TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
CBC LICENCE RENEWALS /
RENOUVELLEMENTS DE LICENCES DE LA SRC
Volume 1
HELD AT: TENUE À:
Place du Portage Place du Portage
Conference Centre Centre de conférence
Outaouais Room Salle Outaouais
Hull, Quebec Hull (Québec)
May 25, 1999 Le 25 mai 1999
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Public Hearing / Audience publique
CBC LICENCE RENEWALS /
RENOUVELLEMENTS DE LICENCES DE LA SRC
BEFORE / DEVANT:
Françoise Bertrand Chairperson of the
Commission, Chairperson /
Présidente du Conseil,
Présidente
Andrée Wylie Commissioner / Conseillère
David Colville Commissioner / Conseiller
Barbara Cram Commissioner / Conseillère
James Langford Commissioner / Conseiller
Cindy Grauer Commissioner / Conseillère
Joan Pennefather Commissioner / Conseillère
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Nick Ketchum Hearing Manager /
Gérant de l'audience
Carolyn Pinsky Legal Counsel /
Alastair Stewart Conseillers juridiques
Diane Santerre Secretary / Secrétaire
HELD AT: TENUE À:
Place du Portage Place du Portage
Conference Centre Centre de conférence
Outaouais Room Salle Outaouais
Hull, Quebec Hull (Québec)
May 25, 1999 Le 25 mai 1999
- ii -
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
PAGE
Présentation par / Presentation by:
CBC Corporate Strategy /
Présentation de la Stratégie de la Société 8
Presentation of RDI Application /
Présentation de la demande du RDI 268
Hull (Québec) / Hull, Quebec
--- L'audience débute le mardi 25 mai 1999 à 0900 /
Upon commencing on Tuesday, May 25, 1999 at 0900
1 LA PRÉSIDENTE: Alors mesdames,
messieurs, bonjour. Bienvenue à cette audience
publique. J'entendais ce matin aux nouvelles de
Radio-Canada qu'on la qualifiait d'historique, mais
certainement ce sont des audiences importantes pour la
Société Radio-Canada, pour CBC, pour tous les Canadiens
et bien sûr pour le Conseil.
2 Mon nom est Françoise Bertrand. Je
suis la présidente du CRTC. Je présiderai cette
audience au cours de laquelle nous étudierons les
demandes de renouvellement de licences de la Société
Radio-Canada pour ses réseaux de radio et de télévision
de langues française et anglaise, ses services
spécialisés RDI et Newsworld, et les stations de
télévision dont elle est propriétaire-exploitant au
Canada.
3 Before we begin, I would like to
introduce my colleagues on the panel. Andrée Wylie,
Vice-Chair, Broadcasting; David Colville, Vice-Chair,
Telecommunications as well as Commissioners Joan
Pennefather, Barbara Cram, Cindy Grauer and Stuart
Langford.
4 L'audience qui débute ce matin et se
poursuivra vraisemblablement jusqu'au 9 juin prochain
s'inscrit dans la foulée des consultations publiques
que le Conseil a tenues entre le 9 et le 18 mars
dernier dans 11 villes canadiennes. Lors de ces
consultations, quelque 800 personnes sont venues nous
dire ce qu'ils pensaient de la radio et de la
télévision de Radio-Canada et ce qu'ils attendaient du
radiodiffuseur public national à l'aube du troisième
millénaire.
5 Nous avons entendu de la plupart des
citoyens à travers le pays à quel point ils sont
attachés au rôle unique que joue depuis des années la
SRC et la CBC dans leur vie et leur communauté. Mais,
en même temps, ils se disent inquiets de l'avenir,
considérant les impacts des coupures budgétaires. Ils
se demandent comment la société d'État va poursuivre sa
mission, compte tenu de ses propres choix de
programmation et du fait qu'elle évolue dans un univers
de plus en plus concurrentiel et dans un environnement
social et politique où on la conteste parfois.
6 À l'heure où les changements rapides
bouleversent la vie des citoyens et des entreprises de
radiodiffusion, Radio-Canada et CBC n'échappent pas à
la nécessité de redéfinir leurs façons d'envisager
l'avenir quant à leur mission fondamentale.
7 It is within this context that the
CRTC considers it essential to talk to the CBC about
the renewal of all its licences in order to have a
coherent overview of the national public broadcaster's
role in the years to come.
8 While radio and television are two
very distinct media for us, it is very important to
look at the overall role of the public broadcaster in
view of the constantly changing and expanding
communications environment.
9 We would like to know what the
Canadian Broadcasting Corporation's intentions are and
while we recognize the CBC's unique and essential
contribution to the Canadian Broadcasting System we
also want to know how it intends to pursue its goals.
We also recognize the importance of the CBC's role as a
general public broadcaster from coast-to-coast.
10 During this hearing, with its
subsistence and that of the other parties concerned we
would like to explore together the avenues that would
allow the CBC to go forward. In other words, it is
important for us to know what the CBC's priorities will
be in order for it to better meet Canadian's
expectations and, above all, how those priorities will
be reflected on the airways.
11 For similar reasons, the CRTC
recently reviewed its own radio and television policies
so that, among other things, they are better adapted to
the new communications environment and they allow
citizens to have access to the widest possible range of
high quality choices that reflect our society and our
cultural identity. In this regard, I am pleased to
announce that we will release our new policy on
Canadian television on June 11th.
12 I would like to return now to the
task at hand. During this public hearing we shall
examine a number of questions including: What overall
strategies do the CBC and Radio-Canada propose in order
to fulfil their mandate in the years ahead through
their general radio and television services as well as
through their specialty services. How well the
constellation concept which intergrades the use of the
Internet as well as a variety of new programming
services fit the CBC's role as a national public
broadcaster.
13 Comment la SRC et la CBC
entendent-elles jouer le rôle unique, spécifique et
complémentaire par rapport aux radiodiffuseurs privés?
En quoi les émissions radio et télé qu'elle propose
diffèrent-elles de la programmation des autres
radiodiffuseurs? Quels sont les plans particuliers
rattachés à chaque licence qui aideront la société
d'État à mieux servir le public tant à l'échelle
régionale que nationale?
14 La liste des questions est encore
longue. Nous prévoyons siéger de 9 h à 18 h, peut-être
un plus tard certains soirs incluant le samedi 29 mai.
Permettez-moi maintenant de vous présenter le personnel
du CRTC qui nous seconde au cours des semaines
15 Permettez-moi maintenant de vous
présenter le personnel du CRTC qui nous seconde au
cours des semaines qui ont précédé et qui viennent.
16 Il s'agit de monsieur Nick Catchum,
gérant de l'audience; Madame Carolyne Pinsky et
Alastair Stewart, conseillers juridiques; et
Madame Diane Santerre, qui agira à titre de secrétaire
de l'audience.
17 N'hésitez pas à vous adresser à ces
personnes si vous avez des questions concernant les
procédures.
18 Je désire maintenant passer la parole
à Madame Carolyne Pinsky, qui nous indiquera la marche
à suivre au cours de l'audience. À tous, bonne
audience.
19 Me PINSKY: Merci, madame la
présidente.
20 I'd like to just make several
procedural announcements. First, the CBC will have the
opportunity to present a reply to (...).
21 Further, I would like to just note
that in the past two weeks or so, there have been
several additional documents placed on the public file.
The first would be a letter which would be the subject
of questioning at the hearing.
22 And finally most recently, there has
been a letter from the CBC dated the 18th of May in
respect of CBC's role in the region.
23 I will now ask the Secretary to make
additional procedural remarks.
24 LA SECRÉTAIRE: Merci, Madame Pinsky.
25 J'ai seulement quelques procédures
plutôt techniques à vous annoncer.
26 First of all, I want to remind that
simultaneous translation is available in both languages
and you can obtain a set to follow that at the front
desk.
27 Donc, la traduction simultanée est
disponible et vous pouvez obtenir les écouteurs à
l'extérieur de la salle pour suivre ces délibérations.
28 To ensure that the recording and
transcription staff are able to produce an accurate
transcript of the proceeding, we would ask you to make
sure that your mikes are on when speaking -- and it is
usually indicated by a red light -- and turned off when
you are not speaking to avoid feedback and other
problems.
29 We would also ask, so that the
transcript staff and interpreters can follow the
matters accurately, to not speak too quickly. Take
your time and speak clearly. Transcripts will be
posted every day on the Commission website, or for
those of you who wish to purchase copies of the
transcripts, they will be available from the court
reporter.
30 Nous demandons aussi que les
téléphones cellulaires soient fermés.
31 We would ask that the journalists and
cameramen do not interfere unduly with the proceedings.
32 Les demandes et les soumissions
présentées dans le cadre de cette audience sont
disponibles à la Salle Papineau, ainsi que les
procès-verbaux, tous les jours.
33 L'ordre du jour est disponible à
l'entrée de la salle. S'il y a des changements à
l'ordre de comparution au cours de l'audience, surtout
à la liste des intervenants, ils seront affichés tous
les jours.
34 Merci.
35 Mr. Beatty.
36 LA PRÉSIDENTE: Madame Saucier,
bienvenue.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
37 MADAME SAUCIER: Madame la
présidente, Commissioners, ladies and gentlemen.
38 J'aimerais d'abord me présenter. Mon
nom est Guylaine Saucier, et je suis présidente du
Conseil de la Société Radio-Canada.
39 I am pleased to be here today, at the
start of this crucial CRTC hearing, and I'd like to
introduce the people with me this morning. Perrin
Beatty, President and CEO; Louise Tremblay,
vice-présidente senior, ressources; Michel Tremblay,
Chief Planning Officer; Sylvain Lafrance,
vice-président de la Radio française; Harold Redekopp,
Vice President, English Television; Michèle Fortin,
vice-présidente de la Télévision française et Alex
Frame, Vice President, English Radio.
40 I would also like to note, madame la
présidente, the presence today of Jim McCoubrey, our
Chief Operating Officer. I am sure that he would
rather be with us at this table today.
41 Au cours des prochains jours, le
Conseil et le public canadien auront l'occasion
d'écouter les interventions de nos représentants sur
l'ensemble de nos activités et de leur poser des
questions.
42 Le renouvellement de nos licences est
un exercice que nous prenons toujours très au sérieux.
Comme le Conseil a décidé d'examiner les licences de
Radio-Canada en bloc, cet exercice revêt une importance
encore plus grande.
43 Je tiens à souligner ici la
clairvoyance du Conseil qui a choisi de procéder ainsi.
Il s'agit là d'une bonne façon d'établir si le régime
mis en place au cours des 60 dernières années répond
toujours aux besoins de notre monde en évolution
rapide.
44 Le renouvellement des licences de
Radio-Canada a certes lancé un débat constructif sur un
enjeu qui est central, soit le rôle du radiodiffuseur
public au sein du système canadien de radiodiffusion.
45 La Société Radio-Canada a proposé un
plan d'une grande portée afin de continuer à jouer un
rôle vital et important au moment où le système de
radiodiffusion canadien s'apprête à franchir le nouveau
millénaire.
46 Nous entendons démontrer au cours de
ces audiences que la Société Radio-Canada s'acquitte
pleinement de sa mission unique et qu'elle a satisfait,
voire même dépassé, les attentes du Conseil.
47 Pour évaluer le bien-fondé de notre
plan stratégique, il importe de comprendre de quelle
manière nous avons établi nos objectifs dans le
contexte des pressions économiques et culturelles de la
mondialisation.
48 Plus que jamais, le Canada a besoin
de politiques et d'institutions culturelles fortes pour
que sa voix puisse bien se faire entendre.
49 L'Organisation mondiale du commerce
sert un avertissement en précisant que bon nombre des
outils que le Canada a utilisés par le passé pour
promouvoir et protéger sa souveraineté culturelle
pourraient éventuellement disparaître.
50 De plus, en raison de la
fragmentation, de la déréglementation, de la
mondialisation de l'économie et des nouvelles
technologies à la fois puissantes et accessibles, nous
devons nous doter d'un système de radiodiffusion qui
répond aux besoins des Canadiens de promouvoir leur
propre identité et non pas uniquement aux diktats d'une
économie mondiale.
51 Même si la prolifération des canaux
de télévision est un élément stimulant pour les
auditeurs du pays, il est impératif pour les Canadiens
d'être entendus de façon claire et forte. Il est aussi
essentiel que les Canadiens aient accès à des émissions
de qualité qui sont le reflet de leurs valeurs et qui
traitent des enjeux qui les préoccupent. À une époque
où la technologie donne à l'auditeur une multitude de
choix d'émissions, nous devons être en mesure d'assurer
une présence véritablement canadienne, avec un contenu
substantiel, sur nos ondes. Nous ne pouvons pas nous
permettre d'être relégués à un rôle secondaire.
52 The Broadcasting Act of 1991 sets
forth that the Canadian broadcasting system should
serve to safeguard, enrich and strengthen the cultural,
political, social and economic fabric of Canada.
53 These are the responsibilities that
all players within the broadcasting system take on when
they are granted a licence. Canada's framework of
cultural policies, funding mechanisms and institutions
also echo these objectives, an acknowledgement that our
own culture must be nurtured and celebrated if it is to
thrive.
54 Just as there is a lot of different
mechanisms and levers to ensure that Canada's cultural
landscape remains its own, Canada's broadcasting system
has been historically based on two fundamental
elements -- private and public.
55 The CBC was created in 1936 in
response to clear cultural imperatives, not to meet the
needs of the marketplace. It was founded to respond to
a political determination to bring together the broad
diversity of people who make up this country and to
ensure a Canadian voice at a time when American
transmitters seemed destined to completely dominate our
airwaves.
56 Since then, Canadians have been
served by a mixed broadcasting system. Within this
system, private broadcasters have flourished, quite
well in fact. This demonstrates that our broadcasting
system, comprised of both a strong, publicly-financed
broadcaster supplemented with commercial revenues and a
range of private broadcasters, still works well today.
57 Après plus de six décennies de
fonctionnement dans le système, Radio-Canada continue
de jouer un rôle vital. Les Canadiens qui ont comparu
devant vous, Madame, lors de votre récente tournée dans
tout le pays, ont formulé un message clair: ils
attendent davantage de Radio-Canada, et non pas moins.
58 Il y a une bonne raison à cela. La
présence de Radio-Canada est plus essentielle que
jamais, pas en dépit de l'évolution récente du secteur
de la radiodiffusion, mais bien à cause de cette
évolution.
59 Quel est alors le rôle du
radiodiffuseur public dans notre système de
radiodiffusion?
60 J'aimerais d'abord me référer à la
Loi sur la radiodiffusion. Vous verrez que ce qui
s'applique au système dans son ensemble s'applique
aussi à nous.
61 En tant que radiodiffuseur public
national, Radio-Canada devra offrir des services de
radio et de télévision comprenant une grande variété
d'émissions qui informent, éclairent et divertissent.
Sa programmation devrait être principalement et
typiquement canadienne, refléter la globalité
canadienne et rendre compte de la diversité régionale
du pays tant au plan national qu'au niveau régional,
tout en répondant aux besoins particuliers des régions.
62 Elle devrait aussi contribuer
activement à l'expression culturelle et à l'échange des
diverses formes qu'elle peut prendre, être de qualité
équivalente, en français et en anglais, de manière à
refléter la situation et les besoins particuliers des
deux collectivités de langue officielle, et enfin de
contribuer au partage d'une conscience et d'une
identité nationales.
63 Les sondages confirment constamment
que les Canadiens apprécient le rôle que CBC et
Radio-Canada jouent tout comme il y a 25 ans. Définir
le rôle du radiodiffuseur public est une préoccupation
générale et je dirais même un sport national.
64 Les interventions reçues par le CRTC
couvrent toute la gamme d'opinions, de solides appuis
et des avis très constructifs, mais aussi des
suggestions voulant que Radio-Canada soit privatisée ou
qu'elle oeuvre dans un créneau de programmation
restreint.
65 Au cours de l'année écoulée,
Radio-Canada a tracé la voie à suivre pour faire de
notre société un radiodiffuseur public fort dans un
système de radiodiffusion bien implanté. Le Conseil de
Radio-Canada représente, tout comme vous, toutes les
régions du pays. Nous avons écouté les Canadiens de
partout au pays. Ce faisant, nous avons peaufiné notre
mission et mieux focalisé les impératifs de notre
mandat.
66 Notre mission, nouvellement définie,
repose sur quatre grands principes:
67 Premièrement, présenter des thèmes
canadiens, se raconter nos histoires;
68 deuxièmement, fournir aux Canadiens
des nouvelles et une information pertinentes;
69 troisièmement, promouvoir la culture
et les arts canadiens; et
70 finalement, tisser des liens, jeter
des ponts entre les collectivités, les communautés et
les régions de ce pays.
71 Ce sont là les assises sur lesquelles
nous continuerons de bâtir et en fonction desquelles
seront jugées les réalisations de CBC--Radio-Canada.
72 Notre mission fait de Radio-Canada
une institution unique et précieuse dans le paysage
culturel canadien. À ce rôle distinctif s'ajoute une
responsabilité d'offrir aux Canadiens un lieu commun où
leur propre culture est dominante et centrale, un lieu
où ils se retrouvent, un instrument qui devient une
bouée de sauvetage dans les moments de crise et la
trame d'un riche tissu national dans les moments de
joie partagée.
73 De par sa raison d'être, Radio-Canada
se distingue de tous les autres diffuseurs. C'est, et
ce sera toujours, un réseau consacré au contenu
canadien qui offre des services en français et en
anglais accessibles à tous les Canadiens et qui reflète
les régions les unes aux autres, et le Canada au reste
du monde.
74 Tel est le rôle de Radio-Canada pour
le XIXe siècle. C'est ce qui fait notre originalité.
La production et la diffusion de contenu canadien à
l'intention des Canadiens est la raison fondamentale
pour laquelle notre pays a créé une radiodiffusion
publique.
75 The essence of its mission requires
that we reach all Canadians, wherever they live,
whatever their interests, whether they are young or
old. Indeed, our mission is not only to reach
Canadians today, but also to ensure today that we will
reach them tomorrow.
76 To reach all Canadians now, our
programming must be relevant and appeal to all
Canadians. The CBC must therefore provide a varied
range of programming, including news and information,
drama, comedy, sports, as well as cultural and
children's programming. All Canadians must be able to
find programming of interest to them on a regular
basis.
77 Today, 95 per cent of Canadians use
at least one of the CBC's services on a weekly basis.
In recent years, as North American audiences have
become increasingly fragmented, we have been forced to
devise new ways to reach all Canadians.
78 We must pursue two strategies at the
same time. First, as I said, we must continue to
provide a wide range of program schedules with broad
appeal as mandated under the Act, and constantly try to
improve our reach. The strategy has worked since the
CBC was created in 1936.
79 But now, to meet the more specific
expectations of certain audience segments, the CBC must
find new ways to offer services. With a responsibility
to reach all Canadians, the CBC must add this approach
to its more traditional methods of a single program
schedule on a single network.
80 I used the word "add". Given our
terms of reference, these two strategies are not
substitutes but actually complement each other.
81 This provides the background for some
recent CBC initiatives -- the ongoing development of
Newsworld and RDI; the proposed new radio networks of
Radio Three in English and InfoRadio en français; and
ongoing plans for new specialty channels.
82 Mais dans chacun de nos secteurs de
programmation, nous avons une responsabilité de non
seulement fournir une programmation canadienne
pertinente, mais elle doit être également de la plus
grande qualité afin d'assurer une contribution optimale
au système de radiodiffusion dans son ensemble.
83 Nous savons que notre présence sur le
marché rehausse les attentes des téléspectateurs, ce
qui a un effet d'entraînement vers le haut qui se
traduit ensuite par des normes de qualité plus élevées
sur le marché, et le public canadien est finalement
mieux servi. Mais nous avons également la
responsabilité dès maintenant de songer aux moyens qui
nous permettront d'atteindre tous les Canadiens dans
l'avenir.
84 Nous devons nous assurer qu'il y aura
demain des voix pour exprimer notre identité.
CBC-Radio-Canada doit donc servir de lieu d'incubation
où les talents peuvent s'épanouir, et c'est ce que nous
faisons. Elle doit prendre des risques en ce domaine,
des risques que d'autres ne peuvent ou ne veulent pas
prendre.
85 Nous devons constamment aussi adapter
notre technologie et utiliser les nouveaux médias,
comme l'Internet. C'est pourquoi nous revenons
toujours à Radio Trois, en anglais, de façon à
permettre aux jeunes Canadiens de participer au forum
commun.
86 Tout comme les générations
précédentes, ces jeunes doivent pouvoir compter sur un
radiodiffuseur public pertinent, et il nous incombe de
répondre à leurs attentes.
87 Disons simplement, madame la
présidente, que les Canadiens non seulement attendent
tout cela de leur radiodiffuseur public, mais qu'ils le
méritent.
88 J'aimerais maintenant demander à
Perrin de vous expliquer les grandes composantes de
notre plan.
89 MR. BEATTY: Thanks very much,
Guylaine.
90 Madam Chair, Commissioners.
91 The last four years have been a
period of unprecedented change both for the CBC and for
Canada's broadcasting system as a whole.
92 For our part, we have lived through a
major reduction of our budget, the arrival of
revolutionary new technologies, and a dramatic
reshaping of the competitive landscape.
93 Our response has been to go back to
basics, rethinking who we are and how we can best
contribute to Canadians' ability to see themselves and
the world through Canadian eyes.
94 Madam Chair, if I can be permitted a
personal comment, I am immensely proud of all that the
men and women of the CBC have accomplished under
tremendous pressure and in full view of all Canadians.
Our partners, from affiliates, to independent
producers, to suppliers and our audiences have stood
with us as we faced this important challenge.
95 As a result, we have become a much
leaner, and more accountable organization and we have
emerged stronger, with renewed confidence and creative
vigour. We have done, Madam Chair, what many said was
impossible: Canadianizing our schedules, adding
services and winning record numbers of awards for
quality at the same time as we were dealing with major
cuts to our budgets. When Canadians listen to or watch
our radio and television programs, they know that the
CBC gives them value for their tax dollars.
96 Commissioners, we're here to account
to you for our place in the broadcasting system and to
renew our commitment to all Canadians. In the coming
days, each of our services will have an opportunity to
come before you.
97 Our plan rests on the following five
priorities:
98 D'abord, nous maintiendrons et
renforcerons nos assises régionales. Cette priorité
traduit un aspect vital de notre mission. Notre
présence régionale est aussi importante que jamais.
Évidemment, nous avons dû faire des choix difficiles.
Par exemple, nous aurions pu fermer des stations
régionales comme nous l'avions déjà fait, mais nous ne
l'avons pas fait.
99 Nous avons plutôt rationalisé notre
programmation et renforcé nos services. Nous avons
repris le service local de télévision à Windsor et à
Calgary. Ces derniers mois, nous avons ouvert une
station de radio à Victoria, ce qui fait que nous avons
maintenant une présence locale dans chaque capitale
provinciale. Nous avons également ouvert des bureaux
radiophoniques à Sherbrooke, Trois-Rivières, Bathurst,
Cambridge Bay et London.
100 Nous investissons quelque
420 millions de dollars, c'est-à-dire presque
40 pour cent de notre budget total, soit directement
dans les régions, soit pour des activités permettant de
refléter les régions aux réseaux. Aujourd'hui, plus de
50 pour cent de nos émissions sont produites en région
ou traitent des réalités régionales. Nous entendons
accentuer nos efforts. Au cours des prochains jours,
nous vous décrirons certaines initiatives particulières
en la matière.
101 Our second priority is to revitalize
English television. Canadianization of the English
network is largely complete. Foreign programming now
accounts for just 10 per cent of air time in the
English television prime time schedule, down from
24 per cent in 1985. During the 1998-1999 season, nine
of the top ten Canadian series in English Canada aired
on the CBC. Our audiences want high quality, popular
Canadian programs and we're committed to giving it to
them.
102 Our third priority is to continue to
provide news and information programming that sets the
standard for Canadian journalism.
103 The CBC is Canada's journalistic
leader. With over 800 broadcast journalists across
Canada and around the world, we are the largest news
organization in the country. We are the only news
service with a presence throughout Canada, in English
and in French.
104 We must reflect high standards of
balance, credibility, quality and access, on radio,
television or in the new media.
105 Canadians agree with these goals. We
heard it repeatedly during your recent cross-country
consultations. And year after year, polls commissioned
by the CBC and others demonstrate than an overwhelming
majority of Canadians pick the CBC English and French
services as having the most balanced news coverage, and
we intend to build on that trust.
106 Notre quatrième priorité est d'offrir
une programmation pancanadienne. En termes de
production et de distribution, Radio-Canada est le seul
diffuseur dont l'infrastructure lui permet d'être
présent partout au pays et qui assure des services en
français, en anglais et en huit langues autochtones.
Aucun autre diffuseur n'a bâti les ponts dont notre
pays a besoin pour se développer. Aucun autre n'a
consacré autant de ses ressources à offrir aux
Canadiens et au reste du monde un reflet de ce que nous
sommes et de ce qui nous fait vibrer. Aucun autre non
plus n'a déployé autant d'énergie pour que la culture
et la langue françaises s'épanouissent dans toute leur
richesse d'un océan à l'autre.
107 Outre ses caractéristiques
géographiques, culturelles et linguistiques, notre
service pancanadien offre une programmation très
diversifiée. Les émissions sportives, les comédies,
les fictions, les nouvelles, les émissions culturelles,
toutes ont leur place sur nos ondes. Radio-Canada
appartient à tous les Canadiens, et ces derniers sont
en droit de trouver une programmation qui les
intéressent dans nos grilles.
108 Madam Chair, our fifth priority is to
continue to modernize and to open up our corporate
culture. The CBC must become a flexible, open
organization firmly focused on the future. We've had
our challenges. In just three years, we cut our budget
and our staff by roughly a quarter.
109 We have streamlined our
administrative structure and dramatically increased our
efficiency. We are now providing more services than
ever before. To continue the momentum for change, we
are building a management structure that fosters
efficiency, openness and communication. The CBC will
remain attentive to the needs of Canadians by
establishing a range of accountability mechanisms.
110 In the production and distribution
sector, the Corporation will focus more on forging
alliances and will step up its co-operation with
independent producers.
111 Commissioners, I am proud of how this
Corporation has served Canadians in the past, but I am
excited about the even greater contribution that we can
make in the future if we have the courage and the
wisdom to embrace the bold, new vision that we will be
discussing with you over the next several days.
112 I now want to ask each of our media
vice presidents to explain to you how they intend to
meet our commitments, starting with Michèle Fortin,
vice-présidente de la Télévision française.
113 Michèle.
114 MADAME FORTIN: Merci, Perrin.
115 Madame la présidente, mesdames et
messieurs les membres du Conseil.
116 Dans les interventions présentées
lors de récentes consultations en région et encore dans
le cadre des présentes audiences, plusieurs groupes et
individus ont souligné la contribution exceptionnelle
de Radio-Canada à l'essor de la culture francophone et
au développement de nouveaux talents dans de nombreuses
disciplines artistiques et culturelles.
117 Notre défi consiste en effet à
permettre à un nombre restreint de francophones,
répartis sur un vaste territoire, non seulement de
préserver une culture riche et originale, mais d'en
assurer le développement, de leur permettre de
communiquer entre eux, tout en facilitant l'expression
des différences de cette population. Il nous incombe
de traduire les réalités de toutes ses composantes, que
ce soit au moyen de dramatiques, d'émissions d'affaires
publiques, de créations pour la jeunesse ou par la
diffusion de performances artistiques innovatrices ou
populaires.
118 Notre raison d'être, c'est de
permettre l'expression et la réalisation des divers
talents et d'enrichir, dans un contexte de saine
concurrence, la production et la diffusion d'émissions
de qualité en français, dans tous les domaines.
119 La Télévision française de
Radio-Canada n'est plus la seule source de
programmation francophone. Elle n'exerce plus un rôle
dominant dans le grand marché télévisuel québécois
comme à l'époque où elle était la seule à produire des
séries dramatiques telles que "La Famille Plouffe" ou
"Les Belles histoires des pays d'en haut."
120 Cependant, pour maintenir le
dynamisme, la créativité et l'audace de l'ensemble du
système de radiodiffusion francophone, il est essentiel
que Radio-Canada continue d'occuper une place
importante. C'est à cette condition seulement que nous
pourrons rencontrer les attentes du public à l'égard de
leur télévision: donner aux francophones un lieu de
rassemblement qui les unit, qui leur ressemble et qui
les fait avancer dans leur quête d'épanouissement
personnel, social et culturel.
121 Nous devons continuer de créer pour
le plus grand nombre. Pour ce faire, nous devons
demeurer une télévision forte, pertinente et populaire,
une télévision résolument généraliste mais animée par
des priorités claires:
122 - en information: demeurer la
référence par excellence sur la scène canadienne et
internationale; que l'on pense au Téléjournal, au
Point, à Découverte et maintenant à Zone libre dans le
champ des affaires publiques;
123 - en dramatiques: être le reflet
original d'une société et d'une culture, avec des
séries qui reflètent des réalités régionales comme
L'ombre de l'épervier et Bouscotte, ou plus urbaines
comme Omertà, 4 et demi, Virginie;
124 - en jeunesse: bâtir l'avenir sur
des valeurs de créativité et d'imagination, que ce soit
avec des dramatiques comme Watatatow et Tohu Bohu, des
émissions éducatives comme Les Débrouillards ou
d'autres types d'émissions comme Bouledogue Bazar et La
Boîte à lunch; et enfin;
125 - en arts et culture: participer au
développement de talents et à la démocratisation de la
culture. Encore ici, la contribution de Radio-Canada
puise à la tradition des Beaux Dimanches et à l'audace
et à la nouveauté avec des émissions comme Vie
d'artiste.
126 Nous avons aussi une responsabilité
particulière à l'égard des communautés francophones
vivant dans des milieux où l'anglais est la langue
largement dominante. À ce titre, la présence
quotidienne de nos artisans dans ces communautés ainsi
que leur engagement à en refléter les réalités
sociales, économiques et culturelles représentent une
contribution majeure. Cela, sans parler de leur apport
pour maintenir le dialogue au sein même de ces régions,
mais aussi avec les autres régions du pays.
127 Dans le prochain terme de licence,
nous souhaitons élargir ce lien entre les régions et la
scène nationale, en information comme dans tous les
autres domaines de la vie culturelle et sociale.
128 Nous intensifierons notre recours à
la production indépendante régionale pour diffusion au
réseau et nous donnerons une visibilité accrue aux
talents et aux personnalités de partout au Canada.
129 De plus, en remplacement de la Course
Destination Monde, nous comptons mettre sur pied un
projet visant à stimuler et à faire émerger la relève
dans toutes les régions où nous sommes présents.
130 Nous continuerons par ailleurs à
accroître les collaborations, notamment du côté des
nouveaux médias, où nous avons favorisé des échanges et
réalisé des projets novateurs sur Internet avec la
Radio française.
131 Nous poursuivrons également notre
stratégie de partenariat avec les producteurs
indépendants et intensifierons plus particulièrement
notre appui au développement, à la production et à la
promotion accrue du cinéma canadien.
132 La Télévision de Radio-Canada, au
même titre que la radio d'ailleurs, a toujours été au
centre de la création et de la diffusion de la culture
des francophones de ce pays. Elle a contribué au
développement d'une identité culturelle forte et à la
vitalité de leurs talents, qui sont maintenant reconnus
partout dans le monde.
133 Cette mission ne doit pas être
abandonnée. Elle doit être poursuivie avec constance
et vigueur, parce que la télévision est un instrument
essentiel au maintien et au développement de cette
identité culturelle, et qu'en cette matière, comme en
d'autres, l'apport du service public y est encore et
toujours indispensable.
134 Je cède maintenant la parole à mon
collègue de la Radio anglaise, monsieur Alex Frame.
135 MR. FRAME: Thank you, Michèle.
Madam Chair, Commissioners.
136 I will speak briefly about the
priorities outlined by our President and English
Radio's role in achieving them.
137 First, the regions. CBC Radio is
defined by Canada's regions. There is now a CBC
presence in more than 40 Canadian communities -- I
think the actual number is 44 -- the most recent, as
the President mentioned, in London, Ontario, Victoria,
British Columbia, Bathurst, New Brunswick, and
Cambridge Bay, Nunavut.
138 We will continue to develop strong
links between our regional, sub-regional and national
programming in order to ensure that wherever you live
in Canada, CBC Radio will provide you with a sense of
community, region and country.
139 Our News and Current Affairs
programming ranks with the best in the world. This
spring, on two different occasions, CBC Radio not only
won major Canadian journalism awards, we actually swept
the finalist positions as well. We are taking greater
advantage of our wide-ranging strengths in news and
current affairs on the regional as well as the national
level to provide Canadians with journalism that is both
thoughtful and comprehensive.
140 In the next licence period, we intend
to increase that collaboration within English Radio and
with our sister services in order to provide news and
current affairs to our listeners that is not only
excellent but also provides the best value for the
dollar spent.
141 The President and the Chair have both
spoken of the CBC's mission to reflect Canada back to
itself. For Canadians in our major cities and in our
remote communities, CBC Radio provides a vital link to
the rest of the country. CBC Radio is a mirror through
which Canadians can see our social, political and
cultural reality portrayed on a range of programs and
in a range of ways. In fact, it is difficult to name a
CBC Radio program that doesn't in one way or another
reflect this country back to itself.
142 Our challenge is to ensure that the
reflection we provide is the genuine article, that we
reflect the full range of Canada's diversity of
cultures, age groups, regions and ideas. To that end,
we will continue to invest in bringing new voices to
Canadians through special development initiatives and
programming reserved for new contributors. It is with
that sense of reflection in mind that CBC Radio is
seeking a third network in order to serve young
Canadians.
143 The President mentioned another
priority -- the revitalization of English Television.
It may not be obvious, or immediately obvious, but CBC
Radio has a role to play in that priority as well.
144 We are very proud of the talent CBC
Radio has developed over the years that went on to make
major contributions in English Television: Wayne and
Shuster, Bruno Gerussi, Barbara Frum, Mark Starowitz
and the Royal Canadian Air Farce, to name a few. We
have developed others as well. Ben Heppner emerged on
the national stage as a result of the young performers'
competition that we produce in co-operation with
Radio-Canada. And if you'll pardon the pun, The Bare
Naked Ladies first received national exposure on CBC
Radio.
145 But perhaps our latest contribution
will turn out to be the most significant of all. CBC
Radio has given its sister service its new Vice
President, Harold Redekopp.
146 MR. REDEKOPP: Thank you, Alex.
Madam Chair, Commissioners.
147 As the President has told you, the
revitalization of English Television is one of the top
priorities in CBC's strategic plan.
148 Our vision of a revitalized CBC
Television can be summed up in three words: Canadian.
Public. Television.
149 Let me start with the first of those
words -- Canadian.
150 At the beginning of the 1990s, about
two-thirds of CBC Television's schedule was devoted to
Canadian programming. Today, that figure has risen to
80 per cent for the full day and 90 per cent for prime
time. I think that's a tremendous accomplishment,
particularly since we did it while facing the largest
budget reduction in our history.
151 Today, CBC Television accounts for
almost half of all the viewing to Canadian programs in
prime time. We have proven that Canadians in large
numbers can be attracted to an all-Canadian schedule.
152 In the coming licence term, we will
continue to build on the strength and attractiveness of
that Canadian schedule while placing even more emphasis
on the second word I mentioned just a moment
ago -- public. We will consolidate our unique role and
responsibility as public broadcasters.
153 We intend to continue serving the
full spectrum of interests and tastes by offering a
balanced schedule, incorporating a wide range of
high-quality, distinctive Canadian programming that is
relevant, indispensable and popular.
154 Within that broad mandate, certain
elements are particular hallmarks of a public
broadcaster. They are defining characteristics of CBC
Television today, and we intend to focus on them even
more sharply in the years ahead.
155 Let me mention some of them:
156 - Our News and Current Affairs
programs. They meet the highest journalistic standards
and provide a thoughtful, Canadian perspective on the
events and issues that shape our communities, our
country and our world, programs from The National to
our newly redeveloped regional supper hour shows.
157 - Our entertainment programs, which
are clearly and proudly Canadian, and recognized for
their quality and originality. Home-grown hits like Da
Vinci's Inquest from Vancouver, risk-taking projects
like Ken Finkleman's Foolish Heart, perennial
favourites like This Hour Has 22 Minutes from Halifax.
158 - Our children's block, CBC
Playground, which provides a "safe haven" for Canada's
young people.
159 CBC Television is the place Canadians
turn to see programs that bring the country together,
be they major sporting events like the Olympics, like
the Grey Cup, like the Stanley Cup, or nation-building
projects like our upcoming People's History of Canada,
30 hours of outstanding television conceived and
presented in both official languages.
160 CBC Television has a special role to
reflect Canada's communities and regions to themselves
and to the country as a whole, as fully half of our
schedule currently does.
161 Another important part of our job is
to nurture and showcase Canadian talent of every kind,
from artists in all genres, to amateur athletes.
162 In our licence renewal applications,
we have made specific commitments in each of these
areas, including several specific improvements. I look
forward to discussing our plans with you in greater
detail throughout these hearings.
163 In the meantime, I'll pass the
microphone to my colleague, the Vice President of
French Radio, Sylvain Lafrance.
164 MONSIEUR LAFRANCE: Merci.
165 Il n'y a pas plus beau métier que de
tenir parole.
166 La citation n'est pas de moi.
J'oserais dire hélas, elle est de Sylvain Lelièvre, un
auteur-compositeur interprète que vous pouvez souvent
entendre à la radio de Radio-Canada.
167 Cette citation reflète tout à fait ce
qui est l'ambition de la radio de service public depuis
près de 63 ans maintenant: tenir parole. Une radio
qui demeure depuis toujours habitée par les mêmes
valeurs: la qualité de la langue française, le souci
d'une information exacte et documentée, le service au
citoyen, le soutien au développement du talent d'ici,
et l'ouverture sur les régions et sur le monde.
168 Cette radio a toujours protégé ces
valeurs tout en maintenant le caractère résolument
distinctif de ses antennes. Si vous voulez parler de
l'arrivée de nouveaux médias ou d'explosion de l'offre
médiatique, parlez-en aux gens de la radio. En 63 ans
on en a vu des transformations. Mais toujours, nous
sommes demeurés fidèles à ce que nous sommes
fondamentalement: des gens de parole.
169 Au cours des heures que nous
passerons ensemble pendant ces audiences, les gens de
la radio souhaitent vous parler un peu plus de ces
valeurs et de nos engagements. Nous souhaitons vous
démontrer que pendant la période de licence qui prend
fin, nous avons non seulement respecté mais dans
plusieurs cas dépassé les engagements que nous avions
pris. Nous souhaitons vous démontrer que s'il y a eu
des ratés, nous nous sommes assurés de corriger le tir.
170 Malgré la période de turbulence qui a
marqué ce presque septennat, les Canadiens sont
demeurés très attachés à leur radio publique. Les
derniers sondages publiés la semaine dernière
démontrent bien que cet attachement est solide et
d'autres sondages maison indiquent bien que le niveau
de satisfaction de notre auditoire n'a pas fléchi non
plus.
171 Nous vous parlerons aussi et
peut-être surtout de la façon dont nous envisageons
l'avenir:
172 D'abord, maintenir une radio publique
résolument distinctive et non commerciale; une première
chaîne généraliste, rassembleuse et décentralisée et
une chaîne culturelle dédiée à l'expression de la
musique, des arts, de la culture et des idées.
173 Nous souhaitons également accroître
notre présence et notre diffusion régionale par un
élargissement notamment de la diffusion de la chaîne
culturelle.
174 Nous souhaitons créer, si le Conseil
nous en donne le feu vert, la première radio
francophone dédiée à l'information continue pour
l'ensemble des Canadiens.
175 Nous avons récemment créé un service
de production d'émissions jeunesse dédié
prioritairement aux jeunes des milieux minoritaires.
176 Nous souhaitons pousser toujours un
peu plus loin les concepts d'excellence et de
responsabilité journalistiques.
177 Et finalement, créer une offre unique
et distinctive sur ce qu'il est convenu d'appeler les
nouveaux médias.
178 Nous vous parlerons également pendant
ces audiences de ce que nous estimons être une
nécessaire ouverture aux réalités culturelles et
musicales d'aujourd'hui, et du besoin de solidifier les
nombreux partenariats du service public dans
l'accomplissement des différents volets de sa mission.
179 J'espère bien que nous saurons vous
transmettre pendant ces quelques heures d'échange toute
la passion de ceux et celles qui font cette radio et
surtout tout l'attachement de ceux et celles qui
l'écoutent.
180 Je vous remercie beaucoup.
181 MADAME SAUCIER: En conclusion,
Madame, et en tout respect, nous demandons au CRTC de
bien vouloir donner suite à nos demandes de
renouvellement de licences et ce, pour une période de
sept ans. Radio-Canada-CBC canalisera toute son
énergie à réaliser ses engagements envers les
Canadiens.
182 Les prochains jours nous fourniront
l'occasion de vous expliquer en détail notre vision de
l'avenir de la Société Radio-Canada et de quelle façon
elle prendra forme. Cette vision a fait l'objet d'un
large consensus, d'une unanimité, je dirais, des
membres du Conseil de l'entreprise et des membres de sa
direction.
183 Mais nous utiliserons également les
audiences qui s'amorcent aujourd'hui pour écouter,
écouter ceux et celles qui viennent vous exprimer leur
satisfaction mais aussi leurs critiques et leurs
attentes ou leurs souhaits.
184 Nous sommes au service des Canadiens.
Nous sommes ici pour servir les Canadiens et il nous
appartient de les écouter.
185 Je vous remercie, Madame.
186 Nous sommes prêts à répondre à vos
questions.
187 LA PRÉSIDENTE: Merci infiniment.
188 C'est moi qui ai le plaisir de
commencer la poursuite, l'exploration de ce plan
stratégique que vous nous présentez.
189 Peut-être pour un peu guider notre
discussion et un peu vous indiquer l'emploi du temps de
la matinée, je viendrai parler des questions générales
de stratégie, donc, moins sur chacune des licences mais
davantage sur l'approche globale de la mission.
190 Je toucherai aussi de façon plus
particulière aux questions liées à la publicité, mais
comme questions de substance et non pas sur des revenus
spécifiques.
191 Je viendrai par la suite parler de la
situation financière bien sûr liée aux coupures, mais
aussi les projections que vous envisagez pour les
prochaines années.
192 Je m'attarderai à partir de ces
questions financières à la vocation régionale, tout
comme vous en parlez ici, mais en lien avec la question
des dépenses.
193 Je viendrai par la suite parler de
changements de culture corporative dont vous parlez
abondamment dans votre planification et dont vous avez
parlé ce matin, pour parler de transparence, de
responsabilisation par rapport au public, d'innovation.
194 Par la suite, nous prendrons une
pause et monsieur David Colville poursuivra sur les
questions liées à la constellation, la question des
nouveaux médias, quelques questions par rapport à des
corrections techniques que vous souhaitez lors des
prochaines licences.
195 Finalement, la question, non pas du
sport national des Canadiens qui est de parler de la
mission globale de Radio-Canada, mais des sports à
l'intérieur de Radio-Canada et de CBC.
196 Alors, j'adresserai mes questions à
Madame Saucier et je pense que c'est peut-être la
meilleure chose. Vous verrez à qui adresser la
réponse, s'il y a lieu.
197 Alors, commençons par votre choix
général sur votre stratégie. Je pense que ce serait
important pour nous de comprendre. Il est clair qu'il
y a un travail unanime -- vous le dites à plusieurs
reprises -- fait entre les membres du Conseil, la
direction, les personnels de Radio-Canada et de CBC
suite aussi à plusieurs consultations à travers le
pays.
198 Pouvez-vous nous expliquer comment
vous êtes arrivés au positionnement que vous proposez
ici?
199 Et dans quelle mesure avez-vous
considéré d'autres alternatives, et lesquelles, s'il
vous plaît?
200 LA SECRÉTAIRE: Madame Saucier, votre
micro, s'il vous plaît.
201 MADAME SAUCIER: Quand on connaît
l'attachement de tous les gens, y compris nos membres
du Conseil, à la Société Radio-Canada, tout ça s'est
fait avec beaucoup de discussions et beaucoup de
débats.
202 Je pense que ce qui est important
pour nous à l'heure actuelle, c'est de bien positionner
la Société par rapport au mandat que nous avons qui
nous est donné par le Parlement parce que c'est ça,
notre mission.
203 Alors, on a été très soucieux de bien
comprendre et, j'imagine, d'interpréter à notre façon
ce que ce mandat voulait dire dans le contexte actuel.
204 Comment on joue notre rôle pour
promouvoir l'identité nationale?
205 Quel est ce rôle spécifique que seul
un radiodiffuseur public peut remplir quand il n'a pas
les contraintes financières de l'autre partie du
système?
206 Je pense que c'est dans ce
contexte-là que pour nous, ce concept de tisser des
liens à travers le pays, de s'assurer que les Canadiens
se comprennent mieux, que les régions soient reflétées,
que nous nous retrouvions à l'écran ou à la radio de
Radio-Canada.
207 C'est devenu comme tellement évident
et tellement prédominant que finalement, tout le reste
en a découlé. Je pense qu'aujourd'hui, avec la
mondialisation des cultures, il est indispensable que
toute nation se dote d'outils et d'outils très forts
pour être capable de s'affirmer. C'est dans ce
contexte global que nous avons situé notre réflexion et
que nous avons dégagé les quatre axes dont je vous ai
parlé tout à l'heure.
208 LA PRÉSIDENTE: J'aimerais savoir,
dégageant à partir de ce regard, les axes que vous
proposez, dans quelle mesure les modèles qui ont été
votés au cours des années et aussi qui reviennent à
travers l'opinion de certains intervenants qu'on aura
la chance de voir au cours de l'audience ou qui ont
déposé des opinions écrites, j'aimerais comprendre dans
quelle mesure vous avez évalué ces modèles-là?
209 Si on pense, par exemple -- et j'ai
souvent entendu des gens de Radio-Canada dire nous ne
voulons pas devenir un PBS du nord -- si on prend cet
exemple-là, quelles ont été pour vous les raisons de ne
pas retenir ce modèle à ce moment-ci, mais aussi dans
la perspective de regarder le futur et l'avenir?
210 MADAME SAUCIER: Je pense -- et Perrin
et nos collègues et vice-présidents pourront
compléter -- qu'effectivement, on pourrait regarder
plusieurs modèles, mais si on revient à notre mission
initiale, qui est de promouvoir notre identité et
tisser des liens à travers le pays, il faut absolument
se doter d'un outil qui rejoint tous les Canadiens.
211 On ne peut pas devenir une télévision
élitiste. On ne peut pas devenir une télévision
uniquement pour une certaine partie de la démographie
ou pour une partie du Canada. Tous les Canadiens paient
pour Radio-Canada et tous les Canadiens ont le droit de
s'y retrouver, et c'est au coeur de notre mandat.
212 Donc, c'est la raison pour laquelle
nous avons choisi un modèle qui conserve au coeur de
nos actions une télévision généraliste qui soit forte
et une radio généraliste qui soit forte.
213 Ce qui arrive, c'est que dans
l'ensemble, bien sûr on peut ajouter, et on veut
ajouter pour rejoindre le maximum de Canadiens, mais ce
concept est très présent et a été vraiment au coeur de
nos choix.
214 Perrin, do you want to add?
215 MR. BEATTY: I think, Madam Chair,
that Guylaine very correctly pointed out the fact that
everyone pays for CBC. Everyone has a right to see or
to hear something in our schedules of interest to them,
and I think that's an important part when you look at a
publicly-funded Corporation such as ours.
