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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

 

 

 

 

 

 

 

TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE

      THE CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND

TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

 

 

 

 

TRANSCRIPTION DES AUDIENCES AVANT

  CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

   ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

 

 

 

 

 

 

SUBJECT:

 

 

 

VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS /

PLUSIEURS DEMANDES EN RADIODIFFUSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

HELD AT:             TENUE À:

 

Convention Centre                 Centre des congrès de Québec

1000 René-Levesque Blvd. East                 1000, boul. René-Levesque est

Quebec, Quebec                 Québec (Québec)

 

March 20, 2006          Le 20 mars 2006


 

 

 

 

Transcripts

 

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.

 

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.

 

 

 

 

Transcription

 

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès‑verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.

 

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.


Canadian Radio‑television and

Telecommunications Commission

 

  Conseil de la radiodiffusion et des

télécommunications canadiennes

 

 

 

 

Transcript / Transcription

 

 

 

 

        

  VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS /

PLUSIEURS DEMANDES EN RADIODIFFUSION

        

 

 

 

 

 

BEFORE / DEVANT:

 

Charles Dalfen          Chairperson / Président

Michael Arpin          Commissioner / Conseiller

Richard French          Commissioner / Conseiller

Andrée Noël          Commissioner / Conseillère

Joan Pennefather          Commissioner / Conseillère

 

 

 

ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:

 

Chantal Boulet     Secretary / Secrétaire

Valérie Lagacé          Legal Counsel /

Conseillère juridique

Robert Ramsay          Hearing Manager /

Gérant de l'audience

 

 

 

HELD AT:          TENUE À:

 

Convention Centre            Centre des congrès de Québec

1000 René-Levesque Blvd East            1000, boul. René-Levesque est

Quebec, Quebec            Québec (Québec)

 

March 20, 2006          Le 20 mars 2006

 


TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS

 

 

   PAGE / PARA

 

PHASE I

 

 

PRÉSENTATION PAR / PRÉSENTATION BY:

 

591991 B.C. Ltd. (Corus) 8 /   38

 

3924301 Canada inc. (Communications Lévis 2001) 89 /  521

 

9147-2605 Québec inc. (Jean-Pierre Coallier)    190 / 1174

 

Standard Radio Inc. 254 / 1524

 

Yves Sauvé (SDEC) 292 / 1710

 

 

 


   Québec (Québec)

‑‑‑ L'audience débute Lundi, le 20 mars 2006 à 0920 /

    Upon resuming on Monday, March 20, 2006, at 0920

1     LE PRÉSIDENT :  À l'ordre, s'il vous plaît.  Order, please.

2     Good morning everyone.  Bonjour tout le monde et bienvenue à cette audience publique.

3     Mon nom est Charles Dalfen, président du CRTC.  Je présiderai cette audience en compagnie de mes collègues.  Michel Arpin, vice‑président de la Radiodiffusion à ma gauche; monsieur Richard French, vice‑président des Télécommunications à ma droite; à sa droite, Andrée Noël, conseillère régionale du Québec et à la gauche de monsieur Arpin, Joan Pennefather, conseillère nationale.

4     L'équipe du Conseil qui nous assiste se compose notamment de Robert Ramsay, gérant de l'audience et directeur principal, Analyse et Politique en matière de radio; Bernard Montigny, avocat général, radiodiffusion, Valérie Lagacé, conseillère juridique ainsi que Chantal Boulet, secrétaire de l'audience auprès de qui vous pouvez vous renseigner sur toute question relative au déroulement de l'audience.


5     Nous examinerons au cours de cette audience dix demandes radiophoniques pour le marché du Québec, incluant la demande de renouvellement de la licence de CKNU Donnacona.

6     Nous examinerons, ensuite, la demande de renouvellement de licence de la station CJMS Saint‑Constant puis celle de la station CKOD‑FM, Salaberry‑ de‑Valleyfield.

7     Nous étudierons les demandes en vue d'exploiter une station radiophonique dans le marché du Québec ainsi que la demande de renouvellement de la licence du CKNU‑FM dans l'ordre des articles 1 à 6, 8 à 10 et 45 présentés dans l'Avis d'audience publique de radiodiffusion CRTC‑2006‑2.

8     Certaines de ces demandes sont concurrentielles sur le plan technique car elles sollicitent les mêmes fréquences dans ce marché.  Le Comité d'audition examinera les propositions à la lumière des objectifs culturels, économiques et sociaux définis dans la Loi sur la radiodiffusion et de la réglementation qui en découle.


9     Le Comité d'audition se basera sur plusieurs critères dont l'état de la concurrence et la diversité des voies éditoriales dans le marché ainsi que la qualité des demandes.  Il examinera également la capacité du marché à soutenir de nouvelles stations de radio ainsi que les initiatives proposées par le Développement des talents canadiens.

10     Nous étudierons, ensuite, la demande de renouvellement de la licence de CJMS Saint‑Constant.  Le comité d'audition discutera avec la titulaire de la question, à savoir s'il y a eu manquement au règlement de 1986 sur la radio et à ses conditions de licence.

11     Le Comité d'audition examinera, ensuite, la demande de renouvellement de la licence de CKOD‑FM Salaberry‑de‑Valleyfield.

12     Dans la décision renouvelant la licence de CKOD‑FM le 10 février 2005, le Conseil constatait la non‑conformité de la titulaire Radio Express Inc. relative à sa soumission des rapports annuels et des rubans témoins ainsi qu'au versement de contribution au Développement des talents canadiens.  De fait, une ordonnance exécuteur relatif à la soumission de la première avait alors été émise.

13     Dans le cadre de la présente audience, le Comité d'audition déterminera s'il y a eu de nouveaux manquements par la titulaire à l'égard de ses obligations relatives à la soumission du rapport annuel, de rubans témoins à la diffusion de musique vocale langue française et au versement des contributions au Développement des talents canadiens.


14     De plus, la titulaire n'a pas démontré qu'elle a rencontré son engagement relatif aux avantages tangibles qu'elle avait proposés lors du changement du contrôle de son entreprise en septembre 1999.

15     Le Comité d'audition entend discuter avec la Requérante les mesures correctives appropriées.

16     J'invite maintenant la Secrétaire, Chantal Boulet à vous expliquer la procédure que nous suivrons.  Madame Boulet.

17     LA SECRÉTAIRE :  Merci, monsieur le président.

18     Avant de débuter, j'aimerais souligner quelques points d'ordre pratique qui contribueront au bon déroulement de cette audience publique.

19     Tout d'abord, lorsque vous êtes dans la salle d'audience, je vous demanderais d'éteindre vos téléphones cellulaires et télé‑avertisseurs ou de les mettre en mode vibreur car ils risquent d'importuner les participants et les membres du Conseil.


20     Je vous demande également d'éteindre vos Black Berries et tout autre appareil de messagerie électronique car ils causent de l'interférence aux systèmes de communications utilisés notamment par les traducteurs.  Nous comptons sur votre collaboration à cet égard durant toute l'audience.

21     Nous prévoyons siéger de 9 h 30 à 18 h 00 à chaque jour.  Nous nous arrêterons pendant une heure pour le lunch et nous ferons une pause de 15 minutes au milieu de l'avant‑midi et une autre au milieu de l'après‑midi.  Nous vous préviendrons si un changement à l'horaire survient.

22     Pendant toute la durée de l'audience vous pourrez consulter les dossiers des demandes à la salle d'examen située à la pièce 304.A qui est en face de la salle d'audience.

23     Tel qu'indiqué dans l'Ordre du jour, le numéro de téléphone de la salle d'audience est le 418‑649‑5215.

24     Une transcription des comparutions quotidiennes sera affichée sur le site internet du Conseil peu après la fin de l'audience.  Les personnes qui désirent acheter des transcriptions peuvent s'adresser au sténographe qui se trouve à la table en face de moi ou directement auprès de la compagnie Mediacopie.

25     Nous procéderons maintenant à l'audition des articles 1 à 10 inscrits à l'Ordre du jour.  Ces demandes sont compétitives et seront entendues de la manière suivante.


26     Tout d'abord, nous entendrons chaque requérante tour à tour, comme le précise l'Ordre du jour, et chaque requérante disposera de 20 minutes pour faire sa présentation.  Les questions des membres du Conseil suivront chaque présentation.

27     Au cours de la deuxième phase, les requérantes pourront choisir de comparaître à nouveau dans le même ordre pour présenter leur intervention relative aux demandes concurrentes.  Elles disposeront de dix minutes pour le faire et le Conseil pourra les interroger ensuite.

28     In Phase 3, other parties will appear in the order set out in the agenda to present their appearing intervention and ten minutes will be allowed for each presentation.  Any questions from the Commission, again questions may follow from the Commission.

29     Phase 4 provides an opportunity for each applicant to reply to all the interventions submitted on their application.  Applicants appear in reverse order.  Ten minutes are allowed for this reply and again, questions may follow.


30     Maintenant, monsieur le président, j'aimerais indiquer aux fins du dossier que la Requérante Radio CHNC Limitée a déposé des commentaires supplémentaires concernant sa demande et que la Requérante, Communications Médialex Inc. a déposé la traduction de son mémoire complémentaire.

31     Ces documents ont été ajoutés au dossier des demandes et peuvent être consultés à la salle d'examen.

32     De plus, l'intervenante Cogeco Diffusion Inc. a déposé... a demandé à déposer un ajout à ses commentaires suite aux corrections techniques qu'aurait faites la Requérante 591991 BC Limited au soutien de sa demande concernant la station CFEL Montmagny.

33     Ces commentaires supplémentaires seront ajoutés à l'intervention de Cogeco et la Requérante traitera de ses commentaires lors de sa présentation.

34     Monsieur le président, nous entendrons maintenant la première demande qui est la demande de 591991 BC Limited, une filiale de Corus Entertainment Inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale spécialisée de langue française à Québec.


35     La nouvelle station sera exploitée à la fréquence 92,5 mégahertz, canal 223C1 avec une puissance apparente rayonnée moyenne de 3 400 watts, puissance apparente rayonnée maximale de 10 000 watts, hauteur de l'antenne : 373,4 mètres.

36     Monsieur Pierre Arcand comparaît pour la Requérante et il nous présentera ses collègues, après quoi vous aurez 20 minutes pour votre présentation.

37     Monsieur Arcand.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

38     M. ARCAND :  Merci beaucoup.

39     Monsieur le président, messieurs les vice‑présidents, mesdames les conseillères, membres du personnel du Conseil, mon nom est Pierre Arcand, président de Corus Québec.

40     Je suis accompagné aujourd'hui, à ma gauche, de Johanne Lebeuf, vice‑présidente Ventes chez Corus Québec; à sa gauche Herman Charest, directeur général du marché de Québec; à ma droite, Christophe Lecompte, vice‑président Finance et Administration chez Corus.


41     À la table, également, à la droite, à l'extrême droite, monsieur Jean‑François Gagnon de chez Cossette Média.  À l'arrière, à partir de ma droite, monsieur John Hayes, président de Corus Radio; Jocelyn Ruel, ingénieur‑en‑chef pour les stations de Québec; Sylvie Courtemanche, conseillère juridique et, enfin, Jacques Papin, vice‑président responsable de la Programmation chez Corus Québec.

42     Monsieur le président, c'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous sommes devant vous aujourd'hui afin de vous présenter notre demande en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion pour l'exploitation d'une station FM de langue française à Québec, le seul projet voué à l'information dans cette instance.

43     Cette station sera connue comme étant le 92,5, le nouveau FM parlé de la Capitale.  Le processus d'appel de demande de licence de radio pour desservir le marché de Québec a évolué sensiblement depuis l'appel original le 13 juillet 2004.

44     En effet, les événements entourant la station CHOI‑FM, la station CKNU‑FM ainsi que la décision du Conseil de permettre le dépôt de demande modifiée ou de nouvelle demande dans la langue du choix des requérantes a nécessité trois provocations de cette instance.


45     Ces délais ont mené Corus Québec à faire une réflexion particulière sur la dynamique et les spécificités du marché de Québec.  Ajoutons à ceci l'acquisition par Corus en mai 2005, des stations d'Astral Media de Québec, CFOM‑FM et CHRC.

46     Cette réflexion ainsi que l'arrivée récente de Corus Québec dans le marché de la Capitale québécoise nous ont donc menés à la conclusion suivante :

47     Il existe une opportunité unique de faire une utilisation novatrice et distincte de la fréquence 92,5.  C'est justement ce que Corus Québec propose dans sa demande de licence de radio FM de langue française.

48     En effet, face au choix existant dans le marché, nous sommes convaincus qu'il serait important d'instaurer une nécessaire et plus saine concurrence dans le marché radiophonique de Québec afin d'établir un meilleur équilibre tant au niveau de la répartition des revenus que de la variété de la programmation radiophonique.

49     La seule source d'information privée à Québec ne peut être confinée à la bande AM.  Sa présence sur cette bande l'empêche de rejoindre la grande majorité de la population de la Capitale.  Radio‑Canada l'a bien compris en transférant au cours des dix dernières années l'ensemble de ses stations AM à la bande FM au Québec et au Canada.


50     Il est clair, donc, à la lumière également de notre expérience depuis près d'un an que CHRC, maintenant la seule radio sur la bande AM à Québec, ne peut véritablement être performante au niveau financier et ceci, même après avoir consenti des efforts et des ressources importantes au niveau de l'information, notamment en doublant nos effectifs journalistiques de trois à six.

51     Corus Québec est convaincu que sa proposition d'offrir une station radiophonique FM spécialisée à prépondérance verbale orientée vers la clientèle cible des 25‑54, une station qui va privilégier l'information, les affaires publiques et les débats sur les enjeux de l'actualité, répondra non seulement à une demande qui existe dans le marché de Québec, elle introduira aussi de la variété radiophonique.

52     Plus important encore, Corus Québec estime que sa demande répond à une vive inquiétude des auditeurs de Québec, soit la montréalisation des ondes.

Nous voulons offrir un service radiophonique d'information digne d'une capitale.


53     Selon nous, il est effectivement indéniable qu'il y a une réelle demande dans le marché de Québec pour une telle station.  Le sondage de la firme Impact Recherches effectué dans la région du Québec Métropolitain démontre que plus d'un répondant sur deux, 56 pour cent, ont laissé entendre qu'ils seraient intéressés à écouter une station offrant une programmation axée sur les nouvelles et les informations si elle était en onde.

54     Autre fait intéressant, une personne sur trois qui n'écoute pas la radio actuellement à  Québec affirme qu'elle écouterait une telle station si elle était en onde.

55     Une analyse des derniers sondages BBM démontre clairement qu'il y a une perte de près de 11 pour cent des heures d'écoute totale dans le marché de Québec à l'automne 2005, comparativement au printemps 2005, soit 1 400 000 heures d'écoute.

56     À la lumière des bouleversements dans le marché radiophonique de Québec durant cette période, on constate que ces heures d'écoute perdues n'ont été récupérées par aucune autre des autres stations de radio présentes dans le marché.


57     Par contre, comme le nombre d'auditeurs est resté stable, on s'aperçoit donc que ces derniers ont tout simplement diminué leurs heures d'écoute.  Ce désintéressement est inquiétant pour l'industrie de la radio car il révèle que les formats des stations FM actuelles ne réussissent pas à combler les besoins des auditeurs.

58     La programmation que nous proposons promet une approche journalistique rigoureuse, saine et de qualité.  Corus Québec, le seul diffuseur privé à s'être doté d'un service d'information est convaincu qu'il y a une place pour ce genre de radio à Québec où de nombreux auditeurs manifestent un intérêt évident pour les stations de radio parlée qui traitent d'actualité et de débats de société.

59     Notre volonté d'offrir une alternative au niveau de la radio parlée vous est présentée en pleine connaissance de cause quant aux difficultés rencontrées par le Conseil avec ce genre de programmation dans le marché de Québec.

60     Corus veut se distinguer avant tout avec des dialogues sains qui respectent en tous points les exigences de la Loi sur la radiodiffusion.

61     À ce chef, nous avons avec nous aujourd'hui copie de notre Code de déontologie qui a pour objectif d'établir les normes et les responsabilités qui nous incombent dans notre offre de programmation à prépondérance verbale.


62     Nous estimons qu'il existe une conjoncture toute particulière dans le marché de Québec qui nous permettrait d'offrir une programmation FM orientée vers l'information et les affaires publiques et sur la station CHRC une programmation spécialisée axée principalement sur les sports et les activités communautaires locales.

63     Notre projet prévoit également le passage sur cette nouvelle station FM de la majeure partie du personnel de CHRC, animateurs et journalistes en leur offrant le défi d'une nouvelle antenne sur FM, tout en maintenant un service AM selon les modalités prévues dans l'actuelle licence de CHRC.

64     Nos objectifs sont donc clairs, nous voulons offrir des services améliorés et de qualité, amener un équilibre financier à CHRC qui a fait défaut au cours des dix dernières années, les pertes dépassant plus de 10 000 000,00 $.

65     Afin d'assurer donc ce service de qualité en terme d'information et d'affaires publiques, nous prévoyons l'embauche de six nouveaux animateurs et les effectifs d'information seront de plus portés à huit.


66     Nous croyons que cette nouvelle combinaison AM‑FM va offrir une opportunité unique dans le marché publicitaire de Québec, permettant aux commerces de la Capitale de cibler un vaste auditoire qui est intéressé à l'actualité et aux débats de société.

67     Pour la province de Québec, le marché publicitaire de la radio a affiché un taux de croissance total de 6,5 pour cent au cours de la dernière année.  Malgré tous les bouleversements qu'elle a connus dans le secteur de la radio, la Ville de Québec a affiché tout de même une augmentation du marché publicitaire de 3,8 pour cent pour la même période en dépit de la perte de 1,4 millions d'heures d'écoute.

68     Selon l'étude de marché de Cossette Média, les revenus publicitaires générés par la radio à Québec en 2003 représentaient près de 31 000 000,00 $.  En utilisant l'hypothèse la plus réaliste, la nouvelle station proposée pourrait obtenir une part commerciale de sept pour cent pour des revenus d'environ 2 000 000,00 $ pour la première année en onde et des revenus de 3 800 000,00 $ pour la septième année.


69     De plus, Corus Québec prévoit aussi apporter une contribution très significative au chapitre du Développement des talents canadiens.  Nous avons, en effet, proposé une contribution de 2 800 000,00 $ sur sept ans, à raison de 400 000,00 $ par année, ce qui constitue un investissement quatre fois plus important que tous les projets présentement devant le Conseil.  Ceci est sans précédent.

70     Les initiatives prévues au chapitre du Développement des talents canadiens comprennent des versements annuels de 50 000,00 $ à Musique Action et un autre 50 000,00 $ au fond Radiostar.

71     Un montant annuel de 100 000,00 $ pour la formation de journalistes au Cégep de Jonquière afin d'appuyer la formation journalistique en région, un apport significatif pour les régions et, plus important encore, un appui qui viendra enrichir les programmations radiophoniques régionales.

72     Un montant annuel de 200 000,00 $ par année pour subventionner un programme de formation de journalisme radiophonique qui sera offert par l'Université Laval.

73     La demande de Corus est soutenue par un plan d'affaire réaliste.  Nous prévoyons atteindre le seuil de la rentabilité à la cinquième année d'exploitation, ce qui nous apparaît raisonnable pour l'implantation d'une radio locale du genre que nous proposons et dont nous connaissons bien les exigences budgétaires.


74     Corus Québec a en place une équipe de direction dynamique et compétente et mettra, comme en font foi nos activités récentes à la station CHRC et CFOM‑FM, nous mettrons donc toutes nos ressources afin d'assurer le succès de cette nouvelle station.

75     Notre proposition donc répond largement aux quatre grands critères établis par le Conseil dans l'octroi de nouvelles licences radiophoniques.  Notre demande est de haute qualité, répond à un besoin clairement exprimé par la population ainsi que de nombreux intervenants socio‑économiques et culturels de la région de Québec.

76     Notre offre de programmation locale est substantielle, viens renchérir le traitement de l'information et de l'actualité à Québec et, en plus, notre demande représente la contribution la plus importante au Développement des talents canadiens parmi tous les projets actuellement étudiés par le Conseil.

77     Nous croyons que notre demande n'aura pas d'incidence importante sur les stations de radio existantes dans le marché.

78     Et, enfin, notre station FM, la seule demande vouée à l'information dans cette instance, constituera une alternative concurrentielle au plan de la programmation radio à Québec et sera un outil important afin de contrer la montréalisation des ondes si souvent décriée depuis quelques années.


79     Nous sommes maintenant disposés à répondre à vos questions.

80     LE PRÉSIDENT :  Merci bien, monsieur Arcand.  Je vais commencer et peut‑être mes collègues auront aussi des questions à vous poser.

81     On va commencer par la question primordiale de la capacité du marché d'absorber une nouvelle station.  Est‑ce que vous pensez que le marché de Québec peut absorber une station FM de plus maintenant?

82     M. ARCAND :  Je pense que oui.  Je pense que le marché de Québec est un marché qui souffre un peu, je vous dirais, de plusieurs problèmes, je vous dirais, qui ont été conjoncturels au fil des dernières années.

83     Évidemment, nous croyons, nous, qu'il y a de la place non seulement pour un, mais plusieurs... peut‑être même pour quelques stations de radio.

84     Lorsque je vous ai parlé des chiffres tout à l'heure, on parlait d'une croissance quand même qui existe dans le marché de Québec, qui est légèrement inférieur à la croissance du Québec en général, en terme de publicité.


85     Cependant, il faut, monsieur le président, quand même tenir compte de ce qui s'est passé à Québec depuis les deux ou trois dernières années, que je pense le bouleversement qu'il y a eu avec CHOI‑FM, l'espèce d'insécurité, les guerres entre diffuseurs à Québec qui ont été nombreuses, dans lesquelles on demandait aux commerçants de ne pas annoncer la radio à telle station sous peine de boycott.

86     À toutes fins pratiques, la Ville de Québec a perdu en l'espace de quelques années trois morning men, si on veut, extrêmement importants.

87     Donc, malgré tout ça, il y a quand même une croissance des revenus dans le marché.  Donc, je pense que ça veut dire qu'il y a de la place, Québec est une ville quand même saine sur le plan économique, vous avez de l'expansion également à Lévis, vous avez de l'expansion un peu partout dans la région.  Donc, je pense qu'il y a de la place pour le marché.

88     Et je vous dirai aussi qu'il y a comme un déséquilibre qui existe actuellement dans le marché parce qu'il y a trois stations qui occupent presque 70 ou 75 pour cent des dollars publicitaires à Québec, ce qui ne rend pas la compétition tellement saine actuellement.


89     LE PRÉSIDENT :  Je vous entends, mais je me demande si de telles luttes, de telles chicanes, de tels problèmes n'augmentent pas la part du marché.

Est‑ce que les auditeurs de radio ne sont... ne deviennent plus intéressés?

90     Et je me base aussi sur les chiffres qui sont présentés par Cossette à la page 12 où on demande... on démontre là que le nombres d'heures par capita à Québec est plus élevé qu'ailleurs?  On a un chiffre de 21,7 heures per capita en comparaison avec d'autres marchés d'à peu près la même taille et je me demande si avec tout ça, on a un marché intéressant, un auditoire très intéressé?

91     M. ARCAND :  C'est‑à‑dire que je pense que lorsque l'étude a été faite, si je ne m'abuse l'étude a été faite l'an dernier, à l'époque où on était, évidemment, au summum de toute la question relative à CHOI.  Donc, il y avait quand même là un élément peut‑être d'intérêt supérieur.

92     Mais je reviens toujours là‑dessus.  Nous, on regarde la situation à l'automne où, là, soudainement, il y a eu une baisse très importante de l'auditoire.  Et encore une fois, pour avoir été quand même assez présent, moi, personnellement, dans le marché de Québec, je peux vous dire que si vous étiez un annonceur radiophonique, vous étiez sollicité par des stations.


93     Il y a eu des injonctions contre... entre diffuseurs, il y avait une guerre, à ce moment‑là, entre Genex et Cogeco qui existait.  Je ne peux pas vous dire que c'était extrêmement sympathique pour un annonceur d'aller à la radio.  Un annonceur publicitaire regardait la situation puis il disait : moi, là, je vais aller dans un endroit en télévision ou dans les journaux où c'est plus calme un peu.

94     Alors, je pense que les chiffres, il faut faire attention.  Vous avez dans les chiffres qui ont été dévoilés au cours des deux dernières années, vous avez eu des... pour employer une expression des * peaks and valleys +.

95     Il y a eu vraiment des records d'écoute à certains endroits, des faiblesses considérables à d'autres, mais compte tenu de cette situation‑là, je pense que le marché, malgré tout, est quand même relativement simple.

96     Je ne sais pas si les gens de Cossette veulent ajouter quelque chose à ça.


97     LE PRÉSIDENT :  Mais je vais ajouter peut‑être avant qu'ils répondent que si on compare... là, on compare quelques marchés, mais si je compare les trois premiers qui sont à peu près la même taille : Québec, Ottawa‑Hull et Winnipeg, on voit là des marchés à peu près de même taille, on constate que le marché de Québec est à peu près 30 000 000 $ tandis que Ottawa‑Hull est à peu près combien?  50 000 000 $ et Winnipeg, 34 000 000 $?

98     Ça veut dire que dans le marché, les marchés d'à peu près une même taille, le Québec est peut‑être le plus faible entre ces trois‑là au point de vue marché total.

99     Qu'est‑ce que ça veut dire, et une croissance assez plate pendant les dernières, trois, quatre, cinq années, et je me demande qu'est‑ce qui vous donne votre optimisme de croissance du marché?

100     Je pense que vos chiffres démontrent une croissance annuelle à peu près de trois pour cent et demi par année, trois pour cent virgule sept, virgule quatre, sur quoi basez‑vous votre confiance?

101     M. ARCAND :  Bien, je pense que notre confiance est basée sur le fait justement qu'il y a eu  énormément de problèmes dans le marché.  Ce marché‑là est un marché qui, à notre avis, est sous‑développé et c'est un marché aussi qui, encore une fois, c'est un marché à trois à toutes fins pratiques.


102     C'est un marché dans lequel vous vous retrouvez avec CHOI qui est là et les deux stations d'Astral qui contrôlent, à toutes fins pratiques, un nombre assez important d'heures d'écoute, et a environ, je pense, quelque chose comme 70 pour cent des dollars publicitaires dans le marché.

103     Et pendant longtemps également à Québec, avant que... jusqu'au début des années... au début des années 2000, Astral avait la très très grande majorité à l'époque, des ventes nationales en plus.

104     Alors, tout ça ne contribuait pas à donner beaucoup de concurrence dans le marché.  Il y avait trois joueurs et les autres... c'est un marché qui, contrairement à tous les marchés que j'ai pu voir à Ottawa ou à Winnipeg ou dans d'autres marchés à travers le Canada, c'est un marché un peu d'extrême.

105     Vous avez les gagnants qui font de l'argent, qui vivent très bien, et vous avez les autres qui ont beaucoup de difficultés à réussir.

106     Donc, je pense que si on apporte... et le marché, à notre avis en tout cas, est un marché qui est quand même sain.  On se rend compte...

107     LE PRÉSIDENT :  Monsieur Arcand, excusez‑moi de vous interrompre, mais est‑ce que vous avez une explication pour un tel phénomène?  Vous savez, pourquoi il n'y a pas un partage qui a plus de rapport avec les parts d'écoute?


108     M. ARCAND :  Je pense que... bien, l'explication c'est que Québec a toujours été un marché un peu... un peu extrémiste dans toute l'histoire, si on veut, de la radio.  Il y a eu, par exemple, je pense, beaucoup de tendance à dire si on ne s'identifie pas clairement au marché de Québec, on est un peu rejeté.

109     Il y a toujours eu un ou deux animateurs qui ont fait des styles de radio assez extrémistes qui font qu'ils ont obtenu une très grande part de l'écoute.  Il y a eu toutes sortes de phénomènes qui se sont produits à Québec et qui font que ça n'existe pas nécessairement ailleurs de la même façon.

110     Québec est un marché un peu différent en ce sens‑là et donc, je pense que c'est un peu ce qui explique les tendances assez... assez énormes de ce marché‑là.

111     LE PRÉSIDENT :  Vous dites dans votre discours ce matin, dans votre présentation orale, que vous avez des problèmes avec CHRC aussi sur la bande AM.  Mais à Montréal, votre performance financière à la bande AM est beaucoup mieux, n'est‑ce pas?

112     M. ARCAND :  Oui.


113     LE PRÉSIDENT :  Et que, encore une fois, on constate aussi que, mettons à Toronto, le CFTR talk radio, news, est très très rentable et réussit mieux.

114     Pourquoi est‑ce que la bande AM comme telle pose des problèmes?

115     M. ARCAND :  Bien, disons que le problème... CHRC pendant des années a été une station qui a été numéro un dans le marché de Québec, sauf que depuis, je vous dirais, les dix dernières années en particulier, il y a eu, premièrement, des bouleversements en terme de qui était propriétaire de la station, premièrement.

116     Deuxièmement, je peux vous dire que tout le monde, à un moment donné, a décidé d'aller sur la bande FM.

117     À Québec, en particulier, je peux vous dire que la première station, même s'ils n'avaient pas fait de demande pour un talk à l'époque à Québec, la station CJMF à Québec, dès la fin des années 90 était une station qui faisait des émissions du matin qui étaient talk, faisait des émissions de fin d'après‑midi qui étaient talk, faisait des émissions le midi qui étaient talk.


118     Donc, déjà il y avait théoriquement une station qui faisait quand même de l'information parlée le matin avec des animateurs.  Donc, il n'y avait pas beaucoup de place pour CHRC.  Et vous savez, dans les marchés comme Toronto, si vous avez trois, quatre, cinq stations AM, bien, ça crée une synergie entre les différentes stations.  À Québec, il reste que CHRC.

119     Alors, il faut vraiment faire un effort considérable pour pouvoir aller écouter cette station‑là à Québec parce qu'elle est la seule.  Il n'y a pas d'autres stations AM dans le marché de Québec.  Il n'y a que des stations FM qui... c'est donc devenu la norme et donc, les auditeurs ont une offre au FM qui est là et qui n'existe pas sur la bande AM où il n'y a que CHRC.

120     Alors ça explique un peu pourquoi CHRC, au fil des années, a vraiment été une station qui a eu sa large part de problèmes.

121     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Maintenant, on pousse un bouton, peu importe si c'est AM ou FM, si on cherche une station talk, je ne sais pas où, à Ottawa, à Montréal, à Toronto, mais ici, vous trouvez que le fait que c'est AM a un certain impact sur le bouton?


122     M. ARCAND :  C'est‑à‑dire que le problème, monsieur le président, c'est que les stations AM, de toute façon, dans l'ensemble du Canada n'ont pas le même genre de problème que CHRC, mais ne sont quand même pas performantes comme les stations FM le sont, de façon très claire.

123     Et si je regarde certains chiffres, elles vont quand même en décroissant.  Ce n'est pas la même situation que CHRC.  Il existe encore des stations AM qui sont profitables, mais c'est quand même en décroissance depuis quelques années.  C'est la réalité à laquelle on a à faire face.

124     Et, moi, la seule statistique que je constate qui existe depuis déjà quelques années, c'est que dès que vous atteignez les gens qui ont 25 ans et plus, les nouveaux qui arrivent à 25 ans et 26 ans, trois personnes sur quatre ne considèrent même plus la bande AM.

125     D'ailleurs, Radio‑Canada l'a bien compris, ils ont à peu près... très peu de stations AM maintenant.

126     LE PRÉSIDENT :  Depuis le changement de propriétaire à Montréal, vous avez des améliorations sur la bande AM, sur votre station à Montréal?

127     M. ARCAND :  Oui.  La station CKAC va un peu mieux.  Évidemment, lorsque nous sommes arrivés, nous avons hérité d'un déficit considérable dans le cas de CKAC.


128     Nous avons pris les mesures, nous avons rétabli la programmation.  Nous nous sommes dotés d'une équipe de vente et nous croyons que dans le cas de CKAC il y a moyen de faire une station spécialisée, pour la simple et bonne raison que le marché est beaucoup plus gros à Montréal et donc, nous croyons qu'il y a de la place véritablement pour avoir une station qui est rentable.

129     Dans le cas de CHRC, je pense que c'est une situation qui est un peu plus difficile à cause de l'étroitesse, si on veut, du marché pour une station AM.  Il faut, à toutes fins pratiques, que vous alliez chercher... puis particulièrement je vous dirais dans le cas des stations AM, ce n'est pas qu'il n'y a pas de monde qui écoute, mais on est toujours confiné au 25‑54 et c'est sûr que la population plus jeune écoute moins les stations AM et c'est ce que les annonceurs publicitaires recherchent.

130     LE PRÉSIDENT :  Malgré vos efforts là quand vous dites que vous avez doublé vos effectifs journalistiques, vous les avez doublés et même avec ça la publicité et tout ça, vous trouvez...

131     M. ARCAND :  C'est‑à‑dire que ça s'est amélioré, mais c'est encore déficitaire.


132     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Passons à une autre question.  Dans votre demande, vous indiquez que vous vous êtes basé sur l'expérience de CJEC‑FM pour évaluer la taille de l'auditoire potentiel de votre nouvelle station et je pense que c'est dans l'étude Cossette, à la page 26.

133     Mais est‑ce que CJEC est vraiment un indicateur valable, parce que c'est, quoi, un adulte contemporain tandis que vous voulez présenter une station de talk news, comment trouvez‑vous que c'est un indicateur valable?

134     M. ARCAND :  Écoutez, dans le cas de CJEC, c'était un nouveau joueur il y a quelques années dans le marché qui rejoignait un groupe cible à peu près similaire.  Cette station‑là va chercher un groupe cible qui est quand même... qui est quand même, je vous dirais, présent dans le marché de Québec et c'est un groupe cible qui peut être similaire parce que vous savez, les gens qui écoutent la radio n'écoutent pas seulement une station, ils écoutent plusieurs stations.

135     Et donc, si vous prenez l'auditeur, si on veut, d'une station adulte contemporain, a aussi des chances d'écouter une station talk aussi.  Je veux dire, il y a quand même des similitudes au niveau de... au niveau de ça.


136     On l'a prise à l'époque parce que c'était véritablement la nouvelle station qui était entrée dans le marché et donc, on voyait vraiment qu'il y avait un * test case + à ce moment‑là.

137     LE PRÉSIDENT :  Mais vous ciblez plutôt vers des femmes âgées de... comme dit Cossette aussi, il y a un tableau dans la présentation à la page 3 à 18, indiquant que CJEC est beaucoup plus orienté vers les femmes.

138     M. ARCAND :  Monsieur le président, peut‑être que monsieur Gagnon pourrait...

139     LE PRÉSIDENT :  Mais on va donner à monsieur Gagnon l'opportunité de répondre.

140     M. GAGNON :  Oui.  Ce que je rajouterais... bien, c'est sûr que c'était la seule station sur laquelle on pouvait se baser et qui avait certaines similitudes, comme monsieur Arcand l'a dit.

141     C'était une nouvelle station qui arrivait dans un marché où les stations existantes étaient déjà très bien établies, d'une part, et la station faisait face à un problème semblable, c'est‑à‑dire d'arriver, et à l'époque où on a fait notre étude, alors que le format était déjà présent dans le marché et répondait bien aux besoins des auditeurs.


142     Dans ce cas‑là, c'était les femmes 25‑54, alors que la station proposée par Corus qui offre du talk radio, il y avait déjà beaucoup de plages horaires qui étaient dédiées à ce moment‑là dans le marché lors de l'automne 2004 quand on fait l'étude la première fois.

143     Alors, nous, on s'est basé sur tous ces aspects‑là pour avoir un point de départ pour notre station, sauf que, effectivement, les cibles sont quand même semblables, mais je dirais peut‑être un petit peu plus larges pour la station proposée.

144     Donc, on couvre l'ensemble des 25‑54 et je dirais également que le succès... le format talk est quand même populaire auprès de groupes cibles un petit peu plus large dans le marché de Québec, donc les 18‑24 qui peuvent également contribuer aux heures de la station.

145     LE PRÉSIDENT :  Vous êtes monsieur Gagnon?

146     M. GAGNON :  C'est bien ça.

147     LE PRÉSIDENT :  Monsieur Gagnon, vous pouvez peut‑être m'aider aussi dans... avec quelques données dans votre rapport.


148     Quand je regarde ce positionnement que vous avez fait à la page 18, vous mettez Corus la nouvelle station à peu près dans le milieu entre jeunes et âgés et femmes et hommes, et je suis d'accord que 54 devient de plus en plus jeune, comme vous le montrez, mais pourquoi CHRC est si loin de Corus sur le même axe?

149     M. GAGNON :  Parce qu'ils sont beaucoup plus âgés.  Les auditeurs, si on regarde le profil qui se trouve à la page précédente, CHRC, on voit qu'il y a une sur‑indexation des 55 ans et plus.  Donc, cet axe‑là, c'est l'axe plus jeune ou plus âgé.

150     Donc, nous, on vise avec Corus une station un petit peu plus jeune, comme on a dit, 25‑54 plutôt que 55 ans et plus.

151     LE PRÉSIDENT :  Parce que si... je comprends votre réponse avec CJEC, mais la station la plus comparable au point de vue programmation, c'est vraiment CHRC maintenant dans le marché ici?

152     M. ARCAND :  Peut‑être Radio‑Canada.

153     LE PRÉSIDENT :  Ou peut‑être Radio Canada.

154     M. ARCAND :  Parce que, juste pour vous donner, monsieur le président, il nous fera plaisir de vous déposer ça, mais avez, de toute façon, les données.


155     Radio‑Canada avait en 1997, alors qu'ils étaient sur la bande AM, avait 306 000 heures d'écoute.  Ça, c'était la station CBV à Québec.  Et au résultat, le dernier résultat de sondage à l'automne, ils sont rendus maintenant à 1 256 000 heures d'écoute.

156     Ils ont donc quadruplé depuis 1997 leur part de marché, ce qui est absolument... ils n'ont pas changé leur programmation de façon... ça demeure la première chaîne, ça demeure...

157     Il y a donc un besoin là très clair qui a été identifié et, nous, la raison pourquoi on est quand même là, c'est qu'on sait que Radio‑Canada a un public quand même qui est très fidèle.  On ne pense pas que demain matin on va... on va changer nécessairement de façon considérable, mais nous on pense tout simplement qu'il y a de la place pour une radio de qualité, une radio populaire, mais une radio de qualité qui est capable d'aller chercher ce genre d'auditeur‑là.

158     LE PRÉSIDENT :  Et vous pensez que les résultats sont grâce au changement à FM plus qu'au talent de monsieur Lafrance et son équipe?


159     M. ARCAND :  Monsieur Lafrance a fait un bon travail, mais vous savez... je pense que monsieur Lafrance fait un excellent travail.  Le seul problème, c'est que pendant quand même un certain temps, ils se sont identifiés dans le marché comme étant les seuls à fournir un service complet d'information.

160     Oui, il se fait du talk radio à Québec, mais vous savez, et je pense que je n'ai pas besoin de vous expliquer quel genre de talk radio il y a eu à Québec, mais il n'y avait pas vraiment, normalement, comme c'est le cas actuellement à Montréal, il y a toujours une station radio canadienne, si on veut, qui fait une formule parlée.

161     Il y a toujours une contre‑partie FM, comme vous avez d'ailleurs deux stations adultes contemporains à Québec, vous avez deux stations rock, vous avez...

162     Donc, on pense, nous, qu'une formule parlée, ça serait normal qu'il y en ait une autre, qu'il n'y ait pas juste Radio‑Canada sur la bande FM.  C'est un peu dans ce sens‑là qu'on...

163     LE PRÉSIDENT :  Merci.  Monsieur Gagnon, vos chiffres, vous estimez... C'est où ça?  C'est à la page 26, je pense, encore une fois.  Et vous dites que là vous cherchez, vous comptez que votre client aura un auditoire d'à peu près 65 000 jusqu'à 85 000, basé sur l'expérience du CJEC.  Est‑ce que c'est vrai?

164     M. GAGNON :  Mais oui.


165     LE PRÉSIDENT :  Mais quand je cherche des chiffres comparables de CJEC, où est‑ce que je les trouve?   Parce que, là, quand je vois... et c'est à quelle page que vous mentionnez ici?

166     M. GAGNON :  Je dirais que CJEC nous a servi de base, mais comme j'ai dit tantôt, étant donné que l'auditoire qu'on recherche est plus large, on lui a donné un upgrade, finalement.  Ça, c'était le minimum absolu alors que, nous, on s'est dit on va partir d'un peu plus haut que CJEC.

167     LE PRÉSIDENT :  Parce que CJEC, c'est à peu près 49 jusqu'à 57, hein?

168     M. GAGNON :  Oui.  Bien disons qu'ici on est parti de la portée dans le marché qui était de 58 000.

169     LE PRÉSIDENT :  Oui.

170     M. GAGNON :  Et de 67, 68 total.

171     LE PRÉSIDENT :  Et le upgrade, c'est basé sur quoi?

172     M. GAGNON :  C'est basé sur notre expérience, je dirais, chez Cossette, compte tenu du format, compte tenu de la cible qui est plus large, compte tenu du fait qu'on pouvait aller chercher d'autres auditeurs que simplement la cible 25‑54 parce qu'il y a beaucoup d'heures qui sont générées par les 18‑24 dans le format talk à Québec.


173     C'est sur cette base‑là qu'on s'est dit qu'on devait partir plus haut que du simple 58 000 dans le marché, 67 sur l'ensemble du... de la couverture de l'antenne.

174     LE PRÉSIDENT :  Mais c'est plutôt des guess work informés bien sûr, mais c'est... vous n'avez pas des calculs que vous avancez...

175     M. GAGNON :  On n'a pas inclus un calcul spécifique parce que, d'une manière ou d'une autre, ça reste toujours des estimés, sauf que notre base de partir des chiffres de CJEC comme un minimum absolu, c'était vraiment ce qu'on croyait être le plus réaliste.

176     LE PRÉSIDENT :  Et aussi votre chiffre de 105 000 auditeurs moyens que vous constatez est la moyenne actuelle du marché.  Moi, je ne peux pas calculer un tel chiffre si je fais les... Est‑ce que vous l'avez fait?

177     Ce sont des chiffres plus petits que ça, la moyenne actuelle du marché 105 000?

178     Parce que vous dites à la page 11 que le marché... une station pour 63 000 habitants, une station commerciale pour 78 000 ou 79 000 habitants.

179     D'où est‑ce qu'on chiffre moyen d'à peu près 105 000?


180     M. GAGNON :  Bien, ça, c'est la portée moyenne du marché qui est à 116.  Donc, on aurait dû lire, si je ne me trompe pas...

181     LE PRÉSIDENT :  Si vous voulez après nous montrer comment parce que, moi, je n'ai pas trouvé la base pour un tel résultat.  Ça existe peut‑être, mais je n'ai pas pu le trouver.

182     M. GAGNON :  Je vais vous l'obtenir.

183     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Merci.  Après la pause, ça va.

184     Mais à la page 34, encore une fois, ça parle de la stabilité du marché et je pense que vous avez déjà répondu, monsieur Arcand, que vous... que c'est grâce aux problèmes dans le marché qu'on a eu une courbe assez plate et pas d'une croissance que vous projetez.  C'est ça votre réponse?

185     M. ARCAND :  Madame Lebeuf qui est quand même impliquée dans le marché pourrait peut‑être aussi donner la réponse parce qu'elle le vit sur le plan des ventes publicitaires à tous les jours, alors...


186     Mme LEBEUF :  Merci.  Si je compare avec les plus grands marchés du Canada, une croissance de janvier à janvier, si je regarde au mois de janvier 2003, O.k. pour l'année, dans le temps, le marché de Québec indexait au‑dessus des 13 marchés... des plus gros marchés canadiens; c'est‑à‑dire il y avait 6.5 d'augmentation ou de croissance dans le marché versus 3,7 pour les 13 marchés.

187     Avec ce qui s'est passé de janvier 2003 à janvier 2004, le marché de Québec est passé en décroissance et depuis ce temps‑là il y a une légère croissance dans le marché de Québec, mais comparativement aux autres grandes villes canadiennes du même acabit, la croissance est en deça à Québec.

Et on ne comprend pas pourquoi on serait en deça parce que le marché de Québec est un marché en santé.

188     Si je regarde, par exemple, à Winnipeg, dans la dernière année, j'ai une augmentation de 12.4 pour cent versus 3.8 pour le marché de Québec.  Ça a comme... c'est vraiment en deça là.

189     Si je regarde pour un marché, un autre marché, je vous dirais, par exemple, Ottawa‑Hull est en augmentation de 11.1 versus encore 3.8 pour le marché de Québec. Il y a vraiment un manque.

190     Il y a une disponibilité des auditeurs, il y a une disponibilité des annonceurs, sauf qu'il y a un frein qui se fait en ce moment avec tous les bouleversements qu'il y a eus et ça se voit très bien.


191     Ça pourrait... on pourrait aller rechercher l'argent qu'on perd en ce moment dans le marché et ça ne toucherait même pas ou presque pas même les autres stations de radio qui sont présentement sur le marché.

192     LE PRÉSIDENT :  Des pessimistes voient ça comme problème, des optimistes comme opportunité, j'imagine.

193     Mme LEBEUF :  Une opportunité pour sûr.

194     LE PRÉSIDENT :  Oui, mais on n'a pas une vraie explication.  On a la réponse de monsieur Arcand, mais c'est qualitatif, c'est...

195     Mme LEBEUF :  Ce que je pourrais vous dire, c'est que depuis le dernier sondage... depuis... attendez, je m'excuse de parler de Jeff Filion, mais il est parti... il est parti au mois de mars et on a perdu dans le marché de Québec 1.4 millions d'heures d'écoute qui n'ont pas été reprises par les autres stations.

196     Ces 11.4... ces 1.4 millions d'heures signifient environ 11 pour cent des parts de marché des heures d'écoute dans la région de Québec.  Si je le transfère en dollars publicitaires, c'est 3 500 000,00 $.


197     Le problème, encore une fois, c'est que... pas le problème, la chose qui est bien, c'est quand même qu'il y a une croissance dans les dollars publicitaires investis.  Ça veut dire que les annonceurs sont là.

198     Il y a une croissance, mais encore une fois il y a des heures d'écoute qui manquent dans le marché.  Tout nous indique qu'il y a vraiment un potentiel dans le marché.

199     M. ARCAND :  Si je peux ajouter, monsieur le président, je pense qu'au‑delà de cette question‑là, il est clair, nous, quand on regarde les coûts par point ‑‑ là, je ne veux pas entrer dans des technicalités, mais les coûts par point de ce qui est vendu à Québec, de tout ce qui se passe comme tel à Québec ‑‑ il y a un problème de tarification.

200     On ne vend pas assez cher la publicité à Québec par rapport à ce qui se passe à Montréal.  À Montréal, on a réussi à remonter, si on veut, le marché de façon assez significative.

201     Et dans le cas de Québec, c'est sûr qu'il y a, je vous dirais, un problème conjoncturel qui est causé par l'ensemble de ces facteurs‑là, et...

202     LE PRÉSIDENT :  Et comment pensez‑vous que vous pouvez solutionner ce problème‑là?


203     M. ARCAND :  Bien, comme dit Johanne...

204     LE PRÉSIDENT :  Vous ne voulez pas engager des gens qui sont, comme vous dites ici, qui ne comprennent la Loi sur la radiodiffusion, par exemple. Vous mettez la main... comment est‑ce qu'on solutionne ce problème‑là?

205     M. ARCAND :  Monsieur le président, je pense qu'on a fait la démonstration avec la station.

206     Vous nous avez donné il y a deux ans ou un an et demi la possibilité de faire un FM parlé à Montréal.

207     Nous avons fait un FM parlé qui a connu un grand succès et dans ce FM parlé là, je pense que nous avons fait la démonstration que nous pouvions faire une radio de qualité, une radio populaire, mais qui n'allait pas à l'encontre de la Loi de la radiodiffusion.  Et, vous savez, on est une entreprise publique, on a quand même une responsabilité importante envers le public, envers nos actionnaires.

208     Il est évident qu'on va tout faire pour que cette station‑là soit quand même une station de qualité et je pense que Radio‑Canada l'a prouvé aussi.  On peut faire quelque chose de populaire et qui soit de qualité aussi.


209     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Monsieur Gagnon, voulez‑vous ajouter quelque chose?

210     M. GAGNON :  Mais je vous laisserais peut‑être notre point de vue d'agence concernant ce qui s'est passé à Québec aussi au niveau des investissements de publicité dans les deux dernières années et ça va expliquer un peu pourquoi la croissance a été peut‑être un petit peu plus faible et pourquoi on dit qu'il y a peut‑être de l'argent qui est quand même disponible.

211     C'est que la controverse a fait en sorte... toutes les controverses qu'il y a eues à CHOI et à d'autres stations a fait en sorte que pour le bien de nos annonceurs, on a été un petit peu plus prudent à investir nos dollars dans le marché de Québec, d'une part.

212     Ensuite, la disparition de certains blocs a fait disparaître certaines opportunités de médias qui pourraient revenir, donc qui pourraient recommencer à être intéressantes pour nos clients.


213     Un troisième point, c'est qu'il y a eu plusieurs stations qui étaient en période de repositionnement dans le marché de Québec ces deux dernières années et, encore une fois, ce qui a fait en sorte... comme on ne veut pas accoler n'importe quel contenu à nos annonceurs, on est un petit peu plus prudent avant d'investir.

214     Donc, nos investissements ont réellement diminué dans le marché de Québec pour une certaine période, mais stratégiquement, la radio à Québec demeure, surtout par les heures qu'elle génère, demeure tout à fait pertinente.

215     Donc, c'est juste une attente un petit peu d'un climat un petit peu plus sain et de plus d'opportunités de médias afin qu'on recommence nos... à investir un petit peu plus massivement.

216     Et si je peux me permettre encore, le point que vous avez soulevé tantôt, c'était une coquille parce que le 105 000 auditeurs, comme moyenne du marché, en fait, si je regarde à la page 26 ou plutôt à la page 30, c'est 115 000 qui aurait dû être lu et qui correspond à peu de chose près à la moyenne des dix stations du marché... d'un marché de Québec qui est 116 000.  Donc...

217     LE PRÉSIDENT :  Cela, vous avez * downgradé + le 116 000.

218     M. GAGNON :  Pardon?

219     LE PRÉSIDENT :  Vous avez donné un upgrade au marché, mais vous avez donné un downgrade sur le chiffre moyen, n'est‑ce pas?


220     M. GAGNON :  Bien, downgrade... c'est vraiment 115 000 qu'on a là, au lieu de 116 000.

221     LE PRÉSIDENT :  Donc, 115 000, oui, mais vous dites à la fin que c'est 105 000 à long terme.

222     M. GAGNON :  Le 105 000, c'est une coquille.

223     LE PRÉSIDENT :  Une quoi?  This is...

224     M. GAGNON :  Une erreur de frappe, désolé.  Il manque un... ça aurait dû être... au début ça aurait dû être 115 000, comme c'est indiqué à la page 30.

225     LE PRÉSIDENT :  Les deux sont 115 000, O.k.  Merci.

226     Maintenant, parlons des autres chiffres, vos projections que vous avez fait dans votre requête.

227     Vous comptez sur une augmentation, une croissance par année d'à peu près 12 pour cent presque, encore une fois dans un marché où même vous, vous projetez une croissance de 3,4.

228     Est‑ce que c'est... ce n'est pas ambitieux ou...


229     M. ARCAND :  Écoutez; nous pensons qu'il y a... je pense qu'on revient... il y avait un coût à l'incertitude, à l'instabilité et je pense que ce qu'on se contente de vous démontrer ce matin, c'est que dans le marché de Québec il y a eu un coût à l'instabilité, à l'incertitude, au fait que, par exemple  ‑‑ et, ça, ça m'a été confirmé, par exemple, par les gens de Cossette ‑‑ même si certaines stations à Québec étaient dominantes, certains annonceurs ne veulent pas être identifiés à cette station‑là.

230     Donc, il y a une situation comme ça et quand on voit les taux de croissance qu'on a vus à Radio‑Canada, on s'aperçoit qu'il y a quand même du potentiel à cet endroit et, vous savez, on ne parle quand même pas de chiffres qui sont si énormes que ça.

Alors, 12 pour cent, si on commence à deux millions, ce n'est pas si énorme que ça.

231     Ça paraît beaucoup, mais je pense qu'il y a une portion de ça, c'est l'augmentation du marché et l'autre portion, c'est, on l'espère, l'augmentation ou notre indice d'écoute qui devrait être là.

232     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Maintenant, l'impact que vous projetez sur les autres stations dans le marché, encore une fois dans l'étude Cossette, on a une répartition de cet impact‑là et vous avez tiré une estimation de sept pour cent pour Corus, du marché.


233     Vous avez basé ça encore une fois sur quoi, monsieur Gagnon ou monsieur Arcand, le sept?

234     M. GAGNON :  Bien, le sept pour cent est basé sur les heures qu'on a estimées à la page... je vais retourner en arrière...

235     LE PRÉSIDENT :  Basé sur l'année 2003?

236     M. GAGNON :  Tout à fait, oui, à la page 28.  Donc, nous avons estimé les heures potentielles de la station qu'on a divisées ensuite sur l'ensemble des heures qui ont été générées par seulement les stations commerciales disponibles dans le marché, donc pas sur l'ensemble des heures qui sont générées.  C'est ce qui nous donne notre sept pour cent.

237     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Ça, vous avez commencé avec des chiffres de CJEC.  Encore une fois, il y a le upgrade jusqu'à 65 à 85 et, ensuite, les heures multipliées?

238     M. GAGNON :  Les heures comme telles ont été calculées en fonction de la portée qu'on a déterminée pour la station, multipliées par le nombre d'heures moyen par auditeur, ce qui nous donne un total de 795 000 heures qui correspond à 5.8, une part de 5.8 mais, ça, c'est sur l'ensemble des heures du marché.


239     Lorsqu'on re‑pondère ces heures‑là sur les heures commerciales, c'est ce qui nous donne notre sept pour cent.

240     LE PRÉSIDENT :  Merci.  C'est le 70 pour cent que vous avez pris pour les 25‑54?   Comme portion de votre auditoire, c'est le 46 comme pourcentage de 66, c'est quoi?  Vous avez fait un calcul, quoi, à peu près de 70 pour cent?

241     M. GAGNON :  Pardon?  Vous êtes à quelle page?

242     LE PRÉSIDENT :  À la page 28.

243     M. GAGNON :  À la page 28?

244     LE PRÉSIDENT :  Oui.

245     M. GAGNON :  Les heures qu'on utilise à la page 35 sont les heures sur 12 plus.

246     LE PRÉSIDENT :  C'est le 12 plus?

247     M. GAGNON :  Ce n'est pas les heures 25‑54.

248     LE PRÉSIDENT :  Mais pour arriver à votre sept pour cent, vous devez ensuite aller aux adultes 25‑54, n'est‑ce pas?

