TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
BROADCASTING APPLICATIONS AND LICENCES/
DEMANDES ET LICENCES EN RADIODIFFUSION
HELD AT: TENUE À:
Hôtel Beauséjour Hôtel Beauséjour
Ballroom A Salle de bal A
750 Main Street 750, rue Main
Moncton, N.B. Moncton (N.-B.)
March 7, 2000 le 7 mars 2000
Volume 2
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Public Hearing / Audience publique
Broadcasting Applications and Licences/
Demandes et licences en radiodiffusion
BEFORE / DEVANT:
Joan Pennefather Chairperson / Présidente
Andrew Cardozo Commissioner / Conseiller
Andrée Noël Commissioner / Conseillère
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Peter McCallum Commission Legal Counsel /
Conseiller juridique
Lynne Poirier Hearing Manager /
Gestionnaire de l'audience
Lynda MacDonald Hearing Secretary /
Secrétaire de l'audience
HELD AT: TENUE À:
Hôtel Beauséjour Hôtel Beauséjour
Ballroom A Salle de bal A
750 Main Street 750, rue Main
Moncton, N.B. Moncton (N.-B.)
March 7, 2000 le 7 mars 2000
Volume 2
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
PAGE
Phase I (cont'd)
Presentation by / Présentation par:
Atlantic Stereo Ltd. 239
Radio Beauséjour Ontario Inc. 308
International Harvesters for Christ
Evangelist Association Inc. 384
PHASE II
Telemedia Radio Atlantic Inc. /
Télémédia Radio Atlantique Inc. 416
Maritime Broadcasting Systems Limited 423
Denis Losier 434
Atlantic Stereo Ltd. 442
Radio Beauséjour Ontario Inc. 447
International Harvesters for Christ
Evangelist Association Inc. 458
Moncton, N.B. / Moncton (N.-B.)
--- Upon commencing on Tuesday, March 7, 2000
at 0900 / L'audience débute le mardi
7 mars 2000 à 0900
1302 THE CHAIRPERSON: Good morning, ladies and
gentlemen. Bonjour, mesdames et messieurs.
1303 Avant de procéder avec l'ordre du jour prévu
pour cette audience, il y a un dossier procédural qu'on va
poursuivre.
1304 Before beginning with our agenda as planned,
there is a procedural issue which the Panel will now address.
1305 Counsel.
1306 Me McCALLUM: Avec la demande de
Radio Beauséjour, il y a un document que Radio Beauséjour a présenté avec leur
présentation, qui s'intitule "Sondage sur l'écoute et la satisfaction des
auditeurs de Radio Beauséjour, 1999", présenté par Sigma Atlantique, janvier
2000. C'est un nouveau document, et nous comprenons que Radio Beauséjour veut
que le panel accepte ce document, et nous comprenons qu'il y a des objections
des autres parties.
1307 Donc, nous examinerons cela dans une étape
procédurale, vous donnant la chance de dire au panel pourquoi le Conseil devrait
recevoir ce document. Les autres auront la chance de présenter leurs objections,
et vous aurez la chance de répliquer, et ceci avant de faire votre présentation
formelle.
1308 Donc, si vous pouviez adresser pour le panel
pourquoi le Conseil devrait recevoir le document, je vous invite à le
faire.
1309 M. ARSENAULT: Nous, on a déposé le sondage,
avec notre mémoire comparaissant, sous l'impression qu'on pouvait apporter, avec
le mémoire, des éléments nouveaux. On avait commandé ce sondage-là -- il
nous arrive un peu en retard, à peu près un mois et demi en retard, et
malheureusement on n'a pas pu le déposer avant la date...
1310 Après consultation avec le CRTC on était sous
l'impression, avec la conversation qu'on a eue, qu'on pouvait le déposer avec
notre mémoire comparaissant. Maintenant, on comprend qu'il y a un vice de
procédure ici. Si on n'avait pas d'objection à le retirer, et on comprend qu'il
y aura certainement des objections de la part de ceux qui font
compétition...
1311 Me McCALLUM: Donc, est-ce que vous
proposez de retirer le document?
1312 M. ARSENAULT: Oui.
1313 Me McCALLUM: Donc vous proposez de
resoumettre votre soumission, mais sans le rapport final. C'est ce que vous
proposez?
1314 M. ARSENAULT: Sans le mémoire qui est déposé.
Par contre, quelques questions.
1315 Dans notre présentation, il y a quelques
endroits où on fait référence au sondage, et également dans notre présentation
PowerPoint. Est-ce qu'on peut quand même faire cette présentation-là avec ces
éléments-là dedans, et...
1316 Me McCALLUM: Ce que vous pouvez
peut-être faire, si vous voulez retirer le document, je pense que la
présentation devrait se faire sans référence au document. Donc si vous voulez
retirer le document, vous aurez peut-être quelques minutes... on vous resoumet
vos bouquins, et vous pouvez faire les ajustements qui s'imposent, et vous
pouvez commencer votre présentation par la suite. Est-ce que ça vous convient,
cette façon?
1317 M. ARSENAULT: Donc, dans tous les 15 documents
qu'on vous a présentés on devrait enlever les éléments, et ça doit être soumis
avant qu'on fasse notre présentation?
1318 Me McCALLUM: Je pense que ce serait
la façon la plus efficace de procéder, vous donnant la chance d'amender les
documents en enlevant les pages qui ne tiennent plus, et resoumettre ça pour
pouvoir commencer votre présentation.
1319 Donc si on vous donne quelques minutes, est-ce
que ça irait?
1320 M. ARSENAULT: Oui.
1321 Me McCALLUM:
Parfait.
1322 Je propose d'ajourner pour quelques minutes,
pour laisser la chance aux parties de faire ça.
1323 LA PRÉSIDENTE: On prend quelques minutes, et
on vous remercie pour votre collaboration.
1324 On va prendre quelques minutes maintenant,
avant de recommencer, pour que vous puissiez poursuivre cette
approche.
1325 Merci.
--- Recess at 0905 / Suspension à 0905
--- Upon resuming at 0945 / Reprise à 0945
1326 THE CHAIRPERSON: If I could have your
attention please, I could bring everybody up to date on our schedule. Si vous
pouvez prendre quelques minutes, on va simplement expliquer notre ordre du jour
ce matin.
1327 Thank you, everyone, for your patience. I am
sure you understand that it is important that we clarify procedures, in fairness
to all applicants.
1328 We have decided, in order to make sure that
Radio Beauséjour is ready, that we in fact will proceed with the next Applicant,
Atlantic Stereo Limited, who have agreed to come forward at this time. It is our
understanding that they will be ready in approximately 10 minutes, therefore we
wanted to let you know what was happening. So we will begin our hearing in 10
minutes, with Atlantic Stereo Ltd.
1329 That will be followed by Radio Beauséjour and
International Harvesters, as planned.
1330 With your indulgence, we will proceed with the
schedule as planned and ascertain after lunch if in fact we will proceed with
Phase II today, but please assume we will at this point.
1331 The panel will have to leave the room by noon
for another meeting, so when we finish our next applicant we will likely break,
and start with Radio Beauséjour after lunch.
1332 I hope that gives you a better sense of the
day, and thank you for your patience.
1333 Alors, on continuera dans 10
minutes.
1334 Merci.
--- Recess at 1000 / Suspension à 1000
--- Upon resuming at 1015 / Reprise à 1015
1335 THE CHAIRPERSON: We will now continue with our
hearing. Once again, I would like to thank all the participants for your
patience and collaboration concerning this morning's procedural step, and to
Atlantic Stereo for their suggestion in pulling together the final photocopies,
I understand -- some things never change -- to present this
morning.
1336 Just to reiterate, we will break at noon, or
just before noon, and reconvene at 1 o'clock with the Applicant Radio
Beauséjour. That will be followed immediately by International
Harvesters.
1337 We will then take a short break, and we will
then proceed to Phase II. We will complete Phase II today, so that you are clear
on the process.
1338 Also, I would ask counsel a little later this
morning or early afternoon just to reiterate the order of appearance for Phase
II, so that we follow the same order of appearance in Phase I.
1339 Without further ado then, Madame
Secretary.
1340 MS MacDONALD: Thank you, Madame
Chair.
1341 The next item on the agenda is an application
by Atlantic Stereo Ltd. for a broadcasting licence to carry on an
English-language radio programming undertaking at Moncton. The new station would
operate on frequency 96.9 megahertz, station 245C1, with an effective radiated
power of 100,000 watts.
1342 The Applicant is proposing a country music
format.
1343 The new FM station will be owned by local
businessmen, 37.8 per cent, and by NewCap, the largest shareholder of Atlantic
Stereo. NewCap will manage the day-to-day operation of the new FM station,
through its management agreement with Atlantic Stereo.
1344 You may proceed whenever you are
ready.
1345 Thank you.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
1346 MR. TEMPLETON: Thank you.
1347 Good morning, Madame Chair, Members of the
Commission, Commission staff.
1348 My name is Bob Templeton. I am president of
NewCap Broadcasting, which is the majority shareholder of Atlantic
Stereo.
1349 With me today are Pat Donelan, the General
Manager of CJMO, known as C103, Atlantic Stereo's FM station serving Moncton;
Jackie Rae Greening, the program director of CFCW, NewCap's Country AM station
in Camrose, Alberta; and Peter Doering, who conducted the market research for
this application.
1350 In the row behind us are Gordon Elder, our
engineering consultant; Jackie Boutilier, our manager of Human Resources; Dave
Murray, NewCap's vice-president of Finance & Administration; Harry Steele,
Chairman of Newfoundland Capital Corporation; and from Moncton, Doug MacDonald,
one of Atlantic Stereo's founding shareholders.
1351 Sitting in the front row are other Moncton
partners in Atlantic Stereo. I would like to introduce Mr. Charles Lawson,
Chairman of the Board, and Mr. Gary O'Neil.
1352 Madame Chair, we are now prepared to start our
presentation.
1353 We are here today to request your approval for
Atlantic Stereo to operate a new FM station to serve Moncton and surrounding
area. The proposed Country station, to be known as CKXX 96, will operate on the
FM band at 96.9, with an effective radiated power of 100,000 watts. The
transmitter, to be located on Caledonia Mountain, will provide our listeners a
quality full coverage signal from Richibucto in the north to Pugwash, in the
south, and from the Northumberland Strait in the east to Sussex in the west,
allowing us to provide service to over 220,000 people.
1354 MR. DONELAN: Moncton is a dynamic and strong
market. At the juncture of the three Maritime provinces, the city has always
been known as the hub of the Maritimes. The area has experienced the highest
level of in-migration of any city in the region. The moderate cost of housing
has created a boom in construction. Consequently, retail sales growth has been
high for several years.
1355 Montreal leads both the province of New
Brunswick and the Atlantic region in labour market participation and employment
rate.
1356 A skilled, bilingual workforce, low cost of
living, and the lower cost of doing business than most other places in North
America, along with its position as a transportation hub, have enabled Moncton
to attract a diversified and developing industrial base -- industries like
energy, telecommunications, environmental engineering services, forest products
and coal centres, to name but a few.
1357 Our central location, our enviable lifestyle
and quality educational institutions, are only a few of the additional reasons
that we are very confident of the city's economic future.
1358 Country music has played a long and important
role in the lives of Maritimers. A unique blend of traditional Country and
Western, celtic influenced fiddle music and songs, folk music, and the influence
of French Canadian jigs and reels has always been an important part of our
social and cultural life.
1359 Our area has contributed to the music of
Canada and, in fact, of the world, from the cowboy tunes of Wilf Carter and the
country singing of Hank Snow to Atlantic Canada's biggest country star of all
time, Springhill's Anne Murray, through to today's hot stars from our area, like
Julian Austan. Fiddle music from Cape Breton and elsewhere in the Maritimes has
had New Brunswickers' toes tapping for many generations, from New Brunswick's
own Ned Landry to Cape Breton's Buddy McMaster, to Nathali McMaster
today.
1360 This region has a great tradition of country
music on radio as well. Here in Moncton, the leading format was Country FM for
years. With Maritime Broadcasting's CFQM-FM being the most listened to station
in the Atlantic provinces, with 1.9 million hours tuned in 1997, before the
format was abandoned.
1361 When Country music moved to the AM band, the
audience dropped, from 1.9 million hours in 1997, the last book when there was
Country on FM, to 783,000 in 1999. When we saw that the Country format on FM had
been discarded, causing a sense of betrayal among Country music fans, we decided
there existed an opportunity to bring the format back to the market. We elected
to verify our immediate impression by commissioning market research from Peter
Doering Consultants.
1362 MR. DOERING: Our research led us to conclude
that the residents of this region want their country music back on FM. We
undertook comprehensive call-out research of residents 18 years of age and
older. The survey indicated that Country is the format of most interest among
those 18-plus, among those 18-54, and among those least satisfied with Moncton
radio today, those 35-54 years of age.
1363 Overall, 36 per cent of Moncton residents
18-plus say they will be very likely to listen to a new FM station featuring the
Country format.
1364 Based on our considerable experience in
developing market research projections from these types of surveys, this degree
of positive response will mean that some 36 per cent of the people in the
18-plus Moncton market will tune in to CKXX 96 at least once a week. This
translates into 17 per cent to 18 per cent of all hours tuned in the 18-plus and
18-54 Moncton markets.
1365 MR. DONELAN: On August 18, 1998, nearly
150,000, who used to tune in to Country FM signal of CFQM, woke up to find that
suddenly, without notice, they no longer had a stereo Country FM station. Only
50,000, or one-third of the 150,000 listeners to CFQM, followed the music to the
AM signal of CKCW. More importantly, 100,000, or two-thirds of the Country
listeners, were disenfranchised.
1366 They have been forced to tune to other radio
stations, or have turned to their tapes or CDs. A large number of people in
southeastern New Brunswick and the adjoining areas of Nova Scotia were deprived
of any Country music signal. Our technical plan will restore the Country music
format on FM that was taken away from them.
1367 We chose 96.9 because it was the only
frequency that would restore service to 150,000 Country music fans in the
region. In southeastern New Brunswick, Country music has been a full coverage
format. For example, before CFQM dropped the Country format, 68 per cent of its
hours tuned came from outside the Moncton central market.
1368 Now, to outline the exciting service that we
will provide listeners on CKXX 96, I would like to turn to Jackie Rae Greening,
the program director of our station in Camrose, Alberta, CFCW, one of Canada's
most successful heritage country radio stations. Jackie was instrumental in
helping us develop her plans for CKXX 96.
1369 MS GREENING: Thanks very much,
Pat.
1370 At NewCap, we have a great deal of experience
in programming successful Country music stations, both on the AM and the FM
band. NewCap has Country stations in Thunder Bay, St-John's, Cornerbrook,
Gander, Grand Falls, Halifax, and Camrose. NewCap is strongly committed to the
Country format, and has stuck with it through both good times and bad. We know
we have a core of loyal listeners who love the music, and who listen for long
hours.
1371 CKXX 96 will be a contemporary country music
radio station, programming a diverse array of Canadian country music, with a
generous helping of Maritime music, because that is what our audience
wants.
1372 With country stars from New Brunswick, like
Julian Austan, Chris Cummings, Shirley Myers, Anthony Smurray, we know that we
will provide a strong presence of Atlantic artists. Country fans in the
Maritimes are not only interested in today's hot young country, they also want a
variety of classic country music mixed in. Current and recent music will
represent about 60 per cent of our weekly plays, with the remaining 40 per cent
being country gold.
1373 Our on-air personalities will be knowledgeable
country music fans. They will talk about the music and will be out in the
community talking to artists and fans at the many events that take place around
the area, such as the Harvest Festival here in Moncton, the Confederation Bridge
Fest, the Shédiac Lobster Festival, and all of the nearby county fairs, covering
both the music and the lifestyle.
1374 Country listeners not only love the music,
they are also interested in what is going on in their community. Throughout the
day, seven days a week, CKXX 96 will provide a full slate of news, sports,
weather, and other surveillance information.
1375 We will hire additional reporters to
supplement C103's newsroom, thus benefiting both stations by enabling us to
cover more stories. We will also provide a range of feature programs on country
music. Each weekday, the 6 o'clock spotlight will focus on a Canadian country
artist playing two or three of their songs, along with biographical and concert
information. A special effort will be made to include Atlantic
artists.
1376 A weekly one-hour program, called "Atlantic
Canada Country Special", will showcase Atlantic artists, both the established
and the new and the emerging. The program will include the Canadian Celtic, Folk
and Roots music of the region.
1377 Every weekday, during afternoon drive, we will
run "Atlantic Country Minute", which will highlight a local or regional artist
and will feature a song from that artist.
1378 Saturday morning, "CKXX Pics" will be a
three-hour countdown of the format's top songs. This program will include a
strong presence of Atlantic and other Canadian artists.
1379 CKXX will follow the lead of our sister
station, C103, by having the technical capacity to broadcast live performances
of country artists. The reintroduction of a country FM station in Moncton will
stimulate higher interest in artists who are planning to tour the Maritimes. We
expect them to have them on air as much as possible.
1380 MR. DONELAN: We have developed a $300,000
three-pronged approach to the development of Canadian talent: A national music
component, a local music component, and a national initiative to meet the need
for quality aboriginal broadcasting across Canada.
1381 First, on the national basis, we will provide
$75,000 over the first five years to Factor, to be used for the development of
Canadian country recordings. As the Commission is aware, Factor has been
supporting new, emerging and established Canadian artists for over 15
years.
1382 Country artists have benefited from this
support. However, given the problems of retailing and distribution of country
music, as well as the distance that exists between our artists and the decision
makers in Toronto and Nashville, we believe additional support is warranted and
should be channelled to Atlantic Canadian artists. Factor has agreed to direct
our contribution to our Atlantic country artists.
1383 Secondly, we know that once you have the
recording, you need exposure, exposure, and then more exposure, not only by
airplay and regular rotation, although that is of high importance as well, but
also by promotion and marketing, by creating some excitement. That is exactly
what our second initiative, the Atlantic Canada Country Music Special, will
create. We will invest $40,000 over the first five years to create a weekly,
one-hour special program that will focus on Canadian country music, with a
special emphasis on new releases by Atlantic Canadian artists.
1384 A similar program, on C103, was nominated for
an east coast music award in both 1998 and 1999.
1385 In addition to these direct expenditures, we
will undertake a number of other initiatives to support Canadian artists. For
example, support for Music New Brunswick through provision of meeting
facilities, promotional announcements on the station, and other requested
support. Thirty-five free announcements per week, scheduled evenly throughout
the broadcast day, will promote the sale of new Atlantic country recordings.
This represents an indirect expenditure of approximately $375,000 over the first
five years of the licence term.
1386 We will ensure that new Canadian artists get
full exposure, by keeping at least one-third of our Canadian content for new
artists.
1387 MR. TEMPLETON: Our third initiative is one
that the Commission has heard us talk about at other venues. We will provide
$185,000 over the first five years of the licence to the Aboriginal Peoples
Radio Network, APRN.
1388 There are already hundreds of small aboriginal
communities stations across Canada, most of them run by volunteers, with few
resources. In fact, with the decrease in the Department of Canadian Heritage's
Northern and Native Broadcasting Funding, their resources have declined over the
years. APRN is an initiative to provide a national aboriginal peoples radio
network to facilitate communications among aboriginal communities through high
quality programming and training. Only three of 24 Mic'Kmaq and Maliseet
communities in New Brunswick -- Tobique, Big Cove, and Restagouche --
are currently served by community radio. Part of the resources will be used to
help support the programming of the existing stations and extend service to
currently unserved communities.
1389 In the event that APRN does not receive the
appropriate regulatory approvals, our resources will be directed to the
Aboriginal Voices Broadcast and Training Centre. This will facilitate the
production of new Canadian aboriginal music and provide scholarships and grants
in broadcasting for aboriginal youth.
1390 This initiative addresses section 3.1.0 of the
Broadcast Act, which states:
"Programming that reflects the aboriginal cultures of Canada should be
provided within the Canadian broadcasting system as resources become available
for the purpose." (as
read)
1391 All told, Madame Chair, our funding for
Canadian development is $300,000 over the first five years of the licence
term.
1392 MS. BOUTILIER: NewCap recognizes its
responsibility to better reflect the demographic makeup of its audiences and of
Canadian society in general. Not only is it government policy, it makes good
business sense.
1393 Changes to a workforce take time and
sensitivity. There are contractual and moral agreements to adhere to, and
adjustments can only be made as people move on. The launch of a new station,
however, allows us to hire new staff to reflect the diversity of the market
right from the beginning. In our own applications and in the applications where
we are part of the ownership group, NewCap has aggressively pursued a policy of
ensuring that we meet this responsibility.
1394 The launching of a new station integrated with
C103 will allow us to commit to a plan that will ensure that at least 50 per
cent of the workforce at the combined operation will come from the designated
groups. Our longer term objective is to ensure that our workforce fully
represents the demographic makeup of our region.
1395 MR. MacDONALD: Good morning, Madame Chair and
Members of the Commission. My name is Doug MacDonald, and I am one of the
founders of C103.
1396 In 1986, five local business people thought
that it was a good time to bring some competition to our city, with a new FM
radio station. C103 was launched in 1987. We were up against an established
broadcaster with years of being the only game in town, and with a good
product.
1397 Today, thanks to our association with Harry
Steele, we have a fine station, that has become the market leader and is also a
strong presence in our community.
1398 NewCap did here what it has done in so many
other markets: Injected the money needed to make the programming first rate, and
hired and trained talented staff to help us implement our vision of better
service to Moncton.
1399 We are proud that we delivered on our
commitment of a strong station and a new voice, and we continue to be active in
the affairs of the station. We are the only station owners in Moncton who live
in the city, and we consult regularly with NewCap and the management of the
station on what we are hearing from our friends, neighbours, and business
associates.
1400 Our local input, along with NewCap's
professional and financial backing, has made our station the most listened to
station in Moncton.
1401 I would now like to introduce my partner in
Atlantic Stereo, Mr. Harry Steele.
1402 MR. STEELE: Madame Chair, our association with
Doug MacDonald, Gary O'Neil and the chairman of Atlantic Stereo, Charles Lawson,
has been a valuable lesson, and very profitable for all of us.
1403 We have benefited from their knowledge of the
community and their business, social and cultural context. We have contributed
broadcasting expertise and financial stability, and we are committed for the
long term. This application is the next logical step in our
relationship.
1404 At NewCap, we are committed to radio. We have
divested the company of most of its other businesses to focus our attention on
radio.
1405 As you know from our record, we are willing to
invest the resources necessary to provide a service that communities need. We
believe that our association with Mr. Lawson, Mr. MacDonald and Mr. O'Neil
has made good business sense. We are here for the long haul, with the patience
to see our project through.
1406 MR. TEMPLETON: In conclusion, Madame Chair,
Commissioners, we believe that our application best addresses the key factors
employed by the Commission when evaluating applications for new radio
stations:
1407 No. 1: Our business plan is founded on a
comprehensive research study that conclusively demonstrates country music is the
format needed to fill the void left when CFQM dropped the format in August of
1998.
1408 No. 2: Our 100,000-watt wide area full
coverage signal is the only one before you that reaches all of the country music
listeners previously served by CFQM-FM, both in Moncton and in particular in
rural communities. Our choice of frequency further demonstrates why our business
plan is sound.
1409 No. 3: Our $300,000 in Canadian talent
development funding, focusing on the development of Atlantic Canadian country
music talent and the establishment of a national Aboriginal peoples radio
network, is a larger sum of money than committed by any other applicant in these
proceedings.
1410 No. 4: Market impact and the competitive state
of the market are less disrupted by awarding the licence to us at Atlantic
Stereo than to a competitive English language applicant with a greater number of
stations locally and/or regionally.
1411 No. 5: Atlantic Stereo has the talent, the
financial resources, the broadcasting expertise, the local ownership, and the
demonstrated commitment to the country format, to best serve the needs and
interests of the Moncton and surrounding area listeners.
1412 For all these reasons, we believe our
application best meets the criteria for licensing new radio stations, and best
meets the objectives of the Broadcasting Act.
1413 Further, as a result we believe that our
proposal best contributes to the local community, Canadian talent, and the
Canadian broadcasting system at large.
1414 Madame Chair, that concludes our presentation.
We would welcome your questions at this time.
1415 THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mr.
Templeton and colleagues. It is my privilege to in fact address some questions
to you on behalf of the panel and staff.
1416 Firstly, good morning, and welcome. I would
like to outline the areas of questioning for you very briefly
first.
1417 I would like to explore a little further your
proposed service regarding demand, and some questions regarding the study. I
have questions as well on your business plan, concerning particularly audience
reach and market impact.
1418 In the area of programming, I would like to go
back to spoken word programming, as presented in your brief, and Canadian talent
development, as well as the proposed APRN initiative.
1419 Some technical questions and, as you know, I
will also conclude with asking you to comment on what the most important
criteria are, in your view, on which the Commission should base its decision
regarding a next licence in this market.
1420 In your supplementary brief and again this
morning, if we look now at Demand, I think you used the phrase "the day the
music died" -- one can't help but sing it a little bit -- and I
believe you are referring to country music and, in fact, it is a very dramatic
comment. So I think we should explore it a little more.
1421 You do provide an extensive history of country
music in your brief. On page 37, Part 2, you in fact highlight some of the
conclusions of this study. So, looking at your supplementary brief, page 37,
part 2 of the brief, you refer to your conclusions of the study. In fact, I
think this morning you reiterate your thoughts that this research study
conclusively demonstrates that country music is the format needed to fill the
void left when CFQM changed format.
1422 This study's goal, in fact, was to determine
that a new FM would feature one of three alternatives, if I have read the study
correctly, namely, Country, Top 40, or Easy Listening. Am I correct, Mr.
Doering, on that?
1423 The questions asked, however, if we go through
the questionnaire, seemed designed solely to determine the overall demand for
these formats in the market. In doing the study, how did you take into account
what is currently available in the market?
1424 MR. TEMPLETON: I think I will refer this
question to Mr. Doering. I just wanted to brief the Commissioners on Mr.
Doering's qualification.
1425 Mr. Doering has done a number of research
studies for our company and some of the largest broadcasters in Canada over the
past 25 years. Mr. Doering is one of the primary sources of research for the
Ford Motor Company worldwide, and is the source, the prime source, of research
for Four Seasons Hotels and Resorts worldwide.
1426 Mr. Doering will handle this for
me.
1427 THE CHAIRPERSON: Thank you very much for
that.
1428 Just so that you understand, and you are the
expert in this area, what I am very interested in, among other points, is, as I
pointed out at page 37, Part 2, we seem to end up in a position where we see
that the study indicates a general appeal for all three formats. So what I am
after is, how you say conclusively that there is a demonstration of the Country
music format is winning out in your review and, secondly, when you made that
conclusion, did you question the respondents in terms of what is currently
available in the market?
1429 MR. DOERING: There are several questions
there, so we will start at the beginning.
1430 Basically, we began our survey asking people
the current stations which they listen to most often, and people are obviously
aware of the available stations that are in the marketplace. So they are aware
of the formats in the Moncton area.
1431 Then, after we got QU(ph) and CHER(ph), we
asked satisfaction with current stations' music formats, then we asked for
interest in the three formats, as you have indicated. Basically, we chose the
three on the basis of what used to be available. In fact, I was contacted very
quickly after the advent of country FM by the clients, because they felt there
was a hole for country, so that was one we decided to look at, as well as the
other two, which we did not feel currently available at stand-alone
formats.
1432 We have investigated all three. Yes, there was
interest expressed in all three, fairly close interest, however, overall, the
question that we have used historically to predict actual market share
performance, QU(ph) and CHER(ph) is the question, "How likely are you to
listen?" The preference question is interesting, "Which do you prefer: A, B or
C?", but the real tell-tale question is, "How likely are you to listen to each
format if it is in fact licensed?" That is where we saw that Country had the
highest percent who said they would be very likely to listen to the
format.
1433 We also noted in the survey that the least
satisfied with current conditions of radio in Moncton after the switch away from
Country on FM were those who used to listen to that station, primarily those
35-plus, and they were very strong for Country. In fact, over half of those who
used to listen to Country when it was on FM indicated Country was the choice for
them. So that is how we arrived at the conclusion that all three showed fairly
heavy interest, but clearly to satisfy the market that felt abandoned and left
behind by what was going on, was the Country format.
1434 THE CHAIRPERSON: If you will bear with me just
a moment, Mr. Doering -- is that the correct pronunciation?
1435 MR. DOERING: Yes.
1436 THE CHAIRPERSON: I am a little sensitive to
that. I get different pronunciations of my name too.
1437 As you say, no format had a clear edge in
listener preference. That is on page 38 of your brief.
1438 MR. DOERING: It is always interesting to look
at the total marketplace, but it is more tell-tailing to delve into sub segment
of the market and find out who is it in the market that is not being best served
by the radio today, and what do they want. That is where --
1439 THE CHAIRPERSON: But in drawing your
conclusion, where you choose from amongst the three in terms of someone asking
you straight up "Which of the three would you prefer?", did you not also
juxtapose that with the fact that Country music is available in this market at
this time? Did that not affect your conclusion, and how did you match that,
because it is my understanding that a Country format station currently does
exist in this market.
