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TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND TELECOMMUNICATIONS COMMISSION SUJET / SUBJECT: AUDIENCE PUBLIQUE SUR LES SERVICES SPÉCIALISÉS DE LANGUE FRANÇAISE / PUBLIC HEARING ON FRENCH-LANGUAGE SPECIALTY SERVICES TENUE À: HELD AT: Complexe Guy-Fravreau Guy-Favreau Complex Centre de conférence Conference Centre Salle des Saules Des saules Room Montréal (Québec) Montreal, Quebec Le 8 décembre 1998 December 8, 1998 Volume 2 tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668 Transcripts In order to meet the requirements of the Official Languages Act, transcripts of proceedings before the Commission will be bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members and staff attending the public hearings, and the Table of Contents. However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the public hearing. Transcription Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience publique ainsi que la table des matières. Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience publique. tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668 Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Canadian Radio-television and Telecommunications Commission Transcription / Transcript Audience publique / Public hearing Services spécialisés de langue française / French-Language Specialty Services DEVANT / BEFORE: Françoise Bertrand Présidente / Chairperson Présidente du Conseil / Chairperson of the Commission Andrée Wylie Conseillère / Commissioner Vice-présidente, radiodiffusion / Vice- Chairperson, Broadcasting Joan Pennefather Conseillère / Commissioner Andrew Cardozo Conseiller / Commissioner Jean-Marc Demers Conseiller / Commissioner AUSSI PRÉSENTS / ALSO PRESENT: Tony Lacombe Responsable de la tenue de l'audience / Hearing Coordinator Donald Rhéaume Conseiller juridique / Legal Counsel Lyne Lafrance Gérante de l'audience / Hearing Manager Lucie Audet/ Secrétaires / Secretaries Lyne Lafrance TENUE À: HELD AT: Complexe Guy-Fravreau Guy-Favreau Complex Centre de conférence Conference Centre Salle des Saules Des saules Room Montréal (Québec) Montreal, Quebec Le 8 décembre 1998 December 8, 1998 Volume 2 tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668 TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES PAGE Demande par / Application by: Les Réseaux Premier Choix 394 Groupe TVA, Serdy Direct, Cinar Films et 486 Télémédia Communications Radiomutuel et HGTV Canada Inc. 567 Corporation de Communications Alliance 650 (Atlantis Alliance Communication Inc.) et Réseaux Premier Choix Société Radio-Canada, Bell Satellite Service et 713 Office national du film tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668 393 1 Montréal (Québec) / Montreal, Quebec 2 --- L'audience reprend le mardi 8 décembre 1998 3 à 0830 / Upon resuming on Tuesday, 4 December 8, 1998, at 0830 5 1664 LA PRÉSIDENTE: Bonjour tout le 6 monde. Nous reprenons les audiences. 7 1665 Je demanderais à Mme la Secrétaire, Mme 8 Audet, de nous présenter la prochaine requérante, s'il 9 vous plaît. 10 1666 Mme AUDET: Merci, Madame la 11 Présidente. 12 1667 Au menu ce matin, à l'article 5, nous 13 entendrons la demande de La Chaîne gourmande, 14 c'est-à-dire une demande présentée par Les Réseaux 15 Premier Choix en vue d'obtenir une licence nationale de 16 service spécialisé de télévision de langue française 17 distribué par satellite aux entreprises de 18 distribution. Le service offrirait une programmation 19 consacrée aux plaisirs de la table et de la 20 gastronomie. 21 1668 La requérante demande un double 22 statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de 23 0,45 $ par abonné lorsque le service est distribué au 24 service de base. 25 1669 Pour la requérante, M. André Bureau, StenoTran 394 1 Mme Johanne Champoux, Me Sophie Émond, M. Michel Houle, 2 Mme Jocelyne Lavoie, M. Pierre Roy, Mme Johanne 3 St-Laurent et M. René-Luc Blaquière. 4 DEMANDE / APPLICATION 5 1670 M. ROY: Merci. 6 1671 Madame la Présidente, Mesdames et 7 Messieurs les Conseillers, je suis Pierre Roy, 8 président et chef de la direction de Les Réseaux 9 Premier Choix. À mes côtés aujourd'hui, en commençant 10 à ma droite, Mme Johanne Saint-Laurent, 11 vice-présidente, Administration et Finances des Réseaux 12 Premier Choix; à ma gauche, Michel Houle, consultant; à 13 sa gauche, M. René-Luc Blaquière, président de notre 14 comité d'experts. 15 1672 Derrière moi, de gauche à droite, 16 Mme Jocelyne Lavoie, vice-présidente, Recherche et 17 Développement des Réseaux Premier Choix; M. André 18 Bureau, président et chef de la direction du Groupe de 19 radiodiffusion Astral; Mme Johanne Champoux, 20 vice-présidente des ventes des Réseaux Premier Choix; 21 et Mme Sophie Émond, notre conseiller juridique de la 22 firme Heenan Blaikie. 23 1673 À la table latérale, de droite à 24 gauche: Mme Françoise Kayler, critique de restauration 25 très connue et appréciée; M. Jean-Paul Grappe, chef StenoTran 395 1 cuisinier émérite et professeur; Mme Yolande Labrie, 2 présidente des Cercles de Fermières du Québec; et Mme 3 Rollande Desbois, professeur de cuisine et journaliste 4 en gastronomie, tous membres de notre comité 5 consultatif d'experts, ainsi que MM. René Pelletier des 6 Sondages Baromètres et Jacques Dorion de Carat 7 Stratégem. 8 1674 Nous sommes ravis, Madame la 9 Présidente, de l'occasion qui nous est offerte 10 d'exposer de vive voix devant le Conseil les grandes 11 lignes de notre demande pour le service spécialisé La 12 Chaîne gourmande, un service qui se consacrera 13 entièrement à la gastronomie, aux plaisirs de la table 14 et à l'art culinaire et qui abordera les dimensions 15 sociologiques et culturelles de l'alimentation. 16 1675 Service à fort contenu canadien et à 17 fort contenu régional également, La Chaîne gourmande se 18 veut un reflet actif de la passion des Québécois pour 19 les plaisirs de la table, comme de leur curiosité pour 20 tout ce qui touche à l'alimentation en général. 21 1676 Notre objectif est ambitieux puisque 22 nous voulons faire de La Chaîne gourmande la référence 23 télévisuelle incontournable en la matière. Nous 24 voulons qu'elle devienne une source indispensable 25 d'information qui réponde aux problématiques StenoTran 396 1 d'alimentation extrêmement diverses auxquelles sont 2 confrontés différents segments de la population. 3 1677 Nous voulons aussi qu'elle soit un 4 lieu de découverte de tout ce qui se situe en amont et 5 en aval de l'alimentation quotidienne; de la production 6 et de la transformation des aliments à l'agro-tourisme, 7 en passant par des reportages sur les différents 8 métiers qui lui sont associés. 9 1678 Cette vision large et généreuse, 10 Madame la Présidente, elle nous a été suggérée par nos 11 études de marché, mais aussi par la contribution 12 exceptionnelle qu'un comité d'experts réputés a 13 apportée à l'élaboration du concept et de la 14 programmation de La Chaîne gourmande. 15 1679 Ce comité était présidé par M. 16 René-Luc Blaquière qui, jusqu'à tout récemment et 17 pendant plus de 30 ans, a occupé des postes de 18 direction au sein de l'Institut de Tourisme et 19 d'Hôtellerie du Québec, en plus d'être récipiendaire du 20 Grand Prix National de la Gastronomie Québécoise en 21 1997. 22 1680 Pour accomplir sa tâche, il s'est 23 entouré de plusieurs membres, présidente ou directeur 24 d'associations, coordinatrice de réseaux d'hôtellerie, 25 professeurs, chefs de cuisine, journalistes et StenoTran 397 1 critiques gastronomiques, dont certains, que j'ai déjà 2 eu l'occasion de vous présenter, nous accompagnent 3 aujourd'hui. 4 1681 Ces experts nous ont fourni plusieurs 5 indicateurs qui permettent d'entrevoir une demande 6 importante et incontestable pour La Chaîne gourmande. 7 Je vais demander au président du comité, M. Blaquière, 8 d'exposer lui-même ces indicateurs. 9 1682 Monsieur Blaquière. 10 1683 M. BLAQUIÈRE: Merci, Monsieur Roy. 11 1684 Une toute première raison qui 12 justifie, Madame la Présidente, la création d'une 13 Chaîne gourmande est le fait que s'alimenter est un 14 besoin fondamental de l'homme. C'est une activité qui 15 nous mobilise trois fois par jour, 365 jours par année, 16 et face à laquelle nous sommes tous, peu ou prou, à la 17 recherche constante de nouveautés, de découvertes et 18 surtout de variations. 19 1685 C'est aussi une activité qui a partie 20 liée avec la santé et le plaisir de vivre. Une 21 activité qui, bien qu'universelle et permanente, nous 22 sollicite différemment selon les aléas et les 23 circonstances de la vie. 24 1686 Dans ce contexte, la possibilité 25 d'avoir accès à un service spécialisé qui se consacre à StenoTran 398 1 l'alimentation et qui aura tout loisir d'aborder une 2 grande diversité de problématiques devrait permettre à 3 une très vaste proportion de la population de trouver 4 des réponses concrètes, d'assurer des informations 5 utiles et d'acquérir des savoirs pratiques susceptibles 6 de les aider à négocier leur relation à l'alimentation. 7 1687 Créer un tel service, c'est non 8 seulement répondre à un besoin que la télévision 9 généraliste ne peut que très imparfaitement assouvir, 10 mais c'est ouvrir de nouveaux horizons et susciter une 11 réflexion qui est approfondie sur la relation étroite 12 qui existe entre l'alimentation et la santé, 13 l'alimentation et la qualité de vie, l'alimentation et 14 le plaisir des sens. 15 1688 Les Québécois francophones, qui 16 s'inscrivent aux confins des affluences françaises et 17 américaines, occupent en matière de culture une 18 position unique en Amérique du Nord. Comme il est 19 reconnu que la cuisine et l'alimentation sont des 20 éléments pivots de toute approche anthropologique de la 21 culture, cette spécificité culturelle se traduit au 22 niveau des habitudes alimentaires comme des 23 connotations symboliques qui y sont associées. 24 1689 À la lumière de mon expérience, je 25 peux affirmer que les Québécois témoignent d'une StenoTran 399 1 curiosité et d'une ouverture particulières à l'endroit 2 des cuisines de diverses origines et qu'ils font preuve 3 d'une créativité remarquable dans le développement et 4 le raffinement de leur propre cuisine locale et 5 régionale. 6 1690 En outre, les francophones de ce pays 7 ont établi un rapport positif et valorisé à la 8 nourriture. Manger, c'est perçu comme une activité 9 conviviale, une occasion d'échange, de fête et de 10 réjouissance. 11 1691 Nord-Américains d'ascendance latine, 12 nous goûtons le plaisir sensuel de manger et de boire, 13 de traduire en mots des sensations qui nous agitent, de 14 découvrir et d'apprécier de nouvelles saveurs. 15 1692 Mais nous n'avons pas que notre 16 expérience et notre passion comme témoignage. Nos 17 recherches concrètes sur le terrain laissent aussi 18 entrevoir une demande importante et incontestable pour 19 un service comme La Chaîne gourmande. 20 1693 À cet égard, permettez-moi, Madame la 21 Présidente, de fournir quelques données à cet appui: 22 1694 - Premièrement, nos recherches 23 démontrent que les Québécois consacrent à 24 l'alimentation plus de 19 pour cent des dépenses du 25 ménage, un pourcentage qui est sensiblement supérieur à StenoTran 400 1 celui que l'on constate au Canada anglais; 2 1695 - Deuxièmement, au Québec, en 1995, 3 plus de 5 milliards de dollars se sont dépensés dans le 4 secteur de la restauration, un secteur qui permet, soit 5 dit en passant, de donner accès à plus de 80 cuisines 6 nationales, régionales ou ethniques différentes; 7 1696 - Troisièmement, il se vend au Québec 8 plus de 700 000 copies par mois de magazines québécois 9 qui traitent majoritairement ou exclusivement 10 d'alimentation ou des plaisirs de la table. Il 11 faudrait ajouter à ce chiffre déjà impressionnant tous 12 les magazines européens, canadiens et américains 13 également accessibles; 14 1697 - Quatrièmement, je voudrais 15 souligner que depuis quelques années le secteur 16 agro-touristique québécois est en pleine expansion avec 17 le développement des circuits gastronomiques, l'essor 18 des tables champêtres, la multiplication des concours 19 internationaux de haut niveau en cuisine, en 20 sommellerie et en service de table, ainsi que 21 l'apparition d'une multitude d'économusées et de 22 festivals reliés à l'alimentation; 23 1698 - Cinquièmement, le fait que plus de 24 250 ouvrages de langue française touchant 25 l'alimentation et la cuisine aient été lancés et StenoTran 401 1 distribués dans les librairies québécoises au cours des 2 18 derniers mois. À la Bibliothèque nationale du 3 Québec, dépositaire du dépôt légal, les ouvrages 4 relatifs à l'alimentation et aux plaisirs de la table 5 occupent plus d'espace que les ouvrages consacrés aux 6 sports et aux loisirs réunis; 7 1699 - Enfin, le fait qu'il existe 8 actuellement au Québec 21 institutions publiques 9 d'enseignement accréditées par le ministère de 10 l'Éducation, 9 écoles privées non accréditées et une 11 quinzaine d'organismes qui dispensent de façon 12 régulière des cours structurés en matière 13 d'alimentation, de sommellerie, de restauration et de 14 gestion hôtelière. 15 1700 Je voudrais aussi insister sur le 16 fait que près de 400 000 personnes travaillent 17 quotidiennement dans l'industrie bioalimentaire au 18 Québec, un secteur dont le volume d'activités avoisine 19 les 120 milliards de dollars. 20 1701 Tous ces indicateurs convergent pour 21 démontrer l'intérêt exceptionnellement élevé que les 22 Québécois portent à l'alimentation comme telle mais 23 aussi aux cours, aux magazines, aux livres et aux 24 émissions qui leur permettent d'approfondir leurs 25 connaissances sur l'art culinaire et les arts de la StenoTran 402 1 table. 2 1702 Tous les membres de mon comité sont 3 convaincus que si une chaîne spécialisée, solidement 4 enracinée dans la réalité culturelle, sociale et 5 économique d'ici, leur propose un contenu informatif et 6 attrayant comme La Chaîne gourmande se propose de le 7 faire, le public sera au rendez-vous. J'ai d'ailleurs 8 personnellement assisté à plusieurs entrevues de groupe 9 visant à mesurer l'attrait de La Chaîne gourmande 10 auprès du public d'ici et je puis vous assurer, Madame 11 la Présidente, que les personnes interrogées 12 témoignaient de beaucoup d'enthousiasme pour le contenu 13 de la programmation qui leur était proposé. 14 1703 M. ROY: La programmation que propose 15 La Chaîne gourmande, Madame la Présidente, se veut à 16 l'écoute aussi bien des avis de notre comité d'experts 17 que des attentes exprimées par le public. C'est 18 pourquoi La Chaîne gourmande accordera une place de 19 choix aux émissions invitant aux sorties en famille 20 comme à celles conviant à la découverte des cuisines 21 régionales et des circuits gastronomiques. 22 1704 La Chaîne gourmande offrira également 23 l'occasion de remonter la chaîne bioalimentaire de la 24 consommation vers la production; de découvrir que se 25 réalisent au Québec des cultures et des élevages StenoTran 403 1 extrêmement variés et souvent inattendus; d'apprivoiser 2 les mille et une étapes qui s'interposent entre les 3 plantes et animaux qui servent de base à l'alimentation 4 et le produit fini qui se retrouve dans nos assiettes. 5 1705 L'émission pivot de notre 6 programmation sera "Le Québec gourmand", un magazine 7 quotidien d'une durée de deux heures réalisé à partir 8 d'un car de reportage qui sillonnera en permanence 9 toutes les régions du Québec. 10 1706 Ce magazine informera sur les 11 éléments de l'actualité et présentera des entrevues 12 avec des gens qui pratiquent différents métiers 13 associés à la restauration et à l'alimentation, que ce 14 soit le chocolatier, le critique gastronomique, le 15 viticulteur, le chef d'entreprise, l'éleveur de bison, 16 l'épicier ou le cultivateur de canneberges. 17 1707 Grâce au car de reportage qui 18 parcourra le Québec et les régions limitrophes, le 19 public découvrira la richesse des circuits 20 gastronomiques ainsi que les nombreux festivals et 21 manifestations qui se déroulent à l'étendue du 22 territoire, comme le Festival beauceron de l'érable, 23 les Fêtes gourmandes, le Festival du gibier de 24 Trois-Rivières, la Moisson du Roy de 25 Saint-Jean-Port-Joli, la Fête des joues rouges de StenoTran 404 1 Sept-Îles, le Festival des Gourmands d'Asbestos, la 2 Fête des vendanges de Magog-Orford, le Festival de la 3 truite de Saint-Philémon, le Festival du homard de 4 Grande-Entrée aux Îles-de-la-Madeleine. 5 1708 Diverses chroniques et reportages 6 fourniront des conseils nutritionnels, des trucs 7 pratiques, des éclaircissements sur l'origine de 8 certaines expressions culinaires, des anecdotes 9 historiques ainsi que des aperçus sur le domaine, 10 extrêmement dynamique au Québec, de l'édition de livres 11 et de périodiques de cuisine. 12 1709 Les grands magazines de milieu de 13 soirée inviteront les téléspectateurs à mieux connaître 14 les grandes tables du Québec et les grands chefs qui 15 les animent. L'extraordinaire richesse de la cuisine 16 régionale et locale du Québec sera ainsi mise en 17 valeur. 18 1710 D'autres émissions seront consacrées 19 à la cuisine santé, aux trucs pour cuisiner quand on 20 vit seul, à l'initiation des jeunes aux plaisirs de la 21 table, à la confection de repas appropriés aux 22 différentes fêtes qui ponctuent les saisons. 23 1711 D'autres encore s'intéresseront aux 24 différentes cuisines ethniques qui se pratiquent ici, 25 en accordant une attention particulière à leur StenoTran 405 1 dimension culturelle, historique et humaine. 2 1712 Finalement, des séries sur la cuisine 3 en provenance de France ou d'Italie, des documentaires 4 internationaux sur les grands chefs et autres 5 personnalités, sur l'histoire des épices ou sur les 6 grands circuits gastronomiques européens compléteront 7 notre programmation. 8 1713 De plus, La Chaîne gourmande a conclu 9 une entente avec l'Institut de Tourisme et d'Hôtellerie 10 du Québec qui permettra à cette institution 11 d'enseignement de grande réputation d'offrir jusqu'à 12 deux heures de programmation quotidienne à l'intention 13 des professionnels comme du grand public. Bref, rien 14 de ce qui concerne l'alimentation ne sera étranger à La 15 Chaîne gourmande. 16 1714 Pour vous donner un aperçu, forcément 17 partiel et incomplet, de cette grande diversité de 18 programmation, permettez-nous, Madame la Présidente, de 19 présenter le court vidéo qui suit. 20 --- Présentation vidéo / Video presentation 21 1715 M. ROY: Les émissions canadiennes 22 occuperont la part du lion de la programmation de La 23 Chaîne gourmande puisque nous y consacrerons au moins 24 65 pour cent de la journée de radiodiffusion et au 25 moins 55 pour cent de la période de radiodiffusion en StenoTran 406 1 soirée. 2 1716 La Chaîne gourmande s'engage 3 également à consacrer aux dépenses de programmation 4 canadienne, au cours de sa période de licence, au moins 5 40 pour cent de ses recettes annuelles brutes, ce qui 6 devrait se traduire par des déboursés totaux de plus de 7 38 millions de dollars. 8 1717 Au moins 75 pour cent de nos dépenses 9 d'acquisition de droits d'émissions canadiennes seront 10 consacrées au financement d'émissions originales. La 11 Chaîne gourmande acquerra en outre la totalité de ses 12 émissions canadiennes auprès des producteurs et de 13 distributeurs indépendants canadiens. 14 1718 Les Réseaux Premier Choix permettront 15 à son nouveau service de bénéficier de l'expertise 16 importante que nous avons acquise au fil des ans dans 17 la gestion, la programmation, la promotion et le 18 marketing de services spécialisés de langue française, 19 qui comptent parmi les plus populaires et les plus 20 appréciés des téléspectateurs québécois. 21 1719 Compte tenu de sa thématique, comme 22 des caractéristiques des publics cibles que nos études 23 de marché laissent entrevoir, nous estimons que La 24 Chaîne gourmande constituera un véhicule privilégié et 25 stratégique pour une gamme étendue d'annonceurs et de StenoTran 407 1 commanditaires. 2 1720 Nous espérons vous avoir convaincus 3 que l'attribution d'une licence à La Chaîne gourmande 4 nous permettrait de répondre à l'intérêt manifeste que 5 les Québécois et les Canadiens de langue et de culture 6 françaises portent à l'alimentation et aux plaisirs de 7 la table. 8 1721 La Chaîne gourmande contribuerait à 9 la diversification de la programmation de haute qualité 10 offerte aux téléspectateurs de langue française, et ce, 11 grâce à sa thématique particulière comme à sa volonté 12 de couvrir l'ensemble des régions du Québec. 13 1722 Par ailleurs, La Chaîne gourmande va 14 stimuler de façon non négligeable le développement de 15 l'agro-tourisme, de la restauration, de l'hôtellerie et 16 de l'ensemble de l'industrie bioalimentaire québécoise. 17 1723 Enfin, elle contribuerait à 18 l'amélioration de la qualité de vie et du mieux-être 19 collectif de groupes de téléspectateurs en situation 20 sociale et familiale diverses. Elle les inviterait à 21 approfondir la relation entre cuisine et santé, entre 22 nourriture et plaisir des sens. 23 1724 Pour ce qui est de la requérante, Les 24 Réseaux Premier Choix, elle offre, selon nous, au 25 Conseil des garanties maintes fois démontrées quant au StenoTran 408 1 respect de ses engagements et de ses promesses de 2 réalisation. 3 1725 Pour toutes ces raisons, nous 4 espérons que le Conseil voudra bien accorder à La 5 Chaîne gourmande une licence. Merci. 6 1726 LA PRÉSIDENTE: Merci de nous avoir 7 mis en appétit. Pour nous rassasier, je vous confie à 8 M. le Conseiller Demers. 9 1727 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame la 10 Présidente. 11 1728 Bonjour, mesdames, messieurs. Les 12 points que j'entends toucher sont les dépenses de 13 programmation, la programmation elle-même, la 14 distribution et l'adhésion, la concentration de 15 propriété. 16 1729 Je commencerai peut-être, d'une 17 certaine façon, par une question assez générale. Vous 18 avez utilisé ce matin quelquefois le mot "santé" et 19 dans la documentation on y voit certaines références. 20 Pouvez-vous situer votre demande dans le contexte de la 21 santé, c'est-à-dire qu'est-ce que vous poursuivez comme 22 point de vue de santé dans cette chaîne dite 23 alimentaire? 24 1730 M. ROY: Je pense que ce qu'on 25 poursuit comme objectif général, c'est plus un objectif StenoTran 409 1 de saine alimentation, de meilleures connaissances de 2 ce que l'alimentation en général peut nous apporter et 3 comment une alimentation équilibrée peut mieux nous 4 servir comme personnes. 5 1731 Je demanderais peut-être à 6 M. Blaquière, qui a une longue expérience de ce 7 secteur, de nous donner une vision beaucoup plus 8 détaillée, beaucoup plus experte en la matière. 9 1732 M. BLAQUIÈRE: D'ailleurs, 10 l'alimentation santé, on l'a placée comme terme, si 11 vous voulez, plus populaire au niveau de la 12 compréhension. Pour nous, une alimentation santé, 13 c'est plus une meilleure compréhension d'utilisation 14 des produits, une plus saine alimentation à l'intérieur 15 de tout ce qui est offert actuellement au public et aux 16 consommateurs. 17 1733 Il ne s'agit pas, bien sûr, de le 18 traiter de façon médicale sur cet aspect. Ce que nous 19 voulons dans la cuisine santé, l'alimentation santé, 20 c'est plus pouvoir établir auprès des gens une 21 alimentation qui réponde plus aux besoins de tous les 22 jours, dépendant de leur situation, dépendant du 23 contexte dans lequel ils sont placés. 24 1734 Pour une mère de famille 25 monoparentale, une personne âgée, une famille même, StenoTran 410 1 l'utilisation des restes, c'est une alimentation santé 2 aussi. C'est dans ce contexte-là que le terme a été 3 placé parce que c'est aussi important de bien apprendre 4 aux gens comment utiliser les produits, comment les 5 développer, comment les réutiliser que tout simplement 6 les avoir sur une tablette et les inciter à les 7 acheter. 8 1735 Je pense que ça répond à la question. 9 1736 CONSEILLER DEMERS: Merci. 10 Justement, vous venez de faire allusion à une partie de 11 la population qui est économiquement moins forte que 12 l'autre sur l'alimentation. Est-ce que justement, de 13 ce côté-là, les gens qui ont moins la chance d'être 14 gastronomes pour des raisons économiques vont se voir 15 dans votre projet? 16 1737 M. ROY: Je pense qu'aucun public ne 17 sera négligé et je pense qu'on y faisait référence même 18 dans le texte de présentation. On parle des plaisirs 19 de la table, on parle de la gastronomie, mais on parle 20 aussi de la cuisine au quotidien, on parle aussi des 21 enfants qui ont à apprendre à bien se nourrir, on pense 22 aux personnes âgées. 23 1738 Justement le but et l'existence même 24 d'une chaîne gourmande, c'est de couvrir dans toutes 25 ses facettes, de façon beaucoup plus complète qu'une StenoTran 411 1 seule émission pourrait se le permettre, tous les 2 volets qui concernent l'alimentation pour différents 3 groupes d'âge, différents groupes socio-économiques de 4 la société. 5 1739 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur 6 Roy. 7 1740 Je vais aller tout de suite, je 8 pense, aux dépenses en programmation. Vous y avez fait 9 référence durant votre présentation en indiquant que 10 vous pourriez consacrer 4 900 000 $ en dépenses de 11 programmation canadienne au cours de la seconde année; 12 et par la suite 40 pour cent. À ce sujet-là, vous vous 13 engagez à traiter tous les producteurs et distributeurs 14 canadiens sur un pied d'égalité et d'une façon non 15 discriminatoire. 16 1741 Pouvez-vous expliquer de quelle façon 17 ces producteurs indépendants auront accès au Fonds de 18 production? Quels sont vos critères? 19 1742 M. ROY: Généralement, il y a deux 20 façons de procéder avec les producteurs. 21 1743 À partir des objectifs de 22 programmation, on va ce qu'on appelle en appel de 23 projets. Entre autres, on parle ici d'une émission 24 quotidienne de deux heures qui va parcourir toutes les 25 régions du Québec. Alors on va s'adresser à un certain StenoTran 412 1 nombre de producteurs qui, selon nous, répondent aux 2 critères pour accomplir une telle production et on va 3 leur demander de nous soumettre un projet avec un 4 budget et comment ils entendent procéder. 5 1744 À la lumière de ce qu'ils nous auront 6 proposé, nous allons retenir la proposition qui nous 7 semble le plus en accord avec nos objectifs de 8 programmation. C'est une façon de procéder. 9 1745 Il y a aussi l'autre façon où on 10 reçoit des projets spontanés qui nous viennent de ces 11 producteurs indépendants et qui connaissent l'existence 12 de La Chaîne gourmande, qui connaissent ses objectifs 13 de programmation et qui peuvent nous soumettre, d'une 14 façon spontanée, des projets spécifiques qui pourront 15 être retenus dans le cadre de notre programmation, d'un 16 équilibre général de la programmation. 17 1746 C'est la façon qu'on utilise 18 actuellement dans nos différentes chaînes déjà 19 existantes et qui est, je crois, à la grande 20 satisfaction des producteurs indépendants avec lesquels 21 nous travaillons. 22 1747 Cent pour cent de cette programmation 23 sera confiée au secteur indépendant. C'est une culture 24 à l'intérieur des Réseaux Premier Choix; nous 25 transigeons toujours avec des producteurs indépendants. StenoTran 413 1 Cette relation harmonieuse s'est développée au cours 2 des années et on entend la perpétuer dans nos nouvelles 3 demandes. 4 1748 CONSEILLER DEMERS: C'est indiqué 5 dans votre demande que vous allez acquérir des 6 émissions de producteurs associés ou affiliés à vos 7 actionnaires? 8 1749 M. ROY: Non. 9 1750 CONSEILLER DEMERS: Non? Il n'y a 10 aucun pourcentage qui sera acquis de producteurs 11 associés ou affiliés à vos actionnaires? 12 1751 M. ROY: Non. Dans notre demande, de 13 toute façon, dans Les Réseaux Premier Choix il n'y a 14 aucun producteur associé ou affilié qui fait partie de 15 notre demande et nous avons l'intention de ne confier 16 aucun pourcentage de cette programmation à des 17 producteurs qui pourraient être affiliés ou associés, 18 que nous n'avons pas pour l'instant. 19 1752 La définition de "producteur 20 indépendant" que nous utilisons est celle de l'APFTQ, 21 qui donne comme seuil 33 1/3 pour cent. Au-delà de ce 22 seuil-là, un producteur n'est plus considéré 23 indépendant si ce pourcentage est détenu par un 24 diffuseur. Et d'aucune façon, dans la demande 25 actuelle, il n'y a de producteur affilié. StenoTran 414 1 1753 CONSEILLER DEMERS: Un autre aspect 2 un peu différent: Vous avez fait allusion dans la 3 présentation au fait que la télévision conventionnelle 4 pouvait couvrir... peut-être que "mal" est un grand 5 mot, mais pouvait couvrir le secteur d'alimentation 6 d'une façon qui est différente de votre projet. 7 1754 Pourriez-vous expliquer comment vos 8 émissions sont différentes? Vous y avez fait quelque 9 allusion durant votre présentation, mais pouvez-vous 10 cibler cette partie-là en particulier? 11 1755 M. ROY: Je pense qu'on ne peut pas 12 renier le fait que les chaînes conventionnelles, les 13 diffuseurs conventionnels comme des chaînes 14 spécialisées ont, à l'intérieur de leur programmation, 15 une ou deux émissions qui couvrent la cuisine. La 16 plupart du temps, ces émissions prennent la forme de 17 recettes en studio avec un chef. Donc c'est une façon, 18 je dirais, minimale d'aborder ces questions-là. 19 1756 La raison d'être de La Chaîne 20 gourmande est beaucoup plus large parce qu'elle 21 s'intéresse non seulement à la recette mais à tout son 22 processus à partir de sa culture, de sa fabrication, du 23 processus de production, les recettes, la gastronomie, 24 l'art de la table. Donc on va d'une façon beaucoup 25 plus exhaustive dans tous les volets agro-alimentaires, StenoTran 415 1 bioalimentaires, agro-touristiques, à travers les 2 ethnies, les régions. Donc on élabore la programmation 3 d'une façon très exhaustive. 4 1757 Je pourrais faire un peu un 5 parallèle: La présence d'émissions pour enfants chez 6 les chaînes conventionnelles et surtout publiques il y 7 a quelques années n'a pas empêché Canal Famille de voir 8 le jour et d'exister et de prendre sa place à côté des 9 chaînes déjà existantes. 10 1758 Alors on pense que le nombre, la 11 quantité, la profondeur de notre programmation vont 12 faire en sorte que jamais on ne pourra dire qu'elle 13 vient prendre la place ou répéter ce qui existe déjà en 14 ondes ou qui pourrait être accordé. 15 1759 Mme LAVOIE: Si je peux me permettre 16 d'ajouter, on a fait l'exercice justement de 17 répertorier dans l'ensemble de l'offre francophone au 18 Québec les émissions qui pouvaient être associées à La 19 Chaîne gourmande et, en fait, on en décompte au maximum 20 sept ou huit; si je considère la période soirée, c'est 21 uniquement deux, dont une qui touche une de nos 22 chaînes. 23 1760 Je pense que l'offre est restreinte 24 et la preuve est faite par le décompte et la 25 fréquentation, surtout des émissions qui se font de StenoTran 416 1 jour dans des périodes qui ne sont pas accessibles à 2 tous. 3 1761 M. ROY: M. Blaquière va ajouter. 4 1762 M. BLAQUIÈRE: Permettez-moi aussi de 5 conclure, si vous voulez bien, sur le fait que la 6 présentation d'une émission à caractère culinaire, pour 7 l'auditeur, c'est un spectacle d'une certaine façon 8 parce que très rapidement il faut découler à travers 9 toute la recette, on saute même, dans certains cas, 10 très souvent des étapes et c'en est rendu à un point 11 tel que, dans plusieurs cas, c'est même tellement 12 vulgarisé qu'il n'y a plus moyen de refaire cette 13 recette-là. 14 1763 Lorsqu'on veut montrer quelque chose 15 à quelqu'un, il faut partir de la source, il faut aller 16 au début de la chaîne. C'est l'intention de La Chaîne 17 gourmande de, d'abord, avant d'arriver avec des 18 nouveaux produits, bien faire comprendre d'où provient 19 ce produit, de partir du tout début de la chaîne, que 20 ce soit bioalimentaire, que ce soit élevage, culture, 21 pêcheries, et après ça de remonter jusque dans 22 l'assiette. Déjà là, c'est une formation très 23 importante auprès de l'auditeur qui est intéressé et, 24 deuxièmement, ça vous permet aussi d'aller au fond de 25 la nature même de votre émission, de ce que vous voulez StenoTran 417 1 faire, le message que vous voulez faire passer. Je 2 pense que ça, c'est important dans le contexte actuel. 3 1764 CONSEILLER DEMERS: Donc, si je 4 comprends bien, toutes vos émissions seraient 5 présentées de cette façon-là et donc, en conséquence, 6 différentes de la façon dont elles peuvent être 7 présentées sur d'autres réseaux. 8 1765 M. ROY: Entre autres, le fait de 9 parcourir le Québec, de s'installer pendant une semaine 10 donnée à l'occasion d'un festival ou d'un événement ou 11 d'une "saisonnalité" à travers les régions du Québec, 12 c'est déjà une grande différence et c'est une des 13 émissions fortes dans notre grille. 14 1766 Également, vous allez avoir des 15 documentaires sur des circuits gastronomiques, sur des 16 personnalités qui font partie de l'univers de 17 gastronomie, ce que vous retrouvez très peu dans des 18 chaînes existantes. Les gens ne vont pas aussi loin 19 puisqu'ils ont d'autres mandats, d'autres créneaux à 20 occuper, que ce soit le sport, la fiction, la culture. 21 1767 Alors, on va beaucoup plus en 22 profondeur, non pas seulement en ce qui concerne 23 l'alimentation mais aussi dans les genres d'émissions 24 qui seront présentées, qui vont couvrir beaucoup plus 25 de genres, que ce soit des magazines, des émissions StenoTran 418 1 régionales ou des documentaires qui pourraient toujours 2 toucher le secteur. 3 1768 CONSEILLER DEMERS: Toutes ces 4 émissions-là seraient en grande partie produites par 5 votre car de reportage dont vous parlez? 6 1769 M. ROY: L'émission régionale de deux 7 heures par jour serait produite par le car de reportage 8 à travers un producteur indépendant qui en aura la 9 charge complète. 10 1770 CONSEILLER DEMERS: Merci. Ça 11 m'amène au nombre d'heures. Quel serait votre 12 engagement annuel en termes d'heures de programmation 13 originale que vous comptez diffuser? Quel serait le 14 nombre d'émissions originales canadiennes? 15 1771 M. ROY: Nous l'avons exprimé en 16 pourcentage: 75 pour cent de la programmation 17 canadienne sera composé d'heures originales 18 canadiennes. 19 0900 20 1772 CONSEILLER DEMERS: Vous avez aussi 21 parlé de sous-titrage codé des émissions et vous avez 22 donné un nombre de 1 680 heures d'émissions qui 23 seraient sous-titrées. 24 1773 Quand vous donnez ces nombres-là, 25 est-ce que ça comprend les reprises? StenoTran 419 1 1774 M. ROY: Oui, définitivement. Je 2 pense que c'est le propre d'une chaîne spécialisée de 3 devenir disponible à son public à différentes heures de 4 la journée ou de la semaine et de la même façon pour 5 les malentendants, cette disponibilité doit être 6 présente. 7 1775 Donc à l'an 1, on prévoit 1 680 8 heures pour 120 000 $ et, à l'an 7, 1 950 heures pour 9 139 000 $. 10 1776 CONSEILLER DEMERS: Vous vous engagez 11 à souscrire à tous les codes de l'ACR et des autres sur 12 les stéréotypes sexuels. Est-ce que, dans votre 13 stratégie d'application de ces codes-là, il y a une 14 attitude particulière du fait que peut-être, dans le 15 monde entier, les femmes ont été près de la cuisine et 16 le sont encore? Est-ce que votre canal va couvrir cet 17 aspect-là? 18 1777 M. ROY: Je pense qu'à l'intérieur de 19 toutes nos licences nous sommes très respectueux de 20 l'équilibre qui doit exister entre les hommes et les 21 femmes; il y a des chefs célèbres mais il y a sûrement 22 des chefs au féminin célèbre; on en connaît certains. 23 Je pense que l'équilibre sera respecté, comme on le 24 fait actuellement, et tous ces codes sont partie 25 intégrante des mandats confiés aux producteurs StenoTran 420 1 indépendants. 2 1778 Évidemment, on est responsables à la 3 fin de la journée de la diffusion de ces émissions-là, 4 mais pour s'assurer que ces codes sont respectés, on 5 les inclut généralement à même les contrats que l'on 6 signe avec les producteurs indépendants pour 7 qu'eux-mêmes soient conscients de ces obligations. 8 1779 CONSEILLER DEMERS: Merci. Un autre 9 point. Vous demandez le double statut modifié... 10 1780 M. ROY: Oui. 11 1781 CONSEILLER DEMERS: ... afin de 12 répondre aux besoins des entreprises de 13 câblodistribution. 14 1782 Quels sont les câblodistributeurs 15 visés par cette affirmation concernant offrir le 16 service proposé au service de base? Est-ce que vous 17 visez des compagnies de câble en particulier de ce 18 côté-là? 19 1783 M. ROY: La plupart des entreprises 20 de classe 1 et certaines entreprises de classe 2 qui 21 sont interreliées aux entreprises de classe 1, nous 22 prévoyons qu'elles distribueront notre service sur un 23 volet. Nos hypothèses sont à l'effet de la création 24 d'un deuxième volet, et notre service devrait y être 25 diffusé. Pour ce qui est des plus petits services de StenoTran 421 1 câble, ce qu'on constate aujourd'hui à l'intérieur de 2 nos licences actuelles, c'est qu'elles devraient le 3 mettre à la base. Mais très majoritairement, notre 4 service sera disponible sur un étage. 5 1784 CONSEILLER DEMERS: Toujours dans le 6 cadre de ce double statut modifié, votre plan 7 d'affaires affiche des revenus en provenance du volet 8 élargi. Est-ce que c'est bien ça? 9 1785 M. ROY: Oui, l'étage ou le volet 10 élargi, oui. 11 1786 CONSEILLER DEMERS: Et rien pour le 12 volet de base. 13 1787 M. ROY: Non. Je pense qu'on a fait 14 un taux moyen; si on prend l'ensemble des abonnés, 15 entre la majorité qui seront à l'étage et les quelques 16 abonnés qui seront à la base, on a fait un taux moyen 17 de pénétration et on a basé nos hypothèses de revenus 18 d'abonnement sur ce taux moyen là à travers la 19 câblodistribution et certains revenus en provenance des 20 entreprises de satellite ou de MMDS. 21 1788 CONSEILLER DEMERS: De votre point de 22 vue, est-ce que le fait que vous soyez distribués sur 23 le volet de base est essentiel à votre lancement? 24 1789 M. ROY: Non. On prévoit surtout une 25 distribution à l'étage, sur un volet optionnel StenoTran 422 1 discrétionnaire. On prévoit qu'un taux moyen de 2 pénétration de ce volet sera d'environ 60 pour cent à 3 travers la câblodistribution. 4 1790 CONSEILLER DEMERS: Sur vos 5 consultations avec les distributeurs, il semble que 6 vous n'ayez pas d'entente avec aucun distributeur 7 actuellement. 8 1791 M. ROY: C'est un peu difficile 9 d'obtenir des ententes sur une base hypothétique. On 10 ne sera certainement pas, on l'espère, les seuls à 11 recevoir une licence, donc il y aura une négociation 12 qui sera faite pas seulement en fonction d'un service 13 mais de la position de ce service dans un bouquet 14 vraisemblablement, dans un nouveau volet. Alors, ces 15 négociations auront lieu, comme d'habitude, une fois 16 les licences accordées et les termes de ces licences 17 accordés. 18 1792 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que, 19 jusqu'ici, vous avez eu des discussions avec les 20 câblodistributeurs? 21 1793 M. ROY: Nous avons eu des 22 discussions avec les câblodistributeurs, entre autres 23 avec les principaux qui ont l'impact le plus direct sur 24 nos plans d'affaires. On a vu récemment Vidéotron 25 déposer une lettre à l'effet qu'ils prévoyaient avoir StenoTran 423 1 amplement de capacité pour supporter les licences qui 2 seront accordées. 3 1794 Je dois dire qu'à la lecture de cette 4 lettre de Vidéotron il reste quand même quelques 5 interrogations de notre part: quand on parle d'un 6 nombre réaliste de licences, on aimerait savoir de leur 7 part ce qu'ils entendent dire par ça. S'il y a 8 suffisamment de capacité, cette capacité proviendra 9 d'où dans leur système? À partir des positions 10 existantes? À partir de services déjà distribués? On 11 aimerait bien qu'ils précisent ces données-là. 12 1795 On aimerait bien savoir à combien 13 d'abonnés ces canaux seront disponibles. Si on se 14 réfère aux lettres précédentes, les chiffres variaient 15 énormément pour six canaux: entre 400 et 200 000 16 personnes. On sait bien que six canaux disponibles à 17 200 000 abonnés il n'y a pas de plan d'affaires viable 18 au Québec dans cette situation-là; donc on aimerait 19 qu'ils précisent à combien d'abonnés ces canaux seront 20 accessibles. 21 1796 Il y a différents points comme ça qui 22 restent à préciser de la part des câblos; je pense 23 qu'ils auront l'occasion devant vous de préciser ces 24 questions-là. 25 1797 CONSEILLER DEMERS: Il est question StenoTran 424 1 que vous développeriez un nouveau volet élargi avec les 2 câblodistributeurs? 3 1798 M. ROY: Oui. Si on se fie à ce qui 4 s'est passé au Canada anglais puis les leçons qu'on a 5 pu en tirer, je pense que la façon la plus acceptable 6 pour le grand public d'avoir accès à de nouvelles 7 chaînes, c'est de pouvoir exercer un certain choix. On 8 pense que si le Conseil accordait un nombre suffisant 9 de demandes et que ces demandes étaient regroupées dans 10 un nouveau volet optionnel, sans déplacer les licences 11 existantes dans ce nouveau volet là, un peu à l'exemple 12 de ce qui s'est fait au deuxième volet... quand on a 13 lancé le deuxième volet au Canada anglais ce n'était 14 que de nouvelles licences canadiennes de langue 15 anglaises qui ont fait partie de ce volet-là et on a eu 16 un taux de pénétration de plus de 70 pour cent, je 17 pense qu'il était autour de 72, 73 pour cent. 18 1799 Donc on voit bien que quand c'est 19 bien fait, le consommateur achète ce nouveau volet là, 20 il n'est pas frustré, il ne se sent pas bousculé d'une 21 façon ou d'une autre, et c'est l'hypothèse que nous 22 favorisons aujourd'hui devant vous justement pour 23 permettre au consommateur son choix et, ce faisant, je 24 pense que toute la question d'options négatives devient 25 un peu sans objet. StenoTran 425 1 1800 Ce que les gens reprochent souvent 2 dans l'option négative, c'est le fait d'être obligés, 3 dans le fond, d'acheter parce qu'ils n'ont pas le 4 choix, ils vont perdre celles existantes. Ce que nous 5 proposons, c'est un nouveau volet complètement composé 6 de nouvelles licences et qui permet aux consommateurs 7 le choix le plus complet. 8 1801 CONSEILLER DEMERS: Merci. Vous 9 projetez une croissance continue dans votre plan 10 d'affaires. Est-ce que c'est attribuable à de nouveaux 11 abonnés, à de nouveaux abonnements? 12 1802 M. ROY: Nous avons prévu un tarif de 13 gros fixe au cours de la licence. Ce qui est variable, 14 c'est le taux d'augmentation du nombre d'abonnés, 15 disons un taux moyen d'environ 2 pour cent par année. 16 1803 On croit qu'au cours des années, 17 sûrement, La Chaîne étant mieux connue, ayant mieux 18 pris sa place, les revenus publicitaires viendront 19 aussi apporter un accroissement des revenus et faire en 20 sorte qu'on pourrait évoluer et conserver la qualité à 21 laquelle on avait habitué les consommateurs. 22 1804 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que dans 23 vos projets il est possible qu'il y ait un déplacement 24 des abonnés entre les différents services spécialisés? 25 1805 M. ROY: Je pense que c'est StenoTran 426 1 inéluctable, lorsqu'on ajoute de nouvelles chaînes, que 2 ça apporte une certaine fragmentation. On ne prévoit 3 pas, quand on regarde les parts de marché que l'on 4 envisage, que cet impact-là soit très grand sur les 5 chaînes existantes. 6 1806 On a fait beaucoup de gains au cours 7 des dernières années sur l'écoute du côté Canada 8 anglais de chaînes anglophones, et on pense que ça peut 9 continuer. Au fur et à mesure qu'on ajoute à l'offre 10 de langue française, les consommateurs se sentent mieux 11 servis et regardent ces nouvelles chaînes d'une façon 12 significative. 13 1807 CONSEILLER DEMERS: Vous prévoyez, 14 avec La Chaîne gourmande, une certaine percée dans le 15 marché anglophone. Pouvez-vous préciser ça? 16 1808 M. ROY: Je pense que tant qu'il y 17 aura des problèmes de capacité sur la câblodistribution 18 dans les marchés extérieurs au Québec, cette percée 19 viendra plus directement des abonnés au service de 20 diffusion directe de satellite. Les chaînes pourront 21 être offertes d'une façon optionnelle dans des bouquets 22 de chaînes francophones à l'extérieur du Québec. 23 1809 Évidemment, nous souhaitons la plus 24 grande diffusion possible pour ces chaînes. Je pense 25 que tous les francophones, tous les Canadiens de langue StenoTran 427 1 française et les gens bilingues devraient avoir accès à 2 nos chaînes. 3 1810 Alors nous demandons une licence 4 nationale, nous ferons en sorte que notre chaîne soit 5 le plus accessible pas seulement au Québec mais à 6 l'ensemble des Canadiens et, entre autres, dans les 7 territoires où il y a de fortes concentrations de 8 francophones à l'extérieur du Québec. 9 1811 CONSEILLER DEMERS: Nous avons 10 touché, tout à l'heure à la question en relation avec 11 les câblodistributeurs. Quelle serait, quelle va être, 12 quelle doit être ou quelle est votre idée du rôle du 13 Conseil dans cette négociation? 14 1812 M. ROY: Pour nous, dans une 15 situation idéale, le Conseil devrait s'en tenir à un 16 rôle de supervision et, le cas échéant, à un rôle 17 d'arbitrage. Mais, si on regarde ce qui s'est passé 18 lors de l'introduction des nouveaux services de langue 19 anglaise il y a quelques mois de cela et tous les 20 incidents qu'on a vécus, qui ont presque mis en péril 21 le lancement de ces chaînes-là, qui ont affecté 22 beaucoup leur mise en marché auprès des consommateurs, 23 qui ont donné lieu à l'établissement de précédents, 24 entre autres la fameuse allocation marketing, qu'on 25 pourrait aussi qualifier de taxe de bienvenue; tous ces StenoTran 428 1 incidents-là nous portent à réfléchir, et on pense que 2 le Conseil devrait intervenir d'une façon différente 3 aujourd'hui. 4 1813 Il nous semble important d'assurer à 5 l'avance, dans la décision que le Conseil prendra face 6 aux nouvelles licences, trois points importants pour 7 nous; on en a même fait mention dans notre demande. 8 1814 L'approbation des tarifs de gros 9 utilisés par les requérantes à l'appui de leurs plans 10 d'affaires devraient faire partie de la décision du 11 Conseil; ces tarifs de gros sont à la base même de 12 notre plan d'affaires. Je pense que quand le Conseil 13 analyse une demande, il l'analyse dans tous ses volets, 14 dans toutes ses composantes. Le plan d'affaires est 15 une composante importante; c'est en fonction des 16 revenus qu'on prend des engagements fermes devant le 17 Conseil. Alors nous, on croit que le tarif de gros 18 devrait être autorisé au même titre que la licence 19 l'est. 20 1815 Un deuxième point est l'application 21 rigoureuse de la politique du Conseil en ce qui 22 concerne la priorité accordée aux services de langue 23 française. Il existe des règles d'accès, mais on 24 voudrait qu'elles soient respectées, mises en vigueur 25 et, entre autres, qu'on ne vive pas l'ajout de chaînes StenoTran 429 1 de langue anglaise d'ici l'introduction de ces 2 nouvelles chaînes. 3 1816 Finalement, je pense qu'on espérerait 4 l'adoption de mesures visant à s'assurer qu'il n'y ait 5 pas de traitement préférentiel, parce que c'est une 6 situation que l'on a vécue également au Canada anglais. 7 On pense qu'elle ne devrait pas se répéter, et le 8 Conseil aurait un rôle à jouer à ce niveau-là. 9 1817 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur 10 Roy. 11 1818 À la page 20 de votre mémoire, entre 12 autres, sur le tarif de 0,75 $ par abonné au combiné, 13 il est question d'un niveau de recettes suffisant. Ce 14 niveau de recettes suffisant, est-ce que c'est celui 15 qui est proposé dans votre plan d'affaires? Quelle est 16 la relation entre les deux? 17 1819 M. ROY: En fonction des recherches 18 qui ont été menées, en fonction de l'expectative, de 19 l'hypothèse d'atteindre un taux de pénétration de 60 20 pour cent, on est assez confortables dans cette 21 hypothèse-là. Si on regarde au Canada anglais la 22 différence entre le taux de pénétration du câble de 23 base et celui au Québec, il y a une différence 24 d'environ 10 pour cent, 10, 12 pour cent, entre le 25 premier volet, qui est à presque 90 pour cent au Canada StenoTran 430 1 anglais, et il est à 82, 83... 2 1820 Donc il y a toujours un décalage 3 d'environ 10, 12 pour cent entre ce qu'on observe au 4 Canada anglais et ce qu'on observe au Québec. Donc de 5 penser qu'un deuxième volet nous apporterait 60 pour 6 cent, ça se compare aux 72, 73 pour cent que l'on vit 7 actuellement au Canada anglais. On est assez 8 confortables dans cette hypothèse-là. 9 1821 On ajoute à ça le tarif de base, le 10 tarif prévu, le 0,75 $ plus les revenus publicitaires 11 qui viendront compléter notre enveloppe de revenus, et 12 avec les études qu'on a faites avec Carat Stratégem, je 13 pense qu'on est assez confiants d'atteindre ces 14 revenus, alors je pense que nos revenus, suffisants 15 pour justifier la qualité et les engagements qu'on 16 prend devant vous, seront là au rendez-vous. 17 1822 CONSEILLER DEMERS: En effet, il 18 était dans vos sondages, question de 1,30 $ et vous 19 proposez le tarif... 20 1823 M. ROY: Soixante-quinze sous. 21 1824 CONSEILLER DEMERS: Alors vous 22 proposez 0.75 $. Ce 0,75 $ semble suffisant dans vos 23 projections, plutôt que 1,30 $. 24 1825 CONSEILLER DEMERS: Oui. 25 1826 Évidemment, pour le consommateur, ce StenoTran 431 1 0.75 $ ne se reflétera pas directement parce qu'il 2 n'aura pas à choisir une chaîne comme la nôtre en 3 particulier; ce sera vendu, on prévoit, sous la forme 4 d'un deuxième volet élargi. 5 1827 On a fait état longuement hier, 6 précédemment, des études Baromètre, qui démontrent 7 l'intérêt et combien de gens seraient intéressés à un 8 étage qui comporterait un nombre entre cinq et huit 9 canaux; donc un intérêt de 72 pour cent des gens qui 10 ont déjà accès au premier étage seraient intéressés à 11 recevoir ce bouquet de cinq à huit canaux et pour un 12 taux moyen de 5,65 $, ce qui, je pense, est réaliste 13 face aux hypothèses que l'on a mises sur la table. 14 1828 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que vous 15 avez pensé aux autres services qui pourraient faire 16 partie de ce volet-là? 17 1829 M. ROY: C'est difficile de se 18 substituer à la sagesse du Conseil. Je pense qu'il 19 devrait y avoir un nombre suffisant de nouvelles 20 licences accordées pour justifier la création d'un 21 second volet attrayant de licences diversifiées qui 22 complètent l'offre actuelle, qui sont attrayantes pour 23 le public. Je pense que, entre autres, dans les quatre 24 projets qui sont devant vous venant des Réseaux Premier 25 Choix, vous avez là un éventail d'intérêts et de genres StenoTran 432 1 de programmations d'un public cible à toucher qui 2 susciterait énormément d'attrait chez le 3 téléspectateur. 4 1830 CONSEILLER DEMERS: Sur la part 5 d'écoute, vous suggérez dans votre plan qu'il s'agit de 6 1 pour cent à l'année 1 et une petite augmentation vers 7 l'année 7. Il semble que ce soit un petit peu 8 différent que la moyenne actuelle; semble-t-il que ça 9 baisse un petit peu. Alors vous vous situez à 1 pour 10 cent, un petit peu plus haut que la moyenne actuelle de 11 l'écoute. 12 1831 M. ROY: Je demanderais à Jocelyne 13 Lavoie de répondre à ça. 14 1832 CONSEILLER DEMERS: D'accord 15 1833 Mme LAVOIE: Je pense que le 1 pour 16 cent est facilement réalisable. Le 1 pour cent était 17 l'objectif qu'on avait avec l'entrée de Canal D; il a 18 été atteint. Il y a des distinctions à faire entre le 19 1 pour cent de BBM et le 1 pour cent de Nielsen, et je 20 n'entrerai pas là-dedans, mais je pense que le 1 pour 21 cent est facilement réalisable. 22 1834 Actuellement, pour Canal D, cet 23 automne, malgré effectivement l'impact qu'a eu sur 24 Canal D l'entrée de quatre nouvelles chaînes, on a 25 retrouvé une part de marché qui oscille entre 1,8 et StenoTran 433 1 2,2, dépendant des semaines. Donc on est très à l'aise 2 avec 1,2 pour La Chaîne gourmande. 3 1835 M. ROY: C'est une chaîne éminemment 4 populaire qui s'adresse à tous les secteurs de la 5 population, à tous les groupes d'âge, à différents 6 intérêts. On pense que de viser 1,2 pour cent est 7 facilement réalisable, et il y a beaucoup de chaînes 8 actuellement, que ce soit dans les nouvelles ou dans 9 celles qui étaient existantes, qui dépassent de 10 beaucoup ce 1 pour cent, qui tournent autour de 2 pour 11 cent; on pense à RDS, à Canal Famille, à Télétoon, à 12 Canal D, à RDI. Il y a de nombreuses chaînes qui se 13 situent autour du 2 pour cent. 14 1836 Évidemment, il y a un range complet 15 qui fait peut-être que la moyenne est autour de 1, mais 16 on croit que c'est facilement atteignable par notre 17 chaîne. 18 1837 CONSEILLER DEMERS: Merci. Dans 19 votre demande vous avez fait référence au fait que les 20 services spécialisés que vous ou votre entreprise ou 21 vos associés contrôlent, combinés avec Super Écran, 22 font 58 pour cent des parts d'écoute des services 23 spécialisés francophones. 24 1838 Dans une approche concurrentielle du 25 Conseil, si c'était le cas -- et vous le connaissez StenoTran 434 1 sans doute -- octroyer un permis additionnel au groupe 2 que vous représentez, est-ce que ça favorise plus de 3 programmation? Est-ce que ça favorise un plus grand 4 choix du téléspectateur? Là-dessus, pouvez-vous faire 5 des commentaires? 6 1839 M. ROY: Évidemment, le dossier qui a 7 été présenté, qui a été déposé au Conseil, remonte à 8 l'automne 1997, et c'était avant l'introduction des 9 nouvelles chaînes Télétoon, MusiMax. Alors le 58 pour 10 cent que la part des chaînes spécialisées que nos trois 11 chaînes occupaient à ce moment-là, évidemment, a varié 12 avec le temps, nous aussi on a subi la fragmentation et 13 c'est normal quand il arrive de nouveaux joueurs que ça 14 se passe. Ce pourcentage-là est sûrement moindre 15 aujourd'hui. 16 1840 Je pense qu'il est important de 17 considérer que, si on veut que de petites chaînes 18 spécialisées atteignent leur public, fournissent toute 19 la qualité à laquelle on s'attend et qui vont entraîner 20 de nouveaux déboursés chez le consommateur, il faut se 21 fier à des entreprises qui ont la capacité, 22 l'expérience, qui apportent une certaine synergie pour 23 favoriser, justement, l'offre d'une programmation de 24 qualité. 25 1841 Je pense que le rôle de Premier StenoTran 435 1 Choix, sa longue démarche, sa longue culture de 2 recherche des attentes des consommateurs, ça fait 3 partie intégrante de notre fonctionnement, de 4 l'identification des besoins aux tests d'émissions 5 pilotes aux recherches continuelles chez les attentes 6 des consommateurs qui se déroulent au cours de l'année, 7 qui ont lieu pour nos chaînes existantes et qui se 8 dérouleront également pour les nouvelles demandes. 9 Alors elles sont une garantie au Conseil que les 10 programmations seront vraiment appréciées des publics 11 et connaîtront le succès auquel on s'attend. 12 1842 De plus en plus on ajoute à l'offre. 13 Beaucoup de gens disent: Est-ce qu'il y en aura trop? 14 Nous croyons qu'au contraire, plus on en consomme -- et 15 les recherches le démontrent clairement -- plus on en 16 veut, de nouvelles chaînes, mais il faut que ces 17 chaînes-là répondent clairement à des besoins exprimés, 18 et je pense que notre expérience, notre expertise et le 19 succès qu'on a connu jusqu'à maintenant avec le 20 lancement de nos chaînes est une garantie non équivoque 21 du succès futur de nos nouvelles licences. 22 1843 M. BUREAU: Monsieur le Conseiller, 23 si je peux me permettre d'ajouter là-dessus, je pense 24 que les analyses de concentration ou les analyses de 25 taille doivent être faites de façon assez complète et StenoTran 436 1 que tous les chiffres qui peuvent être utilisés sont 2 bien relatifs. 3 1844 Si on regarde la part de marché de 4 Télé-Métropole, qui est de 41,6 ou 42 pour cent à 5 l'automne 1998, toutes les chaînes dans lesquelles on a 6 le moindre intérêt regroupent 6,9 pour cent de part de 7 marché. Alors on est bien loin d'être une entreprise 8 de la taille de Télé-Métropole par exemple. 9 1845 Donc il faut faire attention à ces 10 chiffres-là et il faut faire attention à ces points de 11 vue qu'on peut regarder parce qu'au niveau de la 12 taille, que ce soit au niveau de la taille de la part 13 de marché, que ce soit au niveau de la taille des 14 revenus, les revenus de TVA sont évidemment plus que 15 six fois plus élevés que nos revenus de radiodiffusion 16 en langue française. On ne peut pas comparer 17 facilement notre activité à celle d'une entreprise 18 comme TVA, par exemple. 19 1846 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur 20 Bureau. 21 1847 Sur le lancement de la chaîne, est-ce 22 que vous pouvez nous décrire quelle est la stratégie? 23 1848 M. ROY: Je pense qu'un des premiers 24 éléments pour assurer un succès, c'est que les gens 25 aient la chance de la voir, cette chaîne-là, de StenoTran 437 1 l'essayer, de regarder sa programmation. Nous avons 2 prévu à cet effet d'offrir trois mois de programmation 3 gratuits aux abonnés aux différents services de 4 télédistribution pour, justement, en faire l'essai. 5 Également, si on regarde l'expérience qu'on avait eue 6 avec Canal D -- on lançait au 1er janvier -- on s'était 7 servi de la période des Fêtes, où les gens étaient très 8 disponibles, pour aller en genre de pré-test ou en 9 pré-essai sur la chaîne pour vraiment en faire un 10 échantillonnage et voir tout son attrait. Donc ces 11 trois mois là sont offerts aux abonnés. 12 1849 Évidemment, il y aura toute une 13 campagne marketing solide répartie à travers le Québec 14 qui sera mise en place pour faire valoir cette 15 programmation. Notre rôle à nous, c'est de valoriser 16 auprès des abonnés la qualité de notre programmation, 17 de la faire connaître dans toutes ses facettes. On 18 s'attend ;a travailler de pair avec les 19 télédistributeurs pour qu'eux en fassent la mise en 20 marché d'un point de vue d'abonnement auprès des 21 téléspectateurs. 22 1850 Donc il y aura une période de 23 lancement, une stratégie marketing à multiples volets 24 qui sera mise en place pour supporter le lancement de 25 notre chaîne, et on va travailler en collaboration avec StenoTran 438 1 possiblement les autres licences qui auront été 2 accordées pour faire valoir toute cette programmation 3 diversifiée qui deviendra disponible et, évidemment, 4 avec les télédistributeurs pour que les consommateurs 5 soient bien au fait de ce qui leur sera proposé. 6 1851 CONSEILLER DEMERS: Je vais juste 7 revenir à la programmation et son contenu. Vous 8 proposez de la publicité. Quelle est votre politique 9 ou votre façon de faire, vos règles de conduite que 10 vous allez vous donner entre la promotion, la 11 publicité, l'infopublicité, tout ça? 12 1852 M. ROY: D'abord, nous prenons 13 l'engagement de ne pas diffuser d'infopublicité. Nous 14 serons régis par un code d'éthique très strict qui sera 15 communiqué aux producteurs indépendants qui agiront au 16 niveau de la production à l'effet qu'on peut faire, 17 évidemment, la promotion soit de menus régionaux, de 18 plats régionaux dans le secteur alimentaire -- un peu 19 comme quand on fait la critique d'un spectacle on parle 20 du spectacle, on dit où il a lieu et on en fait la 21 promotion -- mais jamais cette promotion ne sera faite 22 contre rémunération. Donc il n'y aura pas de placement 23 de produits de fait à l'intérieur de notre 24 programmation; nous allons nous limiter aux 12 minutes 25 de publicité que l'on a demandées. StenoTran 439 1 1853 Toute cette activité commerciale sera 2 encadrée par un cadre d'éthique très strict qui viendra 3 régir les différentes façons d'appliquer ce cadre 4 publicitaire. 5 1854 Je pense qu'il y va aussi d'une 6 crédibilité face aux téléspectateurs de ne pas entrer 7 dans du placement de produits ou des choses qui 8 pourraient affecter cette crédibilité, que ce soit au 9 lancement de la chaîne ou aussi pour les années 10 futures. 11 0930 12 1855 CONSEILLER DEMERS: Donc il y aura 13 une séparation extrêmement claire entre la publicité et 14 la programmation? 15 1856 M. ROY: Entre la publicité payée et 16 la programmation. 17 1857 CONSEILLER DEMERS: Oui. Et, à 18 l'intérieur de la programmation, il n'y aura aucune 19 promotion de quelque produit? 20 1858 M. ROY: S'il y a de la promotion de 21 produits, c'est dans le cadre normal d'une émission -- 22 si on parle de produits pour faire une recette ou de 23 produits régionaux ou tout ça je pense que c'est normal 24 de le faire -- mais ça ne sera pas fait contre 25 rémunération; à ce moment-là ça devient du placement de StenoTran 440 1 produits pur et simple et ça, ce ne sera pas accepté. 2 1859 CONSEILLER DEMERS: Un dernier volet 3 quant à moi, c'est: Est-ce que vous considérez que 4 vous êtes je vais employer le mot "en concurrence" en 5 ce qui concerne l'audition actuelle avec d'autres 6 demandes que la Commission doit entendre ou a 7 entendues? 8 1860 M. ROY: Il n'y a certainement pas de 9 concurrence directe avec notre demande; c'est notre 10 lecture. Certaines autres requérantes peuvent avoir 11 des volets, certains petits volets de cuisine à 12 l'intérieur de leurs demandes mais, pour nous, jamais 13 d'une façon aussi élaborée, aussi en profondeur que ce 14 qu'on entend faire à La Chaîne gourmande. Alors, pour 15 nous, il n'y a pas de concurrence si ce n'est au niveau 16 du nombre. On sait bien que toutes ces licences ne 17 devraient pas être accordées, mais d'autre part, au 18 niveau du contenu il n'y a pas de concurrence directe 19 avec notre demande. 20 1861 CONSEILLER DEMERS: Je vous remercie. 21 1862 Madame la Présidente, c'est vous, le 22 dessert. 23 1863 LA PRÉSIDENTE: Ce sera Mme Wylie. On 24 n'est pas parfaitement rassasiés encore. 25 1864 CONSEILLÈRE WYLIE: Bonjour, StenoTran 441 1 messieurs dames. 2 1865 Au niveau de l'infopublicité, pour 3 bien cerner... d'ailleurs, Monsieur Roy, je ne suis pas 4 tellement d'accord avec vous que nécessairement les 5 auditeurs seraient mécontents d'une certaine 6 infopublicité à l'intérieur de ce genre de 7 programmation parce que souvent ça ajoute de la valeur 8 à l'auditeur de savoir exactement où aller pour obtenir 9 ce dont on parle. Alors se fier à une réaction néfaste 10 de la part de l'auditeur pour faire de l'infopublicité, 11 je ne sais pas si ça donne un confort à l'agence de 12 réglementation, à moins que ce soit seulement moi qui 13 soit... 14 1866 M. ROY: Je pense qu'il y a une 15 question de crédibilité ici. Les gens se rendent 16 compte qu'on fait la promotion d'un produit et que, 17 derrière, il y a souvent une insistance un peu trop 18 forte. 19 1867 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, mais si on 20 le fait bien, on fait de la publicité sans vraiment... 21 1868 M. ROY: De toute façon même si la 22 réaction n'était pas négative, nous ce qu'on vous 23 dit... 24 1869 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous n'allez pas 25 le faire. StenoTran 442 1 1870 M. ROY: ... c'est qu'on on ne le 2 fera pas. 3 1871 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant 4 pouvez-vous cerner un peu mieux pour nous -- peut-être 5 pas exactement maintenant, mais d'ici à la réplique -- 6 comment on pourrait arriver à déterminer si vos 7 producteurs indépendants ne vous ont pas bien compris 8 puis qu'ils ont dépassé la limite de ce qui n'est pas 9 de l'infopublicité et qu'il y en a dans la 10 programmation? 11 1872 C'est un problème qui va être commun 12 dans plusieurs des demandes devant nous, où c'est très 13 facile de dépasser la norme. Et, comme je vous dis, 14 moi en tout cas je ne suis pas convaincue que vos 15 auditeurs seront nécessairement offensés ou irrités par 16 de l'infopublicité bien faite parce que ça se prête 17 très bien à ce genre de programmation. 18 1873 M. ROY: Dès qu'on entre dans des 19 émissions de services, ça peut être facilement le cas. 20 1874 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Avez-vous 21 pensé à comment cerner ce problème pour qu'on puisse 22 déterminer s'il y a abus ou, s'il y a des plaintes, si 23 elles sont fondées? 24 1875 M. ROY: Je pense qu'on pourrait vous 25 déposer un texte pour rassurer également, un peu à la StenoTran 443 1 lumière, comme je disais, pour les cotes de violence ou 2 les stéréotypes sexuels et tout ça. 3 1876 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Vous pouvez 4 peut-être discuter de ça davantage avec le conseiller 5 juridique, mais nous aimerions... 