ARCHIVÉ - Transcription - Québec, Quebec - 2002-02-18
Cette page Web a été archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Offrir un contenu dans les deux langues officielles
Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.
Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET :
MULTIPLE LICENSING, BROADCASTING AND
OWNERSHIP APPLICATIONS /
DEMANDES DE LICENCES, RADIODIFFUSION ET
DE PROPRIÉTÉS MULTIPLES
HELD AT : |
TENUE À: |
Congresses Center 1000, René-Lévesque Blvd, E. Quebec (Quebec) February 18, 2002 |
Centre des Congrès 1000, Boulevard René-Lévesque E. Québec (Québec) Le 18 février 2002 |
Volume 1
Transcripts
In order to meet the requirements of the official Languages Act, transcripts of proceedings before the Commission will be bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members and staff attending the public hearings, and the Table of Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication sousmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience publique.
Canadian radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et
des télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Multiple licensing, broadcasting and
Ownership applications /
Demandes de licence, radiodiffusion et
De propriétés multiples
BEFORE / DEVANT :
Charles Dalfen Chairman / Président
Andrée Wylie Vice-Chairperson/
Vice-Présidente
Joan Pennefather Commissioner / Conseillère
Andrée Noël Commissioner / Conseillère
Jean-Marc Demers Commissioner / Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS :
Nathalie Turmel Legal Counsels
Gino Grondin Conseillers juridiques
Réjean Myre Hearing Manager
/Gérant de l'audience
Pierre Lebel Hearing Secretary /
Secrétaire de l'audience
HELD AT : |
TENUE À: |
Congresses Center 1000, René-Lévesque Blvd, E. Quebec, Quebec February 18, 2002 |
Centre des Congrès 1000, Boulevard René-Lévesque E. Québec (Québec) Le 18 février 2002 |
Volume 1
ii
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
PAGE / PARA NO.
Application by / demande par
Genex Communication Inc. 10 / 37
Cogeco Radio-Télévision inc. 100 / 388
Communications Lévis 2001 175 / 761
Métromédia CMR Montréal inc. 263 / 1129
--- Upon commencing at 9 :00 a.m. /L'audience débute à 9h00
- LE PRÉSIDENT : Bonjour mesdames et messieurs et bienvenue à cette audience publique. Mon nom est Charles Dalfen. Il me fait plaisir de présider à cette audience qui est d'ailleurs la toute première à laquelle j'assiste depuis ma récente nomination à titre de président du CRTC. Je vous demande donc d'être indulgent à mon égard et je souhaite vivement que cette longue collaboration qui débute sera des plus fructueuses, tant à l'égard de l'industrie de la radiodiffusion qu'envers la population qu'elle dessert.
- My name is Charles Dalfen. I am pleased to be chairing this hearing which happens to be my very first since my recent appointment as chairman of the CRTC. I will therefore ask you to bear with me and I truly hope that the relationship that we begin here will be long and productive both for the broadcasting industry and for the public it serves.
- Nous étudierons cette semaine des demandes pour une nouvelle station de radio commerciale dans le marché de Québec. Nous examinerons également la demande de renouvellement de licence de CHOI-FM, une station existante dans ce même marché, ainsi que la demande de Télévision MBS en vue de modifier la licence de CFTF-TV Rivière-du-Loup.
- Je suis en compagnie aujourd'hui de mes collègues Andrée Wylie, vice-présidente de la radiodiffusion, A. Noël, conseillère régionale pour le Québec ainsi que les conseillers Joan Pennefather et Jean-Marc Demers.
- L'équipe du Conseil qui nous assiste durant cette audience se compose de Réjean Myre, responsable de l'audience., Gino Grondin et Nathalie Turmel, conseillers juridiques, ainsi que Pierre Lebel, secrétaire d'audience, auprès de qui vous pouvez vous enquérir de toute question relative au déroulement de cette audience.
- Suite à la réception de propositions à cet effet, le Conseil a publié le 11 juillet 2001 un appel de demandes pour exploiter un service de radio à Québec.
- Par la suite, cinq entreprises ont soumis une demande dans les délais prescrits. Quatre d'entre elles proposent d'exploiter une nouvelle station commerciale de langue française tandis que l'autre propose de modifier la licence qu'elle détient, en vue de desservir le grand marché de Québec.
- Plus précisément, nous entendrons d'abord les représentants de Genex Communications qui souhaitent modifier la licence de CKNU-FM Donnacona afin d'en élargir la diffusion au marché de Québec.
- Ensuite, les quatre demandes qui suivront seront en concurrence les unes avec les autres pour l'utilisation de la fréquence 91,9 MHz. Il s'agit de celle de Cogéco Radio-Télévision qui désire exploiter une station FM de format contemporain pour adultes, composé principalement de grands succès des années 70 à aujourd'hui.
- Suivra la demande de communication Lévis 2001 qui propose d'exploiter une station à Lévis selon une formule musicale populaire, rock et de danse. Ensuite nous entendrons la demande de Métromédia CMR Montréal dont la station diffuserait de la musique de type populaire et rock.
- Enfin, nous entendrons les représentants de Radio Nord Communications qui proposent d'exploiter une station de format spécialisé, composé majoritairement de musique classique populaire.
- Durant cette audience, nous serons attentifs à toute information nous permettant de mieux apprécier de quelle façon les demandes concurrentielles qui sont devant nous rencontrent les objectifs culturels, économiques et sociaux définis dans la Loi sur la radiodiffusion et ce, particulièrement en réponse aux besoins et attentes du marché de la région de Québec.
- Le Conseil se basera sur plusieurs critères pour évaluer les propositions reçues, notamment sur la façon dont le service contribuera aux objectifs de la Loi sur la radiodiffusion, l'état de la concurrence ainsi que la diversité des voix éditoriales dans le marché, la qualité des demandes de même que l'impact potentiel d'un nouveau venu.
- Il se basera également sur l'auditoire prévu, l'analyse des marchés et des recettes publicitaires, la disponibilité des ressources financières ainsi que les initiatives proposées pour le développement des talents canadiens.
- Suite à l'audition des demandes concurrentielles, le Conseil examinera la demande de renouvellement de la licence de CHOI-FM Québec. Plus particulièrement, il discutera avec la titulaire, Genex Communications, de toutes infractions présumées relatives à la soumission de rubans-témoins et à la diffusion de musique vocale de langue française. Il examinera également les plaintes reçues au cours de la période de licence actuelle de CHOI-FM, ainsi que le contenu verbal de la programmation. Ces éléments seront évalués en regard de la Loi sur la radiodiffusion, du Règlement de 1986 sur la radio et les conditions de licence de la titulaire, dont le Code d'application concernant les stéréotypes sexuels à la radio et à la télévision de l'ACR.
- Dans le contexte de ce processus, le Conseil examinera la possibilité, entre autres, d'émettre une ordonnance mandatoire à l'égard de la titulaire.
- Le dernier item à l'ordre du jour de cette audience est présenté par Télévision MBS afin de modifier la licence de CFTF-TV, une station affiliée au réseau de télévision TQS. La titulaire propose d'ajouter un émetteur à Carleton afin d'offrir la programmation de sa station CFTF-TV à la population de la péninsule Gaspésienne ainsi qu'à celle de la Baie des Chaleurs. Elle propose également d'augmenter ses productions locales hebdomadaires à 30 minutes. Le Conseil a reçu une intervention à cette demande de la part de TQS qui souhaite comparaître à la présente audience.
- La durée de cette audience devrait être de quatre journées qui débuteront à 9h30 normalement et se termineront à peu près vers 17h00, 17h30. Tout changement à l'horaire vous sera communiqué dès que possible.
- Lorsque vous êtes dans la salle d'audience, veuillez désactiver vos téléphones cellulaires et téléavertisseurs car ils risquent d'importuner les participants ainsi que les membres du Conseil. Nous comptons sur votre collaboration à cet égard durant toute la durée de l'audience.
- Avant de débuter l'audience, j'invite le secrétaire, monsieur Pierre LeBel, à vous expliquer la procédure que nous suivrons.
- Monsieur Lebel.
- M. P. LEBEL : Merci monsieur le président.
- Avant de débuter j'aimerais d'abord indiquer que la salle d'examen du Conseil est située dans la pièce 304A, en face de la salle d'audience.
- Deuxièmement, une transcription de l'audience est faite par la sténographe assise à la table à ma gauche. Pour plus d'informations concernant l'obtention de la transcription ou une partie de la transcription adressez-vous à elle pendant une pause.
- Finalement, tel qu'indiqué dans l'agenda le numéro de téléphone de la salle d'examen est le code régional (418) 649-5217. Nous nous ferons un plaisir d'afficher vos messages à l'extérieur de la salle d'examen. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à communiquer avec nous. Il nous fera plaisir de vous assister dans la mesure du possible.
- Maintenant monsieur le président, nous procédons à l'audition des articles 1 à 5 à l'agenda. Ces demandes sont compétitives et seront entendues de la manière suivante.
- D'abord nous entendrons chaque requérante dans l'ordre de l'agenda et chaque requérante disposera de vingt (20) minutes pour faire sa présentation. Les questions du Conseil suivront chaque présentation.
- Dans une deuxième phase, les requérantes comparaîtront à nouveau dans le même ordre afin de présenter leur intervention ou demande compétitive. Les requérantes disposeront alors de vingt (20) minutes pour faire leur présentation et des questions du Conseil peuvent suivre chaque intervention.
- Dans la troisième phase, les intervenants inscrits à l'audience feront la présentation de leur intervention et disposeront de dix (10) minutes pour ce faire. Les présentations pourront être suivies de questions de la part du Conseil.
- La quatrième phase fournit l'occasion à chaque requérante de répondre à toutes les interventions soumises à leur demande et les requérantes comparaissent dans l'ordre inverse et disposent de dix (10) minutes pour répondre. Le Conseil pourra poser des questions suivant les répliques.
- Monsieur le président nous entendrons maintenant la première demande qui sera présentée par Genex Communication Inc. en vue de modifier la licence de la station de radio CKNU-FM.
- La titulaire propose de diminuer la puissance d'émission de trois mille cent (3 100) à deux mille deux cents (2 200) watts et de déplacer son émetteur sur un site situé au Mont Bélair.
- La titulaire désire élargir le rayonnement de diffusion de la station au marché de Québec ce qui implique les changements suivants.
- Le déplacement du site de l'antenne principale de la station de Donnacona au Mont Bélair. La suppression de la condition de licence interdisant la sollicitation de publicité à l'extérieur de la région de Portneuf et le remplacement de la condition actuelle portant sur la programmation locale pour tenir compte du caractère hybride à portée plus régionale découlant de l'élargissement du rayonnement de diffusion à Québec.
- Et comparaissent pour la requérante Messieurs Patrick Demers, Jean Morin, Franklin Delaney, Jasmin Paquin et mesdames Lucie Lebel et Annie Therrien.
- Vous disposez de vingt (20) minutes pour faire votre présentation.
- APPLICATION BY / DEMANDE PAR :
- MR P. DEMERS : Bonjour monsieur le Président, mesdames et messieurs les conseillers et conseillères et membres du personnel du Conseil.
- Je me présente, Patrice Demers, président directeur général et actionnaire majoritaire de Genex Communication, titulaire de la licence de CKNU-FM, Donnacona.
- M'accompagnent aujourd'hui, tout d'abord à ma droite, monsieur Jean Morin, un des actionnaires de Genex et un acteur très actif dans le milieu des communications depuis plus de trente (30) ans. A ma gauche, monsieur Jasmin Paquin, directeur général de CKNU-FM.
- Derrière moi, de gauche à droite, MME Lucie Lebel, directrice des ventes de Genex, monsieur Franklin Delaney, président du nouveau comité aviseur de Genex, dont nous aurons l'occasion de vous parler davantage un peu plus tard au cours de l'audience lors du renouvellement de CHOI et finalement MME Annie Therrien, directrice administrative de GENEX.
- Monsieur le président, comme vous le savez, GENEX c'est une jeune entreprise, créée en quatre-vingt-seize (96), bien implantée dans son milieu. Elle exploite deux (2) stations de radio, toutes deux (2) situées dans la région de Québec, soit CHOI et depuis quatre-vingt-dix-huit (98), CKNU, la seule station de radio autorisée à desservir le marché de Portneuf.
- Nous sommes conscients de nous retrouver dans une situation à tout le moins délicate cette semaine. Nous sommes devant vous pour vous parler aujourd'hui de CKNU et comparaîtrons de nouveau plus tard cette semaine pour discuter du renouvellement de CHOI, dans un contexte qui, nous en convenons, sera sans doute particulier. Nous sommes confiants que malgré vos préoccupations dans le cas de CHOI vous saurez apprécier notre demande pour CKNU à son juste mérite. Il est bon de rappeler ici, que CKNU n'a fait l'objet d'aucune plainte et a respecté intégralement les conditions actuelles d'exploitation de sa licence.
- Nous sommes donc heureux de comparaître aujourd'hui devant vous pour présenter une nouvelle demande de modification de la licence de CKNU, pour lui permettre d'étendre sa diffusion au marché de Québec et lui donner ainsi accès à un auditoire et un bassin publicitaire plus importants.
- L'élargissement du rayonnement de CKNU s'avère en effet essentiel pour assurer la survie et surtout la pérennité de la station. L'approbation de notre demande permettra également de favoriser une plus grande diversité et selon nous un meilleur équilibre concurrentiel au sein du paysage radiophonique de Québec. Tout ceci, sans bouleverser les assises économiques de ce marché.
- Ce n'est pas la première fois que GENEX demande au Conseil de modifier la licence de la station CKNU. Il faut rappeler que lorsque GENEX en avait fait l'acquisition en quatre-vingt-dix-huit (98), la station était littéralement en faillite, elle avait essuyé des pertes substantielles de huit cent mille dollars (800 000 $) depuis son lancement mais malheureusement à notre grand regret notre demande présentée alors fut rejetée. Le Conseil, à ce moment, a motivé sa décision notamment en se fondant sur trois (3) éléments.
- En premier lieu, le Conseil indiquait estimer et je cite que « la titulaire n'a pas tout mis en ouvre pour rentabiliser la station en offrant un service à caractère véritablement local dans la région de Portneuf, conformément à son mandat. » En particulier, le Conseil disait croire que « la titulaire n'a pas pleinement respecté les engagements qu'elle avait pris au chapitre de la programmation au moment de l'acquisition de la station. »
- En second lieu, le Conseil disait croire que la titulaire n'avait pas su justifier dans quelle mesure la programmation de CKNU se distinguerait de celle qu'on retrouve sur les ondes des stations de Québec.
- Et, en dernier lieu, le Conseil estimait avoir la conviction que « la demande de GENEX avait pour but de modifier fondamentalement la vocation et le marché de CKNU pour en faire une station de Québec, alors que la vocation principale de la station est de refléter en tous points la réalité de Portneuf. »
- Nous avons pris acte de la décision du Conseil et nous vous exposerons plus loin comment la programmation de CKNU se démarquera de celle des autres stations de Québec, tout en continuant de refléter la réalité de Portneuf. Mais tout d'abord, j'inviterais monsieur Jasmin Paquin, une personne bien connue dans Portneuf et directeur général de CKNU depuis février 2001, à vous exposer les mesures que nous avons mises en place pour améliorer l'implantation de la station dans sa communauté. Jasmin :
- MR J. PAQUIN : Merci Patrice. Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, la direction de GENEX a en effet posé concrètement des gestes pour que CKNU assure un service complet à caractère local dans la région de Portneuf, et faire de CKNU une station à laquelle la population puisse se reconnaître et surtout s'identifier. Ces gestes pour l'essentiel, sont les suivants :
- D'abord en juin deux mille un (2001), nous avons ajouté trois (3) nouveaux employés affectés à la programmation de CKNU, dont une personne a le mandat spécifique de couvrir systématiquement les événements tant locaux et régionaux ayant lieu sur notre territoire de Portneuf. Au même moment, nous avons confié l'animation de l'émission charnière, soit celle du matin à un résidant de Donnacona, en l'occurrence, monsieur Guy Dussault.
- Nous reflétons la réalité de Portneuf à travers l'ensemble de notre programmation, non seulement dans le cadre de l'émission du matin ou bien de nos bulletins de nouvelles, mais également par le biais de plus de vingt-cinq (25) heures par mois de capsules et reportages réservés à l'intention des organismes de la région de Portneuf.
- Enfin, nous déployons des efforts importants pour assurer une présence promotionnelle active des membres du personnel de notre station aux différentes activités à portée culturelle et sociale de la région de Portneuf, comme par exemple, les dîners des cinq (5) chambres de commerce implantées sur notre territoire, le gala de la jeune personnalité portneuvoise, le Gala des entrepreneurs de Portneuf, pour ne nommer que ceux-là. A ce jour, l'équipe de CKNU consacre ainsi en moyenne près de cent (100) heures par mois aux activités communautaires et d'affaires émanant des quatre (4) coins de la région de Portneuf. Et de plus nous comptons jouer un rôle très actif lors de la trente-huitième (38e) finale des Jeux du Québec qui auront lieu dans Portneuf en hiver deux mille trois (2003).
- D'ailleurs je profite de l'occasion pour vous inviter à venir faire un tour dans Portneuf en deux mille trois (2003).
- Dans les faits, ces nombreuses mesures nous ont permis de nous rapprocher davantage de la population et de contribuer significativement à l'identité culturelle et économique de notre région de Portneuf.
- Tous nos efforts nous ont conséquemment permis d'accroître la performance d'écoute de la station auprès de l'auditoire, comme d'ailleurs le confirment les récents sondages BBM de l'automne deux mille un (2001), alors que CKNU a vu sa part d'écoute passer de quatre (4) à huit pour-cent (8%). Cette augmentation est encourageante et d'ailleurs nous a permis d'accroître nos recettes publicitaires de trente pour-cent (30%).
- Malgré tout, les résultats d'écoute, transposés en chiffre d'affaire, demeurent trop modestes et surtout ne nous permettent pas d'entrevoir dans un horizon prévisible un rendement sur les sommes importantes que nous avons consenties. De fait, le déficit d'exploitation annuelle de la station a augmenté, plutôt que de décroître. Jusqu'à ce jour, GENEX a injecté, en argent, plus de sept cent cinquante mille dollars (750 000 $) dans les destinées de cette station.
- Ceci dit, les gestes que nous avons posés traduisent sincèrement notre volonté de continuer à respecter en tout temps les engagements pris lors du transfert de propriété de CKNU-FM à GENEX. Patrice.
- MR P. DEMERS : Malgré les efforts importants que nous ayons consenti au cours des dernières années, il faut reconnaître que CKNU demeure aux prises avec un problème structurel majeur qui affecte sérieusement sa viabilité financière.
- Premièrement, CKNU doit rivaliser avec neuf (9) stations de radio commerciale, tant de Québec que de Trois-Rivières, qui pénètrent dans son marché principal et partagent avec elle l'attention des auditeurs de Portneuf. Dans les faits, ces stations accaparent plus de quatre-vingt-dix pour-cent (90%) de l'écoute de la radio sur notre territoire.
- Deuxièmement, CKNU peut difficilement se démarquer de la concurrence, en raison de la nature même de son mandat de station de premier service. Alors que ses concurrents peuvent offrir une programmation ciblée en fonction des différents groupes cibles de l'auditoire, CKNU est contrainte, en raison des conditions de sa licence, de continuer à chercher à plaire à tous, ce qui la condamne à ne satisfaire complètement personne.
- Et enfin le troisième facteur qui affecte la viabilité de la station relève de l'étroitesse évidente du marché. En effet, la MRC de Portneuf ne compte qu'environ quarante-six mille (46 000) habitants, soit à peine sept pour-cent (7%) de la population de la région de Québec.
- On voit bien que CKNU n'a pas les ressources pour rivaliser à armes égales avec ses nombreux concurrents.
- Tous ces facteurs mis ensemble expliquent bien pourquoi depuis son entrée en ondes en quatre-vingt-quinze(95), soit en six (6) années complètes, la station n'est jamais parvenue à générer un profit et a cumulé au cours de cette période des pertes de 1,2 millions de dollars.
- Ces pertes ne pourront être recouvrées sans procéder à des changements significatifs, sans quoi nous devrons envisager et n'ayons pas peur des mots, la fermeture pure et simple de la station.
- La réalité, dans toute sa lumière crue, c'est que pour maintenir un service dynamique et respectueux des attentes des portneuvois, CKNU a besoin d'accéder à un plus vaste marché, celui de Québec.
- C'est pourquoi nous demandons au Conseil d'élargir le rayonnement de diffusion de la station pour inclure dans son territoire de desserte le marché de Québec et l'autorisation de pouvoir vendre ou solliciter de la publicité locale sur ce marché plus étendu. C'est, selon nous, la meilleure façon et surtout la plus simple, d'assurer un rééquilibrage des forces en présence, et permettre la continuité du service de CKNU.
- Je cède maintenant la parole à Jean Morin pour qu'il vous expose les grandes lignes de notre proposition pour répondre aux attentes d'un segment de l'auditoire actuellement mal desservi par la radio de Québec, tout en continuant d'assurer le reflet de la communauté de Portneuf. Jean :
- MR J. MORIN : Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, actuellement, CKNU offre une programmation de type généraliste, axée sur un auditoire essentiellement de vingt-cinq (25) à cinquante-quatre (54) ans. Advenant l'approbation de notre demande, CKNU propose d'offrir une programmation axée sur la formule musicale, excusez mon accent anglais, « Hot Adult contemporary » s'adressant principalement aux jeunes femmes de vingt-cinq (25) à trente-neuf (39) ans. Ce segment de l'auditoire de Québec est, selon nous, actuellement mal desservi par l'offre radiophonique des stations locales comme le démontrent les études déposées à l'appui de notre requête.
- En effet, une étude réalisée par la firme SECOR, pour nous, démontre que les jeunes femmes de Québec écoutent en moyenne près de quatre (4) heures de moins d'émissions de radio. Ce qui veut dire ça de l'ordre de trente pour-cent (30%) par semaine, comparativement à la moyenne des femmes de leur âge ailleurs au Québec. Pas étonnant dès lors que le sondage réalisé par SECOR et sa filiale ZINS BEAUCHESNE pour le compte de CKNU révèle que plus des deux tiers (2/3) des jeunes souhaitent avoir accès à une station de radio qui correspond à leurs goûts et reflète leur réalité.
- Ce segment de l'auditoire que nous voulons rejoindre correspond à celui que les experts en mise en marché appellent les Jeunes Femmes Urbaines Professionnelles Émancipées, on dit JUPES dans le milieu, là, comme regroupement.
- A l'image des personnes vedettes des séries populaires américaines du type « Ally McBeal » ou encore de certaines émission québécoises du type « Un gars, une fille » avec Guy-A. Lepage, ou « Les copines d'abord ». Ces femmes sont scolarisées, accordent beaucoup d'importance à leur carrière, veulent réussir, sont généralement plus fonceuses que prudentes, préfèrent le style de vie de type urbain et aiment par dessus tout l'originalité et le changement.
- C'est ce que veut leur proposer CKNU; une radio fraîche, différente, tant dans ses choix musicaux que dans son propos. Une radio qui offre une programmation de haute qualité, intelligente, répondant aux besoins concrets des jeunes femmes de Québec.
- De plus, contrairement à la plupart des demandes que vous avez devant vous ou que vous aurez devant vous, qui proposent essentiellement d'étendre à Québec leur programmation de Montréal, CKNU sera résolument une station à caractère régional offrant un son et un contenu entièrement distinct et surtout original.
- En ce qui a trait à l'information il importe de souligner que le contenu des émissions de CKNU continuera de répondre d'abord et avant tout au besoin de refléter l'intérêt et les préoccupations des collectivités de la région, soit celles de Portneuf et de Québec. CKNU affectera trois (3) journalistes à la couverture de l'actualité et offrira près de cinq (5) heures de bulletins de nouvelles par semaine. Ces bulletins contiendront des informations d'intérêt pour la région de Québec bien sûr, mais feront également une large place au reflet de l'actualité de Portneuf.
- Cette approche hybride permettra de faire découvrir à un plus vaste auditoire la réalité de Portneuf, tant dans ses dimensions politiques, économiques, culturelles que sociales. CKNU contribuera de ce fait à faire émerger une compréhension plus large des enjeux de la grande région de Québec, qui englobe la MRC de Portneuf, créant ainsi une véritable voix régionale.
- En outre, par le biais de son programme de développement des talents canadiens, GENEX propose de consacrer vingt mille dollars (20 000 $) par année en contribution directe au soutien de la relève musicale francophone de la région de Québec. Cette contribution, arrimée aux efforts déjà consentis par CHOI, entraînera un effet structurant selon nous et maximisera les investissements dans les secteurs trop souvent négligés et qui méritent pourtant qu'on s'y attarde soit : le développement de la relève et le soutien aux artistes provenant de l'extérieur de Montréal.
- MR P. DEMERS : Quel sera l'impact de notre proposition concurrentielle dans le secteur de la radio à Québec? Nous croyons bien sûr qu'il sera bénéfique.
- Premièrement, comme vous le savez, on estime généralement que le marché publicitaire global de Québec est d'environ 180 millions de dollars par année. La radio locale accapare seize pour-cent (16%) de ce vaste marché, alors que la télévision en recueille près du quart. Dans ce contexte, nos prévisions de recettes publicitaires pour l'an 1 évaluées à un peu plus d'un million de dollars, ne risquent pas de bouleverser le marché.
- Deuxièmement, toutes les statistiques démontrent que le marché publicitaire de la radio à Québec est dynamique et bénéficie d'une croissance des recettes supérieure de vingt-cinq pour-cent (25%) à la moyenne provinciale. Entre quatre-vingt-seize (96) et deux mille (2000), les recettes publicitaires de la radio à Québec ont augmenté de plus de vingt-cinq pour-cent (25%), soit en moyenne sept pour-cent (7%) par année.
- Enfin troisièmement, nous estimons que près du quart de nos revenus, que seulement le quart de nos revenus, soit trois cent mille dollars (300 000 $), proviendront de déplacements budgétaires, ce qui ne présente qu'à peine un pour-cent (1%) des recettes publicitaires totales de 27 millions générées par la radio dans le marché de Québec. L'incidence de l'élargissement du rayonnement de CKNU sur les stations de radio existantes de Québec sera donc négligeable. D'autant plus que ces autres stations appartiennent toutes, où sont en voie d'appartenir à de grands groupes intégrés de radiodiffusion comme Astral et Cogeco. Ceci explique sans doute, entre autres, qu'aucune d'elle ne soit intervenue contre notre proposition cette fois-ci.
- Par contre, l'approbation de notre demande permettrait de renforcer GENEX le seul groupe de propriété de stations de radio appartenant actuellement à des intérêts locaux encore en activité dans le marché de Québec. Elle conférerait surtout à notre entreprise une capacité accrue pour sécuriser la viabilité de formats plus spécialisés et distincts. Elle permettrait également de dégager les synergies dont nous avons absolument besoin pour maintenir et ajouter de la diversité dans le marché.
- L'approbation de notre demande nous permettrait de faire contrepoids aux effets néfastes résultant de la consolidation de la propriété des médias. Ce phénomène qui, selon nous, est alarmant, qui jusqu'à maintenant ne favorise que quelques-uns, entraîne l'uniformisation des contenus, étouffe les efforts de plus petits joueurs qui, comme nous, cherchent à se démarquer et à s'épanouir et prive, dès lors, le marché de Québec d'une meilleure dynamique concurrentielle.
- Monsieur le président, membres du Conseil, Québec doit pouvoir compter sur une alternative régionale forte, capable de résister à l'influence grandissante de la « montréalisation des ondes ». C'est ce que nous souhaitons, avec votre accord, pouvoir pleinement lui offrir grâce à l'élargissement du rayonnement de CKNU au marché de Québec.
- Ceci conclut notre présentation. Nous vous remercions de votre attention et sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.
- LE PRÉSIDENT : Merci. Madame Noël.
- MME A. NOËL : Alors bonjour monsieur Demers, monsieur Morin, monsieur Paquin, monsieur Delaney, mesdames Therrien et Lebel.
- Ce matin je vais vous poser un certain nombre de questions dont les réponses devraient nous permettre de mieux cerner votre demande. Ces questions porteront sur le sujet suivant : la différence entre votre demande d'aujourd'hui et celle de juin deux mille (2000), celle qui a été entendue en juin deux mille (2000), la nature de la programmation de CKNU, le caractère local de la station pour les gens de Portneuf, on parle notamment des studios, des liens qu'il peut y avoir avec CHOI, du projet Qué-Rock, l'effet du déplacement de l'antenne sur la Ville de Portneuf, la cause véritable des difficultés financières éprouvées par CKNU, la répartition de vos dépenses au chapitre financier et de l'impact sur le marché de Québec du déplacement de l'antenne au Mont Bélair et de la capacité de vendre de la publicité à l'extérieur de Portneuf.
- Alors c'est la deuxième fois qu'on se rencontre depuis juin deux mille (2000) monsieur Demers, je pense que les autres membres du panel n'étaient pas présents la première fois ou du moins pas à la table. Au sujet de la demande qui est devant le Conseil aujourd'hui et la demande qui est devant le Conseil aujourd'hui est à peu près au même effet que celle qu'on a entendue en juin deux mille (2000).
- Pouvez-vous nous dire monsieur Demers ou s'il y en a d'autres qui préfèrent répondre, j'adresse mes questions à monsieur Demers mais ceux qui veulent répondre sont libres de le faire, ce qui distingue la demande à l'étude aujourd'hui de celle qui a été entendue en juin deux mille et qui avait été refusée par le Conseil à l'époque?
- MR P. DEMERS : Bien je pense qu'elle est distincte à plusieurs niveaux. Premièrement, en juin deux mille (2000) elle était faite dans un processus unique de modification, demande de modification technique et même si aujourd'hui c'est toujours une demande de modification technique le processus qu'on vit aujourd'hui est un processus concurrentiel mais je pense que c'est un des reproches qu'on nous avait faits ou du moins qu'on a fait valoir à cette époque que c'était une manière déguisée de demander une nouvelle licence sur Québec.
- Aujourd'hui on le fait dans le cadre du processus concurrentiel et on entend faire valoir qu'on a travaillé notre dossier depuis. Comme on l'a fait valoir dans le discours d'ouverture on a analysé la demande, la décision que vous nous avez rendue et on est convaincus, puis on pourra entrer dans le détail si vous le désirez, qu'on a répondu aux attentes que le Conseil nous avait données lors de sa décision à savoir s'impliquer davantage dans le comté, être une station à saveur beaucoup plus locale et de répondre notamment en termes journalistiques sur une couverture de l'actualité de Portneuf.
- Et, dans un dernier temps, on a raffiné, on a poursuivi les recherches pour vraiment identifier le créneau qu'on souhaite pouvoir exploiter dans le contexte de Québec pour ajouter à la diversité de l'offre radiophonique à Québec.
- MME A. NOËL : Pouvez-vous nous décrire de façon plus détaillée quelle est la programmation actuelle de CKNU?
- MR P. DEMERS : Je pense que peut-être Jasmin serait peut-être la meilleure personne pour vous répondre c'est lui qui la dirige. C'était peut-être le premier move qu'on a fait pour s'impliquer davantage dans Portneuf nous avons embauché un directeur général qui est quotidiennement à la station, qui supervise autant la programmation que les ventes que l'implication que les promotions, donc probablement c'est la meilleure personne pour vous décrire sa grille horaire actuelle.
- MR J. PAQUIN : Effectivement. La programmation CKNU dans Portneuf on parle à l'heure actuelle de environ un . pardon de vingt-cinq (25) heures de capsules dans nos émissions, soit les émissions du matin, les émissions du retour.
- Capsules on peut, je peux vous faire une nomenclature assez rapide, on parle du carnet 100.9 qui permet aux organismes du coin de présenter leurs activités et faire découvrir dans le grand Portneuf ce qui se passe dans nos activités communautaires. On parle également de capsules jeunes talents sportifs amateurs de Portneuf d'où les Jeux du Québec prochainement. On parle au-delà de vingt-cinq (25) heures d'implication dans nos capsules animés par des gens de Portneuf pour nos gens de Portneuf.
- On parle également de capsules financières hypothécaires par à nouveau une personne du comté qui donne dans les grandes lignes les informations pertinentes, où magasiner dans Portneuf, pour obtenir les informations sur les recherches hypothécaires entre autres. On parle de reportage d'une émission d'avant match pour un club de hockey dans Portneuf, je répète, animée par les gens du comté.
- Dans nos émissions quotidiennes on parle au-delà d'une quarantaine d'heures qui sont animées à partir du comté de Portneuf par un animateur, comme j'ai dit tout à l'heure, du comté, une journaliste également qui couvre les activités dans le comté de Portneuf, activités journalistiques, activités communautaires et conférences de presse. Alors au-delà de quarante-cinq (45) heures à l'intérieur même de notre programmation.
- Nous sommes également impliqués avec les conseillers publicitaires qui sont présents partout où il y a une activité dans Portneuf que ce soit un cinq (5) à sept (7), ouverture d'une entreprise, gala, ce sont des gens du comté qui sont présents et surtout les gens de Portneuf qui - de CKNU, pardon, qui animent les activités ou bien sont présents.
- Essentiellement c'est les informations que j'avais à vous livrer.
- MME A. NOËL : Est-ce que .
- MR P. DEMERS : Je peux peut-être complémentariser un peu la question. En fait le quarante-cinq (45) heures réelles de diffusion en direct de Portneuf se situe à sept (7) heures par jour soit trois (3) heures le matin dans le cadre du morning show de six (6) à neuf (9), une heure sur l'heure du midi qui est animée également et trois (3) heures dans le cadre du retour à la maison de quinze heures (15h00) à dix-huit heures (18h00).
- Donc sept (7) heures par jour cinq (5) jours par semaine ce qui totalise sur trente-cinq (35) heures. Nous sommes également en diffusion en direct de midi à cinq les samedis et les dimanches pour un autre dix (10) heures, totalisant quarante-cinq (45) heures de programmation locale direct.
- Nous sommes également en diffusion locale à toutes les autres heures de la journée, c'est-à-dire vingt-quatre (24) heures par jour sauf qu'on utilise un système automatisé.
- MME A. NOËL : Quand vous dites vous êtes en diffusion locale vingt-quatre (24) heures par jour à toutes les heures, c'est pour le bulletin d'information ou . ?
- MR P. DEMERS : Je parlais davantage de la programmation musicale et de la programmation de la station. Il y a pas de couverture journalistique à l'extérieur de .
- MME A. NOËL : Des heures .
- MR P. DEMERS : . des heures que j'ai spécifiées.
- MME A. NOËL : . des heures du matin, du midi et de l'après-midi. Quand vous êtes en diffusion automatisée est-ce que c'est de la programmation originale pour la station CKNU ou si vous reprenez la programmation de CHOI?
- MR P. DEMERS : C'est une programmation cent pour-cent (100%) distincte.
- MME A. NOËL : On va revenir à cent pour-cent (100%) distincte parce que j'ai un petit peu de misère à comprendre ce que vous voulez dire par cent pour-cent (100%) distincte?
- MR P. DEMERS : Qui est .
- MME A. NOËL : Mais .
- MR P. DEMERS : Il y a aucune diffusion simultanée entre CHOI et CKNU si c'est le but de votre question.
- MME A. NOËL : C'est ce que je voulais savoir vous parlez de diffusion - il y a pas de diffusion simultanée est-ce que les mêmes émissions se retrouvent mais à des heures différentes sur les deux (2) stations?
- MR P. DEMERS : Aucune. Tout le matériel .
- MME A. NOËL : Alors il y a aucun recoupement entre la programmation de CHOI et de CKNU?
- MR P. DEMERS : Aucune.
- MME A. NOËL : Il y a pas de nouvelles, vous vous approvisionnez pas en nouvelles .
- MR P. DEMERS : Depuis que Jasmin est en poste il y a aucun, même journaliste, qui est partagé entre les deux (2) antennes, on s'est doté d'un journaliste à temps plein pour la station de CKNU qui fait cent pour-cent (100%) de l'actualité.
- MME A. NOËL : Puis comment vous vous approvisionnez pour vos nouvelles régionales, nationales, internationales?
- MR P. DEMERS : Au niveau du régional, national INTERNET existe et j'avouerais que on a pas de reporter sur la route pour couvrir ce genre d'actualité là.
- MME A. NOËL : Non mais ce que je veux savoir est-ce que vous avez un service .
- MR P. DEMERS : On utilise les journaux, on s'en cachera pas, INTERNET, les sites INTERNET de nouvelles.
- MME A. NOËL : Alors vous produisez vos bulletins de nouvelles à partir des employés de la station CKNU, vous utilisez pas par exemple votre salle de nouvelles de CHOI?
- MR P. DEMERS : Aucunement.
- MME A. NOËL : Okay. Maintenant quand on parle de production de création orale est-ce que il y a autre chose que de la production de nouvelles ou si c'est surtout de la production de nouvelles? J'ai calculé dans votre demande en tout cas vous avez - vous arrivez à quatre heures et quarante-neuf (4h49) minutes, pas tout à fait cinq (5) heures de nouvelles par semaine est-ce que votre création orale c'est plus que de la nouvelle ou si c'est exclusivement de la nouvelle?
- MR P. DEMERS : Vous faites référence au produit qu'on souhaiterait bâtir ou vous faites référence au produit qui est actuellement en ondes?
- MME A. NOËL : J'essaie de comprendre quelle est la différence entre le produit que vous souhaitez bâtir puis ce que vous faites à l'heure actuelle?
- MR P. DEMERS : A l'heure actuelle en termes de nouvelles on fait autour de deux heures et demie de nouvelles par semaine et dans notre projet de l'élargissement de CKNU on pense doubler cette capacité d'information-là avec des ressources supérieures évidemment. Le contenu verbal inclut évidemment les bulletins de nouvelles qui sont disponibles actuellement généralement dans les morning et dans le drive mais inclut également comme l'a fait valoir Jasmin toutes les chroniques supplémentaires qu'on a pu développer pour intéresser les gens de Portneuf et on a des animateurs réguliers dans chacune des émissions qui ont un mandat de couvrir, sans être l'information pure, mais l'actualité au sens large.
- MME A. NOËL : Maintenant revenons aux bulletins de nouvelles est-ce que - à l'heure actuelle, je vous demande de me dire ce qu'il y a à l'heure actuelle par rapport à ce que vous nous proposez dans votre demande, quelles sont les heures de diffusion et la durée de vos bulletins en semaine et en fin de semaine à l'heure actuelle?
