ARCHIVÉ - Transcription - Montréal, Québec - 2001-11-19
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Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
MULTIPLE LICENSING, BROADCASTING AND
OWNERSHIP APPLICATIONS /
DEMANDES DE LICENCE, RADIODIFFUSION ET
DE PROPRIÉTÉS MULTIPLES
HELD AT: TENUE À:
Mont-Royal Centre Centre Mont-Royal
2200 Mansfield Street 2200, rue Mansfield
Montreal, Quebec Montréal (Québec)
November 19, 2001 le 19 novembre 2001
Volume 1
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages Act, transcripts of proceedings before the Commission will be bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members and staff attending the public hearings, and the Table of Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication sousmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et
des télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Multiple licensing, broadcasting and
ownership applications /
Demandes de licence, radiodiffusion et
de propriétés multiples
BEFORE / DEVANT:
Andrée Noël Chairperson / Présidente
Joan Pennefather Commissioner / Conseillère
Jean-Marc Demers Commissioner / Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Gino Grondin Legal Counsels /
Valérie Dionne Conseillers juridiques
Robert Ramsay Hearing Manager and Secretary
/Gérant de l'audience et
secrétaire
Pierre Lebel Hearing Secretary /
Secrétaire de l'audience
HELD AT: TENUE À:
Mont-Royal Centre Centre Mont-Royal
2200 Mansfield Street 2200, rue Mansfield
Montreal, Quebec Montréal (Québec)
November 19, 2001 le 19 novembre 2001
Volume 1
ii
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
PAGE / PARA NO.
APPLICATION BY / DEMANDE PAR
Radio Communautaire Missisquoi 8 / 33
Canadian Broadcasting Corporation 85 / 383
INTERVENTION BY / INTERVENTION PAR
Radio Communautaire Missisquoi 130 / 569
Canadian Broadcasting Corporation 149 / 635
Communications Michel Mathieu 160 / 691
REPLY BY / RÉPLIQUE PAR
Canadian Broadcasting Corporation 170 / 739
Radio Communautaire Missisquoi 174 / 759
APPLICATION BY / DEMANDE PAR
Astral Média inc. 190 / 827
--- Upon commencing at 9:00 a.m. /L'audience débute à 9h00
- LA PRÉSIDENTE: Alors, bonjour, mesdames et messieurs, et bienvenue à cette audience du CRTC. C'est toujours un plaisir de tenir une audience publique à Montréal et je vous souhaite, pour ceux qui sont de l'extérieur, la bienvenue dans notre belle ville. Je suis Andrée Noël, Conseillère régionale pour le Québec au CRTC.
- First, please allow me to introduce my fellow Commissioners. To my right is Joan Pennefather, and to my left, Jean-Marc Demers. The staff members who will be assisting us are Robert Ramsay, at the far left of the table, who is the Hearing Manager, Gino Grondin, which is the second to the right, who is the legal counsel, together with Valérie Dionne, who sits beside him, and at the far right of the front table is Pierre Lebel, who is our Hearing Secretary. If you have any questions, please feel free to speak to Mr. Lebel should you have any procedural matters to deal with.
- Alors, je reprends en français. Mes collègues, la conseillère Joan Pennefather à ma droit et le conseiller Jean-Marc Demers à ma gauche, et le personnel qui nous assistera au cours de l'audience, Robert Ramsay, responsable de l'audience, Gino Grondin et Valérie Dionne, les conseillers juridiques et Pierre Lebel, à l'extrême droite, notre secrétaire d'audience à qui vous pouvez vous adresser pour toute question concernant le déroulement de cette audience.
- Notre ordre du jour comporte deux sujets. Nous examinerons d'abord deux demandes concurrentielles pour des services radiophoniques à Cowansville, puis la demande d'Astral Média inc. en vue d'acquérir certaines entreprises de Télémédia Radio inc au Québec et en Atlantique.
- Le Comité d'audition se penchera d'abord sur les requêtes de Radio Communautaire Missisquoi et de la CBC avant d'entreprendre l'étude de la demande d'Astral Média.
- Radio Communautaire Missisquoi is asking that it be granted an English-language community radio licence on frequency 101.9 MHz FM to cover the Brôme-Missisquoi region. The CBC is seeking approval to install a transmitter south of Cowansville, using the same frequency, 101.9, in order to offer the Radio One service to part of the Eastern Townships and the Montérégie.
- Given that the two applicants can't use the same frequency, the Commission must determine which of these two proposals will best serve the public interest.
- Nous nous pencherons ensuite sur la demande présentée par Astral Média inc. au nom de Télémédia Radio inc. La transaction touche neuf stations de radio au Québec, six stations au Nouveau-Brunswick et deux en Nouvelle-Écosse. Elle inclut également la particiaption de 50 pour-cent de Télémédia au capital-actions de Radiomédia, titulaire de deux stations AM d'envergure au Québec, soit CKAC à Montréal et CHRC à Québec. Comme Astral Radio inc. possède déjà 50 pour-cent de Radiomédia, ceci permettrait Astral Média de contrôler entièrement cette entreprise.
- Avec 14 stations au Québec, Astra Média est déjà un joueur important dans le secteur de la radio et, avec l'acquisition des entreprises de Télémédia, deviendrait également un radiodiffuseur important dans les Maritimes. De plus, lorsque l'on considère ses services spécialisés de vidéo sur demande et ses services spécialisés, Astral Média pourrait accroître de façon significative sa présence dans l'industrie de la radiodiffusion, plus particulièrement au Québec.
- Cette présence accrue dans le monde de la radio soulève certaines questions que le Conseil aimerait étudier avec Astral Média et les intervenants au cours de cette audience.
- Cette transaction donnerait à Astral Média une position prépondérante en ce qui touche la publicité et la distribution de musique de langue française. Nous examinerons comment cette transaction favorisera la distribution de musique de langue française et le développement de nouveaux talents.
- Nous examinerons aussi les incidences possibles sur les autres diffuseurs de radio et de télévision.
- Finalement, le Conseil s'inquiète des incidences possibles de ces demandes sur la diversité des voix au Québec. A certains endroits, Astral Média sera l'unique source de nouvelles et de programmation locales. Par conséquent, nous examinerons les balises qui pourraient être mises en place pour assurer que cette diversité de voix continue d'être offerte au public.
- Cette audience devrait durer deux jours. Nous ajournerons vers 17h00 cet après-midi pour reprendre à 9h00 demain. Cependant, c'est sujet à modification selon le déroulement de l'audience et tout changement éventuel vous sera communiqué.
- Enfin, je vous prierais de mettre hors tension vos téléphones portables, télé-avertisseurs et autres instruments bruyants lorsque vous serez dans la salle d'audience pour favoriser le bon déroulement et assurer la sérénité d'esprit nécessaire aux demandeurs, aux conseillers et au personnel.
- Avant d'ouvrir l'audience, je demanderais maintenant à Monsieur Lebel, le Secrétaire, d'expliquer la procédure que nous suivrons.
- Before we start, I will ask Mr. Lebel, the Hearing Secretary, to explain the procedures.
- Monsieur Lebel.
- M. P. LEBEL: Merci, Madame la présidente.
- Avant de débuter comme tel, j'aimerais d'abord indiquer que la salle d'examen du Conseil est située dans la salle Mansfield II au rez-de-chaussée de ce centre.
- Deuxièmement, une transcription de l'audience est faite par les sténographes à la table au centre à gauche ici. Si vous voulez savoir comment obtenir la transcription ou une partie de la transcription, vous pouvez vous adresser à eux-autres pendant une pause.
- Ensuite, finalement, le numéro de téléphone de la salle d'examen est le (514) 282-8640. Nous nous ferons un plaisir d'afficher vos messages à l'extérieur de la salle d'examen. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à communiquer avec nous. Il nous fera plaisir de vous assister dans la mesure du possible.
- And now, Madam Chair, we will proceed with items 1 and 2 on the agenda. These two applications are competing applications, and we will proceed as follows: first, we will hear each applicant in the agenda order, and each applicant will be granted 20 minutes to make its presentation. Questions from the Commission will follow each presentation.
- In Phase II, the applicants reappear in the same order as they presented their applications to intervene against the other applicant. Ten (10) minutes is allowed for this purpose. Questions from the Commission may follow each intervention.
- In the third phase, the other appearing intervener listed in the agenda makes its presentation to the Commission, and 10 minutes is allowed for this presentation. And again, there may be questions from the Commission.
- In Phase IV, that phase will provide an opportunity for each applicant to reply to all the interventions submitted to their applications, and the applicants will appear in reverse order. Ten (10) minutes is allotted for this reply, and again, questions may follow.
- We will now hear the first application, which is an application by Radio Communautaire Missisquois for a licence to carry on an English-language Type A community FM radio station in Lac-Brome, including Sutton, Cowansville and Mansonville.
- The new station would operate on frequency 101.9 MHz (channel 270A) with an effective radiated power of 800 watts.
- Appearing for the applicant, Messieurs Dewey Durrell, Ian Lebosky, Fabian Lacroix, Jim Ferrier, Hyman Glustein and Mrs. Gissa Israel. You do have 20 minutes to make your presentation.
- LA PRÉSIDENTE: Monsieur secrétaire, peut-être qu'on pourrait demander de baisser les lumières pour la présentation audio-visuelle?
- M. P. LEBEL: Oui.
- APPLICATION BY/APPLICATION PAR:
- MR. D. DURRELL: Good morning to the Chair and Members of the Commission.
- My name is Dewey Durrell, and I am here today with our group, Radio Communautaire Missisquoi, to present to you our application for an FM radio station at 101.9 in the Cowansville, Sutton and Knowlton area.
- I will start by introducing myself. I am a long-time Townshipper who has been active in numerous community campaigns and activities. My most recent is as an executive member of the Townshippers Association, the largest region's community organization, and I am also President of the Radio Communautaire Missisquoi.
- We are here today because we believe that the social health of the English-speaking population in our area will be enhanced when our local station begins to broadcast. Further, this strength will not come at a cost to the linguistic groups, but actually will build bridges and enrich our entire population. We can work effectively. We can build without destroying. We can grow and encourage others to grow with us. By creating open participation to community radio and by encouraging other language groups, we intend to make community radio a meaningful partner in the life of our listeners.
- Today, there are two parts to our presentation. In the first, we will speak on various aspects of our application. Jim Ferrier will review our financial projections and how we intend to make CIDI FM 101.9 work. And make no mistake, it will work without draining the public treasury. Gissa Israel will discuss the most unique feature of our application - our programming and our community. Ian Lebosky will provide background on the project and how we come to be before you today and our support in the community. In the intervention stage, our vice-president Fabian Lacrois and Hyman Glustein, our broadcast consultant, will address you on those issues.
- In the second part, we will present a brief video, a description of our area and our supporters, our people and our services, produced by volunteers. It will be about five minutes long.
- I will now ask Jim Ferrier to speak. Jim is a professional writer and has an extensive background in business journalism. Thank you.
- MR. J. FERRIER: Members of the Commission, Radio Communautaire Missisquoi is about community access, and local businesses are a big part of our community life, contributing to local causes, helping with local problems and getting together to work out solutions to common issues.
- That this is a station for the community and of the community has been evident ever since the first experimental one-day broadcast in 1998. Many people came to our booth to express support for the possibility of a local community FM station, but what has made the whole idea sustainable over all these years is the immediate and lasting support we have received from local businesses. This segment of the community made it apparent from day one that the possibility of reasonably-priced local radio advertising was important to local merchants, tourist attractions and service businesses.
- In this area, local print media coverage is somewhat spotty and fragmented, with local regional and local dailies and weeklies, such as the Sherbrooke Record, Stanstead Journal, Le Guide in Cowansville, filling their space on local happenings in the various municipalities. Radio advertising has the potential to become a unifying and consistent information resource that local businesses could count on to get their message to their customers in all of our local communities in a timely fashion.
- To find out exactly what that level of support is, we commissioned and participated in a market study of local businesses and their advertising habits and preferences. Of those surveyed in the retail, tourism, service and manufacturing sectors, almost 80 per cent currently advertise on existing local and regional media, and more than 80 per cent of respondents said that they would consider placing advertising on a new FM station, especially among retail, tourism and service businesses. More than 80 per cent. That alone shows how much a local radio station could do for local merchants and for their communities.
- Without restating all the details in our application, the upshot of the market study, conservatively, is that we could generate revenues of approximately $65,000 in our first year of full-time operation. That may not sound like much from a commercial radio perspective, but even in our start-up year, with the government and private assistance we have already received, we expect to carry the burden on our own backs. In fact, in the seven years that we have projected, our financial forecasts do not include any operating loss. But we do not come before this Commission starry-eyed about our financial future.
- We appreciate the grants we have had to help us set up this application and which will help us in our start-up period. And if there is a government agency that will provide funds so that we can train more staff, create employment beyond our expectations, or add a new service to our radio station, we will be pleased to participate. But initially, in setting out our budgets, we have lowered advertising revenues in the first two years so that we will not be caught short.
- We, in this radio group, have long known that there is a high level of support for the community radio concept locally, both among potential listeners and potential advertisers. But even we were somewhat surprised by the response. It is this kind of support, however, as evidenced by the contributions to our one-day broadcast experiments, that has maintained our group's morale over the long and difficult four-year road to getting to this application stage. You can't carry the ball for years, as some of us have done, unless you are honestly convinced that other people too appreciate the idea, that others will support the idea by listening, by using us to announce community events, and by buying our ads.
- Some of our local communities are now starting to see the development of large national chain stores and even superstores arriving. These big-box stores often prefer national television and print advertising. How can our small and medium-sized retail, tourism and service businesses compete? How can they get their message out to the whole region? Through a few local and regional print publications of varying frequencies? For small merchants, television is too broad and too expensive, and there is no outlet for national radio in the region. In fact, the only national broadcaster on the horizon, despite its stated theoretical support for community radio, is here today opposing the best chance local business may ever get to develop direct business-to-customer inter-community links.
- One of the strongest features of this project is that it has demonstrated a local level of support that ensures its sustainability, both in financial terms and in programming participation. With the start-up funding that we have already received and with the advertising that we can attract, we can stand on our own two feet and not only survive, but also prosper and grow. The alternative? Our public broadcaster would spend more than half a million dollars of public money on set-up alone, to waste the last available regional frequency to duplicate and even triplicate existing programming. For local merchants and for local jobs, having three Radio One signals and no place to advertise will not help the regional economy to prosper.
- This project is ready to work. We have seen the support. We have seen the enthusiasm from the listening public and from the advertisers. Every time we have gone out to the public, it is there. Every time we have gone to the advertisers, it is there. Even after all these years, it grows day by day. This isn't just about an application that has taken longer than expected. It is about a local movement that will continue to grow and appeal to those who matter, those who live and work with us in this corner of the Townships, those who have sent us here today to ask you, "Isn't there not one regional frequency left for us?" Thank you.
- MR. D. DURRELL: Thank you, Jim.
- Our next speaker is Gissa Israel. Gissa is a founding member of the radio project and a long-time resident of the Townshippers -- or Townships, I should say.
- MS G. ISRAEL: My name is Gissa Israel, and I am currently the treasurer and a founding member of Radio Communautaire Missisquoi. As a performer, I have over 10 years experience on the radio. As well, I have taught for Concordia and McGill Universities, and I have an ongoing private practice as a psychotherapist.
- Just last week, I attended a community meeting for the creation of a Performers Co-op. In the midst of a heated discussion, a number of people said, "Gissa, where is our radio station?" If RCM was up and running, the power of the airwaves would allow us to reach those far corners of the countryside to all the patrons of the arts and the performing artists who enjoy living in seclusion, thereby helping us reach our audience.
- A few weeks ago, residents who live near Mount Sutton experienced a freak snowstorm. Some of us were without electricity for 36 hours and had to deal with fallen trees that landed on our driveways and on our roofs.
- Neither CBC, nor any other major radio station out of the great big cities of Montreal, Sherbrooke or Quebec carried this news item. Again the cry went out, "Where is RCM, our community radio station?"
- Because we live in a land of rolling hills and mountains, far enough away from these cities, we need a radio station that reflects our region's needs and our interests. We are a community of ubiquitous and secluded dwellings and we share a fierce sense of belonging to this region.
- This combination of privacy and belonging is appealing to an increasing number of people, and as a result, our community is growing, attracting people who work the land, people who provide services and people who seek out these secluded spaces in order to produce original works of art.
- While there are a number of facilities for artists, Knowlton Playhouse, Arts Sutton, Cowansville's Musical Festival, et cetera, these outlets cannot keep up with the rising demands of a burgeoning artists colony.
- Community radio offers a wide and diverse outlet for performers, writers, musicians, poets and composers to not only present their work and reach a larger audience, it will also be a vehicle for bringing these diverse and widespread groups together to share ideas and act as mentors and role models for the new generation of artists in this area.
- Furthermore, we hope to exhange and share local programming with others in the region, such as CFLX in Sherbrooke and CJMQ in Lennoxville, thereby creating a larger audience to reach, exchange ideas and to get to know each other's art, all within these rolling hills and mountains.
- So you can imagine that when the idea of a local radio station first bubbled forth, it was indeed greeted with great excitement.
- We, at RCM, have created a programming policy that will welcome a wide range of participation. The following programs were suggested by and created by our membership and future local radio hosts.
- Comedy Half Hour consists of original material from residents, archival stand-ups and conversation.
- Computer Tips will invite local computer experts, providers and merchants an opportunity to inform and give badly-needed tips.
- Critic's Hour not only informs the audience, it also provides the resident artist with that ever-important objective "review".
- Story Time, aside from inspiring flights of fancy and imagination for children and adults alike, will also call for local writers' original material.
- Live From: will showcase presentations from Knowlton Playhouse, Theatre Sutton, in-studio performances, our various festivals, fairs, sporting events and concerts.
- The Art Show features reviews, information on our museums, art galleries, upcoming events and interviews with indigenous artists.
- We also have a growing senior population; ergo, we have such programs as The Health Show, the Medical Show and It's the Law.
- For those do-it-yourselfers, we have The Car Show, The Home Show, The Cooking Show and the Financial Show.
- Gardening Tips, a phone-in show focusing on organic and macro-biological gardening. It offers tips for professional and passionate gardeners alike.
- The Wine and Beer Show features local wineries and breweries.
- Now, for resident musicians, composers and music lovers, we offer such programs as: Espresso, which concentrates on classical music; New Releases from our area; Music Reggae; and 100 % Canadian.
- Other shows such as Le réseau and German Language Magazine responds to our goal of providing some services to these communities.
- To sum up, RCM's main goal is to respond to the needs of the community by presenting 84 hours of original local programming every week, gradually working up to an 18-hour broadcasting day within 24 months. It will hire a full-time professional station manager who will run the studio, host The Morning Show, prepare tapes and train volunteers to be responsible for broadcasts, office work and manage studio operations.
- If we were to succeed in this presentation and this Commission granted RCM its licence, our community would be entrusted with a major asset and a significant opportunity to meld together the efforts of our artists, merchants and listeners. Thank you.
- MR. D. DURRELL: Could we -- at this time, I would like to present Ian Lebosky.
- MR. I. LEBOSKY: Thank you.
- Mr. Chairman, Commissioners, my name is Ian Lebosky, and I am a member of the Board of Radio Communautaire Missisquoi.
- The population of our region is about 100,000. Of these, almost 15,000 are English-speaking, while an additional 4,000 speak German, Polish or another third language plus, of course, English or French.
- It is important to note that according to the last census, the English community showed a one per cent increase in population, something of a rare occurrence in the Province of Quebec, and there are signs that this growth continues. The population is spread out over about 1900 square miles. Now, since smoke signals are cumbersome and party lines have fallen out of use, the best modern medium to really help bring our area together is local community radio.
- We live in a part of Quebec where town and language lines fall like a seamless checkerboard. Some of our communities are Franco-bilingual; others are Anglo-bilingual. There is very little awareness of the two solitudes, and the language divide is only a very slim gap. We hope to bridge this small gap from the start by broadcasting 15 per cent in French and 5 per cent in other languages.
- To quote from a letter sent from one of our supporters to the CBC and the Sherbrooke Record, the Townships is "a bilingual, ex-urban, agricultural recreo-touristic area with a significant number of people who are self-employed, involved in music, arts and theatre and active in community affairs". And I did that in one breath.
- To quote from a letter sent by one of our supporters to the CBC and the Sherbrooke Record -- oops, I already said that. Excuse me.
- Our farms are best known for their apples, wine and the world-renowned Brome Lake Ducks, as well as dairy and beef cattle, animal feed and organic produce. We are a small but very dynamic part of Canada. We are no mall-culture suburb, and we are certainly not a borough of Montreal.
- If I may, we are a distinct part of the distinct society.
- Listening to Montreal broadcast media, you would think that the Townships is nothing more than cottage country, with the Brome Fair and Townshippers Day in summer and ski hills in the winter.
- In fact, there are many more attractions. To name a few, our music shows and local theatre, Dunham's Clé des Champs local produce fair, West Brome's Story-Telling Festival and even a Bluegrass festival. All would be greatly enhanced by access to local community radio.
- English media in this area include only one daily, the Sherbrooke Record; a weekly, the Stanstead Journal; and a monthly in Lac Brome, plus two or three English pages in the Cowansville-based Le Guide. They all have been extremely supportive, and copies of their articles on RCM are included in our application -- but both the Sherbrooke Record and Stanstead Journal are based nearly as far from us as is Montreal.
- This project began in 1998. We held public meetings to inform the community, get input and develop interest. To gauge support, we distributed questionnaires and received 300 responses, showing 90 per cent support for the project. In 1998 and '99, we conducted four experimental one-watt broadcasts, the first fittingly at the '98 Brome Fair, and the last on September '99 at Townshippers Day in Lac-Brome, for which 80 local businesses and organizations bought sponsorship at $20 per broadcast hour. These broadcasts were put on by 15 to 20 volunteers, and advertised locally using posters, word of mouth, the Internet and church announcements.
- All our events were covered by the local newspapers, which have helped us greatly in spreading the word.
- We are a non-profit organization, owned and operated by residents of this region. Our station will be run by the community for the community it serves through a community-elected board.
- RCM has support throughout the area -- all the town councils and mayors, the Townshippers Association, Optimists, Theatre Lac Brome, Knowlton Academy, Arts Sutton and many local churches.
- Botht he Knowlton Players and the Pot Pourri Choir have staged benefit performances for RCM. We have a rich pool of local Canadian musicians, actors, artists, writers and composers who will be encouraged to take part.
- Groups like the Optimists, the Lions, again, the Townshippers Association, the Townships Bluegrass and Old-Time Music Society have already expressed interest on getting an on-air presence. Many think RCM would be an excellent way to reach the elderly, shut-ins and those in hospital to inform them of available services. Some have pointed out the need for a local live medium in case of emergencies.
- We will also be seeking input from CLSCs, community groups, young people and, of course, seniors, so they can participate and take their place as elders of the community.
- Massey Vanier High School in Cowansville with have an on-air outlet for their closed-circuit radio station, improving their opportunities for both training and communication.
- In short, we promise to make very public use of these public air waves, to be responsible to our community and to the gifts that radio can bring us.
- In closing, I would like to invoke the memory of the father of broadcasting, Reginald Fessenden, whow as born just outside Knowlton, who introduced the world to the first real radoi broadcast Christmas Eve 1906, and who, I am sure, would be smiling down on a project such as ours. Thank you.
- MR. D. DURRELL: Thank you, Ian.
- May I state, the bottom line is simple. We don't live in Montreal or Sherbrooke. We do not want to hear more Montreal radio. We want to hear our own community. We already receive CJAD and 940 AM all-news. We receive the CBC Radio One on two different frequencies. We hear about Montreal weather, its roads, its news and its ads. When I was on Radio One with an interview about this application a few weeks back, I received many, many calls from friends and neighbours who heard the program on either CBC Montreal or the CBC Sherbrooke stations.
- But we live in a different place, a unique area that needs its own information. Because of the terrain, there are micro climates making the weather very difficult. It is even different from town to town. We have our own roads that we drive on, our own issues that need to be aired, our own municipalities where we vote and are represented - places like Dunham, Lac-Brome, Sutton, Brome and Cowansville -- the village of Brome -- and our own stores that we shop at. We need to be able to get relevant information, and we have a right to it, as fast and up to the minute as people in the large urban centres, especially in times of local emergency. And like most rural parts of Quebec, we do not have a wide selection of English-language information sources.
- We need to know and, yes, we believe we should have a right to own our own community radio alternative.
- We are proud that we have been endorsed in this application by the mayors and councils of the towns in the areas of Dunham, Brome, Cowansville, Lac-Brome and Sutton.
- And now we would like to present to the Commission a short video about our radio and its support. Just to set the record straight, we are not here to tell you we are professional TV producers, just Townshippers with a bit of equipment, trying to tell our story. We hope you will enjoy seeing our community. It is a presentation we call "Our Towns".
- (VIDEO PRESENTATION)
- MR. D. DURRELL: On behalf of all of us, we would like to thank the CRTC for this opportunity to present our project. Thank you very much.
- THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Durrell and your able assistants.
- Just to mention, I am a Townshipper myself, so I have been around those areas quite a bit. Actually, Fessenden was born in East Bolton, which is now known as Austin, and where I still have a house.
- So I will ask Commissioner Pennefather to poker to your presentation.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you very much, Madam Chair.
- Good morning, everyone. Just before I begin with some questions, a couple of points on your presentation this morning, for which we thank you.
- First off, Mr. Durrell, when I ask questions, I will direct them to you, but feel free to ask any of your colleagues, unless I have the urge to address questions specifically -- I have written down everyone's names, and I will take that privilege, but I will leave it to you.
- In fact, Mr. Ferrier made me jump a little bit in your presentation this morning. You used a word which is very important to today's hearing in reference to print publications of varying frequencies. So I was just wondering what frequencies you were talking about there. And I am kidding. I just noted that that word kind of is full of special meanings this morning.
- There was one question on your presentation that is more factual. You mentioned "share local programming with others in the region, such as CFLX in Sherbrooke and CJMQ in Lennoxville". Do you have written agreements to that effect at this time?
- MR. D. DURRELL: We have no written agreements -- official written agreements. I could produce some correspondence that we have had through e-mails and this sort of stuff, CJMQ in Lennoxville, the Bishop's Station. What we were trying to do is get to both ends of the Townshippers, and they have agreed to -- well, here is the problem right here. They have agreed to exchange programming, yes, verbally, and also, they have offered us their studios, where we had done some recordings already and tapings and stuff of this sort. We met at a -- we had a meeting with CFLX, and at that meeting, it was, yes, verbally again that we would exchange -- CFLX is a French radio station out of Sherbrooke -- we would exchange some French programming for English programming. So again, we would be covering both ends of the Townshippers.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you very much.
- Well, as you know, we already have considerable information on the public record about your application and a considerable amount of correspondence and today's presentation and video, for which we thank you again. And we will be assessing your application along the lines of certain criteria, which you articulate this morning and in your application and, of course, which take into consideration the community radio policy.
- Your application is clear on a number of points and, of course, what we will be focusing on a great deal this morning is a discussion of the use of the frequency of 101.9, but before we get there, I do have a few questions on a couple of areas pertinent to the application itself, and the first is the area of training of volunteers and access to programming.
- As you know, the community radio policy in paragraph 25 calls on licensees to facilitate community access to programming, promote the availability of training throughout the community, and provide ongoing training and supervision of those within the community wishing to participate in this training.
- Now, in your supplementary brief at paragraph 9, pages 2 and 3, you say:
"As we train volunteer staff for both technical and on-air activity, we will be opening vocational paths."
- And if we refer to Schedule 9 of your application, pages 4 and 5 -- paragraphs 4 and 5, I should say, here you describe the role of the Volunteer Committee in this regard.
- What I would like to ask you to do this morning is to describe in more detail your plan for training volunteers. Specifically, how will the Volunteer Committee go about selecting trainees, and what kind of training will be provided?
- MR. D. DURRELL: Yes, I will speak just a bit on this, and then I will ask Jim if he would like to speak further on it.
- We did, in our application, as you stated, and also to our application to Heritage Canada, there is a section in there which states that we would use "x" amount of dollars for training, and to do so, we have also been offered where we can train some of our volunteers through those stations that I just mentioned to you. They have offered that help. Even, we have -- to set this up, we have been offered by Mr. Rob Brade of CJAD, that he would also consult us on how we should do this.
- And if there is anything else, could you add to it, Jim?
- MR. J. FERRIER: I would add only that Mr. Brade has also offered us a lot of equipment which will enable us, probably, to set up studios in the three main communities that we will be serving, which will allow us to do training in every single community. And also, it is our intention, as we work our broadcast day up to the 18 hours over 24 months, to increase that specifically through our training program, which will be producing people capable of producing programming for the neighbourhood, for the local region.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So are you focusing on technical training?
- MR. J. FERRIER: No, we want people who will be able to do the technical jobs and also to produce on-air programs. I think we want everybody involved in every aspect of this.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Yes.
- MR. J. FERRIER: And if we have to provide training in any aspect, we will look at doing so.
- MS G. ISRAEL: We also intend to have ourselves really well trained, not only in the technical aspect, but in all other aspects, being live on the radio, and then we too can implement that training.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So have you got a specific game plan set out to do that?
- MS G. ISRAEL: Yes, we have Bishop's Community Radio Station, again, offered to train us and ---
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Have you got a signed agreement in that regard?
- MS G. ISRAEL: We have a verbal agreement to that regard. As well as RTS, as well as Rob Brade, who did offer not only the equipment, but also to train us and to help us get started.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Is that the consultant you refer to you in your application?
- MS G. ISRAEL: No, Rob Brade is the -- RTS is the consultant.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: I see. But you also referred to a professional consultant. Is that RTS you are talking about?
- MS G. ISRAEL: Yes.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Okay.
- MS G. ISRAEL: And we intend to ---
- COMMISSIONER PENNEFATHER: In paragraph 5, Schedule 9 is what I am referring to.
- MS G. ISRAEL: Right. We also intend to hire a professional radio station manager who will also be available for training, for training us as well as the volunteers.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Specifically, how will your Volunteer Committee make a selection of who gets trained?
- MS G. ISRAEL: Well, right now we have everybody in the community who has an idea for a radio station and wants to be on the radio. And so we are going to follow CRTC procedures as to what program will be acceptable, and then we are going to try them out like any kind of audition, and see how that works.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: This was another area I wasn't totally clear on. What you just referred to, in my mind -- what I think I heard was a Program Committee -- selection of programming -- and here we are talking about access to the airwaves by different groups in the community.
- What I am referring to in this line of questioning is the training of the volunteers, the on-air volunteers. Is there not a difference between those two things?
- MS G. ISRAEL: Well, they kind of go together. It's hard to -- right now, that's what we see -- because we are a fledgling, we see this mainly as a whole training process, not only for the technical but for the on-air procedures.
- And so we intend to hold training sessions, and that will also be a kind of auditioning process, and we can see who has the ability and who does not.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So what is -- the connection between the Volunteer Committee and the Program Committee is what exactly?
- MS G. ISRAEL: They are very closely connected.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Considering your application makes a very strong point about the diversity of your programming, and I believe that Mr. Lebosky referred to that this morning in terms of French-English programming, but also German language programming.
- Have you laid out a specific way that you will reflect this diversity in the training that you are offering?
- MS G. ISRAEL: I'm not sure I understand the question.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, if you plan to have -- you have made in several places the comment that your proposal is an important one for the community because it reflects the diversity of the community. In order to assure that your on-air talent, for example, reflects the diversity of this community, it would seem to me that you would have to have a specific way of assuring that the volunteers that you have, that you will train, are also diverse.
- Have you taken specific steps in this regard?
- MR. D. DURRELL: I believe, if you look in our application, we have allocated money to this. We would send someone on a course, if we could call it that, and I think we have stated that we are going up to something like $18,000 in training. And it could be one person, and it could be two people that would take this professional training. Then it would bring them -- they would bring back to us and train our volunteers and our programming and the station.
- MR. I. LEBOSKY: And also in addressing the diversity issue, it will -- we will need in our programming, if we are going to have 15 per cent in French and 5 per cent other, well, then the people who will have to do this will present themselves. I mean, we have made some -- it's like someone who wants to do a French-language program will have to be able to do the production in French. We have already had -- I think it was someone who has actually already done some broadcasting in French, the fellow who runs the health food store in Sutton, who has already had some experience. About a year ago, he was ready to do some programs. He is francophone.
- So I think it will -- as the need arises, it will happen. The main thing will be is that we will have trained people who have gone off and taken a training seminar, will come back, will be able to train others, and then as the need arises for whatever program we want to do, it will be there. It will follow the programming.
- MS G. ISRAEL: We will make sure that the prorata, the percentage that we set aside, that anybody who does a French program is French speaking, and anybody who does a German-language program or any other language speaks that language. It will not be an anglophone running that program.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: One of the aspects that I pointed out at the beginning of this discussion from the community radio policy is the importance of promoting within the community the availability of this training and the accessibility to your programming grid by members of the community.
- What are your promotion plans to inform the community about this training and about the possibility of getting on the airwaves? What is your plan in light of promotion?
- MR. I. LEBOSKY: Well, we already started actually doing that about a year ago. When the CBC intervention came in, we had actually had a meeting of people interested in doing programming. I think we ran an article in a couple of newspapers, and people were lining up. So I think it's just a matter of ads. If we could just have articles and/or ads put out in the local newspapers, the word will spread, and I would think that at the beginning it will snowball. After a while, since -- we will get a few; they will be on air, and there will be a few more. I'm sure that that is what will happen. But we have already -- we already had a meeting, like I said, about a year ago, and there was a room full of people who wanted to do programming, and it didn't take a lot of -- we didn't have to throw ourselves at them to get them to come. It was pretty easy.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: You mentioned, Mr. Durrell, a couple of times that the budget for training is already planned. I am looking at Schedule 3A, your financial statements. Can you tell us where this budget for training would be included in that statement?
- MR. D. DURRELL: I don't believe that I have that here with me. Could we just have one second?
- COMMISSIONER PENNEFATHER: If you like, you can get back to me.
- MR. D. DURRELL: No, that's fine. Could I direct this to our consultant, please?
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Certainly.
- MR. H. GLUSTEIN: Chairman Pennefather, my name is Hyman Glustein.
- Let me explain, first of all, the -- in the set-up of the radio station, there has been an application granted by Heritage Canada to the group, and part of that grant included initial training in the set-up phase of the radio station. The actual operations of the radio station -- I'm not quite sure whether the budget actually appears in the operations because the grant was allocated before the radio station -- obviously before the radio station gets going. So there already is an allocation.
- In terms of the training, a substantial part of the training will be done through my company, through RTS Canada, and our own experience in training is we have worked -- we have done considerable experience in setting up the various community radio stations across Quebec, in northern Quebec, in Montreal. And personally, I have worked for CBC, training their northern staff also. The possibility of getting people involved in the training really hasn't been that much of a consideration because of the number of volunteers that have come forward. I think the membership of the radio station, at last count, was around 250-350, and they are basically all people who have joined up and have offered to participate.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: I understand that, Mr. Glustein, but I am sure you will recognize it is important we look at things on a going-forward basis, and there is one thing, the build-up to the potential launch, and then there is another, the ongoing, over a licence term, activities of this enterprise, and one of the important aspects, if not one of the underlying aspects of community radio, which you yourselves have discussed this morning, is access by the community and the diversity of that community to the airwaves. And it is important that we assure ourselves that those words are carried forward in the budget as well.
- So in fact, in referring to government funding, again, I am looking at financial statements in Schedule 3A - government funding, $43,000, I believe, in year one only. If the training is in that allocation, are you telling us that there will still be a budget for training on a going-forward basis? And if so, where will it come from?