6 1877 M. ROY: Tout ça fait partie 7 intégrante des contrats qu'on signe avec les 8 producteurs. Donc ce n'est pas seulement sur une base 9 volontaire, c'est encadré par des contrats. Il y a un 10 visionnement qui est fait des émissions chez nous pour 11 s'assurer que tout est conforme. Alors, on va pouvoir 12 vous le déposer. 13 1878 CONSEILLÈRE WYLIE: Pour essayer de 14 cerner le problème qui se présente et qui, évidemment, 15 même ce matin nous ne sommes pas d'avis que c'est... 16 vous, vous pensez que ça irriterait les gens; moi je 17 peux facilement imaginer de l'infopublicité qui ne 18 m'irriterait pas mais qui serait quand même de la 19 publicité qui n'est pas permise. 20 1879 Maintenant, vous nous avez parlé d'un 21 volet et vous laissez à notre jugement quels services, 22 j'imagine... parce que vous ne considérez pas, il 23 semblerait, aucune des demandes devant nous comme 24 concurrentielles, et je pense que je vous ai entendu 25 dire que vous laisseriez au Conseil le jugement de StenoTran 444 1 décider de la largeur du deuxième volet auquel vous 2 seriez inséré. 3 1880 Alors si, par exemple, le Conseil 4 décidait que la maison CROP a raison sur un volet je 5 crois de trois services et le Conseil donnait des 6 permis à Savoir-Faire, Canal Chez Moi et Chaîne 7 gourmande, vous seriez satisfait? 8 1881 M. ROY: Pas exactement, non. 9 1882 CONSEILLÈRE WYLIE: Nous 10 trouveriez-vous sages? 11 1883 Alors, est-ce que vous voudriez 12 reconsidérer laquelle des chaînes est possiblement 13 concurrentielle et laquelle des chaînes vous causerait 14 un problème à implanter et à commercialiser votre 15 service si vous aviez un permis? 16 1884 M. ROY: On ne pense pas que ces 17 chaînes-là nous causeraient un problème. Il y a un 18 certain chevauchement de la programmation, mais le but, 19 la mission globale ou l'image globale qui va se dégager 20 de ces autres chaînes là va être beaucoup plus 21 diversifiée, large que seulement le secteur que l'on 22 veut couvrir. Alors, pour nous, c'est dans un 23 équilibre de choix. 24 1885 Ce ne serait peut-être pas la 25 solution idéale. On croit que La Chaîne gourmande est StenoTran 445 1 mieux "focussée". Je pense qu'il est important, si 2 accorde une licence, que le service spécialisé, que le 3 focus de la chaîne soit bien clair, bien défini. On 4 pense que c'est le cas pour La Chaîne gourmande et, 5 dans ce sens-là, elle devrait avoir préséance sur ces 6 autres demandes. 7 1886 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, 8 évidemment, il ne s'agit pas de vous faire dire quels 9 partenaires vous voudriez, mais vous n'êtes même pas 10 prêt à dire quels partenaires vous ne voudriez pas? 11 1887 M. ROY: Bien, les partenaires qu'on 12 voudrait, nous, on a quatre demandes devant vous. 13 1888 LA PRÉSIDENTE: Qui sont en 14 concurrence. 15 1889 CONSEILLÈRE WYLIE: Bonne réponse. 16 1890 M. ROY: On a déjà choisi nos 17 partenaires dans ces demandes-là. 18 1891 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, ces 19 quatre-là, ça vous ferait... 20 1892 M. ROY: Il reste de la place pour 21 une ou deux autres... 22 1893 CONSEILLÈRE WYLIE: ... bien plaisir. 23 1894 M. ROY: ... à votre choix. 24 1895 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, vous 25 avez parlé avec le conseiller Demers de vos projets de StenoTran 446 1 lancement, de la commercialisation et de la promotion 2 du service. Est-ce qu'il y a une somme spécifique dans 3 vos prévisions financières à cet effet? 4 1896 M. ROY: Environ un million de 5 dollars au lancement. 6 1897 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, vous 7 l'avez utilisé même avant qu'on vous le demande. 8 1898 M. ROY: Et comme mon collègue l'a 9 dit... 10 1899 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que vous 11 parliez plus tôt de la taxe de... 12 1900 M. ROY: De bienvenue. 13 1901 CONSEILLÈRE WYLIE: ... de bienvenue. 14 Alors maintenant vous allez le faire vous-même avant 15 qu'on vous le demande... 16 1902 M. ROY: Je pense que c'est notre 17 responsabilité de le faire et on va prendre nos 18 responsabilités. Les câblos ou les télédistributeurs 19 ont les leurs. Nous, notre responsabilité face à notre 20 programmation, la faire connaître, la faire découvrir 21 des télespectateurs, on va y mettre un million de 22 dollars au lancement et en plus s'ajouteront les trois 23 mois... 24 1903 CONSEILLÈRE WYLIE: Les trois mois 25 gratuits. StenoTran 447 1 1904 M. ROY: ... gratuits. 2 1905 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, ce 3 serait d'autant plus important, je suppose, si le 4 Conseil retenait votre suggestion qu'il y ait une 5 approbation des tarifs de gros qui assurerait plus ou 6 moins votre succès? 7 1906 M. ROY: Je pense que c'est une 8 promesse ou une proposition qu'on fait et on y tient 9 beaucoup. L'expérience nous prouve que si on ne 10 respecte pas ces tarifs qui ont été déposés dans notre 11 demande, qui sont à la base de notre plan d'affaires, 12 évidemment ça remet en question tout notre 13 fonctionnement. Et, à l'intérieur d'un petit marché 14 comme le Québec, si on ne s'assure pas d'abord de nos 15 revenus d'abonnement qui représentent 90 pour cent de 16 nos revenus totaux, évidemment que ça peut causer un 17 tort important. 18 1907 Alors c'est pour ça qu'on demande au 19 Conseil d'intervenir et que les tarifs de gros 20 proposés, l'échelle de tarifs de gros qui est déposée, 21 fasse partie de la décision du Conseil et fasse partie 22 de l'autorisation qui est donnée à la licence. 23 1908 CONSEILLÈRE WYLIE: Je n'ai pas votre 24 demande spécifique avec moi, mais est-ce que vous avez 25 déposé une échelle? StenoTran 448 1 1909 M. ROY: Oui. 2 1910 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, ce serait 3 selon la pénétration? 4 1911 M. ROY: Oui, tout à fait. 5 1912 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous comprendrez 6 à ce moment-là que, si j'étais câblodistributeur et que 7 le Conseil retenait cette idée, il serait très 8 important que les services spécialisés continuent de se 9 voir comme des partenaires des câblodistributeurs pour 10 pousser le lancement et la commercialisation du produit 11 que le câblodistributeur doit vendre et dont il assure 12 le succès financier. 13 1913 M. ROY: Je pense qu'on est des gens 14 responsables, on l'a toujours été, même du temps qu'on 15 vivait... la plupart de nos chaînes, jusqu'à tout 16 récemment, ne vivaient que de revenus d'abonnements. 17 Jamais on ne s'est défilé face à nos obligations 18 d'offrir une programmation de qualité, jamais on n'a 19 cessé d'investir dans de la recherche pour justement, 20 plutôt de vendre la publicité, vendre la satisfaction 21 aux abonnés parce que ces gens-là paient un abonnement 22 mensuel. Alors je pense que la culture de Réseau 23 Premier Choix face à ses obligations antérieures va se 24 transposer maintenant. 25 1914 Aussi, il y a des revenus StenoTran 449 1 d'abonnement qui sont importants, mais je pense que les 2 revenus publicitaires doivent venir compléter; c'est 3 notre partie à risque également. Donc, si le produit 4 ou si la part de marché que l'on vise de 1,2 pour cent 5 n'est pas atteinte, on aura difficulté à atteindre ces 6 revenus d'abonnements là. 7 1915 Je pense que nos responsabilités, on 8 saura les prendre pleinement. 9 1916 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce qu'à votre 10 avis -- je pose surtout la question à vos conseillers 11 juridiques -- les dossiers que nous avons devant nous 12 qui ont été déposés, selon l'environnement de 13 réglementation que nous avons en ce moment, sont 14 suffisamment étoffés pour que le Conseil puisse 15 approuver cette échelle de tarifs... 16 1917 M. ROY: Je pense que oui. 17 1918 CONSEILLÈRE WYLIE: ... qui n'était 18 jusqu'à maintenant qu'un indicatif de ce qui semblait 19 raisonnable et le tarif de base, qui évidemment prend 20 de moins en moins d'importance, lui, était accepté, 21 mais encore une fois au détail. 22 1919 Alors, je me demande si à votre avis, 23 dans un cadre réglementaire, puisque ce n'est pas une 24 question qui était évidemment devant nous, les 25 documents qu'on a déposés sont suffisants pour y StenoTran 450 1 arriver. 2 1920 Mme ÉMOND: Madame la Conseillère, 3 nous pensons que, lorsque les tarifs sont proposés, ils 4 sont la base des engagements auxquels s'engagent les 5 requérantes et ce qu'on demande en fait, c'est une 6 approbation. Donc, on fixe en même temps un plafond 7 aussi, en quelque sorte. Comme ces tarifs sont 8 proposés par les requérantes mêmes, et c'est là-dessus 9 d'ailleurs que sont basés les engagements, il nous 10 semble qu'ils sont suffisamment précis pour être 11 l'objet d'approbation. 12 1921 Évidemment, ce n'est pas aux 13 câblodistributeurs qu'on impose la fixation d'un tarif. 14 C'est le tarif de gros qui est fixé pour l'entreprise 15 de programmation, pour la requérante. 16 1922 M. BUREAU: Si je peux me permettre 17 d'ajouter, Madame la Vice-Présidente, le tarif qui est 18 proposé, l'échelle de tarifs qui est proposée et qui 19 est fonction de la pénétration, si cette échelle était 20 approuvée par le Conseil, même si ça n'est pas une 21 condition qui s'impose comme telle aux distributeurs, 22 par exemple s'il y avait au niveau de la négociation un 23 différend entre les parties mais que le Conseil a déjà 24 dit que, compte tenu de la présentation qui a été faite 25 devant le Conseil, le Conseil trouve que ce tarif-là StenoTran 451 1 est le tarif qui est raisonnable et qui devrait être 2 accepté par le télédistributeur, quand on arrivera au 3 règlement du différend devant vous, et en utilisant les 4 articles 12 et 15, le pouvoir d'intervention du Conseil 5 en arbitrage, le Conseil pourrait aller 6 immédiatement -- immédiatement -- en utilisant 7 l'article 15, à la décision et ne pas passer par toute 8 le processus de la médiation puis de toutes ces 9 étapes-là mais, comme vous avez le droit de le faire, 10 et aller carrément à la décision parce que vous aurez 11 déjà indiqué dans la décision que vous jugez que ce 12 tarif-là est raisonnable. Ça va peut-être aussi 13 dissuader ou aider à régler les différends avant même 14 que ça n'arrive chez vous. 15 1923 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais ça peut vous 16 causer des problèmes aussi. Si le Conseil, par 17 exemple, ne retenait pas votre idée d'avoir un deuxième 18 volet Astral... d'avoir un deuxième volet Astral... 19 1924 M. BUREAU: Il me semblait que 20 j'avais mal compris. 21 1925 CONSEILLÈRE WYLIE: ... à ce 22 moment-là, est-ce que les tarifs de gros et les 23 propositions de vos concurrents, plus ou moins... si 24 vous ne savez pas qui sera avec vous et M. Roy ne 25 semble pas intéressé à savoir qui sera dans le volet, StenoTran 452 1 si leurs documents à eux ne sont pas raisonnables et 2 que leur tarif est aussi exigé, à ce moment-là vous 3 dites, Monsieur Roy, que ce sera le choix du 4 consommateur. Pas tout à fait. Le consommateur 5 choisira le volet. 6 1926 S'il y a trois ou quatre services, 7 premièrement, ils peuvent ne pas être populaires parce 8 que notre jugement n'était pas bon... nous sommes déjà 9 en désaccord sur un point ce matin; moi, je pense que 10 l'infopublicité, ce n'est pas désagréable à l'auditoire 11 et vous, vous pensez que ça l'est. Peut-être qu'on 12 n'aura pas les mêmes idées de qui seront vos voisins, 13 et leurs tarifs à eux aussi, basés sur leurs 14 propositions, auront un effet sur le prix du volet, 15 donc sur la pénétration et évidemment sur vous aussi. 16 1927 Je n'ai pas vu votre échelle, mais 17 elle va jusqu'à quelle pénétration? Quelle est la plus 18 basse pénétration qui serait acceptable pour votre 19 projet? 20 1928 Mme ST-LAURENT: En fait, c'est 60 21 pour cent qui serait acceptable et viable pour notre 22 projet. Notre échelle est allée jusqu'à 40 pour cent, 23 mais ça fait un tarif de 1,13 $, et on pense qu'à ce 24 tarif-là l'intérêt pour le consommateur et 25 l'inaccessibilité du prix auraient un impact négatif. StenoTran 453 1 1929 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce serait la même 2 chose pour les autres services aussi. Alors est-ce 3 qu'à 40 pour cent vous fermeriez les portes, ou vous 4 augmenteriez à 1,13 $, vous dites? 5 1930 Mme ST-LAURENT : C'est ça. 6 1931 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce n'est pas 7 impossible 40 pour cent pour un deuxième volet? 8 1932 M. BUREAU: Madame la 9 Vice-Présidente, on prend pour acquis que quand le 10 Conseil regarde nos demandes et celles de nos collègues 11 qui vont nous suivre ou qui nous ont précédés, le 12 Conseil va aussi regarder pour voir si le tarif qui est 13 proposé est raisonnable ou pas. Si le tarif vous 14 apparaissait déraisonnable, on s'attend à se le faire 15 dire, que ce soit l'une de nos demandes ou j'imagine 16 que c'est la même chose pour les autres collègues qui 17 vont venir devant vous. À partir du moment où le 18 Conseil aura pris l'initiative ou voudra prendre 19 l'initiative de reconnaître ce tarif-là comme étant un 20 tarif raisonnable qui devrait être respecté, à partir 21 de ce moment-là, il faut que ça s'applique à tout le 22 monde, il faut que tout le monde ait passé par le test 23 de vous convaincre que le tarif est raisonnable. 24 1933 Je pense que nous autres, en tout 25 cas, on est tout à fait prêts à se soumettre à ce StenoTran 454 1 test-là devant vous et on espère -- justement, quand 2 vous demandez quel est le rôle du Conseil -- que le 3 Conseil va aider dans le sens qu'il va permettre 4 d'accélérer la mise en place de ces services-là et 5 qu'il y aura pas de délai causé par des négociations 6 qui n'auraient pas leur justification si de votre point 7 de vue vous avez trouvé que le tarif était raisonnable. 8 1934 Alors, à partir de ce moment-là, ça 9 nous permettrait de dévouer toutes nos énergies pendant 10 les mois précédant le lancement, à faire de ce bouquet 11 de services quelque chose qui va être désiré par les 12 gens auxquels il va être offert au lieu d'avoir des 13 titres dans les journaux ou à la télévision ou à la 14 radio concernant la dispute entre les nouveaux 15 détenteurs de licence et les entreprises de 16 distribution, comme malheureusement on a connu dans les 17 dernières périodes, et/ou d'avoir des procédures de 18 plaintes ou de demandes d'arbitrage vers le Conseil qui 19 sont malheureusement longues, fastidieuses et qui nous 20 distraient en fait du véritable objectif, qui est de 21 lancer un produit de qualité et qui va être attrayant. 22 1935 Alors nous autres, on essaie de vous 23 suggérer qu'il y ait dans votre approche d'approbation 24 un mécanisme qui permette d'éliminer cette 25 difficulté-là ou ce risque de délai et ce risque StenoTran 455 1 d'accrochage de façon à permettre le lancement le plus 2 smooth... 3 1936 Mme ST-LAURENT: Harmonieux. 4 1937 M. BUREAU: ... possible. 5 1938 CONSEILLÈRE WYLIE: Faites attention. 6 Votre deuxième point est priorité aux services de 7 langue française, alors il faut parler français. 8 1939 Maintenant, je poursuis la 9 discussion, parce que ce que nous voulons faire 10 évidemment, c'est stimuler un peu la discussion, les 11 idées, qu'est-ce qu'on peut faire qui serait 12 raisonnable pour faciliter justement le lancement de 13 services de langue française additionnels dans le 14 contexte ou l'environnement de distribution que nous 15 avons? Pour stimuler la discussion, essayez tous 16 ensemble de penser un peu à ce qui serait possible, 17 surtout quand des gens d'expérience sont devant nous. 18 1940 Je vous demande est-ce que 19 possiblement, si cette idée-là était retenue, elle 20 pourrait être retenue pour une période quelconque et 21 ensuite que le marché... pour essayer d'avoir un 22 agencement entre les postes du marché à mesure que le 23 marché se développe, par exemple qu'on se penche sur 24 l'idée de retenir ou d'approuver, comme Me Émond le 25 disait, le tarif de gros mais que ce serait seulement StenoTran 456 1 pour une année. 2 1941 Vous parlez, Monsieur Bureau, d'un 3 lancement plus smooth ou plus facile à faire... 4 1942 M. BUREAU : Harmonieux. 5 1943 CONSEILLÈRE WYLIE: ... harmonieux 6 avec... 7 1944 M. BUREAU: Pour assurer un débat 8 courtois. 9 1945 CONSEILLÈRE WYLIE: Ah oui, un débat 10 courtois, mais moi, mon mot "harmonieux" était en 11 majuscules. Alors, pas de problème, smooth et 12 harmonieux. 13 1946 M. BUREAU: Bien, écoutez, je pense 14 qu'étant donné qu'on signe des ententes avec les 15 télédistributeurs pour plusieurs années, on ne signe 16 pas nécessairement juste pour un an ou juste pour la 17 période de lancement... 18 1947 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais Mme Émond 19 pourrait facilement vous insérer une clause ou un 20 article qui permettrait cette assurance de tarifs pour 21 une période quelconque et qui ensuite serait plus... 22 1948 M. BUREAU: Écoutez, ça aiderait 23 certainement d'avoir l'approbation au moins pour la 24 première période, ça, c'est bien sûr, pour la période 25 de lancement. Il est peut-être possible d'envisager StenoTran 457 1 des mécanismes pour les périodes ultérieures, mais il 2 ne faudra pas que ça nous remette en cause tout 3 l'équilibre du lancement. Il faudrait que la période 4 soit quand même assez longue là pour ne pas qu'au 5 moment de la négociation du lancement on soit pris à 6 négocier quel sera le tarif dans six mois... 7 1949 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, mais... 8 1950 M. BUREAU: ... et que ça nous ramène 9 à vous. 10 1951 CONSEILLÈRE WYLIE: ... ça pourrait 11 être un an, deux ans et... 12 1952 M. BUREAU: Oui, oui. 13 1953 CONSEILLÈRE WYLIE: ... et pas 14 garanti à longue échéance parce qu'à ce moment-là, si 15 les services n'ont pas fait leurs preuves, ils sont 16 reliés aux forces du marché. 17 1954 M. BUREAU: Madame la 18 Vice-Présidente, je pense que c'est toujours à la base 19 une question de savoir si les engagements qu'on prend 20 devant vous vont pouvoir être réalisés en tenant compte 21 des revenus qu'on va recevoir. 22 1955 CONSEILLÈRE WYLIE: Nous ne sommes 23 pas là pour assurer votre succès. 24 1956 M. BUREAU: Non, non, non, mais si le 25 Conseil disaient qu'ils approuvent le tarif pour la StenoTran 458 1 première année, par exemple, et qu'ils jugent 2 raisonnable le tarif par la suite mais que par la suite 3 le tarif n'est pas garanti, si vous voulez, il faudrait 4 trouver le moyen de s'assurer que si jamais, dans les 5 négociations ultérieures, on avait des difficultés... 6 est-ce que ça veut dire qu'il faut revenir devant vous, 7 comme on se l'est fait suggérer dans le cas du 8 lancement des services de langue anglaise de l'année 9 dernière -- oui, il y a un an et quelque chose -- de 10 retourner devant le Conseil pour faire changer nos 11 conditions de licence pour permettre de diminuer notre 12 tarif de gros? Je pense que ce n'est pas un processus 13 ni normal, ni souhaitable, ni de la part du Conseil ni, 14 évidemment, de notre part. 15 1957 Alors ce qu'on vous suggère, c'est 16 qu'au départ il faut que ce ne soit pas un objet de 17 discussion, mais il ne faudrait pas non plus que ça 18 nous ramène devant vous pour vous demander de changer 19 nos conditions de licence parce qu'à ce moment-là... 20 puisque presque toutes les demandes sauf celle-ci, il 21 semble, et peut-être une couple d'autres, ne sont pas 22 en concurrence avec d'autres, mais il y a d'autres 23 demandes qui le sont. 24 1958 S'il fallait qu'on revienne devant 25 vous au bout d'un an et qu'on dise: Écoutez, là, nos StenoTran 459 1 demandes étaient basées sur des revenus qu'on ne veut 2 plus nous donner, alors on veut changer nos conditions 3 de licence, je pense que celui qui n'a pas eu la 4 licence pourrait dire: Excusez-moi, mais moi, j'avais 5 une autre demande puis j'aimerais ça être réentendu, 6 moi aussi. Et là, on entre dans un débat sans fin. 7 1959 Ce n'est pas seulement de garantir 8 nos revenus, Madame la Vice-Présidente, c'est d'assurer 9 que le processus d'attribution de la licence ne soit 10 pas remis en cause quand on est dans une situation 11 concurrentielle parce que le requérant reviendrait 12 devant le Conseil pour demander des changements à ses 13 obligations. 14 1960 M. ROY: Peut-être juste un point. 15 1961 Je pense que le Conseil a reconnu 16 qu'il n'y avait pas de réelle compétition aujourd'hui 17 et qu'il y avait des joueurs nettement dominants, et on 18 peut prévoir que cette situation-là va prévaloir pour 19 encore un très grand nombre d'années. Alors on n'a pas 20 de signes qui nous font envisager une autre situation. 21 Dans ce sens-là, on pense que cette première période 22 devrait être assez longue justement pour tenir compte 23 de la situation dans laquelle on se trouve. 24 1962 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais pouvez-vous 25 m'expliquer l'importance de la dominance dans ce qu'on StenoTran 460 1 discute en ce moment? Est-ce que le besoin d'avoir un 2 certain tarif pour pouvoir rencontrer vos obligations 3 serait le même, même s'il y avait de la concurrence 4 plus poussée dans la distribution? C'est l'accès qui 5 ne serait plus le même problème et le traitement 6 préférentiel, votre troisième point, mais au niveau du 7 tarif je vois mal comment... 8 1963 M. ROY: Mais il y aussi... 9 1964 CONSEILLÈRE WYLIE: ... la 10 concurrence dans la distribution changerait... 11 1965 M. ROY: Je pense qu'il y a tout un 12 rapport de force dans la négociation. Si un seul 13 joueur a presque le droit de vie ou de mort... 14 1966 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, oui, oui. 15 1967 M. ROY: ... sur ton existence, je 16 pense qu'on est dans une situation de négociation qui 17 n'est pas très équilibrée. 18 1968 CONSEILLÈRE WYLIE: Qui est plus 19 difficile. 20 1969 M. ROY: Oui. 21 1970 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais il reste 22 quand même que l'assurance du tarif aurait une 23 importance même s'il y a plus d'un distributeur. Ça 24 enlèverait la force, le rapport serait plus égal, mais 25 il resterait quand même que pour le distributeur, le StenoTran 461 1 distributeur n'aurait pas nécessairement les mêmes 2 points de vue que vous au niveau d'un tarif 3 raisonnable. 4 1971 Maintenant, votre deuxième point, qui 5 a été soulevé hier aussi... je crois que j'ai posé la 6 question, mais la requérante en question ne voyait pas 7 les choses de la même façon que vous; ils étaient plus 8 optimistes vis-à-vis les distributeurs. Vous, vous 9 voudriez une méthode formelle ou réglementaire 10 d'assurer la priorité aux services de langue française. 11 1972 Je crois que je vous ai entendu dire 12 qu'il y avait en ce moment des règles et qu'il 13 s'agissait de les suivre. Mais dans les règles d'accès 14 du moment, la définition de "canal disponible" permet 15 au distributeur de choisir de distribuer des services 16 anglophones canadiens en priorité s'il décide de les 17 installer avant la venue d'un service francophone. Ce 18 canal-là n'est pas un canal disponible selon nos 19 règlements. 20 1973 M. HOULE: C'est exact, Madame la 21 Vice-Présidente. Nous avons dit qu'il y avait une 22 politique que le Conseil a énoncée dans un de ses avis 23 disant qu'il s'attendait à ce que les 24 câblodistributeurs accordent priorité aux services de 25 langue française dans les marchés francophones. C'est StenoTran 462 1 un énoncé de politique, mais, vous avez raison, il n'y 2 a rien dans la réglementation actuelle qui empêche un 3 câblodistributeur d'ajouter des services de langue 4 anglaise canadiens autorisés dans la quantité qu'il 5 veut. Ceci fait en sorte que l'information dont nous 6 disposons au moment où nous déposons ou une requérante 7 quelle qu'elle soit dépose une demande par rapport à la 8 disponibilité éventuelle de canaux au moment où le 9 service va être en ondes, il est impossible pour les 10 requérantes de connaître ça. 11 1974 Depuis que le processus est amorcé, 12 certains câblodistributeurs ont ajouté des services 13 autorisés canadiens de langue anglaise. Demain matin, 14 d'autres câblodistributeurs que Vidéotron pourraient, 15 eux aussi, inclure ces services-là ou en inclure 16 d'autres qui ne sont pas encore présentés. 17 1975 Donc c'est là où on dit, si on veut 18 donner plus d'effet à la politique qui est énoncée, que 19 peut-être qu'elle devrait aussi se traduire par une 20 réglementation qui fait que, par exemple, une fois que 21 le processus est amorcé, une fois que le Conseil 22 annonce qu'il a l'intention d'attribuer des licences à 23 des services de langue française, à partir de ce 24 jour-là les câblodistributeurs ne peuvent plus ajouter 25 de nouveaux services canadiens autorisés pour réduire StenoTran 463 1 la disponibilité. C'est un exemple. 2 1976 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais il y aurait 3 aussi, quand on parle de priorité, une possibilité 4 d'avoir une priorité où les services de langue 5 française auraient la plus haute priorité après les 6 priorités que nous connaissons au niveau des services 7 hertziens et ensuite peut-être anglophones canadiens et 8 américains ou étrangers. 9 1977 Ce que vous dites, c'est qu'à votre 10 avis il y a un besoin que le Conseil se penche d'une 11 façon formelle sur cet aspect-là pour qu'à ce moment-là 12 le câblodistributeur sache, je suppose... comme au 13 Canada anglais on sait maintenant que, si on ajoute des 14 canaux américains et qu'il y a des services 15 anglophones, ce sont des canaux disponibles avec 16 évidemment des caveat qui sont insérés. 17 1978 Alors c'est ça que vous préconisez; 18 ce serait une formalisation de la priorité des canaux 19 de langue française au Canada français? 20 1979 M. ROY: Oui, Madame la 21 Vice-Présidente. 22 1980 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, votre 23 troisième recommandation serait d'assurer qu'il n'y ait 24 pas de traitement préférentiel. Est-ce qu'à votre... 25 1981 M. BUREAU: Avant de parler de la StenoTran 464 1 troisième... 2 1982 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. 3 1983 M. BUREAU: ... si vous me le 4 permettez, Madame la Vice-Présidente, il y a déjà un 5 déséquilibre entre les services de langue française et 6 les services de langue anglaise dans le marché 7 francophone à l'heure actuelle. Ce déséquilibre-là est 8 évidemment accentué dans la partie anglophone du 9 marché, mais il y a déjà un déséquilibre dans les 10 marchés francophones. 11 1984 Alors nous autres, on vient devant 12 vous et on dit: Écoutez, c'est assez paradoxal qu'on 13 se voie dans la situation où il faut quêter une place à 14 l'intérieur des systèmes de distribution pour offrir 15 des services de langue française alors qu'il y a déjà 16 davantage de services de langue anglaise qui sont 17 disponibles, et on vous dit: Il nous semble qu'il 18 devrait y avoir une règle qui permette qu'on donne en 19 priorité la place à ces services de langue française 20 là, que ce soit au niveau d'une politique du Conseil ou 21 que ce soit au niveau d'un règlement. Et, s'il n'y a 22 pas de règlement qui puisse être adopté avant que vous 23 preniez votre décision, qu'il y ait quand même des 24 indications assez claires dans la décision que vous 25 vous attendez à ce que les services de langue française StenoTran 465 1 aient priorité. 2 1000 3 1985 C'est sûr que les télédistributeurs, 4 les distributeurs ont le droit d'ajouter des services 5 de langue anglaise, soit canadiens, soit étrangers. Je 6 ne parle pas de déplacer des services de langue 7 anglaise canadiens, mais je n'ai pas beaucoup de 8 sympathie vis-à-vis les services de langue anglaise 9 étrangers qui sont là en duplicata -- oops, en double; 10 en tout cas, qui sont là deux fois -- et qu'on 11 n'utilisera pas ou qu'on ne pourra pas utiliser ce 12 canal-là pour mettre un service de langue française. 13 1986 C'est dans ce sens-là, je pense, 14 qu'il doit y avoir un mécanisme mis en place ou une 15 direction que le Conseil va prendre pour s'assurer que 16 dans les marchés francophones il y ait priorité aux 17 services de langue française. 18 1987 Entre-temps, on vous dit: 19 Entre-temps, j'espère que la capacité qui peut exister 20 à l'heure actuelle dans les services de distribution ne 21 sera pas réduite par l'addition même des services 22 autorisés. Je pense qu'il faut quand même essayer de 23 rétablir l'équilibre ou d'aller le plus près possible 24 d'un équilibre. On ne pourra même pas y aller cette 25 fois ici, mais qu'on aille le plus près possible d'un StenoTran 466 1 équilibre. 2 1988 CONSEILLÈRE WYLIE: Nous avons 3 évidemment d'autres propositions devant nous qu'on aura 4 l'occasion de discuter, mais peut-être qu'à la réplique 5 vous pourrez nous donner votre avis sur cet aspect-là. 6 Est-ce qu'il serait possible pour le Conseil de 7 redéfinir "canal disponible" de façon à donner une 8 priorité qui serait évidemment aux services canadiens 9 de langue française et de langue anglaise, et caetera, 10 et, même si c'est ex post facto, de s'assurer qu'il y 11 ait des canaux disponibles de façon raisonnable, que le 12 câblodistributeur choisisse selon ses priorités comment 13 il va libérer les canaux nécessaires. C'est une 14 proposition possible. Alors peut-être que vous 15 pourriez nous en reparler à la réplique. 16 1989 M. BUREAU: On pourra certainement 17 vous en reparler. Si on pouvait suggérer au Conseil, 18 lorsque vous aurez la chance de rencontrer les 19 distributeurs devant vous, d'essayer de voir avec 20 chacun d'eux qu'est-ce qu'ils considèrent être 21 disponible... parce que le débat est souvent là; on n'a 22 pas toujours la même interprétation des définitions du 23 Conseil. Et, non seulement il y a ça, mais en plus de 24 ça on n'est pas sûrs qu'on s'entend sur la capacité qui 25 reste. StenoTran 467 1 1990 J'espère, pour éclairer le débat et 2 qu'on puisse vous revenir en réplique et faire des 3 suggestions plus spécifiques, que vous aurez eu la 4 chance -- et on en profitera -- d'explorer avec eux 5 justement quelle est la capacité qui reste ou qui 6 restera à ce moment-là, quelle est la disponibilité, 7 quel est le nombre de services qui sont là en double, 8 pour qu'on puisse voir à ce moment-là -- et vous aussi 9 vous pourrez voir à ce moment-là -- quelle est la 10 véritable capacité disponible pour voir s'il y a lieu 11 d'imposer ou de suggérer ou de diriger l'attention des 12 distributeurs vers une forme de priorité ou pas. 13 Peut-être que le débat ne se présentera pas parce qu'il 14 y aura de la capacité suffisante. 15 1991 CONSEILLÈRE WYLIE: Évidemment, c'est 16 pour ça que nous voulons stimuler la discussion autant 17 que possible et qu'ensuite nous entendrons les 18 distributeurs, et les gens pourront ensuite nous en 19 reparler à la réplique. 20 1992 Évidemment, je ne sais pas, hier les 21 gens de Radiomutuel semblaient bien optimistes après 22 avoir lu la lettre ou pris connaissance de la lettre de 23 Vidéotron; vous ne semblez pas l'être. Ceci indique 24 que ce que les distributeurs nous disent, ce que les 25 programmateurs nous disent n'est pas toujours ce qui se StenoTran 468 1 passe à moins d'avoir des méthodes réglementaires pour 2 s'assurer que c'est exactement ce qui va se passer. 3 Alors il s'agit de voir où nous devons peut-être nous 4 insérer davantage et où nous devons laisser la 5 situation se développer. 6 1993 Alors, le troisième point que vous 7 avez soulevé c'est d'assurer qu'il n'y ait pas de 8 traitement préférentiel. Est-ce que vous êtes 9 satisfait que l'article 9, je crois, des règlements est 10 suffisant pour assurer que ce point-là est satisfait et 11 qu'il y a un respect de cet aspect-là? 12 1994 M. BUREAU: La réponse la plus courte 13 c'est non. Je pense que le texte de l'article 9 fait 14 qu'il y a des trous béants et le texte de l'article 9 15 n'a pas empêché un certain nombre de ces situations-là 16 d'arriver justement dans le marché anglais. Alors, la 17 réponse, c'est non. 18 1995 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors il 19 s'agirait d'avoir un libellé différent de l'article 9? 20 1996 M. BUREAU: Peut-être, mais 21 malheureusement, le problème, c'est que ce libellé-là 22 ne sera pas devenu règle avant probablement votre 23 décision sur l'octroi des licences dans le marché 24 francophone. Alors, encore une fois, ce qu'on essaie 25 de suggérer au Conseil, c'est que peut-être dans son StenoTran 469 1 préambule à la décision -- et là je m'en remets 2 davantage à Me Rhéaume -- le Conseil donnera des 3 directions assez précises sur un certain nombre de 4 situations qu'il ne veut pas voir se répéter au moment 5 de la mise en place des services de langue française. 6 1997 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais, si je me 7 souviens bien, il y en a déjà, de ces indications dans 8 l'avis public... pas nécessairement dans le libellé du 9 règlement, où vous comprenez qu'il est assez difficile 10 d'essayer d'établir toutes les situations qui seraient 11 un traitement préférentiel. 12 1998 Mme Émond: En fait, Madame la 13 Conseillère, effectivement le texte de l'article est 14 extrêmement général. Je pense que ce qu'on recherche 15 c'est plutôt comme le Conseil a déjà fait face à 16 d'autres situations: il avait donné des exemples 17 précis. Maintenant, ces exemples traitaient peut-être 18 de relations d'entreprises de distribution vis-à-vis 19 d'autres entreprises de distribution. Il y aurait 20 peut-être certaines précisions entre les relations 21 entreprises de programmation et entreprises de 22 distribution. 23 1999 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais vous vous 24 fieriez quand même à un libellé de réglementation avec 25 un préambule... et je crois bien me rappeler que nous StenoTran 470 1 avons un préambule dans l'avis public. 2 2000 M. BUREAU: Madame la 3 Vice-Présidente, je pense que, quand on en viendra à 4 l'intervention du Groupe de radiodiffusion Astral, on 5 va peut-être pouvoir... 6 2001 CONSEILLÈRE WYLIE: Préciser. 7 2002 M. BUREAU: ... préciser des 8 mécanismes qui feraient en sorte que cette préférence 9 indue là ne pourrait pas s'exercer. 10 2003 CONSEILLÈRE WYLIE: Au lieu de 11 l'examiner... 12 2004 M. BUREAU: Au lieu de l'examiner... 13 2005 CONSEILLÈRE WYLIE: ... ex post 14 facto? 15 2006 M. BUREAU: C'est ça, ex post facto. 16 2007 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça, c'était en 17 latin, là, Monsieur Bureau. 18 2008 M. BUREAU: Merci beaucoup, mais ça 19 n'a pas de priorité dans les marchés francophones. 20 2009 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, 21 puisque nous en sommes à la jurisprudence, parlons de 22 numérique. 23 2010 Il est évident que vous avez déposé 24 votre demande, comme toutes les autres, vous 25 attendant -- et ce n'est pas surprenant selon notre StenoTran 471 1 avis public -- aux règles d'accès en mode analogique. 2 Mais, quand on considère la situation qui existe en ce 3 moment, et malgré le désir de trouver des canaux 4 analogiques pour tout le monde, avez-vous pensé en 5 préparant votre plan d'affaires à un mode de rechange, 6 par exemple, un mode numérique, que ce soit 7 immédiatement ou plus tard, ou est-ce que c'est une 8 proposition qui n'est absolument pas possible pour 9 vous? 10 2011 M. ROY: Je pense que notre analyse 11 est très claire là-dessus, la distribution numérique ne 12 serait pas viable dans un marché aussi étroit que le 13 Québec. Déjà à 60 pour cent de pénétration, on sent 14 bien qu'il y aura une pression importante mise sur 15 nous, mais tous les scénarios envisagés d'implantation, 16 de déploiement du numérique avant des années, avant de 17 très nombreuses années, ne pourraient justifier la 18 présence et la viabilité d'un service comme celui que 19 nous proposons. 20 2012 CONSEILLÈRE WYLIE: Et pour vous 21 c'est une question aussi d'échéancier que même une 22 distribution numérique suffisante... 23 2013 M. ROY: Je pense qu'il y a deux 24 questions: Il y a la taille du marché potentiel, qui 25 est déjà très étroit -- on l'a reconnue fréquemment, StenoTran 472 1 cette taille du marché du Québec, du marché 2 francophone, du Canada francophone -- mais au-delà de 3 ça il y a aussi la question de combien ça va prendre 4 d'années à déployer ce numérique-là pour en arriver à 5 une pénétration qui justifierait l'existence de 6 services... 7 2014 CONSEILLÈRE WYLIE: Je crois me 8 rappeler, Monsieur Bureau, que pendant l'audience sur 9 la politique de la télévision, Mme De Wilde a suggéré 10 des démarches possibles pour essayer d'inciter les 11 distributeurs, j'imagine au Canada entier, au 12 déploiement de la technologie numérique. Est-ce que 13 vous avez encore des idées là-dessus à suggérer, des 14 mesures à suggérer pour inciter le déploiement du 15 numérique pour la distribution de vidéo? Est-ce que 16 j'ai bien raison que Mme de Wilde nous a... 17 2015 M. BUREAU: Oui, vous avez raison, et 18 je pense que Mme de Wilde aussi avait raison de 19 suggérer la création d'un groupe de travail pour mettre 20 ensemble les... pardon? 21 2016 CONSEILLÈRE WYLIE: Les femmes ont 22 toujours raison. 23 2017 M. BUREAU: C'est l'histoire de ma 24 vie! Mais... 25 2018 CONSEILLÈRE WYLIE: Et ça vous a bien StenoTran 473 1 servi. 2 2019 M. BUREAU: Tout à fait, je ne m'en 3 plains pas du tout... Madame la Vice-Présidente, vous 4 m'avez "sacré" un coup! 5 2020 Le groupe de travail qui avait été 6 suggéré, qui avait été mentionné à l'occasion de cette 7 audience-là, nous espérions qu'il puisse être un moyen, 8 qui avait déjà été utilisé dans d'autres circonstances 9 par le Conseil pour essayer de faire avancer les choses 10 de façon à ce que tous les éléments en jeu puissent 11 contribuer à cet avancement-là. 12 2021 Le groupe de travail qui avait été 13 suggéré à ce moment-là et auquel on croit toujours, 14 évidemment ce n'est pas à nous de prendre la décision 15 que les distributeurs prendront de choisir 16 l'équipement, à quel prix cet équipement-là doit être 17 payé et des choses comme ça, mais on peut peut-être 18 contribuer, on peut peut-être aider à faire se déployer 19 cet équipement-là. Et il y a peut-être un apport qu'on 20 peut apporter nous-mêmes à la façon dont cet 21 équipement-là pourrait être mis en marché parce qu'on y 22 a un intérêt immédiat. 23 2022 Ce n'est pas rien que les services 24 qui ont déjà des boîtes, des décodeurs qui ont cet 25 intérêt-là, il faut passer de ce 10, 12, 13, 15 pour StenoTran 474 1 cent là à 60, 70 pour cent au moins pour qu'on puisse 2 avoir un étagement, un volet qui soit lui-même sur 3 cette boîte-là. Donc, on parle de dépenses 4 considérables mais on parle aussi et surtout de 5 convaincre 60, 70 pour cent des abonnés d'un système de 6 câble de se procurer cette boîte-là. 7 2023 Donc il y a toute une nouvelle 8 approche qui va devoir être mise en place, et on pense 9 que les services qui sont appelés à en bénéficier 10 pourraient peut-être aider à se déploiement-là. 11 Autrement, ça va être extrêmement long, mais on ne sait 12 pas encore vous savez si le câble, par exemple, va 13 décider de vendre ces boîtes-là à leurs abonnés... je 14 sais bien qu'ils n'aiment pas le mot "boîte" et moi non 15 plus, et je ne me souviens plus quel terme ils veulent 16 employer, mais de toute façon de vendre cette pièce 17 d'équipement là à leurs abonnés. Et il faudrait que ce 18 soit un équipement qui soit le même pour tous les 19 systèmes de câble de façon à ce que, si quelqu'un 20 déménage de Louiseville à Pointe-du-Lac, il puisse se 21 servir de son même décodeur. 22 2024 Donc il y a des choses que le câble 23 doit décider, mais il y en a d'autres où les parties 24 intéressées comme nous peuvent peut-être aider au 25 déploiement, et c'est dans ce sens-là qu'on proposait StenoTran 475 1 la formation d'un groupe de travail de cette nature-là. 2 2025 CONSEILLÈRE WYLIE: Je vous remercie, 3 mesdames, messieurs. 4 2026 Madame la Présidente. 5 2027 LA PRÉSIDENTE: Merci. 6 2028 Monsieur le Conseiller. 7 2029 Me RHÉAUME: Merci, Madame la 8 Présidente. Quelques précisions si vous me permettez. 9 2030 Monsieur Roy, une brève question, ou 10 peut-être deux, concernant l'infopub. On a une 11 définition au Conseil qui est très large et je dirais 12 difficile à gérer combinée avec le modèle de 13 programmation que vous avez. Alors je me demandais 14 comment, par exemple, on peut faire une critique de 15 restaurants sans que ça tombe dans l'infopub si on 16 mentionne adresse, téléphone, prix, valeur, ainsi de 17 suite. 18 2031 M. ROY: Je pense que, de la même 19 façon que c'est accepté de faire la critique d'une 20 pièce de théâtre, d'un film, on peut faire la critique 21 d'un restaurant, d'un établissement en parlant de ses 22 caractéristiques, en parlant de... 23 2032 Je pense que ce qui est 24 problématique, c'est quand c'est fait sous la forme -- 25 je vais utiliser une expression populaire -- d'une plug StenoTran 476 1 qui est carrément payée et qu'on l'a fait parce qu'on a 2 été payé pour le faire. Je pense qu'il faut faire une 3 distinction entre le contenu éditorial, qui est la 4 nature même de La Chaîne gourmande... 5 2033 Me RHÉAUME: C'est là que ce n'est 6 pas facile. 7 2034 M. ROY: Bien, je pense qu'on a un 8 temps publicitaire, on sait ce que c'est la commandite, 9 commanditer certaines parties d'émissions, que ça soit 10 bien identifié. Je pense qu'il faut qu'il y ait une 11 démarcation entre le contenu qui est de nature 12 éditoriale et le contenu de nature publicitaire et que 13 ça soit bien clair chez le téléspectateur la nature des 14 deux contenus. 15 2035 Me RHÉAUME: Est-ce qu'au niveau de 16 votre code d'éthique il y aurait des dispositions 17 prévoyant paiement ou non-paiement à des producteurs 18 indépendants dans le cas de ce genre d'émissions? Si 19 on fait, par exemple, une visite à une auberge, on 20 parle de forfaits et ainsi de suite, et ça, c'est 21 réalisé par un producteur indépendant. Est-ce qu'au 22 niveau de vos codes d'éthique vous seriez en mesure de 23 vous assurer qu'il n'y a pas de paiement d'aucune 24 façon? 25 2036 M. ROY: Ça va faire partie intégrale StenoTran 477 1 des contrats que l'on signera avec les producteurs 2 indépendants, qui devront se conformer à nos codes 3 d'éthique, à celui-là et à tous les autres, et qui 4 auront... je ne serai peut-être pas sur place à tous 5 les jours pour vérifier, mais certainement dans leur 6 fonctionnement, dans le paiement des coûts de 7 production ou dans la façon dont ils seront rémunérés, 8 jamais il ne sera prévu qu'ils reçoivent des montants 9 extérieurs à ceux qu'on versera à même nos budgets de 10 programmation. 11 2037 Me RHÉAUME: Non, mais si le 12 producteur indépendant, par contre, va directement au 13 restaurant et dit: Écoute, je fais une critique de 14 votre restaurant cette semaine. Êtes-vous prêt à 15 défrayer certains de mes coûts? Par la suite, il se 16 retourne puis il vous vend l'émission. Évidemment, il 17 n'y a pas d'échanges entre le diffuseur et le 18 commerçant, ça, j'en conviens, mais la ligne entre les 19 deux, ça peut être passablement floue. 20 2038 M. BUREAU: Je pense qu'on est en 21 train de discuter de la différence de sexe des anges et 22 j'ai peur qu'on glisse dans cette histoire-là. Il y a 23 certainement moyen de vous revenir avec, j'espère, des 24 précisions concernant l'approche d'éthique qu'on va 25 avoir. Et, si vous me permettez, Monsieur Rhéaume, on StenoTran 478 1 pourrait revenir avec quelque chose comme ça au moment 2 de la réplique pour vous permettre de voir si 3 effectivement on a apporté plus de lumière. 4 2039 Me RHÉAUME: Absolument, Monsieur 5 Bureau. Je vous ai bien dit que la définition, de 6 notre part, est extrêmement difficile à gérer. 7 2040 M. BUREAU: Bien, écoutez, on a sur 8 notre comité d'experts des gens qui ont passé leur vie 9 à faire des critiques de restaurants et ça n'a jamais 10 été considéré comme de l'infopub. Et ce sont des gens 11 qui ont une très grande crédibilité et des gens que les 12 gens suivent. 13 2041 Évidemment, les restaurants qui sont 14 visités et qui effectivement font l'objet d'une 15 critique positive peuvent en bénéficier, c'est tout à 16 fait normal, c'est tout à fait raisonnable que ça soit 17 comme ça, mais il y a moyen de s'assurer qu'on ne le 18 fasse pas de façon vénale. C'est ça qu'on va essayer 19 de vous préciser quand on va revenir vous voir. 20 2042 Me RHÉAUME: Merci. 21 2043 M. ROY: Je pense qu'avec nous 22 aujourd'hui nous avons Mme Françoise Kayler qui est 23 bien connue pour ses critiques. 24 2044 Mme KAYLER: Moi, je dois dire que ce 25 n'est pas si difficile que ça à gérer. C'est une StenoTran 479 1 question de critique et de crédibilité; ça se gère. 2 Évidemment, il y a toujours des gens qui passent à 3 côté, mais ça, ça se sait et on y arrive facilement. 4 2045 Moi, je fais ça depuis 30 ans et je 5 n'ai jamais été achetée, je n'ai jamais eu de 6 pot-de-vin et je n'en aurai jamais; je ne serai jamais 7 achetée. 8 2046 Me RHÉAUME: Merci. Je pense 9 essentiellement que le problème est au niveau de la 10 définition, qui devrait être affinée. 11 2047 Autre question: L'engagement de 4,9 12 millions la deuxième année, est-ce que c'est un 13 engagement ferme, ça? 14 2048 M. ROY: Oui, Monsieur Rhéaume. 15 2049 Me RHÉAUME: Peu importe le 16 rendement? 17 2050 M. ROY: Peu importe le revenu. 18 2051 Me RHÉAUME: Condition de licence, ça 19 va? 20 2052 M. ROY: Oui, monsieur. 21 2053 Me RHÉAUME: Producteurs indépendants 22 reliés, vous avez répondu partiellement à la question. 23 Est-ce qu'on parle de reliés à Premier Choix ou au 24 chapeau qu'est Astral? 25 2054 M. ROY: C'est à Premier Choix et/ou StenoTran 480 1 à Astral. 2 2055 Me RHÉAUME: Reliés d'aucune façon... 3 2056 M. ROY: D'aucune... 4 2057 Me RHÉAUME: ... à Astral... 5 2058 M. ROY: Bien, écoutez... 6 2059 Me RHÉAUME: ... ou compagnies 7 affiliées? 8 2060 M. ROY: ... selon les règles... 9 2061 M. BUREAU: Selon la définition de 10 "producteur indépendant"... 11 2062 Me RHÉAUME: Laquelle, Monsieur 12 Bureau? 13 2063 M. BUREAU: Celle de l'APFTQ à 14 laquelle M. Roy a fait allusion tout à l'heure. Nous 15 détenons 5 pour cent d'une société de production à 16 l'heure actuelle. Alors... 17 2064 Me RHÉAUME: Est-ce que vous 18 pouvez... 19 2065 M. BUREAU: ... on est loin de passer 20 pour être impliqués au niveau de l'industrie elle-même, 21 qui a elle-même déterminé quelle était la notion de 22 producteur indépendant à la suite de débats houleux et 23 intéressants. Ils ont fixé des niveaux de propriété de 24 la part d'entreprises de radiodiffusion, et je pense 25 que c'est 33 pour cent qui est la règle. Nous sommes à StenoTran 481 1 5 pour cent dans cette entreprise-là; nous sommes très 2 fiers d'y être, mais on est à 5 pour cent. 3 2066 Me RHÉAUME: Ça, c'est Astral, 4 Monsieur Bureau? 5 2067 M. BUREAU: C'est Astral au niveau de 6 Coscient. 7 2068 Me RHÉAUME: Est-ce que vous avez un 8 pourcentage en tête au niveau de Coscient en ce qui a 9 trait à l'utilisation des produits de production de 10 Coscient ou pas du tout? Non? Si la réponse est non, 11 il n'y a pas de problème. 12 2069 M. ROY: On n'a pas un pourcentage en 13 tête, et tous les producteurs seront traités de façon 14 équitable et juste comme ce qu'on fait aujourd'hui. 15 2070 Me RHÉAUME: Excellent. Merci. 16 2071 Merci, Madame la Présidente. 17 2072 LA PRÉSIDENTE: Merci. 18 2073 Un petit commentaire sur la question 19 de l'infopub. C'est peut-être le sexe des anges, mais 20 je pense que, dans l'ajout de canaux spécialisés qu'on 21 recherche ensemble cette semaine, c'est très important 22 qu'on fasse la démarcation entre ce qui va être 23 vraiment un ajout qualitatif en termes d'information, 24 d'éducation, de divertissement pour le téléspectateur, 25 parce que si on estime qu'en effet le consommateur... StenoTran 482 1 puis il y a beaucoup d'opinions diverses, mais enfin il 2 semble que quelque part entre 5,00 $... on pourrait 3 penser que le consommateur québécois serait prêt à 4 rajouter une somme. 5 2074 Il y a une préoccupation de la 6 qualité qu'on va lui offrir, et on sait bien aussi que 7 dans le milieu il y a une préoccupation très nette à 8 savoir est-ce qu'on va chercher des sommes pour les 9 canaux spécialisés qui viennent affaiblir l'offre déjà 10 existante dans les canaux conventionnels. 11 2075 Donc ce souci-là est un souci présent 12 du Conseil, parce que ce n'est pas tout d'avoir des 13 nombres de canaux francophones qui quelque part, 14 proportionnellement, représentent notre capacité 15 d'expression en langue française, la qualité doit aussi 16 être au rendez-vous. 17 2076 Alors, c'est là notre souci, Monsieur 18 Bureau. 19 2077 M. BUREAU: Absolument. Absolument, 20 et on le partage. D'ailleurs M. Roy avait été, pour 21 continuer dans cette imagerie-là, plus catholique que 22 le pape je pense en partant en disant qu'il n'y aurait 23 même pas d'infopub. Alors on va certainement vous 24 revenir pour vous rassurer là-dessus parce que c'est 25 tout à fait la logique que l'on poursuit là-dedans. StenoTran 483 1 2078 LA PRÉSIDENTE: J'aurais une dernière 2 question avant qu'on se quitte. 3 2079 Vous parliez, au moment de la 4 question du lancement, de l'importance pour vous 5 d'avoir des sommes et vous parliez de l'équivalent d'un 6 million pour accompagner le lancement. Mais, si j'ai 7 bien compris, dans votre intervention, Monsieur Roy, 8 vous parliez que la responsabilité du canal spécialisé 9 en est une d'offrir la qualité. 10 2080 Ne voyez-vous pas pendant l'exercice 11 de votre licence, au-delà... et c'est bien certain que 12 la qualité est comme l'ingrédient de base et au coeur 13 même, mais est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité de 14 la part du canal spécialisé tout au cours de la vie de 15 sa licence de s'assurer de rejoindre et d'accompagner 16 le distributeur en termes de percer le marché? 17 2081 M. ROY: Je pense que c'est un 18 travail de partenariat avec le télédistributeur. C'est 19 à nous d'offrir une programmation de qualité, ça c'est 20 la base même de notre raison d'être, mais aussi il faut 21 que cette programmation rejoigne le public, soit connue 22 du public. 23 2082 Donc, au-delà du budget d'un million 24 la première année, il y a un budget d'accompagnement 25 qui accompagne nos lancements, l'introduction des StenoTran 484 1 nouvelles séries, tout au cours de la période de 2 licence. Idéalement, ce travail-là devrait être fait, 3 et on le fait souvent avec d'autres partenaires dans 4 d'autres licences et avec les télédistributeurs pour 5 qu'on ait la meilleure impression auprès du public. 6 Alors c'est notre responsabilité aussi de faire 7 connaître cette qualité, de la faire valoir. 8 2083 LA PRÉSIDENTE: Une fois, disons, 9 votre signature établie ou votre marque établie, si 10 c'est un million pour le lancement de la chaîne, à 11 combien estimez-vous un budget d'accompagnement, de 12 rappel au public et de faire en sorte que vous restiez 13 dans le choix du consommateur? 14 2084 M. ROY: Environ un demi-million par 15 année en publicité et promotion. 16 2085 LA PRÉSIDENTE: De vos nouvelles 17 séries, et caetera? 18 2086 M. ROY: Oui. Ce qui est un montant 19 assez significatif pour des chaînes de cette taille-là. 20 2087 LA PRÉSIDENTE: Vous comprendrez que 21 je ne commenterai pas... 22 2088 M. ROY: Non. Mais je... 23 2089 LA PRÉSIDENTE: ... mais merci de 24 l'information. 25 2090 Je vous remercie beaucoup, mesdames, StenoTran 485 1 messieurs. 2 2091 M. ROY: Merci. 3 2092 LA PRÉSIDENTE: C'était très 4 intéressant. 5 2093 On interrompt pour une pause-café et 6 on revient à onze heures moins quart. 7 --- Courte suspension à / Short recess at 1025 8 --- Reprise à / Upon resuming at 1045 9 2094 LA PRÉSIDENTE: On va écouter notre 10 prochaine requérante... et je pense que je peux 11 utiliser le féminin. 12 2095 Mme AUDET: Nous en sommes maintenant 13 à l'article 6, la demande du service Savoir-Faire, une 14 demande présentée par le Groupe TVA, Serdy Direct, 15 Cinar Films et Télémédia Communications en vue 16 d'obtenir une licence nationale de service de 17 télévision spécialisé de langue française qui serait 18 distribué par satellite aux entreprises de 19 distribution. Le service offrirait une programmation 20 consacrée aux conseils pratiques, aux connaissances 21 générales , et à l'enrichissement personnel dans divers 22 domaines de l'activité quotidienne. 23 2096 La requérante demande un double 24 statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de 25 0,45 $ sous par abonné lorsque le service est distribué StenoTran 486 1 au service de base. 2 2097 Pour la requérante, M. Raynald 3 Brière, Mme Michèle Cyr, Mme Louise Roy, Louis Fournier, 4 Micheline Charest, Michel Chamberland, Chantal Fortier, 5 Joane Demers, Gilbert Marin, Carole Deniger, Francine 6 Côté et Pierre-Louis Smith. 7 DEMANDE / APPLICATION 8 2098 M. BRIÈRE: Bonjour, Madame la 9 Présidente, Mesdames, Messieurs les Conseillers, 10 membres du Conseil. 11 2099 Mon nom est Raynald Brière. Je suis 12 vice-président principal, Diffusion et Canaux 13 spécialisés, de Groupe TVA. C'est avec beaucoup de 14 fierté que je vous présente l'équipe de Savoir-Faire. 15 2100 À ma gauche, Mme Micheline Charest, 16 présidente et chef du conseil et co-chef de la 17 direction de Cinar Films inc.; à sa gauche, Mme Louise 18 Roy, présidente et chef de direction, Télémédia inc.; à 19 la gauche de Mme Roy, Michel Chamberland, 20 vice-président, Production et Développement, Serdy 21 Vidéo inc.; à ma droite, Pierre-Louis Smith, directeur 22 des Affaires réglementaires, Groupe TVA. 23 2101 À la table derrière nous, de gauche à 24 droite, Louis Fournier, vice-président, Distribution et 25 Marketing, Cinar Films; Chantal Fortier, conseillère en StenoTran 487 1 développement, Programmation, Groupe TVA; Michèle Cyr, 2 présidente des Éditions Télémédia inc.; Joane Demers, 3 vice-présidente principale et chef de la direction 4 financière, Groupe TVA; Gilbert Marin, vice-président, 5 Recherche et Stratégie; Paul Martel, Médiavision; et 6 Carole Deniger, conseillère, Secor Conseil inc. 7 2102 Sans tarder, pour vous donner un 8 avant-goût de Savoir-Faire, je vous invite à regarder 9 le court vidéo qui suit. 10 --- Présentation vidéo / Video presentation 11 2103 M. BRIÈRE: Comme vous avez pu le 12 constater, Savoir-Faire est une chaîne spécialisée qui 13 mise sur la passion d'apprendre. Son caractère 14 innovateur à la télévision de langue française se 15 traduit dans les multiples conseils pratiques que nous 16 offrons dans divers domaines de l'activité quotidienne. 17 Notre programmation, aussi attrayante que variée, 18 contribue à l'enrichissement personnel des 19 téléspectateurs francophones de tous âges et de tous 20 milieux. 21 2104 Force est d'admettre que la 22 télévision au Canada français offre trop peu 23 d'émissions consacrées à l'acquisition de connaissances 24 pratiques et au développement des aptitudes. Les 25 abonnés francophones du câble doivent donc se tourner StenoTran 488 1 vers les chaînes spécialisées anglophones canadiennes 2 et américaines pour assouvir leur soif d'apprendre. Il 3 est donc clair que Savoir-Faire répond à un besoin 4 véritable que nous entendons satisfaire avec 5 créativité. 6 2105 Dans un univers idéal, il faudrait 7 plusieurs chaînes pour répondre à chacun des aspects de 8 la thématique d'apprendre. Compte tenu de la petite 9 taille du marché francophone, Savoir-Faire propose un 10 guichet unique. Ainsi, le regroupement sous un même 11 toit assure la viabilité du service et permet d'offrir 12 une programmation de haute qualité à un coût abordable 13 pour l'abonné. 14 2106 Notre partenariat réunit des joueurs 15 bien ancrés dans la réalité du marché francophone. 16 Chacun y contribue en apportant une expertise 17 particulière. 18 2107 Je cède la parole à Louise Roy. 19 2108 Mme ROY: Merci, Raynald. 20 2109 Télémédia est un pionnier et un chef 21 de file dans le domaine de la radiodiffusion au Canada 22 et est l'une des plus importantes entreprises 23 canadiennes d'édition de magazines. Télémédia publie 24 notamment le magazine Canadian Living, qui est un 25 magazine de services pratiques; Elle Québec, au Québec, StenoTran 489 1 magazine de mode et de beauté; Coup de Pouce, qui est 2 un magazine essentiellement de services pratiques, de 3 loin le plus important au Québec, ainsi que Madame Au 4 Foyer, qui est un magazine qui propose toutes sortes de 5 conseils pratiques tout en offrant des reportages 6 passionnants sur les grands faits de société. Dans 7 l'ensemble, nous rejoignons plus de trois millions et 8 demi de lecteurs et lectrices, dont un million et demi 9 au Québec. C'est d'abord l'expertise de Télémédia à 10 titre d'éditeur de magazines qui sera notre 11 contribution principale à Savoir-Faire. 12 2110 Ainsi, notre connaissance approfondie 13 des besoins et des intérêts des consommateurs en 14 matière d'information relative à la vie de tous les 15 jours nous a convaincus que le projet de Savoir-Faire 16 répond très bien aux attentes des Québécois dans des 17 domaines touchant leur vie personnelle comme, par 18 exemple, la maison, le jardinage, la cuisine et la 19 consommation. 20 2111 En fait, nous appliquons à 21 Savoir-Faire ce qui fait le succès de nos publications, 22 c'est-à-dire une grande habilité à percevoir et à 23 déceler l'évolution des valeurs des Québécois et de 24 leurs préoccupations, et une capacité à fournir une 25 information de très haute qualité qui sait répondre à StenoTran 490 1 leurs besoins. 2 2112 Nos analyses, appuyées sur la 3 recherche professionnelle, démontrent que les Québécois 4 veulent accroître leur autonomie et leur contrôle sur 5 les divers aspects de leur vie. Ils cherchent de plus 6 en plus à s'épanouir. Ils sont plus attentifs à leur 7 cheminement personnel. Ils consacrent plus de temps à 8 satisfaire leurs désirs et à rechercher des expériences 9 nouvelles favorisant leur développement. L'hédonisme 10 caractérise de plus en plus de Québécois, chez qui la 11 recherche du bonheur quotidien prime, et le succès de 12 nos magazines en fait foi. 13 2113 Les Québécois se sentent de plus en 14 plus capables de s'adapter à l'incertitude et à la 15 complexité de la vie. Savoir-Faire vise ainsi à mettre 16 à la disposition des consommateurs des informations 17 accessibles et des conseils pratiques qui les aideront 18 à mieux gérer leur vie au quotidien et à évoluer comme 19 ils le souhaitent, selon leurs intérêts individuels. 20 2114 C'est pourquoi nous pouvons affirmer 21 que les partenaires de Savoir-Faire sont confiants que 22 ce projet offre toutes les chances de réussite. 23 2115 Micheline. 24 2116 Mme CHAREST: Merci, Louise. 25 2117 Cinar se spécialise dans le StenoTran 491 1 divertissement et remporte un vif succès auprès des 2 enfants et des familles. Cinar produit, distribue et 3 fait la mise en marché d'émissions de télévision à 4 caractère non violent et, depuis deux ans, de produits 5 éducatifs. Nous croyons que le présent projet offre 6 des possibilités de synergie uniques entre le 7 divertissement et l'éducation. Notre expertise auprès 8 des jeunes et des familles, de même que notre récente 9 expérience en télévision spécialisée avec Télétoon, 10 seront des actifs fort précieux pour Savoir-Faire. 11 2118 Savoir-Faire met à l'antenne des 12 émissions au contenu fort varié, chaque fois adaptées à 13 des clientèles spécifiques comme, par exemple, les 14 jeunes. Ainsi, nous contribuons au développement de 15 deux émissions: "Tant qu'à payer" qui offre des 16 conseils pratiques sur la consommation aux adolescents, 17 et "Quoi de neuf", une émission de vulgarisation 18 scientifique qui s'adresse aux jeunes de 6 à 11 ans. 19 2119 Permettez-moi d'insister sur le fait 20 que les enfants d'aujourd'hui sont les téléspectateurs 21 adultes de demain et que ce type de programmation 22 n'existe pas actuellement en langue française. Il nous 23 apparaît donc crucial que notre grille les inclue. De 24 plus, nous proposons d'apporter une valeur ajoutée à 25 Savoir-Faire en développant un site Web qui deviendra StenoTran 492 1 un lieu de rencontre entre nos abonnés et qui répondra 2 à un besoin réel. 3 2120 J'inviterais maintenant Michel 4 Chamberland à vous parler de programmation. 5 2121 M. CHAMBERLAND: Merci, Micheline. 6 2122 Avant de revenir au texte, j'aimerais 7 que vous puissiez visualiser les partenaires qui ont 8 contribué à l'élaboration de la philosophie de la 9 grille. Derrière moi, Louis Fournier de Cinar, Chantal 10 Fortier de TVA et Michèle Cyr des Éditions Télémédia. 11 2123 La mission de Savoir-Faire s'inscrit 12 dans la démarche d'affaires de Serdy Vidéo. Notre 13 maison produit différents magazines tels que Vins & 14 Fromages, Fleurs et Jardins, ainsi que Les Fruits de la 15 Passion qui visent le même objectif que Savoir-Faire. 16 Comme le mentionnait Louise, la télévision spécialisée 17 est un tremplin idéal pour ce genre d'émissions. Ce 18 médium nous permet d'élaborer une stratégie de 19 programmation beaucoup plus pointue dans la niche 20 qu'occupe Savoir-Faire dans le marché francophone. 21 2124 Notre approche, très originale, de 22 programmation allie la convivialité et la flexibilité. 23 Notre thématique est claire: la passion d'apprendre. 24 La majorité des émissions proviennent de la catégorie 25 5b), éducation non formelle, un segment très peu StenoTran 493 1 exploité à la télévision de langue française. 2 2125 Ensemble, nous avons imaginé une 3 chaîne pratique qui s'adresse à toutes les familles, en 4 couvrant un maximum de sujets et de centres d'intérêt: 5 le jardinage, par exemple, "Prenons soin de nos 6 racines"; la rénovation domiciliaire et la décoration 7 avec "Réno Brico"; les passions, les coups de coeur, le 8 collections, pensons ici à "L'Affaire d'une vie"; la 9 cuisine avec "Le monde dans mon assiette", sans compter 10 les émissions de formation générale, de développement 11 personnel et, même, d'ornithologie qui sont au menu 12 hebdomadaire de Savoir-Faire. 13 2126 Si elle semble large à première vue, 14 la programmation de Savoir-Faire n'en demeure pas 15 moins, dans les faits, très pointue. En effet, 16 Savoir-Faire ne présente pas de fiction, d'information, 17 de variété ou de jeu-questionnaire. Que des modes 18 d'emploi, mais dans tous les secteurs; que de 19 l'éducation non formelle, mais dans tous les domaines. 20 L'apprentissage pour répondre à tous les goûts. 21 2127 La découverte et la réussite n'ont 22 pas de limite. Les centres d'intérêt des gens ne sont 23 pas cloisonnés. Voilà pourquoi Savoir-Faire veut aider 24 les téléspectateurs francophones du Canada à développer 25 leurs aptitudes et leurs habilités dans le plus large StenoTran 494 1 éventail de disciplines possible. 2 2128 Raynald. 3 2129 M. BRIÈRE: Vous êtes à même de le 4 constater, Savoir-Faire est le résultat d'un travail 5 d'équipe formidable. La complémentarité, l'expérience 6 et l'expertise d'un partenariat unique constitue un 7 avantage indéniable et essentiel pour un service 8 spécialisé comme Savoir-Faire. 9 2130 Notre partenariat s'appuie sur une 10 connaissance approfondie du marché francophone et des 11 attentes des consommateurs. Les partenaires de 12 Savoir-Faire possèdent en outre l'aptitude à prendre 13 des risques et la capacité de s'adapter, deux atouts 14 indispensables pour offrir une programmation de qualité 15 dans l'univers hautement concurrentiel de demain. 16 Grâce aux synergies au niveau administratif, au 17 chapitre des ventes, et en matière de programmation, 18 Savoir-Faire offre un service de qualité à un coût très 19 abordable pour l'abonné. 20 2131 Notre projet n'est pas figé dans le 21 temps. Il évolue et se bonifie. Comme maître 22 d'oeuvre, TVA est fier d'avoir réuni à la même table 23 Télémédia, Cinar et Serdy, des experts dans l'imprimé, 24 dans la production d'émissions qui visent à enrichir 25 les connaissances des consommateurs. Selon nous, ce StenoTran 495 1 partenariat est, à lui seul, un gage de succès qui fait 2 de Savoir-Faire un service innovateur et pertinent qui 3 contribuera à l'enrichissement du système canadien de 4 radiodiffusion. On peut facilement imaginer ce que 5 cela pourra donner à l'écran. 6 2132 Nous vous remercions de votre 7 attention et nous sommes prêts à répondre à vos 8 questions. Merci. 9 2133 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup. Vous 10 ne serez pas étonné que je me suis réservé le plaisir 11 de vous interroger étant donné que j'ai un passé dans 12 apprendre à la télévision. 