TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
CONSULTATIONS PUBLIQUES PORTANT SUR LES SERVICES DE RADIODIFFUSION DE
LANGUE FRANÇAISE ACCESSIBLES AUX FRANCOPHONES HORS QUÉBEC /
PUBLIC CONSULTATIONS ON FRENCH-LANGUAGE BROADCASTING SERVICES AVAILABLE
TO FRANCOPHONES OUTSIDE QUEBEC
HELD AT: |
TENUE À: |
|
Le Relais Community Centre |
Centre communautaire Le Relais |
201 - 440 Second Avenue North |
201 - 440, 2e avenue nord |
Saskatoon, Saskatchewan |
Saskatoon (Saskatchewan) |
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October 2, 2000 |
le 2 octobre 2000 |
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Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Consultations publiques portant sur les services de radiodiffusion de
langue française accessibles aux francophones hors Québec / Public consultations
on French-language broadcasting services available to Francophones outside
Quebec
BEFORE / DEVANT: |
|
Cindy Grauer |
Commissioner / Conseillère |
Jean-Marc Demers |
Commissioner / Conseiller |
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ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTES: |
Manon Cloutier |
Hearing Manager and |
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Secretary / Gérante de |
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l'audience et secrétaire |
Judy Henry |
CRTC Staff / Personnel du |
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CRTC |
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HELD AT: |
TENUE À: |
|
Le Relais Community Centre |
Centre communautaire Le Relais |
201 - 440 Second Avenue North |
201 - 440, 2e avenue nord |
Saskatoon, Saskatchewan |
Saskatoon (Saskatchewan) |
|
October 2, 2000 |
le 2 octobre 2000 |
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
|
PAGE |
INTERVENTIONS PAR / INTERVENTIONS BY: |
M. Michel Dubé
Assemblée communautaire fransaskoise |
4 |
Mme Karen Taylor-Brown
Canadian Parents for French |
38 |
M. Michel Vézina
Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg |
48 |
Mme Marie-Eve Buissières
Association communautaire francophone de Bellegarde |
61 |
M. Roger Gauthier
Association des parents fransaskois |
66 |
M. Pierre L'héritier
Conseil culturel fransaskois |
80 |
Mme Rasgabber |
89 |
M. François Dormez
Centre culturel Royer de Ponteix |
107 |
M. Neil McFadden
Image Wireless Communications |
112 |
Mme Suzanne Styles
Saskatoon Board of Education |
119 |
Mme Rita Johanneson et M. Albert Le Bastard
River Heights School |
121 |
Madame Ginette Heppelle |
128 |
M. Gaëtan Desrochers
Fédération des francophones de Saskatoon |
135 |
Saskatoon (Saskatchewan) / Saskatoon, Saskatchewan
--- La consultation débute le lundi 2 octobre 2000
à 1300 / Upon commencing on Monday, October 2, 2000
at 1300
1 CONSEILLER DEMERS: Nous allons donc commencer. Et si nous devions arrêter,
comme je vous l'ai dit, malheureusement, nous devrons suspendre pour des raisons
techniques.
2 Bonjour, mesdames et messieurs. Je vous souhaite la bienvenue à la
consultation publique. Mon nom est Jean-Marc Demers et je vous présente ma
collègue, Cindy Grauer qui est conseillère pour la région du Pacifique.
3 Nous regrettons l'absence de notre collègue, Barbara Cramm dont la mère est
décédée la semaine dernière. Alors c'est la raison pour laquelle Barbara ne peut
être avec nous aujourd'hui.
4 Nous sommes deux conseillers du CRTC, bien sûr.
5 CONSEILLÈRE GRAUER: Nous vous remercions de vous joindre à nous pour
discuter de l'accessibilité des services de radiodiffusion de langue française à
vous, francophones et francophiles qui habitent à l'extérieur du Québec.
6 Until October 17, my Commission colleagues and I will be hearing opinions
on this issue from people from Halifax to Vancouver. This meeting is taking
place in a more informal setting than the public hearing that begins on October
18th in Hull and will be part of the public record as are all of the written
comments we have received to date.
7 CONSEILLER DEMERS: Le but de ces consultations est de permettre au CRTC de
recueillir toute l'information pertinente qui l'aidera d'une part à faire
rapport à la Gouverneur en conseil sur la disponibilité et la qualité des
services de radiodiffusion en langue française dans les communautés où le
français est la langue de la minorité. Et d'autre part, à préparer un projet de
politiques qui, en tirant partie du nouveau environnement numérique et de la
concurrence en distribution, rendrait plus facilement disponible aux abonnés du
câble des services de télévision spécialisés dans la langue officielle de la
minorité.
8 Vous connaissez les questions sur lesquelles vous êtes invité à vous
prononcer. À celles soulevées dans l'avis public qui donne suite à la politique
proposée par le Conseil et à la requête de la Gouverneur en conseil, le CRTC a
ajouté la question suivante lorsqu'il a accordé une licence à la Télé des Arts.
Et la question est la suivante : Dans le contexte de la politique proposée, et
dont nous discutons avec vous aujourd'hui, le Conseil devrait-il accorder un
statut de distribution prioritaire en mode numérique à la Télé des Arts, le
nouveau service national axé sur les arts et la culture?
9 Maintenant, je demande à ma collègue, madame Grauer, de poursuivre sur les
questions de cuisine.
10 COMMISSIONER GRAUER: I would like to present Manon Cloutier, our policy
analyst, and Judy Henry from our Winnipeg office, at the front door. Please do
not hesitate to speak with them if you have any questions concerning the
procedures or any other matter.
11 We will be calling upon participants in the order previously assigned. We
may put a few questions to you following your presentation.
12 Comme je l'ai souligné au début, les discussions seront transcrites et
feront partie du dossier public. Pour que nous puissions en faire des
enregistrements fidèles, je vous demanderais de bien vouloir appuyer sur le
bouton rouge à la base du microphone lorsque vous parlez.
13 Merci de votre attention. Nous sommes prêts à commencer à vous écouter.
14 CONSEILLER DEMERS: Merci, madame Grauer.
15 Ce n'est pas la première consultation, première séance de consultation que
nous faisons. Aujourd'hui, ce que nous pensions faire et évidemment, c'est une
procédure évolutive, c'est que nous souhaitions que vous soyez tous, ceux qui
feront des représentations, autour de la table. Mais en plus, ce que nous
souhaitons et on verra comment ça pourra se dérouler, c'est que si quelqu'une
des personnes qui aurait des représentations à faire, avait quelques
commentaires à ajouter à la suite d'un mémoire qui nous serait présenté, bien
nous serions ouverts à cela.
16 Bien sûr, dû au nombre de personnes qui parleront cet après-midi, il ne
s'agit pas de faire un discours sur ce qui peut être dit, mais peut-être
soulever des questions d'éclaircissement et qui pourraient nous aider à mieux
comprendre et à mieux retenir les observations qui pourraient nous être faites
aujourd'hui.
17 Alors nous allons essayer cette procédure et nous sommes ouverts aux
commentaires que vous pourriez faire là-dessus. Et on verra comment ça se
déroulera au cours de l'après-midi.
18 Alors, est-ce qu'il y a des commentaires là-dessus, des questions sur
cette façon de procéder? Ça va? Alors, nous verrons et ne vous gênez pas pour
nous soulever des questions si vous devriez en avoir au cours de cette
consultation.
19 Madame Cloutier?
20 Mme CLOUTIER: Bon après-midi tout le monde.
21 Je demanderais à monsieur Michel Dubé de l'Assemblée communautaire
fransaskoise de prendre la parole. Merci.
22 CONSEILLER DEMERS: Monsieur Dubé, juste un petit moment.
23 Ce que nous voudrions, juste avant que vous parliez... et je l'ai
oublié... c'est que les gens qui vont faire des présentations cet après-midi
puissent se présenter. Ça nous donnerait un contexte. Peut-être je pourrais
commencer par la personne qui est à votre gauche. Madame?
24 Mme BUISSIERES: Bonjour. Moi, c'est Marie-Eve Buissières et je représente
la région de Bellegarde en Saskatchewan.
25 CONSEILLER DEMERS: Merci, madame.
26 M. DORMEZ: Bonjour. Je représente le Centre culturel Royer de Ponteix en
Saskatchewan.
27 M. L'HÉRITIER: Pierre L'héritier, Président du Conseil culturel
fransaskois et secrétaire-trésorier de la Fédération culturelle canadienne
française.
28 Mme TAYLOR-BROWN: Karen Taylor-Brown, Directrice générale du Canadian
Parents for French en Saskatchewan.
29 M. DUBÉ: Michel Dubé, député à l'Assemblée communautaire fransaskoise pour
la région de Prince Albert et responsable du secteur des communications à
l'Assemblée.
30 M. GROLEAU: Gilles Groleau, Président de l'Assemblée communautaire
fransaskoise.
31 M. D. DESGAGNÉS: Denis Desgagnés, je suis Directeur général à l'Assemblée
communautaire fransaskoise, donc, plutôt ici pour appuyer.
32 M. VÉZINA: Michel Vézina, je représente la région de Gravelbourg.
33 M. PAGÉ: Réjean Pagé, je suis le rédacteur en chef du seul journal
francophone qu'on appelle l'Eau Vive ici en Saskatchewan.
34 Mme FORTIER: Lise Fortier, la Directrice des publications fransaskoises.
35 MR. McFADDEN: I'm Neil McFadden, the General Manager of Image Wireless
Communications.
36 CONSEILLER DEMERS: Est-ce qu'il y a des personnes dans la deuxième rangée
qui vont faire des présentations? Oui, Monsieur, il faudrait vous approcher
parce qu'il y a traduction et il y a inscription.
37 M. GAUTHIER: Roger Gauthier de l'Association des parents fransaskois.
38 CONSEILLER DEMERS: Merci.
39 Alors, messieurs, mesdames, merci.
40 Madame Cloutier?
41 Mme CLOUTIER: Nous allons débuter, si vous voulez bien, par monsieur Dubé
de l'Assemblée communautaire fransaskoise.
INTERVENTION / INTERVENTION
42 M. DUBÉ: Merci beaucoup.
43 Avant de commencer la présentation du mémoire de l'Assemblée
communautaire, j'aimerais juste passer la parole pendant quelques secondes, si
vous le permettez, au Président de l'Assemblée communautaire fransaskoise.
44 M. GROLEAU: Merci, Michel.
45 Madame Grauer, monsieur Demers, d'abord, on aimerait vous remercier de
l'occasion que vous nous donnez ici de venir présenter notre mémoire aux
audiences publiques du CRTC.
46 L'Assemblée communautaire fransaskoise est l'entité gouvernante qui
représente les francophones de la Saskatchewan et voit aussi à son développement
et à son épanouissement.
47 Donc, nous voyons à tous les secteurs, que ce soit l'économie,
l'éducation, la culture et particulièrement aussi, les communications. Alors
c'est pour ça, aujourd'hui, que c'est une chance en or pour nous de vous dire un
petit peu ce que la population ressent.
48 En gré, l'ACF représente les 12 circonscriptions francophones de la
province. Donc, c'est une population francophone qui est assez dispersée. C'est
pour ça que les communications sont un outil important au niveau du
développement de la communauté.
49 Peut-être quelques points que nous regrettons, par contre, c'est que nous
avons dû effectuer les consultations cet été. Ça, ce n'est pas nécessairement le
meilleur moyen ou le meilleur temps puisque il y a beaucoup de gens qui sont en
vacances. Donc, c'était difficile de faire les consultations au milieu de l'été.
Par contre, on a travaillé de concert avec madame Cramm pour essayer d'arriver à
des résultats satisfaisants.
50 Nous avons demandé également au CRTC de faire des audiences publiques dans
plus d'une région afin de refléter la Saskatchewan. Et le résultat est que, bon,
ça se passe seulement dans une région ici à Saskatoon. Nous sommes un petit peu
déçus de ça.
51 Et aussi, on a remarqué que du côté publicité en anglais parce qu'il n'y a
pas beaucoup de publicité qui s'est faite par rapport à ces audiences du secteur
anglais, dans le secteur anglais. Et je dis c'est un peu paradoxal. On dit le
secteur anglais, pourtant on est ici pour les francophones. Il y a quand même
beaucoup d'anglophones qui sont intéressés à la francophonie en Saskatchewan,
des francophiles. Je me demande jusqu'à quel point ils ont été...
--- Difficultés techniques / Technical Difficulties
52 M. GROLEAU: ... On demande au CRTC de s'assurer que l'on garde nos acquis,
c'est-à-dire au niveau de la radio et de la télévision.
53 Je vais vous donner un exemple : nous risquons de perdre, si ce ne l'est
pas déjà fait, la diffusion radiophonique, par exemple, de la messe en français
à partir de Gravelbourg. Alors ça, c'est quelque chose qu'on perd qui est
vraiment local, qui reflète la communauté fransaskoise et on risque de la
perdre, si ce n'est pas déjà fait.
54 Aussi, la Société Radio-Canada vient de changer sa programmation en nous
indiquant que L'indicatif présent qui est une émission à la radio à partir de
Montréal va donner une fenêtre sur les francophones hors-Québec. Or, depuis le
début de la saison, en tout cas de ma part, personnellement, je n'ai pas entendu
encore aucun contenu qui venait de l'ouest ou particulièrement de la
Saskatchewan. C'était de Montréal ou côté international. Alors ça, c'est
peut-être un petit côté qui nous agace.
55 Je vais laisser la parole à Michel Dubé qui est le responsable aux
communications à l'ACF.
56 M. DUBÉ: Merci, Gilles.
57 Juste avant de commencer, je présume que la plupart des gens présents à la
salle ont déjà reçu ou ont eu la chance de voir le mémoire. S'il y en a qui
veulent des copies, nous en avons ici quelques-unes. Le mémoire est également
disponible au site Internet de l'ACF.
58 J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour remercier et féliciter les
fransaskoises et les fransaskois qui se sont déplacés de loin dans plusieurs cas
pour participer cet après-midi aux audiences. Alors bienvenue, les amis.
59 Le mémoire comme tel, il y a plusieurs aspects que je vais essayer de vous
présenter cet après-midi. Je ne lirai pas le mémoire. Je pense que vous avez la
chance de le lire vous-mêmes. J'essaierai de passer point par point pour essayer
de faire dégager les items principaux qu'on veut faire ressortir. Et si je
comprends bien, il y a une possibilité de période de questions à la fin et nous,
de l'ACF, tenterons d'y répondre.
60 Malheureusement, il y a souvent une perception assez négative des
fransaskois en Saskatchewan et des francophones en général en Saskatchewan. On a
qu'à penser aux déclarations récentes du député de Swift Current qui
dénonçait... je vais ouvrir la citation telle qu'il l'a émise dans les médias :
"...about the potential for scaling back or cutting of some CBC French radio
and television services in areas like Saskatchewan where there simply aren't the
numbers to justify these very expensive programs."
61 C'est un exemple de la situation dans laquelle on se retrouve souvent et
de l'incompréhension à laquelle on doit faire face auprès de la majorité
anglophone. Et c'est pour cette raison-là que l'ACF en profite pour vous
présenter ce mémoire.
62 Je sais que le CRTC possède presque toutes les données nécessaires pour
bien connaître notre situation en tant que minorité en Saskatchewan. On a qu'à
voir votre site Internet et on peut vite comprendre que vous êtes très, très
bien renseignés. On a choisi de ne pas aller dans toute sorte de détails et de
tableaux démographiques pour vous parler de notre situation et plutôt de vous
exposer la situation générale de la fransaskoisie par rapport au domaine des
communications et de la radiodiffusion.
63 Mais c'est clair que parmi les minorités francophones au Canada, on est
peut-être celle qui est la plus menacée à tout point de vue, y compris dans le
domaine des communications, pas seulement dans l'ouest canadien, mais pas mal
dans tout le pays.
64 Il y a eu des progrès depuis quelques années au niveau de certains
services. On a eu une offre de quelques chaînes supplémentaires francophones
dans certaines régions. Mais c'est clair qu'on doit toujours continuer à
revendiquer une meilleure qualité de services de radiodiffusion, une
programmation surtout qui reflète bien notre situation. C'est bien beau d'avoir
quelques chaînes de télévision, mais si on ne s'y retrouve pas en tant que
fransaskois ou fransaskoise, l'intérêt ne sera pas tellement important par
rapport à ces chaînes-là.
65 Gilles a fait allusion il y a un instant à l'importance aussi chez la
population anglophone. Il y a un l'intérêt marqué chez les anglophones par
rapport à la langue, par rapport à la culture, par rapport aux communications en
français. L'exemple qu'on cite dans le mémoire, ce sont les quelque 30 000
francophiles en Saskatchewan qui peuvent se montrer intéressés à une diversité
de programmation française.
66 Notre situation en Saskatchewan : on s'est posé la question dans la
préparation du mémoire. On s'est posé quelques questions :
67 Qu'adviendrait-il de l'identité des Québécois si on offrait à sa
population francophone seulement quelques chaînes telles que TV5 ou autres dont
le contenu est majoritairement européen ou traduit de l'Américain? Qu'est-ce qui
se passerait chez les Québécois francophones si on leur donnait que quelques
chaînes qui ne reflètent pas leur identité réelle?
68 Qu'adviendrait-il de l'identité de la minorité anglophone au Québec si on
lui offrait seulement CBC provenant de Vancouver ou de Toronto?
69 Ça nous a alimentés. C'est un peu notre situation. Ça nous a alimentés
dans notre réflexion de ce mémoire-ci.
70 En 1994, vous vous en souviendrez sûrement, l'ACTRA avait mis en oeuvre
certaines mesures pour encourager ses membres à diffuser des chaînes de langue
française et anglaise dans les marchés de l'autre langue. On n'est pas
convaincu, six ans plus tard, qu'il y a eu beaucoup de changement et beaucoup
d'amélioration.
71 L'offre des postes n'est pas uniforme en Saskatchewan. Il y a certains
endroits en Saskatchewan qui ont accès à certains canaux spécialisés et
ailleurs, on a pas accès à ces canaux spécialisés. Pourquoi?
72 Dans un mémoire antécédent, l'ACF a déjà recommandé au CRTC d'identifier
comme marché bilingue au moins les territoires desservis par les
câblodistributeurs où sont situés les établissements d'enseignement de la
division scolaire fransaskoise numéro 310, ou là où il existe des centres
communautaires francophones. C'est un point important.
73 En ce qui a trait à la radio, le CRTC sait sans doute que la seule station
radiophonique de langue française disponible en Saskatchewan est CBKF, Société
Radio-Canada. Sait-il cependant qu'encore à l'an 2000, il y a certains endroits
en Saskatchewan qui n'arrivent pas à capter un signal clair de Radio-Canada
langue française?
74 Dans le passé, il y a eu des solutions moins qu'idéales, mais qui
fonctionnaient. On pense à la région de Prince Albert qui ont réussi à faire
ériger un émetteur pour desservir la région. Mais ça a pris plusieurs années de
négociations.
75 Dans l'absence des autres chaînes, la radio communautaire fransaskoise
devient un complément à la radio de la Société Radio-Canada. C'est quelque chose
sur laquelle l'ACF et plusieurs communautés fransaskoises travaillent depuis
plusieurs mois et nous allons sûrement avoir l'occasion cet après-midi plus tard
de vous en parler davantage.
76 Mais il y a certains points par rapport aux radios communautaires qu'on
devrait soulever.
77 Toute la question de la modification des critères pour l'obtention des
licences de radios communautaires par le CRTC sera bénéfique à l'implantation
d'un réseau de radios communautaires en Saskatchewan. Et du côté du gouvernement
fédéral, comme tel, il faudrait encourager le gouvernement à changer ou à
augmenter ses programmes de financement pour pouvoir refléter ce besoin de
radios communautaires dans la douzaine de communautés francophones en
Saskatchewan.
78 En ce qui a trait à la programmation, je vais prendre quelques minutes
pour faire état de certaines lacunes et certains défis auxquels on fait face.
79 Par rapport au contenu canadien dans la programmation, il y a quelques
chaînes francophones offertes ici et là en Saskatchewan, comme je l'ai mentionné
précédemment. Mais on note un contenu de plus en plus américain ou de la
traduction. C'est inquiétant pour nous.
80 La cote d'écoute est souvent basse et nous croyons qu'un contenu qui
reflète trop la situation à Montréal, Québec ou encore l'Europe par les chaînes
comme TV5, c'est une cause principale de cette basse cote d'écoute.
81 On se rappelle que TVA, il y a quelque temps, avait promis en Saskatchewan
une fenêtre sur les minorités francophones. Mais TVA présente 30 minutes le
dimanche matin, à un moment où une grande partie des francophones, des
fransaskois, des fransaskoises sont à la messe. Ils sont à l'église.
82 On remarque également que les personnes à l'écran sont habituellement des
Québécois qui sont de passage en Saskatchewan. C'est eux qui regardent les
émissions provenant de Montréal ou de l'Europe. Mais c'est pas nécessairement
toujours le cas pour les fransaskois qui ne connaissent pas ces régions-là.
L'intérêt est beaucoup moindre.
83 De plus en plus, les Canadiens et Canadiennes captent des émissions
sensationnelles, ce qui reflète une mondialisation souvent américanisée. Il faut
dans un monde global, comme celui dans lequel on vit en ce moment, garder à tout
prix son identité et à nourrir cette identité. Le secteur privé devient
tellement grand, sa programmation trop sensationnelle, avec un contenu de moins
en moins personnalisé. On a qu'à penser au Howard Stern, Jenny Jones ou Jerry
Springer. Donc, toute la question du contenu canadien fait partie de nos
préoccupations.
84 Par rapport aux canaux spécialisés, à part quelques minimes exceptions,
sans savoir pourquoi, ici en Saskatchewan, quelques villages ont la possibilité
de s'abonner à MusiquePlus, par exemple, ou Télé Quatre-Saisons. Mais pour
plusieurs autres communautés, cette option-là n'existe même pas.
85 Donc, nos enfants, nos adolescents ne se voient pas à l'écran. Ils
s'amusent en se basant sur des personnages de la télévision américaine ou
anglophone. Donc, ce n'est pas étonnant de voir que nos jeunes fransaskois
s'amusent en anglais ou en imitant des personnalités anglophones de la
télévision lorsqu'ils s'amusent entre eux, entre francophones.
86 Pas de MusiquePlus, pas de Télétoon dans plusieurs communautés, les
communautés rurales en particulier qui n'ont pas accès aux câblodistributeurs.
87 Par rapport aux canaux éducatifs, la Saskatchewan ne capte pas ces canaux
éducatifs-là. Je parle de la télévision française de l'Ontario, TFO. C'est un
poste de télévision éducatif qui a fait ses preuves en Ontario auprès de la
population estudiantine en Ontario. Les élèves de la Saskatchewan pourraient
aussi en bénéficier.
88 Les fransaskois ne peuvent que se questionner sur son contenu à savoir
s'il refléterait leur réalité. Serait-il davantage une fenêtre sur la
francophonie hors-Québec si on avait accès à de tels postes?
89 Toute la question de la technologie, c'est un autre domaine de
préoccupations. Les distributeurs-vendeurs de satellite se positionnent pour la
venue d'un marché qui offre de multiples canaux, ceux-ci provenant souvent
d'endroits majoritaires. Je vis l'expérience chez moi à Prince Albert en milieu
rural. Je capte la télévision par satellite, mais on capte les nouvelles de
Vancouver ou de l'Alberta souvent plutôt que celles de la Saskatchewan.
90 Pour permettre un accès plus local, il faut également s'abonner au
câblodistributeur local ou avoir une deuxième antenne de télévision pour capter
Radio-Canada. Certains câblodistributeurs qui vendent leurs services ne sont pas
à l'écoute de leur minorité et les options sont déterminées selon les coûts.
91 Avec la nouvelle technologie numérique, le marché offrira d'innombrables
canaux en anglais et en français. Mais il est primordial que le CRTC assure un
accès favorisant les minorités et sans négliger le contenu qui est souvent
laissé de côté à l'avantage de la technologie. Je reviens sur mon point initial,
de l'importance de voir la population à l'écran, de se voir.
92 Je passe à la section des recommandations. Et là, il y a encore quelques
catégories dans lesquelles on fait des recommandations précises.
93 Une de ces catégories, c'est la question des valeurs. Et on aimerait faire
une mise en garde au CRTC en ce moment. Le CRTC a une responsabilité d'imposer
des conditions de licence qui viendront en appui au développement de la minorité
de langue officielle. Il faut garder la radio et la télévision publique en
Saskatchewan. Elles sont essentielles. On ne peut pas avoir de coupures à ce
niveau-là.
94 Il faut les garder, entre autres, pour conserver et développer l'esprit
critique car de plus en plus sur les chaînes privées, on retrouve la même image,
la même nouvelle, le même message.
95 Donc, pour conserver la pureté au niveau des communications pour atteindre
l'objectif cité par la ministre du Patrimoine canadien, madame Copps, j'ouvre la
citation :
"Il faut s'assurer que les histoires de chez nous et la culture francophone
de toutes les régions du pays soient partagées par tous les Canadiens et toutes
les Canadiennes."
96 En d'autres mots, un reflet de qui nous sommes.
97 Étant donné que tout suit les cotes d'écoute, il faut assurer que
Radio-Canada ne soit pas obligé de se prostituer par le sensationnel comme le
font certaines chaînes privées. Et j'arrive à Radio-Canada par rapport aux
recommandations que nous voulons faire.
98 Un minimum acceptable en Saskatchewan de la télévision Radio-Canada,
Société Radio-Canada/CBC, disponible partout en province et ce, selon une
qualité recevable, c'est le minimum.
99 L'ACF recommande que le gouvernement fédéral finance convenablement
Radio-Canada pour qu'elle fournisse au moins les services demandés par la
population qu'elle dessert.
100 Le mandat de la programmation de Radio-Canada, j'en fais quelques
extraits : refléter la globalité canadienne, tout en répondant aux besoins
particuliers des régions; refléter la situation et les besoins particuliers des
deux collectivités de langues officielles. Donc, il faut donner à Radio-Canada
les moyens d'augmenter les heures de productions locales.
101 Si la Société Radio-Canada souhaite faire connaître la réalité des
fransaskois partout au Canada, il faut lui permettre de produire plus
d'émissions de proximité pour les gens d'ici et qui parlent des gens d'ici et
même de les diffuser au niveau national.
102 En ce qui a trait à sa programmation régionale, il ne faut absolument pas
remettre en question les acquis qui sont bien appréciés, même s'ils ne sont pas
toujours suffisants. Toutes les activités du programme de développement des
nouveaux talents, les captations de spectacles et les partenariats, comme le
Francothon, par exemple, sont des acquis qu'il faut préserver et auxquels il
faut ajouter.
103 Les activités inscrites dans le plan d'action de la Société Radio-Canada
dans son application de la Loi sur les langues officielles sont des appuis
essentiels au développement de la communauté. Or, depuis quelques années, on a
l'impression que Radio-Canada va disparaître pour être remplacée par des chaînes
privées comme TVA ou TV5. Et on ne se reconnaît pas à TVA ou à TV5.
104 Recommandations sur la question de la radio : encore là, il faut garantir
le maintien et enrichir les services présentement existants, minimum. Il est
évident que Radio-Canada ne pourra pas toujours fournir tout le contenu que les
communautés pourraient procurer. Et c'est là que nous recommandons de développer
la radio communautaire, comme mentionné plus tôt dans le mémoire. Et nous avons
à la disposition de ceux et celles qui veulent une étude sur toute la question
du développement des radios communautaires en Saskatchewan. Alors, ne vous gênez
pas pour venir la chercher.
105 Une réception claire et accessible de la première chaîne de Radio-Canada
partout en province est la moindre de nos recommandations puisqu'elle devrait
être un acquis. Sans aucun doute, la communauté fransaskoise serait heureuse
d'accueillir une autre station telle que la chaîne culturelle et nous
recommandons fortement l'ajout de cette chaîne culturelle à l'échelle nationale.
106 Par rapport à la programmation, nous recommandons une programmation qui
vise les jeunes et qui inclut des émissions de qualité pour les enfants. La
musique populaire pour les adolescents, nos adolescents ne connaissent pas la
musique francophone. Ils n'ont souvent pas accès aux postes de musique française
dans les canaux spécialisés, par exemple.
107 Canal Famille, Télétoon sont tous des canaux spécialisés qui feront un
énorme bien au développement des jeunes qui sont notre avenir ici en
Saskatchewan.
108 Nous recommandons que le CRTC donne à TFO une licence nationale, mais
règlements de contenu afin d'assurer que les communautés francophones à
l'extérieur du Québec s'y retrouvent. L'avenir, c'est nos jeunes. Alors il faut
maximiser le contenu pour assurer notre relève.
