TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
CONSULTATIONS PUBLIQUES PORTANT SUR LES SERVICES DE
RADIODIFFUSION DE LANGUE FRANÇAISE ACCESSIBLES AUX FRANCOPHONES HORS QUÉBEC
/
PUBLIC CONSULTATIONS ON FRENCH-LANGUAGE BROADCASTING SERVICES
AVAILABLE TO FRANCOPHONES OUTSIDE QUEBEC
HELD AT: |
TENUE À: |
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Concorde Place |
Place Concorde |
7515 Forest Glade Drive |
7515 promenade Forest Glade |
Windsor, Ontario |
Windsor (Ontario) |
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October 5, 2000 |
le 5 octobre 2000 |
|
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Consultations publiques portant sur les services de
radiodiffusion de langue française accessibles aux francophones hors Québec /
Public consultations on French-language broadcasting services available to
Francophones outside Quebec
BEFORE / DEVANT: |
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Jean-Marc Demers |
Commissioner / Conseiller |
Martha Wilson |
Commissioner / Conseillère |
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ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENT: |
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Réjean Myre |
Hearing Manager and |
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Secretary / Gérant de |
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l'audience et secrétaire |
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HELD AT: |
TENUE À: |
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Concorde Place |
Place Concorde |
7515 Forest Glade Drive |
7515 promenade Forest Glade |
Windsor, Ontario |
Windsor (Ontario) |
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October 5, 2000 |
le 5 octobre 2000 |
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
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PAGE |
INTERVENTIONS PAR / INTERVENTIONS BY: |
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Mme Nicole Germain
ACFO régionale |
4 |
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M. Aurèle Beneteau |
20 |
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Mme Ursule Leboeuf
Centre culturel St-Cyr de Pointe-aux-Roches |
30 |
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M. André Fournier |
52 |
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M. Karim Amellal |
61 |
|
Mme Lucienne Bushnell
Conseil des consommateurs du Canada |
64 |
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M. Jean Sauvé |
75 |
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M. Lucien Gava
École secondaire Lessard |
94 |
|
|
Étudiants de l'École secondaire Lessard
Mlle Sylvie Tellier
Mlle Karen Lyon-Schiller
M. Jean-Marc Duplessis
Mlle Robyn Bilodeau
Mlle Mélanie Raymond |
98 |
Windsor (Ontario) / Windsor, Ontario
--- La consultation débute le jeudi 5 octobre 2000
à 1338 / Upon commencing on Thursday, October 5
2000 at 1338
1 CONSEILLER DEMERS: Alors si vous voulez vous approcher toutes les personnes
qui vont parler, vous asseoir autour de la table s'il vous plaît.
2 Alors où vous voudrez. Il y a sûrement plusieurs chaises là.
--- Pause / Pause
3 Alors on y va? Donc nous avons un boniment d'ouverture un peu formel ma
collègue et moi.
4 Alors bonjour, mesdames et messieurs. Je vous souhaite la bienvenue à cette
consultation publique. Mon nom est Jean-Marc Demers et je suis accompagné de ma
collègue, Mme Martha Wilson.
5 Nous vous remercions de vous joindre à nous pour discuter de
l'accessibilité des services de radiodiffusion de langue française à vous
francophones et francophiles qui habitez à l'extérieur du Québec.
6 CONSEILLÈRE WILSON: Jusqu'au 17 octobre mes collègues du Conseil et
moi-même entendrons les points de vue que les gens de Vancouver à Halifax nous
présenteront sur cette question.
7 Cette rencontre qui se tient dans un cadre plus informel que celui de
l'audience publique qui débutera le 18 octobre prochain à Hull fait partie du
dossier public comme d'ailleurs tous les commentaires écrits que nous avons
reçus à ce jour.
8 CONSEILLER DEMERS: Le but de ces consultations est de permettre au CRTC de
recueillir toute l'information pertinente qui l'aidera d'une part à faire
rapport à la gouverneure en conseil sur la disponibilité et la qualité des
services de radiodiffusion en langue française dans les communautés où le
français est la langue de la minorité, et d'autre part à préparer un projet de
politique qui, en tirant partie du nouvel environnement numérique et de la
concurrence en distribution, rendrait plus facilement disponibles aux abonnés du
câble des services de télévision spécialisés dans la langue officielle de la
minorité.
9 Vous connaissez les questions sur lesquelles vous êtes invités à vous
prononcer.
10 A celles soulevées dans les avis publics qui donnent suite à la politique
proposée par le Conseil et à la requête de la gouverneure en conseil, le CRTC a
ajouté la question suivante lorsqu'il a accordé une licence à la Télé des
Arts -- et je cite la question:
"Dans le contexte de la politique proposée et dont nous discutons avec vous
aujourd'hui, le Conseil devrait-il accorder un statut de distribution
prioritaire en mode numérique à la Télé des Arts, le nouveau service national
axé sur les arts et la culture?"
11 CONSEILLÈRE WILSON: Permettez-moi maintenant d'entrer dans quelques
détails pratiques.
12 Je vous présente Réjean Myre, notre directeur de la radio et télévision de
langue française. N'hésitez pas à vous adresser à lui si vous avez des questions
concernant la marche à suivre ou toute autre question.
13 Nous entendrons les participants en faisant l'appel de chacun dans l'ordre
assigné. Il se pourrait que nous vous posions quelques questions après votre
exposé. Comme je l'ai souligné au début, les discussions seront transcrites et
feront partie du dossier public. Pour que nous puissions en faire des
enregistrements fidèles, je vous demanderais de bien vouloir appuyer sur le
bouton blanc à la base du microphone lorsque vous parlez.
14 Merci de votre attention. Nous sommes prêts à commencer et à vous
écouter.
15 CONSEILLER DEMERS: Juste un petit moment, Monsieur Myre.
16 Ce que nous proposerions c'est que M. Myre va faire l'appel et chacun
ou chacune ou chaque groupe viendra à son tour comme on l'a indiqué, mais ce que
nous aimerions c'est que vous restiez jusqu'à la fin, et à la toute fin nous
serons prêts à ouvrir s'il y a lieu une discussion encore plus informelle, soit
sur ce que vous avez dit ou ce que vous n'avez pas dit sur les questions que
nous appelons "les questions que vous auriez voulu vous faire poser mais qu'on
n'a pas posées". C'est le temps de répondre à ce genre de question, et toutes
autres.
17 Donc ce que nous souhaitons c'est que vous restiez jusqu'à la fin.
18 Merci.
19 Alors, Monsieur Myre.
20 M. MYRE: Je demanderais à Mme Nicole Germain d'ouvrir la session de l'ACFO
régionale.
21 Merci.
INTERVENTION / INTERVENTION
22 Mme GERMAIN: Merci beaucoup.
23 Au nom de la communauté francophone du sud-ouest de l'Ontario nous voulons
vous remercier de venir dans la région tout spécialement chez nous à la Place
Concorde pour tenir cette consultation.
24 Nous vous remercions aussi de nous permettre de donner nos opinions et nos
commentaires concernant les mesures à prendre pour encourager et favoriser la
prestation et l'accès au plus large éventail de services possible de
radiodiffusion de langue française dans les communautés minoritaires
francophones canadiennes.
25 Une communauté fière de cette nation et de ce pays qu'est le Canada, une
communauté qui tient à son identité canadienne-française, nous devons mener une
lutte continuelle pour garder notre identité culturelle linguistique. Le CRTC
doit nous protéger de l'envahissement de notre voisin, ce géant des
États-Unis.
26 Un réseau de télévision et de radio est un instrument essentiel pour
établir une identité culturelle et linguistique et de se rallier avec les autres
communautés francophones du pays et d'ailleurs.
27 Nous voulons identifier les lacunes et les défis à relever dans la
prestation de services de radio et de télévision de langue française dans les
communautés de minorité francophone qui est la nôtre.
28 Les lacunes à la radio de CBEF. Nous réitérons notre grande inquiétude
face aux compressions des cinq autres postes permanents à la station de CBEF. Le
mandat de la Société Radio-Canada est d'informer, de bien desservir la
population de la région par sa présence lors de manifestations francophones et
de refléter notre région au pays entier.
29 Ce n'est pas avec un personnel réduit comme de cette façon que la
population francophone du sud-ouest recevra un service juste et équitable.
30 C'est avec grand regret et étonnement que nous apprenions que notre fête
nationale, la Saint-Jean-Baptiste 2000, était la dernière à laquelle CBEF
participait financièrement et enregistrait le concert.
31 La communauté francophone du sud-ouest n'accepte pas cette décision. Nous
avons tout autant le droit de célébrer notre fête nationale comme les autres
communautés du pays.
32 La Société Radio-Canada a-t-elle décidé d'abandonner la plus vieille
communauté permanente de tout l'Ontario à la veille des célébrations marquant
notre 60e anniversaire, des célébrations en 2001? Fondée en 1701,
nous sommes une communauté historique la plus ancienne à l'ouest de
Montréal.
33 Les défis à relever à la radio de CBEF. Pour assurer notre survie et
refléter les diversités des cultures, notre communauté a besoin de cette
important médium. Comme communauté nous devons savoir que CBEF appuiera notre
jeunesse dans la recherche et la promotion des talents artistiques, que la
station ne fermera pas ses portes l'an prochain ou dans deux ans.
34 Nos aînés se sont battus pour obtenir les services de la radio de la
Société Radio-Canada il y a plus de 30 ans déjà. Ils ont, et nous avons besoin
de savoir que leurs efforts n'ont pas été pour rien et nous avons besoin de voir
et de sentir un engagement à long terme en notre station.
35 Lors de la consultation l'an dernier, nous faisions état de la qualité des
émissions locales. Cette année, la nouvelle saison nous apporte la disparition
de notre émission du midi remplacée par une émission provinciale.
36 Pourquoi ces consultations publiques si la Société Radio-Canada et notre
gouvernement canadien n'en tiennent pas compte?
37 Nous avions aussi fait l'état précaire du financement. Nous devons savoir
que les budgets de la Société Radio-Canada et de CBEF seront augmentés pour
couvrir la nouvelle, aider à développer la culture et d'en faire la promotion,
en plus de relier les communautés francophones d'ici et d'ailleurs. C'est une
question d'équilibre et de justice.
38 Les radios communautaires et les radios spécialisées se referment. Tous
nos médias francophones sous toutes leurs formes jouent un rôle essentiel dans
notre épanouissement collectif. Une radio communautaire est un outil de
communication primordial à la survie et à la vitalité de notre langue, de notre
communauté. En refuser la création dans les communautés qui en font la demande
est inadmissible.
39 Ces outils de communication assurent notre espace vital en Ontario
français. Le CRTC a la responsabilité de ne pas laisser étouffer la voix de nos
communautés.
40 Tous les francophones de l'Ontario on le droit de s'épanouir et de se
développer en tant qu'individus et ce dans leur langue. Pour cela, ils doivent
se doter de réseaux institutionnels qui leur appartiennent et qui assurent leur
épanouissement.
41 La communauté franco-ontarienne a droit aux institutions protégées et
garanties par la Constitution canadienne, la Loi sur les langues officielles du
gouvernement du Canada et la Loi de 1986 sur les services en français.
42 La radio spécialisée se referme. Nous réitérons les points soulevés l'an
passé dans la cadre de la consultation. La région du sud-ouest veut être
desservie comme toutes les autres régions.
43 La télévision. La télévision est aussi un médium important pour le
développement et l'épanouissement des communautés francophones canadiennes.
44 Les lacunes à la Société Radio-Canada. On offre à la télé un bel éventail
d'émissions tel que la couverture de la nouvelle canadienne et internationale,
des émissions d'intérêts publics, des émissions créatives, culturelles,
sportives, mais il y a aussi des failles. C'est dans la couverture de la
nouvelle provenant de l'extérieur du Québec.
45 Les communautés francophones ont besoin d'être reliées pour se développer
et pour s'épanouir. On a besoin de voir et d'entendre les communautés de
minorités francophones canadiennes. On a besoin pour mieux se relancer
d'entendre et de voir les nouvelles de nos semblables -- la nouvelle
municipale, de l'industrie, du sport amateur, des élèves, des enseignants, des
projets spéciaux, des idées originales, pour n'en nommer que
quelques-unes --dans le but de favoriser chacune des communautés et ce dans
divers domaines en plus d'en faire la promotion.
46 Ces commentaires s'adressent aussi à la télévision de TVA. Les lacunes à
TVA sont encore plus flagrantes. On n'y couvre que les nouvelles de Montréal. Le
bulletin de météo couvre le Québec seulement.
47 Vous savez qu'il y a encore beaucoup de gens qui ne savent pas que les
communautés francophones habitent toutes les régions du Canada.
48 Le CRTC a la responsabilité de lier toutes les communautés
canadiennes-françaises et canadiennes-anglaises et d'en faire la promotion à
travers le pays et partout au pays.
49 La Société Radio-Canada avait l'habitude de parrainer des spectacles dans
les communautés et de radiodiffuser, de téléviser les concerts. Il est crucial
pour la survie des communautés de redémarrer cette initiative.
50 Le réseau d'information RDI. La Société Radio-Canada n'est toujours pas
disponible pour les habitants du sud-ouest de l'Ontario. Les ententes ne sont
toujours pas finalisées entre le RDI et le câblodistributeur Cogeco.
51 On nous apprenait ce matin que chez Cogeco ils ont cette nouvelle
technologie numérique et l'entente n'est toujours pas signée. Je ne sais pas ce
qu'on attend. Les excuses qu'il n'y avait plus de place au créneau ne tiennent
plus.
52 Les défis qu'auront la Société Radio-Canada et TVA pour corriger ces
lacunes. Il faut augmenter le nombre de correspondants ainsi que la
programmation dans les différentes communautés de minorité francophone
canadienne pour mieux refléter la diversité de la culture francophone et la vie
francophone dans l'ensemble du pays et pour relever ce défi de taille, il faut
réinjecter des sommes d'argent importantes. TVA a voulu cette licence nationale.
Il est maintenant grand temps de remplir le mandat.
53 Le CRTC doit faire des pressions solides auprès de Cogeco afin de rendre
disponible le signal RDI dans la région, et ce dès maintenant. Cette attente est
inconcevable et inacceptable.
54 Puisque la nouvelle technologie permettra de rendre accessibles aux
différentes communautés des canaux auxquels elles ne peuvent accéder présente
car dit-on il n'y a plus de places disponibles, nous demandons que le CRTC
oblige or ou les câblodistributeurs à inclure tous les canaux canadiens qui ont
obtenu une licence du CRTC.
55 De plus, puisque nous sommes dans un pays bilingue, que le CRTC soit ferme
en obligeant les provinces de diffuser les canaux privés, éducatifs, et j'en
passe. Le partage et la connaissance des différentes communautés est le moyen de
se connaître, de se comprendre, de ressentir moins d'isolement.
56 Dans son règlement le CRTC doit inscrire et obliger les câblodistributeurs
à placer tous les canaux canadiens de langue française et de langue anglaise en
priorité devant les chaînes américaines.
57 Ce serait un bel accomplissement si nous pouvions capter dans toutes les
régions canadiennes les chaînes spécialisées privées tels que le Canal des Arts,
le Canal des Sports, MusiquePlus, TFO, TVO, TVA, TV5 en plus de la Société
Radio-Canada.
58 N'ayant pas accès au câble, plusieurs de nos communautés sont limitées à
ne capter que les réseaux américains sur UHF, la réception de la Société
Radio-Canada étant très mauvaise, de très mauvaise qualité.
59 Par conséquent, il est de tout droit de revendiquer que tous les Canadiens
puissent capter sur le câble à prix raisonnable toutes les stations canadiennes
françaises et canadiennes anglaises selon leur choix.
60 Le CRTC, agence gouvernementale, de par son mandat doit venir en aide aux
communautés de minorités francophones canadiennes en donnant priorité aux
réseaux canadiens puisqu'il y aura de la place pour tous dans cette nouvelle
technologie.