13 2134 Pour commencer, je vais évidemment 14 toucher les questions d'attrait, de désirabilité, donc 15 vos hypothèses liées à la capacité d'aller chercher 16 vraiment l'intérêt du consommateur, des questions de 17 programmation, l'impact sur la concurrence, la synergie 18 liée à votre partenariat et, bien sûr, toutes les 19 questions de distribution dont on a parlé abondamment 20 depuis hier matin, mais particulièrement, dans le cas 21 où TVA est à un niveau de 40 pour cent, ça pose 22 d'autres types de questions. Alors je vais commencer 23 par la question d'impact. 24 2135 Vous faites beaucoup référence dans 25 votre présentation écrite et ce matin aussi en termes StenoTran 496 1 de dire qu'il y a de la programmation qui existe déjà 2 sur les chaînes, Serdy en fait déjà. Il y a très peu 3 de référence à Télé-Québec, et pourtant Télé-Québec, 4 dans son intervention, s'inquiète d'un certain nombre 5 de projets, dont le vôtre. Alors pourriez-vous 6 élaborer sur pourquoi vous voyez que vous apportez une 7 réponse différente et où voyez-vous votre 8 complémentarité, s'il y en a une. 9 2136 M. BRIÈRE: Oui, Madame la 10 Présidente. D'abord, on peut dire que les produits 11 qu'on propose se retrouvent très peu sur les chaînes 12 généralistes, entre 3 et 5 pour cent selon les 13 recherches qu'on a faites en comparant, disons, notre 14 grille type avec les grilles existant actuellement. 15 2137 Dans le cas de Télé-Québec, il y a 16 deux réponses, je pense, à donner. D'abord, on ne fait 17 pas d'éducation formelle, je pense que ça c'est clair, 18 et l'autre chose, c'est que ça représente 12 pour cent 19 de notre contenu. 20 2138 LA PRÉSIDENTE: Douze pour cent... 21 2139 M. BRIÈRE: Douze pour cent de notre 22 contenu représente des émissions qu'on retrouverait 23 dans la grille de Télé-Québec. 24 2140 LA PRÉSIDENTE: Donc 2 pour cent au 25 total de l'offre existante mais, quand on s'attarde à StenoTran 497 1 Télé-Québec particulièrement, on parle d'une espèce de 2 ressemblance pour 12 pour cent... 3 2141 M. BRIÈRE: C'est cela, exactement. 4 2142 LA PRÉSIDENTE: ... ce qui est assez 5 important. Et c'est surtout par rapport aux émissions 6 qu'ils ont en soirée plus que le jour, parce que le 7 jour est assimilable davantage aux émissions 8 d'éducation. 9 2143 M. BRIÈRE: Je pourrais peut-être 10 demander à Michel de faire le point la-dessus aussi. 11 2144 M. CHAMBERLAND: Madame la 12 Présidente, l'approche aussi est différente, 13 c'est-à-dire qu'on peut avoir des zones communes de 14 travail, mais elles sont dans un modèle qui est plus 15 éducatif. Nous, on est dans un modèle de mode 16 d'emploi. Notre approche est vraiment le mode 17 d'emploi, de sensibiliser les gens, de leur donner des 18 outils. Je prendrai comme exemple, entre autres, un 19 magazine qui s'appelle "Quoi de neuf" que Cinar va nous 20 proposer. C'est un magazine de vulgarisation 21 scientifique pour les jeunes de 6 à 12 ans, dont 22 l'approche va être une approche qui est plus près de 23 cette jeune clientèle là, mais ça ne se veut pas 24 éducatif, c'est un survol. On veut éveiller les 25 choses, on veut leur permettre d'entreprendre une StenoTran 498 1 démarche et, à la limite, si on jouait bien notre rôle, 2 ces gens-là sont des clients potentiels, 3 éventuellement, pour une télévision éducative aussi. 4 2145 C'est vraiment d'aller chercher, 5 d'aller faire éclore l'intérêt des gens sur certains 6 secteurs d'activités. 7 2146 LA PRÉSIDENTE: Oui, mais encore, le 8 mode d'emploi, où voyez-vous la distinction, parce que 9 quand même vous vous réclamez d'une programmation dans 10 un projet d'éducation non formelle. Vous semblez vous 11 spécialiser dans ce domaine-là. 12 2147 L'éducation non formelle ça comprend 13 plusieurs formes d'expression. En quoi voyez-vous que 14 c'est une distinction, parce que l'éducation non 15 formelle il y en a beaucoup à Radio-Québec. On peut 16 dire que beaucoup des magazines le jour dans les 17 télévisions conventionnelles sont de ce type de 18 programmes là. 19 2148 J'aimerais que vous me disiez ce qui 20 va faire, pour vous, le caractère distinct qui fera en 21 sorte que pour le Conseil il y a vraiment un ajout à 22 l'offre télévisuelle. 23 2149 M. BRIÈRE: Je pense qu'on pourrait 24 prendre juste un petit recul pour regarder ce qui va 25 garnir la grille de Savoir-Faire, les différents thèmes StenoTran 499 1 qu'on compte utiliser, et je me permettrai de vous 2 donner des pourcentages. Si vous le souhaitez, on 3 pourra déposer ce tableau, parce que c'est un tableau 4 qu'on a fait, comme Raynald le disait, à la lumière des 5 grilles existantes au moment où l'on se parle et de 6 notre grille type. Donc il y a des pourcentages qu'on 7 a établis par secteur d'activités. 8 2150 Si je commence par le jardinage, on a 9 établi qu'avec Savoir-Faire on en compterait 21 pour 10 cent à notre antenne, le Canal Chez Moi en mettrait 16 11 pour cent, et TVA en a 0,5 pour cent. Dans la 12 rénovation domiciliaire et décoration, on a chez 13 Savoir-Faire 15 pour cent, chez Canal Chez Moi 46 pour 14 cent, chez TQS 0,8 pour cent, et chez TVA 0,5 pour 15 cent. La passion, chez Savoir-Faire -- vous 16 comprendrez qu'il y en a beaucoup -- 14 pour cent, chez 17 TVA 1 pour cent. 18 2151 Dans le domaine culinaire -- nos 19 prédécesseurs en parlaient tout à l'heure -- chez 20 Savoir-Faire il y en aura pour 13 pour cent, chez Canal 21 Chez Moi il y en a 19 pour cent, chez Télé-Québec il y 22 en 2 pour cent, chez Canal Vie 6 pour cent, Chaîne 23 gourmande 98 pour cent, par définition, TQS 2 pour 24 cent, Radio-Canada 2 pour cent, et TVA 5 pour cent. 25 2152 Dans le domaine de la consommation, StenoTran 500 1 Savoir-Faire en aura pour 11 pour cent, le Canal Chez 2 Moi en aura pour 3 pour cent, le Canal Z 2 pour cent, 3 RDE 32 pour cent, et Radio-Canada 0,4 pour cent. 4 2153 Formation générale, Savoir-Faire en a 5 pour 10 pour cent, Télé-Québec en compte pour 12 pour 6 cent, la Chaîne gourmande 1 pour cent, et Canal Z 1 7 pour cent. 8 2154 Le développement personnel, 9 Savoir-Faire en a pour 7 pour cent, Télé-Québec 4 pour 10 cent, Radio-Canada 0,8 pour cent. 11 2155 Les animaux, on en compte chez 12 Savoir-Faire 1 pour cent, Canal Chez Moi 10 pour cent, 13 TQS 0,4 pour cent, et Radio-Canada 0,8 pour cent. 14 2156 La spiritualité, Savoir-Faire 1 pour 15 cent, Radio-Canada 0,4 pour cent. 16 2157 Le loisir, 1 pour cent, TQS 0,8 pour 17 cent. 18 2158 Je terminerai avec l'oenologie, 19 Savoir-Faire 1 pour cent, Chaîne gourmande 1 pour cent, 20 Canal Chez Moi 1 pour cent, et TVA 0,5 pour cent. 21 2159 Donc, ce sont les différents secteurs 22 qu'on compte exploiter, qu'on compte présenter aux 23 auditoires et au public parce qu'on pense qu'il y a là, 24 dans chacun de ces secteurs-là, des centres d'intérêt. 25 Ce qui nous a aidés à fixer la grille de programmation, StenoTran 501 1 c'est de découvrir que les gens marquaient de 2 l'intérêt, de plus en plus de gens avaient marqué de 3 l'intérêt pour ces différents secteurs-là. 4 2160 Donc on se veut dans un mode de 5 guide, on accompagne les gens, on leur permet d'avoir 6 accès, on veut vraiment les sensibiliser, leur donner 7 la chance de découvrir, et peut-être qu'à partir de là, 8 à partir du contact avec la chaîne Savoir-Faire, ces 9 gens-là sauront se développer soit un hobby, soit une 10 nouvelle passion, soit une pré-retraite à travers un 11 sujet qu'on proposera. 12 2161 Donc c'est le concept et c'est 13 l'approche. 14 2162 Si mes collègues, entre autres, 15 Michèle Cyr, qui nous a aidés à fixer la philosophie de 16 la chaîne et à mieux découvrir ce qu'étaient les 17 Québécois et les Québécoises... je demanderais 18 peut-être à Michèle à ce moment-ci d'intervenir et de 19 nous dire comment on a senti cette clientèle-là, où 20 est-ce qu'on la prend et puis qu'est-ce qu'elle 21 désire? 22 2163 Mme CYR: Ça me ferait plaisir, 23 Michel. 24 2164 En fait, nous, ce qui nous distingue 25 vraiment, je peux le résumer assez simplement en disant StenoTran 502 1 qu'il s'agit d'une chaîne où l'angle pratique va 2 vraiment être mis de l'avant, des guides pratiques vont 3 être mis de l'avant. Ce qu'on découvre au niveau des 4 Québécois et Québécoises, c'est que dans les dernières 5 années -- et c'est un mouvement qui se poursuit et que 6 dernièrement on a eu juste les résultats, c'est une 7 étude que, nous, on utilise beaucoup dans les magazines 8 qui fait que nos magazines sont excessivement bien 9 positionnés par rapport à ce que les Québécoises, entre 10 autres, ont besoin parce qu'on s'adresse beaucoup aux 11 femmes -- il y une tendance, les gens ont besoin de 12 plus en plus d'exprimer leur autonomie et de vivre 13 d'une façon plus individuelle aujourd'hui. 14 2165 Alors ce qu'ils veulent, c'est qu'ils 15 veulent contrôler leur vie, d'une part. Deuxièmement, 16 ce qu'ils veulent, c'est qu'ils veulent améliorer leur 17 épanouissement personnel, donc accentuer leur 18 cheminement personnel et, à travers ça, ils veulent 19 découvrir de nouvelles informations, de nouvelles 20 façons de vivre; en fait, ils ont des intérêts qui sont 21 de plus en plus explosés. Et, troisièmement, qui est 22 très, très important, c'est que, évidemment, comme vous 23 le savez, la vie devient de plus en plus complexe, on 24 s'en va à une anti-simplification, et les Québécois se 25 sentent capables de gérer cette complexité-là, mais ce StenoTran 503 1 qu'ils nous demandent, c'est qu'ils nous demandent 2 d'avoir des outils pour être capables de gérer cette 3 complexité-là. 4 2166 Dans ce sens-là, nous, ce qu'on 5 pense, c'est que Savoir-Faire est capable d'offrir 6 justement ces outils-là qui vont faire que leur vie va 7 être plus facile à être gérée au quotidien. Alors 8 c'est pour ça que nous, on pense qu'on se distingue 9 dans ce sens-là et qu'on apporte quelque chose de 10 différent, comme Michel vient de vous en faire 11 l'élaboration. On n'en retrouve pas nulle part de 12 façon importante dans aucune des autres chaînes. 13 2167 LA PRÉSIDENTE: Vous semblez très 14 enthousiastes et très confiants que votre projet 15 pourrait rencontrer le même genre, si on veut, 16 d'engouement compte tenu ce que vous développez, comme 17 par exemple les magazines de Télémédia. Mais, par 18 l'étude de Baromètre, on voyait quand même que tout ce 19 qui est du domaine plus éducatif, plus instructionnel, 20 arrive au huitième rang. 21 2168 Comment réconciliez-vous votre 22 expérience en termes d'attrait et de capacité 23 d'intéresser -- à preuve, des lecteurs, vous en avez 24 plusieurs -- et la capacité d'une chaîne avec le titre 25 Savoir-Faire qui va aller susciter vraiment un StenoTran 504 1 enthousiasme chez les consommateurs au point de 2 débourser pour l'obtenir? 3 2169 M. BRIÈRE: Avant de demander à 4 Louise Roy de vous dire un mot sur ça, je pense que 5 quand on regarde le sondage Baromètre on voit que 6 l'écart n'est pas très, très grand. Je demanderais 7 même à Carole peut-être de le préciser. 8 2170 Mme DENIGER: Oui, Raynald. 9 2171 Effectivement, on a regardé le 10 sondage Baromètre précisément, et je pense que de 11 classer les concepts par position descendante est un 12 peu difficile compte tenu des très petites différences 13 qui existent entre les différents pointages. On parle 14 d'un score maximal de 6,2 pour la chaîne Science et 15 Technologie sur une échelle de 10, et on situe à 5,33, 16 on parle d'un minimum de neuf dixièmes sur une échelle 17 de 10 d'écart entre le plus élevé. 18 2172 On sait très bien qu'à part un ou 19 deux concepts qui se démarquent de façon systématique 20 dans tous les sondages, il y en a une quantité de 21 peut-être quatre ou cinq, je dirais, dont Savoir-Faire, 22 qui se situent dans une zone d'intérêt très, très 23 convenable et très, très confortable pour ce qui est 24 surtout d'une chaîne spécialisée, donc qui, par 25 définition, doit plaire à un segment quand même de la StenoTran 505 1 population. 2 2173 Je pourrai revenir plus tard, s'il y 3 a lieu, sur les résultats de notre propre sondage qui 4 confirme, de façon manifeste, un intérêt pour le 5 Conseil. 6 2174 Mme ROY: Si je peux simplement 7 ajouter, à partir du moment où on sent qu'il y a une 8 masse critique suffisante d'intérêt, je pense qu'on 9 est, avec le partenariat qu'on représente et la 10 connaissance qu'on a aujourd'hui des besoins et des 11 valeurs des consommateurs, capables de produire des 12 émissions dont la qualité va véritablement satisfaire 13 le consommateur et répondre à ses besoin. 14 2175 Donc je pense que pour nous, ce qui 15 est important là-dedans, c'est de se dire qu'une fois 16 qu'on a cette masse critique, une fois qu'on a, au 17 fond, l'ensemble des partenaires autour de la table qui 18 peuvent contribuer par la qualité du produit, je pense 19 qu'on est tout à fait en mesure aujourd'hui de dire 20 qu'il a véritablement un besoin parce qu'on le valide à 21 travers nos magazines, ce besoin-là, il est réel, 22 puisque nous, notre créneau et notre credo, jusqu'à un 23 certain point, c'est vraiment d'être une entreprise 24 dont les magazines sont des guides et servent au fond à 25 accompagner et être véritablement au coeur d'une StenoTran 506 1 mission de services. 2 2176 Donc on peut le valider par les 3 magazines qu'il y a véritablement un besoin; à partir 4 du moment où il y a une masse critique, on est capables 5 de construire autour de ça pour rendre le produit 6 attrayant, divertissant et utile. 7 2177 M. CHAMBERLAND: J'ajouterais, en 8 terminant, que c'est un peu, faisant appel à votre 9 expérience passée et à la mienne, comme quand on 10 présentait une grille sur papier aux journalistes: Le 11 moment entre la lecture de cette grille et le moment où 12 le vice-président, Programmation, vient leur expliquer, 13 c'est la différence. Je pense bien que quand il y a un 14 sondage, ça se fait de façon un peu plus froide, un peu 15 plus aseptisée et chacun imagine sa propre grille quand 16 il répond aux sondages. 17 2178 Dès le moment où on propose une, et 18 elle sera fondée, cette grille-là, sur des expertises 19 diverses, des compétences diverses, on est assurés 20 qu'on va être en mesure de toucher l'auditoire et 21 d'impressionner les distributeurs. 22 2179 Mme CYR: J'aimerais rajouter très 23 rapidement, au niveau de l'intérêt et de l'attrait -- 24 vous avez mentionné instruction, le terme 25 "éducation" -- que pour moi ce n'est pas du tout StenoTran 507 1 l'angle de traitement qui va être utilisé. On ne se 2 veux pas du tout didactiques. Ce qu'on se veut, c'est 3 qu'on veut une convivialité, une relation avec 4 l'auditeur, avec le consommateur. 5 2180 Si je peux juste vous exprimer le 6 genre -- c'est ce que je connais moi -- de relation que 7 les lectrices ont avec Coup de Pouce, entre autres 8 quand on fait des groupes de discussions avec elles, 9 c'est de nous dire que Coup de Pouce, c'est comme un 10 ami qui les accompagne et, en fait, elles lisent le 11 magazine... évidemment à la télé elles ne peuvent pas 12 apporter la télé dans le bain, mais c'est vraiment -- 13 on ne sait pas ce qui va nous arriver dans la vie -- 14 une relation très, très privilégiée. 15 2181 Alors moi, je ne pense pas que, parce 16 qu'on parle de mode d'emploi et de guide pratique, ça 17 se veut quelque chose qui va être terne et ennuyant, au 18 contraire. Il y a une façon d'utiliser un angle qui 19 est toujours positif, qui est toujours solution. Dans 20 une relation, en fait, je pense, que anti-didactique 21 c'est ce qu'on se veut de façon très importante. 22 2182 Mme CHAREST: À ça, Madame la 23 Présidente, je rajouterais, moi, au risque de faire un 24 cliché, que c'est aussi une question de savoir faire de 25 la programmation qui va plaire aux consommateurs, et on StenoTran 508 1 a mis dans notre demande des ressources financières qui 2 nous apparaissent suffisantes pour permettre une 3 production de qualité qui, justement, va faire le pont 4 entre peut-être cette anticipation du consommateur qui 5 pense qu'il va se faire donner un contenu de façon 6 sèche et inintéressante, et une production, une 7 approche télévisuelle qui va être dynamique et qui va 8 rassembler tous les éléments de contenu et d'expertise 9 de production. 10 2183 On est obligés, pour se distinguer 11 des autres services, de faire de la programmation de 12 qualité. Alors ça fait partie de la demande de façon 13 intégrante, ici, de s'attendre à un niveau de contenu 14 supérieur ainsi. 15 2184 LA PRÉSIDENTE: Merci. 16 2185 Quand vous parlez d'émissions qui 17 seront essentiellement de catégorie éducation non 18 formelle et que vous n'aurez pas de fiction, vous 19 n'aurez pas de documentaires, alors de quoi est-ce 20 qu'on parle? On parle magazine essentiellement? 21 2186 M. CHAMBERLAND: Oui, essentiellement 22 de magazine. On est arrivés à cette catégorie-là un 23 peu par la démarche inverse, en regardant, quand est 24 venu le temps d'attribuer toutes les émissions, pour 25 voir si on pouvait s'inscrire ailleurs. Finalement, StenoTran 509 1 effectivement, on est dans le 5b) et dans le 11, 2 éducation non formelle et intérêt général. 3 2187 C'est principalement du magazine. À 4 titre d'exemple, j'inviterais Louis à vous raconter... 5 on a un magazine, une émission quotidienne qui 6 s'appelle "Tant qu'à payer", qui est un magazine 7 d'information. 8 2188 Louis. 9 2189 M. FOURNIER: "Tant qu'à payer" va 10 combler un vide. Il n'y a pas d'émissions qui 11 s'adressent aux jeunes sur la consommation. C'est un 12 magazine qui va s'adresser aux adolescents, au 13 pré-adolescents et, par ricochet, un peu à leurs 14 parents, qui va les éveiller à la consommation en 15 présentant différents volets ciblés sur des sujets qui 16 les intéressent: revues de nouveaux produits, est-ce 17 qu'il faut louer ou acheter, comment gérer le peu 18 d'argent qu'on a. 19 2190 Ce type d'émission, on joint à ça une 20 émission, qui est "Quoi de neuf", qui est plus dans 21 l'enrichissement personnel, qui est un magazine de 22 vulgarisation scientifique qui nous fait découvrir un 23 petit peu, de façon amusante et divertissante 24 évidemment, les principes scientifiques qui 25 sous-tendent l'environnement dans lequel on vit de StenoTran 510 1 façon quotidienne. 2 2191 Alors celui-là est beaucoup plus axé 3 sur la découverte. 4 2192 Mme CHAREST: Si je peux me permettre, 5 il faut peut-être élargir un petit peu le concept de la 6 notion ou la définition du magazine qui se situe tout 7 le temps à l'intérieur d'un studio, avec un décor 8 plutôt moyen et une personne qui parle en caméra. La 9 technologie aujourd'hui, notre façon de faire peut nous 10 permettre de décloisonner un petit peu cet 11 environnement pour dynamiser effectivement. C'est un 12 médium visuel qu'on utilise ici, alors il faut penser à 13 l'utilisation de l'image et de sortir un petit peu de 14 l'environnement du studio pour donner de l'information. 15 2193 Alors c'est à nous de se dépasser ici 16 et ne pas penser qu'on va sombrer dans les trois 17 personnes autour d'une table qui vont parler pendant 24 18 heures de sujets différents. 19 2194 LA PRÉSIDENTE: On a dépassé l'étape 20 du show de chaises; c'est que voulez me dire en termes 21 polis. 22 2195 Mme CHAREST: Merci. 23 2196 LA PRÉSIDENTE: Mais il y a des 24 émissions qui existent présentement sur les ondes soit 25 de TVA ou TQS qui reflètent ce genre de magazines: StenoTran 511 1 "Fleurs et Jardins" nous amène en dehors de... c'est ce 2 que vous voulez dire? C'est à ça que vous pensez? 3 2197 M. CHAMBERLAND: Tout à fait. 4 2198 Madame la Présidente, ce qu'il est 5 important de savoir -- et, effectivement, vous parlez à 6 la bonne personne pour savoir ce qui se situe sur la 7 grille de TVA, c'est qu'on a développé un concept de 8 service dans le jour chez TVA, mais un généraliste 9 étant ce qu'il est, un généraliste est comme une espèce 10 d'autoroute où on passe beaucoup de choses, et le 11 dosage peut changer; on essaie, autant que de faire se 12 peut, quand on est à la programmation, de faire une 13 programmation qui est la plus conviviale possible, mais 14 les rendez-vous sont rares. Souvent on se le fait 15 reprocher; quand ce n'est pas par les auteurs, c'est 16 par les animateurs ou, dans certains cas, par le 17 public. 18 2199 Vous citiez "Fleurs et Jardins", qui 19 est diffusée sur TVA. On se rend compte qu'une 20 diffusion de "Fleurs et Jardins", même si ça connaît un 21 succès extraordinaire, ça ne touche toujours que 1,6 22 pour cent de la population. Donc il y a quand même 98 23 pour cent de la population qui n'aura pas été exposée à 24 "Fleurs et Jardins". 25 2200 Donc on se dit qu'il y a des besoins StenoTran 512 1 à combler. On sait que les gens ont de plus en plus de 2 disponibilité, il y a des besoins à combler, et la 3 variété des magazines... chez nous, il n'y aura pas de 4 doute. Chez Savoir-Faire, quand les gens se pointeront 5 là, c'est pour venir trouver ces centres d'intérêts, et 6 on va les servir, comme je l'ai précisé hier, en 7 convivialité, c'est-à-dire que les gens feront 8 eux-mêmes leur propre prime time, parce qu'on aura 9 plusieurs rendez-vous à leur proposer, à leur suggérer. 10 2201 LA PRÉSIDENTE: J'aimerais voir 11 comment vous avez en tête le fait de la présence d'un 12 partenaire qui possède des magazines, la télévision qui 13 est là, un canal spécialisé et vous parlez d'un site 14 Web. Comment voyez-vous les jeux et les interrelations 15 au-delà du canal spécialisé pour apporter une expertise 16 mais aussi, j'imagine, une espèce de synergie entre ces 17 divers éléments-là? J'aimerais vous entendre sur cette 18 question. 19 1115 20 2202 M. BRIÈRE: Je pense avoir des 21 opportunités extraordinaires. C'est peut-être une des 22 premières fois qu'on réuni ce genre de partenariat en 23 télévision; on est bien fiers de ça. 24 2203 Avant de revenir, je vais demander 25 peut-être à Micheline et à Louise de donner leur point StenoTran 513 1 de vue là-dessus. 2 2204 Mme CHAREST: Écoutez, moi, je pense 3 que c'est l'avenir -- et c'est essentiel au succès 4 d'une télévision comme celle-ci -- de décliner sur 5 plusieurs médiums notre contenu en permettant au 6 contenu d'atteindre certains niveaux de profondeur que 7 la télévision ne peut pas donner. Alors, de facto, on 8 va choisir d'intégrer non seulement la connaissance et 9 l'expertise que d'abord le groupe Télémédia nous 10 apporte au niveau de sa connaissance du public cible et 11 de la façon dont ils peuvent rejoindre le public 12 d'aujourd'hui comme partie intégrante au niveau du 13 développement de la programmation, mais aussi vice 14 versa, c'est-à-dire être capables de prendre le 15 contenu... et je vais laisser à Louise le soin d'en 16 parler un peu plus. 17 2205 En ce qui me concerne, le site Web 18 est absolument un outil essentiel, pas juste comme une 19 fenêtre pour, si vous voulez, annoncer le service 20 télévisé mais bien en interactivité avec le contenu 21 pour nous permettre une profondeur auprès du 22 consommateur qui pourra venir chercher instantanément 23 l'information que peut-être la télévision ne pourra pas 24 lui donner et, effectivement, la qualité je pense des 25 intervenants ici et la qualité du partenariat étaient StenoTran 514 1 au début le point de départ, si vous voulez, de 2 l'articulation de cette grille et des mécaniques qui 3 vont être mises en place. 4 2206 Alors, ce ne sont pas seulement des 5 vitrines, ce sont des outils de travail intégrés 6 totalement dans la conception de la grille et la 7 production des émissions. 8 2207 Mme ROY: Je dirais que d'abord, pour 9 nous, c'est une nouvelle incursion; c'est un 10 partenariat qui, je dirais, dès le départ a été 11 véritablement le début de notre accord. D'abord, la 12 qualité des partenaires pour nous était clé. On va 13 apprendre de ces partenaires et on a une contribution 14 spécifique à faire au partenariat. 15 2208 La contribution spécifique, j'en ai 16 parlé tout à l'heure et Michèle Cyr également l'a 17 notée. C'est clair qu'on a aujourd'hui, avec les 18 magazines que nous produisons, une connaissance intime 19 de ce qui se passe dans notre société en termes de 20 besoins et de valeurs. Donc je pense qu'on peut 21 véritablement avoir une contribution dans l'angle avec 22 lequel la programmation va être traitée. 23 2209 Nous, on n'est pas des experts de 24 télévision, on est dans l'édition, mais en même temps 25 on se positionne véritablement comme étant des experts StenoTran 515 1 en matière de besoins des consommateurs; un. Deux, 2 l'angle avec lequel les choses vont être traitées, 3 angle de guide pratique, c'est ce qu'on fait à 4 l'intérieur de nos magazines. 5 2210 Je dirais qu'on a des marques qui 6 sont connues, qui sont crédibles, et un jour on le 7 souhaite bien qu'au Québec on puisse voir certaines de 8 ces marques-là être déclinées aussi à la télévision. 9 Aujourd'hui on sait qu'on est dans des marchés 10 domestiques qui sont relativement restreints, on a un 11 gros défi, je dirais, comme éditeurs de magazines à 12 faire en sorte que ces marques-là continuent d'exister, 13 se déclinent différemment, et puissent se renvoyer d'un 14 médium à l'autre. 15 2211 On sera éventuellement peut-être 16 amenés, pour être capables de décliner Savoir-Faire, à 17 produire pour Savoir-Faire des petits guides, par 18 exemple, qui pourraient se décliner dans les différents 19 thèmes qui vont être abordés au cours de l'émission. 20 C'est déjà ce qu'on fait à l'intérieur des magazines 21 qui sont, au fond, une succession de chroniques qui 22 abordent des thèmes très spécifiques autant dans le 23 domaine de la cuisine que de l'épanouissement 24 personnel, que de la décoration, que de la mode, et 25 caetera. StenoTran 516 1 2212 Donc je dirais que c'est toute 2 l'expertise qu'on peut apporter qui va... on l'a déjà 3 vu d'ailleurs dans le démarrage de ce projet, comment 4 on fait le même métier jusqu'à un certain point mais de 5 façon différente, et espérons que ça donnera lieu à 6 d'autres produits qui pourront, pour nous en tous cas, 7 être intéressants pour le public. 8 2213 Je dirais que, en finale, on 9 s'aperçoit à travers les discussions qu'on a eues que 10 la production de nos magazines aujourd'hui et la 11 production de la télévision spécialisée, même si ce 12 sont des médiums différents, c'est, dans ce 13 contexte-là, un peu la même mission et la même 14 pratique. 15 2214 Donc nous on va apprendre de nos 16 partenaires, et je pense que nos partenaires vont 17 apprendre de nous. 18 2215 M. BRIÈRE: Madame la Présidente, si 19 vous me le permettez, vous savez, c'est TVA qui a eu 20 l'idée du projet, mais je pense qu'on s'est rendu 21 compte qu'il fallait qu'on rassemble un certain nombre 22 de personnes. On s'est dit au fond que la télévision 23 spécialisée, on a un défi extraordinaire... je ne suis 24 pas dans le médium depuis un très grand nombre 25 d'années; comme vous le savez, je suis issu du monde de StenoTran 517 1 la radio, où j'ai oeuvré un petit plus longtemps, 2 disons. 3 2216 LA PRÉSIDENTE: Un médium noble 4 aussi. 5 2217 M. BRIÈRE: Oui, tout à fait, madame. 6 Si vous saviez comment j'en garde un souvenir 7 incroyable et j'ai beaucoup appris. Mais ce n'est rien 8 à comparer à ce qui me reste à apprendre. 9 2218 Ce que je voulais vous dire, Madame 10 la Présidente, c'est que quand je regarde ça, je suis 11 un consommateur aussi, et je me dis que le défi, ça va 12 être la qualité des contenus. On peut bien parler du 13 premier étage, deuxième étage, troisième étage, 14 quatrième étage, on peut en parler jusqu'à la semaine 15 prochaine -- je pense que c'est important qu'on en 16 parle et il y a des joueurs qui sont là pour en parler, 17 je ne nie pas ça -- mais au fond, ce qui est 18 fondamental, c'est que dans un petit marché comme le 19 nôtre, je pense qu'on n'a pas le choix de se mettre 20 ensemble, travailler, innover et créer. C'est le seul 21 choix qu'on a. 22 2219 À TVA, cette culture-là existe. Vous 23 regardez les projets qui sont devant vous dans lesquels 24 on est impliqués et on a privilégié cette 25 philosophie-là, Madame la Présidente. On a vraiment StenoTran 518 1 voulu travailler avec des partenaires qui sont bien 2 ancrés, qui connaissent le marché... pas qu'on ne 3 connaît pas le marché, mais des gens qui nous amènent 4 d'autres idées et d'autres synergies. 5 2220 Cette culture-là, elle s'étend... et 6 vous êtes à même de le savoir, on travaille en 7 partenariat en France actuellement avec M6 (ph.), entre 8 autres, puis d'autres. C'est une culture qu'on a, 9 mais je pense qu'au fond, la seule façon de faire, ou 10 de savoir faire, au Québec actuellement, dans la petite 11 taille de notre marché et dans une capacité somme toute 12 limitée du consommateur à payer, je pense qu'on ne peut 13 pas se conter d'histoire, c'est par là que ça va 14 passer. 15 2221 LA PRÉSIDENTE: Merci. Dans votre 16 projet il y a quelques imprécisions malgré des réponses 17 à des lacunes par rapport à la grille horaire. 18 J'aimerais savoir, sur les heures de programmation 19 originale -- et peut-être que ça pourrait être déposé 20 plus tard -- exactement quand sont vos émissions 21 originales? Se trouvent-elles en soirée ou se 22 trouvent-elles dans le jour? On avait comme deux 23 informations contradictoires. 24 2222 M. CHAMBERLAND: Avant de passer la 25 parole à Mme Chantal Fortier de TVA, j'aimerais vous StenoTran 519 1 dire -- et c'est un clou sur lequel je vais frapper 2 constamment -- que je pense que le défi de la 3 télévision spécialisée, c'est de se mettre au service 4 du public et, par le mode de présentation qu'une chaîne 5 spécialisée adopte, c'est-à-dire une diffusion 6 originale et onze rediffusions, on se doit de laisser 7 chacun des auditeurs créer sa propre grille, créer ses 8 propres rendez-vous, contrairement aux chaînes 9 généralistes qui se battent pour les mêmes créneaux. 10 2223 Je crois qu'en télévision il faut 11 aussi avoir des audaces. Je citerai juste en exemple 12 l'époque où on a créé chez TVA "Salut, bonjour". Tout 13 le monde disait que c'était un peu ridicule de faire de 14 la télévision le matin à 6 h 00, que les gens 15 écoutaient la radio et que la télévision ne percerait 16 jamais. Inutile de faire plus de commentaires sur le 17 succès de "Salut, bonjour"; je pense qu'on l'a prouvé. 18 2224 On peut avoir des audaces en 19 télévision. On peut être capables d'aller proposer des 20 choses aux gens. Encore une fois, on ne va pas se 21 buter d'une façon obstinée à vouloir les convaincre, 22 mais je pense qu'il faut créer de nouveaux rendez-vous 23 pour que les gens puissent réaliser qu'on peut aller 24 les rencontrer. 25 2225 Souvent on a eu des discussions entre StenoTran 520 1 collègues ici, à la table, et ma philosophie, c'est de 2 dire qu'il faut faire une grille et il faut laisser 3 venir les gens, les informer, les laisser venir, et il 4 sera toujours temps de s'ajuster; ce n'est pas bétonné. 5 2226 Mais, entre-temps, oui, on a des 6 réponses à vos questions, et Mme Fortier va vous les 7 donner. 8 2227 LA PRÉSIDENTE: Merci. 9 2228 Mme FORTIER: Tout à fait. 10 2229 Comme disait Michel, effectivement on 11 s'est basés sur le principe de convivialité. Nous, ce 12 qu'on a développé, c'est une programmation de six 13 heures qui sera répétée en fait trois fois, et une 14 programmation originale sur 17 semaines qui sera 15 répétée trois fois par année. 16 2230 Ceci nous amène à dire que nous avons 17 planifié 730 heures de première diffusion, donc de 18 production originale, en contenu canadien pour 19 respecter notre 60 pour cent, nos engagements. Nous 20 avons une production originale canadienne de 365 heures 21 ainsi que des acquisitions canadiennes de 110 heures. 22 Voilà. Et, pour compléter le 730 heures de première 23 diffusion, nous avons planifié 256 heures 24 d'acquisitions non canadiennes, ce qui nous amène à 25 dire que nous avons 40 pour cent de contenu étranger StenoTran 521 1 dans notre grille de programmation. 2 2231 M. CHAMBERLAND: Madame la 3 Présidente, on pourra vous déposer ce tableau si vous 4 ne l'avez pas. 5 2232 LA PRÉSIDENTE: Merci. 6 2233 Une question qui se pose, liée aussi 7 à la présence de TVA dans le partenariat, c'est qu'on 8 sait que le genre d'émissions que vous proposez, ce 9 sont des émissions qu'on retrouve habituellement dans 10 les grilles... il y en a maintenant en soirée, mais 11 elles ont été traditionnellement surtout le jour, 12 parfois la fin de semaine. 13 2234 Dans quelle mesure y aura-t-il une 14 espèce de réponse entre TVA et ce projet de canal 15 spécialisé? En d'autres termes, peut-on s'attendre à 16 avoir des émissions qui soient en reprise du côté de 17 TVA ou vice versa du côté du canal spécialisé 18 Savoir-Faire? 19 2235 M. BRIÈRE: Je comprends très bien 20 votre question, Madame la Présidente. 21 2236 LA PRÉSIDENTE: Oui, je m'en doute. 22 2237 M. BRIÈRE: Ce n'est pas un canal de 23 reprises. Actuellement, d'ailleurs, dans la grille 24 type il y a très peu d'émissions... ça représente un 25 très faible pourcentage, et d'ailleurs les deux StenoTran 522 1 émissions qui sont là sont produites par des 2 producteurs indépendants, dans un premier temps. 3 2238 Dans un deuxième temps -- et je vais 4 laisser Michel poursuivre sur cette question-là parce 5 qu'on a eu pas mal de bonnes discussion là-dessus -- il 6 ne serait pas impensable un jour que ça soit en 7 première diffusion sur Savoir-Faire. 8 2239 LA PRÉSIDENTE: Je pense que c'est ça 9 que vous avez en tête, Monsieur Brière. C'est 10 justement ça, parce que ma question ne vise pas 11 simplement la production faite par TVA, mais un 12 producteur comme Serdy qui vend à la fois aux deux. 13 Dans quelle mesure y aura-t-il un certain... on parlait 14 sur certaines catégories de faible proportion de sujets 15 qui se retrouvent présentement à la grille de TVA, mais 16 est-ce qu'on verra, par le biais d'un Canal 17 Savoir-Faire, tout à coup une hausse de ce pourcentage 18 du fait que ça permettrait d'amortir des coûts, et on 19 le comprend bien au plan économique, sur le coût de la 20 production. Ça ne veut pas dire que c'est vers une 21 diminution de qualité, mais je pense que c'est 22 important qu'on soit au clair sur ce que ça veut dire 23 en termes de duplication entre le Canal Savoir-Faire et 24 le Canal TVA. 25 2240 M. CHAMBERLAND: D'entrée de jeu, il StenoTran 523 1 y a une précision qu'il faut faire. Le mandat de 2 Savoir-Faire pour les sept prochaines années, on le 3 connaît. On sait ce qu'on veut faire, on sait ce qu'on 4 vient vous présenter et c'est clair -- on ne va pas 5 sortir de ça -- ce sont des conseils pratiques, ce sont 6 des guides pratiques, ce sont des modes d'emploi; donc, 7 c'est l'enseigne à la porte. 8 2241 Chez les généralistes -- et, encore 9 une fois, je n'oserais pas prendre la place d'André 10 Provencher pour décider ce que sera TVA et la grille de 11 TVA -- c'est bien évident que d'une année à sur l'autre 12 le mix de programmation va changer. Il y a des cycles, 13 il y a des modes. On se souviendra d'un moment où TVA 14 avait un succès phénoménal avec des quiz multi-jours, 15 mais dès le moment où tout le monde a commencé à 16 vouloir faire du quiz multi-jours, on a dû abandonner 17 ce créneau-là parce que ça devenait banal et on ne 18 faisait plus de résultats. 19 2242 Je pense qu'au niveau des émissions 20 de services, c'est la même chose. Les grilles de jour 21 seront revues et corrigées. Je pense bien que l'équipe 22 de programmation de TVA, sous la direction d'André 23 Provencher, ne pourra pas ne pas tenir compte de 17 24 demandes qui sont devant vous, d'un certain nombre de 25 licences qui, on l'espère, vous donnerez; ils ne StenoTran 524 1 pourront pas ne pas tenir de ça pour programmer. 2 2243 Donc, d'entrée de jeu, cette 3 partie-là du jeu, quand on veut comparer nos grilles et 4 savoir quel genre d'interrelations on pourrait avoir, 5 il y a un flou à ce moment-ci parce qu'on ne sait pas 6 ce que sera la grille de TVA et s'il y aura beaucoup de 7 liens entre les deux. 8 2244 L'autre chose, c'est qu'on se rend 9 compte que même certaines émissions, comme je vous le 10 disais tout à l'heure, que ce soit "Fleurs et Jardins", 11 que ce soit Vins et Fromages", ou que ce soit "Les 12 Taillefer", il n'y a pas beaucoup d'exposition qui est 13 faite à la clientèle québécoise. Si d'aventure on 14 devait travailler ensemble à travers des producteurs 15 indépendants, c'est bien évident que, dans l'intérêt de 16 Savoir-Faire -- ça a toujours été ma ligne et je l'ai 17 proposée aux collègues -- c'est d'abord de négocier 18 avec les producteurs, même dans une série qui pourrait 19 être multi-jours chez TVA, nos besoins. 20 2245 On n'a pas les mêmes besoins. On 21 fera avec 85 émissions versus 185 chez le diffuseur, et 22 les 85 qui vont être les nôtres, voici ce qu'on attend 23 de ça. Est-ce que TVA est d'accord... et on participe 24 au financement. Est-ce que TVA... et j'ouvre la porte, 25 Radio-Canada ou TQS, parce qu'en fait ce n'est pas StenoTran 525 1 exclusivement TVA. C'est une relation économique. 2 C'est de voir ce qu'il y a d'intéressant partout 3 ailleurs, on revient compléter un financement, on vient 4 allonger le financement, mais on aura nos priorités et 5 je pense qu'on aura un input sérieux au contenu. 6 2246 Ce sera majeur pour nous, et il reste 7 que quand on regarde l'impact de ces émissions-là chez 8 un généraliste, c'est marginal. Le rating, la bataille 9 des sondages ne se gagne pas là; elle ne se gagne pas à 10 travers ces types de produits là pour un diffuseur 11 généraliste. Pour nous, c'est là que ça se gagne, 12 c'est notre mandat, notre mission première. 13 2247 Donc, oui, on souhaiterait, 14 éventuellement avoir, à travers des producteurs 15 indépendants des opérations conjointes avec des 16 généralistes. On souhaitera être en première fenêtre, 17 à moins qu'on nous donne le produit et qu'on puisse 18 faire des économies et qu'on puisse réinvestir dans la 19 programmation locale, mais on souhaiterait être en 20 première fenêtre, comme je l'ai fait du temps où 21 j'étais à TVA, avec " Des Crimes et des hommes" où au 22 Canal D est en première diffusion et à TVA en troisième 23 et quatrième diffusion. 24 2248 LA PRÉSIDENTE: En ce sens-là, je 25 comprends bien ce que vous dites, que le Canal StenoTran 526 1 Savoir-Faire ne serait pas le canal de reprises, mais 2 dans la mesure où on cherche à améliorer et à accroître 3 l'offre télévisuelle au Québec, dans la mesure où ça 4 devient une façon pour les télévisions généralistes, 5 que ce soit en particulier le partenaire au projet ou 6 les autres télévisons généralistes, de financer, on 7 pourrait dire peut-être une meilleure qualité des 8 programmes de jour, mais quand même. Quel est à ce 9 moment-là l'avantage net, net, net -- pour reprendre 10 les expressions que l'on connaît -- pour le 11 consommateur au bout de la ligne si on se retrouve avec 12 le même genre de programmation? C'est la question que 13 je pose. 14 2249 Mme FORTIER: Si je peux me permettre, 15 Madame la Présidente. Dans la proposition, ce qu'on 16 vous a déposé, la grille type qu'on prend 60 pour cent 17 de contenu canadien, et ce qui constitue principalement 18 notre contenu canadien ce sont des productions 19 originales à 70 pour cent, donc très peu d'acquisition 20 canadiennes de prévues, donc de produits déjà existants 21 sur les chaînes généralistes. 22 2250 LA PRÉSIDENTE: Répétez-moi ça, 60 23 pour cent de contenu canadien. 24 2251 Mme FORTIER: Oui, et à l'intérieur du 25 60 pour cent il y a 70 pour cent qui sera attribué aux StenoTran 527 1 productions originales, donc 30 pour cent aux 2 acquisitions canadiennes, ce qui représente un minimum. 3 2252 LA PRÉSIDENTE: Et comment 4 divisez-vous... parce qu'à un autre moment vous vous 5 dites que 75 pour cent de dépenses relatives à la 6 production d'émissions seront dévolues à des émissions 7 canadiennes originales. Je ne vois pas très bien 8 comment vous faites votre lien. 9 2253 Mme FORTIER: Moi, principalement je 10 m'exprimais en heures et non en dépenses pour les 11 productions originales, 12 2254 LA PRÉSIDENTE: Ah, d'accord, 13 2255 Mme FORTIER: Juste pour vous dire, en 14 fait, ce que ça représente, les acquisitions 15 canadiennes, donc les émissions qui sont présentement 16 diffusées sur les chaînes généralistes, ne comprennent, 17 en fait, que 30 pour cent de notre... 18 2256 LA PRÉSIDENTE: Des 730 heures? 19 2257 Mme FORTIER: Exactement, exactement, 20 c'est ça. 21 2258 LA PRÉSIDENTE: C'est quand même 22 important. 23 2259 M. CHAMBERLAND: Je corrigerais ce 24 chiffre-là, c'est-à-dire que les acquisitions 25 canadiennes ne représentent que 14 pour cent. StenoTran 528 1 2260 LA PRÉSIDENTE: Quatorze pour cent de 2 730. 3 2261 M. CHAMBERLAND: Oui, c'est ça. 4 2262 LA PRÉSIDENTE: Si on pouvait avoir 5 des détails là-dessus ça aiderait. 6 2263 M. CHAMBERLAND: Oui, on peut fournir 7 le tableau. On va vous fournir notre tableau mais, 8 juste pour reprendre en détail, sur la grille type -- 9 on parle de pourcentages et d'heures et non pas 10 d'argent à ce moment-ci -- on parle de 60 pour cent de 11 contenu canadien. Du 60 pour cent de contenu canadien, 12 il y en aura 70 pour cent qui sera de la production 13 canadienne originale, donc qui n'aura pas été vue nulle 14 part ailleurs, et il y aura 14 pour cent d'acquisitions 15 canadiennes globalement sur la grille. 16 2264 Mme CHAREST: Si je peux me permettre, 17 le jeu ici, c'est de garder suffisamment de premières 18 fenêtres pour distinguer le service de l'ensemble de 19 l'offre des conventionnelles et des spécialisées. 20 C'est dans notre intérêt, effectivement, d'avoir une 21 programmation de qualité de première fenêtre. 22 Inévitablement, il est sûrement possible et dans 23 certains cas inévitable d'avoir une deuxième fenêtre 24 chez les conventionnelles, mais je pense que 25 l'expérience nous montre qu'en ce moment les chaînes StenoTran 529 1 spécialisées auront tendance à garder pour elles le 2 plus longtemps possible leurs exclusivités justement 3 pour garder cette image dans le marché qui est de plus 4 en plus concurrentielle. 5 2265 Encore une fois, on aura les 6 ressources nécessaires, si le plan d'affaires se 7 maintient, pour investir non seulement dans la qualité, 8 mais dans l'exclusivité de notre production pour 9 suffisamment de temps pour garder la qualité de 10 programmation à l'antenne. 11 2266 LA PRÉSIDENTE: Mais vous comprenez 12 la préoccupation que le Conseil a à cet égard-là, 13 compte tenu que, bien sûr on cherche à accroître la 14 qualité, mais on cherche à accroître la diversité de 15 l'offre aux téléspectateurs. 16 2267 Mme Roy, je suis certaine, ne publie 17 pas une redite d'un journal ou d'un magazine existant. 18 Elle cherche une autre niche pour peut-être avoir de 19 l'interrelation, de l'interface, mais pas faire une 20 duplication complète. C'est ce qu'on cherche nous 21 aussi. 22 2268 Mme CHAREST: À cet effet, je dirais 23 que nous sommes partenaires ici avec TVA, mais pas pour 24 alimenter TVA. Nous sommes partenaires pour 25 rentabiliser la chaîne Savoir-Faire avec un produit de StenoTran 530 1 qualité qui va rester suffisamment longtemps à notre 2 antenne pour garder nos téléspectateurs. Ça c'est bien 3 important. 4 2269 Dans l'équilibre du partenariat et de 5 la complicité qui existe, c'était très, très clair au 6 début que c'est la chaîne qui va prédominer, c'est là 7 que reste notre intérêt, et c'est avec les moyens qu'on 8 s'est donnés pour s'assurer, justement, qu'on aurait 9 cette chaîne de qualité qui va se distinguer du reste 10 de la programmation qui est offerte. 11 2270 LA PRÉSIDENTE: Oui, mais je ne peux 12 faire abstraction du fait que TVA, étant 40 pour cent, 13 il peut bénéficier en reprise d'émissions exploitées en 14 première diffusion sur Savoir-Faire et, si c'est le 15 même dollar, c'est à tout le moins avoir une occasion 16 d'améliorer la qualité, d'avoir une diversité, et c'est 17 un atout important pour TVA donc qu'on doit avoir en 18 tête. C'est pour ça que le pourcentage est important. 19 2271 M. CHAMBERLAND: Je vous dirais TVA 20 et d'autres diffuseurs potentiels aussi. 21 2272 LA PRÉSIDENTE: Oui, mais les autres 22 ne sont pas partenaires au projet. 23 2273 M. CHAMBERLAND: Non, je sais, mais 24 il y en a d'autres qui pourraient en bénéficier. 25 2274 LA PRÉSIDENTE: Ça me préoccupe StenoTran 531 1 davantage. 2 2275 Mais, de fait, la question de la 3 reprise sur une chaîne généraliste ou sur une autre 4 chaîne ne vient pas, disons, ajouter à la diversité du 5 paysage télévisuel en soit; ça, c'est le principe. 6 Ensuite, de fait, quand c'est TVA, en plus il est 7 preneur déjà à la table. 8 2276 M. BRIÈRE: Mais je pense, Madame la 9 Présidente -- Mme Charest vous l'a dit -- qu'on est 10 dans un système de partenariat qui offre, à mon avis, 11 une bonne garantie au Conseil, vous savez, parce qu'on 12 a travaillé ce projet-là ensemble, on veut développer 13 la télévision spécialisée. Il y a un marché, on veut 14 le développer, on veut être aussi présents, on veut 15 être un joueur. On a choisi de le faire sous la forme 16 d'un partenariat. 17 2277 Je ne pense pas que nos partenaires 18 c'est ce qu'ils veulent. Je pense qu'à partir de ce 19 moment-là, on va travailler... 20 2278 LA PRÉSIDENTE: C'est-à-dire que je 21 peux voir l'intérêt pour Cinar et pour Serdy d'avoir 22 deux bailleurs de fonds pour un projet plutôt qu'un 23 seul. Oui, il y a un intérêt. Enfin, on a assez 24 touché cette question-là, je ne veux pas passer 25 indûment de temps, mais vous voyez la préoccupation; StenoTran 532 1 c'est une préoccupation du Conseil. Peut-être, au 2 moment de la réplique, que vous pouvez revenir avec des 3 précisions par rapport à ça pour rassurer le Conseil 4 que votre projet n'est pas strictement en réponse ou en 5 écho à des grilles existantes de jour ailleurs. 6 2279 Vous parlez de 75 pour cent -- là, je 7 parle d'argent -- de dépenses relatives à la production 8 d'émissions canadiennes. Est-ce que vous accepteriez 9 que ce soit une condition de licence? 10 2280 M. BRIÈRE: Oui, Madame la 11 Présidente. 12 2281 LA PRÉSIDENTE: La question délicate 13 dont on parlait avec Astral plus tôt et à laquelle on a 14 fait référence hier dans le projet Évasion aussi, cette 15 distinction entre ce qu'est l'information, ce qu'est 16 l'éducation non formelle et ce qu'est la publicité, 17 est-ce que vous seriez prêts à mettre de l'avant un peu 18 ce que vous proposez à l'intérieur d'un autre projet 19 mais dont le principe a retenu l'intérêt du Conseil, à 20 savoir une distinction nette? 21 2282 M. BRIÈRE: Tout à fait, Madame la 22 Présidente. On a, avec nos partenaires, abordé cette 23 question-là et, dans notre esprit, c'est clair. Il y a 24 une ligne et la ligne ne peut pas être franchie. 25 2283 Il y a une question de crédibilité, StenoTran 533 1 je pense qu'on l'a soulevée hier et on le répète encore 2 aujourd'hui. 3 2284 LA PRÉSIDENTE: Parce que 4 M. Chamberland parlait de "Salut, bonjour" tantôt, et 5 ça me rappelle du placement de produit à "Salut, 6 bonjour". Alors quelle serait la ligne de conduite à 7 cet égard-là? Est-ce qu'il y aurait... vous pouvez 8 bien rire, Monsieur Chamberland. 9 2285 M. CHAMBERLAND: Juste pour 10 clarifier -- je voudrais qu'on en parle -- du temps où 11 j'étais là; après moi, je ne suis plus responsable. 12 2286 LA PRÉSIDENTE: Non, en effet. C'est 13 comme moi à Télé-Québec. 14 2287 M. CHAMBERLAND: Oui, c'est ça. 15 Après moi je ne suis plus responsable, mais il nous 16 apparaît important... et moi j'en fait une question de 17 principe. Sincèrement, c'est ma première venue dans 18 les canaux spécialisés et j'en fait une question de 19 principe parce que je pense que la relation qu'on veut 20 établir avec l'auditoire, la relation de crédibilité 21 qu'on veut établir avec les gens ne peut subir aucun 22 doute; d'aucune espèce de façon les gens peuvent se 23 méprendre. Il faut qu'on rende le service pour lequel 24 ils paient. 25 2288 À cet égard-là, je pense qu'il faut StenoTran 534 1 être plus religieux que pas assez... 2 2289 LA PRÉSIDENTE: Que Mme Wylie? 3 2290 M. CHAMBERLAND: ... même si Mme la 4 Vice-Présidente semble avoir plus d'ouverture de ce 5 côté-là. Il nous semble que, dans l'intérêt du 6 service, il faut être très, très, très, très stricts 7 là-dessus et qu'il y ait pas l'ombre d'un doute sur les 8 lignes à tirer, parce qu'on doit servir l'intérêt de 9 toute une population, de gens qui ont des moyens, de 10 gens qui n'en n'ont pas, de gens qui sont plus 11 crédules, que d'autres parce qu'on sait que les gens 12 peuvent facilement être abusés, et un médium comme la 13 télévision pourrait le faire; et dans certains cas 14 c'est déjà arrivé qu'ils l'ont fait. 15 2291 Donc, là-dessus, on est dans une 16 chaîne de services et notre mandat premier, notre 17 crédibilité, c'est comme la nourriture pour un 18 restaurant, il ne faut pas qu'il y ait l'ombre d'un 19 doute. Donc il vaut mieux excéder dans l'autre sens. 20 On ne peut pas se pénaliser à être trop sévères par 21 rapport à ça. 22 2292 Merci. 23 2293 Mme ROY: Est-ce que je peux rajouter? 24 Sur notre propre pratique, c'est clair que la 25 crédibilité qu'on a d'engagée dans une expérience comme StenoTran 535 1 celle-là, la crédibilité de nos magazines et l'éthique 2 qu'on a à l'intérieur de ça, on a toujours su faire la 3 différence entre des contenus qui sont véritablement 4 des contenus, où on est capables de donner des 5 conseils, et de la publicité, par ailleurs. 6 2294 Je pense que pour nous, c'est 7 vraiment une pratique avec laquelle on est très 8 familiers et dont les assises sur le plan étique sont 9 très rigoureuses pour nous. 10 2295 Mme CHAREST: Juste une petite 11 information additionnelle en ce qui concerne la 12 production pour enfants. Comme vous le savez, il n'y a 13 pas de publicité dans la province de Québec, alors nous 14 allons adhérer de façon très, très stricte au fait 15 qu'il n'y aura pas de publicité dans la période où les 16 enfants sont à l'antenne. 17 2296 À ça je rajouterais que c'est 18 vraiment une complémentarité dans le portrait 19 audiovisuel en ce moment parce qu'il y a un grand 20 manque au Québec d'une diversification de la production 21 pour enfants justement relié au fait que les diffuseurs 22 privés ne font pas de productions pour enfant et qu'on 23 pense vraiment que ça peut rajouter une composante 24 importante. 25 2297 M. SMITH: Alors pour faire écho à ce StenoTran 536 1 qu'ont dit les partenaires, on va déposer au moment de 2 la réplique des critères pour délimiter. 3 2298 LA PRÉSIDENTE: Merci. 4 2299 M. BRIÈRE: Comme vous le voyez, 5 Madame la Présidente, on offre pas mal de garanties. 6 2300 LA PRÉSIDENTE: Une de plus: Est-ce 7 que vous seriez prêts à accepter comme condition de 8 licence le code d'application de l'ACR dans tout ce 9 qu'il y a, violence, stéréotypes, et caetera? Vous 10 adhérez à ça? 11 2301 M. BRIÈRE: Tout à fait, Madame la 12 Présidente. Cela va de soi, oui. 13 2302 LA PRÉSIDENTE: Parfait, merci. 14 2303 Vous n'êtes pas tellement original 15 dans ce que vous recherchez en terme de formule de 16 distribution. C'est une formule de double statut 17 modifié. Vous prévoyez avoir un plan d'affaires qui 18 pourrait se soutenir assez bien avec 65 pour cent de 19 taux de pénétration. Vous parlez de 45 sous en moyenne 20 de charge à l'abonné. Donc, vous êtes prêts à un volet 21 supplémentaire en distribution; là, je parle évidemment 22 en câblodistribution parce que je pense que c'est assez 23 clair pour tous qu'à ce moment-ci la distribution 24 numérique ne permet pas le taux de pénétration dont on 25 parle pour quelques années encore. StenoTran 537 1 2304 Comment le voyez-vous, ce volet 2 facultatif? D'une part, avez-vous mis, vous, de 3 l'argent de côté en termes d'aider au lancement? Quel 4 est le budget que vous avez prévu? Et comment 5 voyez-vous ce volet-là se vendre aux téléspectateurs, 6 comment pensez-vous qu'il est possible d'aller... parce 7 qu'il y a toutes sortes de sondages contradictoires à 8 cet effet, mais, dans vos analyses à vous, comment 9 pensez-vous être capables d'intéresser le 10 téléspectateur avec un volet nouveau et de quoi 11 devrait-il être composé pour être capable d'intéresser 12 au moins 65 pour cent de pénétration? 13 2305 M. BRIÈRE: Dans un premier temps, 14 concernant l'effort qu'on doit faire -- et je pense que 15 c'est un effort qui va être fait par tout le monde, 16 vous avez parfaitement raison de le dire, Madame la 17 Présidente -- nous, ce qu'on a prévu, c'est un budget 18 de 650 000 $ au lancement sans compter les autres 19 synergies qu'on pourrait développer, mais en argent 20 c'est 650 000 $, dont un montant de 100 000 $ 21 directement dans des synergies avec les câblos. 22 2306 Donc on est conscients de 23 l'importance de ça et on est conscients qu'il va 24 falloir continuer de faire d'autres efforts après. Ce 25 n'est pas tout de faire ça une première fois, je pense StenoTran 538 1 qu'il va falloir qu'à chaque année on puisse être là 2 aussi et travailler avec le distributeur. 3 2307 On a prévu une pénétration à 65 pour 4 cent. Nous autres, ce qu'on pense, évidemment, c'est 5 qu'au fond ça va se construire par la qualité des 6 services qui vont être accordés. Je pense que, à 7 partir du moment où on va pouvoir offrir des produits 8 attrayants à notre clientèle, on va être en mesure de 9 drainer l'intérêt. Donc le premier critère, selon 10 nous, c'est d'abord la qualité du produit. Je pense 11 que ça, c'est le premier critère que l'on se donne. 12 2308 Je pense qu'il y a de la place pour 13 voir comment on pourrait peut-être réaménager le volet 14 actuel, parce qu'il me semblerait normal, quant à moi, 15 que les canaux de langue française, les canaux 16 francophones aient une priorité. 17 2309 Alors dans cet esprit-là, quand on 18 parle d'une pénétration de 65 pour cent, je pense qu'on 19 est assez, ou très réalistes, même, au fond. 20 2310 M. SMITH: Si je peux me permettre de 21 rajouter, Madame la Présidente, lorsqu'on a établi 22 notre plan d'affaires, on l'a établi en fonction des 23 sondages qu'on a conduits. On a établi aussi ce qui 24 pouvait être acceptable. On a tenu en considération la 25 capacité de payer des abonnés. StenoTran 539 1 2311 Pour ce qui est de l'étage, c'est 2 assez difficile à prévoir au moment où on a réalisé les 3 plans d'affaires. Je vous donne un exemple. Lorsqu'on 4 a lancé LCN, certains câblodistributeurs qui avaient 5 déjà lancé un premier étage, à l'époque CF Câble et 6 Cogeco, envisageaient la possibilité de mettre en place 7 un deuxième volet. Finalement ce n'est pas ce qui 8 s'est produit, ce qui fait que, compte tenu que 9 l'univers est un peu incertain ou imprécis, on a établi 10 nos critères en fonction d'un niveau de pénétration et 11 non en fonction d'aller sur un deuxième volet ou sur un 12 premier volet. 13 2312 Dépendamment du genre de licences que 14 vous allez attribuer et du nombre de licences que le 15 Conseil va juger à propos d'attribuer, à ce moment-là, 16 les scénarios peuvent varier, mais je pense que les 17 câblodistributeurs, les télédistributeurs vont être en 18 mesure, je le pense bien, de préciser leurs différents 19 scénarios avant la fin de la semaine et on pourra 20 réagir à ce moment-là, au moment de la réplique sur ces 21 questions-là. 22 2313 Mme DENIGER: Je m'excuse 23 d'interrompre. Je voulais rajouter et peut-être faire 24 abstraction pour le moment de la problématique 25 d'assemblage et de programmation. On sait tous que StenoTran 540 1 c'est difficile de se substituer aux différentes 2 parties, mais juste pour revenir sur la notion 3 d'intérêt, et vous parliez tout à l'heure de sondages 4 contradictoires, j'aimerais juste préciser -- je fais 5 référence notamment aux sondages menés par les 6 câblodistributeurs -- qu'on croit fermement que le 7 consommateur peut difficilement se prononcer sur un 8 bouquet théorique dont on ne spécifie pas le contenu. 9 2314 Je pense que toute la notion de 10 bouquet et de choix et de permutations possibles est 11 très intéressante, et c'est un exercice complexe et qui 12 mérite sans doute d'être fait, mais on parle souvent 13 dans ces études-là, notamment celles des 14 câblodistributeurs, de bouquet, d'un certain nombre de 15 chaînes francophones et anglophones qu'on ne décrit 16 pas. J'aimerais juste rappeler que le consommateur de 17 télévision est un consommateur avisé, un consommateur 18 informé et de plus en plus sophistiqué dans ses choix. 19 2315 Alors je pense qu'il ne faut pas 20 croire que, juste en lui offrant davantage de quantité 21 sans spécifier quelles sont les caractéristiques de 22 cette offre-là, le consommateur va nécessairement, par 23 sondage téléphonique, dire oui j'en veux plus, quel que 24 soit le prix. Le consommateur ne veut pas échanger sa 25 boîte de Tide pour deux boîtes de savon inconnu, et StenoTran 541 1 c'est comme ça dans tous les secteurs des biens et 2 services. 3 2316 Par contre, on a vérifié de façon 4 fiable, avec des sondages et des outils très fiables, 5 qu'il y avait un intérêt pour des concepts bien précis, 6 qui sont décrits, et à ce moment-là on voit clairement 7 et manifestement que le consommateur effectivement est 8 prêt à accepter une nouvelle offre. 9 2317 LA PRÉSIDENTE: Justement, je ne veux 10 pas rentrer dans la guerre des sondages; je pense que 11 ça reste des indicateurs et dépendant des questions. 12 je ne sais pas si vous êtes au courant, madame, mais 13 j'ai un passé dans les sondages. 14 2318 Mme DENIGER: Oui, oui. Je ne remets 15 pas en question ces... 16 2319 LA PRÉSIDENTE: Vous avez dans votre 17 dossier fait référence au nombre de francophones qui 18 regardent Discovery, qui regardent Learning Channel, 19 qui regardent le Canal D, qui regardent RDI. Vous avez 20 fait le choix, par contre, avec votre programmation 21 d'aller vers une programmation éducation non formelle, 22 qui s'exprime surtout sous forme de magazine, alors que 23 là vous allez chercher de l'écoute francophone que vous 24 pourriez rapatrier, parce que c'est ça que je soulevais 25 comme argument. C'est surtout une forme documentaire StenoTran 542 1 qui fait l'essence de ces programmations-là. 2 2320 Alors comment pensez-vous, par la 3 forme magazine, aller intéresser... pensez-vous que le 4 fait d'apprendre va suffire? Pensez-vous que c'est 5 vraiment l'apprentissage, ou apprendre, qui est le fait 6 que les francophones soient chez Discovery et Learning, 7 et qu'ils viendraient chez vous? Moi, j'aurais vu 8 peut-être une analogie davantage avec le canal Life, 9 par exemple. 10 2321 M. BRIÈRE: Oui, vous avez tout à 11 fait raison, et je vais demander à Michel de poursuivre 12 dans cette direction-là. 13 2322 M. CHAMBERLAND: Le Life du jour, ou 14 le Life du soir? Le Life du jour, je pense qu'on est 15 plus près de ça. 16 2323 Moi je reculerais un tout petit peu. 17 Je pense que l'apport de Canal Savoir-Faire dans 18 l'univers francophone fera un peu ce que TQS et les 19 premiers canaux spécialisés ont fait en 1986, 20 c'est-à-dire que l'on sentait comme une érosion de 21 l'écoute francophone et, par définition, par manque de 22 choix, les gens vont voir ailleurs et développent de 23 nouveaux réflexes. 24 2324 Nous, on vient avec un mandat qui est 25 précis, on a pris le temps, et soigneusement, StenoTran 543 1 d'identifier où se situaient nos clients, quels étaient 2 leurs besoins, vers quoi ça allait évoluer et on a créé 3 une grille et un produit. Je suis convaincu que chacun 4 des groupes qui comparaîtront devant vous aura fait la 5 même démarche avec plus ou moins d'expérience, plus ou 6 moins de sérieux, mais je pense que tout le monde aura 7 fait la même démarche d'identifier une clientèle, de 8 tracer un plan pour aller les atteindre. 9 2325 Ipso facto, si on offre quelque chose 10 qui a l'heur de plaire aux gens, je pense qu'on n'a pas 11 besoin d'aller les chercher avec le même type de 12 produits ou essentiellement le même type de produits 13 que ce qu'ils écoutent maintenant. Ils écoutent des 14 fois par manque de choix, ils ont fait... passez-moi 15 l'expression anglaise; M. Bureau en a passé une couple, 16 je pense que j'ai le droit au moins à une. Dans 17 certains cas ils sont parqués quelque part sur un 18 produit, mais par manque de choix. 19 2326 Je pense que ça nous arrive tous un 20 soir, au hasard d'une programmation, une soirée un peu 21 triste, on va chercher un produit, finalement on ne 22 trouve rien qui nous séduit vraiment, et on va subir un 23 truc; on va rester là et on va dire, bof, c'est pas 24 pire. On réalise le lendemain en arrivant au bureau, 25 en jasant avec d'autres, qu'on a tous eu le même StenoTran 544 1 feeling et qu'on s'est tous parqués un peu 2 différemment, dépendamment de nos centres d'intérêts. 3 2327 Donc je ne vois pas la nécessité de 4 recréer des produits en disant: Ils sont là, on va 5 refaire le même produit ailleurs en français. Je pense 6 qu'il faut d'abord avoir un plan d'affaires qui nous 7 permet de définir quels sont les besoins des auditeurs 8 et des auditrices, qu'est-ce qui va les rassembler, qui 9 aura un effet rassembleur, et je pense qu'à partir de 10 ce moment-là il y a plein de gens qui sont parqués dans 11 un univers qui vont venir. 12 2328 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Ne comptez 13 par sur moi pour vous parler en latin comme ma collègue 14 l'a fait. 15 2329 Sur la question de la distribution, 16 encore une fois, vous évaluez donc à 65 pour cent, 45 17 sous l'abonné. Quel est votre plan de repli si 18 jamais... vous avez, j'imagine une certaine marge de 19 manoeuvre. Quelle est-elle et quel est l'impact, tant 20 sur le coût à l'abonné que sur l'offre de programmes 21 comme telle? 22 2330 M. BRIÈRE: Ce que nous souhaiterions 23 faire, avec votre permission, Madame la Présidente, ce 24 serait peut-être de vous répondre plus amplement en 25 réplique. La raison c'est qu'on va entendre ce que les StenoTran 545 1 câblos ont à dire. Ils ont déjà dit un certain nombre 2 de choses, ils ont écrit à tout le moins un certain 3 nombre de choses et -- vous en avez fait mention vous 4 même au début hier -- il y a des zones grises; on n'a 5 pas tout à fait la même interprétation, selon ce que 6 j'ai compris. On aura le temps de les entendre, ils 7 auront peut-être des suggestions à faire aussi, et en 8 réplique il nous fera plaisir de répondre à ça. 9 2331 Mme CHAREST: Madame, si je peux me 10 permettre, en parlant de distribution, moi, je pense 11 qu'il existe en ce moment l'opportunité d'amener aux 12 consommateurs ces nouveaux services en prenant 13 l'expérience de ce qui s'est passé récemment au Canada 14 anglais et peut-être éviter certaines des difficultés 15 qui ont été encourues par les propriétaires de 16 services. 17 2332 Moi, ce que je trouve important, 18 c'est d'être capables de garder un équilibre dans le 19 marché qui exige que et les câblos et les canaux 20 spécialisés restent dans la rentabilité et peut-être 21 sortir un petit peu des cadres fixes qu'on s'est donnés 22 en parlant de premier bouquet, deuxième bouquet, et 23 peut-être repenser à une certaine forme de remaniement, 24 par exemple, pour permettre l'arrivée de ces canaux 25 qu'on aura déterminé comme un apport réel aux StenoTran 546 1 consommateurs pour leur permettre de survivre. Ce 2 n'est peut-être pas nécessaire de rester "encoquiné" 3 dans seulement une façon de penser par rapport à la 4 façon dont les services sont distribués aux 5 consommateurs. 6 2333 Il y a la question des réseaux de 7 langue anglaise américains qui sont disponibles dans 8 une grande partie de la province de Québec et on a 9 peut-être matière à se poser des questions par rapport 10 au positionnement de ces canaux-là. Il y a peut-être 11 des opportunités qui peuvent se créer. 12 2334 Si on croit fermement que la qualité 13 est là et que c'est un apport aux consommateurs, on est 14 capables dans le système actuel de trouver une façon de 15 rentabiliser cet atout au système. Je pense que, comme 16 on est un petit peu en arrière au niveau de 17 l'échéancier par rapport au Canada anglais, il y a eu 18 des erreurs de faites, je pense que le Conseil a un 19 rôle proactif qu'il peut jouer qui pourrait être très, 20 très bénéfique, à mon avis, pour garder cet équilibre. 21 2335 LA PRÉSIDENTE: Oui, mais encore, je 22 comprends mais à quoi songez-vous exactement comme 23 moyen que le Conseil pourrait prendre? Est-ce que vous 24 voulez suggérer que le Conseil pourrait aller de 25 l'avant à une telle enseigne que des canaux américains StenoTran 547 1 qui sont présentement disponibles chez le 2 téléspectateur québécois se verraient sortis de 3 l'offre? J'aimerais ça avoir des précisions. 