1440 MR. DOERING: That is correct, but we asked the
whole sample that we interviewed a direct question whether they were in favour
or opposed to the move from Country from the FM band to the AM band, and over
half of those people, who used to listen to Country on FM, were opposed to the
move to AM.
1441 As the BBM figures show, a number of people
did not follow that move over to the AM band. They prefer to listen to music on
FM, and they strongly wanted a return of Country to the FM band.
1442 THE CHAIRPERSON: So what skewed your
conclusion then was general interest in all three areas. Yes, there is Country
music in the market, but your final conclusion that tipped the balance to the
Country format was reaction to the question vis-à-vis FM/AM. Is that your
point?
1443 MR. DOERING: That is one of the questions and
also, as I indicated earlier, the most important question is, "How likely are
you to listen to the format?", as opposed to a preference, and the "very likely
to listen" is highest for Country, of the three.
1444 THE CHAIRPERSON: You understand that, yes, I
can see with the straight-on question of trying to say "Country Top 40" or the
other category that you mentioned, but it is important for us to understand what
tipped the balance in your concluding that Country would be the choice for your
proposal, and it was not entirely clear to me what gave that format the
edge.
1445 MR. DOERING: Two questions. The "very likely",
and the negative reaction of former listeners to the switch to
AM.
1446 THE CHAIRPERSON: But it is not essentially
because there is not Country music in the market now. There is Country music in
the market.
1447 In other words, you have used the term
"void" --
1448 MR. DOERING: There is a void on FM, where most
people would like to listen to Country.
1449 MR. TEMPLETON: Madam Chair, if I could add to
that.
1450 THE CHAIRPERSON: Yes.
1451 MR. TEMPLETON: Further to Mr. Doering's
research, and he might want to comment on this, when all of the segments were
researched from 12-plus, it was the younger, skewing 12-24, that was satisfied
with current radio -- Mr. Doering might want to comment on that-- and it
was the 35-54 that felt that there was room for another service in the
market.
1452 I think the point Mr. Doering was making, if I
can reiterate that, is that 150,000 people used to listen to FM Country; when it
was converted to AM, it dropped to about a third, 50,000. Part don't prefer to
hear it in mono and, no. 2, a lot of the market, 67 per cent of the tuning, came
from outside of the central area, so many of those people were not able to
receive that signal, and certainly not in evenings and tougher in winter
months.
1453 MR. DOERING: And we looked carefully at the
research filed by another applicant in this case, Telemedia. When you carefully
review their research, its findings are identical to ours. The least satisfied
people in fact in this market are those 35-plus, particularly 45-55. They are
not listening any more now than they used to. In fact, they are listening a
little less.
1454 The people who are listening more since the
move of Country from FM to AM and the introducing of Hot AC on FM, are those
12-24. They are most satisfied with the current situation, least likely to see
any room for improvement, most satisfied with their current favourite station,
and 92 per cent of them say there is already a station playing current music in
this market factors to.
1455 When we look at everything, the research that
is available clearly shows that Country is the format on FM that is most lacking
today, even though there is an AM Country.
1456 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Doering.
You can understand that in this competitive environment, a study that says the
choice is split evenly amongst three formats led me to some questions about your
ultimate choice.
1457 If we then turn to some financial issues. If
you turn to page 10 in Part 3 of your supplementary brief -- it is
important to note that you have three sections, so I do not want to cause
confusion by the pagination here -- you make a comment there that the
cornerstone of your strategy will be the ability to boost revenues by selling
the two stations in tandem against newspaper. "As well, our ability to reduce
costs by operating the station within the same facility as our existing station,
CJMO-FM, will help to ensure financial viability".
1458 If we look at CJMO-FM's annual returns filed
with the Commission, we note "total revenues of the station decrease
significantly 1998-99". Can you elaborate on that, and does this downturn affect
your projections for the proposed new FM station?
1459 MR. TEMPLETON: In 1999, there was a downturn
in our revenues. It was primarily due to the launch of Majic, the former Country
station to opt an AC format. Those revenues are rebounding very nicely
now.
1460 There was an initial honeymoon period where
the station performed well. In the subsequent BBM books the station deteriorate
dramatically, especially in this last fall report, and CJMO became the no. 1
12-plus radio station in the marketplace. So our revenues are returning very
nicely at the time.
1461 I think that was one part of your question.
Did I understand the other part --
1462 THE CHAIRPERSON: There is another part, but my
first question, I think you have answered this in terms of elaborating on why
the change in revenues in 1998-99.
1463 The second part was, will this downturn affect
your projections for the proposed new FM station?
1464 MR. TEMPLETON: No. We are very confident of
our projections. We think they are conservative, and they will not affect
it.
1465 THE CHAIRPERSON: On the same theme, in a
response to a deficiency letter -- a letter dated February 12, and I
believe your response is March 9 -- you stated that some resources would be
shared with your existing licence, CJMO-FM. Can you elaborate on that
point?
1466 MR. TEMPLETON: I think I will direct this
question to our local manager, Pat Donelan, who is more intimate with
that.
1467 MR. DONELAN: Yes, Madame Chairman, there are
some natural sharings that will exist with two stations operated by one company
in the community. Our administrative will be shared, our traffic staff will be
shared, our engineering staff shared. We already have the premises, and I am
happy to say that there are some extra square feet within the building that we
can house our station, and thus there will be some sharing or some reducing of
overall costs, as opposed to a free-standing operation.
1468 THE CHAIRPERSON: Do your finance projections
reflect synergies or the steps that you have just outlined to us, and perhaps
others? Is that what we are to assume is --
1469 MR. DONELAN: I am quite sure they do, but for
an absolute affirmative we will go to David Murray, our vice-president of
finance.
1470 MR. MURRAY: Yes, they do.
1471 MR. DONELAN: Succinct, isn't he?
--- Laughter / Rires
1472 THE CHAIRPERSON: Indeed. It isn't always
necessary to be completely succinct. It helps from time to time, but
"elaboration" is the word I used, so --
1473 If we could just make sure, for the record,
that the point is clear, that the financial projections do reflect the
synergies. You have mentioned a few of the areas in which there is a synergy
possibility, so that in order to understand your financial picture completely,
if you could just clarify once again where the synergies are, where there is a
combination of effort.
1474 MR. DONELAN: We have already in place
production facilities, albeit those production facilities may be expanded, not
necessarily physically but from the point of view manpower, by adding additional
hours of use of that studio.
1475 We already have studios in place that are
capable of handling some of our promises with regard to Canadian talent
development, that will allow us to put visiting groups or single artists on air,
live, from within our building, something that does not have to be
provided.
1476 We have, as I suggest, an engineering staff,
vehicles for said engineering staff to reach our facilities of transmission at
Caledonia Mountain. Our reception staff, our janitorial staff, our traffic and
administration generally, all of these synergies will lessen the load for the
new station.
1477 THE CHAIRPERSON: Thank you very
much.
1478 MR. MURRAY: I could add some detail to that,
if you like.
1479 If you look at our statement for CJMO for five
years and our new FM for five years, it is obvious from that that -- if you
look at technical, for example, the technical on CJMO has labour costs, the new
FM only has power and repairs and maintenance, things of that nature. On the
sales, it only has the incremental sales costs and the extra sales people. It
does not have sales management costs and things of that nature. The number is
about 600,000 to 300,000.
1480 Administration -- the existing station is
bearing the brunt of the cost of the administration and management and
reception, et cetera, where the new station is just taking on the additional
costs. You get $400,000 compared to $100,000.
1481 The synergies are -- that is how we
decided to show them clearly on the two income statements.
1482 THE CHAIRPERSON: That is very helpful. I
obviously have that in my material here, and I wanted to clarify what is called
Schedule 13, regarding CJMO and the joint operation.
1483 Mr. Templeton, I think you touched on this
just a moment ago as we were discussing CJMO-FM. On another matter, it realized
a large gain in audience in the fall 1999 BBM numbers. Is the increase being
reflected in advertising revenue growth in the current year?
1484 MR. TEMPLETON: Yes, it is.
1485 THE CHAIRPERSON: Is there an explanation that
you have for this large audience gain in the past year?
1486 MR. TEMPLETON: Yes.
1487 Maritime, for whatever reason, decided to
drop, change, formats, from the most listened to radio station in eastern
Canada. We have been so envious of that position for so long we could not
believe, when we woke up, like our listeners did one day, and heard it was gone
to AM. It is well known, the vast majority of people, certainly in the 18-54
demographic, for the most part did not want to listen to Country music on AM.
That has been proven in just about every market in the country.
1488 There was an immediate honeymoon for people
who had not had access to Adult Contemporary Music, no. 1. That had an
impact.
1489 No. 2, when people realized their Country was
made -- we are in the broadcasting business, we feel it immediately, but
when they realized it was gone, and gone forever on FM, a backlash started to
develop. And it was not over one book, it was over two books. There was a
deterioration in the spring and then a massive deterioration in the ratings in
the fall. There is no nice way of putting this. The strategy was flawed, it was
a smaller audience, there was a backlash from the Country listeners. They had
consistency beaten us in the ratings for a number of years, and they had the
luxury of full coverage with that huge regional signal. A hundred and fifty
thousand people listened to that radio station every week. We were dumbfounded
to hear that that had taken place.
1490 There is another point too that I should make,
and that is that most research I have looked at, and it applies here, is that
for Country listeners usually the second choice is a softer AC format. And the
same with AC, the secondary choice, a lot tends to lean towards Country. It is a
lot of sharing there. So initially there was a sharing, but that waned after
time.
1491 I think not only two BBM periods -- last
spring and the fall -- but two research studies we have conducted have
clearly demonstrated that the strategy was not a winning strategy, and that
there was a real sense of betrayal of the Country music fans of the
region.
1492 I hope I have answered your
question.
1493 Our station has been consistent. We have not
changed formats in almost a decade. We are an Adult Rock station, if we can put
that handle on it. We have a consistent morning show. There have been changes to
the morning program on the Maritime FM. These have all contributed, I believe,
to that.
1494 THE CHAIRPERSON: Yes. I was interested
basically in your assessment. What I am hearing and trying to just decipher is
what is specifically CJMO-FM attributes to the reason for the gain for what you
are doing -- not what others aren't, but what you are
doing.
1495 I think I understand, and we will come back to
the proposed service and perhaps comment on that again.
1496 In fact, what I want to get into now is the
impact on the existing stations.
1497 If you turn to pages 4 and 5 of your brief,
again Part 3, beginning at the bottom of page 4:
"The projections provided by the Doering study indicate the new station will
have very limited impact on existing FM stations regarding its audiences are
persons who have been disenfranchised by CFQM's decision to move away from
Country music." (As
read)
1498 You then go on to say:
"We expect that our audience then will be derived from persons (1) who
presently tune to out-of-town stations; (2) who have stopped listening to radio
altogether; and (3) who will increase their time spent listening when we to go
air." (As
read)
1499 So despite the previous comment, that is where
you are saying that your audiences are coming from.
1500 Would you be able to provide us with estimates
of the percentages of the audience for the proposed station that would be
comprised of, as you say, persons who have stopped listening to radio
altogether, no. 1, and no. 2, persons who will increase their time listening
when you go to air, so that we are precise on those components.
1501 MR. TEMPLETON: I will direct this question to
Mr. Doering.
1502 MR. DOERING: One of the questions that we
investigated in our research, in addition to finding out the interest in each of
the formats, was "What impact, if that format was licensed, it would have on the
persons listening habits?".
1503 What we found was that those who indicated
Country was their choice, 49 per cent, that is almost half, indicated that they
would be listening more to the radio than they currently do now if that format
was licensed. That compared to only 16 per cent of those who preferred the Top
40, who indicated that they would be listening more.
1504 So in response to one of your earlier
questions, that was another one of the findings that we used to conclude that
Country was the format which was most missing in the market, and also would have
least impact on a number of the stations currently in existence.
1505 THE CHAIRPERSON: So you are referring to the
third point in your paragraph, "who will increase their time spent listening
when we go to air". That is your assumption, that that increase will come from
there.
1506 MR. DOERING: That is correct. The people who
say they are very likely to listen, 49 per cent say they are going to increase
the amount of time they spend listening to the radio. So they are either
listening less than they used to, or they are not listening at
all.
1507 THE CHAIRPERSON: So when you say you have a
proposed 17 per cent share -- is that correct?
1508 MR. DOERING: That is correct.
1509 THE CHAIRPERSON: What proportion of that would
be the listeners who "will increase their time spent listening when we go to
air"? What proportion of that proportion?
1510 MR. DOERING: Probably in the order of 3 to 4
per cent. I will discount the -- people say "49", but --
1511 THE CHAIRPERSON: And what about persons who
stop listening to radio altogether?
1512 MR. DOERING: Probably 1 or 2 per
cent.
1513 THE CHAIRPERSON: The other component you
raised which I am also interested in is you will garner some of this audience
from out-of-market tuning.
1514 We note that there is relatively little
out-of-market tuning in this market. Can you identify the out-of-market stations
specifically from which you hope to repatriate listeners?
1515 MR. DOERING: There are a couple of stations
that come in from Halifax that people do listen to. Internet is picking up some
listenership as well, where people can tune into any station they want now. So
specifically identifying them, I would have to look into the print-out but I can
do that.
1516 THE CHAIRPERSON: The proportion of people
tuning from out-of-market is --
1517 MR. DOERING: Fairly small. The major change,
as you can see from the figures that were quoted from BBM, is that this type of
format used to get almost 2.5 times the hours tuned that it gets now. People
have just tuned away from it.
1518 We looked at the BBM figures for fall 1999,
because of a comment that was made yesterday, to compare the listening hours
here in Moncton with the national average. What is interesting is that 35-plus
is really the audience that listens less in this area compared to national, as
opposed to 12-24.
1519 Twelve-to-24 is about dead-on national
average. It is 35-plus, and particularly 45-plus, who are spending less hours
tuned to the radio in Moncton today. Our perception from that, as well as what
has gone on in the market, is that these people have been disenfranchised and
they are just not listening as much as they used to, or have turned away to
tapes or CDs.
1520 THE CHAIRPERSON: So if we translate that, if
we break this down, it is a question of impact. I note from your supplementary
brief that you say you are going to have very limited impact on existing FM
stations.
1521 So we have smallish percentages in terms of
the people who have stopped listening, in terms of the people who will increase
their time listening when you go to air, and out-of-market
tuning.
1522 If we translate this now, which stations are
your target listeners currently listening to?
1523 MR. TEMPLETON: Some are sharing with the
current two FM offerings in the market, both our own and Maritimes, but there
has been a new Country station launched in Summerside, P.E.I. that covers part
of the region, or comes into part of the region. Country was changed for FM and
AM, as I understand, in Charlottetown as well, so there are some surrounding
small communities not in this coverage area that are picking some on the
peripheral.
1524 A lot less tuning, but again I remind you that
it is almost 70 per cent of the former Country stations FM tuning came from
outside the Moncton central market area -- 68 per cent, to be
exact.
1525 So it is out in the region where a lot of that
tuning will be repatriated, and from people who are listening a lot less or have
resorted to their tapes and CDs. But it is not directed at any particular radio
station. It is filling a void that was once there.
1526 THE CHAIRPERSON: Thank you. It is becoming a
little clearer.
1527 If we turn to impact from the point of view of
advertising revenues now, which is also addressed in your brief, on page 8 and
9, what impact would the introduction of the proposed station have on the
listening audience and advertising revenues of the Country format station CKCW
Moncton?
1528 MR. TEMPLETON: We don't think it will have a
tremendous impact on the existing Maritime properties here in
Moncton.
1529 We make it part of our training and our modus
operandi in our sales department, so we cannot think of radio as the enemy. The
enemy, in our mind, is television and newspaper. We concentrate most of our
efforts in that area.
1530 We have a firm belief that radio should not
really be fighting for each other. You find your niche, you service that market,
and go out and get most of your grout through other media. Radio is only about
10 per cent of the advertising pie, and we have had some success growing that
percentage in some markets when we have targeted newspaper and television more
so than other radio stations.
1531 Mr. Donelan is our manager in Moncton. I think
he would be better qualified to answer.
1532 MR. DONELAN: If I could expand on that for
just a moment.
1533 We do make it a point, within our radio
station, to try to market long-term we work very very hard at establishing
long-term relationships with our clients. We feel rather blessed at this point
in time in that most of our sales staff has been in place now for in excess of
10 years.
1534 NewCap and Atlantic Stereo have made an
enormous commitment to training forever. As Mr. Templeton points out, we do
not look at our radio colleagues as the enemy. We look very very carefully at
the rest of what is happening in the marketplace and opportunities within the
marketplace to expand radio share.
1535 We are very proud members of the Radio
Marketing Bureau. The Radio Marketing Bureau has resources on a national basis
to help us devise the methodology by which we can penetrate those markets, other
than radio, for sources of revenue. Each and every one of our sales people or
marketing people are designated Canadian radio marketers, an extensive course
that has been provided to us by RMB.
1536 We have people from the Radio Marketing Bureau
visit our station at least twice per year to give us the latest training in how
to approach taking additional advertising dollars from the newspaper, from
television, from Yellow Pages, so on and so forth.
1537 Our staff has become enormously competent in
that area, to the degree that in 1997, our sales staff, from little Moncton, New
Brunswick, was chosen as the top radio marketing sales team in Canada. That was
the year we were successful. In the two previous years, we came no. 2 and no. 3
in that same nationally judged competition. We work very, very hard at marketing
our product very professionally, and I am extremely proud of the crowd that does
it.
1538 This will continue. It will continue on the
basis that all of a sudden, instead of being a stand-alone radio station, trying
to compete with print, with television, we will be two, with larger numbers, and
allowing us to tell a better story to people in the area from the point of view
of an opportunity to use radio, and use it successfully.
1539 That is where it is coming from, and we will
work hard to do so.
1540 MR. TEMPLETON: I would like to add
something.
1541 For 13 years, the founding partners, and then
for the last nine years, NewCap and our local partners, have competed
effectively with two stations against one: A heritage FM station, the no. 1 FM
station in eastern Canada, and the heritage AM station in the marketplace, the
one with the dominant news, sports information, as Mr. Russell stated yesterday,
they are franchised.
1542 We have competed effectively, two stations
against the one, for the last 13 years. I don't think the licensing of a new FM
to Atlantic Stereo is going to have an adverse impact on the market. We intend
to grow the market, for the reasons I have stated earlier.
1543 THE CHAIRPERSON: Thank you for
that.
1544 I just wanted to come back to one piece of the
puzzle, though, that I am not sure I had a clear answer on. That was specific
to -- you do say that you expect some revenues from advertisers looking for
a Country music audience. So my assumption is -- are you saying there is or
is not an impact on CKCW?
1545 MR. TEMPLETON: Probably the best example I
could give you that I think will address your question is from one of our
partners, Doug MacDonald, seated behind me, who is a significant major car
dealer in the area.
1546 Doug, would you like
to --
1547 MR. MacDONALD: Madame Chairman, if I may. My
business happens to be the selling of automobiles, cars and trucks. I have been
in this market now for 30 years, and I think probably am now the senior citizen
in that business in this community.
1548 We have our market skewing very strongly right
now to trucks, sport utility vehicles, recreational vehicles of all kinds, way
from the passenger car market, and we, every day, are looking for an opening to
get into the listening audience that we find needs a Country FM
station.
1549 Four times a year in our largest dealership,
when the service orders are written in the morning, we have approximately 90 to
100 people who check their vehicles in with us each morning. Four times a year
for our own benefit we check off what they are listening to, because I need to
know that information to direct my advertising.
1550 The advertising budget of our largest
dealership is $250,000 a year, and I need to make sure that that money is spent
right, and in the right places.
1551 When CFQM dropped the Country channel, we saw
three things happen. No. 1, we were not getting to that new customer, that truck
oriented-- and I don't mean "truck-truck", the people who are now driving
truck-like vehicles. We saw a phenomenal increase of CDs and tapes, as you heard
from somebody else, all over the seats of those vehicles.
1552 We saw a listening audience that suddenly were
moving from Country to Summerside, believe it or not, because we are just across
the water, the signal carries well. We saw listening audiences from Amherst,
Nova Scotia, something we have never seen before, because of their format, and
we even saw it from Sussex, which is on a flat plain up the
road.
1553 I don't know whether that helps you, but those
studies are important to me, because I spend a lot of dollars in the community,
as do my other partners, who are in related retail businesses. And it is
important that we get a format in this city on FM. I personally am a Country
fan, have been for many many years, and I don't listen anymore. The seat of my
truck is sitting with probably 10 CDs and four or five more in the glove
compartment. I will not listen to AM Country, and I tell you that not as a
partner of the radio station but as a local listener. So I have gone to another
alternative.
1554 I don't know if that is of any help, but that
is the way it is in this market.
1555 THE CHAIRPERSON: Thank you very much. It is
certainly interesting on the combination of who is driving what and who is
listening to what. It may not always work that way.
1556 However, seriously, I thank you for that
information. It still leaves us in this competitive process with an interesting
question, which is clearly one that you have tried to address on the effect of
the current Country station, CKCW, the interest in Country music on the part of
advertisers, and the importance of that.
1557 I will move on to a slightly different
competitive point, and this may help expand the thinking a little more
too.
1558 In preparing your financial projections for
your existing station, you have assumed the existence of an additional FM in the
market. If the Commission were to approve both your new FM proposal and the flip
of CKCW, would one of the stations have to change format?
1559 MR. TEMPLETON: If I understand your question
correctly, two Country FM stations in the market?
1560 THE CHAIRPERSON: What I would like to do is go
through a few scenarios, which I think will help us determine a number of these
competitive points. As you are aware, we have been exploring these points with
applicants.
1561 Let's assume if the Commission were to approve
both your new FM proposal and the flip of CKCW, would one of the stations of
these two have to change format?
1562 MR. TEMPLETON: To serve the market properly,
yes. We are both applying for Country, as you know. We know the power of that
franchise that existed here for many, many, many years, but to support two FM
Country services, one of us would probably have to alter our
programming.
1563 We did not factor that in, quite frankly, when
we applied and we triggered the call for this, because Maritime converted the
format from FM to AM. We would have thought they would have come and applied for
a second FM licence, which they were entitled to do. They did not do that. So we
thought, well, if they are not interested in the FM regional franchise, we sure
are, so we applied for it. So we really did not factor in two Country stations
being licensed.
1564 To answer your question, if both were awarded
a licence, one would have to seek an alternative format, in my opinion, to best
serve the market.
1565 THE CHAIRPERSON: Thank you for your view on
that. You have made quite a point on the importance of the Country audience in
this market. I think it is important for us to explore the flexibility in terms
of the Country audience.
1566 Now, another scenario, if I may. If the
Commission licensed your proposal along with one of the CHR proposals, how would
this affect your business plan?
1567 MR. TEMPLETON: I think it would have an
adverse effect if the Telemedia application were approved, for this reason. Mr.
Beaudoin illustrated that the target is 12-24. Outside of a few major markets in
Canada, I am not aware of any radio station --
1568 THE CHAIRPERSON: Just a quick reminder, Mr.
Templeton, that we are not at the next phase yet. We are just in an explanation
and an answer to my question, of would your business plan be affected by a CHR
proposal. In other words, can this market support two new English language
stations, one of which your proposal and another, for example, is CHR
proposal?
1569 MR. TEMPLETON: Not without removing all the
profit in the market that I have been in, or maybe getting into a negative
position.
1570 If a French CHR was licensed, it would have
much less impact and the market would probably remain
profitable.
1571 THE CHAIRPERSON: As you know, this is a
question we have posed to other applicants, and we appreciate your
comments.
1572 So you think, in a third scenario, that the
markets could support one new English language station, one new French language
station?
1573 MR. TEMPLETON: Yes, I believe it
could.
1574 THE CHAIRPERSON: And therefore, in your mind,
is there a separate market in Moncton for French language radio, or is it all
one market? I think here we are also talking about advertisers as
well.
1575 MR. TEMPLETON: We treat them as distinct
markets. With the large francophone population in the market and surrounding
area, there is an obvious need for French service. We treat them as separate
markets.
1576 THE CHAIRPERSON: One last scenario
then.
1577 What would be the competitive implications for
Atlantic Stereo Ltd. if, for example, the Commission approved Maritime's flip,
approved the application for a French language station and denied Atlantic
Stereo's application for a new FM?
1578 MR. TEMPLETON: Whether it was the Maritime AM
flip to AM, and Losier or a separate French, I think the answer remains the
same. It would be devastating.
1579 We have fought, with the tactics we have
illustrated and articulated earlier, that we tended to focus our time and energy
on the newspaper and the television competition, but it is tough competition, a
stand-alone FM against a heritage FM regional station, no. 1 station, and a
heritage AM station. But we have managed.
1580 Two FMs and an additional French service? That
is pretty tough competition.
1581 THE CHAIRPERSON: Thank you for that. It also
will help us put in context your comments regarding the sources for your
advertising being largely in newspaper and other areas. So it helps pull it all
together.
1582 If we could turn to programming now. In your
supplementary brief, page 2, part 3, you list a number of contributions you
think propose that your service will undertake. If I look at page 2, paragraph
3:
"We will project Atlantic Canada Canadian attitudes, opinions, ideas, values,
and artistic creativity in news and spoken word programming, and in the
commentary provided by the talented men and women who will grace our airwaves
each and every day."
I am going to make an editorial change, and I am going to say "by the
talented women and men", because it is International Women's Day, and I am
pleased to have an occasion to underline that fact this morning.
1583 MS GREENING: I feel like I should break into
Helen Ready's "I am Woman", but I will hold back.
1584 THE CHAIRPERSON: As the song says, "your time
will come".
--- Laughter / Rires
1585 THE CHAIRPERSON: If we look, then, at that and
I look at your presentation this morning, I would appreciate your elaborating on
how you intend to take this on, since you present it as one of the major
contributions of the proposed service, "project Atlantic Canada Canadian
attitudes, opinions, ideas, values".
1586 I will say that in listening to you this
morning I sensed that there was more of an approach to Country as a whole, with
special interest in Atlantic Canada. Is that the same approach you are going to
take to spoken word programming, where the balance seems to be towards the
national as opposed to bringing forth Atlantic Canadian ideas, opinions and
values?
1587 How do you intend specifically to undertake
this contribution?
1588 MR. TEMPLETON: I think I will refer this
question to our general manager, Mr. Donelan, and our local partner, Mr.
MacDonald.
1589 MR. DONELAN: If I may, Madame Chairman, it is
basically an extension of the station that currently exists. We believe, and on
the basis of feedback from our listeners, from our clients, we are, on an
ongoing basis, given feedback as to the kind of job we are doing. The BBM, in
the fall, underlines the fact that we are doing something that someone
enjoys.
1590 We approach our daily programming just a
little bit differently, I think, than probably a large market, music-driven,
adult Rock station, would. Our local morning show hosts are perceived as being
some pretty funny people. At the same time, they are very serious minded people,
who utilize what is normally a music driven, fun loving morning show in a Rock
station, as becoming, to some degree on occasion, a mini information morning, if
you will.
1591 It is not at all uncommon for our morning show
to leave the music, to leave the fun and frivolity of daily surveillance, and
have someone from the United Way dropping in to talk about a current drive, to
have a guest from the Friends of the Moncton Hospital or the George Dumont in to
talk about a current fundraising drive, to have someone from the Lewisville
Middle School talking about some of the problems that they are having in their
school from the point of view of leading children away from drugs, and educating
with regard to sexuality, drugs, so on and so forth.
1592 We utilize our airwaves at all times of the
day to take the opportunity to meet the requirements, determined as important
through dialogue with the community generally, in our region.
1593 So we try very, very hard through our spoken
word to be something "other than" a juke box, if you will. I am sort of an old
guy in this crowd. I guess it is 42 years in this business now. Mr. Steele and I
sit back and talk about walking to school 27 miles and how high the snow was on
the telephone poles. Through all of that 42 years in the industry, I have had
the opportunity to work with some pretty special people who have taught me a
whole lot about the community, and giving to that community always returns that
benefit of profit, if you will, at the end of the day, if not monetary profit,
the satisfaction of having met the responsibility of the privilege of a
licence.
1594 The Walter Blackburns of this world and the
Jack Fennedys of this world and the Fred Lynes of this world, who was the
founder of our heritage CKCW that we talked about earlier, are people that spent
a lot of time teaching me, as I involved myself with this wonderful career, the
importance of being involved.
1595 I would like to believe that we have been
successful in imparting that same awareness of responsibility to a staff that
has been with us, for the most part in this community, since we began. We have a
happy group, and we have a happy group of listeners who have allowed us to
become the no. 1 radio because we meet our responsibility from the point of view
of the community, and from the point of view of entertainment.
1596 MS GREENING: I think I can add to that too.
With the spoken word, with the relevance to the community and that, obviously we
will have the weather, the tide times, road closures, school closures, beach
closures, but with the Country audience and what we are targeting is that older
demo, that underserved 35-54 demo. The Country listener likes to know what is
happening with their artists.
1597 One thing that impresses me, in New Brunswick
alone, when you look at the artist, from Denise Murray to Shirley Myers, to
Julian Austan, there is a rich, rich Country music base here and some wonderful
artists that are getting airplay right across our country. I think we are going
to definitely obviously give them the exposure in the marketplace, but we are
also going to superserve that demographic that wants health issues. As our
bodies start to fall apart, the older listener likes to have the health issues.
