ARCHIVÉ -  Transcription - Saskatoon, SK - 2000/10/02

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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
 
 
 
 
 
 
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
SUBJECT / SUJET:
 
 
 
 
CONSULTATIONS PUBLIQUES PORTANT SUR LES SERVICES DE RADIODIFFUSION DE LANGUE FRANÇAISE ACCESSIBLES AUX FRANCOPHONES HORS QUÉBEC /
PUBLIC CONSULTATIONS ON FRENCH-LANGUAGE BROADCASTING SERVICES AVAILABLE TO FRANCOPHONES OUTSIDE QUEBEC
 
 
HELD AT: TENUE À:
Le Relais Community Centre Centre communautaire Le Relais
201 - 440 Second Avenue North 201 - 440, 2e avenue nord
Saskatoon, Saskatchewan Saskatoon (Saskatchewan)
October 2, 2000 le 2 octobre 2000
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Transcripts
 

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.
 

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.
 
 
 
 
 
 

Transcription
 

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.
 

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.

Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
 
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
 
 
Transcript / Transcription
 
 
Consultations publiques portant sur les services de radiodiffusion de langue française accessibles aux francophones hors Québec / Public consultations on French-language broadcasting services available to Francophones outside Quebec
 
 
BEFORE / DEVANT:
Cindy Grauer Commissioner / Conseillère
Jean-Marc Demers Commissioner / Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTES:
Manon Cloutier  Hearing Manager and
Secretary / Gérante de
l'audience et secrétaire
Judy Henry CRTC Staff / Personnel du
CRTC
HELD AT: TENUE À:
Le Relais Community Centre Centre communautaire Le Relais
201 - 440 Second Avenue North 201 - 440, 2e avenue nord
Saskatoon, Saskatchewan Saskatoon (Saskatchewan)
October 2, 2000 le 2 octobre 2000
 
 
 
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
 
PAGE
INTERVENTIONS PAR / INTERVENTIONS BY:
M. Michel Dubé 

Assemblée communautaire fransaskoise

4
Mme Karen Taylor-Brown

Canadian Parents for French

38
M. Michel Vézina

Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg

48
Mme Marie-Eve Buissières

Association communautaire francophone de Bellegarde

61
M. Roger Gauthier

Association des parents fransaskois

66
M. Pierre L'héritier

Conseil culturel fransaskois

80
Mme Rasgabber 89
M. François Dormez

Centre culturel Royer de Ponteix

107
M. Neil McFadden

Image Wireless Communications

112
Mme Suzanne Styles

Saskatoon Board of Education

119
Mme Rita Johanneson et M. Albert Le Bastard

River Heights School

121
Madame Ginette Heppelle 128
M. Gaëtan Desrochers

Fédération des francophones de Saskatoon

135
 

Saskatoon (Saskatchewan) / Saskatoon, Saskatchewan

--- La consultation débute le lundi 2 octobre 2000

à 1300 / Upon commencing on Monday, October 2, 2000

at 1300

1 CONSEILLER DEMERS: Nous allons donc commencer. Et si nous devions arrêter, comme je vous l'ai dit, malheureusement, nous devrons suspendre pour des raisons techniques.

2 Bonjour, mesdames et messieurs. Je vous souhaite la bienvenue à la consultation publique. Mon nom est Jean-Marc Demers et je vous présente ma collègue, Cindy Grauer qui est conseillère pour la région du Pacifique.

3 Nous regrettons l'absence de notre collègue, Barbara Cramm dont la mère est décédée la semaine dernière. Alors c'est la raison pour laquelle Barbara ne peut être avec nous aujourd'hui.

4 Nous sommes deux conseillers du CRTC, bien sûr.

5 CONSEILLÈRE GRAUER: Nous vous remercions de vous joindre à nous pour discuter de l'accessibilité des services de radiodiffusion de langue française à vous, francophones et francophiles qui habitent à l'extérieur du Québec.

6 Until October 17, my Commission colleagues and I will be hearing opinions on this issue from people from Halifax to Vancouver. This meeting is taking place in a more informal setting than the public hearing that begins on October 18th in Hull and will be part of the public record as are all of the written comments we have received to date.

7 CONSEILLER DEMERS: Le but de ces consultations est de permettre au CRTC de recueillir toute l'information pertinente qui l'aidera d'une part à faire rapport à la Gouverneur en conseil sur la disponibilité et la qualité des services de radiodiffusion en langue française dans les communautés où le français est la langue de la minorité. Et d'autre part, à préparer un projet de politiques qui, en tirant partie du nouveau environnement numérique et de la concurrence en distribution, rendrait plus facilement disponible aux abonnés du câble des services de télévision spécialisés dans la langue officielle de la minorité.

8 Vous connaissez les questions sur lesquelles vous êtes invité à vous prononcer. À celles soulevées dans l'avis public qui donne suite à la politique proposée par le Conseil et à la requête de la Gouverneur en conseil, le CRTC a ajouté la question suivante lorsqu'il a accordé une licence à la Télé des Arts. Et la question est la suivante : Dans le contexte de la politique proposée, et dont nous discutons avec vous aujourd'hui, le Conseil devrait-il accorder un statut de distribution prioritaire en mode numérique à la Télé des Arts, le nouveau service national axé sur les arts et la culture?

9 Maintenant, je demande à ma collègue, madame Grauer, de poursuivre sur les questions de cuisine.

10 COMMISSIONER GRAUER: I would like to present Manon Cloutier, our policy analyst, and Judy Henry from our Winnipeg office, at the front door. Please do not hesitate to speak with them if you have any questions concerning the procedures or any other matter.

11 We will be calling upon participants in the order previously assigned. We may put a few questions to you following your presentation.

12 Comme je l'ai souligné au début, les discussions seront transcrites et feront partie du dossier public. Pour que nous puissions en faire des enregistrements fidèles, je vous demanderais de bien vouloir appuyer sur le bouton rouge à la base du microphone lorsque vous parlez.

13 Merci de votre attention. Nous sommes prêts à commencer à vous écouter.

14 CONSEILLER DEMERS: Merci, madame Grauer.

15 Ce n'est pas la première consultation, première séance de consultation que nous faisons. Aujourd'hui, ce que nous pensions faire et évidemment, c'est une procédure évolutive, c'est que nous souhaitions que vous soyez tous, ceux qui feront des représentations, autour de la table. Mais en plus, ce que nous souhaitons et on verra comment ça pourra se dérouler, c'est que si quelqu'une des personnes qui aurait des représentations à faire, avait quelques commentaires à ajouter à la suite d'un mémoire qui nous serait présenté, bien nous serions ouverts à cela.

16 Bien sûr, dû au nombre de personnes qui parleront cet après-midi, il ne s'agit pas de faire un discours sur ce qui peut être dit, mais peut-être soulever des questions d'éclaircissement et qui pourraient nous aider à mieux comprendre et à mieux retenir les observations qui pourraient nous être faites aujourd'hui.

17 Alors nous allons essayer cette procédure et nous sommes ouverts aux commentaires que vous pourriez faire là-dessus. Et on verra comment ça se déroulera au cours de l'après-midi.

18 Alors, est-ce qu'il y a des commentaires là-dessus, des questions sur cette façon de procéder? Ça va? Alors, nous verrons et ne vous gênez pas pour nous soulever des questions si vous devriez en avoir au cours de cette consultation.

19 Madame Cloutier?

20 Mme CLOUTIER: Bon après-midi tout le monde.

21 Je demanderais à monsieur Michel Dubé de l'Assemblée communautaire fransaskoise de prendre la parole. Merci.

22 CONSEILLER DEMERS: Monsieur Dubé, juste un petit moment.

23 Ce que nous voudrions, juste avant que vous parliez... et je l'ai oublié... c'est que les gens qui vont faire des présentations cet après-midi puissent se présenter. Ça nous donnerait un contexte. Peut-être je pourrais commencer par la personne qui est à votre gauche. Madame?

24 Mme BUISSIERES: Bonjour. Moi, c'est Marie-Eve Buissières et je représente la région de Bellegarde en Saskatchewan.

25 CONSEILLER DEMERS: Merci, madame.

26 M. DORMEZ: Bonjour. Je représente le Centre culturel Royer de Ponteix en Saskatchewan.

27 M. L'HÉRITIER: Pierre L'héritier, Président du Conseil culturel fransaskois et secrétaire-trésorier de la Fédération culturelle canadienne française.

28 Mme TAYLOR-BROWN: Karen Taylor-Brown, Directrice générale du Canadian Parents for French en Saskatchewan.

29 M. DUBÉ: Michel Dubé, député à l'Assemblée communautaire fransaskoise pour la région de Prince Albert et responsable du secteur des communications à l'Assemblée.

30 M. GROLEAU: Gilles Groleau, Président de l'Assemblée communautaire fransaskoise.

31 M. D. DESGAGNÉS: Denis Desgagnés, je suis Directeur général à l'Assemblée communautaire fransaskoise, donc, plutôt ici pour appuyer.

32 M. VÉZINA: Michel Vézina, je représente la région de Gravelbourg.

33 M. PAGÉ: Réjean Pagé, je suis le rédacteur en chef du seul journal francophone qu'on appelle l'Eau Vive ici en Saskatchewan.

34 Mme FORTIER: Lise Fortier, la Directrice des publications fransaskoises.

35 MR. McFADDEN: I'm Neil McFadden, the General Manager of Image Wireless Communications.

36 CONSEILLER DEMERS: Est-ce qu'il y a des personnes dans la deuxième rangée qui vont faire des présentations? Oui, Monsieur, il faudrait vous approcher parce qu'il y a traduction et il y a inscription.

37 M. GAUTHIER: Roger Gauthier de l'Association des parents fransaskois.

38 CONSEILLER DEMERS: Merci.

39 Alors, messieurs, mesdames, merci.

40 Madame Cloutier?

41 Mme CLOUTIER: Nous allons débuter, si vous voulez bien, par monsieur Dubé de l'Assemblée communautaire fransaskoise.

INTERVENTION / INTERVENTION

42 M. DUBÉ: Merci beaucoup.

43 Avant de commencer la présentation du mémoire de l'Assemblée communautaire, j'aimerais juste passer la parole pendant quelques secondes, si vous le permettez, au Président de l'Assemblée communautaire fransaskoise.

44 M. GROLEAU: Merci, Michel.

45 Madame Grauer, monsieur Demers, d'abord, on aimerait vous remercier de l'occasion que vous nous donnez ici de venir présenter notre mémoire aux audiences publiques du CRTC.

46 L'Assemblée communautaire fransaskoise est l'entité gouvernante qui représente les francophones de la Saskatchewan et voit aussi à son développement et à son épanouissement.

47 Donc, nous voyons à tous les secteurs, que ce soit l'économie, l'éducation, la culture et particulièrement aussi, les communications. Alors c'est pour ça, aujourd'hui, que c'est une chance en or pour nous de vous dire un petit peu ce que la population ressent.

48 En gré, l'ACF représente les 12 circonscriptions francophones de la province. Donc, c'est une population francophone qui est assez dispersée. C'est pour ça que les communications sont un outil important au niveau du développement de la communauté.

49 Peut-être quelques points que nous regrettons, par contre, c'est que nous avons dû effectuer les consultations cet été. Ça, ce n'est pas nécessairement le meilleur moyen ou le meilleur temps puisque il y a beaucoup de gens qui sont en vacances. Donc, c'était difficile de faire les consultations au milieu de l'été. Par contre, on a travaillé de concert avec madame Cramm pour essayer d'arriver à des résultats satisfaisants.

50 Nous avons demandé également au CRTC de faire des audiences publiques dans plus d'une région afin de refléter la Saskatchewan. Et le résultat est que, bon, ça se passe seulement dans une région ici à Saskatoon. Nous sommes un petit peu déçus de ça.

51 Et aussi, on a remarqué que du côté publicité en anglais parce qu'il n'y a pas beaucoup de publicité qui s'est faite par rapport à ces audiences du secteur anglais, dans le secteur anglais. Et je dis c'est un peu paradoxal. On dit le secteur anglais, pourtant on est ici pour les francophones. Il y a quand même beaucoup d'anglophones qui sont intéressés à la francophonie en Saskatchewan, des francophiles. Je me demande jusqu'à quel point ils ont été...

--- Difficultés techniques / Technical Difficulties

52 M. GROLEAU: ... On demande au CRTC de s'assurer que l'on garde nos acquis, c'est-à-dire au niveau de la radio et de la télévision.

53 Je vais vous donner un exemple : nous risquons de perdre, si ce ne l'est pas déjà fait, la diffusion radiophonique, par exemple, de la messe en français à partir de Gravelbourg. Alors ça, c'est quelque chose qu'on perd qui est vraiment local, qui reflète la communauté fransaskoise et on risque de la perdre, si ce n'est pas déjà fait.

54 Aussi, la Société Radio-Canada vient de changer sa programmation en nous indiquant que L'indicatif présent qui est une émission à la radio à partir de Montréal va donner une fenêtre sur les francophones hors-Québec. Or, depuis le début de la saison, en tout cas de ma part, personnellement, je n'ai pas entendu encore aucun contenu qui venait de l'ouest ou particulièrement de la Saskatchewan. C'était de Montréal ou côté international. Alors ça, c'est peut-être un petit côté qui nous agace.

55 Je vais laisser la parole à Michel Dubé qui est le responsable aux communications à l'ACF.

56 M. DUBÉ: Merci, Gilles.

57 Juste avant de commencer, je présume que la plupart des gens présents à la salle ont déjà reçu ou ont eu la chance de voir le mémoire. S'il y en a qui veulent des copies, nous en avons ici quelques-unes. Le mémoire est également disponible au site Internet de l'ACF.

58 J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour remercier et féliciter les fransaskoises et les fransaskois qui se sont déplacés de loin dans plusieurs cas pour participer cet après-midi aux audiences. Alors bienvenue, les amis.

59 Le mémoire comme tel, il y a plusieurs aspects que je vais essayer de vous présenter cet après-midi. Je ne lirai pas le mémoire. Je pense que vous avez la chance de le lire vous-mêmes. J'essaierai de passer point par point pour essayer de faire dégager les items principaux qu'on veut faire ressortir. Et si je comprends bien, il y a une possibilité de période de questions à la fin et nous, de l'ACF, tenterons d'y répondre.

60 Malheureusement, il y a souvent une perception assez négative des fransaskois en Saskatchewan et des francophones en général en Saskatchewan. On a qu'à penser aux déclarations récentes du député de Swift Current qui dénonçait... je vais ouvrir la citation telle qu'il l'a émise dans les médias :

"...about the potential for scaling back or cutting of some CBC French radio and television services in areas like Saskatchewan where there simply aren't the numbers to justify these very expensive programs."

61 C'est un exemple de la situation dans laquelle on se retrouve souvent et de l'incompréhension à laquelle on doit faire face auprès de la majorité anglophone. Et c'est pour cette raison-là que l'ACF en profite pour vous présenter ce mémoire.

62 Je sais que le CRTC possède presque toutes les données nécessaires pour bien connaître notre situation en tant que minorité en Saskatchewan. On a qu'à voir votre site Internet et on peut vite comprendre que vous êtes très, très bien renseignés. On a choisi de ne pas aller dans toute sorte de détails et de tableaux démographiques pour vous parler de notre situation et plutôt de vous exposer la situation générale de la fransaskoisie par rapport au domaine des communications et de la radiodiffusion.

63 Mais c'est clair que parmi les minorités francophones au Canada, on est peut-être celle qui est la plus menacée à tout point de vue, y compris dans le domaine des communications, pas seulement dans l'ouest canadien, mais pas mal dans tout le pays.

64 Il y a eu des progrès depuis quelques années au niveau de certains services. On a eu une offre de quelques chaînes supplémentaires francophones dans certaines régions. Mais c'est clair qu'on doit toujours continuer à revendiquer une meilleure qualité de services de radiodiffusion, une programmation surtout qui reflète bien notre situation. C'est bien beau d'avoir quelques chaînes de télévision, mais si on ne s'y retrouve pas en tant que fransaskois ou fransaskoise, l'intérêt ne sera pas tellement important par rapport à ces chaînes-là.

65 Gilles a fait allusion il y a un instant à l'importance aussi chez la population anglophone. Il y a un l'intérêt marqué chez les anglophones par rapport à la langue, par rapport à la culture, par rapport aux communications en français. L'exemple qu'on cite dans le mémoire, ce sont les quelque 30 000 francophiles en Saskatchewan qui peuvent se montrer intéressés à une diversité de programmation française.

66 Notre situation en Saskatchewan : on s'est posé la question dans la préparation du mémoire. On s'est posé quelques questions :

67 Qu'adviendrait-il de l'identité des Québécois si on offrait à sa population francophone seulement quelques chaînes telles que TV5 ou autres dont le contenu est majoritairement européen ou traduit de l'Américain? Qu'est-ce qui se passerait chez les Québécois francophones si on leur donnait que quelques chaînes qui ne reflètent pas leur identité réelle?

68 Qu'adviendrait-il de l'identité de la minorité anglophone au Québec si on lui offrait seulement CBC provenant de Vancouver ou de Toronto?

69 Ça nous a alimentés. C'est un peu notre situation. Ça nous a alimentés dans notre réflexion de ce mémoire-ci.

70 En 1994, vous vous en souviendrez sûrement, l'ACTRA avait mis en oeuvre certaines mesures pour encourager ses membres à diffuser des chaînes de langue française et anglaise dans les marchés de l'autre langue. On n'est pas convaincu, six ans plus tard, qu'il y a eu beaucoup de changement et beaucoup d'amélioration.

71 L'offre des postes n'est pas uniforme en Saskatchewan. Il y a certains endroits en Saskatchewan qui ont accès à certains canaux spécialisés et ailleurs, on a pas accès à ces canaux spécialisés. Pourquoi?

72 Dans un mémoire antécédent, l'ACF a déjà recommandé au CRTC d'identifier comme marché bilingue au moins les territoires desservis par les câblodistributeurs où sont situés les établissements d'enseignement de la division scolaire fransaskoise numéro 310, ou là où il existe des centres communautaires francophones. C'est un point important.

73 En ce qui a trait à la radio, le CRTC sait sans doute que la seule station radiophonique de langue française disponible en Saskatchewan est CBKF, Société Radio-Canada. Sait-il cependant qu'encore à l'an 2000, il y a certains endroits en Saskatchewan qui n'arrivent pas à capter un signal clair de Radio-Canada langue française?

74 Dans le passé, il y a eu des solutions moins qu'idéales, mais qui fonctionnaient. On pense à la région de Prince Albert qui ont réussi à faire ériger un émetteur pour desservir la région. Mais ça a pris plusieurs années de négociations.

75 Dans l'absence des autres chaînes, la radio communautaire fransaskoise devient un complément à la radio de la Société Radio-Canada. C'est quelque chose sur laquelle l'ACF et plusieurs communautés fransaskoises travaillent depuis plusieurs mois et nous allons sûrement avoir l'occasion cet après-midi plus tard de vous en parler davantage.

76 Mais il y a certains points par rapport aux radios communautaires qu'on devrait soulever.

77 Toute la question de la modification des critères pour l'obtention des licences de radios communautaires par le CRTC sera bénéfique à l'implantation d'un réseau de radios communautaires en Saskatchewan. Et du côté du gouvernement fédéral, comme tel, il faudrait encourager le gouvernement à changer ou à augmenter ses programmes de financement pour pouvoir refléter ce besoin de radios communautaires dans la douzaine de communautés francophones en Saskatchewan.

78 En ce qui a trait à la programmation, je vais prendre quelques minutes pour faire état de certaines lacunes et certains défis auxquels on fait face.

79 Par rapport au contenu canadien dans la programmation, il y a quelques chaînes francophones offertes ici et là en Saskatchewan, comme je l'ai mentionné précédemment. Mais on note un contenu de plus en plus américain ou de la traduction. C'est inquiétant pour nous.

80 La cote d'écoute est souvent basse et nous croyons qu'un contenu qui reflète trop la situation à Montréal, Québec ou encore l'Europe par les chaînes comme TV5, c'est une cause principale de cette basse cote d'écoute.

81 On se rappelle que TVA, il y a quelque temps, avait promis en Saskatchewan une fenêtre sur les minorités francophones. Mais TVA présente 30 minutes le dimanche matin, à un moment où une grande partie des francophones, des fransaskois, des fransaskoises sont à la messe. Ils sont à l'église.

82 On remarque également que les personnes à l'écran sont habituellement des Québécois qui sont de passage en Saskatchewan. C'est eux qui regardent les émissions provenant de Montréal ou de l'Europe. Mais c'est pas nécessairement toujours le cas pour les fransaskois qui ne connaissent pas ces régions-là. L'intérêt est beaucoup moindre.

83 De plus en plus, les Canadiens et Canadiennes captent des émissions sensationnelles, ce qui reflète une mondialisation souvent américanisée. Il faut dans un monde global, comme celui dans lequel on vit en ce moment, garder à tout prix son identité et à nourrir cette identité. Le secteur privé devient tellement grand, sa programmation trop sensationnelle, avec un contenu de moins en moins personnalisé. On a qu'à penser au Howard Stern, Jenny Jones ou Jerry Springer. Donc, toute la question du contenu canadien fait partie de nos préoccupations.

84 Par rapport aux canaux spécialisés, à part quelques minimes exceptions, sans savoir pourquoi, ici en Saskatchewan, quelques villages ont la possibilité de s'abonner à MusiquePlus, par exemple, ou Télé Quatre-Saisons. Mais pour plusieurs autres communautés, cette option-là n'existe même pas.

85 Donc, nos enfants, nos adolescents ne se voient pas à l'écran. Ils s'amusent en se basant sur des personnages de la télévision américaine ou anglophone. Donc, ce n'est pas étonnant de voir que nos jeunes fransaskois s'amusent en anglais ou en imitant des personnalités anglophones de la télévision lorsqu'ils s'amusent entre eux, entre francophones.

86 Pas de MusiquePlus, pas de Télétoon dans plusieurs communautés, les communautés rurales en particulier qui n'ont pas accès aux câblodistributeurs.

87 Par rapport aux canaux éducatifs, la Saskatchewan ne capte pas ces canaux éducatifs-là. Je parle de la télévision française de l'Ontario, TFO. C'est un poste de télévision éducatif qui a fait ses preuves en Ontario auprès de la population estudiantine en Ontario. Les élèves de la Saskatchewan pourraient aussi en bénéficier.

88 Les fransaskois ne peuvent que se questionner sur son contenu à savoir s'il refléterait leur réalité. Serait-il davantage une fenêtre sur la francophonie hors-Québec si on avait accès à de tels postes?

89 Toute la question de la technologie, c'est un autre domaine de préoccupations. Les distributeurs-vendeurs de satellite se positionnent pour la venue d'un marché qui offre de multiples canaux, ceux-ci provenant souvent d'endroits majoritaires. Je vis l'expérience chez moi à Prince Albert en milieu rural. Je capte la télévision par satellite, mais on capte les nouvelles de Vancouver ou de l'Alberta souvent plutôt que celles de la Saskatchewan.

90 Pour permettre un accès plus local, il faut également s'abonner au câblodistributeur local ou avoir une deuxième antenne de télévision pour capter Radio-Canada. Certains câblodistributeurs qui vendent leurs services ne sont pas à l'écoute de leur minorité et les options sont déterminées selon les coûts.

91 Avec la nouvelle technologie numérique, le marché offrira d'innombrables canaux en anglais et en français. Mais il est primordial que le CRTC assure un accès favorisant les minorités et sans négliger le contenu qui est souvent laissé de côté à l'avantage de la technologie. Je reviens sur mon point initial, de l'importance de voir la population à l'écran, de se voir.

92 Je passe à la section des recommandations. Et là, il y a encore quelques catégories dans lesquelles on fait des recommandations précises.

93 Une de ces catégories, c'est la question des valeurs. Et on aimerait faire une mise en garde au CRTC en ce moment. Le CRTC a une responsabilité d'imposer des conditions de licence qui viendront en appui au développement de la minorité de langue officielle. Il faut garder la radio et la télévision publique en Saskatchewan. Elles sont essentielles. On ne peut pas avoir de coupures à ce niveau-là.

94 Il faut les garder, entre autres, pour conserver et développer l'esprit critique car de plus en plus sur les chaînes privées, on retrouve la même image, la même nouvelle, le même message.

95 Donc, pour conserver la pureté au niveau des communications pour atteindre l'objectif cité par la ministre du Patrimoine canadien, madame Copps, j'ouvre la citation :

"Il faut s'assurer que les histoires de chez nous et la culture francophone de toutes les régions du pays soient partagées par tous les Canadiens et toutes les Canadiennes."

96 En d'autres mots, un reflet de qui nous sommes.

97 Étant donné que tout suit les cotes d'écoute, il faut assurer que Radio-Canada ne soit pas obligé de se prostituer par le sensationnel comme le font certaines chaînes privées. Et j'arrive à Radio-Canada par rapport aux recommandations que nous voulons faire.

98 Un minimum acceptable en Saskatchewan de la télévision Radio-Canada, Société Radio-Canada/CBC, disponible partout en province et ce, selon une qualité recevable, c'est le minimum.

99 L'ACF recommande que le gouvernement fédéral finance convenablement Radio-Canada pour qu'elle fournisse au moins les services demandés par la population qu'elle dessert.

100 Le mandat de la programmation de Radio-Canada, j'en fais quelques extraits : refléter la globalité canadienne, tout en répondant aux besoins particuliers des régions; refléter la situation et les besoins particuliers des deux collectivités de langues officielles. Donc, il faut donner à Radio-Canada les moyens d'augmenter les heures de productions locales.

101 Si la Société Radio-Canada souhaite faire connaître la réalité des fransaskois partout au Canada, il faut lui permettre de produire plus d'émissions de proximité pour les gens d'ici et qui parlent des gens d'ici et même de les diffuser au niveau national.

102 En ce qui a trait à sa programmation régionale, il ne faut absolument pas remettre en question les acquis qui sont bien appréciés, même s'ils ne sont pas toujours suffisants. Toutes les activités du programme de développement des nouveaux talents, les captations de spectacles et les partenariats, comme le Francothon, par exemple, sont des acquis qu'il faut préserver et auxquels il faut ajouter.

103 Les activités inscrites dans le plan d'action de la Société Radio-Canada dans son application de la Loi sur les langues officielles sont des appuis essentiels au développement de la communauté. Or, depuis quelques années, on a l'impression que Radio-Canada va disparaître pour être remplacée par des chaînes privées comme TVA ou TV5. Et on ne se reconnaît pas à TVA ou à TV5.

104 Recommandations sur la question de la radio : encore là, il faut garantir le maintien et enrichir les services présentement existants, minimum. Il est évident que Radio-Canada ne pourra pas toujours fournir tout le contenu que les communautés pourraient procurer. Et c'est là que nous recommandons de développer la radio communautaire, comme mentionné plus tôt dans le mémoire. Et nous avons à la disposition de ceux et celles qui veulent une étude sur toute la question du développement des radios communautaires en Saskatchewan. Alors, ne vous gênez pas pour venir la chercher.

105 Une réception claire et accessible de la première chaîne de Radio-Canada partout en province est la moindre de nos recommandations puisqu'elle devrait être un acquis. Sans aucun doute, la communauté fransaskoise serait heureuse d'accueillir une autre station telle que la chaîne culturelle et nous recommandons fortement l'ajout de cette chaîne culturelle à l'échelle nationale.

106 Par rapport à la programmation, nous recommandons une programmation qui vise les jeunes et qui inclut des émissions de qualité pour les enfants. La musique populaire pour les adolescents, nos adolescents ne connaissent pas la musique francophone. Ils n'ont souvent pas accès aux postes de musique française dans les canaux spécialisés, par exemple.

107 Canal Famille, Télétoon sont tous des canaux spécialisés qui feront un énorme bien au développement des jeunes qui sont notre avenir ici en Saskatchewan.