109 Sur la question de la technologie, afin de voir une amélioration et
l'accélération d'accès à un plus grand nombre de canaux spécialisés par la
câblodistribution numérique et diffusion satellite, nous recommandons que le
gouvernement fédéral finance cette mise en place, comme il l'a fait pour
Radio-Canada durant les années 70.
110 Avec la technologie, il ne doit plus y avoir la question des nombres.
Tous devraient pouvoir connaître et vivre les deux langues officielles et y
accéder sans obligation de revendication continuelle. C'est une question d'unité
et d'identité nationale.
111 La nouvelle technologie livre le produit et elle affecte le contenu, une
raison de plus pour offrir plusieurs options au consommateurs afin qu'il se
responsabilise dans ses choix. À l'avenir, à mesure que le nombre de toutes les
chaînes accessibles par la technologie numérique augmente, nous recommandons que
les chaînes de langue française, relatives à celles de langue anglaise,
augmentent aussi. Nous recommandons également au CRTC d'exiger que les
compagnies de satellite offrent toujours la télévision publique locale, y inclus
des stations françaises dans la sélection de base offerte.
112 Les fransaskois et les fransaskoises se sentent à la merci des
câblodistributeurs. Ce sont eux qui font les choix. Ce sont eux des fois qui
négligent notre existence. On se sent à la merci aussi du CRTC qui réglemente le
contenu et du gouvernement fédéral qui finance la communication et appuie ses
communautés de langues officielles.
113 Ce n'est pas l'égalité, mais l'équité que nous recherchons. Tous les
Canadiens et Canadiennes en ressortiront gagnants, gagnantes si nos
communications sont enrichies et si notre portrait est bien reflété. Nous
recommandons en dernier lieu qu'au sein du CRTC, au conseil d'administration du
CRTC qu'il y ait un représentant nommé de façon permanente, un représentant des
minorités francophones hors-Québec qui aurait un siège permanent au CRTC.
114 Merci beaucoup.
115 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Monsieur. Merci à votre association.
116 Quant à votre dernière remarque concernant les nominations des membres du
CRTC, vous savez que c'est la prérogative de la Gouverneur en conseil.
Toutefois, on peut souligner qu'il y a parmi les membres actuels du CRTC au
moins deux personnes des 13 qui, d'une façon ou d'une autre, proviennent des
minorités. Mais je ne dis pas ça pour que vous retiriez votre opinion.
117 Évidemment, nous n'avions pas, je pense, ce texte-là. En tout cas, moi,
je ne l'avais pas lu avant que vous le présentiez. C'est bien ça parce que j'ai
lu plusieurs mémoires et il n'était pas là. Alors vous pouvez comprendre que
j'essaie de synthétiser et de voir quels seraient les points qui, rendu à
Ottawa, les questions que j'aurais voulu avoir posées en le révisant ou mes
collègues auraient voulu que j'ai posées.
118 Donc, c'est un petit peu difficile. Mais si vous simplifiez, vous êtes en
communications. Nous devons faire des recommandations concrètes sur la situation
à l'extérieur du Québec de la radiodiffusion de langue française.
119 Est-ce qu'il y a des points, des irréductibles dans la position de votre
association que vous voudriez mettre en lumière et que même si vous l'avez
peut-être déjà fait, mais le synthétiser de la façon dont vous le faites entre
vous?
120 M. GROLEAU: Bien je pense que les points qui sont à l'intérieur de ce
mémoire-là ont déjà été synthétisés. C'est le minimum qui est dans ce mémoire-là
parce que comme on le mentionne, une chaîne radiophonique française, ce n'est
pas beaucoup. Et du côté de la télé, c'est la même chose. Quand on voit qu'au
Québec, ils ont des canaux spécialisés comme Découverte, Canal Famille et tout
ça, et ici, on a de la difficulté à avoir... bon, on a Radio-Canada, évidemment.
On a TVA maintenant depuis un an, qui, bon, on l'a mentionné tout à l'heure, n'a
pas beaucoup de reflet de la Saskatchewan. Puis RDI, il ne reste pas grand
chose.
121 Je pense que c'est le minimum qu'il y a dans ce mémoire-là.
122 Je ne sais pas si Denis...
123 M. D. DESGAGNÉS: Bien peut-être juste pour comprendre ce que vous venez
de dire, monsieur Demers, c'est que vous n'avez pas eu ce document-là d'abord
avant? Parce que ce document-là que Michel et Gilles viennent de passer a été
déposé au CRTC en date du 31 août et a été acheminé, j'espère, en tout cas.
124 Donc, ce que Michel vient de faire, il vient de repasser avec Gilles les
éléments du contenu de ce mémoire-là et a rajouté une dernière recommandation
sur la question d'avoir un commissaire ou un conseiller au CRTC qui aurait comme
fonction principale de s'assurer que les politiques ou les licences, ou et
cetera, qui sont passées au CRTC reflètent la Loi sur les langues officielles et
puis qu'on regarde toujours à la question de quelles sont les retombées sur nos
communautés de langues officielles.
125 Donc, il y a ces éléments-là. Et je pense pour refléter un peu le
mémoire, le premier élément, la première recommandation principale, c'est
d'abord les acquis. On a la télé et la radio de Radio-Canada et on veut d'abord
garder ça pour empêcher la chute qu'on ressent depuis quelques années, d'abandon
de Radio-Canada pour remplacer par des chaînes privées telles TVA qui ont un
certain mandat de représenter dans 30 minutes la communauté francophone qui se
retrouve à l'extérieur du Québec, ce qui est un petit peu... 30 minutes le
dimanche, je pense que c'est un peu ces éléments-là.
126 Et puis comme de raison, pour pouvoir faire le développement de notre
communauté, à l'assemblée, on aurait besoin des outils au niveau des
communications pour créer un espace pour nos francophones pour qu'ils puissent
avoir au moins le choix dans la programmation, donc, comme monsieur le Président
le disait, monsieur Groleau, soit Télétoon, Découverte.
127 On a de la difficulté même dans nos consultations qu'on a faites avec la
communauté à les nommer parce que les gens fransaskois, fransaskoises ne
connaissent pas ce qui existe carrément. Donc, c'est comme réinventer un peu
pour nous.
128 Mais je reviens d'abord, assurons-nous que Radio-Canada puisse atteindre
son mandat qui est loin, à notre avis, de pouvoir l'atteindre à cause d'un
manque de fonds, de financement.
129 Et le point sur la radio communautaire, je pense que c'est un point
important pour la communauté fransaskoise, compte tenu que maintenant, il y a 14
régions qui sont intéressées à développer cet outil de communication-là. Et la
raison est bien simple : depuis que les communications sont arrivées, depuis que
les communications sont développées dans l'ouest, entre autres, c'est que
l'assimilation est suivie avec et on se rend compte que les communications sont
un outil essentiel pour le développement de notre communauté.
130 Donc la radio communautaire, on a été très content d'entendre la nouvelle
politique, je pense que c'est au mois de janvier, pour accorder des licences, ce
qu'on appelle radio en développement. À ce moment-là, peut-être l'ombre, le
point noir là-dedans, c'est qu'on donnait un maximum de cinq watts. Et encore
une fois pour l'ouest, pour la Saskatchewan, cinq watts dans nos communautés, on
est aussi bien de prendre un porte-voix parce que nos communautés sont très
éloignées et puis ça ne nous permet pas vraiment d'aller aussi loin qu'on
voudrait y aller.
131 Ce qu'on recommanderait pour la Saskatchewan, pour développer cet
outil-là, c'est qu'il y ait au moins 100 watts pour pouvoir développer nos
radios communautaires. Ça fait au-dessus de 12 ans que la communauté
fransaskoise essaie de développer ces outils-là.
132 Un outil qui a été développé d'abord à l'extérieur du Québec, dans la
péninsule acadienne et dans la péninsule, je pense qu'il y a 59 000 Acadiens et
puis ils sont majoritaires, là, il faut le dire. On essaie encore de développer
des radios communautaires sur ce même principe. Et c'est très difficile à
adapter en Saskatchewan.
133 Donc, c'est pour ça que cette nouvelle politique-là, avec un minimum de
100 watts, nous permettrait de développer nos radios de façon à ce qu'on ait des
radios communautaires en place d'ici peu.
134 Puis je pense que le restant des informations, tout a été dit. Je pense
que la question supplémentaire que vous avez posée, aussi, par rapport à la Télé
des Arts, nous, ce qu'on voudrait surtout, la technologie, d'abord que les
câblos puissent d'abord nous fournir cette possibilité-là. Je pense que la
réglementation qui vient d'être acceptée, Télé des Arts, on laisse encore une
fois les câblos le choix d'offrir ou de ne pas offrir.
135 Et si vous regardez les câblos en Saskatchewan, il y a plusieurs petits
câblos ce qui fait que c'est nous, pour pouvoir profiter des mêmes services
qu'une autre communauté, il faudrait faire une démarche... et on a pas les
moyens de le faire... de rencontrer chacun de ces câblos-là, peut-être aussi de
se présenter chez chacun des conseils d'administration. Ça nous ferait beaucoup
de travail et après ça, essayer d'influencer l'importance que même si le marché
de ce câblo-là n'est pas cinq pour cent, qu'il y a une volonté, il y a une
communauté et puis ils ont des droits aussi.
136 Donc, nous, que ce soit de n'importe quelle façon. Déjà, les gens payent
beaucoup de nos communautés ont le satellite et le câble et puis si on écoute
Radio-Canada, on veut être local. On débranche le satellite. On écoute le Ce
Soir en Saskatchewan. Après ça, si on veut avoir une programmation, on se
rebranche sur le satellite pour essayer d'aller chercher une programmation.
137 Mais déjà la, être fransaskois, ça coûte plus cher qu'un autre et puis on
s'enregistre des vidéos. On se les passe. On essaie de les faire jouer pour
essayer de sensibiliser notre jeunesse.
138 Donc, présentement au niveau des communications, disons que c'est un peu
le vide et on est insécure face à ce qui se passe à Radio-Canada depuis les
dernières années et on voudrait d'abord et avant tout, que Radio-Canada puisse
atteindre son mandat.
139 Je pense que c'est ça pour résumer.
140 M. GROLEAU: Il y a peut-être une dernière phrase qu'on peut ajouter. On
l'a dit dans notre mémoire. Ce n'est pas l'égalité que l'on cherche, mais
l'équité. Je pense que c'est le mot clé ici dans tout ça.
141 M. DUBÉ: Je voudrais juste ajouter une chose ici. C'est par rapport à la
recommandation que nous avons faite à la fin, c'est-à-dire une présence d'un
commissaire ou d'une commissaire au CRTC qui, disons, soit nommé ou qu'il ait le
mandat de voir aux intérêts spécifiques de la minorité francophone.
142 On est content de savoir que c'est la Gouverneur général qui a cette
responsabilité-là. Nous allons sûrement pouvoir lui communiquer la
recommandation. Mais je pense que ce n'est pas fait à la légère et si vous nous
dites qu'il y a déjà deux personnes de milieux minoritaires au CRTC comme
commissaires, nous l'ignorons. Mais aussi, est-ce que ces deux personnes-là ont
un mandat spécifique par rapport à la minorité francophone?
143 Merci.
144 CONSEILLER DEMERS: Merci.
145 Je ne voulais pas entrer dans une discussion sur ce sujet-là.
146 Voilà, je n'ai pas d'autres questions. Je pense que c'est très
intéressant. Et ma collègue, madame Grauer?
147 COMMISSIONER GRAUER: I'm going to ask my questions in English because my
French is no good.
148 I'm interested in your concerns and questions around community radio. I'm
wondering if you have had any discussions with CRTC staff about moving forward
with an application because I don't understand the restrictions on low power.
I'm not quite sure what that is referring to.
149 I can't see any reasons why you would be restricted if you wanted to move
forward with a community radio application. I may be wrong, but --
150 M. D. DESGAGNÉS: On a rencontré madame Cramm qui était à Régina. Et puis
on lui a posé la question, je pense que c'était au mois de février, mars, quand
la nouvelle réglementation est sortie, à savoir est-ce qu'on pourrait augmenter
parce qu'on lui expliquait un peu la démographie. Par exemple, moi, je ne sais
pas, que ce soit à Debden, ou Zenon Park, ou Bellevue qui ont des gens assez
éloignés et puis madame Cramm à ce moment-là nous a dit qu'elle ne savait pas
exactement. Elle devait s'informer et puis présentement, il y a le minimum de
cinq watts. Et puis on n'a pas eu aucune autre information comme quoi on
pourrait augmenter, mais qu'elle comprenait très bien la situation et puis qu'il
serait nécessaire pour la Saskatchewan d'augmenter absolument.
151 Donc, c'est tout ce qu'on a eu comme information présentement.
152 COMMISSIONER GRAUER: I will raise it with her and see if we can just
clarify that because I don't know, but it doesn't sound reasonable to me because
there is no practical reason why you shouldn't be able to move forward with it.
153 It has been very interesting. The only other thing I guess I would say is
with respect to your request to have a CRTC commissioner devoted specifically to
the matters of looking after minority interests outside Quebec. It's actually
the Governor in Council, the Prime Minister. That is who you should approach and
the Minister of Heritage.
154 The people here, although none of us -- I'm appointed from British
Columbia and Yukon. It's very clear that I'm not there to look after those
interests, but rather just be a voice. We all have the same responsibilities as
commissioners which is to look after the whole which is why these are so useful
for all of us so that we can all get a better understanding of the issues faced.
That's why I like to get all my colleagues to British Columbia to get a sense of
the frustration of British Columbians who don't see themselves reflected on
English-language television in the country.
155 I mean I find this all resonating. It's kind of a similar challenge that
faces lots of people in this country, one way or another, not to minimize yours.
But you know, certainly we hear it manifested in different ways.
156 One other quick thing.
157 With respect to SRC, RDI and on the radio with CBC, when we did the CBC
licence renewals just over a year ago, this is an important issue that we raise
with respect to the renewals and it's a challenge that CBC faces. Are you asking
for more in that regard?
158 Again, I think if it's funding, it's the Minister of Canadian Heritage
and the government that need to address the funding issues and not us, not that
we aren't sensitive to the issues you are raising. I think we very much heard
not only from francophone minorities, but also from English Canadians across the
country that weren't seeing themselves reflected, that this is a really
important issue.
159 M. DUBÉ: Si je peux faire un commentaire à ce sujet, nous comprenons que
les résultats de ces audiences publiques que nous faisons en ce moment seront
acheminés au Patrimoine canadien et à la ministre. Donc, c'est important pour
nous que vous lui acheminiez ces recommandations par rapport au financement
adéquat pour Radio-Canada au maintien des services dans le renouvellement de
leur licence.
160 Alors c'est une chose qui est importante pour nous autres et puis c'est
sûr qu'on peut faire des revendications auprès de madame Copps et autres, mais
je pense, si je comprends bien le déroulement du processus, vous avez l'occasion
de nous appuyer à ce niveau-là.
161 COMMISSIONER GRAUER: I suppose when the time comes for the report, I'm
not quite sure what is going to be in it, but I do think, not to say that may or
may not be there, but it's also really important to send the message directly
and not just through us. I think that's the point I wanted to make. It's that
it's an important message. Direct as well as indirect message deliveries are
always useful.
162 Thank you very much.
163 M. GROLEAU: Je voulais seulement dire si on a votre appui, c'est encore
beaucoup mieux.
164 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.
165 Vous pouvez rester avec nous et nous le souhaitons. Et comme je le disais
au début, si à un moment ou l'autre, vous voulez faire un commentaire ou poser
une question qui serait en relation avec une présentation d'une autre personne,
vous le faites.
166 Merci.
167 Madame Cloutier?
168 Mme CLOUTIER: Alors juste pour les fins du dossier, est-ce qu'il vous
serait possible de m'apporter une copie de votre mémoire et aussi une copie de
l'étude que vous avez effectuée sur la radio communautaire, s'il-vous-plaît?
Merci.
169 Alors madame Karen Taylor-Brown de Canadian Parents for French, vous avez
la parole.
INTERVENTION / INTERVENTION
170 Mme BROWN: Bonjour les conseillers et le public.
171 Je suis ici au nom d'une organisation anglophone et probablement la seule
organisation anglophone en Saskatchewan qui représente les francophiles. Il n'y
en a pas beaucoup. Je suis ici grâce à l'appui de l'Assemblée parce que sans
l'Assemblée communautaire fransaskoise, je n'aurais pas eu les avis qui
annonçaient ce processus en tant que tel.
172 Donc, je voudrais dire que je suis ici plus ou moins pour appuyer ce que
l'Assemblée a déjà dit parce que sans eux, je n'aurais pas pu savoir qu'il y
avait ce processus. Mais j'aimerais ajouter quelques autres points qui sont plus
ou moins visés vers la population que je représente, c'est-à-dire la population
des gens qui ne sont pas francophones, qui apprennent le français comme langue
second, ou qui ont des enfants qui apprennent le français comme langue seconde.
173 Ici en Saskatchewan, si on regarde les chiffres du dernier recensement,
il y avait à peu près 20 000 gens qui s'appelaient ou se présentaient comme
francophones. Il y avait à peu près 500 000 qui se disaient capables de
comprendre le français. Mais si vous avez une population éparpillée de
francophones dans la province de la Saskatchewan, vous avez une population des
apprenants de français qui sont encore plus éparpillés.
174 Alors, on a des populations de Estevan dans le sud-est, de La Ronge dans
le nord et je pourrais dire que pour cette population, il y a toujours des
problèmes qui sont peut-être encore plus graves que pour la population
francophone quand il s'agit de la communication, quand il s'agit de l'appui des
forces gouvernementales comme le gouvernement fédéral.
175 C'est-à-dire qu'on a des populations autour de nous qui sont très
hostiles envers le fait que nos jeunes sont dans des écoles où le français est
la langue d'enseignement. Un parent qui choisit d'envoyer un enfant à une école
fransaskoise est déjà un parent convaincu. Mais en Saskatchewan, quand on envoie
un enfant à une école d'immersion, souvent c'est contre l'avis de la population
autour d'eux, de la famille.
176 Alors quand on a rien qui nous appuie dans la presse, dans le secteur de
la communication électronique, ça devient encore plus difficile.
177 Et pour nos écoliers, on a des difficultés dans nos écoles. Par exemple,
si on est à La Ronge, il y a absolument aucun service en français. On a une
école d'immersion à La Ronge qui est dans une école anglaise et il y a
l'enseignement du Cree à l'intérieur de cette école. Alors nos enfants sont dans
les programmes trilingues dans cette école, mais il y a absolument aucun
service, radio, télévision, que ce soit l'un ou l'autre en français.
178 Alors quand je remarque que dans le curriculum de la Saskatchewan, le
programme d'études pour la 11e année, il y a un unité qui est intitulé le
journalisme électronique. Ces jeunes enfants qui apprennent le français sont
supposés de finir cet unité en apprenant comment le journalisme électronique est
capable de toucher ces jeunes, de comprendre comment présenter du journalisme
électronique.
179 Alors ces jeunes à La Ronge n'ont jamais eu un programme en français par
la télévision. Ils n'ont jamais entendu un programme en français par la radio.
180 Alors c'est pour eux quelque chose qui est un défi encore plus grand que
pour la communauté francophone minoritaire.
181 Quand on est dans nos écoles qui sont un peu plus dans le sud, il y a
toujours le problème que si on est dans une école mixte, souvent on a des
administrateurs qui ne parlent point le français. Alors pour eux, la question
d'avoir le câblo dans cette école-là est très minime. Ce n'est pas important.
182 Alors on voit que s'il y a un coût, disant, de 500 $ par année pour avoir
le câblo... et c'est le cas dans quelques-unes de ces communautés... si on a à
payer 50 $ par mois, c'est absolument certain qu'ils ne vont pas s'inscrire au
câblo. Donc, il n'y a aucun service pour eux non plus.
183 Alors pour ces enfants qui sont dans leurs écoles, s'ils veulent avoir
une présentation de radio ou de télévision en français, c'est presque impossible
d'en recevoir à ce moment-ci. Pour les parents des enfants en immersion, c'est
encore la même chose. Ils doivent inscrire leurs enfants pour avoir une
programmation où ils ne se voient point.
184 Si la communauté francophone se dit incapable de se voir à la radio ou à
la télévision ou très minimement, est-ce que vous pensez qu'on pourrait voir les
jeunes qui sont dans les programmes d'immersion? C'est absolument pas la
question. On a deux personnes salariées pour toute la Saskatchewan. On essaie de
présenter les événements. On essaie d'organiser les stages, les rendez-vous, et
cetera, pour nos jeunes avec des fonds très minimes.
185 Alors pour ces jeunes, de se voir à la télévision, ça serait vraiment
formidable. Mais ça arrive si rarement que ça ne vaut pas la peine de
s'inscrire. Pourquoi on devrait payer un surplus pour s'inscrire à un service où
on ne se voit jamais?
186 Alors il y a des points qui découragent nos jeunes et nos parents de
s'inscrire aux services qui sont déjà là.
187 Alors c'est pour vous dire que pour nous, on voit souvent dans les
communautés, même où il y a le câblo et je cite l'exemple de Melville en
Saskatchewan. Il y avait un service de câblo où il y avait seulement la radio de
Radio-Canada en télévision et c'était suspendu sans mention, absolument
suspendu. C'était la population des parents anglophones qui voulaient avoir une
continuation de ce service, qui avaient lutté pour en refaire le service dans
cette communauté. Et vous allez entendre plus tard cet après-midi la dame qui
était plus ou moins responsable pour avoir lutté ou de mettre en place cette
question.
188 Alors pourquoi le CRTC permet aux gens qui donnent le service de câble de
monter un service et puis de retirer le service en français sans avoir aucune
parole à la population locale? Alors ça semble le cas maintenant que dans les
communautés où il n'y a pas une population francophone, il n'y a aucun droit
d'avoir un service en français.
189 Alors peut-être je me trompe parce que je ne suis pas très informée,
étant une des deux personnes salariées dans la province. J'ai beaucoup de
travail autre que ceux-ci. Alors je n'ai pas eu beaucoup de temps pendant l'été.
J'ai même pris mes vacances pour écrire le petit mémoire que je vous ai présenté
avant. Alors c'est prendre mes vacances pour écrire ce mémoire parce que je suis
la seule.
190 Je suis ici pour appuyer les parents qui ne sont pas capables de se
présenter en français. Mais pour nos jeunes qui sont capables, mais qui ne se
voient pas souvent dans le public comme des personnes importantes.
191 Et nos enseignants qui sont peut-être 60 pour cent des francophones,
souvent ils sont dans les communautés un peu éloignées. Eux, ils ont les mêmes
difficultés. C'est un environnement qui est peu accueillant envers les
francophones. Pour eux d'avoir les retouches avec la population francophone dans
la province, c'est extrêmement important de savoir ce qui se passe dans la
province.
192 Et quand on a parlé tout à l'heure du service de la radio communautaire,
je sais que, par exemple, à Zenon Park, on a une radio communautaire. Mais moi,
j'étais là. J'avais présenté quelque chose. J'avais invité des jeunes qui
étaient des diplômés du programme d'immersion à Nipawin qui est tout près. Mais
les gens à Nipawin ne pouvaient pas entendre cette programmation.
193 Alors même dans une petite communauté qui n'est pas très loin d'une autre
petite communauté, il n'y a pas vraiment des attentes. On ne s'entend pas parce
qu'on n'a pas de communications entre les deux.
194 Alors je n'ai pas quelque chose de bien précis. Comme j'ai dit, j'ai
écrit un petit mémoire que j'ai présenté en écrit avant. Alors je suis
simplement ici pour appuyer un peu plus ce que j'avais dit. Je vous remercie
pour l'occasion de l'avoir fait.
195 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Madame. Je n'ai pas de questions. Vous
soulevez des points intéressants que nous devrons étudier. Alors merci et merci
aux gens que vous représentez.
196 Madame Grauer?
197 COMMISSIONER GRAUER: We heard in British Columbia from the Canadian
Parents for French and from a number of other people who are particularly
concerned about the young people. One of the things that came up from several of
the participants, not necessarily Canadian Parents for French -- I just want to
make sure you understand that -- was that certain services were more important.
In other words, they said for the young people, MusiquePlus was a huge and
terrible loss and also Réseau des sports, that these are the channels their
children wanted to watch and this is what really kept them connected.
198 I wondered if you had any views on that, one way or another, that it does
matter which services in terms of the young people.
199 MS TAYLOR-BROWN: The point I was trying to make is that these people have
never seen those services. They don't know that they are there.
200 COMMISSIONER GRAUER: I had no idea. I didn't understand that. But if at
some point there had to be some selections made about which, if all of them
couldn't be made available on all cable systems of the country, what criteria
for selecting which, if we had to be choosing only some, is it of value to you?
Or are you saying we need all of them?
201 MS TAYLOR-BROWN: Obviously, because it is our children that we are most
concerned with, we need to have programming that is suitable for children. In
some of these communities, they don't get morning comic strips in French. So
there are parents that we know within our organization who don't subscribe to
television at all because they don't want their children watching rubbish on
American television. So they don't subscribe at all.
202 So if they don't subscribe, they don't get any chance to see anything. If
they do subscribe, they get the CBC, the regular service of Radio-Canada. That's
it. They don't have anything else and every service that they pay for, if you
are in a community like Nipewin, you pay for your regular service, it does not
include any French, none.
203 So if you are paying for a channel, you get no service in French. You
have to pay in excess on top of that. Even that excess only allows you maybe one
or two services and in some communities, as I say, there was only one. There was
only the one regular French service of Radio-Canada.
204 COMMISSIONER GRAUER: Certainly, a part of that are regulations. We have
certain must carries in certain parts of the country and anglophone markets and
francophone markets will make a difference. I think it's important to recognize
that in many cases, that has been our regulations which have, in terms of
requiring carriage of certain services and leaving some of them optional.
205 MS TAYLOR-BROWN: It's very obvious that these people want to have some
local service, even though they aren't currently seeing themselves reflected. It
would be nice to think that the CBC or Radio-Canada would have enough funds to
occasionally be able to go to our events, or when we have something happen, that
they can see and that the children are then aware of that and are going to be
listening, watching.
206 If there is no motivation for them to watch because there is nothing for
them and they don't see themselves reflected, then of course, they are not going
to watch.
207 COMMISSIONER GRAUER: I understand. Thank you.
208 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Madame.
209 Mme TAYLOR-BROWN: Merci.
210 Mme CLOUTIER: Monsieur Michel Vézina, l'Association communautaire
fransaskoise de Gravelbourg.
INTERVENTION / INTERVENTION
211 M. VÉZINA: Mesdames, messieurs, présentateurs, je ne lirai pas notre
présentation. J'en ai quelques copies supplémentaires s'il y a des personnes qui
étaient intéressés.
212 Je vais plutôt commenter sur le message que nous voulions envoyer au
CRTC.
213 Je voudrais ajouter également que Gravelbourg est une des
circonscriptions communautaires de l'Assemblée communautaire et que nous
partageons les commentaires qui ont été faits jusqu'à maintenant.
214 À Gravelbourg, on est quelque peu choyé. On reçoit évidemment
Radio-Canada par la voie des airs et systèmes UHS. Et on a également Regional
Cable d'Edmonton qui dessert la ville de Gravelbourg essentiellement et non pas
les fermes et les communautés autour de Gravelbourg, ce qui nous permet d'avoir
en plus de Radio-Canada, RDI, TQS qui, dans les deux dernières années, a
remplacé TVA... on ne sait pas trop pourquoi, mais en tout cas, c'est comme
ça... MusiquePlus et on avait également accès à TV5 que la foudre est venue
réduire à néant en touchant l'antenne parabolique de Gravelbourg et en même
temps, ça a réduit la volonté de Regional Cable de nous fournir TV5.
215 Alors c'est très aléatoire quant à la volonté de nos câblodiffuseurs.
216 Côté radio, c'est assez simple. On a le relais de Radio-Canada via la
bande 690 AM qui est quand même une retransmission qui est très forte. Ce matin,
je suis parti de Gravelbourg et je captais encore à un coin de rue d'ici cette
bande en m'en venant en auto. Alors il faut dire que de ce côté-là, on est quand
même bien desservi.
217 Il y a un nouveau phénomène à Gravelbourg depuis un an et c'est l'arrivée
des petites antennes paraboliques, donc l'accès par satellite ce qui fait que le
câble est en train de prendre du recul dans sa pénétration de Gravelbourg et les
gens maintenant, qu'ils s'abonnent à StarChoice ou qu'ils s'abonnent à Bell
ExpressVu, ont la possibilité de choisir un service de base. Dans ces services
de base-là, évidemment, on retrouve Radio-Canada, mais ce n'est pas Radio-Canada
de la Saskatchewan, malheureusement. Ça peut être aussi bien Radio-Canada de
Montréal ou d'une autre communauté.