216 A second point, though, to go back to
our mission and mandate, it's essential that Canadians
have an instrument which is there to ensure that
Canadian voices aren't lost from Canadian airwaves or
that Canadian faces aren't lost from our T.V. screens
and that we have a broad range of programming, able to
ensure that Canadian values, Canadian institutions and
understanding Canadian history, or geography and so on,
is widely shared among Canadians. If we were simply a
high-end, elitist service, we could not discharge that
mandate.
217 Madam Chair, just on a very personal
note, I have two children. One is 15 years old and one
is 11 years old. What I want this Corporation to do
for them is to ensure that they have an understanding
of who they are as Canadians and what this country's
place is in the world and have an understanding of our
history and of our values as a people.
218 It is important that we provide
programming that they can relate to, or that we provide
programming that ordinary Canadians find interesting,
that tells Canadian stories. That's why I think it'S
important for us to be a broad-based, generalist
broadcaster, not simply doing high-end programming for
people who are wealthy or well educated.
219 LA PRÉSIDENTE: Dans cette
perspective, j'imagine qu'il y a d'autres modèles aussi
que celui du PBS du nord, appelé ainsi.
220 Toute la question du fait qu'il y a
un foisonnement maintenant de services beaucoup plus
présents qu'ils n'existaient dans le passé, il a été
question dans le passé et encore pendant ce processus
d'une possibilité que Radio-Canada considère un rôle
national essentiellement et que se dégage une vocation
plus locale, que ce soit au chapitre de l'information
ou que ce soit au chapitre du type de programmation.
221 J'imagine que vous en avez débattu.
Pouvez-vous partager avec nous vos opinions à cet
égard?
222 MADAME SAUCIER: Perrin pourra
toujours compléter. Non seulement nous en avons
débattu, nous en avons débattu vigoureusement, Madame.
223 Je pense que pour nous, il est
essentiel, si on veut bien remplir notre mandat qui est
de refléter les régions aussi, d'être présent dans les
régions.
224 Je pense que je vois mal comment on
peut bâtir des liens entre les régions de ce pays,
entre les communautés, si on n'a pas une présence dans
ces régions et dans ces communautés.
225 Alors, comme je vous le dis, quand on
revient au mandat initial, finalement on trouve que ces
décisions-là découlent de source, ou à peu près.
226 MR. BEATTY: If I might just add a
word to that, Madam Chair, Guylaine is absolutely
correct, particularly when we are faced with massive
reductions of several hundred millions of dollars a
year to our budgets. We looked at all options,
including simply pulling up into a national service
which would not have been rooted in the regions the way
we are today.
227 We looked at it very honestly, very
vigorously, but at the end of the day, we came to the
conclusion that we could not do our job as a national
public broadcaster unless we had deep roots in
communities across the country that could try to give
the view from the CN Tower, or the view from
Mount Royal. To see Canada as a whole was simply
impossible. You had to be there on the ground, engaged
with communities if you were going to reflect the
vitality of the country and all of its diversity.
228 Just to cite some examples, if you
looked at our news during the floodings in Manitoba and
in Quebec, the fact that we had local crews on the
ground allowed us to provide a lifeline service for
people and allowed us to reflect what was happening
there in the community much better to a national
audience.
229 Similarly, during the Swissair
disaster, if you were watching English television at
the time that the story broke, you would notice that
the first reports came from our people on the ground,
in Nova Scotia, who were doing local news. If we did
not have those people there, we could not have done as
good a job serving a national audience.
230 Those people, as the story developed,
knew people in the Coastguard or in the military. They
knew what sort of search and rescue procedures would be
followed. They knew people who were fishers, or they
knew other people in the community and were able to
provide a much better service, both locally and to a
national audience, because of that local rootedness.
231 Finally, a key part of our role is to
identify talent at the local level, to nurture that
talent, to bring it along and to spin it up to the
national level. Our involvement in the communities
allows us to do that and allows us to give a genuine
reflection of what's taking place in the community and
of who potential new stars for the future will be.
Without being engaged in the community, we could not do
that job as well.
232 At the end of the day, after vigorous
debate and after a good deal of soul searching, it was
clear to us that to be a truly national public
broadcaster, we had to be deeply rooted in the regions
themselves.
233 LA PRÉSIDENTE: Laissez-moi
poursuivre, alors.
234 Un autre modèle qui a été proposé au
cours des années, celui d'aller vers une télévision en
particulier -- puisque la radio a déjà fait ce pas il y
a plusieurs années -- moins commerciale, c'est-à-dire
renonçant à une partie ou à la totalité de sa
publicité.
235 Est-ce que c'est un modèle que vous
avez envisagé? Et si vous ne le retenez pas, quelles
en sont les raisons?
236 MADAME SAUCIER: Je pense, madame la
présidente, ce sont des raisons à ce moment-ci
non-philosophiques mais très pragmatiques.
237 Nous avons déjà coupé, comme Perrin
l'a mentionné, quelque 25 pour cent de nos budgets. Je
pense qu'à ce moment-ci, devoir céder sur les revenus
publicitaires et devoir couper davantage, ça nuirait
énormément. Il y aurait un impact important sur les
services que nous donnons aux Canadiens partout au
pays.
238 Comme nous l'avons entendu et comme
vous l'avez entendu, les Canadiens veulent plus de
services sur Radio-Canada et non moins. Alors, je
pense que de façon très terre à terre, à ce moment-ci,
c'est un scénario qui est difficile pour nous
d'envisager.
239 LA PRÉSIDENTE: Je comprends bien, et
il est vrai, monsieur Beatty disait tantôt dans son
intervention à l'intérieur de votre présentation
générale combien les dernières années ont été
extrêmement éprouvantes mais en même temps une occasion
de se dépasser pour Radio-Canada puisqu'en effet, les
succès ont été nombreux et il y a eu vraiment en terme
de qualité même un espace plus important fait au
contenu canadien, et donc des efforts assez incroyables
faits à travers ces années.
240 Donc, ce n'est certainement pas en
ignorance de la situation financière, mais si on
poursuit cette question de l'aspect commercial, je vous
avoue qu'en lisant le plan stratégique avant d'arriver
aux grandes priorités, comment elles s'incarneraient
dans chacune des licences pour lesquelles vous demandez
renouvellement, j'étais frappée par l'importance
accordée à tout l'élément de la concurrence.
241 La concurrence est présente dans le
document, dans la pensée, me semble-t-il, et il me
semble que plutôt que d'être un élément environnemental
ou de contexte, il me semble qu'il y a une
préoccupation de cette dimension qui devient presque un
objectif en soi.
242 Je me réfère ici à la page 4. J'ai
lu en français. C'est l'avantage d'avoir des
institutions canadiennes. Donc, c'est dans les deux
langues. J'ai travaillé en français. Donc, c'est à la
page 4 dans le document français. Lorsqu'on parle
d'offrir une programmation qui intéresse tous les
Canadiens, on dit:
"Offrir une programmation largement
diversifiée qui répond à une grande
diversité d'intérêts dans tous ses
médias est inhérent à son rôle de
radiodiffuseur public.
Il est particulièrement important que
ces émissions de télévision puissent
plaire au plus grand nombre de
téléspectateurs, car Radio-Canada
doit disputer ces auditoires à la
concurrence, émission par émission."
243 Je vous avoue qu'en lien avec la
question de la réalité commerciale, c'est une dimension
qui soulève des réflexions ou des préoccupations.
244 J'aimerais vous entendre par rapport
à cette référence et cette réflexion que vous avez
certainement eues du positionnement de Radio-Canada
dans les années futures.
245 MADAME SAUCIER: Je pense, Madame,
que probablement monsieur Redekopp et madame Fortin
voudront ajouter certains commentaires.
246 Effectivement, on ne peut pas ignorer
nos auditoires. Il faut, si on veut remplir notre
mandat, que nous puissions parler à des gens, parler à
des Canadiens. Donc, la notion d'auditoire ne peut pas
être totalement inconnue pour nous. Alors, je pense
que cela me semble assez clair.
247 Sauf qu'il faut que notre
programmation, dans un premier temps, soit guidée par
la mise en application de notre mandat et que les
auditoires deviennent en quelque sorte une seconde
mesure. Mais on se doit d'être pertinent. On se doit
de répondre aux besoins des Canadiens. On se doit
d'analyser leurs besoins, tout en gardant à l'esprit
que notre mandat est autre que celui d'un diffuseur
privé.
248 MR. BEATTY: I wonder whether I might
just add a word, just before we turn to Michèle or to
Harold.
249 Madam Chair, the paragraph that you
quote from says:
"Providing a full range of
programming that appeals to a wide
variety of interests over all of our
media components is inherent in our
role as a public broadcaster for our
television services.
Maintaining a wide appeals
particularly crucial as we must
compete for audience program by
program."
250 This isn't referring to the
commercial aspect of competition, but rather to
mandate. The way in which people use, the way in which
they consume television is on a program-by-program
basis, switching across from one channel to another
that they're interested in particular programs.
251 If our starting point is that reduced
to its very simplest, the role of CBC is to connect
high-quality, Canadian content with Canadian audiences,
we are very much in a highly-competitive marketplace to
discharge that market, quite apart from any commercial
considerations whatsoever.
252 This is the most important instrument
for the survival of Canadian cultural sovereignty and
we are today in an environment where at any particular
time, setting aside the local video store with
thousands of titles, there are 60 or more opportunities
available for people to watch different types of
programming. Soon, that will be more.
253 The Commission has now licenced more
specialty services from the French side. More will
come along in the English side. With the decision that
you took last week on the Internet, which is a very
wise decision, we'll be finding again an explosion of
new options out there for Canadians for any half hour.
254 If we are to succeed with our
cultural policy mission, we will be in competition,
half hour by half hour, to provide attractive Canadian
content to draw Canadian audiences, if we are going to
be able to ensure that Canadians are exposed to that
Canadian content.
255 Either Harold or Michèle might want
to add a word as well.
256 MR. REDEKOPP: Madam Chair, perhaps I
can just give an example from English Television.
257 I think that we start by providing a
balanced schedule of popular fair and what I would call
a more specialized fair, and in each of those program
offerings, we look to maximize audiences so that for
instance a program like This Hour Has 22 Minutes we
believe should get well in excess of a million viewers,
and it does, because it's competing in that popular
genre.
258 A program like Karen Kaine dancing
has garnered 400,000 viewers, which we consider to be a
success because it has, we believe, optimized that
niche.
259 In each instance, we look at
maximizing or optimizing viewers for the programming
that we offer, but overall, we believe that we have to
provide a balanced schedule that is competitive, that
is relevant.
260 Relevance is measured in essentially
two ways:
261 One is certainly by audience numbers.
That's a quantitative measure. The second has got to
be audience impact, and that's tougher to measure.
Those two measurements go together in terms of
determining our success with our viewers.
262 I would say that after that, we look
at revenue. I think it's really important to make the
distinction here, as Mr. Beatty did, and that is to say
that we start with a balanced schedule and then we look
at finding the appropriate amount of funding.
263 MADAME FORTIN: Si vous me permettez,
j'aimerais juste vous rappeler le cas de la BBC, qui
est un modèle, qui est un autre modèle qui est souvent
proposé comme un exemple. La télévision est
probablement celui auquel on peut plus facilement
comparer, si on ne tient pas compte de leur budget,
évidemment.
264 La BBC n'a pas de revenus
commerciaux. Elle est financée par un mode
complètement différent. Mais la BBC recherche à
atteindre des auditoires parce que c'est une mesure de
sa pertinence et c'est une mesure de sa façon de
rejoindre la population, et si les auditoires baissent,
c'est une marque.
265 Nous, à la télévision et puis à la
radio aussi, on est particulièrement chanceux parce
qu'on a une rétroaction automatique de nos
téléspectateurs, de la même façon que Harold disait.
Quand c'est 250 000 avec Riopel, je suis positivement
contente. Si je fais 250 000 avec Air Farce, j'ai un
problème. Cette émission-là ne devrait pas retirer, et
je pense que la mesure de l'auditoire, c'est une mesure
de performance, de notre capacité à rejoindre les
objectifs avec le public. Ce n'est pas une mesure de
revenus commerciaux.
266 C'est sûr que dans la pratique, il y
a un lien entre les deux, mais le cas de la BBC pour
moi est frappant. Ils n'ont pas de revenus commerciaux
et ils sont énormément, intensément, quotidiennement
préoccupés par l'auditoire.
267 LA PRÉSIDENTE: J'imagine que du côté
de la radio qui n'a pas de revenus commerciaux, c'est
très important pour les artisans de la radio, comme
pour la direction et le Conseil d'administration, de
s'assurer qu'il y a un auditoire là, qu'on est
pertinent et qu'on est donc dans un exercice de
communication et non pas de monologue, je le conçois
bien.
268 Mais l'approfondissement de cette
préoccupation-là soulève la question de dire est-ce que
les choix qui sont faits en terme de programmation
générale et de stratégie générale seraient différents
si Radio-Canada et la CBC en matière de télévision --
bien sûr en particulier, puisqu'il n'y en a pas
présentement dans les licences de radio et donc ça
touche RDI puis Newsworld -- est-ce que le fait d'être
pour ces revenus de façon si importante, dépendant des
revenus publicitaires, modifient la façon d'entrevoir
son mandat, modifient la façon de choisir ces
programmes et modifient donc la façon de rejoindre les
Canadiens parce qu'on le fait en fonction de rejoindre
non pas simplement le plus grand nombre possible de
points de vue, de lois de radiodiffusion et de lois de
Radio-Canada, mais par rapport à des préoccupations
légitimes et commerciales?
269 MADAME SAUCIER: Je pense, Madame,
qu'au au niveau du Conseil, pour nous, c'est très
clair. C'est que les choix doivent être faits d'abord
en fonction du mandat que nous avons à remplir. Quant
à la stratégie plus pointue de programmation, je pense
que mes collègues de la télévision peuvent répondre de
façon plus adéquate que moi.
270 MADAME FORTIN: Je dirais qu'à la
Télévision française, si on n'avait pas de commerciaux,
la grille ne serait pas fondamentalement différente.
Il y a peut-être à l'occasion des choix, et je pense
qu'on va avoir l'occasion d'en discuter plus
longuement.
271 Fondamentalement, les choix qu'on
fait sont des choix qui relèvent d'une vision, d'un
type de contribution culturelle, d'un soutien à
l'industrie de la production, et ce sont des choix qui
sont mûs davantage par notre vision de notre
contribution.
272 La preuve, dans un sens -- et ce n'est
peut-être pas une preuve pour vous -- c'est qu'on fait
la grille et ensuite on demande aux ventes de procéder.
273 Quand on fait une présentation au
conseil d'administration sur la programmation de
Radio-Canada, ce sont les directeurs de programmation
qui prennent le haut du pavé. Dans une télévision
privée, c'est le directeur des ventes. La télévision
n'est pas là pour générer des revenus, mais les revenus
que la publicité génère sont absolument indispensables
présentement pour offrir un service du niveau de
qualité qu'on offre.
274 C'est une question de dosage, et vous
avez raison de poser la question. À l'occasion, il
peut y avoir des tentations, mais de façon générale, il
y a des choix qui sont faits qui sont des choix qui
sont nettement non-commerciaux mais qui sont des choix
de service public.
275 MR. REDEKOPP: Madam Chair, perhaps
past behaviour is the better predicator of future
action.
276 I would say that the fact that
English Television Canadianized during its most
difficult period, that is when it took its largest set
of budget reductions, I think is an example of CBC
committed to serving Canadians first and not letting
commercial revenue dictate the service.
277 I think the fact that we have built
on our children's block, the fact we are going to
reinvest in regions, the fact that we are committed to
the history project that I have talked about --
30 hours of programming conceived and presented in both
official languages -- I think these speak to the
visions that are not taken with commercial imperatives
in mind.
278 LA PRÉSIDENTE: J'aimerais poursuivre
sur les questions de stratégie. Vous proposez une
stratégie. Dans votre deuxième point, je pense, vous
parlez de la constellation, de dire combien c'est
important que vous alliez rejoindre les Canadiens là où
ils sont. Comme il y aura des canaux spécialisés en
plus grand nombre, les nouveaux médias, ce sera
important d'être là aussi comme diffuseur public.
Monsieur Colville aura l'occasion de pousser cette
dimension-là de votre plan.
279 J'aimerais savoir, par rapport à vos
licences existantes, dans la mesure où il y a
multiplication, où il y a d'autres phénomènes
environnants qui viennent s'offrir aux Canadiens dans
une forme ou dans une autre, qu'est-ce qui fait que
vous n'ayez pas choisi une stratégie qui recentre la
programmation en télévision, en particulier, mais aussi
qui choisissent parmi les vastes possibilités de
programmes?
280 Vous dites plusieurs fois ici dans le
plan, plusieurs fois ce matin et dans l'ensemble de vos
communications et de vos gestes aussi, vous parlez
constamment d'offrir de tout pour tous. C'est un choix
net que vous faites.
281 J'aimerais savoir comment vous avez
tenu en compte l'environnement qui s'est modifié à
l'entour de vous et pourquoi vous refaites ce choix à
la veille du millénaire? Qu'est-ce qui vous amène à
dire chacune -- parce que c'est un peu comme ça que je
l'interprète, et je peux avoir tort, alors n'ayez
crainte de me corriger -- c'est comme si vous disiez
chacune des licences dont nous avons responsabilité,
chacune de nos actions doit en tout temps rejoindre
l'ensemble des Canadiens plutôt que d'avoir choisi, par
exemple, par chacun des gestes des objectifs précis et
des auditoires plus spécifiques?
282 J'aimerais savoir pourquoi c'est au
niveau de chacun des éléments la nécessité de rejoindre
tous les Canadiens en tout temps?
283 MADAME SAUCIER: Je ne crois pas,
Madame, avec tout le respect, qu'on pense rejoindre
tous les Canadiens dans tout ça. Je pense que ce qu'on
veut faire, c'est de rejoindre tous les Canadiens à un
moment ou l'autre de façon à ce qu'ils participent à ce
que j'appelle au grand forum des discussions que nous
créons.
284 Notre stratégie c'est bien sûr
d'avoir une chaîne télévision généraliste qui est
forte. Mais aussi, on se rend compte que dans certains
créneaux, on rejoint mal soit une démographie, soit des
intérêts.
285 Je vais prendre mon exemple favori,
si vous me permettez, Radio Trois. On s'est rendu
compte qu'on rejoignait mal ou pas du tout les jeunes
Canadiens anglais. Pour nous, si on veut s'assurer que
demain, ces jeunes Canadiens partagent les mêmes
valeurs et qu'ils participent à cette discussion que
nous voulons créer au sujet de notre identité
nationale, il est essentiel que nous puissions les
rejoindre.
286 Alors, comment le faire? Nous avons
jugé, en prenant cet exemple-là, que la meilleure
façon, c'était de créer un médium à leur mesure, qui
est fait pour eux et par eux, utilisant la technologie
qu'ils aiment, avec laquelle ils sont familiers, pour
les rejoindre.
287 Vous avez raison. On aurait pu
choisir autre chose, mais en même temps, on est
persuadés que... Prenons l'exemple de RDI et
Newsworld. Le fait d'avoir ces chaînes, je pense, a
aidé à renforcer la programmation de la chaîne
principale.
288 Donc, pour nous, ce type de stratégie
avait toutes sortes d'avantages -- et ça, c'est un
point qui est important pour nous -- sans diluer les
ressources et humaines et financières qui doivent être
le privilège de la chaîne principale.
289 Alors, je pense que Perrin ou mes
collègues pourront ajouter, mais c'est un peu la vision
que nous avions au niveau du Conseil.
290 Ceci a fait le sujet d'un débat assez
long, mais finalement, nous sommes arrivés à la
conclusion que c'était la meilleure façon de remplir
notre mandat aujourd'hui mais aussi, pour moi, ce qui
est important, c'est demain, d'être capable de
s'assurer qu'on rejoint tout le monde constamment.
291 MR. BEATTY: I might just add a word,
Madam Chair, and say that it's important to take a look
at the instruments that we have open to us and how we
use them differently.
292 As Guylaine pointed out, television,
our main service, are generalist services. The reach
of T.V. in English and in French is to almost every
Canadian home at one time or another.
293 In the case of radio, we know that
our reach is considerably smaller. Our share of
audience at any one time may be roughly the same as our
share of audience on T.V. The reach is more narrow, in
part because of the different ways in which people
consume media. The over-the-air, T.V. services are
generalist, department-store services offering a very
broad range of programming, everything from sports, to
comedy, to news, to the arts, and so on.
294 If you take a look at our radio
services, you'll find that they're more akin to what
you would see as a specialty channel on television with
more distinctive character, more narrowly focused.
295 Radio One, for example, focuses --
just to give an example of English Radio -- on news and
information.
296 Radio Two focuses on classical jazz,
performance broadcasting, and so on.
297 We haven't attempted to recreate what
you might have had many years ago, which would have
been a department-store, radio channel because the very
nature of radio is that it's far more specialized with
each service having a very distinct personality.
298 We've sought to serve constituencies
in different ways, by making application for
Radio Three in the case of young Canadians, to offer
something that isn't available from the commercial
sector, but going onto the Internet for very young
Canadians the age of my youngest son, by offering CBC
for kids. On the Internet as well, we offer services
like InfoCulture, in English and in French.
299 We've been trying to use our services
in a nuanced way to serve specific constituencies in
different ways, all in keeping with our mandate. The
goal has not been to say there will be something for
everybody at all times on each one of our individual
radio or T.V. services, but rather that taken together,
our goal is to ensure that all Canadians see value in
our schedules and that our schedules are driven by the
mandate which has been accorded to us by Parliament and
refined by the Commission.
300 I don't know whether any of my
colleagues wanted to add.
301 Michèle.
302 MADAME FORTIN: Comme vous le savez,
j'ai toujours défendu la télévision généraliste, mais
on aura l'occasion d'en discuter cette semaine.
303 Nous proposons une télévision
généraliste, mais avec des dominantes et nous avons
choisi des priorités. Elles sont très, très claires.
Elles sont dans quatre secteurs où on pense qu'on peut
contribuer davantage en tant que télévision publique.
Compte tenu de notre tradition, c'est l'information, la
dramatique, la jeunesse, les émissions culturelles
prises au sens large.
304 Ce sont les secteurs où on a investi,
qu'on a choisi de privilégier et qui occupaient une
fraction moins importante de notre programmation il y a
15 ans et qui progressivement, au fur et à mesure que
notre programmation évolue, ce sont les secteurs qui
vont être nettement dominants à l'antenne de
Radio-Canada.
305 Certaines autres chaînes vont choisir
d'autres secteurs. Ce n'est pas une complète
complémentarité, mais dans une chaîne généraliste, les
télévisions publiques ont des secteurs de force, des
secteurs dominants, et c'est ce dont on va vous parler
cette semaine.
306 MR. REDEKOPP: I think the issue of
relevance preoccupies us all the time, and relevance
really has to do with how many Canadians come to the
CBC Television service. I think we are constantly
looking to find more and more areas in which more and
more Canadians can gather to meet and share in common
experiences, whether we're talking about news, whether
we're talking about some of our forums that we do,
whether we're talking about drama, whether we're
talking about comedy or indeed whether we're talking
about sports.
307 That, we believe, is essential to a
public broadcaster, to offer popular fair to the
mainstream. Now, we don't stop there. The important
thing is we don't stop there. We also have a
children's block that we are proud of, that we want to
expand. Also, there is the fact that we are
reinvesting in regions.
308 I will give an example of
Broadcast One, which people say gets a relatively small
share, but I would say they should also note that this
year, Broadcast One was voted the best T.V. news and
information program in B.C.
309 That's how we seek to differentiate
ourselves even with smaller audiences. I would also
say that we're going to be announcing this later at our
fall launch this week, and we'll speak more about it
with the Commission when we appear as a television
service, we're reinvesting in arts and culture. We're
going to reinvest in amateur sports. But it starts
with a home where Canadians, virtually every Canadian
can find a place to meet at some point in the schedule.
310 Today, we get seven out of ten
anglophones who come on a weekly basis to see something
on English Television. We think that's important in
terms of preserving a base for future service.
311 LA PRÉSIDENTE: Pouvez-vous me dire
quelques mots, ce sera peut-être quelques phrases parce
que vous parlez beaucoup de comment la responsabilité
incombe à tous les détenteurs de licences dans le
système de radiodiffusion. Bien sûr, le fait d'être un
diffuseur public, d'abord il y a une loi particulière,
d'autre part il y a des responsabilités très uniques.
Comme vous voyez, ce rôle public pour les prochaines
années, c'est-à-dire donc au début de ce millénaire
dont on parle depuis si longtemps va-t-on le commencer,
comment vous voyez que ce sera différent? Si nous
avions été assis ici il y a 20 ans ou 30 ans, outre
peut-être la constellation, les nouveaux médias, j'ai
l'impression qu'on aurait parlé à peu près des mêmes
priorités. Pouvez-vous me dire en quoi vous, ça vous
apparaît très clair qu'il y a des différences énormes
par rapport à ce que vous entendez faire?
312 MADAME SAUCIER: Je ne suis pas
certaine qu'il y a des différences quant à la
description du mandat. Prenons comme exemple qu'on ait
un mandat, qu'on articule la stratégie autour de "Tell
our own stories" des nouvelles et de l'information, de
l'art et la culture et de tisser des liens à travers le
pays. Je pense que ce mandat était valable il y a 25
ans et fort probablement que ces principes seront
valables dans 25 ans, pour un diffuseur public.
313 Je pense que la différence c'est
qu'aujourd'hui, il y a cette mondialisation des
cultures qu'on alimente nous-mêmes, effectivement,
étant dans le système des communications et que les
pays se devront de plus en plus de se donner d'outils
pour exprimer leur propre identité. Et c'est devenu
plus pressant à cause de cette mondialisation.
Alors, je pense que c'est un peu de cette façon,
madame, que je poserais le problème.
314 Je ne suis pas sûre que je réponds
(voyant votre air perplexe!) à la question, mais je
vois difficilement le mandat de base de Radio-Canada
changer. La façon dont on le met en application va
dépendre des technologies, va dépendre de toutes sortes
de choses, de l'environnement, comment la dynamique va
se créer dans le système de radiodiffusion. Cela va
dépendre aussi du besoin de plus en plus urgent de
chaque nation de bien s'exprimer elle-même par rapport
à ses propres valeurs.
315 Est-ce que le mandat comme tel va
différer? Je ne suis pas certaine. I don't know if
you'd like to add to my comment, Perrin.?
316 MR. BEATTY: No, I think you covered
it well, I don't know if the Chairman wants to follow
up with the other Respondent.
317 LA PRÉSIDENTE: Non, je comprends
bien la question du mandat comme tel, au fond, qui
s'inspire beaucoup des lois existantes, a une pérennité
et ça permet donc d'aller plus sur les commas et c'est
peut-être comme ça que j'aurais dû poser la question.
En effet, est-ce que le comma que vous proposez
aujourd'hui, outre l'idée de la constellation de la
poursuite vers les nouveaux médias, est très différent
et en quoi des années antérieures, par rapport à ce que
vous proposez ici?
318 MADAME SAUCIER: Bien, je pense (et
je sais pas si Perrin connaît ce dossier-là beaucoup
mieux que moi je le connais) mais simplement
l'évolution des technologies, l'accès que les canadiens
ont à une gamme de programmations, qu'il y a même dix
ans on n'avait pas accès, je pense que tout ça ça
change beaucoup la dynamique. Et à ce moment-là, ça
change aussi la façon dont nous voulons être présents
parce que si finalement on est une chaîne ou en fait,
quatre chaînes de télévision d'anglais, de français
dans ce monde qui se multiplie et qui va se multiplier
probablement encore plus, il est important pour nous
d'avoir une présence plus grande pour s'assurer qu'il y
a du contenu canadien.
319 La même chose au niveau de
l'Internet. Il est important, c'est un nouveau média,
il est important pour nous d'avoir cette présence
canadienne, et je dirais encore plus important d'avoir
cette présence francophone, de façon à avoir un contenu
sur Internet qui nous représente. Et Perrin... I'm
sure that you'd like to expand, this is your field much
more than mine.
320 LA PRÉSIDENTE: Mais sur ça, c'est
monsieur Colville qui va venir sur la question de
l'expansion. J'en étais sur les licences existantes
présentement et cela soulève la question du fait des
coupures budgétaires importantes dont la société a eu à
subir au cours des années, réorientation des façons de
faire pour quand même d'être capable d'apporter un
service de grande qualité aux canadiens.
321 Au fond ce que j'essaie de savoir,
c'est pourquoi dans l'environnement qui se multiplie et
qui a une grande expansion, choisissez-vous d'aller
vers l'expansion vous-mêmes et pourquoi ne pas choisir
une stratégie qui fortifie à un moment où les
ressources sont si difficiles à assurer? Pourquoi ne
pas aller vers une stratégie dans les comment
demandants qui s'expriment par les licences existantes
mais en allant plus en profondeur en choisissant
peut-être des cibles plus particulières? C'est ça que
j'essaie de comprendre dans la mesure où
l'environnement autour de nous a changé énormément de
fait à cause des technologies et va continuer à être
ainsi pour les prochaines années?
322 MADAME SAUCIER: Bien, je pense
qu'effectivement on aurait pu, j'imagine, poussant
l'idée à l'extrême, devenir une chaîne de nouvelles et
d'arts et de culture avec un grand C, bon. Prenons ça
simplement à titre d'exemple et d'investir tous les
fonds publics que nous avons dans ces domaines et faire
une programmation de très, très, très grande qualité.
323 Mais à ce moment-là, on laisse tout
un pan de la population de côté, un pan de la
population qui paie pour nous d'une part, et un pan de
la population à qui on ne donne pas accès au forum
canadien que nous voulons créer, qui est notre mandat.
324 Comment on peut justifier ça par
rapport à la population canadienne qui elle-même...
bon, comme je vous dis, moi, je l'ai entendu quand je
fais des discours.... vous l'avez entendu lors de vos
consultations, nos membres du Conseil, nos gens dans la
région nous le disent... la population canadienne veut
que Radio-Canada soit là pour véhiculer nos valeurs.
325 Alors, pour nous, finalement le choix
s'est fait parce qu'on se sent une responsabilité
envers tous les Canadiens de leur donner cet outil de
partage. Et je pense que c'est la meilleure façon de
vous répondre. On n'est pas en droit, je pense,
d'écarter des pans de la population de ces échanges.
326 LA PRÉSIDENTE: Laissez-moi vous
poser une question qui reflète des réflexions qu'au
Conseil on peut avoir, mais aussi qui semble un peu des
opinions qu'on a glanées au cours des consultations
régionales.
327 Il semble y avoir une espèce de
reconnaissance des Canadiens dans ce que la radio offre
et il semble... on parlait tantôt que le mandat de
Radio-Canada et les discussions alentour du mandat de
Radio-Canada est un sport national.
328 Je sais pas si vous seriez d'accord,
et j'aimerais vous entendre à ce sujet... l'impression
est que du côté de la radio ce soit moins un sport
national, qu'il y a plus une espèce d'assentiment ou de
confort de l'ensemble des canadiens à l'endroit de la
façon que la radio (que ce soit en langue française ou
en langue anglaise sur la chaîne 1 ou sur la chaîne 2)
la façon que le mandat s'incarne dans les chaînes de
radio, là où il semble y avoir plus de sport national
c'est à la télévision (moins peut-être au niveau de RDI
et de Newsworld)... encore qu'il y a eu des questions
là-dessus... mais plus au niveau de la télévision.
329 Pouvez-vous commenter sur cette
opinion que je me permets de mettre sur la table?
J'aimerais ça vous entendre sur... si vous voyez qu'en
effet il y a une différence ou si c'est, de votre point
de vue, égal? Si vous voyez une différence, à quoi
l'attribuez-vous?
330 MADAME SAUCIER: Je pense que
monsieur Redekopp, ayant été à la radio et maintenant à
la télévision, est probablement le mieux placé, madame,
pour répondre à votre question.
331 MR. REDEKOPP: Well, part of the
answer may be, Madam Chair, that there are fewer people
listen to radio than watching television and those
people who listen to radio are deeply devoted to
English radio. I'll let Alex Frame speak to the number
but I believe that we clearly reach somewhere around
three and a half million. In English television we are
getting somewhere up over seventeen million people
tuning in to watch English television in a week.
332 I don't know if they have been
surveyed, whether they would find CBC television a
national support. You know, I think the more people
who are watching, the bigger a player television is,
the more competitive it is, the more comment it will
draw. But, you know, I think all the surveys show your
own consultations across the country show that there is
a deep and abiding affection, even for English
television. You would never know that reading some of
the newspapers, but you know it came through in your
own consultation. It comes through in the
interventions. So, I think there is a myth out there
that English television does not have supporters, it
does. I am not saying that there isn't work to be done
but I think it is a myth that English television does
not have support.
333 MR. BEATTY: I am not sure whether I
might -- it might be helpful for me to share with you
some research that we recently received. We just came
back from a field precisely on that issue.
334 We looked at a range of different
questions related to how Canadians see the Corporation.
Do they believe that we are discharging our mandate
well? Do they value the services that are provided?
How do they rate the relative value of one service
versus another?
335 We asked Polara Research to go into
the field and to build on a survey which they did in
nineteen ninety-seven (1997). And, one of the questions
they asked was: which is better valued Canadians at CBC
radio or CBC-TV overall?
336 Their finding was consistent with the
results of Polara's nineteen ninety-seven (1997)
cultural perspective survey. Canadians believe CBC
television is better value than CBC radio. Indeed, the
sentiment has become further entrenched during the last
past two (2) years that the proportion sighting CBC
television increases by a significant seven percentage
(7%) points from fifty-seven per cent (57%) in 1997, to
sixty-four per cent (64%) this year.
337 Now, what does this phenomenon mean?
If you look at the figures overall, they see
exceptionally good value in both radio and tv. Asked
to choose between the two, they say that they get even
better value from tv than from radio. Well, this
reflect most likely as what Harold was referring to
earlier and that's the reach of television. More
people use our television services than they use radio.
But the very sharply defined personality of radio gives
those people who use radio a sense that this is my
property, it's something that responds directly to the
particular interest that I have in my degree of
attachment to it is very high as a consequence.
338 With the broader range of programming
on television, the broader reach that it has, you find
that people will interest themselves in it as a whole
field that it is valuable if you survey the population
and say, we use it more than we use radio. But it's
less tailored specifically to their individual
interests as one particular viewer.
339 But it is important when we cite
radio, I am proud of radio, I am proud of the fact that
Canadians place exceptionally high value in both CBC-TV
and radio. It is important to recognize that when you
actually go into the field and ask Canadians because of
the broader reach of tv, they put an even higher
priority on it.
340 THE CHAIRPERSON: Do you think that
the fact that there is no commercial, no advertising on
radio has something to do with the kind of proximity
that has developed between the listener, other than the
medium itself and other than, you know, the way the
programs are defined and offered through radio in
comparison to television? Do you think that the fact
that it is non-commercial has something to do with the
kind of loyalty?
341 MR. REDEKOPP: Perhaps I can start
and then Alex Frame could jump in, but I would say
Newsworld carries commercials. I would say Newsworld
and I have the same kind of attachment that radio has.
There is a consistent format, you know it's news and
news based, and it carries commercials. So, I do not
know if commercials by themselves are the thing that
either bring it affection or the lack of affection.
342 MR. FRAME: I think its
distinctiveness and consistency that are essentially
the principal attractions within the CBC radio. I
believe if the airwaves were polluted with 12 or 14
minutes of commercials every hour, it would be a far
less attractive service. But it's not the absolute
absence of commercials that is an issue, it's the
distinctiveness of the service that I think attracts
Canadians to it.
343 Our reach, by the way, is three point
seven million listeners a week, the highest in the
history of the service.
344 MONSIEUR LAFRANCE: Si je peux
ajouter seulement une chose qui explique un peu ça
aussi. Je me souviens que le premier vice-président de
la radio française, Jean Blais, avait l'habitude de
dire: "La valeur d'un service public c'est son utilisé
multipliée par sa rareté". Et je trouvais ça assez
intéressant parce qu'on ne parle pas ici de la rareté
de son auditoire mais de la rareté de son type
d'émission. Et, effectivement, le fait que cette
radio-là soit tout à fait distinctive sur le cadran lui
amène un très très grand niveau de support auprès de la
population. C'est une chose importante.
345 Là aussi la radio française rejoint
en fait près d'un million d'auditeurs par semaine, ce
qui est, toute proportion gardée, comparable à la radio
anglaise. Et je pense aussi qu'en français, c'est le
caractère distinctif de ses antennes qui amène le grand
support à la radio.
346 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que, lorsque
j'entends un caractère distinctif, j'ai raison
d'interpréter ça comme distinctif dans la mesure où je
ne pourrais pas retrouver le même programme dans la
radio diffusion privée parce que c'est unique,
Radio-Canada étant le seul à l'offrir? Est-ce que
c'est ce que vous voulez dire par "distinctif"?
347 MONSIEUR LAFRANCE: Oui. Je vais
répondre deux choses. La première, c'est oui, parce
que je pense, par exemple, à des émissions à caractère
scientifique ou des émissions religieuses ou même de la
présence dans plusieurs régions où nous sommes, à
toutes fins utiles, seuls. Mais j'ajouterais tout de
suite, pour prévenir votre prochaine question, que les
environnements radiophoniques et télévisuels au Canada
sont extrêmement différents.
348 En Radio, sur Montréal, on fait face
à 18 ou 19 stations qu'on pourrait presque qualifier de
généralistes, grand public ou musical grand public,
c'est un environnement totalement différent dans
l'environnement télévisuel. Donc, en fait, lecture est
fort différente.
349 LA PRÉSIDENTE: C'est juste, mais en
effet, vous deviniez bien ma prochaine question et de
dire si, en effet, dans la radio il y a ce caractère
distinctif qui vit dans un environnement qui est aussi
particulier, qui appartient aux gens de la radio.
Est-ce qu'on peut, dans les projets et les demandes et
les promesses que vous faites ici pour l'exercice des
prochaines licences en télévision, est-ce qu'il y a
cette réalité de caractère unique et de caractère
distinctif de la même manière?
350 MADAME SAUCIER: Je vais laisser mes
collègues de la télévision vous répondre d'abord.
351 MADAME FORTIN: Je dirais que nous
sommes déjà distinctifs mais non de la même manière.
Je veux dire, en télévision, toutes les télévisions
font de l'information, toutes les télévisions font des
nouvelles. Il y a une base de programmation et les
types de programmes ne sont pas variés au point qu'ils
puissent être exclusifs l'un à l'autre.
352 Je pense, par ailleurs, que les
dominantes de chaque télévision sont de plus en plus
précises que la contribution de chaque média, du moins
en français elle l'est, et qu'il y a une nécessité
d'une saine émulation dans certains secteurs,
particulièrement importants pour le développement et la
personnalité culturelle en français. Je veux dire, qui
vient du fait qu'il y a deux ou trois télévisions
généralistes.
353 Il y a un autre élément qui est
important en français en particulier, c'est compte tenu
du petit marché. Je veux dire, si on veut pouvoir créer
des émissions de qualité et donc, qui nous ressemblent
et qui coûtent cher, on a besoin d'une base de support
et de financement assez importante parce que, je veux
dire, on ne peut pas se comparer à la BBC. On est sept
millions (7M) de francophones et si on veut avoir des
émissions comme Omerta, qui sont des émissions de ce
type-là, qui sont conçues en français pour les
francophones, il est important qu'il y ait une large
base qui ne pourrait pas être supportée par, je veux
dire, une portée sur le tiers de la population.
354 Je veux dire, ce sont ces éléments-là
qui font que le milieu de la télévision et le milieu de
la radio, en français particulièrement mais aussi en
anglais, sont très différents.
355 MONSIEUR LAFRANCE: Si je pouvais
simplement ajouter quelque chose de différent. Une
chose qui est très importante, c'est qu'ils sont
complémentaires. C`est-à-dire que beaucoup de nos
actions sont complémentaires et pensées comme telles,
par exemple dans les régions où dans certains secteurs
où la radio agit et la télévision est moindre. Il y a
quand même une approche complémentaire du service à
l`auditoire qui est extrêmement importante et dont on
parle très souvent. Beaucoup de nos décisions peuvent
être basées sur un approche complémentaire comme celle
entre la radio et la télévision.
356 LA PRÉSIDENTE: Entre la radio et la
télévision?
357 MONSIEUR LAFRANCE: Entre la radio et
la télévision, oui.
358 MADAME FORTIN: Dans le services aux
francophones. Dans certaines régions, la radio est un
médium plus léger et relativement moins couteux. Il
est beaucoup plus facile de l`étendre, je veux dire,
dans des locations et dans des communautés alors qu'il
y a un certain nombres d`autres actions qui sont plus
appropriées pour la télévision. On met très souvent
nos objectifs en commun et on partage, je veux dire,
cette implication-là en particulier dans les régions
mais aussi sur l'Internet ou dans les nouveaux médias.
359 LA PRÉSIDENTE: Qui permet une
synergie et d`aller plus loin. Je vais revenir avec la
question de présence de publicité et j`aimerais relier
cela. Dans la priorité 4, vous parlez que ces
émissions de nouvelles et d`information serviront de
norme dans les milieux journalistiques au Canada. Je
pense que c`est un fait reconnu que l`excellence de
l`information à Radio-Canada et à la CBC a permis
non-seulement l`image de marque mais aussi la
référence...madame Fortin parlait d`émulation. Je
pense que c`est juste de parler de cela.
360 J`aimerais ici faire le lien avec la
présence de la publicité en plein milieu du bulletin de
nouvelles. Est-ce que vous avez considéré modifier
cette approche? Si je comprends bien, madame Saucier
exprimait une question financière qui amène le besoin
de la publicité sur les ondes.
361 J`aimerais savoir comment vous
réconciliez cette volonté de poursuivre sur votre
réputation et votre excellence de toujours, et la
présence de la publicité?
362 Puis j'aimerais de façon... sans
vouloir tourner le fer dans la plaie et ne pas réouvrir
des blessures, mais on parlait au niveau des chaînes
spécialisées en français et que parliez, madame Fortin,
du réseau d'économie, il y avait une mention et même
une fierté de ne pas avoir de publicité et de ne pas
demander de publicité à l'intérieur de ce réseau-là
pour faire en sorte qu'il y ait une intégrité plus
grande de toutes les questions d'affaires aux
consommateurs et des questions économiques.
363 Alors, j'aimerais savoir comment vous
réconciliez, outre le besoin financier, on peut le
comprendre, il est réel... mais est-ce qu'il y a
d'autres éléments? Puis j'aimerais vous entendre
là-dessus.
364 MADAME SAUCIER: Je crois que Perrin
et les deux vices-présidents (télévision) peuvent
répondre à la question, madame.
365 MR. BEATTY: Madam Chair, we look on
a case by case basis of the rule... at the rule of
advertizing within individual news programs. Now, I do
want to go back to point that you acknowledge the
front-end. We have had to deal with over $400,000,000
of financial challenge. We took the decision to put
commercials into our national news very reluctantly,
faced with... confronted with a financial monster of
that was threatening the very existence of the
corporation. We've done so with considerable care.
366 We have kept out advertizing of some
programs. You mentioned Réseau de l'Économie, because
it was a largely consumer-based channel, we felt it was
very important in that type of programming to leave no
doubt in people's mind as to the fact that we are
completely independent of any commercial concern.
367 And the same applies in the English
network with programming that we have which is
consumer-based. But we do not put advertizing into
that. Now, would it be ideal if we never had to have
advertizing in news programs? Yes, it would. But
given the choice between getting the finances that we
need to enable us to have the journalists to put on the
program of high quality, or having publicity here or
not having publicity, it was important to us to be able
to support the programs themselves.
368 But on a case by case basis, whether
it's an election night with our election coverage or
it's on consumers programs or it's on a range of other
programs, we may very well take a decision to go ahead
with the program without advertizing within it.
369 The Media Vice-Presidents could
comment to you on the specific criteria they use in
looking at them on a case by case basis.
370 MR. REDEKOOP: Well, I think the News
and Current Affairs people are obviously very, very
sensitive to this issue. And they make all of their
decisions -- let me say that again -- they make all of
their decisions independently of any kind of commercial
concerns. So, I don't see the connection there.
371 As the President has said, in an
ideal world, we wouldn't have put the news in... or
advertizing within the body of a news cast. But I
would say that, you know, ad revenue has really not
changed. That is the amount of ad revenue in English
television hasn't changed over the last license period.
I think that's worth noting. I think what has changed
is the balance because of the appropriation that went
down by the amount that you know.
372 So, in real numbers, in real dollars,
there hasn't been an increase. I think what we have to
work on is to make sure that it doesn't in any way
affect our programming.
373 MADAME FORTIN: Nous avons
conservé... du côté anglais, c'est plus probablement
admirable que du côté français, des émissions jeunesse
en publicité. Nous ne mettons pas, en général, de
publicité dans nos émissions culturelles, de musique,
de documentaires culturels, et caetera.
374 En général, il y a 20 per cent de
notre grille qu'il n'y a pas de publicité. Dans le cas
du Téléjournal, c'est une décision qu'on a prise à la
fin, à la dernière étape des coupures et placés devant
le choix de mettre des commerciaux ou de réduire la
couverture à l'étranger. Et, je veux dire, il nous
semblait, comme nous sommes les seuls qui faisons de la
couverture à l'étranger dans une perspective canadienne
en français, que le choix, je veux dire, s'imposait de
lui-même.
375 Et comme les téléjournaux dans toutes
les chaînes privées ont des commerciaux, les
téléspectateurs ont une certaine habitude de ça. Mais
c'est évident que si on devait à un moment donné ou si
on pouvait le retirer, ça pourrait être avantageux.
Mais entre choisir la couverture étrangère et de la pub
dans le Téléjournal, on a choisi la couverture
étrangère.
376 MR. REDEKOOP: Perhaps I could just
add. I think the question was narrowly about news, but
I should say that, as Perrin has said, Market Place is
commercial-free; Street Sense, which is a program about
consumers, consumers and young people, is
commercial-free.
377 As you know, our children's block of
course is commercial-free and we have enlarged that.
We don't carry commercials on our performance specials
either. And so, you know, where appropriate, we simply
keep the commercials out of the programming.
378 LA PRÉSIDENTE: Merci. On me
demande une pause. Alors, je pense que ce serait
bienvenu pour tous.
379 Je vais continuer sur la question de
la publicité pour aller sur la question des finances,
mais générales, et non pas sur des spécifiques.
--- Courte suspension à / Short recess at 1100
--- Reprise à / Upon resuming at 1120
380 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Alors, je
continue sur la question de la publicité. J'imagine
que vous avez fait une certaine analyse coût/bénéfice
sur la présence de la publicité en télévision. Et
j'aimerais savoir quelle sorte de chemin vous avez
fait?
381 Tout à l'heure, madame Fortin
invoquait, lorsqu'il a été question de mettre de la
publicité dans le bulletin de nouvelles, que c'était au
prix de pouvoir garder de la nouvelle internationale et
d'avoir la possibilité de faire ce genre de couverture,
j'imagine qu'il y a eu d'autres éléments.
382 Pouvez-vous nous prendre par la main
et nous expliquer ça. Et j'aimerais aussi dans ça une
certaine référence au fait que s'il y avait, par
exemple, moins de publicité, il y aurait donc moins de
publicité au total offert aux annonceurs et est-ce que
ça aurait pas une tendance à revaloriser la question de
la valeur du temps publicitaire sur les ondes
canadiennes?
383 MADAME SAUCIER: Je pense que Perrin
et nos vices-présidents télévision vont pouvoir
élaborer sur le sujet. Mais je pense qu'on a eu nous
aussi au niveau du Conseil, madame, les mêmes
inquiétudes, les mêmes débats parce que c'était des
choix difficiles à faire de dire au point de vue
philosophique, est-ce qu'on est mieux de... par
exemple, de couper notre présence en région et de
diminuer en même... d'un autre côté la publicité, nos
revenus publicitaires.
