ARCHIVÉ -  Transcription - Gatineau (Québec) - 2004-12-07

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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.















TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE

THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND

TELECOMMUNICATIONS COMMISSION









TRANSCRIPTION DES AUDIENCES AVANT

CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES





SUBJECT:







VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS /

PLUSIEURS DEMANDES EN RADIODIFFUSION











HELD AT: TENUE À:



Best Western Cartier Best Western Cartier

Champlain A & B Room Pièce Champlain A et B

131 Laurier Avenue 131, rue Laurier

Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)





December 7, 2004 Le 7 décembre 2004













Transcripts



In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.



However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.









Transcription



Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.



Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.

Canadian Radio-television and

Telecommunications Commission



Conseil de la radiodiffusion et des

télécommunications canadiennes





Transcript / Transcription





VARIOUS BROADCAST APPLICATIONS /

PLUSIEURS DEMANDES EN RADIODIFFUSION









BEFORE / DEVANT:



Andrée Wylie Chairperson / Présidente

Andrée Noël Commissioner / Conseillère

Ronald Williams Commissioner / Conseillier

Joan Pennefather Commissioner / Conseillère

Stuart Langford Commissioner / Conseillier





ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:



Pierre Lebel Secretary / Secrétaire



James Wilson Legal Counsel /

Valérie Dionne Conseillers juridiques



Steve Parker Hearing Manager /

Gérant de l'audience







HELD AT: TENUE À:



Conference Centre Centre de conférences

Outaouais Room Salle Outaouais

Portage IV Portage IV

140 Promenade du Portage 140, promenade du Portage

Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)



December 7, 2004 Le 7 décembre 2004





TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS





PAGE / PARA



PHASE I





PRÉSENTATION PAR / PRESENTATION BY:



Genex Communications Inc. 1101 / 6242



Radio Nord Communications inc. 1214 / 6867







PHASE II





INTERVENTION BY / INTERVENTION PAR:



Levinson and Associates 1357 / 7767



Christian Hit Radio 1360 / 7789







PHASE III





INTERVENTION BY / INTERVENTION PAR:



Christian Hit Radio 1363 / 7807



Michael Mason 1370 / 7842



Robert Dixon family 1379 / 7873



David MacDonald 1384 / 7897



Roger Ébacher 1401 / 7963



Michael E. Williams 1411 / 8010



Target Broadcast Sales Inc. 1417 / 8049



Richard Abel 1430 / 8118







Gatineau, Quebec / Gatineau (Québec)

--- Upon resuming on Tuesday, December 7, 2004

at 8:58 a.m. / L'audience reprend le mardi

7 décembre 2004 à 0858

6235 THE CHAIRPERSON: Good morning and welcome to our hearing. Bonjour et bienvenue à notre audience.

6236 Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît.

6237 LE SECRÉTAIRE : Merci, Madame la Présidente.

6238 L'article 15 à l'ordre du jour est une demande présentée par Genex Communications inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale de langue française à Gatineau.

6239 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 96,5 MHz, au canal 243A, avec une puissance apparente rayonnée de 2 400 watts.

6240 La requérante propose une formule musicale rock alternatif, orientée vers une programmation d'information sportive.

6241 Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

6242 M. DEMERS : Madame la Présidente, mesdames, messieurs les Conseillers, membres du personnel, mon nom est Patrice Demers. Je suis Président de Genex Communications.

6243 Je suis accompagné aujourd'hui de maître René Dion du Service juridique de Genex, ainsi que de Jean-Luc Benoît, Vice-président, Communications de Genex.

6244 Le Conseil a probablement déjà entendu la plupart des arguments que Genex entend effectuer aujourd'hui, mais compte tenu de la place décroissante accordée au rock alternatif francophone sur les ondes canadiennes, nous soumettons une nouvelle demande et participons à cette audience afin d'obtenir une licence pour une nouvelle station rock alternatif francophone dans le marché de Gatineau.

6245 Les jeunes se désintéressent de plus en plus de la radio et se retournent vers d'autres types de média. Peut-être est-ce parce que celle-ci répond mal à leurs besoins et à leurs intérêts.

6246 L'approbation de cette demande permettrait d'offrir à la population de Gatineau un service distinctif, ciblé et adapté aux besoins de sa communauté.

6247 Notre proposition s'articule autour de l'atteinte de cinq objectifs.

6248 Elle vise notamment à :

- présenter une programmation complémentaire et distinctive de l'offre radiophonique actuelle, tant par sa teneur verbale que musicale, en ciblant davantage une clientèle mal desservie par les stations de radio de la région de Gatineau, soit prioritairement les hommes en genre 18-44 ans;

- assurer le lancement d'un service additionnel entièrement local, dédié à la communauté, tant au niveau de son animation que de ses sources d'information, contribuant ainsi au développement économique, culturel et social de la région de Gatineau;

- poursuivre le développement de la musique de format rock alternatif, en offrant, premièrement, une opportunité aux artistes de la région de produire et de diffuser leurs chansons, deuxièmement, une diffusion supplémentaire aux productions existantes, et enfin, un endossement significatif de la relève musicale francophone au Canada;

- assurer l'utilisation optimale de la fréquence 96,5 dans le marché de Gatineau;

- et finalement, renforcer la présence d'un autre groupe dans la propriété des médias au moment où on assiste à une consolidation de l'industrie qui accentue davantage le phénomène de montréalisation des ondes.

6249 Nous soumettons que cette demande de licence rencontre les objectifs et paramètres de la Loi sur la radiodiffusion, et que, à ce titre, son approbation serve l'intérêt public.

6250 Genex a travaillé au cours des sept dernières années à développer et implanter un nouveau format de radio, jusqu'alors inexistant au Québec. Ce format, très populaire partout en Amérique du Nord, a connu un succès sans précédent dans le marché de Québec. Le succès d'un tel format musical ajoute considérablement à la diversité du marché radiophonique et à l'industrie en général.

6251 Le format rock et sports vise les jeunes hommes de 18-44 ans, un segment très important de la population et mal desservi par les stations de radio existantes, qui offrent plutôt aux auditeurs de la musique de format adulte contemporain, dance et populaire, ou encore un produit talk.

6252 Une station rock et sports comme celle que nous souhaitons lancer diffuserait uniquement de la musique de format rock alternatif, tout en maintenant une couverture d'information sportive continuelle, deux attributs très complémentaires et qui plaisent au groupe visé.

6253 Pour faire vivre la diversité musicale et assurer un approvisionnement francophone, Genex a créé au cours des dernières années le projet K-Rock, qui consiste en un parrainage complet d'artistes et haut de groupes de la relève en phase de développement dans le format rock alternatif.

6254 Genex est parmi les leaders dans le domaine de la diffusion de la relève rock alternative et demeure l'une des seules entreprises au Québec qui donne un appui direct à celle-ci.

6255 Ce n'est pas la première fois que nous demandons au Conseil de nouvelles licences. En effet, des demandes ont été refusées précédemment dans les marchés de Montréal et de Sherbrooke.

6256 En février 2003, nous présentions des demandes pour des stations à prédominance musicale de format rock alternatif pour ces marchés et lancions alors le Cri du Coeur sous le titre "Requiem à la musique rock alternatif au Québec."

6257 Un an et demie plus tard, la situation est de plus en plus urgente, car depuis ces demandes rejetées, KOOL FM à Montréal a lancé la serviette, abandonné le rock et s'est tournée vers le format 100 pour cent verbal.

6258 Le changement de format de KOOL, et donc, la mort de l'unique radio francophone rock à Montréal, a eu des effets catastrophiques sur l'ensemble de l'industrie et sur l'écoute chez les jeunes auditeurs.

6259 Nul n'est besoin d'expliquer que le rock alternatif et qu'il ajouterait à la difficulté de l'offre radiophonique. Ce sont des concepts que le Conseil possède parfaitement.

6260 Nous tenterons, toutefois, d'expliquer quels sont, selon nous, les obstacles à cette diversité, et elles sont principalement au nombre de quatre.

6261 Premièrement, la petitesse du marché francophone fait qu'il est impossible d'atteindre le même niveau de production en français que celui effectué en anglais, tout simplement à cause de la taille du marché. La population francophone ne peut, en étant 50 fois moins nombreuse et en disposant de 50 fois moins de ressources, produire du matériel en aussi grand nombre et en aussi grande qualité que le marché anglophone. C'est un état de fait.

6262 Deuxièmement, la présence des quotas est également considérée. Nous avons tenté de protéger la production par l'imposition de quotas, qui force les radiodiffuseurs à diffuser un nombre minimale de pièces francophones. Ces quotas ont eu l'effet de standardiser les formats radiophoniques ainsi que de limiter la longévité des artistes québécois.

6263 Troisièmement, il est très difficile, voire impossible, pour un groupe de la relève de percer le marché, dû à la présence de barrières à l'entrée importantes. Le manque de diffuseurs, le peu de subventions disponibles à la relève et la fermeture d'Estrie des radiodiffuseurs ne permettent tout simplement pas l'émergence de nouveaux talents, et ce, particulièrement dans ce format musical.

6264 Enfin, la rentabilité recherchée par les radiodiffuseurs nuit très souvent à la diversité. Le consolidation constatée au cours des dernières années par l'émergence de grandes sociétés publiques axées vers la rentabilité à court terme, plutôt que d'ajouter à la diversité des formats et le développement de nouveaux talents. Les impacts sont particulièrement évidents au Québec, où les fréquences sont limitées, attendu le bilinguisme et la petitesse des marchés.

6265 Le marché francophone actuel en Outaouais est particulièrement axé vers une clientèle féminine et plus âgée. La présence d'une station rock et sports permettrait incontestablement d'ajouter à la diversité d'offre de programmation.

6266 Nous vous invitons à écouter le démo suivant pour mieux apprécier la différence de format musical.

--- Présentation audio / Audio presentation

6267 M. DEMERS : C'est cette musique qui intéresse les jeunes. Genex et la Radio X se sont montrés des chefs de file dans le domaine rock alternatif au Québec.

6268 Le marché de la radio est dominé par les réseaux, et les têtes de réseaux émanent généralement de Montréal, et aucun de ces groupes ne porte une attention au format rock alternatif, et encore moins à la relève.

6269 La majorité des stations de radio, plus spécifiquement celles de Montréal, se plaisent à dire et à répéter à qui veut l'entendre qu'elles ne sont pas des radios de développement d'artistes.

6270 Ils vont diffuser des artistes rock alternatif lorsque ceux-ci auront atteint un certain niveau de ventes et de popularité. Difficile d'atteindre ce statut lorsqu'aucune station de radio commerciale ne les appuie.

6271 Voici les principaux arguments que les directeurs musicaux des stations commerciales servent à la relève rock alternative francophone et aux artisans qui tentent désespérément de les appuyer : Montréal, ce n'est pas pareil; ce n'est pas dans le son; le style musical est trop engagé; le son est trop régional; les accents dans la prononciation ne conviennent pas.

6272 C'est ainsi qu'est apparue ce qu'on peut désigner dans le milieu rural comme la montréalisation du son et l'illusion que l'on doit habiter Montréal pour réussir.

6273 L'octroi récent d'une station rock dans le marché de Sherbrooke a, certes, aidé, mais la disparition de la seule station rock du marché de Montréal l'aura fait reculer substantiellement.

6274 Il nous semble évident que de contrebalancer ces difficultés quant au marché montréalais en donnant des antennes dans d'autres marchés permettrait, à court terme, d'offrir un équilibre et une alternative régionale forte.

6275 On a vu, notamment, avec le phénomène du groupe Les Trois Accords que Montréal ne reste pas insensible lorsque tout le Québec adopte une forte tendance.

6276 La diversité, ce n'est pas de creuser un fossé entre les grandes villes et les régions. Ce n'est pas un exercice d'assimilation, mais bien un exercice de partage, partage de culture, de vision, d'opinion et de musique.

6277 Ce partage n'a pas lieu au Québec. Non seulement ce partage n'a-t-il pas lieu, mais les jeunes en paient le prix. Devant une facture trop salée, ils choisissent de quitter la radio.

6278 Le Conseil est bien au fait de cette situation tragique pour s'en être inquiété dans le passé. Depuis, la situation ne s'est guère améliorée. Le format rock alternatif est en grande partie celui des jeunes car il s'identifie facilement à cette musique.

6279 Nous vous avons distribué un tableau comparatif entre les marchés de Québec et de Gatineau qui est très éloquent quant au niveau d'écoute chez les jeunes. Évidemment, vous aurez compris que Québec possède une station francophone dans le format rock alternatif, alors que ce n'est pas le cas de Gatineau.

6280 Donc, pour Québec, selon les BBM du printemps 2004, 83 pour cent des 18-24 ans écoutent la radio, comparativement à 64 pour cent à Gatineau -- on parle de radio commerciale francophone -- 88 pour cent des 18-34 ans à l'écoute à Québec, comparativement à 66 pour cent à Gatineau.

6281 La situation ne cesse de s'aggraver dans ce marché de Hull-Ottawa francophone. Le sondage du printemps 2000 démontrait que les heures d'écoute chez les jeunes de 18-34 ans étaient de 1 million 82 000 heures, alors qu'au printemps 2004, cinq ans plus tard, elle n'était plus que de 703 000 heures, une réduction de 35 pour cent.

6282 Ces écarts sont considérables, et selon nous, seule la présence d'une station rock alternatif pourrait remédier à cette problématique, car il faut réconcilier les jeunes de la région avec la radio et la musique de langue française.

6283 Nous l'avons déjà dit et le répétons : trois éléments doivent changer pour permettre au rock alternatif de se développer.

6284 Premièrement, il faut réviser la réglementation quant au contenu francophone. Nous comprenons du discours de monsieur Dalfen au Congrès de l'ACR que la révision devrait se faire sous peu. Cependant, le fait d'avoir retardé cette révision aggrave les difficultés rencontrées par tous les radiodiffuseurs, la relève et l'industrie musicale.

6285 Deuxièmement, il faut développer davantage les talents canadiens, particulièrement les artistes rock alternatif francophones, les jeunes groupes. Pourquoi continuer à subventionner les artistes connus, ayant déjà obtenu succès, et ce, au détriment de la relève et de la jeunesse d'aujourd'hui?

6286 Troisièmement, il doit y avoir des stations de radio assurant la diffusion de la musique rock alternative francophone dans les marchés importants.

6287 Dans une récente décision, vous avez octroyé une licence au groupe Génération Rock dans le marché de Sherbrooke. Vous faisiez les remarques suivantes :

"La formule musicale exclusivement rock de la station proposée devrait attirer un important auditoire dans le marché de Sherbrooke."

6288 Ce qui est bon pour Québec, ce qui est bon pour Sherbrooke devrait également l'être pour Gatineau, qui est un marché de taille important, et ultimement, ça devrait être bon pour Montréal également, dont le bassin de population saurait permettre la survie du format et de l'industrie.

6289 Nous avons, pour le moment, beaucoup de préoccupations quant au format musical rock, qui tend à disparaître au Québec, alors qu'il croît en popularité partout ailleurs en Amérique du Nord.

6290 La disparition de KOOL à Montréal est catastrophique pour l'industrie. Le Conseil détient tous les éléments pour remédier à la situation, ou du moins favoriser des réformes importantes et rapides, mais pour ce faire, il doit s'adapter aux nouvelles réalités du marché canadien, et plus particulièrement celle de l'industrie francophone du Québec.

6291 Permettez-nous, d'ailleurs, de souligner que pendant ce temps, la seule station rock qui pénètre les ondes de Montréal est américaine, gérée par des intérêts américains, et ne diffuse aucune pièce rock alternative francophone.

6292 Nous demandons respectueusement au Conseil de réviser sa politique commerciale de '98 sur la radio dans les meilleurs délais, de favoriser le développement des talents canadiens francophones, et plus particulièrement ceux produisant du matériel rock alternatif, et de favoriser le développement d'antennes de qualité, et non l'inverse, notamment et particulièrement à Gatineau, par l'approbation de la présente demande.

6293 Pour faire vivre cette diversité musicale, Genex a créé au cours des dernières années le projet K-ROCK, qui consiste en un parrainage complet d'artistes et haut de groupes de la relève en phase de développement dans le format rock alternatif. Un organisme indépendant a été mis sur pied pour l'administration de cette initiative.

6294 Après identification par le comité de sélection, l'artiste du groupe sélectionné est enregistré professionnellement, aux frais du projet, diffusé à raison d'un minimum de 250 occasions sur les ondes de la station marraine et bénéficie d'une expérience de scène lors d'événements organisés par les stations participantes.

6295 L'ajout d'une station dans le marché de Gatineau permettrait d'accroître le financement du projet et poursuivre le parrainage des groupes et d'augmenter le nombre de groupes bénéficiant de celui-ci.

6296 À titre d'engagement sans équivoque, nous offrons, d'ailleurs, de verser une contribution annuelle directe de 30 000 $ au programme K-ROCK, ce qui constitue un engagement total de 210 000 $ sur une période de sept ans.

6297 Nous nous engageons également à faire la promotion du projet K-ROCK et des pièces produites dans le cadre de celui-ci par la mise en ondes de messages promotionnels, pour une valeur annuelle minimale de 200 000 $, totalisant 1.4 million sur sept ans.

6298 Afin de mieux encadrer les objectifs que nous nous donnons pour l'exploitation de cette nouvelle licence, nous avons formulé trois engagements à l'égard desquels nous sommes disposée à nous commettre, à titre de conditions de licence, soit :

- la diffusion d'un minimum de 25 pour cent de pièces musicales nouvelles;

- la diffusion d'un minimum de 10 pour cent de pièces musicales de langue française d'artistes de la relève;

- et la diffusion d'un minimum de 50 pour cent de pièces canadiennes.

6299 Ces trois conditions sont une preuve tangible de l'engagement que l'on entend prendre face au contenu canadien, et particulièrement face au contenu de langue française et aux nouveautés. Elles ont pour objectif d'assurer au Conseil que la diversité musicale proposée sera atteinte advenant l'octroi de cette nouvelle station.

6300 Tel que mentionné, l'offre de Genex est axée sur la formule rock et sports, destinée à rejoindre principalement les jeunes hommes entre 18 et 44 ans. Ce segment de l'auditoire de Gatineau est actuellement mal desservi par l'offre radiophonique des stations locales québécoises.

6301 Quatre stations de radio offrent un service local dans le marché de Gatineau, soit CKTF, CIMF, CJRC, CHLX. Un produit de rock et sports est propre à complémenter l'offre de programmation existante dans ce marché.

6302 Il nous apparaît inévitable que l'impact sur les stations existantes soit important. Toutefois, notre approche visant les hommes permet un impact partagé sur les quatre stations du marché, et de plus, comme nous le verrons plus loin, la dynamique du marché permet l'ajout d'un nouveau service.

6303 Nous sommes convaincus que l'ajout d'une station de format rock et sports permettrait d'améliorer la performance de la radio locale, en général.

6304 L'impact sur les stations de radio existantes de Gatineau serait d'environ 600 000 $, soit environ 5 pour cent des recettes publicitaires totales générées par la radio dans ce marché.

6305 Il faut noter également que les stations appartiennent toutes à de grands groupes intégrés de radiodiffusion comme Astral et Radio Nord. De plus, si la transaction d'achat de CJRC par Corus devait voir le jour, un autre géant se joindrait au groupe.

6306 L'arrivée de rock et sports dans le marché de Gatineau n'aurait à peu près pas d'impact sur les services locaux de télévisions existantes, accaparant à peine 200 000 $ à ce média.

6307 Près de la moitié, soit 600 000 $, des recettes publicitaires anticipées proviendrait de déplacements de budgets actuellement affectés à des médias non-réglementés de la région de Gatineau.

6308 De plus, comme le concept de programmation proposé vise à rejoindre un public mal desservi par l'offre radiophonique actuelle, cela peut fort bien entraîner l'émergence de nouveaux revenus publicitaires locaux.

6309 Le fossé entre l'industrie musicale québécoise et le public s'élargit de plus en plus. Il faut maintenant défier l'idée que la musique francophone est de moins bonne qualité juste parce que chantée en français. L'industrie n'évolue pas au même rythme que le public, qui lui est rendu ailleurs.

6310 Genex a bâti une radio francophone de forme rock qui réussit à être numéro un sans diffuser les artistes imposés par l'industrie.

6311 Avec respect, cette industrie ne représente ni l'ensemble des artistes, ni la relève, ni la nouvelle tendance, et ni la diversité, quoiqu'elle en dise. Les résultats parlent par eux-mêmes.

6312 Bien des reproches ont été adressées à Genex dans le passé. Malgré cela, plusieurs nous considèrent comme un modèle car nous avons réussi à nous adresser aux jeunes et à les rejoindre, en plus de bâtir et de développer la relève.

6313 Évidemment, la différence et le changement font toujours peur, mais il faut mettre un terme au conflit de générations et à l'exode des jeunes. L'heure est à la réconciliation, réconciliation des jeunes avec la radio, réconciliation des jeunes et des moins jeunes.

6314 Dans le contexte actuel, vous témoigner notre optimisme quant au succès de la présente demande serait mentir. Nous avons, cependant, décidé de venir, une fois de plus et malgré tout, vous témoigner notre amour pour ce médium extraordinaire qu'est la radio.

6315 Nous croyons y avoir développer une expertise qui serait profitable au système de radiodiffusion canadien, et ce, à plusieurs niveaux, notamment, quant à l'équilibre, la diversité culturelle et musicale et la représentativité d'intérêts différents.

6316 Nous vous remercions de l'intérêt témoigné à notre demande. Nous sommes disposés à répondre à vos questions.

6317 LA PRÉSIDENTE : Merci, Monsieur Demers.

6318 Madame Pennefather, s'il vous plaît.

6319 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci, Madame la Présidente.

6320 Monsieur Demers, Monsieur Dion, Monsieur Benoît, bonjour. J'ai des questions de clarification qui vont suivre, en effet, votre présentation. En effet, les sujets suivent à peu près le même ordre. Alors, on va retourner de temps en temps pour clarifier certains commentaires ici.

6321 Comme vous le savez, pendant l'audience, on avait discuter avec tous les requérants le format proposé par chaque requérant. C'est une audience compétitive, dans laquelle on a aussi trois -- disons, deux propos pour le rock alternatif.

6322 Alors, pour nous, c'est important de comprendre très à fond qu'est-ce que vous entendez par ce format, qu'est-ce que vous proposez avec ce format, et pourquoi vous pensez que ce format rendrait une diversité dans le marché.

6323 Je pense que vous avez clairement indiqué vos raisons ici et dans votre mémoire complémentaire, mais on va aller encore un peu plus à fond dans ce sujet.

6324 Alors, le format, c'est rock et sports. Souvent j'ai tendance à dire rock and roll. C'est peut-être mon âge, étant donné que je suis de ce groupe cible, femmes et plus âgées. Mais on va rester avec le rock pour le moment.

6325 Vous proposez le rock alternatif. Vous nous avez présenté une démonstration du son que vous proposez. Pourriez-vous peut-être élaborer plus sur qu'est-ce que vous entendez par le rock alternatif? Je parle strictement du côté musique.

6326 On avait eu, ce qu'on dit en anglais, les playlists. Vous en avez fourni aussi, et on va retournez à la proposition de programmation que vous avez mise dans le dossier.

6327 Mais pouvez-vous parler un peu plus sur ce genre de musique? Qui sont les artistes? Pourquoi ce genre de musique, d'après vous, donnerait une plus grande diversité à ce marché de Gatineau?

6328 M. DEMERS : Je pense qu'il faut faire, à prime abord, la distinction entre l'anglophone et le francophone, puisque le format anglophone -- puis je pense que les deux autres demandes qui demandent un format rock alternatif le demandent dans le format anglophone -- c'est un format qui existe depuis plusieurs années aux États-Unis puis dans la majorité des marchés anglophones canadiens. Il y a amplement de productions.

6329 Si j'avais à le qualifier par rapport au rock, souvent, c'est un mot qui est galvaudé par tous les radiodiffuseurs. C'est vraiment une musique axée vers les jeunes, qui est généralement plus tapageuse ou plus bruyante, plus énergique qu'on peut appeler le rock plus conventionnel.

6330 Au niveau francophone, c'est sûr que, à cause de l'important nombre de pièces qu'on est obligé de diffuser, on se doit d'élargir un peu la perception, ou du moins la définition de ce qu'est le rock alternatif, pour parfois, je ne sais pas -- vous avez entendu "Saskatchewan" dans le démo ce matin, qui vient des Trois Accords. Je ne suis pas sûr si on peut qualifier ça vraiment de rock alternatif, mais c'est une musique axée vers les jeunes.

6331 Puis c'est peut-être cela qui est la principale définition du rock alternatif, c'est-à-dire une musique axée vers les jeunes, une musique qui se doit, par définition, d'être nouvelle, parce qu'ils sont à l'affût. Puis je pense que c'est la force du format par rapport à des stations qui jouent de la musique plus classique ou plus ancienne, et c'est ce qui permet d'avoir l'auditoire.

6332 C'est-à-dire que les jeunes viennent nous écouter, viennent écouter une station de format rock alternatif parce que c'est des nouveautés qu'on y joue. Oui, ils peuvent le trouver dans d'autres médias, mais ils viennent les découvrir à la radio, en leur jouant des nouveautés.

6333 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : J'aimerais revenir sur ce dernier point, mais juste pour être clair, vous avez dit que le format que vous proposez, étant donné que c'est pour les francophones et par les artistes français, c'est peut-être un éventail plus large d'alternatif, ça veut dire vers le rock classique ou vers un autre type de rock?

6334 Je n'ai pas très bien compris. Est-ce que c'est ça ou est-ce que c'est autre chose?

6335 M. DEMERS : Je vous dirais... Regardez, j'ai pris, je pense, 50 pour cent de la présentation pour faire valoir qu'on a besoin d'investir dans le développement des jeunes puis leur permettre de leur donner de la diffusion. Plus il y aura d'antennes, plus on en produira, puis plus on permettra la différentiation des formats puis de focusser davantage vers le rock alternatif.

6336 Je donnais l'exemple de Trois Accords. Pour moi, ce n'est pas du rock alternatif, c'est du populaire. C'est même des ballades parfois.

6337 Et c'est pour ça que je dis qu'on se doit d'aller un peu plus large, même dans une station à prédominance rock alternative, même si le format est souvent également véhiculé pas seulement par la musique, mais bien par l'attitude, par l'attitude des animateurs, par l'image sonore, par l'enrobage qu'on y fait et par la structure qu'on donne à notre programmation.

6338 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous allez trop vite pour moi. On va revenir à tous ces points-là, mais c'est seulement pour juste la sélection musicale.

6339 Une autre façon de peut-être nous aider à clarifier la différence de votre proposition comparée aux autres, il y a des requérantes comme Newcap ici ou CKMW Radio Ltd. qui proposent un format rock alternatif. Est-ce que, d'après vous, c'est la même chose que vous proposez, ou est-ce que c'est différent et comment, en termes de musique?

6340 M. DEMERS : Bien, je vous dirais c'est à 65 pour cent différent --

6341 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Voilà!

6342 M. DEMERS:  -- clairement, et c'est peut-être -- la grande différence de notre demande par rapport à eux, c'est que nous, à cause de ce 65 pour cent là, on aura un impact sur l'industrie francophone.

6343 Au niveau du 35 pour cent, j'ose croire que si on avait à les choisir, on choisirait les meilleurs de ce que eux joueraient normalement, et sans négliger les artistes canadiens, parce qu'il y a plusieurs artistes canadiens anglophones qui ont percé ce marché-là dans les dernières années, puis quand ils sont devenus des succès internationaux.

6344 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous connaissez bien ce genre de musique, en effet, la musique au Canada. Alors, c'était, pour moi, très intéressant de vous entendre un peu plus sur les artistes francophones au pays dans ce genre de musique. Vous avez mentionné "Saskatchewan."

6345 Ça m'intéresse, mettre l'accent sur les artistes québécois souvent, mais est-ce que, d'après vous, il y aussi des artistes francophones partout au Canada dans ce genre de musique rock alternatif?

6346 M. DEMERS : J'imagine qu'il y en a. À ma connaissance, il n'y en a pas beaucoup qui ont percé. C'est arrivé parfois que certains groupes, même anglophones canadiens, ont fait des pièces en français pour pouvoir accéder à la diffusion sur les stations québécoises, mais je ne vois pas de contraintes ou de limites à permettre à des groupes autres que québécois s'ils veulent le chanter en français.

6347 Mais vous savez, c'est même un défi que de convaincre les québécois de chanter en français parfois, parce qu'il semble que -- puis je le disais -- il semble que pour que la musique soit bonne, dans la perception des jeunes, souvent il faut qu'elle soit en anglais.

6348 Alors, plus on y investira, plus on leur donnera des chances, je pense que les quotas sont là pour les aider à avoir de la diffusion, mais il va falloir aussi investir chez eux.

6349 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Oui, surtout parce que vous avez mentionné vous-même que le phénomène est... Certainement, en anglais, ça existe aux États-Unis, en Amérique. Alors, comme pour plusieurs métiers d'art, pour plusieurs artistes, avoir une pièce francophone, c'est toujours un défi.

6350 Est-ce que, pour vous, il y a une différence avec les stations existantes dans le marché? Maintenant, il faut peut-être prendre un peu de recul. Quand on parle du marché, vous parlez du marché de Gatineau surtout dans votre proposition, si j'ai bien compris; est-ce que c'est vrai?

6351 M. DEMERS : Oui. D'ailleurs, je considère que le marché francophone est quand même distinct, et c'est un défi parce qu'il est dans un marché bilingue où chaque station se retrouve en compétition, mais on l'a vraiment regardé dans le contexte du marché francophone.

6352 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : On va revenir souvent sur ce point parce que c'est un sujet qu'on a abordé avec les autres requérants, parce que ce marché de Ottawa-Gatineau, on peut le présenter ou l'examiner en termes de Ottawa-Gatineau, Gatineau ou Ottawa, dépendant de notre étude.

6353 Mais en termes de ce qui est disponible pour votre groupe cible, en effet, ces jours-ci, il y a certainement une écoute aux stations existantes dans le marché anglais, comme CJMJ et The BEAR, et est-ce que votre format de rock alternatif est différent de ce qui est offert à ces stations existantes?

6354 Parce que l'auditoire francophone écoute, cherche sa musique sur ces stations, j'imagine. Alors, pour vous, est-ce que la musique présentée sur le BEAR, CHEZ FM ou même HOT 89.9 est le même genre de musique que vous allez présenter?

6355 M. DEMERS : Bien, c'est davantage des stations classique rock en termes de BEAR. Je pense que certaines jouent certaines musiques alternatives, mais comme je vous l'ai dit, par définition, on va être 65 pour cent différent.

6356 Il reste que les auditeurs sont attirés par un format musical, comme je le disais, souvent par une attitude, et c'est peut-être là qu'est le manque dans le marché de Gatineau, où il n'y a pas d'offre de programmation rock alternative francophone.

6357 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : L'auditoire... Je viens de mentionner le groupe cible. Maintenant, le groupe cible que vous cherchez, c'est les hommes 18 à 44; c'est bien ça?

6358 M. DEMERS : Oui.

6359 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Oui, c'est ça. Parce qu'on avait, comme vous le savez, bien de demandes devant nous qui visent un auditoire plus jeune, 12 à 34, à titre d'exemple.

6360 Pourquoi vous avez choisi ce groupe cible, 18 à 44 ans, pour le marché de Gatineau? Maintenant, on va concentrer sur ce marché-là.

6361 M. DEMERS : Historiquement, le format rock attire les auditeurs pas nécessairement à l'âge de 12 ans. La majorité des stations ne sont pas dominantes pour ce qui a trait au groupe 12-17 ans parce qu'ils sont beaucoup plus attirés vers les très grands succès, vers les stations de type Top 40.

6362 Généralement, les auditeurs sont attirés vers la musique rock à l'âge de 16 ans. Lorsqu'ils arrivent au CÉGEP, ils arrivent à l'université, ils sont confrontés à des réalités différentes. Il reste, par définition, la musique rock est contestataire souvent et expression d'opinion.

6363 Pourquoi on l'étire? C'est sûr que le coeur d'une station musicale demeure le 18-34, dans ce format-là. Pour moi, en fait, c'est le 16-34, sauf que je pense qu'avec le temps, puis avec l'ajout de la dimension sportive, on est capable d'attirer les gens un petit peu plus vieux, jusqu'à 44 ans, même 50 ans.

6364 Il n'y a pas de limite jusqu'à un certain point-là, mais c'est sûr que le coeur de la cible serait 18-34.

6365 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est évident quand on voit les stations francophones dans le marché de Gatineau que le groupe cible de 18-44 ou même 16-34 ne sont pas servis dans la marché avec les stations existantes, mais vous avez aussi choisi de présenter le rock alternatif, rock et sports, aux hommes 18-44 ans.

6366 Étant donné que le groupe cible n'est pas servi, pourquoi pensez-vous que c'est le rock alternatif, le format que vous proposez, qui va aller chercher cet auditoire, qui sa servir cet auditoire mal servi?

6367 Ça peut être peut-être un autre choix, un autre choix de smooth jazz, un autre choix de urban rock, un mix un peu différent un autre cas ici. Pourquoi ce genre de musique pour remplir -- le trou est évident, mais pourquoi ce genre de musique pour...

6368 M. DEMERS : Bien, je pense qu'on se doit de se servir de ce qui se passe dans les autres marchés-là. Partout en Amérique du Nord, il y a des stations rock qui sont populaires auprès de ce créneau-là.

6369 Le format de musique rock est spécialement populaire auprès des hommes, des jeunes hommes, que ce soit à Québec, à Sherbrooke, à Toronto, à Vancouver. Même à Ottawa, quand on pense le rock, The BEAR est populaire auprès des hommes. Au niveau du marché francophone, il n'y en a pas de stations.

6370 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que vous avez fait une étude, un sondage? Vous avez fait une étude de marché, mais est-ce que vous avez fait un sondage dans le marché de Gatineau pour supporter votre proposition?

6371 M. DEMERS : Non, mais en fait, on a utilisé les sondages BBM. On considère qu'il y a déjà plusieurs dizaines de milliers de dollars d'investis pour sonder les gens sur leurs habitudes d'écoute, et qu'il n'était pas nécessaire, comme je le disais, de demander ou de questionner, à savoir est-ce que les gens de Gatineau sont différents de partout ailleurs au Canada.

6372 Partout, ça fonctionne. Donc, pour moi, effectivement, il y a un trou dans le marché. Les jeunes de désintéressent de la radio, particulièrement les jeunes hommes, et partout ailleurs, ce trou-là est comblé par une station rock alternative.

6373 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, vous me dites que vous avez utilisé les BBM. Dans ce marché de Gatineau, il n'y en a pas. Alors, les BBM ne démontrent pas un intérêt dans ce genre de musique.

6374 Par contre, comme je viens de le mentionner, si on regarde le BBM pour les francophones dans le marché d'Ottawa, si on voit ça Ottawa-Gatineau, et certainement un suivi des stations que je viens de mentionner, est-ce que vous avez fait des études des autres BBM au Canada pour vraiment supporter votre proposition pour le rock alternatif, ou est-ce que j'ai mal compris?

6375 M. DEMERS : Bien, on l'a comparé... Même dans notre présentation ce matin, on vous l'a comparé au niveau d'écoute avec le marché de Québec, qu'on connaît bien, puis on parle de 20-25 pour cent de plus d'écoute auprès des jeunes à cause d'une présence d'une station rock alternative.

6376 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Comparé peut-être...

6377 M. DEMERS : On l'avait déjà fait dans le cas de Montréal... Je n'ai pas les chiffres ce matin, mais on l'avait déjà fait dans le cas de Montréal et Sherbrooke, où on avait identifié le même genre de phénomène.

6378 Je pense que l'expérience des autres marchés... Même si on n'a pas fait d'étude spécifique au marché de Gatineau-Ottawa, l'expérience des autres marchés canadiens nous démontre clairement que l'offre d'une station de format rock alternatif séduit cette clientèle-là plus jeune.

6379 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, c'est plutôt une approche qui dit, si on veut aller chercher cet auditoire qui est mal desservi ou même pas assez servi dans un marché, c'est un format qui marche?

6380 M. DEMERS : Tout à fait!

6381 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Juste pour continuer sur le marché ici. C'est un point qu'on avait discuté avec tous les requérants.

6382 C'est clair que votre demande, la principale langue de diffusion sera le français, mais le marché Ottawa-Gatineau est un marché bilingue.

6383 En développant votre format et votre plan d'affaire, est-ce que vous avez pris on considération la possibilité que votre format proposé puisse être attrayant jusqu'à un certain niveau pour un auditoire anglophone?

6384 C'est ce qu'on appelle le cross-tuning. À titre d'exemple, ici dans le marché Ottawa-Gatineau, il y a certainement un cross-tuning. Il y a certainement le cross-tuning des francophones vers les stations anglaises.

6385 Est-ce que vous avez pris en considération la possibilité d'un auditoire anglophone pour votre station?

6386 M. DEMERS : Bien, je pense que, en ce qui a trait à la clientèle, la principale clientèle demeure celle qui est soit unilingue francophone ou même bilingue qui voudrait retrouver un contexte plus francophone.

6387 Ce serait quand même étonnant qu'elle puisse être d'attrait pour une clientèle anglophone, puis je pense qu'on le fait valoir. Les quotas de 65 pour cent sont probablement trop élevés pour être même, parfois, compétitifs avec des stations qui n'ont pas ces quotas-là.

6388 Il reste que, comme je le disais, le marché, aussi dynamique soit-il, francophone ne peut compétitionner avec 20 fois, 50 fois plus grand que ça, le marché anglophone canadien ou américain, qui est juste à côté.

6389 Donc, c'est normal que, même en bâtissant notre station de radio, au niveau du catalogue musical, le 35 pour cent de pièces anglophones va être les grandes pièces recherchées davantage.

6390 Donc, il faut travailler la perception... Il faut travailler la production musicale, il faut travailler le restant de l'offre de programmation pour se distinguer, parce que, juste au niveau musical, probablement qu'on va plus davantage constater des francophones qui vont aller écouter les stations anglophones qui sont disponibles dans le marché.

6391 C'est un défi supplémentaire que le bilinguisme et que la disponibilité de stations anglophones dans le même marché.

6392 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, pour être clair, on avait discuté avec les autres requérants, et je pense que tout le monde nous a dit que, à titre d'exemple, les annonceurs voient les marchés comme étant très séparés.

6393 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ou est-ce que vous voyez que vous pouvez aller chercher un auditoire anglophone avec votre station?

6394 M. DEMERS : En fait, les marchés publicitaires sont généralement gérés de manière distincte. Ça, c'est clair.

6395 Je ne crois pas qu'on est capable d'aller chercher un auditoire anglophone. Je pense qu'on est capable de récupérer un auditoire majoritairement francophone qui, aujourd'hui, écoute les stations anglophones ou qui écoute d'autres formats, parce qu'on va arriver avec un nouveau produit, mais de là à dire qu'on va convaincre des anglophones de venir écouter, je n'y crois pas vraiment.

6396 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Sur la question des francophones qui écoutent maintenant les stations anglophones, je pense que le niveau, c'est à peu près 30 pour cent.

6397 Jusqu'à quel point est-ce que vous pouvez aller chercher cet auditoire -- revenir vers une station francophone?

6398 M. DEMERS : Écoutez, qui vivra verra, dans le sens que je pense que ça dépend de la qualité du produit. Ça va dépendre également de ce que les stations...

6399 Il reste qu'en radio, puis je l'ai toujours mentionné, on contrôle la moitié de l'équation. On offre un produit, on essaie de le rendre le mieux possible, le plus attrayant possible pour notre auditoire, mais si à l'heure actuelle cet auditoire-là est servi par une autre station et se satisfait du produit, probable que ça va être très difficile de le convaincre de venir nous écouter.

6400 Je pense que le temps fait son oeuvre. La force, c'est effectivement le côté francophone.

6401 Il reste que même les gens bilingues ou les gens qui comprennent bien l'anglais, qui apprécient la musique vont avoir davantage d'une station qui leur parle dans leur langue, qui leur livre l'information et qui est plus adaptée à leur réalité dans le quotidien. Donc, devrait être en mesure de récupérer ceux qui, aujourd'hui, écoutent une station comme The Bear qui est une station de format rock, qui répond au besoin musical, mais qui, à la fois n'offre pas la gamme de produits que nous on pense offrir, c'est-à-dire une information en français, une animation en français et un commitment à la communauté francophone.

6402 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Mais pour les fins de notre discussion, pour être clair, si vous pouvez aller chercher cet auditoire francophone, c'est un peu comme on dit en anglais, un peu de extra degree, donc on met l'emphase sur le marché de Gatineau dans notre discussion de format, de revenu, de quote-part d'écoute.

6403 M. DEMERS : Tout à fait.

6404 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, revenons à la programmation et votre présentation dans le Mémoire complémentaire et encore aujourd'hui vous discutez de l'industrie de rock alternatif du Québec et vous avez touché un peu à ça en terme du Canada dans son entier.

6405 Vous vous inquiétez pour l'avenir de celle-ci et comme vous nous avez mentionné, nous avons aussi à nous exprimer sur ce point-là.

6406 Vous mentionnez dans votre mémoire et encore une fois aujourd'hui trois éléments qui doivent changer afin de permettre du rock alternatif de se développer, de réconcilier les jeunes vers la radio et favoriser la diversité dans les formats musicaux.

6407 Comme vous avez dit, c'est une position que vous avez mise de l'avant à d'autres reprises et ce que j'aimerais discuter avec vous aujourd'hui, c'est vraiment de mettre cette discussion en terme de la proposition que nous avons devant nous pour Gatineau.

6408 En d'autres mots, avec ce format proposé devant nous, en quoi votre station proposée spécifiquement pour ce marché peut s'inscrire dans cet objectif? Quels sont les éléments, d'après vous, qui peuvent s'inscrire dans votre objectif de... ça veut dire votre grande vision concernant le rock alternatif?

6409 M. DEMERS : Bien, écoutez, quand on prend un jeune band de la relève qui chercher à percer le marché, puis je les ai fait valoir souvent les trois arguments, il est très difficile d'avoir du financement.

6410 Tout ce qui s'appelle « subvention » dans l'industrie est ciblé vers les formats présents dans le marché de Montréal, généralement, et n'est pas ciblé vers la relève. Pour un nouveau groupe, d'avoir accès à des fonds de musique action ou de la SODRAC, c'est très très difficile de les obtenir. Pour pouvoir réussir, ça leur prend des diffusions.

6411 Je pense que l'octroi d'une licence dans le marché de Gatineau aurait non seulement un impact sur les jeunes dans la région de Gatineau qui retrouveraient un produit qui les intéresse, mais donnerait un autre diffuseur à ces groupes francophones canadiens présents partout pour avoir un autre marché à développer, non seulement au niveau même de la diffusion des pièces, des redevances, évidemment, puisqu'elles existent, mais aussi sur l'opportunité de donner des concerts, de faire la promotion, de vendre des disques.

6412 Chaque fois... le meilleur vendeur de disque, c'est lorsqu'on joue les pièces, lorsqu'on fait connaître l'artiste et dans le moment, les quelques groupes qui réussissent n'ont pas de diffuseur dans le marché de Gatineau.

6413 Donc, c'est un marché qui leur est fermé, ils ne viennent pas faire des concerts ici, ils ne tournent pas dans le marché de Gatineau, ne vendent pas d'album ou très peu. Donc, je pense que notre station a un impact local, très marché de Gatineau, mais aussi industriel, au niveau provincial.

6414 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, l'autre point que j'aimerais parler avec vous, c'est ce point de la réconciliation de la jeunesse avec la radio. On avait discuté de ça un peu avec Newcap hier et vous l'avez mentionné ce matin, avec toutes les autres possibilités d'aller chercher le rock alternatif spécifiquement sur l'internet. On fait notre propre collection sur les IPOD.

6415 Avec le groupe cible 18 à 44, les hommes, il y en a que je connais très bien comme étant 24 et... mon fils, en effet, qui a sa collection et c'est mon instructeur dans ce genre de musique.

6416 Comment la radio peut aller chercher cet auditoire, même avec le rock alternatif, avec toutes les autres possibilités de l'écouter, de l'avoir, d'avoir l'information sur ce genre de musique, qu'est-ce qui va faire en sorte que vous allez réconcilier les jeunes à la radio comme une source de musique?

6417 M. DEMERS : Bien, la première; je pense que la musique n'est pas la seule. Les forces de la radio, c'est leur implication locale. Ce n'est pas d'aujourd'hui que les jeunes peuvent avoir accès à la musique, même si c'est encore plus facile avec la technologie, c'est pas d'aujourd'hui que les canaux satellites existent où est-ce que la musique est encore plus présente que la radio.

6418 La radio a la force d'avoir d'autre chose que la musique et de par son information, de par son implication, de par... puis l'information prend souvent la forme de promotion, les concerts, comme je le mentionnais, de faire connaître un nouveau groupe, de promouvoir un spectacle qui peut être donné sur place, il n'y a pas un IPOD ou un down-load d'internet qui va donner un calendrier artistique ou un calendrier d'événements qui va donner l'opportunité de savoir qu'est-ce qui se passe dans sa communauté.

6419 Ça, je pense que c'est la force qu'il faut exploiter et que, trop souvent, les stations qui demeurent des stations... on dirait, j'appelais ça à l'époque les « McDonalds de la radio », les stations qui répètent ce qui vient d'une tête de réseau en quelque part, sans avoir d'implication locale, eux subissent davantage les contrecoups de la disponibilité de la musique ailleurs puisque le succès d'une station de radio repose sur son implication communautaire, autant au niveau de la promotion des événements que de la visibilité sur le terrain.