- MR. H. GLUSTEIN: Absolutely. It will come out of the operating funds, and if it hasn't been allocated in the proforma statement, then it was an oversight. But there is no question that, in my own experience, that Radio Centreville, which was a number of years ago, but there has always been ongoing training to the point where that radio station is operating now 24 hours a day, seven days a week with only volunteers, and the paid staff are simply management of the station, and they are not even on the air. There has always been money allocated in community radio for training, and there is no question that there would be ongoing training in this application as the radio station would grow.
- The purpose of the initial stage of training is basically to get the radio station going, and for sure, once the radio station is going, there will be an ongoing training program constantly, either through the Massey Vanier High School program or through continuing education, or through adult education at the Knowlton Campus at Bishops University. There is no intention to let up on training whatsoever.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Do you have written agreements to this effect with the organizations you just mentioned?
- MR. H. GLUSTEIN: No. The reason is because it is contingent on basically this radio station being licensed. It's a question of advanced work, it is considerably easier once you are in operation, but the commitment is firm and there is no question that if, in the vision of the CRTC, this station is licensed, this is not only a commitment, but we would gladly accept it as a condition of license.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you very much.
- Just to confirm the government funding then under year one is Heritage Canada funding? It wasn't clear in -- because at some point in your application or correspondence, you make the statement that there is no government funding and, in fact, in your application, the sources of revenue, it isn't listed. So looking at the financial statements is the clearest way for us to understand that, and it says "government funding, $43,000 year one", that's a Heritage Canada grant; is that correct?
- MR. H. GLUSTEIN: Yes.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Now, let's turn to the technical issues. And as you know, there are two appearing competing FM applications by the CBC and by yourselves, and if it's all right with you, I will do what you did in your presentation and call you RCM.
- For the frequency of 101.9 MHz, channel 270 in the Eastern Townships, your proposed coverage area would be somewhat smaller than that proposed by the CBC. In such a situation, the Commission will examine two basic questions, and they are: what is the best use of the frequency in question; and secondly, are there frequency alternatives for the applicant?
- Mr. Durrell, you mentioned on page 5 of your presentation this morning "The bottom line is simple". Well, I am at the bottom line as well, and that is that in making a determination and looking at those two questions, clearly what the Commission has to look at is where the public interest is best served. To some extent, I will call that our bottom line.
- Therefore, could I ask you to explain to us how your application would serve the public interest in looking at is this the best use of this frequency? How is your use of this frequency serving the public interest?
- MR. D. DURRELL: Yes. I just heard in my ear here to the right Jim says, "I will handle that."
- MR. J. FERRIER: I think as will come up later in our notes on CBC's application, which are to follow, most of our arguments are there. You pointed out, however, that the coverage area would be smaller.
- I would like to point out in return that the CBC Radio One signal from Montreal and that from Sherbrooke leave a very narrow gap in between, where they are trying to reach some listeners who apparently can't get them in that area. So although they may have a wide coverage area, much of that duplicates or triplicates coverage, and that the actual new number of people that they might reach in that narrow gap is extremely small, and that we will, therefore, reach a vast audience compared to them.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Mr. Ferrier, could I ask you -- I understand those points, and you will have the opportunity, but this is an opportunity for you to discuss your application and how it serves the public interest. So I would hope that you would focus on that for us.
- MR. J. FERRIER: Okay.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: And at the same time, what would be very helpful for the Commission is that you lay out for us what criteria you think we should use in determining what best serves the public interest.
- MR. J. FERRIER: Well, I'm not sure why you were talking about coverage area in that case.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: As an introduction to the question, I simply mentioned the technical points related to this application. We will get to that in the next moment.
- MR. J. FERRIER: Okay.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: But let's step back for a minute, and if you would tell us why your use of this frequency is in the public interest?
- MR. J. FERRIER: As I think we have pointed out in a number of ways already, we are trying to offer more to the community than CBC will. I am going to try not to keep comparing us to them, but we will be offering original programming. We will be offering opportunities for training. We will be offering outlets for advertising. We will be basically bringing service to the community in terms of coverage of the community. This is something that doesn't exist. It's a large vacuum we are trying to fill. I think in terms of the competing application, it's a pretty small vacuum to fill, and we feel that there is a huge need, where we could go out to, as we said, the various community groups involved in health care, involved in care for seniors, involved in social organizations, the arts and so on. All of them will be able to make use of this as a resource for the community, which will help to pull all of the communities together. I think we will get more of a feeling, if we have a radio station such as this, that we really are a community and not a bunch of scattered communities. I think in that sense at least, we will be pulling the area together in a sense that news, weather and road conditions from Montreal simply cannot do.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Okay.
- MR. I. LEBOSKY: I would just say the same thing. If you live in Montreal, Ottawa or Quebec, or any other major centre, and you turn on your radio, you expect to get the things that -- the information that concerns you, and we don't. We don't get it. I can sit and get -- as Jim said, I can get the Montreal weather and the Montreal road conditions and the Montreal news issues, and Mr. Bourke and the whole thing, we get all of that, but what about your own city councillors, and what about what goes on in our schools and what goes on in our roads and what our weather is like, and the issues that go on in our community, which we don't get? We don't get it. I really feel that we need it, and we really do have a right to it. Why can't we get that information? I don't know. That's a rhetorical question, I guess.
- MS G. ISRAEL: I would like to put my two cents in.
- The big difficulty in the area that we live in is, in fact, we are far away from each other, and communication is one of the greatest difficulties that we have in communicating with people of similar interest but who live in, like you saw, in those mountains, on those hills. And whenever it is we, in the community, attempt to get a project off the ground, we have a great deal of difficulty reaching those individuals who would be partaking if they knew that these projects were existing, so that the only forum we have is through the newspapers, which are sparse, through putting up posters throughout the town and in stores and word of mouth. And while these are effective to a certain degree, having a local radio station would just enhance our ability to reach everybody and communicate with everybody. So that's what we are desperately missing, and our station would serve our needs in that way.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Mr. Durrell?
- MR. D. DURRELL: I think maybe we could look at one other thing too, that being the cost, as we see from the application of the CBC, is over half a million dollars, where we feel we will do the same thing and cover better the local people for around $100,000.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So in looking at criteria which could be used to assess the application in terms of the public interest or any competing application, what would you say are the most important criteria that we examine?
- MR. D. DURRELL: Jim, you can answer this one?
- MR. J. FERRIER: I think service to the community. It's our biggest opportunity and our raison d'être.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: All right. Mr. Ferrier, since you have the mike and since you are onto this -- if you don't mind, Mr. Durrell, perhaps you will change my game plan.
- But now we are going to actually look at the very specific technical aspects of your proposal, and tell us again why your proposal would make the best use of this frequency from a strictly technical point of view?
- MR. D. DURRELL: Could I direct that question to Mr. Glustein, please?
- MR. H. GLUSTEIN: In terms of the use of the frequency, in essence, that the frequency would be creating a new radio audience and it would be providing any information that is not otherwise available, and it would be reaching people with original information, with Canadian programming, with genuine local participation. It offers the frequency to be used in a qualitative sense for originality. In a quantitative sense, it's even more of a plus because it provides a signal which is not duplicated. It provides a signal which offers people an alternative. You know, if people want to listen to CBC, that's fine. We have no problem with that.
- Our concern is that people be offered an alternative, something else they can listen to so that they can actually have a choice of English-language programming in their area. If they choose to listen to RCM, fine. However, if the frequency is used in a fashion -- in another fashion, if it's used to duplicate an existing frequency, quantitatively, it is not an addition to the radio band. It's simply a multiplication of the same situation, and it offers nothing in the way of an original use.
- In that sense, it had been many years ago when I appeared before the CRTC when Chairman Harry Boyle was here, and he said -- he had told us that if we were -- if we could use radio to effect a change in one person's life, that it would be a significant advantage to how radio would be used.
- We are not trying to change the world. What we are trying to do is add to people's opportunity to create a local economy, to give an area that is widely dispersed an opportunity to work together to have arts, to have performing people, to have local shows, have access so that they can actually develop an audience and they can actually survive without having to advertise in Montreal newspapers and bring in people from Montreal just in order to fill the theatre. It's an opportunity for people to take part in the life of their own community, and to my mind, that's a wonderful use of a radio frequency.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: From a -- I think what I was also looking for was a technical analysis.
- Mr. Ferrier started earlier by critiquing my comment that the coverage area was smaller. Could you repeat your points in that regard, why you feel that the use of 101.9, even if, from our understanding, the coverage area is smaller, why, for all the good reasons that you and Mr. Glustein and your team have outlined, why you need 101.9 to do all that? And let's talk about the technical aspects of this.
- MR. J. FERRIER: Okay. What I was trying to point out was that there is a signal from Radio One that reaches the Townships and a signal -- sorry, a Radio One signal from Montreal and a Radio One signal from Sherbrooke. CBC seems to think that there are a substantial number of English people who fall into the crack between those, if there is one, and that they need this frequency to reach them. Therefore, the additional listenership that they will pick up using this frequency is very low because most of the people who will be able to pick up the new signal already get it in one or two places. So I am speaking really only about new listernership being virtually nil compared to our audience, which will be entirely new.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: But you do accept you are covering a smaller area?
- MR. J. FERRIER: Yes. I don't see that that is meaningful.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Now, let's look at your application, if you don't mind. We have a couple of other phases to go through, where we could come back to cover this whole question very, very thoroughly.
- 101.9, how important is it for you to have this frequency in terms of your business plan and why?
- MR. J. FERRIER: You want to go?
- MR. I. LEBOSKY: Well, I mean, in our negotiations with CBC, basically the only other frequency that came up as a possibility was 98.1, and there were interference problems that couldn't be fixed.
- We will get to 98.1.
- MR. I. LEBOSKY: Right.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: 101.9, why is it important for your business plan?
- MR. I. LEBOSKY: Well, there isn't anything else, as far as I know.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: How many residents will you reach with 101.9?
- MR. I. LEBOSKY: Fifteen thousand (15,000)?
- MR. J. FERRIER: Residents or English-speaking ---
- COMMISSIONER PENNEFATHER: According to your own application, in the broadcast zone, the total number of residents is 108,300. Is that confirmed that that is why you need 101.9 as a frequency and that your financial assumptions are related to that? What I am asking you to do is expand on that point.
- MR. J. FERRIER: Our financial results are very closely tied to the size of our listenership, which we have estimated, using the parameters in the application that you have in front of you, and that was only enabled when we were able to determine that 101.9 could be moved from Bedford. We had looked for a suitable frequency that would reach the towns that we are trying to reach, and none of them would, not any. By moving this protected frequency from Bedford, we had the possibility at least to reach the main English pockets in that area, leaving out only Mansonville, which is really across the mountains from where we are going to be broadcasting.
- We have looked at the potential of using this 98.3, was it -- 98.1, and it turns out that the only way to do that without interfering with the stations who will not tolerate interference is to use a directional antenna that would cost us about 40 per cent of our broadcast audience. Now, it's possible that the project would be viable with only 60 per cent of our audience, but we have not based any of our projections or expectations on that, and I do not think that I could say that we, for sure, would succeed with only 60 per cent of our intended audience.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. That is the analysis that we were looking for as well.
- Mr. Glustein has a letter on file dated May the 8th, where you talk about RCM's long- range plan in paragraph 12.1.1. What impact does having this frequency have on this so-called long-range plan? And could you tell us what you mean by that?
- MR. H. GLUSTEIN: If I may, the aim of the -- the group had been meeting for quite a while. There is quite a concern that there are areas that this particular channel is not suited to reach, which include ---
- COMMISSIONER PENNEFATHER: You mean 101.9?
- MR. H. GLUSTEIN: 101.9, that's right. It cannot reach certain areas. It can't reach Mansonville because of the Sutton mountain range. It can't reach Frelighsburg because of the elevations to the south. There are certain areas that are just impossible for any use -- anybody using this channel to reach, unless you have an antenna that's 4,000 feet high. Given, under normal circumstances, the frequency just can't serve all of the English pockets, and there is a lot of areas, despite the fact that this application is designed to serve these three major areas, there is a lot of areas that it doesn't reach.
- The purpose of the long-range plan was to answer to the demands that were made by other people in the Townships who wanted to know why they weren't getting a radio station. It came mostly through the Townshippers of a concern that they had wanted to be part of a community radio application, but that in fact this application doesn't reach a broad enough area. I mean, we could have -- we will go on later on to discuss the comparison of applications, but in terms of this application, the aim of the group has always been to provide a community radio outlet for the community groups that wanted access. And so the only way to do it is by a number of either low- power repeaters, or later on, when the station becomes more prosperous, by reconfiguring its antenna by using a directional antenna, although even that, we have grave doubts of whether or not that's a cost-effective solution.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So would I be correct in looking at this in this way, that the 101.9 for you is related to your interest in expanding in the future?
- MR. H. GLUSTEIN: That's right.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Whereas, technically speaking, 101.9 or perhaps another frequency would be appropriate for the now, for the immediate launch, but it's the future expansion that is your concern?
- MR. H. GLUSTEIN: No, there is no other -- the only other frequencies, I think, that would be available would be AM frequencies. There is no FM frequency that would be suitable now because -- mostly because of the interference towards Cowansville.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, let's get to that then. The other frequency that clearly has been discussed by CBC and yourselves is 98.1 as an alternative. Let's put clearly on the table your comments on the possibility of using 98.1 for your application. Would it be acceptable other than for the objection of the two Montreal stations regarding interference?
- MR. H. GLUSTEIN: If I understand correctly, the issue involved in 98.1 revolved around a question of interference towards the Cowansville area, where about 40 per cent of the intended audience live and where about 60 per cent of the merchants in the application are located. It is quite critical that those people obviously be involved in the radio audience. Without them, the frequency would not serve the purpose.
- Now, there was some discussion of reconfiguring 98.1 so that the signal would not reach Cowansville and, therefore, would not have interference, but it seems like that was sort of like shooting yourself in the foot because why would you want to not reach half your audience and the substantial part of where your financing is going to come from in order to operate a radio station? I mean, the idea is to serve the community. The idea is not to broadcast in the wilderness so that you can tell people that you have a radio station.
- What we wanted to do in order to serve the community was obviously if people could listen to the radio and hear it, and that frequency just wasn't suitable.
- We ran a number of issues before Industry Canada on that one, and they advised us that any interference by that frequency that interfered with any radio station, even if it was just one meter, was unacceptable unless the stations agree to it.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So are you confirming with us that you have consulted with Industry Canada to find out whether the Department would be prepared to approve such a proposal to use 98.1 over the objections of two Montreal stations regarding interference?
- MR. H. GLUSTEIN: Yes.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Have you had that -- when did you have that consultation?
- MR. H. GLUSTEIN: There was an exchange of correspondence between our engineer Peter Cahn and John Dexter. I could submit that. I would have to look them up, but I will find them. I would gladly submit them to the Commission. On that matter, I believe Suzanne Lamarre, the chief engineer for the CBC, participated in those -- in that exchange of e-mail in September.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Is this late September?
- MR. H. GLUSTEIN: September, yes.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: I would assume that from the correspondence on file.
- What was the Department's response?
- MR. H. GLUSTEIN: The Department's response was that unless these stations agreed -- if there was any interference at all, the Department would not override their objections. We consulted with two of the three stations that would be interfered with. This is when we received the CBC proposal. We went to a radio station. We went to CHOM Montreal and we went to CKOO, and we met with their engineering staff, and they made it very clear that they were not -- they considered the Eastern Townships to be an important part of their broadcast signal, and they certainly wanted to reach the English populations of the Eastern Townships as much as anybody else does, and they don't intend to cut back on their signal, and so they weren't going to accept it.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So with the question of interference then, that is certainly one aspect of the use of 98.1 that is problematic.
- We have seen in the correspondence, and CBC has stated that they know of several solutions to the potential interference problem caused or that might be caused by your using 98.1. Do you know what these solutions might be, and have you pursued them?
- MR. H. GLUSTEIN: They have never -- the only solution they have ever offered wasn't a solution. It was 98.1. The alternative we recommended to them was that they follow the CRTC directive issued in March, which is that they look at the AM or FM band as a solution, which they never have.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: I don't mean to interrupt, but we will get to that with CBC.
- MR. H. GLUSTEIN: Excuse me.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: I am asking you ---
- MR. H. GLUSTEIN: I don't mean to rush into ---
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Let's look at your pursuit of 98.1 as an alternative. You have discussed it with Industry Canada, you tell us, and they say interference is a major issue.
- Are there solutions to 98.1 that you know of, and have you pursued them to ease this problem of interference?
- MR. H. GLUSTEIN: Well, without the approval of Industry Canada, it would be an interesting theoretical discussion, but I don't foresee how we could resolve this.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Are there any technical solutions that you could make to 98.1, for example, to broadcast at a lower wattage, say 600 watts instead of 800?
- MR. H. GLUSTEIN: Well, no, because it would just move the interference further east. That wouldn't resolve the problem.
- What would resolve the problem, to my mind, is if the area of interference on 98.1 is in Cowansville where, as we showed in the video, CBC has perfectly good reception for both of its stations. It would be more suitable if they took 98.1 because that clearly fills in the gap between their two licenced stations.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So when you looked at the CBC spectrum study submitted some time back on page 6, where they say that the interference -- there are solutions and it is insignificant, you do not agree?
- MR. H. GLUSTEIN: No. Well, they -- we received a letter from the CRTC at one point telling us that there were various solutions to this problem, although, like I said, they have never been presented to us. To our mind, there is another solution to this problem, which the CBC was not willing to entertain, which was ---
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Let me ask what solutions you are willing to entertain. Are you interested and would you apply for an AM frequency? And if not, why not?
- MR. H. GLUSTEIN: If this Commission turned down this application, I am sure the group wouldn't give up and it would probably be back and apply for an AM frequency. The concern with AM is that it is an expensive solution. It's one that would take considerable community effort in order to raise money to deal with, and it's a solution that would be -- I mean, I don't want to keep getting back into this, because obviously I don't want to interfere with the process, but I keep referring back to the CBC, but the point is that the kind of money it would take is money that this group -- it would be very hard to afford it at this point. I mean, coming forward with this application was an expensive proposition. I mean, the group must have spent -- I could easily say $100,000 getting this application together. It's probably more if it was done in terms of volunteer labour and in terms of effort than in terms of actual cash outlay, but the requirement for this application has been a substantial investment on the part of the community.
- FM is a relatively low-cost way of addressing the requirements for this application.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So to be clear then, in your analysis, there is no other FM frequency in the area. Number two, the 98.1 frequency, you have rejected, as I understand the file, on the basis of the interference and that there are no solutions that you know of to this, inclusive of a lower wattage, inclusive of moving the transmitter. You have examined all that possibility, because obviously we are all trying to come up with some solution here, and the reason we are at the table today, a large part has to do with exploring these technical possibilities.
- MR. H. GLUSTEIN: I ---
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Looking at 98.1, if I may just complete the interference issue, we understand you don't see any solutions to that.
- One thing I would like to understand just quickly too, did you look at 98.1 and how it would affect your business plan? Let's assume for a moment that we came up with a solution, how would 98.1 affect your business plan?
- MR. H. GLUSTEIN: First of all, in terms of -- let me just go back a little bit. In terms of examining different sites, the current site that the application is using is the third site that was considered by the applicant. The first one was a Bell tower near Knowlton. The second one was a stretch of farm up -- closer towards Granby. It took quite a while to find the right site. So I don't want to dismiss it and say, "Well, this is the only site there is." We did look at other sites before we got to this.
- In terms of the business plan, Jim would probably be more -- could probably fill in on this, but the only ting I would say is that if you -- if you are dependent on the community for financial support and you can't reach the community, I don't see how your -- how you could operate. But anyway, I will let you say more on this.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Mr. Ferrier?
- MR. J. FERRIER: We did not actually run numbers with the lower figures that we would anticipate if we had to either use a directional antenna that would cut out part of Cowansville or lower power, which would obviously lose us part of our audience. I'm not sure what share. We didn't look at specifics there.
- But I did make a statement in my presentation earlier which was that in the seven years that we have projected, we do not have one operating loss in our outlook. I know I could not make that statement if we had to either lower our power or use a directional antenna to cut out most of our major market.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Just so that the file is complete, thank you for that answer. Your letter of May 30th and paragraph 4 says that you would perhaps reduce your audience by 20 per cent if you used 98.1. Do you have a study to that effect?
- MR. H. GLUSTEIN: Excuse me, that was based on the population statistics that were supplied to us by the Townshippers, and they were verified through Statistics Canada. That was just done by taking the map and recalculating the population in the interference zone.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Yes, Ms Israel?
- MS G. ISRAEL: I just want to say that in terms of other solutions for 98.1, were they looked at? In all honesty, CBC really tried their very best to look at all kinds of solutions to 98.1, and we were very eager for those solutions, because if they could have been discovered or evolved, that would have suited us just fine. However, both CBC and ourselves could not find a solution to 98.1 aside from the interferences, and that kind of clinched it, but all the solutions that were presented were, in fact, not solutions.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Okay. Thank you for that. That completes the picture, at least some of the questions that I had. We will certainly continue in the course of the next phases to look at 98.1 as an alternative.
- Back to 101.9, we discussed your use of 101.9 and why it is in the public interest to grant an application so that you use that frequency and its value to your application.
- You also stated that the CBC use of 101.9 would not enhance its signal, rather, in some locations, and you have repeated this point this morning and at several times in your application, it would not only duplicate, but also triplicate its available signal in the region.
- Now, in addition, you suggested that the CBC re-examine its reception problems in the area east of the Sutton Mountain Range towards Mansonville and possibly consider a local low-power FM repeater or enhance its Fleurimont 98.1 Sherbrooke output with a directional antenna. I think we have skirted on this point a little bit this morning, but I would like just to focus on it and ask you to elaborate a bit on those points.
- Is it yours, or your engineering consultant's position that the CBC proposed transmitter at Cowansville is not needed and that it would not provide an adequate signal in the Mansonville area? I think I heard you refer to this earlier. Could you just elaborate and clarify these points for us?
- MR. H. GLUSTEIN: Okay. The CBC is proposing a hypothetical proposal at this point because they don't even have a site secured, but anyway, in their application there is a site stated in Dunham, which is where their coordinates are located, which proposes to put up a 370-foot over-ground level tower. The tower is about 100 feet, but it comes up to a total of 370 feet, and to broadcast in their map, it says they will reach Mansonville. However, somewhere between the antenna and Mansonville are the Sutton Mountain Range, which are 3,900 feet high, and unless they know something about laser technology that we don't know, I don't know how they are going to get through that mountain.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. Actually, that completes my questions at this phase, and I wish to thank you all very much for your responses to my questions. My colleagues may have some further questions now or later.
- THE CHAIRPERSON: I will ask Commissioner Demers to go on with his questioning.
- COMMISSIONER DEMERS: Merci, Madame la présidente.
- I was wondering -- maybe my first question would be on the organization of your community station. Apart from the five of you who are on the Board of that corporation, do you represent in a way one of the towns that you intend to serve on the Board of Directors?
- MR. I. LEBOSKY: Do you mean does each one of us represent a town? I'm not quite sure. Are we here on behalf of the town? I don't quite understand the question.
- COMMISSIONER DEMERS: Okay. Maybe to put it more clearly, may I ask, you reside where, Mr. Lebosky?
- MR. I. LEBOSKY: I reside in Dunham, which is about six or seven kilometres south of Cowansville.
- MR. D. DURRELL: I reside in Knowlton.
- COMMISSIONER DEMERS: So all of you are in the proposed service area of this frequency, but not all from the same town?
- MR. I. LEBOSKY: Exactly. Correct.
- COMMISSIONER DEMERS: Okay. Is it part of the structure of your community organization that the members of the Board of Directors of that society would come from the different towns?
- MS G. ISRAEL: Yes.
- MR. J. FERRIER: I believe it is actually specified in our Constitution that they must come from within the broadcast area to be on the Board.
- COMMISSIONER DEMERS: Okay. On another point you spoke about Harry Boyle, I think. It made me think of the farm broadcasts. And a question for the good Townshippers that you are, if one of your Townshippers is unable to receive CBC Radio One at the moment, and we cannot -- we have to issue -- not that we have, but if we decide to issue a licence, we have to use the frequency asked for and that CBC has asked for.
- In your mind, which service would the Townshipper want us to bring to him or to her?
- MR. D. DURRELL: I feel that it would be the local RCM Radio. Obviously, I would have a preference, but as I can see and as I have asked -- I am not a technician. I am not into the technology aspect of the radio, but I have asked many that are, and you will never come up with an FM station that is 100 per cent accurate to what your contour lines are. So therefore, there will always be someone that is not going to receive CBC. There is always going to be someone that will not receive us. So therefore, if there was any way that we could have, and we proposed this to CBC, that if we had a station, that we would offer them airtime on our station to compensate, which we would meet those people, but that was turned down.
- So therefore, I would say no, it would be more important that it would be the RCM that would get to these people that you are saying, so-called farmers and stuff that are up in the back woods. Actually, I could advise them that everyone has a satellite dish now. All you do is you turn the satellite dish on, and CBC is all over the place. You can hear it anywhere. If you were in a cave, you got it. It's -- I could direct that through RCM Radio. If you are looking to listen -- or if you can't hear the CBC, turn on your TV, go to the channel and CBC is there in five different places.
- MS G. ISRAEL: I just wanted to say it's not a fair comparison. I personally am a fan of CBC, and that's really all I listen to. So it's not a fair comparison. What CBC offers to cover is on a national level. What we offer to cover is on a local level. And so just to piggy-back on what Dewey is saying, you can get CBC. There are other outlets for CBC, and what we offer is a very different and unique and specific to the area.
- COMMISSIONER DEMERS: I was following with interest your video. I regret I don't live in the Eastern Townships, as my Chair does, but I enjoy it when I come.
- Mr. Lebosky was interviewing mayors and officials from the towns that you intend to cover. Was there any discussion at that time of the possibility of either you or CBC having that frequency in discussions with officials?
- MR. I. LEBOSKY: Yes. When we approached -- originally, when the CBC intervention came and we approached -- I, myself, approached the mayor of Dunham and told him of the situation, exactly what was going on, that CBC wants the same frequency, and he said, "I will pass an order in Council. We will get an order in Council." And a week later we had an order in Council supporting us. So it was absolutely discussed. All the mayors that you saw being interviewed or the Council people that you saw being interviewed all knew. We didn't go in there and say, "We want a frequency. Nobody else really wants it." We told them what was going on and why we needed their support, and they gave us their support. So they all know -- they are aware of what they are supporting when they are speaking.
- MR. H. GLUSTEIN: Excuse me, Mr. Demers, if I may just add, in our application, actually for most of the towns there is two resolutions, not just one resolution because the first resolution was passed when the radio station project was being organized. After the CBC intervention, the Committee actually went back to each of the towns, and the towns passed a second resolution. So the second resolution that was submitted along with the application is actually dated after the CBC intervention.
- COMMISSIONER DEMERS: Okay. And my last question would be as members of your community, do I read you all right that if there were a possibility, you would agree that two licences be issued?
- MR. I. LEBOSKY: Yes.
- MS G. ISRAEL: Yes, that would be great.
- MR. I. LEBOSKY: We are not opposing CBC's application. We just want that frequency for us. I also am a fan of CBC. I listen -- we all listen to CBC.
- MR. H. GLUSTEIN: We don't have a choice.
- MR. I. LEBOSKY: We have no choice, exactly.
- So we are not opposing CBC's application at all. What we are just saying is that we need 101.9 for our project. There is nothing against CBC at all.
- COMMISSIONER DEMERS: And which I believe the 101.9 frequency is the only medium-powered frequency left for this area.
- Thank you very much. Thank you, Madam Chair.
- THE CHAIRPERSON: I think Madam Pennefather has an additional question for you.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Just to follow up on that and our conversation earlier, I think I understood you to say that if necessary, you would accept an AM frequency? You would go for an AM frequency?
- MR. D. DURRELL: I believe what we were saying was that we, as a group, are a dedicated group. We have struggled and we have fought and we have gone along for the last four years. Should we get this disappointment thrown in front of us, we would go anywhere. We are out to get a radio station.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Just to follow up on my colleague's question, it is important that we are clear that an AM frequency, you would use if ---
- MR. D. DURRELL: If there was any way possible, certainly.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. I heard all the points, but it is important for the record that we have that clear. Thank you.
- THE CHAIRPERSON: I might have a few more questions for you.
- First of all, just a question of information. I was under the impression that Mr. Cahn had retired. Is he back as a member of the Order of Professional Engineers again?
- MR. H. GLUSTEIN: Mr. Cahn is still -- at the moment he is on his way down to Florida, but he is certainly not out of practice. Officially, he is semi-retired, and we were able to convince him to come back in and help us with this application. So he is still a practising engineer.
- THE CHAIRPERSON: So he is still an engineer?
- MR. H. GLUSTEIN: He is still an engineer. He is still practising, although not as much -- he would prefer to be practising a little bit less these days.
- THE CHAIRPERSON: Okay. I just have a few questions. They are all technical in nature.
- You stated a number of times, and you restated it this morning, and I guess my colleague here asked you a question on that subject, about duplication or triplication of the signal of the CBC in certain areas.
- Do you have any measurements such as the -- I see in the CBC application they produced an engineering report, Engineering Report ER523 - Field Strength Measurements and Subjected Off-Air Reception Quality Evaluation. Did you carry such an investigation to ascertain that you do have duplication or it could lead to triplication of signals if we were to grant the application to the CBC?
- MR. H. GLUSTEIN: First of all, CBC never submitted this document to us. We are not aware of it. It may have been submitted to the Commission, but ---
- THE CHAIRPERSON: It's on the public file.
- MR. H. GLUSTEIN: I understand that, but I'm just saying it did not pertain to us. They did not send it to us. We don't have any objection to them submitting a document, except that it is not our document, and certainly, they never sent it to us asking for comments.
- THE CHAIRPERSON: The only thing I am asking you is did you carry an engineering study of the like?
- MR. H. GLUSTEIN: No. Are you talking about a reception study on CBC signal?
- THE CHAIRPERSON: That's right.
- MR. H. GLUSTEIN: No, we don't have the resources to do that kind of study. I mean, it's very possible that the CBC has its own capacity and its own departments that do this, but we don't have an engineering department.
- THE CHAIRPERSON: So basically, your assertion is based on going around with a Sony portable radio and putting it on and off at various locations?
- MR. H. GLUSTEIN: No, it includes comments that were -- that we have -- from virtually all of the people who have participated in the community radio project, from local Townshippers. In fact, even at one point CBC did a radio program where they asked people to call in with comments. I don't -- I am not doubting that there aren't places where you can't hear CBC. I know there are places in Montreal where you can't hear CBC even though it's -- you can be 200 feet -- we could try it in this room. I bet you the reception is not good. But what I am saying is that CBC decided at some point to change from AM to FM because they said it would be better for their listeners. Well, in fact, it wasn't better for their listeners. We don't have the resources to go do a technical study of what CBC reception is like. What it's based on is practical experience. It's either listening with a small, cheap radio and trying to see whether you get the signal, or listening as you drive around the townships.
- THE CHAIRPERSON: My only question, Mr. Glustein, was did you carry such a study, and the answer, I believe, is no.
- MR. H. GLUSTEIN: You caught me being wordy.
- THE CHAIRPERSON: Cowansville would not get your signal if you were to be carried on the other frequency. How did you come to that conclusion?
- MR. H. GLUSTEIN: Well, the suggestion that was made to us was that one of the options was to reconfigure the antenna so that there was either a lower output or that the signal didn't go as far. That was just done with a quick calculation, the same way the population calculation was done, by simply lowering expectations, pulling in the signal and then recalculating the population that was in the outlying areas.
- THE CHAIRPERSON: And could you tell me what the English percentage of the population of Cowansville is relative to the French population?
- MR. H. GLUSTEIN: I can tell you that there's about 4,000 English people in -- English-speaking people in Cowansville, and for us, that constitutes -- 4,000 out of 18,000 is about 40 per cent of the intended audience.
- THE CHAIRPERSON: On a total number of how much for Cowansville?
- MR. H. GLUSTEIN: Right. If we were to lose the Cowansville portion of the audience ---
- THE CHAIRPERSON: No, I said 4,000 on how many population in Cowansville?
- MR. H. GLUSTEIN: In Cowansville?
- MR. D. DURRELL: Twelve thousand (12,000).
- MS G. ISRAEL: It's about a third.
- MR. D. DURRELL: Could I add to that, please? In the Townships, this happens very often, and in Cowansville, there is no exception, that there are different areas in town, and the town of where the interference is or should we move with a directional antenna. This is the highly populated area of the English speaking. The English seem to group in one area ---
- THE CHAIRPERSON: You mean the Swettsburg part of Cowansville?
- MR. D. DURRELL: There you go. I forgot I was speaking to a Townshipper. Thank you.
- THE CHAIRPERSON: Okay. Now, one other question, and I am asking you to make abstraction of a number of factors, including costs. If, because of the topography, even using the 101.9 frequency, you say you cannot reach Mansonville because of the Sutton range. Because of the topography of the area, what would be the best type of frequency to use? What I mean is to reach the whole area using one antenna, what would be the best type, an AM or an FM frequency? I'm not asking you what are your objections relating to cost. What is the best technical solution to cover the entire area?
- MR. H. GLUSTEIN: Well, the only thing I can think of is just by practical example, when the CBC had 940 AM, they reached the area. If they could convince them to give us 940 AM, I guess that would work. I don't know. I'm not an engineer by trade.
- THE CHAIRPERSON: They decided in a previous hearing that they gave it away forever.
- MR. H. GLUSTEIN: That's very unfortunate. I don't know -- I'm not really that conversant, just off the top of my head, with AM frequencies, what the configuration of antennas would require, how much ground it would require. I'm going to tell you it is an extremely expensive proposition for a community radio group and it's certainly not something that could be afforded.
- But I don't know the answer to your question of what would be the best solution to reach the entire area? Possibly the use of low- power FMs, regional low-power FMs, like the CBC does up north. I mean, I worked up in the northern communities of Quebec where the CBC spots these low-power FMs all over the place to serve native communities, and it seems to work effectively up there.
- THE CHAIRPERSON: Well, I was asking that for your purposes, not for the CBC's purposes.
- MR. H. GLUSTEIN: Well, we too would consider using low-power FMs to fill in the gaps. And as I said, the first choice would be to try to expand the use of 101.9 with a directional antenna to find some way to reach a wider area. If it's not possible, then yes, we would go with low-power FMs.
- THE CHAIRPERSON: I have no other questions. I think maybe this would be an appropriate time for a health break before we proceed with the second part of this hearing.
- So we will reconvene at 10 after 11:00.
- --- Upon recessing at 10:50 a.m./
- L'audience est suspendue à 10h50
- --- Upon resuming at 11:15 a.m./
- L'audience est reprise à 11h15
- LA PRÉSIDENTE: Monsieur le secrétaire?
- MR. P. LEBEL: Thank you, Madam Chairman.
- The next application is an application by Canadian Broadcasting Corporation relating to CBME-FM in Montreal. The licensee proposes to add an FM transmitter at Cowansville to offer the programming of CBME-FM Montreal Radio One service.
- The transmitter will operate on frequency 101.9 MHz (channel 270B1L) with an effective radiated power of 3,400 watts.
- The addition of the transmitter will require an amendment to the licence of CBME-FM Montreal, the originating station.
- Appearing for the applicant, Mr. Alex Frame, Mrs. Patricia Pleszczynska, Madame Suzanne Lamarre, Mr. Philip Savage and Mr. Paul Monty. You have 20 minutes to make your presentation.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, nous vous écoutons.