249     M. GAGNON :  Non.  C'est toujours en 12 plus.  C'est juste que le 5.8 pour cent n'est pas sur... au départ, a été calculé sur la somme des heures qui sont disponibles dans le marché.


250     Donc, c'est la part d'un marché, je dirais, globale de la station, alors que pour déterminer les revenus, il faut qu'on exclut les heures qui sont générées par les signaux hors marché ainsi que les stations non commerciales.  Dans ce cas‑ci c'est Radio‑Canada.

251     Donc, on a re‑pondéré le 5.8 pour cent pour en arriver au sept pour cent.  Donc, il y a 13... à peu près 13 parts, 13, 14 parts qui ont été enlevées du total.

252     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Merci.  Je pense que je comprends et continuons.

253     Maintenant, on arrive au sept pour cent et, ensuite, on répartit cet impact sur les autres stations sur quelle base?

254     M. GAGNON :  D'une part, c'est sur l'offre des stations actuelles, donc les contenus qui sont offerts, est‑ce qu'ils sont similaires ou différents de celui qui est proposé par la nouvelle station et, également, sur l'auditoire cible qui est rejoint.

255     Donc, plus une station propose un format radiophonique similaire et une cible similaire, plus logiquement il va être touché par l'arrivée d'une nouvelle station.


256     LE PRÉSIDENT :  Est‑ce que l'impact ne sera pas le plus grand sur CHRC?

257     M. ARCAND :  Il n'y a pas beaucoup de revenu à CHRC, donc l'impact sera... sera assez minime, je pense.

258     M. GAGNON :  Compte tenu aussi de la part déjà faible de CHRC, l'impact va être limité.

259     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Et quel impact, quel sera l'impact sur les stations communautaires dans la région CKRL et CKIA?  Est‑ce que vous avez calculé?

260     M. GAGNON :  Bien, d'une part, nous, compte tenu qu'on utilise les chiffres du CRTC qui ne comprennent pas les revenus publicitaires de ces stations‑là, ils n'ont pas été inclus dans l'analyse.

261     On parle vraiment des parts de marché et des revenus commerciaux.

262     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Mais c'est vrai, vous n'avez pas pensé à cet impact‑là étant donné les chiffres sur lesquels vous avez basé vos autres chiffres?

263     M. GAGNON :  Bien, dans ce type d'étude‑là, c'est assez difficile de tenir compte de ces stations‑là parce que, d'une part, elles sont souvent pas membres de BBM, donc les chiffres sont soit non disponibles ou on a... on ne peut pas les utiliser dans un document comme ça.


264     M. ARCAND :  Mais on pense, monsieur le président, qu'ils sont encore plus faibles que ceux de CHRC.

265     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Passons maintenant à un autre sujet, mais mes collègues vont avoir des questions après peut‑être sur le marché mais, moi, je vais passer maintenant sur la question de la programmation proposée par votre nouvelle station.

266     D'abord, et maintenant, on fait des petits calculs ici aussi pour être certain qu'on comprend votre requête.

267     Vous avez précisé, et je cherche votre programmation et je l'ai ici.  Voilà, Annexe 1‑B de votre requête et vous avez précisé que la programmation sera à 70 pour cent locale, ça veut dire plus que 88 heures, et que le reste des émissions, 30 pour cent ou à peu près 38 heures, proviendrait du réseau Corus Québec.

268     Mais quand on examine votre prix de programmation, on note que le pourcentage des émissions locales semble plus élevé.  Est‑ce que c'est... est‑ce que c'est vrai?


269     Par exemple, entre 9 h 00 et 11 h 00, lundi à vendredi, vous avez une émission intitulée * Showbiz Show + que vous qualifiez comme étant locale réseau.

270     Qu'est‑ce que ça veut dire * locale réseau +?

271     M. ARCAND :  Ça veut dire que c'est une émission qui peut parvenir de Montréal, mais c'est une émission dans laquelle il y aura une portion qui vient de Québec, à ce moment‑là.

272     Alors, si je prends, par exemple, un exemple, ça tombe bien parce que c'est l'exemple, à mon avis, parfait.  Hier soir, à Montréal, il y avait le Gale des Jutra, les prix du cinéma québécois, c'est le genre d'émission qui peut parvenir au départ de Montréal, il peut y avoir une portion de cette émission‑là où on a les réactions des gens de Québec suite aux gagnants et ainsi de suite.  Alors, c'est...

273     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Ça peut être généré à Québec ou ailleurs?

274     M. ARCAND :  C'est ça.

275     LE PRÉSIDENT :  Et c'est pour cette raison que vous ne comptez pas ces programmes‑là parmi... dans vos chiffres de locale?

276     M. ARCAND :  Exact.


277     LE PRÉSIDENT :  O.k.  * Table Ronde +, l'émission à 6 h 00 et 12 h 00 durant la fin de semaine, est identifiée comme étant une émission locale le samedi, mais dimanche, réseau.  Est‑ce que c'est bien le cas?

278     M. ARCAND :  Oui; c'est‑à‑dire que dans ces cas‑là, par exemple, une table ronde, c'est probablement le tour de l'actualité.

279     Alors, cette émission‑là peut être locale le samedi, parvenir de Québec, mais comme nous avons un réseau au Québec, il se peut très bien que cette émission‑là, le dimanche, vienne de plusieurs marchés à l'extérieur de la Ville de Québec.  Ça peut être de Sherbrooke, de Chicoutimi, de Montréal.

280     Donc, c'est pour ça qu'on a mis cette émission‑là comme étant réseau le dimanche.

281     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Mais on peut tirer de tout ça que votre engagement, c'est à 70 pour cent, ça veut dire 88,5 heures par semaine locale?

282     M. ARCAND :  Absolument.

283     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Vous avez dans votre demande aussi à l'annexe 1‑B, vous proposez d'offrir des chroniques culturelles et artistiques pour un total de 40 minutes par semaine.

284     Pouvez‑vous élaborer sur le contenu de ces chroniques?


285     M. ARCAND :  Bien, écoutez, ce sont des chroniques sur les activités artistiques qui sont à Québec.  Ça va nécessiter l'embauche d'une personne à la pige qui viendrait, à ce moment‑là, faire une série de chroniques.

286     En général, ces chroniques‑là se retrouvent dans l'émission du matin, l'émission du retour à la maison et, à ce moment‑là, c'est ce vers quoi on tend actuellement, mais c'est 40 minutes.  C'est surtout des capsules de deux minutes dont on parle, une série de capsules de deux minutes.

287     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Ce serait dans un programme particulier?

288     M. ARCAND :  Ce n'est pas un programme.  En général, c'est l'émission du matin et du retour à la maison.

289     LE PRÉSIDENT :  Et vous vous engagez d'en faire 40 minutes par semaine?

290     M. ARCAND :  Oui.

291     LE PRÉSIDENT :  Mais comme on est le CRTC on vous pose la question : est‑ce que vous êtes prêt d'accepter ça comme condition?

292     M. ARCAND :  Oui, oui, absolument.  Oui.


293     LE PRÉSIDENT :  Merci.  À la page 4 de votre mémoire complémentaire, vous indiquez que la programmation du nouveau FM pourrait être diffusée en grande partie sur les ondes de CHRC‑AM et, comme vous le savez bien, on peut avoir 42 heures par semaine, ça veut dire le tiers de la programmation peut être simultanée.

294     Et d'après votre lettre du 27 juin 2005, CHRC offrirait 42 heures d'émissions simultanées en provenance du nouveau FM.

295     On veut apprendre exactement la relation entre la programmation de CHRC et la nouvelle station.  Est‑ce que vous pouvez nous guider?

296     M. ARCAND :  De façon très simple pour mettre ça, c'est sûr que la station FM serait une station d'information et d'affaires publiques; d'abord et avant tout des bulletins de nouvelles, et la station CHRC serait une station beaucoup plus axée sur le sport qui est d'abord sa première identité et qui serait, également donnée à certains organismes communautaires qui auraient droit d'y faire certaines émissions à ce moment‑là.  Essentiellement, c'est ce qu'on essaie de faire dans le cas de CHRC.


297     Parfois, et je peux vous donner un exemple parce que ça tombe quand même assez bien, ce matin je regardais la victoire, par exemple, des Remparts de Québec.  Alors, c'est un genre d'événement où il y a eu à Québec 15 000 personnes, je pense que c'est vendredi soir, pour le match entre Chicoutimi et Québec.

298     Il est évident que dans un cas comme ça, il y aurait... enfin, c'est Saguenay et Québec, c'est ça?

299     M. GAGNON :  C'est Rimouski.

300     M. ARCAND :  C'est Rimouski?  Bon; excusez‑moi, je ne suis pas tellement la Ligue junior majeure du Québec, mais en tout cas, il y avait un match très important.  Et donc, il y avait 15 000 personnes.

301     Dans ce cas‑là, probablement il y aurait une diffusion simultanée à la fois sur CHRC et sur la station FM parce que l'événement serait, évidemment, très important et, donc, ça c'est le genre d'événement dans lequel... qui pourrait se retrouver sur les deux stations.

302     Mais, de façon générale, CHRC serait beaucoup plus sportif; information et affaires publiques sur la bande FM.


303     LE PRÉSIDENT :  Et peut‑être pour nous aider... j'ai votre réponse là, mais peut‑être pour nous aider, si vous pouvez passer sur votre grille de programmation proposée et de nous indiquer si on trouverait les mêmes programmes sur CHRC ou non, grosso modo, ça nous aiderait aussi.

304     M. ARCAND :  Nous allons vous fournir l'information.

305     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Je pense que c'est peut‑être mieux de le faire... pardon?

306     M. ARCAND :  Herman, peut‑être?

307     M. CHAREST :  Oui.  En fait, ce qui concerne la diffusion des émissions simultanées, comme vous l'avez mentionné très bien, il y a 42 heures maximum permis par le règlement du CRTC.  Nous, on en a planifié 20, en fait, seulement 20 heures, mais ça va concerner exclusivement certaines émissions, comme Pierre l'a mentionné sur des événements particuliers.

308     Mais plus particulièrement sur la programmation du 81,5 sur CHRC, il n'y a que deux émissions, soit une émission de l'avant‑midi qui s'appelle le * Showbiz + et soit, également * Québec à table + qui se veut une table ronde.

309     J'ai ici une programmation de CHRC qu'on a essayé d'élaborer en terme de projet.  Je pourrais vous en remettre une copie et, comme ça, vous pourriez y jeter un coup d'oeil et ça viendrait peut‑être clarifier davantage les émissions qu'on va y retrouver, celles qui sont en simultanée et celles qui sont directement locales.


310     LE PRÉSIDENT :  Bon, ce serait une bonne idée et on peut ou si vous pouvez aussi circuler ce document‑là aux intervenants et, ensuite, on peut en parler sûrement à la phase 4.

311     Au même sujet, monsieur Arcand, vous avez déposé je crois, ce matin, un Code de déontologie proposé qu'on n'a pas vu avant et aussi si vous pouvez circuler ce document‑là aux intervenants et, s'il y a lieu, on va en parler à la phase 4.

312     M. ARCAND :  D'accord.

313     LE PRÉSIDENT :  O.k.

314     M. ARCAND : Merci.

315     LE PRÉSIDENT :  Bon, l'orientation de CHRC, ça reste du sport?

316     M. ARCAND :  Principalement du sport, oui.

317     LE PRÉSIDENT :  Principalement?  Parce qu'on a tiré un article, monsieur Arcand, c'est dangereux, dans la presse Affaires le 13 janvier où monsieur Arcand est cité en disant qu'il y aurait peut‑être une nouvelle orientation de CHRC.

318     L'avez‑vous vu?

319     M. ARCAND :  Oui, mais c'est‑à‑dire... j'ai vu l'article, mais vous savez, une nouvelle orientation...


320     LE PRÉSIDENT :  Oui, il faut être vigilant même.

321     M. ARCAND :  Vous savez, la nouvelle orientation de CHRC, et c'est une nouvelle orientation par rapport à ce qui existe actuellement, mais ça reste que le sport demeure prédominant quand même.

322     On peut... on peut faire une nouvelle orientation et quand même garder les éléments clés qui ont fait le succès quand même.

323     LE PRÉSIDENT :  Mais l'orientation reste?

324     M. CHAREST :  Oui, effectivement. L'auditoire de CHRC demeure très sensibilisé à tout ce qui s'appelle sport et depuis la dernière année on a pris des engagements à Québec avec, entre autres, les Remparts qui est le club junior de Québec, on vient d'en prendre, où on diffuse 75 matches et ici, local et à l'extérieur.  On a pris cet engagement‑là puis on vient de le faire.

325     On vient tout juste de terminer une entente aussi avec les Capitales de Québec qui est l'équipe de base‑ball où il va y avoir 92 matches qui vont être effectivement rediffusés sur les ondes.


326     Alors, comme vous pouvez voir, Québec est bien servie présentement par la station de CHRC et je pense que c'est dû à la Capitale en terme de contenu sportif.

327     Ça représente en tout et partout, grosso modo, 52 heures de diffusion par semaine, ce qui représente 44 pour cent de l'auditoire... pas de l'auditoire, pardon, de la programmation que vous allez recevoir copie.

328     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Merci.  On va passer maintenant à la programmation Création orale.

329     Encore une fois vous avez dans votre Annexe 1‑B, 45 heures et, ensuite, information locale, 80 1/2 et chroniques culturelles pour un total de 50 heures cinq minutes.  Est‑ce que c'est le cas?

330     M. CHAREST :  Oui.

331     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Mais...

332     M. CHAREST :  Effectivement et sous la connotation * Création orale +, en général, tout ce qui s'appelle * programmation musicale, contenu musical + et tout ce qui s'appelle aussi * temps commercial +.

333     Alors, si on regarde la programmation de la nouvelle station parlée à Québec, à contenu verbal majoritairement, donc la portion musicale ne représente que 16 heures de diffusion dans toute la semaine et la portion commerciale, 16 heures également.


334     Alors, en tout et partout, on se retrouve avec des éléments qui ne font pas partie de la création ou de... effectivement de la création orale qui représente seulement 25 pour cent de la programmation.

335     Donc, toute la balance de la programmation qui est du contenu de création orale représente 74 pour cent de la programmation de la station.

336     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Vous avez combien... et ça se traduit en combien d'heures?

337     M. CHAREST :  C'est toute la balance, donc c'est 126 heures moins 32 heures.  Alors, on parle à peu près de 90 heures si mes calculs sont bons.

338     LE PRÉSIDENT :  O.k.

339     M. CHAREST :  Un petit peu plus aussi.

340     LE PRÉSIDENT :  O.k.  On aura peut‑être des questions après là‑dessus, sur vos chiffres que vous venez de mentionner, mais le total est à peu près... vous dites quel pourcentage?

341     M. CHAREST :  Ça représente 74.2 pour cent de notre programmation qui est... oui.

342     LE PRÉSIDENT :  C'est 74.

343     M. CHAREST :  Oui.


344     LE PRÉSIDENT :  Vous avec une calculatrice?  126 multiplié par 74, c'est combien à peu près?

345     M. ARCAND :  Ça fait 93... 93... c'est 93.

346     LE PRÉSIDENT :  Soixante‑quinze...

347     M. ARCAND :  C'est 93.

348     M. CHAREST :  C'est 93 heures au total.

349     LE PRÉSIDENT :  C'est 93 heures semaine, O.k.  Et comme vous le savez, on a une politique sur les stations spécialisées, les formats spécialisés, il y a une obligation d'avoir plus que 50 pour cent.

350     M. CHAREST :  Cinquante pour cent, effectivement, et notre programmation le démontre très bien.  La majeure partie, comme j'avais mentionné tantôt, 70 pour cent de toute notre programmation, elle est locale par le fait même.

351     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Ça, vous pouvez nous assurer que par condition de licence, il y aura au moins 63 heures par semaine?

352     M. CHAREST :  Vous n'avez pas de crainte là‑dessus; on respecte le tout.


353     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Je pense que j'ai vos réponses.

354     Vous avez aussi à l'Annexe 1‑B, quatre heures 25 minutes, informations locales.

355     Quand entendez‑vous présenter les nouvelles locales, les informations locales?

356     M. CHAREST :  En fait, à tous les jours on prévoit quand même plusieurs bulletins de nouvelles.  Il y en a 13 du lundi au vendredi à tous les jours, entre 6 h 00 le matin et 18 h 00 et les week‑ends il y en a 10, toujours également entre 7 h 00 le matin et 18 h 00.

357     La durée de ces bulletins‑là est de quatre minutes.  À l'intérieur de ces quatre minutes, on va en donner une minute au niveau national et les balances... la balance de ce temps‑là, trois minutes va être de contenu local.

358     Alors de là, finalement, sur la globalité des heures allouées à l'aspect information, ce qui représente six heures 50 par semaine, de ce total‑là il y en a quatre heures 25 qui est de contenu local.

359     LE PRÉSIDENT :  Est‑ce que ces heures‑là, ces émissions‑là seront diffusées aussi sur les autres stations, CFOM ou CHRC?

360     M. CHAREST :  Non.


361     LE PRÉSIDENT :  Ce serait juste...

362     M. CHAREST :  Non, parce que ce que l'on prévoit par la programmation que vous allez voir tantôt au niveau de CHRC, il va y avoir des émissions spécifiques à CHRC d'information et pendant la journée, ce que l'on prévoit aussi, c'est tout simplement d'affecter des journalistes qui vont créer et produire des bulletins d'information pour chacune des stations autres, soit CHRC et CFOM.

363     LE PRÉSIDENT :  Hum‑hum!  Mais vous dites dans votre... je pense que c'était dans une lettre que vous avez écrite le 27 juin, vous avez dit qu'il y aura un partage de programmation entre ces autres stations.

364     Nous avons parlé déjà de la répartition avec CHLC.  Est‑ce que vous avez aussi... quel sera le simultané?  Y aura‑t‑il de la programmation simultanée avec CFOM?

365     M. CHAREST :  Bien, effectivement... non, avec CFOM, du tout.

366     LE PRÉSIDENT :  Pas du tout.

367     M. CHAREST :  Du tout.  CFOM est déjà une station à part entière avec sa programmation à Québec.


368     Alors, le seul élément où on va avoir une synergie avec le 82,5 va être d'abord au niveau de l'information sur laquelle il va y avoir des journalistes affectés pour quelques bulletins d'information dans l'avant‑midi, le matin, entre autres, et dans le retour, parce que la fonction première de CFOM est une radio musicale.

369     LE PRÉSIDENT :  Les journalistes des deux stations seront séparés du point de vue de leur travail?

370     M. CHAREST :  C'est‑à‑dire que, comme on l'a mentionné, on transfère l'ensemble du personnel de CHRC au 92,5, donc la pierre angulaire de la création de tout ce qui s'appelle * information + va être sur le 92,5.  Mais pour bien desservir le marché de Québec et avec les autres stations que nous possédons ici, on va affecter, effectivement, certains journalistes pour la création et la réalisation de bulletins de nouvelles sur CHRC, entre autres, et sur CFOM.

371     LE PRÉSIDENT :  Combien de journalistes y aura‑t‑il à la nouvelle station, qui seront seulement là et pas ailleurs?

372     M. CHAREST :  Huit.

373     LE PRÉSIDENT :  Huit?

374     M. CHAREST :  Oui.


375     LE PRÉSIDENT :  Et ils ne travailleront pas pour les autres stations?

376     M. CHAREST :  Comme j'ai dit, ils vont être affectés.  Donc, je veux dire, le gros du travail va être créé au niveau du 92,5, leur travail, oui.

377     Exemple : sur info 800... en fait, excusez, on l'appelle maintenant * Info 800 + CHRC à Québec, une déformation.  Dans les faits, certains journalistes vont être affectés à la création et à la réalisation de contenu d'information l'avant‑midi, entre autres, le matin de 6 h 00 le matin à 9 h 00 à tous les jours.   Donc, ça va être une émission d'information telle qu'on la connaît sensiblement présentement sur nos ondes ici à Québec.

378     LE PRÉSIDENT :  Et les trois postes, est‑ce qu'ils sont dans le même édifice, les deux que vous avez et le nouveau?

379     M. CHAREST :  Oui.

380     LE PRÉSIDENT :  Et ils partageront une salle de nouvelles?


381     M. ARCAND :  C'est ça, il y aura une salle de nouvelles dans laquelle, évidemment, l'essentiel va être diffusé à 92,5, mais il peut y avoir des bulletins ou des... du travail qui soit fait aux deux autres.

382     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Sur la question de la diversité des pièces musicales, ce sera un pourcentage minoritaire de vos émissions.  Mais on exige, normalement, un rapport annuel sur la diversité musicale.

383     Est‑ce que vous êtes prêt à nous fournir cela?

384     M. ARCAND :  Ce sera mince parce qu'il n'y aura pas tant de musique que ça, mais on va vous le fournir avec plaisir.

385     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Comme je viens de dire, on va... on va parler, s'il y a lieu, si on a des questions sur votre Code de déontologie dans la phase 4 parce que c'est la première fois qu'on le voit et je n'ai plus de question maintenant, sauf que... sauf une, et on a toujours une dans ce domaine‑là.  Il faut être assez précis.

386     On a eu une décision le CRTC 2005‑258 le 3 juin 2005, où le conseil a traité des plaintes relatives à deux émissions diffusées sur les ondes de CKAC en 2003 et en 2004.


387     Bien sûr, vous n'étiez pas le propriétaire à cette époque‑là, mais dans cette décision‑là, les propos tenus par le doc Mailloux ont été... on a trouvé que ça constituait des propos offensants qui, pris dans le contexte triste d'exposer les personnes de race noire au mépris, pour des motifs fondés sur la race ou de leur origine et que ça a été une contravention de l'Article 3(b) du Règlement.

388     Prévoyez‑vous diffuser des émissions du doc Mailloux sur les ondes de votre nouveau FM?

389     M. ARCAND :  Non, non.  Nous ne prévoyons pas diffuser les émissions du doc Mailloux sur le FM.

390     LE PRÉSIDENT :  Bon.  Je pense que pour le moment ce sont mes questions.  Ah! non.  Il reste un sujet et c'est vos bénéfices sur les contributions au DTC, le Développement des talents canadiens.

391     Vous avez mentionné ce matin que le chiffre est de 2 800 000,00 $.  Ça veut dire 400 000,00 $ par année au Développement des talents canadiens.  Est‑ce que c'est le cas?

392     M. ARCAND :  Oui, 2 800 000,00 $ sur sept ans, oui.

393     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Merci.  Et, encore une fois, accepterez‑vous ces contributions comme condition de licence?

394     M. ARCAND :  Absolument, oui.


395     LE PRÉSIDENT :  O.k.  J'aimerais maintenant revoir avec vous quelques projets que vous proposez mettre en place.

396     L'un est par rapport à l'Université Laval que vous avez mentionné encore une fois ce matin.

Est‑ce que vous avez des ententes formelles avec les institutions en question?

397     M. ARCAND :  Non, nous n'avons pas d'entente formelle avec les institutions en question.  Lorsque nous sommes allés rencontrer les gens de l'Université Laval, ils venaient de faire il y a environ deux mois une entente, je pense, avec Sobey's pour un projet d'étude et, à leur grande surprise, ce projet‑là a été assez controversé.

398     Alors, la direction de l'Université Laval nous a exprimé son grand intérêt pour notre projet, mais refusait de signer un protocole formel avant qu'on ait acquis la licence parce qu'ils ne voulaient pas être pris dans cette... comme étant... l'université n'a pas à se prononcer en faveur d'un candidat plutôt qu'un autre ou d'une candidature plutôt qu'une autre.

399     Mais il est évident qu'il y a un intérêt de la part de l'Université Laval qui est très développé actuellement.


400     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Quelques détails sur le programme qui... j'ai quelques questions qui couvrent ce que vous avez mentionné.

401     D'abord, vous dites qu'il y aura une aide financière ou technique à la production d'émissions radio par les étudiants.  Est‑ce que vous pouvez élaborer qu'est‑ce que c'est?

402     M. ARCAND :  Oui; c'est‑à‑dire que, nous, ce qu'on voit, c'est que dans nos discussions que nous avons eues autant avec les gens du Cégep de Jonquière que l'Université Laval, ils nous ont parlé, évidemment, de contributions qui seraient faites non seulement pour des bourses d'études, mais ils nous ont, évidemment, parlé beaucoup d'améliorations de leurs infrastructures.

403     Alors, il est évident que, nous, ce que l'on voit de façon très claire, c'est environ 50 pour cent des argents pour l'amélioration des infrastructures et l'autre 50 pour cent serait sous forme de bourses aux étudiants.

404     LE PRÉSIDENT :  Infrastructures où?

405     M. ARCAND :  Écoutez, la modernisation des équipements.  Ils ont des équipements qu'ils nous ont dit...

406     LE PRÉSIDENT :  Ça, c'est pour Laval?


407     M. ARCAND :  À Laval et à Jonquière.

408     LE PRÉSIDENT :  Ah!  O.k.

409     M. ARCAND :  Et ils nous ont dit, également, qu'ils ont donc besoin également d'amélioration parce que, par exemple, les étudiants n'ont pas accès à des studios, exemple, numérisés.  Ça, c'est une des choses qui nous ont été mentionnées.

410     Donc, je pense que les universités ne sont pas équipées justement pour... actuellement, à ce niveau, pour faire le travail qui est nécessaire dans le monde d'aujourd'hui.  Alors, ça, c'est une des choses au niveau des équipements dont on nous a parlé.

411     Mais, évidemment, vous comprendrez que ce n'est pas nous qui allons décider.  On laisse, évidemment, aux universités le soin de déterminer les endroits où ils veulent investir, mais il est évident que, pour nous, ce serait 50‑50 environ.

412     LE PRÉSIDENT :  Ça veut dire qu'on peut... on peut conclure que du 200 000,00 $ par année, 100 000,00 $ va être déposé sur les installations et sur l'équipement?

413     M. ARCAND :  Sur les équipements puis 100 000,00 $ sur... oui.

414     LE PRÉSIDENT :  Et 100 000,00 $ sur les bourses?


415     M. ARCAND :  C'est ça.

416     LE PRÉSIDENT :  Pour les étudiants?

417     M. ARCAND :  Oui.

418     LE PRÉSIDENT :  Vous mentionnez un programme de stage.  Qu'est‑ce que ça veut dire?

419     M. ARCAND :  Le programme de stage en fait, c'est qu'on pourrait permettre aux étudiants et, encore une fois, je tiens à rappeler au Conseil qu'on a parlé de la possibilité d'avoir certains de ces étudiants qui pourraient utiliser, particulièrement dans le domaine du journalisme, nos stations de radio.

420     Mais, encore une fois, je tiens à rappeler au Conseil que ce n'est pas des dépenses de programmation cachée ou ces argents‑là sont vraiment pour aider les étudiants.

421     De toute façon, nous avons des syndicats partout qui nous surveillent et qui ne permettraient pas en fait que nous ayons des étudiants qui fassent le travail d'employés réguliers.

422     Alors, ce sont des stages tout simplement qui sont faits dans le but, justement, de vivre cette expérience‑là de travailler dans une station de radio.


423     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Ça veut dire que la programmation de stage ne serait pas...  le 100 000,00 $ dont on vient de parler, ce ne serait pas le même 100 000,00 $?

424     M. ARCAND :  Non, non, non.

425     LE PRÉSIDENT :  Ce serait au‑delà de ça?

426     M. ARCAND :  Oui.  Le 100 000,00 $ c'est surtout des bourses, c'est vraiment des bourses.

427     LE PRÉSIDENT :  Vous avez mentionné dans votre texte qu'il y aura une... vous allez commencer à consacrer une plus grande portion sur l'équipement au commencement et, ensuite, ce sera plus orienté vers des bourses.  Mais, maintenant, vous me dites que ça serait à peu près 50‑50 pendant toute la période.

428     Est‑ce que c'est votre réponse ou...

429     M. ARCAND :  Non; c'est‑à‑dire que, non.  C'est... nous, notre choix encore une fois, c'est que ce soit moitié‑moitié dès le départ, mais il semble que les investissements semblent assez criants actuellement.  Donc, je pense qu'on va discuter.

430     On n'est pas entré dans les détails encore avec les cégeps et universités, mais, nous, c'est notre souhait que ce soit moitié‑moitié.


431     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Et comment choisir les étudiants qui vont... qui vont recevoir des bourses?

432     M. ARCAND :  Ce sera à l'université et il y aura probablement un comité qui sera formé et puis dans lequel on aura une voix au chapitre, mais, évidemment, ce sera la décision des universités.  C'est vraiment... ce n'est pas nous qui allons gérer le projet.

433     LE PRÉSIDENT :  Vous allez laisser ces décisions‑là à l'Université?

434     M. ARCAND :  Oui.

435     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Et vous comptez... O.k.  Si on approuve votre requête, êtes‑vous prêt de nous fournir les ententes que vous conclurez avec les institutions?

436     M. ARCAND :  Absolument, oui.

437     LE PRÉSIDENT :  Bien.  Merci.  O.k.  Je pense que ce sont mes questions pour le moment et je vais tourner vers mes collègues.

438     Merci beaucoup de m'avoir répondu.

439     M. ARCAND :  Merci.

440     LE PRÉSIDENT :  Monsieur Arpin et ensuite madame Noël.

441     CONSEILLER ARPIN :  Merci, monsieur le président.


442     Alors, la première question, je pense qu'elle va s'adresser... en fait, je pars d'une  affirmation que madame Lebeuf a fait pendant son témoignage.

443     Elle nous a dit que le marché avait subi des pertes d'heures d'écoute de 1.4 millions depuis mars 2005 et les résultats du sondage de l'automne dernier et que, essentiellement, elle les attribuait au retrait des ondes de monsieur Filion.

444     Or, je constate que, malgré tout, ces heures d'écoute‑là étaient essentiellement consommées par un auditoire jeune, je présume, qui... parce que quand on regarde la démographique de cette station‑là, on constate qu'elle est certainement plus jeune que le projet que vous nous présentez.

445     Qu'est‑ce qui vous fait croire que vous pourriez récupérer une grande partie de ces heures disparues du marché?

446     M. ARCAND :  Je pense qu'un des points très importants, c'est que la station CHOI, pour ne nommer que celle‑là, ce n'était pas juste une station jeune au niveau de l'impact de ses cotes d'écoute au mois de mars.


447     C'est une station qui était numéro 1 chez le 18‑34, c'était une station qui était numéro 1 chez les 25‑54 et je pense que... en tout cas, peut‑être pas le sondage du mois de mars, mais elle a été, à un moment donné, numéro 1 chez 35‑64.

448     Donc, c'est une station qui était... qui avait un large public, ça dépassait très largement le stade de juste dire que c'est une station pour les jeunes.

449     Donc, c'est pour ça qu'on a parlé quand même d'une certaine récupération parce que, évidemment, n'importe quelle station qui va chercher 40 ou 40 quelque pour cent de part de marché, c'est vraiment sans précédent dans un marché et donc, ça dépasse largement le simple fait de dire, c'est un groupe 18‑34.  Alors, c'est un peu pour ça, pourquoi on pense qu'il y a une possibilité d'aller chercher.

450     Et dans le groupe cible que l'on vise, c'est un groupe cible qui est 25‑54 et sur le 1 400 000, c'est près de 900 000 qui ont été chez les 25‑54.  Donc, il y a... ce n'est pas des jeunes de 18 à 34 qui ont quitté; près de 900 000 de ces heures, c'est des 25‑54 qui ont moins écouté la radio et on présume donc qu'il y aura une partie des 25‑54 qui serait intéressée, à ce moment‑là, de vraiment revenir à une forme de radio parlée.


451     CONSEILLER ARPIN :  Vous nous parlez d'un auditoire 25‑54, mais votre... votre auditeur type, je comprends bien, sera un homme puisque c'est... et, non, sera plutôt une femme ‑‑ excusez‑moi, là.

452     M. ARCAND :  C'est légèrement plus homme et vous savez, la radio parlée c'est...

453     CONSEILLER ARPIN :  Non, non, il sera effectivement un peu plus homme, un * mix +, il est sur la ligne.  Mais ma question n'est pas de savoir... bien oui, de situer son âge et puis quand... par exemple, votre directeur des programmes, quand il dit à son animateur : tu t'adresses à un homme de 41 ans ou de 32 ans ou de 58 ans, quel sera cet âge‑là?

454     M. ARCAND :  En général, on essaie d'aller chercher un auditoire... pour que vous soyez dominant chez les 35 ou chez les 25‑54, il faut que vous soyez dominant chez les 35‑44.  Et si vous êtes dominant chez les 35‑44, vous avez des bonnes chances, vous allez être numéro 2, numéro 3, chez les 25‑34 et puis, en général, vous êtes... vous êtes aussi près du peloton de tête dans les 45‑54.

455     Donc, si vous êtes numéro 1, nous, notre objectif c'est de vraiment être numéro 1 chez les 35‑44, homme, mais aussi femme, parce que je pense que c'est... c'est sûr que la station sera majoritairement légèrement homme, mais on veut quand même pas que ça devienne...


456     CONSEILLER ARPIN :  CHLC?

457     M. ARCAND :  C'est ça.

458     CONSEILLER ARPIN :  Madame Lebeuf ou monsieur Arcand, vous nous avez dit plus tôt que, bon, si les perturbations que le marché a subies au cours des trois, quatre dernières années, ont fait en sorte qu'il y a eu un déplacement majeur du placement média, particulièrement local ou, du moins, s'il n'y a pas eu de croissance, vous l'attribuez essentiellement au fait que cet auditoire‑là, ce soit... certains annonceurs se soient montrés inquiets par rapport à la formule de programmation de certaines de ces stations‑là.

459     Vous dites que probablement que ce publicitaire‑là est allé sur d'autres... dans d'autres médias.  Selon vous, il serait allé où ce placement média‑là?

460     M. ARCAND :  Il faudrait faire une analyse plus en détail de ça.  On pense... j'imagine que quand on ne va pas en radio ou bien c'est les journaux ou bien c'est la télé en grande majorité, mais nous, on considère qu'il est évident qu'il y a eu un déplacement, parce que, premièrement, quand on parle d'instabilité dans un marché, on parle automatiquement d'absence de gestion.


461     Si on parle d'absence de gestion, ça veut dire qu'il n'y a pas de gestion des tarifs qui sont faits au départ.  Vous avez donc eu cette première instabilité‑là.  Vous avez eu également la station numéro 1 à Québec pendant longtemps qui était quand même boycottée par certains annonceurs, ce dont les gens de Cossette vous ont confirmé que certains annonceurs nationaux ne veulent pas... ne voulaient pas être identifiés à cette station, donc ça a été le deuxième problème.

462     Et je vous dirais aussi qu'il y a encore une fois, puis Johanne m'en parle de façon assez régulière, il y a un problème carrément de tarification à Québec qui nous semble assez évident.

463     Et il y a eu aussi une guerre qui s'est terminée par des injonctions entre différents diffuseurs, qui a fait en sorte que si vous êtes un annonceur, vous dites, aie! je vais peut‑être aller regarder ailleurs s'il y a d'autres options, peut‑être que c'est moins...

464     Il est évident que ça doit être, j'imagine, la télévision ou les journaux qui en ont bénéficié.

465     CONSEILLER ARPIN :  Monsieur Gagnon, est‑ce que vous auriez une opinion sur cette question‑là?


466     M. GAGNON : Comme j'ai dit plus tôt, au niveau de nos annonceurs locaux, c'est sûr... de nos annonceurs nationaux, pardon, c'est sûr qu'il y a une partie des budgets qui a été transférée ailleurs.

467     Moi, j'imagine qu'au niveau des annonceurs locaux ‑‑ il y a peut‑être les hebdos qui ont pu en bénéficier ‑‑ au niveau de nos annonceurs nationaux, il a fallu rejoindre les mêmes personnes par d'autres moyens.  Donc, on a utilisé la télévision, on a utilisé les quotidiens, mais là, je ne pourrais pas vous chiffrer les proportions.

468     CONSEILLER ARPIN :  Mais j'essaie de me concentrer uniquement sur la publicité locale.  Vous, vous pensez qu'une bonne partie pourrait être allé dans les hebdos?

469     M. GAGNON :   Une partie.  Je ne pourrais pas chiffrer.  À ma connaissance, c'est surtout au niveau des annonceurs nationaux.

470     CONSEILLER ARPIN :  Merci.

471     LE PRÉSIDENT :  Merci.  Madame Noël.

472     CONSEILLÈRE NOËL :  Une question. J'ai bien vu et pris connaissance de votre Code de déontologie.  Est‑ce que vous allez avoir des lignes ouvertes à votre station proposée?


473     M. ARCAND :  Il est possible qu'il y ait des lignes ouvertes, qu'il y ait une participation du public, oui.

474     CONSEILLÈRE NOËL :  Et, évidemment, si vous avez des lignes ouvertes, vous allez vous conformer à toutes les exigences du Conseil en cette matière?

475     M. ARCAND :  On a... du chapitre 1.10 à 1.15, on a une procédure...

476     CONSEILLÈRE NOËL :  J'ai vu.  J'ai vu.

477     M. ARCAND :  ... au niveau des tribunes téléphoniques.

478     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, est‑ce que vous avez l'intention d'engager... parce que vous nous déposez d'emblée un Code de déontologie, est‑ce que vous avez l'intention d'engager des animateurs choc qui pourraient faire friser les oreilles et vous voulez... vous voulez bien les contrôler avant de les mettre en onde?


479     M. ARCAND :  Écoutez, c'est sûr que le pouvoir du diffuseur, c'est le pouvoir de l'embauche.  Je pense qu'on a réussi à prouver, puis je voudrais revenir là‑dessus parce que c'est sûr que quand on échange ou qu'il y a des tribunes téléphoniques, c'est évident qu'il y a de la... il peut y avoir parfois de la controverse.

480     Moi, je pense qu'il faut regarder ce qu'on a fait depuis le début, notre track record, pour employer l'expression.  Nous avons CHMP à Montréal qui est une station dans laquelle il peut y avoir des tribunes téléphoniques, dans laquelle il peut y avoir de la controverse, mais je pense qu'on contrôle quand même assez bien les animateurs et je pense que les animateurs sont quand même soumis à ces règles‑là.

481     Je peux vous dire que dans des... il y a eu des cas à CHMP, entre autres, à 98,5 où un animateur, à un moment donné, a dit des choses pas très gentilles envers le Premier Ministre du Québec.  On a reçu un avis et puis on l'a fait... on a fait les explications qu'il fallait, à ce moment‑là.

482     Mais, nous, ce qu'on vous dit, c'est qu'on a assez d'expérience dans le domaine de la radio, on reconnaît les animateurs, on veut quand même une radio vivante, mais je pense qu'il y a un équilibre à aller chercher et c'est un peu ce qu'on veut faire à ce niveau‑là.

483     CONSEILLÈRE NOËL :  Merci, monsieur Arcand.  Vous n'avez personne en vue là?

484     M. ARCAND :  On regarde des gens actuellement, oui.


485     LE PRÉSIDENT :  Monsieur French.

486     CONSEILLER FRENCH :  Monsieur Arcand, vous nous dites que trois stations partagent 70 pour cent du revenu du marché à Québec dont vous n'êtes pas.  Vous faites partie du quatuor qui départage le 30 pour cent de balance?

487     M. ARCAND :  Exact.

488     CONSEILLER FRENCH :  Comment expliquez‑vous, vous qui nous demandez un autre permis dans ce marché‑là, votre échec quant à exploiter ce potentiel que vous prétendez existait par le vécu de CFOM?

489     M. ARCAND :  Bien, écoutez, premièrement, nous sommes là depuis seulement environ un an dans le marché, un an à un an et demi dans le marché de Québec.  On ne peut pas changer du jour au lendemain une situation qui a prévalu pendant des années.

490     Je peux vous dire également que même si le Conseil a fait beaucoup d'efforts et le Conseil a tenté dans plusieurs décisions, que ce soit à Sherbrooke ou ailleurs, je dirais, d'égaliser un peu plus le marché, il est évident qu'Astral possède une force de frappe absolument énorme dans le marché de la radio au Québec.


491     Elle a les stations héritage d'à peu près tous les marchés principaux de la province de Québec et, donc, c'est sûr que c'est une compétition qui est quand même extrêmement féroce.

492     Ce sont des gens qui sont très bien équipés sur le plan des ventes nationales à Montréal.  Ils ont des télévisions spécialisées.  Ils font un nixe média qui est particulièrement efficace à plusieurs niveaux.

493     Donc, c'est sûr qu'on a à faire face à une machine.  Dans ce cas‑là, je pense qu'Astral doit aller chercher près de 50 pour cent des revenus du marché de Québec comme tel.

494     Donc, juste là, vous avez un compétiteur qui est particulièrement énorme et c'est justement, vous avez... vous avez le choix de garder la situation telle qu'elle est ou vous avez le choix de mettre un peu plus de possibilités de compétition, ce qui va faire en sorte qu'il va y avoir des possibilités intéressantes.


495     Déjà Cogeco a maintenant deux stations FM, ce qui lui permet d'être un peu plus en compétition et c'est sûr que pour nous, je vous dirais également que la situation est importante pour nous parce que nous sommes... nous ne sommes pas au même niveau, si on veut, sur le plan même technique qu'Astral, parce que pour les agences de publicité, vous savez, les postes AM existent plus ou moins et ils sont plus ou moins importants.

496     Alors, lorsqu'on vend sur le plan des ventes nationales à Montréal, bien très souvent on se fait dire par les agences, écoutez, vous avez... vous avez, O.k.  vous avez des belles stations à Montréal, mais vous n'êtes pas forts à Québec.  Vous avez juste un FM à Québec.  Vous n'avez pas d'autres stations.  Astral est un bien meilleur levier pour nous et, donc, c'est sûr que c'est une lutte à faire qui est très importante.

497     Je pense qu'on verra ce que va nous donner l'avenir de CHOI, mais je pense qu'il y a une opportunité là qui peut être intéressante pour justement développer les dollars et ré‑équilibrer un peu le marché.  C'est la façon dont on le voit, nous, actuellement.

498     Mais on a amélioré la situation depuis qu'on est à Québec, mais pas de façon aussi significative, de là à changer les données, mais je pense que CFOM est mieux qu'il était et CHRC a de meilleurs revenus qu'ils avaient, mais ça reste que c'est un défi pour nous constant.


499     CONSEILLER FRENCH :  Comment prévoyez‑vous venir aux prises avec un problème de sous‑tarification, si vous avez... bien, maintenant ou dans un avenir où vous aurez plus d'accès au marché québécois?

500     M. ARCAND :  Écoutez, ça, c'est un débat qu'on a depuis longtemps.  Les agences, parfois, nous disent, vous savez, de ne pas avoir assez de postes de radio peut être un problème par rapport à avoir trop de postes de radio.  Il y a comme une espèce d'équilibre.

501     Parce que très souvent dans le marché de Québec, vous vous retrouvez dans une situation où les gens disent, écoutez, on a trois stations dominantes : CHOI, CHIC ET CITF et puis les agences nous disent souvent, bien, on a fait le travail.  On a déjà rejoint 60, 70 pour cent, on n'a pas besoin d'acheter les autres.

502     À partir du moment où vous avez plus de joueurs, vous avez le risque qu'il y ait une guerre de prix un peu plus grande, mais vous avez également la possibilité que les joueurs dominants soient touchés un peu et qu'ils ne soient pas les seuls à exercer la... je ne dirais pas le monopole, mais enfin, la grande partie des achats publicitaires.


503     Donc, le fait qu'il y ait plusieurs joueurs à un moment donné fait en sorte que, là, vous avez plus de ressources et plus de possibilités que l'achat des trois premières stations n'est plus aussi évident qu'il l'était auparavant.  Et c'est dans ce sens‑là qu'on pense que ça peut être bon.

504     Quant à la question de la sous‑tarification, je vous dirais que c'est une question de discipline.   C'est une question d'avoir des bons gestionnaires, c'est une question, je pense que les gens à Montréal en particulier ont souffert pendant des années de cette situation‑là, je peux vous dire que tout le monde en est conscient et notre travail a été de ramener le coût par point, particulièrement à Montréal, de façon un peu plus compétitive et un peu plus évidente par rapport...

505     Tout simplement, à un moment donné on regardait la situation et à Montréal français, avec un marché de 2 100 000 de population, on avait un coût par point qui était plus faible que Calgary... ou  Vancouver plutôt, plus faible que Vancouver qui a une population un peu moins grande.

506     On disait, ça n'a pas de bon sens, pourquoi y a‑t‑il une telle différence de tarif entre Vancouver et montréal?  Ça n'a pas de sens.


507     Alors, nous, on pense qu'à Québec il y a une possibilité d'augmenter les tarifs, il y a une possibilité de vraiment aller améliorer la situation.  Je pense que le marché n'est pas couvert comme il devrait être couvert et c'est pour ça qu'on voit cette possibilité‑là d'augmenter... d'augmenter les revenus.

508     Et, vous savez, dans les clients qui existent à Québec, il y a toujours des clients qui vont rechercher le prix peu élevé.  Il y a des stations pour ça, mais un client qui veut vraiment faire une campagne efficace, qui est capable de payer le prix et va payer le prix pour vraiment rejoindre l'auditoire de façon efficace avec un bon degré de fréquence et un bon degré de stations et il n'achètera pas nécessairement toujours les seules.

509     LE PRÉSIDENT :  O.k.  Merci beaucoup, conseiller juridique... conseillère juridique.

510     Me LAGACÉ :  Merci.  Alors, simplement pour vérifier avec vous, préciser quelles sont vos... quelles seraient vos initiatives au point de vue du Développement des talents canadiens.

511     Alors, si je comprends bien, vous avez soumis un versement de 400 000,00 $ par année.  Est‑ce que ça serait 400 000,00 $ par année pour les sept années de la licence?


512     M. ARCAND :  Oui.

513     Me LAGACÉ :  Merci.

514     LE PRÉSIDENT :  Merci beaucoup , mesdames et messieurs.  On va prendre une pause‑café maintenant pour 15 minutes et on revient à 11 h 35.

515     We will resume at 1135.

‑‑‑ Suspension à 1120 / Upon recessing at 1120

‑‑‑ Reprise à 1140 / Upon resuming at 1140

516     LE PRÉSIDENT :  Order, please.  À l'ordre, s'il vous plaît.  Et on continue.  Madame la secrétaire.

517     LA SECRÉTAIRE :  Merci, monsieur le président.

518     Nous entendrons maintenant l'article 2 à l'ordre du jour qui est une demande présentée par 3924301 Canada Inc. faisant affaires sous le nom de la raison sociale de Communications Lévis 2001, en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale de langue française à Lévis.

519     La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 92,7 mégahertz, canal 224D1 avec une puissance apparente rayonnée moyenne de 2 550 watts, puissance apparente rayonnée maximale de 7 600 watts, hauteur de l'antenne de 61 mètres.


520     Monsieur Michel Cloutier comparaît pour la Requérante et il nous présentera ses collègues.  Vous aurez alors 20 minutes pour votre présentation.

Monsieur Cloutier.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

521     M. CLOUTIER :  Merci beaucoup, monsieur le président.  Bonjour les conseillers, bonjour les membres du Conseil.

522     Je vous souhaite, monsieur le président, pour reprendre peut‑être où on s'était laissé la dernière fois, je vous souhaite la bienvenue en banlieue de Lévis.

523     Je vous présente donc, dans un premier temps... je me présente, moi, monsieur Cloutier, président de Publications Lévis.  J'ai à ma droite, madame Renée Giard, vice‑présidente aux Ventes du Groupe Radio Simard et du fait même de Communications Lévis.  J'ai à ma gauche monsieur Gilles Gosselin, administrateur.  J'ai à l'extrême droite, maître Michel Poulin qui s'occupe surtout de la structure de la corporation.


524     J'ai derrière moi monsieur Guy Simard, président du Groupe Radio Simard.  J'ai monsieur Richard Hamel, vice‑président de Communications Lévis et, finalement, madame Stéphanie Pelletier de l'agence Vis‑à‑Vis Communications Marketing.  On va y aller, d'accord.

525     Communications Lévis vous présente aujourd'hui la demande 20020678‑1.  Nous entendons bien vous démontrer la pertinence d'un service radiophonique à Lévis qui correspond à la demande de la population et du milieu lévisien.

526     Ce n'est pas d'hier que les gens de Lévis réclament du CRTC un tel service.  Le marché de Québec est constitué de deux pôles : la Ville de Québec au nord du fleuve et la Ville de Lévis au sud.  Avec les fusions municipales, cela est encore plus évident.

527     À ce titre, le plus petit des deux est grandement désavantagé car aucun média électronique s'y fait le porte‑voix.  Le CRTC a donc le devoir de rétablir l'équité et la juste représentation de cette diversité dans le marché de Québec.

528     D'ailleurs, le caractère unique de Lévis dans le marché de Québec est reconnu par la firme BBM qui, dans son micro‑sondage, découpe le marché en deux cellules distinctes.


529     Ce caractère est aussi reconnu par le CRTC et ce, depuis longtemps, comme en témoigne une décision du 27 avril 1971 concernant une transaction de la station de Lévis, à ce moment‑là, qui venait d'être vendue.  Cette station a été autorisée à l'origine uniquement à cause de l'insistance exprimée quant au besoin d'une station locale pour Lévis.

530     Le Conseil est donc d'avis que le nouveau propriétaire devra conserver à CFLS le caractère de station locale pour Lévis et les localités immédiates de la rive sud, ce qui n'a pas toujours été fait au cours des dernières années car il s'agit vraiment de la véritable question : l'offre et la demande dans le marché.

531     Ne perdons pas de temps précieux à discuter de l'histoire de la radio à Lévis. Communications Lévis se tourne résolument vers l'avenir et s'engage à prendre aujourd'hui les mesures nécessaires pour répondre à un besoin et une demande de Lévis, une offre qui lui correspond et nous allons nous assurer que cette offre prenne les engagements nécessaires pour remplir son mandat et rester l'outil privilégié de cette communauté.

532     Aucune radio du marché de Québec ne répond par son offre à la demande.  Communications Lévis offre le service que les lévisiens réclament parce que nous sommes du milieu et avons préparé la demande en concertation avec ce milieu.


533     La demande du milieu lévisien est d'avoir une radio qui offre une couverture des événements locaux à la hauteur des besoins d'une ville de plus de 120 000 personnes qui offre de nombreux services en tant que ville centre de la région Chaudière‑Appalaches, mais qui d'abord et avant tout est un milieu en pleine croissance économique.

534     Nous savons que le CRTC devra s'assurer de la vitalité économique de Lévis.  Le Conseil devra aussi s'assurer que la nouvelle titulaire répond aux besoins des lévisiens et démontre par son projet un intérêt réel pour la problématique précise de la couverture de Lévis.

535     Le Conseil devra indéniablement prendre les dispositions nécessaires pour que la nouvelle titulaire soit et reste une radio à caractère local pour la rive sud.

536     Sur ces points, la vitalité économique de Lévis est incontestable et seule la présente demande prend les dispositions nécessaires et démontre par son schéma de couverture les services offerts et le site de transmission, une offre qui reflète cette réalité.


537     Communications Lévis offre une radio de proximité à l'écoute de sa collectivité, des services sur mesure, une implication locale, une présence sur le terrain.  Je vous invite d'ailleurs à consulter le petit document PowerPoint que je vous ai donné, attaché avec la présentation.

538     On peut voir le potentiel des revenus pour une station de radio à Lévis.  C'est une évaluation, si on veut, de la Ville de Lévis extirpée du marché de Québec, uniquement donc pour la rive sud et à Lévis, une ville dynamique, comme vous pouvez le constater, il y a présentement à Lévis plusieurs projets économiques, autant institutionnels que commerciaux.  Il y en a pour 1.4 milliards de dollars.

539     La couverture médiatique, par contre, y est déficiente.  Il y a plusieurs projets majeurs qui se passent à Lévis qui intéressent la communauté lévisienne, qui ne sont pas nécessairement toujours d'intérêt pour la communauté de Québec.

540     On a nommé ici que trois dossiers, entre autres, qui ont retenu notre attention, mais il y en a plusieurs autres, mais je dirais que c'est trois dossiers qui ont fait les nouvelles dans les hebdos à Lévis dernièrement et qu'on n'a pas retrouvé nécessairement sur les radios de Québec.

541     D'ailleurs, les élections municipales dans le mémoire de la Chambre de Commerce, il y avait un exemple assez éloquent à ce niveau‑là.


542     Communications Lévis souhaite, oui, un nouveau radiodiffuseur.  Nous avons été chercher un associé, un collaborateur précieux qui jouit d'une expérience dans le milieu de la radio, le groupe Radio CJFP ou mieux connu aussi sous le nom de Groupe Radio Simard qui exploite présentement des stations de radio de proximité indépendante francophone au Québec, des stations qui sont prospères et qui sont opérées en conformité avec leurs conditions de licence.

543     Communications Lévis veut aussi bien se placer sur l'échiquier du marché de Québec, mais avec une radio qui cible parfaitement les citoyens et les citoyennes de Lévis.

544     C'est un réseau de contact élargi aussi, Communication Lévis, c'est une entreprise impliquée dans son milieu, membre des Gens d'affaires, membre de la Chambre de Commerce, membre des Gens d'affaires de Chutes Chaudières Ouest.  Ces organisations‑là représentent les arrondissements de la Ville de Lévis aussi.  On a aussi de nombreux contrats d'animation d'événements dans la région.


545     Communications Lévis, c'est une réponse à l'urgence, comme le disait le mémoire qui a été déposé par la Chambre de Commerce.  Les gens de Lévis nous disaient : ce mémoire veut une station émettant à partir de leur territoire, qui mette du temps d'antenne significatif à la disposition des organismes régionaux, qui suscite des débats d'idées sur des sujets d'intérêt régional, qui produise des émissions d'information locales quotidienne avec l'appui de journalistes sur le terrain, qui permette à la Ville de toujours garder sa population informée, notamment en cas d'urgence, qui offre à de nombreux commerces et entreprises l'opportunité de mieux rejoindre leur clientèle cible.

546     Bref, tout ce que Communications Lévis propose pour sa radio, une radio unique, diversifiée, locale pour l'une des plus grandes villes du Québec.

547     J'inviterais monsieur Gosselin à nous parler un peu plus de l'aspect nouvelles de la station.

548     M. GOSSELIN :  Monsieur le président, messieurs les vice‑présidents, mesdames les Commissaires permanentes du CRTC, il est important et urgent, à notre avis, que la population de la grande région de Lévis puisse bénéficier à nouveau d'une station de radio locale offrant une programmation locale, journalière.


549     Il est impensable de prétendre que la population de Lévis ne mérite pas mieux pour assurer son développement que de continuer à être desservie de façon partielle en programmation par des stations extérieures.

550     Dans la Promesse de réalisation que nous avons déposée devant le Conseil, nous avons précisé que Communications Lévis produira localement 126 heures de programmation dont 94 heures de programmation en direct et 32 heures de programmation automatisée.

551     Notre projet en matière de programmation a comme priorité le développement des émissions d'actualité, particulièrement le matin, le midi et en fin d'après‑midi.  Notre radio de premier service entend cibler un auditoire qui est fortement en déplacement sur les routes de la région en ces périodes de la journée.