6420 Il va falloir les séduire ces jeunes-là. Ils ne reviendront pas automatiquement, juste pour la musique. Ils viennent pour une offre de programmation complète, une implication de la station. Puis comme je le disais un peu tout à l'heure, il reste que ces jeunes sont à la rechercher de nouveautés. Une pièce dure, en moyenne, 15 à 20 semaines sur un palmarès et après, ils veulent passer à autre chose.

6421 Donc, nous, on a la force d'y investir temps et énergie pour aller découvrir ces nouveautés-là et les offrir à la population, aux jeunes qui, inévitablement, vont venir voir pour savoir qu'est-ce qu'il y a de nouveau, qu'est-ce qui est bon actuellement, qu'est-ce que les gens aiment, qu'est-ce qu'ils apprécient et même pour exprimer leur opinion sur cette pièce-là est extraordinaire ou elle n'est pas bonne ou le nouvel album n'est pas bon.

6422 Si les gens... je pense que les jeunes particulièrement sont attirés vers les nouveautés, ce qui fait encore une fois une force de la radio puisqu'on a la chance de les offrir ces nouveautés-là.

6423 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci, monsieur Demers.

6424 Revenons maintenant à votre proposition spécifique. Les conditions de licence que vous avez proposées et j'aimerais juste clarifier ces conditions de licence que vous seriez prêt à accepter.

6425 Premièrement, vous proposez qu'au cours de toute semaine de radiodiffusion la titulaire diffusera un minimum de 25 pour cent de pièces musicales nouvelles, une pièce musicale nouvelle étant définie comme une pièce produite au cours de la période de 18 mois précédant la date de diffusion. C'est bien ça?

6426 M. DEMERS : Oui.

6427 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que c'est des pièces musicales françaises ou est-ce que c'est les pièces musicales nouvelles simplement? Je n'ai pas très bien compris.

6428 M. DEMERS : Bien, on n'a pas qualifié si elles étaient francophones ou anglophones, mais dans les faits, 25 pour cent de nouveautés, je pense que c'est un commitment beaucoup plus présent que la majorité des diffuseurs où on joue des pièces nouvellement sorties.

6429 C'est un peu ce que je mentionnais tout à l'heure; l'attrait de la nouveauté qui devient une force. Dans le fond, au-delà du discours, on est prêt à se commettre sur des pourcentages minimum.

6430 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : La deuxième était : au cours de toute semaine de radiodiffusion, la titulaire diffusera un minimum de 10 pour cent de pièces musicales et cette fois-là, de langue française, d'artistes de la relève.

6431 Un artiste de la relève étant défini comme un artiste ou groupe dont les pièces musicales figurent sur un premier album ou s'il ne s'agit pas d'un premier album, sur un album subséquent qui n'aura pas été vendu à plus de 5 000 exemplaires. C'est bien ça?

6432 M. DEMERS : Oui.

6433 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Cette définition de la relève, je pense que vous en avez discuté un peu pendant l'audience à Montréal, la définition de la relève. Pourquoi le choix de 5 000 exemplaires? Pourriez-vous juste m'expliquer pourquoi cette définition?

6434 M. DEMERS : Parce que l'expérience nous démontre qu'avant 5 000, ça couvre à peu près les coûts de production.

6435 Un artiste... un, ils sont rares, aujourd'hui, malheureusement, les jeunes artistes qui réussissent à vendre ces 5 000 copies-là, mais avant de réussir à faire les 5 000, ça couvre essentiellement les frais de production, de promotion. Donc, c'était comme étalon de mesure qui était réaliste.

6436 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est spécifique pour le rock alternatif?

6437 M. DEMERS : Je pense que ça s'adresse... bien, spécifique, c'est encore plus difficile dans le format rock alternatif, mais je pense que c'est un étalon de mesure qui pourrait être pris pour n'importe quelle production.

6438 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, sur la page 3 de votre Mémoire complémentaire... ah! le troisième, avant d'aller là, juste pour être clair, la troisième condition de licence était qu'au cours de toute semaine de radiodiffusion, la titulaire diffusera 50 pour cent de pièces canadiennes. Alors, c'est les trois conditions de licence que vous nous proposez?

6439 M. DEMERS : Exact.

6440 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : En terme de ces trois conditions de licence, vous avez mentionné sur la page 3 de votre Mémoire que... c'est au milieu de la page, le tableau que vous avez là démontre clairement que le format repose sur un très petit catalogue musical.

6441 En disant ça, est-ce que vous prévoyez avoir les ressources musicales nécessaires pour rencontrer ces conditions de licence?

6442 M. DEMERS : Oui, puisque c'est essentiellement les données qu'on utilise sur notre station de Québec au niveau musical et que, par l'ajout d'une station dans le marché de Gatineau, on risque d'avoir encore davantage de production, donc va être encore plus facile.

6443 Pourquoi le catalogue est petit? C'est comme je le disais, l'attrait de la nouveauté, une pièce va rouler généralement beaucoup; c'est-à-dire à beaucoup d'occasions dans les mêmes semaines, mais pendant une courte période; c'est-à-dire qu'une pièce de palmarès peut jouer jusqu'à 40 occasions par semaine, mais elle va le faire pendant 10 à 15 semaines, après ça va être réduite considérablement au niveau du nombre d'occasions où est-ce qu'elle va être tournée.

6444 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Pour ces trois conditions de licence, mais surtout pour les deux premières conditions, les 25 pièces musicales nouvelles et le 10 pour cent de la relève, quel outil allez-vous utiliser pour déterminer les pièces musicales nouvelles et les artistes de la nouvelle?

6445 Ça veut dire que la thèse est là, la définition est là, mais dans le jour au jour, qu'est-ce qui va se passer que vous pouvez vraiment faire cette analyse et faire marcher les conditions de licence?

6446 M. DEMERS : Mais vous savez qu'avec les merveilles de la technologie, il est facile de qualifier chacune des pièces. Même la décision d'inscrire ou d'enregistrer une pièce dans le catalogue musical de la station est prise après réflexion puis comme je le disais, malheureusement, au niveau francophone, il n'y a pas beaucoup de production, donc généralement on est très très au fait de la majorité des groupes, où est-ce qu'on en est rendu dans l'album. On a reçu l'album, on a reçu l'album, on sait quels seront les quatre ou cinq extraits qui vont être diffusés.

6447 Par une discussion avec les compagnies de disques on peut savoir exactement où on en est rendu. C'est facile pour nous de l'identifier, honnêtement, et il serait facile pour nous de l'identifier spécifiquement au niveau des logs musicaux.

6448 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, en terme des conditions de licence, vous avez les trois que vous avez proposées : 25 pour cent des pièces musicales nouvelles; 10 pour cent des pièces musicales de la relève de langue française de la relève; et, 50 pour cent de pièces canadiennes.

6449 Et je présume même devant votre discussion sur le contenu francophone que vous allez également rencontrer les exigences applicables aux stations francophones existantes?

6450 Je fais référence, naturellement, comme vous le savez, au 65 pour cent de la musique vocale de langue française.

6451 M. DEMERS : Bien sûr.

6452 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, les créations orales, et si on retourne au début de votre Mémoire, vous avez répété cet objectif aujourd'hui aussi, le premier objectif est de présenter une programmation complémentaire et distincte de l'offre radiophonique actuelle tant par sa teneur verbale que musicale.

6453 Qu'est-ce que vous voulez dire par ça?

6454 M. DEMERS : Des jeunes... des jeunes de Gatineau. Quand on vise un certain marché ou une clientèle, il n'y a rien comme les laisser leur parler avec leurs préoccupations propres, dans le sens que, à l'heure actuelle, comme il n'y a pas de format jeunes puis il n'y a pas de format rock alternatif, il y a très peu probablement de jeunes rockers qui sont à l'antenne de stations de radio.

6455 Il y a des gens qui aiment ce type de musique-là, qui aiment... qui sont impliqués dans cette communauté-là; c'est-à-dire si on lance une station, elle va être, comme je l'ai fait valoir dans le Mémoire, 100 pour cent locale. Donc, ça va être des animateurs de la région qui sont impliqués dans leur communauté.

6456 Il n'y aura pas de tête de réseau de quelque façon que ce soit. Donc, il reste qu'ils vont parler de ce que sont leurs intérêts dans leur communauté.

6457 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, c'est les sujets ou c'est le style ou c'est les deux?

6458 M. DEMERS : C'est les sujets, le style, l'attitude, le genre; c'est l'ensemble.

6459 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Et vous dites que vous décrivez ce style genre comme ça veut dire la teneur verbale c'est jeunes. C'est ça?

6460 M. DEMERS : Oui, jeunes, sports.

6461 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que vous décrivez ça de la même façon que vous décrivez le rock alternatif?

6462 M. DEMERS : Bien, il y a une dimension qui est un peu plus information. Je pense, comme je le disais, la proximité avec la communauté est très importante. Par exemple, la météo, ça reste un outil d'information extraordinaire le matin puis je pense que c'est probablement la première raison de syntonisation d'une station de radio: comment je m'habille.

6463 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Aujourd'hui surtout?

6464 M. DEMERS : Oui. Alors...

6465 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Il faut mettre des patins aujourd'hui.

6466 M. DEMERS : C'est clair que... je parlais de la musique qui était parfois contestataire ou plus revendicatrice, c'est clair qu'au niveau contenu verbal, ça l'est beaucoup moins puisque c'est plus information.

6467 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Passons aux sources des créations orales en plus grand détail.

6468 Mais sur ce point-là, dans le passé certains requérants ont maintenu que les créations orales ne sont pas si importantes pour les auditoires composés de jeunes et jeunes adultes et ils ont suggéré des formats principalement musicaux.

6469 D'autres requérants ont exprimé exactement le contraire, suggérant l'importance des créations orales.

6470 Est-ce que vous avez un commentaire sur ce sujet?

6471 M. DEMERS : Je pense que si on se contentait d'être exclusivement musical, et c'est là qu'on tombe dans le piège des IPOD et de la technologie puisqu'on offre rien de différent et avec moins de diversité que ce que le jeune peut retrouver sur son IPOD ou sur son ordinateur.

6472 Donc, la création orale pour moi elle est très importante, elle est même l'enrobage. Mais, comme je disais, je ne parle pas juste de l'animation, mais l'enrobage, l'image sonore chez une station jeunes est très importante parce que c'est elle qui donne l'attitude, qui donne... qui qualifie les pièces musicales, qui donne le momentum de la station.

6473 Puis je pense que c'est vital à la survie d'une station parce qu'une station exclusivement qui repose sur sa musique ne peut pas compétitioner les nouvelles technologies.

6474 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : En effet, est-ce que vous avez... est-ce que vous pouvez nous décrire les principaux défis face à cet auditoire, face à cette réalité d'offrir les créations orales pertinentes à l'auditoire de jeunesse et jeunes adultes? Et comment ces défis pourraient être rencontrés au sein de la programmation de votre station proposée?

6475 M. DEMERS : Je pense que le défi numéro un d'une nouvelle station au-delà du format musical, c'est son implication, c'est sa visibilité dans le marché. La promotion est dans ce type de format-là, la clé.

6476 Comme je le disais, les jeunes ont des activités, il suffit d'être présent puis de leur en parler. Donc, je pense que le premier atout que, nous, on considère qu'on aurait, c'est d'embaucher des gens locaux et d'embaucher une équipe de promotion qui va être visible sur le terrain lorsque les jeunes se retrouvent.

6477 Si je prends l'exemple de, je ne sais pas, moi, le Rouge et Or de l'Université Laval qui est un succès depuis 10 ans auquel, nous, on est associé depuis le début, on a toujours été présent, on suit les activités puis on s'y intéresse, dans le sens que les jeunes viennent à l'écoute de la station pour savoir qu'est-ce qui se passe avec le Rouge et Or.

6478 Dans le marché de Gatineau, il y a des sujets d'intérêt pour les jeunes, il faut les trouver. Est-ce que ce sont le Club de hockey junior? Possiblement; possiblement que non.

6479 C'est sûr qu'au-delà de la musique et des concerts qui peuvent en découler, il y a également les autres activités particulièrement sportives que les jeunes, généralement sont plus actifs au niveau du sport, qui peuvent permettre ce contact-là avec l'auditoire puis les inviter à venir écouter la station de radio par la suite.

6480 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Si on mettait cette discussion maintenant dans une grille horaire un peu plus précise, qu'on puisse vraiment comprendre la programmation.

6481 On vient d'entendre ce matin un ton sonore, une image sonore et, maintenant, en terme d'heure et faire un peu... décortiquer un peu ça. Je pense que vous proposez huit heures par semaine de nouvelles.

6482 Est-ce que c'est bien toujours le cas?

6483 M. DEMERS : Oui.

6484 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Sept, huit heures, en effet, est divisé entre nouvelles; c'est-à-dire actualité et sports, si j'ai bien compris le Mémoire?

6485 M. RICHARD : Oui.

6486 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : À peu près divisé en deux. Vous l'avez fait en minutes, mais si j'ai bien compté, c'est à peu près égal. Alors, les nouvelles propres, c'est à peu près quatre heures par semaine?

6487 M. DEMERS : Exact.

6488 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est ça. Est-ce que ces bulletins seront produits par la station ou ferez-vous appel à des sources extérieures?

6489 M. DEMERS : Par la station directement.

6490 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous notez que vous pensez avoir... je pense page 6 du Mémoire, deux journalistes à temps plein : une étant dédiée à l'actualité en général et l'autre aux sports.

6491 M. DEMERS : Parfait.

6492 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que c'est toujours le cas?

6493 M. DEMERS : Oui.

6494 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, c'est... on arrive aux sports, l'autre pied à mettre sur la terre. Le rock est là, le sport, et c'est un format principalement de musique, mais une couverture et je vous cite : « exhaustive de l'actualité sportive ».

6495 Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment se traduira au sein de votre programmation cette couverture exhaustive de l'actualité sportive?

6496 M. DEMERS : Bien, si vous le voyez dans la liste des bulletins qu'on a présentés, au contraire de l'actualité en général qui évolue généralement du lundi au vendredi pendant la journée, le sport, lui, est particulièrement actif au niveau des week-ends.

6497 C'est dans ce sens-là qu'on disait « exhaustive » où on va poursuivre la couverture sportive, pour en faire probablement notre principal sujet d'information au niveau des week-ends, que ce soit le football, la course automobile, le hockey, particulièrement actif le vendredi et le samedi et dimanche. C'est dans ce sens-là qu'on disait « exhaustive ».

6498 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Ce que je n'ai pas compris, est-ce que cette couverture sportive que vous venez d'écrire est à l'intérieur des huit heures ou est-ce que c'est en plus du huit heures de nouvelles?

6499 M. DEMERS : Bien, il y a les bulletins de nouvelles officiels où on fait un round-up ou un sommaire de l'actualité de façon spécifique mais il y a une couverture continue. C'est dans ce sens-là, également, qu'on le mentionnait.

6500 Par exemple, Jacques Villeneuve coure en cours automobile, c'est certain que presqu'à chaque intervention pendant la course on va donner le positionnement, où est-ce qu'il est rendu. Ça devient de l'animation sans être un bulletin de nouvelle formelle.

6501 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, la couverture sportive, si je comprends bien, je m'excuse si j'ai de la difficulté...

6502 M. DEMERS : Ça va.

6503 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : ... mais il faut mettre ça un peu dans un cadre un peu plus précis.

6504 On avait dit dans le Mémoire complémentaire, huit heures de nouvelles dont une moitié plus ou moins c'est les sports. Est-ce que c'est tout pour les sports ou est-ce que les sports, couvertures sportives, c'est en plus de ça?

6505 M. DEMERS : C'est tout pour les sports de façon formelle; c'est-à-dire qu'on fait un bulletin puis on fait... on fait le tour de tout ce qui s'est passé dans le milieu sportif qui est d'intérêt pour le marché

6506 Sauf que, en plus, il y a une couverture constante de l'actualité dans le moment. C'est pour ça que je donnais l'exemple de : Jacques Villeneuve est en train de faire une courte ou Les Sénateurs sont en train de jouer une partie, bien on va donner le résultat à presque chaque intervention s'il y a eu du changement.

6507 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, ça peut arriver pendant toute la journée de toute émission?

6508 M. DEMERS : Oui, tout à fait.

6509 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que vous pouvez nous donner une idée approximative de combien d'heures ça peut alors avoir pour les sports, en plus on a les deux heures formelles en plus?

6510 M. DEMERS : C'est difficile à dire parce que ça va effectivement dépendre de l'actualité et de qu'est-ce qui se passe réellement dans le milieu puis qu'est-ce qui est le sujet d'intérêt. Très difficile à mentionner.

6511 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que vous allez avoir les lignes ouvertes sur l'actualité sportive?

6512 M. DEMERS : Non.

6513 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que vous allez avoir des interventions des animateurs, des interviews, ce genre de chose?

6514 M. DEMERS : Très peu puisque, malheureusement, là aussi souvent on a la limite de la langue; c'est-à-dire que les... je ne sais pas, moi, les joueurs francophones des Sénateurs sont probablement limités. Il y en a trois ou quatre, je pense.

6515 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : De qui? Des Sénateurs?

6516 M. DEMERS : Les joueurs francophones.

6517 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Ah! les joueurs francophones.

6518 M. DEMERS : Qui sont capables de donner des entrevues.

6519 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous parlez du hockey, je pense?

6520 M. DEMERS : Oui, et souvent dans le monde du sport, les grandes vedettes sont, un, soit pas disponibles pour les entrevues ou, 2, disponibles qu'en anglais. Ça devient une limite importante.

6521 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Une chose qui m'a aidée peut-être à comprendre la proposition de programmation, c'est avec la lettre du 5 juillet, la lettre de lacune.

6522 Vous avez fourni la description de trois heures type d'émission. Est-ce que vous avez ça devant vous?

6523 M. DEMERS : Oui.

6524 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Si on prenait... ça, c'est l'heure type émission matin, c'est l'heure type midi et c'est l'heure type retour à la maison, est-ce qu'on peut passer là-dessus pour vraiment comprendre?

6525 M. DEMERS : Oui.

6526 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Quand vous parlez de l'ouverture, quatre minutes 40, c'est quoi l'ouverture?

6527 M. DEMERS : Bien, c'était une intervention sur un sujet d'actualité. Dans le démo qu'on vous avait monté, il faisait référence aux résultats des élections fédérales qui avaient eu lieu.

6528 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, c'est le haut...

6529 M. DEMERS : C'est le gros sujet d'actualité.

6530 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Ce n'est pas des nouvelles formelles, par contre?

6531 M. DEMERS : Exact.

6532 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Là, on voit la musique qui nous donne une sorte de play list aussi. Spots, quatre minutes. C'est les annonces?

6533 M. DEMERS : Oui.

6534 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Publicitaires?

6535 M. DEMERS : Oui.

6536 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Qui ne sont pas, si on se comprend bien, qui ne sont pas inclus dans la définition des créations orales?

6537 M. DEMERS : Non.

6538 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Les spots. Maintenant, les sports. On voit les sports à quatre minutes 52 secondes. C'est ça?

6539 M. DEMERS : Oui.

6540 Me ... : Alors, c'est le sport formel que vous avez proposé?

6541 M. RICHARD : Oui.

6542 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : On continue, les spots encore. Piratage, c'est?

6543 M. DEMERS : Je pense que c'était un sujet d'intervention. C'est un débat sur... parce qu'il y avait eu une nouvelle d'actualité. C'était...

6544 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que c'est une discussion? Est-ce que c'est une ligne ouverte? Est-ce que c'est...

6545 M. DEMERS : C'est une discussion, c'est une animation.

6546 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est une animation par un animateur?

6547 M. DEMERS : Une réflexion face à un sujet d'actualité. J'avais eu... je pense que c'était lorsqu'il y avait des poursuites qui avaient été entreprise contre des jeunes aux États-Unis. C'est en réaction à ça, ça a été montré dans le démo. C'est un peu comme je le disais à l'ouverture, c'est en réaction à une nouvelle importante.

6548 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, dans l'ensemble, vous avez ici le rock alternatif avec les spots commerciaux, le sport et à titre d'exemple ici, il y a à peu près huit minutes de discussion, c'est-à-dire animation... en d'autres mots, du talk?

6549 M. DEMERS : Hum-hum.

6550 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est ça?

6551 M. DEMERS : Oui.

6552 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : L'heure type émission midi, ça suit la même structure à peu près, sauf qu'ici on avait ce qu'on appelle « anime - 30 secondes, anime - 45 secondes et météo ». Est-ce que ça veut dire que c'est l'animation, anime?

6553 M. DEMERS : Oui.

6554 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Encore une fois, ce sont les talk... éléments talk pendant cette heure?

6555 M. DEMERS : Oui, si on veut.

6556 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est bien ça?

6557 M. DEMERS : Je dirais même pas mal plus limité, puisqu'on est sur l'heure du midi.

6558 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : O.K. Je vois radio X news, une minute 30. Je ne l'ai pas vu, news, le matin. Est-ce que le radio X news, c'est les nouvelles formelles ou autre chose?

6559 M. DEMERS : Non. C'est généralement une appellation qu'on utilise pour les nouvelles artistiques qui couvre l'actualité musicale.

6560 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Et c'est la même chose pour le retour à la maison, mais on n'a pas mis les chiffres avec les animations. Est-ce que, par exemple, le deuxième item « Anime 1 », il n'y a pas de numéro du nombre de minutes... est-ce que...

6561 M. DEMERS : C'est tout simplement un oubli.

6562 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : O.K. Ces trois heures-là, est-ce qu'elles sont représentatives du reste de la totalité de la programmation?

6563 M. RICHARD : Oui, tout à fait.

6564 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, chaque heure c'est construit à peu près le même?

6565 M. DEMERS : Bien, probablement pas puisque... en fait, celle du... représentative de leur bloc horaire. C'est certain que lorsque la journée, le soir, on risque d'être encore davantage musical que d'avoir de l'intervention puis il va y avoir moins de présence d'animateur, de toute façon.

6566 Le matin et le retour, généralement, il va y avoir la présence du journaliste et du journaliste sportif, qui vont amener cette dimension d'information-là qui ne sera pas présente dans les autres heures de la journée, normalement.

6567 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, outre pour la journée, ça, c'est les trois heures. Le restant de la journée, c'est... vous avez dit dans votre lettre de lacune que c'est essentiellement musical comme proposition. Alors, les autres heures de la journée sont surtout la musique?

6568 M. DEMERS : Oui.

6569 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Regardons la programmation comme une vue d'ensemble alors. Revenons sur un certain point.

6570 Outre les bulletins de nouvelles et l'actualité sportive, est-ce que vous prévoyez d'autres créations orales et... je vais faire ça en ligne encore une fois, le talk. Ça, on dit que, lui, il y aura du talk radio dans votre proposition. Est-ce que j'ai bien raison?

6571 M. DEMERS : Bien, il y a toujours du talk radio quand il y a de l'animation, mais il n'y aura pas d'émission 100 pour cent talk, dans le sens que la musique va être omniprésente même aux heures de grande écoute.

6572 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : O.K. Prévoyez-vous les tribunes téléphoniques?

6573 M. DEMERS : Non.

6574 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que vous aurez, même dans les couvertures sportives, pas de tribune téléphonique?

6575 M. DEMERS : Pas du tout.

6576 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, vous indiquez dans votre demande que la station proposée prévoit diffuser 94 heures par semaine en mode Live et 32 heures en mode Automation.

6577 Est-ce que vous pouvez nous expliquer en quoi consisterait la diffusion en mode Automation?

6578 M. DEMERS : Une programmation pré-enregistrée, gérée par ordinateur; c'est-à-dire qu'il risque d'y avoir des... généralement on fait ça le soir ou les soirs de week-end, où est-ce que tu as de la musique. Il peut y avoir des interventions d'animateur, par exemple, une météo, mais ça ne veut pas dire que l'animateur est présent dans le studio.

6579 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Et c'est quel genre de programmation?

6580 M. DEMERS : C'est 95 pour cent musical. Ça va être de présenter les pièces.

6581 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Et ce sera diffusé quand?

6582 M. DEMERS : Le soir.

6583 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Dans le soir. Est-ce que vous prévoyez au cours du terme de licence de passer à une diffusion entièrement en mode Live?

6584 M. DEMERS : Ça va dépendre, je dirais, de la réussite commerciale. Évidemment, je privilégierais largement d'être Live, le plus longtemps possible, parce que ça te permet une proximité ou une réaction à un... si ce n'est qu'une tempête de verglas ou une tempête de neige, et c'est toujours ce qui bâtit la proximité, mais c'est sûr que le potentiel d'écoute est moins présent le soir, ça fait qu'en début, on a projeté d'être en mode Automation.

6585 Mais si on avait un succès commercial, on irait en mode Live, c'est certain.

6586 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : O.K. Maintenant, pour les créations orales, si j'ai bien compris, on a des éléments de huit heures sur 126 heures de nouvelles formelles qui incluent les nouvelles sportives. On a l'animation; c'est-à-dire l'image sonore alentour de tout. On a autre couverture sportive, si j'ai bien compris et quelques sujets comme tirage ou piratage, et caetera.

6587 Alors, pourriez-vous nous donner une idée de la balance entre musique et créations orales par semaine, en pourcentage et en heures? Jusqu'à ce moment-là, j'ai huit heures de créations orales sur 126. Alors, pourriez-vous clarifier ce break-down en pourcentage et en heures?

6588 M. DEMERS : Je pense qu'on avait déjà regardé puis on avait déjà mentionné que la musique serait plus de 50 pour cent de ce qui était diffusé, incluant les commerciaux et l'animation et les... parce que les commerciaux constituent passablement d'heures également, du moins on l'espère.

6589 L'image sonore. Je pense qu'on parlait de la présence musicale sur la totalité de l'antenne à plus de 50 pour cent.

6590 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, la musique en plus de 50 pour cent et le reste, créations orales et là-dedans, on n'inclut pas la publicité.

6591 M. DEMERS : On inclut les commerciaux.

6592 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est, comme vous le savez, les catégories dans... je pense que c'est la Vie publique 2014, je parle de ça, qui définit les créations orales. Alors, les créations orales, soit en dessous de 50 pour cent?

6593 M. DEMERS : Oui, bien en dessous.

6594 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que vous pouvez, par contre, nous donner une précision? Peut-être vous pouvez revenir à la réplique, si vous voulez, mais une précision un peu plus exacte sur le pourcentage de créations orales et le nombre d'heures.

6595 Parce que si c'est 50 pour cent musique, la lettre de lacune m'avait dit, essentiellement musique. J'aurais pensé un peu plus de musique.

6596 M. DEMERS : Oui. C'est parce que j'inclus les commerciaux là-dedans. Vous savez, les commerciaux doivent être 25 pour cent, donc on parle d'à peu près 25 pour cent, incluant huit heures d'information.

6597 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : O.K. Pouvez-vous...

6598 M. DEMERS : Et toute la création orale.

6599 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : ... clarifier ça, parce qu'il ne faut pas inclure la publicité, les commerciaux; seulement la musique et les créations orales.

6600 M. DEMERS : Alors, si on exclut les commerciaux, on veut parler d'un tiers, deux tiers; deux tiers qui va être la musique, un tiers qui va inclure les bulletins de nouvelles formelles, les animations, les images sonores.

6601 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Une raison pourquoi je vous demande ça, c'est non seulement parce que ça manquait un peu de détails dans la proposition, mais aussi la thèse de rock et sports comme étant le format qui va attirer les jeunes, c'est-à-dire les hommes de 18 à 44 et que votre thèse que ce format va attirer les francophones, va remplir un trou dans le marché.

6602 Et aussi, vous avez mentionné ce matin aussi que c'est quand même un défi de présenter ce format. C'est nouveau, c'est un format qui n'est pas facile, c'est un format qui demande beaucoup d'énergie, si je peux utiliser ce terme-là et vous allez... vous êtes sans doute au courant que la station CIOX ici dans le marché Ottawa-Gatineau a laissé tomber le format rock alternatif et, certainement, vous avez mentionné avec une certaine tristesse, non seulement le constat que vous avez répété souvent, que COOL-FM a lancé la serviette, abandonné le rock et s'est tourné vers le format à 100 pour cent verbal.

6603 Aussi, hier, on a discuté avec un autre requérant que pour ma question tantôt sur qu'est-ce qui va ramener les jeunes vers la radio, il a dit qu'une partie du branding, si je peux utiliser ce mot-là, et le côté talk.

6604 C'est important pour nous de comprendre votre proposition en terme de cette balance-là et est-ce que vous pensez qu'avec l'éventail de musique francophone rock alternatif vous avez assez de musique pour non seulement offrir un service qui va attirer ce monde, qui va remplir votre plan d'affaire, mais qui aussi ne risque pas d'aller plus vers les créations verbales à cause du défi que vous avez vous-même mentionné à vraiment faire en sorte que les stations à Montréal et à Ottawa sont fermées, sont allées à d'autres formats.

6605 Est-ce que vous pouvez me commenter là-dessus?

6606 M. DEMERS : Je pense que le succès d'un format musical repose sur la longévité. Je suis moins au courant du dossier sur le marché d'Ottawa, mais dans le cas de Montréal, on n'a pas, selon moi, maintenu le format suffisamment longtemps pour pouvoir être d'attrait.

6607 Je ne pense pas que le lancement d'une station rock et sport dans le marché de Gatineau-Ottawa aurait un succès phénoménal instantané. Les gens apprécient un type de musique quand ils connaissent, quand ils développement et c'est avec le temps que le succès est acquis et non de manière instantanée parce que, effectivement, ce serait nouveau.

6608 Je pense que dans le cas du marché de Montréal, ils ont jeté la serviette puis la dynamique du marché leur a offert une opportunité d'affaire qui était plus intéressante pour eux puis, deux, ils ont abandonné le format.

6609 C'est clair que la clientèle jeune homme n'est pas nécessairement la plus prisée par les annonceurs non plus, donc en terme de résultats financiers, ce n'est pas nécessairement le premier attrait.

6610 Si les radiodiffuseurs souvent se sont mis à regarder quel autre type de format, il y en a d'autres qui sont probablement plus attrayants ou plus rentables à court terme. Et ça a justifié, par contre, dans le cas de Montréal particulièrement le changement de format qu'ils ont fait.

6611 Vous savez, au niveau musical puis la capacité d'arriver avec la production pour permettre la survie du format, c'est comme un cercle vicieux. Moins il y a de stations, moins il y a de productions puis moins il y a de productions, moins on est capable de faire les stations.

6612 Je pense que par l'ajout d'une station, on ne peut qu'améliorer la situation pour nous permettre d'avoir ces créations-là puis ces nouvelles pièces-là pour pouvoir les jouer.

6613 Je pense que c'est réalisable aujourd'hui, ce serait encore plus facile avec l'ajout d'une station à Gatineau.

6614 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, monsieur Demers. Pour être clair, la question était une question un peu plus large, mais la spécificité de votre proposition, ce n'est pas toujours clair la balance entre le côté musique et le côté création orale dont les créations orales, et je vais me répéter pour qu'on soit clair, incluses là-dedans sont les nouvelles de 8h00, sont la couverture sportive pendant la journée continuelle, sont l'animation des autres, mais pas de tribune téléphonique, pas d'émission talk radio seulement, si j'ai bien compris et ce que propose de faire, c'est que vous mettiez en termes de pourcentage et en termes d'heures la balance entre musique et création orale.

6615 Est-ce que je suis bien claire?

6616 M. DEMERS: Oui.

6617 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Les synergies, dans votre lettre datée du 5 juillet 2004, vous indiquez prévoir des synergies avec vos stations existantes au niveau de la recherche musicale - c'est sur la page 1 -- du développement des talents canadiens, de l'administration, des affaires juridiques et le réglementaire et des ventes.

6618 Est-ce que vous pouvez élaborer sur ces synergies?

6619 M. DEMERS: Il est clair qu'on a une expertise au niveau musical, au niveau musical, au niveau de la recherche de ces groupes-là puis on a même une certaine notoriété, ce qui fait que c'est à ce niveau-là qu'on partagerait ces connaissances ou ces contacts avec l'industrie musicale rock alternative.

6620 Le développement des talents canadiens, on a soumis que c'est dans le projet K-Rock, toute une structure qui a été mise en place avec des intervenants de l'industrie et avec plusieurs autres entreprises de production. Donc, on le mettrait au bénéfice aussi du marché de Gatineau.

6621 Évidemment, l'administration des affaires juridiques et réglementaires, les ventes, je disais tantôt que la clientèle visée par la station de jeunes hommes n'est pas nécessairement la plus prisée par les annonceurs, sauf que nous avons déjà ces ententes ou ces contacts-là avec ces annonceurs-là et c'est à ce niveau-là qu'on pense qu'on peut aider à la commercialisation de la station de Gatineau.

6622 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Prévoyez-vous un directeur musical attitré uniquement à votre station de Gatineau?

6623 M. DEMERS: Je pense qu'on a prévu un directeur des programmes qui serait également directeur musical.

6624 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous aurez un directeur général attitré uniquement à votre station à Gatineau?

6625 M. DEMERS: Oui.

6626 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que vous êtes capable d'évaluer les économies qui découlent de ces synergies et est-ce que vous avez tenu compte de ces synergies dans vos projections financières?

6627 M. DEMERS: Je dirais ce n'est pas nécessairement des économies qui seront générées que de la contribution au développement de la station, d'utiliser l'expérience et les contacts qu'on possède déjà ailleurs.

6628 À savoir est-ce que ça représente des économies concrètes? Non, parce qu'on n'a pas de partage d'opérations, on n'a pas d'autres opérations dans le marché de Gatineau. Donc, on va la rendre 100 pour cent autonome.

6629 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Toujours dans la lettre du 5 juillet, vous indiquez ne prévoir aucune diffusion simultanée avec vos stations existantes.

6630 Est-ce que c'est toujours le cas?

6631 M. DEMERS: Tout à fait.

6632 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, les talents canadiens et surtout on va parler du projet K-Rock.

6633 Vous avez, dans votre mémoire complémentaire, une annexe 16 qui décrit ce projet dans certains détails, alors j'aurais juste quelques autres clarifications.

6634 Est-ce que vous pourriez peut-être nous détailler les étapes de processus de sélection des participants du projet K-Rock?

6635 À titre d'exemple, est-ce que vous pouvez nous décrire toutes les étapes auxquelles un artiste ou un groupe devrait faire face au sein du projet K-Rock à partir du moment où il dépose son démo et jusqu'à la fin de participation du projet en présumant que cet artiste ou groupe sera sélectionné?

6636 M. DEMERS: On est en perpétuel recrutement de nouveaux artistes et K-Rock, dans le fond les artistes ont la chance d'y passer une fois, c'est-à-dire qu'ils vont passer au travers le programme, obtenir la production, mais il n'y a pas un artiste qui va revenir cinq ou six fois dans le projet K-Rock, c'est continuellement des nouveautés.

6637 La première étape, c'est pour un band qui veut y participer, c'est d'envoyer son démo. Avec la technologie d'aujourd'hui, c'est relativement facile d'enregistrer avec une qualité sonore acceptable un démo d'une pièce, d'une production.

6638 Généralement, du moins c'est rare qu'on ait reçu des démos où est-ce que c'était extraordinaire, c'était immédiat et on pouvait le rentrer en studio immédiatement. Par le comité de sélection, qui est généralement composé de gens de l'industrie et du directeur musical de la station et des gens d'un studio de production, on va identifier ceux qui sont à talent et leur donner une rétroaction, leur dire: Écoute, une chanson, on va leur donner une certaine expérience, à savoir une pièce, ça doit être composé, ça prend un refrain, ce hook-là est assez fort, tu devrais l'utiliser davantage. On va les conseiller, les faire travailler souvent et, je dirais, fréquemment ça arrive au deuxième ou parfois même au troisième démo qu'on considère que l'artiste est prêt et qu'on va rentrer en studio.

6639 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Le comité de sélection est toujours composé de cinq membres?

6640 M. DEMERS: Oui.

6641 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ce sont toujours les mêmes membres que vous avez indiqués dans votre proposition?

6642 M. DEMERS: À l'heure actuelle, ce sont les membres au niveau du marché de Québec, c'est sûr que si on partait le projet à Gatineau, on impliquerait des gens de la région de Gatineau.

6643 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, ce sera un autre comité?

6644 M. DEMERS: Exact.

6645 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Qui aura un mandat similaire.

6646 M. DEMERS: Tout à fait.

6647 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que le comité se rencontre souvent ou est-ce que c'est au fur et à mesure que les artistes viennent avec un démo?

6648 M. DEMERS: Je pense qu'ils ont des rencontres formelles à tous les trois mois.

6649 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Tous les trois mois, à ce moment-là le comité reçoit quelques démos, quelques demandes. C'est ça?

6650 M. DEMERS: Ils vont faire le tour de tout ce qu'il y a. Généralement, il y a une présélection qui est faite par le directeur musical.

6651 Dans le cas de la station de Québec, comme ça fait déjà quatre ou cinq ans que le programme existe, j'avoue qu'on n'a pas beaucoup de démos à écouter à tous les trois mois puisqu'on commence à avoir épuré le marché puis je pense qu'il est bien connu dans la région.

6652 L'ajout de Gatineau nous permettrait, effectivement, de possiblement avoir davantage de nouveaux démos.

6653 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Dans votre lettre du 5 juillet, vous indiquez que les groupes participants au projet K-Rock seront recrutés directement par la station opposée avec une, et je souligne, discrimination positive pour les groupes de la région de Gatineau.

6654 Pourriez-vous élaborer sur comment vous allez faire une discrimination positive?

6655 M. DEMERS: Par ce suivi-là, je ne sais pas s'il y aurait abondance, mais c'est clair que par la proximité avec la station, que le directeur musical peut faire un meilleur suivi auprès de ces groupes puisqu'ils sont dans la même communauté que les groupes qui pourraient venir de l'extérieur.

6656 On en a dans le projet K-Rock à Québec qui sont venus de Montréal, de Trois-Rivières, même de Sherbrooke, qui sont venus participer au projet. On ne les a pas refusés parce qu'ils ne venaient pas de la région de Québec.

6657 C'est sûr que, comme je le disais dans ce cas-ci, sans dire qu'on a épuré le marché, mais ça fait quand même plusieurs années que ça roule, donc plusieurs groupes y ont participé puis on ne veut pas répéter les mêmes groupes. Dans le cas de Gatineau, à cause de la nouveauté, j'imagine qu'on aurait beaucoup plus de facilité à identifier des groupes au départ.

6658 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce qu'il y a, par contre, une moyenne de sélection formelle pour mettre, à titre d'exemple, les démos et les demandes des artistes locaux avant les autres qui viennent à la porte?

6659 M. DEMERS: Je pense que c'est dans l'intérêt de la station que de favoriser ces artistes locaux puisque ça fait partie, comme je le disais, de l'implication locale. Un artiste ou un groupe qui vient de la région de Gatineau est plus susceptible d'être connu dans la région, d'attirer des auditeurs, de faire parler de lui et de permettre à la station de s'impliquer.

6660 Je n'aurais pas de problème à rendre formelle cette discrimination-là, mais vous savez, avec des budgets de l'ordre de 30 000 dollars pour produire maintenant une pièce, ce n'est pas nécessairement excessivement coûteux. On parle probablement de 3 000 dollars pour produire une pièce, donc on est capable de faire dix groupes par année.

6661 Quand on regarde aujourd'hui, je vous le dis, à Québec on a de la difficulté puis on est obligé d'aller chercher en dehors du marché passablement.

6662 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si j'ai bien compris le projet, à Québec, les services incluaient la production au sein des studios New Rock.

6663 Les artistes de programme ici à Gatineau, est-ce que vous allez avoir un studio ici ou est-ce qu'il faut aller...

6664 M. DEMERS: À prime abord, je pense qu'on va aller à l'extérieur. Je suis certain qu'il y en a dans le marché, comme je le disais, la technologie a passablement évolué, ce n'est pas nécessairement excessivement coûteux. On irait probablement avec une firme externe pour le début.

6665 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Quels sont vos liens avec les studios New Rock?

6666 M. DEMERS: On est propriétaire.

6667 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, le projet K-Rock a été lancé en 1998, est-ce que vous pouvez nous donner quelques exemples d'artistes ou groupes qui ont émergé du projet K-Rock?

6668 M. DEMERS: Plusieurs, en fait beaucoup d'artistes, même ceux que vous avez entendus sur les démos en français qui sortent du projet K-Rock, l'émergence, qui ont connu de grands succès, malheureusement je ne peux pas vous en nommer. Peut-être les plus connus sont Pistolet Rose, Flangers. Flangers, c'est un groupe que nous avons découvert par le projet K-Rock, que nous avons endisqué par la suite et qui aujourd'hui est en négociations ou à finaliser une production pour Sony en anglais au niveau du marché américain.

6669 Je pense qu'ils ne le font même plus sous le nom de « Flangers », je pense que c'est rendu « IsaDora », leur band, mais c'est probablement celui qui a connu le plus grand succès, où est-ce que le projet leur a permis d'accéder à autre chose.

6670 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Une raison pourquoi je le demande, c'est parce que vous présentez, c'est évident, votre projet K-Rock comme étant votre contribution au développement de talents canadiens et c'est tout dans ce sens-là.

6671 Vous avez des buts très clairs pour le projet K-Rock, mais est-ce que vous avez une façon d'évaluer le succès de ce projet-là?

6672 Quand, dans votre proposition, vous proposez au Conseil que ça doit être la contribution au développement de talents canadiens acceptables, pour votre projet est-ce que vous avez une façon d'évaluer le succès du projet?

6673 M. DEMERS: C'est très difficile de mesurer de façon spécifique les résultats du projet parce que bien souvent, par définition ce sont des bands de la relève qui souvent vont être en mutation ou vont changer de nom.

6674 Je vous ai donné l'exemple de Flangers. Longue distance a été un band qui a passé par K-Rock, qui a connu un certain succès avec une compagnie de disques par la suite.

6675 Mais je dirais, le principal succès, ce sont les 40 ou les 50 artistes qui ont passé au travers, qui ont eu leur démo, qui ont appris, c'est vraiment du développement de terrain au premier niveau.

6676 Je ne pense pas qu'on doive mesurer ce type d'efforts là par le succès commercial ou les succès internationaux qui pourraient en découler.

6677 Ce que les autres institutions, puis pourquoi on privilégie, nous, cette initiative-là, c'est que comme je le faisais valoir ce matin dans la présentation, des organismes comme la SODEC et MusicAction sont très très difficiles d'accès pour un jeune band de la relève.

6678 S'il n'a pas, un, beaucoup d'argent pour produire un démo, d'ailleurs dès le départ pour qu'il soit de qualité; deux, qu'il n'est pas backé par une des compagnies accréditées de disques par MusicAction, il semble que c'est très très difficile d'obtenir quelque subvention que ce soit au niveau du développement puis d'un nouveau groupe.

6679 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: En effet, c'était ma prochaine question, alors passons à la prochaine qui est la suivante, vous êtes au courant que le Conseil, dans un autre processus, n'a pas accepté K-Rock comme étant une contribution au développement de talents canadiens d'après les définitions qu'on a dans des politiques.

6680 Si le Conseil, dans ce cas ici, n'acceptait pas vos engagements proposés à titre de contribution au développement de talents canadiens, accepteriez-vous de reconsidérer de diriger vers des organismes tiers admissibles?

6681 M. DEMERS: On l'a accepté dans le cas de Québec, j'imagine qu'on l'accepterait, même si ce serait à notre grand désarroi puisque, en fait, c'est la construction du format et de la relève musicale au Québec et je pense que l'industrie de subventions présente ne répond pas à ce besoin-là dans le marché.

6682 Je pense qu'il y a de la place et il y a un besoin pour un projet tel que K-Rock.

6683 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si, par contre, le Conseil acceptait le projet K-Rock comme étant acceptable comme développement de talents canadiens, est-ce que vous accepteriez une condition de licence à cet effet?

6684 M. DEMERS: Tout à fait.

6685 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: En effet, une condition de licence qui insisterait sur une somme de 30 000 dollars par année.

6686 M. DEMERS: Aucun problème.

6687 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: J'aimerais juste glisser un mot sur la diversité culturelle. Vous en avez décrit votre approche dans la demande dans la section 7.3.

6688 Deux choses, dans le projet K-Rock, est-ce que votre approche à la diversité culturelle inclut le projet K-Rock? Et si oui, comment?

6689 M. DEMERS: Tout à fait. La seule contrainte au projet K-Rock qu'on a toujours positionnée, c'est qu'elle devait encourager la relève dans le format rock alternatif, et il est accessible à n'importe quelle communauté.

6690 En fait, rock alternatif francophone, c'est essentiellement le mandat qu'on lui a donné d'investir dans la relève. Quels que soient les individus qui s'impliquent, c'est évident pour nous. Même si on ne considère ouvrir à d'autres types musicaux.

6691 Dans ce sens-là, c'est peut-être un peu plus limitatif en termes de diversité puisqu'on cherche à combler, je dirais, un besoin dans l'ensemble du système en focussant sur le rock alternatif francophone.

6692 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est toujours un défi, mais la diversité peut être trouvée de toutes sortes de façons, alors j'avais un intérêt à savoir jusqu'à quel point l'approche que vous décrivez dans la demande puisse aller vers les nouveaux talents.

6693 Maintenant, les questions économiques. On va revenir sur certaines discussions qu'on avait eues tantôt pour être clair comment vous êtes arrivés à vos prévisions de l'écoute et de revenus, et on avait discuté la demande tantôt, alors vous allez m'excuser si je retourne sur ce sujet, juste pour qu'on soit clair.

