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Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.















TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE

THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND

TELECOMMUNICATIONS COMMISSION









TRANSCRIPTION DES AUDIENCES AVANT

CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES





SUBJECT:





VARIOUS BROADCASTING APPLICATIONS/

PLUSIERS DEMANDES EN RADIODIFFUSION

NPH/AAP2004-5











HELD AT: TENUE À:



Conference Centre Centre de conférences

Outaouais Room Salle Outaouais

Portage IV Portage IV

140 Promenade du Portage 140, promenade du Portage

Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)



September 7, 2004 Le 7 septembre 2004













Transcripts



In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.



However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.









Transcription



Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.



Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.

Canadian Radio-television and

Telecommunications Commission



Conseil de la radiodiffusion et des

télécommunications canadiennes





Transcript / Transcription





VARIOUS BROADCASTING APPLICATIONS/

PLUSIERS DEMANDES EN RADIODIFFUSION

NPH/AAP2004-5







BEFORE / DEVANT:



Charles Dalfen Chairperson of the CRTC /

Le président du CRTC

Andrée Wylie Vice-chairperson /

Vice-présidente

David Colville Vice-chairperson /

Vice-présidente

Andrée Noël Commissioner / Conseillère

Joan Pennefather Commissioner / Conseillère





ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:



Pierre Lebel Secretary / Secrétaire

Anne-Marie Murphy Legal Counsel / Conseiller

juridique

Robert Ramsay Hearing Manager /

Gérant de l'audience











HELD AT: TENUE À:



Conference Centre Centre de conférences

Outaouais Room Salle Outaouais

Portage IV Portage IV

140 Promenade du Portage 140, promenade du Portage

Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)



September 7, 2004 Le 7 septembre 2004









TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS





PAGE / PARA





PHASE I





PRÉSENTATION PAR / PRESENTATION BY:





Radio Express inc. 6 / 23





Astral Média Radio inc. /

Corus Entertainment Inc. 20 / 143





Diffusion Métromedia CMR inc. 180 / 1123











--- L'audience débute le mardi 7 septembre 2004

à 0930 / Upon commencing on Tuesday,

September 7, 2004 at 0930

1 LE PRÉSIDENT : À l'ordre s'il vous plaît. Ordre, please. Good morning. Bonjour mesdames et messieurs et bienvenue à cette audience publique. Mon nom est Charles Dalfen, président du CRTC. Je présiderai cette audience en compagnie de mes collègues, Andrée Wylie, à ma droite, vice-présidente de la radiodiffusion; David Colville, à ma gauche, vice-président des télécommunications et conseiller régional pour l'Atlantique; André Noël, conseillère régionale pour le Québec à mon extrême droite, et, à mon extrême gauche, Joan Pennefather, la conseillère nationale.

2 L'équipe du Conseil qui nous assiste se compose notamment de Robert Ramsay, directeur des acquisitions et des politiques en matière de propriété et gérant de l'audience; de maître Anne-Marie Murphy, conseillère juridique, ainsi que Pierre LeBel, secrétaire de l'audience, auprès de qui vous pouvez vous renseigner sur toute question relative au déroulement de l'audience.

3 Au cours de cette audience, nous étudierons d'abord les demandes de Radio Express inc. pour renouveler la licence de CKOD FM Valleyfield.

4 Nous étudierons ensuite les demandes présentées par Astral Media Radio inc. et par Corus Entertainment inc. pour acquérir certaines stations de radio au Québec.

5 Enfin, nous conclurons avec les demandes de Diffusion Métromédia CMR inc. visant à modifier la licence de CHMP FM Longueuil.

6 D'abord, dans le cadre du renouvellement de la licence de CKOD FM Valleyfield, le Conseil examinera l'état d'infraction présumée de la titulaire Radio Express au règlement de 1986 sur la radio, concernant la soumission des rubans témoins et des rapports annuels.

7 Tel que précisé dans l'avis public, Radio Express devrait démontrer les raisons pour lesquelles une ordonnance ne devrait pas être émise à son endroit pour l'obliger à se conformer aux dispositions de règlement pour la soumission des rubans témoins et des rapports annuels.

8 Nous examinerons ensuite les demandes d'Astral et de Courus dans le cadre d'un échange d'actifs impliquant certaines stations AM et FM au Québec. On se rappellera qu'en 2002 le Conseil a autorisé Astral à acquérir certaines stations AM et FM au Québec et dans les Maritimes. Cette approbation était assujettie à plusieurs conditions suspensives, dont la vente de la station CFOM FM Lévis.

9 Néanmoins, suite aux préoccupations exprimées par le commissaire à la concurrence quant à l'incidence potentielle sur le niveau de concurrence dans l'industrie de la radio au Québec, Astral s'est entendue pour se départir de ses stations AM exploitées au Québec.

10 Nous entendrons d'abord la demande présentée par Astral en vue d'acquérir cinq stations FM au Québec situées à Amqui, Drummondville, Rimouski et Saint-Jean Iberville. Astral propose des avantages tangibles totalisant 660 000 $.

11 Nous entendrons ensuite la demande de Corus pour acquérir d'Astral les actifs de CFOM FM Québec et des stations AM qui desservent les villes de Montréal, Québec, Gatineau, Saguenay, Trois-Rivières et Sherbrooke. Corus propose de modifier la programmation de la station CKAC Montréal afin qu'elle traite surtout de sport et de santé. Dans les autres marchés, la programmation des stations AM serait à prédominance verbale. Corus ne propose aucun avantage tangible dans le cas de cette transaction.

12 Enfin, le panel examinera les demandes de Métromédia visant à modifier la licence de CHMP FM Longueuil. La titulaire propose de modifier la condition de licence relative à la formule de la station en adoptant une formule spécialisée selon laquelle les créations orales doivent constituer plus de 50 pour cent de la programmation diffusée au cours de la semaine de radiodiffusion. La station diffuserait les émissions d'information, d'affaires publiques, d'entrevues, d'opinions et de sports. La titulaire propose de diffuser des pièces musicales uniquement les fins de semaine, à raison de six heures par jour.

13 L'audience devrait s'échelonner sur environ trois journées, qui débuteront à 9h30 et se termineront vers 17h30. Dès que cette audience sera terminée, elle sera immédiatement suivie par une autre, au cours de la quelle le Conseil examinera les demandes de CHUM ltée, en vue d'acquérir le contrôle de Craig Media Inc.

14 Nous vous informerons de tout changement à l'horaire qui surviendra. Lorsque vous êtes dans la salle d'audience, nous vous prions de désactiver vos téléphones cellulaires et téléavertisseurs car ils risquent d'importuner les participants ainsi que les membres du Conseil. Nous comptons sur votre collaboration à cet égard durant toute la durée de l'audience.

15 J'invite maintenant le secrétaire, M. Pierre LeBel, à vous expliquer la procédure que nous suivrons.

16 Monsieur LeBel.

17 M. LEBEL : Merci, monsieur le Président.

18 Avant de débuter, j'aimerais d'abord indiquer que la salle d'examen temporaire du Conseil est située dans la salle Papineau, adjacente à la salle d'audience, et que les dossiers publics des demandes qui seront étudiés à cette audience y seront disponibles, et que le numéro de téléphone, tel qu'indiqué dans l'ordre du jour, est le code régional (819) 853-3168.

19 Ensuite, j'aimerais indiquer qu'une transcription d'audience est faite par le sténographe à la table, au centre, à ma gauche, et que, si vous avez des questions, à savoir comment obtenir la transcription ou une partie de la transcription, vous pouvez vous adresser à lui lors d'une pause.

20 Maintenant, monsieur le Président, nous entendrons l'article 1 à l'ordre du jour qui est, comme vous l'avez indiqué, une demande présentée par Radio Express inc. en vue de renouveler la licence de l'entreprise de programmation de radio commerciale CKOD FM Valleyfield, qui expire le 31 août 2004. Le Conseil constate l'état d'infraction présumée Demande présentée par Radio Express inc. en vue de renouveler la licence de l'entreprise de programmation de radio commerciale CKOD-FM Valleyfield Le Conseil constate l'état d'infraction présumé de la titulaire: au Règlement de 1986 sur la radio concernant la soumission des rubans-témoins; et la soumission des rapports annuels. Le Conseil s'attend à ce que la titulaire démontre à cette audience les raisons pour lesquelles une ordonnance ne devrait pas être émise obligeant la titulaire à se conformer aux dispositions du Règlement de 1986 sur la radio concernant la soumission des rubans-témoins et des rapports annuels.

21 Et comparaît pour la requérante, M. Robert Brunet.

22 Monsieur Brunet, vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

23 M. BRUNET : Concernant les rapports annuels, j'ai avec moi présentement mon rapport annuel 2003, que je vais déposer. Les rapports qui manquent aussi étant 2002, 2001, 2000 et 1999 vont suivre très bientôt. Nous allons également nous conformer, dès cette année, et le rapport 2004 va être déposé avant le 30 novembre. Ça, c'est pour la partie des rapports annuels.

24 Pour ce qui est des rubans-témoins, c'est seulement qu'un problème qu'on a eu avec nos vidéocassettes. On n'avait pas de procédure de vérification dans le temps et, ce qui est arrivé, c'est que les cassettes qui ont été envoyées étaient toutes vides, mais ça faisait déjà un bout de temps qu'il n'y avait rien qui enregistrait sur nos vidéocassettes. C'est la seule raison. Maintenant, il y a une procédure, alors ça ne devrait plus se reproduire. C'est tout ce que j'ai à dire.

25 LA CONSEILLÈRE NOËL : Bonjour monsieur Brunet.

26 M. BRUNET : Bonjour.

27 LA CONSEILLÈRE NOËL : M. Brunet, pouvez-vous nous expliquer combien de temps ça vous a pris pour vous rendre compte que vos rubans-témoins étaient vierges?

28 M. BRUNET : Je ne peux pas vous dire combien de temps, parce que, quand on s'est aperçus qu'ils ne fonctionnaient pas, c'est quand on a eu l'appel de chez vous disant qu'il n'y avait rien sur nos vidéocassettes.

29 LA CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, depuis ce temps-là, je suppose que vous avez fait réparer l'appareil ou...

30 M. BRUNET : Bien, c'est des vidéocassettes séparées qui enregistrent notre programmation.

31 LA CONSEILLÈRE NOËL : Des vidéocassettes?

32 M. BRUNET : Oui. C'est parce que c'est des cassettes de huit heures et de dix heures au lieu d'être...

33 LA CONSEILLÈRE NOËL : Ah, O.K..

34 M. BRUNET : Il n'y a pas de vidéo, il y a seulement que du son.

35 LA CONSEILLÈRE NOËL : O.K.

36 M. BRUNET : Puis on en a six différentes. Justement, récemment, on a refait d'autres vérifications, puis il y en avait une qui ne fonctionnait pas, qui était l'après-midi. On a fait les modifications nécessaires. Maintenant, à toutes les semaines, on vérifie toutes nos bobines pour savoir si ça a bien été enregistré.

37 LA CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, vous savez que, dans plusieurs entreprises de radiodiffusion, il y a un équipement de relève. Est-ce que vous avez un équipement de relève?

38 M. BRUNET : Non.

39 LA CONSEILLÈRE NOËL : Un équipement de secours?

40 M. BRUNET : Pour enregistrer quand les autres ne fonctionnent pas?

41 LA CONSEILLÈRE NOËL : C'est ça.

42 M. BRUNET : Présentement, non.

43 LA CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que vous avez l'intention d'acheter un équipement de relève?

44 M. BRUNET : Oui. Comme nous avons l'intention de procéder à beaucoup d'autres acquisitions en équipement, sauf que, présentement, c'est une des raisons pourquoi les rapports n'étaient pas soumis. Présentement, on a fait des pertes sur quatre des cinq dernières années, ce qui fait que les moyens de l'entreprise sont quand même assez restreints.

45 LA CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, vous savez que vous êtes une entreprise réglementée.

46 M. BRUNET : Oui.

47 LA CONSEILLÈRE NOËL : Vous le saviez quand vous avez acheté.

48 M. BRUNET : Oui.

49 LA CONSEILLÈRE NOËL : Vous savez que, quand vous ne vous conformez pas aux règlements, il y a des sanctions qui peuvent s'appliquer.

50 M. BRUNET : Oui.

51 LA CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que, je veux dire... Si vous faites des pertes, ça n'excuse pas le fait que vous n'avez pas soumis vos états financiers, ça.

52 M. BRUNET : Non, non.

53 LA CONSEILLÈRE NOËL : Votre rapport annuel.

54 M. BRUNET : Non. C'est plutôt l'inexpérience, parce que, moi, je viens du domaine du béton, là; je n'étais vraiment pas dans un domaine... Je n'avais vraiment pas de culture de radio. Tranquillement, j'essaie de rentrer dans le moule puis de travailler de la bonne façon.

55 LA CONSEILLÈRE NOËL : Je pense qu'en répondant aux lettres du Conseil, ça vous aiderait, parce que, si je me rappelle bien, vous n'avez pas répondu non plus aux lettres du Conseil. Déjà... Vous pouvez avoir de l'aide, vous savez, des gens du Conseil. Ils sont là pour vous conseiller, pas juste pour vous réprimander. Alors peut-être que des appels de temps en temps ça vous aiderait à régler certains problèmes.

56 Écoutez, je prends note du fait que vous allez déposer vos rapports financiers annuels, depuis 1999 jusqu'à 2000, dans quel délai vous pouvez nous les déposer?

57 M. BRUNET : Moi, je calcule quatre semaines au maximum.

58 LA CONSEILLÈRE NOËL : Dans un mois.

59 M. BRUNET : Oui.

60 LA CONSEILLÈRE NOËL : Parce que vous avez dû les préparer, vous avez une entreprise, là.

61 M. BRUNET : Oui. Ah oui. Les rapports financiers -

62 LA CONSEILLÈRE NOËL : Ça aide de savoir où est-ce que vous en êtes.

63 M. BRUNET : Ah oui. Les états financiers sont sortis à toutes les années; ça, il n'y a pas de problème. C'est juste de les transférer, comme je vous disais -

64 LA CONSEILLÈRE NOËL : Sur le formulaire de rapport.

65 M. BRUNET : C'est ça. Comme je vous disais, l'équipe est très restreinte chez nous.

66 LA CONSEILLÈRE NOËL : Alors vous vous engagez à nous déposer des rapports de 1999 à 2002 d'ici à un mois.

67 M. BRUNET : Oui.

68 LA CONSEILLÈRE NOËL : Quatre semaines, alors ça nous mène à...

69 Madame l'avocate, vous calculerez la date.

70 Me Murphy : Au 7 octobre.

71 LA CONSEILLÈRE NOËL : Au 7 octobre.

72 Maintenant, pour revenir aux rubans-témoins, est-ce qu'il y a quelqu'un chez vous qui vérifie tous les jours si ça fonctionne, la machine?

73 M. BRUNET : Maintenant, oui : mon directeur de programmation.

74 LA CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, oui, votre directeur de programmation. Quelles fonctions est-ce qu'il fait exactement, à part de vérifier les... Il est directeur de programmation, il vérifie des rubans-témoins personnellement ou s'il fait vérifier ça par d'autres personnes?

75 M. BRUNET : C'est lui qui s'occupe qu'ils soient vérifiés, mais, normalement, c'est une animatrice qu'il va le faire.

76 LA CONSEILLÈRE NOËL : C'est l'animatrice qui va le faire.

77 M. BRUNET : Oui.

78 LA CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que les gens qui travaillent à votre station sont conscients des obligations de s'assurer...

79 M. BRUNET : Maintenant, ils le sont.

80 LA CONSEILLÈRE NOËL : Alors pour ce qui est d'un équipement de relève, quand est-ce que vous pensez que vous allez pouvoir vous procurer une équipement de relève qui fonctionne en parallèle et qui reprend, là, quand votre...

81 M. BRUNET : Mon but, ce serait dans la prochaine année, parce qu'on a d'autre équipement aussi. Ça nous prendrait un autre système aussi, sauf que, là, c'est plus dur vous faire des promesses sur un système de back-up.

82 LA CONSEILLÈRE NOËL : Oui, mais, vous savez, on ne peut pas... Vous avez l'obligation, en vertu du règlement, de conserver des rubans témoins, donc de prendre les moyens pour les conserver. Alors ce serait peut-être important que vous priorisiez certains achats par rapport à d'autres.

83 M. BRUNET : Oui.

84 LA CONSEILLÈRE NOËL : Alors est-ce que vous êtes capable de nous dire qu'est-ce que c'est, dans quelle fenêtre vous pourriez vous acheter des appareils de relève, pour s'assurer que votre système d'enregistrement fonctionne?

85 M. BRUNET : Pour cette partie-là, moi, je calculerais plus une période d'à peu près six mois.

86 LA CONSEILLÈRE NOËL : Alors d'ici six mois, vous pensez que vous pourriez avoir des équipements de relève. Ça coûte combien, ça, des équipements de relève?

87 M. BRUNET : Je n'ai aucune idée.

88 LA CONSEILLÈRE NOËL : Peut-être que vous devriez vous informer.

89 M. BRUNET : Oui.

90 LA CONSEILLÈRE NOËL : Peut-être que ça ne coûte pas si cher que ça et que vous pourriez les avoir plus vite.

91 M. BRUNET : Oui.

92 LA CONSEILLÈRE NOËL : Si on revient sur l'aspect financier de vos affaires, vous aviez une condition de licence de contribuer 400 $ par année. Comme on n'a pas eu l'avantage de voir vos rapports annuels, on n'a aucune idée de ce que vous avez fait.

93 Alors est-ce que vous avez fait vos contributions de 400 $ par année au développement des talents canadiens?

94 M. BRUNET : Le 400 $, oui, il a été donné pendant trois ans à un organisme de la région, puis les deux dernières années il a été donné à un autre organisme.

95 LA CONSEILLÈRE NOËL : Ça va paraître, ça, dans vos rapports annuels?

96 M. BRUNET : Oui. Oui.

97 LA CONSEILLÈRE NOËL : Puis le 2 880 $ par année, qui étaient des bénéfices pour le changement de contrôle, est-ce que ça a été versé?

98 M. BRUNET : Ça a été fait seulement qu'en partie. Il y a un pour cent qui a été versé.

99 LA CONSEILLÈRE NOËL : Un pour cent du 2 880 $.

100 M. BRUNET : Du 6 pour cent, oui.

101 LA CONSEILLÈRE NOËL : Un pour cent du six pour cent.

102 Est-ce que vous avez l'intention de compléter les versements à venir? Parce que, ça aussi, ça fait partie de vos conditions de licence.

103 M. BRUNET : Oui, parce que, justement,, quand je parlais -

104 LA CONSEILLÈRE NOËL : Parce que, là, on ne pouvait pas déterminer si vous les aviez violées ou pas, vos conditions de licence, parce qu'on n'avait pas l'information.

105 M. BRUNET : Oui. Justement, quand je parlais de six mois, c'est parce que je suis en restructuration financière, ça fait que, quand, ça, ça va être fait, on va payer les arrérages.

106 LA CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que ça va être payé d'ici la fin de l'exercice 2005, c'est-à-dire le 31 août?

107 M. BRUNET : Oui.

108 LA CONSEILLÈRE NOËL : Pour les années à venir, est-ce que vous entendez vous conformer à toutes vos conditions de licence, c'est-à-dire sur le pourcentage de musique, sur les bénéfices, sur le montant des bénéfices tangibles résultant du changement de contrôle, sur le développement des talents canadiens? Vous avez l'intention de vous conformer et vous allez prendre les moyens pour vous conformer?

109 M. BRUNET : Oui, on va se conformer, mais pour la partie du 2 800 $, ça finissait cette année. Mais le restant --

110 LA CONSEILLÈRE NOËL : Oui, mais il n'est pas payé.

111 M. BRUNET : Oui, c'est ça, il n'est pas payé, là, mais, je veux dire, à l'avenir, il n'y en aura plus parce que c'était cinq ans. Par contre, toutes les autres conditions -

112 LA CONSEILLÈRE NOËL : O.K., mais il y a quand même... Là, vous me dites que c'était 2 880 $ par année, fois cinq, ça fait combien, ça?

113 M. BRUNET : Ça fait 14 400 $

114 LA CONSEILLÈRE NOËL : Donc 14 400 $. Vous avez payé là-dessus 2 880 $, si je comprends.

115 M. BRUNET : Oui.

116 LA CONSEILLÈRE NOËL : Mais autour de 2 000 $.

117 M. BRUNET : Bien, 2 000 $, à peu près.

118 LA CONSEILLÈRE NOËL : Alors est-ce que vous allez être capable de payer les 12 000 $ restant?

119 M. BRUNET : Oui. Ça va être payé avec la restructuration.

120 LA CONSEILLÈRE NOËL : D'ici la fin de...

121 M. BRUNET : On parle de août 2005, là.

122 LA CONSEILLÈRE NOËL : D'ici la fin de l'exercice 2005...

123 M. BRUNET : Oui.

124 LA CONSEILLÈRE NOËL : ...ou bien si vous allez répartir ça sur un certain nombre d'années?

125 M. BRUNET : Non. On va tout faire pour le payer dans l'exercice, ces sommes-là.

126 LA CONSEILLÈRE NOËL : Et ça, ça allait à qui, ces sommes-là?

127 M. BRUNET : Il y avait le Fonds RadioStar puis Factor.

128 LA CONSEILLÈRE NOËL : C'est ça. O.K.

129 M. BRUNET : J'ai une facture d'ailleurs de RadioStar. Ils m'ont envoyé la facture.

130 Maintenant, dans l'Avis public, on mentionnait que le Conseil pourrait décider d'émettre une ordonnance qui aurait pour effet de permettre de sévir via la cour fédérale pour vous forcer à respecter vos conditions de licence. Est-ce que vous voyez une raison pour laquelle on ne devrait pas émettre une telle ordonnance?

131 M. BRUNET : Oui, parce que je vais soumettre mes documents.

132 LA CONSEILLÈRE NOËL : Madame la conseillère juridique, moi, je n'ai plus de questions. Est-ce que vous avez d'autres questions?

133 Me Murphy : Est-ce que vous pourriez nous fournir des raisons pour lesquelles le Conseil ne devrait pas vous renouveler à court terme, c'est-à-dire pour moins de sept ans?

134 M. BRUNET : Parce que, comme je disais tantôt au secrétaire, c'est sûr et certain que je suis une personne de l'extérieur, ça ne me donne pas de raison de ne pas me conformer aux normes et aux lois.

135 Par contre, je pense que je vais vous démontrer dans les prochaines semaines ou les prochains mois, même, j'ai déjà commencé à démontrer ma bonne volonté à vouloir m'aligner de la bonne façon. Donc je ne vois pas pourquoi, à ce moment-là, vous me feriez une sanction ou me renouvelleriez juste pour, je ne sais pas, deux ans, ou peu importe, là.

136 LE PRÉSIDENT : C'est tout? Plus de questions? O.K.

137 Merci beaucoup. Merci, monsieur Brunet.

138 Monsieur le secrétaire.

139 M. LEBEL : Merci, monsieur le président. Nous entendrons maintenant l'article 2 à l'ordre du jour, qui sont des demandes présentées par Astral Radio inc. et pour obtenir l'autorisation d'acquérir, dans le cadre d'un échange d'actifs, certaines entreprises radiophoniques au Québec. Ces demandes sont décrites à l'ordre du jour.

140 Monsieur le Président, pour les fins de la transcription, j'aimerais indiquer que l'ADISQ, qui avait déposé une intervention comparante à l'audience, a choisi de ne pas comparaître.

141 Monsieur le Président, M. Parisien nous présentera ses collègues.

142 Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

143 M. PARISIEN : Merci. Monsieur le Président, mesdames et messieurs les conseillers et membres du personnel, je suis Jacques Parisien, président, d'Astral Media Radio.

144 M'accompagnent aujourd'hui à ma droite Ian Greenberg, président et chef de la direction d'Astral Media et, à sa droite, Paul-Émile Beaulne, fiduciaire de Radiomédia et de CFOM FM.

145 À ma gauche immédiate, Luc Sabbatini, vice-président exécutif Astral Media Québec.

146 Derrière moi, commençant à ma droite, Denis Rozon, vice-président et directeur général par intérim de Radiomédia et de CFOM FM; Sylvain Langlois, vice-président à Radio RockDétente, Charles Benoît, vice-président Radio Énergie et Claude Laflamme, vice-présidente, Affaires juridiques et réglementaires Astral Media Radio.

147 Nous sommes devant vous ce matin, monsieur le Président, pour présenter notre demande d'acquisition de cinq stations FM de langue française appartenant à Corus. En soi, cette demande est importante. Son approbation permettrait à nos trois réseaux FM de langue française, Énergie, RockDétente et Boom, d'étendre leur rayonnement, mais aussi d'insuffler un nouvel élan à des stations locales qui sont actuellement isolées et qui ne peuvent pas toujours tirer pleinement leur épingle du jeu dans un environnement médiatique de plus en plus concurrentiel.

148 Dans quelques minutes, Luc Sabbatini vous décrira plus avant nos projets quant au développement de ces stations FM. Mais, comme vous le savez, ce projet d'acquisition s'inscrit dans le contexte plus vaste d'un échange d'actifs entre Astral et Corus. Un échange d'actifs qui vise aussi et peut-être d'abord à mettre un terme à l'incertitude qui entoure la propriété de stations de Radiomédia et de CFOM FM depuis plus de trois ans et demi. Plus tard au cours de cette audience, Corus vous fera part de son analyse de la situation de la radio AM de langue française au Québec et de la stratégie qu'elle propose pour relancer cette radio.

149 Pour notre part, nous voulons faire état de la situation qui prévaut actuellement au sein des entreprises radio que nous voulons céder à Corus, et ce, aussi bien au plan financier qu'au plan des ressources humaines. Je vais donc demander au fiduciaire Paul-Émile Beaulne de vous faire part de sa lecture de la situation.

150 M. BEAULNE : Monsieur le Président, lorsque j'ai accepté d'agir comme fiduciaire de CFOM FM et des stations de Radiomédia, j'anticipais que ce mandat ne m'occuperait que quelques mois, au pis une année.

151 Ce mandat, je l'ai accepté avec enthousiasme, car mon attachement à la radio AM en général et au réseau Radiomédia en particulier est immense. Comme vous le savez, j'ai personnellement été associé au redressement de CKAC dans les années 1970. J'ai participé à la mise sur pied du réseau d'information Télémédia dans les années 1980, et j'ai directement contribué à mettre en place le réseau Radiomédia dans les années 1990, alors que j'oeuvrais au sein de Radiomutuel, une entreprise que j'ai également contribué à créer.

152 Pour moi, la radio fut la passion de toute une vie, et elle le demeure. C'est pourquoi, c'est avec une immense tristesse que j'ai vu la situation de Radiomédia se détériorer lentement mais sûrement depuis une décennie et de façon particulièrement accélérée depuis qu'a débuté l'incertitude quant à sa propriété et à son orientation pour l'avenir. Cette détérioration atteint aujourd'hui un point critique. Le mandat d'un fiduciaire est de gérer au quotidien les actifs qui lui sont confiés pendant une période généralement brève, au terme de laquelle un nouveau propriétaire opérateur prend le relais et met en ouvre ses propres stratégies de développement.

153 Or, pour toutes sortes de raisons, ce scénario habituel ne s'est pas concrétisé, si bien que, dans le cas des stations de Radiomédia, le passage du témoin n'est toujours pas finalisé quelque 42 mois après la transaction Astral-Télémédia.

154 L'univers de la radio au Québec est en constante évolution et il est extrêmement compétitif. Depuis la transaction Astral-Télémédia, huit nouvelles stations de radio ont été autorisées dans les marchés de Radiomédia et de nouveaux processus d'attribution de licence sont en cours dans l'Outaouais et à Québec. Dans un tel univers, 42 mois de flottement et d'incertitude, c'est une éternité qui ne pardonne pas, particulièrement pour des stations de radio AM qui doivent impérativement et rapidement se redéfinir pour survivre.

155 Bien que j'ouvre dans le domaine de la radio depuis 1960, je ne peux me souvenir d'aucune transaction où des stations de radio québécoises et encore moins un réseau de la taille de Radiomédia soient restés aussi longtemps sans propriétaire opérateur. Ce que je tiens à dire, c'est que les conséquences négatives d'une telle situation sont elles aussi sans précédent. Elles le sont d'abord et avant tout pour les personnes qui oeuvrent au sein de Radiomédia et de CFOM FM, qui doivent vivre au quotidien cette situation prolongée d'instabilité et d'inquiétude.

156 Que plusieurs d'entre elles aient fini par se lasser et par quitter l'entreprise, et que d'autres songent à le faire, on peut certes le comprendre. Même s'il m'est difficile de l'accepter et si, avec l'appui d'Astral, j'ai déployé de nombreux efforts pour tenter de freiner l'hémorragie, reste que cela handicape sérieusement tant CKAC que les autres stations de Radiomédia, d'autant plus qu'à l'inverse il n'est pas facile de recruter de candidats de qualité dans un tel climat.

157 Les conséquences négatives sont aussi sans précédent au plan financier. Les parties au présent échange d'actifs ont d'ailleurs fait état, dans leurs demandes respectives, de la situation budgétaire difficile dans laquelle se retrouve aujourd'hui Radiomédia, et elles ont exposé les facteurs nombreux qui ont contribué à ce déclin. Je n'y reviendrai pas, sinon pour souligner que, si la présente transaction n'est pas approuvée, la personne qui agira comme fiduciaire ne pourra plus attendre et devra prendre des décisions difficiles et douloureuses pour freiner la dégradation de la situation financière de Radiomédia qui ne peut continuer indéfiniment à perdre plusieurs centaines de milliers de dollars par mois. Je tiens à dire que cette personne, ce ne sera pas moi. Un autre fiduciaire prendra le relais car je n'ai ni le goût ni l'énergie de procéder aux coupures radicales de dépenses et de personnel qui s'imposeront si au terme du présent processus la période d'incertitude devait être prolongée à nouveau.

158 J'ose espérer que les membres du Conseil me connaissent suffisamment pour ne pas interpréter ce choix comme une tentative d'influencer sa décision. C'est un choix personnel dicté par mon attachement profond à Radiomédia et par des considérations de qualité de vie. J'ai un grand respect pour la mission du Conseil et je ne doute pas que la décision qu'elle rendra sera dans l'intérêt public, mais je crois qu'il est de mon devoir de fiduciaire de souligner qu'il existe une incontestable urgence d'agir et que les conséquences d'une nouvelle période d'incertitude tant au plan humain que financier pourraient être dévastatrices.

159 M. GREENBERG: Monsieur le Président, depuis le début de cette interminable saga, Astramédia s'est comportée en diffuseur responsable. Dans un premier temps, nous avons déployé beaucoup d'efforts pour sortir de l'impasse dans laquelle les décisions en sens contraire du CRTC et du Commissaire de la concurrence nous ont plongés.

160 Nous avons ensuite et chaque fois procédé avec célérité et diligence pour trouver un acheteur et déposer auprès du Conseil des demandes d'approbation des transactions et ce, de façon à trouver le plus rapidement possible une solution permanente au sujet de la propriété de Radiomédia et de CFOM-FM.

161 Entre-temps, Astral a dû assumer les pertes financières importantes et croissantes qui résultent de cette situation d'instabilité, sans parler des frais juridiques et autres entraînés par toutes ces procédures et démarches.

162 Je tiens à vous assurer, monsieur le président, que quoi qu'il advienne Astral continuera à se comporter en diffuseur responsable. Mais je tiens aussi à souligner que le présent échange d'actif est à mon sens the right solution at the right time with the right people et à présent, peut-être la dernière chance véritable de confier Radiomédia à une entreprise de radiodiffusion expérimentée et aguerrie, disposant de très solides assises financières et en mesure de proposer un plan de relance qui soit à la fois financièrement crédible et stratégiquement cohérent.

163 Je crois sincèrement qu'il serait dans l'intérêt public de saisir cette occasion et qu'à moyen et long termes la radio de langue française en sortira plus forte, plus dynamique, mieux en mesure de répondre aux attentes de ses auditeurs et de faire face à la concurrence des autres médias.

164 M. SABBATINI: Je veux maintenant aborder le plan de développement des stations FM que nous acquérons de Corus dans les marchés de Rimouski, Drummondville, Saint-Jean et Amqui. Nous entendons affilier chacune de ces stations à l'un ou l'autre de nos réseaux existants, soit Énergie, Rock Détente et BOOM-FM.

165 Le personnel aura accès au programme de formation offert à tous les employés d'Astral Média Radio en plus de bénéficier de possibilités d'avancement et de développement de carrière accru. Ces stations et leur personnel auront aussi accès à un réseau Intranet grâce auquel ils pourront échanger des informations et des reportages avec l'ensemble des autres stations d'Astral.

166 Comme vous le savez, monsieur le président, notre stratégie de développement d'entreprise est centrée sur l'amélioration constante du produit en onde. Nous déployons des énergies considérables pour assurer la qualité de ce produit et sa capacité sans cesse réajustée de répondre aux attentes des auditoires.

167 Pour atteindre cet objectif, nous pouvons compter sur des ressources humaines de grande qualité, sur des équipes expérimentées qui font l'envie de plusieurs de nos concurrents dans tous les secteurs d'opérations, de la gestion à la vente et au marketing, de la direction musicale à l'animation et à la promotion auprès des communautés locales.

168 Nous nous sommes également dotés d'instruments de recherche auprès de l'auditoire qui sont incomparables dans le secteur de la radio au Québec et nous sommes engagés dans une gamme étendue d'activités sociales et communautaires dans tous et chacun des marchés où nous sommes implantés.

169 C'est de cette expertise et de cet engagement dont nous voulons d'abord faire profiter les stations acquises. Elles pourront aussi bénéficier de la force d'une marque établie ainsi que d'une programmation réseau de grande qualité, ce qui devrait favoriser leur accès à la publicité nationale.

170 La prise en charge par Astral Média radio d'une gamme de services administratifs, juridiques et de créativité média entraînera des économies de coûts fixes que ces stations pourront utiliser pour améliorer la qualité de la programmation locale et, ainsi, approfondir leurs relations avec la communauté, ce qui, Astral en est convaincue, demeure la clef du succès pour un média d'enracinement local comme la radio. À cet égard, je voudrais souligner que nous sommes tout à fait ouverts à une adaptation de la programmation locale aux réalités particulières de chaque marché.

171 Si la population de Rimouski, par exemple, souhaite que nous diffusions des matches de l'Océanique, nous sommes parfaitement disposés à répondre à ses attentes. Dans ce marché, nos deux stations présenteront au cumul au moins 105 heures de programmation locale chaque semaine, ce qui laisse une large place aux initiatives locales.

172 Je voudrais aussi mentionner que même si toutes nos stations FM opèrent en réseau, le nombre hebdomadaire du Bulletin de nouvelles diffusé dans chaque station varie pour tenir compte d'un ensemble de facteurs propres à chaque marché. Je présume qu'il y a moins de conférence de presse à couvrir sur une base hebdomadaire à Amqui qu'à Montréal, cependant à Montréal, il y a une vingtaine de stations radio de langue française pour les couvrir et à Amqui, une seule.

173 C'est en pondérant ces différents facteurs et à la lumière de l'expérience concrète sur le terrain que nous ajustons sans cesse notre programmation avec toujours un même objectif : répondre le mieux possible aux attentes de nos auditeurs.

174 En terminant, je voudrais souligner que, contrairement à ce qu'ont laissé entendre certains intervenants, il y aura plus d'effectifs journalistiques au total des quatre marchés visés après qu'avant la transaction. Bref, nous sommes convaincus que notre stratégie de développement des stations acquises sera bénéfique pour nos réseaux existants, mais aussi pour chacune de ces stations locales et pour les communautés qu'elles desservent.

175 M. PARISIEN : Monsieur le président, l'échange d'actif entre Astral et Corus que vous devez analyser aujourd'hui présente une gamme d'avantages impressionnante. Son approbation permettrait d'abord de trouver une solution permanente à la propriété des stations de Radiomédia qui offrent des garanties quant à la pérennité de ces stations et à leur fonctionnement en réseau. C'est un avantage de toute première importance quant à l'avenir de la radio à prédominance verbale de langue française au Québec car il est certain que la situation financière de Radiomédia va continuer de se dégrader tant et aussi longtemps que l'incertitude persistera au sujet de sa propriété. Plus l'attente sera longue, plus l'acheteur éventuel, quel qu'il soit, sera contraint à des mesures de redressement énergiques qui limiteront la capacité de relance de ce réseau.

176 Son approbation permettra, également, d'accroître la concurrence en radio dans les six principaux marchés du Québec et ce, de façon très significative puisque Astral et Corus posséderont chacune des réseaux pan québécois concurrents présents dans chacun de ces marchés. Si l'on considère que Cogeco possède maintenant des stations FM opérant en réseau dans au moins quatre de ces marchés et que cela est vrai également pour la première chaîne et la chaîne culturelle de Radio Canada, il y aura entre trois et quatre propriétaires opérant des réseaux radiophoniques majeurs de langue française dans chacun des principaux marchés sans compter, bien sûr, les indépendants et les réseaux multi régionaux comme Radio Nord.

177 Le Bureau de la concurrence a d'ailleurs donné son aval sans condition à la présente transaction dans une lettre que nous avons reçue vendredi dernier. L'approbation de la présente transaction permettrait aussi d'accroître la diversité des voix dans ces marchés puisque Astral et Corus deviendront des voix entièrement distinctes et autonomes en matière d'information radiophonique. Deux voix qui seront aussi entièrement distinctes et autonomes par rapport à celles qui existent déjà dans le secteur de la télévision locale et de la presse écrite, ce qui sera bénéfique pour les auditeurs de ces stations, mais aussi pour l'ensemble des acteurs sociaux, politiques, culturels et économiques qui animent les collectivités locales et régionales.

178 Je voudrais souligner que si le présent échange d'actif est approuvé, Astral Média Radio déploiera des efforts significatifs pour assurer son autonomie éditoriale en matière d'information radiophonique. Actuellement, nos stations FM emploient 13 journalistes à temps complet, compte tenu que dans plusieurs cas des ententes de fourniture de services d'information existent avec Radiomédia.

179 Les stations que nous accueillerons de Corus emploient, pour leur part, sept journalistes à temps complet, pour un total de 20. Pour ce même groupe de stations, nous estimons à 34 le nombre de journalistes à temps complet affectés à l'information générale qui seront nécessaires pour assurer notre autonomie, un ajout de 14 journalistes, et cela, sans compter les chroniqueurs spécialisés tels la circulation, le sport et la culture.

180 Nous doterons, par ailleurs, ces effectifs d'outils de formation et de travail amélioré comme l'Intranet, les stages de formation, les abonnements de service de presse généraliste et spécialisée, et caetera.

181 Nous estimons que nous devons consacrer des dépenses additionnelles non récurrentes de 350 000,00 $ et des dépenses récurrentes de 1 700 000,00 $ par année pour atteindre nos objectifs, ce qui représente des efforts financiers appréciables pour des stations et des réseaux qui sont toutes et tous à prédominance musicale.

182 Nous entendons également mettre en place des modalités de fonctionnement qui encouragent la contribution régulière de chacune des stations en alimentation des réseaux en information nationale.

183 En prenant connaissance des informations fournies dans la réplique de Corus, nous constatons qu'en fait il y aura davantage de journalistes à temps complet au total de Corus et Astral après la transaction qu'il n'y en a aujourd'hui au total de Radiomédia, Corus et Astral, soit 69 à comparer à 65.

184 Parmi les autres avantages incontestables, mentionnons bien sûr les avantages tangibles d'une valeur de 660 000,00 $ qui contribueront directement au développement de talents canadiens.

185 Enfin, nous sommes persuadés que l'approbation du présent échange d'actif favorisera la consolidation de la radio de langue française au Québec tant dans ses composantes AM que FM, ce qui lui permettra de livrer une concurrence encore plus dynamique aux autres médias.

186 En conclusion, monsieur le président, il nous apparaît que si l'on dresse un bilan objectif des avantages et des désavantages qui pourraient résulter de la présente transaction, les premiers l'emportent incontestablement sur les seconds. C'est pourquoi nous espérons que vous arriverez à la conclusion que le présent échange d'actif sert l'intérêt public et sera profitable au système de radiodiffusion de langue française dans son ensemble.

187 Je vous remercie de votre attention. Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.

188 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur le président. J'imagine que ce n'était pas un péché mortel, mais vous n'avez pas introduit la femme qui est avec vous dans votre présentation.

189 M. PARISIEN: Non, c'est que... je vais vous la présenter avec plaisir, c'est la dame qui est vice-présidente Affaires juridiques et réglementaires.

190 LE PRÉSIDENT: Parce que ça ne suivait pas derrière moi et...

191 M. PARISIEN: Je me suis ajusté.

192 LE PRÉSIDENT: Je vous remercie. C'est vrai que vous l'avez mentionné. O.K. Merci. Madame Wylie.

193 CONSEILLÈRE WYLIE: Merci, monsieur le président. Peut-être que monsieur le président n'a pas saisi que Claude ça peut être une femme aussi. Bonjour, madame Laflamme et messieurs.