61 En terminant, je réitère l'importance de l'étroite collaboration qui doit
être faite entre la Société Radio-Canada, le comité organisateur des Fêtes du
tricentenaire. Nous célébrons 300 ans de présence française permanente. La
Société Radio-Canada se doit de parrainer et de diffuser à la radio et télé le
spectacle de la Saint-Jean-Baptiste, le Grand spectacle culturel, la messe qui
sera célébrée par Monseigneur Maurice Couture du diocèse de Québec, le Festival
des écrivains, ainsi que la Table des sommités et le Congrès académique.
62 Ce document est public. Vous avez notre permission de l'utiliser comme bon
vous semble et soyez assurés de notre collaboration.
63 Finalement, au nom de la communauté francophone de la région, nous vous
remercions de nous avoir donné l'occasion de vous rencontrer afin de présenter
nos opinions et nos suggestions dans le cadre de cette consultation.
64 Merci beaucoup. Bon après-midi.
65 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
66 C'est intéressant. C'est la cinquième session que je fais de consultations
et c'est toujours nouveau et toujours très emballant et très intéressant.
67 Avant que j'oublie, comme vous le savez, on est un tribunal à la base.
Dans notre vie normale on est très procéduriers alors que dans les consultations
on vous a bien indiqué qu'on était informels, alors je veux le souligner. Mais
au cas où rendus à Ottawa on tomberait dans le formalisme, j'aimerais ça si vous
aviez une copie du mémoire que vous avez déposé dans le dossier de Radio-Canada
l'année passée que vous puissiez le faire parvenir vous même à M. Myre quitte à
l'accompagner d'un commentaire. Vous avez d'ailleurs déjà en quelque sorte
relevé ce que vous aviez dit par rapport à la réalité qui s'est passée après. Il
y a peut-être autre chose que vous voudriez mettre dans une lettre de
transmission à M. Myre. Je pense que ça serait très important.
68 Étant donné que je suis sur ce point-là, vous avez soulevé la question de
Cogeco, mais si dans le passé il y a eu des problèmes, si vous avez fait des
interventions auprès des câblodistributeurs, auprès du CRTC, enfin des moments
plus chauds que les autres ou soit que vous ayez été satisfaits de la réponse
que vous avez eue, ou que vous n'avez pas été satisfaits, mais là ça nous
permettrait d'avoir une vue d'ensemble de ce qui a pu arriver dans le passé et
de ce qui arrive dans la vraie vie. Ça peut être inspirant, ça peut épauler vos
demandes et encore là si vous pouvez nous envoyer, si vous en avez et puis même
si vous n'avez pas de documentation mais vous avez la mémoire peut-être de votre
association, un bout de papier qui relèverait ces situations-là, les mettrait en
contexte et vous pourriez même tirer vos conclusions que la solution à tel
problème n'était pas conforme à ce que vous croyez qu'il devrait arriver, toutes
sortes de choses, ou encore que c'est comme ça que vous voulez voir les choses
telles qu'elles se sont faites à tel moment ou l'autre, sur toutes les questions
de radiodiffusion que vous aurez.
69 Alors on aime bien partager, comme vous voyez, le travail que nous faisons
parce que vous avez un intérêt et surtout que vous êtes là, vous êtes dans les
situations concrètes et que peut-être encore là si vous avez exprimé dans le
passé différemment des choses et que le CRTC n'a pas compris ou quelque chose
selon votre point de vue, revenez là-dessus.
70 C'est un peu une commission d'enquête, comme vous voyez, ce qu'on fait, et
plus en va retenir de faits, plus ça sera facile pour nous d'écrire un rapport
qui tient compte de vos revendications.
71 Maintenant, est-ce que ma collège a des questions à ce moment-ci? Madame
Wilson?
72 CONSEILLÈRE WILSON: Permettez-moi de poser mes questions en anglais. C'est
plus facile pour moi.
73 Mme GERMAIN: Si vous me permettez de répondre en français.
74 CONSEILLÈRE WILSON: Absolument.
75 Mme GERMAIN: D'accord.
76 COMMISSIONER WILSON: I was just going to say that.
77 You talked early in your remarks about the loss of local programming. You
mentioned the noon show was the most recent cut.
78 Mme GERMAIN: Oui.
79 COMMISSIONER WILSON: How much local programming is remaining?
80 Mme GERMAIN: Nous avons deux émissions locales produites ici à la radio de
Radio-Canada.
81 COMMISSIONER WILSON: Two daily or weekly?
82 Mme GERMAIN: Oui, par jour.
83 COMMISSIONER WILSON: Two daily.
84 Mme GERMAIN: Oui.
85 COMMISSIONER WILSON: Are they both news shows?
86 Mme GERMAIN: Non. C'est une continuité des saisons précédentes.
87 COMMISSIONER WILSON: Okay.
88 Mme GERMAIN: L'émission du matin de six heures à neuf heures, et
l'émission de l'après-midi de trois heures à cinq heures, et nous avons perdu
l'émission locale de midi dix à une heure. En plus de perdre, j'ai oublié de le
mentionner, l'émission Ontario 30. On a combiné les deux émissions sans faire ni
l'une ni l'autre. L'émission d'Ontario 30 était une émission d'intérêt public
pour la communauté franco-ontarienne et cette émission n'existe plus dans son
format tel qu'on le connaissait, et l'émission locale du midi qui parlait des
activités de la communautés, des professionnels de la communauté, des gens de la
communauté, ça n'existe plus sous cette forme.
89 COMMISSIONER WILSON: And with respect to the specialties that are carried
by Cogeco, you mentioned that you don't get RDI here?
90 Mme GERMAIN: Non.
91 COMMISSIONER WILSON: You don't?
92 Mme GERMAIN: Non. Malgré toutes les démarches qui ont été faites, malgré
que la plupart des régions du Canada le reçoivent, nous cette entente-là n'est
pas signée.
93 COMMISSIONER WILSON: So you get TVA, SRC and you get TV5 and TFO.
94 Mme GERMAIN: TVA seulement et TV5 seulement sur le câble, et TFO aussi
seulement sur le câble. Il n'y a pas de réception...
95 COMMISSIONER WILSON: Only on cable.
96 Mme GERMAIN: Oui.
97 COMMISSIONER WILSON: Okay. Let me just ask you a couple of questions about
the proposed policy that we issued before we initiated this public process. Have
you looked at that? Have you looked over the draft?
98 MS GERMAIN: Not really, no.
99 COMMISSIONER WILSON: Okay. There are two elements of the proposed policy
and that process was suspended as we undertook the process of going around the
country to consult, but two elements of that proposed policy are that we would
use a threshold of 10 per cent knowledge of French as the threshold at which the
obligations for the distributor would kick in and then a ratio of one to ten for
English services, so for every ten English you would have to carry one. Of
course, there are a limited number of French services available. There are many
more English services if you include the American services that are offered as
well. But I am just wondering what your sort of reaction is to those.
100 Mme GERMAIN: Si on met en priorité le réseau canadien, anglais ou
français, je pense que le ratio est assez bien, mais si on inclut le réseau
américain et qu'il se place en priorité, la réception aux créneaux 70, 80, la
réception n'est plus là. Donc je pense que le ratio en principe du réseau
canadien, anglais ou français, c'est un assez bon ratio.
--- Pause / Pause
101 COMMISSIONER WILSON: And what about using knowledge of French as the
basis on which we would determine the threshold. We have said 10 per cent
knowledge. We are not talking about the mother tongue.
102 Mme GERMAIN: Selon les statistiques, nous sommes une région de
35 000 francophones identifiés aux statistiques de 1996, Statistiques
Canada de 1996, et on sait très bien qu'il y a beaucoup de francophiles dans la
région, de gens qui ont appris le français. Alors ça serait un atout pour nous.
On ajouterait à nos nombres. Alors, oui, absolument.
103 COMMISSIONER WILSON: Okay. Thank you very much.
104 Mme GERMAIN: Merci.
105 CONSEILLÈRE WILSON: Merci.
106 CONSEILLER DEMERS: Alors on vous garde. Il y a plusieurs autres
questions, mais peut-être que ce sera à vous deux en même temps ces questions-là
ce qui sera peut-être plus facile.
107 Monsieur Myre.
108 M. MYRE: Alors je demanderais à M. Aurèle Beneteau de vouloir
enchaîner, s'il vous plaît.
INTERVENTION / INTERVENTION
109 M. BENETEAU: Oui, Monsieur le Conseiller Demers, Madame la Conseillère
Wilson et Monsieur le Secrétaire Myre.
110 Un grand merci de m'avoir accordé le temps cet après-midi afin de vous
faire une présentation en tant que citoyen canadien d'expression de langue
française qui habite dans la province de l'Ontario, connu comme
Franco-ontarien.
111 Comme Mme Germain vous l'a dit, ici vous vous trouvez dans le berceau de
la francophonie de la province de l'Ontario.
112 Je dois vous dire que j'appuie sans réserve le contenu de la présentation
de Mme Germain. Ça fait des années que les francophones de la région ici ont été
jusqu'à un certain point pénalisés du fait qu'ils n'avaient pas de services en
français dans le domaine de la radiotélédiffusion.
113 On discutait avant les assises à l'extérieur et on parlait du fait que le
tout début de la télévision dans la région ici, qui est arrivé à la fin des
années 40, au début des années 50, les postes que les citoyens canadiens
pouvaient obtenir ici dans la région n'étaient que des postes américains, il n'y
avait pas de postes canadiens sauf pour la radio anglaise de Radio-Canada.
114 Donc pour les francophones dans la région ici la radio française de
Radio-Canada et la télévision française de Radio-Canada sont récentes.
115 J'aimerais peut-être avant de vous présenter mes inquiétudes au sujet de
la radiodiffusion commenter sur les nouveaux règlements, où vous regardez la
question de 10 pour cent de francophonie, et cetera.
116 Je crois que l'une des plus grandes erreurs qui aient été commises au
Canada c'était d'insérer dans la Loi sur les langues officielles la déclaration,
"là où le nombre le justifie". Et encore on voit que ça revient à ce genre de
questions-là, "là où le nombre le justifie".
117 En tant que Canadien, je dis que nous sommes dans un pays bilingues, les
deux langues officielles sont reconnues jusqu'aux trois océans et puis on ne
devrait pas être quantifiés et qualifiés sur le nombre de francophones.
118 Ayant dit ça, la raison que je suis ici cet après-midi c'est pour vous
faire part de mes inquiétudes premièrement au sujet de Bell ExpressVu. Je me
suis abonné récemment à une antenne parabolique à mon domicile et quand on
s'abonne à ce genre de services-là on doit forcément prendre ce qu'on appelle un
paquet de base. Dans le paquet de base que Bell ExpressVu nous donne, nous
trouvons TVO.
119 Cependant, afin d'avoir TFO il faut acheter le service à des frais
supplémentaires qui sont ajoutés pour avoir le service de TFO. Moi je me dis en
tant que Canadien, en tant que francophone habitant en Ontario, TFO étant le
parallèle de TVO français, je me dis que ça devrait faire partie du paquet de
base de Bell ExpressVu, que les francophones ne devraient pas être doublement
pénalisés pour obtenir une télévision française éducative qui franchement sort
de leurs impôts qu'ils paient à la province de l'Ontario comme nous payons dans
nos impôts pour la Société Radio-Canada. Ça c'était mon premier item.
120 Mon deuxième item, c'était au niveau de réception du canal 54 et du Canal
48. Maintenant, ça se sont les canaux dans la région ici de la Société
Radio-Canada française. Comme vous le savez fort bien, la plupart des individus
qui habitent dans le comté d'Essex ainsi que dans le comté de Kent, surtout les
communautés francophones, ne peuvent pas jouir de la câblodiffusion.
121 Donc même s'ils pouvaient jouir de la câblodiffusion, ça veut dire qu'ils
doivent payer des argents supplémentaires afin de pouvoir capter un service de
qualité pour lequel ils paient déjà dans leurs impôts canadiens en tant que
Canadiens pour la question des services de Radio-Canada, notre société
d'État.
122 Chez moi, la réception du canal 54 -- et puis ça c'est depuis le
tout début en 1976 quand la télévision fut établie -- nous éprouvons
toujours des problèmes de réception. On nous dit toujours que ce sont des
problèmes techniques qui émanaient du système de l'émetteur du poste 54 à
McGregor et de l'émetteur du poste 48 qui est situé à Chatham. Cependant, étant
dans la fréquence UHF qui est une ultra haute fréquence c'est un système qui est
très susceptible à des problèmes, disons des vents solaires, et cetera, comme on
nous l'expliquait dans le temps et je crois que ça existe aujourd'hui. Donc tout
ça pour vous dire que la réception au poste 54 laisse à désirer encore
aujourd'hui.
123 Le poste ou le canal 48 situé à Chatham, ça c'est tout un autre problème.
Là les francophones de cette région-là éprouvent constamment du bourdonnement à
l'intérieur de la diffusion. Fréquemment -- et là quand je dis fréquemment,
je dirais peut-être 80 pour cent du temps -- il y a une surimposition des
postes américains sur le canal 48.
124 Je peux vous donner un exemple. Je crois que c'était lundi soir, j'avais
syntonisé le poste 48 parce que j'éprouvais des problèmes avec le poste 54, je
voulais regarder une émission spéciale, et puis j'ai débuté et puis j'avais du
bourdonnement, j'avais un peu de ce qu'on appelle en anglais le fameux
"ghosting", et cetera, et puis tout à coup m'arrive un match de base-ball
américain du poste NBC, je crois. C'était en provenance de Toledo, Ohio, et puis
c'était clair comme deux gouttes d'eau que j'avais une meilleure réception que
j'avais sur le poste 48. Le poste 48 aussi on pourrait dire que 90 pour cent du
temps l'image est embrouillée. On peut recevoir l'image mais c'est
embrouillé.
125 Tout récemment afin d'essayer de régler le problème -- et ça je
crois que c'était au mois d'août de cette année, l'an 2000 -- comme j'avais
dit auparavant l'alimentation de Chatham est en provenance de Windsor. La
plupart des francophones qui habitent dans la région là-bas habitent disons dans
les régions de Pincourt, Grande-Pointe, et cetera. Ce ne sont pas des régions
qui sont câblées. Il n'y a pas de câblodiffuseurs dans ce coin-là, donc ils
doivent forcément capter la télévision hors ondes avec des antennes sur la
maison.
126 Cependant, en tant que Canadien, je trouve que c'est aberrant que nous
sommes forcés de nous abonner à des services comme Bell ExpressVu ainsi que la
câblodiffusion afin de pouvoir capter nos postes francophones, nos postes
français, qu'on aimerait voir dans la région ici en tant que citoyens
canadiens.
127 Et c'est ma présentation. Je vous remercie infiniment.
128 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur Beneteau.
129 Juste sur ce dernier point, pour faire une comparaison, et sans doute que
c'est ce qui était à la base de votre présentation, les gens de Chatham en ce
qui concerne Radio-Canada anglais ont un bon service?
130 M. BENETEAU: Un excellent service parce que le poste anglais est sur VHF
et non pas sur UHF. A ma connaissance, il y a encore des postes VHF qui sont
disponibles dans la région ici. Ça prendrait des négociations, je crois, avec
les États-Unis afin de savoir si vous pouvez obtenir un de ces postes-là ou un
canal. Je sais qu'il y a des ententes internationales qui existent dans
certaines régions comme la grande région de Toronto versus Niagara ou Burlington
aux États-Unis, ici Detroit avec la région de Windsor.
131 Ça s'éprouve régulièrement avec la question de négociations de la
diffusion des matches de hockey, et cetera, et cetera. Mais je ne crois pas que
lorsqu'ils ont signé l'ALÉNA qu'on avait permis que la radiodiffusion canadienne
surtout culturelle fasse partie des échanges avec les États-Unis.
132 CONSEILLER DEMERS: C'est sûr que l'administration du spectre de
fréquences, je pense ne faisait pas partie intégrante de ces négociations. C'est
plutôt nord-américain et les interférences ça va loin.
133 M. BENETEAU: Oui.
134 CONSEILLER DEMERS: Ce n'était pas les échanges de commerce.
135 Peut-être ma collègue, après ça j'irai sur des questions plus
générales.
136 COMMISSIONER WILSON: Mr. Beneteau, I guess since you subscribe to Bell
ExpressVu that you get the French, the SRC signals over the air. You are not
getting it through Bell ExpressVu.
137 MR. BENETEAU: Oh, I do get them through Bell ExpressVu as well as over
the air.