552     Au menu, des nouvelles brèves, de nombreux sujets traités avec invités et correspondants et du commentaire avec nos auditeurs.  La rapidité avec laquelle les nouvelles parviendront à nos auditeurs sera l'élément sur lequel notre personnel entend mettre l'effort.


553     Dans les émissions d'actualités, l'accent sera mis sur le développement des nouvelles locales et régionales se rapportant à la grande Ville de Lévis.  De plus, nous favoriserons l'établissement de circuit avec nos salles de nouvelles de La Pocatière et de Saint‑Georges‑de‑Beauce, permettant de faciliter la radiodiffusion de nouvelles inter‑régionales, incluant le sport.

554     Nous vous rappelons que nous nous engageons à produire 10 bulletins d'actualités régionales par jour.  Pour la fin de semaine, nous nous engageons à produire 30 minutes d'actualités régionales pour chacune des deux journées.

555     De plus, la population de la grande région de Lévis pourra bénéficier d'une heure d'émission par jour aux Affaires publiques axées principalement sur les dossiers qui font la manchette sur le territoire lévisien ou qui ont un impact sur la vie socio‑économique de cette région.

556     Côté musique, nous nous proposons un format succès et succès classiques qui sera composé essentiellement de pièces musicales à teneur rock ou pop‑rock.  Avec un attrait pour la musique pop et rock actuelle et la musique de la relève, cela devrait nous permettre de récupérer les parts de marché des 25‑44 ans résidant sur le territoire de Lévis.


557     Afin de réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés pour le bon fonctionnement de cette entreprise de 12 à 14 employés seront mis à contribution.  De ce nombre, la nouvelle station comptera quatre animateurs à temps plein, deux nouvellistes à temps plein, un autre à demi‑temps, du personnel à la production au script, aux ventes et à l'administration.

558     Nous entendons prendre une part active aux événements culturels, sportifs et socio‑économiques de la grande région de Lévis en intervenant par de la promotion et des couvertures, incluant des événements communautaires qui ne sont pas nécessairement de visibilité régionale.

559     Nous entendons contribuer à maintenir la fierté et l'initiative des organismes du milieu et de promouvoir des liens entre les différentes municipalités qui composent depuis peu la grande Ville de Lévis.


560     En plus de présenter à plusieurs reprises la perspective locale des événements qui font la manchette, nous entendons offrir des reportages sur des sujets d'intérêt qui posent problème dans notre région.  Étant sur place avec studios à Lévis, la mobilité et la flexibilité de notre radio deviennent des outils de premier plan qui assurent à la population de cette ville une meilleure couverture et une plus grande rapidité pour la diffusion de l'information locale.

561     En conclusion, pour nous, à l'exemple des entreprises que nous opérons à Rivière‑du‑Loup, à La Pocatière et à Saint‑Georges‑de‑Beauce, nous entendons mettre l'emphase à Lévis sur la couverture de l'actualité locale et sur la présence de la station dans sa communauté.

562     M. CLOUTIER :  Évidemment, un autre point majeur, c'est la mise en marché d'une station.  On doit être en mesure, évidemment, de vendre de la publicité, aussi de voir de quelle façon on peut travailler en synergie avec notre communauté sur le côté commerce.

563     Madame Renée Giard va se faire un plaisir de vous expliquer de quelle façon on entend rejoindre notre public.

564     Mme GIARD :  Merci.  Bonjour.

565     Conformémemt aux orientations de proximité qui assurent le succès de nos stations radiophoniques évoluant dans d'autres petits marchés, nous établirons notre positionnement à partir de stratégies misant sur une approche de partenariat et de complicité auprès des acteurs socio‑économiques locaux et la population lévisienne.


566     Nous avons développé à ce chapitre une expertise convaincante en matière de développement rentable de produits radiophoniques locaux et régionaux.

567     Nous ne prétendons pas déployer ces stratégies avec des moyens et des budgets similaires à ceux des grands réseaux.  Nous préférons miser sur ce qui fait notre force et nous permet de gérer des stations radiophoniques rentables dans tous nos autres marchés.

568     Cela signifie une représentation active au sein des organismes socio‑économiques du milieu, la création de promotions originales et distinctives faisant appel à l'implication directe des commerçants, des entrepreneurs et du public, une participation créative aux événements populaires est rassembleur pour la communauté lévisienne, le développement et l'offre de plans de commercialisation radiophonique calqués sur les besoins, les attentes et la capacité de payer des annonceurs et la réalisation d'une campagne publicitaire de lancement intensive, de concert avec les médias imprimés locaux.


569     Cette formule éprouvée et porteuse de réussite dans nos autres marchés, nous comptons la transporter avec le même succès à Lévis.  Pour cela, nous compterons sur une force de vente jeune et dynamique, sur une équipe de représentation stable à laquelle les commerçants locaux pourront rapidement s'identifier avec confiance et avec laquelle ils pourront entretenir des relations d'affaires soutenues.

570     C'est ainsi, sommairement, que nous sommes convaincus d'acquérir durablement des parts de marché substantielles dans le milieu, d'établir et de renforcer progressivement notre positionnement, d'atteindre la rentabilité et d'assurer la pérennité de ce nouveau produit radiophonique portant la signature de Lévis.

571     En conclusion, depuis nombre d'années notre groupe se distingue dans l'exploitation, la promotion et la saine gestion des stations radiophoniques privées, indépendantes au sein de petits marchés régionaux dans le respect de la législation, de ses conditions d'obtention de licence et des communautés qu'il dessert.

572     Le succès que nous connaissons repose sur une vision de la radiodiffusion axée sur la mise en valeur d'un produit radiophonique intimement lié aux besoins, aux attentes et à la réalité des populations régionales.


573     Ensemble, nous prétendons représenter ainsi la contrepartie indépendante au déploiement des grands réseaux en région et offrir une alternative viable et pertinente à l'urbanisation et à l'uniformisation des contenus promus par les réseaux.

574     Notre requête dans le marché de Lévis est donc motivée par la volonté de proposer à la population de ce milieu une option radiophonique renouvelée offrant un service de proximité ouvrant l'accès à un traitement différencié de l'information locale et régionale, valorisant davantage l'actualité locale et régionale, soutenant activement le développement de la communauté.  Bref, rehaussant la diversité des voies informatives, musicales et culturelles actuellement disponibles.

575     Le marché de Lévis est en effervescence sur le plan économique, social, culturel, communautaire et sportif.  Or, nous sommes convaincus et les appuis obtenus vont en ce sens, que la conjoncture socio‑économique prévalant dans ce marché est propice à l'implantation d'une station radiophonique indépendante porteuse d'une image typiquement lévisienne où la population pourra se connaître, se faire connaître et se reconnaître.


576     Prenons exemple à ce moment‑ci de notre station Chutes La Pocatière dans une communauté de 6 225 personnes qui a contribué à soulever toute la population lors d'une manifestation dans les rues afin d'obtenir Bombardier La Pocatière... pour Bombardier La Pocatière, l'obtention du contrat du Métro de Montréal.

577     Quel bel exemple d'une radio de proximité et d'une radio de premier service.

578     Selon nous, il y a donc place pour un nouvel acteur sur la scène radiophonique desservant la rive sud, un acteur susceptible de promouvoir efficacement l'identité collective et la fierté d'appartenance des citoyennes et des citoyens.

579     Par ses orientations de proximité, d'accessibilité et d'ouverture à la diversité, notre nouvelle station entend faire une large place à l'information qui touche de près la population de l'agglomération de Lévis, proposer une approche distinctive du traitement des affaires publiques, améliorer la portée publicitaire des entreprises et des organismes de la région, soutenir les vitalités culturelles du milieu, consolider la dynamique du développement local et régional et ainsi, renforcer le positionnement des enjeux et des défis de la collectivité lévisienne au sein de la région Chaudière‑Appalaches.


580     Nous avons d'ailleurs déjà établi des contacts prometteurs en ce sens avec les principaux intervenants socio‑économiques et culturels de la rive sud.  Dans ce contexte notre requête rencontre les termes du règlement sur la radio édictés par le CRTC.  Elle répond également à la préoccupation du CRTC quant à sa préservation et à la promotion de la diversité des sources d'information et des options éditoriales dans un marché donné.

581     Elle a aussi un effet positif sur l'accroissement du taux de renouvellement, du répertoire musical canadien et de la relève.

582     Enfin, notre projet contribue à la consolidation de l'industrie et du système canadien de radiodiffusion sans entraver le mandat des autres entités radiophoniques de la région de Québec.

583     Au contraire, il bonifie l'offre déjà disponible en y ajoutant une voie complémentaire apte à dynamiser le milieu et à valoriser la communauté lévisienne.

584     L'expérience acquise et l'expertise démontrée par les promoteurs dans le domaine de la radiodiffusion privée et indépendante sont éloquentes, tout comme la réussite obtenue par les stations soit de Rivière‑du‑Loup, La Pocatière et de Saint‑Georges‑de‑Beauce.


585     C'est pourquoi nous sommes optimistes quant à la rentabilité et à la pérennité de la station radiophonique projetée à Lévis.

586     Fondée sur le développement et la mise en oeuvre d'une stratégie de proximité, notre station se démarquera par son concept de services médiatiques de première ligne, offrant un produit adapté à la réalité lévisienne.  Voilà où réside sa force et ce à quoi s'attendent les gens de Lévis.

587     Merci.

588     M. CLOUTIER :  Merci beaucoup.  Nous sommes prêts à entendre vos questions.

589     LE PRÉSIDENT :  Merci beaucoup.  Madame Noël.

590     CONSEILLÈRE NOËL :  Bonjour, madame Giard.

591     Mme GIARD :  Bonjour.

592     CONSEILLÈRE NOËL :  Madame Pelletier, messieurs Cloutier, Hamel, Simard et Gosselin.  Est‑ce que j'en ai oublié?

593     M. MICHEL CLOUTIER :  Peut‑être monsieur Lapointe.  Même je pense que moi aussi je l'ai oublié peut‑être au début.

594     CONSEILLÈRE NOËL :  Monsieur Lapointe; excusez‑moi, monsieur Lapointe.  Je m'excuse.


595     Avant de rentrer dans le vif du sujet, j'aurais peut‑être des éclaircissements à vous demander quant au choix de la fréquence proposée et quant à l'actionnariat de l'entreprise projetée.

596     J'aurai également aussi un peu plus tard, des questions en matière de programmation, là, comme en ce qui a trait à la création horaire et à la programmation ‑‑ j'ai de la misère à me relire ‑‑ automatisée en matière de diversité et d'accès aux zones et en matière de Développement des talents canadiens.

597     Alors, on va également discuter de vos projections de revenus et de la capacité du marché de Lévis, de signalisation commerciale locale.

598     Enfin, en tout fin, je vais vous donner quelques minutes pour nous dire pourquoi votre demande constitue la meilleure demande dans les circonstances.

599     On va commencer par la fréquence.  J'avais dans les documents qu'on m'a remis de demande, j'avais d'abord la fréquence 101,7, ce qui était... ce qui a été déposé avec votre demande du 17 août 2002, et re‑déposé en copie papier le 26 août de la même année.


600     C'était 101,7 sur le canal 269A1 avec une puissance apparente rayonnée de 250 watts à une hauteur de 78,4 mètres.

601     Le 2 décembre, le Conseil, sous la plume de Michael Gregg, analyste en radiodiffusion, vous demande de démontrer pourquoi l'utilisation que vous projetez pour la fréquence 101,7 est optimale dans le cadre du processus concurrentiel.  Vous répondez le 15 décembre 2005 en référant non pas à 101,7, mais à 92,7.

602     Puis dans un document non daté, joint à votre lettre du 15 décembre, vous nous envoyez des modifications techniques où vous faites référence au paramètre de 2002, à la deuxième page, comme étant la fréquence 92,7 canal 224A1 avec une puissance apparente rayonnée de toujours 250 watts et au paramètre de 2005, on retrouve la fréquence 92,7, mais cette fois B1 avec une puissance apparente rayonnée de 8 455 watts.

603     Pouvez‑vous me dire quand est‑ce que vous êtes passé d'abord de 101,7 à 92,7?  J'ai cherché partout et je n'ai jamais réussi à trouver la réponse à ma question.


604     M. MICHEL CLOUTIER :  Le changement de la fréquence 101,7 à 92,7 a été fait, de mémoire, il me semble que c'est 2003.  Ça a été fait assez tôt.  Je vous avoue que, moi, j'ai été surpris aussi quand j'ai eu les questions de monsieur Gregg parce que les documents de modifications ont été envoyés au Conseil, à ce moment‑là, monsieur Emmanuel Saint‑Aubin, et même on avait eu certaines questions relatives à ça.  Je vais tenter de vous...

605     La raison pour laquelle on l'a fait, c'est que Industries Canada nous avait dit que le 101,7 n'était pas techniquement acceptable et la deuxième raison pour laquelle on avait fait ces modifications‑là aussi, c'est que... vous savez, souvent les administrateurs de radio parfois, on n'est pas... au côté technique, parfois ce n'est pas nécessairement notre force, et 250 watts, c'était le maximum radié.

606     Moi, ce que j'avais compris, c'est que le 101,7 pouvait aller à 250 watts alors que l'ingénieur m'a expliqué que, finalement, en puissance moyenne, c'était loin de donner 250 watts et dans un cas comme celui‑là, c'était inacceptable aussi d'utiliser la fréquence.

607     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, si on se comprend bien, en 2003, vous décidiez de nous envoyer une lettre dont je n'ai pas... dont je n'ai pas retrouvé la copie?

608     M. SIMARD :  Si je peux ajouter, c'est une lettre qui a été envoyée au Conseil le 28 octobre 2002 à Diane Rhéaume.


609     CONSEILLÈRE NOËL :  Vous avez changé la fréquence de 101,7 à 92,7?

610     M. SIMARD :  C'est une lettre qui a été envoyée au Conseil le 28 octobre 2002.

611     CONSEILLÈRE NOËL :  Malheureusement, je ne l'ai pas retrouvée.

612     On est en 2005 et le 15 décembre, heureusement qu'on a reporté l'audience de cette demande parce que le 15 décembre, vous changez à nouveau les paramètres et vous passez de 250 watts è 8 450 watts.

613     Alors, là, qu'est‑ce qui vous a motivé tout d'un coup le 15 décembre à changer de puissance?

614     M. CLOUTIER :  Je vais vous dire, c'est surtout ce que j'appellerais peut‑être comme * l'érosion du temps +.  Lorsqu'on a déposé en 2002, déjà 250 c'était le maximum qui était disponible dans les fréquences à Québec.  À ce moment‑là, Industries Canada n'avait pas procédé ou était sur le point de procéder à la modification sur les adjacentes.  On trouvait que 250 watts déjà à l'origine c'était peu, mais comme c'est ce qui restait de disponible...


615     M. CLOUTIER :  Quand on a publié l'Avis public et que les audiences étaient originalement fixées à la mi‑novembre à Québec, vous étiez encore à 250 watts?

616     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait.  À ce moment‑là on était encore à 250 watts pour la simple....

617     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, vous avez changé d'idée entre la date du report des audiences et puis...

618     M. CLOUTIER :  C'est qu'on a changé à ce moment‑là de technicien et le nouveau technicien nous a avisés et, malheureusement, on a aussi constaté, lorsque les dossiers ont été rendus publics pour 2004, que le 250 watts sur le site où nous étions originalement en 2002, ce n'était plus valide.

619     On pouvait donc aller à une puissance supérieure à ce qu'on proposait originalement et aussi aller à une puissance qui, selon nous, représentait mieux nos besoins.

620     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, vous avez été sauvé par la cloche?

621     M. CLOUTIER :  Je dirais, tout à fait.  Oui, je ne m'en gène pas; tout à fait.  Je pense que le fait que le report a été fait nous a permis de faire les réajustements.


622     Mais comme on explique dans le document aussi, avant que le Groupe Simard se joigne à nous, on était une petite compagnie de Lévis qui n'avait pas nécessairement toujours les...

623     CONSEILLÈRE NOËL :  C'est là où je m'en viens parce que là aussi j'ai noté une évolution certaine, j'appellerais votre demande * évolutive +.  Et j'essaie de savoir qui fait quoi?

624     J'ai une lettre ‑‑ attendez un peu que je la retrouve ‑‑ j'ai une lettre ici de monsieur Simard au nom de son entreprise qui nous dit et qui est datée, elle, du 20 décembre 2005, mais qui a été envoyée au Conseil par fax le 27 décembre 2005 et qui dit :

            * La présente est à l'effet de vous confirmer l'engagement de Radio CJFP 1986 Limitée d'injecter un montant de 100 000,00 $ supplémentaire en actions de catégorie C à titre de mise de fonds lors de la mise en place de la nouvelle station CFLS 92,7 à Lévis. +

625     Ça, c'est le 20 décembre, reçue au Conseil le 27.   Est‑ce que... puis on parle d'un montant supplémentaire.


626     Est‑ce que c'est la seule contribution de monsieur Simard, et si je comprends bien d'une explication plutôt mince sur les caractéristiques des actions, ces actions C ne sont pas votantes mais auraient, parce qu'elles ne sont pas dans les statuts actuels, il n'y a qu'une catégorie d'actions dans les statuts actuels, auraient un dividende fixe privilégié qui est de... qui est variable sur le... il n'est pas fixe, justement il est privilégié, mais il est variable et émis sur le taux des banques ou quelque chose du genre.

627     Est‑ce que... vous me corrigerez si je suis * dans les patates +.  Parce qu'il y en a un à huit pour cent, il y en a un qui est flottant?

628     M. CLOUTIER :  Oui, peut‑être plus monsieur Lapointe serait en mesure de répondre à ça.

629     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais je veux savoir : est‑ce que c'est 100 000,00 $ que monsieur Simard a mis dans l'entreprise?

630     M. CLOUTIER :  Oui.

631     CONSEILLÈRE NOËL :  Il n'a aucune action votante, monsieur Simard?

632     M. CLOUTIER :  Non.  Il a ses actions votantes dans le...


633     CONSEILLÈRE NOËL :  Ah! il y a aussi des actions votantes.

634     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait.

635     CONSEILLÈRE NOËL :  Et il y a combien d'actions votantes?

636     M. CLOUTIER :  Il y a 30 pour cent d'actions votantes qui sont rattachées au montant qu'il injecte dans les mises de fonds autres, là, qui font partie du 116 000,00 $ parce qu'au total il y a 216 000,00 $ de déposés et dans le 116 000,00 $, il y a les actions votantes et monsieur Simard a une mise de fonds qui va en conséquence des actions votantes qu'à ce moment‑là.

637     CONSEILLÈRE NOËL :  Et ça, est‑ce que ça aurait été envoyé au Conseil?

638     M. CLOUTIER :  Ça fait partie du tableau qu'on a donné... qu'on a donné à monsieur Gregg avec les documents qui se rattachaient à la lettre à laquelle vous venez de me faire part.

639     CONSEILLÈRE NOËL :  Moi, j'avais un tableau en 2003 où il y avait 25 pour cent et je n'ai pas d'autre tableau après ça.


640     M. CLOUTIER :  Bien, les documents sont bien parvenus au CRTC avec un autre tableau que j'ai remis à monsieur Gregg et on m'a confirmé que ça avait été reçu.  D'ailleurs, c'était disponible sur le site du Conseil lors de la période publique.

641     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, vous me dites que monsieur Simard ou Radio CJFP détient 30 pour cent des actions votantes?

642     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait.

643     CONSEILLÈRE NOËL :  Vous, vous avez 30 pour cent des actions votantes?

644     M. CLOUTIER :  Tout à fait.

645     CONSEILLÈRE NOËL :  Monsieur D'Anjou, est‑ce qu'il est ici?

646     M. CLOUTIER :  Il n'est pas présent ici; il a 18 pour cent.

647     CONSEILLÈRE NOËL :  Dix‑huit?

648     M. CLOUTIER :  Dix‑neuf peut‑être, Gilles?  18?

649     CONSEILLÈRE NOËL :  Dix‑huit ou 19.

650     M. CLOUTIER :  Ce serait 19; je m'excuse, ce serait 19.

651     CONSEILLÈRE NOËL :  Monsieur Lapointe?

652     M. CLOUTIER :  Dix‑neuf, il est juste ici et finalement...

653     CONSEILLÈRE NOËL :  Et monsieur Hamel?


654     M. CLOUTIER :  Monsieur Hamel qui est ici, deux.

655     CONSEILLÈRE NOËL :  Deux pour cent?

656     M. CLOUTIER :  Oui.

657     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, 30, 30 plus deux fois 19, ça fait 60 plus 38, ça fait 98 plus deux, ça fait 100 pour cent, votantes?

658     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait.

659     CONSEILLÈRE NOËL :  O.k.  Ensuite, il y a 100 000 actions de catégorie C non votantes?

660     M. CLOUTIER :  Oui,  il y a 100 000 actions de catégorie C non votantes qui sont...

661     CONSEILLÈRE NOËL :  Qui appartiennent à CJFP, monsieur Simard?

662     M. CLOUTIER :  À monsieur Simard.  Oui, qui sont à toutes fins pratiques un prêt.

663     CONSEILLÈRE NOËL :  Puis tant qu'à être dedans, tant qu'à vérifier, les catégories E.

664     M. CLOUTIER :  Oui.

665     CONSEILLÈRE NOËL :  Monsieur Cloutier.

666     M. CLOUTIER :  Oui.  Merci.  Dans mon cas, les catégories E, c'est 29 250.

667     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.

668     M. CLOUTIER :  Dans le cas de Radio CJFP, c'est 35 100.


669     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.

670     M. CLOUTIER :  Dans le cas de monsieur Lapointe, c'est 22 230.

671     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.

672     M. CLOUTIER :  Dans le cas de monsieur D'Anjou, c'est 22 230.

673     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.

674     M. CLOUTIER :  Dans le cas de monsieur Hamel, c'est 11 700, pour un cumulatif de 116 900, qui est la mise de fonds originale.

675     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, si je comprends bien, le plus gros investisseur dans Communications Lévis, c'est l'entreprise de monsieur Simard, que ce soit via les classes A, les classes C ou les classes E?

676     M. CLOUTIER :  Oui, parce que, comme je vous dis, le 100 000,00 $ est un prêt et comme c'est expliqué dans le document, c'est que nous avions entre le 23 décembre...

677     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais, là, c'est un prêt, c'est une façon de parler, là?


678     M. CLOUTIER :  Oui.  Seulement comme je vous dirais, dans le document qui a été déposé, si monsieur Simard est la personne qui a garanti ce 100 000,00 $, là, c'est que nous avions du 23 décembre au 27 décembre pour répondre au questionnaire du CRTC et vous conviendrez que... en tout cas, dans mon cas à moi, c'était un petit peu plus difficile d'appeler mon gérant de banque puis lui demander des sommes substantielles.

679     À ce niveau‑là, monsieur Simard avait peut‑être, disons, de meilleures capacités que moi d'avoir très rapidement les garanties de ce montant‑là.

680     CONSEILLÈRE NOËL :  Est‑ce que... est‑ce que les sommes ont, effectivement été déposées dans un compte?

681     M. CLOUTIER :  Non, dans ce cas‑ci, non, ce n'était pas...

682     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, ce que vous me dites, c'est...

683     M. CLOUTIER :  Bien, c'est parce qu'au niveau des pièces probantes, bien souvent le Conseil nous demande d'accompagner le tout d'une lettre bancaire et comme nous ne sommes pas déjà un radiodiffuseur, c'était difficile pour moi d'avoir une lettre bancaire dans un si court laps de temps, pour respecter les pièces probantes.

684     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, est‑ce que vous avez une convention d'actionnaires qui est signée?


685     M. CLOUTIER :  On a une ébauche.  Non, on n'a pas...

686     CONSEILLÈRE NOËL :  J'ai vu une ébauche de convention d'actionnaires qui date de 2002, mais qui...

687     M. CLOUTIER :  Oui.

688     CONSEILLÈRE NOËL : ... qui ne peut pas répondre aux préoccupations que pourrait avoir monsieur Simard quant à la survie de son investissement.  Il n'y avait absolument rien dans ce document‑là qui permette de voir comment il pouvait se protéger, parce qu'il n'était pas là.

689     M. CLOUTIER :  Oui, effectivement.  C'est le... je dirais qu'au niveau de la convention d'actionnaires, il y aurait probablement sur ce point‑là des choses à vérifier.

690     CONSEILLÈRE NOËL :  Avez‑vous une entente quelconque qui n'est pas consignée dans une convention d'actionnaires signée à l'effet de qui va opérer la station en question si on vous donne une licence?  Parce que, là, je vois que l'investisseur majeur dedans c'est monsieur Simard via son entreprise.

691     Est‑ce que c'est une demande de radio de CJFP ou si c'est une demande de Michel Cloutier?


692     M. CLOUTIER :  Bien, c'est une demande du Groupe Communications Lévis dont fait partie monsieur Simard.  Et au niveau du 100 000,00 $, c'est une somme supplémentaire que nous on a demandé à monsieur Simard de pouvoir garantir pour le présent dossier parce que c'est au niveau des projections, les déficits anticipés aux premières années nous obligeaient ou, disons, nous permettaient de vouloir avoir des garanties supplémentaires à ce niveau‑là.

693     Donc, on a demandé à monsieur Simard si, à ce stade‑ci, étant donné la rapidité de l'actuelle audience qui s'en venait, s'il pouvait garantir ces montants‑là.

694     Mais tout comme c'est indiqué dans le document, c'est effectif que lorsque nous arriverons dans les opérations réelles, monsieur D'Anjou n'était pas d'ailleurs encore présent au moment de la période des fêtes cette année, il était à l'extérieur.  Alors, c'est sûr que nous allons revoir ce 100 000,00 $ là entre les actionnaires.

695     CONSEILLÈRE NOËL :  Non.  Monsieur D'anjou, lui, se trouve un peu dilué dans tout ça, là, sans qu'il en soit au courant.  C'est ce que vous dites?


696     M. CLOUTIER :  Effectivement.  Effectivement, à ce niveau‑là, monsieur D'Anjou était à l'extérieur à ce moment‑là, il était dans... il était chanceux il était dans le sud à la période des fêtes, ce qui n'était pas notre cas, donc, nous avons...

697     CONSEILLÈRE NOËL :  Et, moi, ce que je veux savoir, monsieur Cloutier, là, c'est qui est‑ce qui va diriger la station le jour où on va vous octroyer une licence?

698     M. CLOUTIER :  C'est moi qui vais diriger la station.

699     CONSEILLÈRE NOËL :  C'est vous qui allez diriger la station?

700     M. CLOUTIER :  Oui, en compagnie de monsieur Lapointe et de monsieur Hamel.

701     CONSEILLÈRE NOËL :  Monsieur Lapointe et monsieur Hamel.

702     M. CLOUTIER :  À l'extrême gauche et monsieur Hamel derrière moi.

703     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, je regarde la présentation de ce matin ‑‑ laissez‑moi revenir à la présentation de ce matin ‑‑ que monsieur Gosselin nous parle.

704     Monsieur Gosselin, je crois que vous êtes à l'emploi de CJFP ou d'une station opérée par CJFP?

705     M. GOSSELIN :  Vous avez raison.


706     CONSEILLÈRE NOËL :  Monsieur Gosselin nous dit :

            * Au menu des nouvelles brèves, de nombreux sujets traités avec invités et correspondants et du commentaire avec nos auditeurs."

707     Alors, est‑ce que vous allez être aussi prêté à la station que pourrait obtenir Communications Lévis?

708     M. GOSSELIN :  Je serai effectivement impliqué dans ce dossier.

709     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Et quand vous me parlez ‑‑ je vais faire un aparté là‑dessus, mais c'est parce que l'occasion est trop belle ‑‑ quand vous parlez * du commentaire avec nos auditeurs +, vous nous parlez de ligne ouverte?

710     M. GOSSELIN :  Davantage sur la formule de brèves entrevues ou, en réalité, intervention sur un point particulier, mais pas... pas nécessairement une ligne ouverte sur une longue période; c'est‑à‑dire un point de vue à un moment donné d'aller chercher... d'aller chercher auprès de l'auditoire...

711     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais vous allez aller le chercher via?


712     M. GOSSELIN :  Par la formule du Vox Pop.

713     CONSEILLÈRE NOËL :  Le Vox Pop, c'est ça, c'est de la ligne ouverte, finalement, ou si c'est pré‑enregistré?

714     M. GOSSELIN :  Pré‑enregistré.

715     CONSEILLÈRE NOËL :  Pré‑enregistré.  Mais c'est ça.  Je continue parce que je trouvais qu'il y avait une utilisation assez... assez spectaculaire du "nous".  Alors, nos salles de nouvelles, vous parlez, vous, monsieur Gosselin, du nombre d'employés : * nous entendons prendre une part active aux événements culturels +.

716     Donc, vous serez délégué auprès de Communications Lévis si on octroie une licence, pour organiser ça?

717     M. GOSSELIN :  J'apporterai une assistance technique.

718     CONSEILLÈRE NOËL :  Technique, d'accord.

719     M. SIMARD :  Excusez, madame Noël, Guy Simard, si je peux répondre.

720     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.


721     M. SIMARD :  Monsieur Gosselin, en fait, sera le représentant de Radio CJFP pour la bonne marche et la gestion de l'entreprise à Lévis.  Alors, c'est... c'est son rôle.

722     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais, moi, je veux juste savoir qui c'est le radiodiffuseur qui demande une licence?

723     M. SIMARD :  C'est Michel Cloutier et, nous, on l'appuie au niveau technique, au niveau financier, mais c'est Michel Cloutier.

724     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais au niveau du marketing aussi, si j'ai bien compris?

725     M. SIMARD :  Oui, ça va être un appui.

726     CONSEILLÈRE NOËL :  Parce qu'on parle dans le commentaire de madame Giard que nous connaissons bien, on parle de * nos stations radiophoniques, nous établirons pour la communauté lévisienne dans nos autres marchés +, ce qui implique que c'est aussi un nouveau marché projeté.

727     Alors, j'essaie de voir qui est le... qui va être l'opérateur de cette station, si on accorde une licence.

728     Mme GIARD :  Madame Noël, je m'excuse, est‑ce que je peux intervenir?

729     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui, oui.


730     Mme GIARD :  Je pense que ce qui est important pour Michel et son confrère et Gilles Lapointe qui ont démarré le projet, parce que c'est le projet de Michel, quand il est venu nous rencontrer, ce qui était important pour Michel, c'est de s'assurer de beaucoup de crédibilité à son dossier puis je pense qu'il y a une préoccupation du CRTC de s'assurer que quand il donne une licence, qu'il peut assurer la pérennité de cette station‑là.

731     Alors, ce que Michel est venu chercher auprès du Groupe Radio Simard, c'est l'expertise au niveau technique, au niveau de la gestion des ventes, au niveau financier pour pouvoir supporter cette station‑là, parce qu'on prévoit dans les chiffres qu'elle sera déficitaire les deux premières années.  Donc, c'est ces éléments‑là qu'il était important de vous démontrer que cette station‑là va pouvoir assurer sa pérennité.

732     Maintenant, c'est clair qu'avec les stations qu'on a actuellement, le Groupe Radio Simard n'ira pas gérer la station à Lévis.  Je pense qu'il y a un excellent promoteur, il a des gens qui travaillent avec lui.


733     Par contre, moi, depuis 18 ans je travaille au niveau du marketing et de la gestion d'une force de ventes, je peux très certainement aider Michel à monter son équipe de ventes, à développer des outils performants dans le marché de Lévis pour aller chercher les commerçants et les entreprises qui vont annoncer dans la station de Lévis.

734     De la même façon que Gilles Gosselin qui était là bien avant moi pour le Groupe Radio Simard travaille pour le groupe depuis plus de 25 ans au niveau de la programmation, des services de nouvelles et je pense que si on veut donner un excellent service à Lévis, Michel voulait s'assurer qu'il y avait les gens qui faisaient de la radio, qui géraient des stations radios et qui pouvaient le soutenir dans ses démarches de demande de licence.

735     Et c'est à ce titre‑là qu'on s'est impliqué autant financièrement avec Michel que par rapport à l'expertise.  On a un technicien qui travaille à temps plein pour nos stations radio, pour nos cinq stations actuellement.  C'est clair que l'expérience de ce technicien‑là va être mise à contribution pour l'instauration ou l'installation de la station de Lévis.

736     Alors, c'est dans ce sens‑là qu'on supporte Michel et c'est Michel qui va être gestionnaire de la station dans son quotidien.


737     CONSEILLÈRE NOËL :  Et advenant que l'on octroie une licence et si vos prévisions ne se réalisent pas et que ça tourne mal, qui va reprendre la station?

738     C'est ce que je veux savoir dans le sens... c'est pour ça que je vous ai posé une question, à savoir si vous aviez une convention d'actionnaires quelconque, parce que monsieur Simard est un homme d'affaires avisé.  Je ne pense pas qu'il va laisser partir à l'eau un investissement de plusieurs centaines de milliers de dollars, si ça se met à tourner pas rond.

739     C'est pour ça que je vous pose des questions à ce niveau‑là parce qu'on n'a pas de réponse.

740     Le document que vous avez déposé en 2002 avec votre demande, il n'y a rien là‑dedans.  C'est un formulaire non signé, un formulaire standard de convention d'actionnaires.

741     M. CLOUTIER :  De convention d'actionnaires.

742     CONSEILLÈRE NOËL :  Il n'y a rien, c'est vide.


743     M. CLOUTIER :  À ce niveau‑là, on en a discuté, entre autres, avec monsieur Simard et les autres actionnaires.  Advenant vraiment où la situation irait moins bien, dans un premier temps, évidemment, les actionnaires ensemble, chacun des actionnaires individuellement, ses capacités financières chacune, verra à réinvestir des sommes substantielles.

744     Advenant le cas où vraiment, et j'espère qu'on n'en arrivera jamais là, évidemment ce n'est pas le but, mais advenant vraiment le cas où la station serait extrêmement déficitaire ou s'en irait vers une situation comme telle et que le seul moyen de conserver à Lévis une radio locale et de poursuivre les opérations était, à ce moment‑là, pour monsieur Simard d'acquérir la station, je serais ouvert à ce point‑là, si c'est pour pouvoir continuer le service à Lévis pour les citoyens de Lévis, mais on parle du théorique là, évidemment.

745     On n'est pas à ce point‑là et on espère jamais être à un point déficitaire à ce niveau‑là et je pense qu'on a confiance entre notre projet et on est confiant qu'on va aller chercher les sommes substantielles nécessaires à la bonne gestion.

746     C'est notre but et c'est la raison pour laquelle originalement je suis allé chercher monsieur Simard, parce qu'ils ont une expérience de l'opération radio.


747     Moi, j'ai une expérience d'artisan, comme animateur, comme journaliste, mais de la gestion d'une entreprise radiophonique, c'est quelque chose de très important et on se doit et je crois que je dois être entouré de gens qui ont l'expérience de ce milieu‑là pour me permettre de prendre les bonnes décisions pour la saine gestion de l'entreprise.

748     CONSEILLÈRE NOËL :  Je vous remercie. Nous allons passer à...

749     Mme GIARD :  Est‑ce que je peux ajouter juste un mot, s'il vous plaît, madame Noël?

750     CONSEILLÈRE NOËL :  Allez‑y, madame Giard.

751     Mme GIARD :  Simplement pour vous rassurer et vous dire que, actuellement, dans les cinq stations gérées par le Groupe Radio Simard, on a une station à La Pocatière, dans une communauté de 4 800 personnes et si on avait eu à laisser dépérir cette station‑là, ce serait déjà fait parce que des coups durs il y en a eu là‑bas et cette station‑là fait ses frais et fait même un peu de surplus.

752     Alors, je vous dirais que notre préoccupation comme groupe pour appuyer Michel dans sa demande, ce n'est pas pour donner à Lévis un service qui fonctionne plus ou moins bien.  C'est vraiment pour donner le service qui est dans la Promesse de réalisation.


753     CONSEILLÈRE NOËL :  Madame Giard, je n'ai jamais douté de vos capacités de gérer.

754     Mme GIARD :  Merci.

755     CONSEILLÈRE NOËL :  Jamais.

756     M. CLOUTIER :  C'est pour ça qu'on est allé les chercher.

757     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, si on parlait un peu de programmation.  Vous allez en savoir, ça va vous donner une chance, un petit répit là.

758     M. CLOUTIER :  Ça va être mon meilleur bout.  Moi, c'est le bout que j'aime le mieux.

759     CONSEILLÈRE NOËL :  Écoutez là, je lisais en même temps que vous nous en faisiez la lecture, monsieur Gosselin, toute la question des nouvelles puis j'essaie de réconcilier ça avec les notes que j'avais déjà prises.

760     Alors, vous nous dites :

            * Nous vous rappelons que nous nous engageons à produire dix bulletins d'actualités régionales par jour et pour la fin de semaine nous nous engageons à produire 30 minutes d'actualités régionales pour chacune des deux journées. +


761     J'essaie de réconcilier ça avec les chiffres que j'ai dans la demande et j'ai un petit de misère.  Pouvez‑vous éclairer ma lanterne?

762     M. CLOUTIER :  Si vous me permettez, madame Noël, parce que c'est moi qui ai présenté le dossier à monsieur Gosselin sur ce point‑là et je voulais que monsieur Gosselin prenne bien attention à ce qu'on promettait de produire, non pas de diffuser.

763     Pour moi, il y a deux éléments pertinents dans ce dossier‑là qu'il faut retenir, c'est ce qu'on produit en nouvelles et ce qu'on diffuse en nouvelles.  On radiodiffuse beaucoup plus de nouvelles qu'on en produit.

764     Je vous dirais qu'on produit, comme monsieur Gosselin le disait, 10 bulletins par jour, mais dans les faits on en diffuse 18, pour un total de 90 minutes de nouvelles par jour qui vont être radiodiffusées.

765     Et je tenais à classifier...

766     CONSEILLÈRE NOËL :  Puis, là, je vous arrête parce que vous avez des bulletins de cinq minutes.  Ça, ça fait... 18 fois, ça fait 90 minutes, mais vous en aviez d'une minute aussi?


767     M. CLOUTIER :  Oui.  Ça c'est au niveau national et c'est des bulletins du réseau MTR.  D'ailleurs, ce niveau‑là, je crois que... comme je l'ai reçu sur le tard un peu, j'ai une lettre de la compagnie Broadcast News à ce sujet‑là que vous n'avez probablement pas en main.  Je pourrais vous en faire une copie.

768     CONSEILLÈRE NOËL :  Non, on n'a pas ça en main et on se demandait vraiment de quoi étaient composées ces 18 minutes.

769     M. CLOUTIER :  C'est ça.  Tout à fait.  Bien, les nouvelles du côté national, c'est les nouvelles du réseau MTR, c'est des nouvelles de broadcasting, on a une lettre à cet effet‑là.

770     CONSEILLÈRE NOËL :  Ça, c'est des nouvelles nationales et internationales?

771     M. CLOUTIER :  Oui.  Le bulletin manchette d'une minute du réseau MTR.

772     CONSEILLÈRE NOËL :  Et 90 minutes de nouvelles locales?

773     M. CLOUTIER :  Oui.  Quand on parle de 90 minutes de nouvelles locales, il y a une minute de sports locaux et quatre minutes de nouvelles proprement dites locales, régionales à la région Chaudière‑Appalaches et la grande Ville de Lévis.


774     CONSEILLÈRE NOËL :  Et quand vous dites * locales +, c'est locales c'est grand comment, locales?  C'est locales?

775     M. CLOUTIER :  Je vous dirais d'abord c'est...

776     CONSEILLÈRE NOËL :  Est‑ce que vous englobez...

777     M. CLOUTIER :  C'est d'abord et avant tout la Ville de Lévis, évidemment des nouvelles de Québec qui peuvent être pertinentes à la région lévisienne.

778     CONSEILLÈRE NOËL :  C'est une grande... c'est une grande localité là.

779     M. CLOUTIER :  Oui, c'est une grande localité, tout à fait, mais dans le cas des nouvelles de Québec, évidemment étant donné la proximité des deux villes, c'est évident qu'il y a certaines nouvelles d'importance de Québec que c'est difficile de passer à côté, ça touche aussi les résidents de Lévis.  Mais c'est d'abord et avant tout les nouvelles locales de Lévis, particulièrement celles qui ne sont pas traitées par les diffuseurs de Québec.


780     Ensuite, les nouvelles de la Ville de Québec qui sont d'importance pour les gens de Lévis et les nouvelles de la grande région Chaudière‑Appalaches qui sont aussi importantes, qui touchent Lévis, mais généralement tout ce qui touche Chaudière‑Appalaches touche indirectement la Ville de Lévis.

781     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, juste pour qu'on se comprenne là, vous vous engagez à produire dix bulletins, mais à en diffuser 18.  Donc, il y a un taux de répétition?

782     M. CLOUTIER :  Énorme et qui est volontaire; je vais vous expliquer la raison pour laquelle j'en suis arrivé à ce niveau‑là.  C'est que j'ai rencontré beaucoup de commerçants de la région de Lévis, il y a beaucoup d'entreprises premières, entre autres, et on m'a parlé souvent des radios internet où on a une rediffusion des émissions, que c'est quelque chose qui est apprécié.

783     On m'a demandé pourquoi les radios commerciales n'optaient pas plus vers la rediffusion des éléments primordiaux, je dirais, de leur programmation.  Pour ce qui est des émissions entières,, là, je n'y trouvais pas d'avantage, mais au niveau des bulletins de nouvelles, j'y trouvais un avantage.

784     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui, mais justement, la nouvelle, est‑ce que ce n'est pas... parce que tout est évolutif dans votre demande, mais sauf... sauf les nouvelles si j'ai bien compris et vous les répétez.


785     Alors, est‑ce que ce n'est pas justement un élément qui doit changer au fur et à mesure que le temps s'écoule, les nouvelles?   Ça change ça.

786     M. CLOUTIER :  Effectivement.  Je crois que sur les heures...

787     CONSEILLÈRE NOËL :  Le matin, il peut y avoir du verglas puis l'après‑midi il y a un feu là, ce n'est pas...

788     M. CLOUTIER :  Tout à fait.  Je crois que sur les heures de grande écoute il est important que la nouvelle soit évolutive et à jour pour l'auditeur.

789     Par contre, pour ce qui est en soirée, entre 18 h 00 et minuit, entre autres, les heures où les heures d'écoute sont moins grandes où c'est surtout de la musique, les gens sont surtout tournés vers la télévision, je pense qu'il y a un avantage tangible pour les gens de Lévis de pouvoir réentendre les bulletins de nouvelles qui ont été faits à heure de grande écoute pour pouvoir réentendre les nouvelles principales de Lévis.


790     C'est évident que ces deux bulletins‑là qui sont joués en rotation après 18 h 00 vont être épurés de certaines nouvelles qui sont à caractère plus actuel, mais les grandes lignes vont être là.  Comme, par exemple, les dossiers comme AIM auraient été un dossier intéressant à réentendre parmi ces bulletins de nouvelles‑là.

791     Donc, il y a deux bulletins de nouvelles qui vont être produits en fin de journée et qui vont être joués en rotation jusqu'à minuit.

792     CONSEILLÈRE NOËL :  Deux bulletins différents?

793     M. CLOUTIER :  Deux bulletins différents.

794     CONSEILLÈRE NOËL :  Et vous me dites entre 18 h 00 et minuit, mais vous tombez en programmation automatisée à partir de 20 h 00?

795     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait.  Comme les bulletins sont pré‑enregistrés, il n'y a pas de problème pour les inclure dans l'heure.

796     CONSEILLÈRE NOËL :  Ça va.  Vous mettez ça dans le rack à cassettes et puis ça tourne.

797     M. CLOUTIER :  Tout à fait.  Tout à fait.

798     CONSEILLÈRE NOËL :  O.k.  Maintenant, vous nous parlez de deux journalistes à temps plein.  Ça, c'est ce qu'on avait dans votre demande.  Là, on a un demi de plus qui est arrivé ce matin.


799     Est‑ce que ces gens‑là vont avoir suffisamment de moyens pour produire dix bulletins de nouvelles dans une région locale élargie?

800     M. GOSSELIN :  Justement, madame Noël, relativement à cet aspect, ce qu'il est important de dire, c'est que la salle des nouvelles va pouvoir compter sur la collaboration des salles de nouvelles de La Pocatière et de Saint‑Georges‑de‑Beauce, étant donné que c'est la région Chaudière‑Appalaches, il y a beaucoup de dossiers qui intéressent Lévis, qui intéressent également la région de La Beauce, automatiquement il va y avoir des collaborations entre les différentes salles de nouvelles.  Ça, c'est un aspect.

801     L'autre aspect, c'est que nous allons prendre également des extraits sonores tirés des émissions d'affaires publiques qui vont être diffusées le matin, le midi et en fin d'après‑midi, où vous allez chercher des déclarations qui vont être intégrées à l'intérieur des... à l'intérieur des bulletins de nouvelles.


802     C'est ce qui fait, bref, que la nouvelle sera davantage plus forte, davantage documentée puisque nous utiliserons, comme nous le faisons d'ailleurs dans nos stations à l'heure actuelle à Rivière‑du‑Loup, La Pocatière et à Saint‑Georges, on va chercher les extraits sonores tirés des entrevues des émissions d'affaires publiques durant la journée.

803     CONSEILLÈRE NOËL :  Est‑ce que vous prévoyez faire de la diffusion en réseau à partir de vos salles de nouvelles de Saint‑Georges‑de‑Beauce et de La Pocatière et de Rivière‑du‑Loup?  On commence à voir étirer la région pas mal vers l'est, là, mais...

804     M. GOSSELIN :  Mais on parle d'échange au niveau information; c'est‑à‑dire que si le Ministre des transports est à La Pocatière pour annoncer un dossier important et qui intéresse aussi la population de la région de Lévis, l'extrait sonore va se rendre automatiquement à Lévis.

805     CONSEILLÈRE NOËL :  Ça va prendre une station à Montréal parce que s'ils annoncent une nouvelle importante à La Pocatière, ça va être les voitures de Métro.  C'est ça?

806     M. GOSSELIN :  Je dois vous dire, madame Noël, que de ce côté‑là, nous avons fait notre part, mais il y a 15 jours, lors de la manifestation, effectivement, nous avons également acheminé les informations de la station de La Pocatière à la station de CKAC Montréal.


807     CONSEILLÈRE NOËL :  Ah!  Alors, vous travaillez main dans la main avec...

808     M. CLOUTIER :  Corus.

809     CONSEILLÈRE NOËL :  ... monsieur Arcand.

810     M. CLOUTIER :  Oui.

811     CONSEILLÈRE NOËL :  Bon.  Alors, on a parlé des deux journalistes.  À quel genre d'outils de recherche est‑ce qu'ils vont avoir droit?  Là, vous planifiez des abonnements, d'un internet.

812     Est‑ce qu'il y a quelque chose qui est prévu pour alimenter ces gens‑là parce qu'il faut qu'ils prévoient 90 minutes par jour de nouvelles là.  Ça ne se prend pas dans les arbres?

813     M. CLOUTIER :  Non, effectivement.  À ce niveau‑là, évidemment, il y a l'abonnement internet.  Il y a aussi présentement à Lévis un site internet qui est en Beauce où il y a des journalistes qui se spécialisent sur la nouvelle locale de Lévis.


814     On a aussi, évidemment, les gens de La Presse Canadienne de MTR qui vont pouvoir aussi collaborer et c'est sûr que dans le cas de La Presse Canadienne c'est un peu plus régional, mais dans le cas de la nouvelle de Lévis, bien, évidemment, il y a aujourd'hui le site internet de la Ville de Lévis, d'information qui est en ligne depuis quelques mois déjà.  Il y a les sites internet d'actualités, il y en a plusieurs.

815     CONSEILLÈRE NOËL :  Est‑ce qu'ils vont devoir... est‑ce qu'ils vont devoir se déplacer pour aller couvrir des événements?

816     M. CLOUTIER :  Dans certains cas, oui, lorsqu'il y aura des conférences de presse où ils devront se déplacer où ça prend vraiment la présence de nos deux journalistes, ils seront là.  Seulement, à ce niveau‑là, j'aimerais vous dire que...

817     CONSEILLÈRE NOËL :  Ils vont être occupés.

818     M. CLOUTIER :  Bien, c'est qu'au niveau de la station aussi, madame Noël, c'est que, nous, les artisans, les propriétaires, on va être présent et on va aussi participer à la programmation.  Ce qui fait qu'il y a certains événements qui pourront être couverts par les animateurs, par des gens du Département des ventes qui vont pouvoir être présents, prendre les communiqués de presse, prendre les extraits sonores si nécessaire et les amener à la salle des nouvelles.


819     Du côté de Lévis, au niveau des conférences de presse, je vous dirais que régionalement il y en a quelques‑unes qui devront vraiment être couvertes par les journalistes de la station, mais il y a d'autres conférences de presse qui sont surtout, par exemple, des lancements d'une nouvelle entreprise à Lévis, des lancements de PME.

820     Il y en a beaucoup de ce temps‑ci, entre autres, avec le projet Rabaska et ces choses‑là qui pourront être couverts par des gens du Département commercial ou par des animateurs de la station qui pourront être présents pour représenter la station et, en même temps, ramener à la salle des nouvelles l'information pertinente.

821     CONSEILLÈRE NOËL :  Si je comprends bien, vous n'avez pas encore un gros problème de définition de fonctions, vous.

822     M. CLOUTIER :  Non, pas pour l'instant.

823     CONSEILLÈRE NOËL :  Pas encore.

824     M. CLOUTIER :  Mais dans les petites stations, vous savez dans les petites stations régionales...


825     Mme GIARD :  Madame Noël, dans les stations de région, on a appris ça depuis longtemps.  On met même nos représentants à contribution quand les journalistes ne peuvent pas couvrir tous les événements de presse.  Tout le monde est mis à contribution, on a appris à travailler comme ça.

826     CONSEILLÈRE NOËL :  Vous êtes polyvalents.

827     Mme GIARD :  Tout à fait.

828     M. CLOUTIER :  Oui, on n'a pas le choix.

829     Mme GIARD :  Et c'est comme ça qu'on se maintient la tête hors de l'eau.

830     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Maintenant... oui?

831     M. GOSSELIN :  Et en ajout à l'interrogation que vous aviez, il y a quelques minutes concernant le demi‑nouvelliste additionnel qui vous est arrivé comme ça, là, c'est un nouvelliste qui va être engagé, effectivement, pour travailler la fin de semaine, pour faire la couverture, et rédiger les nouvelles pour les samedi et dimanche.

832     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, vous avez des émissions d'affaires publiques.  Il va faire les émissions de la fin de semaine; c'est‑à‑dire 15 minutes par jour de nouvelles, c'est 15 minutes le samedi, 15 minutes le dimanche.  C'est ça?

833     M. CLOUTIER :  Non.  C'est 30 minutes le samedi et 30 minutes le dimanche.


834     CONSEILLÈRE NOËL :  Trente minutes le samedi et 30 minutes le dimanche?

835     M. CLOUTIER :  Oui.

836     CONSEILLÈRE NOËL :  Et votre demi‑journaliste va réussir à produire 30 minutes de nouvelles le samedi, originales?

837     M. CLOUTIER :  Oui.

838     CONSEILLÈRE NOËL :  Et 30 minutes à produire, 30 minutes originales.

839     M. GOSSELIN :  N'oubliez pas, madame Noël, que dans ce 30 minutes‑là vous avez toujours également le sport.

840     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui, je comprends, mais c'est 1 sur 6 là, 1 sur 5, alors divisons ça par cinq, ça veut dire six minutes de sports puis 24 minutes de nouvelles parlées.

841     M. CLOUTIER :  Du côté de la fin de semaine, il faut comprendre aussi que l'actualité est beaucoup moins évolutive pour...

842     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais qu'est‑ce que vous allez faire?  La fin de semaine, vous allez donner des vieilles nouvelles?


843     M. CLOUTIER :  Non, mais c'est que la nouvelle évolue beaucoup moins vite.  On a besoin moins de rafraîchir les bulletins de nouvelles.  Donc, le journaliste de fin de semaine va produire donc, un bulletin, évidemment, à 8 h 00, ensuite à 9 h 00 sensiblement ça risque d'être le même bulletin qui est reproduit; à 10 h 00, un autre bulletin qu'il va produire, finalement, qui est la mise à jour du bulletin de 10 h 00.  À midi, il a une nouvelle mise à jour à faire sur son bulletin et, finalement à 14 h 00, en quittant, il fera encore une fois une mise à jour de son bulletin.

844     CONSEILLÈRE NOËL :  O.k.  Alors, ce n'est pas 24 minutes de production de nouvelles.  C'est cinq minutes... quatre minutes.

845     M. CLOUTIER :  Là, c'est le suivi...

846     CONSEILLÈRE NOËL :  Quatre minutes répétées et avec une mise à jour.

847     M. CLOUTIER :  Exactement.  C'est le suivi.  Moi, quand je parle de... lorsqu'on parle de production, on s'entend bien ici que c'est le suivi et s'assurer que les nouvelles du bulletin soient bien à jour et que l'information, si elle a évolué, que c'est bien indiqué, mais c'est évident que je ne parle pas de bulletins qui seraient entièrement différents de A à Z.

848     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.  Maintenant, vous nous parlez de... c'est toujours monsieur Gosselin qui parle ce matin, et vous aviez les mêmes chiffres, cette fois‑ci dans votre demande de 12 à 14 employés.


849     À part vos deux journalistes et demi, est‑ce que vous avez... est‑ce que tous les autres employés vont être des employés à plein temps ou s'il va y avoir des employés à mi‑temps, des pigistes?

850     Pouvez‑vous nous parler un peu plus de ce que vous allez avoir comme effectif?

851     M. CLOUTIER :  Oui.  C'est quatre animateurs à temps plein, un animateur à mi‑temps, deux journalistes à temps plein, un journaliste à mi‑temps, on a...

852     CONSEILLÈRE NOËL :  Là, on est, allez, 4, 6, 7, on est rendu à sept.

853     M. CLOUTIER :  Sept.  Vous avez aussi... je m'excuse, Gilles, c'est toi qui as la feuille globale pour les autres postes, moi j'ai programmation.  Tu peux peut‑être compléter?

854     M. GOSSELIN :  Madame Noël, pour les autres postes, on parle d'un poste de directeur général, de réceptionniste et de routage et d'un adjoint administratif ainsi que deux personnes à la commercialisation, deux vendeurs, qui fait un total...

855     CONSEILLÈRE NOËL :  On est rendu à 12.


856     M. GOSSELIN :  ... qui fait un total de 12 personnes, exactement.  C'est ça.  C'est pour ça qu'on disait de 12 à 14 personnes.  C'est qu'on compte que durant l'année... par exemple, à la période des fêtes, lorsqu'il y a des remplacements, des choses comme ça, d'embaucher du personnel à la pige, supplémentaire pour venir en renfort, si nécessaire.

857     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, à part vos deux demi... votre demi‑animateur et votre demi‑journaliste, tout ce beau monde‑là est employé à plein temps par la station, les 12?