384 Étant donné l'ampleur des coupures,
je pense qu'il était difficile pour nous, au moment où
on les a faits, de faire autrement. C'est pas parce
que nous avons fait ça de façon très... nous l'avons
fait à regret dans certains cas, mais parce qu'on a
jugé que d'autres éléments des services que nous
offrons étaient plus importants. Ca a été une question
de jugement dans bien des cas, mais de façon
pragmatique, je ne suis pas certaine qu'on était prêt à
faire d'autres choix à cause de l'impact sur les
services.
385 MR. BEATTY: Madam Chair, as Guylaine
indicates, it's a very pragmatic decision we take,
faced first of all with the fact that we have to deal
with the four hundred million dollar per year challenge
recognizing that advertising generates some three
hundred million dollars a year for the Corporation.
This is a very important part now of the revenues that
we need to provide a high quality schedule, and we look
at the issue of advertising a fairly pragmatic basis.
386 One of the things we've done is to
take a look at public broadcasters around the world to
ask ourselves and, in television in particular, how
many of them are completely free of any commercials.
387 Now, is it required to not have
publicity to be a public broadcaster. Of some 23 public
broadcasters we looked at around the world, some 17 of
them supporting themselves in whole or in part from
advertising.
388 If you look at it in terms of the
percentage of contribution made by advertising, CBC was
on the low end compared to most of the others. So,
it's a question of balance. It would be great if we
had a rich uncle that wrote a very, very large check to
replace all of that money and to allow us to do other
things that we'd like to do as well, but we realize
that we operate in the real world and that we have to
fund the schedule. And we think we do so in a way that
allows us to start first with what is our mandate, what
is the type of program that is appropriate on our
airwaves and then to go out and to sale advertising as
effectively as we can from within our schedule.
389 And, that will not stop us, Madame
Chair, from taking decisions which our against our
commercial interest because we think that they are the
right decision to take. Canadianization which Mr.
Redekopp mentioned earlier, is the best example where
we anticipated that we could take a cut in our revenues
up to thirty-five million dollars a year as a result of
canadianization, we took that decision anyway.
390 Fortunately, reduction that size
didn't materialize. We found there was good support
for the canadianization schedule. But it's an
indication of the basis on which we take these
decisions that we're prepared to do and we think it's
right if given a choice between the impacts of
advertising and the mandate and the responsibility that
we have under the Act. I know that Mr. Redekopp and
that madame Fortin would like to add to that as well
too.
391 MR. REDEKOPP: I think it's
important, as I said just before the break that
advertising revenue in real terms has not increased in
English televisions since the last licence period. The
proportion has gone up because the government
appropriation has dropped. And I think, I'll just
reiterate what my colleagues in the front have said
earlier. And that is that people want more not less.
And in fact, when I look at the interventions that have
come in, I don't think I found one that has actually
complained about commercial revenue on English
television.
392 And I don't take that to say they
like English television to have commercial revenue, I
take that to mean they understand that we need it to
deliver the service. And I guess I would say that the
forty percent of our budget that is funded through
commercial revenue, about two hundred million dollars
makes it possible for us to deliver a wide range of
services that we would otherwise have to cut.
393 And lastly, I think we worked very
very hard at trying to find zones that will be
commercial free as we talk about the children's block
that we have enlarged, we are going to look at doing
more there, a number of programs like Market Place,
performance specials, and we will look at other
opportunities to find programming blocks that will have
less commercials. But I think until, as Perrin says,
that we have someone who writes us a secure funding
formula, I think we're going to have to continue with
this mix.
394 I guess I would say, as my last
comment, that CBC from its inception, is living in a
mixed economy. That is, it would get public
appropriation and would raise the rest through
commercial revenue, and that's the issue we're in
today. The mandate review itself tried to wean us off
commercial revenue and I think it was a great
attempt... their solution was a cable tax. But in the
end that didn't work out and we're left with the
dilemma that we're in today.
395 THE CHAIRPERSON: I still raise the
question if there was to be a decrease of advertising
time on the television English network and French
Network, would there be an impact on... possible impact
of increasing the rates of advertising?
396 MADAME FORTIN: Je pense qu'on va
probablement discuter ça de façon plus élaborée quand
on va parler de la télévision française. Parce que je
pense que l'appétit des téléviseurs privés francophones
pour les revenus publicitaires s'est peut-être
manifestée de façon plus forte que du côté anglais.
397 Mais ce qui se passe présentement
avec la venue des nouveaux canaux spécialisés, c'est
qu'on ne réduit pas les opportunités pour de la
publicité, on les augmente. Et on les augmente dans
des secteurs très étroits et à faible coût
398 On va vous démontrer que, de tous les
téléviseurs conventionnels, Radio-Canada est celui qui
a le coût parmi le plus élevé. Il le fait pas par...
il le fait un peu parce que nos cotes d'écoute ont
baissées, je veux dire, comparativement à nos
principaux compétiteurs et il y a une certaine valeur
sur les émissions où on vend de la publicité. Mais le
marché de la publicité, je veux dire, offre
présentement aux annonceurs beaucoup plus d'opportunité
qu'auparavant.
399 Et je pense que ce serait, du point
de vue des annonceurs, si c'est celui-là qui vous
intéresse, une grande perte de ne pas pouvoir annoncer
sur Radio-Canada et d'y substituer des annonces
uniquement sur des canaux spécialisés.
400 LA PRÉSIDENTE: Pour préciser, parce
que de fait nous allons certainement au cours des trois
semaines que nous passerons en audience ensemble,
revenir sur les questions de publicité. Bien sûr, il y
a des interventions de la part des diffuseurs privés
quant à cette dimension-là. Mais je pense que le
Conseil, surtout ce matin dans le cas de la
planification stratégique, la préoccupation exprimée
est davantage en fonction du caractère unique de
Radio-Canada et en quoi la présence commerciale, la
présence de la publicité en ondes fait en sorte que les
choix sont différents en termes des programmes choisis
par rapport aux services amenés auprès des Canadiens.
401 C'est ça la préoccupation du Conseil
et il ne s'agit pas ici de se faire l'expression des
radiodiffuseurs privés qui vont venir devant nous, qui
vont venir certainement exprimer leurs propres idées,
on n'a pas besoin de s'en faire écho.
402 A ce moment-ci, ce qui nous anime, je
pense bien, c'est de comprendre comment pour les
prochaines années, vous vous proposez d'assumer vos
responsabilités dans ce qu'elle a d'unique et de
spécifique. C'est plus en ce sens-là et que ce soit
pas les impératifs commerciaux qui guident la façon
d'exercer le mandat dans la télévision en langue
anglaise et en langue française. Oui, est-ce que...
non, ça va?
403 Si on revient sur la question de la
publicité, mais cette fois-ci au chapitre des finances
de la société, madame, sur l'ensemble de vos chiffres
que vous proposez pour les prochaines années, on
remarque et on est frappé en fait par une certaine
stabilité, sauf, peut-être, du côté de la télévision
anglaise avec une fluctuation qui s'explique par la
présence ou non d'une année d'olympique. Même en
français, cette réalité-là n'est pas aussi présente.
404 Mais dans l'ensemble, vos choix pour
les sept prochaines années ne semblent pas amener une
fluctuation ni des coûts ni des revenus.
405 MADAME SAUCIER: Je pense que madame
Tremblay, effectivement, est la meilleure personne pour
répondre à votre question, madame.
406 MADAME TREMBLAY: En termes de la
projection des revenus commerciaux, vous avez raison.
Comme on le mentionne lorsqu'on discute de nos
hypothèses, qu'on a pris l'hypothèse que les revenus
commerciaux suivraient l'augmentation de l'économie de
façon générale, par contre qu'on prévoyait une certaine
diminution de la cote d'écoute... donc l'augmentation
de l'économie versus la diminution d'une cote d'écoute
qu'on pensait.
407 Donc, c'est pour ça que, à toutes
fins pratiques, on voit à peu près les mêmes chiffres
de revenus commerciaux sur la période de sept ans.
408 Au niveau des dépenses, évidemment,
comme nous avons l'obligation de balancer nos budgets,
donc les dépenses doivent toujours totaliser la somme
des revenus.
409 Peut-être qu'au chapitre des
hypothèses plus spécifiques des revenus commerciaux,
mes deux collègues des services de télévision peuvent
vous en parler longuement. Mais ça explique, disons,
pourquoi on voit des revenus à peu près constants pour
les sept prochaines années, à part des années des
olympiques.
410 LA PRÉSIDENTE: Du côté anglophone,
on ne retrouve pas cette fluctuation aussi importante
ou aussi marquée du côté francophone.
411 MADAME FORTIN: Oui, je pense qu'on
peut l`avoir, mais l'impact est nettement moins
important. Donc, le reflet frappe moins. Mais vous
pouvez voir une certaine variation pour les années
olympiques, du côté français...
412 LA PRÉSIDENTE: Plus légère.
413 MADAME FORTIN: ... beaucoup plus
légère.
414 LA PRÉSIDENTE: Mais permettez-moi de
pousser. Ca m'apparait presque comme les économistes
disent, supposons: "Le problème est résolu et tout est
égal, par ailleurs".
415 Par exemple, prenons la
revitalisation de la télévision anglaise. Normalement,
on pourrait s'attendre à un impact positif par rapport
à des revenus supplémentaires, ce n'est pas présent.
La synergie liée à la constellation devrait se
refléter, ça n'apparait pas nécessairement, des
priorités plus marquées, non plus.
416 J'aimerais comprendre, parce que
l'impression que nous avons eue à regarder ces chiffres
(et puis, écoutez, on n'a pas fait une analyse de
chacun et, certainement, c'est vous qui êtes les
experts en ce domaine) mais l'impression générale qui
se dégage, c'est que tout continue avec le même type de
poussée de façon, si on veut, retourner sur ce qui
s'est passé les dernières années. On verra pour les
prochaines années. Vous voyez un peu ce que je veux
dire?
417 MADAME TREMBLAY: Oui. Au niveau,
disons, des investissements en programmation par
exemple, une fois qu'on parle de l'année 1999-00, c'est
assez mécanique comme prévision. Tout part des revenus
totaux, de toutes les sources de financement et du
crédit parlementaire, et de revenus commerciaux et
autres. Et à partir de là, les dépenses doivent en
suivre. Nous avons plusieurs de nos dépenses qui sont
fixes. Le reste, on maximise les fonds à la
programmation.
418 Et si, toutefois, les revenus
commerciaux excédaient les revenus que l'on a ici,
comme on le mentionne dans notre dossier, ces
revenus-là doivent évidemment être investis à la
programmation comme priorité.
419 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que je dois
comprendre de ça qu'en fait, compte tenu de
l'obligation incontournable, non pas seulement de ne
pas faire de profits mais ne pas faire de déficit non
plus, vous allez, avec une approche la plus
conservatrice possible, n'autorisant pas ainsi des
projets qui ne pourraient pas se matérialiser attendant
la réalisation de ces revenus avant de pouvoir aller de
l'avant vers de nouvelles dépenses.
420 Est-ce que c'est ça que ça veut dire
cette espèce de courbe, en fait qui n'en est pas une,
qui est une ligne assez droite, assez linéaire?
421 MADAME TREMBLAY: Mais comme le
mentionnait mon collègue Harold tout à l'heure, quand
on regarde les revenus commerciaux de la télévision
anglaise des cinq dernières années, on arrive à peu
près tout à fait à la même somme.
422 Donc, est-ce que c'est conservateur?
Peut-être que ça l'est. En tout cas, basé sur les
années passées, on n'a pas vraiment d'indication avec
toute la concurrence que les revenus commerciaux
excéderaient de beaucoup les prévisions que l'on a ici.
423 MADAME SAUCIER: Je pense, madame, si
vous le permettez, dans un contexte un peu plus large,
nous gérons des fonds publics (et je pense que nous en
sommes tous conscients) et nous voulons le faire de
façon responsable.
424 Et je pense que, de ce fait, nous
avons la responsabilité de ne pas faire de déficit,
comme vous le mentionniez. Alors, pour faire une
gestion prudente, je pense qu'il est mieux d'être un
peu plus conservateur et de s'assurer que,
effectivement, nous avons les revenus sur une certaine
période, avant d'effectuer des projets qui demandent un
investissement sur quelques années.
425 Alors, je pense qu'une partie de la
réponse est définitivement là parce que, comme je vous
dis, nous gérons l'argent des contribuables canadiens.
426 Michel, vous vouliez ajouter quelque
chose?
427 MONSIEUR TREMBLAY: Oui, un point
quant à, madame la présidente, l'aspect en fait qu'on
juge prudent du côté des projections, je noterais que
globalement, les projections de recettes publicitaires
au cours du prochain terme de licence sont de l'ordre
d'une croissance moyenne annuelle de 3.5 per cent pour
les deux réseaux combinés. Ce chiffre est corroboré,
d'ailleurs, par une étude qu'on vient de faire réaliser
par le groupe Media Buying Services où ils ont effectué
une projection sur les prochains sept ans qui est du
même ordre que les nôtres. Donc, on parle d'environ
3 per cent.
428 Donc, je pense qu'on n'est pas les
seuls à voir l'avenir... compte tenu de la
fragmentation, des nouveaux joueurs qui vont s'ajouter
et de la lecture que l'on fait de l'économie, on pense
que c'est une projection raisonnable. Évidemment, il y
a certaines différences entre les projections pour le
réseau anglais et pour le réseau français, compte tenu
de leur univers qui est différent.
429 LA PRÉSIDENTE: Mais dans le réseau
anglais, dans la mesure où vous avez une priorité très
identifiée, présente dans le plan stratégique, répétée
ce matin dans votre présentation de revitalisation du
réseau, ça ne semble pas se matérialiser par une
espérance de plus de recettes publicitaires.
430 MR. REDEKOOP: Well, I'd like to
approach it a little differently, if I may, Madam
Chair. I think the forces that we're looking at are
fragmentation and they will continue. And we're
assuming... I think that you've heard conservatively
because we are on one-dial position here, we don't have
multiple dial positions. So, that's one force.
431 I think we are talking about further
differentiation. We're talking about and we will talk
more about making ourselves look more like public
broadcasters in key parts of the schedule. Combined,
those two forces could lead to an expectation that we
will have declining revenue. I think it's really a
mark of our sales force. If they have been ingenious
enough, if I can use that, they have developed a
revenue management system that is unique throughout the
broadcasting system. They have placed more emphasis on
what we call value added selling. They look at
specific demographics that we can attract because of
the kind of program that we do.
432 So, there are a number of assumptions
that we have put together, I think that, in the end
result, in a flat projection over the next seven years.
And it is conservative, because we believe that's the
prudent thing to do. But there are a number of factors
playing in fragmentation as well as some of the
improvements we want to make to the service.
433 THE CHAIRPERSON: I certainly
recognize the expertise needed from the sales team, but
it really goes hand in hand with the program team and,
certainly you have experienced that already.
434 Il demeure que l'impression qui se
dégage du côté des revenus, (on le comprend, vous
l'expliquez), c'est une question de plus, (pour ne pas
utiliser de référent politique) une considération de
prudence.
435 Mais il demeure qu'au chapitre des
dépenses, si on prenait ce qui étaient les projections
d'il y a sept ans et on comparait avec les projections
d'aujourd'hui, les choix de 1999, regardant en avant,
n'apparaissent pas de façon flagrante comme étant
différents. Est-ce que c'est une erreur de ma part
dans ma lecture? Est-ce que je dois voir les choses
différemment et pouvez-vous m'aider à voir
différemment, s'il y a lieu?
436 MADAME TREMBLAY: Écoutez, les
projections qui ont été faites dans le passé... dans le
dossier que l'on regarde en ce moment, évidemment, on
regarde une période où, comme on l'a mentionné plus
tôt, on a eu des coupures assez importantes. L'année
qu'on appelle "l'année de référence", c'est une année
où certains des médias ont pu utiliser un surplus
qu'ils avaient créé l'année précédente et on en parle
dans notre dossier?
437 Donc, vous avez, à partir de cette
année-là, certaines catégories de dépenses qui
diminuent, qui peuvent être en contradiction avec nos
priorités. Mais c'est le fait qu'en 1998-1999, il y
avait un surplus utilisé de l'année précédente. Et on
mentionne qu'on ne pourrait pas vraiment prévoir d'être
capable d'avoir ce surplus-là sur les sept prochaines
années à venir.
438 En terme de choix, on a certainement
identifié dans les projections les montants qui seront
investis au niveau service de radio, soit radio trois
et info-radio et aussi, en terme de projection pour les
nouveaux médias.
439 On mentionne dans notre document
qu'on a l'intention de continuer de trouver des
efficacités, à peu près deux pour cent (2%) par année,
qu'à peu près n'importe quelle compagnie privée fait,
même il y en a qui en font plus que ça. Alors, on a
l'intention d'avoir des améliorations au niveau de
l'efficacité pour dégager des sommes, pour rencontrer
nos priorités.
440 Mais je suis d'accord avec vous que
ce n'est pas évident quand on regarde tous les
chiffriers parce qu'il y en a tellement dans les
documents.
441 LA PRÉSIDENTE: Ceci dit, nous avons
grandement apprécié l'abondance d'information
financière fournie qui est au dossier public et nous
avons l'impression, même si on a des questions par
rapport à ça et qu'on ne peut pas de fait développer la
même expertise que vous avez, nous avons apprécié
vraiment que vous ayez fourni autant d'information que
ça. Je tiens à le souligner.
442 C'est peut-être un couteau à deux
tranchants dans la mesure où ça amène plus de
questions. Mais au fond, je pense que c'est ce qui
permet aussi d'avoir une base commune qui permet dans
le dossier public à pouvoir discuter des mêmes choses.
443 Parlez-moi du processus budgétaire à
Radio-Canada. Vous avez une approche et vous revenez
souvent dans la présentation de vos données financières
en disant que vous avez une approche en français,
dit-on, de "net requirement" ou vraiment chaque unité
est responsable et a une certaine autonomie et aussi
une certaine responsabilisation en terme des objectifs.
444 Mais comment arrivez-vous à balancer,
si on veut, d'une part les objectifs nationaux et les
responsabilités nationales? Il y a, bien sûr, le
Conseil d'administration, mais disons en terme des
choix qui sont faits entre les besoins spécifiques
d'une des licences versus les objectifs généraux?
445 Ce serait, disons, important pour
nous de comprendre comment vous arrivez à faire ce
départage.
446 MR. BEATTY: Just before Louise
comments, because she is intimately involved with the
whole development of the budgetary process each year...
447 Now, we go back, first of all, to our
mandate to try to look at the broad directions in which
we want to take the Corporation and build upon the
previous years strategic plan, we have a process where
we set in consultation with the Board, priorities for
the coming year. These, then, are fed into our
budgetary process.
448 At the beginning of each year, we sit
down with the media developing specific business plans
for each one of the media, trying to allocate in some
sort of a rational way, the resources available against
those priorities. And you'll find from year to year
that the emphasis put on a particular medium or for a
particular project will vary from one year to the next,
based on those priorities but driven by our sensus to
what the business priorities of the Corporation should
be for that year.
449 Louise can talk to you in a much
greater detail about the allocation of money and how
that's done.
450 MADAME TREMBLAY: Oui. Premièrement,
vous avez mentionné la question de l'approche du net.
Cette approche-là a été développée dans le même cadre
où on devait préparer un plan pour rencontrer nos
coupures.
451 On a développé cette nouvelle
approche-là pour s'assurer que chacun des médias était
plus imputable de tous ses revenus et ses dépenses et
que les gens balanceraient leur budget. L'approche du
passé, c'était à chaque fois qu'il y avait des demandes
additionnelles, ça venait au siège social et on avait
une armée de personnes qui regardaient chaque demande
de financement additionnelle.
452 Donc, on est venu avec ces nouvelles
règles du jeu dans le processus de restructuration et,
finalement, si une composante peut, en fait, garder un
surplus pour s'en servir l'année suivante ou si c'est
un service de télévision qui a plus ou moins de
revenus, ils doivent être responsabilisés. Si les
revenus excèdent la projection, évidemment les sommes
doivent être investies à la programmation.
453 Alors, de façon régulière, chacun des
médias prépare des prévisions de fin d'année. Donc on
sait si les revenus vont excéder le budget qui a été
approuvé par le Conseil et on leur donne sur une base
trimestrielle un aperçu des projections et, évidemment,
si les sommes additionnelles sont dégagées, les
priorités sont discutées avec le Conseil et les
décisions sont prises dans ce sens-là.
454 MADAME SAUCIER: Simplement,
peut-être, madame, si vous me permettez de remettre les
choses en perspective, je pense que c'est évident que
pendant les dernières années, avec toutes les coupures
qu'on a dû subir, finalement notre focus était de faire
ces coupures sans avoir un impact trop grand sur les
services.
455 Nous avons mis en place maintenant un
processus que nous espérons cohérent qui,
effectivement, à chaque année, avec le processus
stratégique, on remet en question les plans d'action et
les plans d'action qui doivent se rattacher à chacun
des grands piliers que nous vous avons indiqués
précédemment et de façon à prioriser, s'il y a lieu.
456 Alors, on fait cette discussion, je
dirais, plus philosophique et ensuite le management va
préparer les budgets en fonction de cette priorisation
et le budget est approuvé par la suite.
457 Alors, on a établi un processus, je
dis, qui est plus logique pour une société comme la
nôtre, qui suscite à l'occasion quelques débats, mais
qui, à mon point de vue, sont des débats qui sont
sains.
458 LA PRÉSIDENTE: Vous parliez ce matin
dans votre présentation que Radio-Canada qui avait été
créé en 1936 "in response to clear cultural imperatives
not to meet the needs of the market place".
459 C'est là que surgit un peu la
question et la préoccupation du Conseil eu égard au
processus budgétaire, en ce sens que plus on se
rapproche de son marché, de son auditoire, plus le
radar de la préoccupation marché est grande. C'est pour
ça que c'est important que nous comprenions quelle
sorte d'éléments vous avez mis en place pour s'assurer
que l'idée du mandat et de la mission de Radio-Canada
demeure intègre.
460 MADAME SAUCIER: Votre commentaire me
fait sourire jusqu'à un certain point parce que,
effectivement, les discussions que nous avons au
Conseil, ce sont des discussions de mandat où,
effectivement, je ne me souviens pas qu'on ait commencé
à parler et dire: est-ce qu'on va aller chercher plus
de revenu publicitaire si on faisait une programmation
différente? Je ne me souviens même pas que ça ait été
soulevé le point.
461 C'est: comment on remplit notre
mandat et comment on le remplit aujourd'hui et quels
sont les éléments qu'on met en place pour le remplir
demain? Et c'est vraiment l'essence de toutes nos
discussions.
462 LA PRÉSIDENTE: Je pense que c'est
pour ça...
463 MONSIEUR BEATTY: Perhaps I could add
a word to that, Madam Chair.
464 Whether you are looking to the
creation of the Corporation of six decades ago or if
you are looking at it today, the simple fact is that it
fills a need which would not be addressed by the market
operating by itself in exactly the same way as the
Commission exists to ensure that the broader public
needs are met in addition to the needs of the market
place.
465 We attempt to strike a balance
between our need to generate revenues in the market
place to the tune of some three hundred million dollars
a year from advertising, with that mandate. And we are
not driven primarily by that commercial consideration.
466 I think that's the important message
that I would like to leave, that we take our decisions
based on the mandate. We recognize that we need to have
a cash flow that comes from advertising. But the
decision is taken based on how we believe the
Parliament, the Commission and our shareholders, the
Canadian people see the role that CBC should be playing
in offering a service that is highly Canadian, of high
quality, of general interest to Canadians.
467 The mandate comes first, the
commercial consideration comes second.
468 LA PRÉSIDENTE: C'est pour ça que
c'est important que nous comprenions comment le
processus décisionnel est réparti entre des
considérations plus immédiates de rejoindre son
auditoire tous les jours et celui à la fois
d'appartenir à une famille qui a un mandat particulier.
Je pense que c'est le pourquoi de nos questions en ce
sens.
469 Quand vous parlez de comment vous
avez fait les coupures, vous avez dit que c'est à ce
moment-là que vous avez pris cette approche budgétaire.
Ce qui a animé le choix à ce moment-là, dans quelle
mesure ce choix est compensé par les choix que vous
faites pour les années à venir? Est-ce que vous êtes
en rééquilibrage par rapport aux coupures qui ont été
faites ou si vous êtes dans un univers où, étant sur
une nouvelle base, vous partez avec une approche qui se
réinvente?
470 MADAME SAUCIER: Je vais simplement
dire un mot avant de vous laisser la parole à tous les
deux.
471 Je pense, madame la présidente, que
quand on a à faire des coupures de cette ampleur
pendant la courte période où on a eu à les faire, ce
serait pour le moins arrogant de penser qu'on a été
parfaits.
472 Alors, je pense qu'une partie des
actions que nous allons poser vont sûrement être un
rééquilibrage pour être sûrs que vraiment on remplit
bien notre mandat comme nous vous l'avons décrit dans
ces quatre piliers.
473 Je pense que c'était inévitable
(c'est souvent peut-être malheureux) mais je pense
qu'on a eu très peu de temps de recul.
474 MR. BEATTY: Madam Chair, if you were
to write us a cheque today for $400 million, we would
not attempt to recreate the status quo ante, we would
not try to go back to the past.
475 Now the fact is this is a profoundly
changed corporation. It is more efficient today than
it has ever been before, we are more focused. We
believe in our mandate of providing high quality
Canadian content more than ever before. We believe
that we discharge that mandate more effectively than
ever before.
476 As we look forward at the strategic
plan, we are indeed, working from the base that we are
at today and we are saying, "Okay, are there areas
where there is an added emphasis that should be made?"
In some cases, that will mean going into areas that we
pulled out of when the cuts took place.
477 Now an example of that, when we get
to English television, Mr. Redekopp will want to
discuss with you our plans to add more time to local
broadcasting for the English television service,
something we had to pull out of and reduce
substantially at the time that we were dealing with the
cuts. But in general, if you look at our strategic
plans, it is working from the base that we are at today
with the resources available. The issue for ourselves
was not how to try to recreate the past but how to move
forward in a way that was sensible for the future,
hence new media, hence new specialty services, or new
service like Radio Three or Info Radio, hence the
increased emphasis on Canadianization, on
cross-cultural activities and so on.
478 It is a new substantially changed,
and I believe substantially better Corporation now that
we are offering to Canadians for the future.
479 Louise?
480 MADAME TREMBLAY: Je peux peut-être
juste rajouter que si on regarde de l'avant, si ces
projections financières sont rencontrées, comme on en
discutait tout à l'heure, c'est relativement "flat"
comme on dit. Alors dans les règles actuelles, il est
bien évident que si les services de télévision ont un
revenu plus élevé, selon les règles actuelles, ils
peuvent le garder en autant que c'est réinvesti au
programme.
481 Donc la question se pose. Les radios
n'ont évidemment pas cette opportunité-là. Par contre,
si on regarde les financements de Radio Trois et Info
Radio au niveau de la Société, avec des économies qui
ont été effectuées dans des budgets en dehors des
médias, c'est avec ces sommes-là que nous avons
corporativement trouvé des nouvelles sommes pour ces
deux services-là.
482 Aussi, dans la façon dont les budgets
sont préparés, les services de télévision ont la
responsabilité de tous les services de soutien et tous
les frais fixes. Donc, il y a des avantages et des
désavantages de l'approche. Mais on pense qu'avec ces
projections-ci, il y a toujours la possibilité de
trouver des économies dans des secteurs autres médias,
que la radio n'est pas pénalisée par rapport à la
télévision.
483 LA PRÉSIDENTE: Il y a des marges de
manoeuvre.
484 MADAME TREMBLAY: Il y a des marges
de manoeuvre, exactement.
485 LA PRÉSIDENTE: Qu'on ne voit pas
nous, mais que vous voyez, vous.
486 MADAME TREMBLAY: Oui.
487 LA PRÉSIDENTE: Il semble y avoir des
questions de clarification nécessaires par rapport aux
coûts entraînés par les coupures budgétaires. Ce n'est
pas clair pour nous. Peut-être pouvez-vous nous aider
là-dessus.
488 Est-ce qu'il demeure des règlements
pour lesquels vous avez comptabilisé des sommes pour
cette année ou pour l'année prochaine? Est-ce que les
coûts référant aux grandes coupures sont terminés?
Est-ce que ce budget-là est vierge de ces espèces de
coûts d'impact, que ce soit pour les rachats de
contrats ou enfin des suivis aux grandes coupures?
489 Il semble qu'il y ait eu comme deux
informations dans une, qu'il restait des éléments à
honorer, si on veut. Par contre dans votre lettre du
1er avril, 1999, il y a une affirmation que tout est
payé maintenant.
490 MADAME TREMBLAY: D'ailleurs ça été
un élément qui a été très complexe pour nous. Au moment
de la mise en oeuvre du plan de restructuration, où on
pensait qu'on avait un problème de 400 millions de
dollars, les indications que l'on avait à ce moment-là
du Conseil du Trésor c'est qu'ils nous aideraient avec
les frais de "severance" à peu près pour 100 millions
de dollars.
491 Donc nous, dans nos estimées, les
coûts dépassaient les 200 millions de dollars. Donc on
a été "en limbo" pendant à peu près un an et demi à
savoir l'aide que l'on aurait. Il y a eu 38 millions où
c'est nous qui avons financé les frais. On a reçu
l'argent plus tard, ce qui explique un peu... il y a eu
un transfert d'un crédit parlementaire à un autre mais
essentiellement c'était le "timing".
492 Nous on n'avais pas le choix, il
fallait balancer nos budgets. On a pris des mesures
ponctuelles pour rencontrer nos frais.
493 Donc, oui, c'est tout couvert et...
494 LA PRÉSIDENTE: Donc, il y a plus de
frais dans les années de projection devant nous qui
impliquent des...
495 MADAME TREMBLAY: Il pourrait y en
avoir parce qu'évidemment dans notre plan on dit qu'on
fait deux pour cent de gains. Alors on va en avoir
mais c'est quelque chose qu'on va être capables de
couvrir, ça ne sera pas une dépense...
496 LA PRÉSIDENTE: C'est par rapport à
l'avenir et non pas par rapport au passé.
497 MADAME TREMBLAY: Exact.
498 LA PRÉSIDENTE: Dernière question
avant que je quitte la question des finances générales.
Vous parlez, comme on le disait tantôt, d'une stabilité
des revenus tant du côté commercial que gouvernemental.
Avez-vous des assurances de la part du gouvernement du
montant que vous recevez présentement en terme de
projections futures? Vous avez eu, j'imagine des
discussions. Mais est-ce que vous avez des assurances
que vous pouvez compter sur cette base pour les
prochaines années?
499 MADAME TREMBLAY: Je pense que ce
qu'on nous a dit c'est qu'on avait un financement
constant pour maintenir les quatre prochaines années
maintenant. Ce sont les assurances que nous avons à ce
moment-ci.
500 MR. BEATTY: We have indeed, Madam
Chair, it has been announced publicly. I think the only
differentiation I would make is that we have today is
predictable funding as opposed to stable funding in
that we know what the parliamentary appropriation is
going to be. But after inflationary costs, we know that
we start at the beginning of next year with less
purchasing power than we had at the beginning of this
and that remains an issue for us in discussion with the
government.
501 The other area of concern to us was
the changes that were made in access to the Canadian
Television Fund. As you recall, we had a guaranteed
envelope which gave us access to the Fund. The rules
on that were changed. Our guaranteed access on the
licensing side of the Fund disappears next year. We are
hopeful that because of the changes that have been made
in the rules of access across the Board, putting a very
high premium on conspicuously Canadian cultural
content, that we will have similar results next year as
a result. But it is difficult to predict with
certainty at this point.
502 We are looking for to finance the
whole of the strategic plan that we have in front of
you, first, genuinely stable funding. Two, the ability
on specific cases where it can be justified to make
application to the government for specific projects.
Preservation of our archives would be a case in point
where it wouldn't go into our operating base but would
be a single time allocation that they would make. The
third, is that when you are dealing with things like
the Canadian Television Fund that there be genuine
stability there.
503 THE CHAIRPERSON: i am sorry, I had a
last question about financial matters. You talk a lot
about globalization and the fact that the environment
is changing, and you talk about the international
initiatives you've had and some initiatives you have
with other broadcasters around the world and with
independent producers.
504 But in program sales we don't see any
evidence that you will sell more or less programs and,
there again, it's stable. Is that something that is
relating to the prudence you've been exerting here? Is
there any hope for you, given the plan you're putting
forward that you might have more chance to improve that
line of revenues?
505 MR. BEATTY: Perhaps, I can start
with prudence on our part because it is difficult to
project the market. Secondly it's a recognition of the
fact that, as a result of funding a much larger
percentage of our schedule through the Canadian
television fund, we don't own the rights to the program
and the private producers do. And it has been the case
historically that English television was responsible
for about ten percent of all program sales made from
Canada, an important contribution. But, increasingly,
the program rights for the programming that we're
showing on CBC belong to independent producers as
opposed to CBC itself. But in order... any of my
colleagues, either Louise or the television
vice-presidents...
506 MR. REDEKOPP: No, I think Perrin has
in fact given the major reason for the flat projection.
507 THE CHAIRPERSON Thank you. Let's
move to regional consideration. You have identified a
very important priority here, your canadianization of
your content being pertinent to all Canadians and to
have roots in the regions. As you know, that is...
508 Comment dire donc, ça fait écho à
tout ce qu'on a entendu au niveau des consultations
régionales qui se sont déroulées au mois de mars. C'est
un message que nous avons reçu de façon unanime.
509 S'il y a une place où il n'y avait
pas de différence régionale, c'est dans ce message,
qu'on soit en langue française à Moncton, qu'on soit en
langue anglaise dans l'Ile-du-Prince-Édouard ou à
Vancouver. A travers tout le Canada, c'est
l'importance que revêt le rôle unique de Radio-Canada
mais l'importance aussi d'avoir accès non seulement
comme quelqu'un qui écoute et qui regarde, mais aussi
comme quelqu'un qui peut se revoir à travers les images
qui sont présentées.
510 Vous nous avez fourni des nouvelles
données en matière de proportions budgétaires allouées
aux réalités régionales en comparaison des réalités du
réseau si on veut, que ce soit de télévision en
français ou anglais ou de radio. Ce n`est peut-être
pas le matin pour en discuter là longuement, mais
est-ce qu'il serait possible... je réfère ici là au
pourcentage. Par exemple, en télévision anglaise c'est
trente-huit pour cent de dépenses qui sont affectées
aux besoins des régions, soixante-deux pour cent celles
du réseau, c'est à ça que je fais référence.
511 Je me demandais s'il serait possible
qu'on obtienne ce que couvrent exactement ces
montants-là? Est-ce qu'on parle de frais directs ou de
frais indirects? Quels sont tous les éléments qui se
retrouvent inclus dans ces pourcentages-là?
512 MADAME TREMBLAY: Oui, en fait ce que
l'on a fait... dans notre dossier, on parle de nos
budgets de responsabilité puis on est allé à des vrais
coûts de service. Ce que l'on a pas fait, c'est à
l'intérieur d'un coût de service, quels sont les coûts
du réseau versus les régions? C'est encore sur base de
responsabilité.
513 Donc, l'exercice que l'on a fait,
c'est de pousser plus loin les réconciliations pour
prendre ce qui est dépensé dans un service, les vrais
coûts des régions versus le coût du réseau.
514 Donc, dans le document qu'on a soumis
après les documents, on a, à la page 9 et 10 les
différentes hypothèses que l'on a pris. L'impression
qu'on a quand on regarde les budgets de Radio-Canada,
on regarde "réseau", "région", on a l'impression que
réseau c'est Toronto et Montréal et qu'à toutes fins
pratiques les sommes dépensées dans les régions sont
quand même relativement basses en pourcentage.
515 Alors, ce que l'on a fait c'est de
déterminer les coûts comme c'était des coûts complets
de chacune des stations.
516 Par exemple, il y a des reporters au
niveau national. Ces coûts-là sont inclus dans les
budgets de réseau mais ils sont en région. Ca, c'est
un élément. Il y a tous les coûts rattachés au sport.
Tous les coûts sont représentés dans les budgets du
réseau mais il y a quand même des couvertures de sport
dans toutes les régions, l'élément des frais de
distribution. Tous ces coûts-là sont dans les coûts
des réseaux mais il y a une partie qui se rattache à
chacune des régions. Le coût de l'infrastructure,
encore une fois, tous ces coûts-là sont inclus dans le
budget des réseaux, mais c'est pas des coûts de Toronto
et de Montréal, ce sont des coûts dans les régions.
517 D'ailleurs nos nouveaux systèmes
financiers vont produire l'information de cette
façon-ci à partir du moment où on se parle, où on va
avoir des informations pour gérer et non des
informations par responsabilité. On a besoin par
responsabilité pour avoir un outil pour balancer les
budgets. Mais en ce qui a trait à informer le public
quels sont les coûts des services, les coûts complets
d'une part et une fois ça quelle est la répartition
"réseau", "région", on se rend bien compte qu'il va
falloir avoir cette information-là disponible de nos
propres systèmes financiers d'une façon régulière.
518 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que ce serait
possible que nous ayons des détails sur la base qui a
amené cette répartition...
519 MADAME TREMBLAY: Oui, au moment où
on se parle, on est en train de développer des tableaux
similaires là que l'on a faits pour la soumission pour
démontrer comment on est arrivé à ces transferts de
fonds là.
520 LA PRÉSIDENTE: Je suis désolée qu'on
demande encore de l'information, (Dieu sait que c'est
pas parce qu'on en manque, on est vraiment plein
d'informations) mais je pense que cette réalité-là,
comme c'en est une que vous mettez de l'avant et qui
nous préoccupe et qui est l'écho aussi de tout ce qu'on
a entendu pendant les consultations régionales, je
pense que c'est important qu'on sache de quoi nous
parlons.
521 Alors, certainement que madame Pinsky
verra à demander quand ce sera possible de l'avoir au
dossier public parce que certainement des intervenants
voudraient pouvoir commenter là-dessus.
522 Pour parler de la question de la
présence régionales (je ne veux pas entrer dans les
questions particulières à chaque médium, à chaque
licence) mais vous dites dans votre document de
planification que vous souhaitez préserver l'identité
culturelle du Canada: il faut que les Canadiens
puissent voir...
523 Là vous dites d'autres choses, et
vous dites :
"Notamment dans les émissions de
nouvelles et d'informations."
524 Vous faites vraiment un choix premier
du reflet soit de la dimension pan-canadienne, soit de
l'expression régionale, soit de parler à tous les
Canadiens (enfin peu importe les périphrases qu'on
utilise) mais le fait de s'adresser à tous les
Canadiens vous faites de l'information et des nouvelles
comme l'espèce de coeur ou dame de cette expression-là.
525 J'aimerais ça comprendre ce choix-là,
pourquoi vous avez choisi ça, pourquoi avez-vous
l'impression que c'est la meilleure façon d'assurer
pour référer au moment où Radio-Canada a été créée aux
impératifs culturels?
MADAME SAUCIER: C'est une question
assez vaste et mes collègues vont sûrement compléter
une réponse que je peux donner de façon sommaire. Je
pense que les nouvelles pour nous sont une affaire
publique, sont au coeur de ce que nous faisons à
Radio-Canada, c'est un de nos actifs les plus
importants.
526 Donc, je pense qu'il est normal que
quand on développe une stratégie, on rattache les
éléments de cette stratégie à cet actif important.
Alors, je pense c'est ce qui explique dans un premier
temps ce choix. Ce qui ne veut pas dire que dans le
futur on va se confiner aux nouvelles et aux affaires
publiques. Je pense que vous allez voir que les médias
chacun individuellement doivent faire des propositions
qui sont plus larges que des nouvelles et des affaires
publiques.
527 Mais je vous dis dans un premier
temps, on avait déjà des équipes sur tout le terrain et
c'était pour nous la façon la plus immédiate de
répondre à ce besoin d'être présents dans les régions,
on était déjà là. On avait juste à amplifier le
mouvement, si je puis m'exprimer ainsi, mais en
peaufinant notre stratégie pour l'ensemble des
émissions.
528 MR. BEATTY: I think Guylaine hit it
right on. First, it is a are of great strength for us.
Every survey that we do of our audiences indicates that
Canadian see CBC`s Journals as being one of the fining
elements of the corporation, something which they see
us doing particularly well, whether it's regionally,
nationally, internationally. This is a strength in
which we want to build as we look to the future. It
seems like it is a major asset.
529 The second is simply one of
relevance. People want to hear news about themselves,
about their regions, to understand where they fit in to
the broader picture. It is something that allows you
very rapidly to be relevant in the day to day lives of
Canadians in communities across the country. It is not
a case where we put all our eggs in that basket. We
want as well to ensure that we have a broad
representation of culture, the arts and so on, as well.
Journalism, for the CBC, always as been one of the
defining elements of who we are and what sort of value
we can add to the system.
530 I am sure, madam chair, that each of
the v.p.`s would be glad to comment about choices in
their area, if you would find it helpful. But,
basically, it is a strength upon which we want to build
and it is something that is valued by Canadians.
531 MR. REDEKOPP: I think, in fact,
today news and current affairs is a core asset. And
I've heard one of our broadcaster talk about it, and it
makes real sense when you put it this way: that people
get up in the morning and ask themselves about the
safety of their community. They want to know about the
safety of their country and they want to know of the
safety of their families.
532 Those are the questions, however you
analyze it, that really people out concerned about in
the morning throughout the day, and those are the
questions that we believe we have to address in our
news and information programming.
533 It's about informing people, it's
about helping them making informed choices, it's about
a sense of identity, it's about linkages, it's about
story telling. That's the heart of what we do news and
public affairs. And then we go on and do this in other
ways.
534 MR. FRAME: Madam Chairman there was
a previous vice-president of English radio who
would --not the one sitting at this table-- who would
say the last thing that English radio would do before
it turn off the lights, if God forbid it ever had to
turn off the lights, would be news and current affairs.
535 I actually don't agree with that
position. My view is that if we ever got into that
position, that the very last day that CBC radio would
broadcast, it would be broadcasting news and current
affairs, it would be broadcasting drama and canadian
music and canadian poetry. That it is a whole surface.
536 To say that news and current affairs
are at the core, does not imply, as far as we're
concerned, that we should narrow our reflection to that
area. It is critical to us that we hear canadian voices
in performance in the arts and culture just as much as
we here them in news and current affairs.
537 MONSIEUR LAFRANCE: Je pourrais dire
la même chose pour la radio française. Je dirais que
dans le cas des radios, je pense que c'est tout à fait
différent, on est effectivement très présent en
information en affaires publiques dans les régions. On
a un réseau qui couvre à peu près tout le pays parce
qu'on est maintenant présent dans une trentaine de
villes canadiennes et qu'on a des journalistes dans une
trentaine de villes canadiennes. Ce serait très
réducteur de dire que les radios régionales se limitent
à l'information.
538 Je pense par exemple à tout ce qu'on
fait dans le développement du talent. On est lié à
environ 25 concours au Festival de la Chanson à travers
le pays et tout se converge vers Granby, les différents
gagnants convergent vers Granby. C'est un apport
extrêmement important. J'irais même plus loin en
disant que dans beaucoup de villes maintenant où nous
sommes, la station de radio régionale a remplacé
peut-être le perron de l'église et le bureau de poste
en même temps comme endroit où on se rencontre pour
aller discuter, comme place publique, où on se
rencontre pour aller discuter des affaires
communautaires ou des affaires sociales dans une ville.
Et ça, c'est extrêmement important, c'est un rôle de
radio régionale qui est extrêmement important. Donc,
je pense que nos régions font plus que ça.
539 Et le rapport maintenant au réseau
est beaucoup plus que l'information ici. Nous avons des
émissions réseau régulières à l'antenne maintenant en
provenance de Vancouver, Winnipeg, Toronto, Windsor,
Québec, Moncton et l'apport est beaucoup plus large
qu'un apport seulement en information. Et donc dans le
cas des radios, je pense que c'est vraiment un apport
très très large et c'est toute la vie communautaire qui
passe un peu par les stations de radio.
540 MADAME FORTIN: A la télévision
française, aussi, on a privilégié les nouvelles de deux
façons, mais pas de façon exclusive.
541 Sur le plan local, c'était à la
demande des communautés, en particulier là où on est
les seuls à faire des nouvelles locales.
542 Vous vous souviendrez, probablement,
madame la présidente, de "l'idée merveilleuse" qu'on
avait eue de ne faire qu'un seul bulletin de nouvelles
dans l'Ouest, à partir de Winnipeg et sur lequel nous
avons dû reculer après une consultation des milieux
concernés.
543 C'est ce dont les gens avaient
besoin, ce qu'ils voulaient et on est revenu à la
proposition antérieure après les avoir rencontrés.
544 Le fait d'avoir des équipes partout
aussi au pays nous permet d'avoir de l'information
nationale au réseau. Et si on veut réussir une de nos
priorités au cours des prochaines années, devenir de
plus en plus présents en information canadienne dans
l'ensemble de nos émissions d'information, il faut
qu'on soit là.
545 Et les nouvelles locales nous servent
d'une base qui viennent enrichir les nouvelles
nationales et pour le réseau et pour les régions.
546 Mais en particulier dans les régions
où nous sommes, je veux dire, à peu près uniques à
faire de la production, nous avons maintenu, nous,
durant toutes ces années, des émissions qu'on appelle
de proximité ou que les Anglais appellent "the now news
local programs" soit dans le domaine de la culture,
dans le domaine des affaires, dans le domaine des
variétés, dans le domaine de la jeunesse, parce que
c'était le désir des communautés.
547 Donc, on a toujours essayé de
maintenir, malgré les coupures, une balance entre
l'information. Mais c'est évident que le premier
objectif qu'on avait c'était de protéger l'information.
Deuxièmement, la proximité, et que maintenant on est
rendu à comment amener ça dans le réseau. Et, ça, on
va en discuter au cours de la semaine.
548 LA PRÉSIDENTE: C'est certain qu'on
va en rediscuter au cours de la semaine dans chacune
des licences. Mais je pense qu'il est important que je
vous en témoigne.
549 A la lecture du plan et lorsqu'on
voit notamment... je comprends bien que c'est une clé
de voûte essentielle, la question de l'information. Ca
repose aussi sur une longue tradition de Radio-Canada
et de CBC, mais l'impression qui se dégage, c'est que
c'est le sine qua non, l'inconditionnel, sera ça si les
ressources financières le permettent ou si d'autres
éléments...
550 Ca semble beaucoup plus mou, disons,
comme engagement que ne semble l'engagement par rapport
à des nouvelles et par rapport à de l'information.
551 J'essaie, en fait, dans les lectures
que nous avons fait, de dégager les impressions qui
sont les nôtres et je vous les soumets pour être
corrigées, s'il y a lieu.
552 Je ne veux pas partir sur une fausse
interprétation et c'est certain qu'on aura l'occasion
d'en parler licence par licence mais généralement,
notamment en nouvelles et en information. Puis quand on
regarde les engagements avec l'espèce de stabilité au
niveau des coûts, et caetera, l'impression qui se
dégage c'est si on a de l'argent des fonds par rapport
à des projets avec les producteurs indépendants, on
fera les documentaires.
553 Ce qui semble garanti, c'est la
question des nouvelles et de l'information.
554 MADAME FORTIN: Si je peux me
permettre, un des éléments qui peut donner cette
impression-là, c'est que les équipes de l'information
sont des équipes stables. C'est-à-dire toute
l'infrastructure de l'information technique et
journalistique, ce sont des choses qui sont déployées
sur le terrain, de façon stable. Alors que dans
certains autres types de programme, ça peut varier
d'une région à l'autre, ça peut se promener dans le
temps, dans l'espace, et caetera.
555 Donc, l'impression de stabilité en
information est probablement aussi associée à la nature
du type de programme dont il est question.