218 Alors les gens en faisant ce choix-là pour avoir un univers télévisuel et
radiophonique plus large se coupent évidemment de la réalité fransaskoise.
219 Donc, quand on regarde aux lacunes que la population de Gravelbourg a
affrontées du côté télévision, ce n'est pas compliqué. Si vous avez l'antenne,
c'est Radio-Canada et si vous dépendez du câble, bien c'est la bonne volonté de
ce câble-là puisque nous sommes quand même très minoritaires dans notre région.
Par exemple, on n'est pas assez nombreux pour recevoir TVA. Et côté radio, bien
je le disais il y a un instant, ça demeure que c'est Radio-Canada.
220 Alors vous savez que, historiquement, Gravelbourg a été très impliqué
dans la radio puisque c'est en 1952 que la première radio, CFRG, a été créée en
Saskatchewan pour former un réseau ensuite avec CFNS ici à Saskatoon jusqu'à
temps que Radio-Canada achète ces radios. Alors notre population est très
intéressée par la radio communautaire. Nous sommes dans le processus des
démarches au CRTC pour obtenir une licence de radiodiffusion et nous terminons
actuellement les différentes études.
221 Évidemment, le cinq watts pour nous, on était dans le processus. On ne
s'est pas vraiment tourné vers cette solution. De toute façon, si on y allait,
ça nous limiterait à peu près à deux coins de rues du point d'émission de ce
cinq watts-là. Pour nous, si on devait aller vers cette alternative, il nous
faudrait vraiment une possibilité d'avoir une plus grande puissance, plus grand
rayonnement.
222 Il y a également aussi la partie du financement. Patrimoine canadien
fournit la moitié du financement et le deuxième 50 pour cent, quand on est en
implantation, bien c'est la communauté qui doit s'arranger avec ça. Évidemment,
Patrimoine canadien a une politique qui favorise une implication de notre
gouvernement provincial. Ça a bien été au Nouveau-Brunswick, mais quand on
arrive en Saskatchewan, c'est très loin de la réalité du gouvernement provincial
ici.
223 Alors ce qui nous enlèverait un 25 pour cent, donc la moitié de ce 50
pour cent à aller prélever par nous-mêmes, ça met une marche très élevée afin de
tenter de soutenir une radio communautaire.
224 En termes de recommandations, on aimerait votre appui de ce côté-là pour
justement que Patrimoine canadien hausse la participation pour que nous, on ait
peut-être une marche, je dirais moins élevée à franchir quand il en vient à
soutenir une radio communautaire, financer une radio communautaire.
225 En ce qui touche la prestation des services de Radio-Canada pour une
région comme Gravelbourg, je dois dire qu'on est très bien desservi. Le nombre
de fois que nous pouvons voir Gravelbourg aux nouvelles à l'accent francophone
et même sur RDI, c'est quand même assez nombreux. On a l'impression de faire
souvent la nouvelle par chez nous. De ce côté-là, on est très, très bien
desservi.
226 Par contre, parfois on se demande quelle sorte de décisions, qu'est-ce
qui peut passer par la tête des gens qui ont à prendre les décisions sur les
grilles horaires ou sur le temps d'antenne d'émissions qui seraient de type
complètement ou refléteraient la communauté locale de la Saskatchewan, que ce
soit celle de Gravelbourg ou celle de... nous aimons bien qu'on parle de
Gravelbourg, mais nous aimons bien aussi qu'on parle des fransaskois et de la
Saskatchewan.
227 Actuellement, nous sommes à vivre justement une épreuve avec Radio-Canada
qui vient de nous annoncer la disparition potentielle de la radiodiffusion de la
messe dominicale à partir de Gravelbourg. Alors on vient tout simplement de
prendre connaissance de cette nouvelle-là la semaine passée. Et ça pose vraiment
des questions. Cette messe-là et puis ça serait aussi vrai si on nous annonçait
qu'on supprimait l'émission du matin ou l'émission de l'après-midi, il y a un
tas de gens qui dépendent, qui aiment écouter la radio de Radio-Canada quand
c'est local, quand c'est fransaskois, quand c'est de la Saskatchewan.
228 Il y a des gens qui conduisent sur la route. Dernièrement on me disait
qu'il y a beaucoup de fermiers qui, actuellement, sont dans les récoltes et dans
leur moissonneuse-batteuse et ils sont bien équipés, ils ont la radio et ils
écoutent Radio-Canada. Si on leur enlève ça, si on leur enlève la messe... on
doit récolter 24 heures par jour de ce temps-ci, alors ils en profitent pour
écouter la messe tout en récoltant ou au printemps, tout en semant leurs
récoltes.
229 Il y a des gens qui sont dans les hôpitaux, les gens qui sont dans les
foyers qui ne peuvent pas se déplacer et qui profitent de cette occasion-là. Et
ça, c'est un type d'émission que nous croyons reflète la réalité de la
Saskatchewan et que Radio-Canada devrait tenir compte de ce type d'émission-là
dans la grille proposée pour notre province.
230 Côté défis technologiques, pour une région comme Gravelbourg, évidemment,
le satellite, même s'il nous amène un recul versus la réception des signaux de
Radio-Canada en Saskatchewan, c'est souvent une solution et peut-être la seule
solution.
231 Recevoir le câble, je disais tout à l'heure que le Regional Cable ne
dessert que Gravelbourg et encore même là, une partie de Gravelbourg. Si on
voulait avoir un câblodiffuseur de plus loin... moi, je travaille dans le
domaine de l'éducation des adultes et on a un réseau à distance actuellement, la
faiblesse des lignes téléphoniques du réseau SaskTel en Saskatchewan fait en
sorte qu'au sud de Moose Jaw, en s'en allant vers la frontière américaine, sauf
peut-être une ou deux agglomérations plus importantes du côté anglophone...
c'est pratiquement impossible d'amener les signaux par câblodiffusion directe.
232 Alors il y a un problème technologique de ce côté-là et si on ne le
résout pas et on dépend des câblodiffuseurs par satellite ou de l'extérieur par
d'autres moyens, l'accès au signal fransaskois de Radio-Canada va être très,
très difficile immédiatement et dans l'avenir.
233 Pour ce qui est de l'accès à un éventail plus large de réception des
signaux, bien pour Gravelbourg, nous, nous vivons avec TVA. On nous a tout
simplement dit pas assez de population selon les critères sur lesquels on
dessert votre communauté et ça, c'est malgré les pétitions que nous avons faites
comme communauté à notre câblodiffuseur, malgré les contacts que nous avons eus
avec ce câblodiffuseur-là et malgré le fait qu'à Gravelbourg, il y a quand même
60 pour cent de la population de base qui est francophone et qui pourrait
s'abonner ou recevoir, s'ils sont déjà abonnés, leur signal.
234 Les gens, même si ce n'était pas tout à fait du Canadien ou du
fransaskois apprécié à l'époque TV5, parce que nous avons quand même une
certaine population d'origine européenne dans notre coin, les gens ont été
désolés de la perte de la réception de ce signal-là.
235 Par contre, on a des espoirs dans un autre aspect avec l'arrivée de la
radio communautaire à Gravelbourg. Nous pensons à l'été 2001 pouvoir être
enrichi via le réseau francophone d'Amérique de recevoir la voix et les paroles
des autres communautés francophones du Canada, ce qui serait une diversité qui
viendrait s'ajouter et en même temps, nous espérons le développement, nous
espérons fortement le développement du réseau des radios communautaires en
Saskatchewan pour pouvoir justement recevoir aussi la voix et la parole des
autres communautés et échanger d'un côté nos informations, nos goûts avec ces
communautés-là.
236 Je crois que je peux résumer en disant que les points qui tracassent, je
dirais, Gravelbourg c'est que nous voulons conserver les acquis. Nous recevons
des émissions qui sont produites ici en Saskatchewan par Radio-Canada tant à la
radio et à la télévision et je crois que ce sont des acquis importants que nous
voulons conserver.
237 La radio communautaire, nous sommes en plein dans le développement d'une
radio à Gravelbourg et nous appuyons également le développement du réseau et
pour nous, c'est une façon d'ajouter, non pas de remplacer... on ne veut pas
remplacer Radio-Canada par la radio communautaire, nous voulons tout simplement
ajouter, faire un plus, mettre un autre aspect que Radio-Canada, qui n'a pas
nécessairement, faute peut-être de moyens ou faute des grilles qui sont
déterminées ailleurs, pourrait nous amener.
238 Et nous espérons que le CRTC se penche sur toute cette question de radio
ou de télédiffusion par satellite pour voir comment on peut, si c'est la seule
voie d'accès qu'on aura pour certaines de nos communautés dans le développement
technologique, comment on pourrait garder les signaux, par exemple, de
Radio-Canada ici en Saskatchewan dans ce système-là et non pas, si on décide
d'aller ou on n'a pas le choix d'aller avec le satellite, d'être privé par cette
décision.
239 Merci beaucoup.
240 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, monsieur Vézina.
241 Vous faites allusion à deux ou trois points, par exemple, SaskTel et
aussi votre câblodistributeur local. Est-ce que vous avez fait appel au CRTC
durant ces moments-là à votre connaissance, en tout cas?
242 M. VÉZINA: Je dirais que dans le cas de SaskTel, c'est arrivé dans le
développement de ce qu'on appelle ici le réseau fransaskois d'éducation et de
communications à distance qui est un réseau branché sur le réseau national
d'éducation universitaire. Et il y a eu beaucoup, beaucoup de discussions avec
SaskTel qui a impliqué l'Assemblée communautaire fransaskoise. Peut-être que
Denis pourrait ajouter là-dessus.
243 CONSEILLER DEMERS: Mais ma question est... et je comprends même qu'à
cette époque-là, SaskTel n'était pas de juridiction fédérale, donc pas de
juridiction du service. Peut-être pas pour que vous ayez à me répondre
longuement, mais le point de vue que je voudrais exprimer et on l'a exprimé aux
gens de St-Albert et aussi à Vancouver, c'est que s'il y a dans le passé des
événements qui ont pu arriver dans vos communautés et lesquels vous ont amenés à
demander au CRTC quelque chose ou à demander au CRTC d'intervenir, qu'il l'ait
fait ou qu'il ne l'ait pas fait, si vous pensez qu'une telle situation dans le
contexte de notre enquête, entre parenthèses, de notre rapport que nous devrons
acheminer et rendre public aussi ce rapport, alors s'il y a de ces
événements-là, vous pensez que nous devrions en tirer une conclusion, une bonne,
une mauvaise... enfin c'est par des erreurs d'abord qu'on s'améliore... et aussi
ça vous permettrait peut-être d'exprimer très clairement par des exemples de ce
qui se passe chez vous et qui, selon vous, devraient changer.
244 Alors je vous encourage, moi, à ne pas prendre pour acquis que parce que
vous avez écrit une lettre au CRTC il y a un an, trois ans, deux ans, que c'est
pas le bon moment de ramener ça sur le tapis par de la correspondance qu'on
pourrait déposer dans ce dossier-ci. Mais toujours, non pas moi, là, mais si
vous autres, dans votre communauté, vous pensez que ça nous serait utile pour
démontrer quelque chose, bien moi, je vous encourage à la mettre dans ce
dossier-ci parce que dans le fond, nous sommes un tribunal. Et actuellement, on
agit plus dans le cadre d'une enquête. Mais notre faiblesse sera peut-être
d'être plus tribunal que d'être commission d'enquête.
245 Alors je vous préviens que s'il y a des moments dans l'histoire de votre
communauté qui pourraient nous éclairer aujourd'hui, ne vous gênez pas de nous
le souligner.
246 Merci.
247 Madame Grauer, vous n'avez pas de questions.
248 Alors, moi, je voudrais conclure en disant que même si nous ne reprenons
pas les points importants des mémoires qui nous sont présentés parce que nous
avons quand même au moins 17 personnes à entendre cet après-midi, que c'est
consigné et que c'est là pour être analysé, comparé et que c'est ce que nous
ferons et c'est la raison pour laquelle nous sommes venus chez vous. C'est
d'être meilleur à la fin de tout ça.
249 Je dis ça en particulier dans le cadre, par exemple, de la venue de la
distribution de télévision par satellite ou de radiodiffusion par satellite.
Quand c'est arrivé, on se disait ça va répondre à des besoins qui ne sont pas
encore... où le câble ne peut pas aller, ou des moyens physiques ne peuvent pas
aller. Mais aujourd'hui, maintenant que c'est là, on voit que ça a ses
faiblesses. Vous en soulignez, là, la question de ne pas être capable de
s'abonner au service de satellite si on veut avoir les nouvelles locales. En
tout cas, c'est ce que j'ai compris, entre autres.
250 Donc, il y a de l'amélioration partout à faire.
251 Alors je vous souligne que ce qui est consigné dans vos mémoires, ne sera
pas ignoré. Et en plus, je souligne aussi que le rapport que nous ferons sera
rendu public.
252 Je ne sais pas si vous avez des commentaires à faire là-dessus. Je ne
soulèverais pas de points précis.
253 M. VÉZINA: C'est tout.
254 CONSEILLER DEMERS: Alors merci beaucoup.
255 Mme CLOUTIER: Nous allons poursuivre avec Marie-Eve Buissières de
l'Association communautaire francophone de Bellegarde.
INTERVENTION / INTERVENTION
256 Mme BUISSIERES: Bonjour.
257 Juste pour vous donner une image où est-ce que Bellegarde est, où est la
région de Bellegarde, c'est carrément dans le sud-est de la Saskatchewan. Alors
on a deux frontières, celle du Manitoba, celle des États-Unis.
258 Alors en date d'aujourd'hui, les gens de la région de Bellegarde peuvent
avoir un choix entre trois et quatre services de distribution de canaux de
télévision. La moins chère, sans aucun doute, c'est l'antenne qui a été fournie
par Radio-Canada, un poste en français pour les gens de la région.
259 Ce n'est tout le monde qui peut l'avoir. L'antenne n'est pas assez
puissante pour envelopper toute la périphérie de la région. Donc, des gens comme
de la région de Manor, Kenosee Lake, Carlisle ne peuvent pas avoir le service en
français.
260 Puisque SRC a un certain monopole de ce premier service, il est évident
que la population soit insatisfaite des services offerts tels les manques
d'émissions pour enfants pendant la semaine et le nombre d'émissions offert,
réalisé et/ou portant sur les francophones hors-Québec.
261 Nos solutions à ces défis sont : obtenir une plus grande périphérie pour
l'obtention de ce service de SRC Saskatchewan en français dans la région de
Bellegarde; que SRC Saskatchewan ait un contenu plus axé sur les enfants et
qu'un plus grand contenu d'émissions porte, soit réalisé ou présenté par des
gens de chez nous, des hors-Québec; que le CRTC soit plus flexible envers des
projets télévisés faits par ou pour les francophones hors-Québec et que la
station TVA devienne accessible pour tout le monde, qu'elle ait un contenu et
que celui-ci soit réalisé par des personnes hors-Québec.
262 Pour une somme, on va dire de 300 $ plus taxes, les gens de la région de
Bellegarde peuvent se munir d'une coupole pour accéder au satellite. Deux choix
s'offrent : ExpressVu, StarChoice. ExpressVu, ce service offre une gamme de
produits francophones distribués en différents forfaits ou choix thématiques
variant entre trois dollars, 14 $, dont 25 canaux distinctifs et plusieurs se
dédoublant à cause des différents fuseaux horaires.
263 Le service de télévision à la carte est aussi offert, mais la majeure
partie des films présentés sont des traductions films américains. ExpressVu
offre aussi beaucoup de chaînes de radios francophones, mais là, la région de
Bellegarde est à la merci des stations de Montréal.
264 StarChoice, celui-ci offre pour l'instant que trois canaux, SRC Montréal,
TVA et TV5 et c'est un appel que j'ai fait à la compagnie. Ils nous ont promis
que le choix serait plus grand autant que celui qui serait offert au Québec
présentement. Et la télévision à la carte, c'est la même chose aussi. Ils nous
ont dit que ce serait peut-être vers le mois prochain que ça serait changé.
265 Dans les deux cas, aucun de ceux-ci est au courant qu'il y a des services
francophones de SRC Saskatchewan, tant radiophoniques que télévisés.
266 Donc, les solutions à ces défis qu'on aimerait poser c'est : offrir aux
fransaskois Radio-Canada Saskatchewan avec son Saskatchewan ce soir les
bulletins communautaires, publicités de la province, et cetera, à travers le
service par satellite; offrir des postes de radio francophone de la Saskatchewan
et avoisinante déjà existante ou future à travers le satellite...
267 CONSEILLER DEMERS: Mademoiselle...
268 Mme BUISSIERES: Oui?
269 CONSEILLER DEMERS: Pas trop vite pour que la traduction se poursuive.
270 Mme BUISSIERE: Excusez.
271 On aimerait à ce que tous les films francophones de la France, du Québec
ou de la Belgique qui sont offerts en salles de cinéma au service de télévision
à la carte ou pay per view... quand je dis pay per view, c'est que ce soit
sous-titré en anglais pour nos francophiles qui s'adaptent... et pour un espace
de temps raisonnable parce que souvent, on va voir que le film dure que deux
jours et on l'a manqué.
272 Et adopter des coûts plus raisonnables pour les chaînes de télévision
francophone pour la promotion de celles-ci. On n'est pas habitué de les voir.
Alors si on veut avoir Télétoon, ou Canal Famille, on ne le savait pas et puis
on nous dit qu'il faut payer six dollars de plus. C'est un morceau à avaler.
273 La dernière option pour quelques villages de la région de Bellegarde est
la télévision numérisée par la compagnie Saskatchewannaise Image Cable. La
machine pour accéder à cette technologie est de 400 $ ou 10 $ par mois pour la
location en plus de la programmation. Pour ceux et celles qui n'ont pas
magasiné, celle-ci n'offre que trois stations télévisées francophones : SRC
Montréal, TVA et TV5 dans son forfait local. Aucun rajout, aucune télévision à
la carte, aucune station radiophonique ne seront diffusées en français parce que
selon eux, la demande n'est pas assez grande.
274 Celle-ci se dit fière de sa programmation communautaire et que nul autre
l'offre malgré le fait qu'elle ait opté pour SRC Montréal au lieu de celle de la
Saskatchewan.
275 La solution à ces défis : offrir au fransaskois la Société Radio Canada
Saskatchewan avec son Saskatchewan ce soir, bulletins communautaires, publicités
de la province à travers le service de télévision numérisée; donner la
permission à la compagnie de s'établir dans la région de Redvers et Estevan
malgré le fait qu'ils soient proches des lignes des États-Unis et du Manitoba.
276 Et en dernière minute, la région a su l'histoire de la messe pour
Radio-Canada et elle a été totalement outrée parce que justement, on a beaucoup
de personnes qui voyagent ou qui sont sur les machines et utilisent souvent ce
service radiophonique-là pour les messes.
277 C'est tout.
278 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. C'est intéressant. Vous allez nous
faire étudier la question satellite avec beaucoup d'intérêt. Alors merci
beaucoup.
279 Madame Grauer, est-ce que vous avez des questions?
280 Alors merci, Mademoiselle et nous souhaitons que vous demeuriez avec nous
jusqu'à la fin de l'après-midi. Merci.
281 Madame Cloutier?
282 Mme CLOUTIER: Merci. Nous allons continuer avec monsieur Roger Gauthier
de l'Association des parents fransaskois.
INTERVENTION / INTERVENTION
283 M. GAUTHIER: Bonjour. J'aurais probablement préféré un cadre un peu moins
formel avec mon café pour vous parler, mais étant donné qu'on est en famille, on
va essayer de faire de notre mieux.
284 Je vais quand même être assez bref. Je vous présente d'abord les excuses
de la présidente de l'Association des parents fransaskois, Anne Lise qui
travaille aujourd'hui et qui ne peut pas être là.
285 Je commencerais par un commentaire personnel qui va faire peut-être
plaisir à nos amis de Radio-Canada. Radio-Canada télé et radio sont mes postes
préférés en Saskatchewan. Et ce sont malheureusement les seuls que je suis
capable de pouvoir entendre de chez moi. Je vis à peu près à 20 kilomètres de
Saskatoon et ce sont malheureusement les seuls postes que nous avons.
286 Ce sont les seuls postes que nos enfants également peuvent entendre au
niveau de la radio et de la télé. Et ce n'est pas beaucoup. Pour certains qui
vivent en ville ou dans certains milieux, ils peuvent avoir accès au câble ou à
certains systèmes satellites, mais c'est évidemment très peu de services.
287 Je vais vous amener peut-être plus, étant donné que je parle au nom de
l'Association des parents, un autre regroupement de parents, un peu comme
Canadian Parents for French, du côté des préoccupations que les parents peuvent
avoir par rapport à la télé et la radio.
288 Une des difficultés que nous avons, c'est d'amener nos jeunes à
développer des habitudes culturelles en français. C'est un défi quand même
incroyable en Saskatchewan, en milieu minoritaire d'apprendre à nos jeunes à
développer l'habitude de l'écoute de la radio ou du visionnement de la
télévision. C'est encore plus difficile quand le nombre d'heures qui est
consacré aux émissions pour enfants est si limité.
289 J'ai fait un sondage récemment qui ne portait pas uniquement sur les
habitudes culturelles, mais sur les écoles en particulier où j'ai découvert
qu'au niveau des habitudes culturelles des jeunes... bien je devrais parler de
la population en général des francophones, des parents et des enseignants...
c'est qu'il y a une espèce d'équilibre entre l'écoute des médias francophones et
l'écoute des médias anglophones. Il y a des fréquences qui ont été développées
qui permettent de dire qu'on écoute les médias francophones de façon presque
aussi fréquente que les médias anglophones, même s'il y a un montant quand même
énorme, beaucoup plus large d'accès aux médias anglophones.
290 Lorsque j'ai posé la même question aux élèves de l'école à Saskatoon,
l'équilibre est complètement débalancé puisque pour eux, la fréquence de
l'écoute des émissions anglaises est énorme, comme à 75 pour cent, par exemple,
alors que la fréquence au niveau des médiums francophones, ça s'établit à à peu
près en termes de fréquence à cinq à 10 pour cent.
291 Et c'est quand même assez simple parce que qu'est-ce qu'on demande aux
jeunes, qu'est-ce vous écoutez à la radio ou à la télé et puis au niveau de leur
choix préféré, c'est la musique. Et qu'est-ce qu'ils écoutent, c'est Britney
Spears, Shania Twain, Savage Garden, ce genre de musiciens-là. Céline Dion, mais
en anglais.
292 Quand je leur demande qu'est-ce que vous écoutez comme émission à la
télé, bien ils me disent évidemment les Simpsons, Pokémon, Futurama et quand ils
ont des discussions avec les autres jeunes, ils sont incapables d'en discuter en
français parce que le langage qui est utilisé, c'est un langage anglais. Donc,
pour eux, ça ne sera pas les Simpsons, ça va être les Simpsons parce que tout le
langage qui vient avec amène les jeunes à discuter même de leur vision
médiatique en anglais.
293 Les vidéos, on pourrait penser à un moment donné que l'écoute de vidéos
pourrait nous aider, mais ça, également, on est incapable de trouver dans les
magasins du coin ou dans les supermarchés ou quoi que ce soit des vidéos en
français ou c'est très rare. Donc, on ne peut même pas compter sur des moyens
auxiliaires pour pouvoir leur permettre d'écouter des films ou des bandes
dessinées en français.
294 Donc, qu'est-ce qui fait que ces jeunes-là ont des habitudes culturelles
aussi limitées en français? C'est évidemment l'accès limité à des médias
francophones : Radio-Canada, télé et radio. Quand on a que ça, on ne peut pas, à
notre avis, et surtout que les émissions pour enfants, ce n'est pas la plus
large partie des émissions qu'on entend à Radio-Canada.
295 Donc, programmation limitée, ça, c'est le deuxième facteur pour moi.
296 Il y a la compétition des médias anglophones et américains et à certains
moments, il y a la qualité de la diffusion. On me faisait remarquer, par
exemple, que les jeunes ont tendance à écouter beaucoup plus le réseau FM et que
pour eux, de façon générale, lorsqu'ils se déplacent au niveau des radios sur le
FM, étant donné qu'ils n'en ont pas... par exemple, à Saskatoon, on n'a pas le
FM. Donc, ils négligent tout simplement et ils trouvent que la qualité de la
musique pour eux, ils ne prendront pas la peine d'aller sur le AM.
297 Que faire dans une situation comme ça? Nous, les parents et l'école qui
essayons de donner des habitudes culturelles aux jeunes, c'est évident que pour
nous le maintien de Radio-Canada, radio et télé, est fondamental et que la
programmation pour enfants devrait être augmentée et améliorée. On a Clandestin,
par exemple, qui est une émission qui est faite dans l'ouest et qu'on trouve
extrêmement importante.
298 On peut offrir Radio-Canada, par exemple, à Saskatoon sur la bande FM,
ça, ça serait déjà un pas de plus.
299 On devrait avoir accès à des stations à vocation éducative. Ça a été
mentionné. On a mentionné, par exemple, TFO. C'est un choix excellent. Et je ne
le limiterais pas uniquement à TFO. Je pense que Radio-Québec, s'il y a des
radios éducatives au niveau international en Belgique, partout ailleurs, je
pense qu'il ne faut pas se limiter à un point où on offre seulement des choses
qui représentent le milieu minoritaire, mais on doit être capable d'avoir un
choix qui permet d'entendre des voix qui soient celles du Québec, de la France,
de la Belgique, du niveau international parce que nos jeunes doivent être
conscients qu'il n'y a pas qu'un type de langue. Il y en a plusieurs. Ça fait
partie d'un enrichissement culturel qu'ils peuvent acquérir.
300 Si on peut se permettre de rêver, pour moi, les jeunes devraient avoir
accès à des médiums qui leur sont complètement consacrés partout où on a des
écoles fransaskoises et des centres communautaires dans la province. On sait que
nous, on est dispersé. C'est pas nécessairement facile à transiger avec tous les
systèmes de ceux qui vendent la programmation.
301 Mais pour nous, nous savons que les jeunes aiment la musique, les dessins
animés et les émissions d'enfants. Donc, si on a Canal Famille, Télétoon,
MuchMusic ou MusiquePlus en français, c'est déjà beaucoup de...
302 Ça nous prend un endroit où les jeunes vont s'introniser et savent que 24
heures par jour, bien on va les laisser dormir un peu quand même, mais pendant
la journée, ils peuvent avoir accès à ce type d'émissions-là.
303 Comme parent, ça sera peut-être mon dernier commentaire, on est toujours
un peu inquiet du nombre des déchets médiatiques qui existent, tant au niveau de
la télévision anglaise que française et c'est certain qu'on veut essayer de
protéger nos jeunes de tous ces éléments-là, que ce soit commercial ou bien
carrément des émissions qui ne sont pas appropriées.
304 Donc, si on peut trouver des moyens de donner accès à nos jeunes à des
médias qu'ils vont apprécier, qui vont être attirants et intéressants, c'est
probablement le plus grand cadeau qu'on pourrait leur faire pour qu'ils puissent
le faire en français.
305 Je ne sais pas si on réussira jamais à améliorer notre situation, là. De
notre point de départ, déjà qui est quand même assez limité au niveau public, on
a un journal, un hebdomadaire francophone, on a une télé francophone, on a une
radio francophone. Dans ces médiums-là, ce qui est intéressant pour nous, c'est
qu'on peut s'entendre et qu'on peut se voir. Moi, j'aime bien pouvoir entendre
mes amis de Bellegarde, mes amis de Régina ou mes amis de Gravelbourg ou mes
amis de Prince Albert, parler sur les ondes parce que ces gens-là, ils ont de
l'importance pour moi et leur vie a de l'importance pour moi.
306 C'est sûr que si on avait toute la panoplie d'écoute possible tant du
Québec, de la France qu'ailleurs, c'est fantastique également. Mais on ne peut
pas vivre dans un milieu et se développer dans un milieu minoritaire si on n'est
pas capable, nous, de s'entendre et de s'entendre, nous, de la Saskatchewan.
307 Les solutions d'amalgames de programmations de l'ouest, en tout cas,
personnellement, ne me conviennent pas parce que bien qu'on ait certaines
affinités avec le Manitoba, l'Alberta, la Colombie-Britannique, c'est quand même
notre monde à nous, dans nos programmations régionales qui compte et là où on
peut s'exprimer et se reconnaître.
308 Je vous remercie.
309 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, monsieur Gauthier.
310 Moi, j'ai tout noté ce que vous avez dit. Je pense que c'est très
intéressant.