- MR P. DEMERS : Jasmin peut-être est peut-être plus au fait.
- MR J. PAQUIN : En semaine?
- MME A. NOËL : Oui.
- MR J. PAQUIN : Nous parlons dans l'émission du matin nous parlons de manchettes et de nouvelles. Une manchette à sept heures (7h00) et à huit heures (8h00) et des nouvelles à sept heures et trente (7h30) et à huit heures et trente (8h30).
- Même chose pour l'émission du retour. On parle de manchettes à seize heures (16h00) et à dix-sept heures (17h00) et de nouvelles précises à seize heures trente (16h30) et à dix-sept heures et trente (17h30). Et ça du lundi au vendredi.
- Et lorsque .
- MME A. NOËL : Et la durée de ces manchettes puis de ces nouvelles-là .
- MR J. PAQUIN : Quand on parle de nouvelles aux heures - aux demies pardon, on parle d'environ de quatre (4) minutes, et quand nous parlons de manchettes c'est assez rapide tout dépendant de l'actualité, on parle environ là de, je dirais, un trente (30) secondes à soixante (60) secondes du lundi au vendredi. Les week-ends tout à l'heure Patrice spécifiait de midi à dix-sept heures (17h00) pour le samedi et de midi à dix-sept heures (17h00) le dimanche, les nouvelles sont aux demi-heures. Alors midi et trente jusqu'à seize heures et trente (16h30).
- MME A. NOËL : C'est des bulletins de quatre (4) minutes?
- MR J. PAQUIN : Non, non c'est très court.
- MME A. NOËL : C'est des manchettes?
- MR J. PAQUIN : Oui très court tout dépendant à nouveau de ce qui se passe dans l'actualité.
- MME A. NOËL : Alors au total à l'heure actuelle vous faites combien d'heures de nouvelles, deux heures et demie?
- MR J. PAQUIN : Manchettes et nouvelles on parle de deux heures et trente. Effectivement.
- MME A. NOËL : Deux heures et trente par semaine puis vous proposez de monter ça à quatre heures et quarante-neuf (4h49) minutes .
- MR P. DEMERS : Tout près de cinq (5) heures.
- MME A. NOËL : Si j'ai bien calculé les minutes que j'ai trouvées dans vos documents et il va y en avoir combien la fin de semaine?
- MR P. DEMERS : Enfin on parle bulletins de nouvelles orchestrés par les journalistes, on a prévu faire des bulletins de nouvelles la fin de semaine de six heures (6h00) à neuf heures (9h00) le matin à compter de trois (3) par jour . bulletins majeurs à quatre (4) minutes à chaque fois.
- MME A. NOËL : Ça, ça serait des bulletins de quatre (4) minutes à chaque fois?
- MR P. DEMERS : Oui organisés par un journaliste dédié. Il est vrai que l'actualité est aussi couverte par nos animateurs de manière générale, ce qu'on empêchera pas puisqu'on compte être en diffusion locale jusqu'à dix-huit heures (18h00) le soir, les week-ends et que l'animateur quotidien pourrait être en mesure de couvrir l'actualité mais le bulletin de nouvelles formel serait dédié entre six heures (6h00) et neuf heures (9h00) le matin à compter de trois (3) bulletin.
- MME A. NOËL : Alors ça ferait douze (12) minutes par jour la fin de semaine, samedi dimanche 24 minutes, le reste des 4 heures 49 ce serait en semaine?
- MR P. DEMERS : Oui.
- MME A. NOËL : Maintenant à part vos journalistes, votre ou vos journalistes, quelles sont vos sources d'approvisionnement de nouvelles locales?
- MR P. DEMERS : Bien notre projet prévoit l'ajout de deux (2) journalistes et du maintien du journaliste dédié à Portneuf. Aujourd'hui nous n'avons qu'un seul journaliste qui doit combiner l'actualité au sens large et la couverture de Portneuf. Dans nos projets nous souhaitons embaucher deux (2) journalistes qui vont avoir comme mandat de couvrir l'actualité au sens large tout en maintenant un journaliste reporter qui, lui, aura comme mandat spécifique de couvrir l'actualité de la région de Portneuf.
- MME A. NOËL : Alors un journaliste dans Portneuf spécifiquement plus deux (2) journalistes qui vont couvrir la grande région c'est ça.
- Les événements locaux comment vous les couvrez? Comment vous les couvrez maintenant et comment vous allez les couvrir dans votre .
- MR P. DEMERS : Alors peut-être Jasmin tu peux commenter ce qu'on fait actuellement?
- MME A. NOËL : Dans votre nouvelle version si on accepte votre demande?
- MR J. PAQUIN : Actuellement lorsque nous couvrons les événements dans Portneuf ça fonctionne dans un premier temps par communiqués de presse, nous recevons tout ce qui se passe dans le grand comté de Portneuf, la grande MRC de Portneuf, pardon, alors on les couvre systématiquement du lundi au dimanche par la journaliste que Patrice nous a présentée tout à l'heure. Alors directement nous recevons les communiqués de presse ou bien il existe un hebdomadaire dans Portneuf qui cite également ce qui se passe quotidiennement et hebdomadairement, nous prenons bonne note de et nous sommes présents et présentes aux activités ou bien aux conférences de presse.
- MME A. NOËL : Et puis dans l'avenir est-ce que vous allez modifier votre façon de procéder ou - si on accorde votre licence, toujours si on accorde votre licence?
- MR P. DEMERS : On entend maintenir la couverture de façon systématique de tout ce qui s'appelle activités nouvelles dans le marché de Portneuf.
- MME A. NOËL : Est-ce que vous allez le faire aussi pour le marché de Québec?
- MR P. DEMERS : On va le faire également pour le marché de Québec. Toutefois dans le cas du marché de Québec, comme on a dit, on cherche à bâtir une station avec une cible particulière avec un traitement de l'information particulier.
- MME A. NOËL : Alors ce que vous me dites c'est que vous allez continuer de mettre l'accent sur les événements locaux plus dans Portneuf qu'à Québec, est-ce que c'est ce que je dois comprendre?
- MR P. DEMERS : Il est clair qu'on a - on a utilisé le mot « hybride », hybride veut dire que enfin on cherche à combiner deux objectifs, un objectif de couvrir l'actualité de la grande région de Québec qui suppléerait particulièrement à la cible qu'on s'est donnée, toutefois on pense que c'est conciliable avec un objectif de couverture intégrale de tout ce qu'il y a comme actualité ou activités, dans la région de Portneuf, d'importance.
- MME A. NOËL : Je reviens toujours à ma question. Est-ce qu'il va y avoir des synergies au niveau des salles de nouvelles entre CHOI et CKNU si on accepte votre demande?
- MR P. DEMERS : Attendu que comme dans les notes de lacune on a mentionné, les studios de production et tout le produit seraient mis en ondes à Portneuf et que dans le cas de CHOI tout est mis en ondes à partir de Québec, j'imagine qu'on peut penser qu'il y a un peu de synergie ou de collaboration mais pas nécessairement directement en termes de partage de voix ou de partage de journalistes.
- MME A. NOËL : Alors ça serait une voie diversifiée au niveau de la nouvelle pour le marché agrandi de Québec, c'est ce que vous m'expliquez?
- MR P. DEMERS : Tout à fait.
- MME A. NOËL : Toujours dans l'hypothèse où le Conseil approuverait votre demande comment votre station se démarquerait-elle des autres stations de radio de Québec en ce qui a trait à la programmation locale et régionale?
- MR P. DEMERS : Bien avant peut-être de céder la parole à Jean où est-ce qu'on a fait plusieurs études pour effectivement identifier un créneau et se différencier, la différenciation d'un format peut se faire à l'ordre de trois (3) niveaux.
- Au niveau de effectivement du contenu verbal autant information que du contenu des émissions. Peut se faire aussi au niveau musical on a spécifiquement fait valoir qu'on voulait implanter un format qui était un « Hot A C » et qu'on pense être capable de le démarquer qu'on est convaincus qu'on est capables de le démarquer de nos compétiteurs en termes de format radiophonique et troisièmement tout l'enrobage de la station, tout le packaging pour utiliser une expression anglaise pour facilement être capable de différencier la station.
- Jean peut-être que tu peux compléter sur .
- MR J. MORIN : Je sais pas si ça va répondre exactement à votre interrogation mais je peux peut-être, si vous me permettez, vous expliquer un peu comment on en arrive à cette cible-là.
- Je vais essayer de vous l'expliquer assez simplement là. Disons qu'il y a un fait qui nous a - on l'a mentionné tout à l'heure dans la présentation, il y a un fait qui nous a réellement frappés, c'est qu'effectivement une cible - la cible féminine de Québec avait des comportements, comme on l'a souligné dans la présentation, qui étaient assez particuliers. C'est-à-dire que on s'est rendu compte qu'il y avait, dans les faits, chez les femmes entre vingt-cinq (25) et trente-neuf (39) ans quatre (4) heures de moins d'écoute radio comparativement aux autres marchés du Québec ce qui est, pour des gens qui ont, entre guillemets, si vous me permettez l'expression, à marketer un élément c'est quand même un indicateur qui est extrêmement important. On parle de l'ordre de trente pour-cent (30%) de moins de temps d'écoute.
- Ce qu'on a voulu faire par la suite c'est d'aller fouiller un petit peu plus loin. On s'est servis des gens de la firme SECOR et ZINS BEAUCHESNE pour essayer d'aller comprendre un peu plus ce qui se passait du côté de la femme parce que c'était une hypothèse au départ aussi qu'on avait que la femme était peut-être un petit peu moins bien desservie dans le marché de Québec comparativement disons à l'homme. Et on s'est rendu compte qu'il y avait un degré de satisfaction qui était de l'ordre d'à peu près dix-sept pour-cent (17%) qui se disaient complètement satisfaites de l'offre radiophonique.
- On est conscients, on a assez de maturité de gens d'affaires dans le domaine du marketing pour savoir que les gens souhaitent toujours plus mais il en demeure pas moins que quand t'as un niveau aussi faible que dix-sept pour-cent (17%) de satisfaction, de grande satisfaction, on s'est dit que il y avait définitivement quelque chose d'intéressant de ce côté-là.
- Si on rajoute par la suite et probablement que vous avez pris connaissance de la recherche là qui est au dossier, que l'intérêt face à une nouvelle station était de l'ordre, dans la cible, dans notre corps de cible, là, qui, si vous permettez l'expression, un corps de cible qui serait aux alentours de trente (30) ans, là, ça atteignait - le souhait d'une nouvelle station était de l'ordre de soixante-sept pour-cent (67%).
- Ça, ça démontre, à notre avis, de façon extrêmement éloquente et de façon relativement simple, là, mais qu'il y a un espace très particulier. Et quand on le fouille effectivement cette cible-là de l'ordre de plus ou moins une trentaine d'années on se rend compte qu'elle correspond effectivement dans son comportement, dans ses attitudes, dans ses types de consommation. Effectivement une personne qui est, bon, scolarisée, émancipée, contexte familial qui peut être particulier, effectivement c'est un peu le reflet, c'est un peu beaucoup le reflet de « Un gars une fille » à la télévision, comme élément de contenu et de sujet traité c'est un peu comme « Les copines d'abord » qui, selon nous, est une très bonne référence pour illustrer le style de contenu ou d'ingrédients et de sujets à traiter et bien l'histoire de Ally McBeal exemple, bon, de la femme professionnelle, des références de ce côté-là ça nous apparaît évident qu'il y a un besoin.
- Compte tenu que l'autre besoin de base de la femme, je pense que les cotes d'écoute le démontrent éloquemment, Rock Détente atteint aussi une femme qui est définitivement plus âgée au niveau moyenne d'âge. Alors on pense que c'est un créneau qui est relativement bien couvert.
- Actuellement c'est un fait que la jeune femme s'abreuve à d'autres endroits mais on pense qu'elle sera mieux - de toute évidence, mieux desservie par une approche plus ciblée, plus pointue.
- MR P. DEMERS : Peut-être pour compléter un dernier point il faut réaliser aussi que si CKNU pouvait couvrir le marché de Québec elle serait une des seules stations à propriété locale et complètement diffusée à partir de Québec et de Donnacona en fait dans ce cas-là. Alors que les autres stations la majorité vont diffuser à partir d'une tête de réseau.
- MME A. NOËL : Et de remettre ça en marche, monsieur Morin là vous m'avez convaincue je vais rester, je vais continuer ou je vais peut-être aller écouter ROCK DÉTENTE puis je vais envoyer ma fille chez-vous c'est ça?
- MR J. MORIN : Est-ce que vous voulez que je réponde? Moi je vous encourage, je vous connais pas mais je vous encourage à écouter les deux (2), vous allez trouver ça intéressant.
- Non mais plus sérieusement c'est - est-ce que c'était un commentaire auquel je devrais répondre?
- MME A. NOËL : C'était seulement une réflexion comme ça.
- MR J. MORIN : . pour détendre l'atmosphère du .
- MME A. NOËL : Je pensais aux filles de trente (30) ans puis c'est l'âge de ma fille alors .
- Comment la programmation, la nouvelle programmation desservirait-elle la communauté de Portneuf mieux que la programmation actuelle?
- MR P. DEMERS : Je suis pas sûr qu'on peut le faire mieux, puisqu'en le faisant de la manière qu'on le fait actuellement on est incapables de survivre financièrement. Ce qu'il faut peut-être reformuler c'est-à-dire avec l'ajout du créneau de Québec on va être capable de poursuivre une couverture dans Portneuf et d'ailleurs on a l'assentiment et on a le support de la population de Portneuf pour pouvoir avoir assuré la survie du service à la population et on pense qu'on est en mesure de concilier l'objectif, d'où on a bâti un produit hybride qui regarde de concilier les objectifs de la jeune femme de Québec.
- Vous savez à Portneuf il y a aussi des jeunes femmes et ces jeunes femmes-là pourraient fortement être intéressées à notre produit mais il est clair qu'on souhaite développer un nouveau type de programmation qui est hybride qui n'est pas la station de premier service à laquelle on est adjoint à l'heure actuelle qui nous amène dans un gouffre financier et que on ne trouve pas de solution.
- MME A. NOËL : Maintenant comment allez-vous garantir aux gens de Portneuf que leur réalité locale sera aussi bien reflétée qu'avant si la condition de licence sur le contenu local est modifiée pour devenir un contenu local et/ou régional comme vous l'avez demandé?
- MR P. DEMERS : Vous savez on a expliqué notre projet à la majorité des leaders de la communauté et certains d'entre eux vont venir en témoigner lors de la période d'intervention. On les a convaincus de notre bonne foi et je pense que depuis trois (3) ans qu'on est propriétaire de la station et ce malgré des déficits largement, nous nous sommes impliqués dans la communauté. Le directeur général de la station vit dans Portneuf, il y reste, les studios vont être dans Portneuf, on connaît aujourd'hui qu'on va traiter de façon prioritaire toute l'actualité ou les événements de la région de Portneuf, nous avons l'intention de devenir un joueur qui supporte la région et fait rayonner la région de Portneuf dans le marché de Québec, comment qu'on peut l'encadrer c'est peut-être à vous de me répondre, moi je vous dis que c'est ça notre plan .
- MME A. NOËL : Je suis là pour poser des questions pas pour vous répondre.
- MR P. DEMERS : Mais nous on l'a promis, on a convaincu les gens d'affaire et on entend tenir notre parole et on entend faire - notre plan d'affaire est bâti en fonction de.
- MME A. NOËL : Juste une petite question technique sur la condition de licence que vous nous avez suggérée, où il y a le libellé de la condition de licence qu'on retrouve à la page 9 de votre mémoire complémentaire, l'ancienne condition de licence disait : diffuser sur les ondes de la station un minimum de quarante-deux (42) heures d'émission locale par semaine composée d'émissions d'information, d'affaires publiques et de service à la communauté.
- Dans le texte que vous nous suggérez vous parlez de diffuser sur les ondes de la station un minimum de quarante-deux (42) heures d'émissions à caractère local et/ou régional mais vous précisez pas la périodicité. Je présume que c'est par semaine puis que ces mots-là ont sauté?
- Vous mentionnez pas non plus le contenu que devrait avoir cette programmation locale, notamment vous reprenez pas les termes : est composée d'émissions d'information d'affaires publiques et de service à la communauté, est-ce que c'est à dessins ou si vous êtes prêt à accepter une condition de licence qui reviendrait un peu plus au texte plus serré de la condition existante?
- MR P. DEMERS : Bien peut-être qu'on . parce que je sais que c'est un dossier très technique comme vous l'avez dit dans votre question et nul n'était l'objectif de se soustraire à nos obligations sauf qu'il est clair que la station actuelle a un mandat de premier service et les obligations de contenu.
- On souhaite développer un contenu hybride qui réponde davantage aux deux (2) clientèles que nous cherchons à combler, la population de Portneuf ainsi que la jeune femme de Québec. Peut-être qu'on pourrait vous revenir un peu plus tard dans le processus avec un wording qui pourrait être plus satisfaisant, notamment je pense que le « par semaine » effectivement a été oublié mais qui pourrait peut-être répondre davantage à vos attentes.
- MME A. NOËL : Je vous remercie là-dessus. Maintenant - vous avez pas fini par contre là.
- MR P. DEMERS : Je m'en doutais bien.
- MME A. NOËL : J'ai encore plusieurs pages de notes.
- MR P. DEMERS : J'ai plusieurs pages de réponses.
- MME A. NOËL : Vous nous avez mentionné que vous aviez l'intention de garder les studios de la station à Donnacona, est-ce que vous accepteriez d'en faire une condition de licence?
- MR P. DEMERS : On l'a déjà accepté, je crois, dans les réponses aux lacunes. Toutefois c'est clair que la station devra déménager puisque ses installations actuelles sont insuffisantes. Honnêtement nous aurions souhaité avoir une condition qui parle plus davantage de Portneuf que de Donnacona comme tel, Puisqu'on est pas sûrs d'être capables de retrouver des locaux adéquats à ce stade-ci, mais je veux dire l'esprit de rester dans la région de Portneuf, on est tout à fait à l'aise de vivre avec ça.
- MME A. NOËL : Mais vous accepteriez une condition de licence pour maintenir les studios dans la région de Portneuf?
- MR P. DEMERS : Sans problème.
- MME A. NOËL : Maintenant si je vous réfère à la lettre de lacunes, la réponse que vous avez donnée à la lettre de lacunes du - votre réponse est en date du sept (7) décembre et c'est . attendez un peu que je la retrouve, je pense qu'on l'a abordée un petit peu peut-être un peu plus tôt, là, on a débordé - j'essaie de faire des questions qui sont structurées puis un moment donné on déborde nous autres aussi.
- MR P. DEMERS : On comprend bien ça on essaie de faire pareil avec nos réponses.
- MME A. NOËL : Le paragraphe 2 de votre réponse de décembre, vous mentionnez que la programmation de CKNU sera cent pour-cent (100%) distincte de celle de CHOI dans la mesure où aucune émission ou segment d'émission ne sera diffusée simultanément. C'est là que j'accrochais moi c'était sur le mot « simultanément » sur les ondes de CHOI. Alors vous êtes prêt à me répéter que il n'y a pas de contenu même en différé qui soit le même contenu que CHOI?
- MR P. DEMERS : Tout à fait. On vise des créneaux très différents et on va avoir un produit très différent pour ajouter à la diversité du marché.
- MME A. NOËL : On va laisser un petit peu la programmation de côté et on va parler - puis là on enchaîne un petit peu si vous voulez bien - avec le développement des talents canadiens.
- Dans votre demande vous vous engagez par condition de licence ou vous êtes prêt à vous engager par condition de licence à verser vingt mille dollars (20 000 $) par année au développement des talents canadiens, ce qui est supérieur au montant déterminé pour le marché de Québec. Cependant vous voulez dépenser cette somme dans le cadre du programme Qué-Rock. Je prononce ça comme il faut Qué-Rock c'est ça?
- MR P. DEMERS : Oui.
- MME A. NOËL : Que vous avez créé et qui parraine de jeunes artistes pour la production de matériel sonore francophone. Est-ce que il y a une corrélation entre le format que vous voulez développer à CKNU qui est le « Hot Adult contemporary » et le format, je présume le format « Rock » de la station CHOI. Est-ce que en versant des fonds additionnels dans Qué-Rock vous avez l'impression que vous allez aider votre station CKNU à trouver du matériel approprié?
- MR P. DEMERS : Je suis tellement heureux que vous posiez la question. Tout d'abord peut-être la première étage c'est de bien vous expliquer ce qu'est Qué-Rock. Qué-Rock ça s'inscrit puis ça veut dire relève québécoise du rock, c'est un programme d'encouragement à la relève au contraire de la majorité des radios diffuseurs ou du moins ceux que j'étais au courant et de l'expérience que j'ai pu avoir dans le milieu, la majorité des stations de radio de deux (2) choses l'une, tu te contentes de faire un concours puis de donner des beaux trophées puis un petit peu d'argent pour aller enregistrer dans un studio et après ça ça se finit là. Ou encore on donne l'argent à un organisme, je dirais plus d'envergure provinciale qui elle va gérer les fonds investis par les radiodiffuseurs.
- Nous on a constaté qu'il n'y a pas suffisamment d'effort au niveau de la relève musicale locale. On a constitué le programme Qué-Rock qui s'appelle : La révolution québécoise du rock qui est un programme de parrainage. Puis le terme est pas faible, est très fort. C'est un programme de parrainage, on invite, à fréquence très très régulière au niveau de CHOI, les jeunes de la relève, artistes, compositeurs, interprètes à nous envoyer leur démo. Suite à la réception de ces démos-là on a constitué un jury avec des gens des compagnies de disques, des gens de la radio, évidemment des gens de CHOI et des gens de production où on identifie des groupes qui ont un certain talent, où on donne du feed back à certains groupes à dire : « Bien si tu veux jouer à la radio faut que tu travailles un peu ça, faut que tu travaille un peu ça. » Et une fois que le band a été admis - il a pas gagné un grand prix, il a été admis - on l'a pris comme sur notre tutelle, sous la tutelle du groupe d'entreprises qui souhaitent investir, on va fournir les fonds pour qu'il aille enregistrer en studio une pièce.
- Et peut-être le fait le plus important, parce qu'on a beau donner de l'argent aux artistes québécois, le fait le plus important pour eux c'est la diffusion de leurs pièces musicales sur les ondes. Ce que nous nous commettons à partir du moment où il va devenir membre du projet Qué-Rock d'être diffusé sur les ondes de CHOI.
- Pourquoi qu'on prend le même programme et on souhaite l'étendre à notre dossier de Donnacona et au dossier - Donnacona étendu sur Québec parce qu'on pense que, un, la problématique de trouver du contenu francophone est omniprésente, du contenu francophone différent qui n'est pas joué par toutes les autres stations et qu'on veut jouer au niveau de Donnacona. C'est une condition pour nous de pouvoir bâtir un contenu différent qui va respecter le contenu qu'on veut bâtir.
- Alors on a bénéficié des avantages de ce qu'on a mis de l'avant dans le cas de CHOI puis on est capable de le faire bénéficier également dans le cas de Donnacona et dans le cas de CKNU. Ça veut pas dire qu'on va faire tout un melting-pot, puis Donnacona va subventionner un band rock alternatif. Ça veut dire qu'on va prendre la structure du programme, parrainage, enregistrement, diffusion sur les ondes et qu'on va le faire vivre également dans un format un peu différent. Puis une chanteuse pourrait profiter - peut-être le nom devrait être revisé, peut-être qu'on appellera pas ça Qué-Rock.
- MME A. NOËL : C'est ce que j'étais pour vous suggérer parce que vous attirerez pas le même genre de clientèle avec un nom comme ça.
- MR P. DEMERS : Le nom peut-être trompeur mais le programme de parrainage qu'on a bâti a donné des résultats significatifs et structurants dans l'industrie de la relève du rock alternatif et on souhaite bâtir le même genre de programme, de bénéficier d'une certaine synergie avec ce que CHOI fait, on investit de façon substantielle dans un studio de production pour permettre ce genre de choses-là, on pourra partager les équipements pour la production de pièces, mais c'est sûr que ça va être dans un format à tout le moins différent.
- MME A. NOËL : Alors en fait c'est la structure de Qué-Rock, mais dont le mandat serait élargi et éventuellement, peut-être, l'appellation modifiée pour refléter une plus grande diversité dans le genre de relève que vous voulez encourager?
- MR P. DEMERS : Tout à fait.
- MME A. NOËL : Pouvez-vous nous préciser pourquoi d'après vous cette dépense, cette activité serait admissible comme dépense relativement au développement des talents canadiens pour le Conseil?
- MR P. DEMERS : Je suis personnellement convaincu qu'il y a aucun radiodiffuseur qui s'est commis autant que nous à la relève musicale de par le fait que nous nous commettons à les jouer, à les supporter autant au niveau de la production, que de l'expérience de scène que du lancement d'album, que de la promotion de leur album et que notre catalogue musical autant au niveau de CHOI que ce qu'on souhaite bâtir au niveau de CKNU va être le plus différent de tous les autres radiodiffuseurs au Québec.
- MME A. NOËL : Si cet investissement dans Qué-Rock là ne se qualifiait pas comme une dépense directe admissible telle que définie à l'annexe de la politique FM pour les années 1990, là je vous réfère plus particulièrement à l'avis public CRTC 1990-111 est-ce que vous accepteriez par condition de licence de réaffecter les sommes prévues à votre demande à des initiatives admissibles?
- MR P. DEMERS : Si vous parlez de musicaction nous en serions peinés je vous dis pas que nous sommes contre qu'est-ce que les autres font, sauf que nous savons que nous pouvons être un joueur très important dans la communauté de Québec et dans la communauté locale pour encourager le développement de talents canadiens.
- Encore dimanche dernier il y a un cahier spécial sur la nouvelle vague de rock au Québec dont on était un des joueurs important qui a pu favoriser ce développement-là. Souvent ces organismes-là . il reste que pour avoir des subventions du fonds Radio-Star, il faut déjà avoir vendu 10 000 copies d'album. Bien pour avoir vendu 10 000 copies d'album c'est que vous avez déjà réussi à financer passablement d'opérations .
- MME A. NOËL : Oui mais Radio Star on sait que c'est l'étape suivante. Mais est-ce que si nous, nous déterminons que ces dépenses-là ne sont pas admissibles en vertu de la politique, est-ce que vous seriez consentant à une condition de licence pour réaffecter le montant de 20 000 $ à d'autres dépenses qui seraient elles admissibles d'après nous?
- MR P. DEMERS : Alors ce qu'on vous demanderait c'est peut-être de réduire .
- MME A. NOËL : Je sais que vous seriez peinés là mais .
- MR P. DEMERS : Ce qu'on vous demanderait c'est peut-être de réduire l'obligation à ce qui est prévu dans, je crois, dans le cadre de l'ACR qui est beaucoup plus un montant de 8 000 $ et de nous permettre de dépenser l'excédent dans le cadre de notre programme d'encouragement aux talents canadiens propres.
- Mais malgré tout si le Conseil dans sa grande sagesse décidait que c'était une condition essentielle, on aurait - on devra se plier et on acceptera la décision.
- MME A. NOËL : Bon.
- MR P. DEMERS : Mais j'espère bien être en mesure de vous faire valoir les efforts de Qué-Rock lorsqu'on se verra plus tard cette semaine.
- MME A. NOËL : On va parler maintenant de votre aire de desserte projetée. Si on accepte que vous déplaciez votre émetteur au Mont Bélair il semble, en regardant, moi j'ai regardé les contours, attendez un petit peu, là, j'ai cette grande carte ici quelque part, que les contours projetés en tout cas le contour de 3 millivolts par mètre, la région - la Ville de Portneuf serait complètement à l'extérieur du 3 millivolts par mètre, j'ai pas de . malheureusement . ah oui! Elle est ici l'échelle, ce serait à peu près je vous dirais une dizaine de kilomètres à l'extérieur du trois (3) millimètres par volt. Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi vous avez choisi une aire de desserte comme celle-là, est-ce que c'est des contraintes techniques ou - parce que là vous perdez une partie de votre population, là, du marché de Portneuf en tout cas?
- MR P. DEMERS : C'est clair que ce n'est pas volontaire. Alors si on avait pu maintenir la même puissance, sauf que la couverture est trop fonction de la puissance puis de la hauteur de l'antenne. La hauteur de l'antenne qu'on souhaite avoir va nous permettre d'avoir un meilleur rayonnement comme vous pouvez le constater sur les cartes et comme on le faisait valoir puis peut-être je vais citer la réponse que je donnais dans la lettre de lacunes. Notre couverture actuelle est déficiente dans la Ville de St-Raymond qui pourtant est la ville la plus populeuse du comté avec 9 000 habitants puisque nous sommes pas à une hauteur suffisante. On rencontre quotidiennement des clients qui sont pas capables de capter notre signal à St-Raymond même en plein cour de notre territoire.
- MME A. NOËL : En raison de la topographie parce que moi je regarde .
- MR P. DEMERS : Exact.
- MME A. NOËL : . je regarde l'ancien contour ici qui est hachuré sur la carte et puis St-Raymond est bien à l'intérieur de la zone de .
- MR P. DEMERS : Vous avez raison c'est la topographie puis je pourrais peut-être demander à Jasmin qui vit dans le quotidien le nombre de difficultés qu'il a rencontrées .
- MME A. NOËL : Dans une vie antérieure j'ai beaucoup sillonné le comté de Portneuf je dois vous dire.
- MR P. DEMERS : Alors vous avez sûrement été à même en mesure de .
- MME A. NOËL : Je connais très bien la topographie, c'est très montagneux.
- MR P. DEMERS : Alors dans ce sens-là notre couverture est déficiente même à St-Raymond à l'heure actuelle et bien que nous soyons désolés de la perte de signal à Portneuf, 3 000 habitants, c'est quand même trois (3) fois moins que St-Raymond, on croit que avec la hauteur de l'antenne qu'on aurait sur le Mont Bélair et le fait que c'est une zone davantage rurale un petit peu moins montagneuse, il pourrait y avoir un signal suffisant dans ce créneau-là.
- MME A. NOËL : Dans la zone étendue de point 5 (.5) millivolts?
- MR P. DEMERS : Exact.
- MME A. NOËL : Maintenant on va parler de votre situation financière, on va essayer de déterminer les causes de la précarité de la santé financière de CKNU.
- Dans votre demande vous indiquez qu'un certain nombre de facteurs sont responsables de la situation actuelle de CKNU notamment la concurrence des stations de Québec et aussi également dans votre présentation ce matin les stations de Trois-Rivières, l'étroitesse du marché central de Donnacona, et le type de services offert par CKNU soit la radio généraliste.
- Je vous réfère à la page 6, moi aussi faut que je la retrouve la page 6 de votre mémoire. J'aimerais ça que vous élaboriez un petit peu plus sur ce que vous voulez dire par le caractère généraliste de votre service?
- MR P. DEMERS : Aujourd'hui notre - et d'ailleurs on l'a ajusté lors de la dernière décision du Conseil, notre mandat numéro un (1) notre préoccupation numéro un (1) c'est de couvrir la totalité des événements, activités de la région de Portneuf.
- On a deux (2) représentants, un (1) directeur général en place, trois (3) animateurs qui sont ultra présents dans quelle que soit l'activité de la région de Portneuf. Et bien que je pense que la région l'apprécie, d'ailleurs je pense qu'ils vont être ici pour en témoigner et que ça fait partie de notre mandat, on l'a bien fait, les résultats financiers que ça occasionne, le revenu qu'on est capables de générer en termes de recettes publicitaires, ne compensent pas les coûts supplémentaires que ça a été occasionné.
- MME A. NOËL : Alors ce que vous nous dites c'est que il faut absolument réorienter la station pour qu'elle devienne moins une station de services, une station généraliste, ce qui était, comme vous dites dans votre mémoire, le mandat des stations AM à l'époque et devenir une radio plus ciblée sur un créneau ou une niche de population que vous appelez les JUPES?
- MR P. DEMERS : C'est un défi que de bâtir une station hybride puis on en est bien conscient. Toutefois je dirais à ce niveau-là le principal critère ça nous donne - ça nous prend un bassin publicitaire beaucoup plus grand. Les stations de Québec comme les stations de télévision, comme les commerçants viennent chercher dans Portneuf, alors que nous on est dans l'impossibilité d'aller chercher à l'extérieur de la région.
- MME A. NOËL : Si on compare les résultats des BBM de l'automne 98 et de l'automne 2001, on constate que CKNU a doublé ses parts d'écoute chez les 12 ans et plus dans le marché de Donnacona en passant de quatre (4) à huit pour-cent (8%), vous l'avez d'ailleurs souligné tout à l'heure.
- Cependant il ne semble pas que cette augmentation des parts d'écoute se soit traduite par une augmentation des résultats proportionnels. Vous avez noté une augmentation des revenus publicitaires mais pas d'amélioration quant aux résultats. Comment expliquez-vous ce phénomène-là? Parce que si les revenus croissent, normalement les résultats s'améliorent, à moins que les dépenses s'accroissent plus vite que les revenus?
- MR P. DEMERS : Regardez si je vous donne les chiffres des cinq (5) premiers mois d'opération de cette année, nos revenus de l'année 2001 étaient de 50 000 $ et nos revenus de l'année 2002 sont de 70 000 $. Une augmentation de 20 000 près de 40% même sur les chiffres de l'année dernière. Bravo Jasmin je t'en félicite! C'est dû à de très bons efforts de la part de son équipe de vente et de sa part à lui.
- Toutefois, pour ce faire, nous avons dû augmenter évidemment notre investissement au niveau de la communauté locale et je vous donne les chiffres : ça coûtait 105 000 $ d'opération l'an dernier pour une perte de 55 000 $, cette année ça a coûté 132 000 $ pour une perte de 62. C'est pas des gros chiffres sauf que ça fait huit (8) ans que ça s'accumule. Sur les cinq (5) premiers mois de l'année on a un déficit de 62 000 $.
- Oui on a augmenté nos revenus on est fiers de ce qu'on a fait, on s'est impliqués, on est appréciés de certains de nos clients. Sauf qu'il reste que le problème structurel demeure.
- On investit plus, on va chercher un petit peu plus de revenus, puis on a pas d'espoir énorme qu'on pourrait aller chercher beaucoup beaucoup beaucoup plus de revenus pour payer les coûts qu'on a été obligés d'engager.
- MME A. NOËL : Parce que le marché est trop petit et que les ventes publicitaires se font dans les stations de Québec c'est ça?
- MR P. DEMERS : Essentiellement dans les stations de Québec, essentiellement dans les stations de télévision. Il y a un média locaux qui s'appelle le Courrier de Portneuf qui est sur place qui est également en difficultés financières qui a été le propriétaire à l'origine de la radio, le marché est un marché qui est excessivement pénétré par Québec.
- On avait étudié des études que Jasmin pourrait peut-être compléter mais que plus du tiers (1/3) des dépenses des ménages sont faites à l'extérieur du comté par les habitants du comté de Portneuf parce qu'ils sont à proximité de Québec. Les Galeries de la Capitale c'est à dix (10) minutes d'un habitant de Donnacona. Pourquoi il irait au centre de Donnacona?
- MME A. NOËL : Vous avez pas les ponts à traverser comme à Montréal vous.
- MR P. DEMERS : Puis il y a même pas de ponts à traverser. Puis le trafic, à part à cinq heures (5h00), de cinq heures (5h00) à cinq heures et quart (5h1/4) il y en a pas beaucoup.
- MME A. NOËL : Ça c'est comme à Ottawa. Les mêmes sondages BBM soit à l'automne 98, l'automne 2001, indiquent que c'est CHOI/FM qui a gagné le plus de points d'écoute dans le marché de Donnacona en passant de 40% à - de quatre pour-cent (4%) en 98 à 17%, j'ai de la misère à relire mes notes, en 2001, est-ce qu'on pourrait pas dire que la situation précaire de CKNU découle en quelque sorte du succès de sa station sour CHOI dans le marché de Donnacona?
- MR P. DEMERS : J'avoue que je suis un peu pris entre l'arbre et l'écorce dans ce cas-ci.
- MME A. NOËL : C'était le but de l'opération.
- MR P. DEMERS : Mais regardez lorsqu'on a obtenu la licence au départ, puis peut-être qu'on a été trop rapide dans notre implantation, on a tenté de bâtir une station, d'ailleurs on a pris une nouvelle appellation qui s'appelait : Cool FM bien avant nos compétiteurs de Montréal, qui voulait être davantage ciblée puis reconnaître le fait compétitif du marché de Portneuf avec toutes les stations de Québec et de Trois-Rivières.
- A la lumière de la décision du conseil on s'est retirés de ce créneau-là, bien qu'on a maintenu l'identification et on a vraiment focussé sur notre mandat de premier service. Et dans ce sens-là on est allés chercher une clientèle supérieure dans le comté de Portneuf, on a doublé nos heures d'écoute de quatre (4) à huit pour-cent (8%), mais les chiffre veulent pas tout dire, si on dit la vérité le reach total de la station, le nombre d'auditeurs total que la station a pu séduire, a décru passablement. Ou on est devenu une meilleure station locale mieux impliquée dans notre marché très pointu sur les activités de la région de Portneuf mais on a délaissé les gens qui auraient pu être attirés par notre contenu musical davantage ou notre format musical.
- Le fait que CHOI y ait gagné d'un côté je ne peux que m'en réjouir, mais vous savez BBM dans ces petits marchés-là, l'échantillon est relativement limité et il se peut fort bien qu'au prochain sondage ce soit l'inverse.
- MME A. NOËL : Pensez-vous que - oui monsieur Morin.
- MR J. MORIN : Et même si c'était le cas là, la pénalité de, probablement de 13%, c'est-à-dire passer de quatre (4) à .
- MME A. NOËL : à 17,.
- MR J. MORIN : .. à 17 là. Donc il y a peut-être un jeu de 13%. C'est peut-être important le 13% mais quand on regarde en chiffres absolus, là, en chiffres économiques là ça devient, c'est encore - c'est définitivement pas la problématique de CKNU, puis je pense que c'était pas l'esprit de la remarque, mais c'est définitivement pas CHOI qui peut faire la différence, une différence sensible dans les circonstances, parce que c'est des très petits chiffres de toute manière.
- MME A. NOËL : Hum! Hum! Pensez-vous qu'un changement de format musical à CKNU pourrait résoudre le problème de précarité financière et là je parle à l'exclusion d'une modification technique? Si on vous refusait le changement d'émetteur est-ce que vous pourriez améliorer la performance de CKNU en faisant, par exemple, un changement de format musical?