556 MADAME SAUCIER: Je pense, madame la
présidente, que si vous entendiez les débats à notre
Conseil, vous seriez absolument persuadée que notre
présence régionale est importante.
557 LA PRÉSIDENTE: Il n'est pas question
et on n'entretient pas de projet de rendre les débats
du Conseil d'administration de Radio-Canada publics,
vous savez!
558 Alors, c'est pour ça qu'on vous pose
les questions, pour que vous partagiez avec nous
quelles sont les considérations que vous avez et
comment vous arrivez à vos décisions. Je pense que
c'est ça qu'on essaie de chercher ensemble.
559 Parlons des changements de culture
d'entreprise... ce sera le dernier petit chapitre de ma
part quant à la planification stratégique. Après, nous
arrêterons pour le déjeuner et monsieur Colville
poursuivra sur les autres questions.
560 Sur la culture d'entreprise, vous
dites diverses choses. Je reviens sur la question de
la reconnaissance de l'environnement concurrentiel dans
lequel vous êtes de plus en plus concurrentiel parce
que de plus en plus l'offre est grande, donc les
auditoires sont fragmentés.
561 Vous parlez aussi de créer des
partenariats fructueux. Vous parlez aussi d'une
productivité accrue d`au moins deux pour cent (2%) qui
amènera des économies que vous réinvestirez dans vos
nouveaux projets.
562 C'est de cette culture que je veux
parler et d'une phrase qui m'a personnellement frappée
où vous dites:
"Le plan stratégique de
Radio-Canada prévoit la mise en
oeuvre de nouveaux projets
d'envergure qui encadreront le
remaniement de sa culture
d'entreprise et axeront toutes
ses activités vers le
rendement."
563 Alors, avant d'aller sur chaque
élément, que ce soit la question de la hausse de la
productivité, j'aimerais vous entendre. Que
voulez-vous dire par... peut-être c'est une phrase à
laquelle je mets trop d'importance, mais si c'est le
cas, dites-le-moi. J`avoue que comme diffuseur public
(puis je comprends bien la différence, madame Saucier,
entre un diffuseur d'État puis un diffuseur public)
mais comme diffuseur public, comme institution
publique, tout en comprenant la nécessité de bien se
servir des fonds publics, j'avoue que cette question de
"...axeront toutes ces activités vers le rendement",
j'aimerais ça vous entendre sur qu'est-ce que vous
voulez dire?
564 MADAME SAUCIER: Je pense que, comme
vous l'avez souligné, on se doit effectivement d'être
responsable en gérant les fonds publics et ça c'est un
élément qui reste important.
565 L'autre élément aussi qui a été à la
base de notre pensée, de notre démarche, c'est que si
on pouvait trouver des nouvelles façons de faire, de
façon à dégager des ressources pour les réinvestir en
programmation en région ou ailleurs, ce serait
d'utiliser nos ressources de façon optimale.
566 Aujourd'hui, que ce soit à
Radio-Canada ou ailleurs, ce que tout le monde essaie
de faire, c'est d'utiliser ces ressources pour les
canaliser vers nos "core business, nos "core
competencies". Et je pense que c'est un élément
important et c'est un élément qui doit être non pas une
fois parce qu'on fait des coupures, mais qui doit être
ancré dans la façon de penser des gens, de façon à ce
que ce soit un processus dynamique dans le temps.
567 Alors, ce n'est pas nécessairement de
dire que le rendement en soi, c'est notre priorité.
C'est simplement d'utiliser de façon optimale les
ressources pour s'assurer qu'on investit le maximum en
programmation.
568 MR. BEATTY: If I might add, and
please, Madam Chair, if I do not fully address the
question, please come back to me on it, but I properly
understand the question as to why do we set
performances as the driving force in having subjectives
and trying to judge ourselves against them.
569 We do have much more business like
CBC than ever before and business like not in the sense
of trying to maximize commercial return. The business
like in terms of recognizing that every penny that we
get from the taxpayers has to be well spent.
570 We have to conduct ourselves
internally in a way that ensures we get the maximum
efficiency for every single resource that we have
available to us. It means then setting targets for
ourselves at the beginning of the year for the
Corporation as a whole and for each of our managers.
It means restructuring the whole of the way in which we
do business within the Corporation.
571 We have done a great deal of that
over the course of the last four years. You know, we
started at the top and at the centre when we were
dealing with major reductions. Usually what happens in
corporation and particularly in government
organizations that when they are faced with reductions,
they cut services to the public and the cut out in the
regions.
572 We started at the top, cut the number
of vice presidents from 13 to seven, I believe it is
today. We reduced head office by 50 per cent, sold the
building. We changed the model on which we were doing
business to drive down into the media many more of the
day-to-day responsibilities related to what actually
goes on the air, but holding them to a count, through a
business planning process, that set objectives at the
beginning of the year, agreed upon, first of all,
between senior management and the media and then,
ultimately, between senior management and the Board.
573 We were placing our financial
reporting systems where we had, Louise, 120
different...?
574 MRS. TREMBLAY: Seventy-eight; it was
not that bad!
575 MR. BEATTY: So, it's 78. But more
than General Motors, that you told me, in terms of the
numbers of financial reporting systems that we have to
bring in a coherent system of doing financial
reporting, to allow us to have management information
that is relevant.
576 All of it is to ensure that we put
the responsibility at the lowest possible level into
the hands of the people who are responsible for
providing services to the public and, secondly, that we
have a system of accountability and of planning that
makes that work, that we have the management dated that
we need to be able to deliver.
577 I don't know whether that responds
adequately to the question but I would be glad to
elaborate if you would like.
578 THE CHAIRPERSON I would like to know
what's your primary performance indicator. When you
look in the future, if we are already in the new
millenium and we look back to the seven years that are
proposed in here, what would be in accordance to that
performance objective? What will be the indicator that
will tell you "we've succeeded", "c'est une mission
accomplie"?
579 MADAME SAUCIER: Je pense que, ça,
c'est probablement de la perspective de notre Conseil,
la question la plus difficile à répondre, pour une
raison bien simple.
580 C'est que nous ne sommes pas comme
une compagnie privée où on peut mesurer notre
performance en terme de profit ou de valeur ajoutée au
prix des actions.
581 La valeur ajoutée pour nous, c'est de
savoir si notre mandat est bien rempli, c'est que si on
a un échange, un partage de valeurs, si on a une
meilleure compréhension de ce pays. Dans le fond,
c'est ça.
582 Comment on le mesure? Dans le fond,
la seule façon de le mesurer, c'est de le demander aux
Canadiens. C'est à un niveau très macro et j'en
conviens. Il y a un nombre d'indicateurs de
performance, mais le nôtre, quand on répond à nos
actionnaires, c'est un indicateur qui est beaucoup plus
difficile à mesurer et qui, dans le fond, ils mesurent
eux-mêmes dans leur vie de tous les jours.
583 Je suis consciente que c'est
difficile à rattacher à la notion d'efficacité et je
pense qu'au niveau des efficacités Perrin pourra
répondre mieux que moi.
584 Mais je dis que c'est pour nous un
défi d'être capable d'évaluer la valeur que nous
ajoutons à l'investissement que nos actionnaires font.
585 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que les
auditoires est un indicateur pour vous?
586 MADAME SAUCIER: C'est un des
indicateurs.
587 MR. BEATTY: I must add that Guylaine
is absolutely correct, it's one indication. Before
looking at the mandate, for example, we measure
ourselves with a broad variety of measurement. We take
a look at: are you in fact reaching audiences, do
Canadian value the programming that you're getting?
You can do that from ratings, clearly.
588 Secondly, we do regular focus group
testing, we do regular testing through public opinion
surveys. Do Canadians feel that we are discharging our
mandate, do they like the programming that we are
offering, do they believe that we offer value to the
system? This sort of questioning. And we watch to
make sure that the indicators are moving in the right
direction.
589 Third, we would look at such things
as the judgment of our peers. Take a look at awards
that we have won in the course of the last few years,
whether it is international Emmy`s or the most recent
Gemini`s where we won five times as many Gemini`s as
our closest commercial competitor. These are judgments
of the industry itself as to the quality of our
programming.
590 Now, we hold open houses. We were
very much a part of the regional hearings that you held
across the country. We have listened to Canadians
coming in to tell us directly how they feel about what
we are doing.
591 And all of those indicators taken
together, give us a sense of how we are doing relative
to the mandate. Audience ratings are an important part,
but they are not the whole of the story.
592 THE CHAIRPERSON: What about the
uniqueness of your character, of your programs? Is
that an indicator that is important to you?
593 MR. BEATTY: It is. Indeed one of
things that we do is to again survey Canadians on a
regular basis to see their views of the Corporation and
whether or not they believe that we're adding value to
the system. What has been encouraging is in fact that
they do and the strong support that we are getting from
Canadians indicates that they feel we're delivering on
the mandate.
594 One indication of that, Madam Chair,
as well, was during our strike. Our audiences to
English television fell by about 25 per cent during
that period. One would have anticipated seeing
corresponding bump in the audiences of other
broadcasters. There was no corresponding bump that we
found in our surveying.
595 What it meant was that for a
significant part of the audience, they found that as we
went into a degraded schedule, not being able to
provide the same programming or as we were doing
repeats, they turned off their TV sets rather than
going somewhere else. They felt there was a uniqueness
to CBC-TV that they couldn't find anywhere else.
596 THE CHAIRPERSON And what do you
characterize if you were to take a crystal ball and in
seven years from now, what would be the different
attributes of that uniqueness, if you were to say
"mission accomplie"?
597 MR. BEATTY: First of all, that we be
Canadian, that if there were being one player in the
system that from the time they got up in the morning to
the time they went to bed at night, concentrated on
telling Canadian stories. And that was the single most
important facet of the mission.
598 Secondly, that Canadians would be
able to see in our journalism and in our comedy or
sports, our drama and across the board, a quality that
made us unique. That they would see that CBC brand
meant that we offered value to the system, in exactly
the same way as parents coming out to look at kids
programming know that the CBC stamp on it means they
are going to have healthy programming that is
educational, that is Canadian and that it provides a
safe heaven for their kids.
599 Third, that we are public broadcaster
that sees our primary role as serving our audiences
rather than simply assembling audiences to sell to
advertisers. Advertising will have an important
partner of schedules but it must not be the primary
driving force now as we go forward.
600 If we succeed in those areas and
others, then I think that we will find as Canadians
will feel that we have added a unique value to the
system that they could have had nowhere else.
601 THE CHAIRPERSON: You don't talk a
lot about innovation and kind of reinventing either the
genre in radio or in television. Is that because it is
less important to you in terms of characterization or
"une omission"?
602 MR. BEATTY: I should have mentioned
that when I was enumerating those other qualities, the
fact is: a) we do well when we are not a pale copy of
somebody else. Where we have really succeeded is where
we have broken the mold and invented something that was
new. The radio revolution was an example of that,
programs like "This Hour Has 22 Minutes" or "Air
Farce", "The National", "The Journal", the pioneering
with "The Double Ender" and so on are all instances
where we were pushing the envelope and adding value to
the system.
603 I think even if you look at our
schedules today, one of the areas in which we offer as
unique is our ability to take risks that others don't.
For example, in tackling tough social issues in our
drama or in dealing in our journalism with issues that
are particularly contentious issues or in pioneering
new forms of televisions such as in a program like "The
Newsroom". It is certainly our intention to innovate,
push the envelope to help to act as an incubator of
talent as well to discover people and bring them along.
I should have mentioned that earlier. It is a key
element for us.
604 LA PRÉSIDENTE: Madame Saucier, vous
vouliez ajouter quelque chose?
605 MADAME SAUCIER: Non.
606 THE CHAIRPERSON: Isn't there a
contradiction sometimes about that dimension of
innovation and pushing the envelope, yet trying to be
really answering the needs of all Canadians by
different components within your licences and reaching
audiences, you know, the larger possible and the
presence of advertising? Isn't there kind of a
contradiction in the daily choices you are making?
607 MADAME SAUCIER: Ce n'est peut-être
pas une contradiction, c'est peut-être un équilibre
qu'il faut trouver parce qu'il faut aussi rester
innovateurs pour que... (et j'en ai parlé initialement)
nous soyons-là demain aussi à remplir notre rôle de
radiodiffuseur public. Alors, il faut constamment
garder cet équilibre entre les investissements que nous
faisons aujourd'hui pour atteindre tous les Canadiens
et ce que nous devons faire pour que les Canadiens
fassent le chemin avec nous et continuent cet échange
de valeurs.
608 LA PRÉSIDENTE: Comment les Canadiens
peuvent-ils être rassurés que cet équilibre est fait et
que ce sont les meilleurs choix possibles? Vous parlez
dans votre document de l'importance de la transparence,
d'être imputables au public canadien. Vous avez
commencés, madame Saucier et monsieur Beatty, devant le
public canadien au moment du rapport annuel.
609 Vous parlez de venir parler
annuellement des réalisations d'aller plus loin encore.
Mais pour vraiment être en mesure de suivre les
engagements... il y a aussi pour le public canadien
comment peut-il être rassuré, comment le Conseil
peut-il être rassuré, que les choix sont faits vraiment
en fonction du mandat et non pas... disons que les deux
plateaux de la balance ne sont pas en déséquilibre vers
davantage des aspects concurrentiels, par exemple?
610 MADAME SAUCIER: Bien, écoutez, je
pense que, comme je l'ai dit tout à l'heure, c`est un
équilibre qui n'est pas facile à conserver et qu'il
faut toujours remettre en question et le conseil de
Radio-Canada doit s'assurer que c'est fait.
611 Comment on va assurer le public qu'on
le fait? Nous sommes prêts, à l'intérieur de notre
rapport annuel en onde, à faire un "statement of
promises" et à être évalués par la suite avec les
indicateurs de performance que nous aurons indiqués.
612 Je pense qu'on est prêts à être tout
à fait transparents, on est au service du public, on
est prêts à mettre sur la table les objectifs que nous
avons et laisser les Canadiens juger.
613 LA PRÉSIDENTE: Et les indicateurs de
performance seraient déterminés par qui à ce moment-là?
614 MADAME SAUCIER: Nous allons les
mettre sur la table nous-mêmes. Comme nous le
mentionnions précédemment, je suis sûre que les
Canadiens, s'ils ne sont pas d'accord avec nous, vont
trouver le moyen de nous faire connaître leur point de
vue.
615 LA PRÉSIDENTE: Donc, si je comprends
bien, vous seriez partie sans être juge, c'est ça?
616 MADAME SAUCIER: À peu près, oui.
617 MR. BEATTY: There is a system, Madam
Chair, that is in place today in the BBC and it works
well, it is still relatively new there, but each year
they publish an annual statement of promise. Each year
they hold themselves to account and they publish their
report card themselves and they are in turn judged by
the public as to whether or not they have achieved
those goals, and whether or not they have been honest.
618 What is striking to me, having gone
through this, that they are, indeed, quite coldly
analytical of their own performance and very honest in
terms of their own assessment of their own performance.
619 LA PRÉSIDENTE: D'une certaine façon,
on pourrait anticiper que les conditions des licences
aussi aux différentes licences servent aussi d'espèce
de dialogue entre le Conseil et la Corporation et
éventuellement aussi dans l'espèce de feuille de route
qui pourrait servir de ces engagements-là au niveau du
public canadien.
620 MADAME SAUCIER: Nous sommes prêts,
madame, à être tout à fait transparents à ce sujet.
621 LA PRÉSIDENTE: Nous aussi. Dernière
question. Vous parlez d'une hausse de productivité de
l'ordre de deux pour cent. Vous dites, si on regarde
ce qui se passe dans d'autres organisations, c'est un
peu la norme, certainement que c'est un mot même dans
les conseils de réglementation c'est important. Donc ce
n'est pas pour être en désaccord mais laissez-moi vous
exprimer une inquiétude et en fait vouloir être
rassurée. Parce que deux pour cent au-delà des coupures
budgétaires qui ont été effectuées au cours des
dernières années, qu'est-ce que ça veut dire en terme
vraiment de... Est-ce qu'il y a cette latitude de deux
pour cent et qu'en est-il du moral des troupes? On est
quand même dans des domaines où l'aspect très important
bien qu'il y ait des technologies, bien qu'il y ait des
infrastructures, ce sont les talents, donc ce sont les
personnes, les gestionnaires étant des acteurs
importants d'ailleurs dans ça.
622 On parle souvent des talents comme
s'il n'y avait que les talents créateurs mais les
talents créateurs travaillent de concert avec les
talents de gestion pour s'assurer que les objectifs
soient atteints.
623 Alors quand vous parlez de deux pour
cent, j'imagine, parce que vous avez commis des
chiffres inspirés par la prudence, comment évaluez-vous
l'impact de ce deux pour cent sur le climat de
l'entreprise et la capacité d'aller...?
624 MADAME SAUCIER: Je pense que les
gestionnaires de la Société, effectivement, madame,
pourront y répondre mieux que moi.
625 MR. BEATTY: Madam Chairman, is it
going to be difficult? Yes, it will. Is it
achievable? Yes, it is and we are not unique in
setting goals like this for ourselves. As Louise was
mentioning earlier, it is quite common in organizations
to set goals which cause the organization to be more
efficient each year. We will be monitoring very
closely to make sure that what we are doing is in fact
not simply scraping off levels of service but having
genuine efficiency. It won't be simply an
across-the-board reduction in budgets in all areas to
achieve that. We are going to target the areas where
we believe that we can genuinely do things more
efficiently than we could do before.
626 But the simple fact is this: Our
budgets have had to undergo a $400 million challenge
that we have successfully gotten through, as you point
out, that has required a transformation of massive
transformation in the Corporation. We do have new
priorities for the future, new services that we would
like to provide, improvements to services we have
today. And what we are asking for from the government
is genuine stability, not a restoration of all of that
money that was taken from the Corporation.
627 The only way that we can achieve that
is that if we set ambitious goals for ourselves for
efficiency. Taxpayers have a right to expect that
every single penny that we receive from them is well
spent and that we will continue to engage in a very
close examination of our own activities to give them
the very, very best possible value.
628 Louise can comment on how we set
priorities. It will not be, as I say, simply across
the board, but will be much more targeted to allow us
to get genuine efficiency at the end of the day.
629 MS TREMBLAY: We have looked in the
mid-term, the next three years, because we might not be
able to do it ad vitam eternam. But if we look at the
next three years...
--- Laughter / Rires
630 THE CHAIRPERSON: Is that English or
Latin?
631 MS TREMBLAY: The total of that is
about 20 million dollars a year. The first 20 million
has been identified and is in place. So as Perrin said,
it is two per cent just across the board. Everybody to
do another two per cent is not the smart way to do it.
So we are, as we speak, developing a plan on the
approach on what is the most effective way to look at
them, from a Corporation point of view, how we can find
more productivity improvements.
632 As an example, we have a large
proportion of our costs that are fixed. If we do
something now about it, then we can generate savings
later on. So these are the kinds of things we are
looking at right now.
633 THE CHAIRPERSON: Given the net
requirement approach you have, I suppose when we go
licence by license, it will be possible to identify
where you intend to apply those productivity gains?
634 MS TREMBLAY: In each licence, in the
spreadsheet, you won't see that two per cent on a
one-liner. It assumes that it will be in place and if
that money is found it is being reinvested. So the
total expenses don't change. It is a way to reinvest
in programs and priorities.
635 LA PRÉSIDENTE: Alors, si je
comprends bien, c'est comme vous vous donnez cette
responsabilité-là collectivement d'aller chercher deux
pour cent, d'aller économiser deux pour cent pour
investir dans des nouveaux projets?
636 MADAME TREMBLAY: Oui, c'est un
objectif.
637 LA PRÉSIDENTE: Donc il n'y a pas, à
ce moment-ci, d'idées claires sur le comment?
638 MADAME TREMBLAY: Non, à part le
premier 20 millions, le reste c'est conceptuel, c'est
un objectif et on se met à la tâche aussitôt qu'on a
fini nos trois semaines ici.
--- Rires / Laughter
639 Et ce 20 millions est présentement
dans des coûts administratifs. En fait, c'est une
longue liste d'initiatives mais le premier 20 millions
est en place.
640 LA PRÉSIDENTE: Est en place,
présentement pour l'année 2000. Est-ce que ce sont des
informations qui ont été partagées et qui sont sur le
dossier public. Je ne me rappelle pas d'avoir vu...
641 MADAME TREMBLAY: Non, ce n'est pas
sur le dossier public.
642 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que c'est
possible d'avoir des détails sur d'où vient ce 20
millions, s'il-vous-plaît?
643 MADAME TREMBLAY: Certainement, oui,
on l'a soumis à notre conseil pour leur donner une idée
des initiatives; alors c'est possible.
644 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Bien ça
complète pour ma part les questions que j'avais quant
au plan stratégique. Je propose que nous allions tous
déjeuner (pas nécessairement ensemble mais que nous
arrêtions tous pour déjeuner) et que nous revenions à
14h05. Monsieur Colville à ce moment-là poursuivra sur
les questions de consolidation des nouveaux médias et
sur les sports.
645 Merci.
--- Suspension à / Recess at 1300
--- A la reprise à 14h03 / Upon resuming at 1403
646 LA PRÉSIDENTE: Nous reprenons le
cours de l'audience. Madame Santerre, peut-être
voulez-vous...
647 MADAME SANTERRE: Non, il n'y avait
rien de spécial. Nous continuons avec la période de
questions.
648 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Alors,
nous poursuivons quant au plan stratégique et ça sera
maintenant le vice-président, monsieur Colville qui
poursuivra sur les questions que je vous mentionnais
plus tôt. Mais, il va le préciser avec vous.
649 CONSEILLERE COLVILLE: Merci, madame
la présidente.
650 Good afternoon ladies and gentlemen.
651 I'm going to, as was suggested this
morning, cover off four areas that broadly fall out of
the strategic plan, although the last one, perhaps is
not in the strategic plan per se. And that is first
this notion of constellations.
652 Then we'll talk briefly about new
media in the Internet and then a few technical issues
related to digital radio and television and some issues
associated with that. Then finally a discussion on
sports programming and its role within CBC.
653 Let's start with this notion of
constellations then.
654 I noted on page 9 of the strategic
plan --- I don't think you need to refer to this, but
you're welcome to if you wish --- at the top of the
page, you mention, and I think either Madam Saucier or
Mr. Beatty mentioned this morning:
"To serve Canadians effectively,
the CBC must be more available
wherever and whenever they
choose to consume media."
655 Towards the bottom of the page:
"The CBC core business is to
provide high quality Canadian
content across a variety of
media."
656 Then on page 13, before the heading
"Ownership and Clusters of New Services" here's the
sentence:
"However compared to private
broadcasters, the CBC has been
handicapped in responding to
changes in audience patterns by
a limited capacity to introduce
new services."
657 I guess that lead you to the
conclusion about this notion about this notion of
constellations. What I'd like to do is start off by
simply asking you to explain exactly what you mean by
this notion of "constellations". What does that
concept mean to you?
658 I've been reading Steven Hawking's
book "The Brief History of time". I'm about halfway
through struggling through that. I had a notion of
what constellations were until I came to this. Maybe
it's something quite different.
659 MADAME SAUCIER: I will let Perrin
begin and I will complete.
660 MR. BEATTY: What we're referring to,
Commissioner Colville, is a range of services that
would be owned either directly by CBC or in partnership
with others which would enable us to deliver our
programming over the air broadcasting services, over
specialty services and over new media services as well.
661 These would allow us to deliver our
programming in a most effective and efficient way as is
required under the Act to audiences and allow us to
maximize the value that we could get out programming as
well as giving greater choice to Canadians.
662 Now, one could refer equally to a
bouquet of services, each one contribution to the
corporation as a whole, each one helping to help us to
deliver our mandate.
663 MADAME SAUCIER: Je ne pense pas, si
vous me le permettez juste de compléter, monsieur
Colville, que le fait d'avoir cette constellation va
nuire à la qualité de la production sur notre chaîne
principale.
664 Au contraire, comme je le mentionnais
ce matin, le fait d'avoir RDI, Newsworld a aidé la
qualité de la chaîne principale au niveau des nouvelles
et de l'information.
665 Alors, je pense que, un peut se faire
dans un système de constellation assez facilement.
666 COMMISSIONNER COLVILLE: So, would
one assume then that you already have a constellation
to the extent that you offer English and French
television, two English and two French radio services,
RDI and Newsworld, that you already have a
constellation of ---
667 MR. BEATTY: We certainly have the
beginning of one. There's no question about that.
668 COMMISSIONER COLVILLE: How far would
you consider that the CBC, in serving its mandate that
you just referred to, should expand into this world of
constellations?
669 MR. BEATTY: I think we would look at
it, Mr. Commissioner, on a very pragmatic basis,
looking at specific areas that fit well within our
mandate and asking ourselves, "Will this enable us to
serve the mandate more effectively, to serve Canadians
more effectively?"
670 We would not simply be going for
licenses from you for any services that came along. We
would not be part of the Golf Channel, Speed Vision.
Our range is other ones unrelated to...
671 COMMISSIONER COLVILLE: So, sports is
out?
672 MR. BEATTY: I'm sorry?
673 COMMISSIONER COLVILLE: We'll get to
that.
--(Laughter\Rires)
674 MR. BEATTY: I'll make a note of that
for later.
675 What we will be doing is
concentrating particularly in ways that will enable us
to deliver on our mandate more effectively.
676 Now, there will be a whole variety of
circumstances we'll want to look at. What is the
environment at the time? Somebody already occupied
that particular niche that we're looking at.
677 Is there room for CBC to be in there?
Does it make sense? Is it affordable at this point?
Does it allow us to extend the services that we have on
the main channel and reinforce it the way in which
Newsworld complements and reinforces what we can do on
the main channel today?
678 There's no absolute structure for it,
at the end of the day that you would say, "This is it.
We have now reached some final state that we won't
evolve beyond."
679 What we are saying is that it's
important for us to have the flexibility to evolve as
technologies and as the expectations of Canadians
change.
680 COMMISSIONER COLVILLE: But something
I'm having some difficulty with to try and understand
the role of the corporation in the context of the
public/private environment that we have in Canada is:
"How would you look at that?"
681 You point out at page 13 that the CBC
has been handicapped by not being able to have --
"handicapped in responding to
changes in audience... by a
limited capacity in introducing
new services.
682 Considering the fact that the private
broadcasters or individual companies have come forward
to provide many genres of specialty program channels.
What particular role do you see the public broadcaster
playing in that field?
683 MR. BEATTY: We've applied, as you
know, Commissioner, for a number of different specialty
license. I don't know the extent to which you want me
to get into discussions of individual applications that
we've made, but...
684 COMMISSIONER COLVILLE: I'm more
concerned about the philosophy that underpins this,
about how one may approach this in terms of selecting
genres or programming.
685 MR. BEATTY: Let me take crack at
that. Please come back if I'm not getting at what
you're looking for.
686 We'll start with our mandate as
spelled out in the Act in terms of the types of
programming that we were to supply.
687 The issue then simply becomes, what
is the most efficient and effective means of delivering
that high quality Canadian content consistent with your
mandate, delivering it to Canadians?
688 Fowler had it right when he said
that: "In this business, everything is programming.
Everything else is housekeeping".
689 Our mission simply put is to connect
high quality Canadian content with Canadian audiences
and to do so in the most effective way possible across
a variety of different platforms. For us it's not a
matter of feeling that any particular platform in and
of itself is...
690 The central issue in our mandate is
the content, and the capacity, the ability to deliver
that content most efficiently and effectively to our
audiences.
691 COMMISSIONER COLVILLE: If the issue
then is delivering content, why would it be important
that the CBC owned, either by itself or in cooperation
with others...
692 MR. BEATTY: I think it does... I'm
sorry.
693 COMMISSIONER COLVILLE: ... the
individual channels or services rather than, say,
making an arrangement simply to deliver programming?
Wouldn't that be a more efficient way?
694 MR. BEATTY: It does a number of
number of different things. The reason why you're
seeing, both in Canada and in the United States, the
development in the private sector of constellations is
that it gives a flexibility, first of all, to the
broadcaster to program specialty service off against
the main service.
695 To be able to do this sort of thing
that we're able to do with Newsworld today with the
National, to give an alternative for people if our
national news is being bumped by a hockey game -- which
you may want to come back to later this afternoon -- to
give options to viewers to be able to see the National
at a different time.
696 It gives a flexibility. It allows
you to cross-promote. It allows you to pay down
program costs over a number of different showings. It
allows the programmer to design a schedule across a
variety of platforms that can best serve the needs of
the viewers.
697 COMMISSIONER COLVILLE: What would
you expect the impact of these new services be on the
core service then?
698 MR. BEATTY: Our core service is the
fundamental. For us, it is essential that we continue
to provide the over the air core service whether in
radio or in TV as a priority to all Canadians. This is
particularly important in view of the fact that some
25 per cent of Canadians don't have access to cable
today.
699 So that what we would see is the
impact on the core service is to extend, deepen and
enlarge or give leverage to the core service, in
exactly the same way as Newsworld allows us to increase
our journalistic force, to improve the ability to do
news and to extend upon that, to broaden it and offer a
wider variety of news and information coverage for
Canadians.
700 COMMISSIONER COLVILLE: How far does
one go again with this constellations concept?
701 MR. BEATTY: By how far does one go
you mean how many outlets are you looking for?
702 COMMISSIONER COLVILLE: How many
different flowers in the bouquet?
703 MR. BEATTY: It depends on the
circumstances at the time. We would have to, in each
instance, take a look at, first of all, what is the
availability of spaces on the dial at any one time.
Right now, as you know, there's a problem with analog
services that cable is largely full.
704 What we would have to do then is to
take a look at where priorities are, where are there
holes in terms of the ability of the CBC to offer a new
service that is not already being adequately served by
somebody else.
705 For example, on the French side, one
of our high priorities was to offer a high quality arts
channel where there is nothing comparable to that
already available or being sought by anyone else.
706 So, on a case by case basis, we would
be looking at how can we better serve our mandate,
serve Canadians by applying for a particular license,
either by ourselves or in combination with somebody
else.
707 But there is no fixed number of them.
If you would ask me 15 years from now, "Precisely in
what areas would you be?", I would have to say it will
depend, to a great extent on a combination of both our
mandate and of circumstances at the time; where is
there a need.
708 COMMISSIONER COLVILLE: Well, given
the next licence term, then, the next seven years, you
have indicated in your strategic plan two channels for
English and -- I am not sure I want to approach the
French situation given that the decision is just
recently released. But just focusing on the English,
for now, is that what you would see for the next seven
years is two channels?
709 MR. BEATTY: No; we might very well
make other applications, in addition to that, Mr.
Colville, based on circumstances at the time.
710 We may also look at joining in
partnerships with players who are out there today. It
may very well be that the current players may want to
seek participation of CBC in their channels, and we
would be very open in doing that, as well.
711 Again, if it served our mandate, if
it allowed us to provide a better service to Canadians.
712 COMMISSIONER COLVILLE: Do you think
the people who might want CBC as partners would be
primarily interested in getting access to CBC
programming or precisely to have CBC as a partner in
operating the service?
713 MR. BEATTY: It could be both.
714 Certainly the programming is the
major asset that we bring to bear, and the brand. The
recognition, for example, that it is in news or in
kids' programs or sports or any other area that we are
able to offer something that adds value to the system.
715 COMMISSIONER COLVILLE: In terms of
the sort of carriage, if we move into a digital road --
you noted earlier the problems with analog capacity on
cable. So if we are in a situation where we are
offering digital, especially, services on cable which
may, depending on how they are packaged, be picked up
by a small group of subscribers. What would CBC's view
of that issue be?
716 I am thinking and asking this
question about where the services might be carried on a
basic high-penetration tier. If it's digital, it could
well be a very low-penetration tier. How would that
fit in within your view of your mandate?
717 MR. BEATTY: We would have to, again,
look at it, Commissioner, on a case-by-case basis.
There will be instances where we are quite prepared --
for example, a partner with others -- to serve an
audience which is a minority audience.
718 For example, if we were providing
services in rural and remote areas, we would know that
we would not be serving the largest potential audience
in the country. Land & Sea is an example of that, an
application that we have already made. The primary
audience for that will be in rural areas of Canada but
will allow us, if we are successful to discharge our
mandate more effectively to Canadians who we believe
are underserved today.
719 COMMISSIONER COLVILLE: How will
these services affect the existing service? Will they
be undertaken at the expense of the main service?
720 MR. BEATTY: No, Commissioner. We
would expect that you would be taking the position as
you do with Newsworld and RDI, that those services
would have to be self-financing.
721 COMMISSIONER COLVILLE: I guess we
have a problem with RDI, or Newsworld, at least, being
self-financing right now.
722 MR. BEATTY: I think what it
demonstrates is that we do, indeed, have to live within
a budget; we cannot cross-subsidize. The Commission's
rules are very clear on that. We are prepared to live
within those rules.
723 Our position, in terms of
applications that we are making for new speciality
services is very clear, as well, that we would expect
each one of those to be self-sustaining. If we cannot
have a business plan that works, we will not proceed
with them.
724 COMMISSIONER COLVILLE: But I guess
we thought Newsworld had a business plan that worked!
725 MR. BEATTY: Well, I believe
Newsworld's business plan does work, Commissioner. We
are looking for improvements to that -- we will come
back and we will deal, in great detail probably, with
you on aspects of that: the changes that we want to
make to make it a better service; also, how we are
going to finance that.
726 I don't think anybody expects, as you
go in, that conditions are going to be absolutely
fixed. They are not fixed for the main service, at
this point, either. We are seeing, as a result of the
fragmentation of the system, that all over-the-air
broadcasters are seeing an effect upon their audiences.
Conditions change and every broadcaster has to evolve
along with them.
727 But going into it for news services
that we would be applying to you for, for television,
each one of them we would expect to be self-sustaining.
728 COMMISSIONER COLVILLE: I am having
difficulty understanding your philosophy about each of
these services would be self-sustaining. But the
rationale to do this is to try and spread the costs of
program services from the main service, I presume?
729 MR. BEATTY: There is a
complementarity with the main service in exactly the
same way as we have with Newsworld today. There are
synergies that you get from being able to have both the
over-the-air service and the speciality service.
730 If you look at -- take Land & Sea as
a case in point. If you look at the production costs
that we have today for doing a program like "On the
Road Again", it certainly would make sense for us to be
able to pay down the production costs of that over a
variety of different showings, both from the main
channel and on a Land & Sea channel. It's not a
cross-subsidy but it's a synergy or an efficiency that
you will get from having the two. It also gives you
much more scheduling flexibility.
731 COMMISSIONER COLVILLE: It strikes me
that a program like Land & Sea might be something that
CBC might want to sell to a service like the Discovery
channel.
732 MR. BEATTY: I'm sorry; Land & Sea is
the service that we are applying for.
733 COMMISSIONER COLVILLE: I am talking
about the kind of programming --
734 MR. BEATTY: If you are referring to
the program, as such, it's also the sort of program
that we would like to provide, ourselves, to Canadians
across the country, in addition to the other
programming aimed at people living in rural and remote
areas.
735 COMMISSIONER COLVILLE: So, you would
be doing new programming, as well, for this program
service --
736 MR. BEATTY: Yes, sir.
737 COMMISSIONER COLVILLE: -- producing
it yourselves?
738 MR. BEATTY: Yes, and in conjunction
with others.
739 COMMISSIONER COLVILLE: Then how does
that -- as we are into this era of -- you talked, this
morning, about budget cuts and trying to ring more
productivity out of the existing system, at the same
wanting to expand into these other areas and doing more
and more production there.
740 I am having trouble understanding how
one focuses on the main service and improves the
service in view of the financial situation and yet, at
the same time, is able to expand into these other areas
with new production there.
741 MR. BEATTY: It's certainly not a
case, Commissioner, of either/or; you can only do one
or the other.
742 What we intend to do, and what we
will continue to do, as we have over the last while, is
to make improvements for our main service.
743 In a number of different areas we
have added services; we closed no stations during all
of the reductions that we are making; we have opened a
station, now, in Victoria; we have added bureaus in
many communities across the country; we have taken
Radio One to 24-hour a day; we have improved service in
a range of other areas. That doesn't prevent us from,
for example, with our activities on the Internet,
providing new services, such as Infoculture or CBC For
Kids. What this does is enable us to extend and to
strengthen and to deepen the services we can provide in
the main network.
744 I would stress, again, that when it
comes to specialty services, we would expect any T.V.
speciality service that were licensed by the Commission
to be self-sustaining. It would not drain revenues
away from the main service. What it would do is allow
us to get synergies, allow us to cross-promote, allow
us to have much more flexibility with scheduling and
allow us to broaden and deepen what we are doing on the
main service to offer a better quality of service to
Canadians.
745 COMMISSIONER COLVILLE: So there are
other types of programming that you would want to do
with these services that you are now -- that there is
no window of opportunity for you to exhibit on the main
service.
746 MR. BEATTY: I'm sorry, Commissioner.
I missed the question.
747 COMMISSIONER COLVILLE: If we are
going to be producing new programs for these speciality
channels, does that suggest that there are types of
programs which the CBC wants to produce for which you
don't have windows now?
748 MR. BEATTY: I guess what I would say
is that when you are able to set up a new speciality
service, you can significantly increase the volume of
that type of programming we can provide, in the exactly
the same way as Newsworld allows us to significantly
increase the amount of news and information programming
that we are providing on the main network.
749 It's not a case that we couldn't
remove some other programming from the main network and
add another hour of documentaries or another hour of
information programs on the main network, but we want
to maintain a balanced schedule on the main network and
to be able to extend what we have there, through these
additional services.
750 If I could differentiate, as well, if
you take a look at radio. Now, in many ways, it
becomes even more important, because of the nature of
the formats on radio, where you have a very
highly-defined format and personality for Radio One and
Radio Two to adequately serve the youth market with the
type of music that they don't hear today on commercial
radio and the type of services that they can't get
today on commercial radio and to give Canadian artists
the outlet that they need that they can't get today on
commercial radio. We need a different outlet to be
able to do that, as opposed to simply displacing
programming that we have today on Radio One or Radio
Two.
751 COMMISSIONER COLVILLE: Coming back
to the genre of programs.
752 Given the particular skill sets that
you feel that the CBC has, what would the genres be
that you think CBC would need to do that would fit
within the mandate?
753 MR. BEATTY: The most conspicuous
example that I can cite is on the French side. It was
an application that you folks looked at very recently,
and that was a provision of an arts and culture
channel. We believe that it would allow us to provide
for francophones across the country an important news
service which would help to promote arts and culture in
Canada and, particularly, to francophone arts and
culture.
754 Beyond that, if you look at a channel
like Land & Sea, what it would be doing is allowing us
to serve the particular interests of people living
outside the big cities.
755 Now, it may very well be that there
will be other opportunities for us, in partnership with
others, to look at other applications.
756 We have an application, for example,
for the people channel, with Alliance Atlantis.
757 COMMISSIONER COLVILLE: Would you see
the CBC having any particular role here? Would you see
the CBC simply being another competitor, if you will,
for different genres of speciality program services?
758 MR. BEATTY: No, Commissioner,
neither on our main service nor in speciality services
are we just another competitor. We are driven, first
and foremost by our mandate and by the mission that we
have to provide high-quality Canadian content and it is
not our goal to reprogram American sitcoms or to take
form content, American content, commercial content that
is already available and pump it into Canada. Our goal
is the volume of -- and the viewership too -- high
quality Canadian content. And I don't believe there is
too much of that available in the system today.
759 COMMISSIONER COLVILLE: Taking your
point, but in terms of applying for licences for
various genres and giving it, you may have a number of
applicants who might well apply for the same genre that
you have applied for. Would your view be that the CBC
should be treated as a competitor for --
760 MR. BEATTY: I guess my view,
Commissioner, is we would simply follow the Act. The
Act is clear about the criteria that the Commission
uses. If there is a conflict between the objectives of
the Corporation, other objectives, the Act spells out
how those be settled but the obligation would be on us,
on a case-by-case basis, to come to you, not as a
condition of right to demand a licence, but to
demonstrate that we are adding something to the system
in which the whole of the system, and if there were
competitive licence against somebody else, the onus
would be on the Commission to decide where the public
interest laid.
761 COMMISSIONER COLVILLE: So you would
be treated just like any other applicant.
762 MR. BEATTY: In the same way as we
make application for other licences and the onus very
much is on us to prove our case. We are certainly
prepared to do that.
763 COMMISSIONER COLVILLE: In terms of
this broad mandate then being able to provide service
to most Canadians wherever they live -- I think you
have indicated this morning and elsewhere in your
application -- you wouldn't be particularly concerned
about the fact that some of these services may only be
either available to a few Canadians or chosen by a few
Canadians.
764 MR. BEATTY: The issue for us is how
we can extend service. Is it a concern? Obviously we
want to provide the maximum level of service to
everyone but that particular bridge was crossed at the
time that Newsworld was licensed because Newsworld is
available to those people who have access to cable or
to satellite. It was understood by the Commission and
also by the Corporation at that point that this was a
service that wouldn't be freely available to the 25 per
cent of the population that didn't have cable or didn't
have satellite.
765 COMMISSIONER COLVILLE: That is true
although CBC I think over the years has made pretty
strong arguments about where Newsworld and RDI are
carried, not just what cable systems are carried but
where on the cable system are carried. If these
services were simply available on a digital tier and
only half a million Canadians chose to by them.
766 MR. BEATTY: Certainly we continue to
feel that Newsworld is an essential service, RDI is an
essential service that we would want to see distributed
just as broadly as possible but we understand as we go
in to making application for new services that there
are constraints in the system today because of
technology, there are constraints because the
marketplace and that we have to be realistic in terms
of what we are looking for as well. The issue for us
is how we can more effectively serve Canadians and if
we can provide programming, if we can enter into
partnerships with others, if we can offer services
which will allow us to serve a group of Canadians more
effectively than we can today, we are in favour of
that.
767 Radio Three is another example,
Commissioner. Radio Three, are target audience for
that is people between the ages of roughly of 15 and
25. I suspect when you hear the type of music that
would be on Radio Three that many of us around these
tables wouldn't have it permanently on in our office
but our kids would in their homes and in their cars and
they would feel it was a real addition to what was
available to them today.
768 So that when we do this, these are
nuanced services, nuances instruments that we are using
each one trying to extend the mandate and serve people
more effectively in a specific area.
769 COMMISSIONER COLVILLE: Well, my son
is taking all of his music off the Internet and playing
it through the stereo in his room.
770 MR. BEATTY: Have you checked to see
what percentage of it is Canadian?
771 COMMISSIONER COLVILLE: No.
772 MR. BEATTY: We will provide a higher
percentage Canadian content.
773 COMMISSIONER COLVILLE: Before we
switch over to that subject, where does this
constellation idea fit within the CBC's overall
strategic plan here, in terms of -- I guess we have
agreed you already have a constellation in the sense
that --
774 MR. BEATTY: In the embryo form.
775 COMMISSIONER COLVILLE: For radio
services to the north international service, Newsworld
and RDI in some new media activity.
776 Going beyond that, where does that
fit into the overall priority in the CBC?
777 MR. BEATTY: It's quite central to
our plan, Commissioner. Essentially, our starting
point is this: that the structure of the corporation
that we have today has been largely unchanged over the
years. Now, you have added licences for NewsWorld, RDI
and for Galaxy, our digital music service which we are
very proud of as well.
778 But, largely, we have had the
structure of the radio and T.V. services in French and
English largely the same over the course of the last
several decades.
779 We are seen taking place today is a
dramatic change in the way in which Canadians, like
people in other countries, consume media.
780 What we are looking for from the
Commission is the recognition of the principle that the
National Public Broadcaster should be able to adapt
with changes in the environment.
781 To have to justify, yes, to the
Commission where we make application for licence, to
have to prove that we have a business case that we can
make to sustain whatever activity we are undertaking
and to make it clear to Canadians that we believe that
this is within our mandate and we will allow them to
serve them more effectively as a consequence.
782 But to change along with Canadians
and to go with them as they changed the way in which
they consume media. This is very important for us in
the future.
783 If we are held back onto essentially
the structure that we have had for the last several
decades, we run the risk of becoming ossified and of
not being able to continue to discharge our mandate
effectively.
784 COMMISSIONER COLVILLE: You do not
run the risk of being spread too thin if you go the
other way?
785 MR. BEATTY: Commissioner, it's a
judgment which we would ask you to make on a case by
case basis as we will make it on a case by case basis.
786 What I can tell you even after we
have been dealing with that four hundred million dollar
($400 M) challenge, we have had to deal with over the
last four years, our tracking shows that today
Canadians believe there has been an improvement in our
programming, that if you look at the Geminis, we won
five times as many Geminis last year as our closest
commercial competitor, that we continue to win record
numbers of awards, that we have added services and that
I believe we are serving Canadians more efficiently and
more effectively than ever before.
787 I assure you, it is not our goal to
dilute our services or not to be able to provide
services over the main channels of high quality. The
goal in having a constellation or bouquet of services
is to be able to strengthen and deepen what we can do
over the main services and to serve our Canadians more
effectively.
788 It's important, in my view, that we
come back to the very raison d'être of the Corporation.
789 It is not our hardware, it is not our
transmitters, it is not our studios or trucks or our
cameras, it's our content and our ability to deliver
that high quality Canadian content, Canadian audiences
over a variety of different platforms, and as Canadians
changed the way in which they want to receive that, the
high quality Canadian content we want to be able to be
there with them and change with them.
790 COMMISSIONER COLVILLE: So, what
would it do to the CBC's plans if the Commission
concluded that the constellation is probably big enough
now?
791 MR. BEATTY: What it would do is
severely restrict our ability to deliver on our mandate
in the future and to serve Canadians in the way in
which they have a right to expect to be served.
792 COMMISSIONER COLVILLE: But given
that you don't have any idea, and I don't mean this in
a negative sense, if we go to new services that may be
delivered in a digital mode on the cable, perhaps on a
very low penetration tier, a lot of studies show that
while there are a lot of channels available for people
to select, most people tend to have their own favourite
five or six channels. I presume for most people in
this room and probably most people watching television,
CBC is one of those favourite channels.
793 If, in fact, the situation was that
very few people chose these outer planets in the
constellation, how big a difference would that make to
CBC's plans in terms of operating its core business?
794 MR. BEATTY: Well, it's significant
in a number of different ways.
795 Commissioner, I think we have tabled
with you some of the figures which take a look at the
top 20 programs, Canadian programs this year, in
English and French television. One of the things that
is significant on both charts is you will find two of
our programs in English side bouncing up twice, one of
them on the French side coming back a second time on
the top 20.
796 Now, on the English side, our top two
programs are the "Royal Canadian Air Farce" and "This
Hour has 22 Minutes". The repeats of those also make
it into the top 20.
797 What this demonstrates is that with
the fragmentation of audiences as a result of the
licensing of a broad range of new services, even your
most popular programming can't reach its maximum
audience in just the showing that you can give it in
one show and on the main channel.
798 To have the flexibility to be able to
schedule that programming, to make it available shortly
thereafter in a way that was complementary to your
schedule on the main service, enables us to get much
better value out of the investment that taxpayers have
put into that programming and allows us to serve
Canadians much more flexibly when and where they would
want to be able to watch that programming.
799 If you look at the French side,
exactly the same phenomenon takes place with "La Petite
Vie" and both in Canada and the U.S. we are seeing as
with the proliferation of choices out there, the main
over the air broadcasters are seeing their share are
progressively shrinking.
800 COMMISSIONER COLVILLE: Well, some of
the reason for that is that it's just bad programming.
801 MR. BEATTY: The which, I'm sorry?
802 COMMISSIONER COLVILLE: That's just
because of bad programming.
803 MR. BEATTY: Well, what is universal
both in Canada and in the U.S. is we are seeing this
share of over the air broadcaster shrinking is there is
an explosion of new choices.