108 Nous recommandons que le CRTC donne à TFO une licence nationale, mais règlements de contenu afin d'assurer que les communautés francophones à l'extérieur du Québec s'y retrouvent. L'avenir, c'est nos jeunes. Alors il faut maximiser le contenu pour assurer notre relève.

109 Sur la question de la technologie, afin de voir une amélioration et l'accélération d'accès à un plus grand nombre de canaux spécialisés par la câblodistribution numérique et diffusion satellite, nous recommandons que le gouvernement fédéral finance cette mise en place, comme il l'a fait pour Radio-Canada durant les années 70.

110 Avec la technologie, il ne doit plus y avoir la question des nombres. Tous devraient pouvoir connaître et vivre les deux langues officielles et y accéder sans obligation de revendication continuelle. C'est une question d'unité et d'identité nationale.

111 La nouvelle technologie livre le produit et elle affecte le contenu, une raison de plus pour offrir plusieurs options au consommateurs afin qu'il se responsabilise dans ses choix. À l'avenir, à mesure que le nombre de toutes les chaînes accessibles par la technologie numérique augmente, nous recommandons que les chaînes de langue française, relatives à celles de langue anglaise, augmentent aussi. Nous recommandons également au CRTC d'exiger que les compagnies de satellite offrent toujours la télévision publique locale, y inclus des stations françaises dans la sélection de base offerte.

112 Les fransaskois et les fransaskoises se sentent à la merci des câblodistributeurs. Ce sont eux qui font les choix. Ce sont eux des fois qui négligent notre existence. On se sent à la merci aussi du CRTC qui réglemente le contenu et du gouvernement fédéral qui finance la communication et appuie ses communautés de langues officielles.

113 Ce n'est pas l'égalité, mais l'équité que nous recherchons. Tous les Canadiens et Canadiennes en ressortiront gagnants, gagnantes si nos communications sont enrichies et si notre portrait est bien reflété. Nous recommandons en dernier lieu qu'au sein du CRTC, au conseil d'administration du CRTC qu'il y ait un représentant nommé de façon permanente, un représentant des minorités francophones hors-Québec qui aurait un siège permanent au CRTC.

114 Merci beaucoup.

115 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Monsieur. Merci à votre association.

116 Quant à votre dernière remarque concernant les nominations des membres du CRTC, vous savez que c'est la prérogative de la Gouverneur en conseil. Toutefois, on peut souligner qu'il y a parmi les membres actuels du CRTC au moins deux personnes des 13 qui, d'une façon ou d'une autre, proviennent des minorités. Mais je ne dis pas ça pour que vous retiriez votre opinion.

117 Évidemment, nous n'avions pas, je pense, ce texte-là. En tout cas, moi, je ne l'avais pas lu avant que vous le présentiez. C'est bien ça parce que j'ai lu plusieurs mémoires et il n'était pas là. Alors vous pouvez comprendre que j'essaie de synthétiser et de voir quels seraient les points qui, rendu à Ottawa, les questions que j'aurais voulu avoir posées en le révisant ou mes collègues auraient voulu que j'ai posées.

118 Donc, c'est un petit peu difficile. Mais si vous simplifiez, vous êtes en communications. Nous devons faire des recommandations concrètes sur la situation à l'extérieur du Québec de la radiodiffusion de langue française.

119 Est-ce qu'il y a des points, des irréductibles dans la position de votre association que vous voudriez mettre en lumière et que même si vous l'avez peut-être déjà fait, mais le synthétiser de la façon dont vous le faites entre vous?

120 M. GROLEAU: Bien je pense que les points qui sont à l'intérieur de ce mémoire-là ont déjà été synthétisés. C'est le minimum qui est dans ce mémoire-là parce que comme on le mentionne, une chaîne radiophonique française, ce n'est pas beaucoup. Et du côté de la télé, c'est la même chose. Quand on voit qu'au Québec, ils ont des canaux spécialisés comme Découverte, Canal Famille et tout ça, et ici, on a de la difficulté à avoir... bon, on a Radio-Canada, évidemment. On a TVA maintenant depuis un an, qui, bon, on l'a mentionné tout à l'heure, n'a pas beaucoup de reflet de la Saskatchewan. Puis RDI, il ne reste pas grand chose.

121 Je pense que c'est le minimum qu'il y a dans ce mémoire-là.

122 Je ne sais pas si Denis...

123 M. D. DESGAGNÉS: Bien peut-être juste pour comprendre ce que vous venez de dire, monsieur Demers, c'est que vous n'avez pas eu ce document-là d'abord avant? Parce que ce document-là que Michel et Gilles viennent de passer a été déposé au CRTC en date du 31 août et a été acheminé, j'espère, en tout cas.

124 Donc, ce que Michel vient de faire, il vient de repasser avec Gilles les éléments du contenu de ce mémoire-là et a rajouté une dernière recommandation sur la question d'avoir un commissaire ou un conseiller au CRTC qui aurait comme fonction principale de s'assurer que les politiques ou les licences, ou et cetera, qui sont passées au CRTC reflètent la Loi sur les langues officielles et puis qu'on regarde toujours à la question de quelles sont les retombées sur nos communautés de langues officielles.

125 Donc, il y a ces éléments-là. Et je pense pour refléter un peu le mémoire, le premier élément, la première recommandation principale, c'est d'abord les acquis. On a la télé et la radio de Radio-Canada et on veut d'abord garder ça pour empêcher la chute qu'on ressent depuis quelques années, d'abandon de Radio-Canada pour remplacer par des chaînes privées telles TVA qui ont un certain mandat de représenter dans 30 minutes la communauté francophone qui se retrouve à l'extérieur du Québec, ce qui est un petit peu... 30 minutes le dimanche, je pense que c'est un peu ces éléments-là.

126 Et puis comme de raison, pour pouvoir faire le développement de notre communauté, à l'assemblée, on aurait besoin des outils au niveau des communications pour créer un espace pour nos francophones pour qu'ils puissent avoir au moins le choix dans la programmation, donc, comme monsieur le Président le disait, monsieur Groleau, soit Télétoon, Découverte.

127 On a de la difficulté même dans nos consultations qu'on a faites avec la communauté à les nommer parce que les gens fransaskois, fransaskoises ne connaissent pas ce qui existe carrément. Donc, c'est comme réinventer un peu pour nous.

128 Mais je reviens d'abord, assurons-nous que Radio-Canada puisse atteindre son mandat qui est loin, à notre avis, de pouvoir l'atteindre à cause d'un manque de fonds, de financement.

129 Et le point sur la radio communautaire, je pense que c'est un point important pour la communauté fransaskoise, compte tenu que maintenant, il y a 14 régions qui sont intéressées à développer cet outil de communication-là. Et la raison est bien simple : depuis que les communications sont arrivées, depuis que les communications sont développées dans l'ouest, entre autres, c'est que l'assimilation est suivie avec et on se rend compte que les communications sont un outil essentiel pour le développement de notre communauté.

130 Donc la radio communautaire, on a été très content d'entendre la nouvelle politique, je pense que c'est au mois de janvier, pour accorder des licences, ce qu'on appelle radio en développement. À ce moment-là, peut-être l'ombre, le point noir là-dedans, c'est qu'on donnait un maximum de cinq watts. Et encore une fois pour l'ouest, pour la Saskatchewan, cinq watts dans nos communautés, on est aussi bien de prendre un porte-voix parce que nos communautés sont très éloignées et puis ça ne nous permet pas vraiment d'aller aussi loin qu'on voudrait y aller.

131 Ce qu'on recommanderait pour la Saskatchewan, pour développer cet outil-là, c'est qu'il y ait au moins 100 watts pour pouvoir développer nos radios communautaires. Ça fait au-dessus de 12 ans que la communauté fransaskoise essaie de développer ces outils-là.

132 Un outil qui a été développé d'abord à l'extérieur du Québec, dans la péninsule acadienne et dans la péninsule, je pense qu'il y a 59 000 Acadiens et puis ils sont majoritaires, là, il faut le dire. On essaie encore de développer des radios communautaires sur ce même principe. Et c'est très difficile à adapter en Saskatchewan.

133 Donc, c'est pour ça que cette nouvelle politique-là, avec un minimum de 100 watts, nous permettrait de développer nos radios de façon à ce qu'on ait des radios communautaires en place d'ici peu.

134 Puis je pense que le restant des informations, tout a été dit. Je pense que la question supplémentaire que vous avez posée, aussi, par rapport à la Télé des Arts, nous, ce qu'on voudrait surtout, la technologie, d'abord que les câblos puissent d'abord nous fournir cette possibilité-là. Je pense que la réglementation qui vient d'être acceptée, Télé des Arts, on laisse encore une fois les câblos le choix d'offrir ou de ne pas offrir.

135 Et si vous regardez les câblos en Saskatchewan, il y a plusieurs petits câblos ce qui fait que c'est nous, pour pouvoir profiter des mêmes services qu'une autre communauté, il faudrait faire une démarche... et on a pas les moyens de le faire... de rencontrer chacun de ces câblos-là, peut-être aussi de se présenter chez chacun des conseils d'administration. Ça nous ferait beaucoup de travail et après ça, essayer d'influencer l'importance que même si le marché de ce câblo-là n'est pas cinq pour cent, qu'il y a une volonté, il y a une communauté et puis ils ont des droits aussi.

136 Donc, nous, que ce soit de n'importe quelle façon. Déjà, les gens payent beaucoup de nos communautés ont le satellite et le câble et puis si on écoute Radio-Canada, on veut être local. On débranche le satellite. On écoute le Ce Soir en Saskatchewan. Après ça, si on veut avoir une programmation, on se rebranche sur le satellite pour essayer d'aller chercher une programmation.

137 Mais déjà la, être fransaskois, ça coûte plus cher qu'un autre et puis on s'enregistre des vidéos. On se les passe. On essaie de les faire jouer pour essayer de sensibiliser notre jeunesse.

138 Donc, présentement au niveau des communications, disons que c'est un peu le vide et on est insécure face à ce qui se passe à Radio-Canada depuis les dernières années et on voudrait d'abord et avant tout, que Radio-Canada puisse atteindre son mandat.

139 Je pense que c'est ça pour résumer.

140 M. GROLEAU: Il y a peut-être une dernière phrase qu'on peut ajouter. On l'a dit dans notre mémoire. Ce n'est pas l'égalité que l'on cherche, mais l'équité. Je pense que c'est le mot clé ici dans tout ça.

141 M. DUBÉ: Je voudrais juste ajouter une chose ici. C'est par rapport à la recommandation que nous avons faite à la fin, c'est-à-dire une présence d'un commissaire ou d'une commissaire au CRTC qui, disons, soit nommé ou qu'il ait le mandat de voir aux intérêts spécifiques de la minorité francophone.

142 On est content de savoir que c'est la Gouverneur général qui a cette responsabilité-là. Nous allons sûrement pouvoir lui communiquer la recommandation. Mais je pense que ce n'est pas fait à la légère et si vous nous dites qu'il y a déjà deux personnes de milieux minoritaires au CRTC comme commissaires, nous l'ignorons. Mais aussi, est-ce que ces deux personnes-là ont un mandat spécifique par rapport à la minorité francophone?

143 Merci.

144 CONSEILLER DEMERS: Merci.

145 Je ne voulais pas entrer dans une discussion sur ce sujet-là.

146 Voilà, je n'ai pas d'autres questions. Je pense que c'est très intéressant. Et ma collègue, madame Grauer?

147 COMMISSIONER GRAUER: I'm going to ask my questions in English because my French is no good.

148 I'm interested in your concerns and questions around community radio. I'm wondering if you have had any discussions with CRTC staff about moving forward with an application because I don't understand the restrictions on low power. I'm not quite sure what that is referring to.

149 I can't see any reasons why you would be restricted if you wanted to move forward with a community radio application. I may be wrong, but --

150 M. D. DESGAGNÉS: On a rencontré madame Cramm qui était à Régina. Et puis on lui a posé la question, je pense que c'était au mois de février, mars, quand la nouvelle réglementation est sortie, à savoir est-ce qu'on pourrait augmenter parce qu'on lui expliquait un peu la démographie. Par exemple, moi, je ne sais pas, que ce soit à Debden, ou Zenon Park, ou Bellevue qui ont des gens assez éloignés et puis madame Cramm à ce moment-là nous a dit qu'elle ne savait pas exactement. Elle devait s'informer et puis présentement, il y a le minimum de cinq watts. Et puis on n'a pas eu aucune autre information comme quoi on pourrait augmenter, mais qu'elle comprenait très bien la situation et puis qu'il serait nécessaire pour la Saskatchewan d'augmenter absolument.

151 Donc, c'est tout ce qu'on a eu comme information présentement.

152 COMMISSIONER GRAUER: I will raise it with her and see if we can just clarify that because I don't know, but it doesn't sound reasonable to me because there is no practical reason why you shouldn't be able to move forward with it.

153 It has been very interesting. The only other thing I guess I would say is with respect to your request to have a CRTC commissioner devoted specifically to the matters of looking after minority interests outside Quebec. It's actually the Governor in Council, the Prime Minister. That is who you should approach and the Minister of Heritage.

154 The people here, although none of us -- I'm appointed from British Columbia and Yukon. It's very clear that I'm not there to look after those interests, but rather just be a voice. We all have the same responsibilities as commissioners which is to look after the whole which is why these are so useful for all of us so that we can all get a better understanding of the issues faced. That's why I like to get all my colleagues to British Columbia to get a sense of the frustration of British Columbians who don't see themselves reflected on English-language television in the country.

155 I mean I find this all resonating. It's kind of a similar challenge that faces lots of people in this country, one way or another, not to minimize yours. But you know, certainly we hear it manifested in different ways.

156 One other quick thing.

157 With respect to SRC, RDI and on the radio with CBC, when we did the CBC licence renewals just over a year ago, this is an important issue that we raise with respect to the renewals and it's a challenge that CBC faces. Are you asking for more in that regard?

158 Again, I think if it's funding, it's the Minister of Canadian Heritage and the government that need to address the funding issues and not us, not that we aren't sensitive to the issues you are raising. I think we very much heard not only from francophone minorities, but also from English Canadians across the country that weren't seeing themselves reflected, that this is a really important issue.

159 M. DUBÉ: Si je peux faire un commentaire à ce sujet, nous comprenons que les résultats de ces audiences publiques que nous faisons en ce moment seront acheminés au Patrimoine canadien et à la ministre. Donc, c'est important pour nous que vous lui acheminiez ces recommandations par rapport au financement adéquat pour Radio-Canada au maintien des services dans le renouvellement de leur licence.

160 Alors c'est une chose qui est importante pour nous autres et puis c'est sûr qu'on peut faire des revendications auprès de madame Copps et autres, mais je pense, si je comprends bien le déroulement du processus, vous avez l'occasion de nous appuyer à ce niveau-là.

161 COMMISSIONER GRAUER: I suppose when the time comes for the report, I'm not quite sure what is going to be in it, but I do think, not to say that may or may not be there, but it's also really important to send the message directly and not just through us. I think that's the point I wanted to make. It's that it's an important message. Direct as well as indirect message deliveries are always useful.

162 Thank you very much.

163 M. GROLEAU: Je voulais seulement dire si on a votre appui, c'est encore beaucoup mieux.

164 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.

165 Vous pouvez rester avec nous et nous le souhaitons. Et comme je le disais au début, si à un moment ou l'autre, vous voulez faire un commentaire ou poser une question qui serait en relation avec une présentation d'une autre personne, vous le faites.

166 Merci.

167 Madame Cloutier?

168 Mme CLOUTIER: Alors juste pour les fins du dossier, est-ce qu'il vous serait possible de m'apporter une copie de votre mémoire et aussi une copie de l'étude que vous avez effectuée sur la radio communautaire, s'il-vous-plaît? Merci.

169 Alors madame Karen Taylor-Brown de Canadian Parents for French, vous avez la parole.

INTERVENTION / INTERVENTION

170 Mme BROWN: Bonjour les conseillers et le public.

171 Je suis ici au nom d'une organisation anglophone et probablement la seule organisation anglophone en Saskatchewan qui représente les francophiles. Il n'y en a pas beaucoup. Je suis ici grâce à l'appui de l'Assemblée parce que sans l'Assemblée communautaire fransaskoise, je n'aurais pas eu les avis qui annonçaient ce processus en tant que tel.

172 Donc, je voudrais dire que je suis ici plus ou moins pour appuyer ce que l'Assemblée a déjà dit parce que sans eux, je n'aurais pas pu savoir qu'il y avait ce processus. Mais j'aimerais ajouter quelques autres points qui sont plus ou moins visés vers la population que je représente, c'est-à-dire la population des gens qui ne sont pas francophones, qui apprennent le français comme langue second, ou qui ont des enfants qui apprennent le français comme langue seconde.

173 Ici en Saskatchewan, si on regarde les chiffres du dernier recensement, il y avait à peu près 20 000 gens qui s'appelaient ou se présentaient comme francophones. Il y avait à peu près 500 000 qui se disaient capables de comprendre le français. Mais si vous avez une population éparpillée de francophones dans la province de la Saskatchewan, vous avez une population des apprenants de français qui sont encore plus éparpillés.

174 Alors, on a des populations de Estevan dans le sud-est, de La Ronge dans le nord et je pourrais dire que pour cette population, il y a toujours des problèmes qui sont peut-être encore plus graves que pour la population francophone quand il s'agit de la communication, quand il s'agit de l'appui des forces gouvernementales comme le gouvernement fédéral.

175 C'est-à-dire qu'on a des populations autour de nous qui sont très hostiles envers le fait que nos jeunes sont dans des écoles où le français est la langue d'enseignement. Un parent qui choisit d'envoyer un enfant à une école fransaskoise est déjà un parent convaincu. Mais en Saskatchewan, quand on envoie un enfant à une école d'immersion, souvent c'est contre l'avis de la population autour d'eux, de la famille.

176 Alors quand on a rien qui nous appuie dans la presse, dans le secteur de la communication électronique, ça devient encore plus difficile.

177 Et pour nos écoliers, on a des difficultés dans nos écoles. Par exemple, si on est à La Ronge, il y a absolument aucun service en français. On a une école d'immersion à La Ronge qui est dans une école anglaise et il y a l'enseignement du Cree à l'intérieur de cette école. Alors nos enfants sont dans les programmes trilingues dans cette école, mais il y a absolument aucun service, radio, télévision, que ce soit l'un ou l'autre en français.

178 Alors quand je remarque que dans le curriculum de la Saskatchewan, le programme d'études pour la 11e année, il y a un unité qui est intitulé le journalisme électronique. Ces jeunes enfants qui apprennent le français sont supposés de finir cet unité en apprenant comment le journalisme électronique est capable de toucher ces jeunes, de comprendre comment présenter du journalisme électronique.

179 Alors ces jeunes à La Ronge n'ont jamais eu un programme en français par la télévision. Ils n'ont jamais entendu un programme en français par la radio.

180 Alors c'est pour eux quelque chose qui est un défi encore plus grand que pour la communauté francophone minoritaire.

181 Quand on est dans nos écoles qui sont un peu plus dans le sud, il y a toujours le problème que si on est dans une école mixte, souvent on a des administrateurs qui ne parlent point le français. Alors pour eux, la question d'avoir le câblo dans cette école-là est très minime. Ce n'est pas important.

182 Alors on voit que s'il y a un coût, disant, de 500 $ par année pour avoir le câblo... et c'est le cas dans quelques-unes de ces communautés... si on a à payer 50 $ par mois, c'est absolument certain qu'ils ne vont pas s'inscrire au câblo. Donc, il n'y a aucun service pour eux non plus.

183 Alors pour ces enfants qui sont dans leurs écoles, s'ils veulent avoir une présentation de radio ou de télévision en français, c'est presque impossible d'en recevoir à ce moment-ci. Pour les parents des enfants en immersion, c'est encore la même chose. Ils doivent inscrire leurs enfants pour avoir une programmation où ils ne se voient point.

184 Si la communauté francophone se dit incapable de se voir à la radio ou à la télévision ou très minimement, est-ce que vous pensez qu'on pourrait voir les jeunes qui sont dans les programmes d'immersion? C'est absolument pas la question. On a deux personnes salariées pour toute la Saskatchewan. On essaie de présenter les événements. On essaie d'organiser les stages, les rendez-vous, et cetera, pour nos jeunes avec des fonds très minimes.

185 Alors pour ces jeunes, de se voir à la télévision, ça serait vraiment formidable. Mais ça arrive si rarement que ça ne vaut pas la peine de s'inscrire. Pourquoi on devrait payer un surplus pour s'inscrire à un service où on ne se voit jamais?

186 Alors il y a des points qui découragent nos jeunes et nos parents de s'inscrire aux services qui sont déjà là.

187 Alors c'est pour vous dire que pour nous, on voit souvent dans les communautés, même où il y a le câblo et je cite l'exemple de Melville en Saskatchewan. Il y avait un service de câblo où il y avait seulement la radio de Radio-Canada en télévision et c'était suspendu sans mention, absolument suspendu. C'était la population des parents anglophones qui voulaient avoir une continuation de ce service, qui avaient lutté pour en refaire le service dans cette communauté. Et vous allez entendre plus tard cet après-midi la dame qui était plus ou moins responsable pour avoir lutté ou de mettre en place cette question.

188 Alors pourquoi le CRTC permet aux gens qui donnent le service de câble de monter un service et puis de retirer le service en français sans avoir aucune parole à la population locale? Alors ça semble le cas maintenant que dans les communautés où il n'y a pas une population francophone, il n'y a aucun droit d'avoir un service en français.

189 Alors peut-être je me trompe parce que je ne suis pas très informée, étant une des deux personnes salariées dans la province. J'ai beaucoup de travail autre que ceux-ci. Alors je n'ai pas eu beaucoup de temps pendant l'été. J'ai même pris mes vacances pour écrire le petit mémoire que je vous ai présenté avant. Alors c'est prendre mes vacances pour écrire ce mémoire parce que je suis la seule.

190 Je suis ici pour appuyer les parents qui ne sont pas capables de se présenter en français. Mais pour nos jeunes qui sont capables, mais qui ne se voient pas souvent dans le public comme des personnes importantes.

191 Et nos enseignants qui sont peut-être 60 pour cent des francophones, souvent ils sont dans les communautés un peu éloignées. Eux, ils ont les mêmes difficultés. C'est un environnement qui est peu accueillant envers les francophones. Pour eux d'avoir les retouches avec la population francophone dans la province, c'est extrêmement important de savoir ce qui se passe dans la province.

192 Et quand on a parlé tout à l'heure du service de la radio communautaire, je sais que, par exemple, à Zenon Park, on a une radio communautaire. Mais moi, j'étais là. J'avais présenté quelque chose. J'avais invité des jeunes qui étaient des diplômés du programme d'immersion à Nipawin qui est tout près. Mais les gens à Nipawin ne pouvaient pas entendre cette programmation.

193 Alors même dans une petite communauté qui n'est pas très loin d'une autre petite communauté, il n'y a pas vraiment des attentes. On ne s'entend pas parce qu'on n'a pas de communications entre les deux.

194 Alors je n'ai pas quelque chose de bien précis. Comme j'ai dit, j'ai écrit un petit mémoire que j'ai présenté en écrit avant. Alors je suis simplement ici pour appuyer un peu plus ce que j'avais dit. Je vous remercie pour l'occasion de l'avoir fait.

195 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Madame. Je n'ai pas de questions. Vous soulevez des points intéressants que nous devrons étudier. Alors merci et merci aux gens que vous représentez.

196 Madame Grauer?

197 COMMISSIONER GRAUER: We heard in British Columbia from the Canadian Parents for French and from a number of other people who are particularly concerned about the young people. One of the things that came up from several of the participants, not necessarily Canadian Parents for French -- I just want to make sure you understand that -- was that certain services were more important. In other words, they said for the young people, MusiquePlus was a huge and terrible loss and also Réseau des sports, that these are the channels their children wanted to watch and this is what really kept them connected.

198 I wondered if you had any views on that, one way or another, that it does matter which services in terms of the young people.

199 MS TAYLOR-BROWN: The point I was trying to make is that these people have never seen those services. They don't know that they are there.

200 COMMISSIONER GRAUER: I had no idea. I didn't understand that. But if at some point there had to be some selections made about which, if all of them couldn't be made available on all cable systems of the country, what criteria for selecting which, if we had to be choosing only some, is it of value to you? Or are you saying we need all of them?

201 MS TAYLOR-BROWN: Obviously, because it is our children that we are most concerned with, we need to have programming that is suitable for children. In some of these communities, they don't get morning comic strips in French. So there are parents that we know within our organization who don't subscribe to television at all because they don't want their children watching rubbish on American television. So they don't subscribe at all.

202 So if they don't subscribe, they don't get any chance to see anything. If they do subscribe, they get the CBC, the regular service of Radio-Canada. That's it. They don't have anything else and every service that they pay for, if you are in a community like Nipewin, you pay for your regular service, it does not include any French, none.

203 So if you are paying for a channel, you get no service in French. You have to pay in excess on top of that. Even that excess only allows you maybe one or two services and in some communities, as I say, there was only one. There was only the one regular French service of Radio-Canada.

204 COMMISSIONER GRAUER: Certainly, a part of that are regulations. We have certain must carries in certain parts of the country and anglophone markets and francophone markets will make a difference. I think it's important to recognize that in many cases, that has been our regulations which have, in terms of requiring carriage of certain services and leaving some of them optional.

205 MS TAYLOR-BROWN: It's very obvious that these people want to have some local service, even though they aren't currently seeing themselves reflected. It would be nice to think that the CBC or Radio-Canada would have enough funds to occasionally be able to go to our events, or when we have something happen, that they can see and that the children are then aware of that and are going to be listening, watching.

206 If there is no motivation for them to watch because there is nothing for them and they don't see themselves reflected, then of course, they are not going to watch.

207 COMMISSIONER GRAUER: I understand. Thank you.

208 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Madame.

209 Mme TAYLOR-BROWN: Merci.

210 Mme CLOUTIER: Monsieur Michel Vézina, l'Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg.

INTERVENTION / INTERVENTION

211 M. VÉZINA: Mesdames, messieurs, présentateurs, je ne lirai pas notre présentation. J'en ai quelques copies supplémentaires s'il y a des personnes qui étaient intéressés.

212 Je vais plutôt commenter sur le message que nous voulions envoyer au CRTC.

213 Je voudrais ajouter également que Gravelbourg est une des circonscriptions communautaires de l'Assemblée communautaire et que nous partageons les commentaires qui ont été faits jusqu'à maintenant.

214 À Gravelbourg, on est quelque peu choyé. On reçoit évidemment Radio-Canada par la voie des airs et systèmes UHS. Et on a également Regional Cable d'Edmonton qui dessert la ville de Gravelbourg essentiellement et non pas les fermes et les communautés autour de Gravelbourg, ce qui nous permet d'avoir en plus de Radio-Canada, RDI, TQS qui, dans les deux dernières années, a remplacé TVA... on ne sait pas trop pourquoi, mais en tout cas, c'est comme ça... MusiquePlus et on avait également accès à TV5 que la foudre est venue réduire à néant en touchant l'antenne parabolique de Gravelbourg et en même temps, ça a réduit la volonté de Regional Cable de nous fournir TV5.

215 Alors c'est très aléatoire quant à la volonté de nos câblodiffuseurs.

216 Côté radio, c'est assez simple. On a le relais de Radio-Canada via la bande 690 AM qui est quand même une retransmission qui est très forte. Ce matin, je suis parti de Gravelbourg et je captais encore à un coin de rue d'ici cette bande en m'en venant en auto. Alors il faut dire que de ce côté-là, on est quand même bien desservi.

217 Il y a un nouveau phénomène à Gravelbourg depuis un an et c'est l'arrivée des petites antennes paraboliques, donc l'accès par satellite ce qui fait que le câble est en train de prendre du recul dans sa pénétration de Gravelbourg et les gens maintenant, qu'ils s'abonnent à StarChoice ou qu'ils s'abonnent à Bell ExpressVu, ont la possibilité de choisir un service de base. Dans ces services de base-là, évidemment, on retrouve Radio-Canada, mais ce n'est pas Radio-Canada de la Saskatchewan, malheureusement. Ça peut être aussi bien Radio-Canada de Montréal ou d'une autre communauté.