6694 Pour commencer, pouvez-vous m'aider à évaluer ce que vous entendez par le marché de Gatineau?

6695 M. DEMERS: C'est le marché de ventes publicitaires radio actuelle tel que nous l'estimions.

6696 Je pense que les chiffres étaient disponibles via le Tram canadien

6697 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: La raison pourquoi je demande, c'est que si on prend la carte technique, disons, les contours, 3 millivolts et les contours même de 5 millivolts couvrent plutôt, je dirais, plusieurs villes en Ontario, comme Ottawa et Vanier, et quelques villes au Québec ne sont pas là comme Thurso, Buckingham et tout.

6698 Vos prévisions ont été faites sur le marché Gatineau, mais en effet vous allez chercher un auditoire, un marché ontarien.

6699 Est-ce que vous comptez encore une fois sur un auditoire ontarien dans vos projections de l'écoute et de revenus?

6700 M. DEMERS: Au niveau de l'écoute, on a considéré le marché francophone qui était présent et qui était sondé par BBM, je pense qu'il inclut des francophones d'Ottawa.

6701 On a considéré le marché publicitaire des stations de radio francophones, donc je pense qu'il y a, à l'intérieur de ça, des annonceurs du marché Ottawa également.

6702 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si on prend votre étude de marché, il y a une étude de marché dans le dossier, pas un sondage, mais en effet une étude de marché.

6703 Vous indiquez là-dedans que votre station recherchait 12 pour cent de l'écoute à sa première année et 19 pour cent dans la septième année.

6704 Comment en êtes-vous arrivés à ces chiffres?

6705 M. DEMERS: C'est par une étude comparative avec les autres marchés, tel Québec ou, comme je le faisais valoir dans la présentation ce matin où est-ce qu'il y avait un 20 pour cent moins d'heures d'écoute de par les hommes francophones.

6706 C'est à ce niveau-là qu'on a projeté cette écoute-là qu'on était capable d'aller chercher sur la population globale. Nous, on arrivait à 12 pour cent en 12+.

6707 Je vous disais ce matin qu'on avait 300 000 heures qui avaient disparu sur les dernières années, mais quand on prend ces heures-là, puis je ne dis pas que j'ai pris ce chiffre-là spécifique, il faudrait que je retrouve le calcul, mais en gros on s'est dit: Nous, en offrant le produit, on va être capable de récupérer ces heures d'écoute là puis sur le marché globalement, ça devrait représenter 12 pour cent de l'écoute.

6708 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: L'étude de marché sur la page 11, le dernier paragraphe, et je pense que vous avez répété ça dans votre présentation ce matin, pourriez-vous nous expliquer qu'est-ce que ça veut dire et, en termes plus spécifiques, comment s'est influencé ce résultat de 12 pour cent de l'écoute dans la première année et 19 pour cent au terme de sept ans?

6709 Une des raisons pourquoi je vous demande ça, ce sont les réalités du marché de Gatineau où déjà, même s'ils n'ont pas un service en soi pour le groupe cible, il y a quand même une écoute à CKTF-FM Énergie de ce groupe d'âge de 25 à 35, 35 à 44, jusqu'à 30 pour cent de leur écoute vient de ce groupe-là.

6710 L'autre chose, c'est que même si c'est le côté anglophone, les stations qui proposent les formats rock alternatif proposent une écoute plus près de 4 pour cent ou même 7 pour cent dans le marché. J'accepte que c'est le marché Ottawa/Gatineau, mais plutôt Ottawa.

6711 Il me semble que 12 pour cent de l'écoute et 19 pour cent l'année 7, c'est haut.

6712 M. DEMERS: Le 12 pour cent est en référence au marché, c'est-à-dire un marché qui est à quatre stations à l'heure actuelle, qui tomberait à cinq.

6713 Donc, par mathématiques logiques, techniquement chaque station pourrait avoir 20 pour cent de l'écoute.

6714 C'est sûr que ça devient un objectif, le créneau homme 18-44 ans est quand même important dans la population. On pense qu'on peut atteindre cette maturité-là, d'où on s'est donné l'objectif sur sept ans d'aller chercher 19 pour cent, c'est-à-dire de combler le besoin de ce créneau de population là.

6715 Le 12 est plus, je dirais, une estimation de l'impact de l'ouverture et après ça c'est le travail quotidien qui va faire on va séduire les auditeurs.

6716 Mais c'est vraiment considéré dans un contexte de cinq stations. Comparé à Ottawa où est-ce qu'il y a, je pense, une dizaine de stations de disponibles, ça devient mathématiquement comparer des pommes avec des oranges. Puisque tous nos chiffres sont faits dans le contexte du marché francophone.

6717 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, j'ai ça devant moi, si on se retient jusqu'au marché francophone, les résultats BBM, l'automne 2003, par exemple, (10:40/2:41) Énergie pour l'auditoire que vous cherchez à peu près, c'est difficile, c'est divisé un peu différemment, mais que cet auditoire est là mais quand même, ce n'est pas à 19 pour cent, ce sont les BBM que j'ai francophones, CKTF, c'est 128, en effet, mais si on prend ces 18 pour cent, on voit que l'auditoire qui compose ces 18 pour cent est vraiment dans les groupes d'âge jusqu'à 30 pour cent que vous proposez aller chercher.

6718 Encore une fois, est-ce que vous êtes réaliste en disant que vous allez chercher 12 pour cent en allant jusqu'à 19 pour cent dans le marché de Gatineau? Et pourquoi?

6719 M. DEMERS: C'est sûr que la limite des sondages actuels en termes d'écoute, puis c'est un peu ce qu'on a essayé de faire valoir, sont qu'ils sont en fonction du marché actuel.

6720 On arrive avec un nouveau produit, un nouveau format puis un nouveau service et on va tenter de récupérer des heures d'écoute qui ne sont pas présentes dans le marché à l'heure actuelle ou qui sont vers des stations anglophones ou qui sont vers d'autres technologies. Donc, toute comparaison avec la situation actuelle devient parfois difficile.

6721 C'est certain que l'arrivée d'un nouveau service, quel qu'il soit, va avoir un impact sur les services existants puis dans notre cas où on vise l'homme 18-44 ans, c'est clair, puis vous le voyez très bien, que CKTF risque d'être la station qui va subir le plus d'impact.

6722 Mais je pense sincèrement que 12 pour cent, c'est fort réaliste en lancement.

6723 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, sur la page 13 de votre étude de marché, vous avez soumis vos projections de revenus publicitaires de marché radiophonique francophone.

6724 En se basant sur vos projections, nous avons calculé que vous prévoyez que le marché croîtrait en moyenne de 2 pour cent par an entre 2004 et 2011, soit une moyenne de 240 000 dollars par année.

6725 Tour d'abord, comment avez-vous déterminé cette croissance?

6726 M. DEMERS: Par souci de conservatisme, honnêtement il n'y a pas d'étude très scientifique. Il y a eu des fluctuations importantes au fil des dernières années en termes de croissance ou de décroissance des marchés publicitaires, mais ils vont généralement bien. Deux pour cent se voulait très conservateur à la lumière des résultats des dernières années.

6727 En fait, on bâtit nos scénarios dans un esprit de conservatisme pour être sûr qu'on puisse attendre des objectifs qu'on s'était fixés.

6728 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ces 240 000 dollars de revenus publicitaires additionnels par an seraient suffisants pour soutenir votre nouvelle station?

6729 Maintenant, étant donné que vous prévoyez que votre station générera 1,4 million de dollars à la première année d'exercice et 2,4 millions à la septième, alors est-ce que, d'après vous, cette croissance de 240 000 dollars de revenus publicitaires va supporter vos prévisions de revenus?

6730 M. DEMERS: Je pense que comme on l'a fait valoir, on a une partie qui vient du marché radiophonique, mais dans un marché de 11 millions, d'aller chercher à peu près 10 pour cent du marché, c'est réaliste. Surtout que de par le format, on risque d'y intéresser de nouveaux types d'annonceurs qui ne sont pas nécessairement à la radio à l'heure actuelle.

6731 Mais comme je vous dis, l'évaluation du marché global, on l'a faite de manière la plus conservatrice possible en utilisant 2 pour cent qui était arbitraire, qui n'était qu'un estimé conservateur.

6732 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pourriez-vous commenter sur la croissance future d'un marché publicitaire radiophonique francophone d'Ottawa/Gatineau?

6733 M. DEMERS: Je peux faire les mêmes commentaires que sur le marché radiophonique global. La radio est un média qui est très très puissant, qui est sous-développé en termes de pourcentage de l'assiette publicitaire et plus on aura de diversité au niveau des formats, plus on sera apte à attirer les annonceurs vers la radio.

6734 Comme je l'ai dit, l'évolution qu'on a mis dans nos projections est très conservatrice, mais je pense que par l'ajout de nouveaux services, on risque de provoquer une croissance supplémentaire pour attirer un nouveau type d'annonceurs.

6735 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: À la page 9 de votre mémoire, maintenant, vous avez indiqué que votre nouvelle station irait chercher 600 000 dollars aux stations existantes.

6736 Vous prévoyez que 400 000 dollars proviendraient de CKTF-FM et 200 000 dollars de CIMF-FM, comme vous l'indiquez dans votre lettre du 5 juillet en réponse à la question de la lacune numéro 19.

6737 Alors, vous avez pris ce 600 000 et vous avez divisé ça entre ces deux stations là. Comment avez-vous déterminé cet impact de 600 000 et comment vous avez, plus précisément, calculé un impact de 400 000 dollars sur CKTF et le restant sur CIMF-FM et pourquoi?

6738 M. DEMERS: On regardait, il y a quelques minutes, où étaient présentes les heures d'écoute à l'heure actuelle. On a, je pense, fait valoir qu'on récupérait une partie des heures d'écoute qui étaient chez les stations existantes et c'est de cette façon-là qu'on l'a réparti, dans le sens que notre objectif, c'est de récupérer des heures d'écoute de l'extérieur, d'où on pense qu'on va aller chercher de nouveaux dollars.

6739 Parmi les heures d'écoute qu'on va récupérer chez les compétiteurs ou chez les stations présentes dans le marché à l'heure actuelle, il est évident que CKTF qui séduit cette clientèle-là aujourd'hui va être plus affectée que CIMF.

6740 On regardait tantôt, je pense que c'est à la page 9, on voyait les cotes d'écoute actuelles de CKTF auprès du groupe ciblé des hommes 18-44 ans.

6741 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est en se basant...

6742 M. DEMERS: Quand on le regarde, sur le même tableau, dans la lettre du 5 juillet, on le voit très bien en haut, que CKTF a 61 pour cent de l'écoute des hommes 18-44 dans le marché de Gatineau francophone aujourd'hui, et CIMF 28.

6743 Donc, c'est une proportion d'un tiers, deux tiers. C'est la même qu'on a appliquée au niveau des revenus.

6744 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, nous notons que vous ne prévoyez pas d'impact sur CHLX-FM ni sur CJRC. Pourquoi?

6745 M. DEMERS: À cause des mêmes raisons, des petits tests d'écoute. Il est naturel que l'impact va être beaucoup plus petit attendu qu'ils n'ont que point un pour cent de l'écoute auprès des hommes 18-44 dans le cas de CHLX et CJRC, qui offre un produit très différent, avec 9,6.

6746 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, sur la page 8 de votre mémoire, vous dites que le dynamisme du marché permet l'ajout de nouveaux services.

6747 On avait demandé cette question aux autres requérants aussi, si le Conseil déciderait de vous donner une licence et aussi une ou deux licences à d'autres requérants dans ce processus, est-ce que votre plan d'affaires pourrait aller de l'avant dans un scénario où une autre station se verra accorder une licence et quel sera le meilleur choix d'après vous que pour cette autre licence?

6748 Je pense que vous étiez au courant qu'on avait demandé ce même type de questions, alors pour vous, qu'est-ce que sera un scénario vivable, un scénario idéal?

6749 Maintenant on parle du marché de Gatineau.

6750 M. DEMERS: Oui. En fait, nous, on a fait toute notre analyse en fonction du marché francophone, donc l'attribution d'une nouvelle station de format spécialisé ou dans le format anglo n'a pas nécessairement d'impact sur notre plan d'affaires.

6751 La très grande majorité est dans un format anglophone, donc n'ont pas d'impact sur le même marché que nous, on cherche à solliciter.

6752 C'est certain, je pense qu'il y a plusieurs fréquences identifiées. Les seules qui auraient vraiment un impact sur notre plan d'affaires, ce serait d'avoir une autre station de format rock francophone, je pense que c'est la demande de Radio-Nord, qui pourrait avoir un impact sérieux sur notre plan d'affaires. En ce qui a trait à toutes les autres demandes, je ne pense pas que ça aurait de l'impact.

6753 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je suis à la fin de mes questions. J'ai une autre question, monsieur Demers, et ensuite, comme tout le monde, vous aurez peut-être d'autres questions et certainement un trois minutes pour résumer votre proposition et pourquoi votre proposition sera la meilleure utilisation de la fréquence que vous proposez utiliser.

6754 Vous avez dit ce matin sur la page 10 de votre présentation :

« Dans le contexte actuel, vous témoigner notre optimisme quant au succès de la présente demande serait mentir. » (Tel que lu)

6755 C'est ce mot « dans le contexte actuel » et je voulais demander si vous avez quelque chose à ajouter à ça.

6756 En effet, dans la décision 2004-271, le Conseil refusait le renouvellement de CHOI-FM et le Conseil a soulevé des préoccupations quant à votre administration de CHOI-FM.

6757 Quand vous avez mentionné « le contexte actuel », j'avais pris pour acquis que c'était relié un peu à ça; avez-vous des commentaires quant à savoir si ces préoccupations sont pertinentes à la présente demande et la future administration de la station si vous recevez une licence?

6758 M. DEMERS: On laisse le Conseil en juger, je n'ai pas vraiment de commentaire. C'était ce à quoi je faisais référence par « contexte », je voulais simplement faire valoir au Conseil qu'on était très conscient du contexte dans lequel on se présentait ici.

6759 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci beaucoup, monsieur Demers.

6760 Ce sont mes questions, Madame la présidente.

6761 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Demers, puisque vous êtes, comme vous l'avez remarqué ce matin, parmi les leaders dans le domaine de la diffusion dans rock alternatif, peut-être qu'on peut en profiter pour clarifier certaines choses.

6762 Nous discutions hier avec, justement, une des requérantes pour un format jeune. Les auditoires et l'intérêt des jeunes à certaines formules pour essayer de déterminer jusqu'à quel point, dans le marché entre autres à Gatineau, cette formule-là serait viable et remplirait un rôle de diversité.

6763 Nous avons parlé plutôt de CIHT qui est la nouvelle station der New Cap qui est dance rythmic, et caetera, et je mentionnais justement hier que c'est intéressant si on examine les BBM 2003, ce n'est pas divisé exactement comme vous, vous le divisiez, vous avez de 18 à 44, mais qu'ils obtiennent 64 pour cent, obtenaient à l'automne 23003 64 pour cent de leur auditoire des 12 à 24; ils sont, finalement, deuxièmes dans le marché Ottawa/Gatineau, au même 8 pour cent qui était, à ce moment-là, le même pourcentage qu'une station à contenu verbal, alors c'est la deuxième station musicale.

6764 Lorsqu'on regardait les 12 à 44, c'était 95 pour cent. Et 88 pour cent des 12 à 34, est-ce que vous avez des commentaires à faire sur le fait que vous, c'est 18? Il semblerait, puisqu'ils ont des BBM tellement élevés de 12 à 24 qu'il doit y avoir des auditeurs qui ont moins de 18 ans, possiblement, 64 pour cent de leurs cotes de leurs BBM provient des 12 à 24.

6765 On mentionnait justement la différence, est-ce que cette formule-là que vous proposez n'attire pas les auditeurs en bas de 18 ans, tandis que possiblement celle de Hot 99,9 le ferait?

6766 M. DEMERS: Un « top 40 », de manière générale, va attirer plus jeune. Il reste que de façon systématique, toutes les stations rock, particulièrement les stations rock alternatives, n'ont jamais réussi à séduire les très jeunes enfants.

6767 LA PRÉSIDENTE: Les très jeunes.

6768 M. DEMERS: C'est-à-dire les 12-16 ans.

6769 LA PRÉSIDENTE: Oui, ce qu'on appelle même souvent en anglais, je ne sais pas si vous avez entendu ce terme-là, mais the bubble gum croud.

6770 M. DEMERS: Exact.

6771 LA PRÉSIDENTE: Ça expliquerait que ce n'est pas vraiment le créneau que vous allez attirer et donc vous ne vous attendez pas à obtenir des revenus ni des cotes d'écoute de cette station-là en particulier.

6772 M. DEMERS: Exact.

6773 LA PRÉSIDENTE: Et The Bear la même chose.

6774 M. DEMERS: The Bear dans un format plus classique rock.

6775 LA PRÉSIDENTE: Oui. Eux, ils obtiennent 32 pour cent des 12 à 24 et 67 pour cent des 12 à 34. Alors, ça clarifie qu'il y a un créneau qui ne vous intéresse pas.

6776 Une autre question. Vous savez comme nous qu'il y a presque 30 pour cent des francophones, ça varie, des fois c'est 26, ça semble s'améliorer si on regarde ça de cette partie-là du télescope, des francophones dans le marché ici qui écoutent les stations anglophones.

6777 Nous avons discuté justement du marché plus restreint francophone, est-ce que ça peut avoir un effet sur vos choix ou votre programmation, le désir de rapatrier, vous avez parlé de rapatrier ou de récupérer l'écoute francophone aux stations anglophones qui, peut-être ici, ont des goûts différents?

6778 M. DEMERS: Il est clair que ça fait partie du défi que de récupérer, justement, ces auditeurs-là.

6779 C'est certain qu'un auditeur qui est amateur de rock alternatif ne trouve pas son produit, à l'heure actuelle, dans le marché, même au niveau anglophone jusqu'à un certain point ou de manière plus partielle.

6780 Le fait qu'il y ait déjà eu une station anglophone, ça prouve qu'il y a un besoin pour ce type de musique là.

6781 Vous parliez de 30 pour cent de l'écoute francophone qui était sur les stations anglophones, si on leur offre le produit en français, on peut penser les récupérer.

6782 C'est certain que ça fait partie du défi que de bien pondérer le contenu francophone musical à l'intérieur de la station pour être aussi séduisant.

6783 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que, aussi, vos activités possiblement à Ottawa, auraient un effet sur l'histoire francophone? Vous parliez justement de l'Université Laval et du projet Rouge et Or, il y a beaucoup, comme vous savez, de francophones et de bilingues à l'Université d'Ottawa, alors est-ce que vous allez vous limiter seulement à Gatineau? Vous vous limiteriez seulement à Gatineau ou si vous essaieriez de vous intéresser aussi aux activités francophones à Ottawa?

6784 M. DEMERS: Tout à fait, en fait, on viserait la clientèle jeune francophone, quelle qu'elle soit.

6785 LA PRÉSIDENTE: Et établir des contacts à l'Université d'Ottawa, ce serait sans doute...

6786 M. DEMERS: Tout à fait. Une clientèle naturelle.

6787 W Vous revendiquez, depuis plus d'une fois maintenant, le besoin de modifier les exigences de contenu francophone dans la musique de catégorie 2, rock alternatif.

6788 Je reconnais que nous n'en sommes pas en ce moment à une révision de la réglementation, mais puisque vous êtes là, est-ce que vous avez déterminé, vous, à quel niveau elle devrait se situer pour le format alternatif? Au lieu du 65 pour cent? C'est simplement une question préliminaire.

6789 M. DEMERS: Oui.

6790 LA PRÉSIDENTE: Vous n'êtes pas obligé de répondre, mais vous êtes là, alors...

6791 M. DEMERS: Ça va me faire plaisir. On n'a pas déterminé de pourcentage exact, c'est sûr que je pense, et c'est un peu ce qu'on essaie de mettre de l'avant avec notre proposition, qu'on peut bonifier, on peut faire valoir la mise en ondes de nouveautés.

6792 Je pense que l'industrie musicale et même l'industrie culturelle bénéficierait d'avoir plus de productions, plus d'artistes et que les radiodiffuseurs qui se commettent à jouer des nouveautés pourraient en bénéficier en termes de distinction de formats.

6793 LA PRÉSIDENTE: Oui. Vous n'avez peut-être pas compris ma question, ou peut-être vous ne voulez pas y répondre. C'était plutôt, vous revendiquez que 65 pour cent de contenu francophone n'est pas raisonnable pour le rock alternatif ou n'aide pas à mousser, justement, cette formule.

6794 Est-ce que vous avez des idées préliminaires sur où il devrait se situer au lieu de 65 pour ce format en particulier?

6795 M. DEMERS: Non.

6796 LA PRÉSIDENTE: Non, vous n'avez pas déterminé. C'est, évidemment, quelque chose que nous aurons l'occasion de revoir quand nous reverrons la politique en général.

6797 Maintenant, vous avez votre trois minutes pour nous dire pourquoi nous devrions vous...

6798 COMMISSIONER LANGFORD: Excuse me, could I ask a question, Madam Chair?

6799 Just before you get your three minutes, if I could ask you a couple questions.

6800 I would like to return to just a general, very general format questions that Commission Pennefather touched on at the beginning.

6801 And what I am kind of coming to is statements that you made in your application and you made again this morning in your opening remarks and, again, in reaction to Commissioner Pennefather, and that was that there will be a very strong French language component to this station and which will really set it aside from the others.

6802 And, of course, we have also heard from any number of applicants in the last few days that there is a strong divide in the mind of advertisers between the francophone market and the anglophone market - they love to get some free spiel, as somebody said yesterday, but they're not willing to pay for it.

6803 So, if you agree with those propositions - maybe I should ask you - do you agree with those sort of general propositions that I have set up?

6804 MR. DEMERS: Yes.

6805 COMMISSIONER LANGFORD: So, now we move to the second part of my question, and that is, when I look at the revenue projections of all of the applicants before us, for the French language applicants you are at the highest, you see yourselves as being the most successful of all the applicants.

6806 Good, we like high energy, so that is fine.

6807 But it seems to me the counter side of that is that you have limited yourself, you have high goals to sell ads and make revenue, but you have limited yourself on your market.

6808 In other words, we have very few frequencies to dole out here, there is always someone finding a new one, but at this point we seem to have very few left.

6809 Let's take a kind of, you know, very easy scenario, we give one to the youth demographic, one to the older demographic in some format.

6810 So, you're the winner of the youth demographic, and now we look at where you've structured your focus; it's on one-third of the population of the Ottawa/Gatineau area, and then you cut it in half again, you take your third and you cut that in half because you're really focusing it on men - on young men with a lot of the sport talk and high energy and the sort of things you describe.

6811 And, therein lies my problem or my question.

6812 Is if you are going to be the only voice of alternative rock, you're going to be the winner, and if you're already limited because of the advertising realities of this particular world, to one third of the big picture, why would you limit yourself again? And let's face it, you are not going to be the whole one third because of that, we have got to go to the demographic you focus on - we could get to thjat in a minute - but generally, why wouldn't you have tweaked your format just a little differently and tried to make it more inviting to women as well?

6813 Is there a way you could have done that?

6814 M. DEMERS: Quelques commentaires que vous avez faits que je peux rajouter en ce qui a trait à l'optimisme au niveau des revenus, on est probablement les plus optimistes qui prévoient les plus grands nombres de revenus, on travaille ce marché-là du jeune depuis plus de huit ans et on a développé plusieurs expertises en termes de commercialisation, que ce soit au niveau promotionnel avec les brasseries que sont Molson, Labatt, Sleiman's, que ce soit même des promotions spécifiques de la station qui permettent de générer des revenus, on fait un calendrier de jeunes femmes depuis maintenant plus de cinq ans dans le marché de Québec et qui génère des revenus de plus de 100 000 dollars par année.

6815 Ce sont des initiatives spécifiques au format qu'on a développé au fil des ans et qui, je pense, peuvent nous aider à atteindre ces chiffres-là.

6816 En ce qui a trait aux femmes, oui c'est vrai qu'on focusse hommes, particulièrement à cause de la dimension sportive.

6817 Sauf que de par la prédominance de la musique, je ne crois pas qu'on va être totalement absent du marché féminin, quoiqu'il va être beaucoup plus jeune.

6818 Typiquement, une station de format rock alternative va être séduisante pour une clientèle féminine de 16 à 27, 28 ans. Cette clientèle-là, je pense qu'elle va être présente à notre antenne, et elle va nous aider à aller chercher les cotes d'écoute qu'on recherche.

6819 Mais de par le format, de par la présence du sport, de par le type de musique, ce serait une aberration que de vous dire qu'on va séduire la femme de 35 ans.

6820 COMMISSIONER LANGFORD: We know - I am interested in your answer about the kind of promotional, because I notice in your expenses budget, promotion and sales really lead the categories of expenses, much higher than general admin or even total programming.

6821 But what ratio -- first of all, let me ask one specific question. Are you, like the other applicants looking for an alternative rock, is your core focus sort of 12 to 24?

6822 You talk about a larger focus of 18 to 44, but is your core younger?

6823 M. DEMERS: Je pense qu'en première étape, c'est le 16-24. Ce sont les gens qui sont plus ouverts aux nouveautés.

6824 On disait le format rock, historiquement, ne séduit pas le 12-16 ans, même si on est habitué de mettre la ligne à 18, pour moi le premier focus à cause du format musical, c'est 16-24 hommes-femmes, ça va être le premier qu'on réussit à séduire.

6825 Par la suite, de par l'ajout de l'information aussi, de par, je dirais, le temps, veut veut pas, l'individu de 24 ans qui est séduit par la station, dans cinq ans va en avoir 29 et si on livre une bonne station, il est probable qu'il demeure à l'antenne de la station. Donc, le créneau peut vieillir et l'appréciation de ce type de musique là va aussi vieillir avec.

6826 Mais le fait qu'il y a déjà eu une station alternative et que le format a quand même été présent dans le marché d'Ottawa, on sait qu'il y a beaucoup de francophones, je pense qu'on peut séduire aussi dès le départ une clientèle un petit peu plus vieille, plus naturelle pour ce type de format.

6827 COMMISSIONER LANGFORD: So, I take that wider -- if I take the widest possible in demographic of -- well, I have to use 15 to 44, because the Stats Canada doesn't quite run on the same rules as us - but, if I take that, I make it to be about 520,000 all told for Ottawa/Gatineau that fall into the 15 to 44 demographic.

6828 If I take a third of that then, using the normal breakdown, it gives me 170,000 French language speaking people in that category, and then if I assume only half of them are male, taking your point that there is some spill over to the female.

6829 But let's look at that as your core core.

6830 MR. DEMERS: Yeah.

6831 COMMISSIONER LANGFORD: Out of that 65,000 that would be left, you are not going to get them all.

6832 MR. DEMERS: Most of them.

6833 COMMISSIONNER LANGFORD: Most of them. How many do you think will stay with their current first choices? I mean, you are not here now, some have some first choices, it might be Hot 89 or the Bear, or whatever.

6834 How many do you think you can get of the 65,000 in your core demographic?

6835 M. DEMERS: Si on parle de l'expérience de Québec, on réussit dans le core auditoire à avoir plus de 60 pour cent. C'est certain que je ne pense pas réalisable au jour un, même s'il y a le bénéfice de la nouveauté, mais dans le temps, on peut atteindre plus de la moitié. Certainement.

6836 COMMISSIONER LANGFORD: And were you working with these similar figures when you were...

6837 M. DEMERS: Oui.

6838 COMMISSIONER LANGFORD: And you are happy -- you are sufficiently confident - I know I am following up on what Commissioner Pennefather has gone into in detail - but, at the same time, are you sufficiently confident on an amount like that, that you can build a business plan, the business plan you've given us?

6839 M. DEMERS: Très confiant.

6840 COMMISSIONER LANGFORD: Thank you.

6841 Those are my questions, Madam Chair.

6842 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Demers, vous avez maintenant vos trois minutes pour nous convaincre de vous accorder la licence convoitée.

6843 M. DEMERS: Je pense que j'ai un argument à vous donner, un seul. Il s'appelle, on a l'expérience pour bâtir une station de rock alternative et de donner cette station de rock alternatif francophone dans le marché de Gatineau va atteindre deux grands objectifs, combler un vide auquel madame Pennefather a fait référence au niveau de l'écoute qui est évident pour les jeunes hommes francophones; mais va aussi donner une vigueur à une industrie qui est en train de se bâtir et qui est en difficulté au Québec qui est la production musicale rock francophone.

6844 J'ai longuement fait référence à la station de Montréal qui a disparu, vous avez donné une station dans le marché de Sherbrooke qui a donné de l'air à cette industrie-là. D'en donner une à Gatineau serait une autre étape dans le développement de ce créneau musical là et de rapprocher la radio des jeunes.

6845 Je pense qu'on est la seule station ou la seule proposition qui peut vraiment mettre de l'avant qu'elle a des retombées multiples.

6846 La radio à Gatineau auprès des jeunes, le format musical et l'industrie musicale au Québec, c'est probablement nos deux gros arguments. Et l'expérience qu'on a pour le faire.

6847 Oui, on est confiant dans nos projections, j'ai fait référence à des initiatives qu'on a bâties au fil des ans, on les connaît les annonceurs, on les connaît les jeunes, on sait qu'on est capable de bâtir un produit qui va être apprécié et qui va être un succès.

6848 Ça se résume à ça.

6849 LA PRÉSIDENTE: Voilà.

6850 Voilà qui termine la phase I de votre participation. Nous vous reverrons sans doute ou quelques-uns d'entre vous aux phases subséquentes.

6851 Nous vous remercions de votre coopération.

6852 Nous prendrons maintenant une pause de 15 minutes. Donc, nous reviendrons à 11h30.

6853 We will be back at 11 :30.

--- Upon recessing at 1115 / Suspension à 1115

--- Reprise à 1130 / Upon resuming at 1130

6854 LA PRÉSIDENTE: À l'ordre s'il vous plaît.

6855 Alors, on va prendre la pause-déjeuner pour revenir avec les questions. Donc, cette pause-déjeuner sera jusqu'à une heure et quart, 13h15. Merci.

6856 M. BRIÈRE : Bonjour.

6857 LA PRÉSIDENTE : Monsieur le Secrétaire -- pardon.

6858 M. BRIÈRE : Oui, c'est vrai. J'étais prêt, moi-là.

6859 LA PRÉSIDENTE : Exactement.

6860 M. BRIÈRE : J'étais prêt depuis un bout.

6861 LA PRÉSIDENTE : Vous êtes trop prêt, vous.

6862 Monsieur le Secrétaire.

6863 LE SECRÉTAIRE : Merci, Madame la Présidente.

6864 L'article 16 à l'ordre du jour est une demande présentée par Radio Nord Communications inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale de langue française à Gatineau avec un émetteur à Gatineau.

6865 À la demande de la requérante, la fréquence a été changée à 96,5 MHz, avec une puissance apparente rayonnée de 1 750 watts.

6866 M. Raynald Brière est anxieux de nous présenter ses collègues. Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

6867 M. BRIÈRE : Merci beaucoup.

6868 Madame la Vice-présidente du Conseil, mesdames, messieurs membres du Conseil, membres du personnel, mon nom est Raynald Brière, donc, et puis, je suis Président et Chef de l'exploitation de Radio Nord Communications et très heureux de l'être.

6869 Permettez-moi de vous présenter les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui.

6870 À ma droite, Francine Côté, qui est Conseillère à la Direction; à la droite de Francine, Jean-Pierre Major, qui est Directeur général, Services Radio.

6871 À ma gauche, Pierre Brosseau, qui est Président du Conseil et Chef de la Direction.

6872 À la table derrière nous, en commençant par ma gauche, Robert Parent, qui est Directeur général, Division Outaouais; Réjean Nadeau, qui est Directeur général, Finances et Administration; Luc Granger, Cossette Média; Pierre Tremblay, Responsable des Promotions et de la Commercialisation, Services Radio.

6873 Et à l'autre table à ma droite, on y retrouve Pierre Labarre, qui est Ingénieur et Responsable du mémoire technique; et Yves Trottier, Directeur des Opérations de CHLX FM.

6874 Radio Nord Communications a donc répondu à votre appel de demandes pour desservir le marché d'Ottawa et Gatineau en proposant la création d'une station de musique pop rock urbain, CFTX FM, sur la fréquence 96.5 pour combler les besoins des francophones dans le groupe cible de 18-34 ans.

6875 Cet appel de demandes pour le marché de Ottawa et Gatineau survient à peine trois ans après que le Conseil ait autorisé en octobre 2001 quatre nouvelles stations de radio pour ce marché.

6876 À ce jour, trois des quatre stations autorisées par le Conseil se sont installées, notamment, notre station CHLX, la première station de radio spécialisée de langue française dans ce marché.

6877 CHLX, rappelons-le, diffuse de la musique classique populaire et un important segment de jazz. Lancée en septembre 2002, CHLX est toujours en phase de développement.

6878 Il nous faut rappeler, à cet effet, qu'aux termes de la décision du Conseil, CHLX devait, en premier lieu, identifier une fréquence acceptable pour lancer sa station. Des problèmes techniques sérieux ont hypothéqué la performance de notre station au cours des 18 premiers mois.

6879 Il faut aussi reconnaître que le démarrage d'une station de radio spécialisée exige des efforts plus soutenus pour convaincre les annonceurs d'essayer d'adopter ce médium pour promouvoir leurs produits.

6880 Nous sommes fiers du travail accompli à ce jour et des résultats d'écoute obtenus par CHLX. Nous sommes confiants que les revenus devraient bientôt suivre ces parts de marché.

6881 Dans ce contexte que nous venons de décrire, nous proposons une station de musique pop rock urbain qui reflète les vraies valeurs que Radio Nord Communications privilégie, à savoir, que la nouvelle station apportera une réelle diversité dans le marché, une présence entièrement locale, un accès très appréciable pour les artistes de la musique urbaine, un contenu canadien parmi les plus élevés et des initiatives locales pour promouvoir nos artistes.

6882 L'autorisation de notre demande permettra, par ailleurs, de poursuivre l'enracinement de CHLX en bénéficiant de synergies importantes résultant de l'exploitation de deux stations.

6883 Toutes les requérantes qui se sont présentées devant le Conseil depuis le début des audiences ont souligné la vigueur au plan économique et financier du marché de la capitale nationale.

6884 Il faut, cependant, convenir que ce marché est moins choyé au chapitre de la diversité radiophonique de langue française. On y compte seulement quatre stations privées de langue française sur un total de 14 stations privées.

6885 Seulement deux des formules les plus performantes que l'on retrouve habituellement dans les grands marchés comme Montréal et Québec sont présentes à Ottawa et Gatineau, soit Énergie et RockDétente. Les deux stations, CIMF et CKTF, dominent le marché, avec 2.5 millions d'heures écoute sur un total de 4 millions.

6886 Pour fin de comparaison, le Conseil, en 2003, a autorisé quatre nouvelles stations de langue française à Sherbrooke, en plus des réseaux Énergie et Rock Détente, soit une station dite communautaire, une nouvelle station de formule rock, génération rock, et une station de formule adulte contemporain rythme FM.

6887 Nous avons aussi remarqué que l'écoute des stations anglophones est très forte chez les auditeurs 18-34, et ce, dans tous les blocs horaires, particulièrement pour la nouvelle station, HOT 89.9.

6888 Les stations anglophones du marché vont chercher 41 pour cent de l'écoute francophone des 18-34 ans, avec une portée de 63 pour cent, un indice révélateur du créneau musical à combler dans le marché francophone de la capitale nationale.

6889 Cossette Média, la firme qui a effectué l'étude de marché pour notre compte, a démontré clairement dans cette étude que les adultes francophones 18-34 ans sont les moins biens servis. Aucune station francophone ne cible ce groupe d'âge de façon prioritaire.

6890 Maintenant, Jean-Pierre Major vous donne plus de détails sur notre proposition qui vise à combler ce besoin.

6891 M. MAJOR : Bonjour.

6892 CFTX FM désire créer son identité à partir de la culture et de l'originalité du marché d'Ottawa-Gatineau. Notre mission est de rassembler, sous la bannière CFTX, les jeunes francophones 18-34 ans qui souhaitent participer activement à la vie de la région de la capitale nationale, tout en explorant le genre musical urbain et satisfaire leur curiosité.

6893 Voici comment nous comptons nous y prendre.

6894 Premièrement, notre musique sera originale et complémentaire à celle de l'offre actuelle.

6895 Deuxièmement, notre programmation sera 100 pour cent locale.

6896 Troisièmement, notre plan de développement des talents canadiens sera axé sur une implication directe auprès des jeunes artistes de la région.

6897 Et enfin, notre contenu canadien sera d'au moins 45 pour cent, réparti équitablement au cours de la journée de radiodiffusion.

6898 Notre musique est originale et complémentaire. En fait, l'identité musicale de notre station sera définie à partir des musiques dites urbaine, notamment, le dance, le R&B, le techno, le hiphop, le house, ainsi que l'ajout de pop et de rock.

6899 La musique diffusée à CFTX ciblera autant les hommes que les femmes et regorgera de nouveautés. Au moins 50 pour cent de cette musique proviendra des répertoires récents et actuels de moins de cinq ans. CFTX véhiculera le goût de bouger, le goût de danser.

6900 Nous prévoyons très peu de chevauchement dans notre programmation musicale avec les joueurs existants, qui ont tendance à favoriser des valeurs sûres et qui ont une cible, dans le cas de CKTF, plus masculine et plus âgée.

6901 Lors d'une récente discussion avec des représentants d'Archambault Musique, le spécialiste québécois de la vente de disques, nous avons appris que près de 1 000 nouveaux titres sont publiés à chaque année au Québec et que seulement 10 pour cent sont diffusés sur les ondes des stations de radio commerciale.

6902 Cela s'explique par le fait que les stations conventionnelles ne souhaitent pas prendre de risque en diffusant de nouveaux artistes ou des titres d'artistes connus qui représentent des expérimentations musicales. Il y a donc un large répertoire qui dort sur les tablettes.

6903 D'ailleurs, dans son récent rapport annuel, MUSICACTION parle de la musique urbaine en disant qu'elle est un genre issu des nouvelles tendances musicales. Pour 2003-2004, on remarque même que l'organisme a accordé deux fois plus de subventions pour des projets hiphop et musique urbaine que pour des projets alternatifs.

6904 Maintenant, des exemples d'artistes québécois qui donnent dans le genre que CFTX convoite : Loco Locas, Kamaro, Dubmatic, Nodéjà, Yello Mollo et Jacynthe.

6905 En langue anglaise, nos catalogues mettront en évidence des Canadiens tels Kish Yashente d'Ottawa, The Truce de Nouvelle-Écosse, Nellie Furtado de Colombie-Britannique, Kalan Porter d'Alberta, Kaya Sashan Dasman d'Ontario, et bien d'autres.

6906 CFTX diffusera aussi des grands noms étrangers comme Usher, qui est des États-Unis mais originaire d'Haïti, Gros Vermada de Grande-Bretagne, et plusieurs autres comme Nellie, Sean Paul, Destiny's Child et N.J. Stone.

6907 Un autre élément distinctif de la musique de CFTX, plusieurs groupes et interprètes canadiens ont des origines étrangères. C'est le cas des Québécois Loco Locas, avec un des membres qui vient d'Afrique du Nord; de Dubmatic, dont des membres viennent du Sénégal et de Mauritanie; Muzion d'Haïti; Corneille du Rwanda; Nellie Furtado, qu'on a parlé tout à l'heure, de Colombie-Britannique, ses origines sont du Portugal.

6908 Les musiques urbaines favorisent l'émergence d'artistes de communautés culturelles traditionnellement plus attirées par ces genres musicaux.

6909 Aussi, le nombre élevé d'ambassades, de consulaires, de maisons d'enseignement reconnues, apporte une dynamique particulière à la région de l'Outaouais.

6910 Ce qui m'amène à vous parler de la programmation de CFTX, qui sera 100 pour cent locale, axée continuellement sur les préoccupations et les valeurs des jeunes francophones d'ici. Nous rassemblerons les jeunes francophones à notre antenne au moyen de nos émissions et concours, qui mettront l'accent sur le développement local et régional.

6911 CFTX se démarquera au moyen de ses créations orales, avec 18 heures 51 minutes par semaine. Dans ses émissions, l'information représentera 3 heures 14 minutes semaine de nouvelles conventionnelles, dont la moitié sera consacrée à l'information locale et régionale.

6912 Nos animateurs et nombreux collaborateurs joueront un rôle de premier plan en privilégiant continuellement l'actualité en Outaouais, ce qui a un impact sur le quotidien de notre auditoire cible.

6913 La livraison en ondes des bulletins de nouvelles sera plus concise, plus télégraphique, en s'assurant que le traitement sera pertinent pour intéresser notre public cible.

6914 Nos entrevues et émissions comme "Radio Campus," nos différentes chroniques de sports, internet, showbiz, revue de presse, et caetera, sauront éveiller et soutenir l'intérêt des jeunes pour l'actualité politique, l'actualité sociale, culturelle ou sportive.

6915 "Radio Campus," émission diffusée du lundi au vendredi à 18 h, sera animée d'un véritable esprit de campus et produite en collaboration avec les collèges et universités de la région. Les étudiants sont invités à tenter leur chance à CFTX à titre d'animateurs, journalistes ou chroniqueurs. Il va de soi que cet auditoire est particulièrement curieux, désireux d'explorer les nouvelles tendances.

6916 "Radio Campus" produire même un gala annuel à la Maison de la Culture de Gatineau et permettra à de jeunes groupes ou interprètes de monter sur scène et d'y présenter leur spectacle.

6917 De plus, la relève X valorisera les talents émergents et permettra à des jeunes artistes de la région d'enregistrer un premier disque et participer à plusieurs émissions radiophoniques.

6918 Continuellement, CFTX restera arrimer au goût de son public, ciblé grâce notamment aux émissions comme "Rayon-X," qui sera diffusée les samedi de 10 h à midi, en heure de grande écoute de week-end, où les auditeurs présenteront eux-mêmes leurs suggestions musicales.

6919 Nous tenons à mentionner que 75 lettres d'appui ont été produites au dossier du Conseil en faveur de notre projet. Ces intervenants de qualité seront nos collaborateurs et porte-paroles auprès des 18-34 ans.

6920 Outre les maisons d'enseignement, le Carrefour Jeunesse-Emploi, des restos, des clubs à la mode comme le Cosmo, la Grande Gueule, le Lange 426, des producteurs de spectacles, on retrouve aussi des représentants de jeunes entreprises de l'Outaouais et de l'Association des jeunes professionnels de l'Outaouais. C'est toute une dynamique qui sera créée dans la région de la capitale nationale autour de la radio CFTX.

6921 Le plan de développement des talents canadiens de CFTX est axé sur une implication directe auprès des jeunes artistes de la région et notre volonté de dynamiser le marché de la musique urbaine. Soixante-dix mille dollars sera remis à MUSICACTION; 150 000 $ pour le disque "La relève X"; 51 000 $ pour produire le Gala Radio Campus à chaque année.

6922 D'autre part, CFTX, je le rappelle, s'engage à diffuser un minimum de 45 pour cent de contenu canadien. C'est de loin le meilleur instrument de promotion des artistes canadiens.

6923 La qualité de la demande de CFTX réside dans sa programmation et son orientation musicale en créant une fenêtre, un tremplin permanent et concret pour les jeunes artistes 24 heures sur 24, sept jours par semaine, sans contrainte et sans retenu.

6924 Pour rapatrier les jeunes à l'écoute de la radio, il est prioritaire de donner aux jeunes un accès à une antenne où ils pourront s'exprimer, vivre pleinement leurs émotions et partager leurs valeurs.

6925 Notre demande ne repose pas seulement sur une formule, mais sur une vision d'avenir pour fidéliser des auditeurs qui ont tendance à déserter la radio de langue française.

6926 Je cède maintenant la parole à M. Pierre Brosseau.

6927 M. BROSSEAU : Bonjour.

6928 Depuis quelques années, nous avons eu l'occasion d'indiquer au Conseil que la radio est un axe de développement essentiel à la croissance de Radio Nord Communications.

6929 À juste titre, le Conseil a souligné dans la décision CRTC 2001-6-26 qu'il estime important, et je cite :

"de fournir à un radiodiffuseur régional comme Radio Nord une occasion de se développer et d'être ainsi mieux en mesure de faire face à la concurrence dans les marchés où il exploite des entreprises de radiodiffusion." (Tel que lu)

6930 Comme joueur indépendant dans le paysage radiophonique francophone, nous pensons être capable d'offrir une alternative aux grands réseaux en proposant un service taillé sur mesure pour répondre aux attentes de nos publics cibles.

6931 Dans la poursuite de cette stratégie, nous avons depuis trois ans, dans un premier temps, lancé CHLX à Gatineau et investi de fortes sommes pour régler divers problèmes techniques et maintenir le développement de la station.

6932 Nous avons, également, produit des demandes pour desservir les marchés de Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et Montréal.

6933 Nous avons, également, acquis récemment le contrôle de six stations dans le marché du Saguenay-Lac St-Jean du Groupe Radio Antenne 6.

6934 Nous avons récemment, également, déposé une demande d'une nouvelle licence à Québec pour une station Couleur Jazz, et nous lancerons, avec beaucoup de fierté et d'enthousiasme, le 14 décembre prochain une nouvelle station Couleur Jazz à Montréal en partenariat avec Spectra.

6935 Enfin, nous souhaitons prendre avantage des appels de demande pour des nouvelles licences, ce pour prendre de l'expansion, tout en demeurant à l'affût des occasions d'affaire dans ce domaine.

6936 Notre vision pour le développement de Radio Nord Communications en radio s'appuie sur un enracinement local, en exploitant les niches non-desservies selon un modèle qui se décline autrement qu'à partir d'une tête de réseau, et cela touche au coeur même du véritable enjeu de ces audiences, à savoir, la possibilité pour un radiodiffuseur de notre taille de se développer, d'offrir un service radiophonique de qualité aux régions, qui respecte leurs particularités, leur originalité et leur identité.