194 Normalement, dans une situation de demande de transfert, l'acquéreur a le devoir de rassurer le Conseil que la transaction proposée est dans l'intérêt public et que le vendeur a choisi la meilleure proposition dans les circonstances. Il s'avère aujourd'hui que le vendeur est aussi acquéreur. Astral aura donc un rôle plus important puisqu'il est un rôle qui est peut-être inusité pour l'acquéreur dans une situation de transfert puisqu'il devra, lui aussi, ou elle devra elle aussi rassurer le Conseil que la transaction proposée est dans l'intérêt public.

195 J'aurai donc des questions pour vous en ce qui concerne quelle allure aura le paysage radiophonique FM au Québec si la transaction proposée était approuvée, particulièrement des questions sur la qualité de la programmation locale proposée, sur les avantages tangibles proposés, sur l'effet d'une approbation sur la diversité FM, radiophonique FM au Québec, et sur l'effet de la dominance et de la concentration dans certains marchés.

196 Je vais donc d'abord m'adresser à la programmation locale. Je veux éclaircir davantage la situation au niveau des effectifs journalistiques des heures qui sont consacrées à la programmation locale, d'éclaircir aussi votre proposition en ce qui concerne les infrastructures et les prévisions financières qui en découlent. Alors, je vous laisse décider qui répondra à mes questions.

197 Dans votre mémoire, particulièrement à la page 7, vous nous dites que la transaction proposée et je cite : "mettant un terme aux ententes de fournitures d'information déjà existantes à Montréal ou CKAC alimentaient à l'information CKFM Énergie et Cité-FM Rock Détente et dans les cinq autres marchés où dès avant la transaction Astral Télémédia, la station AM alimentait une des stations FM."

198 Et vous répétez à la page 15 dans la conclusion de votre mémoire que vous serez maintenant une voix autonome et distincte en information.

199 Quelle station exactement était ainsi alimentée par Radiomédia?

200 M. PARISIEN: Je vais vous dresser un tableau général, ensuite je vais laisser les gens de la programmation et des opérations vous répondre. Mais il faut se rappeler l'historique derrière la mise en place d'Astral Média Radio. Astral Média Radio avait commencé avec l'acquisition de Radio Mutuelle qui était le réseau FM Énergie et quelques stations AM, ensuite on a complété avec l'acquisition de Télémédia, leur réseau Rock Détente et d'autres stations AM.

201 Les stations qui appartenaient à Radio Mutuelle alimentaient le réseau Énergie dans les marchés où il y avait une station AM, mais les stations de Télémédia Rock Détente étaient alimentées par les AM de Télémédia là où il y avait des AM. C'était dans deux marchés seulement pour Rock Détente, dans deux marchés pour Énergie. Quant à Québec et Montréal, c'était dans Radiomédia qui était détenue à 50-50 par Radio Mutuelle et par Télémédia. Lorsque c'est tout venu ensemble, évidemment il y avait une station AM dans chaque marché.

202 Notre plan initial, c'est de se servir de la station AM pour alimenter les deux FM. Ce plan n'a pas pu se concrétiser, nous devons délester les stations AM et, à ce moment-là, créer notre propre structure journalistique.

203 Alors, je vais laisser... ça, c'est l'historique, c'est ce qui nous amène aujourd'hui à vous parler d'être autosuffisant en information.

204 On va vous décrire marché par marché les conséquences d'une décision favorable à ce qui est présenté devant vous aujourd'hui.

205 M. SABBATINI: Peut-être, pour répondre à votre question première, comment sont opérés au niveau de l'information nos marchés et nos stations. Alors, si je déboule les neuf marchés dans lesquels on opère, à Montréal, notre station Énergie et notre station Rock Détente sont alimentées par Radiomédia, CKAC.

206 À Québec, nos deux stations sont autonomes, donc pas alimentées avec Radiomédia. Dans le marché de Gatineau, ici pas loin, Rock Détente est autonome et la station Énergie est alimentée par Radiomédia. Dans le marché de Sherbrooke, la station Radio Énergie est autonome, la station Rock Détente est alimentée par Radiomédia. Dans le marché de Trois-Rivières, la station Radio Énergie est autonome et la station Rock Détente est alimentée par Radiomédia. Dans le marché de Chicoutimi, la station Rock Détente est autonome et la station de Radio Énergie est alimentée par Radiomédia.

207 M. PARISIEN: Vous comprenez, madame Wylie, pourquoi? C'est parce que ça reflète les acquisitions qui se sont faites FM où il y avait déjà un AM.

208 M. SABBATINI: Et on a jamais corrigé cela justement en attente de la conclusion de cette aventure. Donc, dans les marchés de BOOM à Saint-Hyacinthe, Drummondville, c'est des stations autonomes, dans les marchés de l'Abitibi où ce sont des stations Énergie, c'est des stations autonomes. Donc, il n'y a pas de lien entre les stations et il n'y a pas un vrai réseau d'information qui relie toutes ces stations-là.

209 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant que la situation avec Radiomédia va se terminer, les questions que nous nous posons, évidemment, c'est : est-ce que la qualité y restera et il est alors assez important pour nous d'essayer de décortiquer quels effectifs journalistiques découlaient de Radiomédia pour alimenter ces stations-là et qui, maintenant, n'existeront plus et qui devront être remplacés par des effectifs journalistiques fournis par Astral .

210 Vous avez la première lettre de lacunes, votre réponse en date du 26 avril à la page 4, vous avez un tableau et vous en avez un autre qui est attaché à votre présentation de ce matin. Ce que je voudrais essayer, ce tableau-là à la pge 4, il n'est pas tellement révélateur puisqu'il ne se penche que sur les stations que vous allez acquérir si le Conseil approuvait la demande. Mais ce que j'aimerais savoir, c'est comment, et c'est sans doute possible d'estimer les effectifs journalistiques qui découlaient de Radiomédia pour alimenter les stations qui maintenant devront être alimentées par Astral lui-même?

211 Je vois à cette réponse de lacunes que vous nous dites que vous aurez 3.5 journalistes dans huit marchés finalement. Si j'essayais de, et un journaliste quand il vient à une station, si j'essayais de déterminer, de comparer les effectifs journalistiques que vous aviez avant à travers Radiomédia et ceux que vous avez maintenant pour les stations existantes aussi bien que les stations que vous voulez acquérir, à quel chiffre est-ce que vous vous mettriez sur ces effectifs-là?

212 M. SABBATINI: Bonne question! Je pense que ça va être très difficile de répondre à cette question-là. Encore une fois, ça dépend des marchés. Il faut vraiment faire une analyse avec les gens de Radiomédia, voir dans chacun des marchés et selon le marché, combien de journalistes étaient affectés à temps plein ou à temps partiel et outre ça, il y a aussi des bulletins réseau qu'on recevait ou qu'on reçoit encore de Radiomédia, quelle portion des journalistes était affectée à ça, est-ce qu'ils viennent de Montréal, de Québec, de Sherbrooke? C'est une question qui est très difficile à répondre.

213 M. PARISIEN: Ce qu'on peut peut-être ajouter pour vous rassurer, c'est que l'entente avec les stations Radiomédia n'étaient pas décortiquées en nombre d'effectifs, c'est un contrat annuel par lequel ils nous fournissaient de l'information. La commande qui a été donnée aux trois réseaux : Énergie, BOOM et Rock Détente, c'est de mettre en onde de l'information tout aussi bonne au minium que ce qu'on recevait de Radiomédia. Les effectifs humains et les effectifs financiers qu'on a mentionnés, soit le 1.7 million sont supérieurs à ce qu'on dépensait avant, évidemment.

214 CONSEILLÈRE WYLIE: Pour nous, si je reviens à la lacune du 26 avril, votre réponse, à la page 4, où vous dites qu'il y aura un total de 33 journalistes, donc vous nous indiquez les journalistes qui sont dans les stations dans le tableau et de presse et, ensuite, vous en avez 33. C'est très difficile pour nous d'essayer de comprendre quelle sera la qualité de l'information pour les stations FM dans le futur si nous ne comprenons pas les effectifs que vous aviez avant pour le faire.

215 Je trouve un peu difficile que vous ne puissiez pas faire une estimation des effectifs de Radiomédia qui alimentaient les stations FM.

216 M. PARISIEN: Si vous regardez le tableau qui est annexé à la présentation orale, vous voyez que Radiomédia, il y a 29 journalistes, mais ces journalistes-là sont affectés au contenu de Radiomédia. En plus, ils fournissent des capsules de nouvelles au FM d'Astral. Mais il ne faut pas penser que les 29 personnes qui sont là font 100 pour cent de leur temps au FM.

217 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, mais est-ce que c'est trois, quatre, cinq, six? Il me semble que vous pourriez essayer de décortiquer davantage les effectifs que vous mettrez de l'avant comparé aux effectifs que vous aviez avant. Je comprends que ce n'est pas facile, mais...

218 M. BENOÎT: Je peux peut-être...

219 CONSEILLÈRE WYLIE: ... c'est pas plus difficile que des prévisions financières pour sept ans, d'essayer de nous donner un tableau comparatif parce que nous savons que Radiomédia avait, évidemment, des effectifs importants et qui n'étaient pas totalement consacrés à alimenter les stations FM, mais qui participaient. Est-ce que... parce que le tableau que vous nous donnez est difficile.

220 M. BENOÎT: Je peux peut-être...

221 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous voyez, par exemple, aidez-moi, la page que vous avez rattachée en annexe à votre présentation, vous dites que Radiomédia avait à Montréal 13 journalistes. Je suppose que pour Montréal, selon la page 4 de la lacune, il y en aura 3.5.

222 M. PARISIEN: Il va y en avoir un de plus à Montréal. Mais peut-être pour vous donner une meilleure idée...

223 CONSEILLÈRE WYLIE: Au tableau de la page 4, vous dites un total de 33 journalistes. Ici, on a un total de 34 et à Montréal, donc, il y en aura 4.5.

224 M. PARISIEN: C'est bien ça. Et vous, votre question, c'est comment ça se compare au 13 qu'il y avait à Radiomédia?

225 CONSEILLÈRE WYLIE: Exactement.

226 M. PARISIEN: O.K. Moi, je vous réponds que les 13 qu'il y avait à Radiomédia ne servaient pas seulement à alimenter les FM.

227 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, je comprends.

228 M. PARISIEN: Et que les 4.5 vont nous fournir une information tout aussi bonne sinon meilleure que ce qu'on pouvait recevoir de Radiomédia.

229 CONSEILLÈRE WYLIE: Et la raison pour laquelle vous avez un total de 34 au lieu de 33 c'est que, contrairement à cette réponse-là à la page 4, vous avez ajouté un journaliste à Montréal?

230 M. PARISIEN: Exactement.

231 M. BENOÎT: Tout à fait. Mais peut-être pour vous donner une meilleure idée de la situation par rapport... prenons le marché de Montréal ou les deux stations Énergie et Rock Détente sont servies par Radiomédia, effectivement le travail en salle de Radiomédia ne se fait pas uniquement pour Énergie ou Rock Détente. En fait, le travail en salle est fait, c'est la lecture de bulletin qui est faite par un demi journaliste le matin sur Énergie et le demi journaliste le matin sur Rock Détente et un journaliste qui fait la lecture sur les deux antennes en après-midi. Dans la nouvelle structure, les 4.5 journalistes de Montréal vont être entièrement dédiés à l'information des réseaux, ce qui n'est pas le cas avant.

232 CONSEILLÈRE WYLIE: Et vous nous dites aussi que CKAC comptait... CKAC alimentait le local, le régional, le national et l'international?

233 M. BENOÎT: Oui, dans un marché comme Montréal, oui, mais... oui.

234 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, vous nous dites ailleurs que Montréal s'occupera de l'international?

235 M. BENOÎT: Absolument.

236 CONSEILLÈRE WYLIE: Et du national, si je comprends bien?

237 M. BENOÎT : International, national, régional et local.

238 CONSEILLÈRE WYLIE: Local, Montréal?

239 M. BENOÎT: LANGLOIS: Oui.

240 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais il alimentera, finalement, en international et en national toutes les stations FM sous l'égide d'Astral?

241 M. BENOÎT: D'Astral Média. On entend se doter de fil de presse.

CONSEILLÈRE WYLIE: Qui est plus que ce que Radiomédia faisait pour les stations Astral FM avant?

242 M. PARISIEN: Exactement.

243 M. BENOÎT: Absolument.

244 CONSEILLÈRE WYLIE: Et voilà pourquoi nous nous posons la question est-ce qu'il y aura suffisamment d'effectifs pour faire le même travail qu'avant et de fait, en faire davantage sans que ce soit une copie conforme dans les marchés où vous avez plus d'une station?

245 M. LANGLOIS: Si vous nous permettez, on peut peut-être comparer avec le marché de Québec. En fait, la région de Québec actuellement est indépendante de Radiomédia et ce sont des journalistes qui sont là. Donc, nous avons trois journalistes indépendant de Radiomédia, exception faite de l'accès au fil de presse, si on veut, de Radiomédia et nous en proposons 3.5, si on veut.

CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, à Québec, vous avez élaboré ce matin, mais Québec est complètement autonome?

246 M. BENOÎT: C'est ça.

247 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui.

248 M. BENOÎT: Avant, c'était trois et nous proposons 3.5.

249 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui.

250 M. BENOÎT: ... et je vous rappelle que le personnel va être entièrement dédié à la cueillette et traitement de l'information, ce qui n'était pas le cas avant.

251 CONSEILLÈRE WYLIE : Vous parlez de?

252 M. PARISIEN: Des trois journalistes à Québec vont être dédiés entièrement aux deux FM que nous avons à Québec alors qu'avant les trois journalistes qui étaient là faisaient d'autres choses que d'alimenter les FM.

253 M. SABBATINI: Il y aura un partage de tous les reportages d'information via réseau Intranet qui servira l'ensemble de nos stations au Québec.

254 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors, c'est ce que vous nous signifiez. C'est que pour constituer une voix autonome et distincte en matière d'information de toutes les stations FM qui sont sous la propriété d'Astral, 34 journalistes suffiront?

255 M. PARISIEN: Trente-quatre journalistes suffira et on vous suggère également que la qualité sera améliorée puisqu'on aura des effectifs qui sont dédiés à 100 pour cent pour nous dans la formule de nos réseaux selon les intérêts de nos groupes sites.

256 CONSEILLÈRE WYLIE : Et dans plusieurs marchés il s'agira, évidemment, de deux réseaux?

257 M. PARISIEN: Oui. Et dans certains marchés, un seul.

258 CONSEILLÈRE WYLIE : Pas plusieurs marchés. Généralement, il y a Saint-Jean, Amqui.

259 M. SABBATINI: Il y a cinq marchés qui sont autonomes. Saint-Jean, Amqui, Saint-Hyacinthe, Val d'Or et Rouyn-Noranda.

260 CONSEILLÈRE WYLIE : Ah, oui, oui. Je regardais celles... Si on inclut celles qui ne sont pas -- Val-d'Or, Rouyn-Noranda -- qui ne sont pas incluses ici. Mais dans celles que... Oui, dans Saint-Jean, il n'y en a qu'un. Mais il y a des situations où vous aurez le réseau Boom et à...

261 M. SABBATINI : Madame la Conseillère, si je peux prendre peut-être quelques minutes pour vous parler du plan, de la façon qu'on l'a en tête pour...

262 CONSEILLÈRE WYLIE : Vous voyez ce qui est l'inquiétude ici, c'est qu'il y aura trois réseaux, et le Conseil et les intervenants s'inquiètent de la qualité de l'information à ces trois réseaux FM là, la diversité, c'est-à-dire est-ce que pas seulement l'emballage mais le contenu sera différent. C'est quand même beaucoup à alimenter. Je comprends très bien que CKAC et Radiomédia alimentaient plus que les stations FM, mais vous aurez cinq stations de plus en réseau de plus. Je pense qu'il y a deux stations sous le réseau Boom en ce moment?

263 M. PARISIEN : Il y en a présentement deux et...

264 CONSEILLÈRE WYLIE : Il y en aura quatre.

265 M. PARISIEN : Exactement.

266 CONSEILLÈRE WYLIE : Il y en aura quatre. Alors il y a plusieurs marchés où il y a deux réseaux, et l'alimentation se fera maintenant sans Radiomédia, alors il faut s'adresser à comment tout cela sera fait avec 34 journalistes.

267 M. BENOÎT : Si je peux me permettre encore une fois, ça ne sera pas totalement nouveau pour nous, parce que, dans quelques marchés, comme Trois-Rivières, Sherbrooke, l'Abitibi et Québec, nous sommes déjà autonomes, donc nous avons déjà cette expérience-là d'alimenter nos stations sans Radiomédia.

268 Ce qu'il faut faire maintenant c'est appliquer ça sur l'ensemble de nos marchés.

269 MME LAFLAMME : Si je peux me permettre de rajouter, les 34 journalistes sont des journalistes à temps plein. On ajoute en plus des chroniqueurs culturels, sportifs, dans tous les marchés, qui ne sont pas comptabilités dans les 34 journalistes temps plein.

270 M. SABBATINI : Je pense que ce qu'il faut retenir ici, c'est au-delà de la quantité, parce qu'on aurait pu parler de 30 ou de 40 journalistes. L'important, c'est : comment est-ce qu'on attache tout ça ensemble et comment est-ce que les auditeurs dans chacun de ces marchés-là sont servis localement, et aussi avec les nouvelles régionales et nationales.

271 Notre plan de match avec 34 journalistes, c'est d'avoir aussi un réseau intranet où les journalistes vont pouvoir, dans chacun des marchés, envoyer leurs reportages audio ou texte, et où chacun des marchés va pouvoir aller puiser. C'est ça le bénéfice qui est important dans cette structure d'information là qu'on veut mettre en place. Ça veut dire qu'un journaliste qui est à Amqui, un journaliste qui est à Sherbrooke peut aller chercher de l'information dans notre réseau intranet sur une catastrophe ou un événement qui s'est passé à Chicoutimi où à Québec.

272 Présentement, madame la conseillère, ce qui arrive, c'est qu'on a plusieurs de nos stations qui sont autonomes, qui ne sont pas rattachées entre elles. Ce qu'elles couvrent bien ou ce qu'elles font bien, c'est la couverture locale. Puis ça, on va continuer à le faire et on va même l'améliorer. Mais aussi, ce qu'on va permettre, c'est à chacun des marchés d'avoir de l'information sur d'autres marchés et de donner de l'information sur leurs propres marchés. Ça, c'est un bénéfice important, si on veut créer un vrai réseau d'information où la communication est à deux sens et où le flux d'information est à deux sens. Parce que, présentement, c'est hybride, et on est tenu. Et quand on dit qu'on est confiant de faire un meilleur service d'information, c'est grâce à ça. C'est grâce à 34 journalistes expérimentés, plus à ça s'ajoutent des chroniqueurs sportifs, culturels, la météo, etc., mais aussi un système qui attache tous ces gens-là et tous ces marchés-là ensemble.

273 M. BENOÎT : Également, ce qu'on n'a pas à ce jour, c'est un fil de presse complet pour alimenter chacune de nos stations.

274 CONSEILLÈRE WYLIE : En ce moment, donc, à Québec, par exemple, les 3,5 journalistes couvrent la colline parlementaire aussi.

275 M. BENOÎT : Oui.

276 M. PARISIEN : Oui, tout à fait.

277 CONSEILLÈRE WYLIE : A Gatineau, avec 3,5, la colline parlementaire sera desservie.

278 M. PARISIEN : Oui.

279 CONSEILLÈRE WYLIE : En plus d'offrir les nouvelles locales, etc..

280 Évidemment, la question qui se pose aussi, c'est : est-ce que ce réseau, qui sera un roulis comme je le vois, où on pourra piger en utilisant des facilités de télécommunication et offrir de la programmation de cette façon, la question qui se pose, c'est : est-ce que l'apport local continuera, où est-ce qu'il y aura un effort de participer au réseau, finalement, en alimentant le réseau avec de la programmation qui n'est pas trop locale pour qu'elle soit intelligible, intéressante et acceptable aux autres stations du réseau.

281 M. PARISIEN : Dans un premier temps, je vais vous dire que, évidemment, notre intérêt, c'est de rester et de demeurer et même d'augmenter notre présence locale au maximum, puisque c'est la nature même de la radio. Avec tout le respect qu'on doit aux collines parlementaires, notre réflexion là-dessus c'est qu'il y a beaucoup moins de points de presse et de coups d'éclat sur les collines parlementaires aujourd'hui qu'il y en avait il y a une dizaine d'années. Les députés et les organismes se promènent beaucoup plus en région et seront couverts en région, justement pour garder la couleur locale.

282 D'autres part, vous avez sûrement lu dans nos documents que nous avons aussi mis sur pied une initiative par laquelle les différents marchés vont pouvoir participer au réseau en développant une certaine expertise dans des créneaux qu'on leur a assignés. Je vous donne comme exemple : les questions environnementales pourraient être couvertes - je ne parle pas de l'activité, à ce moment-là, mais je parle plutôt du côté « feature », du côté plus approfondi - par un marché qui pourra contribuer au réseau, et on fera la même chose avec tous les marchés en leur donnant des spécialités.

283 En plus de ça, évidemment, les assignations locales et le personnel qui est attitré aux différentes stations va avoir comme mission première de couvrir la nouvelle locale dans le marché.

284 Vous savez, s'il y a quelque chose de majeur à Sherbrooke, il n'est pas dit qu'on ne peut pas envoyer quelqu'un de Montréal aider aussi le marché de Sherbrooke ou de Trois-Rivières. Maintenant, les déplacements se font beaucoup plus facilement, et nos marchés ne sont quand même pas aussi éloignés les uns des autres.

285 M. SABBATINI : J'ajouterais, si vous permettez, pour vous donner un exemple concret, pour revenir à votre question première, si on prend l'exemple du marché de Sherbrooke, si vous regardez le tableau, présentement, a Radiomédia, on retrouve quatre journalistes à Sherbrooke. Donc ces quatre journalistes-là alimentent la station AM Radiomédia et aussi appuient la station RockDétente, qui s'alimente auprès de Radiomédia.

286 Notre autre station Énergie, si vous regardez le tableau encore une fois, a 1,5 journaliste. Le plan de match qu'on a en tête, c'est d'avoir 3,5 journalistes pour le total des deux stations. Présentement, c'est sûr et certain qu'il n'y a pas deux journalistes de Radiomédia qui travaillent uniquement pour notre station. C'est peut-être un journaliste, c'est peut-être un journaliste et demi, si on prend les différents postes ou les différentes heures dans la semaine.

287 Nous, on va passer à 3,5. Donc, c'est une amélioration : plus de journalistes pour nos deux stations qui vont couvrir le marché local. Une chose importante aussi, nos stations n'étaient pas couvertes le week-end. Avec notre plan, il va y avoir des journalistes le week-end. Ça, c'est un important facteur pour la communauté locale. Alors, ça, c'est une amélioration, passer de Radiomédia qui alimente une de nos stations à avoir notre propre service d'information local, avec 3,5 journalistes qui puisent, encore une fois, sur l'intranet, qui a tous les fils de presse, régionale, nationale, internationale, mais aussi qui couvre toutes les conférences de presse et qui couvrent le week-end, ce qui n'était pas le cas dans ce marché-là, comme dans tous les autres marchés aussi.

288 CONSEILLÈRE WYLIE : Commencez, madame Laflamme, à nous expliquer quel serait le rôle de ces journalistes. Est-ce que vous pouvez nous expliquer davantage?

289 Vous nous dites dans votre mémoire qu'il y aura 60 pour cent des nouvelles qui seront consacrées aux nouvelles locales et régionales. Mais dans ce roulis, évidemment, les journalistes seront encouragés, vous le dites dans votre mémoire et vous le répétez ce matin, à ajouter au réseau lui-même, ce qui est très différent du rôle que le journaliste local jouait avant. Je suppose qu'il faisait surtout de la couverture locale et recevait de Radiomédia ce qui ne l'était pas. Maintenant, on va encourager les journalistes à alimenter ce que j'appelle ce roulis d'information. L'inquiétude pourrait être que ces 60 pour cent de nouvelles consacrés aux nouvelles locales et régionales, vous nous dites au mémoire, à la page 9, qu'ils couvriront les conférences de presse locales, les comparutions au palais de justice, les campagnes électorales, scolaires, municipales, provinciales et fédérales, et feront le suivi avec les différents corps policiers. Il y a de cette information-là qui ne serait pas du tout intéressante aux autres marchés. Alors quel sera le rôle?

290 Est-ce que j'ai raison qu'avant le journaliste, dans un marché qui est alimenté par Radiomédia pour l'international et le national, lui, n'alimentait pas Radiomédia, donc il ne faisait que du local.

291 M. PARISIEN : Oui, vous avez raison.

292 CONSEILLÈRE WYLIE : Quel est le danger maintenant de... Je comprends l'encouragement de l'expertise, etc., mais dès que vous mettez ce système de roulis, il a un problème que le local -

293 M. PARISIEN : Vous avez raison sur votre énoncé, il ne faut pas non plus le sortir de contexte. On parle ici de situations exceptionnelles ou extrémistes ou des situations qui ne sont pas répétitives. S'il y a une ouverture d'usine d'Alcan au Saguenay, je pense que c'est d'intérêt régional, c'est d'intérêt provincial, et certainement que ça va être couvert par le journaliste local, et pas nécessairement, comme ça aurait pu l'être avant, dans le temps de Radiomédia, par un journaliste de Montréal qui est sur place pour ça.

294 M. BENOÎT : Il y a également des mécanismes, il y a des bons de commande prévus à l'information pour chacune des stations, dans lesquelles les stations doivent respecter les paramètres. Mais je pense qu'une affaire aussi locale que l'affaire Julie Boismenu à Sherbrooke aurait trouvé écho auprès de bien d'autres marchés qui, avant de mettre sur pied notre service d'information, aurait été un petit peu plus difficile. C'est juste de rendre accessible à l'ensemble des journalistes le matériel qui sera recueilli, tout en respectant à la base le bon de commande que ces journalistes-là auront.

295 CONSEILLÈRE WYLIE : Vous parlez de paramètres, de quels paramètres parlez-vous?

296 M. BENOÎT : Dans toutes nos stations, ce qu'on disait tantôt, que 60 pour cent de l'information doit être locale, c'est dit et c'est donné, ça, à chacun de nos journalistes dans la composition de leur bulletin. Alors on ne laisse pas à l'interprétation même à tous et chacun.

297 M. SABBATINI : Le mandat principal et le mandat prioritaire de chacun de ces journalistes-là, c'est le local. Ce qu'on leur demande de faire, ce n'est pas de passer du temps à alimenter les autres stations. Ça, ça se fait automatiquement. À chaque fois qu'il va y avoir un reportage ou, dans le jargon journalistique, un topo, il va être électroniquement disponible sur l'intranet. On ne leur demande pas de passer leur temps à alimenter les autres stations ou les autres marchés, mais automatiquement ça va être là, et les gens vont y avoir accès. Donc leur priorité, c'est vraiment le local.

298 Le reste, quand c'est national ou international, il y a des fils de presse pour ça. On n'aura pas de journaliste en Russie ou en Chine. Ça, c'est le fil de presse qu'on a ou qui est accessible présentement. Pas de la façon qu'on a en tête de le développer, mais, ça, il n'y a personne qui devra prendre du temps pour ça. La priorité, c'est le local pour chacun de ces journalistes-là.

299 M. PARISIEN : Parce qu'à la base, notre fer de lance dans plusieurs marchés, c'est l'information locale. La radio demeure une des rares sources où les auditeurs, où les habitants peuvent puiser les dernières nouvelles, les derniers développements sur une base plus régulière que la télé ou les journaux.

300 CONSEILLÈRE WYLIE : Madame Laflamme, vous parliez justement du rôle des journalistes plus tôt, et je crois

Mme LAFLAMME: C'est exact. Je vais laisser Charles donner plus de détails sur chacun des chroniqueurs, dans chacun des marchés.

M. BENOÎT: Dans toutes nos émissions du matin, on a des chroniqueurs qui sont affectés au culturel, aux sports...

Mme LAFLAMME: À la météo.

M. BENOÎT: ...à la météo, à...

301 MME LAFLAMME : À la circulation.

302 M. BENOÎT : ...à la circulation, et qui ne font pas partie, à proprement parler, de notre personnel journalistique.

M. LANGOIS: Et la situation est comme ça actuellement.

CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous avez un décompte quelconque du nombre de ces chroniqueurs-là dans les plus grands marchés.

M. BENOÎT: Le décompte exact, on ne l'a pas, là. On pourrait le faire rapidement.

M. LANGOIS: On ne l'a pas particulièrement, mais on pourrait le faire, oui.

CONSEILLÈRE WYLIE: Qui s'occuperait donc de la météo, circulation, sports, et caetera.

M. PARISIEN: On pourrait vous le soumettre, oui.

CONSEILLÈRE WYLIE: Et ces tâches-là ne relèveraient pas des journalistes.

MME LAFLAMME: Absolument

M. BENOÎT: Rapidement, je peux vous dire que, dans l'ensemble des marchés, il y a un chroniqueur affecté aux sports, à la météo et aux arts et spectacles. La circulation, on concentre ça sur Ottawa, Montréal et Québec. Pour le reste, il n'y a pas vraiment de problème de circulation.

303 CONSEILLÈRE WYLIE: Non; on peut le voir en regardant par la fenêtre.

--- Rires / Laughter

M. BENOÎT: Oui. Bien, à Ottawa, c'est quand même assez... le matin.

CONSEILLÈRE WYLIE: Si on a une maison à deux étages.

304 Alors vous allez essayer de nous dire combien de chroniqueurs...

M. PARISIEN: Oui, on va essayer de vous remettre un tableau en fin de journée.

CONSEILLÈRE WYLIE: Donc, madame Laflamme, on élimine le sport, la météo, la circulation et les...

305 Mme LAFLAMME: Les arts et spectacles

CONSEILLÈRE WYLIE: ...les arts et spectacles qui pourraient survenir, un festival.

M. PARISIEN: C'est ça. Et ces collaborateurs-là sont, évidemment, en sus du 34 qui est là.

CONSEILLÈRE WYLIE: En sus du 34. Alors vous allez nous donner une idée de comment ça fonctionne.

Mme LAFLAMME: Très bien.

CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, là où il y a un seul journaliste,

306 M. BENOÎT: Un seul journaliste ou deux journalistes à demi temps. Il faut le lire comme ça, là.

307 CONSEILLÈRE WYLIE: Et je suppose que, dans ces marchés plus petits, les marchés où vous n'aviez qu'une station, il n'y aura pas de chroniqueur non plus.

308 M. PARISIEN: Dans ces marchés-là...

309 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce journaliste-là fera tout, à ce moment-là.

310 M. BENOÎT: Non.

311 CONSEILLÈRE WYLIE: Non?

312 M. BENOÎT: Encore une fois, prenons une situation bien concrète, le marché de l'Abitibi. Dans le marché de l'Abitibi, pour nos deux stations, nous avons l'équivalent d'un journaliste pour Rouyn et pour Val-d'Or et il y a, outre ça, un chroniqueur spécialisé au divertissement et un chroniqueur qui fait les manchettes de sports. Le journaliste, sa seule tâche, c'est vraiment tout ce qui concerne l'information.

313 Je voudrais peut-être juste encore spécifier. Dans le cas de l'Abitibi, pendant plusieurs mois, dû au conflit qu'il y a eu avec Radio-Nord, les stations Énergie de Rouyn et de Val-d'Or étaient la seule source d'information pour la région.

314 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Quand il y a des désastres ou des situations qui sont aberrantes ou très différentes, il n'y a pas de problème, la radio est là. Je crois que les auditeurs et, donc, le Conseil, s'inquiètent surtout de ce qui se passes généralement.

315 Maintenant, quand vous nous dites qu'il y aura 60 pour cent des nouvelles consacrés aux nouvelles locales et régionales, est-ce que c'est un paramètre, comme vous mentionniez plus tôt, qu'Astral s'occupe à assurer?

316 M. PARISIEN: Absolument. Je peux vous le dire, mon collègue Sylvain Langlois et moi, deux fois par année, faisons la tournée de toutes nos stations, écoutons le produit en ondes, et ça fait partie des trucs que nous vérifions. Encore une fois, ça dépend de l'actualité du moment, mais, généralement, on est pas mal dans ces zones-là.

317 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, je suppose qu'il peut y avoir une variance, mais, en général, ce serait 60 pour cent.

318 Qu'entendez-vous par « locales », comparé à « régionales ». Donnez-nous des exemples.

319 M. PARISIEN: « Locales », c'est une couverture qui prend racine dans la région, dans la communauté, dans la desserte de la station et qui affecte la population immédiate de la station; « régionales », c'est quelque chose qui peut se produire dans le marché, mais qui peut être d'intérêt pour la plus grande région de la station.

320 CONSEILLÈRE WYLIE: Du rayonnement de cette station?

321 M. PARISIEN: De la région, oui.

322 CONSEILLÈRE WYLIE: Ou plus que le rayonnement de la station?

323 M. PARISIEN: Plus que le rayonnement de la station.

324 Exemple, s'il y aune grève à Drummondville, ça peut être d'intérêt pour les gens de Saint-Hyacinthe de savoir qu'il y a une grève majeure à Drummondville. Ce serait une information qu'on considérerait régionale.

325 S'il y a un feu, par contre, à Drummondville, on considère que c'est plus d'information locale.

326 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors toutes ces questions, évidemment, sont pour essayer de comprendre comment vous allez mettre en ouvre votre projet d'avoir un service d'information, je vous cite, « qui privilégie les nouvelles locales et régionales » et qu'il n'y aura pas de déficit journalistique, sinon d'information dans ce projet d'alimentation avec intranet, Internet, fils de presse, et caetera.

327 M. PARISIEN: Si je peux compléter, à la lumière de ce que mes collègues et moi-même vous avons dit, ce qu'on va s'efforcer de faire, c'est de déployer ce qui est déjà commencé dans certains de nos marchés, comme M. Benoît vous l'a dit, en ajoutant du personnel, en ajoutant des outils. Mais, pour nous, ce n'et pas de commencer quelque chose à zéro, c'est quelque chose qui est déjà en place. La structure est en place, le squelette est en place.

328 Quand au contenu, à la répartition du contenu, les directives sont données à toutes nos stations, les attentes sont connues et des gestionnaires des stations et des journalistes au niveau des informations locales et du contenu qu'on s'attend et des quotas qu'on s'attends. Et, règle générale, c'est très bien respecté.

329 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, dans votre mémoire, là la page 10, vous nous dites que la couverture de l'actualité provinciale et nationale sera partagée entre toutes les stations du réseau, et cela compterait 30 pour cent des nouvelles, selon le décompte 60-30. Et c'est là qu'il pourrait y avoir une inquiétude, que c'est quand il y a deux stations, 3,5 journalistes et qu'on s'attend à ce que chaque marché alimente la couverture de l'actualité provinciale et nationale, que ce ne soit pas au déficit du local.

330 Alors vous allez nous donner le nombre de chroniqueurs qu'on peut ajouter aux effectifs que vous nous avez donnés, à la page...

331 J'allais vous demander de nous déposer, justement, un tableau, pour nous démontrer la différence entre Radiomédia et ce qu'il y aurait après l'approbation.

332 À votre avis, puisque vous voulez une approbation, est-ce que c'est le mieux que vous pouvez nous donner, ou si vous voulez nous en déposer un qui adresse encore mieux les inquiétudes que je viens d'indiquer?

M. PARISIEN: Si vous nous le permettez, nous allons vous déposer un tableau qui va compléter celui-là.

333 CONSEILLÈRE WYLIE: Qui va compléter, qui va ajouter les chroniqueurs et aussi qui va être peut-être un peu plus pointu...

334 M. PARISIEN: Qui va répondre à vos interrogations.

335 CONSEILLÈRE WYLIE: ...en ce qui concerne la différence entre ce qu'il y avait avant. Bien que je comprenne que Radiomédia n'alimentait pas que les stations FM...

336 M. PARISIEN: Si vous nous...

337 CNSEILLERE WYLIE: ...mais nous, pour nous, nous essayons de comparer, parce que la comparaison permet certainement aux intervenants de s'inquiéter sur le niveau de qualité qui existera après.

338 M. PARISIEN: À ce moment-là, madame, je demanderais, par contre, un délai un petit peu plus long que cet après-midi, puisque j'aimerais consulter Radiomédia puis vous fournir ça peut-être au début de la semaine prochaine au plus tard, si vous n'avez pas d'objection.

339 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous pouvez négocier ça avec le conseiller juridique.

340 M. PARISIEN: Merci. Mais le tableau va être meilleur.

341 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce n'est pas dans la description de mes tâches.

--- Rires / Laughter

342 CONSEILLÈRE WYLIE : Là où il y a deux réseaux maintenant, est-ce qu'il y avait deux sources distinctes d'information avant et est-ce que maintenant il y en aura, deux sources distinctes?

343 M. PARISIEN: Là où il y avait deux réseaux, il y avait deux sources distinctes, mais ce sont les deux mêmes sources.

344 CONSEILLÈRE WYLIE : Radiomédia ou indépendante?

345 M. PARISIEN: Ou une propriété Astral. Et ce qu'il va y avoir après, c'est encore Radiomédia et une propriété Astral.

346 CONSEILLÈRE WYLIE : Donc les contenus aussi bien que l'emballage, vous pouvez nous rassurer que le contenu nouvelles et informations sera différent?

347 M. PARISIEN : Je vais laisser mes collègues, MM. Langlois et Benoît, vous répondre de l'emballage, qui demeure, entre eux, encore très, très compétitif.

348 M. BENOÎT: Comme nos trois réseaux sont très complémentaires, le premier, Énergie, s'adressant aux jeunes adultes 18-34 ans, le deuxième aux femmes 35-54, et Boom FM à un public de 40 ans et plus, l'approche dans les nouvelles se fait en fonction des auditoires rejoints. C'est sûr qu'il y a un topo sur une nouvelle d'importance qui pourrait se retrouver sur les trois antennes, mais dans une facture différente.

349 M. LANGOIS: Nous pouvons tout de suite vous dire, que, en particulier dans les matinales, les émissions du matin de chacune des stations, les journalistes seront attitrés, donc exclusifs à chacune des émissions.

350 Par exemple, sur RockDétente, au-delà même des bulletins de nouvelles dits conventionnels au début et à la demi de l'heure, nous avons des intervenants. Souvent, l'animateur du matin lui-même, qui a une expérience et un passé journalistique important, donc ça fait partie du contenu de l'émission du matin, l'information, bien que, évidemment, nous soyons un réseau essentiellement musical, mais particulièrement dans l'émission du matin, l'information va être assurément bien traitées.

351 CONSEILLÈRE WYLIE: Dans bien des cas, évidemment, ce sera plutôt l'emballage que le contenu, puisque les nouvelles, c'est les nouvelles.

352 M. LANGOIS: L'emballage est... Bien, écoutez, ça peut être ce qu'on appelle le line up aussi. Évidemment, une nouvelle particulière pourrait être plus intéressante ou plus susceptible d'intéresser un auditoire plus jeune qu'un auditoire plus âgé. L'emballage est différent. L'alignement des nouvelles peut être différent aussi.

353 M. BENOÎT: Je vous donner un bon exemple. Quand Serge Reggiani est décédé cet été, c'est une information importante pour RockDétente, qui l'était un peu moins dans le public cible d'Énergie.

354 CONSEILLÈRE WYLIE : Et probablement importante pour les Boom.

--- Rires / Laughter

355 M. BENOÎT: Et très importante pour les Boom, effectivement.

356 CONSEILLÈRE WYLIE: Les plus jeunes auraient pu dire...

357 M. BENOÎT: C'est qui?

358 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, parlons des... Alors vous avez saisi l'inquiétude et vous allez, si vous croyez que vous pouvez améliorer votre sort en nous déposant quelque chose de plus élaboré, vous pouvez discuter avec le conseiller juridique à quand ça pourrait être fait.

359 Maintenant, parlons des heures qui seront consacrées aux nouvelles et aux créations orales autres que les nouvelles, c'est-à-dire au niveau surtout de l'information. Parce qu'au niveau de la musique, évidemment, lorsqu'il y a deux réseaux différents, bien que nous allons en discuter, il y a une certaine diversité.

360 Alors combien d'heures seront... Est-ce que cette information est quelque part, les heures qui seront dévouées aux nouvelles en semaine et en fin de semaine?

361 M. SABBATINI: Je ne pense pas qu'on ait un tableau qui décrit précisément le nombre d'heures par semaine qu'on va avoir dans chacun des marchés où on a l'intention d'acquérir des stations. C'est plutôt en ligne avec ce qui se fait ailleurs dans les formats des stations qu'on va implanter.

362 Alors vous avez un format comme RockDétente où le nombre d'heures varie entre, puis je vais laisser le soin a Sylvain de le préciser, là, mais ça varie entre 1 heure 41 par semaine jusqu'à 2 heures 48.

363 La même chose pour Énergie, ça varie entre deux heures et cinq heures par semaine. Ça dépend du marché.

364 Notre intention, donc, est de s'asseoir avec les gestionnaires locaux, les gens qui ont le pouls du marché, qui connaissent le marché, et déterminer ce qui est une fréquence ou une quantité correcte pour chacun des marchés.

365 On a aussi, dans deux de ces marchés-là -- je vais référence à CJOI à Rimouski, et je vais référence à la station d'Amqui -- des stations qui ont encore un héritage, au niveau de la durée des bulletins de nouvelles, un héritage AM, puisqu'elles ont été converties du AM au FM il n'y a que quelques années. Alors on remarque que, dans ces deux marchés-là, la durée des bulletins de nouvelles ou le nombre de minutes total consacré aux nouvelles est plus élevé qu'ailleurs.