218 Alors les gens en faisant ce choix-là pour avoir un univers télévisuel et radiophonique plus large se coupent évidemment de la réalité fransaskoise.

219 Donc, quand on regarde aux lacunes que la population de Gravelbourg a affrontées du côté télévision, ce n'est pas compliqué. Si vous avez l'antenne, c'est Radio-Canada et si vous dépendez du câble, bien c'est la bonne volonté de ce câble-là puisque nous sommes quand même très minoritaires dans notre région. Par exemple, on n'est pas assez nombreux pour recevoir TVA. Et côté radio, bien je le disais il y a un instant, ça demeure que c'est Radio-Canada.

220 Alors vous savez que, historiquement, Gravelbourg a été très impliqué dans la radio puisque c'est en 1952 que la première radio, CFRG, a été créée en Saskatchewan pour former un réseau ensuite avec CFNS ici à Saskatoon jusqu'à temps que Radio-Canada achète ces radios. Alors notre population est très intéressée par la radio communautaire. Nous sommes dans le processus des démarches au CRTC pour obtenir une licence de radiodiffusion et nous terminons actuellement les différentes études.

221 Évidemment, le cinq watts pour nous, on était dans le processus. On ne s'est pas vraiment tourné vers cette solution. De toute façon, si on y allait, ça nous limiterait à peu près à deux coins de rues du point d'émission de ce cinq watts-là. Pour nous, si on devait aller vers cette alternative, il nous faudrait vraiment une possibilité d'avoir une plus grande puissance, plus grand rayonnement.

222 Il y a également aussi la partie du financement. Patrimoine canadien fournit la moitié du financement et le deuxième 50 pour cent, quand on est en implantation, bien c'est la communauté qui doit s'arranger avec ça. Évidemment, Patrimoine canadien a une politique qui favorise une implication de notre gouvernement provincial. Ça a bien été au Nouveau-Brunswick, mais quand on arrive en Saskatchewan, c'est très loin de la réalité du gouvernement provincial ici.

223 Alors ce qui nous enlèverait un 25 pour cent, donc la moitié de ce 50 pour cent à aller prélever par nous-mêmes, ça met une marche très élevée afin de tenter de soutenir une radio communautaire.

224 En termes de recommandations, on aimerait votre appui de ce côté-là pour justement que Patrimoine canadien hausse la participation pour que nous, on ait peut-être une marche, je dirais moins élevée à franchir quand il en vient à soutenir une radio communautaire, financer une radio communautaire.

225 En ce qui touche la prestation des services de Radio-Canada pour une région comme Gravelbourg, je dois dire qu'on est très bien desservi. Le nombre de fois que nous pouvons voir Gravelbourg aux nouvelles à l'accent francophone et même sur RDI, c'est quand même assez nombreux. On a l'impression de faire souvent la nouvelle par chez nous. De ce côté-là, on est très, très bien desservi.

226 Par contre, parfois on se demande quelle sorte de décisions, qu'est-ce qui peut passer par la tête des gens qui ont à prendre les décisions sur les grilles horaires ou sur le temps d'antenne d'émissions qui seraient de type complètement ou refléteraient la communauté locale de la Saskatchewan, que ce soit celle de Gravelbourg ou celle de... nous aimons bien qu'on parle de Gravelbourg, mais nous aimons bien aussi qu'on parle des fransaskois et de la Saskatchewan.

227 Actuellement, nous sommes à vivre justement une épreuve avec Radio-Canada qui vient de nous annoncer la disparition potentielle de la radiodiffusion de la messe dominicale à partir de Gravelbourg. Alors on vient tout simplement de prendre connaissance de cette nouvelle-là la semaine passée. Et ça pose vraiment des questions. Cette messe-là et puis ça serait aussi vrai si on nous annonçait qu'on supprimait l'émission du matin ou l'émission de l'après-midi, il y a un tas de gens qui dépendent, qui aiment écouter la radio de Radio-Canada quand c'est local, quand c'est fransaskois, quand c'est de la Saskatchewan.

228 Il y a des gens qui conduisent sur la route. Dernièrement on me disait qu'il y a beaucoup de fermiers qui, actuellement, sont dans les récoltes et dans leur moissonneuse-batteuse et ils sont bien équipés, ils ont la radio et ils écoutent Radio-Canada. Si on leur enlève ça, si on leur enlève la messe... on doit récolter 24 heures par jour de ce temps-ci, alors ils en profitent pour écouter la messe tout en récoltant ou au printemps, tout en semant leurs récoltes.

229 Il y a des gens qui sont dans les hôpitaux, les gens qui sont dans les foyers qui ne peuvent pas se déplacer et qui profitent de cette occasion-là. Et ça, c'est un type d'émission que nous croyons reflète la réalité de la Saskatchewan et que Radio-Canada devrait tenir compte de ce type d'émission-là dans la grille proposée pour notre province.

230 Côté défis technologiques, pour une région comme Gravelbourg, évidemment, le satellite, même s'il nous amène un recul versus la réception des signaux de Radio-Canada en Saskatchewan, c'est souvent une solution et peut-être la seule solution.

231 Recevoir le câble, je disais tout à l'heure que le Regional Cable ne dessert que Gravelbourg et encore même là, une partie de Gravelbourg. Si on voulait avoir un câblodiffuseur de plus loin... moi, je travaille dans le domaine de l'éducation des adultes et on a un réseau à distance actuellement, la faiblesse des lignes téléphoniques du réseau SaskTel en Saskatchewan fait en sorte qu'au sud de Moose Jaw, en s'en allant vers la frontière américaine, sauf peut-être une ou deux agglomérations plus importantes du côté anglophone... c'est pratiquement impossible d'amener les signaux par câblodiffusion directe.

232 Alors il y a un problème technologique de ce côté-là et si on ne le résout pas et on dépend des câblodiffuseurs par satellite ou de l'extérieur par d'autres moyens, l'accès au signal fransaskois de Radio-Canada va être très, très difficile immédiatement et dans l'avenir.

233 Pour ce qui est de l'accès à un éventail plus large de réception des signaux, bien pour Gravelbourg, nous, nous vivons avec TVA. On nous a tout simplement dit pas assez de population selon les critères sur lesquels on dessert votre communauté et ça, c'est malgré les pétitions que nous avons faites comme communauté à notre câblodiffuseur, malgré les contacts que nous avons eus avec ce câblodiffuseur-là et malgré le fait qu'à Gravelbourg, il y a quand même 60 pour cent de la population de base qui est francophone et qui pourrait s'abonner ou recevoir, s'ils sont déjà abonnés, leur signal.

234 Les gens, même si ce n'était pas tout à fait du Canadien ou du fransaskois apprécié à l'époque TV5, parce que nous avons quand même une certaine population d'origine européenne dans notre coin, les gens ont été désolés de la perte de la réception de ce signal-là.

235 Par contre, on a des espoirs dans un autre aspect avec l'arrivée de la radio communautaire à Gravelbourg. Nous pensons à l'été 2001 pouvoir être enrichi via le réseau francophone d'Amérique de recevoir la voix et les paroles des autres communautés francophones du Canada, ce qui serait une diversité qui viendrait s'ajouter et en même temps, nous espérons le développement, nous espérons fortement le développement du réseau des radios communautaires en Saskatchewan pour pouvoir justement recevoir aussi la voix et la parole des autres communautés et échanger d'un côté nos informations, nos goûts avec ces communautés-là.

236 Je crois que je peux résumer en disant que les points qui tracassent, je dirais, Gravelbourg c'est que nous voulons conserver les acquis. Nous recevons des émissions qui sont produites ici en Saskatchewan par Radio-Canada tant à la radio et à la télévision et je crois que ce sont des acquis importants que nous voulons conserver.

237 La radio communautaire, nous sommes en plein dans le développement d'une radio à Gravelbourg et nous appuyons également le développement du réseau et pour nous, c'est une façon d'ajouter, non pas de remplacer... on ne veut pas remplacer Radio-Canada par la radio communautaire, nous voulons tout simplement ajouter, faire un plus, mettre un autre aspect que Radio-Canada, qui n'a pas nécessairement, faute peut-être de moyens ou faute des grilles qui sont déterminées ailleurs, pourrait nous amener.

238 Et nous espérons que le CRTC se penche sur toute cette question de radio ou de télédiffusion par satellite pour voir comment on peut, si c'est la seule voie d'accès qu'on aura pour certaines de nos communautés dans le développement technologique, comment on pourrait garder les signaux, par exemple, de Radio-Canada ici en Saskatchewan dans ce système-là et non pas, si on décide d'aller ou on n'a pas le choix d'aller avec le satellite, d'être privé par cette décision.

239 Merci beaucoup.

240 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, monsieur Vézina.

241 Vous faites allusion à deux ou trois points, par exemple, SaskTel et aussi votre câblodistributeur local. Est-ce que vous avez fait appel au CRTC durant ces moments-là à votre connaissance, en tout cas?

242 M. VÉZINA: Je dirais que dans le cas de SaskTel, c'est arrivé dans le développement de ce qu'on appelle ici le réseau fransaskois d'éducation et de communications à distance qui est un réseau branché sur le réseau national d'éducation universitaire. Et il y a eu beaucoup, beaucoup de discussions avec SaskTel qui a impliqué l'Assemblée communautaire fransaskoise. Peut-être que Denis pourrait ajouter là-dessus.

243 CONSEILLER DEMERS: Mais ma question est... et je comprends même qu'à cette époque-là, SaskTel n'était pas de juridiction fédérale, donc pas de juridiction du service. Peut-être pas pour que vous ayez à me répondre longuement, mais le point de vue que je voudrais exprimer et on l'a exprimé aux gens de St-Albert et aussi à Vancouver, c'est que s'il y a dans le passé des événements qui ont pu arriver dans vos communautés et lesquels vous ont amenés à demander au CRTC quelque chose ou à demander au CRTC d'intervenir, qu'il l'ait fait ou qu'il ne l'ait pas fait, si vous pensez qu'une telle situation dans le contexte de notre enquête, entre parenthèses, de notre rapport que nous devrons acheminer et rendre public aussi ce rapport, alors s'il y a de ces événements-là, vous pensez que nous devrions en tirer une conclusion, une bonne, une mauvaise... enfin c'est par des erreurs d'abord qu'on s'améliore... et aussi ça vous permettrait peut-être d'exprimer très clairement par des exemples de ce qui se passe chez vous et qui, selon vous, devraient changer.

244 Alors je vous encourage, moi, à ne pas prendre pour acquis que parce que vous avez écrit une lettre au CRTC il y a un an, trois ans, deux ans, que c'est pas le bon moment de ramener ça sur le tapis par de la correspondance qu'on pourrait déposer dans ce dossier-ci. Mais toujours, non pas moi, là, mais si vous autres, dans votre communauté, vous pensez que ça nous serait utile pour démontrer quelque chose, bien moi, je vous encourage à la mettre dans ce dossier-ci parce que dans le fond, nous sommes un tribunal. Et actuellement, on agit plus dans le cadre d'une enquête. Mais notre faiblesse sera peut-être d'être plus tribunal que d'être commission d'enquête.

245 Alors je vous préviens que s'il y a des moments dans l'histoire de votre communauté qui pourraient nous éclairer aujourd'hui, ne vous gênez pas de nous le souligner.

246 Merci.

247 Madame Grauer, vous n'avez pas de questions.

248 Alors, moi, je voudrais conclure en disant que même si nous ne reprenons pas les points importants des mémoires qui nous sont présentés parce que nous avons quand même au moins 17 personnes à entendre cet après-midi, que c'est consigné et que c'est là pour être analysé, comparé et que c'est ce que nous ferons et c'est la raison pour laquelle nous sommes venus chez vous. C'est d'être meilleur à la fin de tout ça.

249 Je dis ça en particulier dans le cadre, par exemple, de la venue de la distribution de télévision par satellite ou de radiodiffusion par satellite. Quand c'est arrivé, on se disait ça va répondre à des besoins qui ne sont pas encore... où le câble ne peut pas aller, ou des moyens physiques ne peuvent pas aller. Mais aujourd'hui, maintenant que c'est là, on voit que ça a ses faiblesses. Vous en soulignez, là, la question de ne pas être capable de s'abonner au service de satellite si on veut avoir les nouvelles locales. En tout cas, c'est ce que j'ai compris, entre autres.

250 Donc, il y a de l'amélioration partout à faire.

251 Alors je vous souligne que ce qui est consigné dans vos mémoires, ne sera pas ignoré. Et en plus, je souligne aussi que le rapport que nous ferons sera rendu public.

252 Je ne sais pas si vous avez des commentaires à faire là-dessus. Je ne soulèverais pas de points précis.

253 M. VÉZINA: C'est tout.

254 CONSEILLER DEMERS: Alors merci beaucoup.

255 Mme CLOUTIER: Nous allons poursuivre avec Marie-Eve Buissières de l'Association communautaire francophone de Bellegarde.

INTERVENTION / INTERVENTION

256 Mme BUISSIERES: Bonjour.

257 Juste pour vous donner une image où est-ce que Bellegarde est, où est la région de Bellegarde, c'est carrément dans le sud-est de la Saskatchewan. Alors on a deux frontières, celle du Manitoba, celle des États-Unis.

258 Alors en date d'aujourd'hui, les gens de la région de Bellegarde peuvent avoir un choix entre trois et quatre services de distribution de canaux de télévision. La moins chère, sans aucun doute, c'est l'antenne qui a été fournie par Radio-Canada, un poste en français pour les gens de la région.

259 Ce n'est tout le monde qui peut l'avoir. L'antenne n'est pas assez puissante pour envelopper toute la périphérie de la région. Donc, des gens comme de la région de Manor, Kenosee Lake, Carlisle ne peuvent pas avoir le service en français.

260 Puisque SRC a un certain monopole de ce premier service, il est évident que la population soit insatisfaite des services offerts tels les manques d'émissions pour enfants pendant la semaine et le nombre d'émissions offert, réalisé et/ou portant sur les francophones hors-Québec.

261 Nos solutions à ces défis sont : obtenir une plus grande périphérie pour l'obtention de ce service de SRC Saskatchewan en français dans la région de Bellegarde; que SRC Saskatchewan ait un contenu plus axé sur les enfants et qu'un plus grand contenu d'émissions porte, soit réalisé ou présenté par des gens de chez nous, des hors-Québec; que le CRTC soit plus flexible envers des projets télévisés faits par ou pour les francophones hors-Québec et que la station TVA devienne accessible pour tout le monde, qu'elle ait un contenu et que celui-ci soit réalisé par des personnes hors-Québec.

262 Pour une somme, on va dire de 300 $ plus taxes, les gens de la région de Bellegarde peuvent se munir d'une coupole pour accéder au satellite. Deux choix s'offrent : ExpressVu, StarChoice. ExpressVu, ce service offre une gamme de produits francophones distribués en différents forfaits ou choix thématiques variant entre trois dollars, 14 $, dont 25 canaux distinctifs et plusieurs se dédoublant à cause des différents fuseaux horaires.

263 Le service de télévision à la carte est aussi offert, mais la majeure partie des films présentés sont des traductions films américains. ExpressVu offre aussi beaucoup de chaînes de radios francophones, mais là, la région de Bellegarde est à la merci des stations de Montréal.

264 StarChoice, celui-ci offre pour l'instant que trois canaux, SRC Montréal, TVA et TV5 et c'est un appel que j'ai fait à la compagnie. Ils nous ont promis que le choix serait plus grand autant que celui qui serait offert au Québec présentement. Et la télévision à la carte, c'est la même chose aussi. Ils nous ont dit que ce serait peut-être vers le mois prochain que ça serait changé.

265 Dans les deux cas, aucun de ceux-ci est au courant qu'il y a des services francophones de SRC Saskatchewan, tant radiophoniques que télévisés.

266 Donc, les solutions à ces défis qu'on aimerait poser c'est : offrir aux fransaskois Radio-Canada Saskatchewan avec son Saskatchewan ce soir les bulletins communautaires, publicités de la province, et cetera, à travers le service par satellite; offrir des postes de radio francophone de la Saskatchewan et avoisinante déjà existante ou future à travers le satellite...

267 CONSEILLER DEMERS: Mademoiselle...

268 Mme BUISSIERES: Oui?

269 CONSEILLER DEMERS: Pas trop vite pour que la traduction se poursuive.

270 Mme BUISSIERE: Excusez.

271 On aimerait à ce que tous les films francophones de la France, du Québec ou de la Belgique qui sont offerts en salles de cinéma au service de télévision à la carte ou pay per view... quand je dis pay per view, c'est que ce soit sous-titré en anglais pour nos francophiles qui s'adaptent... et pour un espace de temps raisonnable parce que souvent, on va voir que le film dure que deux jours et on l'a manqué.

272 Et adopter des coûts plus raisonnables pour les chaînes de télévision francophone pour la promotion de celles-ci. On n'est pas habitué de les voir. Alors si on veut avoir Télétoon, ou Canal Famille, on ne le savait pas et puis on nous dit qu'il faut payer six dollars de plus. C'est un morceau à avaler.

273 La dernière option pour quelques villages de la région de Bellegarde est la télévision numérisée par la compagnie Saskatchewannaise Image Cable. La machine pour accéder à cette technologie est de 400 $ ou 10 $ par mois pour la location en plus de la programmation. Pour ceux et celles qui n'ont pas magasiné, celle-ci n'offre que trois stations télévisées francophones : SRC Montréal, TVA et TV5 dans son forfait local. Aucun rajout, aucune télévision à la carte, aucune station radiophonique ne seront diffusées en français parce que selon eux, la demande n'est pas assez grande.

274 Celle-ci se dit fière de sa programmation communautaire et que nul autre l'offre malgré le fait qu'elle ait opté pour SRC Montréal au lieu de celle de la Saskatchewan.

275 La solution à ces défis : offrir au fransaskois la Société Radio Canada Saskatchewan avec son Saskatchewan ce soir, bulletins communautaires, publicités de la province à travers le service de télévision numérisée; donner la permission à la compagnie de s'établir dans la région de Redvers et Estevan malgré le fait qu'ils soient proches des lignes des États-Unis et du Manitoba.

276 Et en dernière minute, la région a su l'histoire de la messe pour Radio-Canada et elle a été totalement outrée parce que justement, on a beaucoup de personnes qui voyagent ou qui sont sur les machines et utilisent souvent ce service radiophonique-là pour les messes.

277 C'est tout.

278 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. C'est intéressant. Vous allez nous faire étudier la question satellite avec beaucoup d'intérêt. Alors merci beaucoup.

279 Madame Grauer, est-ce que vous avez des questions?

280 Alors merci, Mademoiselle et nous souhaitons que vous demeuriez avec nous jusqu'à la fin de l'après-midi. Merci.

281 Madame Cloutier?

282 Mme CLOUTIER: Merci. Nous allons continuer avec monsieur Roger Gauthier de l'Association des parents fransaskois.

INTERVENTION / INTERVENTION

283 M. GAUTHIER: Bonjour. J'aurais probablement préféré un cadre un peu moins formel avec mon café pour vous parler, mais étant donné qu'on est en famille, on va essayer de faire de notre mieux.

284 Je vais quand même être assez bref. Je vous présente d'abord les excuses de la présidente de l'Association des parents fransaskois, Anne Lise qui travaille aujourd'hui et qui ne peut pas être là.

285 Je commencerais par un commentaire personnel qui va faire peut-être plaisir à nos amis de Radio-Canada. Radio-Canada télé et radio sont mes postes préférés en Saskatchewan. Et ce sont malheureusement les seuls que je suis capable de pouvoir entendre de chez moi. Je vis à peu près à 20 kilomètres de Saskatoon et ce sont malheureusement les seuls postes que nous avons.

286 Ce sont les seuls postes que nos enfants également peuvent entendre au niveau de la radio et de la télé. Et ce n'est pas beaucoup. Pour certains qui vivent en ville ou dans certains milieux, ils peuvent avoir accès au câble ou à certains systèmes satellites, mais c'est évidemment très peu de services.

287 Je vais vous amener peut-être plus, étant donné que je parle au nom de l'Association des parents, un autre regroupement de parents, un peu comme Canadian Parents for French, du côté des préoccupations que les parents peuvent avoir par rapport à la télé et la radio.

288 Une des difficultés que nous avons, c'est d'amener nos jeunes à développer des habitudes culturelles en français. C'est un défi quand même incroyable en Saskatchewan, en milieu minoritaire d'apprendre à nos jeunes à développer l'habitude de l'écoute de la radio ou du visionnement de la télévision. C'est encore plus difficile quand le nombre d'heures qui est consacré aux émissions pour enfants est si limité.

289 J'ai fait un sondage récemment qui ne portait pas uniquement sur les habitudes culturelles, mais sur les écoles en particulier où j'ai découvert qu'au niveau des habitudes culturelles des jeunes... bien je devrais parler de la population en général des francophones, des parents et des enseignants... c'est qu'il y a une espèce d'équilibre entre l'écoute des médias francophones et l'écoute des médias anglophones. Il y a des fréquences qui ont été développées qui permettent de dire qu'on écoute les médias francophones de façon presque aussi fréquente que les médias anglophones, même s'il y a un montant quand même énorme, beaucoup plus large d'accès aux médias anglophones.

290 Lorsque j'ai posé la même question aux élèves de l'école à Saskatoon, l'équilibre est complètement débalancé puisque pour eux, la fréquence de l'écoute des émissions anglaises est énorme, comme à 75 pour cent, par exemple, alors que la fréquence au niveau des médiums francophones, ça s'établit à à peu près en termes de fréquence à cinq à 10 pour cent.

291 Et c'est quand même assez simple parce que qu'est-ce qu'on demande aux jeunes, qu'est-ce vous écoutez à la radio ou à la télé et puis au niveau de leur choix préféré, c'est la musique. Et qu'est-ce qu'ils écoutent, c'est Britney Spears, Shania Twain, Savage Garden, ce genre de musiciens-là. Céline Dion, mais en anglais.

292 Quand je leur demande qu'est-ce que vous écoutez comme émission à la télé, bien ils me disent évidemment les Simpsons, Pokémon, Futurama et quand ils ont des discussions avec les autres jeunes, ils sont incapables d'en discuter en français parce que le langage qui est utilisé, c'est un langage anglais. Donc, pour eux, ça ne sera pas les Simpsons, ça va être les Simpsons parce que tout le langage qui vient avec amène les jeunes à discuter même de leur vision médiatique en anglais.

293 Les vidéos, on pourrait penser à un moment donné que l'écoute de vidéos pourrait nous aider, mais ça, également, on est incapable de trouver dans les magasins du coin ou dans les supermarchés ou quoi que ce soit des vidéos en français ou c'est très rare. Donc, on ne peut même pas compter sur des moyens auxiliaires pour pouvoir leur permettre d'écouter des films ou des bandes dessinées en français.

294 Donc, qu'est-ce qui fait que ces jeunes-là ont des habitudes culturelles aussi limitées en français? C'est évidemment l'accès limité à des médias francophones : Radio-Canada, télé et radio. Quand on a que ça, on ne peut pas, à notre avis, et surtout que les émissions pour enfants, ce n'est pas la plus large partie des émissions qu'on entend à Radio-Canada.

295 Donc, programmation limitée, ça, c'est le deuxième facteur pour moi.

296 Il y a la compétition des médias anglophones et américains et à certains moments, il y a la qualité de la diffusion. On me faisait remarquer, par exemple, que les jeunes ont tendance à écouter beaucoup plus le réseau FM et que pour eux, de façon générale, lorsqu'ils se déplacent au niveau des radios sur le FM, étant donné qu'ils n'en ont pas... par exemple, à Saskatoon, on n'a pas le FM. Donc, ils négligent tout simplement et ils trouvent que la qualité de la musique pour eux, ils ne prendront pas la peine d'aller sur le AM.

297 Que faire dans une situation comme ça? Nous, les parents et l'école qui essayons de donner des habitudes culturelles aux jeunes, c'est évident que pour nous le maintien de Radio-Canada, radio et télé, est fondamental et que la programmation pour enfants devrait être augmentée et améliorée. On a Clandestin, par exemple, qui est une émission qui est faite dans l'ouest et qu'on trouve extrêmement importante.

298 On peut offrir Radio-Canada, par exemple, à Saskatoon sur la bande FM, ça, ça serait déjà un pas de plus.

299 On devrait avoir accès à des stations à vocation éducative. Ça a été mentionné. On a mentionné, par exemple, TFO. C'est un choix excellent. Et je ne le limiterais pas uniquement à TFO. Je pense que Radio-Québec, s'il y a des radios éducatives au niveau international en Belgique, partout ailleurs, je pense qu'il ne faut pas se limiter à un point où on offre seulement des choses qui représentent le milieu minoritaire, mais on doit être capable d'avoir un choix qui permet d'entendre des voix qui soient celles du Québec, de la France, de la Belgique, du niveau international parce que nos jeunes doivent être conscients qu'il n'y a pas qu'un type de langue. Il y en a plusieurs. Ça fait partie d'un enrichissement culturel qu'ils peuvent acquérir.

300 Si on peut se permettre de rêver, pour moi, les jeunes devraient avoir accès à des médiums qui leur sont complètement consacrés partout où on a des écoles fransaskoises et des centres communautaires dans la province. On sait que nous, on est dispersé. C'est pas nécessairement facile à transiger avec tous les systèmes de ceux qui vendent la programmation.

301 Mais pour nous, nous savons que les jeunes aiment la musique, les dessins animés et les émissions d'enfants. Donc, si on a Canal Famille, Télétoon, MuchMusic ou MusiquePlus en français, c'est déjà beaucoup de...

302 Ça nous prend un endroit où les jeunes vont s'introniser et savent que 24 heures par jour, bien on va les laisser dormir un peu quand même, mais pendant la journée, ils peuvent avoir accès à ce type d'émissions-là.

303 Comme parent, ça sera peut-être mon dernier commentaire, on est toujours un peu inquiet du nombre des déchets médiatiques qui existent, tant au niveau de la télévision anglaise que française et c'est certain qu'on veut essayer de protéger nos jeunes de tous ces éléments-là, que ce soit commercial ou bien carrément des émissions qui ne sont pas appropriées.

304 Donc, si on peut trouver des moyens de donner accès à nos jeunes à des médias qu'ils vont apprécier, qui vont être attirants et intéressants, c'est probablement le plus grand cadeau qu'on pourrait leur faire pour qu'ils puissent le faire en français.

305 Je ne sais pas si on réussira jamais à améliorer notre situation, là. De notre point de départ, déjà qui est quand même assez limité au niveau public, on a un journal, un hebdomadaire francophone, on a une télé francophone, on a une radio francophone. Dans ces médiums-là, ce qui est intéressant pour nous, c'est qu'on peut s'entendre et qu'on peut se voir. Moi, j'aime bien pouvoir entendre mes amis de Bellegarde, mes amis de Régina ou mes amis de Gravelbourg ou mes amis de Prince Albert, parler sur les ondes parce que ces gens-là, ils ont de l'importance pour moi et leur vie a de l'importance pour moi.

306 C'est sûr que si on avait toute la panoplie d'écoute possible tant du Québec, de la France qu'ailleurs, c'est fantastique également. Mais on ne peut pas vivre dans un milieu et se développer dans un milieu minoritaire si on n'est pas capable, nous, de s'entendre et de s'entendre, nous, de la Saskatchewan.

307 Les solutions d'amalgames de programmations de l'ouest, en tout cas, personnellement, ne me conviennent pas parce que bien qu'on ait certaines affinités avec le Manitoba, l'Alberta, la Colombie-Britannique, c'est quand même notre monde à nous, dans nos programmations régionales qui compte et là où on peut s'exprimer et se reconnaître.

308 Je vous remercie.

309 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, monsieur Gauthier.