6937 Si le Conseil décide d'octroyer une licence dans le marché francophone d'Ottawa-Gatineau, nous pensons que notre proposition pour CFTX FM est la meilleure car elle répond aux critères du Conseil sans menacer la survie des autres titulaires.

6938 Notre groupe Radio comptera ainsi sur une masse critique qui lui permettra de poursuivre son implantation et de devenir un groupe plus solide en radio, capable de créativité et d'efficacité, une alternative aux grands réseaux de langue française.

6939 Radio Nord Communications sera ainsi en mesure de contribuer davantage à l'amélioration et à l'enrichissement de la radio de langue française.

6940 Par contre, si le Conseil ne souhaite pas autoriser notre demande, nous le prions de tenir compte de nos préoccupations relativement à notre station CHLX, afin qu'elle puisse poursuivre le développement amorcé en investissant des ressources importantes et des efforts soutenus.

6941 Je vous remercie de votre attention et nous sommes prêts à répondre à vos questions.

6942 LA PRÉSIDENTE : Oui. Alors, nous reviendrons aux questions à une heure et quart.

6943 We will be back at 1:15.

6944 Merci.

--- Suspension à 1149 / Upon recessing at 1149

--- Reprise à 1310 / Upon resuming at 1310

6945 LA PRÉSIDENTE : À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please. Alors, madame Noël. Monsieur le secrétaire avez-vous... m'avez-vous fait des gros yeux? Non. Madame Noël.

6946 CONSEILLÈRE NOËL : Madame Côté, monsieur Brière, monsieur Brosseau, monsieur Major, monsieur Parent et puis je vais m'arrêter là parce que ma mémoire est défaillante. Si je reprenais les notes, je les retrouverais, mais messieurs de la table en arrière.

6947 Aujourd'hui, on va parler de certains aspects de votre demande. On va discuter de la programmation, plus particulièrement de la proportion des bulletins de nouvelles et du degré d'indépendance de vos salles de nouvelles par rapport à vos autres entreprises de radiodiffusion en Outaouais.

6948 On va discuter des créations orales dans le contexte d'une station musicale et c'est une question qui a été abordée avec toutes les requérantes d'aujourd'hui; c'est-à-dire l'importance relative des créations orales dans un format musical.

6949 On va parler de vos contributions au développement des talents canadiens, des précisions qu'on va vouloir obtenir. On va aborder la question, comme on l'a fait avec tout le monde, de la syntonisation croisée des auditoires francophones et anglophones.

6950 On va aussi discuter de l'aspect économique de votre demande et des synergies possibles avec votre station CHLX. On va parler du marché publicitaire et de la croissance prévisible de ce marché et de l'impact que pourrait avoir votre station proposée si on lui accordait une licence sur les stations existantes dans le marché.

6951 On va également parler un petit peu des aspects techniques de votre demande, comme on l'a fait également avec toutes les autres requérantes.

6952 Alors, si on commence avec la programmation, vous nous parlez, vous nous proposez un format pop rock urbain pour servir le groupe 18-34 dans le marché d'Ottawa-Gatineau, un groupe que vous avez identifié comme étant mal desservi par les stations existantes.

6953 Il y a d'autres demandes dans le cadre de cette audience publique qui ciblent un marché à peu près... ou enfin, nous, on voit un marché... un format musical à peu près similaire. Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment votre format pop rock urbain va se distinguer des autres formats proposés à l'audience.

6954 M. MAJOR : Madame Noël, bonjour. Alors, premièrement, notre format pop rock urbain, la grande différence avec ce qui a été présenté ici jusqu'à maintenant est dans la cible 18-34 ans, autant hommes que femmes.

6955 Il faut comprendre que les formats de musique rock alternatif rejoignent plus les hommes et les BBMS sont là pour le prouver. À chaque fois qu'il y a eu une station au Canada dans le format rock alternatif, ce sont des stations qui ont rejoint davantage les hommes.

6956 Nous, on essaie, avec notre formule de regrouper tout le potentiel des 18-34 ans, autant hommes que femmes vers l'écoute de notre station.

6957 CONSEILLÈRE NOËL : Quelle distinction vous feriez entre le rock alternatif et le pop rock urbain dans la sélection des catalogues? Est-ce que... pouvez-vous nous expliquer, grosso modo, la distinction entre les deux?

6958 M. MAJOR : Oui. En tant que tel, c'est certain que les deux se regroupent sur la musique de catégorie 2 au CRTC, c'est-à-dire la musique pop rock.

6959 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, mais c'est vaste.

6960 M. MAJOR : Il y a plusieurs déclinaisons à l'intérieur de cela. Je pense que le meilleur exemple, parce que nous-mêmes, dans notre présentation, on cherchait des mots simples pour expliquer la différence avec les autres formules musicales.

6961 C'est une musique qui nous fait taper du pied, qui nous fait bouger, qui nous fait danser, contrairement au rock alternatif qui, quelquefois, on dit, mon Dieu, la guitare est un petit peu agressante, un peu accaparante. Alors, la différence, elle est, premièrement, à ce niveau-là.

6962 On va aller au-delà de ça. La musique urbaine, il y a plusieurs déclinaisons alors que le rock ou le rock alternatif, il n'y a pas 22 déclinaisons à partir de cette musique.

6963 Pour ce qui est du urbain, si on va dans les formats très précis, les déclinaisons très précises, il y a du drum and bass, il y a du tribal, il y a du house, il y a du techno, il y a du dance; c'est vraiment la tendance des dernières années. Les nouvelles tendances musicales se regroupent dans les musiques urbaines.

6964 À ce niveau-là, c'est un phénomène qu'on retrouve partout dans le monde, particulièrement en Europe et, également, en Amérique du Nord. Le célèbre Hot 100 de Bill Board qui est publié à chaque semaine, qui est la Bible, bien depuis cinq ans, la prédominance de la musique urbaine est telle qu'il y a peu de place pour le rock, pour le country ou pour les autres formats.

6965 Il y a vraiment une prédominance de hip hop, de techno, de dance. Les gens veulent bouger et c'est une musique extraordinaire pour eux et ça a permis à plusieurs stations en Amérique d'aller justement récupérer de l'écoute chez les jeunes parce que c'est vraiment l'éclosion. Ça fait penser un peu au phénomène du début des années 70 ou plutôt du milieu des années 70 qu'on appelait le « disco ».

6966 Rappelez-vous, avant le disco, tout le monde était dans le rock, c'était du pop rock, du folk rock...

6967 CONSEILLÈRE NOËL : Je ne suis pas sûre que vous soyez assez vieux pour nous parler du début des années 70, monsieur Major, mais en tout cas, allez-y.

6968 M. MAJOR : Bien, j'ai commencé à faire de la radio dans les années 70 et je vais vous avouer que ma grande surprise...

6969 CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que vous étiez animateur à Radio Enfant?

6970 M. MAJOR : Je suis obligé de vous dire que non, Radio Enfant n'existait pas à ce moment-là, mais j'ai pas pu faire autrement qu'avoir un parallèle quand je suis rentré ici pour la première fois dans la salle, de dire, on est dans un décord justement des années 70, la boule disco, les lumières ici de couleur au plafond. Tout ce qui manque, c'est John Travolta qui arriverait en plein milieu puis qui nous ferait ses « stepettes ».

6971 Et, justement, si vous placez John Travolta à côté de Led Zeppelin, on voit la différence musicale extraordinaire qu'il y avait entre le disco de l'époque qui est peut-être le "urban" d'aujourd'hui et le rock de l'époque qui correspond plus au rock alternatif d'aujourd'hui et c'est vraiment deux images, Led Zeppelin et John Travolta, les BeeJees, par exemple, c'est le jour et la nuit.

6972 D'ailleurs... peu de femmes vont écouter du rock alternatif alors qu'il y a légèrement plus de femmes qui vont écouter de la musique dance, qui aiment aller dans les discothèques, qui aiment sortir et, ça, on s'est basé dans notre demande sur les goûts musicaux des gens ici, sur ces aspects-là aussi.

6973 CONSEILLÈRE NOËL : Et dans le marché présentement, puis là, j'entends le grand marché, c'est-à-dire le marché francophone d'une part et le marché global d'Ottawa-Gatineau, est-ce que vous pouvez nous dire s'il y a d'autres stations qui offrent un format qui s'apparente à votre format?

6974 M. MAJOR : Définitivement, ATT99 est une station urbaine, selon nous, et vraiment une bonne station urbaine dans le marché et leur succès a été phénoménal et je pense que la compétition anglophone et francophone n'a pas vu l'espace des 18-34 ans.

6975 Il y a eu plusieurs questions du Conseil au cours des derniers jours sur comment on peut faire pour rapatrier l'écoute des jeunes parce que les jeunes fuient la radio, c'est un constat que vous avez fait, mais que tout le monde ont fait.

6976 Je pense que la meilleure chose qu'a fait le Conseil, ça a été de permettre l'attribution de cette licence il y a quelques années. La preuve est là aujourd'hui. C'était vraiment une niche que les autres radiodiffuseurs avaient délaissée, pour différentes raisons, qu'elles soient financières parce que les agences préfèrent le 25-54 ans, question d'annonceurs, sauf que l'impact qu'a eu cette station-là dans le marché est extraordinaire.

6977 Et du côté des francophones, il n'y a pas eu de réaction.

6978 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Major, j'ai des grands signes de la traductrice. Alors...

6979 M. MAJOR : Trop d'émotion ou d'ambition à parler de notre projet; je comprends.

6980 CONSEILLÈRE NOËL : Prenez le temps, elle est en train de mourir en arrière, alors prenez le temps de souffler. Vous n'êtes pas limité à 20 minutes pour répondre à nos questions.

6981 M. MAJOR : Je m'excuse.

6982 CONSEILLÈRE NOËL : Il n'y a pas de quoi.

6983 M. MAJOR : Je peux pas les voir en arrière, mais je suis sûr qu'ils vous voient.

6984 Ce que je peux exprimer concernant les différences musicales ou l'importance qu'a eu ATT99 dans ce marché, c'est qu'ils ont fait en sorte que des grands joueurs ont dû se réajuster. Ici, il y avait COOL-FM, CKKL qui était la station numéro 1, le hit radio numéro 1 dans le marché anglophone d'Ottawa-Gatineau. Cette station, à la suite de l'impact qu'a connu ATT99 a dû changer son nom et son format.

6985 Y105 aussi; X-FM n'existe plus depuis ce temps-là. Une station de rock alternatif a dû quitter parce que les 18-34 ans ont adhéré massivement à ATT99.

6986 Ça n'a pas été le cas, CKTF Énergie a baissé aussi dans ses cotes d'écoute, ne s'est pas réajustée parce que ce n'est pas une station locale. C'est une station dont le son origine de Montréal et est pensé de façon générale pour l'ensemble de la province, mais pas de façon spécifique.

6987 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, CKTF, ça, c'est Énergie.

6988 M. MAJOR : Oui.

6989 CONSEILLÈRE NOËL : Si je comprends bien, l'écoute qui a délaissé CKTF n'est pas allée écouter CHLX.

6990 M. MAJOR : Non. Vous avez raison. ATT99 a récupéré un peu plus de la moitié de l'auditoire 18-34 ans qui a quitté CKTF. L'autre est allé vers ce qu'on a parlé durant les derniers jours, les MP-3 vers d'autre écoute parce que probablement qu'à l'écoute de ATT99, étant donné que les animateurs s'expriment en anglais, ils ne se rejoignaient pas tout à fait à cette adresse-là.

6991 CONSEILLÈRE NOËL : Et, vous, vous comptez pouvoir développer ce créneau de la population en rapatriant une partie de l'auditoire de ATT99 et en rapatriant aussi ou en créant un milieu pour les 18-34. C'est ce que je comprends, hommes et femmes?

6992 M. MAJOR : Oui, c'est ça, oui, c'est ça.

6993 CONSEILLÈRE NOËL : C'est moitié-moitié. Il n'y a pas de prépondérance d'un côté ou de l'autre?

6994 M. BRIÈRE : Il y a eu une érosion autour de 40 pour cent. Il y a à peu près 40 pour cent des francophones du marché qui écoutent, de 18 à 34 ans qu'on retrouve dans des stations anglophones, en particulier à Hot, autour de 16 pour cent, qui est le plus gros joueur qui recueille l'adhérence de 18-34 ans francophone.

6995 Cet auditoire-là, donc, de langue française se retrouve là. Je pense que ça illustre assez clairement le fait qu'il y a un vacuum dans le marché francophone pour cette clientèle-là.

6996 Je pense qu'on a assisté ces dernières années de la part des grands réseaux à un repositionnement de leurs stations plus 25-49, 25-54 ans et cette clientèle-là, plus jeune, s'est trouvée des niches ailleurs. Et dans ce cas-ci, ça s'est retrouvé dans le marché anglophone, dans une proportion de 40 pour cent des heures écoute.

6997 CONSEILLÈRE NOËL : Qu'est-ce que vous pensez d'un format rock alternatif dans ce créneau-là? Est-ce que ça serait... parce que ce matin on a entendu parler de la strate de 18-44, mais avec une emphase sur le 16-24, si j'ai bien compris?

6998 M. BRIÈRE; Mon opinion très personnelle là-dessus, c'est la suivante... c'est deux choses. D'abord, c'est une niche qui est beaucoup plus étroite. On en a convenu ce matin. Il y a eu d'ailleurs des questions en ce sens-là. C'est plus hommes, donc au fur et à mesure qu'on avance, on rétrécit, évidemment, quand on s'en va dans les groupes cibles.

6999 Deuxièmement, c'est une musique moins légère, disons, dans les contenus, dans les textes, disons, donc, probablement moins accessible à une clientèle large et dans cet esprit-là, me semble-t-il, que ce qu'on propose et beaucoup plus... donc, accessible, donc rejoint une clientèle femme, une clientèle homme, ce qui nous permet d'avoir un plan d'affaires qui peut être viable assez rapidement.

7000 CONSEILLÈRE NOËL : Quand vous parlez des contenus de textes...

7001 M. BRIÈRE : Je parle des chansons, des chansons.

7002 CONSEILLÈRE NOËL : ... vous faites... c'est le texte des chansons.

7003 M. BRIÈRE : Oui. Je ne pense pas que c'est... je pense que quand on... j'ai une fille, moi, de 17 ans, donc je suis un peu confronté à ça ainsi...

7004 CONSEILLÈRE NOËL : Vous êtes concerné.

7005 M. BRIÈRE : ... qu'au t-shirt qu'elle porte et ça me ramène souvent à cette réalité, disons, de voir que les textes de ces chansons-là sont, disons, plus agressifs souvent.

7006 Alors, on est dans un autre environnement, je respecte ça, ce n'est pas un jugement de valeur que je porte, mais puisque la question m'était posée, j'essaie de faire une distinction au niveau des contenus pour bien préciser ce que nous essayons de faire dans ce marché-ci.

7007 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, les textes sont plus doux?

7008 M. BRIÈRE : Légers.

7009 CONSEILLÈRE NOËL : Légers?

7010 M. BRIÈRE : Oui, ou doux, c'est ça. Ça dit à peu près la même chose.

7011 CONSEILLÈRE NOËL : Légers.

7012 M. BRIÈRE : Un petit peu plus joyeux, disons, et plus diversifiés, oui, exactement.

7013 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Au point 2 de votre Mémoire complémentaire, vous écrivez, puis là, je vais vous citer :

« La proposition de Radio Nord Communications s'avère un choix incontournable en ce qu'elle apporte de la diversité en terme de formules musicales, elle propose un choix pour un groupe cible négligé, soit les 18-34 ans et elle constitue une alternative 100 pour cent locale, complémentaire à la programmation des réseaux et permet à un diffuseur responsable de poursuivre sa croissance. »

Tout ça dans une seule phrase.

7014 Pouvez-vous nous dire comment la station va se démarquer des stations existantes francophones dans le marché?

7015 M. MAJOR : Alors, en étant 100 pour cent local et en ayant eu droit pour notre projet à de très très belles lettres d'appui, des gens qui veulent collaborer à ce projet, des gens qui sont impliqués auprès de 18-34 ans dans la communauté et qui ont actuellement, selon eux, peu de fenêtres pour leur clientèle, pour leur cible, nous sommes fiers d'avoir produit ce plan de créations orales, ce plan de stations, ce plan de développement des talents canadiens-là. Il y a là-dedans, une réponse immédiate.

7016 CKTF Énergie est une station qui vise légèrement plus les hommes plus 18-49 ans, a beaucoup de sa programmation... plus de 50 pour cent de sa programmation qui vient de Montréal et même l'émission du retour à la maison actuellement sur les ondes de CKTF Énergie Outaouais, provient de Montréal.

7017 Ça peut difficilement, selon nous, être rassembleur de ce qui se passe ici dans la communauté.

7018 CONSEILLÈRE NOËL : Parce que si je comprends bien, le trafic sur le Pont Champlain à Aylmer puis le trafic sur le Pont Champlain à Montréal, ce n'est pas le même.

7019 M. MAJOR : Mais ça va au-delà de ça, parce que pour être honnête, je pense qu'ils ont prévu trois, quatre minutes à l'heure où il y a de l'information locale et il y a des petites chroniques ici pour essayer de ne pas échapper trop de Pont Champlain autant en Abitibi qu'à Trois-Rivières ou ici en Outaouais.

7020 Par contre, les concours durant l'émission Les Grandes Gueules, les propos des animateurs, bien dans leur quotidien, eux travaillent à Montréal, ça fait que c'est ce qui se passe autour de Montréal. Sept personnes sur dix qui interviennent durant l'émission des Grandes Gueules sont de Montréal, ça fait que...

7021 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, ce que vous nous dites, c'est que votre station va se distinguer parce qu'elle est... toute la programmation est produite localement, donc elle va cibler plus spécialement son auditoire C'est ça?

7022 M. MAJOR : Exactement. Et un exemple qui est dans notre demande, les après-midis, alors qu'il y a beaucoup de spectacles ici dans le coin, que ce soit des spectacles d'artistes canadiens ou étrangers, que ce soit des gros spectacles sur la glace des Sénateurs d'Ottawa, glace qui est très libre par les temps qui courent ou, encore, dans des petites... dans des petites boîtes, des discothèques et ainsi de suite.

7023 Ce qu'on peut vous dire, c'est que si les artistes viennent, l'après-midi, c'est là qu'on a prévu des entrevues avec l'artiste qui est de passage dans la région qui vient faire de la promo. parce qu'on sait que, effectivement, l'antenne voisine, il n'y en aura pas d'entrevue.

7024 Ça fait que pour ce qui est de la programmation verbale, il n'y a pas ou peu de chevauchement parce que les concours et les plans de développement des Talents canadiens de CKTF proviennent de Montréal. Ce n'est pas axé sur la situation qui se passe ici.

7025 Ça fait que c'est important pour nous, tout origine d'ici et est pensé pour les gens d'ici.

7026 CONSEILLÈRE NOËL : Puis au point de vue musical entre, mettons, la station Rock Détente et puis votre station, est-ce qu'il y a un gros... ou enfin, Énergie et Rock Détente et votre station parce qu'on ne parlera pas de CJRC qui est une... qui est une station encore plus verbale exclusivement -- je pense qu'on ne devrait pas mélanger des pommes et des oranges -- mais l'autre station d'ASTRAL dans le marché, est-ce que votre musique... est-ce qu'elle chevauche sur les contenus musicaux de ces stations-là ou si elle se distingue?

7027 M. MAJOR : Dans la tête des jeunes que l'on cible, 18-34 ans, autant homme que femme, c'est sûr que la station Rock Détente, c'est vraiment la station « Rock ma tante » là, il n'y a pas de doute possible, ce n'est pas leur station. C'est une station qui actuellement cible les femmes 25-54 avec un bon débordement ici à CIMF 35-64 ans.

7028 CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que ça déborde jusqu'à 55?

7029 M. MAJOR : Ça fait qu'il faut comprendre que...

7030 CONSEILLÈRE NOËL : Tout d'un coup je me sens exclue des groupes.

7031 M. MAJOR : Bien, je suis obligé de vous dire parce que peut-être c'est par ça que vous vous êtes fait prendre au début quand on a parlé des années 70, parce que j'ai coupé la barbe et la moustache dernièrement, tu sais, même ma fille m'a dit qu'elle ne me reconnaît pas, que je suis un petit peu plus jeune maintenant, mais je suis obligé de vous dire que moi aussi je me rejoins plus quelquefois par cette musique-là.

7032 C'est certain que les grands classiques, entre autres, de la chanson francophone me rejoignent plus, moi personnellement, à bientôt 46 ans que du chick-a-boom, chick-a-boom qu'on va entendre sur nos ondes. L'époque disco, je l'ai vécue puis je ne pense pas de la vivre une deuxième fois, d'aller dans les discothèques et ainsi de suite. Ce n'est pas pour moi que ça a été pensé.

7033 Mais avec Rock Détente, si je reviens à votre question, c'est certain que pour nous il n'y a pas de chevauchement. Nous n'avons pas de musique des années 60 ni des musiques des années 70, alors ce n'est pas du tout la même chose.

7034 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, il y aurait peut-être un peu de chevauchement avec Énergie, mais pas avec Rock Détente?

7035 M. MAJOR : C'est ça. Avec Énergie et encore là, ce qu'il faut comprendre, oui, il y a du chevauchement. Ce serait de mentir de dire qu'il n'y en aurait pas.

7036 Par contre, le chevauchement, on va peut-être vous surprendre, mais on l'estime à un peu moins de 25 pour cent. Pour quelle raison? Je pense qu'on le voit dans les sondages. C'est une station qui rejoint efficacement les hommes, le 18-49 ans, c'est la cible, d'ailleurs, depuis quelques années.

7037 Depuis qu'ASTRAL a fait l'acquisition de Télémédia et de Rock Détente, ils vendent de plus en plus Combo, leur station, ils veulent amener Énergie au même niveau que Rock Détente dans les ventes pour dire, voici, nous autres, on est les champions des hommes 25-54 ans avec Énergie et champions des femmes 25-54 ans avec Rock Détente.

7038 C'est l'approche qu'ils ont, ils ont une station femmes et une station hommes alors que, nous, on vise les jeunes et on vise les jeunes autant hommes que femmes parce qu'on sait que c'est une plus petite niche, mais elle nous irait très bien et notre plan d'affaires est conçu en fonction.

7039 M. BRIÈRE : Madame Noël, si vous permettez peut-être un commentaire.

7040 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, monsieur Brière.

7041 M. BRIÈRE : Je pense qu'on parle aussi en même temps un peu de deux concepts différents ou deux façons de faire la radio et deux façons de voir les choses qui sont tant soit bonnes, je pense, dans un cas ou dans l'autre.

7042 Les réseaux ont été constitués pour répondre à un besoin puis répondre vraiment bien, je pense, à ce besoin-là. Ils ont moins de présence locale. Ce sont des choix puis ce sont des choix acceptables, je pense, pour un groupe.

7043 On est dans un autre environnement. Ce qu'on se dit, c'est que... puis je pense que le système permet ça, de pouvoir implanter une station locale, évidemment, ça permet d'avoir une présence beaucoup plus grande, ça permet d'avoir un contenu plus collé sur la réalité du milieu, ce qui n'est pas possible ou ce qui est moins possible quand on est à l'intérieur d'un réseau.

7044 Ce qui permet d'être proche des universités, proche des écoles, ce qui permet aux gens du milieu de mieux s'exprimer à travers ce média-là, pas seulement la musique. La musique, bien sûr, mais aussi par le contenu.

7045 Alors, on est un peu en présence de deux concepts complémentaires; l'un n'empiète pas vraiment sur l'autre et je pense que c'est un peu dans cette perspective-là qu'il faut voir le projet qu'on vous présente aujourd'hui.

7046 Avec Rock Détente, c'est clair. Avec Énergie, c'est autour de 20 pour cent, 18-34 ans. Alors, quand on regarde les immenses moyens financiers puis les immenses résultats qui sont obtenus, je pense qu'on ne peut pas dire que ça vient en quelque part atteindre ce marché-là.

7047 CONSEILLÈRE NOËL : Non, je n'en étais pas là. En fait, je voulais juste qu'on s'assure de la pertinence du format. J'essayais de cerner plus le format que l'impact que ça pourrait avoir dans le marché.

7048 MME CÔTÉ : Si je peux ajouter aussi, madame Noël. On a mentionné dans la présentation orale aujourd'hui, en fait, des statistiques relativement à Archambault Musique et puis Musique Action aussi et dans la prestation des réseaux de Rock Détente ou d'Énergie plus particulièrement, dont la conception est faite plutôt à partir de Montréal, puis encore une fois, on ne porte pas un jugement à l'effet que ce n'est pas bon, bien au contraire, leur succès est garant du fait que la population apprécie ce genre de service-là.

7049 Mais quand même, ça force le radiodiffuseur quand il vise plusieurs régions en même temps à prendre moins de risque au niveau de la musique qu'il diffuse aussi et c'est également le message qu'on voulait passer dans la présentation orale de ce matin, à savoir qu'il y a beaucoup de musique, de disques qui sont enregistrés par des artistes qui n'ont même pas la possibilité de penser à être diffusé sur les ondes d'Énergie ou de Rock Détente et c'est le pari que nous prenons avec notre proposition qui est devant vous.

7050 CONSEILLÈRE NOËL : Si je vous cite, c'est : « Il y a donc un large répertoire qui dort sur les tablettes. »?

7051 MME CÔTÉ : C'est exactement ça.

7052 M. MAJOR : Absolument.

7053 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, on va parler un petit peu de créations orales et c'est surtout des éclaircissements que je voudrais obtenir de vous.

7054 Vous nous proposez de diffuser 100 pour cent de programmation locale par semaine dont 18 heures 51 minutes, et vous me corrigerez si je me goure dans mes... dans mes heures, mais 18 heures 51 minutes de créations orales.

7055 De ce total des créations orales, trois heures 14 minutes seraient consacrées aux nouvelles et ce matin, vous nous avez dit la moitié. Alors, trois heures, ça fait 180... 194 divisé par deux...

7056 M. MAJOR : Vous voulez obtenir le nombre de minutes?

7057 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, c'est ça, parce que, moi, j'avais deux heures 25 d'après mes calculs, les calculs qu'on avait faits avec ce que vous avez déposé ce matin. Je veux juste m'assurer que c'est...

7058 M. MAJOR : Au chapitre, vous aviez deux heures 25 en ce qui concerne les nouvelles.

7059 CONSEILLÈRE NOËL : Les nouvelles locales et régionales?

7060 M. MAJOR : O.K. En ce qui concerne le local et régional, à la semaine complète la répartition des nouvelles, je vais vous la donner ici. Nous avons 90 minutes de nouvelles locales et régionales et 105 de nouvelles nationales et internationales.

7061 Ça, c'est la semaine complète, sept jours de 6 h 00 le matin à minuit le soir.

7062 CONSEILLÈRE NOËL : Attendez un petit peu là; 90 minutes locales et régionales, puis 105 de nationales et internationales qui proviennent, elles, du réseau MTR.

7063 M. MAJOR : MTR, vous avez raison.

7064 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, ce serait la partie qui n'est pas tout à fait locale?

7065 M. MAJOR : Exact. Et c'est la proportion, quand on la regarde du lundi au vendredi, de 6 h 00 à 19 h 00, les nouvelles locales et régionales sont à 75 minutes-semaine, les nouvelles nationales et internationales à 30 minutes. Donc, sur les heures de pointe, parce qu'on sait que nous aurons un net avantage sur notre compétiteur, à ce moment-là, on a beaucoup plus de nouvelles locales et régionales entre 6 h 00 et 19 h 00 du lundi au vendredi que les nouvelles nationales et internationales.

7066 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, il y a un petit peu plus de nouvelles nationales et internationales que de nouvelles locales, régionales?

7067 M. MAJOR : Non.

7068 CONSEILLÈRE NOËL : Non?

7069 M. MAJOR : Plus de nouvelles locales et régionales.

7070 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.

7071 M. MAJOR : Entre 6 h 00 et 19 h 00, 75 minutes, contre nouvelles nationales et internationales 30 minutes. Là, on parle lundi au vendredi, aux heures de pointe entre 6 h 00 et 19 h 00.

7072 CONSEILLÈRE NOËL : O.K. Ça, c'est en semaine, mais c'est parce qu'on arrive à 105 minutes nationales et internationales en bout du compte et 90 minutes de locales et régionales.

7073 M. MAJOR : Ça, c'est la semaine au complet.

7074 CONSEILLÈRE NOËL : C'est la semaine au complet.

7075 M. MAJOR : Oui, incluant le dimanche.

7076 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Alors, en semaine, il y a plus de nouvelles locales et en week-end il y a plus de nouvelles internationales?

7077 M. MAJOR : Plus de MTR.

7078 CONSEILLÈRE NOËL : Internationales; d'accord.

7079 M. MAJOR : Oui.

7080 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, fait pas tout à fait moitié-moitié et 90 contre 105. C'est ça?

7081 M. MAJOR : C'est ça. Ça donne 46 pour cent contre 54 pour cent. Par contre, aux heures de pointe, 71 pour cent... un peu plus de 71 pour cent de nouvelles locales et régionales.

7082 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord.

7083 M. MAJOR : Et 28 pour cent nationales et internationales.

7084 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Maintenant, quelle distinction vous faites entre les locales et les régionales et pouvez-vous nous dire comment votre 95 pour cent de nouvelles locales et régionales va être divisé entre les nouvelles locales et les nouvelles régionales?

7085 M. MAJOR : Et les nouvelles régionales.

7086 CONSEILLÈRE NOËL : Qu'es-ce que c'est le périmètre pour que ce soit local et ou que ça devienne régional?

7087 M. MAJOR : Pour nous, Ottawa et Gatineau et tous les arrondissements de Gatineau font partie du local.

7088 CONSEILLÈRE NOËL : Donc jusqu'à Buckingham?

7089 M. MAJOR : Exactement. Pour ce qui est de ce qu'il y a autour, ça veut dire Thurso, par exemple, mais aussi La Petite Nation. Ça veut dire également du côté de l'est ontarien assez près et dépendant du marché d'Ottawa-Hull, ça va devenir du régional.

7090 CONSEILLÈRE NOËL : D'accord. Et en proportion des...

7091 M. MAJOR : C'est certain qu'on parle de plus de 80 pour cent qui va être local à ce moment-là.

7092 CONSEILLÈRE NOËL : Et 80 pour cent de local?

7093 M. MAJOR : Parce que c'est surtout des événements estivaux ou estivals, je ne le sais pas -- excusez mon français, les événements d'été, différents festivals...

7094 CONSEILLÈRE NOËL : Ça dépend de la grammaire qu'on utilise.

7095 M. MAJOR : Bien oui, exactement, et comme je ne l'ai pas apportée avec moi, je ne peux pas vérifier, alors. À Montpellier, par exemple, dans La Petite Nation, ou du côté de l'est ontarien, c'est à ce moment-là que le régional va prendre le dessus.

7096 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Maintenant, dans l'annexe que vous avez -- où est-ce que j'ai mis ça, cette annexe-ci, est-ce que c'est ça, non, elle est ici quelque part, laissez-moi me retrouver dans mes petits papiers -- dans l'annexe que vous avez ajouté à votre lettre de réponses aux lacunes du 30 juin -- je vais l'avoir -- ce n'est pas numéroté, l'annexe, mais c'est l'annexe qui dit « Création orale » à la page 17 de votre réponse.

7097 M. MAJOR: Oui.

7098 CONSEILLÈRE NOËL: Vous nous indiquez, tout à fait au bas de la page:

« Promotions station, raccords et indicatifs enregistrés, moyenne de 8 éléments à l'heure pour 2 minutes à l'heure, 18 heures par jour du lundi au dimanche, 4 heures 12 minutes. » (Tel que lu)

7099 Est-ce que vous pouvez nous dire exactement de quoi il s'agit?

7100 M. MAJOR: Oui, mais en tant que tel, il aurait dû y avoir une précision, ça inclut évidemment les émissions enregistrées aussi, les entrevues qui repassent.

7101 Au chapitre du contenu oral, il est évident qu'à ce moment-là, de la façon dont le Conseil fonctionne, vous savez qu'on inclut là-dedans les promotions station.

7102 Genre nous avons, demain matin en entrevue, quelqu'un de l'Association des jeunes professionnels de l'Outaouais qui vient nous parler.

7103 Il y aura une promo qui va passer dans différentes émissions qui va inviter les gens à écouter demain matin le show du matin; il y aura, entre autres, X.

7104 Cette promotion-là fait partie de contenu verbal.

7105 CONSEILLÈRE NOËL: De l'auto-annonce.

7106 M. MAJOR: Oui, une promo maison dans notre jargon. Alors, les promos maison, les publicités ne comptent pas, mais les promos maison comptent dans le contenu de création orale.

7107 Dans des formats de stations jeunes, il faut répéter les messages souvent.

7108 C'est sûr qu'on a beaucoup plus de promos qui vont passer, genre, 2-3 fois l'heure en 30 secondes, plutôt qu'une station comme CHLX où les gens sont très à l'écoute et sont assez fidèles, il y a des nombres d'heures d'écoute plus élevés, alors que les jeunes vont nous écouter, mais ils nous écoutent légèrement moins longtemps.

7109 C'est leur station, mais ils ont d'autres activités, il y a les devoirs à faire, ci et ça, alors il faut travailler un peu plus fort, il faut répéter le message.

7110 Évidemment, si vous regardez attentivement dans nos émissions, il y a plusieurs éléments ou des endroits où on disait que l'émission va repasser sous forme enregistrée, c'est là-dedans qu'on a mis ça.

7111 CONSEILLÈRE NOËL: Et les raccords et indicatifs enregistrés, vous parlez de quoi?

7112 M. MAJOR: Ça, ce sont vraiment les petits trucs de cinq-six secondes qui présentent la station, ça aussi ça compte, du point de vue du Conseil en temps qu'il faut comptabiliser.

7113 CONSEILLÈRE NOËL: Les entrevues sont-elles comptabilisées là-dedans quand vous en faites?

7114 M. MAJOR: Oui. C'est sûr qu'ici, le dernier point aurait dû être plus: émissions et entrevues préenregistrées, pour arriver à 4 heures 12.

7115 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, parce qu'on trouvait qu'il y en avait beaucoup.

7116 M. MAJOR: Oui.

7117 CONSEILLÈRE NOËL: Mais quand vous dites qu'il faut répéter souvent et on n'est pas toujours sûr que ça soit compris non plus, avez-vous des adolescents?

7118 M. MAJOR: Ma fille a 8 ans, je ne suis pas rendu là encore. Mais j'entends parler plusieurs personnes, par exemple.

7119 CONSEILLÈRE NOËL: Attendez qu'elle ait 14, 15 ans.

7120 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous avez des trucs? Histoire que je me prépare.

7121 CONSEILLÈRE NOËL: Je ne le sais pas, je pense que c'est l'écoulement du temps qui fait que ça se passe.

7122 Maintenant, si on parlait des nouvelles comme telles. Vous nous avez mentionné dans votre demande qu'il y aurait deux journalistes en tout pour CHLX et...

7123 M. MAJOR: CFTX.

7124 CONSEILLÈRE NOËL: CFTX. À l'heure actuelle, est-ce que vous avez des journalistes à CHLX ou si vous avez une deuxième licence, vous allez engager des journalistes?

7125 M. MAJOR: Nous avons actuellement à CHLX un journaliste.

7126 CONSEILLÈRE NOËL: Un journaliste.

7127 M. MAJOR: Oui. Qui comble les deux quarts de travail importants, c'est-à-dire l'émission du matin et l'émission du retour à lui seul.

7128 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que c'est un journaliste-animateur ça?

7129 M. MAJOR: Non, c'est un journaliste.

7130 CONSEILLÈRE NOËL: Non, c'est un journaliste qui couvre la... Et là vous prévoyez embaucher un deuxième journaliste.

7131 M. MAJOR: Exact.

7132 CONSEILLÈRE NOËL: Pour couvrir...

7133 M. MAJOR: Ce qu'on appelle les nouvelles conventionnelles, et pour moi c'est important. Parce que l'approche de notre création orale n'est pas seulement en fonction de: Ah, c'est l'heure des nouvelles, voici, les nouvelles sont réglées, on n'en parle plus.

7134 Quand on parle d'implication dans la communauté, à tous points de vue, pas seulement politique, social, au niveau du sport, il va y avoir plusieurs entrevues, les animateurs sont des collaborateurs, les gens qui ont appuyé nos demandes, tout à l'heure on a parlé des jeunes professionnels de l'Outaouais, les jeunes entreprises de l'Outaouais notamment, Chambre de Commerce, Carrefour Jeunesse Emploi, c'est aussi de l'information en quelque part.

7135 Mais au chapitre des nouvelles conventionnelles, nous allons avoir...

7136 CONSEILLÈRE NOËL: De la nouvelle pure, ce qu'on appelle de la nouvelle pure.

7137 M. MAJOR: Oui. Si vous permettez, madame Noël, j'aimerais juste rappeler au Conseil que ces deux journalistes là auront à leur disposition la salle des nouvelles de CHOT et de TQS.

7138 CONSEILLÈRE NOËL: On va y venir, justement, parce qu'on va parler d'indépendance des salles des nouvelles et de directeur d'information.

7139 Est-ce que la nouvelle station aura un directeur d'information ou si ce sera le directeur général qui cumulera ces fonctions-là? Parce que si vous embauchez un seul journaliste, le directeur n'aura pas grand monde à diriger.

7140 M. MAJOR: Exactement. C'est pour cette raison que, actuellement, le directeur des programmes ou des opérations de CHLX est responsable de l'information. Notre journaliste actuellement à CHLX ne relève pas de CHOT, de la directrice de l'information de CHOT ou TQS.

7141 CONSEILLÈRE NOËL: Mais du directeur des programmes de CHRX.

7142 M. MAJOR: Exactement. Et ça va être la même chose, il va y avoir un directeur des programmes qui va aussi être en charge de l'information à CFTX, à notre station pour les jeunes, et c'est lui qui va être responsable de son journaliste.

7143 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que le journaliste que vous allez embaucher et celui qui est déjà en poste en CHLX vont travailler conjointement?

7144 M. MAJOR: Définitivement. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on s'adresse à deux auditoires différents, c'est-à-dire que le traitement de la nouvelle, c'est certain que, bon, George W. Bush est de passage dans la région de l'Outaouais...

7145 CONSEILLÈRE NOËL: Il nous a beaucoup aidés ces deux dernières semaines à donner des exemples percutants.

7146 M. MAJOR: Je ne sais pas pourquoi.

7147 CONSEILLÈRE NOËL: Ça n'arrive pas souvent.

7148 M. MAJOR: Je ne sais pas pour quelle raison, mais c'est certain que la nouvelle c'est ça.

7149 Par contre, le traitement qu'on va y apporter, à CHLX ou à CFTX, est différent. Nous, nous allons avoir, dans la nouvelle conventionnelle, une approche qui est plus télégraphique, rapporter les faits, point, le bulletin de nouvelles est fini, après c'est le rôle de l'animateur et des collaborateurs d'approfondir.

7150 Alors qu'en ce moment à CHLX, le journaliste, lui, heureusement pour lui et son auditoire, a l'occasion de mettre un petit peu plus de viande autour de l'os.

7151 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Alors, ça va être, finalement, le style manchettes par rapport à un style plus ...

7152 M. MAJOR: C'est un style télégraphique pour arriver droit au but, c'est bien évident.

7153 CONSEILLÈRE NOËL: Aucun commentaire.

7154 M. MAJOR: Aucun commentaire.

7155 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Maintenant, monsieur Parent, vous avez amené le sujet, sur la salle de nouvelles de votre station TVA, de votre station TQS ici dans l'Outaouais, pouvez-vous nous en dire un petit peu plus long? J'ai compris que tout ça passait par le système où les gens rédigent leurs bulletins et tout le monde a accès à ça par l'Internet ou l'informatique.

7156 M. MAJOR: Oui. Un système qui s'appelle Autocue.

7157 CONSEILLÈRE NOËL: Aurocue, oui.

7158 M. MAJOR: Alors, la cueillette des renseignements se fait par l'ensemble des journalistes que nous avons dans nos deux stations de télé. Les textes sont encryptés dans l'ordinateur et sont acheminés à CHLX et les journalistes, à CHLX ou à CFTX, la nouvelle station, vont chercher l'information qui concerne leur auditoire. Ça, c'est géré à la télévision par la directrice de l'information et à la radio par les journalistes eux-mêmes.

7159 M. PARENT: Ça devient un peu comme une agence de presse. Actuellement, l'ensemble des médias au pays fait affaire avec la Presse canadienne ou Broadcast News ou NTR.

7160 Là-dedans, il y plein d'informations, on reprend ce qui fait l'affaire de notre groupe cible.

7161 CONSEILLÈRE NOËL: Ce qui concerne votre...

7162 M. PARENTL: On rend le texte agréable pour les oreilles de notre groupe cible aussi.

7163 CONSEILLÈRE NOËL: C'est-à-dire télégraphique, si j'ai bien compris.

7164 M. MAJOR: Dans le cas de CFTX, il faut être plus télégraphique, il faut plus droit au but.

7165 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, ici, je ne parle pas de votre demande en particulier, mais je voudrais avoir votre opinion sur l'importance, parce qu'on a entendu toutes sortes de choses, l'importance relative de la création orale dans un format musical.

7166 On a eu des gens qui veulent faire 36 heures, d'autres qui veulent faire 18 heures, d'autres qui se contenteraient du minimum.

7167 Parlez-nous donc de votre vision de l'importance relative de la création orale pour un format, par exemple, qui s'adresse à une strap de population des 18-34.

7168 M. MAJOR: Je pense que c'est important quand on veut récupérer de l'écoute qui se perd de plus en plus. Quand on veut dynamiser une région, il ne faut pas seulement avoir une antenne pour diffuser la musique qu'ils veulent avoir, ça ne serait pas le travail d'un bon radiodiffuseur.

7169 Il faut aussi les réunir autour d'un genre de projet de société et là il faut leur donner un endroit où s'exprimer et c'est ce que veut faire CFTX.

7170 C'est certain qu'il y a eu d'autres demandes devant vous au cours des derniers jours. La nôtre part vraiment des besoins de la région.

7171 Je vous ramène encore une fois au 75 lettres d'appui qu'on a. On aurait pu en avoir beaucoup plus, on aurait pu procéder d'une autre façon, on a préféré aller chercher vraiment des gens qui ont besoin au quotidien de la place pour faire entendre les 18-34 ans.

7172 Ça va à différents points de vue, jeunes entreprises de l'Outaouais, jeunes professionnels de l'Outaouais qui sont deux associations complètement différentes, le Carrefour Jeunesse Emploi, mais aussi des producteurs de spectacles.

7173 Imaginez le quotidien d'un producteur de spectacles qui, encore aujourd'hui, persiste à vouloir monter des spectacles pour des jeunes dans la région ici. Il a besoin d'une fenêtre.

7174 Il y en a quelques-uns, les plus fortunés, il y a une discothèque, entre autres, qui annonce en ce moment HOT 89,9 parce qu'il a essayé Énergie, il a essayé d'autres stations, il ne rejoint pas son marché, Le Droit non plus, CHOT non plus, CHLX, CJRC. En ce moment, il n'y a pas de fenêtre pour rassembler ces gens-là et ici je ne parle pas de musique, je parle vraiment de contenu...

7175 Regardez les universités, regardez la Cité collégiale. La Cité collégiale existe depuis combien d'années? Elle a donné combien d'animateurs, de journalistes en radio télévision au pays?

7176 Actuellement, la situation n'est pas facile pour ceux et celles qui étudient en communications et qui veulent percer le milieu parce que les débouchés sont moins là et parce qu'on leur parle moins souvent.

7177 C'est certain que l'Université d'Ottawa, par exemple, et la Cité collégiale ont appuyé rapidement notre projet. Notre projet n'est pas à 22h00 le soir, il est en heure de grande écoute à 18h00.

7178 CONSEILLÈRE NOËL: Ça c'est Radio Campus.

7179 M. MAJOR: ¸Ça c'est Radio Campus. Ça correspond vraiment à un besoin du milieu et c'est de la création orale puis je pense que ça va aller au-delà du 19 heures, 18 heures 51 qu'on a prévu, mais il faut partir en quelque part.

7180 Il faut aussi valider les jeux de l'offre et de la demande, là on va offrir le produit et on va faire équipe avec ces collaborateurs-là qui vont nous aider à mieux toucher quotidiennement ces gens-là pour les embarquer dans notre projet.

7181 M. BRIÈRE: Je pense que globalement, madame Noël, on note qu'il y a une certaine érosion de l'écoute des 18-34. On regardait des chiffres per capita, il s'écoute à peu près une heure de radio de moins par année dans les trois dernières années. Donc, c'est quand même appréciable.

7182 Je n'ai pas parlé des 12-17.

7183 CONSEILLÈRE NOËL: Non, parce qu'on a eu des discussions là-dessus hier avec...

7184 M. BRIÈRE: Non, mais les 12-17, quand on regarde les chiffres, il y en avait 8 pour cent qui n'écoutaient pas la radio en 1993, il y en a 15 pour cent maintenant qui n'écoutent pas la radio. Ils sont ailleurs.

7185 Les 18-34, tranquillement sont ailleurs. La technologie évolue, on le sait, bon, tous les appareils épodes, l'Internet, et caetera, mais peut-être une partie de la réponse vient dans le fait: est-ce que la radio me concerne, est-ce qu'elle me parle, est-ce qu'elle me touche.