4 2336 Mme CHAREST: Écoutez, effectivement 5 ça pourrait être exactement ça, pas éliminés, bien sûr, 6 mais remaniés dans un univers un peu plus équilibré qui 7 permettrait aux canaux francophones de reprendre leur 8 place, parce qu'on s'entend pour savoir que ce sont 9 eux, d'abord, qui touchent la population du Québec. 10 2337 Si on s'entend sur le contenu des 11 services qui obtiendront une licence comme un apport de 12 qualité aux consommateurs, il faut quand même s'assurer 13 qu'ils aient une place pour maintenir ce niveau de 14 qualité là. 15 2338 Effectivement, oui, je pense que 16 c'est un des moyens qui existent. Il y en a sûrement 17 d'autres. 18 2339 LA PRÉSIDENTE: Dans la mesure où, 19 bien sûr il y a le lancement anglophone mais il y a 20 aussi le lancement francophone qui s'est fait et où on 21 a remanié le volet de base pour faire un volet élargi, 22 plus intéressant, et ça a créé, si je me rappelle bien, 23 un peu de remous au niveau des consommateurs, comment 24 peut-on réconcilier cette réalité-là, et est-ce que 25 vous avez des données qui pourraient nous faire voir StenoTran 548 1 que les consommateurs seraient au rendez-vous 2 majoritairement? 3 2340 M. BRIÈRE: C'est vrai qu'il y eu des 4 remous. Je pense qu'on devrait avoir appris de ça, à 5 tout me moins. Je l'espère. Peut-être qu'il va 6 falloir apprendre à travailler un peu plus entre le 7 diffuseur et le distributeur. On a des intérêts en 8 commun. Il faut que ça marche cette histoire-là. On 9 ne pourra pas tout le temps dire que c'est la faute de 10 l'un, c'est la faute de l'autre. Je pense qu'on va 11 avoir intérêt à avoir de meilleures synergies entre 12 nous. On fait notre effort, on prévoit de mettre des 13 montants d'argent au niveau des lancements. D'autres 14 le font. 15 2341 Au-delà de ça, il reste quand même 16 que ça c'est fait et il y a 83 pour cent qui ont 17 maintenu l'abonnement. C'est quand même extraordinaire 18 quand on pense à ça. Il y a 83 point quelque chose 19 pour cent qui ont maintenu ce taux d'abonnement-là. 20 2342 Au fond, on n'aura pas le choix que 21 de faire un travail d'équipe et d'être ensemble 22 là-dedans. Il me semble, en tout cas, que c'est ce 23 qu'il faut qu'on fasse. 24 2343 M. CHAMBERLAND: Moi, il me semble -- 25 et je ne veux pas qu'on me tienne rigueur, parce que ma StenoTran 549 1 compétence n'est pas dans le domaine de la distribution 2 ou de l'organisation de tout ça, ma compétence est en 3 programmation -- que quand on regarde ça froidement et 4 de façon bien rationnelle... et je demanderais à 5 Gilbert Marin d'étoffer mes propos par des chiffres, 6 parce que Gilbert a fait un décompte. 7 2344 Il me semble que, sans faire de 8 politique quelle qu'elle soit, dans un univers 9 francophone, est-ce qu'il serait plausible 10 éventuellement que les services francophones soient 11 offerts sur un premier volet et qu'on offre en un 12 second volet à un tarif réduit les services 13 anglophones? C'est une question que je pose. Encore 14 une fois, je ne veux pas qu'on me tienne rigueur de ça, 15 mais j'aimerais qu'on regarde les chiffres que Gilbert 16 a sorti pour nous. 17 2345 Quand on regarde la distribution... 18 parce que là, on fait bien de la discussion à savoir si 19 c'est le premier, deuxième volet. Il me semble que 20 c'est simple. Si on situe, comme on l'a fait pour 21 élaborer nos grilles, d'abord l'intérêt des 22 consommateurs, est-ce que les consommateurs veulent les 23 chaînes anglophones sur le premier volet ou s'ils ne 24 souhaiteraient pas avoir les chaînes francophones comme 25 premier volet. StenoTran 550 1 2346 Si on situe l'intérêt du consommateur 2 et qu'on tranche à partir de là... c'est évident qu'il 3 y aura des raz-de-marée, c'est évident qu'il y aura des 4 remous. Dès le moment où on veut bouger, dès le moment 5 où une business est en évolution, oui, il y a des 6 choses. C'est comme un marché d'alimentation qui prend 7 un peu plus d'espace parce qu'il accueille des nouveaux 8 produits. Peut-être qu'on ne retrouve pas le produit 9 qu'on achetait au même endroit, mais c'est une question 10 de temps. 11 2347 J'aimerais que Gilbert puisse 12 élaborer peut-être un peu plus sur l'offre à Québec, 13 dans le marché de Québec, l'offre dans le marché de 14 Montréal, le rapport d'écoute, juste en terme de 15 nombres, et qu'on regarde l'écoute. On se rendrait 16 compte que peut-être si on offrait plus de produits 17 francophones la pénétration du câble serait peut-être 18 plus grande. 19 2348 M. MARIN: Bon, encore un peu de 20 chiffres. 21 2349 LA PRÉSIDENTE: Bien oui. Peut-être 22 que vous pourrez déposer un petit papier pour ça; ça 23 sera plus facile aussi pour le personnel. Vous pouvez 24 quand même faire votre intervention, mais ça nous 25 aiderait. StenoTran 551 1 2350 M. MARIN: Oui. 2 2351 Il y a l'aspect mathématique, disons 3 qu'on a regardé un petit peu l'offre que Vidéotron 4 donnait dans différents marchés, Montréal-Ouest, par 5 exemple, où on voyait qu'il y avait 24 services 6 francophones pour 40 services anglophones, il y a une 7 majorité de francophones qui demeurent là quand même. 8 Dans l'est de Montréal même chose, 24 services 9 francophones contre 29 anglophones. Région de Québec, 10 là on a un peu plus de français, et dans l'Outaouais 22 11 services francophones contre 41 en anglais. La partie 12 francophone là qui appartient à Vidéotron. 13 2352 Alors quand on retourne un peu dans 14 la réalité d'écoute, l'écoute des câblés seulement -- 15 je dis bien des câblés parce qu'on a exclu ceux qui ne 16 l'étaient pas -- il y a 84 pour cent de l'écoute, je 17 l'ai mentionné hier et je vais le répéter jusqu'à la 18 fin des audiences, qui va aux stations francophones 19 généralistes et spécialisées, ce qui prouve 20 l'attachement des francophones à leur programmation. 21 On le prouve d'autant plus non seulement aux stations 22 francophones mais à la programmation de chez nous, si 23 on regarde les 30 émissions les plus écoutées par les 24 francophones, il y en a 26 qui sont des émissions 25 produites ici comparativement à 4 sur 30 au Canada StenoTran 552 1 anglais. 2 2353 Si on regarde aussi le profil des 3 francophones, il y une question dans les sondages BBM 4 qui demande la connaissance des langues officielles: 5 "Connaissez-vous assez bien l'anglais pour soutenir une 6 conversation?" Il y a seulement 34 pour cent de nos 7 francophones qui disent oui à ça; donc 60 pour cent 8 sont unilingues français. Ça leur prend de la 9 programmation française. 10 2354 On a un petit marché ici. Je citais 11 hier aussi le sondage de ScienceTech Communications qui 12 a servi aux audiences sur les nouveaux médias et qui 13 disait justement que si l'Internet ne se développe pas 14 en français, c'est qu'il y a un manque de contenu 15 français et c'est ce qui explique le retard du câble 16 qu'on a au Québec; 67 pour cent de câblés contre 80 17 pour cent au Canada, 90 pour cent. Ça en fait des 18 chiffres, mais j'en ai encore une couple d'autres qui 19 me préoccupent. 20 2355 Quand on regarde l'écoute aussi de 21 nos jeunes qui sont nés dernièrement, dans les 22 dernières dix années, donc qui sont nés dans la 23 technologie, qui sont nés dans l'informatique et dans 24 l'éclatement de l'offre télévisuelle, on se rend compte 25 qu'il y a 47 pour cent qui est aux télévisions StenoTran 553 1 spécialisées, les 2 à 11 ans. C'est sûr que des 2 stations comme Télétoon, Canal Famille qui vont en 3 attirer beaucoup, mais ils sont habitués à une offre 4 qu'ils ne trouveront peut-être pas si on ne va pas 5 assez vite pour leur offrir. 6 2356 M. BRIÈRE: Regardez, Madame la 7 Présidente, je réitère ma suggestion de vous revenir en 8 réplique avec des recommandations des plus précises sur 9 nos attentes à cet effet-là. 10 2357 LA PRÉSIDENTE: J'apprécierais. 11 Merci beaucoup. 12 2358 Petite question. Vous parlez de 13 distribution nationale pour votre service; par contre 14 vos chiffres ne le montrent pas. Parliez-vous national 15 au Québec? 16 2359 M. SMITH: Non, national au Canada. 17 2360 LA PRÉSIDENTE: National au Canada? 18 2361 M. SMITH: Oui, avec les licences de 19 services par SRD qui sont des licences... 20 2362 LA PRÉSIDENTE: Ah, O.k. à ce 21 niveau-là. Vous n'avez pas, par contre, chiffré 22 d'aucune manière une représentation anglophone de ce 23 côté-là. 24 2363 M. SMITH: C'est difficile de ce 25 côté-là parce qu'on s'est basés sur l'expérience du StenoTran 554 1 lancement des services en 1996, en 1997 c'est-à-dire, 2 et les nouveaux services de langue française n'ont pas 3 été distribués au Canada anglais, dans les marchés à 4 l'extérieur du Québec. Donc on trouvait que c'était un 5 peu aventureux de notre part de présumer d'une 6 distribution élargie, au niveau des câblodistributeurs 7 s'entend, à l'extérieur du Québec. Par contre, avec 8 les services par SRD qui rejoignent les différents 9 foyers francophones à travers le Canada, on l'a tenu en 10 considération en faisant nos évaluations de chiffres 11 d'abonnés SRD. 12 2364 LA PRÉSIDENTE: Merci. Maintenant, 13 une dernière question avant de vous remettre entre les 14 mains soit de mes collègues ou du conseiller légal, et 15 c'est concernant le type de partenariat et tous les 16 éléments liés à de la préférence indue. 17 2365 Par rapport aux partenaires comme 18 tel, est-ce que vous vous êtes mis un niveau de 19 produits, soit originaux ou achetés de la part des 20 partenaires, que vous ne dépasserez pas et que, donc, 21 il y aurait vraiment, pour d'autres joueurs, 22 producteurs indépendants, la chance de pouvoir 23 bénéficier de l'expérience qu'un canal comme celui-là 24 pourrait donner et aussi d'avoir une occasion 25 d'affaires? StenoTran 555 1 2366 M. BRIÈRE: Oui, Madame la 2 Présidente, nous avons retenu la formule 75-25, 75 pour 3 cent aux producteurs indépendants et un maximum de 25 4 pour cent à des partenaires affiliés. 5 2367 LA PRÉSIDENTE: Et vous seriez prêts 6 à avoir ça comme condition de licence? 7 2368 M. BRIÈRE: Tout à fait, Madame la 8 Présidente. 9 2369 LA PRÉSIDENTE: À l'annexe 14, 10 concernant Serdy, pour le Canal Évasion et le Canal 11 Savoir-Faire la distribution des actions dans Serdy est 12 différente. Dans une, entre vous et M. Arsenault, il y 13 a un pourcentage différent. 14 2370 M. CHAMBERLAND: On pourra vérifier. 15 2371 LA PRÉSIDENTE: Alors, j'aimerais ça 16 si vous pouviez faire... 17 2372 M. CHAMBERLAND: Oui, tout à fait. 18 On fera la vérification et on vous donnera ça. Merci. 19 2373 LA PRÉSIDENTE: Merci, c'est gentil. 20 2374 Dernière question, et non la moindre, 21 la question de la préférence indue avec la 22 distribution. On n'ignore pas que TVA et Vidéotron 23 sont quand même proches parents et nous aimerions vous 24 entendre sur ce sujet-là, s'il vous plaît. 25 2375 M. BRIÈRE: Oui, Madame la StenoTran 556 1 Présidente. 2 2376 Je pense que d'abord, dans un premier 3 temps, on peut dire que le passé pourrait être garant 4 de l'avenir. Partons de ce principe-là. À aller 5 jusqu'à maintenant tous les services ont été distribués 6 au Québec, tous les services que le Conseil a octroyés. 7 Lors de l'octroi de la licence de LCN il n'y a jamais 8 eu de problèmes, il n'y a jamais eu de plaintes, il n'y 9 a jamais eu de difficultés. Donc on pense que les 10 règles d'accès actuellement permettent au Conseil de 11 s'assurer qu'il n'y a pas de préférence indue, et notre 12 groupe n'a jamais bénéficié de préférence indue. 13 Encore une fois je reviens à l'exemple de LCN; et le 14 Conseil l'avait bien précisé d'ailleurs dans la 15 décision. Alors, il n'y a pas eu de problèmes jusqu'à 16 maintenant. 17 2377 Par contre, on ne peut pas nier que 18 c'est une préoccupation. On sait que le Conseil va se 19 pencher sur cette question-là éventuellement et on sera 20 là pour aussi faire valoir des points de vue à cette 21 occasion-là, Madame la Présidente. 22 2378 LA PRÉSIDENTE: On nous a beaucoup 23 rappelé, dans la dernière heure que nous venons de 24 passer ensemble aussi, l'importance d'apprendre de 25 l'expérience du côté anglophone. Je pense que moins il StenoTran 557 1 y a d'espace, plus la capacité est limitée. Je pense 2 que c'est une préoccupation qui s'accentue. Le passé 3 est garant de l'avenir, mais au cas où, en effet ce 4 serait important pour le Conseil que vous pensiez... il 5 y a eu proposition faite que, dans le cas où on 6 octroierait un permis à un détenteur qui est à la fois 7 un distributeur, il y aurait obligation de distribuer 8 tous les autres, et seulement après... 9 2379 M. SMITH: Encore une fois, on est 10 conscients de ce qui s'est produit dans la situation au 11 Canada anglais, les problèmes de capacité qui ont 12 entraîné aussi des problèmes de préférence indue dans 13 le cas de Shaw notamment, et on comprend que le Conseil 14 veut revoir ses règles d'accès pour éviter que les 15 problèmes qui sont survenus au Canada anglais puissent 16 survenir à nouveau, que ça soit au Canada anglais ou 17 que ça soit ici. 18 2380 On préférerait attendre que les 19 distributeurs se soient prononcés sur la question de la 20 capacité -- ils vont le faire en détail vendredi, on 21 présume -- et on va vous revenir en réplique avec ce 22 que nous proposons comme règles d'application générale 23 pour assurer et rassurer le Conseil qu'il n'y aura pas 24 de problèmes de préférence indue, comme il n'y en n'a 25 pas eu non plus par le passé depuis le lancement de StenoTran 558 1 LCN. 2 2381 Mme ROY: Si je peux juste simplement 3 faire un commentaire à cette étape-ci, je pense qu'on 4 est tous conscients de cette préoccupation-là, mais en 5 tout cas nous, comme partenaires dans cette équipe-là, 6 on souhaite véritablement être associés à une équipe 7 gagnante et c'est clair que malgré l'ensemble des 8 préoccupations qui peuvent exister à ce niveau-là, que 9 je peux très bien comprendre, je pense que pour nous ce 10 qui est important, c'est que cette aventure-là puisse 11 se développer, comme on le disait tout à l'heure, en 12 maintenant un équilibre entre le consommateur, le 13 diffuseur et ceux qui sont partenaires dans cette 14 expérience pour que ça puisse réussir. 15 2382 LA PRÉSIDENTE: Le Conseil estime, 16 dans la connaissance qu'il a à ce moment-ci des 17 projets, que le Canal Chez Moi et la Chaîne gourmande 18 seraient des projets en concurrence avec le projet 19 Savoir-Faire. Quelle est votre vue sur la question? 20 2383 M. BRIÈRE: D'abord, dans un premier 21 temps, on est tous en compétition pour une place; je 22 pense que c'est la première chose. 23 2384 Je dirais qu'il y a des parties de la 24 programmation canadienne en plus, même, je pense, que 25 j'ai vues, et de... Chaîne gourmande, mais c'est StenoTran 559 1 évident que le niveau de compétition est plus élevé 2 avec Chez Moi, tout à fait. 3 2385 LA PRÉSIDENTE: Et comment voyez-vous 4 que les critères devraient nous animer en termes de 5 retenir nos choix? 6 2386 M. BRIÈRE: Je pense bien que la 7 qualité des projets est sans doute le premier critère, 8 mais une des choses dont on a tenu compte c'est que le 9 marché du Québec ou le marché francophone n'est pas 10 tellement grand. Il n'y aura pas trois ou quatre 11 chaînes de ce genre-là. Je pense bien qu'on n'est pas 12 dans un marché qui va permettre ça. 13 2387 Nous, on pense qu'on offre une 14 opportunité de regrouper sous un même chapeau, parce 15 que ça fini par se rejoindre tout ça... en élargissant 16 un petit peu notre base on pense que c'est une façon de 17 refléter vraiment la réalité économique, la réalité de 18 l'espace aussi dans lequel on est et la réalité des 19 revenus. Alors on a pensé aussi, bon, on pourrait se 20 faire une chaîne pour telle catégorie, une autre pour 21 tel autre service, mais ce n'est peut-être pas très 22 réaliste au Québec de penser comme ça. 23 2388 Alors c'est un peu pour ça qu'on a 24 élargi notre base en prenant tant de pour cent dans un 25 secteur, tant de pour cent dans un autre, en disant, StenoTran 560 1 bon, les consommateurs ils veulent apprendre mais ils 2 ne veulent pas apprendre dans un seul secteur, ils 3 veulent apprendre dans plusieurs secteurs. 4 2389 Donc, je pense qu'on ne pourra pas se 5 payer... une question carrément économique. Si vous 6 accordiez, disons, les trois autres chaînes, ça fait 7 2,15 $; on n'est pas rendus à d'autres, là. Alors, 8 nous, on pense que la formule qu'on propose offre une 9 alternative extrêmement intéressante aux consommateurs 10 et répond à un besoin véritable. 11 2390 Mme CHAREST: Moi, je voulais préciser 12 la compétition avec le Canal Chez Moi est évidente, 13 mais avec la Chaîne gourmande peut-être que le Conseil 14 décidera que dans un sujet ou dans un autre on mérite 15 d'accorder 24 heures de programmation, et à ce 16 moment-là notre programmation n'est pas coulée dans le 17 béton. C'est à ce moment-là à nous de se réajuster un 18 petit peu. S'il y a un sujet ou deux, on n'aura pas 19 intérêt à dupliquer, si vous voulez, ou à redoubler le 20 même contenu, donc on pourra jouer un petit peu avec le 21 pourcentage, par exemple, que la cuisine représente sur 22 notre grille. Par contre, deux chaînes généralistes à 23 même vocation, ce serait tout à fait là redondant. 24 2391 M. CHAMBERLAND: Deux chaînes 25 spécialisées. StenoTran 561 1 2392 Moi je pense que sur les critères, 2 quand vous disiez tantôt de quel angle on doit regarder 3 ça, évidemment qu'on prêche chacun pour notre paroisse, 4 mais moi, je pense que sur l'angle du partenariat il y 5 a là une aventure extraordinaire et je pense que le 6 système a avantage... encore une fois sans juger de la 7 pertinence et de la qualité des produits que les autres 8 vous suggérerons, l'amalgame de nouveaux partenaires 9 dans un marché aussi étroit, je pense qu'il arrive à 10 ajouter à la qualité du système, quand on est capables 11 d'asseoir de nouveaux intervenants dans le système, 12 parce que c'est de l'oxygène. 13 2393 S'il y a un monopole ou un 14 quasi-monopole entre un groupe, deux groupes qui se 15 spécialisent dans les chaînes spécialisées, on aura 16 toujours le fruit... et, encore une fois, ce n'est pas 17 un jugement de valeur sur les individus, ce sont des 18 gens que je respecte, mais il reste -- on serait à leur 19 place que ce serait la même chose -- que le système 20 arrive à s'asphyxier parce que ce sont toujours les 21 mêmes sources d'idées, ça tourne toujours et on brasse 22 toujours les mêmes choses. 23 2394 Moi, je regarde la qualité du 24 partenariat qu'il y a ici autour de la table. 25 Télémédia c'est la première fois qu'ils sont StenoTran 562 1 intervenants dans ce secteur-là. Nous, c'est la 2 première fois qu'on est intervenants; on est 3 producteurs dans ce secteur d'activité. Le privilège 4 de travailler avec Cinar et avec TVA dans ce dossier-là 5 m'apparaît important. 6 2395 À la face même de tous ces 7 dossiers-là, de multiplier les intervenants, je pense 8 que le système va s'en trouver plus riche et, du même 9 coup, c'est l'auditeur qui va être servi; on fournira 10 des points de vue différents de chacun des produits et 11 de chacun des canaux spécialisés qui sont proposés. 12 2396 Merci. 13 2397 Mme CYR: Si je peux me permettre de 14 rajouter. Pour moi l'un des critères, en tout cas, qui 15 prime dans mon métier, c'est ce dont les consommateurs 16 ont besoin. Moi, je pense que les consommateurs ont 17 besoin d'entendre parler plus large que peut-être 18 d'autres chaînes proposent. La réalité quotidienne est 19 faite de beaucoup de choses, comme je vous l'ai 20 mentionné plus tôt, la vie est complexe. Alors si on 21 maintient notre angle de guide pratique et d'aide au 22 niveau du consommateur et qu'on couvre l'ensemble de 23 leurs activités quotidiennes, je pense qu'on a quelque 24 chose qui est gagnant. 25 2398 Alors je pense que c'est, pour moi en StenoTran 563 1 tout cas, ce qui prédomine, ce dont le consommateur a 2 besoin; ultimement, on est là pour ça. 3 2399 LA PRÉSIDENTE: Merci. 4 2400 Il y a M. le Conseiller Cardozo qui 5 avait une question pour vous. 6 2401 CONSEILLER CARDOZO: Merci, Madame la 7 Présidente. 8 2402 J'ai juste une question sur la 9 programmation pour les jeunes que vous avez mentionnée, 10 Madame Charest. Je veux juste plus de détails sur les 11 deux programmes que vous avez mentionnés, "Tant qu'à 12 payer" et "Quoi de neuf", le sujet, le thème de ces 13 programmes, et aussi votre point de vue sur 14 l'importance de cette programmation pour les jeunes sur 15 un canal comme Savoir-Faire. 16 2403 Mme CHAREST: Écoutez, moi je pense 17 que l'importance de cette programmation-là est tout à 18 fait cruciale au Québec et, malheureusement, on manque 19 de moyens au Québec, pour toutes sortes de raisons, de 20 pouvoir la produire. Je ne veux pas rentrer à nouveau 21 dans toute la question des revenus publicitaires qui ne 22 sont pas disponibles, mais qui a pour conséquence que 23 les télédiffuseurs privés ne font pas de productions 24 pour enfants. Donc une bonne partie de la production 25 pour enfants est reléguée, si vous voulez, aux chaînes StenoTran 564 1 spécialisées, et en ce moment, il n'y a aucune de ces 2 chaînes qui s'est donnée comme vocation, comme mission, 3 de contribuer à l'apprentissage des enfants. 4 2404 On a parlé de Radio-Québec. 5 Radio-Québec pourrait le faire, mais encore aujourd'hui 6 ce n'est pas une priorité sur leur grille. Donc on a 7 un vrai vacuum, première des choses. 8 2405 Je dois vous dire que c'est vraiment 9 là un réel besoin, dans l'éventail de produits offerts 10 aujourd'hui au Québec, d'être capables de compléter ce 11 qui est disponible en ce moment. C'est la première des 12 choses. 13 2406 Alors on a choisi deux thèmes, si 14 vous voulez, comme première démarche de développement. 15 Encore une fois, on sait très bien que la grille 16 proposée, c'est un premier éventail; elle va être 17 remaniée. On a choisi deux thèmes, celui de la 18 consommation on trouve que c'est extrêmement important, 19 en ce qui s'agit des enfants, qui sont les plus grands 20 consommateurs aujourd'hui, donc de leur permettre 21 d'apprendre de façon divertissante à se comporter de 22 façon raisonnable par rapport à ça. 23 2407 L'information qu'on leur propose 24 pourra être déclinée sur l'Internet. Enfin, on pense 25 que c'est un sujet qui pourra continuer pendant StenoTran 565 1 longtemps à l'antenne et qui peut devenir un 2 rendez-vous pour les jeunes ici. Il n'y a aucune 3 chaîne aujourd'hui au Québec qui offre ce type de 4 produits. 5 2408 L'autre sujet, la vulgarisation 6 scientifique, est un autre domaine qui n'est pas 7 touché, et on pourrait décliner un ensemble de sujets 8 qui peuvent être traités de la façon éducative, 9 edutainment; enfin on devra trouver une formule au fur 10 et à mesure qu'on développera le contenu pour s'assurer 11 que, d'abord, les enfants nous regardent, et qu'en même 12 temps on respecte le mandat de contenu et de façon de 13 faire de la chaîne. 14 2409 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que ça répond 15 à votre question? 16 2410 CONSEILLER CARDOZO: Oui, mais vous 17 n'avez pas un programme pour cuisiner pour les jeunes? 18 J'ai deux enfants. 19 2411 Mme CHAREST: Oui, absolument. 20 Écoutez, moi, j'ai deux adolescents de 13 ans et 14 ans 21 et ils adorent regarder les émissions de cuisine, 22 absolument. On en a parlé tout à l'heure, absolument, 23 absolument. Écoutez, c'est tout à fait dans la cible, 24 les idées qu'on développe. 25 2412 CONSEILLER CARDOZO: J'ai un grand StenoTran 566 1 besoin de ça. 2 2413 LA PRÉSIDENTE: Alors, mesdames, 3 messieurs, merci infiniment. 4 2414 Nous interrompons l'audience pour 5 aller déjeuner et nous serons de retour à deux heures 6 moins cinq. 7 --- Suspension à / Recess at 1225 8 --- Reprise à / Upon resuming at 1400 9 2415 LA PRÉSIDENTE: Alors nous reprenons 10 nos audiences. 11 2416 Madame Audet, Madame la Secrétaire, 12 voudriez-vous, s'il vous plaît, nous présenter la 13 prochaine requérante. 14 2417 Mme AUDET: Oui, bien sûr. 15 2418 LA PRÉSIDENTE: On doit le faire 16 presque au masculin, comparativement. 17 2419 Mme AUDET: Nous en sommes maintenant 18 à l'article 7, la demande de Canal Chez Moi présentée 19 par Radiomutuel et HGTV Canada Inc. au nom d'une 20 société devant être constituée en vue d'obtenir une 21 licence nationale de service de télévision spécialisé 22 de langue française qui sera distribué par satellite 23 aux entreprises de distribution de radiodiffusion. Le 24 service offrirait une programmation consacrée à la 25 décoration, la rénovation, le jardinage et la cuisine. StenoTran 567 1 2420 La requérante demande un double 2 statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de 3 0,40 $ sous par abonné, et ce, au volet facultatif à 4 forte pénétration. 5 2421 Pour la requérante, MM. Normand 6 Beauchamp, Paul-Émile Beaulne, Michel Arpin, Jacques 7 Dorion, Michael MacMillan et Mmes Barbara Williams et 8 Marie Collin. 9 DEMANDE / APPLICATION 10 2422 M. BEAUCHAMP: Madame la Présidente, 11 distingués membres du Conseil, mesdames et messieurs. 12 2423 Tout premièrement, bon après-midi. 13 Mon nom est Normand Beauchamp, je suis le président et 14 chef de la direction de Radiomutuel. J'ai le plaisir 15 de vous présenter les personnes qui m'accompagnent pour 16 vous faire connaître notre projet de service de 17 télévision spécialisé qui porte le nom de Canal Chez 18 Moi. 19 2424 À ma droite se trouve mon collègue, 20 Paul-Émile Beaulne, vice-président exécutif de 21 Radiomutuel et président de notre division de canaux 22 spécialisés, Michael MacMillan, président du conseil et 23 chef de la direction de Alliance Atlantis 24 Communications, Barbara Williams, vice-présidente, 25 programmation de HGTV, la société mère. À ma gauche, StenoTran 568 1 vous trouverez M. Michel Arpin, vice-président, 2 planification de Radiomutuel. Derrière moi se trouve 3 M. Jacques Dorion, président de Carat Stratégem, et 4 Marie Collin, directrice générale adjointe de Canal 5 Vie. 6 2425 Au début de notre présentation, je 7 désirerais souligner la présence dans cette salle de 8 plusieurs des représentants de HGTV, soit M. Uris 9 Silkens (ph.), qui est le président de Atlantis 10 Broadcasting Inc., et Mme Rita Couchini (ph.), 11 directrice, New Ventures, de Atlantis. I hope I got 12 the pronunciation right. 13 2426 Radiomutuel est une entreprise qui 14 s'est investie dans l'exploitation des canaux 15 spécialisés depuis plus de 10 ans, au départ en 16 co-entreprise dans MusiquePlus et depuis avec Canal 17 Vie, que nous exploitons avec succès depuis maintenant 18 15 mois. Nous rappelons également au Conseil que nous 19 participons dans l'exploitation de MusiMax par 20 l'intermédiaire de MusiquePlus. 21 2427 Notre engagement envers la télévision 22 spécialisée nous permet cette semaine de vous présenter 23 divers projets qui ont bénéficié de notre expérience et 24 qui constituent une offre de services variés répondant 25 à des besoins bien identifiés de l'auditoire, à des StenoTran 569 1 coûts raisonnables compte tenu des contraintes 2 associées à l'étroitesse d'un marché francophone 3 compétitif et en constante recherche de nouveautés. 4 2428 Pour réaliser Canal Chez Moi, nous 5 nous sommes adjoints un partenaire stratégique, au 6 niveau de l'expertise du sujet, bénéficiant d'une 7 expérience semblable à la nôtre au Canada anglais et 8 qui, par sa complémentarité, renforce notre projet en 9 lui donnant une envergure nationale. Non seulement 10 HGTV est-il un succès au Canada après seulement 11 quelques mois d'opération, il l'est davantage lorsque 12 l'on tient compte du fait que ce service est affilié au 13 Home & Garden américain. Ce dernier service rejoint 14 plus de 39 millions d'abonnés. 15 2429 Nous sommes d'avis que cette alliance 16 dans les thèmes reliés au confort au foyer permettra 17 d'offrir aux téléspectateurs une programmation riche, 18 diversifiée et d'une qualité enviable. 19 2430 Nous avons déjà eu l'occasion de 20 discuter de l'important défi des exploitants de langue 21 française dans un marché d'à peine six millions de 22 téléspectateurs francophones et des grands enjeux de 23 cette audience. C'est pourquoi je demanderai 24 immédiatement à mon collègue Paul-Émile Beaulne de vous 25 présenter les grandes lignes de Canal Chez Moi. StenoTran 570 1 2431 M. BEAULNE: Merci Normand. 2 2432 Madame la Présidente, mesdames et 3 messieurs, Radiomutuel a toujours respecté ses 4 engagements envers le Conseil dans l'exploitation de 5 ses divers canaux spécialisés que sont MusiquePlus, 6 MusiMax, et Canal Vie. 7 2433 Radiomutuel a démontré un leadership 8 évident avec ses services et a acquis une expérience 9 indéniable en respectant tant ses engagements auprès 10 des producteurs indépendants que les attentes des 11 téléspectateurs et des annonceurs. 12 2434 Ce que nous voulons poursuivre avec 13 Canal Chez Moi, c'est un service d'envergure nationale 14 en français, en partenariat avec Alliance Atlantis dans 15 le format Home & Garden, un succès de la télévision 16 spécialisée canadienne. Notre projet est un réseau 17 original, diversifié et cohérent qui vise 18 l'amélioration de la qualité de vie à la maison en 19 proposant une programmation de style how-to, axée sur 20 des idées créatives, des conseils pratiques et de 21 l'information. 22 2435 Canal Chez Moi répond à des besoins 23 en service télévisuel, mesurés par CROP et confirmés 24 par des ventes annuelles, au Québec seulement, de plus 25 de 26 millions d'exemplaires de magazines consacrés à StenoTran 571 1 des thèmes similaires à ceux de Canal Chez Moi. 2 2436 Nous nous proposons d'offrir un 3 service spécialisé inédit dans l'univers télévisuel 4 francophone, avec un contenu canadien original de 88 5 pour cent, dont l'ensemble de la production locale sera 6 de 1 066 émissions de 30 minutes chacune, assurée par 7 la production indépendante. Notre mission est fort 8 simple: être le seul service de ce type à offrir au 9 consommateur des informations précises et des conseils 10 pratiques sur une foule de sujets liés au confort chez 11 soi. 12 2437 Par définition, un canal spécialisé 13 comporte une programmation bien typée qui s'adresse à 14 un auditoire spécifique et bien ciblé, et donc limité 15 en raison de ses intérêts ou de ses goûts. 16 2438 Canal Chez Moi, avec ses thèmes tous 17 reliés au confort au foyer, répond à cette définition. 18 Notre service s'adressera à l'ensemble de la population 19 tout en cherchant à rejoindre les 35-64 ans avec des 20 sujets qui font partie du quotidien de tous. 21 2439 Canal Chez Moi privilégiera des 22 émissions offrant des conseils ou encore qui 23 stimuleront la curiosité des téléspectateurs sur les 24 thèmes de la décoration et design d'intérieur, de la 25 cuisine et art de la table, de la rénovation et StenoTran 572 1 construction, des jardins, plantes et potagers, des 2 animaux domestiques et des sujets spéciaux. 3 2440 Le genre et la forme des émissions 4 seront extrêmement variés et comprendront toujours des 5 conseils pratiques, des informations et des trucs et 6 idées. De plus, les téléspectateurs pourront accéder 7 en tout temps à des informations additionnelles en 8 consultant le site Internet du Canal Chez Moi qui 9 seront liées aux diverses émissions. 10 2441 Ce canal spécialisé sera un ajout 11 unique à notre système de radiodiffusion francophone et 12 un enrichissement pour ce dernier. Il ne présentera 13 pas une menace pour quiconque puisqu'il n'existe aucun 14 autre canal spécialisé francophone qui lui soit 15 apparenté, pas plus, d'ailleurs, qu'il ne risque de 16 concurrencer les services traditionnels déjà en 17 activité. 18 2442 Selon les résultats de l'étude de 19 marché réalisée pour notre demande par la firme Sondage 20 CROP, il est clair que les abonnés du câble au Québec 21 souhaitent davantage d'émissions sur la décoration, le 22 bricolage, la cuisine, et j'en passe. 23 Quatre-vingt-quatre pour cent des répondants 24 considèrent important qu'une station se spécialise dans 25 les thèmes relatifs au confort au foyer. StenoTran 573 1 2443 Les femmes sont plus nombreuses que 2 les hommes à dire qu'elles regarderaient cette chaîne. 3 Soixante-dix pour cent des répondants accordent leur 4 préférence à l'arrivée de chaînes québécoises plutôt 5 qu'à des chaînes spécialisées anglophones ou 6 étrangères. 7 2444 Aux résultats de notre sondage, 8 ajoutons que les requérants et les intervenants 9 inscrits à l'audience publique et qui ont mesuré 10 l'intérêt du concept maison et jardin ont été à même de 11 constater que notre projet avait la cote. En effet, 12 tous ces sondages ont classé Canal Chez Moi dans les 13 rangs les plus élevés des concepts mesurés. 14 2445 Forts de l'expérience de notre 15 partenaire stratégique, HGTV, nous serons en mesure de 16 développer de nouveaux concepts d'émissions, 17 d'entreprendre des productions en double captation et 18 de participer à des coproductions tripartites. 19 2446 J'inviterais maintenant M. Michael 20 MacMillan et Mme Barbara Williams à vous faire part des 21 possibilités qu'offre l'association de HGTV dans Canal 22 Chez Moi. 23 2447 MR. MacMILLAN: Thank you, 24 Paul-Émile. 25 2448 Madam Chair, ladies and gentlemen, it StenoTran 574 1 is with great pleasure, in my capacity as Chairman and 2 CEO of Alliance Atlantis Communications and as a 3 Director of HGTV Canada, that I am appearing before the 4 Commission for this very important round of new 5 francophone specialty television services. 6 2449 This French application for a Home & 7 Garden type of service confirms our commitment to 8 lifestyle television. HGTV is making a strong 9 commitment towards Canal Chez Moi because we believe in 10 the necessity of developing strong, national specialty 11 television services in both of our official languages. 12 2450 I would like now to ask Barbara 13 Williams who is Vice-President, Programming at HGTV 14 Canada to describe our commitment. 15 2451 MS WILLIAMS: Thank you. We have 16 known the Radiomutuel team for more than a year and 17 have developed an excellent working relationship with 18 them, firstly through the sales representation in 19 Toronto for Canal Vie, and secondly, for their 20 invitation this year to participate in the double 21 shooting production of one of Canal Vie's most 22 successful programs. This program has been airing 23 weekly on Life Network this fall and is proof that a 24 good programming concept initiated in Quebec can be 25 successful in English Canada. StenoTran 575 1 2452 Our initial involvement will consist 2 of making available for broadcast up to 25 per cent of 3 our Canadian video library, including the programming 4 that is acquired by HGTV Canada from our American 5 counterpart. 6 2453 As well, HGTV and Canal Chez Moi will 7 undertake to examine opportunities for coproductions as 8 well as double shooting of some programs. We have 9 already identified an HGTV Canada daily program, "Just 10 Ask Jon Eakes", that could easily become "Docteur 11 Bricole" of the Canal Chez Moi program grid. Jon Eakes 12 is a fully bilingual Montrealer, already well known in 13 this community, and a very successful HGTV program 14 host. We are confident that the same programming 15 success can be achieved in the French language. 16 2454 Finally, looking forward, we are 17 confident that our involvement with Radiomutuel will 18 benefit the two organisations and allow for the 19 development, in partnership with our U.S. partner, of 20 other business opportunities such as new lifestyle 21 television services in other French countries. 22 2455 M. BEAULNE: La thématique de Canal 23 Chez Moi est extrêmement populaire, comme le montrent 24 les résultats des divers sondages et les succès de 25 HGTV, tant au Canada qu'aux États-Unis. StenoTran 576 1 2456 L'association de Radiomutuel avec 2 Alliance Atlantis permet au concept du confort au foyer 3 d'avoir une fenêtre nationale. Les producteurs 4 bénéficieront des synergies entre les partenaires, tant 5 au niveau de la production locale, de double captation 6 que des opportunités de coproduction. 7 2457 Le système de radiodiffusion canadien 8 de langue française comporte des réseaux de télévision 9 dont les orientations sont très variées. Le public est 10 manifestement sensible à la pluralité des choix qui lui 11 est proposée. L'abondance des options différentes de 12 programmation ne semble pas, d'autre part, gêner la 13 rentabilité de la plupart des réseaux. 14 2458 Les services spécialisés comme Canal 15 Chez Moi répondent à des besoins précis en matière de 16 goûts télévisuels, et la prochaine décennie exigera la 17 multiplication de ces services de télévision 18 spécialisés capables de répondre aux besoins 19 spécifiques de certaines niches de marché. 20 2459 En 1998, on compte deux fois plus de 21 services spécialisés canadiens anglophones que 22 francophones. Canal Chez Moi est un ajout marquant à 23 l'éventail des choix offerts au public francophone 24 grâce au concept unique et original de sa grille 25 d'émissions. StenoTran 577 1 2460 Avec l'arrivée du Canal Chez Moi, les 2 investissements à la production qui iront aux 3 producteurs indépendants canadiens seront de l'ordre de 4 4 millions de dollars dès la première année et de 5,4 5 millions la septième année, pour un total de 32,5 6 millions de dollars pendant la période de licence 7 initiale. 8 2461 Canal Chez Moi se consacrera 9 entièrement à satisfaire l'intérêt des téléspectateurs 10 pour des émissions abordant des thèmes reliés au 11 confort au foyer. Les émissions associées aux divers 12 thèmes du service auront l'avantage d'une diffusion en 13 heures de grande écoute. 14 2462 Pour le lancement de son service, en 15 association avec les nouveaux titulaires de licences et 16 tous les distributeurs, Canal Chez Moi consacrera 17 400 000 dollars au soutien de son lancement, offrira 18 une période gratuite d'essai de quatre mois aux abonnés 19 de la câblodistribution, une valeur de 2,4 millions à 20 un taux de pénétration estimé de 60 pour cent. De 21 plus, Canal Chez Moi pourra compter sur la synergie des 22 stations de radio, des canaux spécialisés et de la 23 division d'affichage extérieure de Radiomutuel. 24 2463 M. BEAUCHAMP: Madame la Présidente, 25 en terminant je me permets de rappeler que, de l'avis StenoTran 578 1 de Radiomutuel et HGTV, Canal Chez Moi contribuera aux 2 objectifs de la Loi sur la radiodiffusion en offrant: 3 2464 - un fort pourcentage de contenu 4 canadien pour lequel l'intérêt du consommateur est 5 pleinement démontré; 6 2465 - une programmation de qualité qui 7 ajoute à la diversité des services disponibles en 8 langue française; 9 2466 - des conseils et des informations 10 factuelles sur tous les sujets traités; 11 2467 - un site Internet qui permettra aux 12 téléspectateurs de consulter à leur convenance les 13 informations sur certaines émissions; 14 2468 - un appel important auprès de 15 l'industrie de la production indépendante pour de 16 nouvelles opportunités de produire des émissions de 17 qualité dans un créneau encore peu exploité; 18 2469 - la possibilité de créer 14 emplois 19 directs en plus d'une centaine d'emplois indirects; 20 2470 - un soutien au développement 21 économique dans la communauté francophone; et, 22 finalement 23 2471 - un budget annuel de développement 24 de scénarios de 50 000 $ par année. 25 2472 Aux termes de cette audience, StenoTran 579 1 Radiomutuel s'attend à ce que le Conseil exerce son 2 rôle de la manière suivante: 3 2473 - premièrement, en octroyant un 4 nombre suffisant de nouvelles licences afin que de 5 nouveaux services de télévision spécialisée occupent la 6 place qui leur revient; 7 2474 - en statuant dans sa décision non 8 seulement sur l'accès mais aussi sur le positionnement 9 des nouveaux services spécialisés de langue française; 10 2475 - en favorisant les projets qui 11 encouragent non seulement la production indépendante, 12 mais également l'industrie du doublage; 13 2476 - en renforçant dans le marché 14 francophone le cadre concurrentiel; 15 2477 - en précisant la disponibilité des 16 canaux analogiques chez les distributeurs; 17 2478 - en confirmant l'affirmation du 18 Conseil, publiée dans l'avis public CRTC 1998-46 du 8 19 mai 1998, qui déclare que, et je cite: 20 "Le Conseil estime que dans les 21 marchés francophones, les 22 services de langue française 23 destinés aux francophones 24 devraient avoir priorité sur les 25 services spécialisés de langue StenoTran 580 1 anglaise autorisés". 2 2479 Mesdames et messieurs du Conseil, mes 3 collègues et moi-même sommes à votre disposition pour 4 répondre à vos questions. 5 2480 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup. Pour 6 mieux visiter votre chez vous je demanderais à la 7 vice-présidente, Madame Wylie, de faire les 8 interrogations. Merci. 9 2481 CONSEILLÈRE WYLIE: Bonjour, 10 mesdames, messieurs. 11 2482 Il y aura évidemment répétition parce 12 qu'en examinant votre demande, je vois que vous avez 13 les mêmes études de marché, plusieurs paramètres qui 14 sont semblables à la demande de Télé Passeport. Alors 15 je vais surtout mettre l'accent sur les nouveautés tout 16 en donnant à vos partenaires la possibilité de se 17 prononcer sur les thèmes que nous avons déjà discutés 18 avant puisque c'est finalement une autre demande. 19 2483 Je ne peux pas résister de vous 20 répéter ma blague favorite dans des circonstances comme 21 celles-ci qui est que Zsa-Zsa Gabor, il semblerait, 22 aurait dit à son septième mariage, "I am not sure I 23 know how to make this interesting." 24 2484 Alors on débute, et il s'agit de 25 donner à M. MacMillan et à Mme Williams toute la StenoTran 581 1 possibilité de se prononcer, mais s'ils n'ont rien à 2 dire sur un certain sujet que nous avons discuté, je ne 3 vais pas m'y attarder. 4 2485 First, Ms Williams, did I hear you 5 say in your presentation that you would make available 6 25 per cent of your library? I understood your 7 agreement to be that 25 per cent of the schedule of the 8 applicant would be provided by HGTV, just so I can 9 clarify that, because I don't think your part is in the 10 text. Did I misunderstand you? 11 2486 MS WILLIAMS: My text said, and it is 12 true, that 25 per cent of our library will be available 13 to Canal Chez Moi. 14 2487 COMMISSIONER WYLIE: Which 15 corresponds to 25 per cent of their schedule then. 16 2488 MS WILLIAMS: Not necessarily. 17 2489 COMMISSIONER WYLIE: Because I am 18 looking at the agreement that you have, at paragraph 19 4(a), and I read: 20 "Canal Chez Moi shall select a 21 maximum of 25 per cent of its 22 average annual schedule from the 23 libraries", which are defined as 24 HGTV Canada and HGTV U.S. (As 25 read) StenoTran 582 1 2490 I was just struck by the identical 2 number and perhaps thought that there was an error or 3 are they coincidental? 4 2491 M. BEAULNE: On a la possibilité 5 d'utiliser jusqu'à 25 pour cent du matériel disponible 6 par HGTV Canada et également les droits qu'ils ont 7 d'acquis par HGTV U.S. Cependant c'est une possibilité 8 de se rendre à 25 pour cent. En réalité, dans notre 9 grille on n'utilise pas, dans la première année du 10 moins, le 25 pour cent puisque l'accent est mis surtout 11 sur la production originale. 12 2492 COMMISSIONER WYLIE: So I am missing 13 a section of the agreement which would say that 25 per 14 cent of the programming to which you have rights may be 15 made available to them. Does anybody know where 16 that -- 17 2493 M. ARPIN: Madame la Présidente du 18 Conseil, c'est l'article 4 de la convention qui dit que 19 25 pour cent va être rendu disponible, ça ne veut pas 20 nécessairement... 21 2494 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, mais ça dit: 22 "Canal Chez Moi shall select a 23 maximum of 25 per cent of its 24 annual schedule". 25 2495 I understood from that, which is StenoTran 583 1 rather important to me, that 25 per cent of Canal Chez 2 Moi's schedule would consist of HGTV Canada or HGTV 3 U.S. programs. This is what these words appear to say. 4 2496 MR. ARPIN: It could. There is no 5 obligation to air any. 6 2497 COMMISSIONER WYLIE: But it could, 7 and that would represent 25 per cent of your library? 8 2498 MR. MacMILLAN: It is possible, but 9 it is probably unlikely that it would be as high as 25 10 per cent of Chez Moi's schedule, and in the second line 11 in paragraph 4(a) it says: 12 "HGTV would make available the 13 French-language Canadian 14 broadcast rights to the extent 15 available". (As read) 16 2499 So if they are not available, if we 17 don't have those rights, for example -- 18 2500 COMMISSIONER WYLIE: I understand. I 19 was more struck by the number. 20 2501 But it still remains that -- because 21 you spoke of 25 per cent of your library; 4(a) speaks 22 of 25 per cent of Chez Moi's schedule. So are we to 23 conclude that possibly 25 per cent of the schedule of 24 Chez Moi will consist of HGTV dubbed programming? 25 2502 MR. BEAUCHAMP: It is when you say StenoTran 584 1 "possibly" and "will", okay? Possibly, it could. 2 2503 COMMISSIONER WYLIE: Will or could 3 possibly. 4 2504 MR. BEAUCHAMP: It is the maximum 5 possible. 6 2505 COMMISSIONER WYLIE: I was just 7 struck by the 25 per cent and I thought I 8 misunderstood, because there is a very big difference 9 in making 25 per cent of your library available and for 10 us to look at the possibility that the schedule of 11 Canal Chez Moi... anyway, it has been clarified; 4(a) 12 is correct and what you said is also correct. 13 2506 M. BEAULNE: Ce que j'aimerais 14 ajouter, cependant, Madame Wylie, c'est que cet 15 inventaire de 25 pour cent qu'on peut utiliser, il n'y 16 a pas de coûts de rattachés à l'utilisation de ça. 17 2507 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, j'ai bien vu 18 ça que vous n'aviez aucun coût sur l'acquisition, ce 19 qui aussi -- et on pourra en reparler -- me fait penser 20 que toute programmation acquise sera acquise de HGTV, 21 parce que dans votre lettre de lacunes, à la réponse 22 pourquoi est-ce que 9.2, je crois, indique zéro à 23 l'acquisition quand il y a des programmes qui sont 24 acquis. 25 2508 M. ARPIN: À l'acquisition StenoTran 585 1 d'émissions canadiennes. 2 2509 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. 3 2510 M. ARPIN: Il y a des budgets pour 4 l'acquisition d'émissions étrangères autres que des 5 productions qui seraient sous le contrôle de HGTV 6 Canada et disponibles. 7 2511 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, mais toute 8 acquisition canadienne sera la programmation HGTV... 9 2512 M. ARPIN: C'est ce que notre modèle 10 financier montre et c'est la réponse à la lettre de 11 lacunes également. 12 2513 CONSEILLÈRE WYLIE: ... puisqu'il n'y 13 a aucune somme d'indiquée aux émissions canadiennes 14 acquises. 15 2514 M. ARPIN: Exact. 16 2515 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant que 17 cela est clarifié avant de partir, au niveau des 18 sondages, vos sondages ont été faits par les mêmes 19 maisons. Cette fois-ci, le thème serait au quatrième 20 rang des 16 concepts qu'on a testés, et 55 pour cent 21 des répondants seraient prêts à payer 90 sous. 22 2516 Monsieur Dorion est là? 23 2517 M. DORION: Oui, Madame. 24 2518 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que la 25 discussion que nous avons eue au niveau des sondages et StenoTran 586 1 de leur valeur, et caetera, avez-vous autre chose... 2 excusez-moi un instant. 3 2519 Mr. MacMillan did you follow the 4 hearing up to now? No? Oh, no, it is all in French 5 too from where you are. 6 2520 MR. MacMILLAN: Right. 7 2521 COMMISSIONER WYLIE: Okay. 8 2522 Monsieur Dorion, les réponses sont 9 les mêmes. Est-ce que vous avez d'autres choses à 10 ajouter sur la valeur des sondages? 11 2523 M. DORION: Je n'ai rien comme tel à 12 ajouter sur les sondages à partir du moment où chaque 13 groupe a pu faire individuellement des sondages, 14 surtout Radiomutuel, pour mesurer ces concepts. 15 J'aimerais par contre vous amener dans la démarche qu'a 16 suivie Radiomutuel. 17 2524 M. Beauchamp a parlé d'une démarche 18 de 15 mois. Moi, je peux vous dire que les démarches 19 ont débuté... ça fait peut-être 18-24 mois que l'équipe 20 de Radiomutuel avec l'équipe de Carat Stratégem et 21 l'équipe de HGTV Canada ont travaillé ensemble, et la 22 démarche s'est faite en trois étapes. 23 2525 D'abord, il y a toutes les tendances 24 lourdes de l'industrie qui témoignent qu'il y a un 25 marché, qu'il y a un marché de contenu, qu'il y a un StenoTran 587 1 marché publicitaire, qu'il y a un marché de 2 téléspectateurs ou de lecteurs magazines pour un 3 contenu de Home & Garden: le phénomène du cocooning; 4 la cible visée par Home & Garden qui, à 60 pour cent, 5 va être du 35-64 ans; les babyboomers; le 6 vieillissement de la population; on raconte de plus en 7 plus que les gens dépensent en dollars-foyer -- les 8 babyboomers -- autant qu'ils pouvaient dépenser en 9 vêtements il y a 10-15 ans. Il y a toutes les 10 activités aussi. Il y a 91 pour cent des Québécois qui 11 font des activités liées aux thèmes du canal. Tout ça, 12 ça s'additionne. 13 2526 Si la première vague des canaux 14 spécialisés au Québec a été une vague de canaux que 15 j'appellerais canaux spécialisés de base, pour couvrir 16 les sujets, les nouvelles, la météo, les sports, la 17 musique, on est rendu dans une deuxième vague, une 18 vague de style de vie, ce qu'on appelle dans notre 19 jargon média, the lifestyle. Et les gens cherchent un 20 combiné instructif, "instructif" dans le sens large, et 21 on a utilisé le mot hédoniste ce matin; les gens 22 veulent se faire plaisir. À ça, rajoutez la vente des 23 magazines qui, au Québec, est une industrie, la forte 24 vente de magazines liés aux cinq thèmes, les dollars 25 publicitaires. StenoTran 588 1 2527 Donc, ça, ça a été la première trame 2 de fond du canal. 3 2528 Radiomutuel ensuite est allé 4 vérifier... on l'a dit hier, parmi 12 thèmes celui-là 5 était un qu'on avait retenu, et ensuite on est allés 6 chez CROP, non pas faire valider notre canal par 7 rapport aux autres, parce qu'on ne le savait pas, mais 8 faire valider le contenu du canal. 9 2529 Et si vous regardez de la manière 10 dont... je ne voudrais pas tomber dans les chiffres 11 exacts, mais il y a deux décisions qui ont été prises. 12 On a décidé, dans les pages 8 et 9 du questionnaire, de 13 poser des questions sur les styles de vie des gens et 14 on leur a aussi posé des questions sur des émissions et 15 des contenus d'émissions. 16 2530 On a exclu, par exemple, des 17 émissions sur l'auto ou sur l'achat d'un chalet, parce 18 que c'était trop pointu peut-être, et on s'est ralliés 19 plutôt au contenu des sujets qui faisaient plus 20 l'assentiment des gens. On s'est même servi, en termes 21 d'argent, si vous regardez les gens prêts à payer en 22 pourcentage... je vous fais grâce des calculs, mais si 23 on pondère les gens qui sont prêts à payer de 0,90 $ 24 sous à un 1,25 $, soit 55 pour cent des gens, 14 pour 25 cent qui sont prêts à payer 0,60 $ et 11 pour cent qui StenoTran 589 1 sont prêts à payer 0,45 $, si vous pondérez la moyenne, 2 ça donne à peu près -,65 $. C'est la réflexion 3 économique dans laquelle Radiomutuel s'est engagée. 4 2531 L troisième et finale -- on en a 5 parlé abondamment depuis hier -- c'est le sondage 6 Baromètre qui est venu confirmer que le Canal Chez Moi 7 était, selon eux, quatrième comme sujet. 8 2532 Donc, je vous ai donné un peu le 9 portrait général mais ce n'est pas un hasard que ce 10 soit tombé là et ce n'est pas un hasard, toute la 11 grille. M. Beaulne tantôt va pouvoir vous décrire 12 toutes les nuances de cette grille-là. 13 2533 M. BEAULNE: En fait, Madame Wylie, 14 je me permettrais d'ajouter aux commentaires de 15 M. Dorion. 16 2534 Évidement, quand on regarde le succès 17 d'un format comme HGTV aux États-Unis ou au Canada, 18 force est forcé d'admettre que ce sont les deux 19 créneaux qui ont la ferveur de la population et je 20 pense que le francophone du Québec ne sera pas 21 différent quant à son comportement par rapport à ce 22 contenu-là. 23 2535 Un dernier point que j'aimerais 24 apporter, c'est l'intérêt que portent sans aucun doute 25 certains câblodistributeurs au contenu relié à Chez StenoTran 590 1 Moi. J'aimerais vous communiquer l'information que 2 dans le marché de Trois-Rivières depuis le 1er novembre 3 on a enlevé le Canal Bravo pour le remplacer par le 4 Home & Garden; donc il y a déjà un intérêt marqué, je 5 pense. Ils ont su déceler l'intérêt de la population 6 pour être encore plus pertinents dans leur choix. 7 2536 Alors je pense que ça démontre hors 8 de tout doute que l'intérêt pour notre service est là, 9 à plusieurs niveaux. 10 2537 COMMISSIONNER WYLIE: So you are 11 already in Quebec, Mr. MacMillan. Is that what I 12 understand? 13 2538 MR. MacMILLAN: Well, there is some 14 limited carriage in Quebec in the existing version of 15 HGTV, that is correct. 16 2539 COMMISSIONER WYLIE: That is the one 17 that you were mentioning in Trois-Rivières, you said? 18 2540 MR. MacMILLAN: Although I think the 19 province is better served with a French channel. 20 2541 COMMISSIONER WYLIE: Good answer too. 21 2542 So people have gone from ballet to 22 cocooning. If we give a licence to La Chaîne gourmande 23 right now, we will have a Canal santé next time around. 24 2543 LA PRÉSIDENTE: Il y a Canal Vie. 25 2544 M. ARPIN: C'est ce que j'allais StenoTran 591 1 dire. Il y en a déjà un. 2 2545 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est ça. Là, 3 vous allez monter... ah!, c'est ça, le truc. C'est ça, 4 le truc. 5 2546 M. ARPIN: Madame la Vice-Présidente, 6 quand on regarde le sondage Baromètre on constate que, 7 effectivement, Maison et jardin arrive en quatrième 8 position mais ça tient compte de la chaîne 7-77 qui se 9 trouve en deuxième position et qui depuis a été 10 retirée. Donc, effectivement... 11 2547 CONSEILLÈRE WYLIE: Qui avait été 12 testée en même temps. 13 2548 M. ARPIN: Qui avait été testée parce 14 qu'au moment où ce sondage-là a été réalisé, 15 effectivement, on a testé un concept qui s'appelle 16 "Divertissements pour toute la famille". Alors comme 17 elle a été rendue publique, quand même, la demande de 18 7-77, on a eu l'occasion de l'améliorer. 19 2549 CONSEILLÈRE WYLIE: Ah! Là, je 20 comprends. Quand je voyais ça, 7-77, je n'étais pas 21 certaine. C'est de l'âge. De l'âge de 7 ans à 77 ans. 22 2550 M. ARPIN: C'est Tintin. 23 2551 CONSEILLÈRE WYLIE: Je me demandais, 24 parce que je savais que ça avait été retiré, mais je 25 n'avais jamais vu la demande. StenoTran 592 1 2552 Mr. MacMillan, where are you in -- 2 oh, my!, I am going to have trouble finding English 3 words today, we have spoken French all week -- parts 4 d'écoute, market share, with HGTV? 5 2553 MR. MacMILLAN: What is our market 6 share of HGTV? 7 2554 COMMISSIONER WYLIE: Yes. 8 2555 MR. MacMILLAN: It is averaging about 9 0.6, which is slightly higher than the experience in 10 the U.S., and amongst the channels on the tier, which 11 is about 14 or 16 channels, it is generally given the 12 highest rating channel for women in the tier. So it is 13 very much skewing and appealing to women viewers and 14 doing about a 0.6 in average. 15 1430 16 2556 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, Monsieur 17 Dorion, est-ce que vos sondages ont pris en ligne de 18 compte, dans la pondération, le succès de HGTV? 19 2557 M. DORION: À l'époque où on a fait 20 l'analyse pour Radiomutuel on est allé voir ce que ça 21 donnait aux États-Unis; ça donne à peu près 0,4-0,5 sur 22 l'univers des adultes. Nous, on l'a placé à 0,48-0,5 23 du total. Si on regarde au Canada anglais, à l'époque 24 où on l'a déposé, selon le Nielsen, pour les semaines 25 se terminant le 31 août, les 45 semaines dans StenoTran 593 1 lesquelles il y a eu les canaux spécialisés, les 2 nouveaux canaux, HGTV avait 0,3 et Life avait 0,4; la 3 somme des deux fait 0,7. Donc nous, on l'a placé à peu 4 près à 0,5. 5 2558 C'est un canal de dévotion, mais vous 6 avez entendu la licence sur la religion, hier. C'est 7 un canal de gens dévoués, les gens qui regardent leur 8 Home & Garden sont des gens dévoués, sont des gens 9 qui... 10 2559 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous vous êtes 11 trouvé un concurrent, finalement. 12 2560 M. DORION: Pas vraiment. Mais ce 13 sont des gens très impliqués. On a parlé ce matin 14 d'implication avec un magazine. C'est le même genre 15 d'attrait que ces canaux-là amènent dans les univers de 16 spécialisés. 17 2561 COMMISSIONER WYLIE: Mr. MacMillan, 18 you get this market share with what type of cable 19 penetration? 20 2562 MR. MacMILLAN: First of all, I 21 misspoke a moment ago and I wanted to correct myself. 22 Our 0.6 is the women's rating. It is 0.4 overall. 23 2563 COMMISSIONER WYLIE: Point 4 overall? 24 2564 MR. MacMILLAN: Yes, that's correct. 25 I gave you the wrong background. StenoTran 594 1 2565 COMMISSIONER WYLIE: Did you say 0.5 2 or... 3 2566 MR. MacMILLAN: Point 4. 4 2567 COMMISSIONER WYLIE: Four. 5 2568 Now, what is the cable penetration 6 that achieves that? The reason I am asking is you are 7 suggesting in this application -- I know the situations 8 are different but nevertheless -- a 60 per cent 9 penetration in the second tier rising to 66 per cent. 10 So 60 per cent -- j'assume que 60 pour cent, comme dans 11 votre autre demande est ce dont vous avez besoin pour 12 rencontrer vos obligations. 13 2569 So what would -- 14 2570 M. ARPIN: Soixante pour cent, c'est 15 1 million de foyers. 16 2571 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Je sais que 17 c'est pas tout à fait comparable, but Mr. MacMillan, 18 what is the penetration of HGTV of cabled homes? 19 2572 MR. MacMILLAN: The tier that HGTV is 20 in, is in about 2 million homes, representing about 50 21 per cent. 22 2573 COMMISSIONER WYLIE: Fifty per cent. 23 So it is the last tier? 24 2574 MR. MacMILLAN: That is correct. 25 2575 COMMISSIONER WYLIE: Fifty per cent StenoTran 595 1 of the penetration, of course. 2 2576 MR. MacMILLAN: It is still growing. 3 2577 COMMISSIONER WYLIE: It is not that 4 comparable because of the numbers of cable, but 5 nevertheless... 6 2578 Nous avons discuté hier la 7 possibilité évidemment que ce 60 pour cent de 8 pénétration dans un deuxième volet soit difficile à 9 atteindre parce qu'à mon avis... 10 2579 M. ARPIN: Il sera difficile à 11 atteindre. C'est fonction de l'offre. C'est pour ça 12 qu'hier on vous a dit qu'on ne pouvait pas 13 effectivement se prononcer sur le mode de distribution 14 compte tenu que l'offre n'est pas connue et les 15 discussions avec les distributeurs ne sont pas encore 16 engagées. 17 2580 CONSEILLÈRE WYLIE: Évidemment, une 18 inconnue aussi est, quand vous dites "en fonction de 19 l'offre", ça dépendra du volet, comment alléchant il 20 sera, dépendant des services qui y sont. 21 2581 Maintenant, une chose importante et 22 que je crois que Stratégem a testée, c'est jusqu'à quel 23 point les thèmes de programmation que la proposition de 24 Chez Moi aborderait sont accessibles déjà dans le 25 marché. StenoTran 596 1 2582 Monsieur Dorion, avez-vous fait un 2 décompte exact de la programmation qui est maintenant 3 accessible au public au Québec, dans ces thèmes? 4 2583 M. DORION: Vous l'avez en annexe 5 dans notre étude-là, page 69. 6 2584 CONSEILLÈRE WYLIE: Je vous le 7 demande parce que je n'ai pas l'étude devant moi. 8 2585 M. DORION: Il y a trois... 9 2586 CONSEILLÈRE WYLIE: J'ai 16 heures. 10 Est-ce que c'est correct? 11 2587 M. DORION: Oui. Oui. 12 2588 CONSEILLÈRE WYLIE: Seize heures, 13 mais je n'ai pas l'étude; j'ai pris ces notes-là 14 quelque part. 15 2589 M. DORION: Ce matin les gens de 16 Savoir-Faire vous ont dit que ça représentait 3 à 5 17 pour cent des grilles de programmation des 18 conventionnelles. Nous, on est allés plus loin que ça. 19 2590 CONSEILLÈRE WYLIE: À 2,2, je crois. 20 2591 M. DORION: Deux point deux, ce sont 21 les heures d'écoute, et vous comprendrez que l'écart 22 s'explique parce que les heures d'écoute sont 23 concentrées à l'extérieur des heures de pointe, et ce 24 que le Canal Chez Moi propose c'est une grille où il y 25 en a en pointe et hors pointe. Donc, c'est pour ça que StenoTran 597 1 vous arrivez à 2,2. 2 2592 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. J'ai les 3 notes du personnel ici mais pas le document. On 4 attribuerait à SRC 8 heures, à TQS 1,5 heure et à TVA, 5 6,5 heures. 6 2593 M. DORION: Exact. 7 2594 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça a probablement 8 été relevé de votre étude, mais je n'étais pas très 9 certaine si ça venait de là. 10 2595 Alors ça nous donnerait 16 heures de 11 programmation/semaine dans ces thèmes-là par les 12 télévisions conventionnelles. 13 2596 M. DORION: Oui, surtout diffusées à 14 l'extérieur des heures de pointe, comme j'ai dit. 15 2597 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, je comprends 16 la différence, que le canal spécialisé pourrait se 17 permettre de viser particulièrement les femmes, par 18 exemple, à des heures... 19 2598 M. DORION: Et en même temps cette 20 heure de pointe-là, je vous ferais remarquer que c'est 21 une émission qui est saisonnière. Ce sont des 22 émissions qui sont liées au jardin; donc, ça, c'est 23 saisonnier. Dans le cas de Chez Moi, c'est 52 semaines 24 par année. 25 2599 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce n'est pas StenoTran 598 1 nécessairement une comparaison qui n'a pas ses 2 problèmes mais quand même, dans votre demande vous 3 dites que vous aurez 650 heures de programmation 4 originale par année -- ça, je pense que c'est dans 5 votre mémoire à la page 16 -- dont 533 heures iraient à 6 la production indépendante. Alors si je divise 650 7 heures par 52 semaines, je n'ai que 12,5 heures par 8 semaine de programmation originale dans les thèmes... 9 2600 M. BEAULNE: Je pense qu'on peut 10 reconstituer ce 650 heures en prenant pour acquis que 11 nous allons surtout travailler en périodes de 12 demi-heure. Alors à ce moment-là, quand on regarde le 13 portrait global de la production originale, Canal Chez 14 Moi va produire 1 066 émissions de 30 minutes. On a 15 choisi de le faire justement à cause de la qualité, 16 pour apporter un très grand nombre de sujets véhiculés 17 à travers nos émissions. 18 2601 CONSEILLÈRE WYLIE: Et voilà le 650 19 heures, en divisant le 1 066 par 2. 20 2602 M. BEAULNE: Exactement. 21 2603 CONSEILLÈRE WYLIE: Si je regarde 22 votre Annexe B, où on vous a demandé de faire une liste 23 des émissions de production originale, et je fais le 24 décompte, j'arrive, moi, à 24,5 heures, bien que le 25 personnel m'a dit que je devrais avoir 25 heures, mais StenoTran 599 1 voilà. À l'Annexe B, là où vous faites le décompte des 2 heures, il y en a plus que... c'est justement l'annexe 3 où on vous demande de donner les coûts directs, et au 4 dossier public c'est une version abrégée. 5 2604 Si on fait le décompte des 6 productions originales, on en a beaucoup plus que 12,5 7 heures, on en a 25 heures. 8 2605 LA PRÉSIDENTE: C'est des 9 demi-heures. 10 2606 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, j'ai calculé 11 par demi-heure. 12 2607 Mme COLLIN: Madame la 13 Vice-présidente, la production est faite sur des cycles 14 de 26 semaines. Or, peut-être de là découle la 15 confusion. 16 2608 CONSEILLÈRE WYLIE: O.k. C'est ça 17 que je soupçonnais. 18 2609 Mme COLLIN: Il y a effectivement 19 1 066 émissions de 30 minutes et il y a aussi 26 20 émissions d'une heure qui se retrouvent dans la 21 catégorie des émissions spéciales. C'est le seul 22 format d'une heure dans la grille qu'on vous propose. 23 2610 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, qui serait, 24 justement, à la page où vous avez la liste des 25 acquisitions. StenoTran 600 1 2611 Mme COLLIN: Oui, effectivement, à la 2 page des acquisitions. 3 2612 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant ces 4 acquisitions d'émissions originales, les acquisitions 5 qui sont décrites ici, elles sont aussi des émissions 6 originales? 7 2613 Mme COLLIN: Ce seront des émissions 8 qui seront diffusées pour la première fois sur le volet 9 francophone canadien. 10 2614 CONSEILLÈRE WYLIE: Comme nous 11 discutions ce matin, elles proviendraient toutes de 12 HGTV et elles seraient doublées? 13 2615 Mme COLLIN: Dix-huit pour cent de nos 14 heures de programmation sont des acquisitions. Du 18 15 pour cent il y a 39 heures d'acquisitions canadiennes 16 et 68 heures d'acquisitions américaines. 