366 Mais je vais peut-être laisser le soin à Sylvain pour RockDétente et à Charles Benoît pour Énergie de vous parler du plan de match pour chacun de ces réseaux-là.

367 Dans le cas de Boom, je peux vous dire que, présentement, ce qu'on fait à Drummondville et Saint-Hyacinthe, c'est 2 heures 38 minutes par semaine de nouvelles.

368 CONSEILLÈRE WYLIE: Là, est-ce que vous y incluez la météo, les sports, la circulation, et caetera?

369 M. SABBATINI: Non.

370 CONSEILLÈRE WYLIE: Non. Ça, c'est toujours exclu.

371 M. SABBATINI: Les nouvelles pures.

372 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça, ce sont seulement les nouvelles.

373 M. SABBATINI: Oui. À ça, s'ajoutent la météo, la circulation s'il y a lieu, tout ce qui est cultuel, et caetera. Ça, on parle d'une nouvelle pure.

374 M. LANGOIS: C'est ça. Donc, pour RockDétente, nous n'avons pas déposé particulièrement de grille de programmation. Évidemment, vous comprendrez qu'on attend de rencontrer plutôt les gens de la région. C'est la station CJOI qui deviendrait une radio affiliée à RockDétente.

375 En ce qui concerne l'information, nous avons, selon nos différentes stations, un engagement auprès du Conseil de faire entre 1 heure 46 et 2 heures 48 minutes d'information, donc d'information pure, si on peut dire, excluant le sport, la météo et toute autre chronique.

376 Écoutez, nous sommes très confortable à maintenir ces niveaux-là, une moyenne, si on veut, de ces niveaux-là pour la station CJOI à Rimouski.

377 CONSEILLÈRE WYLIE: Dans votre réplique, vous avez, au paragraphe 43, des heures pour chaque réseau : 63 heures pour RockDétente et 42 heures pour Énergie, au paragraphe 44. Qu'est-ce que ces heures-là comprennent?

378 M. LANGOIS: C'est la programmation locale dans le marché où on se... Minimalement, faire 63 heures. C'est nos conditions de licence, en fait, de faire 63 heures de programmation locale dans le marché.

379 CONSEILLÈRE WYLIE: Qu'est-ce qui est inclut dans ça? Il y a plus que les créations orales.

380 M. LANGOIS: C'est tout ce qui origine de la station localement, même. Donc ça peut comprendre l'information, si l'information vient de là. Dans le cas qu'on vous présente, l'information va effectivement venir localement. Donc ça inclus les deux heures, par exemple, d'information locale.

381 CONSEILLÈRE WYLIE: Et ça inclurait aussi tout programme qui est fait localement, musical, dans lequel il pourrait y avoir des créations orales.

382 M. PARISIEN: Ça inclut l'émission du matin, toutes sortes de choses comme ça.

383 M. LANGOIS: Pour vous donner une idée, à l'heure actuelle, nous sommes en programmation locale de six heures à midi ainsi que de une heure jusqu'à 19 heures le soir.

384 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce qu'à votre avis les programmes, par exemple, qui sont un mélange de musique et de création orale ont tendance à être plus locales que l'information. La programmation parlée est plus locale que quand c'est formellement dans les nouvelles.

385 M. LANGOIS: Vous voulez dire -- oui, de l'animation venant de la région même, évidemment, les animateurs sont plus connectés sur ce qui se passe dans le marché. Comme vous le disait mon collègue Charles, on s'assure régulièrement que ça le soit, effectivement, quand on fait la tournée des stations.

386 M. BENOÎT : Mais et nos bons de commande à l'information et nos bons de commande à l'animation, la première préoccupation pour nous c'est de demeurer local, parce que la radio étant un médium intrinsèquement local.

387 M. PARISIEN : Dans tous ces marchés-là, si vous écoutez l'émission du matin qui est incluse dans soit le 42 heures ou le 63 heures, c'est une émission où il y a des animateurs, des chroniqueurs qui sont branchés sur leur localité, qui parlent de l'humeur de la région. Si vous l'écoutez, évidemment, c'est très très très, très local, et c'est comme ça que ça doit être.

388 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous entendez quoi par « bon de commande »?

389 M. BENOÎT: C'est le mandat qu'on confie, la commande exacte qu'un animateur ou un journaliste sur les ondes de nos différentes stations doit remplir. Il ne s'en va pas là, on ne le laisse pas entrer en ondes avec...

390 M. PARISIEN: Peut-être le mettre dans un contexte. Énergie, Boom et RockDétente ont trois formules différentes, donc trois recettes. Ce sont nos secrets industriels que nous partageons avec les gestionnaires.

391 Évidemment, pour que ces formats-là demeurent ce qu'ils sont, il y a des règles à suivre. Les bons de commande, c'est justement les règles à suivre. Ce que les animateurs, les directeurs des programmes, les gens à l'information doivent respecter pour être sûrs qu'on reste à l'intérieur des formats de musique et des formats de contenu parlé qu'on a pour chacun des réseaux.

392 C'est vérifié, comme Charles le disait, régulièrement par toutes sortes de moyens.

393 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors, les bons de commande, c'est ce qui vient de l'autorité d'Astral pour les stations locales.

394 M. PARISIEN : J'apporterais la nuance que c'est l'autorité locale qui participe avec l'autorité Astral à définir le bon de commande pour qu'il soit spécifique à sa région.

395 D'ailleurs, dans les commentaires d'introduction, ce que monsieur Sabbatini disait au sujet de la région de Rimouski, c'est que le bon de commande de Rimouski pourrait très bien inclure la radiodiffusion d'un match de hockey, ce qui est tout à fait anormal. Mais, si la localité y tient, le manifeste et elle est mieux servie de cette façon-là, on va l'inclure.

396 Donc, le bon local, Madame Wylie, ne vient pas de l'autorité. Il est façonné avec les régions et avec les marchés.

397 CONSEILLÈRE WYLIE : J'ai soulevé ce que je vois comme possiblement une préoccupation plus tôt.

398 À votre mémoire, à la page 11, vous nous dites que toutes les stations régionales participeront activement régulièrement à l'alimentation en nouvelles et aux reportages d'intérêts provincial et national des trois réseaux, et l'international viendra de Montréal.

399 Comment est-ce que vous entendez encourager et gérer cette participation-là sans que le bon de commande soit affecté vers le bas ?

400 Si vous encouragez les stations locales à participer à l'alimentation, est-ce qu'on ne gagnerait pas des points avec Astral en relayant des informations qui sont intéressantes pour tout le réseau et qui peuvent alimenter les autres stations ?

401 À ce moment-là, je ne crois pas que ce sera quelque chose qui soit complètement sans intérêt aux autres stations.

402 Comment allez-vous gérer les deux ? Les bons de commande dont vous nous parlez et encourager activement à la participation, à l'alimentation, de toutes les stations ?

403 M. SABBATINI : Encore un fois, tout ce qu'on leur demande, c'est de s'occuper de tout ce qui se passe localement.

404 Une fois qu'ils ont fait cela, c'est de rendre cela disponible sur intranet, tout simplement.

405 Donc, automatiquement, quand il y a un reportage qui va être livré en ondes dans n'importe laquelle de nos stations, il va être automatiquement copié sur intranet.

406 Cela n'est pas une charge supplémentaire ou une responsabilité supplémentaires. Cela se fait automatiquement. C'est électronique.

407 Alors, ce n'est pas de passer son temps à donner de l'information à d'autres marchés ou à Montréal. C'est de faire sa job très, très bien, avec le bon commande pour la communauté locale, et, ce faisant, cela va être disponible pour n'importe quel autre marché.

408 Cela sera la décision des autres marchés d'aller chercher de l'information ou ce bulletin de nouvelles-là s'ils pensent que cela intéresse leur communauté locale. Ce sera dans la portion nationale ou dans la portion régionale.

409 C'est comme cela que cela va fonctionner.

410 Donc, ce n'est pas une charge supplémentaire au détriment de la qualité de l'information locale.

411 M. BENOÎT : Si je peux me permettre de rajouter, cela se fait déjà dans une certain mesure, l'échange entre stations, l'échange sur du matériel.

412 Ce n'est juste pas officialisé et puis il n'y a juste pas les bons outils à leur disposition pour les aider à accomplir leur travail.

413 CONSEILLÈRE WYLIE : Ce n'est pas un effort de devenir un effectif journalistique à Montréal ?

414 M. PARISIEN : Non. Absolument pas. Il n'y a aucun intérêt, et il n'y aura aucun incitatif à cet effet non plus.

415 CONSEILLÈRE WYLIE : Est-ce qu'il y aura des créations orales ou des créations pas orales, mais d'information, autres que les nouvelles telles quelles ?

416 M. BENOÎT : Moi, je vous rappelle la nature première de nos réseaux. Ils sont vraiment des réseaux à prépondérance musicale et les nouvelles occupent partie importante, mais quand même pas aussi importante que la musique sur nos ondes. Je ne pense pas que --

417 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors, généralement, ce sera les créations orales insérées dans la programmation musicale et les nouvelles --

418 M. BENOÎT : Exact.

419 CONSEILLÈRE WYLIE : Telles quelles.

420 M. BENOÎT : Beaucoup à l'intérieur des émissions du matin.

421 CONSEILLÈRE WYLIE : Est-ce que ce serait bien difficile pour vous de décortiquer du 63 heures et du 42 heures que j'ai mentionné et qui est rattaché à votre réplique et de nous donner le temps d'antenne dévoué aux nouvelles ?

422 Si cela n'est pas trop difficile. Vous pouvez encore parler. Pour que nous ayons une meilleure image de ce qu'il y aura au paysage FM, puisque vous ajoutez des marchés et que Radio-Média ne sera plus là pour alimenter.

423 Vous nous dites, par exemple, que si la population de Rimouski, à la page 11 de votre présentation ce matin, voulait continuer, je pense que ce qu'elle fait déjà peut-être --

424 M. PARISIEN : Oui

425 CONSEILLÈRE WYLIE : C'est d'avoir la diffusion des sports --

426 M. PARISIEN : Des matchs de leur équipe locale, qui est l'Océanic.

427 CONSEILLÈRE WYLIE : Cela serait possible ?

428 M. PARISIEN : Oui.

429 CONSEILLÈRE WYLIE : Cela serait aux dépends de --

430 M. PARISIEN : Cela serait de continuer ce qui se fait déjà.

431 CONSEILLÈRE WYLIE : De la musique ?

432 M. PARISIEN : Oui. C'est ce qui se fait déjà, et cela se fait déjà aux dépends de la musique. Oui.

433 CONSEILLÈRE WYLIE : Ce genre de chose-là serait possible ailleurs aussi ?

434 M. PARISIEN : Il serait possible ailleurs aussi, mais il faut comprendre que l'Océanic, c'est un phénomène assez unique au Québec.

435 C'est un club champion, un club établi dans la région, qui est très présent.

436 Mais, cela pourrait se faire ailleurs aussi. Oui.

437 CONSEILLÈRE WYLIE : Vous nous dites justement que, à Rimouski, les deux stations présenteront au moins 105 heures de programmation.

438 Est-ce que cela est 63 plus 42 ? Est-ce cela ?

439 M. PARISIEN : Exact ?

440 CONSEILLÈRE WYLIE : C'est cela ?

441 M. PARISIEN : Oui. C'est cela.

442 CONSEILLÈRE WYLIE : Bien, j'ai très bien fait cela. Donc, on prend une pause.

--- Rires / Laughter

443 M. le Président.

444 LE PRÉSIDENT : Merci.

445 On va prendre une pause maintenant pour 15 minutes.

446 We will resume in 15 minutes.

--- Upon recessing at 11:07 a.m. / Suspension à 11 h 07

--- Upon resuming at 11:29 a.m. / Reprise à 11 h 29

447 LE PRÉSIDENT : On continue et je donne la parole à la vice-présidente Wylie.

448 CONSEILLÈRE WYLIE : Merci, Monsieur le Président.

449 Nous avons discuté à date des effectifs et des heures qui seront consacrées aux nouvelles en particulier.

450 À la page 10 de votre mémoire, pour compléter un peu les effectifs, nous n'avons pas discuté encore des effectifs qui seraient présents en fins de semaine dans les stations.

451 Au haut de la page 10, vous nous dites qu'il y aura un journaliste à mi-temps pour les deux stations en fins de semaine.

452 Quelle sera la réalité des marchés où vous n'avez qu'une station ?

453 M. PARISIEN : Alors, deux choses là-dessus, Madame. La première, c'est important de reconnaître que c'est pour nous un ajout, il n'y avait rien avant, et je vais laisser monsieur Benoît et monsieur Langlois...

454 CONSEILLÈRE WYLIE : Ah oui ! mais c'est ça, nous, les ajouts, nous aimons bien ça.

455 M. PARISIEN : Mais c'est important de le reconnaître.

456 M. BENOÎT : Alors, dans le cas des weekends, compte tenu de nos formats musicaux, nous avons de l'information seulement que durant la matinée, jusqu'à 10h00 le matin. Donc, l'emploi d'un demi-journaliste devrait couvrir l'essentiel de l'information dont on a besoin.

457 CONSEILLÈRE WYLIE : J'ai peut-être mal compris. Est-ce que ce sera seulement là où vous avez deux stations qu'il y aura un journaliste à mi-temps en fin de semaine ou si ce sera le cas là où vous n'avez qu'une station ?

458 M. BENOÎT : Dans le cas de là où on a une station, les bulletins d'information seront livrés par l'animateur en service.

459 CONSEILLÈRE WYLIE : Au bas de la page 9, vous parlez de pigistes affectés à chaque marché. Est-ce que ces pigistes-là sont en sus des journalistes et des chroniqueurs dont nous avons parlé plus tôt ?

460 M. BENOÎT : Absolument !

461 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors, quand vous faites votre tableau le plus positif possible, vous pouvez nous en faire part aussi ?

462 M. BENOÎT : Oui. Simplement vous dire que ces pigistes-là, on les emploie généralement selon des événements très spécifiques, à titre d'exemple.

463 CONSEILLÈRE WYLIE : Ah ! ils ne sont pas là pour faire la cueillette généralement ?

464 M. BENOÎT : C'est sur des mandats.

465 CONSEILLÈRE WYLIE : Voilà !

466 M. BENOÎT : On peut les envoyer couvrir les Academy Awards.

467 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors, ça peut être un post-scriptum à votre tableau.

468 M. BENOÎT : D'accord.

469 CONSEILLÈRE WYLIE : Maintenant, parlons des infrastructures, parce qu'il me semble que ce que vous avez l'intention de créer est un peu différent. Est-ce que j'ai raison quand je parlais ce matin de roulis ou d'utilisation d'infrastructure télécom pour créer un enrichissement, à roulette plus ou moins, de l'information ? J'ai raison que c'est un peu une méthode différente d'assurer une information riche mais qui reste locale selon les bons de commande d'Astral ?

470 M. SABBATINI : Absolument ! Je pense que c'est un peu innovateur par rapport à ce qui -- évidemment, très innovateur par rapport à ce qui se fait présentement.

471 Encore une fois, je reviens avec des exemples concrets dans chacun des marchés. Si on prend l'exemple de Sherbrooke, la Station Énergie dans ce marché-là n'a qu'un seul journaliste -- un journaliste et demie. On va tomber à trois et demie. Donc, dès le départ, il va falloir construire dans chacune de nos opérations, dans chacun de nos marchés, ce qu'on appelle une salle de nouvelles, alors, un espace où les journalistes vont pouvoir se retrouver, avec l'équipement, les ordinateurs, les enregistreuses à la fine pointe de la technologie.

472 Évidemment, il va falloir -- pour nous, ça semble basic, mais il va falloir acheter des micros, ce qu'on n'avait pas dans plusieurs de nos marchés parce que les micros appartenaient à la Station Radiomédia qui allait faire la cueillette d'information. Alors, ça, il va falloir s'organiser.

473 Il y a évidemment au niveau technologique -- ce, ce dont on est très fier, c'est notre réseau intranet, où chacun des journalistes va pouvoir tout simplement copier et laisser en banque ses reportages, qu'ils soient audio ou écrits, et tous les journalistes et tous les marchés à travers le Québec où nous sommes présents vont va avoir accès à ce matériel-là. Donc, dans ce sens-là, c'est très innovateur, très efficace surtout.

474 CONSEILLÈRE WYLIE : Ce réseau intranet, si je comprends bien, comparé à l'internet, ce sera un réseau qui sera un réseau Astral, configuré pour vous, et caetera. Comment est-ce qu'il sera géré ? Est-ce qu'il y aura des effectifs qui seraient consacrés en sus des journalistes et des chroniqueurs ? Vous parlez à un certain moment de redéploiement de personnel. Est-ce qu'il y aurait, par exemple, du personnel qui serait affecté -- est-ce que ce sera nécessaire -- pour gérer ce réseau intranet plutôt que internet ? Je crois que je --

475 M. SABBATINI : Mm-hmm.

476 CONSEILLÈRE WYLIE : -- comprends assez bien ce qui se passe, mais le réseau intranet, est-ce qu'il y aura du personnel affecté à sa gérance ?

477 M. SABBATINI : Présentement, nous avons déjà un réseau intranet qui est propre à Astral Média Radio qui est évidemment pour nos employés seulement. Il est géré par le département des Nouveaux Médias. Alors, on s'en sert présentement. Tous nos animateurs, tous nos gens de ventes, on essaie de travailler sur un système de paperless, alors beaucoup moins de papier. Toutes nos communications sont sur intranet.

478 Je vous donne un exemple. Tous nos -- ce qu'on appelle nos rédacteurs dans chacune des stations qui composent des messages pour les annonceurs ont une banque et envoient leurs messages dans cet intranet-là. Donc, ça veut dire qu'un rédacteur à Rimouski pourra tantôt -- comme c'est le cas maintenant, un rédacteur à Sherbrooke présentement a accès à une production qu'un rédacteur de Montréal ou de Trois-Rivières a fait.

479 Donc, ce n'est pas un rêve pour nous de faire ça, c'est tout simplement quelque chose qu'on fait déjà qu'on va utiliser et améliorer pour notre service d'information. Il existe déjà, il est géré par le département des Nouveaux Médias.

480 Est-ce que ça va prendre plus de gens pour le gérer ? Possiblement. On ne s'est pas arrêté à ça pour l'instant, mais c'est un département qu'on a déjà qui s'occupe de le gérer, qui va s'occuper de développer celui pour l'information et qui va s'occuper de le gérer et de l'entretenir au niveau technologique.

481 CONSEILLÈRE WYLIE : Mais essentiellement, il devra remplir certaines des fonctions qui étaient remplies par Radiomédia. Alors, est-ce qu'il va prendre plus d'envergure --

482 M. SABBATINI : Mais en fait...

483 CONSEILLÈRE WYLIE : -- ou est-ce que Radiomédia acheminait son information de cette façon-là aussi ?

484 M. SABBATINI : Non.

485 CONSEILLÈRE WYLIE : Non.

486 M. SABBATINI : Non. Pour répondre à votre question, c'est sûr que pour le lancement, pour le développement de cet outil-là, ça va prendre plus de ressources. Pour l'entretien sur une base régulière, encore une fois, c'est automatisé. C'est chacun des journalistes qui vont copier ça dans le système. Ça ne demande pas de ressources supplémentaires pour le gérer -- pas pour l'instant. Évidemment, on va réagir si c'est le cas puis si on a besoin de ressources supplémentaires, mais pour le développement, définitivement, pour l'entretien, à première vue, non.

487 CONSEILLÈRE WYLIE : Est-ce que les journalistes en région devront être -- est-ce qu'on devra avoir des capacités différentes ? Est-ce qu'on devra donner des cours pour que le réseau soit efficace ?

488 M. SABBATINI : Écoutez, je pense que tous les journalistes aujourd'hui sont très habiles avec l'informatique, avec l'internet, avec ces facilités-là, ça fait partie de la job, et s'il y a des besoins à Sherbrooke comme à Montréal comme à Québec, on a des plans de formation très agressifs à ce niveau-là et on va s'assurer de le faire. D'ailleurs, au niveau de l'information, c'est sûr qu'on va avoir des plans de formation non seulement au niveau technologique mais au niveau de la livraison en ondes. On le fait continuellement avec nos animateurs et on va le faire avec notre service d'information aussi.

489 CONSEILLÈRE WYLIE : Maintenant, j'aimerais examiner un peu vos prévisions financières et voir comment les infrastructures seront mises en place, et caetera, au niveau financier.

490 Le 26 avril, vous déposiez des prévisions financières sur sept ans, consolidées par station. J'imagine que le consolidé c'est le consolidé des cinq stations qui sont ensuite -- et si je fais le calcul dans chaque rubrique et si j'additionne les cinq, j'arrive au consolidé.

491 Les projections au niveau émission indiquent une légère augmentation. Ce sont des projections 2005 -- qui serait la première année -- qui sont comparées à 2003. Avez-vous projeté une augmentation à ce poste qui résulterait de la perte du Réseau Média pour les stations qui sont déjà les vôtres et qui s'y alimentaient ?

492 M. SABBATINI : Vous voulez dire une réduction de nos coûts au niveau de la programmation pour les stations...

493 CONSEILLÈRE WYLIE : Non, une augmentation.

494 M. SABBATINI : Absolument, mais au niveau -- absolument, on a...

495 CONSEILLÈRE WYLIE : Ça, ce sont les nouvelles stations --

496 M. SABBATINI : Oui, absolument.

497 CONSEILLÈRE WYLIE : -- mais dans les stations existantes --

498 M. SABBATINI : Oui, absolument.

499 CONSEILLÈRE WYLIE : -- est-ce que vous en avez fait des projections financières --

500 M. SABBATINI : Absolument ! Si, automatiquement, on passe...

501 CONSEILLÈRE WYLIE : -- pour les stations qui étaient votre propriété et qui le demeurent ?

502 M. SABBATINI : Dans notre présentation orale, on parle d'un montant récurrent annuel pour notre service d'information de 1.7 million, et ça, c'est une augmentation par rapport au réel qu'on a aujourd'hui pour nos stations.

503 CONSEILLÈRE WYLIE : Mais ce n'est pas le 1.7 million que je vois au consolidé des cinq stations. Qu'est-ce que ça représente ce 1.7 million ? Si je regarde aux émissions, vous avez en programmation 1.7 million pour l'année 2005 --

504 M. SABBATINI : Oui.

505 CONSEILLÈRE WYLIE : -- dans les stations que vous achetez, qui reflète une légère augmentation des dépenses à la rubrique émissions. Si je regarde les chiffres...

506 M. PARISIEN : Madame Wylie, le 1.7 que vous voyez dans les stations Corus qu'on acquiert, ce n'est pas le même 1.7 dont on parle en information.

507 CONSEILLÈRE WYLIE : Non.

508 M. PARISIEN : C'est un hasard.

509 CONSEILLÈRE WYLIE : C'est un hasard que c'est 1.7 million ?

510 M. PARISIEN : Tout à fait ! Le 1.7 dont on a parlé ce matin, c'est les coûts annuels récurrents que nous allons dépenser pour mettre sur pied le système d'information nécessaire à fournir à toutes nos stations l'information dont on parle. C'est 1.7 que Astral Média Radio va dépenser en information, et oui, on a ajusté nos budgets des stations qu'on détient présentement pour pouvoir refléter ce chiffre-là de 1.7.

511 CONSEILLÈRE WYLIE : Pouvez-vous nous donner une indication de l'augmentation en terme de pourcentage des dépenses dans les stations dont vous avez déjà la propriété ?

512 M. PARISIEN : Oui, on va pouvoir vous le fournir.

513 CONSEILLÈRE WYLIE : Maintenant, vous auriez des dépenses non-récurrentes de 350 000 $ en immobilisation, et c'est ce que vous nous avez déjà fourni dans votre demande. Le 1.7 million, ça, je ne le voyais nulle part.

514 M. PARISIEN : Mais il n'est pas dans la présente demande puisqu'il est dans les coûts d'opération des stations que nous avons déjà.

515 CONSEILLÈRE WYLIE : Pour toutes les stations --

516 M. PARISIEN : C'est ça.

517 CONSEILLÈRE WYLIE : -- seulement ?

518 M. PARISIEN : Seulement...

519 CONSEILLÈRE WYLIE : Il n'inclurait pas à ce moment-là le 1.7 million --

520 M. PARISIEN : Non. Ça, c'est la programmation --

521 CONSEILLÈRE WYLIE : -- du tout des stations ?

522 M. PARISIEN : -- locale de ces propriétés-là. Tout à fait !

523 CONSEILLÈRE WYLIE : Et dans votre demande, vous parlez aussi d'une somme de 250 000 --

524 M. PARISIEN : 350 000 ?

525 CONSEILLÈRE WYLIE : -- non-récurrente, mais vous parlez aussi d'une somme de 250 000 par année. Je regarde ici la réponse du 17 mai à la page 10 -- à moins que j'ai mal compris -- à la question 11, tout à fait au bas de la page, page 10, qui est la lacune -- votre réponse du 17 mai :

"Nous avons prévu des dépenses en immobilisation de 250 000 par année pour chacune des sept années pour le groupe de stations acquises."

526 Est-ce que c'est en sus du 350 000 ?

527 M. ROZON : Le 250 000 représente des dépenses en immobilisation pour les cinq stations acquises. Donc, ça n'a aucun lien avec le 350 000.

528 CONSEILLÈRE WYLIE : Mais par année ?

529 M. ROZON : Oui.

530 CONSEILLÈRE WYLIE : Et ça inclut quoi ?

531 M. ROZON : Bien, c'est l'ensemble des besoins qui peuvent se présenter au niveau des besoins en équipement ou pour les studios, et caetera.

532 M. PARISIEN : On ne parle pas ici seulement de l'information, c'est les budgets en capital pour les stations acquises.

533 M. ROZON : Si on regarde sur une base de stations, ça représente 50 000 $ par station, ce qui est normal.

534 CONSEILLÈRE WYLIE : C'est pour les stations que vous achetez --

535 M. ROZON : Oui.

536 CONSEILLÈRE WYLIE : -- pour en améliorer les effectifs ?

537 M. ROZON : Bien, dans chaque année, on doit toujours dépenser des sommes en immobilisation. Donc, on considère que c'est raisonnable dans les circonstances, compte tenu de l'état actuel des stations.

538 CONSEILLÈRE WYLIE : Et dans vos prévisions financières, où est-ce que je trouve ce 250 000, sous services techniques ?

539 M. ROZON : Pardon ?

540 CONSEILLÈRE WYLIE : Parce que les dépenses à la rubrique services techniques des stations que vous achetez, si je regarde les rapports annuels confidentiels, il n'y a pas énormément de différence entre les deux.

541 M. ROZON : Non. La différence...

542 CONSEILLÈRE WYLIE : Je ne pense pas que j'y vois un 250 000 de plus.

543 M. ROZON : La différence entre les deux, c'est que dans les dépenses -- dans la rubrique technique, c'est les dépenses d'opération pour offrir des services techniques courants.

544 CONSEILLÈRE WYLIE : L'autre, vous mettriez ça --

545 M. ROZON : L'autre, c'est des dépenses en capital --

546 CONSEILLÈRE WYLIE : -- en immobilisation.

547 M. ROZON : -- en immobilisation.

548 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors, ce serait surtout sur le bilan plutôt que dans des --

549 M. ROZON : Tout à fait !

550 CONSEILLÈRE WYLIE : -- dépenses ? Même si c'est une dépense récurrente, c'est en immobilisation ?

551 M. ROZON : Tout à fait !

552 CONSEILLÈRE WYLIE : Je vois. Et 1.7 million de plus...

553 M. ROZON : C'est que le 1.7 million, c'est le coût qu'on estime à travers nos budgets d'opération d'Astral pour offrir le service d'information. Donc, il y a une partie qui est dans les budgets d'opération des stations acquises, mais la grande partie, c'est dans les budgets d'opération de nos stations existantes, Énergie, Rock Détente et Boom.

554 CONSEILLÈRE WYLIE : Et vous allez nous donner une proportion de l'augmentation des dépenses récurrentes ?

555 M. PARISIEN : Effectivement ! On est capable de vous donner un tableau qui démontre avant et après, la différence.

556 CONSEILLÈRE WYLIE : Avant et après dans les stations existantes --

557 M. PARISIEN : Existantes et dans l'ensemble.

558 CONSEILLÈRE WYLIE : -- aussi parce que c'est intéressant.

559 M. PARISIEN : Tout à fait !

560 CONSEILLÈRE WYLIE : Si nous approuvons la demande qui est devant nous, il y aura un paysage AM différent, un paysage FM différent. Alors, nous nous intéressons pas seulement aux stations que vous achetées mais à celles qui sont déjà votre propriété mais qui changeront d'allure possiblement, pour le mieux, nous espérons.

561 Maintenant, est-ce que c'est au poste émission que seront reflétés les ajouts d'effectifs journalistiques ?

562 M. ROZON : Ça se retrouverait dans la rubrique programmation.

563 CONSEILLÈRE WYLIE : Mais dans vos projections financières, ce serait sous programmation --

564 M. PARISIEN : Oui.

565 CONSEILLÈRE WYLIE : -- que nous verrions une augmentation de salaires d'effectifs journalistiques là ou on en ajoute ?

566 Il y aurait la même chose, je suppose, dans les stations existantes ?

567 M. PARISIEN : Tout à fait !

568 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors, vous allez nous donner aussi --

569 M. PARISIEN : Oui.

570 CONSEILLÈRE WYLIE : -- un aperçu de --

571 M. PARISIEN : D'augmentation.

572 CONSEILLÈRE WYLIE : -- d'augmentation.

573 Nous avons déjà parlé du tableau à la page 4 là, de la lacune du 1er avril que vous allez nous refaire vis-à-vis les effectifs journalistiques, et donc, ma question est déjà posée, que vous allez nous fournir aussi un aperçu des effectifs des réseaux au total et des augmentations des dépenses afférentes.

574 Vous nous avez parlé aussi de synergies, encore ce matin, qui permettraient l'augmentation ou l'amélioration de la qualité, mais quand nous vous avons demandé de quantifier les économies des coûts fixes des stations, vous nous avez dit que ce n'était pas vraiment quantifiable. Est-ce que ce matin vous pouvez nous parler davantage ou élaborer sur ce que vous nous dites dans votre présentation au niveau des synergies ?

575 Vous nous dites, je crois, dans la lettre du 17 mai qu'elles seraient modestes, d'à peu près 100 000 $, et qu'elles n'ont pas été prises en compte dans les projections financières.

576 M. SABBATINI : C'est tout à fait exact. Si vous regardez nos projections financières, on n'a pas de synergies au niveau des coûts. En fait, notre stratégie ou notre vision de l'acquisition de ces cinq stations-là, c'est que les synergies seraient plutôt sur la ligne d'en haut. On pense qu'on est en mesure d'augmenter les revenus, mais quand on regarde les structures d'opération de ces opérations-là, de ces stations-là, c'est difficile de penser qu'on peut faire de la radio à moindre coût avec moins de gens que ce qu'il y a là présentement. Il va sûrement y avoir une réallocation des ressources humaines, tout dépendant des secteurs dans lesquels on veut mettre de l'emphase, mais au total, si vous regardez nos projections financières, il n'y a pas de synergies. Notre objectif, c'est d'augmenter les revenus, donc, la ligne d'en haut.

577 CONSEILLÈRE WYLIE : Maintenant, parlons pour quelques minutes des avantages tangibles. Dans la Décision 2002-90, au paragraphe 61, le Conseil avait donné comme condition d'approbation l'exigence que vous confirmiez que le montant de 1.675 million $ destiné à la création d'un nouveau fonds serait versé à Radio Star ou à Music Action ou tout autre fonds existant plutôt qu'à un nouveau fonds.

578 Maintenant, dans votre mémoire aux pages 16 et 14, vous dites que le 9.5 pour cent des avantages tangibles serait administré par le Fonds Harold Greenberg et consisterait en trois bourses de 5 000 $ par année pendant sept ans, donc, 105 000 $ pour un projet qui s'appellerait "La Chanson de l'Année," et ces bourses-là seraient distribuées à des auteurs-compositeurs canadiens.

579 Est-ce qu'en ce moment le Fonds Greenberg verse des sommes destinées à la chanson sur disque, tel qu'il est créé en ce moment ?

580 M. PARISIEN : Non, il ne le fait pas.

581 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors...

582 M. PARISIEN : Par contre -- est-ce que vous me permettez juste peut-être de --

583 CONSEILLÈRE WYLIE : Allez-y.

584 M. PARISIEN : -- d'expliquer un peu qu'est-ce qui nous a motivés à faire cette demande ?

585 Dans la Décision 2002, le Conseil a suggéré que nous ne créions -- en fait, a refusé que nous créions un fonds radio, comme nous l'anticipions, et les motifs à ce moment-là, c'était les considérations -- une des considérations c'était les frais, une autre des considérations c'était que ça créait un système un peu plus lourd et qu'on devrait peut-être plus se référer aux infrastructures déjà en place.

586 Le Fonds Harold Greenberg est en place depuis 20 ans et, entre autres, finance la création de talent canadien, la création dans le domaine de la scénarisation, dans le domaine des émissions musicales, dans le domaine d'événements télévisuels, et caetera -- spécifiquement en radio, non. Par contre, le fonds a à sa disponibilité toutes les infrastructures pour recevoir des demandes et pour pouvoir juger et prendre des décisions nécessaires.

587 Le fonds accepte de faire ce qu'on a décrit dans notre mémoire, sans frais, de sorte qu'on a éliminé une des inquiétudes du Conseil de 2002, les frais et le fait que ça serait lourd. On ne crée pas une nouvelle structure. On prend une structure qui est déjà existante, qui est reconnue par le Conseil et qui est éligible, et en plus de ça, évidemment, la totalité de la bourse, on l'a mentionné, sans frais, va aller au gagnant.

588 Je vais laisser monsieur Benoît peut-être expliqué la nature des bourses.

589 M. BENOÎT : Bien, la nature des bourses comme telle, c'est en vue de reconnaître l'auteur-compositeur de l'année. C'est des bourses de 5 000 $ attribuées dans chacun des formats, donc, pour Énergie, Rock Détente et Boom FM, dans les artistes catégorisés dans ces spectres-là.

590 CONSEILLÈRE WYLIE : Évidemment, une des préoccupations du Conseil, c'était qu'il y ait le moins possible de sommes qui aillent à l'administration. Évidemment, ici, il faudra avoir un nouveau processus de sélection, un jury, la promotion en ondes et hors ondes de ce projet-là, la publication des lauréats, et caetera, et caetera, et vous nous dites que les dépenses seraient assumées en sus du 105 000 $ par le fonds. Est-ce que vous les avez quantifiées ces dépenses administratives ?

591 M. PARISIEN : Non, elles ne sont pas quantifiées, mais l'engagement d'Astral Radio, c'est d'assumer les frais en sus, effectivement.

592 CONSEILLÈRE WYLIE : Mais il reste quand même que théoriquement, l'argent qui va à l'administration ne va pas ailleurs. Alors, ça nous intéresse de savoir de quoi il s'agira.

593 M. PARISIEN : Bien, il s'agit...

594 CONSEILLÈRE WYLIE : Est-ce que la structure administrative...

595 M. PARISIEN : La structure administrative ne changera pas. C'est trois demandes de plus qui s'inscrivent dans les 300-400 demandes qu'ils ont déjà par année. C'est un conseil d'administration qui est déjà en place. C'est un jury qu'on va choisir, qui est bénévole. Alors, je n'entrevois pas de frais, Madame.

596 CONSEILLÈRE WYLIE : Mais il y aura la promotion, et caetera.

597 M. PARISIEN : Bien, la promotion, on va le faire sur nos ondes radio, puis on va le donner gratuitement, et on le fera dans les communiqués de presse qu'on va émettre. Astral en émet toutes les semaines sur toutes sortes de sujets au niveau des émissions de télévision qu'on produit, les émissions de radio, et caetera. On va l'inscrire dans notre relation de presse, et c'est une bonne relation de presse pour nous de faire ça, et on prend sur nous de supporter les coûts qui se rattachent à ça. Donc, il n'y aura pas de coûts additionnels, et on parle ici de trois bourses par année. Ce n'est pas une grosse machine.

598 CONSEILLÈRE WYLIE : Et c'est la raison pour laquelle vous maintenez que ce projet soit géré par le fonds ?

599 M. PARISIEN : Mais ça répondait, je croyais, aux préoccupations du Conseil, effectivement.

600 CONSEILLÈRE WYLIE : Alors, il ne s'agit pas simplement de dire que vous allez accepter vous-même -- que Astral va accepter les dépenses administratives, il s'agit de déterminer comment élevées elles seront --

601 M. PARISIEN : C'est ça.

602 CONSEILLÈRE WYLIE : -- parce que les fonds -- encore une fois, je répète, ce qui va à l'administration ne va pas à la promotion des artistes.

603 Maintenant, si dans sa sagesse, le Conseil déterminait que vous devez rediriger ces sommes, qu'est-ce qui serait votre projet alternatif ?

604 M. LANGLOIS : Écoutez, je pense que d'abord, d'une part, Astral Média oeuvre dans le domaine de la radio, donc, on pense que c'est louable que Astral Média offre effectivement une bourse. Si, dans le cas contraire, vous souhaitez que nous redirigions ailleurs, ça pourrait être, par exemple, le Fonds Radio Star, qui est déjà de l'argent des radiodiffuseurs privés.

605 CONSEILLÈRE WYLIE : Mais votre préférence -- oui, mais sensément, l'argument pourrait être fait qu'ils ont déjà une infrastructure dévouée à ce --

606 M. LANGLOIS : Exactement.

607 CONSEILLÈRE WYLIE : -- genre de projet-là, ce qui n'est pas le cas pour le Fonds Harold Greenberg, mais ce que vous nous expliquez, c'est qu'il n'y aura pas effectivement de dépenses administratives sérieuses si le Fonds Harold Greenberg s'en occupait.

608 Maintenant, au niveau diversité, le projet devant le Conseil préconise l'intégration de stations FM à un réseau, qui à l'heure actuelle ne le sont pas. Jusqu'à quel point est-ce que ça menace de créer un déficit au niveau de la diversité ou de diminuer la diversité ?

609 M. SABBATINI : Si on regarde les cinq stations dont on parle ici, il y en a deux là-dedans qui -- je parle ici de CIKI à Rimouski et CJDM à Drummondville -- qui étaient jusqu'à il y a trois ans des affiliés du Réseau Énergie. Alors, pour eux, c'est un retour aux sources. Lorsque ces stations étaient la propriété de Power Corporation, elles étaient affiliées. Donc, elles avaient l'image, le branding, la recette, certaines émissions réseaux du Réseau Énergie, et donc, c'est un juste retour pour ces stations-là, et de toute façon, le format qu'elles utilisent maintenant est un format destiné au 18-34.

610 La Station CJOI -- et je vais laisser le soin -- en fait, je ne fais que mettre la table, je vais laisser le soin à mes collègues de préciser. Si on regarde la Station CJOI, il y déjà dans sa programmation musicale et même le type des émissions des ressemblances importantes avec le Réseau Rock Détente.

611 Dans le cas des deux autres marchés, Amqui et Saint-Jean, c'est un Réseau Boom-FM qu'on a l'intention d'augmenter, donc, de passer de deux à quatre stations. Ce réseau-là, on a travaillé deux ans au niveau de la recherche pour identifier les besoins démographiques du Québec, et heureusement, on ne s'est pas trompé, parce que si on regarde les résultats d'écoute de ces deux stations-là, en un an et demie, et pour ceux qui font de la radio depuis longtemps et vous qui êtes au fait de la radio depuis bon nombre d'années, ces stations-là ont plus que doublé leurs auditoires, que ce soit en portée ou en heures d'écoute.

612 Donc, c'est un besoin de la population et les marchés de Saint-Jean et de Amqui ressemblent beaucoup, dans les études encore une fois et dans l'analyse qu'on a fait du mapping québécois, ressemblent beaucoup au marché de Drummondville-Ste-Hyacynthe en terme de population, et je veux préciser pour le bénéfice de tous que, pour nous, Boom-FM, ça veut tout simplement dire Baby-Boomers, donc, l'auditoire âgé de 40 ans et plus, la musique des années 60-70, et ça plaît à ce genre de marché-là, ce genre d'auditoire-là, et c'est successful. On a un track record là-dessus.

613 Je vais laisser le soin à Charles Benoît de vous parler d'Énergie et à Sylvain Langlois de vous parler de Rock Détente pour CJOI.

614 M. BENOÎT : Alors, comme mon collègue Luc l'a mentionné, pour CIKI et CJDM, il ne s'agit pas d'un changement très, très important puisque ces stations-là ont été affiliées tout près de 10 ans au Réseau Énergie, et suite à leur changement de propriété, ils ont continué à oeuvrer dans le même son. La transaction, ce qu'elle leur permettra c'est d'être sous une bannière qui est maintenant très forte au Québec, bénéficié d'un format qui est basé sur la personnalité, l'humour et la musique, qui rejoint le public, les jeunes 18-34, qui use un son pop-rock, et qui est très reconnu au Québec avec ses propriétés en humour comme "Les Grandes Gueules" et "Les Deux Minutes du Peuple."