138 COMMISSIONER WILSON: You do.
139 MR. BENETEAU: But there are certain programs because of the local
situation and the Ontario situation that we like to listen to, Ontario news, et
cetera, et cetera, but if I am on the Bell system I can only get the Montreal
information.
140 COMMISSIONER WILSON: Right. You are not getting channels 54 or 48.
141 MR. BENETEAU: That is correct.
142 COMMISSIONER WILSON: So you are supplementing your DTH service with
over-the-air service.
143 MR. BENETEAU: That is correct.
144 COMMISSIONER WILSON: And how long have there been reception problems with
these stations?
145 MR. BENETEAU: Since 1976 when they first came on the air.
146 COMMISSIONER WILSON: Since 1976. And have you talked to SRC/CBC about the
reception problems? I am sure you have.
147 MR. BENETEAU: I definitely have. I can indicate to you that when I was
involved with the CBC French services locally I did bring the matter up to our
technological people on numerous occasions. In fact, I even discussed the matter
with the CRTC many years ago.
148 COMMISSIONER WILSON: Which was before my time.
149 MR. BENETEAU: Oh yes, yes, most definitely.
150 COMMISSIONER WILSON: And what did your engineers say about the
interference and the Toledo signal coming over.
151 MR. BENETEAU: By God, I wish I had my notes here.
152 COMMISSIONER WILSON: I was just curious if they were able to propose any
kind of a technological solution to it.
153 MR. BENETEAU: There was supposedly a problem with solar flares that
played greatly into the signals at the ultra high frequency levels. There was
also the matter of the two countries with respect to the ability to reduce the
levels of interference. There was also the matter of some of the American
stations that increase their power in the evenings which flowed over into our
areas here where we could not increase power to match it.
154 I am getting pretty old, you know, and my memory sometimes fades.
--- Laughter / Rires
155 But basically that is one of the many situations, but I think it could be
rectified if it were possible to indicate to the powers that be in the U.S. that
we are Canadians, that we have the right to our airwaves and that we have VHF
stations that are available in this area that we should control and not allow
the U.S. to control them.
156 COMMISSIONER WILSON: And I assume that you are communicating this message
to the Minister as well.
157 MR. BENETEAU: I would hope so.
158 COMMISSIONER WILSON: And with respect to Bell ExpressVu and the fact that
TFO is not on basic, have you had conversations with them about that issue?
159 MR. BENETEAU: I have contacted them and they told me that I guess they
were going to be looking at the programming at some future date and would
consider it when they are looking at the programming.
160 COMMISSIONER WILSON: Okay. Thank you.
161 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame Wilson.
162 Alors est-ce qu'il y a d'autres personnes qui voudraient...? Madame?
Alors ça nous fait plaisir, Madame. Si vous voulez vous identifier.
INTERVENTION / INTERVENTION
163 Mme LEBOEUF: Madame Ursule Leboeuf.
164 CONSEILLER DEMERS: Peut-être indiquer d'où vous venez si c'est
possible.
165 Mme LEBOEUF: Je représente le Centre culturel St-Cyr de
Pointe-aux-Roches.
166 Le Centre culturel St-Cyr est né en 1973 dans le programme des langues
officielles. Depuis ce temps, un comité travaille bénévolement, sans
secrétariat, sans bâtisse à nous-mêmes. Tout, tout se fait bénévolement.
167 Radio-Canada nous a aidés énormément pendant ces 27 années, nous donnant
une excellente publicité, en enregistrant nos spectacles et en les diffusant à
la grandeur du réseau ou localement.
168 CONSEILLER DEMERS: Madame?
169 Mme LEBOEUF: Cependant, nous voyons...
170 CONSEILLER DEMERS: Excusez, Madame. Il faudrait approcher un peu.
--- Pause / Pause
171 Mme LEBOEUF: Cependant nous voyons diminuer l'aide de Radio-Canada. Quand
le CRTC a renouvelé la licence à Radio-Canada l'année dernière, Radio-Canada
avait promis d'augmenter leur présence à la radio dans les milieux minoritaires.
Maintenant on réduit toujours, par exemple, notre festival annuel. Il semble que
ce soit probablement la dernière année qu'ils participeront financièrement. Pour
de petits centres dans un milieu rural, c'est une bonne façon de nous faire
mourir à petits feux.
172 Nous aimerions que la participation de Radio-Canada nous aide de plus en
plus et non de moins en moins. Ce sont les minorités qui doivent être protégées
et les petits centres ne doivent pas disparaître.
173 Sans la présence de Radio-Canada pour nous appuyer et pour faire
connaître nos activités par leurs publicités et leur aide financière nous
craignons la disparition. Surtout n'oubliez pas que les petites communautés en
milieu rural sont importantes. Chez nous, nous n'avons pas de câble et
maintenant nous avons perdu TFO le dimanche, que nous avions seulement le
dimanche. Alors nous trouvons que nos activités ne seront plus connues et que
notre clientèle va diminuer.
174 Merci de votre attention.
175 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
176 Juste le point sur TFO le dimanche. Est-ce que TFO c'est quelque chose
qui est arrivé localement ou c'est TFO elle-même qui a décidé de changer sa
programmation.
177 Mme LEBOEUF: C'est TVO.
178 CONSEILLER DEMERS: C'est le propriétaire en d'autres mots qui a changé sa
programmation.
179 Mme LEBOEUF: Oui, mais ça veut dire qu'on a de moins en moins d'aide.
180 CONSEILLER DEMERS: Oui, certainement.
181 Vous parlez d'un festival annuel. C'est le vôtre à vous?
182 Mme LEBOEUF: Oui, le Festival de la moisson que nous allons avoir au mois
de novembre, le 23e festival.
183 CONSEILLER DEMERS: D'accord.
184 Ma collègue.
185 CONSEILLÈRE WILSON: Pas de questions.
186 CONSEILLER DEMERS: Alors merci, Madame. Vous demeurez avec nous à la
table si possible.
187 D'autres personnes? Non?
--- Pause / Pause
188 M. MYRE: Pour l'instant il n'y avait personne d'autre d'inscrit pour la
session de l'après-midi. Ce soir il y aura évidement d'autres intervenants, mais
s'il y avait, comme le mentionnais M. Demers, d'autres personnes qui voulaient
intervenir cet après-midi, elles sont, comme Mme Leboeuf, invitées à le
faire.
--- Pause / Pause
189 M. MYRE: J'indiquais que s'il y avait d'autres personnes qui voulaient
faire comme Mme Leboeuf et communiquer quelque chose au CRTC cet
après-midi, elles sont bienvenues et peuvent le faire.
190 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur Myre.
191 Alors j'aimerais qu'on revienne -- et certainement Mme Wilson aura
aussi ses questions -- à la radio communautaire.
192 Vous en avez glissé un mot. Est-ce que dans la région il y a des projets,
il y a des choses qui sont en gestation ou des plans, ou encore peut-être vous
pouvez nous mettre dans le contexte de votre remarque peut-être avec un peu plus
de précisions.
193 Mme GERMAIN: Merci de votre question. Non, dans la région il n'y a pas de
projets actuellement, mais je me souviens il y a quelques mois seulement d'avoir
appuyé le réseau à Toronto, la demande à Toronto, la demande de licence à
Toronto et elle a été rejetée. Alors c'est pourquoi cette intervention, je pense
que les communautés qui en font la demande ça devrait être une priorité, à la
condition qu'on respecte les conditions, mais quand même qu'on tienne compte des
demandes des différentes communautés de l'Ontario.
194 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Je profiterais de l'occasion au cas où ça
serait d'un intérêt pour la région pour souligner que le CRTC a émis un avis
public concernant la télévision communautaire. Vous l'avez peut-être vu. On
demande des commentaires sur quelques questions et sur tout autre sujet que les
personnes intéressées voudraient amener au CRTC. Alors c'est la possibilité
qu'il y ait l'utilisation de fréquences pour la télévision à basse puissance,
évidemment.
195 Donc si jamais dans les communautés c'était quelque chose qui serait
utile, et je pense qu'une des questions là-dedans, dans cet
avis-là -- mes collègues me corrigeront -- la question est à
savoir si ces postes qu'on pourrait appeler "petits" dans le sens que ce n'est
pas un rayonnement très grands devraient être obligatoirement distribués par le
câble.
196 Alors vous voyez un peu l'importance que ça aurait même si c'était une
petite entreprise avec une petite puissance.
197 Je vous laisse là-dessus. Il y a un délai pour faire des commentaires sur
cet avis public.
198 Alors je me suis adressé à Madame, mais Madame Leboeuf et Monsieur
Beneteau vous pouvez y aller de votre cru si vous avez des commentaires à
formuler sur ces points-là.
199 Et si Madame Wilson a des questions à ce moment-ci, allez-y. Je regarde
mes notes pendant ce temps-là.
200 COMMISSIONER WILSON: I might just offer a comment about community radio
which is low-power radio.
201 I don't know if you are aware of this, but of all of the community radio
stations in Canada most of them are French because they serve minority
populations in various parts of the country and they have been very successful
at building a whole network of community radio stations that fill in apparent
gaps in the system.
202 I guess I would encourage you to explore the possibility of starting a
community radio station in Windsor as one of the ways. I am not saying that if
you do that then we don't look at anything else, but I think that it is
something that could complement. I think it's important that you are coming and
you are saying that you see gaps in the broadcasting system as it exists now and
that is what we are here to address and to find out about, but I think community
radio plays an incredibly important role in the broadcasting system and it is
much less onerous from a regulatory point of view to operate a community radio
station.
203 The recent review that we did of that policy allowed a larger amount of
advertising on the radio stations as a way of encouraging people to try and get
them going. I know the ones in the Toronto area, there is one North of Toronto
actually that is very successful, doing very well.
204 Mme GERMAIN: J'apprécie beaucoup vos commentaires. La communauté est
préoccupée par l'organisation des fêtes du tricentenaire, mais on n'a
certainement pas mis de côté l'idée de se développer une radio communautaire.
J'apprécie vos commentaires.
205 CONSEILLER DEMERS: Et si je peux. Vous me faites penser que le CRTC, si
jamais c'était quelque chose d'utile, émet aussi des permis temporaires. J'en
donne un exemple -- évidement c'était une envergure avec peut-être,
comme on dit, les poches plus profondes, mais lors du Sommet de la Francophonie,
le CRTC a octroyé un permis à un groupe identifié pour tant de temps.
Évidemment, ils ont trouvé une antenne quelque part et ils ont diffusé pendant
quelques mois la préparation de la Francophonie à Moncton et jusqu'à après. Ils
ont fait leur propre programmation. C'est une demande simple.
206 Alors ça aussi. Et je vous dirais que c'est de la nature, pas pour dire
que c'est le même contenu, mais vous avez des fois le long de la route, on vous
dit de syntoniser tel poste pour savoir quand la construction va finir ou à
quelle distance ou des informations sur la circulation. Encore là donc ça tient
de ce genre de choses-là.
207 En d'autres mots, quand le projet de construction de route ou de pont est
terminée, la licence se termine et je suppose que la personne qui avait le
transmetteur le vend à un autre ou quelque chose de semblable.
208 Alors des fois ce sont des expériences en tout cas qui en valent la peine
pour une communauté. Je ne vous dis pas là que c'est la réponse à quelque chose,
mais nous autres on en profite puisqu'on est avec vous pour vous dire tout ce
qui est disponible et souvent très spécialisé et ce n'est que les gens qui sont
dans le milieu ou qui ont rencontré quelqu'un sur la rue qui le savent. Mais
c'est pour tout le monde ces règles-là.
209 Je ne veux pas interrompre ma collègue.
210 COMMISSIONER WILSON: No, you didn't interrupt me, but I guess I have been
at the Commission for just over two years now. I am out of 15 years in the
communications business, and I didn't know very much about low-power radio or
low-power television and I guess I will just say, Jean-Marc talked about the
public notice that we have issued on low-power television and he has probably
read some newspaper articles about the man in Toronto who has been operating a
low-power television station and we, as a result of his application to us,
issued a public notice seeking comments about whether or not we should change
our approach with respect to low-power television.
211 I guess the only other thing that I would say is that there is really a
growing movement I think across North-America as more and more people feel that
the major broadcasters are not enough local service. There is a real growing
movement to create that local service on their own and I think it has been quite
successful in the U.S. in terms of low-power television and there is a growing
number of applications to us for low-power commercial radio stations to serve
areas.
212 So when we talk about low-power radio or community radio, it's not like
we are talking about not-for-profit organizations. It is possible to create a
business out of this and at the same time serve the need and requirement for
local programming because I think a lot of people are feeling like everything is
becoming -- and not just the CBC, but everything is becoming more
centralized and so how do you fill that gap? And that is a question that I
struggle with constantly in the work that I do at the Commission, is that this
is very important. People need to feel a stronger sense of who they are and it
doesn't all take place in one location in this country.
213 If there is anything that defines us it's our geography and it's vast and
it's different and it's regional and those things are very much a part of who we
are. And that is one of the messages that I would like to express through these
consultations and through these discussions, is that maybe as
citizens --and I am speaking now as a citizen -- we have to take
charge of finding ways to get the kind of local programming that we need to
serve the needs that we have.
214 So I feel quite passionate that this is an opportunity for Canadians and
we are a unique people in that we are so spread out across a very large
geography.
215 So I think that there is a very good potential role for low power radio
and television to play in terms of serving the local needs of people whether
they are francophone minorities or any other minority -- in Toronto, for
example, with 51 per cent of the population being visible minority and so many
different multicultural and multiracial groups. How do we serve the needs of
this incredibly diverse country that we have? These are important questions and
we appreciate your participation as we look at them and struggle with them to
try and find answers.
216 CONSEILLER DEMERS: Il y a un point sur lequel j'aimerais revenir, et
encore là j'ai bien indiqué tout à l'heure que c'est ma cinquième consultation
donc j'ai la chance d'avoir -- et ma collègue a eu d'autres consultations
aussi -- mais dans l'ouest une question qui nous a été -- pas une
question, une préoccupation qui nous a été donnée particulièrement par des
jeunes, des jeunes en bas de 30 ans, c'était qu'ils ne savaient pas quels
étaient les canaux francophones disponibles et j'apporte ça parce que tout à
l'heure vous en avez nommés quand même un bon nombre qui sont ceux qui sont les
plus connus. Moi-même je ne serais pas en mesure de tout les nommer parce que
j'en oublierais probablement.
217 Mais si jamais cette information-là était nécessaire, M. Myre ou nos
services à Toronto -- enfin sentez-vous bien à l'aise de nous demander
ça parce que là-bas on disait MusiquePlus pour les jeunes, Canal Famille est
important, Découverte et tout autre, et ce sont des programmes qui sont sur le
satellite, comme on dit, et c'est une question pour un distributeur de le
prendre. Comme M. Beneteau est un abonné de ExpressVu, eux autres ils l'ont. A
ma connaissance, ils les ont tous. Évidement, c'est pour un prix dans ce cas-là,
mais donc quelqu'un qui ne penserait qu'à la câblo dans une région comme la
vôtre pourrait ne pas avoir connaissance qu'il y a encore une douzaine ou une
quinzaine d'autres services.
218 Alors je sais que les gens de Winnipeg étaient très intéressés par ce
genre de commentaires et je suppose qu'ils avaient l'intention d'informer leurs
communautés sur tout ce qui existe et que ça dépasse TV5 et RDI. Maintenant,
c'est sûr que RDI est très importante parce que c'est une télévision qui parle,
dans l'ouest en tout cas, des communautés francophones. Alors c'est un peu la
leur alors qu'un canal comme Découverte peut être très bon, mais il ne parlera
pas nécessairement souvent de la Saskatchewan.
219 Alors sentez-vous tout le monde toujours bienvenus de poser des questions
au CRTC et de demander de l'information.
220 Allez-y, Monsieur Beneteau.
221 M. BENETEAU: Oui, si vous me permettez. Vous soulevez un très bon point
parce que moi une des raisons additionnelles pourquoi je me suis abonné ou que
j'ai eu Bell ExpressVu c'était pour écouter les débats de la Chambre des
communes et puis regarder CPAC qui est entièrement canadien, d'ailleurs, et ce
sont des discussions qui impactent quotidiennement sur tout, tout ce que nous
faisons.