- MR P. DEMERS : La condition sine qua non c'est d'avoir accès à un bassin publicitaire plus important et pour ce faire ça nous prend une couverture supérieure à Québec. Et la problématique qu'on rencontrerait c'est : ça coûte de l'argent faire de la programmation. Faut investir, faut faire de la recherche, faut embaucher des animateurs et à l'heure actuelle comme je faisais mentionner les résultats, on perd à tous les mois de l'argent.
- Donc ça devient difficile de penser qu'on peut réaliser un format compétitif avec des radiodiffuseurs qui ont accès à un bassin publicitaire beaucoup beaucoup plus important.
- MME A. NOËL : Si on refusait votre demande est-ce que vous avez un plan B?
- MR P. DEMERS : On a mentionné dans le discours qu'on allait considérer la fermeture, ça en est un plan. Est-ce qu'il y en a d'autres? On va devoir les envisager. Mais aujourd'hui j'ai préféré arriver dans une dynamique positive et croire que le Conseil allait comprendre nos arguments.
- MME A. NOËL : Maintenant si on regarde, question un petit peu plus technique, pour la cinquième année d'exploitation si on vous accorde les changements demandés, vous nous parlez de dépenses de vente et promotion de 993 700$, soit environ 50% de l'ensemble de vos dépenses d'exploitation pour la cinquième année, et on parle aussi de dépenses d'administration et générales de 237 000 $ soit 11% de vos dépenses d'exploitation.
- D'après les statistiques que nous avons en main, la moyenne canadienne pour les frais de vente et promotion se situe entre 29 et 35% par rapport à 50% chez-vous et pour ce qui a trait aux dépenses d'administration générales ils se situent en moyenne aux environs de 28% comparativement à 11% pour vos projections.
- Est-ce que vous pouvez nous expliquer les écarts?
- MR P. DEMERS : Je vous dirais à prime abord qu'on parle d'un lancement de format qui repose beaucoup sur une conception d'une nouvelle image. Donc on a des budgets substantiels de réservés pour la publicité pour bâtir ce format-là.
- Par exemple je regarde dans les chiffres c'est 120 000 $ par année qu'on investit en publicité directe pour faire connaître et faire valoir cette nouvelle offre à la population. Ce qui est probablement une des explications pourquoi on est pas aussi proche des standards canadiens. Fort probablement une des choses.
- Un autre élément c'est qu'il reste que on a un format hybride. On va avoir des studios à Donnacona et il est inévitable qu'on va avoir .
- MME A. NOËL : Ou ailleurs dans Portneuf?
- MR P. DEMERS : Ou ailleurs dans Portneuf si vous l'acceptez. Mais on va avoir un studio qui n'est pas à la même place que la majorité de ses clients. Il reste que l'ouverture vers le marché de Québec c'est d'aller chercher des dollars dans les commerçants de Québec, donc on va devoir bâtir une infrastructure de vente davantage vers Québec que à Donnacona ou dans Portneuf. Ceci occasionne des coûts également.
- MME A. NOËL : Est-ce qu'il y aurait pas à ce moment-là, toujours dans l'optique où on renouvelle votre licence de CHOI, est-ce qu'il y aurait pas des synergies au niveau des forces de vente?
- MR P. DEMERS : Je crois qu'il est possible d'avoir certaines synergies au niveau des forces de vente sauf que je suis un grand défenseur d'avoir des équipes de vente distinctes. Il est difficile de vendre une balayeuse avec un frigidaire et chaque format a ses forces, une femme ça a un attrait, ça achète des types de produits. Un homme ça en a d'autres. Et dans ce sens-là mon expérience prouve que le représentant performe bien davantage lorsqu'il n'a qu'un discours à tenir.
- MME A. NOËL : Le Jenn-Air puis la décapotable c'est ça?
- MR P. DEMERS : C'est ça.
- MME A. NOËL : Le supplice achève.
- MR P. DEMERS : J'apprécie beaucoup moi. Je m'amuse.
- MME A. NOËL : J'aimerais maintenant .
- MR P. DEMERS : Je suis convaincu que ça peut être pire que ça.
- MME A. NOËL : Ah! On verra ce que l'avenir vous réserve.
- MR P. DEMERS : C'est ce à quoi je pensais.
- MME A. NOËL : J'aimerais savoir si vous avez analysé l'impact de l'approbation de deux (2) demandes sur votre plan d'affaires. Dans le contexte des demandes concurrentielles qui sont devant nous il y a cinq (5) demandes y compris la vôtre, quel serait l'impact sur votre plan d'affaires à CKNU, avec les modifications que vous nous proposez, si on approuvait deux (2) demandes de licence dans - au cours de cette audience-ci, suite à cette audience-ci?
- MR P. DEMERS : Est-ce que .
- MME A. NOËL : Je parle des quatre (4) demandes de 91.9, c'est ça?
- MR P. DEMERS : Les quatre (4) autres demandes pour la fréquence 91.9, si vous acceptez une de leur demande en plus de la nôtre?
- MME A. NOËL : C'est ça. Quel serait l'impact sur votre plan d'affaires de CKNU dans la version projetée que vous nous proposez aujourd'hui?
- MR P. DEMERS : Bien évidemment ça va dépendre à laquelle que vous répondez oui. C'est sûr que à titre de radiodiffuseur déjà présent dans le marché de Québec, à titre de radiodiffuseur qui tente de pénétrer le marché de Québec on souhaite que le marché soit le plus diversifié possible et soit le plus sain possible.
- Qu'on assiste à avoir des stations de Montréal qui se limitent à venir drooper leur contenu montréalais à Québec je pense que ça ajoute pas beaucoup à la diversité. Il y a beaucoup de stations qui offrent des produits similaires.
- Si on prend par exemple la station de radio de musique classique qui pour nous est celle qui aurait probablement un impact moins significatif sur le marché et qui ajouterait à la diversité, elle se veut très complémentaire avec notre offre. Qu'en ce qui a trait aux trois (3) autres, dans deux (2) des cas on déclare ouvertement que c'est des produits de Montréal qu'on veut envoyer à Québec, alors que le québécois type est fier d'avoir un produit différent puis d'avoir des stations décidément tournées vers sa réalité locale.
- Je vous dirais, c'est certain que nous comme radiodiffuseur on souhaiterait qu'il y en ait le moins possible d'autres que nous, ça serait naïf que de dire l'inverse mais je pense que par exemple Radio Nord est peut-être celle qui a le moins d'impact négatif sur le marché de façon générale et évidemment sur notre station de Donnacona et par conséquent nous donnerait peut-être plus de chances d'obtenir votre approbation à notre projet.
- MME A. NOËL : Si on retenait pas la proposition à Radio Nord mais on décidait de retenir soit celle de Cogeco ou de Métro Média CMR ou de Corus, est-ce que vous avez une idée de l'impact que ça aurait sur votre plan d'affaires?
- MR P. DEMERS : Bien l'impact serait probablement plus grand puisque la compétition serait accrue mais comme vous le savez, puis si vous avez lu les journaux ce week-end, avec notre autre station on est habitués à compétitionner passablement, d'autres radiodiffuseurs, puis je le dis dans un sens très positif je pense que la compétition est positive pour une dynamique de marché, positive pour la créativité des radiodiffuseurs et on travaillera plus fort.
- MME A. NOËL : Maintenant on a approuvé, à l'été 2000 suite à l'audience du mois de juin 2000 à Montréal, on a approuvé l'émission d'une licence à Société de Radio St-Laurent, licence AM, pour l'exploitation d'une station à St-Nicolas.
- Est-ce que si on approuve votre demande est-ce que vous pensez que le lancement du nouveau CKNU aurait un impact sur la station de St-Nicolas qui, en fait, n'est pas encore lancée?
- MR P. DEMERS : Sans être un spécialiste du country ou de ce type musical-là, mon impression ou du moins mon expérience pense à croire que c'est une clientèle beaucoup plus âgée que ce que CKNU pourrait viser. On vise la JUPE et la JUPE je crois pas que dans la définition elle soit beaucoup attirée par le country mais sûrement qu'il puisse en avoir, on s'adresse, je pense, à une clientèle très différente et c'est ce qui ajoute à la diversité.
- MME A. NOËL : Pour conclure je vous poserais une espèce de question parapluie. En quoi votre demande permettrait-elle, si on l'accepte, permettrait-elle une meilleure réalisation des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion?
- MR P. DEMERS : Monsieur le président dans son discours d'ouverture faisait valoir que il allait considérer les demandes en fonction de l'état de la concurrence, de la diversité, de la qualité et de l'impact sur le marché. A chacun de ces éléments-là on pense que notre demande ajoute et j'explique.
- En ce qui a trait à l'état de la concurrence je pense qu'à l'heure actuelle le marché est sain, est en parfaite santé financière, il y a qu'un joueur local qui est là, c'est nous Genex Communications et l'approbation de cette demande-là va nous permettre de nous sécuriser et de nous rendre encore plus forts pour être en mesure de compétitionner de très très grandes entreprises, très fortunées et ma plus grande hantise à titre de radiodiffuseur c'est de me faire voler mes employés, donc d'être capable d'être un peu plus solide, un peu plus sécure à long terme, moins dépendant du prochain BBM, je pense ne peut que renforcir un joueur local qui va être capable de maintenir une concurrence à de très grandes entreprises qui sont presque toutes publiques.
- Deuxièmement en ce qui a trait à la diversité je pense qu'on a fait les efforts, on a démontré qu'on était capables de bâtir, oui avec un certain défi, l'hybride est un défi, mais de bâtir un produit qui rejoignait une cible qui était mal servie dans le marché de Québec et d'arriver avec de quoi de nouveau et notre expérience du passé prouve qu'on est capables de s'investir puis de bâtir pour être capable de livrer cette différenciation-là, ce produit qui est différent de ce que tous les autres radiodiffuseurs font dans le marché ou dans la province de Québec.
- La qualité de la demande je commenterai pas, je pense qu'on vous a déposé un bon document, on s'est bien entouré pour le faire davantage que par le passé, on est pleinement conscients de toutes nos obligations réglementaires et on entend les respecter puis on espère vous démontrer qu'on est tout à fait aptes à se comporter en radiodiffuseur responsable pour les prochaines années.
- Et l'impact dans le marché, cette décision-là c'est simple c'est une station qui existe, qui est compromise financièrement, si vous nous refusez vous nous mettez dans une situation où on va devoir chercher des solutions, si on veut éviter la fermeture et pour nous l'approbation à cette demande-là qui pourrait vous permettre même d'approuver une autre demande de licence puisqu'on est non concurrentiel, on est concurrentiel dans le processus mais on est quand même non-concurrentiel sur la fréquence 91,9, on a notre propre fréquence, c'est une façon simple de rétablir une concurrence dynamique dans le marché de Québec.
- Jean veux-tu ajouter quelque chose?
- MR J. MORIN : Évidemment vous l'avez vu dans nos chiffres aussi je veux juste rajouter un dernier point.
- C'est que la demande de CKNU, si on réussit très bien à réaliser notre plan d'affaires on parle d'un pourcentage minime à l'intérieur aussi du marché au niveau de l'équilibre financier. On parle de l'ordre de trois pour-cent (3%) ou de quelque chose comme grugeage, si vous me permettez l'expression, d'une part au milieu de la radio mais à l'ensemble de la boule de 180 millions.
- Alors on dérange pas beaucoup de monde. Vous permettez à des gens d'arriver avec une approche novatrice, réellement avec quelque chose de différent enfin et ça va créer aussi une émulation, faisons-nous pas de cachette, Québec a toujours été un marché au plan de la radio extrêmement intéressant, extrêmement dynamique, ou t'as des joueurs qui sont de fait féroces, certains sont plus nantis, ça bouge c'est probablement le marché au Canada selon moi qui est le plus, le plus aguerri. Qu'est-ce que ça va faire? Ça va faire la meilleure radio dans l'ensemble de la région de Québec parce que ça va forcer les autres effectivement à avoir une meilleure performance, être plus étudiés, et idéalement aussi à devenir de plus en plus pointus au lieu de faire de la radio généraliste qui s'adresse à tout le monde et à personne.
- MR P. DEMERS : Et j'ajouterais en terminant que nous sommes définitivement commis à l'heure actuelle à faire de la programmation locale, dans ce cas-là ce sera de la programmation locale autant à Québec que dans Portneuf et notre commitment à la relève et au développement de d'autre créneaux musicaux qu'on fera valoir encore davantage dans notre autre demande, on entend poursuivre avec Donnacona et pour avoir un effet structurant sur la relève musicale francophone, de Québec et de la région de Québec.
- MME A. NOËL : Une dernière question. Dans vos 42 heures de programmation locale régionale création orale, est-ce que vous allez avoir des émissions de lignes ouvertes?
- MR P. DEMERS : Pardon?
- MME A. NOËL : Est-ce que vous entendez avoir des émissions de lignes ouvertes?
- MR P. DEMERS : A l'heure actuelle il y en a pas de prévu, c'est sûr qu'on a toujours privilégié d'avoir un certain contact avec l'auditoire puis je pense que c'est requis dans certains cas, mais il y a pas de ligne ouverte spécifique de prévue.
- MME A. NOËL : Merci, moi ce sont toutes mes questions. Monsieur le président?
- LE PRÉSIDENT : Merci. Je donne la parole à monsieur le conseiller Demers.
- MR J. M. DEMERS : Merci monsieur le président, madame, mesdames, messieurs. Deux (2) ou trois (3) petits points sur lesquels j'aimerais que vous puissiez commenter et j'aimerais, étant donné que nous sommes dans un processus où vous avez répondu à une ouverture sur des possibilités d'émettre des permis à Québec, la région de Québec, j'aimerais que vous puissiez commenter peut-être l'hypothèse suivante.
- A supposer qu'on vous octroie ce que vous demandez, dès le lendemain vous êtes une station de Québec, et j'ai compris de ce que vous nous avez dit, avec quand même un désir de faire plus pour la région que vous desservez actuellement. Et ce que je me demande c'est en quoi vous n'allez pas handicaper votre projet en voulant garder votre studio dans la région actuelle?
- MR P. DEMERS : C'est-à-dire, si je comprends bien votre question, en quoi je vais handicaper le projet à maintenir le studio dans la région de Portneuf?
- MR J. M. DEMERS : Oui. Dans le fond moi je voudrais que vous commentiez votre projet du point de vue d'une station de Québec qui veut desservir une partie de cette communauté qui est Portneuf?
- MR P. DEMERS : Bien c'est tout le défi d'un produit hybride sauf que faut réaliser que Portneuf c'est à 20 minutes de Québec, c'est vraiment partie de la grande communauté. Il y a quelques mois on parlait de Sillery - Ste-Foy, aujourd'hui on parle de Québec. Peut-être que dans quelques années on parlera de Québec incluant Portneuf, mais je vous dirais c'est par respect d'abord et avant tout qu'on tente ce défi-là puisque nous avons une station de Portneuf, station implantée à Donnacona, qu'on offre un service à la population et qu'on souhaite maintenir un certain service à la population et on l'a promis au - on le promet devant vous et on l'a promis à toutes les instances de la région.
- Toutefois, on leur a fait bien comprendre que si notre demande était approuvée, nous ne serions pas exactement la même station qu'aujourd'hui, nous serions une nouvelle station hybride qui peut ajouter à la dynamique culturelle et aux événements de la région de Portneuf.
- Vous savez on a des activités dans Portneuf qui sont très intéressantes mais que peu de gens entendent parler, parce qu'ils n'ont pas de média. La seule radio qu'ils ont c'est nous, on est en situation financière difficile. Le seul journal qu'ils ont, le Courrier de Portneuf, c'est un hebdomadaire qui est en situation financière difficile. Cette région-là risque de se retrouver avec aucune couverture médiatique régionale.
- Nous, notre projet bien qu'il ait un caractère hybride, qui peut être difficile à saisir parfois, assure et on se commet que nous allons assurer la couverture totale et complète de l'actualité et des événements majeurs dans Portneuf et ce ne peut qu'être bon pour les gens de Portneuf, que ceux-ci rayonnent sur le marché de Québec.
- Vous savez le concessionnaire automobile de St-Raymond il aime ça quand quelqu'un de Québec vient acheter sa voiture chez-lui. Il souhaite que les messieurs de Québec viennent acheter la voiture chez-lui. D'ailleurs c'est déjà peut-être 30% de sa clientèle. Il aimerait bien ça que ce soit 40, 50%.
- Récemment, on a assisté un concessionnaire d'automobiles de Donnacona, le Honda de Donnacona qui a été vendu à un concessionnaire automobile de Québec, parce qu'il arrivait pas à attirer une clientèle suffisante.
- Alors dans ce sens-là je vous dirais, on est conscients que on - je dirais une faveur - on a une station à l'heure actuelle qu'on souhaite faire vivre et on est prêts à respecter notre responsabilité face à la population de Portneuf.
- MR J. M. DEMERS : Et pour desservir Québec, quels sont vos plans? Je vous ai entendu répondre à ma collègue que vous allez probablement avoir une équipe qui va vendre de la publicité dans la région de Québec, qu'entendez-vous créer à Québec comme exploitation là, qu'est-ce qui va être dans la région de Québec qui ne serait pas nécessairement dans les studios que vous prévoyez garder dans la région actuelle?
- MR P. DEMERS : Si je peux me permettre de rajouter un petit point à la dernière question. Vous savez il est vrai que pour une auditrice, une JUPE de Québec d'entendre parler de ce qui se passe à Donnacona ça peut être un petit peu embêtant mais il est vrai que pour un auditeur de Québec d'entendre parler de la circulation sur la Pont Jacques-Cartier à fréquence régulière dans la semaine ça peut être embêtant également.
- Pour répondre à votre question, maintenant, à savoir qu'est-ce qu'on ferait pour s'implanter à Québec? Bien souvent les radiodiffuseurs montréalais débarquent à Québec, envoient leurs émissions de Montréal, leurs stratégies de vente de Montréal et ne s'impliquent pas dans la communauté.
- On l'a démontré avec Portneuf qu'on était capables de le faire, je pourrais vous passer Jasmin qui pourrait vous en parler pendant des heures toute l'implication qu'il a faite dans la dernière année au niveau du comté et je pourrais moi-même vous parler pendant des heures de toute l'implication locale qu'une station comme CHOI peut faire à l'intérieur du marché de Québec.
- Donnacona va être en mesure de rivaliser avec les stations de Québec de par ses artisans qui vont s'impliquer dans la communauté et qui vont être présents dans le marché de Québec 24 heures par jour et qui vont parler que du grand marché de Québec et pas du Pont Jacques-Cartier.
- MME A. NOËL : Vous faites pas référence au pont sur la rivière Jacques-Cartier là .
- MR P. DEMERS : Non. Je pensais un petit peu plus vieux que ça le pont là et plus long.
- MR J. M. DEMERS : Ce que vous - et je comprends que voulez me rassurer que votre station pourrait être aussi compétitive que celles qui sont à Québec actuellement et que le projet que vous proposez n'a pas d'handicap dès le départ pour être un succès d'une station de Québec?
- MR P. DEMERS : L'expérience des cinq (5) dernières années, je vous dirais, nous n'avons pas les ressources de certains radiodiffuseurs mais on a certainement la détermination d'une jeune entreprise qui a l'expérience pour bâtir des stations de radio dans des formats plus ciblés.
- MR J. MORIN : Si vous me permettez aussi on pense réellement qu'on a, je dirais pas trouvé là par hasard la niche là, mais on pense réellement qu'il y a une lacune sérieuse, c'est notre interprétation d'un point de vue d'affaire, d'un point de vue marketing. Et à ce chapitre-là ça nous donne, d'entrée de jeu, si on faisait un clone quelconque, si vous me permettez l'expression, ou une copie carbone d'une formule actuelle, on aurait réellement l'impression que ce serait - pour nous ce serait une mauvaise décision parce que le potentiel réel de marché, à notre avis, est plus ou moins intéressant. Surtout avec les moyens qu'on a là. Parce qu'on est réellement des petits, petits, petits. Comprenez notre chiffre d'affaires équivaut probablement aux profits de d'autres personnes dans le même marché et je dis bien le chiffre d'affaires.
- Alors - mais il y a un trou là, il y a un trou très très important et qui va être extrêmement intéressant à combler d'un point de vue radiophonique puis en plus, selon nous, au plan affaire, cette femme-là qui est professionnelle, qui est conservatrice, qui bouge, qui a besoin de voyages, qui a besoin de services financiers, qui a besoin de mode, qui a besoin de cinéma, qui a besoin de tout ça va être desservie d'une façon tellement originale que on pense réellement que le milieu des affaires on va devenir un achat extrêmement intéressant, qu'on va pouvoir réellement faire de très belles affaires dans les circonstances.
- MR J. M. DEMERS : Merci. Je veux bien vous rassurer et rassurer les gens de Portneuf que je ne cherche pas à plaider pour la perte de services dans Portneuf mais j'essaie bien de comprendre que si vous rentrez à Québec, vous avez besoin de le faire, je suppose, sur un terrain égal à tous vos concurrents.
- Je vais demander une dernière question. Vous avez répondu à ma collègue que vous proposiez d'avoir votre exploitation dans la région, je pense que c'est comme ça que vous avez exprimé ça, dans une réponse, la région de Portneuf. Dans votre esprit, là, si on se rapproche de Québec venant de Portneuf, vous arrêtez où votre région?
- Je veux pas être théorique .
- MR P. DEMERS : Je vais vous avouer que - je veux pas dire en géographie mais même dans la configuration du comté, je sais pas exactement où il s'arrête, mais c'est pas un objectif de - l'objectif est loin de venir s'installer l'autre bord du pont Pierre Laporte pour être sûr d'être le plus proche de Québec, mais bien de saisir les opportunités ou les sites qui peuvent être assez enchanteurs dans le coin. La MRC de Portneuf inclut, Jasmin tu pourras me corriger, plus d'une vingtaine de municipalités et dans le fond on ne voulait pas être restreints à dire : Donnacona, qui est dans un site particulier où on risque de ne pas trouver un endroit pour bâtir la station puisqu'on sait qu'on va devoir la déménager.
- Loin de là notre idée de dire : « Okay on va être de Portneuf mais on va être sur la ligne. » C'était pas du tout ça l'objectif , c'était de dire : essayons d'identifier des sites qui sont intéressants, qui sont plaisants pour des employés parce que ça va être un de nos défis que d'attirer des animateurs à venir travailler dans cette région.
- MME A. NOËL : La vue est très belle à Neufchatel.
- MR J. M. DEMERS : La dernière question serait : jusqu'ici d'après les contours, les gens du Lac Sept-Iles, Lac St-Joseph étaient - pouvaient recevoir votre signal et maintenant ça va être affaibli ou disparaître. Avez-vous des commentaires là-dessus?
- MR P. DEMERS : Moi ce que les ingénieurs me disent, puis malheureusement notre ingénieur a pas pu être présent ici puis si vous voulez on pourra y répondre plus en détails au niveau technique par écrit ou plus tard lors de l'audience.
- C'est que, un, les régions plus éloignées du comté, parce que le comté est très très grand, ne bénéficient - ont déjà de la difficulté à avoir le signal à cause de notre tour qui est trop basse au niveau de rayonnement à l'heure actuelle. De l'amener sur le Mont Bélair qui, même à un certain moment on se demandait si le Mont Bélair était pas dans la région de Portneuf, mais à tout le moins sur la limite de la région de Portneuf, assurait malgré tout une meilleure couverture dans la totalité de la région. N'importe quel changement de signal il y a des gains à quelque part, il peut y avoir des pertes à d'autres on en convient puis on en déplore. Malheureusement la technologie est ce qu'elle est. Et qu'on a dû faire des compromis pour protéger d'autres fréquences qui étaient proches de 100,9.
- Et à ça j'ajouterais qu'on a toujours décidé, on a toujours maintenu un ré-émetteur sur la Rive-Sud à Ste-Croix qui permet d'assurer une couverture au niveau du local central parce que la topographie de la région fait qu'il y a comme un cran sur le bord du fleuve, ceux qui étaient sur le bord du cran étaient incapables de capter notre signal, on a maintenu ce réémetteur-là pour s'assurer que le maximum des 46 000 habitants de Portneuf avaient accès à notre signal.
- MR J. M. DEMERS : Merci monsieur, merci mesdames, merci monsieur le président.
- LE PRÉSIDENT : Merci. Conseiller juridique?
- MR G. GRONDIN : Merci monsieur le président. Moi j'aurais seulement une petite question de suivi par rapport au projet Qué-Rock plus particulièrement pour sa version Qué-JUPES dans Portneuf.
- MR P. DEMERS : J'aime bien votre appellation.
- MR G. GRONDIN : J'aimerais savoir au point de vue administratif, comme le conseil d'administration, est-ce que ce serait séparé, est-ce que c'est quelque chose qui est indépendant de la station comme telle, comment vous voyez ça?
- MR P. DEMERS : Vous savez je peux prétendre que je suis un radiodiffuseur expérimenté, toutefois j'ai aucune oreille musicale ou presque dans le sens que pour identifier des nouveaux talents je m'en remets à des experts et on a créé, dès le départ, un comité qui incluait des gens des compagnies de disques, puis des gens de studios de production qui essayaient d'identifier le talent.
- Récemment on était en discussion avec d'autres radiodiffuseurs qui souhaitaient joindre le programme, qui souhaitaient contribuer ou du moins participer à la sélection des artistes qui pourraient y participer. J'aurais aucun problème à rendre un conseil d'administration indépendant en autant que ce sont des gens qui auraient les compétences pour être capables de JUPE de la qualité d'un artiste parce que souvent ces démos-là nous arrivent sous une forme très - j'allais dire junior, je veux pas le dire dans un sens péjoratif, mais sans moyen.
- Les gens vont souvent nous envoyer des démos enregistrés dans leur sous-sol avec un petit enregistreur, il faut être très, je dirais, visionnaire pour identifier une chanson de qualité qui pourrait jouer sur les ondes d'une station de radio par la suite.
- A ceci je vous dirais qu'on a déjà entrepris les démarches pour créer une fondation de la relève, également, pour encourager la diffusion de ces pièces-là non seulement à la radio mais dans le cadre de spectacles qui pourraient avoir lieu notamment à l'Agora du Vieux Port de Québec cet été et qu'on a déjà sollicité des commanditaires majeurs qui pourraient s'impliquer dans la sélection de ces artistes-là pour, encore une fois, rehausser, parce qu'on est convaincus qu'il y a un besoin criant d'aide à la relève musicale.
- MR G. GRONDIN : Donc comme ça dans la mesure où le conseil accepterait le projet Qué-JUPE, disons, comme un bénéfice tangible qui est acceptable en vertu de la politique, est-ce que vous auriez un problème à ce que l'imposition d'un conseil d'administration indépendant soit imposé comme condition de licence?
- MR P. DEMERS : Aucun problème.
- MR G. GRONDIN : Pas de problème. Puis quelle serait votre position par rapport à une condition de licence qui vous imposerait une exigence de rapport. Par exemple de déposer un rapport qui confirme que les sommes vont être versées à ce projet-là et puis aussi qui donnerait, par exemple, la nature des argents qui sont versés au projet Qué-Rock? Disons tel montant va à l'administration, tel montant va à l'enregistrement, et cetera?
- MR P. DEMERS : La seule contrainte que je souhaiterais ne pas avoir à voir c'est de bâtir une administration trop lourde indépendante. Que ce soit de répertorier, de faire valoir toutes les sommes qui ont été investies qu'on - jusqu'à maintenant tous ces programmes-là ont été gérés par le personnel de Genex, sans frais, sans aucune imputation de frais d'administration. Alors de créer un conseil indépendant, je voudrais juste pas rajouter des coûts inutiles dans des budgets qui sont somme toute malgré tout très limités, mais d'avoir une transparence totale et complète sur tout ce qui a été déboursé à qui et comment j'ai aucun problème.
- MR G. GRONDIN : Je vous remercie beaucoup c'était toutes mes questions monsieur le président.
- LE PRÉSIDENT : Je pense que c'est tout pour le moment. On vous reverra à la phase 4 et on va prendre une pause maintenant pour 15 minutes.
- PAUSE : 10h45 à 11h08
- LE PRÉSIDENT : On est prêts à commencer. Je demande à monsieur le secrétaire de bien présenter le prochain item.
- MR P. LEBEL : Merci monsieur le président. La prochaine demande sera présentée par Cogeco Radio-Télévision inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio FM de langue française à Québec.
- La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 91,9 megahertz canal 220 B avec une puissance apparente rayonnée de 4 500 watts. La requérante propose une formule de musique contemporaine pour adultes composée principalement de grands succès des années 70 à aujourd'hui.
- Je demanderais à monsieur Carter de nous présenter ses collègues.
- Messieurs vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.
- APPLICATION BY / DEMANDE PAR :
- MR MICHEL CARTER : Merci beaucoup. Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers bon avant-midi.
- Mon nom est Michel Carter et je suis président et chef de la direction de Cogeco Radio-Télévision. Je suis accompagné à ma droite de monsieur Geoffrey Brown, directeur de la station FM 93 à Québec et de monsieur Jacques Boiteau, directeur de la station Rythme FM à Montréal et à ma gauche de monsieur Christian Jolivet, directeur des affaires juridiques de Cogeco.
- Derrière moi se trouvent MME Monique Lacharité, vice-présidente administration et contrôle de Cogeco Radio-Télévision, monsieur Richard Lachance, directeur de la programmation à la station Rythme FM, monsieur Charles Choquette de la firme Médiavision et monsieur Martin Perkins, directeur technique ici même pour le FM 93 à Québec.
- Avant de débuter, j'aimerais vous souhaiter monsieur le président en mon nom et au nom de toute l'équipe de Cogeco la bienvenue alors que vous présidez votre première audience ici, depuis votre entrée en fonction le premier (1er) janvier dernier. Nous vous souhaitons nos meilleurs voux dans l'exercice de vos nouvelles fonctions à la tête du CRTC.
- Comme vous l'avez souhaité dans vos paroles d'introduction nous sommes convaincus qu'il s'agira d'une association fructueuse pour toute l'industrie.
- Nous apprécions l'occasion qui nous est faite de présenter notre demande et il nous fera plaisir ensuite de répondre à vos questions.
- Comme vous le savez, Cogeco est une entreprise de communication diversifiée, active dans le secteur de la câblodistribution de la radio et de la télévision. Cogeco exploite à Québec la station FM 93 depuis 1988. Cogeco connaît donc bien le marché de Québec, ses forces et ses lacunes et les attentes de ses auditeurs.
- L'une des lacunes actuelles à Québec, c'est l'absence de choix dans le créneau le plus populaire du marché, celui de la musique contemporaine pour adultes. Il n'y a qu'une seule station dans ce format. CITF-FM qui obtient 24% de l'écoute, alors que par comparaison Montréal en compte trois (3) qui sont bien implantées dans le marché et vont chercher 35% de l'écoute. D'où notre projet d'établir, dans ce créneau musical sous-représenté à Québec, une nouvelle station de musique contemporaine pour adultes qui offrira aux auditeurs de Québec une véritable alternative à CITF-FM, sur un modèle qui a fait ses preuve, celui de la station Rythme FM à Montréal.
- Le projet de Cogeco s'inscrit dans une stratégie plus globale visant à établir un réseau Rythme FM à la grandeur du Québec avec des stations à Montréal, Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et Chicoutimi/Jonquière afin d'offrir plus de choix aux auditeurs dans les marchés secondaires au Québec.
- Cogeco n'a pas la réputation de s'aventurer à la légère dans des projets d'une telle envergure. Cogeco est dans la radio depuis 1987, a l'expérience et les moyens de ses ambitions, et à l'intention de mener à terme ce projet, évidemment avec le concours du Conseil. Nous avons déposé des projections financières détaillées et disposerons du financement nécessaire pour assurer le financement du réseau durant les premières années conduisant à la rentabilité.
- L'obtention d'une licence à Québec est cependant essentielle à la viabilité de notre réseau, qui ne pourrait de toute manière prétendre à ce statut sans antenne dans la capitale provinciale.
- Peu importe le sort qui sera finalement réservé aux stations de Télémédia au Québec, nous croyons qu'il y a place au Québec pour plus de concurrence dans la radio, au bénéfice de tous, auditeurs, artisans de la radio, artistes canadiens, annonceurs média ou promoteurs d'événements afin qu'ils aient une véritable alternative aux réseaux du Groupe Astral et Télémédia. Ceci est vrai non seulement pour les marchés secondaires en province mais aussi pour Québec où Astral détient déjà deux (2) stations FM et une (1) station AM.
- Je demanderais maintenant à monsieur Geoff Brown de vous parler un peu plus du marché de Québec et de la place que pourra y occuper la station que nous vous proposons. Geoff!
- MR G. BROWN : Monsieur le président, mesdames, messieurs les conseillers bonjour. Comme Michel l'a mentionné, je dirige maintenant depuis sept (7) ans la station FM 93 qui est une radio d'opinions, d'informations et de divertissement, à contenu verbal important.
- Le FM 93 privilégie le contenu parlé dans des émissions qui occupent pendant la semaine 75% de la grille de programmation entre six heures (6h00) et dix-huit heures (18h00) avec des personnalités d'envergure comme Robert Gillet, Andrée P. Boucher et Michel Jasmin. Le FM 93 est la première véritable station d'opinions ou « talk » sur le FM, un style musical jusqu'alors confiné au AM.
- Mais nous sommes ici non pas pour parler du FM 93, mais de la nouvelle station que nous proposons d'établir à Québec. Si je suis également persuadé qu'il y a une demande à Québec pour une autre station dans le créneau de la musique adulte contemporaine, je connais par contre assez bien le milieu de la radio et les gens de Québec pour savoir qu'il est illusoire de vouloir simplement transplanter à Québec une formule venant d'ailleurs, que ce soit de Montréal ou de Hull.
- Je sais que le succès d'une station à Québec passe par des émissions connectées sur la population et le milieu de Québec.
- Les gens de Québec veulent des stations bien à eux, des stations qui leur parlent et reflètent leur réalité quotidienne. C'est pourquoi la station Rythme FM à Québec aura un profil et un ton définitivement local. Elle produira ses propres émissions locales en heure de pointe le matin et l'après-midi durant la semaine et le week-end qui seront animées par des animateurs connus à Québec. La programmation locale de la station proposée à Québec occupera près des deux tiers (2/3) de la semaine de radiodiffusion.
- Nos animateurs, journalistes et chroniqueurs feront des interventions régulières en ondes. Les bulletins de nouvelles, qui seront composés à 70% de nouvelles locales et régionales, les capsules météo, les chroniques culturelles et autres reportages locaux occuperont environ 12% de la semaine de radiodiffusion.
- Nous comptons d'ailleurs engager non pas un (1) journaliste mais trois et demi (3½) de façon à pouvoir couvrir l'actualité en profondeur et devenir la référence culturelle à Québec.
- Nos journalistes disposeront d'une unité mobile de façon à pouvoir être présents partout où se passe l'actualité, l'animateur pouvant intervenir au besoin en direct avec des reporters sur le terrain.
- Nous avons produit avec notre demande une étude de marché de la firme Médiavision qui, en se basant sur la similitude des auditoires de Québec et Montréal, démontre clairement qu'il y a une demande à Québec pour une nouvelle station de musique contemporaine du même format que Rythme FM, une formule éprouvée qui est en progression constante depuis les trois (3) dernières années dans le marché de Montréal. Médiavision est d'avis que la station proposée pourrait aller chercher à Québec à maturité la même part d'écoute que Rythme FM à Montréal, soit environ dix pour-cent (10%) de l'écoute des adultes 25-54 ans.
- La station proposée bénéficiera d'infrastructures en grande partie existantes et n'aura pas, pour être rentable, à puiser de façon trop importante dans l'assiette publicitaire de Québec.
- Dans ces circonstances nous estimons que la nouvelle station pourrait atteindre la seuil de la rentabilité dès la troisième année, lorsque ses revenus de publicité locale et nationale seront de 2,4 millions $.
- Le marché radiophonique de Québec peut, à notre avis, absorber la concurrence supplémentaire d'une nouvelle station de musique contemporaine pour adultes sans que la rentabilité des stations en place soit mise en péril ou qu'elles soient empêchées de rencontrer leurs responsabilités en matière de programmation. Aucune station locale de Québec n'est d'ailleurs intervenue pour remettre ceci en question.
- L'impact de notre nouvelle station à Québec se fera d'ailleurs sentir principalement sur la station CITF-FM, qui s'accapare actuellement environ le quart de l'écoute des adultes 25-54 ans et qui est manifestement capable de faire face à une concurrence accrue.
- Notre initiative s'est méritée l'appui des milieux politiques, notamment du maire de la ville de Québec, monsieur Lallier, de la Commission de la Capitale Nationale de Québec et d'autres intervenants très importants politiques de la région. Le milieu des affaires de Québec, les chambres de commerce de la région et certains des principaux commerces au détail de Québec sont également intervenus pour soutenir notre demande.
- Notre projet s'est aussi rallié l'appui du milieu culturel alors que divers intervenants du monde du spectacle ont pris le soin, et nous les remercions d'ailleurs tous, d'écrire au Conseil pour appuyer notre demande.
- Je passerai maintenant la parole à monsieur Jacques Boiteau qui vous donnera plus de détails sur le concept Rythme FM et notamment sur la programmation en provenance de Montréal. Jacques.
- MR J. BOITEAU : Merci Geoff. Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers. Lorsque j'ai pris la direction de notre station à Montréal, il y a maintenant quatre (4) ans, la station était encore connue sous le nom de CFGL. Depuis ce temps, bien des choses ont changé. La station a modifié son nom pour Rythme FM. Des changements en profondeur ont été apportés à la formule musicale et au style de la station qui se sont vite gagnés la faveur du public.
- A l'automne dernier, Rythme FM enregistrait la plus forte augmentation en nombre d'auditeurs au Québec pour un deuxième sondage consécutif et grimpait de 31% par rapport à l'automne précédent avec plus de 146 000 nouveaux auditeurs.
- A Rythme FM, la priorité est donnée à la musique. Nous sommes la station la plus musicale du Grand Montréal, avec une animation intelligente répondant aux besoins des auditoires-cibles. Rythme FM s'adresse à une clientèle âgée entre 25-54 ans, plus particulièrement à la femme québécoise moderne et active âgée entre 35 et 54 ans.
