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Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND TELECOMMUNICATIONS COMMISSION SUJET / SUBJECT: PUBLIC CONSULTATION ON THE CANADIAN BROADCASTING CORPORATION (CBC)/ CONSULTATIONS PUBLIQUES SUR LA SOCIÉTÉ RADIO-CANADA (SRC) TENUE À: HELD AT: Salon Borduas Salon Borduas Loews Le Concorde Loews Le Concorde 1225, Place Montcalm 1225 Place Montcalm Québec (Québec) Quebec, Quebec Le 17 mars 1999 March 17, 1999 tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668 Transcription Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience publique ainsi que la table des matières. Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience publique. Transcripts In order to meet the requirements of the Official Languages Act, transcripts of proceedings before the Commission will be bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members and staff attending the public hearings, and the Table of Contents. However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the public hearing. StenoTran Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Canadian Radio-television and Telecommunications Commission Transcription / transcript PUBLIC CONSULTATION ON THE CANADIAN BROADCASTING CORPORATION (CBC)/ CONSULTATIONS PUBLIQUES SUR LA SOCIÉTÉ RADIO-CANADA (SRC) DEVANT / BEFORE: Andrée Wylie Présidente / Chairperson Vice-présidente, Radiodiffusion / Vice-Chairperson, Broadcasting AUSSI PRÉSENTS / ALSO PRESENT: Jean-Pierre Blais Avocat du Conseil / Commission Counsel / Secrétaire / Secretary Marie-Françoise Potvin Radiodiffusion / Broadcasting Jean Doucette Radiodiffusion / Broadcasting TENUE À: HELD AT: Salon Borduas Salon Borduas Loews Le Concorde Loews Le Concorde 1225, Place Montcalm 1225 Place Montcalm Québec (Québec) Quebec, Quebec Le 17 mars 1999 March 17, 1999 StenoTran ii TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS PAGE Présentations par / Presentation by: Ms Sharon Wall 6 M. Michel Laliberté et Mme Sylvie Pagé 13 M. Benoît Voyer 20 M. Patrice Fortin 28 Mme Francine Bertrand-Venne 45 M. Richard Barrette 55 Mr. Glenn Gavin 62 Mr. Thomas Reisner 70 M. Pierre-Paul Morissette 79 Mr. Warren Chapman 87 Ms Nadia Alexan 90 Ms Judith Berlyn 98 M. Gary Richards 104 M. Claude Grenier et M. George Kakayuk 114 Mme Raymonde Jean 119 Ms Lucia Kowaluk 122 Mme Françoise de Launière-Gravel 126 Mr. Graham Jackson 132 Ms Betty Freeman 136 Ms Eleonor Beattie and Ms Audrey Bean 138 Ms Marci Surkes 148 Ms Margaret Whyte 151 StenoTran iii TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS PAGE Présentations par / Presentation by: Mr. Gilbert McInnis 161 M. Pierre Curzi 169 M. Bertrand Émond et Mme Patricia Pleszczynska 180 Mme Jacqueline Turgeon et M. Gilles Mathieu 191 Mr. Keith Elias 204 M. Benoît Desnoyers 205 Ms Mary Robertson 213 Mr. Louis Bechard 221 Dr. Mark Roper 229 Mr. Robert Hackett and Ms Charlotte Dubuc-Hackett 240 M. Bernard Dagenais 257 Mme Denise Boucher 260 Ms. Lila Colpitts 266 M. Jacques Proulx 271 Ms Nonny Rankin 278 M. Serge Ollu 285 Mr. Hugh Maynard 288 Ms Elizabeth Dallaire 300 Mr. Frank Corbett 303 M. Marc-François Bernier 307 M. Alain Kirouac et M. Djamil Moussaoui 317 Mr. Lynden Bechervaise 328 StenoTran iv TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS PAGE Présentations par / Presentation by: M. Jean Cloutier 333 Mr. Thomas Fininger 348 Réplique / Reply M. André Poirier et Mme Patricia Pleszczynska 350 StenoTran 1 1 Québec (Québec) / Quebec, Quebec 2 --- L'audience débute le mercredi 17 mars 1999 3 à 1300 / Upon commencing on Wednesday, 4 March 17, 1999, at 1300 5 1 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, mesdames et 6 messieurs, et bienvenue à cette consultation publique. 7 2 Good day, ladies and gentlemen, and 8 welcome to the public consultation on the CBC. 9 3 Mon nom est Andrée Wylie et je suis 10 la vice-présidente, Radiodiffusion, du CRTC. 11 4 My name is Andrée Wylie and I am the 12 CRTC's Vice-Chair of Broadcasting. 13 5 Nous sommes ici pour recueillir vos 14 points de vue et vos commentaires sur la radio et la 15 télévision de Radio-Canada. Comment croyez-vous que la 16 SRC devrait remplir son rôle dans les années à venir? 17 Voilà le genre de questions auxquelles nous voulons 18 entendre vos réponses. 19 6 Radio-Canada est un service public 20 national qui diffuse en français et en anglais. Il 21 joue un rôle important dans l'ensemble du système de 22 radiodiffusion canadien. 23 7 L'ensemble du système de 24 radiodiffusion canadien comprend aujourd'hui de 25 nombreux éléments qui s'ajoutent continuellement au StenoTran 2 1 système à cause des nouvelles technologies qui se 2 multiplient, convergent, ouvrent de nouveaux horizons 3 et offrent de plus en plus de nouveaux services. 4 8 Dans ce contexte, nous voulons savoir 5 quels sont vos besoins et vos attentes en tant 6 qu'auditeurs et téléspectateurs de la SRC. 7 9 Given that, it is very important that 8 the Commission hears what you have to say. We must not 9 lose sight of the fact that the CRTC is a public 10 organisation that serves Canadian citizens. In this 11 capacity, we are responsible to you. This is why my 12 fellow Commissioners and myself find it vital to come 13 and meet with you to discuss these issues and why we 14 are holding these series of regional consultations, 15 from one end of the country to the other, in eleven 16 Canadian cities, from March 9th to March 18th. 17 10 Ces consultations vous donnent 18 l'occasion de nous faire part de votre opinion sur le 19 rôle de Radio-Canada, le genre d'émissions qu'il vous 20 propose et l'orientation qu'il devrait se donner à la 21 veille du nouveau millénaire, aussi bien à l'échelle 22 nationale qu'aux échelles régionales et locales. Les 23 consultations se font dans l'esprit d'établir avec vous 24 un dialogue ouvert et d'être à l'écoute de vos 25 préoccupations. StenoTran 3 1 11 At the upcoming hearing in Hull, on 2 May 25th, the Commission will examine the CBC's 3 application for the renewal of its licences, including 4 radio, television and its specialty services -- 5 Newsworld and Réseau de l'Information. You can also 6 take part in that public hearing by sending your 7 written comments to the CRTC. If you wish to do so, 8 please remember to refer to the specific licence 9 renewals being examined when you file your comments. 10 12 Tous vos commentaires feront partie 11 du dossier public. Il sera lui-même ajouté à celui de 12 l'audience publique qui s'ouvrira à Hull le 25 mai 13 prochain. 14 13 C'est au cours de cette audience que 15 le Conseil étudiera les demandes pour renouveler les 16 licences de radio et de télévision de la SRC ainsi que 17 de ses services spécialisés, RDI et Newsworld. 18 14 Vous pouvez aussi participer à cette 19 audience en faisant parvenir une intervention écrite au 20 CRTC. Vos observations devront alors porter 21 spécifiquement sur le renouvellement des licences en 22 question. 23 15 Pour l'instant, revenons à la 24 consultation d'aujourd'hui. Permettez-moi d'abord de 25 vous présenter le personnel du CRTC qui nous secondera. StenoTran 4 1 Il s'agit de maître Jean-Pierre Blais, conseiller 2 juridique qui servira de secrétaire pour cette 3 consultation, et à ma droite Marie-Françoise Potvin de 4 notre service de la planification de la radiodiffusion, 5 et à ma gauche M. Jean Doucette du service de 6 radiodiffusion également. 7 16 N'hésitez pas à vous adresser à eux 8 si vous avez des questions concernant la marche à 9 suivre ou, de fait, toute autre question. 10 17 Pour que vous ayez tous l'occasion de 11 vous faire entendre, nous vous demandons de limiter 12 votre présentation à dix minutes. Ces consultations 13 sont votre tribune, à vous, et nous voulons être à 14 l'écoute du plus grand nombre de citoyens possible. 15 18 Nous ne poserons donc pas de 16 questions, sauf s'il y a besoin d'obtenir des 17 clarifications. Après vos interventions les 18 représentants des stations locales de Radio-Canada 19 auront également droit de parole puisque ce sont les 20 premiers intéressés par les questions que nous abordons 21 aujourd'hui. 22 19 So that everyone has a chance to 23 appear before us, we ask that you limit your 24 presentations to ten minutes and that you realize that 25 we will not ask any questions, not because of lack of StenoTran 5 1 interest but because of lack of time unless there is a 2 need for clarification. 3 20 I would now ask also that you take 4 into consideration the fact that your presentations 5 will be transcribed and will form part of the public 6 record. 7 21 Avant de vous céder le micro, je 8 demanderais au conseiller juridique de vous indiquer la 9 marche à suivre. 10 22 I would ask Mr. Secretary now to give 11 us some housekeeping advice as to how we will conduct 12 this consultation. 13 23 Maître Blais, s'il vous plaît. 14 24 LE SECRÉTAIRE: Merci, Madame la 15 Présidente. Le premier point que je voudrais faire 16 c'est qu'il y a des services d'interprétation dans les 17 deux langues officielles, donc vous pouvez aller 18 chercher un récepteur à l'arrière. 19 25 There is official translation 20 services available and you can get a translation device 21 at the back of the room. 22 26 Lorsque vous vous présentez, je vous 23 demanderais bien de pousser le bouton pour que la 24 petite lumière rouge s'allume. Tenez compte qu'il y a 25 de la traduction simultanée et aussi de la StenoTran 6 1 transcription donc ne parlez pas trop vite pour les 2 gens qui doivent tout transcrire et tout interpréter et 3 je demanderais -- on ne vous mangera pas -- aux gens 4 qui ont des présentations à faire plus tôt dans la 5 liste d'approcher et de vous asseoir à la table. 6 27 Étant donné que nous avons des 7 caméras de CPAC et des médias, on vous demanderait 8 peut-être, si vous faites une présentation, de vous 9 asseoir ici à ma gauche ou en face, et s'il manque de 10 place dans la salle, peut-être que les gens qui sont 11 ici seulement pour écouter pourraient prendre place à 12 ma droite. 13 28 Il y aura une pause à un moment 14 donné, à un moment approprié dans notre première 15 session et nous tenterons de finir la première session 16 d'ici 17 heures. 17 29 So, the first presenter is Mme Sharon 18 Wall. So I would ask you to make your presentation, 19 Madame Wall. 20 1308 21 30 THE CHAIRPERSON: Good afternoon, 22 Mrs. Wall, and welcome. 23 PRÉSENTATION / PRESENTATION 24 31 MRS. WALL: Thank you. 25 32 I really appreciate the opportunity StenoTran 7 1 to come and speak to the CRTC today. Many times in my 2 life I have spoken to the CRTC, you have just never 3 heard what I had so say before. 4 33 I guess I come here as a CBC child, 5 someone who has grown up with the CBC. I always said 6 that I was raised by CBM and CBMT. It certainly had a 7 lot more effect on me that a lot of my schooling. I 8 did extremely well in school as a result of being 9 knowledgeable about current affairs and I was always 10 very interested in theatre and those two things I can 11 give credit for to the CBC. 12 34 It led me to a career in theatre, 13 where, as we all know, the CBC is a vast training 14 ground for writers, broadcasters and actors and after 15 seven years in theatre I returned to university and 16 wrote a thesis about creative and performing artists as 17 models for adult learning. 18 35 Amazingly enough, I was then again 19 able to turn to the CBC and use it as an authoritative 20 source for my thesis. It was the only one that 21 academics would take seriously in the electronic media. 22 36 Now, I am a small business owner and 23 I understand very well some of the economic reality 24 that is facing the CBC but I am also a teacher of 25 communications and media at McGill and I see serious StenoTran 8 1 erosion in CBC's role as a purveyor of information 2 about our culture. 3 37 I am concerned that a vital 4 educational resource is going to be unavailable to 5 future students. I believe that the CBC's mandate for 6 information-sharing needs very strong reinforcement. 7 38 Every year it becomes more difficult 8 for me to get students to use the library. This past 9 couple of years the CBC Web site has become a very 10 popular and authoritative source for students to use. 11 Students are not particularly interested in going 12 anywhere except the Internet nowadays. It seems to 13 fall outside the parameters of how they learn, so I 14 endorse the CBC Web site. It is much quoted in 15 research papers and since our assignments require a 16 Canadian context for Canadian readers the use of the 17 CBC Web site is going to increase, I am sure. 18 39 I sincerely believe that the sense of 19 identity and well-being and the future prospects of 20 young people depends to a very large extent on the CBC. 21 40 In the past 15 years at McGill, I 22 have seen student populations change dramatically from 23 predominantly English to a largely multiethnic 24 population with a significant number of bilingual 25 students who come from all across the country. StenoTran 9 1 41 This is a vast change. When these 2 people arrive at McGill they share common childhood 3 cultures that come from Disney and MuchMusic, and 4 Hollywood, and when I press them about what their 5 Canadian youth culture is, they always mention the 6 flag, hockey and the "Road to Avonlea". 7 42 Right now we are educating the 8 "Avonlea" generation, but the "Wind of my back" people 9 and the "Pit Poney People" will be close on their 10 heels. I think it is extremely important that we don't 11 deprive young people of the stories of the founding of 12 this country. 13 43 So, how do we keep CBC alive and 14 flourishing? Well, I believe it is by feeding the 15 roots. Whether it is cultural programming or public 16 affairs or news, the regions are the ones that have the 17 contacts at the grassroots, they are the ones that 18 service the network. So, I think it is 19 counterproductive for all the decision-making to be 20 lodged in Toronto. 21 44 I think there is an inherent danger 22 in centralising the CBC. It makes it susceptible to 23 takeover by economic forces that don't have the best 24 interests of Canadians at heart. I dread the day that 25 market forces dictate who we are and how we live. StenoTran 10 1 45 At the moment, I see the CBC as the 2 only alternative to the onslaught of commercial voices 3 that fly through our borders. 4 46 CBC without commercials, I don't see 5 as being particularly vulnerable. It is comparatively 6 cheap and I don't think it is much of a threat to 7 commercial radio, but I see CBC-TV as very much 8 threatened. I think private broadcasters and other 9 media are doing a very fine job of calling the CBC 10 wasteful, redundant and passé in an attempt to 11 eliminate it for their own purposes. 12 47 As guardians of free-speech, and as 13 protectors of Canadian airwaves, I think you understand 14 that the CBC is not just another business, it is a 15 network for communication that defines and gives a 16 voice for our culture and our place in the world. 17 48 So, as trustees, I ask the CRTC to 18 resist the easy solution to disband CBC-TV on economic 19 grounds. I ask you instead to reinforce the regions 20 for the sake of those Canadians who private media have 21 very little interest in, for example, people who live 22 in the North, citizens who don't have cable, students, 23 children and English Canadians in Quebec. 24 49 For this reason, I especially endorse 25 CBMT which has served Montreal and the network so StenoTran 11 1 valuably since I was a child back in 1952. During the 2 ice storm last year, CBMT was an essential service for 3 public safety. It linked the community on a 4 neighbourhood-by-neighbourhood basis. It maintained 5 round-the-clock communications for people both in and 6 out of the darkness. It think if the Order of Canada 7 could be awarded to a group I would nominate CBC's 8 Channel Six. I am sure the people of the Saguenay and 9 Winnipeg would also endorse the value of regional 10 broadcasting. 11 50 The regions have the contacts, the 12 connections close to the source that are invaluable in 13 time of crises, and in peace time or in normal times, 14 they do an equally fine job of communicating the 15 culture of the region and feeding that information to 16 the network. 17 51 I think this really needs 18 enforcement, not dismemberment. Besides, I think it is 19 naive to assume that Toronto might be immune to the 20 forces of nature or terrorism. 21 52 I don't think the region should be 22 abandoned, especially CBMT because of its unique 23 position in Quebec. Its mandate, I believe, should be 24 expanded to allow bilingual programming reflecting the 25 reality of the country. StenoTran 12 1 53 Please recognize that the regions are 2 the life blood of the CBC, without which cultural 3 industries will stagnate and a truly national 4 perspective will be buried under the Toronto view of 5 issues. 6 54 Please make over the CBC, if you 7 will, but grant it stable funding, more 8 decentralization, not less, and possibly a precedent 9 chosen from within the CBC. 10 55 Please clarify the meaning and 11 purpose of a public broadcaster versus a state 12 broadcaster. You can leave that to CPAC. Advocate for 13 the minority interest when you are thinking of bringing 14 in new technology. Let the CBC itself make these 15 decisions with your unbiased guidance, and please 16 guarantee a Canadian voice without market-driven 17 priorities, a voice that we can speak to the world. 18 56 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mrs. 19 Wall. Mr. Secretary. 20 57 LE SECRÉTAIRE: Oui, merci Madame la 21 Présidente. 22 58 Je demanderais aux gens qui sont 23 arrivés qui doivent faire des présentations de bien 24 venir me voir pour que je sache qui est arrivé et qui 25 je peux appeler comme prochaine personne. StenoTran 13 1 59 Est-ce que M. Patrice Fortin est 2 arrivé? Madame Bertrand-Venne? Bien, on va passer au 3 numéro 4 qui est M. Michel Laliberté et Mme Sylvie 4 Pagé. 5 60 LA PRÉSIDENTE: Rebonjour, Monsieur 6 Laliberté et Madame Pagé. Il me semble que je vous ai 7 vus très dernièrement. 8 PRÉSENTATION / PRESENTATION 9 61 M. LALIBERTÉ: C'est vrai, on est des 10 habitués maintenant. 11 62 Madame la Vice-présidente, Sylvie 12 Pagé et moi nous tenons d'abord à vous remercier de 13 nous accueillir une fois de plus pour entendre nos 14 commentaires sur notre vision industrielle et, 15 particulièrement, sur le rôle de la Société 16 Radio-Canada dans cette industrie. 17 63 Ce que nous avons compris des 18 objectifs de cette tournée de consultations publiques 19 par le CRTC c'est que le temps est venu de faire un 20 bilan social et de remettre un bulletin collectif à la 21 Société Radio-Canada, une institution canadienne que 22 l'on pourrait considérer comme la deuxième plus 23 importante ou la deuxième plus influente après le 24 parlement canadien. 25 64 Vous comprendrez, pour les besoins de StenoTran 14 1 cette présentation, que notre statut de producteur 2 indépendant en région a fait converger nos propos plus 3 spécifiquement vers la télévision de Radio-Canada. 4 65 Mme SYLVIE PAGÉ: Il est vrai, Madame 5 la Vice-présidente, que la télévision de Radio-Canada a 6 toujours joué un rôle de référence intellectuel auprès 7 des Canadiens et des Canadiennes. De Montréal, Henri 8 Bergeron a été une référence engagée, "Bobino et 9 Bobinette" ont diverti deux ou même trois générations 10 de jeunes Québécois, René le Cavalier a été une 11 référence dans la création d'un vocabulaire sportif, et 12 Bernard Derome a cautionné tout le sérieux de 13 l'information. 14 66 Nous plaît-il ici de rappeler, 15 cependant, que nous, de Québec, avons notamment précédé 16 "Omerta" avec "Les Enquêtes Jobidon", nous avons 17 précédé "Enjeux", "Zone libre" et "La Facture" par 18 "Contrechamps"(ph), et maintenant revendiquons-nous 19 pouvoir accompagner le réseau par des initiatives 20 télévisuelles précurseur de la télévision de demain. 21 67 M. LALIBERTÉ: Nous souhaitons, 22 effectivement, Madame la Vice-présidente, que les 23 présentes consultations ne soient pas uniquement un 24 rappel nostalgique du passé de Radio-Canada. La 25 vieille guarde de Radio-Canada a fait son temps dans un StenoTran 15 1 régime centralisateur de la création et de la 2 production avec une diffusion colonisatrice sur tous 3 les territoires canadiens. 4 68 Aujourd'hui, Radio-Canada doit 5 entreprendre un sacré virage. Elle doit en quelque 6 sorte contribuer à canadianiser la pensée mondiale en 7 même temps que participer à mondialiser la pensée des 8 Canadiens. Et pour réussir, elle a besoin de bien plus 9 que du carrefour intellectuel St-Denis-Cherrier à 10 Montréal. 11 69 Les intérêts publics de Radio-Canada 12 ne s'exercent plus uniquement dans une dynamique 13 nationale, provinciale, régionale, locale. 14 Radio-Canada est engagée, elle aussi, à la réforme 15 universelle de l'organisation sociale, notamment avec 16 la présence du réseau mondial Internet. 17 70 Radio-Canada, qui jusqu'ici nous a 18 répété que son mandat était celui d'être le reflet 19 objectif de la société canadienne, doit nettement 20 avouer sans tricherie que tous ces artistes et artisans 21 ont le désir de changer quelque chose à la société 22 quand ils se produisent à l'écran de Radio-Canada. 23 71 Dans ces perspectives, la télévision 24 de Radio-Canada doit clairement s'annoncer telle 25 qu'elle est, c'est-à-dire une télévision publique qui StenoTran 16 1 affiche des hypothèses sociales et qui propose des 2 modèles de pensées collectives. 3 72 Voilà où se situe la différence entre 4 une télévision publique comme Radio-Canada et les 5 autres télédiffuseurs. Cela n'est ni honteux, ni 6 scandaleux à avouer. 7 73 Mme PAGÉ: Pour autant, Radio-Canada 8 ne doit pas faire universitaire dans sa programmation 9 télévisuelle. Un peu comme à la première chaîne de sa 10 radio, la télévision de Radio-Canada doit être 11 conviviale sans trop faire commerciale; elle doit 12 réfléchir sans faire trop de propagande; elle doit 13 divertir sans mépriser; elle doit énoncer sans 14 prétendre l'autorité. La télévision de Radio-Canada 15 devrait effectivement ressembler à sa première chaîne 16 radio. Elle devrait être capable d'instaurer, elle 17 aussi, une conjugaison harmonieuse entre l'universalité 18 des discours et la sensibilité locale des différents 19 orateurs. 20 74 M. LALIBERTÉ: C'est précisément vers 21 cela que nous vous invitons, le CRTC, a réfléchir. 22 Est-ce que la télévision de Radio-Canada peut réformer 23 son organisation pour mieux laisser s'exprimer les 24 diverses convictions? 25 75 Est-ce que l'expérience des vieux de StenoTran 17 1 la vielle de Radio-Canada vaut mieux pour une 2 télévision publique que l'expérimentation que veulent 3 en faire les jeunes d'une relève déjà bien prête? 4 76 Est-ce que le public a plus 5 d'attachement pour le passé ou trop de préoccupations 6 pour l'avenir? Est-ce vraisemblable dans la 7 francophonie nord-américaine que Québec, la capitale, 8 ait si peu à dire et que Montréal, la métropole, tant à 9 raconter? 10 77 Mme PAGÉ: Madame la Vice-présidente, 11 nous vous demandons d'imposer à Radio-Canada des 12 mesures pour que la ville de Québec soit réellement 13 participante à la production francophone canadienne. 14 78 À nos yeux, la ville de Québec doit 15 apparaître au second rang de la production francophone, 16 bien avant Moncton et Ottawa, et ce dans un équilibre 17 de marché avec la ville de Montréal. Nous nous 18 permettons de vous répéter ici ce que nous avons déjà 19 énoncé dans des mémoires précédents. 20 79 Radio-Canada doit dépenser au moins 21 dix pour cent de son enveloppe budgétaire en 22 productions indépendantes auprès de producteurs de la 23 ville de Québec. Radio-Canada doit prendre le 24 leadership industriel pour que la ville de Québec 25 développe un pôle de production capable de produire StenoTran 18 1 tous les genres télévisuels. Radio-Canada doit ouvrir 2 des cases horaires en heure de grande écoute pour la 3 diffusion d'une programmation produite par l'industrie 4 de Québec et, enfin, Radio-Canada doit implanter à 5 Québec les assises du Réseau de l'histoire ou du Réseau 6 des arts advenant que les licences lui soient accordées 7 pour ces canaux spécialisés. 8 80 M. LALIBERTÉ: Sylvie a tout à fait 9 raison, ça prend tout cela pour vraiment faire un pas 10 vers l'avant. 11 81 Radio-Canada a cette responsabilité, 12 c'est-à-dire d'abord doter la ville de Québec d'un réel 13 plateau de télévision pour qu'ensuite les intérêts 14 financiers privés emboîtent le pas. 15 82 C'est alors que TVA et TQS se 16 forceront d'investir davantage dans leurs stations 17 locales, que Télé-Québec trouvera enfin une raison de 18 négocier un supplément de budget auprès du gouvernement 19 québécois, que les chaînes spécialisées découvriront un 20 potentiel important de créativité, que les organismes 21 de financement trouveront rendement à leurs 22 investissements, que les gouvernements comprendront la 23 pertinence d'une bonification régionale des crédits 24 d'impôts et, enfin, que le CRTC entendra qu'une 25 redistribution des forces de l'industrie télévisuelle StenoTran 19 1 vers les régions est compatible, voire même nécessaire, 2 avec la démarche de pénétration des marchés 3 internationaux. 4 83 Mme PAGÉ: En terminant, Madame la 5 Vice-présidente, nous voulons vous faire part que nous 6 sommes sensibilisés au quotidien des dirigeants de 7 Radio-Canada, eux qui doivent, de jour en jour, exercer 8 une gestion entre les objectifs organisationnels, les 9 budgets du gouvernement, les impératifs de la 10 commercialisation des émissions, les critiques de la 11 presse, les demandes légitimes des revendicateurs comme 12 nous, la susceptibilité des auteurs, la fragilité de la 13 gloire artistique, le désir de fortune des producteurs, 14 et j'en passe. 15 84 À tous ceux qui dirigent l'avenir de 16 la Radio-Canada, nous leur adressons notre respect et 17 nos encouragements. 18 85 M. LALIBERTÉ: Oui, c'est vrai, et 19 j'ajouterais, Madame la Vice-présidente, que nous leur 20 adressons également notre aveu de vouloir faire 21 fortune, nous aussi, en contribuant bien davantage à la 22 programmation de Radio-Canada, car comme AVANTI, ASDA, 23 Téléfiction, Productions Guy Cloutier et bien d'autres, 24 nous aimerions dépasser le seuil du million en cote 25 d'écoute car il semble que ce soit le chiffre magique StenoTran 20 1 pour faire partie de la clique. 2 86 Mais pour y arriver, nous avons 3 besoin d'avoir un juste accès aux heures de grande 4 écoute du réseau. C'est ainsi que la ville de Québec 5 pourra alors réellement participer à la "canadienneté" 6 de Radio-Canada. Mille mercis. 7 87 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup, 8 Madame Pagé, Monsieur Laliberté, c'est un plaisir de 9 vous revoir. Monsieur le Secrétaire. 10 88 LE SECRÉTAIRE: Je vais prendre 11 l'opportunité pour mentionner aux gens qui auraient 12 intérêt à peut-être déposer des commentaires qui ne 13 sont pas nécessairement sur la liste de gens qui 14 voulaient faire des présentations que j'ai ici des 15 fiches de commentaires qui pourraient être versées au 16 dossier public et les gens pourront les prendre, les 17 remplir, mettre des commentaires et me les remettre et 18 elles seront versées au dossier public de l'instance. 19 89 La prochaine personne à présenter 20 sera M. Benoît Voyer du Comité Foi et Culture Granby et 21 Région, inc. Monsieur Voyer. 22 1324 23 90 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, 24 Monsieur Voyer. 25 PRÉSENTATION / PRESENTATION StenoTran 21 1 91 M. VOYER: Bonjour Madame. Alors je 2 suis directeur général donc du Comité Foi et Culture 3 Granby et Région. 4 92 Intervention aux médias, donc une 5 division du Comité Foi et Culture Granby et Région, a 6 tenu une réunion de son comité consultatif le 22 7 janvier pour réfléchir sur Radio-Canada dans le but de 8 prendre la parole aujourd'hui à ces audiences. 9 93 Alors le rapport "Faire entendre nos 10 voix", du Comité d'examen des mandats de la SRC, de 11 l'ONF et de Téléfilm, déposé en janvier 1996 par Pierre 12 Juneau, Catherine Murray et Peter Undorff(ph), le 13 ministre du Patrimoine canadien, a reçu un appui 14 presqu'unanime des participants. Pour eux, c'est 15 vraiment dans cette ligne que doit s'orienter la 16 Société Radio-Canada. 17 94 Aujourd'hui, je vous éviterai un 18 exposé sur le contenu de ce document puisque vous le 19 connaissez déjà. Cependant, le comité consultatif se 20 permet quelques points. Ceux-ci ne sont pas 21 nécessairement indiqués par ordre d'importance et 22 s'adressent souvent à l'ensemble de la télévision 23 canadienne. 24 95 Premièrement, le comité consultatif 25 d'intervention aux médias a des éloges à adresser aux StenoTran 22 1 quatre réseaux radiophoniques de Radio-Canada et à RDI 2 pour la qualité de leur programmation. Pour ce qui est 3 du projet Info-Radio, le comité n'a pas voulu émettre 4 de commentaires pour l'instant. La majorité des 5 recommandations s'adressent donc d'une façon plus 6 directe aux deux réseaux de télévision. 7 96 La SRC/CBC doit vraiment refléter la 8 culture canadienne. Malgré l'unanimité de cette 9 affirmation, les membres du comité n'ont pas réussi à 10 s'entendre sur ce qu'est, ou ce que doit être, cette 11 culture canadienne. 12 97 Par ses programmations, ils demandent 13 à Radio-Canada de créer une réflexion sur ce sujet. Il 14 y a une culture amérindienne, il y a une culture 15 acadienne, il y a culture anglophone, une culture 16 québécoise mais qu'est-ce que la culture canadienne? 17 98 Devant les autres chaînes de 18 télévision la SRC/CBC doit s'identifier, c'est-à-dire 19 se donner un créneau bien à elle. En ce sens, il est 20 recommandé d'en faire un média au contenu 21 presqu'exclusivement canadien, un contenu à 80 pour 22 cent canadien est recommandé et le 20 pour cent qui 23 reste pourrait servir à former le grand public aux 24 grands enjeux planétaires. 25 99 Les gens de l'ouest, du nord et de StenoTran 23 1 l'est du Canada ne se connaissent pas beaucoup. Il est 2 proposé que les émissions des réseaux anglais et 3 français soient de plus en plus traduites dans l'autre 4 langue officielle et soit diffusées dans l'ensemble du 5 pays. 6 100 Connaître l'étranger est une façon 7 d'apprivoiser sa différence et de mieux vivre avec lui. 8 De plus, n'est-il pas temps de montrer différents 9 visages du pays? Quand aura-t-on une dramatique 10 hebdomadaire tournée dans le nord du pays et mettant en 11 vedette le peuple Inu? 12 101 La SRC/CBC doit travailler à la 13 promotion des valeurs humaines et spirituelles. Voilà 14 un exemple: il faut développer une culture de la vie 15 au lieu de développer une culture de la mort. En ce 16 sens, il faut abolir les films et les émissions où il y 17 a des situations de violence, des agressions sexuelles, 18 des meurtres et aussi toutes formes d'attentats à la 19 vie sauf dans le but de dénoncer ces situations. 20 102 À cause de son pouvoir, voire de son 21 influence sur les personnes, la télévision est 22 responsable de donner un sens et une dignité à la vie 23 humaine. 24 103 Du côté des affaires publiques, qui 25 est dans toutes ses émissions, la SRC/CBC doit former StenoTran 24 1 le jugement critique des individus, que dans les 2 bulletins nouvelles deux ou trois reportages soient 3 présentés pour illustrer différents points de vue. Un 4 exemple: le gouvernement devrait faire l'objet d'un 5 reportage pour expliquer la version gouvernementale, un 6 autre pourrait expliquer la pensée de tous, vraiment 7 tous les partis de l'opposition au Parlement et un 8 dernier pour cerner les idées des groupes 9 communautaires et du public pour et contre. 10 104 Les interviews d'un journaliste par 11 un autre journaliste devraient toujours être évitées. 12 Trop peu de spécialistes sont consultés. Il en va de 13 même pour le grand public. Un chauffeur de taxi peut 14 très bien refléter l'opinion d'une collectivité. 15 105 Le service des nouvelles doit avoir 16 une vision sociale. Les reportages, dis-je bien, 17 doivent aussi être plus longs et plus documentés. 18 106 Septième point apporté par notre 19 table, notre comité de consultation, les attachés de 20 presse et les entreprises responsables de l'image 21 publique de nos dirigeants et de divers groupes ont 22 trop d'influence sur nos médias. Les événements sont 23 fabriqués de toute pièce. Le dossier "Monica/Bill 24 Clinton" en est l'exemple. Tout le temps passé sur 25 cette affaire nous a détournés des vrais problèmes de StenoTran 25 1 la société. 2 107 Suicide, les statistiques parlent 3 d'un record mondial; pauvreté, environ 10 000 dossiers 4 sont traités par le seul bureau du ministère du Revenu 5 à Granby; revendications du milieu communautaire et 6 manifestations qui sont très souvent ignorées des 7 médias; violence faite aux femmes; crise de la 8 masculinité, les hommes de notre société sont déroutés, 9 ils sont en crise d'identité, et cetera. 10 108 Il reproche à la SRC/CBC et à 11 l'ensemble des médias de trop pousser sur des faits 12 anodins pour en faire des nouvelles au contenu 13 sensationnel. Il faut que la SRC/CBC cesse de se 14 laisser prendre dans ce jeu et doit s'orienter vers les 15 vrais enjeux de la société, ceux vécus par monsieur et 16 madame ordinaire. De part son pouvoir, un reportage à 17 la Société d'État doit tenter de faire évoluer la 18 condition de vie des Canadiens. 19 109 Il est recommandé aussi de mettre en 20 service une tribune quotidienne pour permettre aux 21 organismes communautaires de faire connaître leurs 22 dossiers au public. C'est ce que le comité consultatif 23 appelle du développement social. 24 110 En plus de contribuer au 25 développement culturel, la Société Radio-Canada, StenoTran 26 1 CBC/SRC, doit favoriser le développement personnel des 2 personnes afin qu'elles cessent de demeurer en 3 situation de pacifisme face aux dossiers importants de 4 la Société. 5 111 Le comité reconnaît qu'il n'est pas 6 facile pour la culture anglophone canadienne d'être 7 distincte de celle des États-Unis. Cependant, il croit 8 que même si l'option d'une télévision qui fait la 9 promotion de la culture canadienne n'est pas populaire, 10 elle doit poursuivre son développement en ce sens. 11 112 Le rôle d'une télévision d'État n'est 12 pas d'être populaire. Sa mission est de faire la 13 promotion de la richesse de la culture de son pays et 14 d'éduquer sa population. 15 113 Il est demandé au CRTC de recommander 16 au gouvernement canadien de transformer la télévision 17 publique en télévision sans publicité comme le 18 recommande le rapport "Faire entendre nos voix". 19 Cependant, le comité est ouvert à la publicité entre 20 les émissions comme c'est le cas à Télé-Québec. 21 114 Il faut continuer à faire pop et 22 intelligent. En ce sens, des félicitations sont 23 adressées aux réseaux de télévision francophones pour 24 les dernières dramatiques de Mme Jeannette Bertrand. 25 Ces émissions ont créé la discussion et la sortie de StenoTran 27 1 l'isolement de plusieurs personnes. On en a le 2 témoignage. Il faut continuer en ce sens. Bravo à 3 Radio-Canada pour ceci. Le comité aime que la 4 télévision montre les différences culturelles des 5 Canadiens, c'est très important ça. 6 115 Enfin, RDI montre différents visages 7 du Canada. Ses meilleures émissions qui vont dans ce 8 sens ne sont pas assez diffusées sur les premières 9 chaînes. La SRC/CBC est fortement encouragée à le 10 faire. 11 116 Alors il faut éduquer la population 12 canadienne, il faut réfléchir sur ce qu'est la culture 13 canadienne. Il faut apprendre à se connaître d'un 14 océan à l'autre. Il faut inculquer des valeurs 15 humaines et religieuses, voire un sens à la vie aux 16 Canadiens. Voilà la raison d'être d'une télévision 17 d'État. C'est ce que doit être Radio-Canada. 18 117 Au nom du Comité consultatif 19 d'interventions média, une division du Comité Foi et 20 Culture Granby et Région, je vous remercie de tenir 21 compte de notre réflexion pour orienter Radio-Canada 22 vers un renouveau de ses télévisions publiques 23 anglophones et francophones. Merci. 24 118 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 25 Monsieur Voyer. StenoTran 28 1 119 Il semble qu'il y a des gens qui ne 2 peuvent pas trouver de sièges, alors je vous inviterais 3 à occuper les sièges qui sont là. Si vous faites une 4 présentation, il semble plus facile à cause des caméras 5 de vous installer de ce côté-là mais, autrement, vous 6 pouvez vous asseoir ici. C'est un peu malheureux que 7 les gens doivent se tenir debout alors n'hésitez pas à 8 vous trouver un siège là où vous le pouvez pour ajouter 9 à votre confort. 10 120 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 11 plaît. 12 121 LE SECRÉTAIRE: La prochaine personne 13 qui fera une présentation c'est M. Patrice Fortin qui 14 n'était pas là tout à l'heure mais qui est maintenant 15 arrivé. Donc M. Fortin. 16 1331 17 122 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, Monsieur 18 Fortin. 19 PRÉSENTATION / PRESENTATION 20 123 M. FORTIN: Oui bonjour, Madame la 21 Présidente. Excusez un petit peu mon retard il y avait 22 des affaires qui me dépassaient. 23 124 LA PRÉSIDENTE: Pas de retard. 24 125 M. FORTIN: Bon c'est ça, j'ai fait 25 un mémoire -- je ne sais pas si c'est à vous que je StenoTran 29 1 dois en donner une copie ou au Secrétaire. 2 126 LA PRÉSIDENTE: Oui, très bien. 3 127 M. FORTIN: Maintenant? 4 128 LA PRÉSIDENTE: Non, non, après ça va 5 aussi. 6 129 M. FORTIN: Bon, bien c'est ça. J'ai 7 fait un petit mémoire en tant que citoyen alors ça va 8 comme ça. 9 130 Mesdames, messieurs, bonjour. Je me 10 nomme Patrice Fortin. À titre d'individu, il me fait 11 grandement plaisir de profiter des 12 minutes qui me 12 sont allouées pour émettre mes opinions sur l'avenir de 13 la Société Radio-Canada/SRC devant le Conseil de la 14 radiodiffusion et des télécommunications canadiennes 15 que je remercie de me donner cette opportunité. 16 131 Dans un premier temps, j'aimerais 17 dire que cette occasion de me prononcer sur ce qu'est 18 ou devrait être la Société Radio-Canada n'est pas une 19 mince tâche pour un simple citoyen, tout comme il n'est 20 pas simple non plus de définir la formule devant être 21 envisagée pour bonifier l'actuel fonctionnement. 22 132 Cependant, le présent exercice a 23 justement comme objectif d'aller chercher diverses 24 opinions ainsi que des suggestions pouvant contribuer à 25 améliorer le développement futur de la Société StenoTran 30 1 Radio-Canada de manière à lui permettre éventuellement 2 de maximiser l'actuelle programmation afin d'intéresser 3 davantage son auditoire et de le fidéliser. 4 133 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Fortin, vous 5 n'êtes pas en retard donc il n'y a pas lieu d'aller si 6 vite. C'est un peu difficile pour ceux qui font 7 l'interprétation si vous allez trop vite. 8 134 M. FORTIN: D'accord. Les coûts 9 générés par la Société Radio-Canada ont été d'environ 10 702 milliards en 1998 alors qu'ils avaient été de 11 l'ordre de 854 millions de dollars en 1997. 12 135 Je dois vous dire que les chiffres ça 13 ne concordait pas -- il y a sûrement eu des coûts de 14 dépassement ou peut-être ça a dû être moi, je ne le 15 sais pas trop. J'ai fait venir le rapport du Conseil 16 du Trésor ainsi que le rapport annuel de Radio-Canada 17 et ça ce sont les argents que les gouvernements 18 mettent. 19 136 Des coûts aussi important méritent 20 qu'on s'y attarde, d'autant plus qu'il s'agit des 21 deniers publics. J'apprécie cette rare opportunité qui 22 nous est donnée d'émettre une opinion sur le rôle que 23 devrait jouer la SRC tant sur le plan du contenu que 24 celui de la programmation. 25 137 Je tenterai donc de participer au StenoTran 31 1 processus de consultations publiques d'une manière 2 constructive en formulant quelques propositions qui 3 m'apparaissent dignes d'intérêt. 4 138 Cet exercice s'avère pour moi une 5 entreprise des plus enrichissantes... 6 139 LE SECRÉTAIRE: Monsieur Fortin, 7 prenez votre temps, c'est très difficile pour les 8 traducteurs de suivre. On va prendre le temps 9 nécessaire pour vous entendre. 10 140 M. FORTIN: D'accord. 11 ... surtout que je suis un fidèle auditeur de la SRC en 12 plus d'avoir été longtemps sur le terrain, plus 13 particulièrement sur le plan politique et d'avoir eu 14 l'occasion de faire certains constats. 15 141 Ceci me permet de pouvoir faire une 16 analyse et une synthèse tant sur les plans politiques 17 que constitutionnels, historiques et institutionnels 18 ainsi que de mettre en relief certaines lacunes 19 existant présentement à la SRC et dans nos institutions 20 politiques lesquelles sont, à mon avis, interalliées. 21 Cependant ces lacunes peuvent être améliorées avec un 22 peu d'imagination. 23 142 Je crois que des changements 24 tangibles sont possibles au sein de la SRC et dans nos 25 institutions à condition que ces derniers fassent leur StenoTran 32 1 propre examen de conscience et qu'ils soient davantage 2 à l'écoute des idées exprimées par les citoyens qui se 3 sont donnés la peine de rédiger des mémoires sur des 4 sujets relativement importants afin de faire comprendre 5 des situations ou des problématiques et de personnes 6 ayant une implication sur le plan politique. 7 143 J'ai fondé par le passé deux 8 formations politiques provinciales. De plus, je suis 9 le président d'un organisme sans but lucratif du nom de 10 Conseil patriotique du Québec lequel s'est donné la 11 mission de faire la promotion de notre singulier 12 patrimoine. 13 144 L'année en cours sera un peu spéciale 14 pour moi puisque je travaille présentement sur deux 15 projets dont la réalisation d'une sculpture de 16 Louis-Joseph Papineau ainsi qu'à la création d'une 17 pièce de théâtre en hommage au refus global. 18 145 Mes activités m'ont permis de 19 m'impliquer constamment dans la société. 20 146 Je tiens également à exprimer que 21 j'ai trouvé parfois difficile d'être laissé sur le 22 carreau par la SRC ainsi que par les autres principales 23 stations de télévision lors de certains débats dans 24 lesquels j'ai fait valoir mes opinions sur des sujets 25 d'importance majeure. À titre d'exemple, j'ai eu la StenoTran 33 1 chance d'aller en commission parlementaire à quatre 2 reprises afin d'exprimer mes opinions sur la Loi 3 électorale du Québec. Toutefois, je n'ai jamais été 4 invité par la SRC lorsque le sujet était discuté sur 5 cette station. À chaque occasion, on faisait surtout 6 appel à des professeurs d'université ou encore des 7 acteurs indirects au lieu de faire appel à ceux et 8 celles qui, comme moi, se sont portés candidats et 9 étaient à même de constater directement sur le terrain 10 les faits concernant ces sujets qui se sont présentés 11 par la suite en commission parlementaire afin de 12 communiquer les éléments de réflexion propres à 13 enrichir le débat. 14 147 La même constatation peut s'appliquer 15 pour mon implication tant sur le plan historique que 16 municipal. Un dernier exemple, et non le moindre, pour 17 démontrer la véracité de mes propos a été sans 18 contredits la saga du monument du général Charles de 19 Gaulle. J'avais alors déposé une pétition devant 20 l'Assemblée nationale du Québec afin de demander que 21 soient respectées les dernières volontés testamentaires 22 du général de Gaulle qui ne voulait pas recevoir, et je 23 cite: 24 "Aucune promotion, décoration, 25 citation qu'elles soient StenoTran 34 1 françaises ou étrangères et si 2 l'une quelconque m'était 3 décernée ce serait en violation 4 de mes dernières volontés". 5 148 À cette occasion je n'ai pu que 6 constater un manque de recherche dans le traitement de 7 la nouvelle. Les journalistes, tant de la SRC que les 8 autres stations de télévision, se sont contentés 9 d'aller recueillir les propos de vétérans qui étaient 10 contre ce projet. Ils ont laissé de côté les acteurs 11 principaux, c'est-à-dire ceux qui auraient été en 12 mesure d'élaborer une critique constructive sur le 13 manque de consultation de la population sur 14 l'information qu'il aurait été pertinent de transmettre 15 à certains organismes de la région de Québec ainsi sur 16 ce qu'ils ont dû subir dans la capitale nationale à la 17 suite de ce cafouillis. 18 149 Observations générales ou 19 commentaires. Maintenant j'aimerais formuler quelques 20 propositions concernant divers éléments de la 21 programmation de la Société Radio-Canada qui peuvent 22 s'avérer constructives et qui, je crois, pourraient 23 permettre une bonification de la programmation si elles 24 étaient appliquées. 25 150 Faire périodiquement une analyse de StenoTran 35 1 la programmation des émissions d'information avec le 2 concours de consultations publiques annuelles de 3 manière à impliquer davantage le public et connaître 4 leurs attentes. Ceci m'apparaît d'autant plus 5 important que le public constitue la raison d'être de 6 la SRC. 7 151 Deux: compte tenu de mon implication 8 sur le plan politique surtout lors d'élections 9 provinciales et fédérales et étant donné que je suis à 10 ma neuvième tentative de briguer les suffrages lors 11 d'élections successives au Québec, j'ai décidé que ma 12 première proposition porterait sur des récents 13 développements en matière électorale. 14 152 Ma proposition pourrait se résumer 15 ainsi: lors du déclenchement d'une élection il serait 16 important que les journalistes rencontrent également 17 les candidats indépendants et les tiers partis afin de 18 leur permettre un minimum de visibilité. Il est 19 déplorable de constater qu'à ce jour aucune station de 20 télévision ne soit parvenu à le faire. 21 153 Toujours dans le même ordre d'idées, 22 il serait aussi intéressant que la SRC analyse et 23 mesure les impacts du récent jugement que le parti de 24 Mario Dumont a réussi à obtenir dernièrement devant un 25 tribunal afin qu'il y ait une couverture médiatique StenoTran 36 1 équitable à l'avenir pour les différents partis 2 politiques qui placés sur un pied d'égalité 3 bénéficieraient dorénavant d'une forme de financement 4 leur permettant une plus grande marge de manoeuvre en 5 ce qui concerne leur visibilité. 6 154 À ce jour les candidats indépendants 7 n'ont pas pu bénéficier ou à peu près pas d'une 8 quelconque couverture. Il arrive même que des 9 responsables des affectations dans les salles du 10 service des nouvelles leur faisaient sentir qu'ils ne 11 sont que des marginaux. Ceci est probablement dû au 12 fait qu'ils ne possèdent pas de gros autobus comme ce 13 fut le cas aux dernières élections provinciales ou 14 encore parce qu'ils ne disposent pas de gros budgets 15 leur permettant d'organiser de grandes conférences de 16 presse. J'ai été en mesure de le constater lors 17 d'élections au Québec, et ce tant sur le plan 18 provincial que municipal. 19 155 Souvenons-nous que la SRC nous avait 20 présenté une série sur Duplessis dans le cadre des 21 "Beaux Dimanches" voilà déjà quelques années. Je me 22 suis souvent demandé pour quelle raison M. Duplessis, à 23 titre d'exemple, avait été l'objet d'une telle longueur 24 d'avance sur le plan chronologique historique par 25 rapport à un personnage de la trempe de Louis-Joseph StenoTran 37 1 Papineau sur lequel aucune série n'avait été présentée 2 préalablement. 3 156 À mon avis ceci démontre qu'il ne 4 doit sûrement pas exister au sein de la SRC un comité 5 chargé de dresser un profil biographique des grands 6 personnages qui ont marqué la politique canadienne et 7 de définir un ordre chronologique relativement à la 8 présentation de téléséries les concernant. C'est 9 pourquoi je pense que la SRC devrait au moins d'avoir 10 l'ambition de s'entourer de chercheurs sur le plan 11 historique qui pourraient apporter d'une manière 12 pertinente d'excellentes suggestions sur la façon de 13 présenter différents thèmes à caractère historique dans 14 un certain ordre chronologique. 15 157 Ils pourraient même concevoir de 16 belles téléséries sur des périodes importantes de 17 l'histoire canadienne comme, par exemple, le genre de 18 l'oeuvre de Julie Papineau intitulée "Le Roman", et 19 cetera. Ceci permettrait de mieux faire connaître 20 notre passé de façon à mettre en perspective 21 l'évolution du système dans lequel nous vivons et 22 améliorer sa compréhension. 23 158 Ceci m'apparaît d'autant plus 24 approprié que nous apprenions dans le journal La Presse 25 du 30 janvier 1999, page B6, que la SRC comptait StenoTran 38 1 consacrer près de 25 millions de dollars pour une méga 2 série concernant l'histoire pour l'année 2 000-2001. 3 159 Quatre: lors de l'élection du 12 4 septembre 1994, je me suis présenté sous la bannière du 5 parti Développement Québec dans la circonscription 6 électorale de Jean-Talon. À cette occasion un débat 7 avait été organisé par l'animateur de l'émission "Le 8 Midi-15", M. Michel Lacombe, lequel excluait d'office 9 ma participation au débat. Bien que j'ai alors fait 10 plusieurs représentations auprès du responsable de 11 l'information, rien n'a été fait pour corriger la 12 situation. J'ai donc dû organiser une manifestation en 13 guise de protestation relativement à mon absence de ce 14 pseudo-forum d'échanges d'idées. 15 160 Ceci m'amène à souhaiter que vous 16 veillerai à corriger cela de manière à éviter que de 17 telles situations se répètent dans le futur et ce en 18 invitant dorénavant tous les candidats se présentant à 19 une élection afin que chacun ait un traitement 20 équitable. Un temps d'antenne réparti de manière égale 21 pourrait leur être accordé. Cette proposition n'est 22 pas nouvelle en soi, mais à ma connaissance elle a 23 rarement été appliquée. 24 161 Suggestions ou recommandations. Un: 25 création d'un comité public chargé d'aller chercher des StenoTran 39 1 avis sur la programmation dans la population et qui 2 dresserait un rapport d'appréciation de la production 3 et de la programmation dans un document public qui 4 ferait état des commentaires et des suggestions 5 recueillis. 6 162 Deux: création d'une ou plusieurs 7 émissions de débats publics où le droit de parole 8 serait respecté et où l'orientation des discussions 9 serait entièrement laissée aux personnes invitées. Il 10 pourrait y avoir une suite dans les discussions d'une 11 semaine à l'autre de manière à permettre 12 l'approfondissement de divers sujets tout en donnant le 13 ton à un sujet déterminé au préalable par l'animateur 14 qui laisserait cependant toute la latitude nécessaire à 15 un réel choc des idées. 16 163 Trois: création d'émissions qui 17 permettraient de découvrir de nouveaux talents -- un 18 peu comme cela se fait en France -- avec un éventail 19 d'invités de divers domaines artistiques tels que 20 chanteurs, musiciens, humoristes, danseurs, écrivains, 21 auteurs, compositeurs, et cetera. Enfin, je crois 22 qu'une telle initiative permettrait à la SRC de mieux 23 se positionner en tant que pionnière dans des domaines 24 innovateurs. 25 164 Quatre: création d'un nouveau StenoTran 40 1 concept d'émissions radiophoniques assorties d'une 2 tribune téléphonique du genre de celle de l'émission 3 "Le Midi-15" mais avec une formule allongée d'une heure 4 environ pour débattre des questions d'actualité les 5 plus brûlantes. Il serait aussi souhaitable que la 6 portion de la tribune téléphonique de l'émission "Le 7 Québec en direct" animée par Michel Jean à la 8 télévision de Radio-Canada soit elle aussi allongée car 9 la présente formule, bien que très intéressante, est 10 beaucoup trop courte. 11 165 Cinq: lors d'élections municipales 12 ou provinciales, partielles ou générales, il faudrait 13 prévoir l'organisation de débats nationaux ou locaux 14 auxquels on convierait tous les candidats à participer 15 pleinement peu importe leur allégeance politique. 16 166 Six: l'avant-dernière proposition 17 que j'aimerais suggérer à la SRC c'est qu'il serait 18 important que lors de négociations constitutionnelles, 19 comme ce fut le cas dernièrement avec l'entente sur 20 l'Union sociale, que le service de nouvelles de la SRC 21 entreprenne d'effectuer des recherches un peu plus 22 poussées quant aux véritables revendications 23 historiques du Québec qui tirent d'origine les 24 patriotes de 1837-38 puisque l'architecte Eugène Tâché, 25 après la lecture du rapport Durham, en fut, paraît-il StenoTran 41 1 blessé et décida de doter la province de Québec de la 2 devise "Je me souviens" qui par ricochet devait être en 3 même temps un rappel des 92 résolutions, lesquelles 4 constituent un projet officiel de la Constitution du 5 Bas-Canada. Ce projet fût présenté par M. Louis-Joseph 6 Papineau. 7 167 Ludgi(ph) Duvernais avait d'ailleurs 8 officialisé cette fête pour la première fois le 24 juin 9 1834 en appui à son projet et ce contrairement aux 10 nouvelles interprétations qui semblent être véhiculées 11 présentement de part et d'autre par nos médias telles 12 que traditionnelles, fondamentales, et cetera, et 13 cetera ou quand il ne s'agit tout simplement pas de 14 mêler davantage la population en remontant seulement à 15 la confédération de 1867 au lieu de tenter d'expliquer 16 à titre d'exemple comment des hommes comme MM. 17 Papineau, Chapet, Cartier avaient tenté, par le biais 18 de réformes démocratiques, d'obtenir de réels outils 19 pour l'histoire intérieure de notre parlement et qui, 20 par conséquence, auraient permis d'avoir un réel 21 contrepoids et d'être plus représentatifs. 22 168 Sept: comme dernière proposition. Il 23 serait nécessaire de pouvoir compter sur la mise sur 24 pied, la mise en service d'une ligne 1-800 accessible à 25 travers le pays permettant à la population de rejoindre StenoTran 42 1 l'ombudsman de la Société Radio-Canada lors de litiges. 