17 2616 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Dans 18 l'annexe que je regarde, nous avons des émissions 19 canadiennes et étrangères. 20 2617 Mme COLLIN: C'est exact. 21 2618 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que je 22 regardais rapidement, dans la description, "Design 23 d'intérieur", "Cuisines et salles de bain", "Les grands 24 jardins victoriens" ne semblent pas de la production... 25 2619 Mme COLLIN: "Les grands jardins StenoTran 601 1 victoriens" sont une acquisition américaine tandis que 2 "Salles de bain" et "Design d'intérieur" sont des 3 acquisitions canadiennes. 4 2620 CONSEILLÈRE WYLIE: Il y en a une, je 5 pense, de ces quatre-là, qui était HGTV? 6 2621 Mme COLLIN: Il y en a deux. Il y a 7 "Cuisines et salles de bain" et "Design d'intérieur", 8 qui sont des acquisitions de HGTV. 9 2622 CONSEILLÈRE WYLIE: HGTV? 10 2623 Mme COLLIN: Oui. 11 2624 CONSEILLÈRE WYLIE: Dont une est 12 américaine ou les deux? 13 2625 Mme COLLIN: Je demanderais peut-être 14 à Barbara Williams de répondre. 15 2626 COMMISSIONER WYLIE: Would those be 16 American HGTV or Canadian? 17 2627 MS WILLIAMS: "Kitchens and 18 Bathrooms" is a Canadian production. "Interiors by 19 Design" is an American production. 20 2628 COMMISSIONER WYLIE: Okay. It is 21 obvious that one of the questions that we will end up 22 with is, what is going to be the participation of HGTV 23 and the whole question of independent production and so 24 on because of the breadth of the Atlantis Alliance 25 holdings and possibly eventually -- I don't know if an StenoTran 602 1 application has been filed -- of four specialty 2 services already. 3 2629 For example, in the programming that 4 HGTV would -- would we have Martha Stewart speaking 5 French? 6 2630 M. BEAULNE: Je vous répondrais que 7 c'est très dommage qu'elle ne parle pas français, 8 compte tenu de ses sondages. 9 2631 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, mais est-ce 10 que c'est pas possible de le doubler? 11 2632 M. BEAULNE: C'est très difficile 12 dans des émissions de how-to, où il y a des 13 explications très précises de faire du doublage. 14 2633 CONSEILLÈRE WYLIE: De les doubler. 15 2634 M. BEAULNE: On a déjà tenté 16 l'expérience et c'est la raison pour laquelle le niveau 17 de productions originales dans Canal Chez Moi est si 18 élevé; c'est justement pour répondre à la spécificité 19 du marché francophone. Alors on ne peut pas faire du 20 doublage lorsqu'on donne des explications, des trucs 21 pratiques dans les domaines qu'on touche dans les 22 thèmes développés par Canal Chez Moi. 23 2635 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais c'est 24 dommage que vous ne lui fassiez pas faire ça en 25 français. Tout est possible. Je me souviens d'avoir StenoTran 603 1 entendu des demandes à Montréal -- je ne sais pas si 2 c'était une demande de Radiomutuel -- pour un format 3 western où Willie Nelson allait chanter en français. 4 Apparemment on allait lui donner un cours très rapide 5 et puis on a insisté qu'il allait chanter en français. 6 2636 M. BEAUCHAMP: Une clarification du 7 dossier, Madame la Vice-présidente: Ce n'était pas à 8 Radiomutuel. 9 2637 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce n'était pas 10 Radiomutuel? 11 2638 M. BEAUCHAMP: Et ils n'ont pas eu de 12 licence. Pour votre fait, quand j'ai défendu le 13 dossier canadien français je me suis fait traiter par 14 un journaliste de Willie Nelson, par contre, mais ça 15 n'a pas fait partie de notre demande. 16 2639 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que je me 17 souviens d'avoir trouvé ça un peu cocasse. Je me suis 18 dit, bien, tout est possible. Mais pas Martha Stewart. 19 On a décidé que ça, ce n'est pas possible. 20 2640 Alors, ça clarifie le nombre 21 d'émissions originales qui seraient première diffusion 22 en français au Québec. 23 2641 Au niveau de la diversité, en plus 24 des 16 heures que même M. Dorion est prêt à avouer et 25 qui traitent des thèmes que Chez Moi aborderait, est-ce StenoTran 604 1 qu'au Canal Vie il y a un chevauchement de thèmes aussi 2 avec cette proposition? 3 2642 M. BEAULNE: Je vous dirais qu'il y 4 aurait peu de chevauchement entre les thèmes développés 5 par Canal Vie. Je vous dirais pas du tout par rapport 6 aux thèmes qui sont développés à l'intérieur de Canal 7 Chez Moi. 8 2643 CONSEILLÈRE WYLIE: Il n'y aurait 9 aucun échange ou deuxième fenêtre entre les deux? 10 2644 M. BEAULNE: Il n'y a pas d'échange 11 de produits. On n'a pas du tout l'intention de faire 12 aucun recyclage de produits entre les deux chaînes. 13 Les deux chaînes ont une personnalité qui leur est 14 propre et on veut respecter ça. Elles s'adressent à 15 des marchés particuliers. Un aborde les éléments 16 reliés à la santé, à la vie, les modes de vie, tandis 17 que l'autre parle de préoccupations reliées aux 18 babyboomers, tout ce qui touche les éléments de confort 19 au foyer. 20 2645 Je dois dire qu'on a travaillé très 21 fort à créer un produit original en utilisant les six 22 thèmes qui sont les plus populaires et qui ont été 23 mesurés, qu'on a mis dans notre grille et qu'on a 24 développés en un nombre très considérable d'émissions 25 justement afin de créer la diversité. StenoTran 605 1 2646 Je vous dirais, en plus, qu'on a eu 2 un souci dans la structure de notre grille, si vous 3 remarquez, de mettre des continuités qui développent 4 les cinq thèmes majeurs de la chaîne. Donc on a 5 travaillé à créer cette entité-là et à donner les 6 éléments qui vont faire en sorte que notre chaîne est 7 vraiment complémentaire quand on regarde l'ensemble des 8 produits. C'est, selon nous, quelque chose de très 9 pointu et de très cohérent quand on relie tous les 10 thèmes. 11 2647 Je vous dirais également qu'en termes 12 d'habillage visuel, on va avoir le souci d'y donner une 13 texture, et l'ensemble de la production de nos 14 émissions va habiter... la raison pour laquelle on a 15 choisi un logo qui illustre une main dans laquelle il y 16 a une maison c'est qu'on va construire un studio maison 17 dans lequel on va habiter et on va vivre avec le 18 quotidien et les préoccupations de nos téléspectateurs 19 en touchant les thèmes qui touchent les animaux 20 domestiques, la cuisine, la rénovation et ces 21 choses-là. Quelques émissions, dont 16 par semaine, 22 vont être produites à l'extérieur de ce studio-là pour 23 donner tout l'élément de variété et la qualité de 24 production nécessaires pour justement ajouter à la 25 complémentarité avec les autres services. StenoTran 606 1 2648 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors vous 2 n'auriez aucun problème à ce que le Conseil s'attende à 3 ce qu'il n'y ait pas de ce genre de... 4 2649 M. BEAULNE: Exactement. 5 2650 CONSEILLÈRE WYLIE: ...de deuxième 6 fenêtre venant d'un ou de l'autre des services. 7 2651 Maintenant, je crois que quand on 8 vous a posé la question est-ce qu'il y aurait des 9 économies d'échelle, si je me souviens bien, vous avez 10 dit que, avec Canal Vie, oui. Mais si par hasard le 11 Conseil avait un volet Radiomutuel au lieu d'un volet 12 Astral, il y en aurait pas avec Télé Passeport et le 13 Canal Z... pas d'économies d'échelle. 14 2652 M. BEAUCHAMP: Quand on présente, 15 Madame la Vice-présidente, les projets, sans aucun 16 doute, il faut prendre les économies d'échelle 17 peut-être sur deux volets. Un c'est possiblement 18 l'amélioration du produit puis de la programmation, et 19 sans aucun doute notre partenariat avec Alliance 20 Atlantis amène une économie d'échelle ou amène 21 encore... parce que le défi est toujours le même: de 22 produire de la qualité à bas prix. 23 2653 Quand on parle de regroupement, 24 maintenant, on ne parle pas d'économies d'échelle au 25 niveau de la programmation. On parle d'économies StenoTran 607 1 d'échelle au niveau de tout ce qui est de la mise en 2 ondes, des éléments techniques, un studio pour faire 3 l'uplink aux satellites, tout le côté administratif, le 4 personnel de soutien, ventes, marketing, tous ces 5 genres d'éléments de synergie. Dans tous les projets 6 qu'on vous a déposés, ou c'est-à-dire dans les deux 7 qu'on vous a déposés et celui qui va suivre, il n'y a 8 aucune économie d'échelle faite au niveau de la 9 programmation. On va vivre avec la qualité de notre 10 programmation et c'est ce qui va... 11 2654 CONSEILLÈRE WYLIE: Et vous ne 12 verriez pas non plus de thèmes de programmation qui 13 pourraient se chevaucher avec Télé Passeport et le 14 Canal Z? 15 2655 M. BEAUCHAMP: Pas du tout. Ce n'est 16 pas une chaîne généraliste qu'on demande ou une 17 spécialisée généraliste. Il est ciblé... je pense que 18 le pictogramme l'illustre très très très bien. Ça se 19 passe dans une maison, c'est le traitement très pointu 20 de sujets, et je pense que finalement nos partenaires, 21 la façon qu'ils traitent, eux, ont leur avantage, si 22 vous voulez, de... on recrée pas... l'expression du 23 clone, là... 24 2656 M. BEAULNE: Ce n'est pas un clonage. 25 2657 M. BEAUCHAMP: Ce n'est pas un StenoTran 608 1 clonage mais c'est sans aucun doute une adaptation de 2 ces services-là à une auditoire francophone. Donc, 3 c'est un canal spécialisé dans son vrai sens. 4 2658 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que les 5 thèmes d'animaux, nature, plein air, dépendant du 6 traitement qu'on leur donne, pourraient être sur un 7 canal... 8 2659 M. BEAUCHAMP: Possiblement que 9 Paul-Émile peut vous expliquer aussi la différence dans 10 le traitement. C'est l'animal dans la maison et 11 comment on vit avec beaucoup plus qu'un documentaire. 12 On vous a parlé que, dans notre Canal Télé Passeport, 13 on va possiblement faire un voyage, puis on va parler 14 d'animaux ou de poissons... 15 2660 CONSEILLÈRE WYLIE: Ou safari. 16 2661 M. BEAUCHAMP: Ou safari. C'est 17 évident que c'est pas ça. Ici, on va parler de quelle 18 façon construire une litière et de quelle façon que les 19 chats vivent dans les maisons. 20 2662 M. BEAULNE: C'est des conseils 21 pratico pratiques. 22 2663 M. BEAUCHAMP: C'est de choses très, 23 très pointues. On ne s'étire pas de gauche et de 24 droite. Il est spécialisé. 25 2664 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors pas le StenoTran 609 1 léopard dans la cour. 2 2665 M. BEAULNE: Pas nécessairement. 3 2666 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais c'est ça que 4 vous voulez dire, vraiment? 5 2667 M. BEAULNE: Oui. 6 2668 CONSEILLÈRE WYLIE: On traitera 7 d'animaux domestiques dans le contexte. 8 2669 M. BEAUCHAMP: C'est-à-dire que nos 9 projets respectent l'intention du CRTC. C'est un 10 projet complémentaire à ce qui existe et c'est un 11 projet qui est pointu, ciblé. On vous demande un 12 mandat précis là-dedans et pas une fenêtre pour... 13 2670 M. BEAULNE: Tous les thèmes qui sont 14 touchés répondent à la question du comment faire par 15 rapport aux thèmes. C'est vraiment ça qu'on cible. 16 2671 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant je 17 voudrais clarifier aussi deux problèmes ou deux 18 clarifications qui ont été nécessaires hier dans la 19 demande Télé Passeport; vous y avez sans doute songé 20 depuis. 21 2672 Cette inversion, il semblerait, du 50 22 pour cent journée et de 60 pour cent soirée, Monsieur 23 Arpin... 24 2673 M. ARPIN: Nous reconnaissons que 25 c'est une inversion. StenoTran 610 1 2674 CONSEILLÈRE WYLIE: Et ça va plus 2 loin aussi, c'est que pour le Conseil, normalement, la 3 journée, c'est de 6 h 00 du matin à minuit et vous, je 4 crois que vous suggérez une période de 24 heures 5 débutant à 01, 1 h 00. 6 2675 Est-ce que c'est quelque chose qui a 7 été déjà fait, d'utiliser une journée de 24 heures? 8 2676 M. ARPIN: En fait, c'est vrai à 9 MusiquePlus et à MusiMax... 10 2677 CONSEILLÈRE WYLIE: À votre 11 proposition pour Chez Moi? 12 2678 M. ARPIN: ... et peut-être que ça 13 m'a inspiré quand on a complété les formulaires. 14 Effectivement, quand vous regardez notre grille de 15 programmation, il en demeure que c'est immatériel parce 16 que notre roue de programmes est essentiellement faite 17 d'émissions canadiennes. Donc, elle aura toujours une 18 forte proportion d'émissions canadiennes. 19 2679 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais il reste 20 quand même... 21 2680 M. ARPIN: Mais au niveau de la 22 définition habituelle qui est donnée par le Conseil de 23 la journée de radiodiffusion, ça cadre... 24 2681 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous accepteriez 25 le 6 h 00 à... StenoTran 611 1 2682 M. ARPIN: Oui, absolument, le 6 h 00 2 à 24 h 00. 3 2683 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, de 6 h 00 à 4 minuit et ensuite de 6 h 00 à minuit. 5 2684 M. ARPIN: De 6 h 00 à 18 h 00... 6 2685 CONSEILLÈRE WYLIE: À 18 h 00. 7 2686 M. ARPIN: ... et de 18 h 00 à 8 24 h 00. Enfin, la journée de radiodiffusion va de 9 6 h 00 à 24 h 00... 10 2687 CONSEILLÈRE WYLIE: De 6 h 00 à 11 24 h 00, oui. 12 2688 M. ARPIN: ... et les heures de jour 13 sont de 6 h 00 à 18 h 00 et les heures de soirée sont 14 de 18 h 00 à 24 h 00. 15 2689 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais le 50 pour 16 cent serait atteint dans la journée, de 6 h 00 à 17 minuit? 18 2690 M. ARPIN: Oui. 19 2691 CONSEILLÈRE WYLIE: Et le 60 pour 20 cent, de 6 h du soir... 21 2692 M. ARPIN: De 6 h 00 à 18 h 00, 22 oui... de 18 h 00 à 24 h 00. 23 2693 CONSEILLÈRE WYLIE: À minuit. C'est 24 ça. 25 2694 M. ARPIN: Oui. StenoTran 612 1 2695 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, la norme, 2 en d'autres mots. 3 2696 M. ARPIN: Oui. 4 2697 CONSEILLÈRE WYLIE: Il y a le même 5 problème aux coûts de production que nous avons 6 examinés. 7 2698 M. ARPIN: Oui. Nous vous déposerons 8 une nouvelle grille au moment de la réplique. 9 2699 CONSEILLÈRE WYLIE: Qui fera état de 10 vos capacités à déterminer des prix différents pour vos 11 programmes? 12 2700 M. ARPIN: Exact. 13 2701 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, au 14 niveau du sous-titrage vous proposez de sous-titrer 234 15 heures de programmation la première année. Est-ce 16 qu'il s'agit de programmation originale ici ou de 234 17 heures de toute la... 234 heures s'il y a 150 heures de 18 production originale? 19 2702 M. ARPIN: Sur le 234 heures il y a 20 143 heures qui sont des émissions produites, donc 21 originales... 22 2703 CONSEILLÈRE WYLIE: Originales. 23 2704 M. ARPIN: ...et 91 qui sont des 24 émissions acquises. 25 2705 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant est-ce StenoTran 613 1 que vous avez autre chose à nous dire sur l'état de ce 2 dossier de sous-titrage en français? 3 2706 M. ARPIN: J'aimerais ça... 4 2707 CONSEILLÈRE WYLIE: Les nouvelles 5 sont bonnes ou mauvaises? 6 2708 M. ARPIN: Je serai en mesure de vous 7 faire une déclaration plus complète d'ici la fin de 8 l'audience. 9 2709 CONSEILLÈRE WYLIE: D'accord, c'est 10 ça, sur le progrès... 11 2710 M. ARPIN: Effectivement, sur les 12 progrès. 13 2711 CONSEILLÈRE WYLIE: ...et si ça peut 14 avoir un effet sur les exigences que vous seriez prêts 15 à accepter ou à nous offrir, dépendant d'où on en est 16 avec ce dossier-là. 17 2712 M. ARPIN: Oui. 18 2713 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, à la 19 distribution nous avons à peu près la même situation de 20 60 pour cent de pénétration et d'un tarif qui augmente 21 de 0,01 $ mais, il semblerait, indépendamment de la 22 pénétration. 23 2714 Avez-vous pensé à la possibilité, à 24 mesure qu'on avance dans la semaine, que le tarif 25 justement... StenoTran 614 1 2715 M. ARPIN: Nous vous déposerons une 2 grille de tarifs... 3 2716 CONSEILLÈRE WYLIE: ... diminuerait 4 ou augmenterait? 5 2717 M. ARPIN: ... qui contiendra une 6 modulation en fonction des niveaux de pénétration. 7 2718 CONSEILLÈRE WYLIE: Avez-vous 8 commencé à penser à jusqu'à quel point vous pourriez 9 être viable avec une pénétration plus basse que 60 et 10 un tarif approprié? 11 2719 M. BEAUCHAMP: Non. La totalité de 12 notre plan d'affaires est de 60 et, un peu comme je le 13 disais hier matin... 14 2720 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais 0,60 $ à 15 0,65 $? 16 2721 M. BEAUCHAMP: Oui. 17 2722 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors ma question 18 était: Vous avez entendu d'autres requérants, sans 19 doute, nous dire qu'ils ont essayé de faire l'exercice 20 de comment on pourrait équilibrer la pénétration plus 21 basse... 22 2723 M. BEAUCHAMP: Oui. 23 2724 CONSEILLÈRE WYLIE: ...et faire 24 bouger le tarif en même temps, mais il y a évidemment 25 un point où le tarif est tellement élevé que la StenoTran 615 1 pénétration, je suppose, serait plus basse. 2 2725 M. BEAUCHAMP: Vous voulez dire au 3 niveau du tarif qui baisse au fur et à mesure que la 4 progression... 5 2726 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. 6 2727 M. BEAUCHAMP: Oui, d'ailleurs... 7 2728 CONSEILLÈRE WYLIE: Avez-vous songé à 8 cette possibilité? 9 2729 M. BEAUCHAMP: J'ai écouté la 10 conversation d'un autre requérant ce matin. J'ai 11 trouvé... 12 2730 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous vous êtes 13 bien amusé? 14 2731 M. BEAUCHAMP: C'est-à-dire qu'on a 15 trouvé ça, oui, effectivement... nous, on a été les 16 premiers à passer, et vous nous avez posé beaucoup de 17 questions et, au fur et à mesure que l'audience va, on 18 s'inspire. 19 2732 CONSEILLÈRE WYLIE: À la réplique, 20 vous allez avoir des idées lumineuses. 21 2733 M. BEAUCHAMP: Toute bonne idée 22 mérite d'être... 23 2734 Mais, sans aucun doute, le rôle du 24 Conseil dans cette tarification-là est sans aucun 25 doute... à date, ça été une négociation. Il y avait un StenoTran 616 1 prix à la base, et on a mis ça dans nos demandes quand 2 on les a préparées. Mais, sans aucun doute, si le 3 Conseil veut assumer cette participation un petit peu 4 plus active dans son rôle, on serait bien prêts à 5 établir notre tarif et qu'il fasse partie d'un tarif 6 approuvé par le Conseil. 7 2735 CONSEILLÈRE WYLIE: Et aussi de nous 8 faire vos commentaires sur le point où c'est vraiment 9 plus possible? 10 2736 M. BEAUCHAMP: Mais je pense, Madame 11 Wylie, le point le plus possible, quand vous regardez 12 la rentabilité, c'est un catch-22 parce que, n'oubliez 13 pas, si on ajuste nos revenus sur le câble, il va 14 falloir à toutes fins pratiques baisser nos revenus de 15 publicité. Il arrive un moment donné ici, au Québec... 16 n'oubliez pas qu'on parle de 60 pour cent d'un étage 17 d'un univers câblé, on ne parle pas de 60 pour cent de 18 la population. 19 2737 Pour aller vendre nos produits et 20 services, si on veut vivre de la publicité, il faut 21 tout de même arriver avec une certaine performance 22 d'écoute ou une certaine pénétration de marché, et je 23 vous dirais qu'en bas de 60 pour cent, pour les 24 services francophones dans notre marché, c'est un peu 25 le stopping point où ça ne fait plus. Les plans StenoTran 617 1 d'affaires ne se tiennent plus en bas de 60 pour cent. 2 2738 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, vos 3 projections de revenus. J'utilise la conciliation des 4 projections que vous avez déposée en réponse à une 5 lettre de lacunes. 6 2739 Si je comprends bien, après avoir 7 fait l'exercice avec vous hier, vous commencez avec 1,8 8 de foyers, vous en enlevez 15 pour cent là où il n'y 9 aurait pas de capacité ou pour quelque raison que ce 10 soit, et à ces foyers-là ensuite vous enlevez... 11 2740 M. ARPIN: Deux pour cent qui 12 pourraient prendre le service à la base... 13 2741 CONSEILLÈRE WYLIE: À la base. 14 2742 M. ARPIN: ... ce qui donne 31 000 15 foyers. 16 2743 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, et à ce 17 moment-là, vous aboutissez avec 1,5646... 18 2744 M. ARPIN: Un cinq deux neuf. 19 2745 CONSEILLÈRE WYLIE: Un cinq deux 20 neuf, oui, et c'est ça qui est multiplié par 60 pour 21 cent... 22 2746 M. ARPIN: Soixante. 23 2747 CONSEILLÈRE WYLIE: ...et ensuite, 24 par 0,65 $ la première année... 25 2748 M. ARPIN: Exact. StenoTran 618 1 2749 CONSEILLÈRE WYLIE: ... 66, et 2 caetera. 3 2750 M. ARPIN: Oui. 4 2751 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors les calculs 5 ont été faits de la même façon que dans l'autre 6 demande? 7 2752 M. ARPIN: Oui. 8 2753 CONSEILLÈRE WYLIE: Et j'ai 9 compris... 10 2754 M. ARPIN: Exact, ce qui donne, si 11 j'ajoute les abonnés de la SRD, 989 000 foyers grosso 12 modo. C'est ce qui me permettait de dire un peu plus 13 tôt que, finalement, 1 million de foyers, c'est le 14 seuil critique. 15 2755 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous avez, comme 16 plusieurs des requérants -- j'ai failli dire 17 "revenants" -- calculé une augmentation des foyers à 18 tous les modes de distribution, n'est-ce pas? 19 2756 M. ARPIN: De 1 pour cent, en ce qui 20 concerne la câblodistribution et par des bonds qui 21 apparaissent... 22 2757 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, par groupe 23 de foyers. 24 2758 M. ARPIN: ...assez réalistes quand 25 on regarde l'évolution de la SRD, les plans d'affaires StenoTran 619 1 en tout cas de ExpressVu, Star Choice et de Look Télé, 2 qui nous semblent montrer que, finalement, cet 3 horizon-là qui... On a pris un modèle conservateur, 4 d'ailleurs. Si on avait pris les vrais chiffres qu'ils 5 nous ont présentés, ils sont nettement supérieurs à ça. 6 2759 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors vous ne 7 voyez pas, vous, un déplacement des abonnés à la 8 distribution de vidéo... 9 2760 M. ARPIN: En fait, la croissance de 10 la câblodistribution historique, sur une échéance des 11 10 dernières années, c'est plutôt proche de 2 pour 12 cent. On a pris 1 pour cent de croissance. Donc on a 13 coupé la croissance de la câblodistribution de la 14 moitié. 15 2761 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors vous ne 16 voyez pas... parce qu'il y aurait, essentiellement, un 17 déplacement d'un mode de distribution à un autre. 18 2762 M. BEAUCHAMP: Mais, par contre, on a 19 été plus conservateurs sur la progression. 20 2763 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors ça vous 21 donne quoi? Deux pour cent? 22 2764 M. BEAUCHAMP: Au lieu de 2 pour cent 23 qui est historique, la progression, on a pris 1 pour 24 cent. 25 2765 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous l'avez StenoTran 620 1 divisée entre les deux? 2 2766 M. BEAUCHAMP: Donc à quel niveau 3 est-ce que ça va possiblement compenser pour le progrès 4 que... 5 2767 CONSEILLÈRE WYLIE: Nous avons 6 discuté de volets hier. Est-ce que vous êtes toujours 7 d'avis que vous n'avez pas de conseils à nous donner en 8 ce qui concerne le nombre de services qui devraient 9 être situés au deuxième volet, et lesquels? 10 2768 M. BEAUCHAMP: C'est difficile... 11 2769 CONSEILLÈRE WYLIE: Bien, je ne veux 12 pas vous faire dire lesquels... 13 2770 M. BEAUCHAMP: On a certaines 14 clarifications... 15 2771 CONSEILLÈRE WYLIE: ... mais lesquels 16 vous ne voulez pas comme partenaires parce que vous les 17 trouvez... 18 2772 M. BEAUCHAMP: C'est parce que quand 19 vous me demandez si j'ai des conseils à vous donner, 20 vous allez comprendre que je me sens un peu... 21 2773 CONSEILLÈRE WYLIE: Intimidé? 22 2774 M. BEAUCHAMP: ... intimidé. Mais, 23 si vous avez remarqué, j'ai changé la fin de mon 24 discours pour possiblement répondre un petit peu mieux 25 ou avec un peu plus de précisions que nous l'avions StenoTran 621 1 fait la première journée. 2 2775 Juste pour réitérer notre rôle, c'est 3 qu'on pense encore que les canaux francophones 4 devraient avoir une distribution privilégiée. On ne 5 s'objecte pas à être sur un étage. Nos plans 6 d'affaires ont été faits avec un minimum de 7 distribution parce que nous ne savions pas ce qui était 8 pour être la décision finale du Conseil. Donc, à 9 partir de ce moment-là, on a été un peu encouragés par 10 la lettre de Vidéotron hier, un petit peu découragé par 11 les coûts, mais on pense que, finalement, on a encore 12 beaucoup de progrès, beaucoup de... "droits", c'est 13 possiblement un gros mot, mais la reconnaissance des 14 canaux spécialisés ici au Québec, on pense qu'on a 15 encore beaucoup de chemin à faire. Ça été fait au 16 Canada anglais versus les Américains et je pense que, 17 les canaux québécois, on doit avoir ce privilège-là. 18 2776 Madame la Vice-Présidente, il faut 19 comprendre que ce qui nous irrite un peu avec le fait 20 de dire qu'immédiatement on prend comme acquis que les 21 nouveaux services s'en vont sur un étage deux, en 22 disant ça, on prend comme acquis que tout le monde qui 23 est sur l'étage un est grandfathered in à vie. Si 24 c'est ça, ce n'est pas ça qu'on a vécu au Canada 25 anglais. Quand, au Canada anglais, vous avez donné StenoTran 622 1 plus de licences, on a été obligés de plier bagage et 2 on est revenus sur notre territoire, puis on est 3 obligés de vivre maintenant exclusivement au Québec. 4 Ce n'est pas ce qu'on cherche, tout de même. 5 2777 On voudrait amener une certaine 6 ouverture et même travailler de concert avec tous les 7 intervenants pour que les services canadiens anglais 8 restent forts et restent présents ici au Québec, mais 9 pas au détriment de dire que, parce que je suis sur 10 volet un, à tout jamais je suis sur volet un. 11 2778 Je vais vous donner, Madame Wylie, 12 l'exemple possible le plus parfait de ce que je veux 13 dire; et je réitère le fait qu'on veut prendre le 14 risque, je réitère le fait qu'on est prêts à aller sur 15 étage deux, je réitère le fait qu'il faut vivre avec un 16 certain risque comme entrepreneur, mais je réitère 17 uniquement le fait que... voyez-vous, ici, on a une 18 lettre qui nous arrive, du 2 décembre, qui n'est pas 19 déposée mais je vous donne juste une explication. 20 C'est Vidéotron qui nous envoie une lettre qu'on 21 reçoit, paf!, comme ça, sur le nez, qui nous informe 22 tout bonnement que, dans des marchés... je vous lis: 23 "...le 4 décembre procédera au 24 lancement de Sports Net dans des 25 systèmes, qui affectera la StenoTran 623 1 distribution de MusiquePlus." 2 (Tel que lu) 3 2779 On n'a jamais été consultés, nous 4 autres-là. On est toujours au Québec. 5 2780 Là, on nous prend d'un volet 6 facultatif, paf!, on nous met sur le volet de base, 7 o.k., et on rentre Sports Net à partir de cette date-là 8 sur le volet facultatif et la vie continue. 9 2781 Je dis juste que si c'est vrai pour 10 des services canadiens anglais, il pourrait y avoir ce 11 genre d'approche-là pour des services francophones. À 12 date, on ne voit pas ça. Il faut se battre, même au 13 Québec, pour aller chercher ce genre de pénétration. 14 J'amène juste ça pour faire le point. 15 2782 Donc je réitère la position de 16 Radiomutuel: Oui, on veut jouer le rôle de l'offre et 17 la demande. On est inconfortable, oui. On ne veut pas 18 nuire au taux de pénétration de l'étage qui est là et 19 de ceux particulièrement des services francophones qui 20 ont amené cet étage-là à ce taux de pénétration. Mais 21 de dire que tout le monde va se retrouver protégé 22 là-dedans et que nous seuls, on va aller risquer un 23 taux de pénétration sans savoir tous les enjeux 24 d'assemblage, c'est uniquement ça, Madame la 25 Vice-Présidente, qui nous insécurise. StenoTran 624 1 1505 2 2783 CONSEILLÈRE WYLIE: Le changement est 3 fait? 4 2784 M. BEAUCHAMP: On n'a rien à dire. 5 2785 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, mais est-ce 6 que c'est effectué en ce moment? Est-ce qu'on ne doit 7 pas vous donner 60 jours d'avis? 8 2786 M. ARPIN: Écoutez, si vous le 9 permettez, effectivement la lettre est datée du 2 et ça 10 dit qu'à compter du 4 décembre ce sera... je regarde et 11 ça nous a été faxé le 4 de chez Vidéotron. Ça se 12 termine en disant: 13 "Les modifications à la 14 tarification seront effectuées à 15 compter de la date des 16 changements." (Tel que lu) 17 2787 Évidemment, "on vous a ramenés à la 18 base, on va vous payer votre taux de tarif de base". 19 2788 M. BEAUCHAMP: Le point qu'on fait 20 ici, c'est que le traitement canadien doit s'appliquer 21 au traitement québécois, et uniquement de faire -- le 22 mot est peut-être exagéré -- du dumping de services 23 anglophones à bas prix pour venir occuper et après ça 24 de reconnaître le fait qu'ils vont toujours pouvoir 25 vivre sur cet étage-là, il y a quelque chose de pas StenoTran 625 1 correct là-dedans. 2 2789 Moi, je vous dis juste que 3 MusiquePlus, j'étais à Vancouver, j'étais à Toronto, 4 j'étais dans beaucoup de marchés anglophones. Quand 5 les services anglophones... j'ai reçu des lettres; je 6 ne sais même pas s'ils nous ont envoyé des lettres, je 7 pense qu'ils ont juste mis un stop payment sur un 8 chèque. 9 2790 CONSEILLÈRE WYLIE: Je semble être la 10 seule qui croit qu'on doit donner avis; je n'ai pas mes 11 règlements avec moi, mais je pensais qu'on devait 12 donner avis pour un changement. 13 2791 M. BEAUCHAMP: Madame la 14 Vice-Présidente, moi, je ne veux pas m'interposer... 15 2792 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais vous êtes un 16 peu plus agité qu'hier. 17 2793 M. BEAUCHAMP: Je veux que le point 18 de Radiomutuel soit compris. Le point est que nos 19 projets, on les a fait valider, on pense qu'il y a de 20 la place; on ne veut pas dire qu'on a besoin d'une 21 place et qu'on va envoyer la facture aux consommateurs. 22 Il y a un risque à tout ça. On est prêts. 23 2794 On est inconfortables, tout de même, 24 avec cette notion que tous les joueurs qui bénéficient 25 d'une position -- les joueurs autres que les joueurs StenoTran 626 1 francophones -- sont protégés à tout jamais. 2 2795 Vous savez l'étage un, Madame Wylie, 3 a quatre, cinq services. Si on posait la question 4 suivante: en enlevant quatre, cinq canaux anglophones, 5 en réduisant la facture d'une piastre et demie, deux 6 piastres et en demandant aux francophones dans tous les 7 marchés qui ne comprennent rien, "Seriez-vous prêts à 8 payer une piastre de plus pour quatre services 9 francophones?"... ça se pose ça aussi comme question. 10 Ça se défend. 11 2796 Merci de m'avoir donné l'opportunité 12 de préciser mon point. 13 2797 CONSEILLÈRE WYLIE: Ah, oui, mais ça 14 n'est pas si facile. Maintenant il faudra me dire 15 comment on corrige ces problèmes. 16 2798 Vous avez, à la page 12, au terme de 17 l'audience, ce que vous croyez que le Conseil devrait 18 faire, et c'est assez général: 19 "- en renforçant dans le marché 20 francophone le cadre 21 concurrentiel; - en précisant la 22 disponibilité des canaux 23 analogiques...; - en statuant 24 dans sa décision non seulement 25 sur l'accès mais aussi sur le StenoTran 627 1 positionnement des nouveaux 2 services spécialisés de langue 3 française;" 4 2799 Vous n'avez, évidemment, pas aussi 5 bien dormi hier soir qu'avant-hier soir. 6 2800 M. BEAUCHAMP: On a développé 7 quelques points. 8 2801 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous 9 avez pensé à ce qui seraient des solutions qui 10 corrigeraient ou qui assureraient que... même avec 11 l'évidente coopération que vous êtes prêts à démontrer 12 avec l'industrie de la distribution, il reste quand 13 même que souvent les gens s'entendent mieux quand il y 14 a des correctifs à apporter et qui donnent des 15 paramètres, ou des lignes directrices qui minimisent 16 les conflits. 17 2802 Avez-vous pensé à des solutions à ce 18 genre de problèmes? 19 2803 M. BEAUCHAMP: Premièrement, il y a 20 eu tout le débat ce matin sur le rôle du Conseil dans 21 la tarification et l'approbation des plans d'affaires. 22 Je pense que les requérants qui se présentent devant 23 vous doivent être sérieux dans leurs engagements. À 24 partir de ce moment-là, un engagement est sérieux à 25 partir du moment où on a des chances de le réaliser, et StenoTran 628 1 le Conseil doit s'assurer, dans le processus d'octroi 2 de licences, que nos engagements on puisse les rendre 3 réalité. 4 2804 Un autre débat qui existe et qui est 5 très difficile, qui rend toute cette discussion-là très 6 ardue, c'est tout le débat de la capacité. C'est quoi, 7 la capacité? J'ai 80 canaux chez nous et on me dit, 8 moi, que finalement il n'y a pas de capacité. Il n'y a 9 pas de capacité selon l'interprétation de qui occupe 10 quoi. 11 2805 Actuellement, Madame la 12 Vice-Présidente, je pense que la réglementation, tout 13 de même, a fait son bout. Il y a un processus de 14 médiation. Il y a un processus d'arbitrage, mais ça 15 s'applique uniquement aux systèmes classe 1. 16 2806 Nous, une autre proposition qu'on 17 voudrait vous faire, c'est de prendre maintenant les 18 systèmes classe 2. Tous les systèmes classe 2, encore 19 là, on est obligés de se battre dans beaucoup de 20 marchés pour faire accepter nos canaux. Cette 21 notion-là de disponibilité n'est pas claire, le 22 répertoriage, si vous voulez, de ce qui est disponible. 23 2807 Donc, dans cet optique-là, on pense 24 que les classes 1 et 2, on devrait avoir un débat sur 25 vraiment ce qui est disponible. On devrait fort StenoTran 629 1 probablement avoir une orientation, à partir du moment 2 où vous statuez, où vous rendrez votre affirmation dans 3 l'avis public/règlement, c'est-à-dire priorité aux 4 marchés francophones. Je pense qu'à partir de ce 5 moment-là on pourrait avoir un certain encadrement pour 6 nos prix. Je pense que ça serait déjà un gros pas en 7 avant. 8 2808 CONSEILLÈRE WYLIE: Comment vous y 9 prendriez-vous pour donner priorité aux services 10 francophones? On a suggéré je crois ce matin, j'ai pu 11 comprendre, par exemple un volet complètement de langue 12 française, un premier volet on a dit. C'est à se 13 demander si ça, ça fonctionnerait. 14 2809 M. BEAUCHAMP: Mais, Madame Wylie, on 15 l'a fait au Canada anglais versus les Américains; on 16 l'a fait. On n'a pas eu de difficultés à trouver une 17 sorte de réglementation qui rendrait officiels les 18 services. D'ailleurs, on se débat même encore sur le 19 fait que la liste de services étrangers éligibles... 20 attendez, on veut prendre encore davantage de place. 21 Point de vue qu'on supporte. 22 2810 Pourquoi qu'au Québec on ne rend pas 23 officielle la proposition de donner la distribution 24 privilégiée aux services francophones? À partir de ce 25 moment-là de distribution privilégiée, si on faisait un StenoTran 630 1 décompte exactement de ce qu'il y a de disponible et 2 qu'à l'intérieur de ce qu'il y a de disponible la 3 première priorité ce sont des services francophones, la 4 même chose que les Anglais ont versus les Américains... 5 qu'on l'applique ici. Ce n'est pas plus sorcier. 6 2811 CONSEILLÈRE WYLIE: En ajoutant un 7 autre niveau dont on a discuté eu peu ce matin: la 8 possibilité de redéfinir "canal disponible" dans les 9 marchés francophones en donnant des priorités selon la 10 langue et ensuite selon l'origine, canadienne ou 11 étrangère. 12 2812 M. BEAUCHAMP: Madame Wylie, 13 regardez, une autre chose ici qui fait que ça devient 14 exaspérant pour nous. Longueuil, c'est assez 15 francophone, Longueuil... parce qu'on fait toujours 16 allusion, quand on parle du Québec, du West Island. Il 17 y a d'autres places que le West Island. Pour votre 18 information, Verdun c'est considéré le West Island 19 quand on parle de distribution. On ira se promener et 20 vous allez voir que c'est un petit peu dangereux d'y 21 parler autre chose que le français. 22 2813 Il y a 17 services anglophones à 23 Longueuil et on dit il y a 17... il n'y a pas de place 24 pour des services francophones. À quelque part il va 25 falloir clarifier cette notion-là de disponibilité... StenoTran 631 1 et vous l'avez fait un peu ici. Nous, ce qu'on vous 2 demande c'est de le rendre règlement ou de rendre ça 3 plus officiel. Mais à quelque part il va falloir le 4 rendre disponible. 5 2814 D'autres statistiques, Madame Wylie. 6 Les 17 de Verdun -- et prenez ça à travers tout le 7 Québec francophone -- contribuent 1,9 pour cent des 8 heures d'écoute totales. Déduisez maintenant le West 9 Island, déduisez maintenant la région d'Ottawa/Hull. 10 Dans les marchés francophones, ces 17 canaux occupent 11 possiblement 0,5 pour cent de l'écoute, ou je ne sais 12 pas exactement combien. À quelque part ces 17-là 13 empêchent l'industrie de 11 canaux francophones, qui 14 ont un marché pour prendre leur place, de finalement 15 prendre leur envol et finalement d'offrir des produits 16 et des services de qualité. 17 2815 C'est là d'où vient la problématique 18 et notre point de vue -- et on a tenté de l'exprimer, 19 peut-être, en étant les premiers, et on était nerveux, 20 c'était un lundi matin -- est de dire, et je le répète, 21 on veut risquer, on supporte en quelque sorte les 22 câblos quand il disent qu'il y a un risque à lancer un 23 nouveau service, on supporte tout ça, mais en même 24 temps, les canaux francophones, on a besoin de la même 25 protection dans un territoire délimité que les canaux StenoTran 632 1 anglophones ont eue du marché américain. Ce n'est pas 2 plus sorcier que ça. 3 2816 À partir de ce moment-là, maintenant 4 qu'on regarde de quelle façon on peut "packager" ça 5 avec les services canadiens anglais et de quelle façon 6 on peut tout rendre ça attrayant, et tous ces genres de 7 choses là. Mais de reconnaître qu'il y a 60 personnes 8 ou qu'il y a X nombre de canaux sur le premier étage et 9 que à tout jamais ils ont des droits acquis, c'est 10 difficile, c'est très difficile à accepter, surtout 11 quand on parle de notre histoire. 12 2817 CONSEILLÈRE WYLIE: La discussion va 13 sans doute se poursuivre pendant le restant de la 14 semaine et on vous reverra en réplique, mais déjà on 15 pourrait rapporter à Mme Gabor qu'on a une discussion 16 intéressante. 17 2818 M. BEAUCHAMP: Oui. Je vous remercie 18 beaucoup d'avoir été très gentille. On commence à être 19 habitués, Madame Wylie, vous et moi ensemble, on 20 commence à avoir un pas pire historique. 21 2819 M. ARPIN: C'est une vieille 22 tradition. 23 2820 M. BEAUCHAMP: Le monde va commencer 24 à penser qu'on est complices. 25 2821 COMMISSIONER WYLIE: Don't tell that StenoTran 633 1 to Mrs. Gabor. 2 2822 M. BEAUCHAMP: Mais je vous remercie 3 beaucoup de m'avoir donné l'opportunité de me corriger. 4 2823 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors maintenant 5 quelque chose de plus positif pour que vous puissiez 6 vous reposer. 7 2824 On vous donne un permis... 8 2825 M. BEAUCHAMP: Est-ce qu'on peut 9 quitter? 10 2826 CONSEILLÈRE WYLIE: ... et 11 évidemment, que vous soyez à un deuxième volet ou 12 que... c'est évident que nous comprenons très bien que 13 dans l'environnement réglementaire du moment le premier 14 volet peut changer, et c'est permis, et on peut 15 reconstituer différemment, on peut mettre même des 16 services à la base qui étaient à un volet en autant 17 qu'on respecte le tarif de base. Alors c'est assez 18 flou. Mais malgré ça, si le Conseil donnait des permis 19 à d'autres qu'à vous, quels critères, à votre avis, 20 devraient être utilisés pour choisir? Comment le 21 Conseil devrait-il s'y prendre? 22 2827 M. BEAUCHAMP: Les critères, 23 premièrement d'offrir aux auditoires de langue 24 française des formules spécialisées jusqu'à présent pas 25 présentes dans le marché francophones. StenoTran 634 1 2828 En ce qui concerne la programmation, 2 je pense que la complémentarité est excessivement 3 importante. On se doit d'utiliser et d'occuper, tous 4 et chacun, notre créneau. Diversité dans la 5 programmation. Sans aucun doute, Madame Wylie, 6 répondre aux demandes des consommateurs. Il va falloir 7 que, quelque part dans ces multiples sondages là, vous 8 tentiez de décoder ce que vraiment les auditoires 9 veulent. 10 2829 Je pense qu'on en a amené un, nous, 11 probablement le plus crédible, c'est-à-dire qu'il y a 12 déjà un câblo qui a pris le service en anglais pour 13 offrir à ses consommateurs; donc, finalement au Québec, 14 le geste a été posé. C'est peut-être la recherche la 15 plus crédible là-dedans. 16 2830 Sans aucun doute de créer des 17 débouchés pour les créateurs et producteurs 18 indépendants. Il faut absolument renforcer cette 19 industrie-là, elle joue beaucoup pour nous. Nombre 20 d'heures d'émissions canadiennes aux heures de grande 21 écoute. Dépenses de programmation canadienne. Les 22 genres de contributions au secteur de la production 23 indépendante dans des secteurs comme documentaire et 24 fiction. 25 2831 Nous, on pense renforcer le système. StenoTran 635 1 Il faut absolument que le système de compétition entre 2 joueurs marche à l'avantage du service. Sans aucun 3 doute renforcer les joueurs, les petits joueurs, pour 4 qu'ils puissent en quelque sorte compétitionner 5 davantage dans le marché. 6 2832 Ce sont peut-être les quatre critères 7 que nous voyons, donc ce sont: des services 8 complémentaires, il faut que les consommateurs les 9 veulent, renforcer le système de production 10 indépendante et renforcer le système pour s'assurer que 11 la compétition ne se fait pas d'une façon injuste. 12 2833 J'écoutais hier les gens de 13 Radio-Canada déposer leur demande et, bon, c'est la 14 formule anglaise de double dipping: on prend de 15 l'abonné du câble et on prend des revenus du payeur de 16 taxes et, finalement, on vient de compétitionner. Dans 17 leur cas à eux, c'est quasiment du triple dipping parce 18 qu'en même temps on prend de l'argent de Téléfilm et on 19 met tout ça ensemble et on fait de la programmation, et 20 on vient compétitionner du monde indépendant. 21 2834 Si vous ne renforcez pas à tous les 22 niveaux, aussi bien au niveau de la commercialisation, 23 ceux qui ont accès à ses fonds-là pour venir 24 compétitionner... si vous ne renforcez pas notre 25 pouvoir d'achat, notre pouvoir de s'approvisionner à StenoTran 636 1 l'extérieur, et qu'on crée uniquement des méga-groupes, 2 et surtout des méga-groupes financés de tous bords tous 3 côtés, c'est évident qu'au Québec, ici, ça va être des 4 audiences assez faciles; ça va être une compagnie, 22 5 canaux et tout ça. 6 2835 Donc nous, on pense qu'il y a 7 beaucoup de compagnies qui opèrent des canaux 8 spécialisés qui ont des projets, peut-être pas 9 uniquement à cette audience ici, mais de par le passé. 10 Je pense qu'ils ont fait leurs preuves. Ils ont été 11 les premiers à prendre le risque du début, ils ont été 12 les premiers à croire aux canaux indépendants, 13 c'est-à-dire aux canaux spécialisés, et c'est évident 14 qu'il faut renforcer ce jeu de compétition. 15 2836 Ce sont les quatre critères, Madame 16 la Vice-Présidente, que nous avons. 17 2837 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors là vous 18 parlez à la fin d'équilibrer des inquiétudes de 19 concentration, si on élimine la question Radio-Canada, 20 d'éliminer des préoccupations de concentration avec le 21 besoin d'avoir une force quelconque dans le marché en 22 créant des synergies ou des groupes qui sont capables 23 de... 24 2838 M. BEAUCHAMP: Madame Wylie, c'est de 25 façon très précise que je parle d'équilibrer une saine StenoTran 637 1 concurrence. À Radiomutuel, on peut bien parler qu'on 2 a trois canaux spécialisés mais on a 2 pour cent de 3 l'écoute totale télévision. 4 2839 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est le point, 5 je crois, que M. Bureau faisait ce matin. 6 2840 M. BEAUCHAMP: On peut le prendre et 7 peut le brasser comme on le veut, mais c'est 2 pour 8 cent de l'écoute. 9 2841 À quelque part là-dedans, si on crée 10 des groupes qui ont 50, 50 quelque pour cent de 11 l'écoute, et surtout des groupes qui sont financés à 12 deux, trois niveaux, j'ai de la difficulté à voir où ça 13 va être à l'avantage du système. Ça rend notre vie 14 beaucoup plus difficile parce qu'on ne peut pas 15 compétitionner au niveau des salaires, on ne peut pas 16 compétitionner au niveau des ventes. 17 2842 Regardez le succès de MusiquePlus. 18 On a été obligés de vivre seuls, et ça a été une 19 station de télévision spécialisée qui est allée 20 chercher le plus en revenus publicitaires pendant 21 nombre d'années parce qu'on ne s'en servait pas pour 22 bloquer quelqu'un d'autre. We lived or we died par le 23 succès de cette chaîne-là. Et je pense que, 24 finalement, MusiquePlus aujourd'hui est un modèle fort 25 respecté dans le monde entier. StenoTran 638 1 2843 Donc nous, on est dans les canaux 2 spécialisés, on est engagés là-dedans, on risque à tous 3 les niveaux. La distribution n'est pas certaine, nos 4 revenus publicitaires, sans aucun doute, il faut 5 vendre... vous savez, quand on s'en va et on tente de 6 vendre la valeur de 0,8 ou 1 ou, un gros succès, 2 pour 7 cent de l'écoute quand l'autre peut dire, "Ajoute mes 8 38, je vais t'en donner trois", vous allez comprendre 9 que, finalement, à quelque part, cette 10 compétition-là... il faut trouver tous les moyens de 11 tenter de compétitionner. 12 2844 Moi, je pense que la compétition à ce 13 niveau-là va jouer à l'avantage du système à partir du 14 moment où il y aura un certain équilibre. Qu'il y ait 15 un autre demain et qu'il y ait un autre... quand le 16 digital va arriver et qu'il y ait un autre genre de 17 volet par où... comme je vois certains projets, qu'on 18 veut recycler ou gérer des projets. Nous on ne veut 19 pas gérer les projets de personne. On veut démarrer 20 des produits qui offrent une programmation que, selon 21 nos études, le monde veut et qui est complémentaire au 22 système. 23 2845 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, ça 24 m'amène, toute cette question de concurrence et de 25 concentration, à la question de la participation de StenoTran 639 1 Atlantis Alliance. 2 2846 Of course, attached to either the 3 deficiency letter or -- there was a long list, a very 4 impressive list, of the independent producers which are 5 owned by Atlantis. I suspect that now, if we added 6 Alliance, we would have an even longer list. Correct? 7 2847 MR. MacMILLAN: Very slightly longer. 8 2848 COMMISSIONER WYLIE: Oh, slightly 9 longer. 10 2849 MR. MacMILLAN: Just one name only, 11 to my knowledge. 12 2850 COMMISSIONER WYLIE: There is no 13 subsidiary in Alliance? A production subsidiary? 14 2851 MR. MacMILLAN: Alliance had and 15 still has its own production operation, but it also has 16 a minority shareholding in another production company, 17 as well as a Quebec production. 18 2852 COMMISSIONER WYLIE: But it doesn't 19 have a long list of subsidiaries the way Atlantis has? 20 2853 MR. MacMILLAN: Sorry, it does, of 21 single purchase companies. 22 2854 COMMISSIONER WYLIE: Which would now 23 be under the same corporate hat? 24 2855 MR. MacMILLAN: Yes, we incorporate a 25 separate company for each production to spur limitation StenoTran 640 1 of -- 2 2856 COMMISSIONER WYLIE:; Yes, but if we 3 are talking about cross-ownership as between Alliance 4 and Atlantis, it has increased, obviously, so we would 5 have more Canadian production companies listed as 6 subsidiaries of the combination of Atlantis Alliance, 7 correct? 8 2857 MR. MacMILLAN: Correct. 9 2858 COMMISSIONER WYLIE: So it obviously 10 raises the question which you have faced before, 11 because you are already subject to the Commission's 12 approval -- you would be a licensee of Life, HGTV, 13 Showcase and History, which was not the case yet, I 14 think, when this was filed. 15 2859 So you get into a cross-ownership 16 with the independent production sector which is 17 probably the largest in Canada, although your 18 participation would be 20 per cent. So it raises the 19 preoccupation that was raised and the remedies that 20 were brought, certainly in the Alliance licences, and I 21 suppose in the Atlantis ones too, with regard to 22 production given to non-affiliated, or non-connected 23 companies. 24 2860 I am sure you are not surprised by 25 this question and I wonder -- we already know that a StenoTran 641 1 possible 25 per cent of HGTV Canada plus HGTV U.S. 2 programs may be part of the grille horaire. Do you 3 have any level of comfort to give the Commission as to 4 how this apparent preoccupation would be addressed? 5 2861 MR. MacMILLAN: Certainly. The plan 6 for Chez Moi is that all of the programs on Chez Moi 7 would be produced by independent producers, which means 8 companies that are arm's length from both Alliance 9 Atlantis and Radiomutuel. 10 2862 COMMISSIONER WYLIE: And how would 11 you characterize arm's length in this situation? 12 2863 MR. MacMILLAN: A company that is not 13 controlled by Alliance Atlantis or Radiomutuel, or a 14 company that doesn't control both, or either of, 15 Alliance Atlantis or Radiomutuel. There can't be 16 similar majority shareholders. 17 2864 COMMISSIONER WYLIE: So the 33 per 18 cent, or I forget, it was 33 1/3, which was retained by 19 the APTFQ, you would want far more than that? 20 2865 MR. MacMILLAN: We would be quite 21 happy to abide by the 33 per cent. 22 2866 COMMISSIONER WYLIE: By the 33 per 23 cent. 24 2867 MR. MacMILLAN: Oh, yes, sure. 25 2868 COMMISSIONER WYLIE: Because control StenoTran 642 1 de jure would be 50 and more, and de facto raises... 2 2869 MR. MacMILLAN: We would be quite 3 content at 33 per cent. 4 2870 COMMISSIONER WYLIE: -- all kinds of 5 problems sometimes. So you would be content with a 6 condition of licence. 7 2871 MR. MacMILLAN: I was just going to 8 ask Michael to give the Commission further assurance 9 that, although the local production we are going to be 10 doing is in French, I was going to ask Michael how 11 many -- 12 2872 COMMISSIONER WYLIE: Yes, that was 13 another question in my long list I had -- 14 2873 MR. MacMILLAN: That's an extra 15 comfort -- 16 2874 COMMISSIONER WYLIE: -- is there any 17 production in French, although you can still produce in 18 French -- and I am not much of an expert in production, 19 but I imagine then dub. 20 2875 MR. MacMILLAN: Our commitment 21 applies to both languages. 22 2876 COMMISSIONER WYLIE: To both, and 23 then you could dub the programming and still it could 24 be an appealing deal to do it in a circle. 25 2877 Alors vous êtes satisfait, vous StenoTran 643 1 aussi. Et si ce genre d'exigence est imposée comme 2 condition de licence, ça vous irait aussi? 3 2878 M. BEAUCHAMP: Aucun problème. Je 4 pense que, Madame la Vice-Présidente, ce matin les 5 requérants ont eu une chance d'expliquer pour quelles 6 raisons ils sont partenaires. Ici, je pense que M. 7 MacMillan, dans ses commentaires du début, l'a 8 expliqué. 9 2879 Le fait que dans son partenariat il 10 met les heures de programmation accessibles à notre 11 groupe pour zéro revenus... je ne pense pas que le 12 groupe que préside M. MacMillan cherche Z vendre la 13 programmation. On cherche à se renforcer mutuellement 14 dans nos territoires respectifs par un partenariat qui 15 est très stratégique. Donc il n'y a pas d'avantage 16 autre que ça pour les deux partenaires dans le projet. 17 2880 Sans aucun doute, pour Radiomutuel, 18 de prendre avantage de leur expérience, de prendre 19 avantage de leurs contacts, de pouvoir garder une 20 communication avec le Canada par toutes sortes de 21 différents projets, je pense que c'est un plus pour 22 notre projet, et je répète encore, pour pouvoir accès à 23 toute cette programmation-là, ou à un certain niveau de 24 cette programmation-là, pour aucun coût. Donc, il 25 s'agit de stipuler ici que les partenaires, où on se StenoTran 644 1 rejoint, c'est uniquement dans la réussite de la chaîne 2 et non dans des contrats de production ou quoi que ce 3 soit d'autre. 4 2881 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, je me 5 dois de vous poser cette dernière question au sujet de 6 la proposition de l'ACTC et de l'ACQ, de Vidéotron et 7 de Cogeco au sujet de mode de distribution de rechange, 8 c'est-à-dire mode numérique. 9 2882 Est-ce que vos commentaires sont les 10 mêmes qu'hier, que ce n'est pas une proposition au 11 niveau pratique qui peut fonctionner. 12 2883 M. BEAUCHAMP: Je pense que les 13 chiffres que Vidéotron a déposés et l'étalement, je 14 pense que tout le monde est unanime pour dire que ça ne 15 nous donne pas des plans d'affaires au moment où on se 16 parle ou dans les trois, quatre, cinq prochaines années 17 pour bâtir nos services. Mais je pense que, 18 finalement, on va tous s'en aller vers là et je pense 19 que la vitrine que nous avons et la vitrine que nous 20 avons besoin que vous nous aidiez à protéger, ça nous 21 donne ce temps-là pour vendre nos services et 22 populariser et fidéliser ces services-là pour que, 23 possiblement, tantôt, ils puissent vivre dans un autre 24 mode de distribution. 25 2884 Ça ne sera pas le temps, quand cet StenoTran 645 1 autre mode de distribution-là va arriver, de rentrer 2 100 autres canaux et mettre un petit canal ici et là 3 français. Donc, si on n'a pas établi nos marques, si 4 on n'a pas établi notre positionnement, si le monde ne 5 sont pas habitués de vivre cette complémentarité entre 6 nous et nos auditeurs, on va mourir quand le digital va 7 arriver. Ça va être encore deux fois plus cruel. 8 2885 COMMISSIONNER WYLIE: Monsieur 9 MacMillan, now that you have participated in this 10 exercise, and a French panellist for the first time, do 11 you think Willie Nelson could sing in French? 12 2886 MR. MacMILLAN: I am not sure of 13 that. 14 2887 COMMISSIONER WYLIE: So you are not 15 bilingual yet? 16 2888 MR. MacMILLAN: Not any more. I used 17 to be 20 years ago, but it has fallen apart. 18 2889 COMMISSIONER WYLIE: But this hasn't 19 been sufficient. 20 2890 Is there anything you would like to 21 add since it is your first appearance at this 22 particular hearing? 23 2891 MR. MacMILLAN: Just to add that the 24 main reason why we are happy to be part of this 25 application, and we hope to be part of the licence, is StenoTran 646 1 that we are in the lifestyle business, and with Life 2 Network and Home & Garden and our other aspirations to 3 diversify in lifestyle channels, this is an important 4 strategic move for us. We have had a terrific 5 relationship with Canal Vie in selling their ads in 6 English-speaking Canada. We believe that we can sell 7 the ads for Chez Moi effectively and bundle that 8 selling and actually bring drive value to this new 9 channel in a way that nobody else could. 10 2892 Likewise with HGTV Canada and, 11 equally importantly, HGTV U.S, we think that there is 12 an opportunity for each of these three channels, 13 including Chez Moi, to commission the same program, or 14 versions of the same program, and drive better 15 programming, more relevant programming into the 16 schedules at a more intelligent cost. 17 2893 So both from a program cost structure 18 and an advertising revenue structure, we think that by 19 being part of this application, we are not only 20 creating wealth and creating value for viewers in Chez 21 Moi but, quite frankly, we are protecting what we have 22 already spent five years building, which is a 23 leadership position in lifestyles. So that is the 24 strategic and operating reasons why we are part of 25 this. StenoTran 647 1 2894 COMMISSIONER WYLIE: Thank you, Madam 2 Chair. 3 2895 Merci beaucoup mesdames, messieurs. 4 2896 M. BEAUCHAMP: Merci, Madame la 5 Vice-Présidente. 6 2897 LA PRÉSIDENTE: J'ai M. Rhéaume qui 7 aurait quelques questions à vous poser. 8 2898 Me RHÉAUME: Très brièvement, 9 Monsieur Beauchamp et Monsieur Arpin. 10 2899 Dans votre échange avec Mme Wylie vous 11 aviez indiqué, Monsieur Arpin, que vous aviez inversé 12 la notion du 50/60 pour cent, journée de 13 radiodiffusion/soirée. Vous avez corrigé ça, mais 14 votre dernière réponse est encore inversée et, comme 15 c'est une condition de licence, je veux m'assurer qu'on 16 se comprend bien. 17 2900 La journée de radiodiffusion qui a 18 18 heures est à 60 pour cent, c'est ça? 19 2901 M. ARPIN: Oui. 20 2902 Me RHÉAUME: Et la soirée de six 21 heures en fin d'après-midi à 24 heures est à 50. C'est 22 exact? 23 2903 M. ARPIN: Oui. 24 2904 Me RHÉAUME: O.k. Autre question, 25 une précision concernant le dernier échange que vous StenoTran 648 1 avez eu avec Mme Wylie. 2 2905 Les montants, les budgets qui sont 3 accordés sur un période de sept ans aux producteurs 4 indépendants, 32,5 millions, est-ce que c'est à ces 5 montants-là que la condition va être rattachée, 6 premièrement? Et, deuxièmement, au niveau de l'apport 7 de M. MacMillan, est-ce qu'il y a une valeur qui est 8 attachée à cet apport? 9 2906 M. BEAUCHAMP: Dans le 32,5 millions? 10 2907 Me RHÉAUME: Oui. 11 2908 M. BEAUCHAMP: Non, il n'y a aucune 12 valeur, mais votre première question? 13 2909 Me RHÉAUME: La première question, 14 c'est: Au niveau de votre échange avec Mme Wylie, vous 15 aviez indiqué que vous étiez disposés à accepter une 16 condition de licence à l'effet qu'aucune société qui a 17 plus de 33 pour cent --je pense que c'est l'entente, le 18 pourcentage qui a été convenu -- ne ferait l'objet de 19 contributions à même ce montant sur sept ans. C'est ça 20 que vous avez convenu? 21 2910 M. BEAUCHAMP: Oui. 22 2911 Me RHÉAUME: Merci. Merci, Madame la 23 Présidente. 24 2912 LA PRÉSIDENTE: Alors il ne me reste 25 plus qu'à vous remercier de nous avoir accueillis chez StenoTran 649 1 vous. Bonne fin de journée et on vous retrouve 2 certainement plus tard au cours de l'audience. Merci. 3 Thank you very much. 4 2913 We will take five, comme on dit chez 5 les musiciens, mais vraiment cinq minutes pour 6 permettre simplement le changement de garde pour la 7 prochaine requérante. 8 --- Courte suspension / Short recess at 1535 9 --- Reprise à / Upon resuming at 1540 10 2914 LA PRÉSIDENTE: Alors, Madame la 11 Secrétaire, voulez-vous nous présenter la prochaine 12 requérante. 13 2915 Mme AUDET: Nous en sommes maintenant 14 à l'article 8 de la demande du Canal Histoire, une 15 demande présentée par la Corporation de Communications 16 Alliance, maintenant connue sous Atlantis Alliance 17 Communication Inc., et les Réseaux Premier Choix, au 18 nom d'une société devant être constituée, en vue 19 d'obtenir une licence nationale de service spécialisé 20 de télévision de langue française qui sera distribué 21 par satellite aux entreprises de distribution de 22 radiodiffusion. Le service offrirait des émissions 23 traitant de l'histoire passée et contemporaine. 24 2916 La requérante demande un double 25 statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de StenoTran 650 1 0,48 $ par abonné lorsque le service est distribué au 2 service de base. 3 2917 Pour la requérante, M. Norm Bolen, 4 Mme Johanne Champoux, Me Sophie Émond, M. Michel Houle, 5 M. Jacques Lacoursière, Mme Jocelyne Lavoie, M. Michael 6 McMillan, M. Pierre Roy, Mme Johanne Saint-Laurent et 7 Mme Phillis Yaffe. 8 DEMANDE / APPLICATION 9 2918 M. ROY: Madame la Présidente, 10 Mesdames et Messieurs les Conseillers, rebonjour. 11 2919 Je suis Pierre Roy, président et chef 12 de la direction de Les Réseaux Premier Choix. 13 M'accompagnent aujourd'hui, à ma droite, Mme Phillis 14 Yaffe, présidente d'Alliance Broadcasting et Mme 15 Johanne Saint-Laurent, vice-présidente, Administration 16 et Finances des Réseaux Premier Choix; à ma gauche, M. 17 Michel Houle, consultant et M. Jacques Lacoursière, 18 président de notre comité consultatif. Derrière moi, 19 de droite à gauche, M. Michael McMillan, président et 20 chef de la direction d'Alliance Atlantis; M. André 21 Bureau, président et chef de la direction du Groupe de 22 radiodiffusion Astral; Sophie Émond, conseiller 23 juridique; Mme Jocelyne Lavoie, vice-présidente, 24 Recherche et Développement des Réseaux Premier Choix; 25 Mme Johanne Champoux, vice-présidente des Ventes des StenoTran 651 1 Réseaux Premier Choix. 2 2920 Aux tables latérales: M. Norm Bolen, 3 Vice-Président, Programmation de History Television; 4 Mme Micheline Dumont, MM. Bernard Assiniwi et Brian 5 Young, trois historiens membres de notre comité 6 consultatif, ainsi que MM. René Pelletier des Sondages 7 Baromètre et Jacques Dorion de Carat Stratégem. 8 2921 Nous savons, Madame la Présidente, 9 que les membres et le personnel du Conseil ont déjà 10 pris connaissance de notre projet et l'ont analysé avec 11 attention. Au cours de cette présentation orale, nous 12 tenterons donc d'insister, d'une part, sur l'importance 13 d'inclure une chaîne entièrement consacrée à l'histoire 14 parmi les nouveaux services de langue française qui 15 seront autorisés et, d'autre part, sur les raisons qui 16 devraient, selon nous, convaincre le Conseil d'accorder 17 cette licence à Canal Histoire. 18 2922 Il existe aujourd'hui des chaînes 19 spécialisées qui se consacrent à l'histoire un peu 20 partout dans le monde, notamment aux États-Unis, en 21 France et au Canada anglais. Partout, elles 22 rencontrent un succès remarquable. Partout, elles 23 offrent aux téléspectateurs un outil d'information et 24 de divertissement de qualité. 25 2923 Les Québécois et les Canadiens de StenoTran 652 1 langue française n'ont pas encore cette possibilité. 2 Pourtant, tous les indicateurs convergent pour 3 démontrer que ce sont des passionnés d'histoire. Leur 4 situation de peuple de langue et de culture 5 minoritaires en Amérique du Nord les rend 6 particulièrement sensibles et intéressés à remonter aux 7 racines historiques de leur identité. 8 2924 Invités depuis 30 ans à remettre leur 9 avenir comme peuple en question, à choisir 10 périodiquement entre des options opposées, ils sont 11 avides d'interroger l'histoire à la lumière du présent 12 comme le présent à la lumière de l'histoire. 13 2925 Ils veulent être au fait des lectures 14 multiples et parfois divergentes qui sont proposées sur 15 différents aspects de leur histoire. Ils veulent 16 prendre une distance critique à l'endroit du discours 17 politique envahissant et se voir clairement expliquer, 18 par des historiens qualifiés, les faits, les causes et 19 le contexte des événements historiques récents ou 20 lointains. 21 2926 L'ampleur des débats qu'ont suscité 22 au Québec le simple dévoilement d'une statue en hommage 23 au général De Gaulle, la diffusion d'émissions 24 biographiques sur Duplessis, Pierre-Elliot Trudeau ou 25 Robert Bourassa, les films de Michel Brault et de StenoTran 653 1 Pierre Falardeau sur les événements d'octobre 1970, le 2 documentaire de Denys Arcand sur le référendum de 1980 3 ou celui de Jacques Godbout sur la bataille des Plaines 4 d'Abraham témoignent de la volonté farouche et de la 5 passion que manifestent les Québécois à réinterroger 6 leur histoire. 7 2927 Les sondages qui ont été déposées 8 dans le cadre de cette audience démontrent éloquemment 9 cet engouement des téléspectateurs de langue française 10 pour une chaîne dédiée à l'histoire. Ils indiquent 11 notamment que 69 pour cent des chefs de foyers 12 francophones du Québec ont une impression favorable de 13 Canal Histoire et que 69 pour cent également jugent une 14 telle chaîne pertinente dans le contexte actuel. 15 2928 Ils démontrent que c'est une des 16 rares chaînes qui transcende les barrières et soulève 17 une forte adhésion de tous les sous-groupes interrogés 18 et que Canal Histoire a le potentiel nécessaire pour 19 devenir un leader dans l'élargissement de la base de 20 marché des services spécialisés. 21 2929 Pour toutes ces raisons, le Conseil 22 conviendra, nous l'espérons, qu'il serait hautement 23 souhaitable que le bouquet de nouveaux services 24 spécialisés de langue française, qui sera 25 vraisemblablement et symboliquement offert à compter du StenoTran 654 1 début du troisième millénaire, comporte une chaîne 2 entièrement consacrée à l'histoire. 3 2930 Mme YAFFE: Nous croyons évidemment 4 que cette licence, c'est à Alliance Atlantis/Premier 5 Choix qu'elle devrait être accordée, et ce, pour 6 plusieurs raisons: premièrement, en raison de 7 l'expertise diversifiée et complémentaire qu'ont 8 accumulée les deux partenaires dans des domaines 9 essentiels à la réussite de Canal Histoire. 10 2931 Ensemble, Alliance Atlantis et 11 Premier Choix ont en effet: 12 2932 - une expertise importante dans la 13 conception, la programmation et la gestion de services 14 spécialisés canadiens alliant information et 15 divertissement, dont un service canadien se consacrant 16 déjà entièrement à l'histoire; 17 2933 - une expérience significative en 18 matière de lancement, de promotion et de mise en marché 19 des services canadiens offerts à des volets 20 discrétionnaires; 21 2934 - une capacité démontrée et éprouvée 22 de proposer une programmation de qualité qui réponde 23 aux attentes des téléspectateurs canadiens de langue 24 anglaise et française. 