858     M. CLOUTIER :  Exactement.  Exactement.

859     CONSEILLÈRE NOËL :  C'est‑à‑dire qu'il y a 13 quarts mais 12 temps plein.

860     M. CLOUTIER :  Exactement.

861     CONSEILLÈRE NOËL :  O.k.  Maintenant, on en a parlé, mais la nouvelle locale, c'est... pour vous, locale, c'est la région...

862     M. CLOUTIER :  Comme je vous dis, d'abord Lévis, ensuite la région de Chaudière‑Appalaches à Québec qui sont sensiblement sur le même niveau pour l'intérêt.


863     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Maintenant, si on parlait de diversité culturelle.  On va changer, on va vous donner encore un peu de temps de souffler, peut‑être qu'on reviendra à la programmation mais, là, on va aborder la question de la diversité culturelle.

864     Vous nous proposez une émission sur la diversité culturelle canadienne dans votre demande.

865     M. CLOUTIER :  Oui.

866     CONSEILLÈRE NOËL :  Pour un total de trois heures par semaine de radiodiffusion?

867     M. CLOUTIER :  Oui.

868     CONSEILLÈRE NOËL :  Pouvez‑vous nous dire un peu plus qu'est‑ce que ça va être cette émission‑là?

869     M. CLOUTIER :  C'est tout simplement une émission dont le contenu est 100 pour cent canadien, autant au niveau de la musique qu'au niveau des interventions.  Et à l'intérieur des interventions, l'animateur sera appelé à concentrer ses interventions, à nous faire connaître des éléments culturels canadiens, surtout les événements au niveau des festivals, des fêtes qu'il peut y avoir un peu partout à travers le Canada.

870     D'ailleurs, à ce niveau‑là il y a beaucoup d'éléments disponibles sur internet qui nous permet de bien cibler ces événements‑là.


871     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais ça c'est culturel, mais diversité, le bout de diversité là, la diversité culturelle?

872     M. CLOUTIER :  Bien, pour moi, les Acadiens du Nouveau‑Brunswick, sont une diversité culturelle canadienne.  Pour moi, les francophones du Manitoba sont une diversité culturelle canadienne parce qu'ils sont différents des québécois aussi dans leur culture, bien qu'ils sont francophones à l'origine, mais ils ont leurs propres artistes, ils ont leurs propres festivals qui mettent en valeur leur communauté.

873     CONSEILLÈRE NOËL :  Est‑ce que vous avez pensé à des segments concernant les gens qui sont... qui ont immigré dans la région de Lévis plus récemment, qui seraient d'origine autre que les premiers colons qui sont arrivés au Canada en 1605 à Port‑Royal, je pense?

874     M. CLOUTIER :  Je dirais qu'à ce niveau‑là, on se doit d'avouer qu'à la base la Ville de Lévis est quand même une ville très homogène, mais c'est quand même d'intérêt pour nous de pouvoir en parler.


875     Évidemment, je pense que cette diversité‑là pourra être représentée, entre autres, lorsqu'on parlera de différents festivals qui ont  lieu, par exemple, à Montréal, comme les festivals de Blues, de Jazz où il y a différentes communautés locales autres que la communauté de base, si je peux m'exprimer ainsi, qui est impliquée dans ces événements‑là.

876     C'est évident qu'à l'intérieur de cette émission‑là aussi, si on a l'occasion de faire valoir les différents programmes culturels qu'ils ont pu avoir au Canada, on va en parler.  Je pense, entre autres, dernièrement aux deux personnes de la région de Montréal qui ont participé aux Olympiques pour représenter Madagascar, on en aurait parlé à l'intérieur de cette émission‑là et aurait, évidemment, essayé d'avoir une entrevue avec eux, si possible.

877     CONSEILLÈRE NOËL :  Trois heures... trois heures par semaine.  Est‑ce que... quelle est la proportion de musique?

878     M. CLOUTIER :  C'est très musical, c'est très très musical.

879     CONSEILLÈRE NOËL :  C'est très musical.

880     M. CLOUTIER :  Oui, c'est très très musical.  On fait des petites interventions.

881     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, on parle de quoi, comme proportion?


882     M. CLOUTIER :  Je vous dirais qu'il devrait y avoir... ça serait difficile pour moi de vous dire en pourcentage, mais on peut s'attendre à ce qu'à l'heure il y ait au moins quatre interventions de l'animateur d'environ deux minutes, trois minutes, sur différents sujets.

883     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, on parle de huit... huit à dix minutes à l'heure?

884     CONSEILLÈRE NOËL :  De contenu verbal.

885     CONSEILLÈRE NOËL :  De contenu oral?

886     M. CLOUTIER :  Oui.

887     CONSEILLÈRE NOËL :  O.k.  Alors, on ne peut pas qualifier tout ça de création orale?

888     M. CLOUTIER :  Non, non; tout à fait.

889     CONSEILLÈRE NOËL :  Non.  O.k.

890     M. CLOUTIER :  Mais ce n'est pas comme ça qu'on l'avait présenté d'ailleurs, je crois.

891     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, est‑ce que... pouvez‑vous nous dire comment cette émission sur la diversité culturelle comme vous l'appelez, va venir ajouter à la complémentarité de l'offre radiophonique dans le marché de Québec parce que, vous, vous êtes de l'autre côté, mais les stations de Québec, elles rentrent chez vous sans trop de problème, si j'ai bien compris.


892     Alors, pouvez‑vous nous dire comment ça va amener de la complémentarité dans l'offre radiophonique du marché de Québec?

893     M. CLOUTIER :  Bien, c'est d'abord et avant tout, c'est une distinction avec la radio de Québec parce qu'il n'y a aucune station de radio de Québec qui produit ce type d'émission‑là et on pense qu'à ce niveau‑là, ça va permettre à contribuer à augmenter l'offre dans le marché.

894     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, ce matin, je vous ai entendu et je voulais juste m'assurer, là, le format musical de votre station, c'est?

895     M. CLOUTIER :  Dans ce cas‑ci, c'est... je vous dirais que c'est...

896     CONSEILLÈRE NOËL :  Ça aussi, ça a évolué depuis?

897     M. CLOUTIER :  C'est tout simplement qu'on a réajusté l'appellation.  C'est que nous avons basé le format musical non pas vraiment sur les formats, mais sur ce que j'appellerais une formule.

898     On s'est beaucoup inspiré des stations du côté du Canada anglais qui s'identifient comme des * play what you want + et à ce niveau‑là, nous avons donc fait...


899     CONSEILLÈRE NOËL :  Répétez‑moi ça, s'il vous plaît?

900     M. CLOUTIER :  Je ne suis pas très bon en anglais.

901     CONSEILLÈRE NOËL :  * Play what you want +; O.k.  Parfait.  Je n'avais pas compris.  Je m'excuse.

902     M. CLOUTIER :  Je suis désolé.  Et il n'y a pas... il n'y a pas au Québec ce genre de station‑là et c'était difficile pour nous de prendre un point de référence.  Donc, on a regardé beaucoup ce qui se faisait du côté du Canada anglais dans ces stations‑là et on remarque que la tangente est souvent la même.

C'est ce que c'est des stations qui ont basé leur offre musicale vraiment sur le groupe d'âge du marché et sur la demande du marché.

903     Alors, à travers notre étude de marché, ça nous a permis de définir les créneaux qui étaient les plus aimés des gens.


904     Évidemment, c'est essentiellement à saveur rock et classique rock parce que c'est un format musical qui est très apprécié autant à Lévis qu'à Québec, mais comme il y a aussi beaucoup de chansons propres ou de catégories * new wave + des années 80 qui se retrouvent à l'intérieur, je trouvais que l'appellation * rock et classique rock + pouvait amener une certaine... on pouvait confondre.

905     C'est très différent ce que fait CJMF à Québec qui s'identifie comme rock et classique rock présentement parce que le niveau de musique pop, le niveau de musique * new wave + est plus élevé.  Je dirais qu'il y a probablement 25 à 30 pour cent de plus de musique qui proviennent de ces sous‑catégories‑là.

906     Alors de façon on est limité qu'on mélange avec le FM‑93 et j'ai préféré changer l'appellation pour dire * succès et succès classique +.

907     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.

908     Mme GIARD :  Vous permettez, madame Noël?

909     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.

910     Mme GIARD :  Juste un petit aparté.  C'est avec tous les moyens électroniques maintenant qui permettent aux gens d'aller chercher de la musique puis de choisir le type de musique qu'ils veulent, quand vous parlez de diversité, j'ai presque envie de vous dire qu'une radio de premier service dans un marché maintenant, c'est la diversité.

911     CONSEILLÈRE NOËL :  Message entendu, madame Giard.


912     D'ailleurs, on a maintenant la radio libre où on choisit de nos amis d'Astral nous ont lancé une radio sur internet où on choisit son propre... son propre * mix +, en autant qu'on est assis devant son ordinateur pour l'écouter, évidemment.

913     Mme GIARD :  Là aussi il y a de l'évolution.

914     CONSEILLÈRE NOËL :  Pardon?

915     Mme GIARD :  Là aussi c'est évolutif.

916     CONSEILLÈRE NOËL :  Là aussi, c'est évolutif.  Écoutez, monsieur Gosselin, on a parlé tout à l'heure du vox pop qui était des segments pré‑enregistrés.  Est‑ce que, à part le vox pop, vous avez l'intention de faire des lignes ouvertes?

917     M. GOSSELIN :  Je dois vous répondre que les émissions d'affaires publiques sont d'abord pensées en fonction d'avoir des personnes ressources qui vont venir en entrevue au niveau de la station, mais si un événement dit majeur, ultra majeur, qui nécessite à ce moment‑là, que ça crée beaucoup de controverse, nous pourrions ouvrir les lignes.

918     Mais en principe, c'est que nous allons nous limiter dans un premier temps à la formule que nous avons préconisée, que nous avons arrêtée.


919     CONSEILLÈRE NOËL :  Si vous décidez de faire des émissions de ligne ouverte, est‑ce que vous avez prévu des lignes directrices ou une politique interne pour encadrer ce genre d'émission?

920     On a nos amis de Corus ce matin qui nous ont déposé un Code de déontologie où il y a cinq ou six articles qui traitent uniquement des lignes ouvertes.  Est‑ce que vous avez et peut‑être, madame Giard, vous pourrez me répondre là‑dessus, est‑ce que dans vos négociations du Groupe Simard, est‑ce que vous avez de ces lignes directrices ou des mesures d'encadrement pour s'assurer de contenir les débordements de certains auditeurs?  Des fois de certains animateurs aussi.

921     Mme GIARD :  Tout à fait et je vous dirais que l'expérience qu'on a actuellement avec nos stations puis le peu de plainte que vous avez dû recevoir à ce niveau‑là vous démontre bien que le genre de radio qu'on fait, c'est une radio collée aux réalités des gens, dans leur milieu, et que le langage ou l'expression des animateurs face à l'auditoire est respectueux des individus.

922     Je pense que vous pouvez être rassurée à ce niveau‑là.


923     M. GOSSELIN :  Et comme élément complémentaire à ce que madame Giard vient de préciser, madame Noël, c'est que dans nos stations, que ce soit La Pocatière, Rivière‑du‑Loup ou dans la Beauce, nous ne faisons pas d'émission ligne ouverte.

924     Il y a comme certaines interventions qui sont susceptibles sur la formule, là, d'un commentaire très bref, mais jamais qu'on ne fait, là, d'émission en tant que telle de ligne ouverte.

925     Même, voyez‑vous comme récemment, avec le dossier de Bombardier à La Pocatière, on n'a pas fait ligne ouverte.

926     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Si vous décidiez de le faire, vous verriez à prendre les mesures appropriées pour encadrer le mécanisme?

927     Mme GIARD :  Puis je vous dirais que Michel est témoin lui‑même, d'ailleurs à Choc La Pocatière et il a travaillé pour nos stations et c'est un peu comme ça qu'on l'a connu et c'est un peu comme ça qu'il a eu le goût d'avoir sa propre station, il était morning man à * Choc + et je ne pense pas qu'on ait eu besoin jamais de...

928     CONSEILLÈRE NOËL :  Malgré l'appellation * Choc +, ce n'était pas choquant.

929     Mme GIARD :  Non, pas du tout.


930     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Maintenant, si on parlait de la programmation automatisée, vous nous avez parlé... vous nous avez mentionné que vous auriez 32 heures dans votre demande, 32 heures de programmation automatisée, soit entre 20 h 00 et minuit du lundi au vendredi et de même que de 6 h 00 à 8 h 00 les samedi et dimanche, en plus du 20 h 00 à minuit, étant entendu que de minuit à 6 h 00 la semaine puis de minuit à 8 h 00 le week‑end, c'est aussi de la programmation automatisée?

931     M. CLOUTIER :  Oui, effectivement.

932     CONSEILLÈRE NOËL :  S'il y a des situations d'urgence, est‑ce que vous avez prévu quelque chose si, je ne sais pas moi, il y a une nouvelle tempête de verglas, le Pont de Québec prend en feu ou tombe à terre, parce que le Queen Mary...  est‑ce le Queen Mary?

933     M. CLOUTIER :  A accroché.

934     CONSEILLÈRE NOËL :  Le Queen Mary II n'a pas réussi à ralentir assez vite, est‑ce que...

935     M. CLOUTIER :  Une explosion à Rabaska, ce qui ferait peut‑être le bonheur de certains.

936     CONSEILLÈRE NOËL :  ... ou, je ne sais pas, moi, la raffinerie de Saint‑Romuald de... prend feu, ça pourrait arriver, non?

937     M. GOSSELIN :  Ne faites pas ça.


938     CONSEILLÈRE NOËL :  Est‑ce que vous avez des moyens d'interrompre votre programmation automatisée pour entrer en onde...

939     M. CLOUTIER :  Oui.

940     CONSEILLÈRE NOËL :  ... avec des bulletins spéciaux?  C'est ce que je veux savoir.

941     M. CLOUTIER :  Tout à fait.

942     CONSEILLÈRE NOËL :  Je vous donne des exemples farfelus, mais dans le cas de la raffinerie, vous savez qu'ils ont déjà...

943     M. CLOUTIER :  Bien, remarquez, avec l'appel à la bombe là...

944     CONSEILLÈRE NOËL :  ... ils ont déjà failli perdre leur quai.

945     M. CLOUTIER :  ... avec l'appel à la bombe aussi de la semaine passée à la raffinerie et peut‑être de...

946     CONSEILLÈRE NOËL :  Un appel à la bombe à la raffinerie de Saint‑Romuald?

947     M. CLOUTIER :  Vous ne l'avez pas entendu.  Bien oui, tout à fait.

948     CONSEILLÈRE NOËL :  Ah! bien, voyons donc.

949     M. CLOUTIER :  Les médias de Québec n'en ont pas parlé.


950     CONSEILLÈRE NOËL :  Vous n'avez pas envoyé ça à monsieur Arcand?

‑‑‑ Rires / Laughter

951     M. GOSSELIN :  En réponse à votre question, madame Noël, savez‑vous...

952     CONSEILLÈRE NOËL :  Moi, je suis à Montréal, voyez‑vous, alors monsieur Arcand ne m'a pas... ne m'a pas tenue au courant de CKAC.

953     M. GOSSELIN :  Effectivement, je m'excuse de ça.  Effectivement, le système informatique donne la flexibilité, évidemment, de pouvoir interrompre le système même à distance, il y a différents pouvoirs.

954     CONSEILLÈRE NOËL :  Ah! Vous pouvez faire ça?

955     M. CLOUTIER :  Oui, bien avec les téléphones cellulaires, moins comme ça, plus comme ça, avec les téléphones cellulaires on peut, effectivement.

956     CONSEILLÈRE NOËL :  Vous ouvrez la lampe de chevet puis vous rentrez en onde?

957     M. CLOUTIER :  Exactement.  S'il faut le faire, on le fera.  À l'usage...


958     Mme GIARD :  Je veux juste... je veux juste ajouter à ça que c'est ce qui fait la force de la radio de proximité, de la radio de premiers services.  C'est vraiment ça d'être capable d'intervenir sans avoir à demander la permission à Montréal pour être capable d'être en onde et d'être sur les lieux de l'événement et d'être en direct à la radio.  C'est ce qui fait la force de la radio de premier service puis de proximité.

959     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, votre service...

960     Mme GIARD :  On va l'utiliser au maximum avec Michel.

961     CONSEILLÈRE NOËL :  ... votre service... oh! monsieur Gosselin, vous vouliez ajouter quelque chose?

962     M. GOSSELIN :  Oui.  De tels scénarios, ça se produit, effectivement, madame Noël.  Nous, du moins du côté de Rivière‑du‑Loup, lorsqu'il y a eu un important tremblement de terre dans Charlevoix, il a fallu, effectivement, entrer en onde.

963     Alors, à ce moment‑là, indéniablement, on était sur de la programmation automatisée, mais un annonceur et un nouvelliste sont entrés en service.

964     CONSEILLÈRE NOËL :  C'est en 1987 ça, hein?


965     M. GOSSELIN :  Approximativement, oui.

966     CONSEILLÈRE NOËL :  En 1987, bien oui, parce qu'on l'a ressenti jusqu'à Montréal, je m'en rappelle encore.

967     M. GOSSELIN :  Alors, donc, à ce moment‑là, c'est que sur des situations particulières comme ça, de toute façon puisqu'on a parlé de radio de proximité, nos employés demeurent également à proximité de la station, donc ça sera fait et le nouvelliste aussi, ça sera donc facile, comprenez‑vous, d'intervenir en onde.

968     CONSEILLÈRE NOËL :  Ce que vous faites...

969     M. GOSSELIN :  Mais ça se fait et ça se fait non seulement pour ça, ça s'est également produit lors d'importantes tempêtes de neige.

970     CONSEILLÈRE NOËL :  Monsieur Cloutier, vous habitez, comme je parlais d'un de vos concurrents, mais il n'est pas vraiment dans la région de Roberval, qui habite au‑dessus de sa station.

971     M. CLOUTIER :  Non, je n'habiterai pas aussi près que ça, mais comme j'habite le territoire lévisien comme mes autres promoteurs, entre autres, on sera à proximité, effectivement.


972     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, dans votre programmation automatisée ‑‑ trêve de plaisanterie ‑‑ dans votre programmation automatisée, est‑ce que vous pouvez nous décrire un petit peu qu'est‑ce qu'il va y avoir pendant la soirée?

973     Vous nous avez dit que le bulletin de nouvelles serait répété périodiquement?

974     M. CLOUTIER :  Exactement.  Oui.

975     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais pour le reste, vous êtes...

976     M. CLOUTIER :  Bien, il va y avoir le bulletin de nouvelles à l'heure qui va passer.  Il va y avoir aussi à la demie de l'heure, le bulletin de MTR qui, par le système automatisé, va pouvoir entrer en onde ou je ne suis pas sûr s'il est à la demie de l'heure ou à la demi‑heure... en tout cas, selon l'horaire de MTR, ça, à ce niveau‑là, on va être tributaire de MTR pour l'heure de la diffusion du bulletin national.

977     Il y aura aussi, comme c'est le cas sur... présentement dans l'ensemble des stations de radio qui utilisent ce genre de système informatique là autant à Québec qu'à Montréal, lorsqu'on a des bulletins météo, c'est évident qu'on y va avec une projection à long terme de la météo qui est incluse dans le système informatique.


978     On ira avec la promotion des émissions, les auto promo station, finalement, à toutes fins pratiques, de la publicité, on l'espère bien.  Et aussi certains éléments de programmation qui pourraient éventuellement être répétés en soirée.

979     Je pense, entre autres, à la chronique de 15 minutes qu'on fait avec les gens du milieu culturel où ils vont venir nous présenter ce qui se passe sur la scène culturelle à Lévis, je pense que cet élément de programmation‑là, on pourrait le répéter en soirée.

980     C'est les éléments sensiblement qui vont tapisser, si vous me permettez l'expression, la programmation de soir.

981     CONSEILLÈRE NOËL :  Maintenant, si on parlait de la diversité et la diversité musicale puis l'accès aux ondes, un des grands objectifs de la politique sur la radio commerciale, ça consiste à s'assurer que les artistes canadiens ont la meilleure place possible sur les ondes canadiennes.

982     D'ailleurs, dans la politique ainsi que dans l'avis d'audience publique de radiodiffusion CRTC 2006‑1 avec laquelle madame Giard est particulièrement familière puis c'est heureusement derrière elle pour le moment...


983     Mme GIARD :  Oui, depuis une semaine.

984     CONSEILLÈRE NOËL :  C'est ça, sur la revue de la radio pour ne pas le nommer, le Conseil souligne que la radio joue un rôle important dans la promotion de la musique et des artistes canadiens.

985     À la lumière de ce que je viens de vous dire, pouvez‑vous nous faire part... nous faire des commentaires sur la possibilité que le Conseil vous demande de déposer un rapport annuel sur la diversité des pièces musicales des artistes canadiens de langue française diffusées sur les ondes de votre nouveau FM, si votre demande était accordée?

986     C'est un rapport qu'on a demandé au départ à Astral quand on a autorisé la transaction avec Télémédia et il y a... il y a des intervenantes qui voudraient que ça soit étendu à l'ensemble de l'industrie.  Je veux juste avoir votre... votre * feeling + à ce propos‑là.

987     M. CLOUTIER :  Moi, à ma connaissance, il n'y a aucun problème.  Même je crois que ce serait à notre avantage au niveau de la diversité des nouveaux artistes, de vous présenter un tel rapport, ce qui vous démontrerait vraiment le nombre de nouveaux artistes qu'on fait jouer et à ce niveau‑là, on a l'intention d'en jouer beaucoup.


988     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Maintenant, si on regarde votre projection de dépenses au niveau du Développement des talents canadiens, le 26 décembre, vous nous avez indiqué, le 26 décembre 2005, vous nous avez indiqué qu'en plus d'une contribution de 8 000,00 $ à Musique Action, vous seriez prêt à consacrer 7 000,00 $ pour des initiatives locales de Développement des talents canadiens?

989     M. CLOUTIER :  Oui.

990     CONSEILLÈRE NOËL :  Pouvez‑vous nous dire en quoi consistent ces initiatives locales parce qu'il n'y avait pas... ce n'était pas très très précis votre affaire là.

991     M. CLOUTIER :  Oui.

992     CONSEILLÈRE NOËL :  En fait, ça s'arrêtait là.

993     M. CLOUTIER :  Oui, effectivement, c'est que depuis l'année 2000, depuis 2001, peut‑être à peu près à partir du moment où j'ai commencé à travailler sur un dossier pour établir une station de radio à Lévis, on a eu des rencontres avec les gens de Lévis de diffusion culturelle et de diffusion avant scène qui, eux, à chaque année...

994     CONSEILLÈRE NOËL :  J'ai vu des lettres au dossier.


995     M. CLOUTIER :  ... d'accord, présentent des spectacles de relève.  Originalement, nous voulions présenter aussi notre propre spectacle de relève, mais depuis 2002 à venir jusqu'à présent, la situation ayant évolué à Lévis, ces organismes‑là présentent des spectacles de relève.

996     Nous voulons donc nous associer à leur initiative pour une valeur de 7 000,00 $, en leur donnant du temps d'antenne, en leur donnant de la couverture, en participant au niveau des employés de la station, au niveau de cette initiative locale là.

997     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais ça ne serait pas nécessairement une contribution admissible à titre de Développement des talents canadiens.

998     M. CLOUTIER :  Exactement, puis ça ne serait pas nécessairement des contributions, là, sonnantes, là.

999     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Alors, ce sont ces deux organismes‑là qui seraient...

1000     M. CLOUTIER :  Oui.

1001     CONSEILLÈRE NOËL :  ... bénéficiaires, dans le sens où vous leur donneriez du temps d'antenne pour populariser en fait leur projet.

1002     M. CLOUTIER :  Pour faire valoir.  Exactement.


1003     D'ailleurs, le dimanche on prévoit une heure où on va diffuser des nouveaux talents et on entend bien diffuser les maquettes des gens qui vont participer à ces concours‑là pour les faire connaître.

1004     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Maintenant, si on parlait de vos prévisions de revenus ou vos projections de revenus.

1005     Dans votre lettre du 22 septembre 2004 ‑‑ puis là je cherche, j'essaie de voir où est‑ce que je l'ai mise, la voici, je savais qu'elle n'était pas trop loin.

1006     M. CLOUTIER :  Ça ne serait pas plutôt le 15 décembre 2005, madame Noël?

1007     CONSEILLÈRE NOËL :  Non.  Le 22 septembre 2004.

1008     M. CLOUTIER :  Donc, ce n'est pas les dernières prévisions.

1009     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, ce ne sont pas les dernières.

1010     M. CLOUTIER :  Non, non.

1011     CONSEILLÈRE NOËL :  Vous en avez envoyé d'autres?

1012     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait.

1013     CONSEILLÈRE NOËL :  Eh! bien.  Celles‑là non plus, je ne les ai pas eues, alors...


1014     M. CLOUTIER :  Ça fait suite à la lettre du 19 décembre de monsieur Gregg dans laquelle il nous demandait de refaire les tableaux et ça a été fourni au CRTC et on nous a confirmé la réception.

1015     CONSEILLÈRE NOËL :  Bon.  Alors, malheureusement, dans le dossier qu'on m'a remis, elles n'étaient pas là.  Les dernières que j'avais étaient du 22 septembre.

1016     Alors, parlez‑nous donc de vos projections de revenus parce que si je me mets à vous poser des questions sur un document qui est périmé, je vais perdre mon temps.

1017     M. CLOUTIER :  Bon, on a reçu...

1018     CONSEILLÈRE NOËL :  Moi, j'avais 4.1 de parts d'écoute en 2002, alors, ça... en 2004.  Alors, ça serait quoi maintenant?

1019     M. CLOUTIER :  O.k.  Au niveau du... je m'excuse parce que j'étais dans la projection financière.  Si on parle du rapport d'écoute, oui, le rapport d'écoute, ça ne sera pas long, je vais aller le chercher.  O.k.  Le 22 septembre 2004, les cotes d'écoute, si vous avez un document du 22 septembre 2004 sur les cotes d'écoute, elles sont effectivement à jour.  C'est les...


1020     Par contre, ce qu'il faut bien comprendre, étant donné le changement technique ces parts d'écoute‑là reflétaient le rayonnement total, originalement, alors que maintenant elles reflètent le rayonnement central avec la nouvelle...

1021     CONSEILLÈRE NOËL :  Le trois millimètres...

1022     M. CLOUTIER :  C'est ça.  On parle donc du... lorsqu'on parle des montants qui sont là c'est, évidemment, les montants de ce qu'on considère comme le RMR de Québec, donc, les cotes d'écoute à l'intérieur du marché de Québec, le central.

1023     CONSEILLÈRE NOËL :  Le marché central de Québec.

1024     M. CLOUTIER :  C'est ça, exactement.

1025     CONSEILLÈRE NOËL :  On ne parle pas du marché de Lévis là?

1026     M. CLOUTIER :  Bien, qui inclut Lévis.

1027     CONSEILLÈRE NOËL :  Qui inclut Lévis?

1028     M. CLOUTIER :  Oui, exactement.

1029     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.

1030     M. CLOUTIER :  On parle de...


1031     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors vous parlez de revenus... de projection de revenus de combien pour les sept... les sept premières années de licence?  Ça a augmenté.  Oui, je... je l'ai le document, là, mais pour une raison quelconque, il n'était pas dans mon... il n'était pas dans mes papiers.  Alors, laissez‑moi juste me retrouver là‑dedans.

1032     M. CLOUTIER :  Oui.

1033     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, vous parlez de revenus qui seraient pour les sept premières années de licence un revenu de 5.6 millions comparé à 3.5 pour les projections de 2004.  Est‑ce que... d'où proviendrait ce montant additionnel‑là?

1034     M. CLOUTIER :  En augmentant le rayonnement de la station, ça permet d'aller solliciter en bordure de Lévis, entre autres, dans la région de la MRC de Lotbinière dans le nord de la MRC de Beauce, un petit peu dans Bellechasse et un petit peu dans... bien, moi, je pense que c'est Bellechasse uniquement de l'autre côté, oui, un petit peu.

1035     Donc, ça permet d'aller chercher quelques revenus substantiels d'à peu près... je crois que c'est 100 000,00 $ à 150 000,00 $ supplémentaires, particulièrement de Lotbinière je vous dirais parce que c'est un...

1036     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais, là, on parle de l'ordre de 2 000 000,00 $, là, sur sept ans.

1037     M. CLOUTIER :  De 2 000 000,00 $?


1038     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.  En passant de 3.5 millions à 5.6, on parle de 2 000 000,00 $ de revenus additionnels.

1039     M. CLOUTIER :  Moi, je vous parlais pour l'année, entre autres, pour l'année 1, on parle d'à peu près 150 000,00 $ et à long terme ça donne à peu près 200 000,00 $ de plus par année.

1040     CONSEILLÈRE NOËL :  Deux cent mille de plus par année, sept fois, 1.4 million, on est encore loin du compte là.

1041     M. LAPOINTE :  Madame Noël, pour intervenir pour les prévisions de revenus, il faut comprendre, finalement, qu'il y a eu un rajustement face aux changements, finalement, de zone et de territoire et les revenus, si on les additionne, je veux bien comprendre, mais il faut comprendre aussi que la première année on a budgeté des revenus de l'ordre de 614 000,00 $ qui va progresser pendant une période de sept ans.

1042     CONSEILLÈRE NOËL :  Oui.  Monsieur Lapointe, on vient de me les donner.


1043     M. LAPOINTE :  Parce qu'un montant de 988 000,00 $ c'est inférieur à un montant de 1 000 000,00 $ de dollars, je pense qu'il est très raisonnable pour une ville d'au‑delà de 125 000 de population.

1044     CONSEILLÈRE NOËL :  Ce serait 5 900 000,00 $ au bout de sept ans, si on les additionne tous.  Moi, je vous parle du total, là, comparé à ce que vous aviez en 2004 qui était de 3 500 000,00 $?

1045     M. CLOUTIER :  Oui, qui était aussi des revenus... qui était aussi des revenus sous‑évalués que je vous dirais que j'attribuerais directement au fait que, à ce moment‑là, le groupe Radio CJFP n'était pas avec nous et c'est moi qui avais, avec des.. avec le côté financier et des gens du marketing qu'on avait mandatés, à ce moment‑là, d'évaluer ces montants‑là.  Et à long terme, ils étaient effectivement sous‑évalués et c'était probablement relié directement à un manque d'expérience de notre part.

1046     C'est la raison pour laquelle je vous dirais qu'on est allé joindre le Groupe Simard pour pouvoir avoir un portrait plus juste de ce que c'est qu'opérer de la radio dans une situation réelle; il faut quitter le virtuel à un moment donné lorsqu'on est requérant pour...

1047     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, si on allait du côté réel, on va aller voir madame Giard.  Madame Giard, qu'est‑ce que vous en pensez?


1048     Mme GIARD :  Écoutez, on a établi des projections pour les sept premières années et on s'est basé sur les performances des stations indépendantes de celles qu'on connaît le mieux.

1049     Maintenant, je vous dirais qu'on a été très conservateur dans nos projections et si je regarde les chiffres de la première année et ceux de la septième année, ça nous semblait beaucoup plus réaliste que les projections du départ.  Si on regarde les ventes nationales...

1050     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, si les vôtres sont conservatrices, les leurs étaient ultra conservatrices, si j'ai bien compris?

1051     Mme GIARD :  Je pense qu'elles manquaient peut‑être un petit peu de réalité, par rapport à ce que c'est en fait le quotidien des radiodiffuseurs indépendants.

1052     Si vous regardez aussi au niveau des ventes nationales, on parle d'un pourcentage de 8,8 pour cent la première année, on est très réaliste parce qu'on est bien conscient que même s'il a des chaînes à Lévis, actuellement ces gens‑là achètent leur publicité dans les stations de Québec.


1053     CONSEILLÈRE NOËL :  Je vois quand même que c'est presque... c'est plus que 10 pour cent à partir de la deuxième année.

1054     Mme GIARD :  Oui, sauf qu'au fur et à mesure que tu peux faire la démonstration, que tu as de l'écoute à offrir aux ventes nationales, je pense que l'augmentation est assez normale puis après sept ans, on parle de 17,2 pour cent de ventes nationales du revenu total, ça ressemble assez à ce que les indépendants vont chercher dans des marchés entre 15 et 20, 22 pour cent.  Donc, c'est assez réaliste au niveau des ventes nationales.

1055     Puis au niveau des ventes locales aussi, c'est même très conservateur parce qu'on parle quand même d'un marché de 125 000 habitants, là, et un marché qui est en progression, un marché économique important pour Lévis.

1056     On s'est basé, nous, sur nos expériences dans d'autres marchés beaucoup plus modestes et on a conservé des chiffres conservateurs.

Donc, tant mieux si c'est moins que ça.

1057     CONSEILLÈRE NOËL :  Est‑ce que quand vous avez fait ces projections de 2005 révisées, est‑ce que vous avez déterminé à qui vous étiez pour prendre ces parts de ventes?


1058     Mme GIARD :  C'est‑à‑dire, nous, on se concentre sur la Ville de Lévis.  La Ville de Lévis qui maintenant est une ville fusionnée qui est quand même une ville importante où il existe beaucoup de commerces au détail, beaucoup de chaînes, donc on se concentre sur le marché de Lévis.

1059     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais en...

1060     Mme GIARD :  Et le peu de... les chiffres d'affaires qu'on a mis dans nos progressions et le fait qu'on a été très conservateur fait en sorte que fort probablement que ça va toucher très peu ceux qui, actuellement, s'annoncent dans d'autres stations.

1061     CONSEILLÈRE NOËL :  Des stations existantes.  Mais vous n'avez pas fait d'analyse, à savoir dans quelle station... de quelle station vous iriez chercher ce...

1062     Mme GIARD :  Pas vraiment, parce que... probablement qu'il risque d'aller le chercher quand même là, sauf que... ce qu'on nous dit, nous autres, c'est ce qui est important, c'est que c'est une station de premier service à Lévis, il faut qu'elle assure sa viabilité puis sa pérennité.

1063     Alors, on s'est dit, mettons des chiffres conservateurs et essayons d'établir si on est capable de vivre et de maintenir la station avec ça; c'est ce qu'on a fait.


1064     C'était l'exercice qui nous apparaissait important et ça n'exclura jamais, je pense, que les gens ou les marchands de Lévis puissent annoncer dans d'autres stations radio puisque c'est le marché de Québec là.  On est conscient de ça.

1065     CONSEILLÈRE NOËL :  Mais vous ne pensez pas... vous ne pensez pas que l'impact sur les stations de Québec va être important si les gens commencent à annoncer dans votre station à Lévis?

1066     Mme GIARD :  Concernant les stations de Corus et Astral, je ne pense pas.  Maintenant, vous connaissez les chiffres de ces stations‑là, alors vous êtes plus en mesure que moi de dire dans quel...  quel impact ça peut avoir.

1067     Et on est conscient, nous, pour avoir jasé avec des gens de Lévis qu'il y a des marchands de Lévis qui ne s'annoncent pas actuellement en radio parce qu'ils sont privés depuis un certain nombre d'années de leur radio locale.  Alors, si...

1068     CONSEILLÈRE NOËL :  Là, vous parlez de CFOM qui était une station de Lévis, qui est déménagée à Québec, là?

1069     Mme GIARD :  Oui, puis je parle d'autres stations à Québec qui vendent de la publicité dans le marché de Lévis.


1070     Alors, nous, ce qu'on dit c'est qu'il y a des marchands à Lévis qui, actuellement, ne font pas de radio et ces gens‑là, c'est clair qu'à partir du moment où ils vont voir qu'on parle d'eux et qu'on s'intéresse à eux, on va aller les chercher.

1071     CONSEILLÈRE NOËL :  J'ai vu dans le dossier qu'il y avait un appui d'un journal local.

1072     Est‑ce que ce serait une des victimes potentielles de vos ventes publicitaires?

1073     M. CLOUTIER :  Non, je ne penserais pas que monsieur Bertrand nous aurait appuyé, à ce moment‑là, si ça avait été pour lui des pertes de gains.  Même au contraire, lors des discussions que j'ai vécues, il croyait qu'avoir un média électronique local bien impliqué favoriserait l'augmentation de l'achat publicitaire par les commerçants.

1074     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, si je comprends bien, vous pensez que c'est de la nouvelle publicité.  Ce sont des nouveaux dollars mis dans le marché publicitaire plutôt que des dollars qui vont être rapatriés de stations du marché du Québec ou des journaux... des journaux locaux?

1075     M. CLOUTIER :  En bonne partie...


1076     Mme GIARD :  Bien, moi, je pense que, écoutez, il y a deux éléments qui sont importants là‑dedans.  C'est d'abord que le tarif qu'on va offrir aux commerçants va être très certainement moins élevé et plus abordable pour le marché de Lévis.  Or, ça, c'est un élément important.

1077     D'autre part, quand on va pouvoir leur démontrer qu'on va chercher l'écoute des gens de Lévis, ça va être un autre élément qui va être important à partir du moment où on pourra leur donner des données d'écoute et, actuellement, et je me rappelle d'un commentaire que vous avez fait, madame Noël, dans une assemblée générale des indépendants, vous disiez qu'on devait développer des complicités, des complicités avec d'autres radiodiffuseurs et des complicités avec d'autres médias.

1078     CONSEILLÈRE NOËL :  Vous me le mettez sur le nez là!

‑‑‑ Rires / Laughter

1079     Mme GIARD :  Oui, vous voyez comme je bois vos paroles.  Et la complicité qu'on veut développer avec l'hebdo local, je vous dis qu'on l'a développé avec les autres hebdos locaux dans d'autres régions, en fait pour le Groupe Simard.


1080     Que ce soit Saints‑Georges‑de‑Beauce, Rivière‑du‑Loup, La Pocatière, on n'a pas le choix, la radio indépendante, de travailler avec d'autres médias, donc travail principalement avec les hebdos et il y a un hebdo régional à Lévis et on a une belle entente avec ces gens‑là pour travailler ensemble et l'objectif est le même là, c'est de parler des gens de Lévis.

1081     CONSEILLÈRE NOËL :  Est‑ce que ce sont des hebdos qui sont rattachés au grand groupe qu'on connaît ou s'ils sont plus indépendants?

1082     M. CLOUTIER :  Un Québécor et un indépendant.

1083     CONSEILLÈRE NOËL :  D'accord.  Maintenant, juste pour savoir votre appréciation du marché de Lévis.

1084     On a reçu, comme vous savez, plusieurs demandes pour le marché de Lévis, demandes de radio pour desservir le marché de Lévis et de Québec.

Et en ce qui concerne Lévis et ses environs, votre demande est concurrente sur le plan du marché avec celle de Corus qui demande une modification technique pour CFEL Montmagny, avec celle de Yves Sauvé et avec celle de Communications Médialex.

1085     Alors, si le Conseil décidait d'approuver plus qu'une demande de radio pour desservir Lévis et d'autres demandes aussi pour desservir le marché de Québec, quel serait l'impact sur votre plan d'affaires ‑‑ attendez un peu.


1086     Alors, en deux temps : si on acceptait des demandes à Québec ou si on acceptait des demandes à Québec et à Lévis?  À Québec seulement ou à Québec et à Lévis?

1087     M. CLOUTIER :  À Québec et à Lévis. Si on va dans le cas de Québec seulement, je pense que dans les demandes qui sont présentées devant le Conseil, je pense que plusieurs d'entre elles n'auraient aucun impact direct sur notre chiffre d'affaires; indirect, je pense que l'impact serait très très limité.

1088     Si je parle, entre autres, par exemple, du projet de Radio Jazz ou du projet de Radio Classique, je ne pense pas que ces projets‑là aient d'impact direct et qui devraient affecter nos chiffres.

1089     CONSEILLÈRE NOËL :  Sur le marché.

1090     M. CLOUTIER :  C'est ça, exactement.

1091     Mme GIARD :  Madame Noël, quand on a fait la demande ou qu'on s'est associé à la demande de Michel, on savait déjà qu'il y avait une radio AM country à Lévis.  Vous avez accordé une licence il y a plusieurs années.  Alors, on en a tenu compte.


1092     Et on savait que la présence... votre présence ici c'était pour accorder des licences dans le marché de Québec, donc on a tenu compte de ça et c'est encore pour ça que je vous dis qu'on a mis des prévisions financières très raisonnables.

1093     On pense que les façons dont les indépendants travaillent permettent, malgré des sources de revenus souvent moindres que des stations de radio, de maintenir des services et donner de la programmation locale ou plusieurs heures de programmation locale dans leur communauté.  Donc, on a tenu compte de ces éléments‑là dans nos projections.

1094     CONSEILLÈRE NOËL :  Alors, ce que vous nous dites, c'est que la demande de Sauvé, finalement, c'est de remplacer la licence qu'on leur avait octroyée en 2000 si ma mémoire est précise pour une AM country par une FM.  Donc, pour vous, c'est un joueur qui est... bien qu'il ne soit pas encore en onde, est déjà...

1095     M. CLOUTIER :  Calculé.

1096     CONSEILLÈRE NOËL :  ... est déjà dans le marché, d'une certaine façon?

1097     Mme GIARD :  Bien, moi, je n'oserais jamais vous dire quoi faire.


1098     CONSEILLÈRE NOËL :  Moi, monsieur Fraser, j'ai fini avec mes questions et si personne n'a d'autres questions, je vous donnerais deux minutes pour nous dire pourquoi vous êtes le meilleur projet en ville.  Mais je pense que monsieur Arpin veut vous en poser avant.  Alors, vous aurez quand même votre deux minutes.

1099     CONSEILLER ARPIN :  Merci, monsieur le président, merci, madame Noël.  Mes questions : 1, vous avez déposé ce petit tableau ce matin et puis j'aimerais savoir... en fait, la même question que j'ai posée finalement à Corus.  Il va falloir que vous puissiez prendre votre tableau, vous êtes ici au centre, votre auditeur, c'est un homme, une femme puis il a quel âge?

1100     M. CLOUTIER :  Oui, je vais vous donner ça.  Dans le cas présent, si j'avais à parler, demain matin on est en onde et je dis à mon animateur : t'es en onde, voici ce que tu dois imaginer dans ta tête, je lui dirais : imagine‑toi un couple d'environ 35 ans, probablement avec des enfants, qui...

1101     CONSEILLER ARPIN :  Et qui vit à Lévis?

1102     M. CLOUTIER :  Et qui vit à Lévis, effectivement, qui représente... d'ailleurs, c'est le groupe d'âge à Lévis, les 24‑44 ans et particulièrement les 30 ans sont le groupe d'âge le plus prédominant à Lévis, la moyenne d'âge à Lévis est de 37 ans, et il y a beaucoup beaucoup de jeunes familles.


1103     D'ailleurs, la Ville a beaucoup organisé ses parcs, il y a beaucoup de politique locale pour valoriser les familles et c'est indéniable que la radio locale va aller dans le même sens à ce niveau‑là.

1104  Mme GIARD :  Monsieur Arpin, si vous me permettez, dans Le Soleil, ce matin, on dit que :   * C'est le baby‑boom, la rive sud double Québec.  Alors, les naissances à l'Hôpital de Lévis sont 10 pour cent, donc le double des naissances au CHUM à Québec. +

1105     Alors, c'est une clientèle jeune famille, je pense.

1106     CONSEILLER ARPIN :  Jeune famille?

1107     Mme GIARD :  Qui veut vivre à Lévis et profiter d'activités culturelles, sportives, et caetera, ce dont on va l'informer.

1108     CONSEILLER ARPIN :  Et je retiens 37 ou 35 ans?

1109     M. CLOUTIER :  Je dirais que l'âge moyen est de 37 ans.  Mais, moi, je dirais quelqu'un dans la trentaine.


1110     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.  Mes questions ont un peu éparses là.  La suivante, c'est que je regarde dans les documents que vous aviez déposés le 27 décembre, il y a notamment une feuille qui s'appelle le * Tableau 4.3 + et dans lequel vous faites état de la nécessité d'un effet bancaire de 250 000,00 $.

1111     Est‑ce que c'est... est‑ce que c'est un effet qui a déjà été négocié avec une institution financière?

1112     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait, il y avait des documents à cet effet‑là qui avaient été déposés au CRTC.

1113     CONSEILLER ARPIN :  Qui avaient été déposés, parfait.  D'accord.  Merci.

1114     Je reviens au tout début de l'interrogatoire de madame Noël où on a parlé notamment de convention d'actionnaires, est‑ce que vous pensez que ce serait réaliste de vous demander une ébauche d'une convention d'actionnaires à être déposée d'ici la phase 4, c'est‑à‑dire au moment de la réplique... d'ici la réplique?

1115     Je vois que messieurs Simard, Cloutier, Lapointe et Hamel sont dans la salle.  Vous êtes peut‑être capable de rejoindre monsieur D'Anjou et de vous entendre sur certains paramètres?

1116     Est‑ce que c'est pensable qu'on puisse recevoir une ébauche de la convention d'actionnaires?


1117     M. LAPOINTE :  Monsieur Arpin?

1118     CONSEILLER ARPIN :  Oui?

1119     M. LAPOINTE :  Vous savez, le processus de discussion et de mise en papier d'une convention d'actionnaires peut prendre beaucoup de temps.

1120     CONSEILLER ARPIN :  Oui.

1121     M. LAPOINTE :  Par contre, je peux vous dire qu'on se connaît tous.  Moi, j'habite Rivière‑du‑Loup présentement, je connais monsieur Simard et madame Giard et monsieur Cossette depuis plusieurs années ainsi que Michel et compagnie.

1122     On a discuté à date seulement des grandes lignes de qu'est‑ce que ça pourrait représenter notre convention d'actionnaires et on pourrait vous soumettre certaines... certaines normes ou certaines... certains paragraphes qui pourraient vous sécuriser en fait de la gestion de l'actionnariat pour les années à venir.


1123     CONSEILLER ARPIN :  Parce que je constate que monsieur du Groupe Simard, Radio CJFP va quand même avoir 62.3 pour cent de l'équité avec seulement 30 pour cent des droits de vote.  Alors, j'aimerais bien connaître, effectivement, les principaux paramètres d'une entente entre actionnaires dans une structure financière de cette nature.

1124     M. LAPOINTE :  Je pense, monsieur Arpin, qu'on pourrait vous partager, finalement, l'opinion qu'on a et qu'est‑ce qu'on pourrait faire pour vous sécuriser.

1125     Mais il faut bien répondre à la question de l'ajout du 100 000,00 $ d'actions catégorie C.  Il faut savoir que c'est des actions privilégiées qui sont de nature de financement, presqu'au même titre, finalement, que de l'endettement.

1126     CONSEILLER ARPIN :  Mais ça fait quand même qu'il y a 62.3 pour cent de l'équité?

1127     M. LAPOINTE :  Exactement.

1128     CONSEILLER ARPIN :  Bon, quelle que soit la nature, ça donne quand même 62.3 pour cent de l'équité.  Donc, ça crée une nouvelle dynamique entre chacun des actionnaires.

1129     Je voudrais que le Conseil, justement, puisse connaître les modalités de cette dynamique‑là puis si vous pouviez nous les mettre sur papier et les déposer pour la phase 4, ce serait fortement apprécié.

1130     Mais je vais aller un peu plus loin : est‑ce qu'on pourrait avoir une convention signée pour deux semaines plus tard?


1131     M. LAPOINTE :  Si c'est une demande du CRTC de fournir une convention dans deux semaines, je pense que...

1132     CONSEILLER ARPIN :  Mettons qu'on vous donnerait jusqu'au 5 avril?

1133     M. SIMARD :  Monsieur Arpin, Guy Simard, je pense qu'on peut répondre par l'affirmative.

1134     CONSEILLER ARPIN :  Vous pourriez rencontrer cet objectif?

1135     M. SIMARD : Effectivement.

1136     M. LAPOINTE :  Je suis d'accord, mais il y a un autre bout qu'on a notre Conseiller juridique avec nous qui pourrait nous aider aussi à cheminer.

1137     CONSEILLER ARPIN :  C'est sûr que vous allez devoir en avoir un avec vous, ça, c'est sûr.

1138     M. POULIN :  Ça a déjà été discuté.  Je ne vois pas de problème à préparer ça pour le 5 avril si...

1139     CONSEILLER ARPIN :  Mais je veux quand même une ébauche pour... au moment de la réplique et je comprends que ce document‑là est un document de nature public, donc il se retrouvera au dossier public.

1140     M. POULIN :  Oui.

1141     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.  Ça complète mes questions, monsieur le président.


1142     LE PRÉSIDENT :  Madame la conseillère juridique.

1143     Me LAGACÉ :  Alors, au point de vue de votre sélection musicale, je crois que vous avez fait un engagement à diffuser 40 pour cent... au moins 40 pour cent des pièces musicales de catégorie 2 à des pièces canadiennes.  C'est bien le cas?

1144     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait, 40 pour cent des pièces canadiennes.

1145     Me LAGACÉ :  Alors, pouvez‑vous me préciser s'il s'agit d'un 40 pour cent, que vous vous engagez à maintenir ce niveau‑là entre 6 h 00 et 18 h 00 du lundi au vendredi?

1146     M. CLOUTIER :  Non.  Finalement, c'est au lieu du 35 pour cent habituel, c'est 40 pour cent pour l'ensemble de la programmation.

1147     Me LAGACÉ :  Le 40 pour cent... le 35 pour cent habituel, je crois que vous faites référence au règlement sur la radio?

1148     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait, peut‑être que...

1149     M. HAMEL :  Finalement, le 35 c'est pour du lundi au dimanche.  Nous, on en propose tout simplement cinq de plus, soit au niveau du...


1150     Me LAGACÉ :  Donc, le 35 pour cent serait du lundi au vendredi de 6 h 00 à 18 h 00 et 40 pour cent irait pour la diffusion de pièces musicales canadiennes pour la semaine?

1151     M. HAMEL :  La semaine au complet.  La semaine au complet, exactement.

1152     Me LAGACÉ :  Merci.  Ensuite, au point de vue... lors de votre témoignage, monsieur Cloutier, vous avez parlé d'une lettre de MTR.

1153     M. CLOUTIER :  Oui.

1154     Me LAGACÉ :  Pour vos bulletins d'une minute, je crois?

1155     M. CLOUTIER :  Oui.

1156     Me LAGACÉ :  Vous l'avez avec vous?

1157     M. CLOUTIER :  Oui, je l'ai avec moi.

1158     Me LAGACÉ :  Est‑ce que vous allez pouvoir en remettre une copie à notre secrétaire?

1159     M. CLOUTIER :  Oui, tout à fait.

1160     Me LAGACÉ :  Ça termine mes questions.

1161     M. CLOUTIER :  Je peux vous la remettre tout à l'heure?

1162     Me LAGACÉ :  Durant la pause.

1163     M. CLOUTIER :  Oui.  O.k.


1164     LE PRÉSIDENT :  Merci beaucoup.  Madame Noël a parlé d'une question générale qu'on pose à toutes les requérantes, mais on va vous donner l'opportunité à la fin de la phase 4 de faire ce sommaire pourquoi vous avez droit à la licence qu'on va approuver, si on en octroie une, O.k.  À la phase 4 on va avoir ça.

1165     Je pense que ça termine notre période de questionnement pour vous.  Merci bien d'avoir apparu devant nous.

1166     On va prendre maintenant une pause jusqu'à 2 h 30.  On revient à 2 h 30.

1167     We will return at 2h30

‑‑‑ Suspension à 1320 / Upon recessing at 1320

‑‑‑ Reprise à 1433 / Upon resuming at 1433

1168     LE PRÉSIDENT :  À l'ordre, s'il vous plaît.  Order, please.

1169     Madame la secrétaire.

1170     LA SECRÉTAIRE :  Merci, monsieur le président.

1171     Nous entendrons maintenant l'article 3 à l'ordre du jour qui est une demande présentée par 91472605 Québec Inc., une société contrôlée par Jean‑Pierre Coallier en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de radio FM commerciale spécialisée de langue française à Québec.


1172     La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 92,7 mégahertz, canal 224B avec une puissance apparente rayonnée moyenne de 2 100 watts, puissance apparente rayonnée maximale de 5 000 watts, hauteur de l'antenne de 373,5 mètres.

1173     Monsieur Jean‑Pierre Coallier comparaît pour la Requérante et il nous présentera ses collègues, après quoi vous aurez 20 minutes pour votre représentation.  Monsieur Coallier.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

1174     M. COALLIER :  Monsieur le président, mesdames, messieurs les Commissaires, merci de nous accueillir à cette audience publique qui permettra peut‑être, enfin, la création d'une station de musique classique pour la Ville de Québec.

1175     Je m'appelle Jean‑Pierre Coallier, je suis président de Radio Classique Montréal qui exploite avec succès depuis 1998 la station CJPX‑FM, une radio consacrée à la diffusion de la musique classique.  Je suis aussi président de la société qui fait la présente demande.


1176     Je suis animateur de radio et de télévision depuis 50 ans bien comptés et je suis radiodiffuseur, propriétaire de stations de radio au Québec depuis 1968.  Je fais encore aujourd'hui, et pour mon bon plaisir, quelque 25 heures d'antenne par semaine, me disant que c'est peut‑être là le secret d'une éternelle jeunesse.

1177     À mes côtés, monsieur Pierre Barbeau.  Monsieur Barbeau est comptable agréé, il est vice‑président de Radio Classique Montréal et aussi vice‑président de la société qui fait la présente demande.  Il est en radiodiffusion depuis 25 ans.

1178     Monsieur François Paré est un autre vieux compagnon de route, il est directeur de la programmation de Radio Classique Montréal.  C'est lui qui aura la tâche de lancer notre station de Québec si le CRTC accueille favorablement notre demande.

1179     Monsieur Paré a été à l'emploi de Radio‑Canada ici à Québec pendant plusieurs années.  Il a également été directeur des programmes de CHOI‑FM dans les années heureuses, dans les années 70.

1180     Enfin, monsieur Réjean Beaulieu au bout de la table.  Monsieur Beaulieu est spécialiste en publicité marketing radio.  Il fait partie de notre équipe depuis une bonne vingtaine d'années.

1181     Avant de vous exposer notre projet pour la Ville de Québec, je voudrais vous raconter bien brièvement la belle expérience que nous vivons depuis huit ans avec notre station de musique classique à Montréal.


1182     Au fil des ans, j'ai eu le privilège de démarrer et d'exploiter plusieurs stations de radio, mais le succès immédiat de Radio Classique à Montréal dépasse de loin toutes les expériences vécues.

1183     Il faut dire aussi qu'à Montréal, les gens attendaient cette radio depuis au‑delà de 20 ans, la première demande ayant été faite en 1975 et nous avons eu la bénédiction en 1997.

1184     Au lancement en 1998, je croyais avoir mis en onde une modeste radio spécialisée qui allait doucement faire son chemin et qu'il lui faudrait quelques années pour se faire une place auprès de l'auditoire, mais non.

1185     Premier sondage BBM, six mois seulement après l'ouverture de la station, 475 000 auditeurs, incrédulité partout.