We will have that.
1598 We will obviously cover all the events and be
part of the community. That goes without saying. But there is such a rich
tradition of Country music right in this marketplace that we are going to
continue to explore.
1599 MR. MacDONALD: Madame Chair, if I could just
address that from a local issue, if you don't mind.
1600 Twelve or 13 years ago, when the local
business people put this station together, one of the commitments we made to the
CRTC as business people was that we wanted a station that would be part of this
community. When Mr. Donelan was hired, 9 or 10 years ago, as our manager prior
to our introduction to Newfoundland Cap Corporation, Mr. Donelan was hired
specifically that he must retain that community.
1601 Each one of the partners that you see sitting
here today are in the retail business in this city, and have been for a long
time. All three of us do a lot of charity work. We work very hard in the
community because of our business and because of our roots in this
community.
1602 When we made the deal with Mr. Steele, we
asked him specifically to never give up that community spirit that we had done,
and at no time in our association have they veered away from that. Mr. Donelan
understood those were marching orders from Day 1, otherwise the deal would not
go down.
1603 The deal went down because they promised they
would, and they fulfilled that. And as someone who works very hard in this
community, I think all three of us partners who have 38 per cent of that station
will tell you that the station never wavers from the community spirit, whether,
as Pat says, it is the little fair in Memramcook, whether it is the high school
kids at the station at 6 o'clock in the morning, or whether it is the hockey
team. That is important to us, it is important to the community.
1604 I think I would be very upset, as a partner,
if they ever veered off of that track.
1605 THE CHAIRPERSON: Thank you for that. Thank you
for your clarification on the component of relevance to the
community.
1606 If we could turn to Canadian talent
development now. In this respect, we note that you will adhere to the CAB plan
which, for the Moncton market, represents an annual contribution of
$3,000.
1607 In your letter of January 28, you have
specified and repeated this morning that $15,000 a year would go to Factor. Does
this $15,000 a year include the $3,000 a year under the CAB plan and, if so,
would you be prepared to accept this as a condition of licence?
1608 MR. TEMPLETON: On the first part of your
question, no, it does not include the $3,000, and we would accept it as a
condition of licence, for under five or seven years.
1609 THE CHAIRPERSON: So the $15,000 a year to
Factor does not include the $3,000 CAB.
1610 MR. TEMPLETON: No. The $3,000 CAB is over and
above that.
1611 THE CHAIRPERSON: In addition, over and above
the CAB plan and the Factor, you are committing an additional $8,000 a
year -- $40,000 over five years -- to a weekly program entitled
"Atlantic Canada Country Music Special".
1612 Could you confirm that you will ensure that
the expenses relating to the Atlantic Canada Country Music Special will qualify
as direct contributions to Canadian talent development as specified in Public
Notice 1990-111?
1613 MR. TEMPLETON: Yes, I can.
1614 THE CHAIRPERSON: With respect to this
initiative, you have specified that should the associated costs be less than
$8,000 a year, the difference would be added to the sum of money to be directed
to Factor.
1615 Would you be prepared to accept this as a
condition of licence?
1616 MR. TEMPLETON: Yes.
1617 THE CHAIRPERSON: Should the Commission approve
your proposal and grant you a 7-year licence, what would be your Canadian talent
development commitments for the additional two years?
1618 MR. TEMPLETON: The total benefit -- it is
$60,000 a year. Over five years, it would grow to $420,000.
1619 THE CHAIRPERSON: In other words, it would be
the same process for the subsequent two years.
1620 MR. TEMPLETON: We would continue on for the
following two years, for a total of $420,000, plus the $3,000 annually for the
CAB initiative, which would be $21,000.
1621 THE CHAIRPERSON: If we turn now to the other
component of your Canadian talent development.
1622 In addition to the CAB, the Factor and the
Atlantic Country Music Special, you are proposing an amount of $37,000 a year,
or $185,000 over five years, to the Aboriginal Peoples Radio
Network.
1623 Would this $185,000 to APRN be in the form of
a loan, or would it be in a donation?
1624 MR. TEMPLETON: It would be in the form of a
donation.
1625 THE CHAIRPERSON: Donation?
1626 MR. TEMPLETON: Benefits, yes.
1627 THE CHAIRPERSON: Now, should APRN not be
successful in obtaining a licence, or should it be successful but not
operational for several years, would you accept as a condition of licence,
starting in Year 1, to make yearly contributions to your alternate plan, and
that alternate plan is that money be directed to rent studio time to facilitate
the production of new Canadian Aboriginal music, and provide scholarships and
grants for Aboriginal youths?
1628 If yes, what would be your minimum yearly
contributions to this alternate plan?
1629 MR. TEMPLETON: The full commitment would be
made and, yes, we would agree to it as a condition of licence.
1630 THE CHAIRPERSON: And you would agree, just so
we are clear, that the APRN $185,000, if the APRN does not get a licence or if
it is not operational for several years, this commitment of $185,000 would begin
starting in Year 1 of your licence, if so granted, by condition of licence to
your alternate plan, which is described in your proposal?
1631 MR. TEMPLETON: Yes.
1632 THE CHAIRPERSON: And what would be your
minimum yearly contributions to this alternate plan? Would it be the $37,000 you
have proposed, the formula you have proposed for the APRN?
1633 MR. TEMPLETON: We would be prepared to accept
that as a condition of licence. I think we might ask some leeway, if it was a
matter of six months, to get the network up and running, to have some
consideration for that. But if it was a condition of licence that it had to
start immediately, we would accept that.
1634 THE CHAIRPERSON: Fine.
1635 Again on this alternate plan, could you
confirm that you will ensure that the expenses will all qualify as direct
contributions?
1636 MR. TEMPLETON: I can assure the Commission
that we will.
1637 THE CHAIRPERSON: Thank you.
1638 The funding of a new radio network, the APRN,
assuming that it goes forward, would not ordinarily be considered as a direct
contribution to the development of Canadian talent.
1639 Could you elaborate for us on how this
contribution could nevertheless be considered by the Commission as either
Canadian talent development or a valuable contribution as a
whole.
1640 MR. TEMPLETON: Do I understand you correctly
that you would like my opinion on why this qualifies, or may
qualify?
1641 THE CHAIRPERSON: Yes. As you noted, you are
quite aware of Public Notice 1990-111 as to what qualifies and doesn't as direct
and indirect.
1642 MR. TEMPLETON: Yes.
1643 THE CHAIRPERSON: Normally, in the first
instance your proposal is to APRN, and it would not qualify as a direct. I think
it is important that you table with us your opinion on why we should consider
this contribution, or donation, as you have called it, to APRN as a direct
contribution.
1644 MR. TEMPLETON: I think two of the most
significant points I would like to raise is, one, the Royal Commission that
stated the need for the Aboriginal community to communicate amongst themselves.
Our First Peoples need this, and don't have this access through radio in Canada,
and we would like to be a catalyst and be a funder of that
initiative.
1645 Also, again as mentioned in the presentation,
I direct your attention to the clause in the Broadcast Act that refers to the
special place of Aboriginal peoples. Aboriginal music is almost never played on
commercial radio in this country. We would like to see an opportunity for young
aboriginal people to be able to record their music and get airplay across
Canada.
1646 I think much like as Canadian talent starting
in the 70s has produced the environment we have today with this plethora of
fabulous Canadian music, that is not only big in Canada but all over the world,
there might be an opportunity for Aboriginals to get their music exposed in
Canada first and then elsewhere in the world.
1647 We are becoming a global village. More and
more countries are sharing their music. We have to start somewhere. There is a
will to do it on the part of the aboriginal community of Canada, and there is a
corporate will on our part to do that.
1648 It is about as Canadian as I can think,
helping the first peoples of our country to produce programming and create
aboriginal talent and get it exposed across the country.
1649 THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mr.
Templeton.
1650 I have a last question on technical matter,
then we will ask you to summarize, noting, as I did in the beginning, the
important criteria you think we should consider.
1651 On a technical matter, you have also in this
morning's comments referred to 96.9 megahertz frequency you propose. We note
that 96.9 megahertz frequency you propose -- I see Mr. Elder leaning
out to check this out -- and 97.3 megahertz frequency proposed by New
Brunswick Broadcasting Company Ltd. are second adjacent channels, that is, there
is only 400 kilohertz separation between them on the FM dial.
1652 In the event of your proposal and that of New
Brunswick Broadcasting Company Ltd. both being approved, Industry Canada advises
that a potential for a small zone of interference is expected. The expected
interference would be confined to a small zone inside your proposed 0.5
millivolt per metre contour in the southwest part of the serviced
area.
1653 Are you aware of this potential
interference?
1654 MR. ELDER: Madame Chair, I have been aware of
that for a very long time, and it has been accepted, formally accepted, by us on
behalf of Atlantic Stereo, in an exchange of correspondence with Industry
Canada.
1655 THE CHAIRPERSON: And what steps would you take
to deal with this interference? You are aware of it, so what steps will be taken
to resolve the problem?
1656 MR. ELDER: To resolve it? The zone of
interference is quite small. It duplicates an existing zone of interference from
a station in Maine, therefore it really does not have any additional impact on
the coverage that we propose for Atlantic Stereo.
1657 THE CHAIRPERSON: Thank you,
Mr. Elder.
1658 Mr. Templeton and colleagues, you are aware
that in this competitive process there are a number of criteria which the
Commission should consider. I remarked on those criteria in my opening
comments.
1659 In terms of selection, can you summarize for
us why you feel that your application would make the contributions in the areas
that we have mentioned, and what you think the most relevant criteria are
regarding a new FM service in Moncton, and how your proposal fulfils those
criteria.
1660 MR. TEMPLETON: Thank you. I welcome the
opportunity, Madame Chair.
1661 I think our business plan should be one of the
most important criteria, the quality of the business plan, and for the reasons
we outlined previously, based on the quality of our research and the quality of
our technical, that our business plan is sound, that certainly one of the
criteria I would suggest should be one of the priorities.
1662 Maximum utilization of the spectrum should be
very important. It is to Industry Canada and to us, and we think we have done
that with our 96.9 application. It is the only frequency that repatriates or
delivers the former audience that was once there. The others are significantly
less, so that is why we did not choose them. We wanted one that could offer the
same service to that community that was served before, so I think that has to be
taken into consideration.
1663 Canadian talent development should be of high
priority. It has been for us in the past, and will be in the future, and we have
made a significant promise to the Commission, $440,000 I think now with the CAB
commitment.
1664 Market impact obviously has to be factored in.
We want a healthy broadcast market across the country, and we feel that our
proposal would have the least impact of any of the commercial English
applications before you.
1665 The final point -- I am not going to say
lastly, because it is a key point -- and that is that the Commission has a
tremendous task to decide who they are going to entrust the licence with. I
think you have to weigh, if I were a commissioner, I would weigh in that trust
factor. Who has the resources? Who has the demonstrated proven track record? Who
has the "stick-to-it-iveness" of it, if I can say, the commitment to their
community, commitment to formats? Who has the will to do it, the corporate will
to do it? And at the end of the day, who best to entrust this wonderful
privilege with?
1666 I know it has not been used in other
decisions, but that to me would be one of the most important criteria I would
look at, is, who do I trust this licence with, or licences?
1667 THE CHAIRPERSON: Thank you very
much.
1668 There are no further questions. I would like
to thank you and your colleagues very much for your presentation, and for your
patience with the scheduling this morning, in fact to everyone. We will see you
again at the next phase. As mentioned earlier, that will be later this
afternoon, Phase II, and I will see you at Reply as well.
1669 We will reconvene here at 1:00 p.m. Nous
reprenons à une heure cet après-midi, avec Radio Beauséjour.
--- Luncheon recess at 1300 / Suspension à 1300
--- Upon resuming at 1300 / Reprise à 1300
1670 THE CHAIRPERSON: Madame MacDonald,
please.
1671 Mme MacDONALD: Thank you, Madame
Chair.
1672 La demande suivante est une demande présentée
par Radio Beauséjour Inc., en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion visant
l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio communautaire FM de
langue française à Shédiac.
1673 La nouvelle station serait exploitée à la
fréquence 99,0 mégahertz, Canal 260B, avec une puissance apparente rayonnée de
49 700 watts.
1674 La requérante propose d'être relevée par
condition de licence de l'application des "Politiques relatives à la radio
communautaire et à la radio de campus" en demandant d'être traitée à titre de
titulaire de licence de type "A".
1675 Le Conseil fait remarquer que sa Politique
relative à la radio de campus et communautaire fait actuellement l'objet d'un
examen, et qu'un projet de politique révisée a été publié en février
1999.
1676 La requérante propose d'être relevée par
condition de licence de certains éléments du projet de la politique, telle que
proposée. La requérante s'engage à diffuser un niveau minimal de création orale
de 15 pour cent de la semaine de radiodiffusion.
1677 En ce qui a trait au matériel issu de la
sous-catégorie 21, la requérante a précisé, en répondant aux lacunes, que le
pourcentage maximal du total de la programmation musicale de la station serait
consacré à 80 pour cent et non à 85 pour cent, tel que mentionné dans
l'agenda.
1678 La requérante s'engage aussi à diffuser le
niveau minimal de pièces canadiennes de la catégorie de teneur 2 et 3 serait de
30 pour cent et 10 pour cent respectivement, de toutes les pièces musicales
diffusées.
1679 Le Conseil note que la présente demande est en
concurrence, sur le plan technique, avec d'autres demandes qui sont également
inscrites à l'ordre du jour de l'audience pour l'utilisation de la fréquence
99,9 mégahertz.
1680 Pour la requérante sont M. Roger Ouellet, M.
Gilles Arsenault, M. Roland Bryar, et Mme Patricia
Bourke-Chevarie.
1681 Allez-y quand vous serez prêts.
1682 Merci.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
1683 M. OUELLET: Je suis Roger Ouellet. Je suis
président du Conseil d'administration de Radio Beauséjour, et je vous ferai
grâce du reste de mon curriculum vitae.
1684 J'ai avec moi Gilles Arsenault à ma gauche,
qui est le directeur général de la station, et Patricia Bourke-Chevarie, qui est
comptrolleur financier, et à l'arrière, à ma gauche, Roland Bryar, qui est le
directeur de la programmation.
1685 J'aimerais, dans un premier temps, Madame la
Présidente, remercier le Conseil d'avoir bien voulu reporter notre audience à
cet après-midi. Cela nous a permis de faire les rectificatifs nécessaires. Donc
c'est très apprécié. Et aussi Atlantic Stereo, qui a bien voulu accepter, à pied
levé, de comparaître ce matin. Donc, c'est très apprécié
également.
1686 Madame la Présidente, Membres du Conseil, il y
a sept ans, des représentants de la communauté acadienne du sud-est du
Nouveau-Brunswick se présentaient devant le CRTC en examen de la demande de
licence pour Radio Beauséjour. Puisque la présente requête est essentiellement
le résultat de la décision favorable du Conseil à l'issue de cette première
comparution, nous nous permettrons d'abord un bref recul pour mesurer le chemin
parcouru et, conséquemment, situer Radio Soleil dans son véritable
contexte.
1687 La communauté que se proposait de desservir
Radio Beauséjour en 1993 n'avait jamais disposé d'une radio populaire locale
sinon, très brièvement de CHLR, une radio privée francophone de Moncton au début
des années 80. Elle n'avait généralement aucune habitude d'écoute de radio
francophone.
1688 Seule radio offrant un certain nombre d'heures
de programmation à partir de Moncton, CBAF, la radio de Radio-Canada, n'a ni le
mandat ni la vocation de combler les besoins de programmation de la communauté
acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick dans une aire de diffusion qui englobe
le Canada atlantique. Nous soulignions alors, comme aujourd'hui, la contribution
indispensable de CBAF par rapport à laquelle nous nous reconnaissons
complémentaires et tributaires plutôt que compétiteurs.
1689 Les efforts de promotion et de soutien
incomparables de la radio de Radio-Canada en ce qui concerne les activités et
dossiers intéressant l'ensemble de son auditoire acadien ne peuvent cependant
pas remplacer les services d'une radio de proximité. Autre média francophone,
CKUM, la radio de la communauté universitaire et notre collègue, membre de
l'ARCANB, est particulièrement mandatée par sa désignation à servir un public
jeunesse. En outre, CKUM n'est pas accessible au-delà des régions proches de
Moncton.
1690 Mais poursuivons, si vous le permettez, notre
petit retour au point de départ.
1691 1993: Puisque la possibilité de se faire
connaître à un large public par la radio leur était refusée, les artistes
francophones de la région n'enregistraient alors qu'exceptionnellement des
disques. Polarisées sur Moncton comme source d'emplois, d'approvisionnement et
de services importants, les dizaines de localités acadiennes de ce vaste
territoire ne disposaient d'aucun lien de communication commun. Parmi les termes
les plus courants pour décrire la situation linguistique de la région,
revenaient les mots "assimilation", "anglicisation",
"américanisation".
1692 En contrepartie, les opposants au projet de
1993 assuraient le Conseil que la population francophone serait peu intéressée à
CJSE. Certains de ces adversaires prédisaient les pires difficultés financières
pour cette radio qui, selon eux, aurait même du mal à trouver suffisamment de
bénévoles pour combler ses besoins de programmation. Finalement, mais c'était
bien sûr la principale objection de toutes, on annonçait que l'arrivée de Radio
Beauséjour allait porter atteinte à la survie des radios existantes dans une
économie en récession!
1693 "No advertising growth...to tap; substantial
erosion of revenue; impossible...to prove... financial viability; negative
impact..." et ainsi de suite, prédisaient alors les adversaires au projet de
Radio Beauséjour.
1694 En ondes depuis le 26 juillet 1994, CJSE est
aujourd'hui la radio la plus écoutée des francophones du sud-est, loin devant
son plus proche compétiteur.
1695 Il serait pertinent à ce point-ci d'expliquer
pourquoi nous ne participons pas aux sondages BBM. Le problème est lié à la
non-homogénéité de la région que dessert Radio Beauséjour. Sur un total de 147
000 personnes, les Acadiens francophones représentant notre auditoire cible
comptent pour 71 000 environ. Or, BBM ne tient pas compte de cette
importante donnée démographique, ce qui rend impossible l'évaluation de notre
propre marché, ainsi dilué dans une majorité anglophone. Pour cette raison,
force nous est de commander des sondages indépendants qui reflètent les
particularités inhérentes à la répartition démographique de notre
territoire.
1696 CJSE se veut intégralement le miroir de la
communauté à laquelle elle appartient. À cette fin, elle peut s'appuyer
notamment sur des dizaines de bénévoles de grande qualité et de grand talent,
qui enrichissent sa programmation avec des émissions originales et très
personnalisées.
1697 Mise en valeur incessante de l'identité
francophone et acadienne propre au sud-est; promotion constante des artistes de
la région et de l'Acadie en général; présence active dans la communauté et dans
toutes les activités qui l'animent; disponibilité, accueil, respect,
accessibilité: CJSE a démystifié la radio pour des milliers de personnes qui en
bénéficient directement.
1698 Il y a deux ans, Radio Beauséjour inaugurait
un deuxième studio à Saint-Louis-de-Kent, donnant ainsi une suite concrète aux
intentions exprimées au moment de sa demande de licence pour CJSE, preuve que
nous avons su aller au-delà de nos engagements contractuels envers la
communauté.
1699 Mais une radio, c'est aussi une antenne sur le
monde. Alors que des manifestations telles le Congrès Mondial Acadien et le
Sommet de la Francophonie se déroulaient chez eux, pour ainsi dire à leur porte,
Radio Beauséjour a servi de catalyseur, d'outil de réflexion et d'analyse, pour
ancrer et articuler dans le réel la définition et l'appartenance francophone de
l'Acadie du troisième millénaire.
1700 Dès les premier mois de son existence, Radio
Beauséjour concluait une entente avec RFI, Radio France Internationale, lui
permettant de retransmettre tout contenu de son choix. Plus récemment, la
création de RFA, le Réseau francophone d'Amérique, à laquelle nous avons
étroitement collaboré, permet l'échange et la communication entre toutes les
régions francophones du Canada dotées d'une radio communautaire.
1701 Après cette esquisse très sommaire de ce qui
fait de Radio Beauséjour l'un des meilleurs exemples de réussite en radio
communautaire, revenons, avec votre permission, à cette fameuse objection de nos
adversaires en 1993: le coup fatal qui serait porté aux radios anglophones
existantes à l'arrivée de CJSE. Puisqu'il s'agit bien sûr de la première
motivation de ces radios, parlons donc un peu d'argent.
1702 Radio Beauséjour a donc développé une part
considérable de son marché publicitaire sur un territoire jusque là tenu pour
négligeable par les radios anglophones de Moncton. Nous sommes particulièrement
fiers de cet appui d'une myriade de PME qui sont de fidèles clients-annonceurs.
Nous osons croire que notre collaboration y est pour quelque chose. À cet égard,
nous faisons preuve d'efforts et de soins particuliers, jusque dans la création
des publicités, pour laquelle CJSE dispose d'un réalisateur-producteur à temps
plein.
1703 Ces créations originales, qui permettent une
très grande identification du public à des entreprises locales, contribuent
elles aussi à donner à CJSSE sa personnalité et sa couleur. Là encore, CJSE
s'inscrit en partenaire dans le développement des entreprises et de la
communauté du sud-est.
1704 Ce projet de Radio Soleil, disons-nous au
début de notre présentation, est le résultat de la décision du CRTC qui a créé
Radio Beauséjour. En effet, il est clair que le succès de cette radio
communautaire, dans des conditions au départ défavorables, confirme non
seulement la justesse de l'analyse et la pertinence des arguments des promoteurs
de CJSE, mais aussi très certainement la sagesse des Commissaires, qui avaient
alors tranché en faveur de ce beau défi lancé par la communauté acadienne du
sud-est du Nouveau-Brunswick.
1705 Le sud-est du Nouveau-Brunswick: De toutes les
communautés francophones canadiennes à l'extérieur du Québec, celle-ci est sans
doute possible parmi les plus composites et diversifiées. Le Conseil nous
permettra d'évoquer une dernière fois l'audience de 1993, où les particularités
de la région à desservir avaient aussi été apportées à sa
considération.
1706 Radio Beauséjour avait alors exprimé sa ferme
intention de faire de CJSE une radio rurale, radio de proximité, plutôt que
média urbain. Sans ignorer Moncton, ni la communauté acadienne et francophone
qui fait d'elle une métropole culturelle, nous reconnaissions implicitement
l'urgence plus grande et le potentiel de toute la région périphérique. D'autres
auront fait référence, en 1993 aussi bien qu'aujourd'hui, à la nécessité d'une
radio en français pour cette population. Reste à savoir quelle est la population
dont il s'agit.
1707 Depuis les communautés de pêcheurs de la côte
acadienne jusqu'à la réalité urbaine de Moncton, les différences sont assez
considérables que normales, dans une société dynamique où s'expriment une
variété d'intérêts, de goûts et de préoccupations. Sur un territoire aussi
vaste, Radio Beauséjour ne peut pas combler tous les besoins de programmation,
d'information et de contenu musical de l'ensemble de son auditoire
cible.
1708 Un petit exemple en passant qui, croyons-nous,
est assez éloquent. CJSE consomme quotidiennement une moyenne de trois rouleaux
de papier pour télécopieur, ceci, principalement bien sûr, pour recevoir une
foule de communiqués, lettres et informations diverses en provenance du
milieu.
1709 En ce qui concerne le seul carnet des
activités communautaires, réunions et autres, il est déjà très difficile pour la
radio actuelle de couvrir l'essentiel des informations
courantes.
1710 À la lumière de tout ce qui précède, Radio
Soleil se présente d'abord comme une continuité de Radio Beauséjour, comme le
moyen de doter l'ensemble de la population acadienne du sud-est de services de
radio communautaire, de moyens de communication à la mesure de ses besoins.
Entre les principes inspirant une véritable radio de proximité, tels que
concrétisés par CJSE et tels que proposés avec Radio Soleil, et l'objectif de
profit et donc d'exploitation de marché, qui motive nécessairement la radio
commerciale, une multitude de différences peuvent être évoquées. La principale
d'entre toutes demeure l'intérêt commun: l'appartenance réciproque de et à la
communauté.
1711 Vue sous cet angle, la réussite de Radio
Beauséjour est donc incontestablement celle de la communauté à laquelle elle
appartient. Cette demande pour une deuxième antenne, complément souhaité de la
première, est une conséquence de cette réussite.
1712 À cet égard, notre analyse sur l'ensemble de
la population acadienne et francophone du territoire desservi est très
éloquente. Une donnée en particulier nous apparaît toutefois assez préoccupante,
le phénomène de zapping, très étroitement lié à la courbe musicale de CJSE.
Obligée par sa position de tenir compte des attentes de l'ensemble de cette
grande communauté, CJSE ne peut fidéliser entièrement son
auditoire.
1713 En constatant le volume exceptionnel des
appuis reçus pour ce projet, une conclusion s'impose. La création de Radio
Soleil est appuyée par l'ensemble des auditeurs actuels et potentiels des deux
stations. Autrement dit, le public cible de CJSE, aussi bien que celui de Radio
Soleil, y trouve son intérêt. En appuyant davantage sur un contenu et un genre
plus proches des goûts musicaux de son premier auditoire, CJSE sera écoutée
davantage et plus fidèlement par celui-ci.
1714 En favorisant une programmation éclectique,
nourrie de musique internationale, de jazz, de classiques de la chanson aussi
bien que de musique alternative, Radio Soleil vient diversifier, compléter et
bonifier l'éventail déjà disponible. Quant à l'orientation du contenu verbal, là
encore Radio Soleil permettra de promouvoir davantage le dynamisme et
l'auditoire qu'elle veut servir.
1715 Mais ce concept de deux radios à l'image d'une
seule communauté et riches de toutes les réalités qu'elles articulent offre à la
population quelque chose de plus unique et de plus important encore -- la
complémentarité et la synergie. La possibilité de multiplier et d'échanger
l'information; la collaboration et la réciprocité entre l'un et l'autre; la
saine interaction entre tous les groupes d'intérêts de la société ainsi
desservie.
1716 Évolution naturelle de la radio communautaire
acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick: Le concept de Radio Soleil offre
également l'avantage de la stabilité. En complément de CJSE, les besoins de
cette station se présentent comme une maximisation des effectifs à la
disposition de la communauté francophone et acadienne. Ainsi, par exemple, en
va-t-il des ressources techniques, de la discothèque, du personnel administratif
qui seront mis à contribution.
1717 En termes de part de marché, l'impact
prévisible de Radio Soleil ne présente qu'un effet négatif mineur pour
l'ensemble des stations existantes. Très certainement, notre proposition dans le
sens d'une évolution harmonieuse apparaît aussi la moins déstabilisante de
toutes les autres propositions apportées à la considération du Conseil à la
présente audition, qu'il s'agisse de Denis Losier en association avec Maritime
Broadcasting, ou même des deux demandes relatives à des stations country
anglophones.
1718 Sur le plan technique, la proposition de Radio
Soleil propose la meilleure utilisation possible de l'une des deux seules
fréquences à haute puissance disponibles sur ce territoire. Les paramètres
directionnels et la puissance d'antenne prévue assurent à Radio Soleil une plus
large aire de réception. Parce que CJSE inaugurait en 1998 un deuxième studio à
Saint-Louis-de-Kent, ceci pour faciliter l'accès des régions les plus éloignées
de la station à leur radio communautaire, Radio Soleil pourra elle aussi compter
sur l'accès à deux studios et donc sur une utilisation optimale par la
population.
1719 En fait, c'est plutôt de trois installations
dont il s'agit, car nous avons déjà un satellite à l'Hôpital George-L.-Dumont
pour les besoins de l'émission hebdomadaire "Santé Beauséjour". Par ailleurs,
nous envisageons déjà l'aménagement d'un studio plus complet dans le Grand
Moncton, reconnaissant qu'une grande partie de l'auditoire cible de Radio Soleil
en sont résidents.
1720 Madame la Présidente et Membres du Conseil,
plus que beaucoup d'autres communautés en Amérique, les Acadiens et Acadiennes
reconnaissent les leçons de l'histoire, la fragilité de tout ce que l'on peut
croire acquis. Les Acadiens et Acadiennes ont aussi le besoin vital de
s'entendre et de communiquer.
1721 Nous comptons à l'heure actuelle sur 7 radios
communautaires au Nouveau-Brunswick. Pour une communauté dispersée comme la
nôtre, cette possibilité de communiquer en réseau comme nous le faisons à
l'occasion, de pouvoir s'entendre, de Pokemouche à Shédiac, Edmonston ou
Fredericton, représente un atout aussi considérable qu'inédit jusqu'à
maintenant, un acquis qui doit être préservé.
1722 Au-delà d'autres arguments dans le sens de la
compétitivité, de la libre entreprise, ou de l'esprit d'entrepreneurship que
feront sans doute valoir nos compétiteurs, nous invitons le Conseil à retenir
l'avis des premiers intéressés, la population acadienne du sud-est du
Nouveau-Brunswick, qui manifeste au projet qui vous est soumis un appui aussi
massif que diversifié.
