'audition discutera avec la
titulaire de la question, à savoir s'il y a eu manquement au règlement de 1986
sur la radio et à ses conditions de licence.
11 Le Comité d'audition
examinera, ensuite, la demande de renouvellement de la licence de CKOD‑FM
Salaberry‑de‑Valleyfield.
12 Dans la décision
renouvelant la licence de CKOD‑FM le 10 février 2005, le Conseil constatait la
non‑conformité de la titulaire Radio Express Inc. relative à sa soumission des
rapports annuels et des rubans témoins ainsi qu'au versement de contribution au
Développement des talents canadiens.
De fait, une ordonnance exécuteur relatif à la soumission de la première
avait alors été émise.
13 Dans le cadre de la
présente audience, le Comité d'audition déterminera s'il y a eu de nouveaux
manquements par la titulaire à l'égard de ses obligations relatives à la
soumission du rapport annuel, de rubans témoins à la diffusion de musique vocale
langue française et au versement des contributions au Développement des talents
canadiens.
14 De plus, la titulaire
n'a pas démontré qu'elle a rencontré son engagement relatif aux avantages
tangibles qu'elle avait proposés lors du changement du contrôle de son
entreprise en septembre 1999.
15 Le Comité d'audition
entend discuter avec la Requérante les mesures correctives
appropriées.
16 J'invite maintenant la
Secrétaire, Chantal Boulet à vous expliquer la procédure que nous suivrons. Madame Boulet.
17 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
18 Avant de débuter,
j'aimerais souligner quelques points d'ordre pratique qui contribueront au bon
déroulement de cette audience publique.
19 Tout d'abord, lorsque
vous êtes dans la salle d'audience, je vous demanderais d'éteindre vos
téléphones cellulaires et télé‑avertisseurs ou de les mettre en mode vibreur car
ils risquent d'importuner les participants et les membres du
Conseil.
20 Je vous demande
également d'éteindre vos Black Berries
et tout autre
appareil de messagerie électronique car ils causent de l'interférence aux
systèmes de communications utilisés notamment par les traducteurs. Nous comptons sur votre collaboration à
cet égard durant toute l'audience.
21 Nous prévoyons siéger
de 9 h 30 à 18 h 00 à chaque jour. Nous nous arrêterons pendant une heure
pour le lunch et nous ferons une pause de 15 minutes au milieu de l'avant‑midi
et une autre au milieu de l'après‑midi.
Nous vous préviendrons si un changement à l'horaire
survient.
22 Pendant toute la durée
de l'audience vous pourrez consulter les dossiers des demandes à la salle
d'examen située à la pièce 304.A qui est en face de la salle
d'audience.
23 Tel qu'indiqué dans
l'Ordre du jour, le numéro de téléphone de la salle d'audience est le
418‑649‑5215.
24 Une transcription des
comparutions quotidiennes sera affichée sur le site internet du Conseil peu
après la fin de l'audience. Les
personnes qui désirent acheter des transcriptions peuvent s'adresser au
sténographe qui se trouve à la table en face de moi ou directement auprès de la
compagnie Mediacopie.
25 Nous procéderons
maintenant à l'audition des articles 1 à 10 inscrits à l'Ordre du jour. Ces demandes sont compétitives et seront
entendues de la manière suivante.
26 Tout d'abord, nous
entendrons chaque requérante tour à tour, comme le précise l'Ordre du jour, et
chaque requérante disposera de 20 minutes pour faire sa présentation. Les questions des membres du Conseil
suivront chaque présentation.
27 Au cours de la deuxième
phase, les requérantes pourront choisir de comparaître à nouveau dans le même
ordre pour présenter leur intervention relative aux demandes concurrentes. Elles disposeront de dix minutes pour le
faire et le Conseil pourra les interroger ensuite.
28 In Phase 3, other
parties will appear in the order set out in the agenda to present their
appearing intervention and ten minutes will be allowed for each
presentation. Any questions from
the Commission, again questions may follow from the
Commission.
29 Phase 4 provides an
opportunity for each applicant to reply to all the interventions submitted on
their application. Applicants
appear in reverse order. Ten
minutes are allowed for this reply and again, questions may follow.
30 Maintenant, monsieur le
président, j'aimerais indiquer aux fins du dossier que la Requérante Radio CHNC
Limitée a déposé des commentaires supplémentaires concernant sa demande et que
la Requérante, Communications Médialex Inc. a déposé la traduction de son
mémoire complémentaire.
31 Ces documents ont été
ajoutés au dossier des demandes et peuvent être consultés à la salle
d'examen.
32 De plus, l'intervenante
Cogeco Diffusion Inc. a déposé... a demandé à déposer un ajout à ses
commentaires suite aux corrections techniques qu'aurait faites la Requérante
591991 BC Limited au soutien de sa demande concernant la station CFEL
Montmagny.
33 Ces commentaires
supplémentaires seront ajoutés à l'intervention de Cogeco et la Requérante
traitera de ses commentaires lors de sa présentation.
34 Monsieur le président,
nous entendrons maintenant la première demande qui est la demande de 591991 BC
Limited, une filiale de Corus Entertainment Inc. en vue d'obtenir une licence
visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale
spécialisée de langue française à Québec.
35 La nouvelle station
sera exploitée à la fréquence 92,5 mégahertz, canal 223C1 avec une puissance
apparente rayonnée moyenne de 3 400 watts, puissance apparente rayonnée maximale
de 10 000 watts, hauteur de l'antenne : 373,4 mètres.
36 Monsieur Pierre Arcand
comparaît pour la Requérante et il nous présentera ses collègues, après quoi
vous aurez 20 minutes pour votre présentation.
37 Monsieur
Arcand.
PRÉSENTATION /
PRESENTATION
38 M. ARCAND : Merci beaucoup.
39 Monsieur le président,
messieurs les vice‑présidents, mesdames les conseillères, membres du personnel
du Conseil, mon nom est Pierre Arcand, président de Corus
Québec.
40 Je suis accompagné
aujourd'hui, à ma gauche, de Johanne Lebeuf, vice‑présidente Ventes chez Corus
Québec; à sa gauche Herman Charest, directeur général du marché de Québec; à ma
droite, Christophe Lecompte, vice‑président Finance et Administration chez
Corus.
41 À la table, également,
à la droite, à l'extrême droite, monsieur Jean‑François Gagnon de chez Cossette
Média. À l'arrière, à partir de ma
droite, monsieur John Hayes, président de Corus Radio; Jocelyn Ruel,
ingénieur‑en‑chef pour les stations de Québec; Sylvie Courtemanche, conseillère
juridique et, enfin, Jacques Papin, vice‑président responsable de la
Programmation chez Corus Québec.
42 Monsieur le président,
c'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous sommes devant vous aujourd'hui afin
de vous présenter notre demande en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion
pour l'exploitation d'une station FM de langue française à Québec, le seul
projet voué à l'information dans cette instance.
43 Cette station sera
connue comme étant le 92,5, le nouveau FM parlé de la Capitale. Le processus d'appel de demande de
licence de radio pour desservir le marché de Québec a évolué sensiblement depuis
l'appel original le 13 juillet 2004.
44 En effet, les
événements entourant la station CHOI‑FM, la station CKNU‑FM ainsi que la
décision du Conseil de permettre le dépôt de demande modifiée ou de nouvelle
demande dans la langue du choix des requérantes a nécessité trois provocations
de cette instance.
45 Ces délais ont mené
Corus Québec à faire une réflexion particulière sur la dynamique et les
spécificités du marché de Québec.
Ajoutons à ceci l'acquisition par Corus en mai 2005, des stations
d'Astral Media de Québec, CFOM‑FM et CHRC.
46 Cette réflexion ainsi
que l'arrivée récente de Corus Québec dans le marché de la Capitale québécoise
nous ont donc menés à la conclusion suivante :
47 Il existe une
opportunité unique de faire une utilisation novatrice et distincte de la
fréquence 92,5. C'est justement ce
que Corus Québec propose dans sa demande de licence de radio FM de langue
française.
48 En effet, face au choix
existant dans le marché, nous sommes convaincus qu'il serait important
d'instaurer une nécessaire et plus saine concurrence dans le marché
radiophonique de Québec afin d'établir un meilleur équilibre tant au niveau de
la répartition des revenus que de la variété de la programmation
radiophonique.
49 La seule source
d'information privée à Québec ne peut être confinée à la bande AM. Sa présence sur cette bande l'empêche de
rejoindre la grande majorité de la population de la Capitale. Radio‑Canada l'a bien compris en
transférant au cours des dix dernières années l'ensemble de ses stations AM à la
bande FM au Québec et au Canada.
50 Il est clair, donc, à
la lumière également de notre expérience depuis près d'un an que CHRC,
maintenant la seule radio sur la bande AM à Québec, ne peut véritablement être
performante au niveau financier et ceci, même après avoir consenti des efforts
et des ressources importantes au niveau de l'information, notamment en doublant
nos effectifs journalistiques de trois à six.
51 Corus Québec est
convaincu que sa proposition d'offrir une station radiophonique FM spécialisée à
prépondérance verbale orientée vers la clientèle cible des 25‑54, une station
qui va privilégier l'information, les affaires publiques et les débats sur les
enjeux de l'actualité, répondra non seulement à une demande qui existe dans le
marché de Québec, elle introduira aussi de la variété
radiophonique.
52 Plus important encore,
Corus Québec estime que sa demande répond à une vive inquiétude des auditeurs de
Québec, soit la montréalisation des ondes.
Nous voulons offrir
un service radiophonique d'information digne d'une
capitale.
53 Selon nous, il est
effectivement indéniable qu'il y a une réelle demande dans le marché de Québec
pour une telle station. Le sondage
de la firme Impact Recherches effectué dans la région du Québec Métropolitain
démontre que plus d'un répondant sur deux, 56 pour cent, ont laissé entendre
qu'ils seraient intéressés à écouter une station offrant une programmation axée
sur les nouvelles et les informations si elle était en
onde.
54 Autre fait intéressant,
une personne sur trois qui n'écoute pas la radio actuellement à Québec affirme qu'elle écouterait une
telle station si elle était en onde.
55 Une analyse des
derniers sondages BBM démontre clairement qu'il y a une perte de près de 11 pour
cent des heures d'écoute totale dans le marché de Québec à l'automne 2005,
comparativement au printemps 2005, soit 1 400 000 heures
d'écoute.
56 À la lumière des
bouleversements dans le marché radiophonique de Québec durant cette période, on
constate que ces heures d'écoute perdues n'ont été récupérées par aucune autre
des autres stations de radio présentes dans le
marché.
57 Par contre, comme le
nombre d'auditeurs est resté stable, on s'aperçoit donc que ces derniers ont
tout simplement diminué leurs heures d'écoute. Ce désintéressement est inquiétant pour
l'industrie de la radio car il révèle que les formats des stations FM actuelles
ne réussissent pas à combler les besoins des auditeurs.
58 La programmation que
nous proposons promet une approche journalistique rigoureuse, saine et de
qualité. Corus Québec, le seul
diffuseur privé à s'être doté d'un service d'information est convaincu qu'il y a
une place pour ce genre de radio à Québec où de nombreux auditeurs manifestent
un intérêt évident pour les stations de radio parlée qui traitent d'actualité et
de débats de société.
59 Notre volonté d'offrir
une alternative au niveau de la radio parlée vous est présentée en pleine
connaissance de cause quant aux difficultés rencontrées par le Conseil avec ce
genre de programmation dans le marché de Québec.
60 Corus veut se
distinguer avant tout avec des dialogues sains qui respectent en tous points les
exigences de la Loi sur la radiodiffusion.
61 À ce chef, nous avons
avec nous aujourd'hui copie de notre Code de déontologie qui a pour objectif
d'établir les normes et les responsabilités qui nous incombent dans notre offre
de programmation à prépondérance verbale.
62 Nous estimons qu'il
existe une conjoncture toute particulière dans le marché de Québec qui nous
permettrait d'offrir une programmation FM orientée vers l'information et les
affaires publiques et sur la station CHRC une programmation spécialisée axée
principalement sur les sports et les activités communautaires
locales.
63 Notre projet prévoit
également le passage sur cette nouvelle station FM de la majeure partie du
personnel de CHRC, animateurs et journalistes en leur offrant le défi d'une
nouvelle antenne sur FM, tout en maintenant un service AM selon les modalités
prévues dans l'actuelle licence de CHRC.
64 Nos objectifs sont donc
clairs, nous voulons offrir des services améliorés et de qualité, amener un
équilibre financier à CHRC qui a fait défaut au cours des dix dernières années,
les pertes dépassant plus de 10 000 000,00 $.
65 Afin d'assurer donc ce
service de qualité en terme d'information et d'affaires publiques, nous
prévoyons l'embauche de six nouveaux animateurs et les effectifs d'information
seront de plus portés à huit.
66 Nous croyons que cette
nouvelle combinaison AM‑FM va offrir une opportunité unique dans le marché
publicitaire de Québec, permettant aux commerces de la Capitale de cibler un
vaste auditoire qui est intéressé à l'actualité et aux débats de
société.
67 Pour la province de
Québec, le marché publicitaire de la radio a affiché un taux de croissance total
de 6,5 pour cent au cours de la dernière année. Malgré tous les bouleversements qu'elle
a connus dans le secteur de la radio, la Ville de Québec a affiché tout de même
une augmentation du marché publicitaire de 3,8 pour cent pour la même période en
dépit de la perte de 1,4 millions d'heures d'écoute.
68 Selon l'étude de marché
de Cossette Média, les revenus publicitaires générés par la radio à Québec en
2003 représentaient près de 31 000 000,00 $. En utilisant l'hypothèse la plus
réaliste, la nouvelle station proposée pourrait obtenir une part commerciale de
sept pour cent pour des revenus d'environ 2 000 000,00 $ pour la
première année en onde et des revenus de 3 800 000,00 $ pour la septième
année.
69 De plus, Corus Québec
prévoit aussi apporter une contribution très significative au chapitre du
Développement des talents canadiens.
Nous avons, en effet, proposé une contribution de
2 800 000,00 $ sur sept ans, à raison de 400 000,00 $ par année,
ce qui constitue un investissement quatre fois plus important que tous les
projets présentement devant le Conseil.
Ceci est sans précédent.
70 Les initiatives prévues
au chapitre du Développement des talents canadiens comprennent des versements
annuels de 50 000,00 $ à Musique Action et un autre 50 000,00 $ au fond
Radiostar.
71 Un montant annuel de
100 000,00 $ pour la formation de journalistes au Cégep de Jonquière afin
d'appuyer la formation journalistique en région, un apport significatif pour les
régions et, plus important encore, un appui qui viendra enrichir les
programmations radiophoniques régionales.
72 Un montant annuel de
200 000,00 $ par année pour subventionner un programme de formation de
journalisme radiophonique qui sera offert par l'Université
Laval.
73 La demande de Corus est
soutenue par un plan d'affaire réaliste.
Nous prévoyons atteindre le seuil de la rentabilité à la cinquième année
d'exploitation, ce qui nous apparaît raisonnable pour l'implantation d'une radio
locale du genre que nous proposons et dont nous connaissons bien les exigences
budgétaires.
74 Corus Québec a en place
une équipe de direction dynamique et compétente et mettra, comme en font foi nos
activités récentes à la station CHRC et CFOM‑FM, nous mettrons donc toutes nos
ressources afin d'assurer le succès de cette nouvelle
station.
75 Notre proposition donc
répond largement aux quatre grands critères établis par le Conseil dans l'octroi
de nouvelles licences radiophoniques.
Notre demande est de haute qualité, répond à un besoin clairement exprimé
par la population ainsi que de nombreux intervenants socio‑économiques et
culturels de la région de Québec.
76 Notre offre de
programmation locale est substantielle, viens renchérir le traitement de
l'information et de l'actualité à Québec et, en plus, notre demande représente
la contribution la plus importante au Développement des talents canadiens parmi
tous les projets actuellement étudiés par le Conseil.
77 Nous croyons que notre
demande n'aura pas d'incidence importante sur les stations de radio existantes
dans le marché.
78 Et, enfin, notre
station FM, la seule demande vouée à l'information dans cette instance,
constituera une alternative concurrentielle au plan de la programmation radio à
Québec et sera un outil important afin de contrer la montréalisation des ondes
si souvent décriée depuis quelques années.
79 Nous sommes maintenant
disposés à répondre à vos questions.
80 LE PRÉSIDENT : Merci bien, monsieur Arcand. Je vais commencer et peut‑être mes
collègues auront aussi des questions à vous poser.
81 On va commencer par la
question primordiale de la capacité du marché d'absorber une nouvelle
station. Est‑ce que vous pensez que
le marché de Québec peut absorber une station FM de plus
maintenant?
82 M. ARCAND : Je pense que oui. Je pense que le marché de Québec est un
marché qui souffre un peu, je vous dirais, de plusieurs problèmes, je vous
dirais, qui ont été conjoncturels au fil des dernières
années.
83 Évidemment, nous
croyons, nous, qu'il y a de la place non seulement pour un, mais plusieurs...
peut‑être même pour quelques stations de radio.
84 Lorsque je vous ai
parlé des chiffres tout à l'heure, on parlait d'une croissance quand même qui
existe dans le marché de Québec, qui est légèrement inférieur à la croissance du
Québec en général, en terme de publicité.
85 Cependant, il faut,
monsieur le président, quand même tenir compte de ce qui s'est passé à Québec
depuis les deux ou trois dernières années, que je pense le bouleversement qu'il
y a eu avec CHOI‑FM, l'espèce d'insécurité, les guerres entre diffuseurs à
Québec qui ont été nombreuses, dans lesquelles on demandait aux commerçants de
ne pas annoncer la radio à telle station sous peine de
boycott.
86 À toutes fins
pratiques, la Ville de Québec a perdu en l'espace de quelques années trois
morning men, si on veut, extrêmement importants.
87 Donc, malgré tout ça,
il y a quand même une croissance des revenus dans le marché. Donc, je pense que ça veut dire qu'il y
a de la place, Québec est une ville quand même saine sur le plan économique,
vous avez de l'expansion également à Lévis, vous avez de l'expansion un peu
partout dans la région. Donc, je
pense qu'il y a de la place pour le marché.
88 Et je vous dirai aussi
qu'il y a comme un déséquilibre qui existe actuellement dans le marché parce
qu'il y a trois stations qui occupent presque 70 ou 75 pour cent des dollars
publicitaires à Québec, ce qui ne rend pas la compétition tellement saine
actuellement.
89 LE PRÉSIDENT : Je vous entends, mais je me demande si
de telles luttes, de telles chicanes, de tels problèmes n'augmentent pas la part
du marché.
Est‑ce que les
auditeurs de radio ne sont... ne deviennent plus
intéressés?
90 Et je me base aussi sur
les chiffres qui sont présentés par Cossette à la page 12 où on demande... on
démontre là que le nombres d'heures par capita à Québec est plus élevé
qu'ailleurs? On a un chiffre de
21,7 heures per capita en comparaison avec d'autres marchés d'à peu près la même
taille et je me demande si avec tout ça, on a un marché intéressant, un
auditoire très intéressé?
91 M. ARCAND : C'est‑à‑dire que je pense que lorsque
l'étude a été faite, si je ne m'abuse l'étude a été faite l'an dernier, à
l'époque où on était, évidemment, au summum de toute la question relative à
CHOI. Donc, il y avait quand même
là un élément peut‑être d'intérêt supérieur.
92 Mais je reviens
toujours là‑dessus. Nous, on
regarde la situation à l'automne où, là, soudainement, il y a eu une baisse très
importante de l'auditoire. Et
encore une fois, pour avoir été quand même assez présent, moi, personnellement,
dans le marché de Québec, je peux vous dire que si vous étiez un annonceur
radiophonique, vous étiez sollicité par des
stations.
93 Il y a eu des
injonctions contre... entre diffuseurs, il y avait une guerre, à ce moment‑là,
entre Genex et Cogeco qui existait.
Je ne peux pas vous dire que c'était extrêmement sympathique pour un
annonceur d'aller à la radio. Un
annonceur publicitaire regardait la situation puis il disait : moi, là, je vais
aller dans un endroit en télévision ou dans les journaux où c'est plus calme un
peu.
94 Alors, je pense que les
chiffres, il faut faire attention.
Vous avez dans les chiffres qui ont été dévoilés au cours des deux
dernières années, vous avez eu des... pour employer une expression des
* peaks
and valleys +.
95 Il y a eu vraiment des
records d'écoute à certains endroits, des faiblesses considérables à d'autres,
mais compte tenu de cette situation‑là, je pense que le marché, malgré tout, est
quand même relativement simple.
96 Je ne sais pas si les
gens de Cossette veulent ajouter quelque chose à
ça.
97 LE PRÉSIDENT : Mais je vais ajouter peut‑être avant
qu'ils répondent que si on compare... là, on compare quelques marchés, mais si
je compare les trois premiers qui sont à peu près la même taille : Québec,
Ottawa‑Hull et Winnipeg, on voit là des marchés à peu près de même taille, on
constate que le marché de Québec est à peu près 30 000 000 $ tandis que
Ottawa‑Hull est à peu près combien?
50 000 000 $ et Winnipeg, 34 000 000 $?
98 Ça veut dire que dans
le marché, les marchés d'à peu près une même taille, le Québec est peut‑être le
plus faible entre ces trois‑là au point de vue marché
total.
99 Qu'est‑ce que ça veut
dire, et une croissance assez plate pendant les dernières, trois, quatre, cinq
années, et je me demande qu'est‑ce qui vous donne votre optimisme de croissance
du marché?
100 Je pense que vos
chiffres démontrent une croissance annuelle à peu près de trois pour cent et
demi par année, trois pour cent virgule sept, virgule quatre, sur quoi
basez‑vous votre confiance?
101 M. ARCAND : Bien, je pense que notre confiance est
basée sur le fait justement qu'il y a eu
énormément de problèmes dans le marché. Ce marché‑là est un marché qui, à notre
avis, est sous‑développé et c'est un marché aussi qui, encore une fois, c'est un
marché à trois à toutes fins pratiques.
102 C'est un marché dans
lequel vous vous retrouvez avec CHOI qui est là et les deux stations d'Astral
qui contrôlent, à toutes fins pratiques, un nombre assez important d'heures
d'écoute, et a environ, je pense, quelque chose comme 70 pour cent des dollars
publicitaires dans le marché.
103 Et pendant longtemps
également à Québec, avant que... jusqu'au début des années... au début des
années 2000, Astral avait la très très grande majorité à l'époque, des ventes
nationales en plus.
104 Alors, tout ça ne
contribuait pas à donner beaucoup de concurrence dans le marché. Il y avait trois joueurs et les
autres... c'est un marché qui, contrairement à tous les marchés que j'ai pu voir
à Ottawa ou à Winnipeg ou dans d'autres marchés à travers le Canada, c'est un
marché un peu d'extrême.
105 Vous avez les gagnants
qui font de l'argent, qui vivent très bien, et vous avez les autres qui ont
beaucoup de difficultés à réussir.
106 Donc, je pense que si
on apporte... et le marché, à notre avis en tout cas, est un marché qui est
quand même sain. On se rend
compte...
107 LE PRÉSIDENT : Monsieur Arcand, excusez‑moi de vous
interrompre, mais est‑ce que vous avez une explication pour un tel
phénomène? Vous savez, pourquoi il
n'y a pas un partage qui a plus de rapport avec les parts
d'écoute?
108 M. ARCAND : Je pense que... bien, l'explication
c'est que Québec a toujours été un marché un peu... un peu extrémiste dans toute
l'histoire, si on veut, de la radio.
Il y a eu, par exemple, je pense, beaucoup de tendance à dire si on ne
s'identifie pas clairement au marché de Québec, on est un peu
rejeté.
109 Il y a toujours eu un
ou deux animateurs qui ont fait des styles de radio assez extrémistes qui font
qu'ils ont obtenu une très grande part de l'écoute. Il y a eu toutes sortes de phénomènes
qui se sont produits à Québec et qui font que ça n'existe pas nécessairement
ailleurs de la même façon.
110 Québec est un marché un
peu différent en ce sens‑là et donc, je pense que c'est un peu ce qui explique
les tendances assez... assez énormes de ce marché‑là.
111 LE PRÉSIDENT : Vous dites dans votre discours ce matin,
dans votre présentation orale, que vous avez des problèmes avec CHRC aussi sur
la bande AM. Mais à Montréal, votre
performance financière à la bande AM est beaucoup mieux, n'est‑ce
pas?
112 M. ARCAND : Oui.
113 LE PRÉSIDENT : Et que, encore une fois, on constate
aussi que, mettons à Toronto, le CFTR talk radio, news, est très très rentable
et réussit mieux.
114 Pourquoi est‑ce que la
bande AM comme telle pose des problèmes?
115 M. ARCAND : Bien, disons que le problème... CHRC
pendant des années a été une station qui a été numéro un dans le marché de
Québec, sauf que depuis, je vous dirais, les dix dernières années en
particulier, il y a eu, premièrement, des bouleversements en terme de qui était
propriétaire de la station, premièrement.
116 Deuxièmement, je peux
vous dire que tout le monde, à un moment donné, a décidé d'aller sur la bande
FM.
117 À Québec, en
particulier, je peux vous dire que la première station, même s'ils n'avaient pas
fait de demande pour un talk à l'époque à Québec, la station CJMF à Québec, dès
la fin des années 90 était une station qui faisait des émissions du matin qui
étaient talk, faisait des émissions de fin d'après‑midi qui étaient talk,
faisait des émissions le midi qui étaient talk.
118 Donc, déjà il y avait
théoriquement une station qui faisait quand même de l'information parlée le
matin avec des animateurs. Donc, il
n'y avait pas beaucoup de place pour CHRC.
Et vous savez, dans les marchés comme Toronto, si vous avez trois,
quatre, cinq stations AM, bien, ça crée une synergie entre les différentes
stations. À Québec, il reste que
CHRC.
119 Alors, il faut vraiment
faire un effort considérable pour pouvoir aller écouter cette station‑là à
Québec parce qu'elle est la seule.
Il n'y a pas d'autres stations AM dans le marché de Québec. Il n'y a que des stations FM qui...
c'est donc devenu la norme et donc, les auditeurs ont une offre au FM qui est là
et qui n'existe pas sur la bande AM où il n'y a que CHRC.
120 Alors ça explique un
peu pourquoi CHRC, au fil des années, a vraiment été une station qui a eu sa
large part de problèmes.
121 LE PRÉSIDENT : O.k. Maintenant, on pousse un bouton, peu
importe si c'est AM ou FM, si on cherche une station talk, je ne sais pas où, à
Ottawa, à Montréal, à Toronto, mais ici, vous trouvez que le fait que c'est AM a
un certain impact sur le bouton?
122 M. ARCAND : C'est‑à‑dire que le problème, monsieur
le président, c'est que les stations AM, de toute façon, dans l'ensemble du
Canada n'ont pas le même genre de problème que CHRC, mais ne sont quand même pas
performantes comme les stations FM le sont, de façon très
claire.
123 Et si je regarde
certains chiffres, elles vont quand même en décroissant. Ce n'est pas la même situation que
CHRC. Il existe encore des stations
AM qui sont profitables, mais c'est quand même en décroissance depuis quelques
années. C'est la réalité à laquelle
on a à faire face.
124 Et, moi, la seule
statistique que je constate qui existe depuis déjà quelques années, c'est que
dès que vous atteignez les gens qui ont 25 ans et plus, les nouveaux qui
arrivent à 25 ans et 26 ans, trois personnes sur quatre ne considèrent même plus
la bande AM.
125 D'ailleurs,
Radio‑Canada l'a bien compris, ils ont à peu près... très peu de stations AM
maintenant.
126 LE PRÉSIDENT : Depuis le changement de propriétaire à
Montréal, vous avez des améliorations sur la bande AM, sur votre station à
Montréal?
127 M. ARCAND : Oui. La station CKAC va un peu mieux. Évidemment, lorsque nous sommes arrivés,
nous avons hérité d'un déficit considérable dans le cas de
CKAC.
128 Nous avons pris les
mesures, nous avons rétabli la programmation. Nous nous sommes dotés d'une équipe de
vente et nous croyons que dans le cas de CKAC il y a moyen de faire une station
spécialisée, pour la simple et bonne raison que le marché est beaucoup plus gros
à Montréal et donc, nous croyons qu'il y a de la place véritablement pour avoir
une station qui est rentable.
129 Dans le cas de CHRC, je
pense que c'est une situation qui est un peu plus difficile à cause de
l'étroitesse, si on veut, du marché pour une station AM. Il faut, à toutes fins pratiques, que
vous alliez chercher... puis particulièrement je vous dirais dans le cas des
stations AM, ce n'est pas qu'il n'y a pas de monde qui écoute, mais on est
toujours confiné au 25‑54 et c'est sûr que la population plus jeune écoute moins
les stations AM et c'est ce que les annonceurs publicitaires
recherchent.
130 LE PRÉSIDENT : Malgré vos efforts là quand vous dites
que vous avez doublé vos effectifs journalistiques, vous les avez doublés et
même avec ça la publicité et tout ça, vous trouvez...
131 M. ARCAND : C'est‑à‑dire que ça s'est amélioré, mais
c'est encore déficitaire.
132 LE PRÉSIDENT : O.k. Passons à une autre question. Dans votre demande, vous indiquez que
vous vous êtes basé sur l'expérience de CJEC‑FM pour évaluer la taille de
l'auditoire potentiel de votre nouvelle station et je pense que c'est dans
l'étude Cossette, à la page 26.
133 Mais est‑ce que CJEC
est vraiment un indicateur valable, parce que c'est, quoi, un adulte
contemporain tandis que vous voulez présenter une station de talk news, comment
trouvez‑vous que c'est un indicateur valable?
134 M. ARCAND : Écoutez, dans le cas de CJEC, c'était un
nouveau joueur il y a quelques années dans le marché qui rejoignait un groupe
cible à peu près similaire. Cette
station‑là va chercher un groupe cible qui est quand même... qui est quand même,
je vous dirais, présent dans le marché de Québec et c'est un groupe cible qui
peut être similaire parce que vous savez, les gens qui écoutent la radio
n'écoutent pas seulement une station, ils écoutent plusieurs
stations.
135 Et donc, si vous prenez
l'auditeur, si on veut, d'une station adulte contemporain, a aussi des chances
d'écouter une station talk aussi.
Je veux dire, il y a quand même des similitudes au niveau de... au niveau
de ça.
136 On l'a prise à l'époque
parce que c'était véritablement la nouvelle station qui était entrée dans le
marché et donc, on voyait vraiment qu'il y avait un * test
case + à ce
moment‑là.
137 LE PRÉSIDENT : Mais vous ciblez plutôt vers des femmes
âgées de... comme dit Cossette aussi, il y a un tableau dans la présentation à
la page 3 à 18, indiquant que CJEC est beaucoup plus orienté vers les
femmes.
138 M. ARCAND : Monsieur le président, peut‑être que
monsieur Gagnon pourrait...
139 LE PRÉSIDENT : Mais on va donner à monsieur Gagnon
l'opportunité de répondre.
140 M. GAGNON : Oui. Ce que je rajouterais... bien, c'est sûr
que c'était la seule station sur laquelle on pouvait se baser et qui avait
certaines similitudes, comme monsieur Arcand l'a dit.
141 C'était une nouvelle
station qui arrivait dans un marché où les stations existantes étaient déjà très
bien établies, d'une part, et la station faisait face à un problème semblable,
c'est‑à‑dire d'arriver, et à l'époque où on a fait notre étude, alors que le
format était déjà présent dans le marché et répondait bien aux besoins des
auditeurs.
142 Dans ce cas‑là, c'était
les femmes 25‑54, alors que la station proposée par Corus qui offre du talk
radio, il y avait déjà beaucoup de plages horaires qui étaient dédiées à ce
moment‑là dans le marché lors de l'automne 2004 quand on fait l'étude la
première fois.
143 Alors, nous, on s'est
basé sur tous ces aspects‑là pour avoir un point de départ pour notre station,
sauf que, effectivement, les cibles sont quand même semblables, mais je dirais
peut‑être un petit peu plus larges pour la station
proposée.
144 Donc, on couvre
l'ensemble des 25‑54 et je dirais également que le succès... le format talk est
quand même populaire auprès de groupes cibles un petit peu plus large dans le
marché de Québec, donc les 18‑24 qui peuvent également contribuer aux heures de
la station.
145 LE PRÉSIDENT : Vous êtes monsieur
Gagnon?
146 M. GAGNON : C'est bien ça.
147 LE PRÉSIDENT : Monsieur Gagnon, vous pouvez peut‑être
m'aider aussi dans... avec quelques données dans votre
rapport.
148 Quand je regarde ce
positionnement que vous avez fait à la page 18, vous mettez Corus la nouvelle
station à peu près dans le milieu entre jeunes et âgés et femmes et hommes, et
je suis d'accord que 54 devient de plus en plus jeune, comme vous le montrez,
mais pourquoi CHRC est si loin de Corus sur le même axe?
149 M. GAGNON : Parce qu'ils sont beaucoup plus
âgés. Les auditeurs, si on regarde
le profil qui se trouve à la page précédente, CHRC, on voit qu'il y a une
sur‑indexation des 55 ans et plus.
Donc, cet axe‑là, c'est l'axe plus jeune ou plus
âgé.
150 Donc, nous, on vise
avec Corus une station un petit peu plus jeune, comme on a dit, 25‑54 plutôt que
55 ans et plus.
151 LE PRÉSIDENT : Parce que si... je comprends votre
réponse avec CJEC, mais la station la plus comparable au point de vue
programmation, c'est vraiment CHRC maintenant dans le marché
ici?
152 M. ARCAND : Peut‑être
Radio‑Canada.
153 LE PRÉSIDENT : Ou peut‑être Radio
Canada.
154 M. ARCAND : Parce que, juste pour vous donner,
monsieur le président, il nous fera plaisir de vous déposer ça, mais avez, de
toute façon, les données.
155 Radio‑Canada avait en
1997, alors qu'ils étaient sur la bande AM, avait 306 000 heures d'écoute. Ça, c'était la station CBV à
Québec. Et au résultat, le dernier
résultat de sondage à l'automne, ils sont rendus maintenant à 1 256 000 heures
d'écoute.
156 Ils ont donc quadruplé
depuis 1997 leur part de marché, ce qui est absolument... ils n'ont pas changé
leur programmation de façon... ça demeure la première chaîne, ça
demeure...
157 Il y a donc un besoin
là très clair qui a été identifié et, nous, la raison pourquoi on est quand même
là, c'est qu'on sait que Radio‑Canada a un public quand même qui est très
fidèle. On ne pense pas que demain
matin on va... on va changer nécessairement de façon considérable, mais nous on
pense tout simplement qu'il y a de la place pour une radio de qualité, une radio
populaire, mais une radio de qualité qui est capable d'aller chercher ce genre
d'auditeur‑là.
158 LE PRÉSIDENT : Et vous pensez que les résultats sont
grâce au changement à FM plus qu'au talent de monsieur Lafrance et son
équipe?
159 M. ARCAND : Monsieur Lafrance a fait un bon travail,
mais vous savez... je pense que monsieur Lafrance fait un excellent
travail. Le seul problème, c'est
que pendant quand même un certain temps, ils se sont identifiés dans le marché
comme étant les seuls à fournir un service complet
d'information.
160 Oui, il se fait du talk
radio à Québec, mais vous savez, et je pense que je n'ai pas besoin de vous
expliquer quel genre de talk radio il y a eu à Québec, mais il n'y avait pas
vraiment, normalement, comme c'est le cas actuellement à Montréal, il y a
toujours une station radio canadienne, si on veut, qui fait une formule
parlée.
161 Il y a toujours une
contre‑partie FM, comme vous avez d'ailleurs deux stations adultes contemporains
à Québec, vous avez deux stations rock, vous avez...
162 Donc, on pense, nous,
qu'une formule parlée, ça serait normal qu'il y en ait une autre, qu'il n'y ait
pas juste Radio‑Canada sur la bande FM.
C'est un peu dans ce sens‑là qu'on...
163 LE PRÉSIDENT : Merci. Monsieur Gagnon, vos chiffres, vous
estimez... C'est où ça? C'est à la
page 26, je pense, encore une fois.
Et vous dites que là vous cherchez, vous comptez que votre client aura un
auditoire d'à peu près 65 000 jusqu'à 85 000, basé sur l'expérience du
CJEC. Est‑ce que c'est
vrai?
164 M. GAGNON : Mais
oui.
165 LE PRÉSIDENT : Mais quand je cherche des chiffres
comparables de CJEC, où est‑ce que je les trouve? Parce que, là, quand je vois... et
c'est à quelle page que vous mentionnez ici?
166 M. GAGNON : Je dirais que CJEC nous a servi de base,
mais comme j'ai dit tantôt, étant donné que l'auditoire qu'on recherche est plus
large, on lui a donné un upgrade, finalement. Ça, c'était le minimum absolu alors que,
nous, on s'est dit on va partir d'un peu plus haut que
CJEC.
167 LE PRÉSIDENT : Parce que CJEC, c'est à peu près 49
jusqu'à 57, hein?
168 M. GAGNON : Oui. Bien disons qu'ici on est parti de la
portée dans le marché qui était de 58 000.
169 LE PRÉSIDENT : Oui.
170 M. GAGNON : Et de 67, 68
total.
171 LE PRÉSIDENT : Et le upgrade, c'est basé sur
quoi?
172 M. GAGNON : C'est basé sur notre expérience, je
dirais, chez Cossette, compte tenu du format, compte tenu de la cible qui est
plus large, compte tenu du fait qu'on pouvait aller chercher d'autres auditeurs
que simplement la cible 25‑54 parce qu'il y a beaucoup d'heures qui sont
générées par les 18‑24 dans le format talk à
Québec.
173 C'est sur cette base‑là
qu'on s'est dit qu'on devait partir plus haut que du simple 58 000 dans le
marché, 67 sur l'ensemble du... de la couverture de
l'antenne.
174 LE PRÉSIDENT : Mais c'est plutôt des guess work
informés bien sûr, mais c'est... vous n'avez pas des calculs que vous
avancez...
175 M. GAGNON : On n'a pas inclus un calcul spécifique
parce que, d'une manière ou d'une autre, ça reste toujours des estimés, sauf que
notre base de partir des chiffres de CJEC comme un minimum absolu, c'était
vraiment ce qu'on croyait être le plus réaliste.
176 LE PRÉSIDENT : Et aussi votre chiffre de 105 000
auditeurs moyens que vous constatez est la moyenne actuelle du marché. Moi, je ne peux pas calculer un tel
chiffre si je fais les... Est‑ce que vous l'avez fait?
177 Ce sont des chiffres
plus petits que ça, la moyenne actuelle du marché 105 000?
178 Parce que vous dites à
la page 11 que le marché... une station pour 63 000 habitants, une station
commerciale pour 78 000 ou 79 000 habitants.
179 D'où est‑ce qu'on
chiffre moyen d'à peu près 105 000?
180 M. GAGNON : Bien, ça, c'est la portée moyenne du
marché qui est à 116. Donc, on
aurait dû lire, si je ne me trompe pas...
181 LE PRÉSIDENT : Si vous voulez après nous montrer
comment parce que, moi, je n'ai pas trouvé la base pour un tel résultat. Ça existe peut‑être, mais je n'ai pas pu
le trouver.
182 M. GAGNON : Je vais vous
l'obtenir.
183 LE PRÉSIDENT : O.k. Merci. Après la pause, ça
va.
184 Mais à la page 34,
encore une fois, ça parle de la stabilité du marché et je pense que vous avez
déjà répondu, monsieur Arcand, que vous... que c'est grâce aux problèmes dans le
marché qu'on a eu une courbe assez plate et pas d'une croissance que vous
projetez. C'est ça votre
réponse?
185 M. ARCAND : Madame Lebeuf qui est quand même
impliquée dans le marché pourrait peut‑être aussi donner la réponse parce
qu'elle le vit sur le plan des ventes publicitaires à tous les jours,
alors...
186 Mme LEBEUF : Merci. Si je compare avec les plus grands
marchés du Canada, une croissance de janvier à janvier, si je regarde au mois de
janvier 2003, O.k. pour l'année, dans le temps, le marché de Québec indexait
au‑dessus des 13 marchés... des plus gros marchés canadiens; c'est‑à‑dire il y
avait 6.5 d'augmentation ou de croissance dans le marché versus 3,7 pour les 13
marchés.
187 Avec ce qui s'est passé
de janvier 2003 à janvier 2004, le marché de Québec est passé en décroissance et
depuis ce temps‑là il y a une légère croissance dans le marché de Québec, mais
comparativement aux autres grandes villes canadiennes du même acabit, la
croissance est en deça à Québec.
Et on ne comprend
pas pourquoi on serait en deça parce que le marché de Québec est un marché en
santé.
188 Si je regarde, par
exemple, à Winnipeg, dans la dernière année, j'ai une augmentation de 12.4 pour
cent versus 3.8 pour le marché de Québec.
Ça a comme... c'est vraiment en deça là.
189 Si je regarde pour un
marché, un autre marché, je vous dirais, par exemple, Ottawa‑Hull est en
augmentation de 11.1 versus encore 3.8 pour le marché de Québec. Il y a vraiment
un manque.
190 Il y a une
disponibilité des auditeurs, il y a une disponibilité des annonceurs, sauf qu'il
y a un frein qui se fait en ce moment avec tous les bouleversements qu'il y a
eus et ça se voit très bien.
191 Ça pourrait... on
pourrait aller rechercher l'argent qu'on perd en ce moment dans le marché et ça
ne toucherait même pas ou presque pas même les autres stations de radio qui sont
présentement sur le marché.
192 LE PRÉSIDENT : Des pessimistes voient ça comme
problème, des optimistes comme opportunité, j'imagine.
193 Mme LEBEUF : Une opportunité pour
sûr.
194 LE PRÉSIDENT : Oui, mais on n'a pas une vraie
explication. On a la réponse de
monsieur Arcand, mais c'est qualitatif, c'est...
195 Mme LEBEUF : Ce que je pourrais vous dire, c'est que
depuis le dernier sondage... depuis... attendez, je m'excuse de parler de Jeff
Filion, mais il est parti... il est parti au mois de mars et on a perdu dans le
marché de Québec 1.4 millions d'heures d'écoute qui n'ont pas été reprises par
les autres stations.
196 Ces 11.4... ces 1.4
millions d'heures signifient environ 11 pour cent des parts de marché des heures
d'écoute dans la région de Québec.
Si je le transfère en dollars publicitaires, c'est
3 500 000,00 $.
197 Le problème, encore une
fois, c'est que... pas le problème, la chose qui est bien, c'est quand même
qu'il y a une croissance dans les dollars publicitaires investis. Ça veut dire que les annonceurs sont
là.
198 Il y a une croissance,
mais encore une fois il y a des heures d'écoute qui manquent dans le
marché. Tout nous indique qu'il y a
vraiment un potentiel dans le marché.
199 M. ARCAND : Si je peux ajouter, monsieur le
président, je pense qu'au‑delà de cette question‑là, il est clair, nous, quand
on regarde les coûts par point ‑‑ là, je ne veux pas entrer dans des
technicalités, mais les coûts par point de ce qui est vendu à Québec, de tout ce
qui se passe comme tel à Québec ‑‑ il y a un problème de
tarification.
200 On ne vend pas assez
cher la publicité à Québec par rapport à ce qui se passe à Montréal. À Montréal, on a réussi à remonter, si
on veut, le marché de façon assez significative.
201 Et dans le cas de
Québec, c'est sûr qu'il y a, je vous dirais, un problème conjoncturel qui est
causé par l'ensemble de ces facteurs‑là, et...
202 LE PRÉSIDENT : Et comment pensez‑vous que vous pouvez
solutionner ce problème‑là?
203 M. ARCAND : Bien, comme dit
Johanne...
204 LE PRÉSIDENT : Vous ne voulez pas engager des gens qui
sont, comme vous dites ici, qui ne comprennent la Loi sur la radiodiffusion, par
exemple. Vous mettez la main... comment est‑ce qu'on solutionne ce
problème‑là?
205 M. ARCAND : Monsieur le président, je pense qu'on a
fait la démonstration avec la station.
206 Vous nous avez donné il
y a deux ans ou un an et demi la possibilité de faire un FM parlé à
Montréal.
207 Nous avons fait un FM
parlé qui a connu un grand succès et dans ce FM parlé là, je pense que nous
avons fait la démonstration que nous pouvions faire une radio de qualité, une
radio populaire, mais qui n'allait pas à l'encontre de la Loi de la
radiodiffusion. Et, vous savez, on
est une entreprise publique, on a quand même une responsabilité importante
envers le public, envers nos actionnaires.
208 Il est évident qu'on va
tout faire pour que cette station‑là soit quand même une station de qualité et
je pense que Radio‑Canada l'a prouvé aussi. On peut faire quelque chose de populaire
et qui soit de qualité aussi.
209 LE PRÉSIDENT : O.k. Monsieur Gagnon, voulez‑vous ajouter
quelque chose?
210 M. GAGNON : Mais je vous laisserais peut‑être notre
point de vue d'agence concernant ce qui s'est passé à Québec aussi au niveau des
investissements de publicité dans les deux dernières années et ça va expliquer
un peu pourquoi la croissance a été peut‑être un petit peu plus faible et
pourquoi on dit qu'il y a peut‑être de l'argent qui est quand même
disponible.
211 C'est que la
controverse a fait en sorte... toutes les controverses qu'il y a eues à CHOI et
à d'autres stations a fait en sorte que pour le bien de nos annonceurs, on a été
un petit peu plus prudent à investir nos dollars dans le marché de Québec, d'une
part.
212 Ensuite, la disparition
de certains blocs a fait disparaître certaines opportunités de médias qui
pourraient revenir, donc qui pourraient recommencer à être intéressantes pour
nos clients.
213 Un troisième point,
c'est qu'il y a eu plusieurs stations qui étaient en période de repositionnement
dans le marché de Québec ces deux dernières années et, encore une fois, ce qui a
fait en sorte... comme on ne veut pas accoler n'importe quel contenu à nos
annonceurs, on est un petit peu plus prudent avant
d'investir.
214 Donc, nos
investissements ont réellement diminué dans le marché de Québec pour une
certaine période, mais stratégiquement, la radio à Québec demeure, surtout par
les heures qu'elle génère, demeure tout à fait pertinente.
215 Donc, c'est juste une
attente un petit peu d'un climat un petit peu plus sain et de plus
d'opportunités de médias afin qu'on recommence nos... à investir un petit peu
plus massivement.
216 Et si je peux me
permettre encore, le point que vous avez soulevé tantôt, c'était une coquille
parce que le 105 000 auditeurs, comme moyenne du marché, en fait, si je regarde
à la page 26 ou plutôt à la page 30, c'est 115 000 qui aurait dû être lu et qui
correspond à peu de chose près à la moyenne des dix stations du marché... d'un
marché de Québec qui est 116 000.
Donc...
217 LE PRÉSIDENT : Cela, vous avez * downgradé + le 116
000.
218 M. GAGNON : Pardon?
219 LE PRÉSIDENT : Vous avez donné un upgrade au marché,
mais vous avez donné un downgrade sur le chiffre moyen, n'est‑ce
pas?
220 M. GAGNON : Bien, downgrade... c'est vraiment 115
000 qu'on a là, au lieu de 116 000.
221 LE PRÉSIDENT : Donc, 115 000, oui, mais vous dites à la
fin que c'est 105 000 à long terme.
222 M. GAGNON : Le 105 000, c'est une
coquille.
223 LE PRÉSIDENT : Une quoi? This is...
224 M. GAGNON : Une erreur de frappe, désolé. Il manque un... ça aurait dû être... au
début ça aurait dû être 115 000, comme c'est indiqué à la page
30.
225 LE PRÉSIDENT : Les deux sont 115 000, O.k. Merci.
226 Maintenant, parlons des
autres chiffres, vos projections que vous avez fait dans votre
requête.
227 Vous comptez sur une
augmentation, une croissance par année d'à peu près 12 pour cent presque, encore
une fois dans un marché où même vous, vous projetez une croissance de
3,4.
228 Est‑ce que c'est... ce
n'est pas ambitieux ou...
229 M. ARCAND : Écoutez; nous pensons qu'il y a... je
pense qu'on revient... il y avait un coût à l'incertitude, à l'instabilité et je
pense que ce qu'on se contente de vous démontrer ce matin, c'est que dans le
marché de Québec il y a eu un coût à l'instabilité, à l'incertitude, au fait
que, par exemple ‑‑ et, ça, ça m'a été confirmé, par exemple, par les gens
de Cossette ‑‑ même si certaines stations à Québec étaient dominantes,
certains annonceurs ne veulent pas être identifiés à cette
station‑là.
230 Donc, il y a une
situation comme ça et quand on voit les taux de croissance qu'on a vus à
Radio‑Canada, on s'aperçoit qu'il y a quand même du potentiel à cet endroit et,
vous savez, on ne parle quand même pas de chiffres qui sont si énormes que
ça.
Alors, 12 pour
cent, si on commence à deux millions, ce n'est pas si énorme que
ça.
231 Ça paraît beaucoup,
mais je pense qu'il y a une portion de ça, c'est l'augmentation du marché et
l'autre portion, c'est, on l'espère, l'augmentation ou notre indice d'écoute qui
devrait être là.
232 LE PRÉSIDENT : O.k. Maintenant, l'impact que vous projetez
sur les autres stations dans le marché, encore une fois dans l'étude Cossette,
on a une répartition de cet impact‑là et vous avez tiré une estimation de sept
pour cent pour Corus, du marché.
233 Vous avez basé ça
encore une fois sur quoi, monsieur Gagnon ou monsieur Arcand, le
sept?
234 M. GAGNON : Bien, le sept pour cent est basé sur les
heures qu'on a estimées à la page... je vais retourner en
arrière...
235 LE PRÉSIDENT : Basé sur l'année
2003?
236 M. GAGNON : Tout à fait, oui, à la page 28. Donc, nous avons estimé les heures
potentielles de la station qu'on a divisées ensuite sur l'ensemble des heures
qui ont été générées par seulement les stations commerciales disponibles dans le
marché, donc pas sur l'ensemble des heures qui sont générées. C'est ce qui nous donne notre sept pour
cent.
237 LE PRÉSIDENT : O.k. Ça, vous avez commencé avec des chiffres
de CJEC. Encore une fois, il y a le
upgrade jusqu'à 65 à 85 et, ensuite, les heures
multipliées?
238 M. GAGNON : Les heures comme telles ont été
calculées en fonction de la portée qu'on a déterminée pour la station,
multipliées par le nombre d'heures moyen par auditeur, ce qui nous donne un
total de 795 000 heures qui correspond à 5.8, une part de 5.8 mais, ça, c'est
sur l'ensemble des heures du marché.
239 Lorsqu'on re‑pondère
ces heures‑là sur les heures commerciales, c'est ce qui nous donne notre sept
pour cent.
240 LE PRÉSIDENT : Merci. C'est le 70 pour cent que vous avez pris
pour les 25‑54? Comme portion
de votre auditoire, c'est le 46 comme pourcentage de 66, c'est quoi? Vous avez fait un calcul, quoi, à peu
près de 70 pour cent?
241 M. GAGNON : Pardon? Vous êtes à quelle
page?
242 LE PRÉSIDENT : À la page 28.
243 M. GAGNON : À la page 28?
244 LE PRÉSIDENT : Oui.
245 M. GAGNON : Les heures qu'on utilise à la page 35
sont les heures sur 12 plus.
246 LE PRÉSIDENT : C'est le 12 plus?
247 M. GAGNON : Ce n'est pas les heures
25‑54.
248 LE PRÉSIDENT : Mais pour arriver à votre sept pour
cent, vous devez ensuite aller aux adultes 25‑54, n'est‑ce
pas?
249 M. GAGNON : Non. C'est toujours en 12 plus. C'est juste que le 5.8 pour cent n'est
pas sur... au départ, a été calculé sur la somme des heures qui sont disponibles
dans le marché.
250 Donc, c'est la part
d'un marché, je dirais, globale de la station, alors que pour déterminer les
revenus, il faut qu'on exclut les heures qui sont générées par les signaux hors
marché ainsi que les stations non commerciales. Dans ce cas‑ci c'est
Radio‑Canada.
251 Donc, on a re‑pondéré
le 5.8 pour cent pour en arriver au sept pour cent. Donc, il y a 13... à peu près 13 parts,
13, 14 parts qui ont été enlevées du total.
252 LE PRÉSIDENT : O.k. Merci. Je pense que je comprends et
continuons.
253 Maintenant, on arrive
au sept pour cent et, ensuite, on répartit cet impact sur les autres stations
sur quelle base?
254 M. GAGNON : D'une part, c'est sur l'offre des
stations actuelles, donc les contenus qui sont offerts, est‑ce qu'ils sont
similaires ou différents de celui qui est proposé par la nouvelle station et,
également, sur l'auditoire cible qui est rejoint.
255 Donc, plus une station
propose un format radiophonique similaire et une cible similaire, plus
logiquement il va être touché par l'arrivée d'une nouvelle
station.
256 LE PRÉSIDENT : Est‑ce que l'impact ne sera pas le plus
grand sur CHRC?
257 M. ARCAND : Il n'y a pas beaucoup de revenu à CHRC,
donc l'impact sera... sera assez minime, je pense.
258 M. GAGNON : Compte tenu aussi de la part déjà faible
de CHRC, l'impact va être limité.
259 LE PRÉSIDENT : O.k. Et quel impact, quel sera l'impact sur
les stations communautaires dans la région CKRL et CKIA? Est‑ce que vous avez
calculé?
260 M. GAGNON : Bien, d'une part, nous, compte tenu
qu'on utilise les chiffres du CRTC qui ne comprennent pas les revenus
publicitaires de ces stations‑là, ils n'ont pas été inclus dans
l'analyse.
261 On parle vraiment des
parts de marché et des revenus commerciaux.
262 LE PRÉSIDENT : O.k. Mais c'est vrai, vous n'avez pas pensé à
cet impact‑là étant donné les chiffres sur lesquels vous avez basé vos autres
chiffres?
263 M. GAGNON : Bien, dans ce type d'étude‑là, c'est
assez difficile de tenir compte de ces stations‑là parce que, d'une part, elles
sont souvent pas membres de BBM, donc les chiffres sont soit non disponibles ou
on a... on ne peut pas les utiliser dans un document comme
ça.
264 M. ARCAND : Mais on pense, monsieur le président,
qu'ils sont encore plus faibles que ceux de CHRC.
265 LE PRÉSIDENT : O.k. Passons maintenant à un autre sujet,
mais mes collègues vont avoir des questions après peut‑être sur le marché mais,
moi, je vais passer maintenant sur la question de la programmation proposée par
votre nouvelle station.
266 D'abord, et maintenant,
on fait des petits calculs ici aussi pour être certain qu'on comprend votre
requête.
267 Vous avez précisé, et
je cherche votre programmation et je l'ai ici. Voilà, Annexe 1‑B de votre requête et
vous avez précisé que la programmation sera à 70 pour cent locale, ça veut dire
plus que 88 heures, et que le reste des émissions, 30 pour cent ou à peu près 38
heures, proviendrait du réseau Corus Québec.
268 Mais quand on examine
votre prix de programmation, on note que le pourcentage des émissions locales
semble plus élevé. Est‑ce que
c'est... est‑ce que c'est vrai?
269 Par exemple, entre 9 h
00 et 11 h 00, lundi à vendredi, vous avez une émission intitulée * Showbiz
Show + que
vous qualifiez comme étant locale réseau.
270 Qu'est‑ce que ça veut
dire * locale
réseau +?