7186 C'est ça au fond, parce que la radio, c'est le média le plus proche de l'auditeur, l'auditrice.

7187 Je me demande une réflexion à haute voix puisque vous nous permettez de le faire, c'est est-ce qu'il y a...

7188 CONSEILLÈRE NOËL: On est là pour vous faire réfléchir.

7189 M. BRIÈRE: C'est ce qu'on essaie de faire, Madame.

7190 Non, mais au fond, c'est est-ce que la radio n'est pas devenue trop uniforme, au fond, et est-ce que ce n'est pas un peu tout la même chose.

7191 Donc, les jeunes, les plus jeunes, beaucoup plus actifs, plus curieux peut-être, avides de nouvelles découvertes, et caetera, ils se disent: Bon, si la radio ne me parle pas, je ne l'écouterai pas.

7192 Je pense que ça fait du bon sens, ça aussi, si la radio ne me parle pas, je ne l'écouterai pas. Je pense que ça fait du bon sens ça aussi. Si la radio ne me parle pas, je ne l'écouterai pas.

7193 Des fois j'ai l'impression que la radio parle un peu moins au monde. On a comme uniformisé ça un peu autour de certains groupes cibles pour des impératifs commerciaux, c'est tout à fait correct, ce qu'on a fait, je n'ai pas de problème avec ça.

7194 Sauf qu'en même temps, la diversité y perd et en perdant la diversité, l'intérêt des jeunes s'y perd aussi et on se retrouve avec des gens qui écoutent de moins en moins la radio, puis les chiffres là-dessus sont clairs, ça ne ment pas.

7195 Il y a une érosion, cette érosion-là existe et un projet comme le nôtre et d'autres que vous avez peut-être vus dans d'autres marchés et que vous allez continuer de regarder peuvent peut-être inspirer ou offrir une alternative ou une opportunité de corriger ça, au fond.

7196 Parce que moi, ça m'apparaît personnellement un problème extrêmement important, ce que vous soulevez actuellement.

7197 CONSEILLÈRE NOËL: Je comprends que pour vous, la création orale qui vise votre marché cible, c'est important.

7198 Maintenant, quels sont les principaux défis auxquels vous allez devoir faire face pour pouvoir, justement, cibler cette création orale là vers vos groupes cibles et l'intégrer à votre programmation musicale?

7199 M. MAJOR: Dans le fond, c'est peut-être dans les analyses, c'est sûr que de façon conventionnelle, quand on réfléchit à bâtir une grille de programmation, on a la réglementation à tenir compte et on a des trucs qui, pour nous autres, sont incontournables, on se dit: ça prend des nouvelles là-dessus, des nouvelles locales et régionales, ça prend la circulation, ça prend du sport, ça prend de la météo. On part en général de ça puis de la musique ou, si on s'en va dans le talk radio, un sujet particulier. On part de ces éléments-là.

7200 Mais outre ça, l'analyse qu'on va faire du traitement qui arrive dans le journal Le Droit aujourd'hui, le journal Le Droit, en première page aujourd'hui parle des motoneiges qui, un peu comme dans une autre MRC, celle des Laurentides, risquent d'avoir des difficultés.

7201 CONSEILLÈRE NOËL: Elles font trop de bruit.

7202 M. MAJOR: Les motoneiges font trop de bruit et risquent d'avoir des difficultés ici dans la région de l'Outaouais.

7203 Mais là on a un autre angle qui se présente devant nous. Dans la nouvelle conventionnelle, oui notre journaliste va parler de ça, comme Le Droit l'a traité, mais là on peut peut-être parler à des jeunes qui font de la motoneige, qui sont membres de clubs de motoneige et aussi à des jeunes qui ont un chalet sur le bord de pistes de motoneige puis qui ne font pas de motoneige.

7204 Ce n'est pas à leurs parents qu'on va vouloir parler. C'est à ceux qui représentent les 18-34 ans. Je pense que l'angle qu'on a à développer avec la clientèle est celui-là.

7205 Revue de presse. C'est sûr qu'on pourrait faire comme les autres médias, s'en aller avec La Presse, Journal de Montréal, Le Droit. Ce qu'on a dit qu'on allait faire, ça serait avec Le Droit, avec le Ottawa Citizen et avec les hebdos de l'Outaouais parce que ce sont eux qui vont nous donner de l'information locale et régionale qu'on va pouvoir commenter par la suite puis essayer d'amener.

7206 Nos collaborateurs des maisons d'enseignement vont être au premier plan pour nous aider à garder nos propos vers la cible des 18-34 ans.

7207 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie. En tout cas on voit que vous êtes très très soucieux d'avoir de la création orale.

7208 Maintenant on va parler des talents canadiens, et là j'ai des petites questions d'éclaircissement et dont une qui a trait à ce que vous nous avez dit ce matin. Et ce n'est pas dans votre texte écrit, mais c'est dans ce que le sténographe a enregistré.

7209 Peut-être, monsieur Major, que l'enthousiasme a ouvert les cordons de votre bourse, mais ce matin, et je vous reporte à la page 11.

7210 M. MAJOR: Ne me placez pas dans l'embarras parce qu'il y a des gens de finances avec moi ici.

7211 CONSEILLÈRE NOËL: C'est parce que moi, je regarde le projet Radio Campus, et si je me rappelle bien, c'est un montant qui était prévu de sept mille et quelques dollars par année pour le gala.

7212 M. MAJOR: Sept mille deux cent soixante dollars.

7213 CONSEILLÈRE NOËL: Sept mille deux cents soixante dollars par année pour le concours.

7214 D'abord, première chose, concours, gala, c'est la même chose, ça?

7215 M. MAJOR: Oui.

7216 CONSEILLÈRE NOËL: Parce qu'à des places vous l'avez appelé concours, à d'autres places il s'appelait gala, alors on parle bien du même événement qui aura lieu à la fin de...

7217 M. MAJOR: De chaque année.

7218 CONSEILLÈRE NOËL: De chaque année. Ça, ça vient chercher quoi comme gagnants? Est-ce que c'est en rapport avec le projet de radio d'une heure par semaine qui...

7219 M. MAJOR: Une heure par jour.

7220 CONSEILLÈRE NOËL: Une heure par jour, excusez-moi.

7221 M. MAJOR: Oui. Radio Campus, c'est une heure par jour. La Relève X, ça c'est l'autre projet.

7222 Premièrement, je pense que ce matin, ce que j'ai fait, vous me préciserez si c'est...

7223 CONSEILLÈRE NOËL: Vous avez dit 51 000 dollars pour produire le gala Radio Campus à chaque année.

7224 M. MAJOR: C'est le « chaque année » qui n'est pas bon, c'est au terme de la licence, c'est 50 820, j'ai arrondi à 51 000m si j'ai dit « à chaque année », je me suis trompé.

7225 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, c'est ça, ça nous a fait un peu sauter quand on a écouté le ruban parce que ce n'était pas dans votre texte non plus.

7226 M. MAJOR: Effectivement, c'est certain que les sommes que je parlais ce matin étaient toutes au terme de la licence, autant MusicAction que La Relève X ou encore le projet Radio Campus.

7227 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, les trois montants, c'est pour sept ans.

7228 M. MAJOR: Exact. Ce qui représente 275 000.

7229 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, pouvez-vous nous parler un peu plus de Radio Campus et du concours Radio Campus, qu'on comprenne un petit peu mieux comment ça fonctionne.

7230 Alors, vous avez une émission...

7231 M. MAJOR: Quotidienne.

7232 CONSEILLÈRE NOËL: Quotidienne d'une heure où vous allez avoir des étudiants, si j'ai bien compris, qui vont venir en ondes animer une émission.

7233 Est-ce qu'ils vont être encadrés ou comment vont-ils être encadrés?

7234 M. MAJOR: Définitivement, ces gens vont être encadrés, il va y avoir un animateur qui va être le chef d'antenne, si vous me le permettez, de l'émission. C'est aussi lui qui va agir en tant que réalisateur de l'émission et qui va travailler de concert avec les professeurs des différents départements des maisons d'enseignement, des départements de communications.

7235 Radio Campus, premièrement, du lundi au vendredi de 18h00 à 19h00, il y a des journalistes, il y a chroniqueurs, il y a des animateurs qui vont provenir de ces maisons d'enseignement.

7236 Ces gens-là vont, à tour de rôle à tous les jours, venir animer sur les ondes, venir s'exprimer, parler de ce qui se déroule, genre au Cégep de l'Outaouais, en fin de semaine il y avait du football puis c'est le club local qui a gagné. Ils s'en vont en grande finale.

7237 Le lendemain on est à l'Université d'Ottawa puis il y a des gens qui ont décidé de s'en aller faire un échange d'étudiants en février avec l'Europe, ils vont parler de leurs projets, ou quoi que ce soit, c'est dans cette lignée-là, au chapitre de l'animation.

7238 CONSEILLÈRE NOËL: De l'animation. Maintenant, quel est le lien entre cette émission-là et le concours Radio Campus?

7239 M. MAJOR: Parfait.

7240 CONSEILLÈRE NOËL: Parce que là, je pense qu'il y a peut-être eu un peu de confusion dans ce qui était vraiment l'initiative en matière de développement des talents canadiens.

7241 M. MAJOR: Vous soulevez un point que le Conseil a noté dans nos lacunes en juin, effectivement, nous pensions bien faire en mettant sur pied un concours aussi durant l'année scolaire où les gens auraient, je dis bien « auraient », gagné un emploi d'été rémunéré chez nous.

7242 Ça ne rencontre pas les définitions du Conseil en ce qui concerne le plan de développement de talents canadiens. On a donc, à la lumière de la lacune soulevée par le Conseil, modifié notre plan Radio Campus et on a accouché de quelque chose d'un peu mieux en ce qui concerne le gala annuel.

7243 CONSEILLÈRE NOËL: C'est ça, on a eu un petit peu de problèmes à se comprendre là-dessus. Alors, le concours pour l'emploi d'été, ça n'existe plus ou si ça existe, vous le faites...

7244 M. MAJOR: Ça existe. Exactement.

7245 CONSEILLÈRE NOËL: ... mais ça ne compte pas dans votre contribution au développement des talents canadiens.

7246 M. MAJOR: C'est une contribution à la région ici, à notre implication locale, mais ça ne compte pas en développement des talents canadiens.

7247 CONSEILLÈRE NOËL: Et vous avez créé le gala ou le... le gala, ah, c'est pour ça que ça s'appelle le « gala » maintenant, je viens de comprendre.

7248 M. MAJOR: La différence entre la Relève X et notre Radio Campus, c'est que Radio Campus étant déjà branchée au quotidien avec les maisons d'enseignement, on va cibler à l'intérieur de ça des étudiants qui, entre guillemets, trippent sur la musique urban avec tous ses dérivés et toutes ses déclinaisons possibles, et va permettre à des jeunes de sortir du garage, des gens qui n'ont jamais présenté de show.

7249 L'objectif, c'est de mettre sur une scène une fois par année des jeunes qui n'ont jamais présenté de concert sur une vraie scène. L'expérience de la scène...

7250 CONSEILLÈRE NOËL: La radio réalité.

7251 M. MAJOR: Ça ne sera pas la radio réalité parce que c'est un gala. La radio réalité va se vivre à Radio Campus tous les jours avec les jeunes.

7252 CONSEILLÈRE NOËL: C'est ça.

7253 M. MAJOR: Mais à l'intérieur de l'émission, les auditeurs vont avoir à voter pour les participants qui veulent se présenter lors du gala annuel pour arriver à sélectionner trois groupes ou interprètes qui vont mériter une bourse pour leur participation au gala annuel.

7254 CONSEILLÈRE NOËL: Comment la sélection se fera-t-elle? Il y aura un vote du public, mais il y aura aussi...

7255 M. MAJOR: Il y aura un vote du public et il y aura également une contribution qui va être faite au chapitre des intervenants des maisons d'enseignement.

7256 Parce que là on parle ici de plusieurs maisons d'enseignement en Outaouais, encore une fois je reviens sur nos 75 lettres d'appui, vous avez vu qu'il y en a plusieurs maisons d'enseignement, Collège Héritage, Saint-Alexandre, Cégep de l'Outaouais, la Cité Collégiale et, bien sûr, L'Université d'Ottawa.

7257 Ces gens-là vont être au premier plan aussi, on parle des instituteurs, pour pouvoir donner leur point de vue à eux aussi, plus les auditeurs durant Radio Campus et de faire une sélection plus éclairée au bout de l'année pour présenter les meilleurs participants, des gens qui n'ont jamais présenté de show sur une scène.

7258 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce qu'il y a des ententes avec les intervenants qui vont être impliqués, est-ce que vous avez finalisé des ententes?

7259 M. MAJOR: Oui, nous avons une entente avec la Maison de la Culture de Gatineau, alors le premier gala annuel va se dérouler à la Maison de la Culture.

7260 Ce qui n'a pas été discuté avec eux, j'en parle, mais ça se peut que ça ait une incidence monétaire, mais agréable, c'est-à-dire que le 7 260 dollars, pour nous, il y a un montant qui va pour la location de salle, l'équipement, techniciens et ainsi de suite. Dépendamment de ça, peut-être que les bourses seront plus élevées pour les trois participants. Mais la somme qu'on a dit qui irait à ce projet-là reste la même.

7261 CONSEILLÈRE NOËL: Si vous pouvez négocier des salles gratuites, tout ira aux étudiants.

7262 M. MAJOR: On est d'accord. On se rejoint.

7263 CONSEILLÈRE NOËL: C'est ce que vous êtes en train de me dire.

7264 Maintenant, au niveau des gens qui vont participer, les juges, je comprends que la population est impliquée, mais les autres juges, est-ce que vous avez... vos règles de concours sont-elles élaborées?

7265 M. MAJOR: Ça va à être à élaborer. Ce qu'on peut dire, c'est que nous comptons utiliser, parce que c'est fort courant auprès des jeunes, les lignes 1-900 avec 50 sous par appel et ainsi de suite, qui peuvent souvent être donnés, justement, à des organismes dans le besoin aussi, mais avec 1-900, un, on a un flot d'appels qui correspond vraiment aux auditeurs, ça se fait régulièrement sur les ondes de MusiquePlus, par exemple, et dans d'autres radios qui visent les jeunes à travers le pays en utilisant les 1-900; on contrôle le nombre d'appels.

7266 S'il n'y a pas de 1-900, ça peut êre le fan club d'un jeune artiste en particulier qui est plus gros que l'autre qui va se mettre à appeler. Tandis que si on met la contrainte d'utiliser une ligne...

7267 CONSEILLÈRE NOËL: Vous mettez un ticket modérateur.

7268 M. MAJOR: Pardon?

7269 CONSEILLÈRE NOËL: Vous mettez un ticket modérateur.

7270 M. MAJOR: Exactement. Pour faire en sorte d'avoir une meilleure image de la communauté au complet et non pas celui qui aura le plus gros fan club.

7271 Ce qu'on souhaite, c'est vraiment avoir des auditeurs qui ont aimé ce qu'ils ont entendu et qui veulent voir ce groupe-là sur scène et non pas celui qui est issu d'une famille de 15.

7272 CONSEILLÈRE NOËL: Mais est-ce que c'est seulement le vote de la population qui va déterminer? Non? C'est ça

7273 M. MAJOR: Non, comme je vous disais, il y a également le volet à un moindre pourcentage des instituteurs qui participent à Radio Campus à tous les jours et qui vont avoir entendu au quotidien les maquettes de ces gens-là pour pouvoir juger, pour pouvoir apporter un éclairage adulte.

7274 CONSEILLÈRE NOËL: C'est là que je veux savoir si vous avez articulé votre réglementation pour le concours.

7275 M. MAJOR: C'est à préciser, ça va se faire, comme l'émission Radio Campus, auprès des intervenants directement du milieu parce que ce qu'on souhaite, c'est rejoindre les gens qui sont en ce moment dans les écoles, mais qui ont des loisirs associés à la musique ou qui étudient en musique au niveau universitaire.

7276 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Maintenant, si on parle de la Relève X. Vous dites que chaque semaine, c'est une hebdomadaire celle-là:

« La Relève X diffusera quelques chansons de talents locaux avec un bloc d'entrevues. » (Tel que lu)

7277 Pouvez-vous nous expliquer, est-ce que c'est une fois par semaine ou est-ce que c'est une fois par semaine ou une fois par mois, ça, cette émission-là, la Relève X?

7278 M. MAJOR: La Relève X, c'est une fois par mois.

7279 CONSEILLÈRE NOËL: Une fois par mois.

7280 Pouvez-vous nous expliquer exactement comment ça va fonctionner? Si c'est seulement une fois par mois, disons que ça ne laisse pas un souvenir impérissable. Compte tenu du fait qu'on a dit tout à l'heure qu'il fallait répéter souvent.

7281 M. MAJOR: Oui. Mais c'est pour ça qu'on a aussi associé le tout au quatrième point de notre plan de développement des talents canadiens, mais qui est dans l'indirect, qui s'appelle « Des Capsules sur les talents émergents » qui donne 28 diffusions par semaine aux artistes sous forme de capsules.

7282 Si on revient à la Relève X à proprement parlé, pourquoi une fois par mois? C'est tout simplement qu'il faut se donner le temps de connaître le marché et de voir si on va avoir des maquettes des jeunes qui aiment la musique pop rock urbaine en quantité suffisante pour produire plus d'émissions.

7283 On aurait eu tendance à vous dire 40 semaines par année, mais il faut penser aussi à nos juges qui vont avoir à écouter les maquettes en question. C'est un marché qui est plus petit que Montréal, on parle de 18-34 ans, 77 000 personnes, il faut se donner une marge de manouvre quand même, et c'est pour ça qu'au départ,on a préféré y aller avec une fois par mois à l'intérieur de cette émission-là, cde qui aura été retenu par nos juges au chapitre des maquettes, sera diffusé avec entrevue de l'artiste.

7284 CONSEILLÈRE NOËL: Comment vous allez inviter, vous allez inviter des jeunes à participer en...

7285 M. MAJOR: Ça, ça fait partie aussi des promotions qu'on parlait tout à l'heure...

7286 M. MAJOR: Ça, ça fait partie aussi des promotions qu'on parlait tout à l'heure de création orale, la capsule, la promo maison qui va inviter les gens à participer au concours Relève X, vous n'avez jamais endisqué, vous rêvez de sortir un disque, vous êtes friand de musique pop rock urbaine, la Relève Xe, c'est pour vous. Alors, envoyez-nous votre maquette de deux-trois chansons le plus rapidement possible. Peut-être allez-vous être notre invité le mois prochain lors de l'émission et qui sait, peut-être serez-vous sur le disque compilation de la Relève X, première édition à sortir bientôt.

7287 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. S'il y a un engouement particulier pour la Relève X, est-ce que cette émission-là pourrait se retrouver à l'horaire plus souvent qu'une fois par mois?

7288 M. MAJOR: Définitivement, nous espérons être en mesure d'être en mesure d'amener la Relève X 30 ou 35 fois par année.

7289 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que je peux vous poser une question?

7290 On a entendu parler de X, on entend parler de X, tout le monde parle de X, pouvez-vous nous expliquer d'où ça vient, tous ces X?

7291 Mme CÔTÉ: IXE-13.

7292 M. MAJOR: Il y a, dans la culture québécoise, Francine Côté vient de parler de IXE-13, mais là on retourne à la fin des année 60 avec les Cyniques.

7293 J'ai lu un truc sur le marketing où les fabricants automobiles font des tests avec les lettres de l'alphabet. Bien souvent, les modèles portent LX, TX, DX, ce sont les lettres les plus populaires du point de vue marketing. Carrément.

7294 C'est sondé à l'échelle mondiale, ils sondent lettres de l'alphabet pour savoir comment ils vont appeler leur modèle, est-ce que ça va être un modèle B, un modèle A, un modèle T.

7295 CONSEILLÈRE NOËL: Celui-là était assez populaire, le modèle T.

7296 M. MAJOR: Oui. Ça ici, ce qui est particulier, c'est que je pense que quand j'ai vu qu'il y avait quatre demandes qui tournaient autour de X-FM,on a appris en cours de route qu'il y avait déjà eu une radio ici qui s'appelait X-101,1, qui n'existe plus, du côté anglophone, peut-être qu'on a voulu récupérer cet espace-là.

7297 En ce qui nous concerne, c'est à la suite de l'étude de marketing où on a vu qu'il y a bien des gens qui se retrouvent dans l'entonnoir et qui accouchent de la même lettre de l'alphabet.

7298 CONSEILLÈRE NOËL: Non, je me posais la question, est-ce que c'est parce que ça vise ce qu'on appelle « schickschick », la génération X entre autres?

7299 M. MAJOR: Ça n'a pas été pensé en fonction de ça.

7300 CONSEILLÈRE NOËL: Non, ce n'est pas tout à fait la même...

7301 M. MAJOR: Parce que c'est rendu plus jeune, la génération maintenant, je ne suis pas sûr que ça soit X, on a un expert de marketing.

7302 M. NADEAU: Si je peux me permettre, en fait, selon David K. Foot, si on analyse les tranches de population, la queue du baby-boom, c'est la génération X qu'on a appelée aussi la génération perdue.

7303 C'était 18-34 ans il y a 20 ans, aujourd'hui ils sont rendus à 35-45 ans, sauf que dans, je dirais, le parler populaire, cette appellation-là est demeurée aux 18-34 ans.

7304 Mais dans les faits, ce les 35 ans à 45 ans.

7305 CONSEILLÈRE NOËL: La queue des...

7306 M. NADEAU: Je fais partie de ça.

7307 CONSEILLÈRE NOËL: Moi, chez nous, on est dans la tête.

7308 M. NADEAU: Par contre, les 18-34 ans aujourd'hui, c'est ce qu'on appelle, selon David K. Foot, la génération Y, en fait.

7309 CONSEILLÈRE NOËL: La génération Y.

7310 M. NADEAU: Oui.

7311 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Mais ça ne se vend pas aussi bien que X.

7312 Maintenant, si on attaquait la question qui est revenue pour toutes les requérantes, c'est la question de la syntonisation croisée.

7313 D'abord, dans votre plan d'affaires, j'ai compris que vous espériez certainement rapatrier une partie de l'auditoire qui est allé à 89,9, Est-ce que vous pensez que la syntonisation croisée ou le cross tuning pour utiliser le vocable anglophone, est-ce ça marche dans les deux sens, à votre avis? Ici dans le marché d'Ottawa/Gatineau? Ou si c'est seulement des francophones qui syntonisent, ou majoritairement, ou très majoritairement, les francophones qui syntonisent des stations anglophones.

7314 M. MAJOR: En ce qui concerne les radios conventionnes ici dans le marché de Gatineau/Ottawa, également le même parallèle dans le marché de Montréal, les radios francophones ne récupèrent jamais de l'écoute des anglophones. On parle vraiment de radio conventionnelle ici.

7315 Par contre les francophones, effectivement, ça leur arriver d'aller écouter ce qui se passe du côté anglophone.

7316 Encore une fois, c'est peut-être relié à la présence de l'offre radiophonique en français où on a deux réseaux qui couvrent très bien le marché de la province au complet qui fait en sorte qu'il y a moins de particularités comme on retrouve du côté anglophone où il y a vraiment des différences entre les stations et où ils ont le loisir d'adapter leur programmation à la réalité du marché.

7317 Quand KOOL, CKKL laisse tomber KOOL pour s'appeler BOB, la décision s'est prise ici, elle ne s'est ici, elle ne sait pas prise ici à l'extérieur. Ils ont réagi à un changement dans leur marché, c'est plus difficile quand on est en réseau, qui est un phénomène très québécois.

7318 CONSEILLÈRE NOËL: Si je comprends bien ce que vous me dites, c'est que des grands réseaux comme Énergie ou Rock Détente, ça n'existe pas du tout, mêmes si Corus a je ne sais pas combien de stations, ils ne sont pas en réseau, ils sont vraiment des... je prends Corus comme exemple dans le marché anglophone, ils ne sont pas en réseau, ils ont vraiment une entité propre à chacune de leurs stations. C'est ce que vous me disiez? Je prends Corus...

7319 M. MAJOR: Je ne sais pas, je ne connais pas Corus à l'extérieur du Québec, mais effectivement, si c'est comme cela qu'ils fonctionnent, c'est ce que je veux dire, les stations qui fonctionnent localement ont toujours l'opportunité de s'adapter.

7320 CONSEILLÈRE NOËL: Parce qu'ici, il y a quand même des stations dans le marché anglophone du côté d'Ottawa, des stations qui appartiennent à des grands groupes. Mais vous me dites qu'elles ont l'autonomie et Corus et Corus n'est pas de celles-là, il faut dire, elles ont l'autonomie pour fonctionner dans leur marché de façon à peu près autonome.

7321 M. MAJOR: Le phénomène de réseau est assez québécois.

7322 CONSEILLÈRE NOËL: Est unique au Québec.

7323 M. BRIÈRE: C'est une question de diversité aussi parce qu'en langue française, il y a deux grands groupes qui couvrent la majeure partie du Québec et dans certains marchés on fait 75 à 80 pour cent de l'écoute.

7324 Donc, forcément il n'y a que deux choix, il ne peut pas y avoir trois-quatre groupes. Donc, en langue anglaise il y a des grands réseaux, comme vous dites puis vous avez tout à raison de le dire, mais il y a plusieurs groupes, et il y a plusieurs stations, il suffit de regarder ici, il y a 18 stations, il y en a 4 en français, donc les autres sont en langue anglaise dans des formats variés.

7325 Il y a plus de diversité de formats, évidemment, en langue anglaise qu'en langue française. Ça c'est clair.

7326 Mme CÔTÉ: Il y a peut-être également un autre aspect à considérer aussi, c'est la production massive de disques en langue anglaise qui, comparé à ce qui se fait en langue française de France ou du Québec, même si au Québec on peut remarquer une vitalité extrêmement remarquable, excusez-moi, mais une grande vitalité de ce côté-là, quand même, on ne peut pas comparer, donc c'est plus facile de se laisser entraîner et d'écouter la musique de langue anglaise, ne serait-ce que par le volume de disques qui existent que de langue française.

7327 CONSEILLÈRE NOËL: Il y a plus de choix.

7328 Mme CÔTÉ: Il y a plus de choix. Et franchement, les francophones au Canada, on a été élevés dans cet esprit-là aussi, on entend ça à tous les jours sur les ondes, donc c'est presque naturel de faire de l'écoute des disques de langue anglaise.

7329 C'est d'ailleurs pour ça qu'à un moment donné le Conseil, dans sa sagesse, a décidé d'imposer des quotas de musique vocale de langue française, je pense.

7330 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que ça a eu un impact dans votre plan d'affaires, le fait qu'il y ait une part de l'auditoire qui s'en aille vers les stations anglophones, est-ce que vous en tenez compte dans vos prévisions?

7331 M. MAJOR: Définitivement. Si je peux me permettre une autre image aussi, le Réseau Énergie, actuellement CKTF, ce n'est pas seulement de la musique, c'est aussi beaucoup d'humour, beaucoup de jokes de gars et ce n'est pas vrai que ça rassemble tout le monde, mais c'est un choix de réseau qu'ils ont fait.

7332 Quand on parle de l'offre radiophonique, si on est jeune ici en Outaouais, ce n'est pas vrai que tu te limites à Énergie.

7333 Si tu n'aimes pas Énergie et que tu ne comprends pas l'anglais mais, bon, tu es capable de taper du pied, tu peux choisir Hot 89,9. Mais quand ça se met à parler trop, tu vas zapper ou tu vas écouter ton Mp3 pour entendre ta musique.

7334 Il faut comprendre que le format ou l'offre actuellement dans le marché, c'est ça qui a fait en sorte qu'on vous dépose le projet CFTX. C'est clair qu'il y a un espace qui n'est pas occupé.

7335 CONSEILLÈRE NOËL: Et qui a pour but de rapatrier une partie de cette auditoire-là.

7336 M. MAJOR: En plus.

7337 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, dans votre réponse à la lettre de lacune, votre réponse du 30 juin, on va parler du contenu canadien.

7338 Vous vous êtes engagés à accepter une condition de licence de diffuser un minimum hebdomadaire de 45 pour cent de contenu canadien. Est-ce que vous nous confirmez aujourd'hui que vous acceptez cette condition de licence?

7339 M. BRIÈRE: Oui, exactement.

7340 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant on va parler des revenus. Toujours dans votre réponse du 30 juin, à la question numéro 12, vous indiquez que 20 pour cent des revenus publicitaires de votre station proviendront des nouveaux annonceurs et d'autres médias.

7341 Pouvez-vous nous dire quels sont ces nouveaux annonceurs, et moi je pense que c'est monsieur Granger qui va nous répondre, je le vois brasser ses papiers, alors pouvez-vous nous parler des nouveaux annonceurs et quels sont-ils ces 20 pour ce nouveaux annonceurs qui seraient intéressés par une clientèle de 18-34 ans?

7342 M. GRANGER: Au départ, il faudrait spécifier,naturellement spécifier. Naturellement, on parle des 25-54 ans, des 18-49 ans ou des femmes 25-54 ans qui sont les trois plus gros groupes.

7343 Il y a un marché 18-34 ans, entre autres je donne des exemples chez nous, à tout le moins, ces clients qu'on a, de la bière Molson, Nike qui s'adresse aux 12-34 ans, Coke s'adresse aux 12-24, 12-34. Il y a d'autres marques qu'on ne connaît pas, qui trouvent écho seulement à des stations comme, je dirais plutôt des stations de télévision comme MusiquePlus ou dans certains médias très spécialisés.

7344 Un exemple, Billabong qui est une marque de souliers très populaire auprès des jeunes, que moi je ne connais pas personnellement. Je crois que très peu de gens ici les connaissent, mais ces marques-là trouvent très peu d'écho dans les médias.

7345 Donc, localement, c'est très intéressant de pouvoir ses marques-là dans un média plus de masse qu'une revue très spécialisée ou qui a peu de diffusion.

7346 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, il y a quand même un bassin important de ce genre d'annonceurs?

7347 M. GRANGER : Je pense que oui. On n'a qu'à regarder, dans une soirée, une station de télévision comme Musique Plus. On voit beaucoup d'annonceurs qu'on ne voit pas du tout ailleurs.

7348 M. BRIÈRE : Je pense qu'on pourrait ajouter aussi -- si on prend l'exemple des grands fabricants de voiture, par exemple, là, il y a une diversité de produits, on le sait maintenant. Il y a des produits spécifiques pour les 18-34 ans, pour une clientèle un petit peu plus jeune.

7349 Donc, ils vont scinder leur marque. Ils vont dire, on va prendre une Toyota Echo -- c'est bien ça, une Toyota, oui? Alors, on va la... Elle est de couleur, elle est beaucoup plus jeune, on va la cibler pour un...

7350 Il y a des budgets qui viennent de là aussi. Il y a les nouveaux annonceurs, mais il y a les produits des grands annonceurs qui sont spécifiques pour cette marque-là ou pour cette masse de jeunes-là, et ça, c'est une part du marché aussi, je pense, qu'on ne doit pas négliger.

7351 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, il y a le marché pour la Lexus --

7352 M. BRIÈRE : Exactement!

7353 CONSEILLÈRE NOËL : -- et il y a le marché pour...

7354 M. BRIÈRE : Dans Lexus, par exemple -- je connais ça un petit peu plus -- il y a la 330 qui est un petit peu plus jeune, un petit peu plus vite aussi, puis il y les plus vieux comme moi qui ont des...

7355 Donc, dans ce cas-là...

7356 CONSEILLÈRE NOËL : On n'a pas encore parlé du marché de la grosse moto-là.

7357 M. BRIÈRE : Ah! ça, on ne touche pas à ça. Mais encore là, on pourrait...

7358 Donc, en moto -- vous avez parfaitement raison, c'est un excellent exemple -- il y a des motos qui s'adressent strictement aux jeunes...

7359 Les produits aujourd'hui sont plus ciblés qu'ils étaient. On est moins mass approach, on est plus... On dit, bon bien, si on fabrique une moto vraiment pour les -- j'allais dire les 12-17, c'est presque ça, mais les 17-20 ans...

7360 CONSEILLÈRE NOËL : Je ne pense pas qu'ils ont droit d'en conduire avant 16 ans, Monsieur Brière.

7361 M. BRIÈRE : Ah! ce n'est pas grave, ils le font. Ils le font quand même.

7362 Donc, ces produits-là, je pense qu'on peut récupérer cet argent-là à la radio. Cet argent-là s'en va ailleurs, bien sûr, puis l'exemple que donnait mon collègue Luc est tout à fait juste. Il suffit d'écouter Musique Plus pour voir que de la clientèle-là, il y en a beaucoup.

7363 CONSEILLÈRE NOËL : En fait, vous devriez la regarder, Musique Plus.

7364 M. BRIÈRE : Oui. Ça s'écoute aussi, je pense, en même temps.

7365 CONSEILLÈRE NOËL : C'est ça.

7366 M. BRIÈRE : Mais vous avez raison de dire que ça se regarde. Mais là, maintenant que je travaille en radio, j'ai pris l'habitude d'écouter, et je regarde moins la télé, effectivement.

7367 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, on entend -- et puis, Monsieur Granger, vous allez probablement pouvoir élaborer là-dessus -- on entend beaucoup parler de... On entend dire que les achats publicitaires se font sur la base d'un auditoire -- puis vous avez effleuré ça tout à l'heure -- de 25-54 ans.

7368 Est-ce que la carte de tarifs va présenter des coûts qui vont être basés sur un auditoire 25-54, ou si ça va être vraiment sur du 18-34, la carte de tarifs publicitaires?

7369 M. GRANGER : C'est sûr que, comme étant consultant --

7370 CONSEILLÈRE NOËL : Ce n'est pas votre carte de tarifs.

7371 M. GRANGER : -- étant aussi de l'autre côté, parce que je vais les acheter, je souhaite qu'il y ait une carte de tarifs officielle qu'on négociera, mais c'est sûr que je pense que mes collègues sont mieux placés que moi pour dire s'il va y en avoir une.

7372 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Brière ou Monsieur Major?

7373 M. BRIÈRE : Oui, effectivement. Luc étant là, je ne sais pas si je vais le dire, mais...

7374 CONSEILLÈRE NOËL : Vous allez faire ça à la tête du client peut-être?

7375 M. BRIÈRE : C'est ça. Non, non. La vérité, c'est que je pense qu'il faut avoir une carte de tarifs qui se rapproche le plus possible de notre clientèle cible. Puis il est temps... D'ailleurs, je pense qu'on commence à ajuster les tarifs en fonction de l'auditoire qu'on vise.

7376 Dans le fond, c'est les grandes agences qui nous imposent ça. Ce sont les grandes agences qui ont imposé dans le marché la clientèle, et les grandes agences ont parfois dicté le contenu aussi indirectement par cette approche-là.

7377 Et chez les diffuseurs, on commence à leur dire que ça suffit. Il y a différents groupes cibles. Les gens achètent des produits différents, et je pense que tranquillement... Il y a une grande éducation à faire, mais on en arrive au moment où -- et je reviens toujours à l'exemple de Musique Plus.

7378 On pourrait parler de la télévision spécialisée dans d'autres créneaux qui le fait. Ils sont parvenus à cibler des gens, puis à présenter un tarif en conséquence, et je pense que la radio est aussi en mesure de le faire.

7379 Si on est capable d'offrir un produit intéressant, un produit bien ciblé, on va être capable de le vendre. Ça, c'est clair.

7380 CONSEILLÈRE NOËL : Et si je comprends bien -- puis, Monsieur Major, je vais vous laisser aussi répondre -- mais si je comprends bien ce que vous me dites, Monsieur Brière, c'est que vous êtes assis à la même table, mais vous n'avez pas encore croisé le fer sur votre carte de tarifs?

7381 M. BRIÈRE : Ça viendra bien assez vite, mais en radio spécialisée, avec CHLX, on le voit la façon dont on établit la tarification sur d'autres critères, d'ailleurs, que le volume, la qualité de l'auditoire, par exemple. Je pense que ces choses-là évoluent dans le bon sens actuellement.

7382 M. MAJOR : Ce que je voulais ajouter, c'est aussi que CFTX prévoit peu de publicité provenant des agences. Étant donné que notre part de marché va être assez limitée, puis qu'on n'est pas un grand réseau, on n'est pas constitué en réseau, c'est sûr que la majorité de nos ventes se passent ici, localement dans le marché.

7383 Alors oui, ici localement, nous allons avoir une carte de tarifs, et on n'aura pas à débattre trop souvent du 25-54 ans, alors que les gens du coin vont connaître notre image et notre cible des 18-34.

7384 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, si on parlait de synergies.

7385 Vous avez mentionné dans votre demande, ou en fait dans la section 8 de votre mémoire complémentaire --et je vais lire ce que vous nous dites :

"L'exploitation commune de X FM ou CH..."

7386 On recommence, je me suis mêlée dans mes X.

7387 M. MAJOR : CHLX et CFTX.

7388 CONSEILLÈRE NOËL :

"...CFTX et de CHLX permettra à chacune des stations d'être plus efficace et d'investir davantage en programmation locale, à titre d'exemple, le partage du site émetteur, des locaux de la production, du routage des ventes, en plus des services de support comme l'informatique, les ressources humaines, la comptabilité et la technique. Plus concrètement, X FM se dotera d'une structure de mise en ondes et partagera la structure de production de CHLX. Toujours au plan technique..."

(Tel que lu)

7389 Vous trouvez que ça revient ça, tous ces X-là?

7390 M. MAJOR : Couleur FM. Pour CHLX, on va y aller avec Couleur FM. Ça va être plus facile.

7391 CONSEILLÈRE NOËL :

"Toujours au plan technique, mais du côté du site émetteur, X FM partagera les lignes de transmission et le système d'antenne." (Tel que lu)

7392 Je vous ai lu ce que vous nous aviez écrit dans votre mémoire complémentaire.

7393 Maintenant, pouvez-vous nous donner des... Vous nous parler de toutes sortes de synergies, mais vous ne les avez pas vraiment quantifiées. Est-ce que vous pouvez nous donner un aperçu de ce que ça pourrait représenter comme économie --

7394 M. BRIÈRE : Tout à fait! Je vais demander à mon collègue Réjean Nadeau --

7395 CONSEILLÈRE NOËL : -- pour X FM?

7396 M. BRIÈRE : -- de vous détailler les synergies.

7397 M. NADEAU : Au niveau des synergies avec CHLX, principalement parce que notre nouvelle station serait installée dans les mêmes locaux, nous avons estimé en termes monétaires que CHLX pourrait sauver également 155 000 $ environ au niveau des opérations, et 77 pour cent de ce montant-là est en ressources humaines.

7398 Il faut dire également que notre nouvelle station, CFTX, va sauver également le même montant, parce que c'est des mêmes frais qui sont partagés.

7399 CONSEILLÈRE NOËL : C'est-à-dire que vous allez sauver deux fois 155 000 $?

7400 M. NADEAU : Oui. Je vais le sauver parce que c'est les mêmes frais. Je ne suis pas obligé d'avoir des ressources humaines supplémentaires, je les partage. Donc, ce qu'on a fait, on partage, grosso modo, la facture à 50-50. Donc moi, ça diminue mes frais dans CHLX, et ça diminue également mes frais dans CFTX, automatiquement.

7401 CONSEILLÈRE NOËL : À la hauteur de 155 000 $ --

7402 M. NADEAU : Oui.

7403 CONSEILLÈRE NOËL : -- dans chacune des stations?

7404 M. NADEAU : Oui.

7405 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, on parle de 310 000 $ d'économies, dont 154 000 $ viendrait des ressources humaines; c'est ça?

7406 M. NADEAU : Soixante-dix-sept pour cent, 250 000...

7407 CONSEILLÈRE NOËL : Ah! 77 pour cent. J'avais compris 77 000. Alors, 77 pour cent, c'est les ressources humaines?

7408 M. NADEAU : Oui.

7409 CONSEILLÈRE NOËL : Alors ça, c'est deux fois.

7410 Maintenant, est-ce que vous en avez tenu compte dans les prévisions financières --

7411 M. NADEAU : Exactement!

7412 CONSEILLÈRE NOËL : -- qui sont déposées? Vous en avez tenu compte.

7413 Je vais avoir une couple de petites questions justement sur vos prévisions financières.

7414 Si je vous ramène à la demande comme telle, à la section 4.1, exploitation financière, on voit, d'après les chiffres que vous nous avez donnés, que les dépenses -- et les calculs qu'on a fait à partir des chiffres que vous nous avez donnés, devrais-je dire -- les dépenses de ventes, publicité et promotion, représentent en moyenne 40 pour cent des dépenses totales annuelles de votre station. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça?

7415 M. BRIÈRE : Oui, tout à fait.

7416 CONSEILLÈRE NOËL : Hein?

7417 M. BRIÈRE : Oui.

7418 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.

7419 Puis les dépenses de programmation, environ 33 pour cent?

7420 M. NADEAU : Si on le prend au niveau général-là ou sur sept ans, nos dépenses de programmation représentent 29 pour cent des revenus, et nos dépenses de publicité, 36 pour cent de nos revenus.

7421 CONSEILLÈRE NOËL : Ah! ça, c'est la moyenne sur sept ans?

7422 M. NADEAU : C'est la moyenne sur sept ans.

7423 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, 36 pour cent et 29 pour cent?

7424 M. NADEAU : C'est ça.

7425 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, si on regarde le taux de croissance annuelle ou le rythme de croissance annuelle, parce que vous nous avez parlé de synergies, mais ce qu'on a du mal à comprendre, c'est comment il se fait que le rythme de croissance annuelle de vos dépenses de ventes, publicité et promotion, croît plus rapidement que les dépenses de programmation, de l'ordre de deux pour un, en fait.

7426 La croissance de vos dépenses de publicité est de l'ordre de environ 10 pour cent par année, alors que les dépenses de programmation croissent d'environ 5 pour cent par année.

7427 M. NADEAU : Au niveau des dépenses de ventes, premièrement, étant donné que c'est une nouvelle station, bien, il faut investir aussi en promotion -- c'est déjà un coût -- et également, aussitôt que nos ventes se mettent à augmenter, également, nos coûts de ventes augmentent, c'est-à-dire les commissions aux vendeurs.

7428 CONSEILLÈRE NOËL : Mais est-ce que ça croît plus rapidement que les dépenses de programmation? Est-ce que c'est normal de croître dans une proportion de deux pour un avec le taux de croissance des dépenses de programmation?

7429 M. BRIÈRE : Si vous me permettez un commentaire additionnel, dans un premier terme de licence, je pense, ça fait du sens sur le plan des chiffres. C'est-à-dire qu'on a à installer, implanter une nouvelle station. Donc, c'est évident qu'on va investir en promotion. Les coûts de ventes sont plus élevés.

7430 Je pense qu'à terme, cette tendance-là se renverse, et puis on investit davantage dans la programmation à partir du moment où on est installé.

7431 Il me semble que c'est un cycle correct ou convenable-là dans un premier temps. Je pense qu'à long terme, évidemment, la tendance finit par se renverser, et c'est de cette façon-là qu'on vous l'a présenté.

7432 M. MAJOR : Ce que je pourrais ajouter aussi, parce qu'il y a un lien relié également à la programmation et à la cible que l'on a, c'est que la promotion chez les 18-34 ans, encore une fois, il faut répéter le message régulièrement. Ça fait qu'il y a des promotions reliées au concours, mais aussi aux émissions, qu'on va devoir...

7433 Quand on sort le gala annuel, ça va nous prendre de la visibilité. Des radios pour les jeunes-là, il faut -- permettez-moi l'expression -- il faut en beurrer épais-là. Il faut vraiment arriver avec beaucoup d'affichage, avec...

7434 CONSEILLÈRE NOËL : C'est ce que j'étais pour vous demander. Est-ce qu'Astral vous offre des billboards pas trop chers?

7435 M. MAJOR : On n'est pas rendu là, mais je suis certain qu'ils vont se faire un devoir de venir nous voir, à ce moment-là, s'ils ont des panneaux dans le coin. Je sais que Viacom est présent dans le coin, puis MAGI pour les panneaux d'autobus-là. On les utilise déjà.

7436 Mais la promotion sous ventes et publicité inclut une promotion accrue, puis des radios qui visent les jeunes dépensent plus en promotion.

7437 CONSEILLÈRE NOËL : Je vous remercie.

7438 Maintenant, si on parlait de la croissance du marché publicitaire.

7439 Et puis là, je vous rapporte aux pages 25, 26 et 27, grosso modo, de votre étude, Monsieur Granger, ou enfin, est-ce que c'est votre étude ou celle de Cossette, ou enfin, c'est vous qui l'avez faite?

7440 M. GRANGER : De Cossette.

7441 CONSEILLÈRE NOËL : De Cossette.

7442 À la page 25, vous nous indiquez que le taux de croissance moyen annuel entre '99 et 2003 a été de 8,8 pour cent.

7443 M. GRANGER : Exact.

7444 CONSEILLÈRE NOËL : C'est exact, hein.

7445 Et vous avez appliqué le même taux de croissance au montant des revenus totaux du marché centrale franco-là, de 9 544 000 $ --

7446 M. GRANGER : Exact.

7447 CONSEILLÈRE NOËL : -- pour estimer les revenus de 2005 --

7448 M. GRANGER : Oui.

7449 CONSEILLÈRE NOËL : -- qui, à ce moment-là, croîtraient...

7450 M. GRANGER : De 1.7 million.

7451 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, c'est ça, qui atteindraient 11 224 000 $.

7452 Mais vous avez appliqué ce taux-là sur une période de...

7453 M. GRANGER : Deux ans, entre...

7454 CONSEILLÈRE NOËL : Deux ans. Vous l'avez coupé en deux?

7455 M. GRANGER : C'est-à-dire on a...

7456 CONSEILLÈRE NOËL : C'est-à-dire que vous avez calculé... Vous avez ajouté... On avait un taux de croissance annuelle de 8.8 pour cent. Puis là, vous avez décidé de prendre ce taux-là, mais de l'appliquer sur deux ans au lieu d'un an?