311 Mais j'étais inquiet au début quand vous avez commencé en disant que
c'était trop formel ce que nous faisions. S'il y a quelque chose qu'on peut
changer, il nous reste encore 10 personnes à entendre, c'est le temps parce que
nous, on est venu pour vous et puis pour nous.
312 Je n'ai pas encore entendu des réflexions sur les bureaucraties, mais
dans deux endroits où nous sommes allés auparavant, les gens nous disaient que
Radio-Canada c'est un peu une bureaucratie et le CRTC aussi. Mais moi, ce que
j'ai répondu à ça et je le dis pour vous inviter, il faut harnacher les
bureaucraties. Elles sont là pour servir. Et donc, si on impose là jusqu'ici une
procédure qui empêche les gens de parler, là, il faut nous le dire. Il ne
faudrait pas être venu ici pour avoir empêché les gens de parler.
313 Vous pouvez commenter là-dessus...
314 M. GAUTHIER: Non, non. C'est pas que ça nous empêche de parler, mais
c'est peut-être plus intimidant et plus lourd comme formule. C'est tout
simplement ça que je voulais dire.
315 CONSEILLER DEMERS: Alors, merci.
316 Madame Grauer?
317 COMMISSIONER GRAUER: The other thing is we have to have translation and a
transcript so all of our colleagues can read it. Often, it makes it more formal
than even we would like it. But we are bound by our rules of procedure.
318 You raise a number of issues. I guess what I took from it was that there
is sort of two central pieces. One is the ability amongst yourselves in
Saskatchewan to speak and communicate and see one another reflected and your
lives here reflected. The other is access to a broader range of French-language
services that are available, but not to you, that exist out there but are not
available to you, both for your children and your own enrichment. But you are
principally concerned about your children. Is that right if I say there are the
two?
319 MR. GAUTHIER: Yes.
320 COMMISSIONER GRAUER: With respect to the second -- I'll talk about the
first -- but with respect to the second which is the range of services that are
out there, this is certainly in many ways an ongoing preoccupation of ours, not
just with respect to your situation here or the situation of the francophone
minorities and French-language services, but just the existing capacity on cable
systems in Canada.
321 So we have what is predominantly available which is the existing analog
systems which in smaller communities, there just aren't more spaces. They have a
very limited capacity. So this is a very real challenge for us with respect to
adding new services, you know, do we order something taken out and does it
depend on the community, do we go through it one community, another community
and then start imposing our judgment. You know, this is an issue for us.
322 So what we are finding is that increasingly, now, this is particularly
true in larger communities with cable is they are moving to digital and digital
has much more capacity which is going to allow for the distribution of many more
services.
323 I think we see this as a real opportunity to address some of these issues
in digital. But it's going to cost money for these. Most of these are services
which will cost money, whether it's Teletoon, everybody is paying for these
services. They are not free anywhere.
324 Right now, for instance, I know you said that where you were, you can
only get the CBC services and not satellite and I wondered, because Bell
ExpressVu is available and does offer many of these services. Is this something
that isn't available to you? Is it practical for you?
325 MR. GAUTHIER: Personally?
326 COMMISSIONER GRAUER: Yes, personally.
327 MR. GAUTHIER: Personally, I have a big dish in my yard, but it's not
plugged in.
328 COMMISSIONER GRAUER: It's not plugged in.
329 MR. GAUTHIER: No, I refuse to plug it in because they would watch English
TV all the time. Even if I had the extra French services, it would not matter
because it's drawn into the rest.
330 COMMISSIONER GRAUER: So what can we do about that? I mean this in a very
genuine way. I mean I appreciate your concern that you want to have these
services available for your children. If we are grappling with and really wanted
to hear from people about how we can proceed here because I think it's a very
good point --
331 MR. GAUTHIER: I think you are right by saying that the future is in the
digital. We will have a lot more opportunities to get a number of channels,
French, German or whatever language actually.
332 I don't think there is any magical solution. The first is if we can at
least get access to some of those in French and for me, the children channel is
extremely important. They watch cartoons. That is their preference. The
adolescents listen to music and that is their preference. Those two, for me, are
the most important.
333 COMMISSIONER GRAUER: So you need to find a way to screen them out because
MusiquePlus is available and Teletoon presumably on your dish.
334 MR. GAUTHIER: Yes.
335 COMMISSIONER GRAUER: So you need to find a way to screen out the ones you
don't want your children to have.
336 MR. GAUTHIER: Yes.
337 COMMISSIONER GRAUER: The other was -- again, I'm not entirely sure of all
of the details -- but TFO is available I think in New Brunswick and what the
government of New Brunswick which doesn't have a French-language educational
service actually sponsors the addition and work with the cable companies there
and we approved the wholesale right.
338 So I mean that would seem to me to be an avenue that might be practical
for you here if TFO is a service that you want to go to the Saskatchewan
government and suggest that they might sponsor such an application. It has been
done elsewhere. So I'm saying it's one thing you might want to consider.
339 The last thing is we have just issued a public notice calling for comment
on low-power television. This is something which has been used in other parts of
the world and in parts of Canada, in fact, to really spawn the development of
community television. This might be an avenue that is worth pursuing for some of
the communities here for a local. I'm not quite sure how the distance is going
to be an issue, how you would go from one community to another, but I think it's
certainly worth exploring.
340 Because certainly what you are really talking about is community
expression that happens to be in a minority language and that's something that
we are very mindful of. It's an issue that's important to people across the
country and we are certainly pleased to hear from you again.
341 I thank you very much for that.
342 M. GAUTHIER: Merci beaucoup.
343 CONSEILLER DEMERS: Madame Cloutier?
344 Mme CLOUTIER: Alors nous allons poursuivre avec monsieur Pierre
L'héritier du Conseil culturel fransaskois.
INTERVENTION / INTERVENTION
345 M. L'HÉRITIER: Bonjour, mesdames, messieurs, chers amis.
346 Au nom du Conseil culturel fransaskois, je voudrais remercier le CRTC
d'avoir mis sur pied cette consultation sur les services de radiodiffusion de
langue française et leur accessibilité aux communautés. Je pense que c'était un
point vraiment qui est très important qui avait été soulevé depuis de longues
dates par les communautés francophones au Canada.
347 Les enjeux reliés à cet exercice sont de la plus haute importance pour
ces collectivités pour qui l'accès à un nombre accru de réseaux de télévision et
de chaînes de radio d'expression française constituerait un atout déterminant
dans leur développement.
348 De plus, il en va du respect d'une valeur fondamentale de ce pays, soit
celle de la dualité linguistique canadienne et c'est encore plus frappant avec
le décès récent de Pierre Elliott Trudeau qui était le père de cette idée de
dualité linguistique.
349 Nous saluons également le gouvernement fédéral qui a pris bonne note des
doléances des communautés francophones en matière de radiodiffusion en français
et qui a demandé au CRTC de se pencher sur la situation.
350 Le Conseil culturel fransaskois s'adresse au CRTC au nom de ses membres
associatifs et individuels. Le Conseil culturel fransaskois se réjouit de la
décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
d'accorder une licence de radiodiffusion à la Télé des Arts. Les producteurs
francophones hors-Québec ont un rôle important à jouer dans le développement de
nos communautés. L'excellence se trouve aussi en région. Nous aimerions donc
exiger que cette création puisse se faire et qu'elle soit diffusée, quelque soit
le marché.
351 C'est-à-dire ce qu'on veut souligner par ce fait-là, c'est que la Télé
des Arts doit appartenir... enfin, la programmation doit refléter tout le Canada
et non pas comme c'est le cas présentement pour beaucoup de diffuseurs
canadiens, uniquement un petit coin d'un pays comme Toronto ou Montréal.
352 La prise en charge locale des moyens de productions culturelles et
artistiques est vitale pour le dynamisme d'une communauté. Elle l'est d'autant
plus pour les communautés vivant en milieu minoritaire, attendu que celles-ci ne
trouvent pas beaucoup d'autres moyens de se faire connaître et de créer leurs
modèles et leurs identités.
353 Ainsi donc, le Conseil culturel fransaskois désire partager avec vous ses
observations portant sur la question suivante : quelles mesures seraient de
nature à encourager et à favoriser dans les communautés francophones à travers
la province, la prestation ainsi que l'accès au plus large éventail possible de
services de télévision et de radio de langue française par l'entremise peut-être
de la distribution numérique?
354 Cette question doit être considérée comme vitale pour le rayonnement de
la langue française partout au Canada, d'où l'importance critique de la
politique du CRTC relative aux services de télévision numérique et du rapport
sur l'état de la radiodiffusion en français en milieu minoritaire.
355 Nous affirmons que la multiplication prochaine des services de télévision
numérique peut et doit se transformer pour que les consommateurs francophones
aient une occasion d'accéder à l'ensemble des services de télévision de langue
française, tant canadiens qu'étrangers, peu importe où ils résident au pays. La
révolution numérique peut à la fois soutenir l'objectif supérieur de la dualité
linguistique canadienne, principe qui émane de la constitution canadienne ainsi
que des lois sur la radiodiffusion et sur les langues officielles.
356 La problématique reste inchangée pour la radiodiffusion canadienne quels
que soient les médias ou la décennie de leur arrivée. L'omniprésence de notre
voisin américain doit renforcer notre résolution de maximiser le contenu
canadien et dans ce cas-ci, francophone, proposé aux consommateurs.
357 Nous encourageons fortement le CRTC d'exiger dès que possible que la
distribution obligatoire en mode numérique de tous les services francophones
existants dûment autorisés, canadiens et étrangers, d'un bout à l'autre de la
province, sans égard de la langue du marché.
358 Il devrait en être de même pour les nouveaux réseaux francophones de
télévision payante et spécialisée de catégorie 1. Cette obligation devrait
s'étendre à toutes les entreprises de transmission numérique, soit les
câblodistributeurs, toutes classes confondues, les services de radiodiffusion
directe par satellite, les systèmes de distribution multi-point numérique, et
cetera.
359 Nous affirmons que la télévision actuelle s'avère fort insatisfaisante et
frustrante pour nos communautés francophones qui voient un puissent facteur de
transfert linguistique à l'anglais à l'intérieur de leur propre foyer. Nous
proposons au CRTC d'abandonner le projet de soupeser quels marchés sont
suffisamment, presque ou juste assez bilingues pour recevoir des services
additionnels en français et d'établir plutôt une règle de jeu résolument
canadienne pour l'univers numérique. Un service autorisé doit obligatoirement
être offert aux consommateurs dans tous les marchés desservis par la technologie
nécessaire.
360 Comme incitatif, le CRTC peut stipuler clairement dans son règlement que
le fait de ne pas se conformer à la distribution exigée entraînerait pour une
entreprise la suspension et même le retrait automatique de la licence accordée.
Rappelons que le consommateur peut être francophone, qu'il voudra profiter de la
convergence des technologies au même titre que son voisin anglophone, et sentir
qu'il fait partie lui aussi du pays le plus branché du monde.
361 Ce mémoire a donc pour objectif de démontrer la nécessité d'une prise de
position ferme de la part du CRTC en faveur des histoires, des images et des
sons de nos communautés francophones qui sont le miroir de ce que nous sommes et
de ce que nous vivons.
362 En terminant, il convient d'insister sur l'extrême urgence que revêt la
question de la radiodiffusion pour les communautés de langue officielle
française. L'envahissement des médias électroniques, surtout anglophones,
amplifie la menace de l'assimilation des générations montantes. Il est beau de
diffuser tous les postes de télévision et de radio à la grandeur du pays, mais
il est de plus en plus urgent de donner aux gens la chance de se reconnaître, de
se voir, de s'entendre et de grandir avec les modèles de chez nous.
363 Nous osons toutefois espérer que les audiences actuelles sauront
convaincre le CRTC du rôle essentiel et déterminant qu'il doit jouer à l 'égard
de nos communautés francophones canadiennes. Et en plus, je voudrais souligner
que nous appuyons le mémoire et de l'ACF et celui de la Fédération culturelle
canadienne française qui vous a été remis à Ottawa, je pense, récemment.
364 En bref, c'est un petit peu ça. Je voudrais ajouter aussi que je pense
que le point charnier, c'est les câblodistributeurs. C'est la distribution des
signaux à part de la production ou de la co-production avec les chaînes de
télévision déjà existantes.
365 Je me rappelle qu'il y a quelques années, j'étais à Montréal dans le
cadre de Cinar. Il y avait le directeur de TV5 Canada qui parlait de la
mondialisation du produit de TV5 et qui nous disait sa grande déception que ses
pauvres amis africains à Dakar ou à Abidjan n'avaient la chance que d'avoir que
cinq ou sept canaux de télévision en français. À cette époque-là, à Régina, TV5
n'était pas diffusé par le câblodistributeur, Cable Regina parce que Cable
Regina avait trouvé que le marché n'était pas assez important, alors que le
signal était offert pratiquement pour rien.
366 Même à l'heure actuelle, si on veut avoir accès à une station comme TV5,
ou RDI, je pense qu'à Régina, il faut déjà aller monter dans des sommets de
paiements plus importants et d'avoir donc une quantité de chaînes américaines
qui vont avec.
367 Je pense que le CRTC a le devoir d'obliger les câblodistributeurs, en
plus des considérations économiques, à avoir des considérations de développement
de la culture canadienne et la représentativité du peuple canadien dans son
entier.
368 Merci.
369 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, monsieur L'héritier.
370 Est-ce que vous auriez deux ou trois mots sur votre organisme, monsieur
L'héritier?
371 M. L'HÉRITIER: Le Conseil culturel fransaskois, nos membres sont les
centres culturels et les sociétés communautaires en Saskatchewan. Les membres
individuels sont principalement des artistes, des créateurs. Et donc, nous
essayons d'assurer le développement, subventionner certains événements, créer
des événements, créer des formations et toute sorte de choses comme ça.
372 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup pour nous permettre de contextualiser.
C'est très intéressant.
373 Madame Grauer, est-ce que vous avez des questions?
374 Alors, merci beaucoup, monsieur L'héritier.
375 Nous allons suspendre jusqu'à 1530. À 1530, il est prévu une conférence
téléphonique avec une personne de l'extérieur. Alors nous reprendrons donc
puisque nous devions arranger nos réseaux de telle sorte que ce soit à un moment
précis, nous entendrons donc cette personne-là. Et puis nous continuerons dans
notre rôle régulier.
376 Donc, à ma montre, ça nous donne 10 minutes pour prendre un café. Merci.
--- Suspension à 1520 / Upon recessing at 1520
--- Reprise à 1550 / Upon resuming at 1550
377 CONSEILLER DEMERS: Alors nous reprenons si vous voulez bien reprendre vos
places, s'il-vous-plaît.
378 Mesdames et messieurs, si vous voulez reprendre vos places,
s'il-vous-plaît et si vous voulez garder le silence.
379 Nous devons reprendre et nous reprenons avec, grâce à nos techniciens qui
ont fait beaucoup de travail dans les dernières 10 minutes.
380 Alors si vous voulez garder le silence, s'il-vous-plaît, c'est important
puisque nos appareils vont prendre des voix de fond et que nous aurons un
enregistrement qui ne sera pas de qualité.
381 Madame Cloutier?
382 Mme CLOUTIER: Bonjour.
383 Ms. Rasgabber, are you with us?
384 MS RASGABBER: Yes.
385 MS CLOUTIER: We are ready to hear you, if you would like to proceed,
please.
TELECONFERENCE INTERVENTION / INTERVENTION VIA TÉLÉCONFÉRENCE
386 MS RASGABBER: I'm getting an echo on this side. Is that okay?
387 MS CLOUTIER: Pardon?
388 MS RASGABBER: The phone is echoey. Is that all right for you?
389 MS CLOUTIER: Yes. We have no echo.
390 MS RASGABBER: That's good.
391 I'll try to ignore it as much as I can. It's a little annoying because I
can keep hearing my voice several seconds after I finish speaking.
392 MS CLOUTIER: Okay.
393 MS RASGABBER: I don't know if they can do anything about that.
394 MS CLOUTIER: I don't think so. We are ready to hear you.
395 MS RASGABBER: Thank you for giving me this opportunity to give my
presentation by phone. I really appreciate that.
396 I'm not quite sure where you want me to start. Do you want me to explain
what I had to go through in order to restore our French programming here?
397 MS CLOUTIER: Yes, you can start with that. Yes.
398 MS RASGABBER: Okay. Last October, we discovered that our local cable
network cut off our French programming for Melville. Because I am an anglophone
parent of a French immersion student, this was very, very upsetting to me and
upsetting to other French immersion parents because most of our French immersion
students come from anglophone parents. So the French programming was a valuable
asset to our immersion students. They were able to hear the French language
outside of school.
399 So when we discovered that the cable network cut off our French
programming, I phoned our local cable office and we were told that in Melville,
our programming came out of Yorkton. I called Yorkton and I had a great deal of
difficulty to finally get a hold of somebody who would give me some answers. I
had to put up with people trying to kind of put me off and say that, you know,
they would get back to me and they would get back to me. But because this was
such an important thing to us, I persevered.
400 So when I finally got through to somebody in Yorkton, they said it was
not their decision. The Yorkton people office was owned by Cable Regina. So then
I had to make a great deal of calls to finally get through to somebody in charge
of programming in Regina. That wasn't easy either. Again, it was well, someone
will call me back and it wasn't this guy's problem, it was somebody else's
problem and it was somebody else's department.
401 So finally, I think they were trying to see if I would give up. But this
was really important to us. So I didn't give up. When I finally got through to
Regina, I was told that a place like Melville only had so many cable subscribers
and so they were going with what they felt the local population wanted.
402 I asked the program director, I said, no one has ever asked me if I want
French programming. No one has ever called. I have been a cable subscriber for a
long time and no one has ever called me and I know several other people that
nobody ever called. Well, they were making this decision in Regina and they felt
they knew what the local community wanted.
403 I was quite upset and he said, well, you know, you don't have a French
heritage in your community. So French programming shouldn't be important to you
in Melville. But I said Yorkton was still getting French programming. I have
lived around here all my life. I know that Yorkton doesn't have any more of a
French heritage than Melville. They have Ukrainians. They have Germans just like
we do. But they have immersion students too and I guess because it was a bigger
centre, they were allowed to have their French programming. But because we are
smaller, they just made the decision and they didn't even ask their subscribers.
That was really upsetting to me.
404 When I questioned the decision that Yorkton had the French programming
and we didn't, I tried to explain to him that we have French immersion students
here and most of them are from anglophone families and the French programming is
not just important for the students, but it's important too because the teachers
use this as a resource.
405 Then they tried to say, well, do you think you are doing a better job of
your French immersion programs than Yorkton is. Well, I didn't think that was
the point. I thought the point was that it should be available to those people.
At least, they should have asked us and they didn't.
406 I didn't get too many answers. So then I started contacting everybody
that I could think of. My child is in Grade 11 in French immersion and because
Melville has a small French immersion class, in order to have a bilingual
distinction when they graduate, our students are taking French immersion classes
over the Internet from Gravelbourg. I talked to the teachers at Gravelbourg and
they also said that French programming would be an asset for our immersion
students because then they could hear the language outside of school.
407 I asked them to contact Cable Regina. I asked everybody you could think
of to contact Cable Regina to help them understand how crucial the French
programming was to us. I even contacted our member of the Legislature, Ron
Osega(ph). He is now Speaker of the House. I contacted him. I contacted
everybody that I could think of because it was so, so important.
408 I don't think that I should have had to go through all that. I don't
think we should have had to go through all that. It was so, so upsetting because
even until the very end when they finally did restore the French programming,
there was nobody who would even kind of think that what we had to say was even
important. Just because we are a small community and just because we didn't have
a French heritage, they made this decision without even asking us.
409 I think our French immersion students deserve the opportunity to hear the
language. They didn't even ask, it didn't seem like they even cared just because
we are small. And then they said, well, it was because of financial reasons. Our
cable network was very small and we could only get so many cable feeds into
Melville. So all our lines would be all filled up and there would be no room for
French programming.
410 I said well, you don't understand. We have already had it. You have cut
it away and you have given us something else, an American thing. You know, do we
need to have more American programming? I don't think so.
411 It was very emotional and it was very distressing. Even until the very
end when they finally did restore it, I never really, really had any positive
feedback from anybody that I ever talked to at the cable network. They said
things like, okay, it's because of the financial picture that we have and your
programming is only a small part of ours because they are owned by somebody
bigger and they are owned by somebody bigger and we are only just a small little
part of that. Well, just because we live out here in the boonies, I don't think
that our cause was any less important than those people that live in the city.
412 COMMISSIONER DEMERS: We understand this point. Did you have other matters
that you wanted to raise with us?
413 MS RASGABBER: Well, I just wanted to let you know that I have talked to
the French immersion teachers and they do rely on the French programming to
supplement their curriculum. It enriches the program. For instance, grades six,
seven, eight and nine were able to do social studies reports on the Olympics.
The immersion students were able to do better reports, maybe, in French because
they had that programming that the teachers would tape and use it in their
classroom as a resource.
414 So it's not just the opportunity to hear the language outside the
classroom, but the teachers also use it.
415 I even talked to some parents that have preschoolers and children in the
younger grades. These are people that plan to put their children in French
immersion and they said they even a chance like they watch little children's
programming and then if they are able to hear the language even before they get
to school, they thought that was important too.
416 COMMISSIONER GRAUER: Thank you.
417 I have a couple of questions. It's Cindy Grauer. I'm the Commissioner
from B.C. and Yukon.
418 I'm not entirely sure I understand what happened here. I guess the first
question is: did you ever write to the CRTC or speak to any one of us when all
this went on?
419 MS RASGABBER: No because when I talked to Cable Regina, they told me -- I
did go and ask somebody from -- I went on a discussion page for the Canadian
Parents for French and they said to check the CRTC. When I talked to somebody in
Cable Regina, he said that they had special provisions. They didn't have to
follow because they were given an exemption.
420 COMMISSIONER GRAUER: I think that's community programming. Anyway, I just
want to understand. Cable Regina is actually a community-owned cable system.
It's not a big corporate entity. But I think it's really important in the future
to call us anyway when these things happen because at best, we can maybe -- I'm
not saying we can solve every problem, but sometimes we can get an explanation
which might be more satisfactory than what you are able to get on your own.
421 When did this happen?
422 MS RASGABBER: Last year.
423 COMMISSIONER GRAUER: Last year.
424 MS RASGABBER: Last October.
425 COMMISSIONER GRAUER: What services did you lose?
426 MS RASGABBER: Radio-Canada.
427 COMMISSIONER GRAUER: You lost the CBC service?
428 MS RASGABBER: Yes.
429 COMMISSIONER GRAUER: On your basic cable?
430 MS RASGABBER: Yes.
431 COMMISSIONER GRAUER: The French CBC.
432 MS RASGABBER: Yes.
433 COMMISSIONER GRAUER: They took away basic French on this system because
it's a smaller system.
434 MS RASGABBER: yes.
435 COMMISSIONER GRAUER: What did they replace it with?
436 MS RASGABBER: Some American thing.
437 COMMISSIONER GRAUER: It was American and not one of the English specialty
services? Because we did have some specialty services that were English-language
services which were licensed, which were very late being launched. It may be
that there was a requirement that they launch those. I can't imagine that it
would push off SRC.
438 Did I hear you say you got SRC back or you don't have it --
--- Technical difficulties / Difficultés techniques
439 COMMISSIONER GRAUER: But your general overall concern is that you are
very concerned that this kind of thing can happen.
440 MS RASGABBER: Yes.
441 COMMISSIONER GRAUER: And you want some assurances that you are not going
to have to go through this again. I'm sure you want other things, new services
and more services. But is it a primary concern of yours that you not be
vulnerable to losing it again?
442 MS RASGABBER: That's my major concern. I don't know if you can tell just
by the phone, but you have no idea how stressful this was not just for my
family, but for other families. If I wouldn't have been as determined and if
other people wouldn't have been as supportive, we are off here in a little place
and it was very stressful and I feel just because we are small, they just didn't
think that it didn't matter. So they did that to us. It didn't matter if they
took that service away from us.
443 Well, just because we are small, I don't feel that our students and our
concerns are any less important. That was always the feeling that I got, that
because we were a small part of their market, we really weren't giving them much
money. We weren't a very big audience.
444 COMMISSIONER GRAUER: I hear what you are saying.
445 I don't have my regulations book handy and I haven't been at the CRTC
long enough to have memorized all of them. I would be very surprised if we had
regulations that would allow them to bump SRC. Without checking it, I don't want
to make any definitive statements.
446 Having said that, I'm awfully glad you called. I'm very glad to hear
this. I hope you would let us know in an instant if anything like this happens
again.
447 MS RASGABBER: Well, I guess I should have gone to the source instead of
--
448 COMMISSIONER GRAUER: Well, it's okay. People do what they do. I'm just
saying that is something that I'm not saying we can always fix everything and it
depends on the situation. But at least we can perhaps get you a good answer.
449 I don't know if you were present for the opening remarks, but our
colleague, Jean-Marc Demers who is my colleague here today, the Commissioner for
Saskatchewan and Manitoba who should have been here today, unfortunately her
mother died. So I'm sitting in for her and her name is Barbara Cramm and I know
she takes a very deep and abiding interest in the interest of the minority
francophone community here in Saskatchewan and in Manitoba. So she is a very
good person. Certainly, we will relate to her that we spoke with you and she may
well be familiar with this particular situation. But she is also --
450 MS RASGABBER: But see, the fellow that I talked to in Cable Regina said,
well, they based their decision on all these demographics that they had studied.
They had done a national survey and they had checked out where the
French-language communities would be based on heritage.
451 But I tried to make him understand that if you look at the demographics,
if you are doing a national thing, Melville is never going to come up as a
French heritage community. We have got Germans and Ukrainians and Hungarians. So
you are not going to find French heritage in Melville. That's not where our
immersion students come from. Our immersion students come from anglophone
parents, most of them. I mean I shouldn't say there is no French heritage. There
are a small minority, people who have come here from small communities in
Saskatchewan where they did have a French heritage and we do have some of those
students who would have a French heritage. But most of our students --
--- Technical difficulties / Difficultés techniques
452 MS RASGABBER: Well, I questioned that because Yorkton isn't going to come
up as a French heritage community either. I know that. I have lived around here
all my life.
453 That is why I was really, really upset because he said that that's what
they based their decision on for Melville. But that's obviously not what they
based their decision on for Yorkton because Yorkton still had the programming
and we didn't.
454 If you are looking at demographics and you are looking at what Melville
is, it's not a French heritage community. But we do have immersion students here
and we do have people that do care about the French programming.
455 We went to Quebec for three weeks this summer and we visited with
friends. If nothing else, going and travelling, you go to Ottawa or you go to
Quebec, you see the richness of our country, you see how important the two
cultures are. You feel that when you are down in Quebec and you are in Ottawa.
Being bilingual is very important. It's such a natural progression.
456 Why shouldn't we, here in Saskatchewan, in our little community in
Melville, why shouldn't we have that opportunity, to be able to offer that to
our students? When you have French programming and they see that there are
communities all across the country, you know, they see different things and they
hear the language. That's such a wonderful opportunity. Just because you live in
Saskatchewan doesn't mean that you shouldn't have that opportunity.
457 I mean for my child going to Quebec and Ottawa this summer, I mean that
was wonderful for her because people there were really supportive of her. They
said, you know, keep up your studies and keep practising your French.
458 To me, to be able to have the French programming, that enriches her
opportunities. That enriches her experience that she has in school. That's why I
felt that it was a big loss for us when we lost our French programming. Then the
French language becomes something that you just study in school instead of being
able to come home and as a teenager, they watch different programs maybe than I
do, but it was something that was taken away that was very important to her.
459 COMMISSIONER GRAUER: Ms. Rasgabber, you are certainly not going to get
any argument from me on that. I hope I didn't give you the impression when I
said I didn't have my regulations book that it meant that I wasn't supportive. I
can't believe, but that's why I should check the book that we wouldn't require
every cable system to carry SRC. What I really was not sure about is how many
other French-language services they are obliged to carry and that does very much
depend on the size of the system.
460 I think one of the things that we are looking to is how are we going to
increase the number of French-language services available and what should be the
criteria we are looking at to do that. When there is a transition to digital,
they will be much more available, but with a limited supply.
461 One of the questions which perhaps you could give us your views on is
certainly we heard in British Columbia from a number of people in your situation
which was very much the parents, B.C. Parents for French, was that services like
Réseau des sports and MusiquePlus, as you mentioned the Olympics, are really
important because these are the things that kids want to watch and that these
are really important services to engage the students.