2 169 Enfin, il me paraît pertinent de se 3 questionner à savoir pourquoi une station de télévision 4 d'État comme la Société Radio-Canada n'organise pas 5 davantage de débats à caractère politique avec la 6 population? Serions-nous perçus comme trop pauvres 7 intellectuellement parlant ou encore comment se fait-il 8 que la SRC ne couvre pas davantage les périodes de 9 questions dans les différents Hôtels de Ville afin de 10 connaître les véritables préoccupations des citoyens? 11 170 Je crois qu'il est urgent de 12 s'attarder davantage sur certains sujets afin d'éviter 13 des dérapages en ne faisant pas les réels débats 14 auxquels nous devrions tous être conviés à l'aube de ce 15 nouveau millénaire et de manière à permettre un réel 16 choc des idées sur des sujets d'importance comme, à 17 titre d'exemple, sur le vieillissement de la population 18 ou, à l'inverse, sur le Stade olympique, et cetera. 19 171 Pour quelle raison est-ce que je 20 propose ces deux sujets qui semble aux antipodes? La 21 raison est bien simple. Le sujet de discussion qui 22 semble prévaloir dans l'opinion publique ces temps-ci 23 est le suivant: jusqu'à quand allons-nous engloutir 24 des sommes d'argent dans le Stade, à titre d'exemple, 25 sans vraiment s'arrêter pour prendre le temps de StenoTran 43 1 réfléchir sur l'ensemble de la situation alors que nos 2 aînés sont très vulnérables et que notre belle jeunesse 3 affiche un taux de suicides sans précédent? 4 172 Je termine ma présentation avec le 5 souhait qui m'est le plus cher. J'espère qu'un jour un 6 réalisateur ou un animateur sera intéressé à venir à la 7 maison pour réaliser une émission avec moi. Je dis ça 8 sans aucune prétention. Certains diront sans doute: 9 "Tient, Patrice veut encore nous parler de politique". 10 Eh bien non! Certains ne le savent peut-être pas mais 11 ceux et celles qui me connaissent personnellement 12 savent très bien toute l'admiration et la dévotion que 13 je porte à l'histoire de ce pays. Plus tard, quand les 14 historiens seront chargés de réécrire ce beau grand 15 livre d'histoires, ils découvriront, par exemple, que 16 c'est moi qui avait fait déménager le monument des 17 patriotes, au pied du courant, que c'est aussi moi qui 18 avait fait installer une plaque sur la maison de M. 19 Alzéar Bédard, premier maire de la ville de Québec et 20 qui avait, par la suite, apporté changement à la plaque 21 de sa mémoire et s'y interrogeront sur l'actuelle 22 omission des médias. 23 173 En conclusion, en plus d'avoir 24 préparé plusieurs mémoires sur divers sujets 25 d'importance majeur tels que la loi électorale, les StenoTran 44 1 questions constitutionnelles touchant la sécession du 2 Québec et du Canada, les projets hydroélectriques, ils 3 se rendront compte que ma contribution à l'histoire du 4 Québec a été immense et se demanderont peut-être 5 pourquoi aucune station de télévision ne s'est 6 intéressée à mon sujet. 7 174 En bref, je suis porté à croire que 8 tout est sûrement dû à mon implication politique; j'ose 9 espérer que non car ça serait priver la population d'un 10 résumé de la participation d'un citoyen qui se sera 11 dévoué de belle manière à la cause de sa patrie tout au 12 long de sa vie. 13 175 Finalement, les propositions et les 14 suggestions que j'ai présentées révèlent de mon 15 inspiration créatrice à laquelle la Société 16 Radio-Canada aurait intérêt à être attentive puisqu'il 17 s'agit de créations de ressources stimulantes qui lui 18 permettront de sortir des sentiers battus et de 19 maximiser sa cote d'écoute de jour en jour afin que la 20 Société Radio-Canada demeure un chef de fil à l'avant- 21 garde de ce qui se fait de mieux sur les plans de la 22 radio et de télévision au pays à l'aube de l'an 2000. 23 176 Merci. 24 177 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 25 Fortin. Je vous félicite de nous en avoir donné pour StenoTran 45 1 vingt minutes en dix. 2 --- Rires / Laughter 3 178 M. FORTIN: J'ai fait mon possible. 4 179 LA PRÉSIDENTE: Si le débit des 5 journalistes de Radio-Canada était le vôtre, nous 6 aurions une valeur ajoutée, évidement. 7 180 Monsieur le Secrétaire. 8 181 LE SECRÉTAIRE: La parole est 9 maintenant à Mme Francine Bertrand-Venne de la Société 10 professionnelle des auteurs et des compositeurs du 11 Québec. 12 1346 13 182 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, Madame 14 Bertrand-Venne. 15 PRÉSENTATION / PRESENTATION 16 183 Mme BERTRAND-VENNE: Bonjour, Madame 17 la Présidente. Je représente ici les 18 auteurs-compositeurs de la chanson, les 19 auteurs-compositeurs qui fournissent le contenu musical 20 des oeuvres audiovisuelles ainsi que le multimédia. 21 184 La SPAC a été créée pour défendre 22 plusieurs propos: la Loi du droit d'auteur, la Loi de 23 la radiodiffusion canadienne, et le Statut de 24 l'artiste. Voilà que nous avons été accrédités en 25 vertu de la loi fédérale du Tribunal canadien des StenoTran 46 1 relations professionnelles producteurs et artistes et 2 nous avons donc conclu, le 2 octobre dernier, notre 3 première entente collective avec Radio-Canada pour 4 toute commande d'oeuvres musicales, pour toute émission 5 produite par Radio-Canada. 6 185 Ce qui m'amène à vous dire que 7 Radio-Canada est un fort, un pilier, un exemple à 8 suivre chez les diffuseurs quant au respect des droits 9 des gens que je représente, quant aux conditions de 10 travail, et je dirais même que ça démontre tout à fait 11 l'importance que Radio-Canada a toujours apportée aux 12 artisans de sa programmation. 13 186 Elle a créé des habitudes d'écoute 14 qui profitent grandement aux stations privées, elle a, 15 dans ce respect, pu permettre à des créateurs québécois 16 de vivre de leur art et de travailler à une 17 programmation qui reflète au maximum les valeurs 18 canadiennes et notre culture en général. 19 187 Est-ce que Radio-Canada, comme radio 20 d'État, doit-elle continuer à survivre? 21 Indéniablement, indéniablement, Son besoin est 22 essentiel, elle doit continuer à le faire. Qu'est-ce 23 que la culture, par contre -- Parce que chez moi je 24 représente les auteurs-compositeurs de la chanson 25 populaire et je représente, à cause de mon entente avec StenoTran 47 1 Radio-Canada, les compositeurs de musique dite "de 2 concert". 3 188 Je ferai remarquer aux gens qui sont 4 ici qu'il y a quelques années les gens qui composaient 5 des symphonies ou de la musique contemporaine disaient 6 "de la musique sérieuse". J'aimerais que vous soyez un 7 de ceux de la SPAC pour entendre que Luc Plamondon ne 8 considère pas sa musique "non-sérieuse". Il est donc 9 convenu entre nous -- entre nous créateurs -- qu'il n'y 10 a pas de hiérarchies culturelles. Il n'y a que de la 11 culture, il n'y a que des goûts. Il faut faire 12 attention à la conception de la culture quand on parle 13 de la culture puisqu'en même temps sommes-nous en train 14 d'insulter nos concitoyens? 15 189 C'est très important de considérer 16 que la culture veut dire plusieurs choses à plusieurs 17 individus mais le rôle d'une radio d'État c'est d'être 18 capable de jouer et de diffuser l'ensemble de la 19 créativité des gens qui composent, en tout cas dans mon 20 secteur, de la musique de tous genres, de tous styles 21 et de toutes sortes. 22 190 S'il y a quelque chose que 23 Radio-Canada doit améliorer c'est effectivement de 24 continuer à jouer un rôle de précurseur dans la 25 musique, de faire entrer dans ce giron des musiques StenoTran 48 1 alternatives, des musiques émergentes, des jeunes pour 2 que les jeunes correspondent aussi à leur radio d'État 3 et que ça ne devienne pas une habitude d'écoute 4 strictement réservée à une catégorie d'individus ou à 5 une génération. 6 191 Et donc, avec le plus grand respect 7 des gens que je représente, vous aurez compris que je 8 représente l'ensemble de la créativité musicale et 9 donc, dans notre tête à nous à la SPAC, il n'y a pas de 10 hiérarchie. 11 192 Elle a créé une habitude d'écoute, 12 comme je le disais précédemment, à cause du respect 13 qu'elle a avec ses créateurs et ça pour moi c'est 14 capital. J'y reviendrai à cause de la problématique 15 économique, mais finalement elle a démontré largement 16 qu'elle était -- surtout au niveau francophone, au 17 niveau de la SRC -- on a créé une télé qui était 18 respectée, aimée et écoutée de nos concitoyens. 19 193 Elle doit produire elle-même plutôt 20 que laisser dans les mains de coproductions -- et je 21 reviendrai, évidemment, au côté économique et tout cela 22 dépendra de ses moyens financiers, mais je pense 23 qu'elle doit continuer à produite elle-même ses 24 émissions afin de travailler au maximum à les faire. 25 194 Je pense que des coproductions avec StenoTran 49 1 des stations privées auront tendance à diminuer les 2 qualités, aura tendance à amener les pratiques de 3 Radio-Canada au niveau des pratiques des télévisions 4 commerciales et c'est toujours un peu inquiétant 5 puisque la problématique et la logique des télés 6 commerciales sont toujours strictement et uniquement la 7 rentabilité de l'entreprise. 8 195 Préserver la qualité de sa 9 programmation, de son contenu, du langage de 10 Radio-Canada -- il m'est arrivé combien de fois dans le 11 cadre de mon travail de me faire dire, même par des 12 collègues de travail, par des amis, j'ai appris la 13 langue française en écoutant Radio-Canada. Il est 14 essentiel qu'elle conserve ce mandat et que la langue 15 française y soit pratiquée de façon exceptionnelle. 16 Lui permettre de faire des choix non-concurrentiels; je 17 pense ici en tête à toutes la problématique des BBM. 18 196 Il m'est arrivé récemment - et je 19 vais vous donner l'exemple -- j'ai siégé au conseil 20 d'administration de la "Grande nuit du cinéma", les 21 Prix Jutras où je représentais, évidemment, comme 22 permanente, je représentais les compositeurs de la 23 musique originale des films mis en nomination cette 24 année. Cette émission qui a été offerte à Radio-Canada 25 et pour des raisons que je ne comprends pas, afin qui StenoTran 50 1 ne sont pas pertinentes, finalement l'émission a été 2 retenue par TVA. On a été bousculés, on devait être 3 présentés le 28 février, on a été présentés le 7 mars. 4 Je vous ai mentionné Luc Plamondon, il y avait un 5 honneur qui lui était fait aux "Junos" à Toronto le 7 6 mars et là on a donc essayé de demander au diffuseur de 7 déplacer la date. 8 197 Mais par surcroît, en dernier 9 ressort, Radio-Canada francophone aux "Beaux Dimanches" 10 a décidé de présenter la plus belle émission du 11 reportage "Making of Notre-Dame de Paris" ce qui fait 12 que le même soir les citoyens québécois ont dû 13 malheureusement choisir. J'ai fait une sainte colère 14 au conseil d'administration de la "Grande nuit du 15 cinéma" en disant: "Comment se fait-il que le 16 diffuseurs, ou que les BBM ou que la rentabilité des 17 entreprises puissent permettre une coquille 18 administrative et d'avoir privé le peuple québécois 19 d'être capable d'écouter aisément et de façon paisible 20 des soirées qui valorisent des créateurs québécois dans 21 des secteurs différents?". 22 198 Assurément, une comédie musicale de 23 l'ampleur de "Notre-Dame de Paris" mérite autant 24 l'écoute des concitoyens du Québec et du Canada que la 25 "Grande nuit du cinéma" et que c'est regrettable de StenoTran 51 1 voir Radio-Canada renchérir entre TVA et Radio-Canada 2 anglophone et je dois vous admettre que je crois que 3 les administrateurs de Radio-Canada doivent être 4 contents parce qu'ils ont gagné la cote d'écoute mais 5 c'est malheureux pour la culture. 6 199 Et ça, à chaque fois qu'on se dit 7 Radio-Canada est obligée de jouer ce jeu, elle aurait 8 pu passer, à mon avis, l'émission le 14 mars. Enfin, 9 je vous dis que c'est déplorable puisque c'est la 10 culture qui écope à chaque fois. 11 200 La méconnaissance des artistes 12 anglais et français -- j'étais aux côtés de Luc 13 Plamondon à Toronto, il était très nerveux à côté de 14 moi me disant: "Tu sais, Francine, il y a 16 000 15 personnes ici qui ne me connaissent pas parce que je 16 suis connu dans le monde francophone". Il y a 17 peut-être une petite clé que peut-être il y aurait 18 quelque chose à faire dans les concepts de 19 programmation, d'inviter de temps en temps des 20 francophones aux émissions anglophones. 21 201 Finalement, vous aurez compris que je 22 suis préoccupée pour être capable de remplir ce mandat. 23 Je suis consciente que Radio-Canada n'a peut-être pas 24 les moyens financiers pour pouvoir faire tout ça. Je 25 vous dirais que je suis grandement préoccupée par le StenoTran 52 1 financement de Radio-Canada puisque si je veux qu'elle 2 n'ait pas... dans les négociations avec moi, j'ai pu 3 comprendre qu'elle me demandait des choses, il y a un 4 terme qu'ils utilisent, "les standards de l'industrie", 5 alors je vous évoquerai que comme je représente les 6 musiques originales des programmes de télévision il 7 arrive souvent qu'il y ait un "split screen" et qu'il y 8 ait une autopublicité pour l'émission qui suit, et vous 9 aurez compris que ça se fait pendant l'exécution 10 publique de la musique. On coupe la musique et on 11 parle de l'émission qui vient. 12 202 Évidemment, c'est une pratique 13 commerciale qu'on a vue aux États-Unis qui est reprise 14 par les stations privées et qui devient une pratique 15 courante, ce qu'on appelle "le standard industriel" et 16 quand Radio-Canada doit nous expliquer qu'elle doit 17 faire ces choses puisque, économiquement, elle ne peut 18 pas ne pas le faire, c'est excessivement grave puisque 19 je vous dirai que les auteurs-compositeurs détiennent 20 un droit moral sur leurs oeuvres et de faire ça c'est 21 comme de dire -- et je veux que vous compreniez comme 22 il le faut quand on défend la créativité des gens que 23 je représente -- ça équivaut à dire dans un musée, je 24 coupe en deux un tableau de Renoir pour faire de la 25 place à un tableau de Gauguin -- parce que quand on est StenoTran 53 1 compositeur de la musique originale d'une émission de 2 télévision ou on a composé une chanson qui est en fin 3 d'émission on souhaiterait bien que le public soit 4 capable de l'entendre dans son entièreté, intégralement 5 et non coupée pour faire de l'autopublicité. 6 203 Et jusqu'à un certain point, on 7 arrive à se dire qu'elle ne peut plus jouer ce rôle 8 fondamental puisqu'elle est coincée par des 9 problématiques économiques. 10 204 Dans les téléséries on voit de plus 11 en plus... 12 205 LE SECRÉTAIRE: Il faut conclure, 13 Madame. 14 206 Mme BERTRAND-VENNE: ... on voit des 15 produits commerciaux qui sont introduits donc elle a 16 une grande concurrence avec les stations privées et ma 17 conclusion c'est: pas assez de place à la chanson. Le 18 Groupe de travail de la chanson du Québec a conclu une 19 grande problématique sur la musique populaire, la 20 musique de variété, les émissions de variété, la 21 Catégorie huit. Radio-Canada évidement a toujours été 22 notre partenaire numéro un là-dedans. "La Fureur" est 23 une émission évidement que vous conviendrez connaît un 24 certaine popularité pour ne pas dire une grande. 25 207 Ce qu'elle a de formidable cette StenoTran 54 1 émission c'est qu'elle a reconceptualisé notre approche 2 à la chanson, elle a actualisé ça avec un peu le 3 karaoké, avec les méthodes modernes, et il y a 4 véritablement une nouvelle génération qui écoute cette 5 émission et qui se remet en contact avec la chanson, et 6 je vous dirais même, les générations que je suis et nos 7 enfants finissent par dire: "Hey, maman, tu connais 8 cette chanson-là?". Alors il y a un plaisir fou à 9 redécouvrir la chanson et de l'apprécier. Assurément, 10 il n'y a pas assez de place, il n'y a pas assez de 11 concepts de télévision qui sont attribués et il y a 12 assurément trop d'émissions qui parlent de la culture 13 mais qui ne la pratiquent plus. 14 208 "Info-Culture" est une émission 15 intéressante, les émissions d'informations, les 16 "Patrice l'Écuyer", les "Point J", et cetera, les 17 émissions où on parle de la culture, et Radio-Canada 18 fait partie de ce concept. 19 209 Nous souhaitons de tout notre coeur 20 qu'on améliore le sort de la culture. Il faut 21 résolument que Radio-Canada pratique la culture et non 22 plus qu'elle en parle, mais qu'elle la pratique. 23 210 Et voilà. Merci. 24 211 LA PRÉSIDENTE: Merci, Madame 25 Bertrand-Venne. Monsieur le Secrétaire, s'il vous StenoTran 55 1 plaît. 2 1400 3 212 LE SECRÉTAIRE: Il y aura un petit 4 changement à l'horaire. J'invite maintenant M. 5 Richard Barrette, directeur général de la Fédération 6 des communautés francophones et acadiennes du Canada. 7 Monsieur Barrette. 8 PRÉSENTATION / PRESENTATION 9 213 M. BARRETTE: Merci beaucoup. Madame 10 la Vice-présidente. 11 214 Au nom de la Fédération des 12 communautés francophones et acadiennes du Canada, 13 j'aimerais vous remercier pour cette occasion de vous 14 présenter nos positions au sujet du renouvellement de 15 la licence de la Société Radio-Canada. 16 215 Notre présentation sera divisée en 17 trois sections qui traiteront respectivement de la mise 18 sur pied d'un comité-aviseur, de notre intérêt pour une 19 imputabilité quantifiable de la Société Radio-Canada à 20 l'égard de nos communautés en terminant par un survol 21 de nos prises de position passées qui ont toujours une 22 pertinence aujourd'hui dans le présent contexte de 23 rationalisation des ressources et de restructurations 24 organisationnelles. 25 216 En guise de mise en contexte, StenoTran 56 1 permettez-moi de situer l'importance de la Société 2 Radio-Canada pour les communautés francophones et 3 acadiennes du Canada qui, rappelons-le, constituent un 4 million de personnes à l'extérieur du Québec. 5 217 Premièrement, c'est notre situation 6 linguistique à titre de minorité de langue officielle 7 qui caractérise le plus nos besoins. En effet, nos 8 collectivités possédant des cultures et des réalités 9 quotidiennes qui leur sont propres, leur besoin d'être 10 informées sur l'actualité de la francophonie canadienne 11 et sur le monde est essentielle. De plus, nous 12 référons à l'article 41 de la Loi sur les langues 13 officielles qui affirme que les institutions fédérales 14 doivent favoriser l'épanouissement des minorités et 15 assurer leur développement. Radio-Canada est certes 16 une des institutions fédérales concernées par cette 17 loi. 18 218 Deuxièmement, la disparité 19 géographique de nos communautés nous fait dépendre 20 grandement des télécommunications. Avec de si grandes 21 distances qui nous séparent, les services de 22 Radio-Canada sont essentiels afin de nous garder en 23 contact avec les Canadiens et avec le monde. Notre 24 réalité géographique explique aussi notre position sans 25 équivoque lors de l'annonce des fusions des stations de StenoTran 57 1 la SRC dans l'ouest canadien. 2 219 Tel que mentionné précédemment, la 3 présentation d'aujourd'hui se veut préliminaire afin de 4 vous faire part de notre grand intérêt au sujet du 5 renouvellement de la licence de la SRC et de ce que 6 nous comptons faire au cours des deux prochains mois. 7 Nous avons l'intention de créer un comité-aviseur afin 8 de mettre à jour nos positions passées en fonction des 9 besoins de nos populations et des nouvelles réalités 10 financières et technologiques auxquelles nous sommes 11 confrontés. 12 220 Le comité-aviseur que nous désirons 13 mettre sur pied sera composé de représentants des 14 communautés francophones et acadiennes, d'artisans des 15 domaines médiatiques et culturels, de même que 16 d'experts qui connaissent bien les télécommunications 17 et qui ont suivi le développement de la SRC. Le fruit 18 de leurs discussions nous permettra d'élaborer notre 19 mémoire final qui vous sera présenté lors des audiences 20 du mois de mai. 21 221 Comme nous l'avons mentionné, 22 l'article 41 de la Loi sur les langues officielles 23 stipule que les institutions fédérales doivent 24 favoriser l'épanouissement et le développement des 25 minorités de langues officielles. Cependant, tout en StenoTran 58 1 étant une institution fédérale, la Société Radio-Canada 2 ne possède pas de mécanismes d'imputabilité semblables 3 aux autres agences fédérales. Ceci s'explique par la 4 nécessité de garder une distance entre le pouvoir et 5 les médias dans une société démocratique. 6 222 Il importe ainsi, à notre avis, de 7 développer d'autres mécanismes d'imputabilité à l'égard 8 de la population qui viendront compléter le rôle du 9 Conseil d'administration et celui du CRTC. À titre 10 d'exemple, la création d'un comité-aviseur pour la 11 diffusion nationale de TVA ou l'assignation de postes 12 clairement identifiés à des représentants de nos 13 communautés au conseil d'administration de nos 14 communautés au conseil d'administration de TV5 sont des 15 concepts innovateurs selon nous. La FCFA demandera 16 donc à son comité-aviseur de se pencher sur 17 l'identification de tels mécanismes. 18 223 De plus, nous estimons nécessaire 19 d'appliquer une règle qui à notre avis s'estime à 15 20 pour cent afin de quantifier les objectifs de 21 production nationale de Radio-Canada à l'égard des 22 communautés francophones et acadiennes du Canada. En 23 effet, nos communautés représentent environ 15 pour 24 cent des francophones au pays alors qu'elles sont 25 sous-représentées tant au niveau du contenu des StenoTran 59 1 nouvelles nationales que de la production et du contenu 2 francophone national comme les grandes séries 3 télévisées, les documentaires et, bien sûr, l'accès au 4 financement de la production culturelle. 5 224 Concrètement, nous souhaitons que 6 Radio-Canada se donne des objectifs clairs et 7 mesurables en terme de production nationale afin que 8 soient évalués clairement les résultats. 9 225 En terminant, j'aimerais vous 10 présenter un survol des positions passées de la FCFA du 11 Canada qui trouvent toujours une pertinence aujourd'hui 12 dans un contexte de rationalisation des ressources et 13 de restructurations organisationnelles. 14 226 Tout d'abord, rappelons le constat du 15 rapport Gilbert de 1988 qui mentionnait que, et si 16 Renaud le permet, je vais le citer: 17 "Les besoins exprimés par les 18 francophones à l'extérieur du 19 Québec sont immenses et on ne 20 pourrait arriver à répondre à 21 ces besoins qu'au prix d'un 22 rééquilibrage considérable de la 23 programmation et de la 24 production. On ne pourrait y 25 arriver non plus sans des StenoTran 60 1 budgets additionnels". (Tel que 2 lu) 3 227 La Loi sur la radiodiffusion 4 mentionne clairement que la programmation de la SRC 5 devrait à la fois refléter la globalité nationale et 6 rendre compte de la diversité régionale du pays, tant 7 au plan national qu'au niveau régional, tout en 8 répondant aux besoins particuliers des régions et être 9 offerte en français et en anglais de manière à refléter 10 la situation et les besoins particuliers des deux 11 collectivités de langues officielles, y compris ceux 12 des minorités de l'une et l'autre langue. 13 228 Dans ce contexte, la FCFA du Canada 14 et ses membres se trouvent en droit de demander que le 15 gouvernement fédéral rétablisse les budgets de 16 Radio-Canada et lui garantisse un financement 17 pluriannuel stable. 18 229 Que Radio-Canada réoriente 19 l'administration de ses budgets pour réinvestir dans 20 les stations desservant les communautés francophones et 21 acadiennes du Canada, qu'elle s'assure de refléter la 22 réalité des différentes communautés francophones et 23 acadiennes par le biais de sa programmation régionale 24 et qu'elle s'assure aussi de refléter ces réalités sur 25 le réseau national en produisant en région des StenoTran 61 1 émissions pour diffusion sur son réseau national en 2 s'assurant que les émissions diffusées sur le réseau et 3 produites à Montréal accroissent les contributions des 4 stations desservant les communautés francophones et 5 acadiennes et traitent leurs sujets en tenant compte de 6 la perspective de ces communautés. 7 230 En guise de conclusion, somme toute, 8 comme le mentionne le rapport de la firme PGF pour le 9 compte de l'Alliance des radios communautaires du 10 Canada en 1997, après avoir perdu près du tiers de son 11 budget, la SRC est dans une situation difficile. Bien 12 avant que la dernière série de réductions budgétaires 13 ne soit annoncée, la Société Radio-Canada reconnaissait 14 qu'elle éprouvait des difficultés à bien desservir nos 15 communautés. Déjà en 1990, elle reconnaissait dans son 16 document "Mission, valeurs, principes et objectifs" 17 que: 18 "La SRC envisage toujours de 19 nouvelles entreprises de 20 programmation, par exemple (...) 21 l'amélioration des services aux 22 francophones hors-Québec". (Tel 23 que lu) 24 231 En 1996, deux comités chargés 25 d'examiner le mandat et l'avenir de la SRC concluaient StenoTran 62 1 que les communautés francophones et acadiennes sont 2 toujours en attente de services reflétant clairement 3 leurs réalités. En effet, le Comité permanent de la 4 Chambre des communes sur le patrimoine canadien et le 5 comité présidé par Pierre Juneau recommandaient que 6 davantage soit fait pour les francophones en milieu 7 minoritaire. 8 232 Malgré des efforts de la SRC, il nous 9 faut constater que des contraintes budgétaires n'ont 10 pas permis de combler les lacunes des services en 11 français à l'extérieur du Québec. 12 233 Je vous remercie à nouveau de nous 13 avoir accordé l'opportunité de venir à cette audience. 14 J'aimerais vous informer que nous comparaîtrons -- ou 15 nous souhaitons comparaître -- lors des audiences du 16 renouvellement de la Société Radio-Canada qui auront 17 lieu au mois de mai. 18 234 Merci, Madame la Vice-présidente. 19 235 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 20 Barrette et au revoir. Monsieur le Secrétaire, s'il 21 vous plaît. 22 1410 23 236 THE SECRETARY: Yes, has Ms Aldona 24 Damecour arrived? No? M. Pierre Émond? M. Glenn 25 Gavin, vous avez la parole. StenoTran 63 1 PRESENTATION / PRÉSENTATION 2 237 MR. GAVIN: I would like to speak for 3 just a few moments about Radio-Canada/CBC just as a 4 simple listener. 5 238 Je pourrais peut-être me qualifier de 6 "radiophile" -- and some people even think I am a bit 7 eccentric because I only have a radio, not a TV, not a 8 video, not any of this high tech stuff and it seems to 9 me that if there is one element of Société 10 Radio-Canada/CBC that is irreplaceable it is indeed the 11 FM radio. There is no other instrument for the 12 diffusion of music like that, as far as I know, and I 13 would certainly agree with Madame who said a while ago 14 that we need not believe in the hierarchy of culture, 15 we need not accept its concept. I myself would prefer 16 another term to "musique sérieuse", but for the time 17 being there is, nevertheless, I think, agreement on the 18 fact that there is a hierarchy of value, there is a 19 hierarchy of quality and this is where Radio-Canada/CBC 20 come in. 21 239 The only way you can get the quality 22 of live music -- as far as I know, now this may change 23 with the some of the new technologies -- at present is 24 with FM radio and the technicians -- who we hope, of 25 course, will come back soon -- of Radio-Canada/CBC do a StenoTran 64 1 tremendous amount of work in going to the far corners 2 of this country, "au fin fond de la brousse", 3 sometimes, to record concerts that none of us would be 4 able to hear otherwise. 5 240 Of course, Radio-Canada and CBC also 6 serve as "mécènes", as patrons of the arts. Only the 7 other day, here in Quebec, we had the "Créations 8 mondiales" of a new work of music by a local composer. 9 These services are simply unavailable and probably will 10 continue to be unavailable through any other venue. 11 241 Now, certainly, you may say: "Well 12 with technology of compact disks, and so on, everybody 13 would have access to the same level of musical 14 sophistication". But, in fact, if you listen, most 15 compact disks do not even come close to giving you the 16 quality that you get from an FM radio recording or live 17 presentation. 18 242 As a matter of fact, very often an FM 19 radio presentation of music is superior to what you get 20 in a concert hall. So, I would just like to say, as an 21 inveterate radiophile, and a simple listener that if we 22 ever had to make further cuts as a society in 23 Radio-Canada and CBC perhaps we could cut in some of 24 the areas which are served by other media -- other 25 organs, I should say -- like television, AM radio and StenoTran 65 1 what not, but I want to insist again that if there is 2 one element that is absolutely irreplaceable and 3 indispensable, "vraiment le joyau du patrimoine 4 culturel canadien et mondial", it is FM radio. 5 243 Now, just so you don't think I am 6 only interested in music, I would also mention that 7 political reportage such as you get on FM radio is 8 often also irreplaceable. I remember a few years ago, 9 at the time of the Gulf War I had occasion to watch 10 television news at a friend's house regularly and, in 11 fact, what you got even on CBC television, or 12 Radio-Canada television was not nearly so objective as 13 what you could get on the radio and so, here again, as 14 far as intellectual programming is concerned you find, 15 once again, on FM radio ideas on the CBC. 16 244 I had a friend visiting from New York 17 who said: "Even in New York City we don't have this 18 sort of thing except, of course, in the subway". He 19 meant you could have live discussions with people -- 20 but you would practically never find that quality of 21 programming on the radio. 22 245 So, whether it is ideas, whether it 23 is "Décrocheur... d'étoiles", "Comme un roman", 24 "Between the Covers", and so on, this is a beautiful 25 compliment to the musical programming of the CBC and StenoTran 66 1 Radio-Canada. Just so that there will be some 2 representation of the younger generation, "la relève", 3 people who grew up in the video world, I would like to 4 read just a few remarks by a younger colleague, 26 5 years old, who had this to say about the television 6 component of Radio-Canada: 7 "Messieurs, dames. De tous les 8 débats publics dont nous 9 entendons parler régulièrement, 10 l'avenir de Radio-Canada est le 11 seul qui m'a décidé à exprimer 12 mon opinion. Au-delà de toutes 13 les variables que chacun 14 mentionne, la question à 15 laquelle notre société doit 16 répondre est simple. 17 Radio-Canada doit-il chercher à 18 être rentable ou doit-il 19 chercher à éduquer 20 culturellement? Là, et 21 seulement là, se trouve le choix 22 que nous devons faire. Quand ce 23 choix sera fait, l'évidence de 24 toutes les autres réponses 25 apparaîtra. Chercher la StenoTran 67 1 rentabilité d'un organe de 2 divertissement tous conviendront 3 que c'est obligatoire. 4 Pourtant, la culture et le 5 divertissement sont foncièrement 6 différentes. Je m'efforce 7 chaque jour d'expliquer à mes 8 élèves de niveau collégial que 9 la culture est ce qui amène à 10 mieux comprendre l'humanité, ce 11 qui fait de nous de meilleures 12 personnes alors que le 13 divertissement n'a pour but que 14 de reposer l'esprit de ses 15 obsessions. Les concurrents 16 directs de Radio-Canada au 17 Québec -- TQS et TVA -- 18 composent toute leur 19 programmation sur cette notion 20 de divertissement. Ils le font 21 pour une raison simple: les 22 cotes d'écoute, donc la 23 publicité. Radio-Canada est 24 subventionnée par le 25 gouvernement fédéral. StenoTran 68 1 Radio-Canada devrait pouvoir se 2 permettre de se fixer des 3 objectifs qui ne tiendraient pas 4 compte de cet aspect économique. 5 Enfin, en cette fin de 6 millénaire où les crises 7 spirituelles et existentielles 8 affectent une assez importante 9 partie de la population, 10 j'aimerais vous faire part de 11 l'influence que Radio-Canada a 12 eue sur moi. Quand j'étais 13 petit, "Les Beaux Dimanches" 14 diffusaient régulièrement des 15 téléthéâtres. Encore 16 aujourd'hui, je me rappelle 17 parfaitement avoir vu Albert 18 Millet jouer "Cyrano de 19 Bergerac" ou Yvon Deschamps et 20 Jean-Louis Roux partager la 21 vedette dans "L'ouvre-boîte". 22 Je crois sincèrement qu'ils ne 23 sont pas étrangers à mon intérêt 24 d'aujourd'hui pour la 25 littérature. Je me souviens StenoTran 69 1 aussi d'Edgar Fruitier animant 2 les "Grands esprits", y avoir vu 3 "Cléopâtre", "Napoléon" et 4 "Machiavel" et "Discuter du 5 pouvoir" où Thomas d'Aquin et 6 Martin Luther discutaient de la 7 théologie. Je crois sincèrement 8 que mon intérêt pour la culture 9 générale leur doit quelque 10 chose. Éduquer à l'art, voilà 11 un objectif noble et logique que 12 Radio-Canada pourrait 13 poursuivre. Voilà un objectif 14 qu'il devrait atteindre". (Tel 15 que lu) 16 246 And so I wouldn't seem so eccentric, 17 as someone who only has a radio, I wanted to share this 18 viewpoint of a TV addict, but let's say a TV addict who 19 "privilégie le sens de la qualité". 20 247 Merci beaucoup. 21 248 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 22 Gavin. Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît. 23 1416 24 249 LE SECRÉTAIRE: Je rappelle aux gens 25 qui doivent faire des présentations et qui ne l'ont pas StenoTran 70 1 déjà fait de venir me voir pour bien confirmer qu'ils 2 sont présents. 3 250 J'appelle maintenant M. Marc Gendron 4 comme prochain présentateur. Il n'est pas arrivé. 5 251 Mr. Thomas Reisner, are you ready to 6 present now? We have a gap in the presentations. 7 PRESENTATION / PRÉSENTATION 8 252 MR. REISNER: Madam Chairman, on 9 behalf of Voice of English Quebec, the community 10 organisation I represent, I am grateful for the 11 opportunity afforded me of making some remarks of what 12 we hope may be the future direction of the Canadian 13 Broadcasting Corporation as it prepares to meet the 14 evolving needs of Canadians and to confront fresh 15 challenges in the new millennium. 16 253 More specifically, I should like, if 17 I may, to focus my comments on the role I believe the 18 Corporation could and ought to be playing in our region 19 in enhancing the quality of cultural life and 20 collective well-being of our community. 21 254 Given the rather atypical make up and 22 situation on the English language community of the 23 greater Quebec area, it might be advisable for me to 24 preface my comments with the characterisation of it, 25 albeit in very broad strokes. StenoTran 71 1 255 After the massive and disquieting 2 exodus of English speakers in the late 70s and early 3 80s, the minority official language population of the 4 provincial capital region has, as late census figures 5 confirm, by and large stabilized at about 15,000 6 persons. It is a population whose age structure, while 7 somewhat more heavily skewed towards the elderly than 8 is the national average, does not diverse, to a 9 significant degree, from the demographic profile of the 10 majority official language population. 11 256 This may be attributed partly to a 12 moderate rate of natural growth and to the steady 13 influx of new English speakers finding employment in 14 industry, business, education and the armed forces. In 15 fact, current statistical indication suggests that some 16 20 per cent of the anglophobe population in the region 17 is replaced every five years, a healthy inflow of new 18 blood, just about sufficient to offset a commensurate 19 outflow and great enough to safeguard the community 20 from stagnation and the perils of cultural inbreeding. 21 257 Our other characteristics are equally 22 positive as regards average level of schooling and the 23 proportion of university-trained individuals. The 24 English language community of the region enjoys, in 25 fact, an appreciable advantage over and above the StenoTran 72 1 general population -- rather remarkably, if one 2 considers the relative preponderance of higher-aged 3 cohorts among us and is exceptionally well-integrated, 4 both socially and linguistically into the larger 5 francophone fabric of the capital region. 6 258 The majority of English families can 7 enjoy a degree of functional adaptation, rare in Canada 8 and other regions of this province. While this should 9 make us the envy of every -- or perhaps of many locales 10 of multi-ethnic settlements in this country -- our very 11 success in fitting in, as I see it, has made the 12 retaining of our collective identity as a cultural 13 group the more difficult. 14 259 One of the persistent challenges 15 facing anglophones in Quebec -- in the Quebec City area 16 especially, particularly in late years -- has been that 17 of withstanding a tendency to assimilation. The 18 accidents of urban geography have not been particularly 19 favourable in this whereas there is a relatively higher 20 density of anglophones residing in the suburbs of 21 Sillery and Ste-Foy, for example, and the satellite 22 municipalities of Shannon, Stoneham, Valcartier and 23 elsewhere, in no particular quarter of the metropolitan 24 area does the concentration of English speakers attain 25 what one might call critical mass levels, namely a StenoTran 73 1 degree of population density sufficient to enable the 2 community to sustain itself spontaneously as a vibrant 3 and viable cultural entity it knows itself to be and 4 aspires to being. 5 260 To put it otherwise, English speakers 6 in the provincial capital region may constitute, 7 demographically-speaking, a small village within a 8 sizeable city but theirs is a village without a 9 physically identifiable centre where social and 10 cultural interaction can flourish. 11 261 A longstanding policy of public 12 neglect and governmental underfunding leading, in too 13 many cases, to the disappearance by outright closure or 14 gradual attrition of English language community 15 institutions has further aggravated the problem leaving 16 anglophones in the provincial capital region in the 17 unviable predicament of cultural infants -- I am sorry, 18 orphans, infants too, possibly. 19 262 However adequately people as 20 individuals may learn to adjust to such changes in 21 their lives and to make do, no minority population can 22 long survive as a community under such inhospitable 23 conditions. 24 263 Over the last two decades, the burden 25 of filling the ever deepening institutional void at the StenoTran 74 1 heart of Quebec's anglophone community has fallen 2 increasingly on the CBC. Indeed, in the absence of 3 alternatives, it is no exaggeration to say that our 4 dependence on the corporation, for both local and 5 national programming, has grown absolute to the point 6 of abjectness. 7 264 Madam Chairman, let members of the 8 Commission sweep the AM-FM dial from one end to the 9 other, and among the scores of signals picked up over 10 the two bands they will come up with only one station 11 broadcasting in the English language. 12 265 For almost a quarter of a century, 13 the Quebec Community Network -- just now celebrating 14 the 20th year of its existence -- has been our main 15 stay, our sole vital link on the ether, not only with 16 the rest of English-speaking Quebec and Canada, but 17 what is even more crucial to our well-being, with and 18 among ourselves. 19 266 In addition to the day-to-day 20 utilitarian function of providing the local news and 21 weather reports, announcing upcoming community events, 22 from church bazaars and parish suppers to school 23 closures in the winter and sports and cultural 24 activities all year long, the local QCN station, 25 seconded by a contingent of volunteer correspondents StenoTran 75 1 throughout the vast Quebec inter-land, has performed an 2 invaluable service that of building community and 3 putting a thinly spread English population of a vast 4 territory in touch with itself. 5 267 There is in my mind simply no way of 6 attaching a dollar value to this most essential of 7 public services. And even the survival of this last 8 precious link was put in jeopardy in the autumn of 1996 9 when, following the draconian CBC budget cuts that 10 year, Quebec-AM and our locally-generated morning show 11 found itself having to do with severely reduced 12 operating projects with "Breakaway", our own two-hour 13 long afternoon program, barely escaped falling victim 14 to the paring knife altogether. 15 268 Only the most determined lobbying 16 effort on the part of individuals and community groups, 17 among them "The Voice of English Quebec", averted the 18 all but inevitable from happening. If I may cite: 19 "With CBC radio being the only 20 English language radio in this 21 area"... 22 269 John Keith who preceded me as 23 president of this organization commented in the local 24 press at that time: 25 "... it is clear that the very StenoTran 76 1 fabric which holds our community 2 together is being eroded beyond 3 the point of return". (As read) 4 270 A citation from the Quebec Chronicle 5 Telegraph, 25 September, 1996. 6 271 Pleased and relieved as we were, and 7 continue to be, at the successful outcome of our 8 campaign to save "Breakaway" from extinction that time, 9 none of us, I suspect, is naive enough to suppose, even 10 yet, that the show's future is assured. A program as 11 heavily dependent as "Breakaway" is on the all but 12 heroic effort of two dedicated broadcaster-journalists, 13 each of whom must combine in her person an intimidating 14 various assortment of roles, can never afford to take 15 its long-term survival for granted. 16 272 Even at this late stage, Madam 17 Chairman, it is not unusual to hear the self-proclaimed 18 champions of sound financial management argue that was 19 perfectly adequate shows that we had from CBC Montreal 20 for the asking, spending locally on the production of 21 programs is an unjustifiable misuse of public 22 resources. 23 273 The one thing such sensible counsels 24 ignore is that the principal value of community 25 broadcasting does not so much consist in the purveying StenoTran 77 1 of information as in the human and cultural empowerment 2 of the listener. Community radio, if I may paraphrase 3 Shakespeare, holds a proverbial mirror up to nature 4 enabling us to see who we are, where we have been and 5 which way we are headed. 6 274 The very intimacy of the medium is 7 its message, all of the rest can be gleamed from the 8 newspapers or for those expert at surfing the Internet 9 for multiplicity of sites on the worldwide web. The 10 one trait all these alternatives lack but that 11 community radio possesses in abundance is a sense that 12 the medium belongs to the people. 13 275 This last observation brings me 14 directly to what will be the concluding plea of my 15 presentation. 16 276 Precisely because community radio 17 must, above all, give a faithful reflection of the 18 "listenership" it is dedicated to serve, it is 19 essential, I think, that from time to time it review 20 its own vision of just what that audience is. 21 277 If I may articulate a single 22 complaint about the community networks' approach to its 23 business is that the QCN chronically underrates the 24 sophistication and intelligence of its listeners, 25 treating them somewhat patronisingly on occasion as a StenoTran 78 1 collection of well-meaning, semi-bright yokels who must 2 be addressed in words of less than two syllables and 3 whose cultural tastes and aesthetic horizons are 4 confined to consuming turkey suppers in church halls to 5 the accompaniment of old-time fiddle music. The 6 interpretation, I assure you, is wrong and nothing so 7 discourages a public as a sense of its being an object 8 of condescension. 9 278 A point in fact, if I may conclude 10 with a wish. I, and a great many like-minded 11 listeners, would dearly welcome the CBC making its 12 Radio Two of its cultural programming freely available 13 in the Quebec City region. Access to the signal at 14 present is only by cable and only when the commercial 15 distributor opts to include it among his selections. 16 279 This fact alone precludes many 17 families from taking advantage of a natural resource 18 they can ill-afford to do without in a city offering so 19 little in the way of culture reinforcement to members 20 of the English language minority nor can I see any 21 valid objection to the provision of this additional 22 service. The broadcast facility is already in place to 23 allow the signal to be directly transmitted. The 24 expense of adding Radio Two to the Corporation's 25 current offering would be minimal. The benefits of StenoTran 79 1 doing so, by contrast, immeasurable. 2 280 If nothing else, it will send the 3 clearest message to English Quebeckers that their 4 government cares and has not simply abandoned them to 5 their faith. On the other hand, as a matter of equity, 6 the minority population of the metropolitan area would 7 thus finally receive equal treatment of those of Ottawa 8 and Moncton, for instance. Given our dismal cultural 9 isolation as a virtual village within the capital of 10 French Canada, our community deserves no less, Madam 11 Chairman. 12 281 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. 13 Reisner. For many people this is a great day to make a 14 wish. 15 282 Monsieur le Secrétaire. 16 1429 17 283 LE SECRÉTAIRE: Est-ce que M. 18 Sébastien Dumas est arrivé? Non? Alors on passe à M. 19 Pierre-Paul Morissette. 20 PRÉSENTATION / PRESENTATION 21 284 M. MORISSETTE: Alors bonjour, Madame 22 la Présidente. Je me présente, je suis Pierre-Paul 23 Morissette, un retraité de Charlesbourg. Je viens ici 24 comme simple citoyen et père de six enfants. 25 285 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, Monsieur. StenoTran 80 1 286 M. MORISSETTE: Alors mon propos va 2 se porter sur trois chapitres. Je n'ai pas de mémoire 3 écrit, c'est uniquement une présentation verbale. 4 287 Dans un premier temps je vous indique 5 ce qui va pour moi à la Société Radio-Canada, ce qui ne 6 vas pas et, finalement, les suggestions que j'aimerais 7 vous faire. 8 288 Alors pour moi ce qui va, évidement, 9 les émissions d'intérêt public comme "La Facture", les 10 bulletins de nouvelles, "Le Point", je trouve que c'est 11 excellent. Entre autres, il y a des émissions que j'ai 12 beaucoup appréciées récemment comme celle portant sur 13 "Les soeurs du Bon Pasteur", une enquête que M. 14 Franjeau(ph) a faite à l'émission "Le Point" et il y a 15 quelques années une émission qui portait sur le partage 16 du travail. 17 289 Comme un intervenant l'a mentionné 18 tout à l'heure, j'écoute davantage la radio que la 19 télévision et j'aime bien la belle musique que 20 Radio-Canada peut nous diffuser surtout au FM et ce que 21 j'aime aussi à la radio c'est, entre autres, certaines 22 campagnes comme "Le Noël des Enfants". Je trouvais que 23 la radio a joué un rôle très important dans la région 24 de Québec à cet égard-là. 25 290 Ce qui ne va pas -- je vais mettre le StenoTran 81 1 point peut-être sur un aspect qui me tient à coeur -- 2 c'est cesser de déterrer des cadavres du passé et là, 3 par exemple, je mentionnerais la culture du 4 ressentiment hors-contexte. Là, je fais surtout 5 référence à des bulletins de nouvelles concernant les 6 "Enfants de Duplessis" qui originent des années 50. 7 291 Moi j'aimerais davantage qu'on mette 8 l'emphase sur une culture de compassion, qu'on arrête 9 de déterrer hors-contexte des histoires des années 50. 10 Est-ce qu'on veut, finalement, en arriver à des 11 expériences comme on en a vues au Kosovo de ressusciter 12 ce ressentiment parmi les gens? Moi je trouve ça un 13 peu déplorable que nos journalistes s'attardent à ces 14 questions-là. 15 292 Les suggestions maintenant. Ce que 16 je suggérerais c'est qu'on ait des émissions ou des 17 reportages sur l'engagement social des aînés -- dont 18 j'en suis un -- qui mettraient l'emphase sur des 19 projets qui mettent l'emphase sur la solidarité 20 inter-générationnelle. Nos jeunes ont besoin 21 d'entendre un message d'espérance, un message d'espoir 22 et je pense que nos aînés peuvent leur donner ce 23 message-là, d'autant plus que dans la région de Québec 24 en 1997-98, il y a eu au-delà de 36 000 retraites, des 25 jeunes retraités, de nouveaux retraités. StenoTran 82 1 293 Alors je pense que la Société 2 Radio-Canada pourrait interpeller ces nouveaux 3 retraités-là avant qu'ils développent des habitudes de 4 consommateurs, surtout dans les casinos et dans les 5 voyages, dans les jeux de cartes. 6 294 Il faudrait qu'il y ait des émissions 7 qui interpellent et qu'on mette de cette façon-là 8 peut-être l'accent sur ce que les aînés peuvent faire 9 comme engagement d'autant plus que cette année c'est 10 l'Année internationale des aînés alors ils ne manquent 11 pas de suggestions là-dessus. Vous avez un Conseil des 12 aînés, vous avez des associations comme l'AIFA, 13 l'Association internationale francophone des aînés, il 14 y a aussi la FADOC qui pourraient sûrement faire des 15 suggestions à nos journalistes. 16 295 La deuxième suggestion que je ferais 17 c'est concernant les capsules de réflexion des grands 18 humanistes. Ça rejoint un petit peu ce qu'un 19 intervenant a mentionné tout à l'heure, je pense M. 20 Voyer de Granby, il parlait de la promotion des valeurs 21 humaines. Moi je pense qu'on devrait mettre l'accent 22 plus sur la culture de vie que la culture de mort. Par 23 exemple, on a eu des suicides d'artistes et de 24 personnages publics récemment et je pense que ça a eu 25 un effet auprès des jeunes. Entre autres, je pense au StenoTran 83 1 suicide de Gaétan Girouard, ça a un effet je dirais 2 fataliste face aux problèmes qu'on vit sur le plan 3 social. 4 296 Alors il faudrait mettre l'accent sur 5 peut-être des capsules de réflection sur les grands 6 humanistes du dernier millénaire, surtout le matin -- 7 parce que moi je suis au auditeur du matin et je trouve 8 que le matin on est plus à l'écoute de ce type de 9 messages, on les intègre davantage dans notre vécu 10 personnel. 11 297 La troisième suggestion que je ferais 12 c'est de développer un type de réseaux que 13 j'appellerais "genre RDI" mais axé sur l'économie parce 14 qu'actuellement on véhicule un espèce de message 15 d'économiste, un message de main invisible qui va tout 16 régler à partir d'une vision mondiale qui met l'emphase 17 d'autant plus, je pense sur la compétitivité, sur la 18 question économique et on évacue dans ça la personne. 19 298 Alors moi je pense qu'on pourrait 20 faire de grands reportages, pourquoi ne pas évaluer, 21 faire un bilan économique de ces choses-là et 22 développer un réseau qui serait sur l'économie pour que 23 les citoyens, ou les simples profanes comme moi, 24 puissent avoir une compréhension vulgarisée de ce que 25 ça comprend ce phénomène de mondialisation, démystifier StenoTran 84 1 un petit peu ce langage-là. 2 299 Aussi, évidemment, ce qui serait bien 3 important dans ce réseau-là c'est l'objectivité des 4 journalistes. Moi je trouve qu'une des plus grandes 5 qualités qu'un journaliste peut avoir c'est de nous 6 donner les deux côtés de la médaille, de nous faire 7 voir que les emplois à travers une économie mondiale, 8 qu'on perd des emplois, qu'on démystifie ce phénomène. 9 300 Quand on voit que la Bourse de New 10 York monte parce qu'il y a moins d'emplois dans un 11 pays, moi je dis que c'est le monde à l'envers. Ce qui 12 rend un pays heureux ou satisfait c'est quand les gens 13 ont du travail, tout le monde a de l'emploi, alors 14 l'économie est rendue à un tel point dans le monde 15 financier que ça fait monter les valeurs de la Bourse. 16 Et on l'a vu récemment avec une déclaration de Bell 17 Canada qui a décidé de licencier 2 500 -- en tout cas 18 un certain nombre -- de vendre ce personnel-là et la 19 cote de la Bourse des actions de Bell Canada a tout de 20 suite monté, a tout de suite réagi. 21 301 Alors il faudrait démystifier ça et 22 mettre l'emphase un petit peu -- au lieu de parler 23 toujours du produit national brut, le PNB, de parler du 24 BNB, du bonheur national brut. Ça serait peut-être une 25 façon de nous faire comprendre davantage cet aspect-là StenoTran 85 1 et de mettre aussi l'accent sur la personne d'abord, 2 pas uniquement sur les structures, sur les services, 3 sur les systèmes. Alors là on aurait peut-être une 4 meilleure compréhension comme citoyens. 5 302 Alors ce sont les trois suggestions 6 que j'avais à faire. 7 303 Maintenant je voudrais terminer sur 8 une préoccupation que j'ai à l'égard du CRTC. Je 9 comprends que c'est Radio-Canada qu'on doit examiner, 10 mais le CRTC va-t-il prendre en considération les 11 suggestions qu'on fait comme simples citoyens? Là j'ai 12 un doute parce qu'il y a quelques semaines j'ai écrit 13 une lettre de plainte concernant Bell Canada. Je 14 citais que ces petits pharaons de passage qui ont des 15 millions de dollars en salaire ne se préoccupent pas 16 beaucoup des services à la clientèle et surtout des 17 téléphonistes, et je n'ai pas eu de réponse à cet 18 égard-là. 19 304 Alors je voudrais que, en terme de 20 suivi, la CRTC peut-être écoute non seulement nos 21 suggestions mais qu'ils essaient de les intégrer. Ça 22 serait plus valorisant pour les citoyens comme moi de 23 venir prendre la parole, ce qui représente pour nous 24 comme simples profanes, un grand défi parce qu'on ne 25 connaît pas tous les problèmes sur le plan technique et StenoTran 86 1 surtout sur le plan des structures. 2 305 Alors, je vous remercie, Madame. 3 306 LA PRÉSIDENTE: C'est Monsieur 4 Morissette? 5 307 M. MORISSETTE: Oui. 6 308 LA PRÉSIDENTE: Et quand nous 7 avez-vous écrit? 8 309 M. MORISSETTE: J'ai écrit le 16 9 février à votre bureau de Montréal, 1800, avenue McGill 10 et je n'ai pas eu aucun accusé réception encore. Je 11 pourrais en laisser une copie au Secrétaire pour qu'il 12 y ait au moins un suivi sur les propositions que l'on 13 fait. 14 310 LA PRÉSIDENTE: Mais nous ne 15 répondons pas aux lettres aussi rapidement que les 16 grands-mères. 17 --- Rires / Laughter 18 311 Mais nous y arrivons tôt ou tard. Je 19 vous invite à déposer votre nom, et cetera, au 20 Secrétaire. 21 312 M. MORISSETTE: Merci. 