222 COMMISSIONER WILSON: I know it well.
--- Laugther / Rires
223 M. BENETEAU: Donc ça encore c'est quelque chose qui au niveau de coûts de
production coûte très, très peu, cependant qui est très, très utile et je crois
qu'il doit être rendu disponible à tous les Canadiens à travers le pays à pas de
frais ou peu de frais.
224 COMMISSIONER WILSON: Are you saying that CPAC is not carried by Cogeco in
Windsor?
225 MR. BENETEAU: That I don't know, I don't reside in Windsor.
226 COMMISSIONER WILSON: Oh, you don't.
227 MR. BENETEAU: No.
228 NON-IDENTIFIÉ: Oui, on le reçoit, sur le câble.
229 M. BENETEAU: En anglais, mais il y a une version française.
230 COMMISSIONER WILSON: It is available in a large, large proportion of the
households in Canada and it is provided at no cost. It's part of the basic cable
service in most cable systems across the country and there is no cost associated
with the reception of that channel.
231 MR. BENETEAU: Yes, that I recognize, however, I am just thinking of those
individuals who do not have cable or do not have access to satellite.
232 COMMISSIONER WILSON: Oh, over the air.
233 MR. BENETEAU: Anything is possible with today's technology.
234 COMMISSIONER WILSON: Yes, well transmitters cost a lot of money.
235 MR. BENETEAU: I am given to understand that transmitters may be on their
way out with the new technology that is coming within the next few years.
236 COMMISSIONER WILSON: And it may well be possible at that point.
237 MR. BENETEAU: And there may be a number of surplus transmitters, so you
were discussing a moment ago with respect to community television and radio. It
is very possible that -- à ce moment-là lors que les émetteurs ne seront
plus utilisés que ces émetteurs-là puisque nous en tant que citoyens canadiens
on les a payés, que ces émetteurs-là pourraient être mis à la disponibilité des
communautés afin de pouvoir établir et distribuer leurs postes communautaires
dans la région.
238 COMMISSIONER WILSON: That is a good idea.
239 CONSEILLER DEMERS: C'est très intéressant ça. Mais je pense que tout le
monde sait -- je veux juste revenir à CPAC pour qu'on comprenne bien que
c'est une coopérative de système de câbles, alors évidement ça n'a pas
d'antenne. Mme Wilson en connaît plus que moi là-dessus. Donc ça leur
appartient un peu mais je pense que la programmation qui est dessus appartient à
tout le monde. Le contenu de ce qui est sur CPAC est un service public comme
l'eau et comme autre chose.
240 M. BENETEAU: C'est ça. La distribution appartient à CPAC mais le contenu
appartient à tous les Canadiens.
241 CONSEILLER DEMERS: Je pense qu'on a un peu touché à peu près tous les
points importants.
242 J'ai retenu de Madame qui représente l'ACFO régionale que dans le fond
est-ce qu'on peut résumer que vous voulez avoir tous les services français?
243 Mme GERMAIN: Oui, c'est ça.
244 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Et on vous répond qu'ils sont quand même
proches de vous, ils sont en haut et tous ces gens-là ont eu des licences
nationales et non pas des licences pour servir le Québec.
245 COMMISSIONER WILSON: Maybe I could just ask you one other question and
that really has to do with do we licence direct-to-home satellite to provide
competition for the cable companies and the satellite companies have to carry
all of the French services. So on cable you can't get all of them. They have
some bandwidth problems, some capacity issues that they are dealing with which
is one of the reasons that they are going to digital right now.
246 What is the barrier for you, for example, to switch to satellite,
considering that fact that the dishes are so cheap now and in fact sometimes
they give them away. What would prevent you in order to get all the French
services that are available, that are carried on the satellite system, what
would be a disincentive to you to move to satellite and away from cable.
247 I am just curious because in the early days of direct-to-home -- Mr.
Beneteau has gone to satellite already -- but in the early days of
satellite the dishes were very expensive. Now they have come way down. The cost
of the monthly service is similar. So you know if I am sitting in my office in
Toronto or Ottawa and trying to understand. If I wanted those services, I would
go out and get a dish. I mean, I would cut my cable off and I would be in that
store getting a satellite dish and getting it installed in my house as fast as
possible.
248 I am just wondering what would be a disincentive to making the
switch.
249 Mme GERMAIN: Je ne sais pas.
250 COMMISSIONER WILSON: I am not saying that we don't try and do something
with the cable distributors because they serve the largest number of subscribers
in the country, but it is not like they are a monopoly any more in the sense
that you can't go out and buy a different technology, some would argue a much
better technology because it's fully addressable. You have a lot more choice in
terms of buying small-themed packages instead of having to take the bulk
packaging approach that the cable companies use.
251 Mme GERMAIN: C'est un bon point et puis c'est tout nouveau quand même le
réseau satellite, mais je ne crois pas que c'est tellement dispendieux que ça.
La location mensuelle en plus de l'achat en plus des décodeurs pour chacun des
appareils de télévision que tu veux avoir à la maison parce qu'il faut être bien
réalistes, on n'en a pas seulement un. Alors ce n'est pas tellement moins
dispendieux que le câble. Mais c'est à regarder.
252 COMMISSIONER WILSON: Right. And I guess I am not really talking about the
cost so much as the choice, the choice of being a French-speaking person and
knowing that they have all those services. So you are right, it might not cost
less, and you are also right about the box, having a box for each set which will
be the same thing when digital cable comes in. So the whole universe is going to
move in that direction anyway. You will have to have one box unless they invent
new technology.
253 But I guess in terms of having the choice of all of those services, those
programming services in the language, in my language of origin, I just wanted to
pose the question.
254 MR. BENETEAU: If I could respond to that. I think one of the major
negative aspects to that process, apart from the dollar value that is involved
where the individual has to put out extra dollars, is the fact that they would
not be getting the local news, they would not be getting their local
programming.
255 COMMISSIONER WILSON: Right.
256 MR. BENETEAU: They would have to go to the national aspect. I think I
gave you the example when I was telling you about the problems I was having with
reception.
257 COMMISSIONER WILSON: Yes, 54 and 48.
258 MR. BENETEAU: That I was coming to the local areas to get les
informations de CJBC et de CBOF Ottawa, et cetera, et cetera.
259 So that is one major drawback to it.
260 COMMISSIONER WILSON: Of course, they are launching a new satellite and
they are going to increase their capacity and I think it is my understanding
from presentations, representations that they have made to the Commission, that
they are going to start adding. As they increase their channel capacity, they
are going to start adding those local signals at that point.
261 MR. BENETEAU: Well, that would be...
262 COMMISSIONER WILSON: That makes it a pretty attractive alternative.
263 MR. BENETEAU: It would be an attractive alternative if they would add all
of the local signals onto the satellite, but I think you are as astute as I am
to know that when they launch a new satellite whoever is investing these
millions of dollars to get the satellite up there are looking for a good return
on their investment so they are going to be looking for the sale of the stations
and whatnot to the individuals who have the major dollars to be able to buy the
space on the satellite that is going up. Unless it is regulated by the CRTC or
the Canadian government that 50 per cent or 60 pour cent of the stations or the
digital units on that satellite have to be reserved for local or regional
distribution networks.
264 COMMISSIONER WILSON: I guess, yes, except that channels don't pay to get
carried, the subscribers -- I mean, they are making their money
through the subscribers, and if they think they can get more subscribers by
carrying local signals, then I would think they would want to do that in order
to penetrate the urban markets.
265 MR. BENETEAU: Well there again it's boiling down to dollars.
266 COMMISSIONER WILSON: Yes.
267 MR. BENETEAU: To whatever the income is going to be.
268 COMMISSIONER WILSON: But do you think that will make it more attractive
as an alternative to cable?
269 MR. BENETEAU: As an alternative -- and this is just a personal
opinion -- I think you are going to see the rates going up, you are going
to see the diversification, like you were mentioning, about the themed packages
that you can purchase. What you are going to probably find there is that Bell
ExpressVu or Direct TV or StarChoice or whatnot -- and they are
probably doing --
270 COMMISSIONER WILSON: Not Direct TV. They are an American service.
271 MR. BENETEAU: It came to mind because I see it advertised. But I think
what you may find is that -- and their marketers are probably doing this at
the present time -- they are studying the market to see where the income is
going to be.
272 COMMISSIONER WILSON: Right.
273 MR. BENETEAU: And that is what they are going to be basing on when they
get down to the themed packages. If they see that there is a demand for this
service, they are going to log it into another area where they are going to
charge additional money or rates in order to be able to get that on your
satellite system.
274 C'est un point d'interrogation, vous savez. Si on disait que le paquet de
base doit contenir tous les postes locaux, tous les postes français, tous les
postes canadiens pour une somme de base, je crois que là l'intérêt serait
peut-être plus grand vis-à-vis les francophones et les Canadiens d'acheter ce
genre de services-là.
275 COMMISSIONER WILSON: Thank you.
276 Oui?
INTERVENTION / INTERVENTION
277 M. FOURNIER: Bonjour. Je m'appelle André Fournier. Je suis un
contribuable comme tout le monde ici. Je veux juste être clair. Etes-vous en
train de nous dire que tous les anglophones au Québec ont des antennes
paraboliques pour avoir de bons services? Sinon, je ne peux pas comprendre ce
que vous êtes en train de me dire.
278 La deuxième question -- et probablement j'ai manqué une partie
de la présentation mais RDI, je ne suis pas trop, trop au courant de ce que ça
veut dire parce que je ne l'ai jamais vu. Alors il doit y avoir des endroits
dans le pays qui ont RDI et nous autres on ne l'a pas ici.
279 Je suis un francophone et j'attends, j'attends. Qu'est-ce que ça veut
dire RDI? C'est-tu le réseau francophone comme Newsworld? Bien qu'est-ce qu'on
attend pour l'avoir ici dans notre région? Qu'est-ce que le CRTC fait pour
obliger les câblodistributeurs à diffuser ce genre de choses-là?
280 Mais encore une fois, la question que je pose vraiment, qui me tracasse,
c'est que tous les anglophones au Québec, incluant ceux qui vivent dans les
petits, petits coins, qui ont une dizaine de postes, eux autres ils ont tous des
antennes paraboliques. Mais vous êtes en train de me dire que moi comme
francophone je devrais investir dans des antennes paraboliques pour avoir les
mêmes services que les anglais au Québec.
281 COMMISSIONER WILSON: Don't misunderstand me. I am not suggesting that. I
am asking the question. I am just saying do you see that as an alternative
because what has happened historically has happened historically in Quebec in
the way they have decided to offer their services.
282 There wasn't competition in those days, but now there is. So I am asking
you to tell me is that an alternative as a way for you to get access to the
services that you want to, and what are the barriers to that being an
alternative to you. I think I also said that I am not saying that we shouldn't
look at what the cable companies are doing since they are serving most
subscribers in the country.
283 I was just curious to get some feedback from people for whom this issue
is important about whether or not there is a perceived alternative there or not.
But I am not suggesting that that is what you have to do. Not for a minute.
284 M. FOURNIER: Je voudrais réitérer ce que M. Beneteau a dit, que
premièrement on n'a pas de postes locaux alors ça veut dire que je serais obligé
d'aller à mon câblodistributeur et payer 20,00 $ par mois quand même, même
si j'avais une antenne parabolique pour commencer.
285 Deuxièmement, c'est encombrant. Moi je n'aime pas avoir une affaire qui
sort de ma cheminée ou de ma maison. Troisièmement, ça coûte cher. Des antennes
paraboliques ça coûte beaucoup plus cher que le câble, surtout si on veut avoir
plus d'une télévision dans la maison et la plupart des contribuables ont plus
qu'une télé alors il faut que tu achètes tous les décodeurs, et cetera, de la
même façon que le câble est en train de nous obliger à acheter des décodeurs
avec le digital, et cetera. Ça va nous coûter les yeux de la tête. Bientôt ça ne
vaudra plus la peine de regarder la télévision.
286 Mais franchement, l'alternative d'aller à des antennes paraboliques n'est
pas une alternative viable parce que la majorité des francophones ne sont pas
économiquement aussi bien placés que certains anglophones. Alors pour commencer
c'est déjà un coût exorbitant d'avoir des services. Et puis M. Beneteau l'a dit
clairement. Ça n'obligerait pas les distributeurs pour les antennes paraboliques
à diffuser les genres de postes dont nous avons besoin pour s'épanouir et pour
maintenir notre langue et notre culture.
287 Merci.
288 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur Fournier.
289 Il y a un sujet qui n'a pas été touché. C'est l'Internet. Je ne sais pas
s'il y a des représentations à faire et je ne peux pas vous poser de questions.
Probablement ce n'est pas la même chose.
290 Peut-être que pour introduire le sujet je vous dirais qu'à Winnipeg hier
quelqu'un a dit que c'était difficile. Il parlait des petites communautés du
MAnitoba qui avaient beaucoup de difficultés avec Internet probablement
peut-être à cause du réseau téléphonique qui était encore en développement.
291 Enfin, s'il y a quelque chose je ne voudrais pas qu'on passe sous silence
ce moyen nouveau qui s'en vient.
292 M. FOURNIER: Juste au sujet de l'Internet, s'il vous plaît, n'interférez
pas avec ça pour la simple raison que c'est l'une des rares occasions où on peut
avoir des services francophones assez rapidement. Je sais qu'à la maison le soir
j'écoute les radios de partout au Canada. Rock Détente -- et je n'aime pas
ça faire de la publicité --mais c'est sur l'Internet. Dieu merci qu'on
puisse l'écouter. Et puis si on était capables d'augmenter le nombre de signaux
par Internet pour assurer qu'on puisse avoir de la télévision ou la radio par
Internet. Moi je trouve ça extraordinaire qu'on puisse le faire présentement.
Alors n'interférez pas là-dedans.
293 L'Internet c'est déjà quelque chose qui nous aide énormément, autre que
si vous êtes capables de réduire le coût et que tout le monde puisse l'avoir
gratuitement -- je n'haïrais pas ça -- mais autre que ça
c'est vraiment un outil indispensable pour la francophonie. Le coût est assez
exorbitant présentement, mais quand même on a certainement un bon service avec
l'Internet.
294 CONSEILLER DEMERS: D'autres commentaires? D'autres personnes qui
voudraient se faire entendre?
295 Alors ceci termine pour cet après-midi notre consultation. Nous
reprendrons ce soir à six heures.
296 Alors merci et jusqu'à ce moment-là, et merci d'être venus nous voir tout
le monde, d'avoir fait connaître vos représentations.
297 Merci beaucoup et à six heures.
298 Vous savez que l'audience -- pour ceux qui ne reviendraient pas, je
vais dire ça à la fin -- formelle aura lieu à Hull le 18 de ce mois-ci et
que nos audiences sont sur Internet pour ceux qui voudraient les entendre et
nous avons jusqu'ici 17 ou 18 organismes, plutôt des organismes nationaux, mais
ça comprend aussi les représentants des compagnies de câble, les
radiodiffuseurs, Radio-Canada, ExpressVu, et j'en passe, et toutes les
associations qui font la promotion et la défense du français au Canada qui ont
demandé d'être entendues. Donc ça devrait durer plusieurs jours.
299 Merci.
--- Suspension à 1500 / Upon recessing at 1500
--- Reprise à 1805 / Upon resuming at 1805
300 CONSEILLER DEMERS: Bonsoir. Good evening. Nous vous souhaitons la
bienvenue et nous avons un boniment d'ouverture qui n'est pas très long mais qui
met un petit de formalité et qui permet de se concentrer sur les choses que nous
devons faire ce soir.
301 Alors bonsoir parce que je pense que même à Windsor c'est le soir.
302 Alors bonsoir, mesdames et messieurs. Je vous souhaite la bienvenue à
cette consultation publique. Mon nom est Jean-Marc Demers et je suis accompagné
de ma collègue, Mme Martha Wilson. Nous sommes tous deux conseillers au
CRTC.
303 Nous vous remercions de vous joindre à nous pour discuter de
l'accessibilité des services de radiodiffusion de langue française à vous
francophones et francophiles qui habitez à l'extérieur du Québec.