- APPLICATION BY/APPLICATION PAR:
- MR. A. FRAME: Good morning, Madame Chair, ladies and gentlemen of the Commission.
- It is our pleasure to present to you this morning our application to restore CBC's Radio One service to an important part of the Eastern Townships encompassing Granby, Waterloo, Bedford, Dunham, Cowansville, Lac Brome and Sutton. This is an area with 90,000 English-speaking citizens with poor or non-existent CBC Radio One signal coverage. This is what we committed to do, as the Commission took note of in its 1997 decision, when we applied to move Radio One from the AM to the FM band and to better reach our audience in Montreal and Southwestern Quebec. We are here today to finish the job.
- With me today from the CBC are: Patricia Pleszczynska, Director of Radio in Quebec, and Suzanne Lamarre, Senior Engineering Manager, Coverage and Spectrum. I am Alex Frame, Vice-President of English Radio. Also with us are Philip Savage, Manager of Coverage for English Radio, and Paul Monty, Senior Regulatory Affairs Officer.
- If you please, I will speak to our obligation to provide service in the Eastern Townships and I will ask Patricia to provide a view of the Eastern Townships and CBC Radio's longstanding involvement with this community. Then Suzanne will describe the steps that we have taken since our move to 88.5 in Montreal, going through each improvement to our coverage and how this has led to this application before you today.
- Madam Chair, we are here today to make good our commitment to provide Radio One service in areas of the Eastern Townships where it is not available and where it's deficient. When the Commission approved our application in Decision 1997-294 on July 4th, 1997, it considered that adding CBC English-language Radio to the FM band would bring new diversity to FM radio in Montreal and that it would bring a potential new audience to the CBC, particularly among young people who listen more to the FM band. The Commission also took into account the special role played by the CBC in the Canadian broadcasting system and its special obligations under the Act, which requires the national public broadcaster to provide its radio service to the greatest possible number of Canadians.
- At the same time, the Commission noted in its decision the CBC's commitment ".to make the necessary corrections if its signal is deficient in certain areas, either by modifying the radiation pattern or installing additional transmitters."
- We are also here to meet our obligation to provide the national radio
service to all Canadian, in particular the English minority in this part of
Quebec. Indeed, the broadcasting policy for Canada stated in the
Broadcasting Act states quite explicitly, if I may quote from it, that
the CBC should:
"- reflect Canada and its regions to national and regional audiences, while serving the special needs of those regions,
- actively contribute to the flow and exchange of cultural expression,
- be in English and in French, reflecting the different needs and circumstances of each official language community, including the particular needs and circumstances of English and French linguistic minorities,
- strive to be of equivalent quality in English and in French,
- contribute to shared national consciousness and identity,
- be made available throughout Canada by the most appropriate and efficient means and as resources become available for the purpose."
- And we are here to meet the expectations of Canadians living in the Townships.
- In a letter supporting the CBC application, Maureen Murphy of Cowansville said she cannot understand why she can receive perfect reception on her Walkman and in her car from private stations in Montreal and U.S. stations from Vermont but cannot receive, in her words, "adequate, audible reception from our only English national broadcasting station with all it has to offer: Daybreak, Homerun, As it Happens, Definitely Not the Opera, et cetera."
- It is Ms Murphy's hope - which I take as an expectation - that in her words, "I may receive once again the radio service I feel that I am entitled to as an English-speaking Canadian taxpayer."
- At this point, I would like Patricia Pleszczynska, our Director of Radio for Quebec to describe the important link CBC Radio provides between the Eastern Townships and all of Canada. Patricia.
- MS P. PLESZCZYNSKA: Thank you, Alex.
- Every day, CBC Radio One talks to Township listeners about events in their communities as well as in the larger Quebec, Canadian and international contexts. And the events and issues of the Townships are reflected to other audiences both in Quebec and across every region of Canada.
- However, there are large groups of our listeners in the Townships who are not able to hear those stories themselves on the national public broadcaster because of continuing signal reception problems. When we made the switch to 88.5, I received numerous angry and disappointed calls from listeners who felt disenfranchised. I continue to get these calls.
- Let me take a few moments to discuss the importance of CBC Radio's community coverage in the Eastern Townships.
- I'm a Townshipper myself, but from the Lennoxville area.
- THE CHAIRPERSON: Join the club.
- MS P. PLESZCZYNSKA: So this is an area I also know well. And while I know that all communities are unique and that the Knowlton part of the Townships is different in many ways from the Sherbrooke or the Lac Mégantic part of the Townships, there are many values that are held in common.
- They are the values of an English-speaking community in a minority position within the larger francophone society, but proudly harmonious within the larger linguistic group. It's a community that is proud of its deep-rooted heritage and history. It has rural and urban sensibilities and a tradition of nurturing and expressing its culture through a range of artistic form. The Eastern Townships are rich with talent: writers, musicians, painters and other artists and artisans of every form.
- CBC Radio has always taken pride in reflecting this rich community. Every year we broadcast live programming from the Townshipper's Day event that brings all Townshippers together in a different community from year to year. In the past few years, we have broadcast from Waterville, Richmond and Waterloo. When Towshippers Day was celebrated in Knowlton, we were there in force, broadcasting our Saturday morning program, All in a Weekend with host Shelly Pomerance and Tim Belford, live from the site. We recorded performers that were subsequently features in a special broadcast across Canada on the CBC Radio One network.
- And while people were happy to see us, they made their continued frustration about poor or no signal coverage abundantly clear.
- Not just once a year, but on an ongoing basis, CBC Radio plays a crucial role in identifying talent in the regions, working to develop it and then showcasing it for a provincial or national audience of millions.
- We have performed this role with a number of Townshippers, including Townshippers from the Knowlton area. To name just a few: the folk group Closer to Fine; Ronnie Haynes and his country band, Home Brew Dixie; women's choir Choro Mondo; the Knowlton Players; Sunshine Theater Proeductions, and many, many more.
- Our journalistic coverage is of the highest quality. CBC Radio has a dedicated reporter based in the Eastern Townships, in Lennoxville, whose mandate it is to report on stories throughout the region. Ron Lavallée's reports are heard in regular newcasts and features across the province in the morning period, at noon and in the afternoons. Lavallée's work is often broadcast nationally to reflect the region to the rest of the country.
- Our noon program is a unique provincial forum for discussion whose hour-long phone-in provides a daily opportunity for listeners to exchange viewpoints, concerns, insights on what matters most to them. For the many listeners in the area with reception difficulties, they are effectively absent from this daily town hall of English-speaking minority communities across the country -- across Quebec.
- Every week, our weekend morning programs, as well as the daily noon programs feature a roundup of stories from every region of the province, including the Townships. Recently listeners might have heard a range of stories, had they been able to, from the ice cider maker in Frelighsburg to the Brome Lake Duck Festival, or the story of wood-lot owners fighting to prevent excessive logging.
- This fall, students, parents and teachers from Cowansville would have enjoyed hearing their home team test its skills and to see if Massey Vanier Regional High School would win the Smart Askers radio quiz and move on to the national competitions on CBC TV.
- And every year at just about this time, the community joins in a CBC Radio tradition, the annual reading of Charles Dickens' The Christmas Carol. These readings with CBC hosts and community leaders, initiated a few years back by CBC Radio news host, Judy Maddren, was brought to Sutton a few years ago and has now a not-to-be- missed community event. Last year, CBC Radio's Sunday Edition host Michael Enright was among the invited readers. This year, Fiona Downey will join the community readers.
- Throughout the Townships, CBC Radio has collaborated closely with community groups and organizations: schools, school boards, Bishop's University, historical societies, charities, libraries.
- Our relationship with the Quebec Farmers Association and the Townshippers Association goes back over 20 years.
- CBC Radio takes pride and pleasure in reflecting the culture and stories
of the Townships to themselves and to all Canadians. As the local Sherbrooke
Record put it, CBC continues to play an essential role in connecting listeners
in this community with the rest of Canada and the rest of the world. Here are
the words on September 18th of the Record's columnist Ivy
Pankovitch, and I quote:
"It took familiar CBC voices reporting on the diabolic events that occurred in New York and Washington for the reality of the situation to actually sink in.Sheila Rogers (and) Rex Murphy, made the unbelievable, believable. Nothing less could have convinced the rational mind of the reality of what we were seeing and hearing.May my tax dollars continue to nurture the CBC with its calm voices and steady nerves."
- Alex?
- MR. A. FRAME: Thanks, Patricia.
- May I sketch some of the history of what brings us here today?
- In 1997, we applied to the Commission to move CBC Radio in Montreal from the AM to the FM band.
- We applied because we were experiencing difficulty reaching many people in the Montreal area. As we discussed with the Commission, we knew that 55 per cent of radio listeners in Montreal no longer tuned to AM, and between 70 and 80 per cent of those under 35 years old never listened to AM.
- At the time, we asked the Commission to give us the tool to more fully reach listeners in the Montreal area with the national public radio service.
- The Commission agreed. We were granted 88.5 FM, and have indeed used this tool to good effect. Today, CBC Radio One on 88.5 enjoys among its highest share of listeners in ten years. According to BBM in Spring 2001, CBME-FM had a share among Anglophones in the Montreal central market of seven per cent. Each week CBME-FM Radio One reaches about 150,000 people, of whom just over 110,000 are Anglophones.
- However, we readily admit that we did have to take some steps to improve the 88.5 FM signal after the switchover in 1998. Listeners told us, and our own studies confirmed, that we had some signal deficiencies both in the Montreal area and to the south and west of Montreal.
- Starting in 1998, we began engineering work to bring 88.5 FM to its best possible parameters. Last year we were licensed for an increase in power and a new directional pattern. We implemented those changes last Fall, and they have significantly improved the situation in Montreal and to the West. We had hoped that such changes would address the problem in the Eastern Townships, but that, unfortunately, was not the case.
- In 2001, 88.5 FM still has significant limitations to the south which cannot be addressed through further changes to our Montreal transmitter. Townshippers are well aware of this and have told us so.
- And that is how we come to our application for a transmitter in Cowansville to serve the Eastern Townships.
- I will now ask Suzanne Lamarre, our Senior Engineer and Senior Manager of Coverage and Spectrum, to explain the specific engineering steps we have implemented so far and to explain our choice of 101.9 FM as the next step necessary to provide CBC Radio One coverage everywhere in the Eastern Townships. Suzanne.
- MS S. LAMARRE: Thank you.
- As Alex described it, we have taken many steps to provide the best possible Radio One service on the FM band:
- First, we signed on CBME-FM 88.5 in Montreal July 1998 at 4,000 watts.
- Second, we evaluated how it performed and found some shadow areas. As coverage deficiencies were being identified both in Greater Montreal and in the Eastern Townships, we assessed different ways of improving the parameters of 88.5.
- Third, we chose to modify CBME-FM's antenna to increase its average power from 4,000 to 11,000 watts -- please correct the typo in the text -- and maximize its radiation capacity with a directional antenna pattern. This change was implemented in September 2000.
- Fourth, during the summer of 2000, as we were installing the new antenna, we were also looking at ways of filling the gap between the Montreal and the Sherbrooke Radio One signals.
- Before I move to item five, I have to ask you if you see this clearly from where you stand, or if we have to move it any closer. Do you want this closer? We will do that.
- THE CHAIRPERSON: You know, we don't always choose the rooms. Last week we were in Quebec City with a very, very small room, but this is a large better.
- MS S. LAMARRE: Is this better?
- THE CHAIRPERSON: It's better.
- MS S. LAMARRE: Fifth, as we were implementing these changes to the Montreal signal, we saw an NPR station, WVPA-FM from St. Johnsbury, Vermont increase its power, causing an impact on the signal of CBC 88.5 in the Eastern Townships. While the Vermont station and CBME, both operating on 88.5, meet their respective regulatory requirements, the reality that listeners experience with their receivers is that Radio One and the Vermont signal compete with one another south of Highway 10, from St-Jean-sur-Richelieu, going East and South, until you lose the Radio One signal all together. This interference affects an English-speaking population of 45,000 within this area here.
- Sixth, we conducted field strength measurements to enhance our data on the new performance of 88.5, after the power increase was implemented during the fall of 2000. We found that while there were significant improvements over the major part of the coverage area, the reception of 88.5 in the Eastern Townships was still impaired due to the signal from WVPA-FM. This is the 45,000 English-speaking people I just mentioned. In addition, in the areas of Cowansville, Sutton and Knowlton, the field measurements found poor or no signal reception to another English-speaking population of 47,000. The red dots on the map here show spot-check points that we made and where the reception was either poor, less than fair or totally absent.
- Seventh, the obvious solution to that problem is to have our own signal transmitted on another frequency in the area.
- Eighth, after searching the entire FM band, we found that the only available single frequency that meets CBC's needs, that is, to fill the gap between the Montreal and the Sherbrooke signal and overcome the interference from the Vermont station is 101.9.
- Finally, through our choice of transmitter site, in the average power of 3,400 watts at 101.9, we maximize the use of this frequency over the affected areas and make the most efficient use of this spectrum resource. In total, 101.9 allows us to give reliable Radio One coverage to an English-speaking population of over 90,000.
- MR. A. FRAME: Thank you, Suzanne.
- As we are all aware, the public broadcaster is bound by the requirements made by the Broadcasting Act and the broadcasting regulator has the role of enforcing these obligations. Our purpose today is to ask the Commission to help us fulfil our legal obligations and our obligation to reach out and serve all Canadians in every region, in English and in French, and to make ourselves available throughout Canada.
- We also ask the Commission to help us reinforce our very presence in the Eastern Townships, as the Townships are important to the CBC and, if I may say so, as the CBC is a vital part of the Townships community.
- In return, we will again provide a Radio One service that is reliable, reflective, relevant and of very high quality.
- Thank you, Madam Chair. We are looking forward to responding to your questions.
- THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mr. Frame.
- My questions will mostly revolve around technical -- as you may have guessed, technical issues.
- Of course, this application is for a transmitter in Cowansville, as it is competitive and it is technically mutually exclusive with the application by Radio Communautaire Missisquoi for the use of the same frequency in Lac Brome. Your coverage area, however, would be somewhat larger than the proposed Missisquoi coverage area. In this scenario, the Commission would like to have your views to assist it in deciding which applicant has proposed the best use of the 101.9 frequency -- MHz frequency. So could you explain to us how your application would better serve the public interest than that of Radio communautaire Missisquoi, and which are the criteria that the Commission should have in mind in order to establish which application better serves the public interest?
- MR. A. FRAME: Madam Chair, is this a non-technical question?
- THE CHAIRPERSON: It's a non-technical -- it's the non-technical question.
- MR. A. FRAME: I will try to answer it briefly, and then perhaps Patricia Pleszczynska may also give her perspective.
- It is our view that our application best serves the public interest because, in fact, it's a win-win situation, is that the critical need for people in those areas of the Townships that are not receiving Radio One service will receive it, and at the same time, that we believe, in fact, they will also be able to enjoy the benefits of community radio. And I think, simply put, we don't believe that -- we believe the Townshippers will, in fact, have an enriched broadcasting environment in more than one area if you agree to our application.
- MS P. PLESZCZYNSKA: I would just want to add that in terms of the scope of the area that we would like to cover, that the use of this frequency would be the best use of the spectrum because of the size of the area and because of the size of the population that would be receiving enhanced or existent Radio One service where it is currently not present.
- Suzanne, do you want to add to that?
- MS S. LAMARRE: Yes. When we looked at 101.9 for our service, we looked at different transmitter sites so that we could optimise -- not only optimise, but maximise the use of that frequency. What we actually did is we stretched to the limit 101.9 to the limits permitted through Industry Canada's regulation. So as it stands, 101.9, unless the regulation changes, is at its maximum power that it could be used. In looking at the sites -- it can also be different depending on the site you choose. So we are also careful of choosing a site that will allow us to address both problems we had to deal with, that is, to extend the coverage between Montreal and Sherbrooke and also address the interference problem coming from Vermont.
- I would like to stress at this point that what you are seeing on this map are realistic coverage. It takes into consideration both the bad effects and the good effects of terrains. Those are not theoretical contours. Those are contours that take into consideration the actual terrain effects in this area.
- So if we look at the Sherbrooke signal, for instance, if you look at the theoretical contour, you will see that it goes much further west than it actually does on this map, but the reality of it is that Mont Orford blocks the signals quite well and prevents our Radio One signal to give a reliable signal between Orford and as far as Granby.
- THE CHAIRPERSON: You mention in your presentation that 90,000 people will receive a signal. Am I to understand that this is 90,000 English-speaking people in the Townships?
- MS S. LAMARRE: It's 90,000 people over the area depicted by 101.9.
- THE CHAIRPERSON: So it's in the Townships?
- MS S. LAMARRE: It's in the Townships, but some of it in Montérégie ---
- THE CHAIRPERSON: Some of it in Montérégie too, but mostly the southern part of l'autoroute 10?
- MS S. LAMARRE: Yes, and it includes Granby because if you look carefully on this map, Radio One from Montreal does offer service to Granby, but it's on the fringe. With 101.9, Granby would be receiving a much clearer signal.
- THE CHAIRPERSON: Okay. Well, from a strictly technical perspective, in what way does your proposal constitute the best use of the frequency if we compare it to Radio Missisquoi's application?
- MS S. LAMARRE: What we did is we moved the allocation, the Class C allocation from Bedford, which was limited to one kilowatt and 100 metres, and we have upgraded it by moving it a little bit further north around Cowansville and using it with 3,500 watts average and with a maximum, in some directions, of 6,400 watts. So we are actually upgrading the class of our frequency that was more limited in Bedford, and while doing so, we are also serving Bedford, Bedford who had been allotted -- who had seen this frequency allotted to this location will be served by 101.9. So in our view, we are not only giving the FM allotment plan what it is expecting, we are also giving it more.
- THE CHAIRPERSON: Now, if we look at alternatives, have you looked at -- well, you are used to that question. Have you looked at alternatives such as using AM transmitters or low power transmitter, or the suggestion that I heard this morning of upgrading your Fleurimont antenna?
- MS S. LAMARRE: I will answer your question in three steps. First, the AM possibility, second, other FM frequencies, and third, the upgrading of our existing signals as they stand.
- As far as the AM is concerned, the price to install an AM transmitter is prohibitive. It would be at least $1.2 million dollars to put up an AM site, and we have to find the land. A great difficulty with AM installation is that you have to find a large piece of land to install at least a couple of towers, and that piece of land, as also for security reasons, has to be beyond or outside urban areas. This is why AM stations turn out to be, most of the time, large high-power stations.
- The other issue with AM is that the known frequencies that would be available offer nice daytime coverage, but at night, the coverage has to shrink dramatically to keep protecting other existing stations either in the U.S. or in Canada, or as far as Cuba or Mexico. So we would have been dealing with a situation where during the day, everything is fine, and in the night, and the night, if I may add, starts at four o'clock in the afternoon at this time of the year, then the reception problem would have come back. It would have been different, but it would have come back to some extent.
- So we have set aside, technically speaking, the AM solution for those reasons.
- Now, as far as FM frequencies are concerned, as I mentioned, our objective in looking at frequencies is to find a single frequency. We want as much as possible not to use several frequencies, especially in an area where people will be driving. It would be most annoying have to change frequencies if you were driving from Bedford to Cowansville so you could keep tuning to the CBC. People may have, going on Highway 10, to retune effectively from Radio One 88.5 to 101.9, and then once they get into Sherbrooke, to 91.7, if I remember correctly. But at least we are keeping the switchover of frequencies to a minimum. That's why 101.9 was our choice of frequency. If we were to use another frequency, then we would not be using another frequency. We would be using other frequencies. We would not be able to just leave it at one FM transmitter. We would have to look at several FM transmitters.
- Now, the third possibility would have been to either enhance the service in Montreal or in Sherbrooke. In Montreal, we have already done so. The 88.5 in Montreal is effectively stretched to its regulatory limits. We had to resort to a rather high-tech antenna to be able to accommodate that on Mont Royal and to have this directional pattern, as was required by both Industry Canada and the FCC to protect all other broadcast licensees.
- So as far as Montreal is concerned, we cannot stretch it any further east or any further south.
- Sherbrooke. Sherbrook, as you mentioned yourself, our transmitter site is located in Fleurimont. So the question may arise, "Why don't you move your transmitter site to Mont Orford, and then you would be able to afford better coverage to the west?" Well, that's very nice, but then everybody who has a transmitter up in Orford also have a re-broadcaster in downtown Sherbrooke because of those shadow areas. So in Sherbrooke, whether you are in Fleurimont, you are going to have to live with problems. If you are at Mont Orford, you are going to have to live with problems, and since our Fleurimont site is, in other aspects, doing very well, it was a very costly and -- how could I put this -- it would not have been such an efficient solution. All we would have done would be to actually move the problem from one place to another. People further west of Mont Orford would have had better reception around Magog, but then people downtown Sherbrooke and in Lennoxville would have had less valuable reception. So that was ruled out also.
- Another aspect of it which is important is that even if we could have stretched the signal from Sherbrooke, there would still have been a gap, and there is no way we could have gotten that signal to go as far as St-Jean-sur-Richelieu and Farnham and Marieville, and this is an area where people are -- most of the complaints come from the fact that they are receiving also the Vermont signal, which is on the same frequency. So the receiver in that area will actually switch from the Vermont programming to the CBC programming, and in order to fix that, we need another frequency. So the frequency from Montreal was out because that's the one that was in conflict with Vermont. The frequency from Sherbrooke, there's no way it's going to get there, and then we're stuck. We need another frequency within that area.
- THE CHAIRPERSON: Somewhere in between.
- MS S. LAMARRE: Somewhere in between.
- THE CHAIRPERSON: Now, you had some discussions with Radio Communautaire Missisquoi, and you proposed that they use 98.1 instead of 101.9. In its response, Missisquoi stated that 98.1 would not be acceptable because it uses -- its use at Lac Brome would cause interference to CHOM FM and CKOO FM, and we received copies of the letters of those two stations stating their concerns and objections.
- Have you considered using 98.1 for your own purposes?
- MS S. LAMARRE: Yes, we have. And if we were to use 98.1, what would happen is this, it's that the 45,000 people that are located within an area that is being interfered with -- I will show you on the map, if I may.
- THE CHAIRPERSON: Is that the map that you distributed to us? It is.
- MS S. LAMARRE: I will leave you with the map. I know it off by heart. The map I distributed is actually the similar thing that you have here on top. You can see that there is an overlap area between the Montreal signal and the 101.9 signal. If we were to use 98.1, we would not be able, with 98.1, specifically because of the interference of the Montreal station, we would not be able to cover off that area. So those 45,000 English-speaking people or so would not see the problem of interference with the Vermont station resolved. We would, however, be able to cover part of the Eastern Townships close to Cowansville, probably even as up as Granby, and including Waterloo, but we would be leaving out Bedford. We would be leaving out Dunham, and we estimate that by doing so, we would be covering approximately 22,000 English-speaking people. So if we were to use 98.1 ---
- THE CHAIRPERSON: Instead of 90,000?
- MS S. LAMARRE: Exactly. So we would go from 90,000 to 22,000.
- THE CHAIRPERSON: The AM frequency, we have already discussed, but did you look at an AM frequency for Missisquoi, or did you rule it out because of costs or other reasons?
- MS S. LAMARRE: Well, if we find it too expensive, it's too expensive for someone else also. There is also another -- I wouldn't say philosophical -- but there is also another issue at stake, it's that if they had wanted an AM station, they would have applied for an AM station. So their heart was set on FM. So we would rather focus our energies on trying to find an adequate FM frequency.
- Also, it is common knowledge that 850 is available. It was vacated by CKVL. So really, it's not a matter of finding one AM frequency. We know there is one, but it has great night time deficiencies, which is why they moved to another one.
- THE CHAIRPERSON: That's the Old Verdun Station.
- In your -- I will call it a report for lack of a better term -- that was discussed with Radio Communautaire Missisquoi, you stated that you know of several solutions to the potential interference problems to the two Montreal stations that might be called by Missisquoi using 98.1. What are these solutions, and do you have any documentation to support their feasibility?
- MS S. LAMARRE: Well, first, I would like to state that the interference area is quite small. So that allows us to be quite creative when solutions have to be looked at.
- There are two main avenues. The first one is if 98.1 were to go on-air either in Lac Brome or at Cowansville, and there was a predicated, very small interference area to the Montreal station, it's very feasible to have field visits done to those listeners, and if those field visits cannot help them solve the solution with their own receiver, those receivers could be upgraded.
- The other solution is to have a directional antenna pattern either from Cowansville, or if it's not acceptable from Cowansville because it would reduce somewhat the population enclosed within the protected contour of the 98.1 coverage, it's possible to also look at other transmitter sites as to maximise the use of 98.1 while still minimising, if not eliminating, the interference to the Montreal station.
- A third, and that's one which the CBC, we like to use and we have used on at least one occasion is that even with an omni-directional antenna, there are ways to alleviate that interference area and to minimize it. An omni-directional antenna cannot be perfectly omni-directional. We make theoretical contours, but we know that, in effect, the pattern looks more like a circle with ripples all around it. So it's possible to actually orient that omni-directional antenna so that the ripple effect minimises interference to Montreal stations. So those are some of the solutions.
- THE CHAIRPERSON: Now, in terms of interference, you mention in the so-called report that there are ways of negotiating or coming to terms with the two Montreal stations. Has there been any attempt to have the agreement in principle of the CHOM people and the CKOO people?
- MS P. PLESZCZYNSKA: If I can answer this one, Madam Chair. Yes, we met with both of the private radio stations. Now, of course, the situation with CHOM is a little bit awkward at this point because in speaking with Lee Hambleton from CHOM, he was in a position where he could not make any decisions about his station, given that the station is in the process of being taken over or bought out, if the Commission grants that request, by Standard Broadcasting. So CHOM was not in a position to make any comments or any decisions to move forward on this when I approached Lee Hambleton personally.
- When we met subsequently, we decided to meet with Rob Brade from CJED as a representative from Standard Broadcasting, and we met Standard jointly with RCM. We had arranged to make these -- have these discussions jointly. We met with Rob Brade, and certainly Mr. Brade was not favourable to the idea of reduction of any kind of service. On the other hand, we did speak to him and appealed to the good corporate citizenship of a large private radio station in light of the very small interference area and in light of the fact that the existence of a community radio station may be at stake, and we also explained that we would be looking for any ways of making this feasible for Standard.
- The same discussion took place with CKOO. A representative, Mr. Senecal of CKOO came to meet with us at Radio-Canada. We met with him along with representatives of RCM, where we had a similar discussion. At that stage, Mr. Senecal was not willing to engage in a technical survey to see whether or not the interference would be one that his station would be able to live with, or his company, of course, would be able to live with, given that it was hypothetical. But conversations continued, and both the discussion with Mr. Senecal and with Mr. Brade left us feeling that we had not exhausted all avenues for discussion with them.
- THE CHAIRPERSON: Thank you.
- Just as a matter of curiosity, when Commissioner Pennefather asked the question about lowering the power of the 98.1 frequency, Mr. Glustein mentioned that it would increase the area of interference to the east. Now, I am a bit confused because if at all, it would be a problem to the west and not to the east, unless the maps are not using the conventional north, south, east, west features. So could you explain on that, please?
- MS S. LAMARRE: Yes. If the power of 98.1 from a site located in Lac Brome or in Cowansville were to be reduced towards Montreal, in effect, what it would do, it would reduce the interference to the Montreal stations, but it would have a second effect. It's that it would reduce the coverage extent of 98.1 towards the west, as you mentioned.
- Now, if I may take this opportunity to point out that if 98.1 were to be used in Cowansville or in Lac Brome or anywhere further south than Dunham, it would not suffer any interference from the Montreal stations. The use of 98.1 or of 101.9 from the site that RCM has chosen in Lac Brome is identical. The difference, the interference goes to the Montreal stations, not to the Lac Brome or Cowansville or Dunham locations. The interference would be to the Montreal stations, not to the 98.1 signal.
- THE CHAIRPERSON: Which is west of the transmitter?
- MS S. LAMARRE: Which is west of the transmitter, yes.
- THE CHAIRPERSON: And not east?
- MS S. LAMARRE: And not east.
- THE CHAIRPERSON: I can figure that one out.
- Now, have you consulted with Industry Canada on the potential use of 98.1 for RCM?
- MS S. LAMARRE: Yes, we have. And actually, we made it in more general terms, just the use of 98.1 by whomever within this area. I would like to point out that this exchange of e-mails was actually an informal request, an informal opinion from Industry Canada's staff. The reply we got and how we interpreted it is that Industry Canada doesn't like situations where there is interference to an existing licensee that cannot be negotiated. So they first stressed that, "Please negotiate this. Get an agreement. Do whatever you do to do that. We don't like overriding objections even though we can do it." So they did not commit to overriding any objections from the Montreal stations, but they did not commit that they wouldn't do so either, but what they did stress, and they do so in every conversation that we have on the matter, is "Please negotiate this. Make it work for the Montreal stations as well."
- THE CHAIRPERSON: Now, we have heard a number of times this morning RCM stating that the use by the CBC of 101.9 would not enhance its signal. Rather, in some locations, it would only serve to duplicate or triplicate its available signal. Missisquoi also suggested that the CBC should re-examine its reception problems in the area east of the Sutton ranges towards Mansonville and consider a low-power FM repeater of its Fleurimont antenna.
- So what is your opinion on that statement?
- MS S. LAMARRE: Well, we strongly disagree. Through measurements and through numerous complaints that we have received, in which Patricia often replies to, we have experienced that the signal levels are not that great in many areas. Definititely there are areas where you will, in fact, with a good radio receiver, well directed, receive -- be able to receive two of the signals if you are between Montreal and Sherbrooke, but this is not our definition of reliable signal.
- Our measurements have shown that between Montreal and Sherbrooke, there are numerous locations where the signal fails both subjectively and objectively, objectively in the sense of measuring the field strength, and subjectively in the sense of listening to the signal.
- What we have shown -- and this is why what we show on this map are the realistic contours, because the area between Sherbrooke and Montreal and the southern part below Highway 10 is an area where we all are well aware that terrain effects can have dramatic consequences, specifically for the Mansonville area, which every way you try it, there is no way you can cover Mansonville if you don't have a transmitter right in Mansonville.
- THE CHAIRPERSON: On top of Owl's Head.
- MS S. LAMARRE: And maybe in Owl's Head also.
- But while using 101.9, if we were to determine -- if English radio were to determine that it was essential that Mansonville be covered, we could probably do so with a one-channel re-broadcasting, using the same frequency, 101.9, and using it also in Mansonville. Mansonville is so well shielded by the Sutton range that whatever you transmit there stays in that area.
- Now, as far as the doubling or the triplicating of the signal is concerned, frankly, what I show you on the map is what we have in reality. The measurements have confirmed it. We have deficiencies -- reception deficiencies in Dunham, in Bedford, in Cowansville. One of our intervenors even mentioned those areas, and we do so also west of Orford.
- THE CHAIRPERSON: I actually recognize some of your locations for measurements.
- MS S. LAMARRE: Yes.
- THE CHAIRPERSON: In front of the rocket in South Bolton, for example.
- MS S. LAMARRE: Well, our technician ---
- THE CHAIRPERSON: It's a world-famous location.
- MS S. LAMARRE: Our technicians like to make the measurements reports so that we can go back there and redo it again if we need to.
- MS P. PLESZCZYNSKA: If I could just add one other thing, if you are driving in the area that is identified as the northwestern corner of the proposed coverage area, you encounter this very odd situation where you are listening to CBC Radio One, and one sentence is CBC Radio One and all of a sudden it switches to MPR, and it keeps moving like that back and forth because of the interference from 88.5 broadcasting from St. Johnsbury, and this is a situation that has been in existence now for the past couple of years, since they boosted their power on Mount Washington.
- THE CHAIRPERSON: I don't have any other questions, but maybe Commissioner Pennefather or Commissioner Demers would like to poker you a bit more.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you, Madam Chair.
- Just for clarification on your discussion on 98.1, what, in your estimation, is the total population reached by 98.1 signal?
- MS S. LAMARRE: It depends where you transmit it from.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Let's consider the current proposed site for 98.1 of the RCM application. What would be the population reached?
- MS S. LAMARRE: The population reached from there?
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Yes.
- MS S. LAMARRE: Well, it would be -- as far as English-speaking people are concerned, it would be in the vicinity of 20,000.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Twenty thousand (20,000)?
- MS S. LAMARRE: Yes.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: When you discussed the solutions for the interference, you -- and I think both of you discussed the solutions in light of 98.1 being used by RCM. If those solutions are available to RCM, why aren't they available to you for your use of 98.1?
- MS P. PLESZCZYNSKA: I think one of the things, one of the areas that is also a reality, during our meeting with Standard Broadcasting, it became very clear that CBC Radio is considered to be a competitor to CJAD and to CHOM, and so whatever easements or consideration might be available to RCM would certainly not be available to CBC at a negotiation. This was made very clear to us.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: And on another level, you do not consider solutions being -- let's assume, being available, other kinds of solutions than negotiations such as the four solutions that Madame Lamarre mentioned, you would not submit that 98.1 is available for yourselves?
- MS P. PLESZCZYNSKA: Suzanne, you want to take that one?
- MS S. LAMARRE: It is definitely available, but it prevents us from addressing the problem for over 45,000 Anglophones that have a reception problem because of the Vermont signal and it also prevents us from covering another 22,000 or 23,000 Anglophones. With 98.1, we estimate that the best design -- an optimistic design that we could come up with, we may be able to reach like 25,000 Anglophones that don't currently have CBC Radio One service. If we use 101.9, we would be covering 47,000 Anglophones that currently don't have an adequate Radio One service, as well as fix the interference problem of another 45,000 within the St-Jean-sur-Richelieu area and more in Montérégie.
- So you are correct in assessing, yes, 98.1 is available. If it's available for RCM, it's available for the CBC. It's available for anyone else, but if we don't get 101.9 and we go to 98.1, we still have a problem to address. We still have to address the problem of the interference that comes from Vermont, and we still have to address the problem of another 25,000 Anglophones that will not be receiving Radio One.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: And as I understand, it is your contention that the solutions that you outlined for RCM do not apply for CBC generally?
- MS P. PLESZCZYNSKA: They do not.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you.
- Thank you, Madam Chair.
- COMMISSIONER DEMERS: Just one question. Can we -- do I get from what you have said that there are still conversations going on between you and the Radio Communautaire de Missisquoi?
- MS P. PLESZCZYNSKA: We have been in discussions through the summer and through the end of the summer and through the fall. We offered our assistance to help find solutions, and our commitment is to continue to do so.
- COMMISSIONER DEMERS: Thank you.
- I suppose that Mr. Cahn and Madame Lamarre are quite competent to find solutions once in a while.
- THE CHAIRPERSON: Maybe just a couple of additional questions. Madame Pleszczynska -- I don't know if I pronounced that right -- are you optimistic about getting to some kind of resolution if we were to allow RCM to reapply for 98.1? Are you optimistic that the interference problem with the two Montreal stations could be overcome?
- MS P. PLESZCZYNSKA: We are certainly hopeful that it would be resolvable. On the interference front, it's a very small interference zone. It is a question of being able to work through and negotiate with the private stations that the interference would not be significant to their listening area -- to the protected listening area, because that is a significant distinction to make. Certainly, their signals go beyond their protected areas, and so that may be an area that they are concerned about, but in fact, this is a frequency that will be available, if not to RCM, then to somebody at some point and, therefore, that unprotected area is going to be used up at some point.
- So yes, I am very willing and hopeful that we can achieve some kind of resolution. Discussions will continue as soon as we hear word from you, and we will do our best.
- THE CHAIRPERSON: What do you make as the difference between hopeful and optimistic?