22 313 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 23 Morissette. Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît. 24 Ce sera la dernière présentation et nous prendrons une 25 pause. StenoTran 87 1 1438 2 314 LE SECRÉTAIRE: Oui, effectivement, 3 il n'y aura pas nécessairement d'accusé réception à une 4 plainte mais il va y avoir une réponse éventuellement. 5 Nous essayerons de faire le suivi sur ce point. 6 315 The next presenter is Mr. Warren 7 Chapman. Mr. Chapman. 8 PRESENTATION / PRÉSENTATION 9 316 MR. CHAPMAN: Hi, good afternoon. 10 317 THE CHAIRPERSON: Good afternoon, Mr. 11 Chapman. 12 318 MR. CHAPMAN: I am not here as part 13 of an organisation, just as an individual. 14 319 First, I would like to comment on the 15 expensive equipment and luxurious surroundings I see 16 here. First-rate hotels and large expense accounts are 17 also perhaps available to CRTC personnel. 18 320 I think Canadians, as a whole, agree 19 that it is important for the CRTC as well as other 20 government bodies, including the CBC, to economise as 21 much as possible in performing their functions. 22 321 THE CHAIRPERSON: Would you speak a 23 bit closer to the microphone, please? 24 322 MR. CHAPMAN: Okay. That said, 25 anyway, I think the CBC is in need of additional StenoTran 88 1 funding and almost everything I have to say about the 2 CBC centres on the need for adequate secure funding. 3 Both the TV and radio networks offer quality, diverse, 4 non-mass appeal, Canadian-oriented programs. Often 5 these programs are not viable for commercial networks 6 so without the CBC we would be deprived of these 7 options. Examples of these include radio shows 8 featuring modern and classical music, non-mainstream 9 rock music and excellent news and information programs. 10 Being non-commercial, these programs require funding to 11 exist. 12 323 The CBC should also be funded 13 adequately enough so that its news and information 14 programs can exist free of the influence advertisers 15 could exert by threatening to withhold advertising. 16 News shows should be free to report on products or 17 services and express a range of opinions without fear 18 of reprisals from advertisers. 19 324 Children's programming also should be 20 able to remain commercial-free. We should be proud of 21 the CBC for maintaining this policy and reducing the 22 influence of advertisers on young children. Again, 23 such a policy requires adequate funding. 24 325 Actually, for a public broadcaster, I 25 think we are seeing too much advertising on the TV StenoTran 89 1 networks. I would like to see ads restricted to 2 between programs as it is done on Télé-Québec. Of 3 course, adequate funding is required. 4 326 With adequate funding, CBC coverage 5 should be expanded. Many places I have lived had less 6 than complete exposure: Windsor, Ontario; Duncan, B.C. 7 and Vancouver Island and also possibly Victoria and 8 even Quebec City, which lacks a CBC Radio Two. 9 327 The CBC also must be protected from 10 the threat of political interference. It is essential 11 that funding be not only adequate but guaranteed and 12 especially not vulnerable to politically-motivated 13 cutbacks in reaction to unfavourable reports. 14 328 The CBC must be able to report free 15 of bias. On the subject of political bias, I must 16 complain about the CBC's handling of political debates 17 during the election periods. Serious smaller parties 18 running in elections should not be excluded from the 19 main debates or, when they are there, further 20 marginalised. This happened to the National Party and 21 it happens to the Green Party. Better criteria 22 determining the parties' suitability are needed. 23 329 That is mostly what I have to say. A 24 last point: My nine-year old daughter feels the CBC 25 should show "Sabrina, the Teenaged Witch". StenoTran 90 1 --- Laughter / Rires 2 330 THE CHAIRPERSON: CBC officials are 3 here. I hope they took note. 4 331 Thank you, Mr. Chapman. 5 332 Nous allons maintenant prendre une 6 pause de dix minutes. Nous reprendrons vers 14 h 55. 7 333 So we will take a ten-minute break 8 and be back at around 14:55. 9 --- Recess at / Pause à 1441 10 --- Reprise à / Upon resuming at 1449 11 334 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 12 Secrétaire, s'il vous plaît. 13 335 THE SECRETARY: Yes, the next 14 presenter will be Mrs. Nadia Alexan. 15 1500 16 336 THE CHAIRPERSON: Good afternoon, 17 Ms Alexan. 18 PRESENTATION / PRÉSENTATION 19 337 MS ALEXAN: Good afternoon. I hope 20 this is working -- it seems to be. 21 338 Madam Chairman, ladies and gentlemen. 22 I am a simple teacher from Montreal. I don't have any 23 titles and I am here because I love the CBC. I just 24 have a few comments to make about the kind of 25 programming I would like to see. StenoTran 91 1 339 I am going to be speaking about the 2 following points: The CBC is essential to democracy, I 3 believe the CBC is essential to democracy. The CBC 4 should present a different point of view from the type 5 of commercial broadcasting. The CBC should give us 6 in-depth analyses of what is happening. It should also 7 have a Canadian spin on international affairs. The CBC 8 should reflect the culture and diversity of Canadians. 9 The CBC should not be appointed solely by the Prime 10 Minister and his Cabinet. I think this should not be 11 done behind closed doors because it has very serious 12 results. 13 340 We should do away with the sports on 14 the CBC. Entertainment is the modern opium of the 15 people and we should increase funding to the CBC, and 16 programming and decision-making should not be 17 centralized in Toronto. 18 341 Now, my first point is that the CBC 19 is vital to democracy. The CBC should be a voice of 20 the people not a one-way street for the rich and 21 famous. Public broadcasting should be of service to 22 democracy. The public has a right to know. The CBC 23 should return to its formal stellar investigative 24 journalism which emphasizes an in-depth analysis of 25 events. The CBC should be the conscience of the StenoTran 92 1 nation, not just one more support to the consumer 2 society or of advertising dollars. 3 342 The CBC programming should not dwell 4 on the most shallow aspects of our lives. Alternative 5 values, opinions, ethnicities should not be 6 marginalized or abandoned altogether to cable services. 7 The CBC should have social goals which should be 8 reflected in the programming. Without a social 9 conscience, public affairs and news broadcasts could 10 simply become mere entertainment. 11 343 Once upon a time, programs such as 12 "The Journal", "The Fifth Estate", "Marketplace" and 13 many other investigative journalism programs challenged 14 the conventional wisdom of the powers that be. 15 Canadians have a right to in-depth interviews with the 16 Prime Minister instead of the usual scrums on the steps 17 of Parliament Hill. 18 344 Canadians have a right to 19 international news from a Canadian perspective instead 20 of the one-liners we receive from American news 21 agencies. We have the right to know the causes that 22 lead to disaster or civil strife, not just when a 23 catastrophe forces us to analyze events, but on an 24 on-going basis. We want to know the impact of 25 globalization and international trade policies on our StenoTran 93 1 workers. To date, we have not been informed of how 2 NAFTA has affected Canadian workers. Has it created 3 the promised number of jobs or has it further crippled 4 our working force and eliminated jobs? How will the 5 proposed multilateral agreement on investment affect 6 our salaries and working conditions? 7 345 These are all questions that beg for 8 enlightened, truthful, in-depth answers. The CBC is 9 our only hope and salvation as a public broadcaster to 10 deliver the information we need. Hockey players should 11 not take precedence over truthful analyses during prime 12 time programming. Without the perception of 13 controversial public affairs programming, we are 14 increasingly more and more ignorant of what matters 15 most in our lives. 16 346 We need programs that ask and answer 17 the tough questions. We need programs that provide 18 context and background, programs that are not afraid of 19 naming the culprits. What happened to the vision and 20 passion of the CBC when journalists were not afraid of 21 exposing corruption, whether it be in the government or 22 in the private sector. I remember well how a 23 conscientious journalist, the late Eric Malling(ph) was 24 able to topple the Minister of Consumer Affairs, then 25 Minister Fraser, over the tuna scandal. Today, Terry StenoTran 94 1 Milewsky was silently removed from his responsibilities 2 as a journalist for exposing the pepper spray scandal. 3 347 Those were the days when CBC 4 programming enriched our lives. I could not wait to 5 come home every night to understand, to make sense of 6 the news of the day. The CBC should challenge the 7 status quo, not become a carbon copy of commercial 8 television. I hope the CBC will not abandon its 9 democratic mission to deliver alternative news. 10 348 The CRTC should increase public 11 funding to the CBC because without money the CBC is 12 chocking. Why is public money siphoned from the public 13 domain into the private interests whose only 14 responsibility is to their shareholders? Moreover, the 15 subsidies to commercial broadcasting are not designed 16 to improve public interest programming but to enhance 17 the coffers of their owners. 18 349 There is a reason why the government 19 wants to dismantle the CBC because sometimes the CBC 20 exposes the corruption in government or the scandals or 21 the wrongdoing of the government. That is why there is 22 an interest in dismantling the CBC. The dismantling of 23 the CBC is a deliberate attempt to stifle public 24 scrutiny and silence dissenting opinions. Successive 25 governments have tried to eliminate the creative and StenoTran 95 1 intellectual vitality of the CBC by starving it of fans 2 and by getting rid of its most ardent and dedicated 3 journalists. A case in point, I mentioned Terry 4 Milewsky who was removed for the pepper spray story 5 rather than embarrass the government. 6 350 We should also be giving a voice to 7 the communities. Should ordinary folks have access to 8 information? Should Canadians from coast-to-coast have 9 a right to regional programming? The CBC is the thread 10 that binds Canadians from coast-to-coast. How many 11 academics, economists, artists, ethnic groups are 12 denied access to public broadcast? How many diverging 13 points of view ever see the lights of a studio? 14 351 In a Canada increasingly controlled 15 by corporate media, the information explosion and the 16 benefits of multiple broadcast channels give the 17 illusion of plurality when, in fact, Canadians are 18 receiving one gospel too, that of the barons of 19 commercial television. 20 352 Today, five or six corporations led 21 by a handful of like-minded executives in Central 22 Canada control everything we see and hear. The news on 23 the hour every hour does not allow us to examine 24 complex events in-depth. As a result of the 25 manipulation of the news we are treated to broadcast StenoTran 96 1 formulas of private operators, obedience to political 2 and business prerequisites seem to be the order of the 3 day. Investigative journalism is out, phone-ins out of 4 fashion because they are cheap, passive journalism is 5 in. 6 353 Some of the key thinkers of our time 7 have no space on commercial television. This is why 8 the role of the CBC is so important. Thinkers such as 9 Norm Chompsky, Susan George, the renowned author of 10 "How the Other Half Dies", Ralph Nader, famous consumer 11 advocate, these people have no voice on commercial 12 television and this is why the CBC is of utmost 13 importance to our lives in making us understand the 14 world in which we live and the causes of what is 15 happening. 16 354 The other point I would like to 17 mention is the fact that our ethnic minorities have 18 hardly -- they are missing, they are absent from public 19 broadcasting. There are intelligent, articulate, 20 productive members of our ethnic black and native 21 communities whose absence from the air is astounding. 22 There are a few token journalists here and there, but 23 blacks and natives are never portrayed positively or in 24 positions of authority. Coverage should include these 25 full-fledged Canadian citizens who should not be StenoTran 97 1 marginalised by the media. What is a black child 2 growing in Canada supposed to think when he never sees 3 his people represented in a positive light by the 4 media? The visible minorities, which represent seven 5 per cent of the Canadian population, are visibly absent 6 from the airwaves. 7 355 When a global movement to derail the 8 plans of the most powerful people in the world manages 9 to get rid of the MAI, it is incumbent upon the CBC to 10 cover the story. The business interests of corporate 11 owners should not overshadow the right of people to 12 know. Information should flow from the bottom up and 13 not vice versa. The CBC should pay attention to 14 movements for social change. Journalists should not be 15 afraid to cover new and controversial ideas. 16 356 In other words, we should not only be 17 listening to successful people and we should not always 18 be listening to the people at the top. They should not 19 only dwell on the interests of the establishment and 20 decision-makers at the expense of the poor and the most 21 vulnerable in society who have no voice at all on 22 public broadcasting. A society said to be democratic 23 serves the interests of all the people, not just a few 24 at the top. 25 357 THE SECRETARY: Please, could you sum StenoTran 98 1 up? 2 358 MS ALEXAN: Yes. I am a strong 3 supporter of public broadcasting. At a time when money 4 speaks louder than words it is vital that there should 5 be some media outlet which is not controlled by Konrad 6 Black. The CBC is our only hope of a mass media outlet 7 that represents a broad range of opinions across the 8 country. 9 359 THE CHAIRPERSON: Thank you, 10 Ms Alexan. 11 360 If you would allow me to clarify: 12 although the CRTC has jurisdiction to regulate the 13 performance of the CBC, the appropriation of funds to 14 the CBC is totally the government's bailiwick. 15 361 I want to ask people to please 16 refrain from engaging in conversation on their 17 telephone while we are hearing an intervener. 18 362 Oui, je demandais simplement 19 d'essayer d'éviter d'avoir des conversations 20 téléphoniques pendant que nous entendons un 21 intervenant. 22 363 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 23 plaît. 24 1511 25 364 THE SECRETARY: The next intervener, StenoTran 99 1 and this is a change in the order, is Ms Judith Berlyn. 2 PRESENTATION / PRÉSENTATION 3 365 MS BERLYN: Thank you very much. 4 Good afternoon. My name is Judith Berlyn, as was just 5 stated. 6 366 THE CHAIRPERSON: Good afternoon, 7 Ms Berlyn. 8 367 MS BERLYN: Thank you. 9 368 I represent only myself, my family 10 and perhaps, unofficially, members of the family of 11 loyal CBC listeners. I say listeners advisedly because 12 I am a member of the radio generation, and to this day 13 I watch very little television except for news and 14 documentaries and as a listener I literally never turn 15 the dial to any other radio station. 16 369 I just figured out that I probably 17 listen to CBC radio an average of six to eight hours a 18 day, which is one quarter to one third of my life. 19 That hadn't struck me before, but I consider it time 20 very well spent. Whenever I am out of the country, the 21 aspect of life in Canada that I miss the most is the 22 CBC. 23 370 Because of its role, its essential 24 role and I characterize its role in terms of what I 25 call the three "I"s. The three "I"s for me are StenoTran 100 1 information, ideas and identity. It has been said that 2 the CBC English language radio service is the best 3 single source of information in Canada. I believe that 4 to be true. It is certainly my primary source of 5 information. I read a wide variety of publications, 6 but the first alert that I receive about an issue that 7 concerns me is usually from the CBC. 8 371 "Ideas". If I had to single out one 9 program I couldn't live without it would the "Ideas" 10 program. There are many others that are good, but that 11 has got such broad range that it is just superb and 12 there are many others as well such as "Tapestry" and 13 "Writers and Company" and so forth, and I guess that is 14 all at the level of national programming mostly. And I 15 will come back to national versus regional in a moment, 16 if I may. 17 372 But first a word about identity and I 18 think this is the crucial role. It does give us a 19 sense of our own identity, the CBC. It is the CBC that 20 gives us a sense of our distinctness from our 21 neighbours to the South. It is the CBC that builds our 22 sense of community from coast-to-coast-to-coast because 23 we are a handful of people scattered over an enormous 24 geographic area. 25 373 I remember once -- just as an StenoTran 101 1 example -- driving with my family through the Cape 2 Breton's Highland National Park on a Sunday morning 3 listening to "Gilmour's Albums" and my husband saying 4 to me -- we had never been there before -- just 5 imagine, people on Vancouver Island are listening to 6 this same program. Of course, because of the time 7 difference, it wasn't at the same moment, but still. 8 And that was 15 years before I ever myself set foot on 9 Vancouver Island which was last summer the first time 10 that I was on the West Coast, and that was also a 11 Sunday afternoon and we were listening to "Cross 12 Country Checkup" and I thought, just think, people on 13 Cape Breton Island are also listening. 14 374 So this is a vital, vital thing. It 15 is the CBC that ties us together and gives us an 16 opportunity to explain ourselves to each other and 17 there is no other institution in this country that can 18 and does give us that essential service. 19 375 For the future role at the level of 20 national programming, but this also goes for the 21 regional, I would like to see much more in-depth 22 coverage of issues, a point that was just touched on so 23 I will leave it at that. 24 376 And I would also like to see more of 25 a voice for the aboriginal people in Canada than they StenoTran 102 1 presently have, by that I mean programming that they 2 originate. The "Dead Dog Cafe" is wonderful but it is 3 very short, just a few minutes on Monday morning. I am 4 thinking now of radio. I think television might be 5 doing better in that respect than radio, I am not sure 6 but I just want to put in a plea for that. 7 377 Certainly more foreign bureaus and 8 more journalists based out of the country so that we do 9 get the Canadian perspective on world affairs -- and 10 this isn't to say I don't love the overnight 11 international radio when I can stay awake, because that 12 is very valuable too -- but we need to have our own 13 perspective on world events more strongly than is 14 presently the case. Of course, that will take the 15 funding which you are not responsible for. 16 378 For regional programming I think it 17 needs to be strengthened in a number of ways. I find 18 it a bit more shallow on the whole in its coverage of 19 issues at times than the national programming and I 20 find it a bit too sort of "feel good" in its approach. 21 That is all very well, but if the CBC doesn't give us 22 the root causes of things that concern us nobody else 23 is going to, so some of that has been said already, and 24 I won't dwell on it. 25 379 I would like to see the role of the StenoTran 103 1 English language service in Quebec performing many 2 other things at the Pan-Quebec level than the national 3 programming does at the Pan-Canadian level. I may be 4 wrong in this, and the Quebec Community Network is 5 wonderful, but maybe we don't hear as much of it in 6 Montreal. I am three-quarters Montrealer and 7 one-quarter Townshipper, and I spend as much time as I 8 can in the Townships but the bulk of my life is in 9 Montreal so maybe I am missing something in Montreal 10 but, overall, I have the impression that I hear more 11 about Port Alberni and Red Deer in the course of a year 12 than I do about New Carlisle or Shefferville and that 13 seems strange to me as a Quebecker. So, this is just 14 an impression, of course, it is not a study. 15 380 I would like to end by quoting the 16 words with which the CBC television signs off in 17 English and the message it gives us about itself. It 18 says: 19 "The CBC brings Canadians of all 20 ages and all kinds together and 21 you are at its heart". (As 22 read) 23 381 And I would add: And the CBC is at 24 my heart and our heart. 25 382 Thank you. StenoTran 104 1 383 THE CHAIRPERSON: Thank you, 2 Ms Berlyn. 3 384 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 4 plaît. 5 1520 6 385 THE SECRETARY: Yes, the next party 7 to present is Mr. Gary Richards and Ms Brenda Hartwell 8 from the Townshippers Association. 9 PRÉSENTATION / PRESENTATION 10 386 M. RICHARDS: Bonjour, Madame la 11 Présidente. 12 387 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, Monsieur. 13 388 M. RICHARDS: Est-ce qu'on doit 14 déposer une copie de notre présentation avec le 15 Secrétaire? 16 389 LA PRÉSIDENTE: Vous pouvez la 17 déposer surtout si elle est différente de votre 18 présentation orale qui sera inscrite. 19 390 MR. RICHARDS: My name is Gary 20 Richards, I am President of Townshippers Association. 21 Accompanying me today is Brenda Hartwell who is the 22 co-chair of our Cultural Affairs Committee. Brenda 23 will share the presentation with me. I am a news and 24 public affairs junkie so when we get into serious 25 matters, Brenda will take over discussing national and StenoTran 105 1 regional issues. Also with us is Amy Tector who is our 2 communications coordinator. 3 391 Townshippers Association has a 4 membership of 6,000 people. We represent the 5 approximately 45,000 English speakers who remain in the 6 Eastern Townships. Our definition of Eastern Townships 7 is the historical geographic area which starts at the 8 Richelieu River which extends down to the State of 9 Maine towards Mégantic and which goes North and East 10 virtually to Quebec City but stopping at Thetford Mines 11 and that area. 12 392 While our membership is 6,000 and our 13 population is 45,000, approximately 35 to 40 per cent 14 of our population -- English-speaking population -- are 15 now seniors. Because this population is very, very 16 dispersed, the CBC plays a vital role. A good portion 17 of the townshippers grew up with Max Ferguson, Alan 18 McPhee, Barbara Frum, Peter Gzowski, Rex Murphy -- et 19 j'en passe. 20 393 Thanks to dynamic and continued 21 regional programming out of Montreal, this Hall of Fame 22 list of characters I have just described have now been 23 replaced by modern people who I will refer to at the 24 end because they are an integral part of our family 25 life in the Eastern Townships. You must remember that StenoTran 106 1 in the Eastern Townships poverty is rampant. The 2 stereotype of rich anglophones all over the landscape 3 is a no-no. Over 70 per cent of the English-speaking 4 population in the Eastern Townships lives on $20,000 a 5 year or less. Approximately 40 per cent of those 15 to 6 45 live on $10,000 a year. 7 394 The reason I am bringing this up, 8 Madam Chairman, is because a strong national public 9 voice is part of our identity on a daily basis. We 10 also want to discuss, naturally, our dependence on the 11 CBC and a national level and CBC at a regional level 12 and I will now pass this on to Ms Hartwell. 13 395 MS HARTWELL: Thank you, Gary. 14 396 First on a national level. The CBC 15 and its role of national public broadcaster serves our 16 population well. It provides in-depth national news 17 coverage and offers the Canadian perspective on 18 international events. By supplying a public forum for 19 the discussion of issues which concern the nation, the 20 CBC offers the unique service of linking all Canadians 21 across this vast country. The CBC plays a particularly 22 vital role in supporting and nurturing the minority 23 community in Quebec because it provides a lifeline to 24 the other provinces and territories of Canada. 25 397 National public broadcasting StenoTran 107 1 programming goes far beyond the passive entertainment 2 generally offered by commercial stations. Parents of 3 young children appreciate that CBC television offers 4 quality, non-violent, educational children's 5 programming free from commercial interruptions. 6 398 Teenagers are well served by 7 programming such as the consumer-savvy "Street Cents" 8 and "Jonovision" a talk show format which addresses 9 current social concerns of Canadian young people. 10 399 Programs such as these, which are not 11 driven by corporate sponsors but strive to educate and 12 inform as well as entertain, help equip Canadian youth 13 to deal with the complexities of modern society. While 14 access to this type of quality programming is important 15 to all children, it is especially important as an 16 outreach tool to the disadvantaged children in our 17 community whose parents may lack either the financial, 18 educational or motivational resources to adequately 19 stimulate their children. 20 400 The programming provided by the CBC 21 is also tremendously important to our elderly 22 population. When we consider the high percentage of 23 elderly English-speaking people living in the Eastern 24 Townships, many of whom suffer from isolation, reduced 25 mobility and the constraints of a fixed income, the StenoTran 108 1 programming provided by the CBC offers pertinent, 2 thoughtful information and a quality of entertainment 3 in English far superior to that found on neighbouring 4 commercial American stations. 5 401 It is worth repeating that the 6 majority of elderly people within our community are 7 unilingual and rely heavily on the CBC for access to 8 information in their own language. 9 402 Concerning public broadcast 10 programming, ideally both CBC radio and television 11 should be commercial-free but in today's budget 12 conscious bottom-line driven society this is not 13 likely. It is essential that CBC radio remain 14 commercial-free and CBC television should strive to 15 either minimize its advertising content or better group 16 it, providing a leadership role in the pursuit of a 17 less annoying, disruptive format of ad presentation. 18 Also recent government cut-backs have resulted in an 19 unfortunate increase in reruns, expanded funding from 20 the public sector as well as creative partnerships with 21 the private sector should be solicited in order to 22 revitalize programming and better serve the public. 23 403 It is paramount, however, that the 24 Canadian government, as well as private sponsors, 25 remain at arm's length from the Canadian Broadcasting StenoTran 109 1 Corporation. Funding must not influence content. The 2 CBC must be free to operate in the best interest of the 3 general public, free from all constraints of state or 4 private enterprise. 5 404 Finally, on a national level, CBC 6 programming, both in television and radio, currently 7 encourages Canadian artists and experts in all fields 8 of endeavour. It is important that we retain this 9 commitment. By nurturing budding artists and offering 10 them the exposure necessary to launch successful 11 careers, the CBC has served both the artistic community 12 and the general public. 13 405 Talents nurtured by the CBC mature to 14 create uniquely Canadian, high quality programs. Our 15 assessment is that many of these programs are not just 16 Canadian, they are better. 17 406 On a regional level, regional radio 18 coverage in the Eastern Townships has improved in 19 recent years primarily because of the new CBC office in 20 Lennoxville. Townshippers Association also applauds 21 the CBC for initiating an afternoon program on the 22 Quebec Community Network and commands the CBC for 23 maintaining the "Morning Show". The role of keeping in 24 touch with the people in the varied and geographically 25 dispersed communities is an essential one. StenoTran 110 1 407 Advances in the communications field 2 may provide opportunities to enhance or improve this 3 role. The key, however, is maintaining direct contact 4 on a regular, personal level with its communities. 5 Many Townshippers are loyal listeners to the Quebec 6 Community Network and its continued existence is 7 essential to their quality of life. 8 408 Speaking specifically from a 9 Townshippers Association's point of view, we consider 10 the CBC to be the only radio voice that consistently 11 speaks on our behalf. Unfortunately, the Quebec 12 Community Network out of Quebec City is not available 13 to all Townshippers. The beautiful lakes, mountains 14 and diverse topography of the Eastern Townships present 15 definite obstacles to broadcasting and reception. 16 Residents in the Western sector -- Sutton, Bedford, 17 Waterloo, for example -- of the Eastern Townships 18 receive their signals from Montreal. These Montreal 19 programs designed for an urban audience hold little 20 appeal for relevance to rural dwellers. 21 409 For example, traffic reports to the 22 metropolitan area are of little interest to residents 23 in Farnham who would prefer to hear the agricultural 24 reports transmitted via the Quebec Community Network. 25 If the signal from Quebec City could be strengthened to StenoTran 111 1 reach the Western sector of the Eastern Townships our 2 community would be better served. 3 410 On a regional news coverage level, 4 the Eastern Townships is poorly served by CBC 5 television. "Newswatch" is primarily a Montreal-based 6 program and rarely reflects the concerns and reality of 7 mainland residents. Occasionally, reporters will cover 8 the odd hard news story in the Eastern Townships and 9 Townshippers Association appreciates the excellent 10 coverage given each year to Townshippers Day, but on a 11 day-to-day basis CBC television does not adequately 12 serve the off-island population in the domain of 13 regional coverage. 14 411 Increased public funding for 15 researchers and reporters on the mainland would 16 certainly unearth news items and human interest stories 17 that are now left untold. 18 412 MR. RICHARD: In conclusion, Madam 19 Chairman, the Eastern Townships of Quebec is arguably 20 the most bilingual region in all of Canada. While we 21 have a tremendous respect and esteem for our 22 French-speaking neighbours, and indeed the enhancement 23 of their language and culture, we, as we go into a new 24 millennium, are also very proud of our own identity and 25 our own historical contribution to the Eastern StenoTran 112 1 Townships of Quebec. 2 413 The English-speaking community in the 3 Eastern Townships of Quebec -- as I was saying at the 4 beginning -- grew up with the Max Fergusons and the 5 Alan McPhees, but now thanks to Townshippers Day we 6 have an event each year to which 5,000 to 10,000 people 7 come and celebrate in a spirit of conviviality and 8 everything else and the "Maxes" and the "Alans" and 9 everything else have now been replaced by the Denis 10 Trudeaus and and the Patty Kins, and the David 11 Bronstetters and the whole litany of people who the 12 people in the Eastern Townships identify with. The 13 problem is we would like to see them more often, we 14 would like a greater presence in our region and thanks 15 to the leadership of CBC last year a test was made -- 16 and I know these tests are very expensive -- in which 17 live broadcast took place from the particular village 18 in which we were having our day and there was a 19 tremendous effect. 20 414 In fact, some of my farmer 21 neighbours, who are in the 80s and have never even been 22 to Montreal, were lining up to shake hands with 23 people -- and these are very, very unilingual, 24 unicultural, quiet people. CBC in its role as a 25 national public broadcaster, therefore, plays a StenoTran 113 1 particularly significantly part in the sustenance of 2 minority communities. This is very important, whether 3 we talk about First Nations issues on a national 4 basis -- we have First Nations issues and artifacts in 5 our own region which we would like to have enhanced so 6 everyone would know, including people in our own 7 region. 8 415 The CBC informs, educates, debates, 9 entertains and connects all of us, therefore. The CBC 10 is a leader in the presentation of Canadian programming 11 and in so doing nurtures our artists, our stories and 12 our many cultural industries. In working towards a new 13 millennium with an eye on emerging technologies an 14 expanded vision of the CBC may be possible. Certainly 15 its scope should not be reduced. In this age of 16 globalization and information-based business, a strong 17 national broadcaster is needed, now more than ever. 18 416 The CBC is vital to the well-being of 19 our children, our community and our country. 20 Townshippers Association, while we wish to thank the 21 CRTC for this opportunity to speak on behalf of our 22 membership, we would like to also ask the CRTC to use a 23 bit of imagination towards the future about what the 24 essence of all of us still is as Canadians. 25 417 We not only should be connected StenoTran 114 1 nationally -- I am very interested in what is going on 2 in Grandham or in Yellowknife, or what have you, but I 3 am also interested in knowing what is going on 200 4 miles East of me as well. 5 418 Thank you very much. 6 419 THE CHAIRPERSON: Thank you, 7 Ms Hartwell, Mr. Richards. 8 420 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 9 plaît. 10 1534 11 421 LE SECRÉTAIRE: J'invite maintenant 12 M. Claude Grenier et M. George Kakayuk de l'Association 13 Taquamiut Nipingat. 14 PRÉSENTATION / PRESENTATION 15 422 M. GRENIER: Merci. Mon nom est 16 Claude Grenier. Je suis le directeur-général de la 17 Société Taquamiut Nipingat. J'ai avec moi M. Kakayuk 18 qui est le secrétaire-trésorier de notre Société et 19 j'aimerais lui céder la parole pour notre présentation. 20 423 Thank you. Merci. 21 424 LA PRÉSIDENTE: Bienvenue, Monsieur 22 Kakayuk. 23 425 MR. KAKAYUK: Thank you very much. 24 426 I would have preferred to speak to 25 you in my own language. My mother tongue is Inuktituk StenoTran 115 1 from Arctic Quebec. If I call it Northern Quebec I 2 would think that is just a few miles up, you know, but 3 we are right at the top of the province, the Arctic 4 Quebec. 5 427 In the Northern Quebec Inuit 6 Association, the NQIA, in June 1974 it was mentioned 7 that when we Inuit think of communications we mean to 8 imply for different means of people talking together. 9 428 These are: One, communication 10 between communities and two, communication between the 11 land and the communities and three, communication 12 within a community and, four, communication from the 13 South to the communities. This is still true today. 14 429 It has been a long way since the 15 establishment of the Inuit Project Task Force on 16 Communications in 1973 and the start of their field 17 work in Kujuaabi(ph) on July 15, 1973 which finished on 18 September 22, 1973 in Kujuaabi(ph). At the time, we 19 were talking about radio, trail radios, community 20 broadcast stations and Inuktituk radio network. It was 21 felt at the time that an adequate radio system be put 22 in place before TV 23 430 Let me tell you a bit about our 24 organization. Takanupimak(ph) Incorporated is a 25 non-profit organization incorporated on September 8, StenoTran 116 1 1975 under the Part II of the Canada Corporation Act. 2 The object of the organization or purposes for which 3 incorporation was sought is to organize and develop 4 comprehensive communications programs that are relevant 5 to the Inuit of Nunavit and to develop and encourage 6 such programs in cooperation with all branches of news 7 media and public relations industry; to promote by 8 communication the image of Inuit on the national scene 9 and to create incentives for development of mutual 10 understanding; to involve and to train native youth as 11 communication workers for the Corporation; to 12 communicate with and to broaden social interaction 13 among other native groups from various parts of North 14 America; to encourage and promote the development of 15 programs to foster cultural activities of the Inuit; to 16 procure and deliver information on subjects relation to 17 social, educational, political and economic issues 18 facing the native people of Nunavit. 19 431 To do all these things are incidental 20 or conductive to the attainment of the objects and the 21 exercise of powers of the organization. The members of 22 the Corporation are each Inuit beneficiaries under the 23 James Bay and Northern Quebec Agreement -- each of the 24 Inuit municipal corporations recognized by the James 25 Bay and the Northern Quebec Agreement, the Inuit StenoTran 117 1 municipal corporations and such other individual 2 associations or corporations whose application for 3 admission as members has been accepted by resolution of 4 the board of directors and by the members of the 5 corporation at the duly convened meeting. 6 432 We do not hold a network licence for 7 either radio or television. Our radio programming is 8 distributed through CBC North Quebec and our television 9 programming is distributed through Television Northern 10 Canada, the TVNC, of which we are a member. In the 11 very near future, our television programming will be 12 distributed through the new Aboriginal Peoples' 13 Television Network, the APTN. Takanupimak has been 14 involved with the development of Northern Broadcasting 15 since its creation in 1975. Television broadcasting 16 has evolved over the years through CBC North Service to 17 the actual network TVNC. It continues to evolve with 18 the coming of the new National Aboriginal Network, 19 APTN. We are proud to be part of this incredible 20 progress and we will continue to be part of it. 21 433 We are presently producing and 22 broadcasting 10 hours of radio programming per week. 23 As mentioned earlier, we receive assistance from CBC 24 North Quebec in distributing our programming. The CBC 25 North Quebec services serve the Cree and the Inuit StenoTran 118 1 communities of James Bay and Nunavit. The North Radio 2 Network did not change much over the years. Many 3 problems that we were facing in the past are still 4 there today. We feel it is time to seriously look at 5 the actual situation and see together what the 6 different programming and distribution options are for 7 the future. 8 434 The Inuit of Nunavit have new needs 9 and they must be taken into consideration in our 10 programming and delivery options. Here are some facts 11 that we are facing today: The population of Nunavit is 12 now more than 9,000 residents which means a bigger 13 audience. We still do not have a regional newscast as 14 part of our programming. Youth programming is still 15 inadequate. Inuit artists are not well-represented 16 through our programming. Our population is more 17 educated and more aware of what is going on; they ask 18 for better programming and better content. We are 19 determined to find ways to improve our programming so 20 that we can meet these new needs. 21 435 We believe that the first step is to 22 work on the possible partnership with CBC North. As an 23 example, one possibility would be to develop a regional 24 newscast in partnership with CBC North. It is also 25 time that we consult each other on future programming StenoTran 119 1 and delivery options. 2 436 As you can see there are many 3 challenges ahead of us and it is up to us to take the 4 necessary steps to meet them. The actual radio setup 5 make it difficult for us to meet these new challenges 6 and, therefore, we should work on new options and be a 7 little more imaginative. 8 437 Since the television sector was able 9 to adjust to new needs, why can't we do the same with 10 radio? Is CBC North Quebec ready to work with us on 11 this? We strongly recommend the creation of a common 12 task force that would evaluate the actual situation and 13 put together recommendations for the new radio network 14 in Northern Quebec. 15 438 Thank you. 16 439 THE CHAIRPERSON: Thank you, 17 Mr. Kakayuk, Monsieur Grenier. 18 440 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 19 plaît. 20 1544 21 441 LE SECRÉTAIRE: Est-ce que Mme 22 Françoise de Launière-Gravel est dans la salle? Non? 23 Alors on entendra Mme Raymonde Jean, s'il vous plaît. 24 PRÉSENTATION / PRESENTATION 25 442 Mme JEAN: Madame la Présidente, je StenoTran 120 1 suis très heureuse d'être ici pour exprimer mon 2 opinion. Moi je suis ici à titre de téléspectatrice 3 ordinaire. Je suis une avocate à la retraite, une 4 retraite très active et je profite de l'occasion pour 5 donner mon avis sur la programmation de télévision 6 offerte par la Société Radio-Canada. Étant une société 7 d'État, on s'attend à ce qu'elle nous offre une 8 programmation d'un niveau et d'une qualité plus élevés 9 que les autres stations de télévision. 10 443 On s'attend, bien sûr, à ce qu'elle 11 joue un rôle important sur le plan éducatif, culturel 12 et aussi pour une information la plus objective 13 possible. Remarquez que je suis très heureuse à date 14 de ce rôle qu'elle donne aussi. Bref, elle essaie de 15 nous présenter sous notre meilleur jour en autant que 16 faire se peut. 17 444 Toutefois, je me rends compte que les 18 téléromans ont la plus grande cote d'écoute, bien 19 supérieure aux émissions d'affaires publiques ou 20 culturelles. Les téléromans vont chercher un très 21 large auditoire de tous âges, surtout les plus jeunes. 22 Donc, ces téléromans ont une très grande influence tant 23 sur le plan des idées qui sont véhiculées que sur une 24 certaine manière de vivre. 25 445 Je ne m'attarderai pas sur les StenoTran 121 1 téléromans actuels, ce serait probablement négatif et 2 beaucoup trop long. J'aimerais simplement faire une 3 suggestion. D'abord je suis de ces personnes, et nous 4 sommes encore un bon nombre, qui croyons, vivons et 5 voulons encore transmettre aux plus jeunes les valeurs 6 morales chrétiennes que nous avons reçues, ce qui 7 comprend à la fois catholiques, orthodoxes et 8 protestants. Serait-ce possible d'avoir, par exemple, 9 un téléroman, soit une famille chrétienne, un père et 10 une mère, mariés religieusement, qui vivent et veulent 11 vivre ensemble -- déjà ça ne manque pas d'originalité 12 au départ -- et élèvent leurs enfants en conformité 13 avec les principes évangéliques. 14 446 Certains pourraient croire que ce 15 serait bien plate et ennuyeux. Non, détrompez-vous! 16 Parce que, vous voyez, cette famille côtoierait la 17 plupart du temps soit dans leur famille ou chez leurs 18 amis des personnes qui ne vivraient absolument pas 19 selon ces normes chrétiennes ce qui ne les 20 empêcheraient nullement de les aimer et de les recevoir 21 très souvent. 22 447 Nous aurions droit alors à de très 23 bonnes discussions, de bonnes remises en question et on 24 saurait pourquoi, d'un côté on veut vivre selon la 25 morale chrétienne, et de l'autre pourquoi on n'y adhère StenoTran 122 1 plus ou on n'en veut plus. 2 448 Ceci pourrait être très enrichissant 3 pour les téléspectateurs qui se questionneraient à leur 4 tour. On pourrait, par la même occasion, en profiter 5 pour étaler les bonnes manières, la politesse, discuter 6 et parler franchement sans grossièretés, sans violence 7 et également promouvoir aussi des valeurs comme le 8 théâtre, la musique, la littérature, et cetera. 9 449 Enfin, je suis certaine qu'il y a 10 quelque part au Québec, un ou une auteur pour une telle 11 série. Pour les téléspectateurs qui n'aimeraient pas 12 ce genre de téléromans, ils iront simplement aux autres 13 téléromans qui véhiculent des idées contraires -- le 14 style et la réalité d'aujourd'hui quoi! 15 450 Ainsi, tout le monde serait content. 16 J'estime que le pourcentage de citoyens dont j'ai parlé 17 au début seraient très heureux de voir sur leur écran 18 un téléroman ou une télésérie qui proposerait un idéal 19 de vie. N'est-ce pas le propre de l'art et la 20 télévision de promouvoir le beau et le bien? 21 451 Je vous remercie, c'est tout. 22 452 LA PRÉSIDENTE: Merci, Madame Jean. 23 Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît. 24 1549 25 453 THE SECRETARY: I will now ask StenoTran 123 1 Ms Lucia Kowaluk to address her comments. 2 PRESENTATION / PRÉSENTATION 3 454 MS KOWALUK: I am following some 4 superb statements. They make me feel very modest, 5 particularly the ones given by Judith Berlyn and Nadia 6 Alexan, both of which I wish I could have written as 7 well myself. 8 455 I care very, very much about the CBC 9 and that is the reason why I came all the way up here 10 today. I gave up a day's work and I travelled three 11 hours each way in order to just speak for a few 12 minutes, to have my chance to say how much the CBC 13 means to me. 14 456 I want to talk about a particular 15 small piece of it because there are many, many issues 16 involved and different people have touched on different 17 things and the little piece that I want to talk about 18 is the English-language radio news. 19 457 I am very dependent upon the English 20 radio news for almost all of my information and I feel 21 it deteriorating over the last ten years with the 22 budget cuts. The budget cuts are clearly having an 23 effect. I can think, for example, of 15 years ago when 24 Martha Honey and her husband Tony Abbergan(ph) were 25 reporting almost weekly from Central America and StenoTran 124 1 telling us very important things that were happening, 2 including the interference from the United States in 3 the democratic functioning of those countries, 4 information that was also most impossible to get 5 through the United States and indeed, a few weeks ago, 6 Clinton went down to Guatemala and apologized for 7 having made such a mess of everything now that, of 8 course, it was over. But it was only those journalists 9 from the CBC who -- and I particularly remember them 10 because their lives were threatened at one point -- 11 were able to give us this kind of information. 12 458 So, I am very aware of the cuts that 13 are going on and I am very aware of the effect that 14 this has on us, and I am afraid that the cuts and the 15 deterioration will continue and we will be in a 16 position of being dependent largely on the American 17 news and I think that that would be a disaster for all 18 of us. 19 459 Last night on the six o'clock news 20 was a five to seven minute piece on Monsanto on what, 21 first of all, what they are doing in the world, which I 22 think most of us know, and of the tremendous protest 23 that is building up in Britain and in the European 24 Union in general against all of the machinations and 25 the bribery and the buying off of Cabinet Ministers StenoTran 125 1 that Mosanto is involved in and I am sure that kind of 2 information is not on the American news. You can find 3 it, "The Nation" had two very good articles on it, and 4 you know, quite a few Americans read "The Nation", but 5 nothing compared to the percentage of the population of 6 the people who listen to the CBC radio. 7 460 Let me give you another example. 8 Some time ago -- and I don't remember when and I don't 9 remember where, but I learned the statistic, I think I 10 read it -- when English Canadians were asked to list a 11 number of issues that were concerning them greatly one 12 of the things that they gave a high percentage to -- it 13 was something over 30 per cent -- was violence in the 14 streets. English Canadian cities, violence in the 15 streets. French-speaking Quebeckers, however, rated 16 that sixth, six per cent. Why this great difference? 17 Is that because Montreal is safer than Toronto? 18 Nonsense. It is because, I would venture, that English 19 Canadians are listening to American television and 20 American radio and French-speaking Qubeckers are not, 21 on the whole. The cities of Canada are the same, 22 whether it is Montreal, Quebec, St. John, Vancouver or 23 Toronto. There are dangerous parts and on the whole 24 our cities are safe here, not like American cities. 25 That struck me, I have never forgotten it, and I think StenoTran 126 1 that that is a very good incident. 2 461 So why do I care if the news 3 continues to deteriorate and is not built up again? I 4 care exactly for those reasons. The Americans have an 5 empire to protect, they have their own point of view. 6 I don't agree with it, but they have their own point of 7 view and they explain it, even the criticism explains 8 the American empire to its people. Fair enough, but it 9 is not us and we should never have to be dependent upon 10 that point of view for us to get our news. 11 462 I am very happy to pay taxes to pay 12 the CBC. I am very happy to settle with the 13 technicians and pay them what they are worth for doing 14 their job. I am glad for my taxes to go, I don't want 15 advertising on the CBC, I certainly don't want to have 16 to listen to it, and I want our news to continue to be 17 as good as it possibly can and to represent the point 18 of view of people all over the world, not just of the 19 American empire. 20 463 Thank you. 21 464 THE CHAIRPERSON: Thank you, 22 Ms Kowaluk. 23 465 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 24 plaît. 25 1554 StenoTran 127 1 466 LE SECRÉTAIRE: Je donne maintenant 2 la parole à Mme Françoise de Launière-Gravel. Madame. 3 PRÉSENTATION / PRESENTATION 4 467 Mme DE LAUNIÈRE-GRAVEL: Madame la 5 Vice-présidente, messieurs et mesdames du CRTC. 6 J'aimerais tout d'abord exprimer va vive gratitude de 7 l'opportunité que vous offrez à la population de 8 s'exprimer sur le rôle de Radio-Canada et le genre 9 d'émissions qui sont diffusées à Radio-Canada. 10 468 LA PRÉSIDENTE: Madame de 11 Launière-Gravel, voulez-vous s'il vous plaît rapprocher 12 le micro de vous. 13 469 Mme DE LAUNIÈRE-GRAVEL: Oui, mais il 14 est coincé. Bon ça va. 15 470 Alors nous livrerons brièvement 16 quelques commentaires sur une ou deux émissions 17 diffusées dans le créneau horaire populaire chez les 18 enfants aux heures de grande écoute. 19 471 La Société Radio-Canada est, elle 20 aussi, soumise aux règles du marché de toute évidence. 21 Elle se livre donc au mode branché dans les téléromans. 22 Nous ciblerons donc notre propos uniquement sur ce 23 point et nous l'aborderons en l'illustrant d'une petite 24 anecdote. 25 472 Il y a deux ou trois semaines la mère StenoTran 128 1 d'une petit camarade d'école de nos filles nous mettait 2 en garde contre une émission très populaire auprès des 3 jeunes dont elle déplorait le contenu, "Virginie". 4 Sept heures est l'heure habituelle où nous prenons les 5 nouvelles françaises à France 2 ou encore les nouvelles 6 à Radio-Canada anglais, quoique depuis quelques jours 7 nous avions failli à notre habitude. A notre arrivée 8 dans la salle de télé, nos filles ferment le petit 9 écran rapidement et se sauvent en trombe. De quoi 10 avaient-elles donc si honte? Nous rouvrons l'appareil 11 et nous arrivons pile sur Radio-Canada et "Virginie" où 12 les tableaux autour de l'univers d'une école se 13 succèdent. 14 473 Première scène: une maman dévoilant 15 à sa petite fille de 10 ans environ sa grande déception 16 des hommes, particulièrement de son ex-mari, et de son 17 intention de changer d'orientation sexuelle. 18 474 Deuxième scène: un ancien jésuite à 19 l'air débile marié à une femme qui tombe en amour avec 20 l'amoureux de sa propre fille dont elle craint, 21 d'ailleurs, d'être devenue enceinte. Qui plus est, le 22 comédien Jacques l'Heureux fut le héros de l'enfance de 23 nos filles. Après avoir porté les rêves de leur petite 24 enfance, il se trouve dans ce personnage de "Virginie" 25 abîmé, défiguré, trompé. StenoTran 129 1 475 Et les tableaux se suivent en passant 2 par une psychotique des adeptes d'une secte, d'une mère 3 hystérique, bref un condensé de tout ce qui va mal dans 4 notre société québécoise. Des caricatures, des 5 portraits chocs, un climat dégradé qui contribuent 6 probablement au climat actuel sûrement. 7 476 La violence ce n'est pas uniquement 8 une personne qui tire un balle dans la tête d'une 9 autre. Ça peut être aussi la scène d'une mère qui 10 anéanti les rêves, les espoirs de sa petite fille à 11 laquelle nos enfants s'identifient sûrement dans ce 12 téléroman. 13 477 Ça peut être une mère qui trompe sa 14 propre fille en lui volant son petit amoureux. Quelle 15 confiance les enfants auront-ils du monde des adultes 16 qui se pervertissent à qui mieux mieux? On devient ce 17 dont on se nourrit. Si on ne présente que des 18 émissions au contenu indigeste, nos enfants quel idéal 19 auront-ils? Si nos enfants n'ont plus d'idéal, s'ils 20 n'ont plus d'espérance dans leur jeunesse, comment se 21 comporteront-ils adultes? 22 478 On s'étonnera que notre jeunesse 23 batte le record mondial au Québec du taux de suicides 24 et que le suicide soit en progression dans toutes les 25 catégories d'âges. De plus, c'est ici également au StenoTran 130 1 Québec qu'il y a le plus bas taux de natalité, le moins 2 de mariages, le plus haut taux de divorces au monde, 3 plus que chez les Canadiens anglais, chez les 4 Américains, les Français, les Britanniques, les 5 Suédois. 6 479 Depuis Aristote, les créateurs se 7 rebellent contre la censure. Ce n'est pas un débat 8 nouveau. Cependant, pour emprunter les mots d'un homme 9 politique français, François Léotard: 10 "Toute grande démocratie se 11 caractérise par le souci qu'elle 12 a de protéger ses valeurs..." 