1186     Deuxième sondage au printemps 1999, 525 000 auditeurs.  Monsieur Paré?

1187     M. PARÉ :  Nous aurions créé un monstre!


1188     M. COALLIER :  Mais ce qui est fascinant dans l'analyse de ces sondages, c'est que la totalité de ces auditeurs dont près du quart étaient des allophones et des anglophones.  On n'a pas été arracher aux autres stations, il ne faut surtout pas croire que ces auditeurs ont tous été enlevés à la chaîne culturelle de Radio‑Canada.

1189     Nous avons ramené avec Radio Classique des milliers de brebis égarées qui n'écoutaient tout simplement plus la radio.

1190     Depuis, bien sûr, l'auditoire s'est stabilisé, on s'y attendait.  Il oscille aujourd'hui autour de 400 000 auditeurs.  Cet auditoire a plus de 40 ans, la masse de l'auditoire a plus de 40 ans, et vient non seulement des milieux les plus scolarisés et les mieux nantis, mais vraiment de toutes les couches de la société.

1191     Nous sommes particulièrement fiers de cette radio, la seule au Québec à diffuser 24 heures sur 24, sept jours sur sept de la musique classique.

1192     Nous demandons aujourd'hui au CRTC le privilège d'implanter une radio semblable à Québec, ville d'histoire et de culture.

1193     Je laisse le soin à mon camarade François Paré de vous présenter cette radio québécoise.


1194     M. PARÉ :  Notre radio à Québec aura deux grandes qualités : la qualité d'être différente et l'immense qualité d'être locale.  Cette radio, nous la voulons québécoise avec une forte implication dans le milieu, différente de tout ce qui existe à Québec aujourd'hui, différente dans sa musique, une musique de concert, une musique classique qui nous permettra de développer un nouvel auditoire et non simplement de tenter d'enlever des auditeurs aux stations existantes.

1195     Nous ne proposons pas la création d'une succursale québécoise, une radio montréalaise.  La Ville de Québec a ses propres institutions, une vie culturelle et musicale extrêmement active.  Une ville du Patrimoine mondial mérite bien d'avoir une radio de grande musique, une radio à son image.

1196     L'identité québécoise de cette radio commence par une autonomie totale au chapitre de la programmation.  Radio Classique Québec empruntera une formule établie et prouvée.  Toutefois, elle sera dirigée par un personnel québécois qui aura d'abord des préoccupations québécoises.


1197     Cette implication dans le milieu comprend des références locales dans la présentation des oeuvres par les différents animateurs.  Les services habituellement vendus par les radios conventionnelles, communiqués locaux, messages spéciaux, brèves entrevues toujours touchant notre domaine : la culture et la musique de concert, et partout, mur à mur, toute la journée de la musique des trois grandes périodes : baroque, classique et romantique présentée par des animateurs et animatrices de qualité qui auront le respect de leur langue, le respect de leur produit, le respect de leur auditoire et de leurs commanditaires.

1198     Un mot sur l'information; les nouvelles ne sont évidemment pas la priorité de la radio que nous désirons établir à Québec.  Nous comptons diffuser de brefs bulletins à chaque heure.

Une entente est en voie de réalisation avec le canal Nouvelles de TVA‑LCN.  Une lettre en ce sens signée par le président et chef de la direction de Québécor Média fait partie du dossier soumis au Conseil.

1199     Notre information à nous est plutôt de nature culturelle.  Elle sera résumée dans trois bulletins quotidiens de trois minutes chacun.  Ces bulletins toucheront surtout la musique, le théâtre, la littérature, les expositions, tout ce qui est du domaine culturel.  Et tout comme à Montréal, les activités culturelles sont nombreuses à Québec.

1200     D'ailleurs, même si le milieu de la culture a très peu de budget publicitaire, c'est tout de même pour nous une source indispensable de revenu.

1201     M. COALLIER :  Parlons donc deux secondes, si vous permettez, de contenu canadien.


1202     Je suis extrêmement à l'aise quand il s'agit de parler de la diffusion de contenu canadien, même en musique classique.

1203     Dans le projet que nous soumettons au CRTC, nous établissons la diffusion minimum du contenu canadien à 35 pour cent et il s'agit ici du minimum.  Notre station montréalaise, le CRTC le sait fort bien, diffuse à l'heure actuelle entre 45 et 50 pour cent de contenu canadien quotidiennement, sans trop de difficulté, même en musique classique.

1204     Depuis mon entrée en radiodiffusion, la diffusion réelle du contenu canadien a toujours été pour moi une priorité.  À qualité égale, nous allons toujours privilégier le matériel d'ici.

1205     J'ai emporté un extrait d'un article du réputé magazine britannique Gramophone qui souligne l'effort de notre radio et dans la diffusion du contenu canadien en musique classique ‑‑ c'est un magazine de réputation internationale ‑‑ on y souligne la belle percée de Radio Classique à Montréal, notre politique de contenu canadien élevé et notre appui aux musiciens d'ici ainsi qu'aux maisons de disques de chez nous comme Analekta et Atma.


1206     Chez nous, les musiciens classiques peuvent entendre leur nom, écouter leur musique; près d'une pièce musicale sur deux qui est diffusée est de contenu canadien.  Ce n'est pas rien, il faut le faire.

1207     Les musiciens classiques d'ici peuvent se faire entendre à longueur de journée, voilà qui est nouveau et réjouissant.

1208     Vous lirez un tout petit peu plus loin dans une lettre d'appui des musiciens locaux : * À quoi ça sert de faire des disques si personne ne le sait, si personne ne les entend. +  Voilà une belle qualité de la radio que nous proposons : faire connaître à tous l'existence de centaines de brillants musiciens classiques d'ici.

1209     Notre contribution directe maintenant aux talents canadiens;  nous proposons une contribution directe aux talents canadiens à la mesure de nos moyens qui n'a rien à voir avec ce qu'on a entendu ce matin.  Nous proposons deux pour cent du chiffre d'affaires de la station ou un minimum de 15 000,00 $ annuellement.

1210     Notre station montréalaise a largement dépassé le minimum promis au cours des dernières années en versant directement aux musiciens d'ici, aux écoles de musique, à différentes organisations de concours musicaux, des sommes d'argent pour la présentation de concerts, pour la réalisation d'enregistrements, bourses de perfectionnement et ainsi de suite.


1211     Cette liste est scrupuleusement envoyée annuellement au CRTC avec photocopie des chèques versés.  Il s'agit surtout de jeunes musiciens classiques qui, dans bien des cas, n'auraient pu réaliser le rêve de vivre de leur musique si nous n'avions pas été là.

1212     Ça ne prend pas des millions; en musique classique 2 000,00 $, 3 000,00 $, 3 500,00 $, ça peut faire beaucoup de chemin.  Ça peut faire la différence entre un disque qui sera réalisé ou non, entre un concert qui aura lieu ou non, entre un musicien qui continue ou qui abandonne.

1213     Permettez‑moi de vous citer l'exemple de deux jeunes musiciennes qui, d'ailleurs, ont envoyé une lettre d'appui à notre demande.  Avec notre soutien financier et avec mon implication personnelle auprès d'une maison de disque, elles ont pu faire un premier enregistrement qui a reçu un accueil assez intéressant.

1214     Mais le deuxième disque, dès le deuxième disque a été consacré disque instrumental de l'année au Gala de l'ADISQ l'an dernier, aujourd'hui, elles ont trois CD sur le marché et ces cartes de visites leur ont permis d'aller donner des concerts aux États‑Unis et en Amérique du sud.


1215     Elles reviennent du Japon où elles ont donné sept concerts en quatre jours à l'Exposition universelle.  Ce printemps, elles retournent en Asie, à l'invitation des différentes ambassades, mais surtout... surtout, grâce à notre petit coup de pouce, elles peuvent enfin vivre de leur musique.

1216     Quand l'équipe de Radio Classique les a rencontrées pour la première fois, elles jouaient incognito : flûte, guitare, dans une conférence de presse où personne n'écoutait.

1217     Voilà pourquoi si le CRTC nous accordait le privilège d'établir une antenne de musique classique à Québec, nous voulons gérer nous‑mêmes la contribution directe aux talents canadiens comme nous le faisons d'ailleurs avec notre station montréalaise.

1218     C'est une façon remarquable de s'impliquer dans la communauté.  Un jeune musicien ou compositeur qui reçoit un chèque, si minime soit‑il, de sa station de radio, devient un ambassadeur extraordinaire pour cette radio dans le milieu.

1219     Quel sera l'impact sur le revenu des autres stations en place;  tout le monde est bien frileux quand on voit poindre à l'horizon un éventuel concurrent.


1220     Mais la création d'une radio de musique classique est de tous les projets soumis au Conseil, celui qui affectera le moins les stations en place, tant sur le plan auditoire que sur le plan financier et l'exemple de notre station montréalaise est fort révélateur.  Moins d'un an après notre arrivée fracassante dans le marché montréalais, absolument tout s'est replacé.

1221     Il n'y a pas à l'heure actuelle à Montréal une seule station commerciale qui vend moins de publicité qu'avant l'arrivée de Radio Classique.

1222     Qu'on ne se méprenne pas; dès qu'il se crée un journal de quartier, dès qu'une entreprise investit dans internet, dès le moment où on achète un panneau réclame sur le bord de la route ou une petite annonce dans les pages jaunes, c'est une partie du même dollar publicitaire qui est utilisé.

1223     La concurrence ne vient pas toujours de la station de radio voisine; elle vient de partout et si votre produit n'est pas plus attrayant que celui du voisin ou si vous êtes moins bon vendeur, vous allez perdre la vente.


1224     Notre contenu publicitaire, limité à trois ou quatre minutes à l'heure, la formule de commandite d'heure complète, l'âge moyen assez élevé de l'auditoire, notre programmation même toute faite de musique classique, tout ça n'est pas une menace sérieuse pour l'équilibre financier des radios en place.

1225     Les chiffres fournis par BBM pour notre station montréalaise sont éloquents; 36,2 pour cent des auditeurs de Radio Classique à Montréal n'écoutent aucune autre station commerciale.

1226     En publicité, plus de 35 pour cent de nos annonceurs sont exclusifs et représentent près de 40 pour cent de notre chiffre d'affaires, notre chiffre d'affaires qui, d'ailleurs, n'impressionne absolument personne.  Il s'agit ici d'une radio spécialisée, une entreprise modeste, au budget modeste, mais de belle qualité qui, pour vivre, n'aura besoin que de 2,7 pour cent... 2,7 pour cent des recettes actuelles de toute l'industrie radiophonique à Québec.

1227     L'expérience de Montréal nous prouve aussi que cette station peut attirer des annonceurs qui ne font pas de publicité à la radio ou qui ont carrément déserté ce médium.

1228     Vendre de la publicité pour une station de musique classique demande doigté, patience, connaissance du produit et un certain amour de la culture.  Il faut trimer dur, ce n'est pas facile.


1229     Ça demande aussi des radiodiffuseurs patients qui n'attendent pas des profits immédiats.  C'est un créneau difficile, mais quelle satisfaction et quelle fierté.

1230     Une radio classique à Québec doit voir le jour pour le bien‑être des auditeurs d'abord, pour que les québécois ne soient plus obligés de subir les sautes d'humeur d'une radio publique qui a retranché de sa programmation la plus grande partie de sa musique classique.

1231     Les stations en place peuvent être tranquilles, ce n'est pas une station de musique classique qui va leur enlever leur gagne‑pain, mais si ça les oblige à être meilleurs, tant mieux!

1232     Je termine ce chapitre en précisant qu'une antenne à Québec nous placerait aussi, peut‑être, dans une meilleure position pour obtenir de la publicité dite nationale, ce qui est assez difficile à l'heure actuelle avec une seule station à Montréal, face aux réseaux majeurs.

1233     Ce serait aussi une base sérieuse pour étendre éventuellement un tel service dans d'autres coins du Québec privés de musique classique à l'heure actuelle.


1234     En terminant cette déjà bien longue présentation, j'attire l'attention du Conseil sur la qualité des appuis reçus : la Ville de Québec et son ex‑maire et ministre des Affaires culturelles, monsieur Jean‑Paul L'Allier; la Chambre de Commerce de Québec; l'Orchestre symphonique de Québec; le Club culturel du Québec‑métropolitain; des compositeurs, des musiciens, des artistes d'ici, des commerçants, de simples citoyens qui veulent avoir une radio de musique classique bien à eux, sans passer par le câble, la soucoupe ou internet.

1235     D'ailleurs, des milliers de personnes à Québec écoutent déjà notre radio par toutes sortes de moyens : le câble, Bell Express Vu et internet, mais vous savez fort bien, rien de vaut un signal local.

1236     CJPF Radio Classique à Montréal paraît presque régulièrement d'ailleurs dans les sondages BBM à Québec, faut croire qu'il y a une demande.

1237     Un des plus beaux cadeaux que le CRTC a fait aux montréalais en 1997, le 4 juillet 1997, a été d'autoriser la création d'une station de musique classique à Montréal.  Une radio unique, différente, complémentaire et, en toute humilité, une radio de grande qualité qui offre un service que n'effleurent même pas les autres radios commerciales.


1238     Nous demandons aujourd'hui au CRTC le même privilège pour les auditeurs de la Ville de Québec.

1239     Je vous remercie.

1240     LE PRÉSIDENT :  Merci, monsieur Coallier.  Madame Pennefather.

1241     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci, monsieur le président.  Bon après‑midi monsieur Coallier, messieurs et monsieur Bock qui est avec nous, je vois, et monsieur Beethoven dans le dossier aussi!

1242     Merci pour la présentation qui a répondu à certaines questions que j'avais déjà, mais on va aller quand même les revoir et je prendrais en considération aussi votre mémoire complémentaire qui est déjà dans le dossier et la lettre du 21 juin qui est votre réponse à la lettre du Conseil du 17 juin.

1243     Commençons alors avec la programmation et, ensuite, on ira dans les aspects de mise en marché et les questions économiques.

1244     Vous étiez ici, je pense, ce matin, dans la salle, alors on terminera avec une discussion sur un peu les mêmes questions que mes collègues ont soulevées sur le marché de Québec et l'impact de votre propos.


1245  Maintenant sur la programmation.  C'est assez clair l'approche que vous allez prendre, c'est la formule qui a très bien réussi et est devenue un monstre à Montréal.  Et vous dites, par contre, que   * La Radio Classique Québec sera une radio entièrement autonome et n'empruntera à la station montréalaise que la formule éprouvée. +

1246     Je suis allée sur le site web de la station de Montréal et j'ai comparé ça avec la réponse que vous avez donnée sur la programmation dans la lettre du 21 juin.  Et, en effet, c'est copie exacte.

1247     Par contre, vous dites que la station que vous proposez va vraiment remplir les intérêts des québécois ici à la Ville de la Capitale nationale.

1248     Pouvez‑vous peut‑être nous parler un peu plus sur comment la station, même avec la même formule, peut être autonome et peut vraiment être différente pour les auditoires du Québec, comparé à Montréal?  Ça me semble être exactement la même chose.

1249     M. COALLIER :  Pouvez‑vous préciser davantage votre question sur la différence parce que, finalement, il n'y en aura pas de différence entre Montréal et ici, sauf que, évidemment, ce sera la même base de données musicale, si vous permettez, sauf que ce sera présenté par des gens de Québec.


1250     Les gens de Montréal vont peut‑être s'occuper de haute administration, mais la programmation va être confiée à François Paré.  Là, vous allez briser... en nous donnant un oui, vous allez briser un vieux couple et monsieur Paré s'en vient à Québec et administre la station de Québec avec des employés de la Ville de Québec.  Mais la base de données va être la même.

1251     On ne voudrait pas... on ne voudrait pas s'éloigner du succès qu'on a eu à Montréal et je pense que Québec qui est une ville d'histoire et de culture, une ville, si vous permettez, de fonctionnaires, une Capitale provinciale, on va probablement avoir un plus grand succès à Québec qu'on a eu à Montréal, même si à Montréal, c'est assez fantastique.

1252     Mais, madame la Commissaire, à Montréal, ça s'est replacé aussi.  Il y a eu un impact formidable quand on est arrivé, mais un an après, deux ans après, ça s'est replacé et ce n'est pas facile de faire de la musique classique.

1253     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, l'autonomie, vous avez en effet bien répondu à la question.

1254     M. COALLIER :  Autonomie totale.


1255     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  L'autonomie, c'est, en effet, en terme de la programmation de musique que les annonceurs seront différents, selon les annonceurs du Québec, mais c'est possible que la sélection musicale sera la même à l'intérieur de... à titre d'exemple, * Les Matinées de belle musique + ou est‑ce que c'est différent?

1256     M. PARÉ :  Ça peut arriver, mais ce n'est pas l'idée de départ.  L'idée de départ, c'est que c'est la même banque de données.  On a peut‑être, mettons 8 000 titres, mais à Montréal, il y aura une programmation qui est faite à partir de cette banque de données là et les espèces de structures de programmation qu'on a.

1257     À Québec, il y aura une autre structure de programmation qui sera faite à partir de la même banque de données.

1258     Les titres des émissions... à l'heure indicative, c'est des titres mais, dans le fond, c'est sûr que ça s'appelle * Les Soupers du Roi + dans les deux cas, mais, bon, à l'intérieur, ça ne sera pas la même chose.  Ce sera présenté par des personnes différentes.


1259     M. COALLIER :  Si vous me permettez, madame la Commissaire, s'il y a une symphonie de Beethoven qui passe le lundi matin à 9 h 00 à Radio Classique Montréal, ça ne veut pas dire que c'est la même symphonie qui va passer à Radio Classique Québec.  On va prendre la musique à partir de la même base de données, mais la programmation va être autonome.

1260     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Pour tourner la question dans une façon un peu différente, est‑ce que vous prévoyez les synergies, par contre, entre la station proposée et les stations de Montréal?

1261     M. COALLIER :  Oui, sur le plan administratif, mais strictement sur le plan administratif et sur le plan technique probablement, oui.  Mais tout le reste : le plan commercial, le plan programmation, information, tout ça va être fait... il s'agit de deux entités différentes.

1262     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Vous avez mentionné dans votre présentation cet après‑midi en effet :

            * Je termine ce chapitre en précisant que l'antenne à Québec nous placerait dans une meilleure position pour obtenir de la publicité dite nationale. +

1263     Est‑ce que ça fait partie de la liste des synergies?


1264     M. COALLIER :  Ouf!  Si vous avez trois heures, madame la Commissaire, moi, je veux bien vous parler de la publicité nationale.  Et si vous regardez le chiffre d'affaires de Radio Classique à Montréal, qui vraiment n'effraie personne, c'est qu'on est assez difficile quand il s'agit de publicité nationale.  On a fait un choix.

1265     Quand la station est arrivée, la première année, on a eu des publicités nationales, monsieur Barbeau pourrait vous citer des chiffres, on a eu beaucoup de publicités nationales, mais la qualité de la publicité pour moi qu'on reçoit des agences nationales ne fait pas toujours notre affaire et on est assez suicidaires.

1266     On a refusé, au fil des ans, monsieur Beaulieu au bout de la ligne pourrait vous dire combien de centaines de milliers de dollars, parce que les publicités qu'on nous envoyait étaient tonitruantes, manquaient de respect envers l'auditoire, on a refusé ces publicités‑là.


1267     Et quand vous refusez des publicités auprès des agences de publicités, après la deuxième, la troisième année, on ne vous parle plus.  Alors, c'est le cas, c'est ce qu'on vit à Montréal.  C'est tout à fait ridicule ce que nous avons comme commandite nationale à l'heure actuelle à Montréal.

1268     Mais on se dit que si on peut augmenter notre auditoire avec une station à Québec, probablement que ça pourrait intéresser davantage les annonceurs nationaux à se dire, bon, on parle à un autre public, est‑ce qu'on peut utiliser un autre langage?

1269     Parce que, pour moi, la qualité d'une station de radio, ça comprend aussi l'information et ça comprend aussi la publicité.  J'appelle ça le * respect de l'auditoire +, si nos animateurs à l'antenne respectent l'auditoire, si la musique qu'on présente respecte l'auditoire, il faut que l'information et que l'information publicitaire respecte aussi l'auditoire.

1270     Je suis peut‑être le seul radiodiffuseur au pays à parler de même, mais mon but n'est pas de devenir millionnaire, madame.

1271     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci, monsieur Coallier.

1272     On pourra peut‑être revenir plus tard quand on parle des chiffres et les prévisions financières, mais je prends pour acquis que ce constat a été pris en considération en préparant vos projections financières.


1273     Continuons pour clarifier la programmation sur le même thème, même si la formule était un grand succès à Montréal, j'aimerais mettre plus claire la capacité de cette station à Québec de vraiment répondre à un auditoire québécois et on peut parler de ça en terme de programmation locale.

1274     Je suis complètement... c'est bien évident que c'est une station de musique mais ayant certainement quelques éléments de création orale et j'aimerais juste avoir les clarifications sur le continu de ces créations orales.

1275     Je pense, en effet, que vous avez sur les 126 heures de programmation, 105 heures‑musique et 10‑12 heures créations orales.  C'est bien correct?

1276     M. COALLIER :  Exact, oui.  Notre création orale se limite tout simplement à des présentations d'oeuvres, mais aussi avec des petits détails.   On donne probablement plus de détails sur le compositeur ou sur les interprètes.  C'est l'essentiel de notre création orale.

1277     Ce sont des présentations d'oeuvres complètes, des oeuvres qui durent entre 30, 40, 45 minutes, des pièces beaucoup moins importantes aussi.


1278     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  En terme de la nouvelle qui fait partie de la création orale, la sélection de création orale, dans votre lettre du 24 février 2005, vous indiquez la possibilité de diffuser des bulletins d'information en provenance du réseau de télévision LCN, soit en raison de cinq bulletins de trois minutes par jour.

1279     Dans votre lettre du 21 juin, vous dites vouloir offrir deux minutes de nouvelles à l'heure entre 6 h 00 et 18 h 00, soit 24 minutes par jour, en précisant que le tiers de celles‑ci seront des nouvelles d'intérêt local.

1280     Alors, première question : est‑ce que les cinq bulletins de trois minutes par jour qui viennent de LCN est en plus des deux minutes ou est‑ce que c'est la même chose?

1281     M. COALLIER :  Non, madame la Commissaire.  Écoutez, je suis un être de contradiction et ça paraît même dans mes présentations au CRTC.  Non, ce n'est pas... écoutez, le dossier remonte à deux ans, j'ai entendu le mot * évolutif + ce matin et j'aime bien de mot.


1282     C'est au fil des mois, on a regardé nos choses et on s'est dit, bon bien, qu'est‑ce qu'on fait avec les... et l'information pour nous, écoutez, soyons suicidaires encore une fois.  (François, allume ton microphone)  Ce n'est pas... je regarde la radio à Québec dans son ensemble et je me dis : est‑ce que les gens ont vraiment besoin de nouvelles sur une radio de musique classique?  Et puis, là, on va vous raconter ce qu'on a vécu le 11 septembre.

1283     Est‑ce que les gens ont vraiment besoin de nouvelles dans une station de musique classique?  Notre réponse était, non, mais nos auditeurs ont dit, bien peut‑être que oui et on s'est réveillé à ça un certain 11 septembre.  Vas‑y, vas‑y, monsieur François.

1284     M. PARÉ :  À l'époque, on avait cinq bulletins par jour, mettons 7 h 00, 8 h 00, 12 h 00, 16 h 00, 17 h 00.

1285     Le 11 septembre, c'est arrivé à 9 h 00 le matin.  On n'avait pas de nouvelles à ce moment‑là.  Alors, c'est sûr que, automatiquement, à ce moment‑là, nous n'existions plus.

1286     Si on avait été capable d'avoir un bulletin, si on avait eu des ententes pour avoir des bulletins plus fréquents, on aurait sûrement eu du monde et on a eu de la difficulté à se remettre de ce choc‑là.


1287     On s'est rendu compte que c'est important d'avoir des nouvelles parce qu'il faut tenir compte des préoccupations des gens et il faut croire que les gens aiment ça être préoccupés.  Alors, on va s'occuper de ce qu'il faut pour leur donner suffisamment de préoccupations, mais après ça, on va leur remonter le moral avec la musique qui fait du bien.

‑‑‑ Rires / Laughter

1288     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  C'est assez différent, là, * remonter le moral +.

1289     M. PARÉ :  Oui.  Vous seriez surprise.  On peut appeler ça des témoignages, j'imagine, qui ont été ajoutés au dossier, vous seriez surprise des témoignages qu'on reçoit sur l'effet salutaire de ce genre de musique‑là.  Ça a été pour nous un choc également qui n'était pas prévu au départ.

1290     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Pour juste avoir une précision, par contre.  Vous avez dit que les cinq bulletins de trois minutes par jour seront produits par LCN.  Pourriez‑vous nous en parler plus en détail de cette relation avec LCN?

1291     Est‑ce que, par exemple, les nouvelles... les trois minutes sont produites par LCN pour vous, exclusivement pour vous?  Comment ça marche?


1292     M. COALLIER :  Ça, c'est plus compliqué, madame la Commissaire.  J'ai des affinités avec certaines personnes au Réseau TVA et même pour Radio Classique Montréal, nous avons discuté pendant plusieurs années de la possibilité de faire pour Radio Classique des bulletins de nouvelles spécialement pour nous.

1293     Parce qu'il faut vous dire aussi qu'au tout début de Radio Classique en 1998, c'est Radio‑Canada qui a créé un service d'information spécialement pour nous, un service de nouvelles qui s'appelait * Info Plus +, spécialement pour nous parce que nous payons.

1294     J'ai dit, bien, on n'est pas des concurrents, allons‑y et on m'a fourni pendant quelques années des bulletins de nouvelles.  Quand ils se sont rendu compte... quand Radio‑Canada s'est rendu compte qu'on leur faisait plus mal qu'ils croyaient, ils ont arrêté la collaboration.

1295     Et je suis allé voir du côté de LCN et LCN m'a dit : bien, oui, probablement, mais, là, j'ai un syndicat, j'ai ci, j'ai ça, écoute, j'en parle et puis on se reparle dans six mois et ça a été remis, ça a été remis, mais avec une station à Québec, avec le projet d'une station à Québec, ça a éveillé LCN et ils se sont dit : Bien, probablement on pourrait regarder ça, va chercher ta licence d'abord et puis reviens nous parler.


1296     C'est là où nous en sommes, mais il y a une lettre du président de Québecor Média qui est dans le dossier, qui dit : oui, nous étudions la possibilité de.

1297     Étudier la possibilité de et brancher un service de nouvelles, c'est deux choses; nous en sommes à * nous étudions la possibilité de +.

1298     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Est‑ce que c'est possible alors que ces trois minutes seront produites seulement pour vous?  Ça veut dire que ce n'est pas un package qui est produit pour d'autres joueurs non plus.

1299     M. COALLIER :  L'entente que j'avais à l'époque avec monsieur Drouin est que c'était un bulletin de nouvelles qui fournirait la station de Radio Classique Montréal et Radio Classique Québec.

1300     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci beaucoup.  Est‑ce que, en plus, il y a d'autres possibilités de nouvelles comme le matériel de surveillance, comme la météo, comme d'autres types de nouvelles?

1301     M. COALLIER :  Oui.

1302     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Est‑ce que vous allez produire ce genre de nouvelles aussi?


1303     M. PARÉ :  Bien, aux émissions où les gens sont en voiture, les émissions, les heures de service finalement, entre 6 h 00 et 10 h 00 le matin et à l'heure du retour, oui, on le fait présentement.  Alors, ça va être la même chose ici maintenant.

1304     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, vous allez engager un journaliste?

1305     M. PARÉ :  Nous sommes des gens extraordinairement plurivalents vous savez, vous parlez au maximum.  Le type de l'après‑midi fait sa circulation, fait sa météo, présente les disques et programmes.  Bon, on est un petit peu comme ça à me faire faire un peu à toutes sortes de choses.

1306     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Une partie du questionnement doit être claire pour vous aussi, c'est une question de définition de programmation locale.

1307     Alors, étant donné que ces nouvelles sont produites par la station ou pour la station, elles sont définies comme programmation locale par le Conseil.

1308     M. PARÉ :  Oui.

1309     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Et, en plus, on veut savoir la teneur locale de Radio Classique Québec.


1310     Vous avez aussi à Québec comme à Montréal, par exemple, les chroniques culturelles.  Je pense qu'elles seront à 8 h 30 et 16 h 30, trois minutes à peu près par jour.  Est‑ce que c'est tous les jours?

1311     M. PARÉ :  Oui.

1312     M. COALLIER :  C'est tous les jours et selon la demande.  Écoutez, encore une autre contradiction.  François a dit trois bulletins par jour.  Écoutez, c'est selon la demande et selon... selon les événements.

1313     Mais tout à l'heure on parlait de nouvelles et je me disais, moi, ce que je trouve incroyable, madame la Commissaire, c'est que Radio‑Canada, TVA, n'importe qui, font de la nouvelle pendant deux heures et demie de temps, qu'il y ait de l'information ou qu'il n'y en ait pas.  Je trouve que c'est un non‑sens.

1314     Vous savez, si on n'a pas de nouvelles pourquoi : voici des nouvelles, on a rien à dire.  Tu sais, on n'a pas de nouvelles.  Moi, je vois cette radio‑là à Québec un peu comme un complément.  J'écoute, moi, toutes les radios et je me dis, mais pourquoi je suis obligé d'entendre un bulletin de nouvelles à une station de musique classique puis pourquoi je suis obligé d'entendre... je ne sais pas, moi, d'autre chose...


1315     On est rendu... on est rendu les radios sont spécialisées à peu près... quand vous avez 10, 15 radios dans une région, ce serait bien que chaque radio ait son créneau et qu'on permette à ce créneau‑là de respecter son créneau justement, une station de musique classique.

1316     Moi, je mets des nouvelles dans cette station de radio‑là pour ne pas perdre d'auditeurs.  Je me rappelle du 11 septembre où on a perdu peut‑être 100 000 ou 200 000 auditeurs, mais on est passé de 525 000 à 400 000 à un moment donné à cause de ce 11 septembre‑là et on essaie de revenir, comme j'ai dit, à juste simplement donner la nouvelle.  Si les nouvelles durent 30 secondes, bien ça dure 30 secondes.  Si on a des nouvelles, ça va durer trois minutes.  C'est de cette façon‑là que, moi, je vois la radio.

1317     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, je comprends très bien et vous avez souligné le fait que si ça marche en terme de l'auditoire et le mandat de la station, c'est important de le faire.  Mais en terme de CRTC, je peux peut‑être vous demander si vous pourriez commenter sur la possibilité d'une condition de licence, d'avoir un minimum de deux chroniques culturelles, comme décrit dans votre propos?


1318     M. COALLIER :  Oui, deux et si la demande est là, c'est‑à‑dire si les événements culturels sont là, puis à Québec ils le sont, et si le commercial est au rendez‑vous aussi.  Si on peut vendre trois chroniques culturelles, on va vendre trois chroniques culturelles.  On le fait à Montréal à l'heure actuelle sans trop de difficultés.  Merci.

1319     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci.  Et si on prenait en considération la discussion de création orale, pourriez‑vous nous dire le pourcentage de programmation locale de la station?

1320     M. COALLIER :  Création orale?

1321     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  En création orale, est‑ce que c'est un pourcentage?

1322     M. COALLIER :  J'ai ça dans mes notes, là.  Remarquez, ça a été, je pense, demandé dans la lettre du mois de juin, je pense.

1323     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Oui, oui, c'est ça.

1324     M. COALLIER :  Mon archiviste qui est là, mon archiviste comptable est là, quel est le pourcentage?

1325     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Je suis mon propre archiviste.


1326     M. COALLIER :  Si je vous donne un chiffre, madame la Commissaire, je vais me contredire encore, alors, j'aime mieux...

‑‑‑ Rires / Laughter

1327     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Ça va bien.  Vous pouvez...

1328     M. COALLIER :  Si on a jusqu'à minuit, ça va aller.  Il faudrait qu'on fasse un calcul.  Si vous voulez, à la pause, on va faire un calcul, François va faire un calcul.

1329     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Ça va, à la pause.

1330     Maintenant, la programmation musique et je vais prendre la présentation aujourd'hui, le contenu canadien?

1331     M. COALLIER :  Oui.

1332     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Et je vois que le monstre a grandi un peu et depuis le mémoire complémentaire, vous êtes allé de la possibilité que Montréal, vous êtes à l'heure à 45 à 50 pour cent de contenu canadien.

1333     M. COALLIER :  Oui.

1334     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Vous avez mentionné 40 dans le mémoire complémentaire.

1335     Alors, est‑ce que ça va de soi que vous proposez un minimum de contenu canadien pour la Radio Classique Québec de 35 pour cent?


1336     M. COALLIER :  Oui, de 35 pour cent.  Ça, c'est le minimum, mais je suis sûr qu'on va arriver entre 45 et 50 étant donné que c'est la même base de données.

1337     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Et vous êtes prêt à prendre une condition de licence?

1338     M. COALLIER :  Bien sûr, madame.

1339     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Sur le 35 pour cent?

1340     M. COALLIER :  Oui, bien sûr.

1341     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Nécessairement, ça nous tente de demander pourquoi pas une condition de licence à 40 pour cent?

1342     M. COALLIER :  Parce qu'on se donne une marge de manoeuvre, mais ça ne serait pas tellement risqué.  Je pense que d'autres commissaires qui sont là autour de vous qui ont suivi nos changements au fil des années vont vous dire que je peux respecter, avec une station à Montréal CMFM à Longueuil, Montréal, que j'ai dirigé pendant 25 ans, nous avions un contenu francophone de 100 pour cent, madame la Commissaire, et puis un contenu canadien de 75 pour cent, François?

1343     M. PARÉ :  Quelque chose comme ça, oui.

1344     M. COALLIER :  Pendant 25 ans.


1345     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, le 40 pour cent, ça peut aller?  C'est juste qu'il faut qu'on vous demande?

1346     M. COALLIER :  Nous négocions, madame la Commissaire?

‑‑‑ Rires / Laughter

1347     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  No way!

1348     M. COALLIER :  Trente‑sept et demi.  Je vais laisser...

1349     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Les artistes nous écoutent.

1350     M. COALLIER :  Non, mais bien sûr et ils nous sont extrêmement reconnaissants et ça, c'est une marque du succès de Radio Classique.  Les gens de musique classique, écoutez, nous bénissent et c'est tant mieux, mais je vais laisser François prendre l'engagement.  François, tu es responsable de ton studio?

1351     M. PARÉ :  Oui, on pourrait le faire.  On pourrait le faire.

1352     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci beaucoup.


1353     M. COALLIER :  Madame, nous tenons quotidiennement... le Jésuite qui est là, là, tient quotidiennement, il vient porter ça à nos bureaux, son contenu canadien quotidien, quotidien, tous les jours et quand on est en bas de 50 pour cent, on dit : bien, voyons donc, on ne se force pas François?

1354     Alors, on est autour de 46, 47, 54, 46, 52, c'est ça puis, écoutez, ça nous fait... ce n'est pas que ça nous fait plaisir, ça nous fait...

1355     Écoutez, je vais vous raconter brièvement une rencontre avec une personne de Radio‑Canada il y a à peu près 15 jours.  Ils sont un petit peu embarrassés de dire qu'ils écoutent notre station parce qu'il y a très peu de musique classique maintenant sur Radio‑Canada, et on me dit : c'est bien, votre radio, mais mon Dieu, vous ne jouez pas les... vous ne jouez pas les bons interprètes.  Vous jouez une symphonie là, puis vous mettez l'OSM, vous jouez un concerto de piano, puis vous mettez Anton Querti.  Pourquoi vous ne mettez pas les... tu sais, l'Orchestre symphonique de Berlin puis tout ça ou Brendel.  J'ai dit : mais c'est le contenu canadien, on est là pour employer le contenu canadien.  Et là, elle s'est prise la tête à deux mains et elle a dit :  Ah! mon Dieu, oui, c'est vrai, j'oubliais.  C'est ça.


1356     On a plus de contenu canadien que Radio‑Canada en avait quand ils faisaient de la musique classique à longueur de journée et puis c'est... ça fait notre affaire, ça fait notre affaire.

1357     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci pour parler de votre...

1358     M. COALLIER :  Mais je suis aussi actionnaire dans Radio‑Canada par mes taxes.

1359     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Nous autres aussi.

‑‑‑ Rires / Laughter

1360     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Étant donné que vous parlez de ce contenu canadien, je pense que ce matin madame Noël et le président a parlé aussi de la diversité de la musique canadienne à l'intérieur de ce pourcentage.

1361     Pourriez‑vous nous décrire comment vous faites en sorte que vous allez offrir une diversité de non seulement d'artistes, mais aussi de forme d'art, les quatuors, les chanteurs, les petits orchestres.


1362     Je sais qu'il y a un éventail surtout à Québec de musiciens de petits groupes, des grands groupes, c'était pour vraiment savoir : est‑ce qu'il y a une façon que vous vous organisez pour avoir cette diversité et que quand on parle de contenu canadien, ce n'est pas juste la production, c'est aussi la façon que les artistes... on peut prendre une diversité d'artistes et une diversité de forme d'art sur Radio Classique Québec?

1363     M. COALLIER :  Je vais commencer la réponse et François va la terminer.

1364     Ce qui fait le succès de notre radio à Montréal, c'est la diversité justement.  On ne fait pas de la programmation en bloc.  Nous, à l'intérieur d'une heure, nous passons d'une symphonie à un soliste, à un quatuor, à un trio, toutes les formes de musique.  Enfin, nous passons des concertos, suivi d'une valse, suivi d'un tango, suivi d'un extrait d'opéra, et caetera.

1365     Ce qui était... je suis en train de juger Radio‑Canada.  Les difficultés... ce qu'on a surmonté, la difficulté qu'on a surmontée en musique classique pour intéresser les gens, c'est justement de leur donner cette diversité‑là.

1366     Si pendant deux heures de temps, nous disons, bien, on va vous présenter un concerto de piano, bon bien, les gens vont écouter, mais le piano, pendant deux heures de temps, à un moment donné, les gens vont se fatiguer.


1367     Alors, nous faisons en sorte que dans une heure ou deux de cadran, donner les deux ou trois ou quatre genres de musique complètement différents et les gens le savent et les gens, s'ils ne peuvent pas supporter un mouvement d'une symphonie, par exemple, ils vont rester là parce qu'ils savent qu'il va y avoir un petit concerto pour violon tout de suite après.  Je pense que c'est ça.  François, est‑ce qu'on est dans le...

1368     M. PARÉ :  Et de plus, je pourrais... je me suis amusé à faire une petite liste ce matin et je pourrais vous donner une liste de 10, 15 compositeurs, auteurs, compositeurs, interprètes vivants qui ne jouent pas ailleurs que chez nous, des gens qui font des disques de musique instrumentale, de facture classique, d'allure classique.

1369     C'est sûr que ces gens‑là se feraient flanquer une contravention par la police de la musique contemporaine, là, parce que c'est mélodieux, parce que c'est agréable, ça ressemble beaucoup à peut‑être à des choses qu'on entendait il y a une centaine d'années, ru Rochmaninoff, et caetera, mais ces gens‑là jouent à un endroit et c'est chez nous.  Ils n'ont pas d'autres débouchés que cette radio‑là.

1370     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci beaucoup.


1371     Alors, sur ce point, je tourne vers la contribution aux talents canadiens, au plan de Développement des talents canadiens.

1372     Votre propos est clair et vous le répétez cet après‑midi, c'est deux pour cent du chiffre d'affaires de la station ou un minimum de 15 000,00 $ annuellement.

1373     Une clarification, premièrement; dans votre demande, dans la section 7.2, c'est la formule, vous avez indiqué que vous allez suivre le plan de CAB en terme de talents canadiens mais, par contre, dans votre mémoire et aujourd'hui, vous poursuivez un autre plan parce que le plan de l'Association des radiodiffuseurs n'est pas... ne permet pas, en effet, le genre de programme que vous avez devant nous.

1374     Alors, je pense que c'est peut‑être une erreur à clarifier?

1375     M. COALLIER :  Une contradiction encore, madame, une contradiction encore.  Mais, écoutez, on fait une contribution à la mesure de nos moyens.


1376     Nous, on veut bien suivre toutes les règles établies, mais ce qui est important pour nous c'est, évidemment, qu'on puisse donner à l'intérieur de notre budget, mais que nous gérions nous‑mêmes ce budget‑là parce que ce que je crains, c'est que le peu qu'on va donner s'en aille à des choses qui ne nous aideront pas, nous, et nous avons besoin de matériel pour notre musique classique, mais on est prêt à suivre les directives.

1377     Mais le plan du CAB, si je me souviens bien, est très proche sur le plan... sur le montant, très proche de ce que nous proposons.

1378     Est‑ce que je suis dans l'erreur?  Non?

1379     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Je pense que, en effet, vous êtes plus en haut du plan.

1380     M. COALLIER :  Généreux.

1381     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  C'est ça, mais c'est une question du type de...

1382     M. COALLIER :  Diable!  Il y a quelqu'un... il y a quelqu'un qui va se faire parler ce soir

‑‑‑ Rires / Laughter

1383     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  J'aimerais continuer sur le même thème et juste clarifier encore la possibilité d'une condition de licence sur votre propos de deux pour cent du chiffre d'affaires ou un minimum de 15 000,00 $.  Vous accepterez une condition de licence?


1384     M. COALLIER :  Nous serions peinés, madame la Commissaire, si nous donnions... si jamais cette station à Québec a du succès, je serais peiné que monsieur Barbeau qui est en charge des chiffres ne donne que 15 000,00 $ aux talents canadiens.

1385     Nous vivons avec ça et nous vivons avec ces gens‑là et à l'heure actuelle, à Montréal, si vous fouillez un tout petit peu, si vous allez dans les années précédentes, on a toujours donné un peu plus que ce que nous avions promis, toujours.

1386     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Justement, monsieur Coallier, je voulais vous demander une autre possibilité de condition de licence.  C'est que vous accepterez une condition de licence par laquelle vous vous engagerez à verser deux pour cent du chiffre d'affaires ou un minimum de 15 000,00 $ par année, une somme équivalent à la plus élevée de ces deux montants.

1387     Est‑ce que vous accepteriez ça?

1388     M. COALLIER :  Sans aucun doute, madame la Commissaire, sans aucun doute.

1389     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci.  Vous mentionnez dans votre demande qu'il est difficile pour l'instant de préciser à qui exactement seront versées vos contributions et la somme de chacune de ces contributions.


1390     Toutefois, pouvez‑vous nous dire comment les récipiendaires de bourses et d'aide financière seront choisis?  Précisément, avez‑vous établi les critères de sélection et y aura‑t‑il un comité de sélection établi?

1391     M. COALLIER :  Monsieur Paré pourra répondre à la deuxième partie de la question.  Mais la première partie, vous savez, dès qu'on apprend à quelque part dans le monde de la musique, musique classique ou musique populaire, qu'une station de radio donne des chèques, ça coure vite et on fait un choix carrément à l'intérieur des demandes qu'on reçoit.

1392     On reçoit des demandes de petites compagnies de disques.  Nous allons au‑devant d'artistes comme, par exemple, les deux demoiselles que je mentionnais dans la présentation qui est le Duo Sémilia qui sont deux jeunes filles de Rimouski, que nous avons ramassées carrément, je ne dirais pas dans la rue, mais qu'on a ramassées dans une conférence de presse, puis on a dit : pourquoi vous ne faites pas de disque, et elles sont venues chez nous puis on les aidées et aujourd'hui, bien, elles se tirent très très bien d'affaires.

1393     Au moment où on se parle, je pense qu'elles sont à Beijing ou quelque chose, elles sont en Chine, et puis elles donnent des concerts.


1394     Les demandes nous sont acheminées, mais aussi nous voyons les gens, on va faire un relevé de ce qui se fait en musique classique à Québec et on fera un choix là‑dedans.  Et même notre station de Montréal à l'heure actuelle a aidé des musiciens de Québec.  François pourra vous en parler, un des derniers chèques qu'on a envoyé, c'est... DaCosta, Alexandre DaCosta, oui.

1395     M. PARÉ :  Mais on va s'adapter en fonction de la décision, c'est sûr qu'on va faire le tour et c'est le genre de nouvelles qui se sait vite.

1396  CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Ma question était juste d'être un peu plus précis.  Dans la lettre du 21 juin, vous dites que vous allez   * ...  procéder à Québec de la même façon que nous le faisons à Montréal et nous sommes venus en aide à des artistes et des organismes locaux et suivant avec les exemples. +

1397     C'est juste d'être un peu plus clair sur la façon, en effet, que vous faites ces versements, la sélection des artistes, un comité de sélection.  Je pense que...


1398     M. COALLIER :  Il n'y a pas de comité de sélection, madame la Commissaire.  C'est simplement des demandes qui sont acheminées et qui sont examinées par François et par moi et ça va être par François dans le cas de la station de Québec.

1399     Mais notre priorité va aux écoles de musique, aux jeunes, parce qu'on se dit, une des difficultés que nous avons avec notre Radio Classique, c'est que l'âge de l'auditoire est assez élevé.  Alors, si on veut intéresser des jeunes à la musique classique, il faut leur faire entendre des jeunes.

1400     Alors, à Montréal, on supporte l'Orchestre symphonique des jeunes, Les Petits Violons... je ne sais pas, on a une liste qu'on pourrait vous donner, mais notre priorité va à des écoles de musique, à des jeunes musiciens qui veulent démarrer, pas à des musiciens... il y en a, bien sûr, qui vont à des musiciens établis, mais notre priorité va à ceux qui sont sur le point d'arriver, à qui il manque un tout petit peu d'argent pour faire un premier disque, pour faire un spectacle, pour faire une tournée, pour compléter leurs études.

1401     C'est de cette façon‑là qu'on va faire notre choix.

1402     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci beaucoup.  Je continuerais maintenant avec quelques questions économiques.


1403     La première question, c'est vous avez mentionné dans... vous avez mentionné dans le mémoire et aujourd'hui que CJPX‑FM obtient déjà un auditoire ici à Québec.  Au printemps 2004, c'était 1.3 pour cent de l'écoute, mais selon les derniers sondages BBM, la part d'écoute de CJPX de Montréal est diminuée un peu.

1404     Est‑ce que pour vous ça reste toujours une indication qu'il y a un auditoire pour une Radio Classique Québec étant donné la baisse de l'intérêt à Québec?

1405     M. COALLIER :  Une des premières constatations qu'on a faite quand on est arrivé hier, ça a été de voir si nous étions sur le câble, mais nous n'étions pas sur le câble.  Alors, c'est difficile d'avoir des auditeurs quand le câble nous coupe ou, encore, quand la soucoupe ne fonctionne pas ou... parce que c'est la seule façon ici de prendre...

1406     Bon.  On a également des baisses dans nos cotes d'écoute à Montréal.  Enfin, c'est... l'auditoire, on a démarré en lion, mais l'auditoire s'est stabilisé et, moi, je veux bien... j'entendais parler des études de marché ce matin, mais si nous étions arrivés à Montréal avec une étude de marché qui disait 525 000 auditeurs la première année, personne au Conseil nous aurait crus, mais c'est pourtant ce qui est arrivé.


1407     Démarrer notre station à Québec va être facile.  Ça va être de survivre ensuite qui va être un petit peu plus difficile parce que l'auditoire se stabilise puis les gens disent : bon, on l'a entendu, l'effet de nouveauté s'estompe et il faut vivre avec ça.  Qu'on ne soit pas à Québec à l 'heure actuelle, je pense que c'est une des ‑‑ monsieur Beaulieu pourrait vous le dire ‑‑ je pense que c'est un des premiers BBM où on n'est pas à Québec, monsieur Beaulieu, parce que depuis notre création en 1997, on a un pourcentage d'auditeurs à Québec.

1408     S'il n'y en a pas à l'heure actuelle, c'est que probablement ils sentent l'éminence qu'on s'en vient avec une fréquence 92,7 qui va être là, là, bientôt.

‑‑‑ Rires / Laughter

1409     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  J'ai devant moi l'étude de Gilbert Morin et j'ai quelques questions sur cette étude et ça suit aussi le questionnement de... une question de base, c'est comment les résultats à Montréal peuvent vraiment nous garantir les résultats à Québec que vous prévoyez.

1410     Est‑ce que vous pouvez peut‑être nous expliquer?


1411     Parce qu'une grande partie de l'étude est basée sur le succès à Montréal et on était à notre discussion sur la formule, et caetera.  Est‑ce que, en effet, on peut vraiment compter sur ce succès pour garantir le succès que vous proposez à Québec?

1412     M. COALLIER :  Je pense que nous allons avoir un succès plus grand à Québec à cause du tissu urbain à Québec, à cause du taux de scolarité des gens, à cause... aide‑moi, François, à cause...

‑‑‑ Rires / Laughter

1413     Québec est tout à fait unique et je pense que Québec a besoin d'une station de musique classique.  Enfin, il y a l'Orchestre symphonique de Québec, il y a les Violons du Roi, il y a l'Opéra de Québec.  Il y a plein d'activités culturelles, autant d'activités culturelles quasiment à Québec sur le plan musique classique qu'il y en a à Montréal, avec la moitié ou même le tiers de la population.  Alors, je me dis c'est un terrain naturel pour semer de la musique, une station de musique classique.

1414     Je suis convaincu que le succès d'une station de musique classique à Québec va être aussi grand que celui de Montréal, mais on ne peut pas, tant qu'on ne l'aura pas vécu.


1415     Si vous voulez qu'on fasse l'essai, madame la Commissaire, on va faire l'essai, mais une fois qu'on le fait, ce n'est qu'une présomption.

1416     M. BEAULIEU :  Est‑ce que je peux me permettre d'ajouter un petit mot à ce sujet‑là?

1417     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Oui.

1418     M. BEAULIEU :  Quand on a commencé à CJPX, on a fait affaire avec, naturellement, les maisons de disque et les maisons... les détaillants de disque et il y a un des détaillants de disque qui nous a dit qu'on se devait de faire tous les efforts qu'il fallait pour s'installer à Québec.

1419     Ce sont les gens de Archambault qui nous ont dit qu'ils connaissaient extrêmement... beaucoup de succès avec la musique classique à Québec et nous ont fortement conseillé d'y mettre les efforts qu'il fallait.

1420     CONSEILLÈRE PENNEFATHER : L'auditoire que vous prévoyez à Québec, c'est... pourriez‑vous nous clarifier en terme de l'âge et sexe c'est quoi l'auditoire à Québec que vous prévoyez?

1421     M. COALLIER :  On prévoit exactement le même scénario qu'à Montréal, madame la Commissaire.  Ce sera des gens de 40‑50 ans, féminin peut‑être à 55‑45, monsieur Beaulieu, 55‑45, mais des gens de 40 ans en montant, la masse de l'auditoire au moins que les pourcentages...


1422     M. BEAULIEU :  Mais l'auditoire, la caractéristique principale d'une station comme celle‑là, naturellement, c'est le profil qualitatif.  C'est ce qui a fait en sorte qu'on a pu intéresser des commanditaires, des annonceurs à écouter cette... à écouter cette station‑là en premier lieu et aussi d'en faire un instrument dans leur stratégie de marketing parce qu'ils se sont rendu compte qu'il y avait... il n'y avait pas d'autre station et je dirais, dans une certaine mesure, pour aussi de média qui touchait un public aussi qualitatif qu'une station comme CJPX et c'est un public qui est fort intéressant pour ces annonceurs‑là.

1423     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, votre argument pour dire que le profil Radio Classique à Montréal présenté dans l'étude est exactement la même chose profil pour Québec dans l'étude, c'est causé par le fait que c'est le genre de musique, le genre de station?

1424     M. BEAULIEU :  Exactement, madame.

1425     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Et ça suit, même si les marchés sont différents, même si les faits de toutes sortes de profils économiques des marchés sont différents?


1426     M. BEAULIEU :  Je dirais, madame la Commissaire, qu'il est fort probable que le profil de Québec serait encore plus qualitatif que celui de Montréal, à cause du niveau de scolarité et du fort pourcentage de fonctionnaires et de cols blancs qu'on retrouve à Québec par rapport à ce qu'on retrouve à Montréal.

1427     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Est‑ce que vous avez l'étude avec vous de Gilbert Morin?

1428     M. BEAULIEU :  Oui, je l'ai, là.

1429     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Il y a page 38 de l'étude, j'aurais quelques questions sur cette page.

1430     Si j'avais bien compris en terme de la recette... prévision pour les recettes publicitaires, vous présentez ici différents scénarios pour la station de la part d'écoute et je pense, si j'ai bien compris, que vous prévoyez avec une part d'écoute de six pour cent, les recettes qu'on a indiquées là, qui est indiquée là avec un taux de mobilité de 75 pour cent.

1431     Est‑ce que j'ai bien saisi la ligne?

1432     M. BEAULIEU :  Oui, c'est exact, madame.


1433     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  C'est ça.  Alors, le six pour cent, c'est la première année, 2006, de part d'écoute et ça, c'est... et le scénario à sept pour cent était aussi proposé.

1434     Maintenant, ma première question c'est que si on prend six pour cent et sept pour cent comme étant vos thèses de part de marché, si on va dans la section 4.1 de la demande qui est les prévisions financières, je ne vois pas des mêmes chiffres dans les prévisions financières qui est dans cette page 38.

1435     Pourriez‑vous nous expliquer pourquoi l'étude présente un scénario basé sur un six pour cent, mais ce n'est pas dans les prévisions financières?

1436     M. BEAULIEU :  L'étude de marché a été commandée sans aucune directive de la part des dirigeants de la station.

1437     Le mandat, c'était de : allez‑y avec les chiffres que vous croyez possibles et réalistes, mais ces chiffres‑là ont été ensuite ré‑évalués par les gens de la station pour en arriver à un chiffre plus conservateur, selon l'expérience qu'on avait vécue avec CJPX.


1438     Alors, on s'est dit qu'il valait mieux y aller d'une façon un petit peu plus conservatrice et promettre des choses qui étaient réalisables plutôt que d'arriver avec des chiffres qui pouvaient peut‑être être un petit peu plus intéressants peut‑être au départ, mais un petit peu plus convaincants, mais qui risquaient de ne pas se réaliser, de devenir des faits réalisés.

1439     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, si on va sur la page 34 de l'étude, j'aurais pris pour acquis que vous allez bâtir votre projection financière sur un part d'écoute de 6.3 pour cent jusqu'à 7 pour cent.

1440     Est‑ce que j'ai bien raison?

1441     M. BEAULIEU :  Oui, c'est vrai.  Oui, c'est ça, oui.

1442     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Première question alors : est‑ce que c'est reflété dans les prévisions financières?   Parce que si vous me dites que l'étude était faite à part, disons, ou sans direction, est‑ce qu'il y a une relation entre l'étude et les prévisions financières?

1443     M. BEAULIEU :  Les deuxièmes prévisions qui vous ont été soumises sont plus... sont plus modestes par rapport aux premières, pour des raisons de... en fait, des chiffres plus conservateurs en fait.


1444     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, c'est important qu'on sache non seulement pour le portrait de la station proposée, mais on vient à la question de l'impact dans le marché.