25 2935 Chacun des partenaires peut aussi StenoTran 655 1 faire état: 2 2936 - d'un engagement constant et 3 enraciné de longue date dans le financement de 4 productions canadiennes de grande qualité, ayant 5 connues le succès tant au Canada que à l'étranger; 6 2937 - d'une tradition de relations 7 harmonieuses avec les producteurs et les distributeurs 8 indépendants canadiens et québécois; 9 2938 - d'une habitude solidement établie 10 de respect de leurs conditions de licence, promesses de 11 réalisation et engagements; 12 2939 - d'un réseau étendu de contacts et 13 de partenariats avec des diffuseurs et fournisseurs de 14 programmes en Europe et aux États-Unis. 15 2940 C'est là une expertise cumulée unique 16 qui constitue, à notre sens, un atout précieux dans un 17 environnement très concurrentiel. 18 2941 M. ROY: Tout comme Premier Choix et 19 Alliance l'ont si bien réussi avec Canal D et History 20 Television, nous voulons que la programmation de Canal 21 Histoire conjugue harmonieusement information et 22 divertissement. Nous voulons qu'elle s'adresse à 23 l'intelligence et aux émotions, qu'elle marie le 24 plaisir à la réflexion, qu'elle soit rigoureuse et 25 ambitieuse sans pour autant être austère. StenoTran 656 1 2942 C'est pourquoi notre programmation se 2 déclinera autour de trois axes principaux. 3 2943 Premièrement, des séries et 4 mini-séries documentaires de prestige: elles seront 5 consacrées aux événements et personnages historiques, 6 aux périodes de crise et de prospérité, aux 7 civilisations anciennes, à la généalogie, aux grands 8 mouvements sociaux et culturels, mais aussi à 9 l'histoire vécue au quotidien. 10 2944 Deuxièmement, des films, séries et 11 mini-séries dramatiques qui évoquent les grandes 12 réalisations et les événements marquants de l'histoire: 13 des émissions qui reconstituent la vie des grands 14 acteurs et personnages de l'histoire, qui nous plongent 15 dans l'imaginaire des écrivains et des cinéastes que 16 l'histoire a inspirés, qui nous font découvrir des 17 angles de saisie et des points de vue souvent 18 singuliers sur l'histoire vécue. 19 2945 Troisièmement, des entrevues avec des 20 témoins ou protagonistes de l'histoire, des jeux 21 questionnaires, des magazines et des émissions débats 22 sur des thèmes reliés à l'histoire. Ce volet nous 23 permettra de faire le pont entre l'actualité et 24 l'histoire et de tisser avec les téléspectateurs des 25 relations d'échange et de convivialité. StenoTran 657 1 2946 Cette programmation riche et 2 diversifiée a été élaborée avec la collaboration active 3 d'une comité de huit historiens et passionnés 4 d'histoire, présidé par M. Jacques Lacoursière, dont 5 plusieurs membres nous accompagnent aujourd'hui et vous 6 ont été présentés plus tôt. 7 2947 Ce comité nous a été d'une aide 8 irremplaçable en termes d'identification des sujets, 9 des thèmes et des formules d'émissions, comme en termes 10 d'exigence de rigueur et de caractère attrayant de la 11 présentation. 12 2948 J'invite maintenant Jacques 13 Lacoursière, membre de la Société royale du Canada et 14 premier récipiendaire francophone du Prix Pierre 15 Berton, à vous décrire plus en détail le rôle joué par 16 le comité dans l'élaboration du concept de Canal 17 Histoire. 18 2949 M. LACOURSIÈRE: Lorsque Premier 19 Choix m'a approché, Madame la Présidente, pour former 20 et présider un comité consultatif en mesure de 21 contribuer activement à développer une chaîne de langue 22 française consacrée à l'histoire, c'est avec beaucoup 23 d'enthousiasme que j'ai répondu à l'invitation. 24 2950 D'un commun accord, nous avons décidé 25 de réunir au sein de ce comité, d'une part, des StenoTran 658 1 universitaires qui sont des sommités reconnues dans 2 leurs domaines respectifs, qu'il s'agisse de l'histoire 3 des femmes, de l'histoire des autochtones ou de 4 l'histoire socio-économique du Québec et, d'autre part, 5 de grands auteurs et vulgarisateurs ayant une 6 expérience concrète de relation au public à travers des 7 médias de communications. 8 2951 Cette double expertise m'apparaissait 9 essentielle pour en arriver à élaborer une 10 programmation à la fois rigoureuse et attrayante, une 11 programmation irréprochable au plan des faits 12 historiques, tout en étant présentée de façon 13 captivante et accessible pour un vaste public. 14 2952 Un autre aspect qui me semblait 15 essentiel était de réunir des personnes qui, par leur 16 grande réputation, par leur indépendance d'esprit, de 17 même que par la diversité des écoles et des tendances 18 qu'elles représentent, assurent que Canal Histoire soit 19 une chaîne pluraliste et ouverte, une chaîne qui n'est 20 au service d'aucune idéologie et qui n'est assujettie à 21 aucune vision officielle ou institutionnelle. 22 2953 Le Conseil conviendra, je l'espère, à 23 la lecture des curriculum vitae des membres du comité, 24 que ce premier défi a été relevé. 25 2954 Le second défi consistait à élaborer StenoTran 659 1 des axes de programmation, à identifier des sujets et à 2 imaginer des formules concrètes d'émissions, en mesure 3 de refléter nos ambitions. Ce fut une tâche ardue mais 4 également passionnante et agréable. 5 2955 Notre comité s'est réuni à plusieurs 6 reprises pendant quelques mois pour esquisser, au terme 7 de nombreuses discussions et débats, souvent très 8 animés, le projet de programmation que vous avez devant 9 vous et qui doit évidemment aussi beaucoup à 10 l'expertise de programmation d'Alliance Atlantis et de 11 Premier Choix. 12 2956 Une des préoccupations fondamentales 13 du comité a été que Canal Histoire s'intéresse à toutes 14 les périodes historiques et pas seulement au XXe 15 siècle, qu'il s'intéresse aussi à tous les courants et 16 à tous les points de vue, tout en mettant évidemment 17 l'emphase sur les événements, les thèmes, les 18 personnalités et les sujets, tant nationaux 19 qu'internationaux, qui évoquent des résonnances 20 particulières pour le public québécois et canadien de 21 langue française. 22 2957 Je crois pouvoir dire aujourd'hui que 23 ce second défi aussi a été relevé et que Canal Histoire 24 sera une chaîne pluraliste, vivante, accessible et 25 équilibrée. Pour tenter de vous en convaincre, je vous StenoTran 660 1 inviterais maintenant à regarder un court vidéo qui 2 synthétise les lignes de force de cette programmation. 3 On l'écoute. 4 --- Présentation vidéo / Video presentation 5 2958 M. ROY: Venons-en maintenant à nos 6 engagements en matière de programmation canadienne et 7 de motivation du secteur indépendant. 8 2959 Canal Histoire propose d'entrée de 9 jeu un pourcentage de contenu canadien de 35 pour cent 10 pour la journée de radiodiffusion comme pour la période 11 de radiodiffusion en soirée, pourcentage qui augmentera 12 à 40 pour cent à compter de l'an 03 et à 45 pour cent à 13 compter de l'an 06. Ce sont là des pourcentages 14 significatifs compte tenu que Canal Histoire aura un 15 potentiel d'abonnés plus limité que Canal D et, a 16 fortiori, que History Television, compte tenu également 17 des budgets de production élevés qu'exigent le type 18 d'émissions canadiennes originales que nous entendons 19 diffuser sur Canal Histoire. 20 2960 À cet égard, la philosophie qui nous 21 anime aujourd'hui est la même que celle qui a été 22 évoquée pour Canal D ou History Television, à savoir de 23 trouver la meilleure équation, le meilleur équilibre 24 possible entre quantité et qualité de contenu canadien. 25 2961 Compte tenu du cadre budgétaire dans StenoTran 661 1 lequel nous devrons évoluer dans un marché francophone 2 restreint, 35 pour cent de contenu canadien en l'an 01 3 nous apparaissait comme le niveau optimum qui pouvait 4 être atteint, et ce, si l'on voulait être en mesure 5 d'affecter des budgets horaires significatifs aux 6 émissions originales canadiennes qui composeront notre 7 grille et que réaliseront les producteurs indépendants. 8 2962 Les pourcentages évolutifs de contenu 9 canadien que nous proposons sont plus élevés que ceux 10 prévus initialement pour Canal D, et ce, dans la mesure 11 où nous pourrons, cette fois, bénéficier de la 12 participation de History Television au partenariat. 13 2963 J'aimerais aussi attirer l'attention 14 sur deux caractéristiques importantes et distinctives 15 de notre demande. 16 2964 Premièrement, Canal Histoire s'est 17 engagé à consacrer au moins 75 pour cent de ses 18 dépenses d'acquisitions de droits d'émissions 19 canadiennes à des émissions originales en première 20 diffusion. 21 2965 Deuxièmement, Canal Histoire 22 apportera une contribution de tout premier plan à la 23 consolidation et à la motivation du secteur indépendant 24 canadien puisqu'au moins 95 pour cent de ses dépenses 25 d'acquisition d'émissions originales canadiennes seront StenoTran 662 1 versés à des producteurs indépendants non liés. 2 2966 Au total, c'est plus de 32 millions 3 de dollars qui seront ainsi versés au secteur de la 4 production indépendante canadienne au cours de notre 5 première période de licence. 6 2967 Ce corpus d'engagements offre des 7 garanties quant à la transparence de nos relations avec 8 les producteurs et les distributeurs indépendants 9 canadiens et constitue, à notre avis, un facteur de 10 motivation du secteur indépendant de premier ordre. Le 11 milieu de la production indépendante a, semble-t-il, 12 reconnu cette transparence, puisqu'une cinquantaine 13 d'entreprises de production ou de distribution 14 indépendantes canadiennes ont appuyé Canal Histoire, ce 15 dont nous les remercions publiquement aujourd'hui. 16 2968 Nos recherches démontrent que 17 l'attribution d'une licence à Canal Histoire répondrait 18 à une demande clairement identifiée auprès des 19 téléspectateurs québécois et canadiens de langue 20 française. Une telle attribution accroîtrait la 21 diversité de la programmation de haute qualité qui leur 22 est offerte. 23 2969 De plus, le fait d'accorder une 24 licence à Canal Histoire, qui sera propriété à part 25 égale d'Alliance Atlantis et de Premier Choix et qui StenoTran 663 1 s'est doté d'un comité consultatif d'historiens de 2 grande réputation et d'une grande indépendance 3 d'esprit, contribuerait à assurer que la programmation 4 globale du service reflétera le principe de l'équilibre 5 des points de vue et ne sera pas affectée par des biais 6 partisans et contribuerait à faire de Canal Histoire 7 une chaîne vivante, équilibrée, accessible et 8 pluraliste qui ne sera au service d'aucune idéologie, 9 d'aucun parti politique, d'aucun gouvernement. 10 2970 Pour toutes ces raisons, nous 11 espérons que le Conseil voudra bien accorder une 12 licence à Canal Histoire. 13 2971 Nous sommes maintenant disposés à 14 répondre à vos questions, et n'hésitez surtout pas 15 également à en poser à nos membres du comité 16 consultatif qui nous accompagnent aujourd'hui. 17 2972 Merci. 18 2973 LA PRÉSIDENTE: Merci. 19 2974 Si je comprends bien, ça va être un 20 peu reposant pour le Conseil. On cherche toujours, 21 nous, à avoir un espèce de boule de cristal pour lire 22 l'avenir. Là, pour quelques heures, nous allons 23 regarder dans le passé, alors on n'a pas besoin de 24 boule cristal. 25 2975 Alors, c'est le conseiller M. Demers StenoTran 664 1 qui va avoir le plaisir de vous poser quelques 2 questions, à vous et à votre équipe, Monsieur Roy. 3 2976 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame la 4 Présidente. 5 2977 Mesdames, Messieurs, commençant sur 6 votre document justement que vous venez de lire, sur le 7 contenu canadien, par exemple, où vous dites que vous 8 avez des pourcentages qui sont plus élevés qu'ils 9 pouvaient être à Canal D à son départ, on parle d'une 10 différence notable? 11 2978 M. ROY: Nous parlons d'une 12 différence d'environ 10 pour cent de plus à l'origine 13 de Canal D. 14 2979 CONSEILLER DEMERS: Merci. D'accord. 15 2980 M. ROY: Peut-être Mme Yaffe va dire 16 par rapport à History. 17 2981 MS YAFFE: Yes, on History 18 Television... permettez-moi de répondre en anglais. 19 2982 CONSEILLER DEMERS: Bien sûr, bien 20 sûr. 21 2983 Mme YAFFE: Merci. 22 2984 On History Television, our Canadian 23 content level is at 33 per cent in prime time, 30 per 24 cent during the day, and it goes up to 40 per cent if 25 we have 4 million subscribers and 50 per cent if we StenoTran 665 1 have 5 million subscribers. So we have a climbing 2 Canadian content level which is very much the same as 3 we are suggesting here, except in Canal Histoire we 4 have guaranteed the level going up over the period, the 5 years, rather than by subscribers. So we have growing 6 Canadian content. 7 2985 COMMISSIONER DEMERS: Thank you. 8 2986 Since you are on the microphone, on 9 another matter, are any members of the advisory board 10 on an advisory board on History Channel? 11 2987 MS YAFFE: No. History Television 12 had a very different view of the advisory committee. 13 We proposed one in our application and it was very much 14 from the point of view of a concern we had about making 15 history programming popular, finding a way to make it 16 less difficult for the viewer, more acceptable, more 17 popular, I guess. 18 2988 What we did was we put together a 19 committee mostly of publishers, book publishers, who, 20 for one thing, I worked with in my publishing career, 21 but more importantly who had had tremendous success 22 making English language history books about Canada 23 very, very successful in the Canadian marketplace, 24 something that we thought was important for us to learn 25 from. StenoTran 666 1 2989 So that group is particularly a group 2 of people who offered us the sort of perspective of how 3 to make programming popular. We know, from our 4 experience with Canal D, that they certainly know how 5 to do that. So our committee had a very different role 6 and, therefore, there are no people on both committees. 7 2990 COMMISSIONER DEMERS: Please do not 8 hesitate to come in, at any time, and in English. 9 2991 Monsieur Roy, c'est toujours 10 difficile de revenir à la cuisine et je ne voudrais pas 11 que les réponses aux questions soient mutatis mutandis; 12 alors je vais essayer d'être un petit peu original. 13 Mais enfin, je voudrais aller directement à quelques 14 détails. 15 2992 Les catégories de programmes: vous 16 avez indiqué que vous auriez des catégories 2, 5, 7. 17 La catégorie 11, il semble y avoir quelque chose dans 18 ce coin-là. Sur la catégorie 11, vous semblez dire que 19 il y aurait... alors, à l'étape des lacunes, nous vous 20 demandions d'expliquer les motifs pour lesquels 21 catégorie 11, qui n'apparaissait pas parmi les 22 émissions proposées à l'Annexe B, devrait être incluse 23 dans la définition de la nature du service. Vous avez 24 expliqué à ce moment-là que vous considéreriez 25 important de conserver la possibilité de pouvoir StenoTran 667 1 présenter des émissions de cette catégorie. On en est 2 où, là, et quelles catégories il y a? 3 2993 M. ROY: Je pense, quand on a voulu 4 laissez la catégorie 11, même si la grille-témoin qui 5 vous est proposée n'en reflète pas nécessairement. On 6 veut se laisser la possibilité, dans un contexte de 7 chaîne comme la nôtre, d'avoir des émissions magazine, 8 des entrevues, des portraits, des reportages sur des 9 événements communautaires, alors toutes sortes 10 d'émissions qui pourraient être justifiées dans le 11 cadre d'une chaîne histoire, et même si la 12 grille-témoin ne manifeste pas cette catégorie, on 13 voulait se laisser cette possibilité-là puisqu'on la 14 trouvait tout à fait adéquate au contexte de 15 programmation que l'on envisage. 16 2994 CONSEILLER DEMERS: Alors, si on 17 retourne ça différemment, sur votre 95 pour cent de 18 programmation, est-ce qu'on devrait soutenir que ce 19 seront des catégories 2, 5 et 7 et qu'on laisse 5 pour 20 cent pour la 11? 21 2995 M. ROY: Le 95 pour cent auquel on 22 fait référence dans notre présentation concerne les 23 émissions qui pourraient être confiées au secteur 24 indépendant... 25 2996 CONSEILLER DEMERS: Oui. StenoTran 668 1 2997 M. ROY: ...sur le 75 pour cent qui 2 sera dépensé en acquisitions de... 3 2998 CONSEILLER DEMERS: Oui. 4 2999 M. ROY: Ah, excusez-moi. 5 3000 M. HOULE: Vous faites, sans doute, 6 référence au 95 pour cent de l'ensemble de notre grille 7 qui serait consacré aux catégories 2, 5, 7 et 11. Nous 8 incluons la catégorie 11 dans le 95 pour cent. 9 3001 C'est un peu le même problème qui a 10 déjà été évoqué plus tôt, IL n'y a pas de catégorie qui 11 s'appelle "documentaire" dans les définitions du 12 Conseil. Donc, quand on parle d'un portrait, est-ce 13 qu'on le place dans 2, analyses, ou on le place dans 14 "portrait", qui est la catégorie 11 telle que définie? 15 Alors, on l'a mis... mais essentiellement, c'est pour 16 couvrir cette même réalité. 17 3002 CONSEILLER DEMERS: Vous avez parlé 18 du 35 pour cent de contenu canadien dans votre 19 présentation et vous indiquez que c'est mieux que ce 20 que d'autres ont pu faire dès le début, et ça augmente. 21 Vous avez une progression. 22 3003 Je viendrais donc au point du 5 pour 23 cent de programmation, en d'autres mots d'acquisition 24 d'émissions originales canadiennes qui viendraient 25 d'Alliance, est-ce que vous êtes prêt à vous engager StenoTran 669 1 dans une condition de licence à ce sujet-là? 2 3004 M. ROY: Tout à fait, et je voudrais 3 peut-être revenir aussi sur le 35 pour cent. Je pense 4 qu'il peut être vu comme moindre que ce qu'on peut 5 retrouver dans d'autres demandes mais je pense qu'il y 6 a un point très important qu'il faut faire au niveau de 7 la production originale et des engagements qu'on est 8 prêts à y prendre. Soixante-quinze pour cent des 9 dépenses de droit de licence de productions originales 10 canadiennes iront à la production originale. 11 3005 Alors c'est un commitment très fort, 12 qui exige des budgets importants, parce qu'on croit que 13 pour attirer un public il faut nous donner une 14 programmation de qualité qui est attrayante et qui 15 requiert ces moyens-là. On a l'expérience, de part et 16 d'autre, History et Canal D, que pour faire de telles 17 émissions, il faut y consacrer de ressources 18 importantes et apporter au consommateur de nouvelles 19 émissions. 20 3006 Nous n'avons pas de fonds d'archives, 21 nous n'avons pas d'inventaire de programmation à 22 recycler. Pour nous, c'est vraiment important de 23 consacrer ces sommes-là en productions originales d'une 24 façon aussi importante et c'est peut-être ce qui 25 explique qu'on veut se limiter à 35 pour cent pour StenoTran 670 1 pouvoir les financer d'une façon adéquate. 2 3007 MS YAFFE: If I can just add, one, to 3 address the 5 per cent and, two, to talk about original 4 programming, the 5 per cent is an equivalent condition 5 that exists in the History Television licence. We have 6 a limit of 5 per cent that the shareholders could 7 produce for the channel. We have had one year of 8 existence and one year of planning, and so far we have 9 not used that 5 per cent ourselves at all. We have 10 never produced for the channel and, given the 11 situation, it seems unlikely that we would hurry to do 12 it but it is an equivalent condition to the English 13 licence. I just wanted to make that clear. 14 3008 The other is really to reinforce what 15 Pierre said about original programming. We have heard, 16 over the last few days, if we had a second tier in 17 Quebec, how would it sell? How would it be successful? 18 I can tell you that the first onslaught of reviews of 19 the channels will address the question of is there 20 something new on them? That will be the first question 21 people will ask. Are we being asked to pay for things 22 we have seen before? 23 3009 That was the very first question that 24 was asked of us and it will always be asked because 25 that is what people expect when they see a new channel. StenoTran 671 1 They will see new, original programming, and our 2 commitment on this channel is very, very high to the 3 new original programming. 4 3010 I can also say, for History 5 Television, that has been -- one of the satisfying 6 parts of it is that that has been one of our biggest 7 rating successes with the audiences, the new programs 8 that we have created. So on both fronts, I think that 9 the audience will be happiest if they find a channel 10 that has lively, high-quality, visual, very grabbing 11 programming that has adventure, action, lots of things 12 happening on the set but also very original new 13 production that they have never seen before. I think 14 that is crucial to the success of this channel, to 15 every channel. 16 3011 COMMISSIONER DEMERS: Thank you. 17 3012 C'est un autre point. Vous proposez 18 des longs métrages en soirée et dans la correspondance. 19 Vous ne vous êtes pas engagé à diffuser... vous parlez 20 de cinq longs métrages durant la période de soirée et 21 on vous a demandé si vous vous engagiez à ce 22 maximum-là. Il semble que vous ne vouliez pas avoir ça 23 comme condition de licence. 24 3013 M. ROY: La grille-témoin, 25 effectivement, présentera cinq long métrages par StenoTran 672 1 semaine mais on serait prêt à prendre un engagement 2 concernant les longs métrages à ne pas en diffuser plus 3 qu'un par période de prime time quotidienne. Alors, je 4 pense qu'étant donné l'âge des longs métrages qu'on 5 présente, ça n'a pas d'impact réel sur les services 6 existants. Mais on serait quand même prêt à prendre 7 l'engagement à ne pas en diffuser plus qu'un par 8 période de prime time, d'une façon quotidienne. 9 3014 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Merci. 10 3015 Est-ce que vous pouvez nous donner 11 des exemples de titres de films qui seraient diffusés 12 au Canal Histoire? 13 1615 14 3016 MS YAFFE: The History Television's 15 licence has the same restriction that Pierre suggested 16 about feature films, except for their age. We found 17 that the films have been a very, very successful part 18 of the channel in terms of introducing people to the 19 channel. It is one of the big things that brings them 20 to the channel. We then try to move them to more of 21 the independent Canadian production that is new on the 22 channel and that has been very successful too. 23 3017 I would like to ask Norm if he wants 24 to give us some suggestions of what have been some of 25 the more successful films for us on History Television. StenoTran 673 1 3018 MR. BOLEN: Thank you. 2 3019 We present a wide diversity of 3 historical films. Our rule is that they have to be 4 rooted in historical events and have a very strong 5 history content. We run a wide range of programming, 6 everything from "Sophie's Choice" and "Mississippi 7 Burning" to "Black Robe" to "Dam Busters" to "Midway". 8 We find that programs about World War II -- feature 9 films about World War II and about the Vietnam War are 10 very, very popular and get a large audience. 11 3020 But we run a lot of programs that -- 12 we run "Romeo and Cleopatra", or "Romeo and Juliet", 13 for instance; we run "Cleopatra" -- sorry, I am getting 14 mixed up here -- all kinds of feature films about 15 ancient history, about the Middle Ages, about 16 contemporary times. In fact, we have tried to purchase 17 for broadcast virtually every historical film that is 18 available in the marketplace that has high production 19 values and high quality. 20 3021 COMMISSIONER DEMERS: Thank you. 21 3022 M. HOULE: Je voulais simplement 22 ajouter que, du côté des films de langue originale 23 française, on constate aussi, depuis le tournant des 24 années quatre-vingt, qu'il y a une part grandissante de 25 films qui se consacrent à des périodes historiques. On StenoTran 674 1 peut dire que les années soixante ont été celles de la 2 nouvelle vague, des films très contemporains, très 3 urbains, et caetera, et que dans le cinéma français et 4 européen en général, à la faveur d'événements que le 5 bicentenaire de la révolution, les événements 6 commémoratifs de la guerre de 1939-1945, de la 7 résistance -- on peut penser à "Au revoir les enfants", 8 "Les Chouans" -- il y a eu une forte production de 9 films historiques portant sur des personnages et des 10 événements historiques qui seraient, je pense, 11 d'intérêt particulier pour les téléspectateurs 12 francophones. 13 3023 Mme LAVOIE: Je voudrais juste ajouter 14 que la grille-témoin relevait un certain nombre de 15 titres particuliers comme, par exemple, "Béthune", "La 16 bataille d'Alger", "Que la fête commence", "Les 17 Chouans", qu'a mentionné déjà Michel, "Amadeus". 18 3024 CONSEILLER DEMERS: D'accord. 19 3025 Ce matin on a discuté du 20 sous-titrage. Alors, c'est la même réponse, je pense. 21 Il y avait des pourcentages et vous avez bien dit que 22 ça comprenait les reprises. 23 3026 M. ROY: Nous nous engageons 24 effectivement à 1 680 heures la première année, pour un 25 montant de 120 000 $, et 1 950 heures en l'an 07 pour StenoTran 675 1 un montant de 139 000 $, et ça inclut effectivement les 2 reprises. 3 3027 CONSEILLER DEMERS: D'accord. 4 3028 Nous avons aussi parlé ce matin des 5 codes de publicité et autres. C'est le même engagement 6 aujourd'hui? 7 3029 M. ROY: Tout à fait, Monsieur le 8 Conseiller. 9 3030 Je pense qu'il y a peut-être une 10 précision au niveau de sous-titrage pour les 11 malentendants. Nous nous sommes équipés à l'interne 12 justement pour augmenter le volume de production de 13 sous-titrage pour les malentendants; je pense que c'est 14 une chose à laquelle nous portons beaucoup 15 d'importance. Et, justement, dans le but d'être plus 16 efficaces et de pouvoir, pour un même dollar, en 17 produire une plus grande quantité, nous nous sommes 18 dotés de ces personnes qualifiées là. 19 3031 CONSEILLER DEMERS: Merci. 20 3032 Nous avons aussi parlé ce matin, et 21 Mme Wylie en a aussi fait état dans ses questions, de 22 la discussion des relations avec la distribution. Il 23 n'y a pas de nouveau à ajouter là-dessus? 24 3033 M. ROY: Non, Monsieur le Conseiller. 25 3034 LA PRÉSIDENTE: Pendant l'heure du StenoTran 676 1 lunch? 2 3035 CONSEILLER DEMERS: Oui, c'est ça. 3 3036 Suite à la Chaîne Gourmande, il n'y 4 pas de nouveau là-dessus? 5 3037 M. BUREAU: On n'a pas reçu d'autres 6 lettres. 7 3038 CONSEILLER DEMERS: Merci. Ça va. 8 Le courrier va si vite. 9 3039 La programmation, en particulier, la 10 relation ou le fait que d'autres, des chaînes 11 conventionnelles comme nous les appelons ici, exposent 12 ou diffusent des émissions qui sont en rapport avec 13 l'histoire; l'exemple certainement qui vient à l'esprit 14 peut être Télé-Québec, mais il y en a d'autres, Canal 15 D. 16 3040 Là-dessus, quelle est la 17 complémentarité de votre canal par rapport à... 18 3041 M. ROY: Je pense qu'on ne prétendra 19 jamais que les chaînes conventionnelles ne diffusent 20 aucunement de séries sur l'histoire ou d'émissions 21 portant sur l'histoire mais c'est vraiment d'une façon 22 très ponctuelle, généralement, une émission dans une 23 grille. Donc, c'est vraiment très parcellaire et très 24 minoritaire dans la programmation globale des chaînes 25 généralistes. StenoTran 677 1 3042 Dans le cas de Canal D, il y a un 2 volet, il y a un créneau qui est confié à l'histoire, 3 qui est consacré à l'histoire, et qui demanderait de la 4 part de Canal D, certainement, un repositionnement de 5 la chaîne, une mise en valeur d'autres créneaux qui 6 n'ont peut-être pas toute la place ou l'intérêt qu'elle 7 justifie pour le public. 8 3043 Alors notre chaîne est, en cela, très 9 complémentaire à l'offre des services généralistes, 10 très complémentaire même par rapport à Canal D, qui ne 11 faisait qu'effleurer une partie des émissions 12 d'histoire ou des contenus d'histoire et qui ne le 13 faisait certainement pas d'une façon aussi exhaustive, 14 d'une façon aussi globale, aussi diversifiée qu'une 15 chaîne entièrement consacrée à l'histoire pourra le 16 faire. 17 3044 On peut voir que, autant aussi au 18 Canada qu'aux États-Unis, qu'ailleurs dans le monde, le 19 créneau histoire est un créneau tellement important à 20 une place, tellement bien identifiable dans l'esprit 21 des gens qu'il justifie en soi une existence propre et 22 qu'il peut très bien tenir sa place dans une offre 23 globale. 24 3045 Alors pour nous, la concurrence ou le 25 regroupement de programmation est vraiment très StenoTran 678 1 parcellaire et on ne voit pas du tout de duplication 2 entre les programmations. 3 3046 MS YAFFE: Can I add that I am sure 4 the same was asked of us at the licence hearing for 5 History Television, and it is certainly, I think, the 6 same answer. There is some history programming on 7 conventional television in English Canada, but the one 8 thing I think we hear the most often from our viewers 9 is that what they would like about History Television 10 is that 24 hours a day it is always about history. So 11 it justifies exactly what the Commission did in terms 12 of licensing a channel that only focuses on this one 13 subject. 14 3047 It is a home for them and they are 15 very, very loyal viewers. They write to us and they 16 can talk about every program that they have watched for 17 three or four hours in a row. As Pierre said, it has 18 been the model around the world, and I think it would 19 work here as well. 20 3048 COMMISSIONER DEMERS: Thank you. 21 3049 La relation avec History Channel, 22 elle est conventionnelle. Elle implique des heures 23 fixées. Quelle est exactement la relation que vous 24 avez? 25 3050 M. ROY: Je pense qu'au départ, elle StenoTran 679 1 est au niveau d'un partage d'expertise complémentaire 2 qui est très forte, nous, avec l'expertise qu'on a 3 développé avec la Chaîne Canal D, eux avec la Chaîne 4 History. Cette expertise, ces expériences-là seront 5 mises à profit pour faire une meilleure programmation. 6 3051 Je pense qu'un deuxième point 7 important, c'est favoriser un meilleur financement des 8 productions canadiennes pour aider à ce financement 9 d'une façon complémentaire. On sait bien qu'il y a une 10 pression accrue sur le financement des émissions 11 canadiennes; on a vu tous les problèmes du printemps 12 dernier. Alors je pense que c'est là qu'il faut 13 trouver une réponse à notre collaboration. 14 3052 e pense que Phillis pourrait... 15 3053 MS YAFFE: Well, I think those are 16 the strengths that we bring to each other and there is 17 no formal relationship about hours of programming we 18 would produce together. But, on a case-by-case basis, 19 we would bring forward ideas that we think would be of 20 interest to Canal Histoire and vice versa. We already 21 do that with Canal D and we would continue to do that 22 in, I think, a more vigorous and partnership kind of 23 way. 24 3054 M. ROY: Je pense que le partenariat 25 est le reflet... on parlait tantôt d'une pluralité des StenoTran 680 1 points de vue. Je pense que vous avez là, à la table, 2 deux points de vue différents, complémentaires, d'une 3 dualité linguistique et culturelle alors que ces points 4 de vue-là seront au bénéfice de notre chaîne. 5 3055 L'expérience de mise en marché qu'ont 6 vécue autant History que Showcase dans le lancement de 7 volets discrétionnaires au Canada anglais... et avec 8 les difficultés qu'ils ont rencontrées, je pense qu'ils 9 ont appris beaucoup de cette expérience-là. Donc toute 10 notre expérience combinée de mise en marché, de 11 programmation et de complémentarité au financement sera 12 vraiment bénéfique pour le téléspectateur et pour la 13 programmation de notre chaîne. 14 3056 CONSEILLER DEMERS: Merci. 15 3057 Je crois que vous avez demandé que, 16 s'il y avait une reconnaissance d'une programmation 17 d'un côté de votre canal, ça puisse s'appliquer aussi, 18 en ce qui concerne la programmation canadienne. Est-ce 19 qu'il y a une relation de contenu-là? 20 3058 M. ROY: Au niveau de la définition 21 d'émission originale? 22 3059 CONSEILLER DEMERS: Oui, c'est ça. 23 3060 M. ROY: Notre point de vue est que 24 quand les deux diffuseurs, autant du Canada français 25 que du Canada anglais, participent au financement d'une StenoTran 681 1 production, dès l'étape de financement cette production 2 devrait être qualifiée comme originale même si elle 3 n'est pas diffusée qu'une seule fois-là en première 4 diffusion au Canada; alors qu'elle puisse bénéficier du 5 statut d'émission originale dans les deux marchés dès 6 le départ. 7 3061 CONSEILLER DEMERS: Vous devez avoir 8 un budget de lancement et vous indiquez comment la 9 population attend ce type de programmation-là. Alors, 10 quels sont vos plans de promotion au moment d'un 11 lancement? 12 3062 M. ROY: Je pense un peu à l'image de 13 ce que nous vous disions ce matin: Nous avons prévu un 14 budget de 1 million de dollars pour aider au lancement 15 de la chaîne au niveau de la promotion et de la 16 publicité. Nous allons offrir aux abonnés trois mois 17 de gratuité pour en faire l'essai pour apprécier sa 18 programmation et justifier leur abonnement à la chaîne, 19 à un volet qui pourrait leur être offert. 20 3063 Nous allons travailler très 21 étroitement en collaboration avec notre partenaire, 22 Alliance Atlantis, qui a cette expertise-là de 23 lancement de chaîne. Nous allons travailler 24 vraisemblablement, également, avec nos autres 25 partenaires, avec les autres licences qui pourraient StenoTran 682 1 être accordées, et surtout, je pense, avec les 2 télédistributeurs et les entreprises de satellite de 3 diffusion directe. Je ne pense pas qu'on puisse, l'un 4 sans l'autre, assurer le succès de lancement de volet 5 sans partager nos compétences et ajouter à nos dollars 6 de mise en marché, l'un et l'autre. Alors, en gros, 7 c'est ce que... 8 3064 CONSEILLER DEMERS: Alors, vous 9 proposez toujours la formule dont on entend parler 10 depuis quelques heures, le double statut modifié. 11 Actuellement la budgétisation pour être sur le canal de 12 base, prévoyez-vous une clientèle là-dessus? 13 3065 M. ROY: Les seuls endroits où on 14 prévoit distribuer sur le canal de base, c'est 15 probablement dans les plus petits systèmes qui 16 n'offriront pas de volet discrétionnaire. Mais notre 17 hypothèse est que la majorité des câblodistributeurs 18 offriront notre service dans un nouveau volet qui sera 19 offert de façon optionnelle au consommateur, et la 20 pénétration moyenne de l'ensemble des 21 câblodistributeurs qui nous offriront sur un volet ou 22 sur la base devrait représenter environ 60 pour cent du 23 nombre d'abonnés. 24 3066 Mme LAVOIE: Permettez-moi d'ajouter 25 que nous sommes d'avis que la Chaîne Histoire serait StenoTran 683 1 effectivement un facteur d'attrait important pour la 2 pénétration du volet. Toutes les études, vous avez dû 3 le voir, autant celles qui ont été menées en août 1997 4 que celles qui ont été menées en juin 1998, mettent 5 bien en évidence une demande réelle par rapport à une 6 chaîne histoire. Donc nous sommes d'avis que c'est un 7 facteur d'attrait important pour la pénétration d'un 8 volet. 9 3067 CONSEILLER DEMERS: Merci. 10 3068 Ce matin, je pense que la question 11 était à l'effet de savoir s'il y avait des demandes 12 "concurrentielles", Je suppose que dans ce cas-ci il y 13 en a. 14 3069 Alors, votre attitude face aux 15 décisions du Conseil là-dessus, il serait intéressant 16 de l'entendre. 17 3070 M. ROY: Je pense qu'effectivement, 18 dans notre cas, il y a définitivement une compétition 19 directe, frontale, avec notre projet, mais pour 20 beaucoup de raisons que nous avons exposées jusqu'à 21 maintenant -- et je vais vous en rappeler un certain 22 nombre -- nous croyons que la décision du Conseil 23 devrait aller dans le sens de Canal Histoire. 24 3071 Je pense que vous avez, à la table, 25 une expertise combinée de deux détenteurs de licences StenoTran 684 1 qui ont prouvé, dans des formules similaires -- et 2 même, dans le cas d'Alliance Atlantis dans la formule 3 History -- leur compétence, leur expertise, leur 4 expérience à lancer, à faire de la programmation, à 5 rendre accessible à un public une programmation de 6 qualité dans le secteur de l'histoire. 7 3072 Nous avons également une longue 8 tradition de relations harmonieuses avec le secteur de 9 la production indépendante. Trente-trois millions de 10 dollars seront dépensés dans le secteur de la 11 production indépendante. Soixante-quinze pour cent de 12 nos dépenses d'acquisition de droits de licence 13 d'émissions canadiennes iront à la production originale 14 et donc, pour eux, c'est un facteur de motivation très 15 important. 16 3073 Nous avons, je dirais, une vision 17 non-institutionnelle de l'histoire, une pluralité des 18 points de vue, qui est assurée par un comité 19 d'historiens qui a travaillé à la conception de la 20 chaîne mais qui nous accompagnera également lors de sa 21 mise en oeuvre. Je pense que ce comité d'historiens, 22 qui assure une pluralité de points de vue, une grande 23 expertise, une grande profondeur de notre 24 programmation, est un actif qui était là dès le départ, 25 dès sa conception, qui n'est pas venu après coup mais StenoTran 685 1 qui était là vraiment à l'origine. 2 3074 Je parlais tantôt du partenariat 3 d'Alliance Atlantis et le reflet parfait de la dualité 4 culturelle et linguistique canadienne. D'avoir même 5 parmi les partenaires de la chaîne cette représentation 6 assure une pluralité des points de vue encore plus 7 grande que seulement avec la présence de nos 8 historiens. 9 3075 En fait, on croit tellement au succès 10 de notre projet de Chaîne Histoire qu'on est même prêts 11 à le faire en empruntant une partie de la programmation 12 de Canal D, qui nous amènera à un repositionnement 13 parce qu'on croit que la Chaîne Histoire, notre projet, 14 ses qualités intrinsèques justifient ce geste. 15 3076 MS YAFFE: I would just add that our 16 experience for a year now running History Television 17 has been -- to go back a bit, the first channel, 18 Alliance and now, Alliance Atlantis, we hope, will 19 become the owner of Showcase which we launched in 1995. 20 It has been a success and it has been a pleasure to 21 run. But I don't think there can be a channel that 22 gives you more pride of ownership than a history 23 channel. The way I describe running history television 24 is it is a privilege to be able to talk to a nation 25 about its own history and the world's history. StenoTran 686 1 3077 I think what we did when we first 2 were awarded the history English licence, we 3 immediately had people come to us and ask if we would 4 work with them on a French language version. We 5 thought that was a good idea but time passed and other 6 things happened and things came and went. But when it 7 was time for the call for proposals for new licences, 8 it seemed to us that working with Canal D and Premier 9 Choix was a natural kind of growth of the business our 10 companies had done together but also of our joint 11 interests in this kind of programming. 12 3078 So we came to them and they came to 13 us as a sort of natural outflowing of what we both do 14 and what we both thought was special about running a 15 history television service in this country. I think we 16 bring more than an enthusiasm to the subject. I think 17 we bring a real love for the opportunity to have that 18 kind of channel that we can do in both languages. 19 3079 MR. MacMILLAN: May I just add 20 something? 21 3080 The past six months have been 22 exciting for me personally and for all of us at 23 Alliance and Atlantis, and one of the most exciting 24 parts and most prideful parts of our merger was, once 25 the Commission reads our application and deals with it, StenoTran 687 1 and if you decide to approve it -- for our new 2 involvement with History Television. It is a fantastic 3 service. It goes far and beyond the business of making 4 TV shows and trying to make a dollar and it speaks to 5 the very important task of making sure that our kids 6 can find out who we are and where we have come from. 7 This is immensely important for the merged Alliance 8 Atlantis. 9 3081 I believe that this application, 10 because it brings with it a relationship to the 11 English- language History Television Channel, is a real 12 asset. There is a chance to have a national approach. 13 I know that obviously the market in Quebec and the 14 stories in Quebec and history in Quebec are different, 15 but nevertheless, I think it is very important that 16 these two channels can cross-pollinate each other. 17 3082 Also, this application deals mostly 18 with new programming, and watching good history shows 19 should not give you a sense of déjà vu. It is very 20 important that, while we are dealing with history, we 21 are dealing with new programs and this application does 22 that. 23 3083 M. LACOURSIÈRE: Je pense qu'une des 24 choses qui manque le plus actuellement dans les 25 émissions à saveur historique ou à contenu historique, StenoTran 688 1 c'est peut-être les diverses interprétations. La 2 composition du comité consultatif nous a permis, par 3 exemple, de voir les oppositions ou les parentés qu'il 4 pourrait y avoir face aux mêmes faits. Par exemple, la 5 bataille des Plaines d'Abraham a une vision d'un 6 anglophone, d'un francophone ou d'un amérindien? 7 Bernard Assiniwi a démontré, par exemple, qu'il y avait 8 peut-être quelques centaines d'Amérindiens qui ont 9 participé à la bataille des Plaines d'Abraham. On n'en 10 parle à peu près jamais. 11 3084 Disons qu'une des préoccupations 12 qu'on aurait dans la programmation, dans la 13 présentation, ça serait d'illustrer comme ça, face à un 14 fait, qu'il y a peut-être non pas seulement une 15 interprétation, qui est l'interprétation officielle, 16 mais qu'il y a peut-être plusieurs façons d'analyser 17 des faits et plusieurs façons de les présenter. 18 3085 Je pense que ça serait extrêmement 19 important pour les Canadiens de langue française, et 20 même pour les Canadiens de langue anglaise, qu'on ait, 21 comme ça, une vision diversifiée. Il y a des 22 expériences qui ont été tentées pour avoir un manuel 23 unique en histoire. On s'est rendu compte que c'est 24 impossible parce que, tout simplement, c'était trop 25 basé sur... on limait les événements alors que je pense StenoTran 689 1 que, dans la programmation telle qu'on la conçoit -- et 2 je suis sûr que les deux maisons de production vont 3 respecter nos recommandations -- il y aura comme ça un 4 genre... quand on parle de pluralité, c'est pas mal un 5 des mots les plus importants. C'est montré que dans 6 l'histoire du Canada et même dans l'histoire d'autres 7 pays qu'il y a, comme ça, diverses interprétations, 8 qu'il n'y en a pas une seule. 9 3086 Mme DUMONT: Est-ce que je peux 10 ajouter quelque chose? 11 3087 Je crois que les études de marché ont 12 montré aussi que le Canal Histoire était regardé 13 surtout par les hommes, et par conséquent, par exemple, 14 on a mis souvent un accent considérable sur des films 15 de guerre ou enfin des sujets qui ont rapport aux 16 guerres, qui sont des sujets extrêmement populaires. 17 3088 Au comité consultatif nous avons tenu 18 à ce qu'un autre point de vue sur l'histoire soit 19 toujours ajouté et c'est pourquoi... je pense que c'est 20 le rôle que j'ai joué dans le comité consultatif, et il 21 y a déjà une intention dans la programmation de 22 justement confronter un point de vue foncièrement 23 différent concernant la vision traditionnelle de 24 l'histoire parce que la majorité des gens ont l'idée 25 que les femmes ne sont pas dans l'histoire, en fait StenoTran 690 1 qu'elles n'en ont pas et qu'elles ne font pas 2 l'histoire. Nous avons justement comme objectif, en 3 partie, essayer de montrer que les femmes sont dans 4 l'histoire, qu'elles ont une histoire et qu'elles font 5 l'histoire. 6 3089 M. BOLEN: If I could just add a 7 point here, having run the only History Channel in 8 Canada for the last year as a programmer, I think the 9 strength I see in our application for Canal Histoire is 10 the diversity of the independent production centre 11 being at the core of making the programs. I have 12 literally been inundated with more than 1,000 proposals 13 from hundreds of different production companies across 14 the country. 15 3090 I did not have to generate the ideas 16 as a programmer. Those ideas flowed into me and those 17 ideas reflected the diversity of our country. I think 18 those of you who are familiar with our schedule on 19 History Television know that we do everything from the 20 history of immigration to biographies of important 21 Canadian women, which has given us a 40 per cent female 22 audience, which is a very impressive, I think, 23 accomplishment for a history service. 24 3091 The reason for this is because all of 25 these different ideas from different groups across the StenoTran 691 1 country have come in, and these are the people who are 2 making the programs. These are the people who are 3 expressing their ideas. 4 3092 What is history after all? My 5 definition of history is: stories about the past, told 6 by different people. I think our application, because 7 of its emphasis on the independent production community 8 across this country, guarantees that we will have many 9 different people telling many different stories and 10 that's the key to having a really successful service, I 11 think. 12 3093 M. ASSINIWI: Je voudrais ajouter une 13 chose, par exemple, et c'est que si je me suis joins à 14 cette équipe de personnes aussi diversifiées qui fait 15 que souvent on n'a pas la même idée personne, mais 16 qu'on puisse s'asseoir autour d'une même table et 17 discuter de ces problèmes-là, c'est que je voudrais 18 vous faire comprendre que je travaille pour un musée 19 qui s'appelle le Musée canadien des civilisations, je 20 suis un chercheur en histoire, mais que je suis aussi 21 un peu le vulgarisateur des découvertes qui se font 22 chez nous. 23 3094 Au Canada, on a toujours l'impression 24 que les vieux tombeaux ne se retrouvent qu'en Égypte 25 alors que le plus vieux tombeau du monde est au Canada StenoTran 692 1 sur les côtes du Labrador à L'Anse L'amour. Il a 9 500 2 ans d'existence. Quand je dis "tombeau"... civilisé, 3 un tombeau vraiment aménagé, organisé, préparé. Je 4 voudrais simplement aussi dire que c'est au Canada. On 5 veut raconter notre propre histoire et on veut pouvoir 6 la raconter à notre façon. 7 3095 Tout le monde, je pense, ici sait que 8 je suis autochtone. C'est très important qu'on puisse 9 aussi avoir cette libre pensée de raconter une histoire 10 qui peut peut-être être orale mais qui n'est pas 11 nécessairement fausse parce qu'elle est orale puisque 12 l'oralité chez nous n'est pas nécessairement un bouche 13 à oreille qui se déforme autour d'une table mais bien 14 un livre vivant qui se perpétue d'une année à l'autre. 15 3096 Je voudrais dire aussi qu'il est 16 extrêmement important qu'on fasse comprendre qu'au 17 Canada il y a des choses qui sortent du début de 18 l'aspect social des choses, mais les grandes théories 19 du monde, comme la venue par le détroit de Behring sur 20 un pont de glace alors que tout le monde sait depuis 21 1935, mais n'a jamais dit, qu'il y avait un 22 sous-continent qui s'appelait Behringia (ph.), qu'il 23 n'y avait pas de pont de glace puisqu'il n'y avait pas 24 de glace sur ce continent-là et que les gens vivaient 25 sur ce continent. StenoTran 693 1 3097 On voudrait dire qu'on existe ici non 2 pas depuis 4 000 ou 5 000 ans mais qu'on existe ici au 3 Yukon dans les Bluefish Caves, par exemple, prouvé, 4 depuis 40 000 ans. C'est des choses comme celles-là 5 qu'on veut pouvoir dire: c'est chez nous, c'est notre 6 histoire, et nos propres gens l'ignorent cette 7 histoire-là. 8 3098 Donc, dans une pluralité comme 9 celle-là, on pourra peut-être se permettre de faire des 10 choses et dire des vérités. Merci. 11 3099 M. YOUNG: Comme membre du comité qui 12 vient du milieu universitaire -- j'enseigne l'histoire 13 à McGill -- j'ai été très frappé par cette occasion de 14 participer. Je sens, comme historien professionnel, 15 une grande impuissance de faire passer nos idées -- un 16 peu comme Bernard vient de dire -- et l'importance, 17 l'enjeu des problèmes qu'on a dans notre société et une 18 grande connaissance qui est disponible. 19 3100 J'ai été très frappé par l'ouverture 20 des gens du comité que Jacques a formé et le rôle qu'on 21 a joué comme consultants dans la programmation, dans la 22 proposition des programmes, comme Micheline a dit, sur 23 les femmes, sur les autochtones, les débats, sur les 24 grands événements. Je sens dans le comité une passion 25 de faire quelque chose, une ouverture et, comme ça a StenoTran 694 1 été dit, une vision très pluraliste pour quiconque vit 2 à Montréal que je trouve très positive et très 3 excitante. 4 3101 CONSEILLER DEMERS: Je pense que 5 c'est formidable d'avoir eu une si belle réponse à une 6 question si ordinaire. Je vous remercie. 7 3102 M. ROY: Je pense qu'elle démontre la 8 passion des gens qui ont participé au comité. Nous 9 sommes, comme gestionnaires de chaîne, souvent des 10 généralistes. On ne peut pas être spécialiste en tout 11 et on ne peut pas prétendre concevoir des 12 programmations en histoire qui seraient vraiment à la 13 fine pointe soit des recherches ou de l'histoire en soi 14 sans s'adjoindre ces personnes-là dans un comité qui 15 vont nous aider à concevoir et à gérer cette 16 programmation dans le futur. 17 3103 M. BUREAU: Monsieur Demers, si je 18 peux me permettre deux éléments additionnels à la 19 longue réponse que vous avez reçue, le premier, c'est 20 qu'au niveau de l'éducation, malheureusement, au cours 21 d'un très grand nombre d'années, nos enfants -- en tout 22 cas, moi je peux parler de mes enfants et probablement 23 mes petits-enfants, n'apprenne presque pas notre 24 histoire. Malheureusement, l'histoire a été presque 25 évacuée des programmes et c'est une honte qu'on devrait StenoTran 695 1 tous avoir que d'avoir toléré que cette situation-là 2 s'établisse. C'est probablement une des raisons pour 3 lesquelles il y a tellement d'engouement pour un Canal 4 Histoire. C'est probablement aussi pourquoi on pense 5 que cette dimension-là, au niveau de ce qu'on peut 6 faire en télévision, va être un apport considérablement 7 valable pour toute notre télévision. 8 3104 Le deuxième élément, c'est que dans 9 notre province, dans notre histoire de notre pays, il y 10 a une dimension considérable qui a été la contribution 11 des différentes ethnies. On a parlé des autochtones. 12 On a parlé de nos relations francophones, anglophones. 13 Il y a toute la dimension de la contribution des 14 ethnies à l'histoire de notre pays et je pense qu'on 15 n'a jamais vu dans les traités historiques officiels 16 cette reconnaissance de cette contribution-là. 17 3105 Je pense que ça aussi, c'est un autre 18 phénomène qu'en Amérique du Nord on a été probablement 19 les premiers à reconnaître. Les vieux pays européens 20 ne reconnaissent même pas qu'il y a une contribution 21 des ethnies chez eux dans l'évolution puis dans 22 l'élaboration de leur société. Chez nous, on l'a 23 reconnu depuis longtemps, et ça, je pense aussi que ça 24 va transparaître dans notre service. 25 1645 StenoTran 696 1 3106 M. LACOURSIÈRE: Est-ce que je peux 2 rajouter quelque chose, Monsieur Bureau? 3 3107 C'est moi qui ai présidé le Groupe de 4 travail sur l'enseignement de l'histoire au Québec et, 5 avec d'autres membres... d'ailleurs plusieurs membres 6 de mon comité se retrouvent ici sur le comité 7 consultatif. L'histoire va redevenir obligatoire au 8 Québec à peu près à tous les niveaux de façon 9 successive, graduellement, et je pense qu'il est 10 extrêmement important qu'un Canal Histoire existe pour 11 alimenter les classes. Les professeurs vont avoir 12 beaucoup plus de temps pour enseigner l'histoire mais 13 le problème, c'est qu'ils vont manquer de matériaux, et 14 des émissions comme celles qu'on propose, je pense, 15 peuvent être d'une extrême utilité pour le monde 16 scolaire, non seulement au Québec mais dans tout le 17 Canada francophone. 18 3108 Mme LAVOIE: Je voudrais ajouter que 19 dans les sondages, de façon étonnante -- et on ne le 20 voit pas toujours -- les 18 à 24 étaient parmi les 21 groupes qui demandaient le plus de la Chaîne Histoire. 22 C'est assez étonnant. On dit souvent que les sondages 23 ne disent pas toujours la vérité, mais il y a parfois 24 des indications très intéressantes et je pense que 25 c'est une réalité. StenoTran 697 1 3109 M. YOUNG: Juste pour reprendre cette 2 question de l'éducation que Jacques a mentionnée -- 3 parce que je pense que c'est très important -- et 4 l'idée d'ouverture et l'importance de cette chaîne, 5 c'est le fait que, au Québec, entre 30 et 40 pour cent 6 des anglophones suivent leur cours d'histoire en 7 français, en immersion. Je trouve ça fascinant la 8 possibilité que la vision de leur pays, de leur 9 histoire, passe par le système français au Québec de 10 plus en plus. 11 3110 Nous qui sommes impliqués dans 12 l'éducation des enfants anglophones sommes tout à coup 13 très conscients du l'importance de l'éducation qui 14 passe en français parce que c'est de plus en plus une 15 réalité et important que ça soit fait très, très bien. 16 3111 CONSEILLER DEMERS: Merci. 17 3112 Alors je voulais m'assurer que, avant 18 de me taire, je dise au moins que le tarif de base est 19 de 0,48 $ par mois au volet de base et, au tarif 20 élargi, 0,80 $. C'est ça, Monsieur Roy? 21 3113 M. ROY: Tout à fait, et nous avons 22 déposé une échelle variable en fonction des taux de 23 pénétration. 24 3114 CONSEILLER DEMERS: D'accord. 25 3115 Merci, Madame la Présidente. StenoTran 698 1 3116 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur le 2 Conseiller. 3 3117 Si je comprends bien, la parole est 4 très vivante. C'est ce qu'on comprenait. 5 3118 J'ai des collègues qui ont quelques 6 questions à vous poser, d'abord, Madame la 7 Vice-présidente Wylie, ensuite, Monsieur le Conseiller 8 Cardozo. 9 3119 CONSEILLÈRE WYLIE: J'avais une 10 question quand j'ai entendu M. Bolen mix up Romeo and 11 Cleopatra, I was quite concerned but I no longer have 12 any questions. I feel that he is well surrounded now. 13 3120 CONSEILLER CARDOZO: Merci, madame. 14 Merci, Madame la Présidente. 15 3121 I thought too it was a new version of 16 history. Maybe you were running short of ideas. 17 3122 J'ai des questions sur les mêmes 18 questions ordinaires que M. Demers a posées, mais les 19 dernières interventions de M. Bureau, quand vous parlez 20 de l'histoire pour les jeunes, aussi l'histoire des 21 différents groupes ethniques. J'ai bien noté dans 22 votre mémoire oral que vous avez des intentions de 23 refléter les différentes façons de l'histoire, 24 l'histoire des femmes, l'histoire des autochtones et 25 l'histoire socio-économique du Québec. Maintenant, StenoTran 699 1 vous avez mentionné l'histoire des différents groupes 2 ethniques. 3 3123 Dans ce cadre, avez-vous des 4 intentions pour des programmes spécifiques ou avez-vous 5 des intentions d'intégrer ces thèmes dans votre 6 programmation générale... ou les deux? 7 3124 M. ROY: Je pense que ces thèmes-là 8 pourraient être intégrés d'une façon régulière dans les 9 différents projets d'émissions qui vous sont proposées. 10 Je vois ici "Moment décisif". Il y a bien des séries 11 qui prêteraient à ce qu'une partie de son contenu soit 12 alimentée à même d'une réalité des minorités 13 culturelles canadiennes, que ce soit à l'intérieur 14 d'émissions régulières, dont une partie des contenus 15 pourrait refléter cette réalité-là. Mais également, 16 rien ne nous empêcherait d'en faire un créneau 17 spécifique, un peu comme on veut le faire, donner une 18 place réelle aux autochtones, aux différentes minorités 19 linguistiques. C'est quelque chose qui peut exister. 20 3125 M. HOULE: Si je peux rajouter, dans 21 la grille il y a déjà une émission qui s'appelle 22 "Dis-moi ce que tu fais" et qui a essentiellement pour 23 fonction de permettre de retracer l'histoire de chacune 24 des communautés culturelles à travers les métiers 25 qu'elles ont exercés lors de leur arrivée au Canada et StenoTran 700 1 à travers l'évolution ensuite de leur déploiement. 2 Mais il y a aussi à travers aussi bien les émissions 3 sur la généalogie qui peuvent intégrer les patronymes 4 des communautés culturelles qui se sont intégrées au 5 Québec, dans certains cas depuis plusieurs générations, 6 et dans l'ensemble de la grille aussi des occasions 7 d'intégrer les préoccupations, l'histoire, la vision 8 des communautés culturelles qui ont enrichi la 9 diversité québécoise et canadienne. 10 3126 Mme LAVOIE: C'était le même exemple 11 sur "Dis-moi ce que tu fais", qui avait été inspirée 12 d'une discussion qu'on avait eue au comité, à savoir 13 que des ethnies particulières avaient influencé soit 14 l'architecture, soit l'horticulture, toutes sortes de 15 domaines qui ont été influencés au Québec par ces 16 ethnies-là. On a conçu "Dis-moi ce que tu fais" à 17 partir de ce constat-là. 18 3127 M. LACOURSIÈRE: Excusez-moi, est-ce 19 que je peux juste rajouter quelque chose? 20 3128 Par exemple, à travers la généalogie, 21 on veut démontrer qu'un certain nombre de Québécois qui 22 se pensent des Québécois pure laine ne le sont pas du 23 tout. Les Phaneufs ce sont des prisonniers qui ont été 24 faits en Nouvelle-Angleterre. Il y a, même, sous le 25 régime français, au moins une vingtaine d'ethnies qui StenoTran 701 1 étaient là mais dont les noms se sont francisés. 2 3129 À travers ça on veut montrer que, par 3 exemple, il y a un Grec qui agit comme interprète 4 montagnais/français à Tadoussac en 1628. Mais disons, 5 on veut montrer comme ça que, plutôt que de penser 6 qu'on forme un groupe vraiment homogène, il y a eu 7 toutes sortes d'influences, toutes sortes de personnes 8 de diverses nationalités qui sont arrivées ici mais qui 9 se sont fusionnées. 10 3130 Il y avait deux démarches, comme le 11 disait Pierre; il y a l'émission spécifique, mais 12 aussi, on veut essayer de ne pas trop marginaliser les 13 groupes, c'est-à-dire les intégrer dans l'histoire 14 générale autant que possible. 15 3131 CONSEILLER CARDOZO: Avez-vous des 16 experts sur l'histoire de quelques groupes sur votre 17 comité? 18 3132 M. LACOURSIÈRE: D'autres experts? 19 3133 CONSEILLER CARDOZO: Les experts sur 20 l'histoire des groupes ethniques. 21 3134 M. LACOURSIÈRE: Brian Young a 22 fouillé pas seulement l'histoire des groupes 23 ethniques... 24 3135 M. YOUNG: Oui, moi, j'ai travaillé 25 surtout sur la communauté anglophone dans toute sa StenoTran 702 1 diversité, beaucoup sur la communauté juive de Montréal 2 et la communauté irlandaise comme secteur où j'ai 3 publié. 4 3136 M. ASSINIWI: Dans mon cas à moi, en 5 tant que expert en matière autochtone, j'ai aussi 6 travaillé sur les entités juives depuis le 10e siècle 7 et les troupes de Genghis Khan, qui étaient hébreux et 8 qui avaient été coulées autour des îles de la Reine 9 Charlotte. Alors, j'ai une certaine notion aussi de 10 ça. 11 3137 Il y a un tas d'autres choses comme 12 la venue, par exemple, des premiers Indiens -- des 13 Indes, j'entends, là -- et des premiers Pakistanais. 14 J'ai un ami qui est un historien pakistanais qui peut 15 remonter, dans sa généalogie, à 900 ans d'histoire, ce 16 qu'on ne peut pas faire chez nous, et des choses comme 17 celle-là. 18 3138 On avait pensé -- sur le comité, on 19 en avait parlé longuement -- à toutes ces 20 communautés-là mais non pas d'en parler de façon à 21 part, comme Jacques le disait tout à l'heure, Jacques 22 Lacoursière, mais de les intégrer à notre histoire, 23 partir de leur histoire pour les intégrer à notre 24 histoire. Voilà la différence. 25 3139 CONSEILLER CARDOZO: Vous avez donné StenoTran 703 1 l'exemple d'un Grec avec les Montagnais. Ici, à 2 Montréal, il y a un prix, Manuel de Costa, qui est 3 nommé par... 4 3140 M. LACOURSIERE: La Compagnie Samuel 5 de Champlain. 6 3141 CONSEILLER CARDOZO: ... une personne 7 noire qui traduisait à Samuel de Champlain, oui. 8 3142 M. LACOURSIERE: Il y a Gaspard aussi 9 qui est arrivé en 1629 avec les frères Toc... 10 3143 CONSEILLER CARDOZO: Avez-vous des 11 plans pour vulgariser l'histoire pour intéresser les 12 jeunes? Avez-vous de l'expérience dans History 13 Channel? 14 3144 MS YAFFE: I will quickly tell you 15 some of the things we have done. 16 3145 First of all, one of the most 17 gratifying things is to watch... every night, we get 18 the ratings from Nielsen and every night we can see how 19 many teenagers watch a show on History and how many 20 children. I think one of the nights that was most 21 rewarding to us was Remembrance Day last year when we 22 showed a program on "Vimy Ridge, The Canadian 23 Experience" and 14 000 teenagers watched that show that 24 night, in just one transmission of that program. I 25 can't believe that 14 000 teenagers were exposed to StenoTran 704 1 that story in as powerful a way ever before in this 2 country. 3 3146 That just proved to me that when the 4 country pays attention to these kinds of moments in our 5 own history, young people will be drawn to those 6 stories. 7 3147 We just worked with the Dominion 8 Institute on Remembrance Day this year on a quiz that 9 they did with young people to find out what they know 10 and don't know about Canadian participation in the 11 First and Second World Wars and other wars in this 12 century. Of course, we were not surprised but we were 13 disappointed, I guess, to find out how little they 14 know. But our goal is to take that another step 15 forward -- and the entire television and radio, all the 16 press covered that quiz as a moment when Canadians find 17 out that we don't know our past. 18 3148 We looked at that after we did the 19 quiz -- or the test -- and we thought, what is the next 20 step? Well, the next step is to bring them into the 21 audience, into a program that allows the young people 22 that we would bring together and do with Canal Histoire 23 to talk about why it is they don't know our history and 24 to talk about some of the stories that they are 25 interested in. That is all sitting there waiting for StenoTran 705 1 us to do. 2 3149 I think we have been very, very 3 pleased to see young people's response to History 4 Television. We have more work to do. Clearly, we need 5 to bring them to the channel with popular programs and 6 move them to things they might find more difficult, but 7 I think we have had some really good beginnings. And, 8 of course, we participate in Cable in the Classroom 9 with some of our Canadian original shows so that the 10 programs are available to cabled classrooms across the 11 country, on a regular basis. 12 3150 M. YOUNG: La réponse à votre 13 question, c'est vraiment la raison pour laquelle je 14 participe pleinement sur le comité consultatif. J'ai 15 vraiment fait le pont entre l'université et l'éducation 16 dans les écoles. On organise, à l'Université McGill, à 17 la fin janvier, une conférence pan-canadienne sur 18 l'enseignement de l'histoire et comment l'améliorer et 19 où est-ce qu'on est avec ça, et on fait venir tous les 20 groupes qui sont impliqués dans ça, Ça, c'est un 21 groupe qui va être 900 personnes. 22 3151 Pour le ministère de l'Éducation je 23 suis impliqué dans les nouveaux programmes aux écoles 24 élémentaires. Ça, c'est un autre facteur essentiel, 25 comment enseigner l'histoire canadienne et autre aux StenoTran 706 1 jeunes, et je trouve que le Canal Histoire est une 2 troisième voix. La réponse à votre question, c'est 3 quelque chose très important: comment utiliser la 4 télévision pour enseigner l'histoire et pour enseigner 5 aux jeunes en collaboration avec ce qu'on fait dans les 6 écoles. 7 3152 Mme LAVOIE: Il y a une autre 8 illustration au sein de la grille, une émission qui 9 s'appelle "Vie quotidienne". Je ne parle pas là des 10 étudiants à l'université, mais on sait très bien qu'une 11 des façons de rejoindre les enfants est à travers des 12 gestes qu'eux-mêmes posent, donc dans leur vie 13 quotidienne, et cette émission-là, en quelque sorte, 14 leur permet de faire un pont entre le passé et 15 aujourd'hui à travers des gestes concrets. 16 3153 M. ROY: Je pense que l'existence 17 même d'un créneau spécialisé ou d'une chaîne 18 spécialisée comme Histoire... elle peut se permettre 19 d'aller en profondeur dans différents genres et pour 20 différents publics. Il n'est pas question pour nous 21 d'exclure effectivement un groupe cible aussi important 22 que le secteur jeunesse. 