13 480 Et nous pourrions ajouter protéger 14 ses petits, ses enfants, sa jeunesse, son avenir, sa 15 survie. Nous en avons tous la responsabilité et 16 certains plus que d'autres. 17 481 Si la radio et la télé d'État ne peut 18 pas se mettre au-dessus de la mêlée et intervenir 19 devant la déconfiture morale et si elle y contribue en 20 plus largement nous nous en remettrons donc à un 21 organisme qui devrait ériger des balises pour protéger 22 nos enfants. Nous attendons du CRTC qu'il intervienne 23 en jouant le rôle de censure pour ce qui a trait, du 24 moins, aux horaires des émissions à contenu trop lourd 25 pour les enfants, les émissions à contenu StenoTran 131 1 pornographique qu'on présente de plus en plus tôt. 2 482 Il y aurait lieu, peut-être aussi, de 3 mettre sur pied une équipe multidisciplinaire qui 4 pourrait aider les auteurs à comprendre l'impact des 5 personnages de leurs téléromans qu'on diffuse à l'heure 6 où les enfants sont susceptibles de regarder la télé. 7 En parlant avec d'autres mères, il y en a certaines qui 8 m'ont parlé de "Watatatow", je pense que le contenu 9 laisse aussi à désirer. Nous comptons donc sur vous, 10 le CRTC. 11 483 Nous vous remercions encore de nous 12 avoir donné la chance de nous exprimer sur le rôle que 13 pourrait jouer la radio et la télé d'État dans la 14 protection d'un climat propice à la construction d'une 15 société saine, forte et équilibrée. On n'a pas le 16 droit de briser le petite enfance et la jeunesse de nos 17 enfants au profit du marché. "Market is God" c'est un 18 article qui paraissait récemment dans un revue du 19 "Monde des affaires" mais par le marché à ce prix-là, 20 en sacrifiant nos enfants. 21 484 Merci beaucoup. 22 485 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 23 Madame de Launière-Gravel. 24 486 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 25 plaît. StenoTran 132 1 487 LE SECRÉTAIRE: Je prends 2 l'opportunité aussi pour rappeler aux gens qui devront 3 faire une présentation qui sont ici s'ils ne l'ont pas 4 déjà fait de bien me signaler leur présence et aussi 5 aux gens qui sont bientôt sur la liste à présenter de 6 s'approcher de la table au micro. 7 488 Je demanderais maintenant à Mme Anne 8 Robert si elle est dans la salle de faire une 9 présentation. Non, Mme Robert n'est pas là. 10 1600 11 489 Mr. Graham Jackson, please. 12 PRESENTATION / PRÉSENTATION 13 490 MR. JACKSON: Madame la Présidente. 14 Fifty years ago, I came to Canada from Venezuela and I 15 recall smuggling a rather large portable radio under my 16 bed covers of the Ottawa boarding school I attended to 17 listen to such programs as "Amus and Andy", "Rawhide" 18 and the very young "Wayne and Shuster" and the "Locks 19 Mystery Theatre" which broadcast such terrifying 20 dramas. I was hooked on the CBC then and I am hooked 21 on the CBC now. 22 491 Madam Chairman, much of what I have 23 to say has already been said, so you all have my 24 permission to sort of drift off in your thoughts, but 25 for the record. StenoTran 133 1 492 My preference is radio. I find it so 2 much better than TV so I echo the enlightened comments 3 of Professor Glenn Gavin who spoke earlier. As 4 Dr. Reisner of the Voice of English Quebec said, Gary 5 Richards and Brenda Hartwell, the Quebec Community 6 Network is a great boom. We are so fortunate to have 7 it. It is a privilege to hear such people as Tim 8 Belford and Jacquie Czernin, so talented; they are ably 9 supported by such people as Jill Walker and Susan 10 Campbell and Peter Black. 11 493 Now my work with the school board in 12 this area before I retired took me to all parts of this 13 province and wherever I went, the CBC was with me. The 14 CBC was a faithful companion and friend, from 15 Lennoxville to La Tuque, from Thetford Mines to 16 Chibougamau, from Sept-Iles to Shefferville. The CBC 17 is an integral part of my life and that of my family 18 and it succeeds in uniting pockets of English-speaking 19 people across this vast province and it provides a much 20 appreciated customized service. 21 494 There are just so many things one 22 could say about the CBC, particularly the radio. The 23 much needed weather reports which are, most of the 24 time, reasonably accurate. The news coverage is 25 outstanding, local, national and international. Even StenoTran 134 1 our American neighbours listen in, so I am told. The 2 analyses of the news is a real strength, "The House" 3 with Jason Moscovitz, our local provincial reporter 4 Rick Cabb(ph), even this morning with Michael Enright 5 and Avril Benoit who have made such a valiant attempt 6 to replace the great Peter Gzowski. 7 495 The phone-in shows such as "Radio 8 Noon" and "Cross Country Checkup" allow us, as 9 Canadians, to listen to one another. They are a 10 unifying force. I do hope that you managed to tape 11 Rex Mercivi(ph) last Sunday. His program dealt with 12 our topic today and many insightful comments were made 13 which I am sure you will find pertinent to your 14 enquiry. 15 496 CBC radio makes available to us so 16 much richness such as "Tapestry" with Judy Madron, 17 "Finkelman's 45s", Lister Sinclair's "Ideas" which has 18 already been mentioned, "All in a Weekend" with Shelly 19 Pommerance. She has singlehandedly restored the 20 defunct "Fresh Air" whose standards failed so badly 21 after the premature and unfortunate demise of Bill 22 MacNeil. And then there is the old reliable "As It 23 Happens", "Basic Black" and "On Stage" just to name a 24 few. 25 497 As a retired teacher, I have always StenoTran 135 1 appreciated CBC's attempt to use decent English. The 2 interviewing skills of such people as Alana Wacktell 3 are a pure delight and the polished delivery of 4 announcers such as Barbara Smith, Barbara Budd, Loreen 5 Pindera are of a very high order. 6 498 With technical wizardry, the CBC 7 somehow seems to be able to combine the very best 8 programming of Quebec, Montreal, Toronto, Vancouver and 9 even Newfoundland. I thoroughly enjoy the classical 10 music of Majorie Doyle on that time of night. 11 499 I must admit I missed the very fine 12 comedy of such former radio programs as "Double 13 Exposure" and "Royal Canadian Air Farce". Regretfully, 14 they have decided to stray away from radio to a lesser 15 medium. 16 500 As to the future, what should we do? 17 CBC should continue to do what it does so well. It 18 cannot please everyone, therefore it should elect to 19 take the high road, continue to offer programs of 20 quality and good taste, produce programs which employ 21 good English to bring us the best in news, drama, 22 classical music and comedy. 23 501 There are presently, unfortunately, 24 exceptions to this but my wife forbids me to mention 25 them on this occasion. StenoTran 136 1 502 It is essential that ways and means 2 be found to furnish more financial resources to the CBC 3 which it so richly deserves as it is a powerful 4 cultural voice in unifying all of us. When further 5 funds are found, do make Radio Two available to us here 6 and elsewhere and I must confess I miss Sheila Rogers 7 and bring back that excellent publication "Radio Guide" 8 plus send out more foreign correspondents -- they open 9 the world to us. Reestablish a renewed climate of 10 confidence by continuing to employ talented, literate 11 people of good taste who strive for high standards. 12 503 Madam Chairman, allow me to conclude 13 with a somewhat inferior limerick which is my poor 14 attempt to summarize my thoughts: 15 Here is to the wonderful CBC, 16 It is for you and it is for me, 17 Its value is beyond measure 18 As it is our priceless treasure 19 From sea to sea 20 To shining sea. 21 504 Thank you. 22 505 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. 23 Jackson. 24 506 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 25 plaît. StenoTran 137 1 1603 2 507 THE SECRETARY: Yes, I would invite 3 Mrs. Betty Freeman if she is here. There you go. 4 Thank you, go ahead. 5 PRESENTATION / PRÉSENTATION 6 508 MS FREEMAN: Thank you. Madam 7 Chairman. 8 509 THE CHAIPERSON: Good afternoon, 9 Ms Freeman. 10 510 MS FREEMAN: I am here for very 11 selfish reasons. I love the CBC and it is a part of my 12 life like breathing is. I turn it on in the morning -- 13 the radio that is -- and it is on all day until I go to 14 bed. 15 511 I grew up in Nova Scotia in a small 16 village and I used to spend Saturday afternoons 17 listening to the Metropolitan Opera all by myself, 18 daydreaming and I was there listening when Frank Willis 19 reported on the mine disaster in Springhill. I heard 20 the declaration of war. I mean, the CBC is a part of 21 my life and I just feel that it could be slipping away 22 and I had to be here. 23 512 I feel that the news broadcasting has 24 deteriorated which distresses me but I feel that the 25 people involved are doing their very best and I StenoTran 138 1 appreciate them very much, especially during the ice 2 storm when CBM in Montreal stayed on all night just to 3 comfort us. I wish that CBC television would have 4 sufficient funds to encourage more programs which help 5 us explain to ourselves the different parts of our 6 country. "North of 60" was excellent, and I enjoyed 7 "Black Harbour" because, of course, it is Nova Scotia. 8 513 I wish that we could do more 9 programming to explain more of what is going on in the 10 West and about our native peoples as well. The Oka 11 crisis was a devastating experience. I felt that I had 12 to be there when our boys in the army were there to 13 harm Canadian people. 14 514 I am just here to just plead that we 15 retain the CBC, expand it rather than lose what we 16 have. 17 515 Thank you. 18 516 THE CHAIRPERSON: Thank you, 19 Ms Freeman. 20 517 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 21 plaît. 22 1611 23 518 THE SECRETARY: The next speakers 24 will be Ms Eleonor Beattie and Audrey Bean, as well. 25 PRESENTATION / PRÉSENTATION StenoTran 139 1 519 MS BEATTIE: Thank you, Madam 2 President. 3 520 CBC is a home for Canadians to 4 perceive ourselves as citizens, a meeting place where 5 individual citizens, groups and politicians can meet. 6 In 1932, R.B. Bennett, Prime Minister and leader of the 7 Conservative Party, spoke of radio as a great agency 8 for the communication of matters of national concern 9 and for the diffusion of national thought and ideals to 10 be used as -- and I quote him: 11 "An agency by which national 12 consciousness may be fostered 13 and sustained and national unity 14 still further strengthened". 15 (As read) 16 521 He went to the heart of the 17 public/private debate when he wrote: 18 "Private ownership must 19 necessarily discriminate between 20 densely and sparsely populated 21 areas. It is an unescapable and 22 inherent demerit of that system. 23 It does not seem right that in 24 Canada the town should be 25 preferred to the country side or StenoTran 140 1 the prosperous communities to 2 those less fortunate. I cannot 3 think that any government would 4 be warranted in leaving the air 5 to private exploitation and not 6 reserving it for development for 7 the use of the people". (As 8 read) 9 522 MS BEAN: Some critics will argue 10 that public broadcasting, while once viable, is no 11 longer so. This criticism suggest that once we 12 believed in public broadcasting, that it was a 13 necessity but that this is no longer so. The truth is 14 that critics of public broadcasting, those who came 15 from the business world, attacked public broadcasting 16 from the start. This group continues to attack. The 17 Fraser Institute has spent great sums of money on 18 so-called research to "prove" that the CBC lacks 19 balance. They argue the question of choice as if 20 choice was the primary demand of citizens. Choice 21 might be the demand of consumers, not citizens. 22 523 In the same vein, we note with some 23 derision that the title of an essay contest sponsored 24 by the Fraser Institute for university students last 25 year was "How Can the Market Increase Freedom of Choice StenoTran 141 1 in Health-Care?". Freedom is an important word in a 2 democratic society. Marrying the word "choice" to that 3 of "freedom" is sheer humbug, a way of convincing young 4 students who have no memory of the agony of inadequate 5 health-care in this country. 6 524 It was the CBC, in conjunction with 7 civic groups organised around national forum, radio 8 forum and citizens' forum, the predecessors of "Cross 9 Country Checkup" today, that mobilized the thinking and 10 action that led to a cooperative and equitable national 11 system of medical care in Canada. 12 525 We have intentionally created a 13 collective ethos in this country, but this is hard to 14 maintain in a new economic order where the pressure is 15 to privatize and anything subsidised by the state is 16 suspect if not in contravention of an international 17 trade treaty. 18 526 This environment makes it much more 19 difficult to argue the support of public broadcasting 20 which we consider one of the finest expressions of our 21 appreciation in Canada for the collectivity, something 22 culturally important to us. 23 527 Public broadcasting is undersieged by 24 private interests all over the world as expensive and 25 unnecessary. These interests claim that the CBC StenoTran 142 1 supports special interests that are not in the broad 2 interest of Canadian taxpayers. But we are not 3 taxpayers who resent paying for services. We are 4 citizens who want to contribute to the education and 5 pleasure of all citizens through a common national 6 service. 7 528 It is true that CBC programming does 8 not appeal to everyone, however the public support of 9 the CBC allows issues to be examined in-depth and these 10 issues work their way into the shared political and 11 social life of all citizens, whether or not they are 12 listeners of the CBC. 13 529 MS BEATTIE: Civic culture cannot be 14 the job-for-profit-making organisations in our view. 15 Civic culture is nurtured by the CBC forums, the news 16 programs with their journalistic expertise and 17 information-gathering infrastructure and the 18 discussions of issues and ideas on CBC radio and 19 television. 20 530 These create a norm for civic 21 culture, that is the civility, the tolerance and 22 respect given to various opinions, the insistence on 23 rational discussion, the demand for giving reasons for 24 opinion, all of these offer a model for public 25 behaviour that influences Canadian citizens as a whole. StenoTran 143 1 We suspect that the high participation rate of voting 2 in this country as compared to that of the U.S. has 3 much to do with the existence of a national broadcaster 4 dedicated to public discourse. 5 531 Memory is also an important aspect of 6 civic culture. We call to your attention the important 7 work of memory, of the telling of our stories such as 8 was magnificently done recently on the CBC, "D-Day" 9 coverage by Brian Stewart, the recollection of the 10 "Battle of Ortona" covered by David Halton, the 11 covering of the election from Parliament Hill with all 12 of the background work. These are stories that remind 13 some of us of the history of Canada, but for many, many 14 others these are news stories that inform them of their 15 history. 16 532 Other kinds of stories and memories 17 emerge trough the discussion of art and literature, our 18 own and those of others. 19 533 MS BEAN: As a politically, 20 geographically and ethnically diverse country, Canada 21 potentially has a problem of fragmentation without 22 national public sites for recalling and exploring our 23 differences and commonalities. 24 534 We need a vibrant, national public 25 broadcaster that can offer a site for the exploration StenoTran 144 1 of our private lives and the development of our public 2 selves, including a much expanded English/French 3 exchange. These dialogues can and do happen at such 4 little cost to us as taxpayers and such a great benefit 5 to us as Canadian citizens. 6 535 Because of the importance of place 7 for civic speech, we are concerned about the cutbacks 8 of the regional services of the CBC. Civic speech 9 depends on knowledge that comes from the experience of 10 where we live, the experience of being in a particular 11 place. It is this experience that allows people to 12 speak authentically and it is this speech that appeals 13 to us in forums like "Cross Country Checkup" where the 14 voices disclose much about the particular places from 15 which they come. 16 536 MS BEATTIE: Regional broadcasting 17 reflects regions back to themselves, both in the 18 reporting of local news and the exploration of local 19 issues. Although it is our understanding that local 20 CBC news pays for itself through advertising, regional 21 operations have been severely curtailed as the CBC 22 budget has been cut and are down to bareboned news 23 coverage with little ability to pursue issues or local 24 culture. 25 537 Let's remember that the East Coast StenoTran 145 1 Music Awards grew out of the commitment of the CBC to 2 supporting local culture. This annual event has had 3 enormously positive effects in the Maritimes and has 4 been a vehicle for the sharing of a regional culture 5 with other Canadians. 6 538 Journalistic depths and vitality 7 within the CBC as a whole is served by having regional 8 operations which are training grounds and pipelines for 9 talent. We are impressed by the talent that has come 10 from our own Quebec region, Patrick Brown, Terrence 11 McKenna, Don Murray, Mark Kelly, Tony Bergman, Jason 12 Moscovitz, Anna Gartner, Tom Kennedy, Phyllis 13 Platt(ph), Wayne Grigsby, Wendy Mesley. These voices 14 bring a regional empathy and understandings to national 15 assignments and journalistic mentoring roles. 16 539 In order for us to openly criticize 17 and discuss CBC's programming, we must be assured that 18 the institution of the CBC is not in danger. Without 19 this assurance, every criticism can be interpreted as 20 calling into question the very value of our national 21 broadcaster. We call on you, on our politicians, to 22 affirm their commitment to this institution and to 23 create an atmosphere where perceived lacks are not an 24 excuse for punishment but an occasion to express the 25 high standards expected and to challenge the CBC to StenoTran 146 1 respond. 2 540 MS BEAN: Finally, here are some of 3 the things that we would like to see in the future, and 4 I think we want to say that we too agree that we should 5 take the high road, as someone said, and there should 6 be no dooming down of the CBC, something which when we 7 perceive it is very distressing. 8 541 So, some of the things we would like 9 to see: CBC television become as distinctively 10 Canadian as CBC radio. There is a lot of scope to do 11 this, including such obvious ideas as airing 12 award-winning NFB films or filming our wonderful 13 Stratford- Shaw Festival, other theatre productions. 14 It seems to us there is just no lack of ways to make 15 CBC television wonderfully Canadian. 16 542 More French/English collaborations in 17 Canada. "C'est la vie", something new in radio, it is 18 excellent, it is a very good initiative. The 19 Atwood-Victor Lévy-Beaulieu exchange was fantastic. 20 These kinds of things are very, very important and 21 wonderful and should be extended. 22 543 More specials from the regions, East, 23 West, North that reveal the life and educate. Possibly 24 more national programming produced by the regions, 25 these things, even just listening at night to the music StenoTran 147 1 program with the accent of Newfoundland coming in in 2 the reporting, is an important contribution. More 3 Canadian history. We understand that there is a major 4 documentary "History of Canada" in preparation using 5 original historical source materials. Bravo to that. 6 This kind of documentary has had huge and deserved 7 success on American public television, the Ken Burns' 8 documentaries about the Civil War, "Lewis and Clark" 9 are fantastic and there is no reason why we can't have 10 the same things in Canada. 11 544 More Canadian-authored radio dramas. 12 The radio is so very suited to this format and that has 13 been a wonderful tradition of the CBC. The creative 14 use of technology to involve non-professionals in our 15 national broadcasting experience "Up Front" is an 16 example of this. We would like to see more 17 introduction of just regular people having access to 18 the CBC. 19 545 We have heard about the possibility 20 of a Radio Three aimed at youth. This is important, 21 CBC needs to make more contact and, finally, the CBC 22 must marry new technologies to the older technologies 23 that are grounded in space and place to counterbalance 24 the anonymous and faceless communication of 25 technologies like the Internet which do not require StenoTran 148 1 responsible speech. So we need to know where people 2 are coming from, we need to hear from them, have them 3 grounded, so we don't want to lose this as we go to new 4 technologies. 5 546 We love the work done by "Cross 6 Country Checkup" and the talk back lines on many of the 7 programs but we are concerned that people be given an 8 even greater possibility to speak publicly as citizens 9 to one another. 10 547 That ends our formal brief, Madam 11 Chairman, and thank you very much. 12 548 THE CHAIRPERSON: Thank you, 13 Mesdames. 14 549 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 15 plaît. 16 1624 17 550 THE SECRETARY: The next presenter is 18 Mr. Hugh Bignell. Is he in the room? No? Then I will 19 ask Ms Marci Surkes to speak. 20 551 Thank you. 21 PRESENTATION / PRÉSENTATION 22 552 MS SURKES: Good afternoon. I am an 23 18-year old student in my first year of CEGEP in 24 Montreal and despite my young age I assure you that my 25 relationship with the CBC has been a long and devoted StenoTran 149 1 one. 2 553 I am a product of Canadian "Sesame 3 Street", "Mr. Dress-Up", "Fred Penner", and the 4 "Friendly Giant". I remember the familiar station 5 identification that always flashed at 9:29 a.m. just 6 before I joined my friends under the "Umbrella Tree". 7 CBC Montreal, broadcasting throughout Quebec, that is 8 what I heard, that is what I saw Monday through Friday 9 religiously. 10 554 Over the years, understandably, my 11 interest changed. I grew up with the girls from "Road 12 to Avonlea" and slowly became acquainted with Mr. 13 Mansbridge. A few years back, I began to watch 14 Newswatch as current affairs became more intriguing to 15 me. While many of my friends were watching YTV or 16 MuchMusic at six o'clock, I was eagerly glued to the 17 day's headlines as I studied the national and local 18 newscasts. I gained a strong sense of appreciation for 19 our beautiful city and country. 20 555 I was becoming intrigued with 21 Montreal and its cast of quirky characters. CBC 22 Montreal produced a show every Monday evening called 23 "City View". For myself and countless others, this 24 show was a welcome change from American entertainment 25 shows and even Canadian shows because we were seeing StenoTran 150 1 ourselves on the television screen. 2 556 TV, the most powerful modern medium, 3 was showcasing our local talent and luring the public 4 into the world of the arts. While the Hollywood sign 5 seemed so abstract, the cross on top of Mount Royal was 6 so familiar. 7 557 "Busy Bodies" turned the spotlight 8 and raised the curtain on members of the Montreal 9 community who were partaking in extraordinary 10 activities. The show pushed all of us to exercise, to 11 take long walks on Sherbrooke Street and to bicycle on 12 the Lachine Canal path, but the faith of that program 13 was, of course, to be dictated by budget cuts. 14 558 The importance of relevant local 15 programming is even more vital to the small communities 16 who most certainly cannot relate to the goings on in 17 downtown Toronto. The elimination of these regional 18 institutions defies logic for it is the local spirit 19 that nourishes the CBC network. These multicultural 20 threads weave the tapestry that is Canada. 21 559 It is my fear that in your haste to 22 save an ailing patient that you will amputate its 23 limbs. Yes, the patient may survive the surgery, but 24 what kind of life will it be living? 25 560 The one constant and uniting force StenoTran 151 1 that I have appreciated in my travels from 2 Charlottetown to Kingston and out to Vancouver is the 3 calm feeling of familiarity at being able to count on 4 CBC no matter when and no matter where. 5 561 CBC is a reliable and old friend. 6 Though I have learned many, there is one particular 7 life lesson that I was thought by dear "Friendly 8 Giant". He always had an extra rocking chair for 9 someone to curl up in by his fireplace. The "Friendly 10 Giant" was inclusive not exclusive. 11 562 It is my fervent belief that 12 dismantling the CBC city by city and town by town will 13 succeed where the parti québécois has thus far failed. 14 It will tear this country apart. 15 563 Thank you. 16 564 THE CHAIRPERSON: Thank you, 17 Ms Surkes. 18 565 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 19 plaît. Yes, I now invite Ms Margaret Whyte. Just for 20 the transcript, Ms Whyte spells her name with a "y". 21 1629 22 566 THE CHAIRPERSON: Thank you. Good 23 afternoon, Ms Whyte. 24 PRESENTATION / PRÉSENTATION 25 567 MS WHYTE: Good afternoon. As is StenoTran 152 1 indicated on the list of presenters, I am a director of 2 Champlain-St. Lawrence, so I am speaking today, both as 3 an administrator in an English language educational 4 institution in Quebec, as an English speaker in the 5 Quebec City region and as a Canadian citizen with a 6 stake in the future of the CBC. 7 568 Like many other members of the 8 English language community in Quebec, particularly 9 those outside Montreal -- because we have a slighter 10 choice in English language radio -- a lot of my 11 comments relate to radio and CBC radio and I believe 12 the CBC provides unique media services which allow me 13 and fellow citizens, colleagues, staff and students to 14 connect to our region, our province, our country and to 15 the world. 16 569 Many different presenters will have 17 opinion about what the CBC is not doing, is not doing 18 enough of, or is not doing right, and I certainly take 19 the point of the previous presenters who said that 20 bringing forward critics about the CBC one always has 21 the feeling that there may be risks attached to this if 22 opponents of the development and furthering of the CBC 23 want to take those critics as reasons to justify its 24 breakdown. 25 570 However, I thought it might be StenoTran 153 1 important at the outset to stress some of the major 2 achievements of the CBC identified by people that I 3 consulted before this presentation. What is it 4 important to retain and to strengthen? The quality and 5 range of programming, both radio and television? Our 6 uniquely Canadian perspective on news events, on 7 issues, on collectivities and on individuals which I 8 think is particular to how we look at ourselves. 9 Quality of Canadian television drama and a number of 10 the things that people have already stressed in quality 11 programs relating to information, culture, science, 12 politics, values, our daily lives. 13 571 The difference in reporting styles 14 and interview styles which we certainly can claim to 15 say differ from the American media and also much of 16 Canadian private media. I think people have also 17 stressed in the consultations I carried out before I 18 came today about the pioneering formats of programs 19 that the CBC introduced, formats such as programs as 20 "As It Happens" or the "Fifth Estate" or "Cross Country 21 Checkup" which you do not find in other environments, 22 programs whose long life attests to their success. 23 572 CBC has also been innovative around 24 the use of the Internet in that it was a pioneer also 25 in that regard in giving access to news and other StenoTran 154 1 programs through the Internet and, finally, there is 2 something else quite particular to the CBC which has 3 been mentioned only in passing, I think up to now, and 4 this is utterly Canadian in its expression. It is the 5 CBC's contribution to the expression and celebration of 6 Canadian humour, particularly through radio and 7 television programs which are now household references, 8 and were in passed generations as well. 9 573 Today "Royal Canadian Air Farce", 10 "This Hour Has 22 Minutes" to take an example of radio, 11 and aboriginal humour, for example, in the "Dead Dog 12 Cafe" which was also mentioned. Canadian humour, and 13 particularly Canadian political humour in English, has 14 been nourished by the CBC and most emphatically needs 15 to continue to be encouraged. Some people here may be 16 interested to know or to remember that the most 17 staggering events that brought the anglophone community 18 in Quebec City together was the taping of the program 19 "Madly Off in All Directions" about a year ago where 20 the community shared in the delight of the political 21 satire of the humour that was used in that program. 22 574 And, finally, all those I spoke to 23 were unanimous in their appreciation of the absence of 24 advertising on CBC radio and adamant that this is a 25 difference that must be maintained. StenoTran 155 1 575 In terms of services, I would like to 2 comment first on the fact that CBC Radio One, with its 3 regional provincial national programming slots, is 4 generally very widely appreciated, particularly a lot 5 of the national programs in different time slots. 6 Opinions seem to vary as to the quality and value of 7 the community program. I take a slightly different 8 position from some of my predecessors. I recognize it 9 is broadcast to a very wide area, it faces the 10 difficult challenge of trying to meet many expectations 11 and differing expectations. It certainly provides a 12 voice for it, a perspective on communities and 13 activities and concerns in much of the East of the 14 provinces, areas which my college serves and from which 15 we draw students. 16 576 However, it is not always seen as 17 having the dynamism and the quality which draws 18 listeners to other CBC programs -- and this may be a 19 perspective from an urban area in relation to smaller 20 communities, but it is certainly an issue that I think 21 needs to be addressed within the CBC. I have been away 22 from the region for a number of years and have come 23 back to Quebec City again. People have commented 24 regularly on the change and the impact of budget cuts 25 on the services, both the morning service, the risk of StenoTran 156 1 the loss of "Breakaway" which has also been mentioned. 2 577 A further reference to services would 3 be my comment which I share with several other people 4 here that the absence of CBC Radio Two in English has 5 been a surprise for me. It is as if there is an 6 assumption that the interest in audience for the 7 quality programming, including the classical music 8 particularly, that is available elsewhere throughout 9 the CBC Radio Two just does not count for those East 10 from the city of Montreal. 11 578 I comment briefly too on the fact 12 that news coverage for people outside Montreal in 13 television is not now a fact. We do not receive local 14 news, I should say, as we did throughout the CBC 15 broadcast that were done through CKMI in the past. 16 With the advent of global television, there has been a 17 loss of the program inside Quebec that many community 18 members attache a lot of importance to, and I think it 19 is a point of reference that people are looking for and 20 that the CBC English language news on television should 21 be providing. 22 579 Some of the people I consulted seemed 23 to feel less satisfaction with CBC television in spite 24 of appreciating many specific programs and programming 25 choices. Advertising, an overly high emphasis on StenoTran 157 1 sports from the point of view of some viewers, 2 programming which is not always seen as appropriate to 3 a public broadcaster and perhaps one of the reasons why 4 many viewers look to PBS for consistent quality 5 programming in spite of their eternal funding drives. 6 580 Newsworld is a service that many 7 English speakers here appreciate and turn to regularly. 8 It provides a dependable and insightful perspective on 9 news, current events, personalities and issues and 10 provides the connection many of us are looking for to 11 the Canadian as well as to the global village. 12 581 The CBC is a vital communications and 13 cultural link for English-speaking Quebeckers and radio 14 and television meet many different needs and interests. 15 Inside Quebec, inside the province but particularly 16 inside the Montreal Area, as I said, English language 17 public broadcasting is a very major tool for English 18 speakers who need to feel connected, who want to tap 19 into and stay abreast of English Canadian culture or 20 other expressions of culture and the diverse realities 21 and perspectives of this complex country that is 22 Canada. 23 582 From the point of view of the 24 educational institution I work in, the CBC has an 25 additional importance as some CBC television programs StenoTran 158 1 and current affairs segments are used or referred to by 2 several of our teachers. This may be a reference for 3 awareness of public affairs, artistic creation, 4 cultural activity for a balanced approach to issues and 5 items of debate, for innovative exploration of a range 6 of topics or simply as a source of reinforcement of our 7 students' use of English. 8 583 At the same time, I share some of the 9 concerns and have a concern of my own about the 10 apparent little knowledge of, and interest in CBC 11 radio, in particular by our young people many of whom 12 have to be told where to find the broadcaster on their 13 radio dial if we are asking them to listen to specific 14 programs. 15 584 I would suggest also it is important 16 for the CBC, and particularly CBC radio, to be relevant 17 and of interest to francophone Quebeckers who want to 18 know how anglophone Quebeckers are thinking, are being 19 informed or who are simply interested in English 20 language programming. This audience should also be 21 kept in mind when programming decisions are made. 22 585 The CBC is vital, it connects us to 23 other parts of the country, other parts of the world, 24 particularly through its own programming and the best 25 of programs from other sources which it broadcasts. It StenoTran 159 1 exposes us to information, politics and current 2 affairs, culture, humour and entertainment much of it 3 different from what we can find elsewhere. 4 586 Finally, in regard to the future 5 challenges and directions of the CBC, I know that the 6 future of the CBC is regularly questioned both by those 7 concerned by the impact of budget cuts to the quality 8 and the nature and the enhancement of programming, and 9 also by those who do not support the investment in our 10 public broadcaster. 11 587 I strongly challenge this latter 12 position and join my voice with all those who want to 13 see the broadcaster adapt and grow and further 14 contribute to our sense of how we understand ourselves 15 and develop as Canadians and as citizens of the world. 16 588 Many people have their own recipe for 17 how the CBC is to meet the challenge of the new 18 millennium. Here are my ingredients and summary for 19 the CRTC's consideration. 20 589 Firstly, recognize the national 21 public broadcaster's role in providing a Canadian 22 perspective, keeping the different parts of the country 23 of what they share, as well as what makes them 24 different, keeping Canada open to the world but proud 25 of its grassroots, keeping Canada informed, stimulated, StenoTran 160 1 entertained and challenged. So, of course, my 2 recommendation is renew the licences of CBC radio and 3 television and Radio-Canada I have not spoken to but, 4 of course, I include that as well. 5 590 Secondly, recognize that we need to 6 invest in radio television production personnel and 7 infrastructures if we want to continue to ensure the 8 high quality programs many Canadians take pride in and 9 are users of and which earn us respect and admiration 10 around the world. 11 591 Thirdly, encourage the government and 12 CBC management -- senior management, perhaps -- to 13 ensure that overall funding and regional funding is 14 adequate to meet and enhance the achievement of the 15 mission of the CBC, especially now that the Canadian 16 budget situation has improved. 17 592 Encourage them to recognize that the 18 size and diversity of this country mean that target 19 audiences may not be high in some areas which 20 desperately want and need the quality programming and 21 the connections between communities that the public 22 broadcaster can provide in the language they desire. 23 593 Four, look at the issue of young 24 people's use of CBC radio and television and encourage 25 the CBC to develop strategies to attract younger StenoTran 161 1 viewers and listeners on whom the long-term survival of 2 the institution probably depends. 3 594 Five, look at ways of having the CBC 4 make provisions for access to the predominantly 5 classical program of Radio Two for citizens in all 6 parts of Quebec and, finally, encourage the CBC to 7 continue to foster and make widely available 8 programming that celebrates Canadian humour in its many 9 brilliant forms. 10 595 Merci, Madame la Vice-présidente. 11 596 THE CHAIRPERSON: Thank you Ms Whyte. 12 Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît. 13 1640 14 597 THE SECRETARY: The next presenter 15 will be Mr. Gilbert McInnis. 16 PRESENTATION / PRÉSENTATION 17 598 MR. McINNIS: Thank you. Madam 18 Chairman, Secretary, thank you very much for the 19 invitation today. 20 599 I am here today not on behalf of any 21 organisation. Well, I will try to promote some of our 22 organisations in the city, our English organisations, 23 but I am here as a citizen. First what I would like to 24 do is -- I have been listening to everyone here how 25 they first were introduced to the CBC and I guess I StenoTran 162 1 would like to share my story. 2 600 I was first introduced to the CBC 3 during university. A professor of mine had invited me 4 to go to Ottawa -- I was a student at Sudbury 5 University at that point -- to take part in a political 6 presentation for the Meech Lake Accord -- and his name 7 is Tony Hall -- and I thought it is a long way from 8 Sudbury to Ottawa by car, but off we went and, lo and 9 behold, I was introduced to the CBC in the car ride 10 and, of course, that was "Cross Country Checkup". The 11 first time I ever heard of the CBC was during this car 12 ride, and it turned into an exciting political debate 13 between the three of us, the professor and two 14 students, and my first impression of the CBC was that 15 it was a community thing because people were calling 16 from all over the country. Michael Enright was then 17 the host of this show -- I believe it was Michael 18 Enright -- and for me to hear voices coming across the 19 nation about this political event defined the CBC for 20 me as a community organisation that people could call 21 and express their views. Automatically, I like this 22 show. I was very impressed by it and I tuned into it 23 after. 24 601 What I wanted to look at today is 25 three points, what I call thanks for the encouragement StenoTran 163 1 that the CBC has given to us, and also I would like to 2 look at some criticism at the end -- three as well. 3 602 First, I want to look at the CBC 4 support for local talent here in the city. I am a 5 member of the Quebec Art Company, a community theatre 6 group, as well I am a writer of plays as well, and for 7 the Quebec Art Company, we are a small theatre group, 8 we have very little finances and, of course, the plays 9 are always in English, the theatre festival is English 10 and our musical are English so you can see our audience 11 is quite limited so we have little finances but we rely 12 on the CBC a lot to help us in our publicity very much 13 especially for our theatre festival. 14 603 We have it once a year and it is 15 local writers, local English writers who come and 16 produce their plays. My first play was produced at 17 this festival and it is the first time that I was 18 introduced to the CBC local being interviewed by 19 Jacquie Czernin and Tim Belford. 20 604 My own group, Premier Act, we 21 produced three plays of mine here in the city and all 22 three have been presented on CBC and I have been 23 interviewed on all three plays as well and I appreciate 24 this very much. I don't think some of the people in 25 this room would understand what that means. First, I StenoTran 164 1 produce my plays in English in a French milieu. That 2 is very hard off the bat, I guess. I don't get very 3 much publicity from the French media because of my 4 finances. The only media support that I have from the 5 French media is the University Paper who has covered my 6 last play, although I have contacted other French media 7 in town here. 8 605 So, the only support I get is through 9 the CBC and, of course, the newspaper here in town, the 10 Quebec Chronicle with Cara MacDonald(ph). So I 11 appreciate CBC very much for these interviews that we 12 have had for my productions. 13 606 That gets to another point. The 14 local staff here, Jacquie Czernin, Tim Belford and Joe 15 Walker and many of the others who work at the CBC I 16 appreciate their work very much. They have been very 17 dedicated to give a community image to the CBC. It is 18 very local and, in fact, we know of the people who are 19 being interviewed and we know they are our neighbours 20 and it is very important to feel that sense in our 21 community. 22 607 So, my hat goes off to these people. 23 I know Jackie Czernin had left us for about six months 24 and we missed her very much. It brings an English 25 voice into our home that otherwise we don't hear. I StenoTran 165 1 don't watch TV as well as my wife, we listen to the 2 radio mostly, so this English voice in our home is very 3 important. 4 608 Even though as a local interest it 5 doesn't leave us there, it takes beyond our community 6 to the international stage. I wanted to look at four 7 or five different ways we felt that we are not closed 8 into this community and that is through the arts, 9 science and a program called "Ideas", entertainment and 10 politics. These are five areas that we feel that CBC 11 brings us to the international and provincial levels. 12 609 First with the arts, of course, being 13 a writer I like the shows that are produced. With 14 Eleanor Wacktell we have national and international 15 news on the arts so I can find out what is happening in 16 the world as well as in Canada. So I am very 17 appreciative of these. 18 610 Second, being near the arts and doing 19 degrees in the art of the arts, I find science very 20 hard to attack. I find it very hard to read scientific 21 documents and articles, but at least I can rely on the 22 CBC and more specifically "Quirks and Quarks" to keep 23 me updated on the scientific world. I can listen in 24 and it is a very entertaining show -- and I am very 25 appreciative of that. StenoTran 166 1 611 Next, one of my favourite programs is 2 "Ideas". This program has kept me up-to-date on the 3 intellectual movements of our society but as well the 4 community development and I am awaiting the new 5 programs coming out, especially "Miss in our Society" 6 that is supposed to be starting this week and next is 7 entertainment. Now, my wife and I are parents of four 8 children, six and a half, four, two and a half and 9 three months old so we are pretty well stuck at home a 10 lot. Saturday nights are spent at home. This is a 11 very valuable time for us. My wife and I sit around 12 and we listen to Danny Fickleman very much and his 13 music is very enjoyable but what we probably like more 14 is what I call "Fickleman's titbit philosophy" if you 15 know what I mean. He gives us his little philosophical 16 views on different issues from Brill Cream to Mennen's 17 Speed Stick or whatever. So we appreciate these, they 18 are quite humorous. 19 612 Now, the last thing I wanted to look 20 at on the international scale is, of course, politics, 21 "The House" more specifically with Jason Moscovitz. 22 After being introduced to "Cross Country Checkup" 23 through my professor in Sudbury I was led next to "The 24 House" to keep me updated. In fact, during that time I 25 was doing a degree in political science and I listened StenoTran 167 1 to it every Saturday morning. So I still listen to it 2 six, seven years later and I am very dedicated to these 3 programs and I appreciate it very much. 4 613 I wanted to finish with three 5 criticisms that I want to look at. Mostly for the 6 national level of the CBC -- not the local, I am very 7 pleased with my local programming. Now, the first 8 thing -- I hope this doesn't cause too many prejudice, 9 but anyways -- I think there are too much French 10 programming seeping into the English network. I am not 11 against French -- my wife is French, my children are 12 French, their mother tongue is French, I love the 13 French culture, I respect the French culture -- but it 14 is seeping too much into English programming. 15 614 First, when I firs started listening 16 to CBC we had Jim Cochran on Saturday nights with "À 17 Propos". We appreciate this but now we are finding 18 that more programming is coming in more, specifically 19 the Friday night show with "C'est la vie". Now, I know 20 this is a good show, I am not criticizing Bernard 21 Sarand's work. He is very professional in what he 22 does. I am just looking at the idea that more French 23 is coming into the English network and why can't we 24 have English instead? We do listen to Radio-Canada 25 already. My wife and I we both listen to Radio-Canada StenoTran 168 1 and CBC English. It is not as if we are against French 2 programming, we like it very much but on English it is 3 nice to have English. On the French it is nice to have 4 French and I don't think if we set the example of 5 putting French programming on English CBC that the 6 French will follow. I don't think so. So maybe it is 7 good to keep us in our little areas. It seems to keep 8 everybody happy. 9 615 Second, the idea of daily news being 10 bad news. I find that the news, sometimes, can be very 11 naturalistic, and what I mean by that, is at seven 12 o'clock in the morning -- or six o'clock sometimes -- I 13 get up, I listen to the news and basically this is what 14 I hear. Seven o'clock morning news -- young girl is 15 raped, killed and stabbed 19 times, have a good 16 morning! This is very hard to start off your day. It 17 would be nice if we had soft news in the morning, hard 18 news in the afternoon if that is possible. Maybe I am 19 too idealistic here. 20 616 The last thing I wanted to deal with 21 is Radio One, Two and Three that many people here have 22 mentioned. It gets back to defining the purpose of the 23 CBC. It is separating us again into classes, isn't it? 24 You have Radio One for the people who can just listen 25 to Radio One. Radio Two for those who are privileged. StenoTran 169 1 A privileged programming -- classical music, arts -- 2 and there are some nice programs on Radio Two that I 3 like to hear. Also now I heard that Radio Three will 4 be looking at youth. So again we have classes. The 5 higher class, if you want, with Radio Two and the 6 general middle-class with Radio One. I am not against 7 these, but I am just wondering, is it defying the 8 purpose of the CBC of bringing us all together. 9 617 So I know I finish with a criticism 10 but again I would like to say my support for the CBC is 11 very strong, as well as my family's. I am very happy 12 with the programming and I know all the changes have 13 changed the program, the programming in the last couple 14 of years, but I think the CBC people work very hard to 15 still be a professional radio. So thank you very much, 16 Madam Chairman, Secretary. 17 618 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. 18 McInnis. 19 619 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 20 plaît. 21 620 LE SECRÉTAIRE: Oui, alors les 22 représentants de l'ADISQ nous ont indiqué qu'ils ne 23 pourront pas comparaître, donc les dernières 24 interventions dans la première session seront les 25 interventions de M. Pierre Curzi, président de l'Union StenoTran 170 1 des artistes. M. Curzi représentera aussi la SARDEC et 2 l'Association des réalisateurs et réalistratices 3 québécois. Il sera accompagné de Mme Lucie Beauchemin 4 et après la présentation de M. Curzi nous entendrons 5 les représentants de la Société Radio-Canada et je les 6 invite à prendre place à la table. 7 1654 8 621 LA PRÉSIDENTE: Madame Beauchemin, 9 Monsieur Curzi, bonjour. 10 PRÉSENTATION / PRESENTATION 11 622 M. CURZI: Bonjour, Madame la 12 Présidente, mesdames et messieurs. 13 623 Si l'Association des réalisateurs et 14 réalisatrices du Québec, la Société des auteurs, 15 recherchistes, documentalistes et compositeurs et 16 l'Union des artistes ont choisi de vous présenter 17 ensemble leur point de vue sur le rôle et l'avenir de 18 la SRC c'est que nous croyons que les pratiques 19 professionnelles de nos membres nous permettent 20 d'apporter un éclairage particulier sur ces questions. 21 624 En tant que travailleurs externes à 22 la SRC, les réalisateurs, les scénaristes, les 23 artistes-interprètes que nous représentons contribuent 24 quotidiennement aux émissions produites ou diffusées 25 par la radio et la télévision publiques de langue StenoTran 171 1 française. À ce titre, nos associations participent 2 régulièrement aux audiences publiques du CRTC. 3 625 Un débat public comme celui-ci ne 4 peut donc pas nous laisser indifférents. D'autant plus 5 que cette consultation-ci déborde largement le cadre 6 habituel des questions soulevées lors du renouvellement 7 des licences. Nos trois associations tiennent à 8 exprimer collectivement leur point de vue relatif à 9 certaines valeurs et à certaines orientations 10 fondamentales qui sont au coeur du rôle que doit jouer 11 une télévision publique de langue française dans ce 12 pays. 13 626 Alors nos commentaires vont porter 14 essentiellement sur la télévision de la SRC. Nous 15 avons souvent l'impression, nous, que nos 16 préoccupations à ce sujet-là sont mises au compte soit 17 d'une certaine nostalgie pour "la bonne vieille 18 télévision de papa", soit sous le compte d'un 19 corporatisme étroit ou encore d'un manque de 20 compréhension des possibilités et des défis offerts par 21 l'environnement télévisuel de cette fin de siècle. 22 627 Nous disons, bien au contraire! Nos 23 membres ont une conscience aiguë des risques mais aussi 24 du potentiel énorme des nouvelles réalités et des 25 nouvelles pratiques de production et de diffusion. StenoTran 172 1 628 Mais ils ont aussi -- et surtout, je 2 dirais -- une appréciation poussée d'un fait qui, pour 3 être une évidence, n'en demeure pas moins crucial. En 4 tant que francophones, nous sommes minoritaires et pas 5 n'importe où. Nous sommes minoritaires sur le 6 continent où se produit sans doute le plus grand 7 brassage d'influences en matière de contenus et de 8 techniques reliés aux productions sonores et 9 audiovisuelles. 10 629 Dans un pareil environnement, la 11 chaîne principale de la SRC doit être et doit demeurer 12 le noyau d'une production et d'une diffusion d'une 13 programmation populaire diversifiée et de qualité. Non 14 seulement cela est-il nécessaire afin de maintenir un 15 bassin vital de production, mais aussi parce qu'une 16 télévision généraliste de cette nature contribue à la 17 communication et à l'expression de nos identités 18 individuelles et collectives. 19 630 En effet, les émissions de télévision 20 vues simultanément par un grand nombre de personnes 21 servent de point de départ à de nombreux débats animés 22 dans les milieux de travail et entre amis, que le point 23 de départ soit une émission d'affaires publiques ou les 24 qualités d'une émission de variétés ou les motivations 25 d'un personnage de téléroman. Une télévision publique StenoTran 173 1 généraliste contribue à la cohésion sociale et elle 2 contribue à l'apprentissage et au maintien de valeurs 3 communes. 4 631 À cet égard, les services spécialisés 5 et les nouveaux modes de diffusion comme l'Internet 6 nous imposent des exigences de vigilance et de 7 créativité renouvelées. Loin de signifier 8 l'obsolescence de la télévision publique généraliste -- 9 du moins dans les conditions socio-démographiques qui 10 sont les nôtres -- ils nous obligent à réfléchir au 11 rôle de la Société Radio-Canada en fonction 12 d'impératifs précis. 13 632 Nous sommes convaincus que dans un 14 marché restreint comme le nôtre, une télévision 15 publique généraliste est essentielle au maintien d'une 16 masse critique de spectateurs permettant la production 17 et la diffusion d'une programmation populaire de 18 qualité écrite, réalisée et interprétée ici. 19 633 Elle constitue le pivot autour duquel 20 peut s'articuler le bouquet des services spécialisés en 21 langue française au Canada. Sans ce pivot, le 22 fractionnement d'un auditoire déjà limité entraînera 23 une dégradation inéluctable de la qualité de la 24 programmation nationale et un recours massif à de la 25 programmation traduite. StenoTran 174 1 634 Afin de remplir son rôle, la SRC doit 2 être un organisme vivant, un organisme indépendant et 3 concurrentiel, capable de servir de vitrine à une 4 programmation diversifiée, accessible et appréciée d'un 5 large public. Enfin, la SRC doit être l'étalon auquel 6 se mesure l'ensemble de l'industrie radiophonique et 7 télévisuelle, tant au niveau de la programmation qu'en 8 ce qui a trait aux conditions de travail des employés 9 comme des travailleurs autonomes du milieu de la 10 production et de la diffusion. 