304 CONSEILLÈRE WILSON: Jusqu'au 17 octobre mes collègues du Conseil et
moi-même entendrons les points de vue que les gens de Vancouver à Halifax nous
présenteront sur cette question.
305 Cette rencontre qui se tient dans un cadre plus informel que celui de
l'audience publique qui débutera le 18 octobre prochain à Hull fait partie du
dossier public comme d'ailleurs tous les commentaires écrits que nous avons
reçus à ce jour.
306 CONSEILLER DEMERS: Le but de ces consultations est de permettre au CRTC
de recueillir toute l'information pertinente qui l'aidera d'une part à faire
rapport à la gouverneure en conseil sur la disponibilité et la qualité des
services de radiodiffusion en langue française dans les communautés où le
français est la langue de la minorité, et d'autre part à préparer un projet de
politique qui, en tirant partie du nouvel environnement numérique et de la
concurrence en distribution, rendrait plus facilement disponibles aux abonnés du
câble des services de télévision spécialisés dans la langue officielle de la
minorité.
307 Vous connaissez les questions sur lesquelles vous êtes invités à vous
prononcer.
308 A celles soulevées dans les avis publics qui donnent suite à la politique
proposée par le Conseil et à la requête de la gouverneure en conseil, le CRTC a
ajouté la question suivante lorsqu'il a accordé une licence à la Télé des
Arts -- et je cite la question:
"Dans le contexte de la politique proposée et dont nous discutons avec vous
aujourd'hui, le Conseil devrait-il accorder un statut de distribution
prioritaire en mode numérique à la Télé des Arts, le nouveau service national
axé sur les arts et la culture?"
309 CONSEILLÈRE WILSON: Permettez-moi maintenant d'entrer dans quelques
détails pratiques.
310 Je vous présente Réjean Myre, notre directeur de la radio et télévision
de langue française. N'hésitez pas à vous adresser à lui si vous avez des
questions concernant la marche à suivre ou toute autre question.
311 Nous entendrons les participants en faisant l'appel de chacun dans
l'ordre assigné. Il se pourrait que nous vous posions quelques questions après
votre exposé. Comme je l'ai souligné au début, les discussions seront
transcrites et feront partie du dossier public. Pour que nous puissions en faire
des enregistrements fidèles, je vous demanderais de bien vouloir appuyer sur le
bouton blanc à la base du microphone lorsque vous parlez.
312 Merci de votre attention. Nous sommes prêts à commencer et à vous
écouter.
313 M. MYRE: Alors je demanderais pour ouvrir la session de la soirée à Karim
Amellal de bien vouloir adresser la parole.
INTERVENTION / INTERVENTION
314 M. AMELLAL: Mesdames et messieurs, bonsoir.
315 J'aimerais tout d'abord remercier les personnes responsables de m'avoir
donné cette opportunité de m'exprimer au sujet des services francophones offerts
dans notre région du sud-ouest autant à la radio qu'à la télévision.
316 En tant que résident de Tecumseh durant environ trois ans, moi et ma
petite famille, mon épouse et mes deux petites filles, avions eu la joie et le
plaisir d'écouter et de participer à la radio CBEF Bonjour de Radio-Canada, et
ceci le matin en se réveillant sur la route vers le travail ou vers nos amis sur
les autoroutes pendant la fin de semaine.
317 Depuis quelque temps maintenant à cause des compressions budgétaires,
CBEF n'est plus ce qu'elle était, une radio proche des auditeurs et auditrices,
un radio qui fait participer ceux ou celles qui écoutent, une radio qui couvre
les nouvelles de la région sans oublier sa participation dans des événements
communautaires.
318 Est-ce que nous serons obligés à un moment donné d'écouter les radios
anglophones ou américaines pour avoir des nouvelles de notre région? J'espère
que non.
319 La télévision. Depuis notre déménagement il y a environ trois ans de
Mississauga où il y avait Rogers Cable qui offrait RDI, le réseau continu de
l'information, Cogeco maintenant nous offre TVA que je ne regarde jamais --
ça veut dire que ça ne répond pas à nos besoins -- ainsi que des chaînes
américaines qui ne répondent pas à nos besoins non plus et qui se ressemblent
toutes. Il y a des tonnes de chaînes américaines qui se ressemblent et puis ça
nous dit rien.
320 Nous aimerions avoir RDI pour suivre l'information continue et les
émissions spéciales. Nous aimerions aussi avoir le Réseau des Sports qui est
distribué au Québec pour être capables de regarder et suivre les Canadiens de
Montréal et, des fois, les Sénateurs d'Ottawa. A la place on nous montre les Red
Wings de Detroit. Ça ne me dit rien moi, excusez.
321 Vous allez me dire, "Déménagez au Québec" mais nous sommes dans un pays
bilingue et les francophones où qu'ils où qu'elles soient doivent être servis
dans leur langue de préférence et de choix. C'est un droit il me semble, c'est
le droit de toutes et de tous.
322 Si ce n'était pour TFO, la télévision française de l'Ontario, qui répond
elle aux besoins de nos enfants, s'abonner au câble ne serait plus justifié pour
nous finalement.
323 Alors je vous prie de bien vouloir considérer ce cri de désespoir et
donner plus de poids aux services francophones pour servir la communauté
francophone dans le sud-ouest de l'Ontario.
324 Merci de votre attention.
325 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Monsieur.
326 M. AMELLAL: Je vous en prie.
327 CONSEILLER DEMERS: C'est intéressant.
328 Pouvez-vous être un petit plus précis? Ce sont toujours des faits. Pour
qu'on comprenne, Rogers, Cogeco, RDI, pouvez-vous revenir là-dessus
peut-être?
329 M. AMELLAL: Quand on était au Mississauga on était abonnés au câble de
Rogers Cable Communications. Ils offraient le service de RDI. On l'avait RDI
puis là on arrive à Windsor, on ne l'a plus RDI. C'est ce que je voulais
dire.
330 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.
331 Est-ce que ma collègue a des questions?
332 CONSEILLÈRE WILSON: Pas de questions.
333 CONSEILLER DEMERS: Alors merci beaucoup. Je ne sais pas si vous avez
encore quelques minutes. Nous souhaitons que vous restiez aussi longtemps que
vous pouvez et si à un moment ou l'autre vous vouliez commenter, vous le faites
par rapport aux autres personnes qui vont faire des présentations.
334 M. AMELLAL: Merci beaucoup.
335 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
336 M. MYRE: Alors nous allons enchaîner avec la présentation de Mme Lucienne
Bushnell.
INTERVENTION / INTERVENTION
337 Mme BUSHNELL: Merci.
338 Bonsoir. Bienvenus à une ville très pluvieuse. Généralement, il fait
beaucoup plus beau que ça.
339 Moi je suis ici en tant que francophone mais aussi au nom du Conseil des
consommateurs du Canada. C'est un organisme pour la défense des droits des
consommateurs.
340 L'approche que nous prenons est beaucoup plus de collaboration que de
confrontations. Alors ça me convient tout à fait d'être ici à faire une
présentation.
341 Nous avons aussi travaillé avec l'Association des câblodistributeurs du
Canada. Chaque année ils ont une rencontre où ils invitent différents
représentants ou des représentants de différentes associations de consommateurs.
Je pense que c'est une très bonne initiative de leur part, mais au point de vue
des autres distributeurs que ce soit Radio-Canada ou la télévision par
satellite, ou ce genre de choses-là, on n'a jamais été invités vraiment à
participer pour les services aux consommateurs.
342 Bien sûr ce qui arrive c'est que nous, en s'occupant de défendre les
droits des consommateurs, notre intervention est très centrée sur quels sont les
droits pour les consommateurs. Il y en a plusieurs mais si on regarde au point
de vue de la radiophonie, c'est vraiment un service de qualité, du choix. Quand
on parle de services de qualité c'est que le signal soit bon, facile à recevoir,
consistant, qu'on ne change pas régulièrement le canal, ce genre de choses, le
service à la clientèle, et ainsi de suite.
343 Maintenant, moi je pense qu'en tant que francophone il y a un autre droit
que les consommateurs ont et ce sont des droits à satisfaire leurs besoins
fondamentaux.
344 Alors souvent quand on parle de besoins fondamentaux en tant
qu'association de consommateurs, c'est droit à l'hébergement, à une alimentation
saine -- alors les besoins fondamentaux. Mais en tant que francophone,
moi j'ai un autre besoin qui est très fondamental et c'est la survie de ma
culture, c'est d'être capable de pouvoir jouir de ma culture.
345 J'aime beaucoup la culture anglais, il n'y a pas de problèmes, je ne suis
pas anglophobe, mais la culture française est aussi très belle, très riche et ça
me manque beaucoup en vivant ici à Windsor.
346 Maintenant, je n'habite pas directement Windsor. J'habite à Harrow qui
est une petite localité sur le bord du lac Erie, qui est entre Windsor et
Leamington et malheureusement pour nous c'est un "no man's land" au point de vue
des câblodistributeurs. C'est une région rurale, alors il disons que ce n'est
pas rentable pour eux de câbler la région. Alors ça veut dire qu'à ce moment-là
il faut se fier sur notre antenne, très haute.
347 On peut capter beaucoup de programmes de canaux américains, Radio-Canada,
CBC, mais je ne peux plus recevoir TFO, le côté français de TVO. Pour le
recevoir à la semaine, il faut avoir le câble. Mais heureusement on avait au
moins le dimanche. Le dimanche on pouvait recevoir de la programmation en
français et ça a disparu et je trouve ça vraiment frustrant en tant que
citoyenne contribuable ontarienne qui contribue au point de vue de mes impôts à
TVO, mais que je ne puisse pas recevoir le programme.
348 Maintenant, mes fils se sont fatigués de la pauvreté de la programmation
canadienne. Alors ils se sont équipés avec un satellite. Puis ce que je trouve
intéressant quand je regarde ça, oui, au point de vue de la programmation de
base, oui, il y a quelques chaînes françaises -- TVA, il y a
Radio-Canada, RDI. Alors au point de vue du satellite, il y en a quelques-unes.
Mais si je veux avoir TVOntario, là il faut tomber complètement au bas de la
page et on est au même endroit que le "Chinese Special", "Italian Special",
"German Special" et le "South Asian Special" et franchement je trouve que pour
recevoir TVOntario il faut obtenir un service supplémentaire et moi je trouve
que vraiment ça devrait faire partie du local, du service local.
349 Je ne comprends pas comment est-ce qu'on peut -- et puis ce qui est
intéressant c'est que TVO, le côté anglais, il est dans le local mais pas le
côté français, et pour moi c'est la même organisation, c'est jusqu'un répond aux
besoins des francophones et l'autre des anglophones. Alors ça c'est un de mes
points de vue.
350 Je pense que du point de vue d'offrir des services en français à la
télévision, si on laisse la décision simplement à la force du marché, c'est sûr
que nous n'aurons jamais -- nous aurons de moins en moins de services en
français parce que nous sommes la minorité. Et je pense qu'il faut changer la
façon de voir la chose -- et c'était dans votre présentation de votre petit
boniment, que nous sommes des gens qui veulent avoir des services dans la langue
officielle de la minorité. Ça me fait quelque chose de me faire
considérer -- c'est vrai qu'on est une minorité, c'est vrai qu'on est peu
de francophones, mais nous sommes dans un pays bilingue, et je pense que le
français et l'anglais devraient être à un pied égal et je pense qu'au lieu
d'avoir une multitude de canaux américains -- ils ont de très bons
programmes, mais souvent ils sont répétitifs, exactement comme le
monsieur -- j'ai oublié votre nom -- disait. C'est absolument exact.
C'est répétitif et pourquoi est-ce qu'il n'y a pas d'espace pour la
programmation canadienne, et surtout au point de vue français.
351 Alors disons que c'était mes remarques d'introduction.
352 Maintenant je sais que vous demandiez des questions très spécifiques.
Alors je vais répondre rapidement à vos questions.
353 Alors la première c'était: Quelles serait les lacunes? Bien les
lacunes -- la plus grosse lacune ici c'est la réduction de Radio-Canada, la
radio française. C'est vraiment un cordon ombilical pour nous les francophones
de la région. C'est une station où le personnel est vraiment impliqué. Ils sont
connectés, si vous me passez l'expression, ils sont connectés à la communauté
francophone et on les voit se faire éliminer à chaque tour.
354 C'est rendu qu'il y a tellement peu de gens c'est presqu'un miracle
qu'ils puissent nous offrir ce qu'ils nous offrent. Moi je trouve ça vraiment
inquiétant. J'ai parlé de TFO où il y a plus de services pour des gens comme
moi.
355 Maintenant les lacunes qui se présentent avec la disponibilité et les
défis que présente la disponibilité des services en radiodiffusion de langue
française dans l'ensemble, bien les lacunes c'est que franchement il n'y a pas
grand-chose.
356 Au point de vue des défis, je pense que le défi c'est, comme je dis,
cette mentalité que nous sommes un petit groupe et par conséquent on a besoin de
moins de services. Non, on a besoin tout le temps de services parce que ce soit
un petit groupe de gens qui selon les statistiques disent, "C'est ma langue
maternelle", il y a énormément de gens qui apprennent le français, qui sont
francophiles, qui ne sont peut-être pas francophones de naissance, mais qui sont
francophones parce qu'ils appris le français.
357 Présentement, durant ce semestre de septembre à décembre, j'ai
personnellement cent étudiants, cent anglophones dans la région, des adultes,
qui apprennent le français parce qu'ils aiment la culture française.
358 Le plus grand défi pour ces gens-là qui passent beaucoup de temps à
apprendre la langue c'est de pouvoir ensuite en profiter. Alors s'il n'y a pas
d'émissions culturelles, s'il n'y a pas d'émissions éducatives, s'il n'y a pas
de nouvelles, s'il n'y a pas grand-chose en français pour eux de choisir, ça
leur donne l'impression qu'ils ont fait un effort pour finalement ne pas pouvoir
en profiter. Ils ont seulement fait l'effort et maintenant ils peuvent dire
qu'ils parlent français et dans trois, quatre ans ils l'ont oublié parce qu'ils
n'ont pas la chance de le nourrir.
359 Comment les progrès technologiques peuvent nous aider à lever ce défi?
Bien, moi je vais vous dire franchement je ne suis pas terriblement technocrate
là-dedans. J'aime mieux vous dire quelles sont mes attentes et vous pouvez
peut-être avoir les ressources techniques pour voir comment ça peut se
réaliser.
360 De quelle façon pourrait-on encourager et favoriser l'accès au plus grand
éventail possible de services dans les communautés de minorité francophone? Le
Conseil devrait-il adopter une approche différente dans la région d'Ottawa?
361 Non, je ne pense pas qu'Ottawa soit différent. Je pense que plus on est
éloignés, plus on a besoin. Alors non, je ne dirais pas que c'est différent à
Ottawa. On en veut autant, mais je pense que ce qu'il faudrait s'il y a 25 pour
cent de la population canadienne qui est francophone, je pense que ça serait au
moins un minimum. Alors pour chaque poste, chaque canal anglais -- je ne
sais pas si ça peut réaliser -- pour chaque quatre anglais il devrait
y en avoir un francophone. Je vois ça comme ça. C'est comme un minimum vraiment
pour qu'on ait autant de choix.
362 Comment assurer que le système de radiodiffusion canadien reflète la
diversité des communautés francophones dans tout le pays? Justement c'est qu'il
y ait assez d'opportunité pour que les gens pour qui le français fait partie de
leur personne mais qu'ils ont aussi une dimension culturelle qui est différent,
bien je pense qu'il faut qu'ils aient aussi l'opportunité.
363 Alors souvent je pense qu'on pense français/francophone/Québécois, mais
pas nécessairement. Il y a des réalités en Ontario, il y a des Acadiens, il y a
des Franco-ontariens, des Franco-manitobains. Il y a des gens qui viennent de
pays où ils parlent français. Par exemple, je pense à l'Afrique, tout l'ouest de
l'Afrique. Il y a beaucoup de gens qui viennent de ces pays-là et comment est-ce
qu'ils peuvent voir la programmation strictement de Québec, si c'est la seule
opportunité? Il faut créer des opportunités pour les autres provinces aussi,
pour que les talents des francophones soient nourris. Pour ça il faut qu'il y
ait des opportunités, il faut qu'il y ait des débouchés.