- Nous sommes une alternative intéressante à Cité pour les femmes qui n'écoutent plus les stations rock populaires telles que CKOI et CKMF. Le son de Rythme FM est moins rock que celui de ces deux (2) stations mais plus contemporain que celui du réseau Rock détente. Il y a moins de répétition et une plus grande diversité d'interprètes qui fait place à la relève musicale.
- Nous voulons offrir aux auditrices de Québec un nouveau son et une alternative musicale dans le créneau de la musique adulte contemporaine. Près du deux tiers (2/3) des émissions seront produites directement de Québec et seront animées par des personnalités bien connues de la région. Les auditeurs de Rythme FM à Québec pourront autrement écouter des émissions-réseau qui sont d'intérêt général comme Musique et confidences, le Top 20 ou les Années Boomers et sont aisément exportables dans le marché de Québec.
- A Rythme FM, nous accordons une place importante à la chanson francophone et aux talents canadiens, et c'est pourquoi nous n'avons pas hésité à nous engager à ce qu'au moins 45% des pièces musicales diffusées sur les ondes de Rythme FM durant toute la semaine de radiodiffusion soient canadiennes, soit dix pour-cent (10%) de plus que ce qui est prescrit par règlement. Cette initiative a d'ailleurs très bien été reçue par l'Adisq dans son intervention.
- La station fera aussi une place importante à la chanson française qui composera plus de 65% des pièces musicales diffusées sur les ondes de Rythme FM durant toute la semaine de radiodiffusion.
- Je céderai maintenant la parole à Michel Carter qui conclura notre présentation en décrivant les avantages qui découleront pour la ville de Québec et le système de radiodiffusion canadien de l'arrivée de notre station à Québec.
- MR M. CARTER : Merci Jacques. Le projet devant vous générera de nombreux avantages pour la communauté de Québec et le système de radiodiffusion.
- D'abord pour les auditeurs de Québec, ensuite pour les artisans de la radio de la région, puis pour les créateurs et les artisans de la chanson. Enfin pour la relève en chanson et la relève sur les ondes.
- Pour les auditeurs de Québec, cela signifie une plus grande diversité de points de vue exprimés en ondes et plus de choix dans le créneau le plus populaire du marché, celui de la musique adulte contemporaine, que s'accapare actuellement CITF.
- Pour les artisans de la radio, c'est entre 15 et 20 nouveaux emplois d'animateurs, journalistes, chroniqueurs, recherchistes, scripts, producteurs, opérateurs et représentants commerciaux qui seront créés dans la ville de Québec.
- Pour les artistes canadiens en général, cela signifie une injection de 350 000 $ sur sept (7) ans dans Musicaction, un organisme dont l'objectif premier est, comme vous le savez, le développement de la musique vocale de langue française et qui soutient les maisons de disques et les artistes canadiens. Une contribution qui va bien au-delà du minimum de 56 000 $ sur sept (7) ans exigible aux termes de la politique actuelle sur la radiodiffusion.
- Pour les artistes canadiens de la relève en particulier, c'est une autre contribution de 350 000 $ sur sept (7) ans au Fonds Radio-Star, un nouveau fonds mis sur pied par les radiodiffuseurs, complémentaire à Musicaction, qui soutient le financement, la promotion et la commercialisation d'albums de musique d'artistes canadiens, particulièrement de la relève.
- Pour les artistes canadiens de la relève, encore une fois, une autre commandite de 315 000 $ sur sept (7) ans, cruciale au lancement du projet Relève d'artistes en chanson du Festival d'été de Québec qui visera à promouvoir les meilleurs talents émergents de la chanson francophone.
- Pour la relève sur les ondes à la radio, c'est finalement 35 000 $ en bourses et des possibilités de stages pour les meilleurs finissants en radio du Collège Radio Télévision de Québec et du Collège Annonceurs Radio Télévision, tous deux (2) situés ici même à Québec.
- Les différentes initiatives de Cogeco visant à favoriser le développement de talents canadiens constituent toutes, contrairement à ce qui est proposé dans d'autres demandes, des dépenses directes pour le développement de talents canadiens et totalisent 1 50 000 $ comptant sur sept (7) ans, ce qui constitue de loin la meilleure proposition devant le Conseil.
- Je vous rappelle en terminant que notre demande s'est ralliée l'adhésion des principaux intervenants de la communauté de Québec qui sont tous intervenus pour appuyer notre projet.
- Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, mes collègues et moi sommes maintenant à votre disposition pour répondre à vos questions.
- LE PRÉSIDENT : Je vous remercie. Madame Wylie.
- MME A. WYLIE : Bonjour monsieur Carter et madame et messieurs vos collègues, Est-ce que nous devrions être réconfortés du fait que vous avez une jupe sur votre panel? J'espère que madame ne se sent pas trop isolée et seule.
- J'aurai des questions pour vous, d'abord sur la programmation proposée et sur la contribution aux talents canadiens, j'aurai ensuite quelques questions sur vos prédictions quant à l'impact possible de votre proposition sur le marché de Québec et sur les recettes que vous prévoyez dans votre plan d'affaires.
- En ce qui concerne la programmation je voudrais mieux comprendre ce que vous entendez par locale? Pour la première fois aujourd'hui, je crois que dans votre demande vous parlez surtout de locale, quand vous parlez de programmation locale, de création orale, locale, et cetera et pour la première fois aujourd'hui, à la page 6 de votre présentation vous dites : locale et régionale.
- Alors quand je regarde l'annexe 17 où vous décrivez la programmation locale et où vous n'utilisez pas le mot : régionale que doit-on comprendre de cette définition de locale?
- MR M. CARTER : Merci madame Wylie, mes collègues pourront ajouter à ma réponse, particulièrement monsieur Lachance et monsieur Brown. On parle d'une programmation locale dans un premier temps parce que près des deux tiers (2/3) de la programmation les émissions qui seront en ondes seront des émissions produites localement dans nos studios ici même à Québec. Alors ça ça représente près des deux tiers (2/3) du temps total de la programmation. Lorsqu'on fait référence au régional on fait référence aux informations parce que nous allons avoir trois (3) journalistes et demi (½) qui vont couvrir la nouvelle locale et régionale de la grande région de Québec.
- Alors lorsqu'on faisait référence à régionale on faisait référence qu'on va couvrir les activités culturelles non seulement de la ville de Québec mais également de la région qui entoure la ville. Alors c'est pourquoi on insiste que l'essentiel de la programmation dont plus des deux tiers (2/3) - près des deux tiers (2/3) va provenir directement de Québec et sera donc locale.
- Richard est-ce que tu veux compléter?
- MME A. WYLIE : Avant que vous continuiez je me corrige. Vous parlez aussi de couvrir des festivals régionaux, mais c'est le seul endroit dans la demande où j'ai trouvé le mot : régionale, alors voilà pourquoi nous voulons comprendre davantage votre couverture régionale jusqu'où ça s'étend, et cetera.
- MR M. CARTER : Je vais demander à Geoff Brown de nous en parler davantage.
- MR G. BROWN : Naturellement lorsqu'on parle du marché de Québec, on peut aussi parler des régions qui sont autour de Québec, la région de Charlevoix en est une particulièrement où on peut avoir à couvrir des événements qui se déroulent dans la région de Charlevoix. Baie St-Paul est à peine à une heure de Québec, donc pour nous ça fait aussi partie de la couverture régionale qu'on doit accorder avec une station qui est implantée dans le marché local de Québec.
- Il y a d'autres régions comme peut-être la région de St-Raymond de Portneuf, effectivement, où on peut aussi avoir, à l'occasion, à couvrir des événements qui pourraient se dérouler dans ces régions-là.
- Mais principalement la radio serait une radio locale avec, effectivement, un débordement sur le plan régional pour ce qui est de l'information pour mieux couvrir le grand marché de Québec et non pas uniquement la ville de Québec.
- MR M. CARTER : On se veut, on veut que Rythme FM tout comme à Montréal devienne la référence culturelle à Québec, donc c'est pourquoi on veut couvrir tous les événements de type culturel de la région.
- MR G. BROWN : Avant de demander à Richard Lachance de nous parler plus spécifiquement peut-être du produit Rythme FM puisque c'est un produit qu'ils ont développé depuis Montréal. Pour ce qui est de la programmation locale de Rythme FM à Québec toutes les émissions en heures de pointe importantes, c'est-à-dire entre six heures (6h00) et dix-neuf heures (19h00) vont être diffusées directement de Québec avec des animateurs de Québec. La même chose les fins de semaine, les week-end vont être privilégiés avec la radio locale et le concept de certaines émissions réseau vont se faire comme il se fait dans d'autres réseaux déjà existants notamment le réseau Radio énergie ou Télémédia avec Rock détente ou il peut y avoir des émissions qui sont intemporelles qui peuvent être diffusées à la fois à l'une et à l'autre des antennes puisque c'est aussi notre intention de pouvoir éventuellement implanter des stations dans les autres marchés pour former un réseau en bonne et due forme.
- Mais il est évident que le gros de la programmation et tous les efforts vont être faits pour effectivement refléter les préoccupations des gens de Québec.
- Je pense que Richard Lachance peut peut-être ajouter d'autres éléments par rapport à la programmation générale.
- MR R. LACHANCE : Non j'ai rien à rajouter je pense que Geoff a fait le tour.
- MME A. WYLIE : Si je comprends bien, vous divisez très clairement dans votre demande la programmation locale, la programmation réseau. Alors nous parlons à ce moment de programmation locale et vous avez précisé qu'il s'agissait ici de 77 heures et demie et si je fais le calcul des heures réglementées il resterait donc 48 heures et demie de programmation réseau entre six heures (6h00) et minuit.
- En ce moment je me penche sur la programmation locale donc dans cette programmation qui est dans l'annexe 17 comme étant la programmation locale il s'agit de programmation produite à Québec?
- MR M. CARTER : Tout à fait c'est exact.
- MME A. WYLIE : Totalement dans toutes ses émissions.
- Et vous avez spécifié à la - à une réponse à la lettre de clarification du Conseil, je crois à la question 4 qu'il y aurait 14½ heures de création orale dans cette programmation locale?
- MR M. CARTER : Oui. Vous aimeriez des précisions sur ce 14 heures et 30. Je vais demander à Richard Lachance de nous décortiquer le 14 heures et 30.
- MME A. WYLIE : Oui et peut-être avec un accent sur jusqu'à quel point c'est surtout dans l'émission du matin ou l'émission de retour.
- MR M. CARTER : Très bien.
- MR RICHARD LACHANCE : Alors monsieur le président du Conseil, mesdames les conseillères et monsieur le conseiller, tout d'abord juste pour faire peut-être une petite mise en situation de la connaissance du marché de Québec en ce qui me concerne.
- Il y a maintenant 15 ans que je dirige des stations de radio au niveau de la programmation, j'en ai dirigé un petit peu partout au Québec dans les marchés majeurs, dont le marché de Québec que je connais bien.
- Avant de vous parler de la création orale et locale, il est clair que l'objectif de Cogeco n'est pas de présenter à Québec ou encore d'offrir au marché de Québec un clone d'une station déjà existante. Nous voulons vraiment offrir aux gens de Québec, et notre objectif est très clair, une grille de programmation qui viendra oui offrir un nouveau produit dans le marché et aussi un produit qui sera compétitif, qui aura pour objectif d'améliorer encore une fois la qualité de la radio qui se fait à Québec et dans le marché.
- Notre création orale, pour vous donner l'explication, se compose ainsi : Dans la création orale on retrouve l'animation, on retrouve également les bulletins de nouvelles ainsi que les chroniques qui seront faites à l'intérieur de notre station de radio.
- Alors tout le contenu que vous voyez présentement dans les heures qui sont identifiées, identifie bien toute la création orale en animation, en nouvelles et en chronique. C'est ce qu'on compose par l'animation orale.
- MME A. WYLIE : Et cette même réponse nous dit qu'il y aurait deux (2) heures et quarante (40), deux (2) heures quarante (40) minutes de nouvelles parmi ces 14 heures et demie de création orale et j'ai retrouvé là où le mot : local est utilisé, c'est surtout dans la lettre de clarification où on ne parle que des festivals régionaux mais surtout du local.
- Mais si je comprends bien vous avez trois point cinq (3.5) journalistes déployés, vous avez une unité mobile donc vous desservez aussi les nouvelles locales incluront les nouvelles de la région.
- MR RICHARD LACHANCE : Effectivement les nouvelles locales seront donc des nouvelles du marché de Québec et de l'extérieur de Québec également parce que ce sera bien sûr des nouvelles locales et régionales comme on l'a mentionné au Conseil un peu plus tôt, il est clair pour nous que les environnements comme les marchés de Portneuf est un marché pour nous qui est aussi important puisque la station va rayonner dans ce marché-là.
- Alors les nouvelles locales c'est des nouvelles locales et régionale bien sûr.
- MME A. WYLIE : Maintenant vous nous avez dit à la page 6 de votre présentation ce matin, qu'il s'agirait de 70% de nouvelles locales et régionales dans les bulletins de nouvelles, c'est un engagement auquel vous n'auriez aucun problème à être tenu?
- MR M. CARTER : Non aucun problème.
- MME A. WYLIE : Et le reste il s'agirait de nouvelles nationales et internationales?
- MR M. CARTER : exactement.
- MME A. WYLIE : Et vos sources seraient .?
- MR M. CARTER : Bien on a les sources qui sont disponibles dans toutes les salles de nouvelles que ce soit Internet, les journaux, le service MTR.
- MME A. WYLIE : Dans votre lettre de clarification vous disiez en réponse à la question 5 : majoritairement de nouvelles locales.
- Alors vous avez donné une nouvelle définition ce matin qui est 70% .
- MR M. CARTER : C'est exact.
- MME A. WYLIE : . des bulletins.
- Où seront insérés ces bulletins de nouvelles?
- MR G. BROWN : A toutes les heures.
- MME A. WYLIE : Aux heures.
- MR G. BROWN : en principe entre six heures (6h00) et dix-huit heures (18h00).
- MR R. LACHANCE : Elles vont être réparties sur la grille en général de la journée.
- MME A. WYLIE : Alors pas plus pendant l'émission du matin ou de retour?
- MR R. LACHANCE : Oui la fréquence sera un petit peu plus élevée dans les émissions le matin et le retour, mais elles seront continues tout au cours de notre journée.
- MME A. WYLIE : Il s'agira de bulletins de nouvelles qui dureront combien de minutes?
- MR R. LACHANCE : Dans l'émission du matin, nous avons identifié les nouvelles à une intervention de deux (2) minutes, trois (3) fois l'heure, ce qui donne donc six (6) minutes de nouvelles par émission du matin en partant. La même chose dans l'émission - dans notre émission de retour également.
- MME A. WYLIE : Maintenant l'approvisionnement des nouvelles nationales et internationales selon les sources connues, lorsqu'il s'agit des bulletins de nouvelles locales est-ce que vous pourriez vous approvisionner par exemple de votre station FM 93?
- MR M. CARTER : Bien comme on l'a mentionné dans notre présentation il est clair qu'il va y avoir un partage des infrastructures de base des stations de radio entre le FM 93 et la station 91,9 Rythme FM à Québec. Ainsi on a moins besoin de niveau important de revenus pour que la station soit rentable.
- Alors donc la base de l'infrastructure sera partagée que ce soit au niveau de l'administration, au niveau de l'administration de vente, et le cour de - la salle de nouvelles elle-même pourra physiquement être partagée mais les journalistes seront entièrement distincts.
- MME A. WYLIE : Est-ce qu'on pourrait s'attendre à avoir des bulletins de nouvelles différents entre CJMF et cette nouvelle station?
- MR M. CARTER : Sans aucun doute et Geoff pourra parler davantage du fait que le FM 93 a une vocation qui est bien différente de celle de Rythme FM.
- MR G. BROWN : Effectivement la couverture journalistique au FM 93 va être différente de celle de la nouvelle station Rythme FM pour la simple et bonne raison qu'on est d'abord et avant tout une station d'opinion et d'information au FM 93.
- Donc on couvre beaucoup plus de nouvelles, on a des correspondants un peu partout à travers le monde parce qu'on peut le faire en ayant des gens d'attitrés à ce niveau-là.
- C'est sûr qu'au niveau de Rythme FM étant une station plus musicale la couverture va être aussi pointue mais beaucoup plus brève qu'elle l'est sur l'antenne du FM 93 où on peut pendant 20 minutes faire un bulletin de nouvelles.
- Alors c'est bien sûr la vocation première du FM 93 et de cette façon-là ça va être aussi un peu différent par rapport au traitement qui va être accordé à Rythme FM dans l'esprit de ce qui se fait actuellement un peu à Montréal mais en couvrant le local de Québec. C'est ça qui fait la grande différence. Quand vous êtes à Québec et bien vous parlez essentiellement des nouvelles et de l'actualité qui touchent les gens et la population concernés.
- MME A. WYLIE : Mais est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de exploiter les synergies possibles en prenant un partie des nouvelles produites à CJMF pour les passer à la nouvelle station?
- MR G. BROWN : Il est bien évident qu'il va y avoir de la collaboration entre les deux (2) salles de nouvelles entre celle du FM 93 et celle de Rythme FM, il va sans dire que le directeur de l'information va être le même directeur de l'information pour les deux (2) antennes afin, effectivement, de pouvoir avoir une meilleure synergie pour s'assurer effectivement qu'on fasse une couverture très adéquate autant a l'une ou à l'autre des antennes.
- MME A. WYLIE : Et cette proposition d'avoir trois point cinq (3.5) journalistes ce n'est pas aux dépens des journalistes de CJMF, donc, c'est additionnel?
- MR G. BROWN : Exactement.
- MME A. WYLIE : Si vous aviez une licence, une nouvelle licence pour Québec vous garderiez les journalistes que vous avez à la station .
- MR M. CARTER : Sans aucun doute.
- MME A. WYLIE : . même si, évidemment, il pourrait y avoir synergie.
- Maintenant je sais que vous parlez de co-localisation de l'antenne, est-ce qu'il y aura aussi une co-localisation des studios et de la station?
- MR M. CARTER : Nous prévoyons effectivement que les deux (2) stations seront sises à la même adresse, nous allons construire des studios et des facilités supplémentaires pour rencontrer les nouveaux besoins de la station Rythme FM à Québec.
- MME A. WYLIE : Et en ce qui concerne les nouvelles nationales et internationales est-ce qu'il y aura synergie avec votre station de Laval dans le sens que vous pourriez acheminer la préparation de ces nouvelles, je suppose, assez facilement de Montréal .?
- MR M. CARTER : Il est pas prévu - la synergie va se faire localement au niveau des nouvelles, elle ne se fera pas à partir de Rythme FM à Montréal.
- MME A. WYLIE : Donc la programmation qui est décrite comme étant la programmation réseau ne contient pas de programmation nouvelle?
- MR M. CARTER : C'est-à-dire que ça c'est inexact. Richard .
- MME A. WYLIE : Je veux dire de ce que vous avez dans la programmation locale.
- MR R. LACHANCE : Il pourrait, autrement dit, y avoir une émission qui parvient - effectivement une émission réseau à l'intérieur de laquelle on pourrait retrouver des nouvelles qui seraient à ce moment-là faites par un détachement localement ici même à Québec.
- MME A. WYLIE : Donc .
- MR R. LACHANCE : Les nouvelles seraient donc locales.
- MME A. WYLIE : Vous inséreriez de la programmation locale dans la programmation réseau en sus des .
- MR R. LACHANCE : En ce qui concerne l'information.
- MME A. WYLIE : . nouvelles qui comptent pour le 77 heures et demie de local, plutôt que le contraire?
- MR M. CARTER : C'est compté dans le 14 heures et 30 .
- MR R. LACHANCE : Oui.
- MR M. CARTER : . que vous avez mentionné tout à l'heure ça comprend les - je crois que - Richard connaît le chiffre exact là mais ça comprend les détachements locaux pour les nouvelles lors des émissions réseau.
- MME A. WYLIE : Même si l'émission provient de ces .
- MR M. CARTER : oui.
- MME A. WYLIE : . de Laval.
- MR M. CARTER : Oui.
- MME A. WYLIE : Est-ce qu'il y aura - si je comprends bien vous avez maintenant conclu ou Cogeco a maintenant conclu l'achat de la station de .
- MR M. CARTER : du réseau TQS.
- MME A. WYLIE : Donc maintenant vous aurez aussi potentiellement une synergie avec la télévision aux nouvelles, ou est-ce que c'est une synergie qui ne s'exploite pas bien?
- MR M. CARTER : Au niveau des salles de nouvelles on a pas vraiment prévu de grandes synergies. Il va y avoir entre les stations TQS et les stations de Cogeco de la collaboration, il va y avoir des échanges de promotion comme il y en a avec les autres stations de réseau dans l'une et l'autre des villes. Alors à ce niveau-là ça ne sera pas différent de ce que TQS fait présentement avec le FM 93 ou avec d'autres stations dans le marché.
- Au niveau des nouvelles la synergie est beaucoup plus difficile autrement que de la promotion croisée d'une station à l'autre.
- MME A. WYLIE : Nous pourrons reparler plus tard peut-être des synergies possibles au niveau du plan d'affaires et des recettes et de la vente de la publicité.
- Maintenant à l'annexe 17 vous parlez de - à l'émission du retour, surtout, d'inviter les auditeurs à jouer différents jeux avec l'équipe tout en étant parfois sollicités pour leurs opinions sur des sujets donnés, il s'agira d'une émission s'adressant à un public adulte et cetera.
- Est-ce que vous entrevoyez la possibilité d'avoir une émission qui se rapproche d'une tribune téléphonique?
- MR M. CARTER : Non d'aucune façon MME Wylie. La station Rythme FM se veut, son slogan c'est - ce sera : La station la plus musicale de Québec. Et les interventions dont on fait mention ici, sont un peu sur le modèle de ce qui se fait déjà à Rythme FM à Montréal. Il n'y a aucune tribune téléphonique, mais parfois dans l'émission du retour particulièrement on va inviter les auditeurs à téléphoner pour voter entre deux (2) chansons, laquelle voulez-vous entendre, les auditeurs téléphonent hors d'ondes et les votes sont cumulés on prend leurs opinions ainsi et on va jouer à ce moment-là la pièce musicale qu'ils vont rechercher.
- Mais ça n'aura d'aucune façon un format de tribune téléphonique.
- MME A. WYLIE : Quand vous parlez de solliciter les opinions sur des sujets donnés est-ce que ce sera seulement sur le choix des pièces musicales ou si possiblement ce sera en fonction des sujets discutés par les animateurs pendant cette période qui est quand même une période de trois (3) heures?
- MR M. CARTER : Oui.
- MME A. WYLIE : Ponctuée de musique évidemment mais quand même.
- MR M. CARTER : J'aimerais demander à Richard Lachance de vous parler un peu de ce qui se fait présentement comme sondage d'opinions dans une émission du retour à Rythme FM Montréal et ça va être semblable à ce qu'il y aura à Québec.
- MR R. LACHANCE : Alors tout d'abord on se sert de deux (2) choses. Souventes fois les auditeurs sont aussi appelés à participer oui à des sondages mais via notre site Internet ou avec lequel on fait beaucoup de synergie.
- Alors il y a pas d'auditeur directement comme Michel l'a manifesté qui vienne en ondes participer à des tribunes directement. Ce sont faits via des questions, des questions du jour qui peuvent être posées à des auditeurs, Michel a dit sur la musique tantôt, ça peut être sur un sujet donné, un sujet culturel mais il y a pas d'auditeur directement. Ces sondages sont compilés à l'extérieur des ondes et sont rendus publics par après par les animateurs.
- MME A. WYLIE : Alors il n'y a pas d'auditeur en ondes?
- MR R. LACHANCE : Non on ne met pas d'auditeur en ondes pour faire des sondages directement en ondes, ça se fait à l'extérieur des ondes. La même chose quand ça concerne la musique ou il y a certains éléments de programmation dans lequel on incite les auditeurs à faire un choix d'une pièce musicale, ça se fait à l'extérieur des ondes et par la suite la pièce est diffusée en donnant les résultats mais il n'y a pas directement de gens en ondes.
- La mise - non pas la mise en marché mais la connotation de Rythme FM Montréal c'est vraiment la station la plus musicale du grand Montréal et c'est vraiment la station la plus musicale du grand Québec, c'est la même chose. Nous sommes basés sur de la musique, sur la totalité des pièces et sur la diversité des interprètes que nous jouons à l'intérieur de nos stations.
- Et peut-être juste pour revenir madame la conseillère. Aux nouvelles tantôt parce que je pense ça a été un petit peu ambigu. Lorsqu'il y a diffusion d'un bulletin de nouvelles en provenance de Québec même si l'émission provient de Montréal je veux rassurer le Conseil qu'il y aura pas d'embouteillage sur le pont Pierre Laporte c'est pas du tout notre intention. C'est pas ce qu'on veut faire.
- MME A. WYLIE : Même si vous n'aurez pas d'auditeur en ondes en direct .
- MR R. LACHANCE : Oui.
- MME A. WYLIE : Puisque vous êtes là et vous êtes un radiodiffuseur est-ce que vous en avez des tribunes téléphoniques sur certaines de vos stations?
- MR M. CARTER : Évidemment MME la conseillère on a des tribunes téléphoniques sur notre station du FM 93 qui est une station beaucoup plus d'opinions.
- Sur rythme FM il y a une émission qui deviendrait une émission réseau au cours de laquelle les auditeurs sont invités à donner leur opinion mais c'est pas sur des sujets d'affaires publiques mais c'est sur des sujets d'intérêt généraux qui touchent généralement particulièrement la femme qui a - la femme qui a entre 25 et 49 ans.
- Geoff peut vous parler davantage des tribunes téléphoniques?
- MME A. WYLIE : Oui. Alors maintenant si je comprends bien il pourrait y en avoir par l'entremise d'une émission réseau?
- MR M. CARTER : Bien encore une fois il ne s'agit pas d'une tribune téléphonique .
- MME A. WYLIE : Non mais il pourrait y avoir des auditeurs en ondes?
- MR M. CARTER : Sur l'émission du midi, l'émission réseau il y a des auditeurs qui peuvent téléphoner, donner leur opinion effectivement. Mais tout à l'heure vous faisiez référence à l'émission du retour.
- MME A. WYLIE : D'accord. Qui est une émission locale.
- Donc vous comprenez que c'est les tribunes téléphoniques évidemment où les auditeurs en ondes peuvent causer des problèmes alors je peux - vous pouvez me rassurer que vous connaissez très bien la politique du Conseil en matière de tribunes téléphoniques. Et je veux vous demander si, à votre avis, même si l'émission en question n'est pas une tribune téléphonique telle quelle, quel est votre avis sur si oui ou non les mêmes principes devraient s'appliquer lorsqu'il s'agit d'inviter les auditeurs à parler en direct?
- MR M. CARTER : Sans aucun doute madame Wylie nous connaissons très bien les normes en radiodiffusion et ces normes-là devraient être appliquées quelque soit le type ou le sujet de tribune téléphonique.
- MME A. WYLIE : Même si le terme : tribunes téléphoniques n'entoure pas nécessairement le programme en question, si les auditeurs sont invités à parler avec les animateurs en direct, à votre avis, ces lignes directrices-là ou la politique du Conseil s'appliquerait?
- MR M. CARTER : Absolument. Absolument.
- MME A. WYLIE : Dans cette programmation réseau qui, évidemment, provient d'une autre station mais qui sera quand même en ondes à Québec dans cette station, quel mécanisme mettez-vous en place pour vous assurer que vous n'avez pas les problèmes possibles qui découlent justement quelquefois des conversations avec les auditeurs en direct?
- MR M. CARTER : Dans le cas de la tribune qu'on fait sur Rythme FM à Montréal le midi, qui s'appelle : Musique et Confidences avec madame Dominique Bertrand, les appels, les auditeurs, l'opinion qui est sollicitée des auditeurs est dans un premier temps partagé avec un opérateur hors des ondes pour nous assurer qu'il est conforme au sujet et qu'il est à l'intérieur des normes et une fois qu'on a conclu que c'était le cas alors l'auditeur peut aller en ondes.
- MME A. WYLIE : Alors il y a un certain décalage?
- MR M. CARTER : Bien si vous voulez il y a une vérification .
- MME A. WYLIE : . ou d'explication .
- MR M. CARTER : . préalable.
- MR G. BROWN : Si vous me permettez d'ajouter juste un point par rapport à une émission comme celle du midi à Rythme FM qui pourrait être aussi diffusée sur l'antenne à Québec. Il va sans dire que les téléphones pourraient parvenir autant de la région de Québec que de ceux de Montréal. Donc c'est une émission réseau, donc qui devrait avoir aussi une saveur à la fois pour rencontrer les besoins du marché de Québec que ceux du marché de Montréal.
- Naturellement actuellement ils le font sur Montréal mais cette émission-là sera ajustée et adaptée pour faire en sorte qu'on puisse à la fois prendre des appels de Québec et des appels de Montréal mais c'est une émission intemporelle donc avec une question qui s'adresse autant à la femme à Québec qu'à la femme à Montréal.
- MME A. WYLIE : Donc nous aurons en fait des auditeurs en direct à la nouvelle station si vous .?
- MR G. BROWN : A une émission réseau avec .
- MME A. WYLIE : Des auditeurs de Québec pourront être en ondes en direct?
- MR G. BROWN : Oui tout à fait.
- MME A. WYLIE : Oui. Alors c'est ça je trouve souvent que la distinction entre les tribunes téléphoniques bien encadrées comme telles et annoncées comme telles ne sont pas toujours transparentes de ce qu'on peut dire dans une autre émission qu'on appelle pas une émission - une tribune téléphonique mais qui quand même a le sens d'une tribune ou le cour d'une tribune téléphonique en partie quand on invite les auditeurs à se prononcer en direct à la radio?
- MR R. LACHANCE : Il faut bien comprendre madame la conseillère également que l'émission que nous diffusons à partir de Rythme FM le midi, animée par Dominique Bertrand est majoritairement musicale et non pas sur un format soutenu d'interaction avec l'auditeur.
- Alors dans une heure donnée si on joue treize (13) pièces musicales dans une heure normale dans l'émission du midi on en joue dix (10) donc la dominante de cette émission-là n'est pas le contenu verbal mais bien le contenu musical.
- MME A. WYLIE : Oui. En autant que nous comprenions que vous êtes conscient des problèmes qui peuvent découler de ce genre d'émission. Parce que même si c'est musical en grande partie il reste quand même que il y a des propos pendant trois (3) heures, il y en a plusieurs possiblement entre les portions musicales?
- MR C. JOLIVET : Mais comme monsieur Carter l'a indiqué on aurait aucun problème à ce que les mêmes règles s'appliquent en l'espèce.
- MME A. WYLIE : Et surtout que vous soyez conscient de ce que ça peut soulever.
- Vous nous dites que vous êtes prêt à accepter une condition de licence comme quoi le contenu canadien de vos pièces musicales populaires de catégorie deux (2) serait de dix pour-cent (10%) plus élevé que le règlement exige c'est-à-dire 45%?
- MR C. JOLIVET : Oui madame la conseillère.
- MME A. WYLIE : Est-ce que vous considérez que il y a suffisamment de répertoires de pièces canadiennes qui s'inséreraient bien votre format musical pour rencontrer sans problème cette exigence?
- MR C. JOLIVET : Oui madame la conseillère. Nous avons assez d'expérience en radiodiffusion et on voit le type de musique que l'on joue sur nos ondes à Rythme FM et qui seront joués sur l'ensemble des stations Rythme FM si le Conseil le veut et nous n'aurons - nous sommes très à l'aise à cet engagement - avec cet engagement de 45%.
- MME A. WYLIE : La contribution aux talents canadiens. Alors nous retrouvons une description de vos engagements à l'annexe 16 et aussi à l'annexe 21. J'ai quelques questions sur le Festival d'été et sur les bourses qui sont proposées pour le Collège Radio Télé du Québec et le Collège Annonceurs Radio Télévision.
- Vous proposez commanditer le projet relève d'artistes en chanson du Festival, à votre mémoire à la page 12.
- Et vous nous dites que à ce moment-là vous n'étiez pas - c'était impossible de vraiment avoir des propositions complètement définies ou consommées à cette rubrique et aussi dans une lettre de lacunes vous indiquez que vous continuez à avoir des discussions.
- Est-ce que vous pouvez nous mettre à la page où vous en êtes avec ce projet?
- MR C. JOLIVET : Certainement madame Wylie. D'abord un bref historique. On a été amené à la connaissance du fait que le Festival d'été de Québec qui est un festival d'une envergure remarquable avait un projet pour la relève mais faute de financement n'avait pas pu le mettre sur pied.
- Alors c'est à ce moment-là qu'on a pensé commanditer le projet avec les gens du festival d'été qui ont reçu notre proposition avec enthousiasme et monsieur Brown a eu une rencontre récemment et des confirmations et je vais lui demander de vous préciser où nous en sommes.
- MR G. BROWN : Alors bien sûr que ces gens-là sont très très heureux de voir qu'on est intéressés d'investir, effectivement, dans la relève et accueillent avec beaucoup de joie finalement ce projet-là.
- Malheureusement on aurait pu - on aurait aimé pouvoir le déposer pour l'audience mais il y a eu un changement au niveau de la direction générale du festival. On avait eu une première rencontre il y a environ six (6) mois et c'était avec l'ancien directeur général qu'on avait discuté. Par la suite il y a eu un changement de direction générale, j'ai rencontré le nouveau directeur général il y a un mois et ce dernier nous a fait parvenir une lettre comme quoi il était très emballé par notre projet d'investissement dans la relève.
- Alors ça avance très bien, eux attendent tout simplement que le CRTC prenne une décision par rapport à la licence qui est déposée devant vous aujourd'hui.
- MME A. WYLIE : Est-ce que vous êtes suffisamment avancé dans ce projet pour nous donner une ventilation des dépenses qui seront associées à cette initiative?
- MR G. BROWN : Pas à ce stade-ci sauf pour le montant qu'on entend engager annuellement.
- MME A. WYLIE : Le montant total.
- MR G. BROWN : Naturellement ça va se faire de concert entre le Festival d'été et notre entreprise au moment voulu puisque malheureusement on a pas pu faire ça compte tenu du changement de direction générale qu'il y a eu en cours de route.
- MME A. WYLIE : Est-ce que vous seriez prêt à vous engager à nous fournir cette ventilation lorsque vous la connaîtrez?
- MR G. BROWN : Oui. Sans aucun problème, oui.
- MME A. WYLIE : Maintenant si, par hasard, ce projet ne se manifestait pas est-ce que vous vous engageriez à réaffecter la somme de 45 000 $ à un autre projet qui serait acceptable au Conseil selon sa politique?
- MR M. CARTER : Oui madame la conseillère sans aucun problème.
- C'est un engagement ferme d'investir en argent comptant 1 050 000 $.
- MME A. WYLIE : Alors ce 45 000 $ là serait réaffecté si par hasard il y aurait des pépins quelque part?
- MR M. CARTER : Oui madame la conseillère.
- MME A. WYLIE : Et vous seriez prêt aussi, comme vous le dites, à nous offrir si nous le voulions une ventilation des dépenses de ce 45 000 $ là lorsque vous les connaîtrez.
- Au sujet des bourses. Vous nous avez précisé dans la lettre de clarification à la question 12 qu'il s'agirait de deux (2) bourses de 1 000 $ à chaque institution et une de 500 - oui une de 500 $ à chaque institution c'est bien ça?
- MR M. CARTER : C'est exact.
- MME A. WYLIE : Et vous nous avez aussi indiqué qu'il n'y aurait pas de comité de sélection pour ces bourses. Pouvez-vous m'expliquer comment la sélection sera faite, est-ce qu'il s'agira simplement des gagnants du festival ou quel sera le rôle de Cogeco dans la sélection?
- MR M. CARTER : En fait Cogeco n'aura pas vraiment de rôle dans la sélection, on va se fier au personnel enseignant des deux (2) institutions auxquelles nous allons fournir les bourses pour nous indiquer quels sont les trois (3) étudiants les plus méritants et qui recevront respectivement 1 000, 1 000 et 500 $ chacun, dans chacune des institutions visées.
- MME A. WYLIE : Et le stage de huit (8) semaines que vous allez aussi offrir est-ce que ce sera les mêmes gagnants, les gagnants des bourses qui auront cette opportunité?
- MR M. CARTER : Bien possiblement mais pas nécessairement. Si ces finissants-là ont des emplois ailleurs ou quelconque on va offrir les stages à d'autres mais c'est sûr qu'on donnerait la priorité aux gagnants.
- Mais ce ne serait pas nécessairement les gagnants qui seraient en ondes.
- MME A. WYLIE : Et la sélection de ceux qui seraient stagiaires elle se ferait comment?
- MR G. BROWN : Selon les besoins de la station avec les autorités des différentes écoles. Donc si on cherchait quelqu'un, exemple, en promotion, on ferait appel à un étudiant ou une étudiante qui aurait plus de compétence ou du moins de talent à ce niveau-là et ce serait les directeurs finalement de l'institution qui pourraient nous référer les meilleurs, les meilleurs candidats ou candidates.
- MME A. WYLIE : Peut-être ceux qui en ont moins et qui pourraient en acquérir chez-vous?
- MR G. BROWN : Oui sauf que il va sans dire aussi que le but c'est de permettre à ces gens-là d'abord une formation additionnelle à celle qu'ils ont à l'école, donc on sert déjà, on le fait déjà nous au FM 93 depuis de nombreuses années avec des étudiants soit de ces institutions-là ou encore de l'université. Donc on prend des gens dans des secteurs d'activité où on peut effectivement les former également puis leur donner une formation additionnelle et c'est ce qu'on compte faire également avec la station Rythme FM et ces deux (2) écoles qui forment, finalement la relève de demain.
- MME A. WYLIE : Au niveau du marché maintenant. Votre cible est les adultes de 25 à 54 ans mais surtout les femmes de 35 à 54 ans et vous avez déposé en annexe B à votre demande une étude de Médiavision pour essayer de répondre aux questions du Conseil sur l'impact sur le marché et cetera et aussi pour mieux comprendre votre plan d'affaires et comment vos projections financières ont été établies.
- Je vous avoue que je trouve la méthode, si je la comprends bien, un peu difficile à suivre. Si je comprends bien vous ne parlez, au Médiavision, surtout à la page 6 que vous avez révisée et j'ai la révision, vous nous parlez des stations commerciales et vous déterminez votre part d'écoute à Montréal que vous établissez à 14.08 ou quelque chose comme ça, d'accord?