23 3154 On a une longue expérience avec ce 24 secteur-là grâce à Canal Famille. On a nombreuses 25 recherches qui appuient tous nos gestes. Alors c'est StenoTran 707 1 certain qu'il y aura une préoccupation toute spéciale 2 qui sera portée au niveau des placements dans la grille 3 des émissions pour qu'elles soient accessibles à ce 4 public-là et dans le choix des thématiques des 5 émissions qui y seront exploitées également. 6 3155 M. ASSINIWI: En réponse à votre 7 question aussi, je voudrais vous signaler que 8 M. Jacques Lacoursière est un des auteurs du Rapport 9 Lacoursière-Inchauspé sur la réinsertion de l'histoire 10 dans les écoles, donc aussi habilité à pouvoir faire 11 une présentation télévisuelle pour aider les écoles, et 12 que je suis personnellement attaché à l'Université du 13 Québec à Trois-Rivières pour la réinsertion de 14 l'histoire dans les écoles des autochtones un peu 15 partout à travers le Québec. 16 3156 Alors voilà... si ça répond à votre 17 question. 18 3157 MS YAFFE: I was just going to add 19 one more thing in this tradition of the longest answers 20 on record. 21 3158 One other way, I think, we have been 22 able to communicate well with young people is through 23 the Internet. It has been a very important part of 24 History Television, is having a place where we have 25 conversations with our viewers and they have StenoTran 708 1 conversations with each other about our programming. 2 3159 We showed "The Valour and the Horror" 3 over a three-week period and we had more responses from 4 young people than from veterans and older people. We 5 had responses from grandchildren of people who were 6 involved in those stories telling us this was an 7 absolutely crucial moment for them to learn about their 8 grandparents' past, their uncles' stories, the stories 9 they had never really heard completely but had just 10 heard a little bit about. 11 3160 I think the Internet is a way they 12 communicate just automatically. So there are ways to 13 reach young people with television like this. 14 3161 CONSEILLER CARDOZO: Merci pour cette 15 réponse extraordinaire. C'est tout pour moi. 16 3162 LA PRÉSIDENTE: Merci. 17 3163 Madame Pennefather. 18 3164 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Une 19 couple de questions. 20 3165 On parle dans cette demande d'une 21 portion de 35 pour cent de contenu canadien. Qu'est-ce 22 que c'est, le pourcentage dans la programmation sur 23 l'histoire du Canada? Est-ce qu'on peut prendre pour 24 acquis qu'il y a une relation et que 35 pour cent de 25 contenu canadien veut dire 35 pour cent de StenoTran 709 1 programmation sur l'histoire du Canada? Parce qu'on en 2 parle beaucoup ici, je voulais avoir cette 3 clarification. 4 3166 M. HOULE: Effectivement, votre 5 présomption est juste. On présume que l'essentiel du 6 contenu canadien, dans la mesure où c'est un contenu 7 original qu'on va commander pour nous, va porter sur 8 l'histoire du Canada et du Québec. 9 3167 Ce 35 pour cent, au départ, c'est à 10 l'an 01, mais je signale qu'il augmente à 40 pour cent, 11 puis à 45 pour cent durant la durée de licence, 12 l'objectif étant de se donner le temps d'asseoir nos 13 recettes et nos revenus financiers, la notoriété du 14 système, et d'augmenter progressivement le contenu 15 canadien sans jamais sacrifier à la qualité des 16 émissions. 17 3168 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, 18 c'est relié à la production originale. Est-ce que 19 c'est possible que vous ayez des acquisitions qui sont 20 présentées sur l'histoire du Canada? 21 3169 M. ROY: Oui parce que, 22 effectivement, on a dit que 75 pour cent des dépenses 23 en acquisition de droits d'émissions canadiennes iront 24 à des productions originales. Donc, le 25 pour cent 25 complémentaire ira à l'acquisition de séries StenoTran 710 1 canadiennes déjà existantes. 2 3170 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Parfait. 3 3171 Ça me ramène à mon autre question. 4 Madam Yaffe, you mentioned earlier that a maximum of 5 5 per cent of acquisitions would be products made by 6 Alliance -- I'm translating. Does that include or 7 exclude production as opposed to your library? Is it 8 one or the other or both? 9 3172 MS YAFFE: Yes, that refers directly 10 to original production. Of the 75 per cent that we 11 would devote to original production, only 5 per cent 12 would go to the shareholders or might go to 13 shareholders. As I mentioned, we have the same issue 14 at History Television and we have not used it. 15 3173 The question of acquiring programming 16 from our library, from the joint Alliance Atlantis 17 library, if that were the case, is not governed by that 18 5 per cent. We tend to buy programming, really, from 19 all distributors but I think right now on History 20 Television, it is fair to say that -- Normand, correct 21 me if I am wrong -- about 3 or 4 per cent of all our 22 programming has come from the Alliance library. It 23 doesn't happen to be a documentary library particularly 24 strongly and its feature films tend to be more or less 25 based on reality. So we have not had a lot of StenoTran 711 1 programming that we have bought from our own library so 2 far. 3 3174 M. ROY: Et nous avons pris 4 l'engagement de traiter de façon équitable tous les 5 distributeurs et je pense que le passé historique de 6 History à cet effet-là et les lettres d'appui qu'on a 7 reçues des différents producteurs et distributeurs qui 8 connaissent l'existence d'History, connaissent son 9 fonctionnement et qui nous connaissent également, 10 allaient tout à fait dans l'appui. Aucune objection, 11 aucune inquiétude n'a été soulevée dans des lettres que 12 nous avons reçues. 13 3175 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 14 3176 Merci, Madame la Présidente. 15 3177 LA PRÉSIDENTE: Mesdames, messieurs, 16 merci infiniment de votre présentation. 17 3178 Est-ce que vous souhaitiez... j'ose à 18 peine demander si vous voulez ajouter un dernier mot 19 parce que c'est une parole fort vivante comme on a vu 20 tantôt. En tout cas, ça semblait convergent d'un à 21 l'autre, c'est déjà beaucoup. 22 3179 M. ROY: Je pense que ça témoignait 23 vraiment de la passion qui a été mise à la conception 24 de la chaîne et d'une façon presque inattendue de notre 25 part. StenoTran 712 1 3180 LA PRÉSIDENTE: C'est ce qu'on a 2 ressenti. Merci infiniment. 3 3181 Nous allons prendre 10 minutes et 4 reprendre à cinq heures et quart avec la prochaine 5 requérante. 6 --- Courte suspension / Short recess at 1705 7 --- L'audience reprend à / Upon resuming at 1720 8 3182 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire, 9 veuillez présenter la prochaine requérante. 10 3183 Mme AUDET: Nous en sommes maintenant 11 à l'article 9, Le Réseau de l'Histoire, une demande 12 présentée par la Société Radio-Canada, Bell Satellite 13 Service et l'Office national du film, une entité 14 juridique à être déterminée et constituée en vue 15 d'obtenir là aussi une licence nationale de service de 16 télévision spécialisé de langue française distribué par 17 satellite aux entreprises de distribution de 18 radiodiffusion. Le service offrirait une programmation 19 consacrée à l'histoire du Canada et du monde. 20 3184 La requérante demande un double 21 statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de 22 0,50 $ par abonné lorsque le service est distribué au 23 service de base. 24 3185 Pour la requérante, M. Perrin 25 Beattie, Mmes Michèle Fortin et Sandra MacDonald, StenoTran 713 1 M. Paul Racine, Mmes Lina Allard et Jocelyne Laverdure, 2 M. Peter Saint-Onge, Mme Marie-Philippe Bouchard. 3 DEMANDE / APPLICATION 4 3186 Mme FORTIN: Madame la Présidente, 5 Messieurs et Mesdames Membres du Conseil, je voudrais 6 vous présenter les partenaires qui sont ici avec moi, 7 ici dans la salle. 8 3187 Pour l'Office national du film, 9 Mme Sandra MacDonald, commissaire du gouvernement à la 10 Cinématographie et présidente de l'ONF. Elle est 11 accompagnée de Mme Doris Girard, directrice générale du 12 programme français; Geneviève Cousineau, avocate 13 conseil, et Marie-Josée Therrien, historienne 14 responsable du site Internet d'histoire à l'ONF. 15 3188 Pour Bell Satellite, M. Paul Racine, 16 vice-président des Services de programmation et, pour 17 Radio-Canada, Mme Lina Allard, directrice des émissions 18 d'affaires publiques et responsable du programme du 19 Réseau de l'Histoire; Me Marie-Philippe Bouchard, 20 coordonnatrice des projets spéciaux aux Affaires 21 réglementaires; M. Peter Saint-Onge, directeur général 22 des Services de gestion; Mme Jocelyne Laverdure, 23 directrice générale, Ventes et Marketing. 24 3189 Nous avons aussi le plaisir d'avoir 25 avec nous M. Yves Gingras, professeur au Département StenoTran 714 1 d'histoire de l'UQÀM et membre du Comité consultatif du 2 Réseau de l'Histoire. 3 3190 Madame la Présidente, Mesdames, 4 Messieurs; il y a un an en juillet 1997 la maison Angus 5 Reid publiait les résultats d'un sondage sur l'histoire 6 du Canada mené auprès de 1 100 jeunes Canadiens âgés de 7 18 à 24 ans. Le questionnaire, qui prenait la forme 8 d'un examen, s'est révélé un véritable cauchemar pour 9 les répondants. Avec une note moyenne de 34 pour cent 10 les jeunes Canadiens faisaient malheureusement 11 davantage preuve de leur ignorance que de leurs 12 connaissances. 13 3191 Cette enquête Angus Reid se révèle 14 intéressante à d'autres points de vue. Elle montre, 15 par exemple, que ce que les jeunes Canadiens savent de 16 leur histoire varie complètement d'une région à l'autre 17 du pays. Si 67 pour cent des jeunes des Maritimes 18 savaient que Terre-Neuve était la dernière province à 19 être entrée dans la confédération, à peine 40 pour cent 20 des jeunes vivant à l'ouest de l'Ontario connaissaient 21 cette réponse. 22 3192 À la fin du test, en commentaires 23 libres, 11 pour cent des répondants mettaient le blâme 24 sur des questions trop difficiles à leur avis, mais 50 25 pour cent trouvaient qu'ils n'avaient pas de StenoTran 715 1 connaissance suffisante en histoire ou qu'ils avaient 2 oublié ce qu'ils avaient appris à l'école. 3 3193 Pourquoi Radio-Canada dans un réseau 4 de l'histoire ? Radio-Canada s'est intéressée à une 5 chaîne d'histoire d'abord parce que nous sommes 6 dépositaires d'une grande partie des archives visuelles 7 canadiennes qui ont été conservées depuis la création 8 de la société en 1952. L'histoire nous est également 9 apparue comme une matière essentielle et délicate dans 10 laquelle notre expertise dans la création et la 11 production de magazines de vulgarisation et 12 d'information pouvait nous servir et, donc, servir 13 notre auditoire. Je pense, par exemple, à notre 14 émission scientifique "Découverte" qui, après 10 ans 15 d'antenne à Radio-Canada, attire toujours une clientèle 16 stable et nombreuse et qui, en même temps, demeure une 17 émission hautement respectée par le milieu 18 scientifique. Nous avons pensé proposer un projet de 19 cette même qualité en histoire. 20 3194 Je demanderais à Mme Lina Allard, qui 21 est le chef du projet du Réseau de l'Histoire, de vous 22 le présenter. 23 3195 Mme ALLARD: Madame la Présidente, 24 Mesdames, Messieurs du Conseil; je vous parlerai 25 d'abord des caractéristiques du Réseau de l'Histoire. StenoTran 716 1 3196 Le Réseau de l'Histoire est le seul 2 projet de chaîne spécialisée en histoire à offrir un 3 contenu axé principalement sur la découverte et 4 l'approfondissement de l'histoire canadienne. Dès la 5 première année, celle-ci occupera 60 pour cent de la 6 programmation. Le RDH, ou le Réseau de l'Histoire, 7 c'est une programmation variée qui s'adresse à toute la 8 famille: plusieurs magazines, les meilleurs 9 documentaires canadiens et étrangers sur l'histoire, 10 des mini-séries dramatiques, des films historiques, 11 huit heures par semaine de programmation pour les 12 jeunes, aux deux semaines également les "Actualités de 13 l'Histoire", un véritable téléjournal de ce qui se 14 passe en histoire au Canada et dans le monde, chaque 15 semaine aussi "Comprendre l'actualité par l'histoire." 16 3197 RDH, c'est aussi une programmation 17 bien enracinée dans le milieu et dans les régions 18 partout au Québec et au Canada. De façon concrète, RDH 19 sera en effet présent partout sur le terrain au Canada. 20 La programmation de RDH sera vivante et près des gens, 21 entre autres parce qu'elle sera en partie produite par 22 les quatre équipes régionales du Réseau de l'Histoire. 23 Ces équipes, qui n'auront pas de base fixe, se 24 promèneront à travers le pays à la recherche de 25 l'histoire. Elles produiront trois fois par semaine un StenoTran 717 1 magazine d'une heure, "L'histoire qui nous entoure", 2 qui sera réalisé dans les lieux de la petite et de la 3 grande histoire avec ceux qui savent la raconter et qui 4 la connaissent. 5 3198 Ces équipes livreront aussi au Réseau 6 de l'Histoire deux autres magazines hebdomadaires, "Les 7 Historiens", qui ils sont, comment ils travaillent, et 8 Les Conteurs", la tradition orale. 9 3199 Cette façon de produire permettra au 10 Réseau de l'Histoire d'établir rapidement ses racines 11 partout au Canada et dans toutes les régions du Québec. 12 3200 RDH travaillera aussi de façon 13 importante avec les producteurs privés notamment en 14 région, de façon à renforcer son objectif d'être le 15 reflet de l'histoire québécoise et canadienne. Le plan 16 d'affaires de RDH prévoit que les producteurs privés 17 livreront dès le départ de la chaîne 122 heures de 18 matériel original par année; parmi cela, plusieurs 19 séries de magazines, notamment "Villes et Villages", 20 "Généalogie", "D'où viennent ces noms?", "Les tournants 21 de l'Histoire" et "Mémoires", qui sont toutes produites 22 à travers les régions du Québec et du Canada. 23 3201 Je note ici que les équipes 24 régionales de l'ONF pourront être associées à ces 25 productions, de même qu'à celles de documentaires. StenoTran 718 1 3202 RDH, c'est également du matériel mis 2 à la disposition des écoles pour la recherche et 3 l'enseignement. Ceci s'applique bien sûr aux 4 productions internes du Réseau de l'Histoire ,sur 5 lesquelles nous aurons généralement tous les droits. 6 Ça représente quelques heures quand même par semaine. 7 3203 Je vous signale également que nous 8 travaillons actuellement à Radio-Canada à 9 l'expérimentation de la transmission d'une de nos 10 émissions qui s'appelle "Branché" vers les écoles via 11 Télésat et à l'aide de la technologie Direct PC. Cette 12 expérience se fait dans le cadre du programme Rescole, 13 Réseau scolaire, mis du pied par Industrie Commerce 14 Canada. 15 3204 Nous avons rencontré les responsables 16 de ce programme, et je crois que notre matériel du 17 Réseau de l'Histoire les intéressera. C'est sur ce 18 modèle et à partir d'un choix offert aux enseignants 19 sur le site Internet du Réseau de l'Histoire que nous 20 croyons, entre autres, pouvoir offrir notre matériel 21 aux écoles. 22 3205 RDH, c'est évidemment une chaîne 23 entièrement numérique équipée très légèrement, 24 notamment sans aucun studio et qui permet de mettre un 25 maximum de ressources dans la production sur le StenoTran 719 1 terrain. Le Réseau de l'Histoire aura son propre site 2 Internet, qui enrichira et soutiendra sa programmation 3 et qui sera développé en étroite collaboration avec 4 l'ONF, qui prépare actuellement une site d'envergure 5 qui mettra à la disposition de tous les Canadiens, mais 6 surtout des jeunes, un contenu d'une grande richesse 7 sur l'histoire du Canada. 8 3206 Finalement, le Réseau de l'Histoire, 9 c'est un partenariat majeur entre Radio-Canada, l'ONF 10 et Bell et c'est l'engagement des partenaires à 11 réinvestir tous les profits dans la production 12 d'émissions canadiennes sur l'histoire. 13 3207 Je demanderais maintenant à Mme Sandra 14 MacDonald, commissaire du gouvernement à la 15 cinématographie et présidente de l'ONF de vous 16 présenter l'apport de l'Office national du film dans le 17 Réseau de l'Histoire. 18 3208 Mme MacDONALD: Madame la Présidente, 19 Mesdames et Messieurs du Conseil, je voudrais vous 20 expliquer comment et pourquoi l'Office national du film 21 du Canada est partenaire avec Radio-Canada et Bell 22 Satellite dans le Réseau de l'Histoire. 23 3209 Ce projet est en accord avec le 24 mandat de service public confié à l'ONF et avec sa 25 mission, qui est de faire connaître le Canada aux StenoTran 720 1 Canadiens et Canadiennes par le biais de la production 2 et de la distribution d'oeuvres cinématographiques. 3 3210 Nous sommes dépositaires d'une 4 collection audiovisuelle inestimable qui fait partie du 5 patrimoine historique canadien. L'ONF, c'est en fait 6 un siècle d'images dont certaines remontent à 1896. 7 Nous possédons environ 5,000 titres produits avant 8 1970, dont environ 2,000 se rapportent à l'histoire. 9 Nous pourrons donc garantir largement au Réseau de 10 l'Histoire une programmation variée pendant toute la 11 durée de sa licence. 12 3211 Nous sommes assurés qu'avec le Réseau 13 de l'Histoire le public aura un rendez-vous régulier 14 avec l'ONF à une heure de grande écoute. Nos films 15 seront remis en contexte sur le Réseau de l'Histoire 16 présentés au moment opportun et dans le cadre d'une 17 programmation intéressante. 18 3212 Le Réseau de l'Histoire nous donnera 19 également l'occasion de développer ensemble, avec nos 20 propres ressources, les nôtres et celles de 21 Radio-Canada, des productions originales en histoire, 22 notamment en région. Nous souhaitons également 23 développer avec RDH des émissions spécifiquement 24 destinées aux jeunes. 25 3213 Finalement, le Réseau de l'Histoire StenoTran 721 1 et l'ONF partagent des objectifs similaires dans le 2 domaine des nouveaux médias. C'est pourquoi nous nous 3 sommes entendus pour relier RDH à notre nouveau site 4 Web sur l'histoire auquel nous consacrerons des 5 ressources importantes dans les prochaines années. 6 Ensemble, nous comptons assurer sur le réseau Internet 7 un contenu canadien de qualité en histoire. 8 3214 Pour l'Office national du film, le 9 Réseau de l'Histoire est en fait l'occasion unique d'un 10 partenariat dans une chaîne de télévision qui nous 11 associera à son développement et qui nous permettra 12 ainsi de mieux rejoindre notre public. 13 3215 La contribution de l'ONF dans le 14 Réseau de l'Histoire se fera à différents niveaux. 15 Tout d'abord, nous mettrons nos films et nos archives à 16 la disposition du Réseau de l'Histoire. Pour la série 17 "Les trésors de l'ONF" nous participerons au 18 développement des concepts et nous assumerons la 19 réalisation et la production de l'encadrement des 20 émissions. 21 3216 Aussi, nous développerons des projets 22 spécifiquement reliés à l'histoire en nous servant de 23 nos propres fonds de développement et du fonds de 24 développement que RDH a prévu. 25 3217 Nous accueillerons RDH sur notre StenoTran 722 1 futur site sur l'histoire du Canada, nous créerons des 2 hyperliens et nous échangerons du matériel. Nos films 3 produits depuis 1990 seront sous-titrés et codés pour 4 les malentendants. 5 3218 En tant qu'organisme public, l'Office 6 national du film et Radio-Canada ont beaucoup en 7 commun. Tous deux ont été créés pour servir le public 8 canadien dans les deux langues officielles, d'un océan 9 à l'autre, et pour produire des émissions et des films 10 s'inspirant et témoignant de la vie canadienne. Tous 11 deux ont produit depuis plus d'un demi-siècle des 12 documents importants sur le Canada et sur notre 13 histoire. Notre mandat commun sera un ensemble de 14 valeurs différentes de celles qui animent le secteur 15 privé. 16 3219 Dans le projet du Réseau de 17 l'Histoire, l'ONF retrouve cette même préoccupation de 18 servir le public canadien. C'est pourquoi 19 fondamentalement nous nous sommes associés à ce projet. 20 Je vous remercie. 21 3220 M. RACINE: Madame la Présidente, 22 Mesdames et Messieurs du Conseil, Bell, pour sa part, 23 s'est engagée fermement sur la voie du développement 24 des contenus canadiens, en particulier francophones. 25 Sur ce plan, il ne fait aucun doute que le Réseau de StenoTran 723 1 l'Histoire fera une contribution de premier ordre en 2 assurant la production d'émissions exportables à 3 travers le monde, notamment sur les Amériques. 4 3221 Bell s'est engagée à faire en sorte 5 que ces émissions soient accessibles à tous les 6 Canadiens et toutes les Canadiennes francophones en les 7 distribuant partout au Canada sur son réseau satellite. 8 3222 Bell est particulièrement heureux de 9 s'associer à Radio-Canada et à l'ONF dans le Réseau de 10 l'Histoire parce qu'il peut contribuer, par son 11 expertise de gestion, sa mise de fonds et sa volonté de 12 devenir un joueur majeur dans le domaine des nouveaux 13 médias et à mettre en oeuvre le patrimoine historique 14 et culturel canadien. 15 3223 Plus précisément, Bell considère que 16 Radio-Canada et l'ONF sont dépositaires de contenus 17 audiovisuels uniques au Canada qui méritent d'être 18 mieux connus et utilisés. Bell est convaincue que la 19 formule de l'économie mixte est garante de succès. 20 L'histoire du Canada est très éloquente à ce chapitre, 21 les exemples de grande réussite résultant de la 22 coopération entre le secteur privé et le secteur public 23 sont nombreux. 24 3224 Bell se réjouit des très nombreux 25 appuis que le Réseau de l'Histoire a reçus au Québec et StenoTran 724 1 partout au Canada. Pendant longtemps il y a eu entre 2 les francophones et leur histoire un lien privilégié; 3 le Réseau de l'Histoire contribuera à le maintenir, à 4 le renforcer et à l'approfondir. 5 3225 Mme ALLARD: Les appuis du Réseau de 6 l'Histoire. 7 3226 Le Réseau de l'Histoire s'est adjoint 8 un comité consultatif d'historiens dont le rôle est de 9 guider le réseau dans ses choix de contenus, de lui 10 servir de premier conseiller en histoire du Canada et 11 du monde et d'être son antenne dans le milieu. 12 3227 Je demande maintenant à Yves Gingras 13 de nous parler de ce comité. Physicien, historien et 14 auteur, M. Gingras est professeur spécialiste en 15 histoire des sciences à l'UQÀM. Il est membre du 16 Comité consultatif du Réseau de l'Histoire. 17 3228 M. GINGRAS: Madame la Présidente, 18 Mesdames et Messieurs du Conseil; je suis très 19 heureux, ici, au nom des membres du Comité consultatif 20 du Réseau de l'Histoire, de vous présenter les 21 objectifs et les expertises des différents membres. 22 Dix-neuf individus ont accepté d'être membres du comité 23 consultatif du réseau. Ils ont tous lu et discuté le 24 projet et, dans la majorité des cas, l'ont comparé à 25 celui du Canal Histoire, notre concurrent. StenoTran 725 1 3229 Nous déposons donc dans votre dossier 2 les courtes biographies des 19 membres du comité. Vous 3 y verrez qu'il s'agit d'historiens actifs travaillant 4 dans des domaines de spécialisation variés. Ces gens 5 sont reconnus par leur communauté pour l'excellence de 6 leurs travaux de recherche mais ils sont aussi 7 particulièrement sensibles à la diffusion des 8 connaissances auprès de la population en général. 9 Plusieurs ont d'ailleurs été associés à la conception 10 d'expositions, de documentaires, de séries télévisées 11 et même de films. Leur expertise assurera ainsi une 12 vigilance certaine pour garantir une programmation 13 équilibrée qui fasse connaître aux téléspectateurs 14 toutes les facettes de l'histoire que l'on tend 15 parfois, trop souvent, à limiter à l'histoire de la 16 guerre. 17 3230 Vous devez aussi peut-être vous 18 demander pourquoi un comité consultatif d'historiens 19 est essentiel dans une chaîne d'histoire. Je vous 20 répondrai ce qui suit : Étant donné l'importance de 21 l'histoire dans la construction de la mémoire, il est 22 facile, même inconsciemment, de s'égarer et de proposer 23 des lectures tronquées ou limitées du passé qui 24 glissent subtilement vers la propagande. La 25 responsabilité qui incombe au télédiffuseur d'une StenoTran 726 1 chaîne d'histoire exige qu'il se donne tous les moyens 2 pour éviter ces pièges. 3 3231 Nous croyons qu'en prenant le temps 4 de mettre sur pied un comité consultatif d'historiens 5 reconnus et représentatifs des grands domaines de 6 l'histoire et provenant de diverses régions du pays, le 7 Réseau de l'Histoire a montré qu'il prend ce défi au 8 sérieux et qu'il est conscient de sa responsabilité 9 d'offrir au public un produit crédible et de qualité. 10 3232 Je voudrais ajouter que l'appui d'un 11 grand nombre d'historiens et d'associations 12 d'historiens à travers le Canada qui s'est exprimé par 13 les lettres d'appui que vous avez reçues s'explique 14 aussi par le respect qu'ils ont pour l'ONF et pour 15 Radio-Canada qu'ils voient comme les dépositaires 16 d'importantes sources de l'histoire du pays. Les 17 soucis qu'ont d'ailleurs eus les responsables du projet 18 de mettre à la disposition des écoles, des collèges et 19 des universités pour fins éducatives une partie des 20 documents produits par le Réseau de l'Histoire a attiré 21 beaucoup de sympathie. 22 3233 Les membres du comité étant très 23 sensibles à l'aspect éducatif et civique de l'histoire, 24 ce volet du projet indique clairement que les 25 concepteurs ont une vision globale des choses qui StenoTran 727 1 dépasse la simple mise en ondes de films ou de séries à 2 caractère historique. Notre appui enthousiaste pour le 3 projet du Réseau de l'Histoire est motivé aussi par le 4 fait que ce réseau veut jouer un rôle actif, non 5 seulement dans la vulgarisation de l'histoire mais 6 aussi dans la création de l'histoire. En effet, 7 l'histoire est une matière vivante, et nous croyons 8 qu'une chaîne spécialisée devrait contribuer à la faire 9 connaître. 10 3234 Les chaînes traditionnelles achètent 11 des catalogues de films et de séries, présentent des 12 jeux questionnaire et des débats. Tout cela est bien, 13 mais une émission, par exemple, comme "L'histoire qui 14 nous entoure" va beaucoup plus loin. Elle sera tous 15 les jours dans les lieux de l'histoire avec ceux qui la 16 vivent et la connaissent. Elle permettra aussi à 17 toutes les régions du pays de se sentir parties 18 prenantes de l'histoire, de leur histoire. Au-delà des 19 documentaires, des films, des séries, c'est cela aussi 20 l'histoire vivante. 21 3235 En conclusion, les membres du comité 22 consultatif sont convaincus que l'histoire peut être 23 transmise de manière divertissante sans céder à la 24 facilité. C'est pour cela qu'ils ont accepté de 25 s'impliquer dans ce projet de grande qualité. Je vous StenoTran 728 1 en remercie. 2 3236 Mme ALLARD: Deux cent douze lettres 3 représentant des centaines de milliers de personnes, je 4 dis bien, ont été déposées au CRTC pour appuyer le 5 Réseau de l'Histoire. Avec mes collègues responsables 6 du Réseau des Arts et du Réseau de l'Économie, nous 7 avons fait une tournée de 10 jours à travers le Canada 8 au cours de laquelle j'ai présenté le Réseau de 9 l'Histoire à des enseignants, des historiens, des 10 membres de sociétés historiques, des architectes, des 11 directeurs de musée, des parents, des producteurs 12 indépendants et des groupes de francophones hors Québec 13 et dans chacune des provinces. Partout le projet de 14 l'histoire a été bien accueilli. Les lettres que vous 15 avez reçues, dont une bonne part sont largement 16 motivées en témoignent. 17 3237 La réputation de qualité et de 18 fiabilité de l'Office national du film, de Bell, de 19 Radio-Canada et de RDI nous précède et elle rassure les 20 Canadiens et les Canadiennes sur notre capacité comme 21 partenaires de leur offrir une programmation en 22 histoire qui soit fiable, faite sur le terrain, avec et 23 pour les Canadiens, une programmation qui les informe 24 et les captive. 25 3238 Mme FORTIN: En conclusion, je vous StenoTran 729 1 demanderais de retenir les cinq forces de notre projet. 2 Premièrement, la diffusion et le développement des 3 archives canadiennes; un contenu varié qui fera d'abord 4 connaître l'histoire canadienne sans toutefois négliger 5 celle du monde, un réseau qui, par sa qualité, 6 enrichira la télévision francophone; un partenariat 7 fort et exigeant; et, enfin, l'approche service public 8 du projet, notamment par les racines qu'il veut se 9 faire dans le milieu de l'histoire et partout en 10 région, par l'accès gratuit d'une partie de son 11 matériel notamment pour les écoles et, finalement, par 12 le réinvestissement de tous les profits dans la 13 production d'émissions canadiennes sur l'histoire. 14 3239 Comme il est tard et qu'on est ici 15 pour faire de la télévision, je vous présenterais un 16 court vidéo, trois minutes seulement, pour nous mettre 17 en forme. 18 --- Présentation vidéo / Video presentation 19 3240 LA PRÉSIDENTE: Votre conclusion 20 était en images et en musique. Merci. Je comprends 21 que ce document que vous nous avez remis aujourd'hui, 22 c'est le même document qui était déjà au dossier. 23 3241 Je passe la parole à Mme la 24 Conseillère Pennyfather, qui vous adressera quelques 25 questions pour préciser votre demande. StenoTran 730 1 3242 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, 2 Madame la Présidente. 3 3243 Mesdames et messieurs, bon 4 après-midi. Il est tard, mais je pense qu'avec ce 5 dossier on peut passer quelque temps ensemble sur des 6 sujets assez intéressants. 7 3244 J'aimerais d'abord parler un peu plus 8 de cette proposition en termes du mandat de 9 Radio-Canada, la programmation, quelques grandes lignes 10 qui ressortent de votre dossier du 6 juillet, 11 distribution, et d'autres aspects du projet, incluant 12 l'Internet, qui, je trouve, sont très intéressants et, 13 naturellement, les partenariats que vous avez créés 14 pour ce projet. 15 3245 Premièrement, de base, on dit dans 16 votre mémoire et je cite: 17 "Il ne fait pas de doute que 18 l'histoire est la pierre 19 d'assise sur laquelle se 20 construisent la conscience et 21 l'identité nationale". 22 3246 Et plus tard dans le dossier, le 23 mémoire, vous dites: 24 "Le CRTC doit permettre à 25 Radio-Canada de demeurer un StenoTran 731 1 joueur fort et important dans la 2 radiodiffusion canadienne." 3 3247 Qu'est-ce que c'est la relation entre 4 ces deux commentaires? 5 3248 Mme FORTIN: On en a pour longtemps. 6 Je vais commencer par la deuxième partie concernant 7 Radio-Canada parce que je pense que c'est un enjeu plus 8 général, et ensuite on parlera de l'histoire. 9 3249 La Loi sur la radiodiffusion a été 10 bâtie à partir d'un équilibre entre le secteur privé et 11 le secteur public, chacun apportant à la réalisation de 12 la Politique de la radiodiffusion sa contribution. 13 3250 L'exemple que j'utilise, c'est que la 14 télévision évolue. Nous étions au tout début de notre 15 création un diffuseur radiophonique. Quand la 16 télévision est arrivée, nous sommes entrés dans la 17 télévision. Quand la télévision est passée en couleur, 18 on n'est pas restés au noir et blanc, on est allés dans 19 la couleur. 20 3251 Je pense que l'évolution de la 21 télévision se fait maintenant par un fractionnement sur 22 des canaux spécialisés et va se faire progressivement 23 aussi par une jonction entre la télévision et les 24 nouveaux médias et, en particulier, l'Internet. 25 3252 Si on veut continuer à développer un StenoTran 732 1 système équilibré où la télévision publique a un rôle 2 et une contribution, je pense qu'il faut lui permettre 3 une évolution naturelle dans le domaine des chaînes 4 spécialisées. 5 3253 Toutefois -- et je dois dire que nous 6 en sommes convaincus; e pense que les projets qu'on a 7 déposés devant vous en témoignent -- on ne s'en va pas 8 dans les chaînes spécialisées pour des raisons 9 financières ou dans des domaines qui ne relèvent pas de 10 préoccupations étroitement reliées à notre mandat. 11 Nous n'étions pas ici un partenaire de la Chaîne 12 gourmande, de la Chaîne Savoir-Faire, et caetera; ce 13 n'est pas vraiment de notre domaine. 14 3254 Toutefois, si j'arrive à 15 l'histoire -- et je pense que c'est la même chose pour 16 l'ONF -- nous avons été depuis les débuts de notre 17 création des témoins très immédiats de l'histoire 18 canadienne à cause de notre fonction importante en 19 information et aussi des programmes que nous avons 20 faits et que nous avons fait faire par le secteur 21 indépendant portant sur le Canada, sur les gens qui 22 l'ont façonné, sur notre histoire. 23 3255 Nous avons des archives que nous 24 conservons avec grand-peine, je dois dire, qui 25 reflètent à peu près, avec l'ONF, ensemble, l'histoire StenoTran 733 1 moderne du Canada. 2 3256 Nous sommes dans une situation où les 3 relations entre les groupes -- et je ne suis pas ici 4 pour faire de la politique -- sont particulières, et je 5 pense qu'il y a un intérêt à ce que les jeunes 6 connaissent l'histoire de leurs aînés, que les 7 différents groupes connaissent leur histoire respective 8 et que l'histoire devienne un élément de connaissance 9 et d'échange mais dans une perspective objective, 10 libre, neutre, comme disait M. Gingras, complètement 11 dénudée de parti pris et de propagande. 12 3257 C'est dans cette perspective-là que 13 nous avons proposé ce projet parce que conjointement, 14 l'Office national du film et Radio-Canada, dans leurs 15 activités propres et dans les régions, et de façon très 16 intégrée dans les régions, nous avons contribué à créer 17 ce matériel et à façonner un peu les livres d'histoire 18 du Canada, soit en cinéma, soit en télévision, et nous 19 voulons continuer à faire ça. 20 3258 Les gens nous confinent souvent ou 21 reconnaissent qu'on a un rôle dans la conservation de 22 l'histoire. Je pense que nous avons aussi un rôle -- 23 et les gens nous le reconnaissent -- dans la diffusion 24 et la distribution de cette histoire-là, faire 25 connaître les choses que nous avons et que nous StenoTran 734 1 faisons. Je pense que nous avons aussi un rôle très 2 immédiat dans l'enrichissement de ce patrimoine-là. 3 3259 Le Réseau de l'Histoire, son élément 4 le plus important quant à moi, c'est d'élargir la 5 distribution et de garantir l'approfondissement de cet 6 enrichissement du patrimoine canadien en termes de 7 production à travers tout le pays à la fois à l'Office 8 national du film et à Radio-Canada. 9 3260 C'est en ce sens que je réponds aux 10 deux aspects de votre question. 11 1750 12 3261 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, 13 Madame Fortin. Je comprends que vous avez discuté 14 cette question aussi hier en discutant du Réseau des 15 Arts, mais je pense que c'était important d'être clairs 16 autant que possible sur la façon dont vous abordez ce 17 commentaire quand vous dites que ça prolonge et 18 approfondit le mandat de Radio-Canada. 19 3262 Je voulais être claire sur pourquoi 20 ne pas mettre le même intérêt pour l'histoire dans la 21 programmation de Radio-Canada en soi, pourquoi aller 22 dans d'autres projets, le Réseau de l'Histoire, et 23 caetera, et de quelle façon précise s'approfondit le 24 mandat, parce qu'étant donné que c'est un sujet, 25 l'histoire, de tellement de bases dans notre façon StenoTran 735 1 qu'on va programmer le mandat, si je peux utiliser 2 cette description, je pense que, si on considère le 3 montant d'argent que vous allez mettre là-dedans et 4 l'effort sur le côté programmation, et caetera, c'est 5 important qu'on comprenne pourquoi c'est nécessaire de 6 créer un autre réseau pour en faire un élément si 7 important de votre mandat. 8 3263 Mme FORTIN: Je pense, et je ne 9 voudrais pas répéter, il y a un certain nombre 10 d'arguments que je pourrais reprendre qui ont été 11 débattus avec le groupe qui nous a précédés: 12 l'importance de l'histoire, l'importance d'une chaîne 13 d'histoire, l'avantage d'avoir une chaîne plutôt qu'une 14 émission dans une programmation de chaîne 15 conventionnelle. 16 3264 Nous avons "Découverte" qui est une 17 émission scientifique de grand prestige dont nous 18 sommes fiers mais qui est une heure par semaine et qui 19 est une émission synthèse. Si on travaillait sur 20 l'histoire sur la chaîne principale, on le ferait 21 probablement de la même façon. 22 3265 La chaîne principale, et je pense 23 qu'il est important de le souligner, c'est une des deux 24 grandes chaînes conventionnelles en télévision 25 francophone. Nous sommes les seuls qui sommes capables StenoTran 736 1 de maintenir la production, la diffusion d'émissions 2 grand public de très grande qualité. 3 3266 Depuis les quatre ou cinq dernières 4 années Télé-Québec et TQS se sont retirés de la 5 production de dramatiques, de dramatiques lourdes, de 6 grandes séries parce qu'ils n'étaient pas capables de 7 les porter. 8 3267 Je pense que le rôle de notre chaîne 9 principale, c'est d'être une chaîne diversifiée et qui 10 apporte au public canadien des séries dramatiques de 11 haut niveau, des émissions qui rassemblent, comme "Les 12 Grandes Variétés", qui est préoccupée par la jeunesse 13 et par différents sujets, mais de façon généraliste. 14 C'est aussi une chaîne qui informe le grand public; un 15 des mandats importants de Radio-Canada, c'est 16 l'information. 17 3268 Ce qu'on a fait, si vous me 18 permettez, dans le cadre de la chaîne principale -- 19 vous êtes sûrement au courant de ça -- c'est que nous 20 avons entrepris, et ça fait déjà plus d'un an, avec nos 21 partenaires de Radio-Canada/CBC anglais, un grand 22 projet sur l'histoire du Canada, qui est une production 23 radio-canadienne d'une trentaine d'heures, de 30 24 heures, qui couvre l'histoire du Canada depuis avant 25 l'arrivée des Indiens, je pense, jusqu'à l'histoire StenoTran 737 1 moderne, qui couvre l'histoire de la Nouvelle-France, 2 qui va être distribuée sur la chaîne principale, 30 3 heures de diffusion en heures de grande écoute, en 4 anglais et en français. 5 3269 C'est une coproduction où les 6 historiens, en anglais et en français, les 7 réalisateurs, les producteurs de Radio-Canada français 8 et anglais mettent leur expertise en commun pour 9 produire un document d'histoire du Canada. 10 3270 Ça, c'est la contribution de la 11 première chaîne. Mais la première chaîne ne peut être 12 présente tous les jours dans toutes les régions sur 13 l'histoire exclusivement. C'est une autre fonction. 14 3271 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, 15 Madame Fortin. On peut revenir en discutant certains 16 éléments de programmation, si vous voulez, parce que 17 c'est peut-être une façon plus claire d'en parler en 18 exemple. 19 3272 Mme FORTIN: D'accord. 20 3273 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Avant 21 d'aller à la programmation, quelques commentaires, si 22 vous voulez, sur la demande pour ce service. Je pense 23 que c'est clair d'après les sondages -- et je ne veux 24 pas entrer dans une comparaison de sondages -- qu'il y 25 a un intérêt pour ce genre de service. StenoTran 738 1 3274 Ce n'est pas ça que je voulais savoir 2 mais plutôt deux choses. En demandant cette question 3 dans les sondages, est-ce qu'on avait reçu plus 4 d'information sur quel type d'histoire on veut voir? 5 Qu'est-ce que ça veut dire, l'histoire, pour les 6 auditoires possibles que vous avez interviewés dans les 7 sondages? Parce que je pense que ce sont les deux 8 sondages de Radio-Canada que j'ai dans le dossier, un 9 fait en 1997 et un fait en 1998. 10 3275 Mme FORTIN: Lina, veux-tu répondre? 11 3276 Mme ALLARD: Dans les sondages, on n'a 12 pas posé ce genre de questions là, je dois dire, je ne 13 crois pas, à moins que Marc Leduc, qui est ici présent, 14 vienne me contredire; peut-être que Marc a posé 15 d'autres questions que je n'ai pas vues. 16 3277 Quel genre d'histoire... nous, dans 17 le fond, on a beaucoup interrogé les gens sur le 18 terrain à ce propos-là, et quand je vous parlais tantôt 19 de la tournée canadienne, qui a été très rapide, moi, 20 j'ai été très émue de voir le désir des gens d'avoir 21 une chaîne d'histoire. Dans le fond, ils nous 22 racontaient: "Tous les jours, vous pourriez faire telle 23 histoire ici. Par exemple, votre émission, 'L'Histoire 24 qui nous entoure', vous pourriez venir la faire dans la 25 chapelle des Pères Oblats à Edmonton, elle est encore StenoTran 739 1 là, c'est la quatrième chapelle, elle date de 100 ans," 2 et ainsi de suite, c'était vraiment absolument 3 passionnant et c'était comme ça partout. 4 3278 Donc, dans le fond, quel genre 5 d'histoire? Les gens nous ont dit aussi beaucoup 6 qu'actuellement, ce qu'ils voyaient en histoire à la 7 télévision, c'était beaucoup la guerre. Quelqu'un m'a 8 même dit, en Alberta: "Dans le fond, je ne veux plus 9 que mon fils regarde le canal d'histoire. J'ai dit: 10 "Pourquoi?" Il m'a dit: "Because he thinks history is 11 war." 12 3279 Dans le fond, c'est assez intéressant 13 de voir qu'on a très peu de variétés actuellement 14 d'offertes. Donc quel genre d'histoire? Je pense que 15 les gens veulent qu'on se rapproche d'eux aussi. Nous, 16 c'est ce qu'on a vu sur le terrain. 17 3280 Mais nos sondages, dans le fond, ne 18 sont pas allés aussi loin que de demander aux gens, 19 pour répondre très directement à votre question, quel 20 genre d'histoire les gens voulaient voir. Je ne crois 21 pas, à moins que Marc veuille ajouter quelque chose. 22 3281 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: En faisant 23 alors la programmation, vous allez aller vers quoi pour 24 faire des choix dans la programmation? 25 3282 Mme ALLARD: Marc, est-ce qu'il y a StenoTran 740 1 quelque chose à ajouter? 2 3283 M. LEDUC: Peut-être, oui. Il y a à 3 ajouter un peu d'information. 4 3284 On n'est pas allés, c'est vrai, Lina, 5 autant dans le détail. Cependant, on a quand même 6 exploré, au niveau des études, notamment au niveau des 7 sondages d'avril, les grands sujets qu'on aimerait voir 8 traiter. On a listé un différent nombre de sujets. On 9 avait fait un peu la même chose aussi en mars 1997. 10 3285 Parmi les sujets pris ensemble, 11 l'histoire du Québec, évidemment, avec 75 pour cent des 12 gens qui aimeraient réentendre parler de ça; même chose 13 pour l'histoire du Canada, un pourcentage presque aussi 14 élevé avec 68 pour cent, mais aussi des histoires plus 15 proches de la vie quotidienne aussi: l'histoire des 16 villes, des villages avec 64 pour cent; l'histoire des 17 autres pays mais aussi l'histoire ancienne; l'histoire 18 de personnalités; l'histoire de familles; l'histoire 19 aussi des communautés culturelles. Donc on a mesuré 20 différents aspects. 21 3286 En 1997 aussi, on a abordé de manière 22 générale dans le sondage le genre de formats qu'on 23 aimerait voir, des films, séries historiques, 24 documentaires historiques, l'histoire du Canada, la 25 biographie. Donc on a quand même exploré différents StenoTran 741 1 domaines et on pourra vous faire parvenir comment cette 2 analyse-là a été faite selon les différents groupes qui 3 s'intéressaient aux différents genres de contenus. 4 3287 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pendant 5 qu'on est sur ces deux sondages, je remarque que dans 6 le sondage de 1997, vous avez indiqué qu'il y a un 7 intérêt de 30 pour cent des répondants à payer 0,55 $ 8 pour le service, mais dans le sondage de 1998 on n'en 9 parle pas, on n'avait pas demandé cette question et on 10 arrive quand même, comme vous savez, avec un tarif de 11 0,65 $. Pourquoi vous n'avez pas répété la même 12 question? 13 3288 M. LEDUC: Quand on a préparé les 14 sondages pour notre demande en 1998, on a préféré 15 rester avec des prix; et le prix, juste peut-être une 16 précision, où 39 pour cent des gens étaient prêts à 17 payer jusqu'à 0,55 $ de l'ensemble des câblés. 18 3289 Quand on examinait auprès, 19 maintenant, de l'ensemble des personnes les plus 20 intéressées par ce genre de chaîne là, donc le 58 ou 21 près de 60 pour cent des gens, on a une proportion de 22 57 pour cent des gens qui étaient prêts à payer 0,55 $. 23 3290 À l'époque, on n'avait pas estimé 24 pertinent de retourner sur le terrain pour mesurer les 25 détails au niveau des prix, et on pense qu'avec une StenoTran 742 1 bonne campagne d'information, advenant qu'on aurait la 2 licence, ce ne serait pas difficile de convaincre ou de 3 rassembler une bonne majorité des gens pour payer le 4 prix demandé. 5 3291 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, sauf 6 que certainement ces gens vont probablement recevoir ce 7 service à l'intérieur d'un assemblage avec d'autres 8 services, alors on peut revenir peut-être sur quelle 9 sorte de lancement vous allez faire pour rendre ça plus 10 clair. Mais comment, alors, êtes-vous arrivés à ce 11 0,65 $? 12 3292 Mme FORTIN: Je peux commencer à 13 répondre à ça et peut-être que Lina ou Peter 14 continueront. 15 3293 À un moment donné, on a parti un 16 projet et on a essayé de le rendre viable. La façon de 17 le rendre viable, tout en se protégeant un peu contre 18 la déperdition de l'hypothèse qu'on ne connaissait pas 19 à l'époque, est-ce qu'on est sur le premier ou le 20 deuxième volet, et caetera, c'était aussi un tarif à 21 0,65 $. 22 3294 Je pense qu'on est dans une espèce 23 d'incertitude sur le niveau de pénétration. Ce qui est 24 important... c'est évident que si le canal était à la 25 base, on pourrait vivre avec 0,50 $. On sait tous que StenoTran 743 1 ce n'est plus le cas et qu'on est dans un système 2 différent qui va jouer en partie sur le tarif et qui va 3 faire appel beaucoup à la promotion. 4 3295 À ce moment-là, on a ajusté notre 5 tarif un peu en fonction de ce qu'on croyait être le 6 système de distribution. 7 3296 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je 8 comprends, on avait eu beaucoup de discussions pendant 9 ces deux jours. J'aimerais revenir à la question de 10 volet et le taux de pénétration et les options que vous 11 pouvez nous suggérer là-dessus. 12 3297 J'aimerais juste faire le commentaire 13 que vous avez, je pense, fait le propos que la 14 programmation de votre service aura les catégories 2, 15 3, 5b), 7a), c), d), e), g). Est-ce que j'ai bien 16 raison? Je pense que c'est ça qui est dans le mémoire 17 et je voulais savoir si vous êtes d'accord pour qu'il y 18 ait une condition de licence là-dessus relative au 19 projet. 20 3298 Mme FORTIN: Si c'est dans le mémoire, 21 on est d'accord. 22 3299 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça. 23 3300 L'offre de services, la 24 programmation; je suis certaine que vous voulez en 25 parler un peu. Je ne passerai pas dans toute l'annexe StenoTran 744 1 B qui contient une description de la RI (ph.) avec 2 quelques commentaires sur la programmation, mais 3 j'aimerais aborder certains grands thèmes. 4 3301 La programmation pour les jeunes. 5 C'est quoi, votre approche pour les jeunes, et quel 6 pourcentage de la programmation est vraiment dédié à la 7 jeunesse? 8 3302 Mme ALLARD: Écoutez, d'une part on a 9 prévu déjà, au départ, qu'on aurait huit heures de 10 programmation par semaine pour les jeunes. Au départ 11 de la chaîne, c'est sûr qu'on va aller chercher des 12 choses qui sont des acquisitions, mais graduellement on 13 va vouloir développer... parce que notre engagement 14 reste là de huit heures de programmation par semaine 15 pour les jeunes. Donc on va mettre des efforts pour 16 développer une programmation spécifique pour eux, 17 notamment avec l'ONF, peut-être que Mme Macdonald peut 18 vous en parler davantage, ou Doris Girard qui est ici 19 présente, puisque l'ONF a le même objectif que nous à 20 ce stade-ci de développer graduellement de la 21 programmation pour les jeunes. Donc pour nous, les 22 jeunes, c'est un auditoire cible de cette chaîne-là 23 aussi. 24 3303 Les très jeunes et les adolescents... 25 les adolescents, dans le fond, regardent la StenoTran 745 1 programmation générale qu'on va leur proposer aussi. 2 Je pense qu'une émission comme "L'Histoire qui nous 3 entoure", vous avez vu qu'on les remet à l'antenne, 4 dans le fond à des heures où eux aussi pourront les 5 regarder. C'est une programmation famille. C'est une 6 chaîne, dans le fond, qui a une option famille. 7 3304 Tantôt dans l'introduction, Mme Fortin 8 a parlé de l'émission "Découverte". Je pense que vous 9 connaissez cette émission-là à Radio-Canada qui est là 10 depuis très longtemps, depuis 10 ans dans cette 11 forme-là, alors c'est une émission de grand prestige 12 qui tire énormément de clientèle, 500 000 en moyenne 13 par semaine à 13 h 00, 18 h 30 le soir dans un 14 environnement très compétitif. 15 3305 Je pense que c'est ce genre 16 d'émission là qu'on pense être capables de faire, pas 17 tous les jours mais c'est le ton qu'on veut donner. 18 C'est donc une émission qui s'adresse autant aux 19 adultes qu'aux jeunes. Donc toute la programmation est 20 famille. 21 3306 Pour les très jeunes, je reviens à ce 22 que j'ai dit tantôt, au départ des quiz aussi, on pense 23 organiser un quiz à travers le Canada, un concours 24 entre les gens qui écouteront le Réseau de l'Histoire 25 et sur la programmation du Réseau de l'Histoire, donc StenoTran 746 1 il y en aura un pour les jeunes, il y en aura un pour 2 les connaisseurs aussi. 3 3307 Je pense que ça peut être un 4 événement aussi qui va stimuler les jeunes, qui va les 5 amener à regarder cette chaîne-là aussi. Je pense 6 qu'on peut faire de bons quiz, on peut être très 7 imaginatifs, créatifs et inventer des formes nouvelles, 8 des choses qui ne sont pas ennuyeuses, qui ne sont pas 9 derrière un pupitre, comme on est maintenant. Je pense 10 qu'on peut faire des choses fascinantes pour les 11 jeunes. 12 3308 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ce que vous 13 décrivez là, ça peut être une production originale, pas 14 les acquisitions. 15 3309 Mme ALLARD: Non, au départ, j'ai bien 16 dit que nous étions dans les acquisitions, mais très 17 rapidement... 18 3310 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais vous 19 allez commencer quand pour faire... 20 3311 Mme ALLARD: Je pense que, dans le 21 fond, c'est un développement comme d'autres 22 développements. Au bout, je pense, de la troisième 23 année, on va commencer à faire du développement pour 24 les jeunes. Peut-être que mes collègues veulent 25 ajouter quelque chose. StenoTran 747 1 3312 Mme MacDONALD: Oui, certainement. 2 3313 Il y a maintenant 13 ans que nous 3 avons réorganisé l'Office dans ses studios et ses axes 4 de production. Une des choses très importantes que 5 nous avons faites du côté anglais et aussi du côté 6 français, était de mettre ensemble notre studio pour la 7 jeunesse, pour l'éducation et l'animation. 8 3314 C'était pour assurer que toutes nos 9 forces avec les jeunes étaient partagées et en commun. 10 Nous avons aussi mis un accent important au sujet de 11 l'histoire pour les jeunes. 12 3315 Comme vous savez, l'Office est très 13 présent dans les écoles partout dans le pays; un quart 14 de toutes les oeuvres audiovisuelles dans les 15 bibliothèques des écoles sont de l'ONF. Nous sommes 16 très près de cette communauté-là et nous avons parlé à 17 plusieurs reprises avec les groupes d'enseignants et 18 tout ça pour s'assurer que c'était une bonne voie et 19 tout le monde est très excité -- est-ce que c'est le 20 mot -- enthousiaste au sujet de plus de programmation 21 pour les jeunes qui utilisent les éléments de 22 documentaires, les éléments de drame, mais aussi 23 l'animation. 24 3316 Je pourrais demander à Doris Girard, 25 qui est avec nous cet après-midi -- elle est la StenoTran 748 1 directrice générale du programme français -- de parler 2 un peu plus au sujet de nos efforts et nos efforts en 3 commun avec Radio-Canada au sujet de programmation pour 4 jeunes. 5 3317 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais c'est 6 surtout la programmation qui va arriver, à un moment 7 donné au Réseau de l'Histoire. C'est ça? 8 3318 Mme MacDONALD: Oui, c'est ça. 9 3319 Mme FORTIN: Par contre, les concours, 10 et caetera, c'est quelque chose qui peut arriver très 11 tôt. Ce qui prend plus de temps, c'est de la 12 programmation ciblée, de l'animation et des choses plus 13 recherchées. Je pense que les émissions comme les 14 concours dont Lina parlait sont déjà à la grille du 15 début. 16 3320 Le deuxième élément, c'est qu'en 17 dehors de cette collaboration-là, un très grand nombre, 18 je dirais presque la totalité des émissions jeunesse de 19 la grille sont confiées à des producteurs indépendants. 20 On n'a pas fait d'appels d'offres encore, mais c'est 21 évident que ça peut se faire à l'intérieur d'une année. 22 C'est juste de démarrer le processus. Nous avons reçu 23 un certain nombre d'idées, mais elles sont encore dans 24 nos cartons. 25 3321 Mme GIRARD: Mme Macdonald parlait tout StenoTran 749 1 à l'heure de la réorganisation qui a été faite à 2 l'intérieur de l'Office. Un fait intéressant à 3 mentionner est que bien avant que Radio-Canada nous 4 invite pour participer au projet de chaîne de 5 l'histoire on avait déjà, à l'interne, du moins du côté 6 du programme français, décidé qu'un des axes de 7 programmation au secteur jeunesse serait l'histoire. 8 On avait déjà des projets qui étaient en développement 9 et en production sur ce thème-là, donc avec le résultat 10 que, si la licence était accordée à RDH on pourrait, 11 dès le moment de l'ouverture des ondes sur cette 12 nouvelle chaîne, on pourrait livrer une série, par 13 exemple, comme "Capsules historiques" qui est déjà en 14 production chez nous, un peu sur le modèle de "Capsules 15 scientifiques" qu'on est en train de faire aussi à 16 l'attention des jeunes. 17 3322 Donc de courtes capsules qui 18 intègrent notre matériel d'archives, de l'animation 19 faite dans des délais très courts qui permettent de 20 réutiliser les éléments qu'on a déjà, mais avec une 21 re-scénarisation à l'attention des enfants. Ce sont 22 des exemples concrets. 23 3323 Il y a un autre projet dont on parle 24 dans la demande de licence qui est le projet de site 25 Internet sur l'histoire, qui est un projet majeur à StenoTran 750 1 l'ONF mais qui rencontre un des objectifs que 2 Radio-Canada avait dès le départ, c'est-à-dire celui de 3 s'adresser aux jeunes. Les sites nous permettent des 4 jeux, nous permettent des formules beaucoup plus 5 souples que les ondes à certains égards. 6 3324 Si vous voulez, on pourrait revenir 7 et en discuter plus tard ou en parler maintenant, comme 8 vous voulez, mais c'est un projet qui ne s'adresse pas 9 uniquement aux jeunes mais qui a ce souci de s'adresser 10 aux jeunes Canadiens. 11 3325 Mme ALLARD: J'ajouterais peut-être 12 quelque chose en parlant des jeunes. Je vous parlais 13 tantôt, dans le fond, de l'accès via le programme 14 Rescol vers les écoles. Dans le fond, des émissions 15 comme "Comprendre l'actualité par l'histoire", qu'on va 16 produire aux deux semaines, c'est une émission qui va 17 être produite par les équipes de RDH à l'interne et 18 nous aurons généralement tous les droits sur cette 19 émission-là. Ceci veut dire que nous pourrons 20 l'acheminer vers les écoles via le réseau Internet et 21 peut-être via cette technologie du Direct PC qui amène 22 directement sur les ordinateurs dans les écoles le 23 matériel audiovisuel. 24 3326 Donc je pense que c'est un apport 25 aussi à la culture des jeunes en histoire. StenoTran 751 1 3327 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 2 3328 M. RACINE: Je voudrais simplement 3 préciser sur le réseau Rescol -- parce qu'évidemment 4 c'est fait par Télésat mais il y a des liens organiques 5 assez forts entre Bell Satellite et Télésat -- qu'il 6 s'agit en fait d'un programme du gouvernement du Canada 7 pour mettre littéralement un ordinateur dans chaque 8 salle de classe de tout le Canada, particulièrement les 9 régions du nord, les régions défavorisées et les zones 10 autochtones et, évidemment, nous allons collaborer très 11 fort à faire en sorte que ce programme soit complété, 12 d'ailleurs, dans les prochains mois. 13 3329 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Ce 14 sera, j'imagine, par contre, une sélection de 15 programmation qui sera disponible parmi SchoolNet. 16 3330 Mme ALLARD: Oui. On a bien précisé 17 que c'était la programmation sur laquelle nous avions 18 les droits. C'est entendu que c'est la programmation 19 qui est la programmation interne du Réseau de 20 l'Histoire, mais je vous signale que c'est quand même 21 quelques heures par semaine. 22 3331 Déjà les gens de Rescol me disaient: 23 "C'est beaucoup déjà, deux heures, c'est intéressant 24 puisque, dans le fond, une heure déjà dans une classe 25 du secondaire, par exemple, ou d'un cégep, c'est déjà StenoTran 752 1 beaucoup de matière si elle est bien faite. 2 3332 Vous avez vu, dans les productions 3 internes du Réseau de l'Histoire, il y a quand même 4 "L'histoire qui nous entoure", on va en faire 120 par 5 année de ça; c'est une heure trois fois par semaine. 6 Donc il y a beaucoup de matière là, on n'aura pas 7 toujours les droits mais presque toujours. 8 3333 Les "Nouvelles de l'histoire", c'est 9 possible aussi. "Les Historiens" et "Les Conteurs", les 10 historiens comment ils travaillent, les conteurs, ce 11 sont des choses sur lesquelles nous aurons les droits. 12 3334 Donc il y a beaucoup de matériel. 13 3335 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Justement, 14 je voulais parler de l'implication des écoles dans la 15 programmation dans le sens que vous avez mis souvent 16 des remarques dans votre mémoire là-dessus... pas juste 17 l'intérêt pour le réseau mais l'implication des écoles. 18 3336 Est-ce que cette implication va 19 jusqu'au point d'être participante dans le comité 20 aviseur ou prendre les décisions sur la programmation? 21 3337 Mme FORTIN: Non. En fait, les écoles 22 ne sont pas des programmateurs. 23 3338 Je veux juste compléter sur le 24 Rescol. À chaque fois que ce sera possible, on 25 négociera les droits pour les libérer. C'est évident StenoTran 753 1 que ce n'est probablement pas possible de négocier les 2 droits gratuits de "Titanic" dans l'hypothèse où on 3 passera ça sur le réseau, mais pour beaucoup de 4 productions, pour des sommes minimes, on dégagerait les 5 droits pour les rendre disponibles, et ce sera toujours 6 un objectif. 7 3339 Ce qu'on essaie de faire, c'est de 8 s'arrimer en termes de diffusion aux intérêts des 9 programmes scolaires. Par exemple, en histoire 10 universelle, on connaît, pour chacun des grands réseaux 11 scolaires, à peu près le déroulement des programmes et, 12 à ce moment-là, on fait un arrimage en diffusion qui 13 peut être intéressant. 14 3340 La banque de programmes, ça c'est 15 plus intéressant parce qu'à ce moment-là les gens 16 peuvent aller chercher, au moment où ils en ont besoin, 17 les ressources disponibles et les utiliser dans leur 18 fabrication. 19 3341 On est en train d'élaborer, à travers 20 toutes les régions et le réseau, des points de chute et 21 des groupes de consultation qu'on rencontre une fois 22 par année. 23 3342 Mais c'est tout à fait différent du 24 rôle d'un comité aviseur, qui est plus un comité 25 scientifique, un comité de surveillance, un comité StenoTran 754 1 d'idéation et de motivation, et on ne fera pas ça avec 2 les écoles, bien non. 3 3343 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Un 4 autre aspect de la programmation était votre intérêt 5 dans la programmation sur l'histoire des autochtones et 6 les groupes ethniques dans notre pays. Peut-être j'ai 7 mal lu l'annexe B, mais j'ai été étonnée de voir 8 seulement une demi-heure de programmation pour, en même 9 temps, les autochtones et les ethnies du Canada. 10 3344 Je voulais savoir si j'ai mal lu la 11 proposition ou si vous avez d'autres intentions 12 vis-à-vis ces membres de notre pays. 13 3345 Mme ALLARD: Voilà. C'est vrai que 14 nous avons, dans le fond, une demi-heure par semaine 15 qui s'appelle "Peuples du Canada"; en tout cas, il y 16 aura 26 demi-heures dans l'année dont on a dit qu'elles 17 couvriraient les peuples autochtones et les groupes 18 ethniques. Ça, c'est vrai, c'est déjà un acquis 19 important qui est inscrit à la grille. 20 3346 Je vous dis aussi que "L'Histoire qui 21 nous entoure" est une émission qui va se promener 22 partout au Canada, donc qui ira également, à un moment 23 donné, dans le village indien, par exemple, qui est à 24 la périphérie de Yellowknife pour regarder comment les 25 Dene vivent là-bas; qui ira au Québec dans des endroits StenoTran 755 1 où on retrouve les Indiens aussi, pourquoi pas. C'est 2 ça, "L'Histoire qui nous entoure". 3 3347 Ensuite de ça, je pense que je vais 4 demander à Mme Macdonald de vous décrire la richesse 5 qu'il y a à l'ONF en ce qui concerne l'histoire des 6 autochtones. 7 3348 Mme MacDONALD: Évidemment, l'ONF a 8 travaillé avec les autochtones, les acteurs, les 9 écrivains et les communautés, pendant plusieurs années 10 et clairement nous avons la plupart des documents 11 existants créés au sujet des autochtones au Canada. 12 3349 Nous avons organisé ces documents 13 existants et nous continuons d'en créer des nouveaux 14 chaque année. Évidemment, cette année, il y aura une 15 autre dizaine des films par les autochtones créés à 16 l'ONF. Mais nous avons organisé les films et donc nous 17 avons, au dernier compte, je pense près de 200 dans les 18 groupes avec des thèmes et dans le créneau "Les trésors 19 de l'ONF", évidemment, ce serait un thème. 20 3350 Aussi, évidemment, l'ONF a fait la 21 plupart des films déjà tournés au sujet des minorités 22 visibles et les communautés particulières au Canada 23 partout dans le pays, et aussi les films par les femmes 24 de sujets qui intéressent les femmes depuis très 25 longtemps. C'est une perspective qui est maintenant StenoTran 756 1 historique comme telle. 2 3351 Je pense que dans notre créneau il y 3 aura une représentation très intéressante au sujet de 4 perspectives des femmes, des autochtones, de tous les 5 groupes ethniques dans le pays et au sujet de leurs 6 histoires, les perspectives des autres et de leurs 7 propres perspectives. 8 3352 Je pense qu'il n'y aura pas un manque 9 de programmation. 10 1820 11 3353 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pour RDH, 12 en général, c'est les secteurs de l'ONF, les trésors de 13 l'ONF, ou bien les archives de l'ONF ou bien de la 14 production ONF, voilà, mais pour l'ensemble de la 15 programmation je n'ai pas vu ça comme étant un principe 16 de base, et vous dites dans votre mémoire que le rôle 17 d'une chaîne d'histoire doit en être une de service 18 public. 19 3354 Alors, c'est sur ce thème que je me 20 base pour dire: Est-ce que vous allez un peu plus loin 21 avec votre approche? 22 3355 Mme ALLARD: Je pense que "Peuples du 23 Canada", c'est quand même un cadre général aussi. On a 24 annoncé d'abord qu'on va commencer avec des magazines 25 parce que c'est plus facile d'aller très vite sur le StenoTran 757 1 terrain. On n'est pas capables la première année et la 2 deuxième année, généralement, de mettre en ondes de 3 nouveaux documentaires parce que ça prend plus de temps 4 que ça pour les produire, vous le savez, ou des grandes 5 séries. 6 3356 Donc on commence sur le terrain avec 7 "Peuples du Canada", qui est un magazine qui racontera 8 l'histoire des peuples autochtones, dans le fond, en 9 séries de demi-heures, et des autres peuples qui ont 10 formé le Canada. Mais ça n'exclut pas qu'évidemment, 11 par la suite, nous allons certainement songer à faire 12 des séries sur les peuples autochtones. D'ailleurs, 13 j'ai plusieurs projets dans mes cartons. Donc, c'est 14 certain, on ne l'a pas indiqué comme tel, mais je pense 15 qu'on a indiqué par cette série-là notre intention de 16 couvrir ce sujet-là également. 17 3357 Mme FORTIN: Le projet d'"Histoires du 18 Canada" a aussi ramassé des foules de documents énormes 19 sur l'histoire des peuples autochtones et l'histoire de 20 tous les groupes qui sont venus progressivement dans le 21 temps pour consolider et habiter le Canada. 22 3358 Une partie de ces documents-là vont 23 partie de la série, mais tous les documents ramassés et 24 toute la recherche vont nous permettre de créer 25 d'autres produits à partir de ces recherches-là sur StenoTran 758 1 l'évolution de chaque groupe, de chaque communauté. 2 Ça, ça fait partie du suivi du projet d'"Histoires du 3 Canada". 4 3359 Pour le reste, évidemment, on a mis 5 de l'argent, on a mis des fonds, des fonds pour l'ONF, 6 des fonds de développement de séries, des fonds pour 7 les producteurs indépendants, pour des choses de plus 8 grand prestige. Je pense qu'on peut en parler, mais 9 c'est dans nos investissements. 10 3360 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant 11 une autre question, une dernière générale sur la 12 programmation et ensuite on ira en effet vers ces fonds 13 et le rôle du secteur indépendant. 