- MS P. PLESZCZYNSKA: I can't speak for the private radio broadcasters' position, and certainly, we will do everything in our power to move negotiations forward. Our first meeting certainly left us feeling that while it would be difficult, that it would not be impossible.
- THE CHAIRPERSON: Fair enough.
- Would you -- if we were to allow RCM to reapply for 98.1, would you agree to continue your efforts in helping them with their frequency problems and solving their engineering problems at your costs?
- MS P. PLESZCZYNSKA: Perhaps I would ask Mr. Savage to take this one on.
- MR. P. SAVAGE: The short answer is yes. We have actually in the meetings, very positive meetings with RCM, explored these options specifically, and in the process, the road we started to go down, we actually did cover some of those costs, as agreed to in those meetings. We have been very clear that we would handle all the costs -- additional costs required for reapplying, including the submission of a new technical brief.
- THE CHAIRPERSON: Well, those were our questions. Thank you very much.
- Monsieur, le conseiller juridique -- Madame la conseillère juridique.
- MS V. DIONNE: Just for the record, I would like to mention that a copy of the map shown before and discussed about by Madame Suzanne Lamarre will be entitled "Hearing Map 1", will be put on the public record, and that a copy was provided to Radio Communautaire Missisquoi. Thank you.
- THE CHAIRPERSON: Any other questions from the legal side of the table?
- M. G. GRONDIN: Non, merci, Madame la présidente.
- LA PRÉSIDENTE: Monsieur Lebel?
- MR. P. LEBEL: Thank you, Madam Chair.
- We will now ask Radio Communautaire Missisquoi to intervene on CBC's application.
- THE CHAIRPERSON: Just as a matter of interest to those who are starved, I think we can handle the intervention stage of the two applicants one against the other, and maybe we will stop for lunch after that. So people don't fret.
- MR. A. FRAME: Thank you, Madam Chair.
- THE CHAIRPERSON: Our legal counsel brought me back to reality. He
suggests that we deal with all the interventions before the lunch break, and
we come back for the last part after lunch. So Mr. Mathieu will also be heard
before lunch.
- INTERVENTION BY/INTERVENTION PAR:
- MR. H. GLUSTEIN: Madam Chair, Members of the Commission, I will stick strictly to the interventions that have been filed, as I expect that we are not -- at this point of the hearing, we are not expected to reply to the CBC presentation. Am I reading that correctly?
- THE CHAIRPERSON: Just a little louder?
- MR. H. GLUSTEIN: I'm sorry. At this point we are not replying to the CBC presentation. We are just stating what the intervention was that we filed against the CBC?
- THE CHAIRPERSON: This is intervention time. It's not the "réplique".
- MR. H. GLUSTEIN: Thank you.
- I will attempt to abbreviate some of these comments a bit because I had an opportunity earlier to say some of them.
- It was back 30 years ago when I first came before this Commission with a group of young innovators from Radio Centreville to present a community radio station, and this Commission was very considerate in granting us a licence despite the opposition of quite a lot of parties to Radio Centreville being created. This move by the Commission was a generous act and was a considerate act, and overcame what was at that time a very strong group of opponents.
- But today, to look at the CRTC decisions on the Internet that show the number of community broadcasters that there are in Canada that the Commission has licensed and re-licensed and extended licences shows you that community radio has now become an important part of the Canadian broadcast system. It's an important part of public broadcasting and it's an important element in what Canadians expect from their radio. It's not a unique feature that is reserved for the east end of Montreal or for some small rural community up in northern Quebec that has no other radio service. Community radio is now part of the Canadian radio, and it is thanks to this Commission that it now exists.
- For me, it is a great pleasure to be here before you, and especially to be sitting with a group of dynamic Townshippers who are so straightforward in presenting to you their application.
- Last March, when the CRTC announced that the FM radio application for Radio Communautaire Missisquoi would be heard, the day after the interventions -- the last day of the interventions had passed, the group met to prepare their presentations, and then low and behold, in the mail a few days later arrived the CBC intervention. The CBC at that time said they wanted the frequency, but not for a local CBC station and not for the Quebec community network, the regional English-language service which is provided to English-language communities outside of Montreal. No, they wanted the frequency for CBM in Montreal, to repeat CBM in Montreal.
- I point out to you that the station in Sherbrooke does not broadcast the CBM in Montreal. It broadcasts the Quebec community network, which features a different morning program and a different afternoon program, and the programs are designed specifically for English-speaking people outside of the region of Montreal. That is the service that is provided to most people outside of Montreal.
- But for this group of people who hold public radio in the highest regard and have supported the CBC over the years as loyal listeners, this came as a really shocking blow.
- In the months that followed, RCM tried on many occasions to have CBC explain to the community what had happened, without much success. I repeat that there was is massive exchange of letters that is in the file. And I'm not going to go over them again, but to tell you that it was important when the CRTC wrote that it was postponing the March hearing, it asked the CBC to make a solid effort to find an AM or FM frequency so that both applications could be accommodated, not just the RCM application, but the CBC application as well.
- The CBC rejected the CRTC request. It would not look at the AM band. When the CBC finally agreed to meet with the Missisquoi committee at the end of August, and that was after about 10 invitations to come to a meeting, they explained that they would not bother to consider AM since Radio Communautaire Missisquoi had not applied for an AM station. So there we were. It was as if we had entered the world of an Escher painting, an Escher engraving, where the stairs going up are actually going down. After all, if RCM had applied for an AM frequency, then CBC would not have intervened, and so they said earlier today. Of course, the CBC may have never found 101.9 FM frequency either. After all, it was RCM that asked Industry Canada some two years ago to re-allocate it from Bedford to the Brome region.
- Prior to the intervention, CBC made no claim on 101.9. There is no record of a request nor inquiry to Industry Canada, nor is it in the CBC Long Range Radio Plan.
- Even at the meeting of the two groups in August -- that was the last day of August, the 29th, I believe, of August -- the CBC held to its position. It would not study the AM band. Period. The CBC had only one proposal, which was 98.1, and no other option.
- CBC proposed that RCM should broadcast at 98.1, a frequency protected for CHOM Montreal, CKOO Montreal and CHOI Quebec. At the time, CBC had not asked those broadcasters for permission, nor had it asked Industry Canada whether it would overrule its protection regulations.
- Well, RCM went -- we went to those two broadcasters, and both stated in writing that the CBC proposal would be an infringement on their allocated frequency, and these letters have been included in the application.
- Then the CBC came up with an alternative program, which was to reconfigure and basically back off from Cowansville which, of course, would affect the project's viability.
- So what is wrong with 98.1? First of all, it would not serve Cowansville adequately. It faced serious objections from existing broadcasters, and Industry Canada wrote that any interference of a licensed station would not be acceptable. And I found that e-mail. I will be depositing it with the Secretary shortly.
- So what went wrong? The CBC never studied the AM, and its FM proposal was clearly unsuitable for RCM and for the other broadcasters affected. In short, the directive of the CRTC was not taken seriously.
- Our written intervention to the CBC provides a detailed review of why we feel their application is deficient, and now I will ask Fabian Lacroix, Vice-President of Radio Communautaire Missisquoi, to discuss some of the specific items in the intervention.
- MR. F. LACROIX: Thank you, Hyman.
- A few years ago, in a small cabin in the Mountains of Sutton, a small group of dreamers brewed an idea, a dream to turn snowflakes into radio waves and to provide our community a central exchange for information, entertainment and ideas. It was a vision that became a plan. Never in the darkest moments of developing this concept did the visionary lady, the professor and the artist, think that we would be here before the CRTC opposing the CBC. It is in memory of the visionary Dina Goldberg, who is no longer with us, that we redouble our efforts to succeed.
- Their objective still holds true today, despite the competition. Local residents of our area need to have their own voice, to have a radio station for and by the people.
- The CBC has failed to provide a serious reason why we need another frequency in an area that can substantially hear their service. We have seen their engineering maps showing the gap in their contours, but we know that at the ground level of our communities, the Radio One signal is available. It can be heard in our towns from Montreal on 88.5 or 91.7 in Sherbrooke, as clearly demonstrated in our video. If this last remaining regional frequency were to be allocated to CBC, the CRTC would be duplicating, if not triplicating, the same signal to the same area, given them nothing new in return for spending a half million dollars of taxpayers' money. The choice before you today is between an original Canadian alternative and a redundant repeater.
- We need variety. We are a diverse community, and RCM has a plan to respond to the listening needs of our residents. RCM wants them to be heard, to have a voice in the community. It will be a radio created by the people they know, about the subjects they want to hear, and about issues they can change. This wouldn't be mainstream radio. It would be variety radio, fresh, new and exciting radio. It will be CIDI 101.9 FM, variety radio, people radio, community radio.
- We promise to make better use of the frequency by providing a local service that deals with the interests and needs o four community. This is how we will be different from CBC.
- RCM will provide the opportunity to local musicians to have their music heard live from the local clubs, with weekly broadcasts, festivals and fairs in the area on the air. It will offer its listeners original programming, local news, regional weather and community and amateur sports. Best of all, it will give them the chance to participate in creating these programs, along with taking part in the day-to-day operations of a radio station - a basic element in community broadcasting. These services are not available on CBC.
- RCM will give local businesses and merchants a venue to promote their goods and services by placing announcements or even sponsors of local programs. This is not allowed on CBC.
- RCM is primarily an English station, but we see ourselves as a service of the community that can also reach listeners with programs in French, German, as well as other languages as required. It is very important to know that even though we plan to broadcast mainly in English, a percentage of our weekly broadcast would be in other languages, and French will always be a part of our broadcast schedule. This is not a part of CBC's plan.
- The programming at RCM will be diverise, aimed to a number of age groups, and people of different, possibly conflicting tastes. As a community radio, we will not target only one type of listener or only one age group. Our feeling is that variety is needed to meet the needs of local residents.
- A broad range of music, informative, open talks shows and informative programming such as round-table forums and experts will be a solid parts of our weekly format as CIDI FM, along with innovative and expertimental shows created by the younger generation, specifically aimed at their age group.
- Our committee has met with members to review the programs they want to hear, and we have presented a detailed grid of our programming in our application. To give an example, on of them is a subject in which I have a personal interest, being an architectural designer. The Home Show covers all aspects of resiential renovation and construction, interior designers giving callers tips on how to decorate that guest room or how to pick out paint. Contractors will help solve nagging questions from roof leaks to furnace problems, manufacturers. Building suppliers will talk about new, innovated products that have come out on the market. Architects to help put your dream home or your added room on paper for you.
- There will also be music, some of it selected from what our young people enjoy -- hip hop, rap, alternative, rock, electronic and R&B -- a broad variety of music for all age groups. The blues hour will feature local blues artists along with the great ones. Jazz for those relaxing evenings in front of the fireplace, classical and church choirs live over the radio. Yes, on CIDI FM, we hope to find all of them some time on the dial.
- The CBC doesn't allow participation from listeners or open access, has no plans for an Eastern Township news department, local weather or amateur and school sports from the area, announcements for community businesses or merchants. Furthermore, it can be received in almost all corners of the community. So how does their proposed signal add to the community? We contend that it clearly doesn't. Local listeners will not benefit from having another CBC frequency.
- And finally, RCM has a broad support that cuts across the community -- local businesses from the three large towns in our area -- Cowansville, Sutton, Lac Brome, Knowlton. It has the endorsement of nearly every social organization in the community, as well as hundreds of residents from the region. In addition, we have the support of Sherbrooke MNA, the leader of the opposition, Jean Charest, Brome Missisquoi MNA Pierre Paradis, and Federal MP from Brome Missisquoi Denis Paradis. We have also been endorsed by the Townshippers Association, and we filed with the CRTC proof of this support.
- Now I will ask Hyman to continue.
- MR. H. GLUSTEIN: Finally, there is just one more point that I want to raise in the intervention, which is optimizing the FM band.
- RCM intends to broadcast in stereo. While that in itself is hardly innovative, it surpasses the CBC intention to broadcast in mono. It is a waste of the FM band not to use it to its full potential.
- In programming terms, the applicant assures the Commission that it intends to maximize the use of the last available medium-power frequency. Diversity is best represented by a greater choice of Canadian programming and CIDI FM will add to the array on the radio dial.
- The CBC Radio One proposal duplicates an existing signal and minimizes the programming potential for this last remaining frequency. CBC proposes to use two and, in some cases, three frequencies to repeat the same Radio One program. With the CBC proposals, listeners will hear Radio One on multiple frequencies as the only English-language service, all of them in mono.
- The RCM proposal optimizes the potential by providing choices for Canadian radio audiences. It allows listeners to hear local, live radio or, if they so choose, tune into the CBC on its current frequencies, 88.5 and 91.7, as they so choose.
- We ask the Commission that if you find that the CBC requires an additional frequency in certain areas, that it be obliged to conduct an accurate and detailed study of those regions and determine whether its signal cannot be heard -- not just where the signal cannot be identified, but where it actually cannot be heard. In those specific areas, it should conduct tests with local repeaters rather than cover a larger area with multiple signals.
- That completes this part of our oral presentation. Thank you very much.
- THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Lacroix and Mr. Glustein.
- I don't have much in terms of questions because actually I think Madam Pennefather covered most of the ground when she questioned you on your presentation.
- One thing, I see from the letters that were filed with your written intervention -- I am referring to the letters of CKOO FM and the letter of CHOM. The CKOO FM letter is dated the 29th of June 2001 and the CHOM letter is dated May 30th, 2001. Is that previous to any type of negotiations that were undertaken by the CBC?
- MR. H. GLUSTEIN: The CBC sent us their proposal, I believe it was about the middle of April when they actually issued it. When we received it, I had various telephone conversations with people from the CBC asking to have a meeting. They kept coming up with all sorts of reasons why we couldn't meet, and we finally decided on our own to take the proposal to the stations that were affected. It said in the proposal that -- one of the phrases was that it had -- this problem had to be co-ordinated -- I think that was the term they used -- with the Montreal stations and with Quebec City. So we took it on our own to CHOM and to CKOO and met with their engineering staff. CHOM sent the CBC report, which I gave them a copy of, to their engineering department at CHUM, who looked it over. CKOO took the report and sent it up to -- I believe it was to the engineering people, who then issued a technical report based on what was in their proposal, and then sent us the letter. So it was on that basis that we got the letter.
- You are quite correct, there were no negotiations because the CBC wouldn't meet with us until August 29th.
- THE CHAIRPERSON: Given that you have had meetings starting August 29th and that some discussions were undertaken between the CBC and those two radio stations, do you think that these answers are final or that they could -- the position of these two radio stations could change in the future?
- MR. H. GLUSTEIN: I spoke with the parties involved by telephone following the meetings with the CBC, and neither one of them said they were interested in withdrawing the letters. Because to be honest, I had to ask for permission before we made them public. Perhaps as you notice from the correspondence, we had originally submitted them as being confidential to the Commission, and the reason was because those letters were addressed to me. Those letters weren't addressed to Radio Communautaire Missisquoi, and I didn't feel it was my privilege to make them public without the permission of the people involved, and so I submitted them on a confidential basis.
- THE CHAIRPERSON: But they now are in the public file.
- MR. H. GLUSTEIN: Yes. When the Commission asked me to make them public, I spoke to those people again to make sure that they understood that the letters were going to be made public, and they were advised, and they also said they had no intentions of changing their position.
- THE CHAIRPERSON: And another question. We heard the CBC's presentation. Their claim is that with the use of the 101.9 frequency, they could improve service to 45,000 -- I think I may mix up the numbers -- but 40,000 to 45,000 English listeners which receive a poor signal because of interference from the St. Johnsbury station, and that they would add another 40,000 English listeners in the Eastern Townships area.
- In your view, is that a better or worse use of the frequency than your proposal?
- MR. H. GLUSTEIN: Well, first of all, those numbers are -- I am highly doubtful that those numbers are quite accurate. I don't know if they know whether it's 45,000 people. I mean, the area we were proposing to broadcast is the core area of the Anglophone population in that area, and in that area, there certainly was no 45,000 people. And the areas where they intend to cover beyond that, which include areas like Waterloo, Granby, they certainly don't constitute that kind of increase in population.
- Let me start, first of all, by saying I don't -- I would doubt very much if those numbers could be substantiated on a basis. I'm sure that the CBC has some information that they could come up with, but the point is -- what we are trying to say is if the CBC has a plan to reach a larger surface area, that area may include more people. I understand people live in communities, and when you cover communities with signals, you can include those in your area. But the CBC already has a protected contour that goes as far as Farnham, and to give the CBC two protective contours that serve Farnham, or to give them two protected contours that serve Lac Brome and not give anything else to the rest of the community, to my mind is a -- you can check it. It's on the CBC map. That area around St-Jean and Farnham are included in both territories, and I don't see -- it's all very nice -- you can double up and say, "Well, we're going to add more English population", but the fact is that they already cover that English population, or they are already -- let me make it clear. They are already licensed to cover that English population. So you can add up people. You can count them twice. I mean, there isn't -- thank goodness we don't run our elections that way, where people live in one constituency and live in another. But for some reason, if the CBC wants to serve people with two signals, broadcasting the same program, I don't think that's an effective use of the frequency. I think the effective use of the frequency is if there's two frequencies, provide those people with choice. Let them choose what they want to listen to. If they want to listen to the CBC, listen to the CBC. I'm certainly not opposed to the CBC. I don't stand here today as someone who would close the CBC down. I firmly believe that the CBC is an important Canadian institution and deserves the protection of all of us, but I also don't believe that all of the frequencies should be allocated to only one broadcaster. You know, that represents a concept that, to be honest, is quite foreign to me. I can't accept that. I think we live in a country where the diversity of opinion and pluralism is important, and I don't think that we should be taking the last available frequency and providing exactly the same programming that's already there.
- THE CHAIRPERSON: I guess there is a irreconcilable position between what the CBC thinks of its coverage maps and what you think of their coverage maps.
- I don't have any other questions.
- Madam Pennefather, Mr. Demers?
- So Mr. Lebel?
- MR. H. GLUSTEIN: Thank you very much.
- MR. P. LEBEL: Thank you, Madam Chair. We will now ask Canadian
Broadcasting Corporation to intervene on the competing application.
- INTERVENTION BY/INTERVENTION PAR:
- MR. A. FRAME: Thank you, Madam Chair, ladies and gentlemen of the Commission.
- In this intervention we are not opposing the creation of a community radio station.
- However, we must oppose Radio Cummunautaire Missisquoi's proposed use of 101.9 FM at 800 watts when another frequency at 98.1 at 800 watts can do the same job. The CBC can best use 101.9 FM for a job only it can do in providing clear signal coverage to a wider range of communities.
- I will now ask our Director of Radio for Quebec, Patricia Pleszczynska, to comment.
- MS P. PLESZCZYNSKA: Thank you, Alex.
- RCM states a number of times in its own application that Radio One 88.5 is
not consistently available. In paragraph 1 of the RCM supplementary brief, it
is stated, and I quote:
"Currently, there is no local broadcasting or programming on either TV or radio that serves the English-speaking population in this area. CBC Radio FM Montreal and other stations from Sherbrooke do not reach all parts of this mountainous region."
- And in the RCM market report under point 5, radio service in the area:
"Since the move by CBC Radio One from its clear AM signal to the poorly-received lower power FM transmitter, its Quebec community network no longer serves the area, and there is no source of local English-language radio, news and information."
- I just wanted to give you that information.
- Alex?
- MR. A. FRAME: When the CBC first filed its intervention against RCM last March, we pledged, in good faith, to find a way where both applicants could ultimately go to air.
- We believe we have found that way.
- We met with RCM and have gone a long way in exploring solutions with them, including meeting jointly with two Montreal FM private broadcasters, whose signal may be affected very slightly, we believe, by the use of 98.1.
- I will now ask our engineer, Suzanne Lamarre, to explain to you, first, how RCM's proposed use of 101.9 FM is an inefficient use of spectrum; secondly, how RCM can use 98.1 in the very same way it proposes to use 101.9 at 800 watts; and finally, to discuss the limited effect of interference by 98.1 on two FM stations in Montreal. Suzanne.
- MS S. LAMARRE: Thank you, Alex.
- With 101.9, CBC will be able to broadcast at a maximum radiated power of 6,400 watts and reach an English-speaking population of 90,000. And that number is accurate. It is based on the 1996 census enumeration areas, which is the finest demographic data available here from Statistics Canada.
- RCM cannot match this optimized use of the spectrum on 101.9, neither now nor later. RCM has repeatedly indicated to the CBC that any change in its choice of transmitter site was highly undesirable, as any such change would translate into either an increase in investment or in operating costs. Their chosen transmitter site and tower are at such a low height that no matter the power used, the coverage will always be terrain limited towards the south, east and west. In fact, contrary to CBC's proposed coverage, the proposal from RCM will not even reach Bedford, the location at which the frequency 101.9 was initially allotted by Industry Canada's FM allotment plan.
- In order to achieve the coverage area specified in RCM's application, another frequency can be used, that is 98.1. This frequency will allow RCM to obtain the exact same interference-free contour as the one for which they are applying for.
- This solution, though suited for RCM, has a flaw for someone else. The use of 98.1 by RCM would create a very small zone of second adjacent channel interference within the existing protected contours of two private Montreal FM stations. This interference area has a population of 600 people, the equivalent of 1.015 per cent of the total 3.5 million people covered by these stations.
- We feel that the use of 98.1 by RCM, and 101.9 by the CBC is possible, as there are several ways to alleviate the inconveniences for listeners of the Montreal stations within the small interference area. For instance, during the on-air testing period, field visits can help any listeners affected to adjust receivers or, if necessary, to upgrade receivers. Also, it would be possible for RCM to install a directional antenna or simply orient their omni-directional antenna in such a way as to minimize even more, if not eliminate, interference with the existing Montreal stations.
- We acknowledge that what is presented on this map before you, as well as on map F-6061, which can be found in our report ER-522, shows the existing regulatory protected contour of the Montreal stations. In fact, both Montreal signals can be heard beyond their protected contours. HOwever, limitation on the extent of protection has a purpose: the efficient use of the scarce spectrum resource. We suspect that, if not at this time, then in the near future, 98.1 will be sought after for a new radio service in the Cowansville-Waterloo area. When this happens, both Montreal stations will lose their unprotected coverate areas in any event.
- MR. A. FRAME: Madam Chair, we do believe that with good faith from all parties, the signal interference issues of the two Montreal private stations could be resolved.
- We have a proposal that is universally beneficial. It is a proposal that, first, makes the best use of scarce public frequencies and that, secondly, recognises the great value of both public radio and of community radio.
- If you licence CBC Radio One at 101.9 FM and RCM at 98.1 FM, the community radio station would still have an 800 watt tool for the important job they have set out to do, while the CBC would have the frequency it requires, broadcasting at 3,400 watts, to provide service to listeners throughout the Eastern Townships.
- We look forward to answering any questions you may have. Thank you.
- THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Frame. Just before I leave you in the able hands of Commissioner Pennefather, I have just a little clarification question, and that is, reading on page 4 of your written brief, is it 1.015 per cent or is it 0.015?
- MS S. LAMARRE: It's 0.015. Mr. Monty just brought that to my attention. My apologies.
- THE CHAIRPERSON: And concerning the number of watts, is it 3,400 or 6,400 watts?
- MS S. LAMARRE: Thirty-four hundred (3,400) watts is the average power, but in some directions we go as much as with 6,400 watts. So 3,400 is the average overall power, but there are some directions towards which we transmit at 6,400 watts.
- THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
- Madam Pennefather.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you, Madam Chair. You stole my first question, which was to clarify that issue of watts. I just can't keep up.
- Moving beyond that though, I think one of the basic points you raise in this document this morning is that 98.1 at 800 watts can do the same job, to quote your document, for RCM. Now, you, of course, have examined carefully their business plan and their proposal. With that in mind, do you still see that 98.1 can do the same job? If you look at the business plan -- and that's why I asked earlier about the number of people who will be reached by that frequency -- in the best possible world, in your mind, that meets their needs in terms of their business plan?
- MS S. LAMARRE: In my mind, 98.1 will reach the exact same number of people that 101.9 will at 800 watts. Whether the 800 watts transmits on 101.9 or whether it transmits on 98.1, the same number of people will receive a clear, interference-free signal from RCM.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: So the issue is the wattage -- the 800 wattage on both would achieve the same ---
- MS S. LAMARRE: Yes, at the same height, and the fact that none of the other existing licensees would cause any interference to that reception.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: And actually, we have, in the course of your discussions with Madame Noël and further questioning, we have covered a number of areas which I had already had some thought about asking you again, and you, in fact, responded on page 2 or 3 earlier about what has gone on since the March 1st letter. I won't go into that then.
- There is another intervention on file from you, a letter dated November 13th, which you have referred to in a way, and it refers to meetings with Industry Canada and an exchange, which you called informal, I believe.
- Can you clarify for me then if Industry Canada has in fact supplied you with an opinion on the interference issue in writing, and if you can table that on the record?
- MS S. LAMARRE: Well, yes, in fact, they have responded, and as I mentioned earlier, their response was, "Please negotiate this so that the Montreal stations do accept the interference or that you can work something out."
- Now, what is important to look at here is the fact that it's difficult to get a formal, official standpoint when you don't even have an engineering brief in hand. While we are talking about using 98.1, the reports we supplied, those are coverage studies. They are not engineering briefs. When you do have an engineering brief in hand, it means that's where you want to go and that's where you need to go. Now, that engineering brief has not been produced yet for a number of reasons, but that definitely would help in trying to move this forward.
- MS P. PLESZCZYNSKA: In our discussions with RCM since we began meeting with them at the end of the summer, that discussion took place, whether or not we would be able to proceed with an engineering brief for 98.1, and RCM preferred to maintain its application for the 101.9 signal. So we were not in a position, obviously, to put together an engineering brief on their behalf unless they wanted us to at that point.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. I think with that and everything that is on file, we have the story from a few months ago to today, and in your conversations with Madame Noël and my colleagues, we certainly heard that on a going-forward basis, you still feel there is room for negotiation regarding the interference by RCM use of the 98.1. Hopefully we will look at this issue on a going-forward basis, as well as what has taken us to this point.
- MS P. PLESZCZYNSKA: Thank you.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: That's all the questions I have. Thank you.
- Thank you, Madam Chair.
- THE CHAIRPERSON: Madame ---
- MS V. DIONNE: Do you have copies of Map 2 and Map 3 to file on the public record?
- MS S. LAMARRE: Yes, we do. We will just hand them over when we step out.
- MS V. DIONNE: Thank you very much.
- No more questions, Madam Chair.
- THE CHAIRPERSON: Monsieur Lebel?
- MR. P. LEBEL: Thank you. We will now hear the intervention submitted by Communications Michel Mathieu.
- THE CHAIRPERSON: I promise we will break for lunch after that.
- MR. A. FRAME: Thank you, Madam Chair, Commissioners.
- MR. P. LEBEL: I would like to remind Mr. Mathieu that he has 10
minutes to make his presentation.
- INTERVENTION BY/INTERVENTION PAR:
- MR. M. MATHIEU: Madam Chairman, ladies and gentlemen from the Commission, this is a negative intervention presented by Communications Michel Mathieu and by its President, Mr. Michel Mathieu, against the application by Radio Communautaire Missisquoi to offer an English community radio service to the Sutton, Knowlton, Mansonville area.
- I am Michel Mathieu and I am an experienced broadcaster with almost 40 years of experience in the broadcast industry. I have managed and consulted with many radio stations, and I have owned majority interests in two AM radio stations near Montreal.
- As a broadcast consultant, I worked with the Commission on many applications such as changes of ownership, power increases, conversions from AM to FM and new broadcast undertaking applications.
- Furthermore, I spend most of my leisure time in the Sutton/Knowlton area, and I have been approached, and I am presently dealing with very serious local business persons who have great desire to provide a local commercial radio service to the area.
- Both the CBC and Radio Communautaire Missisquoi are proposing to use channel 270 - 101.9 MHz. The CBC proposes channel 270 in Class B1 limited with an effective readiated power of an average of 3,400 watts, while RCM proposes channel 270 in Class A with a power of 800 watts.
- Communications Michel Mathieu vigorously opposes the Radio Communautaire Missisquoi application for the following reasons:
- This application is mutually exclusive, and the CBC, being the public broadcaster, they, by the Canadian Broadcasting Act, have first rights to it. It is said in the Broadcasting Act that when the public broadcaster, the CBC, needs a frequency over other broadcasters, private, community or others, then the public broadcasters shall have first right at the said frequency.
- This is obviously the case here. The CBC, by choosing to abandon the best AM frequencies, 690 and 940 KHz, and migrating to inferior FM frequencies, has created such a situation among its listeners that many rebroadcasters of the Montreal CBC service are required to correct the situation.
- Nevertheless, the CBC being the public broadcaster, and every Canadian citizen, such as myself, having the right to receive it, the use of channel 270 in Class B1 by the CBC for its CBME rebroadcaster is justified.
- The Radio Communautaire Missisquoi application, however, does not, with 800 watts, utilize the channel 270 to its full maximum potential, as discussed here this morning and as stated by CRTC policies, that in the current licensing process, the Commission should favour applications that make full use of frequencies over another application that would underutilize the same frequency. And this is the case here.
- Although well intended, the RCM group has no broadcasting experience. Also, they do not have public support. This is according to my numerous visits to that area and my interviewing many merchants and their patrons, especially last summer when I was investigating the market for Radio Missisquoi when I was associated with them some years ago and recently this summer, when I was asked to reinvestigate the possibility for local investors to provide a local commercial radio service for the area. I interviewed almost 60 persons on "Rue Principale" in Sutton, and some did not even know of RCM's project or existence. Some objected to a community station but showed great interest and support for a local-owned commercial undertaking.
- As is, the RCM proposal will not provide satisfactory service to the area, and again as discussed today, due to terrain obstructions and especially in the Mansonville area. During my short association with RCM, I pointed out this situation and offered valid alternatives, but my point went amiss.
- In their application, RCM did not provide a credible market study demonstrating that there is enough money available in the market to support their undertaking. They, to the contrary, seem to rely mostly on public support and funding, and they appear to model themselves on public radio in the U.S.A. In real life, we are in Canada and the CBC is the public broadcaster. I can assure you that my study has shown that there is much more than $65,000 available in that area for a commercial broadcaster.
- The RCM application seems to limit itself to a radio service to local residents. In my discussion with local residents and retail business owners, they strongly feel that a hybrid service to local residents, weekend visitors and tourists, because that area is a well known tourist and vacation resort, would fill a void and be well appreciated in the area.
- As a broadcast consultant, it came to my attention that in the light of a difficult economic situation, Heritage Canada is reviewing to reduce its funding to community radio stations such as the RCM project. To this end, one might expect that RCM would not enjoy the full financing that it expects from Heritage Canada, and by derogation, its other sources. This will restrain their ability to fulfil their obligation, should the Commission decide to grant them the licence.
- Moreover, as discussed, Communications Michel Mathieu is currently undergoing serious negotiations and studies involving local groups. Communications Michel Mathieu possesses at least two options of providing adequate radio service to the English and French population, residents and , weekenders and vacationers of the Sutton, Mansonville, Knowlton and Cowansville area. Unfortunately, this document being public, great time, money and efforts were spent towards securing solutions. These will remain confidential at this time, but I can say that the solutions are both on the AM and on the FM band.
- The Commission, a couple of weeks ago, licensed an AM broadcaster in Montreal, and I was his consultant. And I can tell you that we can do this within the budget that was mentioned here this morning by RCM.
- Given confidentiality, we are prepared to inform the Commission of our findings.
- Furthermore, the RCM application has been gazetted as 800 watts effective radiated power on channel 270A. This is what is being heard today. What we suggest is that RCM be denied this situation and that another hearing could be put forth where other groups could apply in competition with RCM, should they decide to go ahead.
- In conclusion, by the facts provided by this intervention, we suggest that the Commission reject the application by Radio Communautaire Missisquoi and approves the CBC application to improve its CBC Radio One public radio to the area by the use of channel 270B1. I thank you very much.
- THE CHAIRPERSON: Madam Pennefather.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Merci, Madame la présidente.
- Good morning, or good afternoon, as the case may be.
- MR. M. MATHIEU: I guess it's good afternoon at this time.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: I would like to question you briefly on some of your comments, because your position is quite clear, and I believe what you read into the record today is the intervention on file.
- Obviously too, we will deal with material that is on the public file.
- MR. M. MATHIEU: Correct.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: You say in paragraph 2 that the RCM application will underutilize this frequency. On what do you base that opinion?
- MR. M. MATHIEU: I base my opinion on their coverage contour, the population they are going to reach, on the fact that CBC has in fact stated, and I agree with that statement, that the use of 101.9 in the B1 limited situation, at 3,400 average power on a higher elevation than the proposed RCM will definitely have a wider coverage area, therefore, reach more people.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: I am interested in your comment that they seem to have modelled themselves on U.S. public radio. You are aware of the Commission's community radio policy, I am sure.
- MR. M. MATHIEU: I'm very well aware, but in my discussions with RCM, at that point in time -- and I'm even surprised to see today that they would accept commercial, because in my involvement with them in the first stages of the project, they didn't even want to hear about having commercials on the air.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, obviously we will deal with what they have filed. And let me ask you as well, do you think that community radio serves the public interest?
- MR. M. MATHIEU: Definitely in some cases, yes. In most cases, I would say yes. In some cases there are problems, especially when community radio is in the same market as commercial radio.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, as I said earlier, and you have obviously put your finger on this point, the bottom line in what we have to assess here is what best serves the public interest.
- What criteria would you use in making an assessment which, as you say -- you seem to say that there are cases when community radio does not serve the public interest in certain circumstances. What are the criteria you would use to make this assessment?
- MR. M. MATHIEU: Well, obviously in this case here there are private businesspersons who are interested in investing in a private commercial radio station.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: We should deal with what we have on the record, I think.
- MR. M. MATHIEU: What you have on the record at the moment is a group, well intended -- very well, intended, should I say -- that would like to provide a community radio service to an area. Unfortunately, there are problems with technical expertise, because as I said, I have got two solutions: one on the AM band and one on the FM band, and these solutions are not more expensive than what is before you today. In my estimation of whether it should be a community or a commercial station, if the community station has a technical problem with the CBC, and the CBC is the public broadcaster, they should definitely be heard in that area and be awarded the frequency that they need. Then if the community station cannot modify their application or find solutions that are adequate, then hopefully somebody else will and be able to deal with it.
- COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. Obviously we will deal with the applications we have before us, and it is in that context that I asked the question, what criteria would we use in assessing what best serves the public interest, because you, yourself, have raised the point that that is certainly the bottom line, and if the public broadcaster is involved, it's important we understand that community radio also serves the public interest.
- Thank you for your intervention.
- MR. M. MATHIEU: Thank you.
- LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur Mathieu.
- Monsieur Lebel, je pense que nous allons ajourner pour le lunch. Nous reprendrons à 2h15 avec la dernière phase de cette première demande.
- --- Upon recessing at 1:10 p.m./
- L'audience est suspendue à 13h10
- --- Upon resuming at 2:20 p.m./
- L'audience est reprise à 14h20
- LA PRÉSIDENTE: Messieurs et mesdames de la CBC, please proceed.
- REPLY BY/RÉPLIQUE PAR:
- MS P. PLESZCZYNSKA: Thank you, Madam Chair.
- I'm afraid Alex Frame could not join us this afternoon.
- I would like to ask now Suzanne Lamarre to address a couple of outstanding technical issues.
- MS S. LAMARRE: The first one, in considering alternative frequencies for RCM, we did not rule out AM solutions. In fact, in meetings between RCM's engineering consultant, Peter Cahn, and myself, Mr. Cahn repeatedly rejected AM solutions as suitable for his client, as well as during meetings in which RCM Board Members were present.