310 Moi, j'ai tout noté ce que vous avez dit. Je pense que c'est très intéressant.

311 Mais j'étais inquiet au début quand vous avez commencé en disant que c'était trop formel ce que nous faisions. S'il y a quelque chose qu'on peut changer, il nous reste encore 10 personnes à entendre, c'est le temps parce que nous, on est venu pour vous et puis pour nous.

312 Je n'ai pas encore entendu des réflexions sur les bureaucraties, mais dans deux endroits où nous sommes allés auparavant, les gens nous disaient que Radio-Canada c'est un peu une bureaucratie et le CRTC aussi. Mais moi, ce que j'ai répondu à ça et je le dis pour vous inviter, il faut harnacher les bureaucraties. Elles sont là pour servir. Et donc, si on impose là jusqu'ici une procédure qui empêche les gens de parler, là, il faut nous le dire. Il ne faudrait pas être venu ici pour avoir empêché les gens de parler.

313 Vous pouvez commenter là-dessus...

314 M. GAUTHIER: Non, non. C'est pas que ça nous empêche de parler, mais c'est peut-être plus intimidant et plus lourd comme formule. C'est tout simplement ça que je voulais dire.

315 CONSEILLER DEMERS: Alors, merci.

316 Madame Grauer?

317 COMMISSIONER GRAUER: The other thing is we have to have translation and a transcript so all of our colleagues can read it. Often, it makes it more formal than even we would like it. But we are bound by our rules of procedure.

318 You raise a number of issues. I guess what I took from it was that there is sort of two central pieces. One is the ability amongst yourselves in Saskatchewan to speak and communicate and see one another reflected and your lives here reflected. The other is access to a broader range of French-language services that are available, but not to you, that exist out there but are not available to you, both for your children and your own enrichment. But you are principally concerned about your children. Is that right if I say there are the two?

319 MR. GAUTHIER: Yes.

320 COMMISSIONER GRAUER: With respect to the second -- I'll talk about the first -- but with respect to the second which is the range of services that are out there, this is certainly in many ways an ongoing preoccupation of ours, not just with respect to your situation here or the situation of the francophone minorities and French-language services, but just the existing capacity on cable systems in Canada.

321 So we have what is predominantly available which is the existing analog systems which in smaller communities, there just aren't more spaces. They have a very limited capacity. So this is a very real challenge for us with respect to adding new services, you know, do we order something taken out and does it depend on the community, do we go through it one community, another community and then start imposing our judgment. You know, this is an issue for us.

322 So what we are finding is that increasingly, now, this is particularly true in larger communities with cable is they are moving to digital and digital has much more capacity which is going to allow for the distribution of many more services.

323 I think we see this as a real opportunity to address some of these issues in digital. But it's going to cost money for these. Most of these are services which will cost money, whether it's Teletoon, everybody is paying for these services. They are not free anywhere.

324 Right now, for instance, I know you said that where you were, you can only get the CBC services and not satellite and I wondered, because Bell ExpressVu is available and does offer many of these services. Is this something that isn't available to you? Is it practical for you?

325 MR. GAUTHIER: Personally?

326 COMMISSIONER GRAUER: Yes, personally.

327 MR. GAUTHIER: Personally, I have a big dish in my yard, but it's not plugged in.

328 COMMISSIONER GRAUER: It's not plugged in.

329 MR. GAUTHIER: No, I refuse to plug it in because they would watch English TV all the time. Even if I had the extra French services, it would not matter because it's drawn into the rest.

330 COMMISSIONER GRAUER: So what can we do about that? I mean this in a very genuine way. I mean I appreciate your concern that you want to have these services available for your children. If we are grappling with and really wanted to hear from people about how we can proceed here because I think it's a very good point --

331 MR. GAUTHIER: I think you are right by saying that the future is in the digital. We will have a lot more opportunities to get a number of channels, French, German or whatever language actually.

332 I don't think there is any magical solution. The first is if we can at least get access to some of those in French and for me, the children channel is extremely important. They watch cartoons. That is their preference. The adolescents listen to music and that is their preference. Those two, for me, are the most important.

333 COMMISSIONER GRAUER: So you need to find a way to screen them out because MusiquePlus is available and Teletoon presumably on your dish.

334 MR. GAUTHIER: Yes.

335 COMMISSIONER GRAUER: So you need to find a way to screen out the ones you don't want your children to have.

336 MR. GAUTHIER: Yes.

337 COMMISSIONER GRAUER: The other was -- again, I'm not entirely sure of all of the details -- but TFO is available I think in New Brunswick and what the government of New Brunswick which doesn't have a French-language educational service actually sponsors the addition and work with the cable companies there and we approved the wholesale right.

338 So I mean that would seem to me to be an avenue that might be practical for you here if TFO is a service that you want to go to the Saskatchewan government and suggest that they might sponsor such an application. It has been done elsewhere. So I'm saying it's one thing you might want to consider.

339 The last thing is we have just issued a public notice calling for comment on low-power television. This is something which has been used in other parts of the world and in parts of Canada, in fact, to really spawn the development of community television. This might be an avenue that is worth pursuing for some of the communities here for a local. I'm not quite sure how the distance is going to be an issue, how you would go from one community to another, but I think it's certainly worth exploring.

340 Because certainly what you are really talking about is community expression that happens to be in a minority language and that's something that we are very mindful of. It's an issue that's important to people across the country and we are certainly pleased to hear from you again.

341 I thank you very much for that.

342 M. GAUTHIER: Merci beaucoup.

343 CONSEILLER DEMERS: Madame Cloutier?

344 Mme CLOUTIER: Alors nous allons poursuivre avec monsieur Pierre L'héritier du Conseil culturel fransaskois.

INTERVENTION / INTERVENTION

345 M. L'HÉRITIER: Bonjour, mesdames, messieurs, chers amis.

346 Au nom du Conseil culturel fransaskois, je voudrais remercier le CRTC d'avoir mis sur pied cette consultation sur les services de radiodiffusion de langue française et leur accessibilité aux communautés. Je pense que c'était un point vraiment qui est très important qui avait été soulevé depuis de longues dates par les communautés francophones au Canada.

347 Les enjeux reliés à cet exercice sont de la plus haute importance pour ces collectivités pour qui l'accès à un nombre accru de réseaux de télévision et de chaînes de radio d'expression française constituerait un atout déterminant dans leur développement.

348 De plus, il en va du respect d'une valeur fondamentale de ce pays, soit celle de la dualité linguistique canadienne et c'est encore plus frappant avec le décès récent de Pierre Elliott Trudeau qui était le père de cette idée de dualité linguistique.

349 Nous saluons également le gouvernement fédéral qui a pris bonne note des doléances des communautés francophones en matière de radiodiffusion en français et qui a demandé au CRTC de se pencher sur la situation.

350 Le Conseil culturel fransaskois s'adresse au CRTC au nom de ses membres associatifs et individuels. Le Conseil culturel fransaskois se réjouit de la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes d'accorder une licence de radiodiffusion à la Télé des Arts. Les producteurs francophones hors-Québec ont un rôle important à jouer dans le développement de nos communautés. L'excellence se trouve aussi en région. Nous aimerions donc exiger que cette création puisse se faire et qu'elle soit diffusée, quelque soit le marché.

351 C'est-à-dire ce qu'on veut souligner par ce fait-là, c'est que la Télé des Arts doit appartenir... enfin, la programmation doit refléter tout le Canada et non pas comme c'est le cas présentement pour beaucoup de diffuseurs canadiens, uniquement un petit coin d'un pays comme Toronto ou Montréal.

352 La prise en charge locale des moyens de productions culturelles et artistiques est vitale pour le dynamisme d'une communauté. Elle l'est d'autant plus pour les communautés vivant en milieu minoritaire, attendu que celles-ci ne trouvent pas beaucoup d'autres moyens de se faire connaître et de créer leurs modèles et leurs identités.

353 Ainsi donc, le Conseil culturel fransaskois désire partager avec vous ses observations portant sur la question suivante : quelles mesures seraient de nature à encourager et à favoriser dans les communautés francophones à travers la province, la prestation ainsi que l'accès au plus large éventail possible de services de télévision et de radio de langue française par l'entremise peut-être de la distribution numérique?

354 Cette question doit être considérée comme vitale pour le rayonnement de la langue française partout au Canada, d'où l'importance critique de la politique du CRTC relative aux services de télévision numérique et du rapport sur l'état de la radiodiffusion en français en milieu minoritaire.

355 Nous affirmons que la multiplication prochaine des services de télévision numérique peut et doit se transformer pour que les consommateurs francophones aient une occasion d'accéder à l'ensemble des services de télévision de langue française, tant canadiens qu'étrangers, peu importe où ils résident au pays. La révolution numérique peut à la fois soutenir l'objectif supérieur de la dualité linguistique canadienne, principe qui émane de la constitution canadienne ainsi que des lois sur la radiodiffusion et sur les langues officielles.

356 La problématique reste inchangée pour la radiodiffusion canadienne quels que soient les médias ou la décennie de leur arrivée. L'omniprésence de notre voisin américain doit renforcer notre résolution de maximiser le contenu canadien et dans ce cas-ci, francophone, proposé aux consommateurs.

357 Nous encourageons fortement le CRTC d'exiger dès que possible que la distribution obligatoire en mode numérique de tous les services francophones existants dûment autorisés, canadiens et étrangers, d'un bout à l'autre de la province, sans égard de la langue du marché.

358 Il devrait en être de même pour les nouveaux réseaux francophones de télévision payante et spécialisée de catégorie 1. Cette obligation devrait s'étendre à toutes les entreprises de transmission numérique, soit les câblodistributeurs, toutes classes confondues, les services de radiodiffusion directe par satellite, les systèmes de distribution multi-point numérique, et cetera.

359 Nous affirmons que la télévision actuelle s'avère fort insatisfaisante et frustrante pour nos communautés francophones qui voient un puissent facteur de transfert linguistique à l'anglais à l'intérieur de leur propre foyer. Nous proposons au CRTC d'abandonner le projet de soupeser quels marchés sont suffisamment, presque ou juste assez bilingues pour recevoir des services additionnels en français et d'établir plutôt une règle de jeu résolument canadienne pour l'univers numérique. Un service autorisé doit obligatoirement être offert aux consommateurs dans tous les marchés desservis par la technologie nécessaire.

360 Comme incitatif, le CRTC peut stipuler clairement dans son règlement que le fait de ne pas se conformer à la distribution exigée entraînerait pour une entreprise la suspension et même le retrait automatique de la licence accordée. Rappelons que le consommateur peut être francophone, qu'il voudra profiter de la convergence des technologies au même titre que son voisin anglophone, et sentir qu'il fait partie lui aussi du pays le plus branché du monde.

361 Ce mémoire a donc pour objectif de démontrer la nécessité d'une prise de position ferme de la part du CRTC en faveur des histoires, des images et des sons de nos communautés francophones qui sont le miroir de ce que nous sommes et de ce que nous vivons.

362 En terminant, il convient d'insister sur l'extrême urgence que revêt la question de la radiodiffusion pour les communautés de langue officielle française. L'envahissement des médias électroniques, surtout anglophones, amplifie la menace de l'assimilation des générations montantes. Il est beau de diffuser tous les postes de télévision et de radio à la grandeur du pays, mais il est de plus en plus urgent de donner aux gens la chance de se reconnaître, de se voir, de s'entendre et de grandir avec les modèles de chez nous.

363 Nous osons toutefois espérer que les audiences actuelles sauront convaincre le CRTC du rôle essentiel et déterminant qu'il doit jouer à l 'égard de nos communautés francophones canadiennes. Et en plus, je voudrais souligner que nous appuyons le mémoire et de l'ACF et celui de la Fédération culturelle canadienne française qui vous a été remis à Ottawa, je pense, récemment.

364 En bref, c'est un petit peu ça. Je voudrais ajouter aussi que je pense que le point charnier, c'est les câblodistributeurs. C'est la distribution des signaux à part de la production ou de la co-production avec les chaînes de télévision déjà existantes.

365 Je me rappelle qu'il y a quelques années, j'étais à Montréal dans le cadre de Cinar. Il y avait le directeur de TV5 Canada qui parlait de la mondialisation du produit de TV5 et qui nous disait sa grande déception que ses pauvres amis africains à Dakar ou à Abidjan n'avaient la chance que d'avoir que cinq ou sept canaux de télévision en français. À cette époque-là, à Régina, TV5 n'était pas diffusé par le câblodistributeur, Cable Regina parce que Cable Regina avait trouvé que le marché n'était pas assez important, alors que le signal était offert pratiquement pour rien.

366 Même à l'heure actuelle, si on veut avoir accès à une station comme TV5, ou RDI, je pense qu'à Régina, il faut déjà aller monter dans des sommets de paiements plus importants et d'avoir donc une quantité de chaînes américaines qui vont avec.

367 Je pense que le CRTC a le devoir d'obliger les câblodistributeurs, en plus des considérations économiques, à avoir des considérations de développement de la culture canadienne et la représentativité du peuple canadien dans son entier.

368 Merci.

369 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, monsieur L'héritier.

370 Est-ce que vous auriez deux ou trois mots sur votre organisme, monsieur L'héritier?

371 M. L'HÉRITIER: Le Conseil culturel fransaskois, nos membres sont les centres culturels et les sociétés communautaires en Saskatchewan. Les membres individuels sont principalement des artistes, des créateurs. Et donc, nous essayons d'assurer le développement, subventionner certains événements, créer des événements, créer des formations et toute sorte de choses comme ça.

372 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup pour nous permettre de contextualiser. C'est très intéressant.

373 Madame Grauer, est-ce que vous avez des questions?

374 Alors, merci beaucoup, monsieur L'héritier.

375 Nous allons suspendre jusqu'à 1530. À 1530, il est prévu une conférence téléphonique avec une personne de l'extérieur. Alors nous reprendrons donc puisque nous devions arranger nos réseaux de telle sorte que ce soit à un moment précis, nous entendrons donc cette personne-là. Et puis nous continuerons dans notre rôle régulier.

376 Donc, à ma montre, ça nous donne 10 minutes pour prendre un café. Merci.

--- Suspension à 1520 / Upon recessing at 1520

--- Reprise à 1550 / Upon resuming at 1550

377 CONSEILLER DEMERS: Alors nous reprenons si vous voulez bien reprendre vos places, s'il-vous-plaît.

378 Mesdames et messieurs, si vous voulez reprendre vos places, s'il-vous-plaît et si vous voulez garder le silence.

379 Nous devons reprendre et nous reprenons avec, grâce à nos techniciens qui ont fait beaucoup de travail dans les dernières 10 minutes.

380 Alors si vous voulez garder le silence, s'il-vous-plaît, c'est important puisque nos appareils vont prendre des voix de fond et que nous aurons un enregistrement qui ne sera pas de qualité.

381 Madame Cloutier?

382 Mme CLOUTIER: Bonjour.

383 Ms. Rasgabber, are you with us?

384 MS RASGABBER: Yes.

385 MS CLOUTIER: We are ready to hear you, if you would like to proceed, please.

TELECONFERENCE INTERVENTION / INTERVENTION VIA TÉLÉCONFÉRENCE

386 MS RASGABBER: I'm getting an echo on this side. Is that okay?

387 MS CLOUTIER: Pardon?

388 MS RASGABBER: The phone is echoey. Is that all right for you?

389 MS CLOUTIER: Yes. We have no echo.

390 MS RASGABBER: That's good.

391 I'll try to ignore it as much as I can. It's a little annoying because I can keep hearing my voice several seconds after I finish speaking.

392 MS CLOUTIER: Okay.

393 MS RASGABBER: I don't know if they can do anything about that.

394 MS CLOUTIER: I don't think so. We are ready to hear you.

395 MS RASGABBER: Thank you for giving me this opportunity to give my presentation by phone. I really appreciate that.

396 I'm not quite sure where you want me to start. Do you want me to explain what I had to go through in order to restore our French programming here?

397 MS CLOUTIER: Yes, you can start with that. Yes.

398 MS RASGABBER: Okay. Last October, we discovered that our local cable network cut off our French programming for Melville. Because I am an anglophone parent of a French immersion student, this was very, very upsetting to me and upsetting to other French immersion parents because most of our French immersion students come from anglophone parents. So the French programming was a valuable asset to our immersion students. They were able to hear the French language outside of school.

399 So when we discovered that the cable network cut off our French programming, I phoned our local cable office and we were told that in Melville, our programming came out of Yorkton. I called Yorkton and I had a great deal of difficulty to finally get a hold of somebody who would give me some answers. I had to put up with people trying to kind of put me off and say that, you know, they would get back to me and they would get back to me. But because this was such an important thing to us, I persevered.

400 So when I finally got through to somebody in Yorkton, they said it was not their decision. The Yorkton people office was owned by Cable Regina. So then I had to make a great deal of calls to finally get through to somebody in charge of programming in Regina. That wasn't easy either. Again, it was well, someone will call me back and it wasn't this guy's problem, it was somebody else's problem and it was somebody else's department.

401 So finally, I think they were trying to see if I would give up. But this was really important to us. So I didn't give up. When I finally got through to Regina, I was told that a place like Melville only had so many cable subscribers and so they were going with what they felt the local population wanted.

402 I asked the program director, I said, no one has ever asked me if I want French programming. No one has ever called. I have been a cable subscriber for a long time and no one has ever called me and I know several other people that nobody ever called. Well, they were making this decision in Regina and they felt they knew what the local community wanted.

403 I was quite upset and he said, well, you know, you don't have a French heritage in your community. So French programming shouldn't be important to you in Melville. But I said Yorkton was still getting French programming. I have lived around here all my life. I know that Yorkton doesn't have any more of a French heritage than Melville. They have Ukrainians. They have Germans just like we do. But they have immersion students too and I guess because it was a bigger centre, they were allowed to have their French programming. But because we are smaller, they just made the decision and they didn't even ask their subscribers. That was really upsetting to me.

404 When I questioned the decision that Yorkton had the French programming and we didn't, I tried to explain to him that we have French immersion students here and most of them are from anglophone families and the French programming is not just important for the students, but it's important too because the teachers use this as a resource.

405 Then they tried to say, well, do you think you are doing a better job of your French immersion programs than Yorkton is. Well, I didn't think that was the point. I thought the point was that it should be available to those people. At least, they should have asked us and they didn't.

406 I didn't get too many answers. So then I started contacting everybody that I could think of. My child is in Grade 11 in French immersion and because Melville has a small French immersion class, in order to have a bilingual distinction when they graduate, our students are taking French immersion classes over the Internet from Gravelbourg. I talked to the teachers at Gravelbourg and they also said that French programming would be an asset for our immersion students because then they could hear the language outside of school.

407 I asked them to contact Cable Regina. I asked everybody you could think of to contact Cable Regina to help them understand how crucial the French programming was to us. I even contacted our member of the Legislature, Ron Osega(ph). He is now Speaker of the House. I contacted him. I contacted everybody that I could think of because it was so, so important.

408 I don't think that I should have had to go through all that. I don't think we should have had to go through all that. It was so, so upsetting because even until the very end when they finally did restore the French programming, there was nobody who would even kind of think that what we had to say was even important. Just because we are a small community and just because we didn't have a French heritage, they made this decision without even asking us.

409 I think our French immersion students deserve the opportunity to hear the language. They didn't even ask, it didn't seem like they even cared just because we are small. And then they said, well, it was because of financial reasons. Our cable network was very small and we could only get so many cable feeds into Melville. So all our lines would be all filled up and there would be no room for French programming.

410 I said well, you don't understand. We have already had it. You have cut it away and you have given us something else, an American thing. You know, do we need to have more American programming? I don't think so.

411 It was very emotional and it was very distressing. Even until the very end when they finally did restore it, I never really, really had any positive feedback from anybody that I ever talked to at the cable network. They said things like, okay, it's because of the financial picture that we have and your programming is only a small part of ours because they are owned by somebody bigger and they are owned by somebody bigger and we are only just a small little part of that. Well, just because we live out here in the boonies, I don't think that our cause was any less important than those people that live in the city.

412 COMMISSIONER DEMERS: We understand this point. Did you have other matters that you wanted to raise with us?

413 MS RASGABBER: Well, I just wanted to let you know that I have talked to the French immersion teachers and they do rely on the French programming to supplement their curriculum. It enriches the program. For instance, grades six, seven, eight and nine were able to do social studies reports on the Olympics. The immersion students were able to do better reports, maybe, in French because they had that programming that the teachers would tape and use it in their classroom as a resource.

414 So it's not just the opportunity to hear the language outside the classroom, but the teachers also use it.

415 I even talked to some parents that have preschoolers and children in the younger grades. These are people that plan to put their children in French immersion and they said they even a chance like they watch little children's programming and then if they are able to hear the language even before they get to school, they thought that was important too.

416 COMMISSIONER GRAUER: Thank you.

417 I have a couple of questions. It's Cindy Grauer. I'm the Commissioner from B.C. and Yukon.

418 I'm not entirely sure I understand what happened here. I guess the first question is: did you ever write to the CRTC or speak to any one of us when all this went on?

419 MS RASGABBER: No because when I talked to Cable Regina, they told me -- I did go and ask somebody from -- I went on a discussion page for the Canadian Parents for French and they said to check the CRTC. When I talked to somebody in Cable Regina, he said that they had special provisions. They didn't have to follow because they were given an exemption.

420 COMMISSIONER GRAUER: I think that's community programming. Anyway, I just want to understand. Cable Regina is actually a community-owned cable system. It's not a big corporate entity. But I think it's really important in the future to call us anyway when these things happen because at best, we can maybe -- I'm not saying we can solve every problem, but sometimes we can get an explanation which might be more satisfactory than what you are able to get on your own.

421 When did this happen?

422 MS RASGABBER: Last year.

423 COMMISSIONER GRAUER: Last year.

424 MS RASGABBER: Last October.

425 COMMISSIONER GRAUER: What services did you lose?

426 MS RASGABBER: Radio-Canada.

427 COMMISSIONER GRAUER: You lost the CBC service?

428 MS RASGABBER: Yes.

429 COMMISSIONER GRAUER: On your basic cable?

430 MS RASGABBER: Yes.

431 COMMISSIONER GRAUER: The French CBC.

432 MS RASGABBER: Yes.

433 COMMISSIONER GRAUER: They took away basic French on this system because it's a smaller system.

434 MS RASGABBER: yes.

435 COMMISSIONER GRAUER: What did they replace it with?

436 MS RASGABBER: Some American thing.

437 COMMISSIONER GRAUER: It was American and not one of the English specialty services? Because we did have some specialty services that were English-language services which were licensed, which were very late being launched. It may be that there was a requirement that they launch those. I can't imagine that it would push off SRC.

438 Did I hear you say you got SRC back or you don't have it --

--- Technical difficulties / Difficultés techniques

439 COMMISSIONER GRAUER: But your general overall concern is that you are very concerned that this kind of thing can happen.

440 MS RASGABBER: Yes.

441 COMMISSIONER GRAUER: And you want some assurances that you are not going to have to go through this again. I'm sure you want other things, new services and more services. But is it a primary concern of yours that you not be vulnerable to losing it again?

442 MS RASGABBER: That's my major concern. I don't know if you can tell just by the phone, but you have no idea how stressful this was not just for my family, but for other families. If I wouldn't have been as determined and if other people wouldn't have been as supportive, we are off here in a little place and it was very stressful and I feel just because we are small, they just didn't think that it didn't matter. So they did that to us. It didn't matter if they took that service away from us.

443 Well, just because we are small, I don't feel that our students and our concerns are any less important. That was always the feeling that I got, that because we were a small part of their market, we really weren't giving them much money. We weren't a very big audience.

444 COMMISSIONER GRAUER: I hear what you are saying.

445 I don't have my regulations book handy and I haven't been at the CRTC long enough to have memorized all of them. I would be very surprised if we had regulations that would allow them to bump SRC. Without checking it, I don't want to make any definitive statements.

446 Having said that, I'm awfully glad you called. I'm very glad to hear this. I hope you would let us know in an instant if anything like this happens again.

447 MS RASGABBER: Well, I guess I should have gone to the source instead of --

448 COMMISSIONER GRAUER: Well, it's okay. People do what they do. I'm just saying that is something that I'm not saying we can always fix everything and it depends on the situation. But at least we can perhaps get you a good answer.

449 I don't know if you were present for the opening remarks, but our colleague, Jean-Marc Demers who is my colleague here today, the Commissioner for Saskatchewan and Manitoba who should have been here today, unfortunately her mother died. So I'm sitting in for her and her name is Barbara Cramm and I know she takes a very deep and abiding interest in the interest of the minority francophone community here in Saskatchewan and in Manitoba. So she is a very good person. Certainly, we will relate to her that we spoke with you and she may well be familiar with this particular situation. But she is also --

450 MS RASGABBER: But see, the fellow that I talked to in Cable Regina said, well, they based their decision on all these demographics that they had studied. They had done a national survey and they had checked out where the French-language communities would be based on heritage.

451 But I tried to make him understand that if you look at the demographics, if you are doing a national thing, Melville is never going to come up as a French heritage community. We have got Germans and Ukrainians and Hungarians. So you are not going to find French heritage in Melville. That's not where our immersion students come from. Our immersion students come from anglophone parents, most of them. I mean I shouldn't say there is no French heritage. There are a small minority, people who have come here from small communities in Saskatchewan where they did have a French heritage and we do have some of those students who would have a French heritage. But most of our students --

--- Technical difficulties / Difficultés techniques

452 MS RASGABBER: Well, I questioned that because Yorkton isn't going to come up as a French heritage community either. I know that. I have lived around here all my life.

453 That is why I was really, really upset because he said that that's what they based their decision on for Melville. But that's obviously not what they based their decision on for Yorkton because Yorkton still had the programming and we didn't.

454 If you are looking at demographics and you are looking at what Melville is, it's not a French heritage community. But we do have immersion students here and we do have people that do care about the French programming.

455 We went to Quebec for three weeks this summer and we visited with friends. If nothing else, going and travelling, you go to Ottawa or you go to Quebec, you see the richness of our country, you see how important the two cultures are. You feel that when you are down in Quebec and you are in Ottawa. Being bilingual is very important. It's such a natural progression.

456 Why shouldn't we, here in Saskatchewan, in our little community in Melville, why shouldn't we have that opportunity, to be able to offer that to our students? When you have French programming and they see that there are communities all across the country, you know, they see different things and they hear the language. That's such a wonderful opportunity. Just because you live in Saskatchewan doesn't mean that you shouldn't have that opportunity.

457 I mean for my child going to Quebec and Ottawa this summer, I mean that was wonderful for her because people there were really supportive of her. They said, you know, keep up your studies and keep practising your French.

458 To me, to be able to have the French programming, that enriches her opportunities. That enriches her experience that she has in school. That's why I felt that it was a big loss for us when we lost our French programming. Then the French language becomes something that you just study in school instead of being able to come home and as a teenager, they watch different programs maybe than I do, but it was something that was taken away that was very important to her.

459 COMMISSIONER GRAUER: Ms. Rasgabber, you are certainly not going to get any argument from me on that. I hope I didn't give you the impression when I said I didn't have my regulations book that it meant that I wasn't supportive. I can't believe, but that's why I should check the book that we wouldn't require every cable system to carry SRC. What I really was not sure about is how many other French-language services they are obliged to carry and that does very much depend on the size of the system.

460 I think one of the things that we are looking to is how are we going to increase the number of French-language services available and what should be the criteria we are looking at to do that. When there is a transition to digital, they will be much more available, but with a limited supply.

461 One of the questions which perhaps you could give us your views on is certainly we heard in British Columbia from a number of people in your situation which was very much the parents, B.C. Parents for French, was that services like Réseau des sports and MusiquePlus, as you mentioned the Olympics, are really important because these are the things that kids want to watch and that these are really important services to engage the students.

462 Do you have any thoughts on that?

463 MS RASGABBER: That would be probably the way to go because as parents, because we are not francophones. I mean I took French university classes, but they certainly didn't help me. I know how to translate and I know how to conjugate verbs. But that doesn't help me with when I want to listen to a television program. So I would think that that would probably be a good move to try to aim towards something that the kids would want to watch, sports and music. I mean that's what kids like.