7457 M. GRANGER : Exact, entre 2003 à 2005, donc, deux ans, parce qu'on prévoyait que la station ne verrait pas le jour avant 2005. Donc, on a reporté...

7458 CONSEILLÈRE NOËL : Mais alors, pourquoi pas avoir calculé 8.8 pour cent pour 2004 et ensuite pour 2005 pour arriver à un chiffre un peu plus élevé? Puis vous me voyez venir avec ma deuxième question.

7459 M. GRANGER : Je l'avais vu, la question. On en a parlé en meeting.

7460 En fait, il y a la façon exactement, je dirais, plus cachère de le faire, c'est-à-dire 8.8 sur une année, on prend ce montant-là, on rajoute 8.8. La façon qu'on l'a faite, on a pris --

7461 CONSEILLÈRE NOËL : Vous avez...

7462 M. GRANGER : -- dans le fond, 17.6.

7463 CONSEILLÈRE NOËL : Vous avez coupé en deux, finalement?

7464 M. GRANGER : C'est ça. On a mis 17.6 tout de suite sur la première année, et là, on règle...

7465 Effectivement, pour être plus près de la réalité, ça aurait dû être 8.8 plus 8.8 la deuxième, mais au niveau de la différence de montant, c'est minime.

7466 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, bien, c'est ça, mais vous auriez eu plus que 11 millions pour votre estimation du marché...

7467 M. GRANGER : Oui, il aurait été légèrement supérieur. Il aurait été à 11.4 millions, si je ne m'abuse.

7468 CONSEILLÈRE NOËL : O.K.

7469 Et à partir de 2005 -- si on va à la page 27 -- vous nous dites que :

"Le taux annuel moyen d'augmentation pour les sept prochaines années devrait être de 4,4." (Tel que lu)

7470 M. GRANGER : Oui.

7471 CONSEILLÈRE NOËL : Puis avec une petite note qui dit :

"Ce taux correspond à la moitié du taux d'augmentation annuel de '99 à 2003."

(Tel que lu)

7472 Pourquoi vous estimez que le marché va croître moins rapidement après 2005 que avant?

7473 M. GRANGER : Au départ, c'est des prévisions qu'on fait, en fait, sur l'ensemble du marché publicitaire, pas simplement ici à Ottawa.

7474 Chez nous, on a posé des constats en regard des budgets publicitaires qui nous sont confiés depuis X nombre d'années que Cossette existent, et on sent le ralentissement présentement. Il y a un ralentissement à travers le Canada. Donc, on prévoit...

7475 C'est une estimation. C'est une hypothèse de travail que -- ce que tous les marchés connaissent -- il va y avoir une diminution, ne serait-ce aussi qu'avec l'augmentation du dollar canadien. Il y a des choses différentes qui s'en viennent. Ça l'a de l'impact dans le marché publicitaire, comme dans des tas d'autres marchés.

7476 Il y a aussi au niveau de la publicité -- là, je vais plus loin, à un autre niveau -- mais au niveau de la télévision, le passage de l'audimètre portable de BBM a fait beaucoup jouer sur les coûts. Donc, il y a des changements qui s'en viennent en publicité qui vont... La télévision va influencer nécessairement les budgets publicitaires dans d'autres médias.

7477 Donc, on a estimé chez nous que les prochaines années, ça va être beaucoup plus faible, mais on ne l'a pas faite, cette estimation-là, à la base, pour cette demande-là. C'est une estimation de Cossette.

7478 CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que cette perspective sur une diminution du taux de croissance, est-ce que c'est une perspective qui est partagée par d'autres grandes entreprises, comme la vôtre-là, qui font des études...

7479 M. GRANGER : Le Conseil des directeurs médias constate la même chose. Le Conseil des Directeurs Médias du Québec constate la même chose. Les prochaines années, je ne dirais pas que le marché va être plus difficile, mais...

7480 CONSEILLÈRE NOËL : Ça ne sera pas des vaches maigres, mais elles vont être moins grasses.

7481 M. GRANGER : Disons qu'on fait attention.

7482 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, si on regarde l'impact qu'aurait la station que vous nous proposez ou le format que vous nous proposez si on vous accordait une licence.

7483 Vous nous dites dans la lettre du 30 juin, toujours la lettre du 30 juin, à la question 12, que 60 pour cent des revenus publicitaires de votre station proviendrait des stations existantes, et si je me réfère à la page 26 de l'étude de Cossette, on prévoit qu'il n'y aura pas d'impact.

7484 Dans l'estimation des revenus publicitaires, on dit :

"Nos estimations tiennent en considération que l'arrivée de la nouvelle station aura peu d'impact, tant au niveau de l'écoute que du niveau publicitaire. De ce fait, elle affecterait peu les stations déjà en place, aucune ne subissant de pertes résultant de l'arrivée de CFTX. Celle-ci récolterait environ 644 000 $ pour sa première année d'existence." (Tel que lu)

7485 Est-ce que vous pouvez réconcilier ces deux affirmations-là?

7486 Parce que si 60 pour cent de vos revenus proviennent des stations existantes et qu'elle a peu d'impact, j'aimerais que vous élaboriez là-dessus, soit Monsieur Brière ou Monsieur Granger --

7487 M. GRANGER : Je peux...

7488 CONSEILLÈRE NOËL : -- ou les deux.

7489 M. GRANGER : Je peux répondre à, tout le moins, une certaine partie.

7490 En fait, les revenus vont, oui, effectivement, provenir des stations existantes, mais les stations existantes vont augmenter de 1.7 million leurs revenus au cours des deux prochaines années. Donc, c'est sur cet argent nouvel-là dans le marché qu'on va aller la récupérer.

7491 Dans le fond, c'est que ce qu'eux auraient espérer dans deux ans, bien, ça va être moindre que ce qu'ils espéraient comme augmentation. Donc, on va leur chercher, mais on va le chercher sur des revenus futurs supérieurs à ce qu'ils ont présentement.

7492 Donc, au bout de la ligne, si on regarde justement dans notre étude à la page 26, ce qu'on dit c'est que leurs revenus entre 2003 et 2005, si je prends, par exemple, CIMF, il y a une augmentation de 560 000 $ de revenus, à cause de la hausse naturelle qu'il va y avoir dans le marché.

7493 Donc, l'argent qu'on va aller chercher, si on prend le 644 000 $ sur l'augmentation de 1.7 million en deux ans, ça représente, grosso modo, 40 pour cent des revenus supplémentaires qui sont injectés dans le milieu.

7494 Donc, les stations existantes qui sont déjà très fortes, qui ont des antennes fortes, qui font partie d'un grand réseau, ne seront pas affectées en termes de diminution de revenus, mais en termes de ce qu'elles auraient pu espérer d'augmentation.

7495 M. BRIÈRE : En fait -- si vous permettez -- lorsqu'on traduit en dollars les pourcentages, des fois, les pourcentages, c'est des gros chiffres. Soixante pour cent, on parle de trois cent quelques mille piastres. C'est de ça qu'on parle.

7496 Sur des stations installées, bien entier, ce n'est pas quelque chose qui devrait mettre en péril, de quelque façon que ce soit, la situation de ces stations.

7497 CONSEILLÈRE NOËL : La santé financière d'Astral.

7498 M. BRIÈRE : Non. Je ne pense pas que ça ait un impact tellement important dans les prochaines années.

7499 CONSEILLÈRE NOËL : J'aimerais ça que vous me parliez de...

7500 Monsieur Granger, peut-être que c'est vous qui êtes la personne la mieux placée pour nous dire exactement de quoi vous parlez quand vous nous parlez du taux de monnayabilité.

7501 M. GRANGER : Je l'attendais celle-là.

7502 CONSEILLÈRE NOËL : Vous l'attendiez, hein?

7503 M. GRANGER : Même mes collègues ici m'ont narguer un petit peu là-dessus.

7504 Ce n'est pas un terme français, sauf qu'on n'en trouve pas. Le vrai terme en anglais, c'est power ratio. En français, je ne sais pas comment le nommer.

7505 Dans le fond, c'est le pouvoir de vente d'une station. Le pouvoir de vente d'une station peut venir de plusieurs facteurs, ne serait-ce qu'une bonne équipe de vente expérimentée, et c'est assez évident que les grands réseaux, les grandes stations, que ça soit en télévision, ou même, je dirais, en journaux ou en magazines, lorsqu'on a des gros budgets publicitaires, on peut attirer des vendeurs d'expérience parce qu'ils peuvent avoir des meilleurs revenus.

7506 Donc, on attire, inévitablement, des gens expérimentés, qui font en sorte qui, eux, vont être capable de maximiser au maximum -- de rentabiliser au maximum notre part de marché et même au-delà dans certains cas, comme ce qu'on parle ici, un 116 pour cent pour un CIMF. Donc, leur part de marché commercial à 40 pour cent, ils réussissent, eux, à la rentabiliser au-delà du 40 pour cent.

7507 On pourrait d'autres exemples. Une radio classique à Montréal, probablement -- c'est surtout des hypothèses de travail, on ne les a pas, les vrais chiffres -- mais probablement qu'ils sont en-deça de leur part de marché. À cause du format particulier de la station, il y a des annonceurs qui veulent faire ce qu'on appelle du retail, donc, la vente plus à pression, qui ne peuvent pas être admises sur ces ondes-là ou ça ne les intéresse pas d'aller sur une onde de mêmes, où c'est plus tranquille.

7508 CONSEILLÈRE NOËL : Le son n'est pas bon.

7509 M. GRANGER : Exactement. On peut moins faire du pricing, et caetera. Donc, eux autres ont peut-être une certaine difficulté à rentabiliser.

7510 Je vais donner un autre exemple. Choix Québec, malgré le fait qu'il est numéro un, dans certains cas ne réussit pas à vendre sa part de marché complètement, atteindre son 100 pour cent de part de marché, à cause du style, qui convient moins à certains annonceurs qui ne veulent pas se voir associer à ce type de propos.

7511 Donc, il y a des endroits où on peut être gagnants, à des endroits qu'on l'est moins. Je pense -- nous pensons -- que des stations comme CIMF, CKTF, qui appartiennent à des grands réseaux avec des moyens, des équipes derrière eux, des équipes de marketing, fait en sorte qu'ils peuvent réussir au-delà de leur part, et en plus, l'antenne est forte.

7512 CONSEILLÈRE NOËL : O.K.

7513 M. GRANGER : Oui, excusez.

7514 CONSEILLÈRE NOËL : Non, non. Allez-y, allez-y.

7515 M. GRANGER : Non, non. C'est beau. Je pourrais continuer longtemps, mais...

7516 CONSEILLÈRE NOËL : Mais moi, ce qui me chicote aussi, c'est que -- on est toujours à la page 26 --

7517 M. GRANGER : Oui.

7518 CONSEILLÈRE NOËL : -- et... Bon, je ne sais pas... Je ne connais pas l'hypothèse que vous avez formulée pour décider des variations entre 2003 et 2005. Est-ce que vous avez décidé qu'on donnait une, deux ou trois nouvelles licences dans le marché? Je ne sais pas sur quoi vous vous êtes basé.

7519 Mais ce qui me chicote, c'est que vous en avez mis au moins une -- CITF -- dans votre hypothèse, et je vois une progression du taux de monnayabilité de CIMF, c'est-à-dire RockDétente, et CKTF, Radio Énergie, qui passe, dans le cas de RockDétente, de 111 à 116 pour cent, puis dans le cas de Énergie, de 106 à 111 pour cent, alors qu'on introduit un nouveau joueur dans le marché, un ou des nouveaux joueurs dans le marché.

7520 Comme je vous dis, je n'ai pas votre hypothèse sous-jacente, est-ce que vous avez visé une, deux ou trois stations, et vous allez probablement... J'anticipe un peu une partie de votre réponse. Vous allez me dire, ça, c'est le marché francophone uniquement.

7521 M. GRANGER : Oui, effectivement.

7522 CONSEILLÈRE NOËL : Alors, si on donnait des licences à des stations anglophones, ça n'aurait absolument aucun impact?

7523 M. BRIÈRE : On pourrait essayer peut-être de...

7524 CONSEILLÈRE NOËL : J'essaie de comprendre --

7525 M. BRIÈRE : Oui, oui. Non, non. Absolument. Je comprends...

7526 CONSEILLÈRE NOËL : -- pourquoi ça monté alors qu'on a un joueur de plus.

7527 M. BRIÈRE : C'est ça, pourquoi il y a un joueur de plus comme ça.

7528 Je pense que la réponse à ça, c'est que des grands groupes ne seront pas affectés par la venue d'une autre station. L'hypothèse, c'est qu'il y en a une autre-là, il n'y en a pas 10 autres.

7529 CONSEILLÈRE NOËL : Mais pourquoi ils ne sont pas affectés...

7530 M. BRIÈRE : Non, mais ça va toujours être ça. C'est normal en même temps, parce qu'ils sont consolidés. C'est un grand groupe. Écoutez-là, ils ont 70-75 pour cent du marché. On dit qu'on va prendre 5 pour cent de ce marché-là à la première année, puis 9.5 pour cent à l'an sept.

7531 Alors là, c'est une mouche, ce n'est pas une très, très grosse attaque. Donc, ils vont continuer de grandir et de croître et d'avoir une part importante, parce que cette question de power ratio, c'est de ça qu'on parle au fond-là, le taux de monnayabilité.

7532 Il n'y a pas de raison que ces stations-là ne puissent pas performer mieux, autant qu'avant, parce que, d'une part, en termes de clientèle, un CIMF, on ne touche pas à ça, CKTF, très peu. Donc, ils ont des ventes nationales que nous n'auront pas, ça, c'est clair, parce qu'ils sont installés en réseau. Si tu est isolé, tu ne peux pas avoir des ventes nationales.

7533 Les ventes nationales, pour un groupe comme nous, ça va représenter peut-être six, sept ou moins de 10 pour cent.

7534 CONSEILLÈRE NOËL : Moins de 10 pour cent --

7535 M. BRIÈRE : Moins de 10.

7536 CONSEILLÈRE NOËL : -- par rapport à une moyenne --

7537 M. BRIÈRE : Par rapport à une moyenne peut-être de 20.

7538 CONSEILLÈRE NOËL : -- qui est de 20-80?

7539 M. BRIÈRE : Exact.

7540 CONSEILLÈRE NOËL : C'est ça.

7541 M. BRIÈRE : Exact. Donc, c'est tous des revenus que l'on n'aura pas accès au départ, puis on espère faire une bonne job, puis un jour faire mieux. Mais on parle de 650 000 $ de revenus à la un. C'est de ça qu'on parle. On parle de 300 000 $ qui touche à peu près le marché.

7542 Donc, il n'y a rien là pour ralentir, à notre avis, cette croissance-là, et ça demeure une projection. Il n'y a pas de vérité de foi-là, mais ça nous semble réaliste.

7543 CONSEILLÈRE NOËL : Je vois monsieur Granger qui...

7544 M. GRANGER : Je vais rajouter, si vous me permettez.

7545 Si on regarde la part commerciale en 2003, par exemple, de CIMF, qui est à 44.5 pour cent, l'arrivée d'une nouvelle station CFTX va quand même affecter leur part de marché. Ils vont perdre 3.9 parts, donc, grosso modo, 4 parts de marché.

7546 Par contre, leurs revenus à eux vont toujours... Même si on gardait le même taux de revenus, le taux de monnayabilité dans ce cas-là, c'est lui qui augmente.

7547 CONSEILLÈRE NOËL : Ça, c'est le prix auquel ils peuvent vendre --

7548 M. GRANGER : Exact.

7549 CONSEILLÈRE NOËL : -- leurs occasions publicitaires?

7550 M. GRANGER : Donc, si leur part baisse mais que leur dollar continue à augmenter, le taux de monnayabilité, inévitablement, augmente.

7551 CONSEILLÈRE NOËL : Augmente.

7552 M. GRANGER : Donc, c'est pour ça qu'il a fallu que je l'augmente de 5 pour cent, et je vous dirais, avec les hypothèses qu'on à émises là, en arrivant à 643 000 et en mettant le taux de monnayabilité d'une nouvelle station à 66 pour cent, qui correspond au taux de l'autre station qui est arrivée il y a deux ans, CHLX, et en gardant CJRC à 75 pour cent, c'est une simple question de calcul. Il fallait que j'augmente quelqu'un aussi.

7553 À la base, ça peut être la raison. Je pourrais vous donner cette raison-là, une simple raison de calcul, mais logiquement, en baissant une part de marché et en ayant toujours des revenus qui augmentent, il faut augmenter le taux de monnayabilité, inévitablement.

7554 Est-ce que ça...

7555 CONSEILLÈRE NOËL : Ça va.

7556 M. GRANGER : Oui?

7557 CONSEILLÈRE NOËL : Je pense que j'ai compris ce que vous vouliez dire. C'est la prime?

7558 M. GRANGER : C'est ça. C'est la force d'un réseau. Il réussit à vendre au-delà de ce qu'il vaut, dans le fond.

7559 M. BRIÈRE : En télé, par exemple, on disait souvent, si j'ai 40 pour cent du marché, devant le défi de ce que nos équipes de vente puissent faire, ils peuvent aller 45 pour cent des revenus ou 48 pour cent des revenus, parce que si on est le numéro un, puis on va chercher que 40 pour cent, on ne fait pas notre job.

7560 Puisqu'on est un must-buy, nos équipes de vente -- et on mesure nos équipes de vente là-dessus, dans le fond, puis c'est la même chose en radio -- si on est celui qui domine, celui qui domine doit aller chercher plus que sa part. Si tu as 30 pour cent de part de marché puis tu vas chercher 30 pour cent de part, il y a des problèmes dans l'équipe de vente. Si tu as 30 pour cent de part de marché et tu vas chercher 40 pour cent, tu commence à faire une job.

7561 Dans le fond, c'est cette prime-là qui vaut à celui qui domine le marché. C'est exactement une prime --

7562 CONSEILLÈRE NOËL : Quand est-ce que vous voyez --

7563 M. BRIÈRE : -- une prime au succès.

7564 CONSEILLÈRE NOËL : -- votre taux de monnayabilité passé au-delà du cap de 100 pour cent?

7565 M. BRIÈRE : Ça va prendre une couple de mois, mais ça va... Ça va prendre un peu de temps, mais ça va finir par arriver.

7566 Évidemment, étant pas en réseau, c'est un exercice un petit peu plus long, mais on préfère être réaliste, plus conservateur, et se dire qu'il y a d'autres façons de faire de la radio aussi.

7567 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, j'aimerais ça peut-être vous...

7568 Est-ce que vous vouliez ajouter quelque chose, Monsieur...

7569 Moi, j'aimerais ça peut-être... J'ai écouté votre présentation de ce matin avec attention, et j'ai eu l'impression que vous nous avez parlé beaucoup de CHLX et je voudrais que vous nous disiez, au-delà des synergies-là, comment vous voyez l'avenir de CHLX dans un scénario où on vous accorde une licence pour CFTX et dans le cas où on vous ne l'accorde pas.

7570 M. BRIÈRE : C'est une bonne question.

7571 CONSEILLÈRE NOËL : Je n'en doute pas.

7572 M. BRIÈRE : Oui, c'est ça. C'est une bonne question, qui est complexe un peu pour nous, mais enfin.

7573 Je pense que l'idée, c'est qu'il y a un espèce de vase communicant là-dedans quand même, pour tout vous dire ce que je pense, ce que Pierre pense, puis mes collègues.

7574 C'est qu'on s'est établi ici... Je suis d'autant à l'aise pour en parler que je n'y étais pas et que j'ai vu les efforts de l'extérieur qui ont été faits pour lancer la station de musique classique ici. Bon, il y a eu des problèmes techniques. Ça, je ne reviendrai pas là-dessus. Vous êtes bien sensibles à cette question-là.

7575 On est dans l'univers de la radio spécialisée. Si on veut développer la radio spécialisée, il faut prendre le temps, il faut qu'on lui donne cette chance-là, et c'est évident que l'ajout d'une station vient aider, il n'y a pas de doute, vient contribuer par les synergies -- je pense que la démonstration, on l'a faite-là tout à l'heure -- vient aider à rentabiliser cet investissement-là, mais aussi surtout à donner une chance à la radio spécialisée de s'installer.

7576 Moi, ça m'apparaît une niche qui va se développer. Moi, je crois que la radio va se spécialiser comme la télévision l'a fait. Ça va prendre une autre forme, mais il y a de la place pour la radio spécialisée. On était les premiers à le faire ici.

7577 Alors, si demain matin, dans cet environnement-là, on a la chance de pouvoir accrocher une autre station, tout en répondant à un besoin réel, c'est clair que c'est un scénario idéal, puis c'est clair que c'est un bon scénario, semble-t-il. C'est un bon scénario pour la diversité. C'est un bon scénario pour la spécialisation de la radio aussi.

7578 Alors, dans cet esprit-là, je vous dirais qu'il y a un espèce de vase communicant, tirer avantage de ces deux entreprises-là.

7579 Les grandes entreprises l'ont fait sur une plus grande échelle. Ça, c'est clair, hein, on l'a vu, puis le Conseil a favorisé ça aussi. On se dit que sur une plus petite échelle -- ça reste modeste, même si mon collègue Patrice Demers nous a placé dans des grands groupes ce matin.

7580 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, j'ai remarqué ça.

7581 M. BRIÈRE : Il ne voulait sans doute pas dire ça. Il s'est trompé.

7582 Ça demeure un tout petit groupe, mais je pense qu'il y a des petits groupes qui peuvent grandir, et en s'inspirant de ce qui s'est fait ailleurs -- on n'invente pas la roue -- je pense que c'est clair que ça nous donne une opportunité de le faire.

7583 Alors...

7584 CONSEILLÈRE NOËL : Et vous voyez un petit peu où je veux en venir.

7585 M. BRIÈRE : Oui.

7586 CONSEILLÈRE NOËL : Je pense qu'on a demandé à chacune des requérantes de nous faire état d'un scénario de rêve et d'un scénario cauchemardesque. Alors, dans l'attribution des licences dans cette série d'audiences publiques, est-ce que vous pouvez nous faire...

7587 M. BRIÈRE : Oui.

7588 CONSEILLÈRE NOËL : Puis vous ne nous avez pas dit quel serait l'impact. Vous ne l'avez pas encore dit. J'ai peut-être coupé trop vite-là, mais vous n'avez pas encore dit quel serait l'impact si on ne vous donnait pas une deuxième station dans le marché. Vous avez ce qu'on appelle un standalone, et c'est un standalone dans un format spécialisé face à deux réseaux très puissants.

7589 M. BRIÈRE : Pas de licence, c'est une mauvaise nouvelle. Pour être honnête-là, puisqu'il faut appeler les choses par leur nom, comme dirait l'autre, c'est une mauvaise nouvelle.

7590 J'essaie de vous dire, d'abord -- puis je sais qu'on n'est pas à une audience pour parler de CHLX ou tout ça, mais puisque --

7591 CONSEILLÈRE NOËL : Mais c'est quand même...

7592 M. BRIÈRE : -- puisque la porte est ouverte. Exactement, ça marche ensemble.

7593 CONSEILLÈRE NOËL : Ça fait partie de l'impact dans le marché.

7594 M. BRIÈRE : C'est évident que le scénario idéal, c'est celui dont je vous ai parlé. Le pire, c'est deux autres licences.

7595 D'abord, la question est que c'est évident que demain, la licence qui affecterait plus notre projet, c'est celle de Genex. Je pense qu'on a vu qu'il y a des... Je pense que ça, c'est clair.

7596 Mais la demande de Corus pose un problème, je pense, important. Ça pose un problème important parce que dans notre choix musical à CHLX, on a le jazz -- ce n'est pas le format, mais on le jazz -- et à l'expérience, on voit qu'on obtient de bons résultats avec ça.

7597 On est en train de sortir la tête de l'eau-là, on s'avance, et quand on voit arriver ça dans le marché, on se dit, bon bien, si ça, ça arrive, on va se questionner sur le format, parce que là, ça va devenir probablement difficile.

7598 Ça demeure des radios spécialisées. Historiquement, le Conseil... Lorsque la télévision spécialisée s'est implantée, le Conseil avait mis des balises, et puis bon, cela a permis à la télévision spécialisée de se développer. Demain matin, de se retrouver avec une licence jazz dans le même marché, francophone, spécialisé, dans un environnement qui est relativement petit, ça cause un problème majeur pour notre licence, ça, c'est clair, pour notre station, pour la viabilité de notre projet actuellement en cours.

7599 CONSEILLÈRE NOËL : À CHLX?

7600 M. BRIÈRE : Oui, oui. Ça, je pense que c'est clair, on ne s'en cache pas, et quand vous parlez de cauchemars, dans les pires choses qu'on peut voir, c'est ça, puisque vous me posez la question. C'est vraiment ça, parce que là, on se trouverait à être coincé, d'autant plus qu'on lance une station jazz à Montréal le 14 décembre prochain.

7601 On a une demande -- sans présumer de ce qui va se passer, bien sûr -- on a une demande ici pour une licence jazz à Québec. Comme vous voyez, on veut se développer dans une niche, en essayant d'occuper le terrain des trois marchés les plus importants en termes de population. C'est ça le positionnement qu'on cherche à prendre.

7602 Alors, c'est bien clair que de se retrouver dans cette situation-là, ça compromet de façon importante notre plan dans le marché.

7603 CONSEILLÈRE NOËL : Votre station CHLX, c'est quoi le pourcentage de jazz? C'est quoi, c'est 15 pour cent, 20 pour cent?

7604 M. BRIÈRE : C'est 15 --

7605 M. PARENT : Minimum, minimum 15.

7606 M. BRIÈRE : -- au minimum.

7607 CONSEILLÈRE NOËL : Minimum 15?

7608 M. BRIÈRE : C'est ça. Et on voit le succès qu'on obtient. On le joue, et puis on voit qu'on obtient...

7609 M. PARENT : Si vous me permettez, juste comme statistiques, les sondages BBM révélaient qu'au printemps 2003, nous diffusions du jazz le dimanche matin de 10 h à midi, et on avait une part d'écoute de 6.2.

7610 Un an après, nous avons été sondés, et à ce moment-là, nous étions dans une émission qui s'appelle "Décompte Jazz," qui allait chercher 13 pour cent de part de marché. Alors, nous avons doublé nos parts de marché.

7611 M. MAJOR : La précision, c'est, évidemment, en 2003, il n'y avait pas de jazz le dimanche matin.

7612 M. PARENT : C'est ça.

7613 M. MAJOR : O.K. Et là, il y en a en 2004, et on a doublé la part de marché par rapport au classique.

7614 CONSEILLÈRE NOËL : Pour l'écoute le dimanche matin?

7615 M. MAJOR : Oui, de 10 h à midi.

7616 M. BRIÈRE : Si vous permettez que je continue un peu dans --

7617 CONSEILLÈRE NOËL : Oui, oui.

7618 M. BRIÈRE : -- dans la même direction que...

7619 Dans la radio spécialisée -- puis ça, c'est nouveau, évidemment, en langue française, puisque ça existait peu avant, sinon dans le marché de Montréal -- on réalise qu'on a un auditoire important en langue anglaise, parce que, évidement, dans cet univers de la radio spécialisée, il y a moins de parlotte. Tu sais, il y a moins de...

7620 Comme ça parle moins, c'est plus musical, donc, les gens font moins la distinction. On va chercher un auditoire relativement important dans le marché de la langue anglaise aussi.

7621 Alors, c'est juste pour essayer de camper un peu la position dans laquelle on se trouve aujourd'hui. En même temps, on est conscient qu'il doit y avoir de la compétition dans les marchés puis tout ça, puis je pense qu'on accepte de jouer, comme tout le monde, les règles du jeu, mais on espère être en mesure de pouvoir réaliser notre plan, le mettre de l'avant.

7622 Puis encore une fois, notre demande d'aujourd'hui, notre demande aujourd'hui, ça s'inscrit dans l'idée de dire, bon bien, si on a cette station-là, ça va aller beaucoup plus vite pour développer la radio spécialisée ici, puis ailleurs au Québec, et moi, je crois qu'il y a vraiment une niche pour ça. Il y un potentiel pour ça, et ça, ça ajoute vraiment à la diversité.

7623 CONSEILLÈRE NOËL : Mais est-ce que -- vous avez dit un minimum de 15 pour cent -- est-ce que vous avez l'intention d'augmenter la proportion de jazz par rapport à la musique classique?

7624 M. BRIÈRE : Si l'occasion se présente, et elle risque de se présenter, la réponse, c'est oui, clairement.

7625 CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce qu'un scénario où on accorderait deux licences -- parce qu'il y a certaines intervenantes qui ont fait valoir qu'il y avait une disproportion entre le nombre de stations privées anglophones et francophones, et qu'il y aurait peut-être lieu d'accorder plus de poids dans le marché francophone.

7626 Est-ce que, s'il y avait deux licences dans le marché francophone -- la vôtre et celle de Corus, par exemple, avec une autre licence que vous pourriez nous identifier que ne vous achalerait pas trop dans le marché anglophone, quel serait votre scénario? Quel serait l'impact sur votre station CHLX?

7627 M. BRIÈRE : Un impact important.

7628 CONSEILLÈRE NOËL : Même si on vous donnait à vous CFTX, et qu'on donnait à Corus la station de...

7629 M. BRIÈRE : Bien, c'est parce que c'est deux environnement. À mon avis, madame Noël, on est dans deux environnements différents. Puis peut-être les regarder de manière différente devant le Conseil, on va se pencher là-dessus; je pense que c'est une décision que n'est pas facile à prendre, j'en conviens, mais vous me posez la question.

7630 Je vous dirais que l'environnement spécialisé, c'est un petit environnement. Dès qu'on va instaurer de la compétition... Je me souviens, en télévision, on a protégé les formats, par exemple, pendant de nombreuses années. Même en numérique, on a dit : « Les formats de groupe 1 ou de catégorie 1 ne doivent pas être les mêmes formats que les autres. » On a voulu le faire parce qu'on s'est dit que c'est des petits marchés. À partir du moment où on va faire de ces niches-là, on va mettre un ou deux joueurs, on va mettre deux joueurs ou trois joueurs dans la même niche, bien, on va penser à faire autre chose, parce que je ne pense pas qu'il y ait le potentiel de viabilité pour assurer un plan d'affaires viable dans ce contexte-là. C'est différent dans la radio dites « main stream », ça, je pense qu'on est ailleurs, mais dans la radio spécialisée, peut-être faut-il regarder les genres et se dire : « À partir du moment où c'est dans les mêmes genres, on n'est pas pour dans un tout petit marché de petite taille, se dire : « On va se compétitionner à deux ou trois joueurs » dans la même petite niche.

7631 Alors je sais que ça ne répond pas directement à votre question, mais c'est le sentiment que j'ai.

7632 CONSEILLÈRE NOËL : Alors donnez-moi votre scénario idéal puis votre cauchemar.

7633 M. BRIÈRE : Ah, bien, idéal, c'est les deux, c'est bien sûr.

7634 CONSEILLÈRE NOËL : C'est les deux...?

7635 M. BRIÈRE : Mais, je veux dire, c'est nous qu'on protège.

7636 CONSEILLÈRE NOËL : C'est votre station et qui?

7637 M. BRIÈRE : Dans le marché anglophone, ça peut être un rock, ça peut être un alternatif, ça peut être d'autres.

7638 Non, mais je pense que, ça, je vous laisse regarder sur le marché anglophone.

7639 CONSEILLÈRE NOËL : Non, mais je parle des deux marchés, là, parce qu'on a parlé de syntonisation, et c'est un phénomène qu'on ne peut pas, enfin, je pense que c'est un phénomène qui fait partie de la réalité du marché d'Ottawa-Gatineau, même si ça ne se traduit pas par des dollars de publicité, là, mais c'est quand même...

7640 M. BRIÈRE : Je comprends. Oui, vous avez raison. C'est à peu près 10 pour cent seulement.

7641 CONSEILLÈRE NOËL : Il y a un impact sur les auditoires.

7642 M. BRIÈRE : Un rock alternatif peut-être en anglais, puis notre licence en français. Ça a peut-être du sens.

7643 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, on va parler... Une dernière série de questions -- je vois que M. Labarre est assis, il attend avec anxiété -- des questions techniques.

7644 Vous aviez d'abord proposé 98,5, vous êtes revenu avec 96,5. Pouvez-vous nous expliquer les motivations derrière votre changement de fréquence?

7645 M. MAJOR : Madame Noël, premièrement, nous avons changé, j'ai monsieur Labarre, si jamais je me trompe. On a fait équipe ensemble là-dedans, et à ses côtés je peux vous dire que j'ai appris beaucoup, notamment avec CHLX, mais aussi avec Couleur Jazz à Montréal, sur le plan technique, ça fait qu'en même temps je vais pouvoir valider avec lui si je suis toujours dans la bonne veine, en ce qui a trait à la compréhension de la problématique.

7646 Le 8 septembre dernier, le CRTC a accepté le projet d'une radio communautaire de langue anglaise à Renfrew en classe B, sur le canal adjacent, la fréquence voisine, ce qui a fait en sorte de rendre impossible notre plan d'affaires et la démarche que nous avons faite aujourd'hui, sur 98,5. Ça rendait invalide le plan. Nous aurions dû baisser notre puissance de 1800 watts à 285 watts pour protéger la nouvelle station de Renfrew.

7647 Auparavant, cette station, dans les bases de données d'Industrie Canada, était listée comme classe A. Nous l'avions prévue, cette station, pour la protéger, mais comme un classe A.

7648 Quand nous avons fait la première sélection entre le 96,5 et le 98,5, nous avons mesuré que les deux rayonnements étaient similaires. Par contre, on a fait un choix en pensant que nous aurions plus d'opportunités, parce qu'il allait y avoir une demande assez compétitive ici avec le 98,5. C'était sans savoir, le 8 septembre dernier, que le Conseil allait octroyer une station à Renfrew, ce qui nous a obligés à aller à notre deuxième choix, qui correspond -- d'ailleurs, c'était noté dans les lacunes -- au 96,5.

7649 CONSEILLÈRE NOËL : Monsieur Labarre, pendant que je vous ai sous la main, est-ce que cet émetteur ou cette station à Renfrew a un impact sur l'ensemble des demandes sur 98,5 qui sont devant nous aujourd'hui, pendant que j'ai un ingénieur et que je peux questionner?

7650 M. LABARRE : Malheureusement, oui, ça a de l'impact, parce que le montant de protection qu'il faut lui accorder est beaucoup plus élevé que lorsque c'était un allotissement de classe A.

7651 Pour des stations qui ont leur émetteur disons vers Manotick, au sud d'Ottawa, et qui veulent couvrir Ottawa, c'est moins pénible que pour des stations qui veulent desservir le Québec.

7652 Pour les stations qui veulent desservir le Québec, la venue de Renfrew rend, comme a dit monsieur Major, la puissance à un niveau tellement faible que le plan commercial était complètement bousillé.

7653 CONSEILLÈRE NOËL : Je vous remercie pour cette précision.

7654 Maintenant, évidemment, sur 96,5, vous n'êtes pas tout seul; il y a six autres demandes sur 96,5. Pouvez-vous nous dire en quoi l'utilisation de cette fréquence-là représente, avec votre proposition, l'utilisation optimale de la fréquence?

7655 M. MAJOR : Premièrement, le 96,5 est la fréquence idéale parmi les trois pour desservir les francophones du Québec et de la région voisine.

7656 Pour rejoindre les francophones, il faut absolument que la station utilise le 96,5. Monsieur Labarre a parlé tout à l'heure du 98,5, s'il est utilisé du côté sud, il va pouvoir atteindre, dans son trois millivolts, Ottawa, mais pas au complet. Et le trois millivolts, le premier contour, ne touchera pas à Hull ou à Gatineau. Ça fait que la réponse que je peux vous donner, c'est : 96,5 est la fréquence idéale parmi les trois fréquences qui ont été discutées ici au cours des derniers jours pour desservir les francophones.

7657 CONSEILLÈRE NOËL : Des deux côtés de la rivière.

7658 M. MAJOR : Des deux côtés de la rive, mais particulièrement le Québec.

7659 CONSEILLÈRE NOËL : Et avec une réémettrice à Buckingham, pour regrouper l'ensemble de la grande ville fusionnée de Gatineau.

7660 M. MAJOR : Je suis bien content que vous le souleviez parce que je crois que nous sommes le seul requérant à avoir pensé à desservir l'ensemble de Gatineau. C'est impossible, autant avec 96,5 qu'avec 98,5, de rejoindre l'arrondissement de Buckingham. C'est possible avec un petit répétiteur, comme nous l'avons présenté.

7661 CONSEILLÈRE NOËL : Madame la Présidente, ce sont mes questions. Je ne sais pas si vous en avez d'autres avant qu'on demande à monsieur Brière et à son équipe de nous dire pourquoi ils sont les meilleurs.

7662 LA PRÉSIDENTE : La situation avec la fréquence est encore pire, plus concurrentielle que ce que madame Noël indiquait, parce que nous avons aussi 96,3, qui n'est pas possible avec 96,5, et nous avons aussi plusieurs requérantes qui ont fait un deuxième choix de 96,5, même si ce n'était peut-être pas idéal s'ils n'obtenaient pas la fréquence qu'ils voulaient. Donc nous voilà dans une situation très concurrentielle.

7663 Monsieur Brière, il faut avoir passé à TVA pour parler de part de marché de 40 pour cent.

7664 M. BRIÈRE : Oui, c'est un doux souvenir, mais...

--- Rires / Laughter

7665 M. BRIÈRE : Et un peu nostalgique...

--- Rires / Laughter

7666 M. BRIÈRE : ...mais il n'est pas dit qu'à terme, tout le groupe ensemble, on n'y parviendra pas.

7667 LA PRÉSIDENTE : Voilà. Si je vous comprends bien, vous ne voulez pas de Corus pare que ça va faire concurrence à votre station existante, et vous ne voulez pas de Genex parce que ça va faire concurrence à votre proposition qui est devant nous.

7668 M. BRIÈRE : Puisque la question a été posée comme ça, la réponse, c'est ça.

7669 LA PRÉSIDENTE : Oui. Alors je vous la repose différemment.

7670 Le cauchemar pour le Conseil c'est d'avoir deux semaines au Western...

--- Rires / Laughter

7671 LA PRÉSIDENTE : ...et de donner une licence qui n'est pas mise en ouvre. Alors, voilà, moi, je suis plus brutale que madame Noël.

7672 Si, de fait, nous donnions une licence à Corus, est-ce que vous mettriez votre proposition en ouvre?

7673 M. BRIÈRE : Oui, oui, on le ferait, mais ce n'est pas un bon scénario. On essaierait, parce qu'on croit à ce qu'on fait, on croit à la radio, c'est un axe de développement important pour notre groupe.

7674 Ça serait des conditions extrêmement difficiles. On serait placé dans des conditions extrêmement difficiles, on essaierait de le faire. On est surtout conscient qu'on affaiblirait considérablement notre position à CHLX. En fait, on ne verrait pas la rentabilité, alors peut-être qu'on serait obligé de revenir devant le Conseil.

7675 LA PRÉSIDENTE : Revenir avant de mettre en ouvre ou après avoir failli à la tâche?

7676 M. BRIÈRE : Pour CHLX. Non, non, non, pour CHLX.

7677 LA PRÉSIDENTE : Ah, je vois.

7678 M. BRIÈRE : On devra se questionner sur le format, parce que, écoutez, encore une fois --

7679 LA PRÉSIDENTE : Alors vous êtes plus inquiet... C'est parce que, là, je pose la question sur Corus; je comprends.

7680 Maintenant, si nous donnions une licence à Genex, est-ce que vous mettriez votre proposition en ouvre?

7681 M. BRIÈRE : Excusez, je n'ai peut-être pas bien saisi la question. C'est-à-dire que s'il y avait un rock alternatif plus la nôtre; c'est ce que vous dites?

7682 LA PRÉSIDENTE : Oui. Bien, si j'ai bien compris, vous préféreriez ne pas avoir à vivre avec la proposition de Corus, si on vous donnait une licence à vous, parce que ce serrait concurrentiel avec votre licence existante. Et si j'ai bien compris, vous ne voudriez pas non plus vivre avec la proposition de Genex et la vôtre parce qu'elles seraient en concurrence.

7683 Alors ma question est : si, de fait, nous vous donnions une licence pour votre proposition et nous en accordions une aussi à Corus, est-ce que vous mettriez votre proposition en ouvre?

7684 M. BRIÈRE : À Corus, vous dites? À Corus ou à Genex? À Genex, que vous parlez.

7685 LA PRÉSIDENTE : Les questions sont séparées.

7686 M. BRIÈRE : O.K. Excusez-moi. Oui, oui.

7687 LA PRÉSIDENTE : Alors voilà. Si on donnait une licence à vous et à Corus, mettriez-vous votre proposition en ouvre?

7688 M. BRIÈRE : Oui. On le ferait, de façon difficile, mais on le ferait.

7689 LA PRÉSIDENTE : Si nous donnions une licence à vous et à Genex du côté francophone...

7690 M. BRIÈRE : On va se chicaner sur la même fréquence.

7691 LA PRÉSIDENTE : Il y a plus d'une fréquence.

7692 M. BRIÈRE : Oui, mais...

7693 LA PRÉSIDENTE : Mettriez-vous la...

7694 M. BRIÈRE : ...mais pour couvrir le marché francophone...

7695 LA PRÉSIDENTE : Laissez les fréquences de côté.

7696 M. BRIÈRE : O.K. On irait, oui, oui. On irait.

7697 LA PRÉSIDENTE : Parlons de commerce. Est-ce que vous devriez --

7698 M. BRIÈRE : On irait. Oui, oui; on irait.

7699 LA PRÉSIDENTE : Oui.

7700 M. BRIÈRE : On irait, c'est sûr.

7701 LA PRÉSIDENTE : Et du côté Ottawa ou du côté anglophone, est-ce qu'il y a un projet qui vous empêcherait de mettre votre... même si vous vous retrouveriez avec deux licences nouvelles, francophone et une anglophone?

7702 M. BRIÈRE : Non.

7703 LA PRÉSIDENTE : L'anglophone alors du côté... Les stations de langue anglaise, quel que soit le format, ne vous inquiètent pas.

7704 M. BRIÈRE : Idéalement, on aimerait le jazz; je pense que, ça, c'est clair. Tantôt, on a dit que... Ça a l'air protectionniste, mais au fond ça ne l'est pas parce que, encore une fois, on est dans un environnement différent. On voudrait insister là-dessus parce que c'est un plus petit environnement. Tantôt, j'ai dit qu'on allait chercher une partie de la clientèle de CHLX, très peu de revenus, remarquez bien, pour être tout à fait honnête, mais une part importante dans cette niche-là qui vient du marché anglophone. Mais en dehors de ça, il n'y a pas de problème.

7705 LA PRÉSIDENTE : Madame Noël vous a parlé de syntonisation, pourquoi, sachant que le 89,9 est très populaire et sachant aussi qu'il y a toujours entre 26 et 30 pour cent, il semblerait, de francophones dans ce marché d'Ottawa-Gatineau qui écoutent les stations anglophones, pourquoi n'avez-vous pas attribué une proportion de vos revenus qui serait du rapatriement de 89,9? Est-ce que ce n'est pas semblable, le format?

7706 M. BRIÈRE : Parce que, historiquement, vous avez un choix dans le marché de Montréal.

7707 LA PRÉSIDENTE : Vous allez nous répondre que la publicité ne se vend pas comme ça.

7708 M. BRIÈRE : Bien, la publicité, mais, regardez, le seul marché vraiment, en tout cas que j'ai vraiment vécu, le marché de Montréal de près, vous le savez, bon, ça ne s'est pas fait comme ça. Peut-être que les temps changeront, peut-être que d'autre chose arrivera, mais, pour le moment, ça ne se fait pas comme ça.

7709 Avec CHLX, c'est intéressant, on a une part relativement importante de l'auditoire anglophone, et très peu de revenus, moins de 10 pour cent; c'est 8 pour cent de nos revenus qui proviennent de ce marché-là.

7710 Alors vous voyez qu'il y a comme... Les francophones achètent dans le marché francophone, puis les agences de publicité pour des clients résonnent de cette façon-là, qui n'est peut-être pas la bonne façon, je ne dis pas ça, mais ça se fait de cette façon-là. La business, les affaires, se font de cette façon-là.

7711 Si vrai, ici, évidemment, c'est un marché encore plus bilingue que celui de Montréal, mais dans la marché de Montréal, ça se fait de la même façon. CHOM-FM, par exemple, a 60 pour cent de sa clientèle qui est francophone, et ils ne sont pas capables de la vendre dans le marché francophone. C'est intéressant.

7712 LA PRÉSIDENTE : Expliquez-moi un peu comment ça fonctionne dans un marché comme Ottawa-Gatineau, quand on fait le sweep BBM, si on arrive dans un foyer bilingue, ce qui m'est très familier à moi avec ma famille et ma famille étendue, est-ce que ce sont les gens qui s'identifient comme étant partie du marché francophone ou anglophone?

7713 M. PARENT : C'est le « mother tongue ». La langue parlée à la maison.

7714 M. MAJOR : La langue maternelle.

7715 LA PRÉSIDENTE : Mais quand on fait le sweep, on demande à la personne auprès de laquelle on le fait de s'identifier comme francophone ou anglophone elle-même, cette personnel-là.

7716 M. PARENT : Exact. Exact.

7717 LA PRÉSIDENTE : Et c'est possible que ce ne soit pas selon Statistiques Canada.

7718 M. PARENT : C'est possible.

7719 LA PRÉSIDENTE : Je pense, par exemple, à ma famille à moi. C'est très confus, souvent, si on est francophone ou anglophone, parce que les gens parlent les deux langues,et ils ont des grands-parents de chaque côté, etc. Ils ne s'identifient pas toujours de la même façon.