462 Do you have any thoughts on that?
463 MS RASGABBER: That would be probably the way to go because as parents,
because we are not francophones. I mean I took French university classes, but
they certainly didn't help me. I know how to translate and I know how to
conjugate verbs. But that doesn't help me with when I want to listen to a
television program. So I would think that that would probably be a good move to
try to aim towards something that the kids would want to watch, sports and
music. I mean that's what kids like.
464 COMMISSIONER GRAUER: Thank you. I don't have any more questions.
465 Mme CLOUTIER: Vous vouliez ajouter quelque chose, monsieur Groleau?
466 M. GROLEAU: Oui. Est-ce qu'elle est encore en ligne?
467 MS CLOUTIER: Ms Rasgabber, you are still with us?
468 MS RASGABBER: Yes.
469 MR. GROLEAU: First of all, I would like to thank you for what you said
today and it was something that I was quite intrigued by. It's when you said you
had that stress when you tried to get hold of Cable Regina. By the way, I'm
Gilles Groleau from the French community. That's something we have gone through
for many years here in Saskatchewan in the French communities, how to get more
services in French.
470 I hope the CRTC will retain this, that we have that stress and that is
something that we have to deal with every day. I hope something good will come
out from this talk. Thank you.
471 MS RASGABBER: Well, I hope so too because not everybody is going to have
the opportunity maybe to take their children on a trip. We were very fortunate
to go this summer to Quebec and visit our friends and to go to Ottawa. But not
everybody has that opportunity.
472 At least, the French programming gives children an opportunity to see
that there is French in many other places rather than just their classroom. I
mean we were founded by two heritages and this is a wonderful challenge and a
wonderful opportunity for our students.
473 I don't want my child to be part of a country that is a melting pot like
the Americans. I want my child to be able to live in a country that celebrates
the heritage that we have. I don't want her to be americanized. We have a
wonderful country and I think anything we can do to protect and promote it, I
think we should try.
474 If it wouldn't have been -- maybe I have got a lot of German heritage in
me, too, maybe that's why I was so stubborn and no matter how many times
somebody tried to kind of push me off and say, well, somebody will call back, if
I wouldn't have maybe been so stubborn, I would have given up a long, long time
ago. But it was just too important. I just couldn't.
475 So I really appreciate this opportunity to be able to tell you some of
our experiences. This is really wonderful. I thank you again.
476 COMMISSIONER DEMERS: Thank you, Madame. It's Jean-Marc Demers, one of the
commissioners. You know our report will be a public document and you will be
able to read it and to review it in a sense. So we would like to thank you very
much for your intervention. Of course, it is difficult when we cannot see the
eyes of the people who talk to us. But it's better than not making a
presentation. You will agree with me, I'm sure.
477 So thank you very much.
478 MS RASGABBER: Thank you, too.
479 COMMISSIONER DEMERS: Have a good day.
480 MS RASGABBER: Thank you.
481 MS CLOUTIER: Thank you, Ms. Rasgabber.
482 J'appellerais monsieur François Dormez du Centre culturel Royer de
Ponteix.
INTERVENTION / INTERVENTION
483 M. DORMEZ: Bonjour, mesdames et messieurs. Je vais juste en quelque sorte
appuyer ce que les autres présentateurs ont déjà présenté.
484 On vient juste d'entendre le stress d'une personne qui essayait d'avoir
plus de services en français et tout ça.
485 Il faut dire que j'étais un peu surpris lorsque j'ai pris contact avec
vos services pour m'inscrire à cette consultation. Je fus accueilli par une
réceptionniste unilingue anglophone. Bien que cette personne fut très
sympathique à mon endroit, je dois dire que ça mine un peu la confiance qu'on a
dans le système lorsqu'on ne parvient pas à pouvoir s'exprimer en français à un
service fédéral.
486 Autrement, j'aimerais vous parler de la région de Ponteix qui se trouve à
peu près à une heure de route au sud de Swift Current. Présentement, on a juste
un seul poste de télévision régionale de langue française, Radio-Canada.
Souvent, je ne sais pas pour quelle raison, on capte le son sans l'image et puis
des fois, ça, ça peut durer quelques jours à la fois. Ce manque de fiabilité
décourage souvent la clientèle à suivre certaines émissions, en particulier,
celles qui se poursuivent en série. Lorsqu'on commence à écouter une histoire et
puis que tout à coup, on manque quelques émissions, il n'y a pas de but vraiment
à continuer à écouter.
487 Alors souvent, on délaisse la télévision française à cause de ces
raisons-là. Le manque de fiabilité fait que c'est frustrant par bout d'essayer
de poursuivre certaines émissions que les gens aimeraient écouter, mais que pour
toute sorte de raisons, il manque une fiabilité.
488 L'autre chose, c'est l'absence de choix de différents postes de langue
française qui pousse la clientèle francophone ou francophile à trouver parmi la
grande sélection de réseaux anglais, ce qui les attire ou les intéresse le plus
et donc, à négliger l'unique réseau régional francophone.
489 Alors c'est un peu l'assimilation par manque de choix en quelque sorte,
si vous voulez.
490 Je crois donc qu'il est urgent de donner aux fransaskois de la région de
Ponteix accès à un plus grand choix d'options.
491 Certains de nos gens peuvent se payer le luxe d'un satellite ou un
abonnement à divers canaux de langue française. Mais encore là, ils ne peuvent
pas accéder directement à une programmation régionale de Radio-Canada. En effet,
ils doivent retourner à la réception par antenne, une autre antenne finalement,
un autre système en quelque sorte qui est en dehors de leur système satellite
s'ils veulent écouter la programmation locale.
492 Alors c'est tout le temps des choses qui, finalement, finissent par
décourager les gens et puis on délaisse peu à peu les réseaux francophones.
493 Une dernière chose, c'est qu'on demande à ce qu'on permette la diffusion
de la messe de Gravelbourg par la radio. La région ici en Saskatchewan, c'est un
secteur qui est très important pour les gens qui résident en Saskatchewan, en
particulier dans les régions rurales. Il y a plein de cas où souvent les gens,
pour toute sorte de raisons, soit pour les semences ou pour des raisons de
santé, ne peuvent pas assister à la messe et cette façon-là au moins leur permet
de suivre ou de dire qu'ils ont participé à la messe.
494 L'autre chose aussi, c'est que c'est un programme, une émission locale et
les gens s'y reconnaissent dedans. Ils peuvent identifier même les personnes qui
font les lectures et tout ça. Ils les connaissent personnellement. Et c'est très
important pour eux d'avoir ce sens de contribution ou d'identification en
quelque sorte dans leurs émissions.
495 Alors c'est à peu près tout. Merci beaucoup.
496 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Dormez.
497 Pouvez-vous revenir sur le manque de fiabilité? Est-ce que...
498 M. DORMEZ: Il faut que je dise que le village de Ponteix a son propre
câblodistributeur. C'est un club, en fait, un club privé qui fait la
distribution de Radio-Canada. Alors je ne sais pas si c'est... ça n'arrive pas
juste avec Radio-Canada. Il se peut des fois qu'il y a d'autres canaux qui
n'entrent pas très bien. Mais pour une raison ou une autre, je trouve toujours
que lorsque c'est Radio-Canada qui ne rentre pas bien, ça dure un peu plus
longtemps qu'ailleurs. Je ne sais pas pourquoi.
499 Alors pour cette raison-là... je ne sais pas comment vous pouvez
intervenir à ce moment-là parce que peut-être qu'ils ont un certain règlement
qui est différent de ceux des câblodistributeurs nationaux.
500 CONSEILLER DEMERS: Évidemment, et je dis ça c'est que si à la source il
n'y a pas un bon signal, des fois, ça arrive que ça serait la même chose. Ça
pourrait être un problème de source.
501 Mais enfin, je ne voudrais pas régler votre problème par des remarques
comme ça, mais plutôt vous encourager, parce que même petite entreprise, il y a
quand même des règles, des normes techniques à suivre. Vous n'êtes pas membre de
cette association vous-même?
502 M. DORMEZ: Bien, je suis abonné à ce réseau-là, mais je ne suis pas sur
la direction qui prend les décisions.
503 L'autre chose, c'est que même ce petit câblodistributeur à Ponteix est en
perte de vitesse en quelque sorte dû au fait des antennes satellites parce qu'il
y a plein de gens qui, déjà dans le village, pour toute sorte de raisons, à
cause que peut-être le système est assez désuet et pour cette raison-là, ça
explique un peu la mauvaise réception, il y a certains gens qui ont été acheter
des antennes et de ce fait, ils abandonnent leur participation au
câblodistributeur.
504 Donc, la survie du câblodistributeur dépend sur que tous les gens
s'abonnent à leur service. De plus, ce qui arrive à Ponteix, c'est qu'il y a une
exode de population. Le rural s'en va s'installer ailleurs dans l'urbain et la
part du marché s'en vient de plus en plus petite.
505 Alors je sais qu'à un moment donné, ils n'auront plus les moyens de se
payer cette programmation-là. Je ne sais pas ce qui va arriver à ce moment-là.
Mais ce sont des problèmes pas rien que des francophones, mais probablement la
communauté va en subir les conséquences de ça.
506 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Dormez. Ma collègue, madame Grauer,
avez-vous des questions?
507 Alors merci, Monsieur.
508 Madame Cloutier?
509 Mme CLOUTIER: Merci.
510 Mr. Neil McFadden from Image Wireless Communications?
INTERVENTION / INTERVENTION
511 M. McFADDEN: Bonjour.
512 Good afternoon.
513 I would like to thank the Commission first of all for the opportunity of
making a presentation for PN-2000-74.
514 Image Wireless Communications is a licensed MMDS operator for
Saskatchewan. Look Communications and Craig Wireless are the other MMDS
operators in Canada and as a group, we sent a written response to PN-2000-74.
515 Basically, my objective here today is to restate our position and answer
any questions that you may have. Of course, my ultimate goal is a favourable
decision from the Commission relating to MMDS companies.
516 The position of the MMDS companies is that the MMDS companies support the
proposed policy put forth in Public Notice CRTC 2000-38 which was increasing the
availability of minority official language specialty services to cable
subscribers across Canada. That policy acknowledged, though, the severe channel
capacity constraints placed on MMDS companies.
517 In the case of multi-point distribution systems, the Commission considers
that the are relatively limited channel capacity warrants special consideration.
It is, therefore, proposing to deal with any concerns regarding the number of
minority official language specialty services that are distributed on an MDS
undertaking at the time of licensing and licence renewal.
518 Also, Public Notice 38 was released on the 10th of March, 2000 and the
rationale supporting this special consideration for MDS companies still holds.
Nothing has changed in the interim that would suggest a change in that policy as
far as technology goes or any other things that we can do differently.
519 Again, I would like to restate the MDS companies are pleased that the
Commission has recognized this MDS specific constraint.
520 Another point I would like to just bring forward also is the Canadian
Cable Television Association, CCTA, officially recognizes the channel capacity
constraints faced by MDS companies. In its response to Public Notice 2000-22
call for applications for new digital pay and specialty television programming
undertakings, the CCTA wrote the following:
"MDS licensees are limited to 15 analogue channels for broadcasting services.
They will likely not have sufficient capacity to satisfy all demands for HD-TV
-- which is high definition television signals -- carriage and their long-term
competition position vis-à-vis cable and DTH may suffer as a result." (As read)
521 Actually, the cable world doesn't think that we are much of a threat
because of our limited capacity.
522 The 15 analogue channels that we have are essentially filled to capacity
just to meet existing demands.
523 As I stated, we do support minority language channels and have
demonstrated that from the onset in our licensing by carrying TV5, TVA and SRC
as part of our basic service. Also before we were required to do so, we also
carried TVNC which is now APTN.
524 It's a very competitive environment and there are great demands on our
spectrum. We can't make our plant bigger. We can't do anything. We are licensed
for 2596 to 2686 megahertz, a 90-megahertz spectrum. We can never get more than
that. That's the absolute maximum that we can have as an MDS operator in the
province. The MCS band that was just let -- Saskatchewan was the only province
that -- part of the application that we put forward as a nook shook(ph) --
received MCS band for all of Canada except Saskatchewan which was carved out --
Industry Canada carved that out for SaskTel.
525 So we have absolutely no place else to go to get more spectrum in order
to increase channel capacity.
526 The only things that would be able to do that is if we increased our
modulation rate from 32 QAM to 64 QAM which would reduce our coverage areas and
that would leave a lot of areas underserviced or unserviced that we couldn't get
to anymore that we are now.
527 The other thing is compression ratios. Right now, we compress six to one,
one analogue channel to six digital channels would go in there. Again, until
something happens, something changes, something gets better, we can't increase
that also.
528 The other thing, because of the competitive environment, we need to try
and stay competitive in the marketplace in order to use some of that spectrum to
bring high speed Internet to rural areas, unserved areas like the Gravelbourg's,
the Bellegarde's and things like this in order that they have access to high
speed Internet and other services because of their geographic locations that
they are not going to have.
529 So it's very imperative to our success that we utilize this very limited
resource and to be a competitive entity, not only for today, but for tomorrow.
530 Merci.
531 Thank you. That's about what I have to say. Thanks.
532 COMMISSIONER GRAUER: You mentioned -- and I may have missed it -- TV5,
TVA, SRC. Do you distribute any other French-language services on tiers or
however you package?
533 MR. McFADDEN: No, we don't.
534 COMMISSIONER GRAUER: So there is no other choice available for any
subscriber, that's it?
535 MR. McFADDEN: No, there isn't. It's just on the basic service, yes.
536 COMMISSIONER GRAUER: But no French specialty anywhere on your packaging?
537 MR. McFADDEN: No, no there isn't.
538 COMMISSIONER DEMERS: You have been licensed for all Saskatchewan?
539 MR. McFADDEN: Yes.
540 COMMISSIONER DEMERS: Do you operate at the moment in many cities or
towns?
541 MR. McFADDEN: Basically, we cover two-thirds of the province. Some areas
that we don't cover because of geographic location and its line of site. MMDS is
a line of site technology. So there are certain areas that we don't cover. But
the major centres, we cover. What has the services in a way, it's more
concentrated in areas that are underserved, in rural areas and smaller
communities that have the smaller cable plants and inability to grow.
542 Just to put it in perspective, a cable plant, any cable operator, should
they want to, can move their plant to 750 megahertz. So if you take that which
is -- what is that -- nine times, their potential capacity is 800 channels that
they have. So they really don't have a restriction and it comes back to dollars
and cents and we have heard about dollars and cents and everything else like
this. So they have the ability to go to an 800-channel universe as does
StarChoice, as does ExpressVu.
543 MMDS does not at this time, nor in the foreseeable future, have the
opportunity to go to those ends.
544 COMMISSIONER DEMERS: Thank you.
545 Madame Grauer?
546 COMMISSIONER GRAUER: What is the total number of services you offer?
547 MR. McFADDEN: I would say 80.
548 COMMISSIONER GRAUER: Eighty, total.
549 MR. McFADDEN: Yes.
550 COMMISSIONER GRAUER: How many American services?
551 MR. McFADDEN: I don't know. Whatever we are allowed. We pretty much carry
what we are allowed to carry with preponderance and balance one Canadian, one
American. So I would say other than the four-plus-one services, and the super
stations with the five-to-one ratio that we would be pretty close to having
likely 40 per cent would be Canadian services, I would think.
552 COMMISSIONER GRAUER: Thank you.
553 COMMISSIONER DEMERS: Thank you for being with us.
554 Madame Cloutier?
555 Mme CLOUTIER: Madame Suzanne Styles du Saskatoon Board of Education.
Est-ce que madame Styles est ici?
INTERVENTION / INTERVENTION
556 Mme STYLES: Bonjour.
557 Ce que je peux dire, nous utilisons vos services dans nos écoles pour
l'immersion, pour les programmes d'immersion et au secondaire aussi pour les
programmes. Il y a des cours qui sont enseignés au secondaire qui incorporent la
télévision, la radio, et cetera. Et les enseignants utilisent ce processus avec
les élèves et les étudiants. Les étudiants utilisent l'Internet, et cetera, pour
faire leurs recherches et je crois que ce que vous nous donnez, on essaie
d'utiliser.
558 J'espère que vous allez continuer de nous donner des services parce que,
ici en Saskatchewan, même on a des écoles d'immersion un peu partout et je pense
que c'est très difficile d'avoir des services de programmes pour les jeunes.
Même les parents qui viennent pour des entrevues nous demandent des questions
des fois, est-ce qu'il y a des programmes en immersion en français pour que les
jeunes peuvent regarder à la maison. C'est comme la madame de la Colombie, là, a
parlé, les mêmes problèmes.
559 Merci.
560 CONSEILLER DEMERS: Madame Styles, on a un collègue qui est membre du CRTC
et qui a déjà été propriétaire d'une compagnie de câble. Et on se demande
toujours comment il se fait qu'une entreprise à but lucratif, face à une
clientèle qui veut un service, décide de ne pas le donner alors qu'il est
disponible. Vous n'avez pas de commentaires, d'idées là-dessus sur, par exemple,
l'exemple de Madame tout à l'heure?
561 Vous êtes éducatrice et peut-être...
562 Mme STYLES: Oui.
563 CONSEILLER DEMERS: ...qu'il y a quelque chose là.
564 Mme STYLES: Pas à ce moment. Non.
565 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
566 Mme CLOUTIER: Nous allons poursuivre avec madame Rita Johanneson et
monsieur Albert Le Bastard de River Heights School.
INTERVENTION / INTERVENTION
567 Mme JOHANNESON: Bonjour.
568 M. LE BASTARD: Bonjour.
569 Mme JOHANNESON: Je suis enseignante à l'école River Heights, une école
d'immersion. J'enseigne la septième année.
570 D'après les questions qu'on avait reçues, j'ai une suggestion peut-être
pour la dernière qui est au sujet de comment la programmation peut refléter les
communautés francophones dans tout le pays. Et une chose peut-être serait que si
on avait plus de programmation sur scène, c'est-à-dire si on allait aux
communautés en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et puis on parlait à ces
gens-là et puis on créait des programmes, je ne sais pas, au sujet de leur vie
ou de ce qui les intéresse parce que souvent, je ne sais pas, les programmes
reflètent plutôt comment les choses se font au Québec, mais pas dans les autres
régions du pays.
571 Une autre idée peut-être serait de faire des échanges. Je sais quand
j'étais jeune, on a créé des programmes et puis on les a envoyés à une
communauté au Québec, il me semble et puis ensuite, eux aussi ont fait la même
chose. Alors on a appris à propos de leur communauté et puis eux, ils ont appris
à propos de nous. C'est une sorte d'échange. Sask-Québec, je pense était le nom
du programme.
572 Alors ça fait assez longtemps. Je ne sais pas s'il y a des programmes
comme ça qu'on pourrait avoir encore où il y a la communication entre deux
communautés. Ça serait bien si les élèves dans nos écoles pourraient s'impliquer
dans quelque chose comme ça et voir qu'on fait quelque chose en français, on va
l'envoyer à une école qui existe au Québec et puis faire un échange comme tel.
573 Alors voilà.
574 M. LE BASTARD: Albert Le Bastard. Je suis professeur de français depuis
quelques années et puis je vois une certaine tendance dans l'enseignement en
immersion et il faut admettre qu'il y a un déclin dans l'intérêt.
575 Donc, nous, les professeurs, nous sommes constamment à la recherche
d'outils pour ajouter du piquant à notre programme. Nos élèves viennent nous
demander pourquoi est-ce qu'on fait ça. Premièrement, il y a la grande réponse
parce que vos parents le veulent. Mais autrement, on essaie de leur montrer
comment grand le monde francophone est. Et puis alors, ils disent oui, oui,
c'est là-bas, c'est en France. Non, non, non, c'est ici au Canada aussi. Okay,
d'accord, c'est au Québec. On essaie de leur dire bien non, c'est pas seulement
au Québec, mais il y a des francophones même ici en Saskatchewan.
576 Et puis on incorpore justement ça dans nos études de sciences humaines,
les francophones, la vie francophone ici en Saskatchewan. C'est tout de même
très stérile. C'est une étude. Ce n'est pas du monde.
577 Donc, comment est-ce qu'on peut entrer les élèves d'immersion en contact
avec des vrais francophones à part de quelques professeurs qui se trouvent dans
nos écoles? Et bien, un outil très important, c'est et la télévision et la
radio. Ici en Saskatchewan, c'est la radio qui est probablement l'outil le plus
important parce que c'est la radio qui est la plus proche à nos communautés
francophones.
578 La télévision, malheureusement, il y a si peu de programmation qui
reflète la réalité saskatchewannaise et fransaskoise que c'est très difficile de
ne pas le remarquer. C'est perdu dans le bruit de fond.
579 Alors essayer d'intéresser des jeunes de nos jours à écouter la radio,
c'est pas toujours un cadeau. Alors on leur demande d'écouter tout de même la
radio un peu. Qu'est-ce qui arrive souvent, même dans la ville de Saskatoon, on
ne capte pas le signal. Si on file la 25e rue, il y a bien des trous où on perd
complètement le signal de Radio-Canada. On quitte la ville entre Saskatoon et
Régina, on perd le signal. Ça devient tellement brouillé qu'on ne l'entend plus.
580 Tout ça, c'est un message aux étudiants, à leurs parents, de dire que
franchement, Saskatchewan, le français ne semble pas si important que ça. Et
puis c'est exactement le contraire qu'on voudrait véhiculer comme message, que
le français est important. C'est valorisant. Mais c'est pas très valorisé.
581 Donc, on a besoin d'une radiodiffusion qui valorise le français, qui
assure une communication entre les élèves d'immersion qui apprennent le français
et la communauté francophone. On a vraiment besoin d'un service qui est mieux
encore. On ne veut pas vous laisser penser qu'on n'aime pas ce que Radio-Canada
fait en Saskatchewan. C'est magnifique. Mais on aimerait bien avoir bien plus
que ça.
582 Merci.
583 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.
584 Est-ce qu'à Saskatoon et Régina, on peut se lever le matin avec la radio
francophone, vivre en français? Est-ce que vos étudiants peuvent vivre en
français? Pouvez-vous appliquer ça peut-être dans la journée d'un étudiant, avec
quelques exemples pour peut-être confirmer, je pense bien, l'importance des
médias dans le développement et le maintien de la langue?
585 M. LE BASTARD: Oui. Justement comme j'ai dit, c'est la radio qui est la
plus importante pour nous parce que c'est là où on entend plus la réalité
saskatchewannaise, mise en évidence. Ouvrir la télévision en français, les
étudiants voient des actualités surtout québécoises, internationales,
québécoises et puis prononcer un accent tellement québécisé qu'ils ont vraiment
de la misère à comprendre.
586 La radio, c'est une autre chose. Je suis d'accord. Ils peuvent ouvrir la
radio le matin et vivre leur vie en français pour ainsi dire. Mais il faut se
rendre compte que les jeunes de nos jours, la radio ne les intéresse pas autant
que la télévision. C'est là, oui, c'est bon. C'est que ça ne les attire pas
autant et on est dans une ère où il faut faire du marketing. Il faut les
intéresser. On ne peut les forcer. On ne peut pas leur mettre ça dans une
assiette et dire mange. On les invite à goûter aux choses qui les entourent et
puis s'il n'y a pas grand chose d'intéressant par rapport aux autres choix,
c'est une question de comparer ça aux choix qu'ils entendent et voient en
anglais.
587 Voilà, l'effet est bien évident.
588 CONSEILLER DEMERS: Et ma dernière question au cas... des fois, on demande
aux gens quelle est la question que vous aimeriez répondre et qu'on ne vous a
pas posée. Mais je vous demanderais peut-être... nous devrons écrire un rapport.
Nous aurons une audience publique aussi après ces consultations-là et ensuite,
nous devrons écrire un rapport.
589 Est-ce que, en terminant, avant de partir comme éducateur, vous auriez
quelque chose à nous dire, quelque chose que vous croyez qu'on ne doit pas
éviter dans ce rapport-là?
590 M. LE BASTARD: Surtout, surtout, s'il-vous-plaît passez le message qu'on
ne se voit pas dans la radio et la télévision françaises actuellement. On ne se
voit pas comme Saskatchewannais. On ne se voit pas comme fransaskois. On ne
trouve pas notre reflet là-dedans. C'est beaucoup du Québec. C'est beaucoup
d'Europe. Mais on ne se voit pas là-dedans.
591 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. Je comprends quand vous dites ça, vous
ne dites pas remplacer ce que nous avons par ça, mais ajouter...
592 M. LE BASTARD: Ajouter, en tout cas. Oui, oui, ajouter.
593 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.
594 Merci, Monsieur et Madame.
595 Mme CLOUTIER: Madame Rosemary Lipi Shan du Marion Graham Collegiate,
est-ce qu'elle est ici. Est-ce que madame Lipi Shan n'est pas ici? Elle est
partie.
596 Est-ce que monsieur Jacques Desgagnés est ici?
597 M. J. DESGAGNÉS: Oui, mais ça va.
598 Mme CLOUTIER: Vous ne voulez pas dire un mot? Non?
599 Madame Ginette Heppelle? Madame Maria Kurylo est ici?
INTERVENTION / INTERVENTION
600 Mme HEPPELLE: Bien en tout cas, moi, je n'ai rien vraiment de formel.
C'est tout simplement juste pour donner mon opinion au point de vue jeunesse. En
tout cas, je n'ai pas été ici de la journée, fait que probablement ça a déjà été
mentionné.
601 Je trouve ça dommage qu'on a perdu au point de vue Radio-Canada radio
beaucoup de notre programmation locale. Fait que ce serait vraiment la première
chose. Il me semble que depuis, là, ça fait deux mois, je pense, que je suis
partie de la Saskatchewan et puis depuis que je suis revenue, tout a changé. À
chaque fois que j'ouvre la radio, c'est de la diffusion de Montréal et c'est ça
que je trouve vraiment dommage parce qu'on n'a pas vraiment la réalité de la
Saskatchewan.
602 Je pense que pour les francophones, les fransaskois surtout qui sont ici,
c'est ça qu'on aimerait entendre et c'est ça qu'on aimerait avoir. Quand on
écoute les nouvelles et puis ce sont toutes des choses qui se passent... bon, il
y a eu un meurtre dans un quartier à Montréal, dans le fond, c'est dommage, mais
je m'en fous.
603 Fait que ce serait vraiment ça.
604 Au point de vue jeunesse, j'aime beaucoup, beaucoup les nouvelles
émissions qui ont commencé, je ne sais pas trop quand. Entre autres, il y a
Macadam Tribu et puis il y a une autre le vendredi soir. J'adore ces
émissions-là. Chaque fois que je suis dans l'auto et que j'ai la chance de les
écouter, je les écoute.
605 Encore, c'est dommage que ça vient de Montréal, mais ce sont vraiment de
bonnes émissions et puis depuis le temps qu'on pousse pour des émissions radio
jeunesse, je trouve ça intéressant qu'ils en diffusent à une heure raisonnable.
Je pense à l'exemple comme Top Jeunesse, à un moment donné, c'était l'AJF qui
avait poussé vraiment pour une émission jeunesse locale à la radio. Et puis
finalement, quasiment... en tout cas, moi, à un moment donné, on avait
l'impression que pour vous fermez, on va mettre une émission et ils ont mis ça
le samedi matin.
606 Moi, en tout cas, pour les élèves du secondaire, les gens qui se lèvent à
8 heures ou à 9 heures le samedi matin, je n'en connais pas beaucoup. Fait que
là quand ils ont vu qu'il n'y avait personne qui l'écoutait, ils l'ont annulée
parce que, regarde, il n'y a personne qui l'écoute, donc, les jeunes ne sont pas
intéressés à avoir une émission jeunesse. Mais c'est pas ça le point. C'est le
fait de l'avoir à une heure raisonnable pour que les jeunes puissent l'écouter.
607 Au point de vue de radio, je sais que, en tout cas pour les gens de mon
âge ou plus jeunes, à la télévision, bien il n'y a pas vraiment beaucoup encore
d'émissions locales qui seraient intéressantes. Moi, je suis une personne
personnellement qui est vraiment derrière la radio communautaire parce qu'au
point de vue de formation jeunesse, c'est une idée superbe parce qu'on pourrait
commencer dans les radios étudiantes. Il y a beaucoup de jeunes qui sont
intéressés dans ce domaine-là. Et puis c'est une bonne idée de formation
justement. On commence dans les radios étudiantes dans les écoles et puis là, tu
les envoies faire du bénévolat à la radio communautaire. Ce sont des échanges à
ce point de vue-là.
608 C'est à peu près tout.
609 CONSEILLER DEMERS: Madame Heppelle, êtes-vous active dans un regroupement
de jeunes?