464 COMMISSIONER GRAUER: Thank you. I don't have any more questions.

465 Mme CLOUTIER: Vous vouliez ajouter quelque chose, monsieur Groleau?

466 M. GROLEAU: Oui. Est-ce qu'elle est encore en ligne?

467 MS CLOUTIER: Ms Rasgabber, you are still with us?

468 MS RASGABBER: Yes.

469 MR. GROLEAU: First of all, I would like to thank you for what you said today and it was something that I was quite intrigued by. It's when you said you had that stress when you tried to get hold of Cable Regina. By the way, I'm Gilles Groleau from the French community. That's something we have gone through for many years here in Saskatchewan in the French communities, how to get more services in French.

470 I hope the CRTC will retain this, that we have that stress and that is something that we have to deal with every day. I hope something good will come out from this talk. Thank you.

471 MS RASGABBER: Well, I hope so too because not everybody is going to have the opportunity maybe to take their children on a trip. We were very fortunate to go this summer to Quebec and visit our friends and to go to Ottawa. But not everybody has that opportunity.

472 At least, the French programming gives children an opportunity to see that there is French in many other places rather than just their classroom. I mean we were founded by two heritages and this is a wonderful challenge and a wonderful opportunity for our students.

473 I don't want my child to be part of a country that is a melting pot like the Americans. I want my child to be able to live in a country that celebrates the heritage that we have. I don't want her to be americanized. We have a wonderful country and I think anything we can do to protect and promote it, I think we should try.

474 If it wouldn't have been -- maybe I have got a lot of German heritage in me, too, maybe that's why I was so stubborn and no matter how many times somebody tried to kind of push me off and say, well, somebody will call back, if I wouldn't have maybe been so stubborn, I would have given up a long, long time ago. But it was just too important. I just couldn't.

475 So I really appreciate this opportunity to be able to tell you some of our experiences. This is really wonderful. I thank you again.

476 COMMISSIONER DEMERS: Thank you, Madame. It's Jean-Marc Demers, one of the commissioners. You know our report will be a public document and you will be able to read it and to review it in a sense. So we would like to thank you very much for your intervention. Of course, it is difficult when we cannot see the eyes of the people who talk to us. But it's better than not making a presentation. You will agree with me, I'm sure.

477 So thank you very much.

478 MS RASGABBER: Thank you, too.

479 COMMISSIONER DEMERS: Have a good day.

480 MS RASGABBER: Thank you.

481 MS CLOUTIER: Thank you, Ms. Rasgabber.

482 J'appellerais monsieur François Dormez du Centre culturel Royer de Ponteix.

INTERVENTION / INTERVENTION

483 M. DORMEZ: Bonjour, mesdames et messieurs. Je vais juste en quelque sorte appuyer ce que les autres présentateurs ont déjà présenté.

484 On vient juste d'entendre le stress d'une personne qui essayait d'avoir plus de services en français et tout ça.

485 Il faut dire que j'étais un peu surpris lorsque j'ai pris contact avec vos services pour m'inscrire à cette consultation. Je fus accueilli par une réceptionniste unilingue anglophone. Bien que cette personne fut très sympathique à mon endroit, je dois dire que ça mine un peu la confiance qu'on a dans le système lorsqu'on ne parvient pas à pouvoir s'exprimer en français à un service fédéral.

486 Autrement, j'aimerais vous parler de la région de Ponteix qui se trouve à peu près à une heure de route au sud de Swift Current. Présentement, on a juste un seul poste de télévision régionale de langue française, Radio-Canada. Souvent, je ne sais pas pour quelle raison, on capte le son sans l'image et puis des fois, ça, ça peut durer quelques jours à la fois. Ce manque de fiabilité décourage souvent la clientèle à suivre certaines émissions, en particulier, celles qui se poursuivent en série. Lorsqu'on commence à écouter une histoire et puis que tout à coup, on manque quelques émissions, il n'y a pas de but vraiment à continuer à écouter.

487 Alors souvent, on délaisse la télévision française à cause de ces raisons-là. Le manque de fiabilité fait que c'est frustrant par bout d'essayer de poursuivre certaines émissions que les gens aimeraient écouter, mais que pour toute sorte de raisons, il manque une fiabilité.

488 L'autre chose, c'est l'absence de choix de différents postes de langue française qui pousse la clientèle francophone ou francophile à trouver parmi la grande sélection de réseaux anglais, ce qui les attire ou les intéresse le plus et donc, à négliger l'unique réseau régional francophone.

489 Alors c'est un peu l'assimilation par manque de choix en quelque sorte, si vous voulez.

490 Je crois donc qu'il est urgent de donner aux fransaskois de la région de Ponteix accès à un plus grand choix d'options.

491 Certains de nos gens peuvent se payer le luxe d'un satellite ou un abonnement à divers canaux de langue française. Mais encore là, ils ne peuvent pas accéder directement à une programmation régionale de Radio-Canada. En effet, ils doivent retourner à la réception par antenne, une autre antenne finalement, un autre système en quelque sorte qui est en dehors de leur système satellite s'ils veulent écouter la programmation locale.

492 Alors c'est tout le temps des choses qui, finalement, finissent par décourager les gens et puis on délaisse peu à peu les réseaux francophones.

493 Une dernière chose, c'est qu'on demande à ce qu'on permette la diffusion de la messe de Gravelbourg par la radio. La région ici en Saskatchewan, c'est un secteur qui est très important pour les gens qui résident en Saskatchewan, en particulier dans les régions rurales. Il y a plein de cas où souvent les gens, pour toute sorte de raisons, soit pour les semences ou pour des raisons de santé, ne peuvent pas assister à la messe et cette façon-là au moins leur permet de suivre ou de dire qu'ils ont participé à la messe.

494 L'autre chose aussi, c'est que c'est un programme, une émission locale et les gens s'y reconnaissent dedans. Ils peuvent identifier même les personnes qui font les lectures et tout ça. Ils les connaissent personnellement. Et c'est très important pour eux d'avoir ce sens de contribution ou d'identification en quelque sorte dans leurs émissions.

495 Alors c'est à peu près tout. Merci beaucoup.

496 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Dormez.

497 Pouvez-vous revenir sur le manque de fiabilité? Est-ce que...

498 M. DORMEZ: Il faut que je dise que le village de Ponteix a son propre câblodistributeur. C'est un club, en fait, un club privé qui fait la distribution de Radio-Canada. Alors je ne sais pas si c'est... ça n'arrive pas juste avec Radio-Canada. Il se peut des fois qu'il y a d'autres canaux qui n'entrent pas très bien. Mais pour une raison ou une autre, je trouve toujours que lorsque c'est Radio-Canada qui ne rentre pas bien, ça dure un peu plus longtemps qu'ailleurs. Je ne sais pas pourquoi.

499 Alors pour cette raison-là... je ne sais pas comment vous pouvez intervenir à ce moment-là parce que peut-être qu'ils ont un certain règlement qui est différent de ceux des câblodistributeurs nationaux.

500 CONSEILLER DEMERS: Évidemment, et je dis ça c'est que si à la source il n'y a pas un bon signal, des fois, ça arrive que ça serait la même chose. Ça pourrait être un problème de source.

501 Mais enfin, je ne voudrais pas régler votre problème par des remarques comme ça, mais plutôt vous encourager, parce que même petite entreprise, il y a quand même des règles, des normes techniques à suivre. Vous n'êtes pas membre de cette association vous-même?

502 M. DORMEZ: Bien, je suis abonné à ce réseau-là, mais je ne suis pas sur la direction qui prend les décisions.

503 L'autre chose, c'est que même ce petit câblodistributeur à Ponteix est en perte de vitesse en quelque sorte dû au fait des antennes satellites parce qu'il y a plein de gens qui, déjà dans le village, pour toute sorte de raisons, à cause que peut-être le système est assez désuet et pour cette raison-là, ça explique un peu la mauvaise réception, il y a certains gens qui ont été acheter des antennes et de ce fait, ils abandonnent leur participation au câblodistributeur.

504 Donc, la survie du câblodistributeur dépend sur que tous les gens s'abonnent à leur service. De plus, ce qui arrive à Ponteix, c'est qu'il y a une exode de population. Le rural s'en va s'installer ailleurs dans l'urbain et la part du marché s'en vient de plus en plus petite.

505 Alors je sais qu'à un moment donné, ils n'auront plus les moyens de se payer cette programmation-là. Je ne sais pas ce qui va arriver à ce moment-là. Mais ce sont des problèmes pas rien que des francophones, mais probablement la communauté va en subir les conséquences de ça.

506 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Dormez. Ma collègue, madame Grauer, avez-vous des questions?

507 Alors merci, Monsieur.

508 Madame Cloutier?

509 Mme CLOUTIER: Merci.

510 Mr. Neil McFadden from Image Wireless Communications?

INTERVENTION / INTERVENTION

511 M. McFADDEN: Bonjour.

512 Good afternoon.

513 I would like to thank the Commission first of all for the opportunity of making a presentation for PN-2000-74.

514 Image Wireless Communications is a licensed MMDS operator for Saskatchewan. Look Communications and Craig Wireless are the other MMDS operators in Canada and as a group, we sent a written response to PN-2000-74.

515 Basically, my objective here today is to restate our position and answer any questions that you may have. Of course, my ultimate goal is a favourable decision from the Commission relating to MMDS companies.

516 The position of the MMDS companies is that the MMDS companies support the proposed policy put forth in Public Notice CRTC 2000-38 which was increasing the availability of minority official language specialty services to cable subscribers across Canada. That policy acknowledged, though, the severe channel capacity constraints placed on MMDS companies.

517 In the case of multi-point distribution systems, the Commission considers that the are relatively limited channel capacity warrants special consideration. It is, therefore, proposing to deal with any concerns regarding the number of minority official language specialty services that are distributed on an MDS undertaking at the time of licensing and licence renewal.

518 Also, Public Notice 38 was released on the 10th of March, 2000 and the rationale supporting this special consideration for MDS companies still holds. Nothing has changed in the interim that would suggest a change in that policy as far as technology goes or any other things that we can do differently.

519 Again, I would like to restate the MDS companies are pleased that the Commission has recognized this MDS specific constraint.

520 Another point I would like to just bring forward also is the Canadian Cable Television Association, CCTA, officially recognizes the channel capacity constraints faced by MDS companies. In its response to Public Notice 2000-22 call for applications for new digital pay and specialty television programming undertakings, the CCTA wrote the following:

"MDS licensees are limited to 15 analogue channels for broadcasting services. They will likely not have sufficient capacity to satisfy all demands for HD-TV -- which is high definition television signals -- carriage and their long-term competition position vis-à-vis cable and DTH may suffer as a result." (As read)

521 Actually, the cable world doesn't think that we are much of a threat because of our limited capacity.

522 The 15 analogue channels that we have are essentially filled to capacity just to meet existing demands.

523 As I stated, we do support minority language channels and have demonstrated that from the onset in our licensing by carrying TV5, TVA and SRC as part of our basic service. Also before we were required to do so, we also carried TVNC which is now APTN.

524 It's a very competitive environment and there are great demands on our spectrum. We can't make our plant bigger. We can't do anything. We are licensed for 2596 to 2686 megahertz, a 90-megahertz spectrum. We can never get more than that. That's the absolute maximum that we can have as an MDS operator in the province. The MCS band that was just let -- Saskatchewan was the only province that -- part of the application that we put forward as a nook shook(ph) -- received MCS band for all of Canada except Saskatchewan which was carved out -- Industry Canada carved that out for SaskTel.

525 So we have absolutely no place else to go to get more spectrum in order to increase channel capacity.

526 The only things that would be able to do that is if we increased our modulation rate from 32 QAM to 64 QAM which would reduce our coverage areas and that would leave a lot of areas underserviced or unserviced that we couldn't get to anymore that we are now.

527 The other thing is compression ratios. Right now, we compress six to one, one analogue channel to six digital channels would go in there. Again, until something happens, something changes, something gets better, we can't increase that also.

528 The other thing, because of the competitive environment, we need to try and stay competitive in the marketplace in order to use some of that spectrum to bring high speed Internet to rural areas, unserved areas like the Gravelbourg's, the Bellegarde's and things like this in order that they have access to high speed Internet and other services because of their geographic locations that they are not going to have.

529 So it's very imperative to our success that we utilize this very limited resource and to be a competitive entity, not only for today, but for tomorrow.

530 Merci.

531 Thank you. That's about what I have to say. Thanks.

532 COMMISSIONER GRAUER: You mentioned -- and I may have missed it -- TV5, TVA, SRC. Do you distribute any other French-language services on tiers or however you package?

533 MR. McFADDEN: No, we don't.

534 COMMISSIONER GRAUER: So there is no other choice available for any subscriber, that's it?

535 MR. McFADDEN: No, there isn't. It's just on the basic service, yes.

536 COMMISSIONER GRAUER: But no French specialty anywhere on your packaging?

537 MR. McFADDEN: No, no there isn't.

538 COMMISSIONER DEMERS: You have been licensed for all Saskatchewan?

539 MR. McFADDEN: Yes.

540 COMMISSIONER DEMERS: Do you operate at the moment in many cities or towns?

541 MR. McFADDEN: Basically, we cover two-thirds of the province. Some areas that we don't cover because of geographic location and its line of site. MMDS is a line of site technology. So there are certain areas that we don't cover. But the major centres, we cover. What has the services in a way, it's more concentrated in areas that are underserved, in rural areas and smaller communities that have the smaller cable plants and inability to grow.

542 Just to put it in perspective, a cable plant, any cable operator, should they want to, can move their plant to 750 megahertz. So if you take that which is -- what is that -- nine times, their potential capacity is 800 channels that they have. So they really don't have a restriction and it comes back to dollars and cents and we have heard about dollars and cents and everything else like this. So they have the ability to go to an 800-channel universe as does StarChoice, as does ExpressVu.

543 MMDS does not at this time, nor in the foreseeable future, have the opportunity to go to those ends.

544 COMMISSIONER DEMERS: Thank you.

545 Madame Grauer?

546 COMMISSIONER GRAUER: What is the total number of services you offer?

547 MR. McFADDEN: I would say 80.

548 COMMISSIONER GRAUER: Eighty, total.

549 MR. McFADDEN: Yes.

550 COMMISSIONER GRAUER: How many American services?

551 MR. McFADDEN: I don't know. Whatever we are allowed. We pretty much carry what we are allowed to carry with preponderance and balance one Canadian, one American. So I would say other than the four-plus-one services, and the super stations with the five-to-one ratio that we would be pretty close to having likely 40 per cent would be Canadian services, I would think.

552 COMMISSIONER GRAUER: Thank you.

553 COMMISSIONER DEMERS: Thank you for being with us.

554 Madame Cloutier?

555 Mme CLOUTIER: Madame Suzanne Styles du Saskatoon Board of Education. Est-ce que madame Styles est ici?

INTERVENTION / INTERVENTION

556 Mme STYLES: Bonjour.

557 Ce que je peux dire, nous utilisons vos services dans nos écoles pour l'immersion, pour les programmes d'immersion et au secondaire aussi pour les programmes. Il y a des cours qui sont enseignés au secondaire qui incorporent la télévision, la radio, et cetera. Et les enseignants utilisent ce processus avec les élèves et les étudiants. Les étudiants utilisent l'Internet, et cetera, pour faire leurs recherches et je crois que ce que vous nous donnez, on essaie d'utiliser.

558 J'espère que vous allez continuer de nous donner des services parce que, ici en Saskatchewan, même on a des écoles d'immersion un peu partout et je pense que c'est très difficile d'avoir des services de programmes pour les jeunes. Même les parents qui viennent pour des entrevues nous demandent des questions des fois, est-ce qu'il y a des programmes en immersion en français pour que les jeunes peuvent regarder à la maison. C'est comme la madame de la Colombie, là, a parlé, les mêmes problèmes.

559 Merci.

560 CONSEILLER DEMERS: Madame Styles, on a un collègue qui est membre du CRTC et qui a déjà été propriétaire d'une compagnie de câble. Et on se demande toujours comment il se fait qu'une entreprise à but lucratif, face à une clientèle qui veut un service, décide de ne pas le donner alors qu'il est disponible. Vous n'avez pas de commentaires, d'idées là-dessus sur, par exemple, l'exemple de Madame tout à l'heure?

561 Vous êtes éducatrice et peut-être...

562 Mme STYLES: Oui.

563 CONSEILLER DEMERS: ...qu'il y a quelque chose là.

564 Mme STYLES: Pas à ce moment. Non.

565 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.

566 Mme CLOUTIER: Nous allons poursuivre avec madame Rita Johanneson et monsieur Albert Le Bastard de River Heights School.

INTERVENTION / INTERVENTION

567 Mme JOHANNESON: Bonjour.

568 M. LE BASTARD: Bonjour.

569 Mme JOHANNESON: Je suis enseignante à l'école River Heights, une école d'immersion. J'enseigne la septième année.

570 D'après les questions qu'on avait reçues, j'ai une suggestion peut-être pour la dernière qui est au sujet de comment la programmation peut refléter les communautés francophones dans tout le pays. Et une chose peut-être serait que si on avait plus de programmation sur scène, c'est-à-dire si on allait aux communautés en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et puis on parlait à ces gens-là et puis on créait des programmes, je ne sais pas, au sujet de leur vie ou de ce qui les intéresse parce que souvent, je ne sais pas, les programmes reflètent plutôt comment les choses se font au Québec, mais pas dans les autres régions du pays.

571 Une autre idée peut-être serait de faire des échanges. Je sais quand j'étais jeune, on a créé des programmes et puis on les a envoyés à une communauté au Québec, il me semble et puis ensuite, eux aussi ont fait la même chose. Alors on a appris à propos de leur communauté et puis eux, ils ont appris à propos de nous. C'est une sorte d'échange. Sask-Québec, je pense était le nom du programme.

572 Alors ça fait assez longtemps. Je ne sais pas s'il y a des programmes comme ça qu'on pourrait avoir encore où il y a la communication entre deux communautés. Ça serait bien si les élèves dans nos écoles pourraient s'impliquer dans quelque chose comme ça et voir qu'on fait quelque chose en français, on va l'envoyer à une école qui existe au Québec et puis faire un échange comme tel.

573 Alors voilà.

574 M. LE BASTARD: Albert Le Bastard. Je suis professeur de français depuis quelques années et puis je vois une certaine tendance dans l'enseignement en immersion et il faut admettre qu'il y a un déclin dans l'intérêt.

575 Donc, nous, les professeurs, nous sommes constamment à la recherche d'outils pour ajouter du piquant à notre programme. Nos élèves viennent nous demander pourquoi est-ce qu'on fait ça. Premièrement, il y a la grande réponse parce que vos parents le veulent. Mais autrement, on essaie de leur montrer comment grand le monde francophone est. Et puis alors, ils disent oui, oui, c'est là-bas, c'est en France. Non, non, non, c'est ici au Canada aussi. Okay, d'accord, c'est au Québec. On essaie de leur dire bien non, c'est pas seulement au Québec, mais il y a des francophones même ici en Saskatchewan.

576 Et puis on incorpore justement ça dans nos études de sciences humaines, les francophones, la vie francophone ici en Saskatchewan. C'est tout de même très stérile. C'est une étude. Ce n'est pas du monde.

577 Donc, comment est-ce qu'on peut entrer les élèves d'immersion en contact avec des vrais francophones à part de quelques professeurs qui se trouvent dans nos écoles? Et bien, un outil très important, c'est et la télévision et la radio. Ici en Saskatchewan, c'est la radio qui est probablement l'outil le plus important parce que c'est la radio qui est la plus proche à nos communautés francophones.

578 La télévision, malheureusement, il y a si peu de programmation qui reflète la réalité saskatchewannaise et fransaskoise que c'est très difficile de ne pas le remarquer. C'est perdu dans le bruit de fond.

579 Alors essayer d'intéresser des jeunes de nos jours à écouter la radio, c'est pas toujours un cadeau. Alors on leur demande d'écouter tout de même la radio un peu. Qu'est-ce qui arrive souvent, même dans la ville de Saskatoon, on ne capte pas le signal. Si on file la 25e rue, il y a bien des trous où on perd complètement le signal de Radio-Canada. On quitte la ville entre Saskatoon et Régina, on perd le signal. Ça devient tellement brouillé qu'on ne l'entend plus.

580 Tout ça, c'est un message aux étudiants, à leurs parents, de dire que franchement, Saskatchewan, le français ne semble pas si important que ça. Et puis c'est exactement le contraire qu'on voudrait véhiculer comme message, que le français est important. C'est valorisant. Mais c'est pas très valorisé.

581 Donc, on a besoin d'une radiodiffusion qui valorise le français, qui assure une communication entre les élèves d'immersion qui apprennent le français et la communauté francophone. On a vraiment besoin d'un service qui est mieux encore. On ne veut pas vous laisser penser qu'on n'aime pas ce que Radio-Canada fait en Saskatchewan. C'est magnifique. Mais on aimerait bien avoir bien plus que ça.

582 Merci.

583 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.

584 Est-ce qu'à Saskatoon et Régina, on peut se lever le matin avec la radio francophone, vivre en français? Est-ce que vos étudiants peuvent vivre en français? Pouvez-vous appliquer ça peut-être dans la journée d'un étudiant, avec quelques exemples pour peut-être confirmer, je pense bien, l'importance des médias dans le développement et le maintien de la langue?

585 M. LE BASTARD: Oui. Justement comme j'ai dit, c'est la radio qui est la plus importante pour nous parce que c'est là où on entend plus la réalité saskatchewannaise, mise en évidence. Ouvrir la télévision en français, les étudiants voient des actualités surtout québécoises, internationales, québécoises et puis prononcer un accent tellement québécisé qu'ils ont vraiment de la misère à comprendre.

586 La radio, c'est une autre chose. Je suis d'accord. Ils peuvent ouvrir la radio le matin et vivre leur vie en français pour ainsi dire. Mais il faut se rendre compte que les jeunes de nos jours, la radio ne les intéresse pas autant que la télévision. C'est là, oui, c'est bon. C'est que ça ne les attire pas autant et on est dans une ère où il faut faire du marketing. Il faut les intéresser. On ne peut les forcer. On ne peut pas leur mettre ça dans une assiette et dire mange. On les invite à goûter aux choses qui les entourent et puis s'il n'y a pas grand chose d'intéressant par rapport aux autres choix, c'est une question de comparer ça aux choix qu'ils entendent et voient en anglais.

587 Voilà, l'effet est bien évident.

588 CONSEILLER DEMERS: Et ma dernière question au cas... des fois, on demande aux gens quelle est la question que vous aimeriez répondre et qu'on ne vous a pas posée. Mais je vous demanderais peut-être... nous devrons écrire un rapport. Nous aurons une audience publique aussi après ces consultations-là et ensuite, nous devrons écrire un rapport.

589 Est-ce que, en terminant, avant de partir comme éducateur, vous auriez quelque chose à nous dire, quelque chose que vous croyez qu'on ne doit pas éviter dans ce rapport-là?

590 M. LE BASTARD: Surtout, surtout, s'il-vous-plaît passez le message qu'on ne se voit pas dans la radio et la télévision françaises actuellement. On ne se voit pas comme Saskatchewannais. On ne se voit pas comme fransaskois. On ne trouve pas notre reflet là-dedans. C'est beaucoup du Québec. C'est beaucoup d'Europe. Mais on ne se voit pas là-dedans.

591 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. Je comprends quand vous dites ça, vous ne dites pas remplacer ce que nous avons par ça, mais ajouter...

592 M. LE BASTARD: Ajouter, en tout cas. Oui, oui, ajouter.

593 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.

594 Merci, Monsieur et Madame.

595 Mme CLOUTIER: Madame Rosemary Lipi Shan du Marion Graham Collegiate, est-ce qu'elle est ici. Est-ce que madame Lipi Shan n'est pas ici? Elle est partie.

596 Est-ce que monsieur Jacques Desgagnés est ici?

597 M. J. DESGAGNÉS: Oui, mais ça va.

598 Mme CLOUTIER: Vous ne voulez pas dire un mot? Non?

599 Madame Ginette Heppelle? Madame Maria Kurylo est ici?

INTERVENTION / INTERVENTION

600 Mme HEPPELLE: Bien en tout cas, moi, je n'ai rien vraiment de formel. C'est tout simplement juste pour donner mon opinion au point de vue jeunesse. En tout cas, je n'ai pas été ici de la journée, fait que probablement ça a déjà été mentionné.

601 Je trouve ça dommage qu'on a perdu au point de vue Radio-Canada radio beaucoup de notre programmation locale. Fait que ce serait vraiment la première chose. Il me semble que depuis, là, ça fait deux mois, je pense, que je suis partie de la Saskatchewan et puis depuis que je suis revenue, tout a changé. À chaque fois que j'ouvre la radio, c'est de la diffusion de Montréal et c'est ça que je trouve vraiment dommage parce qu'on n'a pas vraiment la réalité de la Saskatchewan.

602 Je pense que pour les francophones, les fransaskois surtout qui sont ici, c'est ça qu'on aimerait entendre et c'est ça qu'on aimerait avoir. Quand on écoute les nouvelles et puis ce sont toutes des choses qui se passent... bon, il y a eu un meurtre dans un quartier à Montréal, dans le fond, c'est dommage, mais je m'en fous.

603 Fait que ce serait vraiment ça.

604 Au point de vue jeunesse, j'aime beaucoup, beaucoup les nouvelles émissions qui ont commencé, je ne sais pas trop quand. Entre autres, il y a Macadam Tribu et puis il y a une autre le vendredi soir. J'adore ces émissions-là. Chaque fois que je suis dans l'auto et que j'ai la chance de les écouter, je les écoute.

605 Encore, c'est dommage que ça vient de Montréal, mais ce sont vraiment de bonnes émissions et puis depuis le temps qu'on pousse pour des émissions radio jeunesse, je trouve ça intéressant qu'ils en diffusent à une heure raisonnable. Je pense à l'exemple comme Top Jeunesse, à un moment donné, c'était l'AJF qui avait poussé vraiment pour une émission jeunesse locale à la radio. Et puis finalement, quasiment... en tout cas, moi, à un moment donné, on avait l'impression que pour vous fermez, on va mettre une émission et ils ont mis ça le samedi matin.

606 Moi, en tout cas, pour les élèves du secondaire, les gens qui se lèvent à 8 heures ou à 9 heures le samedi matin, je n'en connais pas beaucoup. Fait que là quand ils ont vu qu'il n'y avait personne qui l'écoutait, ils l'ont annulée parce que, regarde, il n'y a personne qui l'écoute, donc, les jeunes ne sont pas intéressés à avoir une émission jeunesse. Mais c'est pas ça le point. C'est le fait de l'avoir à une heure raisonnable pour que les jeunes puissent l'écouter.

607 Au point de vue de radio, je sais que, en tout cas pour les gens de mon âge ou plus jeunes, à la télévision, bien il n'y a pas vraiment beaucoup encore d'émissions locales qui seraient intéressantes. Moi, je suis une personne personnellement qui est vraiment derrière la radio communautaire parce qu'au point de vue de formation jeunesse, c'est une idée superbe parce qu'on pourrait commencer dans les radios étudiantes. Il y a beaucoup de jeunes qui sont intéressés dans ce domaine-là. Et puis c'est une bonne idée de formation justement. On commence dans les radios étudiantes dans les écoles et puis là, tu les envoies faire du bénévolat à la radio communautaire. Ce sont des échanges à ce point de vue-là.

608 C'est à peu près tout.

609 CONSEILLER DEMERS: Madame Heppelle, êtes-vous active dans un regroupement de jeunes?

610 Mme HEPPELLE: Ça fait presque 10 ans que je suis membre active de l'Association jeunesse fransaskoise, 89 ou 90, depuis vraiment que j'avais l'âge du membership. J'ai été quelques années au bureau de direction provincial et ainsi que des bureaux de direction locale dans les communautés durant le temps qu'on avait des groupes locaux. Et puis je suis devenue employée de l'AJF. Donc, ça fait très, très longtemps.