271 M. ARCAND : Ça veut dire que c'est une émission qui
peut parvenir de Montréal, mais c'est une émission dans laquelle il y aura une
portion qui vient de Québec, à ce moment‑là.
272 Alors, si je prends,
par exemple, un exemple, ça tombe bien parce que c'est l'exemple, à mon avis,
parfait. Hier soir, à Montréal, il
y avait le Gale des Jutra, les prix du cinéma québécois, c'est le genre
d'émission qui peut parvenir au départ de Montréal, il peut y avoir une portion
de cette émission‑là où on a les réactions des gens de Québec suite aux gagnants
et ainsi de suite. Alors,
c'est...
273 LE PRÉSIDENT : O.k. Ça peut être généré à Québec ou
ailleurs?
274 M. ARCAND : C'est ça.
275 LE PRÉSIDENT : Et c'est pour cette raison que vous ne
comptez pas ces programmes‑là parmi... dans vos chiffres de
locale?
276 M. ARCAND : Exact.
277 LE PRÉSIDENT : O.k. * Table
Ronde +,
l'émission à 6 h 00 et 12 h 00 durant la fin de semaine, est identifiée comme
étant une émission locale le samedi, mais dimanche, réseau. Est‑ce que c'est bien le
cas?
278 M. ARCAND : Oui; c'est‑à‑dire que dans ces cas‑là,
par exemple, une table ronde, c'est probablement le tour de
l'actualité.
279 Alors, cette
émission‑là peut être locale le samedi, parvenir de Québec, mais comme nous
avons un réseau au Québec, il se peut très bien que cette émission‑là, le
dimanche, vienne de plusieurs marchés à l'extérieur de la Ville de Québec. Ça peut être de Sherbrooke, de
Chicoutimi, de Montréal.
280 Donc, c'est pour ça
qu'on a mis cette émission‑là comme étant réseau le
dimanche.
281 LE PRÉSIDENT : O.k. Mais on peut tirer de tout ça que votre
engagement, c'est à 70 pour cent, ça veut dire 88,5 heures par semaine
locale?
282 M. ARCAND : Absolument.
283 LE PRÉSIDENT : O.k. Vous avez dans votre demande aussi à
l'annexe 1‑B, vous proposez d'offrir des chroniques culturelles et artistiques
pour un total de 40 minutes par semaine.
284 Pouvez‑vous élaborer
sur le contenu de ces chroniques?
285 M. ARCAND : Bien, écoutez, ce sont des chroniques
sur les activités artistiques qui sont à Québec. Ça va nécessiter l'embauche d'une
personne à la pige qui viendrait, à ce moment‑là, faire une série de
chroniques.
286 En général, ces
chroniques‑là se retrouvent dans l'émission du matin, l'émission du retour à la
maison et, à ce moment‑là, c'est ce vers quoi on tend actuellement, mais c'est
40 minutes. C'est surtout des
capsules de deux minutes dont on parle, une série de capsules de deux
minutes.
287 LE PRÉSIDENT : O.k. Ce serait dans un programme
particulier?
288 M. ARCAND : Ce n'est pas un programme. En général, c'est l'émission du matin et
du retour à la maison.
289 LE PRÉSIDENT : Et vous vous engagez d'en faire 40
minutes par semaine?
290 M. ARCAND : Oui.
291 LE PRÉSIDENT : Mais comme on est le CRTC on vous pose
la question : est‑ce que vous êtes prêt d'accepter ça comme
condition?
292 M. ARCAND : Oui, oui, absolument. Oui.
293 LE PRÉSIDENT : Merci. À la page 4 de votre mémoire
complémentaire, vous indiquez que la programmation du nouveau FM pourrait être
diffusée en grande partie sur les ondes de CHRC‑AM et, comme vous le savez bien,
on peut avoir 42 heures par semaine, ça veut dire le tiers de la programmation
peut être simultanée.
294 Et d'après votre lettre
du 27 juin 2005, CHRC offrirait 42 heures d'émissions simultanées en provenance
du nouveau FM.
295 On veut apprendre
exactement la relation entre la programmation de CHRC et la nouvelle
station. Est‑ce que vous pouvez
nous guider?
296 M. ARCAND : De façon très simple pour mettre ça,
c'est sûr que la station FM serait une station d'information et d'affaires
publiques; d'abord et avant tout des bulletins de nouvelles, et la station CHRC
serait une station beaucoup plus axée sur le sport qui est d'abord sa première
identité et qui serait, également donnée à certains organismes communautaires
qui auraient droit d'y faire certaines émissions à ce moment‑là. Essentiellement, c'est ce qu'on essaie
de faire dans le cas de CHRC.
297 Parfois, et je peux
vous donner un exemple parce que ça tombe quand même assez bien, ce matin je
regardais la victoire, par exemple, des Remparts de Québec. Alors, c'est un genre d'événement où il
y a eu à Québec 15 000 personnes, je pense que c'est vendredi soir, pour le
match entre Chicoutimi et Québec.
298 Il est évident que dans
un cas comme ça, il y aurait... enfin, c'est Saguenay et Québec, c'est
ça?
299 M. GAGNON : C'est Rimouski.
300 M. ARCAND : C'est Rimouski? Bon; excusez‑moi, je ne suis pas
tellement la Ligue junior majeure du Québec, mais en tout cas, il y avait un
match très important. Et donc, il y
avait 15 000 personnes.
301 Dans ce cas‑là,
probablement il y aurait une diffusion simultanée à la fois sur CHRC et sur la
station FM parce que l'événement serait, évidemment, très important et, donc, ça
c'est le genre d'événement dans lequel... qui pourrait se retrouver sur les deux
stations.
302 Mais, de façon
générale, CHRC serait beaucoup plus sportif; information et affaires publiques
sur la bande FM.
303 LE PRÉSIDENT : Et peut‑être pour nous aider... j'ai
votre réponse là, mais peut‑être pour nous aider, si vous pouvez passer sur
votre grille de programmation proposée et de nous indiquer si on trouverait les
mêmes programmes sur CHRC ou non, grosso modo, ça nous aiderait
aussi.
304 M. ARCAND : Nous allons vous fournir
l'information.
305 LE PRÉSIDENT : O.k. Je pense que c'est peut‑être mieux de le
faire... pardon?
306 M. ARCAND : Herman, peut‑être?
307 M. CHAREST : Oui. En fait, ce qui concerne la diffusion
des émissions simultanées, comme vous l'avez mentionné très bien, il y a 42
heures maximum permis par le règlement du CRTC. Nous, on en a planifié 20, en fait,
seulement 20 heures, mais ça va concerner exclusivement certaines émissions,
comme Pierre l'a mentionné sur des événements
particuliers.
308 Mais plus
particulièrement sur la programmation du 81,5 sur CHRC, il n'y a que deux
émissions, soit une émission de l'avant‑midi qui s'appelle le * Showbiz + et
soit, également * Québec à
table + qui se
veut une table ronde.
309 J'ai ici une
programmation de CHRC qu'on a essayé d'élaborer en terme de projet. Je pourrais vous en remettre une copie
et, comme ça, vous pourriez y jeter un coup d'oeil et ça viendrait peut‑être
clarifier davantage les émissions qu'on va y retrouver, celles qui sont en
simultanée et celles qui sont directement
locales.
310 LE PRÉSIDENT : Bon, ce serait une bonne idée et on peut
ou si vous pouvez aussi circuler ce document‑là aux intervenants et, ensuite, on
peut en parler sûrement à la phase 4.
311 Au même sujet, monsieur
Arcand, vous avez déposé je crois, ce matin, un Code de déontologie proposé
qu'on n'a pas vu avant et aussi si vous pouvez circuler ce document‑là aux
intervenants et, s'il y a lieu, on va en parler à la phase
4.
312 M. ARCAND : D'accord.
313 LE PRÉSIDENT : O.k.
314 M. ARCAND :
Merci.
315 LE PRÉSIDENT : Bon, l'orientation de CHRC, ça reste du
sport?
316 M. ARCAND : Principalement du sport,
oui.
317 LE PRÉSIDENT : Principalement? Parce qu'on a tiré un article, monsieur
Arcand, c'est dangereux, dans la presse Affaires le 13 janvier où monsieur
Arcand est cité en disant qu'il y aurait peut‑être une nouvelle orientation de
CHRC.
318 L'avez‑vous
vu?
319 M. ARCAND : Oui, mais c'est‑à‑dire... j'ai vu
l'article, mais vous savez, une nouvelle
orientation...
320 LE PRÉSIDENT : Oui, il faut être vigilant
même.
321 M. ARCAND : Vous savez, la nouvelle orientation de
CHRC, et c'est une nouvelle orientation par rapport à ce qui existe
actuellement, mais ça reste que le sport demeure prédominant quand
même.
322 On peut... on peut
faire une nouvelle orientation et quand même garder les éléments clés qui ont
fait le succès quand même.
323 LE PRÉSIDENT : Mais l'orientation
reste?
324 M. CHAREST : Oui, effectivement. L'auditoire de CHRC
demeure très sensibilisé à tout ce qui s'appelle sport et depuis la dernière
année on a pris des engagements à Québec avec, entre autres, les Remparts qui
est le club junior de Québec, on vient d'en prendre, où on diffuse 75 matches et
ici, local et à l'extérieur. On a
pris cet engagement‑là puis on vient de le faire.
325 On vient tout juste de
terminer une entente aussi avec les Capitales de Québec qui est l'équipe de
base‑ball où il va y avoir 92 matches qui vont être effectivement rediffusés sur
les ondes.
326 Alors, comme vous
pouvez voir, Québec est bien servie présentement par la station de CHRC et je
pense que c'est dû à la Capitale en terme de contenu
sportif.
327 Ça représente en tout
et partout, grosso modo, 52 heures de diffusion par semaine, ce qui représente
44 pour cent de l'auditoire... pas de l'auditoire, pardon, de la programmation
que vous allez recevoir copie.
328 LE PRÉSIDENT : O.k. Merci. On va passer maintenant à la
programmation Création orale.
329 Encore une fois vous
avez dans votre Annexe 1‑B, 45 heures et, ensuite, information locale, 80 1/2 et
chroniques culturelles pour un total de 50 heures cinq minutes. Est‑ce que c'est le
cas?
330 M. CHAREST : Oui.
331 LE PRÉSIDENT : O.k. Mais...
332 M. CHAREST : Effectivement et sous la connotation
* Création
orale +, en
général, tout ce qui s'appelle * programmation
musicale, contenu musical + et tout
ce qui s'appelle aussi * temps
commercial +.
333 Alors, si on regarde la
programmation de la nouvelle station parlée à Québec, à contenu verbal
majoritairement, donc la portion musicale ne représente que 16 heures de
diffusion dans toute la semaine et la portion commerciale, 16 heures
également.
334 Alors, en tout et
partout, on se retrouve avec des éléments qui ne font pas partie de la création
ou de... effectivement de la création orale qui représente seulement 25 pour
cent de la programmation.
335 Donc, toute la balance
de la programmation qui est du contenu de création orale représente 74 pour cent
de la programmation de la station.
336 LE PRÉSIDENT : O.k. Vous avez combien... et ça se traduit en
combien d'heures?
337 M. CHAREST : C'est toute la balance, donc c'est 126
heures moins 32 heures. Alors, on
parle à peu près de 90 heures si mes calculs sont bons.
338 LE PRÉSIDENT : O.k.
339 M. CHAREST : Un petit peu plus
aussi.
340 LE PRÉSIDENT : O.k. On aura peut‑être des questions après
là‑dessus, sur vos chiffres que vous venez de mentionner, mais le total est à
peu près... vous dites quel pourcentage?
341 M. CHAREST : Ça représente 74.2 pour cent de notre
programmation qui est... oui.
342 LE PRÉSIDENT : C'est 74.
343 M. CHAREST : Oui.
344 LE PRÉSIDENT : Vous avec une calculatrice? 126 multiplié par 74, c'est combien à
peu près?
345 M. ARCAND : Ça fait 93... 93... c'est
93.
346 LE PRÉSIDENT : Soixante‑quinze...
347 M. ARCAND : C'est 93.
348 M. CHAREST : C'est 93 heures au
total.
349 LE PRÉSIDENT : C'est 93 heures semaine, O.k. Et comme vous le savez, on a une
politique sur les stations spécialisées, les formats spécialisés, il y a une
obligation d'avoir plus que 50 pour cent.
350 M. CHAREST : Cinquante pour cent, effectivement, et
notre programmation le démontre très bien.
La majeure partie, comme j'avais mentionné tantôt, 70 pour cent de toute
notre programmation, elle est locale par le fait même.
351 LE PRÉSIDENT : O.k. Ça, vous pouvez nous assurer que par
condition de licence, il y aura au moins 63 heures par
semaine?
352 M. CHAREST : Vous n'avez pas de crainte là‑dessus; on
respecte le tout.
353 LE PRÉSIDENT : O.k. Je pense que j'ai vos
réponses.
354 Vous avez aussi à
l'Annexe 1‑B, quatre heures 25 minutes, informations
locales.
355 Quand entendez‑vous
présenter les nouvelles locales, les informations locales?
356 M. CHAREST : En fait, à tous les jours on prévoit
quand même plusieurs bulletins de nouvelles. Il y en a 13 du lundi au vendredi à tous
les jours, entre 6 h 00 le matin et 18 h 00 et les week‑ends il y en a 10,
toujours également entre 7 h 00 le matin et 18 h 00.
357 La durée de ces
bulletins‑là est de quatre minutes.
À l'intérieur de ces quatre minutes, on va en donner une minute au niveau
national et les balances... la balance de ce temps‑là, trois minutes va être de
contenu local.
358 Alors de là,
finalement, sur la globalité des heures allouées à l'aspect information, ce qui
représente six heures 50 par semaine, de ce total‑là il y en a quatre heures 25
qui est de contenu local.
359 LE PRÉSIDENT : Est‑ce que ces heures‑là, ces
émissions‑là seront diffusées aussi sur les autres stations, CFOM ou
CHRC?
360 M. CHAREST : Non.
361 LE PRÉSIDENT : Ce serait juste...
362 M. CHAREST : Non, parce que ce que l'on prévoit par
la programmation que vous allez voir tantôt au niveau de CHRC, il va y avoir des
émissions spécifiques à CHRC d'information et pendant la journée, ce que l'on
prévoit aussi, c'est tout simplement d'affecter des journalistes qui vont créer
et produire des bulletins d'information pour chacune des stations autres, soit
CHRC et CFOM.
363 LE PRÉSIDENT : Hum‑hum! Mais vous dites dans votre... je pense
que c'était dans une lettre que vous avez écrite le 27 juin, vous avez dit qu'il
y aura un partage de programmation entre ces autres
stations.
364 Nous avons parlé déjà
de la répartition avec CHLC. Est‑ce
que vous avez aussi... quel sera le simultané? Y aura‑t‑il de la programmation
simultanée avec CFOM?
365 M. CHAREST : Bien, effectivement... non, avec CFOM,
du tout.
366 LE PRÉSIDENT : Pas du tout.
367 M. CHAREST : Du tout. CFOM est déjà une station à part entière
avec sa programmation à Québec.
368 Alors, le seul élément
où on va avoir une synergie avec le 82,5 va être d'abord au niveau de
l'information sur laquelle il va y avoir des journalistes affectés pour quelques
bulletins d'information dans l'avant‑midi, le matin, entre autres, et dans le
retour, parce que la fonction première de CFOM est une radio
musicale.
369 LE PRÉSIDENT : Les journalistes des deux stations
seront séparés du point de vue de leur travail?
370 M. CHAREST : C'est‑à‑dire que, comme on l'a
mentionné, on transfère l'ensemble du personnel de CHRC au 92,5, donc la pierre
angulaire de la création de tout ce qui s'appelle * information + va être
sur le 92,5. Mais pour bien
desservir le marché de Québec et avec les autres stations que nous possédons
ici, on va affecter, effectivement, certains journalistes pour la création et la
réalisation de bulletins de nouvelles sur CHRC, entre autres, et sur
CFOM.
371 LE PRÉSIDENT : Combien de journalistes y aura‑t‑il à la
nouvelle station, qui seront seulement là et pas ailleurs?
372 M. CHAREST : Huit.
373 LE PRÉSIDENT : Huit?
374 M. CHAREST : Oui.
375 LE PRÉSIDENT : Et ils ne travailleront pas pour les
autres stations?
376 M. CHAREST : Comme j'ai dit, ils vont être
affectés. Donc, je veux dire, le
gros du travail va être créé au niveau du 92,5, leur travail,
oui.
377 Exemple : sur info
800... en fait, excusez, on l'appelle maintenant * Info
800 + CHRC à
Québec, une déformation. Dans les
faits, certains journalistes vont être affectés à la création et à la
réalisation de contenu d'information l'avant‑midi, entre autres, le matin de 6 h
00 le matin à 9 h 00 à tous les jours. Donc, ça va être une émission
d'information telle qu'on la connaît sensiblement présentement sur nos ondes ici
à Québec.
378 LE PRÉSIDENT : Et les trois postes, est‑ce qu'ils sont
dans le même édifice, les deux que vous avez et le
nouveau?
379 M. CHAREST : Oui.
380 LE PRÉSIDENT : Et ils partageront une salle de
nouvelles?
381 M. ARCAND : C'est ça, il y aura une salle de
nouvelles dans laquelle, évidemment, l'essentiel va être diffusé à 92,5, mais il
peut y avoir des bulletins ou des... du travail qui soit fait aux deux
autres.
382 LE PRÉSIDENT : O.k. Sur la question de la diversité des
pièces musicales, ce sera un pourcentage minoritaire de vos émissions. Mais on exige, normalement, un rapport
annuel sur la diversité musicale.
383 Est‑ce que vous êtes
prêt à nous fournir cela?
384 M. ARCAND : Ce sera mince parce qu'il n'y aura pas
tant de musique que ça, mais on va vous le fournir avec
plaisir.
385 LE PRÉSIDENT : O.k. Comme je viens de dire, on va... on va
parler, s'il y a lieu, si on a des questions sur votre Code de déontologie dans
la phase 4 parce que c'est la première fois qu'on le voit et je n'ai plus de
question maintenant, sauf que... sauf une, et on a toujours une dans ce
domaine‑là. Il faut être assez
précis.
386 On a eu une décision le
CRTC 2005‑258 le 3 juin 2005, où le conseil a traité des plaintes relatives à
deux émissions diffusées sur les ondes de CKAC en 2003 et en
2004.
387 Bien sûr, vous n'étiez
pas le propriétaire à cette époque‑là, mais dans cette décision‑là, les propos
tenus par le doc Mailloux ont été... on a trouvé que ça constituait des propos
offensants qui, pris dans le contexte triste d'exposer les personnes de race
noire au mépris, pour des motifs fondés sur la race ou de leur origine et que ça
a été une contravention de l'Article 3(b) du Règlement.
388 Prévoyez‑vous diffuser
des émissions du doc Mailloux sur les ondes de votre nouveau
FM?
389 M. ARCAND : Non, non. Nous ne prévoyons pas diffuser les
émissions du doc Mailloux sur le FM.
390 LE PRÉSIDENT : Bon. Je pense que pour le moment ce sont mes
questions. Ah! non. Il reste un sujet et c'est vos bénéfices
sur les contributions au DTC, le Développement des talents
canadiens.
391 Vous avez mentionné ce
matin que le chiffre est de 2 800 000,00 $. Ça veut dire 400 000,00 $ par année au
Développement des talents canadiens.
Est‑ce que c'est le cas?
392 M. ARCAND : Oui, 2 800 000,00 $ sur sept ans,
oui.
393 LE PRÉSIDENT : O.k. Merci. Et, encore une fois, accepterez‑vous ces
contributions comme condition de licence?
394 M. ARCAND : Absolument,
oui.
395 LE PRÉSIDENT : O.k. J'aimerais maintenant revoir avec vous
quelques projets que vous proposez mettre en place.
396 L'un est par rapport à
l'Université Laval que vous avez mentionné encore une fois ce
matin.
Est‑ce que vous
avez des ententes formelles avec les institutions en
question?
397 M. ARCAND : Non, nous n'avons pas d'entente formelle
avec les institutions en question.
Lorsque nous sommes allés rencontrer les gens de l'Université Laval, ils
venaient de faire il y a environ deux mois une entente, je pense, avec Sobey's
pour un projet d'étude et, à leur grande surprise, ce projet‑là a été assez
controversé.
398 Alors, la direction de
l'Université Laval nous a exprimé son grand intérêt pour notre projet, mais
refusait de signer un protocole formel avant qu'on ait acquis la licence parce
qu'ils ne voulaient pas être pris dans cette... comme étant... l'université n'a
pas à se prononcer en faveur d'un candidat plutôt qu'un autre ou d'une
candidature plutôt qu'une autre.
399 Mais il est évident
qu'il y a un intérêt de la part de l'Université Laval qui est très développé
actuellement.
400 LE PRÉSIDENT : O.k. Quelques détails sur le programme qui...
j'ai quelques questions qui couvrent ce que vous avez
mentionné.
401 D'abord, vous dites
qu'il y aura une aide financière ou technique à la production d'émissions radio
par les étudiants. Est‑ce que vous
pouvez élaborer qu'est‑ce que c'est?
402 M. ARCAND : Oui; c'est‑à‑dire que, nous, ce qu'on
voit, c'est que dans nos discussions que nous avons eues autant avec les gens du
Cégep de Jonquière que l'Université Laval, ils nous ont parlé, évidemment, de
contributions qui seraient faites non seulement pour des bourses d'études, mais
ils nous ont, évidemment, parlé beaucoup d'améliorations de leurs
infrastructures.
403 Alors, il est évident
que, nous, ce que l'on voit de façon très claire, c'est environ 50 pour cent des
argents pour l'amélioration des infrastructures et l'autre 50 pour cent serait
sous forme de bourses aux étudiants.
404 LE PRÉSIDENT : Infrastructures où?
405 M. ARCAND : Écoutez, la modernisation des
équipements. Ils ont des
équipements qu'ils nous ont dit...
406 LE PRÉSIDENT : Ça, c'est pour
Laval?
407 M. ARCAND : À Laval et à
Jonquière.
408 LE PRÉSIDENT : Ah! O.k.
409 M. ARCAND : Et ils nous ont dit, également, qu'ils
ont donc besoin également d'amélioration parce que, par exemple, les étudiants
n'ont pas accès à des studios, exemple, numérisés. Ça, c'est une des choses qui nous ont
été mentionnées.
410 Donc, je pense que les
universités ne sont pas équipées justement pour... actuellement, à ce niveau,
pour faire le travail qui est nécessaire dans le monde d'aujourd'hui. Alors, ça, c'est une des choses au
niveau des équipements dont on nous a parlé.
411 Mais, évidemment, vous
comprendrez que ce n'est pas nous qui allons décider. On laisse, évidemment, aux universités
le soin de déterminer les endroits où ils veulent investir, mais il est évident
que, pour nous, ce serait 50‑50 environ.
412 LE PRÉSIDENT : Ça veut dire qu'on peut... on peut
conclure que du 200 000,00 $ par année, 100 000,00 $ va être déposé sur les
installations et sur l'équipement?
413 M. ARCAND : Sur les équipements puis 100 000,00
$ sur... oui.
414 LE PRÉSIDENT : Et 100 000,00 $ sur les
bourses?
415 M. ARCAND : C'est ça.
416 LE PRÉSIDENT : Pour les
étudiants?
417 M. ARCAND : Oui.
418 LE PRÉSIDENT : Vous mentionnez un programme de
stage. Qu'est‑ce que ça veut
dire?
419 M. ARCAND : Le programme de stage en fait, c'est
qu'on pourrait permettre aux étudiants et, encore une fois, je tiens à rappeler
au Conseil qu'on a parlé de la possibilité d'avoir certains de ces étudiants qui
pourraient utiliser, particulièrement dans le domaine du journalisme, nos
stations de radio.
420 Mais, encore une fois,
je tiens à rappeler au Conseil que ce n'est pas des dépenses de programmation
cachée ou ces argents‑là sont vraiment pour aider les
étudiants.
421 De toute façon, nous
avons des syndicats partout qui nous surveillent et qui ne permettraient pas en
fait que nous ayons des étudiants qui fassent le travail d'employés
réguliers.
422 Alors, ce sont des
stages tout simplement qui sont faits dans le but, justement, de vivre cette
expérience‑là de travailler dans une station de
radio.
423 LE PRÉSIDENT : O.k. Ça veut dire que la programmation de
stage ne serait pas... le
100 000,00 $ dont on vient de parler, ce ne serait pas le même 100 000,00
$?
424 M. ARCAND : Non, non, non.
425 LE PRÉSIDENT : Ce serait au‑delà de
ça?
426 M. ARCAND : Oui. Le 100 000,00 $ c'est surtout des
bourses, c'est vraiment des bourses.
427 LE PRÉSIDENT : Vous avez mentionné dans votre texte
qu'il y aura une... vous allez commencer à consacrer une plus grande portion sur
l'équipement au commencement et, ensuite, ce sera plus orienté vers des
bourses. Mais, maintenant, vous me
dites que ça serait à peu près 50‑50 pendant toute la
période.
428 Est‑ce que c'est votre
réponse ou...
429 M. ARCAND : Non; c'est‑à‑dire que, non. C'est... nous, notre choix encore une
fois, c'est que ce soit moitié‑moitié dès le départ, mais il semble que les
investissements semblent assez criants actuellement. Donc, je pense qu'on va
discuter.
430 On n'est pas entré dans
les détails encore avec les cégeps et universités, mais, nous, c'est notre
souhait que ce soit moitié‑moitié.
431 LE PRÉSIDENT : O.k. Et comment choisir les étudiants qui
vont... qui vont recevoir des bourses?
432 M. ARCAND : Ce sera à l'université et il y aura
probablement un comité qui sera formé et puis dans lequel on aura une voix au
chapitre, mais, évidemment, ce sera la décision des universités. C'est vraiment... ce n'est pas nous qui
allons gérer le projet.
433 LE PRÉSIDENT : Vous allez laisser ces décisions‑là à
l'Université?
434 M. ARCAND : Oui.
435 LE PRÉSIDENT : O.k. Et vous comptez... O.k. Si on approuve votre requête, êtes‑vous
prêt de nous fournir les ententes que vous conclurez avec les
institutions?
436 M. ARCAND : Absolument, oui.
437 LE PRÉSIDENT : Bien. Merci. O.k. Je pense que ce sont mes questions pour
le moment et je vais tourner vers mes collègues.
438 Merci beaucoup de
m'avoir répondu.
439 M. ARCAND : Merci.
440 LE PRÉSIDENT : Monsieur Arpin et ensuite madame
Noël.
441 CONSEILLER ARPIN : Merci, monsieur le
président.
442 Alors, la première
question, je pense qu'elle va s'adresser... en fait, je pars d'une affirmation que madame Lebeuf a fait
pendant son témoignage.
443 Elle nous a dit que le
marché avait subi des pertes d'heures d'écoute de 1.4 millions depuis mars 2005
et les résultats du sondage de l'automne dernier et que, essentiellement, elle
les attribuait au retrait des ondes de monsieur Filion.
444 Or, je constate que,
malgré tout, ces heures d'écoute‑là étaient essentiellement consommées par un
auditoire jeune, je présume, qui... parce que quand on regarde la démographique
de cette station‑là, on constate qu'elle est certainement plus jeune que le
projet que vous nous présentez.
445 Qu'est‑ce qui vous fait
croire que vous pourriez récupérer une grande partie de ces heures disparues du
marché?
446 M. ARCAND : Je pense qu'un des points très
importants, c'est que la station CHOI, pour ne nommer que celle‑là, ce n'était
pas juste une station jeune au niveau de l'impact de ses cotes d'écoute au mois
de mars.
447 C'est une station qui
était numéro 1 chez le 18‑34, c'était une station qui était numéro 1 chez les
25‑54 et je pense que... en tout cas, peut‑être pas le sondage du mois de mars,
mais elle a été, à un moment donné, numéro 1 chez 35‑64.
448 Donc, c'est une station
qui était... qui avait un large public, ça dépassait très largement le stade de
juste dire que c'est une station pour les jeunes.
449 Donc, c'est pour ça
qu'on a parlé quand même d'une certaine récupération parce que, évidemment,
n'importe quelle station qui va chercher 40 ou 40 quelque pour cent de part de
marché, c'est vraiment sans précédent dans un marché et donc, ça dépasse
largement le simple fait de dire, c'est un groupe 18‑34. Alors, c'est un peu pour ça, pourquoi on
pense qu'il y a une possibilité d'aller chercher.
450 Et dans le groupe cible
que l'on vise, c'est un groupe cible qui est 25‑54 et sur le
1 400 000, c'est près de 900 000 qui ont été chez les 25‑54. Donc, il y a... ce n'est pas des jeunes
de 18 à 34 qui ont quitté; près de 900 000 de ces heures, c'est des 25‑54 qui
ont moins écouté la radio et on présume donc qu'il y aura une partie des 25‑54
qui serait intéressée, à ce moment‑là, de vraiment revenir à une forme de radio
parlée.
451 CONSEILLER ARPIN : Vous nous parlez d'un auditoire 25‑54,
mais votre... votre auditeur type, je comprends bien, sera un homme puisque
c'est... et, non, sera plutôt une femme ‑‑ excusez‑moi,
là.
452 M. ARCAND : C'est légèrement plus homme et vous
savez, la radio parlée c'est...
453 CONSEILLER ARPIN : Non, non, il sera effectivement un peu
plus homme, un * mix +, il est
sur la ligne. Mais ma question
n'est pas de savoir... bien oui, de situer son âge et puis quand... par exemple,
votre directeur des programmes, quand il dit à son animateur : tu t'adresses à
un homme de 41 ans ou de 32 ans ou de 58 ans, quel sera cet
âge‑là?
454 M. ARCAND : En général, on essaie d'aller chercher
un auditoire... pour que vous soyez dominant chez les 35 ou chez les 25‑54, il
faut que vous soyez dominant chez les 35‑44. Et si vous êtes dominant chez les 35‑44,
vous avez des bonnes chances, vous allez être numéro 2, numéro 3, chez les 25‑34
et puis, en général, vous êtes... vous êtes aussi près du peloton de tête dans
les 45‑54.
455 Donc, si vous êtes
numéro 1, nous, notre objectif c'est de vraiment être numéro 1 chez les 35‑44,
homme, mais aussi femme, parce que je pense que c'est... c'est sûr que la
station sera majoritairement légèrement homme, mais on veut quand même pas que
ça devienne...
456 CONSEILLER ARPIN : CHLC?
457 M. ARCAND : C'est ça.
458 CONSEILLER ARPIN : Madame Lebeuf ou monsieur Arcand, vous
nous avez dit plus tôt que, bon, si les perturbations que le marché a subies au
cours des trois, quatre dernières années, ont fait en sorte qu'il y a eu un
déplacement majeur du placement média, particulièrement local ou, du moins, s'il
n'y a pas eu de croissance, vous l'attribuez essentiellement au fait que cet
auditoire‑là, ce soit... certains annonceurs se soient montrés inquiets par
rapport à la formule de programmation de certaines de ces
stations‑là.
459 Vous dites que
probablement que ce publicitaire‑là est allé sur d'autres... dans d'autres
médias. Selon vous, il serait allé
où ce placement média‑là?
460 M. ARCAND : Il faudrait faire une analyse plus en
détail de ça. On pense... j'imagine
que quand on ne va pas en radio ou bien c'est les journaux ou bien c'est la télé
en grande majorité, mais nous, on considère qu'il est évident qu'il y a eu un
déplacement, parce que, premièrement, quand on parle d'instabilité dans un
marché, on parle automatiquement d'absence de
gestion.
461 Si on parle d'absence
de gestion, ça veut dire qu'il n'y a pas de gestion des tarifs qui sont faits au
départ. Vous avez donc eu cette
première instabilité‑là. Vous avez
eu également la station numéro 1 à Québec pendant longtemps qui était quand même
boycottée par certains annonceurs, ce dont les gens de Cossette vous ont
confirmé que certains annonceurs nationaux ne veulent pas... ne voulaient pas
être identifiés à cette station, donc ça a été le deuxième
problème.
462 Et je vous dirais aussi
qu'il y a encore une fois, puis Johanne m'en parle de façon assez régulière, il
y a un problème carrément de tarification à Québec qui nous semble assez
évident.
463 Et il y a eu aussi une
guerre qui s'est terminée par des injonctions entre différents diffuseurs, qui a
fait en sorte que si vous êtes un annonceur, vous dites, aie! je vais peut‑être
aller regarder ailleurs s'il y a d'autres options, peut‑être que c'est
moins...
464 Il est évident que ça
doit être, j'imagine, la télévision ou les journaux qui en ont
bénéficié.
465 CONSEILLER ARPIN : Monsieur Gagnon, est‑ce que vous auriez
une opinion sur cette question‑là?
466 M. GAGNON : Comme j'ai
dit plus tôt, au niveau de nos annonceurs locaux, c'est sûr... de nos annonceurs
nationaux, pardon, c'est sûr qu'il y a une partie des budgets qui a été
transférée ailleurs.
467 Moi, j'imagine qu'au
niveau des annonceurs locaux ‑‑ il y a peut‑être les hebdos qui ont pu en
bénéficier ‑‑ au niveau de nos annonceurs nationaux, il a fallu rejoindre
les mêmes personnes par d'autres moyens.
Donc, on a utilisé la télévision, on a utilisé les quotidiens, mais là,
je ne pourrais pas vous chiffrer les proportions.
468 CONSEILLER ARPIN : Mais j'essaie de me concentrer
uniquement sur la publicité locale.
Vous, vous pensez qu'une bonne partie pourrait être allé dans les
hebdos?
469 M. GAGNON : Une partie. Je ne pourrais pas chiffrer. À ma connaissance, c'est surtout au
niveau des annonceurs nationaux.
470 CONSEILLER ARPIN : Merci.
471 LE PRÉSIDENT : Merci. Madame Noël.
472 CONSEILLÈRE NOËL : Une question. J'ai bien vu et pris
connaissance de votre Code de déontologie.
Est‑ce que vous allez avoir des lignes ouvertes à votre station
proposée?
473 M. ARCAND : Il est possible qu'il y ait des lignes
ouvertes, qu'il y ait une participation du public, oui.
474 CONSEILLÈRE NOËL : Et, évidemment, si vous avez des lignes
ouvertes, vous allez vous conformer à toutes les exigences du Conseil en cette
matière?
475 M. ARCAND : On a... du chapitre 1.10 à 1.15, on a
une procédure...
476 CONSEILLÈRE NOËL : J'ai vu. J'ai vu.
477 M. ARCAND : ... au niveau des tribunes
téléphoniques.
478 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, est‑ce que vous avez
l'intention d'engager... parce que vous nous déposez d'emblée un Code de
déontologie, est‑ce que vous avez l'intention d'engager des animateurs choc qui
pourraient faire friser les oreilles et vous voulez... vous voulez bien les
contrôler avant de les mettre en onde?
479 M. ARCAND : Écoutez, c'est sûr que le pouvoir du
diffuseur, c'est le pouvoir de l'embauche.
Je pense qu'on a réussi à prouver, puis je voudrais revenir là‑dessus
parce que c'est sûr que quand on échange ou qu'il y a des tribunes
téléphoniques, c'est évident qu'il y a de la... il peut y avoir parfois de la
controverse.
480 Moi, je pense qu'il
faut regarder ce qu'on a fait depuis le début, notre track record, pour employer
l'expression. Nous avons CHMP à
Montréal qui est une station dans laquelle il peut y avoir des tribunes
téléphoniques, dans laquelle il peut y avoir de la controverse, mais je pense
qu'on contrôle quand même assez bien les animateurs et je pense que les
animateurs sont quand même soumis à ces règles‑là.
481 Je peux vous dire que
dans des... il y a eu des cas à CHMP, entre autres, à 98,5 où un animateur, à un
moment donné, a dit des choses pas très gentilles envers le Premier Ministre du
Québec. On a reçu un avis et puis
on l'a fait... on a fait les explications qu'il fallait, à ce
moment‑là.
482 Mais, nous, ce qu'on
vous dit, c'est qu'on a assez d'expérience dans le domaine de la radio, on
reconnaît les animateurs, on veut quand même une radio vivante, mais je pense
qu'il y a un équilibre à aller chercher et c'est un peu ce qu'on veut faire à ce
niveau‑là.
483 CONSEILLÈRE NOËL : Merci, monsieur Arcand. Vous n'avez personne en vue
là?
484 M. ARCAND : On regarde des gens actuellement,
oui.
485 LE PRÉSIDENT : Monsieur French.
486 CONSEILLER FRENCH
: Monsieur Arcand, vous nous dites
que trois stations partagent 70 pour cent du revenu du marché à Québec dont vous
n'êtes pas. Vous faites partie du
quatuor qui départage le 30 pour cent de balance?
487 M. ARCAND : Exact.
488 CONSEILLER FRENCH
: Comment expliquez‑vous, vous qui
nous demandez un autre permis dans ce marché‑là, votre échec quant à exploiter
ce potentiel que vous prétendez existait par le vécu de
CFOM?
489 M. ARCAND : Bien, écoutez, premièrement, nous sommes
là depuis seulement environ un an dans le marché, un an à un an et demi dans le
marché de Québec. On ne peut pas
changer du jour au lendemain une situation qui a prévalu pendant des
années.
490 Je peux vous dire
également que même si le Conseil a fait beaucoup d'efforts et le Conseil a tenté
dans plusieurs décisions, que ce soit à Sherbrooke ou ailleurs, je dirais,
d'égaliser un peu plus le marché, il est évident qu'Astral possède une force de
frappe absolument énorme dans le marché de la radio au
Québec.
491 Elle a les stations
héritage d'à peu près tous les marchés principaux de la province de Québec et,
donc, c'est sûr que c'est une compétition qui est quand même extrêmement
féroce.
492 Ce sont des gens qui
sont très bien équipés sur le plan des ventes nationales à Montréal. Ils ont des télévisions
spécialisées. Ils font un nixe
média qui est particulièrement efficace à plusieurs
niveaux.
493 Donc, c'est sûr qu'on a
à faire face à une machine. Dans ce
cas‑là, je pense qu'Astral doit aller chercher près de 50 pour cent des revenus
du marché de Québec comme tel.
494 Donc, juste là, vous
avez un compétiteur qui est particulièrement énorme et c'est justement, vous
avez... vous avez le choix de garder la situation telle qu'elle est ou vous avez
le choix de mettre un peu plus de possibilités de compétition, ce qui va faire
en sorte qu'il va y avoir des possibilités
intéressantes.
495 Déjà Cogeco a
maintenant deux stations FM, ce qui lui permet d'être un peu plus en compétition
et c'est sûr que pour nous, je vous dirais également que la situation est
importante pour nous parce que nous sommes... nous ne sommes pas au même niveau,
si on veut, sur le plan même technique qu'Astral, parce que pour les agences de
publicité, vous savez, les postes AM existent plus ou moins et ils sont plus ou
moins importants.
496 Alors, lorsqu'on vend
sur le plan des ventes nationales à Montréal, bien très souvent on se fait dire
par les agences, écoutez, vous avez... vous avez, O.k. vous avez des belles stations à
Montréal, mais vous n'êtes pas forts à Québec. Vous avez juste un FM à Québec. Vous n'avez pas d'autres stations. Astral est un bien meilleur levier pour
nous et, donc, c'est sûr que c'est une lutte à faire qui est très
importante.
497 Je pense qu'on verra ce
que va nous donner l'avenir de CHOI, mais je pense qu'il y a une opportunité là
qui peut être intéressante pour justement développer les dollars et
ré‑équilibrer un peu le marché.
C'est la façon dont on le voit, nous, actuellement.
498 Mais on a amélioré la
situation depuis qu'on est à Québec, mais pas de façon aussi significative, de
là à changer les données, mais je pense que CFOM est mieux qu'il était et CHRC a
de meilleurs revenus qu'ils avaient, mais ça reste que c'est un défi pour nous
constant.
499 CONSEILLER FRENCH
: Comment prévoyez‑vous venir aux
prises avec un problème de sous‑tarification, si vous avez... bien, maintenant
ou dans un avenir où vous aurez plus d'accès au marché
québécois?
500 M. ARCAND : Écoutez, ça, c'est un débat qu'on a
depuis longtemps. Les agences,
parfois, nous disent, vous savez, de ne pas avoir assez de postes de radio peut
être un problème par rapport à avoir trop de postes de radio. Il y a comme une espèce
d'équilibre.
501 Parce que très souvent
dans le marché de Québec, vous vous retrouvez dans une situation où les gens
disent, écoutez, on a trois stations dominantes : CHOI, CHIC ET CITF et puis les
agences nous disent souvent, bien, on a fait le travail. On a déjà rejoint 60, 70 pour cent, on
n'a pas besoin d'acheter les autres.
502 À partir du moment où
vous avez plus de joueurs, vous avez le risque qu'il y ait une guerre de prix un
peu plus grande, mais vous avez également la possibilité que les joueurs
dominants soient touchés un peu et qu'ils ne soient pas les seuls à exercer
la... je ne dirais pas le monopole, mais enfin, la grande partie des achats
publicitaires.
503 Donc, le fait qu'il y
ait plusieurs joueurs à un moment donné fait en sorte que, là, vous avez plus de
ressources et plus de possibilités que l'achat des trois premières stations
n'est plus aussi évident qu'il l'était auparavant. Et c'est dans ce sens‑là qu'on pense que
ça peut être bon.
504 Quant à la question de
la sous‑tarification, je vous dirais que c'est une question de discipline. C'est une question d'avoir des
bons gestionnaires, c'est une question, je pense que les gens à Montréal en
particulier ont souffert pendant des années de cette situation‑là, je peux vous
dire que tout le monde en est conscient et notre travail a été de ramener le
coût par point, particulièrement à Montréal, de façon un peu plus compétitive et
un peu plus évidente par rapport...
505 Tout simplement, à un
moment donné on regardait la situation et à Montréal français, avec un marché de
2 100 000 de population, on avait un coût par point qui était plus faible que
Calgary... ou Vancouver plutôt,
plus faible que Vancouver qui a une population un peu moins
grande.
506 On disait, ça n'a pas
de bon sens, pourquoi y a‑t‑il une telle différence de tarif entre Vancouver et
montréal? Ça n'a pas de
sens.
507 Alors, nous, on pense
qu'à Québec il y a une possibilité d'augmenter les tarifs, il y a une
possibilité de vraiment aller améliorer la situation. Je pense que le marché n'est pas couvert
comme il devrait être couvert et c'est pour ça qu'on voit cette possibilité‑là
d'augmenter... d'augmenter les revenus.
508 Et, vous savez, dans
les clients qui existent à Québec, il y a toujours des clients qui vont
rechercher le prix peu élevé. Il y
a des stations pour ça, mais un client qui veut vraiment faire une campagne
efficace, qui est capable de payer le prix et va payer le prix pour vraiment
rejoindre l'auditoire de façon efficace avec un bon degré de fréquence et un bon
degré de stations et il n'achètera pas nécessairement toujours les
seules.
509 LE PRÉSIDENT : O.k. Merci beaucoup, conseiller juridique...
conseillère juridique.
510 Me LAGACÉ : Merci. Alors, simplement pour vérifier avec
vous, préciser quelles sont vos... quelles seraient vos initiatives au point de
vue du Développement des talents canadiens.
511 Alors, si je comprends
bien, vous avez soumis un versement de 400 000,00 $ par année. Est‑ce que ça serait 400 000,00 $ par
année pour les sept années de la licence?
512 M. ARCAND : Oui.
513 Me LAGACÉ : Merci.
514 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup , mesdames et
messieurs. On va prendre une
pause‑café maintenant pour 15 minutes et on revient à 11 h
35.
515 We will resume at
1135.
‑‑‑ Suspension à
1120 / Upon recessing at 1120
‑‑‑ Reprise à 1140
/ Upon resuming at 1140
516 LE PRÉSIDENT : Order, please. À l'ordre, s'il vous plaît. Et on continue. Madame la
secrétaire.
517 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
518 Nous entendrons
maintenant l'article 2 à l'ordre du jour qui est une demande présentée par
3924301 Canada Inc. faisant affaires sous le nom de la raison sociale de
Communications Lévis 2001, en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation
d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale de langue française à
Lévis.
519 La nouvelle station
serait exploitée à la fréquence 92,7 mégahertz, canal 224D1 avec une puissance
apparente rayonnée moyenne de 2 550 watts, puissance apparente rayonnée maximale
de 7 600 watts, hauteur de l'antenne de 61
mètres.
520 Monsieur Michel
Cloutier comparaît pour la Requérante et il nous présentera ses collègues. Vous aurez alors 20 minutes pour votre
présentation.
Monsieur
Cloutier.
PRÉSENTATION /
PRESENTATION
521 M. CLOUTIER : Merci beaucoup, monsieur le
président. Bonjour les conseillers,
bonjour les membres du Conseil.
522 Je vous souhaite,
monsieur le président, pour reprendre peut‑être où on s'était laissé la dernière
fois, je vous souhaite la bienvenue en banlieue de Lévis.
523 Je vous présente donc,
dans un premier temps... je me présente, moi, monsieur Cloutier, président de
Publications Lévis. J'ai à ma
droite, madame Renée Giard, vice‑présidente aux Ventes du Groupe Radio Simard et
du fait même de Communications Lévis.
J'ai à ma gauche monsieur Gilles Gosselin, administrateur. J'ai à l'extrême droite, maître Michel
Poulin qui s'occupe surtout de la structure de la
corporation.
524 J'ai derrière moi
monsieur Guy Simard, président du Groupe Radio Simard. J'ai monsieur Richard Hamel,
vice‑président de Communications Lévis et, finalement, madame Stéphanie
Pelletier de l'agence Vis‑à‑Vis Communications Marketing. On va y aller,
d'accord.
525 Communications Lévis
vous présente aujourd'hui la demande 20020678‑1. Nous entendons bien vous démontrer la
pertinence d'un service radiophonique à Lévis qui correspond à la demande de la
population et du milieu lévisien.
526 Ce n'est pas d'hier que
les gens de Lévis réclament du CRTC un tel service. Le marché de Québec est constitué de
deux pôles : la Ville de Québec au nord du fleuve et la Ville de Lévis au
sud. Avec les fusions municipales,
cela est encore plus évident.
527 À ce titre, le plus
petit des deux est grandement désavantagé car aucun média électronique s'y fait
le porte‑voix. Le CRTC a donc le
devoir de rétablir l'équité et la juste représentation de cette diversité dans
le marché de Québec.
528 D'ailleurs, le
caractère unique de Lévis dans le marché de Québec est reconnu par la firme BBM
qui, dans son micro‑sondage, découpe le marché en deux cellules
distinctes.
529 Ce caractère est aussi
reconnu par le CRTC et ce, depuis longtemps, comme en témoigne une décision du
27 avril 1971 concernant une transaction de la station de Lévis, à ce moment‑là,
qui venait d'être vendue. Cette
station a été autorisée à l'origine uniquement à cause de l'insistance exprimée
quant au besoin d'une station locale pour Lévis.
530 Le Conseil est donc
d'avis que le nouveau propriétaire devra conserver à CFLS le caractère de
station locale pour Lévis et les localités immédiates de la rive sud, ce qui n'a
pas toujours été fait au cours des dernières années car il s'agit vraiment de la
véritable question : l'offre et la demande dans le marché.
531 Ne perdons pas de temps
précieux à discuter de l'histoire de la radio à Lévis. Communications Lévis se
tourne résolument vers l'avenir et s'engage à prendre aujourd'hui les mesures
nécessaires pour répondre à un besoin et une demande de Lévis, une offre qui lui
correspond et nous allons nous assurer que cette offre prenne les engagements
nécessaires pour remplir son mandat et rester l'outil privilégié de cette
communauté.
532 Aucune radio du marché
de Québec ne répond par son offre à la demande. Communications Lévis offre le service
que les lévisiens réclament parce que nous sommes du milieu et avons préparé la
demande en concertation avec ce milieu.
533 La demande du milieu
lévisien est d'avoir une radio qui offre une couverture des événements locaux à
la hauteur des besoins d'une ville de plus de 120 000 personnes qui offre de
nombreux services en tant que ville centre de la région Chaudière‑Appalaches,
mais qui d'abord et avant tout est un milieu en pleine croissance
économique.
534 Nous savons que le CRTC
devra s'assurer de la vitalité économique de Lévis. Le Conseil devra aussi s'assurer que la
nouvelle titulaire répond aux besoins des lévisiens et démontre par son projet
un intérêt réel pour la problématique précise de la couverture de
Lévis.
535 Le Conseil devra
indéniablement prendre les dispositions nécessaires pour que la nouvelle
titulaire soit et reste une radio à caractère local pour la rive
sud.
536 Sur ces points, la
vitalité économique de Lévis est incontestable et seule la présente demande
prend les dispositions nécessaires et démontre par son schéma de couverture les
services offerts et le site de transmission, une offre qui reflète cette
réalité.
537 Communications Lévis
offre une radio de proximité à l'écoute de sa collectivité, des services sur
mesure, une implication locale, une présence sur le terrain. Je vous invite d'ailleurs à consulter le
petit document PowerPoint que je vous ai donné, attaché avec la
présentation.
538 On peut voir le
potentiel des revenus pour une station de radio à Lévis. C'est une évaluation, si on veut, de la
Ville de Lévis extirpée du marché de Québec, uniquement donc pour la rive sud et
à Lévis, une ville dynamique, comme vous pouvez le constater, il y a
présentement à Lévis plusieurs projets économiques, autant institutionnels que
commerciaux. Il y en a pour 1.4
milliards de dollars.
539 La couverture
médiatique, par contre, y est déficiente.
Il y a plusieurs projets majeurs qui se passent à Lévis qui intéressent
la communauté lévisienne, qui ne sont pas nécessairement toujours d'intérêt pour
la communauté de Québec.
540 On a nommé ici que
trois dossiers, entre autres, qui ont retenu notre attention, mais il y en a
plusieurs autres, mais je dirais que c'est trois dossiers qui ont fait les
nouvelles dans les hebdos à Lévis dernièrement et qu'on n'a pas retrouvé
nécessairement sur les radios de Québec.
541 D'ailleurs, les
élections municipales dans le mémoire de la Chambre de Commerce, il y avait un
exemple assez éloquent à ce niveau‑là.
542 Communications Lévis
souhaite, oui, un nouveau radiodiffuseur.
Nous avons été chercher un associé, un collaborateur précieux qui jouit
d'une expérience dans le milieu de la radio, le groupe Radio CJFP ou mieux connu
aussi sous le nom de Groupe Radio Simard qui exploite présentement des stations
de radio de proximité indépendante francophone au Québec, des stations qui sont
prospères et qui sont opérées en conformité avec leurs conditions de
licence.
543 Communications Lévis
veut aussi bien se placer sur l'échiquier du marché de Québec, mais avec une
radio qui cible parfaitement les citoyens et les citoyennes de
Lévis.
544 C'est un réseau de
contact élargi aussi, Communication Lévis, c'est une entreprise impliquée dans
son milieu, membre des Gens d'affaires, membre de la Chambre de Commerce, membre
des Gens d'affaires de Chutes Chaudières Ouest. Ces organisations‑là représentent les
arrondissements de la Ville de Lévis aussi. On a aussi de nombreux contrats
d'animation d'événements dans la région.
545 Communications Lévis,
c'est une réponse à l'urgence, comme le disait le mémoire qui a été déposé par
la Chambre de Commerce. Les gens de
Lévis nous disaient : ce mémoire veut une station émettant à partir de leur
territoire, qui mette du temps d'antenne significatif à la disposition des
organismes régionaux, qui suscite des débats d'idées sur des sujets d'intérêt
régional, qui produise des émissions d'information locales quotidienne avec
l'appui de journalistes sur le terrain, qui permette à la Ville de toujours
garder sa population informée, notamment en cas d'urgence, qui offre à de
nombreux commerces et entreprises l'opportunité de mieux rejoindre leur
clientèle cible.
546 Bref, tout ce que
Communications Lévis propose pour sa radio, une radio unique, diversifiée,
locale pour l'une des plus grandes villes du Québec.
547 J'inviterais monsieur
Gosselin à nous parler un peu plus de l'aspect nouvelles de la
station.
548 M. GOSSELIN : Monsieur le président, messieurs les
vice‑présidents, mesdames les Commissaires permanentes du CRTC, il est important
et urgent, à notre avis, que la population de la grande région de Lévis puisse
bénéficier à nouveau d'une station de radio locale offrant une programmation
locale, journalière.
549 Il est impensable de
prétendre que la population de Lévis ne mérite pas mieux pour assurer son
développement que de continuer à être desservie de façon partielle en
programmation par des stations extérieures.
550 Dans la Promesse de
réalisation que nous avons déposée devant le Conseil, nous avons précisé que
Communications Lévis produira localement 126 heures de programmation dont 94
heures de programmation en direct et 32 heures de programmation
automatisée.
551 Notre projet en matière
de programmation a comme priorité le développement des émissions d'actualité,
particulièrement le matin, le midi et en fin d'après‑midi. Notre radio de premier service entend
cibler un auditoire qui est fortement en déplacement sur les routes de la région
en ces périodes de la journée.
552 Au menu, des nouvelles
brèves, de nombreux sujets traités avec invités et correspondants et du
commentaire avec nos auditeurs. La
rapidité avec laquelle les nouvelles parviendront à nos auditeurs sera l'élément
sur lequel notre personnel entend mettre
l'effort.
553 Dans les émissions
d'actualités, l'accent sera mis sur le développement des nouvelles locales et
régionales se rapportant à la grande Ville de Lévis. De plus, nous favoriserons
l'établissement de circuit avec nos salles de nouvelles de La Pocatière et de
Saint‑Georges‑de‑Beauce, permettant de faciliter la radiodiffusion de nouvelles
inter‑régionales, incluant le sport.
554 Nous vous rappelons que
nous nous engageons à produire 10 bulletins d'actualités régionales par
jour. Pour la fin de semaine, nous
nous engageons à produire 30 minutes d'actualités régionales pour chacune des
deux journées.
555 De plus, la population
de la grande région de Lévis pourra bénéficier d'une heure d'émission par jour
aux Affaires publiques axées principalement sur les dossiers qui font la
manchette sur le territoire lévisien ou qui ont un impact sur la vie
socio‑économique de cette région.
556 Côté musique, nous nous
proposons un format succès et succès classiques qui sera composé essentiellement
de pièces musicales à teneur rock ou pop‑rock. Avec un attrait pour la musique pop et
rock actuelle et la musique de la relève, cela devrait nous permettre de
récupérer les parts de marché des 25‑44 ans résidant sur le territoire de
Lévis.
557 Afin de réaliser les
objectifs que nous nous sommes fixés pour le bon fonctionnement de cette
entreprise de 12 à 14 employés seront mis à contribution. De ce nombre, la nouvelle station
comptera quatre animateurs à temps plein, deux nouvellistes à temps plein, un
autre à demi‑temps, du personnel à la production au script, aux ventes et à
l'administration.
558 Nous entendons prendre
une part active aux événements culturels, sportifs et socio‑économiques de la
grande région de Lévis en intervenant par de la promotion et des couvertures,
incluant des événements communautaires qui ne sont pas nécessairement de
visibilité régionale.
559 Nous entendons
contribuer à maintenir la fierté et l'initiative des organismes du milieu et de
promouvoir des liens entre les différentes municipalités qui composent depuis
peu la grande Ville de Lévis.