364 Je voudrais terminer en disant, souvent, vous savez, au Canada on parle
de la -- comment on appelle ça, le mot m'échappe -- la mosaïque, la
mosaïque. Le Canada est une mosaïque culturelle.
365 Moi j'aimerais vous faire un point là-dessus. C'est bien beau l'idée de
la mosaïque, c'est un très beau mot mais jusqu'à un certain point c'est un mot
vide.
366 Une mosaïque, vous avez, il y a deux parties à la mosaïque. Il y a les
belles petites roches de différentes couleurs, puis il y a le ciment. Sans le
ciment pour garder les roches dans un certain ordre, c'est un petit tas de
roches c'est tout ce que c'est, ce n'est pas une mosaïque. Pour moi le ciment
entre ça c'est la langue. Alors il peut très bien y avoir une mosaïque
anglophone et puis une mosaïque francophone.
367 Alors il y a des gens qui viennent de différents pays, des pays qui sont
anglophones, et qui ont leur mosaïque, mais je pense qu'il y a lieu de voir
aussi qu'il y a une mosaïque de gens qui viennent de différents coins du
monde -- de l'Europe, de l'Afrique, de l'Inde, du Liban, de différentes
provinces -- et qui eux aussi ont quelque chose à apporter, et le ciment
dans cette mosaïque c'est la langue française et je pense qu'il faut nourrir
ça.
368 Je vous remercie beaucoup.
369 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Madame.
370 Alors vous allez nous faire réfléchir, n'est-ce-pas? Je pense que c'est
très sérieux ce que vous suggérez.
371 Juste un petit moment.
--- Pause / Pause
372 CONSEILLER DEMERS: Il y a une autre personne qui est arrivée, alors ce
que je me disais c'est que peut-être qu'on pourrait l'entendre et après ça avoir
des questions qui pourraient s'appliquer, avoir un échange. Avez-vous le temps
de rester avec nous?
373 Mme BUSHNELL: Oui, je n'ai pas de problèmes. Je vais quitter pour
quelques minutes parce que j'ai des étudiants de la classe qui doivent arriver.
Alors ce n'est pas que je suis offusquée, ou quoique ce soit, mais je vais aller
les recevoir pour m'assurer qu'ils sachent où nous sommes. J'en vois déjà deux
qui sont arrivés, qui ont su nous trouver.
374 CONSEILLER DEMERS: D'accord.
375 Mme BUSHNELL: Et puis c'est une bonne idée parce que peut-être que même
eux voudraient contribuer à la discussion.
376 Alors merci.
377 CONSEILLER DEMERS: Avec plaisir. Nous sommes ici pour entendre toutes les
personnes qui auraient quelque chose à dire sur le sujet sur lequel on est
préoccupés.
378 Monsieur Myre.
379 M. MYRE: Nous demandons maintenant à M. Jean Sauvé de bien vouloir faire
son intervention.
INTERVENTION / INTERVENTION
380 M. SAUVÉ: Alors bonjour tout le monde. Bonsoir. Merci de nous donner
l'opportunité d'exprimer nos préoccupations.
381 Je n'ai peut-être pas un texte aussi bien préparé que mes deux amis qui
ont parlé tantôt. J'ai pris quelques notes. C'est sûr que depuis la semaine
dernière lorsque j'ai su qu'il y avait cette opportunité-là, les préoccupations
qui m'animent sont bien dans ma tête, alors ça sera assez facile pour moi de les
dire en quelques points comme ceci.
382 Alors mon nom c'est Jean Sauvé. Je suis enseignant ici à l'École
secondaire Lessard et puis j'enseigne l'éducation physique, les langues,
l'histoire, plusieurs choses.
383 Juste pour vous donner une idée du caractère de fier francophone que je
suis, je "coach" une équipe de natation de niveau provincial sans grandes
ressources. L'an dernier au championnat provincial, sur 180 équipes au "High
School Championships" ici en Ontario, on était la seule équipe qui portait le
mot "natation" sur son gilet. Donc je sais ce qui se passe.
384 La situation actuelle par rapport à la qualité des services de la
transmission radiophonique, télévisuelle, et ainsi de suite, c'est absolument
déplorable. L'occasion, l'opportunité est très bonne en ce moment.
385 J'ai oublié de dire aussi une chose très importante, c'est que je suis
papa. J'ai deux petits garçons, un de huit ans, un de onze ans, qui sont
évidement bien correctement, parfaitement bilingues, mais qui réussissent
toujours à garder la langue de mes ancêtres assez forte et ça j'en suis fier.
Mais la situation locale actuelle, on est proches de "Cajun Louisiana".
386 Alors donnons quelques exemples. Moi je n'ai pas peur des langues, et
ainsi de suite. J'ai fait le tour du monde, j'ai l'esprit ouvert, puis j'en
parle plusieurs. Mais prenons TFO -- ça c'est la première chose.
Arbitrairement cet été, la nouvelle PDG -- j'ai oublié son nom mais j'ai
su, parce que je fais beaucoup de lecture -- a décidé que c'était
fini, l'opportunité pour nous d'avoir la transmission de midi à minuit les
dimanches sur la chaîne locale, ici c'est 32 sur UHF, le TFO en français. C'est
absolument fini.
387 Alors j'ai un bon salaire. C'est sûr que je pourrais prendre le câble
comme bien du monde et me le payer et j'aurais TFO 24 heures sur 24. Ceci n'est
pas la question. Nous sommes des contribuables. Je paie énormément cher au
fédéral et au provincial et ceci devrait être notre chaîne intellectuelle
ontarienne accessible à tous. Je connais et je sais que dans bien des régions
dans le nord de l'Ontario et ailleurs, ils n'ont pas accès ni au câble, ni à la
transmission. Et vu que c'est disparu sur le UHF, ils n'ont plus du tout le TFO.
C'est un scandale absolument ahurissant.
388 Je n'ai ni le temps ni l'argent pour faire une grève tout seul moi
là-dessus ici sur le bord de la rue, mais c'est absolument quelque chose qu'il
faut renverser. Ça c'est une chose.
389 RDI, réseau de l'information. Ça aussi, pourquoi? Moi j'ai de la famille
montréalaise. J'ai de la famille aussi au Saguenay-Lac-St-Jean. J'y vais encore
régulièrement. La 401 je la connais, je fais énormément de route et j'aime ça.
Mais au Saguenay-Lac-St-Jean ils ont Newsworld, CBC Newsworld. "No problem".
Pourquoi que nous autres ici on n'a pas RDI?
390 On parle beaucoup de M. Trudeau de ces temps-ci, et à juste titre. Il est
bien reposé et tant mieux pour lui. Il a fait beaucoup. Il a parlé de dualité
linguistique et de pays et de ci et de ça. Ce n'est plus du tout la situation
actuelle lorsqu'on parle d'éloignement au niveau politique, linguistique,
dualité canadienne, français, anglais et du reste. Ça c'est une autre
affaire.
391 Radio-Canada français, CBEF 540-AM à Windsor, Essex, Leamington et le sud
de l'Ontario, Paulette Richer et toute la gang. Ils sont ici, ils font des
miracles et ils ont reçu des coupures terribles au mois de juin de l'an 2000.
Ils s'organisent toujours bien. Je pense qu'ils vivotent. Ça ne peut pas être
plus petit que ça. Ils sont extrêmement diminués et ça continue pareil. Une
quantité des émissions d'après-midi, et surtout du midi, sont maintenant coupées
au niveau local et c'est le "feed" de Toronto. C'est très bien mais ça n'est
plus du tout la réalité du sud-ouest.
392 Quelle est la prochaine étape? Couper ça? C'est une radio qui a 25-30
ans, qui a été bâtie par de grands sacrifices, une réussite. La même chose un
petit peu comme le Rempart qui est ici. Ça c'est autre chose, le Rempart
fonctionne toujours, mais CBEF il faut absolument remonter ça de façon solide.
Ce n'est pas la faute des acteurs locaux.
393 Excusez-moi. Je suis bien heureux de vous parler. Je ne veux pas que mon
ton de voix soit trop condescendant. Je suis un homme énergique, et je suis bien
content de vous dire tout ça, mais c'est parce que ça fait douze ans que je suis
ici. Je suis de la ville de Québec, voyez-vous, puis c'est toujours de se
battre. C'est correct, on est en milieu éloigné mais on est rendus vraiment au
minium. Donc il faut absolument que quelqu'un quelque part prenne des
décisions.
394 Radiophonie. Le AM-FM, Radio-Canada régulier, la radio. Je disais tantôt
que je faisais beaucoup de 401. Quand on est sur les grandes lignes, des grandes
lignes de radio, on les entend bien, mais si, par exemple, je prends une
bifurcation -- rendu à Toronto je décide pour économiser du temps de
prendre Peterborough et de prendre la route 7, "Highway 7" entre Peterborough et
Ottawa -- pendant un grand, grand bout de chemin je n'ai plus du tout de
radio française et cette radio devrait être une radio nationale accessible
partout.
395 Encore là au Saguenay-Lac-St-Jean il y a deux à trois postes anglophones
disponibles. Pourquoi cette disparité-là? C'est un autre exemple. J'en ai dit
pas mal sur les trois, quatre affaires importantes, alors j'ai pas mal fini.
396 Maintenant, je vais dire une dernière chose. Jean-Marc et Martha, il ne
faut pas que vous sentiez que c'est une flèche qui est lancée du tout contre
vous parce que l'opportunité est belle. Vous n'êtes que des messagers, je le
comprends, mais encore le fameux Trudeau et la dualité, et ainsi de suite.
397 Pourquoi être obligés d'avoir ces exercices-là? Pourquoi il n'y a pas
personne, Monsieur ou Madame, dans les bureaux du CRTC, dans les bureaux
fédéraux, qui ont du pouvoir, qui ont des capacités de prendre des décisions,
qui ne peuvent pas voir tout ça? Non, je ne suis pas si naïf que ça. Je sais
qu'on est en démocratie et que ça fonctionne avec des comités et des choses de
décisions, et tout. Mais où est-ce qu'il faut se rendre?
398 Alors progrès technologique. On en parlait du progrès technologique, de
quelle façon renverser la vapeur? Bien, je n'en ai pas de solutions. Moi-même je
ne suis pas très, très informatisé encore, et puis bon, j'améliore avec le
temps. On est trop occupés pour rattraper toute cette chose-là, mais si vraiment
il y avait progrès technologique, alors pourquoi est-ce que ce progrès-là ne
pourrait pas régler ces situations-là et offrir tous les services plus
facilement? J'achève. J'ai fini.
399 Alors merci beaucoup, merci d'être venus, faites ce que vous pouvez et je
souhaite, je souhaite que vous puissiez vraiment agir dans ce sens-là parce que
quand on est dans les milieux forts, c'est-à-dire Montréal, Ottawa, ensuite
c'est Quebec City et après ça c'est Toronto, ça ne va pas si mal. Mais aussitôt
qu'on sort de ça, où en sommes-nous rendus?
400 Alors merci beaucoup, Mrs. Wilson, M. Demers et M. Myre. J'ai
fini.
401 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, M. Sauvé. Alors sûrement qu'on pourra
revenir sur ce que vous avez dit.
402 Je ferais juste un commentaire et vous dire que nous sommes des
décideurs. Madame Wilson et moi sommes membres du CRTC et le rapport qu'on fera
sera fait pas nous treize, donc les onze autres qui sont un peu partout. J'ai
fait de la consultation --je pense que c'est pour informer
là -- mais Mme Wilson était à Toronto hier avec une autre personne,
une autre de nos collègues. Moi j'ai fait l'ouest au complet avec différents
collègues qui sont des membres du CRTC régionaux dans l'ouest. Et ça se poursuit
dans l'est du Canada.
403 Et puis votre ton ne nous a pas inquiétés. Enfin, je viens de la région
de Sudbury. Je connais un peu ce que c'est que la vie dans les régions qui ne
sont pas centrales.
404 M. Myre, est-ce que nous avons d'autres personnes?
405 M. MYRE: Pas pour l'instant. Les autres personnes vont être là à sept
heures.
406 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Alors peut-être qu'on pourrait, Madame,
avoir un échange sur des points.
407 J'ouvrirais peut-être en disant est-ce que vous avez des points sur
lesquels vous voudriez réagir entre vous devant nous? Souvent les questions qui
n'ont pas été posées sont les meilleures. Alors si vous êtes à chaud et vous
voudriez nous dire quelque chose d'additionnel avant que nous ne
poursuivions.
408 Allez-y.
409 M. AMELLAL: Bien moi je voudrais être d'accord avec Madame sur le point
des francophones. Ce n'est pas nécessairement des francophones qui viennent du
Québec ou qui vivent en Ontario. Effectivement, il y a des francophones qui
viennent d'ailleurs, comme moi-même je viens d'Algérie, l'Afrique du Nord. J'ai
voyagé, comme Monsieur a souligné, j'ai voyagé partout. Donc ce ne sont pas les
langues qui me font peur. Moi je connais six langues, six. Je travaille sur une
septième, en incluant le japonais, l'allemand, l'arabe, le français, l'anglais
et j'en passe. Donc ce ne sont pas les langues qui nous font peur. C'est
vraiment avoir ce droit d'accès à notre langue culturelle, la langue de nos
ancêtres parce que c'est dans notre sang ça et puis on veut transmettre ça à nos
enfants.
410 Et puis jusqu'à présent, comme Monsieur aussi a réussi, on transmet ça à
nos enfants. Ma petite fille a sept ans, l'autre a 16 mois. On écoute la télé de
TFO tous les matins, presque toute la journée pour la petite, puis quand elle
sort de l'école l'autre bien c'est l'après-midi. On évite les stations
américaines parce que pour nous ce n'est pas une richesse pour nos enfants, et
je pense que TFO a bien réussi à faire de TFO une chaîne intelligente, une
chaîne bien pensée, comme ils l'appellent.
411 Donc nous on est vraiment concernés pour l'éducation de nos enfants, et
le français pour nous on le parle dans notre foyer. C'est une façon de rendre
nos enfants vraiment bilingues, parfaitement bilingues. Je ne vais pas commencer
à parler anglais à la maison et puis de toute façon avec les voisins elle parle
anglais. Nous on veut garder ça comme langue centrale puis l'anglais de toute
façon, elle a sept ans, elle sait faire des phrases facilement, elle sait lire,
elle sait écrire en anglais, donc ça ne m'inquiète pas.
412 C'est juste ça que je voulais ajouter.
413 Mme BUSHNELL: Je suis arrivée à la fin de la présentation de Monsieur et
puis il a dit une chose je pense très importante. Vous savez, on est vraiment
heureux que vous veniez ici et que vous vouliez consulter avec nous et prendre
nos opinions, et tout ça, mais il vient un moment donné où ça devient un petit
peu décourageant de faire partie de consultations et ensuite ce qu'on voit ce
sont des coupures. Alors on se demande si c'était une bonne idée de dire quoique
ce soit.
414 Je pense que vraiment ça nous vide, et là c'est pour le CRTC, mais il y a
toutes sortes de consultations où on se retrouve et où il faut aller donner
notre point de vue, que ce soit pour les services en français, que ce soit
n'importe quoi, on est toujours en train de faire des présentations et des
mémoires et toute sorte de choses et puis franchement j'espère, j'espère qu'il y
a moyen de mettre en place à l'intérieur du CRTC un système qui surveille les
intérêts des francophones plutôt qu'il a un problème, et puis qu'on doit se
plaindre, et puis après ça c'est difficile.
415 On regarde, par exemple, au point de vue de la télévision, les canaux de
télévision maintenant. Je pense qu'une des dernières décisions -- si je ne
me méprends pas, si je me méprends vous pouvez me corriger -- c'était
que tant qu'on n'aura pas le numérique, l'analogue, il ne faut pas déranger les
canaux qui sont là parce que bon... Mais ça nous autres ça ne nous arrange pas
beaucoup.
416 Alors là on espère qu'avec le numérique qui s'en vient, qui est un
système de base, une philosophie, quelque chose qui va protéger nos droits, qui
va s'assurer qu'on ait une part là-dedans, pas attendre que tous les numéros
soient pris parce que là il y en a 50 des États-Unis, puis bon. Vous savez ce
que je veux dire?