611 J'ai été toute ma vie dans les écoles fransaskoises, à Saskatoon, à Régina et puis au Collège Matthieu à Gravelbourg. Donc, oui, je suis impliquée beaucoup, beaucoup dans ma communauté et beaucoup, beaucoup au point de vue jeunesse. J'ai travaillé longtemps aussi aux associations adultes à Régina.

612 CONSEILLER DEMERS: Vous avez indiqué que vous n'étiez pas là cet après-midi. Mais vous avez entendu Monsieur et Madame qui ont parlé...

613 Mme HEPPELLE: Non. Moi, je travaille de l'autre bord. J'avais des choses à faire, donc je ne pouvais pas être ici pour les entendre.

614 CONSEILLER DEMERS: Nous avons eu monsieur Albert Le Bastard de River Heights School. Il nous a laissé l'importance de la radiodiffusion pour les jeunes, la radio ou la télévision et leurs préoccupations. Donc, c'est un point, oui, qui avait été soulevé au cours de la journée.

615 Est-ce qu'il y a un message que vous nous laisseriez du fait que vous connaissez bien le milieu des jeunes, avant de partir?

616 Mme HEPPELLE: Bien je pense que d'un côté...

617 CONSEILLER DEMERS: Un cri du coeur.

618 Mme HEPPELLE: Comme j'ai dit, j'arrive vraiment au pif, comme ça. Je n'avais vraiment rien de préparé. Mais je pense que, vous savez, les jeunes, des fois, ils sont difficiles à rejoindre. Ils sont occupés. Ils ont bien des choses à faire. Ils courent d'un bord et de l'autre. C'est surtout les jeunes du secondaire. Je pense qu'en offrant de la programmation locale, surtout au point de vue de formation, ça serait comme un projet super beau à développer parce que comme j'ai dit, je sais que les radios étudiantes, ça poigne dans les écoles. Les gens sont intéressés et puis ils veulent en faire.

619 Donc, je pense que d'aller les chercher de cette façon-là et puis de les impliquer au point de vue de la radiodiffusion et puis aussi même la télévision, d'aller les chercher et puis de les impliquer dans ce côté-là, déjà ça fait qu'ils se sentent comme ils font partie d'un projet ou d'un ensemble qui pourrait aider à former ou de rendre la vie plus belle, disons, dans la francophonie en Saskatchewan.

620 En les impliquant de cette façon-là, non seulement vous allez chercher du monde pour faire des émissions ou pour préparer des émissions, en plus, vu que ce sont des projets de formation, bien là, c'est bénévole, vous allez accrocher du monde en disant, regarde, je vais passer à la radio à telle heure et puis ils vont le dire à tous leurs amis. Déjà là, ça crée déjà un réseau.

621 Fait que je pense que ça serait des projets qui sont quand même assez intéressants. C'est une bonne façon d'aller chercher les jeunes parce qu'il ne faut pas les oublier. Souvent, ils sont oubliés à travers de tout l'entrain, de la vie de tous les jours. C'est ça dans le fond.

622 CONSEILLER DEMERS: Alors je suppose que MusiquePlus est populaire dans le monde dans lequel vous évoluez?

623 Mme HEPPELLE: Oui, oui, oui, absolument. Ça, c'est une autre affaire. Des émissions, bon encore, c'est sûr que ça vient du Québec, mais à un moment donné, je sais qu'on n'a pas nécessairement les ressources humaines et puis on n'a pas nécessairement les fonds pour créer comme mille et une émissions ou programmations locales. Mais au point de vue des postes de télé, comme MusiquePlus en français, Télé-Québec, TVA, et cetera, et cetera, ça serait peut-être intéressant de rendre plus facile avoir ces émissions-là ou ces postes de télé-là, disons.

624 En tout cas, je ne sais pas comment ça marche. Moi, je n'ai même pas le câble chez nous. Donc, je n'ai vraiment aucune idée. Mais je sais qu'il y a quelques... peut-être quelqu'un le sait plus que moi... de faciliter peut-être, d'ajouter quelques postes à la division locale de télévision justement pour avoir à la disposition de non seulement les jeunes, mais de tout le monde ces émissions-là et puis ces postes de télévision-là.

625 CONSEILLER DERMERS: Merci beaucoup. Madame Grauer, est-ce que vous avez des questions? Non.

626 Merci beaucoup, Madame. Vous pouvez retourner à vos...

627 Mme HEPPELLE: Retourner à mes bebelles.

628 CONSEILLER DEMERS: C'est ça. Merci énormément.

629 Mme CLOUTIER: Monsieur Gaëtan Desrochers de la Fédération des francophones de Saskatoon.

INTERVENTION / INTERVENTION

630 M. DESROCHERS: Je suis tombé sur une petite feuille pour le fun qu'on m'a donnée ce matin. L'objectif fondamental de la Loi sur la radiodiffusion est de faire en sorte que l'ensemble de la population ait accès à une programmation canadienne de grande qualité, largement diversifiée. Tout de suite là, je trouve que j'aimerais être à votre place. Je trouve que vous êtes chanceux. Vous avez la chance, vous avez le pouvoir de mettre une loi ou une obligation.

631 COMMISSIONER GRAUER: You can take my place.

--- Laughter / Rires

632 M. DESROCHERS: Vous avez la chance d'être des grands Canadiens.

633 COMMISSIONER GRAUER: I don't like all my decisions I have to make. They are not so easy.

--- Laughter / Rires

634 M. DESROCHERS: Vous avez la chance de devenir de très grands Canadiens parce que la responsabilité culturelle, notre essor culturel est un petit peu entre vos mains.

635 Moi, même si j'aurais 80 000 postes en français, ça ne change rien si on ne se voit pas. Ça, je suis obligé de le constater avec ma petite fille qui, au début, elle ne se reconnaît pas. Mais il y a eu une émission à Radio-Canada à la télé qu'un jour elle s'est vue dedans et puis aujourd'hui, c'est je ne peux lui changer et puis elle passe deux fois et puis je suis obligé de l'écouter, deux fois, en reprise. C'est important, ils se reconnaissent.

636 Alors je me suis mis à rêver, Ce soir au relais. Il y a la Télévision des Arts qui s'en vient. Je pense à mon ami, Alain Simard qui est là-dedans et ça serait de valeur si on avait la Télé des Arts au Canada et qu'on n'aurait pas accès, supposons à 12 heures. Je vais parler pour nous autres ici. Mais imaginez, 12 heures par mois de programmation qui vient du relais culturel. Là, je vois, oui, le Spectrum c'est qui ça? L'équipe Spectrum, le Spectrum, ça leur appartient. Le Festival de Jazz, ça leur appartient. C'est le fun. On va faire des émissions. On va produire nos propres émissions. On va se payer, on va s'engager.

637 Mais ici aussi, on a des spectacles d'aussi grande qualité et même des fois plus grande. Et puis si on avait cette chance-là, on développe notre créativité. On incite des jeunes ou qu'importe à être plus créatif, à vouloir faire les choses parce que là, je m'en vais à Vancouver, Ce soir au relais, wow. C'est le fun cette affaire-là.

638 Bien moi, c'est ça que je veux dire. Donnez-nous une place. C'est la même chose qu'à Radio-Canada. Oui, il y a une belle émission de jazz. J'ai des émissions ici qu'on pourrait faire. Mais c'est à Montréal, au niveau national. Et ça, qu'ils le diffusent en anglais ou en français, ils le diffusent. Mais ils n'ont pas le budget, ou bien ils ont le budget, mais il est à l'autre endroit.

639 S'il y avait une petite partie, un petit paragraphe dans les clauses des licences qui disait vous avez une obligation, j'imagine que si Télé des Arts qui est dans chaque province donnait 10 heures par mois de programmation, bien on est capable d'avoir... Ça, c'est économique aussi parce que là, j'ai des gens...

640 Au Spectrum, je m'en vais à Montréal, ça coûte rien aller au Spectrum parce que la télé payante fait des enregistrements pendant trois semaines de l'humour, et cetera, qu'ils vont diffuser à la télé payante après. Il y a quelqu'un qui paye pour, les câblodistributeurs, et cetera. On pourrait avoir accès à ces choses-là. On pourrait produire d'aussi bonnes émissions de qualité et puis on se verrait. En même temps, c'est stimulant.

641 Et puis là, vous autres, vous devenez, on demande au Gouverneur de vous donner une belle médaille.

--- Rires / Laughter

642 COMMISSIONER GRAUER: Don't go away.

643 M. DESROCHERS: Vous êtes chanceux.

644 COMMISSIONER GRAUER: As you may or may not know, in our consultations on the CBC's licence renewals and in the licence renewals and in the decisions, one of the issues that we did address was in both English and French, the issue of regional reflection, reflecting the region to itself and reflecting the various parts of Canada to all of the rest of the country.

645 M. DESROCHERS: Des voeux pieux.

646 COMMISSIONER GRAUER: Pardon?

647 M. DESROCHERS: Ce sont des voeux pieux.

648 CONSEILLÈRE GRAUER: Des voeux pieux, oui.

649 M. DESROCHERS: Vous mettez ça, mais il n'y a pas une loi qui dit c'est ça. Si vous ne le faites pas, vous allez pénaliser. Économiquement, on en a besoin économiquement. Moi, je vois ce que ça représente, les sommes énormes que ça représente.

650 CONSEILLER DEMERS: La traduction, attendez.

651 M. DESROCHERS: Excusez.

652 CONSEILLER DEMERS: Elle est très bonne notre traduction.

653 COMMISSIONER GRAUER: What is he saying about me?

--- Laughter / Rires

654 COMMISSIONER GRAUER: This is just a backdrop, I'm saying. It's a challenge because it's all about money. We gave them rate increases to be able to do more regional programming for both RDI and for Newsworld.

655 Let's put CBC aside for a moment and say that I think we certainly share the concerns about having all of Canada reflected there and especially the minority communities. This is a real issue.

656 But if we get to the -- let's look at the commercial French-language specialty services, whether it's Télé des Arts or MusiquePlus or Réseau des sports. All of these services have a fee attached which is passed on to the consumer.

657 MR. DESROCHERS: Yes.

658 COMMISSIONER GRAUER: It just occurred to me -- and I wonder, it would be interesting, perhaps I could get your views on this -- at the moment, we don't have many services available in English-language markets of these French specialties. There is virtually no programming from outside Quebec on those services, although Télé des Arts just has a national mandate.

659 Should we look at a requirement or should we consider some sort of requirement -- I'm just making this up right here, so I may not go anywhere -- that the revenues generated from English-language markets if these services are to be made available, that those revenues be directed to originating programming from, in the minority language, from those communities? Would that be something that might --

660 M. DESROCHERS: C'est plus que ça. C'est plus que de l'argent, là. C'est plus que ça. C'est comme aujourd'hui, on nous oblige, on dirait même depuis plusieurs années, bon, quatre fois par année, vous allez être francophones, vous allez sortir et puis vous allez être fiers. Mais on devrait à tous les jours avoir de quoi, avoir accès à des choses de même.

661 SCN, je ne sais pas si vous avez affaire avec ça, là, SCN, Télé Ontario, Télé-Québec, j'étais à SCN, ils achètent des émissions à Radio-Québec, Télé-Québec, mais ils les traduisent. Et vice versa. Ils en vendent de l'autre bord. Mais est-ce qu'on les voit ces choses-là en français? Non. Ils paient pour les faire traduire. On se les fait taper en anglais.

662 COMMISSIONER GRAUER: Okay.

663 M. DESROCHERS: Les retombées... il faut être réaliste, là, on ne peut pas toujours vivre avec des béquilles au crochet du gouvernement. Mais si on pouvait... je regarde juste le Festival de Jazz à Montréal sur la Télé des Arts en anglais. Combien il y a d'émissions diffusées de là-bas? C'est encore monsieur Simard qui vend les émissions et puis ils vont les vendre en plus à un réseau français. Pour quelle raison je n'aurais pas... j'ai eu les mêmes spectacles, exemple, Alain Caron qui est venu ici et puis il le faisait trois jours plus tard à Montréal. Mais je suis certain qu'il a aimé plus jouer ici.

664 Et l'idée, c'est qu'il y ait des gens qui viennent. Je remplis ma salle, c'est le fun, c'est plaisant être francophone. Moi, j'ai vu des anglophones être fiers de parler français. The best place, secret place ici. Mais il faut avoir des moyens financiers et puis ça, c'est une belle façon. Ça leur coûte rien. Ça leur coûte encore moins cher que de produire là-bas. On va produire pour la moitié moins chère ici. Je suis certain qu'à Radio-Canada, ils font des miracles avec rien comparé à Montréal pour la même émission. Pourquoi pas l'utiliser?

665 Donc, si c'est un pouvoir économique, bien eux autres, ils ont tout intérêt à nous utiliser. On est des cheap labour, c'est pas des farces pour eux autres.

--- Rires / Laughter

666 M. DESROCHERS: Non, mais c'est vrai. Comment ça coûte une émission? Cinquante mille piastres à Montréal pour une émission d'une heure. Donnez-nous en 40 000 $ et puis on va en produire des émissions d'une heure.

667 COMMISSIONER GRAUER: What are you suggesting? I mean there is a number of issues. Number one, I hear what you are saying about that SCN buys programming in the French language and translates it. So you don't get it in French.

668 So there is an issue of availability of programming which we have talked about.

669 What I was really trying to get at is your suggestions for originating more programming from the minority-language communities. How are we going to do that is my question in a way that is practical because it does cost money. It's time and it's money. The window on the service --

670 M. DESROCHERS: Vous mettez une loi, un paragraphe qui dit... je ne l'ai pas écrit, j'ai une bonne amie qui va écrire ça ici, vous êtes pour demander, exiger qu'il y ait une représentation. Moi, je veux aller au Québec et puis je veux ouvrir la télévision et puis qu'on dise, Ce soir au relais et puis péter les bretelles. Oui, c'est chez nous ça aussi et puis ça permet à tout le Canada de voir, oui, il y en a des francophones ailleurs et puis on est capable de faire des choses aussi bien et aussi de qualité et puis des fois supérieur. Mais on n'a pas les moyens.

671 Mais vous les donnez à toute la même personne.

672 COMMISSIONER GRAUER: So conditions on the licences of the specialty services.

673 M. DESROCHERS: C'est ça. Exactement.

674 COMMISSIONER GRAUER: And if they say we don't have the money?

675 M. DESROCHERS: Si la condition est là, ils vont trouver l'argent. Je suis désolé, il y a des multinationales comme Alcan qui pourraient très bien investir un petit peu. Ils ne sont pas juste au Québec. Ils pourraient investir comme commanditaire. C'est pancanadien quand même. Même c'est plus que ça. C'est une multinationale. On a Cogéma qui vient de France ici, là qui pourrait...

676 On donne de la renommée, de la visibilité à tout le monde là-dedans. Donc, vous êtes chanceux. Vous autres, vous allez avoir des médailles.

--- Rires / Laughter

677 COMMISSIONER GRAUER: I might give you my job.

678 CONSEILLER DEMERS: Ne partez pas, monsieur Desrochers.

679 M. DESROCHERS: Non.

680 CONSEILLER DEMERS: Ma collègue l'a soulevé et c'est justement parce que vous êtes dans ce domaine-là. Madame Grauer tout à l'heure indiquait que nous avons actuellement en gestation, nous avons émis un avis public sur la possibilité qu'il y ait des postes de télévision communautaire. Et quand vous décriviez un peu la capacité que vous avez ici, et je ne dis ça drôlement, là, mais dans le fond, comment vous voyez ça, vous qui êtes en quelque sorte...

681 M. DESROCHERS: Communautaire, si je me fie à ce que c'est à certains endroits, une télévision communautaire, non. Si je veux me voir, je veux être à Vancouver. Je veux être en Acadie. Je veux être capable de me voir. Autant que j'aimerais voir quelqu'un de Vancouver. Les gens de l'Alberta, je ne les connais même pas. Je voudrais les faire venir ici. Je pourrais peut-être les faire venir, mais je ne les connais même pas. On est juste à côté. C'est grave, ça. Même au Manitoba, même moi qui est dans ce milieu-là, j'en mange, là, mais je ne les connais pas.

682 Pourquoi? Mais si on avait la chance de pouvoir les faire venir et puis de les diffuser au niveau national et là, le défi pour eux autres est encore plus grand. C'est un beau stimulant à être meilleur, toujours meilleur. Ça, c'est bon pour la culture canadienne. On se bat contre des Américains. On se bat contre plein de monde et puis c'est la plus belle façon... même que ce soit au Québec, parce que la plupart des émissions viennent de là, bien, ils vont avoir un petit défi d'être encore plus intelligent. Fait que, imaginez-vous les Américains, ils vont avoir de la misère là.

--- Rires / Laughter

683 M. DESROCHERS: C'est fou, là, mais ça peut aller jusque là. C'est d'être fier de ce qu'on fait et puis d'avoir les moyens. Et puis là, nous autres, ça nous permet de faire plus de choses. Je suis désolé. Quand il y a deux personnes de plus ici, bien il y a de l'argent qui rentre de plus. Il y a plus d'argent, il y a plus d'activités et puis il y a plus de plaisir à être francophone.

684 Il faut avoir l'opportunité plus que quatre fois par année, à Noël, au Jour de l'an, d'avoir un party en français. C'est à tous les jours.

685 CONSEILLER DEMERS: Je veux que vous réagissiez à ça : puisque vous faites de la production et si vous aviez une antenne au-dessus ici, là, qui diffuserait ce que vous feriez, est-ce que c'est pas une façon pour vous d'être vu à l'extérieur et que quelqu'un vienne vous voir ici?

686 M. DESROCHERS: Ça, c'est la prochaine étape. Il faut commencer par développer une expertise. On n'est pas pour se casser des dents tout de suite. Dans le sens que s'il y avait cette loi-là dans la licence, cette obligation-là, on développe une expertise. On développe des gens, des créateurs. On les développe. Après, la prochaine étape, on a notre propre télévision nationale.

687 CONSEILLER DEMERS: Je ne parlais pas d'une télévision nationale, mais je pensais plus à une télévision à dimension locale, plus locale et mademoiselle, tout à l'heure, qui est venue avant vous, elle, son inflexion était vers la radio communautaire. Mais moi, je parlais de la télévision communautaire parce que vous semblez être un bon acteur. Il n'y a pas que nous qui allons avoir des médailles.

--- Rires / Laughter

688 M. DESROCHERS: L'idée là-dedans, là on me dit, oui, supposons que vous me donnez une télévision communautaire. Oui, mais c'est regarde-toi et puis c'est beau. Moi, je veux que le Canada, je veux être fier d'être Canadien. Je ne veux pas juste être fier d'être fransaskois et puis être à Saskatoon. Oui, on se regarde à la télé.

689 Non, c'est plus que ça. Je veux que les autres aussi voient. Je veux que mon cerveau travaille un petit peu là. C'est plus grand que juste une radio communautaire. C'est encore ghetto. Si on était une grosse communauté, là. Mais je ne veux pas juste qu'on se regarde de même. On a déjà Radio-Canada et puis ce qu'on voit, c'est des nouvelles.

690 Mais la communauté, c'est plus que des nouvelles. C'est plus que ça la culture, les nouvelles. Si on ne l'a pas...

691 Et puis là, vous avez une belle chance de nous la donner l'opportunité. Vous avez une maudite belle chance. Vous êtes chanceux.

--- Rires / Laughter

692 M. DESROCHERS: Vous avez une belle chance.

693 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.

694 M. DESROCHERS: Merci.

695 M. D. DESGAGNÉS: Oui, je voudrais peut-être embarquer sur cette question-là, surtout la télévision communautaire. Moi, quand j'entends ça, ça me fait un petit peu peur.

696 Une chose, je pense qu'on a Radio-Canada et puis Radio-Canada a ce mandat-là de refléter localement. Je pense que la pire chose qu'on pourrait faire, vous avez dit qu'on a l'expertise et puis monsieur Desrochers, ce qu'il disait c'est qu'il avait l'expertise au niveau artistique, culturel, qu'il y avait des choses à montrer. Donc, ce n'est pas nécessairement qu'on a l'expertise des communications, surtout la télé communautaire qui est très lourd et très dispendieux à faire fonctionner, ce qui est complètement différent de la radio communautaire qui est léger, qui est facile.

697 Donc, je pense qu'il ne faudrait absolument pas se lancer dans ce sens-là. Ça serait une erreur extraordinaire et surtout qu'on prenne Radio-Canada, qu'on en fasse une Radio-Canada communautaire. Ce qu'on voudrait avoir plutôt, c'est une radio publique.

698 Tantôt, vous demandiez c'est quoi la différence entre un petit garçon qui vit... un petit garçon anglophone ici va pouvoir écouter, aura un choix de radio privée avec un morning man qui fait les manchettes avec de la musique et puis qui vise un marché X et la radio publique qui est complètement différente.

699 Donc, nous, on n'a pas le choix pour comparer. Et nos jeunes, la compétition qu'ils ont, c'est soit Radio-Canada publique ou le privé et puis en anglais, il y a tous les choix, la multitude qu'ils ont. Donc, c'est difficile de comparer. On ne peut pas faire comme ça juste comparer.

700 Donc, c'était un des points que je voulais amener.

701 Et puis je trouvais l'idée des câblos que madame Grauer a amenée, il y a un fonds des câblos, je pense que c'est un certain pourcentage, si je ne me trompe pas, c'est un pour cent des revenus qui doivent être réinvestis, trois pour cent. Donc, je pense que c'est une bonne solution.

702 C'est vrai que, en quelque part, les câblos ont une certaine responsabilité et puis on le mentionnait dans notre mémoire qu'il y a une réglementation qui demande aux câblos de donner un certain montant de programmation aux minorités. Et puis on disait que nous, on n'a pas vu vraiment d'amélioration depuis les six dernières années de ce côté-là.

703 Vous demandiez, monsieur Demers, comment est-ce qu'on pourrait inciter un câblo à amener un plus. C'est un entrepreneur, il y a des besoins. Comme l'a dit la madame à Melville, comme il a été dit un peu partout autour de la table, toutes les présentations ont fait à peu près la même chose, on doit revendiquer et vous nous l'avez dit aussi, appelez-nous, revendiquez, revendiquez, revendiquez. Le câblo, il n'y a pas de marché. Lui, s'il est entrepreneur, il a regardé la démographie, comme la madame de Melville nous l'a dit et puis il va comprendre tout de suite qu'il n'y a pas d'argent à faire de ce côté-là.

704 Donc, ce qu'on a besoin, c'est pas nécessairement... c'est sûr qu'ils ont besoin d'argent pour les inciter, mais ils ont besoin de règlements pour les obliger à offrir.

705 Donc, je pense que c'est plus dans ce sens-là et puis Radio-Canada, notre radio publique, je pense qu'ils ont un mandat, mais ils n'ont pas de moyens. Même si on leur donne un permis, je pense que c'est très bien, mais on ne lui donne pas les moyens de le faire. Donc, c'est un peu la problématique qu'on a soulevée tantôt dans le mémoire.

706 Et vous avez dit, les questions financières, ce n'est pas vraiment nous autres. Mais si on regarde les questions qui ont été soulevées, question de santé des communications pour les minorités, bien c'est un enjeu de taille. C'est un des gros enjeux qu'on tenait à soulever absolument.

707 Je pense qu'une des solutions, ça serait peut-être qu'un pour cent des revenus des câblos soient réinvestis localement pour la production locale. Peut-être ça serait déjà un début dans ce sens-là.

708 COMMISSIONER GRAUER: You have raised a couple of very interesting points and I just want to make sure we understand the place we start from.

709 Several years ago, before I came to the CRTC, the Commission essentially deregulated community programming by the cable companies. We have permitted them, I think it's five per cent of their gross revenues is identified for programming. We require for the larger ones that three per cent, so 60 some per cent of that, be directed to a programming fund. It's largely the Canadian Television Fund. So that's where that money goes. We allow them to spend the remaining two per cent on whatever it is they want by way of community programming.

710 Some have requested and received exemptions. We have never, I don't think, really addressed the issue of a request for an exemption which might be to provide some community programming in minority language communities which is a very interesting idea. It's something that would, I think, require -- there are a lot of interests at play here and it's an interesting idea. I think we can bring it forward. But it wouldn't be an easy situation.

711 I would appreciate your views as well. You know, we have asked, I think, about mandatory distribution of Télé des Arts to a priority distribution of this new national Arts Channel across the country. There will be a wholesale rate attached to that. In other words, every subscriber who receives it, there will be an increase in your cable rate, it will be passed through.

712 Again, it's just me thinking out loud. But you know, to ensure that there is reflection, is it something? Looking at those revenues and maybe from other specialty services that are distributing in the English markets, to take that money and to identify those funds to be directed to minority language programming in maybe some fund, or something, some way of doing that? I don't know.

713 As I say, I may get in trouble for suggesting things I can't deliver, but this is not an easy situation. I think you realize that. We want to find a way that is going to be practical and is going to work.

714 There is a lot of, as I say, issues.

715 M. D. DESGAGNÉS: Pour la question du fond des câblos, le certain pourcentage qui soit redirigé vers une programmation éducative, en passant, qu'on demande.

716 COMMISSIONER GRAUER: No.

717 M. D. DESGAGNÉS: Même pas éducative? Bon...

718 COMMISSIONER GRAUER: Drama, documentaries.

719 M. D. DESGAGNÉS: Il y a déjà des demandes qui ont été faites dans ce sens-là au CRTC et le CRTC nous a dit allez voir les câblos et les câblos n'étaient pas intéressés dans ce genre de business-là, de programmation avec les minorités. On a fait cette approche-là avec l'Alliance des radios communautaires du Canada. Ça s'est terminé. On nous a demandé de retourner aux câblos parce que c'était à eux autres de décider qu'est-ce qu'ils faisaient avec un certain pourcentage.

720 Donc, pour ce côté-là, ça a déjà été essayé. Et puis je suis pas mal certain que toutes les présentations qui ont été faites autour de la table, je ne pense pas qu'il n'y pas que personne demande quelque chose d'absolument gratuit. Je pense que les gens même ont fait une preuve qu'ils payaient déjà pour des satellites et le câble.

721 Donc, s'il y aurait une possibilité de payer pour avoir tout ce qui existe, que ce soit Télétoon en français, que ce soit le Réseau des sports, que ce soit Canal Découvertes, tout ce qui existe et qu'on connaît pas vraiment, je pense que les gens payeraient. Je pense que les francophones et les gens d'immersion l'ont très bien démontré, payeraient pour avoir ça. Mais ce n'est tout simplement pas accessible.

722 Donc, à ce moment-là, je pense que c'est une réglementation plus forte de ce qui existe présentement qui va forcer ces câblos-là, ces entrepreneurs-là à offrir quelque chose à la communauté francophone, les minoritaires.

723 COMMISSIONER GRAUER: Thank you.

724 M. L'HÉRITIER: Si je peux me permettre d'appuyer un petit peu sur ce que vient de dire Denis, je pense que dans toute cette histoire-là, à mon avis, c'est une histoire de courage politique et de régulations.

725 Les câblodistributeurs sont là pour faire de l'argent, le plus d'argent possible, le plus rapidement possible et malheureusement, on n'entrera pas dans le modèle de les faire progresser au niveau économique.

726 Donc, si on veut qu'il y ait un respect de notre vie à nous, de notre culture à nous, la seule façon de réglementer ça, ça va être par des réglementations, par des politiques qui vont être appliquées assez fermement.

727 Au niveau de la programmation, par exemple, pour Radio-Canada, c'est la même chose. Je ne comprends pas qu'une personne comme monsieur Rabinovitch ne veut pas que Radio-Canada devienne la PBS du nord. À mon avis, le mandat de Radio-Canada est une télévision publique, est un service public avec, en majorité des fonds qui viennent de tous les citoyens canadiens, y compris les minorités de langues officielles.