615 Alors, pour eux -- et il n'y a pas une semaine depuis l'annonce de la transaction qu'on ne reçoit pas des messages pour nous dire à quel point qu'ils ont hâte de l'association du dynamisme d'Énergie. Donc, pour nous, c'est un naturel et on serait bien heureux de ravoir ces deux stations au sein de la grande famille Énergie.

616 Sylvain.

617 CONSEILLÈRE WYLIE : Là où il n'y a qu'une station, au départ, il semblerait que de viser la cohorte Boom n'est pas évident, même si la population a tendance à être plus âgée dans ces secteurs-là.

618 Dans la réponse aux lacunes, votre réponse du 26 avril, vous nous expliquez que -- et à Saint-Jean de ne pas s'inquiéter parce que les stations de Montréal, qui ont, elles, adultes contemporains, sont leur rayonnement, atteint le marché de Saint-Jean. Parlez-nous de Drummondville, par exemple, ou de Amqui, de Amqui en particulier, où il n'y aura qu'une station, qui sera Boom. Qu'est-ce que les gens reçoivent à Amqui en plus de Radio-Canada ?

619 M. SABBATINI : En fait, à Amqui, il y a très peu de pénétration extérieure. Ça se limite à en bas de 10 pour cent, effectivement, Radio-Canada, peut-être un peu Matane, mais très légèrement. Alors, dans le cas de Amqui, c'est un marché plus isolé et notre prétention est plutôt au niveau de la population, du cadre démographique de Amqui, qui est comparable, encore une fois, à ce qu'on a connu à Ste-Hyacynthe et à Drummondville, et là, on a fait cette implantation-là avec Boom avec beaucoup de succès, et c'est ce qui nous fait dire qu'on a une solution intéressante pour l'auditoire de Amqui tout simplement.

620 CONSEILLÈRE WYLIE : Et...

621 M. PARISIEN : Et en terme de diversité, ça n'ajoute rien mais ça n'enlève rien puisqu'il va y avoir encore un seul format disponible à Amqui.

622 CONSEILLÈRE WYLIE : Oui, sauf que ça vise la population -- une population très spécifique.

623 M. PARISIEN : Oui, mais qui n'est pas servie présentement, et ce que monsieur Sabbatini disait précédemment c'est que l'index démographique d'Amqui démontre que les 40 ans et plus sont sur-représentés à Amqui par rapport à la moyenne québécoise --

624 CONSEILLÈRE WYLIE : Est-ce qu'en ce moment Corus ne leur donne...

625 M. PARISIEN : -- ce qui suggère que les jeunes quittent Amqui, puis que les personnes plus âgées restent.

626 CONSEILLÈRE WYLIE : Mm-hmm. Est-ce que Boom va les faire partir plus vite ? Est-ce que Corus en ce moment offre adultes contemporains à Amqui?

627 M. PARISIEN: C'est ça le format présentement.

628 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Alors, vous allez le changer pour la population plus âgée. Ce n'est pas un marché où, finalement, il y aura d'autres stations.

629 M. PARISIEN: Non.

630 CONSEILLÈRE WYLIE: Les petits-enfants...

631 M. PARISIEN: Mais notre prétention, c'est qu'on pense qu'ils vont être mieux servis avec ce format-là.

632 CONSEILLÈRE WYLIE: La population entière sera mieux servie avec le format plus pointu.

633 M. PARISIEN: Oui.

634 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce sera pas mal pointu, c'est 60, 70, les années 6, 70.

635 M. SABBATINI: Oui mais, madame Wylie, encore une fois, la majorité de la population dans ce marché-là représente le groupe cible de Boom FM.

636 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est quoi la majorité, 51 %?

637 M. SABBATINI: Je n'ai pas les...

638 CONSEILLÈRE WYLIE: Ces gens-là doivent avoir eu des enfants.

639 M. SABBATINI: Mais en fait, 49 % des gens dans la région d'Amqui ont 45 ans et plus. Si on commence à 40 ans, ça va être au-dessus de 50 %.

640 Donc, la majorité de la population est intéressée par un format de ce type-là.

641 CONSEILLÈRE WYLIE: On se débarrasse de nos enfants plus tôt à Amqui qu'à Ottawa.

642 M. SABBATINI: Écoutez, on n'empêche pas les enfants de venir écouter Boom, au contraire on les invite, mais on sait très bien, comme dans le cas de Rock Détente ou d'Énergie, qu'il y a des cibles premières et majoritaires puis c'est celles-là qu'on vise. Après ça, s'il y a du débordement, ça va nous faire plaisir.

643 Moi, je viens tout juste de tomber dans le groupe cible de Boom et j'écoute ça depuis un an et demi. J'adore quand même et je l'aimais l'année passée.

644 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous habitez à Amqui, Monsieur?

645 M. SABBATINI: Non. Je l'écoute quand j'ai à aller visiter nos stations à Drummondville et à Saint-Hyacinthe et je suis toujours très heureux de l'entendre, c'est un format très intéressant qui plaît sûrement aux gens de 40 et plus, mais qui plaît aux 7 à 77 ans, on en est convaincu. Les résultats d'écoute sont là, les résultats d'écoute, une station qui double ses heures d'écoute, ce n'est pas seulement dans son groupe cible primaire de 40 ans et plus, on est allé chercher de l'auditoire de 7 à 77 ans.

646 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça va calmer les enfants un peu.

647 M. BENOÎT: Je vous rappellerais, pour les enfants il y a toujours d'autres sources aussi qui sont de plus en plus compétitives à la radio traditionnelle, tout comme Internet.

648 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, vous en avez parlé un peu, mais comment allez-vous assurer une différence entre Énergie et Détente? Le Conseil vous avait demandé ce que vous avez fait, de nous donner un rapport -- nous en avons reçu un, je crois, le 24 août -- pour 2003-2004 où il semblerait que les 15 premières positions au palmarès se sont partagé plus de 50 % des rotations des nouveautés indiquant qu'il reste encore une tendance vers un ensemble identique des titres entre les deux réseaux.

649 Est-ce que cette analyse vous semble juste? Comment entrevoyez-vous amliorer cette situation d'avoir les mêmes titres en rotation dans les deux réseaux? Ce qui voudra dire, dans six marchés au moins qu'il n'y aura que ces deux réseaux là FM.

650 M. LANGLOIS: Tout d'abord il faut dire que, évidemment, il y a trois réseaux; en réalité les trois réseaux sont nichés, effectivement, dans chacun un répertoire musical distinct.

651 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, mais ils ne sont pas accessibles dans chaque marché.

652 M. LANGLOIS: Non, pas nécessairement.

653 CONSEILLÈRE WYLIE: Dans certains marchés il y a de la concurrence; dans d'autres marchés il n'y en a pas.

654 M. LANGLOIS: C'est ça. La distinction entre Rock Détente et Énergie en particulier, pour les marchés où les deux stations sont, Rock Détente, évidemment, joue environ 25 % de chansons palmarès et une chanson palmarès a une rotation maximale de 20, 22 fois par semaine; alors qu'on va retrouver dans l'ensemble de la radiodiffusion canadienne, du côté anglais, par exemple, des rotations énormément plus élevées que ça pour des succès contemporains.

655 Pour Énergie, c'est l'inverse, le pourcentage de chansons palmarès jouées est beaucoup important.

656 Je rajouterais à ça, évidemment, que nos équipes de musique sont distinctes, nous avons des discothécaires pour le réseau Rock Détente qui sont distincts, qui travaillent uniquement sur Rock Détente, même chose sur Boom FM et même chose sur Énergie. Avec des directions musicales distinctes également.

657 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous avez des commentaires à faire sur cette conclusion que les nouveautés en rotation sont pratiquement les mêmes aux deux réseaux?

658 M. LANGLOIS: Écoute, ça se passe surtout du côté francophone, cette réalité-là.

659 CONSEILLÈRE WYLIE: Francophone, pardon, j'aurais dû ajouter le mot.

660 M. LANGLOIS: On compose avec la disponibilité du produit qui nous est présenté et qu'on trouve à travers notre travail à la musique chez Astral Musique.

661 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est une question de ne pas avoir suffisamment de produits nouveaux qui ensuite pourraient être installés dans un réseau ou dans l'autre dépendant de leur format, plus ou moins, ou de leur tendance?

662 M. LANGLOIS: Oui, effectivement, c'est une réalité qui continue d'être très actuelle, la difficulté de s'approvisionner dans les formats francophones de façon diversifiée pour...

663 M. PARISIEN: On est, madame Wylie, sensible, évidemment, à l'enjeu de la diversité. Je suis convaincu que nous aurons un autre forum où nous pourrons en parler plus en détail dans les mois à venir.

664 Il n'en demeure pas moins -- je veux juste vous rassurer -- que les deux réseaux Énergie et Rock Détente en particulier, puisque vous parlez du débordement, dans ces cas-là, et du rapport qui a été soumis, sont l'objet de direction distincte, direction musicale distincte, mandat distinct, emballage distinct.

665 Il n'en demeure pas moins que oui, c'est vrai qu'il y a des chansons, des plages qui se retrouvent aux deux. Nous, on vous l'a déjà expliqué, je le répète, on a les processus de recherche musicale articulés qui sont à la fois supportés par les programmes d'informatique et de la recherche qu'on fait de façon hebdomadaire auprès des auditeurs pour savoir qu'est-ce qu'ils aiment, qu'est-ce qu'ils n'aiment pas, qu'est-ce qu'ils sont tannés d'entendre, qu'est-ce qu'ils souhaitent entendre, et caetera; et tout ça se canalise vers la formule musicale de Rock Détente et la formule musicale Énergie.

666 Mais, oui, ça arrive qu'il y a des débordements, et les débordements, on peut en parler longtemps, il y a plusieurs causes à ça, c'est sûr que la quantité et la qualité en est une des causes, mais c'est sûrement pas la seule non plus, ce n'est pas ce que je veux prétendre.

667 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce qu'à votre avis cet instrument, là, ce rapport-là que vous avez préparé en collaboration avec l'UDA et l'ADISQ, est-ce que c'est, à votre avis, un instrument qui demeure efficace pour essayer de continuer à faire une analyse de la diversité pour satisfaire en partie les intervenants, les auditeurs, aussi bien que les auteurs cmpositeurs, chanteurs?

668 M. PARISIEN: Je crois que c'est un bon départ, je crois que c'est un départ essentiel. C'est malheureux qu'il n'émane que d'Astral, ça serait probablement souhaitable qu'il émane de tous les propriétaires de licences FM musicales pour qu'on puisse avoir un tableau complet du paysage.

669 Je pense également que c'est un tableau qui va pouvoir se lire quand on aura complété trois années puis qu'on pourra voir les tendances.

670 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous êtes d'accord à le continuer.

671 M. PARISIEN: Tout à fait, on a même prix l'engagement de le continuer.

672 CONSEILLÈRE WYLIE: Auriez-vous un problème à ce que le Conseil vous impose une condition qui exigerait que vous y insériez le réseau Boom? Bien qu'il n'est pas question de nouveautés.

673 M. PARISIEN: On n'a pas de problème avec ça, mais la documentation va être très mince.

674 CONSEILLÈRE WYLIE: Il n'est pas question de nouveautés, mais il est quand même question de...

675 M. PARISIEN: Non. On peut le mettre pour la forme, Madame, avec plaisir, mais ne vous attendez pas à ce que...

676 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous n'y voyez pas grande efficacité.

R. Non. Non.

677 CONSEILLÈRE WYLIE: Et pourquoi encore?

678 M. PARISIEN: Parce que le format musical de Boom, c'est de jouer des chansons des années 70, 80, des souvenirs, tout ce qui est dans l'inventaire nostalgique. Mais on peut l'inclure avec plaisir.

679 Ça illustrait que c'est de la diversité aussi, que c'est différent et que c'est une voie différente, effectivement.

680 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça nous aiderait à donner une allure plus positive à Énergie et Détente.

681 M. PARISIEN: Oui. À faire ça. L'écart serait plus considérable, vous avez raison.

682 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous voyez les bonnes idées que je peux vous donner gratuitement.

--- Rires/ Laughter

683 M. PARISIEN: Continuez. Continue.

684 M. LANGLOIS: Vous savez, Madame, gérer la musique, on dit: C'est très difficile, c'est mou à quelque part, il y a, effectivement, des artistes qui tournent sur Rock Détente ou qui tournent sur Énergie.

685 On pourrait vous donner un exemple très concret, par exemple, l'artiste Corneille que vous connaissez peut-être, sur lequel on dit: Il y a un buzz en ce moment, c'est un artiste très apprécié, c'est un artiste qui ne tournait pas sur Rock Détente jusqu'à tout récemment.

686 Il tourne sur Rock Détente parce que les auditeurs le demandent. Donc, il tourne sur Rock Détente et sur Énergie, ce qui veut dire que dans votre rapport à la fin de l'année, il va effectivement tourner sur les deux antennes. Mais Énergie est une radio forte, évidemment, qui a mis en marché l'artiste en particulier, et aujourd'hui il se retrouve rayonnant sur plusieurs stations, dont Rock Détente.

687 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, je voudrais vous parler un peu de la dominance d'Astral dans le FM et la possibilité de chasse gardée.

688 Dans votre réplique, au paragraphe 69, vous vous adressez à l'argumentaire de la diversité musicale selon laquelle certains intervenants, bien que je ne veuille pas empiéter sur la portion « Intervenants » de l'audience, mais il est intéressant de vous lire au paragraphe 69 où vous adressez, justement, cet argumentaire-là des intervenants qui s'inquiètent de l'affiliation d'un nombre élevé de stations sous le contrôle d'Astral.

689 Vous trouvez assez curieux, je crois, que les gens s'inquiètent du fait qu'il y a beaucoup de stations FM sous la propriété d'Astral mais que, de fait, elles sont dans des marchés différents et que le rayonnement n'atteint pas tous les marchés.

690 Alors, vous dites: « Pourquoi vous inquiéter si on a trois réseaux parce que c'est par marché? » Est-ce que je vous fais justice dans ce paragraphe-là?

691 M. PARISIEN: Vous avez toute mon attention.

692 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que c'est ce que vous dites au paragraphe 69?

693 M. PARISIEN: Je cherche le paragraphe 69, ce n'est pas ça que je vois, moi.

694 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça c'est dans la réplique. Malheureusement, je ne l'ai pas avec moi. Je comprends que vous dites: « Ne vous inquiétez pas de la dominance parce que nous n'avons que deux réseaux par marché.

695 M. PARISIEN: Oui. Vous avez raison que notre prétention, c'est que la question de la diversité s'étudie marché par marché, oui.

696 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà. Maintenant, je me réfère au paragraphe 49 de la célèbre décision 2002-90 où on y lit que:

« Un des grands objectifs de la politique sur la radio, c'est d'assurer l'accès aussi aux artistes canadiens aux ondes canadiennes. » (Tel que lu)

697 Alors, là c'est un volet différent de ce que vous dites au paragraphe 69 où vous parlez d'une logique qui, à son extrême, voudrait dire que:

« Une fois que le Conseil a accordé à Radio-Canada une licence pour la chaîne culturelle dans le marché de Montréal, il devrait s'adresser là puisque le fait d'octroyer des licences à la chaîne culturelle dans l'ensemble des marchés du Québec ne contribuera pas à la diversité. » (Tel que lu)

698 Alors, je voudrais vous éloigner de cette argumentation-là qui s'adresse aux éditeurs. D'accord?

699 M. PARISIEN: Oui.

700 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, je voudrais m'adresser, moi, à ce qu'on dit dans la décision 2002-90 au paragraphe 49, que le Conseil ne s'inquiète pas seulement de la diversité offerte aux auditeurs, mais aussi de l'accès...

701 M. PARISIEN: Tout à fait. Je comprends très bien, Madame.

702 CONSEILLÈRE WYLIE: ... rendu possible et qui devient une préoccupation quand une seule société a plusieurs réseaux dans presque tous les marchés du Québec et qui pourrait créer une chasse gardée vis-à-vis les compositeurs.

703 Vous êtes d'accord avec moi que voilà deux propositions tout à fait différentes avec des objectifs différents?

704 M. PARISIEN: Oui. Notre commentaire sur la diversité marché par marché, c'était un commentaire qui portait sur la diversité quant aux formats musicaux.

705 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, oui, je vous comprends.

706 M. PARISIEN: D'accord? Votre question qui porte sur la diversité des artistes canadiens...

707 CONSEILLÈRE WYLIE: Exactement.

708 M. PARISIEN: ... et leur accès aux ondes, c'est un autre sujet.

709 CONSEILLÈRE WYLIE: Exactement.

710 M. PARISIEN: Le commentaire que je faisais sur...

711 CONSEILLÈRE WYLIE: Dont vous ne nous parlez pas dans votre demande à ce que je comprenne.

712 M. PARISIEN: Non, parce que, honnêtement, premièrement je ne pensais pas que c'était un forum adéquat pour en parler, encore une fois j'espère que nous aurons l'occasion d'en reparler dans un forum qui y sera consacré.

713 CONSEILLÈRE WYLIE: Pourquoi est-ce que ce n'est pas un forum?

714 M. PARISIEN: Parce que je ne considère pas que c'est un enjeu, à ce stage ci dans ce qu'Astral Média Radio fait. Astral Média Radio donne accès à tous les artistes canadiens qui sont dans les formats musicaux, soit d'Énergie, soit de Rock Détente ou soit de Boom, et jamais Astral Radio n'a refusé un artiste qui est dans ces formats-là, ces accès aux ondes ou à sa librairie musicale. Jamais. Au contraire, Astral Média a...

715 CONSEILLÈRE WYLIE: Je suis un peu curieuse, c'est un forum où vous pouvez nous rassurer que cette possibilité-là, qui est là, ne se matérialisera pas.

716 M. PARISIEN: Oui. Moi, je peux vous rassurer que la question de la chasse gardée, ce n'est absolument pas pour nous une préoccupation puisque ça n'existe pas.

717 Au contraire, je peux vous dire que région par région, réseau par réseau, on ouvre nos studios, nos antennes, nos studios-théâtres à tous les artistes de toutes catégories.

718 Tantôt, monsieur Langlois vous parlait de Corneille, c'est un très bel exemple, Corneille, c'était un artiste, premièrement, étranger, non connu il y a cinq ans, que Énergie, le terme qu'on utilise en radio, c'est « break », on a introduit l'artiste, on l'a cassé et on l'a introduit de façon marginale, tranquillement pas vite, puis aujourd'hui c'est rendu un des grands artistes de la francophonie qui joue sur tous les réseaux de radio incluant Radio-Canada.

719 Alors, la chasse gardée, ça n'a aucun rapport avec le nombre de stations qu'on a, le nombre de réseaux qu'on a. Notre politique, nous, c'est d'offrir à nos consommateurs, aux auditeurs, le meilleur produit possible, et pour ce faire, il faut leur donner ce qu'ils aiment, oui, mais il faut aussi donner des nouveautés, il faut être créatifs et ce faisant on supporte l'industrie de la musique en général.

720 Si on veut être plus pointu puis adresser l'intervention de l'ADISQ, on aura le temps peut-être de le faire en réplique, mais je ne veux pas...

721 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, non. Je ne veux pas non plus parler de ce que l'ADISQ... Mais c'est évident que maintenant vous allez augmenter le nombre de marchés dans lequel vous allez avoir des stations FM, alors vous allez être une force importante FM"

722 M. PARISIEN: Tout à fait. Oui.

723 CONSEILLÈRE WYLIE: Au Québec. Où dans certains marchés vous avez 100 % des revenus, dans d'autres 50 %. Donc, c'est impossible.

724 M. PARISIEN: Dans un marché comme rimouski, nous ne l'étions pas, maintenant nous allons l'être, mais l'exemple de Corneille s'appliquerait à Rimouski et la population va pouvoir découvrir un nouvel artiste.

725 Je pense qu'en diversirté, Astral Média Radio a fait ses preuves et qu'on dessert très bien la communauté musicale, la communauté du talent canadien et qu'on va continuer à le faire.

726 La préoccupation, la décision, le « wording » de la décision 2002, on le relit régulièrement et on s'y conforme régulièrement.

727 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Ce n'est pas que vous revendiquez que ce n'est pas possible de créer une certaine chasse gardée.

728 M. PARISIEN: Pas du tout.

729 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce que vous nous expliquez, c'est que vous ne le faites pas.

730 M. PARISIEN: On ne le fait pas et ce n'est pas dans notre intérêt de le faire non plus.

731 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que je ne voudrais pas que vous donniez l'impression que ma question n'avait pas de sens.

732 M. PARISIEN: Elle avait beaucoup de sens, mais ce n'est pas dans notre intérêt de le faire.

733 CONSEILLÈRE WYLIE: Monsieur, vous alliez ajouter quelque chose.

734 M. LANGLOIS: J'allais ajouter que pour Rock Détente, évidemment, qui concerne la station CJOI à Rimouski qui va devenir, nous le souhaitons, une affiliée de Rock Détente, et la programmation musicale actuelle de CJOI est très très semblable à celle de Rock Détente, même au niveau des titres.

735 Vous avez une émission qui s'appelle « Midi Rock Velours » « Week-end Couleur Café », il y a une émission de compilation, donc, la chanson de palmarès qui est précisément aux mêmes heures que notre émission du samedi matin.

736 On est vraiment dans un terrain connu si on veut, ce n'est pas un changement dramatique de programmation.

737 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous acceptez, monsieur Parisien, par exemple, que cette situation-là permettrait au niveau, par exemple, de l'accès qui est un élément déclencheur pour aider un certain artiste, l'élément promotion, et caetera, que si vous n'aviez pas la bonne volonté d'assurer cet accès-là ce serait possible de le minimiser?

738 M. PARISIEN: Oui, ce serait possible.

739 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce qu'il faut comprendre les possibilités pour me rassurer...

740 M. PARISIEN: Vous avez tout à fait raison.

741 CONSEILLÈRE WYLIE: ... que ce n'est pas ce qui se passe.

742 M. PARISIEN: Vous avez tout à fait raison, mais moi, ce que je vous suggère, c'est qu'à moyen terme, ça reviendrait contre nous autres.

743 On a besoin des artistes, on a besoin des producteurs, on a besoin des distributeurs, on a besoin des agents et on travaille étroitement avec eux.

744 Nous aussi on encourage l'émergence de nouveaux talents puis de nouveaux artistes, c'est bon pour l'industrie de la radio, et évidemment c'est bon pour l'industrie de la musique.

745 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous nous dites que, naturellement, c'est porte ouverte et qu'il n'y a pas de balises nécessaires.

746 M. PARISIEN: Ce sont nos partenaires les plus importants et ça va continuer de l'être.

747 M. SABBATINI: J'aimerais rajouter qu'au-delà des chansons de ces artistes-là qu'on diffuse sur nos ondes, dans chacun de nos marchés on les accueille régulièrement pour des émissions où on fait la promotion de leur tournée, la promotion de leur nouvel album, et caetera. Ça, on le fait de façon régulière dans tous les marchés.

748 Il faut aussi rappeler qu'Astral se préoccupe de l'avenir de l'industrie de la musique, on a lancé une campagne majeure avec l'aide et l'appui de Luc Plamondon contre le piratage, une campagne qui vaut, en tout cas en investissement média, dans nos propriétés radios seulement, au-dessus d'un million de dollars.

749 Il y a plusieurs événements, il y a plusieurs façons de faire, il y a plusieurs actions dans une année qu'on fait, on aura la chance d'en reparler, mais qui appuie l'industrie de la musique, artiste par artiste, et l'industrie dans son entité aussi.

750 CONSEILLÈRE WYLIE: Nous avions une titulaire moins responsable qu'Astral qui faisait de la chasse gardée, quelles seraient les balises, à votre avis, qui seraient nécessaires pour empêcher ça?

751 M. PARISIEN: Moi, je vous suggère que si vous aviez un propriétaire de licence autre que nous, la même situation se présenterait. À court terme, c'est le titulaire, c'est de l'auto-flagellation que de ne pas composer avec l'industrie de la musique de façon transparente, efficace, d'affaires, parce que c'est sûr qu'on ne peut pas tout jouer, mais je ne pense pas qu'on parle ici de balises.

752 Il y a déjà des quotas qu'il faut respecter, on les respecte, il y a déjà des impositions sur nous que nos confrères anglophones n'ont pas, puis ça crée des problèmes, d'ailleurs, au niveau de l'auditoire plus jeune, mais on compose très bien, présentement, avec l'industrie.

753 Je ne cherche pas de la surréglementation, je pense que l'environnement actuel est correct.

754 MME LAFLAMME: Je peux ajouter, il y a le rapport sur la diversité aussi qui sert de balises.

755 CONSEILLÈRE WYLIE: Je n'ai que quelques questions qui restent maintenant. Sur les marchés de Saint-Jean et Drummondville, dans votre mémoire à la page 5, vous nous dites que Drummondville se situe en deçà de la politique de propriété commune.

756 Est-ce qu'il n'y a pas chevauchement, à Saint-Jean, par exemple, et vous pouvez nous expliquer la situation à Drummondville aussi où il y a des stations à Saint-Jean en particulier, qui sera Boom, mais qui reçoivent très bien Énergie et Détente qui vous donne, donc, trois FM?

757 Est-ce que j'ai raison que le rayonnement... Je crois que c'est vous-même...

758 M. PARISIEN: Je ne voudrais pas m'aventurer dans un autre exercice de géographie avec vous, madame Wylie, mais...

759 CONSEILLÈRE WYLIE: Je crois que c'est vous-même, quelque part, qui nous expliquez -- oui, oui, c'est ça -- pour nous dire de ne pas nous inquiéter, que c'est Boom, le fameux paragraphe 69: « Ne vous inquiétez pas, ils reçoivent adultes contemporains de Montréal, Énergie et Détente. » À Saint-Jean.

760 M. PARISIEN: Et CKOI, et CFGL, et Radio-Canada, et Coallier, et tout le monde.

761 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, non. Nous parlons de propriété commune, vous n'achetez pas ces stations-là demain.

762 M. PARISIEN: Absolument pas. On parle de la diversité de voix.

763 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, non, non, moi, je parle maintenant de quelque chose de beaucoup plus pointu qui est la propriété commune permise en radio. Comment devrions-nous examiner cette situation-là où il y a troi FM Astral à Saint-Jean?

764 M. PARISIEN: On devrait s'en tenir à la licence de CKMF et de CITÉ Rock Détente dont les dessertes sont Montréal et non Saint-Jean et certainement pas Drummondville, mais il y a un débordement, c'est possible.

765 CONSEILLÈRE WYLIE: Quelle est la situation à Drummondville en particulier?

766 M. PARISIEN: À Drummondville, il y a un débordement de Sherbrooke, de Montréal.

767 CONSEILLÈRE WYLIE: Donc, il y aurait un débordement des stations qui ne sont pas votre propriété.

768 M. PARISIEN: Aussi.

769 CONSEILLÈRE WYLIE: Il y en a une à Sherbrooke puis certainement de Montréal aussi.

770 M. PARISIEN: OUi.

771 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous n'avez pas de problème à ce que vos compétiteurs aient trois stations FM là où il devrait y en avoir seulement deux?

772 M. PARISIEN: En autant que la desserte immédiate ne soit pas le même marché, ce qui est le cas présentement.

773 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous voudriez que le Conseil s'en tienne au marché lui-même.

774 M. PARISIEN: C'est ça. Au marché de la licence.

775 CONSEILLÈRE WYLIE: Si le Conseil, dans sa sagesse, voulait exclure les stations que vous obtenez de Corus dans ces marchés?

776 M. PARISIEN: Quelle est la question?

777 CONSEILLÈRE WYLIE: Quelle serait votre réaction?

778 M. PARISIEN: Donc, exclure Drummondville et exclure Saint-Jean? C'est ça la question?

779 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui.

780 M. PARISIEN: Nous aurions des grandes préoccupations quant à l'application de cette décision-là.

781 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous pouvez élaborer?

782 M. PARISIEN: Oui. Ce que je veux dire, c'est que je ne suis pas sûr qu'on accepterait, à ce moment-là, de faire la transaction.

783 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que cette situation-là, à votre avis, existe pour vos compétiteurs aussi?

784 M. PARISIEN: Je suis pas mal sûr que Cogeco Montréal se rend à Trois-Rivières, ça c'est pas mal sûr. Je pense que la situation peut exister pour d'autres, je sais que CKOI se rend pas mal loin, c'est certainement l'antenne la plus puissante.

785 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais Cogeco n'aurait quand même que deux stations FM, si c'était le cas.

786 M. PARISIEN: Pour le moment, oui.

787 CONSEILLÈRE WYLIE: Pour le moment.

788 M. PARISIEN: Mais à ce moment-là, s'ils faisaient application pour une autre licence à Trois-Rivières, il faudrait que le Conseil émette une politique qui soit la même pour tout le monde.

789 Parce que ce n'est pas un marché primaire, ce n'est pas un marché visé, c'est vraiment un débordement.

790 CONSEILLÈRE WYLIE: Heureusement que vous ne soulevez pas Toronto.

791 M. PARISIEN: Voulez-vous que je le soulève?

792 CONSEILLÈRE WYLIE: J'essayais de vous aider. Et voilà.

793 C'est ma dernière question, Monsieur le Président, je vous remercie.

794 LE PRÉSIDENT: Merci.

795 Madame Noël.

796 CONSEILLÈRE NOËL: On va se parler de la valeur de la transaction, madame Laflamme et messieurs. D'abord en abordant la question des multiples et de l'évaluation que vous donnez à CFOM et à CKAC poutr les fins de la transaction avec Corus.

797 Celui qui décide de répondre répondra, est-ce que vous pouvez nous parler des niveaux actuels des multiples de BAIIA pour des transactions radio et les comparer aux multiples qui existaients lors de transaction radio réalisées en 2000, par exemple?

798 M. PARISIEN: Oui, je peux vous parler des multiples aujourd'hui et des multiples en 1999 et ensuite le début de votre question portait sur les actifs que nous vendons à Corus et non ceux que nous achetons de Corus.

799 CONSEILLÈRE NOËL: Ceux que vous vendez à Corus.

800 M. PARISIEN: Ceux qu'on vend à Corus. D'accord.

801 CONSEILLÈRE NOËL: Ou que vous échangez avec Corus

802 M. PARISIEN: Donc, je commenterai sur les deux côtés de la transaction. Théoriquement, aujourd'hui, si vous parlez aux analystes dans le marché du Québec et, encore une fois, il y a beaucoup de facteurs qui pondèrent, les multiples s'établissent autour d'une moyenne de peut-être 10 1/2, 11.

803 Ils ont déjà été, en 1999, dans les eaux de 14. Quand on a acheté CFOM, c'était effectivement le cas.

804 Quand on regarde les multiples, vous êtes aussi familiers que moi avec ça, il y a, évidemment, plusieurs facteurs qui rentrent en ligne de compte quand on vient qu'à établir la valeur finale, ce n'est certainement seulement que le multiple.

805 Si vous me demandez comment on est arrivé à établir la valeur de ce qu'on a vendu à Corus, moi je vous dirai que ça n'a aucun rapport avec les multiples puisqu'on n'a pas fait cet exercice-là dans la négociation de la transaction pour vendre, pas plus qu'on l'avait faite avec le groupe Morin et Chamberland, pas plus qu'on avait fait avec le groupe de TVA Québécor.

806 On est arrivé à une conclusion de gré à gré que la valeur des actifs, CFOM et les AM, était de l'ordre de 11 millions. Précédemment, dans le cas de Morin, c'était de 12 millions, puis dans le cas de ASuébécor TVA, c'était, si ma mémoire est bonne, 12 millions et demi.

807 Ce qui explique la chute depuis ce temps-là, c'est que le rendement a baissé et l'environnement aussi a beaucoup changé.

808 Donc, c'est une entente, en ce qui concerne la valeur, qui s'est faite de gré à gré, sans détails et sans décortiquer chaque propriété. On a pris l'ensemble et on s'est dit: Combien ça vaut, combien êtes-vous prêts à payer et combien est-ce qu'on est prêt à payer, puis on est arrivé au chiffre de 11 millions.

809 Ce qu'on a fait après, c'est qu'on a fait valider, suite aux lettres de lacunes du Conseil, on a fait valider par une analyse indépendante si le chiffre de 11 millions était dans des eaux raisonnables.

810 L'analyste de Études économiques conseils, l'économiste Fares Khouri est arrivé à la conclusin que 11 millions était dans la fourchette de ce qui pouvait être raisonnable et pour le défendre, il a pris quelques méthodes dont le multiple du BAIIA, il aussi pris le multiple du revenu, et nous, on a par après aussi suggéré qu'une autre méthode, et c'est des méthodes qu'on revoit des fois dans d'autres genres d'analyses, pouvait être le multiple de la portée.

811 Mais il y a toujours, encore une fois, les circonstances atténuantes comme la grosseur du marché, est-ce que stratégiquement ça a une plus value ou une moins value, est-ce que l'environnement a changé, est-ce qu'il y a des nouveaux compétiteurs, et caetera.

812 Donc, encore une fois, ce qu'il a fait, c'est qu'il a pris sa moyenne raisonnable de 11 en ce qui concerne le BAIIA comme multiple, et 2.2 en ce qui concerne les revenus, et il l'a ramené en fonction de ces facteurs-là à un multiple de 2 pour les revenus et 9 pour les BAIIA et cela donne à peu près 11 millions.

813 Mais encore une fois, c'est important pour moi de vous dire que c'est pas du tout l'exercice qu'on a fait avec Corus. Avec Corus, on s'est entendu sur un ensemble estimant sur le plan des affaires autant pour Astral Radio que pour Corus Québec Radio, que c'était la valeur adéquate et la valeur raisonnable.

814 Deux compagnies publiques, deux compagnies qui sont sous la loupe des investisseurs, sous la loupe des actionnaires, qui ont des comptes à rendre régulièrement et qui ont fait aussi beaucoup d'autres transactions en radio, autant Corus qu'Astral, pour nous, ça semblait une valeur correcte, une valeur adéquate, une valeur normale.

815 D'ailleurs, les analystes financiers ont réagi en disant: « C'est une valeur correcte, c'est une valeur acceptable. » Ça n'a pas poussé le stock vers le bas puis ça n'a pas poussé le stock vers le haut, ce qui veut dire qu'on a bien misé tous les deux.

816 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, vous me dites qu'après coup, et suite à la validation par l'économiste, les BAIIA pour les stations que vous achetez de Corus et celles que vous vendez à Corus, seraient neuf.

817 M. PARISIEN : Seraient neuf et que c'est acceptable, dans les circonstances et dans l'environnement actuel.

818 CONSEILLÈRE NOËL : Et par rapport à un baillat, un multiple du baillat de 10.5 à 11, dont vous m'avez parlé tout à l'heure, qui serait la norme...

819 M. PARISIEN : La fourchette...

820 CONSEILLÈRE NOËL : La fourchette, c'est un peu en bas ...

821 M. PARISIEN : Oui, mais par contre...

822 CONSEILLÈRE NOËL : En bas de la fourchette.

823 M. PARISIEN : ... il faut reconnaître que l'environnement radio au Québec, aujourd'hui, est très différent de ce qu'il était. Il y a des nouvelles stations de radio dans tous les marchés, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. Il y a des nouveaux joueurs, il y a des joueurs en réseau, il y a des joueurs indépendants. Il y a un redéploiement des effectifs radio assez considérable ce qui, évidemment, va pousser le multiple vers le bas.

824 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, si on parlait de CFOM. À l'époque, quand vous avez acheté CFOM, vous avez payé 9 millions de dollars.

825 M. PARISIEN : Oui.

826 CONSEILLÈRE NOËL : Et, au terme de l'entente qui est devant nous aujourd'hui, vous avez convenu avec Corus d'une valeur de 5 millions de dollars pour la station, soit une baisse de l'ordre de 44 p. 100 sur trois ans et demi. Est-ce que... Pouvez-vous nous expliquer pourquoi la baisse est si forte alors que, d'après les éléments qu'on a au dossier, CFOM est une station qui a un potentiel de revenus intéressant. C'est une station FM dans le marché de Québec et, en fait, si on se fie à ce que nous dit Corus, c'est un élément clé dans leur décision de faire la transaction?

827 M. PARISIEN : D'accord. Alors premièrement, encore une fois je répète qu'on n'a pas alloué à Corus et Astral une valeur de transaction à CFOM. On a alloué une valeur pour l'ensemble. On a fait cette valeur-là par après. Ce qui pourrait expliquer la différence entre le prix qu'Astral a payé et le prix qu'on a fixé par après, et qu'on vend à Corus, est de plusieurs ordres. Premièrement, et là je ne vous surprendrais pas en disant que c'est le marché de Québec qui est un marché très particulier, qui continue à être particulier et qui va continuer à être particulier. Lorsque nous avons acheté CFOM, notre stratégie - vous vous rappelez - était à l'époque de déployer un réseau dans le format « Boom » à travers le Québec et on aurait fait de CFOM la tête de réseau. Or, on a eu l'opportunité, quelques semaines plus tard, d'acheter Télémédia et notre préférence était évidemment d'acheter Télémédia, sachant très bien qu'il faudrait vendre CFOM. Ça fait maintenant 42 mois que CFOM qui était une station basée à Lévis a été déménagée à Québec et que personne ne s'en occupe -- avec tout le respect que je dois aux fiduciaires et aux gestionnaires --, mais je veux dire, il n'y a pas de propriétaires avec un plan de développement à long terme. On en avait un. On n'a pas été capable de l'exécuter pour les raisons que je vous explique. Donc CFOM a été laissé à lui. Ses revenus ont fondu, et son baillat a fondé, et sa valeur a baissé.

828 Non seulement ça, mais ses effectifs aussi ont été, dans les 42 derniers mois, diminués à sa plus simple expression. La plupart se retrouve aujourd'hui à l'antenne de Cogeco à Québec. On n'est pas capable de retenir nos employés puisque la période d'incertitude fait qu'il n'y a personne qui est intéressé à rester dans une entreprise dont l'avenir est aussi incertain.

829 Alors, on a payé 9 millions de dollars. La valeur qu'on a fixée est 5 millions de dollars. Je pense que ça explique le changement dans le marché, comment la propriété a été affectée de façon négative par les changements, mais ça demeure Québec, le deuxième plus important marché dans la province. Donc pour Corus, ça a la valeur de 5 millions de dollars. Et si le marché peut se rétablir et reprendre des allures un peu plus civilisées, ça peut peut-être valoir la peine.

830 CONSEILLÈRE NOËL : Juste pour...

831 M. PARISIEN : C'est vrai, entre 1999 et aujourd'hui, il y a une station de plus à Québec qui est celle de Cogeco qu'il n'y avait en ce temps-là aussi. Donc, l'environnement est plus compétitif.

832 CONSEILLÈRE NOËL : Juste pour mon édification personnelle, est-ce qu'il y avait eu une valeur d'attribuée à CFOM dans la transaction avec TVA et dans celle avec Maurin Chamberland?

833 M. PARISIEN : Je pense que oui, mais toujours par après, à la demande du conseil, on avait établi une valeur qui était dans ces eaux-là, cinq ou six millions de dollars, les trois fois.

834 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant si on regardait les stations AM. Vous venez de me répondre en partie. En 2002, quand vous avez vendu les stations AM à TVA, TVA Radio-Nord, on parlait d'une somme de huit millions de dollars. Est-ce que vous venez de me dire que c'est une somme qui a été allouée après coup, suite à des questions du conseil?

835 M. PARISIEN : Oui, tout à fait.

836 CONSEILLÈRE NOËL : Alors vous n'avez pas de chiffre magique pour les stations de AM.

837 M. PARISIEN : Non. Et là aussi...

838 CONSEILLÈRE NOËL : Et là, vous les avez réévaluées encore à la baisse. On parle de six millions de dollars pour l'ensemble de ces stations-là, soit une baisse de près de 25 p. 100 en deux ans.

839 M. PARISIEN : Et ça aussi, ça reflète le changement dans le marché de Montréal où il y a eu le redéploiement de 98,5 dans un format parlé, dont vous allez vous saisir bientôt, et aussi l'arrivée de nouveaux joueurs, et aussi le fait que la bande AM ne donne pas les résultats qu'elle donnait avant, toujours pour une propriété qui est sans propriétaire, sans plan défini et qui vit dans l'incertitude depuis 42 mois.

840 Donc oui, le bail a baissé, effectivement, et c'est reflété dans la valeur qu'on lui a attribué.

841 CONSEILLÈRE NOËL : Dans les deux cas, CFOM et les AM, vu que l'acheteur, ou l'acquéreur, ou l'échangiste, selon la façon dont on considère la chose...

842 M. PARISIEN : C'est bon, je n'avais pas pensé à « l'échangiste ». On est à Hull.

843 CONSEILLÈRE NOËL : ... n'assume pas les pertes, vu que c'est un échange d'actifs.

844 M. PARISIEN : Oui.

845 CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que ça n'aurait pas dû influencer sur la valeur de la transaction, et peut-être que la réduction aurait pu être moindre?

846 M. PARISIEN : On s'est entendu, Corus et Astral, qu'il n'y aurait aucune valeur, aucun élément relatif au fonds de roulement qui ferait partie de la transaction. Donc, nous on est satisfaits, et puis Corus est satisfait qu'on ne tient pas compte des passifs et on ne tient pas compte non plus des actifs qu'il y avait dans les deux entreprises.