1723 Nous nous permettons d'attirer votre attention
sur la qualité des appuis reçus, sur le nombre de lettres mûrement réfléchies
qui apportent chacune sa perspective unique. Parmi ces 95 lettres, un grand
nombre n'ont pas été sollicitées. Notre proposition se complète par ailleurs de
quelque 600 lettres types signées par des particuliers.
1724 Conseils municipaux, organismes, associations,
artistes et intervenants publics, dans tous les secteurs d'activité ont fait
parvenir au Conseil des témoignages très éloquents. Ces témoignages et ce appui
garantissent la solidité de la proposition de Radio Soleil, car elle s'inscrit
dans le cours naturel d'une évolution à laquelle nous avons participé, ceci même
à l'extérieur de la zone immédiate d'opération de CJSE.
1725 Pour terminer, Madame la Présidente et Membres
du Conseil, le passé est garant de l'avenir. En 1993, le CRTC a choisi de faire
confiance et d'investir dans le potentiel d'une communauté. Les conséquences de
cette décision démontrent hors de tout doute que l'investissement s'est avéré
très fructueux.
1726 Nous sommes conscients d'être la première
radio communautaire de l'histoire à vouloir ainsi agrandir son champ d'action,
ce qui représente la norme, dans l'univers de la télécommunication actuellement,
mais nous sommes tout aussi conscients que cette exceptionnelle responsabilité
et le défi qui nous est ainsi lancé sont nécessaires, tant pour doter la
population du meilleur service possible sur l'une des dernières fréquences
disponibles, que pour préserver cet acquis que représente CJSE comme outil de
développement.
1727 La stabilité de Radio Beauséjour et des autres
radios existantes, la meilleure satisfaction des deux auditoires cibles,
l'interaction entre les deux stations, la réelle diversification du contenu, la
complémentarité et la multiplication des services, l'économie d'échelle et la
meilleure utilisation possible de la fréquence, un bénéfice nécessairement
réinvesti dans l'ensemble de la communauté, tels sont nos arguments, telles sont
les valeurs sûres que nous portons à votre considération.
1728 Merci, Madame la Présidente.
1729 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur
Ouellet.
1730 La conseillère Noël, s'il vous
plait.
1731 CONSEILLÈRE NOËL: Bonjour, Monsieur Ouellet,
Monsieur Arsenault, madame Bourke-Chevarie.
1732 J'ai une série de questions que je vais vous
poser. Je vais vous expliquer un peu le plan de -- n'ayez pas peur, ce sont
tous vos documents, alors ce sont des choses que vous
connaissez.
1733 Je vais vous expliquer un peu le plan de mon
intervention aujourd'hui. Je vais vous parler de l'octroi d'une licence de Type
"A" par rapport à une licence de Type "B". Je vais vous demander de nous
préciser quels sont vos objectifs de programmation. Je vais vous poser des
questions au sujet du développement des talents canadiens, au sujet de votre
politique de mise en marché, de marketing. Je vais vous poser quelques questions
touchant vos projections financières. J'ai plusieurs questions, et je les garde
pour la fin parce que c'est un peu indigeste, touchant les paramètres
techniques.
1734 Je vais vous poser une question sur l'impact
que pourrait avoir l'octroi de plus d'une licence dans le marché de Moncton sur
votre plan d'affaires, et enfin je vais vous donner la possibilité, à la fin,
comme on l'a offert à tous les autres demandeurs, de nous expliquer pourquoi
votre demande devrait être celle qui est retenue. Alors, on va y
aller.
1735 Tout d'abord, sur votre demande pour une
station communautaire de Type "A". Vous allez être obligé de me donner une
petite chance, parce que ces documents-là sont pesants.
1736 Je vais vous lire la définition d'une station
de Type "A" dans la nouvelle politique du Conseil, qui a été publiée le 28
janvier 2000. La définition se retrouve à l'article 26.
1737 On dit:
"Une station de radio communautaire est une station de Type "A" lorsqu'au
moment de l'attribution de sa licence il n'existe aucune station, autre qu'une
station de la SRC, autorisée à diffuser dans la même langue dans l'ensemble ou
dans une partie du même
marché".
1738 J'aimerais comprendre pourquoi vous vous
voulez obtenir une station de Type "A" alors qu'on ne dit pas dans la définition
"aucune autre station commerciale", mais on dit bien "aucune autre station", à
part d'une station de SRC.
1739 J'aimerais comprendre pourquoi vous voulez
qu'on vous octroie une licence de station communautaire de Type "A" plutôt que
de Type "B", parce que si je me réfère à la définition dans la politique, vous
ne rencontrez pas du tout, du tout, du tout, les critères.
1740 M. OUELLET: Merci. C'est une question
importante, qui demande une clarification.
1741 Déjà dans nos échanges préalables au CRTC,
lorsque nous avions déposé la demande, on nous avait interrogés sur cette
question. Nous avions à ce moment-là fourni des éléments d'argumentation, alors
je vais demander à M. Arsenault de répondre à votre question dans le
détail.
1742 M. ARSENAULT: Bonjour, Madame la Commissaire,
Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire.
1743 Nous, on a fait part à cette question qui nous
avait été posée comme question supplémentaire dans un document qui a été envoyé
au bureau du CRTC le 9 juillet 1999, à la réponse à cette question. À cette
époque-là, la nouvelle politique relative aux radios communautaires n'était pas
complète, donc on vient d'avoir cette nouvelle politique là.
1744 Une des raisons principales pourquoi on
faisait la demande pour une licence de Type "A" était sur la question de la
publicité, c'est-à-dire que la licence de Type "B" limitait la station à 4
minutes de publicité à l'heure, alors que le Type "A" n'avait pas ces
exigences.
1745 L'autre raison était que nous n'avons pas...
puisque la communauté du sud-est, et on s'entend que c'est une région où il y a
deux marchés, une diversité. Il y a une population francophone importante, et
présentement il n'existe aucune radio pour les francophones de Type "A". Donc ça
veut dire qu'il n'y a pas présentement de radio de premier service. Alors
c'était l'explication.
1746 Cela dit, si le CRTC voulait nous accorder une
licence de Type "B", puisque la question de la publicité était une principale
considération, nous serions prêts à accepter une licence de Type "B", puisque,
étant une radio communautaire, on fait le contenu verbal de 25 pour cent n'est
pas un aspect problématique de notre demande.
1747 CONSEILLÈRE NOËL: Alors c'était ma deuxième
question. Est-ce que c'était une façon d'éviter d'avoir un contenu de création
orale de 25 pour cent par rapport à 15 pour cent. Je pense que vous venez
de nous répondre, et vous seriez disposé à recevoir une licence de Type "B"
plutôt que d'une licence de Type "A", compte tenu des nouvelles définitions et
de la nouvelle politique.
1748 M. ARSENAULT: Voilà.
1749 CONSEILLÈRE NOËL: Merci. Ça règle une partie
de mes problèmes.
1750 On va se pencher maintenant sur tout ce qui
s'appelle votre programmation. J'ai une série de questions. On va commencer par
parler de la création orale, ensuite on va parler de la musique de Catégorie 2
et de Catégorie 3. Ensuite on va se pencher sur le développement des talents
canadiens.
1751 Au niveau de la création orale, vous précisez
dans votre requête que les deux stations s'alimenteront aux mêmes sources
d'information et partagerons les services journalistiques et de programmation
existants.
1752 Compte tenu de cette situation, comment
allez-vous nous assurer que les émissions de nouvelles, d'informations,
d'affaires publiques et d'intérêt communautaire de la nouvelle station
contribuent à la diversification du système de radiodiffusion?
1753 M. ARSENAULT: Présentement, comme on l'a
démontré dans notre présentation, la venue du Réseau Francophone d'Amérique,
RFA, qui est maintenant une source d'informations, d'ailleurs, la première
existante, pour les francophones vivant à l'extérieur du Québec, ce sont des
bulletins de nouvelles faits spécifiquement pour les régions, ce sont des
bulletins avec contenu régional, national et international, le fait qu'on a
aussi accès aux services d'Info Plus de Radio-Canada qui sont, eux aussi, un
partenaire avec les radios communautaires, avec Radio France Internationale, ce
que ces ressources-là veulent dire est que nous maintenant, nos journalistes
pourront concentrer 100 pour cent de leur temps à faire la cueillette des
informations locales.
1754 Dans ce sens-là, les deux stations pourront
diversifier l'information. Donc, les nouvelles locales seront diffusées sur les
deux radios. Elles seront produites par les journalistes, mais pas
nécessairement les mêmes bulletins de nouvelles, et les deux stations auront
accès également à tous ces nouveaux services qui nous sont accessibles
maintenant.
1755 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ce que vous nous dites
est que c'est seulement au niveau des nouvelles locales qu'il y aura une
diversification. Les nouvelles régionales, nationales, internationales, vont
être les mêmes pour les deux stations.
1756 M. ARSENAULT: Pas nécessairement puisque,
comme j'ai mentionné tantôt, on a des bulletins de nouvelles de Info Plus et des
bulletins de nouvelles de RFA. Certains bulletins de nouvelles seront diffusés
sur CJSE et des bulletins de Info Plus pourront être diffusés à des différentes
heures sur Radio Soleil.
1757 CONSEILLÈRE NOËL: Mais dans une même journée,
par exemple, est-ce que les mêmes bulletins vont se retrouver sur les deux
stations? Peu importe à quelle heure, est-ce qu'on va retrouver les mêmes
bulletins dans les deux stations?
1758 M. ARSENAULT: Aux mêmes heures?
Non.
1759 CONSEILLÈRE NOËL: Mais dans la journée, si on
fait globalement la journée?
1760 M. ARSENAULT: On s'attend que les bulletins
produits par RFA et Info Plus changent tout au long de la journée. Donc, il
pourrait y avoir certains éléments qui seraient les mêmes, mais dans l'ensemble
ce sont des nouvelles qui vont intéresser les deux publics cibles qu'on veut
rejoindre.
1761 CONSEILLÈRE NOËL: J'avais une autre question,
qui devient académique étant donné que vous nous avez dit que vous accepteriez
une licence de Type "B", et donc vous accepteriez d'être lié par un contenu de
création orale de 25 pour cent. C'est bien ce que je comprends?
1762 M. ARSENAULT: Oui.
1763 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, vous venez d'échapper
à ma question no. 5.
--- Rires / Laughter
1764 CONSEILLÈRE NOËL: Compte tenu de votre
participation proposée au réseau RFA, le Réseau Francophone d'Amérique, et au
service de nouvelles et de musique de Radio France Internationale, pouvez-vous
nous expliquer comment les émissions réseaux ou les émissions acquises que vous
désirez diffuser seront complémentaires à vos émissions locales?
1765 M. ARSENAULT: Le Réseau Francophone d'Amérique
est un réseau qui appartient à ses membres. Ce sont l'ensemble des radios
communautaires qui contribue à ces bulletins de nouvelles. Les journalistes qui
y travaillent, travaillent pour les membres. Dans ce sens-là, ça va être
complémentaire puisque ce sera aussi des nouvelles de chez nous, mais ce sera
aussi des nouvelles de la péninsule acadienne, par exemple, et d'autres régions
du Nouveau-Brunswick, et qui seront produites là.
1766 Nos journalistes seront en mesure, eux, de
produire beaucoup plus d'informations locales, qui seront diffusées dépendamment
de l'intérêt du public, sur Radio Soleil ou sur CJSE.
1767 Connaissant notre auditoire, nos journalistes
sont en mesure d'identifier les intérêts de ces publics-là, et les bulletins de
nouvelles seront faits en fonction de bien informer ces deux publics là sur
l'information générale, mais aussi cibler des nouvelles qui s'adressent mieux à
ces clientèles.
1768 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie.
Maintenant, on va passer aux catégories de musique.
1769 La musique que la radio communautaire est
appelée à faire jouer, c'est de la musique qui n'est généralement pas diffusée
sur les stations commerciales, et c'est un autre élément du rôle essentiel et du
mandat des stations communautaires.
1770 En ce qui a trait au contenu canadien pour la
musique de Catégorie 2 et la formule de programmation proposée, pouvez-vous nous
dire comment votre formule musicale se démarquera de l'offre de programmation
déjà disponible dans le marché de Moncton? Catégorie 2, c'est la musique
populaire, si ma mémoire est à peu près fidèle -- c'est en plein
ça.
1771 M. ARSENAULT: Premièrement, pour peut-être
alimenter cette question-là, un des grands objectifs, une des responsabilités
que Radio Beauséjour s'est donnée, a eu beaucoup de succès avec, c'est le
développement de l'industrie de la musique ici, en Acadie.
1772 Cette musique-là a évolué dans tous les
univers musicaux. On a des artistes qui font de la musique populaire, qui font
du jazz, qui font du nouvel âge, qui font de la musique alternative, et
présentement on a tous ces styles musicaux là en plus des styles country
alternatif, adulte contemporain, classique du passé, musique traditionnelle.
Donc vous comprendrez que ça fait tout un bouquet musical.
1773 C'est très difficile, tout en offrant tous ces
styles musicaux, puisqu'on a la responsabilité de rejoindre tous ces goûts de la
population. Nous, d'une certaine manière, scindons notre contenu musical en deux
parties distinctes pour rejoindre des publics, mais toujours en gardant une
variété.
1774 Notre intérêt n'est pas de faire une station
Country ou une station Pop Rock. À l'intérieur de tous ces styles-là et dans les
catégories 21, on retrouve tous ces styles musicaux.
1775 Aucune difficulté, aussi, d'aller chercher ces
produits-là à l'intérieur du pays. Au Canada, il y a quand même beaucoup de ces
musiques-là qu'on peut aller chercher un certain pourcentage, qui vient de
l'international également. Donc, notre présente programmation ne nous permet pas
de donner toute l'attention que ces musiques-là méritent pour le public de chez
nous, et cela inclut nos propres artistes de chez nous, qui errent dans tous ces
univers musicaux.
1776 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, pour revenir au
pourcentage, parce que vous l'avez soulevé, votre demande parle de 30 pour cent
et nous, la nouvelle politique parle de 35 pour cent.
1777 M. ARSENAULT: Je vais passer la question à mon
directeur de la programmation à ce sujet, M. Roland Bryar.
1778 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur
Bryar.
1779 M. BRYAR: Madame la Commissaire, Madame la
Présidente, Monsieur le Commissaire, les conseillers.
1780 Ce qu'il faut comprendre ici est qu'on a
essaie d'atteindre deux auditoires cibles. Donc, un auditoire urbain et un
auditoire plus rural.
1781 Sur CJSE, on aurait plus de musique country,
MOR, musique traditionnelle, tandis que sur l'autre ce serait plus du Pop Rock,
Jazz, Blues, musique alternative, d'où le pourcentage de 80. On l'avait mis à 85
dans la demande initiale, et on a baissé à 80, mais le minimum demeure à 65 dans
la Catégorie 21.
1782 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, mais je parle de
contenu canadien.
1783 M. BRYAR: Le contenu canadien, on a aucun
problème ici. La seule chose est qu'on a demandé quand même d'avoir le maximum
que vous pouviez accorder, je pense que c'était 10 pour cent, et ça c'était pour
nous laisser une porte ouverte au niveau de la francophonie, de l'espace
francophone -- l'espace francophone mondiale.
1784 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais vous lire, à la page
4 de votre lettre du 9 juillet, en réponse à une lettre de lacunes de la
Commission.
1785 Au troisième paragraphe:
"Conséquemment, nous pensons qu'il est plus prudent pour une station comme
CJSE 2 de s'en tenir à 30 pour
cent."
On parle ici du contenu canadien.
"Cela nous permettrait de diffuser un plus grand nombre de pièces
francophones de l'espace francophone. Cependant, si le Conseil désirait imposer
35 pour cent de contenu canadien, nous pensons qu'il devrait inclure tous les
diffuseurs. Il pourrait également encourager les stations privées à suivre
l'exemple de stations
communautaires."
1786 Je vous comprends mal. J'arrive mal à
m'expliquer ce paragraphe-là et ce que vous me dites.
1787 Moi, je vous demande si vous êtes prêt à faire
35 pour cent de contenu canadien.
1788 M. BRYAR: Mais chez nous, l'esprit de cette
réponse-là est qu'il n'y a vraiment pas de problème, parce que la moitié de
notre programmation déjà, qu'on essaie de scinder avec la demande qu'on propose,
déjà la moitié de notre programmation musicale francophone est de la
programmation acadienne, donc de la programmation musicale qui existe
pratiquement pas ailleurs, sauf dans les radios communautaires acadiennes, bien
sûr.
1789 Alors, la réponse est oui.
1790 CONSEILLÈRE NOËL: La réponse est oui. Parce
que vous parliez de 30 pour cent dans votre demande.
1791 Et vous accepteriez d'avoir ça comme condition
de licence?
1792 M. BRYAR: Oui.
1793 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
1794 Maintenant, si on parle de la catégorie 3. La
catégorie 3, c'est ma catégorie favorite. C'est de la musique que personne
écoute. On appelle ça "la musique pour auditoire spécialisé".
1795 Vous avez demandé 10 pour cent, et la
politique parle de 12 pour cent. Est-ce que vous seriez prêt à monter à 12 pour
cent...
1796 M. BRYAR: Oui.
1797 CONSEILLÈRE NOËL: ... et accepter comme
condition de licence?
1798 M. ARSENAULT: Oui.
1799 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, on va passer aux
nouveaux talents.
1800 Le Conseil identifiait également la musique
des talents nouveaux et locaux comme un des éléments essentiels du rôle et du
mandat des stations communautaires. Cependant, à la lecture de votre demande, au
chapitre des projets de développement de talents canadiens, on semble y
retrouver des projets qui existent déjà à CJSE-FM. À cet égard, avez-vous
développé d'autres initiatives exclusives à votre nouveau
projet?
1801 M. BRYAR: Oui. Peut-être la meilleure façon
d'expliquer ça est que Radio Beauséjour Inc. a comme mandat, s'est donné comme
mandat, de travailler avec les communautés culturelles acadiennes de notre
milieu pour développer une industrie de la musique ici au
sud-est.
1802 En guise d'exemple, quand notre station s'est
ouverte en 1994, on avait quatre disques compacts. Cette année, on en a reçu 85.
Cinquante pour cent de cette musique-là vient de notre région du sud-est. Donc,
Radio Soleil va avoir le même mandat à l'intérieur des styles musicaux qu'elle
propose, c'est-à-dire un artiste comme Marie-Jo Thério ou Rock Voisine seront
diffusés sur cette radio là beaucoup plus souvent qu'ils le sont présentement
sur CJSE, puisque, bon, on doit aussi jouer tous les autres styles musical et,
comme je disais tantôt, ça fait tout un bouquet.
1803 Les choses qu'on va faire, on va développer,
comme le Gala FM en Acadie, ce sont des initiatives de nos bénévoles et de la
direction de Radio Beauséjour qui ont parti cette activité-là, qui est
maintenant reconnue par le milieu culturel. On a travaillé avec les organismes
et associations locales pour créer ça.
1804 On va poursuivre et continuer à travailler
avec ces organismes-là. Ce n'est pas à nous d'arriver et de dire: Voici comment
on devrait faire les choses. On va les faire en partenariat avec ces gens-là. Et
on évoluera avec le milieu. Donc la radio sera mise à la disponibilité de la
communauté pour que, elle, définisse quel genre de projets elle veut qu'on
développe pour améliorer le milieu culturel chez nous.
1805 CONSEILLÈRE NOËL: Mais vous n'avez pas, à
l'heure actuelle, de plan distinct de la station, la première station, CJSE-FM,
vous n'avez pas un plan distinct pour le développement des talents canadiens par
le biais de la nouvelle station, à l'heure actuelle.
1806 M. BRYAR: Si vous permettez, je vais répondre
à ça.
1807 Pour mettre en perspective et récapituler
rapidement, CJSE a fondé le Gala FM en Acadie, qui célèbre à tous les deux ans
la vitalité de l'industrie acadienne de l'enregistrement sonore. Présentement,
c'est toujours dans le présent, on est une des seules radios qui faisons un
palmarès acadien pour les artistes.
1808 Prochainement, avec l'aide de notre partenaire
provincial, l'ARCANB, on veut mettre sur pied un palmarès provincial acadien,
donc pour donner encore une troisième dimension à ces projets qu'on a déjà mis
de l'avant, d'une part.
1809 D'autre part, ce projet-là, on va le scinder
avec le Gala FM, pour en faire un événement qui a encore plus d'impact pour les
carrières des jeunes talents acadiens et canadiens.
1810 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous
remercie.
1811 Maintenant, on va passer à votre plan de
marketing. Je vais vous poser une série de questions, dont la première est
celle-ci.
1812 Pourquoi le Conseil devrait-il vous accorder
une deuxième licence de radio communautaire dans un même marché et, d'après
vous, quels seraient les critères à considérer pour ça?
1813 M. ARSENAULT: Je pensais qu'on s'en allait
vers le marketing, mais c'est une bonne question. Pourquoi est-ce que le CRTC
devrait nous accorder une deuxième licence dans un même marché?
1814 Si je comprends bien, si on regarde la
politique et le rôle du CRTC, on reconnaît qu'il y a trois types de radio. Il y
a la radio publique, il y a la radio privée, et il y a les radios
communautaires. Les trois peuvent apporter et servir un milieu. Je crois que
dans le contexte de la région ici, dans le contexte de ce que Radio Beauséjour a
accompli jusqu'à date, et le besoin de la diversification, je crois que c'est
Radio Beauséjour qui est le mieux placée, que ce soit par rapport au privé, pour
garantir à la population du sud-est un réel développement de leur communication
chez eux.
1815 Pour ajouter à ça, et je crois que si le passé
est garant de l'avenir, je crois que l'on peut se fier aux résultats que CJSE a
eu dans le passé, et que ce ne sera pas différent avec Radio
Soleil.
1816 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant je vais vous
amener dans votre mémoire complémentaire, à la page 4, et je vais citer:
"La communauté francophone du sud-est est diversifiée. Nous y voyons la
nécessité de mieux représenter cette réalité. Il est difficile dans la formule
que nous exploitons actuellement de bien remplir ce
mandat."
1817 Pourriez-vous nous parler de votre mandat
comme radiodiffuseur communautaire, en quoi ça consiste, quel est votre rôle
comparativement à une radio commerciale?
1818 M. ARSENAULT: Madame la Commissaire, je crois
qu'une radio communautaire c'est plus qu'une radio. C'est un outil de
développement. Et je crois que CJSE a prouvé qu'il était effectivement un outil
de développement, qu'à travailler en proche collaboration avec tous les sphères
de la communauté, que ce soit dans le domaine économique, que ce soit dans le
domaine culturel, que ce soit dans le domaine social.
1819 Juste quelques semaines passées on a organisé
un radiothon et recueilli au-delà de 22 000 $. On en a fait une vingtaine de ce
genre d'activités-là pour des organismes, et parfois organisé, deux jours avant
l'événement, et à chacun de ces événements-là on a eu du succès. C'est un outil
qui va au-delà de simple juke-box, qui joue de la musique. C'est un outil qui
est à l'écoute des citoyens et citoyennes du milieu. C'est un outil qui implique
la population dans tous ces événements.
1820 C'est une radio où la communauté a le droit
d'être, a le droit de dire, elle a le droit de lui donner sa direction. Et le
succès de Radio Beauséjour a été à date le fait qu'on a, premièrement, respecté
la population, et on l'a écoutée. Et c'est ça notre rôle, et ce sera toujours le
rôle d'une radio communautaire.
1821 Donc, plus qu'une radio, mais un outil de
développement important pour un milieu comme le nôtre.
1822 CONSEILLÈRE NOËL: Je comprends que vous
affirmiez qu'il y a une communauté francophone dans le sud-est du
Nouveau-Brunswick qui est très diversifiée, mais est-ce que d'autre part si le
Conseil se décidait d'octroyer une nouvelle licence de radio à Moncton, est-ce
que le Conseil ne devrait-il pas retenir comme critère une diversité des voix
dans le marché, des voix des radiodiffuseurs, parce que, finalement, vous
cherchez à rejoindre deux publics cibles, mais avec le même message oral, en
grande partie.
1823 M. ARSENAULT: Premièrement, ce qui est
intéressant d'une radio communautaire c'est que ce n'est pas quelques individus,
c'est la communauté. Nous, on aura deux comités de programmation, un pour CJSE
et un pour Radio Soleil. Ce sera l'input de ces gens-là qui lui donnera sa
personnalité, son état d'être.
1824 Donc, pour moi ce n'est pas un petit groupe ou
quelques individus, c'est la communauté, c'est ses bénévoles, c'est le conseil
d'administration, qui vient de toutes les régions, et ces gens-là ça change
régulièrement, donc c'est en vie. Ce n'est pas un petit groupe, mais
c'est...
1825 Donc, qu'elle ait deux stations, ce sera deux
choses différentes, puisqu'elles seront gérées différemment par les comités de
programmation, qui seront uniques et indépendants un de l'autre.
1826 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ce que vous nous dites
c'est que le fait d'avoir deux comités de programmation distincts va créer de la
diversité dans le marché.
1827 M. OUELLET: Madame la Commissaire, vous avez
parlé de diversité du côté francophone, mais à ma connaissance, du côté
anglophone il n'y a pas beaucoup de diversité. Nous avons des radios
commerciales, mais il n'y a pas de radio communautaire. Alors nous avons
beaucoup de radios privées anglophones dans le sud-est, mais est-ce qu'on a des
radios communautaires?
1828 Donc, je pense que de ce côté-là on n'a pas
cette diversité. On a radio publique, radio commerciale, et de l'autre côté nous
avons radio communautaire et radio publique. Alors je pense que ça c'est un
point, et c'est un point important.
1829 Vous parlez de radio de Moncton. Je pense
qu'il faudrait peut-être éclairer le Conseil, parce que la demande que nous
avons devant vous est une demande pour desservir l'ensemble de la communauté
francophone et acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick, pas les francophones
de Moncton, pas les francophones de Dieppe, l'ensemble. Alors ce n'est pas la
radio de Shédiac. C'est la radio de l'ensemble des francophones du
sud-est.
1830 Je pourrais aller plus loin sur l'autre
projet, mais comme on aura l'occasion d'avoir la réplique, je pense qu'il faut
vraiment clarifier cette question-là: Est-ce que c'est deux projets de desservir
les francophones de l'ensemble de la population du sud-est, ou c'est un projet
qui veut desservir l'ensemble et un autre qui veut se limiter à la région
immédiate du Grand Moncton?
1831 La question se pose, et la question est
importante, parce que lorsqu'on regarde le bassin de population, on se rend
compte que le bassin est important à l'extérieur de la région du Grand Moncton.
Je ne veux pas élaborer trop, mais je pense que pour nous c'est très clair.
Notre projet, c'est un projet pour desservir l'ensemble des francophones du
sud-est du Nouveau-Brunswick, tout comme le fait actuellement
CJSE.
1832 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais vous reposer la
question à l'envers, Monsieur Ouellet.
1833 Vous nous avez mentionné au début de votre
présentation que votre public cible urbain, vous vouliez le desservir avec Radio
Soleil, avec une musique Pop, Rock, je ne sais pas trop quoi, de la Catégorie
21.
1834 M. OUELLET: Oui.
1835 CONSEILLÈRE NOËL: Mais votre public urbain, il
va se retrouver où, à Moncton surtout.
1836 M. OUELLET: C'est-à-dire que si on clair, avec
cette fraction des auditoires, nous allons avoir, au niveau de CJSE, son public
principal sera rural, on le reconnaît, et d'un autre côté, son public principal
de Radio Soleil sera urbain. Mais ça n'empêche pas qu'il y a des gens qui vivent
à la campagne, pas tellement loin de Moncton, qui ont des goûts musicaux qui
pourront peut-être s'apparenter davantage à Radio Soleil.
1837 CONSEILLÈRE NOËL: Qui n'écoutent pas toujours
la Catégorie 3.
--- Rires / Laughter
1838 M. OUELLET: Exactement. Et je vous signale
qu'il y a un phénomène intéressant à Moncton, avec le vieillissement de la
population et la côte qui est toute proche, et nos plages, on les a fait
découvrir aux autres et on les découvre maintenant. Il y a un phénomène où
beaucoup de gens, de professionnels, vendent leurs maisons à Moncton et
s'installent sur la côte acadienne, donc ils vont dans le secteur rural. Est-ce
que pour autant on va les priver de Radio Soleil?
1839 CONSEILLÈRE NOËL: Comme je vous dis, je suis
une tenante de la musique de Catégorie 3, personnellement.
1840 Maintenant, si on passait aux parts d'écoute.
Quelle part d'écoute estimez-vous obtenir dans votre marché au cours des cinq
prochaines années, et comment peut-on comparer ça aux parts d'écoute de la
station actuelle?
1841 Alors, quelle part vous estimez aller chercher
avec la nouvelle station, et comment est-ce que ça se compare avec les parts
d'écoute de votre station actuelle?
1842 M. ARSENAULT: Est-ce que je comprends ainsi
que je peux parler de sondage?
1843 CONSEILLÈRE NOËL: Non.
--- Rires / Laughter
1844 M. ARSENAULT: Bon. Premièrement, nous on a
atteint une partie importante de la population. D'ailleurs, on a publié tout
récemment dans les journaux cette information.