560 En plus de présenter à
plusieurs reprises la perspective locale des événements qui font la manchette,
nous entendons offrir des reportages sur des sujets d'intérêt qui posent
problème dans notre région. Étant
sur place avec studios à Lévis, la mobilité et la flexibilité de notre radio
deviennent des outils de premier plan qui assurent à la population de cette
ville une meilleure couverture et une plus grande rapidité pour la diffusion de
l'information locale.
561 En conclusion, pour
nous, à l'exemple des entreprises que nous opérons à Rivière‑du‑Loup, à La
Pocatière et à Saint‑Georges‑de‑Beauce, nous entendons mettre l'emphase à Lévis
sur la couverture de l'actualité locale et sur la présence de la station dans sa
communauté.
562 M. CLOUTIER : Évidemment, un autre point majeur, c'est
la mise en marché d'une station. On
doit être en mesure, évidemment, de vendre de la publicité, aussi de voir de
quelle façon on peut travailler en synergie avec notre communauté sur le côté
commerce.
563 Madame Renée Giard va
se faire un plaisir de vous expliquer de quelle façon on entend rejoindre notre
public.
564 Mme GIARD : Merci. Bonjour.
565 Conformémemt aux
orientations de proximité qui assurent le succès de nos stations radiophoniques
évoluant dans d'autres petits marchés, nous établirons notre positionnement à
partir de stratégies misant sur une approche de partenariat et de complicité
auprès des acteurs socio‑économiques locaux et la population
lévisienne.
566 Nous avons développé à
ce chapitre une expertise convaincante en matière de développement rentable de
produits radiophoniques locaux et régionaux.
567 Nous ne prétendons pas
déployer ces stratégies avec des moyens et des budgets similaires à ceux des
grands réseaux. Nous préférons
miser sur ce qui fait notre force et nous permet de gérer des stations
radiophoniques rentables dans tous nos autres marchés.
568 Cela signifie une
représentation active au sein des organismes socio‑économiques du milieu, la
création de promotions originales et distinctives faisant appel à l'implication
directe des commerçants, des entrepreneurs et du public, une participation
créative aux événements populaires est rassembleur pour la communauté
lévisienne, le développement et l'offre de plans de commercialisation
radiophonique calqués sur les besoins, les attentes et la capacité de payer des
annonceurs et la réalisation d'une campagne publicitaire de lancement intensive,
de concert avec les médias imprimés locaux.
569 Cette formule éprouvée
et porteuse de réussite dans nos autres marchés, nous comptons la transporter
avec le même succès à Lévis. Pour
cela, nous compterons sur une force de vente jeune et dynamique, sur une équipe
de représentation stable à laquelle les commerçants locaux pourront rapidement
s'identifier avec confiance et avec laquelle ils pourront entretenir des
relations d'affaires soutenues.
570 C'est ainsi,
sommairement, que nous sommes convaincus d'acquérir durablement des parts de
marché substantielles dans le milieu, d'établir et de renforcer progressivement
notre positionnement, d'atteindre la rentabilité et d'assurer la pérennité de ce
nouveau produit radiophonique portant la signature de
Lévis.
571 En conclusion, depuis
nombre d'années notre groupe se distingue dans l'exploitation, la promotion et
la saine gestion des stations radiophoniques privées, indépendantes au sein de
petits marchés régionaux dans le respect de la législation, de ses conditions
d'obtention de licence et des communautés qu'il dessert.
572 Le succès que nous
connaissons repose sur une vision de la radiodiffusion axée sur la mise en
valeur d'un produit radiophonique intimement lié aux besoins, aux attentes et à
la réalité des populations régionales.
573 Ensemble, nous
prétendons représenter ainsi la contrepartie indépendante au déploiement des
grands réseaux en région et offrir une alternative viable et pertinente à
l'urbanisation et à l'uniformisation des contenus promus par les
réseaux.
574 Notre requête dans le
marché de Lévis est donc motivée par la volonté de proposer à la population de
ce milieu une option radiophonique renouvelée offrant un service de proximité
ouvrant l'accès à un traitement différencié de l'information locale et
régionale, valorisant davantage l'actualité locale et régionale, soutenant
activement le développement de la communauté. Bref, rehaussant la diversité des voies
informatives, musicales et culturelles actuellement
disponibles.
575 Le marché de Lévis est
en effervescence sur le plan économique, social, culturel, communautaire et
sportif. Or, nous sommes convaincus
et les appuis obtenus vont en ce sens, que la conjoncture socio‑économique
prévalant dans ce marché est propice à l'implantation d'une station
radiophonique indépendante porteuse d'une image typiquement lévisienne où la
population pourra se connaître, se faire connaître et se
reconnaître.
576 Prenons exemple à ce
moment‑ci de notre station Chutes La Pocatière dans une communauté de 6 225
personnes qui a contribué à soulever toute la population lors d'une
manifestation dans les rues afin d'obtenir Bombardier La Pocatière... pour
Bombardier La Pocatière, l'obtention du contrat du Métro de
Montréal.
577 Quel bel exemple d'une
radio de proximité et d'une radio de premier service.
578 Selon nous, il y a donc
place pour un nouvel acteur sur la scène radiophonique desservant la rive sud,
un acteur susceptible de promouvoir efficacement l'identité collective et la
fierté d'appartenance des citoyennes et des citoyens.
579 Par ses orientations de
proximité, d'accessibilité et d'ouverture à la diversité, notre nouvelle station
entend faire une large place à l'information qui touche de près la population de
l'agglomération de Lévis, proposer une approche distinctive du traitement des
affaires publiques, améliorer la portée publicitaire des entreprises et des
organismes de la région, soutenir les vitalités culturelles du milieu,
consolider la dynamique du développement local et régional et ainsi, renforcer
le positionnement des enjeux et des défis de la collectivité lévisienne au sein
de la région Chaudière‑Appalaches.
580 Nous avons d'ailleurs
déjà établi des contacts prometteurs en ce sens avec les principaux intervenants
socio‑économiques et culturels de la rive sud. Dans ce contexte notre requête rencontre
les termes du règlement sur la radio édictés par le CRTC. Elle répond également à la préoccupation
du CRTC quant à sa préservation et à la promotion de la diversité des sources
d'information et des options éditoriales dans un marché
donné.
581 Elle a aussi un effet
positif sur l'accroissement du taux de renouvellement, du répertoire musical
canadien et de la relève.
582 Enfin, notre projet
contribue à la consolidation de l'industrie et du système canadien de
radiodiffusion sans entraver le mandat des autres entités radiophoniques de la
région de Québec.
583 Au contraire, il
bonifie l'offre déjà disponible en y ajoutant une voie complémentaire apte à
dynamiser le milieu et à valoriser la communauté
lévisienne.
584 L'expérience acquise et
l'expertise démontrée par les promoteurs dans le domaine de la radiodiffusion
privée et indépendante sont éloquentes, tout comme la réussite obtenue par les
stations soit de Rivière‑du‑Loup, La Pocatière et de
Saint‑Georges‑de‑Beauce.
585 C'est pourquoi nous
sommes optimistes quant à la rentabilité et à la pérennité de la station
radiophonique projetée à Lévis.
586 Fondée sur le
développement et la mise en oeuvre d'une stratégie de proximité, notre station
se démarquera par son concept de services médiatiques de première ligne, offrant
un produit adapté à la réalité lévisienne.
Voilà où réside sa force et ce à quoi s'attendent les gens de
Lévis.
587
Merci.
588 M. CLOUTIER : Merci beaucoup. Nous sommes prêts à entendre vos
questions.
589 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Madame Noël.
590 CONSEILLÈRE NOËL : Bonjour, madame
Giard.
591 Mme GIARD : Bonjour.
592 CONSEILLÈRE NOËL : Madame Pelletier, messieurs Cloutier,
Hamel, Simard et Gosselin. Est‑ce
que j'en ai oublié?
593 M. MICHEL CLOUTIER
: Peut‑être monsieur Lapointe. Même je pense que moi aussi je l'ai
oublié peut‑être au début.
594 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Lapointe; excusez‑moi, monsieur
Lapointe. Je
m'excuse.
595 Avant de rentrer dans
le vif du sujet, j'aurais peut‑être des éclaircissements à vous demander quant
au choix de la fréquence proposée et quant à l'actionnariat de l'entreprise
projetée.
596 J'aurai également aussi
un peu plus tard, des questions en matière de programmation, là, comme en ce qui
a trait à la création horaire et à la programmation ‑‑ j'ai de la misère à
me relire ‑‑ automatisée en matière de diversité et d'accès aux zones et en
matière de Développement des talents canadiens.
597 Alors, on va également
discuter de vos projections de revenus et de la capacité du marché de Lévis, de
signalisation commerciale locale.
598 Enfin, en tout fin, je
vais vous donner quelques minutes pour nous dire pourquoi votre demande
constitue la meilleure demande dans les circonstances.
599 On va commencer par la
fréquence. J'avais dans les
documents qu'on m'a remis de demande, j'avais d'abord la fréquence 101,7, ce qui
était... ce qui a été déposé avec votre demande du 17 août 2002, et re‑déposé en
copie papier le 26 août de la même année.
600 C'était 101,7 sur le
canal 269A1 avec une puissance apparente rayonnée de 250 watts à une hauteur de
78,4 mètres.
601 Le 2 décembre, le
Conseil, sous la plume de Michael Gregg, analyste en radiodiffusion, vous
demande de démontrer pourquoi l'utilisation que vous projetez pour la fréquence
101,7 est optimale dans le cadre du processus concurrentiel. Vous répondez le 15 décembre 2005 en
référant non pas à 101,7, mais à 92,7.
602 Puis dans un document
non daté, joint à votre lettre du 15 décembre, vous nous envoyez des
modifications techniques où vous faites référence au paramètre de 2002, à la
deuxième page, comme étant la fréquence 92,7 canal 224A1 avec une puissance
apparente rayonnée de toujours 250 watts et au paramètre de 2005, on retrouve la
fréquence 92,7, mais cette fois B1 avec une puissance apparente rayonnée de 8
455 watts.
603 Pouvez‑vous me dire
quand est‑ce que vous êtes passé d'abord de 101,7 à 92,7? J'ai cherché partout et je n'ai jamais
réussi à trouver la réponse à ma question.
604 M. MICHEL CLOUTIER
: Le changement de la fréquence
101,7 à 92,7 a été fait, de mémoire, il me semble que c'est 2003. Ça a été fait assez tôt. Je vous avoue que, moi, j'ai été surpris
aussi quand j'ai eu les questions de monsieur Gregg parce que les documents de
modifications ont été envoyés au Conseil, à ce moment‑là, monsieur Emmanuel
Saint‑Aubin, et même on avait eu certaines questions relatives à ça. Je vais tenter de
vous...
605 La raison pour laquelle
on l'a fait, c'est que Industries Canada nous avait dit que le 101,7 n'était pas
techniquement acceptable et la deuxième raison pour laquelle on avait fait ces
modifications‑là aussi, c'est que... vous savez, souvent les administrateurs de
radio parfois, on n'est pas... au côté technique, parfois ce n'est pas
nécessairement notre force, et 250 watts, c'était le maximum
radié.
606 Moi, ce que j'avais
compris, c'est que le 101,7 pouvait aller à 250 watts alors que l'ingénieur m'a
expliqué que, finalement, en puissance moyenne, c'était loin de donner 250 watts
et dans un cas comme celui‑là, c'était inacceptable aussi d'utiliser la
fréquence.
607 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, si on se comprend bien, en 2003,
vous décidiez de nous envoyer une lettre dont je n'ai pas... dont je n'ai pas
retrouvé la copie?
608 M. SIMARD : Si je peux ajouter, c'est une lettre qui
a été envoyée au Conseil le 28 octobre 2002 à Diane
Rhéaume.
609 CONSEILLÈRE NOËL : Vous avez changé la fréquence de 101,7 à
92,7?
610 M. SIMARD : C'est une lettre qui a été envoyée au
Conseil le 28 octobre 2002.
611 CONSEILLÈRE NOËL : Malheureusement, je ne l'ai pas
retrouvée.
612 On est en 2005 et le 15
décembre, heureusement qu'on a reporté l'audience de cette demande parce que le
15 décembre, vous changez à nouveau les paramètres et vous passez de 250 watts è
8 450 watts.
613 Alors, là, qu'est‑ce
qui vous a motivé tout d'un coup le 15 décembre à changer de
puissance?
614 M. CLOUTIER : Je vais vous dire, c'est surtout ce que
j'appellerais peut‑être comme * l'érosion du
temps +. Lorsqu'on a déposé en 2002, déjà 250
c'était le maximum qui était disponible dans les fréquences à Québec. À ce moment‑là, Industries Canada
n'avait pas procédé ou était sur le point de procéder à la modification sur les
adjacentes. On trouvait que 250
watts déjà à l'origine c'était peu, mais comme c'est ce qui restait de
disponible...
615 M. CLOUTIER : Quand on a publié l'Avis public et que
les audiences étaient originalement fixées à la mi‑novembre à Québec, vous étiez
encore à 250 watts?
616 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait. À ce moment‑là on était encore à 250
watts pour la simple....
617 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, vous avez changé d'idée entre la
date du report des audiences et puis...
618 M. CLOUTIER : C'est qu'on a changé à ce moment‑là de
technicien et le nouveau technicien nous a avisés et, malheureusement, on a
aussi constaté, lorsque les dossiers ont été rendus publics pour 2004, que le
250 watts sur le site où nous étions originalement en 2002, ce n'était plus
valide.
619 On pouvait donc aller à
une puissance supérieure à ce qu'on proposait originalement et aussi aller à une
puissance qui, selon nous, représentait mieux nos besoins.
620 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, vous avez été sauvé par la
cloche?
621 M. CLOUTIER : Je dirais, tout à fait. Oui, je ne m'en gène pas; tout à
fait. Je pense que le fait que le
report a été fait nous a permis de faire les
réajustements.
622 Mais comme on explique
dans le document aussi, avant que le Groupe Simard se joigne à nous, on était
une petite compagnie de Lévis qui n'avait pas nécessairement toujours
les...
623 CONSEILLÈRE NOËL : C'est là où je m'en viens parce que là
aussi j'ai noté une évolution certaine, j'appellerais votre demande * évolutive +. Et j'essaie de savoir qui fait
quoi?
624 J'ai une lettre ‑‑
attendez un peu que je la retrouve ‑‑ j'ai une lettre ici de monsieur
Simard au nom de son entreprise qui nous dit et qui est datée, elle, du 20
décembre 2005, mais qui a été envoyée au Conseil par fax le 27 décembre 2005 et
qui dit :
* La
présente est à l'effet de vous confirmer l'engagement de Radio CJFP 1986 Limitée
d'injecter un montant de 100 000,00 $ supplémentaire en actions de catégorie C à
titre de mise de fonds lors de la mise en place de la nouvelle station CFLS 92,7
à Lévis. +
625 Ça, c'est le 20
décembre, reçue au Conseil le 27.
Est‑ce que... puis on parle d'un montant
supplémentaire.
626 Est‑ce que c'est la
seule contribution de monsieur Simard, et si je comprends bien d'une explication
plutôt mince sur les caractéristiques des actions, ces actions C ne sont pas
votantes mais auraient, parce qu'elles ne sont pas dans les statuts actuels, il
n'y a qu'une catégorie d'actions dans les statuts actuels, auraient un dividende
fixe privilégié qui est de... qui est variable sur le... il n'est pas fixe,
justement il est privilégié, mais il est variable et émis sur le taux des
banques ou quelque chose du genre.
627 Est‑ce que... vous me
corrigerez si je suis * dans les
patates +. Parce qu'il y en a un à huit pour cent,
il y en a un qui est flottant?
628 M. CLOUTIER : Oui, peut‑être plus monsieur Lapointe
serait en mesure de répondre à ça.
629 CONSEILLÈRE NOËL : Mais je veux savoir : est‑ce que c'est
100 000,00 $ que monsieur Simard a mis dans l'entreprise?
630 M. CLOUTIER : Oui.
631 CONSEILLÈRE NOËL : Il n'a aucune action votante, monsieur
Simard?
632 M. CLOUTIER : Non. Il a ses actions votantes dans
le...
633 CONSEILLÈRE NOËL : Ah! il y a aussi des actions
votantes.
634 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait.
635 CONSEILLÈRE NOËL : Et il y a combien d'actions
votantes?
636 M. CLOUTIER : Il y a 30 pour cent d'actions votantes
qui sont rattachées au montant qu'il injecte dans les mises de fonds autres, là,
qui font partie du 116 000,00 $ parce qu'au total il y a 216 000,00 $ de
déposés et dans le 116 000,00 $, il y a les actions votantes et monsieur Simard
a une mise de fonds qui va en conséquence des actions votantes qu'à ce
moment‑là.
637 CONSEILLÈRE NOËL : Et ça, est‑ce que ça aurait été envoyé
au Conseil?
638 M. CLOUTIER : Ça fait partie du tableau qu'on a
donné... qu'on a donné à monsieur Gregg avec les documents qui se rattachaient à
la lettre à laquelle vous venez de me faire part.
639 CONSEILLÈRE NOËL : Moi, j'avais un tableau en 2003 où il y
avait 25 pour cent et je n'ai pas d'autre tableau après
ça.
640 M. CLOUTIER : Bien, les documents sont bien parvenus
au CRTC avec un autre tableau que j'ai remis à monsieur Gregg et on m'a confirmé
que ça avait été reçu. D'ailleurs,
c'était disponible sur le site du Conseil lors de la période
publique.
641 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, vous me dites que monsieur Simard
ou Radio CJFP détient 30 pour cent des actions votantes?
642 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait.
643 CONSEILLÈRE NOËL : Vous, vous avez 30 pour cent des actions
votantes?
644 M. CLOUTIER : Tout à fait.
645 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur D'Anjou, est‑ce qu'il est
ici?
646 M. CLOUTIER : Il n'est pas présent ici; il a 18 pour
cent.
647 CONSEILLÈRE NOËL : Dix‑huit?
648 M. CLOUTIER : Dix‑neuf peut‑être, Gilles? 18?
649 CONSEILLÈRE NOËL : Dix‑huit ou 19.
650 M. CLOUTIER : Ce serait 19; je m'excuse, ce serait
19.
651 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Lapointe?
652 M. CLOUTIER : Dix‑neuf, il est juste ici et
finalement...
653 CONSEILLÈRE NOËL : Et monsieur
Hamel?
654 M. CLOUTIER : Monsieur Hamel qui est ici,
deux.
655 CONSEILLÈRE NOËL : Deux pour cent?
656 M. CLOUTIER : Oui.
657 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, 30, 30 plus deux fois 19, ça fait
60 plus 38, ça fait 98 plus deux, ça fait 100 pour cent,
votantes?
658 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait.
659 CONSEILLÈRE NOËL : O.k. Ensuite, il y a 100 000 actions de
catégorie C non votantes?
660 M. CLOUTIER : Oui, il y a 100 000 actions de catégorie C
non votantes qui sont...
661 CONSEILLÈRE NOËL : Qui appartiennent à CJFP, monsieur
Simard?
662 M. CLOUTIER : À monsieur Simard. Oui, qui sont à toutes fins pratiques un
prêt.
663 CONSEILLÈRE NOËL : Puis tant qu'à être dedans, tant qu'à
vérifier, les catégories E.
664 M. CLOUTIER : Oui.
665 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Cloutier.
666 M. CLOUTIER : Oui. Merci. Dans mon cas, les catégories E, c'est 29
250.
667 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.
668 M. CLOUTIER : Dans le cas de Radio CJFP, c'est 35
100.
669 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.
670 M. CLOUTIER : Dans le cas de monsieur Lapointe, c'est
22 230.
671 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.
672 M. CLOUTIER : Dans le cas de monsieur D'Anjou, c'est
22 230.
673 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.
674 M. CLOUTIER : Dans le cas de monsieur Hamel, c'est 11
700, pour un cumulatif de 116 900, qui est la mise de fonds
originale.
675 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, si je comprends bien, le plus
gros investisseur dans Communications Lévis, c'est l'entreprise de monsieur
Simard, que ce soit via les classes A, les classes C ou les classes
E?
676 M. CLOUTIER : Oui, parce que, comme je vous dis, le
100 000,00 $ est un prêt et comme c'est expliqué dans le document, c'est que
nous avions entre le 23 décembre...
677 CONSEILLÈRE NOËL : Mais, là, c'est un prêt, c'est une façon
de parler, là?
678 M. CLOUTIER : Oui. Seulement comme je vous dirais, dans le
document qui a été déposé, si monsieur Simard est la personne qui a garanti ce
100 000,00 $, là, c'est que nous avions du 23 décembre au 27 décembre pour
répondre au questionnaire du CRTC et vous conviendrez que... en tout cas, dans
mon cas à moi, c'était un petit peu plus difficile d'appeler mon gérant de
banque puis lui demander des sommes substantielles.
679 À ce niveau‑là,
monsieur Simard avait peut‑être, disons, de meilleures capacités que moi d'avoir
très rapidement les garanties de ce montant‑là.
680 CONSEILLÈRE NOËL : Est‑ce que... est‑ce que les sommes ont,
effectivement été déposées dans un compte?
681 M. CLOUTIER : Non, dans ce cas‑ci, non, ce n'était
pas...
682 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, ce que vous me dites,
c'est...
683 M. CLOUTIER : Bien, c'est parce qu'au niveau des
pièces probantes, bien souvent le Conseil nous demande d'accompagner le tout
d'une lettre bancaire et comme nous ne sommes pas déjà un radiodiffuseur,
c'était difficile pour moi d'avoir une lettre bancaire dans un si court laps de
temps, pour respecter les pièces probantes.
684 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, est‑ce que vous avez une
convention d'actionnaires qui est signée?
685 M. CLOUTIER : On a une ébauche. Non, on n'a pas...
686 CONSEILLÈRE NOËL : J'ai vu une ébauche de convention
d'actionnaires qui date de 2002, mais qui...
687 M. CLOUTIER : Oui.
688 CONSEILLÈRE NOËL : ...
qui ne peut pas répondre aux préoccupations que pourrait avoir monsieur Simard
quant à la survie de son investissement.
Il n'y avait absolument rien dans ce document‑là qui permette de voir
comment il pouvait se protéger, parce qu'il n'était pas
là.
689 M. CLOUTIER : Oui, effectivement. C'est le... je dirais qu'au niveau de la
convention d'actionnaires, il y aurait probablement sur ce point‑là des choses à
vérifier.
690 CONSEILLÈRE NOËL :
Avez‑vous une entente quelconque
qui n'est pas consignée dans une convention d'actionnaires signée à l'effet de
qui va opérer la station en question si on vous donne une licence? Parce que, là, je vois que
l'investisseur majeur dedans c'est monsieur Simard via son
entreprise.
691 Est‑ce que c'est une
demande de radio de CJFP ou si c'est une demande de Michel
Cloutier?
692 M. CLOUTIER : Bien, c'est une demande du Groupe
Communications Lévis dont fait partie monsieur Simard. Et au niveau du 100 000,00 $, c'est une
somme supplémentaire que nous on a demandé à monsieur Simard de pouvoir garantir
pour le présent dossier parce que c'est au niveau des projections, les déficits
anticipés aux premières années nous obligeaient ou, disons, nous permettaient de
vouloir avoir des garanties supplémentaires à ce
niveau‑là.
693 Donc, on a demandé à
monsieur Simard si, à ce stade‑ci, étant donné la rapidité de l'actuelle
audience qui s'en venait, s'il pouvait garantir ces
montants‑là.
694 Mais tout comme c'est
indiqué dans le document, c'est effectif que lorsque nous arriverons dans les
opérations réelles, monsieur D'Anjou n'était pas d'ailleurs encore présent au
moment de la période des fêtes cette année, il était à l'extérieur. Alors, c'est sûr que nous allons revoir
ce 100 000,00 $ là entre les actionnaires.
695 CONSEILLÈRE NOËL : Non. Monsieur D'anjou, lui, se trouve un peu
dilué dans tout ça, là, sans qu'il en soit au courant. C'est ce que vous
dites?
696 M. CLOUTIER : Effectivement. Effectivement, à ce niveau‑là, monsieur
D'Anjou était à l'extérieur à ce moment‑là, il était dans... il était chanceux
il était dans le sud à la période des fêtes, ce qui n'était pas notre cas, donc,
nous avons...
697 CONSEILLÈRE NOËL : Et, moi, ce que je veux savoir, monsieur
Cloutier, là, c'est qui est‑ce qui va diriger la station le jour où on va vous
octroyer une licence?
698 M. CLOUTIER : C'est moi qui vais diriger la
station.
699 CONSEILLÈRE NOËL : C'est vous qui allez diriger la
station?
700 M. CLOUTIER : Oui, en compagnie de monsieur Lapointe
et de monsieur Hamel.
701 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Lapointe et monsieur
Hamel.
702 M. CLOUTIER : À l'extrême gauche et monsieur Hamel
derrière moi.
703 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, je regarde la présentation
de ce matin ‑‑ laissez‑moi revenir à la présentation de ce matin ‑‑
que monsieur Gosselin nous parle.
704 Monsieur Gosselin, je
crois que vous êtes à l'emploi de CJFP ou d'une station opérée par
CJFP?
705 M. GOSSELIN : Vous avez
raison.
706 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Gosselin nous dit
:
* Au
menu des nouvelles brèves, de nombreux sujets traités avec invités et
correspondants et du commentaire avec nos auditeurs."
707 Alors, est‑ce que vous
allez être aussi prêté à la station que pourrait obtenir Communications
Lévis?
708 M. GOSSELIN : Je serai effectivement impliqué dans ce
dossier.
709 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Et quand vous me parlez ‑‑ je vais
faire un aparté là‑dessus, mais c'est parce que l'occasion est trop
belle ‑‑ quand vous parlez * du
commentaire avec nos auditeurs +, vous
nous parlez de ligne ouverte?
710 M. GOSSELIN : Davantage sur la formule de brèves
entrevues ou, en réalité, intervention sur un point particulier, mais pas... pas
nécessairement une ligne ouverte sur une longue période; c'est‑à‑dire un point
de vue à un moment donné d'aller chercher... d'aller chercher auprès de
l'auditoire...
711 CONSEILLÈRE NOËL : Mais vous allez aller le chercher
via?
712 M. GOSSELIN : Par la formule du Vox
Pop.
713 CONSEILLÈRE NOËL : Le Vox Pop, c'est ça, c'est de la ligne
ouverte, finalement, ou si c'est pré‑enregistré?
714 M. GOSSELIN : Pré‑enregistré.
715 CONSEILLÈRE NOËL : Pré‑enregistré. Mais c'est ça. Je continue parce que je trouvais qu'il
y avait une utilisation assez... assez spectaculaire du "nous". Alors, nos salles de nouvelles, vous
parlez, vous, monsieur Gosselin, du nombre d'employés : * nous
entendons prendre une part active aux événements culturels +.
716 Donc, vous serez
délégué auprès de Communications Lévis si on octroie une licence, pour organiser
ça?
717 M. GOSSELIN : J'apporterai une assistance
technique.
718 CONSEILLÈRE NOËL : Technique,
d'accord.
719 M. SIMARD : Excusez, madame Noël, Guy Simard, si je
peux répondre.
720 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.
721 M. SIMARD : Monsieur Gosselin, en fait, sera le
représentant de Radio CJFP pour la bonne marche et la gestion de l'entreprise à
Lévis. Alors, c'est... c'est son
rôle.
722 CONSEILLÈRE NOËL : Mais, moi, je veux juste savoir qui
c'est le radiodiffuseur qui demande une licence?
723 M. SIMARD : C'est Michel Cloutier et, nous, on
l'appuie au niveau technique, au niveau financier, mais c'est Michel
Cloutier.
724 CONSEILLÈRE NOËL : Mais au niveau du marketing aussi, si
j'ai bien compris?
725 M. SIMARD : Oui, ça va être un
appui.
726 CONSEILLÈRE NOËL : Parce qu'on parle dans le commentaire de
madame Giard que nous connaissons bien, on parle de * nos stations
radiophoniques, nous établirons pour la communauté lévisienne dans nos autres
marchés +, ce qui
implique que c'est aussi un nouveau marché projeté.
727 Alors, j'essaie de voir
qui est le... qui va être l'opérateur de cette station, si on accorde une
licence.
728 Mme GIARD : Madame Noël, je m'excuse, est‑ce que je
peux intervenir?
729 CONSEILLÈRE NOËL : Oui,
oui.
730 Mme GIARD : Je pense que ce qui est important pour
Michel et son confrère et Gilles Lapointe qui ont démarré le projet, parce que
c'est le projet de Michel, quand il est venu nous rencontrer, ce qui était
important pour Michel, c'est de s'assurer de beaucoup de crédibilité à son
dossier puis je pense qu'il y a une préoccupation du CRTC de s'assurer que quand
il donne une licence, qu'il peut assurer la pérennité de cette
station‑là.
731 Alors, ce que Michel
est venu chercher auprès du Groupe Radio Simard, c'est l'expertise au niveau
technique, au niveau de la gestion des ventes, au niveau financier pour pouvoir
supporter cette station‑là, parce qu'on prévoit dans les chiffres qu'elle sera
déficitaire les deux premières années.
Donc, c'est ces éléments‑là qu'il était important de vous démontrer que
cette station‑là va pouvoir assurer sa pérennité.
732 Maintenant, c'est clair
qu'avec les stations qu'on a actuellement, le Groupe Radio Simard n'ira pas
gérer la station à Lévis. Je pense
qu'il y a un excellent promoteur, il a des gens qui travaillent avec
lui.
733 Par contre, moi, depuis
18 ans je travaille au niveau du marketing et de la gestion d'une force de
ventes, je peux très certainement aider Michel à monter son équipe de ventes, à
développer des outils performants dans le marché de Lévis pour aller chercher
les commerçants et les entreprises qui vont annoncer dans la station de
Lévis.
734 De la même façon que
Gilles Gosselin qui était là bien avant moi pour le Groupe Radio Simard
travaille pour le groupe depuis plus de 25 ans au niveau de la programmation,
des services de nouvelles et je pense que si on veut donner un excellent service
à Lévis, Michel voulait s'assurer qu'il y avait les gens qui faisaient de la
radio, qui géraient des stations radios et qui pouvaient le soutenir dans ses
démarches de demande de licence.
735 Et c'est à ce titre‑là
qu'on s'est impliqué autant financièrement avec Michel que par rapport à
l'expertise. On a un technicien qui
travaille à temps plein pour nos stations radio, pour nos cinq stations
actuellement. C'est clair que
l'expérience de ce technicien‑là va être mise à contribution pour l'instauration
ou l'installation de la station de Lévis.
736 Alors, c'est dans ce
sens‑là qu'on supporte Michel et c'est Michel qui va être gestionnaire de la
station dans son quotidien.
737 CONSEILLÈRE NOËL : Et advenant que l'on octroie une licence
et si vos prévisions ne se réalisent pas et que ça tourne mal, qui va reprendre
la station?
738 C'est ce que je veux
savoir dans le sens... c'est pour ça que je vous ai posé une question, à savoir
si vous aviez une convention d'actionnaires quelconque, parce que monsieur
Simard est un homme d'affaires avisé.
Je ne pense pas qu'il va laisser partir à l'eau un investissement de
plusieurs centaines de milliers de dollars, si ça se met à tourner pas
rond.
739 C'est pour ça que je
vous pose des questions à ce niveau‑là parce qu'on n'a pas de
réponse.
740 Le document que vous
avez déposé en 2002 avec votre demande, il n'y a rien là‑dedans. C'est un formulaire non signé, un
formulaire standard de convention d'actionnaires.
741 M. CLOUTIER : De convention
d'actionnaires.
742 CONSEILLÈRE NOËL : Il n'y a rien, c'est
vide.
743 M. CLOUTIER : À ce niveau‑là, on en a discuté, entre
autres, avec monsieur Simard et les autres actionnaires. Advenant vraiment où la situation irait
moins bien, dans un premier temps, évidemment, les actionnaires ensemble, chacun
des actionnaires individuellement, ses capacités financières chacune, verra à
réinvestir des sommes substantielles.
744 Advenant le cas où
vraiment, et j'espère qu'on n'en arrivera jamais là, évidemment ce n'est pas le
but, mais advenant vraiment le cas où la station serait extrêmement déficitaire
ou s'en irait vers une situation comme telle et que le seul moyen de conserver à
Lévis une radio locale et de poursuivre les opérations était, à ce moment‑là,
pour monsieur Simard d'acquérir la station, je serais ouvert à ce point‑là, si
c'est pour pouvoir continuer le service à Lévis pour les citoyens de Lévis, mais
on parle du théorique là, évidemment.
745 On n'est pas à ce
point‑là et on espère jamais être à un point déficitaire à ce niveau‑là et je
pense qu'on a confiance entre notre projet et on est confiant qu'on va aller
chercher les sommes substantielles nécessaires à la bonne
gestion.
746 C'est notre but et
c'est la raison pour laquelle originalement je suis allé chercher monsieur
Simard, parce qu'ils ont une expérience de l'opération
radio.
747 Moi, j'ai une
expérience d'artisan, comme animateur, comme journaliste, mais de la gestion
d'une entreprise radiophonique, c'est quelque chose de très important et on se
doit et je crois que je dois être entouré de gens qui ont l'expérience de ce
milieu‑là pour me permettre de prendre les bonnes décisions pour la saine
gestion de l'entreprise.
748 CONSEILLÈRE NOËL : Je vous remercie. Nous allons passer
à...
749 Mme GIARD : Est‑ce que je peux ajouter juste un mot,
s'il vous plaît, madame Noël?
750 CONSEILLÈRE NOËL : Allez‑y, madame
Giard.
751 Mme GIARD : Simplement pour vous rassurer et vous
dire que, actuellement, dans les cinq stations gérées par le Groupe Radio
Simard, on a une station à La Pocatière, dans une communauté de 4 800 personnes
et si on avait eu à laisser dépérir cette station‑là, ce serait déjà fait parce
que des coups durs il y en a eu là‑bas et cette station‑là fait ses frais et
fait même un peu de surplus.
752 Alors, je vous dirais
que notre préoccupation comme groupe pour appuyer Michel dans sa demande, ce
n'est pas pour donner à Lévis un service qui fonctionne plus ou moins bien. C'est vraiment pour donner le service
qui est dans la Promesse de réalisation.
753 CONSEILLÈRE NOËL : Madame Giard, je n'ai jamais douté de
vos capacités de gérer.
754 Mme GIARD : Merci.
755 CONSEILLÈRE NOËL : Jamais.
756 M. CLOUTIER : C'est pour ça qu'on est allé les
chercher.
757 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, si on parlait un peu de
programmation. Vous allez en
savoir, ça va vous donner une chance, un petit répit là.
758 M. CLOUTIER : Ça va être mon meilleur bout. Moi, c'est le bout que j'aime le
mieux.
759 CONSEILLÈRE NOËL : Écoutez là, je lisais en même temps que
vous nous en faisiez la lecture, monsieur Gosselin, toute la question des
nouvelles puis j'essaie de réconcilier ça avec les notes que j'avais déjà
prises.
760 Alors, vous nous dites
:
* Nous vous
rappelons que nous nous engageons à produire dix bulletins d'actualités
régionales par jour et pour la fin de semaine nous nous engageons à produire 30
minutes d'actualités régionales pour chacune des deux
journées. +
761 J'essaie de réconcilier
ça avec les chiffres que j'ai dans la demande et j'ai un petit de misère. Pouvez‑vous éclairer ma
lanterne?
762 M. CLOUTIER : Si vous me permettez, madame Noël, parce
que c'est moi qui ai présenté le dossier à monsieur Gosselin sur ce point‑là et
je voulais que monsieur Gosselin prenne bien attention à ce qu'on promettait de
produire, non pas de diffuser.
763 Pour moi, il y a deux
éléments pertinents dans ce dossier‑là qu'il faut retenir, c'est ce qu'on
produit en nouvelles et ce qu'on diffuse en nouvelles. On radiodiffuse beaucoup plus de
nouvelles qu'on en produit.
764 Je vous dirais qu'on
produit, comme monsieur Gosselin le disait, 10 bulletins par jour, mais dans les
faits on en diffuse 18, pour un total de 90 minutes de nouvelles par jour qui
vont être radiodiffusées.
765 Et je tenais à
classifier...
766 CONSEILLÈRE NOËL : Puis, là, je vous arrête parce que vous
avez des bulletins de cinq minutes.
Ça, ça fait... 18 fois, ça fait 90 minutes, mais vous en aviez d'une
minute aussi?
767 M. CLOUTIER : Oui. Ça c'est au niveau national et c'est des
bulletins du réseau MTR.
D'ailleurs, ce niveau‑là, je crois que... comme je l'ai reçu sur le tard
un peu, j'ai une lettre de la compagnie Broadcast News à ce sujet‑là que vous
n'avez probablement pas en main. Je
pourrais vous en faire une copie.
768 CONSEILLÈRE NOËL : Non, on n'a pas ça en main et on se
demandait vraiment de quoi étaient composées ces 18
minutes.
769 M. CLOUTIER : C'est ça. Tout à fait. Bien, les nouvelles du côté national,
c'est les nouvelles du réseau MTR, c'est des nouvelles de broadcasting, on a une
lettre à cet effet‑là.
770 CONSEILLÈRE NOËL : Ça, c'est des nouvelles nationales et
internationales?
771 M. CLOUTIER : Oui. Le bulletin manchette d'une minute du
réseau MTR.
772 CONSEILLÈRE NOËL : Et 90 minutes de nouvelles
locales?
773 M. CLOUTIER : Oui. Quand on parle de 90 minutes de
nouvelles locales, il y a une minute de sports locaux et quatre minutes de
nouvelles proprement dites locales, régionales à la région Chaudière‑Appalaches
et la grande Ville de Lévis.
774 CONSEILLÈRE NOËL : Et quand vous dites * locales +, c'est
locales c'est grand comment, locales?
C'est locales?
775 M. CLOUTIER : Je vous dirais d'abord
c'est...
776 CONSEILLÈRE NOËL : Est‑ce que vous
englobez...
777 M. CLOUTIER : C'est d'abord et avant tout la Ville de
Lévis, évidemment des nouvelles de Québec qui peuvent être pertinentes à la
région lévisienne.
778 CONSEILLÈRE NOËL : C'est une grande... c'est une grande
localité là.
779 M. CLOUTIER : Oui, c'est une grande localité, tout à
fait, mais dans le cas des nouvelles de Québec, évidemment étant donné la
proximité des deux villes, c'est évident qu'il y a certaines nouvelles
d'importance de Québec que c'est difficile de passer à côté, ça touche aussi les
résidents de Lévis. Mais c'est
d'abord et avant tout les nouvelles locales de Lévis, particulièrement celles
qui ne sont pas traitées par les diffuseurs de
Québec.
780 Ensuite, les nouvelles
de la Ville de Québec qui sont d'importance pour les gens de Lévis et les
nouvelles de la grande région Chaudière‑Appalaches qui sont aussi importantes,
qui touchent Lévis, mais généralement tout ce qui touche Chaudière‑Appalaches
touche indirectement la Ville de Lévis.
781 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, juste pour qu'on se comprenne là,
vous vous engagez à produire dix bulletins, mais à en diffuser 18. Donc, il y a un taux de
répétition?
782 M. CLOUTIER : Énorme et qui est volontaire; je vais
vous expliquer la raison pour laquelle j'en suis arrivé à ce niveau‑là. C'est que j'ai rencontré beaucoup de
commerçants de la région de Lévis, il y a beaucoup d'entreprises premières,
entre autres, et on m'a parlé souvent des radios internet où on a une
rediffusion des émissions, que c'est quelque chose qui est
apprécié.
783 On m'a demandé pourquoi
les radios commerciales n'optaient pas plus vers la rediffusion des éléments
primordiaux, je dirais, de leur programmation. Pour ce qui est des émissions entières,,
là, je n'y trouvais pas d'avantage, mais au niveau des bulletins de nouvelles,
j'y trouvais un avantage.
784 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, mais justement, la nouvelle, est‑ce
que ce n'est pas... parce que tout est évolutif dans votre demande, mais sauf...
sauf les nouvelles si j'ai bien compris et vous les
répétez.
785 Alors, est‑ce que ce
n'est pas justement un élément qui doit changer au fur et à mesure que le temps
s'écoule, les nouvelles? Ça
change ça.
786 M. CLOUTIER : Effectivement. Je crois que sur les
heures...
787 CONSEILLÈRE NOËL : Le matin, il peut y avoir du verglas
puis l'après‑midi il y a un feu là, ce n'est pas...
788 M. CLOUTIER : Tout à fait. Je crois que sur les heures de grande
écoute il est important que la nouvelle soit évolutive et à jour pour
l'auditeur.
789 Par contre, pour ce qui
est en soirée, entre 18 h 00 et minuit, entre autres, les heures où les heures
d'écoute sont moins grandes où c'est surtout de la musique, les gens sont
surtout tournés vers la télévision, je pense qu'il y a un avantage tangible pour
les gens de Lévis de pouvoir réentendre les bulletins de nouvelles qui ont été
faits à heure de grande écoute pour pouvoir réentendre les nouvelles principales
de Lévis.
790 C'est évident que ces
deux bulletins‑là qui sont joués en rotation après 18 h 00 vont être épurés de
certaines nouvelles qui sont à caractère plus actuel, mais les grandes lignes
vont être là. Comme, par exemple,
les dossiers comme AIM auraient été un dossier intéressant à réentendre parmi
ces bulletins de nouvelles‑là.
791 Donc, il y a deux
bulletins de nouvelles qui vont être produits en fin de journée et qui vont être
joués en rotation jusqu'à minuit.
792 CONSEILLÈRE NOËL : Deux bulletins
différents?
793 M. CLOUTIER : Deux bulletins
différents.
794 CONSEILLÈRE NOËL : Et vous me dites entre 18 h 00 et
minuit, mais vous tombez en programmation automatisée à partir de 20 h
00?
795 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait. Comme les bulletins sont
pré‑enregistrés, il n'y a pas de problème pour les inclure dans
l'heure.
796 CONSEILLÈRE NOËL : Ça va. Vous mettez ça dans le rack à cassettes
et puis ça tourne.
797 M. CLOUTIER : Tout à fait. Tout à fait.
798 CONSEILLÈRE NOËL : O.k. Maintenant, vous nous parlez de deux
journalistes à temps plein. Ça,
c'est ce qu'on avait dans votre demande.
Là, on a un demi de plus qui est arrivé ce
matin.
799 Est‑ce que ces gens‑là
vont avoir suffisamment de moyens pour produire dix bulletins de nouvelles dans
une région locale élargie?
800 M. GOSSELIN : Justement, madame Noël, relativement à
cet aspect, ce qu'il est important de dire, c'est que la salle des nouvelles va
pouvoir compter sur la collaboration des salles de nouvelles de La Pocatière et
de Saint‑Georges‑de‑Beauce, étant donné que c'est la région
Chaudière‑Appalaches, il y a beaucoup de dossiers qui intéressent Lévis, qui
intéressent également la région de La Beauce, automatiquement il va y avoir des
collaborations entre les différentes salles de nouvelles. Ça, c'est un
aspect.
801 L'autre aspect, c'est
que nous allons prendre également des extraits sonores tirés des émissions
d'affaires publiques qui vont être diffusées le matin, le midi et en fin
d'après‑midi, où vous allez chercher des déclarations qui vont être intégrées à
l'intérieur des... à l'intérieur des bulletins de
nouvelles.
802 C'est ce qui fait,
bref, que la nouvelle sera davantage plus forte, davantage documentée puisque
nous utiliserons, comme nous le faisons d'ailleurs dans nos stations à l'heure
actuelle à Rivière‑du‑Loup, La Pocatière et à Saint‑Georges, on va chercher les
extraits sonores tirés des entrevues des émissions d'affaires publiques durant
la journée.
803 CONSEILLÈRE NOËL : Est‑ce que vous prévoyez faire de la
diffusion en réseau à partir de vos salles de nouvelles de
Saint‑Georges‑de‑Beauce et de La Pocatière et de Rivière‑du‑Loup? On commence à voir étirer la région pas
mal vers l'est, là, mais...
804 M. GOSSELIN : Mais on parle d'échange au niveau
information; c'est‑à‑dire que si le Ministre des transports est à La Pocatière
pour annoncer un dossier important et qui intéresse aussi la population de la
région de Lévis, l'extrait sonore va se rendre automatiquement à
Lévis.
805 CONSEILLÈRE NOËL : Ça va prendre une station à Montréal
parce que s'ils annoncent une nouvelle importante à La Pocatière, ça va être les
voitures de Métro. C'est
ça?
806 M. GOSSELIN : Je dois vous dire, madame Noël, que de
ce côté‑là, nous avons fait notre part, mais il y a 15 jours, lors de la
manifestation, effectivement, nous avons également acheminé les informations de
la station de La Pocatière à la station de CKAC
Montréal.
807 CONSEILLÈRE NOËL : Ah! Alors, vous travaillez main dans la main
avec...
808 M. CLOUTIER : Corus.
809 CONSEILLÈRE NOËL : ... monsieur
Arcand.
810 M. CLOUTIER : Oui.
811 CONSEILLÈRE NOËL : Bon. Alors, on a parlé des deux
journalistes. À quel genre d'outils
de recherche est‑ce qu'ils vont avoir droit? Là, vous planifiez des abonnements, d'un
internet.
812 Est‑ce qu'il y a
quelque chose qui est prévu pour alimenter ces gens‑là parce qu'il faut qu'ils
prévoient 90 minutes par jour de nouvelles là. Ça ne se prend pas dans les
arbres?
813 M. CLOUTIER : Non, effectivement. À ce niveau‑là, évidemment, il y a
l'abonnement internet. Il y a aussi
présentement à Lévis un site internet qui est en Beauce où il y a des
journalistes qui se spécialisent sur la nouvelle locale de
Lévis.
814 On a aussi, évidemment,
les gens de La Presse Canadienne de MTR qui vont pouvoir aussi collaborer et
c'est sûr que dans le cas de La Presse Canadienne c'est un peu plus régional,
mais dans le cas de la nouvelle de Lévis, bien, évidemment, il y a aujourd'hui
le site internet de la Ville de Lévis, d'information qui est en ligne depuis
quelques mois déjà. Il y a les
sites internet d'actualités, il y en a plusieurs.
815 CONSEILLÈRE NOËL : Est‑ce qu'ils vont devoir... est‑ce
qu'ils vont devoir se déplacer pour aller couvrir des
événements?
816 M. CLOUTIER : Dans certains cas, oui, lorsqu'il y aura
des conférences de presse où ils devront se déplacer où ça prend vraiment la
présence de nos deux journalistes, ils seront là. Seulement, à ce niveau‑là, j'aimerais
vous dire que...
817 CONSEILLÈRE NOËL : Ils vont être
occupés.
818 M. CLOUTIER : Bien, c'est qu'au niveau de la station
aussi, madame Noël, c'est que, nous, les artisans, les propriétaires, on va être
présent et on va aussi participer à la programmation. Ce qui fait qu'il y a certains
événements qui pourront être couverts par les animateurs, par des gens du
Département des ventes qui vont pouvoir être présents, prendre les communiqués
de presse, prendre les extraits sonores si nécessaire et les amener à la salle
des nouvelles.
819 Du côté de Lévis, au
niveau des conférences de presse, je vous dirais que régionalement il y en a
quelques‑unes qui devront vraiment être couvertes par les journalistes de la
station, mais il y a d'autres conférences de presse qui sont surtout, par
exemple, des lancements d'une nouvelle entreprise à Lévis, des lancements de
PME.
820 Il y en a beaucoup de
ce temps‑ci, entre autres, avec le projet Rabaska et ces choses‑là qui pourront
être couverts par des gens du Département commercial ou par des animateurs de la
station qui pourront être présents pour représenter la station et, en même
temps, ramener à la salle des nouvelles l'information
pertinente.
821 CONSEILLÈRE NOËL : Si je comprends bien, vous n'avez pas
encore un gros problème de définition de fonctions, vous.
822 M. CLOUTIER : Non, pas pour
l'instant.
823 CONSEILLÈRE NOËL : Pas encore.
824 M. CLOUTIER : Mais dans les petites stations, vous
savez dans les petites stations régionales...
825 Mme GIARD : Madame Noël, dans les stations de
région, on a appris ça depuis longtemps.
On met même nos représentants à contribution quand les journalistes ne
peuvent pas couvrir tous les événements de presse. Tout le monde est mis à contribution, on
a appris à travailler comme ça.
826 CONSEILLÈRE NOËL : Vous êtes
polyvalents.
827 Mme GIARD : Tout à fait.
828 M. CLOUTIER : Oui, on n'a pas le
choix.
829 Mme GIARD : Et c'est comme ça qu'on se maintient la
tête hors de l'eau.
830 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Maintenant... oui?
831 M. GOSSELIN : Et en ajout à l'interrogation que vous
aviez, il y a quelques minutes concernant le demi‑nouvelliste additionnel qui
vous est arrivé comme ça, là, c'est un nouvelliste qui va être engagé,
effectivement, pour travailler la fin de semaine, pour faire la couverture, et
rédiger les nouvelles pour les samedi et dimanche.
832 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, vous avez des émissions
d'affaires publiques. Il va faire
les émissions de la fin de semaine; c'est‑à‑dire 15 minutes par jour de
nouvelles, c'est 15 minutes le samedi, 15 minutes le dimanche. C'est ça?
833 M. CLOUTIER : Non. C'est 30 minutes le samedi et 30 minutes
le dimanche.
834 CONSEILLÈRE NOËL : Trente minutes le samedi et 30 minutes
le dimanche?
835 M. CLOUTIER : Oui.
836 CONSEILLÈRE NOËL : Et votre demi‑journaliste va réussir à
produire 30 minutes de nouvelles le samedi, originales?
837 M. CLOUTIER : Oui.
838 CONSEILLÈRE NOËL : Et 30 minutes à produire, 30 minutes
originales.
839 M. GOSSELIN : N'oubliez pas, madame Noël, que dans ce
30 minutes‑là vous avez toujours également le sport.
840 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, je comprends, mais c'est 1 sur 6
là, 1 sur 5, alors divisons ça par cinq, ça veut dire six minutes de sports puis
24 minutes de nouvelles parlées.
841 M. CLOUTIER : Du côté de la fin de semaine, il faut
comprendre aussi que l'actualité est beaucoup moins évolutive
pour...
842 CONSEILLÈRE NOËL : Mais qu'est‑ce que vous allez
faire? La fin de semaine, vous
allez donner des vieilles nouvelles?
843 M. CLOUTIER : Non, mais c'est que la nouvelle évolue
beaucoup moins vite. On a besoin
moins de rafraîchir les bulletins de nouvelles. Donc, le journaliste de fin de semaine
va produire donc, un bulletin, évidemment, à 8 h 00, ensuite à 9 h 00
sensiblement ça risque d'être le même bulletin qui est reproduit; à 10 h 00, un
autre bulletin qu'il va produire, finalement, qui est la mise à jour du bulletin
de 10 h 00. À midi, il a une
nouvelle mise à jour à faire sur son bulletin et, finalement à 14 h 00, en
quittant, il fera encore une fois une mise à jour de son
bulletin.
844 CONSEILLÈRE NOËL : O.k. Alors, ce n'est pas 24 minutes de
production de nouvelles. C'est cinq
minutes... quatre minutes.
845 M. CLOUTIER : Là, c'est le
suivi...
846 CONSEILLÈRE NOËL : Quatre minutes répétées et avec une mise
à jour.
847 M. CLOUTIER : Exactement. C'est le suivi. Moi, quand je parle de... lorsqu'on
parle de production, on s'entend bien ici que c'est le suivi et s'assurer que
les nouvelles du bulletin soient bien à jour et que l'information, si elle a
évolué, que c'est bien indiqué, mais c'est évident que je ne parle pas de
bulletins qui seraient entièrement différents de A à Z.
848 CONSEILLÈRE NOËL : Oui. Maintenant, vous nous parlez de... c'est
toujours monsieur Gosselin qui parle ce matin, et vous aviez les mêmes chiffres,
cette fois‑ci dans votre demande de 12 à 14
employés.
849 À part vos deux
journalistes et demi, est‑ce que vous avez... est‑ce que tous les autres
employés vont être des employés à plein temps ou s'il va y avoir des employés à
mi‑temps, des pigistes?
850 Pouvez‑vous nous parler
un peu plus de ce que vous allez avoir comme effectif?
851 M. CLOUTIER : Oui. C'est quatre animateurs à temps plein,
un animateur à mi‑temps, deux journalistes à temps plein, un journaliste à
mi‑temps, on a...
852 CONSEILLÈRE NOËL : Là, on est, allez, 4, 6, 7, on est rendu
à sept.
853 M. CLOUTIER : Sept. Vous avez aussi... je m'excuse, Gilles,
c'est toi qui as la feuille globale pour les autres postes, moi j'ai
programmation. Tu peux peut‑être
compléter?
854 M. GOSSELIN : Madame Noël, pour les autres postes, on
parle d'un poste de directeur général, de réceptionniste et de routage et d'un
adjoint administratif ainsi que deux personnes à la commercialisation, deux
vendeurs, qui fait un total...
855 CONSEILLÈRE NOËL : On est rendu à
12.
856 M. GOSSELIN : ... qui fait un total de 12 personnes,
exactement. C'est ça. C'est pour ça qu'on disait de 12 à 14
personnes. C'est qu'on compte que
durant l'année... par exemple, à la période des fêtes, lorsqu'il y a des
remplacements, des choses comme ça, d'embaucher du personnel à la pige,
supplémentaire pour venir en renfort, si nécessaire.
857 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, à part vos deux demi... votre
demi‑animateur et votre demi‑journaliste, tout ce beau monde‑là est employé à
plein temps par la station, les 12?
858 M. CLOUTIER : Exactement. Exactement.
859 CONSEILLÈRE NOËL : C'est‑à‑dire qu'il y a 13 quarts mais 12
temps plein.
860 M. CLOUTIER : Exactement.
861 CONSEILLÈRE NOËL : O.k. Maintenant, on en a parlé, mais la
nouvelle locale, c'est... pour vous, locale, c'est la
région...
862 M. CLOUTIER : Comme je vous dis, d'abord Lévis,
ensuite la région de Chaudière‑Appalaches à Québec qui sont sensiblement sur le
même niveau pour l'intérêt.
863 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Maintenant, si on parlait de diversité
culturelle. On va changer, on va
vous donner encore un peu de temps de souffler, peut‑être qu'on reviendra à la
programmation mais, là, on va aborder la question de la diversité
culturelle.
864 Vous nous proposez une
émission sur la diversité culturelle canadienne dans votre
demande.
865 M. CLOUTIER : Oui.
866 CONSEILLÈRE NOËL : Pour un total de trois heures par
semaine de radiodiffusion?
867 M. CLOUTIER : Oui.
868 CONSEILLÈRE NOËL : Pouvez‑vous nous dire un peu plus
qu'est‑ce que ça va être cette émission‑là?
869 M. CLOUTIER : C'est tout simplement une émission dont
le contenu est 100 pour cent canadien, autant au niveau de la musique qu'au
niveau des interventions. Et à
l'intérieur des interventions, l'animateur sera appelé à concentrer ses
interventions, à nous faire connaître des éléments culturels canadiens, surtout
les événements au niveau des festivals, des fêtes qu'il peut y avoir un peu
partout à travers le Canada.
870 D'ailleurs, à ce
niveau‑là il y a beaucoup d'éléments disponibles sur internet qui nous permet de
bien cibler ces événements‑là.
871 CONSEILLÈRE NOËL : Mais ça c'est culturel, mais diversité,
le bout de diversité là, la diversité culturelle?