- Et maintenant Médiavision et c'est une étude que vous entérinez évidemment, nous explique que le marché de Québec sera très semblable à celui de Montréal, donc on peut compter sur à peu près 14% de la part d'écoute aussi, ça va?
- MR M. CARTER : Oui on vous suit.
- MME A. WYLIE : Et maintenant même - bien qu'on le dise à l'an 4 si j'examine la réponse à la page - la réponse à la question 14 de la lettre de clarification, à la page 6 de cette lettre vous utilisez je crois le 14% même en l'an un (1) et deux (2) pour faire des calculs et nous dire d'où proviendront vos recettes?
- MR M. CARTER : Alors si vous voulez je vais demander à monsieur Charles Choquette qui .
- MME A. WYLIE : Mais peut-être qu'avant il serait important que vous me dites si je comprends comment vous faites cette analyse?
- Vous nous dites aussi que 85% des revenus publicitaires de la station que vous proposez seraient soutirés des stations locales qui existent déjà dans le marché.
- MR M. CARTER : C'est exact.
- MME A. WYLIE : Et vous prenez ce 14 et là vous examinez la part de marché de chaque station de Québec pour déterminez de qui vous allez soutirer ces 85% là de vos revenus?
- MR M. CARTER : C'est bien ça.
- MME A. WYLIE : Donc si je regarde à la page 6 le calcul que vous avez fait pour CITF-FM les recettes qui seraient soutirées de CITF-FM vous avez calculé 25.14% ou 25.1 de part de marché alors prenons l'an deux (2), vous avez pris 85% de vos recettes pour l'an deux (2) 1 495 000 et multiplié par 25.1% qui est la part de marché de CITF et ça vous donne la somme de 319 500 $ qui serait ce que vous .
- MR M. CARTER : L'impact .
- MME A. WYLIE : . l'impact sur CITF-FM?
- MR M. CARTER : C'est bien.
- MME A. WYLIE : Et vous continuez à faire cette analyse pour déterminer 85% des recettes de cette année-là.
- Là où j'ai un problème et ou je voudrais des explications c'est comment peut-on croire par exemple que simplement parce que - prenons CHOI qui est rock, qui a 13.1% de parts d'écoute pourquoi est-ce que vous êtes rassuré que la somme qui sera retirée de CHOI sera à 13.1% puisque votre format sera complètement différent. Pourquoi est-ce que l'auditeur ou l'auditrice de CHOI abandonnerait CHOI à 13.1% pour écouter votre station et les recettes suivraient?
- C'est un calcul qui est fort simple parce que comme vous voyez je semble bien avoir compris mais qui semble peut-être simpliste?
- MR M. CARTER : Oui. Monsieur Choquette va vous donner dans quelques instants des explications précises à votre question mais à la suggestion qu'il y a des auditrices qui quitteraient CHOI pour venir écouter Rythme FM certainement c'est possible.
- A notre avis le créneau de musique adulte contemporain est mal desservi présentement dans la ville de Québec. Et nous apporterions des réponses à ces auditrices qui écoutent CHOI parce qu'elles veulent quelque chose d'un peu plus contemporain que ce que Rock Détente propose mais peut-être que effectivement elles trouvent que sur CHOI il y a de la musique un petit peu trop rock.
- Nous arriverions avec une proposition nouvelle avec une musique plus contemporaine que celle de CITF et qui plairait, à notre avis, à des auditeurs qui sont à CHOI présentement et c'est pourquoi vous voyez certains auditeurs qui pourraient quitter CHOI pour venir écouter Rythme FM.
- Je demanderais à Charles Choquette qui va vous parler par expérience de pourquoi son étude quoique simple est très réaliste.
- MR CHARLES CHOQUETTE : C'est souvent les choses les plus simples qui sont plus faciles à comprendre. Effectivement, d'abord il faut comprendre que la base de l'analyse est faite à partir des adultes 25-54 ans et c'est pas pour rien, c'est parce que la plus grosse portion des achats média au Québec sont basés sur ce groupe cible-là.
- Donc à la base pour être capables de faire des projections financières on a projeté nos auditoires sur ce segment-là qui est le segment le plus élevé.
- Et nécessairement un peu comme monsieur Carter le dit à travers cette fenêtre des adultes 25-54 ans on constate la répartition de l'écoute dans chacune des stations.
- Et en visant finalement ce créneau-là parce que probablement que si on analysait plus en profondeur l'impact d'un nouveau Rythme FM on aurait probablement effectivement plus d'impact sur une station comme CITF que sur une station comme CHOI.
- Mais pour nous c'est évident que ça faisait pas une très grande différence de faire la démonstration de la place que peut avoir un CITF dans le marché et si déjà l'auditoire sondage après sondage démontre que l'auditoire 25-54 se répartit comme ça et qu'un nouveau joueur arrive dans ce créneau 25-54 ans là il était fort pratique de dire que il devrait normalement y avoir un impact équivalent à la part de marché déjà éprouvée dans le marché depuis longtemps.
- Mais nécessairement que on croit qu'il va y avoir un impact plus important auprès de CITF mais que la répartition devrait suivre normalement la part de marché à travers la lunette des 25-54.
- Présentement on peut pas présumer le contraire parce que comme monsieur Carter le disait tantôt c'est un marché un peu vierge dans ce créneau de station-là et il y a probablement des auditoires insatisfaits de CITF qui se retrouvent en second choix dans d'autres stations.
- On croit que cette répartition d'auditeurs insatisfaits qui éventuellement se retrouveraient dans notre nouvelle station adulte 25-54 bien pourrait se répartir en fonction de la part d'écoute actuelle.
- MME A. WYLIE : Mais ce créneau 25-54, cette lunette, c'est presque le marché, il y a six (6) stations commerciales à Québec et elles sont toutes à la page 6 de la lettre de clarification, et on ne semble pas se pencher sur le format des stations, on regarde simplement le 25-54 et la part d'écoute et on fait le calcul pour arriver à la conclusion qu'il n'y aurait pas d'impact indu sur le marché de Québec si vous implantiez cette station. Je remarque que quand le Conseil vous a posé cette question vous avez simplement répondu que CITF-FM a plus de marché ils vont perdre plus, parce que le calcul va être de 25% au lieu du plus bas, CHRC qui est de 5%. Sans vraiment répondre à la question mais le format, la popularité de la station si le format ressemble le plus le vôtre quel sera l'impact?
- Et je remarque qu'aujourd'hui vous revenez oralement et aussi dans votre présentation, dont j'ai la copie, à dire, à la page 8, que l'impact de la station se fera d'ailleurs sentir principalement sur la station CITF-FM. Mais ce que vous voulez avancer aujourd'hui c'est ce que ce sera simplement de 24% puisque c'est ça leur part d'écoute, qu'il n'y aura aucun effet basé sur le format?
- MR CHARLES CHOQUETTE : En fait il y a un effet basé sur le format de toute évidence parce que CITF occupe le format spécifique que l'on vise et occupe également la plus grosse part de marché dans les 25-54.
- Il y a une similitude entre les 25-54 et le format simplement parce que dans le format adulte 25-54 celui qui le domine c'est CITF. Donc il y aura un impact certain plus important sur CITF.
- MME A. WYLIE : Voici à la page 3 aussi vous parlez de Rythme FM qui serait une véritable alternative à CITF-FM est-ce que vous êtes prêt à concéder que il y aurait possiblement un impact sur CITF-FM ou sur une station qui aurait une programmation semblable à celle que vous proposez qu'un impact ne serait pas calculable aussi facilement que simplement par prendre la part de marché et multiplier pour arriver au 85% que vous allez soutirer des stations qui existent.
- MR CHARLES CHOQUETTE : Dans la vraie vie il y aura probablement un impact légèrement supérieur sur - à titre du format mais on croit de façon très ferme que le créneau adulte contemporain est mal occupé et qu'il va aller chercher de façon significative de l'auditoire insatisfait dans les autres stations.
- Comme c'est arrivé à Montréal, comme Rythme FM l'a prouvé de façon hors de tout doute à Montréal il y a beaucoup d'auditeurs qui sont à CKOI ou CKMF qui peuvent se retrouver dans un format comme Rythme FM à Montréal et insatisfaits de la formule peut-être un peu trop simpliste, la formule musicale non diversifiée de CITF ou d'un CITE à Montréal et ils retrouveraient cette diversité musicale-là que Rythme FM propose dans le marché.
- Donc il y a, à notre avis, le calcul peut paraître simpliste mais il y a énormément d'auditeurs insatisfaits et on a qu'à regarder la grandeur du créneau adulte contemporain à Montréal qui occupe à peu près 35% de l'écoute des adultes francophones de Montréal et alors que CITF à Québec occupe à peu près 24% au dernier sondage mais en moyenne autour de 22% sur les quatre (4) derniers sondages.
- Donc il va y avoir un agrandissement du créneau adulte contemporain et ça peut pas faire autrement que de provenir de d'autres stations, notre calcul paraissait peut-être simpliste mais d'aller mesurer l'insatisfaction des auditeurs, à notre avis il y en a à CHIK, il y en a à CHRC, il y en a probablement à CHOI également, peut-être en moins grand nombre évidemment.
- MME A. WYLIE : Vous calculez soutirer 85% de vos revenus des stations locales, et 15% d'autres médias. Pourquoi n'avez-vous pas calculé la possibilité qu'il y aurait des auditeurs qui syntoniseraient davantage à la radio parce qu'ils aiment votre nouveau format ou parce que la part de programmation locale les intéresse et cetera. Pourquoi il y a pas un seul pourcentage de nouveaux auditeurs ou d'auditeurs qui syntonisent plus longtemps parce qu'ils sont emballés par justement ce format ou cette alternative que vous dites manque ou est absente du marché?
- Et j'ajoute à ça que Médiavision nous dit que la croissance économique à Québec c'est positif.
- MR CHARLES CHOQUETTE : Oui définitivement. D'abord il faut comprendre que 85% c'est l'explication des revenus et non pas de l'auditoire. On croit qu'effectivement le fait d'avoir une nouvelle station va dynamiser le marché et peut effectivement combler une certaine lacune où particulièrement les femmes, comme Genex le démontrait ce matin, il peut y avoir un peu plus d'écoute parce qu'on offre un choix plus diversifié.
- Le 85% c'est une explication de provenance de revenus. Alors 85% de l'impact monétaire qu'un nouveau Rythme FM va avoir dans le marché va provenir fondamentalement des stations de radio existantes.
- Depuis 20 ans que je pratique l'achat publicitaire, je n'ai jamais vu un client augmenter son budget radio parce qu'il y avait une nouvelle station. Et là on peut nuancer ce propos en fonction du type de format . parce qu'on peut arriver avec des formats très spécifiques qui peuvent avoir un certain impact sur certains clients, mais écoutez de façon très spécifique ces nouveaux formats-là qui, en apparence sont nouveaux, à peu près 85% des annonceurs c'est des annonceurs qu'on retrouve à peu près partout.
- Donc il y aura pas nécessairement de nouveaux dollars publicitaires quand nos clients décident de choisir un média ou un autre, ne regardent pas s'il y a une nouvelle station de radio, ils disent pas : il y a une nouvelle station de radio à Québec on devrait augmenter notre budget radio.
- Les dollars se répartissent à l'intérieur des concurrents et celui qui offre le plus beau profil ou la plus belle proposition va retirer le plus.
- MME A. WYLIE : Mais aussi c'est basé sur les sondages. Si vous arrivez à un client avec une nouvelle station qui fait fureur il peut y avoir un impact financier qui est pas nécessairement complètement au désavantage ou aux dépens des stations existantes?
- Parce que peut-être que maintenant ces femmes qui n'écoutent pas la radio parce qu'elles n'ont pas une station qui leur plaît, peut-être maintenant écoutent la radio plus longtemps ou plus ou syntonisent plus d'heures?
- MR CHARLES CHOQUETTE : Oui effectivement .
- MME A. WYLIE : Est-ce qu'il y a pas une relation entre les sondages que vous pourriez avoir avec un format qui fait fureur et les recettes possibles?
- MR CHARLES CHOQUETTE : Il y a une relation directe, madame Wylie, cette relation par contre elle n'est pas directe sur le budget de mes clients. Quand un client .
- MME A. WYLIE : Alors ils le répartiraient chez-vous aux dépens de CITF?
- MR CHARLES CHOQUETTE : Non au contraire! Probablement au contraire. C'est-à-dire que dans certains situations si on a les budgets pour avoir une station mais là il y aura une vive compétition dans le format musical parce qu'avant tout on vise un profil de clientèle. Mais probablement que CHIK ou CHOI y goûterait encore peut-être plus parce que je me retrouve avec deux (2) stations qui font très bien mon affaire dans le format musical et dans le profil de la clientèle proposé par la station.
- Donc ce que je dis : oui il y a une relation directe, la station va faire plus de dollars mais le client mettra pas plus de dollars parce que il y a plus de stations.
- MME A. WYLIE : Maintenant vous projetez à l'année cinq (5) une marge BAII de 39% et qui est supérieure à celle de 25, 26% pour la province de Québec - pour le marché de Québec et aussi pour la province de Québec et au Canada. Quelles sont les raisons qui vous portent à prévoir une marge de BAII aussi élevée?
- MR M. CARTER : Comme je le mentionnais MME Wylie dans notre introduction nous allons partager des infrastructures avec notre station existante de sorte que les dépenses d'administration, les dépenses de promotion jusqu'à un certain point, l'infrastructure de la salle de nouvelles, à l'exception du personnel parce qu'on a dit qu'il allait être distinct, alors tout ça se sont des synergies qui nous permettent justement d'obtenir une rentabilité plus rapidement sans avoir besoin d'autant de revenus dans le marché et une marge de profit plus grande.
- MME A. WYLIE : Ces synergies-là ont été incluses dans votre plan d'affaires et vos prédictions, synergies avec CFGL évidemment, avec sa programmation réseau qui est déjà produite, et aussi avec le fait que vous avez déjà une station FM dans le marché?
- MR M. CARTER : Oui madame Wylie MME Lacharité pourrait vous parler du niveau de ces synergies-là que nous aurions à dépenser si nous n'avions pas une station . déjà à Québec.
- MME MONIQUE LACHARITÉ : Alors si on tient compte comme il était mentionné précédemment des synergies de direction, des synergies tant au niveau de l'administration de support administratif, de technique, de promotion on peut évaluer les synergies au-delà de un demi million par année qui sont actuellement reflétées dans le plans d'affaires.
- MME A. WYLIE : Est-ce qu'il y aura d'autres synergies qui seront possibles maintenant avec la station de télévision au niveau financier, est-ce qu'il y a un impact? Nous discutions plutôt évidemment que la synergie au niveau de la production de programmation n'est pas évidente parce que la radio et la télévision ce sont des médiums différents ou des médias différents, mais est-ce qu'il y aura une synergie par exemple ajoutée au niveau des ventes qui vous permettra d'exploiter justement le fait que vous seriez présent à la télévision et à deux (2) stations FM dans le marché?
- MR M. CARTER : A ce moment-ci madame Wylie nous ne prévoyons pas qu'il y aura de synergie de cette nature-là ni dans le marché de Québec ni dans le marché de Montréal. Les synergies radio télévision se voient davantage en termes de promotion croisée qu'en termes de ventes. Généralement on fait affaires avec du côté national avec des acheteurs qui sont différents en radio ou en télévision. Alors les synergies sont - de ventes sont - ça fait plusieurs années que j'essaie d'en implanter dans notre organisation de ventes nationale à Montréal et c'est essentiellement sans succès.
- MME A. WYLIE : Mais au niveau de la vente publicitaire des stations, de la station existante CJMF et la nouvelle station il y aurait des synergies au niveau de la vente?
- MR G. BROWN : Il y aurait de la synergie au niveau de la direction des ventes, plan de marketing, au niveau des équipes de vente c'est complètement séparé l'une de l'autre il est bien évident .
- MME A. WYLIE : Vous ne vendriez pas les deux (2) stations?
- MR G. BROWN : Non pas du tout.
- MME A. WYLIE : En même temps?
- MR G. BROWN : Non.
- MME A. WYLIE : Maintenant vous nous avez parlé dans votre demande à plusieurs reprises de vos projets de réseau beaucoup plus agrandi c'est-à-dire non seulement Montréal et la station de Québec si vous obteniez le permis mais à plus grande envergure et que vous avez déjà déposé des demandes pour d'autres marchés.
- Il est évident que nous ne pouvons discuter aujourd'hui de ces projets, mais je pense que il serait sage que vous nous parliez de votre enthousiasme à exploiter une station FM, une nouvelle station FM à Québec sans ce plus grand réseau.
- Je me réfère à la page 11 de votre mémoire où vous nous parlez justement de vos projets et où vous nous dites que Rythme FM à Montréal et FM 93 à Québec : autrement risquent d'être étouffés à plus ou moins court terme par le Groupe Astral dans ces deux (2) marchés.
- Et le besoin alors que vous répétez aujourd'hui dans votre présentation à la page 3, vous nous répétez que vous - vos projets sont vraiment à plus longue échéance d'avoir un réseau qui comprendrait Trois-Rivières, Chicoutimi, Jonquière, Ottawa, Hull et cetera et que évidemment ce serait dirigé de Montréal, vous parlez de Montréal comme tête de pont mais à la page 3 de votre mémoire - de votre présentation ce matin vous nous dites que la viabilité de ce réseau ne pourrait de toute manière prétendre à ce statut sans une antenne dans la capitale provinciale.
- Ma question est : est-ce que vous implanteriez cette station FM à Québec avec succès si c'est tout ce que vous auriez dans le moyen terme, c'est-à-dire une station à Montréal et deux (2) à Québec, est-ce que c'est viable, est-ce que c'est un projet que vous allez implanter, mettre en vigueur et qui vous intéresse sans le reste?
- MR M. CARTER : Merci madame Wylie c'est une excellente question.
- MME A. WYLIE : Évidemment!
- MR M. CARTER : Au moment où on a fait la demande sur la ville de Québec et encore aujourd'hui il y a une possibilité que les trois (3) seules réseaux radio du Québec, c'est-à-dire le réseau énergie, le réseau rock détente et le réseau radiomédia appartiennent à un seul et même propriétaire.
- Il n'y a que trois (3) réseaux au Québec et les trois (3) seraient dans les mains du même propriétaire possiblement.
- Alors nous on s'est dit : il y a ici une opportunité d'offrir et aux auditeurs et aux annonceurs une alternative à ces trois (3) réseaux-là qui pourraient être propriété unique.
- Dans les marchés de Sherbrooke et Trois-Rivières il s'agirait d'un monopole complet à 100% dans les mains d'une seule et même organisation. Donc nous croyons sincèrement qu'il y a de la place pour un réseau alternatif pour l'ensemble des marchés du Québec.
- Quelle que soit la décision du Conseil à l'égard de Télémédia par ailleurs, déjà les réseaux rock détente, énergie et radiomédia sont vendus au national sur une base combinée. De telle sorte que et Astral et Télémédia peuvent et font des pressions sur les annonceurs compte tenu de leur position monopolistique dans les marchés régionaux.
- Alors un long détour pour répondre à votre question .
- MME A. WYLIE : Monsieur Carter ma question .
- MR M. CARTER : . est-ce que nous implanterions .
- MME A. WYLIE : . était sur Cogeco pas Astral.
- MR M. CARTER : Oui. Est-ce que nous .
- MME A. WYLIE : Est-ce que .
- MR M. CARTER : . implanterions une station Rythme FM à Québec seulement si nous n'avons pas les régions, oui. Est-ce que nous allons poursuivre nos démarches pour obtenir des licences dans les régions, absolument. Parce que nous croyons qu'il y a de la place pour un nouveau réseau dans le Québec.
- MME A. WYLIE : Alors la réponse c'est indépendamment de ce qui se passe vous êtes intéressé à implanter une station sur 91.9 mégahertz à Québec?
- MR M. CARTER : Oui madame Wylie.
- MME A. WYLIE : Voilà! Maintenant est-ce que vous seriez tout aussi intéressé si le Conseil permettait à une deuxième station de couvrir Québec par exemple vous avez entendu plus tôt ce matin la proposition de Genex sur 100.9 mégahertz?
- MR M. CARTER : On aura l'opportunité certainement en réplique de re-traiter de cette demande-là particulière mais la courte réponse à votre question c'est oui. On est intéressés à implanter une station Rythme FM à Québec quelle que soit la décision du Conseil sur Genex.
- MME A. WYLIE : Maintenant puisque il y a quatre(4) demandes sur 91.9 mégahertz et qu'il y aura un seul gagnant, voilà la question du concours de beauté maintenant.
- Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter sur les raisons qui devraient motiver le Conseil à vous donner ce permis plutôt qu'aux trois (3) autres?
- MR M. CARTER : Encore une fois MME Wylie je vous remercie de cette opportunité de faire valoir les valeurs de notre demande.
- C'est clair que notre projet est important pour la ville de Québec et pour l'ensemble du système de radiodiffusion. Nous avons présenté notre demande ainsi que notre projet de réseau dans un contexte marqué par une forte concentration de propriétés afin d'offrir une alternative aux réseaux existants au bénéfice de tous. Auditeurs, artisans de la radio, artistes canadiens et annonceurs média.
- Pour les auditeurs de Québec, c'est une alternative véritable dans le créneau le plus populaire du marché, modelée sur une formule éprouvée qui est un succès à Montréal depuis trois (3) ans, le succès de Rythme FM. Je vous rappelle que Québec ne compte qu'une seule station dans ce format alors qu'il y en a trois (3) à Montréal.
- Pour les artisans de la radio de la région c'est une promesse de plusieurs nouveaux emplois.
- Pour les artistes et créateurs canadiens il s'agit de plusieurs initiatives qui totalisent au total plus de 1 000 000 $ comptant sur sept (7) ans qui est de loin la meilleure proposition pour le développement des talents canadiens, des quatre (4) propositions qui sont sur la table.
- Alors nous sommes convaincus du bien-fondé de la viabilité de notre projet, qu'il touchera le plus d'auditoire dans le marché de Québec et qu'il sera effectivement une alternative à la seule station de musique adulte contemporaine à Québec.
- MME A. WYLIE : Merci monsieur Carter et vos collègues, merci. Monsieur le président.
- LE PRÉSIDENT : Merci madame Wylie, madame Noël?
- MME A. NOËL : Seulement une question monsieur Carter. Vous nous parlez de la création d'un quatrième réseau, quatrième réseau parce qu'on en a déjà trois (3) à l'ouvre dans le marché, Rock Détente, Énergie et Radiomédia, quel serait l'impact d'un quatrième réseau sur les petites entreprises de radiodiffusion notamment dans le marché de Québec?
- MR M. CARTER : Je pense qu'on a démontré avec nos études quel impact potentiel pourrait avoir la station dans le marché de Québec. Un nouveau réseau va offrir particulièrement aux annonceurs et aux promoteurs d'événements culturels qui sont d'envergure provinciale une nouvelle voix pour pouvoir annoncer leurs produits ou faire la promotion de leurs événements culturels à travers le Québec et qui ne seront plus, si vous voulez, les otages d'une seule organisation de vente nationale qui représente les trois (3) autres réseaux.
- Par ailleurs comme l'ont démontré nos études les impacts sur les stations existantes ne seront pas très importants et ils vont continuer de permettre à toutes ces stations de rencontrer leurs exigences en termes de contenu canadien ou autres exigences de condition de licence.
- MME A. NOËL : Peut-être de façon plus précise si on mesure l'impact sur la station de Télémédia, là, Cité .
- MR M. CARTER : CITF.
- MME A. NOËL : CITF, ils ont d'autres stations sur lesquelles ils peuvent se reprendre mais qu'est-ce que ça serait sur Genex par exemple?
- MR M. CARTER : Bien comme l'a mentionné - comme l'a démontré l'étude de Médiavision, l'impact sur une station comme CHOI serait moins importante que l'impact sur une station comme celle de CITF qui détient déjà près de 25% de l'écoute des adultes qu'on recherche.
- Alors par ailleurs CHOI est présentement représenté par Cogeco Métromédia au niveau des ventes nationales et est déjà inclus dans un package de vente s'il vous plaît, si vous voulez et continuerait de l'être.
- Alors donc l'impact sur une station comme CHOI ne serait pas très important.
- MME A. NOËL : Je vous remercie.
- LE PRÉSIDENT : Merci. Monsieur Carter j'ai quelques précisions à vous demander qui découlent de votre présentation orale ce matin.
- D'abord sur la deuxième page vous dites que CITF-FM obtient 24% de l'écoute. Sur quel sondage que vous basez ce chiffre-là?
- MR M. CARTER : D'après l'étude de Médiavision c'était la moyenne je crois des quatre (4) - le dernier sondage c'était le sondage du printemps 2001. Excusez-moi c'était le sondage du printemps 2001 où CITF avait 24.4% des parts d'écoute.
- MR G. BROWN : Chez les adultes 25-54.
- LE PRÉSIDENT : C'était ma deuxième question c'est le démographique adulte 25 à 54?
- MR M. CARTER : C'est bien ça.
- LE PRÉSIDENT : C'est ça. Merci et deuxièmement à la page 7 - pardon d'abord à la page 9, vous donnez un chiffre de l'augmentation de 31% quels sont les chiffres actuels que vous avez? 31 c'est de la croissance?
- MR M. CARTER : C'est de la croissance exactement. On a augmenté nos auditeurs de 146 000 ou 31% .
- LE PRÉSIDENT : Oui.
- MR M. CARTER : La station Rythme FM à Montréal dessert présentement quelques 621 000 auditeurs.
- LE PRÉSIDENT : Mais vous venez de dire que le - à la page 10 c'est basé sur le sondage printemps et ici vous parlez d'un sondage d'automne?
- MR M. CARTER : C'est exact au moment où on a déposé la demande le dernier sondage disponible était le sondage du printemps.
- LE PRÉSIDENT : Ah bon ça veut dire c'est une croissance de 31% par rapport au printemps précédent, à l'automne précédent - du printemps 2001 sur automne 2000?
- MR M. CARTER : Généralement .
- LE PRÉSIDENT : Une croissance de six (6) mois mettons.
- MR M. CARTER : Généralement les augmentations d'auditoire sont comparées de même sondage à même sondage. Donc de automne à automne ou de printemps à printemps. Et ce qu'on suggère ici c'est que au printemps il y avait eu une augmentation qui était la plus importante par rapport au printemps précédent et à l'automne on a encore eu à Rythme FM l'augmentation la plus importante en termes de nouveaux auditeurs par rapport à l'automne précédent.
- LE PRÉSIDENT : Est-ce que vous pouvez me donner, peut-être pas maintenant, déposer les chiffres que vous utilisez pour faire la comparaison entre les deux (2)?
- MR C. JOLIVET : Oui sans problème on pourra les déposer au stade . peut-être des interventions.
- LE PRÉSIDENT : Bon merci bien. Et à la page 7 vous estimez que la nouvelle station aura dans la troisième année des revenus de publicité de 2,4 millions, ça correspond à quel partage d'écoute?
- MR C. JOLIVET : C'est basé sur 10% de l'écoute des adultes 25-54 ans.
- LE PRÉSIDENT : 10% de l'écoute. Est-ce que vous pensez généralement qu'on peut dans le marché de Québec établir une relation à peu près entre les parts d'écoute et les parts de revenus?
- MR G. BROWN : Oui tout à fait. Alors une part étant environ de 200 000 actuellement donc si vous dites dix (10) parts de marché vous pouvez penser à 2 000 000.
- LE PRÉSIDENT : C'est presque mathématique.
- MR M. CARTER : C'est presque mathématique et on peut penser excéder aussi notre part de marché bien sûr dépendamment du volume qu'on a en rapport avec la compétition.
- LE PRÉSIDENT : Bon je vous remercie ce sont mes questions. Conseiller juridique?
- MR G. GRONDIN : Nous n'avons pas de question monsieur le président.
- LE PRÉSIDENT : Alors merci beaucoup. On reprendra d'ici une heure et demie, mettons à deux heures et quinze pour la prochaine étape.
- Merci beaucoup.
- MR M. CARTER : Merci beaucoup monsieur le président, mesdames, messieurs les conseillers.
- SUSPENSION 12h15 à 2h15
- LE PRÉSIDENT : Monsieur le secrétaire le prochain item s'il vous plaît.
- MR P. LEBEL : Merci monsieur le président, nous entendrons maintenant une demande présentée par 3924301 Canada Inc., faisant affaires sous le nom et la raison sociale de Communications Lévis 2001 en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio FM de langue française à Lévis.
- La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 91,9 MHz au canal 220B avec une puissance apparente rayonnée 3400 watts.
- La requérante propose une formule musicale populaire rock et de danse.
- Je vais demander à monsieur Michel Cloutier de nous présenter ses collègues.
- APPLICATION BY / DEMANDE PAR :
- MR M. CLOUTIER : Bonjour monsieur le président, bonjour chers membres du Conseil. Je suis en compagnie de Gilles Lapointe, administrateur à Communications Lévis et aussi contrôleur chez-nous, j'ai aussi en ma compagnie monsieur Raymond Gouin du CLD de Lévis, nous avons aussi monsieur Luc Mercure de Diffusion Culturelle et dans les prochaines minutes monsieur le maire Jean Garon devrait être en mesure de se joindre à nous.
- Le principal élément de cette demande est d'offrir un service local à la Ville de Lévis et à la Rive-Sud, une visibilité régionale d'où l'importance de l'attribution de la fréquence 91,9 qui, dans la région du grand marché de Québec est la seule fréquence de classe B disponible.
- La Ville de Lévis doit être vue comme un sous-marché, disons, à l'intérieur de Québec, on pourrait faire certaines similitudes avec le marché de Hull-Ottawa entre autres. Les similitudes étant les suivantes : c'est qu'il y a une activité économique et culturelle et politique distincte sur la Rive-Sud et on doit aussi subir les inconvénients d'une ville voisine beaucoup plus imposante.
- La Ville de Lévis fait partie de la région administrative de Chaudière-Appalaches, auquel elle offre de nombreux services, on parle ici, entre autres non seulement des services institutionnels mais aussi des services commerciaux avec le - je pense entre autres au centre d'achat Les Galeries Chagnon. La Ville de Québec appartient à la région de Québec, l'interaction entre les deux (2) villes se situe surtout au niveau de la communauté métropolitaine, un organisme d'interaction évidemment et de développement du territoire.
- Présentement, la Ville de Lévis ne bénéficie d'aucun service. On souligne quand même que le CRTC a accordé à la Société Radio St-Laurent une licence pour l'exploitation d'une radio AM country, service qui n'est toujours pas en ondes présentement qui répondra certes à un besoin dans le marché, mais c'est pas le service local auquel la Rive-Sud est en droit de s'attendre. Malgré tout notons que ce service offrira une complémentarité à celui que nous proposons.
- Au cours des dernières années, la Ville de Lévis s'est vue amputée d'un service de télévision communautaire et d'une station de radio. Il faut comprendre que des acquisitions entre autres par des multinationales et un désir probablement pour ces entreprises de centraliser ses actifs ne correspondait plus au plan de développement, de cette façon la Ville de Lévis s'est retrouvée sans service de base.
- On a pas non plus tenu compte que la Ville de Lévis allait bientôt faire part d'une grande fusion municipale, qui a amené la MRC Desjardins et la MRC Chutes-Chaudières à composer la nouvelle Ville de Lévis.
- Communications Lévis 2001 présente au Conseil un service de radiodiffusion qui permettra à la Ville de Lévis de trouver un moteur de développement culturel, politique et économique qui est important à son développement.
- La grande région de Québec y trouvera la diversité et l'interaction nécessaires pour l'épanouissement des relations entre les deux (2) rives.
- Présentement les radios du marché de Québec sont sous le contrôle de multinationales ayant des plans de développement qui offrent un produit très uniforme, un service national qui est, souvent, sans égard à certaines spécificités du marché.
- Les politiques de programmation des stations actuelles du marché sont souvent le prolongement des philosophies de programmation provenant de Montréal. Encore une fois il y a très peu d'égard souvent à certaines spécificités du marché avec un temps de réaction limité par les décisions qui doivent suivre un processus corporatif souvent laborieux.
- Ce que Communications Lévis propose, c'est 126 heures de programmation locale, dont huit (8) heures d'affaires publiques, 170 minutes d'actualité, un format musical offrant une diversité dans le marché de Québec mais qui se veut quand même généraliste pour correspondre aux besoins des gens de Lévis.
- La requérante sera opérée entièrement en local, sera impliquée directement dans la communauté pour pouvoir rapidement s'ajuster aux demandes du milieu.
- Au niveau des talents canadiens la requérante s'engage à donner un montant de 11 000 $ à Musicaction en plus d'un 7 000 $ qui sera redistribué à la communauté dans le cadre d'initiatives locales au développement des talents canadiens qui sera majoré selon les performances de la station.
- Il est évident que la requérante devra faire avec des moyens plus restreints qu'une multinationale. Comme notre intention est d'offrir à Lévis un service étoffé, répondant à de hauts standards de qualité, nous avons donc choisi de miser sur le développement de nouveaux artisans. C'est pourquoi nous avons l'intention de favoriser l'embauche d'artisans de la relève ou encore des artisans d'expérience de marchés beaucoup plus petits pour les amener à relever de nouveaux défis dans le marché.
- Nous avons pas l'intention d'embaucher de vedettes qui souvent affectent en grande majorité les budgets de programmation c'est-à-dire commandent souvent des salaires très élevés.
- Pour permettre à la Rive-Sud de bénéficier à long terme de ce service et de pas voir les situations du passé se reproduire, nous avons pris comme condition de licence - nous sommes prêts à prendre comme condition de licence pour l'attribution et le maintien de la licence que cette entreprise soit située dans les limites de la Ville de Lévis et d'avoir comme principal mandat de servir les intérêts de la communauté de la Rive-Sud.
- Il me reste toujours du temps dans la période de 20 minutes monsieur Lebel, oui?
- MR P. LEBEL : Oui.
- MR M. CLOUTIER : : Alors je demanderais à monsieur Raymond Gouin du CLD peut-être de permettre au Conseil de voir un peu plus la dynamique économique qu'on peut retrouver sur la Rive-Sud de Québec.
- MR R. GOUIN : Oui merci. Écoutez je suis du Centre local de développement de Lévis. Essentiellement l'implantation d'une nouvelle station radio FM sur la Rive-Sud nous a interpellés grandement.
- Lévis est dans un contexte économique très dynamique. Je voudrais pas insister beaucoup sur les chiffres mais il faut savoir qu'il y a quand même 130 000 personnes dans la nouvelle Ville de Lévis, un potentiel de développement important. Il y a plus ou moins 150 nouvelles entreprises de toute nature qui démarrent à chaque année sur le territoire de la Ville de Lévis. Actuellement on y compte au-delà de 3 000 entreprises de commerce et de services de toute nature.
- Il y a donc là un potentiel, à notre avis, important en termes de masse publicitaire, de masse - d'annonces publicitaires dans les différents médias.
- C'est donc un contexte de développement économique important. Monsieur Cloutier y faisait référence tout à l'heure. Il est important aussi de constater que maintenant la nouvelle Ville de Lévis fait partie oui d'une région métropolitaine, elle a toujours fait partie d'une région métropolitaine, mais elle est une entité et une partie prenante de la région Chaudière-Appalaches et la Ville de Lévis souhaite continuer.
- En tout cas pour ce qui est de notre part, le CLD de Lévis, nos partenariats sont très forts avec des gens de la région Chaudière-Appalaches. Il nous apparaît important d'avoir des médias de communication qui vont dans ce sens-là aussi. Donc d'avoir des médias qui desservent bien la Rive-Sud de Québec, la Ville de Lévis et le tiers quand même de la population de la région Chaudière-Appalaches.
- Or j'insisterai pas davantage sur l'aspect économique. Je rajouterais peut-être quelques mots en vous disant qu'évidemment pour nous aussi le CLD de Lévis qui est tout nouveau, qui est issu de la fusion de deux (2) CLD, maintenant la nouvelle Ville de Lévis, nécessite qu'on développe un sentiment d'appartenance, une nouvelle identité qui est propre à cette nouvelle ville et il nous apparaît important pour ce faire que le milieu bénéficie d'outils nécessaires pour ce faire, donc des médias pour diffuser des nouvelles localement et développer cette identité propre à la nouvelle Ville de Lévis.
- MR M. CLOUTIER : Merci monsieur Gouin. Je vous parlais aussi tout à l'heure, je vous disais qu'il y avait des différences économiques, culturelles et politiques c'est pourquoi j'ai avec moi aussi monsieur Luc Mercure de Diffusion Culturelle de Lévis.
- J'aimerais qu'il puisse adresser quelques mots au Conseil justement pour parler de la vie culturelle et de la dynamique, encore une fois, sur la Rive-Sud qui se distingue de celle de la Rive-Nord.
- Monsieur Luc Mercure.
- MR LUC MERCURE : Oui. Alors bonjour je suis effectivement représentant de Diffusion culturelle de Lévis qui est un organisme mandaté à la fois par la Ville de Lévis et le Ministère de la culture et des communications du Québec et qui a pour mission principale de veiller à la diffusion des arts de la scène et des arts visuels au bénéfice de la population lévisienne.
- Il va sans dire que le contexte médiatique de notre milieu a une importance stratégique cruciale pour que nous puissions mener à bien cette importante mission. Toutefois un constat s'impose.
- Le grand territoire de la nouvelle municipalité de Lévis, monsieur Gouin en a parlé tout à l'heure, et sa région limitrophe, est complètement exempte de grands outils médiatiques visant à soutenir sa dynamique socioculturelle. Aucun quotidien, aucune radio, aucune télévision ayant pour mission essentielle de diffuser l'information sur notre réalité et de faire la promotion de nos projets et aussi bien évidemment de nos aspirations.
- Dans ce contexte la demande de Communications Lévis 2001 de doter le grand Lévis d'une station de radio dédiée et implantée à Lévis est pour nous une excellente nouvelle qui ouvre des perspectives nouvelles et évidemment stimulantes.
- Ma présence vise donc à appuyer avec vigueur cette requête et espérer que vous accepterez de redonner à notre milieu cet outil fondamental de développement plutôt que d'ajouter à la palette déjà bien garnie de la réalité médiatique de la Rive-Nord.
- Alors en espérant que notre message sera bien entendu.
- Merci.
- MR M. CLOUTIER : Merci monsieur Mercure et en terminant je veux dresser le parallèle bon économique et culturel qui est assez différent. Je vais terminer avec la politique aussi.