847 Et encore une fois, c'est pas sans intérêt que ces deux compagnies publiques, à distance, qui sont très compétitives l'une envers l'autre dans d'autres secteurs, qui se sont entendues sur un prix, qu'ils considèrent juste et raisonnable. Et vous le savez, Madame Noël -- depuis le temps que vous suivez le dossier --, on a discuté avec à peu près tous les joueurs de l'industrie au Canada, petits et gros, encore récemment, et il n'y a personne, à part Corus, qui est arrivé avec une proposition, un, qui rencontrait les attentes d'Astral, avec une flexibilité, évidemment, vers le bas, étant donné l'environnement, mais aussi la capacité de payer et aussi la capacité de soutenir le réseau Radiomédia à plus long terme. Oui il y a des changements majeurs qui vont être apportés et Corus va l'expliquer, mais il n'en demeure pas moins que cela prend une entreprise qui a les moyens de faire ça et une entreprise qui n'ira pas hypothéquer le reste de ses actifs en faisant ça.

848 Et on s'est entendus que 11 millions de dollars, c'est un prix qui permettrait à Corus de déployer le plan qui est devant vous.

849 CONSEILLÈRE NOËL : Et, vous êtes arrivés à arrimer l'échange de stations à un montant qui est parfaitement identique de part et d'autre ?

850 M. PARISIEN : Oui, et peut-être que si nous avions voulu, si Astral avait été intéressé dans la station de Saint-Jérôme et la station de Montmagny, qu'on aurait peut-être mis plus d'argent pour compenser. Mais quand on a vu que les valeurs étaient équivalentes, on a arrêté là.

851 CONSEILLÈRE NOËL : Alors c'est pour ça, d'une certaine façon, que ni Saint-Jérôme, ni Montmagny, ne sont dans la transaction?

852 M. PARISIEN : C'est tout à fait pour ça.

853 CONSEILLÈRE NOËL : Par contre, je pense qu'il y a une option, un droit de premier refus?

854 M. PARISIEN : C'est ça.

855 CONSEILLÈRE NOËL : Si j'ai bien compris.

856 M. PARISIEN : Si jamais Corus les vend après.

857 CONSEILLÈRE NOËL : Maintenant, on va examiné s'il y aurait lieu de faire des ajustements qui pourraient faire varier la valeur de la transaction. Il y a des questions qui nous chicotent, notamment, la question de la valeur des avantages impayés afférents aux stations qui sont cédées à Corus mais qu'Astral continue d'assument, les édifices à Rimouski et à Amqui, la valeur du fait que vous assumez entièrement le Golden Hand-shake avec Sylvain Chamberland et certaines autres dettes de stations qui sont assumées également par vous.

858 On va commencer par la question des avantages tangibles. D'abord, on n'a pas, nulle part dans le dossier, on n'a une ventilation des avantages impayés par rapport aux stations qui sont transférées à Corus. Est-ce que c'est possible de nous faire une... Parce que, à l'heure actuelle, le solde des avantages impayés se rapporte à toutes les stations qui ont été acquises dans le cadre de la transaction avec Télémédia et non pas seulement à celles qui sont aujourd'hui... que vous nous proposez de céder à Corus. Alors est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une ventilation par rapport aux stations qui sont cédées à Corus, notamment CFOM et les AM ?

859 M. ROZON : Si vous permettez, lors de la transaction, pour les actions, pour acquérir les stations de Télémédia, c'était sur le montant global de la transaction. Donc, il n'y a jamais eu de ventilation qui a été faite de ce prix d'achat-là par station, donc, par conséquent, aucune ventilation par station des avantages tangibles s'y rattachant ce qui vient vraiment compliquer le travail à ce moment-là.

860 M. PARISIEN : Ce n'est pas parce qu'on ne veut pas, c'est parce que cela n'a jamais été fait.

861 CONSEILLÈRE NOËL : Et il n'y avait pas une ventilation du prix par station dans la transaction avec Télémédia?

862 M. PARISIEN : Non.

863 M. ROZON : Pas à ma connaissance.

864 CONSEILLÈRE NOËL : Qui pourrait servir de base à calculer, pour le calcul?

865 M. PARISIEN : Non, il n'y en avait pas.

866 CONSEILLÈRE NOËL : Il n'y en avait pas. Alors, ce que vous me dîtes, c'est que vous ne pouvez pas nous fournir une ventilation par station?

867 Si le conseil décidait de majorer la valeur de la transaction, en tenant compte de la valeur des avantages impayés qui se rapportent directement aux stations qui sont cédées à Corus, mais que vous continuerez de payer, comment est-ce qu'on devrait arriver à un montant pour cette augmentation de la valeur de la transaction, si vous n'êtes pas capables de nous fournir une ventilation?

868 M. PARISIEN : C'est une excellente question, pour laquelle je n'ai pas de réponse.

869 CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce qu'on prend le total et on l'ajoute à la valeur de la transaction?

870 M. PARISIEN : Ça, ça me surprendrait qu'on puisse procéder de façon aussi simple que ça.

871 M. ROZON : Mais j'aimerais comprendre, parce que les avantages impayés représenteraient un passif, à ce moment ça vient baisser la valeur au lieu de l'augmenter. Parce que c'est un déboursé additionnel pour l'acquéreur. Donc nous, c'est une des raisons pour laquelle on l'exclut, justement pour ne pas baisser la valeur.

872 M. PARISIEN : Et Corus la même chose.

873 CONSEILLÈRE NOËL : C'est-à-dire que si... Disons qu'on parle d'une transaction pour du cash, du comptant. Si Corus achète vos stations 11 millions de dollars et qu'elle assume la valeur des avantages impayés...

874 M. PARISIEN : Disons qu'ils sont de un million de dollars pour les fins de la discussion.

875 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.

876 M. PARISIEN : À ce moment-là, Corus nous payerait 11 millions de dollars puisqu'ils assument le million de dollars de passif. Donc, cela viendrait diminuer la valeur.

877 CONSEILLÈRE NOËL : Ça serait 10 millions plutôt que 11 millions de dollars.

878 M. ROZON : Oui, tout à fait.

879 CONSEILLÈRE NOËL : Par contre, si... on va prendre un exemple anodin, si j'achète une maison qui vaut 400 000 $ mettons, à l'évaluation municipale. Évidemment, elle n'est pas sur le bord du lac Memphrémagog. Elle pourrait être à Outremont, mais certainement pas sur le bord du lac Memphrémagog sinon le terrain serait microscopique. Et qu'il y a une hypothèque dessus de 150 000 $. Donc, j'achète une valeur de 400 000 $ mais si j'assume l'hypothèque du vendeur...

880 M. PARISIEN : Vous allez réduire votre prix...

881 CONSEILLÈRE NOËL : ... je ne débourse que 250 000 $...

882 M. PARISIEN : Vous allez réduire votre prix.

883 CONSEILLÈRE NOËL : ... et j'ajoute 150 000 $ pour arriver à ma valeur de 400 000 $. Ce que vous me dîtes, c'est que vous avez déjà fait l'opération.

884 M. PARISIEN : C'est ça.

885 CONSEILLÈRE NOËL : Et que le prix a été ajusté en conséquence. Si vous aviez... s'il avait fallu vendre à Corus comptant, mettons une transaction comptant, s'il avait fallu lui vendre et que Corus assume le million d'avantages impayés, la transaction aurait été de 12 millions au lieu de 11 millions.

886 M. PARISIEN : En fait je vous dis qu'elle aurait peut-être été de 12 millions mais qu'on ne s'est pas rendus là.

887 CONSEILLÈRE NOËL : Dans l'hypothèse où le montant est de un million.

888 M. PARISIEN : Mais le contexte de la transaction qui est devant vous, c'est qu'on ne s'est pas rendus là. On a convenu qu'on assumait chacun nos bénéfices et que la valeur des actifs était de 11 millions de dollars.

889 M. PARISIEN : Alors, on va continuer sur un autre terrain parce que je pense que...

890 LE PRÉSIDENT : Peut-être avant que vous continuiez, j'ai quelques questions de follow up là-dessus. Quand je lis le contrat, et je vais peut-être poser quelques questions en anglais, parce que le contrat est rédigé en anglais.

891 Je regarde le « Asset Exchange Agreement » et Pour suivre la balle ici, si je lis l'article 3,1...

892 M. PARISIEN : En français?

893 THE CHAIRPERSON: Purchase price...

« The purchase price for the purchased assets relating to each of the businesses, other than closing adjustments, shall be $11 million. »

894 Et ensuite, à l'article 4,2, «In respect of each business subject to the provisions of this agreement, each vendor... »

-- en ce cas, Astral qui vend les stations AM,

« agrees to remain lible to pay excluded liabilities... »

895 Et si on lit la définition de « excluded liabilities », il y a une grande liste qui inclut les bénéfices tangibles et toutes les autres choses.

896 Conceptuellement, quand je lis ça, je tire la conclusion que c'est... qu'il y a deux parties du prix : le 11 millions pour les actifs et ensuite, toute la liste ici. Et j'aimerais vous poser des questions. Est-ce que vous avez une pricetag, un montant pour les « excluded liabilities »?

897 Quant à moi, je suis la même route que Mme Noël et pour moi, c'est une question d'addition par les termes du contrat, si je ne me trompe pas.

898 M. PARISIEN : Non, on n'a pas un price tag parce qu'on n'a pas fait l'exercice de décortiquer tout ce que excluded liabilities pouvait représenter, encore une fois, tout simplement parce qu'on s'est entendus qu'on faisait un échange d'actifs pur et simple, sans complication. On n'était pas capables de justifier les bénéfices tangibles qui émanaient de la transaction de Télémédia et on s'est entendu, à ce moment-là, que, as a fair value, et Corus et Astral, trouvaient que 11 millions c'était la valeur correcte et acceptable, et qu'on est allés faire valider après, comme je l'ai expliquer. Mais on n'a pas fait la liste et le détail de ça.

899 Respectueusement, je suis un petit peu en désaccord avec le fait que vous, vous le rajouter parce que moi, je pense que si on avait effectivement commencé à négocier sur cette base-là, ça aurait tirer le prix vers le bas, si on avait eu une transaction...

900 LE PRÉSIDENT : Non, j'ai entendu votre réponse. Mais quand j'ai lu le contrat, ça n'a pas été comme ça, ce n'était pas cette conclusion que j'ai créée. Par exemple, si vous avez donné une réponse à la question 16, à votre réponse du 26 avril - je ne sais pas si avez la réponse là - mais il y a là une ventilation des montants... Mois je comprends ça comme des avantages tangibles qui restent à verser. Et on voit pour Astra Radio-Mutuel un chiffre de deux millions...

901 M. PARISIEN : Sur l'achat de Radio-Mutuel?

902 LE PRÉSIDENT : C'est ça. Et de CFOM, il reste 216.

903 M. PARISIEN : C'est ça.

904 LE PRÉSIDENT : Si on additionne ces deux chiffres-là, 2,2 millions à peu près restés à payer, ça, j'interprète comme un des excluded liabilities.

905 M. PARISIEN : Mais Radio-Mutuel n'est pas en jeu ici puisque c'était pour l'achat de Radio-Énergie. C'est les bénéfices tangibles de Télémédia, desquels font partie les propriétés Radio-Média.

906 LE PRÉSIDENT : Et c'est cette ventilation que vous n'avez pas faites?

907 M. PARISIEN : Exactement.

908 LE PRÉSIDENT : Mais si on faisait une ventilation ballpark...

909 M. PARISIEN : Et qu'on aurait beaucoup de difficultés Monsieur le président, à faire aussi puisque c'est un ensemble et non décortiqué pièce à la pièce.

910 LE PRÉSIDENT : Non, mais parfois il faut faire des ventilations. On fait des estimés, mais le problème c'est clair, c'est 200 016 qui reste, en plus de 11 000 qui est nommé dans le contrat. C'est pour cette raison... Et si la dette, par exemple, le paragraphe 8 de la définition de excluded liabilities:

« any liability or obligation of the vendor of such busines to any related party... » (tel que lu)

-- et quand je regarde les pages financières de votre requête, je vois là qu'il y a un montant qui s'additionne, je ne sais pas de combien. Ce n'est pas difficile à additionner ces chiffres-là. On va trouver un montant, je ne sais pas, un million, deux millions de dollars.

911 M. PARISIEN : Mais prenons l'exemple de CFOM que vous soulevez.

912 LE PRÉSIDENT : Oui.

913 M. PARISIEN : Si, toujours dans le domaine hypothétique, si nous avions vendu CFOM cinq millions à Corus, et que nous leur avions transféré les avantages tangibles dus de 217 000 $, certainement Corus aurait payé cinq millions moins 217 000 $, certainement. Et à ce moment-là, si j'avais appliqué une base de multiples, j'aurais pris les bénéfices tangibles en dépenses d'opération pour réduire le baillant et le multiple aurait réduit également.

914 LE PRÉSIDENT : Mais, les transactions intérieures que vous avez faites avec TVA et Amaurin Chamberland, c'était comment là? Est-ce que c'était pas pour les actions?

915 M. PARISIEN : C'était pour les actifs. Et nous avions négocié gré à gré avec TVA Québécor un prix de 12,5 millions. Avec Chamberland, ça a réduit un prix de 12 millions parce que l'environnement a changé. Et dans ce cas-ci, c'est encore réduit à 11 millions parce que l'environnement a encore changé.

916 LE PRÉSIDENT : Mais les bénéfices tangibles...

917 M. PARISIEN : Nous allons continuer à les payer.

918 It's our cost of doing business. On a continué à les payer pendant ce temps-là.

919 LE PRÉSIDENT : Non, vous avez resté. Mais si la transaction a été acheminée, à ce moment-là, c'est à eux qui auraient la responsabilité de payer les bénéfices tangibles qui restent, n'est-ce pas?

920 M. PARISIEN : Il faudrait que je retourne au contrat original. Je pense que dans le cas de Québécor, oui, dans le cas de Chamberland, je ne suis pas sûr si on n'avait pas assumé...

921 LE PRÉSIDENT : Mettons de ... Normalement, on transfère toute l'affaire, le business, et c'est à leur compte. Ici, quand on essaye de mesurer et d'estimer la considération qui passe d'une partie à une autre, on mesure seulement ce côté de la transaction ici, parce que c'est un échange d'actifs. On essayer de mesurer quelle est la valeur de la transaction. Et c'est simplement, pas pour établir un juste prix, parce que, je suis d'accord avec vous, on a une négociation gré à gré ici. Ce n'est pas une question de quel est le prix juste, c'est une question de tirer une base pour calculer les bénéfices tangibles.

922 M. PARISIEN : Mais vous savez, Monsieur le président, we're not trying to be cute here.

923 Et Corus et Astral comprennent le mécanisme des bénéfices tangibles, le respectent, le payent. On en paye des millions, vous le voyez, par année, dans l'ensemble de nos propriétés. Et ce n'est pas pour sauver 200 ou 300 000 $ qu'on a fait quelque chose de cute. Loin de là l'idée. Nous croyons que la valeur c'est ça. Et beaucoup de cette valeur-là repose sur le l'intangible parce que c'est des propriétés qui sont en décroissance, qui sont lourdement hypothéquées, qui voient leur personnel évacuer à la compétition, tous les jours, etc.

924 Et pour nous, rapidement, Corus et Astral, on s'est dit : on va assumer nos bénéfices tangibles et la valeur qu'on va lui donner c'est 11 millions et on est d'accord de part et d'autre. L'environnement des analystes a confirmé ça.

925 Si la préoccupation du conseil, c'est est-ce qu'il y a 200 ou 300 000 $, ou je ne sais pas quoi, de bénéfices tangibles de plus qui auraient dû être alloué à ça, moi je vous suggère que ce n'est pas ça du tout qu'on a essayé de faire, loin de là. On a essayé de régler une situation qui était préoccupante pour Corus en termes de son développement, et préoccupante pour nous, dans notre obligation de vendre. Mais loin de là d'avoir essayé de réduire ou de diminuer les bénéfices tangibles.

926 LE PRÉSIDENT : Non, je suis loin de vous accuser d'être occulte. C'est seulement pour comprendre la transaction. Et quand on suit le contrat, je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi...

927 M. PARISIEN : J'aimerais aussi vous faire accroire qu'on a eu des négociateurs très sophistiqués et qu'on a des formules terribles en-dessous de nos manches. Ce n'est pas le cas non plus. On est arrivés à un business agreement qui est reflété dans l'entente.

928 LE PRÉSIDENT : Mais vous n'avez pas ici, dans votre... vous n'avez pas fait des calculs globaux, grosso modo, des dettes...

929 M. PARISIEN : Non.

930 LE PRÉSIDENT : Des...

931 M. PARISIEN : Non. Cette clause-là servait plus à avertir les deux parties que ces valeurs-là ne seraient pas partie de la transaction. Et dans le legend on s'est entendus qu'on avait vérifié ça et qu'on était satisfait qu'il n'y avait pas de valeurs comme ça qui s'ajouteraient à la transaction.

932 LE PRÉSIDENT : Et si on voulait mettre une barre, un chiffre barre?

933 M. PARISIEN : J'en ai aucune idée parce qu'on ne l'a pas fait l'exercice.

934 LE PRÉSIDENT : Est-ce que vous pouvez essayer de faire une addition? Ce n'est pas d'être 100 p. 100 exact, mais seulement à savoir de quoi on parle.

935 M. PARISIEN : Je peux essayer.

936 LE PRÉSIDENT : Je crois aussi, ce n'est pas que je ne vous entends pas. Je comprends votre position là-dessus, mais ...

937 M. PARISIEN : Monsieur le président, je vais essayer, sous réserve de ce que j'ai dit, je vais essayer et je vais vous soumettre...

938 LE PRÉSIDENT : Bien sûr, et je comprends aussi qu'il y a une question réelle sur la - et je pense que ça a été soulevé ou par vous ou par Corus - la question, est-ce que c'est valide et juste d'exiger des bénéfices sur les bénéfices? Parce que si on ajoute ça, on ajoute un montant de bénéfices impayés jusqu'à maintenant. Est-ce qu'on ajoute un autre 6 p. 100 ? Et je comprends là aussi qu'il y a une question à résoudre là. Ce n'est pas parce que j'ai décidé d'une façon à l'autre. Mais pour comprendre le contrat et la transaction, ça serait peut-être utile.

939 M. PARISIEN : Je comprends votre préoccupation et je vais essayer de dresser un tableau.

940 LE PRÉSIDENT : Merci.

941 Madame.

942 CONSEILLÈRE NOËL : Alors Monsieur le président a couvert une partie des questions que j'avais pour vous. Je vais sauter par-dessus celles-là. Mais on va regarder la question des immeubles. Il y a deux immeubles qui sont exclus à l'annexe 3.4, je pense.

943 M. PARISIEN : Oui c'est vrai.

944 CONSEILLÈRE NOËL : L'annexe 3.4.

945 M. PARISIEN : L'immeuble de Rimouski et l'immeuble d'Amqui.

946 CONSEILLÈRE NOËL : C'est ça. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi...

947 M. PARISIEN : Parce qu'on n'est pas dans la...

948 CONSEILLÈRE NOËL : Vous n'êtes pas dans le Real Estate.

949 M. PARISIEN : Dans le Real Estate, tout à fait.

950 CONSEILLÈRE NOËL : Je m'attendais à ce que vous me répondiez ça.

951 M. PARISIEN : Aucune de nos stations de radio ne loge dans un immeuble dont nous sommes propriétaires. Ce n'est pas dans notre intérêt. Ce n'est pas notre champ d'expertise. On va se retourner auprès de Corus, si la transaction est approuvée, puis on négociera ce qu'on doit négocier. Mais on n'est pas des propriétaires d'immeubles, on est des locataires d'immeubles.

952 CONSEILLÈRE NOËL : Vous êtes des locataires d'immeubles. Par contre, vous achetez les tours où il y en a, les tours où les antennes...

953 M. PARISIEN : Les équipements de diffusion, tout à fait.

954 CONSEILLÈRE NOËL : Les équipement de diffusion.

955 M. PARISIEN : Et on a prévu dans nos budgets des loyers.

956 CONSEILLÈRE NOËL : Qui vont être négociés à la valeur du marché?

957 M. PARISIEN : C'est ça, de Amqui.

958 CONSEILLÈRE NOËL : Un peu moins cher au pied carré qu'à Montréal. Est-ce que les baux c'est des net-net-net à Amqui ?

959 Alors, vous ne voyez pas, absolument pas ces immeubles-là comme faisant partie des actifs nécessaires à l'opération de vos stations et ce que vous nous dîtes c'est que, si vous les aviez achetés, ce serait les deux seuls immeubles dont vous seriez propriétaires?

960 M. PARISIEN : À ma connaissance oui.

961 CONSEILLÈRE NOËL : Et dont vous auriez à faire l'entretien?

962 M. PARISIEN : Oui.

963 CONSEILLÈRE NOËL : À Amqui et à Rimouski.

964 Alors, je pense que je n'ai pas d'autre question là-dessus. Ça me satisfait comme réponse.

965 Maintenant, on avait parlé du paiement de séparation de Sylvain Chamberland. J'ai mentionné ça tout à l'heure. Est-ce que, quant à vous, ça ne vient pas réduire la valeur de la transaction dans le cas de CKAC, d'avoir extrait des actifs le paiement de la paye de séparation?

966 M. PARISIEN : Non, je ne le vois pas comme ça tout à fait. Je le vois plutôt comme un très très léger baume sur toutes les plaies que nous avons subies depuis 2002 dans ce dossier, autant sur les pertes d'opération que tous les coûts légaux que nous avons eu à débourser. Et croyez-moi, c'est un montant minime par rapport aux dépenses et aux pertes d'opération que nous avons à subir.

967 CONSEILLÈRE NOËL : Et vous ne pensez pas que nous devrions majorer la valeur de la transaction du montant ...

968 M. PARISIEN : Non.

969 CONSEILLÈRE NOËL : ... des paiement en cause.

970 M. PARISIEN : Et c'est pas des vases communicants pour nous. C'est deux situations tout à fait différentes, en droit et en faits.

971 CONSEILLÈRE NOËL : Est-ce que vous accepteriez quand même, pour les fins de la curiosité du conseil, de nous déposer, sous pli confidentiel...

972 M. PARISIEN : Le montant?

973 CONSEILLÈRE NOËL : ... les coûts afférents à la cessation d'emploi de M. Chamberland?

974 M. PARISIEN : Oui. Ce que je vais vous déposer, c'est les coûts de règlement pour mettre fin à l'entente. Et c'est pas nécessairement juste des coûts de cessation d'emploi. C'est des coûts de ce que ça va coûter pour sortir de la transaction. Je vais le déposer sous pli confidentiel, avec plaisir.

975 CONSEILLÈRE NOËL : Pour ce qui est des autres dettes que le président a mentionnées, je pense que je n'ai pas besoin de revenir là-dessus.

976 Maintenant, pour revenir à ce qu'on disait, on discutait au tout début, si le conseil décidait d'attribuer une valeur différente à CFOM, par exemple, ou à l'ensemble de la transaction, d'un côté,par rapport au montant de la transaction, de l'autre côté, disons par exemple qu'on déciderait de réévaluer à la hausse les actifs que Astral cède à Corus. Prenons un chiffre dans les airs, 12 millions au lieu de 11 millions. Est-ce que l'effet de ces ajustements aurait un effet sur la transaction ou est-ce que, si on décide de réajuster une partie de la transaction, vous voudriez qu'on le fasse de façon consolidée, sur une seule colonne en additionnant toutes les valeurs, ou si on le faisait séparément pour Astral et Corus?

977 M. PARISIEN : Ma préférence, ça serait que vous ne le fassiez pas. Mais si la sagesse du Conseil commande que ce soit fait, honnêtement, j'espère que vous allez créer une fenêtre par laquelle Corus et Astral vont pouvoir s'asseoir et voir s'ils ont encore une entente. Parce que notre entente était sur des faits et des valeurs qui sont devant vous. Ce que vous semblez me suggérer, c'est que ça se peut que vous nous retourniez des nouvelles valeurs. Alors je pense, honnêtement, par respect pour les deux parties impliquées, il faut qu'il y ait un processus par lequel on a la possibilité d'acquiescer à ces valeurs-là. Parce que si on est en désaccord sur les valeurs, vous me suggérez un processus à suivre pour ramener tout ça dans l'ordre normal des choses.

978 CONSEILLÈRE NOËL : C'est-à-dire, est-ce que si on changeait, ou on modifiait les valeurs de façon substantielles, ça pourrait remettre en cause...

979 M. PARISIEN : Définitivement, ça pourrait remettre en cause l'entente entre Corus et Astral.

980 CONSEILLÈRE NOËL : Oui.

981 Maintenant, sur la question d'une ventilation des avantages tangibles, si je reviens à cela -- et ce sera ma dernière question --, est-ce que ce serait possible de faire une espèce de ventilation des avantages impayés basée sur le pourcentage des revenus des stations en cause -- je vous offre une piste --

982 M. PARISIEN : Oui.

983 CONSEILLÈRE NOËL : Par rapport à l'ensemble des stations pour lesquelles les avantages tangibles ont été déterminés ?

984 M. PARISIEN : On pourrait toujours faire un exercice de la sorte, mais je ne suis pas sûr que cet exercice-là tiendrait la route puisque c'est tellement volatile, les revenus en radio.

985 Je pense juste au marché de Québec. Il y a deux ans, les revenus étaient chez un des joueurs. Là, ils sont chez un autre joueur. Puis, ils seront peut-être chez un troisième joueur dans un an.

986 Honnêtement, Madame Noël, je ne trouve pas que ce serait fiable de faire cela. Ce serait un précédent -- je pense -- dangereux autant pour nous que pour vous aussi.

987 CONSEILLÈRE NOËL : En fait, les stations AM, à l'heure actuelle, si j'ai bien compris, sont toutes déficitaires ?

988 M. PARISIEN : Sauf à Chicoutimi --

989 CONSEILLÈRE NOËL : Sauf Chicoutimi.

990 M. PARISIEN : Saguenay. Oui.

991 CONSEILLÈRE NOËL : Mais, sur une base des six stations-là --

992 M. PARISIEN : Oui. Oui.

993 CONSEILLÈRE NOËL : Le total des six stations AM est déficitaire. Et CFOM ?

994 M. PARISIEN : CFOM.

995 M. ROZON : CFOM.

996 Regardez.

997 J'ai amené mes budgets. Je m'attendais à une question de la sorte. Si vous permettez.

998 CFOM est déficitaire cette année. Oui. Tout à fait.

999 Encore là, pour reprendre un peu votre suggestion de répartition d'avantages tangibles, tantôt vous parliez de multiples de BAIIA. Si on ne serait tenté de prendre le BAIIA des stations acquises, toutes les stations en cause étaient déficitaires.

1000 Donc, c'est pour cela, qu'à un moment donné, cela devient --

1001 CONSEILLÈRE NOËL : Donc, cela n'est pas une mesure fiable.

1002 M. ROZON : Ce n'est pas une mesure fiable. Donc, à ce moment-là, on n'est pas en mesure d'attribuer un solde d'avantages tangibles aux stations AM qui ont été acquises dans la transaction.

1003 CONSEILLÈRE NOËL : Mais, même si on augmentait la valeur des station AM et de CFOM en additionnant une allocation quelconque pour les bénéfices tangibles, cela demeurerait des stations qui sont déficitaires de toutes façons et, pour l'acquéreur, si on applique, tel que vous le proposez, la politique, ou, tel que Corus le propose, la politique --

1004 M. PARISIEN : Il n'y a pas de bénéfice.

1005 CONSEILLÈRE NOËL : Il n'y a pas de variation au niveau des bénéfices tangibles. Il n'y en a pas à payer. C'est cela ?

1006 M. PARISIEN : C'est cela.

1007 CONSEILLÈRE NOËL : Je vous remercie.

1008 Moi, ce sont toutes mes questions, Monsieur le Président.

1009 LE PRÉSIDENT : Merci, Madame Noël.

1010 La conseillère juridique, s'il-vous-plaît.

1011 Me MURPHY : Merci, Monsieur le Président.

1012 J'aimerais revoir la liste des renseignements que vous aviez indiqué que vous alliez nous fournir.

1013 Premièrement, vous avez indiqué que vous alliez préparer un tableau décrivant ou fournissant plus de détails au sujet des effectifs journalistiques, ainsi que les chroniqueurs et les pigistes.

1014 Seriez-vous prêt à déposer cette information soit le 13 septembre, avant le 13 septembre, à 17 h ? Ce serait lundi prochain. Ou est-ce que cela vous conviendrait ?

1015 M. PARISIEN : Oui. On est capable.

1016 Me MURPHY : Oui ?

1017 M. PARISIEN : C'est un peu serré, mais on est capable.

1018 Me MURPHY : Madame Wylie a mentionné aussi qu'elle aimerait que vous fournissiez une ventilation des heures de nouvelles durant les jours de la semaine et la fin de semaine pour chacune des stations.

1019 Est-ce que c'est possible ? Et quand pourriez-vous nous les fournir ?

1020 MME LAFLAMME : En fait, je voudrais juste clarifier.

1021 Ventilation des heures de nouvelles de toutes les stations ?

1022 Me MURPHY : Oui. Des stations en cause.

1023 Alors ?

1024 M. PARISIEN : Le cinq stations acquises ?

1025 Me MURPHY : Les cinq.

1026 MME LAFLAMME : Les cinq stations.

1027 Me MURPHY : Oui.

1028 MME LAFLAMME : Parfait.

1029 Me MURPHY : Les cinq stations dans la transaction.

1030 MME LAFLAMME : Cela peut être fait en même temps.

1031 Me MURPHY : En même temps ?

1032 MME LAFLAMME : Pour le 13 septembre.

1033 Me MURPHY : Merci.

1034 Ensuite, une ventilation des augmentations de dépenses en programmation pour les stations existantes ainsi que pour les stations qui seraient acquises, soit en pourcentages et en montants.

1035 MME LAFLAMME : Je pense qu'on a parlé de l'augmentation en pourcentage des dépenses en information ?

1036 Me MURPHY : C'était en information ?

1037 MME LAFLAMME : En information.

1038 Me MURPHY : Madame Wylie, pourriez-vous --

1039 MME LA FLAMME : Donc, la variation du pourcentage des dépenses actuelles et --

1040 CONSEILLÊRE WYLIE : Information.

1041 Me MURPHY : Information.

1042 MME LAFLAMME : Oui. Information. C'est cela.

1043 Me MURPHY : Et à quelle date ?

1044 MME LAFLAMME : On va essayer de tout faire pour remettre pour le 13 septembre, fin de la journée.

1045 Me MURPHY : Et un tableau qui estimerait les valeurs des dettes exclues sous le contrat tel qu'énuméré dans votre entente d'échange d'actif.

1046 M. PARISIEN : Sous réserve du commentaire que j'ai fait, nous allons soumettre, dans la mesure où on peut, un tableau qui expliquerait quels sont les passifs exclus. Oui.

1047 Me MURPHY : C'est cela.

1048 Incluant les avantages --

1049 M. PARISIEN : Mais j'aimerais avoir plus de temps que le 13.

1050 Me MURPHY : Oui.

1051 M. PARISIEN : Merci.

1052 Me MURPHY : Alors, à quelle date ?

1053 M. PARISIEN : Le 13 octobre.

--- Pause

1054 M. PARISIEN : C'est un dimanche ?

--- Rires / Laughter

1055 M. PARISIEN : Non. Mais, farce à part, donnez-moi au moins deux autres semaines pour faire cela parce que c'est assez long.

1056 Me MURPHY : Parfait.

1057 Donc, d'ici deux semaines.

1058 M. PARISIEN : Oui. Tout à fait.

1059 Me MURPHY : Merci.

1060 Et finalement, tel que vous aviez discuté avec madame Noël, le montant concernant le règlement de fin d'emploi --

1061 M. PARISIEN : Oui. Pour le 13 septembre, sous pli confidentiel, nous vous le fournirons.

1062 Et ce n'est pas un règlement pour fin d'emploi. C'est un règlement pour pouvoir annuler le contrat.

1063 Me MURPHY : D'annulation de contrat.

1064 M. PARISIEN : Oui.

1065 Me MURPHY : Merci.

1066 Et ce, pour le 13 septembre ?

1067 M. PARISIEN : Le 13 septembre. Oui.

1068 Me MURPHY : Merci.

1069 M. PARISIEN : Bienvenue.

1070 Me MURPHY : Monsieur le Président, c'est tout pour mes questions.

1071 LE PRÉSIDENT : Dernier item, Monsieur Parisien, est-ce que cela a été déjà remis au Conseil ?

1072 Je me demande.

1073 C'est attaché à la lettre du 2 avril.

1074 Est-ce que cela a été déjà remis au Conseil, ces chiffres-là ?

1075 M. PARISIEN : Les chiffres.

1076 LE PRÉSIDENT : Vous avez un document public et un document confidentiel, mais le titre reste, sur les deux, « Désistement du Groupe Morin-Chamberlain ». C'est cela, le titre ?

1077 M. PARISIEN : C'est possible que cela l'ait été, mais je prends l'engagement de le faire de toutes façons pour lundi prochain.

1078 LE PRÉSIDENT : Oui.

1079 M. PARISIEN : C'est le même document que je vais vous remettre.

1080 LE PRÉSIDENT : OK.

1081 LE PRÉSIDENT : C'est cela, Madame la Conseillère ?

1082 CONSEILLÈRE WYLIE : Oui.

1083 LE PRÉSIDENT : Oui. Merci.

1084 Merci beaucoup, messieurs.

1085 M. PARISIEN : Monsieur.

1086 LE PRÉSIDENT : Vous avez quelque chose à ajouter ?

1087 M. PARISIEN : C'est parce que, traditionnellement, vous nous excusez toujours en demandant si on voulait conclure.

1088 J'aimerais respecter la tradition, si vous me le permettez.

--- Rires / Laughter

1089 LE PRÉSIDENT : Voilà.

1090 M. PARISIEN : Et je vais être bref, Monsieur le Président. Je sais quelle heure il est.

1091 Écoutez. Nous, on s'est présenté devant vous en 2002 en disant que notre plan c'était de dynamiser la radio par l'acquisition de Télémédia.

1092 Je pense que, depuis ce temps-là, le marché de la radio au Québec n'a jamais été aussi dynamique qu'il l'est présentement.

1093 D'ailleurs, on vous en remercie parce que vous avez pris vos responsabilités. Vous avez octroyé de nouvelles licences. Vous avez suivi très attentivement l'évolution des différents marchés. La radio se porte aujourd'hui beaucoup mieux qu'elle se portait avant.

1094 Notre objectif, nous, c'est de maintenir le meilleur produit local possible pour toutes les stations dont on est propriétaire et celles qu'on espère que vous allez nous autoriser d'échanger avec Corus.

1095 Je vous soumets, encore une fois, que c'est la meilleure transaction. Il n'y a pas d'autre acheteur sérieux à l'horizon -- je vous le répète.

1096 Ian et moi-même avons fait le travail que nous avions à faire, au meilleur de notre connaissance et en bons pères de famille.

1097 L'acheteur que Corus représente est certainement ce qu'il y a de plus intéressant pour l'avenir de Radiomédia. Ils ont la capacité de payer. Ils ont la capacité de se soutenir.

1098 On vous soumet que l'échange bénéficie au système canadien et favorise, encore une fois, plus de dynamisme dans la radio au Québec.

1099 Comme c'est le chant du cygne du fiduciaire, si vous me permettez, j'aimerais que lui aussi puisse conclure avec quelques mots.

1100 M. BEAULNE : J'en suis définitivement à ma dernière présence devant vous.

1101 J'aimerais profiter de l'occasion pour vous dire que je garde d'excellents souvenirs de nos relations et des échanges qu'on a pu avoir au cours des dernières années, que ce soit sous le vocable d'Astral ou de Radio Mutuelle.

1102 J'ai oeuvré dans le domaine de la radio au cours des 40 dernières années. La majorité de mes préoccupations l'ont été au niveau de la radio AM.

1103 Malgré le dossier catastrophique qui est devant vous, quand on regarde le bilan et l'incertitude qui a marqué les derniers mois (les deux ans et demi et plus du dossier de Radiomédia), je crois sincèrement à la survie de la radio AM basée sur une décision relativement rapide de doter la maison de Radiomédia, non pas d'un locataire, mais d'un propriétaire définitif pour qu'on puisse s'attaquer immédiatement au redressement de la situation.

1104 Donc, quelqu'un qui doit avoir des synergies et des ressources financières pour pouvoir travailler en fonction d'un plan de relance et surtout de travailler à long terme afin de sécuriser ce joyau qu'est la radio AM.

1105 Je vous dirais que la survie est possible également en approchant la programmation ou le positionnement général de la radio AM avec une vision peut-être un peu différente.

1106 Le temps de la radio généraliste, comme on l'a connue autrefois, je pense qu'il est révolu, quand on regarde la compétition actuelle, la venue de nouveaux joueurs, qu'on pense simplement au repositionnement de la station FM de Radio-Canada. Donc, les auditeurs sont constamment sollicités par de nouveaux produits.

1107 La radio AM ne peut échapper à cela. Elle ne peut pas utiliser les recettes à l'ancienne servies à la moderne.

1108 Je pense qu'elle doit se repositionner, recréer une dynamique, se spécialiser, créer des niches et surtout donner une raison d'être à l'auditoire de revenir à la bande AM.

1109 Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas tellement longtemps, la station CKAC de Montréal avait un million d'auditeurs. Elle se retrouve aujourd'hui avec 600 000.

1110 C'est donc dire que plusieurs compétiteurs sont venus jouer dans ses plates-bandes, qui étaient, à ce moment-là, l'information.

1111 Mais, aujourd'hui, on doit redynamiser le tout, le repenser et le relancer.

1112 Ce que je souhaite : je pense qu'il y a de la place pour redécouvrir la radio AM. Non seulement un produit de qualité, mais aussi espérer avoir une rentabilité.

1113 Merci.

1114 M. PARISIEN : Merci, Monsieur le Président.

1115 LE PRÉSIDENT : Merci, messieurs et mesdames.

1116 Nous prendrons une pause maintenant et nous reviendrons à 2 h 30.

1117 We will break until 2:30 p.m.

--- Suspension à 1327 / Upon recessing at 1327

--- Reprise à 1430 / Upon resuming at 1430

1118 LE PRÉSIDENT: Order please. À l'ordre s'il vous plaît.

1119 Monsieur le Secrétaire.

1120 M. LeBEL: Merci, Monsieur le Président. Nous entendrons maintenant la demande présentée par Corus Entertainment Inc. pour obtenir autorisation d'acquérir, dans le cadre d'un échange d'actifs, certaines entreprises radiophoniques au Québec et la demande est décrite à l'Ordre du jour.

1121 Monsieur Pierre Arcand nous présentera ses collègues.

1122 Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.

PRESENTATION/ PRÉSENTATION

1123 M. ARCAND: Merci.

1124 Monsieur le Président, Madame la Vice-Présidente, mesdames, messieurs les conseillers, membres du personnel du Conseil, mon nom est Pierre Arcand, président de Corus Radio Québec.

1125 Je suis accompagné aujourd'hui à ma droite de Danièle Boismenu, vice-présidente administration et contrôle; à ma gauche de Jacques Papin, vice-président de Corus Radio Québec et à sa gauche de Hermann Charest, directeur de Corus CBS à Montréal.

1126 Derrière moi, en commençant à ma droite, monsieur John Cassaday, président et chef de la direction de Corus Entertainment; John Hayes, président de Corus Radio; maître Sylvie Courtemanche, conseillère juridique; Gilles Sénécal, responsable des ressources humaines et des affaires corporatives de Corus Québec; et Jacques Dorion du Groupe Carat Strategem.

1127 Je dois vous dire aujourd'hui que, pour ma part, c'est avec beaucoup d'enthousiasme que je me présente ici devant vous puisque j'ai déjà été directeur général de CKAC à Montréal, ainsi que vice-président de CKAC et de toutes les stations régionales Am du groupe Télémedia au fil des années.

1128 Quant à Jacques Papin, il a aussi été, dans le passé, directeur général de CKAC.

1129 Corus est heureuse de vous présenter sa demande relative à l'acquisition des éléments d'actifs de Radiomedia et de la station CFOM-FM.

1130 Corus a élaboré un plan stratégique visant à relancer la radio AM au Québec, un plan qui permettra de s'assurer que cette radio demeure le miroir fidèle de ses collectivités et d'offrir des émissions de nouvelles substantielles ainsi qu'un éventail d'émissions captivantes et haute qualité.

1131 Notre plan consiste à créer de nouvelles synergies entre les stations montréalaises de Corus et les stations de Radiomedia.

1132 Nous avons aussi prévu d'offrir trois volets de programmation à Montréal, davantage d'émissions de nouvelles en région et de mettre sur pied la plus importante équipe de nouvelles de la radio privée au Québec.

1133 Corus est le plus important radiodiffuseur canadien et fournit avec succès des services de radio AM, de nouvelles et d'affaires publiques dans les principaux marchés canadiens.

1134 Nous avons connu du succès avec nos stations AM dans des marchés plus modestes. Nous opérons également des stations AM de nouvelles continues en français et en anglais à Montréal.

1135 Notre engagement envers la radio AM porte essentiellement sur le service local à nos collectivités. Par exemple, la station CJRU-AM à Peterborough s'est avérée un porte-parole de sa collectivité durant les récentes inondations.