417 CONSEILLER DEMERS: Merci.
418 Allez-y, Monsieur.
419 M. SAUVÉ: J'aimerais juste faire un petit peu de pouce sur ce que Mme
Bushnell vient de dire par rapport à l'attente de la technologie numérique,
analogique, ainsi de suite.
420 Non, on ne peut pas vraiment attendre. On le sait bien. Dans les pires
statistiques et pour n'importe qui qui est francophone hors Québec en ce moment
ça va facilement de 30 à 70 pour cent le taux d'assimilation d'une génération à
l'autre.
421 Alors les statistiques que Madame disait tantôt sur 25 pour cent de la
population canadienne ce n'est même pas presque vrai même rendus là. Où est-ce
qu'on doit se rendre? Vous allez certainement penser à cause que je vais encore
parler du fameux M. Trudeau parce que j'en ai écouté beaucoup à la télévision,
mais c'est correct. C'était toutes les dernières journées, comme les Jeux
olympiques aussi avant.
422 Il parlait qu'en 1968 quand il a fait sa première campagne électorale et
il disait, "la raison avant la passion". Bien juste pour vous donner une idée de
mon état d'âme dans le moment actuel, mon coeur, mes mains, ma peau en tremblent
juste parce que je parle d'une chose si importante pour moi et mes enfants et
qu'on en est rendus là.
423 J'en ai parlé à certains des profs à l'école avec qui je travaille, de
venir ici ce soir, parce que cet après-midi je sais que vous aviez une
commission. Bon, mais on travaille, on ne pouvait pas y être, et ça c'est bien
correct. Évidement, comme Mme Bushnell est obligée de s'en rendre compte,
il n'y a pas encore assez suffisamment de nous qui viennent se défendre.
Certainement, il y a un épuisement global, il y a un épuisement local, mais s'il
vous plaît, s'il vous plaît, faites ce que vous pouvez pour la radio locale, le
TFO provincial et ensuite la radio nationale.
424 Pour la télévision, le reste ça va assez bien, et aussi l'accès, l'accès
à plus de postes français sur les câbles réguliers pour qu'on puisse offrir un
genre de paysage francophone à l'intérieur de notre maison parce que chacune de
nos petites maisons au prime abord c'est une mini-république, puis après ça nos
enfants ils vont chez le voisin, et c'est correct, on est capables de vivre avec
ça. Mais si on n'a pas le minium, que ce soit nos enfants ou nos amis qui sont
immigrants et canadiens, et un ou l'autre, ça n'a pas d'importance, mais "we
will lose the game".
425 Alors merci beaucoup.
426 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
427 Madame?
428 Mme BUSHNELL: Oui. Je voulais faire un commentaire sur le numérique.
C'est beau tout ça, ça dit que ça s'en vient, mais vous savez je ne pense pas
que tous les gens vont pouvoir changer automatiquement. Je ne suis pas certaine
que ça être quelque chose qui va se réaliser si rapidement que ça et que ça va
rejoindre tout le monde.
429 Je regarde ma situation. Comme je vous dis, je suis dans un "no man's
land", mais j'imagine qu'il va y avoir des distributeurs, des câblodistributeurs
qui peut-être ne passeront pas au numérique. Je ne sais pas comment ça va
fonctionner la technologie. Je me sens vraiment déficiente en technologie, mais
je ne suis pas certaine que tous les problèmes vont être réglés comme ça juste
parce qu'on a le numérique.
430 L'autre chose que je veux mentionner. On parle beaucoup de la télévision,
on parle beaucoup de l'aspect "entertainement", l'aspect culturel et puis tous
ça, mais je pense qu'il va venir un temps où la télévision va être le lien, en
tout cas le système de câblodistribution va être utilisé pour beaucoup d'autres
choses. Alors même au point de vue -- on parle dans certaines universités
où les gens vont pouvoir rester chez eux et suivre le cours disons avec ce genre
de connections-là.
431 Alors est-ce qu'il va y avoir une part, quand ces développements vont
arriver, est-ce qu'il va y avoir une part justement pour accommoder les
francophones parce que dans le fond si ce genre de systèmes-là arrivent, ce sont
les francophones qui sont débarqués. Si on a de la misère à avoir un collège
francophone dans la région parce qu'on est éparpillés partout, on n'a pas de
grosse concentration.
432 Alors ça ce sont les technologies qui pourraient vraiment connecter les
gens, qui pourraient leur donner accès à peut-être l'éducation, à de
l'information, à toutes sortes de services, parce qu'on parle aussi du
e-commerce. Alors bon, peut-être qu'on dit qu'on n'a pas besoin de magasiner,
mais si ça c'est disponible pour les anglophones au Canada, pourquoi est-ce que
ça ne devrait pas l'être aussi pour les francophones.
433 Alors je pense que peu importe le développement qui s'en vient, il va
falloir qu'il y ait toujours quelqu'un qui pense, "Et puis ça, comment est-ce
que ça impacte sur les francophones? Est-ce qu'ils vont avoir accès aux
services? Est-ce que ça devient trop compliqué ou il n'y a pas assez de canaux,
ou bien ça ça va dans les canaux au bas de la page".
434 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
435 Madame Wilson, avez-vous des questions?
436 CONSEILLÈRE WILSON: Non.
437 CONSEILLER DEMERS: Je pense qu'on traite vraiment de la bonne chose. Je
pense que tout le monde est d'accord que c'est la raison pour laquelle on est
ici.
438 Alors je n'aurai pas moi non plus de questions. Vous avez été claire,
mais peut-être vous dire que cet après-midi on a parlé de la distribution par
satellite que vous avez soulevée, mais en soulevant le problème à l'effet
qu'avec cette distribution-là, il n'y a pas le poste local. Donc Radio-Canada,
par exemple, ça vient de Montréal, je pense. Donc ce n'est pas possible --
en tout cas, c'est la représentation qu'on a eue -- que ce n'est pas
possible de s'abonner seulement aux services par satellite et même si on prenait
tous les canaux, il reste qu'on n'aura pas ce qui se passe près de chez nous et
dans votre cas dans cette région-ci.
439 On a aussi soulevé Internet. J'ai demandé s'il y avait quelque chose que
vous aimeriez dire et je pense qu'on l'a touché un peu indirectement, mais
j'ouvre la parenthèse si quelqu'un avait quelque chose à dire là-dessus. Comme
je le disais cet après-midi, au Manitoba, par exemple, il y avait un
problème chez les francophones -- en tout cas c'était présenté comme ça, on
pourra voir -- parce qu'ils avaient un moins grand accès à Internet
demeurant dans de petits villages et ne pouvant pas nécessairement pas avoir
accès à Internet à haute vitesse.
440 Oui, Monsieur?
441 M. SAUVÉ: Là-dessus pour l'Internet à haute vitesse et l'accessibilité
ici on est près du poste transfrontalier à peu près le plus occupé de toute
l'Amérique du Nord avec Windsor-Detroit et la capacité industrielle et
informatisée. Il n'y a pas de problèmes avec ça. Chacun pour soi dans nos
maisons, par exemple, dans mon domaine au niveau de l'éducation à l'école, les
gens sont assez bien occupés. Ça serait l'accessibilité aux grands chargeurs,
aux grands "providers", les serveurs de services en français, particulièrement
pour mes étudiants, et là-dessus tantôt je viens de voir que mon collègue qui
est juste ici derrière moi, lui il va "surfer" -- excusez-moi le beau
verbe -- beaucoup plus que moi et c'est très bien. Vous aurez l'occasion
d'en entendre parler avec lui tantôt.
442 Si vous avez n'importe quel moyen pour s'assurer que ceux -- et je
sais que les Montréalais et tous les Québécois eux autres sont très, très
branchés en français le plus possible pour leurs services personnels,
commerciaux et surtout éducatifs, qu'on puisse avoir toutes ces capacités-là
autant par ici.
443 Alors là notre secteur français, c'est-à-dire les écoles françaises, sont
assez bonnes dans le coin ici, ça fait que tant mieux, mais malgré tout on n'a
pas tout à fait l'accès à tous ces chargeurs-là et ça serait peut-être quelque
chose sur laquelle on pourrait se pencher, d'avoir l'accessibilité à toute
l'information éducative en premier lieu, et ensuite à tous les réseaux
disponibles d'information électronique en français, que ce soit le Yahoo France
et tout le reste, vous le savez probablement beaucoup mieux que moi. C'est juste
une piste que vous avez soulevée.
444 CONSEILLER DEMERS: Alors si vous n'avez pas autre chose, nous avons une
autre personne, ce n'est pas la personne dont on parle là.
445 M. MYRE: Peut-être que Mme Bushnell pourrait inviter ses élèves en
immersion.
446 CONSEILLER DEMERS: Oui, Madame Bushnell si vous pensez... En tout cas vos
étudiants on peut leur dire qu'ils n'avaient pas à s'inscrire à l'avance.
447 Si quelqu'un dans la salle voulait se faire entendre, c'est la
chance.
448 M. GAVA: Bonsoir, Monsieur, Madame.
449 CONSEILLER DEMERS: Peut-être juste dire votre nom pour les fins...
450 M. GAVA: Lucien Gava, prof. d'histoire et de civisme, École secondaire
Lessard.
451 J'étais sous l'impression, j'avais parlé avec Mme Richer puis mes jeunes
avaient fait un rendez-vous. J'ai six jeunes qui sont censés de rentrer pour
sept heures, et est-ce que j'ai bien compris que vous allez quitter?
452 CONSEILLER DEMERS: Non, non. Si c'était vous qui deviez être ici à sept
heures on va vous attendre. Non c'était que j'étais pour dire que les trois
personnes qui étaient autour de la table et qui ont fait une présentation, on
n'avait plus de questions à leur poser et je pense que eux et elles n'avaient
plus de commentaires à faire. On en restait là et on était prêts à suspendre
pour vous attendre à sept heures.
INTERVENTION / INTERVENTION
453 M. GAVA: Moi j'aurais quelque chose à dire à titre personnel.
454 Je me rappelle, ça fait longtemps de ça, il y a au-delà de 30 ans,
j'étais président d'un groupe jeunesse ontarienne française du sud-ouest et on
avait un conseil régional, à peu près dix groupes de jeunes, les Galériens, les
Astérix, et puis nous avons travaillé très fort, très fort, avec M. Omer Parent
qui était président du comité pour la radio, et quand j'ai appris la nouvelle,
je savais que c'était déjà sur le côté anglais, les coupures existaient, mais
quand j'ai appris la nouvelle qu'on allait avoir encore des coupures de
services, côté services français, alors là je me suis dit que c'était le temps
de dire quelque chose.
455 C'est regrettable parce que ces jeunes ici, malgré le fait qu'ils ne vont
pas toujours écouter, je les encourage, je leur donne des notes supplémentaires
et c'est un effort qu'ils doivent faire afin d'être mis au courant de toutes les
activités locales.
456 Si avec ces coupures on décide de réduire le personnel, essentiellement
les activités locales ne seront plus au même degré qu'elles sont présentement.
Le tout se fera sans doute de Toronto et de temps en temps on va parachuter soit
un journaliste ou un groupe de caméras et ça n'a pas le même effet, et ça en
particulier pour les années à venir, parce que l'année prochaine, comme vous le
savez tous, on célèbre notre tricentenaire.
457 Personnellement j'ai deux gros projets et comment est-ce que je suis
censé de transmettre toutes ces idées là? Le Rempart paraît seulement une fois
par semaine, et puis l'Internet ce n'est pas tout le monde -- je suis
arrivé un petit peu en retard, mais l'Internet ce n'est pas tout le monde qui a
accès à l'Internet, et CBEF Radio-Canada essentiellement c'est le seul moyen de
média que nous avons dans la région.
458 Alors je voulais tout simplement communiquer ça. Je sais que j'ai des
jeunes qui vont rentrer, ils me l'ont promis, et il y en a d'autres qui vont
venir comme spectateurs intéressés. Mais j'ai leur dossier ici, et j'attends. Si
vous pouvez patienter un petit peu. Ils vont faire les présentations, puis ils
représentent essentiellement 75 jeunes de mes trois classes.
459 Merci.
460 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
461 M. MYRE: Nous avions inscrit pour sept heures, 19 heures ce soir, une
groupe de l'École Lessard composé de Mme Mélanie Raymond, Sylvie Tellier, et
Roland Bilodeau. Est-ce que c'est parmi votre groupe?
462 Alors peut-être qu'on peut vous laisser quelques minutes, on peut faire
une petite pause et par la suite ça conclurait la session de la soirée.
463 CONSEILLER DEMERS: Alors nous allons suspendre jusque vers sept
heures.
464 Merci.
--- Suspension à 1855 / Upon recessing at 1855
--- Reprise à 1910 / Upon resuming at 1910
465 CONSEILLER DEMERS: Alors nous allons poursuivre et je vois que nous avons
les personnes qui ont envie de nous parler.
466 Alors peut-être, étant donné que tout est traduit simultanément, et aussi
que c'est enregistré, et aussi que nous avons une sténographe officiel qui en
fait un procès verbal officiel, on va d'abord commencer par vous demander de
vous nommer, et vous ne voyez pas mais la sténographe va prendre la position où
vous êtes. Alors quand vous interviendrez plus tard vous n'aurez pas
nécessairement besoin de dire votre nom. Vous serez identifiés.
467 Alors on commence par la gauche. Vous pouvez dire votre nom et peut-être
d'où vous venez, de quelle école, enfin quelque chose qui va nous aider à
comprendre le message que vous allez nous laisser plus tard.
468 Mlle TELLIER: Je me nomme Sylvie Tellier. Je viens de la classe de M.
Gava, mon professeur et je suis ici pour vous donner mon aperçu sur les coupures
dans le budget des stations francophones.
469 Mlle LYON-SCHILLER: Je m'appelle Karen Lyon-Schiller et je fréquente la
douzième année à l'École secondaire Lessard. Je suis dans la classe de M. Gava
et je suis juste ici pour discuter des coupures des stations.
470 M. DUPLESSIS: Je m'appelle Jean-Marc Duplessis. Je suis ici pour
supporter les autres.
471 Mlle BILODEAU: Je m'appelle Robyn Bilodeau. Je vais à l'École Lessard et
M. Gava est mon professeur d'histoire et je suis ici pour parler de
Radio-Canada.
472 Mlle RAYMOND: Bonjour. Je m'appelle Mélanie Raymond et je fréquente
l'École secondaire Lessard. M. Gava est aussi mon professeur de civisme et je
suis ici pour parler des coupures de la radio et de la télévision.
473 CONSEILLER DEMERS: Alors merci, mesdames et monsieur. Maintenant vous
devez avoir un scénario et vous devez savoir qui commence à parler le premier ou
la première.
474 Alors là-dessus, nous vous écoutons avec plaisir.
INTERVENTION / INTERVENTION
475 Mlle TELLIER: Mais non, ce n'est pas possible. Des coupures dans le
budget des stations francophones? Mais on n'a pas assez un grand budget pour
commencer. Depuis l'âge de trois ans je suis inscrite à une école de langue
française. Mes amis ainsi que moi-même avons appris à parler français bien avant
l'anglais.
476 Connaissant les adolescents de notre âge, ce qui nous préoccupe en ce
moment ce n'est pas toujours notre langue ou notre école, mais plutôt nos amis
et notre vie sociale.
477 Par contre, quand j'ai vu l'article, A vous la parole, imprimé le 27
septembre 2000 dans le Rempart j'ai longuement réfléchi.
478 CONSEILLER DEMERS: Alors pour permettre aux interprètes de traduire, si
vous voulez prenez votre temps et peut-être faire des pauses après les
paragraphes, par exemple. Mais ça va bien, mais peut-être juste à un rythme un
petit peu moins vite.
479 Merci.
480 Mlle TELLIER: Quand j'aurai une trentaine d'années et que je regarderai
la télévision avec mes amis j'aimerais avoir accès à une variété de postes
français qui répondraient aux besoins des plus jeunes et des moins jeunes.