- Côté politique Ville de Lévis qui est une entité propre et qui a souvent à cohabiter avec une voisine qui bon est une grande ville, beaucoup plus imposante, mais il reste que Lévis est aussi une ville d'envergure étant la neuvième, je crois, au Québec si je ne m'abuse, monsieur le maire pourra confirmer.
- Donc monsieur le maire si vous pouvez adresser quelques mots au Conseil pour - j'aimerais que le Conseil voit un peu le point de vue de la Ville de Lévis dans tout ça parce que c'est les gens de Lévis à prime abord qu'on veut desservir et quoi de mieux que le maire de la ville pour pouvoir vraiment donner le pouls de la population.
- MR J. GARON : Pendant des années moi je me suis demandé si le CRTC nous haïssait parce que j'ai été 22 ans député, j'ai eu l'occasion de faire des assemblées, des conférences de presse à Rimouski, à Chicoutimi à Baie Comeau, à Sherbrooke à Trois-Rivières à peu près je dirais 90% des municipalités du Québec à travers lesquelles je suis passé. J'ai habituellement rencontré dans ces conférences de presse dix (10) à 15 journalistes qu'il s'agisse de Trois-Rivières, qu'il s'agisse de Rimouski, qu'il s'agisse de Sherbrooke, et cetera.
- Chez-nous il y en a deux (2). Deux (2) journaux locaux qui - je sais pas s'ils vont rester - ils resteront pas deux (2), ils sont en train de devenir un (1) avec la nouvelle ville là, alors il y a pas de média.
- Pourtant c'est une ville qui est - une ville centrale qui a 125 000 habitants maintenant qui en avait 42 000 auparavant, qui en a 125 000 maintenant. Qui est une ville centre, une ancienne ville, 68% des gens de cette ville-là travaillaient à Lévis, mais 43% des emplois de la ville est occupé par des gens de l'extérieur. Donc qui joue un rôle de centralité par rapport à l'ensemble de la région - par rapport à la Rive-Sud.
- Dans Chaudière-Appalaches c'est une région différente des autres. Bâtie sur l'entreprise privée, c'est pas le gouvernement, le gouvernement fermerait ses portes puis on s'en apercevrait peut-être si on nous le disait par des médias, mais on a pas assez de médias peut-être pour nous le faire savoir.
- Alors c'est une ville d'entreprise privée où - qui a le plus bas taux de chômage depuis 15 ans au Québec, qui est bâtie sur l'entreprise, pas par le nombre d'entreprises publiques, il y en a quasiment pas d'entreprises publiques. Le gouvernement n'est pas présent, pas plus fédéral que provincial.
- Et les gens s'organisent parce qu'ils croient à s'organiser eux-mêmes. Le seul problème qu'avec une radio ça prend un permis s'il y a pas de permis on peut pas opérer la radio, le poste de radio, le poste de télévision la même chose.
- Alors quand on concentre, à mon avis la meilleure façon d'évaluer la chose dans l'intérêt public, comment ça prend de postes à la même place pour que ce soit correct? Puis nous autres ça prendrait combien de postes pour que ce soit correct à partir de zéro (0)? C'est zéro (0) de télévision, zéro (0) radio. Il y en avait un qui était là avant qui a été déménagé du coté sud, vous avez donné la permission à la condition qu'il garde un journaliste, on l'a jamais eu.
- Puis il y a pas de quotidien non plus. Alors il me semble que ça serait dans l'équité de faire en sorte qu'il y ait un poste de radio. Je suis très content de la demande des gens qui sont ici parce que ce sont des gens de Ste-Anne de la Pocatière. Une région qui est limitrophe à la nôtre, ça veut dire que c'est dans le Bas-St-Laurent même genre de mentalité qu'on trouve dans Chaudière-Appalches et je pense qu'ils seraient à même de comprendre la région que nous avons.
- 125 000 de population sur 400 000 dans Chaudière-Appalaches ça veut dire que le tiers de la population est dans Lévis. Mais les deux (2) ensemble nous formons presque 50% de la population de la grande région de Québec. Ça veut dire qu'il y a 500 000, 505 000 de population à Québec et 125 000 à Lévis mais qui demeure - le gouvernement a accepté, c'est ça que les gens voulaient, que ça demeure partie de Chaudière-Appalaches de sorte qu'il y a deux (2) villes de chaque côté du fleuve dans une seule communauté métropolitaine mais dans deux (2) régions différentes, la région de Québec pour la Rive-Nord puis la région Chaudière-Appalaches pour la Rive-Sud.
- Et les médias sont absolument importants pour faire en sorte que une identification, l'identité des gens puisse se faire avec un certain nombre de médias. Nous allons nous battre très forts pour qu'il y ait des médias, pas seulement électroniques mais également plus de médias sur le plan de la population, sur le plan - média écrit parce que c'est une lacune considérable mais c'était la première opportunité que nous avions et s'il y a quelque chose je vais vous dire une chose, si le poste de Ste-Anne de la Pocatière et puis de Lévis travaillent ensemble ça va être une bonne chose parce que c'est le même genre de monde, même genre de population, même genre de région qui est plutôt rural où il y a beaucoup de territoires ruraux, la ville la plus importante c'est de loin Lévis.
- Ça fait curieux vous savez quand je suis - comme maire de Lévis quand je reçois des téléphones parfois de Radio Bellechasse qui est un village, qui nous couvre occasionnellement à partir d'un village de Bellechasse alors qu'il y a rien chez-nous. Nommez-moi une seule ville au Canada qui a 125 000 de population qui a pas de poste de radio puis qui est desservie par des postes ruraux situés un peu partout - pas un peu partout, quelques-uns, il y en a pas beaucoup. Il y en a un dans la Beauce, il y en a un dans la Beauce puis un dans Bellechasse alors que - Montmagny également. Ce sont des toutes petites municipalités et la ville qui a 125 000 qui est la ville centre, qui est la ville où les gens vont travailler, qui normalement qu'il y a pas - d'après les chiffres la ville de centralité d'après les recensements du Gouvernement fédéral elle n'a pas de poste de radio et le poste qu'il y avait bien il est parti parce que vous lui avez permis de partir alors qu'il avait pris l'engagement de garder un journaliste et en tout cas si vous le trouvez vous me le présenterez. Moi je le connais pas.
- Je vous remercie puis je suis persuadé que le CRTC sera considéré comme quelqu'un, un groupe qui s'occupe de l'intérêt public en donnant une licence à Lévis Communications - Communications Lévis pour couvrir un territoire qui est pas desservi.
- D'ailleurs on m'a dit ce matin qu'il y a un poste de Québec qui est venu, puis ils ont dit : qu'est-ce que vous allez couvrir? Ils ont dit Baie St-Paul oui mais - un peu Charlevoix, peut-être un peu Portneuf. Mais nous qui sommes en face ça les intéresse pas parce c'est aussi compliqué sans doute pour certaines personnes de venir à Lévis à partir de la Rive-Nord qu'un africain à aller en Antarctique parce qu'on trouve ça loin, on trouve ça loin. On trouve que c'est pas le même climat, le même monde alors que nous on serait très à l'aise avec un poste qui couvrirait nos nouvelles qui dirait ce qui se passe chez-nous.
- Vous savez il y a quelques années il y a eu une élection municipale, je demeurais à St-Romuald j'ai couvert tous les postes de Québec pour avoir les résultats des élections. Finalement je me suis habillé, je suis allé dans mon auto, puis je suis allé à l'hôtel de ville pour avoir les résultats parce qu'aucun poste le donnait.
- Je pouvais savoir tous les feux qu'il y avait à Montréal, je pouvais avoir tout ce qui se passe ailleurs, mais ce qui se passe chez-nous il y a personne pour le couvrir.
- Alors je pense que l'obligation à une licence à Lévis va obliger un poste à avoir des journalistes chez-nous et de faire en sorte de couvrir l'actualité.
- Je vous remercie.
- MR M. CLOUTIER : Merci monsieur Garon. C'est un petit peu je crois pour les gens de Lévis en conclusion à notre présentation, je dirais le chant du cygne, un peu la dernière chance d'avoir une fréquence qui permettrait de donner un service local à Lévis et aussi la visibilité régionale auquel Lévis s'attend d'avoir. Je crois qu'on amènerait beaucoup de diversité au niveau de la propriété, au niveau du contenu et je crois que favoriser un joueur indépendant pour le 91,9 lancerait aussi un message aux autres stations de radio indépendantes du Québec et du Canada qu'il y a toujours moyen, ici au Canada, d'offrir un service de radiodiffusion indépendant avec les moyens d'une communauté.
- Je vous remercie.
- LE PRÉSIDENT : Je vous remercie. Monsieur Demers.
- MR J.M. DEMERS : Merci monsieur le président. Messieurs bon après-midi. Alors mes questions vont porter évidemment sur votre demande, donc ce sera peut-être un peu pointu par rapport à votre demande.
- Donc je vais toucher le service que vous entendez donner à Lévis, la raison pour laquelle vous êtes au Mont Bélair et le contenu de la programmation.
- Alors je vais commencer généralement et puis on arrivera dans les détails de votre projet de programmation.
- Et je commence, je pense peut-être même le fait que monsieur Garon est ici ça va aider aux explications. Le fait que vous allez vous placer sur le Mont Bélair, ça semble la tour du CN de la région, mais quand même si vous pouvez expliquer et par rapport à Québec. En d'autres mots entre Lévis et le Mont Bélair, je veux dire on rencontre les anciennes villes, là, de Ste-Foy, Sillery et Québec. Pouvez-vous expliquer?
- MR M. CLOUTIER : Oui, bien l'une des raisons pour lesquelles nous avons choisi le Mont Bélair c'est surtout une raison géographique et une raison aussi pour offrir une visibilité régionale à la Ville de Lévis. C'est que dans le passé les entreprises de radiodiffusion qui étaient sur la Rive-Sud avec des installations sur la Rive-Sud ont clairement démontré que la topographie de la région de Québec a pour effet de créer de grandes zones grises, si on veut, aux entreprises de radio qui seraient sur la Rive-Sud avec une antenne sur la Rive-Sud.
- Le meilleur exemple les gens de Québec vont sûrement sourire à cette affirmation mais lorsqu'on a une antenne sur la Rive-Sud bien souvent on a de la difficulté à passer la côte d'Henri IV et lorsqu'on arrive dans le bas de cette route à la sortie du pont les signaux ne passent plus. Pour offrir la même desserte à la Ville de Lévis on aurait été aussi obligé d'utiliser une puissance plutôt, je dirais, démesurée qui aurait apporté des coûts supplémentaires aux installations et qui aurait sûrement causé des maux de tête aux gens d'Industrie Canada.
- Alors nous croyons que la meilleure façon d'offrir ce service c'est de donner et d'offrir la meilleure portée possible à la Ville de Lévis, c'était d'installer nos émetteurs sur le Mont Bélair pour pouvoir couvrir, si on veut, la même desserte avec une puissance moindre donc des coûts moindres si on veut au niveau de l'installation de nos émetteurs et évidemment permettre d'avoir une très bonne couverture dans l'ensemble du marché.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Alors si je comprends bien dans le fond c'est pour mieux desservir les gens de Lévis que vous allez au Mont Bélair au point de vue technique.
- Une question peut-être un peu générale. De votre point de vue qu'est-ce que vous faites des 500 000 personnes, là, qui sont entre Lévis et le Mont Bélair dans votre projet à vous?
- MR M. CLOUTIER : Mais il est évident qu'il y a une cohabitation entre les deux (2) villes. Finalement ce qu'on propose dans le marché de Québec c'est un petit peu ce que fait les stations de Québec mais à l'envers. C'est-à-dire les stations de Québec priorisent l'actualité de Québec et ensuite couvrent ce qui est plus régional autour de Québec. Ce que nous voulons faire c'est privilégier l'actualité et l'information des choses qui se passent à Lévis et ensuite d'offrir une couverture, si on veut, à Québec au niveau des activités qui se passent aussi sur leur territoire mais toujours, toujours de façon secondaire.
- Ce que je veux dire de façon secondaire c'est que nous allons pas dénier l'importance des activités qui se passent à Québec mais les activités de Lévis sont toujours prioritaires. Souvent je m'amusais à dire lorsque je montais le projet avec les administrateurs c'est que si demain matin nous avions deux (2) accidents majeurs dans la région de Québec, un sur la Grande-Allée et un sur la Rue St-Georges, je pense qu'on donnerait beaucoup de temps à celui de la Grande-Allée et on s'occuperait un peu moins de celui de la rue St-Georges à Lévis. On en parlerait quand même mais comme deuxième événement alors que nous nous allons tout prioriser ce qui se passe en premier sur la Rive-Sud et ensuite sur la Rive-Nord. Finalement c'est un peu ce que font les stations de Québec mais à l'envers.
- MR J.M. DEMERS : Alors si je comprends bien, votre accent est un accent de service à Lévis, mais en programmation vous allez quand même tenir compte .
- MR M. CLOUTIER : On va tenir compte de Québec.
- MR J.M. DEMERS : De Québec, parce que les intérêts régionaux en quelque sorte pouvez-vous qu'ils sont semblables d'un côté ou de l'autre du fleuve?
- MR M. CLOUTIER : On peut pas dire que les intérêts sont nécessairement semblables. Disons qu'il y a des intérêts communs. Comme par exemple on a de nombreux projets communs aux deux (2) rives. On a entre autres un projet de développement industriel qui peut être similaire entre les deux (2) rives ou du moins on veut trouver une synergie entre les deux (2) rives.
- On a le projet entre autres d'un lien sousfluvial qui fait parler depuis des années, on sait pas si on jour on va l'avoir, on l'espère bien mais c'est un projet aussi commun aux deux (2) rives. Et nous pensons que ça permettrait de donner un espèce de balancier aux intérêts de la Rive-Sud. C'est que souvent lorsque les gens s'informent sur ces projets communs, on a le point de vue de la Rive-Nord, fait par les entreprises de Québec, on écoute la radio de Québec, on a beaucoup le point de vue de la Rive-Nord mais on en connaît beaucoup moins sur le point de vue des gens de la Rive-Sud par rapport à tous ces projets-là. Ça permettrait en même temps de leur donner un vitrine pour pouvoir exposer leur point de vue d'où je mettais beaucoup l'accent tout à l'heure sur une visibilité régionale. Lévis a pas seulement besoin d'un service local mais a aussi besoin d'une visibilité régionale à l'intérieur du marché de Québec.
- MR J.M. DEMERS : Peut-être pour bien comprendre votre point de vue et me référant à votre deuxième paragraphe tout à l'heure de votre présentation où vous dites : Lévis bénéficie d'aucun service.
- MR M CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : Pouvez-vous reprendre cette explication-là de votre point de vue?
- MR M. CLOUTIER : De notre point de vue c'est que présentement Lévis ne bénéficie d'aucun service, j'aurais peut-être dû accentuer sur : service de média électronique. Il est évident qu'il y a deux (2) hebdos à Lévis qui offrent présentement de l'actualité. Seulement c'est insuffisant ça permet d'offrir un certain nombre d'informations très très locales mais ça ne permet pas de faire connaître ces informations-là par exemple aux gens des municipalités plus éloignées qui sont avoisinantes dans Chaudière-Appalaches, ça ne permet pas de faire connaître ces activités-là aux gens de Québec qui pourraient être intéressés pour faire changement de venir faire un tour sur la Rive-Sud voir des choses qui se passent chez-nous.
- Et, évidemment ne bénéficiant pas de cette visibilité que permet une station de radio, une station de télévision, on pense que la Ville de Lévis est grandement désavantagée pour sa couverture au niveau du marché de Québec.
- MR J.M. DEMERS : Je pense que vous avez peut-être couvert ce point-là mais toujours de ce point de vue, on doit conclure que de votre point de vue Lévis n'est pas desservie?
- MR M. CLOUTIER : Oui de notre point de vue Lévis n'est pas desservie ou du moins les services qui sont offerts à Lévis par les médias électroniques de Québec ne sont pas à la juste valeur de la Ville de Lévis c'est - tout à l'heure monsieur le maire faisait certains parallèles. Je pense qu'il est pas tout à fait normal que l'on couvre la ville - qu'on donne la même importance à la Ville de Lévis qu'on pourrait donner, par exemple, à Baie St-Paul ou à Portneuf. Je pense que la Ville de Lévis est beaucoup plus grosse, il se passe beaucoup plus de choses dans la Ville de Lévis qui méritent couverture et je pense que la tension n'est pas toute portée vers ces événements-là. On s'occupe seulement des événements à Lévis lorsqu'ils ont une répercussion directe sur la région de Québec, la Ville de Québec.
- MR J.M. DEMERS : D'accord. Une dernière question avant de passer à la programmation.
- Dans le fond vous vous installez et je peux me tromper là, mais vous vous installez à l'endroit où techniquement le poste, votre poste d'autrefois est parti s'installer, est-ce que d'une certaine façon est-ce que c'est .
- MR M. CLOUTIER : Si je comprends bien la question vous voulez dire que nous nous installons dans la zone où l'ancienne station a quitté?
- MR J.M. DEMERS : Oui.
- MR M. CLOUTIER : Oui c'est bien ça nous nous installons dans la zone où l'ancienne station a quitté. Si on veut on s'installe à l'intérieur des limites de la même ville oui effectivement.
- MR J.M. DEMERS : Okay. Je vais passer à la programmation et puis là je vais aller dans certains détails.
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : Et le premier détail c'est sur vraiment la formule que vous utilisez là.
- Alors vous proposez une programmation que vous décrivez comme populaire, rock, danses actuelles et souvenirs, c'est vos mots en quelque sorte dirigée aux personnes de 25 à 44 ans.
- Alors la première question c'est comment êtes-vous arrivé à cette formule?
- MR M. CLOUTIER : On est arrivé à cette formule en se basant beaucoup sur l'expérience passée de la radio à Québec et sur le succès que pouvaient avoir des émissions proposant ce genre de musique à l'intérieur de la programmation de d'autres stations de radio.
- Il y a présentement des stations de radio dans le marché de Québec qui offrent, entre autres, la fin de semaine et à certaines heures des émissions thématiques regroupant ce genre de musique. Et à l'analyse des sondages BBM nous en avons conclu qu'il y avait un intérêt pour ce genre de musique-là, qu'il y avait un intérêt pour les gens de la Rive-Sud, pour ce genre de musique-là et surtout qu'il pouvait y avoir un intérêt pour une station de radio qui pouvait proposer ce genre de musique-là 24 heures sur 24, c'est-à-dire à la semaine.
- MR J.M. DEMERS : Alors et c'est, je pense, écrit dans votre présentation, votre demande que vous n'avez pas fait systématiquement un sondage vous-même comme vous me le dites, vous avez plutôt analysé les .
- MR M. CLOUTIER : Oui on a surtout procédé à l'analyse de documents existants.
- MR J.M. DEMERS : Et dans votre demande il est aussi indiqué que vous basez votre proposition sur votre expérience, expérience qui existe au sein de votre équipe?
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : Pouvez-vous en parler un petit peu plus?
- MR M. CLOUTIER : Oui je peux en parler un petit peu plus.
- Je dirais qu'au niveau radio, nous avons deux (2) membres, deux (2) actionnaires, dont moi, entre autres, qui avons une dizaine d'expérience en radio. Nous avons surtout fait de la radio oui dans des stations de radio plus régionales que le marché de Québec mais je pense que ça nous a permis, justement, d'aller chercher une expertise et une façon de faire différente.
- Justement en région souvent on doit, je pense entre autres aux stations de Rivière-du-Loup et de Matane où j'ai travaillé, on doit faire beaucoup plus avec moindre. On doit être en mesure d'offrir à la communauté un service de haute qualité mais en même temps avec des ressources qui sont beaucoup plus restreintes qu'une station de radio qui est installée dans un marché comme celui de Québec.
- C'est l'expérience que deux (2) des administrateurs ont. Parmi nos autres administrateurs nous avons, entre autres, une dame qui fait partie du conseil d'administration qui est présentement à l'emploi d'une corporation qui est un - excusez-moi l'expression peut-être anglaise, un jeaner, magasin de jeans entre autres, elle travaille pour cette entreprise et fait de la mise en marché, de l'analyse de marché, elle doit avoir sous sa responsabilité un grand nombre de magasins, une quinzaine de magasins, ça fait plusieurs années qu'elle ouvre à gérer ce genre d'entreprise. Présentement elle est pour un jeaner autrefois elle a été entre autres pour une tourbière. Elle a travaillé dans différents domaines qui l'ont amenée à faire de la mise en marché, du marketing et c'est à partir de cette expérience-là aussi qu'on s'est basés pour monter nos données.
- On a parmi nos administrateurs un comptable agréé qui a eu pendant de nombreuses années à diriger les destinées d'entreprises qui ont acheté couramment de la publicité et qui avaient aussi des programmes de mise en marché assez percutants pour permettre de vendre leurs produits.
- Et finalement parmi nos administrateurs nous avons aussi un homme d'affaires de l'est du Québec qui, depuis près de 40 ans, part des entreprises et en repart d'autres et aide grandement à l'économie de cette région à partir de l'expertise qu'il a développée, si vous me permettez l'expression, sur le tas tout simplement en travaillant avec ces entreprises-là, il a pu amener aussi des éléments et des éclairages importants dans notre analyse du marché.
- MR J.M. DEMERS : Alors pour conclure sur ce point-là c'est cette expérience-là, ce bassin d'expérience que vous avez autour de vous et de votre expérience vous-même en radiodiffusion qui vous a fait, en tout cas, porter à éliminer quelque enquête que ce soit .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : . sur le goût des gens de la région pour orienter votre formule de programmation?
- MR M. CLOUTIER : Oui parce qu'à partir de l'expérience que nous avions il était assez simple à partir d'éléments disponibles comme les sondages BBM, comme les habitudes de marché des commerces de la Rive-Sud de pouvoir regrouper toutes ces informations, qui étaient disponibles, entre autres, du côté du CLD, qui étaient disponibles entre autres dans des sondages internes des entreprises pour lesquelles nos administrateurs travaillent aussi.
- Il était possible à partir de ces notes, de ces informations de faire nous-mêmes une étude de marché qui permettait d'établir vraiment quelles étaient les possibilités pour une station de radio à Lévis.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Sur une partie très particulière de votre programmation, vos tribunes libres on va passer à des étapes plus précises.
- Pouvez-vous décrire rapidement quel est votre projet quand vous parlez de tribunes téléphoniques dans votre projet?
- MR M. CLOUTIER : Il y a pas de tribune téléphonique en tant que telle de prévue dans notre projet. Il y a des émissions d'affaires publiques par contre. Le CRTC nous avait posé comme question si nous allions avoir des tribunes téléphoniques, nous avions répondu que non, la façon dont les auditeurs pourraient intervenir sur nos ondes c'est par le biais de vox pop entre autres.
- Par exemple à l'intérieur de l'émission d'affaires publiques il y a un remaniement ministériel par exemple, comme on a connu il y a pas tellement longtemps ici dans la province, nous allons alors par moyen de Vox pop un journaliste ou un animateur de la station par exemple se rendre aux Galeries Chagnon, centre commercial majeur de la Rive-Sud et demander aux gens qui sont là sur le passage : « Que pensez-vous du remaniement ministériel? »
- Il revient à la station, à partir des topos enregistrés, il fait une sélection et on passe le produit en ondes sous forme de vox pop en disant : « Voici la question et voici ce que les gens de la rue nous ont répondu. »
- Ça permet de pouvoir éliminer certains propos qui ne seraient pas à point, qui peuvent parfois arriver dans une tribune téléphonique où parfois on dérape, si on veut, sur des arguments. A ce moment-ci ça permet de filtrer un peu le produit. C'est sûr que nous allons avoir des - prendre le plus de répondant possible avec une diversité de réponses, ça c'est pas d'influencer la réponse mais c'est plutôt de s'assurer que les propos de l'intervenant vont correspondre aux normes de ce qui peut être diffusé sur une station de radio.
- Et au niveau aussi de l'interaction des auditeurs directement avec - direct en ondes si on veut par téléphone nous allons permettre à l'auditeur d'intervenir directement en ondes mais plus dans le cadre d'émissions culturelles où par exemple nous pourrions avoir en studio, je donne un exemple, un artiste Richard Séguin par exemple serait de passage dans la région, il viendrait donner une entrevue à la station, on permettrait aux auditeurs de pouvoir directement lui poser des questions.
- Il est évident qu'encore là le personnel de la station s'assurerait que les questions qui vont être posées seront des questions qui sont posables en ondes, si vous me permettez l'expression.
- MR J.M. DEMERS : Donc c'est à partir de là que vous estimez être capable de contrôler, enfin, de savoir d'éliminer, même, s'il devait y avoir des propos offensants, c'est de cette façon-là que vous arriveriez à assurer l'équilibre des opinions qui peuvent circuler, mettons, qui peuvent circuler dans votre auditoire?
- MR M. CLOUTIER : Oui tout à fait. Ce qui serait - l'opinion serait pas filtrée c'est plutôt la façon dont l'opinion serait livrée.
- Si des gens avaient des propos offensants ou des propos discriminants il est tout à fait évident que ces interventions-là seraient retirées et ne passeraient pas sur les ondes.
- MR J.M. DEMERS : Alors comme radiodiffuseur d'expérience vous connaissez toutes ces règles?
- MR M. CLOUTIER : Oui présentement je suis à l'emploi d'un autre radiodiffuseur peut-être qu'il serait peut-être important d'éclairer le Conseil pour que on puisse bien situer le lien qu'il peut y avoir entre moi et un autre radiodiffuseur.
- C'est que je suis présentement à l'emploi d'une station de radio dans la région du Bas St-Laurent, la station CHOIX-FM de La Pocatière, par contre ces gens-là ne sont pas impliqués dans le projet ici de Communications Lévis.
- Par contre disons que comme radiodiffuseur indépendant ils voient d'un très bon oil cette possibilité de voir un nouveau radiodiffuseur indépendant dans la région de Québec et par ce fait ils m'ont laissé toute la latitude possible pour pouvoir présenter ce dossier devant le CRTC.
- Mais avec l'expérience que j'ai acquise avec ces radiodiffuseurs, entre autres celui de La Pocatière, où j'ai eu à plusieurs occasions à aider au niveau de la programmation, j'ai même au dernier renouvellement de licence de cette entreprise, rempli la fiche d'autoévaluation pour le CRTC alors j'ai pu acquérir une certaine expérience de la réglementation du CRTC et aussi des hauts standards de qualité auxquels une station de radio doit répondre.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Pouvez-vous, peut-être pour compléter là-dessus, êtes-vous une personnalité de la radio ou un administrateur ou un employé?
- MR M. CLOUTIER : Présentement à La Pocatière on peut dire que je suis une personnalité de la radio d'une certaine façon, j'anime le retour à la maison dans cette station en plus de m'occuper, à titre d'adjoint de programmation, de la gestion du système informatique Dallet et de d'autres composantes là qui peuvent être reliées à la programmation et qui sont déléguées par le directeur général de l'entreprise.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Maintenant les émissions locales du point de vue - le point de vue sur les émissions locales.
- D'abord le nombre d'heures. Alors par semaine quel serait le nombre d'heures d'émissions locales consacré aux émissions de création orale?
- MR M. CLOUTIER : Je dirais que à ce niveau-là étant donné que la plupart des émissions seront musicales, les émissions de création orale seront surtout évidemment les émissions d'affaires publiques nous aurons un - nous aurons donc huit (8) heures d'affaires publiques à l'intérieur de la programmation.
- MR J.M. DEMERS : Dix (10) heures?
- MR M. CLOUTIER : Huit (8) heures, huit (8) heures.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Ce sera surtout de la nouvelle des émissions de nouvelles?
- MR M. CLOUTIER : Surtout de la nouvelle et surtout traiter des informations qui se passent à Lévis et aussi non seulement de la nouvelle mais aussi - oui de la nouvelle mais je devrais dire de la nouvelle culturelle aussi, je veux spécifier là.
- Il y aura de la nouvelle : faits divers, mais il y aura aussi de la nouvelle au niveau des - de l'actualité culturelle qu'il y a sur la Rive-Sud, les spectacles, les initiatives du milieu pour le développement culturel de Lévis.
- Par exemple s'il y a des expositions, excusez-moi je cherche le mot, des expositions par exemple de peinture, des choses comme ça. On va couvrir aussi la vie culturelle à l'intérieur de ces émissions d'affaires publiques.
- MR J.M. DEMERS : Okay. Alors prenons plutôt la nouvelle telle qu'on la connaît là .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : C'est sûr que les affaires culturelles ont une raison d'être là.
- MR M. CLOUTIER : Okay.
- MR J.M. DEMERS : . mais je vais m'attacher à la nouvelle comme telle.
- Pouvez-vous nous parler des bulletins de nouvelles locaux comment allez-vous les répartir dans la semaine?
- MR M. CLOUTIER : Les bulletins vont être répartis évidemment surtout dans ce qu'on appelle les émissions, excusez encore une fois l'expression anglaise, les « prime time », les émissions du matin, du midi et du retour.
- Si je me souviens bien, j'ai pas ma liste exactement des heures, mais de mémoire je peux vous dire que les bulletins d'actualité régionale seront à sept heures (7h00), huit heures (8h00), dix heures (10h00), midi, quatorze heures (14h00), seize heures (16h00), dix-sept heures (17h00) et dix-neuf (19h00). Qui sont, selon nous, les heures où on risque le plus de rejoindre la population qui s'attend à avoir de l'information, c'est aussi les heures où habituellement l'information se renouvelle à l'intérieur d'une entreprise où il s'est passé différentes choses dans le courant de la journée qui permet d'avoir des bulletins assez différentes à chacune de ces heures-là sans répéter toujours le même bulletin et souvent lorsque les bulletins sont trop près ce n'est qu'une répétition du bulletin précédent.
- MR J.M. DEMERS : Ces bulletins-là - pas ces bulletins mais cette période de temps avez-vous défini combien de temps?
- MR M. CLOUTIER : Oui les bulletins majeurs seront de quatre (4) minutes. Il y en aura un à huit heures (8h00), un à midi, un à seize heures (16h00) et les autres bulletins seront des bulletins de trois (3) minutes.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Et en fin de semaine?
- MR M. CLOUTIER : Au niveau de la fin de semaine il y aura aussi des bulletins qui seront placés aux heures de grande écoute. Les bulletins seront surtout situés à ce moment-là dix heures (10hh0), midi, quatorze heures (14h00) et le bulletin final je crois c'est dix-sept heures (17h00) ou dix-huit heures (18h00).
- Un peu moins de bulletin mais quand même des bulletins encore une fois de trois (3) à quatre (4) minutes tout dépendant si ils sont majeurs ou pas. Les bulletins majeurs seront évidemment ceux qui seront situés comme à midi et dix-sept heures (17h00) pour la fin de semaine et ces bulletins-là sont encore une fois aux périodes de plus grande écoute la fin de semaine qui est somme toute différente des périodes de grande écoute la semaine.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Quelles seront vos sources d'approvisionnement pour ces nouvelles?
- MR M. CLOUTIER : Sources d'approvisionnement pour ces nouvelles-là seront, entre autres, les journaux, les hebdos de la région, nous aurons aussi recours au service Internet, évidemment les communiqués de presse et la couverture directe de conférences de presse serviront à élaborer ces bulletins.
- Si un besoin plus grandissant se faisait sentir parce que souvent on les - c'est souvent le cas des stations de radio indépendantes, ayant des moyens plus modestes, on tente de couvrir le mieux possible l'actualité avec internet, les conférences de presse et les moyens que je vous ai énumérés plus tôt.
- Il est évident que envisager d'avoir une agence de presse fait partie de nos plans mais malheureusement je peux pas dire à court terme, ce serait plus à long terme de pouvoir ajouter les services d'une agence de presse pour donner de l'actualité beaucoup plus étoffée là que peut permettre une agence de presse.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Alors c'est sur place là comme vous avez décrit qu'un journaliste un de vos employés va produire votre bulletin de nouvelle c'est bien cela? Et ce sera de la nouvelle locale et régionale?
- MR M. CLOUTIER : Oui il va sans dire que nous allons surtout mettre l'accent sur la nouvelle locale et régionale.
- C'est évident qu'au niveau de la nouvelle internationale nous allons la couvrir de façon moindre mais il est évident que lorsqu'il y aura un événement très majeur nous serons là, je pense, entre autres, on a qu'à penser aux événements du 11 septembre qui ont retenu l'attention de tout le monde ici, c'est évident que si ce genre d'événements avait à se reproduire, espérons que non, mais si jamais ce genre d'événements devait se reproduire c'est évident qu'à ce moment-là nous y affecterions une couverture.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Et toujours dans le sens du début de notre discussion. Pouvez-vous voir comment ce processus ou cette couverture des événements va faire en sorte que vous allez vous démarquer des autres services de radiodiffusion qui sont écoutés et entendus dans le grand Lévis, dans la région?
- MR M. CLOUTIER : Je pense que la teneur même de l'information risque d'être différente. Étant donné que le mandat premier de la station est de couvrir l'actualité à Lévis il va sans dire qu'il y a énormément de choses qui se passent à Lévis qui ne sont pas traitées présentement par les médias électroniques du marché et je pense que ça permettrait d'avoir des bulletins de nouvelles qui sont très différents de ce qui est présentement offert dans le marché.
- MR J.M. DEMERS : Pouvez-vous dire qu'est-ce qui est - peut-être revenir sur certains éléments qui sont disponibles actuellement sur le marché là pour dire ce n'est pas du tout ça que vous voulez faire?
- MR M. CLOUTIER : Je pourrais vous dire, bon, présentement lorsque vous écoutez les stations de radio de Québec vous allez entendre très peu d'information sur les choses plus spécifiques de Lévis. C'est-à-dire certains événements qui vont se passer à Lévis qui pourraient avoir une visibilité régionale pour les gens de Chaudière-Appalaches c'est-à-dire d'une importance régionale pour les gens de Chaudière-Appalaches, ce serait important pour eux de le savoir mais ce n'est pas nécessairement important pour les gens de Québec.
- Alors souvent ces événements-là ne seront pas couverts. Je peux vous faire un parallèle avec les quotidiens par exemple. Je pense que c'est quelque chose qui peut rejoindre beaucoup la présente audience.
- Je vous dirais que lorsqu'on a commencé à parler des audiences du CRTC dans la région de Québec, le dépôt d'une demande pour Lévis était inexistant. On savait pas qu'on existait et pourtant on a pas nécessairement eu moins de - on a pas eu nécessairement fait moins, comment je pourrais dire, moins attention, je pourrais vous dire qu'on a beaucoup parlé, on a donné des conférences de presse sur la Rive-Sud, on a parlé avec les gens des hebdos de la Rive-Sud mais pour les journaux dans la région de Québec nous étions inexistants et pourtant on en traitait abondamment dans les hebdos de la Rive-Sud.
- On parlait du projet de Cogeco, on parlait du projet de Métromédia, du projet de Radio Nord, mais jamais on parlait du projet de Communications Lévis. Pourtant les hebdos de la Rive-Sud en parlaient abondamment. Et c'est le genre de petit exemple qui démontre la couverture souvent qui est donnée à Lévis
- MR J.M. DEMERS : Merci. La disponibilité, l'accueil de votre service de nouvelles. Alors dans votre demande vous dites que le service de nouvelles pourrait être rejoint 24 heures sur 24, sept (7) jours par semaine, par voie téléphonique pouvez-vous expliquer de quelle façon selon quel moyen?
- MR M. CLOUTIER : Bien il va sans dire que nous voulons aménager une ligne téléphonique qui pourrait être accessible très rapidement par l'auditeur c'est-à-dire par soit un service étoile et un numéro de téléphone qui - qu'on peut facilement retenir. Cette ligne-là serait donc spécifique à l'information et le personnel qui est à la station et le personnel qui est en ondes saurait précisément que lorsque cette ligne-là scintille c'est pour le service de l'actualité.
- Ça leur permettra à ce moment-là de suivre un processus de vérification de la nouvelle et de par la suite pouvoir la présenter en ondes assez rapidement. Je pense que d'une certaine façon c'est la façon dont c'est traité dans la plupart des stations de radio, à la différence que nous on s'assurerait de rejoindre 24 heures sur 24 le journaliste ou l'employé de la station, parce que évidemment on a deux (2) journalistes on peut pas leur demander d'être disponibles sept (7) jours sur sept (7) 24 heures sur 24 ou d'avoir un des employés de la station qui serait, si on veut, de garde avec le cellulaire de la station sur ce numéro de téléphone et qui en tout temps sera en mesure de répondre et vérifier l'information qui lui est donnée pour pouvoir la traiter et la livrer aux auditeurs de la Rive-Sud.
- MR J.M. DEMERS : Et je conclurais donc par votre réponse que ce n'est pas un répondeur auquel les gens seraient susceptibles de parler?
- MR M. CLOUTIER : Non du tout c'est pas un répondeur on s'assurerait qu'il y ait toujours un membre du personnel de la station qui sera en mesure de pouvoir trier cette nouvelle. Ce qui veut dire qu'il ne parlerait pas systématiquement à un journaliste, ça pourrait être un animateur de la station, ça pourrait être le producteur de la station, ça pourrait être un membre de l'administration mais une personne qui sera en mesure de trier la nouvelle à savoir : est-ce que c'est une nouvelle qu'on doit traiter tout de suite? Est-ce que je dois communiquer tout de suite avec un journaliste de la station pour qu'elle soit traitée tout de suite? Est-ce que c'est une nouvelle qui peut attendre à demain pour être vérifiée? Il permettrait, à ce moment-là, de tout de suite orienter la nouvelle, c'est-à-dire à savoir quelle attention on doit donner présentement à cette nouvelle-là.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Un autre sujet le développement de talents canadiens.
- Alors vous proposez un budget de 7 000 $ par an pour un concours de talents, pouvez-vous décrire, expliquer le concours que vous entendez poursuivre?
- MR M. CLOUTIER : Un peu comme nous avions fait part au CRTC dans la demande, nous allons, dans un premier temps, au moment de l'attribution de la licence, nous l'espérons, pouvoir faire une table ronde avec les gens du milieu pour leur demander de nous donner leur point de vue sur ce que devrait être notre concours des talents canadiens.
- MR J.M. DEMERS : D'accord donc il y a pas - vous êtes pas allé plus loin jusqu'ici?
- MR M. CLOUTIER : Non. Bien le CRTC nous avait demandé de pouvoir avoir plus d'information, nous avons donc fourni une ventilation des coûts directs, indirects .