1445     Et à part d'autres questions, vous avez dit sur la page 39 de la même étude que vous vous attendez à ce que 35 pour cent des recettes de Radio Classique Québec proviennent des stations de radios existantes.

1446     Comment vous avez déterminé 35 pour cent des recettes proviendra des radios existantes?

1447     M. BEAULIEU :  Ces chiffres‑là, madame, sont basés sur ce qui a été réalisé à Montréal quand CJPX a vu le jour en 1998 et notre estimé, à ce moment‑là, c'était... ce qu'on a réalisé c'est qu'il y a à peu près 35 pour cent des revenus de CJPX qui pouvaient être fondés sur ces données ici là.

1448     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, on continue avec le modèle de Montréal?

1449     M. BEAULIEU :  Exactement.

1450     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Et qui est vraiment utilisé pour... le schéma était utilisé pour le marché du Québec, exactement le même?

1451     M. BEAULIEU :  Exactement.  C'est ça.


1452     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Alors, le six pour cent, si j'ai bien lu l'étude vient du... prenons à titre d'exemple, page 34 toujours, que la part de marché de Radio Classique Montréal est 5.5 pour cent, multiplié par 15 pour cent nous donne 6.3 pour cent.  C'est ça?

1453     Je pense que j'ai vu dans votre présentation aujourd'hui que nous maintenons notre station montréalaise 36.7 pour cent des auditeurs de Montréal écoutent aucune autre station commerciale.  Est‑ce que ça c'est part d'écoute ou portée?

1454     M. BEAULIEU :  C'est portée, madame.

1455     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  C'est portée j'ai pensé.  Parfait.

1456     Alors, l'impact de votre station proposée sur le marché du Québec.  Commençons avec la question que le président a soulevée ce matin et le marché du Québec, pensez‑vous que le marché du Québec puisse... qu'on peut donner, octroyer une licence dans le marché du Québec étant donné le fait que depuis quelque temps les revenus sont très stables?

1457     Ça veut dire on voit que dans l'ensemble, ça semble être un marché difficile.  Est‑ce que vraiment vous pensez ‑‑ première question assez générale, qu'il y a de la place pour une nouvelle station à Québec?


1458     M. COALLIER :  Je regarde encore une fois ce qui s'est passé à Montréal, madame la Commissaire, où un an après l'arrivée de Radio Classique toutes les stations retrouvaient leur équilibre.

1459     Écoutez; on parle... on parle même pas d'un million de dollars.  On parle de 2,7 pour cent.  Ce que les gens ont besoin pour vivre avec notre station de Radio Classique à Québec, c'est 2,7 pour cent du marché.

1460     Je pense que l'impact n'est pas énorme.  Vous parlez de l'impact économique, moi je voudrais parler deux secondes de l'impact culturel.  Pourquoi... pourquoi Québec serait privé d'une station de radio classique de la qualité que ce qu'on vous offre parce que des entreprises multi millionnaires pourraient avoir un contrecoup?

1461     Je ne sais pas, je pense que l'argument culturel vaut autant que l'argument économique et comme je disais dans ma présentation, vous savez, vous ne faites pas d'enquête quand un journal de quartier ouvre, décide de partir un nouvel hebdo ou un nouveau quotidien ou une nouvelle entreprise de publicité quelconque.


1462     Il est évident que dès que quelqu'un de nouveau arrive dans le marché, c'est une part du dollar publicitaire qui est affectée et je serais bien peiné... je serais vraiment vraiment bien peiné si l'arrivée de Radio Classique à Québec ne faisait pas... ne prenait pas dans le marché radiophonique.

1463     Je pense que l'on doit prendre une place, mais que ce marché‑là doit se battre.  C'est l'entreprise privée, c'est la façon de vivre, c'est l'économie.  Je ne pense pas que l'arrivée de Radio Classique à Québec ou dans n'importe quelle autre ville de Québec mette en danger l'économie des stations rock, des stations de nouvelles ou des stations de télévision.

1464     C'est tellement minime et je regarde les chiffres qu'on a donnés tout à l'heure, on parlait de, je ne sais pas, 40 pour cent, 35 pour cent de notre auditoire, 35 pour cent de nos annonceurs sont exclusifs et représentent 40 pour cent de notre chiffre d'affaire.  On est allé chercher avec Radio Classique à Montréal des commanditaires qui avaient abandonné la radio, on reçoit une part de nos revenus des entreprises culturelles et qui crèvent de faim eux autres aussi.


1465     Enfin, c'est mon opinion personnelle, je n'ai pas... je ne peux pas vous avancer de chiffres à part l'étude de marché, mais il est évident que l'arrivée d'une station comme Radio Classique qui va aller chercher, moi, je ne sais pas, moi, 600 000,00 $, 700 000,00 $, 800 000,00 $ de revenus va affecter un tout petit peu, mais ne mettra sûrement pas en danger ni l'équilibre ni la vie ni la viabilité des stations en place.

1466     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Vous parlez de station commerciale.  Quand vous dites ça, quel impact prévoyez‑vous sur les stations non commerciales?

1467     M. COALLIER :  Comme les stations communautaires et les stations de Radio‑Canada, par exemple?  Sur le plan auditoire Radio‑Canada, bon, c'est tant pis pour eux.  Je veux dire, ils ont abandonné à toutes fins pratiques le créneau, on prend la place.

1468     Je vais avoir un impact sur l'auditoire, mais François qui a en mémoire les chiffres de Montréal pourra vous dire quel a été l'impact.

1469     En ce qui concerne les stations communautaires, nous vivons dans un système de radiodiffusion qui, à mon avis, est l'un des plus perfectionnés au monde.  Nous avons des radios communautaires, nous avons des radios ethniques, nous avons des radios commerciales, nous avons des radios publiques, nous avons des radios spécialisées.


1470     Ça fait partie de la vie, ça fait partie du marché et les stations communautaires vont faire comme nous puis, en fait, on a... ils se sont trouvé des créneaux comme, nous, on va se trouver des créneaux.

1471     Je pense que... je pense que la survie, l'improbabilité de la survie nous fait faire des miracles et on a fait des miracles avec une station entièrement québécoise à CIEL à Montréal pendant 25 ans.  Sans faire de miracle avec Radio Classique à Montréal parce qu'on a quand même des auditeurs, je pense qu'on est en mesure de trouver toujours quelqu'un qui va faire de la publicité chez nous.

1472     Et c'est à nous de se débrouiller aussi et c'est aux stations en place aussi de trouver une solution au problème qui fait que, nous, on arrive dans le marché puis on va prendre 2,7 pour cent de l'ensemble du marché; ce n'est pas un drame.

1473     Moi, je serais prêt à... écoutez, quand arrive une nouvelle station à Montréal, je ne suis pas le premier à m'objecter.  Je les laisse aller puis je me dis... c'est chacun... chacun fait son travail, chacun va chercher son petit morceau de pain et si ce petit morceau on peut aller le chercher chez les grosses entreprises, tant mieux.


1474     Mais je ne pense pas qu'on attaque les commandites des radios communautaires.  Enfin, je ne crois pas.  J'ai d'ailleurs... CKRL a envoyé une lettre... une lettre de...

1475     M. PARÉ :  Oui, j'ai ça ici.

1476     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Oui.  On aura le moment pour discussion sur les interventions plus tard dans le processus.

1477     M. COALLIER :  J'ai répondu à ça, puis... Celui‑ci est minime, madame la Commissaire.  Écoutez, 2.7 pour cent.

1478     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  J'ai une dernière question sur ce même thème.

1479     Le Conseil a plusieurs demandes devant nous.  Si le Conseil décidait d'octroyer plus d'une licence dans le marché de Québec, est‑ce que vous pensez... est‑ce que ça aura un effet sur votre plan d'affaire?

1480     M. COALLIER :  Sur le plan d'affaire, non, mais sur notre façon de se battre dans le marché, oui.


1481     Je pense que si le CRTC... je ne sais pas si c'est le CRTC ou le Ministre de l'Industrie qui dit : bon, dans telle région il y a tant de fréquence, occupons ces fréquences‑là avant que les autres les prennent, si vous avez décidé que ces fréquences‑là soient occupées, bien occupons‑les et battons‑nous et puis, écoutez, c'est de l'entreprise privée, c'est du commerce libre et puis je pense que le meilleur gagne.

1482     En tout cas, moi, je pense que la Ville de Québec, avec des stations spécialisées... enfin, la Ville de Québec peut supporter l'arrivée d'un ou deux stations spécialisées, c'est sûr.

1483     CONSEILLÈRE PENNEFATHER :  Merci beaucoup, monsieur Coallier, messieurs.

1484     Monsieur le président, j'ai fini mes questions.

1485     LE PRÉSIDENT :  Merci.  Monsieur Arpin.

1486     CONSEILLER ARPIN :  Merci, monsieur le président.

1487     Alors, monsieur Coallier si je reviens à l'étude de Gilbert Marin et je vais à la page 51... pas 51, 31.  Il n'y avait pas 50 pages; à la page 31.  Monsieur Marin a dit dans son diagramme qu'on retrouve à la page 31 que votre auditeur type sera féminin à 57 pour cent et puis qu'il aura un âge moyen de 57 ans.

1488     Êtes‑vous d'accord avec cette affirmation‑là du rédacteur de votre étude?


1489     M. COALLIER :  Monsieur le Commissaire, 57 ans c'est bien jeune.

‑‑‑ Rires / Laughter

1490     CONSEILLER ARPIN :  Ah! bien, ça, je trouve ça jeune moi aussi.

1491     M. COALLIER :  Cinquante‑sept ans aujourd'hui c'est assez jeune.

1492     CONSEILLER ARPIN :  Oui.

1493     M. COALLIER :  Cinquante‑sept ans c'est en moyen et c'est en santé; 57 ans, ça voyage; 57 ans, ça dépense; 57 ans, ça écoute la radio et je suis très heureux d'avoir un auditoire qui a entre... enfin, massivement, entre 50 et 60 ans et même au‑delà, parce que, moi, j'ai au‑dessus de 60 ans et j'achète encore des choses.

1494     CONSEILLER ARPIN :  Je demeure moi aussi consommateur puis j'ai plus que 60 ans.  On a à peu près le même âge.  Ayant travaillé ensemble à une époque, un comme régisseur puis l'autre comme lecteur de nouvelles de sport.  Donc...

1495     M. COALLIER :  Ce sont des beaux souvenirs, mais il y en a un qui a mal tourné, je ne vous dirai pas lequel.

‑‑‑ Rires / Laughter


1496     CONSEILLER ARPIN :  Je reviens sur la question de l'information locale et la discussion que vous avez eue avec ma collègue, madame Pennefather.

1497     Je constate que la lettre de Québécor Média qui accompagne le dossier est une lettre signée par un ex‑président de Québécor Média, lettre qui a été signée le 17 février 2005.  Avez‑vous continué à avoir des discussions avec d'autres personnes de Québecor Média?

1498     M. COALLIER :  Puis‑je vous étonner, monsieur le Commissaire?  J'ai eu des communications avec les gens de Radio‑Canada qui se rendent compte que, bon, ils ne peuvent rien faire contre nous autres, on est là.  Alors, ils se privent d'un revenu en ne me donnant pas un service de nouvelles qu'on m'a retiré.

1499     Il y a des changements qui se font à Radio‑Canada à l'heure actuelle, il y a des changements de mentalité, alors ils se sont dit : bien, ils sont là, aussi bien les supporter et prendre leurs sous, alors...

1500     Mais que ce soit LCN, monsieur le Commissaire, que ce soit Radio‑Canada, que ce soit MTR...

1501     CONSEILLER ARPIN :  Vous avez une source... vous avez des alternatives?


1502     M. COALLIER :  On a des alternatives, mais je ne vous promettrai pas que j'aurai huit nouvellistes sur la route, pas une miette!

1503     CONSEILLER ARPIN :  C'est ma question.  Donc, mais, maintenant... mais votre réponse, c'est que vous avez des alternatives.

1504     M. COALLIER :  Nous avons des alternatives.

1505     CONSEILLER ARPIN :  Et vous les avez nommées, ça complète mes questions.

1506     M. COALLIER :  Merci, monsieur le Commissaire.

1507     LE PRÉSIDENT :  Conseillère juridique.

1508     Me LAGACÉ :  Merci, monsieur le président.  Simplement pour clarifier avec vous, vous avez indiqué plus tôt que vous alliez calculer le pourcentage de création orale qui serait locale.  Alors...

1509     M. COALLIER :  Mais donnez‑moi un... je ne suis pas fort en chiffre, vous vous en êtes rendu compte dans la dernière heure, mais...


1510     Me LAGACÉ :  Je ne veux pas vous mettre de pression; c'est tout simplement pour s'assurer que l'information nous sera transmise lorsque vous aurez fait le calcul et à quel moment vous pourriez nous la donner.

1511     M. COALLIER :  Bon, d'accord, avec plaisir.  On va le faire à la pause si vous voulez, puis au retour de la pause on vous le donnera.

1512     Me LAGACÉ :  À madame la Secrétaire.

1513     Me LAGACÉ :  Merci.

1514     LE PRÉSIDENT :  Merci beaucoup, messieurs.

1515     Ça complète nos questions et on va prendre une pause café pour 15 minutes.  We will resume at 405.  Nous reprendrons à 4 h 05.

‑‑‑ Suspension à 1550 / Upon recessing at 1550

‑‑‑ Reprise à 1608 / Upon resuming at 1608

1516     LE PRÉSIDENT :  À l'ordre, s'il vous plaît.  Order, please.

1517     LA SECRÉTAIRE :  Merci, monsieur le président.

1518     J'aimerais mentionner aux fins du dossier que la Requérante Communications Lévis 2001 a déposé la lettre qu'ils avaient indiqué ou s'étaient engagés à fournir au conseiller ce matin.  Alors, c'est la lettre de Michel Poulin du BM Broadcast News en date du 22 septembre 2005 concernant les nouvelles nationales et internationales.


1519     Alors, cette lettre va être déposée au dossier de la Requérante et sera disponible à la salle d'examen.

1520     We will now proceed with item 4 on the agenda, which is an application by Standard Radio Inc. for a licence to operate an English language FM commercial radio programming undertaking in Quebec.

1521     The new station would operate on frequency 105.7 megahertz, channel 289C1 with an average effective radiated power of 3,400 watts, maximum effective radiated power of 10,000 watts antenna height of 373.4 metres.

1522     Mr. Ron Braide is appearing for the applicant and he will introduce his colleagues.  You will then have 20 minutes for your presentation.

1523     Mr. Braide.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

1524     MR. BRAIDE:  Merci.  Comme je disais  tantôt, ce n'est pas évident de... ce n'est pas évident d'avoir l'obligation de suivre une vedette comme Jean‑Pierre Coallier, mais je vais faire de mon mieux.

1525     Bonjour, monsieur le président, membres du Conseil, conseillère juridique et staff.

1526     My name is Ron Braide, Vice President and General Manager of Standard Radio in Montreal.


1527     It's a pleasure to be here today to present to you our we think innovative proposal for a much needed English language commercial FM radio station for Quebec City to be called "The Bear" 105,7.

1528     Before we begin our presentation, I would like to present to you the members of our team who have all played a significant role in developing our exciting and unique FM radio proposal for Quebec City.

1529     To my left is Matthew Cundill who is the Assistant Program Director and Music Director for CHOM‑FM in Montreal.  Matthew has worked at The Bear in Edmonton where he was also Music Director.  He will be the Program Director of the new station.

1530     To Matthew's left is Anne Tardif, a native of Quebec City who has very strong ties with the music scene of the province of Quebec and has worked for Star Academy, the Montreal Jazz Festival and over the past year, she has specialized in the promotion of English language rock bands from Quebec through her promotion in tracking company as well as being our Music Director and will be responsible for advising standard on the English language music scene in Quebec and will assist with the roll‑out of our Canadian Talent Development package.


1531     To my right is Jacques Bolduc, our General Sales Manager for CJAD 896 and CHOM‑FM in Montreal.  Jacques has over 25 years of experience in radio and will oversee the creation of The Bear sales team, if our application is approved.

1532     Besides Jacques is Cathy Coulombe, one of the most senior journalists in Montreal radio.  She has worked for CJAD for 20 years and has also worked as a journalist in Quebec City.

1533     In the back row, on your right, is Serge Lalonde who has decades of experience in the Quebec market in both TV and radio.  Serge will be the General Manager of the new radio station.

1534     Besides Serge is Grant Buchanan, our Regulatory Counsel from McCarthy Tetreault; to Grant's right is Jeff Vidler, partner of Solutions Research Group.  Jeff conducted the detailed market study that demonstrated audience support for our proposal, a copy of the study was filed with her application.

1535     Besides Jeff is Rudy Tasar, Standard Radio Montreal's comptroller who will speak to financial and news issues.


1536     I wanted to introduce as well at this point Christie Rich, our National Bureau Chief here in Quebec City, but playing well into my hands at this particular point, Christie is unable to be with us as she is across the street covering the resignation of Pauline Marois.  So, an indication of the excellence of Standard news coverage.

1537     Ready now to start our presentation.  Standard Radio is very excited to be presenting to you today our application for a new English language commercial rock station to be called "The Bear 105.7".

1538     If approved, our new station will be Quebec City's first private English language radio station.  Currently, there is no way for English speaking residents of Quebec City to turn to hear the latest and the best of anglo québécois, Canadian and international rock music in the English language.

1539     We also have very limited options for news, weather, traffic, entertainment and emergency information on English radio.  The Bear will fill this void and will bring an entirely new programming sound and broadcast voice to the Quebec City radio market.

1540     There is an incredible breath and wealth of extremely talented Canadian rock artists who are currently getting virtually no exposure in the Quebec City market.  As the Commission well knows, radio air play is one of the key ingredients to the launch and success of an artist musical career.


1541     Quebec City is an important radio market with a strong rock music following.  A new English language rock station in the city would be beneficial to the development of Canadian rock talent.

1542     Our proposal will also respond to the important public policy objectives stated in Section 31K of the Broadcasting Act which says that:

            "A range of broadcasting services in English and French shall be extended to all Canadians as resources become available."

1543     Given the availability of resources as well as the needs, interests and demands of the Quebec City market, we believe that the time has come for licensing a new rock English language station in this market.

1544     Quebec City is the largest urban market in Canada that has no private radio station in the English language.  The Slight family has a well‑known history of excellence in broadcasting and owns and operates Standard Radio.  Standard owns 51 radio stations across Canada in small, medium and large markets and has a long history of public and community service.


1545     Standard has also been providing radio services in the province of Quebec for many years and currently operates CJAD, NEX96 and CHOM‑FM in Montreal.

1546     I would now like to introduce Jeff Vidler who will talk to you about the impressive results of the Solutions Research Group market study, that demonstrated a substantial demand for a new English language rock station in Quebec City.  Jeff.

1547     MR. VIDLER:  Thanks Ron.  The main objective of our study was to assess the market potential among 18 to 54 anglophones and bilingual francophones for a new English language rock station to serve the Quebec City market.

1548     We interviewed 400 people and the results showed strong support for a new English language rock station and 70 per cent of the 18 to 54 years old we surveyed indicated they would be very or somewhat likely to tune such a station.

1549     Our research also tested the degree of programming diversity a new English language rock station would add to the Quebec City radio market.  Nearly three out of four respondents who showed an interest in the format, stated that an English language rock station would be very or somewhat different than the stations that are currently available.


1550     In addition, our study showed that nearly 40 per cent of 18 to 54 anglophones and bilingual francophones agree that there was ‑‑ that they can't currently find a radio station in the area that specializes in playing the kind of music that suits their tastes.

1551     Among those listeners we identified as potentially we reached, listeners more than a half indicate that they are dissatisfied of the music options currently available to them.  These results confirmed that there is a significant demand for a radio station like The Bear in Quebec City and that such a service would add considerable diversity to the market place.

1552     MR. BRAIDE:  Thanks Jeff.  Our research is also supported by our experience in radio sales and our understanding of the Quebec City market.

1553     I would now like to turn to Gilles Bolduc who will talk to you about our projected sales as well as the Quebec City market.


1554     M. BOLDUC :  Merci, Ron.  C'est un honneur pour moi de vous rencontrer au nom de Standard Radio pour l'obtention d'une station de radio de langue anglaise à Québec, la ville où je suis né, où ma famille réside et où j'ai débuté ma carrière à la radio.

1555     La Ville de Québec fait donc toujours partie de mon quotidien par mes nombreuses visites et par mes contacts permanents avec les gens du milieu.  J'ai travaillé en radio, en onde et hors d'onde dans la province de Québec et je fais partie du groupe des ventes de Standard Radio depuis 21 ans.

1556     Nos recherches et notre expérience nous démontrent que le marché de Québec est vigoureux et peut, de toute évidence, accueillir la présence d'une station radio rock de langue anglaise.  À Québec, nous comprenons très bien l'anglais et deux éléments sont nécessaires à considérer.

1557     Premièrement, pour les auditeurs, c'est une offre radio élargie et le son musical désiré.  Pour les annonceurs, c'est un inventaire publicitaire différent et complémentaire.

1558     À Québec, la population poursuit sa croissance et doit avoir une station de langue anglaise pour complémenter l'offre radio actuelle.  Les ventes au détail et les investissements radio en tous points sont forts et présentent une économie forte.


1559     Le marché de Québec représente 30,5 millions d'investissements à la fin du mois d'août 2005.  Depuis septembre 2005, le marché a connu une augmentation de 3,5 pour cent de ses revenus.  68 pour cent de ces revenus proviennent des annonceurs locaux tandis que 32 pour cent proviennent des annonceurs nationaux.

1560     Les acheteurs média et les détaillants nous ont exprimé leur intérêt dans la station radio rock de langue anglaise, mentionnant que la cible démographique rejointe par notre station sera de grande valeur pour rejoindre leur clientèle.

1561     Ils indiquent que The Bear répondra à la demande de l'inventaire publicitaire de la Ville de Québec et augmentera les heures d'écoute radio dans ce marché.  En plus, The Bear atteindra les auditeurs additionnels qui ne sont plus à la radio ou qui sont difficiles à atteindre normalement à Québec par la radio.

1562     Nos estimés de revenus sont conservateurs, réalistes et réalisables.  Nous estimons, également, que The Bear attirera les annonceurs locaux et nationaux avec un minimum d'impact sur les radios existantes.

1563     Several advertisers have stated strong support for The Bear.  For example, Daniel Gross who runs several souvenir boutiques here in Quebec says, and I quote:


            "Currently, there is no commercial radio service providing programming to the anglophone English speaking population of this community."

1564     Merci.

1565     M. BRAIDE:  Merci, Jacques.

1566     I would like to now turn the floor over to Matthew Cundill who will talk to you about our programming plans at The Bear.

1567     MR. CUNDILL:  Thanks, Ron.  On our proposed rock station for Quebec City, it is our goal to respond to the needs expressed by the respondents of our market study and hundreds of Quebec residents, community groups, charities and advertisers who intervened in support of our application.

1568     They strongly desire a radio station that plays English language, québécois, Canadian and international rock music mixed with the wonderful artists from the birth of the rock genre and that features local artists not now currently heard on Quebec City radio stations.  The Bear will respond to these needs.

1569     Our station will be all about exposing, exciting, emerging artists in the rock genre.


1570     Standard Radio is known across the country for breaking new acts and developing new talent.  Artists, concert promoters and managers have intervened in support in this regard.  For example: Jonas stated:

            "As an English artist from Quebec, it would be great to have an English rock station where there isn't one."

1571     With The Bear, we want to provide an opportunity for Quebec residents to be exposed to the wealth of English Canadian acts that are virtually unknown in the Quebec City region.

1572     The Bear's play list will be made up of English language vocal music and we will strive to shine a lot of light on Canadian musical talent.

1573     We firmly believe in Canadian artists and are strongly committed to giving them extensive exposure through our commitment to broadcasting 40 per cent Canadian content on our new service.  As well, 50 per cent of Canadian music on The Bear will be one year old or less and half of that will be younger than six months.


1574     The Bear will be one of the first Canadian radio stations to highlight the remarkable arrival on the international scene of anglo‑québécois rock band such as The Arcade Fire, the Hi Dials, The Peaks, Mobile, Priestess, Sam Roberts, Jonas and Bionic.

1575     The International Press, including Spin magazine and the New York Times has identified Quebec as perhaps the most important music incubator since Seattle in the days and the development of the "grunge trend".

1576     In fact, in preparation for this hearing, we again took a look at the music of two Quebec City radio stations that would be considered aimed at a similar demographic as The Bear, namely FM93 and CHOI and found that they would be playing virtually no English Canadian music whatsoever.  The media score survey was very clear on this.

1577     Our block programs will feature the blues, early rock influences and the Quebec rock scene from then and now.  The Bear Quebec will be different, will appeal to an unserved audience and will be a leader in introducing a new musical genre not only to Quebec, but also by virtue of Standard Radio's Canada‑wide properties, to the rest of the country.


1578     MR. BRAIDE:  Thanks Matthew.  I would like to hand things over now to Cathy Coulombe who will talk to you about our needs and spoken word programming for The Bear.

1579     MS COULOMBE:  Thank you, Ron.  The news in spoken word programming on The Bear will be designed to cater to the specific needs of residents of Quebec City who have nowhere to turn on the local radio dial for English language information.  98 per cent of our programming during the broadcast week will be local programming and our dedicated Quebec City news voice will provide more than 60 newscast every week.

1580     Standard Radio is known for its excellence in news and information programming across Canada.  The Bear Quebec City will be no exception.  Our news centre will offer traffic and road information, sports, weather, business reports, entertainment highlights and emergency information.  With Standard newsrooms and resources to draw upon throughout Canada listeners to The Bear will be well‑served for local information as well as for regional and national news.

1581     Staffing of our Quebec City news centre will include two full time journalists plus it will be the home of Standard Radio's Quebec City bureau, which is current housed at l'Assemblée Nationale.


1582     Standard is the only radio company without a Quebec City base to have a full time news operation in the Provincial Capital that reports on the political process and how it impacts on listeners day‑to‑day lives.  This bureau has been in place for over 40 years.

1583     Our news team will provide comprehensive news coverage and detailed information about events in Quebec City and as such will add a new element to radio programming in the City.

1584     Standard does not currently provide radio services in Quebec City, but the licensing of our application will add a fresh yet experienced editorial voice to this market as well as spoken word content that is virtually unavailable on radio in Quebec City.

1585     MR. BRAIDE:  Thanks again, Cathy.  In addition to the wealth of québécois, Canadian and international music that will be played on The bear and our strong spoken word programming plans, Standard has developed a significant benefits package for the development of Canadian talent.


1586     This package will provide extensive recording, wide performance and broadcast opportunities for many up incoming Canadian artists from the Quebec region.  I would like now to introduce you to Anne Tardif who will tell you more about our CTD initiatives.

1587     Mme TARDIF:  Merci, Ron.  Standard Radio propose de dépenser 720 000,00 $ dans le premier terme de sa licence pour une grande variété de projets dynamiques qui relancera l'industrie de la musique au Québec.

1588     Dans la première année d'exploitation de notre licence, nous introduirons une série de spectacles dans les salles locales qui permettront au groupes de Québec de se produire dans un environnement professionnel en présence d'intervenants de l'industrie.  Cent copies de disque compact de leur présentation leur seront remises pour aider à l'avancement de leur carrière.

1589     Une autre initiative intéressante, la compétition Québec Rocks cumulera avec la parution d'un disque compact de 15 chansons mettant en vedette des groupes finalistes tels que choisis par un jury professionnel de l'industrie de la musique alors que le grand gagnant se verra remettre un prix de 10 000,00 $ en argent.


1590     Les Disques Justin Time ont accepté de produire et de mettre en marché la compilation Québec Rocks et d'en remettre tous les profits à une fondation qui sera créée pour supporter le fonds de pension de l'Union des artistes.

1591     Une autre station de Standard Radio, CHOM‑FM à Montréal, organise ce genre de concours annuellement depuis 1978 et le projet a eu un impact considérable sur le développement de nombreuses carrières dans l'industrie musicale.   Nous avons donc le pouvoir de le faire et nous savons que ça fonctionne.

1592     The Bear contribuera aussi à Musique Action qui subventionne la musique d'expression francophone.  Nous supporterons également Canadian Music Week annuellement en finançant le voyage à Toronto d'une groupe de québécois à cette importante convention afin de leur offrir un meilleur aperçu du fonctionnement de l'industrie de la radio.

1593     D'autre part, nous nous proposons d'établir un fonds de support pour les membres des quatre groupes désignés composés des femmes, des peuples autochtones, des personnes handicapées et des minorités visibles.  Chaque année nous contribuerons à 10 000,00 $ à cette importante initiative.


1594     Standard s'engage aussi à promouvoir les nouveautés canadiennes sur les ondes de The Bear par le biais de notre campagne nationale de publicité gratuite.  Cette campagne gratuite offre une valeur de 350 000,00 $ sur une période de sept ans.

1595     En conclusion, nous proposons un ensemble de mesures qui auront un impact certain pour les artistes canadiens et pour la scène locale de la Ville de Québec.

1596     MR. BRAIDE:  Merci. Anne.  I now would like to hand over the mike to the man who will be The Bear's General Manager, Serge Lalonde, who will tell you a little bit about our plans to involve the new station in the Quebec City community.

1597     MR. LALONDE:  Merci, Ron.  Standard is strongly committed to supporting the communities in the market that it serves.  As the only private English language broadcaster in Quebec City, we will be given a major opportunity to become a strong and active leader in this community, if our application is approved.

1598     To serve this mandate, we will undertake a number of public service initiatives.  Standard's PSA program will open The Bear studios to community groups, introducing and producing their own public service enactments.  Our production staff will supervise this program to ensure the best possible quality at no cost to the participants.


1599     A minimum of four piece say commercials will be broadcast daily 365 days a year.  The estimated value of this campaign is $50,000.00 annually.

1600     Each year Standard Radio stations across the country raise money to support local charities.  In 2004, Standard raised $5 millions to assist local hospitals in each of the markets we serve.  On April 13th, 14th and 15th of last year, Standard Radio Toronto made fund raising history in support of a Hospital for Sick Children with a world record amount of over $7 millions donated during the "Have a Heart for sick kids radiothon".

1601     Just last week, Standard Radio Montreal three radio stations, CJAD, MIX96 and CHOM‑FM teamed up to broadcast a three‑day radiothon with all three stations broadcasting at the same time and raised just over $2,000,000.00 millions.

1602     Standard has also been a trail brazer in supporting the aboriginal community.  It was the first major broadcaster to provide support for aboriginal voices radio AVR, here marking $670,000,00 to AVR, as part of a benefit package approved as part of our acquisition of the Telemedia Radio stations in 2002.


1603     More recently, Standard has worked with indigenous culture media innovations to create an aboriginal apprenticeship program.  This program is designed specifically for aboriginal students interested in pursuing a career in radio.  It involves a condensed 16 week radio broadcasting course, talking classrooms in Hamilton and Toronto with a maximum class size of 10 students.  The course has full accreditation from Humber College.

1604     The course is followed by a four‑week internship at a Standard Radio Station in Hamilton or St. Catharines.  Standard Québec will endeavour to work with Cégep Champlain St. Lawrence to initiate such a program in Quebec City.  We will make similar efforts in Quebec City to help this community serve its members to the fullest.

1605     MR. BRAIDE:  Thank you, Serge.  In conclusion, Mr. Chair, Commissioners, counsel and staff, Standard is an experienced and committed radio broadcaster.  In developing this application we carefully analyzed the Quebec City market, the audience needs, the Canadian rock music scene and the objectives of the Broadcasting Act.


1606     In doing so, it became abundantly clear to us that there is a strong commercial and cultural case for a new private English language rock radio station in Quebec City.  There are currently no private English language radio stations licensed to serve Quebec City.

1607     Our new service will meet a strong and currently unmet demand for an English language rock station in this market.  French language radio stations currently licensed to serve Quebec City played very little new English Canadian music.  The launch of The Bear will bring a whole new road of Canadian musical expression to this city and a new showcase and opportunity for Canadian rock artists.

1608     Canadian artists will receive private place on The Bear through our commitment to broadcasting 40 per cent Canadian content.  50 per cent of our Canadian content on The Bear will be from the past year, half of that from the past six months.

1609     Approval of our application will add significant diversity and a new way to a voice to the Quebec City radio market.  Standard is proposing a significant CTD package of $720,000.00 over seven years, which will provide exciting opportunities for Canadian musical talent, in addition to the $350,000.00 for our national free add plan to promote new Canadian CDs.


1610     Our business plan is conservative, realistic and achievable.  There is room in the Quebec City radio market for a new English language rocks radio station.  Approval of our application will have minimal impact on existing Quebec City radio stations.  The Bear will play no French music.

1611     Approval of our application will meet the important public policy objective stated in Section 31K of the Broadcasting Act which provides that :

            "A range of broadcasting services in English and French shall be extended to all Canadians as resources become available."

1612     It is our respectful view all of these elements together strongly support the licensing of The Bear for Quebec City.

1613     Thanks for your time.  Merci beaucoup.  We will be pleased to respond to any of your questions.

1614     THE PRESIDENT:  Thank you very much, Mr. Braide, ladies and gentlemen.  Vice Chair French.


1615     CONSEILLER FRENCH :  Bon.  D'abord, laissez‑moi vous dire, monsieur Braide et par l'entremise de vos collègues, je sais à quel point on a devant nous une proposition très professionnelle et tout à fait ce qu'on s'attend à avoir d'une compagnie comme Standard.

1616     Let me add that I find much of what you say convincing and I think the problem lies in what you don't say and let's talk about that a bit.

1617     In your market study, you identified a sample size of 400 listeners and you found 60 would speak English at home.  According to the demographic information we have, about 0.5 per cent of the population of the CMA of Quebec speaks English at home and there are less than 1,000 unilingual anglophones in the Quebec City area.

1618     So, I conclude from this that this application, in effect, proposes an English language radio station which targets the bilingual French audience, but the records show that...

1619     MR. BRAIDE:  Sorry, Mr. French, that is correct, yes, the bilingual and... bilingual francophone and unilingual anglophone which adds up to about 170 000 people.

1620     COMMISSIONER FRENCH :  Yes, and the bilingual francophones add up to about 170 000 people.


1621     So, the problem that the Commission finds itself in in this situation is: what... what kind of public interest argument would Standard recommend to us to justify location of the frequency to an anglophone commercial station?

1622     MR. BRAIDE:  I think you know... I certainly don't need to educate the Commission on the Broadcasting Act, but as we have referred to in our presentation, Section 31K does suggest that where reasonable, service be offered in both languages.  That's something that obviously again we are not going to try to educate the Commission on.

1623     I think going further than that, Commissioner French, we have had long discussions about what this licence would mean.  As Matthew referred to, this province is a remarkable incubator right now and I think everybody knows that there is remarkable English language talent coming out of not only Quebec, but also a huge amount of material which is not heard by bilingual francophones or unilingual anglophones.

1624     But Commissioner French, we are not hiding the fact that we're talking for this radio station of bilingual francophones as well as unilingual anglophones.


1625     I think as well you will find certain interventions on the public file from English institutions who say that all of this notwithstanding they're anxious in having another voice.  We offer diversity of service.  We offer another editorial opinion in terms of our news programming.  We offer a whole new perspective of Canadian talent development initiatives.

1626     We think it stops short of just trying to broadcast to a bunch of bilingual francophones, we also understand and have current information which we would be more than willing to provide to the Commission in a study that we commissioned from Ipsos Décarie for another reason which indicates an extremely interesting bilingual francophone who is far more area dyed, more cosmopolitan, more highly educated, more global, more interested in finding information that has to do not only with his or her back yard, but also the rest of the problems in the country and the rest of the world.

1627     It's a remarkable piece of work and what it shows is that the bilingual francophone  certainly at a sales level is at this point Quebec more attractive than everybody used to say the unilingual anglophone or the bilingual anglophone was in Montreal.


1628     There is a wonderful relève in terms of bilingual francophones in Quebec and Montreal and we feel that they want the service we think our research shows that they want the service and we're excited about bringing it to a new market place.

1629     COMMISSIONER FRENCH :  So, in effect, you raise the policy issue as opposed to the application as to whether it would be reasonable for the Commission to licence you when the essence of your competitive advantage, notwithstanding your broad experience and professionalism would be the absence of a French language vocal music requirement?

1630     MR. BRAIDE:  Well, considering that it is an English radio station and that is the pattern in things in the province of Quebec, it makes perfect sense to us.  There has also been some expressions of concern about if we were playing French music at perhaps a reduced percentage, that we would have the opportunity to sort of skin the top of the best French Canadian music and, you know, when the French stations have to play the rest, but we are comfortable with, you know, with looking you straight in the eye and saying, that's what we want to do, it's bring English rock music to Quebec City.


1631     COMMISSIONER FRENCH :  While I can certainly see the commercial appeal, I don't doubt that, but you will have to recognize that you're having it both ways.  You're saying, you know, we're an English station from either ‑‑ with no anglophones and that in itself is a fundamental problem.  It's an issue, it's a policy issue because fundamentally you are offering us the opportunity to undermine a long standing and presumably extremely valuable constraint placed on Canadian broadcasters, the same kind of constraint that you experience in the English markets which has an underline purpose, which the Commission has to ask itself, is it ready to erode by licensing you?

1632     MR. BRAIDE:  No.  Clearly we understand that and I think if we want to look ‑‑ if we want to look at the, you know, the cultural imperatives of Section 3lK of the Broadcasting Act, I think perhaps I could throw to counsel here who may have a couple of relevant examples that we could bring to your attention, if that's okay.  Grant Buchanan?

1633     MR. BUCHANAN:  Vice‑Chair French, I'm listening with interest to your comments on eroding policy and so on.  I am not sure which policy it is you're of that's being eroded.  I think French language stations are stations that play French language music have minimum amounts of French language music they play.  English language stations have amounts set for them.  There isn't a policy here that's being violated as far as I can see.


1634     With respect to 31K and the necessary number of anglophones in Quebec or said in reverse, when TVA went across the country or when the Commission looked into the carriage of French language services in English Canada, I don't believe it was a quantitative test that was employed.

1635     I think they looked at Section 31K of the Broadcasting Act and said that we are supposed to be as resources become available, making gradually a range of services available in both official languages across the country and this is, I think, now in Quebec City the largest in the market that does not have a private English language station.

1636     So, we don't see it as violating a policy.  It is a question for the Commission, a very legitimate one that you raise, but it's not unique.

1637     COMMISSIONER FRENCH :  Well, those are your words, not mine, maître Buchanan, but I do I think want to repeat that you say you're an English station and there are no anglophones here.  There are for radio purposes essentially no anglophones in this market now.


1638     I can accept that you find the opportunity compelling and commercial compelling it is, there is no problem, but it will occur, I think, well  possibly at least conceivably, at the expense of a series of other licences who operate under radically different constraints.

1639     The reason that Arcade Fire isn't regularly played in Quebec City is not because the stations don't want to play it, it's because they are constrained under our Rules not to play too much of that sort of material.

1640     In any event, let's leave it at that, unless you're having something else you want to add.


1641     MR. BRAIDE:  Generally speaking, I think Commissioner French, we have to say that it's one thing known that the francophones stations in Quebec and I have been an anglo québécois all my life and I've worked in English radio all of my life and was a CHOM disc jokey back in the seventies during the whole bilinguism issue and, you know, it has long been understood that French stations satisfy their 35 per cent Canadian content through their playing of the 65 French vocal music.  There is, you know ‑‑ that's I think we believe while bands like Priestess and Bionic and others aren't played on some of these stations and I am not just talking about Quebec based bands.  I'm also talking about the international or the national scope of Canadian artists which aren't heard in this market place.

1642     I think if you take a look at it on that level, even if we accept that there is not a single anglophone in the market place, which we don't, even if we accept that, the Commission would be given an opportunity to an incredible variety of Canadian artists who are not heard in this market, to be heard by sure bilingual francophones and God forbid, unilingual francophones as well.

1643     And you know what?  If you look at our financials, we are not marching into Quebec City with our barrels empty waiting for, you know, all this cash to be taken back to Toronto.  We have very conservative revenue estimates.  We are not going to break even for a significant period of time.  You know, there is a little gloomer of light at the end of the road after we amortize the costs of setting the place up at the end of the seven‑year period.


1644     You know, the Slight family really enjoys working in small markets, in fact most of our markets are small on balance and we do this well and we approach that on that level, Commissioner French.  We think there is an opportunity to provide diversity of service and we think that the Quebec population deserves to hear the relève, the incredible variety of Canadian English talent that is not currently heard.

1645     COMMISSIONER FRENCH :  As you know, Mr. Braide, I spent nine years living more or less in this city and I would have loved to have listened to your station.  No French language vocal music in a French language spoken with them, absolument pas.

1646     Because we are the Commission, we have to know whether your 40 per cent Canadian content applies between six and six?

1647     MR. BRAIDE:  Yes, sir.

1648     COMMISSIONER FRENCH :  As a condition of licence?

1649     MR. BRAIDE:  Yes, sir.

1650     COMMISSIONER FRENCH :  I guess the other ‑‑ the question then, the key question, and I am not going to go deeply into it, but I want to give you the chance to address it, it's the question of the impact of the station on the existing audience and revenues of the local private French stations.

1651     In your answer to a deficiency, you suggested to us that of your year one revenue of $800,000.00, about $120,000.00 would come from local market stations.  Can you tell us how you determine that this would be the impact?


1652     MR. BRAIDE:  Commissioner French, I am going to hand over to Jacques Bolduc to deal with that issue.

1653     M. BOLDUC :  Avec l'arrivée de la station dans le marché de The Bear, on ne croit pas, selon notre expérience et la façon dont on a regardé le marché, qu'il va y avoir un impact pour les autres stations, pas plus que 15 pour cent, pour plusieurs raisons.

1654     Premièrement, l'arrivée d'une nouvelle station habituellement crée des dollars publicitaires supplémentaires juste par le fait qu'il y a une station additionnelle et notre offre va être complètement différente des stations qui sont déjà existantes.

1655     CONSEILLER FRENCH :  C'est le moins qu'on puisse dire.

1656     MR. BRAIDE:  It is optimist.

1657     CONSEILLER FRENCH :  Dans la même lettre... sorry;  in the same letter, you explained that about $400,000.00 of your revenue is expected to come from other medias such as television and the internet.  Can you tell us how you arrive at this estimate?


1658     M. BOLDUC :  Bien, encore une fois c'est soit les journaux locaux, la télévision, l'internet, tout ce qui n'est pas vraiment dépensé en radio présentement qu'on croit qu'on peut récupérer parce qu'on a encore une fois une offre diversifiée et différente.

1659     MR. BRAIDE:  Commissioner French, I think I could that to that again.  We have a great deal of experience in small markets and we feel that we know how to go and find that money.  It's just something that's inside of our corporate sensibilities, if you will.  We feel very comfortable about that and we have some great sales people.

1660     COMMISSIONER FRENCH :  Let the record show that Mr. Braide has confidence in his corporate sensibilities, and so do we.

1661     MR. BRAIDE:  I'm sorry, Commissioner French, if I could throw once again briefly to maître Buchanan.

1662     COMMISSIONER FRENCH :  Sure.


1663     MR. BUCHANAN:  Vice Chair French, I'm looking at the letter, is isn't all to come from other media, the $400,000.00.  It's just not let you think that it's all coming from the internet or t.v., that also takes into account the growth in the market.  That's the lump.  It goes under that clump there, so there is going ‑‑ there is anticipated to be significant growth in the market and some of that would occur with The Bear.

1664     COMMISSIONER FRENCH :  Thank you.  So, in essence, it's Standard's argument that it would arrive in the market with an English language product, 40 per cent Canadian content, lots of good up incoming Canadian bands.

1665     MR. BRAIDE:  Yes, sir.

1666     COMMISSIONER FRENCH :  And that the station would painfully and not without risk make its way to profitability?

1667     MR. BRAIDE:  Yes, sir.

1668     COMMISSIONER FRENCH :  Based on the professionalism and corporate sensibilities of its parent company?

1669     MR. BRAIDE:  Yes, sir.

1670     COMMISSIONER FRENCH :  And there would be only the most minimal impact on the existing French language stations?

1671     MR. BRAIDE:  Well, we do believe that Commissioner French as maître Buchanan point out.  You know, we are anticipating growth in the market place of, let's say, three and a half to four per cent per year.


1672     Even at that, as you start to compound those dollars, we're looking at a market that was as of August of last year, $30,500,000.00 and it's close to $32,500,000.00 now.  By the time we would actually get on the air, we would be looking at probably fiscal 2008, depending on when we saw a decision.

1673     By that point, the market place will be maybe 35, 36, should, you know, God willing, the market place continue to grow, at that point, we would actually be taking out of the market place less than its growth.

1674     So, if you anticipate that there will be further growth in the market place available to other radio stations in the market place, it actually makes a great, you know a great deal of sense.

1675     COMMISSIONER FRENCH :  That is an "if", though, Mr. Braide.  I mean there are good people ‑‑

1676     MR. BRAIDE:  It's an "if".


1677     CONSEILLER FRENCH :  ‑‑ people are going to come before us and tell us that the sky is going to fall if there is another licence and without ground to stand on.  I don't say they're right.  I say only that reasonable people could look at the numbers over a longer period of time when we have chosen to do and certain others have chosen to do and show that this market is one of the weakest metropolitan radio advertising markets in the country.

1678     M. BOLDUC :  Il y a aussi le fait qu'avec le groupe cible sur lequel on va se concentrer qui se trouve à être les hommes majoritairement entre 18 et 54 ans, il n'y aurait finalement que deux stations qui pourraient être influencées, c'est soit CHOI‑FM et on attend la décision sur CHOI‑FM, et aussi le FM‑93 parce que les autres stations sont concentrées sur le groupe d'âge qui est femme 25‑54 avec CITE et RYTHME‑FM et les autres.

1679     CONSEILLER FRENCH :  D'accord.  Monsieur le président, ça conclut mes questions.

1680     LE PRÉSIDENT :  Merci.

1681     Mr. Braide, your estimate of the market at 32, do you say $32,500,000.00 currently?

1682     MR. BRAIDE:  Roughly speaking; we don't have current information.  I think Stats Can is released April 1st, if I am not mistaken.

1683     THE PRESIDENT:  We're asked the year of 2005 year, I guess that's to August 31st what it showed at about $31,000,000.00.  Sorry, yes, about $31,200,000.00 or so?

1684     MR. BRAIDE:  Yes.


1685     THE PRESIDENT:  As we speak it's rolling forward at that amount, but those are typical figures that you get, say, out of TRAM or those sources, but it is a moving target I suppose.

1686     MR. BRAIDE:  Yes, sir.

1687     THE PRESIDENT:  Thank you.  Conseiller juridique.

1688     MR. MONTIGNY:  Mr. Braide, are you aware of the ‑‑ sorry for the voice.

1689     MR. BRAIDE:  It's all right, you could be a radio announcer.

1690     MR. MONTIGNY:  Are you aware of the success and failure of the CFOM in the mid‑seventies in Quebec?

1691     MR. BRAIDE:  Yes, sir.

1692     MR. MONTIGNY:  What is the difference between your project and what happened to CFOM?

1693     M. BOLDUC :  Bien, je peux peut‑être répondre.  J'étais ici, j'étais un jeune adolescent et c'est un peu comme ça que j'ai attrapé la piqûre de la radio à CFOM.


1694     Si on retourne à l'époque de CFOM, je n'ai pas les documents, mais si vous retournez dans les archives du CRTC, vous allez vous apercevoir que c'est une station qui a dérivé de sa licence et qui n'était pas supposée de faire le format qu'il faisait.  Nous, comme adolescents, on aimait ça.

1695     Mais je pense que c'était une station CBC, si je me rappelle, mais...  Alors, c'est ce qu'ils ont fait pendant plusieurs mois puis jusqu'à temps que le CRTC décide, si je me rappelle bien, de terminer la partie.

1696     MR. BRAIDE:  We feel that the market has matured and is ready for our kind of application.  We do remember well, I was very aware of the downfall of that station as well and, you know, very much as in Moncton many years ago, I think in 2004 the Commission licensed the station Moncton where one had failed previously, a francophone station.

1697     I am not saying by any stretch of the imagination it's exactly in parallel, but we feel that the market has matured to a place where it can handle the extra station or handle the English station.

1698     THE PRESIDENT:  Do you think that they're not significant, but are there some bilingual anglophones still left in Quebec City?


1699     MR. BRAIDE:  Bilingual anglophones?  Comme anglo québécois, I am very proud of the fact that I think you would be hard pressed to find very many unilingual anglophones in the entire province of Quebec.  I find it as well difficult to find a francophone who is not, if not bilingual, at least well‑versed in English.

1700     We have a very different province than we had in the nineteen eighties and there are people who are proud to be part of the two cultures and that's part of what we've based our application on, counsel.

1701     THE PRESIDENT:  You haven't been travelling widely in Quebec, have you?

‑‑‑ Laughter / Rires

1702     MR. BRAIDE:  I have actually found a wide variety of U.S. Mac restaurants, Mr. Commissioner, Mr. Chair, and a wide variety of, you know, you go in the Saint‑Rock area and Saint‑Rock is so cosmopolitan and it's so vibrant and it reflects so well all the stuff we're talking about.

1703     Yes, sure, Quebec City is still a very French town and may it always continue to be, but there is an element that we have to offer, which is bringing a whole new range of things that even bilingual and unilingual francophones have never heard before and won't if The Bear isn't licensed.


1704     THE PRESIDENT:  O.k.  Well, thank you very much.  Merci beaucoup.  And we will resume for ten minutes and, say at 505 resume with the next application.  Thank you.

‑‑‑ Suspension à 1651 / Upon recessing at 1651

‑‑‑ Reprise à 1707 / Upon resuming at 1707

1705     LE PRÉSIDENT :  À l'ordre, s'il vous plaît.  Order, please.

1706     Madame la secrétaire.

1707     LA SECRÉTAIRE :  Merci, monsieur le président.  Nous entendrons maintenant l'article 5 qui est une demande présentée par Yves Sauvé au nom d'une société devant être constituée, en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale de langue française à Lévis.

1708     La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 105,7 mégahertz, canal 289A, avec une puissance apparente rayonnée de 800 watts, antenne non directionnelle, hauteur de l'antenne de 120,6 mètres.

1709     Monsieur Yves Sauvé comparaît pour la Requérante et il nous présentera ses collègues.  Vous disposerez alors de 20 minutes pour votre présentation.  Monsieur Sauvé.

PRÉSENTATION / PRESENTATION


1710     M. SAUVÉ :  Monsieur le président, mesdames, membres du Conseil, je suis accompagné aujourd'hui, à ma droite, de madame Diane Galipeau, productrice et agent d'artistes et, à ma gauche, de monsieur Gilles Paré, directeur technique de CJAP‑FM country.

1711     Nous sommes ici aujourd'hui pour vous proposer l'exploitation d'une radio country sur la bande FM à la fréquence 105,7 avec une puissance de 800 watts pour desservir la Ville de Lévis.

1712     Le Conseil a reconnu le bien‑fondé d'une station country en octroyant à la Requérante un permis de radiodiffusion AM.  Au moment de sa demande de permis, la Requérante avait expliqué qu'il n'y avait pas de fréquence FM de disponible.

1713     À cause de nombreux obstacles, embûches et problèmes de terrain hors de son contrôle et des négociations avec la SRC pour l'achat de son site AM de Saint‑Nicholas qui ont avorté et après plusieurs prolongations justifiées et accordées par le Conseil, la Requérante n'avait pas d'autre choix que de modifier le projet d'implantation de la station AM vers le FM.


1714     Le Conseil appréciera que la confidentialité d'une demande est primordiale.  Pour cette raison notre participation à des audiences publiques auprès de la Commission de protection du territoire agricole afin d'obtenir une dérogation au zonage n'était pas possible avant que le Conseil n'ait publié la demande du Requérant.

1715     De plus, afin d'obtenir cette dérogation, le Requérant ayant une décision favorable du Conseil, est dans une situation plus avantageuse que s'il était en attente d'une décision.

1716     La Requérante a déployé tous les efforts possibles pour la mise sur pied de la nouvelle station.  Elle a remué ciel et terre, mais toutes sortes de problèmes hors de son contrôle l'ont empêchée d'ouvrir le AM.

1717     Maintenant que des fréquences FM sont disponibles, nous vous proposons d'offrir sur la bande FM le même service pour lequel le Conseil nous a accordé un permis AM.  Une station modeste, mais nécessaire et efficace à Lévis et efficace au niveau des coûts d'implantation, il va sans dire, et d'opérations.

1718     Nous avons les ressources financières pour démarrer notre AM et nous possédons toujours les ressources financières pour ouvrir le FM tel que démontré au Conseil.

1719     Voilà pour le passé; maintenant le présent et l'avenir.


1720     Étant donné que monsieur Jean‑Pierre Tanguay, un des dirigeants de la nouvelle station et qui cumulera la fonction de Directeur des programmes de CJAP‑FM country, est affligé d'une mauvaise grippe et qui le rend aphone, vous allez comprendre que cela l'empêche de participer, à sa grande déception, aujourd'hui à ces audiences des plus importantes.  Alors, je décrirai donc les grandes lignes de la programmation de CJAP‑FM.

1721     Le créneau musical de CJAP‑FM proposé au Conseil aujourd'hui demeure le même que pour la station AM pour laquelle un permis avait été accordé, soit la musique country.  Cependant, nous y ajoutons un volet de * nouvelle musique folklorique et traditionnelle +, le TRAD qui connaît depuis quelques années un regain de popularité sans précédent et qui ne tourne absolument pas dans les stations de radio commerciale du marché de Québec, ce qui offrira une grande diversité dans l'offre radiophonique de Québec.


1722     La musique folklorique et traditionnelle, eh! bien ces deux musiques occuperont une proportion de 10 pour cent de tout le contenu musical.  On dénombre plus de 250 chanteurs et chanteuses country québécois et canadiens francophones avec un choix musical récent et actuel de plus de 5 000 chansons country de langue française.

1723     Pour ce qui est du nombre d'artistes folkloriques et traditionnels, CJAP‑FM peut compter sur 150 artistes et environ 3 000 oeuvres.  Il existe donc un approvisionnement suffisant d'enregistrements actuels et récents pour soutenir, comme il se doit, une programmation musicale de qualité.  À cela s'ajoutent les nouveautés, une moyenne d'environ 150 CD par année.

1724     Je vous suggère d'écouter à l'instant un avant‑goût de la programmation musicale de qualité que propose CJAP‑FM avec la participation de quelques‑uns des artistes francophones du Québec.  On demande à Rémi d'appuyer sur le bouton.

‑‑‑ Présentation audio / Audio presentation

1725     M. SAUVÉ :  Au chapitre du Développement des talents canadiens, nous proposons au Conseil les engagements suivants :  Coûts directs; CJAP‑FM s'engage à verser annuellement un montant de 10 080,00 $ en argent, soit 5 040,00 $ versé à Musique Action et 5 040,00 $ en cachets et bourses aux artistes country folkloriques et traditionnels actuels et ceux faisant partie de la relève, pour un montant total de 70 560,00 $ échelonné sur une période de licence de sept ans.