610 Mme HEPPELLE: Ça fait presque 10 ans que je suis membre active de
l'Association jeunesse fransaskoise, 89 ou 90, depuis vraiment que j'avais l'âge
du membership. J'ai été quelques années au bureau de direction provincial et
ainsi que des bureaux de direction locale dans les communautés durant le temps
qu'on avait des groupes locaux. Et puis je suis devenue employée de l'AJF. Donc,
ça fait très, très longtemps.
611 J'ai été toute ma vie dans les écoles fransaskoises, à Saskatoon, à
Régina et puis au Collège Matthieu à Gravelbourg. Donc, oui, je suis impliquée
beaucoup, beaucoup dans ma communauté et beaucoup, beaucoup au point de vue
jeunesse. J'ai travaillé longtemps aussi aux associations adultes à Régina.
612 CONSEILLER DEMERS: Vous avez indiqué que vous n'étiez pas là cet
après-midi. Mais vous avez entendu Monsieur et Madame qui ont parlé...
613 Mme HEPPELLE: Non. Moi, je travaille de l'autre bord. J'avais des choses
à faire, donc je ne pouvais pas être ici pour les entendre.
614 CONSEILLER DEMERS: Nous avons eu monsieur Albert Le Bastard de River
Heights School. Il nous a laissé l'importance de la radiodiffusion pour les
jeunes, la radio ou la télévision et leurs préoccupations. Donc, c'est un point,
oui, qui avait été soulevé au cours de la journée.
615 Est-ce qu'il y a un message que vous nous laisseriez du fait que vous
connaissez bien le milieu des jeunes, avant de partir?
616 Mme HEPPELLE: Bien je pense que d'un côté...
617 CONSEILLER DEMERS: Un cri du coeur.
618 Mme HEPPELLE: Comme j'ai dit, j'arrive vraiment au pif, comme ça. Je
n'avais vraiment rien de préparé. Mais je pense que, vous savez, les jeunes, des
fois, ils sont difficiles à rejoindre. Ils sont occupés. Ils ont bien des choses
à faire. Ils courent d'un bord et de l'autre. C'est surtout les jeunes du
secondaire. Je pense qu'en offrant de la programmation locale, surtout au point
de vue de formation, ça serait comme un projet super beau à développer parce que
comme j'ai dit, je sais que les radios étudiantes, ça poigne dans les écoles.
Les gens sont intéressés et puis ils veulent en faire.
619 Donc, je pense que d'aller les chercher de cette façon-là et puis de les
impliquer au point de vue de la radiodiffusion et puis aussi même la télévision,
d'aller les chercher et puis de les impliquer dans ce côté-là, déjà ça fait
qu'ils se sentent comme ils font partie d'un projet ou d'un ensemble qui
pourrait aider à former ou de rendre la vie plus belle, disons, dans la
francophonie en Saskatchewan.
620 En les impliquant de cette façon-là, non seulement vous allez chercher du
monde pour faire des émissions ou pour préparer des émissions, en plus, vu que
ce sont des projets de formation, bien là, c'est bénévole, vous allez accrocher
du monde en disant, regarde, je vais passer à la radio à telle heure et puis ils
vont le dire à tous leurs amis. Déjà là, ça crée déjà un réseau.
621 Fait que je pense que ça serait des projets qui sont quand même assez
intéressants. C'est une bonne façon d'aller chercher les jeunes parce qu'il ne
faut pas les oublier. Souvent, ils sont oubliés à travers de tout l'entrain, de
la vie de tous les jours. C'est ça dans le fond.
622 CONSEILLER DEMERS: Alors je suppose que MusiquePlus est populaire dans le
monde dans lequel vous évoluez?
623 Mme HEPPELLE: Oui, oui, oui, absolument. Ça, c'est une autre affaire. Des
émissions, bon encore, c'est sûr que ça vient du Québec, mais à un moment donné,
je sais qu'on n'a pas nécessairement les ressources humaines et puis on n'a pas
nécessairement les fonds pour créer comme mille et une émissions ou
programmations locales. Mais au point de vue des postes de télé, comme
MusiquePlus en français, Télé-Québec, TVA, et cetera, et cetera, ça serait
peut-être intéressant de rendre plus facile avoir ces émissions-là ou ces postes
de télé-là, disons.
624 En tout cas, je ne sais pas comment ça marche. Moi, je n'ai même pas le
câble chez nous. Donc, je n'ai vraiment aucune idée. Mais je sais qu'il y a
quelques... peut-être quelqu'un le sait plus que moi... de faciliter peut-être,
d'ajouter quelques postes à la division locale de télévision justement pour
avoir à la disposition de non seulement les jeunes, mais de tout le monde ces
émissions-là et puis ces postes de télévision-là.
625 CONSEILLER DERMERS: Merci beaucoup. Madame Grauer, est-ce que vous avez
des questions? Non.
626 Merci beaucoup, Madame. Vous pouvez retourner à vos...
627 Mme HEPPELLE: Retourner à mes bebelles.
628 CONSEILLER DEMERS: C'est ça. Merci énormément.
629 Mme CLOUTIER: Monsieur Gaëtan Desrochers de la Fédération des
francophones de Saskatoon.
INTERVENTION / INTERVENTION
630 M. DESROCHERS: Je suis tombé sur une petite feuille pour le fun qu'on m'a
donnée ce matin. L'objectif fondamental de la Loi sur la radiodiffusion est de
faire en sorte que l'ensemble de la population ait accès à une programmation
canadienne de grande qualité, largement diversifiée. Tout de suite là, je trouve
que j'aimerais être à votre place. Je trouve que vous êtes chanceux. Vous avez
la chance, vous avez le pouvoir de mettre une loi ou une obligation.
631 COMMISSIONER GRAUER: You can take my place.
--- Laughter / Rires
632 M. DESROCHERS: Vous avez la chance d'être des grands Canadiens.
633 COMMISSIONER GRAUER: I don't like all my decisions I have to make. They
are not so easy.
--- Laughter / Rires
634 M. DESROCHERS: Vous avez la chance de devenir de très grands Canadiens
parce que la responsabilité culturelle, notre essor culturel est un petit peu
entre vos mains.
635 Moi, même si j'aurais 80 000 postes en français, ça ne change rien si on
ne se voit pas. Ça, je suis obligé de le constater avec ma petite fille qui, au
début, elle ne se reconnaît pas. Mais il y a eu une émission à Radio-Canada à la
télé qu'un jour elle s'est vue dedans et puis aujourd'hui, c'est je ne peux lui
changer et puis elle passe deux fois et puis je suis obligé de l'écouter, deux
fois, en reprise. C'est important, ils se reconnaissent.
636 Alors je me suis mis à rêver, Ce soir au relais. Il y a la Télévision des
Arts qui s'en vient. Je pense à mon ami, Alain Simard qui est là-dedans et ça
serait de valeur si on avait la Télé des Arts au Canada et qu'on n'aurait pas
accès, supposons à 12 heures. Je vais parler pour nous autres ici. Mais
imaginez, 12 heures par mois de programmation qui vient du relais culturel. Là,
je vois, oui, le Spectrum c'est qui ça? L'équipe Spectrum, le Spectrum, ça leur
appartient. Le Festival de Jazz, ça leur appartient. C'est le fun. On va faire
des émissions. On va produire nos propres émissions. On va se payer, on va
s'engager.
637 Mais ici aussi, on a des spectacles d'aussi grande qualité et même des
fois plus grande. Et puis si on avait cette chance-là, on développe notre
créativité. On incite des jeunes ou qu'importe à être plus créatif, à vouloir
faire les choses parce que là, je m'en vais à Vancouver, Ce soir au relais, wow.
C'est le fun cette affaire-là.
638 Bien moi, c'est ça que je veux dire. Donnez-nous une place. C'est la même
chose qu'à Radio-Canada. Oui, il y a une belle émission de jazz. J'ai des
émissions ici qu'on pourrait faire. Mais c'est à Montréal, au niveau national.
Et ça, qu'ils le diffusent en anglais ou en français, ils le diffusent. Mais ils
n'ont pas le budget, ou bien ils ont le budget, mais il est à l'autre endroit.
639 S'il y avait une petite partie, un petit paragraphe dans les clauses des
licences qui disait vous avez une obligation, j'imagine que si Télé des Arts qui
est dans chaque province donnait 10 heures par mois de programmation, bien on
est capable d'avoir... Ça, c'est économique aussi parce que là, j'ai des gens...
640 Au Spectrum, je m'en vais à Montréal, ça coûte rien aller au Spectrum
parce que la télé payante fait des enregistrements pendant trois semaines de
l'humour, et cetera, qu'ils vont diffuser à la télé payante après. Il y a
quelqu'un qui paye pour, les câblodistributeurs, et cetera. On pourrait avoir
accès à ces choses-là. On pourrait produire d'aussi bonnes émissions de qualité
et puis on se verrait. En même temps, c'est stimulant.
641 Et puis là, vous autres, vous devenez, on demande au Gouverneur de vous
donner une belle médaille.
--- Rires / Laughter
642 COMMISSIONER GRAUER: Don't go away.
643 M. DESROCHERS: Vous êtes chanceux.
644 COMMISSIONER GRAUER: As you may or may not know, in our consultations on
the CBC's licence renewals and in the licence renewals and in the decisions, one
of the issues that we did address was in both English and French, the issue of
regional reflection, reflecting the region to itself and reflecting the various
parts of Canada to all of the rest of the country.
645 M. DESROCHERS: Des voeux pieux.
646 COMMISSIONER GRAUER: Pardon?
647 M. DESROCHERS: Ce sont des voeux pieux.
648 CONSEILLÈRE GRAUER: Des voeux pieux, oui.
649 M. DESROCHERS: Vous mettez ça, mais il n'y a pas une loi qui dit c'est
ça. Si vous ne le faites pas, vous allez pénaliser. Économiquement, on en a
besoin économiquement. Moi, je vois ce que ça représente, les sommes énormes que
ça représente.
650 CONSEILLER DEMERS: La traduction, attendez.
651 M. DESROCHERS: Excusez.
652 CONSEILLER DEMERS: Elle est très bonne notre traduction.
653 COMMISSIONER GRAUER: What is he saying about me?
--- Laughter / Rires
654 COMMISSIONER GRAUER: This is just a backdrop, I'm saying. It's a
challenge because it's all about money. We gave them rate increases to be able
to do more regional programming for both RDI and for Newsworld.
655 Let's put CBC aside for a moment and say that I think we certainly share
the concerns about having all of Canada reflected there and especially the
minority communities. This is a real issue.
656 But if we get to the -- let's look at the commercial French-language
specialty services, whether it's Télé des Arts or MusiquePlus or Réseau des
sports. All of these services have a fee attached which is passed on to the
consumer.
657 MR. DESROCHERS: Yes.
658 COMMISSIONER GRAUER: It just occurred to me -- and I wonder, it would be
interesting, perhaps I could get your views on this -- at the moment, we don't
have many services available in English-language markets of these French
specialties. There is virtually no programming from outside Quebec on those
services, although Télé des Arts just has a national mandate.
659 Should we look at a requirement or should we consider some sort of
requirement -- I'm just making this up right here, so I may not go anywhere --
that the revenues generated from English-language markets if these services are
to be made available, that those revenues be directed to originating programming
from, in the minority language, from those communities? Would that be something
that might --
660 M. DESROCHERS: C'est plus que ça. C'est plus que de l'argent, là. C'est
plus que ça. C'est comme aujourd'hui, on nous oblige, on dirait même depuis
plusieurs années, bon, quatre fois par année, vous allez être francophones, vous
allez sortir et puis vous allez être fiers. Mais on devrait à tous les jours
avoir de quoi, avoir accès à des choses de même.
661 SCN, je ne sais pas si vous avez affaire avec ça, là, SCN, Télé Ontario,
Télé-Québec, j'étais à SCN, ils achètent des émissions à Radio-Québec,
Télé-Québec, mais ils les traduisent. Et vice versa. Ils en vendent de l'autre
bord. Mais est-ce qu'on les voit ces choses-là en français? Non. Ils paient pour
les faire traduire. On se les fait taper en anglais.
662 COMMISSIONER GRAUER: Okay.
663 M. DESROCHERS: Les retombées... il faut être réaliste, là, on ne peut pas
toujours vivre avec des béquilles au crochet du gouvernement. Mais si on
pouvait... je regarde juste le Festival de Jazz à Montréal sur la Télé des Arts
en anglais. Combien il y a d'émissions diffusées de là-bas? C'est encore
monsieur Simard qui vend les émissions et puis ils vont les vendre en plus à un
réseau français. Pour quelle raison je n'aurais pas... j'ai eu les mêmes
spectacles, exemple, Alain Caron qui est venu ici et puis il le faisait trois
jours plus tard à Montréal. Mais je suis certain qu'il a aimé plus jouer ici.
664 Et l'idée, c'est qu'il y ait des gens qui viennent. Je remplis ma salle,
c'est le fun, c'est plaisant être francophone. Moi, j'ai vu des anglophones être
fiers de parler français. The best place, secret place ici. Mais il faut avoir
des moyens financiers et puis ça, c'est une belle façon. Ça leur coûte rien. Ça
leur coûte encore moins cher que de produire là-bas. On va produire pour la
moitié moins chère ici. Je suis certain qu'à Radio-Canada, ils font des miracles
avec rien comparé à Montréal pour la même émission. Pourquoi pas l'utiliser?
665 Donc, si c'est un pouvoir économique, bien eux autres, ils ont tout
intérêt à nous utiliser. On est des cheap labour, c'est pas des farces pour eux
autres.
--- Rires / Laughter
666 M. DESROCHERS: Non, mais c'est vrai. Comment ça coûte une émission?
Cinquante mille piastres à Montréal pour une émission d'une heure. Donnez-nous
en 40 000 $ et puis on va en produire des émissions d'une heure.
667 COMMISSIONER GRAUER: What are you suggesting? I mean there is a number of
issues. Number one, I hear what you are saying about that SCN buys programming
in the French language and translates it. So you don't get it in French.
668 So there is an issue of availability of programming which we have talked
about.
669 What I was really trying to get at is your suggestions for originating
more programming from the minority-language communities. How are we going to do
that is my question in a way that is practical because it does cost money. It's
time and it's money. The window on the service --
670 M. DESROCHERS: Vous mettez une loi, un paragraphe qui dit... je ne l'ai
pas écrit, j'ai une bonne amie qui va écrire ça ici, vous êtes pour demander,
exiger qu'il y ait une représentation. Moi, je veux aller au Québec et puis je
veux ouvrir la télévision et puis qu'on dise, Ce soir au relais et puis péter
les bretelles. Oui, c'est chez nous ça aussi et puis ça permet à tout le Canada
de voir, oui, il y en a des francophones ailleurs et puis on est capable de
faire des choses aussi bien et aussi de qualité et puis des fois supérieur. Mais
on n'a pas les moyens.
671 Mais vous les donnez à toute la même personne.
672 COMMISSIONER GRAUER: So conditions on the licences of the specialty
services.
673 M. DESROCHERS: C'est ça. Exactement.
674 COMMISSIONER GRAUER: And if they say we don't have the money?
675 M. DESROCHERS: Si la condition est là, ils vont trouver l'argent. Je suis
désolé, il y a des multinationales comme Alcan qui pourraient très bien investir
un petit peu. Ils ne sont pas juste au Québec. Ils pourraient investir comme
commanditaire. C'est pancanadien quand même. Même c'est plus que ça. C'est une
multinationale. On a Cogéma qui vient de France ici, là qui pourrait...
676 On donne de la renommée, de la visibilité à tout le monde là-dedans.
Donc, vous êtes chanceux. Vous autres, vous allez avoir des médailles.
--- Rires / Laughter
677 COMMISSIONER GRAUER: I might give you my job.
678 CONSEILLER DEMERS: Ne partez pas, monsieur Desrochers.
679 M. DESROCHERS: Non.
680 CONSEILLER DEMERS: Ma collègue l'a soulevé et c'est justement parce que
vous êtes dans ce domaine-là. Madame Grauer tout à l'heure indiquait que nous
avons actuellement en gestation, nous avons émis un avis public sur la
possibilité qu'il y ait des postes de télévision communautaire. Et quand vous
décriviez un peu la capacité que vous avez ici, et je ne dis ça drôlement, là,
mais dans le fond, comment vous voyez ça, vous qui êtes en quelque sorte...
681 M. DESROCHERS: Communautaire, si je me fie à ce que c'est à certains
endroits, une télévision communautaire, non. Si je veux me voir, je veux être à
Vancouver. Je veux être en Acadie. Je veux être capable de me voir. Autant que
j'aimerais voir quelqu'un de Vancouver. Les gens de l'Alberta, je ne les connais
même pas. Je voudrais les faire venir ici. Je pourrais peut-être les faire
venir, mais je ne les connais même pas. On est juste à côté. C'est grave, ça.
Même au Manitoba, même moi qui est dans ce milieu-là, j'en mange, là, mais je ne
les connais pas.
682 Pourquoi? Mais si on avait la chance de pouvoir les faire venir et puis
de les diffuser au niveau national et là, le défi pour eux autres est encore
plus grand. C'est un beau stimulant à être meilleur, toujours meilleur. Ça,
c'est bon pour la culture canadienne. On se bat contre des Américains. On se bat
contre plein de monde et puis c'est la plus belle façon... même que ce soit au
Québec, parce que la plupart des émissions viennent de là, bien, ils vont avoir
un petit défi d'être encore plus intelligent. Fait que, imaginez-vous les
Américains, ils vont avoir de la misère là.
--- Rires / Laughter
683 M. DESROCHERS: C'est fou, là, mais ça peut aller jusque là. C'est d'être
fier de ce qu'on fait et puis d'avoir les moyens. Et puis là, nous autres, ça
nous permet de faire plus de choses. Je suis désolé. Quand il y a deux personnes
de plus ici, bien il y a de l'argent qui rentre de plus. Il y a plus d'argent,
il y a plus d'activités et puis il y a plus de plaisir à être francophone.
684 Il faut avoir l'opportunité plus que quatre fois par année, à Noël, au
Jour de l'an, d'avoir un party en français. C'est à tous les jours.
685 CONSEILLER DEMERS: Je veux que vous réagissiez à ça : puisque vous faites
de la production et si vous aviez une antenne au-dessus ici, là, qui diffuserait
ce que vous feriez, est-ce que c'est pas une façon pour vous d'être vu à
l'extérieur et que quelqu'un vienne vous voir ici?
686 M. DESROCHERS: Ça, c'est la prochaine étape. Il faut commencer par
développer une expertise. On n'est pas pour se casser des dents tout de suite.
Dans le sens que s'il y avait cette loi-là dans la licence, cette obligation-là,
on développe une expertise. On développe des gens, des créateurs. On les
développe. Après, la prochaine étape, on a notre propre télévision nationale.
687 CONSEILLER DEMERS: Je ne parlais pas d'une télévision nationale, mais je
pensais plus à une télévision à dimension locale, plus locale et mademoiselle,
tout à l'heure, qui est venue avant vous, elle, son inflexion était vers la
radio communautaire. Mais moi, je parlais de la télévision communautaire parce
que vous semblez être un bon acteur. Il n'y a pas que nous qui allons avoir des
médailles.
--- Rires / Laughter
688 M. DESROCHERS: L'idée là-dedans, là on me dit, oui, supposons que vous me
donnez une télévision communautaire. Oui, mais c'est regarde-toi et puis c'est
beau. Moi, je veux que le Canada, je veux être fier d'être Canadien. Je ne veux
pas juste être fier d'être fransaskois et puis être à Saskatoon. Oui, on se
regarde à la télé.
689 Non, c'est plus que ça. Je veux que les autres aussi voient. Je veux que
mon cerveau travaille un petit peu là. C'est plus grand que juste une radio
communautaire. C'est encore ghetto. Si on était une grosse communauté, là. Mais
je ne veux pas juste qu'on se regarde de même. On a déjà Radio-Canada et puis ce
qu'on voit, c'est des nouvelles.
690 Mais la communauté, c'est plus que des nouvelles. C'est plus que ça la
culture, les nouvelles. Si on ne l'a pas...
691 Et puis là, vous avez une belle chance de nous la donner l'opportunité.
Vous avez une maudite belle chance. Vous êtes chanceux.
--- Rires / Laughter
692 M. DESROCHERS: Vous avez une belle chance.
693 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.
694 M. DESROCHERS: Merci.
695 M. D. DESGAGNÉS: Oui, je voudrais peut-être embarquer sur cette
question-là, surtout la télévision communautaire. Moi, quand j'entends ça, ça me
fait un petit peu peur.
696 Une chose, je pense qu'on a Radio-Canada et puis Radio-Canada a ce
mandat-là de refléter localement. Je pense que la pire chose qu'on pourrait
faire, vous avez dit qu'on a l'expertise et puis monsieur Desrochers, ce qu'il
disait c'est qu'il avait l'expertise au niveau artistique, culturel, qu'il y
avait des choses à montrer. Donc, ce n'est pas nécessairement qu'on a
l'expertise des communications, surtout la télé communautaire qui est très lourd
et très dispendieux à faire fonctionner, ce qui est complètement différent de la
radio communautaire qui est léger, qui est facile.
697 Donc, je pense qu'il ne faudrait absolument pas se lancer dans ce
sens-là. Ça serait une erreur extraordinaire et surtout qu'on prenne
Radio-Canada, qu'on en fasse une Radio-Canada communautaire. Ce qu'on voudrait
avoir plutôt, c'est une radio publique.
698 Tantôt, vous demandiez c'est quoi la différence entre un petit garçon qui
vit... un petit garçon anglophone ici va pouvoir écouter, aura un choix de radio
privée avec un morning man qui fait les manchettes avec de la musique et puis
qui vise un marché X et la radio publique qui est complètement différente.
699 Donc, nous, on n'a pas le choix pour comparer. Et nos jeunes, la
compétition qu'ils ont, c'est soit Radio-Canada publique ou le privé et puis en
anglais, il y a tous les choix, la multitude qu'ils ont. Donc, c'est difficile
de comparer. On ne peut pas faire comme ça juste comparer.
700 Donc, c'était un des points que je voulais amener.
701 Et puis je trouvais l'idée des câblos que madame Grauer a amenée, il y a
un fonds des câblos, je pense que c'est un certain pourcentage, si je ne me
trompe pas, c'est un pour cent des revenus qui doivent être réinvestis, trois
pour cent. Donc, je pense que c'est une bonne solution.
702 C'est vrai que, en quelque part, les câblos ont une certaine
responsabilité et puis on le mentionnait dans notre mémoire qu'il y a une
réglementation qui demande aux câblos de donner un certain montant de
programmation aux minorités. Et puis on disait que nous, on n'a pas vu vraiment
d'amélioration depuis les six dernières années de ce côté-là.
703 Vous demandiez, monsieur Demers, comment est-ce qu'on pourrait inciter un
câblo à amener un plus. C'est un entrepreneur, il y a des besoins. Comme l'a dit
la madame à Melville, comme il a été dit un peu partout autour de la table,
toutes les présentations ont fait à peu près la même chose, on doit revendiquer
et vous nous l'avez dit aussi, appelez-nous, revendiquez, revendiquez,
revendiquez. Le câblo, il n'y a pas de marché. Lui, s'il est entrepreneur, il a
regardé la démographie, comme la madame de Melville nous l'a dit et puis il va
comprendre tout de suite qu'il n'y a pas d'argent à faire de ce côté-là.
704 Donc, ce qu'on a besoin, c'est pas nécessairement... c'est sûr qu'ils ont
besoin d'argent pour les inciter, mais ils ont besoin de règlements pour les
obliger à offrir.
705 Donc, je pense que c'est plus dans ce sens-là et puis Radio-Canada, notre
radio publique, je pense qu'ils ont un mandat, mais ils n'ont pas de moyens.
Même si on leur donne un permis, je pense que c'est très bien, mais on ne lui
donne pas les moyens de le faire. Donc, c'est un peu la problématique qu'on a
soulevée tantôt dans le mémoire.
706 Et vous avez dit, les questions financières, ce n'est pas vraiment nous
autres. Mais si on regarde les questions qui ont été soulevées, question de
santé des communications pour les minorités, bien c'est un enjeu de taille.
C'est un des gros enjeux qu'on tenait à soulever absolument.
707 Je pense qu'une des solutions, ça serait peut-être qu'un pour cent des
revenus des câblos soient réinvestis localement pour la production locale.
Peut-être ça serait déjà un début dans ce sens-là.
708 COMMISSIONER GRAUER: You have raised a couple of very interesting points
and I just want to make sure we understand the place we start from.
709 Several years ago, before I came to the CRTC, the Commission essentially
deregulated community programming by the cable companies. We have permitted
them, I think it's five per cent of their gross revenues is identified for
programming. We require for the larger ones that three per cent, so 60 some per
cent of that, be directed to a programming fund. It's largely the Canadian
Television Fund. So that's where that money goes. We allow them to spend the
remaining two per cent on whatever it is they want by way of community
programming.
710 Some have requested and received exemptions. We have never, I don't
think, really addressed the issue of a request for an exemption which might be
to provide some community programming in minority language communities which is
a very interesting idea. It's something that would, I think, require -- there
are a lot of interests at play here and it's an interesting idea. I think we can
bring it forward. But it wouldn't be an easy situation.
711 I would appreciate your views as well. You know, we have asked, I think,
about mandatory distribution of Télé des Arts to a priority distribution of this
new national Arts Channel across the country. There will be a wholesale rate
attached to that. In other words, every subscriber who receives it, there will
be an increase in your cable rate, it will be passed through.
712 Again, it's just me thinking out loud. But you know, to ensure that there
is reflection, is it something? Looking at those revenues and maybe from other
specialty services that are distributing in the English markets, to take that
money and to identify those funds to be directed to minority language
programming in maybe some fund, or something, some way of doing that? I don't
know.
713 As I say, I may get in trouble for suggesting things I can't deliver, but
this is not an easy situation. I think you realize that. We want to find a way
that is going to be practical and is going to work.
714 There is a lot of, as I say, issues.
715 M. D. DESGAGNÉS: Pour la question du fond des câblos, le certain
pourcentage qui soit redirigé vers une programmation éducative, en passant,
qu'on demande.
716 COMMISSIONER GRAUER: No.
717 M. D. DESGAGNÉS: Même pas éducative? Bon...
718 COMMISSIONER GRAUER: Drama, documentaries.
719 M. D. DESGAGNÉS: Il y a déjà des demandes qui ont été faites dans ce
sens-là au CRTC et le CRTC nous a dit allez voir les câblos et les câblos
n'étaient pas intéressés dans ce genre de business-là, de programmation avec les
minorités. On a fait cette approche-là avec l'Alliance des radios communautaires
du Canada. Ça s'est terminé. On nous a demandé de retourner aux câblos parce que
c'était à eux autres de décider qu'est-ce qu'ils faisaient avec un certain
pourcentage.
720 Donc, pour ce côté-là, ça a déjà été essayé. Et puis je suis pas mal
certain que toutes les présentations qui ont été faites autour de la table, je
ne pense pas qu'il n'y pas que personne demande quelque chose d'absolument
gratuit. Je pense que les gens même ont fait une preuve qu'ils payaient déjà
pour des satellites et le câble.
721 Donc, s'il y aurait une possibilité de payer pour avoir tout ce qui
existe, que ce soit Télétoon en français, que ce soit le Réseau des sports, que
ce soit Canal Découvertes, tout ce qui existe et qu'on connaît pas vraiment, je
pense que les gens payeraient. Je pense que les francophones et les gens
d'immersion l'ont très bien démontré, payeraient pour avoir ça. Mais ce n'est
tout simplement pas accessible.
722 Donc, à ce moment-là, je pense que c'est une réglementation plus forte de
ce qui existe présentement qui va forcer ces câblos-là, ces entrepreneurs-là à
offrir quelque chose à la communauté francophone, les minoritaires.
723 COMMISSIONER GRAUER: Thank you.
724 M. L'HÉRITIER: Si je peux me permettre d'appuyer un petit peu sur ce que
vient de dire Denis, je pense que dans toute cette histoire-là, à mon avis,
c'est une histoire de courage politique et de régulations.
725 Les câblodistributeurs sont là pour faire de l'argent, le plus d'argent
possible, le plus rapidement possible et malheureusement, on n'entrera pas dans
le modèle de les faire progresser au niveau économique.
726 Donc, si on veut qu'il y ait un respect de notre vie à nous, de notre
culture à nous, la seule façon de réglementer ça, ça va être par des
réglementations, par des politiques qui vont être appliquées assez fermement.
727 Au niveau de la programmation, par exemple, pour Radio-Canada, c'est la
même chose. Je ne comprends pas qu'une personne comme monsieur Rabinovitch ne
veut pas que Radio-Canada devienne la PBS du nord. À mon avis, le mandat de
Radio-Canada est une télévision publique, est un service public avec, en
majorité des fonds qui viennent de tous les citoyens canadiens, y compris les
minorités de langues officielles.