872 M. CLOUTIER : Bien, pour moi, les Acadiens du
Nouveau‑Brunswick, sont une diversité culturelle canadienne. Pour moi, les francophones du Manitoba
sont une diversité culturelle canadienne parce qu'ils sont différents des
québécois aussi dans leur culture, bien qu'ils sont francophones à l'origine,
mais ils ont leurs propres artistes, ils ont leurs propres festivals qui mettent
en valeur leur communauté.
873 CONSEILLÈRE NOËL : Est‑ce que vous avez pensé à des
segments concernant les gens qui sont... qui ont immigré dans la région de Lévis
plus récemment, qui seraient d'origine autre que les premiers colons qui sont
arrivés au Canada en 1605 à Port‑Royal, je pense?
874 M. CLOUTIER : Je dirais qu'à ce niveau‑là, on se doit
d'avouer qu'à la base la Ville de Lévis est quand même une ville très homogène,
mais c'est quand même d'intérêt pour nous de pouvoir en
parler.
875 Évidemment, je pense
que cette diversité‑là pourra être représentée, entre autres, lorsqu'on parlera
de différents festivals qui ont
lieu, par exemple, à Montréal, comme les festivals de Blues, de Jazz où
il y a différentes communautés locales autres que la communauté de base, si je
peux m'exprimer ainsi, qui est impliquée dans ces
événements‑là.
876 C'est évident qu'à
l'intérieur de cette émission‑là aussi, si on a l'occasion de faire valoir les
différents programmes culturels qu'ils ont pu avoir au Canada, on va en
parler. Je pense, entre autres,
dernièrement aux deux personnes de la région de Montréal qui ont participé aux
Olympiques pour représenter Madagascar, on en aurait parlé à l'intérieur de
cette émission‑là et aurait, évidemment, essayé d'avoir une entrevue avec eux,
si possible.
877 CONSEILLÈRE NOËL : Trois heures... trois heures par
semaine. Est‑ce que... quelle est
la proportion de musique?
878 M. CLOUTIER : C'est très musical, c'est très très
musical.
879 CONSEILLÈRE NOËL : C'est très
musical.
880 M. CLOUTIER : Oui, c'est très très musical. On fait des petites
interventions.
881 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, on parle de quoi, comme
proportion?
882 M. CLOUTIER : Je vous dirais qu'il devrait y avoir...
ça serait difficile pour moi de vous dire en pourcentage, mais on peut
s'attendre à ce qu'à l'heure il y ait au moins quatre interventions de
l'animateur d'environ deux minutes, trois minutes, sur différents
sujets.
883 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, on parle de huit... huit à dix
minutes à l'heure?
884 CONSEILLÈRE NOËL : De contenu verbal.
885 CONSEILLÈRE NOËL : De contenu oral?
886 M. CLOUTIER : Oui.
887 CONSEILLÈRE NOËL : O.k. Alors, on ne peut pas qualifier tout ça
de création orale?
888 M. CLOUTIER : Non, non; tout à
fait.
889 CONSEILLÈRE NOËL : Non. O.k.
890 M. CLOUTIER : Mais ce n'est pas comme ça qu'on l'avait
présenté d'ailleurs, je crois.
891 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, est‑ce que... pouvez‑vous
nous dire comment cette émission sur la diversité culturelle comme vous
l'appelez, va venir ajouter à la complémentarité de l'offre radiophonique dans
le marché de Québec parce que, vous, vous êtes de l'autre côté, mais les
stations de Québec, elles rentrent chez vous sans trop de problème, si j'ai bien
compris.
892 Alors, pouvez‑vous nous
dire comment ça va amener de la complémentarité dans l'offre radiophonique du
marché de Québec?
893 M. CLOUTIER : Bien, c'est d'abord et avant tout, c'est
une distinction avec la radio de Québec parce qu'il n'y a aucune station de
radio de Québec qui produit ce type d'émission‑là et on pense qu'à ce niveau‑là,
ça va permettre à contribuer à augmenter l'offre dans le
marché.
894 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, ce matin, je vous ai entendu
et je voulais juste m'assurer, là, le format musical de votre station,
c'est?
895 M. CLOUTIER : Dans ce cas‑ci, c'est... je vous dirais
que c'est...
896 CONSEILLÈRE NOËL : Ça aussi, ça a évolué
depuis?
897 M. CLOUTIER : C'est tout simplement qu'on a réajusté
l'appellation. C'est que nous avons
basé le format musical non pas vraiment sur les formats, mais sur ce que
j'appellerais une formule.
898 On s'est beaucoup
inspiré des stations du côté du Canada anglais qui s'identifient comme des
* play what you
want + et à ce
niveau‑là, nous avons donc fait...
899 CONSEILLÈRE NOËL : Répétez‑moi ça, s'il vous
plaît?
900 M. CLOUTIER : Je ne suis pas très bon en
anglais.
901 CONSEILLÈRE NOËL : * Play what you
want +;
O.k. Parfait. Je n'avais pas compris. Je m'excuse.
902 M. CLOUTIER : Je suis désolé. Et il n'y a pas... il n'y a pas au
Québec ce genre de station‑là et c'était difficile pour nous de prendre un point
de référence. Donc, on a regardé
beaucoup ce qui se faisait du côté du Canada anglais dans ces stations‑là et on
remarque que la tangente est souvent la même.
C'est ce que c'est
des stations qui ont basé leur offre musicale vraiment sur le groupe d'âge du
marché et sur la demande du marché.
903 Alors, à travers notre
étude de marché, ça nous a permis de définir les créneaux qui étaient les plus
aimés des gens.
904 Évidemment, c'est
essentiellement à saveur rock et classique rock parce que c'est un format
musical qui est très apprécié autant à Lévis qu'à Québec, mais comme il y a
aussi beaucoup de chansons propres ou de catégories * new
wave + des
années 80 qui se retrouvent à l'intérieur, je trouvais que l'appellation
* rock et
classique rock + pouvait
amener une certaine... on pouvait confondre.
905 C'est très différent ce
que fait CJMF à Québec qui s'identifie comme rock et classique rock présentement
parce que le niveau de musique pop, le niveau de musique * new
wave + est
plus élevé. Je dirais qu'il y a
probablement 25 à 30 pour cent de plus de musique qui proviennent de ces
sous‑catégories‑là.
906 Alors de façon on est
limité qu'on mélange avec le FM‑93 et j'ai préféré changer l'appellation pour
dire * succès et
succès classique +.
907 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord.
908 Mme GIARD : Vous permettez, madame
Noël?
909 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.
910 Mme GIARD : Juste un petit aparté. C'est avec tous les moyens électroniques
maintenant qui permettent aux gens d'aller chercher de la musique puis de
choisir le type de musique qu'ils veulent, quand vous parlez de diversité, j'ai
presque envie de vous dire qu'une radio de premier service dans un marché
maintenant, c'est la diversité.
911 CONSEILLÈRE NOËL : Message entendu, madame
Giard.
912 D'ailleurs, on a
maintenant la radio libre où on choisit de nos amis d'Astral nous ont lancé une
radio sur internet où on choisit son propre... son propre * mix +, en
autant qu'on est assis devant son ordinateur pour l'écouter,
évidemment.
913 Mme GIARD : Là aussi il y a de
l'évolution.
914 CONSEILLÈRE NOËL : Pardon?
915 Mme GIARD : Là aussi c'est
évolutif.
916 CONSEILLÈRE NOËL : Là aussi, c'est évolutif. Écoutez, monsieur Gosselin, on a parlé
tout à l'heure du vox pop qui était des segments pré‑enregistrés. Est‑ce que, à part le vox pop, vous avez
l'intention de faire des lignes ouvertes?
917 M. GOSSELIN : Je dois vous répondre que les émissions
d'affaires publiques sont d'abord pensées en fonction d'avoir des personnes
ressources qui vont venir en entrevue au niveau de la station, mais si un
événement dit majeur, ultra majeur, qui nécessite à ce moment‑là, que ça crée
beaucoup de controverse, nous pourrions ouvrir les lignes.
918 Mais en principe, c'est
que nous allons nous limiter dans un premier temps à la formule que nous avons
préconisée, que nous avons arrêtée.
919 CONSEILLÈRE NOËL : Si vous décidez de faire des émissions
de ligne ouverte, est‑ce que vous avez prévu des lignes directrices ou une
politique interne pour encadrer ce genre d'émission?
920 On a nos amis de Corus
ce matin qui nous ont déposé un Code de déontologie où il y a cinq ou six
articles qui traitent uniquement des lignes ouvertes. Est‑ce que vous avez et peut‑être,
madame Giard, vous pourrez me répondre là‑dessus, est‑ce que dans vos
négociations du Groupe Simard, est‑ce que vous avez de ces lignes directrices ou
des mesures d'encadrement pour s'assurer de contenir les débordements de
certains auditeurs? Des fois de
certains animateurs aussi.
921 Mme GIARD : Tout à fait et je vous dirais que
l'expérience qu'on a actuellement avec nos stations puis le peu de plainte que
vous avez dû recevoir à ce niveau‑là vous démontre bien que le genre de radio
qu'on fait, c'est une radio collée aux réalités des gens, dans leur milieu, et
que le langage ou l'expression des animateurs face à l'auditoire est respectueux
des individus.
922 Je pense que vous
pouvez être rassurée à ce niveau‑là.
923 M. GOSSELIN : Et comme élément complémentaire à ce que
madame Giard vient de préciser, madame Noël, c'est que dans nos stations, que ce
soit La Pocatière, Rivière‑du‑Loup ou dans la Beauce, nous ne faisons pas
d'émission ligne ouverte.
924 Il y a comme certaines
interventions qui sont susceptibles sur la formule, là, d'un commentaire très
bref, mais jamais qu'on ne fait, là, d'émission en tant que telle de ligne
ouverte.
925 Même, voyez‑vous comme
récemment, avec le dossier de Bombardier à La Pocatière, on n'a pas fait ligne
ouverte.
926 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Si vous décidiez de le faire, vous
verriez à prendre les mesures appropriées pour encadrer le
mécanisme?
927 Mme GIARD : Puis je vous dirais que Michel est
témoin lui‑même, d'ailleurs à Choc La Pocatière et il a travaillé pour nos
stations et c'est un peu comme ça qu'on l'a connu et c'est un peu comme ça qu'il
a eu le goût d'avoir sa propre station, il était morning man à * Choc + et je
ne pense pas qu'on ait eu besoin jamais de...
928 CONSEILLÈRE NOËL : Malgré l'appellation * Choc +, ce
n'était pas choquant.
929 Mme GIARD : Non, pas du
tout.
930 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Maintenant, si on parlait de la
programmation automatisée, vous nous avez parlé... vous nous avez mentionné que
vous auriez 32 heures dans votre demande, 32 heures de programmation
automatisée, soit entre 20 h 00 et minuit du lundi au vendredi et de
même que de 6 h 00 à 8 h 00 les samedi et dimanche, en plus du 20 h 00
à minuit, étant entendu que de minuit à 6 h 00 la semaine puis de minuit à 8 h
00 le week‑end, c'est aussi de la programmation
automatisée?
931 M. CLOUTIER : Oui,
effectivement.
932 CONSEILLÈRE NOËL : S'il y a des situations d'urgence,
est‑ce que vous avez prévu quelque chose si, je ne sais pas moi, il y a une
nouvelle tempête de verglas, le Pont de Québec prend en feu ou tombe à terre,
parce que le Queen Mary... est‑ce
le Queen Mary?
933 M. CLOUTIER : A accroché.
934 CONSEILLÈRE NOËL : Le Queen Mary II n'a pas réussi à
ralentir assez vite, est‑ce que...
935 M. CLOUTIER : Une explosion à Rabaska, ce qui ferait
peut‑être le bonheur de certains.
936 CONSEILLÈRE NOËL : ... ou, je ne sais pas, moi, la
raffinerie de Saint‑Romuald de... prend feu, ça pourrait arriver,
non?
937 M. GOSSELIN : Ne faites pas
ça.
938 CONSEILLÈRE NOËL : Est‑ce que vous avez des moyens
d'interrompre votre programmation automatisée pour entrer en
onde...
939 M. CLOUTIER : Oui.
940 CONSEILLÈRE NOËL : ... avec des bulletins spéciaux? C'est ce que je veux
savoir.
941 M. CLOUTIER : Tout à fait.
942 CONSEILLÈRE NOËL : Je vous donne des exemples farfelus,
mais dans le cas de la raffinerie, vous savez qu'ils ont
déjà...
943 M. CLOUTIER : Bien, remarquez, avec l'appel à la bombe
là...
944 CONSEILLÈRE NOËL : ... ils ont déjà failli perdre leur
quai.
945 M. CLOUTIER : ... avec l'appel à la bombe aussi de la
semaine passée à la raffinerie et peut‑être de...
946 CONSEILLÈRE NOËL : Un appel à la bombe à la raffinerie de
Saint‑Romuald?
947 M. CLOUTIER : Vous ne l'avez pas entendu. Bien oui, tout à
fait.
948 CONSEILLÈRE NOËL : Ah! bien, voyons
donc.
949 M. CLOUTIER : Les médias de Québec n'en ont pas
parlé.
950 CONSEILLÈRE NOËL : Vous n'avez pas envoyé ça à monsieur
Arcand?
‑‑‑ Rires /
Laughter
951 M. GOSSELIN : En réponse à votre question, madame
Noël, savez‑vous...
952 CONSEILLÈRE NOËL : Moi, je suis à Montréal, voyez‑vous,
alors monsieur Arcand ne m'a pas... ne m'a pas tenue au courant de
CKAC.
953 M. GOSSELIN : Effectivement, je m'excuse de ça. Effectivement, le système informatique
donne la flexibilité, évidemment, de pouvoir interrompre le système même à
distance, il y a différents pouvoirs.
954 CONSEILLÈRE NOËL : Ah! Vous pouvez faire
ça?
955 M. CLOUTIER : Oui, bien avec les téléphones
cellulaires, moins comme ça, plus comme ça, avec les téléphones cellulaires on
peut, effectivement.
956 CONSEILLÈRE NOËL : Vous ouvrez la lampe de chevet puis vous
rentrez en onde?
957 M. CLOUTIER : Exactement. S'il faut le faire, on le fera. À
l'usage...
958 Mme GIARD : Je veux juste... je veux juste ajouter à
ça que c'est ce qui fait la force de la radio de proximité, de la radio de
premiers services. C'est vraiment
ça d'être capable d'intervenir sans avoir à demander la permission à Montréal
pour être capable d'être en onde et d'être sur les lieux de l'événement et
d'être en direct à la radio. C'est
ce qui fait la force de la radio de premier service puis de
proximité.
959 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, votre
service...
960 Mme GIARD : On va l'utiliser au maximum avec
Michel.
961 CONSEILLÈRE NOËL : ... votre service... oh! monsieur
Gosselin, vous vouliez ajouter quelque chose?
962 M. GOSSELIN : Oui. De tels scénarios, ça se produit,
effectivement, madame Noël. Nous,
du moins du côté de Rivière‑du‑Loup, lorsqu'il y a eu un important tremblement
de terre dans Charlevoix, il a fallu, effectivement, entrer en
onde.
963 Alors, à ce moment‑là,
indéniablement, on était sur de la programmation automatisée, mais un annonceur
et un nouvelliste sont entrés en service.
964 CONSEILLÈRE NOËL : C'est en 1987 ça,
hein?
965 M. GOSSELIN : Approximativement,
oui.
966 CONSEILLÈRE NOËL : En 1987, bien oui, parce qu'on l'a
ressenti jusqu'à Montréal, je m'en rappelle encore.
967 M. GOSSELIN : Alors, donc, à ce moment‑là, c'est que
sur des situations particulières comme ça, de toute façon puisqu'on a parlé de
radio de proximité, nos employés demeurent également à proximité de la station,
donc ça sera fait et le nouvelliste aussi, ça sera donc facile, comprenez‑vous,
d'intervenir en onde.
968 CONSEILLÈRE NOËL : Ce que vous
faites...
969 M. GOSSELIN : Mais ça se fait et ça se fait non
seulement pour ça, ça s'est également produit lors d'importantes tempêtes de
neige.
970 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Cloutier, vous habitez, comme
je parlais d'un de vos concurrents, mais il n'est pas vraiment dans la région de
Roberval, qui habite au‑dessus de sa station.
971 M. CLOUTIER : Non, je n'habiterai pas aussi près que
ça, mais comme j'habite le territoire lévisien comme mes autres promoteurs,
entre autres, on sera à proximité,
effectivement.
972 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, dans votre programmation
automatisée ‑‑ trêve de plaisanterie ‑‑ dans votre programmation
automatisée, est‑ce que vous pouvez nous décrire un petit peu qu'est‑ce qu'il va
y avoir pendant la soirée?
973 Vous nous avez dit que
le bulletin de nouvelles serait répété périodiquement?
974 M. CLOUTIER : Exactement. Oui.
975 CONSEILLÈRE NOËL : Mais pour le reste, vous
êtes...
976 M. CLOUTIER : Bien, il va y avoir le bulletin de
nouvelles à l'heure qui va passer.
Il va y avoir aussi à la demie de l'heure, le bulletin de MTR qui, par le
système automatisé, va pouvoir entrer en onde ou je ne suis pas sûr s'il est à
la demie de l'heure ou à la demi‑heure... en tout cas, selon l'horaire de MTR,
ça, à ce niveau‑là, on va être tributaire de MTR pour l'heure de la diffusion du
bulletin national.
977 Il y aura aussi, comme
c'est le cas sur... présentement dans l'ensemble des stations de radio qui
utilisent ce genre de système informatique là autant à Québec qu'à Montréal,
lorsqu'on a des bulletins météo, c'est évident qu'on y va avec une projection à
long terme de la météo qui est incluse dans le système
informatique.
978 On ira avec la
promotion des émissions, les auto promo station, finalement, à toutes fins
pratiques, de la publicité, on l'espère bien. Et aussi certains éléments de
programmation qui pourraient éventuellement être répétés en
soirée.
979 Je pense, entre autres,
à la chronique de 15 minutes qu'on fait avec les gens du milieu culturel où ils
vont venir nous présenter ce qui se passe sur la scène culturelle à Lévis, je
pense que cet élément de programmation‑là, on pourrait le répéter en
soirée.
980 C'est les éléments
sensiblement qui vont tapisser, si vous me permettez l'expression, la
programmation de soir.
981 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, si on parlait de la
diversité et la diversité musicale puis l'accès aux ondes, un des grands
objectifs de la politique sur la radio commerciale, ça consiste à s'assurer que
les artistes canadiens ont la meilleure place possible sur les ondes
canadiennes.
982 D'ailleurs, dans la
politique ainsi que dans l'avis d'audience publique de radiodiffusion CRTC
2006‑1 avec laquelle madame Giard est particulièrement familière puis c'est
heureusement derrière elle pour le moment...
983 Mme GIARD : Oui, depuis une
semaine.
984 CONSEILLÈRE NOËL : C'est ça, sur la revue de la radio pour
ne pas le nommer, le Conseil souligne que la radio joue un rôle important dans
la promotion de la musique et des artistes canadiens.
985 À la lumière de ce que
je viens de vous dire, pouvez‑vous nous faire part... nous faire des
commentaires sur la possibilité que le Conseil vous demande de déposer un
rapport annuel sur la diversité des pièces musicales des artistes canadiens de
langue française diffusées sur les ondes de votre nouveau FM, si votre demande
était accordée?
986 C'est un rapport qu'on
a demandé au départ à Astral quand on a autorisé la transaction avec Télémédia
et il y a... il y a des intervenantes qui voudraient que ça soit étendu à
l'ensemble de l'industrie. Je veux
juste avoir votre... votre * feeling + à ce
propos‑là.
987 M. CLOUTIER : Moi, à ma connaissance, il n'y a aucun
problème. Même je crois que ce
serait à notre avantage au niveau de la diversité des nouveaux artistes, de vous
présenter un tel rapport, ce qui vous démontrerait vraiment le nombre de
nouveaux artistes qu'on fait jouer et à ce niveau‑là, on a l'intention d'en
jouer beaucoup.
988 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Maintenant, si on regarde votre
projection de dépenses au niveau du Développement des talents canadiens, le 26
décembre, vous nous avez indiqué, le 26 décembre 2005, vous nous avez indiqué
qu'en plus d'une contribution de 8 000,00 $ à Musique Action, vous seriez prêt à
consacrer 7 000,00 $ pour des initiatives locales de Développement des talents
canadiens?
989 M. CLOUTIER : Oui.
990 CONSEILLÈRE NOËL : Pouvez‑vous nous dire en quoi consistent
ces initiatives locales parce qu'il n'y avait pas... ce n'était pas très très
précis votre affaire là.
991 M. CLOUTIER : Oui.
992 CONSEILLÈRE NOËL : En fait, ça s'arrêtait
là.
993 M. CLOUTIER : Oui, effectivement, c'est que depuis
l'année 2000, depuis 2001, peut‑être à peu près à partir du moment où j'ai
commencé à travailler sur un dossier pour établir une station de radio à Lévis,
on a eu des rencontres avec les gens de Lévis de diffusion culturelle et de
diffusion avant scène qui, eux, à chaque année...
994 CONSEILLÈRE NOËL : J'ai vu des lettres au
dossier.
995 M. CLOUTIER : ... d'accord, présentent des spectacles
de relève. Originalement, nous
voulions présenter aussi notre propre spectacle de relève, mais depuis 2002 à
venir jusqu'à présent, la situation ayant évolué à Lévis, ces organismes‑là
présentent des spectacles de relève.
996 Nous voulons donc nous
associer à leur initiative pour une valeur de 7 000,00 $, en leur donnant du
temps d'antenne, en leur donnant de la couverture, en participant au niveau des
employés de la station, au niveau de cette initiative locale
là.
997 CONSEILLÈRE NOËL : Mais ça ne serait pas nécessairement une
contribution admissible à titre de Développement des talents
canadiens.
998 M. CLOUTIER : Exactement, puis ça ne serait pas
nécessairement des contributions, là, sonnantes, là.
999 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Alors, ce sont ces deux organismes‑là
qui seraient...
1000 M. CLOUTIER : Oui.
1001 CONSEILLÈRE NOËL : ... bénéficiaires, dans le sens où vous
leur donneriez du temps d'antenne pour populariser en fait leur
projet.
1002 M. CLOUTIER : Pour faire valoir.
Exactement.
1003 D'ailleurs, le dimanche
on prévoit une heure où on va diffuser des nouveaux talents et on entend bien
diffuser les maquettes des gens qui vont participer à ces concours‑là pour les
faire connaître.
1004 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Maintenant, si on parlait de vos
prévisions de revenus ou vos projections de revenus.
1005 Dans votre lettre du 22
septembre 2004 ‑‑ puis là je cherche, j'essaie de voir où est‑ce que je
l'ai mise, la voici, je savais qu'elle n'était pas trop
loin.
1006 M. CLOUTIER : Ça ne serait pas plutôt le 15 décembre
2005, madame Noël?
1007 CONSEILLÈRE NOËL : Non. Le 22 septembre
2004.
1008 M. CLOUTIER : Donc, ce n'est pas les dernières
prévisions.
1009 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, ce ne sont pas les
dernières.
1010 M. CLOUTIER : Non, non.
1011 CONSEILLÈRE NOËL : Vous en avez envoyé
d'autres?
1012 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait.
1013 CONSEILLÈRE NOËL : Eh! bien. Celles‑là non plus, je ne les ai pas
eues, alors...
1014 M. CLOUTIER : Ça fait suite à la lettre du 19 décembre
de monsieur Gregg dans laquelle il nous demandait de refaire les tableaux et ça
a été fourni au CRTC et on nous a confirmé la réception.
1015 CONSEILLÈRE NOËL : Bon. Alors, malheureusement, dans le dossier
qu'on m'a remis, elles n'étaient pas là.
Les dernières que j'avais étaient du 22 septembre.
1016 Alors, parlez‑nous donc
de vos projections de revenus parce que si je me mets à vous poser des questions
sur un document qui est périmé, je vais perdre mon temps.
1017 M. CLOUTIER : Bon, on a reçu...
1018 CONSEILLÈRE NOËL : Moi, j'avais 4.1 de parts d'écoute en
2002, alors, ça... en 2004. Alors,
ça serait quoi maintenant?
1019 M. CLOUTIER : O.k. Au niveau du... je m'excuse parce que
j'étais dans la projection financière.
Si on parle du rapport d'écoute, oui, le rapport d'écoute, ça ne sera pas
long, je vais aller le chercher.
O.k. Le 22 septembre 2004,
les cotes d'écoute, si vous avez un document du 22 septembre 2004 sur les cotes
d'écoute, elles sont effectivement à jour.
C'est les...
1020 Par contre, ce qu'il
faut bien comprendre, étant donné le changement technique ces parts d'écoute‑là
reflétaient le rayonnement total, originalement, alors que maintenant elles
reflètent le rayonnement central avec la nouvelle...
1021 CONSEILLÈRE NOËL : Le trois
millimètres...
1022 M. CLOUTIER : C'est ça. On parle donc du... lorsqu'on parle des
montants qui sont là c'est, évidemment, les montants de ce qu'on considère comme
le RMR de Québec, donc, les cotes d'écoute à l'intérieur du marché de Québec, le
central.
1023 CONSEILLÈRE NOËL : Le marché central de
Québec.
1024 M. CLOUTIER : C'est ça,
exactement.
1025 CONSEILLÈRE NOËL : On ne parle pas du marché de Lévis
là?
1026 M. CLOUTIER : Bien, qui inclut
Lévis.
1027 CONSEILLÈRE NOËL : Qui inclut Lévis?
1028 M. CLOUTIER : Oui, exactement.
1029 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord.
1030 M. CLOUTIER : On parle
de...
1031 CONSEILLÈRE NOËL : Alors vous parlez de revenus... de
projection de revenus de combien pour les sept... les sept premières années de
licence? Ça a augmenté. Oui, je... je l'ai le document, là, mais
pour une raison quelconque, il n'était pas dans mon... il n'était pas dans mes
papiers. Alors, laissez‑moi juste
me retrouver là‑dedans.
1032 M. CLOUTIER : Oui.
1033 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, vous parlez de revenus qui
seraient pour les sept premières années de licence un revenu de 5.6 millions
comparé à 3.5 pour les projections de 2004. Est‑ce que... d'où proviendrait ce
montant additionnel‑là?
1034 M. CLOUTIER : En augmentant le rayonnement de la
station, ça permet d'aller solliciter en bordure de Lévis, entre autres, dans la
région de la MRC de Lotbinière dans le nord de la MRC de Beauce, un petit peu
dans Bellechasse et un petit peu dans... bien, moi, je pense que c'est
Bellechasse uniquement de l'autre côté, oui, un petit peu.
1035 Donc, ça permet d'aller
chercher quelques revenus substantiels d'à peu près... je crois que c'est 100
000,00 $ à 150 000,00 $ supplémentaires, particulièrement de Lotbinière je vous
dirais parce que c'est un...
1036 CONSEILLÈRE NOËL : Mais, là, on parle de l'ordre de 2 000
000,00 $, là, sur sept ans.
1037 M. CLOUTIER : De 2 000 000,00
$?
1038 CONSEILLÈRE NOËL : Oui. En passant de 3.5 millions à 5.6, on
parle de 2 000 000,00 $ de revenus additionnels.
1039 M. CLOUTIER : Moi, je vous parlais pour l'année, entre
autres, pour l'année 1, on parle d'à peu près 150 000,00 $ et à long terme ça
donne à peu près 200 000,00 $ de plus par année.
1040 CONSEILLÈRE NOËL : Deux cent mille de plus par année, sept
fois, 1.4 million, on est encore loin du compte là.
1041 M. LAPOINTE : Madame Noël, pour intervenir pour les
prévisions de revenus, il faut comprendre, finalement, qu'il y a eu un
rajustement face aux changements, finalement, de zone et de territoire et les
revenus, si on les additionne, je veux bien comprendre, mais il faut comprendre
aussi que la première année on a budgeté des revenus de l'ordre de 614 000,00 $
qui va progresser pendant une période de sept ans.
1042 CONSEILLÈRE NOËL : Oui. Monsieur Lapointe, on vient de me les
donner.
1043 M. LAPOINTE : Parce qu'un montant de 988 000,00 $
c'est inférieur à un montant de 1 000 000,00 $ de dollars, je
pense qu'il est très raisonnable pour une ville d'au‑delà de 125 000 de
population.
1044 CONSEILLÈRE NOËL : Ce serait 5 900 000,00 $ au
bout de sept ans, si on les additionne tous. Moi, je vous parle du total, là, comparé
à ce que vous aviez en 2004 qui était de 3 500 000,00
$?
1045 M. CLOUTIER : Oui, qui était aussi des revenus... qui
était aussi des revenus sous‑évalués que je vous dirais que j'attribuerais
directement au fait que, à ce moment‑là, le groupe Radio CJFP n'était pas avec
nous et c'est moi qui avais, avec des.. avec le côté financier et des gens du
marketing qu'on avait mandatés, à ce moment‑là, d'évaluer ces montants‑là. Et à long terme, ils étaient
effectivement sous‑évalués et c'était probablement relié directement à un manque
d'expérience de notre part.
1046 C'est la raison pour
laquelle je vous dirais qu'on est allé joindre le Groupe Simard pour pouvoir
avoir un portrait plus juste de ce que c'est qu'opérer de la radio dans une
situation réelle; il faut quitter le virtuel à un moment donné lorsqu'on est
requérant pour...
1047 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, si on allait du côté réel, on va
aller voir madame Giard. Madame
Giard, qu'est‑ce que vous en pensez?
1048 Mme GIARD : Écoutez, on a établi des projections
pour les sept premières années et on s'est basé sur les performances des
stations indépendantes de celles qu'on connaît le mieux.
1049 Maintenant, je vous
dirais qu'on a été très conservateur dans nos projections et si je regarde les
chiffres de la première année et ceux de la septième année, ça nous semblait
beaucoup plus réaliste que les projections du départ. Si on regarde les ventes
nationales...
1050 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, si les vôtres sont
conservatrices, les leurs étaient ultra conservatrices, si j'ai bien
compris?
1051 Mme GIARD : Je pense qu'elles manquaient peut‑être
un petit peu de réalité, par rapport à ce que c'est en fait le quotidien des
radiodiffuseurs indépendants.
1052 Si vous regardez aussi
au niveau des ventes nationales, on parle d'un pourcentage de 8,8 pour cent la
première année, on est très réaliste parce qu'on est bien conscient que même
s'il a des chaînes à Lévis, actuellement ces gens‑là achètent leur publicité
dans les stations de Québec.
1053 CONSEILLÈRE NOËL : Je vois quand même que c'est presque...
c'est plus que 10 pour cent à partir de la deuxième année.
1054 Mme GIARD : Oui, sauf qu'au fur et à mesure que tu
peux faire la démonstration, que tu as de l'écoute à offrir aux ventes
nationales, je pense que l'augmentation est assez normale puis après sept ans,
on parle de 17,2 pour cent de ventes nationales du revenu total, ça ressemble
assez à ce que les indépendants vont chercher dans des marchés entre 15 et 20,
22 pour cent. Donc, c'est assez
réaliste au niveau des ventes nationales.
1055 Puis au niveau des
ventes locales aussi, c'est même très conservateur parce qu'on parle quand même
d'un marché de 125 000 habitants, là, et un marché qui est en progression, un
marché économique important pour Lévis.
1056 On s'est basé, nous,
sur nos expériences dans d'autres marchés beaucoup plus modestes et on a
conservé des chiffres conservateurs.
Donc, tant mieux si
c'est moins que ça.
1057 CONSEILLÈRE NOËL : Est‑ce que quand vous avez fait ces
projections de 2005 révisées, est‑ce que vous avez déterminé à qui vous étiez
pour prendre ces parts de ventes?
1058 Mme GIARD : C'est‑à‑dire, nous, on se concentre sur
la Ville de Lévis. La Ville de
Lévis qui maintenant est une ville fusionnée qui est quand même une ville
importante où il existe beaucoup de commerces au détail, beaucoup de chaînes,
donc on se concentre sur le marché de Lévis.
1059 CONSEILLÈRE NOËL : Mais en...
1060 Mme GIARD : Et le peu de... les chiffres d'affaires
qu'on a mis dans nos progressions et le fait qu'on a été très conservateur fait
en sorte que fort probablement que ça va toucher très peu ceux qui,
actuellement, s'annoncent dans d'autres stations.
1061 CONSEILLÈRE NOËL : Des stations existantes. Mais vous n'avez pas fait d'analyse, à
savoir dans quelle station... de quelle station vous iriez chercher
ce...
1062 Mme GIARD : Pas vraiment, parce que... probablement
qu'il risque d'aller le chercher quand même là, sauf que... ce qu'on nous dit,
nous autres, c'est ce qui est important, c'est que c'est une station de premier
service à Lévis, il faut qu'elle assure sa viabilité puis sa
pérennité.
1063 Alors, on s'est dit,
mettons des chiffres conservateurs et essayons d'établir si on est capable de
vivre et de maintenir la station avec ça; c'est ce qu'on a
fait.
1064 C'était l'exercice qui
nous apparaissait important et ça n'exclura jamais, je pense, que les gens ou
les marchands de Lévis puissent annoncer dans d'autres stations radio puisque
c'est le marché de Québec là. On
est conscient de ça.
1065 CONSEILLÈRE NOËL : Mais vous ne pensez pas... vous ne
pensez pas que l'impact sur les stations de Québec va être important si les gens
commencent à annoncer dans votre station à Lévis?
1066 Mme GIARD : Concernant les stations de Corus et
Astral, je ne pense pas.
Maintenant, vous connaissez les chiffres de ces stations‑là, alors vous
êtes plus en mesure que moi de dire dans quel... quel impact ça peut
avoir.
1067 Et on est conscient,
nous, pour avoir jasé avec des gens de Lévis qu'il y a des marchands de Lévis
qui ne s'annoncent pas actuellement en radio parce qu'ils sont privés depuis un
certain nombre d'années de leur radio locale. Alors, si...
1068 CONSEILLÈRE NOËL : Là, vous parlez de CFOM qui était une
station de Lévis, qui est déménagée à Québec, là?
1069 Mme GIARD : Oui, puis je parle d'autres stations à
Québec qui vendent de la publicité dans le marché de
Lévis.
1070 Alors, nous, ce qu'on
dit c'est qu'il y a des marchands à Lévis qui, actuellement, ne font pas de
radio et ces gens‑là, c'est clair qu'à partir du moment où ils vont voir qu'on
parle d'eux et qu'on s'intéresse à eux, on va aller les
chercher.
1071 CONSEILLÈRE NOËL : J'ai vu dans le dossier qu'il y avait un
appui d'un journal local.
1072 Est‑ce que ce serait
une des victimes potentielles de vos ventes publicitaires?
1073 M. CLOUTIER : Non, je ne penserais pas que monsieur
Bertrand nous aurait appuyé, à ce moment‑là, si ça avait été pour lui des pertes
de gains. Même au contraire, lors
des discussions que j'ai vécues, il croyait qu'avoir un média électronique local
bien impliqué favoriserait l'augmentation de l'achat publicitaire par les
commerçants.
1074 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, si je comprends bien, vous pensez
que c'est de la nouvelle publicité.
Ce sont des nouveaux dollars mis dans le marché publicitaire plutôt que
des dollars qui vont être rapatriés de stations du marché du Québec ou des
journaux... des journaux locaux?
1075 M. CLOUTIER : En bonne
partie...
1076 Mme GIARD : Bien, moi, je pense que, écoutez, il y a
deux éléments qui sont importants là‑dedans. C'est d'abord que le tarif qu'on va
offrir aux commerçants va être très certainement moins élevé et plus abordable
pour le marché de Lévis. Or, ça,
c'est un élément important.
1077 D'autre part, quand on
va pouvoir leur démontrer qu'on va chercher l'écoute des gens de Lévis, ça va
être un autre élément qui va être important à partir du moment où on pourra leur
donner des données d'écoute et, actuellement, et je me rappelle d'un commentaire
que vous avez fait, madame Noël, dans une assemblée générale des indépendants,
vous disiez qu'on devait développer des complicités, des complicités avec
d'autres radiodiffuseurs et des complicités avec d'autres
médias.
1078 CONSEILLÈRE NOËL : Vous me le mettez sur le nez
là!
‑‑‑ Rires /
Laughter
1079 Mme GIARD : Oui, vous voyez comme je bois vos
paroles. Et la complicité qu'on
veut développer avec l'hebdo local, je vous dis qu'on l'a développé avec les
autres hebdos locaux dans d'autres régions, en fait pour le Groupe
Simard.
1080 Que ce soit
Saints‑Georges‑de‑Beauce, Rivière‑du‑Loup, La Pocatière, on n'a pas le choix, la
radio indépendante, de travailler avec d'autres médias, donc travail
principalement avec les hebdos et il y a un hebdo régional à Lévis et on a une
belle entente avec ces gens‑là pour travailler ensemble et l'objectif est le
même là, c'est de parler des gens de Lévis.
1081 CONSEILLÈRE NOËL : Est‑ce que ce sont des hebdos qui sont
rattachés au grand groupe qu'on connaît ou s'ils sont plus
indépendants?
1082 M. CLOUTIER : Un Québécor et un
indépendant.
1083 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Maintenant, juste pour savoir votre
appréciation du marché de Lévis.
1084 On a reçu, comme vous
savez, plusieurs demandes pour le marché de Lévis, demandes de radio pour
desservir le marché de Lévis et de Québec.
Et en ce qui
concerne Lévis et ses environs, votre demande est concurrente sur le plan du
marché avec celle de Corus qui demande une modification technique pour CFEL
Montmagny, avec celle de Yves Sauvé et avec celle de Communications
Médialex.
1085 Alors, si le Conseil
décidait d'approuver plus qu'une demande de radio pour desservir Lévis et
d'autres demandes aussi pour desservir le marché de Québec, quel serait l'impact
sur votre plan d'affaires ‑‑ attendez un
peu.
1086 Alors, en deux temps :
si on acceptait des demandes à Québec ou si on acceptait des demandes à Québec
et à Lévis? À Québec seulement ou à
Québec et à Lévis?
1087 M. CLOUTIER : À Québec et à Lévis. Si on va dans le
cas de Québec seulement, je pense que dans les demandes qui sont présentées
devant le Conseil, je pense que plusieurs d'entre elles n'auraient aucun impact
direct sur notre chiffre d'affaires; indirect, je pense que l'impact serait très
très limité.
1088 Si je parle, entre
autres, par exemple, du projet de Radio Jazz ou du projet de Radio Classique, je
ne pense pas que ces projets‑là aient d'impact direct et qui devraient affecter
nos chiffres.
1089 CONSEILLÈRE NOËL : Sur le marché.
1090 M. CLOUTIER : C'est ça,
exactement.
1091 Mme GIARD : Madame Noël, quand on a fait la demande
ou qu'on s'est associé à la demande de Michel, on savait déjà qu'il y avait une
radio AM country à Lévis. Vous avez
accordé une licence il y a plusieurs années. Alors, on en a tenu
compte.
1092 Et on savait que la
présence... votre présence ici c'était pour accorder des licences dans le marché
de Québec, donc on a tenu compte de ça et c'est encore pour ça que je vous dis
qu'on a mis des prévisions financières très raisonnables.
1093 On pense que les façons
dont les indépendants travaillent permettent, malgré des sources de revenus
souvent moindres que des stations de radio, de maintenir des services et donner
de la programmation locale ou plusieurs heures de programmation locale dans leur
communauté. Donc, on a tenu compte
de ces éléments‑là dans nos projections.
1094 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, ce que vous nous dites, c'est que
la demande de Sauvé, finalement, c'est de remplacer la licence qu'on leur avait
octroyée en 2000 si ma mémoire est précise pour une AM country par une FM. Donc, pour vous, c'est un joueur qui
est... bien qu'il ne soit pas encore en onde, est déjà...
1095 M. CLOUTIER : Calculé.
1096 CONSEILLÈRE NOËL : ... est déjà dans le marché, d'une
certaine façon?
1097 Mme GIARD : Bien, moi, je n'oserais jamais vous dire
quoi faire.
1098 CONSEILLÈRE NOËL : Moi, monsieur Fraser, j'ai fini avec mes
questions et si personne n'a d'autres questions, je vous donnerais deux minutes
pour nous dire pourquoi vous êtes le meilleur projet en ville. Mais je pense que monsieur Arpin veut
vous en poser avant. Alors, vous
aurez quand même votre deux minutes.
1099 CONSEILLER ARPIN : Merci, monsieur le président, merci,
madame Noël. Mes questions : 1,
vous avez déposé ce petit tableau ce matin et puis j'aimerais savoir... en fait,
la même question que j'ai posée finalement à Corus. Il va falloir que vous puissiez prendre
votre tableau, vous êtes ici au centre, votre auditeur, c'est un homme, une
femme puis il a quel âge?
1100 M. CLOUTIER : Oui, je vais vous donner ça. Dans le cas présent, si j'avais à
parler, demain matin on est en onde et je dis à mon animateur : t'es en
onde, voici ce que tu dois imaginer dans ta tête, je lui dirais : imagine‑toi un
couple d'environ 35 ans, probablement avec des enfants,
qui...
1101 CONSEILLER ARPIN : Et qui vit à
Lévis?
1102 M. CLOUTIER : Et qui vit à Lévis, effectivement, qui
représente... d'ailleurs, c'est le groupe d'âge à Lévis, les 24‑44 ans et
particulièrement les 30 ans sont le groupe d'âge le plus prédominant à Lévis, la
moyenne d'âge à Lévis est de 37 ans, et il y a beaucoup beaucoup de jeunes
familles.
1103 D'ailleurs, la Ville a
beaucoup organisé ses parcs, il y a beaucoup de politique locale pour valoriser
les familles et c'est indéniable que la radio locale va aller dans le même sens
à ce niveau‑là.
1104 Mme GIARD : Monsieur Arpin, si vous me permettez,
dans Le Soleil, ce matin, on dit que :
* C'est le
baby‑boom, la rive sud double Québec.
Alors, les naissances à l'Hôpital de Lévis sont 10 pour cent, donc le
double des naissances au CHUM à Québec. +
1105 Alors, c'est une
clientèle jeune famille, je pense.
1106 CONSEILLER ARPIN : Jeune famille?
1107 Mme GIARD : Qui veut vivre à Lévis et profiter
d'activités culturelles, sportives, et caetera, ce dont on va
l'informer.
1108 CONSEILLER ARPIN : Et je retiens 37 ou 35
ans?
1109 M. CLOUTIER : Je dirais que l'âge moyen est de 37
ans. Mais, moi, je dirais quelqu'un
dans la trentaine.
1110 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Mes questions ont un peu éparses
là. La suivante, c'est que je
regarde dans les documents que vous aviez déposés le 27 décembre, il y a
notamment une feuille qui s'appelle le * Tableau
4.3 + et dans
lequel vous faites état de la nécessité d'un effet bancaire de
250 000,00 $.
1111 Est‑ce que c'est...
est‑ce que c'est un effet qui a déjà été négocié avec une institution
financière?
1112 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait, il y avait des
documents à cet effet‑là qui avaient été déposés au CRTC.
1113 CONSEILLER ARPIN : Qui avaient été déposés, parfait. D'accord. Merci.
1114 Je reviens au tout
début de l'interrogatoire de madame Noël où on a parlé notamment de convention
d'actionnaires, est‑ce que vous pensez que ce serait réaliste de vous demander
une ébauche d'une convention d'actionnaires à être déposée d'ici la phase 4,
c'est‑à‑dire au moment de la réplique... d'ici la
réplique?
1115 Je vois que messieurs
Simard, Cloutier, Lapointe et Hamel sont dans la salle. Vous êtes peut‑être capable de rejoindre
monsieur D'Anjou et de vous entendre sur certains
paramètres?
1116 Est‑ce que c'est
pensable qu'on puisse recevoir une ébauche de la convention
d'actionnaires?
1117 M. LAPOINTE : Monsieur Arpin?
1118 CONSEILLER ARPIN : Oui?
1119 M. LAPOINTE : Vous savez, le processus de discussion
et de mise en papier d'une convention d'actionnaires peut prendre beaucoup de
temps.
1120 CONSEILLER ARPIN : Oui.
1121 M. LAPOINTE : Par contre, je peux vous dire qu'on se
connaît tous. Moi, j'habite
Rivière‑du‑Loup présentement, je connais monsieur Simard et madame Giard et
monsieur Cossette depuis plusieurs années ainsi que Michel et
compagnie.
1122 On a discuté à date
seulement des grandes lignes de qu'est‑ce que ça pourrait représenter notre
convention d'actionnaires et on pourrait vous soumettre certaines... certaines
normes ou certaines... certains paragraphes qui pourraient vous sécuriser en
fait de la gestion de l'actionnariat pour les années à
venir.
1123 CONSEILLER ARPIN : Parce que je constate que monsieur du
Groupe Simard, Radio CJFP va quand même avoir 62.3 pour cent de l'équité avec
seulement 30 pour cent des droits de vote.
Alors, j'aimerais bien connaître, effectivement, les principaux
paramètres d'une entente entre actionnaires dans une structure financière de
cette nature.
1124 M. LAPOINTE : Je pense, monsieur Arpin, qu'on pourrait
vous partager, finalement, l'opinion qu'on a et qu'est‑ce qu'on pourrait faire
pour vous sécuriser.
1125 Mais il faut bien
répondre à la question de l'ajout du 100 000,00 $ d'actions catégorie C. Il faut savoir que c'est des actions
privilégiées qui sont de nature de financement, presqu'au même titre,
finalement, que de l'endettement.
1126 CONSEILLER ARPIN : Mais ça fait quand même qu'il y a 62.3
pour cent de l'équité?
1127 M. LAPOINTE : Exactement.
1128 CONSEILLER ARPIN : Bon, quelle que soit la nature, ça donne
quand même 62.3 pour cent de l'équité.
Donc, ça crée une nouvelle dynamique entre chacun des
actionnaires.
1129 Je voudrais que le
Conseil, justement, puisse connaître les modalités de cette dynamique‑là puis si
vous pouviez nous les mettre sur papier et les déposer pour la phase 4, ce
serait fortement apprécié.
1130 Mais je vais aller un
peu plus loin : est‑ce qu'on pourrait avoir une convention signée pour deux
semaines plus tard?
1131 M. LAPOINTE : Si c'est une demande du CRTC de fournir
une convention dans deux semaines, je pense que...
1132 CONSEILLER ARPIN : Mettons qu'on vous donnerait jusqu'au 5
avril?
1133 M. SIMARD : Monsieur Arpin, Guy Simard, je pense
qu'on peut répondre par l'affirmative.
1134 CONSEILLER ARPIN : Vous pourriez rencontrer cet
objectif?
1135 M. SIMARD :
Effectivement.
1136 M. LAPOINTE : Je suis d'accord, mais il y a un autre
bout qu'on a notre Conseiller juridique avec nous qui pourrait nous aider aussi
à cheminer.
1137 CONSEILLER ARPIN : C'est sûr que vous allez devoir en avoir
un avec vous, ça, c'est sûr.
1138 M. POULIN : Ça a déjà été discuté. Je ne vois pas de problème à préparer ça
pour le 5 avril si...
1139 CONSEILLER ARPIN : Mais je veux quand même une ébauche
pour... au moment de la réplique et je comprends que ce document‑là est un
document de nature public, donc il se retrouvera au dossier
public.
1140 M. POULIN : Oui.
1141 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Ça complète mes questions, monsieur le
président.
1142 LE PRÉSIDENT : Madame la conseillère
juridique.
1143 Me LAGACÉ : Alors, au point de vue de votre
sélection musicale, je crois que vous avez fait un engagement à diffuser 40 pour
cent... au moins 40 pour cent des pièces musicales de catégorie 2 à des pièces
canadiennes. C'est bien le
cas?
1144 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait, 40 pour cent des
pièces canadiennes.
1145 Me LAGACÉ : Alors, pouvez‑vous me préciser s'il
s'agit d'un 40 pour cent, que vous vous engagez à maintenir ce niveau‑là entre 6
h 00 et 18 h 00 du lundi au vendredi?
1146 M. CLOUTIER : Non. Finalement, c'est au lieu du 35 pour
cent habituel, c'est 40 pour cent pour l'ensemble de la
programmation.
1147 Me LAGACÉ : Le 40 pour cent... le 35 pour cent
habituel, je crois que vous faites référence au règlement sur la
radio?
1148 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait, peut‑être
que...
1149 M. HAMEL : Finalement, le 35 c'est pour du lundi au
dimanche. Nous, on en propose tout
simplement cinq de plus, soit au niveau du...
1150 Me LAGACÉ : Donc, le 35 pour cent serait du lundi au
vendredi de 6 h 00 à 18 h 00 et 40 pour cent irait pour la diffusion de pièces
musicales canadiennes pour la semaine?
1151 M. HAMEL : La semaine au complet. La semaine au complet,
exactement.
1152 Me LAGACÉ : Merci. Ensuite, au point de vue... lors de
votre témoignage, monsieur Cloutier, vous avez parlé d'une lettre de
MTR.
1153 M. CLOUTIER : Oui.
1154 Me LAGACÉ : Pour vos bulletins d'une minute, je
crois?
1155 M. CLOUTIER : Oui.
1156 Me LAGACÉ : Vous l'avez avec
vous?
1157 M. CLOUTIER : Oui, je l'ai avec
moi.
1158 Me LAGACÉ : Est‑ce que vous allez pouvoir en
remettre une copie à notre secrétaire?
1159 M. CLOUTIER : Oui, tout à fait.
1160 Me LAGACÉ : Ça termine mes
questions.
1161 M. CLOUTIER : Je peux vous la remettre tout à
l'heure?
1162 Me LAGACÉ : Durant la pause.
1163 M. CLOUTIER : Oui. O.k.
1164 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Madame Noël a parlé d'une question
générale qu'on pose à toutes les requérantes, mais on va vous donner
l'opportunité à la fin de la phase 4 de faire ce sommaire pourquoi vous avez
droit à la licence qu'on va approuver, si on en octroie une, O.k. À la phase 4 on va avoir
ça.
1165 Je pense que ça termine
notre période de questionnement pour vous.
Merci bien d'avoir apparu devant nous.
1166 On va prendre
maintenant une pause jusqu'à 2 h 30.
On revient à 2 h 30.
1167 We will return at
2h30
‑‑‑ Suspension à
1320 / Upon recessing at 1320
‑‑‑ Reprise à 1433
/ Upon resuming at 1433
1168 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.
1169 Madame la
secrétaire.
1170 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
1171 Nous entendrons
maintenant l'article 3 à l'ordre du jour qui est une demande présentée par
91472605 Québec Inc., une société contrôlée par Jean‑Pierre Coallier en vue
d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de radio FM
commerciale spécialisée de langue française à
Québec.
1172 La nouvelle station
serait exploitée à la fréquence 92,7 mégahertz, canal 224B avec une puissance
apparente rayonnée moyenne de 2 100 watts, puissance apparente rayonnée maximale
de 5 000 watts, hauteur de l'antenne de 373,5 mètres.
1173 Monsieur Jean‑Pierre
Coallier comparaît pour la Requérante et il nous présentera ses collègues, après
quoi vous aurez 20 minutes pour votre représentation. Monsieur Coallier.
PRÉSENTATION /
PRESENTATION
1174 M. COALLIER : Monsieur le président, mesdames,
messieurs les Commissaires, merci de nous accueillir à cette audience publique
qui permettra peut‑être, enfin, la création d'une station de musique classique
pour la Ville de Québec.
1175 Je m'appelle
Jean‑Pierre Coallier, je suis président de Radio Classique Montréal qui exploite
avec succès depuis 1998 la station CJPX‑FM, une radio consacrée à la diffusion
de la musique classique. Je suis
aussi président de la société qui fait la présente
demande.
1176 Je suis animateur de
radio et de télévision depuis 50 ans bien comptés et je suis radiodiffuseur,
propriétaire de stations de radio au Québec depuis 1968. Je fais encore aujourd'hui, et pour mon
bon plaisir, quelque 25 heures d'antenne par semaine, me disant que c'est
peut‑être là le secret d'une éternelle jeunesse.
1177 À mes côtés, monsieur
Pierre Barbeau. Monsieur Barbeau
est comptable agréé, il est vice‑président de Radio Classique Montréal et aussi
vice‑président de la société qui fait la présente demande. Il est en radiodiffusion depuis 25
ans.
1178 Monsieur François Paré
est un autre vieux compagnon de route, il est directeur de la programmation de
Radio Classique Montréal. C'est lui
qui aura la tâche de lancer notre station de Québec si le CRTC accueille
favorablement notre demande.
1179 Monsieur Paré a été à
l'emploi de Radio‑Canada ici à Québec pendant plusieurs années. Il a également été directeur des
programmes de CHOI‑FM dans les années heureuses, dans les années
70.
1180 Enfin, monsieur Réjean
Beaulieu au bout de la table.
Monsieur Beaulieu est spécialiste en publicité marketing radio. Il fait partie de notre équipe depuis
une bonne vingtaine d'années.
1181 Avant de vous exposer
notre projet pour la Ville de Québec, je voudrais vous raconter bien brièvement
la belle expérience que nous vivons depuis huit ans avec notre station de
musique classique à Montréal.
1182 Au fil des ans, j'ai eu
le privilège de démarrer et d'exploiter plusieurs stations de radio, mais le
succès immédiat de Radio Classique à Montréal dépasse de loin toutes les
expériences vécues.
1183 Il faut dire aussi qu'à
Montréal, les gens attendaient cette radio depuis au‑delà de 20 ans, la première
demande ayant été faite en 1975 et nous avons eu la bénédiction en
1997.
1184 Au lancement en 1998,
je croyais avoir mis en onde une modeste radio spécialisée qui allait doucement
faire son chemin et qu'il lui faudrait quelques années pour se faire une place
auprès de l'auditoire, mais non.
1185 Premier sondage BBM,
six mois seulement après l'ouverture de la station, 475 000 auditeurs,
incrédulité partout.
1186 Deuxième sondage au
printemps 1999, 525 000 auditeurs.
Monsieur Paré?
1187 M. PARÉ : Nous aurions créé un
monstre!
1188 M. COALLIER : Mais ce qui est fascinant dans l'analyse
de ces sondages, c'est que la totalité de ces auditeurs dont près du quart
étaient des allophones et des anglophones.
On n'a pas été arracher aux autres stations, il ne faut surtout pas
croire que ces auditeurs ont tous été enlevés à la chaîne culturelle de
Radio‑Canada.
1189 Nous avons ramené avec
Radio Classique des milliers de brebis égarées qui n'écoutaient tout simplement
plus la radio.
1190 Depuis, bien sûr,
l'auditoire s'est stabilisé, on s'y attendait. Il oscille aujourd'hui autour de 400 000
auditeurs. Cet auditoire a plus de
40 ans, la masse de l'auditoire a plus de 40 ans, et vient non seulement des
milieux les plus scolarisés et les mieux nantis, mais vraiment de toutes les
couches de la société.
1191 Nous sommes
particulièrement fiers de cette radio, la seule au Québec à diffuser 24 heures
sur 24, sept jours sur sept de la musique classique.
1192 Nous demandons
aujourd'hui au CRTC le privilège d'implanter une radio semblable à Québec, ville
d'histoire et de culture.
1193 Je laisse le soin à mon
camarade François Paré de vous présenter cette radio
québécoise.
1194 M. PARÉ : Notre radio à Québec aura deux grandes
qualités : la qualité d'être différente et l'immense qualité d'être locale. Cette radio, nous la voulons québécoise
avec une forte implication dans le milieu, différente de tout ce qui existe à
Québec aujourd'hui, différente dans sa musique, une musique de concert, une
musique classique qui nous permettra de développer un nouvel auditoire et non
simplement de tenter d'enlever des auditeurs aux stations
existantes.