- MR J.M. DEMERS : Oui.
- MR M. CLOUTIER : . qui est si on veut un hybride ou un projet qui reste évidemment à être discuté avec les gens du milieu et les modifications qui s'imposent, qui viendront suite aux recommandations des gens du milieu, je pense entre autres à monsieur Mercure de Diffusion culturelle qui est avec moi qui sera un des intervenants qui pourra nous donner le point de vue de Diffusion culturelle sur ce que devrait être le projet de développement des talents canadiens de notre entreprise. Et bien à ce moment-là nous amènerons les correctifs, nous en informerons le Conseil, mais une chose est sûre c'est que les sommes qui seront attribuées restent les mêmes à la base, c'est-à-dire un montant de 7 000 $ qui sera redistribué en coûts directs là à ce concours en plus des montants versés à Musicaction.
- MR J.M. DEMERS : Donc actuellement vous pourriez pas aller plus loin pour dire à qui s'adresserait le concours ou encore la façon dont vous feriez en sorte que vous attireriez le plus de candidats possibles à votre concours, c'est pas encore rendu .
- MR M. CLOUTIER : Je vous dirais présentement effectivement ce serait un petit peu prématuré parce que nous voulons vraiment avoir le point de vue des gens du milieu parce que c'est pour eux, à prime abord, je pense que ces gens-là vont pouvoir nous éclairer sur le mode à adopter pour pouvoir développer un talent qui correspond vraiment aux besoins des gens de Lévis et de Chaudière-Appalaches.
- MR J.M. DEMERS : D'accord. Maintenant les gens se sont compromis envers vous pour faire ce projet, ça c'est clair. Merci.
- Un autre point c'est la programmation automatisée, informatisée. On aurait besoin, là, que vous nous précisiez. Vous proposez 32 heures d'émissions diffusées à partir d'un système informatique automatisé.
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : Alors expliquez-nous, là?
- MR M. CLOUTIER : Le système informatique c'est le système Dallet pour les gens qui le connaissent. C'est que c'est un système qui permet pour un joueur indépendant comme nous de pouvoir offrir des émissions de qualité qui peuvent être similaires à des émissions faites - excusez encore une fois l'expression anglaise « live » en studio. Elle permet d'offrir donc ce standard et permet en même temps de sauver des coûts parce qu'évidemment lorsqu'on est un diffuseur indépendant, on bénéficie pas des avantages d'un signal en provenance d'un réseau ou des différents avantages que confèrent les synergies de plusieurs entreprises radiophoniques étant la propriété d'une même personne.
- Donc ce système informatique-là permettrait à la fin de la journée à partir de 20 heures pour ce qui est de la première année on a l'intention évidemment de pouvoir faire le plus d'émissions en direct possible mais pour la première année du moins à partir de 20 heures le soir jusqu'à six heures (6h00) le lendemain matin d'offrir à la population un service similaire à ce que nous faisons durant le jour.
- Finalement nous aurions une personne attitrée à ce système-là qui pourrait monter les programmations. L'avantage de ce système-là c'est que les publicités s'enchaînent toutes seules, la musique s'enchaîne toute seule il reste simplement à insérer des interventions préenregistrées par des animateurs de la station à l'intérieur des blocs horaires et pour l'auditeur ça lui permet d'avoir un service local continu.
- MR J.M. DEMERS : Et cette façon de faire est différente de ce qui existerait la nuit?
- MR M. CLOUTIER : Ça serait similaire pour le soir et la nuit.
- Idéalement les ambitions de Communications Lévis est de pouvoir utiliser ce système-là uniquement la nuit. Mais il est évident qu'à nos premières années d'opération nous allons débuter l'automatisation un petit peu plus tôt aux alentours de 20 heures comme nous avons présenté au Conseil.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Alors juste pour s'assurer je sais pas si vous avez devant vous votre fiche, votre proposition d'horaire. Mais si je vous disais, là, vous avez prévu que ce serait du dimanche au vendredi de 20 à 24 heures .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : . le dimanche matin de six heures (6h00) à sept heures (7h00) .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : . et le samedi de six heures (6h00) à dix heures (10h00) et de 21 heures à 24 heures?
- MR M. CLOUTIER : Oui c'est bien ça.
- MR J.M. DEMERS : Okay. Un autre programme c'est le programme de musique Blues.
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : C'est parmi vos projets .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : . et vous auriez une telle émission. Est-ce que cette musique Blues là proviendrait plutôt viendrait de la sous catégorie 34, là, Jazz et Blues que le Conseil a dans ses règles là?
- MR M. CLOUTIER : Ce que je dois signaler au Conseil c'est qu'à ce moment-ci ces émissions-là, l'émission de Blues entre autres est encore à titre de projet. C'est-à-dire au cours de l'année nous avons l'intention d'offrir aux auditeurs différentes thématiques d'émissions, dont la possibilité d'avoir une émission de Blues, une émission de musique Rock progressive. Seulement ces émissions-là ne seront pas enchâssées dans la programmation, c'est-à-dire que ça va être des émissions d'une durée de dix (10) par exemple. On propose dix (10) émissions sur dix (10) semaines de Blues pendant une période à déterminer.
- Par la suite on propose la fin de semaine par exemple on pourrait faire une émission de Rock progressif le samedi soir pendant une période de six (6) mois où on présente par exemple les grands noms du Rock progressif des dix (10) dernières années.
- C'est plus des émissions thématiques qui ne seront pas d'une façon continue, c'est-à-dire il y a des émissions thématiques de façon continue mais ce ne sera pas toujours la même formule qui sera adoptée.
- MR J.M. DEMERS : Donc il est trop tôt pour penser à des engagements de votre part sur ce point .
- MR M. CLOUTIER : Effectivement.
- MR J.M. DEMERS : . de contenu canadien ou autre. Merci.
- Maintenant je passe sur la programmation, enfin le service que vous proposez à titre général. On en a parlé il y a quelques instants du fait que vous n'avez pas sondé mais vous avez fait plutôt à votre façon les choses. Pouvez-vous rassurer le Conseil que les auditeurs, les annonceurs ont effectivement besoin de votre projet de programmation et peut-être - tout à l'heure on a couvert l'aspect auditeurs peut-être annonceurs là pour que vous attiriez des dollars chez-vous par cette programmation?
- MR M. CLOUTIER : Je crois qu'il est assez évident que pour les annonceurs de Lévis pour les commerces de Lévis une station de radio qui leur donne de l'information locale sur ce qui se passe chez-eux créerait chez ces gens-là un intérêt grandissant pour placer leurs dollars à l'intérieur de la programmation de leur station de radio locale.
- Les commerçants de Lévis attendent le moment justement d'avoir une station de radio bien ancrée chez-eux bien enracinée, bien impliquée dans le milieu pour pouvoir justement encourager cette entreprise-là du fait qu'elle leur offre un service local.
- Je sais pas si monsieur Gouin du CLD aurait une note à dire sur les entreprises de Lévis.
- MR R. GOUIN : Écoutez je peux pas nécessairement vous rassurer de façon très claire parce que il y a pas de sondages spécifiques qui ont été faits là-dessus mais il est évident que pour aller dans le même sens que monsieur Cloutier stipulait que il y a une catégorie d'entreprise commerciale qui retrouve pas actuellement de médias électroniques par lesquels ils peuvent faire de la publicité.
- Il nous apparaît à nous aussi assez évident qu'il y a un besoin de ce côté-là. Des gens qui peuvent pas se payer les médias à grand rayonnement mais qui souhaiteraient avoir des médias à caractère plus local auxquels ils pourraient s'identifier et rejoindre une clientèle.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Votre part d'écoute maintenant.
- Alors vous prévoyez 12.8% alors on règle pour 12 là pour les fins de notre discussion.
- Une part d'écoute de 12% dans le marché de Québec pour la première année. Alors pouvez-vous nous dire comment votre station pourra réaliser une aussi - une part aussi importante de l'écoute dès la première année?
- MR M. CLOUTIER : Je pense que nous allons profiter de changements qui sont en cours présentement dans le marché de Québec.
- Présentement l'auditoire se promène beaucoup suite à plusieurs jeux de chaise musicale qu'il a pu y avoir entre différentes stations. Ce qui fait que souvent l'auditeur a un besoin de stabilité et aussi les 25-45 ans que nous décrivions tout à l'heure se retrouvent devant plusieurs stations de radio qui leurs offrent souvent en partie un format musical qu'ils veulent entendre mais jamais en - au complet si on veut, à la grandeur de la programmation.
- Souvent je pourrais vous dire que il y a aussi des études de marché qu'on a pu voir qui démontrent qu'il y a environ 45% des gens dans le marché de Québec qui s'attendent à voir un format de type rock, la musique rock a toujours eu sa place dans le marché de Québec seulement les stations de radio présentement dans le marché offrent par exemple Rock Détente on a du côté du FM 93 un autre genre de rock, on a du côté de CHOI-FM un rock beaucoup plus jeune.
- Ce que je veux dire finalement c'est que le groupe d'âge, le milieu est un petit peu mal desservi. CHOI-FM s'adresse surtout à des gens qui aiment la musique rock 18-25. Du côté de CITF et du FM 93 on d'adresse surtout à des gens de 35 ans et plus. Ce qui fait qu'il reste toujours une parcelle des 24-45 ans qui n'ont pas vraiment de station de radio qui fait jouer couramment leurs souvenirs et une musique rock avec les tempos auxquels ils s'attendent. C'est-à-dire comme on retrouve à l'intérieur des styles que nous avons mentionnés. Comme le rock progressif entre autres, le glam rock et le new wave.
- MR J.M. DEMERS : Et donc vous avez tenu compte de ce 12% dans vos projections financières?
- MR M. CLOUTIER : Oui et aussi ce qui est important de souligner c'est que aussi nous croyons que l'attrait de l'arrivée d'une nouvelle entreprise radio dans le marché de Québec qui offre des émissions différentes de ce qui est déjà offert suscitera un intérêt grandissant de l'auditoire pour découvrir autre chose, peut-être en profiter nous l'espérons pour découvrir la Rive-Sud, découvrir Lévis et ce qui se passe là.
- MR J.M. DEMERS : Et la question pessimiste. Si la station n'atteint pas son 8% - son 12% la première année, quel serait l'impact ou les conséquences sur votre plan d'affaires?
- MR M. CLOUTIER : Je dirais que au niveau du plan d'affaires une grande partie des revenus publicitaires, nous avons tenu compte d'abord du marché de Lévis, un peu comme si nous étions une station de radio - comme si Québec n'existait pas à la base.
- Lorsque nous avons élaboré nos projections financières nous nous sommes dit : qu'est-ce que nous pourrions d'abord aller chercher à Lévis sans tenir compte de la Rive-Nord et ensuite nous avons élaboré quelles seraient les possibilités sur la Rive-Nord.
- Versus l'auditoire nous avons tenu compte de l'auditoire, oui, mais nous avons surtout tenu compte des possibilités de l'arrivée d'un nouveau joueur. Ce qui fait que si nous avions un auditoire moindre nous croyons que du moins aux premières années les recettes de l'entreprises ne seraient pas tellement différentes de ce qu'on a prévu à la base étant donné que nous avons surtout prévu quelque chose de plancher. Je vous dirais que selon nous c'est à peu près le moins que peut faire une station de radio dans le marché, sans tenir compte directement de l'auditoire.
- Il est évident que si l'auditoire était vraiment mais vraiment sous nos projections, mais là on parle pas seulement de 8%, je pense que si nous parlions par exemple de quatre (4) cinq pour-cent (5%), je pense que nous devrions très rapidement réorienter des éléments de programmation pour aller chercher les écarts pour permettre d'avoir les montants nécessaires.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Et maintenant le format par rapport aux autres programmations qui sont disponibles.
- Vous prévoyez que le format musical que vous proposez devrait toucher CHOI et CJMF principalement . j'ai ça dans votre demande. Toutefois vous dites que CFOM sera la station la plus touchée puisque vous lui retireriez 80 000 $ en revenus publicitaires.
- Alors pouvez-vous réconcilier ces deux (2) propositions-là? D'un côté vous dites que c'est plus CHOI, d'un autre côté vous allez aller chercher l'argent ailleurs.
- MR M. CLOUTIER : Je comprends ce que vous voulez dire.
- C'est que - d'abord ce qui est important au niveau de l'auditoire c'est qu'on a surtout ciblé les stations qui risqueraient d'être, si on veut, atteintes par le format.
- Parce que la station CJMF et la station CHOI-FM sont les deux (2) stations de radio qui offrent présentement à Québec des émissions thématiques dans lesquelles on retrouve de la musique de la catégorie dont nous voulons offrir. C'est-à-dire on parle de rock progressif, on parle de glam rock, on parle de musique new wave, on retrouve à l'intérieur de la programmation de CJMF et de CHOI-FM des émissions thématiques qui offrent ce genre de musique.
- C'est la raison pour laquelle nous pensons qu'au niveau de l'auditoire on risque surtout d'aller chercher des parts de marché à cet endroit.
- Au niveau du CFOM au niveau des revenus publicitaires c'est que nous croyons que présentement il y a un grand nombre d'entreprises de la Rive-Sud qui s'annoncent sur les ondes de CFOM parce que pour eux c'est un peu, comment je vous dirais, c'était la station qui était dans leur cour, elle vient de traverser de l'autre côté, il y a encore un petit sentiment d'attachement. Et on croit qu'à partir du moment où il y aura une station de radio dans Lévis, enracinée à Lévis, ces commerçants-là vont revenir vers la station de radio qui est locale et implantée dans leur milieu.
- Ce qui explique que CFOM sera touchée plus au niveau des ventes, moins au niveau de l'auditoire.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Et l'autre station qui doit .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MR J.M. DEMERS : . entrer en ondes ce printemps CJRP. Alors allez-vous avoir un impact, quelle est la situation par rapport à eux si vous étiez en ondes?
- MR M. CLOUTIER : Étant donné le format proposé par CJRP qui est un format de musique country, qui s'adresse à un auditoire différent du nôtre, qui vient d'une certaine façon entrecroiser notre groupe d'âge. Moi je vous dis qu'on va surtout cibler les 24-45 ans seulement, bon, il est évident qu'il y en a des un peu plus vieux qui vont nous écouter, et d'un peu plus jeunes et on l'espère et c'est un peu le même phénomène pour CJRP mais le noyau d'auditeurs de CJRP risque d'être les 45 ans et plus. C'est assez évident selon la formule qu'ils proposent.
- Nous croyons que l'interaction qu'il pourra y avoir entre les deux (2) stations du fait qu'ils sont très complémentaires, viendront aussi créer une espèce de synergie au niveau des ventes des deux (2) stations.
- Ce que je veux dire par là c'est que je crois que la publicité radio attire la publicité radio. Il y a beaucoup de gens présentement sur la Rive-Sud qui aimeraient bien s'annoncer, qui n'ont pas les médias nécessaires pour le faire et l'arrivée de CJRP plus l'arrivée de notre entreprise leur permettrait à ce moment-là, tout dépendant du genre de produit qu'ils veulent annoncer de choisir la station qui correspond le plus à leurs besoins pour la majeure partie de leur enveloppe publicitaire et évidemment pour l'autre partie de l'enveloppe publicitaire qui est moindre, peut-être la placer sur l'autre station.
- On pense que les gens vont en arriver un peu à ce phénomène-là. Comment je pourrais vous expliquer ça? C'est que si par exemple vous opérez une discothèque il sera peut-être plus intéressant pour vous de placer le gros de votre enveloppe publicitaire, 70%, sur les ondes de notre station. Par contre pour faire parler de vous vous allez dire : « Il serait intéressant que j'en place une petite partie sur l'autre. »
- Et on pense que le phénomène inverse risque de se produire pour quelqu'un qui offrirait une autre gamme de services, une . je pense peut-être à des services au niveau des centres de santé. Probablement que la personne trouverait plus à propos l'auditoire de CJRP et placerait une grosse partie de son enveloppe à cet endroit-là. Ou si tout dépendant si vous êtes un concessionnaire automobile vous voulez annoncer votre voiture sport ou votre cadillac vous allez aussi tenir compte du phénomène de l'auditoire cible.
- Je crois que les deux (2) stations risquent d'être très complémentaires et d'apporter une synergie c'est-à-dire de permettre d'amener des gens à acheter de la radio qui en auraient pas acheté mais qui maintenant vont en acheter de la radio parce qu'ils se font grandement solliciter par les deux (2) entreprises et commencent à découvrir l'attrait qu'il peut y avoir d'annoncer à la radio.
- Il y a encore des commerçants qui vont placer leur enveloppe publicitaire au niveau des quotidiens des hebdos et qui ont peur un petit peu de la radio, ils ont toujours l'impression que c'est peut-être trop cher ou que ça leur apportera pas la clientèle dont ils ont besoin ou les attentes vis-à-vis la publicité radio est plutôt différente de ce que vraiment ça va leur apporter. Ils vont découvrir finalement avec les deux (2) entreprises que la radio est un média très pratique pour la publicité et que c'est probablement un média qu'ils vont être tentés de privilégier dans l'avenir.
- MR J.M. DEMERS : Et donc le transfert qu'on voit des auditeurs du AM au FM dans ce cas-là vous pensez pas que il s'appliquerait?
- MR M. CLOUTIER : Il ne s'applique pas.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Alors la capacité du marché d'absorber possiblement deux (2) nouvelles stations. Alors vous savez, devant les cinq (5) demandes qui sont devant nous, si le Conseil devait vous octroyer une licence de même que permettre l'augmentation de la station de monsieur Demers à 91 .
- MR M. CLOUTIER : 100,9?
- MR J.M. DEMERS : C'est ça. Je me suis mélangé entre les deux (2).
- Alors si l'augmentation demandée par Genex était approuvée de même que votre licence à vous était octroyée, qu'est-ce que vous pensez que ça pourrait avoir comme impact sur votre plan d'affaires?
- MR M. CLOUTIER : Je vous dirais étant donné que la station CKNU de Genex tout comme d'ailleurs les autres projets déposés devant le Conseil au cours de cette audience, n'offre aucun service direct à la Ville de Lévis. Ce qui fait que nous pensons que l'ajout de CKNU par exemple à la palette de la Rive-Nord n'aurait pas d'impact direct sur notre entreprise. Nous pensons plutôt que c'est nous qui risquent d'en avoir sur la leur, entre autres, la station CHOI qui risque d'être affectée par notre arrivée beaucoup plus que CKNU. Je pense que CKNU s'ils obtenaient le 100,9 n'aurait pas d'impact à court terme sur notre entreprise.
- Là où nous soulevons une inquiétude c'est si le CRTC accordait le privilège à CKNU d'avoir une licence lui permettant de desservir Québec, de quelle façon le CRTC accueillerait à ce moment-là peut-être une demande en provenance de Ste-Marie de Beauce ou de Montmagny pour offrir le même service sur Québec après avoir donné, si on veut, cette opportunité-là à CKNU nous avons peut-être une interrogation à savoir quelle sera la politique que le Conseil adoptera pour ce genre de demande dans le futur. C'est l'interrogation que nous avons concernant le dossier de CKNU.
- Mais nous voyons pas de problématique direct sur notre projet mais plus peut-être les conséquences futures qui nous inquiètent.
- MR J.M. DEMERS : Okay. Donc pour vous le marché pourrait absorber ces deux (2) .
- MR M. CLOUTIER : Si on veut.
- MR J.M. DEMERS : . organisations-là.
- Quant à une conséquence sur St-Nicolas AM?
- MR M. CLOUTIER : Non nous croyons que - vous voulez dire notre projet par rapport .
- MR J.M. DEMERS : Oui.
- MR M. CLOUTIER : . à CJRP oui.
- Non je pense que justement le fait que les deux (2) stations sont dans des créneaux qui sont complètement à l'opposé, les deux (2) stations n'auront aucun impact direct l'une sur l'autre. C'est sûr qu'il y aura des impacts secondaires mais comme je vous disais plus tôt, je pense que le fait d'avoir deux (2) stations sur le territoire, un AM et un FM, ne fera que améliorer la compétitivité et les revenus des deux (2) stations en ayant un espèce d'effet d'entraînement sur les commerçants.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Alors la meilleure utilisation et on s'en va vers la fin. Vous allez avoir droit à un coup double bientôt là.
- Alors la meilleure utilisation de la fréquence. Comme vous le savez votre requête est compétitive sûrement et techniquement exclusive par rapport à trois (3) autres requêtes pour 91.9.
- Alors quels sont selon vous les raisons principales qui devraient inciter le Conseil à vous attribuer cette fréquence?
- MR M. CLOUTIER : La raison principale c'est comme nous disions un petit peu plus tôt c'est un petit peu le chant du cygne pour la Ville de Lévis.
- C'est que la Ville de Lévis a besoin d'un service local certes mais a aussi besoin d'une visibilité régionale et la seule fréquence qui est en mesure d'offrir à la Ville de Lévis une visibilité régionale à l'intérieur du marché de Québec c'est le 91,9 car à notre connaissance c'est la seule fréquence de classe B qui reste de disponible, c'est-à-dire une fréquence qui peut permettre un wattage suffisant pour offrir cette portée régionale à la Ville de Lévis.
- Nous ne pourrions pas bénéficier - justement vous parliez du Mont Bélair en début, au début de notre discussion, je pense que nous ne pourrions pas utiliser une autre fréquence sur le Mont Bélair pour permettre d'offrir la même qualité de services à Lévis.
- Nous devrions à ce moment-là utiliser probablement une classe A à partir de la Rive-Sud ce qui nous permettrait pas de donner la visibilité régionale que la Ville de Lévis s'attend et il y aurait évidemment de nombreux secteurs de la Ville qui souffriraient de difficultés de réception étant donné la topographie.
- Alors nous croyons que la meilleure utilisation évidemment de la fréquence 91,9 serait de permettre à la Ville de Lévis de profiter de cette dernière fréquence de disponible de ce type, ce qui me ramène un petit peu à l'argument du début où je disais que c'est un peu le chant du cygne pour la Ville de Lévis c'est que si la Ville de Lévis ne peut avoir la fréquence 91,9, c'est un petit peu terminé pour eux la possibilité d'avoir un service local et régional.
- MR J.M. DEMERS : Merci. Au cas où vous auriez pas couvert ce point de vue là, du point de vue purement paramètre technique, avez-vous quelque chose à ajouter du fait que vous utilisiez cette fréquence selon ce que vous proposez actuellement?
- C'est la meilleure utilisation par rapport au paramètre technique.
- MR M. CLOUTIER : C'est la meilleure utilisation par rapport au paramètre technique qui est offert par cette fréquence-là. Nous avons étudié longuement la question ça a d'ailleurs été la priorité de notre dossier nous voulions nous assurer d'avoir une fréquence qui permettait de donner à Lévis un service local et une visibilité régionale.
- Nous avons étudié plusieurs sites émetteurs, nous devions aussi tenir compte des autres entreprises de radiodiffusion qu'on retrouve à l'extrémité, si on veut, du territoire de Québec qui ne sont pas nécessairement audibles dans le territoire de Québec mais qui sont existantes qu'on doit tenir compte évidemment dans les documents remis à Industrie Canada et c'était la seule fréquence qui nous permettait d'avoir ce paramètre qui correspondait le mieux aux besoins et aux attentes de la Ville de Lévis.
- MR J.M. DEMERS : Merci et c'est ma dernière question. Enfin y a-t-il une question à laquelle vous auriez voulu répondre et que je ne vous ai pas posée?
- MR M. CLOUTIER : A prime abord non.
- MR J.M. DEMERS : Merci messieurs, merci monsieur le président.
- LE PRÉSIDENT : Merci. Conseiller juridique?
- MR G. GRONDIN : J'aurais peut-être une question de suivi monsieur le président.
- Vous avez parlé de proposer de verser 7 000 $ annuellement pour le concours de talents. Est-ce que vous auriez une objection à ce que le versement de cette somme soit imposée comme condition de licence?
- MR M. CLOUTIER : Non du tout.
- J'aimerais peut-être ajouter, dans la continuité, nous sommes aussi prêts à accepter comme condition de licence le pourcentage d'augmentation, là, que nous avons présenté à l'intérieur de ce plan et d'ailleurs je pense que le Conseil nous avait posé la question et nous avions répondu par l'affirmative, là, pour ce pourcentage.
- MR G. GRONDIN : Merci.
- Puis peut-être une petite question pour ce qui est du format. C'est juste que vous avez mentionné dans votre demande, dans la lettre du six (6) décembre que vous visiez surtout un format rock plus particulièrement rock progressif, glam rock et new wave, est-ce que je pourrais savoir pour ma culture personnelle glam rock et new wave, comme grille musicale ça ressemble à quoi ces - comme format là?
- MR M. CLOUTIER : Oui bien je pourrais vous donner une idée. Par exemple dans la musique rock progressive nous avons la formation Genesis entre autres, Pink Floyd qui offre un bon produit rock progressif d'ailleurs, nous avons, à l'intérieur du glam rock nous avons entre autres David Bowie, faut s'entendre là, on pourrait toujours dire son dernier album l'est pas mais l'autre avant, c'est pour ça nous avons souligné que nous allions faire une grande recherche musicale. A l'intérieur du New wave il y a certaines formations comme the cure, entre autres, et U2 encore une fois sur certains albums qui sont considérés comme du new wave. C'est pourquoi nous avons dit au Conseil que nous allions faire une grande recherche musicale pour justement aller chercher les pièces qui correspondent bien au format de façon à offrir à l'auditeur ce qu'il s'attend de recevoir d'un format comme celui-là.
- MR G. GRONDIN : Je vous remercie beaucoup. Je vois que monsieur Garon souriait je pense que vous étiez pas certain non plus.
- MR J. GARON : Une chance que vous m'avez pas posé la question parce que .
- Je pourrais vous dire dans les commandites . le 7 000 $ dont vous parlez je suis persuadé que si ils veulent avoir des commanditaires sur la Rive-Sud pour faire valoir des gens qui ont du talent là ils auront pas de problème à trouver de l'argent. Je suis certain de ça. Récemment le gouvernement nous a refusé quelque chose on a dit : « On va le bâtir nous autres mêmes, on va aller chercher de l'argent. » Ça va très bien. Alors .
- MR M. CLOUTIER : On s'attend à beaucoup de la Ville de Lévis sur ce côté-là on va s'en parler après.
- MR G. RONDIN : Je vous remercie beaucoup. Merci monsieur le président.
- LE PRÉSIDENT : Merci. Madame Pennefather.
- MME J. PENNEFATHER : Merci monsieur le président. J'aimerais continuer un peu sur le format musique.
- J'ai la lettre du six (6) décembre devant moi et dans la question numéro 8 vous décrivez le contenu musical des autres stations à Québec .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MME J. PENNEFATHER : . étant donné CJMF Adult contemporary CITF, Adult contemporary . all them oriented rock and modern rock, Contemporary hit radio.
- Alors le glam rock, le new wave, que vous venez de décrire c'est pas inclus dans cette liste-là, pourriez-vous nous dire comment c'est différent?
- MR M. CLOUTIER : Ce qui est important de souligner c'est que il y a plusieurs stations de Québec qui en diffusent mais ce n'est pas leur format principal.
- Ce que nous avons donné au conseil comme identifié comme étant le format des différentes stations de Québec, je dirais que c'est le format principal de ces stations-là. C'est-à-dire le genre de musique qu'ils diffusent généralement.
- Mais oui à l'intérieur de certaines émissions thématiques qu'ils présentent ils vont à l'occasion faire jouer de la musique glam rock, rock progressif ou encore new wave.
- MME J. PENNEFATHER : Maintenant plus tard dans cette lettre juste pour continuer, alors sur ce que vous proposez vous parlez dans la réponse numéro 18 je pense et 18.1 et 18.2 de les thèmes, les émissions thématiques destinées à un auditoire qui est, d'après cette lettre, les hommes et les femmes mais majoritairement masculin, entre 25 et 44.
- Pouvez-vous préciser quel est l'auditoire cible en effet?
- MR M. CLOUTIER : Oui. Ce que nous considérons comme notre auditoire cible je dirais que c'est principalement les couples, les jeunes couples entre 25 et 44 ans, c'est principalement notre auditoire cible.
- Lorsque nous disons que c'est particulièrement les hommes c'est que il est démontré que le genre de musique que nous allons diffuser, le genre de musique rock que nous allons diffuser attire généralement le plus souvent l'attention d'un auditoire masculin. Mais l'ensemble de la station a pour but surtout de viser le côté familial. La famille, les gens, le couple, le jeune couple entre 25 et 44 ans.
- D'ailleurs c'est aussi un peu le genre de développement que la Ville de Lévis se propose aussi elle-même. La Ville de Lévis je pense, monsieur le maire va être d'accord avec moi, il en a parlé lors de sa dernière élection, il veut que Lévis soit une ville pour les familles. Et c'est un peu vers ça que la - notre radio aussi veut se tourner. On veut que les jeunes familles de Lévis se reconnaissent et s'identifient énormément à leur station de radio.
- MME J. PENNEFATHER : Oui je comprends je reste surtout sur la sélection musicale en demandant cette question parce que là devant moi j'ai une description qui parle d'un auditoire homme et femme mais majoritairement masculin avec le type de musique rock, progressive rock, glam rock, new wave.
- C'est un peu spécial comme type de musique et maintenant vous nous dites que ce sera plutôt une musique familiale Adult contemporary plutôt que ça.
- MR M. CLOUTIER : Non ce qu'il faut comprendre un petit peu c'est que c'est un peu l'historique de la radio dans la Ville de Québec, c'est que au début des années 80 alors que ces gens-là étaient beaucoup plus jeunes, ils avaient 14, 15, 16, 17 ans, ils écoutaient en grande majorité une station de radio qui offrait du rock progressif qui était d'ailleurs la radio qui dominait à ce moment-là le marché.
- Finalement ce qu'on veut c'est aller rejoindre ces gens-là en leur proposant des souvenirs de cette époque-là et un type de musique actuelle qui correspond à la musique qu'ils écoutaient, si on veut, dans leur jeunesse.
- Alors c'est de cette façon-là que nous croyons que nous allons aller rejoindre ces familles. Mais ce n'est pas un format adulte contemporain. Mais il reste que au niveau du tempo musical on peut retrouver certaines similitudes. C'est évident que si je vous cite en exemple par exemple : « Learning to fly » de Pink Floyd je pense pas qu'on va danser le twist là-dessus, là, c'est assez modéré comme tempo.
- MME J. PENNEFATHER : Dernière question. Les thèmes, les émissions thématiques je pense que vous en avez parlé avec mon collègue concernant les thèmes de Blues peut-être. Mais vous dites que vous aurez autres thèmes .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MME J. PENNEFATHER : . est-ce que les émissions thématiques seront majoritairement catégorie 2 ou catégorie 3?
- MR M. CLOUTIER : Je pense qu'ils seront majoritairement de la catégorie 2. Il y en aura probablement quelques-unes de catégorie 3, on veut surtout mettre l'accent évidemment sur la musique Blues, la musique aussi de type, je dirais - il faut faire attention c'est pas du tout le même country que CJRP mais nous pouvons aussi proposer un certain moment donné certaines thématiques avec du country américain. Nous pouvons aussi proposer des thématiques avec de la musique québécoise 100% québécoise en faisant jouer des vieux succès des années 70 qui ont marqué cette période-là, nous pourrions aussi proposer un certain moment donné une thématique « Les grands artistes canadiens » en faisant jouer des pièces de BTO par exemple, faire l'historique de cette formation-là.
- On peut penser aussi à d'autres formations canadiennes comme Lover Boy entre autres ou sur lequel on pourrait faire des thématiques à l'intérieur de ces émissions.
- MME J. PENNEFATHER : Je comprends, je le demande en termes de musique et sélection, mais je demande la question surtout en termes de la catégorie 2, a aussi le règlement sur le contenu canadien qui est très différent de la catégorie 3. Et, à titre d'exemple, les Blues c'est dans la catégorie 3, sous-catégorie 34 je pense dont le minimum est 10%. Par contre catégorie 2 c'est 35%.
- Alors vous êtes au courant de ces règlements?
- MR M. CLOUTIER : Oui nous sommes au courant de cette réglementation-là et il est évident que nous allons nous ajuster tout dépendant de la thématique qui sera présentée lors de ces semaines-là pour compléter justement le contenu qui pourrait manquer. Alors si nous faisons par exemple une émission de Blues, il y a moins de contenu canadien à l'intérieur de cette émission-là, nous allons nous assurer que la station ait au bout du compte les quotas réglementaires et que cette émission thématique-là aussi ait les quotas réglementaires qui est exigé par le CRTC.
- MME J. PENNEFATHER : Et vous pouvez pas nous donner une indication à ce moment-ci quelle est la balance entre catégorie 2 et catégorie 3?
- MR M. CLOUTIER : C'est pas possible je dirais à ce moment-ci parce que ces émissions-là restant à déterminer.
- MME J. PENNEFATHER : Merci. Merci monsieur le président.
- LE PRÉSIDENT : Merci. Madame Noël?
- MME A. NOËL : Seulement des petites précisions à une question de mon collègue monsieur Demers. Vous avez dit que il y aurait de l'automatisation à compter de huit heures (8h00) le soir .
- MR M. CLOUTIER : Oui.
- MME A. NOËL : Et d'autre part vous nous dites que la ligne pour les nouvelles va être en opération 24 heures sur 24. Est-ce qu'il va y avoir quelqu'un qui va être, comme on dit, de garde au téléphone?
- MR M. CLOUTIER : Oui tout à fait. Comme je disais plus tôt à monsieur Demers nous allons avoir une personne de garde avec le cellulaire de la station ou encore un transfert d'appel à l'endroit qui lui conviendra pour être en mesure de répondre aux auditeurs.
- Évidemment ce sera pas toujours la même personne là comme nous le disions.
- MME A. NOËL : Je souhaite que ça soit pas la même personne.
- Maintenant je pense que c'est monsieur Garon qui mentionnait que il y avait deux (2) journaux hebdomadaires dans - ce qui constitue maintenant la nouvelle Ville de Lévis et que il y en aurait probablement plus qu'un seul éventuellement.
- Est-ce que c'est parce que le marché publicitaire est trop restreint pour soutenir deux (2) journaux ou si c'est parce qu'il y aurait double emploi?
- MR M. CLOUTIER : Peut-être juste avant que monsieur Garon rajoute un élément. Je pense que monsieur Garon voulait tout simplement parler des deux (2) hebdos qui couvraient les deux (2) anciennes MRC qui sont deux (2) hebdos de Quebecor qui maintenant vont faire un hebdo étant donné la fusion municipale.
- Et il y a aussi un autre hebdo qui est Le journal de Lévis, qui est un hebdo indépendant qui offre aussi un service sur le marché.
- Alors peut-être monsieur Garon aurait dû dire trois (3) tout à l'heure mais je vais lui laisser la chance d'expliquer au Conseil si c'est bien ce qu'il voulait dire.
- MR J. GARON : Bien en termes de publicité au fond ces journaux-là sont en train de devenir seulement de la publicité. Il y a quasiment pas de nouvelles là-dedans c'est trois quart de la page de publicité et les trois quarts des pages c'est de la publicité. Alors il y a quasiment plus de nouvelles dans ces journaux-là. C'est des journaux qui doivent être très rentables parce qu'ils font beaucoup de publicité mais excepté que quand vous voulez savoir quelque chose, je vais vous dire une chose, vous lisez ça dans trois (3) minutes tu sais c'est pas .
- MME A. NOËL : Ils vont être tellement rentables qu'on va rationaliser puis on va en faire disparaître un c'est ça?
- MR J. GARON : Non - bien ils regroupent parce qu'il y a plus d'intérêt. Avant il y avait deux (2) MRC, les deux (2)journaux qui s'appelaient : Peuple Tribune et Peuple Chaudière, sont devenus Peuple de Lévis, Peuple Lévis. Et - mais avec une section particulière au début, une section régionale qui est la même, mais ça va durer combien de temps je ne le sais pas mais il y a pas beaucoup - vous savez ce qu'il vous a dit tantôt c'est exact ça.
- On a deux (2) journaux locaux qui ont quelques nouvelles locales, qui sont très locales, mais rien d'autre. Ça veut dire que si un moment donné est-ce qu'on a le droit d'influencer la communauté métropolitaine? Est-ce que . on est 125 000 sur - par rapport à 500 000, 125 000 sur 400 000 en Chaudière-Appalaches bien on a deux (2) hebdos qui sortent pas de chez-nous hein, c'est deux (2) hebdos très locaux. Comme un journal de quartier à Montréal qui sort pas du quartier.
- Alors quand on veut définir ce qu'on a à définir par rapport à Chaudière-Appalaches par rapport à Québec on est pas capables. Les médias sont pas là ils sont rarement - ils sont . c'est évident si je tue mon voisin avec un coup de marteau ils vont venir faire un tour, mais .
- MME A. NOËL : Surtout si c'est vous.
- MR J. GARON : Pour le bonheur, pour le bonheur ils sont jamais là. Tu sais ils sont là pour entretenir une chicane ou . mais pour faire bâtir quelque chose, développer quelque chose, faire une identification, faire un projet, nous sommes seuls à toutes fins pratiques. Les médias sont pas là.
- MME A. NOËL : Juste une petite précision, une petite précision.
- Dans votre présentation écrite vous référez au moins trois (3) fois au mot : multinationales est-ce que vous faites référence à des gens qu'on connaît pas ou si c'est des références à Astral et à Cogeco?
- MR M. CLOUTIER : Je m'excuse peut-être le terme était mal employé en disant multinationales, nous voulions dire des entreprises là d'une plus grande envergure qui proposent souvent de .
- MME A. NOËL : C'est sûr qu'ils en rêvent tous les deux (2) là mais . je suis pas sûre que ça soit encore fait.
- MR M. CLOUTIER : Oui effectivement c'est un petit peu comme souvent dans les journaux. Dans les journaux on a parlé de notre groupe comme étant un consortium. On aimerait bien être un consortium mais ce n'est pas du tout le cas alors c'est ma bourde, je m'en excuse.
- MME A. NOËL : C'est l'enthousiasme.
- MR M. CLOUTIER : Oui l'enthousiasme.
- MME A. NOËL : Merci.
- LE PRÉSIDENT : Merci madame Noël. Monsieur Cloutier j'essaie de comprendre vos chiffres ici. Peut-être vous pouvez m'aider.
- J'ai vos projections d'audience que vous venez de discuter avec monsieur Demers et je vois que c'est à peu près 142 écouteurs qui fait 12%, 12,8% du marché total . mais vous projetez des recettes de 810 000 .