728 Donc, il faut qu'il reconnaisse que sa business, son affaire Radio-Canada
est en fait la PBS du nord. Oui, et je pense qu'on peut être fier d'avoir une
station qui puisse être la télévision publique du Canada.
729 Et encore une fois, je pense que ce sont des questions de courage
politique. Il va falloir qu'il y ait des gens qui prennent les décisions qui
vont probablement créer des vagues parce que ça ne va pas faire plaisir à tout
le monde, mais il va falloir aller de l'avant si on veut que chaque communauté
soit respectée dans ce pays.
730 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
731 Peut-être un commentaire sans entrer dans une discussion avec vous.
732 Ce que nous faisons par ces consultations et l'audience, en tout cas, mes
collègues et moi considérons que c'est quelque chose qui ne s'est jamais fait
quant à une étude sur les services de la radiodiffusion dans les communautés, en
fait, à l'extérieur du Québec.
733 Alors c'est un peu pour ça que nous posons des questions très
élémentaires et c'est pour ça aussi que moi, et sans doute ma collègue, nous ne
voulons pas retourner dans nos bureaux et oublier un dossier où il y aurait eu
une plainte il y a trois ou quatre ans, qui nous inspirerait aujourd'hui alors
que vous autres, vous êtes là et vous les avez vécues souvent, ces choses-là.
734 Donc, on verra bien le travail qu'on fera, mais on veut vous amener avec
nous dans ça et ne rien laisser pour compte.
735 Merci.
736 Madame Cloutier?
737 Mme CLOUTIER: Je pense qu'on a clos les présentations.
738 CONSEILLER DEMERS: Alors est-ce qu'il y a quelqu'un dans la salle qui
voudrait se faire entendre et qui n'a pas été entendu?
739 M. DESROCHERS: Moi, j'aimerais dire...
740 CONSEILLER DEMERS: Mais on vous a vu, vous.
741 Non? Avons-nous des personnes qui se sont inscrites pour 1800 ce soir?
742 Mme CLOUTIER: Non plus.
743 CONSEILLER DEMERS: Alors, c'est toujours le dilemme de savoir...
744 En tout cas, nous allons suspendre. Il est 1725. Et on sera ici dans la
salle certainement à 1800 puisque nous avons quand même avisé tout le monde que
nous étions là.
745 On verra à partir de là, s'il n'y a personne qui se présente, bien on
prendra les décisions qui s'imposent. Alors merci. Nous allons reprendre à 1800.
Merci.
--- Suspension à 1730 / Upon recessing at 1730
--- Reprise à 1815 / Upon resuming at 1815
746 CONSEILLER DEMERS: Nous allons reprendre. Nous avons avec nous
l'Association... j'aimerais mieux que vous le disiez au cas où je m'enfargerais.
On en a eu plusieurs. Je pense si vous voulez vous ré-identifiez, peut-être,
tout le monde.
747 M. J. DESGAGNÉS: Bonjour. Mon nom c'est Jacques Desgagnés. Je suis de
Zenon Park, Saskatchewan.
748 M. D. DESGAGNÉS: Moi, c'est l'Assemblée communautaire fransaskoise.
749 M. DUBÉ: Moi aussi. C'est-à-dire que je suis député communautaire pour la
région de Prince Albert et le responsable du secteur des communications.
750 Mme BUISSIERES: Moi, c'est Marie-Eve Buissières pour l'Association
communautaire francophone de Bellegarde.
751 M. LOUNIS: Moi, c'est Réda Lounis de l'Association canadienne française
de Régina.
752 CONSEILLER DEMERS: Alors nous avons entendu tous les gens qui étaient
dans la salle et qui voulaient se faire entendre. Vous nous avez indiqué que
peut-être vous auriez des commentaires que vous aimeriez nous faire suite au bel
après-midi que nous venons de passer ensemble.
753 Alors, la parole est à vous.
754 M. DUBÉ: Bien, j'aimerais juste reprendre un peu une petite discussion
sur un commentaire que madame...
755 Mme CLOUTIER: Pardon. Pourriez-vous redire votre nom pour le sténographe,
s'il-vous-plaît, pour qu'on puisse...
756 M. DUBÉ: Excusez-moi.
757 Michel Dubé de Prince Albert.
758 Madame Grauer, vous avez fait un commentaire avant la pause lorsqu'on
parlait de toute la question du financement des canaux spécialisés, ou surtout
de la programmation du contenu local.
759 Et puis j'ai essayé à ce moment-là de juste comprendre où vous vous
vouliez aller avec ce commentaire-là dans le sens que vous avez suggéré... je
sais que c'était seulement une suggestion... de peut-être exiger ou réglementer
les câblodistributeurs à fournir une partie, un pourcentage minime de leurs
revenus, de leurs profits pour financer, entre autres, de la programmation
locale pour les minorités francophones.
760 Probablement, et je pense que Denis est peut-être mieux renseigné que moi
là-dessus, il y a peut-être déjà des règlements qui permettent ce genre de
situation-là. Mais j'ai accroché là-dessus parce que je trouve que c'est souvent
une question de financement qui nous empêche d'aller de l'avant avec certaines
priorités.
761 Alors j'ouvre la discussion sur ce point-là parce que je pense que ça
vaut la peine de peut-être l'éclaircir et de l'approfondir.
762 COMMISSIONER GRAUER: What I said and I will try to make sure that we get
it straight is as it stands, when we license French-language services for
instance, we will set what is called a wholesale rate which is the rate those
services can charge to the cable company for the service and then that is passed
on to the subscriber.
763 There is a different rate charged for French-language services in
francophone markets and generally, a lesser rate set in anglophone markets,
generally because there is less of a take. The same is true vice versa. In other
words, we have requirements that they must carry in francophone markets, they
have to carry the French-language services we license. They are not similarly
obligated in English Canadian markets and the same is true of English Canadian
services are not obligated in the French Canadian markets.
764 But what I was suggesting is that one of the things -- I'm just trying to
think of this -- let's say MusiquePlus which was, until recently, widely
available in English Canada, there was a fee attached for every subscriber. I
don't know how much it was. Let's pick a number out of the air and say it might
have been 10 cents per subscriber. It was a French-language service, widely
available in English Canada and all of those revenues go to the service
provider.
765 So what occurred to me, one idea was that all the revenues for that
service, whether it's MusiquePlus, Télé des Arts, Télétoon or whatever, that are
collected in English Canadian markets, where there are minority communities,
that maybe we could look at requiring those revenues to be directed to buying
programming from the minority communities.
766 So that we have a way of saying to these services if you get distribution
in English Canada which is predominantly to serve francophones and francophiles,
that the revenues that you generate are directed to buying programming so that
your service begins to reflect all of the country.
767 Now, the revenues that they get from English Canada aren't as large as
those which they would get from French Canada, I don't think, but you see, this
was an idea I had and I don't know the consequences, the manifestations. It was
just an idea, but it was something that I thought. How can we find ways to
address this issue of the difficulty of funding programming and seeing your
communities reflected on the services.
768 Now, the other issue which is equally something that I think -- I'm not
sure again how we would do it but -- number one, it has not nothing to do with
cable companies except that they are a vehicle for collection. The money goes
through them. This would have to be on the condition of licence of the specialty
services. But the cable companies are permitted to spend a certain percentage of
their revenues on community programming or give it to a recognized production
fund, an arms' length fund.
769 I'm wondering, again, if it's something that may be worth us looking at,
minority language communities, seeing if some of those funds instead of being
directed to a programming fund -- I am saying these are not just English
language programs, these are French language programs that get funded. But we
might look at whether there might be some usefulness in having some community
programming.
770 But these were really thinking out loud. As I said, the lawyer here might
jump on me and say I'm procedurally incorrect or something. So I don't know. I
don't know what we can --
771 M. DUBÉ: Merci.
772 Une autre idée qu'on lance dans l'air, tant qu'à le faire, c'est dans le
même ordre d'idées. C'est-à-dire est-ce que ça serait possible d'envisager un
genre de règlement ou une imposition de quelque sorte sur les câblodistributeurs
ou les pourvoyeurs de services francophones, surtout québécois ou français même,
qu'ils prennent un pourcentage de leurs revenus sous condition de licence,
d'utiliser ces fonds-là pour la production francophone minoritaire?
773 Vous comprenez ce que je veux dire?
774 Par exemple, je ne sais pas, Télévision Quatre-Saisons ou TVA, en tout
cas, une chaîne que moi je considère étant québécoise, mais qui diffuse par les
câblodistributeurs dans l'ouest canadien, par exemple, mais qui ne reflète pas
notre réalité, on peut leur demander de prendre une partie de leurs revenus et
d'utiliser ces fonds-là soit à arms' length comme vous dites, par un fonds
spécial ou par un autre organisme, un autre moyen pour la production locale ou
la production régionale au moins.
775 Je ne sais pas si c'est clair dans mon explication parce que je ne suis
pas spécialiste dans la câblodistribution et puis dans le financement. Mais
c'est l'opposé. Si vous voulez, c'est un peu pour nous compenser. C'est pas
garanti ce que je voulais dire. Mais on subit leur programmation qui n'est pas
un reflet de nous. Alors pourquoi ne pas prendre une partie des fonds qui sont
générés par cette programmation-là et de l'appliquer à nous dans notre
production?
776 Vous comprenez ce que j'essaie de dire?
777 COMMISSIONER GRAUER: The difference between what I'm talking about with
the specialty services which there may be a way to identify some of the revenues
from some of the markets for program production and perhaps airing is with
someone like TVA or TQS, these are private companies. TVA does have distribution
on basic cable across the country, but there is no fee attached. It's free of
charge. So there is no payment.
778 I think it's much more difficult for us to -- again, this is just off the
top of my head -- but it's a much more difficult situation for us to do that. I
think we really need to look at means that are available. Obviously, CBC and SRC
as public broadcasters is one situation and the private broadcasters are another
and whether they are free over there or whether there is --
779 If TVA applied for a local station here, that would be another matter.
They would be obligated to provide local programming. But it's --
780 M. DUBÉ: Parce que le danger que je peux entrevoir dans n'importe quelle
recommandation par rapport au financement d'une production locale ou qui reflète
notre réalité, c'est que si ça ne provient pas des câblodistributeurs, si les
fonds ne proviennent pas des pourvoyeurs de services, d'où est-ce que les fonds
vont provenir?
781 Bien on pense tout de suite à Patrimoine canadien, mais eux aussi ont des
limites dans leur budget. C'est du tiraillage au sein du Cabinet pour madame
Copps d'aller chercher plus d'argent pour nous garantir une programmation locale
francophone minoritaire.
782 Alors c'est pas nécessairement une solution non plus de dire bien, on va
laisser Patrimoine canadien payer pour tout ça.
783 COMMISSIONER GRAUER: That's a good question actually. We thought you
might have it.
784 I mean ultimately, it's subscribers who pay. Cable companies don't have
money except what subscribers give them every month and the same is true of the
services.
785 So it just seemed to me that the reason I'm attracted to the idea of the
services which may be flawed, you know, there may lots of reasons why we can't
do it, is that number one, there is a direct amount of money attached to an
identifiable from their service and how many people pay for it.
786 In other words, if there is X number of cents per subscriber in
English-language markets and they all sell for the most part, the big cable
operators haven't yet started distributing these services. So it's not as if the
money has already been allocated or spent. So that if we move towards that
direction, it may well be revenues that have already had a purpose identified.
It would be kind of found money.
787 So if we can say it's found money and if you want to do this, then it
should maybe be directed there. I don't know. That's why that one in particular
is somewhat appealing. As I say, it has just occurred to me here.
788 I mean if there is any magic fund of money, goodness gracious, I'm sure
you would have found it by now and so would we.
789 CONSEILLER DEMERS: Je peux risquer quelque chose?
790 Vous avez le dernier paragraphe en italique de votre document, vous ne
l'avez pas soulevé durant votre présentation cet après-midi et je l'ai lu
ailleurs. J'en ai tellement lu, là, je ne risque plus d'identifier qui j'ai lu
et qui je n'ai pas lu, mais je les ai toutes lues. Alors donc, quelqu'un d'autre
a écrit un peu ce langage semblable.
791 Et ça concerne la région d'Ottawa. Je vais essayer une discussion logique
ici, là.
792 Alors, la proposition ou le CRTC posait une question, je pense, à savoir
si la région d'Ottawa ne devrait pas avoir des règles plus précises ou des
règles différentes des autres communautés à l'extérieur du Québec.
793 Ce que vous indiquez ici, je vais juste lire une phrase et puis je
voudrais qu'on entre dans un entretien :
"Est-ce que nous devrions encourager les fransaskois à déménager à Ottawa
pour avoir un service préférentiel? Sommes-nous des francophones de deuxième
classe?" (Tel que lu)
794 Moi, j'aimerais qu'on suive cette logique. Je pense qu'à Ottawa, c'est
familier sur le fait qu'il y en a de la programmation de langue française et je
parle de la rive ouest de l'Outaouais.
795 Moi, je déduis de ça que vous voulez le même service qu'il y a à Ottawa
et ça ne me scandalise pas que vous demandiez la même chose qui existe. Dans le
fond, ça existe ailleurs. J'aimerais vos commentaires. Moi, je vais partir avec
ce que vous allez me dire sur ce sujet-là parce que d'autres, par exemple, à
St-Albert nous ont dit bien nous autres, on pense qu'on devrait avoir le même
service que les anglophones ont au Québec. Bien, c'est facile à, je ne dirais
pas à quantifier, mais c'est facile à décrire qu'est-ce qui existe parce que ce
sont des faits, qu'est-ce qui existe au Québec en langue anglaise.
796 Et puis on dit bon, on définit qu'est-ce que sont ces services-là et puis
on dit c'est ça qu'ils veulent. C'est la demande. C'est ça le concept.
797 Est-ce que j'en ai assez dit pour vous donner la chance d'en dire à votre
tour?
798 M. D. DESGAGNÉS: Je me renomme. Denis Desgagnés de l'Assemblée
communautaire fransaskoise.
799 Je pense que la question justement qui était posée, nous, quand on a fait
le mémoire de l'Assemblée communautaire, on a consulté les gens et on a consulté
les gens à partir des questions que le CRTC nous avait fournies. Et la question
était le Conseil devrait-il adopter une approche différente dans la région
d'Ottawa. C'est sûr qu'à ce moment-là, le sentiment qu'on avait, c'est vraiment
un sentiment de francophone de deuxième classe.
800 Donc, on s'est dit, justement, pourquoi que dans un pays, on devrait
traiter les gens d'un certain coin différemment d'un autre coin et pourquoi que
nous, en Saskatchewan, on n'aurait pas accès à ces mêmes services-là surtout
avec les nouvelles technologies aujourd'hui, il y aurait sûrement moyen que les
fransaskois, les franco-albertains, et cetera, puissent être exposés au même
spec que les franco-ontariens ou les gens de l'Outaouais.
801 Donc, c'est cette question-là qu'on s'est posée et puis oui, on est resté
absolument bouche bée. Et puis ça va un peu dans le sens que, par exemple,
François Dormez avait fait son premier point à sa présentation où il disait
quand il avait fait des démarches pour s'inscrire, ce qui est déjà très
difficile, d'être obligé de traiter toute son inscription en anglais. Une des
personnes qui était autour de la table, en rentrant même dans la salle ici, il y
a eu une espèce d'incompréhension et puis il s'est retrouvé à être sur la liste
de présentations, mais il s'inscrivait pour être présent dans la place plus tôt.
802 Donc, on a l'impression en quelque part que le CRTC, même s'il y a des
lois, 41, 42 sur les langues officielles, qu'on n'est pas assujetti à ça, qu'on
ne prend jamais en considération... jamais, c'est peut-être trop... mais qu'on
n'est pas habité par le fait qu'il y a des francophones qui vivent en situation
minoritaire et de comprendre cette situation-là et d'adapter des règlements qui
tiennent compte de cette minorité-là.
803 Donc, c'est un peu dans ce sens-là qu'on avait mis dans notre mémoire en
italique une dernière petite réflexion sur sommes-nous des francophones de
deuxième classe. Donc, c'est un peu dans ce sens-là, si ça respecte les...
804 Puis j'en profite aussi pour faire une espèce de présentation. On a des
gens aussi qui n'ont pas eu la chance de parler qui sont autour de la table et
qui vivent chacun leur situation dans chacune de leur communauté, que ce soit à
Gravelbourg, à Bellevue, à Zenon Park, à Debden, à St-Louis, à Bellegarde. Donc,
on a vraiment des gens de tout le tour. Ils n'ont pas des mémoires longs, mais
ils ont chacun leur situation et leurs raisons.
805 Si c'est possible, s'il y a des gens qui veulent prendre le micro, je
trouverais ça important parce que c'est peut-être d'autres points qui n'ont pas
été soulignés aussi sur la question.
806 Donc, je fais juste ouvrir et puis inviter ces gens-là qui vivent quand
même dans ces régions-là et puis qui ont des réalités complètement différentes.
807 Voilà, merci.
808 CONSEILLER DEMERS: En tout cas, tout le monde est certainement le et la
bienvenue à nous dire ce qui les hante peut-être. Tout simplement, vous
identifier, dire d'où vous venez, le contexte et si vous avez quelque chose à
dire. Vous n'êtes sûrement pas venu ici pour rien. On a eu un spectacle du
dernier provenant de notre dernier témoin cet après-midi, mais vous le
connaissez tous. Il a du talent. Alors bien sûr, vous êtes les bienvenus.
809 Mme BELL: Je m'appelle Camille Bell. Je viens de Gravelbourg. Je
travaille aussi comme agente de liaison pour l'ACF. Alors je travaille avec les
communautés du sud.
810 C'est intéressant quand vous parlez de citoyen de deuxième classe parce
que nous, à Gravelbourg cette semaine, on s'est senti... je vais juste élaborer
un petit peu sur la situation, on a déjà parlé du dossier de la messe... et puis
cette semaine, il faut dire qu'on s'est senti pas mal citoyen de deuxième classe
parce qu'on s'est fait annoncé une nouvelle qu'au mois de juin que la messe qui
est diffusée de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Gravelbourg va être
annulée l'été prochain, sans consultation et puis aussi sans avoir pris le temps
vraiment de vérifier les besoins de la communauté.
811 Ça, ça a été annoncé comme ça.
812 Donc, je pense que c'est vraiment un affrontement de la part de
Radio-Canada et certainement c'est difficile peut-être pour Radio-Canada
provincialement de défendre nos besoins à cause que c'est quelque chose qui a
été imposé sans doute d'une réorganisation de programmation, dites-le comme ça.
Aussi peut-être, c'est vu un peu comme une messe c'est peut-être trop vieux et
puis trop traditionnel aussi de la part de certaines régions de Canada pour
respecter ces besoins-là qu'on a encore ici.
813 Alors je ne sais pas si vous suivez qu'est-ce que j'essaie de dire. Mais
je pense que sans étape de consultation, ça, ça a été annoncé et puis c'est très
regrettable parce que la réalité de notre communauté, c'est que c'est pas
partout qu'il y a des messes françaises non plus dans les communautés. Souvent
il y a des messes qui sont réduites à des messes bilingues ou bien encore
souvent, il y a des messes en anglais seulement dans certaines communautés.
814 Alors pour ces gens-là qui n'ont pas une messe déjà en français, c'est
quelque chose qui est aussi important pour ces communautés-là.
815 Aussi, je pense que ce n'est pas juste important pour le sud de la
province, mais sans doute, je pense que c'est un service à l'échelle
provinciale. Et je ne sais pas s'il y en a d'autres qui aimeraient peut-être
donner des exemples de l'importance de cette messe-là, mais je sais qu'on a
quelques personnes du nord qui sont ici qui pourraient peut-être ajouter à
qu'est-ce que je viens de dire.
816 CONSEILLER DEMERS: Peut-être juste avant de continuer, on en a parlé
aussi après-midi, mais j'ai oublié, là. Je voudrais que vous me mettiez dans le
procès-verbal. C'était une messe, donc un programme d'une heure, une heure et
demi?
817 Mme BELL: Une heure, de 1100 à 1200.
818 CONSEILLER DEMERS: Le dimanche?
819 Mme BELL: Le dimanche.
820 CONSEILLER DEMERS: Tous les dimanches?
821 Mme BELL: Oui.
822 CONSEILLER DEMERS: Et c'était diffusé seulement en Saskatchewan ou dans
toutes les provinces de l'ouest ou à travers le Canada?
823 Mme BELL: Seulement en Saskatchewan. Apparemment on est la dernière
province à avoir ce service-là.
824 CONSEILLER DEMERS: Parce qu'il me semble avoir déjà vu cette messe venant
de Gravelbourg en quelque part sur le réseau en quelque part. Mais je ne
pourrais pas vous dire où.
825 Excusez-moi. Alors s'il y en a qui veulent ajouter.
826 Mme GAUDET: Bonjour. Je suis Pauline Gaudet de St-Isidore de Bellevue.
827 St-Isidore de Bellevue, c'est une petite communauté d'environ 150
personnes et puis qu'est-ce qui nous fait un peu unique, c'est qu'on est à peu
près 98 pour cent francophone. On est venu à bout de tenir une école ouverte de
la maternelle à la 12e année depuis l'année 1954.
828 Et puis je pense que l'importance, j'aimerais aider à Camille, dans ce
scénario-là de la messe. On est presque une des dernières communautés qui a une
messe francophone dans la communauté, une messe française et puis il faut encore
se débattre pour la tenir. Je crois qu'il y a beaucoup d'aînés parce que je peux
dire qu'on a à peu près 40 pour cent de la communauté qui sont aînés et puis il
y en a plusieurs qui ne peuvent pas aller à la messe. Alors il y en a plusieurs
qui écoutent la messe à la radio.
829 Alors je crois que c'est très important...
830 CONSEILLER DEMERS: À la télévision.
831 Mme GAUDET: À la télévision, excusez, et puis je crois que c'est très
important pour eux autres de pouvoir suivre la messe.
832 En fait de radio, télévision, en essayant de garder nos jeunes à l'école,
nos jeunes dans la francophonie, ils se font assimiler très, très vite, alors il
faut toujours travailler fort avec l'école, avec le système d'école. Et puis
qu'est-ce qui est un peu le manque souvent, c'est la télévision, la
programmation qu'ils peuvent écouter. Je sais que l'école travaille très fort
pour toujours essayer de les garder à écouter des programmes francophones et
puis les vidéos français et tout ça. Mais ce qu'on voit, c'est toujours un
dilemme de les garder à regarder et à regarder quelque chose qui les intéresse.
C'est ça le problème.
833 Et puis comme un peu partout, on appuie la communauté fransaskoise dans
leurs démarches pour nous aider à garder et à avoir un meilleur système.
834 Merci.
835 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
836 Je ne sais pas si vous nous avez décrit, mais quand on sera rendu à
Ottawa, il faudra placer St-Isidore. Pouvez-vous nous dire dans quelle région,
le sud, le nord, près de Gravelbourg, ou loin de Gravelbourg?
837 Mme GAUDET: Actuellement, on est presque au milieu. On est entre
Saskatoon et Prince Albert. Alors on est central. Des fois, ils nous appellent
nord, mais on est dans le central du nord.
--- Rires / Laughter
838 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
839 Mme COUSIN-GAUDET: Moi, je m'appelle Evelyn Cousin-Gaudet. Je suis la
collègue de travail à Camille Bell et puis je viens de Bellevue.
840 Donc, je vis un peu qu'est-ce qu'eux vivent.
841 Je pense que je voudrais mentionner que j'ai des petits enfants à l'école
de Bellevue et puis le seul programme à la télévision française qu'ils regardent
c'est Passe-Partout parce que ce programme-là va dans les écoles et puis ils ont
la chance de se voir là-dessus.
842 Alors je pense que c'est très important qu'il y ait de la programmation
qui vienne de nos régions. C'est ça qui va capter l'attention des enfants et
puis de la population.
843 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
844 Peut-être vous ré-identifiez pour notre sténographe.
845 M. J. DESGAGNÉS: Oui, bien sûr. Mon nom est Jacques Desgagnés. Je suis de
Zenon Park. Je suis agent de développement communautaire pour la fransaskoisie à
Zenon Park.
846 Je suis originaire de l'Outaouais au Québec et puis je suis déménagé en
Saskatchewan à Zenon Park depuis le mois de mars. Donc, j'étais habitué d'avoir
de la programmation en français tant que je voulais. Et puis je me suis rendu
compte depuis que je suis déménagé en Saskatchewan que, effectivement, oui,
c'est très rare d'avoir... quand je suis arrivé à Zenon Park, j'avais deux
postes. J'avais Radio-Canada français et Radio-Canada anglais. Donc, si je
voulais écouter la télévision, là, Radio-Canada français, j'avais juste ça. Je
n'avais pas le choix.
847 Je constate que, effectivement, on est des francophones, malheureusement
des francophones de deuxième classe parce que c'est comme ça que je sens
qu'on... je ressens ça de toute façon depuis que je suis en Saskatchewan.
848 Je partage les opinions de tout ce qui s'est dit aujourd'hui. C'est ma
pensée aussi et puis ça fait six mois que je demeure ici. Alors s'il y a des
gens que ça fait 20 ans qui demeurent ici et puis qui vivent la même situation
pendant 20 ans, moi, ça fait juste six mois. C'est très, très important, très
important.
849 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
850 Donc, vous compreniez très bien quand on parlait tout à l'heure de
l'Outaouais. Évidemment, on parlait de l'Outaouais de l'autre côté de la
rivière, de l'Outaouais ontarien, mais je suppose que vous êtes familier avec le
service qui existe à Ottawa en langue française, radio-télévision?
851 M. J. DESGAGNÉS: Oui. J'ai toujours resté en Outaouais. Donc, tout ce
qu'il y avait de disponible sur la télévision et la radio dans le coin, là, j'y
avais accès facilement. Je pesais un piton et puis that's it. Je l'avais.
852 CONSEILLER DEMERS: Pour moi, j'ai mal compris. Alors je pensais que vous
veniez de l'Outaouais québécois.
853 M. J. DESGAGNÉS: Oui, exactement.
854 CONSEILLER DEMERS: Alors vous êtes au courant quand même de la
programmation ou peut-être vous ne faites pas la différence entre le service
qu'il y a d'un côté ou de l'autre de l'Outaouais.
855 M. J. DESGAGNÉS: Bien je vous dirais que je demeurais à 30 minutes
d'Ottawa. Donc, les services qu'il y avait là, on les avait autant là comme
Ottawa avait nos services à nous autres de l'Outaouais québécois. Tellement
qu'on est près qu'il n'y avait pas de différence. Comprenez-vous ce que je veux
dire?
856 CONSEILLER DEMERS: Oui.
857 Alors moi, j'essaie de conclure dans la logique que je prenais tout à
l'heure, c'est-à-dire que les franco-ontariens, puisque là on fait une enquête
sur e service de radiodiffusion à l'extérieur du Québec, donc, les services
qu'avaient, on parle de mars, les francophones du côté d'Ottawa sont dans votre
esprit les mêmes que les services francophones du côté de l'Outaouais.
858 M. J. DESGAGNÉS: Exactement, ce qu'on n'a pas ici qu'on devrait avoir.
859 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
860 Madame Grauer?
861 COMMISSIONER GRAUER: I wonder, just to help us, you made reference to
what we can do with the new technologies and, in this situation in particular,
there should be more services available.
862 I guess there is a couple of things I would like to get your feedback on
and one is with the roll-out of the digital technology, I think we feel very
confident and comfortable that there will be a full range of French-language
services available. Right now, for instance, the two DTH companies, Bell
ExpressVu and StarChoice are both required to carry all of the licensed French
and English services.
863 So anywhere in Canada right now, if you want to go to a satellite, you
can get all of those services and that's correct, right? That's in the
regulations. I did hear that apparently StarChoice isn't, offering them. That's
the first I have heard.
864 Right now, if one goes to satellite, they are there.
865 The larger companies, Rogers has, prior even to our proposed policy,
agreed that with the roll-out of the digital technology and their digital
package, they are going to be offering a full range of French-language services
in their digital offering.
866 What the new technologies allow, of course, is for them to package them
in a way that currently, it is very difficult. I will get to that.
867 Let's put the big companies aside for a moment and say they are going to
do what they are going to do in digital. So then what we have to is the smaller
companies and I think this is particular true. We heard from you who have a
community television association, so community cable television.
868 It means that it isn't a big company offering services in that community.
It's owned by the community. These are not high-capacity systems. They have
limited analog capacity. They have over time chosen a certain number of services
and that's what they offer. It's unlikely that they could add very many new
services. I don't want to say they couldn't add any. I don't want to make those
kinds of statements because I just don't know.