1136 La station SHED à Edmonton a piloté l'intervention menée par les gens de l'endroit dans le but d'endiguer la crise de la vache folle.

1137 Récemment, nos trois stations de Montréal ont diffusé une émission de quatre heures dans le cadre d'une campagne de financement du Centre hospitalier de l'Université de Montréal, le CHUM.

1138 Corus Radio, en tant que groupe, a amassé l'an dernier 9 millions de dollars dans les collectivités où elle exploite des stations.

1139 Nous allons travailler avec la même passion et le même engagement pour donner un nouvel élan aux stations de Radiomedia.

1140 MME BOISMENU: Ces stations se retrouvent, en quelque sorte, dans l'incertitude depuis plus de trois ans; les opérations étant gérées par un fiduciaire et non par un propriétaire opérateur.

1141 L'expertise de Corus au niveau des ventes, de la gestion et de la programmation nous assure de pouvoir repositionner la radio AM au Québec.

1142 La radio AM au Canada est en chute libre. Au cours des dix dernières années, soit de 1993 à 2003, la part d'auditoires, les revenus et les profits de la radio AM ont tous chuté considérablement.

1143 Vous voyez, par le tableau numéro 1, que les parts d'écoute pour toutes les stations AM au Canada entre les années 1989 et 2004 ont chuté passant de 53 % à 25 %.

1144 Facteur encore plus préoccupant, la baisse de la part de marchés dans le groupe d'âge 25-54, le groupe cible des annonceurs, qui est passé de 49 % à 18 %.

1145 La baisse des parts d'écoute a entraîné une perte de revenus d'une envergure comparable pour la radio AM.

1146 Les radiodiffuseurs ont réagi à cette situation grave de diverses façons. Plusieurs ont choisi d'abandonner la radio AM en fermant des stations opérant sur cette bande, ou en les déménageant sur la bande FM.

1147 D'autres radiodiffuseurs ont misé sur une formule d'affaires publiques avec des animateurs vedettes, des émissions de ligne ouverte controversées, et ce même dans des stations dites de patrimoine.

1148 D'autres radiodiffuseurs se sont résolument spécialisés dans différentes formules, par exemple les succès nostalgie, les sports et les nouvelles continues.

1149 Malheureusement, le modeste succès de ces stations AM au Canada ne s'est pas reflété au Québec.

1150 En effet, l'industrie de la radio AM au Canada a réussi à endiguer l'hémorragie. Toutefois, au Québec celle-ci se poursuit toujours.

1151 Entre 1999 et 2003, la marge bénéficiaire a régressé pour les stations AM au Québec de -12.8 % à -15.6 % À Québec, Trois-Rivières, Gatineau et Sherbrooke, les stations de radio AM de Radiomedia n'ont pas enregistré de profit depuis bien longtemps, et leur situation n'a cessé de se dégénérer.

1152 Même les stations qui étaient les fleurons de la radio AM dans le passé, à Montréal et à Saguenay, ont accusé des pertes réelles pour la première fois cette année.

1153 En ce moment, on est estime que les pertes combinées du groupe de radio Radiomedia s'élève à un demi-million de dollars par mois.

1154 À Montréal, le centre névralgique de l'économie du Québec, la situation de la radio a décliné énormément.

1155 Le prochain tableau montre le déclin en termes de parts d'écoute de la radio AM à Montréal. Nous remarquons que cette tendance à la baisse est encore plus marquée dans le groupe démographique clé des 25-54.

1156 Dans tous les marchés sauf Montréal et Québec, les stations AM fonctionneront de façon autonome et se trouveront en concurrence avec au moins trois stations FM d'envergure ainsi que trois stations de télévision locales et des quotidiens appartenant à d'importantes entreprises consolidées.

1157 Afin de ramener les stations AM à un seuil de rentabilité, il y a des pas importants à franchir. Corus croit qu'elle peut revitaliser ces stations de radio AM avec sa programmation locale dans les heures de grande écoute appuyée par trois volets distincts de programmation.

1158 M. PAPIN: Commençons par le marché de Montréal. En unissant les forces de CKAC à celles d'Info 690 et de 98,5 FM, nous serons en mesure d'offrir trois formules de programmation à prépondérance verbale distincte.

1159 L'étude de Décarie et Complices qui accompagne notre demande démontre clairement le réalisme de notre proposition.

1160 CKAC est la station la plus performante en ce qui concerne le sport. Info 690 excelle en nouvelles.

1161 Quant à 98,5 FM, il est clair, selon le sondage BBM le plus récent, qu'elle s'adresse à un public plus jeune.

1162 Fort de ces constatations, nous avons décidé de miser sur les forces de chacune de ces stations en leur confiant des mandats distincts.

1163 Info 690 demeurera une station de nouvelles à 100 %. Avec l'ajout de trois journalistes de CKAC, ce mandat sera renforcé. CKAC continuera de se concentrer sur sa cible, les hommes de 35 ans et plus, en misant sur son offre actuelle de tribune sportive et d'informations sur la santé et sur le bien-être.

1164 98,5 FM élargira son mandat actuel, lequel englobe les actualités, les affaires publiques et les nouvelles artistiques pour aller chercher un auditoire plus jeune.

1165 La mise sur pied d'une grande salle de nouvelles pour CKAC, Info 690 et 98,5 FM entraînera la création de la plus importante source de nouvelles à la radio privée québécoise.

1166 Trois journalistes affectés à CKAC se joindront aux 11 permanents actuellement à l'emploi d'Info 690 pour un total de 14 journalistes.

1167 De plus, nous pourrons compter sur deux journalistes à 98,5 FM et un autre à CKOI.

1168 Cette salle de nouvelles comptera dans ses rangs 17 journalistes à temps plein et au moins 10 journalistes surnuméraires qui seront en mesure d'assurer une couverture exhaustive de la nouvelle locale.

1169 Il importe de se rappeler que notre salle de nouvelles à Montréal aura également accès aux reportages transmis par nos 17 journalistes à temps plein et nos 6 journalistes surnuméraires oeuvrant dans les régions du Québec.

1170 Corus peut aussi compter sur 70 journalistes oeuvrant dans le reste du Canada. En plus, pour la première fois depuis 30 ans, le réseau Radiomedia deviendra un abonné et un partenaire des services de NTR et de la presse canadienne avec tous les autres services complémentaires d'information, CNW, CNN, ABC News, le service financier Bloomberg, Radio-France Internationale et nos correspondants à Paris et à New York.

1171 Corus disposera de tous les moyens nécessaires pour assurer une couverture large et pertinente de l'actualité.

1172 Nos plans concernant les autres stations AM du groupe Radiomedia ont pour point d'appui une base solide de nouvelles et d'informations.

1173 Notre engagement est d'un minimum de 20 heures de programmation locale pour chaque marché. Ces 20 heures seront réparties entre les périodes de grande écoute qui représentent 85 % de l'écoute globale.

1174 En effet, lorsque nous avons élaboré des horaires types pour chacune des stations, nous en sommes arrivés à une offre de programmation locale hebdomadaire supérieure.

1175 En région, chaque station, en plus de ses propres émissions, pourra puiser dans trois sources de programmation afin d'élaborer un service adapté à son marché, soit les nouvelles d'Info 690; la programmation de CKAC axée sur les informations sportives, la santé et le bien-être; et les dossiers d'affaires publiques et les autres débats diffusés à 98,5 FM.

1176 Chaque marché aura accès à une combinaison d'émissions qui sera établie en fonction des besoins de chaque communauté, tel que le démontrent nos grilles de programmation suggérées déjà déposées au Conseil.

1177 Comme on le voit sur le tableau numéro 3, dans le marché de Saguenay, nous allons nous concentrer sur les forces actuelles de CKRS en gardant l'émission du matin, l'émission du midi et celle du retour à la maison.

1178 De plus, trois journalistes assureront la couverture des nouvelles.

1179 Nous croyons qu'en raison des économies de coûts que nous réaliserons et de la force actuelle de la station, nous pourrons à nouveau permettre à la station d'enregistrer de modestes profits dès le début de la nouvelle période de licence.

1180 À Trois-Rivières, Sherbrooke et Gatineau, nous n'avons pas l'avantage de parts de marchés comparables à celles du Saguenay. Les stations perdent de l'argent depuis longtemps, nous croyons qu'avec un nouvel axe de programmation, quelques mesures d'économie et les trois sources d'alimentation proposées, nous pourrons minimiser les pertes de ces stations, ce qui nous permet de nous engager à les maintenir en exploitation pour la pleine durée de la période de licence.

1181 CHRC a connu des années difficiles en raison de ses animateurs vedettes et de la croissance de la programmation à prépondérance verbale des stations FM locales.

1182 Depuis déjà quelques temps, la direction actuelle de CHRC positionne cette station qui est déjà connue comme étant la radio du sport à Québec. Nous entendons renforcer ce positionnement.

1183 Nous croyons qu'une programmation fortement axée sur les actualités et le sport comblera un vide dont aucune autre station ne s'est véritablement préoccupée.

1184 L'équipe des nouvelles qui assurera la collecte de l'information à Québec sera composée de quatre journalistes à temps plein et sera appuyée d'un correspondant à l'assemblée nationale et de nos correspondants sur la rive-sud, à Lévis et à Montmagny.

1185 La relance de CHRC prendra beaucoup de temps et d'efforts. Mais nous sommes déterminés à lui permettre de jouer un rôle important à l'échelle locale.

1186 CFOM-FM a déjà trouvé un créneau de programmation qui semble approprié au marché.

1187 Nous croyons que si elle parvient à maintenir le cap tout en profitant du pouvoir de vente que lui procurera son association avec les stations de Corus de Montréal, elle pourra alors s'épanouir et nous prévoyons un retour à la rentabilité pour cette station.

1188 Comparons maintenant les effectifs journalistiques actuels à la situation qui prévaudra suite à l'approbation de la transaction proposée. Nous vous référons au tableau numéro 4.

1189 En ce moment, le secteur des nouvelles de Radiomedia emploie 16 personnes à temps plein à l'extérieur de Montréal. Après la transaction, les effectifs journalistiques de Corus en région seront de 17 personnes.

1190 Treize journalistes travaillent actuellement à CKAC. La nouvelle équipe francophone de Corus à Montréal sera formée de 17 journalistes à temps plein et de 10 surnuméraires.

1191 Cette équipe d'une ampleur sans précédent à la radio privée québécoise constituera une alternative de taille au service de Radio-Canada.

1192 La transaction entre Astral et Corus entraînera aussi la création de 14 nouveaux postes, ce qui portera le total d'Astral à 34 journalistes pour l'ensemble de la province et consolidera son service des nouvelles. Au total, les effectifs journalistiques passeront de 65 à 70 personnes.

1193 Les incertitudes que ces stations ont vécues durant les trois dernières années doivent absolument être levées si nous voulons qu'elles continuent à fonctionner sur le marché québécois.

1194 Corus croit fortement que ces propositions vont assurer non seulement le fonctionnement continu de ces stations, mais également leur développement.

1195 Corus croit que ses propositions et celles d'Astral Media auront pour effet d'engendrer une concurrence dynamique à long terme sur le marché québécois des médias, de renforcer la collecte de l'information dans la province et d'assurer la survie et le développement des stations AM qui sont de véritables institutions au Québec au sein, en fait, de nombreuses collectivités.

1196 Maintenant, Corus, avec CKAC et l'ensemble des stations, est maintenant prête à parler au monde.

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1197 M. ARCAND: Nous vous remercions de votre attention. Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.

1198 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup.

1199 Madame la Conseillère Pennefather.

1200 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, Monsieur le Président.

1201 Bon après-midi messieurs, mesdames.

1202 J'aimerais vous remercier pour votre présentation. Il va de soi que ce dossier, c'est un peu en évolution avec les documents différents qui nous arrivent. Il va de soi que j'aimerais clarifier ces informations au fur et à mesure pendant notre discussion.

1203 On se penchera, cela va de soi, sur la programmation en grands détails. Mais avant d'y arriver, j'aimerais parler, comme vous avez fait, en effet, dans votre présentation, de la grande stratégie de Corus au sujet de la radio au Québec et surtout les stations AM.

1204 Juste avant de commencer, j'aimerais juste souligner, si ça peut vous intéresser, que j'utiliserai non seulement les documents en grandes couleurs d'aujourd'hui, mais aussi le mémoire supplémentaire daté du 7 avril, le début, en effet; les réponses aux lettres de lacunes, il y a trois lettres, je vais faire référence aux lettres du 26 avril et il y a deux lettres du 17 mai, une en réponse à une lettre du Conseil du 6 mai et une en réponse aux lettres du Conseil du 17 mai.

1205 Enfin, votre réplique et les grilles de programmation qu'on a reçues le 2 septembre. et finalement, les propos qu'on a reçus aujourd'hui, il faut que je clarifie si j'ai ici les informations qui changent tous les autres qui étaient soumis avant.

1206 Juste un dernier commentaire de procédure, on va parler, cela va de soi, des stations CFOM-FM et les stations AM. Comme vous savez, la discussion sur CHMP sera à un autre moment. J'apprécierais si on peut rester avec la discussion sur CFOM et les stations AM. Cela va de soi qu'on va toucher peut-être un peu des fois sur CHMP en termes de stratégie, mais on va rester sur les stations AM et CFOM.

1207 Ça va pour le début?

1208 M. ARCAND: Très bien.

1209 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, la stratégie. En général, si on prend un peu de recul et voir pourquoi vous voulez vous lancer dans cette transaction. Vous étiez ici tantôt, je pense, avant le déjeuner quand monsieur Beaulne a parlé des stations AM dans des termes assez éloquents.

1210 Il a aussi décrit un avenir pour les stations AM, mais un avenir qui voudrait peut-être prendre une envergure un peu différente de ce qu'on avait vu dans le passé.

1211 Dans votre mémoire supplémentaire, on trouve le suivant sur la première page, les pages ne sont pas paginées, alors il faut que je parle de la première, deuxième page comme ça.

1212 Au bout de la page, on dit que, et je cite:

« Corus a estimé que l'acquisition de ces stations, notamment CKAC à Montréal et CFOM-FM à Québec, pouvait s'inscrire dans une stratégie de développement susceptible de permettre aux stations AM en cause dans cette transaction de demeurer en opération et de continuer à offrir un service local pertinent en lien avec les besoins régionaux réels, mais surtout adaptée aux impératifs économiques évidents qui confrontent la radio Am en général. » (Tel que lu)

1213 Est-ce que vous pouvez élaborer sur cette stratégie de développement? Pourquoi Corus trouve que les stations AM vont faire partie de votre stratégie de l'avenir et comment votre stratégie voit l'avenir des stations Am en particulier?

1214 M. ARCAND: Je pourrais répondre à cette question, Madame la Conseillère, en vous disant essentiellement que le groupe que je représente ici était propriétaire de stations de radio à Montréal et était également propriétaire de stations de radio à l'extérieur de Montréal, mais non pas dans des marchés majeurs à l'extérieur de Montréal.

1215 Depuis longtemps, vous le savez, Corus a tenté à quelques reprises de s'implanter davantage au Québec. Nous avons présenté, par exemple, des propositions pour avoir une fréquence en modulation de fréquence à Québec.

1216 Donc, cette stratégie que nous avons, compte tenu de la force du groupe Astral au Québec, est d'être présent davantage à Montréal et d'être présent à Québec, ce qui n'existe pas pour nous.

1217 Je pense qu'une des priorités pour nous, il était important, via cette transaction-là, de pouvoir se renforcer à Montréal, également se renforcer à Québec.

1218 Deuxièmement, je dois vous dire que les stations qui étaient situées à Rimouski, qui étaient situées à Amqui ou dans ces endroits-là, pour nous il était de beaucoup préférable d'avoir une présence, même si c'est une présence en AM, c'était quand même préférable d'avoir cette présence-là dans des marchés comme Chicoutimi, dans des marchés comme Trois-Rivières, Sherbrooke, Gatineau et ainsi de suite.

1219 Donc, en ce sens-là, nous pensons qu'avec cette transaction-là, nous nous retrouvons dans une situation, en termes d'actifs, qui sera meilleure qu'elle l'était auparavant.

1220 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Justement, j'ai trouvé dans la lettre de lacunes du 17 mai que j'appellerais la première du 17 mai, cette stratégie, en effet, qui m'a... J'ai remarqué que vraiment, le point principal était les marchés de Montréal et Québec. Comme vous dites là, des stations appartenant à des marchés moins importants ont été ajoutés, mais il s'agit d'une condition de la transaction.

1221 Ça m'a donné l'impression qu'en effet, l'emphase était sur Montréal, Québec, et puis les autres stations étaient là à cause de la transaction, mais pas vraiment centrale à la stratégie de Corus.

1222 Étant donné que vous avez vous-même souligné la réalité économique des cotes d'écoute est revenu tantôt et dans vos propos, on peut se demander, en effet, pourquoi, comme vous venez de dire, ces stations AM, pour vous c'est une amélioration de votre position en région, les citations que vous transférez, ces transactions semblent avoir plus de potentiel, mais est-ce que vous pouvez m'aider à comprendre, est-ce que c'est une question de voir les principaux marchés et les stations AM, comme vous dites, faisaient partie de la transaction, il faudra aller de l'avant de toute façon.

1223 M. ARCAND: Je pense, Madame la Conseillère, qu'il faut comprendre que l'importance pour nous, nous sommes représentés sur le plan des ventes par notre groupe ici à Montréal.

1224 Comme vous le savez, sur le plan des ventes, Astral est notre principal compétiteur. Nous avons, face à nous, une machine qui est quand même assez importante et imposante, qui possède deux réseaux FM, le réseau Rock Détente et le réseau Énergie qui sont présents partout à travers le Québec.

1225 Astral, avec sa stratégie marketing, a su, au fil des années, imposer davantage auprès de plusieurs agences de publicité le concept, si on veut, des achats réseau, des achats en groupe.

1226 Évidemment, vous comprendrez que Rimouski et Amqui, entre autres, étaient des marchés considérés un peu marginaux par rapport aux autres. Il était donc, pour nous, important d'avoir au moins une alternative à offrir aux annonceurs dans ces marchés que sont Chicoutimi, Trois-Rivières, Sherbrooke, Gatineau.

1227 Donc, pour nous, ça nous apparaissait important d'être présent et ça nous apparaissait également important, évidemment, d'être présent dans le marché de Québec.

1228 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Avec cette idée, quand même, vous dîtes vous-même qu'il y a des impératifs économiques qui confrontent la radio AM. Alors étant donné que vous cherchez une présence en région, quels sont ces impératifs économiques qui confrontent la radio AM, d'après vous?

1229 M. ARCAND : Je pense que vous avez entendu le rapport du fiduciaire ce matin. Nous, nous avons pris connaissance, au moment de la transaction, du résultat de ces stations, du résultat financier de ces stations. On s'est rendu compte, évidemment, qu'il n'y a pas une seule station qui perdait de l'argent, c'est-à-dire qui faisait de l'argent. Donc, on se retrouve donc dans une situation qui est quand même difficile. Cependant, moi, je vois quand même, dans les régions, je pense que le principal problème pour la station AM se situe à CHRC où vraiment, à Québec, c'est une station qui est dans un état extrêmement difficile. Depuis nombre d'années, cette station perd plusieurs centaines de milliers, sinon quelques millions de dollars depuis quelques années.

1230 Pour ce qui est des stations régionales, je pense que Chicoutimi et Gatineau ne sont pas dans un état... Je pense que c'est une position qui peut être améliorée. Si un propriétaire, demain matin, se retrouve dans ces régions - par exemple, le cas du Saguenay où ils ont un morning man qui est quand même très populaire, qui va chercher des parts de marché importantes --, dans le cas de Gatineau, il y a quand même un marché assez vivant dans cette région-ci où je pense qu'on peut améliorer la situation.

1231 À Trois-Rivières et à Sherbrooke, ce sont également des marchés qui ont cependant des nouveaux joueurs depuis quelque temps. Mais la situation des postes AM n'est pas non plus dramatique. Ce qui m'apparaît, moi, dramatique, plus, c'est deux choses, c'est vraiment la situation de CHRC et c'est vraiment le déclin considérable de CKAC depuis, je vous dirai, la dernière année, ou depuis le dernier 18 mois où CKAC a vraiment perdu des parts de marché et a vraiment perdu beaucoup en termes de revenus publicitaires.

1232 Alors c'est un peu ça qui me préoccupe, beaucoup plus que les stations en région, actuellement. Je pense que les stations régionales, si les gens en région veulent travailler avec nous, je pense qu'il y a moyen d'améliorer les revenus de ces stations et je pense qu'il y a moyen d'être quand même, relativement prêt de la rentabilité.

1233 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: On va passer, ça va de soi, sur chaque station, avec vos propos. En effet, M. Arcand, je pense que c'est important qu'on comprenne un peu mieux, et élaborer un peu plus. Parce que, quand on a lu les documents, les premières lettres, les lettres du 26 avril, je dois avouer que j'ai vu souvent les verbes en temps conditionnel. On pourrait... peut-être... on pense que... Alors, ce que je cherche, c'est d'avoir vraiment quelque chose de spécifique et assez clair sur les raisons, pourquoi c'est les stations AM qui font partie de votre stratégie, étant donné la difficulté dans laquelle elles sont, surtout à Québéc.

1234 Vous parlez souvent d'une refonte de la programmation, une relance des stations AM, même devant ces faits difficiles, même désastreux. Je pense que M. Beaune a utilisé ce mot-là. Alors pour vous, qu'est-ce que c'est l'objectif premier de votre plan stratégique pour les stations AM? Est-ce que c'est la rentabilité?

1235 M. ARCAND: Moi, je vous dirai que le premier plan stratégique pour ces stations, actuellement, avant même de penser en détail à une stratégie extrêmement élaborée de programmation, je vous répondrai que le premier plan stratégique, c'est de travailler au niveau des ressources humaines. On se retrouve actuellement, d'après les informations que nous avons, avec des stations qui ont perdu, soit des journalistes, soit des représentants publicitaires. Cela inclut même la station FM CFOM, à Québec, qui ont perdu, qui n'ont pas, je pense, de directeur des programmes au moment où on se parle, qui n'ont pas de directeur des ventes au moment où on se parle. On m'a informé de certains évènements dans la région du Saguenay où il y a peu de représentants sur la route pour vendre ces stations. On me dit également qu'à CKAC, il y a beaucoup de représentants publicitaires qui ont démissionné au cours des derniers mois.

1236 Je pense qu'avant même de penser à vraiment travailler dans le détail la programmation, je pense qu'il y a un travail fondamental à refaire afin, vraiment, d'avoir une équipe dans chacune des stations de radio qui est stable, une équipe de direction qui est stable et une équipe en ondes qui est stable également. On a l'impression, actuellement, vu de l'extérieur, que la situation est assez difficile au moment où on se parle.

1237 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je voulais vous ramener un peu vers la vision que vous avez pour les stations AM, étant donné qu'on peut parler de ça comme étant partie d'une transaction et il faut les prendre pour avoir les autres.

1238 Tourner un peu dans une autre direction, vous avez dit, dans la lettre datée du 7 mai, en réponse à la lettre du 6 mai, la question 2. Vous parlez de la mission des stations AM. Pouvez-vous nous expliquer qu'est-ce que vous voyez comme une mission pour les stations AM, à Québec ?

1239 M. ARCAND: Au Québec en général?

1240 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

1241 M. ARCAND: Et bien d'abord, je pense que j'étais, ce matin, tout à fait en accord avec ce que le fiduciaire a dit. C'est-à-dire que la radio généraliste, au sens très large du terme, est quelque chose du passé, en tout cas dans les grands marchés. Je pense qu'on peut avoir une certaine forme de radio généraliste en région, mais encore là, de plus en plus, dans plusieurs régions, je pense qu'il est important d'avoir quand même une identité qui est propre.

1242 Actuellement, le réseau Radio-média est dans un état difficile parce qu'on a un peu de difficulté à comprendre exactement quel genre de mission il doit y avoir. Moi je pense qu'une des façons de regarder la situation, c'est de l'adapter quand même marché par marché. Et pour nous, ce qui est important, essentiellement, nous croyons, que l'avenir, par exemple, de CKAC, lorsqu'on regarde le marché de Montréal, passe d'abord et avant tout par une spécialisation, comme on l'a expliqué, axée sur le sport et la santé. On pense que ce sont les éléments clés d'une relance de CKAC.

1243 On pense également que dans plusieurs marchés - entre autres, à Gatineau, à Sherbrooke, de même qu'à Québec et également dans la région de Trois-Rivières - on pense que si ces stations adoptent sur le plan local, une formule dite « all news » sur le plan local, on pense que ces stations ont certainement une identité beaucoup plus grande parce que, actuellement, leur identité est plus difficile à percevoir.

1244 Alors c'est un peu le genre de mission que l'on a. On reconnaît également que dans la région du Saguenay, la station qui est présente est probablement, de toutes les stations, celle qui doit demeurer probablement la plus « généraliste », entre guillemets, pour des raisons actuelles de succès. Ils ont un animateur et quelques animateurs là-bas qui obtiennent des succès d'écoute qui sont assez spectaculaires et qui sont toujours là depuis des années et qui, je pense, ont actuellement beaucoup de succès.

1245 Donc, dans la région du Saguenay, on ne voit pas l'urgence, actuellement, de changer, si on veut, la mission ou la vocation de ces stations.

1246 Mais essentiellement, nous, on pense que la première forme de radio spécialisée qui doit exister, c'est la formule « all news » qu'on ne fera pas à Montréal parce qu'on a déjà une station « all news » mais on pense que l'historique de CKAC, entre autres à Montréal, est d'aller vers une vision un peu plus 100 p. 100... pas 100 p. 100, mais enfin, un peu plus sport, si on veut.

1247 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Votre plan de relance, en général, alors, si je comprends bien, vous dîtes que les stations AM devraient avoir une spécialité?

1248 M. ARCAND: Dans la plupart des cas oui.

1249 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

1250 M. ARCAND: On pense qu'il faut qu'ils aient une spécialité, surtout qu'en région - je prends par exemple le marché de Sherbrooke, pour ne citer que celui-là - vous avez maintenant quatre stations FM dans le marché de Sherbrooke. Alors, c'est pas simple. Il y a quand même beaucoup de monde.

1251 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, pour vous, qu'est-ce qui fait en sorte que la station AM, dans une région ou dans une ville, attire des auditoires? Qu'est-ce que c'est l'élément clé qui fait le succès des stations AM?

1252 M. ARCAND: Nous, on pense que la problématique que nous avons actuellement c'est que les gens ont beaucoup de difficultés à comprendre, actuellement, ce que les stations deviennent. Les gens ont une espèce de vision un peu nostalgique, là, de ce qu'étaient les stations AM il y a 20 ans. Les stations AM, il y a 20 ans, offraient à peu près tous les services. Vous aviez des services d'animation, vous aviez le service d'information, vous aviez de l'humour dans ces stations-là. Vous aviez du sport, vous aviez de la musique, vous aviez tout. C'était donc des stations extrêmement généralistes.

1253 Et à partir du moment...

1254 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Un peu comme CKRC, par exemple, au Saguenay?

1255 M. ARCAND: Exactement.

1256 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Qui fait un succès.

1257 M. ARCAND: Qui a fait un succès pendant plusieurs années, mais je pourrais vous montrer que la situation est un peu plus difficile qu'auparavant.

1258 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Même si vous dîtes que les gens perdus, tout le monde est au courant que votre propos a lancé une discussion assez passionnée. Beaucoup de gens seront très intéressés et très loyaux à leurs services. Alors, comment en êtes-vous arrivés... Il y a un intérêt et il y a certainement une réaction.

1259 Alors, en termes généraux, vous êtes arrivés à un modèle, un modèle que je dirais le modèle de spécialité pour la relance de ces stations-là. Comment est-ce que vous êtes arrivé à ce modèle? Est-ce que vous avez fait des sondages? Est-ce que vous êtes allé en profondeur pour décider quel sera ce modèle de l'avenir?

1260 M. ARCAND: La première des choses, je pense, premièrement, que nous vivons, nous, à Montréal, une expérience depuis quelques années, avec nos stations « all news », les stations Info 690 et 940 News. Ce sont deux stations spécialisées qui existent depuis la fin de 1999 et qui fonctionnent depuis environ quatre ans. Nous croyons que ces stations, qui sont des stations spécialisées, nous croyons cette année, être à peu près rendus à un niveau de rentabilité, ou près du niveau de rentabilité pour ces stations-là. Donc, nous voyons quand même une possibilité de croissance dans ces formules-là.

1261 Un autre élément qui est très important, évidemment, au-delà des auditeurs, les personnes les plus importantes pour nous, ce sont les annonceurs de publicité. Ce sont les agences de publicité. Ce sont nos clients. Et ces gens-là nous disent qu'ils ont beaucoup de difficultés, de plus en plus - il y a eu plusieurs articles qui ont été publiés, que ce soit dans le BusinessWeek récemment, sur le Vanishing Mass Market -- en disant qu'il fallait de plus en plus avoir une forme de spécialité. Et lorsqu'on demande à plusieurs agences de publicité et que les cotes d'écoute indiquent que nous ne sommes pas, par exemple, si on prend par exemple le marché de Montréal, numéro un, numéro deux, numéro trois ou numéro quatre et que nous sommes dépassés par des FM, très souvent, nous ne nous retrouverons pas sur les achats publicitaires. Alors les annonceurs nous disent, à ce moment-là : « Et bien trouvez-nous une raison pour aller, vraiment, convaincre notre client d'annoncer chez vous ». Et très souvent, et dans la plupart des cas, ce qui explique d'ailleurs le succès des stations AM à Toronto par exemple, qui de plus en plus s'en vont dans la bonne direction, c'est que tout le monde a réussi à trouver une niche précise qui va satisfaire, justement, ces clients.

1262 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: D'après les commentaires qu'on a reçus, les gens se disent très inquiets de cette nouvelle orientation de programmation que vous proposez pour l'ensemble des stations. Croyez-vous toujours que votre plan de relance saura rencontrer les besoins et les attentes des auditeurs de chaque région? Et pourquoi, si oui?

1263 M. ARCAND: J'aimerais quand même, à ce stade-ci, regarder la situation dans plusieurs régions. Quand je regarde les cotes d'écoute, par exemple, des stations AM en région, que je prends par exemple CJRC, ou je prends par exemple CHLT à Sherbrooke, ou CHLN à Trois-Rivières, et CHRC à Québec, particulièrement dans les régions, les parts de marché, chez les 25-54, ne sont pas très significatives.

1264 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça c'est le passé. Pour l'avenir, pourquoi vous pensez que votre modèle va remplir les attentes que vous avez, certainement, vu tous les commentaires reçus?

1265 M. ARCAND: C'est-à-dire que les gens, si vous remarquez encore une fois, les gens qui se sont opposés à nous en très grande partie sont, ou bien des syndicats, ou bien des groupes de pression populaires. Il n'y a pas une agence, il n'y a pas un client, il n'y a pas personne qui a dit que notre projet n'avait pas de sens. Plusieurs agences de publicité en général ont dit que notre projet faisait du sens. Vous savez, il y a ceux qui se sont exprimés également de notre côté. Il n'y a pas seulement un côté à la médaille.

1266 C'est sûr, et je pense que le message ce matin était aussi très clair, on ne peut plus aller du côté du statu quo. Il faut absolument trouver une façon de spécialiser, de donner une identité à ces stations, qui ne semble pas exister à ce moment-ci.

1267 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: M. Arcand, je trouve ça un peu étonnant, disons, que vous dîtes que vous n'avez pas lu dans toutes les interventions, et ça vient de beaucoup de monde : les groupes, les institutions, les syndicats, les gens, les écouteurs, les auditeurs, les gens qui écoutent la radio. Et souvent on a lu les commentaires, comme par exemple que la radio parle aux gens des sujets qui les concernent et les intéressent directement, que cette radio sera écoutée, tirera de bons revenus publicitaires et deviendra une entreprise rentable pour les propriétaires et profitable pour les communautés qu'elle dessert, en autres mots, l'importance de la localité, de l'information locale. Vous n'avez pas mentionné. Et si j'ai bien lu toutes les interventions, c'est de là que vient, d'après beaucoup de monde, une rentabilité et qui sert l'intérêt du public en même temps. Vous ne semblez pas trouver ça comme étant un aspect important. Par contre, à date, ça semble être la raison pour remplir les attentes des écouteurs, des auditeurs.

1268 M. ARCAND: Écoutez, on pourrait regarder en détails, si vous le voulez, l'ensemble de la présentation de programmation que nous pouvons faire. Et je pense qu'en termes d'informations, nous répondons aux attentes des gens. Le problème, probablement, qui est survenu au cours des derniers mois c'est que... Je voudrais juste vous rappeler qu'il n'y a aucune station de radio AM au Canada qui a de conditions de licence. Ça n'existe pas. Les conditions de licence qui ont été imposées par le CRTC étaient dans le cadre d'une transaction qui était très spéciale, qui était la transaction de Télémédia et d'Astral. Ces conditions étaient très exigeantes à l'époque parce que Astral disposait de deux stations FM dans chaque marché pour soutenir les opérations AM.

1269 Nous revenons à la charge et nous garantissons quand même un minimum de 20 heures. Vous allez me dire : « C'est moins que ce qu'il y avait avant », mais on garantit quand même un minimum de 20 heures de programmation, et ce pour les sept prochaines années. C'est quand même un fait qui est quand même majeur. Il est évident pour le maire d'une municipalité, pour un député qui entend dire qu'au lieu de 40 ou 50 heures, la condition minimale, et bien c'est 20 heures, nous, nous ne voulons pas retourner devant vous dans deux ans en vous disant : « On va garantir la même chose, 40 ou 50 heures ». Je pense qu'il y a quelqu'un qui a acheté ces stations-là avant nous et qui avait fait des promesses un peu à tout le monde. Le problème c'est qu'il ne s'est pas rendu devant vous.

1270 Alors, je préfère, et je pense que c'était également la position de notre groupe, d'y aller avec une position qui était minimale, mais une position - et vous allez voir dans la grille que nous vous avons suggérée - c'est déjà plus que ce que nous avons promis. Alors je pense que c'était important. Sept ans, c'est long quand même. Les stations AM, c'est probablement des stations qui requièrent beaucoup d'attention. Je pense qu'il s'agit, à ce moment-là, de vraiment faire le maximum pour réussir ce projet-là. Mais il faut quand même avoir un minimum de flexibilité. Et même avec les 20 heures, je dois vous dire que c'est un précédent au Canada.

1271 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: On va revenir à cette question-là, si c'est un précédent ou pas. Et sur la question des sept ans, oui je remarque dans la lettre du 26 avril, sur la page 8, que vous avez fait un engagement de conserver toutes ces stations en opération pour un minimum de sept ans, peu importe leur niveau de rentabilité. Cet engagement, est-ce que ça comprend la possibilité de conversion de certaines stations à la bande FM?

1272 M. ARCAND: Écoutez, c'est quelque chose qui nous a été posé à quelques reprises. C'est évident que nous regardons la situation. Mais nous, nous sommes ici pour opérer des stations AM. Si un jour, il y avait cette possibilité-là, c'est quelque chose que nous allons regarder avec beaucoup d'attention. Mais pour l'instant, pour nous, la priorité c'est, évidemment, d'opérer au mieux possible ces stations AM.

1273 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que vous serez prêt à accepter une condition de licence par rapport à cet engagement?

1274 Est-ce que vous serez prêt à accepter une condition de licence par rapport à cet engagement de conserver toutes les stations AM en opération pour un minimum de sept ans?

1275 M. ARCAND: Oui.

1276 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. C'est important parce que dans la réplique, vous avez, dans le paragraphe 33, vous avez dit : « Nous souhaitons avant tout que les stations existantes continuent d'opérer pendant toute la durée ». Alors la condition de licence de l'engagement était très importante.

1277 M. ARCAND: Non, c'est un engagement très clair pour nous.

1278 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et sur la question de la programmation locale, vous êtes sans doute au courant de la politique du Conseil que, en effet, commençant avec la Loi de la radiodiffusion, la programmation locale est très importante quand on discute de la radiodiffusion au Canada et que, d'après la politique 9338, on a l'option d'imposer ces conditions de licence sur une base « case by case ». Et dans la politique de la radio, on a aussi à retenir cette flexibilité si on juge que c'est important.

1279 Alors, c'est sur ce point-là que j'aimerais continuer aussi, en détails, dans la programmation locale.

1280 On doit passer aux grilles de programmation. On parlera, ça va de soi, de la programmation locale, les nouvelles, les nouvelles locales, les créations orales, et essayer de voir quels sont vos propos et dans chaque marché, et dans l'ensemble des marchés en même temps. Je prends les documents que j'avais indiqués avant et les grilles horaires que vous avez déposées le 2 septembre. Maintenant, aujourd'hui, on reçoit, je pense, les mêmes grilles d'horaire. Ce sont les mêmes?

1281 M. PAPIN : Ce sont les mêmes en effet.

1282 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Sauf qu'il y a une couverture, ici, qui semble changer encore les choses. Alors, on va passer là-dessus pour être certains qu'on comprend.

1283 Je pense que la meilleure façon, c'est de passer station par station. Si vous me permettez, on commencerait avec CKAC. Et on commencerait avec une discussion sur les journalistes. Là, encore une fois, on a un document ici qui est le même qui a été déposé par Astral tantôt, sauf en couleurs, cette fois?

1284 M. PAPIN : En principe, ça devrait se ressembler.

1285 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que c'est le même ou pas?

1286 M. PAPIN: Je crois que oui.

1287 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, étant donné que la situation actuelle, et après la transaction, en ce qui concerne CKAC et le nombre de journalistes à CKAC n'est pas clair en soi -- parce que ça parle de Montréal et vous avez d'autres stations à Montréal et des journalistes à Montréal --, pourriez-vous nous dire combien de journalistes, pour être clair, travaillent actuellement à CKAC? Et est-ce que ce nombre comprend les pigistes et les correspondants aux Parlements du Québec et d'Ottawa? On parle de CKAC seulement.

1288 M. PAPIN: Si on parle de CKAC, de la situation actuelle, le tableau auquel vous faites référence, la situation actuelle Radio-Média, Radio-Média étant CKAC, alors à Montréal, il y a donc 13 journalistes. Ce sont 13 journalistes à temps plein. Et comme les gens d'Astral vous l'ont démontré ce matin, ces 13 journalistes à temps plein sur CKAC avaient également, ou ont encore, la responsabilité de servir l'information à Cité Rock Détente et au réseau Énergie. Alors les 13 journalistes de CKAC ont des vocations multiples. Ce ne sont pas les 13 qui sont affectés exclusivement à CKAC.

1289 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et après la transaction, combien de journalistes travailleront à CKAC?

1290 M. PAPIN: Le plan de Corus n'est pas de construire une salle pour CKAC, une salle pour 98.5 et une salle pour Info 690. Le plan de Corus est de construire une nouvelle entité d'informations à Montréal importante qui aura, avec la mise en commun de toutes les ressources, qui aura à servir différemment, selon les stations, avec un traitement différent, chacune des unités.

1291 Alors, il y aura 17 journalistes à Montréal sous la bannière de « Corus nouvelles » et ces 17 journalistes à Montréal sont constitués de 11 journalistes à temps plein affectés à Info 690, trois que nous allons récupérer, ou affecter à CKAC. Donc nous en sommes à 14. Il y a deux journalistes également sur 98.5 pour un traitement différent en fonction de cet auditoire différent, et nous avons un journaliste également sur CKOI pour un traitement, pour une composition, une rédaction d'informations à la hauteur des attentes de ce public cible différent qui est le public des 18-34. Alors nous allons constituer une nouvelle grande entité d'informations constituée de 17 personnes, où ces 17 personnes auront des mandats - certaines d'entre elles - spécifiques à chacune des unités.

1292 Donc...

1293 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je comprends. C'est pourquoi j'ai dit au début qu'on va parler... Je vois que c'est difficile. L'enthousiasme, je comprends, mais j'aimerais qu'on reste sur la question, sur CKAC. C'est important qu'on voit, à sa licence, à la responsabilité de CKAC envers son auditoire. Alors est-ce que vous pouvez nous dire, est-ce qu'il y aura une salle des nouvelles à CKAC?

1294 M. PAPIN: Je vous ai exprimé, il n'y aura pas de salle de nouvelles...

1295 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Il n'y aura pas.

1296 M. PAPIN: ... à CKAC, il y aura une nouvelle entité d'informations à Montréal qui va s'appeler « Corus nouvelles » ...

1297 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

1298 M. PAPIN: ... et je dois rappeler au Conseil que la situation actuelle de CKAC ne peut plus durer. Cette station-là ne peut plus exister dans sa forme actuelle. Le fiduciaire vous l'a mentionné. L'opérateur actuel ou l'opérateur dans le passé, Astral, vous a mentionné qu'il devait y avoir absolument un nouveau plan à CKAC.

1299 Notre plan à nous, mise aussi sur de l'information, mais plus spécifiquement, sur les contenus sport et nous allons, à l'intérieur de cette station-là, prioriser certains éléments santé.

1300 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ok. On va revenir à ça. Mais pour le moment, je parle des journalistes. Alors, les trois journalistes, ils ne sont pas à CKAC, ils font partie du grand groupe de ces 17 qui sont situés ailleurs, physiquement ailleurs, dans une autre salle des nouvelles.