11 635 Par organisme vivant, nous entendons 12 que la SRC doit demeurer à la fois un producteur et un 13 diffuseur d'émissions populaires de qualité. 14 636 Faut-il comprendre que nous sommes 15 béatement -- les trois associations conjointes -- 16 satisfaites de la façon dont la SRC s'acquitte 17 présentement de son mandat? Pas du tout. Nous croyons 18 aussi qu'il y a lieu de contester certains modèles de 19 production, certains choix de programmation, certaines 20 nouvelles formes de publicité. On peut critiquer aussi 21 le découpage de la grille horaire ou encore le 22 raccourcissement de ce qui constitue dorénavant une 23 saison télévisuelle. 24 637 Ces débats sont essentiels et loin 25 d'être négatifs, ils témoignent plutôt de l'intérêt que StenoTran 175 1 suscite toujours chez nous la télévision publique de 2 langue française. Nous nous sommes associés à de tels 3 débats par le passé et nous ne nous priverons pas de le 4 faire à l'avenir, chaque fois que nous le jugerons 5 pertinent. 6 638 Là cependant où nous percevons une 7 tendance inquiétante c'est lorsque de telles critiques 8 deviennent un prétexte à réclamer des mesures aussi 9 extrêmes que la privatisation ou le démantèlement pur 10 et simple et de SRC. 11 639 Nous croyons que ceux qui tiennent de 12 tels propos sont tenus d'expliquer comment la 13 privatisation de la SRC contribuerait à rehausser 14 demain le niveau des émissions qu'ils critiquent 15 aujourd'hui justement à cause de leurs similitudes avec 16 certaines émissions que l'on peut voir à la télévision 17 privée. 18 640 Comme diffuseur public, la SRC a pour 19 mission de privilégier la programmation nationale, de 20 contribuer à notre expression culturelle et de 21 développer le talent artistique. Or, cela n'est pas 22 généralement du mandat d'un diffuseur privé, quelque 23 puisse être l'intérêt qu'il accorde à l'une ou l'autre 24 de ces considérations. 25 641 De tels débats faussent la discussion StenoTran 176 1 essentielle sur l'orientation de base que doit 2 privilégier la SRC. À notre avis, le modèle d'une SRC 3 à vocation populaire et largement accessible a 4 contribué au succès de notre système francophone de 5 radiodiffusion. Cette orientation n'est aucunement 6 incompatible avec une programmation de qualité, à 7 condition que la volonté politique de fournir les 8 moyens financiers nécessaires soit au rendez-vous. 9 642 La notion d'organisme indépendant 10 signifie que la SRC doit être libre de refléter 11 l'ensemble des opinions et des tendances politiques, 12 sociales et culturelles qui sont celles de la 13 population francophone au Canada. Le pluralisme des 14 opinions et des débats est la caractéristique 15 fondamentale d'une société libre. Que ce soit dans ses 16 politiques en matière d'information ou dans le choix de 17 tout autre élément de sa programmation, la SRC doit 18 être le miroir de ce pluralisme. Télévision publique 19 ne veut pas dire télévision d'État. Cette 20 distinction-là est fondamentale si la télévision 21 publique doit continuer de remplir pleinement son 22 mandat envers la population. 23 643 Enfin, pour être un organisme 24 concurrentiel, la SRC doit offrir une programmation 25 populaire de qualité, dans tous les secteurs d'intérêt StenoTran 177 1 et pour tous les groupes d'âge. Pour ce faire, il est 2 évident que la SRC doit avoir les revenus nécessaires 3 pour remplir ce mandat. 4 644 Il est indéniable qu'un financement 5 public insuffisant a des conséquences néfastes pour la 6 SRC. Une trop forte dépendance des recettes 7 publicitaires explique sans doute certains choix de 8 programmation qui ne favorisent pas la mise en valeur 9 d'une programmation nationale innovatrice. 10 645 En l'absence d'une prise en charge 11 publique complète du financement de la SRC, le recours 12 au marché publicitaire s'impose. Les chaînes privées 13 se plaignent des fois de la concurrence que leur impose 14 la SRC sur ce marché mais le financement mixte de la 15 SRC existe depuis bon nombre d'années et les résultats 16 financiers affichés par les chaînes privées ne 17 permettent pas d'affirmer qu'elles en ont souffert 18 indûment. 19 646 Mais on peut dire dans ces 20 conditions, pourquoi la SRC aurait-elle seule le droit 21 d'accéder au financement public et en quoi se 22 distingue-t-elle encore d'une chaîne privée? 23 647 Tout d'abord, il faut préciser que 24 les radiodiffuseurs privés ont désormais accès au 25 crédit d'impôt et que les productions indépendantes StenoTran 178 1 qu'ils diffusent sont aussi financées par divers 2 programmes publics. D'autre part -- et nous insistons 3 là-dessus -- à titre de télévision publique, la SRC a 4 le devoir de remplir des fonctions bien spécifiques qui 5 la distingue de ses concurrentes. 6 648 Le mandat de la SRC lui donne une 7 responsabilité particulière en ce qui a trait à la 8 production et à la diffusion de la programmation 9 nationale. À ce titre, elle doit servir de vitrine à 10 ce qui se fait de meilleur en matière de programmation 11 nationale populaire de qualité pour tous les publics. 12 Elle doit être innovatrice, surprendre le 13 téléspectateur, tant dans l'écriture, dans la 14 réalisation que dans le jeu des interprètes. 15 649 Or, cette exigence a un prix: un 16 financement public stable, prévisible en échange duquel 17 la SRC doit être tenue à un niveau de programmation 18 populaire misant sur la créativité et faisant appel aux 19 plus grands talents. 20 650 Le succès de la programmation 21 nationale de la SRC a fortement incité les autres 22 radiodiffuseurs à produire et à diffuser également des 23 émissions nationales plutôt que des oeuvres étrangères 24 traduites. En tablant sur le talent des auteurs, des 25 réalisateurs et des artistes-interprètes francophones, StenoTran 179 1 la SRC a eu un effet d'entraînement qui a favorisé le 2 développement d'un bassin de créateurs et d'artistes 3 talentueux. 4 651 La SRC doit continuer à renseigner, à 5 éclairer et à divertir le plus large auditoire 6 possible. L'accès de tous les citoyens sans égard à 7 leurs revenus à une source publique d'information et de 8 programmation générale de qualité permet l'ouverture 9 sur le monde au plus grand nombre. 10 652 C'est ainsi qu'on a toujours compris 11 le rôle de la télévision publique dans ce pays et nous 12 sommes convaincus que cette orientation est toujours 13 d'actualité et le sera toujours dans le prochain 14 millénaire. 15 653 Merci. 16 654 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 17 Curzi. 18 655 Je crois que voilà terminées les 19 interventions. Nous invitons maintenant les 20 représentants de Radio-Canada de nous faire part de 21 leurs commentaires. 22 656 This was the last presentation for 23 the afternoon session and we now invite CBC 24 representatives to make the comments that they may want 25 to this afternoon. StenoTran 180 1 657 Et nous invitons M. Émond et Mme 2 Pleszczynska. 3 1705 4 658 M. ÉMOND: Bonjour, Madame la 5 Vice-présidente. 6 659 D'abord dans un premier temps, à 7 titre de directeur de radio à Québec, je veux 8 m'associer à mon collègue de la télévision André 9 Poirier pour vous souhaiter la bienvenue à Québec et 10 vous remercier, au nom de Radio-Canada, de nous donner 11 une occasion supplémentaire d'entendre ce que les 12 auditeurs ou les téléspectateurs ont à dire à la 13 Société Radio-Canada. 14 660 Première constatation que nous 15 pouvons faire aujourd'hui c'est combien grand est 16 l'attachement des auditeurs et des citoyens canadiens 17 face à la radio et à la télévision publiques. Nous en 18 sommes très heureux et nous voulons, évidement, 19 poursuivre dans le sens du plus haut taux de 20 satisfaction pour eux. 21 661 Nous avons entendu toute sorte de 22 commentaires, certains très positifs, d'autres moins. 23 Il est clair que nous étions là à prendre beaucoup de 24 notes et nous avons surtout voulu écouter ce que les 25 citoyens et citoyennes du Québec avaient à nous dire. StenoTran 181 1 662 C'est ce que nous avons fait. Nous 2 avons pris des notes, nous allons revoir tout ça et 3 c'est évident que dans les rencontres subséquentes que 4 nous aurons avec vous cette session d'aujourd'hui va 5 mûrir notre réflection. Et on vous remercie encore une 6 fois, tous les citoyens et les citoyennes qui sont 7 venus manifester leur intérêt pour Radio-Canada et nous 8 faire part de leurs commentaires. 9 663 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 10 Emond. Madame. 11 664 Mme PLESZCZYNSKA: Merci, Madame 12 Wylie. En tant que directrice régionale de la radio de 13 CBC au Québec et au nom de mes collègues des services 14 anglais, Mme Phyllis Platt(ph) et M. Dave Napp(ph), je 15 vous remercie de nous accorder la parole. 16 665 I won't take very long. It has been 17 a busy afternoon. We are touched and encouraged by the 18 number of people who took the time to travel to Quebec 19 City or to take time off this afternoon to speak about 20 CBC radio and television. 21 666 We value the input from our audiences 22 and, contrary to the fears expressed by one of the 23 speakers, we hear suggestions and criticism as 24 impetuous to serve our viewers and listeners better, 25 not as a threat. StenoTran 182 1 667 We have heard and will give 2 consideration to each of the comments made by 3 presenters and will be following up with those that 4 have specific concerns or suggestions. 5 668 Today's presentations raised a number 6 of issues and just a couple of them that I would like 7 to identify. 8 669 The first is that we take very, very 9 seriously the role that we play as a link, as a bridge- 10 builder, as a connection between communities that have 11 been raised by a number of interveners. 12 670 That is true for radio, that is true 13 for television, it is true in our role in linking 14 English-speaking communities in this province or 15 between rural and urban communities or between 16 Quebeckers and Canadians and as a point of interest CBC 17 will, in fact, be presenting an art special this spring 18 on the subject of "Notre-Dame de Paris", Luc 19 Plamondon's new opera, thereby ensuring that more 20 English Canadians will realise why he was honoured at 21 the "Junos". There will also be two programs piloted 22 this year designed to showcase Quebec artists to 23 English-speaking Quebeckers. 24 671 Secondly, we heard a number of people 25 raise the issue of Radio Two in Quebec City and I just StenoTran 183 1 want to underscore the fact that CBC does intend and 2 wishes to extend its Radio Two services to Quebec City 3 audiences. It is with that goal that CBC radio 4 intervened before the CRTC in December in the hope that 5 decisions about allocation of the few frequencies in 6 this city would not close the door to us. 7 672 So, again, I thank you for the 8 opportunity to speak and I thank you for the 9 opportunity to hear from listeners and viewers from 10 across the province. 11 673 THE CHAIRPERSON: Thank you, 12 Ms Pleszczynska. 13 674 We would like, before adjourning, to 14 thank all those who have responded to our invitation 15 and have appeared and we remind you that transcripts 16 will be made of our presentation and they will form an 17 integral part of the file at the 25th of May hearing. 18 675 Alors nous tenons à remercier tous 19 ceux et celles qui ont répondu à notre invitation et 20 qui nous ont présenté leurs commentaires cet après-midi 21 et nous vous rappelons que vos commentaires ont été 22 transcrits et qu'ils feront partie intégrante du 23 dossier à l'audience du 25 mai. 24 676 Je crois que Monsieur le Secrétaire a 25 quelque chose à ajouter et nous vous remercions, encore StenoTran 184 1 une fois, pour aussi la chaleur et la coopération des 2 participants. 3 677 LE SECRÉTAIRE: C'était tout 4 simplement un rappel pour les gens qui n'ont pas pu 5 faire des représentations verbalement que l'opportunité 6 de faire des commentaires par écrit sur le fichier que 7 j'ai ici est encore disponible. Il s'agit d'obtenir un 8 formulaire et de me le retourner. 9 678 LA PRÉSIDENTE: Nous reprendrons à 10 six heures. 11 --- Pause à / Recess at 1715 12 --- Reprise à / Upon resuming at 1800 13 679 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, mesdames et 14 messieurs et bienvenue à cette consultation publique. 15 680 Good evening, ladies and gentlemen, 16 and welcome to this public consultation on the CBC. 17 681 Mon nom est Andrée Wylie et je suis 18 la vice-présidente, Radiodiffusion, du CRTC. 19 682 I am Andrée Wylie and I am the 20 Vice-Chairman, Broadcasting of the CRTC. 21 683 Nous sommes ici pour recueillir vos 22 points de vue et vos commentaires sur la radio et la 23 télévision de Radio-Canada. Comment croyez-vous que la 24 SRC devrait remplir son rôle dans les années à venir? 25 Voilà le genre de questions auxquelles nous voulons StenoTran 185 1 entendre vos réponses. 2 684 Radio-Canada est un service public 3 national qui diffuse en français et en anglais. Il 4 joue un rôle important dans l'ensemble du système de 5 radiodiffusion canadien. 6 685 Aujourd'hui, de nombreux éléments 7 s'ajoutent continuellement au système à cause des 8 nouvelles technologies qui se multiplient, convergent, 9 ouvrent de nouveaux horizons et offrent de plus en plus 10 de nouveaux services. 11 686 Dans ce contexte, nous voulons savoir 12 quels sont vos besoins et vos attentes en tant 13 qu'auditeurs et téléspectateurs de la SRC. 14 687 Given the advances in technology and 15 convergence, it is very important that the Commission 16 hears what you have to say. We must not lose sight of 17 the fact that the CRTC is a public organisation that 18 serves Canadian citizens. In this capacity, we are 19 responsible to you. This is why my fellow 20 Commissioners and myself find it vital to come and meet 21 with you to discuss these issues and that is why we are 22 holding these series of regional consultations, from 23 one end of the country to the other, in eleven Canadian 24 cities, from March 9th to March 18th. 25 688 Ces consultations vous donnent StenoTran 186 1 l'occasion de nous faire part de votre opinion sur le 2 rôle de Radio-Canada, le genre d'émissions qu'il vous 3 propose et l'orientation qu'il devrait se donner à la 4 veille du nouveau millénaire, aussi bien à l'échelle 5 régionale qu'aux échelles régionales et locales. Les 6 consultations se font dans l'esprit d'établir avec vous 7 un dialogue ouvert et d'être à l'écoute de vos 8 préoccupations. 9 689 Tous vos commentaires feront partie 10 du dossier public. Il sera lui-même ajouté à celui de 11 l'audience publique qui s'ouvrira à Hull le 25 mai 12 prochain. 13 690 C'est au cours de cette audience que 14 le Conseil étudiera les demandes pour renouveler les 15 licences de radio et de télévision de la SRC ainsi que 16 de ses services spécialisés, RDI et Newsworld. 17 691 Vous pouvez aussi participer à cette 18 audience en faisant parvenir une intervention écrite au 19 CRTC. Vos observations devront alors porter 20 spécifiquement sur le renouvellement des licences en 21 question. 22 692 Now, I would like to come back to 23 today's consultations. Please allow me to introduce 24 the CRTC staff who will be assisting us today. 25 Mr. Jean-Pierre Blais, who is one of our legal counsel StenoTran 187 1 and who will act as secretary for this consultation and 2 to my right is Marie-Françoise Potvin de notre service 3 de planification de la radiodiffusion, et le monsieur 4 qui se joindra à nous bientôt est Claude Doucette qui 5 est aussi du service de radiodiffusion du Conseil. 6 693 Alors, je les réintroduis en 7 français, maître Jean-Pierre Blais, conseiller 8 juridique qui servira de Secrétaire de la consultation, 9 à ma droite, Marie-François Potvin du service de 10 planification de la radiodiffusion, et M. Claude 11 Doucette qui sera bientôt avec nous, aussi du service 12 de la planification de la radiodiffusion. N'hésitez 13 pas à vous adresser à eux si vous avez des questions 14 concernant la marche à suivre ou toute autre question. 15 694 Pour l'instant, revenons à la 16 consultation d'aujourd'hui. Permettez-moi d'abord de 17 vous présenter le personnel du CRTC qui nous secondera. 18 Il s'agit de maître Jean-Pierre Blais, conseiller 19 juridique qui servira de secrétaire pour cette 20 consultation, et à ma droite Marie-Françoise Potvin de 21 notre service de la planification de la radiodiffusion, 22 et à ma gauche M. Jean Doucette du service de 23 radiodiffusion également. 24 695 N'hésitez pas à vous adresser à eux 25 si vous avez des questions concernant la marche à StenoTran 188 1 suivre ou, de fait, toute autre question. 2 696 Pour que vous ayez l'occasion de vous 3 faire entendre, nous vous demandons de limiter votre 4 présentation à dix minutes. Ces consultations sont 5 votre tribune, à vous, et nous voulons être à l'écoute 6 du plus grand nombre possible d'intervenants. 7 697 Alors, nous ne poserons pas de 8 questions sauf si nous avons besoin de clarifications 9 pour ne pas prendre le temps précieux nécessaire à 10 entendre tout le monde. Après vos interventions les 11 représentants des stations locales de Radio-Canada 12 auront également droit de parole puisque ce sont les 13 premiers intéressés par les questions que nous abordons 14 aujourd'hui. 15 698 So that you will all have the 16 opportunity to speak, we would ask that you limit your 17 presentation please to ten minutes. As these 18 consultations are a forum designed especially for you 19 and we want to listen to as many participants as 20 possible we will not ask any questions unless we need 21 clarification. 22 699 At the end of this session 23 representatives from the local CBC stations will have a 24 chance to offer their views as they are naturally very 25 interested by the issues we are discussing here StenoTran 189 1 tonight. 2 700 Avant de vous céder le micro, je 3 demanderais au conseiller juridique de vous indiquer la 4 marche à suivre. 5 701 Mr. Blais will now go over some 6 housekeeping matters regarding the conduct of this 7 consultation and I personally welcome you to this 8 evening's consultation. 9 702 Monsieur Blais. 10 1812 11 703 LE SECRÉTAIRE: Alors, premièrement 12 je veux noter que l'interprétation dans les deux 13 langues officielles est disponible. 14 704 Official language interpretation is 15 available. You can get the devices to follow the 16 proceedings in the other official language at the back 17 of the room. 18 705 Vous pouvez obtenir les écouteurs 19 pour suivre les débats dans l'autre langue officielle à 20 l'arrière de la salle. 21 706 Si vous êtes un intervenant cédulé 22 pour ce soir, je vous demanderais bien de venir vous 23 identifier pour que je sache que vous être présent. 24 Par ailleurs, on vous invite à pousser sur le petit 25 bouton rouge avant de commencer à parler, de ne pas StenoTran 190 1 parler trop vite pour qu'on puisse bien capter vos 2 commentaires car il y a une sténographe officielle qui 3 doit prendre tout ça en note, et aussi de ne pas parler 4 trop vite pour faciliter l'interprétation. 5 707 Par ailleurs, je noterais que si les 6 gens aimeraient formuler des commentaires mais qui ne 7 sont pas enregistrés ce soir, on peut accepter 8 aujourd'hui des commentaires écrits. Donc, il y a un 9 formulaire ici. Je vous inviterais de venir en 10 chercher une copie et de le remplir, si vous le voulez. 11 708 For those of you who aren't appearing 12 this evening but who would like, nevertheless, to make 13 comments, I have comment forms here which you can fill 14 out and return to me and it will be added to the public 15 file. 16 709 The first party to make a 17 presentation -- les premiers intervenants sont Mme 18 Charlotte Dubuc-Hackett et M. Robert Hackett, est-ce 19 que vous êtes là? Non? Donc on va passer au conseil 20 du secteur des communications représenté par Mme Linda 21 Craig, Mme Jacqueline Turgeon et M. Gilles Mathieu. 22 Alors allez-y. 23 PRÉSENTATION / PRESENTATION 24 710 Mme TURGEON: Bonsoir, Madame Wylie 25 ainsi qu'aux membres du Conseil. Mon nom est StenoTran 191 1 Jacqueline Turgeon, je suis présidente du Syndicat du 2 groupe des employés de bureau et professionnels de 3 Radio-Canada. Aujourd'hui, toutefois, je viens vous 4 parler au nom du Conseil provincial du secteur des 5 communications du Syndicat canadien de la fonction 6 publique dont je suis la vice-présidente. Le CPSC 7 représente plus de 6 000 travailleurs et travailleuses 8 du secteur des communications, des citoyens et 9 citoyennes qui ont à coeur leur système de 10 radiodiffusion et qui crient en leur télévision 11 publique. 12 711 Permettez-moi maintenant de vous 13 présenter M. Gilles Mathieu, conseiller syndical au 14 SCFP. 15 712 Dans un premier temps, nous aimerions 16 remercier le Conseil de nous permettre d'exprimer notre 17 point de vue dans le cadre de cette consultation 18 publique portant sur la Société Radio-Canada. La 19 Société Radio-Canada est un bien public qui appartient 20 à l'ensemble des Canadiens et des Canadiennes. 21 713 C'est pourquoi nous saluons 22 l'initiative du Conseil de consulter, avant le 23 renouvellement des licences, les citoyens et citoyennes 24 du pays afin de connaître leur opinion sur leur 25 télévision et leur radio publiques. StenoTran 192 1 714 Le moins que l'on puisse dire c'est 2 que la Société Radio-Canada a vécu des moments 3 d'intenses turbulences au cours des dernières années à 4 un point tel que certains observateurs en sont venus à 5 prédire son démantèlement prochain et la privatisation 6 de ses services. Il va sans dire que nous espérons 7 grandement que ces sombres prédictions resteront au 8 stade des rumeurs. 9 715 En fait, nous souhaitons ardemment 10 que les consultations que mène présentement le Conseil 11 persuaderont plutôt nos décideurs de l'attachement des 12 Canadiens francophones et anglophones à 13 Radio-Canada/CBC et les convaincront de redonner à la 14 Société les conditions pouvant lui permettre de remplir 15 adéquatement sa mission. 16 716 À ce sujet, il est intéressant de 17 rappeler qu'un sondage effectué en 1997 par COMPAS 18 révélait que 79 pour cent des Canadiens interviewés, 19 dont 84 pour cent au Québec, considéraient que 20 Radio-Canada/CBC rencontrait les exigences de son 21 mandat et une majorité ne croyait pas justifiées les 22 coupures imposées à la Société. 23 717 D'entrée de jeu, le CPSC réitère -- 24 comme l'ont fait bon nombre d'intervenants qui ont 25 participé aux nombreuses études qui jonchent l'histoire StenoTran 193 1 de la SRC -- que Radio-Canada est un élément essentiel 2 du système de radiodiffusion canadien et que l'on doit, 3 comme l'indique la Loi sur la radiodiffusion, continuer 4 de lui reconnaître un rôle central à l'intérieur du 5 système. 6 718 À l'heure de la mondialisation, la 7 télévision publique, lorsqu'elle remplit adéquatement 8 son rôle, demeure un instrument efficace sur lequel le 9 Canada devrait toujours miser pour sauvegarder, 10 promouvoir et diffuser les valeurs qui définissent 11 l'identité canadienne. Le Canada a toujours besoin 12 d'un secteur public fort à l'intérieur d'un système 13 équilibré capable de concilier les enjeux économiques 14 et les objectifs culturels. 15 719 Selon les dispositions de la Loi sur 16 la radiodiffusion, la Société doit satisfaire tous les 17 publics. Elle doit, entre autres, offrir des services 18 de radio et de télévision qui comportent une très large 19 programmation, principalement et typiquement canadienne 20 qui renseigne, éclaire et divertit. Elle doit refléter 21 la globalité canadienne et rendre compte de la 22 diversité régionale du pays, tant au plan national 23 qu'au niveau régional tout en répondant aux besoins 24 particuliers des régions. 25 720 Nous croyons de plus que les StenoTran 194 1 obligations spécifiques confiées à la Société sont 2 toujours pertinentes et que sa mission a toujours, 3 peut-être plus que jamais, sa raison d'être. 4 721 En fait, la programmation généraliste 5 de la SRC, en ayant pour objectif d'être large, 6 diversifiée, traditionnelle et innovante en visant 7 divers publics, constitue non seulement un outil de 8 formation et d'enrichissement culturel mais représente 9 également un outil de structuration collective 10 d'enrichissement social. Comme le dit Dominique 11 Wolton: 12 "Si l'on veut réellement 13 garantir la qualité de la 14 télévision généraliste, il faut 15 préserver le statut et le rôle 16 de la télévision publique, à 17 savoir un système audiovisuel 18 équilibré dans la concurrence 19 entre public et privé. Demain, 20 la télévision publique, dans une 21 économie mondiale de la 22 communication, sera une 23 condition essentielle au 24 maintien de la télévision 25 généraliste et un facteur StenoTran 195 1 d'identité nationale". (Tel que 2 lu) 3 722 Le CPSC est d'avis qu'au Québec 4 Radio-Canada réussit à atteindre plusieurs objectifs de 5 son mandat, qu'elle est généralement sensible aux 6 mouvements profonds du milieu qui l'alimente et c'est 7 bien ainsi. 8 723 Le Canada est un pays de contrastes 9 et Radio-Canada doit refléter cette réalité. C'est 10 pourquoi il est essentiel que la Société continue de 11 mettre l'accent sur le contenu canadien. On peut 12 également dire qu'elle contribue de manière 13 significative à assurer la vitalité culturelle 14 francophone dans cette Amérique du Nord majoritairement 15 anglophone. À cet égard, le recours aux talents d'ici 16 demeure prioritaire. De plus, la Société fournit un 17 lien culturel indispensable pour les francophones qui 18 vivent à l'extérieur du Québec. 19 724 Bien sûr, Radio-Canada n'est pas 20 parfaite, notamment sur le plan de la couverture 21 régionale. 22 725 La Loi sur la radiodiffusion nous 23 indique clairement que le législateur reconnaissait 24 l'importance de la couverture régionale et que le 25 système devait y apporter une attention particulière. StenoTran 196 1 Il est précisé que: 2 "La programmation offerte par le 3 système canadien de 4 radiodiffusion devrait (...) 5 puiser aux sources locales, 6 régionales, nationales et 7 internationales". (Tel que lu) 8 726 Nous ne ferons pas de longs discours 9 concernant l'importance du rôle que peut jouer la 10 télévision comme outil de création et de diffusion 11 culturelles capable de refléter les réalités propres à 12 un coin de pays. Nous ne nous étendrons pas sur les 13 liens cruciaux entre la production d'informations 14 télévisuelles et les efforts de développement culturel 15 et socio-économique. 16 727 Des études, rapports et recherches de 17 toutes sortes ont maintes fois illustré l'importance 18 sociétale de ce médium. Nous ne ferons pas non plus de 19 gymnastique sémantique pour définir le sens du mot 20 "région". Nous le disons sans ambages, pour le CPSC, 21 région et province ne sont pas synonymes. 22 728 Les sévères et nombreuses coupures 23 budgétaires imposées à la Société ont entraîné une 24 baisse dramatique de la production régionale depuis une 25 décennie et obligé la Société à délaisser une part StenoTran 197 1 importante de son mandat. On ne peut que continuer à 2 déplorer la fermeture, en 1990, de onze stations 3 locales. 4 729 Au Québec, la fermeture de trois 5 stations de l'Est du Québec se fait toujours durement 6 sentir. L'information régionale est réduite à sa plus 7 simple expression. On note de graves lacunes en ce qui 8 concerne tant les actualités et les affaires publiques 9 que la couverture des activités culturelles. En 10 matière de divertissement, la production régionale est 11 presque nulle. Les collectivités régionales voient 12 surtout au petit écran une programmation émanant des 13 grands centres et leurs points de vue sont occultés. 14 730 Bref, il n'y pas de couleur 15 régionale. Comble d'ironie, comme le soulignait Ian 16 Morrisson de l'organisme "Friends of Canadian 17 Broadcasting", à l'heure de la multiplication des 18 canaux, les téléspectateurs résidant dans les régions 19 sont laissés dans l'ignorance au sujet de leurs propres 20 voisins et des questions locales. 21 731 En Abitibi, la situation n'est pas 22 plus reluisante. Dans cette région, Radio-Nord est 23 propriétaire des trois antennes présentes sur le 24 territoire et détient ainsi le monopole de 25 l'information. StenoTran 198 1 732 Au cours des 20 dernières années, 2 cette situation a été maintes fois décriée et il serait 3 temps d'y remédier. Lors du prochain renouvellement de 4 licence, il serait pertinent que le Conseil discute de 5 la question des affiliées avec les représentants de 6 Radio-Canada. Nous croyons que certaines questions 7 mériteraient des réponses claires. 8 733 Par exemple, dans quelles mesures le 9 système des affiliées, tel qu'il fonctionne 10 présentement, est-il efficace? Dessert-il correctement 11 l'intérêt public? Les sommes investies dans ce système 12 le sont-elles au bon endroit? 13 734 Certes, la radio publique offre une 14 couverture, souvent excellente, de certains événements 15 locaux et régionaux mais cela est nettement insuffisant 16 pour connaître et faire connaître les réalités locales 17 et régionales. 18 735 Par ailleurs, en l'absence de 19 concurrence de la télévision publique, les télévisions 20 privées ne voient pas l'utilité de déployer de grands 21 efforts en matière de production régionale. Le retrait 22 de la télévision publique dans les régions a donc eu 23 des impacts négatifs sur la programmation régionale des 24 télédiffuseurs privés. 25 736 Le CPSC est d'avis que Radio-Canada StenoTran 199 1 ne dessert pas de façon convenable les citoyennes et 2 citoyens des régions. La SRC doit redonner la place 3 qui revient aux voix régionales. Une télévision qui se 4 veut au service du public et de tous les publics 5 devrait, selon nous, être solidement implantée dans les 6 régions et permettre aux diverses forces du milieu de 7 témoigner publiquement de leurs préoccupations ou des 8 réalités qui les concernent. 9 737 Par conséquent, nous demandons au 10 Conseil qu'il examine la question de la télévision 11 régionale de manière prioritaire au moment du 12 renouvellement des licences de Radio-Canada. 13 738 Au sujet de la programmation de 14 Radio-Canada, nous croyons qu'elle doit avant tout 15 répondre aux exigences de son mandat. Elle doit 16 demeurer généraliste et, de ce fait, présenter une 17 programmation variée qui n'a pas nécessairement pour 18 mission première de répondre aux goûts immédiats du 19 public mais de favoriser le développement de ces goûts. 20 Elle doit conserver son rôle pédagogique et offrir au 21 public tous les éléments nécessaires pour se faire une 22 opinion éclairée. Les téléjournaux, par exemple, 23 gagneraient à traiter l'information d'une manière moins 24 capsulaire, à présenter plus de reportages et à 25 prioriser la mise en perspective de l'information. StenoTran 200 1 739 De plus, la télévision publique doit 2 s'adresser à des citoyens et citoyennes ayant des 3 droits en matière d'information, de culture et 4 d'éducation et non à un marché de consommation. 5 740 La programmation de la Société ne 6 devrait pas avoir pour premier objectif d'aller 7 chercher le plus large auditoire possible. Toutefois, 8 le fait d'admettre qu'il incombe au diffuseur public de 9 faire, entre autres, ce qui n'est pas économiquement 10 viable pour le secteur privé ne doit pas avoir pour 11 effet de marginaliser la télévision publique en lui 12 attribuant un mandat trop étroit et trop élitiste. Une 13 émission de divertissements, par exemple, qui suscite 14 la réflexion et favorise un enrichissement des 15 connaissances a certainement sa place dans la grille de 16 programmation de la Société. 17 741 Lina Trudel, dans un de ses ouvrages, 18 mentionnait d'ailleurs que: 19 "Les chances de survie de la 20 télévision publique dépendent 21 beaucoup de l'effort 22 d'imagination qu'on pourra 23 déployer pour en arriver à 24 concilier davantage culture et 25 divertissements". (Tel que lu) StenoTran 201 1 742 Par ailleurs, la télévision publique 2 doit en être une de référence et de qualité. La 3 présence d'une télévision publique de qualité, forte et 4 compétitive, responsabilise les télédiffuseurs privés 5 et ces derniers en ont besoin pour les stimuler, leur 6 donner le goût de relever de nouveaux défis, bref, les 7 encourager à aller au-delà de leur objectif premier, 8 celui de faire des profits. 9 743 Plusieurs reprochent à la télévision 10 publique de ne plus offrir une programmation 11 distinctive, d'être devenue trop commerciale. Ces 12 reproches ne sont certainement pas dénués de fondement, 13 nous l'avons dit, la Société n'est pas parfaite. 14 Cependant, nous croyons qu'il y a des circonstances 15 atténuantes à ce virage, des raisons qui expliquent, du 16 moins en partie, pourquoi la télévision publique ne 17 cultive plus autant ses différences. 18 744 Les restrictions budgétaires 19 successives que subit Radio-Canada depuis plus de dix 20 ans maintenant ne favorisent pas la réalisation de son 21 plein mandat. Ces compressions ont obligé la Société à 22 adopter une stratégie commerciale qui la soumet aux 23 mêmes règles que les télédiffuseurs privés. À mesure 24 qu'augmente la part que prend la publicité dans 25 l'ensemble des revenus, se multiplient les risques StenoTran 202 1 d'emprunter une voie plus commerciale et de voir la 2 nature de la programmation se modifier. 3 745 Notre objectif n'est pas de bannir la 4 publicité sur les ondes de Radio-Canada. Cependant, 5 nous croyons qu'un financement stable et adéquat 6 permettrait de soustraire Radio-Canada à la dictature 7 des cotes d'écoute et, conséquemment, permettrait un 8 meilleur contrôle de la course aux auditoires sur le 9 contenu de la programmation. 10 746 Radio-Canada sera vraiment en mesure 11 de réaliser son plein mandat et d'assumer un véritable 12 leadership sur l'ensemble de la programmation offerte 13 par les radiodiffuseurs lorsqu'elle sera moins hantée 14 par les indices d'écoute pour fins de revenus 15 publicitaires, lorsque les moyens mis à sa disposition 16 seront cohérents avec les principes. Le fait de 17 s'interroger sur la façon dont la Société doit remplir 18 son rôle dans les années à venir ne doit pas avoir pour 19 effet d'évacuer les vraies questions. 20 747 L'enjeu principal reste le même 21 depuis plusieurs années, c'est-à-dire le financement. 22 Comme le dit justement Marc Raboy: 23 "C'est sur la question du 24 financement de Radio-Canada que 25 transparaît le mieux le vaste StenoTran 203 1 écart existant entre la 2 politique formelle et sa mise en 3 application. Bien qu'appuyant 4 le rôle essentiel de 5 Radio-Canada en tant que service 6 public, le gouvernement a 7 toujours refusé de lui accorder 8 les ressources nécessaires pour 9 lui permettre d'accomplir ce 10 mandat". (Tel que lu) 11 748 Le rôle et la mission de la SRC sont 12 toujours pertinents et il est impératif qu'on lui 13 redonne les ressources nécessaires à l'accomplissement 14 de cette mission. 15 749 Merci beaucoup de votre attention. 16 750 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 17 Madame Turgeon. Monsieur le Secrétaire, s'il vous 18 plaît. 19 1828 20 751 THE SECRETARY: The next intervener 21 is Mr. Elias. I would invite you to make your comments 22 now. 23 PRESENTATION / PRÉSENTATION 24 752 MR. ELIAS: My name is Keith Elias. 25 I am a programmer and I do Web pages and advertising StenoTran 204 1 and things like that. I am speaking for myself and 2 absolutely nobody else. I am primarily interested in 3 the national English radio programming. 4 753 I listen to the radio for news, 5 current affairs, culture. CBC radio is very much my 6 life. I am very happy with the local programming here, 7 I am spectacularly happy with Mr. Belford in the 8 morning. I am extremely unhappy with what has happened 9 to the national radio programming. All the morning 10 programming have deteriorated totally -- the ones 11 between nine and twelve, what used to be Sunday morning 12 is simply nothing, there is absolutely nothing left 13 there. I don't even turn the radio on any more. 14 754 "Ideas", there is obviously no money 15 in it; "As It Happens" seems fine to me, either there 16 is a tremendous amount of effort or somebody put some 17 money into it. I don't know what happened, but it 18 seems okay. 19 755 I don't think the government should 20 give the CBC more money. I can't see how the 21 government can justify giving the CBC more money when 22 they are cutting back on hospitals and where there is a 23 $570 billion debt that my great-grand-children will be 24 paying. 25 756 I am very unhappy with the CBC StenoTran 205 1 management having, in my view, punished the CBC radio 2 listeners by taking the cuts that I think should have 3 gone to the television which no one is interested in 4 and having cut the radio where there are a lot of 5 people who are very strongly attached to the radio and 6 I have never heard a good word about the television 7 except, of course, in Quebec but the French system is 8 completely separate and not part of my comments. 9 757 Just as a final comment, Radio Two, 10 the FM is not available in Quebec City and I would 11 certainly like it to be. I have nothing more to say. 12 758 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. 13 Elias. Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît. 14 1830 15 759 THE SECRETARY: The next presenter 16 should be Mr. Dennis Morton. Is Mr. Morton here? No? 17 Let's move on then to M. Benoît Desnoyers et M. Dave 18 Ouellette de Radio Campus Laval. 19 PRÉSENTATION / PRESENTATION 20 760 M. DESNOYERS: Merci et bonsoir. 21 Nous représentons CHYZ 94,3, la radio de l'université 22 Laval. CHYZ la radio de l'université Laval existe 23 depuis 1991 à circuit fermé et a obtenu sa licence en 24 1996 pour débuter ses activités le 29 janvier 1997. 25 Elle s'est rapidement imposée comme la radio officielle StenoTran 206 1 de l'université Laval tant à caractère informatif que 2 pour le service aux étudiants qui est mis au premier 3 plan. 4 761 Cette radio est la propriété des 5 étudiants par le biais d'une cotisation que les 6 étudiants versent à toutes les sessions d'un montant de 7 50 sous. Cette radio qui divertit, informe et donne 8 une voix aux étudiants est animée par 160 bénévoles 9 actifs. Cependant, nous sommes ici aujourd'hui pour 10 discuter de la radio d'État. 11 762 Donc, souvenons-nous il y a quelques 12 années lorsque le disque compact est entré sur le 13 marché que les critiques n'en disaient que du mal. Je 14 parierais aujourd'hui qu'ici la majorité en ont 15 présentement chez eux. 16 763 Dans le domaine des communications, 17 une technologie s'en vient à très grands pas, celle de 18 la radio numérique. À CHYZ nous croyons qu'il serait 19 profitable que Radio-Canada explore cette nouvelle 20 technologie pour que notre société évolue vers de 21 nouveaux moyens de communications. 22 764 Déjà, dans l'ouest canadien et à 23 Toronto je crois la SRC a obtenu des licences 24 d'exploitation de radio numérique. Elle se doit donc 25 d'explorer cette nouvelle technologie pour la StenoTran 207 1 développer et la maîtriser le plus rapidement possible. 2 De cette façon, la SRC restera leader incontesté du 3 monde des communications au Canada. 4 765 Ce sont des moyens technologiques qui 5 seront très profitables dans un avenir rapproché car, 6 on le sait, les ondes hertziennes ne sont pas 7 inépuisables. Nous croyons bon que Radio-Canada nous 8 guide et nous éclaire vers ces nouveaux moyens de 9 communications. 10 766 Sur une toute autre note nous 11 voudrions aussi souligner l'excellent travail que 12 Radio-Canada effectue avec ses radios, tant la Première 13 chaîne et la Deuxième chaîne, que ce soit en anglais ou 14 en français, font de l'excellent travail avec leurs 15 émissions jeunesse ce qui est d'autant plus remarquable 16 c'est le fait qu'elle le fait avec beaucoup 17 d'intelligence et de créativité. On n'a qu'à penser à 18 "Macadam tribus" qui sait très bien intégrer culture 19 générale et culture plus contemporaine. 20 767 Il est important aussi de souligner 21 d'autres émissions telles "Le Trafiqueur de nuit", "La 22 Bande à part", "275-Allô, 275-Ados", "Brave New Wave" 23 de la radio anglaise et "Musique aux Tripes", une 24 émission très intéressante qui rejoint bien la 25 jeunesse. Donc Radio-Canada a su mener le bal en StenoTran 208 1 innovant et en usant de la créativité pour aller 2 rejoindre la jeunesse d'aujourd'hui mais doit laisser 3 toujours la place qui s'impose aux médias indépendants. 4 Je laisse donc la place à M. Dave Ouellette, directeur 5 général de la station. 6 768 M. OUELLETTE: Mon intervention va se 7 résumer en trois petits points. Premièrement sur 8 Radio-Canada en tant que média qui doit respecter 9 l'intérêt public, ensuite je vais parler un peu de 10 l'investissement que Radio-Canada veut faire dans de 11 nouveaux canaux et puis finalement je vais parler des 12 fonds publics investis dans Radio-Canada. 13 769 Premièrement, la Loi de la 14 radiodiffusion dit que Radio-Canada doit être régie par 15 l'intérêt public. Il faut justement se poser la 16 question, est-ce que l'intérêt de Radio-Canada est 17 nécessairement l'intérêt public? Trop souvent, 18 malheureusement, à notre avis, Radio-Canada utilise cet 19 argument de l'intérêt public pour défendre ses intérêts 20 personnels, les intérêts de Radio-Canada. 21 770 Radio-Canada, selon nous, doit agir 22 dans cet intérêt public et doit prendre en 23 considération la présence d'autres stations radio dans 24 le cas de la radiophonie et d'autres stations de 25 télévision dans le cas de la télévision. Par exemple, StenoTran 209 1 Radio-Canada a déjà deux canaux francophones, deux 2 canaux anglophones et un canal d'informations continues 3 qui devrait paraître dans les prochains mois, les 4 prochaines années. 5 771 On parle déjà à Radio-Canada d'autres 6 projets. Ces projets-là, selon nous, sont trop souvent 7 développé en réaction à d'autres projets. Selon nous, 8 Radio-Canada réagit trop souvent alors qu'il devrait 9 agir, ce qui fait que par exemple dans le cas de notre 10 station à nous lorsque nous avons déposé Radio-Canada a 11 réagit en déposant un projet compétitif. 12 772 Selon nous Radio-Canada devrait être 13 un précurseur, comme M. Desnoyers a déclaré, et non 14 quelqu'un qui réagit auprès aux projets du domaine 15 privé ou du domaine indépendant à but non lucratif. 16 773 Donc, ce que nous demandons c'est de 17 laisser la place aux médias indépendants puisque le 18 mandat de Radio-Canada ne va pas du tout en compétition 19 avec les mandats des radios indépendantes que nous 20 représentons aujourd'hui. 21 774 Deuxièmement, je voulais parler de 22 l'investissement de Radio-Canada dans les canaux 23 spécialisés, par exemple, ce qu'on a vu au CRTC au mois 24 de décembre. Radio-Canada veut investir dans un réseau 25 de l'économie, dans un réseau de l'histoire, dans un StenoTran 210 1 réseau des arts. Selon nous, si deux projets 2 compétitifs sont présentés, un projet de l'ordre du 3 domaine privé, un projet du domaine public, nous 4 devrions laisser le domaine privé investir quitte à 5 établir des liens entre le domaine public et le domaine 6 privé, des échanges d'émissions, des échanges de 7 reportages, tout cela pourrait être fait en considérant 8 que si ces projets-là ne fonctionnement pas ce seront 9 les fonds publics qui seront investis dans un projet 10 déficitaire. 11 775 Dans certains cas Radio-Canada 12 s'associe à d'autres partenaires, des partenaires 13 privés pour fonder de nouveaux réseaux. À ce moment-là 14 si c'est fait dans un respect des deux parties si on 15 pense à Télé-Classique qui est en partenariat avec le 16 domaine privé, nous ne sommes pas contre sauf que nous 17 devons toujours demeurer vigilants puisque ce sont les 18 fonds publics qui sont investis dans ces projets-là. 19 En gros, Radio-Canada devrait se concentrer sur ses 20 programmations actuelles, de ses stations actuelles 21 afin d'améliorer la qualité de ces émissions-là et 22 améliorer l'efficience de Radio-Canada dans 23 l'utilisation des fonds publics. 24 776 Nous considérons croire que 25 Radio-Canada présentement évidement parfait, il y a StenoTran 211 1 toujours place à l'amélioration et ce n'est pas en 2 s'éparpillant dans de multiples projets que les choses 3 vont pouvoir s'améliorer. 4 777 Enfin, Radio-Canada doit être traitée 5 comme tout autre acteur régi par la CRTC, dans ses 6 mandats, dans ses mandats, dans ses demandes, dans ses 7 projets. Les projets de Radio-Canada, selon nous, 8 doivent être interprétés au mérite et non parce qu'il 9 possède le titre de Radio-Canada. Je me suis fait 10 poser plusieurs questions depuis que nous sommes passés 11 en audience il y a quatre mois, entre autres si le CRTC 12 traitait Radio-Canada différemment des autres et je 13 suis fier de leur dire que non, Radio-Canada est traité 14 comme tout autre acteur au Canada et le fait que nous 15 soyons invités ici aujourd'hui et que le public soit 16 consulté, on peut voir que Radio-Canada est comme tout 17 autre média au Canada, traité sur un pied d'égalité et 18 nous voulons que dans le futur cette situation se 19 poursuive, que Radio-Canada soit aussi bien surveillé 20 sur la poursuite de ses mandats que surveillé 21 également, analysé selon les projets qu'il propose au 22 mérite et non pas du fait qu'il possède le titre de 23 radio d'État ou de télévision d'État. 24 778 Enfin, je veux vous parler de 25 l'investissement de nos poches disons dans StenoTran 212 1 Radio-Canada. Disons que Radio-Canada doit évidement 2 respecter le mandat du plus grand nombre, mais ce 3 mandat-là doit respecter également le mandat de 4 d'autres stations plus petites comme la nôtre ou comme 5 certaines stations communautaires. 6 779 Une petite radio comme la nôtre avec 7 un budget annuel de 65 000 dollars évidemment ne peut 8 pas compétitionner Radio-Canada lorsque nous sommes en 9 compétition, Radio-Canada ayant beaucoup plus d'argent 10 que nous, disons, pour être direct. 11 780 Donc, je ne veux pas que par le 12 futur, si cela est possible, Radio-Canada puisse être 13 en compétition avec les petites stations. Je crois que 14 partout au Canada les mandats des stations -- qu'elles 15 soient communautaires, privées, universitaires ou de la 16 radio d'État -- elles peuvent être en complémentarité 17 et je crois que chacun pourra y trouver son compte. 18 781 Donc, je vous remercie beaucoup de 19 nous avoir reçus aujourd'hui et à la prochaine. 20 782 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 21 Desnoyers et Monsieur Ouellette. Monsieur le 22 Secrétaire, s'il vous plaît. 23 1840 24 783 THE SECRETARY: The next intervener 25 is Ms Mary Robertson. StenoTran 213 1 PRESENTATION / PRÉSENTATION 2 784 MS ROBERTSON: Hi. Thank you very 3 much for allowing us to have this opportunity. 4 785 I must say, I kind of regret the fact 5 that the CRTC or whoever is paying for this is paying 6 for this huge thing. I know a couple of church 7 basements that would have been happy to have had you. 8 But anyway, that is for next time you come. I hate to 9 be negative but I mean, Loews is fine but it is a 10 little bit out of the way. 11 786 I also must say -- 12 787 THE CHAIRPERSON: The church 13 basement, will you stay from one to ten? 14 788 MS ROBERTSON: Oh, yes, because 15 actually there are some nice ones. Actually, there 16 really are with more than one washroom, it is okay, and 17 you can actually have free coffee. 18 --- Laughter / Rires 19 789 MS ROBERTSON: I just think it could 20 have been a little bit more grass roots and I think 21 that would have been fun but I understand that you are 22 within a -- you have a certain paradigm and so it is a 23 criticism but don't take it too harshly. 24 --- Laughter / Rires 25 790 MS ROBERTSON: The other thing is I StenoTran 214 1 think probably most people have told you today, I'm 2 sorry I couldn't be here today -- this afternoon. I 3 regret also the fact that you are doing this on St. 4 Patrick's Day and I hope it doesn't indicate that the 5 CRTC isn't aware of the cultural heritage of a lot of 6 anglophones in Quebec. I am sure you knew and probably 7 just couldn't adjust to the fact because there are many 8 people who are out celebrating St. Patrick's Day 9 tonight or even this afternoon because some people 10 actually take the day off to do this. 11 791 THE CHAIRPERSON: That includes my 12 husband, by the way. 13 --- Laughter / Rires 14 792 MS ROBERTSON: Okay. So you are 15 aware of that. So anyway, so next time it won't be St. 16 Patrick's Day. 17 793 I am also a little bit aghast -- I 18 have always been aghast at the fact that there is any 19 question whatsoever of not renewing the CBC's license. 20 I would think that the role of the CRTC, hopefully, is 21 not just as a licensing body but as a vehicle with 22 which you can empower what already exists to fulfil the 23 mandate even more than it already does. 24 794 As you can see, I am very biased 25 towards the CBC. I think -- I hate to say institution StenoTran 215 1 because everybody always thinks that is very, very 2 stuffy but I think it is -- it is a process. It is a 3 dynamic process that is occurring here in Canada and 4 that actually embodies so much of what we are and I 5 would hope that the CRTC and anything that you will do 6 will serve as an enabler and an empower of what the CBC 7 can, already does and what it can potentially do. 8 795 One of the reasons I say this is that 9 public radio and TV are accountable to we, the people. 10 Private radio and private television, they are profit- 11 driven. I am not telling you anything that is -- I 12 don't want to trivialize this whole thing but one of 13 the most beautiful things and one of the most important 14 things for myself as a Canadian is that the CBC, in one 15 way or another, is accountable to me. And in that way, 16 I also feel that I have a right to have a say within 17 it. 18 796 For example, our local radio 19 programming is extremely important for we who are 20 Anglophones in Quebec City and the regions. The local 21 programming gives legitimacy to our lives. It gives 22 credibility to our lives. I mean, it is much better 23 than coming from Toronto. When I was a child and I 24 moved all across Canada, everything seemed to come from 25 Montreal or Toronto. It is very important that our StenoTran 216 1 young people, if we can get them to listen to the CBC, 2 and that is another whole thing, that they understand 3 that what we are doing here in Quebec City or in the 4 Gaspé is very important and the importance is reflected 5 in the fact that it is on the radio. 6 797 I am coming as a private person but I 7 happen to teach in our local CEGEP and I have students 8 who come from the lower north shore and one of the most 9 exciting things that I find is that when I teach my 10 Culture Media Course, they know everything about Tim 11 Belford and Jacquie Czernin and everybody else simply 12 because they have listened from the time they were 13 young and it has connected them it serves a real 14 purpose in connecting them to Quebec City and the rest 15 of the world and vice versa. They really think that 16 their lives are okay and have importance. That is 17 important. I think that is crucial. 18 798 I am very concerned about this whole 19 push though, it seems to privatize. A lot of things 20 that really hold us together or not even hold us 21 together but reflect how diverse and unique and weird 22 we are as Canadians. I think that is the most 23 marvellous thing about CBC Radio and CBC television. 24 When you think of how many diverse groups it tries to 25 reach and whose needs it tries to fulfil it is amazing StenoTran 217 1 and it is done with people who basically are not paid 2 all that much and it is done on a shoestring. 3 799 So just imagine if the CRTC could say 4 to the government: "Give the CBC more money because it 5 is already doing a pretty good job and it could even do 6 a better job if it had some money". The current 7 affairs are so much more balanced than a lot of the 8 private programming. 9 800 As a sociologist, I have a text book 10 that comes with some videos. I have one set of videos 11 that were done by ABC television. I have another set 12 of videos that were done by CBC television and they are 13 just four and five minute segments that I can use to 14 plug into my courses about race or gender or social 15 class or all these kinds of things. 16 801 It is amazing. You use the ABC 17 videos and they are not as balanced, they are much more 18 sensationalistic, the tone is much more controversial 19 and not in a healthy manner. You get the CBC ones and 20 they are balanced, they have depth, and they are 21 balanced because they do look around and these are 22 four-minute segments that have so much more depth than 23 the ABC. Now, for anybody to question whether we 24 should have the CBC or not, well, I would like them to 25 take these two types of videos and look at them because StenoTran 218 1 it is ridiculous to even think that we would say: "We 2 don't want the CBC" or that the CBC is not doing its 3 job. 4 802 I am sorry. I forgot my thing at my 5 desk at work so that is why this is all going along. 