804 One of the things that was
encouraging to us, if you look at it between September
of 1998 and the middle of February 1999, is that our
share even with an increased number of choices out
there -- increased fragmentation for the English
television network -- was doing better in terms of
maintaining itself than it was for over the air
broadcasters as a whole in Canada, significantly better
than among American broadcasters in the U.S.
805 So that we are determined to provide
high quality content which will attract audiences but
we also have to have the flexibility to go with the
audiences there as well.
806 We are convinced that if the
Commission takes the position that the national public
broadcasters should not be the only broadcaster in
North America who as a matter of public policy is not
allowed to evolve as audiences evolve, we will go out,
we will demonstrate that we can build audiences based
on providing high quality Canadian content and we will
live or die on our ability to serve audiences with
Canadian content that they will want to see and to
hear.
807 That is our mission and it's the very
reason why every morning the men and women in the CBC
come in to work, to provide that high quality Canadian
content and to make sure that they are serving the
needs of audiences.
808 COMMISSIONER COLVILLE: And you
fundamentally believe that cannot be done without
expanding into other services ---
809 MR. BEATTY: Yes, Commissioner, I
believe.
810 COMMISSIONER COLVILLE: Where you are
now?
811 MR. BEATTY: I believe that we must
have the capacity to changes as audiences change.
812 I say that both as a broadcaster in
charge of the CBC and also as a father watching his
children as they move into new media. And seeing the
fact that the way in which we consumed media when we
were younger is gone, that there is a whole new world
out there and that if our goal is to promote Canadian
culture and to ensure the cultural sovereignty of
Canada, it is important that we be there where the
people are.
813 As a former Minister of
Communications responsible for the Broadcasting Act as
well, I can say to you that I believe very deeply that
this instrument, the CBC as the single most important
instrument that we have in Canada to help to enhance
and protect the cultural sovereignty of Canada.
814 It is important that we look for ways
to ensure that this Corporation can continue to evolve
and change as circumstances change.
815 To discharge the mandate which
remains essentially the same as has been over decades
as it should be, to ensure that Canadian voices are
heard in Canadian homes, that Canadian faces are seeing
on Canadian screens, but to allow us to do it in the
most effective way possible.
816 COMMISSIONER COLVILLE: Let me ask
this question again because I want to be clear on what
your answer is as I am sure we all do.
817 If the Commission came to the
conclusion that the best way for the CBC to do that was
to, I guess this phrase has been used sometimes, "stick
to your knitting", and stick to the large constellation
that you have today, how would that change the CBC's
plan for the next licence term?
818 MR. BEATTY: What it would mean is
that we would be substantially handicapped in terms of
our ability to extent what we are doing today. What we
are looking, what we are doing in coming in front of
you with the --
819 COMMISSIONER COLVILLE: How would
that affect what I see on the main English of French
television services?
820 MR. BEATTY: Well, I'll turn to my
colleagues from French and English television in a
minute because I think it's appropriate for them to
comment on it as well.
821 It would affect in a number of ways.
That would affect in the terms of our ability to pay
down production costs over a number of different
outlets by confining us to the main outlets which see
little by little, you know, 0.3 per cent of the time as
new specialties come along, see their share being
eroded and not being able to go out and to try to
recover that through specialty services and it would
also inhibit our ability to build in, adding
capabilities in the way in which RDI or NewsWorld
enhance our journalistic capacities on the main
network.
822 We do a better job on our main
networks in journalism because of the existence of RDI
and of Newsworld.
823 The existence of an arts channel, the
existence of other services such as Land & Sea will
enable us to do a better job on the main service in
serving Canadians.
824 But let me, for specifics, turn to my
colleagues comment on their particular areas.
825 MR. REDEKOPP: I think Perrin has
done a terrific job in outlining the issue for us,
Commissioner.
826 Fragmentation over time means share
loss, share loss means revenue loss, it's a spiral
downward. I think that anybody who has looked at the
exploding world would agree with us that we have got to
have more dial space, that overtime people will be
looking at more and more stations and to be limited to
one or two stations in a universe that is approaching
200 channels simply means it would become less and less
relevant.
827 I think there is a direct correlation
there and I will let Ms. Fortin speak for the French
side.
828 MADAME FORTIN: C'est un peu
difficile pour moi de parler de ça aujourd'hui.
829 En fait, ce que l'on voulait faire
avec, prenons comme exemple le réseau des Arts, c'est
de donner la possibilité de développer à travers toutes
les régions du Canada des artistes, un peu comme le
fait la radio.
830 En fait, c'était tout à fait le même
genre de projet que la chaîne culturelle de la radio
que tout le monde considère comme un joyau de la
Couronne, de le faire à la télévision, de permettre
l'exploration de plusieurs formes, de pouvoir lever des
projets culturels qui sont difficiles à financer dans
le marché francophone, compte tenu de la petite
population et de donner à la population francophone du
Canada un projet qui, originellement canadien, reflète
les artistes, les arts et les préoccupations culturels
de tout le pays.
831 Le reflet sur la chaîne principale,
c'est que ça nous donne une connexion avec les milieux
culturels beaucoup plus grande, la possibilité de lever
énormément plus de projets et de programmes. Cela nous
donne une plus grande pertinence et le meilleur de ce
qui vient de cette opération-là, je veux dire, vient
sur la première chaîne.
832 C'était ça notre ambition d'avoir un
réseau des arts, pouvoir aller plus loin, travailler de
façon continue. Présentement, on a un noyau à
l'intérieur de la première chaîne qui nous permet de
faire ça.
833 Là, on se dotait d'un réseau qui
amenait toutes ces valeurs-là à l'intérieur de la
télévision et qui nous permettait de le distribuer de
façon spécialisée pour les gens qui en voulaient
beaucoup et d'aller chercher le meilleur de ce qui
sortait de là pour l'ensemble de la population.
C'est comme ça qu'on voyait notre projet.
834 COMMISSIONER COLVILLE: Let me just
ask the last question in this section this way.
835 I assumed that, and my colleagues
will be going through and I, various elements of the
licence renewals English-French television and the
radio services, Newsworld and RDI.
836 I assume the applications that we
have before us would not alter those applications that
stand on their own and do not depend on the awarding of
additional licence under the constellation proposal.
837 MR. BEATTY: I just want to make sure
I understand. Commissioner, are you saying --
838 COMMISSIONER COLVILLE: I assume the
applications for the renewal of the services English
French television and radio stand on their own and do
not depend on the awarding of any other licences under
this constellation.
839 MR. BEATTY: Yes. And it was our
understanding as well that you would be dealing with
any applications for licence under the constellation
proposal as a separate matter.
840 COMMISSIONER COLVILLE: So, no
programming proposals under these applications would be
negative the way you impact it.
841 MR. BEATTY: What we would not have
is the capacity to build in greater strength and
greater depth as a result of having specialty services
if we were not granted those. With the addition of the
specialty services allows us to do is to have greater
flexibility and to add resources to what we are able to
do here.
842 COMMISSIONER COLVILLE: Right. But
you commit to doing what you have proposed to do.
843 MR. BEATTY: Yes. The network
applications we have made stand by themselves and we
are quite prepared to continue on with them separately
and then come back to you on a case-by-case basis with
regard to specialities.
844 Perhaps one other point if I could,
explaining the importance of this to us. I think we
could present you with data that you are already
well-aware of, looking at the number of hours that the
average Canadian watches television or listens to radio
in the course of a week.
845 What you would find if you tracked it
over the last 20 years, is that the number of hours
tuned hasn't changed marketably one way or the other
over the last 20 years.
846 What has changed in the environment,
is that there has been an explosion of choices that are
out there today for any half hour that somebody is
watching TV or listening to the radio and what we have
seen taking place as a result then is a fragmentation
of audiences that used to be owned by over-the-air
broadcasters.
847 When Parliament created the CBC, and
as it periodically renewed its status in the
Broadcasting Act, it did so as an instrument of public
policy because it felt that it was vital, that we
ensure that there was a broadcaster out there able to
reach as many Canadians as possible with high quality
Canadian content to ensure that the Canadian voice
wasn't lost. That mission is even more important today
than ever before. There is an explosion of choices but
most of those choices aren't predominantly Canadian.
848 It is essential that the broadcaster
that seizes its central mission, speaking about Canada,
sharing Canadian stories, giving Canadians a sense of
their own history and identity, their own values, their
own institutions that broadcaster be able to be there
as well and to be able to play a key role. We don't
seek to return to a position of dominance that we might
have had in the 1950s or 1960s, that has long since
gone and nobody would seek to restrain options open to
Canadians, nobody would seek to go back to the past but
what we do seek is the opportunity for the public
broadcaster to continue to grow along with Canadians
and to change along with Canadians and to continue to
serve Canadians in the way in which they want to be
served as the way in which the consumed media changes.
849 COMMISSIONER COLVILLE: Is that true
even if a private broadcaster is able to do that?
850 MR. BEATTY: I think that we offer
different things to the system, Commissioner. Again we
ask for none of these as a matter of right. We don't
come to you and say, "We demand a license" or "You must
give it to us". We would have to, in each case,
demonstrate to you that we added value to the system
and that if there were competitive license, competition
for a particular license, whether it is for an arts
channel or for Land & Sea, the obligation would be on
the public broadcaster to demonstrate that we could do
the job best, and we are quite prepared to do that.
851 COMMISSIONER COLVILLE: Okay. Let's
switch to new media for a few minutes.
852 Again at the bottom of page 9 on the
strategic plan document. You talked about the quality
of Canadian content across a variety of new media and
as we establish a presence in digital formats we will
be ready to adapt to the rapidly evolving technological
infrastructures.
853 Then over on page 12, you were
talking about:
"The Internet is growing and
will become a significant
alternative to convention
program delivery during the
period foreseen by the strategic
plan"
854 -- which I take it is the period of
the next license, so seven years.
855 Before I go on, I wonder if you might
just explain that because it seems a little bit
inconsistent with our conclusion on new media. When
you talk about it becoming a significant alternative to
conventional program delivery.
856 MR. BEATTY: First of all,
Commissioner, I read with interest the decision on the
part of the Commission with regard to regulating the
Internet last week. I think it was the right decision.
I think it recognized both the realities of the
difficulty of regulating the Net and also the fact that
it is probably not desirable to attempt to regulate the
Net but it is important for those of us who are in
conventional broadcasting to recognize that with
changes in technology we are finding a dramatic
increase in the ability to provide programming in novel
ways.
857 I, myself, use the Internet
substantially every week, both to listen to our own
programming from other communities where I am able to
listen to CBC programming from Western Canada or from
Halifax and elsewhere, but also to listen to other
broadcasters from around the world.
858 There was a chart that you may have
seen, Commissioner, in Business Week a little over a
year ago. It was based on data by Fox on NewsCorp and
what it did was to track the number of options that
were open to American viewers from the 1960s going
through to 2010. NewsCorp had come up with data which
showed the growth in terms of the number of options
available.
859 If you looked at the left-hand side
of the chart you would see three dots, those were the
old American networks -- CBS, NBC, ABC. If you went
in the 1970s you were looking at about a dozen choices
available as you saw cable coming along.
860 In the 1980s you were looking
probably around 35, you had VCRs, the expansion of
cable service and so on into the 1990s going upwards of
60. And then extrapolating forward, they were looking
at it going up to about a thousand choices, filling the
whole side of the page by the year 2010 -- conventional
and non-conventional choices.
861 With the advent of streaming audio
and video, with the advent of data compression such as
MP-III which I think you were referring to earlier, it
is possible to deliver programs in ways that we
couldn't have conceived of even five or six years ago.
So that I do anticipate sooner than probably any of us
expect, we will be finding the quality of streaming
audio and video available on the Web improving quite
dramatically.
862 We are seeing massive investments
being made by very large corporations in the U.S. with
a view to providing that. The bandwidth is being put
in place and what I would see is an explosion of new
choices available for Canadians originating from around
the world.
863 The issue for us is that there needs
to be somebody dedicated to staking out Canadian real
estate there as well.
864 COMMISSIONER COLVILLE: You said that
you noted our decision last week and we sort of broke
down the content on the Internet into three broad
categories, only one of which we concluded was
broadcasting.
865 Of those three categories, where is
the CBC sort of spending its time and money?
866 MR. BEATTY: You will have to refresh
my memory on the other two. One of them was
essentially streaming your main service.
867 COMMISSIONER COLVILLE: That is
right. The first was most of what is on the Internet
today is alphanumeric text information and the second
category is audio or visual programming that you or I
can customize to personalize to suit our own particular
interest and the third category -- and we concluded
that that second category was not broadcasting.
868 The third category is essentially a
conventional radio or television station being
delivered by the Internet.
869 So of those three, where is the CBC
spending its time?
870 MR. BEATTY: Today most of our
efforts would be in the first two categories so we do
provide -- I am just looking at Mr. Lewis who is our
director of new media services.
871 We do provide streaming audio
simulcast with our main services and we have provided
out of the number of different communities as well so
you are able to listen to the Halifax news from Halifax
on CBC, but most of it is not simulcast programming
which is being broadcast over the air as well.
872 COMMISSIONER COLVILLE: So most of
the activity that you were engaged in isn't
broadcasting.
873 MR. BEATTY: I would have to look at
it from the point of view of budget, but I would think
that would certainly be the case, Commissioner.
874 I would think --
875 John, I don't know whether you would
like to add to it -- but I would think with the amount
of money that we invest in simulcasting or over-the-air
services it is limited relative to the total budget.
876 MR. LEWIS: If I was to break it out
into the types of services that we are offering, I
guess our primary strategy is to be able to offer added
value or extended value to the current radio and
television offerings and some examples of that would be
the budget, for example, where our radio service is
covered, television service is covered.
877 On the Internet you would find a
series of things. You would find audio clip from our
radio service, you would find video clips but you would
also find text coming from the speech itself as well as
the charts and tables that were contained in the
speech, perhaps with a calculator that you could use to
determine your own tax benefits as a result of that.
878 So that compilation, that multimedia
aspect is wherever coming from as our first level of
strategy.
879 Now how you would define that or
break that down to determine how much is audio and
video, how much is text and graphics, you would have to
do a complete analysis of the service.
880 The second level is a specific
strategy where we are striving to achieve new audiences
and I would use Radio Three as an example of that,
where there is a segment of society that we don't yet
reach with our current level of services. It is our
intention to be able to go out and pursue that, to be
able to offer it, as the President has said, in a
manner in which these younger Canadians are choosing to
reach the services.
881 So, again, I am not sure that that
answers your question specifically but it does give you
an idea as to where we are coming from, I believe.
882 MR. BEATTY: To give you an idea,
Commissioner, of where we are today, we are streaming
about 7,000 hours of streaming audio and video a day.
We have seen the number of hits going through our web
page more than double, John, in the last year?
883 MR. LEWIS: Triple.
884 MR. BEATTY: Triple. A dramatic
increase in terms of the volume of traffic going
through CBC site in English and in French.
885 COMMISSIONER COLVILLE: But I
understood you to say that most of the activity on the
Internet would have been in the first two categories we
talked about and not in the conventional, so if it in
the first two categories it isn't broadcasting and were
would the CBC draw its mandate from to be spending
considerable resources in this area?
886 MR. BEATTY: From the Act itself,
Commissioner. If it would be helpful to you, legal
advice coming from me, a non-lawyer, is worth what you
pay for it. I would be glad to get you from our legal
department --
887 COMMISSIONER COLVILLE: Well I am
hoping to get an honourary degree from the Law Society
of Upper Canada by the time I am done this job.
--- Laughter / Rires
888 But it doesn't qualify for anything
in the meantime.
889 MR. BEATTY: I will offer you my
consultative services in another few months.
--- Laughter / Rires
890 But it was interesting,
Commissioner --
891 COMMISSIONER COLVILLE: I might not
be far behind you.
892 MR. BEATTY: Well you will be
intrigued to know that the legislature of Ontario was
very shrewd in anticipating that one day there would be
a Solicitor General of Canada with no legal training
whatsoever so they passed Article 1 of the Barrister's
Act of Ontario which said that every present or former
Solicitor General of Canada was entitled to be called
at the Bar of Ontario without passing any exams or
having to pay any fees. So I have my next career
pretty much chartered out for myself for when I leave
here. We could go in practice together.
893 COMMISSIONER COLVILLE: Let's stick
with this one and go back to this issue about how would
the first two categories fit within your mandate if it
is not broadcasting?
894 MR. BEATTY: We would have to go back
to the Act itself, Commissioner, but it is an issue
that we certainly dealt with our people to look to see
whether it was authorized by mandate. It was. If you
will bear with me I don't know whether I can turn to
one of my colleagues for comment.
895 MR. BEATTY: I wonder if I might,
sir, is that we did, as the President has indicated,
ask our legal counsel to look into this prior to our
starting any dealings with the Internet and we did have
a note in writing that I am sure we might be able to
find, perhaps delivered to the Commission at a later
date.
896 COMMISSIONER COLVILLE: Okay.
897 MR. BEATTY: It would certainly be
worth more than my opinion.
898 COMMISSIONER COLVILLE: Sticking with
the same theme then though, you are talking about
spending approximately 20 million dollars per year. Do
I understand this correctly? It is 20 million dollars
per year on the Internet?
899 MR. BEATTY: Yes, sir.
900 COMMISSIONER COLVILLE: Or two per
cent of your budget. Now where does the 20 million
come from?
901 MR. BEATTY: What we have done is to
set aside already some 14 million dollars for it. To
take it to the full 20 million dollars, we will take
that out of the two per cent per annum productivity
improvement we are looking for.
902 COMMISSIONER COLVILLE: Does all of
the productivity improvement then go to the Internet?
903 MR. BEATTY: No.
904 COMMISSIONER COLVILLE: But a
significant portion of it does?
905 MR. BEATTY: A portion of it does but
keep in mind that the two per cent per annum
productivity improvement is cumulative.
906 COMMISSIONER COLVILLE: Yes, I can
keep that in mind. But I imagine that, as each year
goes by, it's going to get a little bit more difficult
for it to get another two per cent productivity
improvement out of the system. Year one it might be
quite easy. Year two it's a little more difficult and
so on.
907 MR. BEATTY: The Chair put that
question to us this morning and asked about the
doability of it. Yes, it's ambitious. Will it be easy
to do? No, it won't be easy to do. Is it achievable?
Yes, it is. And it's not unrealistic. It's a target
that private sector and other corporations sets for
themselves as well. Indeed government is looking for
constant efficiency improvements as well. We believe
it's achievable.
908 COMMISSIONER COLVILLE: For the first
year of your license term which would be 2000-2001, I
guess, what does that two per cent represent in
dollars?
909 MADAME TREMBLAY: I'm sorry, I'm not
clear on...
910 COMMISSIONER COLVILLE: For the first
year of your license term, what would two per cent
productivity gain by you in dollars?
911 MADAME TREMBLAY: The first year
being 1999-2000? No, I think it's next year, right?
912 COMMISSIONER COLVILLE: 2000-2001.
913 MADAME TREMBLAY: As Mr. Beatty said,
as we speak, we have a budget of $14,000,000. The
intent was to go up to some $22,000,000.
914 But for now, $14,000,000 has been
allocated to the new media. And conditional to us to
bang the productivity improvements, that amount could
go up to $22,000,000.
915 COMMISSIONER COLVILLE: And does
$22,000,000 represent two per cent of...
916 Does that represent that two per cent
productivity?
917 MADAME TREMBLAY: It's two per cent
of our expenses, not the appropriation. We spend
roughly $1,000,000,000. So, two per cent of
$1,000,000,000 was $22,000,000.
918 COMMISSIONER COLVILLE: So, right
now, most of the two per cent must be represented by
the $14,000,000, right?
919 For this current year, you're
spending $14,000,000 on new media?
920 MADAME TREMBLAY: That's correct.
921 COMMISSIONER COLVILLE: How much of
the two per cent does that represent then? Probably
2/3 of it?
922 MADAME TREMBLAY: It's 2/3 of it.
923 COMMISSIONER COLVILLE: Yes. And
that 2/3 has come from existing productivity gains that
you're making now? You have not taken that from any
other budgeted activity within the CBC, radio, or
television, or Newsworld, or whatever?
924 MADAME TREMBLAY: Some of that
$14,000,000 came from the restructuring plan that we
had to solve the $400,000,000. As we explained in the
document, the total budget cuts or budget reductions
was $319,000,000. So, some of that money comes from
productivity improvements that were found through the
restructuring exercise and the money that will be added
to that will come from new productivity improvements.
925 COMMISSIONER COLVILLE: If those
productivity improvements hadn't been spent on new
media, where do you think you would have spent them?
926 MR. BEATTY: It is impossible to say.
The fact is that the priority that we had set for
ourselves was new media. We felt it was a prudent
investment to make, at least 98 per cent of our budget
for other activities. If new media weren't available,
we'd have to look at where else best to invest it based
on our priorities at that time.
927 But this, in our judgment, was the
single best way to invest that money on behalf of
Canadians, to be able to discharge our mandate more
effectively and serve Canadians better.
928 COMMISSIONER COLVILLE: Okay. On the
new...
929 MR. BEATTY: I might add, I am sorry,
Commissioner, if you just bear with me for one second.
930 It is also important that we stake
out that ground for Canadians now in my view. What
we're seeing taking place at a dramatic pace, as I know
you're well-aware, is an expansion internationally, and
particularly in the United States, of new services
being made available. And we run the risk of having
Canadians consigned only to a corner in somebody else's
shopping centre if we are not able to find a place
that's uniquely Canadian on the Web for ourselves.
931 Now, in my view, is the time for us
to be establishing our experience, establishing the
brand on the Web, establishing a place for ourselves.
It will be much harder to come in later.
932 COMMISSIONER COLVILLE: Within the
new media categories that we've been talking about:
alphanumeric, customizable video or audio programming
and finally broadcast programming, how do you believe
that you are spending that $14,000,000 now?
933 MR. BEATTY: Broken down in terms of
finances, John?
934 COMMISSIONER COLVILLE: Broken down
by those categories
935 MR. LEWIS: I wonder, just prior to
answering that specific question, just a little bit of
background.
936 There seems to be a perception that
there is new media on one side and radio and television
on the other. And that's not how we've done this. We
may be unique from other public broadcasters, but the
new media organization is in fact part of radio and
television as well as myself coordinating it.
937 Each of the Media vice-presidents
has a director of new media and that is responsible for
certain categories of new media programming, much of
which is as a result of the budgets spent from within
radio and television and would address perhaps the
third category that you were referring to.
938 That third category is probably
25 per cent of the $14,000,000. The 75 per cent would
be the funding that I would bring to the table from a
national perspective that allows us to do the
integration. So, the end-product from the users'
perspective doesn't fall under the categories you're
describing, but is simply the Canadian content related
to whatever the budget, the elections, olympic site.
939 COMMISSIONER COLVILLE: Sorry, if I
can just clarify that.
940 Then 25 per cent of the budget that's
allocated for new media is assigned to the various
program services, radio, television, English and
French?
941 MR. LEWIS: Assigned from. Alex
Frame in English radio has some new media radio folks
working for him that help him deliver to Canadians an
enhanced value.
942 The World at 06:00 for example is
available on the Internet, not just at six o'clock, but
at also at seven and at eight, and whenever the user
chooses to go in and listen to it.
943 COMMISSIONER COLVILLE: What he makes
available is -- and Mr. Frame, respond yourself if you
wish -- is the service that you deliver by radio. You
deliver that service on the Internet?
944 MR. FRAME: We make that service
available plus we make three individuals available to
assist in developing the material particularly for the
Internet in order to customize it for that purpose.
Those people are available in cooperation with John and
his area.
945 COMMISSIONER COLVILLE: And the other
75 per cent is...?
946 MR. LEWIS: Is funding that we refer
to as national funding. I bring it to the table and
it's used as an example. Harold mentioned the history
project. We intend and providing not just the
television service that goes over the air, but a
related Internet site allows users to look at and to
see that program as it's under development to be able
to have an enhanced or added value during the airing of
the program. But also it's such a wonderful program,
it would be a shame if it would just be aired once or
twice and then we put on the shelf.
947 So, the intention with the Internet
is to be able to use that program to lever a much wider
perspective of Canadian history and have that available
as a legacy forever as the history of Canada.
948 COMMISSIONER COLVILLE: And that...
949 MR. LEWIS: That national funding
then is what I would bring to the table in cooperation
with my new media colleagues with radio and television.
950 COMMISSIONER COLVILLE: And that 75
per cent of the funding then would fit within the two
categories that we talked about?
951 MR. LEWIS: I'm not sure exactly how
I would define that.
952 If, for example, some of the funding
is used for a server that incorporates text and audio
and video and amalgamates it, so that, from the user's
perspective, you have available all that multimedia
content.
953 Where would that I put that
category?, I guess is what you're asking me. I would
argue that it's part of the whole and not something
that's broken down into the individual categories.
954 COMMISSIONER COLVILLE: But depending
on the interpretation of those first two categories,
then the CBC could be spending $12,000,000 or so now
here in activities that aren't, strictly speaking,
broadcasting but that, you would argue, support your
broadcasting activities.
955 MR. LEWIS: I would certainly argue
that they support the broadcasting activity, yes.
956 COMMISSIONER COLVILLE: Okay. What's
your anticipation in terms of the future of this from a
revenue point of view? Do you see the CBC getting a
return of its investment for this activity?
957 MR. LEWIS: The direction, I guess,
that I've given inside the CBC is that, eventually,
we'd like to become self-sufficient in the new media
area.
958 COMMISSIONER COLVILLE: And when
might that be?
959 MR. LEWIS: I would hope that we can
reach that point by the end of the seven-year license
term.
960 COMMISSIONER COLVILLE: Do you have
any specific projections in terms of revenues for these
activities?
961 MR. LEWIS: One of the recent
initiatives we held was with the English television
sales group where they had regional sales
representatives from across the country as well as from
Toronto. They were, I think, 100 and some there.
962 They pushed me on the same questions,
asking me what would be available for them to sell?
How much would we expect to get from it? And the way I
put it to them was that, at the end of a seven-year
period, the seven-year license term, the audience to
our new media activity should equate to the audiences
of Newsworld and RDI combined.
963 COMMISSIONER COLVILLE: What sort of
revenues do you have now?
964 MR. LEWIS: We now have approximately
$2,000,000 in revenue. That's a target that we've set
for this fiscal year.
965 COMMISSIONER COLVILLE: That's the
target for this year. What are the actual revenues
now?
966 MR. LEWIS: In the last fiscal year,
we achieved approximately $750,000.
967 COMMISSIONER COLVILLE: Last year,
$750,000 against about $14,000,000?
968 MR. LEWIS: No. The $14,000,000 is
this fiscal year starting April 1st.
969 COMMISSIONER COLVILLE: And what was
last years?
970 MR. LEWIS: Last year was
approximately $5,000,000.
971 COMMISSIONER COLVILLE: $5,000,000?
972 Now, just a couple more questions in
this area. With the developments on radio, let's say,
when do you expect that this radio service would become
sort of a audio on-demand service, where the technology
develops to the point where it will become significant
-- well, your own term was "significant" -- substitute
for your existing radio services?
973 MR. BEATTY: I'm sorry, Commissioner.
Are you saying, when will be able to substitute our own
Internet service over the air service?
974 COMMISSIONER COLVILLE: No. When do
you think that users will treat it a substitute...
975 MR. BEATTY: It's impossible to...
976 COMMISSIONER COLVILLE: ... so it
reaches this significant stage that you talked about in
your strategic plan?
977 MR. BEATTY: Commissioner, it's
impossible to say with precision and considering that
streaming audio is a relatively recent device, all that
one can do is try to extrapolate from the period when
it first came on line with the improvements in terms of
the quality of what we have to day and try to make a
guess about the future. It's impossible to say with
any precision.
978 All that we can say is that it's
moving ahead at great pace with the improvements and
quality sometimes which are exponential.
979 COMMISSIONER COLVILLE: Audio would
surely be sooner than video?
980 MR. BEATTY: I'm sorry?
981 COMMISSIONER COLVILLE: Audio
would...
982 MR. BEATTY: Yes. It's easier
because of bandwidth considerations.
983 COMMISSIONER COLVILLE: So, would you
hazard a rough time frame as to when that might happen?
I don't have any idea. I'm trying to get a sense from
you and I...
984 MR. BEATTY: All I would say,
Commissioner, is sooner than we expect probably. I
think it would be foolish to try to prefix a date and
say that at such and such a year, in three years or in
four years, it will be at that stage.
985 All that I know is that the pace at
which these changes are taking place, it's dramatic.
986 Real audio, real players, you know,
has come out with a new jukebox that they have which
takes the technology along that much further.
987 MP-III technology has become
entrenched in the last year. We have alternatives to
MP-III which look at compression ratios which may be
even higher and offer even better quality than is
available on MP-III. All of this is taking place at a
pace which is just dizzying.
988 COMMISSIONER COLVILLE: I take it
then that you wouldn't hazard a guess on the video side
of it either?
989 MR. BEATTY: No, other than again to
say that we're seeing it moving only in one direction
with the quality of streaming videos improving, and
also that the lane of new bandwidth on which to deliver
that is improving dramatically as well.
990 COMMISSIONER COLVILLE: I guess your
view is that the CBC will aggressively compete for
advertising space on your Internet service?
991 MR. BEATTY: We will look for
advertising to support any activity. We'll also look
for other ways of partnering with people to get them to
bring something to the table as well to strengthen what
we can offer to Canadians.
992 COMMISSIONER COLVILLE: Would that
advertising have the same kind of qualifications that
you talked about this morning in terms of where you
would or wouldn't use it?
993 MR. BEATTY: Would we take, for
example, the regulations that we have today with regard
to radio or T.V. and apply them to the Net.
994 COMMISSIONER COLVILLE: I was
thinking more of the types of programs.
995 MR. BEATTY: In general, likely,
Commissioner, but I would have to look at it.
Specifically, I would be surprised if we were to be
advertising on consumer shows, for example. I would be
surprised if we were to -- I do not think, John, we are
doing advertising on kids' pages, either.
996 MR. LEWIS: No, we are not.
997 MR. BEATTY: So I think it would be
parallel, if not identical.
998 COMMISSIONER COLVILLE: Let us switch
topics now. I would like to just quickly go through
some of the technical issues around digital radio and
digital television and get a sense of what your plans
are with advancing the situation for digital radio and
digital television.
999 In your strategic plan, you talk
about taking ten years to extend digital radio from the
top three markets to the top ten markets; is that
correct?
1000 MR. BEATTY: Yes, I believe that is
correct, Commissioner. Let me, if I may, turn to Mr.
Tremblay, who is our expert in the digital
technologies.
1001 MR. TREMBLAY: Thank you, Mr.
Commissioner.
1002 Yes, indeed, this remains a realistic
time-frame given the pace of the roll out right now and
the remaining outstanding issue of the availability of
the receiver in the marketplace.
1003 COMMISSIONER COLVILLE: So this will
clearly go well beyond this next licence term for these
services.
1004 MR. TREMBLAY: I think so. I think
we will be well underway. If I might just recap our
position, three years ago, the board approved a five to
ten-year plan during which the CBC could spend up to
$30 million in terms of rolling out DTV across the
country.
1005 We have so far, or just about have
accomplished Phase I which is Montreal, Vancouver and
Toronto. Montreal should be on the air by June. We
are expecting that our receiver will hit the
marketplace within weeks. Pioneer is now ready to roll
out receivers in the retail level. We believe that
this is going to provide some impetus in terms of
speeding up the roll out.
1006 Our position has also been clear that
we will roll out in lock-step with the private side.
So wherever they decide to go, they will go with that,
but that second phase has yet to be implemented.
1007 COMMISSIONER COLVILLE: Do I take it,
then, that you have no plans for digital radio beyond
the top ten markets?
1008 MR. TREMBLAY: No, the plan approved
by the board was taking us much beyond the top ten
market. The initial plan was to cover as much as 75
per cent of Canadians through digital radio. So it
takes us way beyond that point.
1009 COMMISSIONER COLVILLE: What does the
top ten get you, then, roughly?
1010 MR. TREMBLAY: About 50 per cent.
1011 COMMISSIONER COLVILLE: Fifty. So
you would go to 75.
1012 MR. TREMBLAY: Yes.
1013 COMMISSIONER COLVILLE: In what
period of time?
1014 MR. TREMBLAY: Realistically, it
might take us ten years to get there. Right now, with
the top three market, we would be in between 35 --
right now at about 35 per cent.
1015 COMMISSIONER COLVILLE: I am a little
confused. In your document, you said it would take ten
years to get to the top ten markets, which was 50 per
cent. Now you are saying ten years to 75 per cent.
1016 MR. TREMBLAY: There will be
flexibility to be exercised all along. If there is
growing momentum, if I may step aside and talk about an
example, what is currently being discussed is expanding
EB in the Quebec-Windsor corridor in order to try to
create more momentum and to allow consumers to enjoy
full benefit.
1017 If that were the case, that will
speed up the plan considerably. I tend to think that
within ten years, 50 per cent would be a minimum,
depending upon if we make significant progress we may
end up at the higher level.
1018 COMMISSIONER COLVILLE: I presume,
then, that you would maintain the existing AM and FM
broadcast situation wherever you have it to serve the
rest of the country?
1019 MR. TREMBLAY: For the foreseeable
future, that is obviously the plan.
1020 COMMISSIONER COLVILLE: Even in those
areas where you switch to digital, you would maintain
the AM and the FM, or both FM, depending on the
situation.
1021 MR. TREMBLAY: For several years to
come, given the fact that receiver penetration will
take quite a while to input these receivers. As you
are well aware, triple band will be like AM, FM and
NDAB.
1022 There is no point in switching off AM
or FM transmitters if we have not achieved very high
penetration in those markets. Otherwise, we would be
taking service away from Canadians.
1023 COMMISSIONER COLVILLE: Within the
next licence term that we are talking about here, I
would not expect that you would be shutting down any AM
or FM stations. You would be launching some digital
ones and maintaining those AM and FM ones that you
already have.
1024 MR. TREMBLAY: That is quite correct.
1025 COMMISSIONER COLVILLE: You would not
likely shut down any existing stations.
1026 Now, what about television?
1027 MR. TREMBLAY: In television, as you
well know, DTV has been driven by the FCC in the U.S.
There are now in excess of 50 stations on the air.
1028 Obviously, the situation is quite
different in Canada in that we have yet to see a global
policy for DTV in this country. At this point, what we
have done is we have set aside some dollars in our
capital budget over the next five years for what we
have called a transitional plan to DTV which would
allow us to eventually roll out transmitters in the top
three market and also possibly looking at distributing
DTV via DBS satellite.
1029 Again, we want to be in the
forefront, but we want to be at the same time as the
private side. At this point we have not yet created
the condition to kick-start a roll out of DTV in
Canada.
1030 COMMISSIONER COLVILLE: Now, in the
case of television you are talking, again, about
serving the top ten markets. I am at page 32 of your
strategic plan and you say this would capture 70 per
cent of the Canadian population. The remaining 30 per
cent of the population could be effectively covered by
providing a direct broadcast satellite feed for the
English and French television networks. Such a model
would represent an expenditure of about $45 million
over a ten-year period.
1031 Is that how you see serving the
Canadian population for digital television?
1032 MR. TREMBLAY: My sense at this point
is that, you know, beyond the top-ten markets,
considering the cost involved with DTV transmission, we
are unlikely to go over the air beyond that point. I
would like to reserve our judgment. Some additional
analysis is currently underway within our engineering
group in this respect.
1033 One thought is that we might move
with terrestrial transmission in top ten and then rely
on satellite transmission to reach the rest of the
country. There are other scenarios being looked at, as
well.
1034 COMMISSIONER COLVILLE: That raises a
question that some people have argued that, even today,
with the expense of maintaining and operating the
transmitters that the CBC has across the country, that
that sort of alternative could be considered as an
option. It has been debated from time to time with
respect to the CBC, particularly with the launch of
NIMIK just the other day that we may now have the
satellite capability to do that sort of thing.
1035 Presumably you see that as an option
a few years down the road. I am not sure when that
might be. You might want to comment. When do you see
that happening?
1036 MR. TREMBLAY: In terms of replacing
our existing or forming alternative distribution for
existing network or anything about DTV?
1037 COMMISSIONER COLVILLE: When do you
see serving the top ten markets with digital television
and serving the rest of the country by a direct-to-home
satellite.
1038 MR. TREMBLAY: I think we are looking
at a ten-year horizon on that front, definitely.
1039 COMMISSIONER COLVILLE: That is quite
a radical change from the approach the CBC has
historically had in terms of its provision of service
to the public in Canada, right?
1040 MR. BEATTY: Yes, it is.
1041 COMMISSIONER COLVILLE: Some people
have argued that that might have been an approach that
one could consider even now. What would your response
to that be?
1042 MR. BEATTY: Commissioner, we have
looked at it very carefully. I will ask Madam Tremblay
to comment on that.
1043 Let me just preface it by saying
this, that we are not wedded to any particular
technology. Again, as I indicated earlier, CBC is not
its hardware, it is not its distribution system, it is
not its trucks or studios or VCRs or cameras. It is
its programming, its content and its brand. It is a
very pragmatic decision on our part as to what the most
efficient and effective way is to deliver our signal to
as many Canadians as possible.
1044 Madam Tremblay has been looking at
this very extensively over the course of the last
couple of years.
1045 COMMISSIONER COLVILLE: Given her
background.
1046 MR. BEATTY: She has had lots of
experience in the area. She can perhaps go through
with you some of the considerations that we looked at.
1047 MS TREMBLAY: This is an area we have
looked at. We have had outside people looking at it,
too. As Michel said, we are still looking at it.
1048 By the way, we have reduced the
expense by some $10 million already in this area.
There are three main factors. One is the reach, two is
the complexity of our network and third how much money
can we really save given the first two factors.
1049 In terms of reach, on the radio side,
our existing transmission is the only way to reach our
audience. On the television side, 43 per cent of
English TV's audience comes over the air transmission,
and on French TV, it is 37 per cent. Obviously, these
people are not equipped with receivers, necessarily, to
receive our services by satellite.
1050 The second aspect is the complexity
of the network. We have some 1,400 radio and
television transmitters located over 800 sites across
the land. We only have some 260 TV transmitters that
are located in one single location.
1051 When you look at how much can you
save if you deal with television only, a lot of the
costs are fixed in terms of municipal taxes and hydro.
1052 There was a myth going around that
the CBC could save $100 million right there. We would
certainly have pocketed that $100 million if it was
there. The real costs are $60 million. The three main
components of it are the satellite and we already use
Telesat for the transponders, the terrestrial lines,
and most of that cost is paid to the phone companies;
and, thirdly, the maintenance and the costs of those
1,400 transmitters.
1053 The maintenance of the transmitters
is only net $24 million of which 40 per cent is 170
technicians across the land. We have looked at this
issue. It is as efficient as it can be right now.
1054 When we look at digital transmitters,
this is an opportunity for us not to get into that
business. That is why we are cautious. We cannot
afford to replace 800 television transmitters with
digital transmitters. We will have to be quite radical
in our thinking and our approach.
1055 COMMISSIONER COLVILLE: You cannot
save a lot of money now, but you would not do it again
if you had to go digital.
1056 MS TREMBLAY: Clearly, we cannot
afford it.
1057 COMMISSIONER COLVILLE: A final
question on this subject, then. Why is it important
for the CBC to be in the forefront of these new
technologies? Why is it that the CBC should be a
leader in digital radio? Why is it that the CBC should
be a leader in digital television? Why is it that the
CBC should be a leader in new media when you are facing
the budget constraints that you are?
1058 Mr. Tremblay had said that CBC wants
to be in the forefront and I believe that you believe
that.
1059 But, Mr. Beatty, you have said that
CBC is not hardware, it has been quoted often about
everything is programming all the rest is housekeeping.
Commissioner Wylie is often relating things that we
discuss around the table to what goes on in her
kitchen. So why is it important? You have the most
modern kitchen, when it is really the programming that
we are concerned about? Why is it that the CBC should
be spending its resources, have the number of
engineers -- and I am an engineer, so I will probably
be drummed out of the association -- to be in the
forefront of this when, perhaps, the private sector
could do this sort of thing and the CBC could learn
from their mistakes and then adapt it when it is
perhaps more appropriate?
1060 MR. BEATTY: I would differentiate,
Commissioner, between digital radio and TV and the
Internet. The Internet for us is programming, it is
not an investment in hardware, but the ability to
deliver high quality digital programming to Canadians.
1061 In the case of digital radio and TV,
you are talking about something which is much more
hardware intensive. I think what Mr. Tremblay was
indicating is that we were not going to be leading the
private sector in this area, but working in lock-step
with the private sector to ensure that Canada does not
fall behind relative to other countries.
1062 If you look at digital TV, I would
make the comment that there is less of an incentive for
us to move ahead aggressively with high definition
digital TV than there is for the private sector which
does simultaneous substitution today.
1063 They simulcast with American
broadcasters and are, perhaps, more at risk for their
programming in their audiences than we are with our
unique all-Canadian schedule. What we have attempted
to do is to keep up with the private sector, to work
with them to ensure that the whole of the Canadian
broadcasting system of which we are an important part
converts at the same time.
1064 The other thing that we are doing
deliberately in Canada is we are lagging the United
States in the conversion to HDTV and there are two very
good reasons for that. First, is the Americans are
still trying to decide if there is a proper business
plan for HDTV; the other is that, obviously, as the
Americans begin to buy the equipment, they drive down
the cost of entry into it and it makes sense for us to
follow 18 months or two years behind them as opposed to
trying to push ahead of them.
1065 The argument in the case of digital
radio, where the Americans simply do not have their act
in gear, and are currently looking for technology
today. There is an argument made there for Canada to
go ahead on its own, but, again, we will be working in
lock-step with the private sector as opposed to pushing
the pace.
1066 I do not know whether, Louise, on
engineering you want to add to that.
1067 MS TREMBLAY: You mentioned earlier,
the CBC used to have a very large engineering
department and in the restructuring plan, that area
alone was reduced by two-thirds. This was another
building that we did not own, but it has been
reintegrated with the operation. There has been a
significant reduction. We have kept our core
expertise, so that we have the engineers advising us on
how the technology is evolving and how we should
strategically prepare our transition and keep abreast
of the new technology.
1068 COMMISSIONER COLVILLE: Given all
these delays with receivers and digital radio and
whatnot, might it not be more prudent for the CBC to
trim back its own initiative into moving into digital
radio and simply let the private broadcasters do it and
then the CBC can come along? You will be maintaining
your existing AM and FM operations in any event. Why
would one not use that machinery for programming rather
than for hardware?
1069 MR. TREMBLAY: If I may, number one,
it is not as much that we do not want to move along on
DVD. The private side has agreed to work in lock-step
with us. Nothing is stopping them from rolling out on
the top-ten market right now, but they are not.
1070 There is an intrinsic and basic
agreement that we are going to do this together or it
will not happen. Even if we are to stop there, then
that means everything is going to come to a halt.
1071 COMMISSIONER COLVILLE: So that would
not happen if the CBC was doing it?
1072 MR. TREMBLAY: We are clearly not
going to do it. I do not think it would be a prudent
move on our part. There is too much risk. As you are
well aware, we are sharing infrastructure especially
with regard to the EBs.
1073 We are in a very closely knit
situation with other operators. I do not think it is
really a realistic proposal for us to go it alone.
1074 MR. BEATTY: I am sorry,
Commissioner, I am not sure that we understood your
question correctly. Was your question that the roll
out of digital would not take place if CBC were not in
it? I think the answer to that, Michel, would be quite
possibly, yes; is that right?
1075 COMMISSIONER COLVILLE: Quite
possibly it would not?
1076 MR. BEATTY: That if we pulled out of
it, that the privates would likely not go ahead by
themselves with the space?
1077 MR. TREMBLAY: Exactly.
1078 COMMISSIONER COLVILLE: Let us switch
to sports, then, and not the sport of picking on the
CBC.
1079 Let me start this by referring to --
and I hope I do not get Fred Maddux in too much trouble
here. When we were in Sidney and we were doing the
regional consultation -- and I must say and I noted
statistics that you brought forward this morning about
people being particularly attached to CBC television --
but I must say, of the regional consultations or town
hall sessions that I was involved in, it is probably
fair to say that most of the people who came forward
said: We love our CBC radio, it is not quite as
relevant to us as it used to be.
1080 Anecdotally, I might say that might
well have been largely due to the fact that these
consultations were on at the same time as the strike
was on. So, largely, that radio service was
significantly impacted by that.
1081 I remember one woman in particular
and I cannot remember her name, I did not bring the
transcript just to give the quote, so you can always
check on the accuracy of this. However, one woman
said: We really love CBC radio, we want to see it
enhanced and made more relevant to our community.
Frankly, we do not really care all that much about TV,
but to the extent we do, get rid of sports. We have
heard this comment from time to time over the years
about sports. Several CBC people who were there at the
time wanted to jump in. I said: Well, once everyone
has had their say, then you are welcome to respond to
anything that has been said.
1082 I jokingly said, when Fred Maddux
came to make a comment that: I am sure you are going
to say that CBC makes money on sports and that is why
we do it. Maybe because I said that he said something
different, a little bit different, at least. He said
something like, and this is perhaps not an exact quote:
Well, we invented "Hockey Night in Canada".
1083 I was struck by the nature of his
answer. I said: Well, it is true that CBC invented
"Hockey Night in Canada", but when they did, it was the
only game in town. I mean, the CBC was the only game
in town. If you wanted to get "Hockey Night in
Canada", particularly on television.
1084 Now there are a number of
alternatives. I can get hockey games, baseball games
or football games or whatever on CTV, TSN, RDS,
SportsNet and perhaps others if they chose to purchase
the rights for it.
1085 The broad question would be: In
light of those comments, how would you respond to the
question about why is the CBC in sports and why is it
important that the CBC maintain sports and, in fact,
increase the sports that it is showing on English
television notwithstanding the admonition from the
Commission at the last licence renewal?
1086 MR. BEATTY: Your comments,
Commissioner, are particularly directed to English
television. I will turn to Mr. Redekopp in a minute.
Let me just, in prefacing it, do what I refused to do
in the case of new media in giving you not a legal
opinion, but wading into the act which instructs us to
provide a wide variety of programming that informs,
enlightens and entertains Canadians.
1087 We believe that sports is an
important part of our offering to Canadians. It is
programming which is appreciated by them which attracts
wide audiences which gives us an opportunity to promote
the rest of our schedule as well and which allows us to
tell Canadian stories.
1088 In addition to that, it helps us in
our job of contributing to shared national
consciousness and identity. Anyone who has been there
as a Canadian team was going forward in the playoffs,
knows something about the sense of excitement and of
shared identity that people feel.
1089 So it has an important role to play.
However, I know that you want to be specific about the
role that it is playing in our schedule on English
television. I would ask Mr. Redekopp to expand on
that.
1090 MR. REDEKOPP: Perrin has given the
right answer in terms of why we do it.
1091 Fred Maddux was also correct when he
said that we have been there since the beginning.
Certainly, we have been there since the beginning of
television, in 1952, with the Grey Cup and the Stanley
Cup.
1092 It is worth reminding all of us that
25 per cent of the people who watch English television
do not watch us over cable, they watch us over the air.
For them, it is a significant service. We are reminded
of this time and time again when the Board reviews our
performance and asks about our range of programming and
different board members from smaller communities across
the country remind us that, as programmers, how vital
sports is to the service.
1093 We believe sports is an integral part
of any public broadcasters' program offering. When you
look at most public broadcasters in the world, they
have sports as a major offering. The BBC has about the
same amount of sports in their schedule as we do; about
12 per cent. That is roughly what we have in terms of
sports on our schedule.
1094 Our sports programming is 95 per cent
Canadian. It is recognized as high quality. We are
often asked from other organizations around the world
to act as host broadcaster. People recognize our
coverage and the kind of commentators we bring as being
distinctive, as being high quality.