1301 Ces trois journalistes vont fournir les bulletins de nouvelles qu'on voit sur... ici?

1302 M. PAPIN: Ce sont trois journalistes qui vont avoir... Bien sûr. Ce sont trois journalistes qui vont avoir la responsabilité de la livraison. Le contenu d'information, c'est le centre d'alimentation, ce sont les 17 journalistes dont je vous ai parlé qui constituent, qui écrivent les nouvelles, qui construisent les nouvelles. Les trois personnes dont je vous parle, ce sont trois personnes qui vont être affectées à la livraison des bulletins sur CKAC, comme, comme d'ailleurs...

1303 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors qu'est-ce que...

1304 M. PAPIN: ... en ce moment, la station a des journalistes qui sont spécifiquement... Vous n'entendez pas plusieurs voix sur l'antenne de CKAC le matin ou l'après-midi. C'est la même voix.

1305 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors le journaliste dont on parle pour CKAC, vous avez dit dans votre lettre du 26 avril, que, dans le cas des journalistes, les trois journalistes prévus pour CKAC AM, 90 p. 100 des cas, ces journalistes seront utilisés pour le seul bénéfice de CKAC. Alors ça ne fait aucun sens maintenant. Je ne comprends pas.

1306 M. PAPIN: Je vais essayer de l'exprimer autrement.

1307 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Essayons donc de cette façon-là : un journaliste à CKAC est maintenant la personne qui lit les nouvelles fournies par Info 690 ou bien CHMV? Est-ce que j'ai bien raison? Ce sont les gens qui lisent les nouvelles. Ce ne sont pas les journalistes qui vont aller chercher les entrevues et les nouvelles?

1308 M. PAPIN: Oui bien sûr.

1309 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est comme ça que ça va se passer maintenant?

1310 M. PAPIN: C'est un peu, si je peux me permettre Madame la conseillère, c'est un peu le même principe que Radio Canada qui a une immense salle de nouvelles et qui fournit des bulletins, que ce soit à RDI, que ce soit à la radio, que ce soit à la chaîne généraliste, que ce soit même à la chaîne culturelle.

1311 Vous avez plusieurs journalistes qui sont là, et là, cela devient un peu plus difficile de vraiment définir qui fait quoi exactement.

1312 Nous, ce qu'on vous dit, c'est qu'il y a un minimum de trois journalistes dont la seule fonction sera de s'occuper de CKAC.

1313 Mais, ces trois journalistes-là, qui vont probablement faire les bulletins de nouvelles auront, à ce moment-là, accès au fil de presse, accès à la presse canadienne, accès aux reportages d'Info 690, accès à Radio-France internationale, accès à tout cela.

1314 Donc, il y aura des bulletins -- À CKAC, nous, notre engagement, c'est qu'il y aura des bulletins à CKAC qui seront différents de ceux d'Info 690 quand même, par des journalistes différents.

1315 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, en effet, c'était ma prochaine question.

1316 Dans la lettre du 17 mai, vous avez dit que le bulletins de nouvelles diffusés sur les ondes de CKAC et CHMP FM ne seraient pas les mêmes que ceux de votre station Info 690.

1317 Vous poursuivez en disant que -- et je cite :

« Info 690 concevra des bulletins d'information adaptés aux besoins de chaque station en termes de durée ou d'auditoire cible. » (Tel que lu)

1318 Alors, est-ce qu'on peut conclure que les bulletins de nouvelles locaux seront préparés aux stations Info 690 pour être ensuite retransmis aux stations CKAC et CHMP FM ?

1319 Est-ce que c'est les mêmes bulletins de nouvelles ?

1320 M. PAPIN : Non. Ce ne sont pas les mêmes bulletins de nouvelles.

1321 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, comment les bulletins de nouvelles de CKAC seront différents ? S'ils viennent de la même salle de nouvelles, comment est-ce que ces bulletins de nouvelles seront différents ?

1322 M. PAPIN : Vous savez, ce que produisent les 17 journalistes -- parce que tous ces journalistes-là (certains font de la rédaction, certains font du reportage), tous ces journalistes-là produisent de l'information. Donc, écrivent de l'information. Ils vont tous en faire.

1323 Ce que l'on vous dit, c'est qu'à même la banque de nouvelles constituée de ces 17 personnes-là, à même cette banque-là, les journalistes qui seront spécifiquement affectés, les trois qui sont spécifiquement affectés à CKAC, pourront puiser à l'intérieur de cette banque d'information-là et livrer, en fonction de l'auditoire de CKAC, des bulletins distincts et spécifiques pour CKAC. Ils s'agit, pour eux, à ce moment-là, d'une livraison.

1324 Alors, la livraison et la rédaction de ces nouvelles-là, à partir de la grande banque, à partir de la banque de nouvelles constituée par toutes les stations -- pas seulement d'ailleurs par les 17 journalistes de Montréal, mais la banque d'information est également constituée de toutes les nouvelles qui sont conçues et réalisées par tous les journalistes de Corus dans la province de Québec.

1325 Tous ces contenus-là sont reliés. Alors, quand vous construisez un bulletin pour CKAC --ce sont des personnes spécifiques, par exemple, qui vont construire le bulletin de CKAC. Elles vont le faire en fonction de l'auditoire spécifique de CKAC en puisant et en faisant un traitement différent de certaines informations.

1326 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : OK.

1327 En parlant de ce traitement différent, alors, si on continue avec CKAC, je pense qu'une façon d'essayer de voir comment ces traitements seront différents, c'est de parler des nouvelles locales.

1328 M. PAPIN : Bien sûr.

1329 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous avez indiqué, dans votre demande, que votre engagement par rapport aux nouvelles locales était de 60 pour cent du temps total à être dévoué aux nouvelles.

1330 Maintenant, d'après la grille horaire -- je vais juste finir la programmation déposée le 3 septembre --, dix heures cinq minutes seront dévouées aux nouvelles à chaque semaine de radiodiffusion. De ce nombre, on compte deux heures et 50 minutes à être consacrées aux nouvelles du sport.

1331 Veuillez préciser si votre engagement de 60 pour cent par rapport aux nouvelles locales est basé sur le nombre d'heures total de nouvelles incluant les nouvelles du sport ou sur le nombre d'heures total de engagement de nouvelles excluant les nouvelles du sport ?

1332 M. PAPIN : D'abord, le ratio 60 : 40 est un ration plus technique, intellectuel, qu'autre chose. C'est-à-dire qu'à l'intérieur d'un bulletin normal, vous allez retrouver, en principe, 60 pour cent du contenu qui va s'adresser plus spécifiquement à l'auditoire de la ville où c'est diffusé et un 40 pour cent de nouvelles internationales ou nationales.

1333 Cela est une règle. Cependant, cette règle-là s'applique moins dans notre cas puisque, dans le cas de CKAC et de toutes les autres stations d'ailleurs que vous allez voir, il y aura des bulletins sur CKAC qui seront des bulletins locaux et il y aura d'autres bulletins qui seront des bulletins nationaux. Nationaux, pour employer un terme clair-là, c'est-à-dire qui seront diffusés ailleurs, dans d'autres villes où Corus a des stations de radio.

1334 La partie de nouvelles locales sur CKAC sera concentrée, comme d'ailleurs dans les autres stations, la partie des nouvelles dites locales (pas à 60 pour cent, les nouvelles locales) se fera à l'intérieur des blocs de 7 h à 9 h, les blocs de midi à 13 h et les blocs de 16 h à 18 h.

1335 Tous ces blocs-là, à l'intérieur desquels il y a des bulletins -- parce qu'il y en a à toutes les heures -- à l'intérieur de ces blocs-là, toutes les nouvelles seront des nouvelles locales dans le contexte de CKAC.

1336 Tous les autres bulletins, c'est-à-dire à des heures de moins grande écoute -- on vous a déjà exprimé que le 7-9, midi-13 et 16-18 pouvaient représenter jusqu'à 85 pour cent de l'écoute totale. En dehors de ces blocs importants, de pointe, vous allez avoir des bulletins de nouvelles dits réseau, dits nationaux, qui vont alimenter les autres stations du groupe qu'on appellera Radiomédia pour fins de compréhension, les autres stations AM, qui, elles aussi, dans le même cas, vont avoir dans les blocs de pointe des nouvelles strictement locales et des nouvelles réseau.

1337 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci.

1338 Pour essayer de comprendre comme il faut, il faut qu'on parle station par station si vous voulez bien.

1339 À CKAC, étant donnée l'histoire de CKAC dans la radiodiffusion au Canada et au Québec et l'importance que beaucoup de monde donne à cette station et son avenir, il va de soi que notre discussion est sur la programmation locale qui sera offerte par CKAC et on parle des nouvelles et des nouvelles locales.

1340 J'aimerais savoir -- vous avez dit qu'il y aura trois journalistes dédiés aux nouvelles de CKAC. Mais cela, pour moi, il va de soi que vous pouvez nous dire combien de temps sera des nouvelles locales, car vous mettez trois journalistes à ce travail spécifiquement.

1341 Parce que si vous n'avez pas eu une intention d'avoir les nouvelles locales en soi, vous auriez pris les 17 journalistes, qui pouvaient se répartir les nouvelles partout à Montréal.

1342 Là, on a une salle de nouvelles. On n'a pas une salle de nouvelles indépendante CKAC.

1343 Si on peut compter sur trois journalistes qui sont vraiment encrés sur les nouvelles pour CKAC, ce sera logique qu'ils aient certainement une portion connue de leurs nouvelles qui sont locales.

1344 Alors, pourrez-vous peut-être réviser votre idée que vous ne savez pas que c'est un genre de concept de poste exactement clair qu'il y a une portion des nouvelles qui est des nouvelles locales ? Parce que, pour moi, cela devrait être une façon de vraiment faire la démonstration que CKAC reste localement important.

1345 Est-ce que vous n'avez pas une réponse à la portion ? Vous avez dit 60 pour cent. Vous n'êtes plus de cet opinion ?

1346 M. PAPIN : Ce que je vous ai dit en réponse à votre question qui portait sur le 60 pour cent ne s'applique pas dans le contexte de CKAC parce, quand on veut faire un bulletin complet, on fait un bulletin qui comprend des nouvelles locales et une portion qui comprend des nouvelles nationales.

1347 Le contexte de CKAC : CKAC aura des bulletins locaux et aura des bulletins nationaux. Alors, le concept 60 ne s'applique pas parce que CKAC aura, en soi, des bulletins de nouvelles qui seront strictement locales, aux heures de pointe, et des bulletins de nouvelles qui sont strictement réseau aux autres heures.

1348 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, une autre façon, peut-être, de voir, c'est que les nouvelles aux heures de pointe -- cela veut dire, vous l'avez nommé tantôt -- sont les nouvelles locales.

1349 M. PAPIN : Ce sont des nouvelles locales.

1350 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Cent pour cent locales.

1351 M. PAPIN : CKAC. Cent pour cent locales.

1352 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : À ces heures de pointe.

1353 Est-ce que c'est les heures qu'on voit ici comme étant dix minutes ?

1354 M. PAPIN : Oui. Vous pouvez voir effectivement la grille complète.

1355 Il y a certains bulletins qui sont à plus 15 des manchettes et des sports. Nous n'avons pas calculé la portion sport parce que ce n'est pas éligible.

1356 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : En effet. C'est pourquoi ma question était « Est-ce que ces nouvelles incluent les nouvelles pures ou les nouvelles sport ? ».

1357 M. PAPIN : Non. Cela comprend des nouvelles pures. Cela exclut la météo et cela exclut les sports.

1358 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous avez entendu la discussion qu'on a eu tantôt. Pour vous, les nouvelles pures, cela contient quoi comme contenu ?

1359 M. PAPIN : Les nouvelles pures, cela exclut sport et météo. Et, évidemment, les nouvelles de divertissement, qui sont exclues.

1360 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, pour CKAC toujours, par rapport à la programmation locale.

1361 Vous avez précisé, dans votre lettre du 17 mai -- et je cite :

« À ce stade-ci, nous croyons que 100 pour cent des émissions de CKAC seront locales. » (Tel que lu)

1362 Là, on parle de la programmation locale dans son ensemble. Pas juste les nouvelles. Vous avez dit que 100 pour cent des émissions de CKAC seront locales.

1363 Vous avez également précisé que la transformation de CKAC se fera par étapes sur une période de trois ans.

1364 Je trouve cela dans le mémoire complémentaire sur la page 4.

1365 M. PAPIN : Quant au sport, je crois. Quant à --

1366 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Non. Cela parlait de l'ensemble de la transformation de CKAC --

1367 M. PAPIN : Oui. Bien sûr.

1368 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Que vous alliez faire cela sur une période de trois ans.

1369 Alors, la grille que vous avez déposée le 2 septembre, est-ce que cela représente la grille que vous aller offrir dans l'an 1, dans l'an 2 ou dans l'an 3.

1370 M. PAPIN : Je vous que c'est une grille proposée. Nous voulons déposer au Conseil -- deux choses que nous voulons déposer.

1371 Nous voulons déposer une proposition. Nous proposons au Conseil suite, évidemment, à l'accord de la transaction, de produire une grille sensiblement de cette nature.

1372 Évidemment, vous comprendrez qu'il est difficile pour nous de procéder à des embauches, des contrats et voir à établir aujourd'hui une grille.

1373 Mais l'intention que nous voulons démontrer au Conseil, ce que nous voulons démontrer au Conseil, c'est que nous avons du respect pour cette antenne qui est CKAC et que nous allons continuer de produire de l'information et nous allons continuer de produire des émissions de qualité sur CKAC.

1374 Et nous avons fait cette proposition qui est devant vous, qui compte un certain nombre d'émissions et puis qui constitue une grille complète avec une émission du matin, les émissions -- enfin vous pouvez voir sur la grille -- et certaines émissions d'ailleurs sont à l'antenne actuellement.

1375 Si on parle du Dr Mailloux, par exemple, cette antenne --

1376 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Oui. Je sais.

1377 M. PAPIN : Le docteur est toujours là.

1378 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Si je peux vous interrompre --

1379 M. PAPIN : Oui.

1380 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : On va passer sur des choses très spécifiques.

1381 Il faut dire, par contre, que, pour nous, c'est important d'avoir une idée précise de ce que vous proposez.

1382 On a parlé d'une stratégie tantôt qui va supporter un avenir pour les stations AM. Vous allez vous engager de maintenir ces stations ouvertes pendant les prochaines sept années. Vous dites que l'information, c'est important, que vous allez soutenir ces stations AM.

1383 Il faut, a ce moment-là, ici, aujourd'hui, avoir une idée de comment vous allez faire cela.

1384 M. PAPIN : Bien sûr.

1385 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est pourquoi les grilles horaires sont de base.

1386 M. PAPIN : Bien.

1387 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors --

1388 M. PAPIN : Elles sont notre plan à court terme.

1389 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Je prends ces grilles comme étant pas juste une idée, mais un propos spécifique sur lequel on va parler.

1390 Maintenant, si je vois la grille horaire de CKAC comme proposée --

1391 M. PAPIN : Oui.

1392 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : On a fait le calcul et c'est une soumission de programmation locale de 98,5 heures par semaine.

1393 Est-ce que j'ai bien raison ?

1394 M. ARCAND : C'est-à-dire que, écoutez, si je peux me permettre d'intervenir à ce stade-ci, vous faites probablement référence au fait que l'émission du Dr Mailloux -- le Dr Mailloux est basé à Trois-Rivières.

1395 Alors, l'émission du Dr Mailloux est considérée pas nécessairement comme une émission locale de CKAC parce qu'il vient de Trois-Rivières, mais je pense qu'il a une animatrice à Montréal.

1396 Alors, nous, on l'a considérée comme étant une émission de Trois-Rivières, mais, comme il a une animatrice avec lui à Montréal, vous comprendrez que cela peut être aussi une émission locale de Montréal.

1397 Alors, on est près du 100 pour cent. Il n'y a pas vraiment de différence.

1398 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Donc, on comprend. On va revenir à, en effet, ce programme quand on parle de Trois-Rivières parce que là, c'est un programme local et on va discuter à ce moment-là de votre compréhension de la définition de programmation locale.

1399 Mais, juste pour revenir, est-ce que vous êtes d'accord que le propos que vous avez devant nous dès le 2 septembre, pour CKAC, propose 98,5 par semaine -- ninety-eight point five, par semaine ?

1400 M. PAPIN : Notre calcul à nous était davantage de l'ordre de 140 heures 30 par semaine sur la base de 24 heures par jour, sept jours par semaine. Nous avons exclus à toutes fins utiles de 9 h 30 à 15 h.

1401 Alors, de 9 h 30 à 15 h, à chaque jour de semaine, si vous faites la soustraction de ces heures-là, tout le reste de la programmation est locale et, à moins qu'on ait mal calculé, la programmation serait de l'ordre de 140 heures 30 -- toujours en tenant compte d'une période de 24 heures sur sept jours -- moins --

1402 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Cent quarante heures semaine, mais il y a 126 heures semaine normalement dans une semaine de radiodiffusion.

1403 Comment on arrive à 140 ?

1404 M. PAPIN : C'est sur sept jours.

1405 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est plus que la semaine normale de radiodiffusion.

1406 M. PAPIN : Sur sept jours.

1407 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Peut-être que vous pouvez clarifier parce que c'est quelques chose qu'on ne comprend pas.

1408 Me COURTEMANCHE : Je pense que le calcul est fait sur 24 heures et pas sur la journée de radiodiffusion, qui est de 18 heures.

1409 M. PAPIN : Exactement. Nous avons fait le calcul sur 24 heures, ce que je mentionnais tantôt.

1410 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Si on prend ce résumé, encore une fois, le contenu nouvelles, est-ce que c'est inclut dans votre 140 heures 30 minutes ou est-ce que c'est additionnel ?

1411 M. PAPIN : C'est additionnel. Le contenu nouvelles est identifié comme étant un contenu que nous avons évalué, si les comptes sont exacts, à 7 heures 24 minutes par semaine, et par semaine de sept jours.

1412 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que, encore une fois, pour CKAC -- et j'aimerais qu'on revienne sur les 140 heures, cela me dépasse un peu -- mais, quand même, si on prend cette présentation, est-ce que c'est un engagement pour la première année, pour la deuxième année et la troisième année ?

1413 Parce que vous avez dit que vous mettrez la transformation de CKAC en place pendant trois ans.

1414 Est-ce qu'on voit ici une programmation locale et contenu nouvelles pour la première année ou est-ce que ce sera pour la troisième année seulement ?

1415 M. PAPIN : Nous allons proposer et mettre en application cette programmation locale et cette programmation pour CKAC lorsque le Conseil nous aura donné l'approbation.

1416 Nous devons toutefois dire que nous ne pouvons prendre un engagement quant à une programmation spécifique parce que les lois de la radio sont que les programmations sont mesurées avec des sondages et nous nous devons de réagir à ces sondages-là en faisant des modifications de programmation.

1417 Si l'esprit de votre question c'est « Est-ce que vous prévoyez faire autant d'heures de programmation pour les trois prochaines années ? », je pense bien qu'on peut s'entendre sur ce principe.

1418 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : La programmation locale est la question devant nous.

1419 Est-ce que vous serez prêt à vous engager par condition de licence à cet engagement de programmation locale ?

1420 M. PAPIN : Monsieur Arcand vous a déjà mentionné qu'il n'y a aucune station au Canada, sauf au Québec, qui ont des conditions de licence.

1421 Nous pouvons comprendre des conditions de licence dans le contexte de la transaction entre Astral et Télémédia, qui faisait d'Astral un joueur dominant.

1422 Nous avons beaucoup de difficulté à accepter un engagement de plus de 20 heures de programmation par semaine incluant l'information. Mais ici, on parle d'un engagement ferme sur une période de sept ans.

1423 Bien que nous ayons l'intention de déposer une -- bien que nous ayons l'intention de produire une programmation qui soit beaucoup plus substantielle à l'image de celle que vous avez entre les mains, et nous l'espérons, pour les 20 prochaines années --

1424 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous êtes sûrement au courant que, maintenant, CKAC a une condition de licence actuelle de produire 31 heures par semaine, plus 16 heures 36 minutes de nouvelles.

1425 Les attentes sont là. Vous avez proposé aussi, par condition de licence, un autre propos.

1426 Vous n'êtes pas prêt à vous engager par condition de licence à un minimum de programmation locale du tout ?

1427 M. ARCAND : Si je peux me permettre, Madame la Conseillère, dans le cas des stations extérieures, nous avons parlé de 20 heures pour une période de sept ans et, dans le cas de CKAC, nous avons parlé de 40 heures, comme minimum, pour une période de sept ans.

1428 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que c'est un engagement que vous accepteriez par condition de licence.

1429 M. ARCAND : Oui.

1430 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que c'est possible de nous revenir avec une explication de comment cette grille pour CKAC arrive à 140 heures 30 minutes semaine ?

1431 Nous, on arrive à 98,5 heures. Est-ce qu'on peut clarifier cela ?

1432 M. PAPIN : Oui. Bien sûr.

1433 On va vous refaire le calcul et on reviendra en période de réplique pour vous donner le compte exact.

1434 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Je reste toujours avec CKAC.

1435 Par rapport à vos émissions santé, est-ce que certaines d'entres elles pourraient être des info-publicités ?

1436 M. PAPIN : Certaines d'entre elles pourraient être des émissions de publicité si on parle au sens large de la santé présente dans la grille de CKAC, mais ce que nous vous déposons aujourd'hui, dans la grille du lundi au vendredi, la santé ne fait référence à des émissions d'info-publicité.

1437 Nous faisons plutôt référence à l'émission du Dr Mailloux, qui est Un psy à l'écoute, que nous entendons mettre à l'antenne de 9 h 30 à 12 h 30, et qui est axé sur les relations humaines.

1438 Et nous entendons produire, depuis Québec, une nouvelle émission qui va s'appeler Bien vivre et qui sera animée par le Dr Gilles Lapointe. Cette émission aura pour thématique la santé, le conditionnement physique, l'alimentation, sera composée de témoignages, pourra même à l'occasion avoir des débats sur différents produits de santé.

1439 Alors, quand nous faisons allusion aux priorités santé de CKAC, nous faisons allusion très spécifiquement ou plus spécifiquement à ces deux émissions, qui vont compter pour plusieurs heures de programmation dans la journée, soit entre 9h 30 et 15 h selon la grille déposée.

1440 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Oui. Je vois cela.

1441 Alors, vous nous dites qu'il y a possibilité qu'il y aura les info-publicités à l'intérieur de ces deux programmes ?

1442 M. PAPIN : Non. Pas à l'intérieur de ces programmes.

1443 La fin de semaine, il est possible qu'il y ait des émissions d'info-publicité, mais en semaine, du lundi au vendredi, je vous répète que notre intention est de produire Un psy à l'écoute et un nouveau magazine qui va s'appeler Bien vivre et qui ne sera pas constitué de publicités.

1444 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : En ce cas-là, on ne voit pas dans vos prévisions financières des prévisions pour les info-publicités.

1445 Pourriez-vous nous clarifier pourquoi on ne voit pas un élément financier qui corresponde à cette --

1446 M. PAPIN : Dans la stratégie de revenus de la station, monsieur Charest pourra vous expliquer plus tard, à votre demande, comment nous en sommes arrivés à 8 millions de revenu pour la station CKAC. Cela va inclure, évidemment --

1447 M. ARCAND : Si je peux me permettre, dans le cas des info-publicités, dans la plupart des cas -- je dirais 90 pour cent des cas --, les info-publicités sont considérées comme des ventes locales, entrent au niveau des ventes locales en générales.

1448 Il n'y a pas de secteur à part pour les info-publicités. En général, c'est considéré comme une vente locale.

1449 M. PAPIN : Donc, cela fait partie des revenus de la station au même titre que les messages publicitaires.

1450 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Je pense que dans les rapports annuels, il y a en effet un item séparé Info-publicité.

1451 Vous pouvez peut-être vérifier cela et revenir là-dessus.

1452 M. ARCAND : Nous allons vérifier.

1453 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous avez indiqué, à la page 18 de votre lettre du 26 avril, que CKAC maintiendra pendant sept jours au moins 15 heures de création orale.

1454 Comme vous le savez, les créations orales sont définies comme étant toutes les émissions à l'exception des matières appartenant aux catégories 2 et 3. Cela veut dire musique populaire et musique pour auditoire spécialisé est la catégorie 4.

1455 Ceci étant dit, en plus du fait que CKAC sera une station exclusivement parlée, il est évident que les créations orales occuperont beaucoup plus que 15 heures par semaine de la grille horaire.

1456 Étant donné qu'on essaie de voir aussi dans la grille horaire qui change à quoi estimez-vous les heures de créations orales par semaine de radiodiffusion sur CKAC ?

1457 M. PAPIN : L'émission du matin, forcément, entre 5 h 30 et 9 h 30, est une émission où on fera largement usage de créations orales. C'est une émission d'affaires publiques.

1458 Également, dans l'émission du Dr Lapointe, nous aurons des éléments de création orale de sorte qu'il sera question de débats, d'informations spécifiques au secteur de la santé, et ces contenus-là seront des contenus de création orale qui devraient dépasser largement les 15 heures de condition.

1459 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, combien d'heures par semaine ?

1460 Est-ce que vous pouvez nous revenir avec un chiffre ?

1461 M. PAPIN : Oui.

1462 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Combien d'heures de créations orales ?

1463 M. PAPIN : Oui. Bien sûr.

1464 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Dans la lettre du 17 mai, vous avez indiqué que la programmation sportive sera étalée entre 6 h et minuit.

1465 Pourtant, d'après la grille horaire, encore une fois, du 3 septembre -- je m'excuse, j'avais dit le 2 septembre tantôt --, 3 septembre, la programmation sportive semblerait être présentée surtout en fin de journée et en soirée.

1466 Pouvez-vous expliquer cette contradiction ?

1467 M. PAPIN : Je ne sais pas d'où la contradiction origine. La grille que vous avez devant vous fait mention des amateurs de sport à compter de 15 h, l'après-midi, du lundi au vendredi, et, évidemment, se transpose de 15 h à 24 h, jusqu'en fin de soirée, avec des émissions de commentaires de sport ou de description de matchs dont nous détenons ou dont nous détiendrons éventuellement les droits, qui sont les Canadiens, l'Impact, les Alouettes et autres sports professionnels.

1468 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est parce que c'était vous qui aviez répondu à notre question 12 dans la lettre du 17 mai en disant ce que je viens de vous dire.

1469 Alors, c'est pourquoi il faut clarifier. Parce qu'on vient de recevoir cette nouvelle grille.

1470 M. PAPIN : Bien.

1471 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, en effet, vous proposez les sports surtout dans l'après-midi, dans la fin de la journée et la fin de semaine.

1472 Vous indiquez que CKAC diffusera les matchs de hockey des Canadiens de Montréal, de football des Alouettes de Montréal et de soccer de l'Impact de Montréal.

1473 Est-ce que les employés de CKAC feront la couverture en direct de ces matchs?

1474 M. PAPIN : Nous n'avons pas de plan pour modifier, au moment où on se parle, les animateurs, les descripteurs ou ces gens qui sont déjà à l'emploi de la station.

1475 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est des employés de CKAC ?

1476 M. PAPIN : Donc, il devrait y avoir --

1477 Ce sont des employés de CKAC qui sont déjà là.

1478 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, vous avez dit que la spécialité à l'avenir -- on n'est plus généraliste, on est spécialiste -- et pour CKAC, c'est la santé. On vient de décrire les programmes santé et les sports.

1479 Maintenant, en matière sportive, est-ce que vous allez couvrir les sports amateurs en région ou est-ce que cette responsabilité demeurera avec les stations en région ?

1480 M. PAPIN: Nous n'avons aucunement l'intention de modifier, d'aucune façon, ce qui existe au moment oùon se parle, dans les grilles de sport, ou dans les pland e sport de la station CKAC ou dans les autres stations. Nous considérons que CKAC et ces stations, ce sont des experts dans la réalisation de ces stations-là, dans la réalisation des sports. Et toute cette expertise qui a été démontrée au cours des dernières années, de plusieurs décennies, nous allons continue dans le même sens. CKAC continuera de se préoccuper de sports professionnels, de sport amateurs, des Olympiques, le cas échéant. Et nous le ferons, je l'espère, avec le même talent que ces artisans le font aujourd'hui.

1481 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous avez, à la page 12 de votre lettre du 26 avril, vous indiquez que les émissions de CKAC seront principalement axées vers la santé et la retransmission d'évènements sportifs ou de lignes ouvertes de sport. Avez-vous établi des lignes directrices, une politique interne ou d'autres mesures visant la conduite des tribunes téléphoniques? Et est-ce que vous pouvez nous déposer cette politique interne en détails?

1482 M. PAPIN: Nous allons vous le déposer.

1483 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: À part des émissions de sport, entendez-vous diffuser d'autres émissions ayant des tribunes téléphoniques?

1484 M. PAPIN : Dans le contexte de CKAC, l'émission santé « Un psy à l'écoute » a un volet de ligne ouverte ou de participation publique. Mais nous n'aurons pas, en soi, d'émissions dîtes d'affaires publiques, ou polémiques à l'antenne de CKAC sous forme de ligne ouverte. Il n'y en aura pas. La participation; du public, j'espère, continuera de nous être acquise et le public pourra se retrouver à l'antenne, mais nous ne prévoyons pas faire d'émissions d'affaires publiques, de lignes ouvertes à l'antenne de CKAC.

1485 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, pour l'ensemble de la programmation, on a parlé de trois journalistes. Mais pour le restant de la programmation, il y aura combien d'effectifs à CKAC? Combien d'employés?

1486 M. PAPIN : Il est difficile pour nous de vous faire ce décompte, un décompte exact au moment où on se parle. Nous pourrons vous revenir en réplique sur ce point.

1487 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: En effet, parce que ce serait intéressant, non seulement en soi, et étant donné que vous avez, en premier lieu, proposé les prévisions financières basées sur une certaine programmation, et maintenant cette programmation locale - d'après les grilles horaires qu'on a reçues - semble avoir plus de programmation, on aimerait voir s'il y a des changements. Alors si vous pouvez me déposer cette information, ce serait très important.

1488 À la page 17 de votre lettre du 26 avril, vous expliquez que les indices d'écoute démontraient que les parts de marché de CKAC étaient deux fois plus grandes chez les hommes - 25 ans à 54 ans - que chez les femmes - 25 à 54 ans--. Votre décision sur l'orientation sportive de CKAC sera donc basée en partie sur cette réalité. Pouvez-vous juste me clarifier quelle était la source d'information pour en arriver à cette conclusion? Est-ce que vous avez utilisé les données BBM?

1489 M. ARCAND: Nous avons un tableau qui illustre, d'ailleurs qui a été utilisé par BBM, qui s'appelle « Retour à l'échantillonnage » et qui a été utilisé par BBM qui indique d'une part, la très grande force de CKAC auprès des amateurs de sport à Montréal. Sur un indice de 100, on se retrouve avec des indices de 224 pour ce qui est de l'amateur de sport à CKAC.

1490 Quand on regarde les sondages BBM, la part de marché des hommes - 25 à 54 - est deux fois plus élevée à CKAC que chez les femmes. Il y a deux fois plus d'hommes, donc, en termes de parts de marché, que de femmes. Donc, déjà, il y a un volet extrêmement sport. Et l'autre élément également, c'est que nous avons regardé, nous avons déposé au Conseil une étude de Descaries et Complices...

1491 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

1492 M. ARCAND: ... qui démontre jusqu'à quel point la force de CKAC est grande.

1493 Jacques et moi avons travaillé quand même pendant des années à CKAC. Lorsque les gens parlent de CKAC comme étant un changement, je dois vous dire que lors de la création de Radio-Média, en 1994, il faut quand même se rendre compte que lorsqu'il y a eu cette espèce de fusion entre CKAC et CJMS, c'est toute la culture de CJMS qui s'est davantage retrouvée à CKAC. Les animateurs venaient de CJMS. Il y avait Gilles Proulx qui était à CJMS qui s'est retrouvé à CKAC. Et vous aviez à CJMS une très très forte culture sportive à ce moment-là. Vous aviez des animateurs comme Ron Fournier, comme plusieurs autres, Roger Brulotte et d'autres qui étaient en ondes. Donc, il y a déjà à CKAC...

1494 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je comprends.

1495 M. ARCAND: ... depuis de nombreuses années, une très grande force de frappe au niveau du sport.

1496 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, je vois ça. C'était juste une clarification que votre indication que les femmes et les hommes, c'était tellement différent, était un peu, disons, questionné à certains moments. Et j'ai les BBM. Et je pense que les BBM démontrent un intérêt assez égal, mais c'était en général. Je pense que vous avez fait une étude ancrée sur le sport. C'est ça que vous m'avez dit?

1497 M. ARCAND: Exactement, oui.

1498 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: On peut prendre une pause maintenant.

1499 LE PRÉSIDENT. On va prendre une pause café maintenant.

1500 We will break for 15 minutes, nous reprendrons dans 15 minutes.

--- Suspension à 1605 / Upon recessing at 1606

--- Reprise à 1620 / Upon resuming at 1620

1501 LE PRÉSIDENT : À l'ordre s'il vous plaît. Order Please.

1502 Madame Pennefather.

1503 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci Monsieur le président. Rebonjour.

1504 On va continuer en parlant des autres stations AM et une question sur CFOM. Il y aura peut-être les informations sur CKAC à revoir à la fin de la discussion, juste pour être clair qu'on a toutes les informations nécessaires.

1505 Quand on tourne vers les autres stations AM, juste pour clarifier de quoi je parle avec mes questions et qu'est-ce qu'on cherche dans cette discussion, je peux citer la lettre du 26 avril, la page 10, quand vous parlez de la refonte de la programmation. Une refonte de la programmation signifie que cette station doit abandonner, par exemple, l'humour, les émissions dramatiques, les formats musicaux et se consacrer à sa mission première qui est l'information locale. Alors étant donné que vous dîtes que c'est ça la base, c'est important de comprendre votre propos en termes de programmation locale dans les autres stations et les contenus « nouvelles pures » et « nouvelles locales » à l'intérieur de ces « nouvelles pures », si je peux dire ça.

1506 Vous dîtes aussi à la page 11 de la même lettre : « Nous croyons que la programmation locale que vous proposez sera suffisamment présente pour assurer un élément distinctif dans chaque marché. De plus, chaque station pourra adapter sa programmation réseau selon ses besoins spécifiques. »

1507 Ok. Alors la programmation locale que vous proposez...Je prends dans la grille horaire que vous avez déposée le 3 septembre, qui est résumée ici, si je comprends bien, et je vais essayer qu'on soit sûrs de quoi vous parlez quand vous dîtes « programmation locale » et « nouvelles ».

1508 Premièrement, une question sur CHLM et CKSM Shawinigan. Une question là-dessus premièrement. Parmi les réseaux qu'entend acquérir Corus se trouve le réseau radiophonique de langue française qui permet la retransmission de la programmation de CHLM Trois-Rivières sur les ondes de CKSM Shawinigan, propriété d'Astral. Corus croit que la nouvelle programmation prévue pour CHLM, et conséquemment pour le réseau, continuera de répondre aux besoins de CKSM. Veuillez clarifier l'entente commerciale que vous entendez mettre en place avec CHLM?

1509 M. ARCAND: C'est-à-dire que dans le cas de CKSM, CKSM ne fait pas partie de cette transaction.

1510 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Exact.

1511 M. ARCAND: Astral nous a demandé de continuer à fournir des éléments de programmation à CKSM. Mais CKSM ne fait pas partie de cette transaction. Donc, nous, ce que nous faisons, c'est tout simplement de maintenir, actuellement, la situation actuelle. CKSM est, à toute fin pratique, un réemetteur de ce qui est diffusé sur les ondes de CHLM. Cette station-là est située à Shawinigan qui est un peu au nord de Trois-Rivières. Je pense qu'éventuellement Astral aura probablement d'autres plan pour CKSM mais pour nous, il n'y a pas de problème à rediffuser les émissions de CHLM sur CKSM actuellement.

1512 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Maintenant, si on prend ce document, la programmation locale, d'après la demande et les lettres, à date, on a vu le numéro 20 ici. Et maintenant, on trouve 37 heures semaine pour CHRC, CHLM : 37, CJRC : 27, CHLT : 27; CKRS : 43,8 heures. Ce sont les montants révisés de programmation locale que vous proposés. Est-ce que ces nouveaux engagements... Est-ce que ces montants représentent maintenant vos engagements vis-à-vis la programmation locale sur les ondes de ces stations?

1513 M. ARCAND: C'est-à-dire que ça représente la proposition que nous faisons et un engagement de notre part que si cette proposition était acceptée, nous orienterions les stations dans cette direction-là, oui.

1514 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, est-ce que c'est dans cette direction dans la première année, immédiatement? Si tout est conclu, c'est immédiat?

1515 M. ARCAND: Exact, exactement.

1516 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que vous êtes prêt à accepter ces nouveaux engagements comme condition de licence pour chacune de ces stations?

1517 M. ARCAND: Je ne serais pas prêt à accepter ces engagements-là comme condition de licence compte tenu du haut degré de difficultés actuellement. Il y a beaucoup d'informations, Madame la conseillère, que nous ne connaissons pas encore par rapport à ces stations.

1518 Je pense que dans le cas de ces stations-là en particulier, nous avons besoin d'une marge de manouvre parce que nous ne connaissons pas encore en détails les éléments. On nous raconte des choses sur ces stations-là mais nous voulons être sur place pour pouvoir, justement, savoir un peu plus ce qui se passe. Notre proposition est sérieuse, elle est ferme mais nous aimerions quand même, nous maintenir quand même le montant de 20 heures que nous avons mentionné, et ce pour les sept prochaines années.

1519 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, il faut être clair. Vous avez un engagement, tantôt, pour, à titre d'exemple, 37 heures à CHRC. Est-ce que cet engagement reste ferme?

1520 M. ARCAND: Comme je vous l'ai dit, nous avons l'intention de faire cette proposition, d'appliquer cette proposition au maximum. Cependant, comme je vous l'ai dit, la condition de licence, pour nous, serait quelque chose de difficile, de s'engager en termes de condition de licence.

1521 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Laissez-moi demander ça d'une autre façon, car vous comprenez pourquoi j'ai cité les éléments de votre demande et les lettres de la CUM parce que vous avez mis l'emphase sur l'importance de l'information locale. Étant donné aussi que l'avenir des stations AM, pour vous, il y a un potentiel, j'imagine que vous avez examiné ce potentiel.

1522 Alors, peut-être une autre façon de voir, cet engagement est le suivant. Vous avez indiqué dans la lettre du 26 avril, à la page 14, que la programmation réseau pour ces stations pourrait être de l'ordre de 75 p. 100 au cours de la journée de la radiodiffusion, mais qu'entre 6h00 et 18h00, lundi au vendredi, la programmation réseau occuperait plutôt que 66 p. 100 de la grille horaire. Maintenant, quand on fait des calculs sur une période de 126 heures -- ça veut dire la semaine de radiodiffusion --, et si on prend les engagements proposés ici, sur cette page-ci, on arrive à la suivante. Si on propose 27 heures pour CJRC, par exemple, ça représente 21 % de la grille horaire locale et 79 % de la grille horaire réseau.

1523 Si on pense à 35 heures/semaine, ça représente 29,4 % locale et 70,6 % réseau.

1524 Même si on va à 34,5 ou 43,5, je veux dire, on arrive aussi à un peu plus haut, 34,5 % locale et 65.5 % réseau.

1525 Ça veut dire que pour un propos qui met l'emphase sur l'information locale, la balance ou l'équilibre est plutôt vers la programmation réseau. Si on prend de cette manière-là.

1526 Si je prenais votre engagement au début de 20 heures/semaine locale et 75 % de la journée de radiodiffusion, on arrive peut-être à un minimum de 31 heures de programmation locale pour chacune de ces stations.

1527 J'essaie de voir, est-ce que ce n'est pas, d'après vos thèses, l'équilibre que vous cherchez et que, en effet, 35 heures par semaine à CHRC reste toujours qu'on est dans un équilibre de 30 à 70 entre réseau et locale? Est-ce que vous ne trouvez pas, même à ce stage ici, possible de faire un engagement sur ces chiffres-là car ça représente toujours une balance ou un équilibre beaucoup plus réseau que local?

1528 Étant donné que vous mettez l'emphase sur l'information locale et que ça soit une radio parlée qui a une importance et un suivi local, que vous ne pouvez pas accepter de 37, 37, 27, 27, 43 comme étant un engagement ferme?

1529 M. ARCAND: Vous savez, Madame la Conseillère, une période de sept ans, tel que nous le demandons, c'est une période dans laquelle les choses peuvent changer rapidement.

1530 Nous croyons en notre projet, nous pensons que notre projet fait beaucoup de sens. Nous sommes quand même depuis des années dans le domaine de la radio, c'est un domaine qui évolue extrêmement rapidement, nous sommes extrêmement sincères dans notre projet, dans le sérieux de notre proposition, nous avons regardé et analysé chacune de ces stations en détail et nous avons regardé à l'intérieur de ces stations ce qui nous semblait être la meilleure formule possible de programmation en tenant compte, encore une fois, de l'implication des coûts et des impératifs économiques que cela comporte.

1531 Cependant, je dois vous dire qu'il est difficile pour nous d'aller plus loin que cette proposition-là et de se commettre sur une base plus importante à ce stade-ci parce que, évidemment, nous avons fait cette grille sans être sur place.