- Second, with respect to our plans to broadcast 101.9 in mono, it is important to understand that a stereophonic signal is more vulnerable to deterioration effects due to multi-path. This is especially noticeable in mountainous terrain. On the other hand, monophonic signal is more robust and will, in fact, achieve a better reliability in effective coverage. We, therefore, feel that the monophonic transmission of CBC on 101.9 is spectrum-effective.
- MS P. PLESZCZYNSKA: Thank you, Suzanne.
- Townshippers want CBC radio, and no doubt would like to see a community radio station project come to fruition. CBC has filed engineering studies showing the significant difficulties with existing CBC Radio One reception. This is supported by a number of intervenors and, in part, through RCM's own application.
- We have demonstrated that 98.1 is a workable solution for RCM. It does cover Cowansville and the entire area they applied for. Interference issues can be resolved either through negotiation with the affected stations or some level of technical modification. We have made specific suggestions in this regard. Please see the report prepared by an independent broadcast engineer we paid for, and which we shared with RCM at our September meeting, and this report is available to the Commission.
- RCM raised issues around the Quebec community network in one of its discussions. 101.9 FM was chosen to rebroadcast CBME FM because of popular demand for this. If our listeners were to request of the CBC that the Quebec community network morning and afternoon shows were the best to serve those listeners, we would make the changes. It is simply a matter of sending one feed over another to the transmitter and does not cause any problems. It would be based purely on how best we could serve our listeners.
- We have met with RCM for the better part of two days at the end of the summer and in September. We had meetings set up prior to that, one of which in early August was cancelled at the last minute by RCM.
- If the CRTC licenses CBC at 101.9 and suggests RCM apply at 98.1 FM, we will continue to work with the community radio station, if it wishes us to, to make the frequency work.
- Finally, we would like to acknowledge the supporting intervenors on behalf of our application at 101.9 FM. In particular, we acknowledge the sentiments of Peter Quilliams of the Townshippers Association who wrote: "We hope the CRTC will find a solution that fulfils the needs of both parties in the hearing concerning the 101.9 FM frequency."
- Licensing CBC Radio One at 101.9 FM with an alternative at 98.1 FM for RCM fulfils the coverage needs of both broadcasters. It allows CBC to address signal reception problems for an English-speaking population of over 90,000.
- And finally, the interference to about 600 people in the Montreal stations' protected contours as a result of 98.1 FM can be, we are very hopeful, resolved through negotiation of relatively small technical adjustments. Thank you very much.
- THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
- Monsieur Lebel?
- MR. P. LEBEL: Thank you, Madam Chair.
- We will now ask Radio Communautaire Missisquoi to respond to all the interventions submitted to their application.
- I would like to remind you that you have 10 minutes to respond to the
interventions.
- REPLY BY/RÉPLIQUE PAR:
- MR. H. GLUSTEIN: I will start first. Thank you, Madam Chair, Members of the Commission. Mr. Secretary, I will try to talk quick. We will do our best.
- In just a brief note to start with, to correct an item that Madam Lamarre just made reference to explaining that Mr. Cahn had rejected the AM proposal. In fact, just to set the record straight, the CBC rejected the AM proposal in its report of April -- I believe it was April 15th, where they said there was no consideration given to the AM band. The meeting with Mr. Cahn took place at the end of May, or the middle of May, I should say, and so it was not at his suggestion that the AM proposal was rejected. That was a month after the CBC had already rejected their proposal.
- Secondly, regarding the correspondence with Industry Canada, which I will table with the Secretary at the end of the hearing, the reference made by Industry Canada to this case is that -- and the quote is from John Dexter to Suzanne Lamarre, "Perhaps you should re-evaluate the Cowansville situation, as I believe it will result in areas of duplicate CBC coverage." And then he goes on to say ".and approach the problem from this angle". So that was the comments from Industry Canada.
- Secondly, in the other e-mail from Industry Canada, and it said, "Although the interference zone would be small and possibly never an issue, the Department's policy is that we will not override a valid technical objection unless there are extremely extenuating circumstances such as severe spectrum congestion." Even then, we have been taken to task in this rare occurrence when such a step has been taken, and Industry reps have let us know that in no uncertain terms, that when it comes to protection, they expect us to follow BPR 3 to the letter. So I just mention those two items, which I will deposit with the Commission at the end of it.
- Since they were addressed to both our engineer Peter Cahn and Suzanne Lamarre, I am sure Madam Lamarre would agree if we tabled these e-mails.
- Let me first turn to the issue of -- since we have two interventions to deal with and two to rebut, I am going to try to do my best to get through this.
- The first one is Mr. Mathieu's intervention. He states that when the CBC wants a frequency, it is the duty of the private or the community broadcaster to get out of the way.
- To answer this, only in the case where a frequency is requested by the CBC under its long-range radio plan would he be correct. As the CBC experience had been, in the case of the Vancouver hearing, where the CBC applied for a competing frequency under those same terms. However, in this case, it is not the case. The CBC never stated that it required the frequency as part of its intention to serve all Canadians with radio services. If it had, when we had asked Industry Canada to move the frequency in the first place, the CBC -- Industry Canada would have told us that the CBC wanted the frequency, and we never would have spent any money trying to apply for the frequency, but the fact is that Industry Canada said they never heard of any request from the CBC on this frequency. So on that issue, our objection to the CBC application focuses on how this last available medium-power frequency should be allocated. It is our contention that this frequency was allocated for original local programming, not for a repeater, and certainly not for a repeater that duplicates an existing signal.
- According to Mr. Frame, he said that the CBC had a legal right to serve. We don't question that the CBC has a legal right to serve all Canadians. We are concerned that under what provisions does the CBC have the right to serve people on two different frequencies in the same area? That's what we question. We think it's unfair for the CBC to take two frequencies from an area and not allow anybody else to broadcast.
- So despite Mr. Mathieu's argument about why CBC should have their frequency, we believe that this Commission is here to do more than rubberstamp a CBC request. We believe that the Commission is here to judge these applications, and we thank you for this hearing, for this opportunity to present it.
- Mr. Mathieu seems to feel that the size of a frequency is the most important factor, that is, the more power, the better the station is. In this case, we have already laid out to you how, in fact, we believe that Radio Missisquoi intends to serve an even larger audience than the CBC because it intends to address new listeners and not repeat the same signal.
- Mr. Mathieu feels that RCM has no support in the community. In this application, RCM submitted petitions circulated in the area signed by over 1,000 residents. The petitions were posted in grocery stores, depanneurs, shopping centres, community centres. As well, articles have appeared in all the local newspapers, the local and the regional newspapers in English and in French over the past four years, and they have all been attached to the public copy of this application.
- Back in February 2000, RCM held a public meeting in Sutton and invited Mr. Mathieu to speak to the gathered guests, including MP Denis Paradis, the Mayor of Cowansville, councillors from Swettsburg and journalists from the Sherbrooke Record and from Le Guide in Cowansville. About 40 to 50 people attended the meeting. Prior to the meeting, Mr. Mathieu asked to be retained as a paid consultant to the Board of RCM, and following that meeting, the Board rejected his request and voted unanimously to disassociate with him.
- In the last 18 months, RCM has received the support from the Town Council in Sutton, from the MRC, from the Regional Municipal Commission of Sutton, and in addition, it has been asked by the Museum of Communications, which you saw in our video, to actually locate a studio inside the Museum of Communications. So in addition, we doubt Mr. doubt Mr. Mathieu's alleged interviews of 60 people on "Rue Principale" in Sutton that it could have been based on a random sample or even a fair sample. And his statements that some have not heard of this radio project is vague and meaningless.
- When his survey was done -- when was his survey done? What were the questions? Who were his subjects? We have a lot of questions, but we have no information, just some statements that prove to be unfounded allegations.
- As for his suggestion that RCM does not deserve a licence because the Board Members have no broadcast experience, we know of no genetic predetermination that makes broadcasters, but we know that training requires experience and knowledgeable professionals, and RCM has availed themselves of the best. Among of those who volunteer their support are Rob Brade, Vice-President of Standard Broadcasting, General Manager of CJAD and Mix 96. Standard has also contributed two studios to the new station, and Mr. Brade has offered to consult on the start-up of the station.
- Peter Cahn, who is the station's broadcast engineer, Mr. Cahn has been in the radio business since -- I guess since before Reginald Fessenden, if I could guess correctly, but at least for 40 years, and has worked for nearly every major broadcaster in Canada, including the CBC.
- Fernand Leclerc is a radio technician who has built a number of commercial and community stations across Quebec, and although I excuse myself from this list of the best, I have worked in community radio for over 30 years, having founded Radio Centreville, CINQ in Montreal and more than a dozen northern community stations, including a satellite radio network for the James Bay Cree communities.
- On the RCM Board is Jim Ferrier, a journalist for the past 25 years who has written for major international publications, including the Economist.
- Dewey Derrell has considerable community experience in the Townships, elected twice to the Board of Directors to the Townshippers, the largest community group in the region.
- Gissa Israel and Ian Lebosky are performers in their own rihgt, and have played throughout the Townships for a number of years, and are capable communicators.
- And Fabian Lacroix is an architectural designer capable of ensuring that our studios will be sans pareil. If Mr. Mathieu thinks RCM lacks experience, it's because he does not know the territory.
- In our letter to Mr. Mathieu, we wrote that RCM clearly addressed the issue of terrain factors in our application. And this may explain part of the reason why our territory is a little bit smaller than the CBC's. It's because we actually allocated for mountains in our area, in our maps.
- We invite the Commission to look at the two coverage maps submitted with these competing applications. The CBC map that is in their application shows an antenna pattern with no realistic contours. We ask but one simple question of the CBC application. It shows that they can cover Mansonville. We can't figure out how they managed to get over Mount Sutton.
- An interesting issue on this was raised by Suzanne Lamarre when she said that national public radio in St. Johnsbury had interference as far as St-Jean, which seems a bit -- considering that it's a low-power station, it seems a bit surprising that their signal could manage to get from St. Johnsbury all the way up to St-Jean, over the Sutton Mountains and over Mont Orford. But anyway, the RCM map has a realistic contour and it reflects the hilly terrain of the actual region.
- Mr. Mathieu questioned our market report. I would welcome substantive questions about its finding, however, the characterizations of credibility and of it being too American in approach shows how little Mr. Mathieu knows about community radio. Public support is essential for any community radio project, whether it is in the form of sponsorship, the purchase of paid announcements, memberships or public donations. Open access means that the community is welcome. CIDI FM will be the community's property and it will not reject any approach simply because it works elsewhere. Radio Communautaire's objective is for radio to succeed. Mr. Mathieu would prefer to see this project fail.
- And finally, Mr. Mathieu alleges he has plans to set up his own radio station, or a client of his, I guess, despite six months of notice that this application, when this application was first listed by the CRTC in March, and over 18 months since Mr. Mathieu was invited by RCM to review its application, he has not submitted any documents to establish his case. We checked with Industry Canada and found he has not filed any request, nor deposited any documents with regards to his claims. No responsible speaker could comment on an informed basis on these allegations and undocumented statements. Thank you.
- And now I believe Jim Ferrier -- no, Gissa.
- MR. P. LEBEL: Excuse me, you are exceeding the allocated 10 minutes.
- MR. H. GLUSTEIN: Excuse me, Mr. Secretary, it's just that having had two interventions, we are trying to get through them. The other one, I promise we will be brief, if we may.
- THE CHAIRPERSON: A few more minutes.
- MR. J. FERRIER: In terms of its role as Canada's national broadcaster, we also believe that every Canadian should have the right to receive CBC Radio one and CBC Radio Two in English and in French, but CBC applies itself selectively. In some communities, such as in northern Quebec, CBC has no presence, relying on native broadcasters such as in Namaska, on the Cree reserves, or in Algonquin villages near Val d'Or to import its Radio One signal. Yet, in this corner of the Eastern Townships, it wants -- and the CRTC records corroborate this fact -- to duplicate its signal.
- We ask the CRTC to encourage the CBC to adopt a more uniform approach that serves all Canadians equally well.
- Also, for 98.1, there was an assertion made that if not optimistic, the CBC was hopeful that negotiations would be concluded, allowing us to interfere with the stations in question. I was at the meeting with CKOO, and I can't understand where the hopefulness comes from because we were told not to get our hopes up, that the offer had already been refused, or the request had already been refused, that the station was strapped and not likely to give up advertising, and that those in Toronto really didn't care about appearing to be good corporate citizens in Cowansville. This didn't leave us hopeful at all, and this is why we rejected CBC's proposal.
- MS G. ISRAEL: There are so many things. One of the things that we would like to say is that CBC mentioned Ron Lavallée as a reporter for the Eastern Townships. Ron Lavallée is based in Lennoxville. Lennoxville is about as far to Sutton as Sutton is to Montreal. Ron Lavallée receives five-minute coverages every now and then. This is not exactly covering the area that we had in mind.
- Also, we propose that with the help of Standard Broadcasting, who have donated the equipment and their expertise, we hope to create new jobs for young people in the area, aside from providing the local and live radio.
- And in terms of the AM station, the use of land is a very controversial issue in the Eastern Townships. It would require a large area of land, cutting down trees, working underground, and most of the land is not only not flat, but it's zoned green for agriculture. It's very difficult to get a large area of land. Also, the land that has been given to us has been donated to us, and it is not a very large area of land, whereas the Montérégie, which CBC already has set-up there, does have flat land near Farnham.
- Also, the site that CBC has marked on their map as their potential antenna site is in fact in Dunham, and not in Cowansville. The Mayor of Dunham has received no inquiries, nor has Industry Canada, about the use of that land to erect an antenna.
- And Suzanne Lamarre mentioned field visits. It's not very clear what she meant. She said something about we could go do field visits and upgrade receivers. Did she mean that we ought to buy them better radios? I'm not sure what she meant.
- MR. I. LEBOSKY: I would just add one little quick thing. I see you guys are getting a little antsy.
- In this whole presentation from CBC, it seems to me that CBC is making a point that it is they that are backed into a corner and that they have nowhere else to go, that this is the only frequency that they can use. I find that hard to believe since CBC are the ones with a very -- compared to us, unlimited resources. We are the ones who are backed into a corner. We don't have anywhere else to go. So CBC -- I am just putting an idea -- I mean, I don't know this to be true, but it would seem to me that they have huge resources. They could find an answer to the problem, whereas we do not. We have limited budgets, and I see that -- anyway, that's it.
- THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
- Just one little clarification question. Ms Israel, you mentioned that the land was donated to you, but in the application we see an agreement to lease. Are we talking about the same Patch Hill?
- MS G. ISRAEL: Yes.
- THE CHAIRPERSON: And it was actually donated to you, or it has been -- a notarial deed to donate the land to you?
- MR. D. DURRELL: Yes, there was no charge.
- MS G. ISRAEL: Yes, it was donated.
- THE CHAIRPERSON: There was an actual deed of transfer?
- MR. H. GLUSTEIN: No, let me just clarify. There was no need. There is just -- the agreement is to lease it at no cost.
- THE CHAIRPERSON: An agreement to use?
- MR. H. GLUSTEIN: An agreement to use at no cost, yes.
- THE CHAIRPERSON: Thank you.
- Do you have any further questions?
- MR. H. GLUSTEIN: Thank you.
- LA PRÉSIDENTE: Monsieur le secrétaire, peut-être qu'on peut ajourner pour quelques minutes pour permettre à la prochaine requérante de de s'installer. Alors, nous reprendrons dans 10 minutes.
- --- Upon recessing at 2:40 p.m./
- L'audience est suspendue à 14h40
- --- Upon resuming at 2:50 p.m./
- L'audience est reprise à 14h50
- LA PRÉSIDENTE: Si tout le monde est revenu, je pense que nous allons pouvoir commencer cette deuxième demande, mais avant de vous céder la parole, messieurs, j'aimerais juste vous faire part de ma surprise -- mon agréable surprise lorque j'ai vu que Monsieur Arpin serait membre du panel. Si c'est un signe de complet rétablissement, nous nous en réjouissons tous. Mais je soupçonne quelque part que c'est parce que Monsieur Arpin n'a pas été vacciné avec une aiguille de grammophone. Il a été vacciné avec l'aiguille qui servait, dans le temps, à chercher les fréquences sur un crystal de galène et il n'a pas pu s'empêcher d'être ici.
- En tout état de cause, je voudrais juste souligner que si vous avez besoin de pause plus fréquentes que celles que nous accordons généralement, faites nous signe et ça va nous faire plaisir.
- Alors, Monsieur le secrétaire.
- M. P. LEBEL: Merci, Madame la présidente. Nous allons entendre maintenant l'article 3 à l'agenda. Il s'agit de demandes présentées par Astral Média inc. au niveau de Télémédia Radio Québec, Télémédia Radio Atlantique inc. et Radiomédia inc. afin d'obtenir l'autorisation d'acquérir le contrôle effectif de ces trois sociétés par l'acquisition de toutes les actions que détient, directement ou indirectement, Télémédia Radio inc.
- La présente transaction vise les stations de radio et réseaux exploités par Télémédia au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.
- La présente transaction vise également la participation de Télémédia dans le capital-actions de Radiomédia, soit 50 pour-cent. Par conséquent, Astral Média aura le contrôle des effectifs des stations de langue française CKAC (Montréal) et CHRC (Québec).
- Je vais laisser le soin à Monsieur Jacques Parisien de nous présenter ses
collègues. Vous avez 20 minutes pour faire votre présentation.
- APPLICATION BY/DEMANDE PAR:
- M. J. PARISIEN: Merci. Bon après-midi, madame la présidente, madame et monsieur les conseillers.
- Je suis Jacques Parisien, président de Astral Radio. Permettez-moi d'abord de vous présenter les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui.
- A ma droite, Luc Sabbatini, vice-président exécutif de Astral Radio et à droite, monsieur Ian Greenberg, président et chef de la direction de Astral Média; à ma gauche, Denis Rozon, vice-président finances de Astral Radio. Derrière moi, Jean Martin, président directeur général de Radiomédia, Charles Benoît, vice-président, réseau Radio-Énergie et Michel Arpin, conseiller principal, affaires réglementaires et gouvernementales de Astral Média.
- A la table qui vous fait face se retrouvent les représentants du vendeur, messieurs Philippe et François de Gaspé Beaubien, co-chef de la direction de Société Télémédia et monsieur Claude Beaudoin, président et chef de la direction de Télémédia Radio.
- M. I. GREENBERG: Avant que Jacques n'amorce sa présentation, madame la présidente, je voudrais souligner que la transaction que nous soumettons aujourd'hui à votre approbation est très importante pour Astral Média.
- Comme c'est la première fois que j'ai l'occasion de me présenter devant vous, en tant que président et chef de la direction d'Astral Média, je voudrais donner, d'emblée, trois assurances au Conseil.
- La première, c'est qu'Astral Média est une entreprise solide et bien capitalisée, qui dispose de l'expertise, du personnel et des moyens financiers qui seront nécessaires pour assumer cette transaction.
- La deuxième, c'est qu'Astral Média a la volonté et la capacité d'intégrer de façon harmonieuse les équipes de Télémédia au Québec et dans les provinces de l'Atlantique, comme nous l'avons fait dans le passé, avec succès, entre autres dans le cas de Radiomutuel.
- La troisième, c'est que depuis son entrée dans le secteur de la radiodiffusion au début des années 80, Astral s'est toujours fait un point d'honneur de respecter ses engagements, comme la réglementation et les politiques du Conseil, et qu'elle entend continuer à le faire dans l'avenir.
- Voilà. Je croyais important que ces choses-là soient dites. Je passe maintenant la parole à Jacques.
- M. J. PARISIEN: Merci, Ian.
- L'acquisition de Télémédia Québec et de Télémédia Atlantique s'inscrit dans notre stratégie de développement d'entreprise.
- Astral Média a décidé, il y a déjà quelques années, de concentrer toutes ses activités dans les secteurs de la télévision, de la radio et de l'affichage.
- La présente transaction nous offre l'occasion de confirmer ces choix stratégiques, de consolider notre position dans le secteur de la radio de langue française au Québec et de faire nos premiers pas dans la radio de langue anglaise dans l'Est du Canada.
- It is with enthusiasm that we have seized these opportunities.
- From the outset, Astral Media has been a truly bilingual and bicultural company, operating and serving Canada's population in the two official languages.
- This is true in specialty, pay and pay-per-view television. This is also true in the area of outdoor advertising. We want that to be true for radio as well, and it is with a great deal of pride that we foresee our entry in radio in the Atlantic provinces.
- Nous voulons également consolider notre position dans le secteur de la radio au Québec, car nous sommes préoccupés de l'état actuel de la radio de langue française, et tout particulièrement de la situation de la radio à prédominance verbale et informative.
- Comme vous le savez, la radio AM de langue française connaît depuis une décennie une période de décroissance: Baisse marquée des heures totales d'écoute; baisse du nombre de stations; rentabilité de plus en plus négative; sous-capitalisation dans les marchés; délaissement des annonceurs nationaux; avancement technologique limité.
- Par ailleurs, la radio québécoise dans son ensemble, AM et FM, a beaucoup concédé à la télévision, aux quotidiens, aux hebdomadaires régionaux et même à l'Internet.
- Si bien qu'aujourd'hui, dans un marché aussi dynamique que celui de Montréal, la radio n'accapare que neuf pour-cent des dépenses publicitaires tous médias. C'est bien peu.
- Surtout que la publicité est la seule et unique source de revenus de la radio commerciale privée.
- Nous n'avons accès, en effet, à aucun revenu d'abonnement, aucun revenu de droits de retransmission, aucune subvention, aucun crédit d'impôt, ni aucune autre forme d'aide gouvernementale à la création d'émissions.
- Pourtant, la radio est un médium de proximité et d'enracinement local, qui doit créer et livrer chaque jour, en direct, des heures et des heures de programmation, et ce, dans chaque marché.
- Mais elle a de plus en plus de difficultés à le faire de façon satisfaisante, notamment en information.
- L'information radio éprouve en effet de graves problèmes de pouvoir d'attrait, d'appréciation et de crédibilité auprès du public québécois, surtout lorsqu'on la compare à ses deux principaux concurrents que sont la télévision et les journaux.
- La décision des dirigeants de Télémédia de vendre leurs actifs en radio nous offre l'occasion de tenter d'inverser la tendance, en réalisant un investissement majeur dans ce secteur.
- L'approbation de cet investissement par le Conseil, permettrait l'émergence d'un groupe radio disposant de la masse critique, ainsi que des ressources humaines et financières, qui seront nécessaires pour atteindre trois objectifs majeurs, dont bénéficieront le public et le système canadien de radiodiffusion.
- Premièrement, insuffler un nouveau dynamisme à la radio AM de langue français, qui en a grand besoin.
- Deuxièmement, assurer une plus grande complémentarité entre les différentes formules radio.
- Troisièmement, améliorer la capacité de la radio de soutenir la très forte concurrence des autres médias.
- La radio AM de langue française a mal vieilli, et elle est en perte de vitesse au Québec. Votre rapport de surveillance de la politique de radiodiffusion et un récent sondage le confirment.
- A notre avis, la structure de propriété actuelle du réseau Radiomédia, qui est répartie entre trois entreprises, est la cause principale de sa rentabilité négative, qui contribue aux difficultés de la radio AM en général. Cette structure n'a jamais permis un véritable fonctionnement en réseau, ni le déploiement d'une stratégie de développement unique, concertée, agressive.
- C'est cette carence fondamentale que l'approbation de la transaction permettrait de corriger. Oublié, négligé et quelquefois anbandonné pour des raisons historiques et culturelles, le réseau Radiomédia a besoin d'attention, de ressources et d'espoir.
- C'est ce que nous voulons lui donner. Et seule la présente transaction nous fournirait les moyens de le faire.
- Pour insuffler une nouvelle vigueur au format de la radio AM au Québec, nous comptons d'abord et avant tout investir dans la qualité de l'information.
- Ce qui veut dire: Premièrement, établir, dans chaque marché, une salle de nouvelles commune mieux outillée au plan technologique et dotée d'effectifs journalistiques en nombre suffisant pour qu'elle soit dynamique, professionnelle et performante.
- Deuxièmement, mettre à contribution toutes nos salles de nouvelles, à Montréal, Québec, Ottawa-Hull et dans les capitales régionales, pour assurer la cueillette, le traitement et la diffusion d'une information plus complète, approfondie et pertinente.
- Ces salles de nouvelles améliorées alimenteront non seulement les stations du réseau Radiomédia, mais aussi celles des réseaux Radio-Énergie et Rock-Détente, en respectant leurs formats et leurs besoins propres, ainsi que les stations affiliées indépendantes.
- C'est l'ensemble de la radio de langue française qui en ressortira grandi. Elle sera alors mieux en mesure de faire face à la concurrence de la télévision conventionnelle, des quotidiens, des hebdomadaires régionaux et des services spécialisés en information.
- Bref, nous voulons refaire de la radio en général, et de la radio AM en particulier, une source de référence en information, au sens large, qui soit crédible, respectée, et appréciée de l'ensemble des auditeurs québécois.
- Nous voulons aussi renforcer la structure du réseau et améliorer la qualité d'ensemble de notre programmation, tant locale que réseau.
- Nous comptons offrir une programmation locale plus diversifiée, davantage de dossiers spéciaux, ainsi que des émissions réseaux d'affaires publiques et des documentaires radiophoniques. Nous entendons adopter une approche de décloisonnement, qui va permettre à nos animateurs et journalistes, qu'elle que soit leur base locale, d'intervenir à l'étendue du réseau selon les besoins.
- Cela nous permettra de leur offrir des perspectives de carrière plus intéressantes, d'attirer, former et surtout conserver des ressources humaines de qualité, au lieu de les perdre à la télévision comme c'est souvent le cas actuellement.
- Il en résultera une industrie de la radio plus dynamique, disposant de meilleures ressources techniques, financières et humaines pour répondre aux attentes des auditeurs et faire face à la concurrence des autres médias.
- Venons-en maintenant à un autre avantage important: le renforcement et la complémentarité des réseaux.
- La complémentarité s'entend mieux qu'elle ne s'explique: voicie donc un court montage audio qui vous donnera un apperçu audible des différences qui existent entre Radiomédia, Radio-Énergie et Rock-Détente.
- (PRÉSENTATION AUDIO)
- M. J. PARISIEN: Comme vous venez de l'entendre, ces trois réseaux sont déjà positionnés dans des créneaux bien différents, qui répondent aux besoins variés des auditeurs comme des annonceurs.
- Nous voulons non seulement conserver mais renforcer cette complémentarité.
- Nous la renforcerons en minimisant les chevauchements et en encourageant le caractère distinct de chaque réseau, dans sa sonorité, son enracinement local, sa personnalité, sa musique, son information et son implication sociale.
- Comment allons-nous le faire?
- En créant une structure organisationnelle où chaque réseau aura son vice-président, son directeur musical ou de l'information, et où, dans chaque marché, il y aura une direction de produit par réseau et trois forces de ventes locales distinctes et autonomes.
- Donc, trois réseaux, trois groupes-cibles bien distincts, trois environnements différents, trois produits mieux démarqués les uns des autres; trois offres aux auditeurs et trois offres aux annonceurs.
- Pourquoi allons-nous le faire?
- Parce que nous croyons que ce sera à l'avantage de toutes les parties impliquées.
- Comme je l'ai dit plus tôt, la radio privée ne peut compter que sur une seule source de revenus: la publicité, qui elle-même dépend directement des cotes d'écoute, donc de l'appréciation du produit par les auditeurs.
- Or, en renforçant la complémentarité, nous répondrons mieux aux attentes de chacun des groups d'auditeurs visés. Ce qui favorisera une augmentation des cotes d'écoute de chacun des réseaux et nous permettra d'offrir aux annonceurs des véhicules de placement publicitaire mieux ciblés et plus performants.
- Nous serons aussi en mesure de soutenir énergiquement le développement de l'industrie québécoise de la musique. D'abord à travers les 13,600,00$ de bénéfices tangibles affectés à ce soutien - une contribution d'une ampleur sans précédent dans l'histoire de la radio au Québec; ensuite, grâce à un traitement plus approfondi de la formule musicale de chaque réseau.
- Il en résultera une industrie da la radio plus diversifiée, répondant mieux aux attentes des auditeurs et mieux positionnée pour livrer une véritable concurrence à d'autres formes de médias.
- Ce qui m'amène au troisième objectif qui est d'améliorer la compétitivité de la radio face aux autres médias.
- Comme le Conseil l'a souligné dans sa politique de 1998, c'est là un objectif qui ne pourra être atteint sans une consolidation accrue de l'industrie de la radio.
- Or, depuis cette date, il y a eu très peu de consolidation dans la radio québécoise. En revanche, nous avons assisté à une forte consolidation dans les secteurs de la presse écrite, des acheteurs médias, des agences de publicité et des annonceurs.
- Nous avons également assisté dans le secteur de la télédiffusion, à l'émergence de méga-entreprises totalement intégrées verticalement et jouissant d'un fort niveau de propriété croisée multimédia.
- Si l'industrie de la radio au Québec ne se donne pas les moyens de réagir à ces changements, si elle ne se consolide pas rapidement, il est certain que sa capacité de croissance sera sérieusement compromise.
- La radio de langue française tire près de 70 pour-cent de ses revenus de la publicité locale. Pour nous, c'est le nerf de la guerre.
- Une guerre de tranchées où, dans chacun des six marchés majeurs du Québec, la radio doit faire face à au moins un quotidien, à plusieurs hebdomadaires et surtout à trois stations de télévision locales, disposant d'un inventaire de minutes publicitaires très considérable; ce qui est sans équivalent au Canada anglais.
- Un inventaire que ces stations de télévision vendent souvent à des tarifs comparables à ceux de la radio.
- En outre, la radio devra faire face, de plus en plus, à des concurrents qui disposent de l'avantage de la propriété croisée dans les marchés locaux: stations de télévision et de radio; stations de télévisions et quotidien; stations de télévision et hebdomadaires, voire stations de télévision, quotidien et hebdomadaires.
- Une consolidation accrue et l'établissement de réseaux radiophoniques forts, ayant un rayonnement géographique pan-québécois, sont donc indispensables pour livrer concurrence à ces entreprises déjà fortement consolidées.
- Je voudrais terminer en soulignant que je suis un passionné de la radio, qui oeuvre dans ce secteur depuis plus de 20 ans, dont plusieurs années à Télémédia. C'est aussi le cas de l'équipe d'Astral Radio.
- Nous croyons en la radio et nous voulons qu'elle continue de se développer sainement.
- Notre intention n'est pas de contrôler l'industrie de la radio au Québec, mais de la dynamiser. Nous ne voulons pas non plus réduire la concurrence dans le secteur de la radio, nous voulons ls stimuler.
- Comment?
- En redonnant confiance dans la radio de langue française. En améliorant sa capacité de créer des contenus de qualité, de séduire des auditoires, d'attirer de nouveaux investissements, de stimuler la croissance de l'industrie de la musique, de répondre aux besoins des annonceurs et de faire face à la concurrence des autres médias.
- Le Parlement canadien a confié au CRTC la compétence exclusive pour déterminer si les importants avantages tangibles et intangibles qui résulteront de la présente transaction l'emportent sur tout inconvénient qu'elle pourrait soulever en matière de concurrence.
- Nous sommes donc disposés, madame la présidente, à examiner avec vous, en détail, cet aspect de la transaction.
- Nous sommes persuadés de pouvoir vous démontrer que la transaction sera bénéfique pour le public, pour les artisans de la radio, pour l'industrie de la musique, pour les annonceurs et pour l'ensemble du système de la radiodiffusion canadienne; et ce aussi bien à l'échelle locale que nationale. Et nous tenterons de vous en convaincre en répondant à vos questions. Merci.
- LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur Parisien.
- Avant de commencer avec la période de questions, je voudrais peut-être vous dire un petit peu comment nous allons procéder. Je vais d'abord vous dire que nous ne siégerons pas après 6h00 ce soir et que nous -- si nous avons fini plus tôt avec la première phase, nous n'entendrons pas les intervenants avant demain.
- Alors, maintenant pour ce qui est de la façon dont on s'est partagé la tâche de vous poser des questions, je vais vous donner les grands axes pour que vous ne soyez pas pris par surprise. Je vais ouvrir le bal en vous parlant de concentration de propriété, de dominance de marché, au Québec en particulier. Ensuite, Madame Pennefather poussera ses recherches un peu plus loin en matière de personnalité, d'autonomie des réseaux et de programmation locale. Monsieur Demers vous parlera de propriété commune, de balises possibles pour contrer le haut degré de concentration et il discutera également des bénéfices tangibles.
- Alors, voilà pour ce qui est des grandes lignes. Maintenant, je vais commencer avec la concentration de propriété et la dominance de marché. Je voudrais d'abord vous poser des questions qui touchent à votre vision en tant qu'entreprise de l'avenir de la radio, tel que vous la percevez dans la perspective d'Astral. Je voudrais parler d'impact régional. On va parler également de la possibilité d'un effet de chasse gardée au niveau des artistes, et finalement on va parler, peut-être plus brièvement, de votre percée dans les provinces maritimes.
- Alors, si on attaque, par le commencement, vous nous avez indiqué -- et
puis attendez un peu que je me retrouve dans mes documents -- dans votre
mémoire supplémentaire, et puis je vous ramène aux pages 6 et 7 de votre
mémoire supplémentaire, vous avez indiqué qu'il est essentiel -- et puis je
vais vous citer:
"Il est essentiel que les entreprises de tailles moyennes, désireuses de demeurer actives et de maintenir leur part de marché, procèdent à des consolidations dans les serres d'activités plus restraintes où elles sont déjà établies. Danc ce contexte, Astral Média croit qu'il est essentiel que la radio québécoise s'appuye sur un groupe fort afin de concurrencer les entreprises de télévision et de presse écrite de langue française qui sont déjà consolidées et qui occupent une place prédominante, comme nous le verrons plus loin, dans leurs marchés respectifs."
- Dans le contexte de ce que je viens de citer, quel rôle jouera Astral Média dans les différents marchés si la proposition ou la transaction proposée est acceptée?
- M. J. PARISIEN: Si vous me permettez, je vais juste mettre la table pour bien comprendre ce à quoi va faire face la masse critique qui va être créée de la transaction, et je vais passer marché par marché pour répondre à vos questions.
- Avant tout, permettez-moi de vous rappeler le modèle d'affaire de la radio. Le modèle d'affaire de la radio c'est un modèle d'affaire qui repose strictement sur les revenus publicitaires. Vous savez, on l'a mentionné, que 70 pour-cent de nos revenus publicitaires viennent des marchés locaux et 30 pour-cent viennent des marchés nationaux. Ce 70 pour-cent là qui vient des marchés locaux, la réalité que nous vivons, nous, c'est qu'elle compétitionne et nous compétitionnons régulièrement pour chaque client, pour chaque compte, l'univers des médias. Donc, la télévision, les journaux quotidiens, les journaux -- les hebdomadaires, l'affichage et tous les autres véhicules publicitaires qu'il peut y avoir dans chacun des six marchés qui sont devant vous aujourd'hui.
- En plus de ça, la radio fait face à un phénomène très exclusif au Québec, qui est la force de la télévision. Et puis je vais demander à mon collègue Sabbatini d'intervenir, lorsque j'aurai terminé, pour vous dresser un peu plus le tableau de la compétition entre la télévision et la radio dans chacun des marchés.