1726     L'enveloppe budgétaire en coûts indirects et consacrés au Développement des talents canadiens est de 537 000,00 $ sur sept ans.  Soulignons plusieurs initiatives culturelles importantes; c'est‑à‑dire l'émission hebdomadaire de 60 minutes * Les Découvertes Country CJAP + destinée à la relève et enregistrée devant public, aussi l'émission hebdomadaire de * 60 minutes + folkloriques et traditionnelles réservées exclusivement aux artistes, groupes, formations du domaine folklorique et traditionnel sans oublier le Gala annuel country et le Festival annuel de la nouvelle musique folklorique et traditionnelle.

1727     Tous ces événements organisés par CJAP‑FM contribueront à encourager et à stimuler l'émergence des auteurs compositeurs interprètes canadiens d'expression française.  Tous ces rendez‑vous avec la relève musicale permettront aux nouveaux venus de se faire connaître auprès du public et aux gens de l'industrie de dépister de nouveaux talents.

1728     Sur le plan de l'information, CJAP‑FM s'engage à diffuser à chaque semaine trois heures et trente minutes de nouvelles dont deux heures et trente de nouvelles locales.  Un journaliste à plein temps fera partie de l'équipe.


1729     Également, lors de l'émission du matin et du retour à la maison, des interventions de l'animateur‑animatrice porteront sur l'actualité locale et nous évaluons à ces interventions environ une heure trente minutes supplémentaires de nouvelles de plus par semaine.  En tout, un grand total de cinq heures d'information par semaine.

1730     De plus, la Requérante s'engage à diffuser une émission hebdomadaire d'affaires publiques d'une heure traitant uniquement de sujets locaux régionaux pertinents à la population de Lévis.

1731     CJAP‑FM sera au service de la communauté.  La nouvelle station entend mettre sur pied un service de mesures d'urgence réalisé en étroite collaboration avec les dirigeants de la Ville de Lévis et de chacun de ces arrondissements et avec la collaboration de la Sécurité civile.

1732     CJAP‑FM offrira aussi du temps d'antenne à la Ville de Lévis et à ses arrondissements.  Ainsi, chaque élu‑élue participera à tour de rôle à une émission de 60 minutes qui sera diffusée une fois par mois entre 12 h 00 et 13 h 00.  Les conférences de presse, évidemment, seront couvertes par CJAP‑FM.


1733     CJAP‑FM sera au service des organismes communautaires de loisirs, de sports et socioculturels en diffusant gracieusement plusieurs fois par jour, sept jours par semaine, la chronique * Ça se passe chez nous + réservée aux organismes du milieu afin de faire connaître leurs activités.

1734     Une adresse courriel e‑mail, de même qu'un numéro de fax seront mis en permanence à la disposition des associations ou organismes de la région desservie afin de recevoir leurs communiqués et leurs invitations.

1735     De plus, une chronique artistique et culturelle sera diffusée du lundi au vendredi à l'émission du midi.  Lors d'événements d'urgence CJAP‑FM n'hésitera pas à cesser sa programmation régulière pour être entièrement au service de la communauté.  Souvenons‑nous de la fameuse tempête de verglas de 1998 et aussi des inondations des dernières années.  CJAP‑FM s'engage à être une station farouchement locale.

1736     Je laisse maintenant la parole à madame Diane Galipeau qui vous transmettra le message d'une artiste country de Québec, madame Lucie Marotte.  Diane.


1737     Mme GALIPEAU :  Bonjour.  Bien, c'est avec plaisir que je me fais le porte‑parole de madame Marotte puisque j'ai représenté madame Marotte durant les dix dernières années de sa carrière comme agent d'artiste.  Je laisse maintenant la parole, pardon... je transmets le message de madame Marotte.  Bon :

            * Je suis une chanteuse compositeur et interprète country depuis de nombreuses années.  J'ai enregistré plusieurs albums, j'habite la région de Québec et je donne des spectacles actuellement beaucoup moins nombreux qu'à l'époque de CLFS country.

            Mon message aujourd'hui que vous transmet madame Galipeau vise à témoigner en faveur d'une nouvelle station FM country.  Si je chante aujourd'hui du country, c'est à cause de la station CFLS country de Lévis.  J'avais alors participé aux émissions de Découvertes CFLS, émission destinée à la relève dont je faisais partie.


            Une nouvelle station de radio FM country à Québec permettra à de nouveaux artistes country d'émerger et donnera la chance aux artistes déjà établis de voir leur oeuvre entendue à la radio FM country de Lévis.

            La venue de cette nouvelle station FM comblera un grande vide dans la région de Québec.  La plupart des marchés du Québec possèdent au moins une station qui diffuse des émissions de country dans le marché de Québec.

            Aucune station locale ne fait tourner de la musique country.  Les preuves ont été faites.  Je me souviens, la station CFLS country de Lévis qui pendant plusieurs années a diffusé exclusivement de la musique country et rejoignait à l'époque 100 000 auditeurs.


            Saviez‑vous que, étant donné qu'aucune station de radio de Québec ne fait tourner de la musique country, lorsqu'un artiste prévoit un spectacle country dans la région, il est obligé d'acheter de la publicité à la radio pour obtenir une petite entrevue, sinon pas d'entrevue.  Les artistes country doivent payer.  Ce n'est pas le cas avec les artistes d'autres créneaux.

            Ce que propose monsieur Sauvé, c'est d'encourager les artistes country en leur accordant des entrevues gratuites.

            Mesdames et messieurs du CRTC, on aide plus de 300 artistes country chanteurs, chanteuses, compositeurs, musiciens, producteurs country du Québec et agents d'artistes.  Je vous demande de redonner au marché de Québec sa station FM country.


            En terminant, j'accorde sans aucune hésitation mon appui à monsieur Yves Sauvé, un artisan de la radio pour une nouvelle station FM country à Lévis et je salue sa détermination, sa persévérance.

            Merci, monsieur Sauvé, malgré toutes les embûches et difficultés, de ne pas abandonner les artistes country du Québec.  Nous, les artistes country, nous nous réjouissons encore plus du fait que nos oeuvres soient entendues sur les ondes d'une station FM et en stéréophonie.  Merci aux membres du Conseil d'avoir écouté mon message qui vient du fond du coeur.

            D'une chanteuse country de la région de Québec, Lucie Marotte."

1738     M. SAUVÉ :  Alors, merci Diane.  Je voudrais juste mentionner aux membres du CRTC que Diane souffre d'une sinusite aiguë, alors ça a été très compliqué pour elle.


1739     Mme GALIPEAU :  Oui, puis en plus de ça, elle a oublié ses lunettes, donc elle a emprunté les lunettes de monsieur Sauvé.  Donc, c'est plus difficile.

1740     M. SAUVÉ :  C'est en comparant le marché radiophonique de Québec avec celui de Winnipeg que nous nous sommes rendu compte du manque de diversité de l'offre de programmation dans le marché de Québec.  Les deux marchés sont de semblable importance : 635 000 personnes de 12 ans et plus à Québec et 617 000 personnes de 12 ans et plus à Winnipeg.

1741     Les revenus publicitaires de la région de ces deux marchés radiophoniques sont semblables.  Près de 34 000 000,00 $ à Winnipeg et un peu plus de 30 000 000,00 $ à québec.

1742     Le marché de Winnipeg compte moins de population qu'à Québec, mais Winnipeg a une assiette publicitaire radio plus grande.

1743     À Winnipeg, 11 formats sont couverts par 12 radios colossales :  Mouvante, verbale, country, top 40, rock actuel, populaire, adulte contemporain, succès classique, rock classique, adulte contemporain en vogue, succès rétro, jazz, rock moderne et alternatif.


1744     On compte à Winnipeg six grands radiodiffuseurs : CHOM, trois stations; Corus; Rogers; Standard, deux stations; Kenwest, une station, Newcap, une station.  Ces grands radiodiffuseurs contrôlent 11 radios et la douzième radio commerciale est indépendante.

1745     À Québec, six formats sont couverts par sept radios commerciales : adulte contemporain, nouvelles, verbal, rock moderne et alternatif, succès rétro, top 40 et rock classique.  On compte à Québec trois grand radiodiffuseurs : Astral, Corus et Cogeco.  Ces trois groupes contrôlent chacun deux radios commerciales et il y a une radio indépendante.

1746     Nous croyons que le marché radiophonique de Québec pourrait faire vivre plusieurs nouvelles radios commerciales.  À Québec, il y a présentement sept radios commerciales seulement, tandis que Winnipeg en compte 12.  Il y a une moyenne de 90 000 personnes par station à Québec et une moyenne de 51 000 personnes par station à Winnipeg.

1747     L'autre exemple : Sherbrooke, 38 000 personnes de 12 ans et plus par station; Trois‑Rivières, 31 000 personnes de 12 ans et plus par station.


1748     Après une fermeture de quelques mois à la fin des années 80, CFLS a essayé une formule généraliste, sans succès.  On prit alors la décision, la meilleure, d'adopter le créneau country; le succès fut presque immédiat.  On peut l'affirmer, c'est le country qui a ramené CFLS à la vie, comme l'a témoigné Yves Lorrain dans un article du Journal de Québec.

1749     De 1989 à 1994, le marché de Québec a été desservi par le format country CFLS.  La moyenne de part de marché du format country a été de six pour cent.

1750     Nous avons demandé à Radio Unie Target, maison de représentation fondée en 1976 qui offre ses services à plus d'une centaine de stations de radio au Canada et particulièrement au Québec, de nous établir ses prévisions de revenus publicitaires pour CJAP‑FM country à Lévis.  Elle prévoit des parts de marché entre quatre et six pour cent.

1751     Toutefois, loin d'être en désaccord avec les projections réalistes de Radio Unie Target, la Requérante préfère opter pour des prévisions de revenus publicitaires beaucoup plus conservatrices, telles que décrites dans les projections financières de CJAP‑FM.

1752     Incidemment, des contrats vendus pour le AM sont transférés au FM, ce qui nous donnera, en plus, dès le départ, une autre grande marge de manoeuvre.


1753     Conclusion : par sa demande à la fréquence 105,7, la Requérante CJAP‑FM vise particulièrement à profiter de la meilleure qualité sonore que permet la bande FM afin d'offrir à son auditoire la même qualité de signal que celle dispensée par les autres stations FM de la région de Québec qui offre d'autres formats musicaux.

1754     Nous proposons une programmation musicale de qualité avec une équipe d'animateurs‑animatrices, artisans à la fois talentueux, polyvalents et expérimentés.  Les deux dirigeants qui ont acquis une vaste expérience en radio peuvent mettre à profit leurs multiples compétences à titre d'animateurs, ce qui contribuera à diminuer considérablement les coûts d'opérations de la nouvelle station.

1755     Pourquoi on ne le ferait pas alors que Jean‑Pierre Coallier, lui, le fait?

1756     Le personnel de la station sera composé d'une dizaine de personnes dont huit personnes à temps plein, incluant les membres de la direction, les animateurs‑animatrices, un journaliste, deux représentants des ventes et deux employés surnuméraires pour le week‑end.


1757     Nous avons les ressources financières pour mener à bien ce projet d'une nouvelle station FM country à Lévis.  Nous avons reçu l'appui du milieu et aussi de nombreux appuis du monde de la musique country.

1758     Le succès de CJAP‑FM passera par des émissions connectées sur la population de Lévis et le country ajoutera à la diversité musicale dans le marché de Québec dont fait partie Lévis.

1759     Merci de votre écoute.  Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.

1760     LE PRÉSIDENT :  Merci beaucoup.  Monsieur le vice‑président Arpin.

1761     CONSEILLER ARPIN :  Merci, monsieur le président.

1762     Alors, mes questions porteront l'essentiel sur votre projet de programmation locale, y compris les créations orales et l'information, sur votre formule musicale, sur la disponibilité d'oeuvres de langue française et la diversité dans l'offre du marché.


1763     Le plan de développement de talents canadiens, la projection de revenus publicitaires et la capacité du marché d'absorber de nouvelles stations de radio tant à Lévis qu'à Québec feront également partie de mon interrogatoire et, finalement, je vous poserai quelques questions sur la fréquence choisie et son utilisation.

1764     Alors, monsieur Sauvé, je remarque que dans votre présentation d'aujourd'hui vous reprenez un certain nombre de choses qui sont intéressantes, mais je constate notamment que votre focus est essentiellement la Ville de Lévis.  Ce n'est pas... malgré le fait que vous rayonnerez sur l'ensemble du marché de Québec, on va essentiellement parler d'une station qui va desservir Lévis.  C'est ce que...

1765     M. SAUVÉ :  Qui va desservir Lévis puis, évidemment, la Ville de Québec pour la musique country aussi.

1766     CONSEILLER ARPIN :  Parce que je regardais toute votre présentation, toute votre étude de marché, vous revenez toujours et constamment...

1767     M. SAUVÉ :  Sur le plan de l'information, oui, locale, pour Lévis, mais sur le plan de la musique, ce serait impossible de vivre juste avec la Ville de Lévis, là.

1768     CONSEILLER ARPIN :  Donc, au plan commercial, ça veut dire que vous solliciterez aussi de la publicité dans le marché de Québec?

1769     M. SAUVÉ :  Exactement, monsieur.

1770     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.  Juste pour fin de clarification.


1771     En révisant votre grille de programmation, puis vous en avez fait état, vous avez mentionné plusieurs chiffres, puis au niveau des créations orales, vous avez notamment dit dans votre présentation qu'il y aurait trois heures et 30 minutes de nouvelles, constituées de deux heures et 30 de nouvelles locales.

1772     M. SAUVÉ :  Locales.

1773     CONSEILLER ARPIN :  Et donc, forcément, une heure de nouvelles nationales, que vous auriez une émission d'affaires publiques mensuelle, que vous aviez, donc...

1774     M. SAUVÉ :  Excusez‑moi; une émission... ce que j'ai mentionné, c'était une heure d'émission hebdomadaire d'affaires publiques.

1775     CONSEILLER ARPIN :  Hebdomadaires, mais vous avez parlé aussi d'une heure confiée, mensuelle, confiée aux élus.

1776     M. SAUVÉ :  Oui, en plus.  C'est en plus, ça.

1777     CONSEILLER ARPIN :  Qui s'ajoute à l'offre de programmation locale?

1778     M. SAUVÉ :  Exactement.


1779     CONSEILLER ARPIN :  Et si je commence par, effectivement, cette émission‑là qui est dédiée aux élus, à raison d'une heure par mois, c'est parce qu'il n'y a pas assez d'élus dans votre territoire pour la faire hebdomadairement ou... comment ça va fonctionner?  Est‑ce qu'il y a...

1780     M. SAUVÉ :  C'est parce que, voyez‑vous, vu qu'on a une émission d'affaires publiques régulière d'une heure par semaine, alors ces gens‑là, selon les dossiers, pourront intervenir, selon l'intérêt aussi des dossiers.

1781     CONSEILLER ARPIN :  Également.  Mais, est‑ce que votre émission d'une heure mensuelle qui est dédiée aux élus, c'est du temps donné à des politiciens en dehors d'une campagne électorale ou bien si c'est réellement une émission d'affaires publiques, de débat?

1782     M. SAUVÉ :  C'est une émission d'affaires publiques.  C'est pour informer les gens de Lévis.  Si vous avez un représentant de l'arrondissement de Saint‑Rédempteur qui est invité, il va parler uniquement des dossiers qui ont trait à Saint‑Rédempteur.

1783     CONSEILLER ARPIN :  Est‑ce qu'il y aura un animateur qui le questionnera?

1784     M. SAUVÉ :  Oui.


1785     CONSEILLER ARPIN :  Donc, il pourra y avoir des débats.  Est‑ce qu'il y aura des lignes ouvertes associées à ça?  Est‑ce qu'ils recevront des appels du public?

1786     M. SAUVÉ :  Nous aurons une possibilité, oui, selon le dossier, d'effectuer, de produire, de faire une tribune téléphonique.

1787     CONSEILLER ARPIN :  De faire une tribune, selon les circonstances?

1788     M. SAUVÉ :  Oui.

1789     CONSEILLER ARPIN :  Bon.  Le personnel du Conseil avec les membres du Comité d'audition, on a cherché à bien cerner ces émissions‑là de créations orales parce qu'on les retrouve essentiellement entre midi et 13 h 00 sur semaine.

1790     Maintenant, quand je fais l'addition du temps qui est dévolu, j'arrive donc à la conclusion qu'il y aura des émissions, c'est tout nouveau, c'est du lundi au vendredi... c'est du lundi au dimanche, donc il y aura des émissions d'affaires... de contenu oral également les fins de semaine?

1791     M. SAUVÉ :  Bien, si on revient à l'émission d'affaires publiques hebdomadaires, c'est une fois par semaine, donc...

1792     CONSEILLER ARPIN :  Oui.

1793     M. SAUVÉ :  Peut‑être que je saisis mal votre question.


1794     CONSEILLER ARPIN :  Moi, ce que je veux dire, c'est qu'entre midi et... on trouve qu'il y a trois heures trente d'émis... il y a trois heures trente... je me reprends.

1795     M. SAUVÉ :  Vous avez trois heures trente de nouvelles.

1796     CONSEILLER ARPIN :  De nouvelles.

1797     M. SAUVÉ :  Dont deux heures trente de nouvelles essentiellement locales portant sur Lévis.

1798     CONSEILLER ARPIN :  Sur Lévis et ces nouvelles‑là sont diffusées à raison de combien de minutes chaque?  Excusez; il y a des nouvelles à chaque heure du jour?

1799     M. SAUVÉ :  Oui.  J'ai ici une ventilation des heures de bulletins de nouvelles.  Oui, entre autres là, bon, du lundi au vendredi, bon, vous avez 6 h 24, 6 h 57, vous en avez régulièrement dans la journée.  Je pourrais vous fournir ça.

1800     CONSEILLER ARPIN :  Mais ça, si je comprends, si c'est... ils ont une durée de combien de temps?

1801     M. SAUVÉ :  Bien, là, exemple, il y a des bulletins de nouvelles de deux minutes.

1802     CONSEILLER ARPIN :  En moyenne là, des deux, trois minutes?


1803     M. SAUVÉ :  Deux, trois minutes de bulletins de nouvelles.

1804     CONSEILLER ARPIN :  Deux fois par heure?

1805     M. SAUVÉ :  Non, pas exactement.  Vous en avez le matin, vous en avez l'après‑midi et puis vous en avez surtout... c'est surtout les périodes du matin et de fin d'après‑midi.

1806     Moi, ce que je pourrais vous fournir, là, c'est la ventilation complète des heures de bulletins de nouvelles si vous voulez.

1807     CONSEILLER ARPIN :  Bien, écoutez, ce serait certainement utile puis je vous demanderais à la fin de votre comparution d'en laisser une copie à la secrétaire de l'audience qui s'assurera de nous en remettre des copies.

1808     En réponse à une de nos lettres... en fait, votre réponse est datée du 20 juin 2005, vous nous indiquez que vous travaillez... que vous dévouez 35 heures de temps d'antenne aux créations orales.

1809     Si nous prenons la grille horaire que vous avez soumise, pourriez‑vous revoir avec nous où se situent vos 35 heures de créations orales?


1810     M. SAUVÉ :  Oui, certainement.  Nouvelles locales, deux heures 30; bon, on a des chroniques, j'en ai pour six heures dans la semaine.  J'ai aussi une ventilation de description de toutes les chroniques, là, * Ça se passe chez vous + et j'ai ici Affaires publiques, j'ai 50 minutes; la météo j'ai une heure 51; sports, j'ai 40 minutes et puis les émissions * À chacun son tour + pour consacrer à la relève et aux artistes country, j'ai sept heures, pour un total de 35 heures de créations orales.

1811     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.  Et si je regarde 35 heures de créations orales puis je constate que dans le marché de Québec, on a... il y a déjà la station CHRC qui est une station qui est essentiellement dévolue aux contenus verbaux puis à l'information et aux affaires publiques.

1812     Est‑ce que ces 35 heures‑là ont une explication de ce que CFRC fait ou...

1813     M. SAUVÉ :  Non, pas du tout, parce que d'abord, le caractère local dans nos bulletins de nouvelles.  Tantôt quand je parlais là de la chronique * Ça se Passe chez vous +, évidemment, ça va être axé sur les activités des organismes communautaires de Lévis.

1814     Alors, il y a une très très grande importante accordée à la communauté de Lévis.


1815     CONSEILLER ARPIN :  Mais, est‑ce que... je présume que CHRC doit, à titre... en terme de... au titre de station généraliste desservant toute la région du Québec métropolitain, doit certainement aussi avoir des pensées pour les lévisiens qui doivent aussi débattre de questions qui sont plus propres à Lévis?

1816     M. SAUVÉ :  Bien, écoutez, on l'a mentionné à maintes reprises, je sais que des gens vont venir... vont intervenir au cours des prochaines journées, des gens qui font partie du milieu de Lévis et qui, eux, trouvent que justement les médias de Québec ne couvrent pas suffisamment Lévis.

1817     Nous, on est une station... notre station est une station musicale, c'est une station musicale avec bulletins de nouvelles axés sur la communauté de Lévis, mais on n'est pas spécialisé nouvelles.  On laisse ce travail‑là à des spécialistes qui sont CHRC qui se spécialisent, là, nouvelles.

1818     CONSEILLER ARPIN :  Et comme vous dites, vous vous concentrerez essentiellement sur la rive sud plutôt que... essentiellement Lévis...

1819     M. SAUVÉ :  Bien, c'est‑à‑dire que...

1820     CONSEILLER ARPIN :  ... tout le territoire est maintenant fusionné?


1821     M. SAUVÉ :  Oui.  On va parler de Lévis, on peut parler aussi de Québec, dépendant de l'importance de la nouvelle, mais on va accorder une priorité à Lévis, comme c'était le cas à l'époque où CLFS était inscrit, là.

1822     CONSEILLER ARPIN :  Je présume qu'il y a des nouvelles qui émanent de Québec, mais qui ont une application spécifique pour Lévis?

1823     M. SAUVÉ :  Oui.

1824     CONSEILLER ARPIN :  Si on décidait de construire un nouveau pont...

1825     M. SAUVÉ :  Exemple, les ponts, vous avez raison.

1826     CONSEILLER ARPIN :  Les gens de Lévis le verraient dans une certaine perspective et les gens de Québec dans une autre.

1827     Dans votre programmation, vous avez dit tantôt que vous aviez... vous auriez par moment des tribunes téléphoniques.  Or, le Conseil, comme vous le savez, a une politique en matière de tribune téléphonique qu'il a établie en 1998 dans un Avis public.  Est‑ce que... et qui concerne notamment les propos offensants, l'équilibre et les normes élevées de programmation.


1828     Alors, avez‑vous établi vos propres lignes directrices ou si vous anticipez en réviser ou si vous avez, quoi?

1829     M. SAUVÉ :  Non.  Bien, c'est évident qu'on va respecter le... en fait le Code qui existe actuellement en radio; c'est‑à‑dire le bon goût et puis il n'y aura pas de propos vulgaires sur les ondes de la station lors de cette émission‑là.

1830     CONSEILLER ARPIN :  Mais vous n'avez pas encore mis sur pied ou développé vos propres lignes directrices pour... que vous devez appliquer à vos animateurs si on vous donne l'autorisation de diffuser sur la bande FM?

1831     M. SAUVÉ :  Bien,, certainement qu'on va... on va appliquer les règles.  On va... on va en fabriquer une s'il faut, ça, c'est évident.

1832     CONSEILLER ARPIN :  Parce que, effectivement, le Conseil n'a pas établi de règle.  Il a établi dans un Avis public à dire que ce serait un outil nécessaire pour, effectivement, guider les diffuseurs, mais il laisse à chacun d'entre eux le privilège de développer leurs propres lignes directrices et donc, avoir lui même à dire : bien, vous pouvez faire ceci, vous pouvez faire cela.  Le CRTC, loin de là, n'a jamais voulu être un censeur.


1833     M. SAUVÉ :  Nous allons établir un Code.  Je peux vous dire que j'ai animé à plusieurs reprises les tribunes téléphoniques à CKVL il y a plusieurs années, alors je sais un petit peu comment ça fonctionne.  Techniquement parlant, on va prendre les moyens requis pour respecter le Code.

1834     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.

1835     M. SAUVÉ :  Mais on est très ouvert enfin.

1836     CONSEILLER ARPIN :  Vous êtes souple?

1837     M. SAUVÉ :  Très souple, monsieur.

1838     CONSEILLER ARPIN :  Vous êtes très souple.  Maintenant, si on parle de... plus spécifiquement de vos nouvelles, vous nous avez dit tantôt et vous allez nous remettre une grille du nombre.  Vous prévoyez des nouvelles.  Donc, est‑ce que la grille que vous avez préparée va couvrir également la fin de semaine?

1839     M. SAUVÉ :  Oui, exactement, oui.  Oui, j'ai ici la grille que je pourrai remettre à vos collègues tantôt.

1840     CONSEILLER ARPIN :  Donc, on a à la fois la fréquence et les durées?

1841     M. SAUVÉ :  Oui, fréquence, durée, les heures de diffusion des bulletins de nouvelles aussi, le samedi et dimanche et puis pour la semaine, du lundi au vendredi.


1842     CONSEILLER ARPIN :  Combien aurez‑vous de journalistes?

1843     M. SAUVÉ :  Un journaliste, mais à plein temps, il ne fera que ça.

1844     CONSEILLER ARPIN :  Vraiment à plein temps?

1845     M. SAUVÉ :  Oui, monsieur.

1846     CONSEILLER ARPIN :  Sept jours par semaine?

1847     M. SAUVÉ :  Ça fait partie de notre budget.  Pas sept jours par semaine.  La fin de semaine on s'arrangera avec nos... on a deux surnuméraires qui nous donneront un coup de main, mais la semaine, nous aurons à plein temps et puis nous aurons aussi des gens qui seront disponibles en stand‑by.

1848     CONSEILLER ARPIN :  Quelle est... quelle va être sa fonction principale à votre journaliste?  De faire la lecture des bulletins?

1849     M. SAUVÉ :  Non, non, non.  Il va couvrir les événements, il va faire la lecture des bulletins de nouvelles, mais, ça, la lecture on pourra la faire exécuter par d'autres, par les animateurs en devoir.

1850     CONSEILLER ARPIN :  Par les animateurs.


1851     M. SAUVÉ :  Oui, mais les bulletins de nouvelles, lui, il va les construire de A à Z.

1852     CONSEILLER ARPIN :  Donc, il va couvrir les conférences de presse, il va couvrir, je présume, les assemblées du Conseil municipal.  Il va couvrir les événements majeurs qui vont survenir dans la Ville, mais il va y avoir quelqu'un pour les rédiger, pour les remettre à un lecteur?

1853     M. SAUVÉ :  Vous voulez dire... je comprends mal tout ça là.

1854     CONSEILLER ARPIN :  Parce que vous m'avez dit tantôt que...

1855     M. SAUVÉ :  Ce monsieur‑là... on prend l'exemple de Lévis, vous n'avez pas beaucoup de conférences de presse là.  Ce n'est pas 10 ou 15 conférences de presse par semaine.  C'est évident qu'il y en a quelques‑unes.  Alors, au moment où lui va aller couvrir la conférence de presse, ce qu'il peut faire c'est envoyer son matériel à la station puis les annonceurs en devoir vont diffuser.


1856     Mais, lui, il peut rédiger les bulletins de nouvelles.  Maintenant c'est très rapide avec l'ordinateur, ce n'est pas compliqué.  Un bon nouvelliste qui connaît son affaire ou une bonne journaliste, là, ce n'est pas compliqué de rédiger un bulletin de nouvelle.  C'est... selon les règles de l'art, un journaliste le moindrement expérimenté va vous sortir des bulletins de nouvelles au.... Ce n'est pas un esclave qu'on veut engager là, mais il y aura... je pense que le besoin se fait sentir pour un journaliste pour commencer.

1857     CONSEILLER ARPIN :  Et ce journaliste‑là va relever, quoi, du directeur de la Programmation?

1858     M. SAUVÉ :  Du directeur de la Programmation qui est monsieur Jean‑Pierre Tanguay.

1859     CONSEILLER ARPIN :  Monsieur Jean‑Pierre Tanguay?

1860     M. SAUVÉ :  Oui.

1861     CONSEILLER ARPIN :  Est‑ce que monsieur Tanguay va être aussi en onde?

1862     M. SAUVÉ :  Oui.  Lui, il va faire... en fait, quelques émissions et il va enregistrer des messages publicitaires.

1863     CONSEILLER ARPIN :  Donc, il va avoir le temps de diriger la programmation, diriger l'information, d'aller en onde...

1864     M. SAUVÉ :  Oui.  Bien, écoutez, l'information, c'est le journaliste qui va s'en occuper.


1865     CONSEILLER ARPIN :  ... de faire un peu de recherche, je suppose, pour appuyer la programmation?

1866     M. SAUVÉ :  Exactement.  Vous savez, la polyvalence, là, c'est important de nos jours puis surtout avec l'électronique, avec l'informatique, c'est rendu de plus en plus facile.  Je ne vous dis pas que ça se fait en * criant ciseau +, mais c'est quand même relativement plus facile qu'il y a plusieurs années où on avait besoin... bien, vous le savez, vous étiez dans le domaine de la radio.

1867     Alors, donc, où ça prenait 20 employés, on en a besoin de huit ou dix et puis je connais des stations de radio qui opèrent très bien avec une dizaine d'employés actuellement au Québec et qui se servent de façon intelligente et non exagérée d'informatique et puis, en fait, des nouvelles technologies.

1868     CONSEILLER ARPIN :  Cependant, vous allez produire les 168 heures de votre programmation localement.  Je comprends qu'il y aura de la programmation automatisée, mais malgré tout, donc, il faut générer chacune des minutes de la semaine pour s'assurer que...


1869     Donc, vous n'avez pas de source externe qui va venir alimenter votre programmation.  Vous n'êtes pas affilié à un réseau, il n'y a pas de...

1870     M. SAUVÉ :  Non.  On va fonctionner comme beaucoup de modestes stations au Québec qui comptent une dizaine d'employés et qui sont efficaces et qui sont très bien implantées dans leur milieu.

1871     C'est ce qu'on... c'est ce qu'on prétend faire, ça.

1872     CONSEILLER ARPIN :  Combien d'animateurs aurez‑vous?

1873     M. SAUVÉ :  Actuellement, bien moi, je vais faire un peu d'animation, monsieur Jean‑Pierre Tanguay va en faire puis on a trois autres animateurs aussi, plus... On a trois autres animateurs réguliers pour la semaine et puis deux animateurs surnuméraires pour la fin de semaine.

1874     CONSEILLER ARPIN :  Est‑ce que c'est... vous avez certainement... et toutes ces personnes‑là sont à la fois... font leur recherche, préparent la documentation qui va être nécessaire pour appuyer les présentations, faire les entrevues et avec 35 heures de contenus oraux là, ça prend quand même beaucoup de documentation et beaucoup de temps de préparation.

1875     M. SAUVÉ :  Effectivement, monsieur.


1876     CONSEILLER ARPIN :  Parce que ce n'est pas juste de présenter : * Vous entendrez maintenant Patrick Norman + puis quand le disque est fini * Vous avez entendu Patrick Norman +?

1877     M. SAUVÉ :  Non, non, ce n'est pas le genre de radio qu'on veut faire.  Ça va être une radio musicale.  Ça ne sera pas une radio insignifiante, là.  Ce n'est pas parce que c'est country là que ça doit être une station... ça doit être une station de radio qui ne dit rien.

1878     C'est évident qu'on va informer les gens.  Écoutez, avec internet maintenant, on peut obtenir beaucoup beaucoup d'information sur autant la musique, les arts, alors c'est beaucoup plus facile aujourd'hui de le faire.

1879     CONSEILLER ARPIN :  Cependant, 25 pour cent de votre temps d'antenne c'est de la création orale.

1880     M. SAUVÉ :  Oui.

1881     CONSEILLER ARPIN :  Donc qui requiert probablement plus de temps de préparation que la portion de présentation de musique?

1882     M. SAUVÉ :  Oui, Diane.


1883     Mme GALIPEAU :  Si je peux me permettre, moi.  Écoutez, j'ai vécu la belle... la belle aventure de CFLS, on l'a vécue pendant environ une... environ huit ans.

1884     Je peux vous dire qu'une émission comme Les Découvertes CFLS, ça ne demandait pas grand‑chose.  Ça demandait un animateur sur place parce que ça se fait toujours à l'intérieur d'une salle et c'est les artistes qui faisaient le show.  Donc, on n'avait pas besoin d'avoir 56 000 artifices autour de ça.

1885     L'artiste était là, on le présentait.  On présentait aussi la future relève.  Donc, c'était quelques questions finalement à poser au futur artiste qui se présentait ce soir‑là puis on faisait trois heures d'émission.

1886     M. SAUVÉ :  C'est parce que, si vous permettez...

1887     Mme GALIPEAU :  Non, puis il y a aussi les entrevues avec les artistes parce que les artistes country sont souvent très très très négligés.  C'est les orphelins du showbiz, bon.  Ça fait qu'une fois par semaine, on peut recevoir un artiste, l'émission dure une heure.  Ça ne demande pas une grande préparation.  Ça demande seulement d'avoir des bonnes questions qui intéressent les auditeurs puis l'heure est comblée.


1888     CONSEILLER ARPIN :  Mais il faut les préparer les questions.

1889     Mme GALIPEAU :  Bien, il faut les préparer...

1890     CONSEILLER ARPIN :  Oui, oui.

1891     Mme GALIPEAU :... dans une certaine mesure, évidemment.  Écoutez, on ne demande pas n'importe quoi, mais vous savez, quand on parle des grandes familles du country, je peux vous dire que ce soit les animateurs, que ce soit les directeurs des stations de radio, les agents, la grande famille du country, ça veut dire qu'on est très très près et des artistes et des auditeurs.

1892     Donc, une préparation pour faire une entrevue, je peux vous dire que ça ne demande pas un effort extrême puis ça ne demande pas beaucoup de temps non plus, parce qu'on les connaît les artistes.  On connaît les questions que les auditeurs veulent poser par ces artistes‑là, ça fait qu'on se dirige vers le sujet et puis ça se fait tout en douceur.

1893     CONSEILLER ARPIN :  En souplesse.

1894     Mme GALIPEAU :  En souplesse.

1895     CONSEILLER ARPIN :  Dans ces émissions‑là avec les artistes country, est‑ce qu'ils sont appelés à chanter en direct?


1896     M. SAUVÉ :  Oui, oui.  Vous avez...

1897     CONSEILLER ARPIN :  En studio?

1898     M. SAUVÉ :  Bien, vous avez l'émission qui est enregistrée devant public dont je vous parlais tantôt dans la présentation.

1899     CONSEILLER ARPIN :  Oui.  Non, mais je veux dire en studio, quand vous recevez un artiste country, vous lui demandez de sortir sa guitare puis de...

1900     M. SAUVÉ :  Non, pas comme ça quand même.

1901     CONSEILLER ARPIN :  Bien, je veux dire Musique Plus fait ça tous les jours de la semaine avec leur...

1902     M. SAUVÉ :  Non.  C'est parce que, là, ce n'était pas dans nos intentions, mais ce n'est peut‑être pas une mauvaise idée là, mais on ne veut pas le faire comme ça.

1903     Mme GALIPEAU :  On peut retenir la suggestion.

1904     CONSEILLER ARPIN :  Bien, ce n'est pas... je ne suggère rien.  Je pose... je pose les questions.  J'essaie de faire comme vous, de faire une entrevue en douceur et en souplesse.

‑‑‑ Rires / Laughter


1905     Mme GALIPEAU :  Sauf que...

1906     CONSEILLER ARPIN :  Je connais mes requérants et je...

1907     Mme GALIPEAU :  ... si on se connaissait mieux, on pourrait être plus souple puis plus doux.

1908     CONSEILLER ARPIN :  Je connais les requérants et je sais, je leur pose les questions des fois pour lesquelles... sur lesquelles ils veulent élaborer, mais qui sont peut‑être des questions qui sont peu souvent demandées, mais qui sont des questions qui peuvent... qui intéressent l'auditoire qui est ici.

1909     M. SAUVÉ :  Oui.

1910     Mme GALIPEAU :  Ce n'est pas nécessaire avec le public country.

1911     M. SAUVÉ :  Avec le tableau des créations orales que je vais vous remettre tantôt, ça ne peut pas être plus détaillé que ça.

1912     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.


1913     M. SAUVÉ :  Monsieur Arpin, c'est vraiment très détaillé.  On parle des interventions des animateurs, on parle, bon, de la météo parce que la météo fait partie des créations orales, si je ne m'abuse.  Vous avez aussi, bon, les différentes chroniques.  Alors, c'est comptabilisé à la seconde près, monsieur Arpin.

1914     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.  Merci.

1915     À l'appui de votre demande, vous avez déposé certains faits saillants concernant la musique.  On va maintenant parler de musique et de musique country un peu.

1916     Notamment, vous avez fait état d'une analyse qui a été produite par Gilbert Marin que je retrouve dans l'étude de Radio Unie.  On cite l'étude de Gilbert Marin parce que je ne crois pas que vous allez déposer une étude de Gilbert Marin, mais on cite une étude de Gilbert Marin sur la musique country.

1917     Or, dans la liste des faits saillants, monsieur Marin note que les amateurs de musique country sont des hommes.  Cependant, l'étude réalisée pour vous par Radio Unie indique que, selon le Radio Marketing Bureau, le format country vise de manière prépondérante les femmes dont le plus grand groupe se retrouve chez les plus de 55 ans.

1918     Alors, pouvez‑vous nous aider à bien  identifier quel est le groupe cible de votre station FM?


1919     M. SAUVÉ :  Écoutez, c'est 35‑55.  Mais vous savez, quand on parle d'étude de marché, moi, je pense que la plus belle étude de marché dans cette région‑là ici, c'est l'étude de marché, c'est les résultats de BBM pendant sept années d'affilée pour CFLS country à Lévis.

1920     Si j'étais à Montréal, si j'étais ailleurs, là, ça serait difficile, mais là, écoutez, on a les preuves.  Les résultats de BBM, non pas un résultat BBM une année.  On a ça échelonné sur plusieurs années, monsieur Arpin.  Alors, ça, c'est la plus belle étude de marché qu'on ne peut pas... qu'on ne peut pas obtenir.

1921     Tu sais, ce n'est pas Yves Sauvé qui a fait cette étude‑là, ce n'est pas Diane, ce n'est pas quelqu'un d'indépendant, ce n'est pas... C'est vraiment... écoutez, ça fait partie de la réalité, du domaine de la radio de Québec.

1922     Cette station‑là était en train de  mourir, même plus que ça, elle était morte.  Il y avait un coeur qui battait.  Alors, à un certain moment donné, monsieur Yves Lorrain a été engagé par monsieur Coulombe et puis que vous connaissez, je pense, monsieur Lorrain, et essaie une formule généraliste.  Ça a duré le temps d'une rose.  Il atteignait 20 000 auditeurs.  Et puis quelque temps après, ils ont tenté la formule country puis ça a fonctionné.  Ça a fonctionné pendant plusieurs années.


1923     Alors, il n'y a pas... d'après moi, il n'y a pas d'étude plus sérieuse que ça.  J'aurais beau payer tous les meilleurs spécialistes, puis surtout que ça se passe ici à Québec et à Lévis.  Alors, je ne peux pas avoir d'argument plus convaincant que ces résultats‑là.

1924     CONSEILLER ARPIN :  Je suis d'accord avec vous qu'ils sont probants là, je veux dire... et c'est certainement un facteur important dans votre décision de développer votre projet.  Je veux dire, c'est des résultats matériels, c'est des résultats.

1925     Cependant, il faut noter que la station quand même... c'est vrai que c'est la fin de CFLS‑AM et au moment de sa conversion en FM, le propriétaire d'alors a quand même décidé de changer le format.

1926     M. SAUVÉ :  Un instant; je pense que j'ai des explications à vous donner là‑dessus parce que je sais qu'il y a des renseignements qui ont été galvaudés un peu partout dans le milieu.

1927     C'est qu'au moment où monsieur Yves Lorrain a quitté la station, ils éprouvaient des difficultés techniques, puis je pense que monsieur Paré pourrait expliquer ce qui s'est passé quand il y a eu un transfert du AM au FM.


1928     M. PARÉ :  Oui, en fait...

1929     M. SAUVÉ :  Parce que monsieur Paré était à CFLS à l'époque, il a tout vécu ça, lui.

1930     M. PARÉ :  Quand il y a eu le transfert du AM au FM, l'antenne de diffusion a été installée sur la rive sud et puis ce n'était pas assez haut, ça fait qu'ils ont eu des problèmes de réception et des couvertures puis, finalement, ça a été à cet endroit pendant quelques années.  Mais quand même, durant ce temps‑là, il y avait quand même des bonnes cotes d'écoute.

1931     Par contre, quand monsieur Lorrain a démissionné, le format de la station et le format musical a changé pour rétro et, à ce moment‑là, en 1995 l'émetteur et l'antenne qui étaient sur la Route Monseigneur Bourget à Lévis, ont été déménagés sur le Mont‑Bélair où toutes les stations de Québec sont présentement, ce qui a amélioré beaucoup la couverture, la réception.

1932     CONSEILLER ARPIN :  Mais, à ce moment‑là, la station n'était plus dans un format country.

1933     M. SAUVÉ :  La raison pour laquelle... je vais répondre si vous permettez, monsieur Paré.


1934     La raison pour laquelle le changement s'est opéré puis qu'on a changé les lettres d'appels de CFLS, ce n'est pas parce que le country ça ne fonctionnait plus.  C'est parce que... puis je l'avais déjà expliqué en 1999, c'est parce que le directeur des programmes, Yves Lorrain, l'instigateur de ce créneau‑là a quitté et puis celui qui est arrivé n'aimait pas ça, alors... il haïssait le country surtout francophone, comme la peste.

1935     Alors, il s'est dit : on débarque ça de là puis on change les lettres d'appel et puis là, j'ai la formule qui vient de San Francisco, c'est la formule rétro.  Alors, c'est là que CFLS‑FM est devenue CFOM.

1936     Alors, ce n'est pas... ce n'est pas parce que la chanson country n'était pas populaire à Lévis, loin de là, ni à Québec; c'est à cause d'un changement de... puis on le sait.  Vous avez des directeurs de programme qui, bon, ont une belle formule, ils ont une belle programmation, ils quittent la station puis, là, vous avez quelqu'un qui le remplace et qui chambarde tout puis, souvent, ça se conclut par des flops.


1937     Alors, ça fait partie du monde de la radio, vous le savez.  Mais dans ce cas‑là, c'est très précis.  C'est important pour moi de vous l'expliquer.  C'est que si CFLS est devenue CFOM, ce n'est pas à cause du manque de popularité de country, du country à Québec.  La preuve, ils allaient chercher à peu près 100 000 auditeurs de 12 ans et plus.

1938     Alors, donc, ce n'était pas le country qui était malade puis je ne dis pas que ceux qui ont changé le format étaient malades, mais question de goût.  Un nouveau directeur des programmes, on balance tout par la fenêtre puis on change ça, on recommence à neuf.

1939     Je vais vous donner un autre exemple.  La station COFM dans la Beauce qui appartenait à monsieur Gilbert... monsieur Jalbert, pardon, Nelson Jalbert.  Alors COFM devient country, ils vont chercher des cotes d'écoute BBM, ce n'est pas les chiffres de Yves Sauvé, autour de 90 000.

1940     Monsieur Nelson Jalbert meure, c'est sa jeune fille qui hérite de la station.  Elle, ça lui pue au nez, elle trouve ça * quétaine + du country.  Elle débarque le country puis quelque temps après, qu'est‑ce qui arrive :  20 000 auditeurs, 25 000 auditeurs.


1941     C'est ça la vraie vie, la vraie réalité, tu sais.  Ça fait que je vous la donne puis je vous donne les explications.

1942     Mme GALIPEAU :  Si, moi, je peux me permettre, écoutez, parce que lors du changement de CFLS à CFOM, je peux vous dire que j'étais là, je vivais avec le country, avec les artistes country et lorsqu'on a quitté, on a quitté la tête bien haute.

1943     Monsieur Sauvé est très très très conservateur avec ses 100 000 auditeurs.  Je peux vous dire qu'on avait au‑delà de 140 000 auditeurs.

1944     CONSEILLER ARPIN :  Si je poursuis sur la musique maintenant.  Alors, dans votre demande, vous avez pris l'engagement de diffuser 35 pour cent de musique vocale française, de musique canadienne, je m'excuse, et je présume parce que je n'ai pas trouvé la donnée nulle part, mais que vous avez certainement l'intention d'adhérer au minimum du règlement en ce qui concerne la musique vocale française?

1945     M. SAUVÉ :  Oui, au minimum, mais je peux vous dire, par exemple, que monsieur Yves Lorrain, quand il travaillait, quand il était directeur général au CFLS, toujours à Lévis, CFLS country, avait augmenté considérablement ‑‑ vous pouvez me le confirmer, madame ‑‑ avait augmenté considérablement la teneur en musique francophone.


1946     Alors, il y avait tellement de nouveaux artistes que, lui, le 35 pour cent était devenu le 50 pour cent; c'est‑à‑dire le 65 pour cent était devenu, pardon, le 95, le 80 pour cent, puis ça ne dérougissait pas; ça fonctionnait.

1947     Les gens ont de la misère à comprendre qu'il y a une industrie dans le country.  Il y a 100 festivals country au Québec, monsieur Arpin. C'est considérable, c'est un million et demi de personnes puis c'est des fêtes familiales là.  Il n'y a rien qui se passe là; c'est des gens qui, dans un festival, vont là et puis assistent à un spectacle.  Il y a 4 000, 5 000 personnes sous un chapiteau et puis, là, vous voyez défiler un très grand nombre de musiciens et d'artistes country.  Alors, il doit y avoir un phénomène‑là.

1948     Moi, déjà un directeur des programmes, puis que je nommerai pas ici, qui m'a déjà dit, puis très connu, qui m'a dit :  Moi, là, j'ai des stations de radio là, c'est bien de valeur, mais une station de radio, je vais la fermer plutôt que de faire du country.  Bien, moi, je fais le contraire.  Je veux redonner à Québec sa station country qui était bonne puis c'est pour ça que je suis ici, pour essayer de vous convaincre.


1949     CONSEILLER ARPIN :  D'ailleurs... bien, vous avez dit dans votre présentation orale et je le trouvais aussi dans votre demande, qu'il y a... de fait, une liste que vous avez déposée d'au moins 400 artistes qui font de la musique country.  Là, vous l'avez séparée en deux, mais à 250 qui sont... que vous appelez le * traditionnel +, entre autres.

1950     M. SAUVÉ :  Je me suis fait disputer d'ailleurs à ce sujet‑là.

1951     CONSEILLER ARPIN :  Et un autre 150 qui sont plus pure country?

1952     M. SAUVÉ :  Non.  Le 150, c'est les artistes traditionnels et folkloriques parce qu'on sait que c'est populaire parce que vous avez écouté, tantôt, il y avait un extrait c'était * Mes Aïeux +.

1953     CONSEILLER ARPIN :  Oui.

1954     M. SAUVÉ :  Alors, ça, monsieur, c'est extraordinaire, ça rejoint toute la famille puis ça tourne à peu près jamais.  Ça tourne le 24 juin puis, des fois là, le lendemain du Jour de l'an puis après ça, pouf!


1955     Savez‑vous que les artistes, j'ai parlé... j'ai parlé à une compagnie de distribution de disques folkloriques traditionnels.  Ils sont obligés d'aller faire des shows an France pour être reconnus.  C'est grave ça.  Bien oui, mais personne ne les fait tourner.  Je n'en connais pas de station, moi, qui fait tourner de la musique traditionnelle.

1956     Nous, on a la prétention, monsieur Arpin, de rejoindre un public et puis d'avoir des auditeurs fidèles en incorporant dans notre programmation, comme je l'ai mentionné tantôt, des oeuvres qui appartiennent à la nouvelle musique folklorique et traditionnelle puis Dieu sait si les groupes sont nombreux.

1957     CONSEILLER ARPIN :  Le Conseil segmente la musique en deux grandes catégories : la catégorie 2 puis la catégorie 3 et quand vous me parlez de la musique folk et la musique traditionnelle...

1958     M. SAUVÉ :  Oui.

1959     CONSEILLER ARPIN :  ... on la retrouve essentiellement dans la catégorie 3 ce type de musique‑là.

1960     M. SAUVÉ :  Oui.

1961     CONSEILLER ARPIN :  Ce qui ferait de vous aussi... mais je présume que vous n'avez pas fait l'analyse proportionnelle de ce que serait la musique de catégorie 3 par rapport à la musique catégorie 2.  Je pose la question parce que...

1962     M. SAUVÉ :  Je suis content que vous la posiez.


1963     CONSEILLER ARPIN :  ... si vous alliez dans la perspective de la catégorie 3, ça implique que vous seriez une station dans un format spécialisé, tout comme celle que monsieur Coallier nous a proposée, mais évidemment, pas dans le même genre musical, mais dans la même... avec des sous‑catégories différentes, mais du même grand groupe?

1964     M. SAUVÉ :  Oui, oui, parce que, moi, j'ai communiqué il y a quelques mois avec monsieur Gregg qui s'est occupé de notre demande et je lui ai demandé, je lui ai dit : monsieur Gregg, j'incorpore 10 pour cent de musique traditionnelle et folklorique.  Est‑ce que c'est possible, bon, d'apporter un changement à la demande?  Il m'a dit :  Bien, écoute, c'est tellement minimum.  Si vous me dites que c'est 10 pour cent c'est trop...

1965     CONSEILLER ARPIN :  Non; 10 pour cent ce n'est pas... ce n'est pas assez pour qu'on considère que c'est une station de format spécialisé.

1966     M. SAUVÉ :  Si vous voulez éclairer ma lanterne, ça va jusqu'à combien?

1967     CONSEILLER ARPIN :  C'est 50 pour cent plus.

1968     M. SAUVÉ :  Cinquante pour cent et plus,


1969     CONSEILLER ARPIN :  Oui.

1970     M. SAUVÉ :  O.k.

1971     CONSEILLER ARPIN :  Qui serait dans la catégorie 3.

1972     M. SAUVÉ :  Vous voulez dire qu'il faudrait que je tourne... que je diffuse 50 pour cent de la programmation...

1973     CONSEILLER ARPIN :  Dans du traditionnel folk?

1974     M. SAUVÉ :  Mais je ne pourrais pas... non, je ne pourrais pas produire, je ne pourrais pas présenter 10 pour cent de musique traditionnelle et folklorique, en plus du country?

1975     CONSEILLER ARPIN :  Non, non, on se... je pense qu'on ne se comprend pas là.

1976     M. SAUVÉ :  O.k.

1977     CONSEILLER ARPIN :  Ce que je vous dis, c'est que le Conseil considère que le traditionnel folk est une sous‑catégorie de 3.

1978     M. SAUVÉ :  O.k.

1979     CONSEILLER ARPIN :  Si vous me dites, j'en aurai que 10 pour cent de l'ensemble des oeuvres que je diffuserai dans une semaine type, je dirais que ça ne... ce n'est pas matériel.

1980     M. SAUVÉ :  O.k.


1981     CONSEILLER ARPIN :  Si vous me disiez : non, j'ai l'intention de diffuser 60 pour cent...

1982     M. SAUVÉ :  Je comprends.

1983     CONSEILLER ARPIN :  ... de traditionnel folk, là, on parlerait d'une station dans un format spécialisé.

1984     M. SAUVÉ :  D'accord.

1985     CONSEILLER ARPIN :  Ce qui ne vous empêcherait pas de jouer du country et, donc, ce que vous m'avez répondu, c'est que vous ne vous en allez pas essentiellement dans... vous restez dans la musique country...

1986     M. SAUVÉ :  Country, oui.

1987     CONSEILLER ARPIN :  ... dans son sens le plus... le plus large, mais vous y ajoutez une composante de traditionnel folk, de manière soit segmentée, soit intégrée à l'intérieur de la programmation, selon les circonstances ou selon les événements?

1988     M. SAUVÉ :  Oui.  Exactement, monsieur Arpin.


1989     CONSEILLER ARPIN :  Vous allez faire, donc, 35 pour cent de musique canadienne, 65 pour cent de musique vocale française.  Alors, ce 30 pour cent de différence‑là, il va venir d'où?  Vous avez des Belges ou des Français qui font de la musique country?  Je me souviens que Hugues Aufray en a fait peut‑être une?

1990     M. SAUVÉ :  Oui, vous avez raison.

1991     CONSEILLER ARPIN :  Mais est‑ce qu'il y en a suffisamment pour faire la différence entre 35 et 65 pour cent?

1992     M. SAUVÉ :  Oui, oui.

1993     CONSEILLER ARPIN :  Il y a suffisamment de matériel étranger?

1994     M. SAUVÉ :  Excusez‑moi; je comprends mal votre question.  Voulez‑vous me la répéter, s'il vous plaît?

1995     CONSEILLER ARPIN :  Bien, ma question, essentiellement, c'est que vous dites : je vais faire 35 pour cent de musique canadienne?

1996     M. SAUVÉ :  C'est 35 pour cent de musique américaine ou anglaise ou anglophone, mais j'ai 65 pour cent...

1997     CONSEILLER ARPIN :  Non, mais le règlement... le règlement, vous avez répondu dans le formulaire que vous étiez pour jouer 35 pour de... un minimum de 35 pour cent de musique canadienne.

1998     M. SAUVÉ :  Hum‑hum!


1999     CONSEILLER ARPIN :  Ce que vous êtes en train de me dire, c'est que vous allez jouer plus que 35 pour cent de musique canadienne pour être... si vous rencontrez le quota de 65 pour cent de musique française.

2000     M. SAUVÉ :  Oui, oui, oui.

2001     CONSEILLER ARPIN :  Vous serez tout près de probablement de 60 pour cent de musique canadienne.  Je peux comprendre, j'ai donné le nom d'un artiste européen qui fait de la... qui a fait de la musique country, il peut y en avoir d'autres qui en ont fait de manière occasionnelle, je présume...

2002     M. SAUVÉ :  Oui, mais là...

2003     CONSEILLER ARPIN :  ... que Joe Dassin doit en avoir fait probablement.

2004     M. SAUVÉ :  Oui, il y a du cross‑country.  Ça, ce n'est pas... ce n'est pas la raison de la licence.

2005     CONSEILLER ARPIN :  Mais c'est parce que j'essaie de voir si votre engagement... vous êtes prêt à faire un engagement plus grand que 35 pour cent de musique canadienne?

2006     M. SAUVÉ :  Bien, écoutez, c'est possible de le faire.  Ça va dépendre si vous me donnez une licence.

2007     CONSEILLER ARPIN :  Oui, c'est sûr.

‑‑‑ Rires / Laughter


2008     M. SAUVÉ :  Si vous me donnez une licence, moi je peux augmenter, je suis prêt parce que monsieur... la station CFLS à l'époque dépassait... tu sais, donnait plus qu'on en demandait, c'est‑à‑dire en donnait beaucoup plus.  Il y avait beaucoup beaucoup de nouveaux artistes, de gens de la relève qui tournaient.  Alors, moi, je n'ai pas... je peux... je peux augmenter, tant mieux.  Plus je vais faire tourner des artistes francophones du Québec, plus... mieux ça va être.