1095 I would stop there and say that when
Fred Maddux says that we invented it, we are talking
about a tradition of people actually meeting. It is an
integral part of our service as it would be of any
public broadcaster.
1096 I would talk a bit about the meeting
place. I am looking back at the numbers for the last
Leafs-Pittsburgh game last Monday. Some 2.4 million
people tuned in to watch that game. It is a
significant gathering point for English Canadians.
1097 COMMISSIONER COLVILLE: I guess the
question it begs, though, and I am intrigued by the
fact that we go back to the Broadcasting Act which is
the proper thing to do, of course, because that is the
act that you and we have to work under.
1098 I wonder to what extent that
Broadcasting Act and that objective there has to be
balanced against the reality of the world that we live
and operate in and that you live and operate in which
is the private commercial alternatives that are
available and given the public money that is supporting
the CBC, whether it is necessary given the fact the
private sector is doing a good job in sports that it is
necessary to spend that public money on that sports to
achieve that objective.
1099 If I pick up your point about those
who are not able to watch because they do not have
cable, I note that there are fewer cable subscribers in
Quebec, in a relative sense, than in English Canada.
Yet the French television service has cut back on its
sports while the English has expanded its sports over
the last while, again, notwithstanding the fact that
the Commission had indicated an expectation that the
CBC would cut back on its professional sports over the
last licence term.
1100 MR. REDEKOPP: Perhaps I can let
Michèle speak to the French situation.
1101 I should say that the revenues from
professional sports cover the rights and production
costs. In fact, they contribute a small amount to
overhead. It would be incorrect to say that
professional sports takes part of our government
appropriation. The cost of those sports rights and the
production costs are covered by revenue, making the
appropriation available to fund other parts of the
schedule under other represented categories.
1102 Michèle, did you want to talk about
the French situation?
1103 MR. BEATTY: Just before Michèle does
respond, one of the other elements of the act is the
reference in section M(4). It says the programming of
the Corporation should be in English and French,
reflecting the different needs and circumstances of
each official language community.
1104 What we have attempted to do is
program against the needs or the demands or the
interests of that particular community. The role that
we would be playing in terms of the provision of sports
and French language markets is different from the one
we would have in English language markets. There are
differences in terms of the balances of the schedule in
each case.
1105 Michèle Fortin could respond in terms
of how she sees the role of sports in the French
network.
1106 MS FORTIN: Perrin is right. In
fact, the meeting place in French Canadian television
is more the drama and the teleromance than sports.
1107 When we renewed our hockey contract a
couple of years ago, we even discussed among ourselves
and with the board whether we should stay in hockey.
We wanted to save money in sports. The outside of
Quebec member of the board reminded us that, at the
time, that was the only opportunity for them to get
hockey in French. We made a lot of effort and we cut
costs and we stayed in hockey because of that
objective.
1108 It has been shown by TVA that you can
be in Quebec a journalist and very popular television
without any sports. What we have tried to do is to
maintain a certain amount of sports. Of course, we
would prefer Canadians to be winning the Stanley Cups
like they used to do many years ago, but I guess it may
not happen for a couple of years.
1109 We have shared properties with RDS.
We tend to have several windows of rights between
ourselves, TQS and RDS. TVA being outside of the game
by its own will.
1110 The major concern is that whereas a
Maple Leaf game will gather 2.4 million English
Canadians, I would say probably 240,000 French
Canadians would watch the game. It does not have the
same meaning. That is why we program differently.
1111 COMMISSIONER COLVILLE: I can
understand the numbers for the Toronto Maple Leafs
right now in the playoffs, since they have not done as
well for quite some time.
1112 Sorry, Mr. Beatty.
1113 MR. BEATTY: If I could just ask you
a question for clarification, did I hear you say that
they were using tax dollars for professional sports?
1114 COMMISSIONER COLVILLE: You are
spending some of the money that you have available to
you on professional sports is my understanding.
1115 MR. BEATTY: Harold might pursue
this, because I think it is important.
1116 COMMISSIONER COLVILLE: I do, too,
that is why it is important to pursue this.
1117 Your argument is that while it is
true we spend money buying sports rights, the
advertising that we sell more than covers that. In
effect, we are not drawing down on our government
appropriation.
1118 MR. REDEKOPP: That is correct as per
the last licence period, yes.
1119 COMMISSIONER COLVILLE: This morning,
on a number of occasions, you noted, Mr. Redekopp and
Mr. Beatty and Ms Tremblay, all noted that the ad
revenues had not changed over the last licence term,
notwithstanding the fact that the CBC has largely
Canadianized its schedule. In fact, you had been quite
surprised by the fact that you were able to maintain
the advertising revenues when you dropped the American
television programming and substituted it with Canadian
programming.
1120 Why would you not have the same
confidence in the Canadian programming that would
replace the sports programming that it could sell the
same kind of advertising and have the same neutral
impact that you claim sports has?
1121 MR. REDEKOPP: Well, perhaps I could
start and then I would ask Louise to jump in.
1122 If you were to talk to our program
director, he talks about sports as an audience driver.
It brings audiences for other programs. That is, we
are able to use the hockey games as a promotional
vehicle to promote news programs, current affairs
programs, that the demographic that comes to sports
might choose to stay with. There is some evidence of
some success there. It is really important for us to
maintain that driver for audience and the driver for
revenue.
1123 When we were talking about
Canadianization, we were talking about Canadian dramas
replacing American dramas. In fact, there was a small
share drop. The fact that our revenue did not go down
was more a factor of our sales force selling
creatively. They have a new system in place, the
revenue management system. They talk about value-added
selling. That really speaks to their innovation in
terms of maintaining that revenue in spite of a small
share drop owing to Canadianization.
1124 The argument is different; that is,
sports has always been a driver for programming and for
promotion and revenue as has been U.S. drama. Our
success in maintaining our revenue stream speaks to,
one, the quality of programming and, two, the
innovative techniques of our sales department.
1125 Did you want to add anything to that,
Louise?
1126 MS TREMBLAY: No, I think you have
covered pretty well everything.
1127 COMMISSIONER COLVILLE: If you did
replace some of your sports with Canadian non-sports
programming, perhaps the sort of programming that might
appear on one of the constellation services, would you
be able to sell advertising revenue on that would
likely replace at least some of the, if not most of the
advertising revenue that you would have had on the
sports program?
1128 MR. REDEKOPP: I am not quite sure I
understand the question, so I am not sure I can
actually answer it.
1129 COMMISSIONER COLVILLE: Well, you
eliminate come sports programs and replace it with
Canadian programs that you produce. It might be
programs that would have appeared on a specialty
channel that presumably would have been attracting
advertising revenue otherwise you would not be making
money with the specialty channel. Would you be able to
attract that same revenue to the main service and
replace the advertising revenue that would have been
lost as a result of losing the sports program?
1130 MR. REDEKOPP: I do not have my
commercial revenue people here or my marketing people
here. My guess is that we would not be able to do
that.
1131 COMMISSIONER COLVILLE: You would at
least replace some of it because you would be expecting
to attract advertising revenue as a specialty channel
in any event.
1132 MR. REDEKOPP: Yes. However, when
you look at specialty channels, they all are talking
about a much smaller base than what we are on the main
channel. The revenue possibilities probably would be
less than what we are talking about on the main
channel.
1133 COMMISSIONER COLVILLE: On the main
channel with a bigger audience it might be even
greater.
1134 MR. BEATTY: It is probably useful to
take a look at and we would certainly be pleased to get
you data with regard to the financing of various types
of programming on the CBC. If you take just "grosso
modo" that professional sports is self-financing, that
it essentially represents free programming of high
quality, to the CBC the same is not the case for most
of our drama and other programming that we do, where we
require subsidies from the Canada Television Fund or
from the Appropriation Fund to fund that.
1135 The programming that we have that
takes up about 12 per cent of our schedule on English
television and sports is self-financing.
1136 COMMISSIONER COLVILLE: Would it be
possible to consider on a going-forward basis with this
next licence renewal the CBC taking an active program
to cut back to some level the amount of sports,
particularly that it shows on English television,
perhaps being comparable to what it has done on French
television as the Commission had actually expected to
have happen at the last licence renewal and reduce its
dependence on professional sports? Would the CBC be
prepared to commit to that?
1137 MR. BEATTY: I will ask Harold to
comment on it, but we believe that sports has a vital
role on our schedules and includes professional sports,
it certainly includes Olympics.
1138 What Harold will say to you is that,
as our various contracts come up for renewal, we will
be taking a look at each case in those contracts to see
the role that professional sports should be playing in
our schedule at that point.
1139 I believe that professional sports
has a vital role to play. It is part of the very
programming that we offer. It is affordable
programming. It gives us programming that reaches a
broad number of Canadians and helps to give them value
in what they see on CBC television.
1140 So, Harold?
1141 COMMISSIONER COLVILLE: Just before
you answer, Mr. Redekopp, this is the licence renewal
time for the next seven years. The Commission would
want to get some sense of commitment from the CBC about
how it might address this issue over the next licence
term, not leave it open to something may be happening
in the middle of the term.
1142 MR. BEATTY: What I am saying,
Commissioner, is that (a), we do have contracts for a
number of these sports. We are the Olympic broadcaster
for Canada for the next ten years, something that we
are very proud of and something that we think has
brought great pride to Canada.
1143 We have other contracts which will
run out in the duration of the next several years. I
certainly will undertake that as those contracts come
up for renewal, we will be looking at the place of
sports in the schedule at that point and also looking
to mitigate any problems that are caused as we have
attempted to do already in the case of NHL playoffs by
negotiating earlier start times for NHL games.
1144 However, I would not want to see us
leaving the impression that we want to reduce to a
minimum the presence of sports on CBC's schedule.
Sports has an important place to play. Sports is
consistent with our mandate and is an important
contribution to Canadians.
1145 COMMISSIONER COLVILLE: Would it be
more consistent with your mandate to focus on amateur
sports?
1146 MR. BEATTY: We have some good news
for you on that front if Harold is prepared to scoop
himself on that.
1147 MR. REDEKOPP: Well, I am not
prepared to scoop myself, but we are going to make an
announcement at our fall launch that we are committing
to a higher level of amateur sports. We will talk more
about that at the English television licence renewal.
1148 Could I say, Mr. Commissioner, that
the percentage of sports on our schedules is about the
same as it was going into the last licence period.
When you look at 1993-94, we have filed this material,
we had about 660 hours of all sports programming on
English television. That is excluding special events
such as the Canada Summer Games, the Commonwealth Games
and the Olympics. We are talking about regularly
scheduled sporting events, about 660 hours. In
1998-99, it is about 680 hours. It is marginally
higher, but it is in the same range. That is the first
point I would make.
1149 While I could not speculate on the
kind of revenue we would get for replacement
programming, what I can tell you is that if we were to
try to replace sports programming, with high quality
Canadian programming that would attract similar
audiences, we could not afford it. It would be
prohibitive.
1150 Embedded in what I am trying to say
is trying to balance a number of things. First of all,
general interest programming with what we would call
specialized interest programming or minority interest
programming. I would include in some cases amateur
sports in that area. We need to do both, however we
also need to be able to fund both.
1151 Professional sports, without talking
about cross-subsidy, makes it possible for us to take
our appropriation and to devote it to underrepresented
parts of the schedule, including amateur sports. There
is that kind of connection.
1152 We would be reluctant to make a rash
promise here before looking very carefully at all of
the assumptions over the next seven years governing our
obligations.
1153 COMMISSIONER COLVILLE: I was not
suggesting that the CBC get out of professional sports
all together. This amateur sport initiative, this
would be in addition to the existing level of
professional sports?
1154 MR. REDEKOPP: Yes. I almost
announced what we are going to do, but we are going to
create a regular, consistent block for amateur sports
in our schedule. We will talk more about where that
comes from. Some of that will come with time from a
redirection from professional sports. We will look at
other kinds of redirection from the sports department.
1155 COMMISSIONER COLVILLE: Will come
with time. I am wondering whether, before the hearing
is over, the CBC could be taking a look at what
contracts it has with a view to seeing what flexibility
there might be to reduce the scope of its professional
sports programming, just to see what the options might
be.
1156 With respect to the Olympic Games,
why is it important that the CBC carry the Olympic
Games when you note, and I appreciate the fact that you
have the rights to those games to 2008, that you do not
make any profit or loss, you break even on the Olympic
Games, I take it?
1157 MR. BEATTY: There is a slight profit
on the Olympic Games contribution to overhead,
Commissioner.
1158 We also provide, in our view, the
best coverage of the Olympics anywhere in the world.
It was a source of enormous pride for Canadians both in
Atlanta and Nagano to see the type of coverage that was
provided by CBC.
1159 It is part of our job of celebrating
the achievements of Canadian athletes. I cannot think
of better examples of ways in which we could bring
Canadians together, celebrating the contribution that
is made, particularly by young Canadians, as part of
the Olympic Games, demonstrating that they are amongst
the best in the world. It is a chance when we, as
Canadians, set aside so many of our regional and other
differences and just feel good about the achievements
of these superb athletes. Nobody in the world does it
better than CBC.
1160 It was quite fascinating and I would
be pleased to make available if you would like to see
it articles from the American press comparing our
coverage with the coverage on CBS or on NBC. What you
would find is that so very often columnists and others
who were writing about it commented that the coverage
on CBC was infinitely better than what was available in
the United States. We are very, very proud of the role
that our Olympic team played.
1161 COMMISSIONER COLVILLE: You do that
not because you make money on this it, though.
1162 MR. BEATTY: No, it is not
commercially driven. It is driven because we think it
is programming that is appropriate to have in the
national public broadcaster. I might add we also
partner with a private sector partner, we are
partnering with TSN.
1163 COMMISSIONER COLVILLE: If a private
sector party came forward to bid for the Olympics,
then, in its entirety, the CBC would still be bidding
to do it?
1164 MR. BEATTY: I would still feel that
it was appropriate programming to have on the CBC. I
think our coverage is second to none. We would be
pleased, Commissioner, to have anyone compare the
coverage that was provided at Atlanta and at Nagano
with that provided by any other broadcaster up until
now. This is world class. It is recognized around the
world as the best that any broadcaster has had to
offer. It is a chance for us to celebrate the stellar
achievements of Canadian and world athletes.
1165 MS FORTIN: If I may add, that is
probably one of the most representative pan-Canadian
programs we can have on the air.
1166 COMMISSIONER COLVILLE: Did the CBC
make money on the Atlanta Olympics?
1167 MS FORTIN: Yes, we did, as well as
on Nagano.
1168 COMMISSIONER COLVILLE: You are
projecting for the next number of years.
1169 MS FORTIN: A break-even.
1170 COMMISSIONER COLVILLE: A break-even.
1171 MS FORTIN: Yes.
1172 COMMISSIONER COLVILLE: Is it --
1173 MS FORTIN: The rights costs are.
1174 COMMISSIONER COLVILLE: Yes, I was
just going to raise this issue. The rights costs are
just getting astronomical for the Olympics. Therefore,
I am wondering, you are going from a position of being
able to make a small profit. For the next while you
expect to be able to break even. How far can you take
this with the rights going through the roof the way
they are? Where does the CBC say, enough is enough, we
just simply cannot afford to keep doing this.
1175 MR. BEATTY: For the next nine years
we will be the Olympic broadcaster. We forecast being
able to fully cover our costs on it. We have been
conservative in terms of our projections. We do that
deliberately. We will have to see going forward if
rights costs have escalated to the point where it is
not cost effective for us to have it, reluctantly we
would not be able to bid.
1176 COMMISSIONER COLVILLE: To what
extent is your involvement contributing to those
escalating rights costs?
1177 MR. BEATTY: Commissioner, it is
interesting that our bid was essentially the same as
the private sector bid against us. There was very
little difference in terms of the amount of money
offered in the bid.
1178 If you look at it around the world,
what the IOC has done, is if there has been an attempt
to limit or minimize the competition in the domestic
market, they have taken other steps to try to ensure
that they get full value for those rights when they
sell them.
1179 MS FORTIN: Also if you --
1180 MR. BEATTY: They have done so very
effectively in other markets.
1181 MS FORTIN: If you compare the growth
of the cost of the Olympics, country by country, Canada
is one of the countries that has the best performance
in keeping the rights down.
1182 COMMISSIONER COLVILLE: I think those
are all my questions. You have indicated that you will
get back to the Commission through the process of this
hearing having looked at your contracts for
professional sports with a view to considering what
options you might have in terms of cutting back?
1183 MR. BEATTY: You are very shrewd,
Commissioner, to come back to me on that. I do not
think I indicated anything at the time that you raised
it. If we could turn to Mr. Redekopp.
1184 COMMISSIONER COLVILLE: I thought I
had asked the question and I had received the answer
"yes".
1185 MS FORTIN: I think that.
1186 MS SAUCIER: I think that this is
kind of an important change in the direction of our
overall programming. As I said, as Michèle mentioned
before, some of our discussion about sports were lively
at the board level. It might happen that we might like
to revisit this also at the board. So you are giving
me a little bit of a short notice, Monsieur
Commissioner.
1187 COMMISSIONER COLVILLE: I am not sure
where that leaves us because we are in the stage of the
licence renewal and coming out of this proceeding it
would appear that we would want to come to grips with
what particular conditions of licence one would want to
put in place.
1188 I am trying to get a sense, given the
point that you have made that there are a number of
contracts which you must live up to, but some of them
would be shorter than longer, is to take a look at some
of the shorter term contracts and see what flexibility
there might be.
1189 MS SAUCIER: It is not because I do
not want to collaborate, it is just that I am trying to
find a way to deal with that issue in a proper fashion
on our side. If I may, I would like to talk a little
bit to our colleagues and come back to you.
1190 COMMISSIONER COLVILLE: Sure.
1191 MS SAUCIER: Okay. Thank you. Any
other questions?
1192 THE CHAIRPERSON: Merci.
Commissioner Langford would have some questions.
1193 COMMISSIONER LANGFORD: I just have
one question for Mr. Beatty on something he said this
morning. If this was in some of your material -- and
there are a lot of dead trees stacked in my office, so
I could have missed it.
1194 You said something that, during the
strike, I am not quoting you directly, but basically
you said that 25 per cent of CBC viewers of TV simply
turned off their sets or went to the library or did
something. They did not switch, they did not migrate
somewhere else.
1195 Can you give me some idea of what
happened to the other 75. Did you track your audience
that closely?
1196 MR. BEATTY: I don't know, Harold,
whether you can comment on it.
1197 What I was referring to, really, was
the overnights that we get. There was roughly a drop
of 25 per cent and it did not appear as if there was a
bounce to other broadcasters at that time. So it
appears as if they turned off their sets during that
period of the other 75 per cent stayed with us.
1198 Harold, I do not know whether you
want wanted to add to that.
1199 MR. REDEKOPP: No, I will not venture
into that field. If you want to, we can go to Barry
Kiefl, but I think I should not comment on that.
1200 COMMISSIONER LANGFORD: So 25 stayed,
75 per cent went to the library. It sounds to me
like -- it is just a comment, but I do not think you
have to worry about losing your audience to the
competition. It sounds like you own them almost no
matter what you do. If they cannot have you, they will
not have anything. That must be a nice warm feeling.
1201 MR. BEATTY: It was a good feeling to
see the degree of loyalty that there is among Canadians
to CBC. It vindicates the decision that we took, in my
view, to Canadianize our schedule.
1202 Now, when we are talking about the
thousand channel universe I was talking about with
Commissioner Colville earlier, the issue becomes when
60 of those are doing reruns of "Mad About You", what
do you have to offer that makes you unique?
1203 Our Canadian content makes us unique,
the quality of the program, our arts and journalism,
drama and sports, all of that helps to make us unique.
What we are finding taking place is that it is
developing a new loyalty among our audiences. Now, is
it the largest audience, no. American commercial
programming continues to generate -- and "ER" will
generate 2.4 or 2.5 million -- and they generate
massive audiences. What you do find happening is that
there is a significant, large and loyal audience that
believes that seeing high quality Canadian content is
important to them. If they do not have the ability to
do that, they may look elsewhere to be entertained
instead of looking at other commercial stations.
1204 COMMISSIONER LANGFORD: That may be a
good argument as well, and we do not have to get into
it, obviously, it is not the time. However, there may
be no need for all this sort of constellation and
Internet. You have a loyal base to build on, all you
need to do is build the quality on your main services,
and they will come as they say in the films.
1205 MR. BEATTY: Again, Commissioner,
what you see when you look at the main services, you
look at our top programs, "La Petite Vie, "Royal
Canadian Air Farce" and "This Hour Has 22 Minutes".
Because of fragmentation, we cannot on the main service
in one showing reach our maximum potential audience.
We need to have the tools to allow us, with this very
popular Canadian programming, to connect it with the
audiences that want to have a chance to see it. What
we are saying to the Commission is: Give us the tools
and we will do the job.
1206 COMMISSIONER LANGFORD: The audiences
may be saying to you, there is nothing else we would
rather watch, so we will watch it twice.
1207 MR. BEATTY: As a matter of fact, we
have tracked that, Commissioner. A low percentage, and
I can find out the exact figure for you, but a minority
percentage is watching it the second time. In fact,
you are mostly getting new viewers on that second
showing. That is what is encouraging to us. It
indicates something about the degree of fragmentation
today when your most popular programs leave behind them
a large number of people who did not have the
opportunity to see them.
1208 COMMISSIONER LANGFORD: That is all,
thanks.
1209 THE CHAIRPERSON: Madam Pinsky.
1210 EXAMINATION BY MS PINSKY:
1211 MS PINSKY: Thank you. I believe it
was Mr. Redekopp in response to Commissioner Colville's
questions who indicated that sports brings audiences to
other CBC programs and that was presented as one reason
for having the sports programming.
1212 Do you have any evidence that this
transfer of audience occurs?
1213 MR. REDEKOPP: I will check with our
audience research people, but I believe we do.
1214 Barry?
1215 MR. KIEFL: It is not an easy
question to answer from a research perspective, but
there is pretty strong evidence that there is a great
deal of overlap between those people who watch CBC
sports and CBC news.
1216 MR. BEATTY: Additionally, there is
some anecdotal evidence in some of the interventions
that you have received from individuals either in the
regional hearings or as part of the 4,000 and some
interventions you have received with people saying: We
came to CBC because of sports, we have had a chance to
be exposed to other programming as well which we find
attractive.
1217 MS PINSKY: Madam Tremblay, I believe
this morning when discussing the overall finances, you
made references to the fact that a significant portion
of the CBC's expenses were made up of fixed costs. I
believe in the financial information that we have it is
focused primarily on the distinction between direct and
indirect costs.
1218 Do you have the approximate split
between fixed and direct costs for the CBC?
1219 MS TREMBLAY: Yes, we just, in fact,
did a quick analysis. When we looked at fixed costs,
it is in the purest sense of the word. It is all the
costs that we have, either signed contracts or taxes.
Municipal tax is an example.
1220 A quick analysis demonstrated that 30
per cent of CBC's costs are fixed. There is nothing we
can do in the short term about those costs. They vary
from service to service. Overall it is 30 per cent.
If my memory serves me right, English TV as an example
which has a large infrastructure with the number of
regional stations, is 40 per cent.
1221 MS PINSKY: Do you have the split for
the other services as well?
1222 MS TREMBLAY: Yes, I do have them
with me. If you have another question, I can find it.
1223 MS PINSKY: You just indicated that,
at least for the short term, that would indicate the
level of fixed costs. I was wondering whether that
split remained constant on a going forward basis.
1224 MS TREMBLAY: Yes. Okay, the other
services. 40 per cent was the right number for English
TV, it is 23 per cent for French TV.
1225 The way our budgets are constructed,
they are by responsibility. The television services
have all of the fixed costs. On the radio side, a very
small proportion of their expenses are fixed.
1226 MS PINSKY: Do you know whether this
split would be comparable to private broadcasters?
1227 MS TREMBLAY: I have no idea. This
information is not easily available.
1228 MS PINSKY: This morning I believe
you undertook to file the assumptions upon which the
CBC's most recent calculations of its regional
activities were based. First, I would also ask
whether, in doing so, you could also provide a
reconciliation with the numbers that were originally or
the information that was originally filed.
1229 MS TREMBLAY: Yes, they will be
exactly as the information filed. We will just provide
the breakdown between the network and the regions.
1230 MS PINSKY: So it will match the
information originally filed?
1231 MS TREMBLAY: Yes, people will be
able to reconcile. We will just include references and
then we will start from what is already in the book.
1232 MS PINSKY: Would you be able to file
that information by Wednesday, the end of the day
tomorrow?
1233 MS TREMBLAY: Thursday morning would
be preferable.
1234 MS PINSKY: By Thursday morning at
the beginning of the hearing?
1235 MS TREMBLAY: Yes.
1236 MS PINSKY: Secondly, I believe you
undertook to provide details of the initiatives that
the Corporation has undertaken in relation to the 2 per
cent productivity improvement. Would you be in a
position to file that by Friday morning?
1237 MS TREMBLAY: Yes.
1238 MS PINSKY: Thank you very much.
Those are all my questions.
1239 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup.
Peut-être un dernier mot quant à la préoccupation
énoncée par le vice-président, monsieur Colville, quant
aux programmes de sports. Je pense que c'est une
préoccupation réelle du Conseil non pas parce que ce
n'est pas dans le mandat de Radio-Canada mais bien
parce que c'est peut-être une aire de programmation qui
a été beaucoup développée par d'autres joueurs aussi du
secteur privé et que donc le système de radiodiffusion
dans son ensemble offre une grande gamme d'émissions
sportives. Donc il ne s'agit pas de ne pas envisager
la possibilité que Radio-Canada et la CBC continue dans
le domaine des activités sportives mais la
prépondérance de cette place-là et dans l'esprit de
l'émulation dont on parlait plus tôt ce matin ou
Radio-Canada a vraiment montré le pas dans un ensemble
de genres. Est-ce que regardant vers l'avenir il n'y
aurait pas lieu de mettre l'emphase sur d'autres genres
de télévision? C'est davantage le type de questions
que l'on se pose et qu'on va continuer de se poser
certainement au moment où va se rencontrer sur chaque
licence et on va certainement revenir et on comprend
que les, disons, façons de faire mais aussi les règles
du jeu à l'intérieur de Radio-Canada font en sorte
qu'il y a un Conseil d'administration et qu'il a ses
pouvoirs et autorités mais pour le Conseil aussi il
sera important qu'on puisse envisager des hypothèses et
certainement il y aura aussi des façons peut-être de
donner la possibilité à Radio-Canada de considérer, si
on retenait cette hypothèse de travail, de revenir avec
d'autres façons de le faire mais de laisser une fenêtre
pour le faire et non pas de façon immédiate.
1240 MADAME SAUCIER: Je pense, Madame,
que vous comprenez que je suis un peu moins familière
avec vos façons de procéder. C'est la première fois
que j'apparais devant vous et je voulais simplement --
parce que comme c'est un sujet qui est important pour
vous, donc il le devient pour nous, je pense que
c'était important qu'on puisse donner aussi au Conseil
l'opportunité de réévaluer ce dossier et comme je suis
moins familière avec quel type d'échéancier, à ce
moment-là dont vous parliez, j'étais un peu
décontenancée, Monsieur le Commissaire, par votre
commentaire.
1241 LA PRÉSIDENTE: Soyez assurée qu'on
comprend bien que ni la radio ni la télévision, encore
moins des institutions publiques peuvent se retourner
sur le 25 sous alors notre perspective et tout notre
questionnement tient en compte la possibilité d'un
temps de réaction, d'analyse et de dialogue tout
d'abord.
1242 MADAME SAUCIER: Merci beaucoup,
Madame.
1243 LA PRÉSIDENTE: Je tiens à vous
remercier beaucoup. Je ne sais si vous voulez dire un
dernier mot. Ça ne conclut pas notre dialogue
puisqu'on l'entend pour trois semaines mais celui sur
le chapitre de la planification stratégique et des
affaires de la Corporation comme telle qui devait durer
de 2 à 3 h, on met fin à ce chapitre alors je ne sais,
madame la présidente, peut-être souhaitez-vous faire un
dernier commentaire?
1244 MADAME SAUCIER: Je pense, Madame,
que vous avez un autre dossier à discuter alors on va
vous laisser le temps de prendre une pause et d'engager
la discussion sur RDI. Je vous remercie simplement de
votre attention ainsi que vos collègues, et comme vous
le dites je pense que nous aurons l'occasion de nous
revoir dans les prochains jours.
1245 LA PRÉSIDENTE: Merci infiniment.
Nous allons prendre une pause en effet de 15 minutes et
nous revenons avec la prochaine intervenante.
1246 MADAME SANTERRE: C'est la demande de
renouvellement pour RDI.
1247 LA PRÉSIDENTE: Merci.
--- Courte pause à 1620 / Short recess at 1620
1248 LA PRÉSIDENTE: Alors, Madame
Santerre, voulez-vous s'il-vous-plaît nous présenter la
prochaine requérante.
1249 MADAME SANTERRE: Merci, madame la
présidente. Maintenant nous entendrons la demande
présentée par la Société Radio-Canada, le Réseau de
l'information, RDI, en vue de renouveler la licence
d'entreprise de programmation d'émissions spécialisées
afin d'offrir un service national de nouvelles et
d'information de langue française qui expire le 31 août
2000.
1250 MADAME FORTIN: Je vais laisser la
parole à monsieur Gilbert, c'est son heure.
1251 LA PRÉSIDENTE: Vos lunettes sont
réparées maintenant, monsieur Gilbert. Bon, alors
parfait. Alors vous avez une bonne vision, vous allez
nous la faire partager.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
1252 MONSIEUR GILBERT: Madame la
présidente du Conseil, mesdames et messieurs, les
conseillères et les conseillers.
1253 Alors permettez-moi d'abord de vous
présenter les gens qui sont avec moi.
1254 Vous connaissez déjà madame Fortin,
vous l'avez rencontrée plus tôt ce matin, la
vice-présidente de la télévision française. A mes
côtés, le directeur général de l'information,
Monsieur Claude Saint-Laurent qui est responsable de
l'information aux deux chaînes de télévision française
de Radio-Canada; Monsieur Martin Cloutier qui est le
directeur de la programmation au Réseau de
l'information. Derrière moi, madame Jocelyne Laverdure
qui est directrice générale des ventes aux deux
chaînes; Madame Mireille Gauvin qui est la chef de
l'administration; Monsieur Gilles Desjardins qui est
directeur du développement des affaires et à la table
voisine, monsieur Marc Leduc qui est directeur de la
recherche.
1255 Nous vous remercions déjà d'abord de
nous donner l'occasion de venir présenter oralement
notre demande de notre renouvellement de licence et en
même temps de répondre à vos questions. Je vais vous
dire que nous sommes heureux de le faire.
1256 RDI, contrairement à 1994, ce n'est
plus une abstraction. Nous avons maintenant un passé
de quatre ans et demi ou près de 40 000 heures de
diffusion, ce que nos amis anglophones appellent un
"track record". Nous avons aussi développé un
volumineux dossier qui est déjà devant vous.
1257 Alors quand vient le temps d'aller à
l'essentiel, que voulons-nous dire?
1258 Qu'est-ce que nous voulons que vous
reteniez de toutes ces années de télévision ou de ces
pages noircies d'écriture ou de chiffres? Deux choses:
d'abord que RDI est un service d'intérêt public mais
aussi que RDI est un service d'information fiable,
pertinent, de qualité et authentiquement canadien.
1259 Reprenons ces deux éléments.
1260 Dès la conception du Réseau
d'information, dès le premier jour de diffusion, RDI
s'est défini comme un service d'intérêt public,
c'est-à-dire comme un instrument au service des
citoyens et de leur développement, un instrument au
service de la démocratie. Notre raison d'être c'est
d'aider les citoyens à savoir et à comprendre ce qui se
passe autour d'eux, c'est de les aider à se faire une
opinion éclairée sur une multitude de sujets
d'actualité et à agir de manière éclairée, ce qui a des
conséquences sur notre propre manière d'agir à nous.
1261 D'abord dans l'attention que l'on
porte à refléter l'actualité de toutes les régions du
pays, de toutes les communautés anglophones comme
francophones, minoritaires comme majoritaires, dans
l'attention aussi que l'on porte à refléter la
diversité des opinions et des points de vue ce qui
signifie pour nous de nouveaux visages et de nouvelles
voix à chaque jour, dans l'attention aussi que l'on
porte de traiter en profondeur de manière décente des
sujets difficiles ou controversés comme ces jours-ci la
violence dans les écoles ou encore les services de
santé dans les urgences des hôpitaux.
1262 Enfin, autre conséquence importante,
dans l'attention que l'on porte à étendre le
rayonnement du Réseau de l'information. RDI ne cherche
pas à maximiser ses revenus ou à déclarer des profits
ou dividendes. RDI cherche d'abord à être disponible
au plus grand nombre de citoyens, d'abonnés au pays.
RDI, en conséquence, s'organise pour que l'information
sorte de toutes les régions du pays.
1263 Deuxième chose, un service
d'information fiable, pertinent et de qualité,
authentiquement canadien.
1264 La mission du Réseau de l'information
c'est de rendre compte de l'actualité régionale,
nationale et internationale, de refléter les grands
événements de l'actualité, en particulier canadienne,
par des émissions spéciales.
1265 Après quatre années de diffusion on
comprend mieux ce que cela signifie. RDI c'est un
service dont le contenu est à cent pour cent en
information 24 heures par jour. Cette mission ne
changera pas. Nous voulons que RDI demeure une source
fiable, digne de foi, pertinente et de qualité.
1266 Les statistiques comme 90 pour cent
de contenu canadien, 50 pour cent de matière régionale,
plus de 4 000 reportages originaux de partout au pays
chaque année, c'est déjà suffisant pour témoigner de
notre volonté de rendre compte de ce qui se passe
partout au pays.
1267 Mais soyons plus concrets.
1268 Ces jours-ci c'est sur RDI que l'on
peut suivre d'heure en heure les campagnes électorales
en Ontario comme au Nouveau-Brunswick. Mardi dernier
on a vu sur RDI le débat des chefs en Ontario. Ce
soir, on verra le débat des chefs au Nouveau-Brunswick.
Ce sont là des illustrations éloquentes des priorités
poursuivies par la Société, de renforcer dans les
régions ou encore --et encore, devrais-je dire --
d'offrir un service d'information qui fixe la barre en
matière de journalisme au Canada.
1269 Regardons ensemble un court vidéo qui
illustre ce que nous sommes et ce que nous voulons
devenir.
--- Présentation de vidéo / Video Presentation
1270 MONSIEUR GILBERT: Comme on a pu le
constater, la marque de commerce du RDI c'est le
direct.
1271 Dans le vidéo d'ailleurs, et tout au
long de ces quatre dernières années, c'est vraiment
devenu la marque de commerce du Réseau de
l'information. Pas le direct en studio, mais bien le
direct sur les lieux d'un événement. Avec plus de 800
émissions spéciales l'an dernier, c'est maintenant plus
évident pour nous tous. Quand il se passe quelque
chose d'important dans l'actualité, on s'attend à ce
que RDI en parle, oui, mais si c'est possible on
s'attend à ce que RDI soit sur les lieux de
l'événement.
1272 On y arrive grâce à des ententes avec
des agences et avec nos partenaires, surtout pour la
couverture internationale, mais on y arrive par-dessus
tout grâce à des camions satellites. Sans ces camions
satellites il aurait été impossible de faire une
couverture adéquate au tout début des inondations du
Saguenay, par la suite de la crue de la Rivière-Rouge
ou encore de la tempête de verglas, pour ne nommer que
ceux-là.
1273 Pour couvrir un pays aussi vaste que
le notre, il faut plus que cinq camions satellites. En
fait, il en faudrait au moins une trentaine, compte
tenu des distances, des populations et des événements.
Mais nous savons qu'il ne faut pas rêver en couleur et
nous sommes disposés à procéder par étape. C'est
pourquoi nous recherchons un minimum d'améliorations
dans un contexte de coopération soutenue avec nos
collègues de Newsworld.
1274 Si nous voulons montrer le pays, si
nous voulons rendre compte adéquatement de chacune des
régions du pays et des communautés qui les habitent, il
faut sortir de nos studios et aller à la rencontre non
seulement des événements mais aussi de toutes les
situations qui sont vécues par les citoyens.
1275 Quand on est capable de montrer
l'ouverture de la pêche au crabe en direct, de faire
parler les pêcheurs, on vient de changer l'image que
l'on se fait du métier de pêcheur aux maritimes.
1276 Nous souhaitons aussi faire plus de
documentaires sur des sujets canadiens. Faute de
moyens, nous n'avons pas réussi à entrer en
coproduction comme nous l'avions souhaité à l'occasion
du lancement du RDI.
1277 Régulièrement nous avons des
commentaires du public qui demande des documentaires
sur des sujets canadiens dans le cadre de grands
reportages.
1278 Chaque jour, nos bulletins de
nouvelles sont remplis de la crise au Kosovo et du flot
de réfugiés. Mais le Canada est un pays qui ne cesse
d'accueillir des réfugiés depuis cent ans. Un
traitement en profondeur complet de la question des
réfugiés requerrait un bon documentaire sur la question
de l'intégration des réfugiés au pays, par exemple,
depuis l'arrivée des "boat people".
1279 Il y a une multitude de sujets qui se
prêtent aux documentaires. Nous voudrions initier au
moins six projets par année.
1280 Enfin, nous n'avons pas été étonnés
du fait que le Conseil demande à la Société comment
elle entend attirer des auditoires plus jeunes. C'est
une préoccupation que nous partageons. Nous voulons
contribuer au développement d'une culture de la
citoyenneté chez les plus jeunes. Principale
initiative proposée, un magazine quotidien qui
expliquerait les nouvelles aux plus jeunes.
1281 Ce qui nous amène à vous parler de
nos revenus. D'abord, le maintien des revenus à leur
niveau actuel ne signifie pas le maintien du service
tel que nous le connaissons actuellement pendant toute
la durée de la prochaine licence. Il faudra faire face
à l'augmentation des coûts en particulier ceux de la
main-d'oeuvre et à la numérisation des équipements.
1282 C'est pourquoi nous demandons une
augmentation du tarif d'abonnement dans le marché
francophone, à la fois pour maintenir le niveau de
qualité et pour réaliser des initiatives qui découlent
intimement de la mission du réseau de l'information.
1283 Regardons les revenus d'abonnement
d'abord. RDI compte sur le maintien du nombre actuel
d'abonnés et donc sur les revenus qui en découlent.
Nous n'osons pas imaginer un seul instant que l'univers
des 500 canaux en viendrait à signifier une réduction
des abonnés du réseau de l'information. Tout appui du
Conseil pour maintenir ou accroître le nombre d'abonnés
du réseau de l'information est essentiel.
1284 Nous demandons donc au Conseil de
réaffirmer notre mode de distribution actuelle soit
selon le double statut tel que l'indique la licence
actuelle.
1285 Quant aux recettes publicitaires, nos
prévisions pour l'année courante qui se termine en août
prochain, sont supérieures à ce que nous avions estimer
en novembre dernier lors du dépôt de notre demande.
1286 Nous ne voyons pas comment les
recettes publicitaires pourraient connaître une
croissance substantielle dans le cours de la prochaine
licence compte tenu de l'accroissement de l'offre des
minutes publicitaires dans un marché francophone
difficile. Durant les quatre premières années de son
existence, RDI n'a pas connu d'augmentation de son
tarif. Or, RDI demande le renouvellement de sa licence
pour les sept prochaines années.
1287 Une augmentation de dix sous sur onze
ans, c'est moins de un pour cent par année, moins de un
cent par année.
1288 Nous savions que ce n'était pas
évident de demander cette augmentation. C'est pourquoi
nous avons posé la question aux consommateurs eux-mêmes
par le biais d'un sondage qui est en annexe à notre
demande. Or, ce sondage confirme que le public connaît
la valeur du réseau de l'information et la validité de
notre demande.
1289 Je conclus.
1290 Notre premier défi, en fait notre
seul défi c'est de répondre au besoin des citoyens en
information. C'est de fournir aux citoyens un service
d'information qui est fiable, qui est pertinent, qui
est de qualité, un service utile. RDI ce n'est pas une
machine ni une mécanique. RDI vit grâce à la passion
de ses artisans pour l'information, grâce à leur
ingéniosité et leur détermination.
1291 RDI vit aussi grâce à l'appréciation
de son public. Nous prenons l'engagement de faire tous
les efforts requis pour répondre, pour rester à la
hauteur des attentes du public canadien, pour répondre
à ses besoins de tous les citoyens de ce pays.
1292 Je vous remercie pour l'occasion que
vous nous avez fournie d'exprimer notre point de vue,
nous sommes maintenant disposés à répondre à vos
questions.
1293 LA PRÉSIDENTE: Merci, monsieur
Gilbert, je demanderais à madame Wylie, la
vice-présidente, radiodiffusion de poursuivre avec vous
le dialogue.
1294 CONSEILLERE WYLIE: Merci, madame la
Présidente. Bonsoir, mesdames, messieurs.
1295 RDI a évidemment connu des succès
d'envergure depuis sa naissance en 1995 et le Conseil
les reconnaît et vous en félicite.
1296 Par ailleurs dû en grande partie au
temps limité dont nous disposons au cours d'audiences
publiques, je me dois de concentrer premièrement sur ce
qu'on pourrait considérer comme les lacunes ou la
non-conformité de RDI pendant la dernière période de
licence.
1297 Deuxièmement, sur les projets de la
titulaire pour la prochaine période de renouvellement.
1298 Alors, fidèle à cette démarche, je
vous parlerai donc d'abord d'une présumée
non-conformité en ce qui concerne les conditions du
sens qui s'adressent aux catégories de programmation
diffusée par RDI ainsi qu'aux heures de programmation
diffusée sous-titrée ou interprétée en gestuel pendant
la première période de votre licence.
1299 J'ai des questions reliées à votre
demande d'augmentation de tarif de base et des projets
qui y sont liés et ainsi qu'à votre demande de réduire
le contenu canadien en soirée. Et suivront quelques
questions sur la programmation régionale et sur vos
prévisions financières.
1300 A la partie cinq de votre mémoire
spécial, vous indiquez que vous êtes prêts à avoir les
conditions de licence qui sont attachées à la licence
de RDI en ce moment reconduites, sauf pour la condition
numéro deux, le contenu canadien en soirée, la
condition numéro quatre qui est le tarif et les
conditions six et sept qui concernent le sous-titrage.
1301 Je présume alors que vous êtes
d'accord que la condition un qui s'adresse aux
catégories de programmation qui sont permises à
l'antenne de RDI ou les catégories de programmation
permise selon la condition un sont celles que vous
voulez voir reconduire pour la période qui s'en vient.
1302 MONSIEUR GILBERT: Oui, c'est exact,
madame la vice-présidente.
1303 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, il
semblerait à votre avis, à la partie deux de votre
demande à la page 85 que selon vous, vous êtes limités
à la diffusion des catégories permises. C'est ce que
vous déclarez à la page 85.
1304 MONSIEUR GILBERT: Oui.
1305 CONSEILLERE WYLIE: Je me réfère
maintenant à deux lettres du personnel qui vous ont été
envoyées, une en date du 14 juillet 1998 qui se
référait à la période 1996-1997 et une en date du 4
février 1999 qui se référait à la période 1997-1998 et
qui indiquait selon les registres soumis par RDI, le
personnel du Conseil y avaient trouvé plusieurs heures
de catégorie 9 et 11 pendant ces deux périodes et que
dans l'éventualité qu'aucune réponse ne sera soumise
par RDI, ces statistiques-là seraient considérées comme
finales et conclusives.
1306 Je me demande quel est votre
commentaire à ce sujet. J'ai ici une liste des
programmes qui selon le personnel était de la catégorie
9 variétés et 11 émissions d'intérêt général qui ne
s'insèrent pas dans la condition numéro un.
1307 Alors, il faudrait s'entendre à ce
que vous considérez sont les catégories si vous voulez
que ces mêmes catégories-là soient reconduites pour la
période suivante de votre licence.
1308 Est-ce que quelqu'un s'est penché sur
ces chiffres qui vous été présentés, suggérant qu'il y
avait de fait un non-respect de la condition numéro un?
1309 MONSIEUR GILBERT: Oui, madame. Nous
avons examiné de près l'ensemble des émissions qui
étaient en cause et je vais céder la parole à mon
collègue le directeur de la programmation qui peut les
reprendre cas par cas.
1310 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que le
personnel vous a indiqué les lettres que j'ai, les
copies des lettres que j'ai n'indiquent seulement que
des nombres d'heures. Je ne crois pas... le personnel
vous a indiqué sur la base de quelles émissions on
avait fait ce calcul?
1311 MONSIEUR CLOUTIER: Bonjour madame la
vice-présidente. J'ai ces informations-là ici.
1312 Alors, on parle des voeux, à
l'époque, "Des Voeux de Noël et du Nouvel An", on parle
de l'émission "Gros Plan", on parle de l'émission "Le
Trophée des Gazelles", "Le Carnet Festival" et "Le Jour
du Souvenir" qui ont été catégorisées par la première
chaîne comme dans la catégorie 11.
1313 On parle aussi de l'émission "D'Ici"
et l'émission "Gala des Prix Gémeaux" qui ont été
diffusées uniquement au réseau de l'information, mais
la première catégorisée dans la catégorie 11 et le
"Gala des Prix Gémeaux" dans la catégorie 9.
1314 Alors, je vais commencer par
l'émission "Les Voeux de Noël et du Jour de l'An"...
1315 CONSEILLERE WYLIE: Peut-être que je
pourrais poser la question pour raccourcir la réponse.
1316 Est-ce que vous êtes d'accord avec le
personnel que c'est de fait une entorse à la condition,
est-ce que vous êtes d'accord que c'est une
catégorisation qui est correcte?
1317 MONSIEUR CLOUTIER: Après étude,
madame la vice-présidente, nous avons constaté que
c'était une mauvaise catégorie que ces émissions
avaient été classées. "Les Voeux de Noël" sont repris
dans nos bulletins de nouvelles. Cette émission-là
aurait dû être catégorisée dans la catégorie un. C'est
le gouverneur général, c'est le premier ministre du
Canada, lieutenant-gouverneur et le premier ministre du
Québec, et comment se fait-il que ça a été catégorisé
11 par la première chaîne. J'imagine que la première
chaîne catégorise 11. Au réseau de l'information,
c'est un élément de nouvelles, le premier bulletin qui
suit après ça fait partie de la couverture nouvelles.
1318 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous allez
en parler à vos collègues?
1319 MONSIEUR CLOUTIER: Nous nous
occupons de ça. De la même façon que l'émission "Gros
Plan" est une émission d'entrevues et d'analyses, au
même titre que l'émission "Entrée des Artistes" qui est
catégorisée 2 au réseau de l'information et elle était
catégorisée dans la section 11. "Trophée des
Gazelles", c'est un documentaire sur l'exploit des...
1320 CONSEILLERE WYLIE: Pardon, "Gros
Plan" a été catégorisé par la première chaîne aussi?
1321 MONSIEUR CLOUTIER: Par la première
chaîne aussi, "Trophée des Gazelles", "Je suis",
"Carnet Festival" aussi et "Le Jour du Souvenir" ont
été catégorisées...
1322 CONSEILLERE WYLIE: Il semblerait que
notre personnel est d'accord avec la première chaîne?
1323 MONSIEUR CLOUTIER: Bien, ce que je
peux vous dire c'est que ces émissions-là, la majorité
ont été commandées par le réseau de l'information. "Le
Trophée des Gazelles" est un documentaire dans le
désert sur l'exploit de six femmes et c'est un
documentaire de la catégorie 3.