1195 Nous ne proposons pas
la création d'une succursale québécoise, une radio montréalaise. La Ville de Québec a ses propres
institutions, une vie culturelle et musicale extrêmement active. Une ville du Patrimoine mondial mérite
bien d'avoir une radio de grande musique, une radio à son
image.
1196 L'identité québécoise
de cette radio commence par une autonomie totale au chapitre de la
programmation. Radio Classique
Québec empruntera une formule établie et prouvée. Toutefois, elle sera dirigée par un
personnel québécois qui aura d'abord des préoccupations
québécoises.
1197 Cette implication dans
le milieu comprend des références locales dans la présentation des oeuvres par
les différents animateurs. Les
services habituellement vendus par les radios conventionnelles, communiqués
locaux, messages spéciaux, brèves entrevues toujours touchant notre domaine : la
culture et la musique de concert, et partout, mur à mur, toute la journée de la
musique des trois grandes périodes : baroque, classique et romantique présentée
par des animateurs et animatrices de qualité qui auront le respect de leur
langue, le respect de leur produit, le respect de leur auditoire et de leurs
commanditaires.
1198 Un mot sur
l'information; les nouvelles ne sont évidemment pas la priorité de la radio que
nous désirons établir à Québec.
Nous comptons diffuser de brefs bulletins à chaque
heure.
Une entente est en
voie de réalisation avec le canal Nouvelles de TVA‑LCN. Une lettre en ce sens signée par le
président et chef de la direction de Québécor Média fait partie du dossier
soumis au Conseil.
1199 Notre information à
nous est plutôt de nature culturelle.
Elle sera résumée dans trois bulletins quotidiens de trois minutes
chacun. Ces bulletins toucheront
surtout la musique, le théâtre, la littérature, les expositions, tout ce qui est
du domaine culturel. Et tout comme
à Montréal, les activités culturelles sont nombreuses à
Québec.
1200 D'ailleurs, même si le
milieu de la culture a très peu de budget publicitaire, c'est tout de même pour
nous une source indispensable de revenu.
1201 M. COALLIER : Parlons donc deux secondes, si vous
permettez, de contenu canadien.
1202 Je suis extrêmement à
l'aise quand il s'agit de parler de la diffusion de contenu canadien, même en
musique classique.
1203 Dans le projet que nous
soumettons au CRTC, nous établissons la diffusion minimum du contenu canadien à
35 pour cent et il s'agit ici du minimum.
Notre station montréalaise, le CRTC le sait fort bien, diffuse à l'heure
actuelle entre 45 et 50 pour cent de contenu canadien quotidiennement, sans trop
de difficulté, même en musique classique.
1204 Depuis mon entrée en
radiodiffusion, la diffusion réelle du contenu canadien a toujours été pour moi
une priorité. À qualité égale, nous
allons toujours privilégier le matériel d'ici.
1205 J'ai emporté un extrait
d'un article du réputé magazine britannique Gramophone qui souligne l'effort de
notre radio et dans la diffusion du contenu canadien en musique
classique ‑‑ c'est un magazine de réputation internationale ‑‑ on y
souligne la belle percée de Radio Classique à Montréal, notre politique de
contenu canadien élevé et notre appui aux musiciens d'ici ainsi qu'aux maisons
de disques de chez nous comme Analekta et Atma.
1206 Chez nous, les
musiciens classiques peuvent entendre leur nom, écouter leur musique; près d'une
pièce musicale sur deux qui est diffusée est de contenu canadien. Ce n'est pas rien, il faut le
faire.
1207 Les musiciens
classiques d'ici peuvent se faire entendre à longueur de journée, voilà qui est
nouveau et réjouissant.
1208 Vous lirez un tout
petit peu plus loin dans une lettre d'appui des musiciens locaux : * À
quoi ça sert de faire des disques si personne ne le sait, si personne ne les
entend. + Voilà une belle qualité de la radio que
nous proposons : faire connaître à tous l'existence de centaines de brillants
musiciens classiques d'ici.
1209 Notre contribution
directe maintenant aux talents canadiens;
nous proposons une contribution directe aux talents canadiens à la mesure
de nos moyens qui n'a rien à voir avec ce qu'on a entendu ce matin. Nous proposons deux pour cent du chiffre
d'affaires de la station ou un minimum de 15 000,00 $
annuellement.
1210 Notre station
montréalaise a largement dépassé le minimum promis au cours des dernières années
en versant directement aux musiciens d'ici, aux écoles de musique, à différentes
organisations de concours musicaux, des sommes d'argent pour la présentation de
concerts, pour la réalisation d'enregistrements, bourses de perfectionnement et
ainsi de suite.
1211 Cette liste est
scrupuleusement envoyée annuellement au CRTC avec photocopie des chèques
versés. Il s'agit surtout de jeunes
musiciens classiques qui, dans bien des cas, n'auraient pu réaliser le rêve de
vivre de leur musique si nous n'avions pas été là.
1212 Ça ne prend pas des
millions; en musique classique 2 000,00 $, 3 000,00 $, 3 500,00 $, ça peut faire
beaucoup de chemin. Ça peut faire
la différence entre un disque qui sera réalisé ou non, entre un concert qui aura
lieu ou non, entre un musicien qui continue ou qui
abandonne.
1213 Permettez‑moi de vous
citer l'exemple de deux jeunes musiciennes qui, d'ailleurs, ont envoyé une
lettre d'appui à notre demande.
Avec notre soutien financier et avec mon implication personnelle auprès
d'une maison de disque, elles ont pu faire un premier enregistrement qui a reçu
un accueil assez intéressant.
1214 Mais le deuxième
disque, dès le deuxième disque a été consacré disque instrumental de l'année au
Gala de l'ADISQ l'an dernier, aujourd'hui, elles ont trois CD sur le marché et
ces cartes de visites leur ont permis d'aller donner des concerts aux États‑Unis
et en Amérique du sud.
1215 Elles reviennent du
Japon où elles ont donné sept concerts en quatre jours à l'Exposition
universelle. Ce printemps, elles
retournent en Asie, à l'invitation des différentes ambassades, mais surtout...
surtout, grâce à notre petit coup de pouce, elles peuvent enfin vivre de leur
musique.
1216 Quand l'équipe de Radio
Classique les a rencontrées pour la première fois, elles jouaient incognito :
flûte, guitare, dans une conférence de presse où personne
n'écoutait.
1217 Voilà pourquoi si le
CRTC nous accordait le privilège d'établir une antenne de musique classique à
Québec, nous voulons gérer nous‑mêmes la contribution directe aux talents
canadiens comme nous le faisons d'ailleurs avec notre station
montréalaise.
1218 C'est une façon
remarquable de s'impliquer dans la communauté. Un jeune musicien ou compositeur qui
reçoit un chèque, si minime soit‑il, de sa station de radio, devient un
ambassadeur extraordinaire pour cette radio dans le
milieu.
1219 Quel sera l'impact sur
le revenu des autres stations en place;
tout le monde est bien frileux quand on voit poindre à l'horizon un
éventuel concurrent.
1220 Mais la création d'une
radio de musique classique est de tous les projets soumis au Conseil, celui qui
affectera le moins les stations en place, tant sur le plan auditoire que sur le
plan financier et l'exemple de notre station montréalaise est fort
révélateur. Moins d'un an après
notre arrivée fracassante dans le marché montréalais, absolument tout s'est
replacé.
1221 Il n'y a pas à l'heure
actuelle à Montréal une seule station commerciale qui vend moins de publicité
qu'avant l'arrivée de Radio Classique.
1222 Qu'on ne se méprenne
pas; dès qu'il se crée un journal de quartier, dès qu'une entreprise investit
dans internet, dès le moment où on achète un panneau réclame sur le bord de la
route ou une petite annonce dans les pages jaunes, c'est une partie du même
dollar publicitaire qui est utilisé.
1223 La concurrence ne vient
pas toujours de la station de radio voisine; elle vient de partout et si votre
produit n'est pas plus attrayant que celui du voisin ou si vous êtes moins bon
vendeur, vous allez perdre la vente.
1224 Notre contenu
publicitaire, limité à trois ou quatre minutes à l'heure, la formule de
commandite d'heure complète, l'âge moyen assez élevé de l'auditoire, notre
programmation même toute faite de musique classique, tout ça n'est pas une
menace sérieuse pour l'équilibre financier des radios en
place.
1225 Les chiffres fournis
par BBM pour notre station montréalaise sont éloquents; 36,2 pour cent des
auditeurs de Radio Classique à Montréal n'écoutent aucune autre station
commerciale.
1226 En publicité, plus de
35 pour cent de nos annonceurs sont exclusifs et représentent près de 40 pour
cent de notre chiffre d'affaires, notre chiffre d'affaires qui, d'ailleurs,
n'impressionne absolument personne.
Il s'agit ici d'une radio spécialisée, une entreprise modeste, au budget
modeste, mais de belle qualité qui, pour vivre, n'aura besoin que de 2,7 pour
cent... 2,7 pour cent des recettes actuelles de toute l'industrie radiophonique
à Québec.
1227 L'expérience de
Montréal nous prouve aussi que cette station peut attirer des annonceurs qui ne
font pas de publicité à la radio ou qui ont carrément déserté ce
médium.
1228 Vendre de la publicité
pour une station de musique classique demande doigté, patience, connaissance du
produit et un certain amour de la culture.
Il faut trimer dur, ce n'est pas facile.
1229 Ça demande aussi des
radiodiffuseurs patients qui n'attendent pas des profits immédiats. C'est un créneau difficile, mais quelle
satisfaction et quelle fierté.
1230 Une radio classique à
Québec doit voir le jour pour le bien‑être des auditeurs d'abord, pour que les
québécois ne soient plus obligés de subir les sautes d'humeur d'une radio
publique qui a retranché de sa programmation la plus grande partie de sa musique
classique.
1231 Les stations en place
peuvent être tranquilles, ce n'est pas une station de musique classique qui va
leur enlever leur gagne‑pain, mais si ça les oblige à être meilleurs, tant
mieux!
1232 Je termine ce chapitre
en précisant qu'une antenne à Québec nous placerait aussi, peut‑être, dans une
meilleure position pour obtenir de la publicité dite nationale, ce qui est assez
difficile à l'heure actuelle avec une seule station à Montréal, face aux réseaux
majeurs.
1233 Ce serait aussi une
base sérieuse pour étendre éventuellement un tel service dans d'autres coins du
Québec privés de musique classique à l'heure
actuelle.
1234 En terminant cette déjà
bien longue présentation, j'attire l'attention du Conseil sur la qualité des
appuis reçus : la Ville de Québec et son ex‑maire et ministre des Affaires
culturelles, monsieur Jean‑Paul L'Allier; la Chambre de Commerce de Québec;
l'Orchestre symphonique de Québec; le Club culturel du Québec‑métropolitain; des
compositeurs, des musiciens, des artistes d'ici, des commerçants, de simples
citoyens qui veulent avoir une radio de musique classique bien à eux, sans
passer par le câble, la soucoupe ou internet.
1235 D'ailleurs, des
milliers de personnes à Québec écoutent déjà notre radio par toutes sortes de
moyens : le câble, Bell Express Vu et internet, mais vous savez fort bien, rien
de vaut un signal local.
1236 CJPF Radio Classique à
Montréal paraît presque régulièrement d'ailleurs dans les sondages BBM à Québec,
faut croire qu'il y a une demande.
1237 Un des plus beaux
cadeaux que le CRTC a fait aux montréalais en 1997, le 4 juillet 1997, a été
d'autoriser la création d'une station de musique classique à Montréal. Une radio unique, différente,
complémentaire et, en toute humilité, une radio de grande qualité qui offre un
service que n'effleurent même pas les autres radios
commerciales.
1238 Nous demandons
aujourd'hui au CRTC le même privilège pour les auditeurs de la Ville de
Québec.
1239 Je vous
remercie.
1240 LE PRÉSIDENT : Merci, monsieur Coallier. Madame Pennefather.
1241 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci, monsieur le
président. Bon après‑midi monsieur
Coallier, messieurs et monsieur Bock qui est avec nous, je vois, et monsieur
Beethoven dans le dossier aussi!
1242 Merci pour la
présentation qui a répondu à certaines questions que j'avais déjà, mais on va
aller quand même les revoir et je prendrais en considération aussi votre mémoire
complémentaire qui est déjà dans le dossier et la lettre du 21 juin qui est
votre réponse à la lettre du Conseil du 17 juin.
1243 Commençons alors avec
la programmation et, ensuite, on ira dans les aspects de mise en marché et les
questions économiques.
1244 Vous étiez ici, je
pense, ce matin, dans la salle, alors on terminera avec une discussion sur un
peu les mêmes questions que mes collègues ont soulevées sur le marché de Québec
et l'impact de votre propos.
1245 Maintenant sur la programmation. C'est assez clair l'approche que vous
allez prendre, c'est la formule qui a très bien réussi et est devenue un monstre
à Montréal. Et vous dites, par
contre, que * La
Radio Classique Québec sera une radio entièrement autonome et n'empruntera à la
station montréalaise que la formule éprouvée. +
1246 Je suis allée sur le
site web de la station de Montréal et j'ai comparé ça avec la réponse que vous
avez donnée sur la programmation dans la lettre du 21 juin. Et, en effet, c'est copie
exacte.
1247 Par contre, vous dites
que la station que vous proposez va vraiment remplir les intérêts des québécois
ici à la Ville de la Capitale nationale.
1248 Pouvez‑vous peut‑être
nous parler un peu plus sur comment la station, même avec la même formule, peut
être autonome et peut vraiment être différente pour les auditoires du Québec,
comparé à Montréal? Ça me semble
être exactement la même chose.
1249 M. COALLIER : Pouvez‑vous préciser davantage votre
question sur la différence parce que, finalement, il n'y en aura pas de
différence entre Montréal et ici, sauf que, évidemment, ce sera la même base de
données musicale, si vous permettez, sauf que ce sera présenté par des gens de
Québec.
1250 Les gens de Montréal
vont peut‑être s'occuper de haute administration, mais la programmation va être
confiée à François Paré. Là, vous
allez briser... en nous donnant un oui, vous allez briser un vieux couple et
monsieur Paré s'en vient à Québec et administre la station de Québec avec des
employés de la Ville de Québec.
Mais la base de données va être la même.
1251 On ne voudrait pas...
on ne voudrait pas s'éloigner du succès qu'on a eu à Montréal et je pense que
Québec qui est une ville d'histoire et de culture, une ville, si vous permettez,
de fonctionnaires, une Capitale provinciale, on va probablement avoir un plus
grand succès à Québec qu'on a eu à Montréal, même si à Montréal, c'est assez
fantastique.
1252 Mais, madame la
Commissaire, à Montréal, ça s'est replacé aussi. Il y a eu un impact formidable quand on
est arrivé, mais un an après, deux ans après, ça s'est replacé et ce n'est pas
facile de faire de la musique classique.
1253 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, l'autonomie, vous avez en
effet bien répondu à la question.
1254 M. COALLIER : Autonomie
totale.
1255 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: L'autonomie, c'est, en effet, en
terme de la programmation de musique que les annonceurs seront différents, selon
les annonceurs du Québec, mais c'est possible que la sélection musicale sera la
même à l'intérieur de... à titre d'exemple, * Les Matinées
de belle musique + ou
est‑ce que c'est différent?
1256 M. PARÉ : Ça peut arriver, mais ce n'est pas
l'idée de départ. L'idée de départ,
c'est que c'est la même banque de données.
On a peut‑être, mettons 8 000 titres, mais à Montréal, il y aura une
programmation qui est faite à partir de cette banque de données là et les
espèces de structures de programmation qu'on a.
1257 À Québec, il y aura une
autre structure de programmation qui sera faite à partir de la même banque de
données.
1258 Les titres des
émissions... à l'heure indicative, c'est des titres mais, dans le fond, c'est
sûr que ça s'appelle * Les Soupers
du Roi + dans
les deux cas, mais, bon, à l'intérieur, ça ne sera pas la même chose. Ce sera présenté par des personnes
différentes.
1259 M. COALLIER : Si vous me permettez, madame la
Commissaire, s'il y a une symphonie de Beethoven qui passe le lundi matin à 9 h
00 à Radio Classique Montréal, ça ne veut pas dire que c'est la même symphonie
qui va passer à Radio Classique Québec.
On va prendre la musique à partir de la même base de données, mais la
programmation va être autonome.
1260 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Pour tourner la question dans une
façon un peu différente, est‑ce que vous prévoyez les synergies, par contre,
entre la station proposée et les stations de Montréal?
1261 M. COALLIER : Oui, sur le plan administratif, mais
strictement sur le plan administratif et sur le plan technique probablement,
oui. Mais tout le reste : le plan
commercial, le plan programmation, information, tout ça va être fait... il
s'agit de deux entités différentes.
1262 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Vous avez mentionné dans votre
présentation cet après‑midi en effet :
* Je
termine ce chapitre en précisant que l'antenne à Québec nous placerait dans une
meilleure position pour obtenir de la publicité dite
nationale. +
1263 Est‑ce que ça fait
partie de la liste des synergies?
1264 M. COALLIER : Ouf! Si vous avez trois heures, madame la
Commissaire, moi, je veux bien vous parler de la publicité nationale. Et si vous regardez le chiffre
d'affaires de Radio Classique à Montréal, qui vraiment n'effraie personne, c'est
qu'on est assez difficile quand il s'agit de publicité nationale. On a fait un
choix.
1265 Quand la station est
arrivée, la première année, on a eu des publicités nationales, monsieur Barbeau
pourrait vous citer des chiffres, on a eu beaucoup de publicités nationales,
mais la qualité de la publicité pour moi qu'on reçoit des agences nationales ne
fait pas toujours notre affaire et on est assez
suicidaires.
1266 On a refusé, au fil des
ans, monsieur Beaulieu au bout de la ligne pourrait vous dire combien de
centaines de milliers de dollars, parce que les publicités qu'on nous envoyait
étaient tonitruantes, manquaient de respect envers l'auditoire, on a refusé ces
publicités‑là.
1267 Et quand vous refusez
des publicités auprès des agences de publicités, après la deuxième, la troisième
année, on ne vous parle plus.
Alors, c'est le cas, c'est ce qu'on vit à Montréal. C'est tout à fait ridicule ce que nous
avons comme commandite nationale à l'heure actuelle à
Montréal.
1268 Mais on se dit que si
on peut augmenter notre auditoire avec une station à Québec, probablement que ça
pourrait intéresser davantage les annonceurs nationaux à se dire, bon, on parle
à un autre public, est‑ce qu'on peut utiliser un autre
langage?
1269 Parce que, pour moi, la
qualité d'une station de radio, ça comprend aussi l'information et ça comprend
aussi la publicité. J'appelle ça le
* respect de
l'auditoire +, si nos
animateurs à l'antenne respectent l'auditoire, si la musique qu'on présente
respecte l'auditoire, il faut que l'information et que l'information
publicitaire respecte aussi l'auditoire.
1270 Je suis peut‑être le
seul radiodiffuseur au pays à parler de même, mais mon but n'est pas de devenir
millionnaire, madame.
1271 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci, monsieur
Coallier.
1272 On pourra peut‑être
revenir plus tard quand on parle des chiffres et les prévisions financières,
mais je prends pour acquis que ce constat a été pris en considération en
préparant vos projections financières.
1273 Continuons pour
clarifier la programmation sur le même thème, même si la formule était un grand
succès à Montréal, j'aimerais mettre plus claire la capacité de cette station à
Québec de vraiment répondre à un auditoire québécois et on peut parler de ça en
terme de programmation locale.
1274 Je suis complètement...
c'est bien évident que c'est une station de musique mais ayant certainement
quelques éléments de création orale et j'aimerais juste avoir les clarifications
sur le continu de ces créations orales.
1275 Je pense, en effet, que
vous avez sur les 126 heures de programmation, 105 heures‑musique et 10‑12
heures créations orales. C'est bien
correct?
1276 M. COALLIER : Exact, oui. Notre création orale se limite tout
simplement à des présentations d'oeuvres, mais aussi avec des petits
détails. On donne
probablement plus de détails sur le compositeur ou sur les interprètes. C'est l'essentiel de notre création
orale.
1277 Ce sont des
présentations d'oeuvres complètes, des oeuvres qui durent entre 30, 40, 45
minutes, des pièces beaucoup moins importantes
aussi.
1278 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: En terme de la nouvelle qui fait
partie de la création orale, la sélection de création orale, dans votre lettre
du 24 février 2005, vous indiquez la possibilité de diffuser des bulletins
d'information en provenance du réseau de télévision LCN, soit en raison de cinq
bulletins de trois minutes par jour.
1279 Dans votre lettre du 21
juin, vous dites vouloir offrir deux minutes de nouvelles à l'heure entre 6 h 00
et 18 h 00, soit 24 minutes par jour, en précisant que le tiers de celles‑ci
seront des nouvelles d'intérêt local.
1280 Alors, première
question : est‑ce que les cinq bulletins de trois minutes par jour qui viennent
de LCN est en plus des deux minutes ou est‑ce que c'est la même
chose?
1281 M. COALLIER : Non, madame la Commissaire. Écoutez, je suis un être de
contradiction et ça paraît même dans mes présentations au CRTC. Non, ce n'est pas... écoutez, le dossier
remonte à deux ans, j'ai entendu le mot * évolutif + ce
matin et j'aime bien de mot.
1282 C'est au fil des mois,
on a regardé nos choses et on s'est dit, bon bien, qu'est‑ce qu'on fait avec
les... et l'information pour nous, écoutez, soyons suicidaires encore une
fois. (François, allume ton
microphone) Ce n'est pas... je
regarde la radio à Québec dans son ensemble et je me dis : est‑ce que les gens
ont vraiment besoin de nouvelles sur une radio de musique classique? Et puis, là, on va vous raconter ce
qu'on a vécu le 11 septembre.
1283 Est‑ce que les gens ont
vraiment besoin de nouvelles dans une station de musique classique? Notre réponse était, non, mais nos
auditeurs ont dit, bien peut‑être que oui et on s'est réveillé à ça un certain
11 septembre. Vas‑y, vas‑y,
monsieur François.
1284 M. PARÉ : À l'époque, on avait cinq bulletins par
jour, mettons 7 h 00, 8 h 00, 12 h 00, 16 h 00, 17 h
00.
1285 Le 11 septembre, c'est
arrivé à 9 h 00 le matin.
On n'avait pas de nouvelles à ce moment‑là. Alors, c'est sûr que, automatiquement, à
ce moment‑là, nous n'existions plus.
1286 Si on avait été capable
d'avoir un bulletin, si on avait eu des ententes pour avoir des bulletins plus
fréquents, on aurait sûrement eu du monde et on a eu de la difficulté à se
remettre de ce choc‑là.
1287 On s'est rendu compte
que c'est important d'avoir des nouvelles parce qu'il faut tenir compte des
préoccupations des gens et il faut croire que les gens aiment ça être
préoccupés. Alors, on va s'occuper
de ce qu'il faut pour leur donner suffisamment de préoccupations, mais après ça,
on va leur remonter le moral avec la musique qui fait du
bien.
‑‑‑ Rires /
Laughter
1288 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: C'est assez différent, là,
* remonter le
moral +.
1289 M. PARÉ : Oui. Vous seriez surprise. On peut appeler ça des témoignages,
j'imagine, qui ont été ajoutés au dossier, vous seriez surprise des témoignages
qu'on reçoit sur l'effet salutaire de ce genre de musique‑là. Ça a été pour nous un choc également qui
n'était pas prévu au départ.
1290 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Pour juste avoir une précision,
par contre. Vous avez dit que les
cinq bulletins de trois minutes par jour seront produits par LCN. Pourriez‑vous nous en parler plus en
détail de cette relation avec LCN?
1291 Est‑ce que, par
exemple, les nouvelles... les trois minutes sont produites par LCN pour vous,
exclusivement pour vous? Comment ça
marche?
1292 M. COALLIER : Ça, c'est plus compliqué, madame la
Commissaire. J'ai des affinités
avec certaines personnes au Réseau TVA et même pour Radio Classique Montréal,
nous avons discuté pendant plusieurs années de la possibilité de faire pour
Radio Classique des bulletins de nouvelles spécialement pour
nous.
1293 Parce qu'il faut vous
dire aussi qu'au tout début de Radio Classique en 1998, c'est Radio‑Canada qui a
créé un service d'information spécialement pour nous, un service de nouvelles
qui s'appelait * Info
Plus +,
spécialement pour nous parce que nous payons.
1294 J'ai dit, bien, on
n'est pas des concurrents, allons‑y et on m'a fourni pendant quelques années des
bulletins de nouvelles. Quand ils
se sont rendu compte... quand Radio‑Canada s'est rendu compte qu'on leur faisait
plus mal qu'ils croyaient, ils ont arrêté la
collaboration.
1295 Et je suis allé voir du
côté de LCN et LCN m'a dit : bien, oui, probablement, mais, là, j'ai un
syndicat, j'ai ci, j'ai ça, écoute, j'en parle et puis on se reparle dans six
mois et ça a été remis, ça a été remis, mais avec une station à Québec, avec le
projet d'une station à Québec, ça a éveillé LCN et ils se sont dit : Bien,
probablement on pourrait regarder ça, va chercher ta licence d'abord et puis
reviens nous parler.
1296 C'est là où nous en
sommes, mais il y a une lettre du président de Québecor Média qui est dans le
dossier, qui dit : oui, nous étudions la possibilité de.
1297 Étudier la possibilité
de et brancher un service de nouvelles, c'est deux choses; nous en sommes à
* nous étudions
la possibilité de +.
1298 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Est‑ce que c'est possible alors
que ces trois minutes seront produites seulement pour vous? Ça veut dire que ce n'est pas un package
qui est produit pour d'autres joueurs non plus.
1299 M. COALLIER : L'entente que j'avais à l'époque avec
monsieur Drouin est que c'était un bulletin de nouvelles qui fournirait la
station de Radio Classique Montréal et Radio Classique
Québec.
1300 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci beaucoup. Est‑ce que, en plus, il y a d'autres
possibilités de nouvelles comme le matériel de surveillance, comme la météo,
comme d'autres types de nouvelles?
1301 M. COALLIER : Oui.
1302 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Est‑ce que vous allez produire ce
genre de nouvelles aussi?
1303 M. PARÉ : Bien, aux émissions où les gens sont en
voiture, les émissions, les heures de service finalement, entre 6 h 00 et 10 h
00 le matin et à l'heure du retour, oui, on le fait présentement. Alors, ça va être la même chose ici
maintenant.
1304 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, vous allez engager un
journaliste?
1305 M. PARÉ : Nous sommes des gens extraordinairement
plurivalents vous savez, vous parlez au maximum. Le type de l'après‑midi fait sa
circulation, fait sa météo, présente les disques et programmes. Bon, on est un petit peu comme ça à me
faire faire un peu à toutes sortes de choses.
1306 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Une partie du questionnement doit
être claire pour vous aussi, c'est une question de définition de programmation
locale.
1307 Alors, étant donné que
ces nouvelles sont produites par la station ou pour la station, elles sont
définies comme programmation locale par le Conseil.
1308 M. PARÉ : Oui.
1309 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Et, en plus, on veut savoir la
teneur locale de Radio Classique Québec.
1310 Vous avez aussi à
Québec comme à Montréal, par exemple, les chroniques culturelles. Je pense qu'elles seront à 8 h 30 et 16
h 30, trois minutes à peu près par jour.
Est‑ce que c'est tous les jours?
1311 M. PARÉ : Oui.
1312 M. COALLIER : C'est tous les jours et selon la
demande. Écoutez, encore une autre
contradiction. François a dit trois
bulletins par jour. Écoutez, c'est
selon la demande et selon... selon les événements.
1313 Mais tout à l'heure on
parlait de nouvelles et je me disais, moi, ce que je trouve incroyable, madame
la Commissaire, c'est que Radio‑Canada, TVA, n'importe qui, font de la nouvelle
pendant deux heures et demie de temps, qu'il y ait de l'information ou qu'il n'y
en ait pas. Je trouve que c'est un
non‑sens.
1314 Vous savez, si on n'a
pas de nouvelles pourquoi : voici des nouvelles, on a rien à dire. Tu sais, on n'a pas de nouvelles. Moi, je vois cette radio‑là à Québec un
peu comme un complément. J'écoute,
moi, toutes les radios et je me dis, mais pourquoi je suis obligé d'entendre un
bulletin de nouvelles à une station de musique classique puis pourquoi je suis
obligé d'entendre... je ne sais pas, moi, d'autre
chose...
1315 On est rendu... on est
rendu les radios sont spécialisées à peu près... quand vous avez 10, 15 radios
dans une région, ce serait bien que chaque radio ait son créneau et qu'on
permette à ce créneau‑là de respecter son créneau justement, une station de
musique classique.
1316 Moi, je mets des
nouvelles dans cette station de radio‑là pour ne pas perdre d'auditeurs. Je me rappelle du 11 septembre où on a
perdu peut‑être 100 000 ou 200 000 auditeurs, mais on est passé de
525 000 à 400 000 à un moment donné à cause de ce 11 septembre‑là et on
essaie de revenir, comme j'ai dit, à juste simplement donner la nouvelle. Si les nouvelles durent 30 secondes,
bien ça dure 30 secondes. Si on a
des nouvelles, ça va durer trois minutes.
C'est de cette façon‑là que, moi, je vois la radio.
1317 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, je comprends très bien et
vous avez souligné le fait que si ça marche en terme de l'auditoire et le mandat
de la station, c'est important de le faire. Mais en terme de CRTC, je peux peut‑être
vous demander si vous pourriez commenter sur la possibilité d'une condition de
licence, d'avoir un minimum de deux chroniques culturelles, comme décrit dans
votre propos?
1318 M. COALLIER : Oui, deux et si la demande est là,
c'est‑à‑dire si les événements culturels sont là, puis à Québec ils le sont, et
si le commercial est au rendez‑vous aussi.
Si on peut vendre trois chroniques culturelles, on va vendre trois
chroniques culturelles. On le fait
à Montréal à l'heure actuelle sans trop de difficultés. Merci.
1319 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci. Et si on prenait en considération la
discussion de création orale, pourriez‑vous nous dire le pourcentage de
programmation locale de la station?
1320 M. COALLIER : Création orale?
1321 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: En création orale, est‑ce que
c'est un pourcentage?
1322 M. COALLIER : J'ai ça dans mes notes, là. Remarquez, ça a été, je pense, demandé
dans la lettre du mois de juin, je pense.
1323 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Oui, oui, c'est
ça.
1324 M. COALLIER : Mon archiviste qui est là, mon
archiviste comptable est là, quel est le pourcentage?
1325 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Je suis mon propre
archiviste.
1326 M. COALLIER : Si je vous donne un chiffre, madame la
Commissaire, je vais me contredire encore, alors, j'aime
mieux...
‑‑‑ Rires /
Laughter
1327 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Ça va bien. Vous pouvez...
1328 M. COALLIER : Si on a jusqu'à minuit, ça va
aller. Il faudrait qu'on fasse un
calcul. Si vous voulez, à la pause,
on va faire un calcul, François va faire un calcul.
1329 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Ça va, à la
pause.
1330 Maintenant, la
programmation musique et je vais prendre la présentation aujourd'hui, le contenu
canadien?
1331 M. COALLIER : Oui.
1332 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Et je vois que le monstre a
grandi un peu et depuis le mémoire complémentaire, vous êtes allé de la
possibilité que Montréal, vous êtes à l'heure à 45 à 50 pour cent de contenu
canadien.
1333 M. COALLIER : Oui.
1334 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Vous avez mentionné 40 dans le
mémoire complémentaire.
1335 Alors, est‑ce que ça va
de soi que vous proposez un minimum de contenu canadien pour la Radio Classique
Québec de 35 pour cent?
1336 M. COALLIER : Oui, de 35 pour cent. Ça, c'est le minimum, mais je suis sûr
qu'on va arriver entre 45 et 50 étant donné que c'est la même base de
données.
1337 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Et vous êtes prêt à prendre une
condition de licence?
1338 M. COALLIER : Bien sûr, madame.
1339 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Sur le 35 pour
cent?
1340 M. COALLIER : Oui, bien sûr.
1341 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Nécessairement, ça nous tente de
demander pourquoi pas une condition de licence à 40 pour
cent?
1342 M. COALLIER : Parce qu'on se donne une marge de
manoeuvre, mais ça ne serait pas tellement risqué. Je pense que d'autres commissaires qui
sont là autour de vous qui ont suivi nos changements au fil des années vont vous
dire que je peux respecter, avec une station à Montréal CMFM à Longueuil,
Montréal, que j'ai dirigé pendant 25 ans, nous avions un contenu francophone de
100 pour cent, madame la Commissaire, et puis un contenu canadien de 75 pour
cent, François?
1343 M. PARÉ : Quelque chose comme ça,
oui.
1344 M. COALLIER : Pendant 25
ans.
1345 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, le 40 pour cent, ça peut
aller? C'est juste qu'il faut qu'on
vous demande?
1346 M. COALLIER : Nous négocions, madame la
Commissaire?
‑‑‑ Rires /
Laughter
1347 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: No way!
1348 M. COALLIER : Trente‑sept et demi. Je vais laisser...
1349 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Les artistes nous
écoutent.
1350 M. COALLIER : Non, mais bien sûr et ils nous sont
extrêmement reconnaissants et ça, c'est une marque du succès de Radio
Classique. Les gens de musique
classique, écoutez, nous bénissent et c'est tant mieux, mais je vais laisser
François prendre l'engagement.
François, tu es responsable de ton studio?
1351 M. PARÉ : Oui, on pourrait le faire. On pourrait le
faire.
1352 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci
beaucoup.
1353 M. COALLIER : Madame, nous tenons quotidiennement... le
Jésuite qui est là, là, tient quotidiennement, il vient porter ça à nos bureaux,
son contenu canadien quotidien, quotidien, tous les jours et quand on est en bas
de 50 pour cent, on dit : bien, voyons donc, on ne se force pas
François?
1354 Alors, on est autour de
46, 47, 54, 46, 52, c'est ça puis, écoutez, ça nous fait... ce n'est pas que ça
nous fait plaisir, ça nous fait...
1355 Écoutez, je vais vous
raconter brièvement une rencontre avec une personne de Radio‑Canada il y a à peu
près 15 jours. Ils sont un petit
peu embarrassés de dire qu'ils écoutent notre station parce qu'il y a très peu
de musique classique maintenant sur Radio‑Canada, et on me dit : c'est bien,
votre radio, mais mon Dieu, vous ne jouez pas les... vous ne jouez pas les bons
interprètes. Vous jouez une
symphonie là, puis vous mettez l'OSM, vous jouez un concerto de piano, puis vous
mettez Anton Querti. Pourquoi vous
ne mettez pas les... tu sais, l'Orchestre symphonique de Berlin puis tout ça ou
Brendel. J'ai dit : mais c'est le
contenu canadien, on est là pour employer le contenu canadien. Et là, elle s'est prise la tête à deux
mains et elle a dit : Ah! mon Dieu,
oui, c'est vrai, j'oubliais. C'est
ça.
1356 On a plus de contenu
canadien que Radio‑Canada en avait quand ils faisaient de la musique classique à
longueur de journée et puis c'est... ça fait notre affaire, ça fait notre
affaire.
1357 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci pour parler de
votre...
1358 M. COALLIER : Mais je suis aussi actionnaire dans
Radio‑Canada par mes taxes.
1359 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Nous autres
aussi.
‑‑‑ Rires /
Laughter
1360 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Étant donné que vous parlez de ce
contenu canadien, je pense que ce matin madame Noël et le président a parlé
aussi de la diversité de la musique canadienne à l'intérieur de ce
pourcentage.
1361 Pourriez‑vous nous
décrire comment vous faites en sorte que vous allez offrir une diversité de non
seulement d'artistes, mais aussi de forme d'art, les quatuors, les chanteurs,
les petits orchestres.
1362 Je sais qu'il y a un
éventail surtout à Québec de musiciens de petits groupes, des grands groupes,
c'était pour vraiment savoir : est‑ce qu'il y a une façon que vous vous
organisez pour avoir cette diversité et que quand on parle de contenu canadien,
ce n'est pas juste la production, c'est aussi la façon que les artistes... on
peut prendre une diversité d'artistes et une diversité de forme d'art sur Radio
Classique Québec?
1363 M. COALLIER : Je vais commencer la réponse et François
va la terminer.
1364 Ce qui fait le succès
de notre radio à Montréal, c'est la diversité justement. On ne fait pas de la programmation en
bloc. Nous, à l'intérieur d'une
heure, nous passons d'une symphonie à un soliste, à un quatuor, à un trio,
toutes les formes de musique.
Enfin, nous passons des concertos, suivi d'une valse, suivi d'un tango,
suivi d'un extrait d'opéra, et caetera.
1365 Ce qui était... je suis
en train de juger Radio‑Canada. Les
difficultés... ce qu'on a surmonté, la difficulté qu'on a surmontée en musique
classique pour intéresser les gens, c'est justement de leur donner cette
diversité‑là.
1366 Si pendant deux heures
de temps, nous disons, bien, on va vous présenter un concerto de piano, bon
bien, les gens vont écouter, mais le piano, pendant deux heures de temps, à un
moment donné, les gens vont se fatiguer.
1367 Alors, nous faisons en
sorte que dans une heure ou deux de cadran, donner les deux ou trois ou quatre
genres de musique complètement différents et les gens le savent et les gens,
s'ils ne peuvent pas supporter un mouvement d'une symphonie, par exemple, ils
vont rester là parce qu'ils savent qu'il va y avoir un petit concerto pour
violon tout de suite après. Je
pense que c'est ça. François,
est‑ce qu'on est dans le...
1368 M. PARÉ : Et de plus, je pourrais... je me suis
amusé à faire une petite liste ce matin et je pourrais vous donner une liste de
10, 15 compositeurs, auteurs, compositeurs, interprètes vivants qui ne jouent
pas ailleurs que chez nous, des gens qui font des disques de musique
instrumentale, de facture classique, d'allure classique.
1369 C'est sûr que ces
gens‑là se feraient flanquer une contravention par la police de la musique
contemporaine, là, parce que c'est mélodieux, parce que c'est agréable, ça
ressemble beaucoup à peut‑être à des choses qu'on entendait il y a une centaine
d'années, ru Rochmaninoff, et caetera, mais ces gens‑là jouent à un endroit et
c'est chez nous. Ils n'ont pas
d'autres débouchés que cette radio‑là.
1370 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci
beaucoup.
1371 Alors, sur ce point, je
tourne vers la contribution aux talents canadiens, au plan de Développement des
talents canadiens.
1372 Votre propos est clair
et vous le répétez cet après‑midi, c'est deux pour cent du chiffre d'affaires de
la station ou un minimum de 15 000,00 $ annuellement.
1373 Une clarification,
premièrement; dans votre demande, dans la section 7.2, c'est la formule, vous
avez indiqué que vous allez suivre le plan de CAB en terme de talents canadiens
mais, par contre, dans votre mémoire et aujourd'hui, vous poursuivez un autre
plan parce que le plan de l'Association des radiodiffuseurs n'est pas... ne
permet pas, en effet, le genre de programme que vous avez devant
nous.
1374 Alors, je pense que
c'est peut‑être une erreur à clarifier?
1375 M. COALLIER : Une contradiction encore, madame, une
contradiction encore. Mais,
écoutez, on fait une contribution à la mesure de nos
moyens.
1376 Nous, on veut bien
suivre toutes les règles établies, mais ce qui est important pour nous c'est,
évidemment, qu'on puisse donner à l'intérieur de notre budget, mais que nous
gérions nous‑mêmes ce budget‑là parce que ce que je crains, c'est que le peu
qu'on va donner s'en aille à des choses qui ne nous aideront pas, nous, et nous
avons besoin de matériel pour notre musique classique, mais on est prêt à suivre
les directives.
1377 Mais le plan du CAB, si
je me souviens bien, est très proche sur le plan... sur le montant, très proche
de ce que nous proposons.
1378 Est‑ce que je suis dans
l'erreur?
Non?
1379 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Je pense que, en effet, vous êtes
plus en haut du plan.
1380 M. COALLIER : Généreux.
1381 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: C'est ça, mais c'est une question
du type de...
1382 M. COALLIER : Diable! Il y a quelqu'un... il y a quelqu'un qui
va se faire parler ce soir
‑‑‑ Rires /
Laughter
1383 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: J'aimerais continuer sur le même
thème et juste clarifier encore la possibilité d'une condition de licence sur
votre propos de deux pour cent du chiffre d'affaires ou un minimum de 15 000,00
$. Vous accepterez une condition de
licence?
1384 M. COALLIER : Nous serions peinés, madame la
Commissaire, si nous donnions... si jamais cette station à Québec a du succès,
je serais peiné que monsieur Barbeau qui est en charge des chiffres ne donne que
15 000,00 $ aux talents canadiens.
1385 Nous vivons avec ça et
nous vivons avec ces gens‑là et à l'heure actuelle, à Montréal, si vous fouillez
un tout petit peu, si vous allez dans les années précédentes, on a toujours
donné un peu plus que ce que nous avions promis, toujours.
1386 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Justement, monsieur Coallier, je
voulais vous demander une autre possibilité de condition de licence. C'est que vous accepterez une condition
de licence par laquelle vous vous engagerez à verser deux pour cent du chiffre
d'affaires ou un minimum de 15 000,00 $ par année, une somme équivalent à la
plus élevée de ces deux montants.
1387 Est‑ce que vous
accepteriez ça?
1388 M. COALLIER : Sans aucun doute, madame la Commissaire,
sans aucun doute.
1389 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci. Vous mentionnez dans votre demande qu'il
est difficile pour l'instant de préciser à qui exactement seront versées vos
contributions et la somme de chacune de ces
contributions.
1390 Toutefois, pouvez‑vous
nous dire comment les récipiendaires de bourses et d'aide financière seront
choisis? Précisément, avez‑vous
établi les critères de sélection et y aura‑t‑il un comité de sélection
établi?
1391 M. COALLIER : Monsieur Paré pourra répondre à la
deuxième partie de la question.
Mais la première partie, vous savez, dès qu'on apprend à quelque part
dans le monde de la musique, musique classique ou musique populaire, qu'une
station de radio donne des chèques, ça coure vite et on fait un choix carrément
à l'intérieur des demandes qu'on reçoit.
1392 On reçoit des demandes
de petites compagnies de disques.
Nous allons au‑devant d'artistes comme, par exemple, les deux demoiselles
que je mentionnais dans la présentation qui est le Duo Sémilia qui sont deux
jeunes filles de Rimouski, que nous avons ramassées carrément, je ne dirais pas
dans la rue, mais qu'on a ramassées dans une conférence de presse, puis on a dit
: pourquoi vous ne faites pas de disque, et elles sont venues chez nous puis on
les aidées et aujourd'hui, bien, elles se tirent très très bien
d'affaires.
1393 Au moment où on se
parle, je pense qu'elles sont à Beijing ou quelque chose, elles sont en Chine,
et puis elles donnent des concerts.
1394 Les demandes nous sont
acheminées, mais aussi nous voyons les gens, on va faire un relevé de ce qui se
fait en musique classique à Québec et on fera un choix là‑dedans. Et même notre station de Montréal à
l'heure actuelle a aidé des musiciens de Québec. François pourra vous en parler, un des
derniers chèques qu'on a envoyé, c'est... DaCosta, Alexandre DaCosta,
oui.
1395 M. PARÉ : Mais on va s'adapter en fonction de la
décision, c'est sûr qu'on va faire le tour et c'est le genre de nouvelles qui se
sait vite.
1396 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Ma question était juste d'être un peu
plus précis. Dans la lettre du 21
juin, vous dites que vous allez
* ... procéder à Québec de la même façon que
nous le faisons à Montréal et nous sommes venus en aide à des artistes et des
organismes locaux et suivant avec les exemples. +
1397 C'est juste d'être un
peu plus clair sur la façon, en effet, que vous faites ces versements, la
sélection des artistes, un comité de sélection. Je pense
que...
1398 M. COALLIER : Il n'y a pas de comité de sélection,
madame la Commissaire. C'est
simplement des demandes qui sont acheminées et qui sont examinées par François
et par moi et ça va être par François dans le cas de la station de
Québec.
1399 Mais notre priorité va
aux écoles de musique, aux jeunes, parce qu'on se dit, une des difficultés que
nous avons avec notre Radio Classique, c'est que l'âge de l'auditoire est assez
élevé. Alors, si on veut intéresser
des jeunes à la musique classique, il faut leur faire entendre des
jeunes.
1400 Alors, à Montréal, on
supporte l'Orchestre symphonique des jeunes, Les Petits Violons... je ne sais
pas, on a une liste qu'on pourrait vous donner, mais notre priorité va à des
écoles de musique, à des jeunes musiciens qui veulent démarrer, pas à des
musiciens... il y en a, bien sûr, qui vont à des musiciens établis, mais notre
priorité va à ceux qui sont sur le point d'arriver, à qui il manque un tout
petit peu d'argent pour faire un premier disque, pour faire un spectacle, pour
faire une tournée, pour compléter leurs études.
1401 C'est de cette façon‑là
qu'on va faire notre choix.
1402 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci beaucoup. Je continuerais maintenant avec quelques
questions économiques.
1403 La première question,
c'est vous avez mentionné dans... vous avez mentionné dans le mémoire et
aujourd'hui que CJPX‑FM obtient déjà un auditoire ici à Québec. Au printemps 2004, c'était 1.3 pour cent
de l'écoute, mais selon les derniers sondages BBM, la part d'écoute de CJPX de
Montréal est diminuée un peu.
1404 Est‑ce que pour vous ça
reste toujours une indication qu'il y a un auditoire pour une Radio Classique
Québec étant donné la baisse de l'intérêt à Québec?
1405 M. COALLIER : Une des premières constatations qu'on a
faite quand on est arrivé hier, ça a été de voir si nous étions sur le câble,
mais nous n'étions pas sur le câble.
Alors, c'est difficile d'avoir des auditeurs quand le câble nous coupe
ou, encore, quand la soucoupe ne fonctionne pas ou... parce que c'est la seule
façon ici de prendre...
1406 Bon. On a également des baisses dans nos
cotes d'écoute à Montréal. Enfin,
c'est... l'auditoire, on a démarré en lion, mais l'auditoire s'est stabilisé et,
moi, je veux bien... j'entendais parler des études de marché ce matin, mais si
nous étions arrivés à Montréal avec une étude de marché qui disait 525 000
auditeurs la première année, personne au Conseil nous aurait crus, mais c'est
pourtant ce qui est arrivé.
1407 Démarrer notre station
à Québec va être facile. Ça va être
de survivre ensuite qui va être un petit peu plus difficile parce que
l'auditoire se stabilise puis les gens disent : bon, on l'a entendu, l'effet de
nouveauté s'estompe et il faut vivre avec ça. Qu'on ne soit pas à Québec à l 'heure
actuelle, je pense que c'est une des ‑‑ monsieur Beaulieu pourrait vous le
dire ‑‑ je pense que c'est un des premiers BBM où on n'est pas à Québec,
monsieur Beaulieu, parce que depuis notre création en 1997, on a un pourcentage
d'auditeurs à Québec.
1408 S'il n'y en a pas à
l'heure actuelle, c'est que probablement ils sentent l'éminence qu'on s'en vient
avec une fréquence 92,7 qui va être là, là, bientôt.
‑‑‑ Rires /
Laughter
1409 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: J'ai devant moi l'étude de
Gilbert Morin et j'ai quelques questions sur cette étude et ça suit aussi le
questionnement de... une question de base, c'est comment les résultats à
Montréal peuvent vraiment nous garantir les résultats à Québec que vous
prévoyez.
1410 Est‑ce que vous pouvez
peut‑être nous expliquer?
1411 Parce qu'une grande
partie de l'étude est basée sur le succès à Montréal et on était à notre
discussion sur la formule, et caetera.
Est‑ce que, en effet, on peut vraiment compter sur ce succès pour
garantir le succès que vous proposez à Québec?
1412 M. COALLIER : Je pense que nous allons avoir un succès
plus grand à Québec à cause du tissu urbain à Québec, à cause du taux de
scolarité des gens, à cause... aide‑moi, François, à
cause...
‑‑‑ Rires /
Laughter
1413 Québec est tout à fait
unique et je pense que Québec a besoin d'une station de musique classique. Enfin, il y a l'Orchestre symphonique de
Québec, il y a les Violons du Roi, il y a l'Opéra de Québec. Il y a plein d'activités culturelles,
autant d'activités culturelles quasiment à Québec sur le plan musique classique
qu'il y en a à Montréal, avec la moitié ou même le tiers de la population. Alors, je me dis c'est un terrain
naturel pour semer de la musique, une station de musique
classique.
1414 Je suis convaincu que
le succès d'une station de musique classique à Québec va être aussi grand que
celui de Montréal, mais on ne peut pas, tant qu'on ne l'aura pas
vécu.
1415 Si vous voulez qu'on
fasse l'essai, madame la Commissaire, on va faire l'essai, mais une fois qu'on
le fait, ce n'est qu'une présomption.
1416 M. BEAULIEU : Est‑ce que je peux me permettre
d'ajouter un petit mot à ce sujet‑là?
1417 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Oui.
1418 M. BEAULIEU : Quand on a commencé à CJPX, on a fait
affaire avec, naturellement, les maisons de disque et les maisons... les
détaillants de disque et il y a un des détaillants de disque qui nous a dit
qu'on se devait de faire tous les efforts qu'il fallait pour s'installer à
Québec.
1419 Ce sont les gens de
Archambault qui nous ont dit qu'ils connaissaient extrêmement... beaucoup de
succès avec la musique classique à Québec et nous ont fortement conseillé d'y
mettre les efforts qu'il fallait.
1420 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: L'auditoire que vous prévoyez à Québec, c'est... pourriez‑vous nous clarifier
en terme de l'âge et sexe c'est quoi l'auditoire à Québec que vous
prévoyez?
1421 M. COALLIER : On prévoit exactement le même scénario
qu'à Montréal, madame la Commissaire.
Ce sera des gens de 40‑50 ans, féminin peut‑être à 55‑45, monsieur
Beaulieu, 55‑45, mais des gens de 40 ans en montant, la masse de l'auditoire au
moins que les pourcentages...
1422 M. BEAULIEU : Mais l'auditoire, la caractéristique
principale d'une station comme celle‑là, naturellement, c'est le profil
qualitatif. C'est ce qui a fait en
sorte qu'on a pu intéresser des commanditaires, des annonceurs à écouter
cette... à écouter cette station‑là en premier lieu et aussi d'en faire un
instrument dans leur stratégie de marketing parce qu'ils se sont rendu compte
qu'il y avait... il n'y avait pas d'autre station et je dirais, dans une
certaine mesure, pour aussi de média qui touchait un public aussi qualitatif
qu'une station comme CJPX et c'est un public qui est fort intéressant pour ces
annonceurs‑là.
1423 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, votre argument pour dire
que le profil Radio Classique à Montréal présenté dans l'étude est exactement la
même chose profil pour Québec dans l'étude, c'est causé par le fait que c'est le
genre de musique, le genre de station?
1424 M. BEAULIEU : Exactement,
madame.
1425 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Et ça suit, même si les marchés
sont différents, même si les faits de toutes sortes de profils économiques des
marchés sont différents?
1426 M. BEAULIEU : Je dirais, madame la Commissaire, qu'il
est fort probable que le profil de Québec serait encore plus qualitatif que
celui de Montréal, à cause du niveau de scolarité et du fort pourcentage de
fonctionnaires et de cols blancs qu'on retrouve à Québec par rapport à ce qu'on
retrouve à Montréal.
1427 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Est‑ce que vous avez l'étude avec
vous de Gilbert Morin?
1428 M. BEAULIEU : Oui, je l'ai, là.
1429 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Il y a page 38 de l'étude,
j'aurais quelques questions sur cette page.
1430 Si j'avais bien compris
en terme de la recette... prévision pour les recettes publicitaires, vous
présentez ici différents scénarios pour la station de la part d'écoute et je
pense, si j'ai bien compris, que vous prévoyez avec une part d'écoute de six
pour cent, les recettes qu'on a indiquées là, qui est indiquée là avec un taux
de mobilité de 75 pour cent.
1431 Est‑ce que j'ai bien
saisi la ligne?
1432 M. BEAULIEU : Oui, c'est exact,
madame.
1433 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: C'est ça. Alors, le six pour cent, c'est la
première année, 2006, de part d'écoute et ça, c'est... et le scénario à sept
pour cent était aussi proposé.
1434 Maintenant, ma première
question c'est que si on prend six pour cent et sept pour cent comme étant vos
thèses de part de marché, si on va dans la section 4.1 de la demande qui est les
prévisions financières, je ne vois pas des mêmes chiffres dans les prévisions
financières qui est dans cette page 38.
1435 Pourriez‑vous nous
expliquer pourquoi l'étude présente un scénario basé sur un six pour cent, mais
ce n'est pas dans les prévisions financières?
1436 M. BEAULIEU : L'étude de marché a été commandée sans
aucune directive de la part des dirigeants de la station.
1437 Le mandat, c'était de :
allez‑y avec les chiffres que vous croyez possibles et réalistes, mais ces
chiffres‑là ont été ensuite ré‑évalués par les gens de la station pour en
arriver à un chiffre plus conservateur, selon l'expérience qu'on avait vécue
avec CJPX.
1438 Alors, on s'est dit
qu'il valait mieux y aller d'une façon un petit peu plus conservatrice et
promettre des choses qui étaient réalisables plutôt que d'arriver avec des
chiffres qui pouvaient peut‑être être un petit peu plus intéressants peut‑être
au départ, mais un petit peu plus convaincants, mais qui risquaient de ne pas se
réaliser, de devenir des faits réalisés.
1439 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, si on va sur la page 34 de
l'étude, j'aurais pris pour acquis que vous allez bâtir votre projection
financière sur un part d'écoute de 6.3 pour cent jusqu'à 7 pour
cent.
1440 Est‑ce que j'ai bien
raison?
1441 M. BEAULIEU : Oui, c'est vrai. Oui, c'est ça,
oui.
1442 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Première question alors : est‑ce
que c'est reflété dans les prévisions financières? Parce que si vous me dites que
l'étude était faite à part, disons, ou sans direction, est‑ce qu'il y a une
relation entre l'étude et les prévisions financières?
1443 M. BEAULIEU : Les deuxièmes prévisions qui vous ont
été soumises sont plus... sont plus modestes par rapport aux premières, pour des
raisons de... en fait, des chiffres plus conservateurs en
fait.
1444 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, c'est important qu'on
sache non seulement pour le portrait de la station proposée, mais on vient à la
question de l'impact dans le marché.
1445 Et à part d'autres
questions, vous avez dit sur la page 39 de la même étude que vous vous attendez
à ce que 35 pour cent des recettes de Radio Classique Québec proviennent des
stations de radios existantes.
1446 Comment vous avez
déterminé 35 pour cent des recettes proviendra des radios
existantes?
1447 M. BEAULIEU : Ces chiffres‑là, madame, sont basés sur
ce qui a été réalisé à Montréal quand CJPX a vu le jour en 1998 et notre estimé,
à ce moment‑là, c'était... ce qu'on a réalisé c'est qu'il y a à peu près 35 pour
cent des revenus de CJPX qui pouvaient être fondés sur ces données ici
là.
1448 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, on continue avec le modèle
de Montréal?
1449 M. BEAULIEU : Exactement.
1450 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Et qui est vraiment utilisé
pour... le schéma était utilisé pour le marché du Québec, exactement le
même?