- MR M. CLOUTIER : 800 000 $.
- LE PRÉSIDENT : . qui fait à peu près 2,8 ou 9 du marché. Comment avec un chiffre de 12,8 vous ne recevez que 2%, 3% du marché en recettes?
- MR M. CLOUTIER : C'est surtout c'est que nous avons calculé l'auditoire et calculé les recettes d'une façon un peu indépendante. Nous savons que ça l'a une interaction c'est assez évident, mais nous croyons que les auditeurs vont plus rapidement être portés à venir écouter notre station que les marchands par exemple de la Rive-Nord à venir s'annoncer chez-nous.
- On pense qu'il y a tout un travail à faire auprès des marchands qui sont évidemment devant la situation d'une nouvelle station de radio qui arrive, un produit à découvrir et on pense que ça va prendre un certain laps de temps avant d'atteindre une certaine égalité si on veut entre les deux (2), là, qu'il va y avoir un laps de temps de réaction du côté des marchands, du fait qu'ils vont avoir à découvrir un nouveau produit et souvent les gens qui achètent de la radio pour des entreprises ne sont pas nécessairement le profil d'auditoire de cette entreprise.
- Je pense par exemple le monsieur de Lévis qui peut avoir une soixantaine d'années qui est propriétaire d'une boutique qui vend des articles de sport, va voir l'intérêt de s'annoncer chez-nous mais ne sera pas nécessairement un de nos auditeurs.
- Alors il va peut-être être plus difficile à convaincre de placer ses billets chez-nous là. On pense qu'on va arriver à le faire, on l'espère bien mais il devra y avoir un certain laps de temps là d'ajustement au cours des années pour en arriver à cette égalité étant donné que nous sommes un nouveau produit qui arrive dans le marché et tout est à faire.
- LE PRÉSIDENT : Mais même dans la septième année vous projetez 900 000 et si vous commencez avec un auditoire qui fait 12%, 12, 13% du marché ça m'étonne que vous ne réussirez plus que ça dans la septième année.
- MR M. CLOUTIER : Et ce qu'il faut comprendre aussi c'est la répartition. Si vous regardez, avec 12% nous sommes loin là d'être la station numéro 1 dans le marché. On se retrouve quatrième ou cinquième. ET les stations de radio qui sont présentement à cette position-là dans le marché de Québec ont des revenus publicitaires qui peuvent tourner aux alentours de 1.2., 1.1 million.
- Alors imaginez une nouvelle entreprise qui est à Lévis, qui vend sa publicité à un tarif un peu moindre que les stations de Québec, devra aussi vivre avec cette situation-là d'avoir des revenus moins élevés qu'une station de radio qui serait implantée dans le centre ville de Québec et qui aurait le même auditoire.
- LE PRÉSIDENT : Je vous écoute mais je ne sais pas si je vous comprends parce que le gap, la lacune c'est très très grand même, je me demande si peut-être vos chiffres de parts de marché sont peut-être exagérés ou c'est peut-être vos revenus qui semblent être assez conservateurs sont peut-être trop bas mais on vient d'entendre - est-ce que vous étiez là quand le groupe avant vous a témoigné et monsieur a répondu à une question me disant que il y a une relation un à un avec le pourcentage du marché, le pourcentage de recettes, est-ce que vous n'êtes pas d'accord avec ça?
- MR M. CLOUTIER : On est d'accord avec le principe à la base mais ce qu'il faut tenir compte c'est que la minute de publicité n'est pas vendue le même prix chez-nous qu'elle va être vendue dans une station de radio de Québec.
- Ce qui vient expliquer cet écart-là qu'on retrouve, notre publicité va se vendre à un coût moindre que la publicité des stations de radio de Québec c'est de là que provient cet écart au niveau du revenu par rapport aux parts de marché.
- Et évidemment comme on veut pas tapisser la programmation de publicité mur à mur là nous pourrions pas le faire il n'est pas - c'est ce qui amène que il n'est pas possible là d'avoir le revenu qu'une station de radio qui est à Québec aurait avec cette part de marché-là.
- LE PRÉSIDENT : Je comprends votre réponse merci.
- On a fini avec monsieur le conseiller juridique. On va maintenant - merci messieurs, on vous entendra à la phase 2. Et on va prendre une pause maintenant pour 15 minutes.
- PAUSE DE 15 MINUTES.
- LE PRÉSIDENT : Monsieur le secrétaire?
- MR P. LEBEL : Merci monsieur le Président, nous allons maintenant entendre la demande présentée par Métromédia CMR Montréal inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio FM de langue française à Québec. La nouvelle station sera exploitée à la fréquence 91,9 mégahertz, canal 220 B avec une puissance apparente rayonnée de 10 000 watts. La requérante propose une formule musicale populaire et rock.
- Je vais demander à monsieur Béland de nous présenter ses collègues. Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.
- APPLICATION BY / DEMANDE PAR :
- MR P. BÉLAND : Merci. D'abord monsieur le président je me fais le porte-parole de nos entreprises pour vous souhaiter la bienvenue. C'est une année de retour au CRTC et nous vous souhaitons une longue vie harmonieuse dans l'industrie des communications au Canada et ainsi qu'au sein du CRTC.
- Monsieur le Président, mesdames les conseillères, monsieur le conseiller, mon nom est Pierre Béland, je suis président de Métromédia, une division de Corus Entertainment.
- Permettez-moi d'abord de vous présenter les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui. À ma gauche monsieur André St-Amant qui est le vice-président programmation et directeur général de CKOI-FM. À mes côtés, à gauche, monsieur Pierre Arcand qui est le vice-président exécutif de Métromédia et à ma droite madame Michèle Jetté, directrice de la comptabilité de Corus Québec.
- À la table arrière, à la gauche, monsieur Gilles Senécal qui est le directeur des affaires corporatives de Corus pour le Québec, madame Line Vinet qui est la directrice générale des ventes de CKOI-FM, madame Kathleen McNair qui est la vice-présidente aux affaires réglementaires de Corus Entertainment, monsieur Jacques Papin, vice-président de Corus Québec et aussi vice-président de INFO-690 et Nine Fourty News à Montréal et finalement monsieur Luc Granger qui est le directeur de la recherche chez Cossette Communication Marketing, la plus importante agence de publicité au Québec et au Canada.
- Nous sommes très heureux de nous retrouver en audience publique afin de présenter au Conseil notre demande pour obtenir une licence de radiodiffusion pour l'exploitation d'une station de radio FM commerciale de langue française à Québec, une demande qui constitue une première pour Corus Québec.
- Nous sommes d'autant plus heureux que l'intérêt que nous manifestons pour le marché de Québec n'est pas récent et qu'il est bien connu du Conseil. L'appel de demandes du Conseil nous permet donc de présenter un projet qui pourrait, selon nous, compléter l'offre radiophonique de la région de Québec avec un produit populaire, très en demande et dont la pertinence a fait ses preuves et qui n'est pas accessible à Québec actuellement.
- Métromédia a plusieurs réalisations à son actif qui démontrent clairement l'expertise de ses dirigeants en matière de production radiophonique et de création de contenu unique et original. Le succès de CKOI-FM avec ses nombreuses initiatives sur lesquelles nous aurons l'occasion de revenir et la création dans un tout autre registre d'INFO-690 et de Nine Fourty News, la seule station d'information continue francophone au Canada, sont autant de gages de succès pour le projet que nous vous présentons aujourd'hui.
- CKOI, monsieur le Président, je me permets de vous le rappeler, est devenue une véritable institution radiophonique au Québec. C'est une des cinq plus grande stations de radio francophones au monde, la plus importante station radiophonique au Canada et évidemment la première au Québec.
- CKOI-FM est une formidable machine promotionnelle pour les artistes canadiens et québécois à leurs débuts sur la scène artistique ou lorsqu'ils sont au sommet de leur carrière.
- Au nombre des artistes qui ont été lancés par CKOI au cours des ans, on retrouve par exemple, les noms de Laurence Jalbert, Martin Deschamps, Luck Merville, Les Colocs, Yello Molo, Marie-Denise Pelletier et dans le domaine de l'humour, François Pérusse.
- En plus d'avoir contribué au développement de nombreux talents, CKOI-FM a constitué une véritable planche de salut pour plusieurs artistes en offrant un important rayonnement à leur talent, qu'il soit musical ou humoristique ou autre et malgré cette valeur reconnue, CKOI-FM n'a toujours pas de voix à Québec.
- MR P. ARCAND : La station que nous proposons pour Québec offrira une formule musicale de type pop rock dans le prolongement de la philosophie de programmation de CKOI-FM. C'est une formule qui touche un vaste auditoire, le succès de CKOI le démontre clairement.
- Notre cible principale est la femme québécoise amateur de musique moderne, de danse, de pop rock, de 18 à 44 ans, avec une cible prioritaire de 18 à 34 ans. L'étude de marché réalisée par Cossette Communication Marketing ainsi que le sondage mené par Impact Recherche démontrent qu'il y a une place pour ce genre musical et ce type général de programmation à Québec.
- Le produit radiophonique que nous proposons est complémentaire à ce qui est actuellement offert aux auditeurs et auditrices de Québec et qui est marqué par une prépondérance verbale de plus en plus importante.
- Il s'agira d'une station résolument québécoise qui présentera 87 heures de programmation locale par semaine, dont 100% en période de grande écoute, avec des bulletins d'information locale et régionale dans les émissions du matin et du retour à la maison.
- L'apport des émissions réseaux sera de rendre disponible une partie du matériel de programmation ou de promotion qui actuellement n'est pas accessible à Québec.
- Au-delà de certains produits radiophoniques nous croyons que l'expertise développée par CKOI en matière de programmation musicale, de promotions, d'événements et de création pourrait représenter un apport unique au 91,9 tout en maximisant les ressources locales de ce marché.
- Nous nous présentons devant le Conseil avec la conviction que notre projet répond à une demande du marché de Québec. Les deux études démontrent que 71% des femmes interrogées âgées entre 18 et 44 ans se sont dites très ou assez intéressées par la formule de station que nous proposons, mais 61% affirment qu'elles écouteraient cette radio si elle devait entrer en ondes à Québec.
- Par ailleurs, 83% des répondantes ont affirmé aimer le pop rock francophone et anglophone. Notre conviction se base aussi sur le fait que les femmes de 18 à 44 ans comptent pour 24% de la population de Québec mais ne représentent que 22% de l'écoute radiophonique globale de ce marché.
- Nous sommes par ailleurs d'avis que le marché radiophonique du grand Québec serait en mesure d'absorber la venue d'une autre station FM comme celle que nous proposons et pour laquelle nous prévoyons entre sept (7) et dix (10) parts de marché à sa première année de diffusion.
- Il est intéressant de souligner que sur un total de huit (8) stations radiophoniques présentes dans le marché de Québec, six (6) rejoignent un auditoire de 40 ans et plus. Il n'y a donc que deux (2) stations s'adressant aux jeunes adultes, CHOI et CHIK et une de celles-ci offre un format marqué par une forte prépondérance verbale.
- L'étude de Cossette Communication Marketing que nous avons déposée avec notre demande démontre d'ailleurs que seules deux (2) stations concurrentes, CHIK-FM et CITF-FM pourraient être relativement touchées par l'implantation de cette nouvelle radio. Ces deux (2) stations jouissent néanmoins d'une position très solide dans le marché, de l'appui des réseaux Énergie et Rock Détente et appartiennent à des entreprises dont les capacités financières ne seront pas mises en péril par l'arrivée d'un concurrent comme Métromédia.
- En raison de leur format et de leur cible démographique, les autres stations du marché de Québec ne devraient pas être touchées de façon significative par l'implantation de cette nouvelle radio, d'autant plus que nous prévoyons une augmentation des dollars publicitaires dans le marché à chaque année.
- Le plan d'affaires que nous avons déposé à l'appui de notre demande prévoit l'atteinte du seuil de rentabilité à la quatrième année d'opérations, ce qui nous semble réaliste pour l'implantation d'une radio locale comme celle que nous proposons et dont nous connaissons bien les exigences budgétaires.
- Ajoutons à cela que nos prévisions tiennent compte des avantages dont pourrait bénéficier le 91,9 par la mise en commun des services et des ressources de Corus Québec au plan administratif, informatique et technique.
- Tout en conservant son profil et son identification définitivement locale, la station FM que nous proposons pourrait profiter d'un certain nombre d'initiatives de CKOI-FM. Depuis plus de 25 ans CKOI innove en matière de produits radiophoniques. Qu'il nous suffise de mentionner la présentation des studios théâtre, les émissions humoristiques, des concepts qui ont été repris mais qui ont vu le jour à CKOI.
- À ce moment, j'aimerais vous présenter un court vidéo qui décrit entre autres certaines de ces initiatives qui pourraient être accessibles à Québec.
- PRÉSENTATION DE VIDÉO
- DURÉE : 5,08 minutes
- MR A. ST-AMANT : En proposant la création d'un nouveau réseau, nous tenons à souligner qu'il n'est pas question pour Métromédia d'implanter directement ou indirectement une station de Montréal à Québec. Nous sommes préoccupés au plus haut point par l'identité et le caractère local de cette station, comme nous le sommes également pour les autres stations régionales de Corus Québec.
- Nous vivons d'ailleurs depuis plusieurs mois une expérience qui a fait appel à ce respect de l'identité locale à Rimouski et à Drummondville. Ces stations de Corus Québec insèrent dans leur programmation locale des éléments de produits rendus disponibles par CKOI-FM, des éléments qui viennent enrichir la programmation locale, sans en altérer l'identité et la couleur régionale.
- Ce concept présente de nombreux avantages dont celui de rendre accessible un produit artistique national à l'extérieur de Montréal, tout en renforçant la personnalité radiophonique et la compétitivité de ces stations locales.
- Nous avons établi cette formule de collaboration réseau pour le territoire que nous couvrons de Drummondville jusqu'au delà de Rimouski sur la rive sud du Saint-Laurent et nous estimons également qu'il serait normal de pouvoir compter sur une station à Québec pour compléter un circuit qui nous semble des plus naturels. Par ailleurs, notre préoccupation quant au respect du caractère local du 91,9 se traduira par la mise en place d'un comité de direction à Québec pour veiller à ce que la programmation de cette nouvelle station soit et demeure un reflet fidèle des besoins et des goûts de la population de Québec.
- En matière d'information, nous avons déjà mentionné que nous procéderions à l'embauche de deux (2) journalistes à Québec et que les nouvelles nationales et internationales seraient rendues disponibles par INFO-690. Ce projet de station à Québec est aussi fort important pour INFO-690 qui n'attend que cette ouverture stratégique pour devenir un médium réellement provincial, capable d'offrir des services d'information à d'autres stations et devenir ainsi une nouvelle voix en information à Québec comme dans plusieurs autres régions.
- L'obtention de cette licence permettrait aussi à INFO-690 d'offrir une meilleure couverture journalistique de l'actualité de Québec.
- MR P. BÉLAND : Monsieur le Président, mesdames, monsieur, la demande de Métromédia pour l'obtention d'une licence de radiodiffusion FM à Québec est de première importance pour notre organisation. Cette station permettrait la création d'une nouvelle alternative radiophonique au Québec après les grands réseaux Rock Détente e Radio Énergie qui sont déjà présents à Québec et solidement implantés en région.
- Cette alternative, dont le maillon essentiel est le 91,9 permettrait à Métromédia de compétitionner à armes égales, que ce soit au chapitre des dollars promotionnels qui lui sont soustraits en raison de l'absence d'une antenne à Québec, tout comme au chapitre des ventes nationales qui souffrent également de cette absence dans le deuxième plus important marché commercial au Québec.
- Dans un contexte marqué par la consolidation des entreprises de radiodiffusion, nous vous soumettons que l'arrivée de Métromédia à Québec lui permettrait de poursuivre son développement en s'établissant au cour d'un des pôles stratégiques essentiels et constituerait un apport important à la diversité des voix.
- Nous croyons de plus que l'implantation d'une station de Métromédia à Québec permettra une synergie qui profitera également aux autres stations de Corus présentes dans les marchés de l'est et du centre du Québec comme Rimouski, Amqui, Montmagny et Drummondville.
- En résumé, nous sommes d'avis que l'approbation de notre demande contribuera à assurer l'équilibre de la compétition dans le marché de Québec et permettra d'offrir un format radiophonique unique à Québec.
- Elle constituera une réponse aux goûts et aux besoins d'un auditoire non adéquatement desservi, soit les femmes de 18 à 44 ans.
- De plus, l'approbation de notre demande entraînera l'injection de près de 800 000 $ dans des initiatives liées au développement du talent canadien, elle permettra la relance du concours l'Empire des futures stars à Québec et l'arrivée d'une nouvelle voie en information dans la capitale provinciale.
- En outre, l'approbation de notre demande contribuera à l'atteinte des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion, notamment en offrant une programmation variée et aussi large que possible, une programmation équilibrée qui renseigne, éclaire et divertit.
- Nous sommes maintenant disposés à répondre à vos questions si. si jamais il y en avait.
- LE PRÉSIDENT : Il y en a quelques-unes.
- Merci mesdames et messieurs. On va commencer les questions aujourd'hui, mais on va terminer à cinq heures (5h00), pas après cinq heures (5h00) et on continue demain matin, mais pour commencer, si vous pouvez tourner avec moi à l'étude préparée pour Métromédia par Cossette Communication, j'ai quelques précisions à vous poser. Est-ce que c'est monsieur Granger qui peut mettre les faits, ou comme vous voulez.
- MR P. BÉLAND : Je peux répondre ou je demanderai à monsieur Granger de répondre s'il y a des éclaircissements nécessaires.
- LE PRÉSIDENT : Il y en a quelques-uns je pense. Si vous tournez à la page 20.
- MR P. BÉLAND : Ça va.
- LE PRÉSIDENT : Vous en avez « Scénario optimiste ». J'ai quelques questions. D'abord. d'abord, je me demande si les chiffres pour les années 2001, ils sont les chiffres de - part du marché commercial, moyenne annuelle, ils sont basés sur les parts de l'audience, de. audience en français.
- MR P. BÉLAND : Auditoire.
- LE PRÉSIDENT : Et d'auditoire. Est-ce que c'est basé.
- MR G. SÉNÉCAL : Oui, ils sont basés sur l'auditoire, mais pas d'auditoire, mais des stations commerciales du marché, donc on a exclu les stations publiques de Radio-Canada.
- LE PRÉSIDENT : Bon, ça veut dire que le 13,9, le 21,4, et cetera, sous la colonne 2001.
- MR G. SÉNÉCAL : C'est les BBM printemps 2001.
- LE PRÉSIDENT : C'est BBM printemps 2001.
- MR P. BÉLAND : Exactement.
- LE PRÉSIDENT : Okay. Et ensuite c'est le démographique 12 plus?
- MR G. SÉNÉCAL : Ici c'est basé, celui-là est basé sur le 12 plus, exactement, vous parlez de.des projections. des parts de marché commercial?
- LE PRÉSIDENT : C'est ça.
- MR G. SÉNÉCAL : Exactement, oui.
- LE PRÉSIDENT : C'est une relation un (1) à un (1) avec.
- MR G. SÉNÉCAL : Exact.
- LE PRÉSIDENT : Okay, avec les parts du. de l'auditoire. Si on tourne la page, est-ce que. j'essaie maintenant de comprendre le scénario réaliste 2001.
- MR G. SÉNÉCAL : Hum, hum.
- LE PRÉSIDENT : Je vois que à la fin, là, le total c'est 27111131, mais si je tourne à la page 20, c'est le montant pour 2000, pas 2001.
- MR G. SÉNÉCAL : Pour 2001 et 2002 ce sont des projections qu'on a établies à partir des données disponibles au CRTC, qui s'arrêtaient en 2000.
- LE PRÉSIDENT : Non, mais le total exact, exactement le même total pour 2000. Plus, je vois que votre scénario réaliste a des chiffres qui sont dans les détails, CHOI, CITF, et cetera, pour 2001 qui sont moins que dans certains cas, CHOI par exemple, les montants sont égals, mais il y a une variation entre les chiffres et d'où vous. vous prenez ces chiffres-là, c'est. j'ai aucune idée.
- Ils sont pas les mêmes, quelques-uns sont plus élevés, quelques-uns sont moins.
- Peut-être la meilleure chose avant demain matin c'est de. je pense que c'est la page 21 qui doit être corrigée.
- MR G. SÉNÉCAL : Je vais vérifier, oui.
- LE PRÉSIDENT : Ou peut-être la 20, il doit avoir une certaine réconciliation entre les deux. Même le scénario pessimiste c'est les mêmes montants, c'est le même problème en 2001.
- Bon, si vous déposez une correction, je pense qu'à ce moment-là on peut procéder. D'accord?
- MR L. GRANGER : Oui.
- MR P. BÉLAND : Oui. Très bien.
- LE PRÉSIDENT : Okay. Vous précisez dans votre demande que votre entreprise désire mettre en place un réseau dont la station proposée constituerait un des maillons essentiels et vous le répétez dans votre présentation cet après-midi, pourriez-vous élaborer sur la place qui serait réservée à la station du Québec par rapport à CKOI-FM Montréal et par rapport à l'ensemble du réseau que vous souhaitez créer?
- MR P. BÉLAND : D'abord j'aimerais préciser que nous voulons d'abord et avant tout créer une nouvelle station de radio à Québec. Le réseau c'est une deuxième étape et ça requiert des approbations de la part du Conseil.
- Notre objectif c'est fondamentalement d'avoir une station. une nouvelle. une première station FM dans le marché de Québec. Donc, c'est dans un premier temps.
- Deuxièmement, l'expertise, les recherches nous ont démontré que le marché disponible à Québec se situe au niveau des. des femmes 18 - 44 ans, ce qui est l'expertise de CKOI à Montréal. CKOI rejoint principalement un auditoire féminin de 18 à 44 ans, ce qui nous permet d'être plus à l'aise et de pouvoir utiliser l'expertise que nous avons dans le marché de Montréal pour développer un créneau semblable dans le marché de Québec.
- LE PRÉSIDENT : Okay, mais. mais le modèle. j'essaie de comprendre quel rôle cette station va jouer dans l'ensemble du réseau? C'est un maillon essentiel, mais quel rôle est-ce que la station va jouer dans le réseau, que vous comptez établir
- MR P. BÉLAND : C'est évidemment, pour nous, un élément important parce que de tous les groupes radiophoniques au Québec nous sommes le seul qui n'a pas de présence dans le marché de Québec et souvent, que ce soit sur le plan de la programmation, sur le plan des promotions, par exemple, CKOI est souvent et très souvent désavantagé par rapport aux autres stations dans le marché au Québec parce qu'on a pas d'antenne à au Québec.
- Et que ce soit au niveau des éléments de programmation, que ce soit au niveau des éléments promotionnels, présentation de spectacles. Par exemple, CKOI diffusait récemment un concert d'Offenbach à l'Oratoire St-Joseph de Montréal et il nous était impossible d'avoir une antenne à Québec parce qu'on a pas de station de radio. Alors, chaque fois il faut entreprendre des négociations avec d'autres radiodiffuseurs et il nous est arrivé assez régulièrement de ne pas être capable de trouver d'antenne pour nous permettre de ré-émettre des émissions.
- Et c'est la même chose pour les studios théâtre que nous produisons environ une (1) fois par mois à Montréal. Ces studios théâtre là sont diffusés sur plusieurs autres stations à travers le Québec, les Maritimes et même en Ontario, mais nous n'avons pas de station de radio qui nous permettrait de diffuser à Québec.
- Alors pour une station de l'importance de CKOI, il est impensable de pouvoir - c'est beaucoup plus difficile d'opérer au Québec si vous n'êtes pas présents dans le deuxième marché en importance au Québec.
- C'est donc pour nous une question stratégique importante à long terme pour CKOI, mais c'est aussi une question stratégique importante sur le plan corporatif d'être présent dans le deuxième marché en importance au Québec.
- LE PRÉSIDENT : Okay, c'est peut-être trop tôt de répondre à ma question parce que moi, non seulement question de réception d'avoir une antenne à Québec pour que des émissions de Montréal peuvent être diffusées à Québec, mais l'inverse, de direction de Québec à Montréal et au reste du réseau. C'est peut-être trop tôt .
- MR P. BÉLAND : Non, mais dans la proposition qui est dans le document qui était présenté, il est aussi notre intention de prendre des émissions de Québec, de produire des studios théâtre à Québec pour les diffuser à Montréal. De produire aussi avec l'information, par exemple, avec la présence de deux (2) journalistes, de pouvoir mieux couvrir le marché de Québec pour notre station d'INFO-690.
- Ce ne sont là que quelques exemples pour montrer la complicité ou la dualité entre les deux (2) marchés, que ce soit pou CKOI ou pour INFO, et l'importance d'être présent dans le marché de Québec.
- LE PRÉSIDENT : Merci. Vous expliquez dans votre mémoire supplémentaire que la formule de la station sera modelée sur CKOI-FM, adaptée à la réalité de Québec et vous le mentionnez aujourd'hui aussi. Comment comptez-vous adapter la programmation de CKOI-FM à la réalité de Québec?
- MR P. ARCAND : C'est-à-dire que la première chose c'est que la programmation sera locale en très grande partie, en fait à l'exception de - bien à partir de vingt-et-une heures (21h00) elle pourra devenir réseau, mais essentiellement elle est locale, ça c'est le premier élément.
- Le deuxième élément à l'intérieur de ça c'est que je pense que nous avons l'expertise et surtout l'expérience pour comprendre par exemple que dans des marchés à l'extérieur de Montréal, comme Rimouski, comme Drummondville, qu'on ne peut pas implanter ou greffer comme tel, il faut à chaque fois adapter ces formules-là.
- Donc notre budget de programmation prévoit d'ailleurs essentiellement des dépenses qui sont de nature importante, comme si nous étions une station tout à fait locale.
- On va donc avoir évidemment un comité de direction local, on va embaucher des annonceurs localement, on aura des émissions qui vont en très grande partie venir de Québec, tout ce qu'on voit de l'apport venant de CKOI à Montréal, c'est de rendre disponibles à Québec des choses qui pourraient être à notre avis, pertinentes à Québec.
- Et on a parlé, dans la présentation par exemple, de François Pérusse, c'est un humoriste qui venait de Québec et qui a été en ondes à CKOI et qui a eu pendant un certain nombre d'années une antenne à Québec également.
- Donc c'est ce genre de choses là dont on parle, et je pense qu'il est très important là-dessus, face à nos concurrents, d'avoir cette présence-là à Québec.
- LE PRÉSIDENT : Est-ce que vous pouvez donner des exemples des programmes sur CKOI qui peuvent être . et comment ils peuvent être adaptés?
- MR P. ARCAND : Monsieur St-Amant qui est le vice-président programmation pourrait répondre à cette question.
- MR A. ST-AMANT : Bien il s'agit. il s'agit surtout d'éléments de programmation que nous sommes en mesure de rendre disponibles pour la station à Québec. On veut fonctionner avec la station de Québec au même titre que nous fonctionnons actuellement avec la station de Drummondville, CJDM, et la station CQUI à Rimouski.
- Nous rendons aucun matériel de programmation obligatoire. Nous fournissons simplement des éléments de programmation qui normalement ne sont pas accessibles à ces marchés. C'est-à-dire on a quand même des artistes, des vedettes qui viennent des régions, qui viennent de Québec.
- Comme par exemple, à CKOI vous avez des artistes qui viennent de Québec, comme François Pérusse, dont Pierre parlait, François Massicotte, Jean-Michel Anctil, des gens qui mènent une carrière radiophonique à Montréal, mais qui ne sont pas accessibles à l'extérieur de la région de Montréal.
- Alors ce sont des éléments de programmation, donc on parle de parodies de chansons, on parle de sketches, de portions d'émission que nous rendons disponibles aux stations et nous entendons fonctionner de la même manière avec cette station à Québec. Et la station de Québec, et la direction à Québec aura tout le loisir de choisir comment adapter et comment diffuser de manière stratégique ces éléments de programmation.
- LE PRÉSIDENT : Okay. Pourriez-vous quantifier le nombre d'heures par semaine d'émissions locales qui seront consacrées aux émissions de création orale?
- MR P. BÉLAND : Nous proposons un minimum de 87 heures par semaine de programmation locale. Alors, en fait, ce que nous proposons au Conseil, c'est que toute la programmation aux heures de pointe, entre six heures (6h00) le matin et sept heures (7h00) le soir sera de contenu local, peut-être à l'exception du midi, là, où il y a une émission d'humour qui pourrait. qui pourrait parvenir en différé de Montréal ou en direct, mais les émissions de pointe, toutes les émissions de pointe seront produites à Québec. Donc il y aura un minimum de 87 heures par semaine produites localement ici à Québec.
- LE PRÉSIDENT : 87 en tout. Okay. Je pense que vous avez dans votre réponse à la lettre de lacunes du 7 décembre, vous avez présenté les émissions locales. J'ai vu aussi dans votre annexe 17 que vous avez déposée avec votre requête, il y avait certaines catégories de programmation locale, est-ce que vous l'avez, annexe 17?
- À quelle page, une bonne question. Moi j'ai pas de page comme telle, j'ai seulement l'annexe elle-même. Est-ce qu'on a une page monsieur le secrétaire? C'est des dossiers publics. C'est après l'annexe 16.
- MR P. BÉLAND : Il s'agit des documents du Conseil?
- LE PRÉSIDENT : Non, non, c'est votre requête, c'est votre requête.
- MME J. PENNEFATHER : C'est l'annexe 17 de la demande. Toutes les. les annexes.
- LE PRÉSIDENT : Voilà, c'est ça. C'est une page avec des sujets assez intéressants et j'aimerais vous poser la question si vous pouvez préciser, comme vous l'avez fait pour les émissions locales dans votre réponse au mois de décembre, d'abord est-ce que tous ces éléments-là on va retrouver dans votre programmation, est-ce que vous avez des plans concrets pour les inclure et si oui, pendant combien de temps par semaine, est-ce que vous estimez qu'ils seront - chaque élément va être dans l'horaire?
- MR P. BÉLAND : J'aimerais ça, monsieur Dalfen, que vous précisiez votre question, vous voulez savoir le nombre d'heures d'émissions.
- LE PRÉSIDENT : Oui, ça c'est une liste ici, sans numéro d'heure, sans. sans. sans des informations plus concrètes, peut-être, et je me demande seulement si vous allez confirmer que tous ces éléments vont être - vont faire partie de votre grille horaire et si oui, combien de temps pour chacun?
- MR P. BÉLAND : En fait, il s'agit des émissions. les éléments de programmation locale que vous retrouvez à l'annexe 17 sont des éléments de programmation qui sont inclus dans l'émission du matin et dans l'émission de retour à la maison.
- Alors vous avez des bulletins de nouvelles, des bulletins de nouvelles locaux dans ces deux (2) blocs importants, qui sont les deux (2) blocs les plus importants de la journée. Vous avez à la fois une couverture d'actualité locale, les nouvelles sportives, la circulation locale également et les autres chroniques culturelles sont aussi incorporées dans ces émissions.
- Tant qu'aux radiodiffusions d'événements spéciaux ou des émissions spéciales, elles seront produites en dehors des heures de pointe, en début de soirée par exemple, où on produit les studios théâtre qui pourraient provenir, par exemple, du marché de Québec.
- LE PRÉSIDENT : Merci. Oui, mais si je regarde la dernière des émissions spéciales ou portion fournies au réseau, suite à ma question antérieure, là encore vous mentionnez qu'il y aura des émissions fournies au réseau, est-ce que vous pouvez quantifier combien par semaine, par année, vous comptez avoir de telles émissions qui vont être contribuées au réseau?
- MR A. ST-AMANT : Vous parlez d'émissions produites de Québec vers Montréal?
- LE PRÉSIDENT : Est-ce que c'est bien ça que vous voulez dire dans le dernier item?
- MR A. ST-AMANT : Oui, alors on parle, par exemple, des studios théâtre, des événements studios théâtre que nous avons mis sur pied au début des années 90, par lequel il est passé plein d'artistes connus comme Céline Dion, Jean Leloup, La Chicane, Okoumé, Sylvain Cossette, Roch Voisine, et cetera, et cetera, alors nous désirons en produire localement depuis Québec et qui seraient envoyés vers Montréal et on pense probablement être en mesure d'en faire au moins un (1) mensuellement.
- LE PRÉSIDENT : Un (1) mensuellement.
- MR A. ST-AMANT : Oui.
- LE PRÉSIDENT : Ça durera combien de temps, une heure (1h00)?
- MR A. ST-AMANT : C'est des spéciaux qui durent généralement une heure (1h00) à une heure trente (1h30).
- Il s'agit d'une performance en directe, d'un artiste ou d'un groupe.
- LE PRÉSIDENT : Okay. Oui vous m'avez déjà mentionné combien d'heures d'émissions. quatre-vingt-sept (87) heures d'émissions locales. Pourriez-vous préciser si l'ensemble des émissions locales de création orale seront des émissions locales de nouvelles?
- MR P. BÉLAND : Il s'agit essentiellement, les émissions de création orale sont des émissions de. non seulement d'information, mais d'animation générale de la station de « features » locaux, de chroniques locales, ce qui fait - ce qui donne le pourcentage de création orale que nous avons à la station.
- LE PRÉSIDENT : Oui c'est pour cette raison que je retourne à l'annexe 17 pour en faire la mesure, en tirer la mesure, combien, quelle répartition entre ces éléments-là.
- Comme on vient de parler du dernier de mensuellement de une heure trente (1h30). Est-ce que vous pouvez nous préciser un tout petit peu pour les autres, ou si vous n'avez pas encore les informations, ça va?
- MR P. BÉLAND : Ce que je vous propose, monsieur le président, c'est de vous donner demain matin exactement la proportion d'émissions, au lieu d'avoir des chiffres approximatifs, nous pourrons vous donner.
- LE PRÉSIDENT : Je pense que c'est une bonne idée, pour qu'on puisse comparer les informations dans cette annexe avec les informations dans votre lettre et. et on. on sera en mesure de.
- MR P. BÉLAND : Très bien, demain matin.
- LE PRÉSIDENT : . mieux comprendre la requête.
- Et est-ce que vous pouvez aussi nous dire quelle sera la répartition entre les nouvelles locales sur semaine et en fin de semaine?
- MR P. BÉLAND : 60 à 75% des informations seront des informations locales. Nous prévoyons diffuser un total d'environ deux heures (2h00) deux heures trente (2h30) par semaine d'informations locales et nationales sur les ondes de la station de Québec.
- LE PRÉSIDENT : Okay. Et quelles seront vos sources d'approvisionnement en matière de nouvelles locales?
- MR P. BÉLAND : Deux (2) choses. Au niveau local nous prévoyons avoir deux (2) journalistes qui vont couvrir le matin et l'après-midi pour l'information locale et au niveau de l'information provinciale, nationale et internationale, elles seront fournies par INFO-690 de Montréal, notre station d'information continue.
- LE PRÉSIDENT : Ça veut dire que la couverture des événements locaux et régional seront faits par la.
- MR P. BÉLAND : Par les journalistes locaux.
- LE PRÉSIDENT : Oui.
- MR P. BÉLAND : . qui auront comme premier mandat de couvrir l'information locale à Québec pour cette première. pour la première année. Nous prévoyons l'embauche d'un troisième journaliste au cours de la deuxième année d'opérations et ces journalistes, en retour, pourront aussi couvrir la région de Québec pour la station INFO-690 à Montréal, afin de nous permettre de mieux couvrir la région de la capitale nationale.
- LE PRÉSIDENT : Ah bon, okay. C'est aussi. dans la première année ce sera un journaliste à plein temps et un (1).
- MR P. BÉLAND : Nous avons un (1) journaliste à plein temps et un (1) journaliste à temps partiel et la deuxième année il y aura deux (2) journalistes à plein temps et un (1) journaliste à temps partiel.
- LE PRÉSIDENT : La deuxième année. Bon, merci. Et ensuite, ça continuera comme ça, ou. Okay.
- Est-ce qu'il y aura un traitement indépendant des nouvelles sur place, des sources autres que ces journalistes-là, des autres.
- MR P. BÉLAND : Pour le moment nos deux (2) journalistes seront notre principale source d'approvisionnement d'informations locales au tout début, étant donné quand même que le nombre total d'informations est relativement plus limité à deux heures et demie (2h30) par semaine.
- LE PRÉSIDENT : Okay, et comment est-ce que ça vous différencier, ça va vous démarquer des autres radiodiffuseurs dans la région?
- MR P. BÉLAND : Bien d'abord, premièrement nous. notre compagnie n'a aucune présence dans le marché de Québec, donc il s'agit d'une voix nouvelle sur le plan local, là, il y a pas déjà de service d'information qui existe, c'est donc un apport différent et deuxièmement, sur le plan de l'information provinciale et nationale, l'apport d'INFO-690 est une voix tout à fait nouvelle, qui n'existe aucunement à Québec actuellement.
- LE PRÉSIDENT : Okay. J'ai peut-être posé cette question d'une autre manière, mais je vais le poser comme ça, parmi les émissions diffusées actuellement à l'antenne de CKOI-FM, quelle serait, selon vous, celle qui pourrait intéresser davantage les auditeurs de.
- MR P. BÉLAND : De Québec?
- LE PRÉSIDENT : .de Québec?
- MR A. ST-AMANT : Principalement, peut-être, l'émission du midi, qui est une émission sur l'heure du lunch. Également certaines émissions spéciales, comme par exemple des entrevues avec certains artistes qui souvent passent peut-être par Montréal, mais ne passent pas par Québec. Alors à ce moment-là on pourrait rendre disponibles des entrevues avec ces artistes-là.
- Également avec des appels de Québec, des auditeurs de Québec qui pourraient poser des questions à l'artiste invité. Alors voilà.
- LE PRÉSIDENT : Okay, merci. Je pense qu'on va arrêter à ce moment-là parce que je vais changer le - je veux parler avec vous au sujet des contributions à Musicaction, et cetera, mais on va le laisser jusqu'à demain et aussi quelques questions sur le marché et vos états financiers.
- On reprendra à neuf heures et demie (9h30) demain matin.
- Merci beaucoup d'être venu.
- MR P. BÉLAND : Très bien, merci.
********
Je, Claudette Brasseur, sténographe officielle, certifie que la présente est une transcription conforme à mes notes/enregistrements au meilleur de mes capacités, et je le jure.
______________________
Claudette Brasseur
- Date de modification :