- Mais si je peux poursuivre à décrire l'ensemble de la compétition à laquelle nous faisons face. La transaction procure un niveau de regroupement en radio avec des pourcentages qui peuvent sembler impressionants, mais lorsqu'on les compare avec les niveaux de concentration auxquels on fait face lorsqu'on compétitionne contre les journaux, et je fais ici allusion au niveau qu'on retrouve chez Qubecor et chez Gesca, deux entreprises québécoises, quand on regarde la compétition à laquelle on fait face avec les hebdo-régionaux, le groupe TransContinental, quand on regarde la télévision, le groupe Quebecor, quand on regard les hebdos -- pas les hebdos, mais les magasines, le groupe TransContinental, on se retrouve avec des parts de marché par médias plus élévées encore que ce que Astral Radio va avoir si la transaction reçoit votre aval.
- Donc, la concentration au Québec a déjà lieu dans les autres médias. Elle n'avait pas eu lieu en radio. Et ayant lieu en radio, on se retrouve encore avec des parts de marché qui sont comparables à ceux des autres médias.
- Si vous voulez considérer la radio uniquement, ce qui n'est pas notre réalité, c'est une réalité théorique, et dalleurs, dans la politique de 1998, lorsqu'on parle de concurrence, on parle de concurrence, entre autre, entre la radio et la télévision, dans tous les marchés qui nous concernent, il va demeurer d'autres joueurs qu'Astral Radio. A Montréal, vous avez le plus gros groupe canadien qui est présent avec Corus. Vous avez Cogeco, qui est une entreprise dynamique en radio à Montréal. Vous avez le groupe Coallier. Vous avez à Québec Cogeco, qui est présent, et vous avez quatre nouveaux demandeurs pour les fréquences que vous avez -- que vous allez accorder. Il y a CFOM, dont on a pris l'engagement de vendre, qui va se retrouver avec un autre groupe, et il y a le transfert de la licence du AM du groupe country de Monsieur Sauvé, qui est devant vous également. Dans le marché de Chicoutimi, Lac-St-Jean, il y a les propriétés de Antenne 6 qui sont présentes. Dans l'Estrie, il y a le réseau des Appalaches qui est présent et qui n'est pas négligeable. Dans la région d'Ottawa vous avez accordé quatre nouvelles licences et il y a déjà des gros joueurs d'impliqués dans ce marché-là également. Et à Trois-Rivières, le rapport de surveillance que vous avez déposé récemment le confirme, et notre réalité le confirme également, il y a beaucoup de débordement de Montréal et de Québec.
- Donc, en plus de ça on a vu le phénomène de l'apparition de réseaux dans la radio ailleurs que chez Astral. On l'a vue chez Corus, qui a affirmé publiquement vouloir construire un réseau avec ses propriétés de Montréal et ses demandes de Québec. Cogeco a déjà un réseau avec sa propriété de Montréal et sa demande de Québec. Radio Nord a manifesté l'intention de créer un réseau de station de format classique.
- Donc, il y a de l'activité. Il y a du traffic. Il reste beaucoup de joueurs en radio. Il y a, dans la demande qui est devant vous, un intervenant de l'industrie qui s'est opposé à la demande, et ce que nous vous soumettons c'est qu'il va rester encore de la concurrence en radio, mais que notre réalité c'est que tous les jours, nous concurrençons our l'ensemble de nos revenus, principalement locaux, les journaux, les hebdos, et particulièrement la télévision.
- Je vais demander à Monsieur Sabbatini de vous parler de la rivalité du contexte de la télévision que nous vivons.
- M. L. SABBATINI: Merci, Jacques.
- J'aimerais prendre quelques minutes pour vous parler évidemment du caractère distinctif du Québec en ce qui concerne la télévision et surtout du phénomène télévisuel de la télévision au Québec.
- Dans un premier temps, laissez-moi vous comparer un peu le Canada anglais et le Québec, en faisant référence aux trois principaux réseaux de télévision dans chacun des marchés. Au Canada anglais, CTV, qui est le leader, s'accapare 19 parts de marchés, suivi de Global, qui en a huit, et CBC qui en a huit. Si on compare ça un instant à ce qui se passe au Québec, le réseau TVA domine largement avec 37 parts d'écoute, suivi de la SRC avec 20 parts d'écoute et de TQS avec 14 parts d'écoute. Ca veut dire que TVA, tout seul, a plus de parts d'écoute que les trois réseaux canadiens anglais réunis, et ça, ça démontre, dans un premier temps, déjà la dominance de la télévision au Québec.
- Et je fais référence ici au Star System québécois. Encore une fois, au Québec on fait beaucoup référence aux vedettes québécoises et aux productions québécoises et où les télédiffuseurs s'identifient énormément.
- Si on regarde les 20 émissions les plus écoutées au Canada anglais, uniquement deux parmis ces 20-là sont des productions canadiennes. Le reste sont des productions américaines. Si on compare ça aux 20 productions -- aux 20 émissions les plus écoutées au Québec, c'est 20 productions québécoises. Alors, encore une fois, ça démontre toute l'implication du système de télédifussion au Québec. La TV est très agressive au Québec.
- Laissez-moi vous donner quelques exemples. Il y a quelques années, la télévision n'offrait pas ce qu'on appelle des "remotes". Maintenant dans n'importe quel marché local où on fait affaire, la télévision est prête à offrir des "remotes". Ca veut dire des transmissions en direct de commerces de détail.
- La télévision maintenant, à cause de l'arrivée du digital, est capable de faire des productions très rapidement pour des commerçants locaux à faibles coûts ou à peu de coûts, tout dépendant l'investissement qui est ammené par le commerçant.
- J'aimerais vous référer au tableau à l'annexe 4 que vous avez dans le discours de Monsieur Parisien, qui vous démontre l'effet de tout ça sur l'inventaire de la télévision au Québec. Vous avez des marchés comparables au Québec français. Vous avez des marchés comparables entre le Québec français et le Canada anglais, et ça tend à démontrer qu'au Québec la télévision a de deux à trois fois la quantité d'inventaire comparable dans un marché du Canada anglais. Et je vous amène à ça pour vous démontrer que la télévision a tellement d'inventaire que ses tarifs se situent au même niveau que ceux de la radio.
- Et si vous allez dans le mémoire narratif, Annexe B, vous avez un tableau qui s'appele "Les marchés secondaires du Québec", 4.4. Alors, dans ce tableau-là, préparé par Carat Expert, vous voyez la comparaison des tarifs radio et télé dans trois marchés locaux du Québec: Sherbrooke, Trois-Rivières et Chicoutimi. Donc, ça démontre que les tarifs TV sont tout à fait comparables avec les tarifs radio dans ces marchés-là et qu'un commerçant local a l'option du choix entre la télévision et la radio.
- Et si je pouvais vous donner un exemple, je peux faire référence ici au marché de Sherbrooke, où la télévision s'accapare de 55 pour-cent des recettes publicitaires dans ce marché-là. Il y a trois stations de télévision. Deux de ces trois stations de télévision-là appartiennent à Cogeco. Alors, à eux seuls, ces trois stations de télévision là vont chercher 55 pour-cent des dollars publicitaires, alors que la radio ne s'accapare que de 12 pour-cent des dollars publicitaires.
- Alors, c'est ce qu'on a à faire face à tous les jours, à toutes les semaines dans les marchés locaux dans lesquels on opère.
- LA PRÉSIDENTE: Peut-être une petite précision là-dessus. Vous savez que les entreprises de télévision locales se plaignent beaucoup du fait que leurs revenus locaux, justement, sont en baisse à cause du fait que les satellites ré-transmettent les têtes de réseaux dans leur territoire. Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter à ce niveau-là? Il y a un processus public, mais peut-être que vous pouvez nous faire la primeur de vos observations là-dessus.
- M. J. PARISIEN: Je suggère que -- je vais probablement demander à mon confrère Arpin d'intervenir, mais je suggère que si les stations de télévision locales faisaient plus d'information locale et plus de programmation locale dans chacun de leurs marchés, peut-être que leurs revenus locaux seraient un peu plus pertinents.
- Je vais demander à Michel s'il veut compléter.
- M. M. ARPIN: Il faut prendre note aussi que cette question-là, au moment où on se parle, je dis pas qu'elle pourrait pas le devenir, mais au moment où on se parle, c'est plutôt un sujet, une préoccupation au Canada anglais qu'au Québec. On est à l'émergence de la distribution des signaux locaux à partir des têtes de distribution -- pour les questions de satellite, mais donc, je crois pas que les télédiffuseurs dans les régions soient en perte de vitesse par rapport à ce que c'était il y a un an, ou deux, ou trois.
- LA PRÉSIDENTE: Je pense qu'ils ne sont peut-être pas du même avis que vous.
- Pour continuer, parce que c'est très intéressant comme discussion, mais ça nous amènera peut-être pas là où on veut aller, comment vous percevez l'avenir de votre groupe intégré à moyen et à long terme?
- M. J. PARISIEN: Comment on perçoit l'avenir de la radio en termes généraux?
- LA PRÉSIDENTE: L'avenir d'un regroupement Astra/Télémédia/Radiomédia?
- M. J. PARISIEN: Il va de soi qu'on perçoit l'avenir avec beaucoup d'encouragement et beaucoup même, je dirais, de certitude puisque nous sommes assez confiants que cette transaction-là va permettre l'émergence de la masse critique, qui est nécessaire pour nous, afin de nous permettre trois choses principalement. La première c'est de repositionner le format verbal, le format AM. Notre deuxième avantage à la transaction, et ce qui permet d'avoir confiance dans l'avenir du groupe, c'est que ça va nous donner l'opportunité de raffiner les formats, de diminuer le chevauchement dans les formats. Le troisième élément de confiance qui vient de la transaction c'est que ça va nous donner la masse critique nécessaire pour compétitionner contre les autres médias.
- Pour nous, l'avenir de la radio c'est un avenir qu'on regarde avec beaucoup de confiance. On croit qu'il va avoir un bel avenir. C'est une proposition -- la radio est une proposition d'affaire qui est souple, qui est simple, qui est polyvalente, qui demande un capital qui est raisonnable et qui est aussi un produit de pointe, un produit de niche, un produit qui suit les courants. Elle repose sur d'excellentes accises, et on pense aussi que l'avenir de la radio, l'avenir de notre groupe va passer par sa capacité aussi de tirer avantage des développements technologiques et des nouvelles technologies. Donc, ça veut dire la numérisation, d'un côté, non seulement pour la qualité du son, mais aussi pour pouvoir bénéficier de la transmission de données et aussi de l'Internet, évidemment, et des nouvelles plate-formes comme le satellite. On pense que la radio doit continuer à divertir, à informer, à surprendre, et les formats que nous allons avoir sont des formats qui vont nous assurer un service à la clientèle de cet ordre.
- LA PRÉSIDENTE: Vous en avez parlé dans votre présentation, mais est-ce que vous pourriez élaborer sur la réaction du marché si la transaction était approuvée? Quand je parle de la réaction du marché, je parle à deux points de vue, au point de vue de vendre la publicité, de marketing, et au point de vue de la programmation comme telle.
- M. J. PARISIEN: Oui, avec plaisir.
- Je vais demander à Monsieur Martin et à Monsieur Benoit de traiter de la question de la programmation et à Monsieur Sabbatini peut-être de compléter les commentaires que je vais faire sur la réaction des marchés au niveau des revenus.
- Je voudrais juste attirer à l'attention du Conseil que suite à l'annonce de la transaction et suite au processus d'intervention, il y a eu plusieurs interventions favorables à la transaction qui sont venues du monde de la publicité, de clients et d'agences publicitaires. Nous croyons que, encore une fois, la stratégie de minimiser les chevauchements dans les formats va bien servir l'auditoire, va bien servir les annonceurs, va bien servir la clientèle. Nous croyons également que le fait de regrouper cette masse critique-là va stimuler la radio en général, va créer du dynamisme dans la radio et va permettre à tous les joueurs de radio, nous commes les autres, d'en bénéficier.
- M. L. SABBATINI: Évidemment, c'était à ça que je voulais faire référence au niveau du marché. Vous avez vu qu'on a eu beaucoup d'appui, plusieurs appuis de commerçants locaux dans chacun des marchés, Vacances Air Transat, Chemin de la Rivière, et cetera. Alors, ces gens-là sont positifs par rapport à notre transaction et voient d'un bon oeil un regroupement radio fort qui va pouvoir améliorer le produit, va pouvoir offrir des services supplémentaires, et ainsi de suite.
- LA PRÉSIDENTE: Au niveau des ventes -- pardon, marketing ---
- M. J. MARTIN: Au niveau du produit peut-être?
- LA PRÉSIDENTE: Allez-y et je poserai ma question supplémentaire après.
- M. J. MARTIN: Parfait.
- Alors, peut-être au niveau du produit de la radio AM, Madame la présidente, pour Radiomédia c'est une transaction qui est très importante.
- Radiomédia, actuellement, est structuré de façon assez difficile au niveau de sa gestion. Comme vous savez, Radiomédia est consistée de six stations de radio qui sont dans trois corporations différentes. Il y a deux stations qui appartiennent à Télémédia, soit la station de CHLM et de CHLT à Trois-Rivières et à Sherbrooke. Vous avez deux stations qui appartiennent à Astral, qui sont celles de Hull et de Chicoutimi, et vous avez deux stations dans Radiomédia, qui sont CKAC et CHRC, qui sont la propriété 50/50 actuellement d'Astral et de Télémédia. Cette structure-là, au cours -- depuis '94 qu'elle a été mise en place, en fait, n'a pas permis de créer un vrai réseau au niveau de la radio AM au Québec, et c'est vraiment un des problèmes les plus difficiles auquel on a eu à faire face. On se trouve avec des stations qui ont des missions différentes, des visions différentes, des stations qui n'ont pas nécessairement une cohérance au niveau de leurs produits, et ça fait en sorte que le produit AM, en tant que tel, n'a pas pu profiter de la synergie d'un groupe et d'un réseau.
- Et pour nous, en radio parlée, cette transaction-là est essentielle pour permettre à Radiomédia de former un vrai groupe, un vrai réseau avec un seul propriétaire, et on pense que c'est de ça que va dépendre, en particulier, l'avenir de ce réseau.
- M. C. BENOIT: Madame la présidente ---
- LA PRÉSIDENTE: Mais si on pense aux deux autres réseaux, c'est-à-dire Radio-Énergie, qui vise une clientèle plus jeune que tous ceux qui sont ici aujourd'hui, je pense, et Radio Rock-Détente, on est sur le bord d'être dépassé, pouvez-vous nous donner des commentaires là-dessus?
- M. C. BENOIT: Au niveau de la musique -- programmation musicale, comme vous venez de le dire, vous voyez, ce sont deux réseaux qui sont très complémentaires, qui visent deux publics bien particuliers, les jeunes adultes 18-34 et un public féminin 25-54. Et quand on regarde les incidences au niveau de la musique, je rappelerais au Conseil qu'on a reçu aucune objection, et au contraire, on a reçu un nombre d'une vingtaine d'appuis de producteurs et de différents organismes à la transaction.
- Nous entretenons généralement de très bonnes relations avec l'industrie du disque et du spectacle. Il demeure quand même que dans l'univers comme tel, il va demeurer des joueurs importants, tel que Corus, Cogeco, Genex, Radio-Canada, Radio communautaire.
- LA PRÉSIDENTE: Maintenant ma question supplémentaire au niveau de la publicité. Vous avez déjà un réseau de ventes intégrées au niveau de la publicité nationale. C'est Radio Plus.
- M. J. PARISIEN: Oui, c'est bien ça.
- LA PRÉSIDENTE: Est-ce que vous entendez faire quelque chose semblable au niveau de la publicité locale ou si chaque station va avoir une certaine dose d'autonomie dans ces ventes publicitaires?
- M. J. PARISIEN: Le réseau -- l'équipe de ventes de Radio Plus, la formule de Radio Plus est en place depuis 1994 et a très bien servie les annonceurs depuis ce temps-là. Elle va demeurer en place pour l'avenir. Donc, elle va représenter les stations de radio pour les revenus nationaux.
- Pour les revenus locaux, un acheteur local, un client local, dans quelque marché que ce soit, va pouvoir communiquer avec une force de ventes pour chacun des réseaux dans la communauté locale. Donc, trois équipes de ventes dans chaque marché. Donc, un client, concessionnaire automobile de Sherbrooke, qui veut acheter de la publicité, va pouvoir appeler un représentant de Radiomédia ou un représentant de Radio-Énergie ou un représentant de Rock-Détente dans sa communauté et dans son marché, qui va être physiquement présent. Donc, trois forces de ventes dans chaque marché.
- Pourquoi? Pour garder, encore une fois, de la compétition entre les trois réseaux, pour pouvoir s'assurer que l'ensemble des pièces représente plus que chaque pièce individuellement, pour pouvoir stimuler la compétition entre les réseaux et puis pour pouvoir faire grandir la radio dans ce sens-là.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, si je comprends bien, votre concessionnaire GM à Sherbrooke pourrait vendre ses Aztek à Radio-Énergie, ses Cadillac à Radiomédia et puis quelque chose qui est entre les deux à ---
- M. J. PARISIEN: Ses Saturns à Rock-Détente.
- LA PRÉSIDENTE: Ses Saturns, excusez-moi.
- M. J. PARISIEN: Vous avez exactement bien compris.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, on va continuer un petit peu plus loin. La diversité des voix. Je sais que votre présentation nous rassure au plus haut point, mais j'aimerais comprendre comment, si vous intégrez vos salles de nouvelles, vos journalistes, et cetera, il va rester une diversité des voix dans le marché?
- M. J. PARISIEN: D'accord. Je vais, encore une fois, juste vous rappeler le principe de base, et c'est, encore une fois, notre environnement d'affaires. La radio retire la majorité de ses revenus de publicité locale. La radio est un médium avec des racines locales profondes, historiques. Pour nous, l'important, avant tout, c'est le marché local et le modèle d'affaire se disciplien lui-même, parce que plus on va être présent localement, plus on va être actif localement, plus on risque de générer de l'activité commerciale.
- Pour augmenter notre écoute, il faut encourager le contenu local et le soutenir activement.
- Plus particulièrement dans le cas de la formule parlée, l'information, je vais demander à Monsieur Martin de compléter.
- M. J. MARTIN: Alors, comme je vous l'ai dit précédemment, évidemment le fait que le réseau Radiomédia n'est pas encore constitué d'un seul propriétaire, cela a rendu assez difficile la mise en place de salles de nouvelles communes.
- Soit le projet que nous avons en tête existe déjà. Il existe à Montréal, où ici à Montréal vous avez une salle de nouvelles commune, qui est à CKAC, et qui dessert les deux stations FM de Montréal, que sont CITE Rock-Détente et CKMF. Cette formule-là est en place depuis '94, et je dois dire qu'on a eu beaucoup de succès et qu'aucune plainte n'a été portée sur cette façon de faire.
- Ce que nous avons en tête pour l'ensemble du réseau partout c'est de reprendre le même concept, c'est-à-dire d'avoir une salle de nouvelles commune dans chaque marché, et laquelle salle de nouvelles va desservir la station Radiomédia de son marché et les deux stations FM du même marché.
- Alors, par exemple, à Trois-Rivières vous allez avoir une salle de nouvelles qui va desservir à la fois CHLN, qui est la station à Radiomédia du marché. Elle va aussi desservir CIGB, qui est la station Énergie, et CHEZ FM, qui est la station Rock-Détente.
- Ce qu'il faut comprendre c'est qu'à ce moment ici, ce qui est déjà en place dans ces marchés-là c'est moins que ça, parce qu'actuellement, puisque Radiomédia n'a pas été constitué en tant que tel, vous retrouvez souvent une station FM dans un marché qui, à toutes fins utiles, offre des bulletins de nouvelles dont
- la conception sont d'une grande simplicité. Il s'agit souvent d'un journaliste seul avec ses moniteurs de télévision qui regarde LCN, RDI et puis le quotidien de la place, qui n'a pas de reporteur sur la route et avec lequel il fait ses bulletins de nouvelles.
- Ce qu'on a comme projet vient bonifier davantage cette approche-là, parce que actuellement, si on faisait le tour de tous les marchés, il n'y a pas vraiment de salle commune qu offre un service à l'ensemble de ces stations-là.
- LA PRÉSIDENTE: Ca vient bonifier, mais est-ce que ça ne risque pas d'uniformiser par la même occasion -- est-ce que, par exemple, prenons Sherbrooke, est-ce que ce que je vais entendre à CHLT et puis sur les deux autres stations va être le même bulletin de nouvelles ou si vous allez avoir des nouvelles qui sont plus pertinentes, par exemple, pour les 18-34 ans -- jeunes hommes de 18-34 ans et les femmes d'un certain âge comme ma collègue et moi? Est-ce que les bulletins de nouvelles vont être différents d'une station à l'autre dans un même marché ou si vous allez avoir le même bulletin à moins quart et à et quart.
- M. J. MARTIN: Excusez-moi, Jacques.
- M. J. PARISIEN: J'étais juste pour vous rappeler que le premier défi pour nous à Sherbrooke c'est d'attirer votre attention et puis de s'assurer que c'est chez nous que vous venez chercher votre information locale.
- Parce que si vous allez au sondage que nous avons déposé au Conseil, vous allez remarquer que la radio a évacué, pour toutes sortes de raisons dont elle est peut-être même responsible, le service d'information local au profit de la télévision, qui est en première position, et les journaux, en deuxième position. La radio est en troisième position dans tous les marchés qui sont devant vous comme source d'information locale. Alors, c'est notre premier défi, d'attirer votre attention à la radio.
- Le deuxième défi, c'est Monsieur Martin qui va vous en parler.
- M. J. MARTIN: Alors, évidemment, tout comme à Montréal, si vous écoutez -- vous êtes Montréalaise et vous écoutez CKAC, vous écoutez surement régulièrement CKMF ---
- LA PRÉSIDENTE: J'en doute des fois depuis le nombre de semaines que je passe à Ottawa.
- M. J. MARTIN: Peut-être écoutez-vous à l'occasion CKMF ou CITE, et évidemment, ce n'est pas le même bulletin de nouvelles.
- Une salle de nouvelles commune ne veut pas dire qu'il n'y aura pas une diversité de livraison et une façon différente de livrer. Bien sûr, on sait très bien que les bulletins de nouvelles sur le réseau Rock-Détente et les bulletins de nouvelles sur le réseau Énergie doivent être -- avoir une facture différente, une livraison différente, une approche différentes. Ils ont des durées différentes, tout comme les bulletins de nouvelles à Radiomédia sont différents.
- Donc si on revient à notre marché de Sherbrooke, vous écoutez CHLT, vous allez avoir un bulletin de nouvelles qui est différent, dont la conception est différente, qui est lu par une personne différente, et à vos heures de grande écoute, qui sont les émissions du matin, il y aura des journalistes différents pour les trois antennes qui vont livrer des bulletins différents et de factures différentes.
- LA PRÉSIDENTE: C'est sur mesure par rapport à du "one size fits all"?
- M. J. MARTIN: C'est une amélioration substantielle sur ce qui est déjà en place. Ca c'est évident.
- LA PRÉSIDENTE: On va aborder un autre point. L'ampleur de la transaction, c'est une transaction au Québec qui est d'une ampleur jamais vue dans le domaine de la radio. Est-ce que -- cette transaction-là va surement avoir un effet sur les communautés qui sont visées et sur les artistes qui -- les communautés locales et les artistes locaux. Est-ce que vous avez pris des mesures, ou comment vous entendez rassurer les communautés locales et les artistes locaux au point de vue de reflet de programmation locale ou de programmation régionale dans le cadre de cette transaction?
- M. J. PARISIEN: Je vais demander à Monsieur Benoit de traiter de l'incidence de la transaction sur l'industrie de la musique et je vais demander à Monsieur Martin de nous parler du repositionnement du AM et de l'incidence et du bénéfice pour les communautés locales.
- M. C. BENOIT: Dans un premier temps, je pense que c'est une excellente nouvelle pour l'industrie puisque les bénéfices tangibles de la transaction vont injecter ici au Québec $13.6 million de dollars au soutient et à la promotion de la musique, du jamais vu à ce jour.
- D'autre part, sur l'implication locale, au contraire, on aura toujours besoin d'être -- la vocation de la radio, encore une fois, a besoin de s'impliquer grandement dans sa communauté si elle veut prendre l'accise. On aurait aucun intérêt -- je pense qu'au contraire, c'est une bonne nouvelle. Nous allons, de certaines façons, mieux pouvoir diriger -- cibler les événements par rapport au groupes-cibles que nous visons de nos réseaux.
- LA PRÉSIDENTE: Maintenant, prenons un exemple un peu plus concret. Quand on intègre un certain nombre de composantes dans un tout, il arrive qu'on procède à ce qui s'appele, dans le jargon des restructurations, ou des rationalisations. Est-ce que c'est quelque chose que vous envisagez et est-ce que c'est quelque chose qui aurait un impact sur la programmation locale?
- M. J. PARISIEN: Pour répondre à la première partie de la question, nous n'avons pas envisagé de mise à pied ou de diminution d'effectifs qui soient massifs. Nous avons un siège social au groupe de Radio Astral. Il y avait un siège social à Télémédia. Il y aura une rationalisation à ce niveau-là.
- Quand aux opérations, et particulièrement dans les marchés, nous n'entrevoyons pas rien de significatif. Il y aura probablement un peu de mouvement de personnel ou de réaffectation de tâches, des choses comme ça, mais pas au-delà de ça.
- LA PRÉSIDENTE: Et d'un point de vue plus terre-à-terre, est-ce que éventuellement, s'il y avait fermeture d'une station ou de stations parce que les économies d'échelle, l'impact que vous recherchez n'est pas au rendez-vous, comment est-ce que vous envisagez, dans une perspective comme ça, de servir la communauté locale?
- M. J. PARISIEN: Nous n'envisageons pas de fermer de stations.
- LA PRÉSIDENTE: Est-ce que vous en prenez engagement?
- M. J. PARISIEN: J'en prends un engagement, oui.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, on va aller voir un petit peu plus ce qui se passe au niveau de l'impact régional, notamment dans le marché de la publicité et des sources d'informations.
- Vous indiquez dans votre demande que l'incidence possible de la transaction serait minimisée sur les autres joueurs par la présence de joueurs dominants dans le marché, mais à Québec, votre position importante pourrait avoir des effets significatifs sur d'autres radiodiffuseurs. Quel serait l'impact sur Genex, sur Cogeco, d'accéder à votre demande? Je prends en compte le fait que vous vous êtes engagés à céder CFOM aussi.
- M. J. PARISIEN: Alors, je suggère que l'impact pour Genex ---
- LA PRÉSIDENTE: Au Québec vous détiendriez 47 pour-cent des parts -- des cotes d'écoute ---
- M. J. PARISIEN: Oui.
- LA PRÉSIDENTE: --- en excluant CFOM.
- M. J. PARISIEN: Oui. Alors, je vous suggère que l'effet va être bénéfique pour eux-autres puisque notre objectif c'est, encore une fois, de dynamiser la radio et de mieux compétitionner la télévision. Si nous réussissons à mieux compétitionner la télévision parce que nous avons la masse critique recherchée, c'est évident que tous les autres radiodiffuseurs, incluant Genex et incluant Cogeco, et particulièrement à Québec, vont bénéficier de tout l'attrait qu'on va pouvoir créer pour la radio et de tout ce dynamisme qu'on va pouvoir y ajouter.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, votre réponse, si je comprends bien, serait la même pour Montréal, où vous auriez 57 pour-cent des parts d'écoute de la radio francophone; pour Sherbrooke où vous auriez 66 -- à Sherbrooke, non seulement vous auriez 66 pour-cent des parts d'écoute, mais vous auriez 100 pour-cent des revenus, parce que votre seul concurrent serait la Société Radio-Canada. Alors ---
- M. J. PARISIEN: Il y a des concurrents périphériques indépendants, mais je vous répète que je crois que si on peut réussir à dynamiser la radio, ils vont tous en profiter.
- M. L. SABBATINI: Voyez-vous ---
- LA PRÉSIDENTE: Oui.
- M. L. SABBATINI: --- pour compléter là-dessus, vous faites référence au marché de Montréal. Dans le marché de Montréal, la radio ne s'accapare que de neuf pour-cent des dollars. Notre objectif, nous, c'est de viser la télévision, les quotidiens, les hebdos, qui tous les trois vont chercher des parts de marché beaucoup plus importantes que la radio.
- En faisant ça -- et évidemment ça va rayonner sur l'ensemble de la radio. On n'a pas la prétention de pouvoir faire une campagne radio uniquement avec nos propriétés. Une campagne de radio à Montréal nécessite plus que trois stations de radio, nécessite cinq, quatre, six stations de radio, et c'est ce que nous voulons faire, c'est éduquer nos forces de ventes, éduquer les clients, les annonceurs, au pouvoir de la radio. Et en faisant ça, ça va rayonner sur l'ensemble de la radio.
- M. J. PARISIEN: Avec la masse critique aussi, nous allons pouvoir innover avec certains concepts publicitaires que nous ne pouvons pas faire présentement. Je vous donne tout simplement la référence à la pause réseau que vous avez à la télévision à 10h00 avant les nouvelles sur tous les réseaux francophones à travers la province. Or, en radio, c'est un outil qu'on n'a pas actuellement, mais qu'on va pouvoir mettre en place et je suis convaincu qu'aussitôt que nous l'aurons mis en place, il va aussi pouvoir être mis en place par d'autres radiodiffuseurs qui seront constitués en réseau.
- LA PRÉSIDENTE: Ce que la SRC appelait dans le temps de détachement régional?
- M. J. PARISIEN: Tout à fait.
- LA PRÉSIDENTE: Maintenant, dans les marchés où votre seul concurrent va être la SRC justement, est-ce que vous n'avez pas de craintes qu'il y ait un impact au niveau de ce que les auditeurs peuvent avoir comme diversité? Est-ce qu'ils vont avoir droit à la même qualité de programmation? Le fait que vous soyez la seule radio, si on approuve cette transaction-là, la seule radio commerciale privée dans le milieu, est-ce que ça ne pourrait pas avoir un impact sur la qualité de programmation?
- M. J. PARISIEN: Notre stratégie prévoit, au contraire, que le fait d'être regroupé et d'avoir ces trois réseaux-là va nous permettre d'offrir une meilleure programmation, tant au niveau musical pour les FM qu'au niveau parlé pour le service AM, incluant l'information. Et Monsieur Martin l'a mentionné précédemment, juste le fait d'avoir une structure de salle de nouvelles comme nous proposons va avantager la situation par rapport à ce qu'elle est aujourd'hui. Ca va être du nouveau. Ca n'existe pas présentement. Il va y avoir plus de sources d'information dans les marchés, une fois la transaction conclue.
- LA PRÉSIDENTE: Maintenant on va aborder la transaction du côté de ce que j'ai appelé tout à l'heure l'effet de chasse gardée, notamment des artistes. Dans une lettre de lacune, nous avons demandé de décrire les moyens que vous alliez mettre en place afin de démontrer au Conseil qu'advenant l'approbation de votre demande, l'ensemble de la communauté artistique -- là, je pense que notre analyste voyait grand -- elle dit "à l'échelle nationale, seraient traités équitablement lors des décisions de leurs oeuvres". Vous nous avez rappelé dans votre réponse que vous ne détenez aucun genre de droits de propriété dans l'industrie, ni du disque, ni de la distribution. Mais il y a des études, notamment l'étude réalisée en 1998 par le groupe de travail sur la chanson et celle de Angus Reid de September '97, qui a été déposée par l'ACR, qui souligne que la radio et la télévision spécialisée sont des éléments déclencheurs essentiels au succès des artistes francophones au Canada.
- Est-ce que, compte tenu de l'importance d'Astral dans le marché radiophonique au Québec et dans l'éventualité où le Conseil approuverait votre demande, est-ce que vous pouvez commenter sur l'influence qu'Astral pourrait avoir sur le succès d'un nouvel artiste? Pouvez-vous nous donner votre position concernant également, éventuellement, la mise en place d'un organisme indépendant qui -- dont le fonctionnement serait approuvé par le Conseil et qui offrirait un espèce de droit de recours aux artistes s'ils se sentent laisés?
- M. J. PARISIEN: Alors, d'entrée de jeu, permettez-moi juste de rappeler au Conseil l'excellente relation que nous avons avec nos partenaires, avec l'ADISQ et avec les producteurs et les artistes en général chez Astral Radio, particulièrement dans le format de Radio-Énergie.
- Depuis longtemps, nous avons reconnu l'importance pour nous d'avoir cette relation-là avec l'industrie de la musique. C'est une composante essentielle à notre format musical, et nous allons continuer à maintenir cette relation-là et même peut-être la reserrer, particulièrement avec les bénéfices que nous avons proposés au Conseil et les bénéfices qui sont -- permettez-moi de les qualifier -- très créatifs en ce qui concerne le fond Astral Radio.
- Je vais donc demander à Monsieur Benoit de commenter le reste de votre question et à Monsieur Arpin, peut-être, d'expliquer aussi comment nous allons continuer ce partenariat.
- M. C. BENOIT: Alors, au niveau de la structure musicale dont nous serons dottés, je tiens à vous rassurer en vous disant qu'il y aura une politique musicale par réseau, qui aurait un directeur musical général, mais que chacun des réseaux aura son directeur musical dans des opérations complètement séparées. Nous aurons des comités d'écoute composés de cinq à six personnes, qui seront séparés. Ils bénéficieront également de recherches musicales selon les groupes cibles de chacun des réseaux.
- LA PRÉSIDENTE: Maintenant, pour ce qui est du deuxième volet de ma question, je pense que vous n'y avez pas répondu. Est-ce que Monsieur Arpin ---
- M. M. ARPIN: Écoutez, vous faites référence à une tierce partie qui pourrait faire des arbitrages dans le cas d'un comportement qui lui serait préjudiciable. Écoutez, c'est certainement quelque chose -- c'est quelque chose qu'on n'a pas discuté entre nous et avec votre permission, au moment de la réplique, nous vous fournirons une réponse plus précise à cet égard.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, peut-être pour alimenter votre réflexion, est-ce que je peux vous suggérer que ce genre de mécanisme pourrait possiblement être géré par le Conseil canadien des normes de radio et télévision? Et j'attendrai la réplique pour voir votre réaction sur la pertinence d'un tel mécanisme.
- M. J. PARISIEN: Je veux juste peut-être rappeler à Madame la présidente que nous nous sommes engagés à livrer annuellement un rapport sur l'évolution de la variété musicale au sein de nos deux réseaux musicaux.
- LA PRÉSIDENTE: Maintenant, ma portion de la partie s'achève et je pense qu'après cette question-là, à moins que vous ne soyez disposés à continuer, on prendra une courte pause.
- Je voudrais vous parler de vos acquisitions dans les maritimes. Et en
fait, la seule question que j'aurais à vous poser à ce niveau-là, et puis je
fais référence à la page 27 de votre mémoire, où vous dites:
"La transaction offrira au groupe Radio Astral, affilié à Radio Astral Média, l'occasion de devenir une entreprise oeuvrant dans les deux marchés linguistiques au Canada en mesure d'y développer des accises solides, d'initier ou d'approfondir les liens avec les producteurs et artistes/interprètes des deux grandes communautés culturelles du pays."
- Moi, je veux juste savoir comment?
- M. J. PARISIEN: Encore une fois, nous avons versé -- nous allons verser à l'industrie de la musique anglophone, par les engagements tangibles que nous avons pris, des sommes par lesquelles nous allons nous rapprocher de l'industrie de la musique. Nous allons aussi, par l'expérience qu'Astral a avec les joueurs de l'industrie de la musique et de la chanson, continuer à développer ce volet-là du côté anglophone. C'est les premiers pas que nous allons y faire. Déjà, les gesionnaires en place ont d'excellentes relations avec l'industrie et aussi avec l'industrie de la musique locale, et nous allons tout simplement continuer à encourager au-delà des avantages tangibles que nous versons.