869 But these are not big companies. These are, especially in Saskatchewan, a
lot of very small community-owned organizations. Then, of course, what you have
is some of the medium-sized and bigger companies that have filled up their
available channels.
870 The way the analog technology works, they are manually trapped. So if you
have tier one and only tier one which was the services launched about 10 years
ago, they have a thing out there on each house and then if you have tier two,
there is another thing. So it's an obsolete, archaic, very expensive technology.
871 So the question is: what do we do? You don't have a lot of big companies
here, so I don't think it's a huge issue. So to get me back to where I was
going, is your principal concern, as we move to the new technologies which we
expect to be rolling out over time, in the next five to six years, available
right now if you want to go to the satellite technology, is it even with the
existing analog smaller systems to see if, at a minimum, they should take one or
two services?
872 Given that we are going to have to probably have a bit of a blend of
something, what do we do?
873 Obviously, you know, I appreciate that in a perfect world, we would say
well, every cable operator has to carry all of the services so that everybody is
treated equally. But to be realistic, that's not something that I think we are
going to be able to do in the practical terms. So what are your priorities, I
guess, is my question.
874 If you can't have it all, what are the most important if you can't have
it all right now tomorrow on the existing system?
875 M. DORMEZ: À Ponteix, le club privé, c'est une programmation qui nous
parvient d'Edmonton. Ils reçoivent un bloc et je crois qu'ils font rien que
simplement remplacer Radio-Canada par Radio-Canada Saskatchewan. C'est de même
qu'on l'a dans le village de Ponteix.
876 Je pense qu'il y aurait la possibilité de diffuser plus de programmation,
mais il y a un comité de direction en quelque sorte qui, eux autres décident en
quelque sorte quelle programmation ils vont aller chercher et puis comment
qu'ils vont en faire la distribution j'imagine.
877 Lorsqu'on parle de services à la population, ce n'est pas nécessairement
les francophones qui contrôlent ce réseau de distribution-là. Et il y a quand
même une certaine réticence à fournir certains services en français par une
certaine partie de la population à Ponteix.
878 Alors je ne sais pas comment on pourrait régler ce problème-là à la
satisfaction des francophones de Ponteix parce que je ne veux pas dire une
minorité parce que apparemment on est environ 70 pour cent de la population à
Ponteix qui comprend le français, bien qu'une bonne partie de cette
population-là ne s'exprime plus nécessairement en français.
879 Il faut dire également que dans nos communautés rurales, en grande
partie, on assiste à un vieillissement de la population en général et c'est
particulièrement vrai de la communauté francophone, des communautés rurales.
880 Tout ça fait qu'à un moment donné, lorsqu'on parle de rentabilité de
câblodistributeurs ou de programmation qu'on veut diffuser, c'est très difficile
déjà à l'avance de rentabiliser dans le rural, la Saskatchewan et puis c'est
encore plus difficile aussi lorsqu'on parle de la programmation en français
parce qu'il y a encore moins de francophones et puis c'est une population qui
est en voie d'assimilation et de disparition en quelque sorte.
881 Je trouve ça d'une manière un peu triste qu'on parle juste de rentabilité
alors qu'on devrait peut-être aller au-delà de juste la rentabilité, de voir au
développement et en quelque sorte, de faire en sorte qu'on assure la survie de
la communauté francophone.
882 Il faut dire qu'au début du siècle en Saskatchewan, il y avait une bonne
partie de la population qui parlait le français et graduellement, à force de
nier plein de droits et tout ça, cette population s'est assimilée. Il y a plein
de lois, même comme je pense lorsqu'on parle du 10 pour cent nécessaire de
francophones pour assurer un service en français à la population, ça, c'est un
autre moyen de nous assimiler.
883 Moi, je sais qu'à Ponteix, on se retrouve rattaché au district de Swift
Current qui n'est pas considéré un district bilingue. Alors aussitôt que je sors
de ma petite communauté, des petits services qu'on a, qu'on fournit à la
communauté de Ponteix, il faut que je m'adresse automatiquement en anglais même
si je m'adresse à des services du gouvernement fédéral.
884 Alors il y a tout cet aspect-là qui nous affecte et puis là on vient nous
imposer, bien il ne faut pas être trop exigeant parce qu'il faut être rentable
et tout ça, et cetera. Et puis je trouve que c'est vraiment continuer en quelque
sorte un programme d'assimilation des francophones en Saskatchewan de poursuivre
une telle politique. Je crois qu'on a fait beaucoup d'économies sur notre dos.
Et il est gravement temps qu'on commence à investir dans notre avenir.
885 COMMISSIONER GRAUER: I guess I didn't make myself clear. I wish I spoke
French. I don't. I'm from Vancouver.
886 Two things. First of all, with respect to the CBC programming and the
issues around that, you know, I hear what you are saying. We have just renewed
their licences. We made some requirements of them. A big priority in the licence
renewal was that more programming be originated outside of Quebec for
francophone communities, both in television and in radio. But beyond saying this
program and that program, we are very limited in terms of what we do with the
programming.
887 So I take your point and I don't mean to minimize it. We hear it. I'm
sure that it all goes into the record. But what we can do about it specifically,
I don't know.
888 What I wanted to talk about with respect to the cable distribution issue
is it's what we can do, it's not just about profitability. But you know this
community service. I mean how, with a small operator, that is run by the
community, can together we say, let's get more services there? You can't get
blood from a stone and we aren't a funding agency. You know what I'm saying?
889 It's not that I'm saying that everything should be bottom line. But if
this was a simple issue, we wouldn't be here. I think what we really want to do
is see if we can come up with some creative ways to address it in a way that is
going to be practical and workable.
890 As I say, I may have mentioned it earlier, I'll be very quick.
891 In Vancouver certainly, the Canadian Parents for French and the
francophones said, oh, even if we just had MusiquePlus and Réseau des sports for
our kids, like this would be huge. At least, it's a start existing, not new
technologies, not down the road. I don't know if we can do that. But at least, I
had a real sense of a priority for some of them. That's all. I wasn't meaning to
say it's all bottom line.
892 It's just we can't -- I suppose we certainly could -- but in a lot of
cities, we can't go in and say wipe out 20 services that are there already and
put in 20 French-language services. We don't want to backlash. We have to be
practical is what I'm saying. So how can we do it? That's what I'm saying.
893 I'm sorry. You have something to say.
894 M. DUBÉ: Madame Grauer, je pense que nous sommes conscients aussi du fait
qu'en Saskatchewan, on fait affaire avec beaucoup de petites compagnies de
câblodistribution. C'est sûr que c'est un problème et puis on n'a peut-être pas
toutes les solutions aujourd'hui non plus.
895 Mais quand vous nous demandiez c'est quoi vos priorités, dans la
préparation du mémoire, on a fait beaucoup de consultations et si vous regardez
la section des recommandations, on s'est limité à huit recommandations
principales. Ce n'est pas énorme, compte tenu du fait que c'est la première fois
que ce genre d'exercice-là se fait par rapport à la radiodiffusion francophone.
896 Moi, là, je parle surtout au niveau de l'ACF. Ce sont les priorités que
les gens nous ont données. On ne peut pas, de bon gré ou de mauvais gré, en
réduire la moitié sans retourner à tout un processus.
897 Je pense que la clé du processus, c'est qu'il y a eu une consultation. Et
vous venez nous consulter. On vous donne des opinions et des recommandations. Et
je pense que c'est un peu... et François l'a dit précédemment... c'est que les
compagnies de câblodistribution, par exemple, ne sont pas tenues à nous
consulter. Et si on est dans la situation dans laquelle on se trouve en ce
moment par rapport aux câblos, c'est en partie en raison du fait qu'ils ne sont
pas tenus de nous consulter, n'ont pas voulu nous consulter dans certains cas.
898 Mais peut-être qu'il y a d'autres personnes qui ont des commentaires à
faire là-dessus. Mais j'hésiterais à dire qu'on a moins de priorités que
qu'est-ce qu'on a élaboré aujourd'hui.
899 Mme LACASSE-POWERS: Francine Lacasse-Powers de Régina.
900 J'ai juste une petite question.
901 Est-ce que vous avez le pouvoir d'imposer aux vendeurs de satellite de
diffuser les nouvelles ou Radio-Canada de télévision locale? Avez-vous le
pouvoir d'imposer ça? Parce que dans le moment, c'est un problème. Ceux qui
achètent les satellites ne reçoivent pas le local.
902 CONSEILLER DEMERS: On comprend la question. Oui, je pense que le CRTC a
cette possibilité-là, conformément a une procédure à suivre, mais en fin de
compte, c'est une avenue à explorer si on la demande.
903 M. D. DESGAGNÉS: Denis Desgagnés de l'Assemblée communautaire
fransaskoise.
904 Pour embarquer sur cette même voie-là, d'abord c'est tellement rare qu'on
a la chance de parler aux gens du CRTC, aux commissaires, on en profite. On va
vous garder ici probablement jusqu'à...
905 Mais tout ça pour dire la question...
906 COMMISSIONER GRAUER: It's more fun here than Hull, I will tell you.
--- Laughter / Rires
907 M. D. DESGAGNÉS: La question des câblos et puis le numérique, je pense
que la première chose qui pourrait nous aider vraiment, c'est une
réglementation. C'est vraiment de forcer les câblos à donner un minimum,
peut-être deux, puis, en consultation avec la communauté, de définir quel de ces
deux-là on devrait avoir, mais toujours garder Radio-Canada local, premièrement
avec les câblos, toujours, là, et peut-être un ou deux autres. Ça serait déjà un
grand avantage.
908 J'amène ce point-là de réglementation, ça serait la meilleure chose parce
que, une consultation, c'est qu'on est consulté sur les dossiers d'éducation,
sur les dossiers santé, sur les dossiers de services intégrés, sur les services
de l'économie et puis je pourrais continuer et ça nous demande d'être quasiment
des super spécialistes dans tous les domaines. Et à un moment donné, un
fransaskois ou une fransaskoise qui ne fait pas 20, 25 heures de bénévolat et
puis de recherches, c'est pas quasiment considéré un fransaskois ou
fransaskoise.
909 Donc, à un moment donné, la meilleure chose pour nous aider vraiment,
c'est une réglementation et puis ensuite de ça, s'assurer de bien répondre aux
besoins de la communauté locale. Je pense que c'est vraiment la meilleure chose
à mon point de vue.
910 M. DESROCHERS: Gaëtan Desrochers.
911 Je veux juste dire on n'est pas à Saskatoon des gens de deuxième classe.
On est des Canadiens comme tout le monde. Ça, définitivement, n'oubliez jamais
ça.
912 Et puis je veux faire du pouce sur Ponteix. Ils ont une écrivaine. La
semaine passée, il y a eu un lancement d'un livre. Pour quelle raison il y a une
belle émission à Radio-Canada sur des livres d'abord que la Saskatchewan n'a pas
eue sur 26 émissions, 26 semaines, je crois, une semaine qu'on pourrait
présenter nos artistes?
913 Mais ça, ça serait dans la réglementation du CRTC qui ferait ça. On
aurait eu notre émission. On aurait été fiers et puis le Canada connaîtrait. Ça,
ça devient encore économique à vendre plus de livres. Parce que c'est rare une
femme qui a 80 ans et puis tout d'un coup, tu sais, qui produit un livre, un
lancement de livre. Ça fait partie de la culture canadienne.
914 Moi, quand même qu'on me donnerait 2 000 postes et puis c'est sur le
câble, ça veut dire bon, parce que tu es francophone, il faut que tu sois un peu
plus riche que les autres et puis si tu n'as pas assez d'argent pour te payer
ton câble, c'est de valeur. Tout à l'heure on disait que TVA est sur le câble de
base. Je suis désolé. À Saskatoon, c'est au 77. Ça veut dire que lorsque tu veux
avoir TVA, tu as payé toute, toute, toute, toute la branche. C'est pas vrai que
c'est le câble de base dans le Canada. Mais c'est ça que vous disiez.
915 Si je ne paye pas mon 42,90 $ par mois, je suis désolé, je n'ai pas TVA.
Et TVA, même que je suis désolé, ça fait 15 ans que je suis ici, j'ai déjà été
ailleurs, au Québec, et puis quand j'ai vu au début TVA, un coup que je l'ai vu
en Saskatchewan, j'ai dit, wow, moi, j'ai dit oui d'avoir ça? Parce que je ne me
reconnaissais pas et puis j'ai dit, wow, qu'est-ce que c'est ça? C'était
complètement une autre culture parce qu'au niveau, à un moment donné, de la
langue et tout ça, il ne lève pas haut.
916 Mais ça prend une loi qui dit que oui, on a droit d'exister. On est des
Canadiens et puis les autres au Canada ont le droit de savoir qu'on a des
écrivains, qu'on a des musiciens, qu'on vit, qu'on a une culture.
917 Et puis premièrement, on va être plus fier de nous autres. Si on est plus
fier de nous autres, on va vivre encore plus. On n'est pas de deuxième ordre. Je
suis désolé. On n'est pas des citoyens de deuxième ordre.
918 Merci.
919 M. DUBÉ: Je reviens et puis je ne veux pas couper la discussion sur les
priorités qu'on pourrait peut-être vous énumérer, mais je serais curieux et je
reviens sur au bas du mémoire, ici, la question d'Ottawa.
920 Si vous permettez, je poserais la question aux membres du CRTC. C'est
qu'est-ce qui vous a poussés à poser la question pour commencer? C'est quoi? Je
connais Ottawa. J'ai déjà vécu là, même si je suis fransaskois, mais je ne
comprends pas pourquoi vous auriez posé la question ouvertement pour la série
d'audiences?
921 COMMISSIONER GRAUER: There has been much discussion for several years.
There has been much discussion in Ottawa, given its status as the nation's
capital, given the respective size of both the anglophone and francophone
situation, that the question was raised and many people thought we should be
considering it as a unique bilingual situation in this country, given its status
as our nation's capital. I'm summarizing.
922 So this has been very much an issue that has been brought forward to us,
representations made to us and so we thought that this was a very useful place
to put the question out as to whether, in fact, we should consider it.
Certainly, I think people would be stunned to discover that people, francophones
in the rest of Canada, consider this characterized them as second class. I
assure you. If anyone had thought that this might be how it would be seen, we
would not have done it. It really was should look at Ottawa differently.
923 CONSEILLER DEMERS: Si je peux ajouter.
924 Je pense, des fois ma mémoire ne me sert pas bien, mais je pense que si
vous regardez dans le mémoire du Commissaire aux langues officielles, il y est
mentionné quelque chose de ce genre-là, sinon dans ce dossier-ci, dans un autre
et puis si je me suis trompé, là, bien c'est dans un autre mémoire.
925 Alors ne demandez pas aux commissaires de me faire la leçon. Mais j'ai lu
ça. Et je pense que c'était une suggestion, en tout cas, qui avait été faite à
un moment ou l'autre. Mais vous pouvez bien vous en servir si vous croyez que ça
fait image, que ça décrit bien les conséquences ou enfin, ça fait une
comparaison avec ce que vous avez.
926 Je pense que je ne l'ai pas avec moi, je l'ai laissé à ma chambre d'hôtel
le mémoire.
927 COMMISSIONER GRAUER: The other thing I just wanted to clarify is that TVA
is everywhere in English Canada up around channel 72 or 73. This is the archaic
analog trapping system that I was telling you about. It's that the way the traps
work for the cable operators, the engineering, it's that there is only so many
spots before you get to tier one. And then those are taken up with pay and then
there is tier two and they are taken up with pay. But those ones at the top, you
go back to basic because there were no more channels down here. But you don't
have to take any of the ones in the middle to get TVA. It is not connected.
928 In other words, there are the free channels at the bottom and then there
are the free channels at the top. But you don't have to take the middle. You may
not know that, but you don't actually have to take the middle to get it. I think
CPAC is up there, at least it is in Vancouver and APTN and, in fact, in
Vancouver, RDI is also up on the basic at the top.
929 It doesn't detract from the point that many people make that they are
still way up there which is an inconvenience and they are not easily accessible
for a lot of people. But you don't have to take the pay services to get them is
my only comment. I think the smaller systems don't have to take them. The Class
Three's are not regulated, so aren't obligated to carry TVA.
930 Mme BUISSIERES: Moi, c'est Marie-Eve de Bellegarde.
931 Je ne veux pas faire faire des contorsions au CRTC, mais la question que
je me pose c'est que vous savez que la fransaskoisie, l'assimilation est très
grande. Vous savez les besoins des jeunes. Vous savez les besoins des aînés.
Vous savez les besoins des québécois qui sont rendus hors-Québec. Moi, je me
demande maintenant, juste au niveau des satellites, si ce serait possible
d'avoir un forfait qui inclut juste les réseaux francophones.
932 Ce qui arrive maintenant, c'est si tu achètes un forfait au niveau
d'ExpressVu ou de StarChoice, j'imagine, c'est que vous payez pour un canal en
français que vous vouliez vraiment et vous avez quatre canaux en anglais ou un
autre que vous ne vouliez pas du tout.
933 Moi, je me demande s'il serait possible d'avoir les 25 canaux pour un
seul forfait pour avoir la promotion du français pour contrer l'assimilation et
pour satisfaire tout le monde.
934 CONSEILLER DEMERS: C'est une belle question. En tout cas, ça dépend.
Jusqu'ici, ce n'est pas ce qu'on a fait. Mais on est ici pour du nouveau. Et je
pense qu'on ne peut pas refuser rien que vous nous demandez de faire, d'étudier
et sur lequel nous devons travailler.
935 COMMISSIONER GRAUER: To be honest with you, I'm not a subscriber to
satellite. But I was under the impression that, in fact, you could, to a certain
extent, choose your packages because you see, Bell ExpressVu markets in Quebec.
So I don't understand why they are not marketing. I mean supposedly this would
be the great advantage. They should be able to offer you the same that they
offer the subscribers in Quebec.
936 So I mean it is a very good question. I think we should be able to find
that out pretty quickly.
937 Mme BUISSIERES: Je peux vous dire personnellement, je suis une abonnée
d'ExpressVu et si je voulais toute la programmation francophone, ça me coûterait
70 $ par mois.
938 Et si je regarde la situation des fermiers aujourd'hui, en Saskatchewan,
et qu'ils sont pour la francophonie, ils ne pourraient jamais se permettre ce
genre de forfait pour avoir toute la francophonie, tous les réseaux
francophones. Ils achètent beaucoup aussi de programmation anglophone dans ces
forfaits-là. C'est inclus. C'est inséré pour que tout le monde ait une espèce de
vue des autres canaux pour, j'imagine, qu'il y ait des cotes d'écoute ou que ce
soit acheté.
939 M. DUBÉ: Je dirais moi, je suis un abonné de StarChoice satellite et puis
même si je voulais dépenser 70 $ par mois, je n'aurai pas tous les postes et
chaînes françaises disponibles.
940 CONSEILLER DEMERS: Vous avez eu la chance de regarder, je pense... encore
là, ça dépend de la mémoire que j'ai... je pense qu'ExpressVu a déposé un
mémoire dans ce dossier-ci. En tout cas, vous savez que vous pouvez aller sur
notre site Internet et avoir tous les mémoires qui ont été déposés ici.
941 Alors ça peut être... je veux dire, on va le faire nous autres, on va
travailler ça. Mais des fois, ça vous donnerait des inspirations meilleures que
les nôtres. Ça serait peut-être intéressant. Je ne sais pas si StarChoice en a
déposé un.
942 Mme BUISSIERES: Je ne voudrais pas vous piquer non plus, mais la lenteur
qu'il y a avec l'Internet en Saskatchewan, j'ai besoin du service Expresso via
le satellite et ça coûte 400 $ par mois plus 40 $ pour avoir 20 heures par mois
de services extra vites. Et je ne sais pas si je vais pouvoir me permettre de
voir tous les mémoires sans avoir brûlé toutes mes heures d'Internet.
943 CONSEILLER DEMERS: D'accord.
944 Vous allez parler à quelqu'un à la porte, là, peut-être pour voir si on
ne pourrait pas en trouver un qui traîne en quelque part.
945 je suppose que votre association a déjà peut-être payé et a déjà un accès
illimité à Internet. Donc, ce serait sans doute qu'ils sont au courant de tous
les mémoires qui ont une vertu particulière.
946 Et comme on disait tout à l'heure, hors de circuit, là, notre
consultation et toutes les consultations que nous avons eues sont sensé être en
direct sur Internet en français et en anglais.
947 M. D. DESGAGNÉS: Peut-être une dernière intervention pour moi.
948 Je suis encore Denis Desgagnés pour l'Assemblée communautaire
fransaskoise.
949 C'est une question de promotion. Depuis une heure, souvent on a entendu
aujourd'hui des choses comme avez-vous contacté le CRTC. C'est peut-être quelque
chose que je m'aperçois qu'il n'est pas très connu chez nous. C'est-à-dire quand
on a un problème, on contacte notre câblo ou on contacte l'Assemblée ou quoi que
ce soit. Mais c'est peut-être quelque chose qui n'est pas connu.
950 Donc, il serait peut-être bien d'en faire une promotion directement
auprès de cette clientèle-là, c'est-à-dire les francophones vivant en situation
minoritaire.
951 Et puis toujours dans le secteur de la promotion, les câblos font des
pamphlets de promotion et puis on a beaucoup de difficulté à trouver dans ces
pamphlets-là les services en français. Soit qu'ils ne les mettent pas du tout,
il faut appeler au câblo pour savoir est-ce qu'il y a des services en français.
Ce n'est pas tout le monde qui va le faire parce que souvent, on s'épuise. Donc,
on pense qu'il n'y en a pas.
952 Donc, ça serait peut-être encore un élément de promouvoir ce qui est
disponible dans la région comme telle, que les câblos aient une obligation
encore de faire cette promotion-là aussi.
953 Peut-être que je resterais toujours dans l'idée, je pense que ça a été
soulevé souvent, c'est bien d'avoir 22 postes, je ne sais plus ce qu'il avait
dit, 70 en français, mais ce qui est important là-dedans, c'est qu'on doit se
reconnaître, on doit s'entendre, on doit se voir.
954 Il y avait une station qu'on voulait amener. C'est une station d'Albert
Camus qui disait le véritable pauvre, c'est celui à qui on ne donne jamais la
parole. Donc, en Saskatchewan, on ne l'a pas souvent, souvent. Alors ça serait
très intéressant d'abord qu'on puisse regarder ces questions-là.
955 Je ne parlerai plus. Merci beaucoup.
956 CONSEILLER DEMERS: Vous me faites penser à une question qui n'avait pas
été posée et je pense qu'on a répondu à St-Albert ou à Vancouver.
957 C'était le fait que dans le câble de l'application de la loi, disons pour
les câbles, le CRTC a "délégué" n'est pas le bon mot, mais pour bien comprendre,
à des institutions qui sont organisées et payées entre autres par les
câblodistributeurs et qui s'occupent des plaintes.
958 Donc, quand ça ne va pas avec un câblodistributeur, si vous prenez le
téléphone au CRTC, soit qu'on va vous référer là ou que nous-mêmes, on va
référer la plainte. Et je n'ai pas le nom exact, mais ils ont aussi des
pamphlets. C'est un organisme à Ottawa, payé par les câblodistributeurs qui, en
quelque sorte, nous font rapport à chaque année sur les plaintes qu'ils ont
reçues, qu'est-ce qu'ils ont fait, et cetera.
959 Autrefois, moi, j'ai eu la chance d'être aussi avocat au CRTC dans une
première vie et c'était le CRTC qui s'occupait des plaintes. On avait une petite
équipe. C'est moi qui s'occupait de ça. C'est devenu un peu trop gros peut-être
et puis avec le fait que les entreprises étaient prêtes aussi à payer ça, à s'en
occuper.
960 Le CRTC, encore là, pour utiliser un mot qui fait image, on siège en
appel de ces décisions-là en d'autres mots. Ça permet de régler bien des choses
et c'est, dans le fond, le directeur général de ça c'est un ancien employé du
CRTC qui administre ça un peu comme il administrait le service quand le service
était au CRTC.
961 Je vous dis ça aussi. Des fois, ce n'est pas toujours connu. Ça s'appelle
le Conseil des normes de la câblodistribution, disons.
962 Eux, ils font un peu de promotion. Des fois, on voit ça à la télévision.
Mais en tout cas, je pense que vous autres, vous devez être informés de toutes
ces choses-là et toutes les nuances. Fait que quand il arrive quelque chose,
vous êtes en mesure d'aider votre communauté et vos membres.
963 Je pense que là-dessus, moi aussi, j'ai terminé.
964 Est-ce que vous avez d'autre chose à ajouter? Sinon, là, on approche de
la fin. Il y a un monsieur qui n'a pas parlé devant nous. Si vous voulez vous
identifier.
965 M. LOUNIS: Réda Lounis de Régina.
966 Moi, je voulais revenir un peu sur les priorités.
967 Une des priorités des fransaskois et fransaskoises, c'est de savoir, par
exemple, qu'il y a une fête de moissons à Ponteix. Je pense que savoir qu'il y a
une fête de moissons à Ponteix est plus important pour les fransaskois et
fransaskoises que savoir qu'il a plu ou il a neigé en France.
968 Moi, je ne comprends pas comment on peut appuyer une programmation
américaine au lieu d'appuyer une programmation locale. Alors moi, je pense qu'il
faudrait vraiment se pencher sur ce point qui est très, très important.
969 Et puis j'ai fini de parler moi aussi.
970 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
971 Ma collègue, madame Grauer.
972 COMMISSIONER GRAUER: One brief comment.
973 When you were talking about not being aware of the CRTC and promoting it,
I think it's worth pointing out that we are not actually a very well known
organization, but as an administrative tribunal, it tends not to be a thing to
promote ourselves.
974 But also, until a year and a half ago, Saskatchewan and Manitoba have a
Commissioner that represents both. Until Barbara Cramm was appointed a year and
a half ago, that person had largely been a Manitoban because SaskTel wasn't also
under CRTC jurisdiction. So it really meant that Saskatchewan wasn't as much in
the mind of the CRTC. I don't mean to say that you are second class citizen in
any way.
975 But in any event, there is now a CRTC Commissioner for Manitoba and
Saskatchewan who is someone from Regina. We have opened a documentation centre
in Regina. I know how important this issue is to her. I assure you she is very
vocal and has been from the day she arrived. She actually speaks French which is
a real shame that she is not here. I got called on at the last minute.
976 I know that she will be sorry she missed this and very anxious to meet
with you, those of you, I know some of you have met with her, but I really do
encourage you to talk to her and we will certainly pass all this on. She will be
promoting us here.
977 Thank you very much. I have found this a very, very good session. Thank
you very much all of you. It has been enormously informative and helpful.
978 CONSEILLER DEMERS: Je m'associe à ma collège pour vous remercier,
remercier les personnes qui ont travaillé pour vous, qui ont permis que ce soit
connu de tout le monde. Et à la dernière heure, je remercie ma collègue, nos
employés qui sont ici, madame Cloutier, madame Henry à la porte et qui est
partout et le sténographe officiel, les techniciens qui ont sué à un moment
donné, ainsi qu'à nos traductrices qui ont nous ont fait grand bien et qui sont
donc connues par Internet à chaque fois qu'elles parlent.
979 Merci à tous. Nous sommes très contents d'être passés parmi vous. Ne vous
lassez pas de vous tourner vers le CRTC pour n'importe quelle raison qui est
sous notre juridiction.
980 Merci beaucoup. Bonne soirée.
981 M. DUBÉ: Merci beaucoup à vous aussi et j'aimerais juste terminer, au nom
de la communauté fransaskoise, j'aimerais vous remercier. Pour nous aussi, ça a
été très intéressant. Ça a été un processus d'apprentissage. C'est sûr qu'on va
suivre le déroulement des autres audiences dans les autres provinces autant que
possible par le site Internet et autres contacts que nous avons et on va être
très intéressés de recevoir le rapport ou les informations contenues dans le
rapport que vous allez faire à la fin du processus.
982 On vous souhaite bonne chance dans votre tournée. Merci.
983 CONSEILLER DEMERS: Merci.
984 Je ne sais pas si on va être en direct sur CPAC, je ne sais pas. Ça
arrive qu'il y a des audiences du CRTC qui sont en direct sur CPAC. Mais je vous
suggère, en tout cas, d'être attentif.
985 Madame Cloutier, c'est le...
986 Mme CLOUTIER: Le 18 octobre prochain, c'est l'audience à Hull. Alors elle
sera diffusée sur Internet et peut-être sur la chaîne parlementaire.
987 CONSEILLER DEMERS: Merci encore.
--- La consultation se termine à 1930 /
Whereupon the consultation concluded at 1930 |