7720 M. GRANGER : Si je peux me permettre, au niveau de BBM, il y a des critères dans BBM. Il faut qu'il y ait tant de pour cent, basés sur Statistiques Canada, justement, tant de femmes, tant d'hommes dans l'échantillon, tant de francophones, tant d'anglophones, tant de 18-34 ans, etc. Donc il y a des critères de même : revenus, âge, sexe et langue. C'est les quatre principaux critères de BBM pour l'échantillon.

7721 LA PRÉSIDENTE : Mais identifiés par la personne de laquelle on fait la récolte.

7722 M. GRANGER : Oui. Elle, elle s'identifie comme francophone ou anglophone, mais ça en prend un certain pourcentage. Donc, quand le quota est atteint, il faut que l'autre quota aussi soit atteint.

7723 LA PRÉSIDENTE : D'accord. Mais c'est possible, comme nous disions plus tôt, que les gens ne s'identifient pas de la même façon que dans Statistiques Canada, mais ça n'a rien à faire.

7724 M. GRANGER : Ça laisse toujours place à l'interprétation. Chacun peut dire : « Moi, c'est l'anglais, ma langue à la maison, alors que... »

7725 LA PRÉSIDENTE : Oui, mais c'est parce que, souvent, si les jeunes écoutent la musique, la radio plutôt, en anglais et qu'ils sont là dans un domaine qu'ils voient comme radiodiffusion, les gens vont s'identifier comme anglophones pour cette activité-là, bien qu'ils s'identifient peut-être autrement dans d'autres secteurs.

7726 M. GRANGER : Je suis d'accord avec vous, mais c'est de l'interprétation du répondant.

7727 LA PRÉSIDENTE : Mais c'est la difficulté de monétiser tout ça, évidemment. Toutes les requérantes semblent être d'accord que ça ne se fait pas, qu'on a les francophones pas monétisés, s'ils écoutent en anglais.

7728 M. GRANGER : Le meilleur exemple au Québec c'est CHOM. C'est vrai qu'à 60 pour cent de l'auditoire... C'est sûr que CHOM, quand on arrive chez eux, une agence comme nous autres, puis qu'on ne le paye pas, le francophone, on est bien content de l'avoir, mais on ne le paye pas.

7729 LA PRÉSIDENTE : Vous êtes familier avec le marché de Montréal. Est-ce qu'à ce niveau-là, au niveau linguistique, le marché de Montréal est différent d'Ottawa-Gatineau, où il y a, de fait, deux villes : une ville qui est passablement bilingue et une qui est francophone? Est-ce que c'est différent d'une ville comme Montréal?

7730 M. GRANGER : Au départ, c'est sûr que Montréal est moins... Il y a des secteurs, c'est sûr, qu'on appelle le West Island. On sait que c'est plus anglophone ou, à tout le moins, plus bilingue. Ce que je connais de la région ici, et mon collègue pourrait peut-être rajouter là-dessus, c'est qu'il y a un côté de la rivière et un autre côté de la rivière, ce qui n'est pas le cas à Montréal. Je reste dans Rosemont, il y a des anglophones à côté de chez nous. C'est moins sectoriel.

7731 LA PRÉSIDENTE : Qu'à Ottawa. Donc nous avons une ville un peu plus bilingue à Ottawa...

7732 M. GRANGER : En plus.

7733 LA PRÉSIDENTE : ...et complètement francophone.

7734 Est-ce que ça a un impact -- évidemment, ma question était plutôt l'impact commercial que constitutionnel -- est-ce que ça a un impact, à votre avis sur, peut-être, la facilité à l'avenir de réussir à monétiser l'écoute?

7735 M. PARENT : Juste pour vous donner un exemple de CHLX, notre station classique jazz en ce moment, 47 pour cent de son écoute actuelle vient des anglophones.

7736 M. GRANGER : C'est énorme.

7737 LA PRÉSIDENTE : Vous avez combien d'heures de verbal sur CHLX?

7738 M. PARENT : Quinze pour cent.

7739 M. GRANGER : La musique classique est plus instrumentale.

7740 LA PRÉSIDENTE : C'est parce que Mozart ne chante pas.

7741 M. PARENT : Exact. Mais juste le taux de clients anglophones que nous avons est à 9 pour cent, alors beaucoup plus bas.

7742 LA PRÉSIDENTE : Je vois.

7743 M. MAJOR : Vous avez une tâche ardue, parce qu'il y a les besoins des deux communautés, il y a les besoins de complémentarité de l'offre radiophonique, il y a d'excellents projets qui vous ont été présentés au cours des derniers jours, il y a aussi l'aspect des annonceurs. Et c'est sûr que dans le 25-54 ou dans le 35 plus, là, il y a des habitudes, et ça, on peut vous en parler parce qu'on vit CHLX depuis deux ans. Les habitudes sont beaucoup plus longues à changer. Si ça fait huit ans qu'on fait affaires avec une agence, puis qu'ils prennent Rock Détente, par exemple, il y a une stabilité là-dedans. Chez les plus jeunes, on le sait, et Hot 89,9 est là pour le prouver, on sait que c'est plus facile de changer les habitudes parce qu'il y a moins d'éléments fidèles, autant commercialement que du point de vue des auditeurs. Mais s'il y a une autre radio spécialisée dans le marché, qu'elle soit anglophone ou francophone, vous avez une tâche ardue, parce qu'il y a de très très beaux projets, mais il y a plein d'éléments à considérer : l'élément financier et l'élément de l'auditoire; complémentarité et rentabilité à moyen et à long terme des joueurs qui vont hériter de ces nouvelles licences là, probablement.

7744 LA PRÉSIDENTE : Je vous remercie.

7745 Maintenant, vous avez vos célèbres trois minutes pour nous persuader de vous donner une licence et de ne pas en donner aux autres.

--- Rires / Laughter

7746 M. BRIÈRE : On l'a déjà exprimé assez clairement, mais il n'est pas dit qu'on ne recommencera pas.

--- Rires / Laughter

7747 LA PRÉSIDENTE : Vous n'en voulez pas des trois minutes?

7748 M. BRIÈRE : Il n'est pas dit qu'on ne recommencera pas.

7749 Je voudrais d'abord vous remercier, le Conseil et les membres du personnel, de nous entendre, parce que c'est toujours un privilège de venir partager des réflexions puis de venir présenter nos visions, nos points de vue. Je pense que c'est intéressant pour nous.

7750 Je ne reprendrai pas les arguments qui ont été amenés, on les a tous dits; le 45 pour cent, les autres choses qui s'inscrivent dans notre présentation, vous les avez lues.

7751 Je vous suggérerais une brève réflexion sur le marché. Je pense que notre projet s'inscrit dans la diversité. Ça s'inscrit là-dedans, puis j'ai l'impression qu'on est comme à une croisée de chemins. Depuis 1998, surtout, on a entrepris la consolidation des entreprises, puis ça a fait des bonnes choses. Le conseil, en 1998, a mis ça en place, ça a fait des bonnes choses, on a des entreprises en meilleure santé, bien intégrée, qui peuvent supporter la concurrence. Dans le marché francophone, on a pu protéger le Star System. On a pu soutenir une relève. On a pu renouveler le contenu original.

7752 Donc cette consolidation-là a eu d'excellents effets. Il y a aujourd'hui des conséquences à ça un peu, qu'il faut commencer à regarder. Si on veut accroître cette diversité-là, puis ça m'apparaît important, il faut, je pense, deux choses : la première des choses, permettre à d'autres diffuseurs de s'installer, de se développer puis d'avoir une masse critique suffisante pour être capables de contribuer au système de façon importante, et un autre impact, c'est qu'il y a eu une certaine --en radio particulièrement -- une certaine uniformisation des formats, on ne peut pas le nier, en langue française, à tout le moins, avec la conséquence que -- on l'a soulevé dans notre présentation aujourd'hui, puis je veux relever ça parce que ça m'apparaît extrêmement important -- il se sort à peu près 1000 titres par année, et les radios commerciales en distribuent à peu près une centaine, donc autour de 10 pour cent.

7753 Donc il y a d'autres genres musicaux. Les gens veulent avoir accès à d'autres genres, et c'est un peu pour ça que les jeunes se tournent particulièrement vers d'autres formules.

7754 Alors notre proposition, me semble-t-il, s'inscrit dans cette orientation-là, dans cette direction-là, et en favorisant l'émergence d'un autre joueur -- ce que nous sommes -- avec des projets entièrement locaux. C'est une autre approche. On n'invente pas la roue, la radio a déjà été aussi une radio locale. On permet de multiplier les genres. On n'affaiblit pas le système, évidemment, d'aucune façon, puisque les joueurs sont suffisamment bien consolidés aujourd'hui, très très bien installés, et on développe la spécialisation en radio de plus en plus, ce qui va faire qu'on va avoir une diversité de plus en plus grande parce qu'on va offrir plus de choix.

7755 Ça, ça m'apparaît être en conformité avec la politique, avec ce que le Conseil cherche à faire, avec ce que l'industrie cherche à faire, autant l'industrie du disque que la production, et caetera.

7756 Donc, ça s'inscrit dans cette perspective-là, et notre projet vise essentiellement à faire un exemple de façon claire que ce que nous voulons faire, c'est contribuer à la diversité. Donc c'est une façon, je pense, d'apporter une contribution importante au système, et c'est l'essentiel de notre projet.

7757 LA PRÉSIDENTE : Nous vous remercions de votre coopération. Voilà qui termine la Phase I pour vous. Nous nous reverrons sans doute, certains d'entre vous en tout cas, plus tard. Ceci termine donc la Phase I.

7758 Monsieur le secrétaire, nous prendrons une pause de 15 minutes, nous reviendrons donc à quatre heures moins vingt, qui est 16 h 40, pour procéder à la... Quinze heures quarante. Ah, les Ontariens! À 15 h 40. Je n'ai vraiment pas l'habitude. Je manque l'avion souvent, le train aussi.

--- Rires / Laughter

7759 LA PRÉSIDENTE : ...pour passer à la Phase II. Merci.

--- Suspension à 1520 / Upon recessing at 1520

--- Upon resuming at 1542 / Reprise à 1542

7760 LA PRÉSIDENTE: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.

7761 Mr. Secretary, please.

7762 MR. SECRETARY: Thank you, Madam Chair.

7763 We have now reached Phase II in which the applicants appear in the same order as they appear in Phase I, to present interventions on competing applications if they so desire.

7764 A number of applicants have already indicated that they would not be appearing. That would be numbers 1, 4, 6, 9, 10, 11, 14 and 15 have already indicated that they would not be appearing in Phase II.

7765 So we will now hear from Levinson and Associates. You have ten minutes to make your presentation.

INTERVENTION

7766 MR. MICHAEL LEVINSON: Thank you.

7767 Good afternoon, Madam Chair and Commissioners. I am Michael Levinson.

7768 I have with me Manuel Canales, Wayne Plunkett, Kristina Hancock and Mike MacGahan.

7769 We have a few brief comments concerning the technical aspects of the frequency we chose for application; namely, 98.5, channel 253.

7770 Mr. Robert Du Broy of Christian Hit Radio, whose application is competitive with us for 98.5, expressed concerns that if another applicant was granted this frequency, there was a possibility of interference with their existing CHRI 99.1 unless a new station co-sited with CRHI.

7771 We asked our consulting engineer, Joseph Sadoun of Yves Hamel and Associates, to provide a report to us on the situation in Montreal where a third adjacent station was licenced by the Commission on July 2003 and is successfully operating at a transmitter site that is not located with existing third adjacent stations on either side. We have heard of CKLX 91.9, channel 220, with no reports of interference to either CIRA 91.3, channel 217, or

CFQR 92.5, channel 223. We understand that CKLX is officially launching on December 14th but has been previously testing.

7772 In addition, there is a situation in Toronto where CHIN-1 moved to 91.9, channel 220, and although only 38 watts is operating with no interference, problems from the high power third adjacent CJAQ 92.5, channel 223. The transmitter site locations in the Toronto situation are roughly ten kilometres apart.

7773 We would also give the usual commitment, per Industry Canada rules, that in the unexpected case that interference was experienced by the other station within our 100 DBU contour we would rectify any problem.

7774 We also took note of a statement made by Corus Entertainment when questioned about alternative frequency for their application that 98.5 is good for downtown Ottawa but not Gatineau. Although we are not sure why they feel this way, we note that our proposed transmitter site is on top of Place de Ville in downtown Ottawa. Even with low power as was gazetted, we would expect no coverage problems in the central area of Gatineau.

7775 We reiterate our previous commitment to be as flexible as possible in finding a spot on the FM dial if the Commission licences Levinson and Associates (OBCI) to be known as "Capital Information Radio" with a proviso to submit a new technical brief for approval for a frequency other than we have applied for.

This concludes our comments in Phase II of the Public Hearing. Thank you.

7776 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Levinson.

7777 MR. LEVINSON: Okay. Thanks.

7778 THE CHAIRPERSON: We will probably see you again in Phase IV.

7779 Mr. Secretary, please.

7780 MR. SECRETARY: Thank you, Madam Chair.

7781 Applicants numbers 7 and 13 will not be appearing as well in Phase II. So we will now ask Christian Hit Radio to intervene at this time.

--- Pause

7782 THE CHAIRPERSON: You are intervening at the moment for Phase II?

7783 MR. DU BROY: That's correct, Madam Chair.

7784 THE CHAIRPERSON: Does this document contain -- I see that the top page says "Phase III" and "Phase IV". Are they all here?

7785 MR. DU BROY: Phase IV is not there.

7786 THE CHAIRPERSON: They are not. Thank you.

7787 Go ahead, please.

INTERVENTION

7788 MR. DU BROY: Thank you, Madam Chair.

7789 To my right is JoAnne Nadeau, a founding member of Christian Hit Radio Inc.

7790 Good afternoon, members of the Commission and to Commission staff.

7791 En tant que requérant de licence, vous voulons vous signaler notre appui de la demande de Radio Ville-Marie pour un émetteur à Gatineau pour CIRA-FM et propose rejoinre le marché francophone avec une programmation semblable a ce que nous proposons pour le marché anglophone et nous les applaudissons et nous aurons peut-être lieu de travailller de concert sur certains projets avec Radio-Marie.

7792 I will turn now to an objection. I should say our greatest asset is our -- the frequency that we would be given if so awarded, but that is true of any applicant here. Naturally, we are all concerned about maximizing use of the spectrum.

7793 Our initial concern with Levinson and Associates' application was an under-utilization of a valuable frequency, 98.5. We learned in their 6 October reply that -- in their reply to our intervention -- that they had a second brief before Industry Canada to maximize the technical parameters for the use of frequency 98.5 and they proposed to switch to high power as soon as they can after being licenced to operate at low power. Now, I assume, though, that the application we are hearing in these proceedings is for the originally-proposed 8.6 watt low power undertaking, so their response is not relevant to this application.

7794 Our research indicated, and Radio Ville-Marie mentioned these possibilities in response to a question, that frequencies 99.7, 101.9 and 104.7 would be more appropriate for a low power service to serve Ottawa to a lesser degree than 98.5.

7795 I am also looking forward to Phase III, during which I understand Mr. LeBel will allow me some time to share some technical concerns as an existing broadcaster in this market.

7796 I thank you, Madam Chair and members of the Commission, for allowing me to share these concerns.

7797 THE CHAIRPERSON: Thank you. And it's Mr. Du Broy?

7798 MR. DU BROY: Correct.

7799 THE CHAIRPERSON: Thank you, and we will see you again, obviously.

7800 MR. SECRETARY: And don't leave just yet, Mr. Du Broy.

7801 Applicants' numbers 8, 12 and 16 will not be appearing in Phase II. So that does complete Phase II.

7802 We have now reached Phase III, Madam Chair, in which third-party applicants or intervenors will present their interventions to the application.

7803 We will hear the interventions in the order specified in the Agenda. I would like to indicate for the record that numbers 1 and 17 will not be appearing at the Public Hearing. Those interventions will remain on record as not appearing.

7804 We will now ask Christian Hit Radio to intervene at this time. I would like to point out for the record that Christian Hit Radio is now appearing not as an applicant but as an intervenor as the operator of CHRI-FM in Ottawa.

7805 You have ten minutes to present your intervention.

INTERVENTION

7806 MR. DU BROY: Thank you for the privilege of appearing in each of the phases of this hearing.

7807 Good afternoon again.

7808 Although Christian Hit Radio Inc. is an applicant in these proceedings, we are also an existing broadcaster in this market at 99.1. It's in this capacity that I would like to register our concerns about third adjacency interference from proposals to broadcast at 98.5 and about intermediate frequency interference from proposals to broadcast at 88.5 FM.

7809 I should point out it is not a matter of trying to be difficult here. Our greatest asset is the frequency that was awarded to us at 99.1 FM as an existing broadcaster, and we certainly want to make certain that the protection given us is honoured.

7810 Co-siting a transmitter with 99.1 FM at Manotick, as we have proposed for Inspo-FM, removes the interference concern. Our concerns are summed up in Table 1 of the package we have given the Commission today and it's not a very secretive table. It just indicates the different applicants for frequencies at 98.5 and 88.5.

7811 Our consulting engineer, Ed Bogdanovich of the firm VCEI, has prepared detailed letters which we have filed with both Industry Canada and the Commission, describing these concerns. I am not a broadcast engineer so I am going to try to convey some of these concerns and my understanding.

7812 I understand also that Radio Nord, Item 16, revised its applied-for frequency from 98.5 to 96.5. So I will not address Radio Nord's application here.

7813 The basis of my objection is that a protected area once assigned is indeed protected. A newcomer must not be allowed to punch a hole of interference in it. Certainly, I would stand corrected if there really is absolutely no concern that downtown reception will be affected by 98.5 from downtown. But if there is an instance where one of our advertisers is driving downtown and cannot hear their ad at 99.1 FM, that will adversely affect our revenue.

7814 We are concerned that the application by CKMW Radio Ltd. to operate a radio station at 98.5, channel 253A, and Item 14, will create third adjacent channel interference with our signal at 99.1. In the words of our consulting engineer:

7815 "The proposed CKMW Radio Ltd.

100 DBU contour is within our 54 DBU contour, which means they would be obligated to remedy interference to CHRI-FM within this contour, which is about one kilometre in diameter. However, this application proposes exposing a heavily-populated area to high radiated power and should be considered technically unacceptable because it does not comply with the second paragraph of Industry Canada's BPR3 C-5.3.1."

7816 Again, these are in the words of our consulting engineer. To quote:

"Every attempt should be made to keep the population within the 115 and 100 DBU contours to a minimum. The department reserves the right to request changes to the antenna site, to the antenna height, to the antenna itself, or to the radiated power to reduce the population within these high signal level contours."

7817 The CKMW technical brief estimates 500 people live within the 115 DBU contour and 2,000 people live within the 100 DBU contour. The initial letter of understanding signed by Mr. Paul Reinhart of the Marriott Hotel faxed on 30 March 2004 agreed to a "maximum effective radiated power of 250 watts". That was revised in the 26 July letter to a maximum ERP of 700 watts. The applicant is proposing a 700-watt average ERP.

7818 The application by CKMW Radio Ltd. will place their transmitter in the heart of the city on the roof of the Marriott Hotel, where our existing signal already has problems. The high buildings cause shadowing. The Gatineau Hills cause multipath reflections that are at their worst downtown and many of the buildings are shielding out a large part of our signal. Thus, where our listeners are concentrated and our signal already has problems, this application could threaten it with possible third adjacent channel interference. It is particularly troubling that their technical brief does not show an analysis of third adjacency interference with our signal at 99.1 MHz.

7819 Although there is precedence for third adjacent broadcasters being licenced, it remains a concern. It may not be -- these examples may not be cases similar to ours where our Manotick transmission is not truly in line of sight with downtown because of the ridge very close to Hunt Club. So we have problems that other broadcasters might not.

7820 We have a similar concern with the Levinson and Associates's application should they "maximize the technical parameters for the use of frequency 98.5", particularly since the Levinson and Associates' application situates their transmitter near Albert and Bay in a densely-populated area.

7821 To a lesser degree, we are concerned that the Newcap application, 48.5, may create intermediate frequency interference with our existing signal at 99.1 FM. CHRI-FM is unusual in that 99.1 and 88.5 represent the only combination of frequencies proposed to be used in this market that are close to the 10.7 MHz apart that creates intermediate frequency interference or image interference. I just want to make sure that 99.1 and Christian Hit Radio Inc. does not get forgotten in these proceedings. That's why I raise the question.

7822 You will see from Table 1 that the Newcap application proposes a transmitter location that is significantly short spaced, relative to ours, given its proposed power class. We request that Industry Canada and the CRTC would require Newcap if successful to take whatever measures are necessary to eliminate incidents of IF interference to CHRI-FM should they occur. This protection from interference is implicit in Industry Canada's BPR3, Table C-1.

7823 I must commend Mr. Maheu, though. In his reply to our intervention he has indicated a willingness to remedy any such situation and he suggested the likelihood of intermediate frequency interferences is low because we are not operating -- 99.1 and the proposed 88.5 would not be operating at the full allowable power that the power class would permit.

7824 I thank you, Madam Chair and members of the Commission, for allowing me to share these concerns.

7825 THE CHAIRPERSON: Is your technical certification on 99.1 -- does it allow you to increase closer to the optimal power without another application, or are you protected as the technical certificate now stands?

7826 MR. DU BROY: We are at the full outside parameters permissible because there were other broadcasters with adjacency issues in Abititi and in Pottstown, New York.

7827 THE CHAIRPERSON: So you are not in a position to be able to increase power. Is that what I should understand?

7828 MR. DU BROY: That is correct.

7829 THE CHAIRPERSON: Despite the fact that you are not at the optimal possibility for 99.1?

7830 MR. DU BROY: Well, we are not at the full possibility for C-1.

7831 THE CHAIRPERSON: But you have accepted certification on that basis, despite the fact that it is not at the optimal?

7832 MR. DU BROY: Yes, Madam Chair.

7833 THE CHAIRPERSON: And that is your level of protection?

7834 MR. DU BROY: Yes, but that's all we can do given the competition around us, and we do accept that.

7835 THE CHAIRPERSON: Thank you.

7836 We have no other questions. Thank you. We will probably see you again.

7837 Mr. Secretary, please.

7838 MR. SECRETARY: Thank you, Madam Chair.

7839 The next appearing intervention will be presented by Mr. Michael Mason.

7840 THE CHAIRPERSON: Good afternoon, Mr. Mason. Go ahead when you are ready.

INTERVENTION

7841 MR. MASON: Good afternoon, Madam Chair, Commissioners.

7842 My name is Michael Mason and I am the Assistant to the Executive Director of the Old Forge Community Resource Centre, a not-for-profit registered charitable organization. I have been employed with the Old Forge since 1996 and have been fortunate to have the principles of Commvesco Levinson Viner assist us in our fundraising endeavours since 2001 through their efforts to give back to the community in which they operate their various businesses.

7843 The Old Forge Community Resource Centre officially opened its doors in Ottawa's west end in 1974 in a city-owned log heritage building. It is one of 40 community information centres in the province of Ontario and is also a partner with the Ontario Community Sport Association, the Volunteer Centre of Ottawa, the Senior Citizens Council, Disabled Persons Community Resources and the Council on Aging.

7844 The Old Forge operates primarily in English but accommodates service requests and queries in French when asked to do so.

7845 The agency's operations are split into two halves, a seniors home support service and an information and referral service provided by six full and part-time staff, over 120 volunteers and 100 service workers.

7846 Senior support services are provided to approximately 3,000 residents over the age of 65 living in the west end of the old City of Ottawa. Some programs include volunteer drives to medical appointments, friendly visiting for isolated seniors, telephone assurance, grass-cutting, snow-clearing, light home maintenance, caregiver respite and many others. The information and referral service is available to everyone in the new City of Ottawa and, to a point, a good part of Eastern Ontario.

7847 In 2003/2004 the Olde Forge Community Resource Centre received approximately 35,000 phone calls and visits, as well as about 5,000 email queries from people across the capital region and beyond inquiring about just about anything under the sun.

7848 Two databases, a large selection of directories, resource manuals and a website provide the reference tools necessary for our volunteers and staff to respond to questions as they come in. The database holds over 2,000 records containing information about groups and organizations from across the Region, the various directories and resources manuals are produced by other area agencies who specialize in more specific topics, again giving our volunteers and staff valuable resources to effectively to their job providing information to the community.

7849 The Olde Forge itself also produces two semi-annual publications, the Directory of Self-Help Groups in Ottawa and Who's Who, What's What, the Olde Forge Guide to Community Services in Ottawa's west end. The Olde Forge has an elaborate website supporting a collection of information spanning subjects such as community centre locations as well as the programs or services they offer. Resources of concern to citizens from all walks of life such as local meeting dates and times of international support groups like Alcoholics Anonymous or service clubs like the Kiwanis Club. Anyone who is a member of either one of these groups knows that it is important to attend meetings on a regular basis regardless of where one may be located physically.

7850 Having a local radio station that broadcasts this sort of information is a great asset to the community and to those who play a role in it. It is the Olde Forge's duty to know a little bit about everything and to know who the experts are in any specific field of interest. Consequently, our website contains a significant amount of our own information as well as an even larger amount of links to information provided locally, regionally and even nationally, depending on where it is available.

7851 We also have a reputation of having our finger on the pulse of the community. Several newspapers, including both of Ottawa's dailies, as well as radio and television stations, routinely call the Olde Forge asking for its views on a given subject. For instance, how recent cuts to various programs formerly covered by the Ontario Health Insurance Plan have had an impact on the population at large or how seniors and people with disabilities are coping with the public transportation strike.

7852 A combined 80 years of experience in the information and senior services field have made the staff a valuable resource to reporters and media outlets seeking information from people in the know. The Olde Forge Community Resource Centre was approached almost four years ago by Commvesco Levinson-Viner after a former City of Ottawa counsellor, CLV Group staff member and, most importantly, a friend of the Forge, Ron Kolbus, passed away. Commvesco Levinson-Viner and its principals have been active in the community for quite sometime and were looking to expand the number of community organizations that would benefit from various annual fundraising initiatives.

7853 Mr. Kolbus had been a great proponent of the Olde Forge and believed greatly in its services. As a former city counsellor, he knew the pressures associated having to operate an agency with fixed funding while watching inflation and a growing seniors population stretch resources thinner and thinner each passing year.

7854 Commvesco Levinson-Viner decided to make the Olde Forge a partner and beneficiary of what would become the CLV Group's Annual Ron Kolbus Memorial Golf Tournament. The thousands of dollars the Olde Forge has received from the proceeds of the tournament have offset part of the $80,000 they must raise annually resulting in staff having the ability to dedicate more of their time providing services rather than raising funds, everybody wins.

7855 It is anticipated that the partnership between Commvesco Levinson-Viner, Levinson Associates OCBI and the Old Forge Community Resource Centre could grow should their licence be granted. As one of leaders in the information community, the Old Forge would be able to provide a closer to the ground community perspective to some of the information Capital Information Radio would be broadcasting on an ongoing basis. As it stands, several local organizations send us information about their services or events either by fax or email on a regular basis. While little is done to actively encourage this, many local organizations recognize the Olde Forge's role in disseminating information to the general public through the various means at its disposal. Given the opportunity, the Olde Forge would begin to actively seek out this information which, in turn, could be provided at Capital Information Radio and its listening audience.

7856 Our existing databases and publications, combined with event information provided by the community, would give us the opportunity to easily share knowledge with Capital Information Radio and its listeners as often as we are asked to do so, the frequency in which a station such as Capital Information could relate.

7857 One of this applicant's primary target audience is the transient tourist population visiting the Ottawa-Gatineau area. It also has at least two other target goals, to extend the stay of those visiting and to inform the host of visiting friends and relatives. While I have resided in this city all my life, there are many services and attractions that I might not be aware of. When friends visit from out of town I can only take them to the places I know. With the hustle and bustle of living and working in the nation's capital I seldom have the time to pickup tourist guides to see what I may be missing. I do, however, spend an extensive amount of time in my vehicle listening to talk radio. Having a local radio station that makes a point to actively promote attractions, special events and businesses in the city and surrounding areas enhance my knowledge of the city and betters my ability to point out the many things someone visiting can do and help extend their stay.

7858 As it stands, existing local stations might make mention of what is going on in the community on an adhoc basis, some only do so weekly. One can only guess as to how long one would have to listen to a given radio station to come across such information. Capital Information Radio would reach out to those looking for it on a regular basis and people will know where to look for it. It would be content that could be counted on and, given that it would be a regular feature, it would be content provided regularly. Given that this application also plans on broadcasting live a significant amount of time, it is more likely that I and countless others will spend some of our time in our vehicles listening to Capital Information Radio due to its dynamic content. Repeating loops of information would quickly get old and listeners would be quick to search for another station to listen to.

7859 I support Levinson & Associates OBCI application, both as an individual radio listener and as a representative of a community organization that is eager to help do its part to improve the experience of visitors. The role of the principals of Commvesco Levinson-Viner and the community, thus far, has been exemplary and I believe that this new venture is precisely what Ottawa-Gatineau needs to continue to grow as a tourist destination for people everywhere.

7860 Thank you very much. Should any of you have any questions, I will be happy to answer them.

7861 THE CHAIRPERSON: Commissioner Noël.

7862 COMMISSIONER NOËL: Mr. Mason, do you think there would be a difference if the application was treated as low power or as a high power application in terms of the benefits that would result from licensing this application?

7863 MR. MASON: I don't believe that there would be a vast difference, given that the target population would be people currently in the national capital area. And consequently, I don't think that if a high powered licence were granted that it would have any greater effect, although I suppose you could say that someone coming into town on the 416 or 417 would likely benefit from getting that kind of information. But, as far as our ability to disseminate that information about what is going on in the Ottawa-Gatineau area, I do not believe that there would be a big difference.

7864 COMMISSIONER NOËL: You mentioned, and it is pure curiosity on my part, you mentioned that you had a website and you also mentioned in your documents that you were mostly catering to senior citizens. Do senior citizens use the web to look at the information you can provide them or do they use what we use in our telecom language the POTS, plain old telephone system?

7865 MR. MASON: Well, first of all, I would like to I guess clarify that while seniors are a great focus of the organization, I wouldn't say that they are the primary focus of the organization. However, having said that, there is a greater number of seniors getting online nowadays than ever. I think that you will find that as we get into the next few years, that the baby boomers rather will be hitting their 60s, there will be more and more seniors getting online as the years go by.

7866 But as it is right now, if I may put another hat on, I do run a small computer company on the side and I do teach a lot of seniors the basics of web surfing and getting online for email and the like. So, there is more and more people using it everyday that are 65 and up.

7867 COMMISSIONER NOËL: Thank you, I have no other questions.

7868 THE CHAIRPERSON: Commissioner Noël will have to become a little more polite to the seniors. She thinks they are stuck on POT. Thank you, Mr. Mason.

7869 MR. MASON: Thank you very much.

7870 THE CHAIRPERSON: Mr. Secretary, please.

7871 THE SECRETARY: Thank you, Madam Chair. The next appearing intervention will be presented by Robert Dixon family.

7872 THE CHAIRPERSON: Welcome, Mr. Dixon, and proceed when you are ready.

INTERVENTION

7873 MR. DIXON: Thank you, Madam Chair. I apologize for my family not turning up. Obviously, they have other important activities. So, this is sort of a compilation. Basically, I would say I represent one of the target people that CHRI is attempting to connect with. And for my part here, I would just like to recommend that you grant CHRI or Christian Hit Radio Inc. a licence to broadcast at 98.5 FM and I give you the following reasons.

7874 There are presently no daily radio broadcast venue in the national capital region for talk radio from a Christian perspective. Two, there is presently no daily radio broadcast venue in the national capital region for local and national expertise in the area of teaching, continuing education and exegetical preaching from a Christian perspective. Three, there are presently no daily radio broadcast venue for healthy discussions on issues faced by Christian believers and I list quickly sort of what I am talking about in items (a), (b) and (c) there on this letter. Four, there is presently no daily radio broadcast venue for international issues which are of great concern to the Christian believer... from their perspective is what I am aiming at here. And lastly, I foresee that there is a disproportionate lack of in the amount of broadcast time allotted for those who have a Christian faith compared to other cultural interest, example sports community events, political issues, secular fundraising activities and so forth. And I submit this to you for your...

7875 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Dixon. Commissioner Williams.

7876 COMMISSIONER WILLIAMS: Thank you, Mr. Dixon. You have to help me with a bit of this here. What is exegetical preaching?

7877 MR. DIXON: That is a critical analysis of the bible where a person gives a discourse on certain portions of the bible in a more scholarly way as opposed to personal opinion I guess you would say. So, that is why it is a whole study.

7878 COMMISSIONER WILLIAMS: And you feel CHRI would offer an opportunity for this type of thing to your community?

7879 MR. DIXON: I believe so, yes, absolutely.

7880 COMMISSIONER WILLIAMS: Okay, thank you very much. I have no further questions.

7881 THE CHAIRPERSON: Commissioner Langford.

7882 COMMISSIONER LANGFORD: I too am lost. Under three... not a lost soul, just lost on one of these facts. Under item (c), paragraph 3, para-church activities.

7883 MR. DIXON: Yes.

7884 COMMISSIONER LANGFORD: Can you elucidate on that a little bit?

7885 MR. DIXON: Yes, I would be glad to. Well, para-church would be organizations outside the church and, just to give you an example... and it could be local or national, international. I don't know if you are familiar with some of them. For instance, one would be like Ottawa Innercity Ministries, Shepherds of Good Hope, Canadian Bible Society, Samaritan's Purse, Chaplaincies, all those other sort of hidden organizations that really contribute to community and there is not much of a venue for them and what their activities are presently.

7886 COMMISSIONER LANGFORD: When we had the application for the second Christian radio station here, the one you are responding to -- it has been a long week, so forgive me if I missed it -- but I don't recall a lot of that application being about those sorts of activities, but I will have to go back and refresh my memory. But, it seemed to be mostly music --

7887 MR. DIXON: Yes.

7888 COMMISSIONER LANGFORD:  -- and kind of programming that they would either do themselves or buy from other sources, which was very carefully focused on religion rather than on what you call para-activities. So, how do you envisage this radio station bringing those sorts of activities within the purview of their programming?

7889 MR. DIXON: My understanding is that.. or the way I would see it is that a lot of these organizations they are, like I say, very active in the community and very little is known about them, except for those who support them. And it would be very valuable for the Christian community to be aware of what is going on in the community in general and what their activities are and whether or not people would like to participate in that, whether it is education or working with the poor or whatever. Some very very good organizations, so that is... it would be sort of profiling them, I guess it would be looking at.

7890 COMMISSIONER LANGFORD: Well, those applicants will have a chance to talk to us again in Phase IV so maybe we will hear a little bit more about that. Thank you very much. Those are my questions, Madam Chair.

7891 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Dixon, and give our best to the rest of your family.

7892 MR. DIXON: Okay, thank you.

7893 THE CHAIRPERSON: I have two comments to make. The first one is I forgot to say that we will not sit beyond 6:00 and also I remind people in the room that their phones must be deactivated or off when they are in the room, because it is disturbing for those who are participating and for us too of course, especially the older ones among us.

7894 Alors, en français, nous ne siégerons pas plus tard que 6 h 00 ce soir et aussi je rappelle à tous ceux qui sont dans l'auditoire qu'il faut déactiver les téléphones cellulaires lorsque vous êtes dans la salle parce que c'est très dérangeant pour les gens qui sont devant nous et pour nous aussi quand ça sonne pendant les présentations. Alors, je vous remercie de votre coopération.

7895 Monsieur le secrétaire, s'il vous plaît.

7896 THE SECRETARY: Thank you, Madam Chair. The next appearing intervention will be presented by Mr. David MacDonald. Mr. MacDonald, you have 10 minutes to make your presentation.

INTERVENTION

7897 MR. MacDONALD: Thank you. Well, I will give you a little bit of context here. I am an Ottawa guy, I was born here, I live here, I work here. It is an exciting place, I get to come to events like this and get entertained. I am 43 years old and you can tell that from not having any hair. You know, I like listening to mature intellectual conversation. You know, I didn't always live in Ottawa. When I was 16 years old my mother told me to get a job and so I promptly took my guitar out to Sparks Street Mall and opened up my case and I started playing on the streets and a fellow came along and said, "I really like what you are doing." His name was Manuel Tadros and he was very well known in Quebec at the time.

7898 He took me around Quebec and I ended up touring Quebec with him and j'ai appris le français là-bas and I learned a little bit about the beautiful culture of the Quebec people. His agent sent me down to Club Med and that was a real haven for all those seeking altered states of consciousness. I ended up playing music down there. And I fell in love with a model that was down there doing Vogue Magazine and one of those things, she was 29 and I was 19 and it was real love. And I moved up to New York City to be with her and that lasted about two days and I...

7899 But there I was in New York City, you know. I went up and ended up producing rap records in Harlem and they called me the Mighty Whitey. I produced a guy named Love Bug Starsky and the Love Bug Starsky is credited with founding the term hip hop and I produced his debut EP. They taught me how to break dance there and I learned how to spin on my back before white guys were supposed to do that. I went downtown and I stood in line with 2000 people for a Broadway show called Rock 'N' Roll! The First 5,000 Years, and after six weeks and six call backs I was cast in the role of Mick Jagger on Broadway. And, I had ended up playing Sting and Alice Cooper in that show also, so I played all the skinny white guys in the Rock 'N' Roll history. And, you know, I started to take off and people said, "You are an actor, Dave." And I said, "Yes, sure, I am an actor."

7900 I ended up doing two movies, one for Columbia Pictures, I co-starred in one for Paramount Pictures opposite Christopher Lloyd and did a show off Broadway with Robert Downey Jr. and we used to hangout together. I was 21 and he was 18 and we were going to takeover the town. So, I started climbing this ladder and did a Levis commercial when Levis were cool and I ended up doing a lot of these things that I dreamed about when I was a kid. I can't tell you what it is like to realize all of your dreams in life and check off a little checklist and have everything you want and still feel empty. It was a really weird feeling. It was shocking to me, I couldn't understand it.

7901 I started searching and I ended up turning to drugs and I was at a party with Kiss the guys there and the cocaine came out and I started getting into that and I started to tumble emotionally. I was out on the U.S. national tour of Cats, playing a rock 'n' roll cat and we were in Philadelphia and I ended up... just before we were going to open up in Chicago, and I blew my voice out completely. I was 24 years old and I ruined my voice. I couldn't talk for three years and I came back to Ottawa with nothing.

7902 That emptiness that I had at the top of the world followed me down to the bottom of the world and I came back and I started searching and I found something. I found a faith, I found a faith that gave me the strength to go back to university. My left brain was completely atrophied and I went right back to grade 10 math and six years later I graduated with a business degree at the University of Ottawa and I got an A+ in calculus. You know, I think my faith took me through that.

7903 And I never thought I would ever play music again, it was 10 years I didn't touch an instrument. On a retreat one day I picked up a guitar, it just came to me, I just felt that I should do it and a song came to me and that 10 minutes in front of those 20 people on that retreat was greater than my Broadway opening. I don't know why, but I guess because I was doing it for the right reasons, I don't know. I wasn't doing it for some kind of ego, it was because I really love music.

7904 I turned on the radio and I heard a Christian station. And, I thought Christian radio in Ottawa? Am I in a dream here? And a series of weird coincidences happened. I made a little recording and I went down to the station and I gave them my CD and I said, "You know, I don't know if this is any good, I haven't played in 10 years, but will you give it a listen?" Bob Dubroy back there listened to it. He took a guy out of the community and listened to him and he said, "I really like this, I am going to put this on the air." And they started playing me a lot. Then he sent it out to stations right across the country, Christian stations, and my song started playing across the country and then people started calling me and asking me if I would go and play for them and I ended up travelling across the country and playing in these different venues and I just got back from Guam and Guatemala. I have been given this great gift that I can play music again and my voice came back and such a miracle.

7905 You know, I can't help but think, you know, last week Karen Lahaise was here with the CHRI crew and, you know, she was talking to you about her music and I can't help but think well why doesn't Canada give her a chance too? Just because she plays music for older people, why doesn't Canada giver her a chance the way that Canada gave me a chance? Canada gave me a chance.

7906 You know, those difficult questions I had to ask at the bottom of my life, I believe a lot of people ask those hard questions, they ask them in different ways. But 80 per cent of this city is baptized Christian and there is a lot of hurting out there. There is people in old age homes who are drinking, turning into alcoholics and they are struggling with these difficult questions. You know, my brother struggled with those kinds of questions. My brother is 51 years old and he had everything this world could offer. He had a beautiful job, a beautiful wife and two kids and two cars in the garage and $100,000 home and $100,000 a year and all that good stuff, and three months ago he ended his life. He left two beautiful kids behind.

7907 I can't help but think that, you know, maybe if he was driving into town that day, going to work, if he flipped on the radio and heard something that was discussed in those hard questions in life. He would have found the hope, the would have found the hope to make it through that day. My prayer is that... and I say prayer in this room... but my prayer is that in maybe a year from now somebody will be driving down the road and they will flick on the radio and they will be hurting and they will be thinking about their life and they will hear some bit of hope from people who are asking those difficult questions with a diverse voice in the Ottawa capital, a different voice and they will get an answer for that one day and they will make that choice.

7908 I pray that whatever decisions you make will take these things into consideration. Thank you.

7909 THE CHAIRPERSON: One thing is for sure, we will need prayer to make these decisions. Is your type of performance mostly on the existing CHRI?

7910 MR. MacDONALD: Yes, I am not somebody who would benefit greatly. I have a few, you know, churchy songs that I do, but I do rap and bounce around and spin on my back and that kind of stuff.

7911 THE CHAIRPERSON: More the younger --

7912 MR. MacDONALD: Yes. You know, I am thinking about my friends, I am thinking about my friends who have just as much talent as me, but they happen to appeal to an older audience.

7913 THE CHAIRPERSON: Because their appeal would be to a more adult audience --

7914 MR. MacDONALD: Yes, 40 and up.

7915 THE CHAIRPERSON:  -- than the current...? But all although you are 40 and up your type of music would be on the existing CHRI?

7916 MR. MacDONALD: I am a young 40.

7917 THE CHAIRPERSON: I dare not ask anyway, with your past, to tell us whether you have enjoyed your presence here.

7918 MR. MacDONALD: You know what, it has been fascinating. It has been a real fascination and I think you guys are really doing an incredible job. You know, I see the intelligence the way... and I don't want to act like I am throwing out compliments, but the way you guys are able to grasp --

7919 THE CHAIRPERSON: We accept them.

7920 MR. MacDONALD: I love the way you are able to get to a point and find out what is really underneath stuff.

7921 THE CHAIRPERSON: Believe you me, we don't get many compliments. So we will remember you, Mr. MacDonald.

7922 MR. MacDONALD: Thank you.

7923 THE CHAIRPERSON: Thank you very much for participating. Mr. Secretary, please.

7924 THE SECRETARY: Thank you, Madam Chair. The next appearing intervention will be presented by The Gwayumba family.

7925 Madam Chair, not seeing anybody standing up, I will now ask Jill Peck to present the intervention at this point.

7926 Madam Chair, not seeing anybody again, I will ask Cynthia Hartlin to present her intervention at this point.

7927 I will now ask Cynthia Habinske to present her intervention at this point.

7928 Is Stephen Ostep here?

7929 COMMISSIONER LANGFORD: Not everybody finds us fascinating it would appear.

7930 THE SECRETARY: Apparently, the weather is pretty bad out there now.

7931 Madam Chair, instead of going through the list, I will ask those persons that I know are here to present their interventions.

7932 Je demanderais maintenant à monseigneur Roger Ébacher de présenter son intervention présentement.

7933 Then, I will ask Mr. Jack Dupont to present his intervention at this point.

7934 THE CHAIRPERSON: Good afternoon, Mr. Ostep. Proceed --

7935 MR. DUPONT: No.

7936 THE CHAIRPERSON: No?

7937 MR. DUPONT: Jack Dupont.

7938 THE CHAIRPERSON: Dupont... proceed when you are ready.

7939 MR. DUPONT: Good afternoon, ladies and gentlemen. First, I wish to thank you for giving me the opportunity to speak to you concerning the application for broadcasting licence from Christian Hit Radio. I seldom make presentations and if I stumble over my words and appear nervous it is because I am.

7940 It is difficult to publicly share personal feelings or conviction and beliefs which are deeply rooted in me. I was born and raised in a Catholic faith by parents that taught us to live in accordance with the teachings and values contained in the bible, more particularly, to remember that the Lord Jesus Christ did die on the cross to pay the penalty for his sins. He is always present in our lives if we decide to accept him. This is a choice made available to us, an alternative way of life.

7941 Like many teenagers and young adults, I don't have to tell you what I did with this religion stuff during those years. Like so many others of this age group, life got in the way. Although I could consciously decide to set aside or to put on hold my beliefs during those years, I pretended that I could take care of myself without anybody's assistance, I was really invincible. But nonetheless, I always -- and this is where it is hard to put into words -- I always had inner feelings or thoughts that I was not alone, that something or someone was guiding me.

7942 My wife and I raised three beautiful children and we do praise the Lord for having given us healthy children. They were raised as Catholics, they were baptized, had their first communion, etc. We never really practiced our faith openly. Sure, we went to mass Christmas day, Easter and other religious holidays, but we never read the bible together nor prayed together. We gave them the fundamental teachings, the views of the Roman Catholic church, but did not compel them to follow to the letter our own Catholic doctrines. We told them that religion is very personal, that is a choice that one can make.