2009     Mme GALIPEAU :  Plus l'industrie va se porter bien parce que, vous savez qu'avec les nouvelles stations de radio country, c'est l'industrie country au complet qui est malade aujourd'hui, O.k.

2010     Là, les artistes... pourquoi enregistrer un album, ça tourne où?  Bon, où annoncer nos spectacles country?  Vous savez, les spectacles de country avant, il y avait un endroit pour les annoncer et on rejoignait notre public.

2011     Maintenant, si on va dans une autre station de radio qui ne diffuse pas de country, on a plus de difficulté à rejoindre notre public, ça fait qu'avec l'arrivée d'une autre station de radio, bien c'est l'industrie au complet qui va se porter mieux.


2012     Que ce soit les auteurs compositeurs, les auteurs compositeurs composent pour qui?  Pour les artistes country.  Les artistes country enregistrent pourquoi?  Pour passer à la radio.  Donc, pas de radio...

2013     Vous savez, les artistes country ne demandent pas grand‑chose.  Ils demandent seulement qu'un véhicule et le véhicule pour les artistes, c'est d'avoir une station de radio où leurs chansons vont tourner, où ils vont pouvoir annoncer leurs spectacles, où les auteurs compositeurs vont pouvoir faire de belles chansons et les interprètes, bien...

2014     CONSEILLER ARPIN :  Mais, essentiellement, si je comprends bien, ces artistes‑là, ils sont tous des artistes canadiens?

2015     M. SAUVÉ :  Oui, oui.

2016     CONSEILLER ARPIN :  Donc, québécois?

2017     M. SAUVÉ :  C'est ça.  Quand on parle de...

2018     CONSEILLER ARPIN :  Mais les québécois sont encore des canadiens.

2019     M. SAUVÉ :  Oui, oui,

2020     CONSEILLER ARPIN :  Bien sûr.


2021     M. SAUVÉ :  Non, non, mais ce que je veux dire, c'est les... oui, oui, oui.  Les gens... ça, on s'entend là‑dessus, mais les gens, là, les gens qui tournent... écoutez, la plupart des gens... bien, on peut faire tourner des gens du Nouveau‑Brunswick, ça, c'est évident.  On peut en faire tourner d'Edmonton, mais en français.  Nous, c'est en français que les gens aiment entendre ces artistes‑là, tu sais.

2022     CONSEILLER ARPIN :  Le Conseil, et la question a été posée aux autres requérants qui ont été entendus aujourd'hui, se préoccupe de la diversité des pièces musicales et je me demandais si vous seriez consentant, effectivement, à déposer un rapport annuel sur la diversité des oeuvres des pièces musicales que vous auriez diffusées puis pour nous permettre de voir qui sont les nouveaux... qui est la relève?

2023     M. SAUVÉ :  Avec grand plaisir, très bonne idée..

2024     CONSEILLER ARPIN :  Et qui...

2025     M. SAUVÉ :  Excellente idée, monsieur Arpin.  Et si vous me le demandez, si vous nous accordez une licence, on va le faire puis c'est par... je m'engage, je le sais, oui et aujourd'hui même, ça, cet engagement‑là parce que je trouve que votre idée est bonne.  Savez‑vous pourquoi?  Je vais vous expliquer pourquoi.


2026     C'est que ça va redonner les lettres de noblesse au monde de la musique country.  On est tanné de se faire ridiculiser.  Moi, je pourrais... je veux donner un coup de main aux artistes country.  J'animais des émissions country à la radio à Montréal, j'ai fait des émissions de télévision country puis c'était du bienfait.

2027     Vous avez écouté tantôt là, puis c'est des chansons country tantôt qu'on vous a fait tourner.  Mais avec grand plaisir ce que vous nous dites là.  Ça va nous faire plaisir puis je m'engage à le faire à part ça.

2028     CONSEILLER ARPIN :  Donc, si je comprends bien, vous êtes prêt à accepter une condition de licence de nous fournir un rapport annuel sur la diversité?

2029     M. SAUVÉ :  Même si c'est du travail, certainement.

2030     CONSEILLER ARPIN :  Mais vous n'êtes pas prêt à prendre de condition de licence pour... qui vous engagerait à diffuser plus que 35 pour cent de musique canadienne?

2031     M. SAUVÉ :  Ça serait quoi votre... votre demande?

2032     CONSEILLER ARPIN :  Non.  La proposition doit venir de vous.


2033     M. SAUVÉ :  Bien, écoutez, je vais faire une chose.  Est‑ce que ça pourrait satisfaire le Conseil si on y allait avec cinq pour cent de plus?

2034     CONSEILLER ARPIN :  Bien, on va en tenir... on va le prendre en compte et puis je comprends que vous seriez prêt à accepter une condition de licence de diffuser 40 pour cent de musique canadienne au terme de cette audience ici.

2035     On va maintenant parler de vos engagements en matière de talents canadiens, le Développement du talent canadien et, essentiellement, pour parler de... je veux vous entendre parler de votre émission Découvertes Country qui, d'une part, et vous prévoyez... combien il y en aura dans l'année de Découvertes Country, parce que...

2036     M. SAUVÉ :  Une fois par semaine, sauf durant la semaine de Noël et du Jour de l'an, 50 émissions d'une heure dans l'année.  Ce sont des émissions, monsieur Arpin, qui seront enregistrées en public.  C'est enregistré en public et puis après ça, bien, c'est nettoyé évidemment, pour employer un terme technique, bien vous savez, nettoyer, c'est‑à‑dire que s'il y a des fausses notes, bon, bien, on corrige ça puis on présente ça en onde après, mais...

2037     CONSEILLER ARPIN :  Donc, ça, c'est de la musique live?


2038     M. SAUVÉ :  Live, c'est ça, exactement.

2039     CONSEILLER ARPIN :  Parce que dans la demande et là, vous me parlez de 50 émissions de Découverte Country?

2040     M. SAUVÉ :  Oui.  Dans la demande, je n'ai pas dit 50, j'ai dit : à chaque semaine.  Alors, ce que... j'aurais peut‑être dû spécifier, bon, que c'est 50 semaines.

2041     CONSEILLER ARPIN :  Mais c'est parce que la confusion vient du fait que dans la demande, vous dites : une fois par mois, mais vous en avez dix, puis, là, on est rendu à 50?

2042     M. SAUVÉ :  Non, non; une fois par mois, c'était pour les nouvelles, ça.  Ça, c'est... là, vous me parlez de l'encouragement du talent canadien.  Moi, je parle de l'émission enregistrée devant public.

2043     CONSEILLER ARPIN :  Je parle de Découvertes Country.


2044     M. SAUVÉ :  Oui, mais les Découvertes Country, vous avez le gala annuel,  ça, c'est une fois par année, mais les Découvertes Country, c'est hebdomadaire puis c'est mentionné dans ma demande, monsieur Arpin.  J'ai une émission à chaque semaine enregistrée devant public dans un centre commercial, dans un autre endroit où il y a un public.

2045     CONSEILLER ARPIN :  Parce que vous avez prévu un budget de.. une bourse à un artiste de 100,00 $ par mois.

2046     M. SAUVÉ :  Oui.

2047     CONSEILLER ARPIN :  Et puis... mais votre budget total est de 1 000,00 $.  1 000,00 $ divisé par 100, ça fait 10.

2048     M. SAUVÉ :  Non, non, non.  Ce n'est pas ça.  C'est que le Gala, c'est indiqué dans la demande, c'est qu'il y a un Gala une fois par année qui mérite un enregistrement de disque.  Ça, c'est mentionné, ça, dans la demande.

2049     Maintenant, quand vous me dites cinq heures, le nombre de dollars, ce n'est pas...

2050     CONSEILLER ARPIN :  Le gagnant, lui, il est au Gala Country annuel?

2051     M. SAUVÉ :  Voilà, exactement.

2052     CONSEILLER ARPIN :  Mais, là, moi, je vous parle de Découvertes Country?


2053     M. SAUVÉ :  Oui, et Découvertes Country, il n'y a pas de montant comme tel d'attribué.  Il y a des trophées qui sont attribués.  Il y a un certain montant de cachet dans le 5 280,00 $... le 5 080,00 $ dont je vous ai parlé, c'est des cachets pour les artistes, mais ça n'a aucun... aucun lien avec le Gala annuel Country et puis le Festival annuel de la musique folklorique.

2054     Alors, le 5 080,00 $ qu'on va distribuer pour des cachets à des artistes, je vais vous donner un exemple.  Il y a le concours Découvertes, il y a quatre, cinq découvertes puis on invite un artiste déjà établi qui fait des disques, on lui donne un cachet.  Ça, ça fait partie de l'encouragement du talent canadien.

2055     Mais il y a 5 000,00 $ par année d'accordé, une bourse de 1 000,00 $ pour le concours annuel et puis aussi un montant pour le Gala annuel country.

2056     CONSEILLER ARPIN :  Et comment seront sélectionnés les gagnants?

2057     M. SAUVÉ :  Ah! d'une façon extraordinaire, monsieur Arpin.  Parlez‑en à madame.


2058     Mme GALIPEAU :  Étant donné que, bon, on n'a pas beaucoup d'exposure pour les artistes country, c'est eux‑mêmes qui viennent nous donner le nom.  Donc, on fait une sélection, une première sélection qu'on présente, évidemment, en comité pour commencer, mais ensuite de ça, on les présente au grand public.  C'est comme ça qu'on recherche les artistes country.

2059     Évidemment, on doit faire une sélection parce que c'est sûr que, comme monsieur Sauvé disait tout à l'heure, il faut faire un petit nettoyage, un petit peu, mais les artistes sont assez friands de ce genre de concours‑là, donc on a une participation incroyable.

2060     M. SAUVÉ :  Cet objectif, monsieur Arpin, alors il y a un comité, ce que Diane est en train justement d'organiser là.

2061     CONSEILLER ARPIN :  Et ce comité‑là, c'est un comité fait d'employés de la station?

2062     M. SAUVÉ :  Non, non, non.  Il ne faudrait jamais faire ça.

2063     Mme GALIPEAU :  Non.


2064     M. SAUVÉ :  Alors, on se ferait traiter de tous les noms.  Ils diraient que c'est organisé par le gars des vues, ça, c'est organisé, c'est les patentes à Sauvé, ça?  Non, non, non, jamais, jamais, jamais.  C'est des gens de l'extérieur, des gens de l'industrie du disque.  Ça peut être un producteur de disque, ça peut être monsieur Denis Champoux qui peut venir, bon, sur le jury puis qui va nous donner un coup de main.  Un employé de la station et puis aussi madame qui va collaborer pour l'organiser des spectacles, mais on ne contrôlera pas... non, non, non, pas du tout.

2065     On veut donner la chance à tout le monde.

2066     CONSEILLER ARPIN :  Donc, pouvez‑vous... si je vous demande la mécanique là, c'est que vous recevez des propositions, vous avez un comité qui choisit les participants?

2067     M. SAUVÉ :  Oui.

2068     CONSEILLER ARPIN :  Il y a des spectacles et, là, il y a un jury et le jury détermine du gagnant.  C'est comme ça que ça va fonctionner.  Et puis, ça, finalement, la station, elle, c'est le catalyseur qui permet que cet événement‑là arrive et non...

2069     Donc, c'est indépendant, finalement, le succès est jusqu'à un certain point, indépendant de la station parce que la station, c'est le déclencheur?

2070     M. SAUVÉ :  Exactement, pour avoir fait des promotions avant en invitant les gens à participer aussi, évidemment.  J'ai l'impression qu'on va vous compter parmi un de nos auditeurs, vous.


2071     CONSEILLER ARPIN :  Et c'est vrai pour Découvertes Country, c'est vrai pour le Gala country annuel, c'est vrai pour le concours annuel de nouvelle... de musique traditionnelle et folk?

2072     M. SAUVÉ :  Oui.

2073     CONSEILLER ARPIN :  C'est toujours la même mécanique qui est en place?

2074     M. SAUVÉ :  Sauf que, contrairement à tout ce qui se passe actuellement dans l'industrie du disque où tout converge vers la chanson populaire, nous, on va être 100 pour cent country.  Je veux dire, on ne touchera pas à la chanson populaire, on ne touchera pas à ce qu'on appelle le cross‑over.  C'est la chanson country.

2075     On est déjà assez négligé, alors les autres s'en occupent des artistes populaires, mais nous autres, ça ne sera pas notre mandat, là.

2076     CONSEILLER ARPIN :  Et les budgets qui sont associés à ça, c'est 5 080,00 $ par année.  Si je totalise...

2077     M. SAUVÉ :  C'est ça, pour le développement des talents canadiens, mais évidemment, quand on produit ça dans un endroit public, bien la station en retire des bénéfices aussi là.  Ça, c'est évident.


2078     Disons qu'on est à Place Laurier, un festival country, on invite, bon, plusieurs artistes qui viennent, Georges Hamel et puis aussi des gens, bon bien, là, ce qu'on fait, c'est qu'il faut vendre l'émission là, parce que, là, c'est une station commerciale.

2079     CONSEILLER ARPIN :  Est‑ce que Place Laurier est déménagée à Lévis?  Ça fait partie maintenant du nouveau territoire de Lévis?

‑‑‑ Rires / Laughter

2080     M. SAUVÉ :  Elle est bonne celle‑là. Galeries Chagnon; excusez‑moi, je viens de faire une erreur; Galeries Chagnon.  Mais, là, c'est parce qu'on va faire des jaloux.  Si je suis tout le temps aux Galeries Chagnon, Place Laurier va dire, écoute, viens nous voir.

2081     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.  Mais si le Conseil arrivait à la conclusion que ces activités‑là ne sont pas des activités conformes à la politique sur le développement des talents canadiens, est‑ce que vous allez, malgré tout, faire ces galas‑là et puis être... ces activités‑là?

2082     M. SAUVÉ :  Bien, c'est évident, il faut les faire.

2083     CONSEILLER ARPIN :  Il faut les faire?

2084     M. SAUVÉ :  Il faut les faire parce que...


2085     CONSEILLER ARPIN :  Parce que ça fait partie de votre philosophie de programmation?

2086     M. SAUVÉ :  Mais c'est parce que ça encourage le talent.  Bien, comme ils font à TVA chaque année ou chaque deux ans, je pense que c'est aux deux ans, mais, là, comme ils font des concours un peu partout, pour toutes les catégories de chansons, sauf le country.  On dirait que le country, ça existe plus au Canada qu'au Québec.

2087     CONSEILLER ARPIN :  Mais je reviens maintenant à ma question.  Vous entendez quand même produire ce type d'activités.  Mais si le Conseil disait : ça n'est pas conforme à la politique sur le développement des talents canadiens, est‑ce que vous consentiriez à nous donner... allouer le 5 080,00 $ à une activité qui, elle, serait conforme à la...

2088     M. SAUVÉ :  Oui, monsieur Arpin.

2089     CONSEILLER ARPIN :  Bon, d'accord.  On va maintenant regarder... écoutez on vous a attribué déjà une station de radio AM, vous nous avez d'ailleurs donné un petit peu la genèse du fait que votre... pourquoi la station AM n'a pas pu être lancée.


2090     Maintenant, dans la présente demande, vous nous indiquez que, advenant une décision favorable du Conseil, votre nouvelle station FM sera en onde dans les 90 jours de la date de la décision.

2091     M. SAUVÉ :  Monsieur Gilles Paré, s'il vous plaît.

2092     M. PARÉ :  Effectivement, c'est faisable.

2093     CONSEILLER ARPIN :  Et y compris avec l'impératif des tests d'Industrie Canada puis de Transports Canada en matière de navigation.

2094     M. PARÉ :  Effectivement.  Industrie Canada, on a une période de tests de trois semaines ou avant de mettre tout en onde, ils viennent prendre leurs mesures puis après ça, du moment où les équipements sont installés puis que tout est vérifié par Industrie Canada...  De toute façon, ça prend l'autorisation d'Industrie Canada.  Ils viennent inspecter à chaque nouvelle station.

2095     CONSEILLER ARPIN :   Oui. Et donc, vous croyez qu'en 90 jours...

2096     M. PARÉ :  Je ne crois pas; je suis sûr.

2097     CONSEILLER ARPIN :  Bien sûr.


2098     M. SAUVÉ :  Monsieur Paré... je veux juste le mentionner, monsieur Paré est dans le domaine de la radiodiffusion depuis 40 ans dont de très nombreuses années à CHRC et il s'occupe actuellement de stations FM à travers le Québec aussi, alors...

2099     M. PARÉ :  Parce que bâtir des studios, installer un émetteur avec une... peu importe le type d'antenne, ça se fait très rapidement.

2100     M. SAUVÉ :  Parce que, vous savez, monsieur Arpin, on ne bâtit pas une tour parce qu'on s'installe sur Télé‑4.  Vous avez vu en fait la lettre d'entente.

2101     CONSEILLER ARPIN :  On en parlera à la fin.

2102     M. SAUVÉ :  O.k.

2103     CONSEILLER ARPIN :  Parce qu'elle soulève quand même des questions cette lettre‑là, parce qu'on dit qu'il faut faire des études de renforcement de la tour, ça peut...  elles seules, ces études‑là peuvent prendre plus que 90 jours.

2104     M. PARÉ :  Il n'a jamais été question d'étude de renforcement de la tour.  Télécap à Québec qui serait le site, a déjà eu d'autres locataires, eux‑mêmes ont répondu à la question que la tour était capable de porter la charge qu'on pourrait apporter.  Déjà ils ont la réponse.


2105     CONSEILLER ARPIN :  Maintenant, on parle d'une antenne et d'un émetteur 800 watts, ça s'obtient facilement sur le marché?  Donc, il n'y a pas de délai de livraison?

2106     M. PARÉ :  C'est facile d'avoir un émetteur en dedans de 30 jours.

2107     CONSEILLER ARPIN :  En dedans de 30 jours?

2108     M. PARÉ :  Oui.

2109     M. SAUVÉ :  À condition que l'émetteur ne vienne pas d'Italie.  C'est sûr, ce n'est pas notre cas.

2110     CONSEILLER ARPIN :  Pardon?

2111     M. SAUVÉ :  J'ai dit, à condition que l'émetteur ne vienne pas d'Italie.

2112     CONSEILLER ARPIN :  Oui.

2113     M. SAUVÉ :  Parce que j'ai entendu parler de toute une histoire, en fait d'un radiodiffuseur qui avait acheté son émetteur... en fait, c'était un émetteur qui venait d'Italie puis ça avait pris des lunes...

2114     CONSEILLER ARPIN :  Oui.

2115     M. SAUVÉ :  ... ça avait été très long.

2116     CONSEILLER ARPIN :  C'est un des gros fabricants d'émetteurs, Cirta, et c'est un des gros fabricants d'émetteurs.

2117     M. SAUVÉ :  Oui.


2118     CONSEILLER ARPIN :  Et qui en a implanté de nombreux au Canada.  Je veux dire, ce n'est pas... ce n'est pas un inconnu du marché canadien.

2119     M. SAUVÉ :  Ah! non, non, non, ce n'est pas ça que je mentionne, mais tout simplement que je sais qu'il y a eu un délai à un moment donné parce que ça venait de...

2120     CONSEILLER ARPIN :  C'est parce que, en général, le Conseil dans ses décisions, il donne une période de deux ans pour implanter la station, mais...

2121     M. SAUVÉ :  Mais vous savez que, moi, j'ai...

2122     CONSEILLER ARPIN :  Vous avez hâte?

2123     M. SAUVÉ :  ... j'ai du temps en arrière de la cravate puis ce qui est arrivé, ce que je devrais mentionner aussi au Conseil, c'est que pendant tout ce temps‑là, moi, j'ai structuré mon département des ventes.  Je n'ai pas engagé des gens, évidemment.  J'ai structuré mon département des ventes, mon département de promotion et puis j'ai fait mes devoirs parce que ça a passé proche qu'on ouvre le AM hein!


2124     N'eut été, là, sauf des problèmes que j'ai rencontrés, on aurait ouvert le AM.  Je ne serais pas ici aujourd'hui parce que, là, ce n'est pas de gaieté de coeur que je demandais des prolongations, loin de là, monsieur Arpin.

2125     CONSEILLER ARPIN :  Vous avez d'ailleurs fait état dans la présentation orale et c'est dans votre mémoire, que vous allez avoir en place un mécanisme pour répondre aux besoins de la communauté lors de situations d'urgence.

2126     Or, pouvez‑vous nous expliquer comment ça fonctionnera et qui aura la responsabilité de déterminer que c'est une urgence?

2127     M. SAUVÉ :  Ça va être le directeur des programmes en collaboration avec moi.  Ça dépend des événements.  Si vous avez des inondations... moi, d'abord, je m'en viens ici pour travailler là, je vais travailler au quotidien dans la station et l'équipe, les membres de l'équipe habitent la plupart... en fait, soit Québec ou bien la rive sud ou bien Lévis, alors s'il se produit une catastrophe, il se pourrait bien qu'on... enfin, avant de se rendre compte qu'il faut opérer puis il faut agir.

2128     J'ai donné l'exemple d'inondations, j'ai donné l'exemple aussi de la fameuse... comment ça se... la tempête de verglas, ce n'était pas ici, mais c'était dans la région de Montréal, heureusement qu'on avait la radio hein!


2129     Alors, dans ce temps‑là, bien on agit, on se sert de notre tête puis de notre jugement puis on se dit :  Bien, écoute, on coupe tout puis on est au... on se met au service de la population en collaboration avec les services.

2130     CONSEILLER ARPIN :  Ça, c'est une décision de programmation.  Ce que vous me dites, c'est que vous ne cédez pas votre antenne aux autorités municipales pour qu'elles prennent la relève et qu'ils dirigent?

2131     M. SAUVÉ :  Ah! bien non, on ne peut pas faire ça, là.

2132     CONSEILLER ARPIN :  Non, non, mais...

2133     M. SAUVÉ :  Ils n'ont pas le permis, eux.  C'est nous qui avons le permis, on est responsable.  C'est évident qu'on va les accueillir, on va les... tu sais, on peut être à leur disposition, bon, 24 heures, jour et nuit, s'il y a des inondations, si le Fleuve Saint‑Laurent inonde...

2134     CONSEILLER ARPIN :  Essentiellement, ce que vous nous dites, c'est que ce serait une décision de programmation prise par la station de décider qu'il faut interrompre la programmation en cours pour se mettre au service de la communauté pour, effectivement, leur donner des informations qui sont essentielles en matière d'urgence.


2135     Donc, c'est très différent de dire qu'on confie à un tiers la programmation et ce tiers‑là pouvant être la police, les pompiers, la sécurité publique.

2136     M. SAUVÉ :  Non, non, non.  On va être à leur disposition, mais c'est nous qui avons la licence de radiodiffusion.  On ne peut pas, là, confier les ondes comme ça.  On ne dit pas qu'on n'a pas confiance, mais ce n'est pas eux qui sont... qui sont responsables là.

2137     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.  On va maintenant passer au volet de l'analyse économique et puis des projections de revenus publicitaires.

2138     M. SAUVÉ :  Oui.

2139     CONSEILLER ARPIN :  On comprend à l'examen de votre demande que votre priorité est de desservir le marché de Lévis et de l'ensemble de la rive sud.  Cependant, un examen de votre carte de rayonnement, on en a parlé déjà un petit peu, montre que vous allez desservir l'ensemble du marché métropolitain de Québec.


2140     Alors, pourquoi vous limiter effectivement à dire, bien... d'avoir limiter votre sondage comme à seulement Lévis et ses arrondissements plutôt que de vérifier l'intérêt de votre format dans l'ensemble du marché de Québec?

2141     M. SAUVÉ :  Bien, parce que... à cause de la licence qui avait été demandée auparavant, je veux dire, on avait demandé une licence pour desservir principalement Lévis.

2142     Alors, la raison pour laquelle on ne l'a pas fait, je vais vous le dire.  C'est qu'on s'est fié aussi sur le sondage BBM dont je vous parlais tantôt qui, pendant plusieurs années, concernait la grande région de... en fait, la Ville de Québec, les sondages de CFLS.

2143     Alors, moi, je voulais vraiment être certain de mon coup pour Lévis, quand on a effectué ça, alors je l'ai fait à Lévis.

2144     CONSEILLER ARPIN :  Mais est‑ce que... maintenant, finalement, vous n'avez pas d'étude qui viendrait supporter cette... ce qui se passe du côté de la Ville de Québec, mais l'intérêt de ce que CFLS, dans ses belles années était aussi entendu dans la Ville de Québec?

2145     M. SAUVÉ :  Oui.


2146     CONSEILLER ARPIN :  Et que votre six pour cent, six parts de marché, sept parts de marché dont vous faites état étaient composées pas uniquement de gens de Lévis, étaient aussi composées de gens de Québec?

2147     M. SAUVÉ :  Exactement.

2148     CONSEILLER ARPIN :  Est‑ce que... est‑ce qu'il y avait un plus grand intérêt du côté de Lévis que du côté de Québec ou c'était moitié... pas moitié‑moitié parce que la population n'est pas moitié‑moitié là mais ce que j'essaie de voir, c'est quelle est... pouvez‑vous m'aider à saisir l'intérêt de la musique country dans la ville même de Québec?

2149     M. SAUVÉ :  Alors, Diane?

2150     Mme GALIPEAU :  Mais l'intérêt, c'est l'engouement que les gens ont pour la musique country.

2151     Maintenant, quand vous me demandez si, oui, les BBM comment c'était, évidemment, bon, les gens du centre‑ville... bien, vous savez les premiers temps qu'on a fait du country, finalement, les gens nous disaient : On se lève avec vous et on se couche avec vous.  On prenait ça avec un petit grain de sel un petit peu, mais je peux vous dire qu'après plusieurs mois, c'est vrai.


2152     Les auditeurs de musique country sont les auditeurs les plus fidèles.  Maintenant, d'où ils viennent... bien, vous savez, ils viennent d'un peu partout hein!  La musique country fait courir beaucoup beaucoup... on a juste à regarder Saint‑Tite, il en vient de Lévis, il y en a de Québec, il en vient de Sainte‑Foy, il y en a de partout.  Les gens courent les festivals, les gens courent la musique country.

2153     Vous savez quand on faisait, mettons, la cueillette des fraises avec un spectacle country, c'était à l'Île d'Orléans et ce n'était pas seulement les gens de l'Île qui venaient assister à notre spectacle, c'était des gens de partout.  Les épluchettes de blé d'inde, c'était la même chose.

2154     M. SAUVÉ :  Je vais juste mentionner une chose.  Moi, ça m'avait surpris parce que quand on a commencé à travailler sur ce projet‑là, Diane m'a dit : sais‑tu que l'endroit où... quand on faisait des spectacles country le dimanche, quand on accueillait des familles entières avec des artistes, l'endroit où ça se passait le mieux, savez‑vous où c'était?  Au Centre Durocher ici même à Québec.

2155     Mme GALIPEAU : Au centre‑ville de Québec, oui.

2156     M. SAUVÉ :  Alors, donc, il y a un besoin énorme, tu sais.


2157     Mme GALIPEAU :  Il y a des gens qui venaient de partout, de Kamouraska, c'est de partout, vous savez.  Le cultivateur, bon, qui prend un petit congé le dimanche, on avait raison parce que là c'était le country.  Les journées CFLS qui étaient de 12 heures de musique sans arrêt, c'est‑à‑dire de 11 h 00 le dimanche matin à 23 h 00 le dimanche soir, eh! bien, je peux vous dire que c'était plein du matin aller jusqu'à la fermeture de la salle.

2158     M. SAUVÉ :  Parce que la musique country, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ce n'est pas un phénomène de campagne là.  C'est des gens... les gens de Montréal aiment ça le country, les gens de Québec aiment ça aussi.

2159     Si vous me permettez, monsieur Arpin, j'ai ici un article qui a été publié et qui avait... c'était le * Country western a ramené CFLS à Lévis +  et je vais répondre à votre question.

2160     L'auditeur moyen, dans l'article c'est indiqué par Yves Lorrain qui n'est pas un pee‑wee dans le monde de la radio, il compte à peu près 45 ans de radio, l'auditeur moyen, il déclarait :


            * L'auditeur moyen de CFLS a entre 35 et 49 ans, il habite en ville, possède un bungalow et une piscine dans sa cour, il passe ses vacances d'hiver dans le sud, il accorde une grande importance au milieu familial et à la nature. +

2161     Alors, c'est un extrait du Journal de Québec d'il y a quelques années.  Alors, ce n'est pas un phénomène rural la musique country.  C'est...  si on n'en pas à Québec, bien, ils n'aimeront pas ça et puis si on leur en offre, ils vont aimer ça à Québec.

2162     Puis les preuves ont été faites dans les sondages BBM.  C'était le marché central de Québec, donc c'est des gens de Québec.

2163     CONSEILLER ARPIN :  Je sais qu'on les entendra en intervention là, mais l'Association des radios communautaires nous dit que la station de Radio Bellechasse qui dessert la rive sud a une grille importante de musique country et a beaucoup de succès avec sa musique country.

2164     Est‑ce que... avez‑vous des commentaires à faire?

2165     M. SAUVÉ :  Moi, je connais, je sais qu'ils diffusent quelques heures d'émission de musique country, mais ça ne changera rien.  Au contraire, ça va même les aider.


2166     Actuellement, il y a 28 stations de radio à travers le Québec qui présentent de la musique country.  Il a trois ou deux AM puis 25 FM qui présentent des émissions, là, qui ne sont pas format country là, jour et nuit, formule musicale mur à mur, mais il n'en reste pas moins que dans toutes ces stations‑là la musique country est populaire.

2167     Mais pour répondre à votre question pour ces fins, je sais qu'ils se sont objectés, mais, moi, j'ai appelé le directeur général il y a quelques semaines puis je lui ai dit : écoutez, au contraire, ça va vous aider une station country à Québec et à Lévis.  Ça va aider le milieu de la musique country.  Plus il y en a, mieux c'est.

2168     CONSEILLER ARPIN :  L'analyse de marché qui a préparé pour vous, Radio Unie, prévoit que votre nouvelle station pourrait obtenir une part de marché s'établissant entre quatre et six pour cent, basé sur l'analyse de chacune des parts de marché qui vaut entre 380 000,00 $ et 390 000,00 $ de la part, cela signifie que votre nouvelle station devrait générer pour sa première année d'opérations entre 1 520 000,00 $ et 2 340 000,00 $ de revenus publicitaires.


2169     Alors, pour les fins de votre demande, vous avez soumis des projections financières de revenus publicitaires qui sont beaucoup plus modestes à 585 000,00 $, ce qui représente un escompte de 61 à 75 pour cent par rapport aux chiffres que vous avez.

2170     Pouvez‑vous nous expliquer comment vous êtes arrivé à déterminer vos revenus publicitaires?  Pourquoi... pourquoi vous avez choisi de faire... pourquoi vous avez fait faire une étude par Radio Unie?  Vous l'avez fait d'ailleurs mettre à jour à deux ou trois reprises au cours des temps?

2171     M. SAUVÉ :  Oui.

2172     CONSEILLER ARPIN :  Pour arriver quand même à la fin de l'exercice puis dire, bien, je ne la retiens pas l'étude de Radio Unie, je fais mes propres chiffres?

2173     M. SAUVÉ :  C'est‑à‑dire que je la retiens, on n'est pas en chicane eux autres puis moi là, mais sauf que... c'est que ce sont des gens qui vendent de la publicité, c'est une maison reconnue depuis plusieurs années, mais j'aime mieux jouer plus conservateur.  J'aime mieux penser à un scénario beaucoup plus modeste et puis atteindre mes objectifs.  Il faut dire que ce sont des gens qui sont habitués dans le domaine de la vente.


2174     Alors, donc, évidemment, eux, pour eux, bon, ils voient l'optimisme au maximum puis je ne les blâme pas.  Moi aussi je vois l'optimisme au maximum, mais sauf que, là, j'ai dit :  Tiens, on va couper la poire en deux puis on va réduire.

2175     Alors, là, avec ça, avec le montant, avec le chiffre d'affaires annuel, avec nos ventes annuelles, est‑ce que... bon, avec 492 085,00 $ est‑ce que je suis capable payer mon monde puis est‑ce que je suis capable de changer ma voiture au bout de deux, trois ans, tu sais?  Alors, c'est ça et puis est‑ce que... vraiment, est‑ce que je suis capable d'atteindre mes objectifs?  Alors, j'ai joué de prudence.

2176     Je pense qu'on ne devrait pas me blâmer d'être extrêmement prudent.  Je ne suis pas... tant mieux si on se rend à 800 000,00 $, mais avec 492 000,00 $ la première année, monsieur Arpin, on arrive, je paie mon monde.

2177     CONSEILLER ARPIN :  Maintenant, nous, il faut qu'on fasse une analyse d'impact sur le marché.  Alors, pouvez‑vous me dire pourquoi le Conseil devrait retenir votre option à vous de revenus modestes plutôt que celle de Radio Unie, pour mesurer l'impact sur le marché?

2178     Pouvez‑vous me dire que si vous réussissez à faire en six mois 492 000,00 $, vous ne vendrez pas la balance de l'année ou bien vous allez aller chercher le 1 520 000,00 $ ou le 2 340 000,00 $?


2179     M. SAUVÉ :  C'est parce que, moi, j'ai dirigé déjà une station, une petite station, et puis avec les expériences que j'ai eues même si un département des ventes me disait :  Bon, on va aller rejoindre tant, j'étais d'accord avec les objectifs, mais j'ai toujours voulu être conservateur.

2180     Mes prévisions sont conservatrices, je suis obligé de vous dire ça.  C'est conservateur, c'est vrai.  Je ne suis pas un défaitiste pour autant, mais je fais attention, je ne pars pas en peur.

2181     Alors, si j'arrive ici puis je vous... même avec l'étude qui était très sérieuse de Radio Unie et puis que, là, je prends 1 500 000,00 $ tout de suite comme ça, je suis un peu mal à l'aise.

2182     Je les crois, mais dans la vraie vie, est‑ce que c'est possible d'atteindre  1 200 000,00 $ selon ce qu'ils disent?  C'est une autre paire de manches là.

2183     CONSEILLER ARPIN :  Mais il ne vous a pas fait un chèque, ça, j'ai bien compris, pour le...

2184     M. SAUVÉ :  Pardon?

2185     CONSEILLER ARPIN :  Ils ne sont pas arrivés puis ils ont dit : tiens, on te garantit le 1 500 000,00 $?

2186     M. SAUVÉ :  Non, malheureusement.


2187     CONSEILLER ARPIN :  Ils ont juste fait l'étude?

2188     M. SAUVÉ :  Oui, oui.

2189     CONSEILLER ARPIN :  Mais je pose la question dans le contexte de certaines interventions qu'on veut entendre qui disent : le marché est saturé, le marché est difficile.  Vous, vous dites : j'ai une proposition modeste, faites‑moi confiance, cependant l'analyse de marché qui a été produite pour vous par un expert‑conseil dit : ça va, la fourchette réaliste à peut‑être super performante va jouer entre 1 500 000,00 $ et 2 300 000,00 $ et 2 400 000,00 $ ?

2190     M. SAUVÉ :  Non.

2191     CONSEILLER ARPIN :  Parce qu'il affirme même que dans le marché de Lévis, il y a 5 500 000,00 $ de revenus publicitaires disponibles selon sa description?

2192     M. SAUVÉ :  Moi, monsieur Arpin, je les crois, ce sont des spécialistes, sauf que quand, moi, j'opère la station au quotidien, je sais que leurs chiffres sont super optimistes, je n'ai rien contre ça, mais j'aime autant jouer de prudence.  Puis en jouant de prudence avec le montant de 492 000,00 $, j'arrive, je suis capable.


2193     CONSEILLER ARPIN :  Vous avez certainement étudié les dossiers des différents autres requérants qui sont ici en demande, il y a plusieurs demandes qui sont pour le marché de Lévis et qu'est‑ce qui arriverait à votre projet si le Conseil donnait plus qu'une licence pour desservir Lévis?

2194     M. SAUVÉ :  Moi, monsieur Arpin, je l'ai même mentionné dans une intervention ou dans une réplique, je ne me souviens plus où, mais, moi, je n'ai rien contre le fait que deux stations cohabitent à Lévis.

2195     D'ailleurs, écoutez, Lévis a 125 000 de population, monsieur Arpin?  Bon... moi, je ne vois aucune... aucun problème à ça.  J'ai même rencontré le monsieur de Communications Lévis qui est venu me serrer la main et puis j'ai dit :  Écoute, j'ai dit :  Tu pourrais peut‑être dire à ton monsieur de Communications Lévis qui part à la guerre à un moment donné, ça prend une station, je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas deux puis, là, vous regarderez l'avantage.


2196     Si vous avez deux stations, deux créneaux différents à Lévis, ça va être bon pour la couverture, on va se battre pour couvrir les... qui va aller couvrir le premier tel ou tel événement et puis ça va être bon pour les commerçants parce que les commerçants vont pouvoir dire :  Bien, écoute, CJEP me le fait à tel prix, toi tu me le fais à quel prix, alors c'est bon.  C'est la compétition.

2197     Monsieur Coallier en a parlé un peu plus tôt cet après‑midi.  Alors, tu sais, il faut que ça bouge, tu sais, il faut que les gens compétitionent entre eux.  Alors, moi, je ne vois absolument pas d'un mauvais oeil qu'il y ait... qu'il existe... qu'on donne des permis pour deux stations.

2198     CONSEILLER ARPIN :  Y compris deux stations country?

2199     Mme GALIPEAU :  Bien, il n'y en a pas.

2200     M. SAUVÉ :  Bien, écoutez, moi, soit que vous faites référence à Communication Médialex puis, là, bon...

2201     CONSEILLER ARPIN :  Je ne fais pas mention de personne.  Je dis, écoutez, il y a deux demandes country.

2202     M. SAUVÉ :  C'est ça.  Moi, je n'ai rien contre, monsieur, mais je peux vous dire une chose, par exemple, il serait mieux de... ils sont mieux d'être à leur affaire parce que, sans prétention aucune, monsieur Arpin, avec l'équipe que j'ai...

2203     CONSEILLER ARPIN :  Vous allez être à la hauteur?


2204     M. SAUVÉ :  ... je vais être à la hauteur de la situation, mais je n'ai rien contre, non, je n'ai rien contre.

2205     CONSEILLER ARPIN :  D'accord.  Maintenant, je vais terminer et ma dernière question porte sur l'optimalisation de la fréquence.  Vous proposez d'utiliser la fréquence 105,7 avec un émetteur de 800 watts, le requérant précédent propose d'utiliser la même fréquence avec 4 300 watts et donc, c'est une utilisation optimale de la fréquence.

2206     Il y a peu de fréquence disponible dans le marché de Québec et pourquoi on devrait la donner, vous la donner si vous ne l'utilisez pas à sa pleine capacité?

2207     M. SAUVÉ :  Moi, en ce qui me concerne, c'est une question de créneau.  Je pense que le CRTC... le Conseil doit analyser ça de la façon suivante : c'est que, moi, j'apporte un créneau qui est complètement original, c'est complètement nouveau, ça ajoute à la diversité et puis ce n'est pas... ce n'est pas le cas de la partie qui... en fait, de Standard qui demande la même fréquence.

2208     Puis la puissance, en ce qui concerne la puissance, Gilles pourrait peut‑être ajouter un mot.


2209     M. PARÉ :  En fait, la demande de monsieur Sauvé a été faite en rapport avec le patron de diffusion qui lui avait été accordé sur AM, si on regarde le patron de diffusion qui a été accordé il y a cinq ans sur AM.  Il a appliqué la même sur la bande FM, mais il n'y a aucune objection à occuper cette fréquence‑là à la pleine puissance.  Ça serait encore mieux.

2210     CONSEILLER ARPIN :  Est‑ce que ça changerait votre plan d'affaire?

2211     M. SAUVÉ :  Non, monsieur.  On a fait les analyses, ça ne changera pas.

2212     CONSEILLER ARPIN :  Si le conseil décidait que, effectivement, il attribue la licence à Standard à la fréquence 105,7 et vous attribue aussi une licence, avez‑vous envisagé une autre des fréquences alternatives?

2213     M. SAUVÉ :  Oui.  Comme j'ai répondu récemment à la question, oui, on peut... c'est n'importe quelle autre des fréquences.

2214     CONSEILLER ARPIN :  Mais en avez‑vous identifié une vous‑même ou bien vous nous laissez... vous nous laissez ça?


2215     M. SAUVÉ :  Bien, c'est‑à‑dire que, moi, on n'a pas demandé à notre ingénieur de faire des études spécifiques là‑dessus, mais, nous, on n'a pas objection à utiliser, si vous nous accordez un permis, une autre fréquence, monsieur Arpin.

2216     CONSEILLER ARPIN :  Vous comparez le marché de Québec avec le marché de Winnipeg, et vous dites que dans le marché de Québec il y a 12 stations de radio et 11 formats.  Pensez‑vous que le marché de Québec est capable d'avoir le même nombre de stations de radio que celui de Winnipeg?

2217     M. SAUVÉ :  Oui, monsieur.

2218     CONSEILLER ARPIN :  C'est...

2219     M. SAUVÉ :  Vous savez, monsieur Arpin, on a juste à écouter la radio, il y a beaucoup de macédoine dans la région ici.  C'est un peu... ça se ressemble pas mal, là.  C'est... moi, ce matin, je me suis levé à 6 h 00 du matin puis j'écoutais les stations là, puis je ne dénigre pas les formules musicales ni les artisans qui y travaillent, mais ça se ressemble drôlement, hein!


2220     Quand vous entendez la chanson de... voyons, madame Dion et presque en même temps sur les ondes d'une autre station puis, là, la coïncidence est tout... vous allez me dire que c'est une coïncidence, mais moi c'est arrivé souvent.  Ce matin, jusqu'à 9 h 00 en m'en venant ici là, je vous dis que les chansons ça se ressemble, la macédoine puis la façon de procéder.

2221     Nous, on apporte du nouveau, on apporte de l'inédit.  On apporte de l'original puis on ajoute à la diversité.  Puis je pense qu'on devrait avoir une place et c'est pour ça qu'on est ici, pour vous la demander notre place.

2222     CONSEILLER ARPIN :  Il faut dire que le Conseil dans sa... dans la correspondance, on le voit, vous a dit, compte tenu que vous n'avez pas réussi à implanter la station AM, on ne peut pas considérer que votre projet de station FM est une conversion.

2223     Mais est‑ce que dans son analyse le Conseil doit tenir compte qu'il y a huit stations commerciales dans le marché de Québec ou bien il y en a rien que sept?  C'est‑à‑dire que même si elle n'est pas en ondes la vôtre, est‑ce qu'on devrait...

2224     M. SAUVÉ :  Non, non, elle n'est pas en onde, mais sauf que vous avez... le CRTC a reconnu le bien‑fondé d'une station country.  Je sais bien qu'on ne l'a pas ouverte, mais vous avez quand même, dans votre grande sagesse, reconnu le bien‑fondé d'une station de country dans le marché de Québec.


2225     CONSEILLER ARPIN :  Donc, pour vous, c'est... même si vous n'êtes pas en onde, c'est quand même de manière implicite...

2226     M. SAUVÉ :  Non, ce n'est pas ce que je dis, monsieur Arpin.  Ce n'est pas... non, mais je n'oserais pas faire ça.  Écoutez, ce n'est pas ça que je dis.  Je dis que... bon, on a eu des problèmes, O.k.  puis ça a tout été expliqué en long et en large, mais, non, je n'ai pas de privilège, moi, je ne suis pas... je veux dire, je suis au même titre que toutes les autres demandes, elles sont toutes très bonnes puis je n'ai pas de privilège puis je ne m'attends pas à avoir des privilèges du Conseil non plus.

2227     Je veux simplement que le Conseil, en fait, étudie la demande puis qu'il prenne... que vous preniez une décision par la suite.  Mais je ne me sens pas privilégié puis je ne sens pas que vous êtes obligé puis que... il n'y a personne d'obligé à notre projet.

2228     CONSEILLER ARPIN :  Merci, monsieur le président.

2229     LE PRÉSIDENT :  Merci.  Juste pour suivre, il est tard, mais il y avait une certaine petite question que je ne sais pas si vous avez répondu dans une manière où moi je comprends votre réponse.

2230     M. SAUVÉ :  O.k.


2231     LE PRÉSIDENT :  Simplement dit, vous avez un niveau de contenu musical de langue française de 65 pour cent, ça c'est connu?

2232     M. SAUVÉ :  Oui, oui.

2233     LE PRÉSIDENT :  Quel pourcentage de ce 65 sera du contenu canadien, des artistes canadiens, Québec ou Nouveau‑Brunswick ou ailleurs?

2234     M. SAUVÉ :  Mais c'est 65 pour cent.

2235     LE PRÉSIDENT :  Non, non; 65 pour cent en français?

2236     M. SAUVÉ :  Oui, oui.

2237     LE PRÉSIDENT :  Quel pourcentage de ce 65 sera canadien?

2238     M. SAUVÉ :  Bien, écoutez, le maximum, c'est 65.

2239     LE PRÉSIDENT :  Mais il y a une estimation, vous faites une estimation parce que monsieur Arpin vous a suggéré est‑ce qu'il y aura des artistes européens?

2240     M. SAUVÉ :  Oui, européens et tout ça, oui.

2241     LE PRÉSIDENT :  Mais une estimation entre ce 65 pour cent, quel pourcentage?  Ce n'est pas une obligation que je suggère, mais...

2242     M. SAUVÉ :  Quel pourcentage de canadien.  C'est ça?


2243     LE PRÉSIDENT :  Quel pourcentage des pièces musicales de langue française, du montant de 65 pour cent, quel pourcentage de ce 65 pour cent seront des artistes canadiens?

2244     M. SAUVÉ :  Canadiens; écoutez,  ça peut être... c'est 60 pour cent minimum; entre 50 et 60 pour cent.

2245     LE PRÉSIDENT :  Entre?

2246     M. SAUVÉ :  Cinquante et 60 pour cent d'artistes canadiens.

2247     LE PRÉSIDENT :  Et le reste d'où est‑ce qu'ils vont être?

2248     M. SAUVÉ :  Bien, c'est ça.  Ça peut être de l'Europe, ça peut être européen, mais c'est quelques pièces.

2249     LE PRÉSIDENT :  Il y a un...

2250     M. SAUVÉ :  Quelques pièces, minimum.

2251     LE PRÉSIDENT :  Il y a une grande country en Europe?

2252     M. SAUVÉ :  Il y a un petit peu de country en Europe, mais, écoutez, pour répondre à votre question là, c'est parce que je suis un petit peu embêté, je saisis mal un peu, là.  Vous dites que, bon, O.k. c'est 65 pour cent canadien, francophone... francophone.

2253     CONSEILLER FRENCH :  Francophone.


2254     LE PRÉSIDENT :  Francophone.

2255     M. SAUVÉ :  Bon, si on regarde la programmation, si on regarde les artistes qu'on tourne à la radio pour le country, ils sont tous de langue française canadienne.  Il y a peut‑être quelqu'un du Nouveau‑Brunswick.  Je ne sais pas si je réponds bien è votre question, ils sont tous exclusivement.

2256     Quand on parlait du... je pense que je viens de saisir, je m'excuse si je viens d'allumer, c'est que Joe Dassin ne tournerait jamais à peu près jamais chez nous, tu sais, à quelques rares exceptions.  Donc, le 60... vous pouvez calculer que c'est 65 pour cent qui est canadien ou francophone parce que les artistes...

2257     LE PRÉSIDENT :  Oui, c'est presque le 100 pour cent du 65 pour cent.

2258     M. SAUVÉ :  Voilà.  C'est ça, sauf que...

2259     LE PRÉSIDENT :  Bon.  Il y a la question est comme une réponse...

‑‑‑ Rires / Laughter

2260     LE PRÉSIDENT :  Monsieur Arpin ne pouvait pas comprendre et moi non plus, pourquoi vous suggérez un contenu canadien de 35 pour cent?

2261     M. SAUVÉ :  Oui, oui.


2262     LE PRÉSIDENT :  C'est ça la question.

2263     M. SAUVÉ :  Non, non.  Vous avez raison puis... mais je suis content que vous posiez cette question‑là parce que là...

2264     LE PRÉSIDENT :  Et la réponse, c'est quoi?  Pourquoi on y donne des contenus canadiens maintenant, à 35 pour cent si vous savez bien que vous aurez présenté 65 à peu près pourcentage de contenu canadien.  Pourquoi est‑ce que vous suggérez un niveau de 35 pour cent?  Bien, c'est une question que vous n'avez pas pensé à ça?

2265     M. SAUVÉ :  Bien, c'est‑à‑dire que, écoutez,

2266     CONSEILLER FRENCH :  Monsieur Sauvé, plus c'est mieux, plus c'est mieux.

2267     M. SAUVÉ :  Bien oui, mais je sais, plus c'est mieux, c'est ça, mais écoutez, ça va être le maximum qu'on peut faire, mais, là, vous voulez des chiffres ou si vous voulez juste le mot maximum?

2268     LE PRÉSIDENT :  Bien, c'est seulement peut‑être c'est seulement à clarifier parce qu'il y avait un disconnect dans la réponse et...

2269     M. SAUVÉ :  O.k.  Mais est‑ce que j'ai bien répondu ou si j'ai mal répondu, parce que, là...


‑‑‑ Rires / Laughter

2270     LE PRÉSIDENT :  Est‑ce que vous avez bien compris le...

2271     M. SAUVÉ :  C'est parce que, moi, à 3 h 00 ce matin je faisais des textes puis, là, à un moment donné, je suis un petit peu fatigué, un petit peu...

2272     LE PRÉSIDENT :  Monsieur Arpin a commencé et moi aussi, quel est le reste entre 35 pour cent de contenu canadien que vous avez dit que vous avez présenté et le 65.  Maintenant, vous répondez que vous allez présenter c'est au niveau de 60... ce n'est pas qu'il y a 30 pour cent étranger, c'est le trou, c'est entre le 35 et le 65 et on peut le laisser parce qu'on a vos réponses, mais c'est ça.

2273     M. SAUVÉ :  Vous n'êtes pas déçu, j'espère?

2274     LE PRÉSIDENT :  Pardon?

2275     M. SAUVÉ :  Vous n'êtes pas déçu?

2276     LE PRÉSIDENT :  Non, non.  Je pense que c'est clair, mais parce que quand vous avez répondu : O.k. je vais augmenter un autre cinq pour cent...

2277     M. SAUVÉ :  Oui, c'est correct, oui.


2278     LE PRÉSIDENT :  Pourquoi est‑ce que ça a une connexion dans votre demande pourquoi cinq pour cent et ça a une connexion avec quoi.  O.k.  Vous voulez commenter plus ou non?  On peut cesser pour la journée.  Je pense qu'on a vos réponses.  Conseiller.

2279     Me MONTIGNY :  Juste une précision, monsieur Sauvé.  En page 6, en fait 5 et 6 de votre présentation de toute à l'heure, vous parlez de trois heures 30 minutes de nouvelles?

2280     M. SAUVÉ :  Oui.

2281     Me MONTIGNY :  Dont deux heures trente minutes de nouvelles locales et là, vous ajoutez à ça, une heure 30 minutes sous forme d'intervention des animateurs.

2282     M. SAUVÉ :  Oui.

2283     Me MONTIGNY :  Mais les interventions des animateurs, ce n'est pas sous forme de lecture de bulletins de nouvelles...

2284     M. SAUVÉ :  Non, non.  C'est de l'information générale.

2285     Me MONTIGNY :  C'est du commentaire?

2286     M. SAUVÉ :  Oui, c'est ça.

2287     Me MONTIGNY :  Merci.


2288     Me LAGACÉ :  Alors, si vous me permettez de m'acharner sur le contenu canadien... lorsque vous avez indiqué que vous seriez prêt à accepter une condition de licence avec un niveau de 40 pour cent, est‑ce qu'il s'agirait d'un niveau que vous seriez capable de maintenir autant sur la semaine de radiodiffusion que sur la période allant du lundi au vendredi de 6 h 00 à 18 h 00?

2289     M. SAUVÉ :  Oui.

2290     Me LAGACÉ :  Et ce serait par condition de licence?

2291     M. SAUVÉ :  Oui.

2292     Me LAGACÉ :  Merci.

2293     LE PRÉSIDENT :  Merci beaucoup.

2294     Mme GALIPEAU :  Est‑ce que je peux me permettre juste avant de terminer?

2295     LE PRÉSIDENT :  Oui.

2296     Mme GALIPEAU  :  De dire seulement un petit mot.  Je voudrais qu'on arrête de nourrir nos artistes country au compte‑goutte; c'est‑à‑dire avec deux, trois heures de diffusion de country par semaine.  J'aimerais qu'on redonne au country ses lettres de noblesse et pourquoi donner à monsieur Sauvé une licence, pour sa détermination, son courage, mais surtout pour son amour du country.

2297     LE PRÉSIDENT :  Merci bien.


2298     M. SAUVÉ :  Excusez‑moi, monsieur le président.  Ce que vous voulez savoir dans mon 65 pour cent, je ne suis pas sûr que je vais répondre parce que, là, je ne suis pas tout seul, c'est ça, ça va être plus que 85 à 90 pour cent de contenu.  C'est ça plus 85 à 90.  C'est ça, mon consultant?

2299     LE PRÉSIDENT :  Du 65?

2300     M. SAUVÉ :  Du 65 pour cent, voilà.  On se comprend là, du 65 pour cent de revenu canadien.

2301     CONSEILLER ARPIN :  Ça fait 55 pour cent de contenu canadien, ce qui est très bon.  Est‑ce que vous l'accepteriez comme condition de licence?

2302     M. SAUVÉ :  Oui, monsieur.

2303     CONSEILLER ARPIN :  Est‑ce que vous accepteriez que... le procureur l'a demandé tantôt, qu'il soit équilibré dans la semaine de radiodiffusion?

2304     M. SAUVÉ :  Oui.

2305     LE PRÉSIDENT :  Ça, c'était facile.

‑‑‑ Rires / Laughter

2306     LE PRÉSIDENT :  O.k.  On sait maintenant.

2307     M. SAUVÉ :  Est‑ce que ça vous satisfait, oui?

2308     LE PRÉSIDENT :  On termine maintenant pour la journée et on recommence à 9 h 30 demain matin.


2309     Mme GALIPEAU :  Et donnez‑nous notre véhicule pour notre country, on va le conduire tout en douceur.

‑‑‑ L'audience est ajournée à 1855 pour reprendre

    le mardi 21 mars 2006 à 0930 / Whereupon the

    hearing adjourned at 1855, to resume on

    Tuesday, March 21, 2006 at 0930

 

 

 

STÉNOGRAPHES

 

 

                             

 

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Marc Bolduc                        Lynda Johansson

 

 

 

 

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Madeleine Matte

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