1324 "Le Carnet Festival" est un magazine
d'informations de la catégorie un au réseau de
l'information et "Le Jour du Souvenir" est une
cérémonie que vous connaissez tous ici, c'est une
émission spéciale. Cela, alors c'est cinq émissions-là
auraient dû être catégorisées respectivement 1, 2, 3, 1
et 3.
1325 Maintenant, si je peux me le
permettre, madame la vice-présidente, pour faire état
de l'émission "D'Ici" qui n'a pas été diffusée au
réseau... qui n'a pas été diffusée à la première
chaîne, cette émission a été catégorisée 11 par les
services de la première chaîne et c'est un magazine de
reportages régionaux produits par la télévision
communautaire, les différentes télévisions
communautaires que le réseau de l'information a
diffusée. La catégorie 3 aurait dû apparaître à cette
émission-là.
1326 Maintenant, à la dernière émission,
"Le Gala des Prix Gémeaux", qui a été catégorisée 9,
nous, au réseau de l'information, nous sommes
extrêmement fières de diffuser cette remise de prix au
même titre que vous avez vu dans le vidéo la remise des
prix du gouverneur général, la remise des prix de
l'assemblée nationale, la remise des prix de secourisme
et tout ça. C'est la seule émission qui existe
présentement, une co-production au réseau de
l'information est "L'Académie" pour remercier, à ce
moment-là, tous les artisans du monde de l'information
et de l'industrie de la télévision.
1327 Nous en sommes à notre quatrième
année et nous considérons à ce moment-là que cette
émission devrait être catégorisée 3, émission spéciale,
de la même façon que nous catégorisons toute autre
remise de prix au réseau de l'information.
1328 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que vous
êtes d'avis que le même programme à la première chaîne
pourrait être catégorisé différemment que s'il est
diffusé à la chaîne RDI?
1329 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Si vous me
permettez, pour les différences entre la première
chaîne et RDI, "Gémeaux", quand on parle de "Gémeaux",
nous autres on parle de reprise, de remises de prix
gémeaux. La première chaîne c'est un gala, c'est un
gala avec des variétés et tout. Alors, c'est pas la
même manoeuvre du tout. Et la remise des prix gémeaux
à RDI, ça se fait par des gens de l'information. Le
maître de cérémonie, si on peut dire, c'est un
animateur de l'information, c'était Stéphane Bureau
l'an dernier. On le fait pour rendre service à
l'ensemble de l'industrie et pour avoir une bonne
participation de l'information, ça se fait
l'après-midi.
1330 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que c'est
la même émission ...
1331 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Pas du tout,
pas du tout.
1332 CONSEILLERE WYLIE: C'est ça, je
pense que...
1333 MADAME FORTIN: C'est ce qu'on
appelait le "Gala hors onde " et qui maintenant est en
ondes sur RDI.
1334 MONSIEUR SAINT-LAURENT: C'est tout à
fait autre chose. Si je peux me permettre, madame la
vice-présidente, "Les Voeux", Martin Cloutier a tout à
fait raison et nous sommes tenus de faire ça à première
chaîne, nous sommes tenus et nous y tenons parce que ça
fait partie de nos préoccupations de l'information de
voir ce que les chefs de gouvernement et ce que les
lieutenants-gouverneurs vont dire à cette période-là de
l'année puis les gens attendent ça, tous les canadiens
attendent les voeux à chaque année et c'est repris en
nouvelles aussitôt qu'il y a une matière significative
à l'intérieur.
1335 CONSEILLERE WYLIE: Et dans le cas
des autres émissions, est-ce que ce sont dans certains
cas les émissions sont identiques à la première chaîne
et à RDI? Et dans ce cas-là, et c'est là qu'était ma
question, est-ce que quand c'est le même programme,
vous prenez la position qu'il pourrait être catégorisé
différemment chez vous si c'est un horaire identique?
1336 MONSIEUR GILBERT: Une partie de la
réalité c'est que les émissions ont été catégorisées
différemment parce qu'elles étaient sous des
responsabilités différentes. Alors, c'est un peu
marginal au fond comme problématique.
1337 Moi, je prends le message qu'en fait
on aurait dû répondre quand on a reçu les demandes
d'informations. Mais comme il s'agissait de cas
tellement particuliers on ne l'a pas fait à ce
moment-là, mais on prend bonne note.
1338 CONSEILLERE WYLIE: Alors, il y
aurait évidemment possibilité que vous voyiez la même
émission différemment?
1339 MADAME FORTIN: Ou qu'on les fasse
classifier par la même personne.
1340 CONSEILLERE WYLIE: Mais en fin de
compte, vous êtes d'accord de garder les mêmes
catégories pour la condition du sens numéro un.
1341 MONSIEUR GILBERT: Oui, on n'a pas de
difficulté avec les catégories qui sont là, on n'a pas
du tout l'intention de diffuser d'émissions de fiction.
1342 CONSEILLERE WYLIE: Quand il s'agira
de remettre les choses en ordre la prochaine fois, vous
allez le faire avant...
1343 MONSIEUR GILBERT: Dans la meilleure
diligence.
1344 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, au
niveau du sous-titrage, selon votre demande, vous avez
évidemment dépensé plus d'argent que prévu et
qu'indiqué à la condition de licence numéro 7, mais
vous avez malgré tout -- vous n'avez pas réussi à
diffuser ou à sous-titrer ou à interpréter en gestuel
le nombre d'heures qui étaient indiquées à la condition
de licence numéro 6.
De fait, il y a, à mon avis,
confusion au nombre d'heure qui a été sous-titré.
1345 Le calcul qui est prévu à la
condition numéro 6 pour le nombre d'heure, est-ce que,
à votre avis, c'est sur la journée entière?
1346 MONSIEUR GILBERT: On a toujours
compris ça comme étant sur la journée entière, oui.
1347 CONSEILLERE WYLIE: Puis, si je
comprends bien, vous avez essayé au départ d'en faire
plus dans la soirée?
1348 MONSIEUR GILBERT: Oui, c'est exact.
1349 CONSEILLERE WYLIE: Et, selon vous,
les calculs en heure de grande écoute étaient plus
élevés. Maintenant, le personnel aurait calculé, selon
les registres qu'ils nous ont soumis, que vous étiez en
deça chaque année, par exemple, en 1996, au lieu de 28
pour cent, c'était à peu près 18 ou 19; en 1997, au
lieu de 34, 23; et en 1999, vous prévoyez 35 pour cent
je crois?
1350 MADAME GAUVIN: Oui.
1351 CONSEILLERE WYLIE: Et au lieu du 50
pour cent que vous auriez dû atteindre.
1352 MADAME GAUVIN: On prévoit.
1353 CONSEILLERE WYLIE: Dans la partie 2
de votre mémoire, à la page 21, vous dites qu'en 1998
vous avez atteint 31 pour cent sur la journée. C'est
un peu confus si l'on examine à la partie 2, aux pages
88 et 89, vous avez des indications qui semblent
différentes et que je comprends mal. Une des raisons
pour laquelle je poursuis, c'est qu'il faudra essayer
de voir ce qui se fera pendant la période suivante.
1354 Donc, je voudrais clarifier --
comment je dois comprendre ce tableau à la page 89 de
la partie 2 de la demande.
1355 Premièrement, qu'est-ce que ça
signifie O.F.?
1356 MONSIEUR GILBERT: Ouverture,
fermeture.
1357 CONSEILLERE WYLIE: Ouverture,
fermeture. Alors, ça c'est 24 heures?
1358 MONSIEUR GILBERT: Vingt-quatre
heures, c'est ça.
1359 CONSEILLERE WYLIE: Vingt-quatre
heures. Mais la condition de licence c'est de six à
24?
1360 MADAME GAUVIN: Oui.
1361 CONSEILLERE WYLIE: C'est sur la
journée de radiodiffusion. Donc, en 1998, d'avril à
septembre, vous auriez atteint 29 pour cent en journée.
1362 MONSIEUR GILBERT: Écoutez, je vais
vous passer madame Mireille Gauvin qui a suivi le
dossier de très près et je vais vous dire qu'on est
très sensible et qu'on reconnaît toute la difficulté de
faire du sous-titrage en particulier en direct. Alors,
elle va essayer de vous expliquer un peu la
problématique à l'intérieur de laquelle on a vécu.
1363 CONSEILLERE WYLIE: Oui, mais il
faudra, en même temps aussi, clarifier exactement où
vous en êtes. Ce n'est pas clair pour moi de savoir où
vous en êtes.
1364 MADAME GAUVIN: Oui, on donnait
plusieurs indications du déficit.
1365 CONSEILLERE WYLIE: Au niveau du
pourcentage, selon la condition de licence qui est de?
1366 MADAME GAUVIN: De 50 pour cent de
l'ouverture à la fermeture. Actuellement, en mai, on a
31 pour cent de l'ensemble de nos émissions qui sont
sous-titrées de l'ouverture à la fermeture et 52 pour
cent en heure de grande écoute en soirée.
1367 CONSEILLERE WYLIE: Alors, là, vous
me donnez deux périodes qui excluent la période de
condition de licence qui est de 6 h 00 du matin à 24
h 00.
1368 MADAME GAUVIN: Oui, ce que je vous
donne c'est de 6 h 00 à 24 h 00.
1369 CONSEILLERE WYLIE: Ah! bon. Alors,
ce n'est pas que vous êtes en ondes 24 heures par jour.
1370 MADAME GAUVIN: Oui, oui.
1371 CONSEILLERE WYLIE: Donc, on s'entend
qu'on ne parle que de 6 h 00 à 24 h 00 et ouverture à
fermeture, ça indique 6 h 00 à 24 h 00.
1372 MADAME GAUVIN: C'est ça.
1373 CONSEILLERE WYLIE: Parce que vous
avez deux colonnes séparées, et je me demandais
pourquoi, avec des chiffres qui ne sont pas les mêmes.
1374 MADAME GAUVIN: C'est qu'il y avait
beaucoup de renseignements.
1375 CONSEILLERE WYLIE: C'est ouverture à
fermeture devrait être 6 h 00 à 24 h 00. Parce que,
sinon, il pourrait y avoir reprise pendant la nuit et,
évidemment, les chiffres sont différents et la
condition de licence, est-ce que vous la comprenez
comme ça que c'est pour la journée de radio diffusion
qui est de 6 h 00 à 24 h 00.
1376 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Je comprends
très bien ce que vous dites et on va vous fournir les
chiffres. Mais la colonne valable, celle pour la
condition de licence, c'est la deuxième, 6-24, vous
avez tout à fait raison, puis le chiffre juillet à
septembre, c'est marqué 29. Et c'est cette colonne-là
qui doit être prise en ligne de compte et le chiffre en
1999, ça doit être celui-là qu'on doit vous donner.
1377 MADAME GAUVIN: Donc, actuellement,
de 6 h 00 à 24 h 00, on serait à 31 pour cent. Donc,
pour comparer avec notre condition de licence, on
serait actuellement à 31 pour cent de nos émissions
sous-titrées dans l'ensemble.
1378 CONSEILLERE WYLIE: Pour 1998-1999.
1379 MADAME GAUVIN: Oui, oui.
1380 CONSEILLERE WYLIE: Alors, là, vous y
allez jusque...
1381 Votre année se termine en août.
1382 MADAME GAUVIN: En août.
1383 CONSEILLERE WYLIE: En août. Alors,
vous auriez 31 pour cent, comme indiqué.
1384 MADAME GAUVIN: Qui est le moment de
la fin de notre licence, donc qui est le moment où
est-ce qu'on aurait dû avoir 50 pour cent, si on suit.
1385 CONSEILLERE WYLIE: Vous avez donné
des explications mais pouvez-vous élaborer davantage
sur le pourquoi que les sommes dépensées sont tellement
plus élevées que ce que la condition de licence
exigeait, et malgré ça, les heures sont de beaucoup
moindres.
1386 MADAME GAUVIN: Une des raisons,
c'est qu'on croyait que les émissions qui sont achetées
de l'extérieur seraient sous-titrées au moment de la
livraison, comme par exemple, Scully, RDI ou les
émissions qu'on achète qui sont de la production
indépendante et aucune de tout ce qu'on a eu en cinq
ans, en quatre ans et demi, aucune était sous-titrée.
1387 Ce qui nous donnerait à peu près dans
l'ensemble, près de cinq pour cent de plus d'émissions
sous-titrées.
1388 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous en
seriez à 36 pour cent.
1389 MADAME GAUVIN: Oui, on serait à 36
pour cent.
1390 CONSEILLERE WYLIE: Si cette
prédiction s'était ...
1391 MADAME GAUVIN: Oui, oui.
1392 Un autre élément, c'est que,
évidemment, on est presque toujours en direct, donc ça
doit obligatoirement être fait par des sténotypistes et
le temps de formation des sténotypistes pour nous c'est
de deux ans.
1393 Donc, on a embauché une personne en
mai 1997 qui commence actuellement à donner des
résultats. Et une sténotypiste peut sous-titrer dans
l'ensemble de la semaine à la fois en direct et de la
manière conventionnelle parce qu'elle ne peut pas faire
ça 40 heures par jour, traduire.
1394 Ca nous donne par sténotypiste à peu
près une augmentation de six pour cent d'émissions
sous-titrées sur l'ensemble de la semaine et,
actuellement, on embauche une autre personne, une autre
sténotypiste qui va avoir aussi une période de deux ans
de formation, qui fait qu'on peut s'engager pendant
l'année 2001, 2002, à avoir absolument 50 pour cent de
nos émissions sous-titrées pendant la période de 6 h 00
à 24 h 00 et on aurait à ce moment-là, au-delà de 75
pour cent de nos émissions qui seraient sous-titrées
dans les heures de grande écoute.
1395 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, vous
faites une distinction entre les heures de grande
écoute et la journée et alors vous dites que vous allez
redoubler d'effort pour atteindre 50 pour cent le plus
rapidement possible et ça, ce serait en 2002 à 50 pour
cent et vous dites 75 pour cent en soirée.
1396 MADAME GAUVIN: En soirée, oui, oui.
1397 CONSEILLERE WYLIE: Donc, si c'est 75
pour cent en soirée, ce serait beaucoup moins que 50
pour cent pendant la journée.
1398 MADAME GAUVIN: Non. Le résultat
serait 50 pour cent dans l'ensemble de la journée, de 6
h 00 à 24 h 00 et si on isole la soirée, la soirée on
sous-titre plus d'émissions en soirée.
1399 CONSEILLERE WYLIE: Nous nous sommes
amusés, le personnel et moi, à la pause justement à
comprendre ce calcul parce que si vous avez 50 pour
cent pour la journée de radiodiffusion, si on
reconduisait la condition de licence, évidemment, il va
falloir changer les pourcentages parce que ce n'est
déjà pas atteint et que ce serait sur la journée de
radiodiffusion, 50 pour cent.
1400 Si on fait 75 pour cent en soirée, on
peut réduire de beaucoup pendant la journée;
c'est-à-dire, soirée, vous voulez dire de 6 h 00 à
minuit.
1401 MADAME GAUVIN: Oui.
1402 CONSEILLERE WYLIE: A moins qu'on
fasse deux calculs qui seraient assez difficiles à
faire.
1403 Il faudrait faire d'abord le calcul,
6 h 00 à minuit, 75, puis ensuite, refaire le tout.
Comment on ferait pour décortiquer le fait que dans le
50 pour cent pour la période totale vous avez une autre
période plus petite qui, elle, a un pourcentage plus
élevé.
1404 La raison de cette démarche, c'est
que les malentendants se plaignent, évidemment, qu'ils
sont malentendants pendant la journée aussi.
1405 MADAME GAUVIN: Oui.
1406 CONSEILLERE WYLIE: Alors, moi, je
comprends mal comment on peut faire, le Conseil pourra
faire ce calcul. Une fois qu'il a vérifié le 75 pour
cent en soirée, comment le détacher du tout pour que le
50 pour cent n'aboutisse pas à un pourcentage beaucoup
moindre pendant la journée.
1407 MADAME GAUVIN: Moindre pendant la
journée et plus fort en soirée.
1408 MADAME FORTIN: Je pense que c'est un
choix et on pourra en discuter avec vous. Je veux
dire, ce qu'on dit c'est 50 pour cent de 6 h 00 à 24
h 00. Notre évaluation, c'est qu'à l'intérieur de
cette plage-là, on pense que c'est plus important de
concentrer le sous-titrage en soirée que plus tôt dans
la journée. Peut-être que vous avez une opinion
différente.
1409 CONSEILLERE WYLIE: Alors vous êtes
d'accord avec moi que ce serait le résultat.
1410 MADAME FORTIN: Mais peut-être que
vous avez une opinion différente. Mais la condition de
licence nous amènerait à 50 pour cent de 6 h 00 à 24
h 00, peu importe où on fait le sous-titrage.
1411 CONSEILLERE WYLIE: Oui. A ce
moment-là, ce serait 75 pour cent en soirée et 50 pour
cent le...
1412 Madame est d'accord qu'il y aurait
une réduction assez sérieuse pendant la journée.
1413 MADAME FORTIN: Une réduction par
rapport à quoi?
1414 CONSEILLERE WYLIE: Une réduction des
heures sous-titrées. Il y en aurait plus en soirée
pour atteindre la condition de licence.
1415 MADAME FORTIN: Ca veut dire
peut-être un pour cent. Oui, mais pas une réduction
par rapport à maintenant.
1416 CONSEILLERE WYLIE: Oui, mais partant
du fait qu'il y a eu non-conformité. Maintenant, nous
parlons du futur.
1417 Avec quoi on va remplacer cette
condition de licence-là qui est maintenant désuète
puisque les sommes dépensées sont beaucoup plus
élevées.
1418 MADAME GAUVIN: Beaucoup plus
élevées.
1419 CONSEILLERE WYLIE: Et si on
continue, elles vont être beaucoup plus élevées. Ce ne
serait pas linéaire du tout pour la période qui s'en
vient.
1420 Maintenant, au niveau des heures,
c'est le contraire. Les heures sont moindres.
1421 Alors, ce que j'essaie de discuter
avec vous c'est à quoi vous vous engagez et je soulève
la difficulté que si ce n'est pas que, a priori, vous
nous indiquez que ce ne sera pas distribué pendant la
journée entière et qu'il va y avoir un excédent
d'heures de sous-titrage le soir qui, à ce moment-là,
génère des problèmes pour les malentendants qui disent,
ça veut dire qu'il y aura beaucoup moins d'heures
sous-titrées pendant la journée pour satisfaire à la
condition de licence.
1422 MONSIEUR CLOUTIER: Madame la
vice-présidente, juste avant que monsieur le directeur
prenne cet engagement-là, je voudrais juste vous
rappeler ceci et c'est la particularité du réseau de
l'information. Quatre-vingt pour cent de la
programmation entre 5 h 30 et minuit est en direct.
1423 La particularité de la soirée est la
suivante: A partir de 18 h 00, les reportages que nous
diffusons jusqu'à minuit sont des reportages produits
en région ou produits par la première chaîne ou
produits par les journalistes à l'extérieur et
l'encodage pour les malentendants est fait.
1424 Or, la programmation que nous avons
à 18 h 00, à 19 h 00, grand reportage va être encodé
pour les malentendants, le 21 h 00 les faits,
"Maisonneuve" c'est du sténo et les autres reportages
et le "Téléjournal", c'est déjà tout fait. Alors, il
est assez facile pour nous, le produit nous arrive déjà
encodé pour les malentendants.
1425 Par contre, à 5 h 30 du matin jusqu'à
5 h 00 du soir, la nouvelle est en évolution. La seule
façon que nous pouvons atteindre ou que nous pouvons
produire cet encodage-là, c'est avec des sténotypistes.
1426 Les sténotypistes, nous devons former
la personne pendant deux ans, payer le professeur en
plus à temps plein et une personne ne peut que
travailler 30 minutes à la fois en intervalle avec une
autre.
1427 Alors, c'est pour ça que les
investissements vont être très grands et vont donner,
comme l'a dit Mireille Gauvin que de petits résultats
durant la journée à cause de la nature du produit,
tandis qu'en soirée, nous nous sentons tout à fait à
l'aise avec les engagements que le réseau a pris dans
sa demande de renouvellement.
1428 CONSEILLERE WYLIE: Alors, examinons
à la page 73 de la partie 2 où vous avez répondu à la
question d'établir les dépenses que vous allez
effectuer pour le sous-titrage codé et les heures.
1429 Je vois que vous étiez déjà beaucoup
en avant de ce qu'on avait exigé en 1999 à 300 000 $ et
que vous continuez à 352 000 $, et caetera, et caetera.
1430 Donc, ensuite les heures qui, si je
regarde à 2002, est-ce que je peux conclure que ça
aboutit à 50 pour cent si le calcul était fait des
heures parce que moi je ne savais pas comment.
1431 MADAME GAUVIN: Oui, oui, tout à
fait, tout à fait.
1432 CONSEILLERE WYLIE: Alors, est-ce que
vous savez, est-ce que c'est en 2001 en pourcentage?
1433 MADAME GAUVIN: En 2001, on serait à
47 pour cent dans l'ensemble.
1434 CONSEILLERE WYLIE: Et puis en 2002?
1435 MADAME GAUVIN: A partir de 2002, on
serait...
1436 CONSEILLERE WYLIE: Non; 1999-2000?
1437 MADAME GAUVIN: 1999-2000, pour
l'ensemble de la journée, 36 pour cent.
1438 CONSEILLERE WYLIE: Trente-six.
1439 MADAME GAUVIN: Trente-six pour cent.
1440 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous iriez
de 36 à la fin de 2000 à atteindre 2002 à 50 pour cent.
1441 MADAME GAUVIN: Oui.
1442 CONSEILLERE WYLIE: Pour répondre à
cette inquiétude, est-ce que vous me dites c'est que
c'est très dispendieux pendant la journée, plus facile
d'atteindre ces chiffres-là en soirée.
1443 Est-ce qu'on pourrait avoir des
indices de ce que vous allez faire pendant la journée,
avec l'argent que vous proposez qui est quand même
assez élevé?
1444 MADAME GAUVIN: Oui, oui.
1445 CONSEILLERE WYLIE: Parce que les
émissions le soir, vous me dites que vous les recevez
sous-titrées, donc il n'y a pas de dépenses
excédentaires.
1446 MADAME GAUVIN: On reçoit le
"Téléjournal" sous-titré, mais Maisonneuve à l'écoute"
c'est sous-titré en direct par une sténotypiste et le
bulletin de 21 h 00 qui est produit par RDI aussi.
1447 CONSEILLERE WYLIE: Alors, il n'y
aurait qu'une partie de la soirée qui est déjà faite.
1448 MADAME GAUVIN: Oui, oui. C'est plus
un choix. On a choisi de sous-titrer nos grands
bulletins de la journée et la soirée parce qu'il y a
plus d'écoute. C'est plus un choix.
1449 CONSEILLERE WYLIE: Et puis, après
2002, qu'est-ce qui se passe? On continue avec 50 pour
cent?
1450 MADAME GAUVIN: Oui, oui. On
continue avec 50 pour cent jusqu'à la fin de notre
licence.
1451 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que vous
avez des propositions à nous faire pour la journée,
s'il y a une licence de secteur?
1452 Quand vous seriez en position pour...
une fois que vous aurez atteint 50 pour cent puis les
sommes dépensées continuent à monter, est-ce que, à ce
moment-là, vous pouvez nous donner des indices de ce
qui pourra se passer pour satisfaire ...
1453 MONSIEUR GILBERT: C'est un peu la
même problématique, elle est double. D'une part, quel
est le pourcentage du revenu total du réseau de
l'information que l'on dépense sur le sous-titrage par
opposition aux chaînes principales? Je me situe dans
le contexte d'ensemble de la société. Et puis, quel
est le pourcentage qu'on dépense par opposition à ce
que l'ensemble des chaînes spécialisées dépensent.
Peut-être qu'on pourrait donner ce résultat-là.
1454 La difficulté, c'est que pendant le
jour quand on sera toujours en direct sur des bulletins
de nouvelles et qu'on change d'avis puis qu'on s'en va
en émission spéciale, ça veut dire donc embauche de
sténotypistes supplémentaires ou de personnel
supplémentaire, formation deux ans.
1455 CONSEILLERE WYLIE: Mais avec le
cinquante pour cent pour la journée et le
soixante-quinze pour cent le soir, qu'est-ce qui sera
sous-titré le jour à peu près, il y aura les nouvelles
ou...?
1456 MADAME GAUVIN: Bien les nouvelles
dans "Matin Express" complètement, notre émission.
1457 CONSEILLERE WYLIE: Ils seront
sous-titrés?
1458 MADAME GAUVIN: Oui, ils seront
sous-titrés, la partie nouvelle, pas les entrevues, la
partie nouvelle, le bulletin de midi est sous-titré et
ensuite notre grand bulletin de 17 h 00 le premier
grand bulletin du réseau de l'information.
1459 CONSEILLERE WYLIE: Et vous ne voyez
pas avec les sommes assez importantes qui sont
indiquées à la page 73 qu'il y en aura plus après 2002
quand vous aurez atteint le soir?
1460 MADAME GAUVIN: Oui, il y en aura
plus parce que les sténotypistes qu'on...
1461 CONSEILLERE WYLIE: Seront formées?
1462 MADAME GAUVIN: Oui.
1463 CONSEILLERE WYLIE: Et quelles seront
à ce moment-là les priorités une fois que les nouvelles
sont faites?
1464 MADAME GAUVIN: Ce serait peut-être
une partie des en direct des bulletins qui sont
produits en région.
1465 CONSEILLERE WYLIE: En tout cas, vous
nous reviendrez à la réplique, mais vous êtes sans
doute conscients des revendications qu'on nous faits au
niveau des malentendants.
1466 MADAME GAUVIN: Oui, on en est
conscient.
1467 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, une
dernière question, ces sommes-là...
1468 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Est-ce que
je pourrais ajouter quelque chose?
1469 CONSEILLERE WYLIE: Oui, allez-y...
1470 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Au niveau de
la première chaîne parce que cette préoccupation-là par
rapport aux malentendants sont partout et je pense que
vous allez voir avec madame Fortin lorsqu'on va passer
aux stations régionales que tous les "Ce Soir" à
travers le pays sous-titrés pour malentendants pour
l'an 2000, tous, ce qui représente un investissement
considérable.
1471 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant ces
sommes-là qui sont indiquées à la page 73, est-ce que
vous êtes prêts à les substituer à la condition de
licence numéro 7 comme étant une condition de licence
pour le futur?
1472 MONSIEUR GILBERT: Comme étant le
nouvel engagement et la nouvelle condition de licence.
1473 CONSEILLERE WYLIE: Bien qu'ils
soient beaucoup plus élevés en proportion de ce qu'on
avait établi depuis 95.
1474 Et la même chose pour les
pourcentages qui pourraient être calculés selon les
heures, trente-six en l'an 2000 et quarante-sept pour
cent en l'an 2001 et cinquante pour cent en 2002.
Est-ce que vous seriez satisfaits que la condition de
licence soit changée à cet effet-là?
1475 MONSIEUR GILBERT: Oui, certainement.
1476 CONSEILLERE WYLIE: Entrevoyez-vous à
ce moment-là, un pourcentage plus élevé pour 2003,
2004, 2005? Comme je vous disais, les sommes elles
augmentent?
1477 MADAME FORTIN: Oui.
1478 CONSEILLERE WYLIE: Et je suppose que
l'expertise va ...
1479 MADAME GAUVIN: Exactement, c'est ce
que j'allais dire. Les sommes augmentent en fait parce
que...
1480 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que les
pourcentages augmentent, je ne l'ai ... je n'ai pas
fait le calcul...
1481 MADAME GAUVIN: Pour... entre...
1482 CONSEILLERE WYLIE: 2003, par
exemple.
1483 MADAME GAUVIN: Dans ce qu'on a
déclaré dans notre licence, on a pas indiqué
d'augmentation.
1484 CONSEILLERE WYLIE: Non, mais ce
serait plus facile pour nous si nous faisions le calcul
par pourcentage.
1485 MADAME GAUVIN: Oui.
1486 CONSEILLERE WYLIE: Vous m'avez donné
2000, 2001, 2002, est-ce que vous avez 2003 en
pourcentage?
1487 MADAME GAUVIN: Oui, en pourcentage,
on serait à cinquante-deux pour cent.
1488 CONSEILLERE WYLIE: Ah oui, alors et
2004?
1489 MADAME GAUVIN: On gagnerait deux
pour cent aussi...
1490 CONSEILLERE WYLIE: Cinquante-quatre?
1491 MADAME GAUVIN: Oui, et cinquante-six
pour cent en 2005, 2006.
1492 CONSEILLERE WYLIE: Cinquante-six...
1493 MADAME GAUVIN: On gagnerait...
1494 CONSEILLERE WYLIE: ... vous
resteriez à cinquante-six pour 2006?
1495 MADAME GAUVIN: Non, cinquante-deux
en 2003, 2004...
1496 CONSEILLERE WYLIE: Ah bon.
1497 MADAME GAUVIN: ... cinquante-quatre
en 2004, 2005. Cinquante-six en 2005, 2006 et on
aurait alors dix employés plein temps à l'information.
1498 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous
seriez satisfaits que ce soit les nouvelles conditions
de licence pour le sous-titrage?
1499 MADAME GAUVIN: Oui. On pourrait le
rencontrer.
1500 CONSEILLERE WYLIE: Avec une
sensibilité au fait que les malentendants sont
intéressés évidemment à avoir la programmation pendant
la journée aussi?
1501 MADAME GAUVIN: Toute la journée,
oui.
1502 CONSEILLERE WYLIE: Et qui soit
sous-titrée ou interprétée.
1503 MADAME GAUVIN: Tout le temps, oui.
1504 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, au
niveau du contenu canadien, vous demandez à la page 56
de la partie cinq, une réduction en soirée à
quatre-vingt-cinq pour cent. La condition de licence
en ce moment est cinquante pour cent pour la journée,
donc de six à vingt-quatre et cinquante pour cent... et
pardon, quatre-vingt-dix pour cent pour la journée et
pour la soirée aussi.
1505 Maintenant, ces mêmes lettres qui
soulevaient des questions de catégories indiquaient que
vous aviez des résultats au contenu canadien qui
étaient beaucoup plus élevés que quatre-vingt-dix pour
cent et en journée et en soirée, les deux années. De
fait, ça s'élevait à quatre-vingt-quatorze,
quatre-vingt-quinze, mais quatre-vingt-seize pour cent
et la même lettre vous demandait d'indiquer au Conseil
si vous n'étiez pas d'accord.
1506 Vous nous dites maintenant que depuis
95, vous n'avez jamais atteint la condition de licence
en soirée et que de fait, vous avez eu un contenu
canadien seulement de quatre-vingt-sept pour cent tout
au long de la période.
1507 Maintenant, vous nous demandez de
changer la condition de licence en soirée et de la
baisser, de la réduire à quatre-vingt-cinq pour cent.
Vous n'êtes donc pas d'accord que vous aviez réussi à
atteindre quatre-vingt-quatorze, quatre-vingt-quinze
pour cent de contenu canadien?
1508 MONSIEUR GILBERT: Le mandat du
réseau de l'information, c'est de refléter l'actualité
régionale, nationale et internationale. Alors, quand
vient le temps de refléter l'actualité internationale,
on peut le faire de deux façons, par nos propres moyens
ou avec l'aide de partenaires canadiens ou encore par
des partenaires étrangers.
1509 Quand vous examinez la grille du
réseau de l'information depuis le tout début, ce que
vous retrouvez dans la grille, c'est qu'il y a deux
émissions qui sont des émissions d'origine étrangère,
vous avez le "Journal de France II" qui est diffusé à
16 h 30 à tous les après-midi, et vous avez aussi un
segment d'"Euronews" qui est diffusé à 18 h 00,
contrairement à ce qui était prévu dans notre demande
initiale, on avait prévu à 17 h 00, on le diffuse à
18 h 00.
1510 Maintenant, la problématique est la
suivante, on avait été peut-être plus catholique que le
Pape dans certaines circonstances, c'est à propos de
grands reportages en soirée. Alors, grands reportages
en soirée, il y a une partie qui est d'origine
canadienne de ces grands reportages là, exemple "The
Fifth Estate" qu'on a en traduction, mais il y a une
autre partie qui est d'origine étrangère mais non pas
américaine que nous adoptons et que nous traitons.
1511 Alors, dépendant des différents
points de vue, on peut le considérer comme du contenu
canadien étant donné le travail que l'on fait avec ce
matériel-là ou encore on peut faire comme on l'a fait
dans notre exposé et dire que, écoutez ce n'est pas du
matériel qui originellement a été produit par des
canadiens.
1512 Vous savez, dans la mesure où on
interprète correctement la clause et où on dit :
Écoutez, c'est du matériel canadien compte tenu du
traitement qu'on en a fait, à ce moment-là, nous on
serait prêt à renoncer à la demande de descendre à
quatre-vingt-cinq pour cent notre contenu canadien en
soirée à ce moment-là, on serait au-dessus de
quatre-vingt-dix pour cent. Alors, c'est un peu un
dilemme. Alors, ça dépend de l'interprétation qu'en
fait le Conseil.
1513 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce qu'au
moment de ces analyses qui étaient pour les années
96-97, 97-98 vous aviez ces grands reportages et
Euronews à l'antenne?
1514 MONSIEUR GILBERT: Quand on a lancé
la chaîne, initialement ce que l'on espérait c'est
qu'en heure de grande écoute, à 20 h 00, la moitié des
grands reportages qui soient diffusés à l'intérieur de
ce créneau-là, aient été produits par des canadiens
soit d'origine canadienne.
1515 Mais dans les faits, nos revenus ne
nous ont pas permis d'entrer en co-production pour des
nouvelles... des nouveaux documentaires ou des grands
reportages canadiens, mais on a toujours vécu d'espoir
d'une certaine façon. Et c'est ce qui fait que même si
en cours de licence ça s'est prolongé, voilà on s'est
retrouvé avec ce dilemme-là quand est venu le temps de
préparer la demande.
1516 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que votre
demande de réduction de quatre-vingt-dix pour cent,
quatre-vingt-cinq pour cent ne serait que pour la
soirée et que vous ajoutiez du contenu canadien pendant
la journée ou si c'est pour les deux?
1517 MONSIEUR GILBERT: Oui, mon collègue
va rajouter un mot.
1518 MONSIEUR SAINT-LAURENT: C'est pas
compliqué là, quatre-vingt-dix pour cent pour
l'ensemble concerné.
1519 CONSEILLERE WYLIE: Pour l'ensemble.
1520 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Maintenant,
pour revenir au point de Renaud Gilbert, je pense qu'on
était un peu plus catholique que le Pape, quand on
dépense un million quatre cent mille dollars pour
travailler des documents, en faire la recherche, faire
les textes, faire la présentation, faire des bridges,
faire des tournages pour les adapter. Quand on prend
des choses qui font 90 minutes, on en fait 30 minutes,
je pense que là on est justifié d'appeler ça du contenu
canadien.
1521 En tout cas, moi ça a toujours été
mon interprétation que le CRTC faisait de ces matières.
1522 CONSEILLERE WYLIE: Il semblerait que
c'est le cas si nous considérons les calculs qui ont
été faits. Ce que vous me dites c'est que si vous
faisiez les calculs de la même façon, vous pourriez
rencontrer votre condition de licence.
1523 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Très
certainement.
1524 CONSEILLERE WYLIE: Et c'est traduit
ça?
1525 MONSIEUR SAINT-LAURENT: C'est non
seulement traduit, c'est traduit et adapté et
"researché", tourné et présenté.
1526 CONSEILLERE WYLIE: Alors, les
indications du personnel vous semblent plus
raisonnables qui vous montrent le contenu canadien à
quatre-vingt-quinze pour cent pendant la soirée.
1527 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Je pense que
c'est nous autres qui...
1528 CONSEILLERE WYLIE: Donc, vous n'avez
pas besoin de réduction?
1529 MONSIEUR GILBERT: C'est la raison
pour laquelle je disais à condition que le Conseil soit
d'accord avec notre interprétation.
1530 CONSEILLERE WYLIE: Vous avez reçu la
lettre.
1531 MADAME FORTIN: A condition qu'on
soit pas plus catholique...
1532 CONSEILLERE WYLIE: Et Les Grands
Reportages et Euronews étaient à l'antenne et le calcul
a été, comme je vous ai dit, de beaucoup plus, c'est la
même lettre qui ne vous a pas atteints, c'était dans un
des cas, c'était dans la même lettre en 80...
1533 Le 4 février 99, on vous demandait de
nous indiquer ces coûts. Donc, la condition de licence
pourrait être reconduite telle quelle.
1534 Maintenant, voilà pour la
non-conformité qui n'en était pas une et l'autre que
nous avons réglée.
1535 Parlons maintenant de choses plus
positives qui sont vos projets. Vous nous demandez de
vous donner une augmentation de votre tarif de base
dans les marchés francophones de dix sous par mois par
abonné qui générerait deux point deux millions par an.
1536 MONSIEUR GILBERT: Exact.
1537 CONSEILLERE WYLIE: Alors, ce qui est
un calcul assez facile à faire si on utilise le
scénario sans augmentation que vous avez déposé comme
annexe 4 en réponse aux lettres de lacune et le
scénario avec augmentation qui avait été déposé avec la
demande.
1538 Maintenant, si je calcule la
différence entre les deux, entre le statu quo qui était
déposé tôt et l'augmentation, il y a aux dépenses de
programmation sept point six millions de plus sur les
sept ans.
1539 Maintenant, si je regarde à la page
49 de la partie quatre, où vous établissez les projets
qui sont reliés à cette augmentation-là, il y a une
somme ici d'indiquée qui serait des dépenses
d'opération de plus de un point huit million, c'est
bien? Qui donne en fait douze point six millions sur
sept ans plutôt que sept point six millions.
1540 Je comprends mal comment ce sont les
projets que vous indiquez qui seraient liés à cette
augmentation. Voulez-vous m'expliquer comment
réconcilier les deux?
1541 MADAME GAUVIN: L'augmentation qu'on
demande c'est...
1542 Elle représente deux millions deux
cent vingt mille par année, donc pour sept ans, ça fait
quinze millions cinq cent et les dépenses, ce qu'on
ferait avec cette augmentation ça correspond exactement
au même montant qui est de deux millions deux cent
vingt-cinq mille par année pour sept ans.
1543 CONSEILLERE WYLIE: Oui, mais je me
penche sur les projets que vous indiquez qui seraient
liés à l'augmentation et qui la justifieraient, sont
des projets de programmation.
1544 MADAME GAUVIN: D'achats pour une
petite part et de programmation pour le reste, oui.
1545 CONSEILLERE WYLIE: Et de
programmation. Alors, vous avez, à la page 49, sous la
partie quatre, vous avez établi les dépenses de
programmation à un point huit million par année.
1546 MADAME GAUVIN: Oui.
1547 CONSEILLERE WYLIE: Et ce que je vous
dis, c'est que si je prends le statu quo et les
prévisions financières basées sur l'augmentation, il y
a une différence de sept point six millions seulement.
1548 J'essaie de réconcilier le fait que
vous voulez une augmentation pour couvrir des dépenses
excédentaires en programmation et qui semblent être
assez élevées ici même si vous enlevez les dépenses
d'immobilisation à la page 49, vous en avez pour un
point huit million par année.
1549 MADAME GAUVIN: Oui.
1550 CONSEILLERE WYLIE: Il y a un
décalage entre les deux de plus de quatre millions.
Parce que pour nous si vous voulez justifier le manque
à...
1551 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Ah, vous
enlevez les dépenses, excusez-moi, vous enlevez les
dépenses d'immobilisation?
1552 CONSEILLERE WYLIE: Oui. Bien, comme
vous avez fait, vous avez quatre cent cinq pour
immobilisation, un point huit million et j'essaie de
réconcilier ça avec les dépenses de programmation qui
sont indiquées dans le statu quo et dans les prévisions
financières qui étaient avec augmentation qui ont été
déposées au début de la demande.
1553 MONSIEUR GILBERT: Non, mais ce que
je comprends, c'est que si je regarde à la page 46, il
y a un déficit de quatre point un millions. Alors, si
je l'additionne avec votre sept point six, j'imagine ça
fait le douze point six.
1554 CONSEILLERE WYLIE: Oui, mais là
c'est parce que je ne parle que de programmation. Si
vous regardez à l'annexe 4 les dépenses de
programmation, sur les sept ans et la même ligne des
dépenses de programmation avec l'augmentation qui a été
déposée plus tôt, il y a un décalage en programmation
qui indique que la somme excédentaire qui serait
générée par l'augmentation de tarif va ailleurs qu'en
programmation.
1555 MONSIEUR GILBERT: Je veux juste
essayer de vous comprendre là.
1556 Si je prends la page 46 qui est sans
augmentation du tarif d'abonnement et que je regarde
l'augmentation des frais dépensés en programmation...
1557 CONSEILLERE WYLIE: Oui, et vous
faites...
1558 MONSIEUR GILBERT: C'est parce que
vous faites allusion...
1559 CONSEILLERE WYLIE: Oui.
1560 MONSIEUR GILBERT: ... si je vais
plus loin et je compare à la page 50 avec
l'augmentation du tarif, les frais qui sont dépensés en
programmation, ce que vous me dites c'est que ça ne
correspond pas au montant de douze millions...
1561 CONSEILLERE WYLIE: C'est à la page
49.
1562 MONSIEUR GILBERT: ... au douze
millions point six, c'est comme s'il y avait pas douze
millions point six supplémentaires là.
1563 CONSEILLERE WYLIE: Ca ne correspond
pas à la page 49 où vous indiquez un point huit million
de dépenses d'exploitation en programmation pour
rencontrer les projets que vous me dites sont liés à la
somme générée par l'augmentation de dix sous.
1564 MADAME FORTIN: Ce que je pense,
c'est qu'à l'intérieur de votre budget, je veux dire
vous avez prévu des sommes pour la numérisation qui
sont dans vos budgets. C'est peut-être ça, c'est
peut-être pas ça. Il faudrait le regarder. Je
comprends votre question. Je veux dire...
1565 CONSEILLERE WYLIE: Et peut-être
qu'en posant d'autres questions vous allez voir où j'en
viens, c'est que vous nous dites que voilà, ce sont les
projets que vous allez utiliser cette somme pour des
projets de programmation et que c'est généré pour des
projets de programmation.
1566 Évidemment, vous nous démontrez que
sans augmentation, il y a un site et que vous ne pouvez
pas rembourser Radio-Canada, et caetera. Mais moi
j'essaie de réconcilier le coût des projets avec
l'augmentation et aussi pour essayer d'obtenir si, par
hasard, le Conseil décidait de vous donner
l'augmentation et que vous voulez la lier au projet,
que nous ayons des promesses fermes où va aller cet
argent excédentaire pour améliorer votre présence en
région, et caetera, et caetera.
1567 Et là, c'est assez flou. Vous dites
que vous allez faire ces projets-là. Est-ce que vous
seriez satisfaits qu'il dise, si on vous donnait une
augmentation tarifaire, que, par condition de licence,
vous allez faire A, B, C? Et c'est difficile...
1568 MONSIEUR GILBERT: J'essaie de
comprendre toujours, mais il y a une chose qui est
certaine. C'est que si on prend les résultats qui sont
à la page 46, le Réseau de l'information est censé
développer un budget équilibré. Alors, ce qu'on est en
train de dire là, c'est qu'il y aurait nécessairement
des réductions qu'il faudrait absolument faire dans nos
opérations pour atteindre les objectifs d'un budget
équilibré sur les prochaines années de la licence.
1569 Alors, ce qu'on dit par ailleurs à la
page suivante, c'est que, d'une manière ou d'une autre,
on va réaliser les projets qui sont exprimés ici si on
a de l'argent supplémentaire.
1570 Alors, c'est sûr qu'il y a une
compression qu'il va falloir faire quelque part pour
essayer de trouver l'argent requis pour...
1571 C'est un cumulatif de 4 000 000 $,
mais il est sur sept ans. Alors, ça représente au
fond, des gains d'efficacité sur sept ans d'environ
500 000 $ par année. C'est ça qu'on dit.
1572 MADAME FORTIN: Dans le fond,
peut-être que ça serait plus facile si on avait
projeté, à la page 46, un budget équilibré avec les
compressions déjà faites et le comparer avec un budget
équilibré avec l'augmentation de tarif, plutôt que de
procéder de cette façon-là où les différences sont
moins visibles.
1573 MONSIEUR GILBERT: Parce que ce qu'on
a voulu illustrer à la page 46, c'est si on maintenait
le niveau de programmation actuelle, quels seraient nos
coûts? C'est ça qui est le financement requis.
1574 Alors, on dit, d'une manière ou d'une
autre, si on maintient, il y aura des réductions à
faire. On dit: on va faire des gains d'efficacité,
puis on va réaliser les nouveaux projets qui sont
exprimés à la page suivante. C'est ça qu'on dit.
1575 CONSEILLER WYLIE: Mais vous nous
dites que, et je vous cite à la page 45 de la partie
IV:
"Le statu quo correspond à la
reconduction des conditions
actuelles."
1576 Ce qui veut dire que les dépenses en
programmation resteraient les mêmes?
1577 MADAME FORTIN: Mais...
1578 CONSEILLER WYLIE: Non, non, mais des
conditions actuelles, mais pas de la programmation
actuelle?
1579 MONSIEUR GILBERT: C'est ça.
1580 CONSEILLER WYLIE: Alors, donc vous
rencontreriez les conditions existantes en contenu
canadien, et caetera, mais qu'il serait impossible
d'entreprendre toute initiative nouvelle de
programmation. Ça suggère que, de fait, vous garderiez
à peu près les mêmes et, de fait, les dépenses restent
à peu près les mêmes en programmation.
1581 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Il y a un
déficit qui va s'accumuler.
1582 CONSEILLER WYLIE: Il y a un déficit
qui s'accumule, mais -- et c'est là où j'en viens -- le
déficit est en partie causé par des dépenses qui ne
sont pas des dépenses programmation. Un remboursement
à Radio-Canada jusqu'en 2002 et, ensuite, des
immobilisations au niveau des équipements.
1583 MONSIEUR GILBERT: Mais, en fait, il
faut faire face à deux ordres de problèmes qui sont
naturels. Comme on l'a dit, c'est l'augmentation des
coûts, alors l'augmentation des coûts qui peut être
liée à la main-d'oeuvre aussi.
1584 Deuxièmement, il faut faire face
aussi à la numérisation. Alors, si vous regardez, on
complète le remboursement sur sept ans, comme il avait
été prévu à l'occasion de l'octroi de la dernière
licence. On est en train de compléter le
remboursement. Il y a un certain montant qui est de
beaucoup inférieur pour commencer à travailler au
niveau du renouvellement des équipements qui
fonctionnent 24 heures par jour.
1585 Maintenant, si on était dans un
contexte où il n'y avait pas d'augmentation et qu'on
voulait maintenir la programmation, ça veut dire qu'on
ne pourrait pas changer un seul équipement. Il devrait
faire aucun investissement de capital. Ça ne
m'apparaît pas vraisemblable.
1586 CONSEILLER WYLIE: Alors, au niveau
des engagements de ces projets de programmation qui
justifieraient une augmentation de tarif, vous n'êtes
pas en position de nous dire absolument lesquels
seraient effectués. Par exemple, ils seraient tous
effectués.
1587 MONSIEUR GILBERT: Oui.
1588 CONSEILLER WYLIE: Il y aurait 12
documentaires, il y aurait le magazine. A quel niveau
d'engagement est-ce que vous seriez prêt à accepter?
1589 MONSIEUR GILBERT: Dans la mesure où
augmentation de tarif est de 0,10 $, nous, on s'engage
à réaliser tous ces projets-là tels quels.
1590 CONSEILLER WYLIE: Et ce n'est pas...
1591 MONSIEUR GILBERT: Si jamais il y
avait un changement, ça serait dû aux conditions de
l'environnement, mais ça ne serait pas dû à nous.