1845 Il y a une partie de la population francophone
qui ne se retrouve pas dans CJSE, puisqu'elle... pour des raisons qu'on a
évoquées tantôt dans notre présentation. Je crois qu'il y a présentement un
bassin de population qui présentement écoute les stations anglophones. C'est
environ 30 pour cent à 35 pour cent des francophones de cette
région-ci.
1846 Notre responsabilité comme organisme de
développement, Radio Beauséjour, est de tout faire en notre possible pour
intéresser ces gens-là à écouter une station en français.
Donc...
1847 CONSEILLÈRE NOËL: Je veux juste préciser, vous
pouvez vous servir des BBM, par contre.
1848 M. ARSENAULT: Oui, mais on a expliqué pourquoi
on ne s'en sert pas.
1849 CONSEILLÈRE NOËL: Pour voir qui va écouter
quoi ailleurs.
1850 M. ARSENAULT: Oui.
1851 M. OUELLET: Au départ, lorsque CJSE est
arrivé, on a dû développer un marché, parce que les Acadiens du sud-est
écoutaient la radio en anglais. Et on disait, moi je ne suis pas originaire du
sud-est, j'habite ici depuis longtemps, je suis originaire du nord du Madawaska,
une région majoritairement francophone près du Québec, comme vous le savez. De
notre côté on dit, "Ces gens du sud-est sont anglicisés, ils écoutent la radio
en anglais, qu'est-ce que c'est?". Mais ce n'était pas de leur faute. On ne
pouvait pas les blâmer.
1852 Comme on leur a donné cet outil, finalement,
d'avoir une radio à leur mesure, une radio dans laquelle ils peuvent se
reconnaître, on a vu qu'ils ont répondu d'une manière fantastique. Et la preuve
qu'on a écouté c'est que si on n'était pas écouté, CJSE ne serait pas viable. On
ne serait pas devant vous aujourd'hui pour un deuxième projet si le premier
projet avait été un échec.
1853 Le premier projet a été non seulement un grand
succès communautaire, mais un succès financier aussi. CJSE se porte bien. C'est
la radio la plus importante des radios communautaires au Canada. C'est un
exemple absolument extraordinaire.
1854 Donc, nous, on est très optimistes de faire en
sorte que l'auditoire francophone qui ne s'est pas retrouvée dans CJSE, va se
retrouver dans Radio Soleil et pourra migrer des stations anglophones
progressivement vers Radio Soleil.
1855 Donc, dans ce sens-là je dirais que nous avons
une intuition, puisqu'on ne peut pas parler de sondage ici. Notre intuition nous
dit que nous sommes dans la bonne direction.
--- Rires / Laughter
1856 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que c'est ce que les
anglais appelleraient un "educated guess"?
--- Rires / Laughter
1857 CONSEILLÈRE NOËL: Je voudrais savoir, d'autre
part, de quelles stations ou, enfin, quelle serait la provenance de votre
auditoire, de façon plus précise? Est-ce que ce serait surtout les stations
anglophones de la région, ou...
1858 M. ARSENAULT: Oui, certainement, des stations
qui... les trois stations privées, surtout du Grand Moncton. Également, beaucoup
de gens qui n'écoutent pas de radio. Je connais beaucoup de personnes,
personnellement, qui n'écoutent pas de radio, parce qu'ils ne s'y trouvent dans
les privées, ils ne trouvent pas CJSE ni à Radio-Canada. Donc, il y a un bassin
d'intérêt pour la station qu'on propose ici.
1859 Donc, oui, la réponse à ça c'est
définitivement les radios privées et, deuxièmement, les gens qui n'écoutent
pas.
1860 CONSEILLÈRE NOËL: Dans cette ligne-là, je ne
vous demanderai pas si vous opérez un garage et si vous vérifiez le nombre de
cassettes et de disques compacts sur les sièges quand vous faites
l'entretien.
1861 M. ARSENAULT: Ce sera peut-être dans notre
prochain sondage.
1862 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous pensez
qu'une partie de l'auditoire qui migrerait vers la nouvelle station Radio Soleil
proviendrait de la station actuelle, et quel serait l'impact sur vous, de cette
migration?
1863 M. ARSENAULT: Oui, à cette réponse.
Maintenant, un des phénomènes, et qu'on a mentionné tantôt, c'est tout le
phénomène du zapping, c'est-
a-dire qu'on a des auditeurs qui écoutent une heure par semaine, on a
d'autres auditeurs qui écoutent cinq heures par semaine, et il y en a d'autres
qui écoutent 10 heures par semaine.
1864 Nous, ce qui va arriver quand on aura une
programmation qui va mieux satisfaire un groupe, on parle plutôt rural, je
n'aime pas tellement ce terme-là, ou plutôt urbain, on aime ou qu'on n'aime pas,
on est intéressé ou on n'est pas intéressé.
1865 Donc, un des objectifs de cette deuxième
station c'est pour amener les gens à écouter la station plus longtemps, c'est
d'amener les gens à rester chez nous plus longtemps et aller ailleurs moins
souvent. Donc, c'est d'amener les gens à écouter en français une ou l'autre des
stations, et que ces stations-là répondent réellement à leurs vrais
besoins.
1866 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant je vais vous
poser des questions sur le potentiel publicitaire du marché que vous
visez.
1867 Pouvez-vous nous fournir une estimation du
potentiel radiophonique du marché de Moncton en général, du potentiel
publicitaire du marché de Moncton, et est-ce que vous êtes capables de faire une
estimation du potentiel publicitaire francophone par rapport au potentiel
publicitaire global?
1868 C'est la même question qu'on a déjà posée à M.
Losier. Est-ce que vous croyez qu'il y a deux marchés, est-ce qu'il y a un
marché francophone et un marché anglophone? Et quelle est la taille de ce
marché-là.
1869 M. ARSENAULT: Premièrement, vous avez remarqué
qu'on n'a pas d'étude de marché dans la demande qu'on a déposée. La raison est
simple, puisque nous, on propose d'aller chercher un très faible montant en
revenus additionnels pour être capable d'opérer la deuxième
station.
1870 On a une façon de faire les choses à Radio
Beauséjour qui est très conservateur au niveau des prévisions budgétaires, et on
est fier qu'à chaque année on les a toujours dépassées d'à peu près entre 5 et
10 pour cent. D'ailleurs, on a des tableaux ici qui le
démontrent.
1871 Également, on a fait le calcul de nos 768
clients. Pour combler les besoins de CJSE 2, il nous suffirait d'aller cherche
que 135 $ par client, pour combler le 99 000 $ de publicité locale que nous, on
indique dans notre demande.
1872 Donc, la demande qui a le moins d'impact sur
le présent marché est avec les augmentations qu'on aurait eues à chaque année au
niveau publicitaire, on pense qu'on peut faire beaucoup mieux que ce qu'on a mis
dans nos prévisions budgétaires, mais on aime être prudent et être conservateur.
Donc, nous on ne veut pas aller chercher de la publicité pour de la publicité.
On veut opérer deux stations et offrir des services à l'ensemble des citoyens et
des citoyennes du sud-est.
1873 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, si le Conseil
décidait d'octroyer une licence à M. Losier pour une station commerciale à
Moncton, quel serait, à votre avis, l'impact de cette nouvelle station sur votre
station actuelle, et pouvez-vous nous fournir une estimation des parts d'écoute
et des revenus publicitaires que votre station actuelle perdrait au profit de la
station de M. Losier?
1874 M. ARSENAULT: Vous savez, après six ans dans
un marché qu'on a développé client par client, je pense qu'on a appris à bien
connaître ce marché-là et son potentiel, dans un temps où la situation
économique est quand même relativement favorable. Si je me souviens, on a eu une
dérogation par rapport à notre licence, où on était "B" on nous a offert une
dérogation, qui nous a permis... on n'aurait plus de limites de publicités.
Malgré ça, nos revenus publicitaires n'ont pas augmenté de manière
significative. Ils ont augmenté à peu près dans la même courbe qu'on avait dans
les derniers 5-6 ans.
1875 Donc, pour moi, en regardant le projet de M.
Losier avec le potentiel de revenus d'aller chercher 660 000 $ dans la première
année, nous, à peu près de six ans on n'a pas atteint ces objectifs financiers.
On n'est pas allé chercher ce montant d'argent en publicité. On a d'autres
activités qui nous permettent de financer la station.
1876 Donc, le seul endroit où on peut aller
chercher cet argent-là c'est dans le territoire que nous on a développé. Ça, il
n'y a aucun doute dans mon esprit.
1877 Donc, ça aurait un effet extrêmement
dommageant, mais ça on va en traiter un peu plus plus tard aujourd'hui, si on va
dans la deuxième round.
1878 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais continuer dans la
même veine. Je vous demande, de but en blanc, est-ce que, à votre avis, il y a
de la place dans le marché que vous définissez, le Grand Moncton et le sud-est,
est-ce qu'il y a de la place pour une radio commerciale et une radio
communautaire de langue française dans le même marché?
1879 M. ARSENAULT: Le projet qui est proposé de M.
Losier, non. Je crois que la présente radio communautaire en souffrirait
grandement. Les effectifs seraient réduits, et je crois que ça aurait un grand
impact sur nous et aussi sur nos amis de CKUM, la radio communautaire du campus
de l'Université de Moncton qui, eux, subiraient également un coup
potentiellement fatal. et je crois éventuellement sur l'ensemble des radios
communautaires du Nouveau-Brunswick. J'ai définitivement cette
crainte.
1880 Non, il n'y a pas de place pour une radio
privée telle qu'elle est proposée sur la fréquence compétitive.
1881 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, si on parlait un
peu de finances -- un tout petit peu.
1882 Vous nous avez parlé, dans une lettre du 9
septembre, en réponse à une lettre de lacunes, où on vous avait posé une
question en regard des économies d'échelle qui résulteraient de l'exploitation
simultanée de la station existante et de la nouvelle station
proposée.
1883 Vous nous avez fourni un détail sur les
économies en question, notamment pour la programmation et les dépenses
techniques, la publicité, la promotion, les dépenses d'administration, cependant
vous ne nous avez pas dit si ces économies -- on parle de 23 000 $ au
chapitre de la programmation, de 6 000 $ au chapitre de la vente, de
la publicité, de 221 000 $ au niveau des salaires.
1884 Vous ne nous avez pas dit si c'était par année
ou si c'était sur les premiers cinq ans de la station. Alors, petite précision,
s'il vous plaît.
1885 Mme BOURKE-CHEVARIE: Oui, pour
répondre à cette question, c'était par année.
1886 CONSEILLÈRE NOËL: C'est par
année?
1887 Mme BOURKE-CHEVARIE: Oui, c'est par
année.
1888 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ça ferait cinq fois ça
sur les cinq années.
1889 Mme BOURKE-CHEVARIE:
Oui.
1890 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
1891 Maintenant, si on va aux frais de préparation,
ou les dépenses pré-opératoires, ou promotionnelles.
1892 À l'état estimatif des frais de préparation,
vous notez que la subvention de départ servira à couvrir des dépenses de
marketing, de programmation et d'administration.
1893 Toujours selon cet annexe, vous projetez 15
000 $ au titre de plan de mise en marché et de campagne de promotion.
1894 Pouvez-vous nous donner des détails pour nous
dire exactement comment vos 15 000 $ vont être dépensés?
1895 Mme BOURKE-CHEVARIE: En premier,
c'est qu'on avait pensé, pour un plan de mise en marché on ferait, comme on dit,
un plan de mise en marché. Et à peu près le 13 500 $ serait pour une campagne de
promotion, collaboration avec Radio Beauséjour, qui débuterait comme trois mois
avant l'arrivée...
1896 CONSEILLÈRE NOËL: Mais plus précisément,
qu'est-ce que vous voulez faire exactement comme plan de mise en marché? Je
comprends que le 15 000 $ va à ça, mais ça va être quoi, votre plan de
mise en marché?
1897 M. ARSENAULT: Premièrement, on va avoir une
formule où on va mettre des enseignes un peu partout pour identifier la station.
On va avoir des autocollants, on va avoir des T-shirts, tous les gadgets
habituels de lancement d'une campagne de radio, pour clairement identifier la
radio aussi comme y donner sa propre personnalité visuelle. Donc on a déjà
commencé à jouer avec ça. Ce que vous avez devant vous...
1898 CONSEILLÈRE NOËL: Du branding.
1899 M. ARSENAULT: Oui, du branding. Voilà. Un très
bon mot.
--- Rires / Laughter
1900 CONSEILLÈRE NOËL: Je n'ai pas trouvé une
traduction française qui soit parfaitement représentative.
1901 M. ARSENAULT: Moi non plus.
1902 CONSEILLÈRE NOËL: J'ai pensé à "marquage",
mais ça résonne autrement en français.
1903 M. OUELLET: Vous pouvez demander aux
traducteurs peut-être.
1904 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais vous poser
maintenant des questions plus plates, des questions pour les ingénieurs. C'est
une perspective. Eux, ils raffolent de ça, mais elles sont longues et
laborieuses.
1905 Dans votre demande, vous dites expérimenter
des problèmes avec la diffusion avec votre station actuelle, CJSE-FM, qui opère
sur la fréquence 89,5 mégahertz. Vous spécifiez que les surtensions sur les
lignes de New Brunswick Power occasionnent de nombreux problèmes d'alimentation,
des pannes et des bris à vos équipements.
1906 Avez-vous eu des discussions avec la compagnie
hydro-électrique -- comment vous les appelez, en français, eux
autres?
1907 M. OUELLET: Énergie
Nouveau-Brunswick.
1908 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, Énergie
Nouveau-Brunswick, à ce sujet, et si oui, est-ce qu'il y a quelque chose qui en
est ressorti?
1909 M. ARSENAULT: Même une compagnie d'électricité
n'admet jamais qu'il y a des power surge, ou des trop de pouvoir. Donc nous, on
a eu...
1910 CONSEILLÈRE NOËL: Des
surtensions.
1911 M. ARSENAULT: Oui. Disons que nous, on
soupçonne fortement que le problème est là. La compagnie, ils sont venus. Ils
ont été extrêmement courtois. Ils ont vérifié. Ils nous ont dit non, notre
pouvoir est parfait. Il n'y a pas de problème là.
1912 Notre ingénieur, par contre, lui est à peu
près convaincu que les problèmes techniques qu'on a eus avec notre émetteur nous
ont coûtés quelques organes vitaux à date, puisqu'on a eu à le faire réparer à
plusieurs reprises. Mais dans les installations de Radio Soleil, qui seront
abritées dans la même installation, nous avons l'intention de mettre des
équipements qui vont empêcher ce trop de pouvoir, ou le power surge, d'affecter
les deux émetteurs.
1913 CONSEILLÈRE NOËL: C'était ma deuxième
question. Si vous n'avez pas réglé vos problèmes avec Électricité ou Énergie
Nouveau-Brunswick, pourquoi est-ce que vous allez vous refoutre à la même
place?
1914 M. ARSENAULT: L'autre option serait d'aller
peut-être au Québec, et là on aurait de la misère à rejoindre le sud-est, parce
qu'on est poigné avec N.-B. Power... Énergie Nouveau-Brunswick,
pardon.
1915 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant pour -- et
je vous dis que ce n'est pas moi qui a pondu ces questions-là, ça vient tout
droit de notre ingénieur. Pour résoudre votre problème, est-ce que vous prévoyez
utiliser une source de courant alternatif et un équipement de protection contre
les surtensions pour alimenter vos installations?
1916 M. ARSENAULT: Oui. D'ailleurs, dans l'ensemble
des achats qu'on veut faire pour la deuxième station, on a prévu là-dedans un
investissement pour protéger pour ça. Disons que le fait qu'on achète un
émetteur, d'autres questions, on peut couper les coins un peu, mais pour nous
c'est une priorité d'assurer que les émetteurs ne sont pas affectés par ces
bris.
1917 Par contre, on reste à la même place puisque,
bon, notre tour et notre cabine qu'abrite l'émetteur sont là, et ça nous
appartient, ça appartient à la communauté du sud-est, donc on va réutiliser les
mêmes facilités, le même édifice, la même tour...
1918 CONSEILLÈRE NOËL: Mais en vous
protégeant.
1919 M. ARSENAULT: Mais protégés.
Voilà.
1920 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous avez exploré
d'autres solutions pour remédier au problème de surtension?
1921 M. ARSENAULT: L'ingénieur qui travaille sur
notre dossier regarde présentement des solutions. Puisqu'on a déjà mis des
équipements pour vérifier le pouvoir, et on les a laissés là pendant une
semaine, on les a "monitorés", et on n'a pas remarqué de surcharge
exceptionnelle. Mais la semaine d'après, il aurait pu y en avoir. Donc, on n'a
pas encore l'information, et de mettre de l'équipement quand même assez
dispendieux sans savoir si c'est réellement la vraie cause...
1922 CONSEILLÈRE NOËL: La source du
problème.
1923 M. ARSENAULT: Voilà.
1924 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant je vais vous
parler d'une autre série de problèmes que vous avez à Memramcook. Vous nous
dites que vous avez des problèmes de réception du signal de la station, CJSE-FM,
qui opère sur 89,5 mégahertz.
1925 À combien estimez-vous la population qui
pourrait recevoir un signal de qualité avec un ré-émetteur de faible puissance à
Memramcook, tel que vous l'envisagez, et qui ne reçoivent pas actuellement un
signal de qualité?
1926 M. ARSENAULT: On n'a pas fait de sondage
maison-à-maison des citoyens de la Vallée de Memramcook, mais par contre on sait
que... on estime que c'est environ 50 pour cent qui reçoivent la station très
bien, et peut-être 20 pour cent qui la reçoivent à peine. D'ailleurs, ce n'est
pas seulement un problème que CJSE a. Il y a beaucoup de signaux qui sont
difficiles, dû à la géographie de la région.
1927 Il y a plusieurs signaux qui sont faibles dans
la région, et non seulement le nôtre, mais pour nous, on s'est engagé auprès de
cette communauté-là à régler le problème. On a d'ailleurs envoyé une lettre à la
municipalité, leur disant que c'était une de nos priorités -- on en a
plusieurs.
1928 Radio Soleil, pour l'instant c'est la
première, celle-là, et la deuxième.
1929 CONSEILLÈRE NOËL: Memramcook semble être un
marché important pour votre première station, CJSE. étant donné, en fait, que
vous nous demandez de pouvoir mettre un ré-émetteur de faible puissance pour
mieux desservir la région.
1930 Est-ce que cette région-là est également
importante pour votre projet de nouvelle station?
1931 M. ARSENAULT: Oui. D'ailleurs, c'est une des
raisons que... premièrement, qu'on a demandé la fréquence qu'on a demandée, et
la puissance, c'est-à-dire le 49 000 watts, et la forme du signal a été... ce
que nous avons demandé à notre ingénieur c'est, on veut avoir un signal qui va
couvrir l'ensemble du territoire, et d'assurer que dans la région du Grand
Moncton également, parce que dans les régions urbaines le signal est beaucoup
plus difficile, puisqu'il y a plus de bâtisses et le signal FM reçoit des
interférences très facilement, même dans la bâtisse où on est
parfois.
1932 On veut s'assurer que tout le monde demeurant
dans la bâtisse où on est puisse bien capter la nouvelle
station.
1933 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous pensez que
vous allez avoir besoin d'un ré-émetteur de faible puissance à Memramcook pour
la nouvelle station?
1934 M. ARSENAULT: Mon ingénieur croit qu'on n'aura
pas de problèmes, mais souvent ces choses-là, on le sait seulement après que
c'est installé. C'est très difficile de faire des promesses ou de garantir à 100
pour cent, mais disons qu'on est très optimistes que la Vallée de Memramcook
recevra bien le nouveau signal.
1935 CONSEILLÈRE NOËL: Avez-vous d'autres
alternatives qu'un réémetteur? Je parle pour la station actuelle, pour la Vallée
de Memramcook.
1936 M. ARSENAULT: Disons qu'on est déjà en
pourparlers. On a déjà trouvé une antenne, une tour, qu'on peut partager, qu'on
va rien nous charger pour l'installation d'une petite antenne. On parle ici de
peut-être moins que 50 watts pour régler le problème de pénétration qu'on
a.
1937 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce qu'il y a d'autres
régions que la Vallée de Memramcook qui sont touchées par la mauvaise réception
du signal de CJSE?
1938 M. ARSENAULT: Oui. Il y a St-Jean au
Nouveau-Brunswick.
--- Rires / Laughter
1939 M. ARSENAULT: Étant donné qu'il y a beaucoup
de francophones et il n'y a pas de radio communautaire dans cette belle
région.
1940 CONSEILLÈRE NOËL: Montréal, peut-être, quant à
y être!
--- Rires / Laughter
1941 LA PRÉSIDENTE: On restera à l'intérieur de
cette demande-ci aujourd'hui.
1942 M. ARSENAULT: Oui. Je
comprends.
1943 Il y a la région qu'on s'est engagé à
desservir, et ce que nous définissons comme le sud-est, à part la Vallée, le
signal est bon la majorité du temps. C'est sûr, comme vous le savez, les
conditions atmosphériques ont parfois un impact sur le signal, et ces
journées-là ça peut être nous mais ça peut être aussi les autres radios qui ont
des difficultés.
1944 CONSEILLÈRE NOËL: Votre station actuelle opère
avec un patron d'antenne directionnel d'une puissance apparente rayonnée moyenne
de 20 445 kilowatts. Étant donné les problèmes que vous dites
rencontrés avec cette station, vous demandez différents paramètres techniques
pour la station que vous proposez. Celle-ci aurait un patron d'antenne
omnidirectionnelle et une puissance deux fois plus élevée, soit 49 700
megawatts.
1945 Vous semblez dire que les problèmes rencontrés
par la station CJSE seront corrigés ou moins sévères pour la station que vous
proposez, à cause des paramètres techniques que vous avez
choisis.
1946 Pouvez-vous élaborer sur les problèmes et la
façon dont vous allez les résoudre en tout ou en partie pour la nouvelle
station?
1947 M. ARSENAULT: Pour la nouvelle station...
d'ailleurs, le signal qu'on propose ici, et la raison qu'on a demandé ça,
puisque quand on a ouvert la première station on s'est aperçu qu'on avait un
signal quand même assez performant vers le nord, qui est un signal directionnel,
mais qu'on avait, dans certaines régions à Moncton, des difficultés avec le
signal, c'est-à-dire que dans certains édifices.
1948 On voulait s'assurer, puisqu'une partie
importante de la population qu'on propose de desservir demeure à Moncton, on
voulait s'assurer, tout en rejoignant l'ensemble de notre auditoire, qu'on
dessert bien toute la communauté du Grand Moncton.
1949 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
1950 Dans votre demande au Conseil, et là je pense
que je vais citer votre ingénieur, parce que c'est en anglais:
"We have proposed the frequency of 99.9 megahertz because its interference
with other broadcast stations is a minimum, and there is sufficient frequency
separations from CJSE-FM operating on 89.5 megahertz at the same
site."
Selon le plan canadien d'allottissement des canaux de radiodiffusion FM,
établi par Industrie Canada, les fréquences 90,7 mégahertz et 91,7 mégahertz
dans la bande éducative sont toutes deux de Classe "B", comme la fréquence que
vous demandez, 99,9 mégahertz, et sont disponibles afin de desservir
Moncton.
1951 À part la présence de l'antenne de CJSE qui
vous contraint dans le choix de votre fréquence, y-a-t-il d'autres raisons pour
lesquelles vous n'avez pas choisi l'une des fréquences dans la bande
éducative?
1952 M. ARSENAULT: Premièrement, il y avait trois
fréquences de disponibles sur lesquelles notre ingénieur a fait son étude. La
première a été éliminée très rapidement. C'est la 96,9. La raison qu'elle a été
éliminée c'est qu'il y avait des possibilités d'interférence, donc immédiatement
celle-là a été éliminée.
1953 La raison qu'on a choisi la fréquence 99,9,
elle est très simple. C'est que c'est une antenne qui est beaucoup plus petite,
moins pesante, et donc on peut la mettre sur notre tour existante. Donc,
économie d'échelle importante.
1954 La fréquence 94,5 exigeait une antenne plus
pesante, différente... je ne suis pas un ingénieur moi-même, mais c'est ce qu'on
m'a expliqué. Donc on aurait eu des problèmes avec la tour au niveau du
renforcement et tout. Et nous, quand on avait installé la première tour, on
avait prévu d'avoir une fondation solide pour mettre une autre antenne,
puisqu'on savait qu'un jour on reviendrait devant le CRTC pour la Phase 2 de
Radio Beauséjour.
1955 CONSEILLÈRE NOËL: Pour ce qui est des deux
autres fréquences, les fréquences éducatives, vous ne m'en avez pas parlé, 90,7
et 91,7.
1956 M. ARSENAULT: Ces fréquences-là ne nous
permettaient pas la puissance nécessaire pour desservir l'ensemble de la
communauté du sud-est.
1957 CONSEILLÈRE NOËL: Si, pour une raison
quelconque, la fréquence 99,9 mégahertz n'était pas disponible,
envisageriez-vous la possibilité d'utiliser une des deux fréquences de la bande
éducative?
1958 M. ARSENAULT: Il faudrait naturellement
étudier en fonction de toute la demande, est basé sur la 99,9 et de desservir
l'ensemble de la population, mais on serait définitivement... on pourrait
regarder ça, mais ça nous rendrait la vie très difficile.
1959 CONSEILLÈRE NOËL: À votre connaissance, est-ce
qu'il y a d'autres fréquences disponibles équivalentes à 99,9 qui vous
permettraient d'atteindre vos objectifs de desserte?
1960 M. ARSENAULT: À ma connaissance, et
l'information de notre ingénieur, les seules trois fréquences disponibles ont
été mentionnées ici, 96,9, 94,5 et 99,9.
1961 CONSEILLÈRE NOËL: Et 94,5, c'est une question
de poids d'antenne. C'est ça?
1962 M. ARSENAULT: Oui. C'est que par rapport à
notre structure de la tour. Voilà.
1963 CONSEILLÈRE NOËL: Si, pour une raison
quelconque, la fréquence 99,9 n'était pas disponible, est-ce que vous seriez
prêt à réviser vos paramètres techniques et diffuser, par exemple, sur une
station AM ou sur une station FM de classe inférieure?
1964 M. ARSENAULT: Est-ce qu'il faut vraiment que
je réponde à ça?
--- Rires / Laughter
1965 M. ARSENAULT: Moi, je reprends les arguments
de nos amis de CKCW, qui sont AM et qui veulent aller sur le FM, et je crois que
leurs arguments sont très valables.
1966 CONSEILLÈRE NOËL: Alors vous ne voulez pas
faire un journal d'informations continues.
1967 Maintenant je vais vous poser deux autres
questions... en fait, je vais vous en poser juste une autre. La dernière, je
vais vous laisser la formuler vous-même et nous expliquer pourquoi vous pensez
qu'on devrait vous accorder la licence, et pourquoi vous avez le meilleur
dossier, en fait.
1968 La dernière question que je vais vous poser.
Vous savez que le Conseil a reçu plus qu'une demande pour une entreprise de
radiodiffusion FM à Moncton. Les demandes ne visent pas toutes la même fréquence
et il est donc possible, si le marché le permet, que le Conseil octroie plus
d'une licence.
1969 Je voudrais savoir quelle est votre position
là-dessus, parce qu'il y a des demandes portant sur trois fréquences différentes
à l'heure actuelle devant le Conseil. Je voudrais savoir ce que vous pensez du
fait qu'on octroie plus d'une licence, et quel serait l'impact sur votre plan
d'affaires si le Conseil décidait d'octroyer une licence à une demande pour un
service anglophone ainsi que votre demande à vous.
1970 M. ARSENAULT: On va partager la réponse à ces
questions.
1971 Présentement, je crois que le Conseil
pourrait... on a remarqué l'ensemble des projets qui ont été présentés devant
vous cette semaine, et je crois qu'il y a deux stations religieuses. Nous, on ne
s'est pas opposés à ces demandes-là. Je crois que ce sont des propositions qui
proposent une diversité, et je laisserai au bons soins du CRTC de déterminer
pour ces deux demandes de basse fréquence.
1972 En ce qui a trait à un service, Radio
Beauséjour croit qu'octroyer deux stations de langue anglaise dans un temps,
c'est-à-dire dans le même temps, va être difficile pour l'ensemble du marché. On
a voulu être très raisonnable dans notre demande, dans le sens qu'on a bâti un
projet qui veut évoluer, comme Radio Beauséjour a évolué dans les derniers six
ans. On essaie d'avoir le moins d'impact sur le marché, et offrir le maximal de
services.
1973 Donc pour moi, je crois que le CRTC pourrait
octroyer une licence peut-être anglophone et une licence à Radio Beauséjour,
mais peut-être deux anglophones seraient peut-être un peu trop tout d'un coup.
Je ne dis pas que...
1974 CONSEILLÈRE NOËL: À l'exclusion des stations
qui demandent une licence pour une radio de musique...
1975 M. ARSENAULT: Moi, je verrais que si ça répond
à... je respecte la diversité qu'il y a dans ces demandes-là. Ce sont des
services qui n'existent pas présentement, donc je ne verrais pas pourquoi
on...