6 803 One of the other things I think is 7 very important is the fact that the CBC, especially the 8 radio, plays an extremely important role in people's 9 lives, and especially older people's lives. I can give 10 you persons and their addresses right across Canada who 11 listen to that CBC Radio. They are over 65 -- they are 12 between the ages of 65 and 90. For them, the most 13 important thing is listening to Michael Enright in the 14 morning. One of them even told me about Michael's wife 15 dying of cancer. So I mean, I didn't know that. He 16 wouldn't say that, I don't imagine, but just bits and 17 pieces over the years. And no matter where these 18 people are, they have these personalities all the way 19 across and it is very important to them. You do not 20 get that on a local program that plays rock and roll or 21 the popular music of the '60s. 22 804 You also have, I guess, a balance in 23 CBC Radio and television that nobody is going to be so 24 sensationalistic, nobody is going to go after those 25 ratings so that they will consciously, consciously be StenoTran 219 1 rude and obnoxious to groups of people. I think that 2 is also important that we have -- that the CBC has a 3 reasoned approach, it has a balanced approach and so 4 that it is not going to go out of its way to denigrate 5 anybody and I think that is extremely important. 6 805 I think we have to also acknowledge 7 that the employees of the CBC are pretty special. They 8 are dedicated. I know some of them and I have been 9 exposed to some of them who are working night and day, 10 not because they are going to make any more money but 11 because they want to have a program that doesn't 12 trivialize life and I think that is one of the things 13 doesn't do. It doesn't trivialize life and I think 14 that is marvellous. Mind you, it doesn't mean to say 15 that we can't have fun. We've got "This Hour Has 22 16 Minutes" and all the others and we have our beautiful 17 sense of Canadian humour, which I think is absolutely 18 marvellous. 19 806 Oh, hello? 20 --- Laughter / Rires (telephone rings / sonne) 21 807 I have just got a few more things. 22 808 THE CHAIRPERSON: He is bringing your 23 text. 24 809 MS ROBERTSON: Maybe, yes. I just 25 imagine what that would be. StenoTran 220 1 810 So what I am saying is I think that a 2 lot of CBC employees are driven and maybe this old- 3 fashioned by me saying it but I think they are driven 4 by a certain sense of altruism and that is one of the 5 characteristics that I think is lacking a lot of times 6 in our contemporary life. 7 811 So I would hope that the CRTC, in 8 your wisdom -- because I think you are very reasoned as 9 well, I mean, after all, you are Canadians and that is 10 a nice generalization. 11 812 Anyway, I would hope that you would 12 do everything in your power to ensure the fact that CBC 13 is given an extra boost -- if you have to decide 14 whether it is going to be licensed or not and I hope it 15 would be relicensed -- that part of the criteria would 16 be that it is given more funding because we have the 17 best hardware in the world. We've got one of the most 18 sophisticated telecommunications systems in the world 19 and I do not think that it is a good use for Canadian 20 taxpayers to have that system used to broadcast 21 American garbage -- not that all of it is garbage -- 22 when we have the potential to have Canadian programming 23 that reflects our lives, that reinforces the fact that 24 we are worthy of this and that we are not just -- that 25 hardware is not more important than programming. StenoTran 221 1 813 So again, thank you very much and I 2 am glad there is a little bit of Irish in you. I am 3 Mary Roscoe Murphy-Robertson. I was a Murphy, you see, 4 so it is okay, and I am glad there is a little bit of 5 Irish there. 6 814 Thank you very much. 7 815 THE CHAIRPERSON: Thank you, Ms 8 Robertson, and a happy St. Patrick's evening. 9 --- Laughter / Rires 10 816 THE CHAIRPERSON: You are not doing 11 too badly. It is only six to seven. I don't think the 12 Irish start dancing until seven. 13 817 MS ROBERTSON: That's right. 14 818 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 15 Secrétaire, s'il vous plaît. 16 819 THE SECRETARY: The next intervenor 17 is Mr. Louis Bechard. Is Mr. Bechard not in the room? 18 He is, there you go. 19 1851 20 820 THE CHAIRPERSON: Bonsoir, Monsieur 21 Bechard. 22 PRESENTATION / PRÉSENTATION 23 821 MR. BECHARD: I am very happy to be 24 here tonight to be able to share my opinions about 25 where I think the CBC is going and what I think is StenoTran 222 1 going on with Canadian culture in general. It is not 2 often I get a chance to express an opinion like this 3 and I would like to be able to say my thanks ahead of 4 time. 5 822 I started off making notes but I 6 still have my notes so I am going to follow the 7 pattern. 8 823 I was just saying that the capital of 9 Canada for all intents and purposes within the media 10 context is not really Ottawa because of Canada's 11 regions. People of different regions are affected by 12 their local centres more than they are by Ottawa or 13 Toronto or Montreal. That is not to say that the 14 policies of Toronto, Ottawa or Montreal don't affect 15 the various regional centres, but the general 16 perception, I think, is that these local centres are 17 more in people, more important in the day-to-day living 18 of people and their residents. 19 824 Regions reflect the cultural 20 diversity of Canada. That is very important because we 21 are not a melting pot. We are groups and we are 22 regions and we are stretched from the North to the 23 South to the West to the East. And what are we held 24 together by? We share language and we share history, a 25 history sometimes that is borne of conquest, StenoTran 223 1 specifically the Northwest Rebellion, Quebec and the 2 natives in question, and sometimes a history of 3 cooperation with medicare, constitution, judiciary, 4 transfer payments and the CBC. 5 825 I have to ask though. Are the 6 regions adequately represented by the CBC now? I would 7 say for CBC-TV, I would say yes. Shows that were 8 mentioned before me, "This Hour has 22 Minutes", 9 "Black's Harbour", "North of 60", "La petite vie" and 10 other well done, well produced programs. I would say a 11 qualified "yes" for Radio One, because Montreal is an 12 important centre and we have Dave Bronstetter besides 13 the other shows that come in from the rest of the 14 country and I would say a "no" for Radio Two because I 15 think there is too much central policy making that 16 comes from Ontario and from Toronto. 17 826 I think one of the most important 18 programs that exists on CBC Radio One is "Cross Country 19 Checkup". I know it used to be from Montreal but it is 20 not from Montreal, it has moved to Toronto. And why 21 are most of Radio Two's classical music broadcasts from 22 the Glenn Gould Studio, Venue or at Massey Hall or Roy 23 Thompson Hall? Montreal has excellent music and there 24 is not really much that is heard except for classical 25 music from Montreal or music from Montreal on Radio Two StenoTran 224 1 that comes about one hour on the weekends. It is about 2 what comes from Edmonton or from Halifax. More music 3 could be heard from the "Studio de musique ancienne de 4 Montréal", "Bernard Labadie" from such places as "La 5 chapelle du bon pasteur", Pollac Hall(ph), Concordia 6 Concert Hall. The reason it is not done, I suppose, as 7 is the problem with everything is a problem of dollars 8 and efficiency. 9 827 Call it down sizing, call it 10 globalization, call it cost-cutting, call it what you 11 will. We are being a cheapskate with our culture. I 12 think we are a much bigger country than we should go 13 around shooting ourselves in the foot for no 14 particularly good purpose. 15 828 The reason I think for this -- a case 16 in point I would like to take is the closing of the 17 hockey shrines in Montreal and Toronto. When the Maple 18 Leaf Gardens were closed down it was shown on national 19 TV, broadcast from one end of the country to the other. 20 The Toronto Maple Leafs had a very good hockey team but 21 I am afraid to say -- not afraid to say but I am proud 22 to say that the Forum in Montreal hosted finally five 23 Stanley Cup champions in a row in a feat that has 24 never, ever been equalled. It was mentioned on the 25 Montreal TV, Montreal shows, Montreal radio but it StenoTran 225 1 didn't have anything like the national broadcast for 2 the closing of the Toronto Maple Leaf Gardens. 3 829 I would like to know why the Hockey 4 Hall of Fame is in Toronto in the first place. It 5 could easily make just as good a case for Ottawa or 6 Montreal. It reminds me of taking a train across 7 Canada, going to the West. A spare from Toronto would 8 meet the Maritime and the Montreal train in Sudbury to 9 continue westward. Coming back though was a different 10 story. Everybody coming back from the West, going 11 towards to the East, stopped in Sudbury, but instead of 12 going to North Bay, Ottawa, Montreal and continuing to 13 Halifax, we all went to Toronto instead. It was like 14 asking the people of Toronto to visit Montreal before 15 going to their final destination. 16 830 Anyway, cost-cutting, I think, is 17 what it has done is it continues to win the way and it 18 is the thing that makes excuses for reason why things 19 are done. 20 831 I think the region, my particular 21 region of English and French in Montreal, deserves to 22 be heard with a broader base within Canada. I think 23 probably the CRTC will be hearing a lot of similar 24 remarks from different regions for the country from 25 people who want to be heard for their own particular StenoTran 226 1 point of view. 2 832 We may have the TV program called 3 "Just for Laughs" but we also have a strong sense of 4 history here. Quebec, whether the rest of Canada 5 agrees or not, is essential to the entity of Canada. 6 The only thing B.C. and Newfoundland have in common are 7 hydro electricity, saltwater and some fish. They have 8 less than that in common with Ottawa if Quebec 9 separates. 10 833 The United States would love to see a 11 joint stretch until Alaska, and Ontario would be 12 getting, I think, its just deserts by becoming a 13 veritable extension of New York State. The same would 14 be true for the Prairies who have more in common with 15 the bordering northern U.S. States. The Maritimes, I 16 think, would be in for a very hard time because the 17 State of Maine and its environs are not the most 18 prosperous ones. It would be a very good, notoriously 19 cheap deal for water, for wood, for natural gas for our 20 southern neighbour. 21 834 I think Canada deserves better and 22 the CBC is instrumental in keeping the country united. 23 It is hard to tell of the centres powers, Toronto, 24 Ottawa, to be a little more quiet and please give us 25 more money for development and broadcast. They don't StenoTran 227 1 like it. Nobody likes it. 2 835 I think if you are a special interest 3 group though, I think you have a better chance of 4 getting the money. Native groups, women's groups, 5 homosexuals all want bigger awareness. They have 6 lawyers who know how to massage the media and are 7 vociferous, especially since the media has a short 8 attention span. It is important that in using the 9 medium, the message be vivid, it be defined and often 10 be repeated. These groups know how to get their 11 message across and continue to do so. 12 836 Aside from moral considerations, why 13 should I pay higher insurance rates to subsidize, for 14 the most part, a chosen homosexual lifestyle? It is 15 just cost cutting and a shortened attention span. They 16 are short changing our future. 17 837 Rich corporations are already 18 subsidizing to replace teachers with TV screens in high 19 schools in the States so that students can become 20 better, albeit mindless consumers. What do good 21 private schools do as compared to public schools? They 22 have computers as I suppose schools do but the private 23 school students spends a longer day studying books. 24 Why? To be able to think. Current North American 25 culture is difficult and frightening and it digests StenoTran 228 1 everything, criticism about itself, war, pornography, 2 violence. This McDonaldization, the trivialization of 3 everything to make a buck out of it and for it to 4 continue going, places an emphasis on the new, on the 5 glitz, on the controversial, besides pandering, to the 6 lowest common denominator. 7 838 CBC Radio One and CBC Radio Two do an 8 excellent job in combatting this. CBC-TV, however, I 9 find is falling victimized to it, again, to be able to 10 justify longer commercial breaks between programs and 11 to be able to make a viable, continued follow through. 12 839 I don't wish to be too pessimistic 13 and too negative because I have -- CBC has set very 14 high standards for itself and for the most part, I 15 think, continues to do so but I think for the 16 continuing existence of Canada and for the broadening 17 of the public good, I think CBC has a duty to reinvent 18 itself and to continue to do so. 19 840 Those are my comments. 20 841 Thank you very much. 21 842 THE CHAIRPERSON: Thank you very much 22 Mr. Bechard. Do I have it right this time? 23 843 MR. BECHARD: Yes. 24 844 THE CHAIRPERSON: Yes, thank you. 25 845 MR. BECHARD: Thank you. StenoTran 229 1 846 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 2 Secrétaire, s'il vous plaît. 3 1901 4 847 THE SECRETARY: The next presenter 5 will be Dr. Mark Roper. 6 PRESENTATION / PRÉSENTATION 7 848 DR. ROPER: Thank you. Thank you, 8 Madam Chairman, for allowing me to be here today. 9 849 I am a family doctor. Actually, I am 10 Director of Family Medicine at the Montreal General and 11 an Emergency Physician at the Montreal General as well. 12 850 I want to entitle my talk today -- it 13 was supposed to be actually a slide show but due to 14 technological difficulties, I am going to just read it 15 to you. I was going to print it up but evidently that 16 is another technological problem with this computer so 17 I will send a paper copy to you later on. 18 851 I would like to focus on the CBC and 19 the health of Canadians. As director of a department, 20 I am frequently asked to be on the radio at times as 21 interesting medical problems hit the public. 22 852 The last -- the Ice Storm was 23 mentioned this afternoon and during the Ice Storm over 24 a year ago, I was asked to speak on hypothermia and I 25 did have a patient come in to see me three months StenoTran 230 1 later, an elderly female who told me: 2 "Thank God I heard you on the 3 radio because you described 4 every symptom I had of early 5 hypothermia and I called up my 6 daughter immediately to get me 7 out of the house. Until then I 8 had refused to move." 9 853 So I think of that as an example of 10 the health consequences of the media. I would like to 11 focus on that today and I will try to read from my 12 slide box at the same time. 13 854 Of all the areas in our society that 14 may significantly help doctors treat their patients, 15 there are few that are possibly more helpful than the 16 media. Within the last half century, the average 17 citizen's exposure has mounted to 23 hours a week in 18 Canada. Canada also has a national broadcasting 19 service with public service in mind and one can easily 20 ask what better allies could the medical profession 21 have in improving the health of the community? 22 855 At its beginning, there were great 23 hopes for the healthy influence of the growing media. 24 Indeed, it was one of the most potent legitimizers of 25 allowing the media into our homes. StenoTran 231 1 856 Why then is a physician disappointed 2 when patients walk into their office with a better 3 knowledge of baseball statistics than their 4 cholesterol? And I would ask the group here if they 5 know what a good goal against average was in the NHL 6 and most people would say between two and three, I 7 would say. Or the average horse power of a car. Then 8 people would say: "Well, I would be happy to have 130 9 horsepower in my engine." But if I asked you today, 10 "What level of cholesterol would you be happy with," 11 does anybody -- I mean, could I have a hands up as to 12 who would know? 13 --- Laughter / Rires 14 857 Who knew about the horsepower of the 15 car? Really, well, maybe horsepower of the car is not 16 very good. Who knew about the goals against average of 17 a hockey player? Okay. Well, I overestimated the 18 crowd, obviously. 19 --- Laughter / Rires 20 858 I would like to go to your first 21 question: How well does the CBC fulfil its role as a 22 national public broadcaster? I would divide that. As 23 a national broadcaster, 9 out of 10. As a public 24 broadcaster, 3 out of 10, and I will tell you why. 25 859 The CBC has become a model for other StenoTran 232 1 public broadcasters in the world for all the wrong 2 reasons. With the satellite television pressure on 3 countries, especially in Europe, there has been a 4 competition for viewership that they never had before 5 and the model of Canadian television is gradually being 6 put forward there with great resistance by the public 7 broadcasters because of certain changes that makes to 8 content. 9 860 Anyone familiar with service industry 10 and quality assurance programs realizes we must 11 identify who our clients are and in a uniquely public 12 system, the client is the viewer and that is probably 13 the case with CBC Radio, and most of my criticism today 14 is regarding the television networks. 15 861 The clients -- when you accept 16 advertising, the client changes. The client becomes 17 the advertiser and the second client we have because of 18 our Broadcasting Act, are Canadian media companies. If 19 one downloads the Broadcasting Act from its web site 20 and search for the words "public service" you will come 21 up with nothing. Much is made of Canadian content 22 shows and basically that seems to be the focus as 23 opposed to other broadcasting acts in other countries, 24 public service to the individual is not part of that 25 act and that is a fundamental problem we have. StenoTran 233 1 862 I would argue therefore that the CBC, 2 as well as other privately financed television 3 stations, may be bad for your health. 4 863 In her recent book, "Mass Media 5 Images and Impact on Health: Surveying the Subject," 6 Nancy Signorelli, writes: 7 "There is considerable amount of 8 health-related information in 9 television programming, news and 10 its commercial messages, as well 11 as in the print media. Much of 12 the research indicates that 13 many, if not most of the images 14 in the media are in serious 15 conflict with the realistic 16 guidelines for health, nutrition 17 and medicine." (As read) 18 864 I just lost my page here. Hold on a 19 sec. Excuse me. 20 865 Signorelli goes on to say: 21 "More importantly, areas in 22 which media could provide a real 23 service, for example, providing 24 full details about the dangers 25 of smoking, often are not StenoTran 234 1 addressed because of economic, 2 institutional considerations. 3 It is more important to keep 4 advertisers happy than to 5 provide enough accurate 6 information about health. The 7 media are an important part of 8 our lives and an important 9 source of information for most 10 people. Health messages in the 11 media, particularly on 12 television, are a critical body 13 of information for the general 14 public, most of which foster 15 unhealthy practices. Literature 16 is replete with the proven 17 negative effects of the media. 18 Increased smoking, increased 19 alcohol consumption, poor 20 dietary habits, obesity, both 21 through what we see and also by 22 encouraging people to sit for 23 four hours in an evening in 24 front of a television set, 25 risk-taking behaviour, violence, StenoTran 235 1 unsafe sexual practices, 2 suicidal behaviour and mental 3 health." 4 866 In the next question you ask: In the 5 new millennium, should the CBC fulfil its role in a 6 different manner, differently than it has in the past? 7 867 Obviously, yes. I would suggest you 8 make the viewing public, the client, aim for quality of 9 show rather than quantity of viewership and make the 10 health of Canadians a priority. 11 868 Canadian medical organizations that 12 do ask for health messages to be placed are told they 13 have to come from defined charitable organizations. 14 The message will be selected by the media company and 15 shown in unsold advertising slots. Hence, the mélange 16 of messages about rare diseases and teenage drinking 17 and driving on early Sunday morning when it is going to 18 be of least help. 19 869 If an organization is paying for 20 production and time slots, the costs of sustained 21 effective health messages is prohibitive, even for 22 governments. There are undoubtedly health media 23 campaigns and their effects are unpredictable. Charles 24 Atkin, one of the leading scholars in the field, found 25 the weakness of most campaigns with their short StenoTran 236 1 duration and marginal placement of messages with 2 consequent lack of audience exposure. 3 870 Should the programming provided by 4 CBC Radio and Television be different from that 5 provided by other broadcasters? 6 871 I will just wait for my slow computer 7 to come up here now. 8 872 Certainly. Benefit the viewer. 9 Sometimes not viewing a lot is beneficial for the 10 viewer. Most private television aimed to have you sit 11 down at six with your television and get up at eleven 12 after you have watched hour upon hour. And we seem to 13 measure the CBC's success with the same measures. Use 14 qualitative measures rather than quantitative. If you 15 have a show on prostate cancer and aim for the over 70 16 or 60 age group for an hour, that is fine, and the 17 adolescent group for an hour, that is fine. 18 873 Your ratings might show you are below 19 10 per cent but the quality of your impact is far 20 greater and that is very hard to measure. But don't be 21 fooled by the superficial rating schemes of the 22 television industry. 23 874 THE SECRETARY: Dr. Roper, can I ask 24 you to sum up, please? 25 875 DR. ROPER: Oh, yes. StenoTran 237 1 876 THE SECRETARY: Thank you. 2 877 DR. ROPER: Could I ask the Chair for 3 just two more minutes? Would that be all right? 4 878 THE CHAIRPERSON: Yes. Otherwise 5 your blood pressure may go up. 6 879 DR. ROPER: Thank you. 7 --- Laughter / Rires 8 880 I don't see any other doctors in the 9 house. Target groups of the population, prioritize 10 your programs on the basis of potential benefit, an 11 attempt to minimize negative effects of your fellow 12 private broadcasters. 13 881 The possible beneficial effects are 14 numerous and proven by the literature. Prevention and 15 cessation of cigarette smoking, diminution of alcohol 16 and drug abuse, diet education, breast cancer and 17 colorectal cancer screening, medical consumer 18 education, breast milk feeding, contraception, sexual 19 transmitted disease prevention and accident and injury 20 prevention and very interestingly, improved use of the 21 health system. 22 882 Let's have more education and less 23 entertainment in our CBC programming. When we have 24 advertisers, the studies show that education television 25 goes from about 50 or 60 per cent down to 10 per cent StenoTran 238 1 as soon as you allow advertising to take over the 2 German public network, the Italian public network and 3 French public networks which have all undergone 4 partially private changes in the last decade. 5 883 Next question: How well does the CBC 6 serve the public on a regional as well as national 7 level? 8 884 Again, I would give this a 3 out of 9 10. We need to work better with our federal and 10 regional initiatives and that is health initiatives as 11 well. Example, Health Canada Provincial Health Boards 12 makes citizens aware of their local health services and 13 prove effectiveness of health campaigns. Use CBC to 14 make public service announcements for the private 15 networks to decrease their cost for public service 16 announcements and to raise the public's level of health 17 knowledge so when they do see a doctor they can 18 understand more of what he is saying and come away with 19 a better treatment plan for their disease. 20 885 Allow other people to be the 21 gatekeepers of the subjects you are covering, not just 22 the producers of your shows but allow the community and 23 the medical community to have an impact on what 24 subjects get through to the public. 25 886 Is there a special role that the CBC StenoTran 239 1 should play in the presentation of Canadian 2 programming? Possibly. However, I would prefer to see 3 good quality programming that is beneficial for the 4 viewers take precedence over the country of origin. I 5 believe that the fact that we have a public 6 broadcasting service that is dedicated to the public 7 good is a far better distinction from our neighbours to 8 the south than having Canadian rehashes of similar 9 shows that we get from the States. 10 887 Finally, strategy -- I forgot to 11 mention that I propose that the CBC should be 12 advertising free. I think that is fundamental. 13 888 Strategy. How can I propose the loss 14 of $250 million in advertising revenue to you today? I 15 would say to you that the number of channels coming to 16 the fore now, we are going to have a hundred-channel 17 universe, most of the private. Tax the private 18 networks and cable companies a certain amount to allow 19 for one public station and that is a ratio of 100 to 1, 20 not including TV Ontario and Télé-Québec, which are in 21 themselves advertising-free. But it is reasonable to 22 tax the 98 other channels on that cable system. 23 889 Given the fact also, it has proven 24 that they have deleterious effects on the health of 25 Canadians that we spend money on our health care system StenoTran 240 1 to rectify. 2 890 And finally, I would say the savings 3 that you incur without -- you must take into account 4 are the prevention of disease if you make health a 5 mandate of CBC Television, prevention of disease and a 6 more efficient use of our medical system. 7 891 Thank you very much. 8 892 THE CHAIRPERSON: Thank you, Dr. 9 Roper. Just on time. My blood pressure was going up. 10 Thank you very much. 11 893 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 12 plaît. 13 894 LE SECRÉTAIRE: Oui, les prochains 14 intervenants seront Mme Charlotte Dubuc-Hackett et 15 M. Robert Hackett. 16 1917 17 895 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, Monsieur et 18 Madame Hackett. 19 PRÉSENTATION / PRESENTATION 20 896 M. HACKETT: Bonsoir. Au lieu 21 d'essayer de répondre précisément aux questions posées, 22 je crois que les commentaires, les opinions et les 23 suggestions qui suivent répondront en bout de ligne aux 24 attentes voulues dans ces questions. Le rôle primaire 25 de Radio-Canada est de fournir aux Canadiens une gamme StenoTran 241 1 d'informations complètes, de haute qualité et aussi de 2 nous divertir avec des émissions culturelles de qualité 3 supérieure. 4 897 La radio de Radio-Canada que nous 5 connaissons ici, soit en anglais ou en français, 6 remplit très bien sa tâche avec un standard élevé de 7 qualité dans ses nouvelles, ses émissions d'affaires 8 publiques et sa musique. 9 898 Les animateurs et commentateurs aussi 10 sont de très bonne qualité, tant au point de vue 11 présentation que de l'usage de la langue. 12 Malheureusement, la situation n'est pas aussi rose pour 13 le secteur télévision de Radio-Canada. Mme Saucier, la 14 présidente de Radio-Canada, lors d'un déjeuner du 15 "Canadian Club" le 24 mars 1997, je la cite: 16 "La marque Radio-Canada" sera 17 toujours synonyme de superbe, 18 innovatrice et provocatrice". 19 (Tel que lu) 20 899 Où en sommes-nous deux ans plus tard? 21 D'après nous, la télévision de Radio-Canada est en 22 pleine crise d'existence due à sa piètre performance 23 des dernières années. Le fait que nous sommes ici 24 aujourd'hui, vous et moi, indique que le contribuable 25 canadien n'est pas satisfait avec la télévision de StenoTran 242 1 Radio-Canada. Le standard de services et de qualité 2 est si bas que notre Radio-Canada télé est maintenant 3 rendu en compétition directe avec les autres diffuseurs 4 québécois, TQS, TVA. Peut-être devrait-il prendre de 5 l'inspiration dans les canaux comme Bravo, TLC, RDS, 6 TV5 et même WCFI 57 à Plattsburg dont la substance 7 culturelle et artistique est de haut calibre. 8 900 Pour débuter, permettez-moi de 9 commenter courtement sur notre réseau anglais, CBC, de 10 télé. Nous y sommes moins assidus à la programmation 11 sauf pour les informations qui sont excellentes ainsi 12 que quelques émissions culturelles. 13 901 Tant qu'à la SRC, nous sommes 14 d'accord avec Lisianne Gagnon de La Presse -- dont mon 15 épouse lira un article tout à l'heure -- que sur le 16 volet "informations" elle a maintenu ses standards de 17 qualité. Pour le reste, c'est du bas de gamme, 18 d'humour, téléromans, quiz, spectacles, "Dan Brigras et 19 son T-shirt" ou quelques groupes de pseudo-musiciens 20 sans voix mais faisant beaucoup de bruit infernal et 21 souvent accompagnés de jeunes filles vêtues au strict 22 minimum qui seraient aux prises avec l'hypothermie. 23 --- Rires / Laughter 24 902 Et ces messieurs mal habillés, mal 25 toilettés, vulgaires et sans voix la plupart du temps. StenoTran 243 1 Pourquoi Radio-Canada/SRC ne peut nous offrir des 2 programmes comme "Les Beaux Dimanches", des orchestres 3 de musique classique et populaire, des artistes de 4 qualité supérieure. D'autres le font -- A&E, TV5, et 5 cetera. TV5 nous a présenté un programme musical avec 6 Nathalie Choquette et Charles Dutoit et l'OSM samedi 7 soir dernier. C'était superbe. Pourquoi faut-il que 8 ce soit les étrangers qui nous font profiter de nos 9 meilleures essences? 10 903 Les films, pour vous donner un aperçu 11 de ce qu'on nous offre à la télévision à SRC et les 12 autres postes le soir, écoutez ceci. Le premier: 13 samedi soir, 6 mars, 23 h 30, TQS, "La maison des 14 plaisirs III", film à sketchs, aucune description. 15 C'est de valeur, j'ai oublié de visionner "Les plaisirs 16 I et II". 17 --- Rires / Laughter 18 904 Numéro deux: mardi le 9 mars, 20 h 19 30, TVA, "La chair est faible". "Germain prétend" -- 20 ça c'est la description donnée dans le magazine -- "que 21 Denis est sexalcoolique et le met au défi de se priver 22 de sexe pendant une semaine". Sylvie s'est mise à la 23 diète, pauvre elle! 24 905 Trois: vendredi le 12 mars, 20 25 heures, TVA, "Femme battue". "Après avoir été condamné StenoTran 244 1 pour les mauvais traitements qu'il infligeait à sa 2 femme, un psychopathe décide de la kidnapper". On est 3 pas sorti du bois! 4 906 Quatre: samedi 6 mars, 23 h 35, SRC, 5 "Gazon maudit". "Mécontente des nombreuses absences de 6 son mari, une mère de famille se laisse séduire par une 7 lesbienne qui s'installe chez elle". C'est beau! 8 907 Et le dernier: mercredi le 10 mars, 9 23 h 30, encore à SRC, "Le mythe de l'orgasme 10 masculin". "Un professeur de 30 ans participe à une 11 étude portant sur le comportement sexuel des hommes". 12 Sans commentaires! 13 908 Pourquoi un poste comme PBS, WCFI 57 14 de Plattsburgh a réussi avec une stratégie bien 15 planifiée pour augmenter sa clientèle, un taux record 16 jamais vu dans son histoire? Douze mille, ou 70 pour 17 cent de ses auditeurs abonnés à 35 dollars U.S. par 18 année, viennent de l'extérieur de leurs frontières. 19 Plus précisément, des 18 000 plus ou moins auditeurs 20 qui souscrivent annuellement, environ 12 000 sont des 21 Canadiens et la plupart sont du Québec avec un moindre 22 nombre de l'Ontario. 23 909 Nous avions déjà suggéré à PBS il y a 24 quelques années de regarder à l'extérieur de leur pays 25 pour des programmes de divertissement de grande StenoTran 245 1 qualité. À ce moment-là, nous leur avons dit que leur 2 programmation stagnait et pour remédier à la situation, 3 ils devaient peut-être envisager de trouver les 4 programmes disponibles en Europe, soit l'Angleterre, la 5 France, l'Italie, l'Autriche, et cetera. 6 910 Notre intervention semble avoir porté 7 fruit: un miracle s'est produit. Depuis ce moment, 8 WCFI a débuté sa nouvelle expérience avec une émission 9 d'André Rieux(ph) et son orchestre de Strauss, un 10 succès phénoménal. Depuis, nous avons à la 11 programmation des séries d'humour anglais de haute 12 qualité, des présentations de musique classique, 13 symphonique, vocale ou musique de chambre, de la danse 14 classique, des spectacles de musique et danse comme 15 "River Dance", "Irish Tenors", "Voices of Scarpin"(ph), 16 "Sarah Brightman in Concert", "Elmet Laudy"(ph), "Isaac 17 Perlman", "Les Trois Ténors", "Christmas and New Year's 18 Eve in Vienna", "Love Unchained" avec Engelbert 19 Humperdinck. 20 911 Si un petit poste comme PBS/WCFI 57 a 21 su surmonter ces difficultés, il a aussi tout changé 22 sa structure d'organisation et de programmation. 23 Aujourd'hui ses auditeurs sont rendus à un nombre 24 au-delà de tout ce dont il avait rêvé. La SRC pour 25 nous doit faire face à deux choix douloureux: agir StenoTran 246 1 dans la beauté ou mourir sous le poids de la médiocrité 2 des standards populaires. Elle est en train de mourir. 3 À part sa programmation "informations" la plupart de sa 4 programmation restante devrait être rendue au secteur 5 privé. Peut-être aussi sa structure d'administration, 6 d'opération et de programmation devrait être revue de 7 fond en comble. 8 912 Peut-être que la solution serait 9 d'abandonner complètement cette chaîne mais je ne le 10 crois pas. Mais avant peut-être avec une 11 réorganisation complète et en regardant et analysant ce 12 qui se fait autour de nous et aussi à l'extérieur on 13 arrivera à de meilleures solutions. Il faut partir 14 avec la prémisse que nous ne pourrons jamais satisfaire 15 tout le monde. Ça va prendre de la volonté et du 16 courage. Faire mal c'est facile, faire bien c'est plus 17 difficile, mais d'autres l'ont fait. 18 913 LE SECRÉTAIRE: Il faut résumer, 19 Monsieur Hackett, s'il vous plaît. 20 914 M. HACKETT: Pardon? 21 915 LE SECRÉTAIRE: Pourriez-vous 22 résumer. 23 916 M. HACKETT: J'étais pour me rendre à 24 RDI mais combien est-ce qu'il me reste de minutes? 25 917 LE SECRÉTAIRE: Vous avez déjà StenoTran 247 1 dépassé votre temps. On accepte les commentaires 2 écrits par la suite si vous voulez m'en faire part. 3 918 M. HACKETT: C'est assez long, je 4 vais être obligé de le garder. Mon épouse continuera 5 avec Lysianne Gagnon. 6 919 Mme DUBUC-HACKETT: Bonsoir, Madame. 7 920 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, Madame 8 Hackett. 9 921 Mme DUBUC-HACKETT: Si nous sommes ici 10 ce soir c'est qu'on a tellement récolté, on a tellement 11 grandi avec Radio-Canada. Les émissions étaient de 12 qualité jadis. Je me souviens, on a grandi avec -- 13 quand je dis qu'on a grandi avec, on connu même des 14 romans feuilletons, des romans fleuves, on a connu des 15 pièces de théâtre classique, on a connu de la musique 16 classique -- d'ailleurs c'est là ou j'ai pris le goût 17 de la musique, du moins ça m'a aidé beaucoup à prendre 18 le goût de la belle musique, et cetera. 19 922 Justement, comme le disait mon mari, 20 c'est de voir que maintenant on dirait que le critère 21 c'est ce qui est à la mode, ce qui est facile, mais il 22 reste que dans l'éducation si on n'a pas un sens 23 d'immolation d'offrir à des jeunes quelque chose de 24 beau, qu'on ne leur montre que ce qui est facile, et 25 qu'on leur donne ce qui est presque vulgaire, on StenoTran 248 1 n'arrivera jamais à une société plus haute qu'on est 2 là. Il faut que ça monte. Bon. 3 923 Alors, je dis ça comme ça et puis là 4 je vais vous citer maintenant un article de Lysianne 5 Gagnon qui a paru dans la presse de Montréal le 6 6 janvier 1996. Maintenant, si on veut citer cet article 7 c'est que en fait elle dit vraiment ce qu'on pense, et 8 moi je ne l'ai lu qu'aujourd'hui et ça fait je ne sais 9 pas combien de jours qu'on veut venir ici et je ne l'ai 10 lu qu'aujourd'hui. Mon mari me l'a donné, il l'avait 11 en filière, lui. 12 924 Alors je voudrais vous le lire parce 13 que c'est exactement ce qu'on pense. 14 925 LE SECRÉTAIRE: Est-ce que c'est bien 15 long parce qu'on peut aussi le déposer directement au 16 dossier public et vous pouvez tout simplement 17 l'accepter comme vos pensées parce que ça a l'air 18 d'être un texte assez long. 19 926 Mme DUBUC-HACKETT: C'est un texte qui 20 est long comme ça. Je vais essayer de le lire vite. 21 Alors pour rester dans l'esprit de l'émission du 22 "Bye-Bye 95" -- alors c'est le 6 janvier 1996. Alors 23 c'est Lysianne Gagnon, le titre de l'article était "La 24 SRC en chute libre". 25 "Pour rester dans l'esprit de StenoTran 249 1 l'émission, disons que "Bye-Bye 2 95" a été plus que la goutte 3 d'eau qui a fait déborder le 4 vase. Ce fut le saut qui a fait 5 déborder le bol de toilettes de 6 toutes parts, des voix s'élèvent 7 qui supplient Radio-Canada de 8 'flusher' la série des "Bye-bye" 9 ce n'est pas tout à fait mon 10 avis. Bon. Ce n'est pas 11 "Bye-bye" qu'il faut 'flusher', 12 c'est la télévision de 13 Radio-Canada qui n'est plus que 14 la caricature de ce qu'elle fut 15 naguère et qui ne cesse, depuis 16 quelques années, de défigurer 17 l'image que le Québec français a 18 de lui-même. 'Flushons-la', 19 oui, avant qu'elle n'entraîne 20 ses auditoires encore plus bas 21 dans la vulgarité, encore qu'il 22 soit difficile d'imaginer 23 comment cela pourrait être 24 possible. Ce dernier "Bye-bye" 25 n'est qu'un épiphénomène, le StenoTran 250 1 symptôme d'un mal plus profond. 2 Depuis longtemps déjà, la 3 télévision de Radio-Canada a 4 démoli tous les acquis de son 5 admirable tradition, des 6 émissions enfantines aux grands 7 débats d'idées en passant par 8 son volet international pour 9 faire tout ce que fait le 10 secteur privé en pire et puisque 11 la démagogie est souvent 12 rentable, avec succès, un succès 13 tel qu'on se demande bien 14 pourquoi elle quémande encore 15 l'aide de l'État. Elle a besoin 16 pour nourrir sa grosse 17 bureaucratie, soit, mais 18 pourquoi le public 19 continuerait-il à subventionner 20 une télé qui n'a plus qu'une 21 échelle de valeur: les cotes 22 d'écoute et le nivellement par 23 le bas. Cette télévision que sa 24 Vice-présidente, Michelle 25 Fortin, nous décrit comme le StenoTran 251 1 moteur du développement culturel 2 au Québec est devenue depuis 3 belle lurette un agent 4 d'abrutissement collectif. 5 Excluons le volet 6 'informations', le seul à avoir 7 maintenu, tout comme d'ailleurs 8 la radio, ses standards de 9 qualité. Les émissions les plus 10 populaires de 11 Radio-Canada --humour, sport, 12 téléromans, et cetera -- 13 seraient toutes parfaitement à 14 leur place à TQS et TVA ou dans 15 une SRC privatisée. Il y a de 16 la qualité là-dedans. Les 17 téléromans québécois sont un bel 18 exemple de culture populaire et 19 plusieurs dépassent la moyenne 20 des 'soaps' américains. Le 21 sport a sa place à la télé, tout 22 comme les émissions de 23 divertissements, les quiz et les 24 'talk shows'. Bon. La seule 25 question est de savoir si ce StenoTran 252 1 type de programmation éminemment 2 commercial justifie l'aide de 3 l'État? Si encore les profits 4 servaient à financer des 5 émissions culturelles on 6 pourrait toujours fermer les 7 yeux, mais le fait est qu'en 8 dehors de ces émissions 9 d'informations, la télé de 10 Radio-Canada n'a à peu près plus 11 rien qui la distingue des 12 chaînes privées. Pire, les 13 émissions-vedettes de 14 Radio-Canada vont carrément 15 contre cette culture et cette 16 langue qu'on prétend vouloir 17 préserver. Mises ensemble elles 18 constituent une opération 19 d'infantilisation massive et de 20 dégradation culturelle 21 inacceptable de la part d'une 22 institution publique. Ne 23 parlons pas du "Bye-bye", 24 fermons le couvercle du bol et 25 tirons la chaîne sur ce fleuron StenoTran 253 1 en forme de -- je ne le 2 mentionnerai pas. On voit que 3 je reste dans l'esprit du Jour 4 de l'An. Ne parlons pas des 5 parlements, de RDO, de "Juste 6 pour rire", ou de cette flopée 7 de productions débilitantes que 8 nous inflige la SRC. Prenons le 9 meilleur morceau du tas, "La 10 petite vie", qui mérite son 11 succès, "La petite vie". Comme 12 on l'a vu au "Bye-bye", "Timée 13 et compagnie" ont été élevés au 14 rang de superbe symbole. Nombre 15 de Québécois et probablement 16 beaucoup de jeunes en sont 17 rendus à s'identifier à tort à 18 ces personnages qui sont, 19 admettons le, plus débiles 20 qu'attachants". 21 927 Disons que je vais passer ce 22 commentaire-là pour arriver ici où il est plus 23 important -- étant donné qu'on va manquer de temps. 24 928 Alors, on parlera de la privatisation 25 de Radio-Canada, s'écriait Richard Martineau dans StenoTran 254 1 "Voir" il y a déjà deux ans et demi. C'était au moment 2 où Radio-Canada engageait une animatrice de 3 "MusiquePlus" pour animer son émission culturelle. 4 Avant, écrivait Martineau, c'était Radio-Canada qui 5 établissait les standards en télévision. Maintenant, 6 c'est "MusiquePlus". Pourquoi les contribuables 7 accepteraient-ils de financer Radio-Canada s'ils 8 peuvent voir la même chose pour pas un sou. En se 9 détournant de son mandat comme elle le fait depuis trop 10 longtemps, Radio-Canada met sa survie en danger. Si 11 elle nous offrait des émissions inédites originales 12 et -- n'ayons pas peur des mots -- de haut calibre, 13 Radio-Canada prouverait qu'elle est indispensable à 14 notre culture et la population grimperait dans les 15 rideaux si le gouvernement coupait dans ses budgets. 16 929 Il y a un an, André Clément, artiste 17 visuel, reflétait l'opinion de bien des gens en s'en 18 prenant dans Le Devoir à l'anti-intellectualisme 19 agressif de la télévision radio-canadienne qu'il 20 qualifiait de "Wal Mart de l'entertainment". Il y a 21 six mois dans l'Actualité, Jean Paré y allait d'un 22 puissant éditorial accusant Radio-Canada d'avoir 23 sacrifié son mandat culturel. A-t-on besoin de l'État 24 pour vendre du hockey et de la bière, des quiz, des 25 variétés à plein écran, demandait-il, avant de proposer StenoTran 255 1 une réforme complète des structures. 2 930 La télé d'État est devenue 3 redondante, sa disparition ne nous enlèverait rien du 4 tout, l'industrie privée se ferait un grand plaisir de 5 récupérer ses émissions populaires et les services de 6 nouvelles et d'affaires publiques du Canal 4 7 déménageraient à RDI qui pourrait ainsi améliorer 8 grandement sa programmation tout en cessant de faire 9 double emploi avec la maison-mère. 10 931 Au bout du compte, les contribuables 11 recevraient le même produit pour beaucoup moins cher. 12 Je ne suis pas d'accord avec le dernier paragraphe 13 parce qu'il va sans dire que je ne suis pas d'accord 14 que Radio-Canada soit fusionnée. Il n'existe plus que 15 comme tel parce qu'il le faut, mais dans son essence 16 propre c'est un organe très éducatif. 17 932 Maintenant, il y aurait des choses 18 que je me permettrais de dire que je n'aime pas du 19 tout. 20 933 LA PRÉSIDENTE: Je m'excuse, Madame 21 Hackett, est-ce que vous en avez pour longtemps? Vous 22 comprendrez que... 23 934 Mme DUBUC-HACKETT: Non, je peux 24 arrêter là. 25 935 LA PRÉSIDENTE: ... nous avons StenoTran 256 1 demandé aux gens de se limiter à dix minutes parce que 2 ça sera très difficile d'entendre tout le monde 3 autrement. Et, Monsieur Hackett, s'il y a des parties 4 de votre présentation dont vous ne nous avez pas fait 5 part oralement vous pouvez la déposer avec le 6 Secrétaire. 7 936 Alors, je vous demanderais de nous 8 donner un sommaire très bref maintenant, s'il vous 9 plaît. 10 937 Mme DUBUC-HACKETT: Maintenant? Alors 11 il y a quelques présentations que j'aime moins. Je 12 trouve dommage qu'on ait perdu Bernard Derome aux 13 nouvelles de Radio-Canada. Moi je suis rendue à CBC, 14 je trouve que c'est beaucoup plus professionnel, c'est 15 beaucoup plus complet depuis que Stéphane Bureau est là 16 d'autant plus qu'il est arrogant et qu'il "interbolise" 17 toujours -- "interboliser" c'est une bonne expression 18 québécoise -- ses auditeurs. Il y a du sarcasme, il y 19 a de la politique alors ce n'est pas ça qu'on attend de 20 Radio-Canada parce que Radio-Canada quand elle veut les 21 bulletins de nouvelles sont fameux. Quant à RDI, c'est 22 biaisé de A à Z. Je vous remercie. 23 938 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 24 Monsieur et Madame Hackett. 25 939 Monsieur le Secrétaire, s'il vous StenoTran 257 1 plaît. 2 940 LE SECRÉTAIRE: Le prochain 3 intervenant sera le professeur Bernard Dagenais de 4 l'Université Laval. 5 1939 6 941 LA PRÉSIDENTE: S'il vous plaît, 7 votre coopération d'essayer de ne pas dépasser le dix 8 minutes. Je n'aime vraiment pas vous interrompre mais 9 si nous voulons entendre tout le monde, il sera 10 nécessaire de se tenir à ce dix minutes, si vous voulez 11 bien. 12 942 Bonsoir, Monsieur. 13 PRÉSENTATION / PRESENTATION 14 943 M. DAGENAIS: Bonsoir. 15 944 Je vous remercie. Je serai 16 certainement bref. Je suis toujours agacé des 17 principes de base qui règnent dans notre société et de 18 certains droits qui sont imposés contre des devoirs à 19 d'autres. Je vais en mentionner deux. 20 945 Dans notre société, le droit au bruit 21 a préséance au droit au silence. C'est-à-dire que vous 22 êtes dans un village et une motocyclette passe et va 23 réveiller 2 000 personnes, et c'est son droit. Ceux 24 qui se plaignent, ce sont des gens qui critiquent, qui 25 veulent brimer la liberté des autres. StenoTran 258 1 946 Je prends cet exemple-là parce que je 2 voudrais parler du droit au divertissement par rapport 3 au droit à la culture. Dans notre société québécoise, 4 nous traversons une période peu reluisante; 40 pour 5 cent des jeunes dans la région de Montréal ne terminent 6 pas leur secondaire. Dans certains secteurs du CÉGEP, 7 on parle de 50 pour cent des jeunes qui ne terminent 8 pas. La télévision publique ou le radiodiffuseur 9 public a un mandat à jouer à ce niveau. Je ne voudrais 10 pas apporter d'autre critique à ce qu'on a fait à la 11 télévision. 12 947 Je voudrais dire tout le bien que je 13 pense de la radio FM qui, merveilleusement dans la 14 société québécoise, remplit un rôle exceptionnel, que 15 ce soit à tous les niveaux, c'est-à-dire au niveau de 16 la musique, au niveau du théâtre, au niveau des 17 informations. C'est une radio FM qui parle à 18 l'intelligence humaine, qui présente des émissions 19 diversifiées, et on peut à quelque part s'étonner au 20 sujet de cette radio, qu'on peut la considérer comme 21 élitisme, le droit à la culture par rapport à notre 22 droit à la bêtise, à sa bien piètre part dans notre 23 société, et ce que je veux signaler c'est que si 24 Radio-Canada FM, la radio, peut continuer de 25 fonctionner, peut-être que ce sera le seul véritable StenoTran 259 1 rôle que le radiodiffuseur public pourra faire dans la 2 société si les gens ne trouvent pas leur compte dans la 3 télévision. 4 948 Je voudrais, puisqu'on parle beaucoup 5 négativement de ce radiodiffuseur, insister pour dire 6 que quoiqu'il arrive, préservez-nous au moins de ce 7 lieu de culture qu'est Radio-Canada FM. Merci. 8 949 LA PRÉSIDENTE: Merci, 9 Monsieur Dagenais. Bonsoir. 10 950 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 11 plaît. 12 1941 13 951 LE SECRÉTAIRE: Madame Denise 14 Boucher, Présidente du Conseil central Québec-Chaudière 15 Appalaches CSN, s'il vous plaît. 16 PRESENTATION / PRÉSENTATION 17 952 Mme BOUCHER: Alors, Mesdames, 18 Messieurs. 19 953 Le Conseil central de 20 Québec-Chaudière Appalaches est le porte-parole de la 21 Confédération des syndicats nationaux des régions 22 administratives 3 et 12 et regroupe plus de 35 000 23 membres répartis dans 325 syndicats affiliés et près de 24 360 de nos membres proviennent du milieu des 25 communications et des médias, dont 140 proviennent de StenoTran 260 1 Radio-Canada. 2 954 Les autres travailleuses et 3 travailleurs que nous représentons occupent des emplois 4 dans tous les secteurs de l'économie régionale, que ce 5 soit dans les secteurs publics, parapublics et les 6 différents domaines du secteur privé: commerce, 7 services, transformation, forêts, construction. Le 8 Conseil central a, entre autres, pour mandat pour 9 soutenir les revendications des syndicats de la région 10 et de les représenter sur les questions qui touchent 11 leur condition de vie. 12 955 La présente consultation publique sur 13 la Société Radio-Canada est pour nous une occasion de 14 vous présenter notre point de vue ainsi que celui du 15 public membre de nos syndicats et de leurs familles. 16 Nous tenons à vous remercier et nous apprécions que le 17 CRTC ait choisi, entre autres, Québec pour cette 18 consultation pan-canadienne. 19 956 La question générale soumise à la 20 consultation publique sur ce que nous pensons de la 21 radio et de la télévision de Radio-Canada est tellement 22 large que nous préférons mettre l'accent sur le service 23 qu'offre et que devrait offrir Radio-Canada au niveau 24 local et régional. 25 957 Depuis plusieurs années, nous StenoTran 261 1 constatons une baisse significative de production 2 régionale et locale, tant à la radio qu'à la 3 télévision. D'ailleurs, cette baisse significative est 4 liée à une équation peut-être simpliste à vos yeux mais 5 rattachée à des budgets amputés de 414 millions au 6 niveau national et qui ont eu des impacts pour les 7 régions. Nous connaissons d'ailleurs les impacts 8 qu'ont eus les fermetures des trois stations de 9 télévision de l'est du Québec, soit Rimouski, Sept-Îles 10 et Matane. 11 958 Pour la seule région de Québec, on 12 parle depuis sept ans de budgets qui ont fondu de 13 12 millions à 8 millions pour la station CBVT de Québec 14 et d'une importante baisse des effectifs à la 15 production, soit 30 pour cent. Pour la station radio 16 CBV, d'un budget de 4 millions passé à 3 millions, soit 17 le tiers de celui-ci. Pour CBV, les compressions ont 18 eu pour effet de faire plus avec moins. On parle de 37 19 heures de diffusion locale par semaine, dont 30 heures 20 passent au réseau, et ça, AM-FM confondus, avec comme 21 objectif une augmentation de production pour fin 1999 22 de plus de 25 pour cent. 23 959 Si cela est significatif, nous sommes 24 cependant inquiets pour l'avenir considérant la totale 25 absence de nouvelles après 1300 les fins de semaine de StenoTran 262 1 même que les soirs de semaine, comme si les régions 2 n'existaient plus après certaines heures. Nous sommes 3 à Québec. Imaginez comment se sentent les autres 4 personnes dans les autres régions plus éloignées. 5 960 L'effet des compressions budgétaires 6 qu'a connu CBVT, la station locale de la télévision, a 7 réduit considérablement la présence régionale de 8 Radio-Canada. Si l'un des principes directeurs de 9 Radio-Canada est de maintenir et accroître notre 10 enracinement dans les régions pour continuer à bien 11 jouer notre rôle du réseau national canadien, nous ne 12 pouvons que constater le glissement. Pour accroître 13 l'enracinement, il faut être capable de répondre aux 14 besoins du public régional et local et leur permettre 15 d'entendre parler d'elles et d'eux au-delà des grands 16 centres et des grandes plages horaires. Leur 17 appartenance n'en sera que plus grande. 18 961 Pourquoi n'y a-t-il pas une plage 19 locale d'information lors du grand "Téléjournal" de 20 2200 afin d'être capable de dépasser le cadre horaire 21 actuel qui est à 1800 au "Ce soir" seulement? Comment 22 se fait-il que la Société Radio-Canada abandonne la 23 production d'émissions jeunesses telles "Flip 24 Flop"(ph), "Génie en Herbe" et d'autres, produites ici 25 à Québec et qui ont été pendant des décennies d'une StenoTran 263 1 majeure importance dans la région, qu'il y ait de moins 2 en moins de marge de manoeuvre pour réaliser des 3 projets locaux? 4 962 Depuis les années 90, Radio-Canada 5 nous parle de l'importance d'une vision renouvelée qui 6 doit tenir notamment compte de la nouvelle concurrence 7 dans l'industrie des médias au Canada. Cependant, 8 cette vision est loin du public de Radio-Canada et ne 9 peut être que celle des décideurs qui ont par des 10 mesures drastiques affaibli le réseau tout en faisant 11 une large place aux sous-traitants et à la concurrence. 12 963 Ainsi, les multiples subventions et 13 abris fiscaux accordés à des promoteurs et des 14 producteurs privés pour produire des émissions à 15 caractère canadien et rachetées à prix fort par la 16 société d'état est devenu coutume. L'état dans un tel 17 contexte est devenu le soutien de deux institutions, 18 une privée et une publique, instituant ainsi deux 19 standards. 20 964 Des choix s'imposent pour redonner 21 une notoriété à la SRC. Une société d'état doit 22 répondre aux impératifs de ses sociétaires avant tout, 23 les citoyennes et les citoyens du Québec et du Canada. 24 Elle doit transcender par sa présence partout mais elle 25 se doit de se déconcentrer pour répondre correctement StenoTran 264 1 aux impératifs du milieu. 2 965 On est en droit de se questionner sur 3 la place qu'occupe Québec sur l'échiquier de la SRC. 4 Québec est pourtant la seule capitale entièrement 5 francophone du pays et le deuxième marché francophone 6 en Amérique. Cela est non-négligeable. Pourtant, rien 7 ne met en valeur cette richesse. Si la mission de la 8 SRC réside dans une programmation authentiquement 9 canadienne, il faut qu'elle puisse produire et réaliser 10 en région, et à ce titre, Québec se distingue. La SRC 11 doit en tenir compte. 12 966 Québec, capitale nationale, est un 13 lieu d'identification, de mémoire collective, de 14 rassemblement, une vitrine culturelle pour l'ensemble 15 de la population canadienne française. L'actuelle 16 concentration met en péril une institution, une équipe 17 qui a fait ses preuves, mais aussi un bassin de 18 créateurs qui doivent s'expatrier pour accomplir leur 19 art. Ils deviennent non plus des créateurs régionaux 20 qui se distinguent dans leur milieu mais des créateurs 21 parmi tant d'autres sans identification propre. Je 22 parle ici des créateurs de productions télé ou même 23 productions radio. 