481 J'ai grandi avec CBEF et le poste Radio-Canada à la télévision. Chaque
matin, ma mère et moi en nous rendant à l'école nous écoutons les nouvelles
locales au poste 540. Il y a à Windsor un nombre imposant de francophones qui
aiment écouter et participer aux différentes émissions.
482 C'est grâce à CBEF que la communauté se tient au courant des activités
francophones qui se passent dans la région du sud-ouest. Les postes français ce
sont aussi nos liens avec d'autres communautés où les francophones sont
minoritaires.
483 Puisque je suis chanteuse j'aimerais avoir accès à MusiquePlus ce qui me
permettrait de voir et d'entendre les artistes et les chansons populaires.
484 Ma culture et ma langue me tiennent à coeur mais vivant dans un milieu
minoritaire comme Windsor ce n'est pas toujours facile de s'épanouir en
français, d'où l'importance de non seulement préserver mais surtout d'améliorer
les services que nous possédons déjà.
485 Le Canada est un pays bilingue. Nous sommes uniques et reconnus partout
dans le monde. L'idéal serait que tous les canaux canadiens de langue anglaise
et de langue française soient obligatoires d'un océan à l'autre.
486 Je rêve en couleur?
487 Merci.
488 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.
489 Mlle LYON-SCHILLER: Je suis plus ou moins ici pour discuter de la façon
dont vous avez...
490 CONSEILLER DEMERS: Juste un petit moment.
491 Mlle LYON-SCHILLER: Je suis plus ou moins ici pour discuter de la façon
dont vous avez procédé de consulter les gens...
492 CONSEILLER DEMERS: Pouvez-vous vous approcher, s'il vous plaît.
--- Pause / Pause
493 Mlle LYON-SCHILLER: Je suis ici plus ou moins pour discuter de la façon
dont vous avez consulté les gens à-propos de l'élimination de la station.
494 Je ne pense pas que c'était vraiment juste ni vraiment professionnel. Je
pense que les gens français auraient la chance de voter ou d'émettre leur
opinion. Je pense qu'ils devraient avoir la chance de choisir ce qu'ils
veulent.
495 Personnellement ça ne m'affecte pas. Je n'écoute pas la radio française,
mais la façon dont vous avez procédé, je ne pense pas que c'était vraiment
juste. Alors ça c'est mon plus grand conseil sur ça. C'est juste sur la façon
dont vous avez consulté les gens.
496 Merci.
497 M. DUPLESSIS: Pour Radio-Canada je pense qu'il devrait y avoir plus de
postes français parce que notre pays est bilingue et on a assez de postes
anglais. On a juste besoin de plus de français.
498 Je n'ai pas beaucoup à dire mais c'est ce que je pense.
499 CONSEILLER DEMERS: C'est ça. Très bien. Alors si vous voulez peser sur
votre petit bouton rouge à la fin.
500 Mlle BILODEAU: Est-ce qu'on a besoin des médias dans la communauté
française? Il y a deux langues officielles dans notre pays : l'anglais et le
français. Comme citoyens et citoyennes canadiens et canadiennes on devrait avoir
le droit de recevoir notre information par la radio et la télévision dans le
langage officiel de notre choix. Pour pouvoir préserver notre héritage et
culture français, il est très important de pouvoir écouter les médias dans la
langue de notre choix également.
501 Comme chanteuse il est important d'écouter les arts des autres
communautés françaises. Certains d'entre vous avez peut-être entendu parler du
groupe musical Synergie. Je suis un des quatre membres de Synergie. Comme groupe
musical bilingue, nous pensons que c'est très important de partager nos talents
avec la communauté française.
502 On reçoit l'inspiration de plusieurs artistes populaires français et sans
CBEF cela nous sera très difficile. Aussi je suis un professeure de danse et de
bâtons au corps de majorettes les Papillons. Cela est une organisation
française. Sans accès à la musique française, notre corps de majorettes aurait
de la difficulté à survivre.
503 Un autre point que j'aimerais soulever est que nos écoles françaises
écoutent TFO. Les étudiants et étudiantes doivent apprendre ces programmes
d'éducation comme partie du curriculum. Que feront-ils?
504 La diversité est l'âme de notre nation. L'exposition de la culture et les
arts français peuvent augmenter le développement de tous les Canadiens et
Canadiennes. Mon Canada...
505 CONSEILLER DEMERS: Mademoiselle. Plus lentement.
506 Mlle BILODEAU: Mon Canada inclut les deux langues, français et anglais.
Comment survivra l'aspect français sans notre média?
507 Merci.
508 M. SAUVÉ: Je m'excuse, Mélanie.
509 Je ne peux pas m'empêcher d'avoir remarqué une chose sans faire
d'espionnage. Il faudrait que, Robyn, tu recommences presque tout parce que le
monsieur qui fait la traduction, l'interprétation, il a essayé très fort mais il
n'a pas pu tout comprendre ce que tu as dit et c'est trop important. Alors moi
je l'ai remarqué. Tu vas recommencer tranquillement. Tu vas parler comme
ça --"et moi je pense que...", toutes tes affaires et Mme Wilson va
pouvoir comprendre et c'est important. Et le monsieur va être content de pouvoir
faire sa job.
510 D'accord?
511 Mlle BILODEAU: D'accord.
512 Est-ce qu'on a besoin des médias dans la communauté française? Il y a
deux langues officielles dans notre pays : l'anglais et le français. Comme
citoyens et citoyennes canadiens et canadiennes on devrait avoir le droit de
recevoir notre information par la radio et la télévision dans le langage
officiel de notre choix. Pour pouvoir préserver notre héritage et culture
français, il est très important de pouvoir écouter les médias dans la langue de
notre choix également.
513 Comme chanteuse il est important d'écouter les arts des autres
communautés françaises. Certains d'entre vous avez peut-être entendu parler du
groupe musical Synergie. Je suis un des quatre membres de Synergie. Comme groupe
musical bilingue, nous pensons que c'est très important de partager nos talents
avec la communauté française.
514 On reçoit l'inspiration de plusieurs artistes populaires français et sans
CBEF cela nous sera très difficile. Aussi je suis un professeure de danse et de
bâtons au corps de majorettes les Papillons. Cela est une organisation
française. Sans accès à la musique française, notre corps de majorettes aurait
de la difficulté à survivre.
515 Un autre point que j'aimerais soulever est que nos écoles françaises
écoutent TFO. Les étudiants et étudiantes doivent apprendre ces programmes
d'éducation comme partie du curriculum. Que feront-ils?
516 La diversité est l'âme de notre nation. L'exposition de la culture et les
arts français peuvent augmenter le développement de tous les Canadiens et
Canadiennes. Mon Canada inclut les deux langues, français et anglais. Comment
survivra l'aspect français sans notre média?
517 Merci.
518 CONSEILLER DEMERS: Merci, Mademoiselle.
519 Mlle RAYMOND: J'aimerais juste dire que moi aussi je fais partie du
groupe Synergie et Sylvie Tellier aussi.
520 Quoi? Nous avons des postes de télévision et de radio offerts en français
ici au sud-ouest de l'Ontario? Ce commentaire est souvent répété dans notre
communauté quand nos postes francophones n'ont pas assez de publicité pour
attirer l'attention des gens dans la région. Cela est à cause d'un manque d'aide
financière.
521 Bonsoir à tous. Je m'appelle Mélanie Raymond et je suis une étudiante de
l'École secondaire Lessard. J'ai été déléguée comme porte-parole par mes
camarades de classe de civisme et d'histoire.
522 Nous avons eu l'occasion de lire l'article de Mme Paulette Richer en
classe et nous avons décidé que c'était obligatoire de nous impliquer car c'est
un sujet qui nous concerne comme jeunes d'aujourd'hui.
523 Alors j'aimerais présenter mes idées et mes opinions envers ce sujet.
D'abord, pour moi c'est très important que nous puissions avoir des postes
francophones de télévision et de radio offerts à travers de notre pays car nous
sommes un pays bilingue.
524 C'est notre droit comme citoyens et citoyennes du Canada d'avoir autant
de ressources offertes en français qu'en anglais. Peut-être que ce n'est pas
évident pour tout le monde, mais chaque jour nous voyons que nos postes
francophones disparaissent de plus en plus et ce n'est pas juste pour nous car
si ceci continue dans cinq ans nous n'aurons plus ou très peu de postes
francophones dans notre région.
525 Nos postes francophones sont une nécessité de tous les jours,
spécialement pour les jeunes de mon âge qui font partie de la communauté
francophone car c'est une façon d'améliorer nos connaissances et nos habilités
dans la langue française.
526 Sans cela c'est extrêmement difficile, spécialement dans le sud-ouest de
l'Ontario, car nous vivons dans une société entourée plutôt d'anglophones et
surtout car nous avons beaucoup d'influence américaine.
527 Comme chanteuse bilingue j'aimerais aussi être capable de mettre un poste
français et entendre les chansons des artistes d'aujourd'hui pour qu'après je
puisse les interpréter.
528 Alors s'il vous plaît, écoutez les paroles de la jeunesse qui vous
demande d'aider nos postes francophones car le français a une grande importance
dans notre vie de tous les jours.
529 Merci.
530 CONSEILLER DEMERS: Merci, Mesdemoiselles. Merci, Monsieur.
531 Étant donné que nous vous avons avec nous, je voudrais faire un
commentaire, une réflexion sur ce qu'est le CRTC. Peut-être que vous savez ce
que c'est, mais enfin notre point de vue de ce qu'on pense que nous sommes,
parce que c'est une chance inouïe, je pense, pour mes collègues et moi d'être
ici.
532 Le CRTC c'est un tribunal. Actuellement, nous agissons dans un cadre
informel parce que nous ne rendrons pas dans le dossier une décision exacte,
mais on fera un rapport au gouvernement, un rapport qui sera public, sur le
service de langue française à l'extérieur du Québec, mais en même temps si on
s'inspire d'autres rapports que le CRTC a fait dans ces circonstances-là, il y
aura possiblement des engagements que le CRTC prendra dans ce rapport-là.
533 Je dis ça parce que peut-être, Mademoiselle, quand vous avez dit que nous
avions pris une décision quelconque de réduire -- je pense que je vous ai
bien compris dans ce sens-là. Vous référiez à Radio-Canada? C'est ça. C'est pour
qu'on se comprenne bien.
534 Alors l'administration de Radio-Canada ce n'est pas le CRTC qui l'a fait.
Le CRTC rend des décisions, renouvelle des licences comme il l'a fait dans le
cas de Radio-Canada et il l'a fait après être venu consulter les régions et
ensuite après avoir eu une audition et avoir rendu une décision avec des
conditions dedans. Alors je voulais vous transmettre cette information-là.
535 En règle générale, nous sommes surtout tribunal, donc nous rendons des
décisions qui sont appelables à la Cour fédérale d'appel, si vous voulez, ou au
Cabinet fédéral, mais nous sommes indépendants. Nous sommes treize. Mme Wilson
et moi faisons partie d'un groupe de treize personnes dont une vice-présidente
et deux vice-présidents, et nous avons la radiodiffusion sous notre juridiction
mais aussi les télécommunications, qu'elles soient nationales, locales ou même
internationales.
536 Peut-être que ce sont des choses que vous saviez, mais c'est une histoire
qu'on aime raconter parce qu'elle vous permet de vérifier si c'est cette
compréhension-là que vous avez de nous. Il y a au Canada des tribunaux comme
nous, 200 à 300. Il n'y en a qu'un seul qui s'occupe des télécommunications et
de la radiodiffusion, mais il y a des tribunaux administratifs qui ont des
choses à faire dans la vie d'à peu près tout le monde.
537 Sur ça, est-ce que Madame Wilson vous avez des questions ou des
commentaires?
538 COMMISSIONER WILSON: I don't have any questions for you.
539 I guess I would just like to tell you how appreciative I am that you have
come to see us. It's rare that we have the opportunity to hear young people and
it seems appropriate actually this week, the week that we have seen the funeral
of Mr. Trudeau who was a great believer in the youth of this country and
what they have to offer in terms of the advice and the wisdom that they could
communicate to adults about what is important in a country.
540 So I am very happy to have had the opportunity for you to come here and
talk about what these issues mean to you and I am glad that Jean-Marc has
explained that it is the management of the CBC that makes the decisions about
what kinds of budget cuts we don't typically get involved in, decisions like
that.
541 So I hope that gives you a slightly better understanding that we sort of
operate at a higher level when we do our licence renewals and we can consult and
communicate what we learned through those consultations to the various
organizations that we licence in the country and then how they put those things
into effect is up to them. But it's great to have you here.
542 M. MYRE: J'aimerais ajouter juste un dernier commentaire. Vous remercier
premièrement de ce que vous nous avez transmis comme information. Le processus
va faire en sorte que les données recueillies dans les consultations publiques,
les mémoires qui ont été déposés -- nous avons reçu au Conseil pour
l'instant 76 mémoires de gens à travers le Canada qui nous ont exprimé leurs
opinions quant à la radiodiffusion d'expression française.
543 Il y aura une audience publique un peu plus officielle que ce soir qui va
se dérouler le 18 octobre -- les 18 et 19 octobre à Hull -- et par la
suite le Conseil va préparer un rapport qui sera rendu public au mois de février
2001, et ce rapport-là sera disponible sur Internet. Vous pourrez en prendre
connaissance et vous pourrez voir jusqu'à quel point nous avons bien écouté ce
que vous aviez à nous transmettre comme commentaires ce soir.
544 Alors n'hésitez pas, consultez Internet et voyez comment les données de
tout le monde à travers le Canada ont pu nous permettre de pouvoir préparer un
rapport pour le gouvernement sur la qualité des services de radiodiffusion de
langue française à l'extérieur du Québec.
545 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur Myre, et peut-être ajouter que vous
étiez peut-être en direct sur Internet quand vous avez fait votre présentation
parce qu'on général on l'est. Ça resterait à vérifier là. Donc vous étiez, et
même ce que vous avez dit était traduit en anglais et était aussi sur Internet
en anglais. Si vous allez au site Internet du CRTC, vous allez voir différentes
choses mais à un moment donné c'est écrit "les audiences publiques" et là on
vous donne le choix en anglais ou en français, vous appuyez là-dessus et à un
moment donné vient en direct, s'il y a une audience publique à travers le
Canada, ou une consultation comme aujourd'hui, vous allez avoir l'alimentation
et vous allez pouvoir l'écouter.
546 Je dis ça parce que l'audience du 18 sera sur Internet, ça c'est assuré
puisque c'est une audience, et si par hasard vous vouliez l'entendre, vous
n'avez qu'à aller sur Internet.
547 Je pense que ça conclut tout ce qu'on avait. Alors c'est un chaleureux
remerciement que nous faisons et que nous vous demandons de transmettre à vos
collègue de l'école.
548 Si vous aviez besoin d'autres renseignements sur le CRTC ou sur toute la
radiodiffusion, nous avons un bureau à Toronto mais nous avons le bureau chef à
Ottawa. A Toronto c'est le bureau de Mme Wilson. Alors ne vous gênez pas. Nous
sommes là pour desservir la clientèle, et en particulier des gens comme vous qui
sont tellement intéressés au travail que nous faisons.
549 Vous êtes les derniers et dernières à soumettre des mémoires. Je peux
vous dire qu'il y avait une consultation aujourd'hui à Sudbury et on a eu un
téléphone tout à l'heure. Elle vient tout juste de se terminer.
550 Alors voilà. Il reste encore quatre endroits. Nous sommes allés dans
l'ouest canadien. Mme Wilson était hier à Toronto. On a des collègues qui vont
aller à Moncton, Cornwall, Halifax et la semaine du 18 ce sera les
auditions.
551 A vous, à tout le monde qui a participé -- à moins que votre
professeur ait quelque chose à nous dire? Non? Il et elles vous ont volé la
vedette?
552 Alors un gros merci à tout ceux qui sont demeurés avec nous. Merci aux
personnes qui au cours de la journée nous ont présenté leurs observations. Merci
à nos traducteurs, merci à notre sténographe officielle, à notre technicien.
553 Enfin, merci à toute votre région et merci de nous avoir accueillis dans
votre centre chez vous. C'est la fin de la consultation.
554 Bonne chance et bonne soirée.
555 Au revoir.
--- La consultation se termine à 1940 /
Whereupon the consultation concluded at 1940 |