1976 Mais je crois que le CRTC, dans sa sagesse,
saura prendre la bonne décision.
1977 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Ouellet, est-ce que
vous vouliez ajouter quelque chose là-dessus?
1978 M. OUELLET: Pas là-dessus, mais j'attends
votre dernière question!
1979 CONSEILLÈRE NOËL: C'est-à-dire que ma dernière
question c'est pas vraiment une question. Je voudrais juste vous donner
l'opportunité de nous dire pourquoi vous pensez que votre demande est la
meilleure, ou enfin pourquoi vous pensez que le Conseil devrait vous accorder
une licence dans les conditions du marché.
1980 M. OUELLET: Merci de me laisser la possibilité
de reprendre, finalement, quelques-uns des arguments que j'ai pu évoquer dans le
mémoire que je viens de présenter au Conseil.
1981 Nous, on estime qu'on devrait avoir cette
licence pour les raisons suivantes.
1982 La première raison, c'est la stabilité de
Radio Beauséjour et des autres radios existantes. On l'a
mentionnée.
1983 Ensuite, meilleure satisfaction des deux
auditoires cibles.
1984 Inter-action entre les deux
stations.
1985 Réelle diversification du
contenu.
1986 Complémentarité.
1987 Multiplication des services.
1988 Économie d'échelle.
1989 Meilleure utilisation de la
fréquence.
1990 Bénéfices nécessairement réinvestis dans
l'ensemble de la communauté.
1991 La stabilité de Radio Beauséjour et la
présence de Radio Soleil renforcissent le réseau le Réseau Francophone
d'Amérique et l'ensemble des radios communautaires des membres de l'ARCANB du
Nouveau-Brunswick.
1992 La programmation propose l'avantage qu'un
contenu musical axé sur les goûts du public cible, mais bien des services axés
sur la réalité du milieu, alors que le statut communautaire amène forcément une
appropriation de la radio par ceux et celles qui l'écoutent.
1993 Nous connaissons le marché. On a fait nos
preuves, je pense, depuis l'obtention de la première licence, et je dirais en
terminant, je formulerais la question suivante: En qui le Conseil peut-il avoir
le plus confiance pour mener un tel projet à terme, et surtout pour maintenir le
service à long terme?
1994 Merci.
1995 CONSEILLÈRE NOËL: Merci, Monsieur Ouellet, M.
Arsenault, Madame, messieurs.
1996 LA PRÉSIDENTE: Merci.
1997 Conseiller juridique, s'il vous
plaît.
1998 Me McCALLUM: Juste une couple de
questions, si je peux.
1999 Je ne vous ai pas entendu parler de si vous
avez une vue s'il y a deux marchés séparés, un marché anglophone et un marché
francophone, ou si c'est le même marché.
2000 M. ARSENAULT: Moi, je crois sincèrement qu'il
y a un marché francophone, il y a un marché anglophone, et il y a un troisième
marché, qui est un marché qui se prête aux deux groupes
linguistiques.
2001 Si nous on se fie au marché qu'on a développé
en publicité, une grande majorité de nos clients ce sont des gens qui ne
faisaient pas de publicité avant à la radio, et maintenant ils le font, et ils
sont très satisfaits des résultats, et du service qu'ils reçoivent de
nous.
2002 Ce sont les communautés à majorité
francophones, surtout où on trouve ce genre de clients, c'est-à-dire les régions
où les francophones sont majoritaires dans ces municipalités.
2003 Donc, je crois qu'il n'y a pas deux marchés,
il y en a trois.
2004 Me McCALLUM: Est-ce que vous avez
une idée de l'ordre de grandeur de ces trois marchés? On a déjà parlé dans
d'autres demandes de marché total de 6 millions de dollars dans le Grand
Moncton.
2005 M. ARSENAULT: Six millions de dollars, c'est
beaucoup. Moi, je n'ai pas les données de ce marché-là.
2006 Ce que je sais c'est qu'il y a un marché à
développer. Il y a de la place pour une augmentation, mais pas une augmentation
de... les 600 000 et les 700 000 dans les premières années qu'on a vus
dans les autres demandes, que je trouve complètement irréalistes par rapport à
ce que nous on propose, je crois respecte un marché qui, oui, le marché de
Moncton on reconnaît c'est un bon marché, mais il ne faut pas trop y mettre de
pression tout d'un coup.
2007 Je pense qu'il y a une place pour augmenter,
mais pas de manière radicale.
2008 Me McCALLUM: Merci.
2009 Tout à l'heure, parlant de création orale,
vous avez convenu avec la conseillère Noël que vous pourriez faire 25 pour cent
de création orale et non pas le 15 pour cent, tel que prévu dans votre
demande.
2010 Quel serait l'impact, notamment sur les
budgets que vous avez faits?
2011 M. ARSENAULT: C'est vrai qu'il y a un coût à
produire du contenu verbal de qualité. Nous, le fait qu'on ne proposait pas à
Radio Beauséjour d'avoir nécessairement un contenu verbal à 15 ou même à 20, je
crois que comme radio communautaire on ne veut pas être un juke-box, on ne veut
pas seulement être là pour jouer de la musique et jouer de la
publicité.
2012 On a une responsabilité d'informer. Donc, pour
nous le contenu verbal est important. On sait que si on enlève du contenu
verbal, peut-être qu'on va avoir plus d'auditeurs, mais je pense qu'on a une
responsabilité de travailler à donner de l'information à tous les
gens.
2013 Donc pour nous, ce n'est pas une préoccupation
d'avoir 25 pour cent. La question de publicité l'était, mais par contre je
rappelle au Conseil, et je vous réfère aux réponses qu'on a données à cette
question-là, du fait qu'une partie importante de la population de cette
région-ci, ce sont les 71 francophones, et il n'y a aucune radio de Type "A",
donc j'inviterais le Conseil quand même à considérer cette réalité-là. Il y a
aucune radio dite de premier service. Mais Radio Beauséjour sera quand même
prête à accepter une demande de licence de Type "B".
2014 Me McCALLUM: Ma préoccupation à moi
est l'effet sur les budgets. Notamment si c'est plus dispendieux de produire 25
pour cent de création orale que 15 pour cent, et quel est l'impact sur le
budget.
2015 Mme BOURKE-CHEVARIE: Il y a aucun
impact. Nous autres, on n'a pas, comme dans CJSE-1 ou Radio Soleil, on n'a pas
un montant de budget pour la création d'émissions ou la création... ça n'a pas
d'impact sur nos budgets.
2016 Me McCALLUM: Aucun impact sur le
budget?
2017 M. BRYAR: C'est plus une question ici
d'aiguillage, la feuille de route heure à heure, le 25 pour cent ou le 15 pour
cent, qu'une question de budget dans notre réalité.
2018 La même information va être passée, mais d'une
façon différente. Le format de création orale n'est pas le même à 15 pour cent
que 25 pour cent.
2019 En d'autres mots, on a un peu plus de temps
pour parler d'un sujet. On peut s'adresser à la foule ou à l'auditoire une autre
ou deux autres fois pendant l'émission, mais il n'y a pas d'incidence sur le
budget comme tel. Les budgets sont presque minimes. C'est assez
minime.
2020 Me McCALLUM: Est-ce que ça a une
incidence sur le nombre de bénévoles que vous allez engager?
2021 M. BRYAR: Non. Ça a de l'incidence seulement
sur le montant de temps que chaque bénévole... si un bénévole a une émission de
deux heures, alors 25 pour cent de deux heures, ça lui donne 30 minutes de
contenu oral, alors que 15 pour cent ça lui en donne moins au niveau du contenu
oral.
2022 Me McCALLUM: Mais ça n'a pas
d'implications, par exemple, sur la recherche qui doit se faire avant d'aller en
air?
2023 Me McCALLUM: C'est sûr que ça a un
impact, mais je crois que ce qu'on propose ici, avec les ressources humaines
additionnelles qu'on va chercher et avec le fait qu'on va être capables de
récupérer à l'intérieur de Radio Beauséjour les ressources, il y aura un impact.
On aura peut-
être un léger ajustement à faire pour s'assurer qu'on a un contenu verbal...
comme je mentionnais, du contenu verbal de qualité, ça coûte des
sous.
2024 Donc pour nous, si on a à produire du contenu
verbal de 25 pour cent, on le fait déjà pour CJSE-1 et on va le faire pour
CJSE-2 si on a une licence de Type "B", à l'intérieur des budgets ici, qui sont
déjà très conservateurs.
2025 Me McCALLUM: Donc vous pensez
pouvoir faire ça même si ça coûte plus de sous à l'intérieur des budgets déjà
prévus.
2026 M. ARSENAULT: Oui. On a présentement, nous,
137 bénévoles juste à la programmation. Ces gens-là contribuent énormément au
niveau de contenu verbal. On a des chroniqueurs, on a des gens qui font des...
donc tous ces gens-là contribuent au contenu verbal de façon majeure, et ces
gens-là ne sont pas rémunérés.
2027 Me McCALLUM: Et vous mettrez en
place les mesures de contrôle pour assurer et garantir que le 25 pour cent soit
respecté.
2028 M. ARSENAULT: Oui. Et le deuxième comité de
programmation aura cette responsabilité-là, d'assurer qu'on respecte le 25 pour
cent de contenu verbal, et on ira chercher les ressources nécessaires, que ce
soit des ressources bénévoles ou les ressources financières additionnelles pour
les garantir.
2029 Me McCALLUM: Merci.
2030 Je voudrais quelques précisions aussi, s'il
vous plaît, sur le studio qui est à St-Louis-de-Kent.
2031 Vous avez mis ça en place il y a deux ans, je
pense, en 1998. Combien d'heures de programmation sont produites
là-bas?
2032 M. ARSENAULT: Ça varie des saisons. On a des
émissions bénévoles, et aussi on a une journaliste qui travaille trois jours par
semaine à partir de là, donc les bulletins de nouvelles sont préparés. Donc, les
studios sont complètement équipés pour accommoder une journaliste. La balance,
ce sont des émissions bénévoles. Présentement, je crois qu'on a environ de deux
à quatre heures d'émissions bénévoles. L'été, on en a parfois un peu plus. Donc,
ça varie des saisons et de la disponibilité des bénévoles.
2033 Me McCALLUM: Ce que vous produisez
là, est-ce que c'est diffusé partout ou est-ce qu'il y a un "split
feed"?
2034 M. ARSENAULT: Non. C'est un lien par Comrex,
c'est-à-dire que c'est un studio de voix. On ne diffuse pas de musique de
St-Louis. Ce que c'est, c'est un studio qui peut accommoder... les gens peuvent
lire des bulletins de nouvelles. Si nous on a des bénévoles qui font des
émissions à St-Louis, on a un autre bénévole ou un employé à Shédiac qui fait la
technique.
2035 Donc, les gens ont toute l'information de la
discothèque là. Les feuilles de route sont envoyées avant, et le technicien à
Shédiac, le bénévole ou la personne qu'on paie, s'occupe de faire la technique.
C'est de cette manière-là qu'on opère présentement, parce que le problème de
lignes broadcast à cette distance là est un peu dispendieuse pour l'instant, et
ça fonctionne très bien comme ça, avec le système de technologie
Comrex.
2036 Me McCALLUM: Donc si cette licence
est accordée, est-ce que vos plans sont de faire la même chose avec Radio
Soleil, à partir du studio de St-Louis-de-Kent?
2037 M. ARSENAULT: Absolument. On l'a indiqué
tantôt dans notre présentation. Le studio va nous permettre ces ressources
additionnelles pour donner accès à toute cette région du comté de Kent, accès à
leur radio communautaire via ce studio. Donc, on aura... le studio est déjà
pleinement équipé pour accommoder les deux stations.
2038 Me McCALLUM: Donc quelques heures
par semaine pour CJSE et quelques heures par semaine pour Radio Soleil. C'est
ça?
2039 M. ARSENAULT: Voilà.
2040 Me McCALLUM: Merci.
2041 Merci, Madame la Présidente.
2042 LA PRÉSIDENTE: Merci.
2043 Madame, messieurs, merci. On se revoit à la
prochaine étape.
2044 We will now take a short break, about 10
minutes, and hear our next applicant at 3 o'clock, International Harvesters for
Christ Evangelistic Association.
--- Short recess at 1450 / Courte suspension à 1450
--- Upon resuming at 1500 / Reprise à 1500
2045 THE CHAIRPERSON: Madame la Secrétaire, Madame
Secretary please.
2046 MS MacDONALD: Thank you, Madame
Chair.
2047 We will now start with the final competitive
application for a radio station in Moncton, following the presentation of which
we will take a 20-minute break and return to start Phase II, where the
interventions by the applicant will be made. We hope to complete Phase II at the
end of today.
2048 We will now hear the application by
International Harvesters for Christ Evangelistic Association Inc., for a
broadcasting licence to carry on an English-language low power FM radio
programming undertaking at Moncton. The new station would operate on frequency
105.9 megahertz, Channel 290LP, with an effective radiated power of 50
watts.
2049 The applicant is proposing a Christian music
service -- specialty format.
2050 For the Applicant we have Mr. Ray
Solomon, Mr. David Lutes, Dr. John Weiler, Ms Penny Lou Thomas, Reverend Jeff
Lutes, Reverend Vernon Vickruck, Mr. Hal Lowther, Ms Cecilia Powers, and Mr. Ken
MacLeod. You can proceed whenever you are ready.
2051 Thank you.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
2052 REV. JEFF LUTES: We are happy, members of the
CRTC, because today we shall present to you a vision that has burned in our
hearts for eight years.
2053 You are experts in the issues and questions
that pertain to broadcasting in Canada. Therefore, we ask you to hear us
patiently.
2054 Allow me to present myself as the spokesperson
for the board. I have a Masters of Divinity from Acadia Divinity College. I am
ordained with the United Baptist Convention of the Atlantic Provinces. I have 18
years experience as a clergy person.
2055 Many people in this city know of our desire to
start a religious radio station. We have overcome many obstacles to arrive at
this point. Now, we sit here before you with this hope and promise to the people
of the greater Moncton area. It is a promise that the religious community,
earnestly serving God night and day, hope to obtain.
2056 Why should it be thought incredulous that God
can raise up support and listeners for a religious radio station in Moncton?
Harvester for Christ Evangelistic Association was founded in 1991. Over the past
several years, our average income has been $25,000 per year. We operated an
outreach centre in the Champlain Place mall for four years. Our bills have
always been met, and we are confident that the same shall be true of the
operation of this religious FM station.
2057 Under the banner of this ministry, we began
the Maritime Gospel Artists Association that registered over 80 singers,
musicians and artists. We have put on three-day weekend outdoor concerts with
over 1,000 people in attendance. Forty groups and singers were booked to perform
at these venues. This work continues today as the Gospel Fest Association holds
concerts that promotes local talent. It is our intention to continue to
encourage the development of Maritime Christian talent.
2058 The LaPointes have been recognized at the
ECMA's for their outstanding talent in the religious genre. Our record shows the
promotion of talent from other parts of Canada, including Christian Country
singer Crystal Taylor from Red Deer, Alberta. The FM religious broadcast licence
for Moncton will encourage further development of talent and the Christian music
industry in the Maritimes, which surely is seen to be a good development. There
are recording studios in the area, such as "Creative Sound Studios", that will
benefit. We expect to see a boost in music sales at the three religious
bookstores. Moncton is prospering and growing, which suggests there is a need
for a religious radio station.
2059 At this time, I would like to for each of the
people who are present with me to introduce themselves, beginning at my
left.
2060 MS THOMAS: Penny Lou Thomas, on-air
personality.
2061 REV. VICKRUCK: Vernon Vickruck, pastor in
Sackville, New Brunswick.
2062 MR. LOWTHER: I am Hal Lowther. I am hoping to
help Jeff with some of the on-air work.
2063 MR. LUTES: I am Dave Lutes, assisting in the
treasurer's functions.
2064 MR. SOLOMON: I am Ray Solomon. I am retired
from AT&T Canada, and I was invited to work with Reverend Lutes to set up
his radio station, and I have volunteered to do that.
2065 REV. JEFF LUTES: These people, and others who
were not able to be present with us today, will serve to monitor the radio
station. I will be the manager, and together we will see that this radio station
operates according to the principles and policies as outlined by the
CRTC.
2066 We are awaiting approval from the CRTC to
begin broadcasting. We have a piece of land, a tower and a small building.
Industry Canada authorized us to run a small test project. We are ready to
begin, and are looking forward to serving the religious community of the greater
Moncton area.
2067 We are grateful for the privilege of appearing
before this esteemed group.
2068 Now at this time we would like to have an
audiovisual presentation.
--- Video presentation / Présentation vidéo
2069 THE CHAIRPERSON: Does that conclude your
presentation?
2070 REV. JEFF LUTES: Yes, Madame
Chair.
2071 THE CHAIRPERSON: Thank you very
much.
2072 Commissioner Cardozo, please.
2073 COMMISSIONER CARDOZO: Thank you, Madame Chair,
and thank you.
2074 Can I just confirm, you are Reverend Lutes, I
take it.
2075 REV. JEFF LUTES: Yes.
2076 COMMISSIONER CARDOZO: Welcome to you and your
colleagues.
2077 What we will do for the next little while is
just go over some questions we have for you. I just want to remind you that the
purpose of the questions is really to get as much information for us on the
record to assist us in making our decision at the end of the day. The more you
can provide us with, the better. This is not an interrogation, but rather a
chance for us to get more information.
2078 Going through the record, there was one letter
that jumped up at me. I do want to clarify it on the record. The letter is from
you, Reverend Lutes, to Dagmar Dowler(ph), an official at the CRTC. It is in
written in handwriting, and it says:
"As all the requirements are now met as far as you can see, when do you think
the CRTC will issue the licence?
Thank you.
Jeff Lutes"
I just want to clarify that, unfortunately, the process is a bit more
complicated. You mentioned you have purchased land and the tower and so
forth.
2079 REV. JEFF LUTES: It is made available. We have
not purchased it.
2080 COMMISSIONER CARDOZO: I just wanted to make
sure you would not start broadcasting before we issued a decision on this. It
may or may not be positive. But that is what this process is about. It is not to
embarrass anybody, but just to make sure that --
2081 REV. JEFF LUTES: Thank you.
2082 COMMISSIONER CARDOZO: There are some folks who
have been around our system for many years and know the ins and outs, and others
who we welcome to join the business, and we just want to make sure you know what
the process is.
2083 What I will do is go through five different
areas. The first will be programming, the second will be marketing, the third
will be revenue and business case, the fourth will be Canadian talent
development, and the fifth will be competitive situation. Then we will just talk
briefly about a general closing on your part. You might have heard the general
closing question that we have had for other applicants.
2084 Let me start on programming. Let me start by
getting a bit more sense about the programming and what you will be putting on
the radio.
2085 From what I have been able to gather from your
application, you are looking at about 90 per cent music and about 10 per cent
spoken word, but I wonder if you could just go through that.
2086 REV. JEFF LUTES: Actually, we would like to
have 85 per cent music and 15 per cent spoken word. Our broadcast times would be
music throughout the day and then on into the evening more youth-oriented music,
and then different types of music through the night, alternative music, et
cetera. Then, as we mentioned in our presentation, children's music on Saturday
morning, then perhaps some church programs on Sunday morning.
2087 COMMISSIONER CARDOZO: What is
"alternative"?
2088 REV. JEFF LUTES: It is a genre of music that
has kind of a different beat to it. As we know, many different types of
classifications. There is ska, there is alternative, there is hip-hop, and
alternative is a different type.
2089 COMMISSIONER CARDOZO: But it would not be
religious or spiritual?
2090 REV. JEFF LUTES: Yes. It is a category. There
is alternative secular, and then there is alternative religious.
Yes.
2091 COMMISSIONER CARDOZO: So this would be
alternative religious through the night-time period.
2092 REV. JEFF LUTES: Yes.
2093 COMMISSIONER CARDOZO: For the 15 per cent
spoken word, what would that consist of? What kind of stuff are you talking
about there?
2094 REV. JEFF LUTES: We would like to do public
service announcements, inform people about concert opportunities and various
speakers that are coming to Moncton. We would like to perhaps carry a broadcast
ministry, if we are allowed, and some of the local ministers to be allowed to
have perhaps 5-minute devotional thoughts for people, as they are driving home,
to hear some piffy statements, some interesting little nuggets of information
while they are driving.
2095 COMMISSIONER CARDOZO: The reason I ask, and I
am trying to get some detail here, is you will be aware of our religious policy
from 1993. Essentially, if there is a significant amount of spoken word, you are
required to abide by the religious program policy, which would require an
element of balance within there, not equal time, but a certain amount of time
for people of other faiths as well.
2096 REV. JEFF LUTES: Yes.
2097 COMMISSIONER CARDOZO: If it is strictly a
music station, where you are perhaps just announcing the names of artists, you
are making announcements about PSAs or conferences, I think that would not
constitute as a whole lot of spoken word, but once you go beyond that and get
into --
2098 I am not sure that we have an exact dividing
line there, so I would look forward to your thoughts on this
too.
2099 Once you get into, to use your term, the piffy
statements or discussions about various issues, you are then getting into a
larger amount of spoken word. I am wondering if you would, in that case, be
willing to abide by the requirements of balance and provide some kind of
percentage of time or something of that nature to people of other
beliefs.
2100 REV. JEFF LUTES: We are aware that there is a
Bahai community in Moncton, and various people who would have convictions
differing from our own. We of course concur that the airwaves are public, and
even though we have been doing the work, we would like to share it with other
people and allow them the liberty of expressing their thoughts and opinions as
well.
2101 This is duly noted in our minutes, that we
would understand that if we had the privilege of broadcasting, that we need to
allow that to be shared with any people that come forth in the community, and we
would allow them access as well.
2102 COMMISSIONER CARDOZO: Legal counsel may want
to take this up a little further, if he has questions later on, but essentially
what I would like to place on the record is that we are talking about -- we
have numbers for everything -- 1993-78, which is essentially the religious
broadcasting policy from June of 1993, which requires balance.
2103 What we would do in that case I think is ask
if you would be willing to have a condition of licence whereby if you went
beyond the sort of minimal amount of spoken word, that you would be prepared to
have a balance component at some point during the week.
2104 REV. JEFF LUTES: Yes. For example, I have
listened to CHRI in Ottawa and noticed how they handle it, and would be aware
that if someone had a licence here in Moncton, that the same would be needed as
well.
2105 It would have been simpler to have not asked
for spoken word, but in presenting this amongst people, so many people are
asking, for example, for focus on the family or Chuck Swindall, and they really
enjoy that. They want more than just the music, and I think they are expecting
that of us, that we have some spoken word.
2106 As we had said, 390 respondents, 292 indicated
they wanted to teaching, all but 12 indicated they wanted some form or another
of talk program, so basically everybody that has responded to the survey want
some teaching programs, they want some spoken word, other than just the
announcements of the songs.
2107 COMMISSIONER CARDOZO: So I take it, Reverend
Lutes, that your ministry is the International Harvesters for Christ, the
Evangelistic Association. Would you be involving people of other Christian
denominations in your programming?
2108 REV. JEFF LUTES: Yes, most definitely. We have
tried to have it as our policy all along, and welcome that and tried to have
that represented, yes, sir.
2109 COMMISSIONER CARDOZO: Let me talk a little bit
about marketing.
2110 The survey that you have talked about in your
presentation, I take it, is the survey that you have talked about in your
Application as well.
2111 REV. JEFF LUTES: Yes.
2112 COMMISSIONER CARDOZO: And what you have done
was essentially use the base of Church patrons in the survey.
2113 REV. JEFF LUTES: Yes.
2114 COMMISSIONER CARDOZO: Some might say that
statistically that is not a sound survey, and that you did not randomly --
you did not have a survey company call people randomly and get their
views.
2115 Put it in your words as to how you would want
us to see the survey, given that what some people may consider to be a
shortcoming, but what is it that that survey does tell us.
2116 REV. JEFF LUTES: Well, we understand that the
broadcast pie, if I could say, in terms of listenership in Moncton is already
divided up enough as it, and one of the purposes of our survey would be to show
that we won't be taking away, or don't anticipate taking away, listeners from
CKCW. We hope they will continue to listen to CBC, but they will add an extra 5
or 10 hours per week listening to our station.
2117 We know the best place, well, in my opinion,
the best place to get the news is CBC, and we will not be competing with the
country stations and the rock stations and so forth. That is why we knew our
target audience was amongst the religious people, and we are not trying to take
listeners that are already loyal to other stations and pull them over. That is
why we have that selected group, so to speak, that individual
group.
2118 COMMISSIONER CARDOZO: In a sense, you went to
a group of people who was naturally impressed with your idea. What about people
beyond there?
2119 Essentially, do you think the listenershp will
come from, if I can use the term, church-going folks? Or would you want to be
talking to people who may not hold religion as a major part of their lives, and
you want to influence them as well?
2120 REV. JEFF LUTES: We don not want to infringe
on other people's rights and freedoms. Because radio can be listened to in the
privacy of one's car or home, that way we would not be, I'll say, bothering
other people, because they do not have to listen to our radio station. So we are
not interested in trying to bother other people, so to speak.
2121 COMMISSIONER CARDOZO: Can we go to the issue
of revenue for a few minutes.
2122 You have filed with us an income statement for
the years 1993 to 1998. I just want to clarify that that would be the income
statement of your ministry currently?
2123 REV. JEFF LUTES: Yes, sir, taken from our
charitable returns that we file with Revenue Canada.
2124 COMMISSIONER CARDOZO: And the work you are
doing there is the Outreach Centre in the shopping mall? Is it that kind of
work?
2125 REV. JEFF LUTES: Yes, it was. That work has
concluded, after being in the mall for a number of years.
2126 COMMISSIONER CARDOZO: So what else would these
monies, just in general terms, what else would you be doing with those
revenues?
--- Technical problems / Problèmes techniques
2127 REV. JEFF LUTES: Being available for offering
counselling for people in grief situations, and just generally seeking to
revitalize the churches.
2128 COMMISSIONER CARDOZO: Does your ministry have
a building, premises?
2129 REV. JEFF LUTES: No.
2130 COMMISSIONER CARDOZO: Let me look then at the
projected income statement for the years 1999 to 2003 that you have filed. Of
course we know that you filed this application some time back.
2131 REV. JEFF LUTES: Thank you.
Yes.
2132 COMMISSIONER CARDOZO: The first thing that
comes to mind is comparing your income statement to that of James Houssen, who
we talked to yesterday. I would just ask for your comments, focusing on your
application as opposed to his.
2133 His was in the range of -- it was $7,500
a year, and your income statement ranges from $75,000 to $90,000 a year. I am
just wondering if that is a realistic amount, given that there is somewhat of a
similar approach to the two applications.
2134 REV. JEFF LUTES: We feel, especially after
having operated the ministry in the shopping mall and had 25 volunteers, people
who are often calling and saying that, for one reason or another, they were not
able to be there. We just found that you cannot run an organization well with
volunteers, so right off the bat we want to begin to put in place salary
packages for individuals so that we have people that aren't going to be saying,
"I have a doctor's appointment this day", or whatever, because if we are going
to be serving the public, then we need to be dependable, and in order to have
that dependability, we need to have people that are going to be paid so that
they are there behind the microphone and can be counted on.
2135 We figure that is the best way to have
dependable people.
2136 COMMISSIONER CARDOZO: So this income statement
would be for the radio station and the ministry?
2137 REV. JEFF LUTES: The prime, and basically the
sole focus of the ministry is the radio station at this point. We have tabled
other projects, so to speak. We do have a ministry presence at a First Nations
reserve, Big Cove, about an hour from here, and we have a time allocation,
designating how much time we can spend with the radio station and still be able
to continue with our presence at Big Cove, amongst the Micmac
people.
2138 We are zeroing in on the radio station,
seeking to do that well and focusing in on that primarily.
2139 COMMISSIONER CARDOZO: What happens at Big
Cove? What kind of service do you provide?
2140 REV. JEFF LUTES: My partner and myself make
ourselves available as counsellors. We are there just basically to befriend
people in grief situations.
2141 There have been another rash of suicides, five
more suicides, since Christmas time. We are there just quietly ministering to
people in a non-threatening way, if they want friends to talk to. So we have
been going there since 1993.
2142 COMMISSIONER CARDOZO: Where you have an income
statement, you have the churches down to $15,000 a year for each of the five
years, business is for an amount ranging from $15,000 the first year, going up
to $22,500 in the fifth year.
2143 Do you have commitments at this point, do you
have any specific commitments from churches --
2144 REV. JEFF LUTES: Yes, we do. We have a large
donor in Ontario that has been sponsoring us for the past two years, and has
said that he had made a three-year commitment. There is one more year. I could
give his name.
2145 COMMISSIONER CARDOZO: Sure, if you feel right
about it.
2146 REV. JEFF LUTES: I guess we ought not to, in
order to honour the confidentiality of our donors. But
this --
2147 COMMISSIONER CARDOZO: But it is in this
amount.
2148 REV. JEFF LUTES: A large donation,
yes.
2149 COMMISSIONER CARDOZO: So you are confident
that you would get this kind of church donation over the five years, because
what you just said was that that was for one more year.
2150 REV. JEFF LUTES: Yes, and then -- I will
use the term, we have been threading water for quite a while, because we
understand that it takes a long time to start a radio station, and it has been
difficult to sustain and to keep the vision alive.