24 967 J'ajoute aussi que pour tous les 25 gens -- et je parle de la région de Québec, mais on StenoTran 265 1 pourrait même aller à l'extérieur de la région de 2 Québec dans les régions plus éloignées -- il n'y a pas 3 de plage d'aucune façon pour les gens qui sont dans le 4 domaine de la culture, sauf un espace pendant 5 l'émission le "Ce soir" d'environ quatre minutes. 6 968 Ajoutons que la SRC a investi 7 beaucoup dans les dernières années pour diffuser sur le 8 câble par le biais de RDI. Cependant, une grande 9 majorité du public n'a pas accès au câble. Pensons à 10 une bonne partie de la communauté de l'Île d'Orléans à 11 quelques kilomètres à peine de Québec qui ne peuvent 12 être branchés au réseau. Pensons aussi à toutes celles 13 et ceux qui ne peuvent au plan budgétaire se permettre 14 ce luxe. De là toute l'importance pour la SRC de 15 demeurer une actrice incontournable comme promotrice et 16 diffuseure de la culture canadienne, certes, mais avant 17 tout comme une diffuseure régionale et locale sur le 18 réseau non-câblé. 19 969 Enfin, soulignons que la SRC a vu 20 naître toute la révolution technologique, de sa 21 naissance à aujourd'hui, et que sa face doit 22 essentiellement résider à répondre non pas aux 23 impératifs du milieu de la concurrence mais au besoin 24 d'informer et de sensibiliser les populations à l'aube 25 du prochain millénaire. StenoTran 266 1 970 Je vous remercie. Bonne fin de 2 soirée. 3 971 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 4 Madame Boucher et bonne fin de soirée à vous aussi. 5 972 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 6 plaît. 7 1949 8 973 LE SECRÉTAIRE: Mme Dallaire a dû 9 s'absenter. Donc, nous passons à Madame -- Ms Lila 10 Colpitts, you are the next intervenor, please. 11 PRÉSENTATION / PRESENTATION 12 974 MS COLPITTS: Madam Chairman and 13 fellow addicts -- 14 --- Laughter / Rires 15 975 I will be echoing and -- can you hear 16 properly -- and supporting the ideas of many of the 17 people who spoke this afternoon and this evening, 18 particularly Mr. Chapman, Mrs. Alexan, Mrs. Beattie and 19 Mrs. Bean. But it is worthwhile to repeat. 20 976 Also, I may seem to run together the 21 national programs and the local TV with the radio but 22 for me, they are all of a whole fabric and one 23 complements the other, taking up where one leaves off. 24 977 Recently I visited a 94-year-old 25 shut-in friend who is mentally very active. She had StenoTran 267 1 heard about these meetings on the future of the CBC and 2 thinking of the loss last year of a favourite program, 3 CBC Radio's "The Arts Tonight", she asked sadly, "What 4 will we do if we lose the CBC?" 5 978 That was part of the impetus of my 6 coming tonight and it is central to what I want to say 7 in answering the question: Is there a special role CBC 8 should play in presenting Canadian programming? 9 979 It is central too to the role the CBC 10 has had and has now at both the national and regional 11 levels, to present images of ourselves as Canadians to 12 validate our identity in all its diversity and to unite 13 us in the values we hold. This is a tall order 14 considering all the facets of society and all the 15 groups to be covered. But we cannot obtain this image 16 from media coming from or centred in other countries. 17 If we want to have a country, we must see our own 18 reflections and the CBC allows us to do that and to 19 carry on a dialogue with each other to be part of a 20 local and a larger community. 21 980 Definitely, the CBC should be 22 different from other broadcasters but it could not be 23 otherwise if it focuses on issues central to our 24 existence and the concerns of all parts of the country. 25 It can do this by continuing the presentation of a StenoTran 268 1 range of views on a wide variety of subjects and 2 presenting issues in an impartial manner. 3 981 Newscasting on CBC has been excellent 4 and it must maintain the high standard of reporting of 5 both international and national news. CBC also has 6 excellent programs on science, health -- maybe I should 7 scrap that one, should I -- 8 --- Laughter / Rires 9 982 MS COLPITTS: -- books, comedy and 10 investigative journalism. For example, the public was 11 provided by the CBC with information on both growth 12 hormone and its implications and with, say, the effects 13 worldwide of the sterile seeds sowed by Monsanto when 14 this material is less easy to find in other media. 15 983 But there are two areas, I think, I 16 will choose in particular to be upgraded. One is the 17 area of social and political commentary like that in 18 the segment of Peter Gzowski's former "Morningside" 19 program that brought together Eric Kearns(ph), Dalton 20 Camp and Stephen Lewis, or at present, Jason 21 Moscovitch's "The House" or Pamela Wallin's interviews 22 and analyses. 23 984 More emphasis on this type of program 24 would be in keeping with CBC's mandate to inform the 25 public and to help listeners carry on their own StenoTran 269 1 discussions. 2 985 The second area, one that has almost 3 disappeared in television in CBC is drama. 4 Dramatization on the model of the Sue Rodriguez story 5 or the production on D'Arcy McGee could present 6 historical and social issues portraying real and 7 ordinary people and events of the past or present to 8 show how the country came to be and how it is. 9 986 Contributions of native peoples, 10 French and English, and all immigrant groups could be 11 both educational and entertaining if we have a Canadian 12 voice and if we want to have a Canadian voice, and I 13 think we do, the CBC must be that multi-faceted voice. 14 And what about regional and national issues being 15 broadcast from different places and groups, say each 16 week, this could allow regional programming to feed 17 into national programming. 18 987 Several people have mentioned the 19 issue of young people watching or listening to the CBC 20 Radio Canada. I am somewhat upset by the fact that a 21 good many young people have said to me they do not feel 22 that it has anything for them. I think that there 23 should be some research on that and this group needs to 24 be drawn in but I don't believe we can do that by 25 emulating other broadcasters necessarily. I am just StenoTran 270 1 throwing that out. I would also like to ask why we can 2 no longer get native programs in southern Canada. 3 988 On a lighter note, with so many 4 repeats, where are the reruns of "CODCO" or "Double 5 Exposure". 6 989 I usually begin the day with the CBC 7 Montreal's "Daybreak" telling us what the neighbours 8 and the weather are doing, good or bad. I hear of 9 people in different ethnic or language groups. For 10 example, one day this week, someone from the St. Jean 11 Baptiste Society was congratulating the Canadian Jewish 12 Congress on an anniversary. I think it was their 86th. 13 Perhaps we could learn a little bit more about the 14 origins of these groups. My evening usually ends with 15 le "Téléjournal", "Le Point", or "The National". 16 990 But between these I get a great deal 17 of substance which makes me feel part of a Canadian 18 culture. Programs like "Writers and Company", "Talking 19 Books", "Radio Noon" with the farm representatives, The 20 "Nature of Things", "Arthur Black", "Quirks and 21 Quarks", "Cross Country Checkup", "22 Minutes", 22 "Witness", "Ideas", "The Fifth Estate", to name a few. 23 991 I can well understand my sister, who 24 lived in Venezuela for three years and there was 25 English radio and television available, saying that StenoTran 271 1 aside from her family, what she missed most was the 2 CBC. 3 992 The CBC and SRC must be continued and 4 improved with increased funding. 5 993 Thank you. 6 994 THE CHAIRPERSON: Thank you very 7 much, Ms Colpitts. 8 995 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 9 plaît. 10 996 LE SECRÉTAIRE: Est-ce que M. Jacques 11 Proulx est dans la salle? 12 997 M. PROULX: Oui. 13 1956 14 998 LE SECRÉTAIRE: Monsieur Proulx, s'il 15 vous plaît. 16 PRÉSENTATION / PRESENTATION 17 999 M. PROULX: Merci bien, Madame la 18 Présidente. 19 1000 En fait, on a intitulé notre mémoire 20 "Au delà du réel". En fait, Solidarité rurale du 21 Québec a été créée en 1991 pour assurer le suivi des 22 états-généraux du monde rural auxquels participaient 23 1 200 délégués. 24 1001 Solidarité rurale c'est d'abord une 25 coalition d'une vingtaine d'organismes nationaux, StenoTran 272 1 démocratiques et présents partout sur le territoire. 2 Sa mission est de promouvoir la revitalisation et le 3 développement du monde rural, de ses régions et de ses 4 localités de manière à renverser le mouvement de déclin 5 et de déstructuration des campagnes québécoises. 6 1002 Cet organisme sans but lucratif 7 reçoit ses mandats de son assemblée générale annuelle 8 et est d'abord financé par ses membres réguliers et 9 associés. Solidarité rurale du Québec, depuis 1997, on 10 le sait, agit comme instance conseil du gouvernement du 11 Québec en matière de politique rurale. 12 1003 Depuis sa création en 1991, 13 Solidarité rurale du Québec a plusieurs fois fait part 14 de ses points de vue au CRTC. Naguère, nous écrivions: 15 "L'apport des services 16 d'information et de diffusion de 17 la culture est cruciale pour la 18 survie et la revitalisation des 19 communautés rurales." (Tel que 20 lu) 21 1004 Aujourd'hui, dans notre avis pour une 22 politique gouvernementale du développement rural, qu'on 23 a remis au gouvernement du Québec le mois dernier, on 24 peut lire: 25 "Pour les médias plus StenoTran 273 1 traditionnelles d'information 2 telles la presse écrite et 3 électronique, force est de 4 constater la concentration des 5 entreprises publiques et 6 privées. À l'ère de 7 l'information, les lois du 8 marché ont gommé l'information 9 rurale. Demeurent comme seule 10 voix pour une information 11 régionale et rurale adéquate les 12 médias communautaires. Les 13 gouvernements devraient 14 encourager et supporter la 15 professionalisation des employés 16 de ce secteur et revoir les 17 règles publicitaires le 18 régissant. En contrepartie, ce 19 réseau devrait s'astreindre aux 20 normes professionnels établies 21 en matière de rigueur, 22 d'indépendance, de qualité et de 23 régularité. L'accès à 24 l'information et sa circulation 25 dans le monde rural constituent StenoTran 274 1 des enjeux de développement 2 culturel et économique et un 3 tramplin pour les échanges entre 4 les ruraux et les urbains. Dans 5 la guerre contre l'ignorance et 6 pour paraphraser le Général De 7 Gaulle durant la dernière guerre 8 mondiale, il ferait bon entendre 9 sur les ondes, 'Le Québec parle 10 aux Québécois'." (Tel que lu) 11 1005 Nous étions, au moment de la 12 rédaction de cet avis, enclin à croire que la pauvreté 13 de l'information rurale et régionale atrophie la vie 14 démocratique au Québec et au Canada. Nous avons 15 volontairement tu ce sujet, ce jugement, ou je dirais 16 plutôt, nous vous l'avons réservé. 17 1006 Dans les recommandations comme dans 18 les attentes que formulera le CRTC à l'endroit de la 19 Société Radio-Canada, il faudrait retenir que 20 l'information à l'ère des communications est une clé de 21 voute. Mal informé comme il est, le monde rural est 22 exclu des grands débats de société. 23 1007 À titre d'exemple, la santé des 24 Canadiens et des Canadiennes est au coeur de la vie 25 politique et étatique actuelle et teinte les relations StenoTran 275 1 entre les provinces et avec le gouvernement central. À 2 juste titre, les problèmes des grands hôpitaux de 3 Winnipeg, de Toronto et de Montréal font la manchette 4 jour après jour, à Natashquan comme à Saint-Camille. 5 Pourtant, la gestion de la santé de plus en plus 6 confiée à des organismes subsidaires de l'état est un 7 enjeu régional. Alors, quand Radio-Canada se cantonne 8 à une vision provinciale, nationale et surtout urbaine 9 des choses, 23 pour cent des citoyens du Québec sont 10 hors jeu. 11 1008 Si le mandat du CRTC n'est pas celui 12 d'affectateur de l'une ou l'autre des salles de 13 nouvelles, il lui revient quand même d'assurer que tous 14 les payeurs de taxes ont des services correspondant à 15 leurs investissements. 16 1009 Historiquement, les Canadiens ont 17 investi dans une radio et une télévision publique qui 18 font l'envie de plusieurs peuples. Or, ces biens 19 collectifs et déterminants de la culture canadienne ne 20 peuvent devenir des hauts-parleurs insipides des 21 messages publicitaires corporatifs. 22 1010 Malgré que nos compétences en ces 23 matières soient limitées, nous croyons que les 24 grilles-horaires témoignent d'un relâchement inhérent à 25 la recherche de cotes d'écoute. La radio et la StenoTran 276 1 télévision publiques ne sont pas libres de concurrencer 2 le secteur privé. Elles ont la responsabilité d'être 3 un bien collectif qui sert les intérêts généraux dont 4 ceux culturels de ses mandataires. L'insignifiance, 5 même populaire, ne saurait être longtemps au menu. 6 1011 Dans un autre ordre d'idées, il faut 7 souligner que l'abandon de la fréquence 690 -- une 8 petite parenthèse -- que nous avions appuyé à partir de 9 très grandes promesses pour la première chaîne, frise 10 l'horreur pour l'auditeur assidu. La multiplication 11 des fréquences pour obtenir le même service exige de 12 fortes connaissances en géographie en plus de devoir 13 connaître toute la bande FM et c'est sans compter les 14 coins... plusieurs coins au niveau du Québec, que ça 15 soit à Nicollette où régulièrement la fréquence de 16 Trois-Rivières nous échappe, en Estrie ou en Montée 17 Régis où frétillement tient trop souvent lieu de 18 programmation. 19 1012 Enfin, nous émettons le souhait que 20 la radio et la télévision publiques retrouvent le sens 21 de la communauté. Aux demeurants, il serait heureux 22 qu'elles s'associent aux forces du milieu, notamment 23 avec les radios et les télévisions communautaires. Au 24 delà des préjugés exaspérants qui ont cours dans les 25 officines de Montréal et d'Ottawa, il serait plus StenoTran 277 1 normal de voir de telles associations que celles ayant 2 cours avec des grandes firmes industrielles qui 3 s'achètent des téléromans, des reportages sportifs ou 4 des blocs d'informations boursières. 5 1013 Merci, Madame la Présidente. 6 1014 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 7 Monsieur Proulx. 8 1015 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 9 plaît. 10 2004 11 1016 THE SECRETARY: The last intervenor 12 before we take a break will be Ms Rankin please. 13 PRÉSENTATION / PRESENTATION 14 1017 MS RANKIN: Bonsoir, Madame Chair. 15 1018 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, Madame 16 Rankin. 17 1019 MS RANKIN: I applaud all the 18 wonderful things that have been said today about the 19 CBC and Radio-Canada. I applaud the lovers of the CBC, 20 my friends and colleagues. So I am not going to repeat 21 what they have said because I agree indeed with all the 22 loving, supportive, inspirational things that have been 23 said here today. 24 1020 I am going to talk about personal 25 experiences with the CBC and how I have witnessed the StenoTran 278 1 essential part that the CBC has played in many, many 2 people's lives. My first conscious memory of the CBC 3 goes back to when I was 10 years old, in those first 4 early years when my family had moved from Montreal to 5 Sept-Îles, in 1955. When the Iron Ore company first 6 started moving families up there, we were one of the 7 first. 8 1021 The only connection we had then to 9 the outside world, to Montreal, to the rest of Canada 10 was via the CBC, in a couple of years. In the 11 wilderness of that time, I can tell you now that the 12 CBC saved my mother's emotional life and my father's 13 sanity. How they sat in the evening so still, so 14 silent, reverend almost, listening to the CBC. 15 1022 The CBC became then and has remained 16 a beloved member of our family. It was, therefore, one 17 of the distinctly privileged yet emotionally demanding 18 experiences of my life to co-chair the Save the CBC 19 Committee of Quebec in the spring of 1977. As part of 20 the national CBC to keep the campaign during which 21 thousands of Canadians from across the country, from 22 every political stripe, from every walk of life had 23 banded together in a cry of distress and protest at the 24 massive cuts the Liberal government was imposing upon 25 our Canadian Broadcasting Corporation and Radio-Canada. StenoTran 279 1 Our mission, therefore, was most urgent and three-fold: 2 we were demanding that the Liberal government cease 3 their present and projected cuts to the CBC/SRC, that 4 the same government respect and honour its own red book 5 election promise of adequate and stable funding to the 6 CBC/SRC and the restoration of the 414 million dollar 7 cuts in total that the Mulroney and Chrétien 8 governments had together levied against our CBC/SRC 9 from 1994 to culminate in 1998 as neither of these 10 governments had had the slightest mandate from the 11 Canadian people to devastate our CBC/SRC this way. 12 1023 As part of this committee I was 13 certainly prepared to work very hard at answering the 14 hundreds of calls we received for petitions and 15 information about the letter-writing campaign and even 16 prepared to publicly demonstrate our deep sense of 17 betrayal by the Liberal government but was I was 18 totally unprepared for was the massive outpouring of 19 passion and distress from the people of this province 20 regarding our CBC/SRC and, further, when we ten 21 representatives from the ten provinces met two months 22 later in Toronto in the culmination of our campaign to 23 hear the others relate identical experiences to ours 24 from every province. 25 1024 It was most unfortunate -- and the StenoTran 280 1 CRTC must hear this -- but neither Mr. Chrétien nor 2 Ms Copps would make time to receive us, the ten 3 representatives, in Ottawa to present the petitions 4 that a quarter of a million Canadians had signed in 5 those very short eight weeks. God knows had we had 6 more time with our campaign how many millions of 7 Canadians would have signed. 8 1025 Needless to say our anger was very 9 real. When we understood that a quarter of a million 10 voices were of absolutely no interest or importance to 11 our elected government of the time. 12 1026 Sheila Copps did, in the month of 13 April, announce that she had never received more faxes, 14 telephone calls or letters around any other issue than 15 she had around the CBC at that time and I think she 16 gave a small donation of a million dollars which didn't 17 quite make a difference after the $414 million. 18 1027 The hundreds of voices that we heard 19 in that two-month period still echo very, very strongly 20 within all of us who worked on the committee, I must 21 say. I only wish that you could hear the tones of 22 those voices yourselves, but you have heard many of 23 them today. 24 1028 Please be assured that the myth of 25 the CBC appealing only to special interest groups was StenoTran 281 1 very quickly dispelled by each distinct and individual 2 voice that we heard that did reflect the Canadian 3 reality. 4 1029 The stories and quotes, too many to 5 relate here, reflected the grand and wonderful mosaic 6 that is our country and that the CBC so brilliantly 7 reflects. 8 1030 It is the private stations, is it 9 not, that cater to private interests, that, in fact, 10 address the special interest groups. It is not the 11 CBC, it is not the SRC, they are reflecting the 12 multi-complexities of our country. 13 1031 From farmers in the Townships to the 14 folks in the Gaspé, Montrealers and even 15 Sheffervillians, I was very happy to hear that word 16 mentioned today, the old miners in Shefferville. From 17 senior citizens in Deux Montagnes, to Vanier and Dawson 18 student unions, our petitions were sought. 19 1032 The people's distress was very real, 20 their insistence that the Canadian government hear 21 their voices profound. They all of them expressed the 22 profound role that the CBC had played in their lives. 23 1033 In closing, I thank this Commission 24 for hearing my voice, our voices, on behalf of the many 25 that we heard during the campaign. StenoTran 282 1 1034 I implore this Commission not to only 2 renew the licences, obviously for the CBC, Radio 3 Canada, television, radio, but to recommend to the 4 government that it must provide the necessary means so 5 that this essential networking can survive as our only 6 national voice and to survive as it must. 7 1035 I will end with one other voice, a 8 quote from Mr. R.D. Molton from Sutton, Quebec, who 9 wrote us during that campaign and so well expresses the 10 feelings of the campaign and so well expresses the 11 feelings of the thousands and thousands of Canadians 12 who signed the petition and with it their greatest 13 hopes that we continue fighting for the survival of 14 this country's great network. 15 1036 Mr. Molton says: 16 "In these times of enormous 17 challenges to our country's 18 stability, it seems to me insane 19 to institute such drastic 20 measures to one of Canada's most 21 outstanding institutions. We 22 cannot or should not put up with 23 it any longer. Let's find ways 24 to create a public outcry so 25 loud and so long that even our StenoTran 283 1 current leaders with their 2 hearing deficiencies will hear 3 and respond by restoring funding 4 for our beloved CBC. Carry on." 5 (As read) 6 1037 Merci beaucoup. 7 1038 THE CHAIRPERSON: Thank you, 8 Ms Rankin. 9 1039 I believe we hard your Saskatchewan 10 counterpart in Regina, Ms Baker, if I recall. 11 1040 MS RANKIN: Brenda Baker, yes. Oh 12 wonderful, good, I am glad. I am not surprised. I am 13 sure you probably heard all of them but they may not 14 have identified themselves. 15 1041 THE CHAIRPERSON: Well I was not in 16 every spot, unfortunately. 17 1042 MS RANKIN: Yes, it was a very 18 powerful, very moving campaign. 19 1043 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 20 Secrétaire, s'il vous plaît, je crois que maintenant 21 nous allons prendre une pause de dix minutes. Il est 22 déjà huit heures et quart alors nous reviendrons à neuf 23 heures vingt-cinq. 24 1044 We will take a short break of ten 25 minutes and be back at 8:25. StenoTran 284 1 1045 Thank you. 2 --- Recess / Pause à 2015 3 --- Reprise à / Upon resuming at 2035 4 1046 THE CHAIRPERSON: Order please. 5 Monsieur le Secrétaire. 6 1047 LE SECRÉTAIRE: La prochaine personne 7 à présenter sera M. Serge Ollu, s'il vous plaît. 8 Allez-y, Monsieur. 9 2029 10 1048 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, Monsieur 11 Ollu. 12 PRÉSENTATION - PRESENTATION 13 1049 M. OLLU: Bonsoir, Madame la 14 Présidente. L'avis public émis récemment indique qu'au 15 cours de vos audiences vous souhaitez permettre aux 16 Canadiens d'exprimer leur point de vue sur les 17 activités de la Société Radio-Canada. 18 1050 C'est à cette fin que je suis devant 19 vous aujourd'hui et je veux vous entretenir d'une 20 activité de la Société Radio-Canada en particulier et 21 d'un problème éthique qui en découle. 22 1051 Je suis le directeur général d'une 23 entreprise de services qui a fait l'objet en partie de 24 l'émission "La Facture" le 1er décembre dernier. Les 25 administrateurs de notre compagnie ont jugé que cette StenoTran 285 1 émission avait causé un tort indu à l'entreprise en ce 2 qu'elle véhiculait des informations erronées et plus 3 particulièrement à ce qu'elle portait sur une plainte 4 d'une personne non-identifiée malgré nos demandes et 5 laquelle plainte ne fut finalement logée que 6 postérieurement à la diffusion tel qu'en fait foi le 7 document ci-joint. 8 1052 Comme toute entreprise soucieuse de 9 préserver sa bonne réputation, la compagnie a instruit 10 ses procureurs d'intenter action contre l'auteur des 11 propos erronés tout en réservant son droit de recours 12 contre la Société Radio-Canada. Jusque là rien de bien 13 spécial, une action banale comme il s'en trouve chaque 14 jour des centaines devant les tribunaux. 15 1053 Ce n'est que plus tard dans the 16 cheminement du dossier que des faits troublants ont 17 fait surface. En effet, il s'avère que la défenderesse 18 est représentée par des avocats retenus et payés par la 19 Société Radio-Canada à même les fonds publics. Cet 20 état de faits nous trouble au plus haut point et 21 soulève des questions importantes auxquelles nous ne 22 pouvons apporter réponse mais que votre Conseil est 23 sans doute en mesure d'élucider à savoir. 24 1054 Est-il habituel pour la Société 25 Radio-Canada d'engager des fonds publics dans une StenoTran 286 1 période de restrictions à la défense de personnes dont 2 elle diffuse les entrevues s'il s'avère que les 3 témoignages de ces personnes donnent lieu à un recours 4 en justice de la part de la partie visée? 5 1055 Deuxièmement, est-il possible que la 6 Société Radio-Canada en mal de commentaires et/ou de 7 cote d'écoute donne au préalable à la personne 8 interviewée l'assurance d'une représentation légale le 9 cas échéant, en quelque sorte une forme d'immunité qui 10 constituerait une invitation aux pires abus? 11 1056 En prenant ici la défense de la 12 personne interviewée avec des avocats retenus et payés 13 par elle, la Société Radio-Canada ne vient-elle pas 14 priver cette personne d'un moyen important de défense 15 qui pourrait être le sien, à savoir plaider la faute de 16 la Société Radio-Canada elle-même. 17 1057 Les émissions du genre "La Facture" 18 jouissent d'une certaine faveur populaire mais elles ne 19 doivent pas servir de déversoir public des doléances 20 quelques fois justifiées, quelque fois non, de tous les 21 clients mécontents. 22 1058 Cela risque de devenir le cas, 23 surtout si le diffuseur se sert ensuite de ses moyens 24 considérables pour mettre l'interviewé à l'abri des 25 conséquences de ses gestes, les même gestes qui eux StenoTran 287 1 sont devenus publics et potentiellement dommageables 2 grâce à l'intervention du diffuseur. 3 1059 À tout événement la question reste 4 entière: comment la Société Radio-Canada peut-elle 5 justifier l'usage de fonds publics à la défense de 6 personnes dont elle a diffusé une entrevue? À moins 7 qu'il ne s'agisse de sa part d'une manoeuvre pour 8 limiter les dommages résultant d'une entrevue au sujet 9 de laquelle elle entretenait des doutes depuis le 10 départ. Nous n'avons, malheureusement, que les 11 questions. Nous espérons que vous saurez obtenir les 12 réponses. 13 1060 Merci beaucoup, Madame la Présidente. 14 1061 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur Ollu. 15 Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît. 16 2033 17 1062 THE SECRETARY: Yes, the next 18 intervener will be Mr. Hugh Maynard, please. 19 PRESENTATION / PRÉSENTATION 20 1063 MR. MAYNARD: Thank you, Madam 21 Chairperson for giving us the time here. We appreciate 22 it greatly and congratulations on your stamina and 23 patience for hearing us all out in such a long fashion. 24 1064 My name is Hugh Maynard, I am the 25 executive director of the Quebec Farmers Association StenoTran 288 1 which is an organization which provides information and 2 training services to the English-speaking farmers in 3 Quebec, two thousand of them spread across the province 4 from the Gaspé to the Pontiac in the West. 5 1065 Our organization has enjoyed a very 6 long and fruitful collaboration with the CBC dating 7 back over 60 years. In fact, in the mid-1930s our 8 predecessor based at the agricultural faculty of McGill 9 in collaboration withe the CBC put on one of the first 10 distance education programs in Canada using the CBC as 11 a means of diffusion across the province and an 12 education and training program out to the rural and 13 farm communities knows as "Farm Radio Forum" which 14 eventually became a national program. 15 1066 More recently the Quebec Farmers 16 Association has worked with the CBC to organise a 17 community day to bring in representatives of the 18 communities, much like this forum here, to participate 19 in discussions on what the CBC does so well and, of 20 course, from every community what they would like it to 21 see do better as well as enable the staff of the CBC to 22 meet the people who are their listeners and to catch up 23 on some of the news and local events. 24 1067 I also have to declare my conflict of 25 interest that one of the other interesting things that StenoTran 289 1 we do is called the Farm Panel which allows the farm 2 and agricultural community to hear and discuss news in 3 its sector, and I am one of the members of that panel, 4 just so we know where our priorities are. 5 1068 From the perspective of the farm and 6 rural communities, particularly in this part of the 7 country, the CBC is an essential service. I am not 8 going to go through all the stories -- I think you have 9 heard quite a few of them about what it means to local 10 and regional communities -- but for many of our 11 communities spread out across the province, which many 12 of them are isolated and separated from neighbouring 13 English language communities, the CBC is the only 14 electronic media that is available for many of those 15 residents and even still there are some who through 16 dislocation of geography and distance are unable to get 17 any English language service except from across the 18 border in the United States. 19 1069 Few as they may be it, I think, 20 highlights the importance of the CBC, particularly in 21 the area of radio. 22 1070 I think we have to state 23 congratulations to the CBC, despite the significant cut 24 backs that they have suffered over the last years, for 25 keeping the Quebec Community Network in operation and StenoTran 290 1 as difficult as that may be with the resources at hand, 2 but there is no question that without that station 3 based out of Quebec City that the peripheral areas of 4 Lac St-Jean, Gaspésie, Madeleine Islands and down into 5 the Eastern Townships certainly would not have any type 6 of news or reflection of their culture or their 7 communities without that service and I think it is a 8 point that must be underlined. 9 1071 To refer to the role of the CBC, the 10 mandate of the CBC and whether it is being fulfilled, I 11 think in a general sense we have to say that it is 12 rather hard to tell any more amongst the budget cuts 13 and that certainly with the proportion that that 14 represents our of the budget it is amazing, I think, 15 that they are able to do as much as they can. 16 1072 One of the points, however, that is 17 of concern is what we perceive to be a tendency of 18 trying to be all things to everybody and that is 19 continuing much of what the CBC has done in the past 20 and at the same time taking on new ventures, and I 21 think that the evidence is that it is not beneficial in 22 all respects and we would look at the proliferation, 23 for example, of channels that the CBC is offering, 24 using the same amount of resources or less resources 25 than they had before and I think that must have an StenoTran 291 1 impact and I think it is a point that really has to be 2 considered whether the CBC should continue in that 3 direction. 4 1073 And I would note -- it has come up on 5 a number of occasions here -- the aspect of youth and 6 trying to encourage youths to participate in the 7 programs and the offerings of the CBC and, of course, 8 that is important because the youth is the next 9 generation but one has to wonder is that based on 10 chasing markets rather than the needs of the 11 communities that are listening to them? 12 1074 And I would add a personal note that 13 I have a deal with my son that we will listen to the 14 CBC in the house for breakfast and he gets to listen to 15 the other commercial stations in the car where I can 16 put the speakers on in the back of the van. It is of a 17 benefit because he starts to ask questions from 18 listening to the CBC so I am not one who is convinced 19 we have to do something extraordinarily special to 20 attract the youth into a market which is already 21 saturated in some respects. 22 1075 The other aspect of fulfilling the 23 role and the mandate, I think is there are a lot of 24 mixed messages coming out, not so much in terms of the 25 content but in terms of the allocation of resources and StenoTran 292 1 I would point that substantial investment has gone into 2 the whole concept of the Internet which certainly is 3 not a criticism in itself but there are still many 4 other needs that have gone unaddressed and one of them 5 in particular is a point of representation from our 6 association that we have about one-third of our 7 membership in the association which is in the Idose 8 region of Quebec which is not served by Quebec CBC, 9 their CBC comes from Ottawa, so they receive no news or 10 very little news or information about the rest of the 11 English-speaking community both urban and rural from 12 the other stations in Montreal and Quebec City and I 13 understand the problem that there are no repeater 14 stations in the conflicting signals and we have tried 15 for many years to find solutions to that but it has to 16 be pointed out that if there is money to be invested in 17 the Internet, surely there is money that must be 18 available to be invested in some of the areas that 19 still need service. 20 1076 There are a number of other items 21 along those ways and I would put those down -- the 22 allocation of resources in terms of what evidently must 23 be a question of priority and when we witness some of 24 those allocations, it sends a mixed message about what 25 is important which would bring me to the point of StenoTran 293 1 focus -- what is the focus of the CBC in terms of its 2 role -- and in a general sense I have defined as public 3 service versus journalism versus entertainment and it 4 is not that one element necessarily should eliminate 5 the others, but in a sense it represents, I think, 6 fairly neatly -- an analogy is that of a community 7 newspaper that lives in a small market with limited 8 means and it has to provide all those roles to its 9 community, it has to provide some entertainment, it has 10 to provide some news and information in a journalistic 11 context, and it also is a public service because it is 12 the primary focus that the community has to communicate 13 with itself and with other communities and from our 14 point of view the CBC has to look a public service as a 15 priority because, as I mentioned at the beginning, many 16 of those communities have no other means with which to 17 access particularly radio information on a daily and 18 regular basis and it is a question of balancing those 19 out and I think it is fair to say that from our 20 perception that some of the other aspects -- journalism 21 and entertainment -- get a much higher priority in 22 terms of resource allocation, in terms of what is 23 important in the grand scheme of things. 24 1077 So what is important to our 25 community -- I think from my preamble that it is very StenoTran 294 1 important -- local and regional news and information 2 services, particularly radio. Television, of course, 3 through the digital revolution is becoming less and 4 less of a problem in terms of access. Yes, it requires 5 an investment on the part of the consumer in terms of a 6 satellite dish or a microwave antenna or some other 7 kind of equipment like that but certainly television in 8 terms of access is no longer -- or shouldn't be -- a 9 problem. 10 1078 However, there still is a problem 11 about local and regional reception and not only that 12 but the cutbacks have severely impinged on the 13 capability of those stations, of those community 14 networks to provide good quality information on a 15 regular basis and if there is a point to be made it is 16 when the CBC does its resource allocation we would like 17 to emphasize that there needs to be a substantial 18 restitution in that area. 19 1079 The other thing that is important is 20 the connection to the national network which allows -- 21 as other people have explained -- to hear about what is 22 going in other parts of Canada and there are few, if 23 any, networks that can do that comparably to the CBC. 24 1080 But in order to do that, there must 25 be local and regional programming that feeds up into StenoTran 295 1 that national network and then, of course, the 2 connection to take it across the country. 3 1081 The third point would be 4 accessibility and I have covered that in some of the 5 other points, but it is essential that if CBC is to 6 have its mandate of providing Canadian content and 7 culture across the country, Canadians must have 8 accessibility. 9 1082 And the last point that I would refer 10 to -- I have termed it as niche coverage -- that there 11 are many what I would call minority communities whether 12 it be language, whether it be culture, whether it be 13 profession that, because of their size and their 14 location, have very little capability to have news and 15 views and programming directed at them and that if the 16 CBC is not able to do that, then I don't believe there 17 are going to be other institutions that are going to 18 step in and, again, the analogy that I would make is in 19 the area of distance education whereas regional and 20 peripheral communities are the ones who need distance 21 education services the most because of their location. 22 1083 In fact, 92 per cent of the 23 participants in distance education programs come from 24 urban centres and it is because of that urban 25 participation that there is a mass and a resource that StenoTran 296 1 allows the distance education programs to survive and 2 be offered to regional and rural communities and so it 3 is, I think, with the CBC and the same kind of model is 4 that we have to have that interdependence. 5 1084 Lastly, I would refer to what can be 6 done which is, in a way, rephrasing of your question of 7 going into the next century and what role should the 8 CBC play? I think in a general sense much of what the 9 CBC does is still very pertinent and it is done very 10 well within the means that they have. One of the 11 things that we might look at is again in the area of 12 public service extended partnerships. There are, for 13 example, community radio stations which exist across 14 the country that are not necessarily affiliates of the 15 CBC, that operate on a volunteer basis and, in many 16 respects, are crying out for quality content to provide 17 to their local listeners. 18 1085 Perhaps, there are some openings 19 there where the CBC could work with that network of 20 stations in a collaborative sense to ensure 21 accessibility and delivery and also a greater 22 distribution of their programming. 23 1086 I think, given the fact that the CBC 24 has suffered so much from the budget cuts, I am one of 25 those who believes, yes the government should turn that StenoTran 297 1 around, but given the fact that that may not be likely 2 in the short term, what are the reorganization of 3 resources that need to be done? 4 1087 Well, from our point of view local 5 radio is number one and that if there is going to be 6 reallocation of resources, if there is going to be 7 redirection of resources, if there are any additional 8 resources they have to go into the local and regional 9 programming. 10 1088 The second is that I think within the 11 very large system that is the CBC across the country, 12 there must be greater network collaboration, greater 13 flexibility. We have in our representations a number 14 of times said that surely when you consider that there 15 are reporters for SRC and CBC, both television and 16 radio across the province, a better exchange of 17 material that is made available between the different 18 stations to try and rationalise the limited resource 19 that is there. 20 1089 Lastly, I would address the issue of 21 new technologies. Certainly our association is always 22 working with new technologies, whether it be the 23 Internet or computers or whatever, because distance is, 24 of course, a great consideration to us as it is to the 25 CBC. I think, however, what we have to underline is StenoTran 298 1 that when new technologies are introduced they have to 2 be -- I hate to use negative connotation in terms of 3 lowest common denominator -- but they have to be 4 available or of benefit to all and when we look, as an 5 example, to the Internet as a source of delivering 6 audio or audiovisual material, which certainly 7 technologically is quite possible, people have to make 8 a considerable investment in order to have the computer 9 technology. 10 1090 We can even look at the fact that in 11 many rural areas, many rural residents can't access the 12 Internet because they are on party lines, those things 13 have not yet been rectified by the telephone companies 14 in all cases, so there are impediments to that as well 15 as the fact that, for example, 20 per cent of our 16 community is an aging population and is unlikely to be 17 adopting or using those technologies on a frequent 18 basis, whereas, yes we ought to be showing innovation 19 and delivery, yes we ought to be taking advantage of 20 the digital revolution. I think we also have to take 21 into consideration that that may not be possible for 22 all those listeners or audiences that are out there and 23 look at how best that we can deliver on an average 24 basis but to ensure that there is accessibility for 25 all. StenoTran 299 1 1091 Thank you. 2 1092 THE CHAIRPERSON: Thank you, 3 Mr. Maynard. 4 1093 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 5 plaît. 6 1094 LE SECRÉTAIRE: Oui, j'invite 7 maintenant Mme Elizabeth Dallaire à faire sa 8 présentation. 9 2048 10 1095 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, Madame 11 Dallaire. 12 PRESENTATION / PRÉSENTATION 13 1096 MS DALLAIRE: I will read my text. I 14 am most pleased to be given the opportunity to present 15 my opinions regarding this review of pertinence of 16 CBC/Radio-Canada. However, I am rather disappointed 17 with the turnout but this is due certainly to the 18 ill-advised timing of your committee visit in this old 19 Irish-Canadian capital of Quebec City. 20 1097 These points aside, I am here today 21 to articulate my opinion in regards to 22 CBC/Radio-Canada's mandate in this volatile and 23 politically dominated area of Canada. It is essential, 24 if not critical, that a strong quality English 25 programming on the radio be maintained alive and StenoTran 300 1 appropriate to the physical presence of a broadcast 2 station in Quebec City. Any substitute of the live 3 broadcast emanating from Quebec City which covers the 4 whole East of Quebec would be factually inept, grossly 5 irrelevant to the atmosphere and the true conditions 6 that exist in this complex part of our country, Canada. 7 1098 Only this physical presence of 8 English-speaking journalists and broadcasters of all 9 types will provide the depth and the relevancy of the 10 news and cultural information of the English voice in 11 the eastern part of Quebec. 12 1099 Lastly, this presence will be 13 properly perceived by the franco federalist portion of 14 our community for they will receive useful information 15 from both outside Quebec and this region on the 16 perspective of their English-speaking neighbours. 17 1100 En ce qui a trait au service de 18 Radio-Canada, tant radio que télévision, il y a déjà un 19 certain vide dans la programmation de la matière 20 essentielle émanant de la veille capitale et de ses 21 environs, et ce aux dépens des programmes, reportages, 22 nouvelles de la maison-mère à Montréal. 23 1101 Deuxièmement, bien que RDI offre une 24 programmation régionale de jour couvrant les Maritimes, 25 l'Ontario et l'ouest canadien cette information n'est StenoTran 301 1 pas répétée raisonnablement en soirée et par ce fait 2 l'impact est de peu de valeur. 3 1102 Il y a un manque significatif de 4 programmation de musique classique sur CBV Québec. La 5 création d'un poste de radio tant francophone 6 qu'anglophone ou encore la création d'un poste bilingue 7 de musique classique hausserait significativement 8 l'écoute et le volet culturel de CBC/Radio-Canada radio 9 à Québec. Un poste avec un minimum de conversation et 10 un maximum de musique entre sept heures et une heure du 11 matin. 12 1103 My last point -- and I consider it 13 essential as much as for the English-speaking and the 14 bilingual francophones of the great region of Quebec 15 and all parts of East Quebec -- is the return of a 16 community style of TV station for this region. It 17 would permit not only cultural events, local news for 18 its listeners but it would be a fine instrument of 19 "rapprochement" and useful debate between the founding 20 cultures of our country. 21 1104 I wish to conclude by reemphasizing 22 my thoughts previously stated by indicating that not 23 making available local stations in English which can 24 tap into the national English-speaking grid, the 25 degradation of the French communication system already StenoTran 302 1 established in Quebec City and, lastly, the need for a 2 more serious cultural music station in both languages 3 are the recommendations of CBC/Radio-Canada, Canadian 4 government-approved mandate for all the people of 5 Canada, cost-cutting measures that have been invoked 6 and applied over the last few years have seriously 7 wounded our national information grid. 8 1105 It is my opinion that you have 9 consolidated your operations in a few centres like 10 Montreal and Toronto and that you have deserted a vast 11 majority of exemplary Canadians who need your national 12 information to be augmented by a strong local system. 13 1106 Thank you. 14 1107 THE CHAIRPERSON: Thank you. Merci. 15 Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît. 16 1108 THE SECRETARY: I now invite Mr. 17 Frank Corbett to make his presentation. Mr. Corbett, 18 because of the cameras could I ask you to move to that 19 side of the room if that is possible? 20 1109 Thanks. 21 2055 22 1110 THE CHAIRPERSON: Good evening, Mr. 23 Corbett. 24 PRÉSENTATION / PRESENTATION 25 1111 M. CORBETT: Madame. Jusqu'à présent StenoTran 303 1 la SRC a rempli son rôle de diffuseur à l'échelle du 2 Canada de façon admirable et c'est pour cette raison 3 que mon épouse et moi nous sommes venus de 4 Pointe-Claire à Québec pour exprimer notre 5 appréciation. Nous craignons que différent pressions 6 se font sentir pouvant diminuer ou affaiblir ce rôle à 7 l'avenir et, à notre avis, la Société mérite plutôt 8 l'encouragement et l'appui des citoyens. 9 1112 Le prochain millénaire. This is a 10 surging question. Even the next decade must bring 11 drastic technical and social change. The facility of 12 telecommunications can be expected to continue to 13 increase. The CBC will very likely have to compete 14 with a variety of the world's best programs. Its 15 management should, therefore, continue to foresee, 16 develop and adapt so as to continue to provide 17 attractive service and hold audiences. 18 1113 How well does the CBC serve the 19 public on a regional as well as a national level? News 20 gathering in our metropolitan centres is highly 21 professional and competent or better in the provincial 22 capitals. The regional representatives must, of 23 course, use their antenna to reach out to the outlying 24 areas when the story develops. 25 1114 In so doing, they help to rally StenoTran 304 1 support when there is a disaster reminding those out 2 there that they have countrymen who care. The CBC and 3 SRC provide heartening support to minority communities 4 when they face what they perceive as tyrannical 5 postures of the state. This listener has enjoyed the 6 "Royal Canadian Air Farce" and its lighthearted poking 7 fun at persons and institutions in high places. 8 1115 Je me souviens des programmes "Les 9 carabins" en provenance des milieux étudiants. Depuis 10 la révolution tranquille il me semble que la légèreté a 11 disparu des émissions de langue française. Ne 12 faudrait-il pas réanimer cette dimension? 13 1116 I should sort of put in parentheses 14 here that these comments are generated mostly from the 15 radio listening which I do rather than the TV which I 16 don't see too much. While international trading is 17 economically vital, we are trimming the CBC's 18 international services. Are we overrode by a 19 neighbouring elephant? Should we not behave as a 20 growing and still young giant ourselves? Bravo to our 21 lady and gent, two-language correspondents in overseas 22 posts and in French. 23 1117 En répondant à cette même question 24 j'aimerais souligner le rôle qui a été joué à la SRC 25 dans la promotion du bon français. Mon opinion de StenoTran 305 1 citoyen moyen sans qualifications spéciales en la 2 matière est que depuis longtemps ces journalistes et 3 annonceurs s'expriment avec soin en un français à peu 4 près universel. 5 1118 Personnellement, j'ai bien apprécié 6 les douces leçons de M. Jean-Marie Laurence sur les 7 difficultés de la langue française. Il me semble que 8 la SRC a été un des facteurs les plus importants pour 9 la survivance et la bonne santé du français en 10 Amérique. 11 1119 Somewhat in contrast, I am under the 12 impression that parts of the CBC's English network pay 13 insufficient attention to diction. 14 1120 Should the programming be different 15 to that provided by other broadcasters? CBC is largely 16 state-supported whereas the other broadcasters must 17 scratch for sponsors. It is incumbent on CBC to set a 18 high standard for radio journalism to dispense 19 balanced, comprehensive news and educational cultural 20 programs rather than a steady diet of catchy pop music. 21 This listener is of the opinion that CBC is not 22 mandated to crusade but rather to clearly report on 23 what is happening. 24 1121 In my opinion, the presentation of 25 Canadian programming should be geared to the flow of StenoTran 306 1 awareness and information. Without this, central 2 Canada cannot have sensitivity to the fluctuating 3 conditions on the Prairies or the problems of the 4 coastal fisheries. In so doing, the CBC will help the 5 country's population to have a wider perspective and 6 vision of the opportunities, problems and challenges. 7 The CBC's offerings should include a proportion of 8 information from the U.S.A. and abroad so that we do 9 not view our situation in isolation. We would not want 10 the Corporation to be an instrument of propaganda. 11 1122 These are my comments. 12 1123 Thank you. 13 1124 THE CHAIRPERSON: Thank you. Merci, 14 Monsieur Corbett. Monsieur le Secrétaire, s'il vous 15 plaît. 16 2100 17 1125 LE SECRÉTAIRE: J'invite maintenant 18 M. Marc-François Bernier, Fédération professionnelle 19 des journalistes du Québec à faire sa présentation. 20 PRÉSENTATION / PRESENTATION 21 1126 M. BERNIER: Merci. Bonsoir. 22 1127 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Bernier. 23 1128 M. BERNIER: La FPJQ intervient ce 24 soir, comme elle le fait souvent dans ces audiences-là, 25 et ce soir nous allons invoquer rapidement six points. StenoTran 307 1 1129 Le premier, bien sûr, c'est répéter 2 notre appui à Radio-Canada comme étant une télévision 3 généraliste. La FPJQ n'intervient que dans les limites 4 de son mandat c'est-à-dire en informations et en 5 affaires publiques. Elle ne se prononce pas sur la 6 programmation générale pour laquelle elle n'a pas de 7 compétences particulières ici. Cependant, nous croyons 8 fermement que Radio-Canada doit continuer à être une 9 télévision généraliste. Les suggestions qui circulent 10 actuellement d'en faire une télévision d'avant-guarde 11 expérimentale ou élitiste ne peuvent avoir qu'une seule 12 conséquence selon nous: la disparition de Radio-Canada 13 à plus ou moins brève échéance. 14 1130 Toute révision du mandat en ce sens 15 diminuera la fréquentation de Radio-Canada et par le 16 fait même la volonté du parlement canadien de 17 poursuivre le financement de la Société. Les impôts 18 que les Canadiens paient pour Radio-Canada doivent 19 bénéficier au plus grand nombre. 20 1131 Deuxièmement élément qu'on veut 21 invoquer c'est de reconnaître qu'il y a deux 22 Radio-Canada. Notre sphère d'activités, celle de la 23 FPJQ, se limite au Québec ce qui nous empêche de nous 24 prononcer sur la façon dont Radio-Canada et CBC 25 remplissent leur mandat hors-Québec. Cependant, nous StenoTran 308 1 voulons souligner -- et le souligner à gros trait -- le 2 fait que les dynamiques de la CBC et de Radio-Canada 3 sont fondamentalement différentes. Il y a deux 4 Radio-Canada. Toute révision du mandat de CBC doit 5 prendre en compte son impact sur Radio-Canada. CBC 6 doit affronter la concurrence directe d nombreuses 7 émissions américains et sa part de marché est 8 considérablement plus petite que la part de marché de 9 Radio-Canada au Québec. 10 1132 Un remède universel qui soulagerait 11 CBC pourrait être mortel pour Radio-Canada et la FPJQ 12 considère que les sorts de CBC et de Radio-Canada sont 13 intimement liés et qu'aucun changement de mandat conçu 14 pour la CBC ne doit se traduire par un recul de la 15 présence de Radio-Canada. 16 1133 Le troisième point qu'on veut faire 17 valoir c'est le rôle de locomotive de Radio-Canada. 18 C'est une position qui s'appuie sur le fait que 19 Radio-Canada a joué jusqu'ici un rôle très important 20 dans le développement de l'information au Québec et un 21 rôle irremplaçable dans l'évolution de la société 22 québécoise. 23 1134 À diverses occasions dans le passé la 24 FPJQ a souligné le fait que Radio-Canada a servi de 25 locomotive en information. C'est Radio-Canada qui StenoTran 309 1 fixait les normes et sans Radio-Canada nous ne croyons 2 pas que les télévisions privées auraient investi autant 3 qu'elles l'ont fait en information. Il faut se 4 souvenir de l'état embryonnaire de l'information à 5 Télé-Métropole à Montréal au début des années 1960 pour 6 constater l'immense chemin accompli. 