1532 Nous connaissons certains éléments de ces stations, nous avons une expérience pour avoir travaillé quand même pendant des années à l'intérieur de ces stations, mais si demain la proposition que nous faisons est acceptée par le Conseil, nous, à toutes fins pratiques, nous avons garanti au Conseil, et ce que nous sommes prêts à accepter en condition de licence, c'est le fait que nous allons avoir un minimum de programmation locale et nous expliquons au Conseil que cette programmation locale sera diffusée durant les périodes de grande écoute, là où 85 % de la population locale est à l'antenne de façon générale, c'est-à-dire le matin et lors du retour à la maison.

1533 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est un peu pourquoi j'ai soulevé les balances entre réseau et programmation locale car, étant donné que vous dites que c'est là où se trouvent les audiences les plus intéressantes, qu'au moins le 27 heures ou le 37 heures représente encore une fois pas plus qu'à peu près 30 % locale, pour moi c'était possiblement un minimum acceptable.

1534 En plus, si vous dites que vous restez confortable avec un équilibre de 75 %, votre propos de 20 heures minimum, en effet, le calcul qu'on fait ici, c'est 75 % pour cent, ça reste que le restant de la programmation sera plutôt 22,2 %, ça veut dire 31 heures, une autre possibilité d'un minimum.

1535 C'est tout dans le concept que vous proposez, déjà un équilibre beaucoup plus réseau que local mais, quand même, à l'intérieur de tout le contexte que vous me décrivez, il n'y a pas moyen d'avoir un minimum de programmation locale plus haut que 20?o

1536 M. ARCAND: Je pense que c'est une position qui est intéressante, nous allons réfléchir et nous allons vous revenir, si vous le voulez bien, un peu plus tard à cette demande.

1537 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci beaucoup.

1538 Dans votre lettre eu 26 avril pages 8 et 9, vous avez expliqué les motifs pour lesquels vous avez demandé des réductions, un minimum d'heures de programmation locale a été produit.

1539 Maintenant, la ville de Québec. Advenant l'approbation de votre demande, vous aurez une station AM et une station FM dans le marché de Québec, soit les stations CHRC et CFOM-FM.

1540 Étant donné que la station AM CHRC sera appuyée par la station CFOM-FM, veuillez expliquer pourquoi vous proposez une baisse dans les heures de la programmation locale pour la station CHRC.

1541 On parle d'un cas un peu plus spécifique, là, vous avez proposé 37 heures, possiblement une autre thèse aussi, déjà actuel c'est 51 heures par semaine et 13 heures et 2 minutes de nouvelles, déjà actuellement.

1542 C'est une baisse. De toute façon ce sera une baisse, mais étant donné la relation avec CFOM-FM, est-ce qu'il n'y a pas un moyen de revoir la situation pour CHRC?

1543 M. ARCAND: Madame la Conseillère, je pense que, premièrement, il y a deux raisons qui font que nous hésitons beaucoup à ce niveau-là.

1544 Je n'ai pas besoin de vous expliquer jusqu'à quel point le marché de Québec est un marché particulier.

1545 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Exactement mon point.

1546 M. ARCAND: C'est un marché extrêmement particulier et même si nous avons le soutien de CFOM-FM, j'aimerais vous faire remarquer peut-être deux éléments important: le premier, c'est que CFOM-FM continue à être une station qui est quand même déficitaire au moment où on se parle.

1547 L'autre élément également qui fait qu'il est difficile de s'engager plus loin dans le cas de CHRC, c'est que nos deux principaux compétiteurs dans le marché de Québec que sont Cogeco et Astral en particulier, et je ne parlerai pas de l'autre, là, mais je vais parler spécifiquement de Cogeco et d'Astral. Ils ont deux FM actuellement.

1548 Ces deux compétiteurs-là ont deux FM, donc il va falloir vraiment travailler pour apporter une programmation qui va faire en sorte que CFOM va devoir performer davantage au cours des prochains mois.

1549 Compte tenu de cette incertitude et de cette absence de d'autres stations FM dans le marché, il est difficile pour nous de vous garantir davantage sur le cas de CHRC.

1550 Surtout que les pertes en plus de CHRC sont des pertes qui sont de loin les pertes les plus supérieures qui existent actuellement dans le réseau Radiomedia.

1551 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je vais juste changer l'ordre de mes questions pour avoir une explication avant d'aller plus loin.

1552 Dans les grilles, à part de CHRC, il y a un élément dit local et on parle de nouvelles en continu.

1553 C'est important de comprendre qu'est-ce que vous voulez dire par nouvelles en continu dans le sens de comprendre vraiment qu'est-ce qui va passer entre, à titre exemple, 7 heures, 9 heures, midi et 1 heure, j'avais des questions, à titre d'exemple, pour CHRC et les autres sur les créations orales.

1554 À l'intérieur de cette question, c'est cette idée de qu'est-ce que c'est l'information continue, étant donné que c'est souvent la programmation locale que vous proposez, d'après ce que j'ai vu c'était la base de tout, en quoi ça consiste?

1555 M. PAPIN: Madame la Commissaire, vous nous donnez une occasion extraordinaire de vous dire...

1556 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: You are welcome.

1557 M. PAPIN: De vous dire que notre plan repose sur l'information. Notre mission, dans le plan de Corus, notre mission, c'est l'information...

1558 Nos vedettes seront les journalistes, notre contenu sera uniquement un contenu d'information aux heures de grande écoute et nous entendons livrer ce contenu-là de façon originale à partir d'une roue d'information où se crée, à l'intérieur de la roue, des rendez-vous qui reviennent à des moments précis de la journée.

1559 Nous croyons que les auditeurs et les auditrices de Québec ne s'en porteront que mieux puisqu'ils pourront avoir un total de cinq heures de nouvelles par jour, de programmation, uniquement d'information.

1560 La roue d'information que nous proposons se décline de la façon suivante, vous aurez, au début de l'heure, un grand bulletin de dix minutes, un grand bulletin local de dix minutes.

1561 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Produit et diffusé par la station.

1562 M. PAPIN: Produit et diffusé uniquement à CHRC par les gens, les trois journalistes affectés à CHRC.

1563 Donc, les trois journalistes affectés à CHRC produiront un grand bulletin de dix minutes, local, suivi de deux minutes d'information nationale et internationale que nous avons intitulé, comme point de rendez-vous, « Le Monde en deux minutes », et nous allons...

1564 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça vient du réseau, ça veut dire des autres sources d'information ou c'est fait localement encore une fois?

1565 M. PAPIN: La roue que vous voyez là et les éléments de contenu, tous les éléments de contenu que vous voyez là sont réalisés à Québec dans le contexte de CHRC, de même à CJRC, si on était sur la programmation de CJRC, cette même roue d'information serait produite par les journalistes de CHRC et elles seront produites localement et ce sera deux heures d'émissions d'information, contrairement à la formule traditionnelle que nous devons abandonner, dans certains marchés, parce qu'elle n'a pas démontré qu'elle pouvait tenir la route encore longtemps, on se doit de se renouveler, on se doit de trouver des façons originales de faire de la programmation.

1566 Nous avons pensé que les auditeurs et les auditrices de Québec seraient très bien servis avec ces contenus d'information qui, à et 15 et à toutes les et 15 lorsqu'il y aura une roue.

1567 Lorsqu'il y aura une période d'information en continu, ce sera des nouvelles culturelles, le bloc de deux minutes à et 20 sera toujours un bloc affaires, vie syndicale, produits réalisés à Québec, dans certains cas avec des partenaires locaux, le monde des affaires peut très bien être réalisé en collaboration avec un quotidien, avec un quotidien local, les quotidiens, maintenant, ont des sections « Affaires ».

1568 Ce sera fait avec des gens de Trois-Rivières si c'est à Trois-Rivières, à Québec si c'est à Québec, et également, puisque c'est une roue d'information avec certains éléments qui viennent se répéter, autant à l'heure nous avons un dix minutes d'information locale, autant à la 23e minute de l'heure, nous allons reprendre l'essentiel des nouvelles en ramenant un bloc de cinq minutes, toujours un bloc d'information locale.

1569 À la demie, à la 28e minute de chaque heure, nous aurons un bulletin communautaire pour reprendre tout les éléments d'information communautaires que sont les cliniques de Croix-Rouge, les festivals de toutes sortes; et à la demie, nous allons nous allons nous arrêter pendant dix minutes sur l'élément marquant de la journée dans ce marché-là.

1570 Il se peut que ce soit un enjeu social, politique, un maire qui propose un débat particulier pour sa municipalité pourrait faire l'objet de ce dix minutes de nouvelles.

1571 Par la suite, la roue d'information implique des répétitions et des rendez-vous à heure fixe, donc à la douzième minute et à la 42e minute, ce sera toujours deux minutes d'information internationale.

1572 Dans la grille, nous proposons, à toutes les 45, un 3 minutes de nouvelles du sport réalisé par les gens qui sont en place à la station CHRC dans le cas qui nous occupe.

1573 Les affaires reviennent à la 20e et à la 50e minute de chaque heure pour un deux minutes, encore une fois, qui pourrait être réalisé en partenariat avec un quotient local.

1574 Nous terminons le bloc, nous terminons l'heure avec l'essentiel des nouvelles repris en cinq minutes.

1575 Les gens qui écoutent dorénavant la station CHRC, la station CJLT, la station CHRC, auront, lorsque nous parlons d'information continue, ce modèle, pendant les heures entre 7 heures et 9 heures, entre midi et une heure et entre 4 heures et 6 heures le soit, ce même modèle s'appliquera et nous croyons très sincèrement que le public appréciera et aura une image et aura une proximité avec ce qui se passe chez lui grâce à ce concept d'information en continu.

1576 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

1577 Si on voit le résumé du propos ici, est-ce que dans chaque cas ces heures d'information, excusez, nouvelles en continu sont incluses dans le total ici?

1578 M. PAPIN: Nous avons retiré à chaque heure 12 minutes de publicité, nous avons retiré les 3 minutes de sports qui ne sont pas conformes, et nous avons retiré également 2 minutes de météo qui ne sont pas conformes à la réglementation.

1579 Nous avons donc soustrait le total à chaque heure pour en arriver à ce que vous voyez à CHRC, 24 heures et 22 minutes de nouvelles.

1580 La portion information continue, bien qu'elle soit de 25 heures, le total, un coup qu'on a enlevé la publicité et tout ça, demeure 19 heures et 21 minutes.

1581 Est donc inclus dans le 24 heures, le 5 heures 1 minute de bulletin, ce sont, évidemment, des rendez-vous à l'heure, réseau, en dehors de ces blocs d'information continue.

1582 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ah bon. Si je prends CHRC et les grilles qui sont ici, je comprends, le local que vous avez ici, nouvelles en continu que vous venez de décrire, alors quand on voit les bulletins de nouvelles ailleurs pendant la journée, ce sont les bulletins de nouvelles dites pures?

1583 M. PAPIN: Ce sont des nouvelles dites pures. à l'exclusion du sports, de la météo et des autres éléments.

1584 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça. Est-ce qu'à l'intérieur, à part de nouvelles en continu, est-ce qu'il y a un élément, une portion de nouvelles locales à l'intérieur de ces bulletins? En plus des nouvelles en continu.

1585 M. PAPIN: Non. Ce sont des nouvelles réseau parce que nous serons, à ce moment-là, dans des périodes d'écoute de moindre importance en termes de valeur d'auditoire et nous croyons, évidemment, que les gens de Québec sont, j'espère, aussi intéressés par ce qui se passe ailleurs que dans leur ville.

1586 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si on va à CHRC, dans ce cas-là, encore une fois dans la lettre du 26 avril sur la page 20, vous soulignez que la station CHRC n'offrira pas de créations orales sur une base régulière, mais seulement lors d'événements spéciaux.

1587 Pourtant, et je cite, vous dites:

« CHRC doit être une station à vocation d'information locale selon une formule dite " all news " durant les heures de grande écoute. » (Tel que lu)

1588 Est-ce qu'il y a une contradiction là ou...

1589 M. PAPIN: Nous aurions dû préciser que, évidemment, puisque c'est un contenu d'information, il s'agissait de création orale, bien sûr.

1590 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, la création orale locale c'est, en effet...

1591 M. PAPIN: C'est les blocs d'information continue.

1592 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Combien d'employés, on parle de CHRC, seront responsables de la production d'émissions locales?

1593 M. PAPIN: Les employés, ce seront les journalistes qui auront à produire ces cinq heures de programmation locale sous forme d'information continue, ce seront les journalistes qui auront à faire ça.

1594 Je vous rappelle que dans le contexte de Québec, nous désirons produire une émission de Québec également animée par le docteur Gilles Lapointe qui est domicilié à Québec et cette émission-là sera également produite dans les studios de CHRC à Québec avec les services de recherche, évidemment, qui vont avec ce genre de programmation.

1595 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, pour comprendre bien, les quatre journalistes à Québec qui sont indiqués sur ça sont impliqués dans la production et présentation et mise en ondes d'émissions nouvelles en continu, est-ce qu'ils ont aussi un rôle à jouer dans les bulletins de nouvelles pendant la journée?

1596 M. PAPIN: Non.

1597 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ou est-ce que vient « packaged » ?

1598 M. PAPIN: Non.

1599 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça ne vient pas « packaged ».

1600 M. PAPIN: Non. Nous avons justement choisi, dans le meilleur intérêt des gens de Québec, de consacrer toute l'énergie, pour employer ce mot, toute l'énergie à produire l'information continue, donc nous les avons dégagés des autres bulletins de nouvelles qui seront des bulletins de programmation, des bulletins de nouvelles qui originiront du réseau, donc de CKAC.

1601 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, nous notons que vous entendez offrir à CHRC une émission de ligne ouverte nationale intitulée « Tête de proue ».

1602 M. PAPIN: Oui.

1603 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Comme vous le savez, la licence de CHRC est assujettie à la condition que la titulaire respecte intégralement les lignes directrices en matière de contenu verbal que Radiomedia inc. a soumises au Conseil le 21 décembre 1994.

1604 Croyez-vous que cette condition de licence devrait être renouvelée ou croyez-vous que la politique de Corus en matière de conduite des tribunes téléphoniques par rapport aux exigences concernant les propos offensants, l'équilibre et les normes élevées de la programmation sont suffisants?

1605 M. PAPIN: Ayant participé à son élaboration en 1994, ayant travaillé à l'intérieur de l'équipe de Radiomedia, je dois vous dire que nous allons l'endosser à 100 %.

1606 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça veut dire que vous allez continuer avec les lignes directrices de Radiomedia de 1994?

1607 M. PAPIN: Bien sûr.

1608 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Avant de quitter Québec, en parlant de CFOM-FM Québec, vous étiez un peu vague dans la demande sur l'avenir, mais vous êtes aujourd'hui clair que vous trouvez qu'il y a certainement un potentiel important; mais est-ce que la programmation de CFOM-FM sera affectée par l'implantation du réseau Corus Québec, soit au niveau des nouvelles ou les émissions de création orale? 1 Comment, à titre d'exemple, le fait que les quatre journalistes seront à Québec seulement reliés à cette programmation? Quel sera l'impact sur CFOM?

1609 M. PAPIN: Bien. Encore une fois, dans l'esprit de très bien servir les auditeurs de CHRC de façon distinctive des auditeurs de CFOM, trois journalistes seront plus spécifiquement affectés au traitement et à la rédaction de nouvelles pour CHRC, et un journaliste sera affecté à CFOM pour les blocs du matin et du retour pour des informations locales.

1610 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, CKRS, vous l'avez mentionné souvent comme étant, en effet, un succès, une station que l'approche sera un peu semblable à ce qu'il y a là dans le moment.

1611 Juste une couple de questions. Encore une fois, est-ce que vous prévoyez imposer des lignes directrices au niveau des animateurs en ce qui concerne, encore une fois, la conduite pendant les discussions ou lignes ouvertes, je vois aussi « Tête de proue » encore une fois, ligne ouverte nationale?

1612 M. PAPIN: Bien sûr, nous entendons répondre à des critères de qualité qui feront en sorte que nous produirons de qualité et qui rencontreront les plus hauts critères d'éthique.

1613 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je vois, dans la programmation proposée pour CKRS, « programmation sport » entre 19 heures et 24 heures. étant donné que CKAC, sa spécialité est le sport, je vois aussi non seulement de CKAC les amateurs de sports, mais aussi les sports à CKRS.

1614 Est-ce que vous pouvez expliquer pourquoi, en ces circonstances la spécialité des sports ne reste pas avec CKAC?

1615 M. PAPIN: Nous avons voulu donner l'opportunité aux gens de Jonquière, Chicoutimi, enfin, de la nouvelle ville de Saguenay qui est une région extrêmement dynamique, de pouvoir refléter à l'intérieur de leur programmation le sport local qui, au Saguenay, prend une importance particulièrement en raison d'une équipe, on vous a parlé ce matin de l'Océanic à Rimouski, au Saguenay, ce sont les Saguenéens, j'allais dire « qui mènent la ville », mais ce n'est pas tout à fait ça.

1616 Donc, il y a une passion de la part des auditeurs pour leur équipe locale et... n'oublions pas que c'est également la patrie de Mario Tremblay pour ceux qui s'en souviennent.

1617 Donc, l'histoire de cette région est particulièrement reliée. La programmation de sports ne sera que mieux faite dans le meilleur intérêt des gens du Saguenay.

1618 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Il y a aussi des commentaires, sans aller dans la discussion « Intervention », mais il y a certainement des commentaires que l'émission de tribune libre, le bon côté est qu'elle est produite au Saguenay et qui s'adresse directement au public de la région, ne fera plus partie de la grille horaire de programmation de CLRS.

1619 Veuillez nous expliquer votre raisonnement par rapport au replacement de cette émission par l'émission du docteur Mailloux, « Un psy à l'écoute », plus précisément expliquer pourquoi l'émission du docteur Mailloux serait d'un plus grand intérêt aux auditeurs de CKRS?

1620 M. PAPIN: Je pense que nous avons une offre extraordinaire pour le public du Saguenay. Je pense que Louis Champagne propose quatre heures de programmation au Saguenay; Myriam Segal, qui est une spécialiste des affaires publiques, qui est de cette région-là, qui connaît bien les enjeux, seront les deux personnes-clés, à notre avis, pour refléter dans le contexte d'une programmation que nous voulons varier, que ces deux personnes-là seront les meilleures personnes pour refléter les enjeux de la région.

1621 Nous croyons, encore une fois, dans le contexte d'une évolution, dans le contexte où le statut quo n'est plus possible, que ces stations, les stations AM doivent également refléter certaines préoccupations santé.

1622 Vous savez déjà que le plan Corus priorise le secteur de la santé pour ses stations AM et nous croyons que la très grande diversité de l'offre que nous faisons aux citoyens du Saguenay qui incluent des personnalités comme Mailloux, Gilles Lapointe qui est de Québec, qui permet à ces auditeurs-là de recevoir autant de variété ne peut qu'être dans le meilleur intérêt de ces citoyens.

1623 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça me ramène au commentaire ou la phrase que j'ai citée dans la lettre du 26 avril. Dans l'ensemble, en général, vous avez dit que chaque station pourra adapter sa programmation réseau selon ses besoins spécifiques.

1624 D'après les grilles, ça me semble que la stratégie, comme on avait dit tantôt concernant les heures et les engagements, mais le concept est de mettre l'emphase sur les nouvelles en continu locales et le reste, soit la programmation réseau.

1625 Est-ce que les stations elles-mêmes peuvent changer cet équilibre, peut décider d'avoir plus de programmation locale et moins de programmation réseau ou... Pourquoi vous avez dit que chaque station pourra adapter sa programmation réseau selon ses besoins?

1626 M. PAPIN : Parce que nous aurons un certain nombre d'émissions qui seront disponibles pour constituer la programmation de chacune des stations en région et nous entendons respecter le meilleur intérêt des citoyens de Sherbrooke si eux, par exemple, souhaitent recevoir ou ne pas recevoir un Paul Arcand s'il est disponible. Nous aurons évidemment -- chacune des stations a des budgets à respecter, mais je crois que la finalité de la programmation sera faite, puisqu'il en aura la responsabilité, par le directeur de la région, toujours en utilisant les produits qui sont disponibles.

1627 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : O.K. J'aimerais revenir à la question des nouvelles locales, et on avait discuté tantôt, juste sur ce point de flexibilité. Par contre, c'était juste -- je voulais avoir vos explications sur la réalité jour à jour de la programmation et les choix qui sont faits car je trouve que ça peut être un argument encore très intéressant pour vous d'augmenter l'engagement de programmation locale car vous proposez qu'il y aura peut-être intérêt d'augmenter la programmation locale par des stations régionales. C'est juste une idée.

1628 Sur les nouvelles locales, juste pour être sûr, quand on avait parlé de CHRC, on avait dit que -- là, j'ai CKRS devant moi -- on avait dit qu'en effet, la programmation nouvelles locale va se trouver à l'intérieur des nouvelles en continu. Ce n'est pas un bon exemple parce qu'il n'y a pas de nouvelles en continu au Saguenay.

1629 On va prendre CHRC encore une fois. À part des nouvelles en continu, vous nous dites qu'il n'y aura pas de nouvelles locales pendant les bulletins de nouvelles de trois minutes, 10 minutes, qu'on se trouve en bleu pendant la journée. Alors, pourriez-vous nous expliquer, dans une façon pratique premièrement, advenant les situations d'urgence en région ou lors d'alertes météorologiques, est-ce que les stations seront en mesure de réagir rapidement et diffuser l'information nécessaire à leur communauté sur une base continue ? Comment ceci peut -- s'ils sont seulement dévoués aux nouvelles en continu, est-ce qu'il y aura la possibilité d'avoir les nouvelles locales à l'intérieur des autres bulletins ?

1630 M. PAPIN : Encore une fois, je suis très heureux que vous posiez cette question, ce qui nous permet de vous dire que nous avons dans chacune des stations, à toute fin utile, je crois, à l'exception de Sherbrooke, trois ou quatre journalistes -- il y en a quatre aussi à Québec -- et ces journalistes-là sont là à la station pour permettre la diffusion de la grille régulière autant que pour refléter tout événement d'importance qui pourrait survenir.

1631 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vus ensemble dans l'horaire de chaque station, quand on parle des nouvelles locales et on met ensemble les bulletins et les nouvelles en continu, vous avez dit, encore une fois, dans la lettre du 26 avril, à la page 24, que votre engagement par rapport aux nouvelles locales était de 75 pour cent de temps total à être dévoué aux nouvelles pour les stations CJRC, CHLT, CHLN et CKRS, et que pour CHRC, le pourcentage de nouvelles locales se chiffrait à 54 pour cent. Maintenant, dans l'approche que vous avez, est-ce que c'est toujours votre engagement ?

1632 M. PAPIN : L'engagement que nous avons se reflète sur les grilles que nous avons l'intention, de façon urgente, de mettre en application suite à l'approbation du Conseil. Donc, ce que vous voyez, c'est la grille de programmation qui pourrait être mise en vigueur, évidemment avec un délai technique de négociation, mais c'est la grille que nous avons -- la grille que nous avons déposée est une grille qui est viable, honorable, et je pense que cette grille est également originale et apporte une grande diversité de produits dans chacune des communautés et met l'emphase sur l'émission d'informations locales parce je pense que -- en tout cas, pour moi, c'est important de le préciser, de produire cinq heures de programmation d'informations locales sur des heures de grande écoute, je crois que ce que les gens de CK -- pas de CKRS, mais les gens de CHLT et de CJRC et de ces stations-là vont retenir, qu'ils ont là maintenant une station d'informations locales puisque -- monsieur Arcand vous l'a dit tantôt -- 85 pour cent de l'écoute totale de la radio se passe à ces heures de grande écoute. Alors, 85 pour cent de la population de ces villes auront accès à cette émission d'informations locales nouvelle qui présente une offre distinctive des autres offres radiophoniques et elle a la spécificité d'être locale à 100 pour cent.

1633 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous avez déposé une liste de journalistes par station. Est-ce que c'est l'engagement que vous faites en terme de nombre de journalistes par station ?

1634 M. PAPIN : Nous avons déposé dans notre plan que Corus s'engage dans cette proposition à avoir 36 journalistes sur une base de temps plein, 17 à Montréal et 19 dans les autres régions pour un total de 36.

1635 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Et encore une fois, ces journalistes seront impliqués dans la production de nouvelles en continu, mais les bulletins de nouvelles, à part des nouvelles en continu, vont venir de Info 79 (sic) ou CHNP ; c'est vrai ?

1636 M. PAPIN : À chaque fois...

1637 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est exact ?

1638 M. PAPIN : Non, ce n'est pas vrai. Pour fins de précisions, à chaque fois que vous voyez Info Continu sur une grille de programmation, Info Continu va être produit -- si c'est à CJRC, si vous voyez cinq heures de programmation d'Info Continu à CJRC, ce sera produit localement --

1639 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Oui. Je me suis mal exprimée. Je parle des autres --

1640 M. PAPIN : -- et ça ne viendra pas d'Info 690.

1641 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : -- bulletins de nouvelles.

1642 M. PAPIN : Les autres bulletins de nouvelles, dans le contexte des stations de Radiomédia pour fins de précision, seront -- ce sont les gens de CKAC qui vont alimenter le réseau, c'est-à-dire les heures de moins grande écoute, avec des bulletins réseaux.

1643 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Dans l'ensemble alors, l'élément création locale, peut-être vous pouvez nous revenir pour expliquer encore une fois le nombre d'heures de création orale locale par station. Que ça soit clair maintenant, on comprend les nouvelles en continu, en quoi c'est impliqué, mais à part des nouvelles en continu, la programmation locale semble être minimale. Alors, peut-être c'est plus clair si vous pouvez nous clarifier où se trouve, à part des nouvelles en continu, la programmation locale, les heures 37, 27, et caetera, où se trouvent ces heures, qu'on soit absolument clair là-dessus. Est-ce que ça va ?

1644 M. PAPIN : Bien.

1645 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Pour les stations -- encore une fois, juste pour être clair -- les stations en région, on avait parlé d'un plan d'implantation de trois ans. Est-ce que c'est la même chose pour les stations en région ?

1646 M. ARCAND : Je pense que dans le cas des régions, il n'y a pas nécessairement les mêmes contraintes qu'avec CKAC. Alors, je pense que dans le cas des régions, ça serait quelque chose de plus rapide, parce que déjà, il y a des changements à la grille, mais ce ne sont pas des changements qui nous apparaissent dans la plupart des cas des changements à ce point majeurs. Alors, je pense que ça pourrait se faire beaucoup plus rapidement que trois ans.

1647 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Après qu'on a vu la programmation locale dans vos propos pour les régions, on peut voir la question d'une autre façon. Comme vous savez, une des grandes préoccupations par rapport au niveau élevé des heures de programmation réseau -- et je retourne à cet équilibre -- est le danger de la "Montréalisation" des ondes des stations en région, et maintenant, c'est encore plus clair qu'à part des nouvelles en continu, sans mettre en doute l'importance de cette portion de l'horaire localement, que les autres nouvelles seront les nouvelles de Montréal.

1648 Veuillez revoir avec nous les raisons pour lesquelles le Conseil ne devrait pas craindre la "Montréalisation" des ondes en région. Veuillez nous indiquer quelles mesures vous entendez prendre afin de nous rassurer que ce phénomène ne se concrétisera pas.

1649 M. ARCAND : Je peux me permettre peut-être -- écoutez, on est d'accord avec les gens, de façon générale, que la radio se doit d'être une radio locale -- je pense qu'il n'y a personne qui doute de ça -- et on l'a dit et répété à plusieurs reprises, seuls des impératifs économiques, dans la plupart des cas, nous forcent à avoir des émissions parfois qui sont réseau. Comme vous le constatez, les émissions de réseau sont diffusées hors des périodes de grande écoute. Donc, c'est ce que nous faisons. Nous avons, cependant, certains cas qui peuvent survenir. Ce n'est pas quand même une volonté de la part de Corus -- nous reconnaissons l'importance de la radio locale.

1650 Je pense qu'il y a un travail fondamental à faire sur le plan du revenu pour ces stations. Je pense que ces stations vont devoir travailler très fort afin d'améliorer leur positionnement sur le revenu, et pour réussir à faire cela, il est évident que vous ne pouvez pas le faire avec une programmation réseau. Vous êtes obligé d'avoir des gens sur place, des informations locales et une approche qui est très, très proche de la communauté.

1651 Je ne connais pas de station en région partout au Canada, et nous avons l'expérience de cela, qui réussit à être extrêmement rentable avec une programmation à 100 pour cent réseau. Chaque station -- et l'expérience radiophonique nous l'a démontré à maintes et maintes reprises -- je pense que le Conseil n'a pas à craindre cette "Montréalisation," pour employer l'expression, parce que nous savons très bien que le succès de chaque station de radio passe au maximum par au moins du local aux heures de pointe, et dans notre cas, juste pour dire ça encore, ce sont, encore une fois, des impératifs économiques qui nous ont poussés pour l'instant à limiter le nombre d'heures locales, si on veut, en région.

1652 M. PAPIN : Et je veux continuer de vous faire remarquer que notre programmation dites d'informations continues locales, à raison de cinq heures par jour, est positionnée dans des blocs où 85 pour cent des gens peuvent recevoir cette -- alors, ce n'est pas une programmation de Montréal qui consacre 85 pour cent de son temps d'antenne, enfin de son auditoire potentiel, sur les heures de pointe. Ce sont des heures de programmation locale qui rejoignent 85 pour cent des gens. Alors, on ne peut pas parler dans ce contexte-là de "Montréalisation." On parle d'une radio locale à tout le moins à 85 pour cent.

1653 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Mais vous pouvez comprendre que --

1654 M. PAPIN : Oui.

1655 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : -- c'est pourquoi les détails et les grilles de programmation sont importantes, parce que c'est une question de comprendre comment non seulement la programmation locale --

1656 M. PAPIN : Oui.

1657 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : -- mais la programmation dites réseau peut vraiment répondre aux besoins des gens en région, et la programmation créée pour pas juste la région mais pour l'ensemble du réseau, dans une stricte façon, on peut vraiment dire que ce n'est pas vraiment relié aux besoins de la région.

1658 Mais si on retourne sur ce point-là, la politique du Conseil en matière de programmation locale stipule que, et je cite :

"Dans leur programmation locale, les titulaires doivent inclure des émissions de création orale qui intéressent directement les collectivités qu'elle dessert comme les nouvelles locales, les bulletins météo locaux et les sports locaux, de même que la promotion d'activités et d'événements locaux."

1659 Maintenant, plusieurs intervenants ont souligné leur crainte par rapport à la disparition de leur voix et identité locales. Je note des commentaires tels que :

"La diffusion est un des véhicules et peut-être le plus important par lequel s'expriment l'identité et la culture d'une région."

1660 Une autre citation :

"Ces journalistes et professionnels de l'information offrent aux auditeurs une information distinctive et un espace permettant la réalisation de débats sur des enjeux propres à notre milieu."

1661 Afin de conserver l'identité locale des stations en région, seriez-vous prêt à garantir la diffusion d'un niveau minimum d'émissions locales qui refléteraient de façon particulière les valeurs culturelles, communautaires, sociales et économiques des auditeurs de chaque station ? Ces émissions par leur contenu local seraient diffusées que dans le marché pour lequel elles ont été produites.

1662 M. ARCAND : J'essaie de comprendre un peu le sens de votre proposition parce que la diffusion des bulletins de nouvelles et ce que Jacques a expliqué tout à l'heure en parlant, entre autres, d'un 10 minutes qui est consacré à toutes les heures pendant la période de grande écoute à ce qu'on appelle la nouvelle du jour laisse la place quand même à des entrevues en profondeur, laisse la place à beaucoup de choses en termes de création orale. Alors, j'essaie de voir exactement ce que vous recherchez par cette demande.

1663 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est d'aller un peu plus loin dans la discussion dans ce sens ici, que vous avez décrit une programmation locale, les nouvelles en continu à titre d'exemple, à l'intérieur de laquelle on peut trouver les possibilités, nouvelles, artistes et culture vraiment locales. Il y aura peut-être d'autres façons, d'autres types de programmation. Le point est celui-ci: De vous engager à la diffusion d'un minimum d'émissions locales qui reflètent d'une façon particulière cette région mais qui sont diffusées seulement dans cette région, dans cette localité.

1664 M. ARCAND : Si je peux répondre à cette question, quand on parle du bloc de 7 heures à 9 heures le matin et de 16 heures à 18 heures, que ce soit à CHRC, que ce soit à CHLT, ce sont des émissions qui seront faites localement et qui seront seulement diffusées à ces stations-là. C'est déjà ce que l'on fait. Donc, il n'y a pas de -- ce que l'on vous a mis en termes de proposition sur la table aujourd'hui durant les périodes de grande écoute, ce sont des émissions en nouvelles continues qui sont faites spécifiquement pour CHRC ou CHLT ou CHLN ou les autres. Les manchettes, les principales manchettes seront des manchettes locales. La priorité sera donnée aux informations locales. Il pourra même y avoir, comme l'expliquait Jacques tout à l'heure, des entrevues un peu plus en profondeur si la nouvelle, à toute fin pratique, est nécessaire.

1665 La seule chose, honnêtement, que je vois un peu moins à l'intérieur de ça, c'est des émissions de ligne ouverte. Je ne pense pas qu'on -- à moins vraiment d'une situation spéciale, je ne vois pas dans cette formule-là beaucoup de place pour des émissions de ligne ouverte. Mais pour le reste, je pense que la formule est suffisamment flexible pour permettre de refléter les intérêts locaux et je peux vous dire que chaque station aura vraiment sa diffusion sur ses ondes qui lui sont propres durant ses heures de grande écoute.

1666 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : En effet, je pense que vous me comprenez, c'est de prendre l'engagement. Vous allez nous revenir sur l'engagement en termes de programmation locale -- pour être clair, en termes de programmation nouvelle, en termes de programmation nouvelle locale, et on ajoute à ça un engagement et une possibilité d'une condition sur un engagement que les émissions, programmation locale -- au moins un certain niveau minimal de cette programmation locale soit diffusée seulement dans cette région.

1667 M. ARCAND : D'accord.

1668 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est clair ?

1669 M. ARCAND : Oui.

1670 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Dernière question pour aujourd'hui. Je pense qu'on va continuer -- mon collègue aura des questions sur les questions de finances et valeurs demain et j'aurai peut-être quelques petites questions encore.

1671 Mais pour aujourd'hui, dans votre mémoire supplémentaire, vous précisez que :

"Si la présente transaction est approuvée par le Conseil, Corus présenterait une demande de réseau radiophonique afin de permettre la diffusion de la programmation CHNP-FM et Info 690."

1672 Vous voyez que j'ai des problèmes des fois avec les chiffres -- même en anglais.

1673 D'après l'avis public CRTC 1989-3, intitulé "Politique en matière d'établissement de réseaux radiophoniques et de souscriptions," Corus n'aurait pas besoin de détenir une licence réseau si elle est propriétaire et titulaire de toutes les stations sur lesquelles les émissions réseaux seront diffusées.

1674 Ceci étant dit, entendez-vous rendre la programmation de CHNP-FM et de Info 690 disponible à des stations pour lesquelles Corus n'est ni propriétaire ni titulaire ?

1675 M. PAPIN : Non.

1676 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Veuillez confirmer que votre réseau Corus Québec n'alimentera que les stations du groupe Corus.

1677 M. PAPIN : Oui.

1678 M. ARCAND : Oui.

1679 M. PAPIN : Je pense que oui. On peut le confirmer.

1680 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci. Ce sont mes questions pour aujourd'hui, Monsieur le Président.

1681 LE PRÉSIDENT : Merci.

1682 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci, Messieurs.

1683 M. PAPIN : Merci.

1684 M. ARCAND : Merci, Madame la Commissaire.

1685 LE PRÉSIDENT : Madame Wylie.

1686 CONSEILLÈRE WYLIE : Monsieur Arcand, j'ai devant moi, mais je ne sais pas si c'est vous qui l'avez déposé ou si c'est le personnel qui me l'a remis, un document qui s'intitule "Politique de Radiomutuel en matière de contenu," anciennement Radiomutuel, maintenant Radiomédia.

1687 Vous êtes familier avec ce code de conduite -- il est signé en '94 -- est est-ce que vous êtes...

1688 M. ARCAND : J'ai déjà vu des codes de conduite au fil des années. J'imagine que la politique de Radiomutuel doit ressembler à celle -- je sais qu'il y en avait une à l'époque pour Métromédia qui était très près probablement de celle de Radiomutuel.

1689 CONSEILLÈRE WYLIE : Peut-être que vous pourriez en prendre connaissance si ce n'est pas vous qui l'avez déposé et nous dire si vous êtes confortable -- je reconnais que ce n'est pas une condition de licence en ce moment à CKRS, mais si vous êtes confortable avec les principes qui y sont.

1690 M. ARCAND : Non.

1691 CONSEILLÈRE WYLIE : Heureusement, monsieur Papin et monsieur Arcand, que vous nous avez mis cette affiche devant nous. Il y a des visages souriants qui parlent d'engagement, d'innovation, d'esprit d'initiative, parce que vous avez l'air à avoir besoin du Dr. Mailloux.

--- Rires / Laughter

1692 CONSEILLÈRE WYLIE : Vous n'êtes pas tout à fait enthousiastes.

1693 Monsieur Cassaday, quel est l'enthousiasme de Corus ? Mr. Cassaday, what is the engagement of Corus Premium Television or Entertainment in this project?

1694 MR. CASSADAY: I'm sorry, Madam Wylie, could you repeat the question? What's the...

1695 COMMISSIONER WYLIE: I just want to ask you, you are there, what is the commitment of Corus to this project --

1696 MR. CASSADAY: Okay.

1697 COMMISSIONER WYLIE: -- because I was just mentioning how your colleagues don't look too enthusiastic. I guess I was too enthusiastic.

1698 MR. CASSADAY: Well, I can assure you that my colleagues are very enthusiastic, Madam Vice-Chair. The fact that we are here today is an indication of our commitment to this. The fact that we believe -- we have confidence in our abilities to transform these stations into profitable ventures over time, I think, is a clear indication of our commitment.

1699 Earlier, Madam Pennefather asked the question, why are you doing this, and the reason that we are doing it is, first and foremost, that we are committed to building a radio business in Quebec. Secondly, I think we have established clearly throughout Canada that we have been prepared to make a serious commitment to AM radio when others have not been. We are the news leader in virtually every market in Western Canada and have worked hard to re-establish the presence of underperforming news talk stations in the province of Ontario.

1700 We recently made a substantial commitment to Quebec with our purchase of Metromedia and prior to that had made a more modest commitment with our purchase of the Power stations and I think that our performance has been exemplary since we acquired those.

1701 The issue that both Pierre and Jacques talked about today is the fact that we would like to be able to tell you that we can do more and we have presented you with schedules which lay out, I think, as clearly as we could, for people that don't own these stations and haven't had the opportunity to get in to them and talk to the people and understand clearly what they think needs to be done, what we think based on our expertise as radio operators is possible.

1702 It is true that those schedules that you see depict a level of content that exceeds the conditions of licence that we are suggesting, but quite frankly, I personally and I know all my colleagues take very seriously the commitments that we make to the CRTC, and in this case, the first and foremost commitment that we are making is that we will do everything humanly possible to keep these stations alive for seven years.

1703 Secondly, we will do everything possible to live up to the schedules that we have put forward, which are in excess of 20 hours a week of local content outside of Montreal and, of course, approaching 40 hours in Montreal.

1704 We are just reluctant because, as Pierre said, we don't really even know what we have today, never mind what is going to face us in year five or six. So we would rather be in a position where we underpromise and overdeliver than come back on bended knee asking for relief at a later date.

1705 So I would not want to confuse the fact that it is a strenuous process both for the questioner and the answerer going through in detail these questions. The level of enthusiasm that exists within Corus Quebec and Corus Entertainment as a company, we believe passionately in this project and are deeply committed to making this work.

1706 COMMISSIONER WYLIE: Thank you, Mr. Cassaday.

1707 Thank you, Mr. Chairman.

1708 THE CHAIRPERSON: Thank you.

1709 Commissioner Noël.

1710 CONSEILLÈRE NOËL : Juste une petite question, une précision où vous avez parlé de la banque de nouvelles avec le Commissaire Pennefather. Est-ce que vous avez l'intention d'instaurer un intranet, un peu à la façon dont Astral nous a parlé ce matin, pour pouvoir concentrer les nouvelles dans un lieu où chacun peut aller à la pêche ?

1711 M. PAPIN : Bien sûr. Nous le ferons avec le plus grand enthousiasme.

--- Rires / Laughter

1712 CONSEILLÈRE NOËL : C'est ce que je voulais mettre au clair parce qu'on parlait de banque de nouvelles mais on n'avait pas de fil conducteur, à savoir si ça serait un système complètement automatisé, un peu à la façon de celui qui a été décrit par Astral pour ses salles de nouvelles.

1713 Je vous remercie, Monsieur le Président.

1714 LE PRÉSIDENT : Merci. On va cesser maintenant et on commence demain matin à 9h30.

1715 We will continue tomorrow morning with questions for the panel at 9:30.

--- Whereupon the hearing adjourned at 1728, to resume

on Wednesday, September 7, 2004 at 0930 /

L'audience est ajournée à 1728, pour reprendre

le mercredi 7 septembre 2004 à 0930

 

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