- LA PRÉSIDENTE: Mais est-ce que vous voyez des synergies entre les opérations radio au Québec et celles des maritimes, étant donné qu'elles seront dans deux langues distinctes?
- M. J. PARISIEN: D'entrée de jeu, non. Nous allons plutôt encourager à ce que le bon travail qui s'est fait jusqu'à présent continue à se faire.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, moi je n'ai pas d'autres questions pour vous à ce moment-ci.
- Je suggère qu'on prenne peut-être une pause d'une dizaine de minutes avant de vous livrer à Madame Pennefather.
- --- Upon recessing at 3:55 p.m./
- L'audience est suspendue à 15h55
- --- Upon resuming at 4:13 p.m./
- L'audience est reprise à 16h13
- LA PRÉSIDENTE: Alors, si on peut demander aux gens de s'asseoir, je pense qu'on va reprendre.
- Je vais demander à Madame Pennefather de continuer.
- M. J. PARISIEN: Si vous me permettez, Madame la présidente -- j'avais pas réalisé qu'on quittait le sujet de la concurrence. Vous me permettez de faire un dernier commentaire?
- LA PRÉSIDENTE: Oui. On le quitte, mais on ---
- M. J. PARISIEN: Je veux m'assurer de faire le commentaire. C'est le but de mon intervention.
- Vu l'importance pour Astral de la transaction comme étant une des sources de son développement horizontal, étant donné qu'Astral a pris la décision de se développer horizontalement et que ça prend des joueurs indépendants encore dans notre système de canadien de radiodiffusion, je veux réitérer au Conseil la position d'Astral sur la question de la juridiction.
- Pour nous, il est inéquivoque que le CRTC est le seul organisme habilité à
traiter de la transaction qui est devant vous. Je vous réfère à l'article 3.2,
que je suis sûr que vous connaissez, mais je vais quand même prendre deux
secondes pour le lire, si vous permettez:
"Il est déclaré, en outre, que le système canadien de radiodiffusion constitue un système unique et que la meilleure façon d'atteindre les objectifs de la politique canadienne de radiodiffusion consiste à confier la réglementation et la surveillance du système canadien de radiodiffusion à un seul organisme public autonome."
- Alors, encore une fois, nous réitérons la position d'Astral et reconnaissons l'exclusive juridiction du CRTC.
- Oui, nous avons informé et nous collaborons avec le Bureau de la concurrence. Nous avons fourni au Bureau de la concurrence beaucoup de documentation, toute la documentation. Nous avons collaboré avec le Bureau de la concurrence parce que nous sommes confiants qu'ils reconnaîtront le bien fondé de la transaction. Le Bureau de la concurrence aura complété la réception de tous les documents le 26 novembre, donc lundi prochain. Cela étant, nous croyons tout de même que la seule juridiction concernant cette transaction est celle du CRTC. Voilà.
- LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie, Monsieur Parisien.
- Peut-être avant de céder la parole à Madame Pennefather, je demanderais encore une fois qu'on mette les appareils sonores, téléphones portables, télé-avertisseurs et autres gadgets de la vie moderne hors-tension pendant l'audience. Merci.
- Madame Pennefather.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci, Madame la présidente.
- Bon, on continue. J'aimerais poser quelques questions sur des thèmes que, en effet, Madame la présidente a soulevé mais en plus grand détail.
- Les thèmes sont deux, en effet: la diversité de la programmation et la diversité des sources de nouvelles.
- En effet, vous avez mentionné, Monsieur Parisien que la politique du Conseil concernant la radio commerciale est vraiment présente dans ses discussions aujourd'hui et en effet, cette politique nous demande de vraiment nous rassurer et de comprendre bien l'impact d'une telle transaction dans ces deux facteurs.
- Mais avant d'aller sur quelques détails qui touchent à la programmation, vous avez parlé de la diversité des formules. Alors, je prends pour acquis que ça touche à la programmation. Et la diversité de nouvelles, je voulais bien comprendre la structure opérationelle que vous nous proposez. En effet, je vais examiner très sérieusement la réponse aux lacunes datée du 29 août dans laquelle vous décrivez cette structure. Et aujourd'hui vous avez fourni une belle présentation en couleur là-dessus, mais j'ai toujours des questions qu'on puisse vraiment comprendre qu'est-ce que cette transaction veut dire dans la vie quotidienne, le terre-à-terre, pour une station une telle qui est reliée à un réseau ou individuelle.
- Si on regarde cette structure, pourriez-vous nous expliquer, à titre d'exemple, si on prend au milieu la direction d'antenne Rock-Détente. Si on comprends bien, cette direction, qui fait rapport à la direction générale du marché, et vous allez me corriger si j'ai tort, prend ses directions concernant la musique d'un directeur de musique. On le voit en haut. Si on est le directeur ou la directrice d'antenne Rock-Détente, on n'a pas un directeur d'information. On n'a pas un directeur de musique qui a rapport à nous, à moi, disons que j'étais cette directrice. On a, par contre, les chefs de ventes locales pour Énergie, pour Rock-Détente et pour Radiomédia à l'intérieur de cette station ou cette direction générale.
- Mais quand on vient à l'information et la programmation, il me semble qu'on prend notre direction des directeurs en haut de la ligne, et j'aimerais savoir aussi à qui font rapport ces directeurs? Il y a des lignes solides, mais il y a aussi les lignes pointues qui me donnent l'impression qu'il y des directions qui viennent d'en haut.
- Et en termes de la diversité et, disons, l'autonomie d'une station, si on comprends bien cette direction de Rock-Détente qui est au milieu de la structure ici, vraiment devrait prendre cette direction en terme d'information et programmation musicale de Montréal.
- Alors, vous comprenez, comme nous, qu'il y a beaucoup de souci exprimé sur le résultat de cette transaction, qui peut-être peut amener une Montréalisation encore plus profonde.
- Pourriez-vous nous expliquer comment cette structure va vraiment supporter l'autonomie des réseaux et l'autonomie des stations?
- M. J. PARISIEN: Oui, très bien. Je vais commencer par -- si vous me permettez, parce que c'est une question qui a quand même beaucoup de portées -- je vais commencer par vous expliquer comment nous gérons la notion de réseau et ensuite vous expliquer comment ce concept est appliqué dans les marchés.
- Alors, pour nous, le réseau c'est pas une notion virtuelle. C'est une notion très réelle qui a deux composantes. Il y a une composante produits et il y a une composante processus.
- La composante produit, ça repose sur une marque. Ca repose sur un "branding" qui a fait l'object d'investissement important en marketing, mais aussi en recherche de contenu pour rencontrer une clientèle, rencontrer un auditoire, de sorte que l'auditeur qui est fidèle à une marque, à un réseau, va retrouver un standard de qualité à travers tous les marchés et l'annonceur également. Alors, ça c'est le premier volet de ce qu'est un réseau.
- Ce qu'est un réseau, dans son deuxième volet, c'est le processus des meilleures pratiques disponibles mises en commun. Un réseau aussi c'est une méthode de fonctionnement évidemment. C'est une utilisation de nos meilleures ressources au profit des auditeurs et au profit des annonceurs. Le réseau encourage la production locale puisqu'il fournit une production de qualité, libérant des ressources financières dans les communautés, dans les marchés locaux, pour pouvoir eux-même investir en programmation locale. Donc, le réseau c'est un équilibre entre la programmation réseau, et puis qui ne vient pas nécessairement de Montréal. Vous présumez qu'elle est Montréalaise parce que c'est à Montréal qu'est la tête de réseau, mais très souvent les émissions réseau vont avoir des sources d'inspiration qui viennent de d'autres régions. Monsieur Martin et Monsieur Benoit vont pouvoir vous en parler avec un peu plus détail dans quelques instants.
- Le réseau, en plus de ça, c'est une notion qui a une application commerciale très importante en radio puisque ça nous permet également de compétitionner contre les autres médias qui sont déjà structurées en réseau. Je fais référence à la télévision évidemment. C'est la plus facile à reconnaître. Mais les quotidiens sont structurés en réseau maintenant et vendent la publicité en réseau, et diffusent de l'information en réseau. Les hebdos sont structurés en réseau. Donc, le réseau pour la radio c'est très important, et c'est important dans son ensemble. Pour nous, ça ne se brise pas en morceaux. Il n'y a pas de pièces détachables. C'est un tout. Et le réseau nous permet, d'un côté, de valoriser les voix en région, et d'un autre côté, le réseau nous permet également de valoriser la musique. Le réseau a une grande importance et une grande incidence sur le rôle que joue la musique.
- Alors, je vais demander à Monsieur Benoit et à Monsieur Martin de parler de ces deux aspects-là.
- Quant à la structure mise en place, à Astral Radio il y a un président. Il y a une vice-présidente exécutive responsible des opérations et ensuite il y a des intervenants pour chaque réseau. Monsieur Benoit dirige le réseau Radio-Énergie. Monsieur Martin dirige le réseau Radiomédia. Monsieur Langlois dirigeait et va continuer à diriger le réseau Rock-Détente. Eux conçoivent les grandes lignes, les orientations du produit. Et c'est nécessaire qu'il y ait une harmonie, qu'il y ait un développement harmonieux des politiques. Ces politiques-là sont ensuite discutées et mises en commun dans tous les marchés, dans une direction de marché. C'est la case à laquelle vous faisiez référence. Mais dans chaque marché il y a quand même beaucoup de flexibilité au niveau du contenu musical et il y a évidemment énormément de flexibilité au niveau de la création de l'information puisque la salle de nouvelles et la direction de l'information et du format verbal se retrouvent aussi dans les marchés.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Juste sur ce dernier point, vous dites que cette décision serait faite dans les marchés. Ca veut dire que la directrice d'une station qui est reliée au réseau Rock-Détente, quand ça vient à l'information, les nouvelles et le traitement journalistique dont vous faites référence dans le mémoire, c'est cette personne qui prend ces décisions?
- M. J. PARISIEN: C'est ---
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Il y une flexibilité entre ses mains de décider quelles seront les nouvelles, le contenu des nouvelles ---
- M. J. PARISIEN: Vous avez, pour l'information locale, en grande partie, raison et je vais demander à Monsieur Martin de compléter.
- M. J. MARTIN: Oui, absolument. Quand on regarde la structure qui est en place, Madame la conseillère, il y aurait effectivement une personne -- une direction d'antenne au niveau de la salle des nouvelles. Cette direction-là c'est la direction de Radiomédia. Mais elle va évidemment travailler, et peut-être que la structure ici présentée ne le montre pas assez clairement -- on s'en excuse -- mais évidemment, la direction d'antenne Radiomédia va travailler avec les directions d'antennes et Rock-Détente et Énergie à la préparation évidemment de bulletins de nouvelles qui répondent à chacun, comme on l'a dit précédemment, au niveau du produit et de la facture de chacun des réseaux. Donc, si on est d'accord que les bulletins de nouvelles qui vont être sur Radiomédia auront une durée, une teneur différente, là on peut imaginer que ce sera le pendant sur Rock-Détente et sur Énergie, et ça, ça va se faire de concert avec les directions qui sont sur place dans les marchés avec la direction d'antenne de Radiomédia, laquelle direction d'antenne de Radiomédia va évidemment, comme vous pouvez le voir, avoir un lien privilégié avec le directeur général de l'information de Radiomédia à Montréal qui dirige la grande salle de nouvelle de CKAC. L'intégration se fait de haut en bas, mais aussi de façon horizontale, puisque toutes les parties vont travailler ensemble à la mise en place de bulletins de nouvelles qui répondent aux attentes de l'auditoire de chacun des réseaux.
- Et dans ce sens-là, vous pouvez être assurés que la direction de l'antenne Radiomédia et de la salle des nouvelles dans le marché de Trois-Rivières ne va pas seule prendre -- elle sera responsable de la décision ultime, mais elle le fera de concert avec les deux directions FM et aussi en lien direct avec le directeur général de l'information qui gère la salle de nouvelles de Radiomédia à Montréal.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci. On va revenir un peu avec -- je préfère avoir des fois des exemples très concrets jour-à-jour. On s'excuse, mais c'est une question de ---
- M. J. MARTIN: Est-ce que j'ai répondu?
- CONSEILLERE PENNEFATHER: C'est une question de base, je pense, dans cette transaction. Mais c'est très intéressant ce que vous dites. On n'est pas contre qu'on travaille ensemble. Et un des points que vous avez soulevé tantôt avec Madame la présidente est que vous allez préserver, renforcer la distinction, la diversité des réseaux. Le résultat c'est que dans une station à Trois-Rivières, par exemple, on a les trois réseaux, mais les gens qui travaillent reliés avec ces trois réseaux auront aussi la responsabilité d'avoir un impact local, comme vous dites. Les ventes locales semblent être très importantes, le coeur de la radio, comme vous dites. C'est très important localement. Et ces personnes-là, d'après vous, même avec cette idée de consolider les réseaux, de renforcer cette consolidation, va supporter la diversité.
- C'est possible qu'on voit ces deux forces comme étant contradictoires. Alors, vous allez comprendre pourquoi c'était important de voir à l'intérieur d'une vision corporative qui parle des synergies, qu'on puisse avoir une distinction en même temps.
- M. J. PARISIEN: Vous avez raison. Et j'espère qu'on vous a démontré qu'ils ne sont pas contradictoires. Et je vous rappele encore une fois que la radio elle-même a comme premier défi, en ce qui concerne l'information, c'est d'attirer un auditoire qu'elle a perdu, qu'elle a évacué, et la seule façon qu'elle va y parvenir c'est en faisant beaucoup d'information et de l'information de qualité.
- M. J. MARTIN: Et si vous me permettez peut-être d'ajouter un point, Madame la conseillère, je pense qu'il faut le regarder aussi comme étant une approche non pas contradictoire, mais complémentaire. Parce que si on regarde toujours dans un marché donné, pour prendre votre exemple -- prenons l'exemple de l'antenne Rock-Détente dans un marché "x", elle n'a pas accès actuellement à une salle de nouvelles centrale où elle peut aller chercher beaucoup d'information, puiser des sources différentes. Donc, dans ce sens-là, cette structure-là vient bonifier et améliorer de façon importante la qualité même des bulletins de nouvelles qu'ils vont diffuser sur les antennes FM, puisque actuellement, n'ayant pas cette structure-là, elles n'ont pas accès à ça. Et dans bien des cas, ce qu'on a c'est un journaliste de faction qui livre un bulletin de nouvelles à partir des quotidiens et de certains moniteurs TV.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Maintenant, si on parle -- toujours restant un peu sur votre approche générale vis-à-vis la diversité de la programmation, et j'aimerais, si vous me permettez, revenir à l'aspect des nouvelles tantôt. Vous avez dit dans votre mémoire sur la page 28 -- vous parlez non seulement de renforcer le traitement accordé à chacune de ces formules, l'accroissement, mais l'approfondissement du traitement accordé à chacune de ces formules. Qu'est-ce que ça veut dire? Comment vous allez faire ça?
- M. J. PARISIEN: Je vais demander à Monsieur Martin, qui gère le réseau Radiomédia de compléter.
- M. J. MARTIN: Sur l'information?
- CONSEILLERE PENNEFATHER: C'est la programmation en général.
- M. J. MARTIN: La programmation en général ---
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Je cite la page 28, qui parle des formules.
- M. J. MARTIN: Pardon, je croyais que vous étiez ---
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Alors, je parle des formules qui, en effet, est la musique aussi.
- M. J. PARISIEN: Alors, l'expert en musique c'est Monsieur Benoit. Je vais demander à Monsieur Benoit de compléter.
- M. C. BENOIT: Alors, au niveau de la musique, ce que nous entendons faire c'est de tenter de mieux cibler -- de cibler davantage nos marques, nos réseaux que nous avons.
- Comment on va faire ça? On va tenter d'atténuer les chevauchements de pièces musicales qui peuvent y exister entre les réseaux. Vous savez, on peut faire ça -- il y a des artistes ou il y a des pièces musicales qui rejoignent tous les publics, on peut dire 18-54 ans, et il y en a d'autres qui pourraient être davantage plus gérés sur chacun des réseaux, proprement dit. C'est ça qu'on va tenter de faire, de diminuer ce chevauchement-là qui pourrait y exister entre les deux réseaux.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Alors, si j'ai bien compris, vous parlez que les réseaux resteront distincts? C'est-à-dire ---
- M. C. BENOIT: Tout à fait. Ca, je tiens à vous rassurer là-dessus. On a tout avantage à ce que nos réseaux demeurent très distincts et très complémentaires, parce que si on faisait converger nos trois réseaux vers un même groupe-cible, offrait un même produit, on n'en retirerait aucun avantage. On s'acheminerait vers une réduction d'auditoire.
- Nous, notre but recherché c'est de faire grossir nos auditoires, et la seule façon d'y parvenir c'est en offrant un produit bien ciblé, adapté aux marques que nous avons.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: En effet, c'est une de nos préoccupations, c'est de voir à ce que les réseaux resteront distincts en terme de fournir -- d'offrir une programmation diversifiée au public.
- J'aimerais aussi savoir, à l'avenir, qu'est-ce que ça veut dire -- avec le terme "approfondissement", est-ce que ça veut dire qu'on puisse peut-être trouver des nouveaux types de programmation à l'avenir?
- Je comprends bien le point qu'il y a des auditoires, les femmes qui préfèrent la détente et les hommes qui préfèrent l'énergie -- I don't know where you got that idea -- et d'après toutes ces règles-là, je suis complètement en dehors de tous les auditoires. Mais malheureusement, ce n'est pas vrai. Je les écoute tous. Alors, je parle un peu de ce point-là. Pourriez-vous m'expliquer aussi quelle est votre vision pour l'avenir? Si on prend pour acquis que les réseaux sont distincts, the sound is different, mais qu'est-ce que ça veut dire "approfondissement" en terme des nouvelles idées?
- M. J. PARISIEN: Le terme "approfondissement", pour nous, veut dire prendre le réseau Radio-Énergie, qui est un réseau qui cible les 18-34 et s'assurer qu'il y a le moins de débordement possible vers le haut ou vers le bas. Et Rock-Détente, qui est un réseau ciblé 25-54, qu'il y ait le moins de débordement également vers le haut et vers le bas.
- Comment ça se fait? Lorsque ce sont des réseaux qui sont de propriétés distinctes, pour des raisons purement commerciales, il va y avoir du débordement par des pièces musicales qui sont populaires et qui plaisent beaucoup plus et qui vont rejouer souvent, et c'est une forme de banalisation des ondes qu'on retrouve à ce moment-là. Vous vous promenez sur le récepteur et des fois vous vous demandez où vous êtes.
- Or, si on cible nos réseaux beaucoup plus et qu'on évite le débordement musical-là par les processus dont Monsieur Benoit vous a parlé, on va arriver à un réseau beaucoup plus ciblé dans le 18-34 et qui va permettre, parce qu'il va y avoir moins de chevauchement, la présence de plus de musique et plus de pièces et plus d'artistes dans ce groupe-cible spécifique-là puisque ceux qui étaient en débordement, on va les avoir retirés. C'est la même chose pour Rock-Détente.
- Donc, pour nous, ça c'est la façon que -- une des façons par laquelle nous allons approfondir le groupe cible du réseau, le rendre plus pointu encore qu'il ne l'est présentement.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci. Je comprends bien ça.
- M. C. BENOIT: Je voudrais juste peut-être rajouter, il y a la musique, oui, mais il y a d'autres éléments aussi qui caractérisent une station de radio. Il y a toute son image sonore, l'habillement, la personalité des animateurs à l'antenne, les implications sociales que la station peut avoir dans son marché, les promotions envers les auditeurs.
- Et je voudrais également rappeler à Madame la conseillère que les stations, que ce soit Radio-Énergie, que ce soit Rock-Détente, sont déjà bien établie et très performantes dans les marchés où elles sont.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Et vous êtes prêts à vous engager à nous rassurer que ces réseaux resteront distincts à l'avenir?
- M. C. BENOIT: Nous ---
- CONSEILLERE PENNEFATHER: C'est un engagement que vous prenez?
- M. C. BENOIT: Oui.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: A l'avenir aussi, même s'il sont distincts, qu'est-ce que c'est votre approche pour rendre la musique, les nouvelles, la programmation plus intéressante, plus attirante, pour les diverses cultures, les divers groupes ethniques dans la société québécoise?
- M. C. BENOIT: Vous savez, la radio c'est un peu comme -- on est un petit peu les boulangers de l'industrie et chaque jour on doit faire notre produit, créer un produit, adapter aux réalités de nos auditoires, bien entendu. Et comme la radio est un média qui est, avant tout, local, quand on prend comme dans le cas de Montréal, c'est sûr qu'on a -- tout bon opérateur de radio sait que Montréal, 35 pour-cent de la communauté est ethnique. On doit tenir compte de ça dans nos animations, dans nos préoccupations. Je vous dirais que c'est notre défi quotidien, c'est d'intégrer ça au contenu qu'on crée à tous les jours.
- Pour l'information, Jean ---
- M. J. MARTIN: Bien, pour l'information je pense que ça va de soi. Je pense que, de façon générale, on a une information de qualité à partir de CKAC qui couvre davantage peut-être à la fois le local de Montréal, mais bien sûr tous les points d'intérêts à caractère actuellement beaucoup plus international, avec les événements du 11 septembre. Mais dans tous les marchés, nos stations couvrent les activités locales et toutes les communautés qui sont là ont accès à cette information-là. On les reçoit en entrevue. On a des tribunes téléphonique où elles peuvent émettre leurs opinions. Nos micros leur sont ouverts.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Et la présence des femmes aussi, j'imagine?
- M. J. MARTIN: Mais évidemment. Bien sûr, la présence des femmes. Est-ce que Monsieur Parisien peut répondre sur ça.
- M. J. PARISIEN: Évidemment la présence des femmes. Dalleurs, je trouve ---
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Starting at the top, Mr. Parisien.
- M. J. PARISIEN: Je trouve que votre commentaire est un peu préjudiciaire parce que c'est le fruit du hasard, Madame, si vous avez devant vous strictement les composantes masculines de notre équipe, parce que sachez qu'à Radio Astral, vice-présidente ressources humaines, vice-présidente affaires corporatives, la vice-présidente produits, sont toutes des fonctions occupées par des femmes et que quatre de nos huit marchés sont gérés également par des femmes et qu'au delà de 50 pour-cent de notre force de travail, ce sont des femmes.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Je vous félicite. Continuez.
- M. J. PARISIEN: On a l'intention de continuer également.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Mais je dois vous dire aussi que c'est, en effet -- on remarque souvent l'importance de cet aspect de la diversité, mais c'est comme on dit en anglais, c'est "a good business decision" aussi.
- Astral Média propose, avec cette transaction, de prendre une position très importante, même dominante dans la programmation de radio. Et maintenant, je ne parle pas de la position de radio vis-à-vis la télévision. Je parle de la radio au Québec et son avenir. Et quand on a vu le vidéo tantôt, je pense, si j'ai bien compris, j'ai vu une membre d'une minorité visible sur l'ensemble de vos annonceurs -- pas annonceurs, mais l'ensemble de votre personnel qui était présenté. Alors, le point est là, que c'est non seulement une garantie ou une assurance pour nous que, à titre d'exemple, les réseaux resteront distincts, mais quelle est votre attitude vis-à-vis la programmation de radio à l'avenir, qui était la base de mes questions.
- M. J. PARISIEN: Je veux rassurer le Conseil que le vidéo ne rendait pas justice non plus aux minorités qui travaillent dans notre groupe.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: On remarque aussi dans votre demande et la
lettre en réponse aux lacunes, datée le 29 août, sur la page 7, la notion que
c'est au système de radiodiffusion dans son ensemble et non à chaque
entreprise individuelle qu'on répond à la Loi sur la radiodiffusion. Ca
c'est sur la page 7. Et je cite aussi:
"Notons que c'est au système de radiodiffusion dans son ensemble, avec ses composantes privées, publiques et communautaires et non à chaque entreprise individuelle."
- Ensuite, le dernier paragraphe, le prochain paragraphe:
"De notre part, nous considérons que la transaction est approuvée, nous serons en mesure d'offrir, à travers nos trois réseaux, un choix de programmation de qualité."
- Pourriez-vous peut-être nous expliquer cette approche? Est-ce que ce n'est pas vraiment votre vision que toutes les stations et tous les réseaux devraient répondre à la Loi de la radiodiffusion et non juste l'ensemble des stations? Et d'une façon plus générale, est-ce que ce n'est pas le devoir de Astral Média de répondre à la loi et non l'ensemble du système?
- M. J. PARISIEN: Tout à fait, Madame la conseillère. La citation que vous venez de sortir du texte était dans le contexte de la complémentalité, et effectivement, chacune de nos stations, chacune de nos licences fait partie du système à part entière et de façon autonome et indépendante.
- La notion de réseau, comme je le mentionnais tantôt, c'est plus une notion de marketing et une notion de processus, et chacune de nos stations contribue au système et fait partie intégrante du système.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Maintenant, quand on se met devant la structure opérationnelle, quand on pense justement à la vision corporative que vous venez de décrire, et sur laquelle vous avez eu des discussions avec Madame la présidente, c'est clair qu'il y a un élément très important à l'intérieur de cette discussion et c'est l'impact sur la programmation locale. En effet, il y a certainement des soucis à cet égard déposés dans le dossier public.
- Alors, j'aimerais mieux comprendre d'où va la programmation locale et quel sera le résultat, à titre d'exemple, d'une structure opérationnelle, comme vous le proposez, sur la programmation locale, et comment cette programmation peut être rassurée à l'avenir?
- Peut-être que la meilleure façon à le faire, et on va peut-être reprendre quelques commentaires que vous avez fait déjà explication, si on commence avec les stations AM, en effet, vous avez fait, je pense, un commentaire important sur l'avenir des stations AM dans votre présentation aujourd'hui. Dans la lettre de lacunes du 29 août, il y a un annexe C qui démontre le suivant concernant les stations AM. On démontre les heures locales à CKAC, 126 heures par semaine, CHRC à Québec, 51, CHLN Trois-Rivières, 36 et 30 minutes, CHLT Sherbrooke, 35 heures. Je répète ce que vous avez vous-même déposé au dossier. Ca c'est aujourd'hui.
- Quelques questions là-dessus. Premièrement, à CKAC, quelle proportion de ces 126 heures est diffusée dans le marché de Montréal seulement et quelle portion est diffusée sur les ondes du réseau en entier?
- M. J. PARISIEN: Je vais demander à Monsieur Martin de répondre, s'il vous plaît.
- M. J. MARTIN: Il y a 75 heures qui sont exclusivement locales et 51 heures, qui est le reste, qui est sur le réseau.
- Excusez-moi, vous me donnez une seconde?
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Allez-y.
- M. J. MARTIN: Alors, il y a 91 heures qui sont de la programmation réseau et il y a la différence, 31 heures, qui sont la programmation locale.
- Mais si vous me permettez peut-être, est-ce que peux élaborer un peu?
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Certainement.
- M. J. MARTIN: D'abord, je voudrais me permettre de vous informer que je suis très sensible aux régions. J'ai travaillé avec Télémédia pendant près de 18 ans, et durant ces années-là, pendant plus de 10 ans, j'ai été vice-président responsable des stations en région et j'ai moi-même dirigé une station AM en région pendant une dizaine d'années, CHLN à Trois-Rivières. Donc, je viens des régions et je comprends toute la sensibilité des régions et l'importance de maintenir une programmation en région qui est importante et qui est incontournable.
- En radio AM -- c'est vrai en radio FM, mais je vais vous parler de la radio AM. La radio AM a un rôle très important en région. D'abord, de loin, c'est le média électronique qui offre le plus de programmation locale. Si on le compare à la télévision, par exemple, le 31 heures de CHLT représente une quantité d'heures d'émissions locales de beaucoup supérieure à la télévision. Je veux pas faire d'erreurs, mais je pense qu'en général les télédiffuseurs offrent à peu près une quinzaine de minutes de programmation locale par jour. Alors, nous on parle d'une trentaine d'heures par jour. La radio AM aussi, au cours des années, a toujours joué un rôle extrêmement important dans sa communauté. C'est un endroit où on peut faire la promotion des activités locales, les différents festivals, quand il y a des levées de fonds ou quand il y a des sinistres, pour venir en aide à la population, on est là. On est proche aussi des commerçants. C'est une radio qui se prête bien à travailler avec les commerçants locaux. On est proche, évidemment, de la population parce que toutes nos stations ont des tribunes téléphoniques, Madame la conseillère, et vous savez que ces tribunes-là permettent à la population locale. Bien souvent, c'est la seule façon qu'ils peuvent le faire, d'émettre leur opinion, de faire connaître leur opinion à non seulement nos animateurs, mais souvent à leurs con-citoyens de façon directe. Et aussi, on a une couverture de sports importante dans toutes ces régions-là. Nos stations s'occupent de couvrir les équipes sportives locales. Et je pense que ça c'est un incontournable pour la radio AM.
- De ce concept, on serait bien mal venu de penser qu'une réduction ou de remettre en question cette approche serait à notre avantage, convaincus que nous sommes -- et s'il y en a bien un, c'est moi -- convaincus que la radio AM doit obligatoirement évidemment être impliquée dans son milieu, doit être capable de travailler avec les gens du milieu et de réfléter son milieu. Et là-dessus, elle le fait de façon beaucoup plus importante que la télévision, qui est son principal concurrent.
- Aussi, j'ajouterais que les émissions réseau, ou celles qu'on pourrait appeler les émissions Montréal, en radio il faut les nuancer parce que ce n'est pas nécessairement des émissions Montréal. Par exemple, je vous donne l'exemple d'une émission, que peut-être vous ne connaissez pas, qui s'appele "Les deux psy à l'écoute", qui est une émission qui est surtout l'ensemble du réseau Radiomédia. Alors, on a deux psy, un psychiatre et un psychologue. Il y a un qui est à Trois-Rivières. Il fait son émission de Trois-Rivières et l'autre fait son émission de CKAC, mais la tribune téléphonique -- les appels sont de partout au Québec. Donc, c'est une émission réseau. Elle pourrait être située à Québec. Elle pourrait être située à Trois-Rivières ou ailleurs, mais son application, dans le fond, est provinciale et on reçoit des appels de partout.
- Donc même quand on parle d'émission réseau, je pense qu'il faut nuancer le principe de la Montréalisation des ondes. Je pense pas que ça s'applique nécessairement. En tout cas, en radio, ça s'applique peut-être moins que dans d'autres médias parce que ces produits-là sont offerts et partout en région, les gens peuvent y participer. C'est le cas des Amateurs de sports, une émission extrêmement importante, encore une fois, qui est diffusée sur le réseau, mais dans laquelle l'ensemble de la communauté québécoise qui aime le sport et qui écoute la radio AM peuvent participer et placer des appels, échanger avec des gens. C'est le cas de l'Émission du midi avec Jean Lapierre, qui reçoit souvent des personalités que peut-être les régions ne peuvent pas avoir. Ils ne peuvent pas avoir le premier ministre à Chicoutimi à tous les jours. Je dis pas qu'il est chez nous tous les jours, mais on peut l'avoir et on ouvre les lignes. Les gens peuvent avoir accès. Donc, la programmation réseau ne veut pas dire nécessairement que c'est un handicap pour les stations en région. Je pense qu'elle vient additioner, ajouter à la qualité de la programmation qu'on a en région et souvent offrir un service que, dans plusieurs cas, les régions ne pourraient se permettre.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci. J'apprécie énormément d'avoir un peu plus de -- la programmation, c'est un aspect vivant, qu'on ne voulait pas juste avoir un chiffre. Mais par contre aussi, c'est clair qu'un certain nombre d'heures est important en terme de programmation locale définie par les règles -- pas les réglements, mais certainement les politiques du CRTC, et c'est de cette programmation locale don't je parle, qui est maintenant disponible.
- Est-ce que j'ai bien raison que vous avez confirmé que vous allez maintenir le niveau de programmation locale dans les stations de radio AM acquise? Je pense que dans la réplique, que vous avez souligné que c'est votre engagement.
- M. J. MARTIN: C'est exact, Madame la conseillère.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Veuillez commenter sur la possibilité que cet engagement serait attaché à la programmation du transfert des propriétés par le Conseil.
- M. J. PARISIEN: Est-ce que vous pourriez expliquer un peu plus le commentaire?
- CONSEILLERE PENNEFATHER: En plus de l'engagement, est-ce que vous avez des commentaires sur la possibilité que cet engagement serait attaché à l'approbation de transfert de propriété?
- M. J. PARISIEN: Est-ce que je dois comprendre que ce que vous dites c'est d'en faire une condition de licence?
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Une condition, oui.
- M. J. PARISIEN: Je suggère, Madame la conseillère, que l'outil de la condition de licence était peut-être un peu démesurée face à la situation actuelle. Nous avons pris un engagement. Nous serons satisfaits que le Conseil note l'engagement dans la décision, s'il y a lieu. Astral Média et Astral Radio ont une historique de respecter leurs engagements et nous avons l'intention de continuer à respecter l'engagement. Donc, je vous suggère que l'outil est un peu démesuré face à la situation actuelle. Déjà, les propositions et l'engagement que nous avons pris va au-delà des minimums recquis.
- Et en plus de ça, nous sommes devant vous pour un transfert de propriété et nous reviendrons devant vous pour des renouvellements de licence et peut-être on pourra ravoir le débat ou la discussion à ce moment-là.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci, Monsieur Parisien. Je comprends bien toutes ces étapes.
- M. J. MARTIN: Est-ce que pourrais ajouter un point?
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Oui.
- M. J. MARTIN: Comme je vous l'ai expliqué précédemment, toute la question de Radiomédia est une question qui est importante puisque nous avons un réseau à construire. Et comme j'ai expliqué précédemment, actuellement, comme les stations sont dans des corporations et des propriétés différentes, Radiomédia a vraiment souffert de la construction d'un véritable réseau, et c'est pour ça, je pense, qu'à ce moment ici, l'engagement qu'on a pris est déjà un engagement important. Il faudra voir comment on va réussir à construire le réseau et comment on va réussir à mettre des synergies avec tous ces gens-là. Notre objectif c'est d'avoir un réseau qui est ultra-performant, et c'est la qualité qui va jouer avant n'importe quoi.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Laissez-moi juste aller un peu plus loin là-dessus. C'est sûr qu'avec cette transaction, la position importante d'Astral dans chaque marché, et surtout dans certains marchés, sera très importante.
- Est-ce que vous n'avez pas pensé peut-être à vous engager à augmenter le niveau de programmation locale dans les stations de AM, considérant la nature de la transaction? Est-ce que vous allez songer à augmenter ce niveau de programmation locale?
- M. J. PARISIEN: Dans un premier temps, comme Monsieur Martin l'a mentionné, notre préoccupation va être de construire le réseau, de sauver les meubles, de sauver ce qui reste, de le repositionner.
- Et encore une fois, j'attire votre attention sur le fait que la balise que vous recherchez se trouve dans la nature même du médium. La radio c'est un médium local qui doit être local et qui réussira s'il y a une bonne composante locale et un équilibre entre le réseau et le local. Et moi je m'en remets beaucoup à cette balise naturelle qui est dans l'industrie, surtout que notre priorité va être à reconstruire.