7 1135 Nous sommes convaincus que la 8 concurrence de Radio-Canada à cet égard a été salutaire 9 et qu'elle peut continuer à l'être si Radio-Canada ne 10 se contente pas de suivre le mouvement général et de 11 copier, à son tour, le secteur privé. Par ailleurs, la 12 politique journalistique de Radio-Canada/CBC reste une 13 des plus complètes et des plus exigeante en terme de 14 rigueur déontologique même si on peut craindre que la 15 pression des cotes d'écoute finit par la faire oublier 16 et par rendre tous les diffuseurs semblables les uns 17 aux autres. 18 1136 Quatrième élément. On insiste sur le 19 fait que Radio-Canada doit être indépendante du pouvoir 20 politique. Pour jouer son rôle, la toute première 21 condition qui saute aux yeux est que Radio-Canada doit 22 être totalement indépendante du pouvoir politique 23 puisque Radio-Canada est une entreprise publique mais 24 n'est pas une entreprise d'État. Sa fidélité et ses 25 allégeances doivent aller à son public et non aux StenoTran 310 1 dirigeants de ce pays. 2 1137 Les dernières années nous ont montré 3 à quel point le gouvernement actuel ne saisissait pas 4 toujours la différence et voyait en Radio-Canada un 5 instrument pour promouvoir ses points de vue. En 6 décembre 1995 la FPJQ a réuni plus de 1 070 signatures 7 de journalistes pour rappeler ce fait au Premier 8 ministre Jean Chrétien qui avait plutôt déclaré que la 9 couverture du référendum par Radio-Canada n'avait pas 10 suffisamment aidé l'unité nationale. 11 1138 L'automne dernier un projet de loi 12 omnibus contenait quelques lignes discrètement 13 dissimulées où le gouvernement fédéral se donnait le 14 pouvoir de révoquer à son gré et en tout temps les 15 membres du conseil de Radio-Canada. 16 1139 Récemment, le bureau du Premier 17 ministre Jean Chrétien s'est adressé à l'ombudsman de 18 Radio-Canada -- de CBC, en fait -- pour se plaindre du 19 comportement d'un journaliste. Cette démarche place 20 l'ombudsman dans une situation des plus délicates 21 puisqu'il doit tenir compte des doléances de celui qui 22 décide ultimement des budgets de son employeur. 23 1140 Il n'est pas question ici de nier le 24 droit de quiconque à faire connaître ses doléances 25 envers Radio-Canada ou sa façon d'assumer son mandat StenoTran 311 1 d'information mais le CRTC pourrait peut-être 2 intervenir afin que les plaintes des autorités 3 gouvernementales soient adressées à des instances 4 neutres comme les conseil de presse qui pourraient les 5 traiter en toute sérénité. 6 1141 Il doit être absolument clair pour 7 tous que Radio-Canada doit jouir d'une absolue liberté 8 en information et que les autorités politiques n'y ont 9 pas affaire. Vouloir contraindre Radio-Canada à servir 10 les fins du pouvoir c'est la condamner à mort. 11 1142 Cinquième élément et qui recoupe de 12 façon importante ce que nous avons entendu ici depuis 13 le début de la soirée, c'est davantage d'informations 14 régionales et aussi davantage d'informations 15 internationales et davantage de journalisme d'enquête. 16 Plusieurs dimensions de l'information sont 17 sous-développées au Québec essentiellement parce 18 qu'elles sont coûteuses et que l'auditoire n'est pas 19 toujours à la hauteur de l'investissement consenti mais 20 elles n'en sont pas moins essentielles pour que nos 21 concitoyens soient bien informés de la marche du monde 22 et qu'ils soient ainsi mieux capables d'exercer leurs 23 droits démocratiques. 24 1143 Ses dimensions sur l'information 25 internationale, le journalisme d'enquête et StenoTran 312 1 l'information régionale: la FPJQ considère que le 2 public est en droit d'attendre davantage à cet égard de 3 Radio-Canada que du secteur privé. Radio-Canada doit 4 produire une information internationale originale 5 c'est-à-dire faite par des journalistes canadiens sur 6 des enjeux importants dans le monde. Les médias 7 québécois souffrent souvent d'une faible présence 8 internationale et d'un repliement sur soi qui est de 9 moins en moins acceptable. 10 1144 Radio-Canada, grâce au financement 11 public, doit faire davantage pour couvrir ce secteur 12 important de notre vie sociale, économique et 13 politique. Par ailleurs, la FPJQ qui a déjà protesté 14 contre les menaces de fermeture de Radio-Canada 15 internationale soutient également que ce volet de 16 Radio-Canada doit continuer son travail non seulement à 17 l'intention des Canadiens à l'étranger mais aussi, et 18 surtout, à l'intention des peuples qui ne jouissent pas 19 du même degré de liberté de presse que nous. 20 1145 Radio-Canada doit investir dans le 21 journalisme d'enquête, c'est-à-dire dans une forme de 22 journalisme qui va au-delà des apparences et des 23 déclarations des uns et des autres pour faire la 24 lumière sur des réalités significatives d'intérêt 25 public. StenoTran 313 1 1146 Ce type de journalisme est essentiel 2 à la vie démocratique mais il exige des efforts 3 financiers importants et doit pouvoir trouver les 4 émissions d'affaires publiques pertinentes pour se 5 manifester. 6 1147 Radio-Canada doit aussi inverser la 7 tendance à se retirer de l'information régionale pour 8 les diverses régions du Québec. Depuis dix ans 9 Radio-Canada a fermé ses stations de télévision de 10 Sept-Iles, Matane et Rimouski. À Québec, Radio-Canada 11 ne maintient même pas un bulletin de nouvelles de fin 12 de soirée et de fin de semaine alors que télévision 13 Quatre-Saisons dont les budgets sont beaucoup plus 14 modestes réussit à le faire en soirée et que TVA met en 15 ondes une émission d'affaires publiques la fin de 16 semaine sur le plan local. 17 1148 Les budgets de la station de Québec 18 de Radio-Canada ont été réduits du tiers, selon le 19 syndicat des employés, et Radio-Canada a trop concentré 20 la production d'information à Montréal. Le 21 Téléjournal, par exemple, fait partager à l'ensemble 22 des Québécois les enjeux locaux de la Métropole alors 23 qu'ils n'ont pas accès à l'information sur leurs 24 propres régions. 25 1149 Sixième point, les cotes d'écoute. StenoTran 314 1 L'histoire de Radio-Canada au cours des dix dernières 2 années est celle de compressions budgétaires à 3 répétition. En décembre 1990, on supprimait plusieurs 4 stations régionales, mars 1995, décembre 1996 le budget 5 était amputé de 414 millions de dollars. Parmi toutes 6 les conséquences, il y a eu la nécessité de recourir de 7 plus en plus aux revenus publicitaires pour remplacer 8 le manque à gagner et son corollaire la recherche de 9 cotes d'écoute toujours plus importantes qui justifient 10 une tarification élevée. 11 1150 La FPJQ ne suggère pas de faire fi de 12 cet indicateur que sont les cotes d'écoute comme 13 instrument parmi d'autres pour mesurer l'intérêt du 14 public mais on est en droit de s'attendre à ce que 15 Radio-Canada ne se lance pas à corps et âme dans la 16 course effrénée aux cotes d'écoute. Cette course peut 17 avoir des effets délétères et néfastes sur la qualité 18 de l'information présentée au public. Une information 19 n'est pas nécessairement pertinente parce qu'elle est 20 accrocheuse. 21 Radio-Canada doit avoir le courage de faire concurrence 22 aux autres télévisions en relevant encore ses normes de 23 qualité. La radio de Radio-Canada où la publicité 24 n'existe pas nous donne un bon exemple des formations 25 qui peuvent réellement compléter et approfondir ce que StenoTran 315 1 nous offrent les stations privées de radio où le CRTC 2 malheureusement a baissé les bras en matière 3 d'exigences quant à l'information. 4 1151 L'histoire du CRTC regorge pourtant 5 de recommandations aux télédiffuseurs afin qu'ils 6 accroissent la qualité de leurs émissions 7 d'information. Lors du renouvellement de licences de 8 TVA en 1976, le CRTC invitait ce diffuseur à donner 9 plus d'envergure et de dimension à son émission 10 d'affaires publiques et d'y consacrer des ressources 11 humaines et financières plus imposantes. En 1979, le 12 CRTC attirait l'attention sur la carence en 13 informations locales la fin de semaine. En 1985, le 14 CRTC dit s'attendre à ce que TVA expérimente de 15 nouvelles formes en information et en affaires 16 publiques. En 1992, le CRTC se disait préoccupé de la 17 centralisation excessive des émissions dans les grands 18 centres et estimait qu'en vue d'enrichir le débat 19 public les questions complexes devaient présentées et 20 discutées dans le cadre d'émissions d'affaires 21 publiques. 22 1152 Finalement, le CRTC doit continuer à 23 exiger davantage de qualité en information et 24 Radio-Canada peut et doit jouer à cet égard un rôle 25 bien précis dans le système de télédiffusion StenoTran 316 1 canadienne. Le finance public doit être maintenu car 2 il permet des initiatives en information qui sont 3 difficilement à la portée des télédiffuseurs privés 4 dans un marché aussi petit que le nôtre. 5 1153 Radio-Canada a la possibilité de 6 penser son mandat en information sans avoir les yeux 7 essentiellement rivés sur les cotes d'écoute et sur les 8 revenus publicitaires afférents mais encore faut-il 9 saisir cette occasion. Alors pourra-t-on constater que 10 les deniers publics sont dépensés à bon escient. 11 1154 Je vous remercie de votre attention. 12 1155 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 13 Monsieur Bernier. Monsieur le Secrétaire, s'il vous 14 plaît. 15 2111 16 1156 THE SECRETARY: Is Mr. Georges Morin 17 in the room? No? 18 1157 Alors j'invite maintenant M. Alain 19 Kirouac et M. Moussaoui à faire leur présentation. 20 PRÉSENTATION / PRESENTATION 21 1158 M. KIROUAC: Madame la Présidente. 22 1159 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, Monsieur 23 Kirouac. 24 1160 M. KIROUAC: Bonsoir. La Chambre de 25 commerce et de l'industrie du Québec métropolitain, StenoTran 317 1 appuyée par la table des industries culturelles du 2 GRAPPE, le grand réseau des acteurs et promoteurs du 3 partenariat économique, profite de cet appel 4 d'observations concernant le rôle de la radio et de la 5 télévision de Radio-Canada pour proposer quelques 6 pistes d'action qu'elle juge pertinente à la survie et 7 au développement d'une production télévisuelle 8 typiquement canadienne dans un contexte de 9 fragmentation et de mondialisation du marché de la 10 télévision. 11 1161 Le président de la table, 12 M. Moussaoui présentera dans quelques instants nos 13 propositions. Comme a fait foi le texte déposé, la 14 Chambre n'est pas à sa première comparution devant le 15 CRTC. À plusieurs occasions depuis trois ans nous 16 avons défendu l'urgence de développer la production 17 audiovisuelle régionale, particulièrement dans le 18 domaine de la télévision. 19 1162 Avant donc de céder la parole à mon 20 collègue, permettez-moi deux observations. 21 Premièrement, les gens d'affaires de la région de 22 Québec considèrent l'industrie des arts et de la 23 culture comme un pôle de développement économique 24 majeur pour notre société. Par son histoire longue de 25 près de quatre siècles, sa place au coeur de StenoTran 318 1 l'actualité politique et culturelle du pays et ses 2 caractéristiques de deuxième marché francophone en 3 Amérique, la région de Québec constitue un exemple 4 unique de ce que le CRTC est mandaté à promouvoir soit 5 les particularités des marchés francophones et 6 anglophones. 7 1163 L'apport des régions au contenu 8 canadien est indispensable. Il favorise 9 l'élargissement des points de vue sur les diverses 10 réalités socio-économiques. Il permet un éventail plus 11 large de contenu, de sujets et d'expression 12 d'expériences en utilisant des approches techniques et 13 artistiques différentes. Notre document fait mention 14 qu'à notre avis CBBT respecte les engagements pris lors 15 du renouvellement de sa licence par le CRTC. 16 1164 Radio-Canada, tel que précisé en 17 audience, a augmenté, voire diversifié son contenu 18 régional. La Chambre apprécie que CBBT s'ouvre à la 19 production indépendante. Elle remarque aussi 20 l'engagement de CBBT auprès des organismes culturels 21 régionaux, notamment l'orchestre symphonique de Québec, 22 le Carrefour international de théâtre et le Musée du 23 Québec. 24 1165 Deuxièmement, je me dois de souligner 25 que l'industrie audiotélévisuelle dans la région de StenoTran 319 1 Québec est bien vivante. Les cinq téléviseurs plus les 2 télés communautaires comptent l'équivalent de 300 3 emplois permanents. 4 1166 Les dépenses totales d'opération 5 représentent plus de 100 millions de dollars. Il y a 6 quinze établissements dans le secteur de la production 7 audiovisuelle et quelque 150 pigistes. D'après le BBM, 8 le marché de Québec est bien le deuxième en importance 9 avec plus d'un million de personnes couvrant les 10 régions de Chaudière-Appalache, Bas-St-Laurent, 11 Gaspésie, Iles-de-la-Madeleine et Côte nord. Les 12 revenus publicitaires en 1995-96 totalisaient au-delà 13 de 68 millions de dollars mais les chiffres seuls ne 14 peuvent décrire le dynamisme nouveau qui caractérise 15 les professionnels de cette industrie. 16 1167 Depuis le premier forum sur 17 l'industrie audiovisuelle en mars 1997, la table des 18 industries culturelles amène les diverses composantes 19 de l'industrie à consolider leurs forces, concerter 20 leurs actions et se doter de nouveaux outils régionaux. 21 1168 Bref, au fur et à mesure que les 22 politiques de régionalisation seront promulguées, au 23 fil des initiatives que les télédiffuseurs seront 24 persuadés à prendre dans leur intérêt comme dans celui 25 de tous les Canadiens, la région et ses professionnels StenoTran 320 1 sauront relever les défis artistiques, techniques et 2 commerciaux qui s'en suivront. 3 1169 Voici maintenant nos propositions et 4 pourquoi nous croyons qu'elles méritent réflexion. 5 Monsieur Moussaoui. 6 1170 M. MOUSSAOUI: Merci, Monsieur 7 Kirouac. Madame la Présidente, messieurs, mesdames les 8 Commissaires, bonsoir. 9 1171 Il nous fait plaisir donc de 10 participer de nouveau à cette consultation du CRTC sur 11 l'avenir de la Société Radio-Canada et il nous fait 12 d'autant plaisir que cette consultation se tient à 13 Québec. 14 1172 Le mémoire que nous avons déposé 15 s'inscrit dans la continuité de celui que nous avons 16 déposé en juin dernier concernant l'examen des 17 politiques du Conseil relative à la télévision 18 canadienne. Notre réflexion de fonds demeure la même 19 pour l'essentiel. Donc c'est sur ces aspects que j'ai 20 l'intention de revenir. Je dois ajouter aussi que 21 notre réflection ne traite que du rôle de la télévision 22 française de Radio-Canada. 23 1173 Donc, comme le disait mon collègue, 24 M. Kirouac on bon boulot pour la SRC à Québec. 25 Essentiellement on peut dire donc la SRC à Québec a StenoTran 321 1 respecté ses engagements, un bon travail de la part de 2 ses artisans a été effectué -- les artisans locaux de 3 la SRC -- mais au-delà de ce travail du respect des 4 engagements et de la volonté des artisans locaux de 5 Radio-Canada de faire plus, il n'en demeure pas moins 6 que si l'on se fie au total de la production diffusée 7 dans la région -- la région au sens locale -- la région 8 ne projette qu'un pâle reflet de ce qu'elle représente 9 réellement du point de vue démographique, économique, 10 social et culturel. 11 1174 Tenter d'y répondre point par point 12 équivaudrait à noyer en quelque sorte la problématique 13 de la région de la capitale dans un océan de 14 préoccupations beaucoup plus larges que 15 pratico-pratique. Alors contentons-nous des faits. 16 1175 Avec une population comptant près de 17 700 000 personnes, la région immédiate de Québec 18 représente le second marché francophone en importance 19 au Canada. Par ailleurs, si l'on tient compte du 20 rayonnement de CBBT, la station locale de Radio-Canada, 21 ce marché atteint plus de 1 400 000 personnes, soit 22 plus de 23 pour cent de la population francophone de la 23 province de Québec. De plus, ce marché présente une 24 remarquable homogénéité linguistique et culturelle, le 25 démarquant ainsi du premier marché francophone soit StenoTran 322 1 celui de la grande région de Montréal. 2 1176 Comme vous le savez, berceau de la 3 francophonie nord-américaine, la région de Québec est 4 riche d'une histoire qui lui a façonné un caractère 5 unique. Je ne reviendrai pas sur son rôle de capitale 6 nationale, et cetera. Par ailleurs, son dynamisme 7 économique, culturel, résolument tourné vers l'avenir 8 se démarque par des percées spectaculaires au niveau 9 mondial sur le plan culturel mais aussi sur le plan de 10 la recherche et le développement technologique 11 notamment dans des secteurs d'avenir, dans des secteurs 12 porteurs, la biotechnologie, le multimédia, l'optique, 13 et cetera, une grande université. 14 1177 Bref, l'apport de la région au 15 développement culturel -- mon collègue, M. Kirouac 16 vient de le souligner à l'instant -- un apport 17 important, des événements importants, des événements 18 culturels importants. Or, la question qu'il faut se 19 poser: comment se fait-il que malgré toutes ses 20 particularités, son caractère unique, son potentiel 21 évident, la région ne diffuse qu'un pâle reflet de ce 22 qu'elle vaut réellement aux plans politique, 23 économique, social et culturel. 24 1178 La réponse peut être très simple. En 25 tout cas la Chambre constate que les particularités StenoTran 323 1 ainsi que le dynamisme socio-économique et culturel des 2 régions, tant au Québec qu'ailleurs au Canada, sont 3 occultées par le fait que les têtes de réseaux 4 nationaux, tant francophones qu'anglophones, sont 5 situées à Montréal et Toronto. Dans la pratique ces 6 têtes de réseaux imposent une standardisation des 7 contenus et confinent la production locale et régionale 8 de leurs stations affiliées aux émissions de nouvelles 9 et d'affaires publiques. 10 1179 Cette attitude nie en quelque sorte 11 la valeur de la production en région et son apport 12 significatif au contenu canadien conforme aux 13 politiques du Conseil. À la lumière, donc, de ce qui 14 précède, on décèle quelques éléments de réponse aux 15 questions de la l'avis public. Idéalement, les 16 décideurs de la télévision publique devraient donner à 17 leurs antennes régionales une plus large autonomie en 18 matière de programmation. Ils devraient permettre, par 19 exemple, d'augmenter la diffusion local aux réseaux aux 20 heures de grande écoute d'émissions produites 21 localement. 22 1180 En plus, si cette action était 23 combinée à une exigence minimale de contenu canadien 24 aux heures de grande écoute à une définition élargie de 25 ces mêmes heures, soit dès 17 heures et à l'application StenoTran 324 1 équitable de ce nouveau cadre réglementaire à tous les 2 télédiffuseurs, la Chambre considère qu'il y aurait là 3 matière à stimuler non seulement l'activité locale des 4 télédiffuseurs conventionnels, mais aussi celle du 5 secteur de la production indépendante tout en 6 démarquant et renforçant pour ces mêmes raisons. Donc 7 la Chambre estime que ces modifications faciliteraient 8 aux producteurs indépendants hors-zone métropolitaine, 9 l'accès aux audiences de diffusion et par conséquent 10 aux divers programmes de financement offerts par les 11 gouvernements et les organismes gouvernementaux privés. 12 1181 La Chambre considère qu'appliquer à 13 la télévision publique ces modifications aurait valeur 14 d'exemple et aiderait à dynamiser et positionner sur le 15 marché mondial une industrie qui doit continuellement 16 se démarquer et s'affirmer face à l'emprise 17 télévisuelle de nos voisins du sud. 18 1182 S'il est certain que dans un contexte 19 de mondialisation du marché de la télévision ces 20 particularismes régionaux peuvent sembler, aux yeux de 21 certains, relativement dérisoires il n'en demeure pas 22 moins qu'un des objectifs premiers des politiques du 23 Conseil relatives à la télévision canadienne stipule 24 que le secteur de la télévision devrait offrir une 25 vaste gamme d'émissions reflétant la dualité StenoTran 325 1 linguistique de même que le caractère multiculturel de 2 la société canadienne. 3 1183 Un des autres objectifs des 4 politiques du Conseil est aussi de refléter la 5 particularité, ou les particularités, des marchés 6 francophones et anglophones. La Chambre espère donc 7 que la contribution des régions soit reconnue comme 8 pièce importante de la mosaïque multiculturelle 9 canadienne. 10 1184 L'apport des régions au contenu 11 canadien est indispensable. Il favorise 12 l'élargissement des points de vue sur les diverses 13 réalités socio-économiques. C'est ce que mon collègue, 14 M. Kirouac, a dit il y a quelques minutes. Je ne 15 voudrais pas y revenir, je voudrais plutôt continuer la 16 présentation sur deux préoccupations qui ont trait aux 17 nouveaux développements technologiques, d'une part le 18 réseau Internet et d'autre part l'arrivée des canaux 19 spécialisés. 20 1185 Donc avec la multiplication des 21 canaux spécialisés, cela pour nous suscite une question 22 fondamentale qu'il faut, selon notre analyse, inclure 23 dans toute démarche de réflexions sur le rôle de la 24 télévision publique et la question que restera-t-il à 25 la télévision généraliste en tenant compte du contexte StenoTran 326 1 concurrentiel, soit celui des gains en terme d'écoute 2 des canaux spécialisés sur le marché de la télévision. 3 Cette question nous apparaît importante. 4 1186 La lutte pour le maintien ou le gain 5 de part de marché pourrait éventuellement inciter les 6 décideurs de la télévision publique à 7 institutionnaliser la recherche de rentabilité, 8 c'est-à-dire à jouer les cartes des cotes d'écoute et 9 du grand public ce qui est loin de favoriser les 10 stations locales ou régionales. 11 1187 Elle pourrait ainsi voir diminuer 12 encore leur pouvoir de décision quant au contenu 13 spécifique de leur programmation et de leur production. 14 Donc, première préoccupation. 15 1188 Au niveau de la deuxième 16 préoccupation, la Chambre s'interroge donc sur les 17 récentes tendances voulant que la SRC envisage le 18 réseau Internet en tant que vecteur important de son 19 développement futur. L'utilisation systématique des 20 ressources du réseau Internet ne pourrait-elle pas 21 engendrer une perversion dans la définition de la 22 production locale alors que les exigences du Conseil en 23 la matière pourraient très bien être remplies en 24 diffusant ladite production uniquement sur le réseau 25 Internet excluant ainsi la production locale des ondes StenoTran 327 1 hertziennes et de la diffusion numérique. 2 1189 Enfin, quelques conclusions 3 maintenant -- deux conclusions. Un des éléments, quant 4 à nous, qui devraient caractériser la télévision 5 publique canadienne par rapport à la télévision privée 6 c'est l'audace, le risque à prendre à travailler avec 7 les producteurs indépendants locaux et également 8 laisser plus de place aux régions sur le plan de la 9 programmation aux heures de grande écoute. 10 1190 Pour ce faire, il faut inverser 11 l'équation. Les objectifs de développement social, 12 économique, culturel et politique devraient primer sur 13 des facteurs de rendement financiers et donc sur le 14 marché publicitaire ce qui implique, bien sûr, une 15 révision des critères d'allocations budgétaires 16 octroyées à la télévision publique. 17 1191 Le deuxième élément de conclusion 18 c'est que pour nous le Conseil devrait amener à 19 redéfinir le statut de radiodiffuseur public en tant 20 qu'incubateur des divers potentiels présents avec leur 21 spécificité et leur particularisme sur l'ensemble du 22 territoire canadien. C'est ce qui permettrait à 23 l'émergence des cultures de toutes les régions du 24 Canada. 25 1192 Merci. StenoTran 328 1 1193 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 2 Messieurs. Monsieur le Secrétaire, s'il vous plaît. 3 1194 THE SECRETARY: I now invite 4 Mr. Lynden Bechervaise to make his presentation please. 5 2127 6 1195 THE CHAIRPERSON: Good evening, 7 Mr. Bechervaise. 8 PRESENTATION / PRÉSENTATION 9 1196 MR. BECHERVAISE: (Off mic...) a snow 10 bank in Gaspé at ten o'clock this morning and got here 11 around a quarter to six so -- 12 1197 THE CHAIRPERSON: You are almost as 13 tough as us. 14 1198 MR. BECHERVAISE: With earthquakes 15 and everything else it has been rough but I would like 16 to thank the CBC, first of all, for the initiatives 17 that they have taken over the past 20 years in building 18 up a network which should be the envy of any country of 19 small radio transmitters which are able to get into a 20 lot of rural isolated communities. 21 1199 My presentation, here today, will be 22 focused on the region of the Gaspé but also on the 23 regions of the Lower North Shore and the Magdalene 24 Islands. The Lower North Shore, if you recall, is the 25 area around the Straight of Belisle just across from StenoTran 329 1 Newfoundland next to Labrador. There is a large 2 anglophone community there. They have no roads, there 3 is no way of getting in and out besides air travel, 4 very little communication and the only national service 5 that they get is CBC radio, Quebec AM and those kinds 6 of programs. 7 1200 The Magdalene Islands and the Gaspé 8 are in the same kind of situation. It is interesting 9 to note that what is happening now in Northern Canada 10 in the amalgamation of the new territory of Nunavut 11 what they are doing there is building a community. 12 They are using the media, CBC in particular, to bring 13 together isolated communities through the medium of 14 radio into a Parliament, into a structure, into a 15 community and that is an important role for CBC. It is 16 one that it has been playing over the last 20 years. 17 It is one that is a role that was played in the Gaspé 18 because we have 200 miles of coastline, no depth in 19 terms of communities just along the coast, 20 English-speaking communities scattered here and there 21 in parts of communities and we had no way of getting 22 together with our other "confrères" at the other end of 23 the Coast. 24 1201 The newspapers always come a day late 25 if you bother to get them because the news is old when StenoTran 330 1 you get it and so there was no communication. Today, 2 if the school is closed in my community, we hear it 3 announced on the radio from Quebec City on the Quebec 4 Community Network and the same thing applies to the 5 Magdalene Islands and applies to the Lower North Shore 6 and applies to other regions around the province of 7 Quebec. 8 1202 CBC has been in the business of 9 community-building and I think it is one of the 10 greatest things that they have done. They have done it 11 on a national scale and they have done it on micro 12 scales and the people that operate those programs -- in 13 our community the names like Tim Belford, Jacquie 14 Czernin and Denis Trudeau are household names. They 15 are much more than household names, they are household 16 visitors because they have the dedication, when we have 17 a special event in our community, that they will at no 18 extra salary or pay for themselves, take a day, take 19 two days, take a weekend and come and be with us. And 20 that is very important for rural isolated communities. 21 1203 And so what I want to talk about is 22 that role. The importance of this cannot be 23 underestimated. We depend on it dearly. Now, we 24 believe that this role should be expanded. It needs to 25 be expanded. Things were cut back a number of years StenoTran 331 1 ago, but we think they need to be reinstated and that 2 we need to get more coverage and more participation by 3 different parts of our community in order to make it 4 effective otherwise what happens is it just becomes a 5 little bit of colour on the information scheme of the 6 big centres of Quebec and Montreal. 7 1204 Today, when I was listening to the 8 CBC while I drove up here, they were interviewing some 9 people from the Irish festival which is going this 10 evening in Douglastown near Gaspé. That is good, that 11 is great, that is the kind of thing that we need, but I 12 am sure that that is about the third or fourth year 13 they focused on the Douglastown festival whereas there 14 are other festivals in our community in Chandler and in 15 St. Jules which are equally as important to the people 16 in their communities and they should be given some 17 space as well because this service and this role are so 18 important to our communities that the fact of doing it 19 validates their existence. 20 1205 And so we would implore the CRTC to 21 strengthen that kind of rural community development. 22 Now, this is not a situation where there is a lot of 23 other services. There is nobody else competing in this 24 market and the services don't come from anywhere else. 25 This is the only means that our communities have of StenoTran 332 1 getting information in English from the province of 2 Quebec. Our population is aging, large proportions of 3 our population do not speak French. A lot of the 4 younger people do, but the older people do not and so 5 this is a life-dependant service that you are offering 6 and it needs to be strengthened. 7 1206 I don't want to go on at great 8 length, I just wanted to put in a word on behalf of our 9 communities way out in the East to please help us keep 10 and strengthen the little bit of service that we have 11 there now. It is our only source of information. We 12 need to strengthen it where it is the sole source, and 13 it needs to be something which is more than just a 14 little bit of colour as a point of interest. 15 1207 It needs to be a little more 16 responsible because it legitimises the people, their 17 lives and their participation in our society. 18 1208 I thank you very much. 19 1209 THE CHAIRPERSON: We thank you, Mr. 20 Bechervaise and we wish you a better trip back. 21 1210 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 22 plaît. 23 2135 24 1211 LE SECRÉTAIRE: Oui, j'invite 25 maintenant M. Jean Cloutier à faire part de ses StenoTran 333 1 commentaires. 2 PRÉSENTATION / PRESENTATION 3 M. CLOUTIER: Merci, Monsieur le 4 Secrétaire. Bonsoir, Madame la Présidente. 5 1212 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, Monsieur 6 Cloutier. 7 1213 M. CLOUTIER: Je devrais même dire, 8 good night. Je ne serai pas tellement long. Je vais 9 me limiter à mon texte écrit puisque beaucoup des gens 10 qui ont parlé avant moi ont dit des choses très 11 intéressantes et j'en supporte plusieurs dont celles de 12 la FPJQ de laquelle j'ai déjà été membre et celles de 13 la Chambre de commerce de Québec de laquelle j'ai déjà 14 été membre aussi. 15 1214 En fait, je viens ici surtout en mon 16 nom personnel. Pour moi, la Société de Radio-Canada de 17 l'an 2000 -- et pour moi, en fait, l'an 2000 puisque 18 les thèmes étaient surtout attachés au prochain 19 millénaire, l'an 2000 pour moi il a mille ans. Donc 20 mon commentaire sera des plus constructifs et des plus 21 rêveurs. Je m'adresserai aux mille prochaines années 22 que j'ai pu percevoir dans mes rêves. 23 1215 Alors pour moi, la SRC de l'an 2000 24 est celle qui devra être surtout un diffuseur 25 d'information et un incubateur d'entreprises de StenoTran 334 1 productions audiovisuelles. Donc, à l'aube du nouveau 2 millénaire, ces consultations publiques sur la SRC me 3 permettent, à titre individuel je le dis bien, étant 4 journaliste-pigiste et auditeur en fait de SRC et de là 5 est mon expertise, je pense... j'écoute beaucoup la 6 radio et la télévision de Radio-Canada. Je suis un 7 journaliste en herbe qui consomme de l'information et 8 qui écoute des fois les mêmes bulletins de nouvelles 9 deux fois puisque j'ai la chance de le faire à RDI et 10 sur les ondes hertziennes par la suite. 11 1216 Alors, je vous donnerai donc mon avis 12 personnel sur le rôle des prochains mille ans et sur 13 les services régionaux, la programmation offerte à la 14 radio et à la télévision et sur la présentation 15 d'émissions canadiennes de la SRC. 16 1217 Je me limiterai donc à mon texte que 17 j'ai autocensuré pour éviter de me fermer des portes à 18 des gens qui sont derrière moi. Je parle pour moi-même 19 donc, histoire de jouer mon rôle de citoyen, puisque 20 j'ai eu la chance d'entendre beaucoup de commentaires 21 en anglais. Donc ça me donne l'occasion de pratiquer 22 mon anglais. Vous savez à Québec on n'a pas beaucoup 23 la chance si ce n'est que quand on écoute effectivement 24 CBC. Je le vois même comme étant plutôt une école pour 25 la langue anglaise qu'une station que j'écoute StenoTran 335 1 religieusement comme beaucoup de gens l'ont fait ici et 2 l'ont présenté. Donc, je sympathise beaucoup avec eux 3 mais je me sens quasiment un représentant de 98 pour 4 cent de la population de la région de Québec -- ce sont 5 des chiffres qui m'ont été donnés justement par la 6 Société historique: il y a deux pour cent 7 d'anglophones dans la région et je trouve qu'ils sont 8 très bien servis et nous aussi, d'ailleurs, nous sommes 9 très bien servis. 10 1218 Je ne me pense pas un porte-parole 11 mais je suis quasiment le seul citoyen de la région qui 12 s'est déplacé et qui pensait avoir le temps de souper 13 plus tôt que ça. Quand même, je crois que c'est bon, 14 comme citoyen, de venir jouer son rôle, que ce soit en 15 votant à chaque élection ou en se présentant de temps 16 en temps au CRTC. 17 1219 Donc mon point de vue constructif, et 18 je pense visionnaire, sur l'orientation de la chaîne 19 publique ayant mandat sur les territoires canadiens et 20 celui d'un journaliste-pigiste à la recherche d'un 21 emploi dans la presse audiovisuelle ou celui d'un futur 22 entrepreneur-documentariste à la recherche de 23 financement et d'un lieu de production de films 24 documentaires en bande vidéo. Je le dis bien, puisqu'à 25 l'ONF on peut tourner en film, à la SODEC il faut être StenoTran 336 1 une entreprise culturelle. 2 1220 Comme les gens de la table de 3 l'audiovisuel l'ont présenté tout à l'heure, les gens 4 de la Chambre de commerce, il y a un problème pour les 5 gens qui sont plutôt des travailleurs autonomes ou des 6 pigistes comme je le suis, ou comme je souhaite le 7 devenir en autofinançant mes coûts de production. 8 1221 Bien sûr que j'ai aussi des intérêts 9 professionnels à être bien informé par les services de 10 nouvelles où d'ailleurs j'ai appliqué à plusieurs 11 reprises. J'ai mis beaucoup d'efforts pour appliquer à 12 Radio-Canada mais toujours sans succès et je pense que 13 les personnes concernées sont au courant de mes efforts 14 qui sont restés caducs, surtout quand on est en dehors 15 de la planète Montréal. 16 1222 Je limiterai mes commentaires sur ces 17 tests qu'on nous fait passer quand on fait des tests 18 écrits pour entrer à Radio-Canada où on nous demande: 19 Qui est l'animateur de "Montréal Express"? Qui est 20 l'animateur de "Montréal Ce Soir"? Moi, je suis déçu 21 mais j'écoute les bons journalistes de "Québec Ce 22 Soir", de "Québec Express" et l'émission du matin à 23 Québec. Donc, c'est des questions auxquelles je 24 n'étais pas capable de répondre et effectivement je 25 vais déménager probablement à Montréal si ce n'est pas StenoTran 337 1 possible de travailler à Québec en journalisme. 2 1223 L'an dernier à ce temps-ci, la SRC 3 annonçait en grande pompe un virage vers l'information 4 internationale. Je ne l'ai pas vu ni beaucoup entendu 5 au cours de la dernière année. Alors, j'avoue que mes 6 stages comme journaliste à la radio et à la télévision 7 française en France ainsi que mes reportages et 8 chroniques et une certaine tournée en France que j'ai 9 faite sur la présence des Québécois là-bas, pour la 10 télévision communautaire, bien oui, ici ça existe, 11 Messieurs, Dames du CRTC, une émission qui s'appelle 12 "Québec Monde" à la télévision communautaire et ça fait 13 cinq ans que je fais reportage chronique avec mon ami 14 Jacques Loiselle qui est l'animateur principal et on a 15 souvent approché des télévisions publiques ici, plus 16 précisément Télé-Québec pour essayer de diffuser notre 17 émission qui est de la vulgarisation d'actualité 18 internationale et j'avouerai que ça n'a pas marché, 19 malgré nos nombreux efforts. 20 1224 Donc, il y a possibilité de produire 21 de bonnes émissions d'information publique et 22 d'actualité internationale ici. Il y a des gens qui 23 pourraient justement prendre ce virage de l'information 24 internationale qu'on avait annoncé l'an dernier, et à 25 part le changement d'animateur au "Point", je n'ai pas StenoTran 338 1 vu beaucoup de changement. Ceci est une très bonne 2 émission qui s'appelle "Zone Libre" avec M. Lépine, 3 mais de temps en temps, on se permet des reportages 4 plutôt locaux sur d'anciennes épouses de premiers 5 ministres et des choses comme ça. 6 1225 Alors, ce que je veux rappeler ici en 7 fait c'est le fait que j'ai aussi eu la chance de vivre 8 des expériences de travail comme aux relations de 9 presse à la délégation générale du Québec à Paris, qui 10 m'ont permis de voir et de même rapporter et apprécier 11 ce qui se fait comme produit d'information 12 internationale en France et en Europe. Pour les 13 amateurs, j'aimais beaucoup "EuroNews"(ph) et certaines 14 de leurs émissions de clips. 15 1226 La SRC a beaucoup, selon moi, à 16 apprendre de ces Européens, entre autres, sur les 17 séries d'émissions comprenant des documentaires et des 18 reportages filmés à l'étranger. Il y a bien sûr "Zone 19 Libre", comme je l'ai mentionné tout à l'heure, et le 20 "Point" ou "Les grands reportages" à RDI que j'ai 21 probablement enregistré ce soir puisque je n'ai pas pu 22 le regarder, mais vous conviendrez que c'est trop peu 23 et exclusif aux journalistes radio-canadiens de la 24 planète Montréal. 25 1227 En région, notamment dans la capitale StenoTran 339 1 du Québec autour du bungalow de Ste-Foy, il y a, je 2 veux vous rappeler, des ressources capables de produire 3 des documentaires et des reportages de calibre 4 international, mais le manque de financement, 5 d'équipement et de lieux de montage ou de production, 6 même de post-production, sont des barrières 7 insurmontables qui pourraient être surmontées grâce à 8 la SRC et à Télé-Québec. D'ailleurs, je le fais à 9 l'heure actuelle avec Télé-Québec. C'est une belle 10 expérience que vous devriez peut-être voir 11 prochainement au Canal Savoir et à Télé-Québec. 12 1228 Au Canada, j'ai l'impression que l'on 13 n'a pas compris ce qu'est une vraie chaîne de réseaux 14 publics. Selon moi, une bonne télévision publique qui 15 joue son rôle ça ressemble plus à Télé-Québec qu'à la 16 SRC. Je fais référence peut-être plus aux émissions 17 pour enfants, par exemple, qu'on a à Télé-Québec, dont 18 je sais que mes enfants sont très, très friands et je 19 sais que ça joue un rôle important pour eux et pour nos 20 taxes qui doivent servir à tout le monde. 21 1229 Je pense, à PBS, qui est un bel 22 exemple, qui est sorti d'ailleurs tout à l'heure par... 23 j'ai même entendu des chiffres très intéressants que je 24 pense que vous avez tous pris en bonne note où je pense 25 à France 2 et France 3 et surtout à RT. Alors, ça ne StenoTran 340 1 ressemble pas du tout à Canal Plus ou à TF 1 ce qu'on 2 fait dans ces chaînes-là. Alors, je crois qu'ici on a 3 tendance justement à ressembler plus à TF 1 et Canal 4 Plus. 5 1230 Je ne connais pas assez la BBC, mais 6 elle me semble être une bonne orientation à suivre, 7 surtout pour ce qui est de la couverture internationale 8 et la crédibilité qui entoure leurs journalistes et la 9 qualité de leurs documentaires qu'on voit d'ailleurs 10 des fois à Radio-Canada. 11 1231 La SRC remplit-elle son rôle -- si je 12 veux répondre à la question -- à la radio? Selon moi, 13 non, parce qu'il n'y a pas de radio FM diffusant des 14 nouvelles en continu comme "France Info" mais vous 15 comprendrez on me dit que cela s'en vient et j'espère 16 vraiment avant l'an 2000, et ce, sans publicité, pas 17 comme à RDI. J'espère qu'il y aura de grands 18 reportages radiophoniques joignant la musique, les 19 chansons et de bons reportages sur des régions. En 20 fait, ce que je faisais ici à CKRL, la radio 21 communautaire, en collaboration d'ailleurs avec RFI, 22 Radio France Internationale, je pouvais prendre 23 n'importe quel de leurs reportages -- je me trouvais 24 être comme un compétiteur de SRC -- et je sais que moi 25 avec mes 93 correspondants à travers le monde, je StenoTran 341 1 dépassais les cinq ou six correspondants de l'époque de 2 Radio-Canada, mais je pense qu'il n'y a pas beaucoup de 3 monde qui le savent peut-être que Dizzy Fisous(ph) a 4 déjà entendu ces émissions, mais il n'en a jamais 5 parlé. 6 1232 Ce que je veux dire, en fait, c'est 7 que cette émission que je faisais, qui est "Ici 8 l'Europe, Ici la Terre"(ph) cherchait à vulgariser 9 l'actualité internationale. Alors, j'espère qu'on aura 10 ça à... je pense que ça va s'appeler Info-Radio... 11 d'ici l'an 2000. J'espère qu'on aura ça en plus de ces 12 bulletins de nouvelles. J'ai appliqué au poste pour 13 être rédacteur de bulletins de nouvelles. Ça pas 14 fonctionné. D'ailleurs, beaucoup de mes amis 15 journalistes de Québec n'ont pas pu se rendre parce 16 qu'il y avait un verglas ce jour-là pour les 50 postes 17 qui vont ouvrir comme rédacteurs de nouvelles à 18 Info-Radio. Mais j'espère qu'il y aura aussi place 19 pour des animateurs et des vulgarisateurs de 20 l'information internationale. 21 1233 À la télévision, est-ce qu'elle joue 22 son rôle? Je crois que oui, surtout depuis l'arrivée 23 de RDI. Mais cessez donc de combattre avec notre 24 argent les réseaux privés, les autres chaînes câblées. 25 Ne jouez pas dans les plates-bandes -- c'est le cas de StenoTran 342 1 le dire -- dans les plates-bandes du réseau privé. 2 Laissez-leur les téléromans non-historiques et 3 non-biographiques. Concentrez-vous sur l'histoire, et 4 oui, pourquoi pas un canal spécialisé sur l'histoire 5 fait par Radio-Canada -- je le vois très bien -- par 6 lequel on pourrait passer de bonnes biographies? 7 1234 Alors, ce qu'il faut c'est aider la 8 production de films ou de documentaires, comme en 9 France, et leur garantir une diffusion sur les ondes 10 hertziennes et sur le câble. Je fais référence... il y 11 a des stations comme France 2 et France 3 qui financent 12 des films. Alors, ça pourrait venir un jour à 13 Radio-Canada ça. 14 1235 Alors, on doit, je pense donc se 15 créer une chaîne sur l'histoire, notamment en faisant 16 plus de place aux personnages historiques de la 17 Canadienneté ou de la Nordicité ou de la Québécité et 18 sa Norditude. Excusez, c'est peut-être ma déformation 19 professionnelle. Je suis en train de préparer un 20 documentaire du Prof. Louis Edmond Hamelin, qui a 21 inventé la plupart des mots que je viens de mentionner 22 par rapport au Nord, à notre typicité, le fait qu'on 23 vive dans le Nord. On a des beaux reportages à faire 24 par rapport à ça. On en voit trop peu dans notre 25 chaîne publique. StenoTran 343 1 1236 Donc, j'espère que certains de mes 2 commentaires ont été très utiles. Je vais quasiment 3 conclure en finissant ces quelques lignes. 4 1237 Les questions que je me pose sont: 5 1238 La SRC à Québec pourrait-elle prêter 6 ses équipements, ses locaux et son expertise de 7 production à des créateurs régionaux, l'histoire 8 d'augmenter la production locale, pas seulement en 9 diffusant leurs propres émissions de leurs propres 10 journalistes mais en incluant des personnes pigistes 11 comme moi, et tout ça en respectant les gens des 12 syndicats. J'ai entendu ce soir, de toute évidence, 13 c'est important de respecter ces gens-là. 14 1239 La SRC peut-elle actuellement prêter 15 ses équipements et ses locaux publics au public 16 lui-même? Alors, je suis ici pour le demander et je 17 n'espère pas une réponse tout de suite. Je pourrais 18 rencontrer les gens concernés par la suite s'il le 19 faut, mais disons que je pose la question pour que le 20 CRTC s'en pose... ce genre de questions. 21 1240 Donc, j'en rêve pour le prochain 22 millénaire puisque vous et moi payons en partie avec 23 nos taxes Radio-Canada et une surtaxe en s'abonnant au 24 câble de Vidéotron. Alors, pourquoi pas que cette 25 surtaxe serve aussi à financer -- et je crois même on StenoTran 344 1 aurait entendu cette idée ce soir -- serve à financer 2 l'information sur les réseaux publics. Donc, une 3 partie de l'argent de Vidéotron devrait aller 4 directement à la chaîne... la première chaîne qu'on 5 pourrait appeler de Radio-Canada. 6 1241 La SRC devrait donc être un 7 incubateur d'entreprises vidéos dans le prochain 8 millénaire -- or, ça on a le temps d'en rêver -- un peu 9 comme la vente vidéo à Méduse(ph), dans laquelle 10 j'aimerais entrer membre prochainement. Les membres 11 ont droit à des rabais et un encouragement de la 12 production régionale, et ce, en dehors de la région de 13 Montréal et de son nombrilisme. J'imagine -- et je 14 l'ai entendu d'ailleurs ce soir -- Toronto est 15 probablement l'équivalent pour le rest of Canada ce que 16 nous on vit en région avec Montréal. 17 1242 En terminant, au sujet des services 18 régionaux, d'une part, j'en profite pour féliciter les 19 journalistes jouissant d'une grande crédibilité à 20 Québec. Je parle... je pense qu'il faut le dire parce 21 que derrière une radio, derrière des ondes, il y a des 22 gens qui travaillent et qui gardent leur crédibilité. 23 C'est pas facile dans une petite communauté comme chez 24 nous, mais je pense aux Jacques Plante, Normand 25 Lacombe, Michel Lamarche et Jean-Robert Faucher, à qui StenoTran 345 1 je remets tous un trophée. Il y a le couple 2 Bovet-Lachaussée aussi que j'aime bien puisque 3 justement il y a la jeunesse qui est représentée dans 4 ce qu'ils disent, leurs pensées, leur 5 professionnalisme. Ils sont tous d'excellents 6 ambassadeurs de la radio et de la télévision 7 radio-canadienne et je dois les féliciter. 8 1243 Je vais m'éviter de critiquer ceux 9 que j'aurais le goût de le faire. J'aimerais mieux en 10 tant qu'ex-membre de la FPJQ le dire à eux-mêmes. Ils 11 se reconnaîtront ceux qui ont des passés politiques 12 pour entrer à Radio-Canada. Chacun m'a montré 13 personnellement leur professionalisme à toute épreuve 14 et leur qualité d'informateur hors pair. Donc, je veux 15 les féliciter. 16 1244 Au niveau national, c'est moins 17 évident les vedettes montantes... en tout cas, je ne 18 veux pas nommer de noms, mais ceux que je connais moi 19 sont issus de l'élite politique du temps de M. Perrin 20 Beatty. D'autre part, je peux vous confirmer qu'à 21 Québec, un des services que l'on peut offrir au reste 22 du Canada, car il y a suffisamment d'activités 23 internationales pour ce faire, c'est de produire une 24 émission hebdomadaire de vulgarisation de l'actualité 25 internationale, soit à la radio ou à la télévision, et StenoTran 346 1 de produire des documentaires diffusables sur le réseau 2 canadien. Donc... j'ai pris ça dans les bungalows(ph) 3 de la SRC à Québec. C'est des choses que j'ai 4 entendues. 5 1245 LE SECRÉTAIRE: Il faut conclure, 6 Monsieur Cloutier. 7 1246 M. CLOUTIER: Je termine... je 8 termine. Je termine et je peux le faire en anglais 9 s'il le faut pour avoir plus de temps. 10 1247 Si le bungalow déménageait et serait 11 rendu libre puisqu'il y a des rumeurs qui circulent à 12 Québec, eh bien, pourquoi pas ces locaux serviraient 13 aux producteurs indépendants comme incubateur 14 d'entreprises multimédias ou vidéos. Donc, au sujet de 15 la programmation, je trouve qu'elle devrait se 16 concentrer sur l'information nationale et 17 internationale, laisser l'éducation et la santé à 18 Télé-Québec et tout le reste aux télévisions privées, 19 surtout les téléromans, les sports, l'humour et les 20 autres émissions de type variété ou les quiz. Laissez 21 ça à l'entreprise privée. 22 1248 Concentrez-vous en faisant une bonne 23 chaîne spécialisée sur l'histoire et sur l'agriculture 24 parce que j'ai entendu beaucoup de bons commentaires en 25 anglais et en français que ça pourrait être une idée StenoTran 347 1 ça, avoir une chaîne sur l'histoire et une autre sur 2 l'agriculture. Pourquoi pas? Ces gens-là ont besoin 3 d'information partout à travers le Canada et en tant 4 qu'ancien employé d'Agriculture Canada, je pense qu'il 5 y a beaucoup d'expertise qu'on peut rendre publique par 6 les ondes publiques. 7 1249 Merci, bonne fin de journée et je 8 vais aller manger maintenant. 9 1250 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 10 Cloutier. 11 1251 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 12 plaît. 13 1252 LE SECRÉTAIRE: Est-ce que 14 M. Jean-Claude Varrete est dans la salle? 15 1253 Non. 16 1254 Nous avons déjà entendu Mme Berlyn. 17 1255 M. François Poulin? 18 1256 Non plus. 19 1257 Is Ms Norma Chyka in the room? 20 1258 No. 21 1259 Mr. Kowaluk has withdrawn. He will 22 be filing his comments in writing. 23 1260 Is Mr. Tom Bator in the room? 24 1261 No. 25 2152 StenoTran 348 1 1262 Well then, I will invite Mr. Thomas 2 Fininger from the Quebec Literary and Historical 3 Society. 4 PRÉSENTATION / PRESENTATION 5 1263 MR. FININGER: Merci. 6 1264 Bonsoir, Madame la Présidente, 7 Monsieur le Secrétaire. 8 1265 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir. 9 1266 MR. FININGER: My name is Thomas 10 Fininger and I am the Secretary of the Literary and 11 Historical Society of Quebec. I am here to speak on 12 behalf of the Society, having been delegated by the 13 Society's President, Mr. David Blair. 14 1267 By way of introduction, the Literary 15 and Historical Society of Quebec is Canada's oldest 16 learned society. It was founded in 1824 by Lord 17 Dalhousie and this year celebrates its 175th birthday. 18 It has occupied the same rooms in Le Vieux Québec for 19 the past 131 years. 20 1268 My presentation will probably be the 21 briefest of these audiences and it deals exclusively 22 with radio. I shall not touch upon television. 23 1269 I have but two points to make. 24 Number one: CBC radio in English is essential to the 25 anglophone community of the Quebec City area. This StenoTran 349 1 small community, about 1.6 per cent of the region's 2 total population, depends on CBC and the Quebec 3 community network to announce its cultural activities. 4 Without this community voice, many of our services used 5 by anglophones and francophones alike would be in 6 peril. 7 1270 The second point: The Literary and 8 Historical Society of Quebec wishes to express its 9 absolute opposition to any advertising whatsoever on 10 CBC radio or the radio SRC. 11 1271 Thank you very much. Mille mercis. 12 1272 THE CHAIRPERSON: Thank you very 13 much, Mr. Fininger. 14 1273 Monsieur le Secrétaire, s'il vous 15 plaît. 16 1274 THE SECRETARY: I take it that 17 Mr. Rodney Clark is not in the room either? 18 1275 Okay. 19 1276 Cela termine la liste des gens qui 20 devaient faire des présentations et donc je remets la 21 parole aux représentants de la Société Radio-Canada: 22 M. André Poirier et Mme Patricia Pleszczynska. 23 2155 24 1277 LA PRÉSIDENTE: Bonsoir, Monsieur 25 Poirier, et bonsoir, Madame Pleszczynska. StenoTran 350 1 RÉPLIQUE / REPLY 2 1278 M. POIRIER: Bonsoir, Madame la 3 Vice-Présidente. 4 1279 Permettez-moi de réserver nos 5 commentaires concernant la présentation de M. Serge 6 Ollu de la compagnie Sterling(ph). Nous pouvons vous 7 assurer que nous y donnerons un suivi immédiat. 8 1280 Nous avons écouté avec beaucoup 9 d'attention les interventions et les témoignages 10 exprimés aujourd'hui. Plusieurs nous ont sincèrement 11 touchés. Nous avons eu droit à une pluralité 12 d'opinions, tant des représentants des associations que 13 de nos concitoyens et concitoyennes. Cela ne peut que 14 nous motiver et nous encourager à continuer d'améliorer 15 notre service à tous les Canadiens et Canadiennes. 16 1281 Enfin, nous tenons à remercier le 17 Conseil de la radiodiffusion canadienne d'avoir choisi 18 notre capitale pour tenir ses audiences au Québec. 19 Merci. 20 2156 21 1282 Mme PLESZCZYNSKA: Madame Wylie, merci 22 encore une fois de nous avoir accordé la parole. 23 1283 En tant que directrice de la radio et 24 au nom de mes collègues de la télévision anglaise, je 25 désire remercier tous ceux qui ont pris le temps de StenoTran 351 1 préparer des mémoires et de venir parler de nous et de 2 notre travail. 3 1284 Our listeners and viewers are very 4 important to us and all their views are valuable. We 5 thank them for their candour, their eloquence and their 6 passion. We will be following up with those who have 7 expressed specific concerns or who presented specific 8 suggestions for improving the service we provide to 9 Canadians. 10 1285 On behalf of all my colleagues at 11 CBC, merci. Thank you. 12 1286 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 13 Poirier. Thank you, Ms Pleszczynska. 14 1287 Voilà qui termine la soirée. Nous 15 tenons à remercier tous ceux qui ont répondu à notre 16 invitation et qui ont participé à cette consultation et 17 nous vous rappelons que toutes les interventions ont 18 été transcrites et qu'elles feront partie intégrante du 19 dossier lors de l'audience du 25 mai. 20 1288 We do wish to thank everyone who has 21 answered our invitation and has made a presentation 22 before us this evening. We remind participants that 23 there will be a transcript of their presentations and 24 that such transcript will form an integral part of the 25 proceeding in May. StenoTran 352 1 1289 Thank you to all and have a nice end 2 of evening. Bonsoir à tous et bonne fin de soirée en 3 ce 17 mars. 4 --- Whereupon the consultation adjourned at 2200/ 5 Le consultation est ajournée à 2200 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
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