2151 As soon as we announced our intention of
wanting to start a radio station, there were articles in the newspaper and all
kinds of things, and people were saying, "How come you still don't have your
radio station going?". The general public does not realize that it takes a long
time.
2152 COMMISSIONER CARDOZO: They thought this letter
was the way it works, right?
--- Laughter / Rires
2153 REV. JEFF LUTES: Yes! A handwritten
letter.
2154 COMMISSIONER CARDOZO: Handwriting is fine,
it's the assumption that one can get a licence. It would be nice if we could
work that way.
2155 REV. JEFF LUTES: Yes. And so I think
that -- if I could speak presumptuously -- when we have a radio
licence, then we believe that people will be ready to get in there, but they
don't give to keep a dream alive.
2156 COMMISSIONER CARDOZO: What if you don't get
this kind of money, and instead of the $75,000 to $90,000 you get half, or less
of that. Can you still --
2157 REV. JEFF LUTES: Through the benefits of
computerization, if need be, so as to not compromise our quality, by using MP3s
and programs, we would be able to put it basically on auto-repeat when there is
nobody physically behind the microphone, and make sure that when the station is
on self-automation that what is programmed is quality and, if needs be, repeat
some things until such time as more revenue is generated.
2158 COMMISSIONER CARDOZO: So is it fair to say, at
least in the start-up years, you would have a certain amount of self automation
and a smaller number of hours where you actually have somebody in the
studio?
2159 REV. JEFF LUTES: I am just so thrilled with
these people who have been working with me for years. Mr. Lowther has been with
me for years, and Vernon Vickruck has been with me for years, and Penny Thomas
is agreeing to work gratis for the first year, and Hal Lowther is agreeing to
work gratis for the first year. So we will be the three on-air personalities
primarily initially, and putting as much personal time into it as is necessary
until it is able to support itself financially.
2160 COMMISSIONER CARDOZO: What do you see as the
number of people it would take to run this station in terms of, say, other full
time volunteers or paid personnel and volunteers?
2161 REV. JEFF LUTES: So that a person does not
burn one's self out or the three of us don't ourselves out, we realize it takes
seven people, seven on air personalities, in order to do this well. The native
people have been teaching me about broadcasting at Big Cove, on their radio
station. I did a program there for eight years. If you are on for 4 or 8 hours,
it is very gruelling, as you are making sure that your music is ready and you
have your announcements ready. So we recognize that it takes a lot of people to
run a radio station.
2162 COMMISSIONER CARDOZO: You mention in your
presentation that the Board would assist in keeping in touch with the CRTC
commitments and stuff like that.
2163 REV. JEFF LUTES: Yes.
2164 COMMISSIONER CARDOZO: Are you aware of the
requirements of logger tapes, and do you have a system to keep logger
tapes?
2165 REV. JEFF LUTES: Yes.
2166 COMMISSIONER CARDOZO: And how would you do
that?
2167 REV. JEFF LUTES: Through VHS
tapes.
2168 COMMISSIONER CARDOZO: And those are long
periods of time?
2169 REV. JEFF LUTES: Yes, 8-hour
tapes.
2170 COMMISSIONER CARDOZO: Do you feel the need for
a back-up, or are you confident the VHS would work?
2171 REV. JEFF LUTES: Yes, through
computer.
2172 COMMISSIONER CARDOZO: As you know, we do spot
audits about once a year, and if we happen to audit that one week when your
system breaks down or somebody happens to complain during a week when you don't
have the logger tapes, that's not good news for you.
2173 One other question on revenues. Would you look
at soliciting funds on-air?
2174 REV. JEFF LUTES: No, sir -- excuse me, I
didn't mean to answer so emphatically, but --
2175 COMMISSIONER CARDOZO: Feel free to be as
emphatic as you want.
2176 REV. JEFF LUTES: Absolutely not. Not at
all.
2177 COMMISSIONER CARDOZO: I notice in the
Application you also talked about Mr. Roger DeBrabant, who has a music station
in Timmins, Ontario, and you noted on page 7 in our record, that Mr. Roger
DeBrabant of Timmins, Ontario, "has stated that he will supply us with the
antenna and transmitter needed for the job". This is the addendum to letter
dated 14 September, 1998.
2178 I am just wondering what the nature of your
business arrangement is with Mr. DeBrabant.
2179 REV. JEFF LUTES: He had been an advisor
initially. We don't find the need, I guess, at this point to continue to engage
his services. He was there to kind of begin to teach us the ropes a little bit,
where he was one of the earlier applicants.
2180 COMMISSIONER CARDOZO: So would you still be
expecting to get the antenna and transmitter from him?
2181 REV. JEFF LUTES: No.
2182 COMMISSIONER CARDOZO: You have
that --
2183 REV. JEFF LUTES: We are looking at using a
crown FM 100 and a beldam antenna, and Mr. Solomon will be putting that
together for us and be there to monitor it with us, to make sure that it is
operating properly and the frequency is not modulating and affecting other
frequencies.
2184 COMMISSIONER CARDOZO: Part of the reason I ask
about Mr. DeBrabant is he has been interested in having a kind of network of
religious music stations across the country. Is that something you are looking
at?
2185 REV. JEFF LUTES: No, sir.
2186 COMMISSIONER CARDOZO: With regards to the
Canadian talent development, if I am not mistaken, you are looking at making a
payment of three to four thousand over the course of the seven
years?
2187 REV. JEFF LUTES: Yes, sir.
2188 COMMISSIONER CARDOZO: To Factor
music.
2189 REV. JEFF LUTES: Pardon me,
sir?
2190 COMMISSIONER CARDOZO: To Factor, that you
would make a donation of three to four thousand over the seven years, starting
at $3,00, up to $4,000 the 7th year.
2191 REV. JEFF LUTES: Yes.
2192 COMMISSIONER CARDOZO: Do you have any
interest -- as you may be aware, you can make certain specifications for
that donation, where you could specify, for example, that it be used for a
specific genre or a specific region. Have you given that any thought? Is that
something you are looking at?
2193 REV. JEFF LUTES: When donors make donations to
us, they are supposed to give it no strings attached. Yes, we would like to see
it go to encourage Christian artists to begin recording, et cetera, but of
course we would not give any strings attached.
2194 COMMISSIONER CARDOZO: You can think about
that. What I am saying to you is, you can be more definitive about that if you
like, in the second phase. Feel free to consider that, and indicate your
interests.
2195 REV. JEFF LUTES: Okay.
2196 COMMISSIONER CARDOZO: A couple of questions on
the competitive situation in the market.
2197 You are aware of Mr. Houssen's application as
well. Do you think the Moncton market can have two Christian music stations? Is
there room for both of you?
2198 REV. JEFF LUTES: I don't know!
2199 COMMISSIONER CARDOZO: I am looking for
something more emphatic than that!
2200 REV. JEFF LUTES: I know.
--- Laughter / Rires
2201 REV. JEFF LUTES: Absolutely. We think the
more, the better.
2202 COMMISSIONER CARDOZO: You can be emphatic one
way or the other. I am not trying to guide your answer. I was looking for
something more than "I don't know".
2203 REV. JEFF LUTES: Yes, we have discussed this
as a board and we think it would be wonderful if Houssen Broadcasting had a
licence as well. We want to continue to encourage our friend and neighbour in
his pursuits as well.
2204 COMMISSIONER CARDOZO: Would that affect your
business case, the kind of money you are expecting to raise through
donations?
2205 REV. JEFF LUTES: I don't think so. I think if
our station has done well, that people will see it as viable and -- as we
were saying, Moncton has, we haven't said this yet, but we were talking about
Moncton growing and booming. I believe we have the second lowest unemployment
rate in the country presently, and things are very encouraging here in
Moncton.
2206 We feel that there is a good spirit in
Moncton, a good spirit of cooperativeness and a great hope, especially since we
had Frank McKenna as Premier. We are quite encouraged that Moncton could well
sustain two Christian radio stations.
2207 COMMISSIONER CARDOZO: What do you see are the
similarities and differences between your two applications? Have you spent much
time looking at his application?
2208 REV. JEFF LUTES: The similarities and
differences -- we too are interested in youth, and I personally like rock
music and if the time I am on the air want to be playing Christian rock music as
well, that is my preference.
2209 With our survey results, we see particularly
what the respondents that we have contacted want, and we want to try to cater to
our proposed listenership. Therefore, we need to have a broader perspective than
perhaps what Mr. Houssen has chosen in terms of wider of perspective of music
types and other matters.
2210 COMMISSIONER CARDOZO: That covers the main
questions I had. My last question is a general overview of anything we have
talked about, your thoughts about the best way -- your advice to us as to
how we should be awarding the frequencies that are available.
2211 If you would like to sum up in that kind of
context, or any other members of the team, take a few minutes and do
that.
2212 REV. VICKRUCK: Commissioner Cardozo, I just
wanted to make a comment about one of the questions you had asked Jeff, about in
terms of the support for the radio and where the listenership comes
from.
2213 Churches can be quite divided in terms of
styles that they enjoy or want, which is one o the reasons why we have so many
different churches in any given city. So appealing to those different groups
requires some nurture and some care.
2214 To try to hit all of them is a very difficult
thing. So if we were to have the two different radio stations, in my mind that
would actually work better, so that people know what they are going to get when
they tune in. Personally, if I am listening to a rock station and a country
music song comes on, I will turn it off, because I don't like country
music.
2215 So targeting an audience is quite helpful,
which I think we can actually benefit from by having both
stations.
2216 The other thing is we both travel --
while some of the circles that we travel in overlap, there is also a different
set of circles where Mr. Houssen is a businessman, and operating Internet
services and other types of technology services and seeking to develop some
funding through that.
2217 We have operated within the church community
at a different level, so to speak, for a number of years, and have gained access
into churches and their budgets for different types of projects that we have
undertaken, including the project that was occurring at the mall, where there
were a number of different pastors involved and money from different sources,
that were not business sources.
2218 So the amount of money that we are talking
about is not such a great deal that I feel that it is any kind of competition
between the two, that we are going to wind up hurting one another. So I would
see them as not necessarily being in competition, but
complementary.
2219 One of the things that we found, and these are
comments that we don't have statistics for, is that as people come back from the
United States, for example, because many people, even this week during March
break, have been driving to Florida and back, that when they come back, they say
"It was so great to listen to this station as we were driving right from Maine
right down through to Florida", where they can pick up different types of
religious broadcasting. They say, "How come we can't do that here?", and we say,
"Well, we're working on that".
2220 We hear those comments a lot. Again, I don't
have statistics for that, but having been involved in the Moncton area for the
past nine years, those are the types of comments that keep coming from church
people, "How can we get some type of religious broadcasting going?". So that is
the market that we are looking at.
2221 In a sense, it is not a market for income, but
rather to satisfy that desire that people have to be able to listen to the music
that they want.
2222 Thank you.
2223 COMMISSIONER CARDOZO: Does that
conclude --
2224 REV. JEFF LUTES: No further comments, other
than to say what a wonderful privilege to meet here with you fine people. Thank
you very much for hearing us today.
2225 COMMISSIONER CARDOZO: Thank you for being
here.
2226 That covers my questions, Madame
Chair.
2227 THE CHAIRPERSON: Thank you.
2228 Commissioner Noël has a question for
you.
2229 COMMISSIONER NOËL: Maybe it is enthusiasm on
your part, or maybe it is simply a typo, but on the third from the last slide of
the Power Point presentation, "the different types of music the Respondents
indicated they preferred", when you come to Bluegrass, you have 611 people
preferring Bluegrass, out of total of 390. I suppose there is a
typo.
2230 REV. JEFF LUTES: Here in the Maritimes we are
great Bluegrass fans!
--- Laughter / Rires
2231 REV. JEFF LUTES: I was surprised that there
was -- I think "11" would be the proper number.
2232 COMMISSIONER NOËL: You mean you take the "6"
off completely?
2233 REV. JEFF LUTES: I am not sure, actually. I
could find that more particularly for us, but it is quite surprising that there
would be that many people.
2234 I can't find the exact number.
Sorry.
2235 COMMISSIONER NOËL: It just didn't quite match
with the total number of people.
2236 REV. JEFF LUTES: I do have a friend who is a
Bluegrass band. He will be quite pleased to see that we have tried to give that
big of a push for Bluegrass music here in the Maritimes.
2237 COMMISSIONER NOËL: It's like the number of
voters in Québec during the Duplessis years. They sometimes were bigger than the
total number inscribed on the list!
--- Laugher / Rires
2238 THE CHAIRPERSON: I believe legal counsel also
has a question.
2239 MR. McCALLUM: On another one of your slides,
it stated "Of the 51 indicating they want a talk programming, 17 were interested
in teaching, 32 family programs, and 25 phone-ins". It is just on the question
of phone-ins.
2240 Were you intending to have some sort of
open-line programs?
2241 REV. JEFF LUTES: No, we were not, but that is
what the people are requesting. We are concerned that if we did have phone-ins,
that perhaps there might be people that would perhaps slander racial groups or
other people, and we are quite concerned about that. Even though the public
would like to have that, we know that that would have to be governed very, very
carefully.
2242 MR. McCALLUM: So it is not in your plans at
all?
2243 REV. JEFF LUTES: No, it isn't, even though the
public has asked for it.
2244 MR. McCALLUM: Thank you.
2245 THE CHAIRPERSON: Thank you, and thank you,
Reverend Lutes and your colleagues. That completes this phase. We will see you
again at the next phases.
2246 We will now take a break for 20 minutes. We
will be back at 4:15; nous reprenons à 4:15.
2247 Madame Secretary, if you would just clarify
how the next phase will work.
2248 MS MacDONALD: Thank you, Madame
Chair.
2249 After breaking for approximately 20 minutes,
as you have indicated, we will proceed to Phase II, where applicants will
reappear in the same order they appeared over the past two days, to intervene to
competing applications.
2250 Thank you.
2251 THE CHAIRPERSON: Just to note that that order
will follow the order as we actually ended up appearing, as opposed to the
original layout.
2252 We will see you in 20 minutes.
--- Short recess at 1600 / Courte suspension à 1600
--- Resumed at 1620 / Reprise à 1620
2253 THE CHAIRPERSON: Madame
Secretary.
2254 MS MacDONALD: Thank you, Madame
Chair.
2255 We are now entering Phase II, where applicants
will reappear in the same order, that is, the amended order, in which they have
appeared over the past two days, to intervene to competing
applications.
2256 Ten minutes, maximum, are
allowed.
2257 The first intervention will be presented by
Telemedia Radio Atlantic Inc. Appearing for the intervenor are Mr. Claude
Beaudoin, Mr. John Eddy, Mr. Jim MacLeod, and Mr. Jim Hamm.
2258 You may proceed whenever you are ready. Thank
you.
2259 THE CHAIRPERSON: For the record, if you would,
and proceed when you are ready.
INTERVENTION / INTERVENTION
2260 MR. BEAUDOIN: Madame Chairperson, Madame
Commissioner, Mr. Commissioner, my name is Claude Beaudoin. I am the President
of Telemedia Radio Inc. and Telemedia Radio Atlantic Inc.
2261 John Eddy, on my right, is Executive Vie
President of Telemedia Radio Atlantic Inc., and John MacLeod, on my left, is
Senior Vice President of Telemedia Radio Inc.
2262 Telemedia Radio Atlantic Inc. will intervene
on the applications by Atlantic Stereo for a new FM country station, and
Maritime Broadcast System for a flip of CKCW from AM to FM.
2263 But, prior to these interventions, we would
like to offer some reflections on the francophone applications. We hope this
might assist the Commission in their deliberations, and I guess should
constitute an intervention.
2264 We indicated in our presentation yesterday
that we had not studied the francophone market and could not really respond to
your questions on francophone applications. We did, however, hear some points
during the presentations that raise issues in our mind.
2265 From a licensing perspective, it is our view
there are two markets in Moncton: one francophone, one anglophone. Our
impression, from comments made during both the Denis Losier application and the
Radio Beauséjour application, is that there are significant revenues available,
sufficient, at least, to prompt an application by Radio Beauséjour for another
FM station. In that sense, there seems to be a viable francophone market. The
Commission will have to decide whether there is room for another station in that
market.
2266 But Mr. Losier, in his appearance yesterday,
asked the Commission for a 2 to 3 year break from any new English stations, to
allow his new station to become established. If the French market can support a
new FM, why should the CRTC delay the granting of a new English licence and
deprive anglophones of a new radio service? The consideration for the Commission
should only be whether the francophone market could absorb a new
station.
2267 On the other hand, Mr. Losier's request could
lead to a conclusion that he considers Moncton to be one market, not
two.
2268 Again here, from a licensing perspective, if
Moncton is one market, there is no further issue regarding ownership. If both
Mr. Losier's FM application and the MSB application to flip CKCW receive
approval from this Commission, Maritime Broadcasting System will own CFQM FM,
CKCW FM, and 49 per cent of the Denis Losier FM.
2269 The Denis Losier FM will be the same facility
as CFQM FM and CKCW FM. We note the concept of "la muraille de Moncton", but
what does that really mean? We understand Mr. Losier does not have broadcasting
experience. He has chosen MBS, a highly experienced broadcaster, as a 49 per
cent partner. These two points taken together lead to the perception that
Maritime's influence on the francophone FM will exceed its ownership position.
The end result is Maritime Broadcast System will have control or significant
influence over three FM stations in one market.
2270 This raises an issue of competitive balance in
the market, as well as possible concerns about application of the Commission's
Radio Policy of 1998 concerning ownership of more than two AM or two FM stations
in one market.
2271 Let's move on with our following
interventions.
2272 John.
2273 MR. EDDY: First, our comments on the Atlantic
Stereo application.
2274 This application does not meet most of the
factors outlined in the Commission's London, Victoria and Kelowna
decisions:
2275 1. With regard to the business plan, Atlantic
Stereo, in response to a Commission question, conceded that the market cannot
support two country FM services. If that is the case, how can the market support
a country AM and a country FM? We submit the existing country AM station, CKCW,
would be devastated and their ability to meet their programming and community
service obligations would be compromised.
2276 2. With regard to Atlantic Stereo's Canadian
Talent Development plans, we note the APRN initiative does not meet the
requirements for Canadian Talent Development as set out in CRTC Notice 1990-111.
This is a commendable initiative. We submit, however, the Commission should
disregard it when comparing the Canadian Talent Development levels of each of
the competing applications.
2277 3. With regard to the issue of diversity,
Atlantic Stereo's application fails because it totally duplicates a service now
available in the Moncton market and does not add a new "news
voice".
2278 Jim.
2279 MR. MacLEOD: Next, our comments on the
Maritime Broadcasting System application for a flip from AM to FM for CKCW
AM.
2280 The MBS decision to put country on CKCM AM in
August 1998 was a successful move.
2281 In the Moncton central market, which the
station is licensed to serve, in the Fall 1997 BBM, CKCW AM had a total tuning
of 246,500 hours. In the Fall of 1997, as a country AM station, CKCW had 425,300
hours tuned. That is a 73 per cent increase.
2282 We note that CKCW AM has enjoyed share
increases in each of the three BBMs since the move to country, and now enjoys
almost a 20 share of the market. Clearly, CKCW AM is successful in attracting
new listeners.
2283 The positive results of the move of country to
CKCW AM compares favourably to the results that we, at Telemedia, have enjoyed
after similar decisions in North Bay and Sudbury. The country format is a good
match for the AM frequencies.
2284 MBS made the point several times that the
rural areas that had country service from CFQM FM before they switched from
country to adult contemporary are now deprived of a country format service. We
point out that MBS themselves told the Commission that there are other country
stations that serve those areas.
2285 We note CFCY, which MBS owns, is a country
station that has an excellent signal in the Shedia area, mentioned specifically
as being deprived of a country service. The new Summerside FM and CHSJ FM also
serve areas that the CFQM FM signal reaches.
2286 While MBS may not now serve some of these
outlying areas from Moncton, there was no evidence that the audience does not
have access to the country format.
2287 The question really becomes, what is the best
use of this FM frequency in Moncton?
2288 Compare the MBS application and our
application with respect to: Soundness of the business plan; the level of
Canadian Talent Development offered; the increase in format and news diversity;
and the benefits of the introduction of new competition.
2289 MR. BEAUDOIN: Madame Chairperson, Madame
Commissioner, Mr. Commissioner, Telemedia fully meets the factors outlined in
the London, Kelowna and Victoria decisions. We submit that we are the only
applicant to do so.
2290 Thank you.
2291 THE CHAIRPERSON: Thank you, gentlemen. There
are no questions.
2292 Madame Secretary.
2293 MS MacDONALD: The second intervention will be
presented by Maritime Broadcasting.
2294 If the members of the panel could please
introduce themselves for the record, and you may proceed whenever you are
ready.
2295 Thank you.
2296 MR. RUSSELL: Madame Secretary, could we have a
couple of minutes to get our overheads arranged? We can proceed without them, if
you wish.
2297 THE CHAIRPERSON: Go ahead and get your
overheads.
--- Short pause / Courte pause
2298 THE CHAIRPERSON: We have the slides in our
package. Perhaps we could proceed.
2299 MR. RUSSELL: Yes. I apologize.
2300 THE CHAIRPERSON: That's fine.
2301 MR. RUSSELL: You have been tied up a couple of
times today, and it was not our intention to tie you up any further. I am
sorry.
INTERVENTION / INTERVENTION
2302 MR. RUSSELL: Madame Chair, Members of the
Commission, my name is Merv Russell, and I am the President and Chief Executive
Officer of Maritime Broadcasting System Limited.
2303 Joining me are Garry Barker, on my right.
Garry is the Executive Vice President and Vice President of Programming of
MBS.
2304 On my left is Jim MacMullin, our Vice
President and General Manager of CKCW AM and CFQM FM in Moncton.
2305 The gentleman scurrying around, trying to get
everything in order, is Darren Nantes. He is our Chief Financial
Officer.
2306 Maritime Broadcasting is pleased to have this
opportunity to comment particularly on the applications of Atlantic Stereo
(NewCap Broadcasting) and Telemedia Radio Atlantic.
2307 Let us first turn to the application by
Telemedia.
2308 Garry.
2309 MR. BARKER: Thank you, Merv.
2310 This proposal would appear to add further
diversity to the market by introducing a new genre. In reality, however, it
would largely duplicate the music available on our FM station, CFQM, and to a
lesser extent that found on CJMO-FM.
2311 Telemedia specifically references Sheryl Crow,
Alanis Morisette, Savage Garden, and the Goo-Goo Dolls as typical of the kind of
music they will provide. These artists are central to CFQM's mandate as an adult
contemporary station and are featured prominently in our
programming.
2312 It is interesting to note that while Telemedia
stated yesterday that 40 per cent of their proposed music is already available
on the two Moncton TV stations, a comparison of adult contemporary and CHR
charts shows a 65 per cent duplication of the Top 20 songs alone. This
information is from a recent issue of The Record published on February
16.
2313 Telemedia also claims their new station will
satisfy the "unmet needs" of 12-24 year-old listeners, yet no such demand has
been established. In fact, the time spent listening by 12-24 year-olds to CFQM
and CJMO in Moncton Central has increased from 15.9 hours weekly to 23.9 hours
weekly in just the last six months, representing a 50 per cent increase in
tuning with 12-24 year-olds.
2314 Again with the BBM, moving from Central Area
to Full Coverage, CFQM and CJMO combined had a weekly CUME amongst 12-24
year-olds of 52,480 in the spring of 1999. Six months later, these same two
stations had a combined CUME of 75,118 for a net improvement of almost 23,000
listeners per week, a 43 per cent increase again in the 12-24
demographic.
2315 On page 6 of the Telemedia research documents,
it is clearly stated that the demographic spending more time listening to radio
compared to 2-3 years ago is the 12-24 age group, the highest of all demographic
groups!
2316 On page 10 of the Telemedia research, the
demographic that stated there was little or no room for improvement with the
current Moncton radio marketplace was the 12-24 demographic. They were the most
satisfied of all.
2317 On page 14 of the Telemedia research
documents, when respondents were asked to rate their favourite radio station,
the ratings were highest with the 12-24 demographic, with a full 70 per cent
giving a "Very Good" rating, while only 1 per cent of the same group gave their
favourite ratio station a "Poor" rating.
2318 MR. MacMULLIN: Throughout Telemedia's
application and their business plan, they consistently refer to the 12-24
demographic as their target audience. It is already well established that the
most popular demographics for advertisers are the 18-49 and the 25-54 demo
groups.
2319 As the population of Greater Moncton in the
12-24 age group is only approximately 21,000, we are concerned that this
potentially small target audience would not be sufficiently attractive to
advertisers, thus resulting in format adjustments required to ensure long term
financial viability. Our concerns were amplified when Telemedia revised their
original application to amend their maximum hit commitment from 10 per cent to
49.9 per cent.
2320 In summary, Telemedia's own research shows
that the 12-24 age group is already the most satisfied radio listener in
Moncton. Further, the musical format presented adds no real musical diversity to
the existing mosaic of the Moncton marketplace.
2321 MR. RUSSELL: Members of the Commission and
staff, now let us turn to the Atlantic Stereo (NewCap)
application.
2322 Maritime is vigorously opposed to approval of
this application. In our view, it fails to satisfy the criteria established by
the CRTC in considering new licence applications.
2323 Most notably, the quality of the business plan
does not support approval of the application, as the format entirely duplicates
our heritage AM station, CKCW.
2324 Country music has been a mainstay in the
Moncton market starting in 1934. Since 1979, one of the three Moncton commercial
stations has formatted hot country music, first on CKCW, then on CFQM, and more
recently a return to CKCW. Listeners have been, and remain, well served in this
genre.
2325 Atlantic Stereo attempts to sidestep this
issue by suggesting that Maritime "abandoned" the country format, completely
ignoring CKCW's continued dedication to new country music.
2326 CKCW is a hot country station and will remain
a hot country station -- we have not abandoned the format or our listeners,
nor have we abandoned our listeners. As a result, the licensing of Atlantic
Stereo would add absolutely no diversity to the community. On this basis alone,
we believe the application should be denied, as it is neither in the interest of
Moncton listeners nor the Canadian broadcasting system.
2327 Moreover, the introduction of a second hot
country station would have devastating effects on CKCW. Needless to say, the
same format will attract the same audience and, consequently, the same revenues.
Should CKCW be required to remain on the AM band, a new FM competitor, with
superior sound, would undoubtedly garner the lion's share of these revenues at
the expense of CKCW. Even if CKCW were fortunate enough to move to an FM
frequency, a direct competitor in our hot country format would have profound,
negative repercussions on our station. We believe this adverse market impact is
also contrary to the public interest and fails to meet the criteria established
by the Commission.
2328 We are proud of the important role the station
continues to play in supporting Canadian Country artists through our Canadian
Talent Development initiatives, our extensive promotional efforts, and our
consistent airplay of new and established Canadian country musicians. We are
particularly gratified by our success in raising the profile of many local and
east coast country music artists.
2329 Nevertheless, CKCW has struggled with the
challenges associated with its location on the AM dial. Our station suffers from
significant nighttime interference, as well as the diminished sound quality
experienced by all AM broadcasters. In an effort to address these concerns, we
are seeking to convert CKCW to the FM band in order to seek a level playing
field. To add to this assumption that we are correct, it has been made very
clear by NewCap's own research that country listeners want and demand their
music on the FM dial.
2330 AM radio conversion is not new to Atlantic
Canada. Several heritage AM stations have converted to FM in recent years due to
listener demand. In Fredericton, Telemedia's heritage station, CFNB-AM, was
switched to CIBX-FM.
2331 In Saint-John, the Irving family's CHSJ-AM,
which first went on the air in 1934, the same year that CKCW went on the air,
was flipped in the last few years to CHSJ-FM country.
2332 In Summerside, the Schurman Family received
approval for CJRW-AM, licensed in 1948, to be switched to a country formatted FM
just this past year.
2333 And in Corner Brook, NewCap's Broadcasting
CKXX-AM Country, licensed in 1986, was flipped to CKXX-FM Country after just 10
years of service.
2334 We submit respectfully, after 66 years of
outstanding service, CKCW's time has come.
2335 It is further worthy of note that, of all the
private, community and campus licences issued and still on the air in Moncton,
only CKCW remains AM after 66 years of service.
2336 Thank you.
2337 THE CHAIRPERSON: Thank you,
Mr. Russell.
2338 MR. McCALLUM: If I might ask a couple of
questions of clarification.
2339 Currently, is the AC, Adult Contemporary
format on CFQM-FM designed to appeal to a broad segment of the Moncton market,
like a wide appeal format?
2340 MR. BARKER: Yes, it is.
2341 MR. McCALLUM: If a CHR format were to be
introduced in the Moncton market, such as if Telemedia's application were to be
approved, for example, what would be the impact on CFQM-FM?
2342 MR. BARKER: I think we have already mentioned
in terms of the duplication of musical artists in the proposed Telemedia
application versus our own. And if you are duplicating the majority of our play
list, then consequently your audience is going to be diminished significantly as
well.
2343 MR. McCALLUM: Would you make adjustments and,
if so, what kind of adjustments would you make?
2344 MR. BARKER: I think we would have to wait and
see what they sounded like.
2345 MR. McCALLUM: Do you have any idea what sort
of revenue impact it might have?