7943 Two years ago I was facing a terrible crisis in my life that required professional counselling, but yet I still had an emptiness. An emptiness inside that could not be filled by any human intervention, I needed spiritual guidance. I was looking, searching for something or someone that had all the answers or the right words or advice that would help me through this difficult period.

7944 Many radio stations to choose from in the Ottawa area and one day I made a choice, I decided to listen to CHRI. Listening to CHRI helped me focus on choices available to me in order to turn my life around. It brought me back to the most single important thing that exists, to turn to God for help, to seek help by prayers and to allow God to enter my life. Since that day, I endeavour to live my life whether at home, at work or socially in accordance with God's teaching.

7945 My listening to CHRI gave me a path to help me share my faith, to strengthen my faith, to grow in my faith like thousands of other Christians in the Ottawa area. Not only has it helped me to grow in my faith, it also had a domino effect, I joined a life group, we meet regularly to become better Christians, fathers, husbands, by studying and putting into practice the word of God. I also learned to reach to others in their times of needs, whether it be through financial contribution to the Mission for Men, Shepherds of Good Hope, CHRI or any other humanitarian non-profit organizations. Imagine, all this because I had a choice and the opportunity to listen to a Christian radio station. It was a catalyst, a springboard, an inspiration for me to put into practice the word of God.

7946 I imagine the potential effect this may have on others if only they would have the same opportunity, the chance to be able to listen to a radio station that provides bible reading, gospel preaching and Christian music. There are simply not enough hours during the day for CHRI to offer various types of programming in order to reach all audiences from the very young, teens, young adults, mature adults and for folks like me who are getting up there in age. Consider the elderly, the mobility impaired individuals, those who are ill, lonely, in need of a kind word, hope and cannot necessarily attend church regularly. I think having a radio station to listen to could be a much needed source of inspiration.

7947 To Christians and non-Christians alike, it can provide wisdom, real life experiences in dealing with various issues through God, to help them walk in a new path, to reach a sense of meaning, purpose of being loved. The more you feel loved, the easier it is to rise above your grudges and to give up bad habits. Doesn't something similar happen when you know you are seen as valuable in the eyes of at least one significant person in your life? Everyone is looking for something. On a human level, we are all looking for a better job, a bit of peace of quiet, a bigger house, more holidays. On the spiritual level, whether we are young, middle aged, old, male, female, whatever the colour our skin may be or, for that matter, what our personal beliefs are, we are in pursuit of the same things, to be loved, valued and for our life to have meaning and purpose.

7948 Christian radio is a path, a way of helping us to achieve this goal through God. Christian radio has helped me to reinforce my belief in God. It gave me the power to choose, to choose to follow God and to find a happiness which God designed, a happiness of being free in faith. Throughout this presentation there is one word in particular that keeps coming up, choice. We are offered an opportunity today in providing such a choice to thousands of individuals. Together, we can make a positive difference in someone's life. We can plant a seed. In approving this broadcasting licence application for a new Christian radio station we can watch this seed grow, a seed that will turn into fruits, fruits of love, wisdom, compassion, hope, joy, patience, kindness, goodness, faithfulness and gentleness. Together, let us all plant this seed today. Thank you for your time.

7949 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Dupont. Commissioner Langford.

7950 COMMISSIONER LANGFORD: Thank you for that, you made it through. I hope we weren't too terrifying and I will try to go easy in my questions. But, I am interested in some statements you made early on, bottom of page 2, top of page 3 of your intervention today. You said, "One day I made a choice, I decided to listen to CHRI" bottom of page 2. And then second paragraph on page 3, "By listening to CHRI it gave me a path to help share my faith, to strengthen my faith, to grow in my faith."

7951 You are the second person here in a row that has told us about this impact that CHRI has had and I guess what I am trying to figure out here is what would another station add? I mean, if CHRI is doing the job... and I am not trying to deprive you or in anyway diminish the work they do, but if with one station the job is getting done and frequencies are incredibly scarce, you know, everybody wants them, you know, any format you can think of, and the job is being done, at least it was done for you and it was done for Mr. MacDonald, why would we duplicate... not duplicate it obviously it would be different, but why would we just... well, simply put, why would we have a second station if one is doing the job?

7952 MR. DUPONT: No, you are quite right, they are doing a fantastic job. What the problem is, right now they are reaching, especially during the busy hours of the evening, what would be 6:00 to 10:00, they are geared to a younger generation, if you will. Their music is more modern, although still a following of Christian faith, I am not too keen on electric guitar and stuff like that. So, with the other radio station where they have more preaching and more gospel teaching, that is what I am looking for personally and I am sure quite a few other thousands in Ottawa. It is just they don't have enough time in their time slot to accommodate everybody.

7953 COMMISSIONER LANGFORD: What about the television? I mean, you talked earlier about people shut in old people's homes and turning sometimes to alcoholism and problems and they are lost, but can't they get some of what you are helped by and other people could be helped by on some of these televisions shows which we have on... especially on some of the specialty channels and what not?

7954 MR. DUPONT: Not all of them get the speciality channels. I know where I live in Rockland if you do have the benefit of cablevision well then, yes, you can have those channels. But they are definitely compliments for sure and they are available as well. I don't know if everybody has the same access to these programs or via TV than they are with radio. Radio is so handy, it is there.

7955 COMMISSION LANGFORD: Was it music that you first heard on CHRI that sort of turned you around, made you --

7956 MR. DUPONT: No, I was --

7957 COMMISSIONER LANGFORD:  -- or something or was it a spoken word show?

7958 MR. DUPONT: Spoken word show.

On Sundays they have focus on the family and they can help me there. But, it was a spoken word show.

7959 COMMISSIONER LANGFORD: Great, well thank you very much. Those are my questions, Madam Chair.

7960 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Dupont. Mr. Secretary, please.

7961 LE SECRÉTAIRE : Merci, Madame la Présidente. La prochaine intervention comparante nous sera présentée par monseigneur Roger Ébacher.

7962 LA PRÉSIDENTE: Bienvenue, monseigneur.

INTERVENTION

7963 MGR ÉBACHER : Merci beaucoup. Alors, bonsoir. Je vais apporter mon appui au projet de Radio Ville-Marie pour une antenne ré-émettrice dans l'Outaouais.

7964 Depuis 16 ans, je suis évêque du Diocèse de Gatineau-Hull qui comprend une population de 234 000 catholiques sur la rive québécoise de la Rivière Outaouais. Le territoire englobe la grande ville de Gatineau, les régions de la Lièvre, de la Petite Nation et de la moyenne Gatineau.

7965 À titre d'évêque, je peux affirmer que je connais bien les communautés locales et le portrait socio-religieux de notre région, de l'Outaouais.

7966 Les représentants de Radio Ville-Marie Montréal avec le Comité local et de nombreux bénévoles qui oeuvrent dans ce projet vous ont bien exprimé les fondements de ce projet et les différents éléments techniques pour son implantation dans notre région.

7967 Pour ma part, je veux affirmer le bien-fondé d'un tel projet pour enrichir le tissu socio-communautaire humanitaire, spirituel de la population de la région. Ce type de radio n'existe pas en français dans l'Outaouais. Notre région est donc justifiée d'avoir un produit comme Radio Ville-Marie au même titre que les autres régions à qui le CRTC a accordé une antenne ré-émettrice.

7968 Premièrement, Radio Ville-Marie est le tissu socio-communautaire de l'Outaouais. Un professeur en communication de l'Université Saint-Paul, monsieur Guy Marchessault, présentait dans le Mémoire qu'il vous a remis la radio religieuse comme un média alternatif.

7969 Cette notion d'une radio alternative constitue le coeur du produit de Radio Ville-Marie de même que sa raison d'être. C'est alternatif parce que c'est unique comme produit. C'est alternatif parce que la dimension humaine de la personne et de la société sont au coeur de son contenu.

7970 Le tissu socio-communautaire est souvent une réalité méconnue du grand public, mais très ancré dans les communautés locales, la base de notre société. Il est composé de toutes les actions qui, au quotidien, font de nos relations entre individus, entre communautés locales, entre groupes et organisations, entre villes et entre pays, une toile de fond qui permet de structurer notre développement collectif.

7971 À mon avis, Radio Ville-Marie, par sa programmation axée sur les services communautaires, une information qui couvre à la fois les actualités locales, régionales, nationales et même internationales se veut une oreille attentive au vécu de la base d'ici et d'ailleurs.

7972 Mon prédécesseur comme évêque, monseigneur Adolphe Proulx, était reconnu pour être une voix pour les sans voix. Ce qualificatif est très approprié pour décrire Radio Ville-Marie qui est en quelque sorte une voix pour les sans voix. En somme, cette radio a un rôle de média alternatif pour le tissu socio-communautaire.

7973 Deuxièmement, Radio Ville-Marie est le tissu humanitaire de l'Outaouais. La foi chrétienne et la recherche spirituelle ne sont pas des cheminements que l'on peut normalement dissocier de l'action sociale et humanitaire.

7974 Je pense ici aux besoins des personnes démunies à une aide de première ligne, mais je pense surtout à ce que les causes de la pauvreté soient mises en lumière, que la justice soit faite et que la dignité humaine soit toujours au coeur de nos préoccupations.

7975 Par les propos des invités, des animateurs et des journalistes, Radio Ville-Marie contribue à une éducation sociale à la solidarité. Cette mission se reflète dans une programmation où les dossiers de l'environnement, de l'économie, de l'histoire, de la justice sociale, de la santé sont régulièrement abordés. Dans les débats sur ces sujets importants, la sincérité des intervenants est profitable au débat, à l'avancement d'une cause.

7976 De plus, comme Radio Ville-Marie n'est pas assujettie à des intérêts commerciaux et institutionnels, elle prend alors un rôle de média alternatif en regard du tissu humanitaire.

7977 Troisièmement, Radio Ville-Marie est le tissu spirituel de l'Outaouais. Le volet du tissu spirituel m'apparaît être l'élément le plus distinctif de Radio Ville-Marie. Il s'agit de son caractère spécifique. Dans notre région, il n'y a pas une station radiophonique de langue française qui porte ce souci du tissu spirituel.

7978 Cette composante de l'être humain de cheminement spirituel est un élément intrinsèque du développement humain dans toutes ses dimensions et, en particulier, les plus vitales.

7979 Par une grande variété d'émissions de culture religieuse, musicale, de méditation, cette radio qui a une âme donne un témoignage de foi à plusieurs visages. Ces visages prennent les noms des différentes traditions chrétiennes et des autres grandes religions du monde car Radio Ville-Marie est une radio à dimension oecuménique ouverte au courant spirituel inter-religieux.

7980 Faire écho à la recherche spirituelle à notre époque est une fonction sociale importante. Pourquoi? Parce que donner un sens à sa vie est un ingrédient aussi essentiel du développement humain comme manger ou dormir. Un grand penseur, Tailler Descharbet affirmait que notre société occidentale risque de conduire à mourir de faim assis sur des tas de blé parce que nous n'aurons plus raison de manger et de vivre.

7981 Avoir un sens à sa vie, des raisons de vivre est une énergie puissante qui rend capable de marcher vers plus de sincérité, de paix, d'harmonie non seulement pour soi-même, mais pour son entourage, ses concitoyennes et concitoyens. Pour Radio Ville-Marie, la qualité du tissu spirituel est importante comme un signe d'espoir, de solidarité.

7982 Dans le monde actuel des communications de masse, la question de la concentration des médias est toujours un sujet actuel. Faire de la place sur les ondes à une radio alternative comme Radio Ville-Marie, c'est donner la parole à la diversité, à l'humain, au spirituel. Cette place n'est pas occupée dans l'Outaouais alors que des radios commerciales occupent à peu près toutes les ondes.

7983 Je réitère donc mon appui à Radio Ville-Marie dans ses efforts pour obtenir dans notre région de l'Outaouais une fréquence FM qui permettra de diffuser son signal unique et alternatif. Donner une fréquence à Radio Ville-Marie, c'est apporter du neuf sur les ondes à Gatineau et à Ottawa.

7984 Depuis 10 ans ce produit a fait ses preuves dans la grande région de Montréal. Il est juste de dire que ce projet a déjà trouvé à travers le réseau des 61 paroisses du Diocèse de Gatineau-Hull et des groupes communautaires un large appui. La demande de Radio Ville-Marie répond donc à un appel de la communauté afin de combler un vide.

7985 Reconnaissant la responsabilité du CRTC pour que les ondes publiques soient utilisées adéquatement et pour le bien commun, permettez-moi de croire que vous trouverez dans Radio Ville-Marie un projet respectueux de la politique en place et tout à fait prometteur pour l'Outaouais, spécialement pour les personnes en recherche d'un sens à la vie.

7986 La quête de la spiritualité est une démarche qui ne connaît pas de frontière.

7987 Enfin, toutes ces démarches pour une antenne ré-émettrice ont exigé beaucoup d'énergie et de persévérance de la part de la centaine de bénévoles engagés depuis près de cinq ans.

7988 Alors, merci beaucoup de m'avoir donné la chance de partager avec vous ces quelques réflexions. Merci.

7989 LA PRÉSIDENTE: Merci, monseigneur Ébacher. Madame Noël, s'il vous plaît.

7990 COMMISSAIRE NOËL: Monseigneur Ébacher, j'aimerais peut-être vous poser une question. Vous avez... je ne sais pas si vous avez pu assister à une partie des audiences, mais vous avez sûrement entendu plusieurs des requérantes nous dire qu'il y avait du côté francophone en particulier un créneau qui n'était pas bien servi et c'était le créneau des jeunes.

7991 Est-ce que vous pouvez nous dire comment une radio comme la Radio Ville-Marie pourrait rejoindre cette population des 12 à 24, 30 ans?

7992 MGR ÉBACHER : Quand je passe à Montréal, je prends Radio Ville-Marie, évidemment, dans mon auto et c'est arrivé plusieurs fois que j'ai entendu des émissions où c'était des jeunes de 15, 18, 20 ans qui étaient animateurs, qui étaient appelés aussi à intervenir par le téléphone.

7993 Maintenant, quelle est la programmation exacte de ce côté-là, moi, je ne suis pas capable de vous répondre. Je pense, j'espère que les spécialistes qui vous ont présenté le programme ont pu vous répondre.

7994 LA PRÉSIDENTE: J'ai eu l'impression que la programmation tournait beaucoup autour de la musique classique religieuse. Est-ce que... on n'a pas encore un son hip-hop à la radio religieuse. En tout cas, s'il y en a un, je ne l'ai pas encore entendu.

7995 Est-ce que vous pensez que les jeunes qui cherchent une musique plutôt d'un format rock ou urbain ou alternatif, mais alternatif dans le sens de rock alternatif, pourraient se retrouver dans ce...

7996 MGR ÉVACHER : Bien là, j'avoue que j'aurais des doutes. C'est parce que je ne pense pas que ce soit le spécifique de cette radio qui est beaucoup plus axée, bien sûr, sur du spirituel.

7997 LA PRÉSIDENTE: Alors, la population visée n'est pas nécessairement la population des jeunes.

7998 MGR ÉVACHER : Des jeunes, mais dans une dimension de réflexion, dans une dimension d'échanges, dans une dimension, bien sûr, d'engagement aussi parce que je sais que très souvent Radio Ville-Marie présente pour eux des projets d'engagements et appelle des jeunes, des équipes de jeunes à s'y engager. Alors, dans ce sens-là, oui.

7999 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Maintenant, à la page 2 de votre intervention, au deuxième paragraphe, vous nous dites :

« À mon avis, Radio Ville-Marie, par sa programmation axée sur les services communautaires et une information qui couvre à la fois les actualités locales, régionales, nationales et même internationales serait une oreille attentive au vécu de la base d'ici et d'ailleurs. »

8000 Est-ce que vous pensez que c'est réalisable d'avoir une programmation qui s'adresse à la communauté de l'Outaouais avec deux heures de programmation originale par semaine alors que le reste de la programmation -- excusez-moi, étant donné qu'on parle d'une ré-émettrice -- le reste de la programmation provient de Montréal finalement.

8001 Est-ce que vous pensez qu'il y aura une pertinence au niveau des services à la communauté et des informations locales avec une station qui n'aura un contenu original que de deux heures par semaine?

8002 MGR ÉVACHER : Bien, moi, je pense qu'il peut y avoir une signification sérieuse pour la région ici à deux heures par semaine. Par ailleurs aussi, il y a des parties de programmation qui sont faites non seulement à Montréal, mais en tant que je sache, à Trois-Rivières et même à Sherbrooke et je pense que c'est intéressant au niveau communautaire parce qu'au niveau de communautés, il y a beaucoup de liens entre les différentes régions de la province et je pense que ça c'est un enracinement qu'on ne voit pas tellement ailleurs et qui permettrait... qui serait permis par Radio Ville-Marie.

8003 Alors, je pense, moi, à ma conviction, un programme de deux heures, on peut donner des choses de façon sérieuse. C'est sûr que ce n'est pas une radio qui va donner de l'information continuelle sur sa région. C'est bien sûr, ce n'est pas son objectif, mais je pense qu'elle va aussi sélectionner, bien sûr, l'information selon son créneau, c'est bien certain.

8004 Je pense qu'il y a vraiment moyen de donner une information vraiment significative pour notre région, tout en ouvrant aux autres régions du Québec.

8005 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie, monseigneur. Nous vous remercions de votre participation.

8006 MGR ÉVACHER : Merci de m'avoir accueilli et bonne chance, bonne patience, parce que c'est un gros travail que vous faites ça a l'air. Bonsoir.

8007 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir. Monsieur le secrétaire, s'il vous plaît.

8008 THE SECRETARY: Thank you, Madam Chair. The next appearing intervention will be presented by Mr. Michael E. Williams.

8009 THE CHAIRPERSON: Good evening, proceed when you are ready.

INTERVENTION

8010 MR. WILLIAMS: I am intervening on behalf of Doug Kirk and John Wright and the reason why I have chosen to do so, and not for anyone else, is that I just actually returned from New York today. And, when I went down to New York on Friday there was a gentleman that I have worked with for a number of years I would imagine, since about 1978. He had a very difficult time with his career from that point on. When Doug and John and Mary decided to do The Wave open the station they played his music and as a result of their intervention with him that way, he was on his way down to New York City to do a gig in Brooklyn, he goes by the name of Eddie Bullin.

8011 The fact that they have been playing his music has taken his career and enabled him to sell out the Mississauga Performing Arts Centre not once, but twice, recently. And he is also playing a lot of festivals throughout the Caribbean and getting quite a name for himself even as far away as Europe. He is doing very well and I have seen them do this with a lot of musicians. They put their money where their mouth is and they also take the time to not only provide a platform for the musicians to get their music played, but they present them in a proper performance space and they also make sure they add them onto shows with larger artists. Recently an artist by the name of Chris Smith was presented, a local artist out of Toronto, on a larger performance stage with a program called Guitars & Saxes and internationally well-known musicians were chosen to back him up and they did so quite graciously.

8012 They are independent broadcasters and, having been in broadcasting and radio for a number of years, I have waited to see people where the music actually was as important as the business. They put the music first and I find that a lot of people have not done that.

8013 In terms of their honesty, I have sent a number of people in with CDs and said go see Mary Kirk, go see Doug, take your CD. And, as a gentleman said earlier on, they actually... you know, there was someone for them to talk to and that is a very very difficult thing for a musician and for a producer to find someone to actually listen to your CD and give you an answer as to whether they will play it or not, whether they will just give you one spin or a couple. And to listen to your story, they do that and I definitely appreciate that and a number of musicians that I have worked with appreciate that.

8014 Some of the people that they have decided to put on, either from the demo stage or actually recording, gentleman by the name of Matt Smith, Kat Dice and Bullfrog, Groove Kings, HB Concept, Jan, Doug Richardson, Rick Emmett, Joey Somerville who I worked with on the Cirque du Soleil album Alegria.

8015 I am impressed by what they have done at The Wave. I also am quite familiar with the Ottawa radio market, having spent a lot of time here because I have family here, and also my days at MuchMusic enabled me to spend a lot of time here hosting other events. I think that what they plan to do will enhance the Ottawa radio market and I do think it is about time for the Triple S format here.

8016 What else do I have to say here... They are committed. I think they probably have presented you with a strong application. If you have any questions for me, I will answer them if I can.

8017 THE CHAIRPERSON: Welcome, Mr. Williams. If I understand you, then there are two pillars to helping people. I think the first artist you mentioned was Mr. Bullin?

8018 MR. WILLIAMS: Eddie Bullin, yes.

8019 THE CHAIRPERSON: Do I understand that one is of course spinning the records on the antenna and the other is the involvement of this licensee in --

8020 MR. WILLIAMS: In the music community.

8021 THE CHAIRPERSON: -- in live concerts?

8022 MR. WILLIAMS: Yes. Yes, in the music community I would say from Hamilton to Burlington to Oakville there have been a number of presentations. They have smooth jazz nights all over and artists do get to showcase their material, yes.

8023 THE CHAIRPERSON: We hear a lot of course from both the French artistic community and the English artistic community about the importance of giving airplay. Do you think it has to precede the other pillar, the concerts, or can be either one or the other?

8024 MR. WILLIAMS: Airplay comes first, but a lot of stations... well, I don't know about a lot of stations, I remember back in the day people would say that they would showcase artists and some would, some wouldn't. Primarily with this applicant, they do put their money where their mouth is and they showcase the artist. I have been to a number of showcases and I have seen the success of it.

8025 THE CHAIRPERSON: When you talk of showcasing you are talking a concert?

8026 MR. WILLIAMS: Yes.

8027 THE CHAIRPERSON: Not showcasing them by spinning them a lot on the antenna?

8028 MR. WILLIAMS: Yes.

8029 THE CHAIRPERSON: And to you deal with them yourself directly or do the artists that you produce, is I think the way you put it, go to them themselves?

8030 MR. WILLIAMS: The artists go to them.

8031 THE CHAIRPERSON: Themselves?

8032 MR. WILLIAMS: Yes.

8033 THE CHAIRPERSON: But you're aware of...

8034 MR. WILLIAMS: I'm aware of that and...

8035 THE CHAIRPERSON: ... of what then happens to the artists that you are working for.

8036 MR. WILLIAMS: Yes. That I work with. I hear the... I hear the spins and I have been at the events, yes.

8037 THE CHAIRPERSON: Dare we ask how New York was?

8038 MR. WILLIAMS: It was great. It was really great.

8039 THE CHAIRPERSON: Not raining now?

8040 MR. WILLIAMS: Actually it was raining and as I have...

8041 THE CHAIRPERSON: But not ice.

8042 MR. WILLIAMS: No, I didn't get any ice. I flew New York Toronto and as I got here I got the ice and the snow and I felt like I was home, but New York was actually... it was... it was wonderful and it was wonderful to see Eddy Bullen playing a concert in Brooklyn because someone had heard that they had been up in Toronto sometime in the summer, heard his music, got in touch with him on his web site and hired him, you know.

8043 And I think that artists who are playing smooth jazz, adult contemporary, soft AC and standards, it's just they don't have a voice or a showcase and my hat is off to Doug, John and Mary because they did take a chance with this format and tailored it for the marketplace and, you know, it's the only smooth jazz station in the country, The Wave, so I think they have done a real credible job.

8044 And being a broadcaster myself in the days of MuchMusic, I have seen a lot of people come and go and I like it when they put their money where their mouth is.

8045 THE CHAIRPERSON: We thank you very much for your participation. Anyone who flies from New York on a... even a rainy day to come and visit us at the Best Western in Gatineau... Thank you.

8046 MR. WILLIAMS: Thank you very much.

8047 THE CHAIRPERSON: Thank you. Mr. Secretary, please.

8048 THE SECRETARY: Thank you, madam Chair. The next appearing intervention will be presented by Mr. Richard Sienko - Target Broadcast Sales Incorporated.

INTERVENTION

8049 THE CHAIRPERSON: Welcome, Mr. Sienko. Proceed when you're ready.

8050 MR. SIENKO: ... for not having copies of notes. What do you call it, we talk about the storms, there was a little confusion in Toronto and my notes are sitting on top of my desk. So, we'll blame the United States for bringing the storm. I understand it came from the States. Anyway.

8051 Commissioners, staff, thank you for allowing me to make additional comments to my Letter of Support dated September 27th 2004, on behalf of applications made by CKMW Radio Limited for two licences that the company has applied for in the Ottawa and Gatineau market.

8052 My name is Richard Sienko and I'm the president of Target Broadcast Sales Inc.

8053 Target Broadcast Sales Inc. is Canada's only independent privately owned national sales organization. We opened our doors in September 1976 as specialists in non-metro market radio, but due to consolidation in the broadcast landscape, Target Broadcast Sales Inc. has involved to the rep of choice by many independently owned radio operators across Canada.

8054 I'm here today to bring a national sales perspective to your deliberations for new licences in the Ottawa-Gatineau market.

8055 When broadcast consolidation took place, radio and television station ownership was not the only area of consolidation. The national rep industry changed dramatically and in today's environment the other three major radio rep houses are owned by major broadcasters in a number of what we call "second level operators", have strategic alliances with these rep firms.

8056 In the Ottawa-Gatineau market, CHUM Radio Sales owned by CHUM Radio, packages the CHUM owned stations of CFGO-AM, CKKL-FM, CFRA-AM and CJMJ-FM for national packaging.

8057 Canadian Broadcast Sales, which is jointly owned by Rodgers Broadcasting & Course Entertainment packages the Rodgers owned stations of CKBY-FM, CHAA-FM, WW-AM AND KISS-FM for national sales.

8058 Integrated Media Sales, which is owned by Standard Radio and which has strategic alliances with ASTRAL and NEWCAP, packages Standard CKQB, NEWCAP CIHT, ASTRAL CKTF-FM, CIMF-FM AND CJRC for National Sales.

8059 So, if the Commission grants a licence to applications made by ASTRAL, NEWCAP or 591991PC, which is a course entertainment subsidiary, all the above packages would only become stronger and sales for any independently owned stations that you would license would become even more difficult.

8060 Before I proceed, I'll make mention that Target Broadcast Sales Inc. does represent stations owned by Global Communications, John Wright and Doug Kirk and Radio Nord Communications which have radio applications for the Ottawa-Gatineau market at this hearing.

8061 As mentioned above, I'm here though to give additional credence and support to CKMW Radio Limited. I have known and been associated with Mr. Bill Evanov and his ownership team for a number of years. As a survivor of the National rep business, I do appreciate the survival of Bill and others.

8062 Mr. Evanov has survived as an owner because of his creativity in developing program formats that can dominate their core demographics for audience and then successfully sell that audience in order to financially survive.

8063 In 1995, CKMW purchased EIDC and launched a dance CHR format, which is among the top ranking stations in the 12 to 34 demographic in the Toronto CMA.

8064 Prior to purchasing CIDC or Z103.5, Mr. Evanov was a minority shareholder and general manager of CING-FM. In 1991, he launched the first dance music station in Ontario on CING-FM which was called "Energy 108" and took the audience from about 90,000 to 700,000 weekly listeners. That was based on summer of 1995 BBM.

8065 That station was subsequently purchased by Shaw/Corus and they directly competed with Mr. Evanov/CIDC-FM. After four years and declining rates, CHORUS flipped the format.

8066 A few years ago, CKMW acquired CKDX in Newmarket. Mr. Evanov and his team researched the Toronto CMA and created a unique format induplicated in Canada or the United States. The format is a mix of the best music ever recorded for the past 50 years when its emphasis on the classical popular singers of our time as the best Canadian music to the soft and balladic.

8067 My only regret is that FOX, the 88.5 signal, covers... or cannot cover 80 per cent of the Toronto CMA. If the signal was available to all of Toronto CMA, the station would be a major player duplicating success of the sister station CIDC-FM.

8068 I know that the Evanov Group are experts in operating two distinct formats, youth contemporary radio and contemporary easy-listening. In addition, these two solid applications for Ottawa-Gatineau come with a CDT of $5.2 millions.

8069 Target Broadcast Sales cultivates a very close relationship with our client stations, therefore I am familiar with the inter-workings of the Evanov Group.

8070 Historically, we, Canadians, follow and sometimes mirror the United States consolidation model; the Havenoff Group does not. They have created and developed full and separate management teams that are completely dedicated to their format. Now, the Evanov Group have these current teams in place, but because of their success in Toronto, they have a stable of applicants who wish to join the group as it expands.

This group has the ability to operate several radio stations.

8071 The Evanov Group management team and working group can successfully program against the corporate broadcasters in Ottawa-Gatineau. But, most importantly, the Evanov local sales team and Target Broadcast Sales nationally can successfully sell advertisers, no matter many stations the competition packages against us.

8072 The licensing of small independent broadcasters in major markets is important for the growth of an exciting Canadian broadcast industry, and now, also, for the continued existence in growth of my independent sales firm.

8073 I then thank the Commission for the privilege of making this presentation in person and I would be happy to clarify any of my comments I have made and answer any questions that the Commission work staff has.

8074 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Sienko. Madame Noël.

8075 COMMISSIONER NOEL: Mr. Sienko, did I hear you say that you also represent Global Radio Nord and the Kirk and Wright Group?

8076 MR. SIENKO: That's right. I have clients. When you become an independent, you cross over many clients.

8077 MR. SIENKO: Do you have a problem in supporting only one of the applicants at this hearing?

8078 MR. SIENKO: When the Ottawa...

8079 COMMISSIONER NOEL: Or will this create problems with your other customers?

8080 MR. SIENKO: Most likely it does, but when this application came up, I was approached by Mr. Evanov to support his application. When I made that commitment, I did not work for Global and I did not know that Radio Nord and Doug Kirk and John Wright were applying, but I had made a verbal commitment and, unfortunately or fortunately, I do fulfil my commitments.

8081 COMMISSIONER NOEL: I don't have any other questions. Thank you.

8082 THE CHAIRPERSON: Mr. Sienko, while we have you here, we have heard... we have discussed a lot about cross-tuning. In this area you represent Radio Nord, let's say you would have some experience, and we are told that francophones listening to English language stations can't be monetized. What is your...

8083 MR. SIENKO: Could you just explain it a little further?

8084 THE CHAIRPERSON: In other words, even if you have -- I'll exaggerate -- 45 per cent of your audience comes from francophones when you go... 45 per cent comes from francophones only and the others would be anglophones or francophones listening to the other, that you can't sell that to the advertisers?

8085 MR. SIENKO: That's correct. When you call the advertiser looks at the market as anglais-français, French and English, and unfortunately works in what we call "cross per point basis" or "point delivered against the demographic". We try to explain to advertising agencies that there is... is it a franco in Ontario listening to a French station in Gatineau or Hull, where do they go and we can't get credit for that audience.

8086 It is very frustrating on behalf of Radio Nord, if I can comment there, which is our selling experience here, that they have a great audience on both sides of the border, if I can put it that way, but they don't get credit for it.

8087 In fact, the province of Ontario will not buy any radio or will only occasionally buy any radio stations that is licensed out of Hull, even though they admit there are a considerable number of French people in Ontario listening to that radio station.

8088 THE CHAIRPERSON: So, this is when the province of Ontario has a...

8089 MR. SIENKO: A flue shot campaign?

8090 THE CHAIRPERSON: Yes, the public service types of air time.

8091 MR. SIENKO: Not public service. I think the largest came into effect the day that it has to be a certain... be approved, et cetera, but like the flue shot campaign, it would be a prime example.

8092 THE CHAIRPERSON: Where they actually purchased time?

8093 MR. SIENKO: They purchased, that's right.

8094 THE CHAIRPERSON: The same way as an advertiser does.

8095 MR. SIENKO: That's right.

8096 THE CHAIRPERSON: Now, you can't change that for us?

8097 MR. SIENKO: We keep trying. I look around here. When you're dealing with some 23 year old media buyers who...

(laughter)

8098 MR. SIENKO: ... we do have a problem.

8099 THE CHAIRPERSON: That's right. Well, we'll have to look into at least the Ontario Government spending. Maybe there is a constitutional issue to be looked at.

8100 MR. SIENKO: Actually, we are looking into that.

8101 THE CHAIRPERSON: Good. Commissioner Langford has a question.

8102 COMMISSIONER LANGFORD: This is a bit of a shot in the dark, but we don't get too many people with your kind of experience here. So, I thought I would take that shot in the dark.

8103 We have had a number of explanations from non-experts, but people who are in the radio field, obviously, for why X-FM in Ottawa, fairly recently flipped out of the alternative rock format and went to country. Where they went isn't of interest so much to us, but as you will know, we have applications here for alternative rock, all by very enthusiastic applicants, all of whom say they'll do it even though Rodgers couldn't and one of them, of course, you are supporting.

8104 Do you have any explanation for why Rodgers left the alternative rock format?

8105 MR. SIENKO: There could be many reasons for the change. The 70 per cent of all advertising dollars are based against the demographic of 25 to 54. As somebody said, it's a family reunion. And as you look at that demographic, the radio stations and their sales managers compete in on that cost per point against that demographic.

8106 If I may compare with the United States, the United States does do more individual demographics so they would be buying 18 to 34 and, therefore, a rock station would price itself against the 18 to 34. It would not price itself against the 25-54 format and the same with the older demographic.

8107 But in Canada, we have got a little lazy and we worked against the 25-54. So, as Rodgers looked at their cluster here, they felt... they could have felt that there would be more opportunity by putting that over to country, which would give them a 25-54 demographic and they would then be able to cluster their stations better, take a bigger share of this advertising dollar coming out of Ottawa and make more money. I'm not sure if that answers your question, sir.

8108 COMMISSIONER LANGFORD: Well, it does for Rodgers, but it raises another question in my mind because CKMW, of course, wants kind of a polarity. If it were Christmas for them, and they got both licences, they would find themselves in a somewhat reduced version, but in the same circumstances as Rodgers was in, maybe aiming high on the demographic and they would be aiming low. So, how would they cluster that, to use your term?

8109 MR. SIENKO: They don't cluster that and that's why they hire Target Broadcast Sales. Basically, what we do differently, if I can put it that way, is when you are working with independent broadcasters, they have various formats.

8110 Many years ago when I opened the company, the people who did my first ad to put on a whole line of hats and said that you're selling many many things. You can sell alternate formats, you can sell... we're successful in selling The Wave in Hamilton, it's a tough sale, but you work your but off because as an independent, I don't have a grand-father is the expression I use and I have survived for 30 years not having a grand-father, by working very hard in selling unique formats.

8111 So it can be done, but sometimes major broadcasters are a little lazy in doing it.

8112 COMMISSIONER LANGFORD: Thank you. We have a couple of grand-mothers with us, but no grand-father either.

8113 Those are my questions.

8114 MR. SIENKO: Well, I'm a grand-father now, but unfortunately mine passed away many years ago.

8115 COMMISSIONER LANGFORD: Right. Those are my questions, madam Chair. Thanks very much for that.

8116 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Sienko for participating in our process. Mr. Secretary, please.

8117 THE SECRETARY: Thank you, madam Chair. The next appearing intervention will be presented by monsieur Richard Abel.

INTERVENTION

8118 THE CHAIRPERSON: You're not allowed here without your piano. Welcome back.

8119 M. ABEL : Merci. Et je suis content de vous revoir encore cette semaine.

8120 Lorsqu'on m'a demandé de revenir vous voir... d'abord je vais parler en français parce que je... I don't speak English as well as it should be, so I don't want to be irrespectueux.

8121 LA PRÉSIDENTE: Non, non; allez-y en français.

8122 M. ABEL : Oui, oui. Alors, lorsqu'on m'a demandé de revenir vous voir, je l'ai fait avec plaisir aujourd'hui. Je suis descendu de Montréal en camion, dans la tempête moi aussi, mais je le fais avec plaisir.

8123 LA PRÉSIDENTE: Est-ce qu'on va rester ici toute la nuit ou si on peut retourner ce soir?

8124 M. ABEL : Ce que je vous conseillerais, je pense, parce que ça empire. Ça m'a pris trois heures pour partir des Laurentides et venir jusqu'ici parce que, moi j'ai un camion qui roule, mais les gens en avant de moi avaient peur, donc ça... puis je ne prendrais peut-être pas l'avion. Moi, je pense que ce soir, si monsieur Evanov m'offre l'hôtel, je pense que je vais rester.

8125 Si je suis ici, c'est parce que je le suis pour une raison évidente, je suis ici pour supporter CKMW, for The Jewel, parce qu'ils ont le désir d'accorder 35 pour cent de leur programmation à la musique instrumentale, si j'ai bien compris, et ça, me touche vraiment beaucoup.

8126 On me demande de vous dire exactement un peu qui je suis pour vous mettre en contexte, mais je vous dirai sans prétention, mais avec beaucoup de fierté, que j'ai 13 albums à mon actif et j'en ai deux qui sont devenus Platine; c'est-à-dire plus de 100 000 exemplaires vendus. J'en ai cinq sui sont Disque d'Or et j'ai un vidéo Platine, j'ai un DVD d'or et j'ai trois awards for the Best Album of the Year, et on me dit que je suis l'artiste qui a vendu le plus d'albums au Canada en musique instrumentale, et je me dis, si on vend plus d'un demi million de musique instrumentale, c'est qu'à quelque part -- seulement au Québec presque -- c'est qu'à quelque part les gens aiment ça.

8127 J'ai vu votre réaction la semaine dernière après vous avoir joué quelques pièces instrumentales, et cette réaction-là, je la retrouve ailleurs aussi. La musique instrumentale, c'est beau. Et en plus, elle a un grand avantage, c'est qu'elle n'a pas de frontière de langue. Elle peut être appréciée par tout le monde.

8128 Imaginez-vous si ma musique tournait dans les stations de radio combien d'albums j'aurais vendus. Le seul moyen pour moi de promouvoir ma musique, c'est d'acheter de la publicité, mais beaucoup d'autres artistes n'ont pas les moyens d'en acheter, et je trouve ça dommage.

8129 Moi, j'ai les moyens parce que, je vais vous dire honnêtement, j'ai gagné à la 6-49. J'ai gagné 1.4 million avec mon père, et cela me permet de faire de la publicité, et c'est pour ça que j'ai vendu des disques d'or et des disques platines. C'est parce que j'ai été obligé de l'acheter, ma publicité, et tant mieux pour moi, je prends des risques aujourd'hui que d'autres ne peuvent pas prendre.

8130 Mais si on n'achète pas notre publicité, notre musique instrumentale n'est pas connue, et j'ai même une anecdote précise à vous raconter.

8131 D'ailleurs, il y a des gens qui sont venus à Gatineau, et ils sont tombés sur mes albums et ils ont apporté ça à Toronto à monsieur Evanov. Ils ont dit, écoutes ça, c'est de la belle musique. Lui, il ne connaissait pas ma musique non plus. Ils ont fait jouer ça à leur station, et ils ont eu beaucoup, beaucoup de réactions, à tel point que monsieur Evanov m'a téléphoné. Il m'a dit, est-ce que tu aimerais venir participer à des événements que l'on crée, ici à Toronto? Je lui ai dit, je le ferai avec plaisir.

8132 Alors, on m'a demandé de faire la première partie de Brenda Lee, de Jose Feliciano et d'autres, et ce qu'ils ont fait, c'est que, en plus de créer l'événement, ils en ont fait la promotion, et puisque je faisais partie du spectacle, ils ont fait tourner ma musique pour me faire connaître davantage.

8133 J'ai eu la chance de faire une tournée canadienne à travers tout le Canada, enfin, de Halifax jusqu'à Vancouver et Victoria, avec The Glenn Miller Orchestra, et j'ai été présenté dans des villes où ma musique ne jouait pas, et les gens m'ont accueilli avec des applaudissements polis. Ils attendaient de voir ce que j'étais capable de faire.

8134 Mais quand je suis arrivé à Toronto et qu'on m'a présenté, j'ai eu des gros applaudissements et j'ai même eu droit à des cris dans la salle. Et je me suis retourné et j'ai regardé mon gérant. J'ai dit, qu'est-ce qui se passe? Bien oui, mais il dit, Richard, ici à Toronto, il y a une station qui te tourne, qui tourne ta musique. Et c'est là que ça fait toute la différence.

8135 Et c'est là que j'ai réalisé, quand une station tourne notre musique, eh bien, ça nous permet d'être connu. Il y a tellement de stations pour les jeunes. Il y a tellement de stations pour les chanteurs et chanteuses, on les connaît. On pense à Barbra Streisand ou à tout le monde, Céline Dion, bien, on les entend partout et elles sont connues.

8136 Mais la musique instrumentale, on a de la difficulté un petit peu. Je pense à André Gagnon, François Cousineau, et j'en connais bien d'autres qui demandent juste que notre musique soit jouée, et 35 pour cent, je trouve que ce n'est vraiment pas exagéré.

8137 Alors, j'étais content de voir qu'à Toronto, on jouait ma musique, et j'ose espérer qu'il y a une station ici, comme CKNW, qui jouerait de la musique instrumentale. Mon Dieu, je serais fier, et probablement que ça encouragerait d'autres stations à faire la même chose et à prendre en considération que oui, la musique instrumentale est aimée, elle est beaucoup aimée.

8138 Alors, dernièrement, FOXY et Warner Music ont sorti une compilation, que je vous offre, d'ailleurs, de la part de FOXY Music et de moi-même, et sur cette compilation, j'ai deux pièces. Je suis le seul artiste à avoir deux pièces instrumentales sur le même disque. Je suis avec Nana Mouskouri, Dean Martin, Dionne Warwick, Henry Mancini et beaucoup d'autres, et c'est pour moi un honneur.

8139 C'est beau de faire un disque comme ça, mais faut-il que maintenant on entende la musique, et ça prend des stations pour le faire. Quand il y a des stations qui font jouer cet album-là, eh bien, ils vont découvrir, juste après Nana Mouskouri, un pianiste canadien qui s'appelle Richard Abel, et je trouve ça tellement important.

8140 Alors, voilà! C'est une station qui me tient à coeur, et j'espère qu'il y en a d'autres qui suivront.

8141 Je devrais dire qu'il y a des stations qui jouent de la musique instrumentale, mais c'est souvent du smooth jazz. Ce n'est pas le genre de musique que moi, je joue, et nous, les André Rieu, les André Gagnon, tous ces artistes-là, bien, il y a vraiment un manque au niveau des stations pour jouer notre musique, et c'est pour ça que j'appuie à 100 pour cent CKMW for The Jewel.

8142 LA PRÉSIDENTE : Monsieur Abel, quelqu'un qui a conduit sans accident des Laurentides à ici aujourd'hui, et qui a aussi gagné le 6-49, moi, je m'acheminerais au Casino de Gatineau pour la soirée.

8143 M. ABEL : Exactement. Mais vous savez, je ne croyais pas revenir aujourd'hui. On m'a prévenu hier soir. Sinon, j'aurais eu les moyens de prendre une avion et de venir. Mais quand on m'a dit ça hier soir, j'ai dit, correct, demain, je vais prendre la voiture. J'ai un 4 X 4, puis je pensais que ça allait être moins pire que ça, mais la situation dehors s'empire.

8144 LA PRÉSIDENTE : Alors, nous espérons que monsieur Evanov va se produire ce soir --

8145 M. ABEL : Mm-hmm.

8146 LA PRÉSIDENTE : -- après votre rendez-vous au Casino, et nous attendons des belles nouvelles demain de combien d'argent vous avez gagné.

8147 M. ABEL : Ah! oui. Eh bien, j'en ai déjà assez gagné. J'ai gagné 1.4 million avec mon père. Nous avons divisé en deux, mais...

8148 LA PRÉSIDENTE : Écoutez, si vous avez besoin d'une compagne, j'y suis.

8149 M. ABEL : Je vous invite avec plaisir.

8150 LA PRÉSIDENTE : Quelqu'un qui a tant de chance, pourquoi pas?

8151 M. ABEL : Mais il y en a d'autres qui n'ont pas cette chance-là dans les artistes, et j'ai parlé en leurs noms, également, aujourd'hui.

8152 LA PRÉSIDENTE : Oui. Nous vous remercions de votre participation une deuxième fois, bien que votre piano nous manque.

8153 M. ABEL : Ah! oui. Il me manque à moi aussi. Je parle mieux avec mon piano que verbalement. Merci de m'avoir écouté. Merci de votre gentillesse à vous tous.

8154 LA PRÉSIDENTE : Merci, Monsieur Abel.

8155 Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît.

8156 THE SECRETARY: Thank you, Madam Chair.

8157 I am not aware if there are other appearing intervenors in attendance at this time that we could hear today before adjournment. So I will ask for your indulgence for a few minutes to find out if anybody would show up.

--- Pause

8158 THE SECRETARY: Madam Chair, not seeing anybody, we could either wrap up Phase III now and get onto Phase IV or we can adjourn and resume Phase III tomorrow morning.

8159 THE CHAIRPERSON: Probably the latter is wiser so that applicants can let us know tomorrow morning whether there are intervenors, considering the weather and the difficulty of the timing.

8160 Alors, nous reprendrons la Phase III demain matin au cas où il y ait des requérantes qui aient des intervenants à ce point demain matin. À cause de la température, et caetera, et de l'agenda, ça serait probablement plus sage.

8161 Alors, nous reprendrons demain matin à 9 h avec la Phase III, mais si nous n'avons pas d'autres intervenants, nous procéderons avec la Phase IV immédiatement. Alors, il faudrait que les requérantes prennent ça en ligne de compte.

8162 Tomorrow morning, 9:00, we will pursue with Phase III if there are appearing intervenors who want to appear before us. If not, we will proceed with Phase IV. So let the applicants be warned that that may occur fairly early tomorrow morning if no one else shows up.

8163 Good evening to everybody. Anyone who wants to follow Monsieur Abel... Bonsoir à tous.

--- Whereupon the hearing adjourned at 1738, resume on

Wednesday, December 8, 2004 at 0900 / L'audience

est ajournée à 1738, pour reprendre le mercredi

8 décembre 2004 à 0900.

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