1451 M. BEAULIEU : Exactement. C'est
ça.
1452 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Alors, le six pour cent, si j'ai
bien lu l'étude vient du... prenons à titre d'exemple, page 34 toujours, que la
part de marché de Radio Classique Montréal est 5.5 pour cent, multiplié par 15
pour cent nous donne 6.3 pour cent.
C'est ça?
1453 Je pense que j'ai vu
dans votre présentation aujourd'hui que nous maintenons notre station
montréalaise 36.7 pour cent des auditeurs de Montréal écoutent aucune autre
station commerciale. Est‑ce que ça
c'est part d'écoute ou portée?
1454 M. BEAULIEU : C'est portée,
madame.
1455 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: C'est portée j'ai pensé. Parfait.
1456 Alors, l'impact de
votre station proposée sur le marché du Québec. Commençons avec la question que le
président a soulevée ce matin et le marché du Québec, pensez‑vous que le marché
du Québec puisse... qu'on peut donner, octroyer une licence dans le marché du
Québec étant donné le fait que depuis quelque temps les revenus sont très
stables?
1457 Ça veut dire on voit
que dans l'ensemble, ça semble être un marché difficile. Est‑ce que vraiment vous pensez ‑‑
première question assez générale, qu'il y a de la place pour une nouvelle
station à Québec?
1458 M. COALLIER : Je regarde encore une fois ce qui s'est
passé à Montréal, madame la Commissaire, où un an après l'arrivée de Radio
Classique toutes les stations retrouvaient leur équilibre.
1459 Écoutez; on parle... on
parle même pas d'un million de dollars.
On parle de 2,7 pour cent.
Ce que les gens ont besoin pour vivre avec notre station de Radio
Classique à Québec, c'est 2,7 pour cent du marché.
1460 Je pense que l'impact
n'est pas énorme. Vous parlez de
l'impact économique, moi je voudrais parler deux secondes de l'impact
culturel. Pourquoi... pourquoi
Québec serait privé d'une station de radio classique de la qualité que ce qu'on
vous offre parce que des entreprises multi millionnaires pourraient avoir un
contrecoup?
1461 Je ne sais pas, je
pense que l'argument culturel vaut autant que l'argument économique et comme je
disais dans ma présentation, vous savez, vous ne faites pas d'enquête quand un
journal de quartier ouvre, décide de partir un nouvel hebdo ou un nouveau
quotidien ou une nouvelle entreprise de publicité
quelconque.
1462 Il est évident que dès
que quelqu'un de nouveau arrive dans le marché, c'est une part du dollar
publicitaire qui est affectée et je serais bien peiné... je serais vraiment
vraiment bien peiné si l'arrivée de Radio Classique à Québec ne faisait pas...
ne prenait pas dans le marché radiophonique.
1463 Je pense que l'on doit
prendre une place, mais que ce marché‑là doit se battre. C'est l'entreprise privée, c'est la
façon de vivre, c'est l'économie.
Je ne pense pas que l'arrivée de Radio Classique à Québec ou dans
n'importe quelle autre ville de Québec mette en danger l'économie des stations
rock, des stations de nouvelles ou des stations de
télévision.
1464 C'est tellement minime
et je regarde les chiffres qu'on a donnés tout à l'heure, on parlait de, je ne
sais pas, 40 pour cent, 35 pour cent de notre auditoire, 35 pour cent de nos
annonceurs sont exclusifs et représentent 40 pour cent de notre chiffre
d'affaire. On est allé chercher
avec Radio Classique à Montréal des commanditaires qui avaient abandonné la
radio, on reçoit une part de nos revenus des entreprises culturelles et qui
crèvent de faim eux autres aussi.
1465 Enfin, c'est mon
opinion personnelle, je n'ai pas... je ne peux pas vous avancer de chiffres à
part l'étude de marché, mais il est évident que l'arrivée d'une station comme
Radio Classique qui va aller chercher, moi, je ne sais pas, moi, 600 000,00 $,
700 000,00 $, 800 000,00 $ de revenus va affecter un tout petit peu, mais ne
mettra sûrement pas en danger ni l'équilibre ni la vie ni la viabilité des
stations en place.
1466 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Vous parlez de station
commerciale. Quand vous dites ça,
quel impact prévoyez‑vous sur les stations non
commerciales?
1467 M. COALLIER : Comme les stations communautaires et les
stations de Radio‑Canada, par exemple?
Sur le plan auditoire Radio‑Canada, bon, c'est tant pis pour eux. Je veux dire, ils ont abandonné à toutes
fins pratiques le créneau, on prend la place.
1468 Je vais avoir un impact
sur l'auditoire, mais François qui a en mémoire les chiffres de Montréal pourra
vous dire quel a été l'impact.
1469 En ce qui concerne les
stations communautaires, nous vivons dans un système de radiodiffusion qui, à
mon avis, est l'un des plus perfectionnés au monde. Nous avons des radios communautaires,
nous avons des radios ethniques, nous avons des radios commerciales, nous avons
des radios publiques, nous avons des radios
spécialisées.
1470 Ça fait partie de la
vie, ça fait partie du marché et les stations communautaires vont faire comme
nous puis, en fait, on a... ils se sont trouvé des créneaux comme, nous, on va
se trouver des créneaux.
1471 Je pense que... je
pense que la survie, l'improbabilité de la survie nous fait faire des miracles
et on a fait des miracles avec une station entièrement québécoise à CIEL à
Montréal pendant 25 ans. Sans faire
de miracle avec Radio Classique à Montréal parce qu'on a quand même des
auditeurs, je pense qu'on est en mesure de trouver toujours quelqu'un qui va
faire de la publicité chez nous.
1472 Et c'est à nous de se
débrouiller aussi et c'est aux stations en place aussi de trouver une solution
au problème qui fait que, nous, on arrive dans le marché puis on va prendre 2,7
pour cent de l'ensemble du marché; ce n'est pas un drame.
1473 Moi, je serais prêt
à... écoutez, quand arrive une nouvelle station à Montréal, je ne suis pas le
premier à m'objecter. Je les laisse
aller puis je me dis... c'est chacun... chacun fait son travail, chacun va
chercher son petit morceau de pain et si ce petit morceau on peut aller le
chercher chez les grosses entreprises, tant
mieux.
1474 Mais je ne pense pas
qu'on attaque les commandites des radios communautaires. Enfin, je ne crois pas. J'ai d'ailleurs... CKRL a envoyé une
lettre... une lettre de...
1475 M. PARÉ : Oui, j'ai ça ici.
1476 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Oui. On aura le moment pour discussion sur
les interventions plus tard dans le processus.
1477 M. COALLIER : J'ai répondu à ça, puis... Celui‑ci est
minime, madame la Commissaire.
Écoutez, 2.7 pour cent.
1478 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: J'ai une dernière question sur ce
même thème.
1479 Le Conseil a plusieurs
demandes devant nous. Si le Conseil
décidait d'octroyer plus d'une licence dans le marché de Québec, est‑ce que vous
pensez... est‑ce que ça aura un effet sur votre plan
d'affaire?
1480 M. COALLIER : Sur le plan d'affaire, non, mais sur
notre façon de se battre dans le marché, oui.
1481 Je pense que si le
CRTC... je ne sais pas si c'est le CRTC ou le Ministre de l'Industrie qui dit :
bon, dans telle région il y a tant de fréquence, occupons ces fréquences‑là
avant que les autres les prennent, si vous avez décidé que ces fréquences‑là
soient occupées, bien occupons‑les et battons‑nous et puis, écoutez, c'est de
l'entreprise privée, c'est du commerce libre et puis je pense que le meilleur
gagne.
1482 En tout cas, moi, je
pense que la Ville de Québec, avec des stations spécialisées... enfin, la Ville
de Québec peut supporter l'arrivée d'un ou deux stations spécialisées, c'est
sûr.
1483 CONSEILLÈRE PENNEFATHER
: Merci beaucoup, monsieur
Coallier, messieurs.
1484 Monsieur le président,
j'ai fini mes questions.
1485 LE PRÉSIDENT : Merci. Monsieur Arpin.
1486 CONSEILLER ARPIN : Merci, monsieur le
président.
1487 Alors, monsieur
Coallier si je reviens à l'étude de Gilbert Marin et je vais à la page 51... pas
51, 31. Il n'y avait pas 50 pages;
à la page 31. Monsieur Marin a dit
dans son diagramme qu'on retrouve à la page 31 que votre auditeur type sera
féminin à 57 pour cent et puis qu'il aura un âge moyen de 57
ans.
1488 Êtes‑vous d'accord avec
cette affirmation‑là du rédacteur de votre
étude?
1489 M. COALLIER : Monsieur le Commissaire, 57 ans c'est
bien jeune.
‑‑‑ Rires /
Laughter
1490 CONSEILLER ARPIN : Ah! bien, ça, je trouve ça jeune moi
aussi.
1491 M. COALLIER : Cinquante‑sept ans aujourd'hui c'est
assez jeune.
1492 CONSEILLER ARPIN : Oui.
1493 M. COALLIER : Cinquante‑sept ans c'est en moyen et
c'est en santé; 57 ans, ça voyage; 57 ans, ça dépense; 57 ans, ça écoute la
radio et je suis très heureux d'avoir un auditoire qui a entre... enfin,
massivement, entre 50 et 60 ans et même au‑delà, parce que, moi, j'ai au‑dessus
de 60 ans et j'achète encore des choses.
1494 CONSEILLER ARPIN : Je demeure moi aussi consommateur puis
j'ai plus que 60 ans. On a à peu
près le même âge. Ayant travaillé
ensemble à une époque, un comme régisseur puis l'autre comme lecteur de
nouvelles de sport.
Donc...
1495 M. COALLIER : Ce sont des beaux souvenirs, mais il y
en a un qui a mal tourné, je ne vous dirai pas lequel.
‑‑‑ Rires /
Laughter
1496 CONSEILLER ARPIN : Je reviens sur la question de
l'information locale et la discussion que vous avez eue avec ma collègue, madame
Pennefather.
1497 Je constate que la
lettre de Québécor Média qui accompagne le dossier est une lettre signée par un
ex‑président de Québécor Média, lettre qui a été signée le 17 février 2005. Avez‑vous continué à avoir des
discussions avec d'autres personnes de Québecor Média?
1498 M. COALLIER : Puis‑je vous étonner, monsieur le
Commissaire? J'ai eu des
communications avec les gens de Radio‑Canada qui se rendent compte que, bon, ils
ne peuvent rien faire contre nous autres, on est là. Alors, ils se privent d'un revenu en ne
me donnant pas un service de nouvelles qu'on m'a retiré.
1499 Il y a des changements
qui se font à Radio‑Canada à l'heure actuelle, il y a des changements de
mentalité, alors ils se sont dit : bien, ils sont là, aussi bien les supporter
et prendre leurs sous, alors...
1500 Mais que ce soit LCN,
monsieur le Commissaire, que ce soit Radio‑Canada, que ce soit
MTR...
1501 CONSEILLER ARPIN : Vous avez une source... vous avez des
alternatives?
1502 M. COALLIER : On a des alternatives, mais je ne vous
promettrai pas que j'aurai huit nouvellistes sur la route, pas une
miette!
1503 CONSEILLER ARPIN : C'est ma question. Donc, mais, maintenant... mais votre
réponse, c'est que vous avez des alternatives.
1504 M. COALLIER : Nous avons des
alternatives.
1505 CONSEILLER ARPIN : Et vous les avez nommées, ça complète
mes questions.
1506 M. COALLIER : Merci, monsieur le
Commissaire.
1507 LE PRÉSIDENT : Conseillère
juridique.
1508 Me LAGACÉ : Merci, monsieur le président. Simplement pour clarifier avec vous,
vous avez indiqué plus tôt que vous alliez calculer le pourcentage de création
orale qui serait locale.
Alors...
1509 M. COALLIER : Mais donnez‑moi un... je ne suis pas
fort en chiffre, vous vous en êtes rendu compte dans la dernière heure,
mais...
1510 Me LAGACÉ : Je ne veux pas vous mettre de pression;
c'est tout simplement pour s'assurer que l'information nous sera transmise
lorsque vous aurez fait le calcul et à quel moment vous pourriez nous la
donner.
1511 M. COALLIER : Bon, d'accord, avec plaisir. On va le faire à la pause si vous
voulez, puis au retour de la pause on vous le donnera.
1512 Me LAGACÉ : À madame la
Secrétaire.
1513 Me LAGACÉ : Merci.
1514 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup,
messieurs.
1515 Ça complète nos
questions et on va prendre une pause café pour 15 minutes. We will resume at 405. Nous reprendrons à 4 h
05.
‑‑‑ Suspension à
1550 / Upon recessing at 1550
‑‑‑ Reprise à 1608
/ Upon resuming at 1608
1516 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.
1517 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le
président.
1518 J'aimerais mentionner
aux fins du dossier que la Requérante Communications Lévis 2001 a déposé la
lettre qu'ils avaient indiqué ou s'étaient engagés à fournir au conseiller ce
matin. Alors, c'est la lettre de
Michel Poulin du BM Broadcast News en date du 22 septembre 2005 concernant les
nouvelles nationales et internationales.
1519 Alors, cette lettre va
être déposée au dossier de la Requérante et sera disponible à la salle
d'examen.
1520 We will now proceed
with item 4 on the agenda, which is an application by Standard Radio Inc. for a
licence to operate an English language FM commercial radio programming
undertaking in Quebec.
1521 The new station would
operate on frequency 105.7 megahertz, channel 289C1 with an average effective
radiated power of 3,400 watts, maximum effective radiated power of 10,000 watts
antenna height of 373.4 metres.
1522 Mr. Ron Braide is
appearing for the applicant and he will introduce his colleagues. You will then have 20 minutes for your
presentation.
1523 Mr.
Braide.
PRÉSENTATION /
PRESENTATION
1524 MR. BRAIDE: Merci. Comme je disais tantôt, ce n'est pas évident de... ce
n'est pas évident d'avoir l'obligation de suivre une vedette comme Jean‑Pierre
Coallier, mais je vais faire de mon mieux.
1525 Bonjour, monsieur le
président, membres du Conseil, conseillère juridique et
staff.
1526 My name is Ron
Braide, Vice President and General Manager of Standard Radio in
Montreal.
1527 It's a pleasure to be
here today to present to you our we think innovative proposal for a much needed
English language commercial FM radio station for Quebec City to be called "The
Bear" 105,7.
1528 Before we begin our
presentation, I would like to present to you the members of our team who have
all played a significant role in developing our exciting and unique FM radio
proposal for Quebec City.
1529 To my left is Matthew
Cundill who is the Assistant Program Director and Music Director for CHOM‑FM in
Montreal. Matthew has worked at The
Bear in Edmonton where he was also Music Director. He will be the Program Director of the
new station.
1530 To Matthew's left is
Anne Tardif, a native of Quebec City who has very strong ties with the music
scene of the province of Quebec and has worked for Star Academy, the Montreal
Jazz Festival and over the past year, she has specialized in the promotion of
English language rock bands from Quebec through her promotion in tracking
company as well as being our Music Director and will be responsible for advising
standard on the English language music scene in Quebec and will assist with the
roll‑out of our Canadian Talent Development
package.
1531 To my right is Jacques
Bolduc, our General Sales Manager for CJAD 896 and CHOM‑FM in Montreal. Jacques has over 25 years of experience
in radio and will oversee the creation of The Bear sales team, if our
application is approved.
1532 Besides Jacques is
Cathy Coulombe, one of the most senior journalists in Montreal radio. She has worked for CJAD for 20 years and
has also worked as a journalist in Quebec City.
1533 In the back row, on
your right, is Serge Lalonde who has decades of experience in the Quebec market
in both TV and radio. Serge will be
the General Manager of the new radio station.
1534 Besides Serge is Grant
Buchanan, our Regulatory Counsel from McCarthy Tetreault; to Grant's right is
Jeff Vidler, partner of Solutions Research Group. Jeff conducted the detailed market study
that demonstrated audience support for our proposal, a copy of the study was
filed with her application.
1535 Besides Jeff is Rudy
Tasar, Standard Radio Montreal's comptroller who will speak to financial and
news issues.
1536 I wanted to introduce
as well at this point Christie Rich, our National Bureau Chief here in Quebec
City, but playing well into my hands at this particular point, Christie is
unable to be with us as she is across the street covering the resignation of
Pauline Marois. So, an indication
of the excellence of Standard news coverage.
1537 Ready now to start our
presentation. Standard Radio is
very excited to be presenting to you today our application for a new English
language commercial rock station to be called "The Bear
105.7".
1538 If approved, our new
station will be Quebec City's first private English language radio station. Currently, there is no way for English
speaking residents of Quebec City to turn to hear the latest and the best of
anglo québécois, Canadian and international rock music in the English
language.
1539 We also have very
limited options for news, weather, traffic, entertainment and emergency
information on English radio. The
Bear will fill this void and will bring an entirely new programming sound and
broadcast voice to the Quebec City radio market.
1540 There is an incredible
breath and wealth of extremely talented Canadian rock artists who are currently
getting virtually no exposure in the Quebec City market. As the Commission well knows, radio air
play is one of the key ingredients to the launch and success of an artist
musical career.
1541 Quebec City is an
important radio market with a strong rock music following. A new English language rock station in
the city would be beneficial to the development of Canadian rock
talent.
1542 Our proposal will also
respond to the important public policy objectives stated in Section 31K of the
Broadcasting Act which says that:
"A range of broadcasting
services in English and French shall be extended to all Canadians as resources
become available."
1543 Given the availability
of resources as well as the needs, interests and demands of the Quebec City
market, we believe that the time has come for licensing a new rock English
language station in this market.
1544 Quebec City is the
largest urban market in Canada that has no private radio station in the English
language. The Slight family has a
well‑known history of excellence in broadcasting and owns and operates Standard
Radio. Standard owns 51 radio
stations across Canada in small, medium and large markets and has a long history
of public and community service.
1545 Standard has also been
providing radio services in the province of Quebec for many years and currently
operates CJAD, NEX96 and CHOM‑FM in Montreal.
1546 I would now like to
introduce Jeff Vidler who will talk to you about the impressive results of the
Solutions Research Group market study, that demonstrated a substantial demand
for a new English language rock station in Quebec City. Jeff.
1547 MR. VIDLER: Thanks Ron. The main objective of our study was to
assess the market potential among 18 to 54 anglophones and bilingual
francophones for a new English language rock station to serve the Quebec City
market.
1548 We interviewed 400
people and the results showed strong support for a new English language rock
station and 70 per cent of the 18 to 54 years old we surveyed indicated they
would be very or somewhat likely to tune such a station.
1549 Our research also
tested the degree of programming diversity a new English language rock station
would add to the Quebec City radio market.
Nearly three out of four respondents who showed an interest in the
format, stated that an English language rock station would be very or somewhat
different than the stations that are currently
available.
1550 In addition, our study
showed that nearly 40 per cent of 18 to 54 anglophones and bilingual
francophones agree that there was ‑‑ that they can't currently find a radio
station in the area that specializes in playing the kind of music that suits
their tastes.
1551 Among those listeners
we identified as potentially we reached, listeners more than a half indicate
that they are dissatisfied of the music options currently available to
them. These results confirmed that
there is a significant demand for a radio station like The Bear in Quebec City
and that such a service would add considerable diversity to the market
place.
1552 MR. BRAIDE: Thanks Jeff. Our research is also supported by our
experience in radio sales and our understanding of the Quebec City
market.
1553 I would now like to
turn to Gilles Bolduc who will talk to you about our projected sales as well as
the Quebec City market.
1554 M. BOLDUC : Merci, Ron. C'est un honneur pour moi de vous
rencontrer au nom de Standard Radio pour l'obtention d'une station de radio de
langue anglaise à Québec, la ville où je suis né, où ma famille réside et où
j'ai débuté ma carrière à la radio.
1555 La Ville de Québec fait
donc toujours partie de mon quotidien par mes nombreuses visites et par mes
contacts permanents avec les gens du milieu. J'ai travaillé en radio, en onde et hors
d'onde dans la province de Québec et je fais partie du groupe des ventes de
Standard Radio depuis 21 ans.
1556 Nos recherches et notre
expérience nous démontrent que le marché de Québec est vigoureux et peut, de
toute évidence, accueillir la présence d'une station radio rock de langue
anglaise. À Québec, nous comprenons
très bien l'anglais et deux éléments sont nécessaires à
considérer.
1557 Premièrement, pour les
auditeurs, c'est une offre radio élargie et le son musical désiré. Pour les annonceurs, c'est un inventaire
publicitaire différent et complémentaire.
1558 À Québec, la population
poursuit sa croissance et doit avoir une station de langue anglaise pour
complémenter l'offre radio actuelle.
Les ventes au détail et les investissements radio en tous points sont
forts et présentent une économie forte.
1559 Le marché de Québec
représente 30,5 millions d'investissements à la fin du mois d'août 2005. Depuis septembre 2005, le marché a connu
une augmentation de 3,5 pour cent de ses revenus. 68 pour cent de ces revenus proviennent
des annonceurs locaux tandis que 32 pour cent proviennent des annonceurs
nationaux.
1560 Les acheteurs média et
les détaillants nous ont exprimé leur intérêt dans la station radio rock de
langue anglaise, mentionnant que la cible démographique rejointe par notre
station sera de grande valeur pour rejoindre leur
clientèle.
1561 Ils indiquent que The
Bear répondra à la demande de l'inventaire publicitaire de la Ville de Québec et
augmentera les heures d'écoute radio dans ce marché. En plus, The Bear atteindra les
auditeurs additionnels qui ne sont plus à la radio ou qui sont difficiles à
atteindre normalement à Québec par la radio.
1562 Nos estimés de revenus
sont conservateurs, réalistes et réalisables. Nous estimons, également, que The Bear
attirera les annonceurs locaux et nationaux avec un minimum d'impact sur les
radios existantes.
1563 Several advertisers
have stated strong support for The Bear.
For example, Daniel Gross who runs several souvenir boutiques here in
Quebec says, and I quote:
"Currently, there is no
commercial radio service providing programming to the anglophone English
speaking population of this community."
1564
Merci.
1565 M. BRAIDE: Merci, Jacques.
1566 I would like to now
turn the floor over to Matthew Cundill who will talk to you about our
programming plans at The Bear.
1567 MR. CUNDILL: Thanks, Ron. On our proposed rock station for Quebec
City, it is our goal to respond to the needs expressed by the respondents of our
market study and hundreds of Quebec residents, community groups, charities and
advertisers who intervened in support of our application.
1568 They strongly desire a
radio station that plays English language, québécois, Canadian and international
rock music mixed with the wonderful artists from the birth of the rock genre and
that features local artists not now currently heard on Quebec City radio
stations. The Bear will respond to
these needs.
1569 Our station will be all
about exposing, exciting, emerging artists in the rock
genre.
1570 Standard Radio is known
across the country for breaking new acts and developing new talent. Artists, concert promoters and managers
have intervened in support in this regard.
For example: Jonas stated:
"As an English artist from
Quebec, it would be great to have an English rock station where there isn't
one."
1571 With The Bear, we want
to provide an opportunity for Quebec residents to be exposed to the wealth of
English Canadian acts that are virtually unknown in the Quebec City
region.
1572 The Bear's play list
will be made up of English language vocal music and we will strive to shine a
lot of light on Canadian musical talent.
1573 We firmly believe in
Canadian artists and are strongly committed to giving them extensive exposure
through our commitment to broadcasting 40 per cent Canadian content on our new
service. As well, 50 per cent of
Canadian music on The Bear will be one year old or less and half of that will be
younger than six months.
1574 The Bear will be one of
the first Canadian radio stations to highlight the remarkable arrival on the
international scene of anglo‑québécois rock band such as The Arcade Fire, the Hi
Dials, The Peaks, Mobile, Priestess, Sam Roberts, Jonas and
Bionic.
1575 The International
Press, including Spin magazine and the New York Times has identified Quebec as
perhaps the most important music incubator since Seattle in the days and the
development of the "grunge trend".
1576 In fact, in preparation
for this hearing, we again took a look at the music of two Quebec City radio
stations that would be considered aimed at a similar demographic as The Bear,
namely FM93 and CHOI and found that they would be playing virtually no English
Canadian music whatsoever. The
media score survey was very clear on this.
1577 Our block programs will
feature the blues, early rock influences and the Quebec rock scene from then and
now. The Bear Quebec will be
different, will appeal to an unserved audience and will be a leader in
introducing a new musical genre not only to Quebec, but also by virtue of
Standard Radio's Canada‑wide properties, to the rest of the
country.
1578 MR. BRAIDE: Thanks Matthew. I would like to hand things over now to
Cathy Coulombe who will talk to you about our needs and spoken word programming
for The Bear.
1579 MS COULOMBE: Thank you, Ron. The news in spoken word programming on
The Bear will be designed to cater to the specific needs of residents of Quebec
City who have nowhere to turn on the local radio dial for English language
information. 98 per cent of our
programming during the broadcast week will be local programming and our
dedicated Quebec City news voice will provide more than 60 newscast every
week.
1580 Standard Radio is known
for its excellence in news and information programming across Canada. The Bear Quebec City will be no
exception. Our news centre will
offer traffic and road information, sports, weather, business reports,
entertainment highlights and emergency information. With Standard newsrooms and resources to
draw upon throughout Canada listeners to The Bear will be well‑served for local
information as well as for regional and national news.
1581 Staffing of our Quebec
City news centre will include two full time journalists plus it will be the home
of Standard Radio's Quebec City bureau, which is current housed at l'Assemblée
Nationale.
1582 Standard is the only
radio company without a Quebec City base to have a full time news operation in
the Provincial Capital that reports on the political process and how it impacts
on listeners day‑to‑day lives. This
bureau has been in place for over 40 years.
1583 Our news team will
provide comprehensive news coverage and detailed information about events in
Quebec City and as such will add a new element to radio programming in the
City.
1584 Standard does not
currently provide radio services in Quebec City, but the licensing of our
application will add a fresh yet experienced editorial voice to this market as
well as spoken word content that is virtually unavailable on radio in Quebec
City.
1585 MR. BRAIDE: Thanks again, Cathy. In addition to the wealth of québécois,
Canadian and international music that will be played on The bear and our strong
spoken word programming plans, Standard has developed a significant benefits
package for the development of Canadian talent.
1586 This package will
provide extensive recording, wide performance and broadcast opportunities for
many up incoming Canadian artists from the Quebec region. I would like now to introduce you to
Anne Tardif who will tell you more about our CTD
initiatives.
1587 Mme TARDIF: Merci, Ron. Standard Radio propose de dépenser 720
000,00 $ dans le premier terme de sa licence pour une grande variété de projets
dynamiques qui relancera l'industrie de la musique au
Québec.
1588 Dans la première année
d'exploitation de notre licence, nous introduirons une série de spectacles dans
les salles locales qui permettront au groupes de Québec de se produire dans un
environnement professionnel en présence d'intervenants de l'industrie. Cent copies de disque compact de leur
présentation leur seront remises pour aider à l'avancement de leur
carrière.
1589 Une autre initiative
intéressante, la compétition Québec Rocks cumulera avec la parution d'un disque
compact de 15 chansons mettant en vedette des groupes finalistes tels que
choisis par un jury professionnel de l'industrie de la musique alors que le
grand gagnant se verra remettre un prix de 10 000,00 $ en
argent.
1590 Les Disques Justin Time
ont accepté de produire et de mettre en marché la compilation Québec Rocks et
d'en remettre tous les profits à une fondation qui sera créée pour supporter le
fonds de pension de l'Union des artistes.
1591 Une autre station de
Standard Radio, CHOM‑FM à Montréal, organise ce genre de concours annuellement
depuis 1978 et le projet a eu un impact considérable sur le développement de
nombreuses carrières dans l'industrie musicale. Nous avons donc le pouvoir de le
faire et nous savons que ça fonctionne.
1592 The Bear contribuera
aussi à Musique Action qui subventionne la musique d'expression
francophone. Nous supporterons
également Canadian Music Week annuellement en finançant le voyage à Toronto
d'une groupe de québécois à cette importante convention afin de leur offrir un
meilleur aperçu du fonctionnement de l'industrie de la
radio.
1593 D'autre part, nous nous
proposons d'établir un fonds de support pour les membres des quatre groupes
désignés composés des femmes, des peuples autochtones, des personnes handicapées
et des minorités visibles. Chaque
année nous contribuerons à 10 000,00 $ à cette importante
initiative.
1594 Standard s'engage aussi
à promouvoir les nouveautés canadiennes sur les ondes de The Bear par le biais
de notre campagne nationale de publicité gratuite. Cette campagne gratuite offre une valeur
de 350 000,00 $ sur une période de sept ans.
1595 En conclusion, nous
proposons un ensemble de mesures qui auront un impact certain pour les artistes
canadiens et pour la scène locale de la Ville de Québec.
1596 MR. BRAIDE: Merci. Anne. I now would like to hand over the mike
to the man who will be The Bear's General Manager, Serge Lalonde, who will tell
you a little bit about our plans to involve the new station in the Quebec City
community.
1597 MR. LALONDE: Merci, Ron. Standard is strongly committed to
supporting the communities in the market that it serves. As the only private English language
broadcaster in Quebec City, we will be given a major opportunity to become a
strong and active leader in this community, if our application is
approved.
1598 To serve this mandate,
we will undertake a number of public service initiatives. Standard's PSA program will open The
Bear studios to community groups, introducing and producing their own public
service enactments. Our production
staff will supervise this program to ensure the best possible quality at no cost
to the participants.
1599 A minimum of four piece
say commercials will be broadcast daily 365 days a year. The estimated value of this campaign is
$50,000.00 annually.
1600 Each year Standard
Radio stations across the country raise money to support local charities. In 2004, Standard raised $5 millions to
assist local hospitals in each of the markets we serve. On April 13th, 14th and 15th of last
year, Standard Radio Toronto made fund raising history in support of a Hospital
for Sick Children with a world record amount of over $7 millions donated during
the "Have a Heart for sick kids radiothon".
1601 Just last week,
Standard Radio Montreal three radio stations, CJAD, MIX96 and CHOM‑FM teamed up
to broadcast a three‑day radiothon with all three stations broadcasting at the
same time and raised just over $2,000,000.00 millions.
1602 Standard has also been
a trail brazer in supporting the aboriginal community. It was the first major broadcaster to
provide support for aboriginal voices radio AVR, here marking $670,000,00 to
AVR, as part of a benefit package approved as part of our acquisition of the
Telemedia Radio stations in 2002.
1603 More recently, Standard
has worked with indigenous culture media innovations to create an aboriginal
apprenticeship program. This
program is designed specifically for aboriginal students interested in pursuing
a career in radio. It involves a
condensed 16 week radio broadcasting course, talking classrooms in Hamilton and
Toronto with a maximum class size of 10 students. The course has full accreditation from
Humber College.
1604 The course is followed
by a four‑week internship at a Standard Radio Station in Hamilton or St.
Catharines. Standard Québec will
endeavour to work with Cégep Champlain St. Lawrence to initiate such a program
in Quebec City. We will make
similar efforts in Quebec City to help this community serve its members to the
fullest.
1605 MR. BRAIDE: Thank you, Serge. In conclusion, Mr. Chair, Commissioners,
counsel and staff, Standard is an experienced and committed radio
broadcaster. In developing this
application we carefully analyzed the Quebec City market, the audience needs,
the Canadian rock music scene and the objectives of the Broadcasting
Act.
1606 In doing so, it became
abundantly clear to us that there is a strong commercial and cultural case for a
new private English language rock radio station in Quebec City. There are currently no private English
language radio stations licensed to serve Quebec City.
1607 Our new service will
meet a strong and currently unmet demand for an English language rock station in
this market. French language radio
stations currently licensed to serve Quebec City played very little new English
Canadian music. The launch of The
Bear will bring a whole new road of Canadian musical expression to this city and
a new showcase and opportunity for Canadian rock artists.
1608 Canadian artists will
receive private place on The Bear through our commitment to broadcasting 40 per
cent Canadian content. 50 per cent
of our Canadian content on The Bear will be from the past year, half of that
from the past six months.
1609 Approval of our
application will add significant diversity and a new way to a voice to the
Quebec City radio market. Standard
is proposing a significant CTD package of $720,000.00 over seven years, which
will provide exciting opportunities for Canadian musical talent, in addition to
the $350,000.00 for our national free add plan to promote new Canadian
CDs.
1610 Our business plan is
conservative, realistic and achievable.
There is room in the Quebec City radio market for a new English language
rocks radio station. Approval of
our application will have minimal impact on existing Quebec City radio
stations. The Bear will play no
French music.
1611 Approval of our
application will meet the important public policy objective stated in Section
31K of the Broadcasting Act which provides that :
"A range of broadcasting
services in English and French shall be extended to all Canadians as resources
become available."
1612 It is our respectful
view all of these elements together strongly support the licensing of The Bear
for Quebec City.
1613 Thanks for your
time. Merci beaucoup. We will be pleased to respond to any of
your questions.
1614 THE PRESIDENT: Thank you very much, Mr. Braide, ladies
and gentlemen. Vice Chair
French.
1615 CONSEILLER FRENCH
: Bon. D'abord, laissez‑moi vous dire, monsieur
Braide et par l'entremise de vos collègues, je sais à quel point on a devant
nous une proposition très professionnelle et tout à fait ce qu'on s'attend à
avoir d'une compagnie comme Standard.
1616 Let me add that I
find much of what you say convincing and I think the problem lies in what you
don't say and let's talk about that a bit.
1617 In your market study,
you identified a sample size of 400 listeners and you found 60 would speak
English at home. According to the
demographic information we have, about 0.5 per cent of the population of the CMA
of Quebec speaks English at home and there are less than 1,000 unilingual
anglophones in the Quebec City area.
1618 So, I conclude from
this that this application, in effect, proposes an English language radio
station which targets the bilingual French audience, but the records show
that...
1619 MR. BRAIDE: Sorry, Mr. French, that is correct, yes,
the bilingual and... bilingual francophone and unilingual anglophone which adds
up to about 170 000 people.
1620 COMMISSIONER FRENCH
: Yes, and the bilingual
francophones add up to about 170 000 people.
1621 So, the problem that
the Commission finds itself in in this situation is: what... what kind of public
interest argument would Standard recommend to us to justify location of the
frequency to an anglophone commercial station?
1622 MR. BRAIDE: I think you know... I certainly don't
need to educate the Commission on the Broadcasting Act, but as we have referred
to in our presentation, Section 31K does suggest that where reasonable, service
be offered in both languages.
That's something that obviously again we are not going to try to educate
the Commission on.
1623 I think going further
than that, Commissioner French, we have had long discussions about what this
licence would mean. As Matthew
referred to, this province is a remarkable incubator right now and I think
everybody knows that there is remarkable English language talent coming out of
not only Quebec, but also a huge amount of material which is not heard by
bilingual francophones or unilingual anglophones.
1624 But Commissioner
French, we are not hiding the fact that we're talking for this radio station of
bilingual francophones as well as unilingual
anglophones.
1625 I think as well you
will find certain interventions on the public file from English institutions who
say that all of this notwithstanding they're anxious in having another
voice. We offer diversity of
service. We offer another editorial
opinion in terms of our news programming.
We offer a whole new perspective of Canadian talent development
initiatives.
1626 We think it stops short
of just trying to broadcast to a bunch of bilingual francophones, we also
understand and have current information which we would be more than willing to
provide to the Commission in a study that we commissioned from Ipsos Décarie for
another reason which indicates an extremely interesting bilingual francophone
who is far more area dyed, more cosmopolitan, more highly educated, more global,
more interested in finding information that has to do not only with his or her
back yard, but also the rest of the problems in the country and the rest of the
world.
1627 It's a remarkable piece
of work and what it shows is that the bilingual francophone certainly at a sales level is at this
point Quebec more attractive than everybody used to say the unilingual
anglophone or the bilingual anglophone was in
Montreal.
1628 There is a wonderful
relève in terms of bilingual francophones in Quebec and Montreal and we feel
that they want the service we think our research shows that they want the
service and we're excited about bringing it to a new market
place.
1629 COMMISSIONER FRENCH
: So, in effect, you raise the
policy issue as opposed to the application as to whether it would be reasonable
for the Commission to licence you when the essence of your competitive
advantage, notwithstanding your broad experience and professionalism would be
the absence of a French language vocal music requirement?
1630 MR. BRAIDE: Well, considering that it is an English
radio station and that is the pattern in things in the province of Quebec, it
makes perfect sense to us. There
has also been some expressions of concern about if we were playing French music
at perhaps a reduced percentage, that we would have the opportunity to sort of
skin the top of the best French Canadian music and, you know, when the French
stations have to play the rest, but we are comfortable with, you know, with
looking you straight in the eye and saying, that's what we want to do, it's
bring English rock music to Quebec City.
1631 COMMISSIONER FRENCH
: While I can certainly see the
commercial appeal, I don't doubt that, but you will have to recognize that
you're having it both ways. You're
saying, you know, we're an English station from either ‑‑ with no
anglophones and that in itself is a fundamental problem. It's an issue, it's a policy issue
because fundamentally you are offering us the opportunity to undermine a long
standing and presumably extremely valuable constraint placed on Canadian
broadcasters, the same kind of constraint that you experience in the English
markets which has an underline purpose, which the Commission has to ask itself,
is it ready to erode by licensing you?
1632 MR. BRAIDE: No. Clearly we understand that and I think
if we want to look ‑‑ if we want to look at the, you know, the cultural
imperatives of Section 3lK of the Broadcasting Act, I think perhaps I could
throw to counsel here who may have a couple of relevant examples that we could
bring to your attention, if that's okay.
Grant Buchanan?
1633 MR. BUCHANAN: Vice‑Chair French, I'm listening with
interest to your comments on eroding policy and so on. I am not sure which policy it is you're
of that's being eroded. I think
French language stations are stations that play French language music have
minimum amounts of French language music they play. English language stations have amounts
set for them. There isn't a policy
here that's being violated as far as I can see.
1634 With respect to 31K and
the necessary number of anglophones in Quebec or said in reverse, when TVA went
across the country or when the Commission looked into the carriage of French
language services in English Canada, I don't believe it was a quantitative test
that was employed.
1635 I think they looked at
Section 31K of the Broadcasting Act and said that we are supposed to be as
resources become available, making gradually a range of services available in
both official languages across the country and this is, I think, now in Quebec
City the largest in the market that does not have a private English language
station.
1636 So, we don't see it as
violating a policy. It is a
question for the Commission, a very legitimate one that you raise, but it's not
unique.
1637 COMMISSIONER FRENCH
: Well, those are your words, not
mine, maître Buchanan, but I do I think want to repeat that you say you're an
English station and there are no anglophones here. There are for radio purposes essentially
no anglophones in this market now.
1638 I can accept that you
find the opportunity compelling and commercial compelling it is, there is no
problem, but it will occur, I think, well
possibly at least conceivably, at the expense of a series of other
licences who operate under radically different
constraints.
1639 The reason that Arcade
Fire isn't regularly played in Quebec City is not because the stations don't
want to play it, it's because they are constrained under our Rules not to play
too much of that sort of material.
1640 In any event, let's
leave it at that, unless you're having something else you want to
add.
1641 MR. BRAIDE: Generally speaking, I think Commissioner
French, we have to say that it's one thing known that the francophones stations
in Quebec and I have been an anglo québécois all my life and I've worked in
English radio all of my life and was a CHOM disc jokey back in the seventies
during the whole bilinguism issue and, you know, it has long been understood
that French stations satisfy their 35 per cent Canadian content through their
playing of the 65 French vocal music.
There is, you know ‑‑ that's I think we believe while bands like
Priestess and Bionic and others aren't played on some of these stations and I am
not just talking about Quebec based bands.
I'm also talking about the international or the national scope of
Canadian artists which aren't heard in this market place.
1642 I think if you take a
look at it on that level, even if we accept that there is not a single
anglophone in the market place, which we don't, even if we accept that, the
Commission would be given an opportunity to an incredible variety of Canadian
artists who are not heard in this market, to be heard by sure bilingual
francophones and God forbid, unilingual francophones as
well.
1643 And you know what? If you look at our financials, we are
not marching into Quebec City with our barrels empty waiting for, you know, all
this cash to be taken back to Toronto.
We have very conservative revenue estimates. We are not going to break even for a
significant period of time. You
know, there is a little gloomer of light at the end of the road after we
amortize the costs of setting the place up at the end of the seven‑year
period.
1644 You know, the Slight
family really enjoys working in small markets, in fact most of our markets are
small on balance and we do this well and we approach that on that level,
Commissioner French. We think there
is an opportunity to provide diversity of service and we think that the Quebec
population deserves to hear the relève, the incredible variety of Canadian
English talent that is not currently heard.
1645 COMMISSIONER FRENCH
: As you know, Mr. Braide, I
spent nine years living more or less in this city and I would have loved to have
listened to your station. No French
language vocal music in a French language spoken with them, absolument
pas.
1646 Because we are the
Commission, we have to know whether your 40 per cent Canadian content applies
between six and six?
1647 MR. BRAIDE: Yes, sir.
1648 COMMISSIONER FRENCH
: As a condition of
licence?
1649 MR. BRAIDE: Yes, sir.
1650 COMMISSIONER FRENCH
: I guess the other ‑‑ the
question then, the key question, and I am not going to go deeply into it, but I
want to give you the chance to address it, it's the question of the impact of
the station on the existing audience and revenues of the local private French
stations.
1651 In your answer to a
deficiency, you suggested to us that of your year one revenue of $800,000.00,
about $120,000.00 would come from local market stations. Can you tell us how you determine that
this would be the impact?
1652 MR. BRAIDE: Commissioner French, I am going to hand
over to Jacques Bolduc to deal with that issue.
1653 M. BOLDUC : Avec l'arrivée de la station dans le
marché de The Bear, on ne croit pas, selon notre expérience et la façon dont on
a regardé le marché, qu'il va y avoir un impact pour les autres stations, pas
plus que 15 pour cent, pour plusieurs raisons.
1654 Premièrement, l'arrivée
d'une nouvelle station habituellement crée des dollars publicitaires
supplémentaires juste par le fait qu'il y a une station additionnelle et notre
offre va être complètement différente des stations qui sont déjà
existantes.
1655 CONSEILLER FRENCH :
C'est le moins qu'on puisse
dire.
1656 MR. BRAIDE: It is optimist.
1657 CONSEILLER FRENCH
: Dans la même lettre...
sorry; in the same letter, you
explained that about $400,000.00 of your revenue is expected to come from other
medias such as television and the internet. Can you tell us how you arrive at this
estimate?
1658 M. BOLDUC : Bien, encore une fois c'est soit les
journaux locaux, la télévision, l'internet, tout ce qui n'est pas vraiment
dépensé en radio présentement qu'on croit qu'on peut récupérer parce qu'on a
encore une fois une offre diversifiée et différente.
1659 MR. BRAIDE: Commissioner French, I think I could
that to that again. We have a great
deal of experience in small markets and we feel that we know how to go and find
that money. It's just something
that's inside of our corporate sensibilities, if you will. We feel very comfortable about that and
we have some great sales people.
1660 COMMISSIONER FRENCH
: Let the record show that Mr.
Braide has confidence in his corporate sensibilities, and so do
we.
1661 MR. BRAIDE: I'm sorry, Commissioner French, if I
could throw once again briefly to maître Buchanan.
1662 COMMISSIONER FRENCH
:
Sure.
1663 MR. BUCHANAN: Vice Chair French, I'm looking at the
letter, is isn't all to come from other media, the $400,000.00. It's just not let you think that it's
all coming from the internet or t.v., that also takes into account the growth in
the market. That's the lump. It goes under that clump there, so there
is going ‑‑ there is anticipated to be significant growth in the market and
some of that would occur with The Bear.
1664 COMMISSIONER FRENCH
: Thank you. So, in essence, it's Standard's argument
that it would arrive in the market with an English language product, 40 per cent
Canadian content, lots of good up incoming Canadian bands.
1665 MR. BRAIDE: Yes, sir.
1666 COMMISSIONER FRENCH
: And that the station would
painfully and not without risk make its way to
profitability?
1667 MR. BRAIDE: Yes, sir.
1668 COMMISSIONER FRENCH
: Based on the professionalism and
corporate sensibilities of its parent company?
1669 MR. BRAIDE: Yes, sir.
1670 COMMISSIONER FRENCH
: And there would be only the most
minimal impact on the existing French language stations?
1671 MR. BRAIDE: Well, we do believe that Commissioner
French as maître Buchanan point out.
You know, we are anticipating growth in the market place of, let's say,
three and a half to four per cent per year.
1672 Even at that, as you
start to compound those dollars, we're looking at a market that was as of August
of last year, $30,500,000.00 and it's close to $32,500,000.00 now. By the time we would actually get on the
air, we would be looking at probably fiscal 2008, depending on when we saw a
decision.
1673 By that point, the
market place will be maybe 35, 36, should, you know, God willing, the market
place continue to grow, at that point, we would actually be taking out of the
market place less than its growth.
1674 So, if you anticipate
that there will be further growth in the market place available to other radio
stations in the market place, it actually makes a great, you know a great deal
of sense.
1675 COMMISSIONER FRENCH
: That is an "if", though, Mr.
Braide. I mean there are good
people ‑‑
1676 MR. BRAIDE: It's an
"if".
1677 CONSEILLER FRENCH :
‑‑ people are going to come before us and tell us that the sky is going to
fall if there is another licence and without ground to stand on. I don't say they're right. I say only that reasonable people could
look at the numbers over a longer period of time when we have chosen to do and
certain others have chosen to do and show that this market is one of the weakest
metropolitan radio advertising markets in the country.
1678 M. BOLDUC : Il y a aussi le fait qu'avec le groupe
cible sur lequel on va se concentrer qui se trouve à être les hommes
majoritairement entre 18 et 54 ans, il n'y aurait finalement que deux stations
qui pourraient être influencées, c'est soit CHOI‑FM et on attend la décision sur
CHOI‑FM, et aussi le FM‑93 parce que les autres stations sont concentrées sur le
groupe d'âge qui est femme 25‑54 avec CITE et RYTHME‑FM et les
autres.
1679 CONSEILLER FRENCH
: D'accord. Monsieur le président, ça conclut mes
questions.
1680 LE PRÉSIDENT : Merci.
1681 Mr. Braide, your
estimate of the market at 32, do you say $32,500,000.00
currently?
1682 MR. BRAIDE: Roughly speaking; we don't have current
information. I think Stats Can is
released April 1st, if I am not mistaken.
1683 THE PRESIDENT: We're asked the year of 2005 year, I
guess that's to August 31st what it showed at about $31,000,000.00. Sorry, yes, about $31,200,000.00 or
so?
1684 MR. BRAIDE: Yes.
1685 THE PRESIDENT: As we speak it's rolling forward at that
amount, but those are typical figures that you get, say, out of TRAM or those
sources, but it is a moving target I suppose.
1686 MR. BRAIDE: Yes, sir.
1687 THE PRESIDENT: Thank you. Conseiller
juridique.
1688 MR. MONTIGNY: Mr. Braide, are you aware of the ‑‑
sorry for the voice.
1689 MR. BRAIDE: It's all right, you could be a radio
announcer.
1690 MR. MONTIGNY: Are you aware of the success and failure
of the CFOM in the mid‑seventies in Quebec?
1691 MR. BRAIDE: Yes, sir.
1692 MR. MONTIGNY: What is the difference between your
project and what happened to CFOM?
1693 M. BOLDUC : Bien, je peux peut‑être répondre. J'étais ici, j'étais un jeune adolescent
et c'est un peu comme ça que j'ai attrapé la piqûre de la radio à
CFOM.
1694 Si on retourne à
l'époque de CFOM, je n'ai pas les documents, mais si vous retournez dans les
archives du CRTC, vous allez vous apercevoir que c'est une station qui a dérivé
de sa licence et qui n'était pas supposée de faire le format qu'il faisait. Nous, comme adolescents, on aimait
ça.
1695 Mais je pense que
c'était une station CBC, si je me rappelle, mais... Alors, c'est ce qu'ils ont fait pendant
plusieurs mois puis jusqu'à temps que le CRTC décide, si je me rappelle bien, de
terminer la partie.
1696 MR. BRAIDE: We feel that the market has matured and
is ready for our kind of application.
We do remember well, I was very aware of the downfall of that station as
well and, you know, very much as in Moncton many years ago, I think in 2004 the
Commission licensed the station Moncton where one had failed previously, a
francophone station.
1697 I am not saying by any
stretch of the imagination it's exactly in parallel, but we feel that the market
has matured to a place where it can handle the extra station or handle the
English station.
1698 THE PRESIDENT: Do you think that they're not
significant, but are there some bilingual anglophones still left in Quebec
City?
1699 MR. BRAIDE: Bilingual anglophones? Comme anglo québécois, I am very proud
of the fact that I think you would be hard pressed to find very many unilingual
anglophones in the entire province of Quebec. I find it as well difficult to find a
francophone who is not, if not bilingual, at least well‑versed in
English.
1700 We have a very
different province than we had in the nineteen eighties and there are people who
are proud to be part of the two cultures and that's part of what we've based our
application on, counsel.
1701 THE PRESIDENT: You haven't been travelling widely in
Quebec, have you?
‑‑‑ Laughter /
Rires
1702 MR. BRAIDE: I have actually found a wide variety of
U.S. Mac restaurants, Mr. Commissioner, Mr. Chair, and a wide variety of, you
know, you go in the Saint‑Rock area and Saint‑Rock is so cosmopolitan and it's
so vibrant and it reflects so well all the stuff we're talking
about.
1703 Yes, sure, Quebec City
is still a very French town and may it always continue to be, but there is an
element that we have to offer, which is bringing a whole new range of things
that even bilingual and unilingual francophones have never heard before and
won't if The Bear isn't licensed.
1704 THE PRESIDENT: O.k. Well, thank you very much. Merci beaucoup. And we will resume for ten minutes and,
say at 505 resume with the next application. Thank you.
‑‑‑ Suspension à
1651 / Upon recessing at 1651
‑‑‑ Reprise à 1707
/ Upon resuming at 1707
1705 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.
1706 Madame la
secrétaire.
1707 LA SECRÉTAIRE : Merci, monsieur le président. Nous entendrons maintenant l'article 5
qui est une demande présentée par Yves Sauvé au nom d'une société devant être
constituée, en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise
de programmation de radio FM commerciale de langue française à
Lévis.
1708 La nouvelle station
serait exploitée à la fréquence 105,7 mégahertz, canal 289A, avec une puissance
apparente rayonnée de 800 watts, antenne non directionnelle, hauteur de
l'antenne de 120,6 mètres.
1709 Monsieur Yves Sauvé
comparaît pour la Requérante et il nous présentera ses collègues. Vous disposerez alors de 20 minutes pour
votre présentation. Monsieur
Sauvé.
PRÉSENTATION /
PRESENTATION
1710 M. SAUVÉ : Monsieur le président, mesdames, membres
du Conseil, je suis accompagné aujourd'hui, à ma droite, de madame Diane
Galipeau, productrice et agent d'artistes et, à ma gauche, de monsieur Gilles
Paré, directeur technique de CJAP‑FM country.
1711 Nous sommes ici
aujourd'hui pour vous proposer l'exploitation d'une radio country sur la bande
FM à la fréquence 105,7 avec une puissance de 800 watts pour desservir la Ville
de Lévis.
1712 Le Conseil a reconnu le
bien‑fondé d'une station country en octroyant à la Requérante un permis de
radiodiffusion AM. Au moment de sa
demande de permis, la Requérante avait expliqué qu'il n'y avait pas de fréquence
FM de disponible.
1713 À cause de nombreux
obstacles, embûches et problèmes de terrain hors de son contrôle et des
négociations avec la SRC pour l'achat de son site AM de Saint‑Nicholas qui ont
avorté et après plusieurs prolongations justifiées et accordées par le Conseil,
la Requérante n'avait pas d'autre choix que de modifier le projet d'implantation
de la station AM vers le FM.
1714 Le Conseil appréciera
que la confidentialité d'une demande est primordiale. Pour cette raison notre participation à
des audiences publiques auprès de la Commission de protection du territoire
agricole afin d'obtenir une dérogation au zonage n'était pas possible avant que
le Conseil n'ait publié la demande du Requérant.
1715 De plus, afin d'obtenir
cette dérogation, le Requérant ayant une décision favorable du Conseil, est dans
une situation plus avantageuse que s'il était en attente d'une
décision.
1716 La Requérante a déployé
tous les efforts possibles pour la mise sur pied de la nouvelle station. Elle a remué ciel et terre, mais toutes
sortes de problèmes hors de son contrôle l'ont empêchée d'ouvrir le
AM.
1717 Maintenant que des
fréquences FM sont disponibles, nous vous proposons d'offrir sur la bande FM le
même service pour lequel le Conseil nous a accordé un permis AM. Une station modeste, mais nécessaire et
efficace à Lévis et efficace au niveau des coûts d'implantation, il va sans
dire, et d'opérations.
1718 Nous avons les
ressources financières pour démarrer notre AM et nous possédons toujours les
ressources financières pour ouvrir le FM tel que démontré au
Conseil.
1719 Voilà pour le passé;
maintenant le présent et l'avenir.
1720 Étant donné que
monsieur Jean‑Pierre Tanguay, un des dirigeants de la nouvelle station et qui
cumulera la fonction de Directeur des programmes de CJAP‑FM country, est affligé
d'une mauvaise grippe et qui le rend aphone, vous allez comprendre que cela
l'empêche de participer, à sa grande déception, aujourd'hui à ces audiences des
plus importantes. Alors, je
décrirai donc les grandes lignes de la programmation de
CJAP‑FM.
1721 Le créneau musical de
CJAP‑FM proposé au Conseil aujourd'hui demeure le même que pour la station AM
pour laquelle un permis avait été accordé, soit la musique country. Cependant, nous y ajoutons un volet de
* nouvelle
musique folklorique et traditionnelle +, le
TRAD qui connaît depuis quelques années un regain de popularité sans précédent
et qui ne tourne absolument pas dans les stations de radio commerciale du marché
de Québec, ce qui offrira une grande diversité dans l'offre radiophonique de
Québec.
1722 La musique folklorique
et traditionnelle, eh! bien ces deux musiques occuperont une proportion de 10
pour cent de tout le contenu musical.
On dénombre plus de 250 chanteurs et chanteuses country québécois et
canadiens francophones avec un choix musical récent et actuel de plus de 5 000
chansons country de langue française.
1723 Pour ce qui est du
nombre d'artistes folkloriques et traditionnels, CJAP‑FM peut compter sur 150
artistes et environ 3 000 oeuvres.
Il existe donc un approvisionnement suffisant d'enregistrements actuels
et récents pour soutenir, comme il se doit, une programmation musicale de
qualité. À cela s'ajoutent les
nouveautés, une moyenne d'environ 150 CD par année.
1724 Je vous suggère
d'écouter à l'instant un avant‑goût de la programmation musicale de qualité que
propose CJAP‑FM avec la participation de quelques‑uns des artistes francophones
du Québec. On demande à Rémi
d'appuyer sur le bouton.
‑‑‑ Présentation
audio / Audio presentation
1725 M. SAUVÉ : Au chapitre du Développement des talents
canadiens, nous proposons au Conseil les engagements suivants : Coûts directs; CJAP‑FM s'engage à verser
annuellement un montant de 10 080,00 $ en argent, soit 5 040,00 $ versé à
Musique Action et 5 040,00 $ en cachets et bourses aux artistes country
folkloriques et traditionnels actuels et ceux faisant partie de la relève, pour
un montant total de 70 560,00 $ échelonné sur une période de licence de
sept ans.