- Encore une fois, je vous rappelle le sondage que nous avons déposé où on s'apperçoit que beaucoup de tout ce dont vos préoccupations ont été évacuées en radio, et c'est à notre avantage à les réintégrer à la radio et d'en faire un médium qui est plus performant.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Maintenant, je sais que les stations CJRC et CKRC sont pas -- font pas partie de cette discussion dans les termes légaux, mais pouvez-vous juste nous donner vos intentions vis-à-vis la programmation locale avec ces stations-là? Je parle simplement à titre de l'information et de ---
- M. J. PARISIEN: Nous allons accorder le même traitement et nous avons les mêmes considérations envers ces deux propriétés-là qu'envers les autres composantes du réseau, Madame la conseillère.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci.
- Si on va maintenant vers les stations AM -- FM, je veux dire, et le réseau Rock-Détente, selon la réponse aux lacunes du 29 août, vous indiquez être disposés à prendre un engagement de 50 pour-cent au-delà des exigences réglementaires, soit que toutes les stations FM affiliées au réseau Rock-Détente accordent prépondérance à la programmation locale sur la programmation réseau sur une base hebdomadaire. Est-ce que j'ai bien compris l'engagement?
- M. J. PARISIEN: Oui, c'est bien ça.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Maintenant, selon les informations que vous nous avez fournies dans le même Annexe "C", je veux être claire sur l'impact de ce 50 pour-cent. En effet, si l'exigence réglementaire est 42 heures, un tiers de la programmation, 50 pour-cent plus de ça c'est -- on arrive à 63 heures.
- M. J. PARISIEN: C'est ça.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Par contre, maintenant dans les stations FM, à titre d'exemple, à Montréal, à Sherbrooke, à Hull, à Chicoutimi, la programmation -- et à Trois-Rivières, la programmation locale est maintenant à 83 heures. Ca représente une diminution de la programmation locale. J'aimerais juste être claire que même si vous dites que vous allez avoir une prépondérance de locale vis-à-vis réseau, le résultat de votre engagement est une diminution de la programmation locale dans ces stations-là?
- M. C. BENOIT: Ca veut pas nécessairement dire que ça se note par une diminution des heures. Nous n'envisageons pas de diminuer. Nous étions tenus à 42 et nous produisions 83 heures. C'est pas de cette façon-là qu'on -- on a aucun plan qui vise à couper notre portion locale. Au contraire, c'est ---
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Vous pouvez comprendre pourquoi je ---
- M. C. BENOIT: Oui, je comprends l'interprétation que vous en avez fait.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Alors, en fin de compte, vous êtes -- vous nous indiquez que votre engagement est de maintenir le niveau actuel de programmation locale dans les stations FM du réseau Rock-Détente?
- M. J. PARISIEN: Notre engagement est jamais allé en de ça du 63 heures, qui est 50 pour-cent de plus que la politique commande. Et entre 63 et 81, c'est un coussin de flexibilité qui pourrait aller vers le bas, comme il pourrait aller vers le haut également, tout dépendant des besoins du marché et tout dépendant des besoins du format.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Alors, revenons -- votre engagement ---
- M. J. PARISIEN: C'est de ne pas faire moins de 63 heures.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Pas moins de 63 heures.
- M. J. PARISIEN: Voilà.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Mais il arrive, en fin de compte, la possibilité est que vous allez diminuer la programmation locale, étant donné que le niveau est maintenant à 83 heures?
- M. J. PARISIEN: Oui, mais nous ne prenons pas d'engagement de diminuer. Nous vous représentons que nous n'avons pas l'intention de diminuer. Nous allons peut-être même augmenter dans certains cas, si nécessaire, mais notre engagement est de ne jamais aller en bas de 63 heures.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Juste une question aussi sur la station de Montréal CITE FM. C'est un peu la même question que j'avais sur la programmation à Montréal AM. Étant donné que c'est la tête du réseau, la station diffuse 126 heures par semaine de programmation. Quelle proportion de ces 126 heures de programmation est diffusée dans le marché de Montréal seulement et quelle proportion est diffusée sur les ondes de réseau en entier?
- M. J. PARISIEN: Alors, je vais avoir besoin de la collaboration de Télémédia pour répondre à la question étant donné que ---
- M. C. BENOIT: On l'a ici, je m'excuse. Alors, c'est 43 heures réseau. Je m'excuse, 43 heures exclusivement locale.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Locale Montréal.
- Maintenant, au niveau de ces engagements dont vous avez parlé ou des conditions, si le Conseil juge bien, si j'ai bien compris votre intervention à ce sujet, qu'ils pourraient être imposés -- ils seront en vigueur pour la période des bénéfices, soit sept ans?
- M. J. PARISIEN: Oui, tout à fait.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: S'il y a une baisse, en effet de la programmation locale du réseau Rock-Détente, étant donné que vous voulez avoir une certaine flexibilité, pourriez-vous nous expliquer quel type de programmation peut remplacer cette programmation locale?
- M. C. BENOIT: Je vous dirais, on a qu'à penser à l'année dernière au format -- le concept d'émission que Rock-Détente avait mis en place avec Véronique Cloutier sur l'ensemble du réseau Rock-Détente, qui a été retiré. Je pense que ça dépend toujours du produit qui peut -- du produit ou des personnalités qui peuvent se rendre disponibles et à qui on pourrait faire bénéficier à l'ensemble du Québec.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci.
- Maintenant la diversité des nouvelles, encore une fois, on retourne à la structure opérationnelle et vos commentaires sur la nécessité de consolider les réseaux. Il faut savoir comprendre plus clairement comment vos propos vont rassurer une diversité des voix parmis une diversité de nouvelles, en terme des sources, du traitement, le niveau des heures de nouvelles et surtout l'indépendance éditoriale.
- Là, vous aviez expliqué encore une fois votre structure et comment ça peut marcher. Veuillez expliquer comment le traitement journalistique particulier de l'information que vous proposez assurera qu'il n'y aura aucune réduction dans le nombre et dans la diversité des nouvelles présentées par chacune des stations.
- M. J. MARTIN: Notre objectif est définitivement pas de réduire les nouvelles. Ce que nous voulons mettre en place, vous avez vu, Madame la conseillère, la structure de base, mais essentiellement, ce que Radiomédia voudrait mettre en place ça serait des salles de nouvelles dans tous les marchés et que ces salles de nouvelles-là puissent toutes travailler ensemble de manière à ce qu'on ait vraiment une synergie au niveau de toutes nos salles de nouvelle.
- Actuellement, comme le réseau n'est pas en fonction, vous avez des salles de nouvelles qui sont relativement, pour celles qui existent, isolées les unes des autres. Notre objectif est d'avoir une salle de nouvelle à Chicoutimi, une à Trois-Rivières, une à Sherbrooke, une à Hull, plus celle de Montréal, et toutes ces salles de nouvelles là vont travailler ensemble et on va leur donner un aspect technologique moderne qui va leur permettre d'offrir à la fois une qualité au niveau de l'information locale, nationale et internationale. Et ce qu'on a en tête comme projet c'est de relier toutes nos salles de nouvelles, d'abord les équiper avec Internet, les équiper avec une formule qu'on appele l'intranet, qui permet à un groupe de nouvelistes de se parler d'une place à l'autre, d'échanger des bulletins de nouvelles. Et vous me permettrez d'aller un peu dans le détail. On a aussi comme projet de les équiper d'un logiciel qui s'appelle Dave, qui sert au traitement de la voix, de texte, ce qui permet, par exemple, à un journaliste qui est à Chicoutimi, qui a une très bonne nouvelle, il peut l'envoyer par ce système-là à l'ensemble du réseau. Elle peut être récupérée par toutes les salles de nouvelles qui nous appartiennent. Et dans le fond, au lieu d'avoir la Montréalisation des ondes, je dirais qu'on va avoir la provincialisation des ondes. C'est que ces salles de nouvelles-là vont travailler ensemble. Elles vont être décloisonnées. Elles vont être interactives et vous allez avoir donc une multitude de sources de nouvelles qui vont se multiplier que par la formule que nous allons mettre en place.
- Ces salles de nouvelles là aussi, j'ajouterais pour terminer, dans bien des cas, sont peut outillées en terme de fils de presse et en terme d'association à RFI ou à Radio France International. On va les équiper aussi. Et bien sûr, ils vont aussi profiter de la salle de nouvelles de Radiomédia à Montréal, qui est une salle de nouvelles de qualité et qui a un personnel en nombre important et qui couvre beaucoup la nouvelle nationale et couvre la nouvelle internationale. Donc vous allez avoir, dans le fond, l'avantage d'avoir des nouvelles qui viennent de partout en province, qui vont dans toutes les directions, et vers Montréal et dans les autres stations, et Montréal qui peut alimenter les nouvelles à caractère national. Et tous ces journalistes-là vont avoir, je pense, une qualité de travail, une amélioration de la qualité du produit qu'ils offrent en terme de bulletins de nouvelles, comme on en a jamais eu une dans notre réseau.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Mais est-ce qu'ils auront aussi la flexibilité -- disons que je suis avec Radio-Énergie et mon collègue avec qui je travaille maintenant en grande synergie de Rock-Détente, est-ce que tous les deux, on aura la flexibilité d'avoir un traitement des nouvelles, des bulletins de nouvelles qui nous appartiennent?
- M. J. MARTIN: Bien sûr, oui.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Qui rapproche notre auditoire, qui n'est pas le seul de la station?
- M. J. MARTIN: Absolument, Madame la conseillère. Je dirais que c'est dans notre intérêt de le faire ainsi.
- Et déjà, dalleurs, si on regarde à Montréal encore une fois où CKAC est maître d'oeuvres pour CKMF et pour CITE, les bulletins de nouvelles sont vraiment conçus en fonction des besoins de chacun des réseaux et ça serait pour nous une erreur, parce que je pense que ça répondrait pas bien l'auditoire, et notre objectif est, au contraire, de bien servir l'ensemble de nos trois réseaux et de tenir compte du profil de l'auditoire et des besoins de chacun.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Vous allez copmrendre pourquoi je poursuis un peu plus loin là-dessus, parce que la force de synergies souvent va à l'encontre de la flexibilité et l'indépendance et autonomie de Radio-Énergie et Détente, dans ce cas-là.
- Alors, comment allez-vous assurer que chaque réseau dispose de cette flexibilité dans la présentation des nouvelles?
- Là, vous avez décrit la situation que vous proposez va rassurer. Est-ce que peut-être il y a d'autres mesures qu'on puisse prendre dans une -- disons, un encadrement, dans les "guidelines", les codes d'éthique, la façon de travailler qui va vraiment nous rassurer que cette flexibilité n'est pas juste, pardonnez-moi l'expression, minimale, et puis dans la réalité, la synergie -- la force de la synergie et l'économie et les réorganisations dont Monsieur Parisien a fait un point tantôt va changer qu'il y a peut-être une lecture de nouvelles dans chaque station pour les trois réseaux, à titre d'exemple?
- M. J. MARTIN: Je veux vous rassurer encore une fois. Je demeure convaincu que ça nous desservirait que d'avoir une seule -- un seul bulletin de nouvelles qui serait lu de façon identique et pareille sur les trois réseaux.
- Je vous rappelerais quand même, Madame la conseillère, que la structure quand même opérationnelle qu'on va mettre en place, en soi, est porteuse d'une certaine forme de diversité. Et c'est sûr que vous devez avoir dans chaque marché une direction d'antenne Radiomédia. Je pense que c'est dans la normale, de la bonne gestion des choses. Cette direction-là va gérer cette salle de nouvelles, mais encore une fois, elle va le faire de concert avec les deux directions sur place dans chaque localité du produit Énergie et du produit Rock-Détente.
- Donc, au départ, ici on ne parle pas de salles de nouvelles qui vont être éparpillées de façon importante. On parle de salles de nouvelles qui vont travailler ensemble dans un même endroit et ces salles de nouvelles là, en plus d'être toutes reliées l'une envers les autres, vont aussi avoir accès à la direction générale de l'information du réseau Radiomédia, qui elle, détient une salle de nouvelles importante, qui a beaucoup de journalistes.
- Donc, je pense qu'il y a tellement de gens, on a tellement de monde autour, je ne vois pas comment on pourrait mal servir un des réseaux. Je pense que ça serait à l'encontre même de ce qu'on cherche à faire.
- Et encore une fois, je vous dirais que c'est ce qu'on a mis en place à Montréal et ça fonctionne très bien. CKAC, depuis '94, offre ce service-là à CITE et à CKMF. On parle de trois stations extrêmement importantes. On parle de stations majeures à Montréal. Et depuis '94, nous avons eu aucune plainte sur le traitement qu'on a fait de la nouvelle à Montréal. C'est exactement la même structure qu'on veut mettre en région.
- M. J. PARISIEN: Il faut se souvenir également d'une explication que Monsieur Martin nous a donnée précédemment que, au contraire, lorsque vous parlez de synergies, c'est pas toujours des coupures les synergies. Des fois les synergies c'est de pouvoir créer de meilleurs produits et plus de produits.
- Dans le cas de l'information, il va y avoir, dans toutes les régions hors Montréal, plus de traitement d'information et plus de ressources disponibles qu'il y en a actuellement, avant que la transaction vienne devant vous.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Est-ce que vous avez les politiques internes, les politiques éditoriales qui supportent cette -- non seulement cette synergie, mais aussi flexibilité et indépendance éditoriale?
- M. J. PARISIEN: Oui, nous avons la panoplie de politiques que Monsieur Arpin a porté à notre attention.
- Je vais lui demander de compléter.
- M. M. ARPIN: En fait, en termes de politiques, évidemment Astral Radio adhère au Conseil des normes sur la radiodiffusion canadienne et s'est assujeti à ses codes de déontologie. On a aussi mis en place des politiques de contenus verbaux, qui ont dalleurs été déposés dans le dossier public et qui -- et on s'est engagé à les faire respecter également à l'ensemble des propriétés acquises. Cette politique-là a été adoptée et enterrinée par le Conseil en 1994. Dans son préambule, cette politique-là fait état que les stations de radio suivent les précepts mis de l'avant par le Conseil de presse du Québec également. Donc, il y a un nombre important d'organismes qui ont déjà prêté des codes de déontologie auxquels nous adhérons présentement et nous nous engageons à faire en sorte que les stations acquises y adhèrent également.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci, Monsieur Arpin.
- Est-ce que vous pouvez commenter sur la possibilité d'avoir les balises ou engagements en plus de toutes ces politiques-là, les balises en engagements fermes qui viendraient renforcir toutes mesures proposées?
- M. M. ARPIN: Je voudrais bien comprendre la portée de votre ---
- CONSEILLERE PENNEFATHER: En plus d'avoir vos politiques internes ---
- M. M. ARPIN: Oui.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: --- pourriez-vous commenter sur la possibilité qu'il y aura les balises ou engagements que vous pouvez proposer à titre d'exemple qui viendront renforcer toutes les mesures que vous avez proposées, soit déjà en place ou qui seront mises en place, d'assurer l'autonomie éditoriale?
- M. J. PARISIEN: Je vous réfère à mon commentaire précédent que nous croyons, encore une fois, Madame, que les balises au niveau de la qualité de l'information, ce sont celles auxquelles vous faites allusion, sont -- il y a des balises naturelles en radio. S'il n'y a pas une bonne qualité de radio, il n'y a pas de cote d'écoute. Il n'y a pas de revenus. Si on parle de balises au-delà de ça, Je crois que jusqu'à présent nous avons manifesté notre bonne foi et notre respect des politiques qui sont en place et nous allons continuer à le faire et nous allons continuer à respecter, évidemment, tous les engagements que nous avons pris dans le transfert des propriétés qui sont devant vous.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci.
- Monsieur Martin?
- M. J. MARTIN: J'ajouterais peut-être un point, Madame la conseillère. C'est juste vous rappeler quand même que la structure que nous voulons mettre en place est quand même une amélioration très substantielle sur ce qui existe actuellement. C'est une amélioration qu'on propose, parce que actuellement il n'y a pas de salle de nouvelles commune. Il n'y a pas d'échanges à ce niveau-là. C'est vraiment désarticulé par rapport à ce qu'on propose. Déjà en soi, le projet qu'on a sur la table est une amélioration très substantielle du service des nouvelles qui va être mis en place pour l'ensemble du réseau.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Une couple de questions -- et là on achève. Je m'excuse, mais c'est important et j'aimerais avoir -- faire un commentaire à la fin.
- Est-ce que c'est votre intention de maintenir au niveau actuel la diffusion des nouvelles locales des stations AM de Radiomédia et des stations FM dans chacun des marchés?
- M. J. PARISIEN: Oui, tout à fait.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Et veuillez commenter sur la possibilité pour le Conseil d'imposer cette exigence comme condition d'approbation.
- M. J. PARISIEN: Je fais le même commentaire, Madame la conseillère, et encore peut-être plus en ce qui concerne l'information locale parce que, encore une fois, c'est pour nous une de nos principales préoccupations. Quand vous regardez le sondage qu'on a déposé auprès de vous, il y a un délaissement complet de l'information locale et c'est à nous à la reconstruire et en faire une de meilleure qualité et aller rechercher l'auditoire que nous avons perdu.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: C'est un souci qu'on a aussi.
- Est-ce que vous pensez aux hausses de niveau actuel pour être contemplé, vu l'ampleur de la transaction?
- M. J. PARISIEN: Je ne saurais vous dire aujourd'hui si une hausse est contemplée. Ce que je peux vous représenter c'est que nous nous ajustons, d'une part -- nous nous attablons, d'une part, à la reconstruction du réseau et que nous allons également nous ajuster aux besoins du marché et fournir au marché local toute l'information locale qu'il a besoin pour aller chercher l'auditoire qui a évacué et pour pouvoir compétitionner adéquatement les journaux et les télévisions locales.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Un dernier point là-dessus. On remarque qu'au chapitre des nouvelles de fin de semaine, le samedi et le dimanche, la station Rock-Détente, même à Montréal, ne diffuse qu'entre 5 à 12 minutes par jour de nouvelles selon le marché, et ce, entre 6h00 et 9h00 le matin.
- Mais compte tenu de notre discussion et l'importance que vous avez vous-même soulevé concernant les nouvelles à la radio, est-ce que vous pouvez commenter sur la possibilité de diffuser les nouvelles locales additionnelles à des heures plus régulières en fin de semaine?
- M. C. BENOIT: On s'entend pas sur le sens de la question.
- Écoutez, dans la structure que Jean Martin a déposé au niveau local, il s'agit de la portion de bulletins que nous avions les weekends était généralement une portion réseau. Avec la nouvelle structure que nous proposons, il y aura un élément de plus, que la nouvelle va être beaucoup plus locale, puisqu'il y aura des équipes en place.
- Maintenant, sur la fréquence des bulletins ---
- M. J. PARISIEN: J'ajouterais, Madame la conseillère, que c'est une caractéristique qui revient à chaque format musical, à chaque format de réseau, et que dans certains cas ça pourrait être plus, et dans certains cas, ça pourrait être moins. J'essaye pas d'évacuer la question. J'essaye juste de vous ramener à la réalité du format et pourquoi l'auditeur est à l'écoute.
- Ce que je sais aussi c'est que dans le contexte pour cette transaction, au moins l'exemple que vous citez de Rock-Détente aura à sa disposition, dans tous les marchés, tout comme Radio-Énergie également, une salle de nouvelle à sa disposition, ce qui n'est pas le cas les weekends présentement. Donc, déjà, c'est une grosse amélioration pour les marchés. C'est une gross amélioration pour le contenu local et pour l'information.
- CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci. C'est la fin de mes questions.
- Vous allez comprendre, en fin de compte, prenant en considération la structure, l'ampleur de la transaction et, en effet, la politique de radio commerciale, c'est important qu'on comprenne vraiment le résultat de cette transaction possible sur la diversité des sources de nouvelles et sur la diversité des voix et sur la programmation, non seulement qu'on a des réseaux distincts dans ce cas-là, mais qu'est-ce que c'est votre vision de programmation pour l'avenir. Et comme vous avez mentionné que la radio en soi est un élément important de l'accès à l'information, disons, pour la population du Québec, je pense que c'est important qu'on sache non seulement quel est le statut quo pour l'avenir, mais quelles seront les innovations pour l'avenir.
- Merci beaucoup pour votre patience.
- Merci, Madame la présidente.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, à moins que vous ne vouliez vous reposer quelques minutes, je pense que je vais vous passer tout de suite à Monsieur Demers, si on veut respecter l'horaire qu'on s'est fixé de terminer à 6h00 ce soir, en espérant avoir fini cette portion de l'audience.
- CONSEILLER DEMERS: Alors, je vous promet, Madame la présidente, que moi je vais finir avant 6h00.
- Bonne fin d'après-midi, messieurs.
- Alors, comme on vous l'a dit au début, j'ai trois grandes questions: la propriété commune, les balises et puis à la toute fin, les avantages.
- Je vais tout de suite à la propriété commune. Il y en a été questions sous différents angles. Alors, le point de vue que je touche c'est la politique du Conseil sur le droit, la limite du nombre de stations dans des marchés de huit stations ou moins.
- Alors, vous semblez être bien au fait de cette politique-là puisque dans le cas de Québec, où avec la transaction actuelle vous auriez plus de trois stations, vous proposez d'en délaisser -- de vous en délaisser d'une et c'est celle de CFOM FM.
- Alors, vous expliquez que la raison pour laquelle vous avez élu celle-là c'est qu'elle ne fait pas partie d'un réseau.
- Alors, je voudrais aller un peu plus avant dans cette situation-là pour voir, au moins passer en revue les stations -- les quatres stations qui seraient votre propriété si la transaction était approuvée. Alors, pouvez-vous -- si vous avez quelque chose à ajouter, on va commencer par CFOM, d'autres raisons ou réitérez peut-être, si c'est encore le cas, la raison pour laquelle c'est celle-là que vous avez décidé de vous départir?
- M. J. PARISIEN: Alors, je vous confirme que notre préoccupation première c'est de maintenir les réseaux en place et dans leur intégrité et CITF -- la station de Rock-Détente à Québec, la station de Radio-Énergie à Québec et la station de Radiomédia à Québec sont, pour nous, des stations qui sont essentielles. Dans le cas des deux FM, ce sont des formats uniques dans le marché. Ce sont des compléments au reste du réseau, aux cinq autres propriétés. Dans le cas de Radiomédia, il faut se souvenir que Québec c'est la capitale nationale. Il y a les collines parlementaires. Donc, c'est une station qui est esentielle également au réseau Radiomédia d'information.
- La station CFOM, dans un format unique, dans le format qui ne fait pas partie d'un réseau et, pour nous, la station que naturellement nous devrions délaissiter afin de nous soumettre aux politiques.
- CONSEILLER DEMERS: C'est évidemment une station qui vient de changer de mains tout récemment. Est-ce que du point de vue de la diversité dans la région de Québec, pouvez-vous ajouter le fait que vous vous départiriez de cette station-là? Est-ce que c'est mieux de garder les autres du point de vue de la diversité des voix?
- M. J. PARISIEN: C'est surement mieux de laisser partir CFOM que les trois autres pour les raisons que je vous ai expliquées, mais aussi parce qu'elle est unique dans son format. Il y a un marché dans son format. C'est une station qui est en croissance. C'est une station dont les cotes d'écoute et les revenus ont augmenté au cours des trois dernières années. C'est une station qui a une historique difficile, mais depuis trois ans elle se positionne très bien. C'était l'attrait dalleurs pour nous de l'acheter et nous avons fait cette transaction-là avant, évidemment, de savoir que Télémédia serait une opportunité pour nous. C'est une station qui a été réaménagée physiquement et aussi à laquelle nous avons contribué à redresser avec l'expertise de recherche, l'expertise musicale d'Astral Radio, mais dans une niche qui est complètement différente de Rock-Détente, complètement différente de Radio-Énergie et complètement différente de Radiomédia, et les acheteurs auront probablement en considération de maintenir ce format-là, mais je peux pas être garant de ça. C'est une station également qui est en -- qui espère obtenir du Conseil une décision rapide puisqu'il y a beaucoup d'incertitude et d'insécurité chez les employés et les artisans de CFOM présentement.
- CONSEILLER DEMERS: Merci. Alors, on va passer à un autre point, et c'est la question de la politique du Conseil dans les cas d'approbation de transactions. Là, je pense aussi que vous avez dû suivre ça de près durant l'été. Le Conseil, dans le cas de la transaction de Quebecor, a mis une condition suspensive et a émis en même temps un avis public à ce sujet-là, disant qu'à l'avenir, dans le cas de transfert ou de vente ou de situation semblable, il avait la -- il était d'opinion que dans le but de maintenir une concurrence dynamique, il allait -- s'il approuvait une transaction, il allait le faire de la nature d'une condition suspensive.
- Avez-vous des commentaires là-dessus?
- M. J. PARISIEN: Je peux informer le Conseil que Astral est présentement en négotiation pour la vente de CFOM et que nous sommes effectivement au courant de la politique du Conseil et que nous allons accepter la clause suspensive et que nous sommes confiants de pouvoir régler ce dossier à plus court terme qu'autrement.
- CONSEILLER DEMERS: Merci.
- Il me reste une ou deux questions sur les avantages tangibles et ça concern premièrement les stations de l'Atlantique. La question est assez simple.
- Est-ce que c'est possible que vous puissiez fournir un rapport détaillé sur les montants d'argent versés par Télémédia ou les initiatives à l'intérieur de laquelle ces argents ont été dépensés, investis, donnés, quant aux avantages dans ces situations-là?
- M. J. PARISIEN: Vous voulez dire les avantages qu'Astral Radio a déposé au Conseil?
- CONSEILLER DEMERS: C'est ça. Pour que le Conseil ait l'information pertinente à jour ---
- M. J. PARISIEN: Annuellement?
- CONSEILLER DEMERS: Pardon?
- M. J. PARISIEN: Annuellement?
- CONSEILLER DEMERS: L'idée serait d'avoir à jour l'information sur ce qui s'est fait ---
- M. J. PARISIEN: D'accord.
- CONSEILLER DEMERS: --- jusqu'ici.
- M. J. PARISIEN: Alors, oui, il n'y aura aucun problème. Nous serions en mesure de déposer au Conseil un rapport qui établit ce qui s'est fait jusqu'à présent.
- CONSEILLER DEMERS: Un bilan qu'on pourrait appeler ça.
- M. J. PARISIEN: Oui.
- CONSEILLER DEMERS: Et j'ai une dernière question. C'est toujours sur les avantages.
- Dans votre proposition, il est indiqué que vous créeriez le Fonds Radio Astral -- en tout cas, je suis proche si je manque un mot dans le tire -- et que vous verseriez à ce fond des montants. Jusqu'ici, le Conseil avait, dans le cas de la radio, avait penché sur le fait que dans le cas des radios, les avantages étaient versés à des tiers. Alors, dans -- c'est un tier, je comprends. On va quand même pas -- il ne faut pas faire ombrage au Code civil, mais quand même, c'est un fonds que vous créeriez sous le chapeau généralement de vos propriétaires, sinon de l'entreprise directement.
- Avez-vous des commentaires à faire de ce côté-là?
- M. J. PARISIEN: Je vais demander à Monsieur Arpin de faire le commentaire.
- M. M. ARPIN: En fait, ce que nous proposons c'est de créer à l'intérieur du Fonds Harold Greenberg, qui est un fonds indépendant et qui existe déjà depuis de nombreuses années, est de créer un volet radio à l'intérieur du Fonds Harold Greenberg. C'est le sens de notre proposition. Le Fonds Harold Greenberg, vous l'avez dit vous-même dalleurs, est un tiers par rapport à Astral Média et ses filiales. Nous proposons la création de ce volet-là à l'intérieur du Fonds Harold Greenberg afin d'atteindre des objectifs qui ne sont pas atteints, ni par Musique Action, ni par le Fonds Radio Star, que le Conseil a déjà approuvé. Nous cherchons à viser une couche associée à la musique, mais qui est encore plus junior et encore plus au niveau du développement avec des débutants qui ont des chances de percer et éventuellement être éligibles aux autres fonds professionnels.
- CONSEILLER DEMERS: Alors, si je comprends bien votre réponse, vous faites une distinction entre les fonds qui existent déjà et celui que vous créeriez quant au but à atteindre et la mission ---
- M. M. ARPIN: Exact.
- CONSEILLER DEMERS: Merci. Je n'ai pas d'autres questions, Madame la présidente. Merci, messieurs.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, on ne vous laissera pas aller si tôt.
- J'aurais une question additionnelle et cela a trait à la réponse que vous
avez donné à une lettre de lacunes en date du 4 septembre 2001, et je vais
citer -- c'est à la page 2, vous dites, à peu près au milieu de la page, en
fait, le quatrième paragraphe:
".si ce tout devait être fractionné par le Conseil, que l'ensemble de la transaction qui risquerait d'être mis en question par Astral Média."
- Alors, ce que je comprends en lisant ça c'est que pour vous, la transaction, à l'exception de CFOM, qui n'en fait pas partie par ailleurs, la transaction est indivisible et que si on vous demandait, par exemple, de vous délaisser d'un certain nombre de stations en région, vous reconsidéreriez toute la transaction. Alors, je vous demanderais vos commentaires à vous et je demanderais peut-être aussi les commentaires des représentants de Télémédia.
- M. J. PARISIEN: C'est tout à fait juste, Madame la présidente. Notre position est que si jamais la décision ne portait pas sur l'ensemble des licences, l'ensemble des stations, la transaction pour Astral serait reconsidérée.
- M. DE GASPÉ BEAUBIEN: Madame la présidente, nous confirmons la même chose. Nous sommes fermes dans la décision de vente, exactement comme Jacques vient de l'exprimer.
- LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie. Je pense que nos conseillers juridiques ont quelques questions additionnelles à vous poser et ensuite nous ajournerons. Nos conseillers juridiques ont besoin d'une pause. Excusez-moi. Alors, on reprend dans ---
- M. G. GRONDIN: Par souci d'efficacité, si on pouvait avoir un 10 minutes, s'il vous plaît.
- LA PRÉSIDENTE: Dix minutes.
- --- Upon recessing at 5:27 p.m./
- L'audience est suspendue à 15h27
- --- Upon resuming at 5:40 p.m./
- L'audience est reprise à 17h40
- LA PRÉSIDENTE: Alors, on va reprendre avec des questions de notre conseiller juridique.
- Maintenant, comme on a des contraintes de services de sécurité et de traduction, si Monsieur Grondin n'a pas fini de vous interroger ce soir, il finira à la première heure demain matin et ensuite on enchaînera avec la deuxième phase.
- Monsieur Grondin.
- M. G. GRONDIN: Merci, Madame la présidente. Donc, avec cette pause-là on devrait être très efficace.
- J'aurais deux petites questions par rapport aux engagements horaires au niveau de la programmation locale. C'est plus des questions de clarification.
- Premièrement, au niveau de la programmation locale des stations FM, tout à l'heure vous avez discuté avec Madame Pennefather que votre engagement était de 63 heures par semaine. Nous, comme on vous l'a dit à la lecture du dossier, on s'apperçoit qu'il y a une diminution des engagements de 20 heures. Vous, est-ce qu'il y a une certaine flexibilité à ce niveau-là dans vos plans d'affaire?
- M. J. PARISIEN: Je vais clarifier votre énoncé. Notre engagement de l'ordre de 63 heures, soit 50 pour-cent de plus que dans la politique, la réglementation, nous n'avons pas d'engagement présentement à 81 heures, comme vous venez de le mentionner. Nous diffusons 81 heures et notre engagement c'est de ne pas aller en-delà de 63 heures.
- M. G. GRONDIN: Et puis est-ce qu'il y a une ouverture à un engagement de 83 heures?
- M. J. PARISIEN: Non, nous avons plutôt suggéré que nous avions besoin de la flexibilité pour pouvoir adapter les réseaux à leurs besoins.
- M. G. GRONDIN: Merci. J'aurais une petite question -- oui?
- M. C. BENOIT: Si je peux me permettre, dans le cas -- pour revenir, puisqu'on parle de programmation locale, dans le cas de Rock-Détente un peu plus tôt, on se demandait la portion de programmation locale Montréal, et c'est 83 heures qu'il aurait fallu comprendre et non 36.
- M. G. GRONDIN: Je vous remercie. Je l'avais noté et c'était ma deuxième question.
- LA PRÉSIDENTE: Est-ce que vous en avez une troisième, Monsieur Grondin?
- M. G. GRONDIN: En effet. Encore par souci d'efficacité -- ça devient une habitude au Conseil -- on a préparé -- le personnel a préparé un document qui récapitule les différentes balises et les différentes mesures qui ont été proposées ou discutées en preuve depuis le début des procédures, soit dans le processus de lacunes, ou au cours de l'audience cet après-midi. Donc, pour le bénéfice des parties et des intervenants et des demandeurs, on va déposer ça au dossier. En gros, c'est vraiment une récapiulation de ce qui a été discuté et puis on aimerait avoir le point de vue des parties sur ces mesures-là. Donc, on voulait vraiment mettre sur papier tout ce qui avait été discuté pour être sûr de ne rien oublier comme mesures, et puis on traite là-dedans, notamment, de programmation locale au niveau du AM et du FM. On traite également de la diversité des sources de nouvelles, des mécanismes de contrôle et d'équité externe, dont il a été question tout à l'heure, soit d'un organisme indépendant qui pourrait agir comme un genre d'ombudsman ou de comité externe sur la question de l'accès au réseau. Dans ça il y a aussi une question par rapport au Fonds Astral Média et puis on aurait une question par rapport aux demandes de l'Atlantique, et je vous demanderais de mettre un point à cette phrase-là.
- Pour ce qui est des avantages tangibles au niveau de CIBX, tout à l'heure il a été question de verser un rapport détaillé de où on en était exactement au niveau des versements. Est-ce qu'il serait possible de déposer ça cette semaine?
- M. M. ARPIN: Nous aurons besoin du concours de Télémédia. Pendant l'arrêt, j'ai eu un échange avec Monsieur Beaudoin, qui m'a dit qu'il serait en mesure de nous fournir l'information plutôt vers la fin de la semaine. Avec votre permission, est-ce qu'on pourrait le déposer au début de la semaine prochaine?
- M. G. GRONDIN: Aussitôt que possible, s'il vous plaît, de déposer ça au dossier public.
- M. M. ARPIN: D'accord.
- M. G. GRONDIN: Au début de la semaine prochaine.
- M. M. ARPIN: Parfait. Merci.
- M. G. GRONDIN: Merci.
- M. J. PARISIEN: Est-ce que vous voulez que je réagisse à vos commentaires?
- M. G. GRONDIN: C'est toujours apprécié.
- M. J. PARISIEN: Alors, à la lumière de ce que je viens de lire et les commentaires que vous avez fait, il y a plusieurs de ces points-là sur lesquels nous nous sommes attardés cet après-midi. Il y en a certains que nous avons discuté plus à fond que d'autres. Il y en a certains qui soulèvent également des questions.
- Alors, avec votre permission, Madame la présidente, et aussi par respect pour votre engagement, je suggère que nous répondions à votre demande en réplique.
- LA PRÉSIDENTE: J'allais vous suggérer la même chose. La nuit porte conseil.
- M. J. PARISIEN: Voilà.
- LA PRÉSIDENTE: Alors, nous allons, Monsieur secrétaire, s'il n'y a pas d'autres questions, nous allons ajourner à demain matin, 9h00, même heure, même poste.
- --- Upon adjourning at 5:45 p.m./
- L'audience est ajournée à 17h40
C E R T I F I C A T I O N
I, Barry E. Prouse, a certified court reporter, hereby certify the foregoing pages to be an accurate transcription of my notes/recordings taken to the best of my skill and ability, and I so swear.
_______________________
Barry E. Prouse, CVR-CM
Je, Johanne Laporte, sténographe officielle, certifie que la présente est une transcription conforme à mes notes/enregistrements au meilleur de mes capacités, et je le jure.
______________________
Johanne Laporte, CR
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