728 Donc, il faut qu'il reconnaisse que sa business, son affaire Radio-Canada est en fait la PBS du nord. Oui, et je pense qu'on peut être fier d'avoir une station qui puisse être la télévision publique du Canada.

729 Et encore une fois, je pense que ce sont des questions de courage politique. Il va falloir qu'il y ait des gens qui prennent les décisions qui vont probablement créer des vagues parce que ça ne va pas faire plaisir à tout le monde, mais il va falloir aller de l'avant si on veut que chaque communauté soit respectée dans ce pays.

730 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.

731 Peut-être un commentaire sans entrer dans une discussion avec vous.

732 Ce que nous faisons par ces consultations et l'audience, en tout cas, mes collègues et moi considérons que c'est quelque chose qui ne s'est jamais fait quant à une étude sur les services de la radiodiffusion dans les communautés, en fait, à l'extérieur du Québec.

733 Alors c'est un peu pour ça que nous posons des questions très élémentaires et c'est pour ça aussi que moi, et sans doute ma collègue, nous ne voulons pas retourner dans nos bureaux et oublier un dossier où il y aurait eu une plainte il y a trois ou quatre ans, qui nous inspirerait aujourd'hui alors que vous autres, vous êtes là et vous les avez vécues souvent, ces choses-là.

734 Donc, on verra bien le travail qu'on fera, mais on veut vous amener avec nous dans ça et ne rien laisser pour compte.

735 Merci.

736 Madame Cloutier?

737 Mme CLOUTIER: Je pense qu'on a clos les présentations.

738 CONSEILLER DEMERS: Alors est-ce qu'il y a quelqu'un dans la salle qui voudrait se faire entendre et qui n'a pas été entendu?

739 M. DESROCHERS: Moi, j'aimerais dire...

740 CONSEILLER DEMERS: Mais on vous a vu, vous.

741 Non? Avons-nous des personnes qui se sont inscrites pour 1800 ce soir?

742 Mme CLOUTIER: Non plus.

743 CONSEILLER DEMERS: Alors, c'est toujours le dilemme de savoir...

744 En tout cas, nous allons suspendre. Il est 1725. Et on sera ici dans la salle certainement à 1800 puisque nous avons quand même avisé tout le monde que nous étions là.

745 On verra à partir de là, s'il n'y a personne qui se présente, bien on prendra les décisions qui s'imposent. Alors merci. Nous allons reprendre à 1800. Merci.

--- Suspension à 1730 / Upon recessing at 1730

--- Reprise à 1815 / Upon resuming at 1815

746 CONSEILLER DEMERS: Nous allons reprendre. Nous avons avec nous l'Association... j'aimerais mieux que vous le disiez au cas où je m'enfargerais. On en a eu plusieurs. Je pense si vous voulez vous ré-identifiez, peut-être, tout le monde.

747 M. J. DESGAGNÉS: Bonjour. Mon nom c'est Jacques Desgagnés. Je suis de Zenon Park, Saskatchewan.

748 M. D. DESGAGNÉS: Moi, c'est l'Assemblée communautaire fransaskoise.

749 M. DUBÉ: Moi aussi. C'est-à-dire que je suis député communautaire pour la région de Prince Albert et le responsable du secteur des communications.

750 Mme BUISSIERES: Moi, c'est Marie-Eve Buissières pour l'Association communautaire francophone de Bellegarde.

751 M. LOUNIS: Moi, c'est Réda Lounis de l'Association canadienne française de Régina.

752 CONSEILLER DEMERS: Alors nous avons entendu tous les gens qui étaient dans la salle et qui voulaient se faire entendre. Vous nous avez indiqué que peut-être vous auriez des commentaires que vous aimeriez nous faire suite au bel après-midi que nous venons de passer ensemble.

753 Alors, la parole est à vous.

754 M. DUBÉ: Bien, j'aimerais juste reprendre un peu une petite discussion sur un commentaire que madame...

755 Mme CLOUTIER: Pardon. Pourriez-vous redire votre nom pour le sténographe, s'il-vous-plaît, pour qu'on puisse...

756 M. DUBÉ: Excusez-moi.

757 Michel Dubé de Prince Albert.

758 Madame Grauer, vous avez fait un commentaire avant la pause lorsqu'on parlait de toute la question du financement des canaux spécialisés, ou surtout de la programmation du contenu local.

759 Et puis j'ai essayé à ce moment-là de juste comprendre où vous vous vouliez aller avec ce commentaire-là dans le sens que vous avez suggéré... je sais que c'était seulement une suggestion... de peut-être exiger ou réglementer les câblodistributeurs à fournir une partie, un pourcentage minime de leurs revenus, de leurs profits pour financer, entre autres, de la programmation locale pour les minorités francophones.

760 Probablement, et je pense que Denis est peut-être mieux renseigné que moi là-dessus, il y a peut-être déjà des règlements qui permettent ce genre de situation-là. Mais j'ai accroché là-dessus parce que je trouve que c'est souvent une question de financement qui nous empêche d'aller de l'avant avec certaines priorités.

761 Alors j'ouvre la discussion sur ce point-là parce que je pense que ça vaut la peine de peut-être l'éclaircir et de l'approfondir.

762 COMMISSIONER GRAUER: What I said and I will try to make sure that we get it straight is as it stands, when we license French-language services for instance, we will set what is called a wholesale rate which is the rate those services can charge to the cable company for the service and then that is passed on to the subscriber.

763 There is a different rate charged for French-language services in francophone markets and generally, a lesser rate set in anglophone markets, generally because there is less of a take. The same is true vice versa. In other words, we have requirements that they must carry in francophone markets, they have to carry the French-language services we license. They are not similarly obligated in English Canadian markets and the same is true of English Canadian services are not obligated in the French Canadian markets.

764 But what I was suggesting is that one of the things -- I'm just trying to think of this -- let's say MusiquePlus which was, until recently, widely available in English Canada, there was a fee attached for every subscriber. I don't know how much it was. Let's pick a number out of the air and say it might have been 10 cents per subscriber. It was a French-language service, widely available in English Canada and all of those revenues go to the service provider.

765 So what occurred to me, one idea was that all the revenues for that service, whether it's MusiquePlus, Télé des Arts, Télétoon or whatever, that are collected in English Canadian markets, where there are minority communities, that maybe we could look at requiring those revenues to be directed to buying programming from the minority communities.

766 So that we have a way of saying to these services if you get distribution in English Canada which is predominantly to serve francophones and francophiles, that the revenues that you generate are directed to buying programming so that your service begins to reflect all of the country.

767 Now, the revenues that they get from English Canada aren't as large as those which they would get from French Canada, I don't think, but you see, this was an idea I had and I don't know the consequences, the manifestations. It was just an idea, but it was something that I thought. How can we find ways to address this issue of the difficulty of funding programming and seeing your communities reflected on the services.

768 Now, the other issue which is equally something that I think -- I'm not sure again how we would do it but -- number one, it has not nothing to do with cable companies except that they are a vehicle for collection. The money goes through them. This would have to be on the condition of licence of the specialty services. But the cable companies are permitted to spend a certain percentage of their revenues on community programming or give it to a recognized production fund, an arms' length fund.

769 I'm wondering, again, if it's something that may be worth us looking at, minority language communities, seeing if some of those funds instead of being directed to a programming fund -- I am saying these are not just English language programs, these are French language programs that get funded. But we might look at whether there might be some usefulness in having some community programming.

770 But these were really thinking out loud. As I said, the lawyer here might jump on me and say I'm procedurally incorrect or something. So I don't know. I don't know what we can --

771 M. DUBÉ: Merci.

772 Une autre idée qu'on lance dans l'air, tant qu'à le faire, c'est dans le même ordre d'idées. C'est-à-dire est-ce que ça serait possible d'envisager un genre de règlement ou une imposition de quelque sorte sur les câblodistributeurs ou les pourvoyeurs de services francophones, surtout québécois ou français même, qu'ils prennent un pourcentage de leurs revenus sous condition de licence, d'utiliser ces fonds-là pour la production francophone minoritaire?

773 Vous comprenez ce que je veux dire?

774 Par exemple, je ne sais pas, Télévision Quatre-Saisons ou TVA, en tout cas, une chaîne que moi je considère étant québécoise, mais qui diffuse par les câblodistributeurs dans l'ouest canadien, par exemple, mais qui ne reflète pas notre réalité, on peut leur demander de prendre une partie de leurs revenus et d'utiliser ces fonds-là soit à arms' length comme vous dites, par un fonds spécial ou par un autre organisme, un autre moyen pour la production locale ou la production régionale au moins.

775 Je ne sais pas si c'est clair dans mon explication parce que je ne suis pas spécialiste dans la câblodistribution et puis dans le financement. Mais c'est l'opposé. Si vous voulez, c'est un peu pour nous compenser. C'est pas garanti ce que je voulais dire. Mais on subit leur programmation qui n'est pas un reflet de nous. Alors pourquoi ne pas prendre une partie des fonds qui sont générés par cette programmation-là et de l'appliquer à nous dans notre production?

776 Vous comprenez ce que j'essaie de dire?

777 COMMISSIONER GRAUER: The difference between what I'm talking about with the specialty services which there may be a way to identify some of the revenues from some of the markets for program production and perhaps airing is with someone like TVA or TQS, these are private companies. TVA does have distribution on basic cable across the country, but there is no fee attached. It's free of charge. So there is no payment.

778 I think it's much more difficult for us to -- again, this is just off the top of my head -- but it's a much more difficult situation for us to do that. I think we really need to look at means that are available. Obviously, CBC and SRC as public broadcasters is one situation and the private broadcasters are another and whether they are free over there or whether there is --

779 If TVA applied for a local station here, that would be another matter. They would be obligated to provide local programming. But it's --

780 M. DUBÉ: Parce que le danger que je peux entrevoir dans n'importe quelle recommandation par rapport au financement d'une production locale ou qui reflète notre réalité, c'est que si ça ne provient pas des câblodistributeurs, si les fonds ne proviennent pas des pourvoyeurs de services, d'où est-ce que les fonds vont provenir?

781 Bien on pense tout de suite à Patrimoine canadien, mais eux aussi ont des limites dans leur budget. C'est du tiraillage au sein du Cabinet pour madame Copps d'aller chercher plus d'argent pour nous garantir une programmation locale francophone minoritaire.

782 Alors c'est pas nécessairement une solution non plus de dire bien, on va laisser Patrimoine canadien payer pour tout ça.

783 COMMISSIONER GRAUER: That's a good question actually. We thought you might have it.

784 I mean ultimately, it's subscribers who pay. Cable companies don't have money except what subscribers give them every month and the same is true of the services.

785 So it just seemed to me that the reason I'm attracted to the idea of the services which may be flawed, you know, there may lots of reasons why we can't do it, is that number one, there is a direct amount of money attached to an identifiable from their service and how many people pay for it.

786 In other words, if there is X number of cents per subscriber in English-language markets and they all sell for the most part, the big cable operators haven't yet started distributing these services. So it's not as if the money has already been allocated or spent. So that if we move towards that direction, it may well be revenues that have already had a purpose identified. It would be kind of found money.

787 So if we can say it's found money and if you want to do this, then it should maybe be directed there. I don't know. That's why that one in particular is somewhat appealing. As I say, it has just occurred to me here.

788 I mean if there is any magic fund of money, goodness gracious, I'm sure you would have found it by now and so would we.

789 CONSEILLER DEMERS: Je peux risquer quelque chose?

790 Vous avez le dernier paragraphe en italique de votre document, vous ne l'avez pas soulevé durant votre présentation cet après-midi et je l'ai lu ailleurs. J'en ai tellement lu, là, je ne risque plus d'identifier qui j'ai lu et qui je n'ai pas lu, mais je les ai toutes lues. Alors donc, quelqu'un d'autre a écrit un peu ce langage semblable.

791 Et ça concerne la région d'Ottawa. Je vais essayer une discussion logique ici, là.

792 Alors, la proposition ou le CRTC posait une question, je pense, à savoir si la région d'Ottawa ne devrait pas avoir des règles plus précises ou des règles différentes des autres communautés à l'extérieur du Québec.

793 Ce que vous indiquez ici, je vais juste lire une phrase et puis je voudrais qu'on entre dans un entretien :

"Est-ce que nous devrions encourager les fransaskois à déménager à Ottawa pour avoir un service préférentiel? Sommes-nous des francophones de deuxième classe?" (Tel que lu)

794 Moi, j'aimerais qu'on suive cette logique. Je pense qu'à Ottawa, c'est familier sur le fait qu'il y en a de la programmation de langue française et je parle de la rive ouest de l'Outaouais.

795 Moi, je déduis de ça que vous voulez le même service qu'il y a à Ottawa et ça ne me scandalise pas que vous demandiez la même chose qui existe. Dans le fond, ça existe ailleurs. J'aimerais vos commentaires. Moi, je vais partir avec ce que vous allez me dire sur ce sujet-là parce que d'autres, par exemple, à St-Albert nous ont dit bien nous autres, on pense qu'on devrait avoir le même service que les anglophones ont au Québec. Bien, c'est facile à, je ne dirais pas à quantifier, mais c'est facile à décrire qu'est-ce qui existe parce que ce sont des faits, qu'est-ce qui existe au Québec en langue anglaise.

796 Et puis on dit bon, on définit qu'est-ce que sont ces services-là et puis on dit c'est ça qu'ils veulent. C'est la demande. C'est ça le concept.

797 Est-ce que j'en ai assez dit pour vous donner la chance d'en dire à votre tour?

798 M. D. DESGAGNÉS: Je me renomme. Denis Desgagnés de l'Assemblée communautaire fransaskoise.

799 Je pense que la question justement qui était posée, nous, quand on a fait le mémoire de l'Assemblée communautaire, on a consulté les gens et on a consulté les gens à partir des questions que le CRTC nous avait fournies. Et la question était le Conseil devrait-il adopter une approche différente dans la région d'Ottawa. C'est sûr qu'à ce moment-là, le sentiment qu'on avait, c'est vraiment un sentiment de francophone de deuxième classe.

800 Donc, on s'est dit, justement, pourquoi que dans un pays, on devrait traiter les gens d'un certain coin différemment d'un autre coin et pourquoi que nous, en Saskatchewan, on n'aurait pas accès à ces mêmes services-là surtout avec les nouvelles technologies aujourd'hui, il y aurait sûrement moyen que les fransaskois, les franco-albertains, et cetera, puissent être exposés au même spec que les franco-ontariens ou les gens de l'Outaouais.

801 Donc, c'est cette question-là qu'on s'est posée et puis oui, on est resté absolument bouche bée. Et puis ça va un peu dans le sens que, par exemple, François Dormez avait fait son premier point à sa présentation où il disait quand il avait fait des démarches pour s'inscrire, ce qui est déjà très difficile, d'être obligé de traiter toute son inscription en anglais. Une des personnes qui était autour de la table, en rentrant même dans la salle ici, il y a eu une espèce d'incompréhension et puis il s'est retrouvé à être sur la liste de présentations, mais il s'inscrivait pour être présent dans la place plus tôt.

802 Donc, on a l'impression en quelque part que le CRTC, même s'il y a des lois, 41, 42 sur les langues officielles, qu'on n'est pas assujetti à ça, qu'on ne prend jamais en considération... jamais, c'est peut-être trop... mais qu'on n'est pas habité par le fait qu'il y a des francophones qui vivent en situation minoritaire et de comprendre cette situation-là et d'adapter des règlements qui tiennent compte de cette minorité-là.

803 Donc, c'est un peu dans ce sens-là qu'on avait mis dans notre mémoire en italique une dernière petite réflexion sur sommes-nous des francophones de deuxième classe. Donc, c'est un peu dans ce sens-là, si ça respecte les...

804 Puis j'en profite aussi pour faire une espèce de présentation. On a des gens aussi qui n'ont pas eu la chance de parler qui sont autour de la table et qui vivent chacun leur situation dans chacune de leur communauté, que ce soit à Gravelbourg, à Bellevue, à Zenon Park, à Debden, à St-Louis, à Bellegarde. Donc, on a vraiment des gens de tout le tour. Ils n'ont pas des mémoires longs, mais ils ont chacun leur situation et leurs raisons.

805 Si c'est possible, s'il y a des gens qui veulent prendre le micro, je trouverais ça important parce que c'est peut-être d'autres points qui n'ont pas été soulignés aussi sur la question.

806 Donc, je fais juste ouvrir et puis inviter ces gens-là qui vivent quand même dans ces régions-là et puis qui ont des réalités complètement différentes.

807 Voilà, merci.

808 CONSEILLER DEMERS: En tout cas, tout le monde est certainement le et la bienvenue à nous dire ce qui les hante peut-être. Tout simplement, vous identifier, dire d'où vous venez, le contexte et si vous avez quelque chose à dire. Vous n'êtes sûrement pas venu ici pour rien. On a eu un spectacle du dernier provenant de notre dernier témoin cet après-midi, mais vous le connaissez tous. Il a du talent. Alors bien sûr, vous êtes les bienvenus.

809 Mme BELL: Je m'appelle Camille Bell. Je viens de Gravelbourg. Je travaille aussi comme agente de liaison pour l'ACF. Alors je travaille avec les communautés du sud.

810 C'est intéressant quand vous parlez de citoyen de deuxième classe parce que nous, à Gravelbourg cette semaine, on s'est senti... je vais juste élaborer un petit peu sur la situation, on a déjà parlé du dossier de la messe... et puis cette semaine, il faut dire qu'on s'est senti pas mal citoyen de deuxième classe parce qu'on s'est fait annoncé une nouvelle qu'au mois de juin que la messe qui est diffusée de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Gravelbourg va être annulée l'été prochain, sans consultation et puis aussi sans avoir pris le temps vraiment de vérifier les besoins de la communauté.

811 Ça, ça a été annoncé comme ça.

812 Donc, je pense que c'est vraiment un affrontement de la part de Radio-Canada et certainement c'est difficile peut-être pour Radio-Canada provincialement de défendre nos besoins à cause que c'est quelque chose qui a été imposé sans doute d'une réorganisation de programmation, dites-le comme ça. Aussi peut-être, c'est vu un peu comme une messe c'est peut-être trop vieux et puis trop traditionnel aussi de la part de certaines régions de Canada pour respecter ces besoins-là qu'on a encore ici.

813 Alors je ne sais pas si vous suivez qu'est-ce que j'essaie de dire. Mais je pense que sans étape de consultation, ça, ça a été annoncé et puis c'est très regrettable parce que la réalité de notre communauté, c'est que c'est pas partout qu'il y a des messes françaises non plus dans les communautés. Souvent il y a des messes qui sont réduites à des messes bilingues ou bien encore souvent, il y a des messes en anglais seulement dans certaines communautés.

814 Alors pour ces gens-là qui n'ont pas une messe déjà en français, c'est quelque chose qui est aussi important pour ces communautés-là.

815 Aussi, je pense que ce n'est pas juste important pour le sud de la province, mais sans doute, je pense que c'est un service à l'échelle provinciale. Et je ne sais pas s'il y en a d'autres qui aimeraient peut-être donner des exemples de l'importance de cette messe-là, mais je sais qu'on a quelques personnes du nord qui sont ici qui pourraient peut-être ajouter à qu'est-ce que je viens de dire.

816 CONSEILLER DEMERS: Peut-être juste avant de continuer, on en a parlé aussi après-midi, mais j'ai oublié, là. Je voudrais que vous me mettiez dans le procès-verbal. C'était une messe, donc un programme d'une heure, une heure et demi?

817 Mme BELL: Une heure, de 1100 à 1200.

818 CONSEILLER DEMERS: Le dimanche?

819 Mme BELL: Le dimanche.

820 CONSEILLER DEMERS: Tous les dimanches?

821 Mme BELL: Oui.

822 CONSEILLER DEMERS: Et c'était diffusé seulement en Saskatchewan ou dans toutes les provinces de l'ouest ou à travers le Canada?

823 Mme BELL: Seulement en Saskatchewan. Apparemment on est la dernière province à avoir ce service-là.

824 CONSEILLER DEMERS: Parce qu'il me semble avoir déjà vu cette messe venant de Gravelbourg en quelque part sur le réseau en quelque part. Mais je ne pourrais pas vous dire où.

825 Excusez-moi. Alors s'il y en a qui veulent ajouter.

826 Mme GAUDET: Bonjour. Je suis Pauline Gaudet de St-Isidore de Bellevue.

827 St-Isidore de Bellevue, c'est une petite communauté d'environ 150 personnes et puis qu'est-ce qui nous fait un peu unique, c'est qu'on est à peu près 98 pour cent francophone. On est venu à bout de tenir une école ouverte de la maternelle à la 12e année depuis l'année 1954.

828 Et puis je pense que l'importance, j'aimerais aider à Camille, dans ce scénario-là de la messe. On est presque une des dernières communautés qui a une messe francophone dans la communauté, une messe française et puis il faut encore se débattre pour la tenir. Je crois qu'il y a beaucoup d'aînés parce que je peux dire qu'on a à peu près 40 pour cent de la communauté qui sont aînés et puis il y en a plusieurs qui ne peuvent pas aller à la messe. Alors il y en a plusieurs qui écoutent la messe à la radio.

829 Alors je crois que c'est très important...

830 CONSEILLER DEMERS: À la télévision.

831 Mme GAUDET: À la télévision, excusez, et puis je crois que c'est très important pour eux autres de pouvoir suivre la messe.

832 En fait de radio, télévision, en essayant de garder nos jeunes à l'école, nos jeunes dans la francophonie, ils se font assimiler très, très vite, alors il faut toujours travailler fort avec l'école, avec le système d'école. Et puis qu'est-ce qui est un peu le manque souvent, c'est la télévision, la programmation qu'ils peuvent écouter. Je sais que l'école travaille très fort pour toujours essayer de les garder à écouter des programmes francophones et puis les vidéos français et tout ça. Mais ce qu'on voit, c'est toujours un dilemme de les garder à regarder et à regarder quelque chose qui les intéresse. C'est ça le problème.

833 Et puis comme un peu partout, on appuie la communauté fransaskoise dans leurs démarches pour nous aider à garder et à avoir un meilleur système.

834 Merci.

835 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.

836 Je ne sais pas si vous nous avez décrit, mais quand on sera rendu à Ottawa, il faudra placer St-Isidore. Pouvez-vous nous dire dans quelle région, le sud, le nord, près de Gravelbourg, ou loin de Gravelbourg?

837 Mme GAUDET: Actuellement, on est presque au milieu. On est entre Saskatoon et Prince Albert. Alors on est central. Des fois, ils nous appellent nord, mais on est dans le central du nord.

--- Rires / Laughter

838 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.

839 Mme COUSIN-GAUDET: Moi, je m'appelle Evelyn Cousin-Gaudet. Je suis la collègue de travail à Camille Bell et puis je viens de Bellevue.

840 Donc, je vis un peu qu'est-ce qu'eux vivent.

841 Je pense que je voudrais mentionner que j'ai des petits enfants à l'école de Bellevue et puis le seul programme à la télévision française qu'ils regardent c'est Passe-Partout parce que ce programme-là va dans les écoles et puis ils ont la chance de se voir là-dessus.

842 Alors je pense que c'est très important qu'il y ait de la programmation qui vienne de nos régions. C'est ça qui va capter l'attention des enfants et puis de la population.

843 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.

844 Peut-être vous ré-identifiez pour notre sténographe.

845 M. J. DESGAGNÉS: Oui, bien sûr. Mon nom est Jacques Desgagnés. Je suis de Zenon Park. Je suis agent de développement communautaire pour la fransaskoisie à Zenon Park.

846 Je suis originaire de l'Outaouais au Québec et puis je suis déménagé en Saskatchewan à Zenon Park depuis le mois de mars. Donc, j'étais habitué d'avoir de la programmation en français tant que je voulais. Et puis je me suis rendu compte depuis que je suis déménagé en Saskatchewan que, effectivement, oui, c'est très rare d'avoir... quand je suis arrivé à Zenon Park, j'avais deux postes. J'avais Radio-Canada français et Radio-Canada anglais. Donc, si je voulais écouter la télévision, là, Radio-Canada français, j'avais juste ça. Je n'avais pas le choix.

847 Je constate que, effectivement, on est des francophones, malheureusement des francophones de deuxième classe parce que c'est comme ça que je sens qu'on... je ressens ça de toute façon depuis que je suis en Saskatchewan.

848 Je partage les opinions de tout ce qui s'est dit aujourd'hui. C'est ma pensée aussi et puis ça fait six mois que je demeure ici. Alors s'il y a des gens que ça fait 20 ans qui demeurent ici et puis qui vivent la même situation pendant 20 ans, moi, ça fait juste six mois. C'est très, très important, très important.

849 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.

850 Donc, vous compreniez très bien quand on parlait tout à l'heure de l'Outaouais. Évidemment, on parlait de l'Outaouais de l'autre côté de la rivière, de l'Outaouais ontarien, mais je suppose que vous êtes familier avec le service qui existe à Ottawa en langue française, radio-télévision?

851 M. J. DESGAGNÉS: Oui. J'ai toujours resté en Outaouais. Donc, tout ce qu'il y avait de disponible sur la télévision et la radio dans le coin, là, j'y avais accès facilement. Je pesais un piton et puis that's it. Je l'avais.

852 CONSEILLER DEMERS: Pour moi, j'ai mal compris. Alors je pensais que vous veniez de l'Outaouais québécois.

853 M. J. DESGAGNÉS: Oui, exactement.

854 CONSEILLER DEMERS: Alors vous êtes au courant quand même de la programmation ou peut-être vous ne faites pas la différence entre le service qu'il y a d'un côté ou de l'autre de l'Outaouais.

855 M. J. DESGAGNÉS: Bien je vous dirais que je demeurais à 30 minutes d'Ottawa. Donc, les services qu'il y avait là, on les avait autant là comme Ottawa avait nos services à nous autres de l'Outaouais québécois. Tellement qu'on est près qu'il n'y avait pas de différence. Comprenez-vous ce que je veux dire?

856 CONSEILLER DEMERS: Oui.

857 Alors moi, j'essaie de conclure dans la logique que je prenais tout à l'heure, c'est-à-dire que les franco-ontariens, puisque là on fait une enquête sur e service de radiodiffusion à l'extérieur du Québec, donc, les services qu'avaient, on parle de mars, les francophones du côté d'Ottawa sont dans votre esprit les mêmes que les services francophones du côté de l'Outaouais.

858 M. J. DESGAGNÉS: Exactement, ce qu'on n'a pas ici qu'on devrait avoir.

859 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.

860 Madame Grauer?

861 COMMISSIONER GRAUER: I wonder, just to help us, you made reference to what we can do with the new technologies and, in this situation in particular, there should be more services available.

862 I guess there is a couple of things I would like to get your feedback on and one is with the roll-out of the digital technology, I think we feel very confident and comfortable that there will be a full range of French-language services available. Right now, for instance, the two DTH companies, Bell ExpressVu and StarChoice are both required to carry all of the licensed French and English services.

863 So anywhere in Canada right now, if you want to go to a satellite, you can get all of those services and that's correct, right? That's in the regulations. I did hear that apparently StarChoice isn't, offering them. That's the first I have heard.

864 Right now, if one goes to satellite, they are there.

865 The larger companies, Rogers has, prior even to our proposed policy, agreed that with the roll-out of the digital technology and their digital package, they are going to be offering a full range of French-language services in their digital offering.

866 What the new technologies allow, of course, is for them to package them in a way that currently, it is very difficult. I will get to that.

867 Let's put the big companies aside for a moment and say they are going to do what they are going to do in digital. So then what we have to is the smaller companies and I think this is particular true. We heard from you who have a community television association, so community cable television.

868 It means that it isn't a big company offering services in that community. It's owned by the community. These are not high-capacity systems. They have limited analog capacity. They have over time chosen a certain number of services and that's what they offer. It's unlikely that they could add very many new services. I don't want to say they couldn't add any. I don't want to make those kinds of statements because I just don't know.