1726 L'enveloppe budgétaire
en coûts indirects et consacrés au Développement des talents canadiens est de
537 000,00 $ sur sept ans.
Soulignons plusieurs initiatives culturelles importantes; c'est‑à‑dire
l'émission hebdomadaire de 60 minutes * Les
Découvertes Country CJAP +
destinée à la relève et enregistrée devant public, aussi l'émission hebdomadaire
de * 60
minutes +
folkloriques et traditionnelles réservées exclusivement aux artistes, groupes,
formations du domaine folklorique et traditionnel sans oublier le Gala annuel
country et le Festival annuel de la nouvelle musique folklorique et
traditionnelle.
1727 Tous ces événements
organisés par CJAP‑FM contribueront à encourager et à stimuler l'émergence des
auteurs compositeurs interprètes canadiens d'expression française. Tous ces rendez‑vous avec la relève
musicale permettront aux nouveaux venus de se faire connaître auprès du public
et aux gens de l'industrie de dépister de nouveaux
talents.
1728 Sur le plan de
l'information, CJAP‑FM s'engage à diffuser à chaque semaine trois heures et
trente minutes de nouvelles dont deux heures et trente de nouvelles
locales. Un journaliste à plein
temps fera partie de l'équipe.
1729 Également, lors de
l'émission du matin et du retour à la maison, des interventions de
l'animateur‑animatrice porteront sur l'actualité locale et nous évaluons à ces
interventions environ une heure trente minutes supplémentaires de nouvelles de
plus par semaine. En tout, un grand
total de cinq heures d'information par semaine.
1730 De plus, la Requérante
s'engage à diffuser une émission hebdomadaire d'affaires publiques d'une heure
traitant uniquement de sujets locaux régionaux pertinents à la population de
Lévis.
1731 CJAP‑FM sera au service
de la communauté. La nouvelle
station entend mettre sur pied un service de mesures d'urgence réalisé en
étroite collaboration avec les dirigeants de la Ville de Lévis et de chacun de
ces arrondissements et avec la collaboration de la Sécurité
civile.
1732 CJAP‑FM offrira aussi
du temps d'antenne à la Ville de Lévis et à ses arrondissements. Ainsi, chaque élu‑élue participera à
tour de rôle à une émission de 60 minutes qui sera diffusée une fois par mois
entre 12 h 00 et 13 h 00. Les
conférences de presse, évidemment, seront couvertes par
CJAP‑FM.
1733 CJAP‑FM sera au service
des organismes communautaires de loisirs, de sports et socioculturels en
diffusant gracieusement plusieurs fois par jour, sept jours par semaine, la
chronique * Ça
se passe chez nous +
réservée aux organismes du milieu afin de faire connaître leurs
activités.
1734 Une adresse courriel
e‑mail, de même qu'un numéro de fax seront mis en permanence à la disposition
des associations ou organismes de la région desservie afin de recevoir leurs
communiqués et leurs invitations.
1735 De plus, une chronique
artistique et culturelle sera diffusée du lundi au vendredi à l'émission du
midi. Lors d'événements d'urgence
CJAP‑FM n'hésitera pas à cesser sa programmation régulière pour être entièrement
au service de la communauté.
Souvenons‑nous de la fameuse tempête de verglas de 1998 et aussi des
inondations des dernières années.
CJAP‑FM s'engage à être une station farouchement
locale.
1736 Je laisse maintenant la
parole à madame Diane Galipeau qui vous transmettra le message d'une artiste
country de Québec, madame Lucie Marotte.
Diane.
1737 Mme GALIPEAU : Bonjour. Bien, c'est avec plaisir que je me fais
le porte‑parole de madame Marotte puisque j'ai représenté madame Marotte durant
les dix dernières années de sa carrière comme agent d'artiste. Je laisse maintenant la parole,
pardon... je transmets le message de madame Marotte. Bon :
* Je
suis une chanteuse compositeur et interprète country depuis de nombreuses
années. J'ai enregistré plusieurs
albums, j'habite la région de Québec et je donne des spectacles actuellement
beaucoup moins nombreux qu'à l'époque de CLFS country.
Mon message aujourd'hui que
vous transmet madame Galipeau vise à témoigner en faveur d'une nouvelle station
FM country. Si je chante
aujourd'hui du country, c'est à cause de la station CFLS country de Lévis. J'avais alors participé aux émissions de
Découvertes CFLS, émission destinée à la relève dont je faisais
partie.
Une nouvelle station de
radio FM country à Québec permettra à de nouveaux artistes country d'émerger et
donnera la chance aux artistes déjà établis de voir leur oeuvre entendue à la
radio FM country de Lévis.
La venue de cette nouvelle
station FM comblera un grande vide dans la région de Québec. La plupart des marchés du Québec
possèdent au moins une station qui diffuse des émissions de country dans le
marché de Québec.
Aucune station locale ne
fait tourner de la musique country.
Les preuves ont été faites.
Je me souviens, la station CFLS country de Lévis qui pendant plusieurs
années a diffusé exclusivement de la musique country et rejoignait à l'époque
100 000 auditeurs.
Saviez‑vous que, étant donné
qu'aucune station de radio de Québec ne fait tourner de la musique country,
lorsqu'un artiste prévoit un spectacle country dans la région, il est obligé
d'acheter de la publicité à la radio pour obtenir une petite entrevue, sinon pas
d'entrevue. Les artistes country
doivent payer. Ce n'est pas le cas
avec les artistes d'autres créneaux.
Ce que propose monsieur
Sauvé, c'est d'encourager les artistes country en leur accordant des entrevues
gratuites.
Mesdames et messieurs du
CRTC, on aide plus de 300 artistes country chanteurs, chanteuses, compositeurs,
musiciens, producteurs country du Québec et agents d'artistes. Je vous demande de redonner au marché de
Québec sa station FM country.
En terminant, j'accorde sans
aucune hésitation mon appui à monsieur Yves Sauvé, un artisan de la radio pour
une nouvelle station FM country à Lévis et je salue sa détermination, sa
persévérance.
Merci, monsieur Sauvé,
malgré toutes les embûches et difficultés, de ne pas abandonner les artistes
country du Québec. Nous, les
artistes country, nous nous réjouissons encore plus du fait que nos oeuvres
soient entendues sur les ondes d'une station FM et en stéréophonie. Merci aux membres du Conseil d'avoir
écouté mon message qui vient du fond du coeur.
D'une chanteuse country de
la région de Québec, Lucie Marotte."
1738 M. SAUVÉ : Alors, merci Diane. Je voudrais juste mentionner aux membres
du CRTC que Diane souffre d'une sinusite aiguë, alors ça a été très compliqué
pour elle.
1739 Mme GALIPEAU : Oui, puis en plus de ça, elle a oublié
ses lunettes, donc elle a emprunté les lunettes de monsieur Sauvé. Donc, c'est plus
difficile.
1740 M. SAUVÉ : C'est en comparant le marché
radiophonique de Québec avec celui de Winnipeg que nous nous sommes rendu compte
du manque de diversité de l'offre de programmation dans le marché de
Québec. Les deux marchés sont de
semblable importance : 635 000 personnes de 12 ans et plus à Québec et 617
000 personnes de 12 ans et plus à Winnipeg.
1741 Les revenus
publicitaires de la région de ces deux marchés radiophoniques sont
semblables. Près de 34 000 000,00 $
à Winnipeg et un peu plus de 30 000 000,00 $ à québec.
1742 Le marché de Winnipeg
compte moins de population qu'à Québec, mais Winnipeg a une assiette
publicitaire radio plus grande.
1743 À Winnipeg, 11 formats
sont couverts par 12 radios colossales :
Mouvante, verbale, country, top 40, rock actuel, populaire, adulte
contemporain, succès classique, rock classique, adulte contemporain en vogue,
succès rétro, jazz, rock moderne et alternatif.
1744 On compte à Winnipeg
six grands radiodiffuseurs : CHOM, trois stations; Corus; Rogers; Standard, deux
stations; Kenwest, une station, Newcap, une station. Ces grands radiodiffuseurs contrôlent 11
radios et la douzième radio commerciale est indépendante.
1745 À Québec, six formats
sont couverts par sept radios commerciales : adulte contemporain, nouvelles,
verbal, rock moderne et alternatif, succès rétro, top 40 et rock classique. On compte à Québec trois grand
radiodiffuseurs : Astral, Corus et Cogeco.
Ces trois groupes contrôlent chacun deux radios commerciales et il y a
une radio indépendante.
1746 Nous croyons que le
marché radiophonique de Québec pourrait faire vivre plusieurs nouvelles radios
commerciales. À Québec, il y a
présentement sept radios commerciales seulement, tandis que Winnipeg en compte
12. Il y a une moyenne de
90 000 personnes par station à Québec et une moyenne de 51 000 personnes
par station à Winnipeg.
1747 L'autre exemple :
Sherbrooke, 38 000 personnes de 12 ans et plus par station; Trois‑Rivières, 31
000 personnes de 12 ans et plus par station.
1748 Après une fermeture de
quelques mois à la fin des années 80, CFLS a essayé une formule généraliste,
sans succès. On prit alors la
décision, la meilleure, d'adopter le créneau country; le succès fut presque
immédiat. On peut l'affirmer, c'est
le country qui a ramené CFLS à la vie, comme l'a témoigné Yves Lorrain dans un
article du Journal de Québec.
1749 De 1989 à 1994, le
marché de Québec a été desservi par le format country CFLS. La moyenne de part de marché du format
country a été de six pour cent.
1750 Nous avons demandé à
Radio Unie Target, maison de représentation fondée en 1976 qui offre ses
services à plus d'une centaine de stations de radio au Canada et
particulièrement au Québec, de nous établir ses prévisions de revenus
publicitaires pour CJAP‑FM country à Lévis. Elle prévoit des parts de marché entre
quatre et six pour cent.
1751 Toutefois, loin d'être
en désaccord avec les projections réalistes de Radio Unie Target, la Requérante
préfère opter pour des prévisions de revenus publicitaires beaucoup plus
conservatrices, telles que décrites dans les projections financières de
CJAP‑FM.
1752 Incidemment, des
contrats vendus pour le AM sont transférés au FM, ce qui nous donnera, en plus,
dès le départ, une autre grande marge de
manoeuvre.
1753 Conclusion : par sa
demande à la fréquence 105,7, la Requérante CJAP‑FM vise particulièrement à
profiter de la meilleure qualité sonore que permet la bande FM afin d'offrir à
son auditoire la même qualité de signal que celle dispensée par les autres
stations FM de la région de Québec qui offre d'autres formats
musicaux.
1754 Nous proposons une
programmation musicale de qualité avec une équipe d'animateurs‑animatrices,
artisans à la fois talentueux, polyvalents et expérimentés. Les deux dirigeants qui ont acquis une
vaste expérience en radio peuvent mettre à profit leurs multiples compétences à
titre d'animateurs, ce qui contribuera à diminuer considérablement les coûts
d'opérations de la nouvelle station.
1755 Pourquoi on ne le
ferait pas alors que Jean‑Pierre Coallier, lui, le fait?
1756 Le personnel de la
station sera composé d'une dizaine de personnes dont huit personnes à temps
plein, incluant les membres de la direction, les animateurs‑animatrices, un
journaliste, deux représentants des ventes et deux employés surnuméraires pour
le week‑end.
1757 Nous avons les
ressources financières pour mener à bien ce projet d'une nouvelle station FM
country à Lévis. Nous avons reçu
l'appui du milieu et aussi de nombreux appuis du monde de la musique
country.
1758 Le succès de CJAP‑FM
passera par des émissions connectées sur la population de Lévis et le country
ajoutera à la diversité musicale dans le marché de Québec dont fait partie
Lévis.
1759 Merci de votre
écoute. Nous sommes maintenant
prêts à répondre à vos questions.
1760 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup. Monsieur le vice‑président
Arpin.
1761 CONSEILLER ARPIN : Merci, monsieur le
président.
1762 Alors, mes questions
porteront l'essentiel sur votre projet de programmation locale, y compris les
créations orales et l'information, sur votre formule musicale, sur la
disponibilité d'oeuvres de langue française et la diversité dans l'offre du
marché.
1763 Le plan de
développement de talents canadiens, la projection de revenus publicitaires et la
capacité du marché d'absorber de nouvelles stations de radio tant à Lévis qu'à
Québec feront également partie de mon interrogatoire et, finalement, je vous
poserai quelques questions sur la fréquence choisie et son
utilisation.
1764 Alors, monsieur Sauvé,
je remarque que dans votre présentation d'aujourd'hui vous reprenez un certain
nombre de choses qui sont intéressantes, mais je constate notamment que votre
focus est essentiellement la Ville de Lévis. Ce n'est pas... malgré le fait que vous
rayonnerez sur l'ensemble du marché de Québec, on va essentiellement parler
d'une station qui va desservir Lévis.
C'est ce que...
1765 M. SAUVÉ : Qui va desservir Lévis puis, évidemment,
la Ville de Québec pour la musique country aussi.
1766 CONSEILLER ARPIN : Parce que je regardais toute votre
présentation, toute votre étude de marché, vous revenez toujours et
constamment...
1767 M. SAUVÉ : Sur le plan de l'information, oui,
locale, pour Lévis, mais sur le plan de la musique, ce serait impossible de
vivre juste avec la Ville de Lévis, là.
1768 CONSEILLER ARPIN : Donc, au plan commercial, ça veut dire
que vous solliciterez aussi de la publicité dans le marché de
Québec?
1769 M. SAUVÉ : Exactement,
monsieur.
1770 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Juste pour fin de
clarification.
1771 En révisant votre
grille de programmation, puis vous en avez fait état, vous avez mentionné
plusieurs chiffres, puis au niveau des créations orales, vous avez notamment dit
dans votre présentation qu'il y aurait trois heures et 30 minutes de nouvelles,
constituées de deux heures et 30 de nouvelles locales.
1772 M. SAUVÉ : Locales.
1773 CONSEILLER ARPIN : Et donc, forcément, une heure de
nouvelles nationales, que vous auriez une émission d'affaires publiques
mensuelle, que vous aviez, donc...
1774 M. SAUVÉ : Excusez‑moi; une émission... ce que j'ai
mentionné, c'était une heure d'émission hebdomadaire d'affaires
publiques.
1775 CONSEILLER ARPIN : Hebdomadaires, mais vous avez parlé
aussi d'une heure confiée, mensuelle, confiée aux élus.
1776 M. SAUVÉ : Oui, en plus. C'est en plus, ça.
1777 CONSEILLER ARPIN : Qui s'ajoute à l'offre de programmation
locale?
1778 M. SAUVÉ :
Exactement.
1779 CONSEILLER ARPIN : Et si je commence par, effectivement,
cette émission‑là qui est dédiée aux élus, à raison d'une heure par mois, c'est
parce qu'il n'y a pas assez d'élus dans votre territoire pour la faire
hebdomadairement ou... comment ça va fonctionner? Est‑ce qu'il y
a...
1780 M. SAUVÉ : C'est parce que, voyez‑vous, vu qu'on a
une émission d'affaires publiques régulière d'une heure par semaine, alors ces
gens‑là, selon les dossiers, pourront intervenir, selon l'intérêt aussi des
dossiers.
1781 CONSEILLER ARPIN : Également. Mais, est‑ce que votre émission d'une
heure mensuelle qui est dédiée aux élus, c'est du temps donné à des politiciens
en dehors d'une campagne électorale ou bien si c'est réellement une émission
d'affaires publiques, de débat?
1782 M. SAUVÉ : C'est une émission d'affaires
publiques. C'est pour informer les
gens de Lévis. Si vous avez un
représentant de l'arrondissement de Saint‑Rédempteur qui est invité, il va
parler uniquement des dossiers qui ont trait à
Saint‑Rédempteur.
1783 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce qu'il y aura un animateur qui le
questionnera?
1784 M. SAUVÉ : Oui.
1785 CONSEILLER ARPIN : Donc, il pourra y avoir des débats. Est‑ce qu'il y aura des lignes ouvertes
associées à ça? Est‑ce qu'ils
recevront des appels du public?
1786 M. SAUVÉ : Nous aurons une possibilité, oui, selon
le dossier, d'effectuer, de produire, de faire une tribune
téléphonique.
1787 CONSEILLER ARPIN : De faire une tribune, selon les
circonstances?
1788 M. SAUVÉ : Oui.
1789 CONSEILLER ARPIN : Bon. Le personnel du Conseil avec les membres
du Comité d'audition, on a cherché à bien cerner ces émissions‑là de créations
orales parce qu'on les retrouve essentiellement entre midi et 13 h 00 sur
semaine.
1790 Maintenant, quand je
fais l'addition du temps qui est dévolu, j'arrive donc à la conclusion qu'il y
aura des émissions, c'est tout nouveau, c'est du lundi au vendredi... c'est du
lundi au dimanche, donc il y aura des émissions d'affaires... de contenu oral
également les fins de semaine?
1791 M. SAUVÉ : Bien, si on revient à l'émission
d'affaires publiques hebdomadaires, c'est une fois par semaine,
donc...
1792 CONSEILLER ARPIN : Oui.
1793 M. SAUVÉ : Peut‑être que je saisis mal votre
question.
1794 CONSEILLER ARPIN : Moi, ce que je veux dire, c'est qu'entre
midi et... on trouve qu'il y a trois heures trente d'émis... il y a trois heures
trente... je me reprends.
1795 M. SAUVÉ : Vous avez trois heures trente de
nouvelles.
1796 CONSEILLER ARPIN : De nouvelles.
1797 M. SAUVÉ : Dont deux heures trente de nouvelles
essentiellement locales portant sur Lévis.
1798 CONSEILLER ARPIN : Sur Lévis et ces nouvelles‑là sont
diffusées à raison de combien de minutes chaque? Excusez; il y a des nouvelles à chaque
heure du jour?
1799 M. SAUVÉ : Oui. J'ai ici une ventilation des heures de
bulletins de nouvelles. Oui, entre
autres là, bon, du lundi au vendredi, bon, vous avez 6 h 24, 6 h 57, vous en
avez régulièrement dans la journée.
Je pourrais vous fournir ça.
1800 CONSEILLER ARPIN : Mais ça, si je comprends, si c'est...
ils ont une durée de combien de temps?
1801 M. SAUVÉ : Bien, là, exemple, il y a des bulletins
de nouvelles de deux minutes.
1802 CONSEILLER ARPIN : En moyenne là, des deux, trois
minutes?
1803 M. SAUVÉ : Deux, trois minutes de bulletins de
nouvelles.
1804 CONSEILLER ARPIN : Deux fois par
heure?
1805 M. SAUVÉ : Non, pas exactement. Vous en avez le matin, vous en avez
l'après‑midi et puis vous en avez surtout... c'est surtout les périodes du matin
et de fin d'après‑midi.
1806 Moi, ce que je pourrais
vous fournir, là, c'est la ventilation complète des heures de bulletins de
nouvelles si vous voulez.
1807 CONSEILLER ARPIN : Bien, écoutez, ce serait certainement
utile puis je vous demanderais à la fin de votre comparution d'en laisser une
copie à la secrétaire de l'audience qui s'assurera de nous en remettre des
copies.
1808 En réponse à une de nos
lettres... en fait, votre réponse est datée du 20 juin 2005, vous nous indiquez
que vous travaillez... que vous dévouez 35 heures de temps d'antenne aux
créations orales.
1809 Si nous prenons la
grille horaire que vous avez soumise, pourriez‑vous revoir avec nous où se
situent vos 35 heures de créations orales?
1810 M. SAUVÉ : Oui, certainement. Nouvelles locales, deux heures 30; bon,
on a des chroniques, j'en ai pour six heures dans la semaine. J'ai aussi une ventilation de
description de toutes les chroniques, là, * Ça
se passe chez vous + et j'ai
ici Affaires publiques, j'ai 50 minutes; la météo j'ai une heure 51; sports,
j'ai 40 minutes et puis les émissions * À
chacun son tour + pour
consacrer à la relève et aux artistes country, j'ai sept heures, pour un total
de 35 heures de créations orales.
1811 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Et si je regarde 35 heures de créations
orales puis je constate que dans le marché de Québec, on a... il y a déjà la
station CHRC qui est une station qui est essentiellement dévolue aux contenus
verbaux puis à l'information et aux affaires publiques.
1812 Est‑ce que ces 35
heures‑là ont une explication de ce que CFRC fait ou...
1813 M. SAUVÉ : Non, pas du tout, parce que d'abord, le
caractère local dans nos bulletins de nouvelles. Tantôt quand je parlais là de la
chronique * Ça
se Passe chez vous +,
évidemment, ça va être axé sur les activités des organismes communautaires de
Lévis.
1814 Alors, il y a une très
très grande importante accordée à la communauté de
Lévis.
1815 CONSEILLER ARPIN : Mais, est‑ce que... je présume que CHRC
doit, à titre... en terme de... au titre de station généraliste desservant toute
la région du Québec métropolitain, doit certainement aussi avoir des pensées
pour les lévisiens qui doivent aussi débattre de questions qui sont plus propres
à Lévis?
1816 M. SAUVÉ : Bien, écoutez, on l'a mentionné à
maintes reprises, je sais que des gens vont venir... vont intervenir au cours
des prochaines journées, des gens qui font partie du milieu de Lévis et qui,
eux, trouvent que justement les médias de Québec ne couvrent pas suffisamment
Lévis.
1817 Nous, on est une
station... notre station est une station musicale, c'est une station musicale
avec bulletins de nouvelles axés sur la communauté de Lévis, mais on n'est pas
spécialisé nouvelles. On laisse ce
travail‑là à des spécialistes qui sont CHRC qui se spécialisent, là,
nouvelles.
1818 CONSEILLER ARPIN : Et comme vous dites, vous vous
concentrerez essentiellement sur la rive sud plutôt que... essentiellement
Lévis...
1819 M. SAUVÉ : Bien, c'est‑à‑dire
que...
1820 CONSEILLER ARPIN : ... tout le territoire est maintenant
fusionné?
1821 M. SAUVÉ : Oui. On va parler de Lévis, on peut parler
aussi de Québec, dépendant de l'importance de la nouvelle, mais on va accorder
une priorité à Lévis, comme c'était le cas à l'époque où CLFS était inscrit,
là.
1822 CONSEILLER ARPIN : Je présume qu'il y a des nouvelles qui
émanent de Québec, mais qui ont une application spécifique pour
Lévis?
1823 M. SAUVÉ : Oui.
1824 CONSEILLER ARPIN : Si on décidait de construire un nouveau
pont...
1825 M. SAUVÉ : Exemple, les ponts, vous avez
raison.
1826 CONSEILLER ARPIN : Les gens de Lévis le verraient dans une
certaine perspective et les gens de Québec dans une autre.
1827 Dans votre
programmation, vous avez dit tantôt que vous aviez... vous auriez par moment des
tribunes téléphoniques. Or, le
Conseil, comme vous le savez, a une politique en matière de tribune téléphonique
qu'il a établie en 1998 dans un Avis public. Est‑ce que... et qui concerne notamment
les propos offensants, l'équilibre et les normes élevées de
programmation.
1828 Alors, avez‑vous établi
vos propres lignes directrices ou si vous anticipez en réviser ou si vous avez,
quoi?
1829 M. SAUVÉ : Non. Bien, c'est évident qu'on va respecter
le... en fait le Code qui existe actuellement en radio; c'est‑à‑dire le bon goût
et puis il n'y aura pas de propos vulgaires sur les ondes de la station lors de
cette émission‑là.
1830 CONSEILLER ARPIN : Mais vous n'avez pas encore mis sur pied
ou développé vos propres lignes directrices pour... que vous devez appliquer à
vos animateurs si on vous donne l'autorisation de diffuser sur la bande
FM?
1831 M. SAUVÉ : Bien,, certainement qu'on va... on va
appliquer les règles. On va... on
va en fabriquer une s'il faut, ça, c'est évident.
1832 CONSEILLER ARPIN : Parce que, effectivement, le Conseil n'a
pas établi de règle. Il a établi
dans un Avis public à dire que ce serait un outil nécessaire pour,
effectivement, guider les diffuseurs, mais il laisse à chacun d'entre eux le
privilège de développer leurs propres lignes directrices et donc, avoir lui même
à dire : bien, vous pouvez faire ceci, vous pouvez faire cela. Le CRTC, loin de là, n'a jamais voulu
être un censeur.
1833 M. SAUVÉ : Nous allons établir un Code. Je peux vous dire que j'ai animé à
plusieurs reprises les tribunes téléphoniques à CKVL il y a plusieurs années,
alors je sais un petit peu comment ça fonctionne. Techniquement parlant, on va prendre les
moyens requis pour respecter le Code.
1834 CONSEILLER ARPIN : D'accord.
1835 M. SAUVÉ : Mais on est très ouvert
enfin.
1836 CONSEILLER ARPIN : Vous êtes souple?
1837 M. SAUVÉ : Très souple,
monsieur.
1838 CONSEILLER ARPIN : Vous êtes très souple. Maintenant, si on parle de... plus
spécifiquement de vos nouvelles, vous nous avez dit tantôt et vous allez nous
remettre une grille du nombre. Vous
prévoyez des nouvelles. Donc,
est‑ce que la grille que vous avez préparée va couvrir également la fin de
semaine?
1839 M. SAUVÉ : Oui, exactement, oui. Oui, j'ai ici la grille que je pourrai
remettre à vos collègues tantôt.
1840 CONSEILLER ARPIN : Donc, on a à la fois la fréquence et les
durées?
1841 M. SAUVÉ : Oui, fréquence, durée, les heures de
diffusion des bulletins de nouvelles aussi, le samedi et dimanche et puis pour
la semaine, du lundi au vendredi.
1842 CONSEILLER ARPIN : Combien aurez‑vous de
journalistes?
1843 M. SAUVÉ : Un journaliste, mais à plein temps, il
ne fera que ça.
1844 CONSEILLER ARPIN : Vraiment à plein
temps?
1845 M. SAUVÉ : Oui, monsieur.
1846 CONSEILLER ARPIN : Sept jours par
semaine?
1847 M. SAUVÉ : Ça fait partie de notre budget. Pas sept jours par semaine. La fin de semaine on s'arrangera avec
nos... on a deux surnuméraires qui nous donneront un coup de main, mais la
semaine, nous aurons à plein temps et puis nous aurons aussi des gens qui seront
disponibles en stand‑by.
1848 CONSEILLER ARPIN : Quelle est... quelle va être sa fonction
principale à votre journaliste? De
faire la lecture des bulletins?
1849 M. SAUVÉ : Non, non, non. Il va couvrir les événements, il va
faire la lecture des bulletins de nouvelles, mais, ça, la lecture on pourra la
faire exécuter par d'autres, par les animateurs en devoir.
1850 CONSEILLER ARPIN : Par les
animateurs.
1851 M. SAUVÉ : Oui, mais les bulletins de nouvelles,
lui, il va les construire de A à Z.
1852 CONSEILLER ARPIN : Donc, il va couvrir les conférences de
presse, il va couvrir, je présume, les assemblées du Conseil municipal. Il va couvrir les événements majeurs qui
vont survenir dans la Ville, mais il va y avoir quelqu'un pour les rédiger, pour
les remettre à un lecteur?
1853 M. SAUVÉ : Vous voulez dire... je comprends mal
tout ça là.
1854 CONSEILLER ARPIN : Parce que vous m'avez dit tantôt
que...
1855 M. SAUVÉ : Ce monsieur‑là... on prend l'exemple de
Lévis, vous n'avez pas beaucoup de conférences de presse là. Ce n'est pas 10 ou 15 conférences de
presse par semaine. C'est évident
qu'il y en a quelques‑unes. Alors,
au moment où lui va aller couvrir la conférence de presse, ce qu'il peut faire
c'est envoyer son matériel à la station puis les annonceurs en devoir vont
diffuser.
1856 Mais, lui, il peut
rédiger les bulletins de nouvelles.
Maintenant c'est très rapide avec l'ordinateur, ce n'est pas
compliqué. Un bon nouvelliste qui
connaît son affaire ou une bonne journaliste, là, ce n'est pas compliqué de
rédiger un bulletin de nouvelle.
C'est... selon les règles de l'art, un journaliste le moindrement
expérimenté va vous sortir des bulletins de nouvelles au.... Ce n'est pas un
esclave qu'on veut engager là, mais il y aura... je pense que le besoin se fait
sentir pour un journaliste pour commencer.
1857 CONSEILLER ARPIN : Et ce journaliste‑là va relever, quoi,
du directeur de la Programmation?
1858 M. SAUVÉ : Du directeur de la Programmation qui est
monsieur Jean‑Pierre Tanguay.
1859 CONSEILLER ARPIN : Monsieur Jean‑Pierre
Tanguay?
1860 M. SAUVÉ : Oui.
1861 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que monsieur Tanguay va être
aussi en onde?
1862 M. SAUVÉ : Oui. Lui, il va faire... en fait, quelques
émissions et il va enregistrer des messages publicitaires.
1863 CONSEILLER ARPIN : Donc, il va avoir le temps de diriger la
programmation, diriger l'information, d'aller en onde...
1864 M. SAUVÉ : Oui. Bien, écoutez, l'information, c'est le
journaliste qui va s'en occuper.
1865 CONSEILLER ARPIN : ... de faire un peu de recherche, je
suppose, pour appuyer la programmation?
1866 M. SAUVÉ : Exactement. Vous savez, la polyvalence, là, c'est
important de nos jours puis surtout avec l'électronique, avec l'informatique,
c'est rendu de plus en plus facile.
Je ne vous dis pas que ça se fait en * criant
ciseau +, mais
c'est quand même relativement plus facile qu'il y a plusieurs années où on avait
besoin... bien, vous le savez, vous étiez dans le domaine de la
radio.
1867 Alors, donc, où ça
prenait 20 employés, on en a besoin de huit ou dix et puis je connais des
stations de radio qui opèrent très bien avec une dizaine d'employés actuellement
au Québec et qui se servent de façon intelligente et non exagérée d'informatique
et puis, en fait, des nouvelles technologies.
1868 CONSEILLER ARPIN : Cependant, vous allez produire les 168
heures de votre programmation localement.
Je comprends qu'il y aura de la programmation automatisée, mais malgré
tout, donc, il faut générer chacune des minutes de la semaine pour s'assurer
que...
1869 Donc, vous n'avez pas
de source externe qui va venir alimenter votre programmation. Vous n'êtes pas affilié à un réseau, il
n'y a pas de...
1870 M. SAUVÉ : Non. On va fonctionner comme beaucoup de
modestes stations au Québec qui comptent une dizaine d'employés et qui sont
efficaces et qui sont très bien implantées dans leur
milieu.
1871 C'est ce qu'on... c'est
ce qu'on prétend faire, ça.
1872 CONSEILLER ARPIN : Combien d'animateurs
aurez‑vous?
1873 M. SAUVÉ : Actuellement, bien moi, je vais faire un
peu d'animation, monsieur Jean‑Pierre Tanguay va en faire puis on a trois autres
animateurs aussi, plus... On a trois autres animateurs réguliers pour la semaine
et puis deux animateurs surnuméraires pour la fin de
semaine.
1874 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que c'est... vous avez
certainement... et toutes ces personnes‑là sont à la fois... font leur
recherche, préparent la documentation qui va être nécessaire pour appuyer les
présentations, faire les entrevues et avec 35 heures de contenus oraux là, ça
prend quand même beaucoup de documentation et beaucoup de temps de
préparation.
1875 M. SAUVÉ : Effectivement,
monsieur.
1876 CONSEILLER ARPIN : Parce que ce n'est pas juste de
présenter : * Vous
entendrez maintenant Patrick Norman + puis
quand le disque est fini * Vous avez
entendu Patrick Norman +?
1877 M. SAUVÉ : Non, non, ce n'est pas le genre de radio
qu'on veut faire. Ça va être une
radio musicale. Ça ne sera pas une
radio insignifiante, là. Ce n'est
pas parce que c'est country là que ça doit être une station... ça doit être une
station de radio qui ne dit rien.
1878 C'est évident qu'on va
informer les gens. Écoutez, avec
internet maintenant, on peut obtenir beaucoup beaucoup d'information sur autant
la musique, les arts, alors c'est beaucoup plus facile aujourd'hui de le
faire.
1879 CONSEILLER ARPIN : Cependant, 25 pour cent de votre temps
d'antenne c'est de la création orale.
1880 M. SAUVÉ : Oui.
1881 CONSEILLER ARPIN : Donc qui requiert probablement plus de
temps de préparation que la portion de présentation de
musique?
1882 M. SAUVÉ : Oui,
Diane.
1883 Mme GALIPEAU : Si je peux me permettre, moi. Écoutez, j'ai vécu la belle... la belle
aventure de CFLS, on l'a vécue pendant environ une... environ huit
ans.
1884 Je peux vous dire
qu'une émission comme Les Découvertes CFLS, ça ne demandait pas
grand‑chose. Ça demandait un
animateur sur place parce que ça se fait toujours à l'intérieur d'une salle et
c'est les artistes qui faisaient le show.
Donc, on n'avait pas besoin d'avoir 56 000 artifices autour de
ça.
1885 L'artiste était là, on
le présentait. On présentait aussi
la future relève. Donc, c'était
quelques questions finalement à poser au futur artiste qui se présentait ce
soir‑là puis on faisait trois heures d'émission.
1886 M. SAUVÉ : C'est parce que, si vous
permettez...
1887 Mme GALIPEAU : Non, puis il y a aussi les entrevues
avec les artistes parce que les artistes country sont souvent très très très
négligés. C'est les orphelins du
showbiz, bon. Ça fait qu'une fois
par semaine, on peut recevoir un artiste, l'émission dure une heure. Ça ne demande pas une grande
préparation. Ça demande seulement
d'avoir des bonnes questions qui intéressent les auditeurs puis l'heure est
comblée.
1888 CONSEILLER ARPIN : Mais il faut les préparer les
questions.
1889 Mme GALIPEAU : Bien, il faut les
préparer...
1890 CONSEILLER ARPIN : Oui, oui.
1891 Mme GALIPEAU :... dans
une certaine mesure, évidemment.
Écoutez, on ne demande pas n'importe quoi, mais vous savez, quand on
parle des grandes familles du country, je peux vous dire que ce soit les
animateurs, que ce soit les directeurs des stations de radio, les agents, la
grande famille du country, ça veut dire qu'on est très très près et des artistes
et des auditeurs.
1892 Donc, une préparation
pour faire une entrevue, je peux vous dire que ça ne demande pas un effort
extrême puis ça ne demande pas beaucoup de temps non plus, parce qu'on les
connaît les artistes. On connaît
les questions que les auditeurs veulent poser par ces artistes‑là, ça fait qu'on
se dirige vers le sujet et puis ça se fait tout en
douceur.
1893 CONSEILLER ARPIN : En souplesse.
1894 Mme GALIPEAU : En souplesse.
1895 CONSEILLER ARPIN : Dans ces émissions‑là avec les artistes
country, est‑ce qu'ils sont appelés à chanter en
direct?
1896 M. SAUVÉ : Oui, oui. Vous avez...
1897 CONSEILLER ARPIN : En studio?
1898 M. SAUVÉ : Bien, vous avez l'émission qui est
enregistrée devant public dont je vous parlais tantôt dans la
présentation.
1899 CONSEILLER ARPIN : Oui. Non, mais je veux dire en studio, quand
vous recevez un artiste country, vous lui demandez de sortir sa guitare puis
de...
1900 M. SAUVÉ : Non, pas comme ça quand
même.
1901 CONSEILLER ARPIN : Bien, je veux dire Musique Plus fait ça
tous les jours de la semaine avec leur...
1902 M. SAUVÉ : Non. C'est parce que, là, ce n'était pas dans
nos intentions, mais ce n'est peut‑être pas une mauvaise idée là, mais on ne
veut pas le faire comme ça.
1903 Mme GALIPEAU : On peut retenir la
suggestion.
1904 CONSEILLER ARPIN : Bien, ce n'est pas... je ne suggère
rien. Je pose... je pose les
questions. J'essaie de faire comme
vous, de faire une entrevue en douceur et en souplesse.
‑‑‑ Rires /
Laughter
1905 Mme GALIPEAU : Sauf que...
1906 CONSEILLER ARPIN : Je connais mes requérants et
je...
1907 Mme GALIPEAU : ... si on se connaissait mieux, on
pourrait être plus souple puis plus doux.
1908 CONSEILLER ARPIN : Je connais les requérants et je sais, je
leur pose les questions des fois pour lesquelles... sur lesquelles ils veulent
élaborer, mais qui sont peut‑être des questions qui sont peu souvent demandées,
mais qui sont des questions qui peuvent... qui intéressent l'auditoire qui est
ici.
1909 M. SAUVÉ : Oui.
1910 Mme GALIPEAU : Ce n'est pas nécessaire avec le public
country.
1911 M. SAUVÉ : Avec le tableau des créations orales que
je vais vous remettre tantôt, ça ne peut pas être plus détaillé que
ça.
1912 CONSEILLER ARPIN :
D'accord.
1913 M. SAUVÉ : Monsieur Arpin, c'est vraiment très
détaillé. On parle des
interventions des animateurs, on parle, bon, de la météo parce que la météo fait
partie des créations orales, si je ne m'abuse. Vous avez aussi, bon, les différentes
chroniques. Alors, c'est
comptabilisé à la seconde près, monsieur Arpin.
1914 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Merci.
1915 À l'appui de votre
demande, vous avez déposé certains faits saillants concernant la musique. On va maintenant parler de musique et de
musique country un peu.
1916 Notamment, vous avez
fait état d'une analyse qui a été produite par Gilbert Marin que je retrouve
dans l'étude de Radio Unie. On cite
l'étude de Gilbert Marin parce que je ne crois pas que vous allez déposer une
étude de Gilbert Marin, mais on cite une étude de Gilbert Marin sur la musique
country.
1917 Or, dans la liste des
faits saillants, monsieur Marin note que les amateurs de musique country sont
des hommes. Cependant, l'étude
réalisée pour vous par Radio Unie indique que, selon le Radio Marketing Bureau,
le format country vise de manière prépondérante les femmes dont le plus grand
groupe se retrouve chez les plus de 55 ans.
1918 Alors, pouvez‑vous nous
aider à bien identifier quel est le
groupe cible de votre station FM?
1919 M. SAUVÉ : Écoutez, c'est 35‑55. Mais vous savez, quand on parle d'étude
de marché, moi, je pense que la plus belle étude de marché dans cette région‑là
ici, c'est l'étude de marché, c'est les résultats de BBM pendant sept années
d'affilée pour CFLS country à Lévis.
1920 Si j'étais à Montréal,
si j'étais ailleurs, là, ça serait difficile, mais là, écoutez, on a les
preuves. Les résultats de BBM, non
pas un résultat BBM une année. On a
ça échelonné sur plusieurs années, monsieur Arpin. Alors, ça, c'est la plus belle étude de
marché qu'on ne peut pas... qu'on ne peut pas obtenir.
1921 Tu sais, ce n'est pas
Yves Sauvé qui a fait cette étude‑là, ce n'est pas Diane, ce n'est pas quelqu'un
d'indépendant, ce n'est pas... C'est vraiment... écoutez, ça fait partie de la
réalité, du domaine de la radio de Québec.
1922 Cette station‑là était
en train de mourir, même plus que
ça, elle était morte. Il y avait un
coeur qui battait. Alors, à un
certain moment donné, monsieur Yves Lorrain a été engagé par monsieur Coulombe
et puis que vous connaissez, je pense, monsieur Lorrain, et essaie une formule
généraliste. Ça a duré le temps
d'une rose. Il atteignait 20 000
auditeurs. Et puis quelque temps
après, ils ont tenté la formule country puis ça a fonctionné. Ça a fonctionné pendant plusieurs
années.
1923 Alors, il n'y a pas...
d'après moi, il n'y a pas d'étude plus sérieuse que ça. J'aurais beau payer tous les meilleurs
spécialistes, puis surtout que ça se passe ici à Québec et à Lévis. Alors, je ne peux pas avoir d'argument
plus convaincant que ces résultats‑là.
1924 CONSEILLER ARPIN : Je suis d'accord avec vous qu'ils sont
probants là, je veux dire... et c'est certainement un facteur important dans
votre décision de développer votre projet.
Je veux dire, c'est des résultats matériels, c'est des
résultats.
1925 Cependant, il faut
noter que la station quand même... c'est vrai que c'est la fin de CFLS‑AM et au
moment de sa conversion en FM, le propriétaire d'alors a quand même décidé de
changer le format.
1926 M. SAUVÉ : Un instant; je pense que j'ai des
explications à vous donner là‑dessus parce que je sais qu'il y a des
renseignements qui ont été galvaudés un peu partout dans le
milieu.
1927 C'est qu'au moment où
monsieur Yves Lorrain a quitté la station, ils éprouvaient des difficultés
techniques, puis je pense que monsieur Paré pourrait expliquer ce qui s'est
passé quand il y a eu un transfert du AM au FM.
1928 M. PARÉ : Oui, en fait...
1929 M. SAUVÉ : Parce que monsieur Paré était à CFLS à
l'époque, il a tout vécu ça, lui.
1930 M. PARÉ : Quand il y a eu le transfert du AM au
FM, l'antenne de diffusion a été installée sur la rive sud et puis ce n'était
pas assez haut, ça fait qu'ils ont eu des problèmes de réception et des
couvertures puis, finalement, ça a été à cet endroit pendant quelques
années. Mais quand même, durant ce
temps‑là, il y avait quand même des bonnes cotes d'écoute.
1931 Par contre, quand
monsieur Lorrain a démissionné, le format de la station et le format musical a
changé pour rétro et, à ce moment‑là, en 1995 l'émetteur et l'antenne qui
étaient sur la Route Monseigneur Bourget à Lévis, ont été déménagés sur le
Mont‑Bélair où toutes les stations de Québec sont présentement, ce qui a
amélioré beaucoup la couverture, la réception.
1932 CONSEILLER ARPIN : Mais, à ce moment‑là, la station n'était
plus dans un format country.
1933 M. SAUVÉ : La raison pour laquelle... je vais
répondre si vous permettez, monsieur Paré.
1934 La raison pour laquelle
le changement s'est opéré puis qu'on a changé les lettres d'appels de CFLS, ce
n'est pas parce que le country ça ne fonctionnait plus. C'est parce que... puis je l'avais déjà
expliqué en 1999, c'est parce que le directeur des programmes, Yves Lorrain,
l'instigateur de ce créneau‑là a quitté et puis celui qui est arrivé n'aimait
pas ça, alors... il haïssait le country surtout francophone, comme la
peste.
1935 Alors, il s'est dit :
on débarque ça de là puis on change les lettres d'appel et puis là, j'ai la
formule qui vient de San Francisco, c'est la formule rétro. Alors, c'est là que CFLS‑FM est devenue
CFOM.
1936 Alors, ce n'est pas...
ce n'est pas parce que la chanson country n'était pas populaire à Lévis, loin de
là, ni à Québec; c'est à cause d'un changement de... puis on le sait. Vous avez des directeurs de programme
qui, bon, ont une belle formule, ils ont une belle programmation, ils quittent
la station puis, là, vous avez quelqu'un qui le remplace et qui chambarde tout
puis, souvent, ça se conclut par des flops.
1937 Alors, ça fait partie
du monde de la radio, vous le savez.
Mais dans ce cas‑là, c'est très précis. C'est important pour moi de vous
l'expliquer. C'est que si CFLS est
devenue CFOM, ce n'est pas à cause du manque de popularité de country, du
country à Québec. La preuve, ils
allaient chercher à peu près 100 000 auditeurs de 12 ans et
plus.
1938 Alors, donc, ce n'était
pas le country qui était malade puis je ne dis pas que ceux qui ont changé le
format étaient malades, mais question de goût. Un nouveau directeur des programmes, on
balance tout par la fenêtre puis on change ça, on recommence à
neuf.
1939 Je vais vous donner un
autre exemple. La station COFM dans
la Beauce qui appartenait à monsieur Gilbert... monsieur Jalbert, pardon, Nelson
Jalbert. Alors COFM devient
country, ils vont chercher des cotes d'écoute BBM, ce n'est pas les chiffres de
Yves Sauvé, autour de 90 000.
1940 Monsieur Nelson Jalbert
meure, c'est sa jeune fille qui hérite de la station. Elle, ça lui pue au nez, elle trouve ça
* quétaine + du
country. Elle débarque le country
puis quelque temps après, qu'est‑ce qui arrive : 20 000 auditeurs, 25 000
auditeurs.
1941 C'est ça la vraie vie,
la vraie réalité, tu sais. Ça fait
que je vous la donne puis je vous donne les explications.
1942 Mme GALIPEAU : Si, moi, je peux me permettre, écoutez,
parce que lors du changement de CFLS à CFOM, je peux vous dire que j'étais là,
je vivais avec le country, avec les artistes country et lorsqu'on a quitté, on a
quitté la tête bien haute.
1943 Monsieur Sauvé est très
très très conservateur avec ses 100 000 auditeurs. Je peux vous dire qu'on avait au‑delà de
140 000 auditeurs.
1944 CONSEILLER ARPIN : Si je poursuis sur la musique
maintenant. Alors, dans votre
demande, vous avez pris l'engagement de diffuser 35 pour cent de musique vocale
française, de musique canadienne, je m'excuse, et je présume parce que je n'ai
pas trouvé la donnée nulle part, mais que vous avez certainement l'intention
d'adhérer au minimum du règlement en ce qui concerne la musique vocale
française?
1945 M. SAUVÉ : Oui, au minimum, mais je peux vous dire,
par exemple, que monsieur Yves Lorrain, quand il travaillait, quand il était
directeur général au CFLS, toujours à Lévis, CFLS country, avait augmenté
considérablement ‑‑ vous pouvez me le confirmer, madame ‑‑ avait
augmenté considérablement la teneur en musique
francophone.
1946 Alors, il y avait
tellement de nouveaux artistes que, lui, le 35 pour cent était devenu le 50 pour
cent; c'est‑à‑dire le 65 pour cent était devenu, pardon, le 95, le 80 pour cent,
puis ça ne dérougissait pas; ça fonctionnait.
1947 Les gens ont de la
misère à comprendre qu'il y a une industrie dans le country. Il y a 100 festivals country au Québec,
monsieur Arpin. C'est considérable, c'est un million et demi de personnes puis
c'est des fêtes familiales là. Il
n'y a rien qui se passe là; c'est des gens qui, dans un festival, vont là et
puis assistent à un spectacle. Il y
a 4 000, 5 000 personnes sous un chapiteau et puis, là, vous voyez défiler un
très grand nombre de musiciens et d'artistes country. Alors, il doit y avoir un
phénomène‑là.
1948 Moi, déjà un directeur
des programmes, puis que je nommerai pas ici, qui m'a déjà dit, puis très connu,
qui m'a dit : Moi, là, j'ai des
stations de radio là, c'est bien de valeur, mais une station de radio, je vais
la fermer plutôt que de faire du country.
Bien, moi, je fais le contraire.
Je veux redonner à Québec sa station country qui était bonne puis c'est
pour ça que je suis ici, pour essayer de vous
convaincre.
1949 CONSEILLER ARPIN : D'ailleurs... bien, vous avez dit dans
votre présentation orale et je le trouvais aussi dans votre demande, qu'il y
a... de fait, une liste que vous avez déposée d'au moins 400 artistes qui font
de la musique country. Là, vous
l'avez séparée en deux, mais à 250 qui sont... que vous appelez le * traditionnel +, entre
autres.
1950 M. SAUVÉ : Je me suis fait disputer d'ailleurs à ce
sujet‑là.
1951 CONSEILLER ARPIN : Et un autre 150 qui sont plus pure
country?
1952 M. SAUVÉ : Non. Le 150, c'est les artistes traditionnels
et folkloriques parce qu'on sait que c'est populaire parce que vous avez écouté,
tantôt, il y avait un extrait c'était * Mes
Aïeux +.
1953 CONSEILLER ARPIN : Oui.
1954 M. SAUVÉ : Alors, ça, monsieur, c'est
extraordinaire, ça rejoint toute la famille puis ça tourne à peu près
jamais. Ça tourne le 24 juin puis,
des fois là, le lendemain du Jour de l'an puis après ça,
pouf!
1955 Savez‑vous que les
artistes, j'ai parlé... j'ai parlé à une compagnie de distribution de disques
folkloriques traditionnels. Ils
sont obligés d'aller faire des shows an France pour être reconnus. C'est grave ça. Bien oui, mais personne ne les fait
tourner. Je n'en connais pas de
station, moi, qui fait tourner de la musique
traditionnelle.
1956 Nous, on a la
prétention, monsieur Arpin, de rejoindre un public et puis d'avoir des auditeurs
fidèles en incorporant dans notre programmation, comme je l'ai mentionné tantôt,
des oeuvres qui appartiennent à la nouvelle musique folklorique et
traditionnelle puis Dieu sait si les groupes sont
nombreux.
1957 CONSEILLER ARPIN : Le Conseil segmente la musique en deux
grandes catégories : la catégorie 2 puis la catégorie 3 et quand vous me parlez
de la musique folk et la musique traditionnelle...
1958 M. SAUVÉ : Oui.
1959 CONSEILLER ARPIN : ... on la retrouve essentiellement dans
la catégorie 3 ce type de musique‑là.
1960 M. SAUVÉ : Oui.
1961 CONSEILLER ARPIN : Ce qui ferait de vous aussi... mais je
présume que vous n'avez pas fait l'analyse proportionnelle de ce que serait la
musique de catégorie 3 par rapport à la musique catégorie 2. Je pose la question parce
que...
1962 M. SAUVÉ : Je suis content que vous la
posiez.
1963 CONSEILLER ARPIN : ... si vous alliez dans la perspective
de la catégorie 3, ça implique que vous seriez une station dans un format
spécialisé, tout comme celle que monsieur Coallier nous a proposée, mais
évidemment, pas dans le même genre musical, mais dans la même... avec des
sous‑catégories différentes, mais du même grand groupe?
1964 M. SAUVÉ : Oui, oui, parce que, moi, j'ai
communiqué il y a quelques mois avec monsieur Gregg qui s'est occupé de notre
demande et je lui ai demandé, je lui ai dit : monsieur Gregg, j'incorpore 10
pour cent de musique traditionnelle et folklorique. Est‑ce que c'est possible, bon,
d'apporter un changement à la demande?
Il m'a dit : Bien, écoute,
c'est tellement minimum. Si vous me
dites que c'est 10 pour cent c'est trop...
1965 CONSEILLER ARPIN : Non; 10 pour cent ce n'est pas... ce
n'est pas assez pour qu'on considère que c'est une station de format
spécialisé.
1966 M. SAUVÉ : Si vous voulez éclairer ma lanterne, ça
va jusqu'à combien?
1967 CONSEILLER ARPIN : C'est 50 pour cent
plus.
1968 M. SAUVÉ : Cinquante pour cent et
plus,
1969 CONSEILLER ARPIN : Oui.
1970 M. SAUVÉ : O.k.
1971 CONSEILLER ARPIN : Qui serait dans la catégorie
3.
1972 M. SAUVÉ : Vous voulez dire qu'il faudrait que je
tourne... que je diffuse 50 pour cent de la
programmation...
1973 CONSEILLER ARPIN : Dans du traditionnel
folk?
1974 M. SAUVÉ : Mais je ne pourrais pas... non, je ne
pourrais pas produire, je ne pourrais pas présenter 10 pour cent de musique
traditionnelle et folklorique, en plus du country?
1975 CONSEILLER ARPIN : Non, non, on se... je pense qu'on ne se
comprend pas là.
1976 M. SAUVÉ : O.k.
1977 CONSEILLER ARPIN : Ce que je vous dis, c'est que le Conseil
considère que le traditionnel folk est une sous‑catégorie de
3.
1978 M. SAUVÉ : O.k.
1979 CONSEILLER ARPIN : Si vous me dites, j'en aurai que 10 pour
cent de l'ensemble des oeuvres que je diffuserai dans une semaine type, je
dirais que ça ne... ce n'est pas matériel.
1980 M. SAUVÉ : O.k.
1981 CONSEILLER ARPIN : Si vous me disiez : non, j'ai
l'intention de diffuser 60 pour cent...
1982 M. SAUVÉ : Je comprends.
1983 CONSEILLER ARPIN : ... de traditionnel folk, là, on
parlerait d'une station dans un format spécialisé.
1984 M. SAUVÉ : D'accord.
1985 CONSEILLER ARPIN : Ce qui ne vous empêcherait pas de jouer
du country et, donc, ce que vous m'avez répondu, c'est que vous ne vous en allez
pas essentiellement dans... vous restez dans la musique
country...
1986 M. SAUVÉ : Country, oui.
1987 CONSEILLER ARPIN : ... dans son sens le plus... le plus
large, mais vous y ajoutez une composante de traditionnel folk, de manière soit
segmentée, soit intégrée à l'intérieur de la programmation, selon les
circonstances ou selon les événements?
1988 M. SAUVÉ : Oui. Exactement, monsieur
Arpin.
1989 CONSEILLER ARPIN : Vous allez faire, donc, 35 pour cent de
musique canadienne, 65 pour cent de musique vocale française. Alors, ce 30 pour cent de différence‑là,
il va venir d'où? Vous avez des
Belges ou des Français qui font de la musique country? Je me souviens que Hugues Aufray en a
fait peut‑être une?
1990 M. SAUVÉ : Oui, vous avez
raison.
1991 CONSEILLER ARPIN : Mais est‑ce qu'il y en a suffisamment
pour faire la différence entre 35 et 65 pour cent?
1992 M. SAUVÉ : Oui, oui.
1993 CONSEILLER ARPIN : Il y a suffisamment de matériel
étranger?
1994 M. SAUVÉ : Excusez‑moi; je comprends mal votre
question. Voulez‑vous me la
répéter, s'il vous plaît?
1995 CONSEILLER ARPIN : Bien, ma question, essentiellement,
c'est que vous dites : je vais faire 35 pour cent de musique
canadienne?
1996 M. SAUVÉ : C'est 35 pour cent de musique américaine
ou anglaise ou anglophone, mais j'ai 65 pour cent...
1997 CONSEILLER ARPIN : Non, mais le règlement... le règlement,
vous avez répondu dans le formulaire que vous étiez pour jouer 35 pour de... un
minimum de 35 pour cent de musique canadienne.
1998 M. SAUVÉ :
Hum‑hum!
1999 CONSEILLER ARPIN : Ce que vous êtes en train de me dire,
c'est que vous allez jouer plus que 35 pour cent de musique canadienne pour
être... si vous rencontrez le quota de 65 pour cent de musique
française.
2000 M. SAUVÉ : Oui, oui, oui.
2001 CONSEILLER ARPIN : Vous serez tout près de probablement de
60 pour cent de musique canadienne.
Je peux comprendre, j'ai donné le nom d'un artiste européen qui fait de
la... qui a fait de la musique country, il peut y en avoir d'autres qui en ont
fait de manière occasionnelle, je présume...
2002 M. SAUVÉ : Oui, mais là...
2003 CONSEILLER ARPIN : ... que Joe Dassin doit en avoir fait
probablement.
2004 M. SAUVÉ : Oui, il y a du cross‑country. Ça, ce n'est pas... ce n'est pas la
raison de la licence.
2005 CONSEILLER ARPIN : Mais c'est parce que j'essaie de voir si
votre engagement... vous êtes prêt à faire un engagement plus grand que 35 pour
cent de musique canadienne?
2006 M. SAUVÉ : Bien, écoutez, c'est possible de le
faire. Ça va dépendre si vous me
donnez une licence.