1592 CONSEILLERE WYLIE: Et ce n'est pas
relié, ou est-ce que c'est relié à ce que le Conseil
décidera du côté de Newsworld? Parce qu'il y a des
projets qui sont conjoints.
1593 Si, par hasard, le Conseil décidait
de vous accorder cette augmentation de tarif et pas
celle de Newsworld, est-ce que ce serait encore
possible, par exemple, de faire 12 documentaires dont
six seraient des adaptations de documentaires faits en
anglais?
1594 MONSIEUR GILBERT: En fait, la
plupart des activités qui sont là peuvent être
entreprises indépendamment par RDI. Il n'y a que
Culture Choc qui est vraiment un projet de coproduction
avec Newsworld.
1595 Mais quant aux autres activités, on
peut les entreprendre indépendamment.
1596 Ce que je disais un peu plus tôt dans
mon exposé, c'est que, bien sûr, pour couvrir le pays
de manière adéquate, si on avait 30 camions satellite,
ça serait mieux que si on en avait cinq. Maintenant,
dans la réalité, on dit: "Voilà. Nous, on en veut
trois de plus", puis on sait que Newsworld, de son
côté, en veut de plus. Mais si Newsworld n'a pas de
camion, je veux dire, il va compter plus sur nos
camions; ou si, nous, on n'a pas de camion, on va
compter plus sur leurs camions. Mais c'est
indépendant.
1597 CONSEILLER WYLIE: Maintenant, si le
Conseil vous accordait, ou ne vous accordait pas, ou
vous accordait moins que cette augmentation, vous
parlez de compression. Est-ce qu'une compression
possible, ce serait de retarder le remboursement à la
première chaîne?
1598 MONSIEUR GILBERT: On peut toujours
prendre des hypothèques pour 50 ans, mais je ne sais
pas si ça va être acceptable.
1599 CONSEILLER WYLIE: Parce que le
scénario sans augmentation, évidemment, crée un déficit
assez large en vertu de ces remboursements. Parce que
si je fais le calcul du pourcentage de dépenses à la
programmation canadienne avec ou sans augmentation, de
fait, il est assez près l'un de l'autre.
1600 MONSIEUR GILBERT: Mais ce que nous
avons fait...
1601 CONSEILLER WYLIE: Fait avec
augmentation, il est un peu moindre.
1602 MONSIEUR GILBERT: Ce que nous avons
fait dans les faits, c'est que nous avons pris le
montant des immobilisations sur les sept année, et puis
nous l'avons ramené sur une année. Et c'est le montant
que nous avons reconduit sur les années 2000, 2003 et
ainsi de suite. Alors donc, c'est une moyenne. Alors,
on se dit: "On fera ce qu'on pourra avec l'argent
qu'on aura."
1603 MADAME GAUVIN: Au moment de notre
entrée en ondes, notre engagement initial, la dette
doit être remboursée d'ici la fin de 2002. C'est à la
Société Radio-Canada qu'on doit ces sommes-là et on ne
peut pas, comme ça, affirmer qu'on pourrait la reporter
plus tard, parce que c'était comme ça, on l'a accepté
dans ces termes-là.
1604 Donc, c'est pour ça que les trois
premières années, ce qu'on rembourse, c'est notre
vieille dette, c'est-à-dire notre dette départ à
Radio-Canada. Et ensuite ce qu'on doit payer, c'est
qu'on va forcément devoir changer certains équipements.
Ce n'est pas un choix, alors on va devoir les changer.
Et le montant diminue parce que, dans notre hypothèse
sans augmentation, on prévoit rembourser les
équipements qu'on est obligés d'acheter à partir de
2001 à peu près, peut-être même un peu avant,
l'équipement numérique par exemple.
1605 CONSEILLER WYLIE: Donc, il est exact
que l'augmentation tarifaire ne couvrirait pas
seulement des nouveaux projets de programmation. Ce
serait l'équilibre.
1606 MADAME GAUVIN: Non, non, non.
1607 MONSIEUR GILBERT: Non, non. Ça
engage de manière formelle à ce que ça ne couvre que
les nouveaux projets.
1608 MADAME GAUVIN: Absolument.
1609 MONSIEUR GILBERT: Et on ne s'engage
qu'à réaliser ces nouveaux projets.
1610 MADAME GAUVIN: Absolument.
1611 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Seulement ce
qui... je vous comprends très bien.
1612 Le programme, c'est qu'on veut
réaliser ça, parce qu'on veut avancer. On a fait ce
que vous avez vu. Là, on pense qu'il faut faire autre
chose. Vous dites: «Occupez-vous des jeunes», on est
d'accord. On veut s'en occuper, puis on a déjà
commencé à s'occuper, on veut le faire. Ça prend des
documentaires canadiens, on va en faire. On va en
faire six, puis on va en acheter.
1613 Il faut qu'on couvre ailleurs qu'à
Montréal, à Toronto puis à Ottawa. Il faut qu'on
couvre dans l'Ouest, il faut qu'on couvre dans le sud
de l'Ontario, il faut qu'on couvre dans la région du
Saguenay-Lac-St-Jean; on a personne. On va le faire.
1614 Sauf que ce que Renaud Gilbert disait
tout à l'heure, c'est que pour arriver à faire ça, si
on peut avoir cet argent-là, on le réalise, mais on a
d'autres besoins à l'intérieur, puis on va faire nos
propres compressions. On est habitués de faire ça. On
coupe, nous autres, à l'intérieur. C'est notre
spécialité. Et on développe d'autres choses.
1615 On en a pris l'habitude, puis madame
Fortin est une grande experte là-dedans. Elle nous
donne un sacré coup de main. Alors, on réussit, nous
autres, à faire des compressions et à les appliquer
ailleurs. On ne jette pas ça par la fenêtre.
1616 Mais on est capables de réduire dans
certains domaines, puis de mettre l'argent sur la
programmation. On fait ça maintenant depuis six ans.
Alors, c'est ce qu'on fait.
1617 On descend toutes les autres sortes
de dépenses et on fait des nouveaux programmes. Ça,
c'est bon pour les deux chaînes.
1618 CONSEILLER WYLIE: Oui. Il reste
toujours que le pourcentage de dépenses en
programmation reste à peu près au niveau de 75 ou 76
pour cent en pourcentage vis-à-vis les revenus.
1619 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Oui, mais on
essaie de ne pas affecter... comme je fais le parallèle
avec la première chaîne, on essaie de ne pas affecter
la programmation. On essaie de faire toute autre
chose, sauf affecter la programmation. On ne peut
pas...
1620 CONSEILLER WYLIE: Et, en ce moment,
il s'agirait, si vous aviez une augmentation tarifaire,
d'utiliser la majeure partie de cette somme
excédentaire pour rencontrer les projets que vous dites
liés à cette augmentation?
1621 MADAME FORTIN: La totalité des
sommes excédentaires.
1622 CONSEILLER WYLIE: Et d'équilibrer
votre budget davantage.
1623 MADAME FORTIN: Oui, puis de payer
nos augmentations de salaire pour nos employés qui
n'ont pas eu d'augmentation depuis sept ans, puis qui
ne veulent pas continuer sans augmentation pour un
autre sept ans.
1624 CONSEILLER WYLIE: Maintenant, à la
programmation régionale, vous avez en ce moment 20
heures/semaine, je crois, consacrées aux régions. Et
il y a un programme, le "Ce Matin", dont SRC paie à RDI
tous les frais supplémentaires, c'est ça?
1625 Maintenant, la production
additionnelle en région, si je regarde la partie II où
vous avez les émissions qui proviennent des régions et,
en correction, vous avez indiqué par exemple, Moncton,
que c'était bien CBAFT, et caetera.
1626 Est-ce qu'il a certains segments ou
certaines parties de cette programmation qui
apparaissent à la SRC?
1627 Ou, par exemple, des nouveaux
programmes que vous allez faire, par exemple le
magazine aux jeunes, et caetera, est-ce qu'il y aura
une diffusion à la chaîne principale aussi de ces
nouveaux efforts régionaux?
1628 MADAME FORTIN: En fait, je ne suis
pas une experte, mais je vais vous l'expliquer comme je
le comprends. C'est que l'Atlantique en Direct, le
Québec en Direct, ils sont des émissions tout à fait
originales qui vont chercher la nouvelle au fur et à
mesure qu'elle se déroule. Quand ces nouvelles-là
arrivent, je veux dire, à l'heure du soir par exemple,
il y a des éléments de ça qui passent dans les
bulletins locaux d'information qui sont diffusés dans
deux ou trois jours; je ne sais pas trop.
1629 CONSEILLER WYLIE: Oui. Je parlais
surtout des...
1630 MADAME FORTIN: Mais pour le Réseau,
s'il y a une nouvelle d'intérêt national qui s'est
développée durant la journée dans chacune des
régions-là, je veux dire, il y a un topo qui est fait à
ce moment-là et qui va passer au Téléjournal. Mais ce
n'est pas l'émission, ce ne sont pas des morceaux
d'émission.
1631 CONSEILLER WYLIE: Non. Je ne vous
parlais pas des nouvelles, mais des nouvelles
initiatives qui seraient générées par l'augmentation
tarifaire.
1632 Est-ce qu'il y aurait des segments ou
des parties de cette programmation-là qui seraient
aussi aux stations de la SRC?
1633 MONSIEUR SAINT-LAURENT: On peut
prendre comme exemple, on n'a pas tout décidé de ce qui
va arriver de la programmation avant de bien savoir
quelles seraient vos décisions. On n'a pas tout à fait
aligné ça. On peut donner un exemple.
1634 Culture Choc, on travaille là-dessus
depuis un certain temps, c'est une initiative de
Newsworld et de RDI qui, à mon avis, est une des
meilleures initiatives qui a été prise depuis
longtemps. Ça va dans le sens où on veut aller.
Alors, ça, on discute de ça depuis quelques mois, à
savoir est-ce qu'on peut mettre ça sur les deux
chaînes? La décision est prise, ça va aller sur les
deux chaînes principales. C'est une émission, ça vaut
ça, c'est intéressant. Donc, ça y va.
1635 Pour répondre à votre question, voici
une des initiatives qu'il y a là. Il y en a pour 240.
Ça, on met ça sur la chaîne principale.
1636 MADAME FORTIN: Mais dans ce cas-là,
la chaîne principale contribue au financement. Ce
n'est pas l'augmentation de tarif qui contribue à
financer la chaîne principale si c'est ça votre
préoccupation.
1637 CONSEILLER WYLIE: Même avec la
comptabilisation basée sur la marginalité?
1638 MADAME FORTIN: Oui. La marginalité,
ça va dans l'autre sens d'habitude. C'est-à-dire que
RDI, je veux dire, paie les coûts marginaux pour la
première chaîne, mais la première chaîne ne paie pas
les coûts marginaux de RDI. C'est fait uniquement dans
le sens...
1639 CONSEILLER WYLIE: Oui. Et c'était
le sens de ma question, à savoir est-ce que...
1640 MADAME FORTIN: Je m'excuse, je pense
que je n'avais pas bien compris.
1641 CONSEILLER WYLIE: ... l'augmentation
tarifaire pour RDI, qui serait liée à des projets de
programmation, aboutirait à enrichir la première chaîne
puisque ce serait des sommes exigées des abonnés?
1642 Alors, ce ne serait pas le cas, même
s'il y aurait enregistrement de la première chaîne, par
exemple dans le cas de Culture Choc.
1643 MADAME FORTIN: De la même façon que
mon documentaire, très souvent compte tenu du coût de
fabrication de documentaires, la première chaîne et RDI
paient chacun leur licence propre dans la structure de
financement pour faire un documentaire. Et à ce
moment-là, je veux dire, RDI le passe soit en première,
en deuxième diffusion et vice versa. Mais chaque
chaîne contribue de façon séparée au financement des
émissions qui vont sur les deux chaînes.
1644 CONSEILLERE WYLIE: Culture Choc vous
en faites maintenant déjà 13 épisodes?
1645 MONSIEUR CLOUTIER: Oui, tout à fait.
1646 CONSEILLERE WYLIE: Et vous
considérez augmenter à combien si vous aviez
l'augmentation tarifaire?
1647 MONSIEUR CLOUTIER: Nous voulons 26.
1648 CONSEILLERE WYLIE: Vingt-six.
1649 MONSIEUR CLOUTIER: Vingt-six nouveaux
épisodes, oui.
1650 CONSEILLERE WYLIE: Et ça, c'est déjà
en projet? Il y a 13 épisodes en ondes en ce moment?
1651 MONSIEUR CLOUTIER: Pardon? Non. Il
n'y a que 13 qui ont été produits.
1652 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous en
produirez, ce projet-là, ce serait de doubler le nombre
d'épisodes avec l'augmentation tarifaire qui ne serait
peut-être pas possible autrement?
1653 MONSIEUR CLOUTIER: C'est ça. C'est
triplé. Je veux juste que ce soit clair.
1654 CONSEILLERE WYLIE: Triplé?
1655 MONSIEUR CLOUTIER: Nous en avons
fait 13, nous voulons 26 nouveaux, nouveaux.
1656 CONSEILLERE WYLIE: Nouveaux
épisodes.
1657 MONSIEUR CLOUTIER: C'est ça, pour 39
semaines.
1658 CONSEILLERE WYLIE: Et, ça, ce serait
chaque année ou une programmation semblable pour les
jeunes?
1659 MONSIEUR GILBERT: Vous savez, c'est
un peu particulier, déterminer que cette émission-là,
exactement dans son format actuel va durer pendant les
sept prochaines années, c'est difficile.
1660 CONSEILLERE WYLIE: Mais ce serait
votre ....
1661 MONSIEUR GILBERT: Mais c'est le même
genre d'émission.
1662 CONSEILLERE WYLIE: C'est le même
genre d'émission pour les jeunes.
1663 MONSIEUR GILBERT: Co-production
Newsworld, RDI qu'on voudrait voir faire vivre pendant
les sept prochaines années.
1664 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Si vous me
le permettez, j'ajouterais ceci. L'émission, c'est une
chose, mais il y a plus là-dedans. Il y a la formation
de ces gens-là.
1665 CONSEILLERE WYLIE: Des jeunes.
1666 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Et ça va
servir à faire autre chose ça. Ces gens-là se
baladent à travers tout le pays.
1667 CONSEILLERE WYLIE: Et ce sont les
jeunes qui étaient à l'exposition de l'ACTC?
1668 MONSIEUR CLOUTIER: Oui, oui, en
partie les deux et d'ailleurs c'est eux qui vont
demeurer mais il y a un roulement, mais on garde à peu
près la moitié de ces jeunes-là d'année en année et
certains restent comme formateurs pour les nouveaux
groupes.
1669 CONSEILLERE WYLIE: C'est là où j'ai
réussi à obtenir une grille horaire que je pouvais lire
parce que c'est très difficile de lire et j'ai détaché
justement des documents qu'on nous donnait. C'est ça,
parce que quand c'est photocopié ça devient un peu
difficile pour nous.
1670 Maintenant, je voudrais d'autres
calculs mais essayez de clarifier. Au niveau des
finances, si vous regardez vos revenus calculés avec
augmentation et que vous...
1671 Alors, là, on voit qu'en 1999 et l'an
2000 pour le marché anglophone, il y a cinq point un
millions (5.1 M) qui seraient à un tarif mensuel
de 0,10 $. Alors, si on fait le calcul en
divisant 0,10 $, divisé par 12 ensuite...
1672 Vous avez trouvé ce que je regarde?
1673 MADAME GAUVIN: Oui. Vous cherchez
le nombre d'abonnés?
1674 CONSEILLERE WYLIE: Oui, c'est ça.
Le nombre d'abonnés est de 4,320 000 qui ne semble pas
du tout une somme qui ressemble à celle que vous nous
avez donnée dans votre rapport annuel qui était de
quatre pour le marché anglophone, de 4,700,000.
1675 Alors, il y a une différence de
380,000 abonnés qui ajoute une somme de presque un
demi-million.
1676 Donc, les revenus seraient trop
conservateurs, à moins qu'il y ait une explication.
1677 MONSIEUR DESJARDINS: Non, parce que
quand on donne le nombre d'abonnés pour des fins de
marketing ou de publicité, on utilise les chiffres de
"Médiastat" pour notre nombre d'abonnés.
1678 Mais quand on donne dans le rapport
annuel les revenus d'abonnements ou dans les prévisions
qu'on fait ici, on vous donne les revenus qui viennent
des paiements qu'ils nous ont faits à chaque mois.
1679 Et les câblodistributeurs, par
exemple, ils ont des abonnés qui sont des abonnés
qu'ils appellent "bulk" ou des abonnés commerciaux qui
ne paient qu'une fraction de l'abonnement et, par
conséquent, nous ne sommes payés qu'une fraction.
1680 Donc, les chiffres qu'on vous donne
en terme de prévision d'abonnements, ce sont les
chiffres basés sur les chèques qu'on reçoit chaque mois
et qui sont totalisés en fin d'année et qui sont dans
nos rapports annuels qui sont soumis au CRTC.
1681 Nos prévisions pour l'année en cours
et pour les années de la période de la nouvelle licence
sont basées sur des prévisions à partir des paiements
effectués par nos distributeurs.
1682 Et, ça, c'est la même chose pour tous
les services de programmation, et si vous prenez les
différents services spécialisés et vous multipliez leur
tarif par les chiffres que l'on retrouve dans
"Mediastat", ça n'arrive pas, c'est sûr, ça ne peut pas
arriver.
1683 CONSEILLERE WYLIE: Et il peut y
avoir une marge de différence aussi grande que 300,000
abonnés?
1684 MONSIEUR DESJARDINS: Ah! oui. Parce
qu'il y a beaucoup plus que 300,000 abonnés de types
commerciaux, seulement les commerciaux.
1685 CONSEILLERE WYLIE: Qui sont moins
qu'à 0,10 $.
1686 MONSIEUR DESJARDINS: Oui, qui sont
dans certains cas à zéro pour un certain nombre de
raisons. Par exemple, les hôtels, les prisons et les
hôpitaux.
1687 CONSEILLERE WYLIE: Alors, on ne peut
pas faire ce genre de calcul.
1688 MONSIEUR DESJARDINS: Les hôpitaux,
et caetera. Et en plus de ça, il y a des abonnés qui
sont de types blocs appartements qu'on appelle, où il y
a une tradition qui fait que les câblodistributeurs
paient un pourcentage de leur tarif, ils leur font
payer un pourcentage de leur tarif, 60 pour cent, 50
pour cent, ça varie. Et, à ce moment-là, ils nous
remboursent à nous un pourcentage identique de notre
tarif.
1689 CONSEILLERE WYLIE: Alors, ça
s'explique par le fait que pas tous les abonnés
paient 0,10 $. Donc, on ne peut pas faire ce genre de
calcul.
1690 MONSIEUR DESJARDINS: Exactement. Et
c'est la même chose. C'est la même chose au Québec
pour le 0,90 $.
1691 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, nous
avons discuté un peu plus tôt de la différence entre
les prévisions financières avec augmentation et sans
augmentation et je retiens votre commentaire lors de
l'obtention de la licence en 1995 que RDI était à but
non-lucratif et vous répétez dans votre mémoire spécial
ici que la rentabilité de RDI est sociale plutôt que
économique.
1692 Mais si nous faisons un calcul d'un
B.A.I. selon les deux scénarios, il reste quand même
qu'avec augmentation tarifaire, il y a une augmentation
du bénéfice avant intérêt et perte qui s'étend dans les
8.7 pour cent, 7.4, 8.2.
1693 Est-ce que vous avez un commentaire
sur le fait que c'est un des résultats de
l'augmentation tarifaire?
1694 Est-ce que, à votre avis, pour RDI
dans cette situation, il y a un seuil minimal?
1695 MONSIEUR GILBERT: J'avoue que je ne
comprends pas votre question.
1696 CONSEILLERE WYLIE: Le calcul a été
fait du bénéfice avant intérêt et impôt.
1697 MONSIEUR GILBERT: Je demanderais à
Mireille.
1698 CONSEILLERE WYLIE: Non, non. Le
bénéfice de l'exercice avec augmentation tarifaire et
sans augmentation tarifaire, de la même façon qu'on
fait le calcul pour les autres services.
1699 MONSIEUR SAINT-LAURENT: L'ensemble
qui finit par...
1700 CONSEILLERE WYLIE: Qui génère un
déficit un peu plus élevé avec l'augmentation tarifaire
malgré les dépenses et si on exclut, évidemment, les
remboursements.
1701 MADAME GAUVIN: En excluant les
remboursements.
1702 MONSIEUR GILBERT: Mais en fait, tout
bénéfice au Réseau de l'information, il est
automatiquement réinvesti dans la programmation du
Réseau de l'information.
1703 CONSEILLERE WYLIE: Alors, si ces
résultats-là, si vos prévisions économiques et vos
prévisions financières se matérialisaient, ces
sommes-là, il y aurait plus de sommes dépensées en
programmation parce que vous générez un...
1704 MONSIEUR GILBERT: C'est exact. En
fait, on remet aucun sou à la chaîne principale ou à la
Société Radio-Canada. Tout l'argent qui est tiré des
revenus quels qu'ils soient...
1705 CONSEILLERE WYLIE: Mais vous en
remettez en 2002.
1706 MONSIEUR GILBERT: Mais on remet pour
ce qui nous a été prêté. C'est un remboursement.
1707 MADAME FORTIN: Pour respecter les
conditions de séparation des budgets imposés par le
Conseil.
1708 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, au
niveau de la distribution, vous nous dites être assez
satisfait de la distribution que vous avez obtenue des
câblodistributeurs et des autres distributeurs jusqu'à
maintenant.
1709 Mais vous revenez quand même à la
partie 3 à la page 37 sur le fait que si ça ne
fonctionnait pas vous reviendriez au Conseil, au
paragraphe 151:
"Selon l'évolution de la
situation, s'il y a lieu, RDI
déposera une demande séparée
pour obtenir la distribution
obligatoire."
1710 A quoi vous attendez-vous comme
problème qui pourrait générer la nécessité de nous
revenir sur cet effet-là? Je regardais, par exemple,
le paragraphe 147 où vous semblez assez satisfait de la
distribution que vous obtenez en ce moment.
1711 MONSIEUR DESJARDINS: Oui. Vous avez
ici, ce mémoire a été préparé il y a un certain temps
et il faut se rappeler que l'été dernier nous sommes
venus devant le Conseil pour exprimer nos craintes, non
pas pour le fait que TVA serait distribué à la grandeur
du pays parce que plus de services en français pour
l'ensemble du pays, on est favorable à ça comme
beaucoup de gens.
1712 Cependant, on était très inquiet de
la possibilité que TVA puisse remplacer RDI, après tous
les efforts qu'on avait faits pour promouvoir notre
service à l'ensemble du pays.
1713 Mais, on remercie, le Conseil a bien
tenu compte de nos préoccupations et s'est assuré dans
son Ordonnance pour la distribution de TVA que les
câblodistributeurs ne pourraient pas enlever un service
canadien pour se donner de l'espace pour distribuer TVA
et doublement avec la venue du canal autochtone au mois
de septembre, le Conseil a fait la même chose.
1714 Donc, c'est évident que je ne pense
pas qu'on pourra obtenir davantage de nouveaux systèmes
pour distribuer RDI à l'extérieur du Québec, mais avec
cette ordonnance-là et la sagesse du Conseil à ce
niveau-là, nous ne perdrons pas d'abonnés à
l'extérieur.
1715 On est confiant qu'on ne perdra pas
d'abonnés à l'extérieur du Québec.
1716 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous êtes
généralement satisfait en ce moment des efforts de
distribution, plus satisfait que vous l'étiez quand
vous avez écrit votre mémoire.
1717 MONSIEUR DESJARDINS: C'est exact.
Pour la raison que je viens de vous mentionner.
1718 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant,
quelques mots sur la production indépendante. Ces
documentaires que vous proposez de produire en
conjonction avec Newsworld, est-ce que ça impliquerait
de quelque façon des producteurs indépendants?
1719 MONSIEUR GILBERT: Oui. Je vais
laisser le directeur des programmes y répondre.
1720 MONSIEUR CLOUTIER: Il y a deux
choses au niveau de la production. Nous voulons, à ce
moment-là, participer à des projets, que ce soit au
niveau d'acquérir une licence, que ce soit au niveau
d'investir dans un projet, que ce soit avec Newsworld
ou un producteur indépendant. Nous ne spécifions pas
ça.
1721 Ce qui est important, c'est de
ramener surtout des documentaires canadiens dans le
créneau de grands reportages, ce qui nous manque
grandement.
1722 Deuxièmement, concernant les
acquisitions que nous voulons faire de documentaires
anglophones, nous allons les puiser nécessairement soit
du côté de la télévision anglaise ou soit du côté de
Newsworld, nous en voulons dix avec des licences que
l'on paierait nécessairement beaucoup plus cher que ce
que nous payons présentement. Les sommes qui sont là
par année sont du montant de 60 000 $.
1723 CONSEILLERE WYLIE: Je vous remercie.
Voilà, je vous remercie, mesdames, messieurs.
1724 LA PRÉSIDENTE: Madame la CONSEILLER
Pennefather aurait une question pour vous.
1725 CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci.
Bonjour.
1726 Une petite clarification concernant
justement le documentaire. Vous avez mentionné, ce
soir, que nous voudrions initier six projets par année
et je suppose que vous parlez de ces mêmes six
documentaires. Mais le mot "initier" veut dire quoi:
production, distribution, diffusion ou tout ça?
1727 MONSIEUR CLOUTIER: Vous savez, on ne
prétend pas pouvoir produire un documentaire pour
60 000 $. Vous avez énormément d'expérience là-dedans.
On ne peut pas prétendre ça. On ne peut pas prétendre
pour ces sommes-là aussi être en train de diriger
complètement le projet.
1728 MONSIEUR CLOUTIER: Ce que l'on
croit, c'est qu'il est grandement temps pour le réseau
de l'information de pouvoir participer à des projets
qui sont grandement voulus au niveau de la grille. Ce
qu'on veut, ce sont des projets qui vont coller encore
plus à l'actualité. Bien sûr, dans ces cas-ci, c'est
de l'actualité prévisible.
1729 Je pourrais vous mentionner le
dixième anniversaire de la chute du mur de Berlin. On
voudrait avoir une perspective canadienne là-dedans, il
n'y en a pas, voyez-vous. Alors, c'est cette année
puis on voudrait nécessairement voir des projets
là-dedans. Alors, notre niveau de participation, bien
sûr, on peut certainement parler soit d'une acquisition
ou soit d'une coproduction ou soit simplement une
production extérieure indépendante où le réseau de
l'information serait en train d'investir.
1730 CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci,
merci madame la présidente.
1731 LA PRÉSIDENTE: J'avais une question.
En référence avec les chiffres qui nous ont été fournis
la semaine passée quant à ce qui a été appelé le
réalignement des dépenses pour lesquelles madame
Tremblay a dit qu'elle nous ferait parvenir une espèce
de légende qui expliciterait les pourcentages, il y
avait une répartition de ce qu'on peut attribuer comme
dépenses régionales versus dépenses réseau, entre
chacun des détenteurs de licences, et RDI a 17 pour
cent de budgets qui vont vers les régions et
quatre-vingt-trois pour cent qui seraient réseau. Or,
j'avoue que comme téléspectatrice, mais aussi quand je
regarde la répartition des heures, ça m'apparaît
être... s'il y a un endroit où c'est assez évident
qu'il y a une expression régionale, c'est bien à la
RDI, parce que même si dans "Second Regard", enfin ces
choses-là dont on parlera demain, il reste que dans RDI
il y a le bulletin de l'Atlantique, c'est assez mis en
évidence et présent quotidiennement.
1732 MONSIEUR GILBERT: Vous savez, quand
on parle de la réalité régionale à RDI, les catégories
ne reflètent que partiellement la réalité. Parce que,
par exemple, moi je suis en train d'utiliser dans mon
discours et dans mes exposés le fait qu'il y a environ
50 pour cent du contenu de RDI qui provient des
régions.
1733 Voyez-vous il n'y a pas de façon de
catégoriser le contenu de nos bulletins de nouvelles.
Les bulletins de nouvelles, vous savez, même s'ils sont
mis en ondes à partir de Montréal, le contenu vient des
régions massivement. Nos émissions spéciales, même si
elles sont gérées à partir de Montréal, sont produites
dans le champ. Alors, par conséquent, on a un contenu
régional qui est important.
1734 Et l'exercice dont parlait madame
Tremblay ce matin, c'est sûr qu'on pourrait le
reproduire pour le Réseau de l'information et on
s'apercevrait que les dépenses qui sont effectuées en
région seraient beaucoup plus importantes.
1735 MADAME FORTIN: Si le fait que la
salle des nouvelles, je veux dire, a imputé le budget
de la chaîne principale sauf les journalistes qui sont
réservés exclusivement pour des émissions à RDI. Donc,
il y a une partie de ces budgets-là qui sont pas
imputés à RDI, mais qui sont imputés à la chaîne
principale compte tenu de la structure de cueillette
que nous avons à l'interne. Alors, pour RDI, c'est un
chiffre qui est un peu difficile à comprendre, je suis
d'accord avec vous.
1736 LA PRÉSIDENTE: Oui, parce que c'est
même le plus bas du pourcentage région. Enfin, je
pense que ce serait important de mettre au dossier
public une espèce d'illustration plus poussée peut-être
sur quelle est cette réalité-là. On va revenir demain
en parlant du réseau et des stations régionales, et
comme je le disais ce matin, comme c'est un objet de
préoccupation du Conseil pour lequel on veut obtenir le
plus de clarifications possibles pour qu'on sache qu'on
parle des mêmes choses, peut-être si je vous invitais à
regarder plus de détails là-dessus qui illustreraient
la réalité telle que vous la vivez du point de vue de
RDI. Oui, monsieur?
1737 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Madame la
présidente, juste une question de chiffre, ça illustre
bien. Je pense que vous avez ça dans votre dossier.
RDI verse à la chaîne principale, nous la chaîne
principale là c'est tout le pays ça, ce n'est pas
Montréal. La chaîne principale c'est six millions,
dans les opérations là, six millions ça comprend des
postes de partout, c'est ce qu'expliquait Michel, dont
quatre millions vont aux régions. C'est ce genre de
proportions-là pour faire les différentes options.
1738 LA PRÉSIDENTE: Bien, c'est ça qu'on
veut mieux comprendre, on veut comprendre parce que
c'est notre impression aussi que RDI est une
contribution à la vocation régionale importante et
aussi on veut comprendre quelle est la portion réseau
vers les régions, la portion des régions comme telles.
Alors, c'est important qu'on ait...
1739 MADAME FORTIN: Vous avez raison.
Quand ce document-là a été conçu, il a été conçu pour
les chaînes principales. Mais à un moment donné les
gens ont dit : Oui, mais RDI, Newsworld et là, parce
que là le marginal a joué de l'autre côté parce qu'on
ne voulait pas dédoubler les chiffres et je veux dire
c'est probablement un peu comme ça. La contribution à
RDI est venue à la marge parce que le document a été
conçu un peu pour répondre à ce que toutes les
interventions ont fait concernant les deux chaînes
principales.
1740 MONSIEUR GILBERT: Je vois que mon
collègue Martin voudrait ajouter un mot, mais juste
avant, juste pour donner des exemples, par exemple vous
n'avez pas ici les sommes qui sont versées à toutes les
stations affiliées pour leurs services qui nous amènent
un contenu régional. Vous n'avez pas, par exemple, les
sommes qu'on doit payer pour un canal de cueillette
mais qui sert à toutes les régions pour les échanges.
1741 MONSIEUR CLOUTIER: Et je rajouterais
à ce que disait le directeur, par exemple vous n'avez
pas les sommes qu'on a données à "L'ouest en direct" la
semaine dernière, madame la vice-présidente faisait
allusion de l'équipe de l'ouest en direct qui était
là-bas à Vancouver. Ces sommes-là sont comptabilisées
sous "émissions spéciales" parce que ça fait partie
d'une programmation spéciale.
1742 Aujourd'hui, l'équipe du "Québec en
Direct" était au Cap Canavéral pour débuter 15 heures
de programmation spéciale sur le lancement de Julie
Payette et c'est comptabilisé dans les émissions
spéciales comme telles. Alors, ça ne fait pas partie
des montants qu'on verse à Québec, on assume tous les
frais. Ce sont nos gens des régions qui font ça.
1743 "L'Ontario en Direct" était lundi
dans la circonscription de Harris à North Bay. C'est
une émission spéciale qu'on leur a demandée dans le
cadre de la campagne électorale et c'est nous qui
payons directement plutôt que la région. Alors, ça ne
fait pas partie de ces sommes-là.
1744 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que vous
avez ce document-là avec vous? Si on regarde à la page
19, par exemple, où on indique qu'il y a 83 pour cent
au réseau, 17 pour cent aux régions avec un temps à
l'horaire et heures de production, et si vous comparez
ces chiffres-là à la présence dans les régions, dans
d'autres domaines, il semblerait que vous dépassez le
temps à l'horaire...
1745 MONSIEUR GILBERT: Oui, on est en
train de parler des bulletins de nouvelles là et c'est
ce que je voulais donner comme illustration en
introduisant ce paragraphe-là pour montrer comment non
seulement l'intérieur d'émissions qui sont
spécifiquement produites en région et qui peuvent être
codifiées comme telles qui avaient une contribution
régionale qui était beaucoup plus importante et qui
débordait les régions et qui débordait les émissions
titrées avec des types de régions comme "l'Atlantique
en Direct."
1746 CONSEILLERE WYLIE: Mais il faudrait
peut-être demander à madame Bertrand d'expliquer la
réallocation.
1747 LA PRÉSIDENTE: Madame Bertrand ou
madame Tremblay?
--- Rires / Laughter
1748 CONSEILLERE WYLIE: Tremblay, pardon.
La réallocation lorsqu'il s'agit de RDI parce que les
graphiques faussent.
1749 MONSIEUR GILBERT: Et on serait
heureux de vous fournir des données supplémentaires
là-dessus.
1750 MADAME FORTIN: C'est jusqu'en ce qui
concerne les spéciales, par exemple, il faudrait les
recenser toutes une à une parce qu'on n'a pas un
système qui les considère comme des émissions
régionales même si une très grande partie d'entre elles
sont faites en région.
1751 LA PRÉSIDENTE: Mais c'est sûr qu'on
va en reparler demain, ça va être vraiment un point de
notre discussion, mais ça réfère tout à fait à notre
préoccupation et à vos priorités par rapport aux
régions, par rapport à la dimension pan-canadienne. Il
y a l'espèce de stratégie type industriel de donner des
moyens pour faire en sorte que dans les régions il y a
une contribution puis il y a l'autre aspect qui est le
reflet. Il y a les deux dimensions et ce serait
important qu'on arrive à pouvoir bien comprendre ce
dont il est question.
1752 Me STEWART: Merci, madame la
Présidente, comme il est très tard, je vais être très
très bref pour les circonstances.
1753 LA PRÉSIDENTE: Ce sera apprécié.
1754 Me STEWART: Premièrement, est-ce que
vous pouvez me confirmer si vous voulez que les
attentes huit, neuf et dix de votre licence actuelle
soient reconduites? Les conditions de licence, je
m'excuse, ce sont pas des attentes.
1755 MONSIEUR GILBERT: Oui, ça ne fait
aucun problème.
1756 Me STEWART: Très bien. Maintenant,
contrairement à mon collègue de Newsworld, on n'avait
pas fait une demande pour une croissance des minutes
pour des publicités par heure de 8 à 12 minutes.
Pouvez-vous expliquer pourquoi vous n'avez pas fait ça?
1757 MONSIEUR GILBERT: Disons que la
principale raison, dans l'état actuel des choses, c'est
qu'il y a seulement 50 pour cent de notre inventaire
qui est vendu.
1758 Me STEWART: C'est une réponse assez
concluante. Alors, j'imagine que vous faites allusion
à ça à la page 5 de votre présentation cet après-midi.
Merci.
1759 Maintenant, je me réfère à la page 49
de votre demande qui a fait l'objet de beaucoup de
discussions. Maintenant si le Conseil vous accordait
l'augmentation de dix sous que vous réclamez, est-ce
que vous seriez prêts à être liés par une condition de
licence à respecter les montants et les sortes de
dépenses qui sont étalées à la page 49?
1760 MONSIEUR GILBERT: Moi, je vois aucun
problème, on serait prêts à s'engager de manière
formelle.
1761 Me STEWART: Merci. Maintenant, si
votre demande d'augmentation tarifaire ne fut pas
accordée, quel serait l'impact sur la programmation.
Je n'étais pas très clair avec vos explications quand
vous avez parlé de ceci à madame la CONSEILLER Wylie.
1762 MONSIEUR GILBERT: Si vous regardez à
la page 42... non, à la page 46, c'est évident qu'on a
un problème. Donc, on va être dans l'impossibilité de
réaliser un certain nombre de choses. Dans les
différentes mesures qui seraient à notre disposition
dans l'immédiat, c'est certain que dans les nouveaux
projets, on pourrait envisager aucun nouveau projet
dans l'immédiat. Mais d'autre part, c'est toute la
question de la numérisation qu'on pourrait retarder,
elle qui devrait venir normalement dans deux ans, même
s'il y a des équipements qui chez nous ne semblent pas
vouloir tenir le coup, c'est sûr qu'on essaierait de
regarder du côté des équipements pour essayer d'éviter
de changer plus rapidement des équipements. Mais
après, c'est sûr qu'on sera obligé de regarder du côté
de la programmation.
1763 Ce qui est le plus pointu chez nous
ce sont les nouvelles et les émissions spéciales. Ça
veut donc dire que tout le reste serait remis en
question.
1764 Me STEWART: Est-ce que vous faites
allusion à cela au paragraphe 199... 193, je m'excuse
de votre demande?
1765 MONSIEUR GILBERT: C'est exactement
ça.
1766 Me STEWART: Mais les nouvelles
seraient protégées, c'est ça?
1767 MONSIEUR GILBERT: La priorité numéro
un ce sont les bulletins de nouvelles et ce sont les
émissions spéciales, c'est-à-dire notre capacité d'être
sur une actualité qui est importante, qui est
significative pour le public en direct sur cette
actualité-là.
1768 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Quand on dit
que les nouvelles sont protégées là ou les spéciales
sont protégées, il faut bien comprendre la mécanique de
ça là, le système de cueillette. Alors, ce qui est
affecté quand on a des gros problèmes financiers, ce
sont les moyens d'opération, c'est-à-dire la couverture
elle-même et ce sont les personnes.
1769 Alors, ça se traduit habituellement,
selon mon expérience, par des mises à pied. C'est
comme ça que ça se présente. C'est qu'on est
obligés... on n'a pas 150 façons de réduire.
Habituellement si on peut conserver, mais on réduit du
personnel. Dans les dépenses sur RDI, il n'y en a pas
des masses là, on peut enlever de la promotion puis
dire on va enlever 100 000 dollars de la promotion,
mais il n' y en a pas des masses non plus.
1770 Donc, quand on vent la programmation,
c'est une façon de parler. Quand on dit on va enlever
des émissions, on va enlever des personnes qui font des
émissions, juste pour être clairs.
1771 MADAME FORTIN: Si je peux me
permettre juste un petit commentaire parce qu'on a
tendance à l'oublier et c'est le cas pour RDI et pour
Newsworld. C'est à peu près les deux seules chaînes
spécialisées qui sont très fortement concentrées avec
du personnel. Ce ne sont pas des chaînes d'assemblage
gérées par 12 à 15 personnes qui ramassent des produits
à travers le monde et le Canada pour mettre bout à
bout. Je veux dire c'est un gros effectif qui est
absolument indispensable pour aller chercher
l'information et de toutes les chaînes spécialisées
qu'on connaît, je pense que ces deux-là ont cette
caractéristique qui est essentiellement différente de
toutes les autres.
1772 Me STEWART: Maintenant, les chiffres
que vous nous avez donnés concernant le remboursement
des crédits d'immobilisation et ça c'est à la page 46,
scénario sans augmentation, quelle flexibilité
jouissez-vous pour l'étalement de ces chiffres d'une
année à l'autre parce que ça affecte comme on dit en
bon français le "bottom line".
1773 MONSIEUR GILBERT: Je vais laisser
notre chef de l'administration répondre. Vous savez
les chiffres que vous avez-là pour les trois premières
années, en fait les deux premières années, ce sont les
chiffres qu'on avait quand on a déposé la demande de
licence qui ont été reconduits avec ce qu'il nous a
fallu dépenser de plus pour les frais préparatoires et
les frais d'immobilisation. Mais c'est sensiblement
dans le même ordre au niveau de la croissance. On n'a
pas réparti les données différemment.
1774 MADAME GAUVIN: Comme je le disais un
peu plus tôt c'est un engagement qu'on a pris avec la
Société Radio-Canada de rembourser notre dette qui
était à notre entrée en onde autour de 15 millions de
dollars, de la rembourser en sept ans, jusqu'en 2002.
Je pense que ce serait à la direction d'accepter qu'on
la rembourse en un plus grand nombre d'années,
peut-être sur la durée de la deuxième licence.
1775 MADAME FORTIN: Mais je pense que ça
ne serait pas sage. Si je peux me permettre de parler
au nom de la petite direction parce que la dette c'est
la grande direction qui s'en occupe. Je veux dire,
c'est que compte tenu de la vividité des équipements,
compte tenu de la nécessité des remplacements, je veux
dire d'étendre la dette des premiers équipements sur 15
ans, à ce moment-là il va falloir qu'ils les remplacent
au fur et à mesure. Donc, il faut liquider ce premier
investissement-là pour être capables ensuite de
maintenir à jour, je veux dire, l'infrastructure et
l'équipement de cette chaîne-là. De reporter
indéfiniment la vieille dette, je veux dire de payer
encore sa voiture quand ça fait deux ans qu'elle est au
dépotoir, ce n'est pas une façon de gérer le budget
capital de n'importe quelle entreprise, je pense.
1776 Me STEWART: Merci. Maintenant, pour
retourner à la page 49, si le Conseil vous accordait
une augmentation mais pas le plein montant que vous
recherchez, quel serait l'ordre de priorité de vos
engagements par rapport à ce qui est étalé à la page
49?
1777 MONSIEUR GILBERT: Oui. Alors, la
priorité, je l'ai bien indiquée tantôt en ce qui
concernait la difficulté si jamais on n'avait pas
d'augmentation. Alors, si on a une augmentation, la
priorité, notre marque de commerce, c'est le direct.
1778 Par conséquent, ce qu'on veut, c'est
d'avoir la capacité d'aller chercher, de sortir
l'information en direct du plus grand nombre de lieux
possible à travers le pays. Donc, ce serait forcément
mieux refléter les régions en direct sur le terrain,
sortir sur le terrain mais en direct, produire en
extérieur une émission en région, alors c'est dans
l'ordre.
1779 Me STEWART: Merci. Ma dernière
question, c'est la coopération avec Newsworld. Est-ce
que j'ai bien compris que les six documentaires dont
vous parlez ne seraient pas nécessairement co-produits
avec Newsworld, ça pourrait être avec des compagnies
indépendantes? Donc, où se situe la coopération avec
Newsworld parce que je pense que dans leur demande ils
ont fait état d'au moins dix documentaires dans
lesquels serait impliquée RDI, en partie du moins?
1780 MONSIEUR CLOUTIER: Nous travaillons
très étroitement avec Newsworld depuis le début. Le
réseau n'était pas sur pied encore et on était déjà en
train de leur demander comment ils faisaient.
1781 Oui, nous espérons et nous voulons et
c'est planifié de cette façon-là. Mais comment je vous
dis, ça dépendra aussi des sujets, ça dépendra aussi du
timing, ça dépendra de tout ça. Est-ce que ce sera des
licences que l'on prendra? Est-ce que ce sera de la
coproduction?
1782 Ce que nous voulons, en tout premier
lieu, ce que nous souhaitons, c'est d'être en train
d'envisager de la coproduction de documentaires avec
Newsworld. Ça c'est sûr et c'est ce que nous
souhaitons. Et c'est ce que nous avons déjà fait dans
le passé, c'est-à-dire ce que nous avons déjà entamé.
Je crois que "Culture Choc" est un très bon exemple de
ce que nous pouvons faire et on peut certainement
croire, à ce moment-là, qu'on pourra co-produire avec
eux et peut-être avec un partenaire privé, comme nous
faisons présentement avec "Culture Choc."
1783 Me STEWART: Mais ça dépendra de ce
que le Conseil va toujours prononcer à l'égard de
Newsworld aussi, j'imagine, pour dix documentaires.
1784 MONSIEUR CLOUTIER: Il est sûr et
certain à ce moment-là que c'est la capacité de payer
de chacun qui nous gouverne. Alors, nous, ce que le
directeur vient de dire c'est que si nous avons
l'augmentation telle que demandée, nous nous engageons
fermement à co-produire ça, si ce n'est pas avec
Newsworld pour quelque raison que ce soit, et nous
souhaitons que ça soit avec Newsworld, nous
co-produirons avec un autre partenaire.
1785 Me STEWART: Madame la présidente, il
y a seulement une dernière question que j'avais
oubliée. Vous avez prévu une croissance d'un pour cent
par année pour les abonnements au SRD et STM, ce qui
représente, je pense, des revenus annuels d'environ
300 000 $. Quelles sont les hypothèses que vous avez
utilisées pour arriver à cette somme?
1786 MONSIEUR GILBERT: On a regardé ça de
manière détaillée et je vais demander à mon collègue de
vous répondre.
1787 MONSIEUR DESJARDINS: Oui. Les
hypothèses que nous avons faites, c'est que d'abord il
n'y aurait pas l'augmentation des revenus du côté des
câblos, il n'y en aurait pas d'augmentation.
Resteraient les mêmes revenus, mais il y aurait une
augmentation du côté des nouveaux distributeurs,
satellite et micro-ondes, qui seraient de 300 000 $ par
année pour sept ans.
1788 Alors, il faut bien réaliser qu'une
telle augmentation pour la période de sept ans est une
augmentation de 7,8 pour cent sur la période, qui
représente légèrement plus de un pour cent par année.
Et si maintenant on se remet à l'année en cours, parce
que l'année en cours maintenant on a des chiffres réels
pour sept mois, et on s'aperçoit qu'à partir de ces
chiffres réels-là et en faisant une prévision pour le
reste de l'année, les chiffres d'ailleurs sont soumis
dans notre dossier et on veut reconfirmer que les
estimés pour l'année actuelle, 1998-1999, vont être les
mêmes. Donc, je pense qu'ils vont représenter une
augmentation de deux dixièmes de un pour cent.
1789 Alors, ce qui veut dire c'est que
probablement pour l'augmentation de la période de sept
ans, on est trop optimistes avec un pour cent parce que
l'année en cours va se situer à deux dixièmes de un
pour cent.
1790 Me STEWART: Merci. Merci, madame la
présidente. Je n'ai plus de questions.
1791 LA PRÉSIDENTE: Mesdames, messieurs,
merci beaucoup. Ceci conclut nos travaux pour la
journée, pas pour la semaine. Nous nous retrouvons
demain matin à 9 h 00 et peut-être, madame la
secrétaire, vous voudriez annoncer par quoi nous
commencerons demain matin.
1792 LA SECRÉTAIRE: Alors, demain matin,
nous entendrons le renouvellement du réseau français de
Radio-Canada, le réseau de la télévision. Merci.
1793 LA PRÉSIDENTE: Merci à tous. Bonne
soirée et à demain.
1794 MONSIEUR GILBERT: Merci beaucoup.
1795 LA PRÉSIDENTE: Merci.
--- L'audience est ajournée à 1835, pour reprendre le
mercredi 26 mai 1999, à 0900 / Whereupon the
hearing adjourned at 1835, to resume on Wednesday,
May 26, 1999 at 0900
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