2346 MR. RUSSELL: Quantitatively, at this stage,
no, but I am sure it would impact it very severely. It was made clear that the
music they are suggesting, that 65 per cent of the music is currently being
played in the marketplace, so to speak for our side of that equation, I am sure
it would impact us and quite possibly impact our competitor,
CJMO.
2347 MR. McCALLUM: Thank you.
2348 Also, today in your presentation, at page 5
you mentioned:
"Even if CKCW were fortunate enough to move to an FM frequency, a direct
competitor in our hot country format would have profound, negative repercussions
for our
station."
2349 That obviously hypothesized that the
Commission granted your application and granted Atlantic Stereo.
2350 Could you explain or expand on what would be
the "profound, negative repercussions"?
2351 MR. RUSSELL: I would think that, depending on
who does it best, you could basically have your audience and have your
revenues.
2352 MR. McCALLUM: Would one of the stations be
forced to change formats?
2353 MR. RUSSELL: I recall that question being
answered of Mr. Templeton this morning, and I agree with him. I don't think
there would be any alternative but to do so.
2354 MR. McCALLUM: And you don't have any idea
which one it would be?
2355 MR. RUSSELL: I don't have a crystal ball how
the outcome would be, but we would be very quickly reaching it, I am
sure.
2356 MR. McCALLUM: Thank you.
2357 One clarification on the Canadian Talent
Development commitments that you made.
2358 In your presentation yesterday, I believe you
committed to approximately $140,000 over five yearns, I think it was, in
Canadian talent development.
2359 You are also required right now to make
payments of $3,000 a year to third parties, as per the CAB
commitment.
2360 Do your proposed commitments include that
$3,000 or are they incremental of those?
2361 MR. RUSSELL: They would be
incremental.
2362 MR. McCALLUM: And that would be a condition of
licence, if that were agreed to?
2363 MR. RUSSELL: Indeed. In seven years, it would
be pro rated as such.
2364 MR. McCALLUM: So the $3,000 is incremental
to --
2365 MR. RUSSELL: Yes.
2366 MR. McCALLUM: Thank you.
2367 MR. RUSSELL: Thank you.
2368 THE CHAIRPERSON: Thank you, gentlemen. We will
see you tomorrow.
2369 MR. RUSSELL: Thank you very much. Sorry to
hold you up.
2370 THE CHAIRPERSON: No problem.
2371 Madame Secretary.
2372 MS MacDONALD: Thank you, Madame
Chair.
2373 The third intervention will be presented by
Denis Losier.
2374 If you would please introduce yourselves for
the record, and you may proceed whenever you are ready.
2375 Thank you.
INTERVENTION / INTERVENTION
2376 M. LOSIER: Madame la Présidente, monsieur et
madame les commissaires, mon nom est Denis Losier. Sont également avec moi M.
Brian Sawyer, ingénieur en diffusion; Denis Grondin, consultant en programmation
radio; et Gary Aubé, consultant en communication.
2377 J'apprécie l'opportunité qui nous est offerte
aujourd'hui de réagir à la proposition de Radio Beauséjour. Comme vous le savez,
Radio Beauséjour se propose d'établir une radio FM de langue française dans la
région de Shédiac en utilisant la fréquence 99,9. Ceci est la même fréquence que
nous demandons pour l'exploitation d'une radio commerciale de langue française à
Moncton.
2378 D'après nous, la proposition de Radio
Beauséjour ne représente pas une autorisation optimale de la fréquence, ni la
meilleure option pour la communauté francophone.
2379 En premier lieu, la cartographie des
paramètres de diffusion soumise par Radio Beauséjour indique clairement que le
marché primaire de cette radio sera Moncton, et non Shédiac.
2380 Il est difficile de comprendre pourquoi une
station voulant desservir la région de Shédiac aurait un rayon de diffusion
aussi étendu. Pendant leur comparution, nous avons effectivement appris que le
marché visé était le même que le nôtre, soit celui de toute la région du
sud-est.
2381 Deuxièmement, nous croyons que l'utilisation
de la fréquence pour une radio communautaire ne répond pas de façon adéquate aux
attentes des auditeurs. Moncton est déjà bien desservie par la programmation
distincte de sa radio communautaire universitaire, CKUM-FM, et de plus, CJSE est
facilement captée ici à Moncton. Nous croyons qu'une autre station de radio
communautaire, en fiat, la troisième, n'est pas la priorité pour ce
marché.
2382 Comme on l'a illustré dans notre présentation
hier, la population francophone de Moncton et de ses environs est en croissance,
et a un dynamisme tout à fait exceptionnel dans tous les domaines d'activité. Le
nombre de personnes de plus de 15 ans a augmenté de 14 pour cent. La population
qui se déclare bilingue est également en hausse, atteignant près de 80 000
personnes. La population de langue maternelle française est également en
hausse.
2383 Il existe définitivement dans la région de
Moncton au auditoire et une base publicitaire qui peut supporter l'opération
d'une radio commerciale de langue française, qui leur fournira qualité,
diversité et professionnalisme, éléments requis pour ce genre
d'opération.
2384 En ce qui concerne l'argumentation de Radio
Beauséjour à l'effet qu'une radio commerciale de langue française à Moncton
nuirait indûment à leur développement, j'aimerais faire remarquer à la
Commission que les régions d'Edmonston-Grand Sault, Bathurst et de la péninsule
acadienne ont toutes des radios privées de langue française ainsi que des postes
de radio communautaire depuis déjà plusieurs années.
2385 Les marchés publicitaires dans ces régions
sont loin d'être aussi importants que de la grande région du sud-est du
Nouveau-Brunswick, et pourtant ces entreprises réussissent toutes à
survivre.
2386 Comme vous pourrez le constater, notre demande
est pleinement appuyée par la communauté d'affaires de la région -- la
Chambre de commerce de Moncton, le Conseil économique du Nouveau-Brunswick, la
Commission économique du Grand Moncton, le Conseil consultatif sur la condition
de la femme, et une pléiade d'entreprises privées. Certaines de ces entreprises
nous ont déjà confirmé leur intention d'utiliser notre radio pour atteindre le
marché francophone qui leur est pratiquement inaccessible par la voie des ondes.
C'est pourquoi nous sommes tout à fait confiants que 50 pour cent de nos revenus
proviendront de nouveaux budgets publicitaires.
2387 Nous reconnaissons le rôle très positif que
les radios communautaires peuvent jouer. Cependant, elles ne peuvent, de par
leur nature, offrir les mêmes bénéfices qu'une station privée appuyée et
soutenue par une base publicitaire.
2388 La radio commerciale de langue française
offrira à la communauté francophone une programmation différente de celle
proposée par Radio Beauséjour. Notre investissement de 125 0000 $ sur une
période de cinq ans, ou 175 000 $ sur une période de sept ans, offrira sans
contredit d'énormes possibilités à une multitude d'artistes acadiens qui ont
tout le potentiel nécessaire pour connaître de grands succès.
2389 Également, les artistes qui seront entendus
sur nos ondes pourront bénéficier de royautés par le biais des droits
d'exécution, que nous sommes tenus de verser aux organismes
concernés.
2390 Finalement, nous estimons qu'une radio
commerciale de langue française fournira à ses auditeurs une voie radiophonique
différente, leur offrant un service de nouvelles dans une perspective
francophone locale.
2391 En résumé, nous voulons souligner que nous ne
voulons absolument pas nuire financièrement à CJSE, puisque c'est toute la
communauté francophone qui en souffrirait. Nous voulons, au contraire, qu'elle
continue de se développer, de manière à alimenter la diversité de la
radiodiffusion francophone du sud-est du Nouveau-Brunswick.
2392 Moncton a une population francophone
croissante et dynamique, déjà desservie par deux radios communautaires, et cette
population peut, sans contredit, supporter une radio commerciale de langue
française.
2393 Comme tel, nous croyons que ses auditeurs
francophones ont besoin d'une diversité de sources de programmation, de contenu
local, de couverture de nouvelles, de publicité, et d'initiatives de
développement des talents disponibles à partir d'une radio commerciale et non
d'une deuxième ou troisième radio communautaire.
2394 Nous vous soumettons respectueusement que la
demande de Radio Beauséjour devrait être rejetée, puisqu'elle ne représente pas
une utilisation optimale de cette fréquence, et qu'elle n'est pas dans le
meilleur intérêt de la communauté et du système de radiodiffusion
canadien.
2395 Nous croyons que ce marché peut facilement
soutenir le développement d'une autre radio, et seulement une autre station de
radio.
2396 C'est pourquoi nous nous opposons
vigoureusement également au format proposé par Télémedia Atlantique pour les
jeunes de 12 à 25 ans. C'est un fait incontesté que dans la grande région de
Moncton, les jeunes francophones de 12 à 24 ans sont déjà attirés par l'écoute
des stations de radio de langue anglaise.
2397 Nous estimons que la venue d'une autre station
de radio de langue anglaise aurait pour effet de limiter considérablement la
possibilité pour notre station de radio d'attirer cet auditoire francophone
potentiel dans l'avenir.
2398 Deuxièmement, le licensement d'une radio
additionnelle de langue anglaise aurait un impact important, nous estimons, sur
notre habilité d'opérer profitablement notre radio. Ce marché est différent de
Montréal, Ottawa ou Toronto, et l'absence prolongée d'une station commerciale de
radio de langue française signifie que nous devons avoir les moyens et le temps
nécessaires pour atteindre notre vitesse de croisière.
2399 Depuis le début de ces audiences, la plupart
des intervenants, tous des radiodiffuseurs expérimentés, ont reconnu qu'il y
avait de la place pour une radio commerciale de langue française à Moncton. Nous
espérons, monsieur et madame les commissaires, madame la Présidente, que le CRTC
approuvera notre demande.
2400 Merci, et nous sommes prêts à répondre à vos
questions.
2401 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur
Losier.
2402 Me McCALLUM: Ce qui n'est pas clair
est, est-ce que vous considérez qu'il y a un marché ou deux marchés séparés à
Moncton?
2403 M. LOSIER: Un marché francophone, monsieur le
conseiller, et un marché anglophone. Au niveau publicitaire il y a un marché,
parce que notre radio, même si elle sera complètement francophone, doit
s'appuyer également sur la population anglophone. Les commerces anglophones qui
veulent, comme je le mentionnais, capter cette clientèle francophone par le
biais des ondes.
2404 Alors il y a un marché francophone très bien
défini, il y a un marché anglophone très bien défini, mais le marché
publicitaire comme tel, l'assiette publicitaire, il y a un
marché.
2405 Me McCALLUM: Donc vous ne partagez
pas le point de vue de Radio Beauséjour, qui a dit qu'il y a en effet trois
marchés: un marché anglophone, un marché francophone, et un troisième marché,
partagé entre les deux.
2406 M. LOSIER: Ça peut revenir à la même chose. Le
marché francophone, il y a les entreprises francophones, il y a les entreprises
anglophones, et il y a les entreprises anglophones qui veulent à la fois faire
de la publicité dans le marché francophone, et vice versa. Il y des entreprises
francophones qui utilisent également les radios anglophones.
2407 Donc, au point de vue publicitaire, que ce
soit anglophone ou francophone, la grande région de Moncton, on vise à peu près
tous le même client.
2408 Me McCALLUM: Merci, Madame la
Présidente.
2409 LA PRÉSIDENTE: Merci.
2410 Merci, Monsieur Losier, et
collègues.
2411 Madame Secretary.
2412 MS MacDONALD: The fourth intervention will be
presented by James Houssen.
2413 MR. HOUSSEN: For the record, there will be no
comments.
2414 THE CHAIRPERSON: Thank you,
Mr. Houssen.
2415 Madame Secretary.
2416 MS MacDONALD: Thank you.
2417 The fifth intervention will be presented by
Stereo Atlantic Ltd.
INTERVENTION / INTERVENTION
2418 MR. TEMPLETON: Madame Chair,
Commissioners.
2419 I am Bob Templeton, as I think you know by
now, President of Atlantic Stereo. On behalf of our local partners and NewCap
Broadcasting, we choose not to intervene against any of the
applicants.
2420 Thank you.
2421 THE CHAIRPERSON: Thank you,
Mr. Templeton.
2422 MR. McCALLUM: Might I just ask a quick
question?
2423 On the target audience of CJMO-FM, what is the
target audience of the current station? Is it tracking from a wide range of
demographics?
2424 MR. TEMPLETON: Yes, it is. It is a very solid
18 -- it shows well through 54, but it is primarily 18 through 49 it is
very, very solid.
2425 In a market the size of Moncton, where there
is a limited number of stations, you have to be a little broader in your scope,
in your target, than a larger market, as you probably know. So both MAJIC 104, a
Maritime station, and C103 have fairly broad targets. They are somewhere in the
18-49.
2426 They have stronger sub-cells,
sub-demographics, but they are pretty solid across 18-49.
2427 MR. McCALLUM: So if Telemedia's application,
for example, were granted an approval and yours were granted a denial, what
would be the impact on CJMO if Telemedia were approved?
2428 MR. TEMPLETON: I just stated I chose not to
intervene, and I feel one coming on.
--- Laughter / Rires
2429 MR. TEMPLETON: Mr. Beaudoin articulated on
more than one occasion that the target of that station was 12-24. Outside of
large, large major markets in Canada, you cannot survive with a 12-24
demographic. Toronto is an example, with a GTA of 5 million people last
year, for the first time, had a station specifically targeting 12-24, for the
first time on FM, I should say.
2430 Back in the old heyday of AM, back in the 60s
and 70s, there were a couple of stations that did target teens and young adults,
12-24, but only the largest centres in Canada can support that.
2431 So I suspect that in very short order they
will come to the realization that 85 or 90 per cent of the revenue, in a market
like Moncton, is derived from the 25-54 demographic, and they will have to
become a mainstream station directed at CJMO, C103, and at MAJIC
103.
2432 MR. McCALLUM: And do you think that in that
case CJMO would target an older demographic?
2433 MR. TEMPLETON: We have a very solid loyal
following, so we would probably -- we research the market constantly. We
research -- we have obviously researched for this application very
thoroughly, we research almost every year, and sometimes more than once a year.
We would probably up that research initiative.
2434 To give you a definitive answer right now is
difficult. We have a solid, loyal base. We have attained the no. 1 position in
the marketplace, which is pretty tough when you are competing with two stations,
but we have achieved that level of late. We have always been, or at least in the
lasts decade, been very competitive in the 25-54, 25-49.
2435 But to answer your question, assuming they
came in at a young -- and I don't think it would last very long --
they would start moving more into the adult demographics. They would have to, or
the revenues just would not be there, locally, regionally or
nationally.
2436 I used to run a national hop-shop across
Canada, which is now integrated in media sales. Before then, it was Telmedia's
national radio sales organization, it was called OPEX at the time. I could count
on one hand the number of requests we had for 12-24. It was very, very, very
limited.
2437 The vast majority, as I said, over 90 per
cent would be my best guess, certainly over 85 per cent of all of the
revenues nationally and from agencies are outside of that demographic. They are
25-49, 25-54.
2438 MR. McCALLUM: So effectively what you do is
you would research and decide.
2439 MR. TEMPLETON: I'm sorry?
2440 MR. McCALLUM: Effectively your answer is, you
would research it and decide at that point.
2441 MR. TEMPLETON: We would, but again we are a
very solid radio station, with a good loyal following, but regardless of how
solid you are and how great your morning show or how much dedication to the
community you have committed over the last number of years, when there is an
alternative, it does split the pie. And in a market this size, it would have
severe repercussions on C103, and I believe MAJIC 104 as well.
2442 Clearly, the research clearly shows that the
dissatisfied listener, 35-54 primarily, not the 12-24. They are the most
satisfied, as Mr. Russell pointed out.
2443 All the research in the world, and we have had
a lot of good success following research, but the best research in the world is
the BBM results. The Country station was an absolute powerhouse, the no. 1
station in the country -- in eastern Canada, I should say, in eastern
Canada.
2444 So we are very confident it would be very
successful, and we know there is a huge demand for it.
2445 MR. McCALLUM: Thank you, Madame
Chair.
2446 MR. TEMPLETON: Thank you, Madame Chair,
commissioners.
2447 THE CHAIRPERSON: Thank you.
2448 Madame Secretary, please.
2449 Mme MacDONALD:
Merci.
2450 La sixième intervention sera présentée par
Radio Beauséjour.
2451 Si vous voulez bien vous introduire, et
commencer quand vous serez prêts.
2452 Merci.
INTERVENTION / INTERVENTION
2453 M. ARSENAULT: Madame la Présidente, est-ce
qu'on peut avoir quelques minutes pour installer notre présentation
visuelle?
2454 LA PRÉSIDENTE: Oui, certainement, Monsieur
Arsenault.
--- Pause / Pause
2455 M. OUELLET: Mon nom est Roger Ouellet. Je suis
le président du conseil d'administration de Radio Beauséjour.
2456 Je suis accompagné aujourd'hui de Gilles
Arsenault, qui est le directeur général.
2457 Madame la présidente, membres du Conseil, dans
notre présentation du concept de Radio Soleil, nous avions fortement insisté sur
les réalisations de Radio Beauséjour. Le Conseil aura compris que nous voulions
par là démontrer la solidité des assises sur lesquelles s'appuie notre
proposition. En effet, il n'est pas toujours suffisant de disposer des plans,
encore faut-il pouvoir s'assurer que le maître-d'oeuvre soit à la
hauteur.
2458 C'est dans le même esprit que nous abordons
notre réflexion sur la demande déposée par Denis Losier et Maritime
Broadcasting.
2459 À l'instar d'autres intervenants, nous avons
pris note de l'identité du signataire original de cette demande: Monsieur Merv
Russell, page 146 au dossier. Nous avons aussi noté l'adresse, celle des bureaux
de Maritime Broadcasting, page 8 au dossier, où le public pouvait en prendre
connaissance. Si l'on se réfère à l'interrogatoire porté au dossier, nous avons
par ailleurs été rassurés de constater que le Conseil lui-même s'interroge sur
cette relation.
2460 Quelle que soit sa part d'actions de cette
"compagnie à être constituée", il est clair que la Maritime Broadcasting n'est
pas, dans la présente entente, ce à quoi l'on peut s'attendre d'un partenaire
silencieux. À cet égard, nous attirons votre attention sur le Shareholders'
Agreement, pages 225 et 224 au dossier, préparé à Halifax par les avocats de
Maritime. Est-ce pratique courante pour un actionnaire réellement minoritaire
d'être celui qui propose le contrat d'association?
2461 Quant à la direction quotidienne des affaires,
quant à l'orientation de l'entreprise, quant à l'expérience de gestion d'une
radio, une seule question se pose: Lequel des deux partenaires possède cette
expertise? Entre le premier, PDG d'une institution acadienne dans un domaine
étranger à celui de la radio, un secteur duquel il n'a aucune expérience, ou le
deuxième, PDG d'une entreprise regroupant 22 radios aux provinces maritimes,
déjà très agressif dans le marché de Moncton: lequel des deux partenaires
démontre à ce moment-ci la meilleure compétence pour gérer une radio à
Moncton?
2462 Monsieur Losier, dans sa présentation d'hier,
a tenté de démontrer que Maritime Broadcasting n'aurait aucune implication
directe dans l'opération de la radio. Or, la seule expertise en radio de cette
compagnie à être constituée provient de Maritime, et le fait est largement
démontré dans la demande et dans les curriculum vitae dont nous avons pu prendre
connaissance hier.
2463 Si Maritime et la radio de M. Losier sont
effectivement séparées par le mur dont parlait M. Losier, est-ce à dire que
cette nouvelle radio serait menée par quelqu'un qui n'a aucune expertise de
radiodiffusion?
2464 Or, on a déjà fait référence à l'échec d'une
radio privée francophone indépendante à Moncton. Plus récemment, en 1993, lors
de la demande de Radio Beauséjour, on nous annonçait que les propriétaires de la
radio privée anglophone, CJMO, avait dû investir 1,8 millions de dollars dans la
station. La seule solution qui s'offrait alors à eux pour rentabiliser la
station était de devenir partie d'un réseau.
2465 Est-ce réaliste de croire qu'une station
privée francophone indépendante pourrait survivre dans un marché qui continue
d'être prioritairement anglophone?
2466 Si notre analyse est correcte, quel est le
réseau qui pourrait être intéressé à acheter éventuellement la radio de M.
Losier?
2467 Le Conseil appréciera, croyons-nous, l'ironie
de la situation qui amène aujourd'hui Maritime Broadcasting dans le rôle de
compétiteur pour acquérir le droit d'exploiter le marché francophone de notre
région.
"It is our opinion..." disait M. Russell en 1993, "...the English and French
language population in the area is already well
served".
Ceci, en parlant de Kent, une région majoritairement francophone, où l'on
peut capter au moins 12 radios anglophones.
2468 Madame la Présidente, depuis 9 heures ce matin
nous attendons l'occasion de parler de sondage. La requête de M. Losier, en
association avec Maritime Broadcasting, s'accompagne d'un sondage effectué dans
la région de Moncton. Nous l'avons consulté longuement pour tenter de comprendre
plusieurs données déconcertantes.
2469 D'abord, les paramètres linguistiques. Le
consultant dit avoir réalisé le sondage dans la population francophone. Or, 85
pour cent des répondants l'ont fait en anglais. Ce qui apparaît déjà
difficilement concevable l'est encore moins quand on remarque que 40 pour cent
des répondants auraient une formation universitaire. Ainsi par exemple, sur 10
membres de la communauté universitaire de Moncton qui auraient pu être sondés,
au moins 8 auraient répondu à un tel sondage en anglais?
2470 Autre incongruité, nous nous expliquons
difficilement comment une radio située à 800 kilomètres de Moncton et non
disponible sur la région puisse diffuser au décompte. Finalement, en examinant
le questionnaire utilisé, quelle n'a pas été notre surprise de remarquer que ni
Radio Beauséjour, ni CJSE, ni 89,5 FM, ni même le terme "Radio de Shédiac", ne
figure sur la liste des radios de la région. On pourra éventuellement répliquer
que CJSE n'est pas une radio de Moncton par définition. Soit. Mais l'on nous
pardonnera notre scepticisme quant à la précision des données ici
apportées.
2471 Avant de conclure sur cette question de
l'opinion publique, nous rappelons à l'attention du Conseil le volume très
considérable d'appuis populaires accordé à la requête que nous défendons. Au
delà des sondages, qui démontrent de toute façon le besoin d'une autre radio en
français, il est important d'examiner aussi la valeur réelle de l'une ou
l'autre.
2472 Nous croyons que le projet de Denis Losier
offre une valeur nettement moindre en termes d'utilisation de la fréquence. Avec
une puissance d'antenne de 49 700 watts, comparativement aux 9 500 watts de M.
Losier, Radio Soleil rayonne sur un plus grand territoire, en plus d'être
davantage accessible à la population, avec deux et même trois studios à sa
disposition, outre son mandat communautaire.
2473 En examinant les projections financières de
cette radio que se proposent d'exploiter MM Losier et Russell, notre première
réaction a d'abord été de nier ce qui apparaît maintenant comme une évidence:
l'attaque ainsi portée dès le départ à la base financière de Radio Beauséjour,
le marché francophone que nous avons déjà développé.
2474 Après cinq ans d'efforts et disposant de trois
excellents représentants publicitaires, le tableau que voici illustre le bilan
de CJSE pour 1999. Or, dès la première année d'opération, cette nouvelle radio,
soit-disant gouvernée par quelqu'un qui n'a aucune connaissance ni expérience de
ce secteur d'activité, ferait des recettes de 650 000? Nous laissons au Conseil
le soin de tirer les conclusions qui s'imposent quant à la provenance d'une part
importante de ces éventuels revenus.
2475 Pour compléter l'éclairage sur cette sombre
perspective, nous invitons le Conseil à tenir compte d'une autre requête en
examen à cette audience, celle de CKCW, une deuxième radio de Maritime
Broadcasting présentement en opération à Moncton, une radio country, qui
agrandirait ainsi son aire de diffusion avec une puissance de 100 000 watts sur
une grande partie du territoire desservi par CJSE.
2476 Nous sommes conscients que cette modification
de CKCW risque elle aussi d'affecter la performance de Radio Beauséjour, qui
compte de nombreux amateurs de country dans la région rurale de son aire de
diffusion.
2477 Madame la Présidente, le CRTC, comme le
public, sera sans doute intéressé d'apprendre qu'il est possible de capter
présentement dans la grande région de Moncton, que nous desservons, un total de
9 stations appartenant à Maritime Broadcasting.
2478 Madame la Présidente, Membres du Conseil, nous
vous invitons respectueusement à considérer les forces en présence. D'un côté,
une communauté fière d'une réussite qui n'appartient qu'à elle, une communauté
qui prend son envol et qui découvre la liberté, le pouvoir, le bonheur rassurant
de se dire. De l'autre? De l'autre, une entreprise géante, des ressources
combinées qui dépassent celles même de l'ensemble de toutes les radios
francophones acadiennes et hors Québec.
2479 D'un côté idéal, le développement, la
participation active à l'effort créatif, un projet conçu et appuyé par la
communauté acadienne. De l'autre, le "bottom line", l'occasion d'affaires, un
chèque en blanc au profit de quelques individus.
2480 Certes, cette audience est cruciale, mais nous
savons que le Conseil aura la sagesse de ne pas donner ici raison aux cyniques
qui lui attribuent, à tort, nous l'espérons, une tendance à favoriser
l'entreprise privée au-delà d'autres considérations.
2481 Quoi qu'il en soit, nous conclurons ici notre
présentation en apportant votre attention sur l'extrait d'une lettre qu'a reçue
le Conseil en appui à la demande de Radio Soleil. Parce que les artistes sont,
avec l'information, la raison d'être des radios, que c'est grâce à leur travail
que nous avons des auditeurs, parce que ceux-ci se reconnaissent dans le miroir
de leurs chansons et dans leur musique, parce que les artistes représentent les
signes vitaux de nos communautés, il convient de laisser à l'un d'eux le mot de
la fin.
2482 Il faut savoir que le Groupe 1755, ainsi nommé
comme un défi à la tragédie de la Déportation des Acadiens, 1755, donc, est le
groupe le plus populaire et le plus connu de l'histoire musicale acadienne. Nous
disions, pour conclure l'intervention en présentation de Radio Soleil, que le
passé est garant de l'avenir.
2483 Il est juste que nous terminions ici ainsi sur
cette note: Le passé est le garant de l'avenir. Voici donc, sur ce thème, la
perspective du chanteur principal de 1755, Pierre Robichaud:
"Avant la mise en ondes de Radio Beauséjour, le sud-est du Nouveau-Brunswick
n'avait que Radio-Canada qui, malgré ses efforts louables, ne rejoignait qu'un
faible pourcentage de la population, et continuait à cultiver ce groupe élite.
Il restait 98,9 pour cent de la population qui n'était pas exposée à cette
culture, et qui n'en demandait pas plus que d'y participer.
Radio Beauséjour a su répondre à ce besoin. Elle a fait plus en cinq ans pour
le développement de l'industrie de la musique acadienne que tout autre organisme
dans le sud-est, et ceci depuis l'impact du Groupe 1755. Elle a instauré non
seulement la fierté dans un peuple qui jusque là n'avait pas de voix, mais elle
a surtout réveillé son désir d'affirmer son existence. L'émergence
d'innombrables nouveaux groupes ou artistes acadiens dans le sud-est de la
province depuis cinq ans en témoigne bien son importance.
Plus de 80 pour cent de la discographie acadienne a été enregistrée depuis
les six dernières années. Aucune période n'aura été autant significative dans
l'histoire de la musique acadienne. Nous avons finalement notre diffuseur,
finalement notre voix." (Tel que
lu).
2484 Merci, Madame la Présidente et Membres du
Conseil.
2485 LA PRÉSIDENTE: Merci.
2486 On n'a pas de questions, alors à la prochaine
étape. Merci, Monsieur Ouellet, Monsieur Arsenault.
2487 Madame la Secrétaire.
2488 MS MacDONALD: Thank you.
2489 The seventh intervention will be presented by
International Harvesters.
INTERVENTION / INTERVENTION
2490 REV. VERNON VICKRUCK: Madame Chair, I am
Vernon Vickruck, the Chairman of the Board of Directors. We would like to
register that we have no comments on intervention.
2491 Thank you.
2492 THE CHAIRPERSON: Thank you very
much.
2493 Does that complete our work for
today?
2494 MS MacDONALD: Yes. This completes Phase II of
this proceeding.
2495 To provide an overview of tomorrow's agenda,
we propose to start with Phase III, where we will hear from appearing
interventions from the public.
2496 We will also propose to commence and complete
Phase IV, where the competitive applicants will reappear, in reverse order that
they have over the past two days, to comment on or rebut interventions filed to
their applications.
2497 Thank you.
2498 THE CHAIRPERSON: Thank you, Madame
Secretary.
2499 Thank you. Bonne soirée. Thank you all. We
will see you at 9 o'clock tomorrow morning; à 9 heures demain matin.
--- Whereupon the hearing adjourned at 1730, to resume
on Wednesday, March 8, 2000, at 0900 / L'audience
est ajournée à 1730, pour reprendre le mercredi
8 mars 2000 à 0900 |