2007 CONSEILLER ARPIN : Oui, c'est sûr.
‑‑‑ Rires /
Laughter
2008 M. SAUVÉ : Si vous me donnez une licence, moi je
peux augmenter, je suis prêt parce que monsieur... la station CFLS à l'époque
dépassait... tu sais, donnait plus qu'on en demandait, c'est‑à‑dire en donnait
beaucoup plus. Il y avait beaucoup
beaucoup de nouveaux artistes, de gens de la relève qui tournaient. Alors, moi, je n'ai pas... je peux... je
peux augmenter, tant mieux. Plus je
vais faire tourner des artistes francophones du Québec, plus... mieux ça va
être.
2009 Mme GALIPEAU : Plus l'industrie va se porter bien parce
que, vous savez qu'avec les nouvelles stations de radio country, c'est
l'industrie country au complet qui est malade aujourd'hui,
O.k.
2010 Là, les artistes...
pourquoi enregistrer un album, ça tourne où? Bon, où annoncer nos spectacles
country? Vous savez, les spectacles
de country avant, il y avait un endroit pour les annoncer et on rejoignait notre
public.
2011 Maintenant, si on va
dans une autre station de radio qui ne diffuse pas de country, on a plus de
difficulté à rejoindre notre public, ça fait qu'avec l'arrivée d'une autre
station de radio, bien c'est l'industrie au complet qui va se porter
mieux.
2012 Que ce soit les auteurs
compositeurs, les auteurs compositeurs composent pour qui? Pour les artistes country. Les artistes country enregistrent
pourquoi? Pour passer à la
radio. Donc, pas de
radio...
2013 Vous savez, les
artistes country ne demandent pas grand‑chose. Ils demandent seulement qu'un véhicule
et le véhicule pour les artistes, c'est d'avoir une station de radio où leurs
chansons vont tourner, où ils vont pouvoir annoncer leurs spectacles, où les
auteurs compositeurs vont pouvoir faire de belles chansons et les interprètes,
bien...
2014 CONSEILLER ARPIN : Mais, essentiellement, si je comprends
bien, ces artistes‑là, ils sont tous des artistes
canadiens?
2015 M. SAUVÉ : Oui, oui.
2016 CONSEILLER ARPIN : Donc, québécois?
2017 M. SAUVÉ : C'est ça. Quand on parle
de...
2018 CONSEILLER ARPIN : Mais les québécois sont encore des
canadiens.
2019 M. SAUVÉ : Oui, oui,
2020 CONSEILLER ARPIN : Bien
sûr.
2021 M. SAUVÉ : Non, non, mais ce que je veux dire,
c'est les... oui, oui, oui. Les
gens... ça, on s'entend là‑dessus, mais les gens, là, les gens qui tournent...
écoutez, la plupart des gens... bien, on peut faire tourner des gens du
Nouveau‑Brunswick, ça, c'est évident.
On peut en faire tourner d'Edmonton, mais en français. Nous, c'est en français que les gens
aiment entendre ces artistes‑là, tu sais.
2022 CONSEILLER ARPIN : Le Conseil, et la question a été posée
aux autres requérants qui ont été entendus aujourd'hui, se préoccupe de la
diversité des pièces musicales et je me demandais si vous seriez consentant,
effectivement, à déposer un rapport annuel sur la diversité des oeuvres des
pièces musicales que vous auriez diffusées puis pour nous permettre de voir qui
sont les nouveaux... qui est la relève?
2023 M. SAUVÉ : Avec grand plaisir, très bonne
idée..
2024 CONSEILLER ARPIN : Et qui...
2025 M. SAUVÉ : Excellente idée, monsieur Arpin. Et si vous me le demandez, si vous nous
accordez une licence, on va le faire puis c'est par... je m'engage, je le sais,
oui et aujourd'hui même, ça, cet engagement‑là parce que je trouve que votre
idée est bonne. Savez‑vous
pourquoi? Je vais vous expliquer
pourquoi.
2026 C'est que ça va
redonner les lettres de noblesse au monde de la musique country. On est tanné de se faire
ridiculiser. Moi, je pourrais... je
veux donner un coup de main aux artistes country. J'animais des émissions country à la
radio à Montréal, j'ai fait des émissions de télévision country puis c'était du
bienfait.
2027 Vous avez écouté tantôt
là, puis c'est des chansons country tantôt qu'on vous a fait tourner. Mais avec grand plaisir ce que vous nous
dites là. Ça va nous faire plaisir
puis je m'engage à le faire à part ça.
2028 CONSEILLER ARPIN : Donc, si je comprends bien, vous êtes
prêt à accepter une condition de licence de nous fournir un rapport annuel sur
la diversité?
2029 M. SAUVÉ : Même si c'est du travail,
certainement.
2030 CONSEILLER ARPIN : Mais vous n'êtes pas prêt à prendre de
condition de licence pour... qui vous engagerait à diffuser plus que 35 pour
cent de musique canadienne?
2031 M. SAUVÉ : Ça serait quoi votre... votre
demande?
2032 CONSEILLER ARPIN : Non. La proposition doit venir de
vous.
2033 M. SAUVÉ : Bien, écoutez, je vais faire une
chose. Est‑ce que ça pourrait
satisfaire le Conseil si on y allait avec cinq pour cent de
plus?
2034 CONSEILLER ARPIN : Bien, on va en tenir... on va le prendre
en compte et puis je comprends que vous seriez prêt à accepter une condition de
licence de diffuser 40 pour cent de musique canadienne au terme de cette
audience ici.
2035 On va maintenant parler
de vos engagements en matière de talents canadiens, le Développement du talent
canadien et, essentiellement, pour parler de... je veux vous entendre parler de
votre émission Découvertes Country qui, d'une part, et vous prévoyez... combien
il y en aura dans l'année de Découvertes Country, parce
que...
2036 M. SAUVÉ : Une fois par semaine, sauf durant la
semaine de Noël et du Jour de l'an, 50 émissions d'une heure dans l'année. Ce sont des émissions, monsieur Arpin,
qui seront enregistrées en public.
C'est enregistré en public et puis après ça, bien, c'est nettoyé
évidemment, pour employer un terme technique, bien vous savez, nettoyer,
c'est‑à‑dire que s'il y a des fausses notes, bon, bien, on corrige ça puis on
présente ça en onde après, mais...
2037 CONSEILLER ARPIN : Donc, ça, c'est de la musique
live?
2038 M. SAUVÉ : Live, c'est ça,
exactement.
2039 CONSEILLER ARPIN : Parce que dans la demande et là, vous me
parlez de 50 émissions de Découverte Country?
2040 M. SAUVÉ : Oui. Dans la demande, je n'ai pas dit 50,
j'ai dit : à chaque semaine. Alors,
ce que... j'aurais peut‑être dû spécifier, bon, que c'est 50
semaines.
2041 CONSEILLER ARPIN : Mais c'est parce que la confusion vient
du fait que dans la demande, vous dites : une fois par mois, mais vous en avez
dix, puis, là, on est rendu à 50?
2042 M. SAUVÉ : Non, non; une fois par mois, c'était
pour les nouvelles, ça. Ça,
c'est... là, vous me parlez de l'encouragement du talent canadien. Moi, je parle de l'émission enregistrée
devant public.
2043 CONSEILLER ARPIN : Je parle de Découvertes
Country.
2044 M. SAUVÉ : Oui, mais les Découvertes Country, vous
avez le gala annuel, ça, c'est une
fois par année, mais les Découvertes Country, c'est hebdomadaire puis c'est
mentionné dans ma demande, monsieur Arpin.
J'ai une émission à chaque semaine enregistrée devant public dans un
centre commercial, dans un autre endroit où il y a un
public.
2045 CONSEILLER ARPIN : Parce que vous avez prévu un budget de..
une bourse à un artiste de 100,00 $ par mois.
2046 M. SAUVÉ : Oui.
2047 CONSEILLER ARPIN : Et puis... mais votre budget total est
de 1 000,00 $. 1 000,00 $ divisé
par 100, ça fait 10.
2048 M. SAUVÉ : Non, non, non. Ce n'est pas ça. C'est que le Gala, c'est indiqué dans la
demande, c'est qu'il y a un Gala une fois par année qui mérite un enregistrement
de disque. Ça, c'est mentionné, ça,
dans la demande.
2049 Maintenant, quand vous
me dites cinq heures, le nombre de dollars, ce n'est
pas...
2050 CONSEILLER ARPIN : Le gagnant, lui, il est au Gala Country
annuel?
2051 M. SAUVÉ : Voilà, exactement.
2052 CONSEILLER ARPIN : Mais, là, moi, je vous parle de
Découvertes Country?
2053 M. SAUVÉ : Oui, et Découvertes Country, il n'y a
pas de montant comme tel d'attribué.
Il y a des trophées qui sont attribués. Il y a un certain montant de cachet dans
le 5 280,00 $... le 5 080,00 $ dont je vous ai parlé, c'est des
cachets pour les artistes, mais ça n'a aucun... aucun lien avec le Gala annuel
Country et puis le Festival annuel de la musique
folklorique.
2054 Alors, le 5 080,00 $
qu'on va distribuer pour des cachets à des artistes, je vais vous donner un
exemple. Il y a le concours
Découvertes, il y a quatre, cinq découvertes puis on invite un artiste déjà
établi qui fait des disques, on lui donne un cachet. Ça, ça fait partie de l'encouragement du
talent canadien.
2055 Mais il y a 5 000,00 $
par année d'accordé, une bourse de 1 000,00 $ pour le concours annuel et puis
aussi un montant pour le Gala annuel country.
2056 CONSEILLER ARPIN : Et comment seront sélectionnés les
gagnants?
2057 M. SAUVÉ : Ah! d'une façon extraordinaire, monsieur
Arpin. Parlez‑en à
madame.
2058 Mme GALIPEAU : Étant donné que, bon, on n'a pas
beaucoup d'exposure pour les artistes country, c'est eux‑mêmes qui viennent nous
donner le nom. Donc, on fait une
sélection, une première sélection qu'on présente, évidemment, en comité pour
commencer, mais ensuite de ça, on les présente au grand public. C'est comme ça qu'on recherche les
artistes country.
2059 Évidemment, on doit
faire une sélection parce que c'est sûr que, comme monsieur Sauvé disait tout à
l'heure, il faut faire un petit nettoyage, un petit peu, mais les artistes sont
assez friands de ce genre de concours‑là, donc on a une participation
incroyable.
2060 M. SAUVÉ : Cet objectif, monsieur Arpin, alors il y
a un comité, ce que Diane est en train justement d'organiser
là.
2061 CONSEILLER ARPIN : Et ce comité‑là, c'est un comité fait
d'employés de la station?
2062 M. SAUVÉ : Non, non, non. Il ne faudrait jamais faire
ça.
2063 Mme GALIPEAU : Non.
2064 M. SAUVÉ : Alors, on se ferait traiter de tous les
noms. Ils diraient que c'est
organisé par le gars des vues, ça, c'est organisé, c'est les patentes à Sauvé,
ça? Non, non, non, jamais, jamais,
jamais. C'est des gens de
l'extérieur, des gens de l'industrie du disque. Ça peut être un producteur de disque, ça
peut être monsieur Denis Champoux qui peut venir, bon, sur le jury puis qui va
nous donner un coup de main. Un
employé de la station et puis aussi madame qui va collaborer pour l'organiser
des spectacles, mais on ne contrôlera pas... non, non, non, pas du
tout.
2065 On veut donner la
chance à tout le monde.
2066 CONSEILLER ARPIN : Donc, pouvez‑vous... si je vous demande
la mécanique là, c'est que vous recevez des propositions, vous avez un comité
qui choisit les participants?
2067 M. SAUVÉ : Oui.
2068 CONSEILLER ARPIN : Il y a des spectacles et, là, il y a un
jury et le jury détermine du gagnant.
C'est comme ça que ça va fonctionner. Et puis, ça, finalement, la station,
elle, c'est le catalyseur qui permet que cet événement‑là arrive et
non...
2069 Donc, c'est
indépendant, finalement, le succès est jusqu'à un certain point, indépendant de
la station parce que la station, c'est le déclencheur?
2070 M. SAUVÉ : Exactement, pour avoir fait des
promotions avant en invitant les gens à participer aussi, évidemment. J'ai l'impression qu'on va vous compter
parmi un de nos auditeurs, vous.
2071 CONSEILLER ARPIN : Et c'est vrai pour Découvertes Country,
c'est vrai pour le Gala country annuel, c'est vrai pour le concours annuel de
nouvelle... de musique traditionnelle et folk?
2072 M. SAUVÉ : Oui.
2073 CONSEILLER ARPIN : C'est toujours la même mécanique qui est
en place?
2074 M. SAUVÉ : Sauf que, contrairement à tout ce qui se
passe actuellement dans l'industrie du disque où tout converge vers la chanson
populaire, nous, on va être 100 pour cent country. Je veux dire, on ne touchera pas à la
chanson populaire, on ne touchera pas à ce qu'on appelle le cross‑over. C'est la chanson
country.
2075 On est déjà assez
négligé, alors les autres s'en occupent des artistes populaires, mais nous
autres, ça ne sera pas notre mandat, là.
2076 CONSEILLER ARPIN : Et les budgets qui sont associés à ça,
c'est 5 080,00 $ par année. Si je
totalise...
2077 M. SAUVÉ : C'est ça, pour le développement des
talents canadiens, mais évidemment, quand on produit ça dans un endroit public,
bien la station en retire des bénéfices aussi là. Ça, c'est
évident.
2078 Disons qu'on est à
Place Laurier, un festival country, on invite, bon, plusieurs artistes qui
viennent, Georges Hamel et puis aussi des gens, bon bien, là, ce qu'on fait,
c'est qu'il faut vendre l'émission là, parce que, là, c'est une station
commerciale.
2079 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que Place Laurier est déménagée à
Lévis? Ça fait partie maintenant du
nouveau territoire de Lévis?
‑‑‑ Rires /
Laughter
2080 M. SAUVÉ : Elle est bonne celle‑là. Galeries
Chagnon; excusez‑moi, je viens de faire une erreur; Galeries Chagnon. Mais, là, c'est parce qu'on va faire des
jaloux. Si je suis tout le temps
aux Galeries Chagnon, Place Laurier va dire, écoute, viens nous
voir.
2081 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Mais si le Conseil arrivait à la
conclusion que ces activités‑là ne sont pas des activités conformes à la
politique sur le développement des talents canadiens, est‑ce que vous allez,
malgré tout, faire ces galas‑là et puis être... ces
activités‑là?
2082 M. SAUVÉ : Bien, c'est évident, il faut les
faire.
2083 CONSEILLER ARPIN : Il faut les faire?
2084 M. SAUVÉ : Il faut les faire parce
que...
2085 CONSEILLER ARPIN :
Parce que ça fait partie de votre
philosophie de programmation?
2086 M. SAUVÉ : Mais c'est parce que ça encourage le
talent. Bien, comme ils font à TVA
chaque année ou chaque deux ans, je pense que c'est aux deux ans, mais, là,
comme ils font des concours un peu partout, pour toutes les catégories de
chansons, sauf le country. On
dirait que le country, ça existe plus au Canada qu'au
Québec.
2087 CONSEILLER ARPIN : Mais je reviens maintenant à ma
question. Vous entendez quand même
produire ce type d'activités. Mais
si le Conseil disait : ça n'est pas conforme à la politique sur le développement
des talents canadiens, est‑ce que vous consentiriez à nous donner... allouer le
5 080,00 $ à une activité qui, elle, serait conforme à
la...
2088 M. SAUVÉ : Oui, monsieur
Arpin.
2089 CONSEILLER ARPIN : Bon, d'accord. On va maintenant regarder... écoutez on
vous a attribué déjà une station de radio AM, vous nous avez d'ailleurs donné un
petit peu la genèse du fait que votre... pourquoi la station AM n'a pas pu être
lancée.
2090 Maintenant, dans la
présente demande, vous nous indiquez que, advenant une décision favorable du
Conseil, votre nouvelle station FM sera en onde dans les 90 jours de la date de
la décision.
2091 M. SAUVÉ : Monsieur Gilles Paré, s'il vous
plaît.
2092 M. PARÉ : Effectivement, c'est
faisable.
2093 CONSEILLER ARPIN : Et y compris avec l'impératif des tests
d'Industrie Canada puis de Transports Canada en matière de
navigation.
2094 M. PARÉ : Effectivement. Industrie Canada, on a une période de
tests de trois semaines ou avant de mettre tout en onde, ils viennent prendre
leurs mesures puis après ça, du moment où les équipements sont installés puis
que tout est vérifié par Industrie Canada... De toute façon, ça prend l'autorisation
d'Industrie Canada. Ils viennent
inspecter à chaque nouvelle station.
2095 CONSEILLER ARPIN : Oui. Et donc, vous croyez qu'en 90
jours...
2096 M. PARÉ : Je ne crois pas; je suis
sûr.
2097 CONSEILLER ARPIN : Bien
sûr.
2098 M. SAUVÉ : Monsieur Paré... je veux juste le
mentionner, monsieur Paré est dans le domaine de la radiodiffusion depuis 40 ans
dont de très nombreuses années à CHRC et il s'occupe actuellement de stations FM
à travers le Québec aussi, alors...
2099 M. PARÉ : Parce que bâtir des studios, installer
un émetteur avec une... peu importe le type d'antenne, ça se fait très
rapidement.
2100 M. SAUVÉ : Parce que, vous savez, monsieur Arpin,
on ne bâtit pas une tour parce qu'on s'installe sur Télé‑4. Vous avez vu en fait la lettre
d'entente.
2101 CONSEILLER ARPIN : On en parlera à la
fin.
2102 M. SAUVÉ : O.k.
2103 CONSEILLER ARPIN : Parce qu'elle soulève quand même des
questions cette lettre‑là, parce qu'on dit qu'il faut faire des études de
renforcement de la tour, ça peut...
elles seules, ces études‑là peuvent prendre plus que 90
jours.
2104 M. PARÉ : Il n'a jamais été question d'étude de
renforcement de la tour. Télécap à
Québec qui serait le site, a déjà eu d'autres locataires, eux‑mêmes ont répondu
à la question que la tour était capable de porter la charge qu'on pourrait
apporter. Déjà ils ont la
réponse.
2105 CONSEILLER ARPIN : Maintenant, on parle d'une antenne et
d'un émetteur 800 watts, ça s'obtient facilement sur le marché? Donc, il n'y a pas de délai de
livraison?
2106 M. PARÉ : C'est facile d'avoir un émetteur en
dedans de 30 jours.
2107 CONSEILLER ARPIN : En dedans de 30
jours?
2108 M. PARÉ : Oui.
2109 M. SAUVÉ : À condition que l'émetteur ne vienne pas
d'Italie. C'est sûr, ce n'est pas
notre cas.
2110 CONSEILLER ARPIN : Pardon?
2111 M. SAUVÉ : J'ai dit, à condition que l'émetteur ne
vienne pas d'Italie.
2112 CONSEILLER ARPIN : Oui.
2113 M. SAUVÉ : Parce que j'ai entendu parler de toute
une histoire, en fait d'un radiodiffuseur qui avait acheté son émetteur... en
fait, c'était un émetteur qui venait d'Italie puis ça avait pris des
lunes...
2114 CONSEILLER ARPIN : Oui.
2115 M. SAUVÉ : ... ça avait été très
long.
2116 CONSEILLER ARPIN : C'est un des gros fabricants
d'émetteurs, Cirta, et c'est un des gros fabricants
d'émetteurs.
2117 M. SAUVÉ : Oui.
2118 CONSEILLER ARPIN : Et qui en a implanté de nombreux au
Canada. Je veux dire, ce n'est
pas... ce n'est pas un inconnu du marché canadien.
2119 M. SAUVÉ : Ah! non, non, non, ce n'est pas ça que
je mentionne, mais tout simplement que je sais qu'il y a eu un délai à un moment
donné parce que ça venait de...
2120 CONSEILLER ARPIN : C'est parce que, en général, le Conseil
dans ses décisions, il donne une période de deux ans pour implanter la station,
mais...
2121 M. SAUVÉ : Mais vous savez que, moi,
j'ai...
2122 CONSEILLER ARPIN : Vous avez hâte?
2123 M. SAUVÉ : ... j'ai du temps en arrière de la
cravate puis ce qui est arrivé, ce que je devrais mentionner aussi au Conseil,
c'est que pendant tout ce temps‑là, moi, j'ai structuré mon département des
ventes. Je n'ai pas engagé des
gens, évidemment. J'ai structuré
mon département des ventes, mon département de promotion et puis j'ai fait mes
devoirs parce que ça a passé proche qu'on ouvre le AM
hein!
2124 N'eut été, là, sauf des
problèmes que j'ai rencontrés, on aurait ouvert le AM. Je ne serais pas ici aujourd'hui parce
que, là, ce n'est pas de gaieté de coeur que je demandais des prolongations,
loin de là, monsieur Arpin.
2125 CONSEILLER ARPIN : Vous avez d'ailleurs fait état dans la
présentation orale et c'est dans votre mémoire, que vous allez avoir en place un
mécanisme pour répondre aux besoins de la communauté lors de situations
d'urgence.
2126 Or, pouvez‑vous nous
expliquer comment ça fonctionnera et qui aura la responsabilité de déterminer
que c'est une urgence?
2127 M. SAUVÉ : Ça va être le directeur des programmes
en collaboration avec moi. Ça
dépend des événements. Si vous avez
des inondations... moi, d'abord, je m'en viens ici pour travailler là, je vais
travailler au quotidien dans la station et l'équipe, les membres de l'équipe
habitent la plupart... en fait, soit Québec ou bien la rive sud ou bien Lévis,
alors s'il se produit une catastrophe, il se pourrait bien qu'on... enfin, avant
de se rendre compte qu'il faut opérer puis il faut agir.
2128 J'ai donné l'exemple
d'inondations, j'ai donné l'exemple aussi de la fameuse... comment ça se... la
tempête de verglas, ce n'était pas ici, mais c'était dans la région de Montréal,
heureusement qu'on avait la radio hein!
2129 Alors, dans ce
temps‑là, bien on agit, on se sert de notre tête puis de notre jugement puis on
se dit : Bien, écoute, on coupe
tout puis on est au... on se met au service de la population en collaboration
avec les services.
2130 CONSEILLER ARPIN : Ça, c'est une décision de
programmation. Ce que vous me
dites, c'est que vous ne cédez pas votre antenne aux autorités municipales pour
qu'elles prennent la relève et qu'ils dirigent?
2131 M. SAUVÉ : Ah! bien non, on ne peut pas faire ça,
là.
2132 CONSEILLER ARPIN : Non, non, mais...
2133 M. SAUVÉ : Ils n'ont pas le permis, eux. C'est nous qui avons le permis, on est
responsable. C'est évident qu'on va
les accueillir, on va les... tu sais, on peut être à leur disposition, bon, 24
heures, jour et nuit, s'il y a des inondations, si le Fleuve Saint‑Laurent
inonde...
2134 CONSEILLER ARPIN : Essentiellement, ce que vous nous dites,
c'est que ce serait une décision de programmation prise par la station de
décider qu'il faut interrompre la programmation en cours pour se mettre au
service de la communauté pour, effectivement, leur donner des informations qui
sont essentielles en matière d'urgence.
2135 Donc, c'est très
différent de dire qu'on confie à un tiers la programmation et ce tiers‑là
pouvant être la police, les pompiers, la sécurité
publique.
2136 M. SAUVÉ : Non, non, non. On va être à leur disposition, mais
c'est nous qui avons la licence de radiodiffusion. On ne peut pas, là, confier les ondes
comme ça. On ne dit pas qu'on n'a
pas confiance, mais ce n'est pas eux qui sont... qui sont responsables
là.
2137 CONSEILLER ARPIN : D'accord. On va maintenant passer au volet de
l'analyse économique et puis des projections de revenus
publicitaires.
2138 M. SAUVÉ : Oui.
2139 CONSEILLER ARPIN : On comprend à l'examen de votre demande
que votre priorité est de desservir le marché de Lévis et de l'ensemble de la
rive sud. Cependant, un examen de
votre carte de rayonnement, on en a parlé déjà un petit peu, montre que vous
allez desservir l'ensemble du marché métropolitain de
Québec.
2140 Alors, pourquoi vous
limiter effectivement à dire, bien... d'avoir limiter votre sondage comme à
seulement Lévis et ses arrondissements plutôt que de vérifier l'intérêt de votre
format dans l'ensemble du marché de Québec?
2141 M. SAUVÉ : Bien, parce que... à cause de la licence
qui avait été demandée auparavant, je veux dire, on avait demandé une licence
pour desservir principalement Lévis.
2142 Alors, la raison pour
laquelle on ne l'a pas fait, je vais vous le dire. C'est qu'on s'est fié aussi sur le
sondage BBM dont je vous parlais tantôt qui, pendant plusieurs années,
concernait la grande région de... en fait, la Ville de Québec, les sondages de
CFLS.
2143 Alors, moi, je voulais
vraiment être certain de mon coup pour Lévis, quand on a effectué ça, alors je
l'ai fait à Lévis.
2144 CONSEILLER ARPIN : Mais est‑ce que... maintenant,
finalement, vous n'avez pas d'étude qui viendrait supporter cette... ce qui se
passe du côté de la Ville de Québec, mais l'intérêt de ce que CFLS, dans ses
belles années était aussi entendu dans la Ville de Québec?
2145 M. SAUVÉ : Oui.
2146 CONSEILLER ARPIN : Et que votre six pour cent, six parts de
marché, sept parts de marché dont vous faites état étaient composées pas
uniquement de gens de Lévis, étaient aussi composées de gens de
Québec?
2147 M. SAUVÉ : Exactement.
2148 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que... est‑ce qu'il y avait un
plus grand intérêt du côté de Lévis que du côté de Québec ou c'était moitié...
pas moitié‑moitié parce que la population n'est pas moitié‑moitié là mais ce que
j'essaie de voir, c'est quelle est... pouvez‑vous m'aider à saisir l'intérêt de
la musique country dans la ville même de Québec?
2149 M. SAUVÉ : Alors, Diane?
2150 Mme GALIPEAU : Mais l'intérêt, c'est l'engouement que
les gens ont pour la musique country.
2151 Maintenant, quand vous
me demandez si, oui, les BBM comment c'était, évidemment, bon, les gens du
centre‑ville... bien, vous savez les premiers temps qu'on a fait du country,
finalement, les gens nous disaient : On se lève avec vous et on se couche avec
vous. On prenait ça avec un petit
grain de sel un petit peu, mais je peux vous dire qu'après plusieurs mois, c'est
vrai.
2152 Les auditeurs de
musique country sont les auditeurs les plus fidèles. Maintenant, d'où ils viennent... bien,
vous savez, ils viennent d'un peu partout hein! La musique country fait courir beaucoup
beaucoup... on a juste à regarder Saint‑Tite, il en vient de Lévis, il y en a de
Québec, il en vient de Sainte‑Foy, il y en a de partout. Les gens courent les festivals, les gens
courent la musique country.
2153 Vous savez quand on
faisait, mettons, la cueillette des fraises avec un spectacle country, c'était à
l'Île d'Orléans et ce n'était pas seulement les gens de l'Île qui venaient
assister à notre spectacle, c'était des gens de partout. Les épluchettes de blé d'inde, c'était
la même chose.
2154 M. SAUVÉ : Je vais juste mentionner une chose. Moi, ça m'avait surpris parce que quand
on a commencé à travailler sur ce projet‑là, Diane m'a dit : sais‑tu que
l'endroit où... quand on faisait des spectacles country le dimanche, quand on
accueillait des familles entières avec des artistes, l'endroit où ça se passait
le mieux, savez‑vous où c'était? Au
Centre Durocher ici même à Québec.
2155 Mme GALIPEAU : Au
centre‑ville de Québec, oui.
2156 M. SAUVÉ : Alors, donc, il y a un besoin énorme, tu
sais.
2157 Mme GALIPEAU : Il y a des gens qui venaient de partout,
de Kamouraska, c'est de partout, vous savez. Le cultivateur, bon, qui prend un petit
congé le dimanche, on avait raison parce que là c'était le country. Les journées CFLS qui étaient de 12
heures de musique sans arrêt, c'est‑à‑dire de 11 h 00 le dimanche matin à 23 h
00 le dimanche soir, eh! bien, je peux vous dire que c'était plein du matin
aller jusqu'à la fermeture de la salle.
2158 M. SAUVÉ : Parce que la musique country,
contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ce n'est pas un phénomène de
campagne là. C'est des gens... les
gens de Montréal aiment ça le country, les gens de Québec aiment ça
aussi.
2159 Si vous me permettez,
monsieur Arpin, j'ai ici un article qui a été publié et qui avait... c'était le
* Country
western a ramené CFLS à Lévis + et je vais répondre à votre
question.
2160 L'auditeur moyen, dans
l'article c'est indiqué par Yves Lorrain qui n'est pas un pee‑wee dans le monde
de la radio, il compte à peu près 45 ans de radio, l'auditeur moyen, il
déclarait :
* L'auditeur
moyen de CFLS a entre 35 et 49 ans, il habite en ville, possède un bungalow et
une piscine dans sa cour, il passe ses vacances d'hiver dans le sud, il accorde
une grande importance au milieu familial et à la nature. +
2161 Alors, c'est un extrait
du Journal de Québec d'il y a quelques années. Alors, ce n'est pas un phénomène rural
la musique country. C'est... si on n'en pas à Québec, bien, ils
n'aimeront pas ça et puis si on leur en offre, ils vont aimer ça à
Québec.
2162 Puis les preuves ont
été faites dans les sondages BBM.
C'était le marché central de Québec, donc c'est des gens de
Québec.
2163 CONSEILLER ARPIN : Je sais qu'on les entendra en
intervention là, mais l'Association des radios communautaires nous dit que la
station de Radio Bellechasse qui dessert la rive sud a une grille importante de
musique country et a beaucoup de succès avec sa musique
country.
2164 Est‑ce que... avez‑vous
des commentaires à faire?
2165 M. SAUVÉ : Moi, je connais, je sais qu'ils
diffusent quelques heures d'émission de musique country, mais ça ne changera
rien. Au contraire, ça va même les
aider.
2166 Actuellement, il y a 28
stations de radio à travers le Québec qui présentent de la musique country. Il a trois ou deux AM puis 25 FM qui
présentent des émissions, là, qui ne sont pas format country là, jour et nuit,
formule musicale mur à mur, mais il n'en reste pas moins que dans toutes ces
stations‑là la musique country est populaire.
2167 Mais pour répondre à
votre question pour ces fins, je sais qu'ils se sont objectés, mais, moi, j'ai
appelé le directeur général il y a quelques semaines puis je lui ai dit :
écoutez, au contraire, ça va vous aider une station country à Québec et à
Lévis. Ça va aider le milieu de la
musique country. Plus il y en a,
mieux c'est.
2168 CONSEILLER ARPIN : L'analyse de marché qui a préparé pour
vous, Radio Unie, prévoit que votre nouvelle station pourrait obtenir une part
de marché s'établissant entre quatre et six pour cent, basé sur l'analyse de
chacune des parts de marché qui vaut entre 380 000,00 $ et 390 000,00 $ de la
part, cela signifie que votre nouvelle station devrait générer pour sa première
année d'opérations entre 1 520 000,00 $ et 2 340 000,00 $ de
revenus publicitaires.
2169 Alors, pour les fins de
votre demande, vous avez soumis des projections financières de revenus
publicitaires qui sont beaucoup plus modestes à 585 000,00 $, ce qui représente
un escompte de 61 à 75 pour cent par rapport aux chiffres que vous
avez.
2170 Pouvez‑vous nous
expliquer comment vous êtes arrivé à déterminer vos revenus publicitaires? Pourquoi... pourquoi vous avez choisi de
faire... pourquoi vous avez fait faire une étude par Radio Unie? Vous l'avez fait d'ailleurs mettre à
jour à deux ou trois reprises au cours des temps?
2171 M. SAUVÉ : Oui.
2172 CONSEILLER ARPIN : Pour arriver quand même à la fin de
l'exercice puis dire, bien, je ne la retiens pas l'étude de Radio Unie, je fais
mes propres chiffres?
2173 M. SAUVÉ : C'est‑à‑dire que je la retiens, on n'est
pas en chicane eux autres puis moi là, mais sauf que... c'est que ce sont des
gens qui vendent de la publicité, c'est une maison reconnue depuis plusieurs
années, mais j'aime mieux jouer plus conservateur. J'aime mieux penser à un scénario
beaucoup plus modeste et puis atteindre mes objectifs. Il faut dire que ce sont des gens qui
sont habitués dans le domaine de la vente.
2174 Alors, donc,
évidemment, eux, pour eux, bon, ils voient l'optimisme au maximum puis je ne les
blâme pas. Moi aussi je vois
l'optimisme au maximum, mais sauf que, là, j'ai dit : Tiens, on va couper la poire en deux
puis on va réduire.
2175 Alors, là, avec ça,
avec le montant, avec le chiffre d'affaires annuel, avec nos ventes annuelles,
est‑ce que... bon, avec 492 085,00 $ est‑ce que je suis capable payer mon monde
puis est‑ce que je suis capable de changer ma voiture au bout de deux, trois
ans, tu sais? Alors, c'est ça et
puis est‑ce que... vraiment, est‑ce que je suis capable d'atteindre mes
objectifs? Alors, j'ai joué de
prudence.
2176 Je pense qu'on ne
devrait pas me blâmer d'être extrêmement prudent. Je ne suis pas... tant mieux si on se
rend à 800 000,00 $, mais avec 492 000,00 $ la première année, monsieur
Arpin, on arrive, je paie mon monde.
2177 CONSEILLER ARPIN : Maintenant, nous, il faut qu'on fasse
une analyse d'impact sur le marché.
Alors, pouvez‑vous me dire pourquoi le Conseil devrait retenir votre
option à vous de revenus modestes plutôt que celle de Radio Unie, pour mesurer
l'impact sur le marché?
2178 Pouvez‑vous me dire que
si vous réussissez à faire en six mois 492 000,00 $, vous ne vendrez pas la
balance de l'année ou bien vous allez aller chercher le 1 520 000,00 $ ou le 2
340 000,00 $?
2179 M. SAUVÉ : C'est parce que, moi, j'ai dirigé déjà
une station, une petite station, et puis avec les expériences que j'ai eues même
si un département des ventes me disait :
Bon, on va aller rejoindre tant, j'étais d'accord avec les objectifs,
mais j'ai toujours voulu être conservateur.
2180 Mes prévisions sont
conservatrices, je suis obligé de vous dire ça. C'est conservateur, c'est vrai. Je ne suis pas un défaitiste pour
autant, mais je fais attention, je ne pars pas en peur.
2181 Alors, si j'arrive ici
puis je vous... même avec l'étude qui était très sérieuse de Radio Unie et puis
que, là, je prends 1 500 000,00 $ tout de suite comme ça, je suis un peu mal à
l'aise.
2182 Je les crois, mais dans
la vraie vie, est‑ce que c'est possible d'atteindre 1 200 000,00 $ selon ce qu'ils
disent? C'est une autre paire de
manches là.
2183 CONSEILLER ARPIN : Mais il ne vous a pas fait un chèque,
ça, j'ai bien compris, pour le...
2184 M. SAUVÉ : Pardon?
2185 CONSEILLER ARPIN : Ils ne sont pas arrivés puis ils ont dit
: tiens, on te garantit le 1 500 000,00 $?
2186 M. SAUVÉ : Non,
malheureusement.
2187 CONSEILLER ARPIN : Ils ont juste fait
l'étude?
2188 M. SAUVÉ : Oui, oui.
2189 CONSEILLER ARPIN : Mais je pose la question dans le
contexte de certaines interventions qu'on veut entendre qui disent : le marché
est saturé, le marché est difficile.
Vous, vous dites : j'ai une proposition modeste, faites‑moi confiance,
cependant l'analyse de marché qui a été produite pour vous par un expert‑conseil
dit : ça va, la fourchette réaliste à peut‑être super performante va jouer entre
1 500 000,00 $ et 2 300 000,00 $ et 2 400 000,00 $
?
2190 M. SAUVÉ : Non.
2191 CONSEILLER ARPIN : Parce qu'il affirme même que dans le
marché de Lévis, il y a 5 500 000,00 $ de revenus publicitaires
disponibles selon sa description?
2192 M. SAUVÉ : Moi, monsieur Arpin, je les crois, ce
sont des spécialistes, sauf que quand, moi, j'opère la station au quotidien, je
sais que leurs chiffres sont super optimistes, je n'ai rien contre ça, mais
j'aime autant jouer de prudence.
Puis en jouant de prudence avec le montant de 492 000,00 $, j'arrive, je
suis capable.
2193 CONSEILLER ARPIN : Vous avez certainement étudié les
dossiers des différents autres requérants qui sont ici en demande, il y a
plusieurs demandes qui sont pour le marché de Lévis et qu'est‑ce qui arriverait
à votre projet si le Conseil donnait plus qu'une licence pour desservir
Lévis?
2194 M. SAUVÉ : Moi, monsieur Arpin, je l'ai même
mentionné dans une intervention ou dans une réplique, je ne me souviens plus où,
mais, moi, je n'ai rien contre le fait que deux stations cohabitent à
Lévis.
2195 D'ailleurs, écoutez,
Lévis a 125 000 de population, monsieur Arpin? Bon... moi, je ne vois aucune... aucun
problème à ça. J'ai même rencontré
le monsieur de Communications Lévis qui est venu me serrer la main et puis j'ai
dit : Écoute, j'ai dit : Tu pourrais peut‑être dire à ton
monsieur de Communications Lévis qui part à la guerre à un moment donné, ça
prend une station, je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas deux puis, là,
vous regarderez l'avantage.
2196 Si vous avez deux
stations, deux créneaux différents à Lévis, ça va être bon pour la couverture,
on va se battre pour couvrir les... qui va aller couvrir le premier tel ou tel
événement et puis ça va être bon pour les commerçants parce que les commerçants
vont pouvoir dire : Bien, écoute,
CJEP me le fait à tel prix, toi tu me le fais à quel prix, alors c'est bon. C'est la
compétition.
2197 Monsieur Coallier en a
parlé un peu plus tôt cet après‑midi.
Alors, tu sais, il faut que ça bouge, tu sais, il faut que les gens
compétitionent entre eux. Alors,
moi, je ne vois absolument pas d'un mauvais oeil qu'il y ait... qu'il existe...
qu'on donne des permis pour deux stations.
2198 CONSEILLER ARPIN : Y compris deux stations
country?
2199 Mme GALIPEAU : Bien, il n'y en a
pas.
2200 M. SAUVÉ : Bien, écoutez, moi, soit que vous faites
référence à Communication Médialex puis, là, bon...
2201 CONSEILLER ARPIN : Je ne fais pas mention de personne. Je dis, écoutez, il y a deux demandes
country.
2202 M. SAUVÉ : C'est ça. Moi, je n'ai rien contre, monsieur, mais
je peux vous dire une chose, par exemple, il serait mieux de... ils sont mieux
d'être à leur affaire parce que, sans prétention aucune, monsieur Arpin, avec
l'équipe que j'ai...
2203 CONSEILLER ARPIN : Vous allez être à la
hauteur?
2204 M. SAUVÉ : ... je vais être à la hauteur de la
situation, mais je n'ai rien contre, non, je n'ai rien
contre.
2205 CONSEILLER ARPIN : D'accord. Maintenant, je vais terminer et ma
dernière question porte sur l'optimalisation de la fréquence. Vous proposez d'utiliser la fréquence
105,7 avec un émetteur de 800 watts, le requérant précédent propose d'utiliser
la même fréquence avec 4 300 watts et donc, c'est une utilisation optimale de la
fréquence.
2206 Il y a peu de fréquence
disponible dans le marché de Québec et pourquoi on devrait la donner, vous la
donner si vous ne l'utilisez pas à sa pleine capacité?
2207 M. SAUVÉ : Moi, en ce qui me concerne, c'est une
question de créneau. Je pense que
le CRTC... le Conseil doit analyser ça de la façon suivante : c'est que, moi,
j'apporte un créneau qui est complètement original, c'est complètement nouveau,
ça ajoute à la diversité et puis ce n'est pas... ce n'est pas le cas de la
partie qui... en fait, de Standard qui demande la même
fréquence.
2208 Puis la puissance, en
ce qui concerne la puissance, Gilles pourrait peut‑être ajouter un
mot.
2209 M. PARÉ : En fait, la demande de monsieur Sauvé a
été faite en rapport avec le patron de diffusion qui lui avait été accordé sur
AM, si on regarde le patron de diffusion qui a été accordé il y a cinq ans sur
AM. Il a appliqué la même sur la
bande FM, mais il n'y a aucune objection à occuper cette fréquence‑là à la
pleine puissance. Ça serait encore
mieux.
2210 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que ça changerait votre plan
d'affaire?
2211 M. SAUVÉ : Non, monsieur. On a fait les analyses, ça ne changera
pas.
2212 CONSEILLER ARPIN : Si le conseil décidait que,
effectivement, il attribue la licence à Standard à la fréquence 105,7 et vous
attribue aussi une licence, avez‑vous envisagé une autre des fréquences
alternatives?
2213 M. SAUVÉ : Oui. Comme j'ai répondu récemment à la
question, oui, on peut... c'est n'importe quelle autre des
fréquences.
2214 CONSEILLER ARPIN : Mais en avez‑vous identifié une
vous‑même ou bien vous nous laissez... vous nous laissez
ça?
2215 M. SAUVÉ : Bien, c'est‑à‑dire que, moi, on n'a pas
demandé à notre ingénieur de faire des études spécifiques là‑dessus, mais, nous,
on n'a pas objection à utiliser, si vous nous accordez un permis, une autre
fréquence, monsieur Arpin.
2216 CONSEILLER ARPIN : Vous comparez le marché de Québec avec
le marché de Winnipeg, et vous dites que dans le marché de Québec il y a 12
stations de radio et 11 formats.
Pensez‑vous que le marché de Québec est capable d'avoir le même nombre de
stations de radio que celui de Winnipeg?
2217 M. SAUVÉ : Oui, monsieur.
2218 CONSEILLER ARPIN : C'est...
2219 M. SAUVÉ : Vous savez, monsieur Arpin, on a juste à
écouter la radio, il y a beaucoup de macédoine dans la région ici. C'est un peu... ça se ressemble pas mal,
là. C'est... moi, ce matin, je me
suis levé à 6 h 00 du matin puis j'écoutais les stations là, puis je ne dénigre
pas les formules musicales ni les artisans qui y travaillent, mais ça se
ressemble drôlement, hein!
2220 Quand vous entendez la
chanson de... voyons, madame Dion et presque en même temps sur les ondes d'une
autre station puis, là, la coïncidence est tout... vous allez me dire que c'est
une coïncidence, mais moi c'est arrivé souvent. Ce matin, jusqu'à 9 h 00 en
m'en venant ici là, je vous dis que les chansons ça se ressemble, la macédoine
puis la façon de procéder.
2221 Nous, on apporte du
nouveau, on apporte de l'inédit. On
apporte de l'original puis on ajoute à la diversité. Puis je pense qu'on devrait avoir une
place et c'est pour ça qu'on est ici, pour vous la demander notre
place.
2222 CONSEILLER ARPIN : Il faut dire que le Conseil dans sa...
dans la correspondance, on le voit, vous a dit, compte tenu que vous n'avez pas
réussi à implanter la station AM, on ne peut pas considérer que votre projet de
station FM est une conversion.
2223 Mais est‑ce que dans
son analyse le Conseil doit tenir compte qu'il y a huit stations commerciales
dans le marché de Québec ou bien il y en a rien que sept? C'est‑à‑dire que même si elle n'est pas
en ondes la vôtre, est‑ce qu'on devrait...
2224 M. SAUVÉ : Non, non, elle n'est pas en onde, mais
sauf que vous avez... le CRTC a reconnu le bien‑fondé d'une station
country. Je sais bien qu'on ne l'a
pas ouverte, mais vous avez quand même, dans votre grande sagesse, reconnu le
bien‑fondé d'une station de country dans le marché de
Québec.
2225 CONSEILLER ARPIN : Donc, pour vous, c'est... même si vous
n'êtes pas en onde, c'est quand même de manière
implicite...
2226 M. SAUVÉ : Non, ce n'est pas ce que je dis,
monsieur Arpin. Ce n'est pas...
non, mais je n'oserais pas faire ça.
Écoutez, ce n'est pas ça que je dis. Je dis que... bon, on a eu des
problèmes, O.k. puis ça a tout été
expliqué en long et en large, mais, non, je n'ai pas de privilège, moi, je ne
suis pas... je veux dire, je suis au même titre que toutes les autres demandes,
elles sont toutes très bonnes puis je n'ai pas de privilège puis je ne m'attends
pas à avoir des privilèges du Conseil non plus.
2227 Je veux simplement que
le Conseil, en fait, étudie la demande puis qu'il prenne... que vous preniez une
décision par la suite. Mais je ne
me sens pas privilégié puis je ne sens pas que vous êtes obligé puis que... il
n'y a personne d'obligé à notre projet.
2228 CONSEILLER ARPIN : Merci, monsieur le
président.
2229 LE PRÉSIDENT : Merci. Juste pour suivre, il est tard, mais il
y avait une certaine petite question que je ne sais pas si vous avez répondu
dans une manière où moi je comprends votre réponse.
2230 M. SAUVÉ : O.k.
2231 LE PRÉSIDENT : Simplement dit, vous avez un niveau de
contenu musical de langue française de 65 pour cent, ça c'est
connu?
2232 M. SAUVÉ : Oui, oui.
2233 LE PRÉSIDENT : Quel pourcentage de ce 65 sera du
contenu canadien, des artistes canadiens, Québec ou Nouveau‑Brunswick ou
ailleurs?
2234 M. SAUVÉ : Mais c'est 65 pour
cent.
2235 LE PRÉSIDENT : Non, non; 65 pour cent en
français?
2236 M. SAUVÉ : Oui, oui.
2237 LE PRÉSIDENT : Quel pourcentage de ce 65 sera
canadien?
2238 M. SAUVÉ : Bien, écoutez, le maximum, c'est
65.
2239 LE PRÉSIDENT : Mais il y a une estimation, vous faites
une estimation parce que monsieur Arpin vous a suggéré est‑ce qu'il y aura des
artistes européens?
2240 M. SAUVÉ : Oui, européens et tout ça,
oui.
2241 LE PRÉSIDENT : Mais une estimation entre ce 65 pour
cent, quel pourcentage? Ce n'est
pas une obligation que je suggère, mais...
2242 M. SAUVÉ : Quel pourcentage de canadien. C'est
ça?
2243 LE PRÉSIDENT : Quel pourcentage des pièces musicales de
langue française, du montant de 65 pour cent, quel pourcentage de ce 65 pour
cent seront des artistes canadiens?
2244 M. SAUVÉ : Canadiens; écoutez, ça peut être... c'est 60 pour cent
minimum; entre 50 et 60 pour cent.
2245 LE PRÉSIDENT : Entre?
2246 M. SAUVÉ : Cinquante et 60 pour cent d'artistes
canadiens.
2247 LE PRÉSIDENT : Et le reste d'où est‑ce qu'ils vont
être?
2248 M. SAUVÉ : Bien, c'est ça. Ça peut être de l'Europe, ça peut être
européen, mais c'est quelques pièces.
2249 LE PRÉSIDENT : Il y a un...
2250 M. SAUVÉ : Quelques pièces,
minimum.
2251 LE PRÉSIDENT : Il y a une grande country en
Europe?
2252 M. SAUVÉ : Il y a un petit peu de country en
Europe, mais, écoutez, pour répondre à votre question là, c'est parce que je
suis un petit peu embêté, je saisis mal un peu, là. Vous dites que, bon, O.k. c'est 65 pour
cent canadien, francophone... francophone.
2253 CONSEILLER FRENCH
:
Francophone.
2254 LE PRÉSIDENT : Francophone.
2255 M. SAUVÉ : Bon, si on regarde la programmation, si
on regarde les artistes qu'on tourne à la radio pour le country, ils sont tous
de langue française canadienne. Il
y a peut‑être quelqu'un du Nouveau‑Brunswick. Je ne sais pas si je réponds bien è
votre question, ils sont tous exclusivement.
2256 Quand on parlait du...
je pense que je viens de saisir, je m'excuse si je viens d'allumer, c'est que
Joe Dassin ne tournerait jamais à peu près jamais chez nous, tu sais, à quelques
rares exceptions. Donc, le 60...
vous pouvez calculer que c'est 65 pour cent qui est canadien ou francophone
parce que les artistes...
2257 LE PRÉSIDENT : Oui, c'est presque le 100 pour cent du
65 pour cent.
2258 M. SAUVÉ : Voilà. C'est ça, sauf
que...
2259 LE PRÉSIDENT : Bon. Il y a la question est comme une
réponse...
‑‑‑ Rires /
Laughter
2260 LE PRÉSIDENT : Monsieur Arpin ne pouvait pas comprendre
et moi non plus, pourquoi vous suggérez un contenu canadien de 35 pour
cent?
2261 M. SAUVÉ : Oui,
oui.
2262 LE PRÉSIDENT : C'est ça la
question.
2263 M. SAUVÉ : Non, non. Vous avez raison puis... mais je suis
content que vous posiez cette question‑là parce que là...
2264 LE PRÉSIDENT : Et la réponse, c'est quoi? Pourquoi on y donne des contenus
canadiens maintenant, à 35 pour cent si vous savez bien que vous aurez présenté
65 à peu près pourcentage de contenu canadien. Pourquoi est‑ce que vous suggérez un
niveau de 35 pour cent? Bien, c'est
une question que vous n'avez pas pensé à ça?
2265 M. SAUVÉ : Bien, c'est‑à‑dire que,
écoutez,
2266 CONSEILLER FRENCH
: Monsieur Sauvé, plus c'est mieux,
plus c'est mieux.
2267 M. SAUVÉ : Bien oui, mais je sais, plus c'est
mieux, c'est ça, mais écoutez, ça va être le maximum qu'on peut faire, mais, là,
vous voulez des chiffres ou si vous voulez juste le mot
maximum?
2268 LE PRÉSIDENT : Bien, c'est seulement peut‑être c'est
seulement à clarifier parce qu'il y avait un disconnect dans la réponse
et...
2269 M. SAUVÉ : O.k. Mais est‑ce que j'ai bien répondu ou si
j'ai mal répondu, parce que, là...
‑‑‑ Rires /
Laughter
2270 LE PRÉSIDENT : Est‑ce que vous avez bien compris
le...
2271 M. SAUVÉ : C'est parce que, moi, à 3 h 00
ce matin je faisais des textes puis, là, à un moment donné, je suis un petit peu
fatigué, un petit peu...
2272 LE PRÉSIDENT : Monsieur Arpin a commencé et moi aussi,
quel est le reste entre 35 pour cent de contenu canadien que vous avez dit que
vous avez présenté et le 65.
Maintenant, vous répondez que vous allez présenter c'est au niveau de
60... ce n'est pas qu'il y a 30 pour cent étranger, c'est le trou, c'est entre
le 35 et le 65 et on peut le laisser parce qu'on a vos réponses, mais c'est
ça.
2273 M. SAUVÉ : Vous n'êtes pas déçu,
j'espère?
2274 LE PRÉSIDENT : Pardon?
2275 M. SAUVÉ : Vous n'êtes pas
déçu?
2276 LE PRÉSIDENT : Non, non. Je pense que c'est clair, mais parce que
quand vous avez répondu : O.k. je vais augmenter un autre cinq pour
cent...
2277 M. SAUVÉ : Oui, c'est correct,
oui.
2278 LE PRÉSIDENT : Pourquoi est‑ce que ça a une connexion
dans votre demande pourquoi cinq pour cent et ça a une connexion avec quoi. O.k. Vous voulez commenter plus ou non? On peut cesser pour la journée. Je pense qu'on a vos réponses. Conseiller.
2279 Me MONTIGNY : Juste une précision, monsieur
Sauvé. En page 6, en fait 5 et 6 de
votre présentation de toute à l'heure, vous parlez de trois heures 30 minutes de
nouvelles?
2280 M. SAUVÉ : Oui.
2281 Me MONTIGNY : Dont deux heures trente minutes de
nouvelles locales et là, vous ajoutez à ça, une heure 30 minutes sous forme
d'intervention des animateurs.
2282 M. SAUVÉ : Oui.
2283 Me MONTIGNY : Mais les interventions des animateurs,
ce n'est pas sous forme de lecture de bulletins de
nouvelles...
2284 M. SAUVÉ : Non, non. C'est de l'information
générale.
2285 Me MONTIGNY : C'est du
commentaire?
2286 M. SAUVÉ : Oui, c'est ça.
2287 Me MONTIGNY : Merci.
2288 Me LAGACÉ : Alors, si vous me permettez de
m'acharner sur le contenu canadien... lorsque vous avez indiqué que vous seriez
prêt à accepter une condition de licence avec un niveau de 40 pour cent, est‑ce
qu'il s'agirait d'un niveau que vous seriez capable de maintenir autant sur la
semaine de radiodiffusion que sur la période allant du lundi au vendredi de 6 h
00 à 18 h 00?
2289 M. SAUVÉ : Oui.
2290 Me LAGACÉ : Et ce serait par condition de
licence?
2291 M. SAUVÉ : Oui.
2292 Me LAGACÉ : Merci.
2293 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup.
2294 Mme GALIPEAU : Est‑ce que je peux me permettre juste
avant de terminer?
2295 LE PRÉSIDENT : Oui.
2296 Mme GALIPEAU :
De dire seulement un petit mot.
Je voudrais qu'on arrête de nourrir nos artistes country au
compte‑goutte; c'est‑à‑dire avec deux, trois heures de diffusion de country par
semaine. J'aimerais qu'on redonne
au country ses lettres de noblesse et pourquoi donner à monsieur Sauvé une
licence, pour sa détermination, son courage, mais surtout pour son amour du
country.
2297 LE PRÉSIDENT : Merci
bien.
2298 M. SAUVÉ : Excusez‑moi, monsieur le président. Ce que vous voulez savoir dans mon 65
pour cent, je ne suis pas sûr que je vais répondre parce que, là, je ne suis pas
tout seul, c'est ça, ça va être plus que 85 à 90 pour cent de contenu. C'est ça plus 85 à 90. C'est ça, mon
consultant?
2299 LE PRÉSIDENT : Du 65?
2300 M. SAUVÉ : Du 65 pour cent, voilà. On se comprend là, du 65 pour cent de
revenu canadien.
2301 CONSEILLER ARPIN : Ça fait 55 pour cent de contenu
canadien, ce qui est très bon.
Est‑ce que vous l'accepteriez comme condition de
licence?
2302 M. SAUVÉ : Oui, monsieur.
2303 CONSEILLER ARPIN : Est‑ce que vous accepteriez que... le
procureur l'a demandé tantôt, qu'il soit équilibré dans la semaine de
radiodiffusion?
2304 M. SAUVÉ : Oui.
2305 LE PRÉSIDENT : Ça, c'était
facile.
‑‑‑ Rires /
Laughter
2306 LE PRÉSIDENT : O.k. On sait
maintenant.
2307 M. SAUVÉ : Est‑ce que ça vous satisfait,
oui?
2308 LE PRÉSIDENT : On termine maintenant pour la journée et
on recommence à 9 h 30 demain matin.
2309 Mme GALIPEAU : Et donnez‑nous notre véhicule pour notre
country, on va le conduire tout en douceur.
‑‑‑ L'audience est
ajournée à 1855 pour reprendre
le mardi 21 mars 2006 à 0930
/ Whereupon the
hearing adjourned at 1855,
to resume on
Tuesday, March 21, 2006 at
0930
STÉNOGRAPHES
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Marc Bolduc
Lynda Johansson
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Madeleine
Matte