869 But these are not big companies. These are, especially in Saskatchewan, a lot of very small community-owned organizations. Then, of course, what you have is some of the medium-sized and bigger companies that have filled up their available channels.

870 The way the analog technology works, they are manually trapped. So if you have tier one and only tier one which was the services launched about 10 years ago, they have a thing out there on each house and then if you have tier two, there is another thing. So it's an obsolete, archaic, very expensive technology.

871 So the question is: what do we do? You don't have a lot of big companies here, so I don't think it's a huge issue. So to get me back to where I was going, is your principal concern, as we move to the new technologies which we expect to be rolling out over time, in the next five to six years, available right now if you want to go to the satellite technology, is it even with the existing analog smaller systems to see if, at a minimum, they should take one or two services?

872 Given that we are going to have to probably have a bit of a blend of something, what do we do?

873 Obviously, you know, I appreciate that in a perfect world, we would say well, every cable operator has to carry all of the services so that everybody is treated equally. But to be realistic, that's not something that I think we are going to be able to do in the practical terms. So what are your priorities, I guess, is my question.

874 If you can't have it all, what are the most important if you can't have it all right now tomorrow on the existing system?

875 M. DORMEZ: À Ponteix, le club privé, c'est une programmation qui nous parvient d'Edmonton. Ils reçoivent un bloc et je crois qu'ils font rien que simplement remplacer Radio-Canada par Radio-Canada Saskatchewan. C'est de même qu'on l'a dans le village de Ponteix.

876 Je pense qu'il y aurait la possibilité de diffuser plus de programmation, mais il y a un comité de direction en quelque sorte qui, eux autres décident en quelque sorte quelle programmation ils vont aller chercher et puis comment qu'ils vont en faire la distribution j'imagine.

877 Lorsqu'on parle de services à la population, ce n'est pas nécessairement les francophones qui contrôlent ce réseau de distribution-là. Et il y a quand même une certaine réticence à fournir certains services en français par une certaine partie de la population à Ponteix.

878 Alors je ne sais pas comment on pourrait régler ce problème-là à la satisfaction des francophones de Ponteix parce que je ne veux pas dire une minorité parce que apparemment on est environ 70 pour cent de la population à Ponteix qui comprend le français, bien qu'une bonne partie de cette population-là ne s'exprime plus nécessairement en français.

879 Il faut dire également que dans nos communautés rurales, en grande partie, on assiste à un vieillissement de la population en général et c'est particulièrement vrai de la communauté francophone, des communautés rurales.

880 Tout ça fait qu'à un moment donné, lorsqu'on parle de rentabilité de câblodistributeurs ou de programmation qu'on veut diffuser, c'est très difficile déjà à l'avance de rentabiliser dans le rural, la Saskatchewan et puis c'est encore plus difficile aussi lorsqu'on parle de la programmation en français parce qu'il y a encore moins de francophones et puis c'est une population qui est en voie d'assimilation et de disparition en quelque sorte.

881 Je trouve ça d'une manière un peu triste qu'on parle juste de rentabilité alors qu'on devrait peut-être aller au-delà de juste la rentabilité, de voir au développement et en quelque sorte, de faire en sorte qu'on assure la survie de la communauté francophone.

882 Il faut dire qu'au début du siècle en Saskatchewan, il y avait une bonne partie de la population qui parlait le français et graduellement, à force de nier plein de droits et tout ça, cette population s'est assimilée. Il y a plein de lois, même comme je pense lorsqu'on parle du 10 pour cent nécessaire de francophones pour assurer un service en français à la population, ça, c'est un autre moyen de nous assimiler.

883 Moi, je sais qu'à Ponteix, on se retrouve rattaché au district de Swift Current qui n'est pas considéré un district bilingue. Alors aussitôt que je sors de ma petite communauté, des petits services qu'on a, qu'on fournit à la communauté de Ponteix, il faut que je m'adresse automatiquement en anglais même si je m'adresse à des services du gouvernement fédéral.

884 Alors il y a tout cet aspect-là qui nous affecte et puis là on vient nous imposer, bien il ne faut pas être trop exigeant parce qu'il faut être rentable et tout ça, et cetera. Et puis je trouve que c'est vraiment continuer en quelque sorte un programme d'assimilation des francophones en Saskatchewan de poursuivre une telle politique. Je crois qu'on a fait beaucoup d'économies sur notre dos. Et il est gravement temps qu'on commence à investir dans notre avenir.

885 COMMISSIONER GRAUER: I guess I didn't make myself clear. I wish I spoke French. I don't. I'm from Vancouver.

886 Two things. First of all, with respect to the CBC programming and the issues around that, you know, I hear what you are saying. We have just renewed their licences. We made some requirements of them. A big priority in the licence renewal was that more programming be originated outside of Quebec for francophone communities, both in television and in radio. But beyond saying this program and that program, we are very limited in terms of what we do with the programming.

887 So I take your point and I don't mean to minimize it. We hear it. I'm sure that it all goes into the record. But what we can do about it specifically, I don't know.

888 What I wanted to talk about with respect to the cable distribution issue is it's what we can do, it's not just about profitability. But you know this community service. I mean how, with a small operator, that is run by the community, can together we say, let's get more services there? You can't get blood from a stone and we aren't a funding agency. You know what I'm saying?

889 It's not that I'm saying that everything should be bottom line. But if this was a simple issue, we wouldn't be here. I think what we really want to do is see if we can come up with some creative ways to address it in a way that is going to be practical and workable.

890 As I say, I may have mentioned it earlier, I'll be very quick.

891 In Vancouver certainly, the Canadian Parents for French and the francophones said, oh, even if we just had MusiquePlus and Réseau des sports for our kids, like this would be huge. At least, it's a start existing, not new technologies, not down the road. I don't know if we can do that. But at least, I had a real sense of a priority for some of them. That's all. I wasn't meaning to say it's all bottom line.

892 It's just we can't -- I suppose we certainly could -- but in a lot of cities, we can't go in and say wipe out 20 services that are there already and put in 20 French-language services. We don't want to backlash. We have to be practical is what I'm saying. So how can we do it? That's what I'm saying.

893 I'm sorry. You have something to say.

894 M. DUBÉ: Madame Grauer, je pense que nous sommes conscients aussi du fait qu'en Saskatchewan, on fait affaire avec beaucoup de petites compagnies de câblodistribution. C'est sûr que c'est un problème et puis on n'a peut-être pas toutes les solutions aujourd'hui non plus.

895 Mais quand vous nous demandiez c'est quoi vos priorités, dans la préparation du mémoire, on a fait beaucoup de consultations et si vous regardez la section des recommandations, on s'est limité à huit recommandations principales. Ce n'est pas énorme, compte tenu du fait que c'est la première fois que ce genre d'exercice-là se fait par rapport à la radiodiffusion francophone.

896 Moi, là, je parle surtout au niveau de l'ACF. Ce sont les priorités que les gens nous ont données. On ne peut pas, de bon gré ou de mauvais gré, en réduire la moitié sans retourner à tout un processus.

897 Je pense que la clé du processus, c'est qu'il y a eu une consultation. Et vous venez nous consulter. On vous donne des opinions et des recommandations. Et je pense que c'est un peu... et François l'a dit précédemment... c'est que les compagnies de câblodistribution, par exemple, ne sont pas tenues à nous consulter. Et si on est dans la situation dans laquelle on se trouve en ce moment par rapport aux câblos, c'est en partie en raison du fait qu'ils ne sont pas tenus de nous consulter, n'ont pas voulu nous consulter dans certains cas.

898 Mais peut-être qu'il y a d'autres personnes qui ont des commentaires à faire là-dessus. Mais j'hésiterais à dire qu'on a moins de priorités que qu'est-ce qu'on a élaboré aujourd'hui.

899 Mme LACASSE-POWERS: Francine Lacasse-Powers de Régina.

900 J'ai juste une petite question.

901 Est-ce que vous avez le pouvoir d'imposer aux vendeurs de satellite de diffuser les nouvelles ou Radio-Canada de télévision locale? Avez-vous le pouvoir d'imposer ça? Parce que dans le moment, c'est un problème. Ceux qui achètent les satellites ne reçoivent pas le local.

902 CONSEILLER DEMERS: On comprend la question. Oui, je pense que le CRTC a cette possibilité-là, conformément a une procédure à suivre, mais en fin de compte, c'est une avenue à explorer si on la demande.

903 M. D. DESGAGNÉS: Denis Desgagnés de l'Assemblée communautaire fransaskoise.

904 Pour embarquer sur cette même voie-là, d'abord c'est tellement rare qu'on a la chance de parler aux gens du CRTC, aux commissaires, on en profite. On va vous garder ici probablement jusqu'à...

905 Mais tout ça pour dire la question...

906 COMMISSIONER GRAUER: It's more fun here than Hull, I will tell you.

--- Laughter / Rires

907 M. D. DESGAGNÉS: La question des câblos et puis le numérique, je pense que la première chose qui pourrait nous aider vraiment, c'est une réglementation. C'est vraiment de forcer les câblos à donner un minimum, peut-être deux, puis, en consultation avec la communauté, de définir quel de ces deux-là on devrait avoir, mais toujours garder Radio-Canada local, premièrement avec les câblos, toujours, là, et peut-être un ou deux autres. Ça serait déjà un grand avantage.

908 J'amène ce point-là de réglementation, ça serait la meilleure chose parce que, une consultation, c'est qu'on est consulté sur les dossiers d'éducation, sur les dossiers santé, sur les dossiers de services intégrés, sur les services de l'économie et puis je pourrais continuer et ça nous demande d'être quasiment des super spécialistes dans tous les domaines. Et à un moment donné, un fransaskois ou une fransaskoise qui ne fait pas 20, 25 heures de bénévolat et puis de recherches, c'est pas quasiment considéré un fransaskois ou fransaskoise.

909 Donc, à un moment donné, la meilleure chose pour nous aider vraiment, c'est une réglementation et puis ensuite de ça, s'assurer de bien répondre aux besoins de la communauté locale. Je pense que c'est vraiment la meilleure chose à mon point de vue.

910 M. DESROCHERS: Gaëtan Desrochers.

911 Je veux juste dire on n'est pas à Saskatoon des gens de deuxième classe. On est des Canadiens comme tout le monde. Ça, définitivement, n'oubliez jamais ça.

912 Et puis je veux faire du pouce sur Ponteix. Ils ont une écrivaine. La semaine passée, il y a eu un lancement d'un livre. Pour quelle raison il y a une belle émission à Radio-Canada sur des livres d'abord que la Saskatchewan n'a pas eue sur 26 émissions, 26 semaines, je crois, une semaine qu'on pourrait présenter nos artistes?

913 Mais ça, ça serait dans la réglementation du CRTC qui ferait ça. On aurait eu notre émission. On aurait été fiers et puis le Canada connaîtrait. Ça, ça devient encore économique à vendre plus de livres. Parce que c'est rare une femme qui a 80 ans et puis tout d'un coup, tu sais, qui produit un livre, un lancement de livre. Ça fait partie de la culture canadienne.

914 Moi, quand même qu'on me donnerait 2 000 postes et puis c'est sur le câble, ça veut dire bon, parce que tu es francophone, il faut que tu sois un peu plus riche que les autres et puis si tu n'as pas assez d'argent pour te payer ton câble, c'est de valeur. Tout à l'heure on disait que TVA est sur le câble de base. Je suis désolé. À Saskatoon, c'est au 77. Ça veut dire que lorsque tu veux avoir TVA, tu as payé toute, toute, toute, toute la branche. C'est pas vrai que c'est le câble de base dans le Canada. Mais c'est ça que vous disiez.

915 Si je ne paye pas mon 42,90 $ par mois, je suis désolé, je n'ai pas TVA. Et TVA, même que je suis désolé, ça fait 15 ans que je suis ici, j'ai déjà été ailleurs, au Québec, et puis quand j'ai vu au début TVA, un coup que je l'ai vu en Saskatchewan, j'ai dit, wow, moi, j'ai dit oui d'avoir ça? Parce que je ne me reconnaissais pas et puis j'ai dit, wow, qu'est-ce que c'est ça? C'était complètement une autre culture parce qu'au niveau, à un moment donné, de la langue et tout ça, il ne lève pas haut.

916 Mais ça prend une loi qui dit que oui, on a droit d'exister. On est des Canadiens et puis les autres au Canada ont le droit de savoir qu'on a des écrivains, qu'on a des musiciens, qu'on vit, qu'on a une culture.

917 Et puis premièrement, on va être plus fier de nous autres. Si on est plus fier de nous autres, on va vivre encore plus. On n'est pas de deuxième ordre. Je suis désolé. On n'est pas des citoyens de deuxième ordre.

918 Merci.

919 M. DUBÉ: Je reviens et puis je ne veux pas couper la discussion sur les priorités qu'on pourrait peut-être vous énumérer, mais je serais curieux et je reviens sur au bas du mémoire, ici, la question d'Ottawa.

920 Si vous permettez, je poserais la question aux membres du CRTC. C'est qu'est-ce qui vous a poussés à poser la question pour commencer? C'est quoi? Je connais Ottawa. J'ai déjà vécu là, même si je suis fransaskois, mais je ne comprends pas pourquoi vous auriez posé la question ouvertement pour la série d'audiences?

921 COMMISSIONER GRAUER: There has been much discussion for several years. There has been much discussion in Ottawa, given its status as the nation's capital, given the respective size of both the anglophone and francophone situation, that the question was raised and many people thought we should be considering it as a unique bilingual situation in this country, given its status as our nation's capital. I'm summarizing.

922 So this has been very much an issue that has been brought forward to us, representations made to us and so we thought that this was a very useful place to put the question out as to whether, in fact, we should consider it. Certainly, I think people would be stunned to discover that people, francophones in the rest of Canada, consider this characterized them as second class. I assure you. If anyone had thought that this might be how it would be seen, we would not have done it. It really was should look at Ottawa differently.

923 CONSEILLER DEMERS: Si je peux ajouter.

924 Je pense, des fois ma mémoire ne me sert pas bien, mais je pense que si vous regardez dans le mémoire du Commissaire aux langues officielles, il y est mentionné quelque chose de ce genre-là, sinon dans ce dossier-ci, dans un autre et puis si je me suis trompé, là, bien c'est dans un autre mémoire.

925 Alors ne demandez pas aux commissaires de me faire la leçon. Mais j'ai lu ça. Et je pense que c'était une suggestion, en tout cas, qui avait été faite à un moment ou l'autre. Mais vous pouvez bien vous en servir si vous croyez que ça fait image, que ça décrit bien les conséquences ou enfin, ça fait une comparaison avec ce que vous avez.

926 Je pense que je ne l'ai pas avec moi, je l'ai laissé à ma chambre d'hôtel le mémoire.

927 COMMISSIONER GRAUER: The other thing I just wanted to clarify is that TVA is everywhere in English Canada up around channel 72 or 73. This is the archaic analog trapping system that I was telling you about. It's that the way the traps work for the cable operators, the engineering, it's that there is only so many spots before you get to tier one. And then those are taken up with pay and then there is tier two and they are taken up with pay. But those ones at the top, you go back to basic because there were no more channels down here. But you don't have to take any of the ones in the middle to get TVA. It is not connected.

928 In other words, there are the free channels at the bottom and then there are the free channels at the top. But you don't have to take the middle. You may not know that, but you don't actually have to take the middle to get it. I think CPAC is up there, at least it is in Vancouver and APTN and, in fact, in Vancouver, RDI is also up on the basic at the top.

929 It doesn't detract from the point that many people make that they are still way up there which is an inconvenience and they are not easily accessible for a lot of people. But you don't have to take the pay services to get them is my only comment. I think the smaller systems don't have to take them. The Class Three's are not regulated, so aren't obligated to carry TVA.

930 Mme BUISSIERES: Moi, c'est Marie-Eve de Bellegarde.

931 Je ne veux pas faire faire des contorsions au CRTC, mais la question que je me pose c'est que vous savez que la fransaskoisie, l'assimilation est très grande. Vous savez les besoins des jeunes. Vous savez les besoins des aînés. Vous savez les besoins des québécois qui sont rendus hors-Québec. Moi, je me demande maintenant, juste au niveau des satellites, si ce serait possible d'avoir un forfait qui inclut juste les réseaux francophones.

932 Ce qui arrive maintenant, c'est si tu achètes un forfait au niveau d'ExpressVu ou de StarChoice, j'imagine, c'est que vous payez pour un canal en français que vous vouliez vraiment et vous avez quatre canaux en anglais ou un autre que vous ne vouliez pas du tout.

933 Moi, je me demande s'il serait possible d'avoir les 25 canaux pour un seul forfait pour avoir la promotion du français pour contrer l'assimilation et pour satisfaire tout le monde.

934 CONSEILLER DEMERS: C'est une belle question. En tout cas, ça dépend. Jusqu'ici, ce n'est pas ce qu'on a fait. Mais on est ici pour du nouveau. Et je pense qu'on ne peut pas refuser rien que vous nous demandez de faire, d'étudier et sur lequel nous devons travailler.

935 COMMISSIONER GRAUER: To be honest with you, I'm not a subscriber to satellite. But I was under the impression that, in fact, you could, to a certain extent, choose your packages because you see, Bell ExpressVu markets in Quebec. So I don't understand why they are not marketing. I mean supposedly this would be the great advantage. They should be able to offer you the same that they offer the subscribers in Quebec.

936 So I mean it is a very good question. I think we should be able to find that out pretty quickly.

937 Mme BUISSIERES: Je peux vous dire personnellement, je suis une abonnée d'ExpressVu et si je voulais toute la programmation francophone, ça me coûterait 70 $ par mois.

938 Et si je regarde la situation des fermiers aujourd'hui, en Saskatchewan, et qu'ils sont pour la francophonie, ils ne pourraient jamais se permettre ce genre de forfait pour avoir toute la francophonie, tous les réseaux francophones. Ils achètent beaucoup aussi de programmation anglophone dans ces forfaits-là. C'est inclus. C'est inséré pour que tout le monde ait une espèce de vue des autres canaux pour, j'imagine, qu'il y ait des cotes d'écoute ou que ce soit acheté.

939 M. DUBÉ: Je dirais moi, je suis un abonné de StarChoice satellite et puis même si je voulais dépenser 70 $ par mois, je n'aurai pas tous les postes et chaînes françaises disponibles.

940 CONSEILLER DEMERS: Vous avez eu la chance de regarder, je pense... encore là, ça dépend de la mémoire que j'ai... je pense qu'ExpressVu a déposé un mémoire dans ce dossier-ci. En tout cas, vous savez que vous pouvez aller sur notre site Internet et avoir tous les mémoires qui ont été déposés ici.

941 Alors ça peut être... je veux dire, on va le faire nous autres, on va travailler ça. Mais des fois, ça vous donnerait des inspirations meilleures que les nôtres. Ça serait peut-être intéressant. Je ne sais pas si StarChoice en a déposé un.

942 Mme BUISSIERES: Je ne voudrais pas vous piquer non plus, mais la lenteur qu'il y a avec l'Internet en Saskatchewan, j'ai besoin du service Expresso via le satellite et ça coûte 400 $ par mois plus 40 $ pour avoir 20 heures par mois de services extra vites. Et je ne sais pas si je vais pouvoir me permettre de voir tous les mémoires sans avoir brûlé toutes mes heures d'Internet.

943 CONSEILLER DEMERS: D'accord.

944 Vous allez parler à quelqu'un à la porte, là, peut-être pour voir si on ne pourrait pas en trouver un qui traîne en quelque part.

945 je suppose que votre association a déjà peut-être payé et a déjà un accès illimité à Internet. Donc, ce serait sans doute qu'ils sont au courant de tous les mémoires qui ont une vertu particulière.

946 Et comme on disait tout à l'heure, hors de circuit, là, notre consultation et toutes les consultations que nous avons eues sont sensé être en direct sur Internet en français et en anglais.

947 M. D. DESGAGNÉS: Peut-être une dernière intervention pour moi.

948 Je suis encore Denis Desgagnés pour l'Assemblée communautaire fransaskoise.

949 C'est une question de promotion. Depuis une heure, souvent on a entendu aujourd'hui des choses comme avez-vous contacté le CRTC. C'est peut-être quelque chose que je m'aperçois qu'il n'est pas très connu chez nous. C'est-à-dire quand on a un problème, on contacte notre câblo ou on contacte l'Assemblée ou quoi que ce soit. Mais c'est peut-être quelque chose qui n'est pas connu.

950 Donc, il serait peut-être bien d'en faire une promotion directement auprès de cette clientèle-là, c'est-à-dire les francophones vivant en situation minoritaire.

951 Et puis toujours dans le secteur de la promotion, les câblos font des pamphlets de promotion et puis on a beaucoup de difficulté à trouver dans ces pamphlets-là les services en français. Soit qu'ils ne les mettent pas du tout, il faut appeler au câblo pour savoir est-ce qu'il y a des services en français. Ce n'est pas tout le monde qui va le faire parce que souvent, on s'épuise. Donc, on pense qu'il n'y en a pas.

952 Donc, ça serait peut-être encore un élément de promouvoir ce qui est disponible dans la région comme telle, que les câblos aient une obligation encore de faire cette promotion-là aussi.

953 Peut-être que je resterais toujours dans l'idée, je pense que ça a été soulevé souvent, c'est bien d'avoir 22 postes, je ne sais plus ce qu'il avait dit, 70 en français, mais ce qui est important là-dedans, c'est qu'on doit se reconnaître, on doit s'entendre, on doit se voir.

954 Il y avait une station qu'on voulait amener. C'est une station d'Albert Camus qui disait le véritable pauvre, c'est celui à qui on ne donne jamais la parole. Donc, en Saskatchewan, on ne l'a pas souvent, souvent. Alors ça serait très intéressant d'abord qu'on puisse regarder ces questions-là.

955 Je ne parlerai plus. Merci beaucoup.

956 CONSEILLER DEMERS: Vous me faites penser à une question qui n'avait pas été posée et je pense qu'on a répondu à St-Albert ou à Vancouver.

957 C'était le fait que dans le câble de l'application de la loi, disons pour les câbles, le CRTC a "délégué" n'est pas le bon mot, mais pour bien comprendre, à des institutions qui sont organisées et payées entre autres par les câblodistributeurs et qui s'occupent des plaintes.

958 Donc, quand ça ne va pas avec un câblodistributeur, si vous prenez le téléphone au CRTC, soit qu'on va vous référer là ou que nous-mêmes, on va référer la plainte. Et je n'ai pas le nom exact, mais ils ont aussi des pamphlets. C'est un organisme à Ottawa, payé par les câblodistributeurs qui, en quelque sorte, nous font rapport à chaque année sur les plaintes qu'ils ont reçues, qu'est-ce qu'ils ont fait, et cetera.

959 Autrefois, moi, j'ai eu la chance d'être aussi avocat au CRTC dans une première vie et c'était le CRTC qui s'occupait des plaintes. On avait une petite équipe. C'est moi qui s'occupait de ça. C'est devenu un peu trop gros peut-être et puis avec le fait que les entreprises étaient prêtes aussi à payer ça, à s'en occuper.

960 Le CRTC, encore là, pour utiliser un mot qui fait image, on siège en appel de ces décisions-là en d'autres mots. Ça permet de régler bien des choses et c'est, dans le fond, le directeur général de ça c'est un ancien employé du CRTC qui administre ça un peu comme il administrait le service quand le service était au CRTC.

961 Je vous dis ça aussi. Des fois, ce n'est pas toujours connu. Ça s'appelle le Conseil des normes de la câblodistribution, disons.

962 Eux, ils font un peu de promotion. Des fois, on voit ça à la télévision. Mais en tout cas, je pense que vous autres, vous devez être informés de toutes ces choses-là et toutes les nuances. Fait que quand il arrive quelque chose, vous êtes en mesure d'aider votre communauté et vos membres.

963 Je pense que là-dessus, moi aussi, j'ai terminé.

964 Est-ce que vous avez d'autre chose à ajouter? Sinon, là, on approche de la fin. Il y a un monsieur qui n'a pas parlé devant nous. Si vous voulez vous identifier.

965 M. LOUNIS: Réda Lounis de Régina.

966 Moi, je voulais revenir un peu sur les priorités.

967 Une des priorités des fransaskois et fransaskoises, c'est de savoir, par exemple, qu'il y a une fête de moissons à Ponteix. Je pense que savoir qu'il y a une fête de moissons à Ponteix est plus important pour les fransaskois et fransaskoises que savoir qu'il a plu ou il a neigé en France.

968 Moi, je ne comprends pas comment on peut appuyer une programmation américaine au lieu d'appuyer une programmation locale. Alors moi, je pense qu'il faudrait vraiment se pencher sur ce point qui est très, très important.

969 Et puis j'ai fini de parler moi aussi.

970 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.

971 Ma collègue, madame Grauer.

972 COMMISSIONER GRAUER: One brief comment.

973 When you were talking about not being aware of the CRTC and promoting it, I think it's worth pointing out that we are not actually a very well known organization, but as an administrative tribunal, it tends not to be a thing to promote ourselves.

974 But also, until a year and a half ago, Saskatchewan and Manitoba have a Commissioner that represents both. Until Barbara Cramm was appointed a year and a half ago, that person had largely been a Manitoban because SaskTel wasn't also under CRTC jurisdiction. So it really meant that Saskatchewan wasn't as much in the mind of the CRTC. I don't mean to say that you are second class citizen in any way.

975 But in any event, there is now a CRTC Commissioner for Manitoba and Saskatchewan who is someone from Regina. We have opened a documentation centre in Regina. I know how important this issue is to her. I assure you she is very vocal and has been from the day she arrived. She actually speaks French which is a real shame that she is not here. I got called on at the last minute.

976 I know that she will be sorry she missed this and very anxious to meet with you, those of you, I know some of you have met with her, but I really do encourage you to talk to her and we will certainly pass all this on. She will be promoting us here.

977 Thank you very much. I have found this a very, very good session. Thank you very much all of you. It has been enormously informative and helpful.

978 CONSEILLER DEMERS: Je m'associe à ma collège pour vous remercier, remercier les personnes qui ont travaillé pour vous, qui ont permis que ce soit connu de tout le monde. Et à la dernière heure, je remercie ma collègue, nos employés qui sont ici, madame Cloutier, madame Henry à la porte et qui est partout et le sténographe officiel, les techniciens qui ont sué à un moment donné, ainsi qu'à nos traductrices qui ont nous ont fait grand bien et qui sont donc connues par Internet à chaque fois qu'elles parlent.

979 Merci à tous. Nous sommes très contents d'être passés parmi vous. Ne vous lassez pas de vous tourner vers le CRTC pour n'importe quelle raison qui est sous notre juridiction.

980 Merci beaucoup. Bonne soirée.

981 M. DUBÉ: Merci beaucoup à vous aussi et j'aimerais juste terminer, au nom de la communauté fransaskoise, j'aimerais vous remercier. Pour nous aussi, ça a été très intéressant. Ça a été un processus d'apprentissage. C'est sûr qu'on va suivre le déroulement des autres audiences dans les autres provinces autant que possible par le site Internet et autres contacts que nous avons et on va être très intéressés de recevoir le rapport ou les informations contenues dans le rapport que vous allez faire à la fin du processus.

982 On vous souhaite bonne chance dans votre tournée. Merci.

983 CONSEILLER DEMERS: Merci.

984 Je ne sais pas si on va être en direct sur CPAC, je ne sais pas. Ça arrive qu'il y a des audiences du CRTC qui sont en direct sur CPAC. Mais je vous suggère, en tout cas, d'être attentif.

985 Madame Cloutier, c'est le...

986 Mme CLOUTIER: Le 18 octobre prochain, c'est l'audience à Hull. Alors elle sera diffusée sur Internet et peut-être sur la chaîne parlementaire.

987 CONSEILLER DEMERS: Merci encore.

--- La consultation se termine à 1930 /

Whereupon the consultation concluded at 1930

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