14 3361 "L'Histoire qui nous entoure" et les 15 magazines. "L'Histoire qui nous entoure", on parle 16 ici, si j'ai bien compris, sur la page 13, de 17 reportages contemporains, mais jusqu'à quel point ces 18 reportages sont l'histoire ou est-ce qu'ils sont 19 vraiment des reportages, les nouvelles, disons? 20 Qu'est-ce qui fait la différence que ce sont les 21 nouvelles, un reportage, comment on peut savoir, dans 22 n'importe quel réseau ou sur le réseau principal, au 23 lieu de dire qu'il y a un aspect historique? 24 3362 C'est la même chose pour les 25 magazines, en effet. StenoTran 759 1 3363 Mme ALLARD: Oui. 2 3364 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je trouve 3 que, surtout les magazines, on met beaucoup d'emphase 4 sur les magazines à l'intérieur de la programmation. 5 Qu'est-ce qui fait en sorte qu'ils sont historiques? 6 3365 Mme ALLARD: Écoutez, prenons un 7 exemple de ce que pourrait être "L'Histoire qui nous 8 entoure" par exemple aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est 9 l'anniversaire du premier bureau de poste au Canada, 10 qui est à Halifax. L'équipe du Réseau de l'Histoire, 11 "L'Histoire qui nous entoure", qui est dans la région 12 atlantique, pourrait être là aujourd'hui pour faire son 13 heure "L'Histoire qui nous entoure" là. 14 3366 Justement, à l'ONF, on a un document 15 de 20 minutes -- je ne me rappelle pas du titre, 16 malheureusement, j'aurais dû le noter -- qui raconte 17 l'histoire de la poste, de la première poste au Canada. 18 3367 Donc je pense qu'on peut joindre dans 19 une heure, comme ça, dans le fond une visite de ce 20 bureau de poste là qui existe encore à Halifax, montrer 21 ce film et discuter avec des gens qui connaissent cela, 22 finalement, qu'est-ce que c'est le début des postes au 23 Canada, qui a fait ça, à quoi ça servait, et comment ça 24 s'est développé. C'est ça "L'Histoire qui nous 25 entoure". StenoTran 760 1 3368 C'est évident que c'est un désir 2 d'aller chercher beaucoup plus rapidement des racines 3 partout, parce que dans le fond, construire un réseau 4 de l'histoire à travers le Canada, si on veut le faire 5 sérieusement, il faut y mettre un certain temps. On 6 peut développer quelques séries par année, mais je ne 7 pense pas que ça va enrichir énormément, dans le fond, 8 la connaissance de l'histoire qu'ont les Canadiens très 9 rapidement, tandis que 120 heures par année qui se 10 retrouvent un peu partout sur le territoire québécois 11 et canadien, je pense qu'on peut faire un grand chemin. 12 3369 C'est ça, l'idée de ces magazines au 13 départ. 14 3370 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 15 Oui. 16 3371 M. RACINE: Si vous me permettez de 17 rajouter un mot sur ça, effectivement, moi, je pense 18 que dans la programmation, "L'Histoire qui nous 19 entoure" et les magazines, c'est quelque chose qui est 20 très original et qui est très important, parce qu'on 21 peut faire des séries mais les gens vont dire: Mais ça 22 se raccroche à quoi? 23 3372 Si on part d'un événement très 24 contemporain et on leur dit: Écoutez, vous avez vu ça 25 aujourd'hui, mais ce phénomène-là très actuel ne prend StenoTran 761 1 son sens complet que dans une série historique, donc on 2 part de quelque chose qui est un magazine d'aujourd'hui 3 et qui nous dit... l'exemple qu'on vient de donner est 4 excellent. Ça, sur le plan de la tentative de montrer 5 que l'histoire, ce n'est pas uniquement des vieilles 6 choses qui sont du passé et qui devraient, comme on 7 dit, faire tourner la page de l'histoire comme on 8 entend, on peut dire: Il faut tourner la page de la 9 révolution tranquille, mais on peut aussi dire: 10 Justement, si on dit qu'il faut tourner la page de la 11 révolution tranquille, c'est peut-être le temps d'aller 12 voir qu'est-ce que c'était. Là, les gens voient que 13 l'histoire, c'est une façon de comprendre le présent 14 aussi. 15 3373 Donc à travers des choses comme ça, 16 c'est une façon, à mon avis, très intéressante, très 17 stimulante de revenir à ce qui fait qu'on est ce qu'on 18 est aujourd'hui parce qu'hier il est arrivé quelque 19 chose; donc le passé est aussi garant de l'avenir dans 20 ce sens-là. 21 3374 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 22 Regardons les magazines d'une autre façon. Je vais 23 clarifier certaines choses. 24 3375 Vous dites qu'il y aura un minimum de 25 122 heures de ces magazines faits par le secteur StenoTran 762 1 indépendant. C'est vrai? 2 3376 Mme ALLARD: Oui. 3 3377 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais sur la 4 page 24 de votre mémoire, vous dites que RDH produira 5 230 heures de ces magazines. 6 3378 Mme ALLARD: Oui. 7 3379 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors ce 8 n'est pas juste fait par le secteur indépendant, les 9 magazines? 10 3380 Mme ALLARD: Non. D'une part, les 11 magazines seront produits à l'interne, quelques-uns, 12 nous allons produire 159 heures originales du côté de 13 l'interne, la production interne de RDH; ça comprend 14 "L'Histoire qui nous entoure", "Les Historiens", "Les 15 Conteurs", "D'où viennent ces noms?". Alors ça, ça 16 donne 159 heures déjà. 17 3381 Les producteurs indépendants vont 18 nous livrer de leur côté "Visites guidées", "Villes et 19 Villages", "Généalogie", "Mémoire au singulier", 20 "Personnages", "Les Tournants de l'histoire". 21 3382 Peut-être que Peter peut m'aider dans 22 les chiffres. 23 3383 Est-ce que dans les 220 heures, s'il 24 te plaît, il y a 122 heures de production indépendante? 25 3384 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ce n'est StenoTran 763 1 pas juste moi, alors. 2 3385 Mme ALLARD: À l'aide, s'il vous 3 plaît. 4 3386 LA PRÉSIDENTE: Un appel à tous ici. 5 3387 M. ST-ONGE: Ce que je compte en 6 termes de production interne, c'est 439 heures. 7 Là-dedans, les producteurs indépendants vont nous 8 fournir 122 de ces heures-là. 9 3388 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Cent 10 vingt-deux. 11 3389 M. ST-ONGE: Effectivement. 12 3390 Mme ALLARD: Voilà. 13 3391 Mme FORTIN: Une des choses sur 14 lesquelles j'aimerais mettre l'accent et qui est une 15 caractéristique de ce réseau-là par rapport à d'autres 16 types de chaînes spécialisées...il y a beaucoup de gens 17 qui sont venus ici puis qui ont dit 100 pour cent de 18 productions indépendantes, 95 pour cent de productions 19 indépendantes. En général, c'est qu'ils font des 20 émissions assez standardisées, avec des thèmes précis 21 et concentrées au Québec. 22 3392 Nous n'avons, dans chacune de ces 23 chaînes-là, développé et inséré des équipes en région. 24 Nous savons tous -- et vous-même aussi, madame, vous en 25 êtes consciente -- que pour travailler et développer StenoTran 764 1 des projets en région, en général, s'il y a des 2 producteurs indépendants, des fois il n'y en a pas, il 3 y a des pigistes indépendants ou des créateurs 4 indépendants mais qui ne rentrent pas dans la 5 définition de l'APFTQ, il y a gens de Radio-Canada, il 6 y a des services de Radio-Canada, il y a des gens de 7 l'Office national du film; c'est la façon d'être sur le 8 terrain en dehors des grands centres et en français, en 9 général, en dehors du Québec et un petit peu le 10 Nouveau-Brunswick et l'Ontario. 11 3393 Si on veut être présents, ancrés dans 12 la réalité vivante et être présents dans les régions en 13 dehors du Québec, on ne peut pas avoir, présentement, 14 un taux de producteurs indépendants dans toutes les 15 productions, parce que le développement de l'industrie 16 de la production indépendante, on y travaille... et je 17 pourrais vous donner des exemples, en particulier dans 18 les provinces de l'ouest. Ça commence en Ontario, ça 19 commence au Nouveau-Brunswick, dans certains cas je 20 pense que ça peut aller plus vite que d'autres, mais si 21 on n'a pas cette infrastructure-là, infrastructure 22 technique, infrastructure de support et infrastructure 23 de personnel, ces régions-là ne seront jamais en ondes. 24 3394 On est un peu condamnés à ça. C'est 25 un choix, si on veut mettre les gens en ondes, il faut StenoTran 765 1 dédier des personnes dans des institutions comme les 2 nôtres dans les régions pour être capable d'amener ces 3 émissions-là et d'amener cette réalité-là en ondes. 4 3395 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Là, vous 5 parlez certainement des émissions comme les magazines 6 et "L'Histoire qui nous entoure", parce que vous 7 envoyez les équipes ou bien vous utilisez les équipes 8 de l'ONF en région, si j'ai bien compris la 9 proposition. Je voulais savoir si ce 122 heures, en 10 effet, est la seule participation des producteurs 11 indépendants. Si c'est le cas, je comprends votre 12 point. J'ai lu dans le mémoire qu'en effet c'était ça, 13 que le 1,8 million de dollars pour le secteur 14 indépendant était pour ces 122 heures de production des 15 magazines, en d'autres mots, le genre de production 16 auquel vous songez pour l'aspect plus contemporain du 17 projet. 18 3396 Est-ce que j'ai bien raison? 19 3397 Mme ALLARD: Vous avez bien raison 20 pour le départ de la chaîne. Au départ de la chaîne, 21 nous avons décidé de travailler avec les producteurs en 22 région, avec la même approche de production que celle 23 que nous avons pour notre propre production RDH, 24 c'est-à-dire que nous avons fait le choix d'y aller 25 avec des magazines. Ceci dit, dès la première année StenoTran 766 1 nous mettons de l'argent en développement de 2 documentaires et nous en mettons proportionnellement 3 plus que les autres chaînes, finalement; nous en 4 mettons beaucoup. 5 3398 Peter, tu me donneras le chiffre 6 tantôt, mais dès le départ, je pense que nous allons 7 investir près de 300 000 $ par année en développement 8 de documentaires, ce qui veut dire que nous allons 9 graduellement, avec les producteurs privés, commencer à 10 produire du documentaire également. 11 3399 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je voulais 12 arriver à ça parce que je comprends que vous avez mis 13 de côté un fonds de 300 000 $ dont une partie est pour 14 le développement qui sera pour certains genres de 15 projets comme les documentaires. Alors, l'autre aspect 16 de votre éventail de production avec le secteur 17 indépendant est ce fonds de 300 000 $, et il y a un 18 autre fonds pour l'ONF, si je comprends bien. 19 3400 Mme ALLARD: Voilà, exactement. Mais 20 les 122 heures représentent effectivement la somme des 21 magazines que nous demandons au départ aux producteurs 22 indépendants de produire pour nous, et je vous noterai 23 que 72 pour cent de ces productions indépendantes là 24 sont produites en région. 25 3401 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Par la StenoTran 767 1 nature même du projet. 2 3402 Mme ALLARD: Voilà, exactement. 3 Exactement. 4 3403 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça. 5 Ce n'est pas fait pour rien. Je comprends. 6 3404 Mme ALLARD: Mais, dans le fond, on 7 met nos sous où on met nos paroles, comme disent les 8 Anglais. 9 3405 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Il y a un 10 autre aspect très intéressant sur 21 de votre mémoire 11 et ça reste aussi sur le nombre d'heures. Vous dites 12 que dans une année RDH mettra à l'antenne 1 379,5 13 heures de programmes originaux... 14 3406 Mme ALLARD: Oui. 15 3407 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: ... qui 16 seront présentés pour la première fois sur RDH et 17 seront répétés de trois à sept fois, selon la durée des 18 séries. 19 3408 Sur ces 1 379 heures, la moitié, soit 20 675 heures, seront présentées pour la première fois à 21 la télévision canadienne, ce qui veut dire originales. 22 3409 Mme ALLARD: Exactement. 23 3410 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ce 675 24 heures originales comprend le 230, le 122 heures? 25 3411 Mme ALLARD: Oui. StenoTran 768 1 3412 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Là je parle 2 en termes d'originalité. 3 3413 Mme ALLARD: Écoutez, dans le fond, 4 ces 626 heures là sont vraiment des heures de 5 productions nouvelles, c'est-à-dire des choses qui, 6 d'une part, sont des productions nouvelles et également 7 des choses qui sont des acquisitions qui n'ont jamais 8 été vues sur des chaînes canadiennes. 9 3414 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais c'est 10 675 qui sont originales, pas mille trois cent et 11 caetera. 12 3415 Mme ALLARD: Mille trois cent quinze, 13 ça comprend dans le fond la programmation totale de 14 première diffusion. 15 3416 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais qui 16 ont été vues ailleurs. 17 3417 Mme ALLARD: Première diffusion sur la 18 chaîne, c'est ça. 19 3418 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Sur la 20 chaîne. 21 3419 Mme ALLARD: De ça, il y en 626 ou 630 22 qui sont des programmations de première diffusion qui 23 n'ont jamais été vues à la télévision canadienne. 24 3420 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Parfait. 25 Parce qu'on parle d'originalité et je voulais savoir StenoTran 769 1 exactement dans quel sens vous approchez ça. 2 3421 Mme ALLARD: Oui. 3 3422 Mme MacDONALD: J'aimerais ajouter une 4 couple d'idées ici, parce que je trouve que nous sommes 5 toujours un peu les otages de nos mots, et deux mots 6 que nous avons utilisés récemment sont "originales" et 7 "indépendantes". Je pense que c'est important de 8 nuancer un peu les deux mots. 9 3423 Pour moi, quelque chose que la 10 plupart des gens canadiens, et vraiment la plupart, 99 11 pour cent des gens, n'ont pas eu l'opportunité de voir 12 est nouveau; c'est original pour eux. 13 3424 Si on compte, par exemple, 14 quelques-unes des productions de l'ONF qui seront 15 certainement sur le réseau si la licence est accordée, 16 il y avait des grandes séries produites dans les années 17 cinquante. Une grande partie de l'auditoire n'était 18 pas née en ces jours et les productions n'ont jamais 19 été retransmises depuis 1960. 20 3425 Il y a un grand nombre de choses qui 21 existent qui sont originales pour l'auditoire, et je 22 pense que c'est quelque chose d'un peu important. 23 3426 L'autre chose est l'idée 24 d'indépendance. Évidemment, et nous le savons tous 25 ici, la plupart des productions indépendantes, StenoTran 770 1 canadiennes en tout cas, sont supportées de plusieurs 2 façons par le public canadien. D'une certaine façon, 3 elles sont les productions du secteur public, parce 4 qu'évidemment, si on a les crédits d'impôt, si on a 5 l'argent de Téléfilm, si on a les radiodiffuseurs 6 éducatifs, n'importe quoi, c'est certainement le cas 7 que le secteur public est impliqué d'une grande façon 8 dans les productions indépendantes. 9 3427 Pour moi, la chose importante dans 10 l'idée d'indépendance est que nous avons une variété de 11 voix. Ça, c'est la chose qui est ajoutée au système, 12 d'avoir une diversité dans le système, et pour moi, on 13 a une diversité si on a des réalisateurs différents, si 14 on a des écrivains différents, des gens créateurs 15 différents. Pour la plupart, chez nous en tout cas, 16 nous n'avons maintenant presque aucun réalisateur 17 interne, ils sont tous des gens projet par projet, ils 18 sont indépendants. Leur opportunité de dire des choses 19 qui sont controversées est certainement -- l'évidence 20 est là -- plus grande à l'Office et même à Radio-Canada 21 qu'en général sur les chaînes privées parce que nous 22 avons une certaine indépendance qui n'est pas là pour 23 les gens qui doivent satisfaire leurs commanditaires. 24 3428 En tout cas, je pense que c'est 25 important d'ajouter une couple de choses sur la grande StenoTran 771 1 nature de notre système mixte. 2 3429 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 3 C'est une des raisons pourquoi je demande, d'après la 4 grille-horaire, étant donné que l'approche, et vous le 5 dites vous-même, c'est la diffusion et le développement 6 des archives canadiennes devient une priorité, quand on 7 met des blocs qui s'appellent "Archives", c'est 8 difficile de savoir jusqu'à quel point c'est une 9 diversité d'opinions, c'est une diversité de points de 10 vue. On comprend que c'est là, mais c'est difficile à 11 voir. 12 3430 Ce qui nous aiderait, je pense -- et 13 vous pouvez déposer après -- c'est, dans l'ensemble, le 14 pourcentage de présentations archives, présentations 15 acquisitions et productions originales; et à 16 l'intérieur de la production originale, le pourcentage 17 produit par RDH et pourcentage indépendants. Ça va 18 clarifier. 19 3431 Mme FORTIN: D'accord. 20 3432 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça rendrait 21 plus claire la grille-horaire qui, en effet, dit "blocs 22 d'archives" mais on sait tous qu'à l'intérieur, il y a 23 d'autres dimensions que Mme Macdonald vient de 24 souligner. 25 3433 J'aimerais passer à d'autres StenoTran 772 1 questions, maintenant, sur les fonds que vous avez 2 mentionnés, Madame Macdonald ou Madame Fortin. C'est 3 une approche que je n'ai pas vue dans les autres 4 propositions. 5 3434 Pourquoi cette idée de créer un fonds 6 à part le montant d'argent qu'on mettra dans la 7 programmation pour le réseau? Le fonds, si je prends 8 pour exemple le fonds pour l'ONF, c'est un fonds qui 9 ira directement à l'ONF pour faire la production. 10 3435 Mme MacDONALD: Non. 11 3436 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: 12 Pourriez-vous expliquer? 13 3437 Mme MacDONALD: C'est pour le 14 développement. Certainement, si on décidait ensemble, 15 avec nos partenaires, de procéder au niveau de 16 production avec un projet qui a été développé ensemble, 17 il serait de nos propres ressources; c'est la phase du 18 développement qui est en commun et nous avons mis de 19 côté une certaine somme, pas très grande, pour cette 20 entreprise-là. 21 3438 Mme FORTIN: On avait deux 22 préoccupations. On en avait plusieurs, mais une fois 23 la caractéristique de proximité et le caractère vivant 24 de la chaîne assurés, on voulait être capables de 25 susciter et de créer des oeuvres plus importantes StenoTran 773 1 concernant l'histoire du Canada et qui viennent 2 enrichir notre patrimoine comme on en fait depuis 3 plusieurs années. Donc de l'argent de développement 4 réinvesti dans la production d'oeuvres importantes. On 5 voulait aussi que l'ONF, compte tenu de ses pratiques 6 avec les auteurs, les écrivains, et caetera, puisse 7 être aussi maître d'oeuvre d'un certain nombre de ces 8 oeuvres. . 9 3439 Une des difficultés auxquelles on va 10 devoir avoir à faire face dans toutes ces chaînes-là, 11 c'est l'appel aux fonds privés... pas aux fonds privés 12 mais au Fonds des câblos, Téléfilm, et caetera. 13 3440 Il ne faut pas se leurrer, tous les 14 engagements que les gens prennent concernant les 15 contenus canadiens sont basés sur certaines hypothèses, 16 sur le maintien des fonds, des fonds publics allant à 17 la production privée, et leur utilisation par les 18 détenteurs de licences. 19 3441 Nous, on est dans une position qui 20 est à la fois privilégiée mais qui nous aide dans ce 21 secteur-là; c'est qu'on a accès à 50 pour cent des 22 fonds à Téléfilm mais dans l'intention... on a accès à 23 ces fonds-là pour l'ensemble des productions qui 24 iraient sur l'ensemble des chaînes dont nous sommes 25 actionnaires majoritaires. Donc, dans un sens, les StenoTran 774 1 licences accordées à Radio-Canada ne viennent pas faire 2 pression davantage sur les fonds de Téléfilm et le 3 Fonds des câblos pour l'ensemble du secteur. 4 3442 Par ailleurs, on voulait protéger, à 5 l'intérieur de ces chaînes-là, des sommes assez 6 importantes pour être capables de lever des projets 7 sans aller taxer les fonds de façon indue ou de lever 8 des projets d'une importance assez considérable pour 9 que ça vaille la peine d'aller chercher de l'argent 10 dans ces fonds-là. 11 3443 C'est dans cette perspective de 12 gestion et des projets de la chaîne et de l'accès au 13 fonds, et de la compétition entre chaînes auprès des 14 fonds de Téléfilm et du Fonds des câblos qu'on a pensé 15 créer ces fonds-là de production au service de cette 16 chaîne-là. 17 3444 C'est une question qui va devenir 18 aussi importante que les bouquets, la distribution et 19 la capacité de payer des consommateurs, la capacité de 20 produire et les sources de financement de la production 21 pour toute la production canadienne à laquelle nous 22 nous engagerons tous au cours de cette semaine. 23 3445 Nous avons essayé de gérer ça dans 24 une certaine balance, d'où l'idée de créer des fonds 25 pour pouvoir compenser et suppléer à cette gestion de StenoTran 775 1 fonds qui sont les fonds de Téléfilm, le Fonds de la 2 télévision. 3 3446 Mme GIRARD: Une des choses 4 importantes sur cette question-là qui va dans le sens 5 de la pression sur les fonds public et dans le sens de 6 développement, c'est le fait que chez nous, par 7 exemple, on a des programmes... on parlait des 8 autochtones tout à l'heure; donc des programmes comme 9 ceux-là où on a des objectifs spécifiques, mais rien ne 10 nous empêche d'arrimer nos propres objectifs avec les 11 objectifs de programmation de RDH, donc du coup de 12 décupler les ressources qui peuvent être mises à 13 contribution. 14 3447 C'est la même chose pour les régions 15 du pays; Mme Fortin en parlait tout à l'heure. On est 16 présents en Acadie, les producteurs privés aussi le 17 sont, dans l'ouest du pays, en Ontario, et on travaille 18 donc avec des partenaires et il y a des ressources 19 qu'on mettrait de toute façon avec ces objectifs-là. 20 3448 Donc, avec un fonds de développement, 21 on peut arrimer les concepts à la programmation de RDH 22 et on fait déjà des films sur l'histoire, il suffit de 23 s'assurer qu'ils puissent entrer dans la grille. 24 3449 Alors ce sont quand même des sommes 25 considérables quand on les additionne, autant celles de StenoTran 776 1 la production française que celles du programme 2 anglais, qui peuvent s'ajouter aux fonds de 3 développement dont on parlait tout à l'heure et qui ne 4 font pas pression sur les fonds publics. 5 1850 6 3450 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, c'est 7 certainement un aspect de cette approche. J'avais 8 peut-être pensé que vous mettriez les sommes ensemble 9 pour le secteur indépendant le 1,8 millions de dollars 10 c'est pour les 30 épisodes et les quiz, et caetera, qui 11 laisse le 300 000 $. Et je pense que pour les projets 12 spéciaux il y a 200 000 $ en montant jusqu'à 700 000 $, 13 qui sont là pour vraiment recevoir les idées. Ça peut 14 avoir l'air que l'argent disponible pour la production 15 est assez ancré dans les secteurs que vous avez 16 choisis. Par contre, si on a des idées diverses, des 17 idées nouvelles, on n'a qu'une porte un peu plus 18 étroite pour entrer avec le réseau. 19 3451 Alors, c'est une façon de voir et 20 c'est certain qu'aussi vous avez pensé que les abonnés 21 vont payer pour le service et peut-être qu'ils vont 22 demander pourquoi aussi payer encore une fois pour la 23 production des deux services publics. 24 3452 Mme MacDONALD: Peut-être que je peux 25 ajouter que, comme vous savez, l'Office fait StenoTran 777 1 normalement des produits uniques, pas des séries. Nous 2 avons évidemment toutes sortes d'idées qui viennent de 3 partout, et parce que nous avons presqu'aucun 4 réalisateur interne maintenant, ce sont les idées des 5 gens privés, on pourrait dire. Certainement celles qui 6 des sujets historiques ou qui sont liées, peut-être, 7 avec quelque chose qu'on pourrait considérer comme 8 historique, c'est le type de choses qu'on pourrait 9 faire, en tout cas, et on pourrait encadrer dans notre 10 créneau. 11 3453 Certainement, notre engagement envers 12 le réseau était un minimum de 104 heures par année. On 13 pourrait en avoir plus; si on a quelque chose 14 d'intéressant qui pourrait être un spécial, bon, on 15 pourrait le faire. Nous avons toujours toutes sortes 16 de possibilités de ce type. 17 3454 Aussi, souvent, si ce n'est pas 18 simplement un réalisateur, si c'est un producteur 19 indépendant, nous faisons des co-productions tout le 20 temps. Il n'y a aucune raison pourquoi ne pouvons pas 21 faire une co-production qui pourrait être dans notre 22 créneau ou qu'on pourrait suggérer à nos partenaires 23 dans le réseau de faire quelque chose de différent. 24 3455 Mme FORTIN: Je voudrais ajouter une 25 chose pour vous rassurer, peut-être. Les équipes StenoTran 778 1 régionales dont nous avons parlé sont des équipes 2 dédiées au Réseau de l'Histoire. Ce ne sont pas des 3 équipes qui vont travailler pour RDI ou pour une autre 4 chaîne comme RDA. Ce sont des équipes dédiées au 5 Réseau de l'Histoire pour les fins que nous avons 6 décrites dans ce document-là. 7 3456 Radio-Canada n'a pas l'intention de 8 produire pour le Réseau de l'Histoire. Ce n'est pas 9 une source de produits originaux à l'exception de... et 10 je vais vous donner un exemple. 11 3457 Nous sommes en train de faire pour 12 l'an 2000 un trois heures à "Découverte" sur 13 l'histoire, le centenaire, l'histoire des sciences au 14 Canada. Nous avons énormément de matériel de recherche 15 et nous pourrions faire une série de 13 qui serait trop 16 volumineuse pour diffuser sur la chaîne principale et 17 qui serait un sous-produit qui serait dédié au Réseau 18 de l'Histoire. 19 3458 Ceci est exceptionnel; parce que le 20 millénaire arrive seulement à tous les mille ans, j'ai 21 l'impression qu'on ne fera pas ça à chaque fois, mais 22 Radio-Canada n'a pas de capacité de production et 23 d'intention de production pour le Réseau de l'Histoire. 24 3459 Le Réseau de l'Histoire est un réseau 25 autonome et les équipes régionales sont des équipes StenoTran 779 1 dédiées au Réseau de l'Histoire qui ne travailleront 2 pas, ni pour Radio-Canada, ni pour le RDI, ni pour 3 aucune autre chaîne qui pourrait être affiliée à 4 Radio-Canada. 5 3460 Je pense que ça vaut la peine de le 6 préciser. Si vous voulez en faire une condition de 7 licence, c'est parfait. 8 3461 Mme ALLARD: Madame Pennefather, je 9 voudrais juste ajouter aussi qu'il faut bien voir que 10 les fonds spéciaux dont nous avons parlé... peut-être 11 que notre présentation n'est pas tout à fait adéquate, 12 je vois bien qu'elle ne vous convainc pas beaucoup. 13 Les fonds spéciaux comme le Fonds des producteurs 14 indépendants, ce sont deux fonds, dans le fond, avec 15 lesquels nous allons travailler avec les producteurs 16 indépendants. Le fonds spécial n'est pas un fonds 17 interne pour RDH avec des gens de l'interne seulement. 18 Dans le fond, il est prévu qu'on travaillera à 19 l'externe avec ces gens-là. 20 3462 Donc, quand on dit qu'on mettra 21 700 000 $, presque 800 000 $ l'année 7, en 22 développement de projets, c'est en développement de 23 projets avec les producteurs indépendants. C'est un 24 très gros montant. Je ne sais pas, mais je pense qu'on 25 peut faire plusieurs heures fort intéressantes avec cet StenoTran 780 1 argent-là. 2 3463 Donc il n'y a pas d'exclusion des 3 producteurs indépendants. Et, je m'excuse, je ne veux 4 pas insister, mais je vous redis qu'au départ notre 5 stratégie, c'est d'aller en magazine mais nous n'allons 6 pas rester toujours en magazine. Au bout de sept ans, 7 dans le fond, les productions indépendantes vont 8 s'organiser autrement. 9 3464 Pour l'instant il y a 1,8 millions 10 plus, dans le fond, beaucoup d'argent en développement 11 qui va se faire avec les producteurs indépendants. Et 12 on va s'engager graduellement avec eux en 13 documentaires. C'est ça notre intention. 14 3465 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 15 Est-ce qu'on peut se tourner vers la distribution 16 maintenant du service et revenir au taux de 17 pénétration? Vous avez songé à une pénétration de 72 18 pour cent, si j'ai bien lu. C'est assez haut 19 comparativement à d'autres présentations qu'on a eues. 20 3466 Pourquoi votre niveau de 72 pour cent 21 comme étant le... est-ce que c'est absolument le bottom 22 line en termes de succès du service? 23 3467 Mme FORTIN: Non. Je vais faire juste 24 une courte phrase et je vais laisser ces questions très 25 complexes, dans lesquelles vous semblez être tous des StenoTran 781 1 experts, à Marie-Philippe Bouchard. 2 3468 Comme on n'avait aucune donnée, on a 3 pris des estimés à partir de ce qui nous semblait le 4 plus près du réel. La chaîne d'histoire anglaise étant 5 au premier volet, on a fait une hypothèse qu'une chaîne 6 d'histoire française pourrait être au premier volet. 7 3469 Mais on n'est pas des fous non plus 8 et on a bâti à l'intérieur de notre plan d'affaires une 9 marge qui nous permettrait d'aller en diffusion ou en 10 pénétration jusqu'à un pourcentage d'à peu près 60 pour 11 cent. Mais l'hypothèse de base, plutôt que d'inventer 12 des bouquets, de les estimer, de les recréer, on est 13 partis du réel et on s'est donné une marge de 14 manoeuvre. Je pense que c'est une stratégie différente 15 de celle des autres personnes qui ont présenté des 16 licences. 17 3470 Je vais laisser Marie-Philippe 18 compléter et probablement répondre à des questions plus 19 précises là-dessus. 20 3471 Mme BOUCHARD: Bonjour. Sur la 21 question du taux de pénétration, je pense que j'ai 22 expliqué hier, dans le cadre du Réseau des Arts, que 23 notre stratégie, comme disait Mme Fortin, a été très 24 très simple; c'est de partir du taux de pénétration 25 connu actuellement pour le volet à haute pénétration, StenoTran 782 1 qui est à peu près de 83 pour cent, et de se donner 2 simplement une marge de manoeuvre pour tenir compte des 3 possibilités de réaménagement de ce volet-là ou de la 4 composition d'un deuxième volet. 5 3472 Ne sachant pas combien de licences le 6 Conseil accorderait, quel genre de programmation il 7 favoriserait et comment il encouragerait la 8 distribution de ces novelles chaînes, on n'a pas 9 cherché à être devins. On s'est donné de la marge de 10 manoeuvre, et donc on a visé 72 pour cent comme étant 11 un 10 points de marge par rapport à la pénétration 12 actuelle. 13 3473 Mme Fortin disait qu'il y a une chaîne 14 d'histoire en anglais à l'heure actuelle disponible 15 dans les marchés francophones à ce taux de pénétration. 16 Dix points de marge de manoeuvre ce n'était pas abusif. 17 3474 Par ailleurs, on le sait, on a 18 regardé nos plans d'affaires et on sait qu'on peut 19 certainement vivre et donner une programmation de 20 grande qualité, originale, à 60 pour cent de 21 pénétration. Donc, si certains scénarios que nos 22 concurrents ou d'autres requérantes privilégient se 23 réalisaient dans le sens d'une pénétration à 60 pour 24 cent, on serait tout à fait capables de vivre 25 là-dedans. StenoTran 783 1 3475 Je vous dirais même que je suis assez 2 d'accord avec la présentation qu'on a entendue plus tôt 3 qu'un canal de l'histoire serait certainement un canal 4 qui pourrait favoriser la pénétration d'un nouveau 5 bouquet, comme il pourrait être très bien accueilli 6 dans le bouquet existant. 7 3476 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'était la 8 prochaine question. Vous avez fait des commentaires, 9 je pense, en réponse à une question de clarification 10 que vous êtes d'accord pour ou bien le volet existant 11 ou bien un nouveau volet facultatif. 12 3477 Mme BOUCHARD; En effet. Cependant, 13 je voudrais souligner, comme on l'a fait déjà à 14 quelques reprises, qu'il faudrait pas créer une 15 situation un peu curieuse et peut-être avec laquelle on 16 devra vivre temporairement mais qui ne serait pas 17 nécessairement souhaitable, qu'un canal histoire en 18 anglais reçoive une pénétration plus grande qu'un canal 19 d'histoire français dans les marchés francophones. 20 Enfin, ça pourrait être une possibilité que vous aurez 21 à considérer. 22 3478 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, 23 votre demande aussi fait état des engagements avec Bell 24 Satellite et le protocole de partenariat. J'aimerais 25 avoir quelques commentaires là-dessus, en précisant la StenoTran 784 1 nature de ces engagements vis-à-vis la distribution du 2 Réseau de l'Histoire aux abonnés de Bell Satellite et 3 l'offre de distribution aux autres distributeurs. 4 3479 M. RACINE; Il va de soi que nous 5 allons, comme je l'ai déjà dit, distribuer tous les 6 services que le Conseil voudra bien reconnaître dans sa 7 sagesse. Nous nous réservons également la possibilité 8 de faire des offres à Radio-Canada pour la distribution 9 de leurs services sur l'ensemble du Canada, puisque 10 nous avons des transpondeurs, et ce sera des tarifs 11 commerciaux reconnus. 12 3480 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant 13 que vous avez le micro allumé, Monsieur Racine, je 14 voulais vous demander aussi vos commentaires. 15 3481 Vous savez que le Conseil a soulevé 16 des questions concernant l'intégration verticale et je 17 voulais savoir si vous avez un commentaire, si ces 18 préoccupations devraient s'appliquer dans ce cas? Et, 19 si oui, si vous pouvez nous proposer, le mot en anglais 20 c'est -- I must be getting tired -- safeguards dans ce 21 cas-là? 22 3482 M. RACINE: Je crois que, d'une façon 23 générale, l'implication des distributeurs dans le 24 contenu est une chose qui est un peu reconnue. Le 25 cheval a déjà quitté la grange depuis longtemps. Les StenoTran 785 1 questions qui se posent sont lorsque la concentration 2 devient trop grande ou qu'il y a possibilité d'abus. 3 Le Conseil a déjà formulé des règles qui semblent 4 s'appliquer assez bien. 5 3483 En ce qui nous concerne, nous sommes 6 dans une situation un peu différente. Nous avons une 7 capacité numérique; nous avons une capacité assez 8 grande, alors nous sommes assez à l'aise pour dire que 9 nous allons distribuer les signaux. Ceci est possible 10 parce que nous avons cette technologie numérique et, 11 contrairement à d'autres distributeurs, nous 12 recherchons des signaux. 13 3484 C'est toujours un paradoxe que de 14 voir des distributeurs qui semblent terrorisés chaque 15 fois qu'il arrive de nouveaux signaux sur le marché. 16 Si un marchand se comportait comme ça, si Eaton, chaque 17 fois qu'arrive un nouveau produit, barricadait ses 18 portes, ça serait étrange. 19 3485 Alors nous sommes un distributeur qui 20 aimons les nouveaux produits, qui en recherchons, et 21 nous pensons que les autres distributeurs, ou bien 22 devraient se doter des moyens de distribuer des 23 nouveaux produits, ou alors devrait regarder un 24 réaménagement des produits existants. 25 3486 On a beaucoup parlé ici d'une StenoTran 786 1 certaine priorité aux services en français. Vous 2 savez, il y a quelques années, avec Mme MacDonald, nous 3 avons travaillé sur la Loi sur la radiodiffusion. Il y 4 a dans cette loi une petite ligne qui dit qu'on 5 pourrait traiter le marché francophone de façon 6 différente. 7 3487 Qu'est-ce qui est différent dans le 8 marché francophone? Ce qui est différent, c'est que 9 nous sommes moins nombreux; c'est ça la différence. Le 10 Canada n'a pas une grande population mais elle est 11 subdivisée en deux marchés linguistiques. 12 3488 Alors, quand on est moins nombreux, 13 pour faire fonctionner un service spécialisé ce n'est 14 pas une question de technologie; que ce soit numérique, 15 que ce soit analogique, ou que ce soit des signaux de 16 fumée, ce qui compte c'est le nombre. Pour faire 17 marcher un service, il faut avoir un certain nombre. 18 Pour ça, il faut avoir un certain niveau de pénétration 19 sur n'importe quel volet, le deuxième, le troisième ou 20 le cent cinquantième. 21 3489 Alors on est tous dans la même 22 situation. Je pense que la question qu'il faut se 23 poser pour ceux qui n'ont pas de capacité c'est, est-ce 24 qu'ils peuvent s'en donner dans un délai raisonnable 25 qui ne nous obligera pas à attendre jusqu'à l'an 3000 StenoTran 787 1 ou est-ce qu'ils peuvent réaménager la capacité qu'ils 2 ont en ce moment pour que des services francophones 3 puissent s'établir, s'implanter, se créer des racines 4 mais avant que le déferlement des signaux anglophones, 5 américains nous tombe sur la tête? Ce n'est pas une 6 chose qui va se produire dans dix ans, ça va se 7 produire dans un an ou deux. 8 3490 Alors je pense que dans ce 9 contexte-là j'en ai assez dit. 10 3491 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 11 J'ai une couple de questions. Je sais qu'il est tard 12 et je m'excuse de vous retarder. 13 3492 J'ai une question sur le lancement de 14 ce projet. Est-ce que vous avez mis de côté un montant 15 d'argent pour supporter le lancement? 16 3493 Mme FORTIN: On a mis de façon 17 formelle une somme, qui est minime par rapport à ce que 18 vous voyez dans d'autres propositions, d'un peu moins 19 de 300 000 $, qui est des sommes de déboursés directs 20 sur d'autre médias pour le lancement. Nous sommes très 21 intéressés à voir la décision du Conseil concernant la 22 possibilité de promotion des produits canadiens par les 23 diffuseurs sur leur chaîne. 24 3494 Nous, on a beaucoup bénéficié, dans 25 le cas de RDI, de pouvoir lancer RDI au moyen de la StenoTran 788 1 chaîne principale. Je sais que les gens peuvent dire 2 que c'est un avantage indu, probablement. On peut 3 probablement aussi examiner de quelle façon on pourrait 4 servir les nouvelles chaînes ou les bouquets en 5 utilisant les moyens les plus puissants qui sont à 6 notre disposition. Et, pour nous, c'est la chaîne 7 principale. 8 3495 Si la décision du Conseil ne 9 permettait pas qu'on l'utilise, évidemment, nous 10 devrions débourser et nous serions prêts à débourser un 11 demi-million de plus pour utiliser d'autres moyens pour 12 valoriser et publiciser et faire la promotion des 13 chaînes. 14 3496 Je pense qu'il serait quand même 15 intéressant pour nous tous que vous ouvriez cette 16 possibilité-là et que nous puissions faire... et nous, 17 on compte pas les points de contenu canadien, les bonus 18 et tout ça, mais seulement l'autorisation de faire de 19 l'interpromotion parce que c'est l'instrument le plus 20 puissant dont nous disposons pour pouvoir valoriser le 21 produit et le vendre à nos téléspectateurs. 22 3497 C'est évident que les produits que 23 nous allons mettre en ondes, les gens auxquels ils 24 s'adressent sont souvent des gens qui sont à l'écoute 25 de Radio-Canada dans des émissions similaires, et ce StenoTran 789 1 serait un avantage incomparable de pouvoir utiliser ça. 2 Et on serait prêt à l'ouvrir de façon plus large pour 3 favoriser l'ensemble du système. 4 3498 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, 5 Madame Fortin. C'est non seulement important dans le 6 sens du projet en soi mais aussi dans la situation 7 qu'on discute depuis une couple de jours visant 8 peut-être un genre de partenariat plus productif entre 9 les distributeurs et les services de programmation. 10 3499 Mme FORTIN: Nous sommes tout à fait 11 ouverts à ça. 12 3500 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je viens de 13 sortir, avec Mme Bertrand, d'une discussion sur les 14 nouveaux médias; vous en avez mentionnés. Alors je ne 15 peux pas éviter une question sur l'Internet, que Mme 16 Girard et Mme MacDonald ont mentionné. 17 3501 Je veux juste être claire que ce site 18 n'est pas le site de l'ONF, c'est un nouveau site que 19 vous allez créer. Est-ce que les coûts pour ce site 20 sont couverts dans le budget que vous avez mis devant 21 nous? 22 3502 Mme GIRARD: Pas du tout. Comme vous 23 le mentionnez, il y a un site corporatif à l'ONF qui 24 existe qui n'est pas du tout le site sur l'histoire 25 dont on parle dans le projet RDH. Alors il y aura un StenoTran 790 1 site RDH, je pense que Mme Allard en a parlé, mais ce 2 qui se passe, c'est que l'Office développe actuellement 3 un site Internet sur l'histoire qui pourrait être relié 4 au site Internet de RDH. Alors il y a du travail à 5 faire pour préciser les liens concrets qui seront 6 faits, mais certainement il y a une volonté d'échange 7 qui fait partie de notre protocole actuellement. 8 3503 Chez nous, c'est un projet majeur. 9 C'est un projet qui nous permet, premièrement, d'être 10 associés, les francophones et les anglophones de notre 11 institution. Donc, c'est une coproduction entre le 12 programme français et le programme anglais. On a 13 l'intention de consacrer des ressources majeures au 14 projet; on parle de plusieurs millions de dollars. 15 Évidemment, ce seront des sommes qui seront étalées sur 16 quelques années. 17 3504 On a entendu dans la présentation 18 précédente des historiens développer sur le thème de la 19 controverse et du potentiel de la controverse comme un 20 élément positif. C'est intéressant de voir, je pense, 21 que c'est une idée qui circule à plusieurs niveaux 22 puisque le site, le concept même du site Internet qu'on 23 a développé, repose sur cette capacité autour d'un même 24 fait d'avoir plusieurs interprétations dépendamment de 25 la provenance, des allégeances, du lieu géographique où StenoTran 791 1 on a vécu. 2 3505 Mme Therrien est ici, elle est 3 responsable du site; c'est elle-même une historienne. 4 Elle pourrait peut-être vous en dire un petit peu plus 5 sur ce que ce site pourrait permettre à RDH. 6 3506 Mme THERRIEN: D'abord, une première 7 chose: Je suis une jeune diplômée; alors ce que ça 8 peut permettre, c'est de donner beaucoup de travail aux 9 jeunes diplômés en histoire. 10 3507 Ça, c'est très, très, très important. 11 Je suis très heureuse de voir ce projet-là aussi en 12 sachant que tous les jeunes historiens à travers le 13 Canada vont pouvoir participer à façonner l'histoire en 14 collaboration avec les autres générations. C'est une 15 parenthèse. 16 3508 Le site est un méga site, si je peux 17 me permettre d'employer ce mot, qui aura la prétention 18 d'une grande encyclopédie vivante, s'adressant à un 19 jeune public de la fin du secondaire, cégep et première 20 année d'université, ainsi que les adeptes de l'Internet 21 du monde adulte. C'est un site qui va représenter la 22 pluralité des discours sur l'histoire. Donc, toutes 23 les différentes approches de l'histoire, l'histoire 24 sociale, l'histoire politique, l'histoire des femmes, 25 l'histoire des autochtones, et caetera. StenoTran 792 1 3509 Également, c'est un site qui sera 2 convivial où on va permettre aux jeunes de découvrir 3 l'histoire avec plaisir dans un environnement ludique. 4 Pour employer un mot très à la mode chez les jeunes, ça 5 devrait être "cool" tout en étant sophistiqué, tout en 6 faisant le pari de la profondeur, c'est-à-dire qu'il y 7 aura plusieurs niveaux de lecture et plusieurs 8 interprétations sur des phénomènes semblables mais qui 9 pourront être confrontés avec les différentes approches 10 historiques. 11 3510 Qu'est-ce que je peux vous dire? On 12 va avoir un comité de sages aussi qui va se pencher sur 13 la question, qui va nous aider à la conception du site. 14 C'est un site qui est entièrement bilingue et qui va 15 s'infiltrer à travers le Canada, qui va permettre de 16 compléter les curriculum scolaires mais de ne pas 17 intervenir dans les ententes provinciales et, dans ce 18 sens-là, faire un peu ce qu'on disait par rapport à 19 RDH, de fournir des contenus parallèles. 20 3511 Il y aura des ponts à établir avec le 21 canal RDH mais des ponts qui restent évidemment à 22 déterminer. Mais on peut déjà voir que le site 23 Internet pourrait servir de dépositaire aux recherches 24 qui vont être entreprises pour toutes les émissions qui 25 vont être faites par RDH. Donc ça, ça va être très StenoTran 793 1 important, qu'on puisse recycler le travail de 2 recherche qui a été fait pour ces émissions-là, aussi 3 même pour les 30 heures d'histoire de CBC et tout ça; 4 donc que, nous on soit là comme dépositaires pour bien 5 diffuser cette information de source première ou qui ne 6 sera pas nécessairement récupérée dans les émissions 7 comme telles. 8 3512 Mme FORTIN: Juste pour compléter 9 là-dessus, les priorités, ce que nous recherchons, nous 10 à Radio-Canada, et ce n'est pas du tout impérialiste, 11 c'est que compte tenu de la présence extrêmement 12 importante de contenus de langue anglaise sur 13 l'Internet, ce qu'on essaie, c'est de créer une masse 14 critique en français dans des secteurs importants. Les 15 secteurs qu'on a choisis en priorité, et qui concernent 16 ces audiences-là, c'est bien sûr l'information, la 17 connaissance, la jeunesse et la culture. 18 3513 Il existe des sites de culture, il 19 existe l'Infoculture, qui est un site déjà à 20 Radio-Canada, il existe un site des fédérations 21 canadiennes-françaises, le site de l'ONF. Ce qu'on 22 essaie, c'est de tisser une toile et d'être capables 23 que chacun des éléments que nous apportons soient 24 complémentaires, qu'on ne se dédouble pas et qu'on 25 puisse référer les uns aux autres, de telle sorte que StenoTran 794 1 la toile générale du matériel en français soit beaucoup 2 plus importante, ne se dédouble pas, et qu'on ait des 3 instruments de navigation qui permettent d'aller de 4 l'un à l'autre. 5 3514 J'ai l'habitude de dire, sur 6 l'autoroute, nous on a juste une petite route. Ce 7 qu'on voudrait, c'est que l'adresse de la maison soit 8 claire et que les gens aient le goût d'y venir souvent. 9 Toute la démarche qu'on essaie de faire, et dans le 10 domaine de la culture et dans le domaine de l'histoire 11 avec l'ONF, c'est d'essayer de créer cette 12 complémentarité-là et ces ponts qui permettent 13 d'élargir la toile pour créer une masse critique en 14 langue française sur l'Internet, parce que disons qu'on 15 est un peu orphelin de ce côté-là dans le moment. 16 3515 M. ST-ONGE: Pour compléter, 17 vitement, deux précisions. 18 3516 Notre entente avec l'ONF prévoit une 19 utilisation de 1 000 pages qui est dans leur site Web à 20 l'intérieur de la chaîne. Et, deuxièmement, nous avons 21 prévu le financement pour un poste d'informaticien qui 22 va travailler l'Internet, qui va faire la mise à jour 23 de notre site à l'intérieur de cette chaîne. 24 3517 Mme GIRARD: Comme, Madame 25 Pennefather, vous posiez la question spécifique, à StenoTran 795 1 savoir, est-ce que les coûts du site de l'Office sont 2 compris dans les coûts de RDH? À part les coûts que 3 M. St-Onge vient de mentionner, les coûts ne sont pas 4 inclus, donc, dans la demande. 5 3518 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Non, ma 6 question était surtout le site pour RDH, si vous aviez 7 un budget pour le développement de ce site avec madame, 8 les sages, les techniciens, et caetera, et aussi, 9 peut-être, à un moment donné, les droits, parce que les 10 points fondamentaux des discussions des nouveaux médias 11 c'est non seulement pour les produits existants mais 12 pour les produits à venir, les droits, qui sont très 13 importants avant qu'on envoie ça partout dans le monde. 14 3519 Mme FORTIN: Compte tenu de la 15 confusion totale concernant les coûts des droits sur 16 les nouveaux médias, on n'a pas joué au devin, on ne 17 les as pas estimés. Ce qu'on fait, c'est qu'on essaie 18 d'acquérir des droits sur Internet au moment de la 19 production et de payer dans le budget de production, 20 parce que présentement ces droits-là ne sont pas 21 négociés. Il n'y a pas de pratique commune, courue, 22 sauf pour la diffusion en direct de la chaîne et sur 23 Internet en simultané, comme sur une autre plate-forme 24 de diffusion où c'est le câble, le satellite, 25 l'Internet. Mais pour la réutilisation, l'utilisation StenoTran 796 1 des droits plus tard, les clips, et caetera, on est 2 encore dans une situation où c'est impossible que je 3 vous mette... je pourrais vous mettre n'importe quel 4 chiffre, mais dans le fond il ne voudrait rien dire. 5 1920 6 3520 Mme MacDONALD: Peut-être que je peux 7 ajouter que nous avons négocié avec tous les syndicats 8 importants dans le domaine pour utiliser les documents 9 où ils ont les droits gratuitement pour une période 10 d'un peu plus d'un an, pour essayer ensemble, nous et 11 les syndicats, de comprendre la façon d'utilisation, la 12 période de temps que les gens pourraient passer avec 13 quelque chose, toutes les choses comme ça, pour être en 14 mesure de négocier plus tard une entente réaliste au 15 sujet des droits de suite pour le multimédia. Mais 16 nous avons commencé, nous avons des ententes 17 maintenant. C'est quelque chose dont nous sommes très 18 conscients. 19 3521 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 20 3522 Peut-être que votre conseiller 21 juridique veut faire la suite, mais il y a deux points, 22 en finissant, qui sont reliés aux conditions de 23 licence. 24 3523 Le premier, Madame Fortin, concerne 25 les hypothèses financières pour assurer qu'il n'y a pas StenoTran 797 1 interfinancement. Vous avez dit que la Société 2 Radio-Canada entendait suivre des normes comptables 3 détaillées comparables à ce qui est déjà établi pour 4 RDI et CBC Newsworld. De tels engagements ont été 5 traduits sous forme de conditions de licence dans ces 6 cas-là. 7 3524 Est-ce que vous êtes prêts à accepter 8 des conditions de licence? 9 3525 Mme FORTIN: Tout à fait. 10 3526 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Finalement, 11 il y a un autre aspect qui est... vous avez décrit dans 12 votre mémoire vos codes concernant la violence et 13 l'approche vis-à-vis les sexes, et caetera. Je ne 14 trouve pas le montant, mais étant donné que vous êtes 15 une entreprise aussi qui rentre dans ce secteur privé, 16 est-ce que vous êtes d'accord d'avoir une condition 17 avec les codes des autres secteurs? 18 3527 Mme FORTIN: Exactement. Je pense 19 que, comme nous sommes les opérateurs, et l'ONF étant 20 nos partenaires, on se doit de respecter les politiques 21 générales en ces matières. J'ai aucune difficulté. 22 3528 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Ça 23 finit mes questions. Merci beaucoup, mesdames et 24 messieurs. 25 3529 LA PRÉSIDENTE: Le conseiller StenoTran 798 1 M. Cardozo a une question pour vous. 2 3530 CONSEILLER CARDOZO: Merci, Madame la 3 Présidente. 4 3531 Je veux bien comprendre la question 5 qui est pour moi centrale dans votre demande, c'est 6 l'importance du partenariat entre SRC et l'ONF. D'un 7 côté je trouve que l'idée est très intéressante et très 8 créative, spécialement dans les temps de compressions 9 budgétaires. De l'autre côté, quand je regarde les 10 cinq niveaux de contribution que vous avez présentés 11 aujourd'hui, je pense que peut-être l'ONF fournit ce 12 service à l'autre canal aussi. C'est une chose de 13 votre mandat que vous fournissiez les films pour les 14 autres canaux aussi. 15 3532 J'aimerais savoir l'importance de ce 16 partenariat dans cette demande. Est-ce que c'est 17 différent des autres travaux que vous faites? 18 3533 Mme MacDONALD: Je pense que peut-être 19 c'est quelque chose qui est plus une question pour nous 20 parce que, évidemment, nous sommes presque le seul 21 organisme qui va parler avec vous qui ne détient pas 22 une licence. 23 3534 Pour nous, il y a peut-être trois 24 réponses. 25 3535 Première chose, nos produits sont StenoTran 799 1 disponibles à tout le monde et tout le monde les 2 achète. Même le History Channel a acheté plusieurs 3 films de l'ONF pour leur canal. C'est disponible. 4 C'est bon. J'étais très contente de constater que le 5 Canal Histoire a cité plusieurs titres de l'ONF dans 6 leur présentation. 7 3536 Mais nous n'avons jamais eu notre 8 propre créneau, et une des choses qui nous préoccupent 9 sérieusement ces jours-ci, c'est que, même si l'année 10 passée nous avons eu 5 000 diffusions de nos films au 11 Canada et 120 millions des Canadiens ont vu nos films 12 l'année passée au Canada, nous sommes presque 13 invisibles comme institution pour le public. Parce que 14 nous faisons des produits uniques, quand ils sont 15 diffusés, normalement c'est dans le contexte d'une 16 série comme "Witness", comme "Clin d'oeil", et 17 normalement les séries ont leur propre nom, leur propre 18 promotion, et nous sommes invisibles la plupart du 19 temps. 20 3537 C'est un problème pour nous parce 21 que, même si les Canadiens et Canadiennes sont contents 22 de nos films et un grand nombre ont remporté des 23 audiences de plus de 500 000 personnes à une reprise, 24 c'est pas mal, mais il semble que nous ne sommes pas 25 présents et c'est une question pour nous d'assurer que StenoTran 800 1 le public canadien est conscient que leur argent est 2 dépensé d'une façon qu'ils utilisent actuellement. 3 3538 Ça, c'est quelque chose qui est 4 unique dans le partenariat avec Radio-Canada. Nous 5 aurons nos propres créneaux avec nos propres noms et 6 nous serons impliqués dans la programmation nous-mêmes 7 de notre créneau. Pour nous, ça c'est quelque chose 8 que personne d'autre n'a offert. Ça c'est intéressant 9 aussi. 10 3539 L'autre chose est que nous avons les 11 bénéfices de cette entreprise. Nous avons consacré une 12 personne pour refaire les programmes uniques dans les 13 séries, avec un contexte et tout ça. Ces séries sont 14 disponibles pour être vendues plus tard au Canada et 15 partout dans le monde, et ça c'est quelque chose qui a 16 une valeur dans le marché pour nous. 17 3540 Aussi, nous avons une entente avec 18 Radio-Canada que notre produit qui a été produit 19 originalement en anglais qui sera intéressant pour le 20 canal sera "versionné" en français par Radio-Canada et 21 les versions seront disponibles pour nous pour vendre à 22 l'étranger. Ça, c'est quelque chose qui est aussi 23 utile pour nous et va multiplier nos opportunités de 24 rejoindre le public canadien. 25 3541 Il y a d'autres raisons aussi. StenoTran 801 1 Évidemment, Radio-Canada est le canal principal, et 2 évidemment plus tard on suppose que les autres canaux, 3 s'il y en a, seront les partenaires dans les autres 4 projets. D'avoir un partenariat qui comprend la 5 possibilité de travailler ensemble... qui était -- je 6 suis certaine que vous en êtes conscients -- toujours 7 difficile entre l'ONF et Radio-Canada; d'avoir une 8 relation calme et productive avec Radio-Canada était 9 quelque chose que l'Office a toujours espéré. 10 3542 Mme FORTIN: Dans le fond, notre 11 objectif commun... c'est bien beau faire de la 12 conservation patrimoniale, mais je pense qu'un des 13 objectifs qu'on a avec le Réseau de l'Histoire, et 14 aussi, comme Sandra le disait, pour la vente à 15 l'étranger, c'est d'en faire la distribution ou la 16 dissémination la plus large possible. 17 3543 Le troisième objectif, et notre 18 travail commun le démultiplie, c'est de créer d'autres 19 émissions portant sur l'histoire, portant sur le 20 Canada, notre pays, et cet effort commun remplit 21 exactement les objectifs de nos deux institutions et du 22 Réseau de l'Histoire, d'où la raison... et ce 23 partenariat-là a été négocié de façon agréable et 24 calme. Et on va rester là et ça changera pas pour 25 toute la durée de la licence. StenoTran 802 1 3544 CONSEILLER CARDOZO: Pour toutes ces 2 raisons, je trouve ce partenariat intéressant et 3 créatif, mais... 4 3545 In the end, we have to think about 5 the viewer and I am thinking, why is your application 6 with this partnership better for the viewer than if it 7 were not? It is in the NFB's interest to get your 8 product out, whether it is through this forum or 9 through your competitors, and if we were to license 10 them and not you -- I'm sorry to put this bluntly -- 11 wouldn't you still want to work with them as closely as 12 this partnership so that your product gets out to the 13 viewer? So from our perspective, what is in this 14 application that would not be in the other -- what 15 would the viewer get more through your application than 16 through the other? 17 3546 MS MacDONALD: Well, apart from 18 anything else, I think one of the things the viewer 19 will get is a whole lot more Canadian content. We are 20 proposing a channel that is Canadian, 60 per cent, and 21 for the NFB this is a very, very important dimension. 22 It would be very difficult for me, doing the job I do, 23 to form a partnership in a situation where the things 24 that we were -- to be a partner in a channel that was 25 heavily foreign and to be part of the decision-making StenoTran 803 1 or management structure of something that was not 2 primarily Canadian. I would find that that was 3 inappropriate for an institution that has a mandate to 4 interpret Canada to Canadians and the world. 5 3547 In this particular case, I think that 6 it is hard to see how you could logically find fault 7 with the level of Canadian content that Canadians will 8 receive if they get this channel. So I am happy for 9 our films to appear any place and I am more than happy 10 to sell them to anybody who wants to buy them. I am 11 happy to co-produce with people. We co-produce with 12 people all the time. 13 3548 CONSEILLER CARDOZO: So you are 14 saying, here, you have a role in the management 15 beyond -- 16 3549 MS MacDONALD: We have a role in the 17 management and we have a role in the management that 18 lines up exactly with our legal mandate, which is to 19 interpret Canada to Canadians and the world and to make 20 films and to distribute them to Canadians. That 21 distribution of our films in this context, for us, is 22 completely within our mandate. We have tested it with 23 the Treasury Board and with the Department of Justice 24 and everybody else, and they say: "Yes, in this 25 context, that is appropriate for your mandate." StenoTran 804 1 3550 So it is really, fundamentally, for 2 us, an issue of the mandates are so close that we 3 should not be exposing ourselves to criticism, from 4 parliamentarians or from Canadians, that we are 5 departing from our mandate for some other reason. 6 3551 CONSEILLER CARDOZO: I am not 7 suggesting that, I am just trying to think of it in 8 terms of how the viewer gets the best deal. 9 3552 MS MacDONALD: Well, I think they get 10 more Canadian programs. 11 3553 M. GINGRAS: Si je peux donner le 12 point de vue d'un historien sur cet aspect-là, vous 13 allez voir dans les lettres d'appui que la présence de 14 l'ONF c'est un argument très fort, pas seulement pour 15 montrer des produits déjà construits, donc des films, 16 mais d'utiliser des fonds d'archives. 17 3554 Je pense que si vous regardez en 18 France, par exemple, il y a un très grand historien qui 19 s'appelle Marc Ferreau (ph.), qui utilise des fonds de 20 documents pour montrer par des images, qu'il construit, 21 qu'il met en forme... et il y a un grand film, qui 22 n'est pas venu ici mais qui a un impact énorme en 23 France, qui est le film de Claude Chabrol, qui 24 s'appelle "L'Oeil de Vichy", qui n'est que le collage 25 des actualités françaises. Donc, vous vous imaginez StenoTran 805 1 que dans des émissions où des historiens vont être 2 présents, ils vont pouvoir utiliser, pas uniquement 3 montrer les produits. 4 3555 Nous, bien sûr, il y a plein de 5 produits effectivement qui ont été invisibles pendant 6 40 ans et qu'il est très original de les revoir, mais 7 il y a ce qui pourrait quasiment être dit comme du 8 stock shot, qui peut être totalement remis à jour par 9 des interprétations actuelles. Donc, les historiens 10 sont très sensibles à ça. 11 3556 On a parlé beaucoup dans la séance 12 antérieure, vers la fin, de l'importance de 13 l'enseignement de l'histoire et de l'éducation. Dans 14 le partenariat qu'on a ici, on a non seulement l'idée 15 que l'histoire est importante mais on a une structure 16 institutionnelle, un mécanisme bien précis, pas 17 uniquement avec l'Internet mais avec l'Internet aussi, 18 avec la distribution dans les écoles; c'est un système 19 qu'il faut voir globalement. Donc, l'ONF est un rôle 20 important, tant pour les films qui existent déjà et qui 21 devraient être beaucoup mieux vus, qui vont être 22 beaucoup mieux aussi, mais par aussi d'autres sources 23 qui peuvent être reconstruites, parce qu'on a mentionné 24 l'idée qu'il faut aussi participer à la construction de 25 l'histoire et ça ne se fait pas uniquement en passé. StenoTran 806 1 3557 Donc ça, c'est un côté sur lequel on 2 n'a pas insisté, mais ce qui est très présent, 3 l'Internet, et on sait qu'avec la convergence de la 4 télé et de l'Internet, il faut aussi être très 5 conscients que dans le domaine de l'éducation, à très 6 court terme, les universités, les collèges, les écoles, 7 doivent être liés de très près aux médias. 8 3558 Je pense que si on regarde donc ça 9 ensemble, c'est loin d'être artificiel, la présence de 10 l'ONF, c'est essentiel quand on voit la convergence des 11 médias, les écoles qui utilisent de mieux en mieux les 12 médias actuels et des ressources archivistiques qu'on a 13 aussi dans les fonds de Radio-Canada et pas uniquement 14 dans l'ONF. Donc, pour les historiens, c'est quelque 15 chose qui est une ressource extraordinaire et qui doit 16 être mis en valeur davantage. 17 3559 Mme GIRARD: Une dernière chose pour 18 compléter ce qui a été dit. Je pense qu'une des choses 19 qui a une valeur pour les téléspectateurs, c'est qu'au 20 fond, par cette association, on crée des conditions qui 21 sont idéales pour chacun des partenaires pour 22 développer le patrimoine. Comme disait Mme Fortin, le 23 conserver c'est une chose, rendre disponible les 24 produits, on le fait et on l'a fait dans le passé, les 25 films de notre collection, mais cette fois-ci, ce qu'on StenoTran 807 1 peut faire qui est tout à fait différent, c'est 2 exploiter dans le bon sens du terme des éléments de 3 notre collection pour le bénéfice des spectateurs. 4 3560 Ça, je pense que c'est quelque chose 5 de fondamental qu'on commence à peine à faire chez 6 nous, qu'on n'aurait pas fait à cette vitesse-là et de 7 cette manière-là si Radio-Canada ne nous avait pas 8 proposé ce partenariat-là parce que, du coup, ça ouvre 9 des portes concrètes pour redonner au spectateur 10 canadiens, dans une forme originale et innovatrice, les 11 éléments de son patrimoine. 12 3561 On répète que nos films sont 13 disponibles à d'autres chaînes de toutes sortes de 14 manières, mais ce qui est extraordinaire, c'est de 15 pouvoir être à l'intérieur d'une institution comme 16 l'ONF ou Radio-Canada et de travailler avec des gens de 17 Radio-Canada et de l'ONF à cueillir, enfin, le fruit de 18 ce patrimoine-là. Ça, ce sont des conditions qui, bien 19 qu'elles paraissent évidentes, ne se sont pas 20 rencontrées à venir jusqu'à date. D'une certaine 21 manière, c'est un moment historique. 22 3562 LA PRÉSIDENTE: Mme Wylie a une 23 question pour vous. 24 3563 CONSEILLÈRE WYLIE: Une question très 25 rapide à M. Racine. StenoTran 808 1 3564 Monsieur Racine, au niveau du 2 problème perçu, évidemment, par plusieurs personnes et 3 par le Conseil dans certains cas entre la propriété 4 croisée ou intégrée entre les distributeurs et les 5 entreprises de programmation, je vous ai entendu dire 6 que le cheval était déjà, depuis longtemps, sorti de 7 l'étable. Mais si on ne trouve pas de solution dans le 8 cas où il y a un manque de capacité, êtes-vous d'avis 9 que c'est dans l'intérêt public de laisser le cheval 10 avoir des poulains et des pouliches? 11 3565 M. RACINE: Madame, je ne suis pas 12 persuadé qu'il n'y a pas de solution. Je pense que cet 13 après-midi j'ai entendu des gens devant vous souligner 14 que certaines situations qui paraissaient établies 15 n'étaient peut-être pas nécessairement justifiées dans 16 un marché francophone. Les câblodistributeurs, on ne 17 les a pas entendus mais la lettre qu'ils ont fait 18 parvenir, il y a quelques jours a semblé ouvrir une 19 porte; je ne sais pas ce qu'il y a derrière la porte, 20 mais je crois que il y a des solutions qui passent par 21 des réaménagements en faveur des services francophones. 22 3566 On est dans un marché francophone. 23 On a une situation qui, tout le monde le dit, tout le 24 monde le sait, va évoluer vers un éclatement du marché, 25 une multiplication des signaux spécialisés. Ça va StenoTran 809 1 arriver. Ça va nous arriver. Nous avons à nous 2 établir dans notre propre marché juste avant que la 3 vague nous frappe pour réaliser des émissions de 4 qualité en français, pour réaliser nos plans d'affaires 5 qu'on essaie de mettre sur pied avec le maximum de 6 réflexion, on se triture les méninges, on essaie de 7 faire le maximum de qualité avec le prix le plus 8 acceptable, mais il faut quand même un minimum 9 d'abonnés au bout du compte. Il y a moyen d'y arriver. 10 Il faut un peu d'imagination, mais c'est pas 11 impossible. 12 3567 CONSEILLÈRE WYLIE: Je ne veux pas 13 éterniser le débat, il est très tard, mais je vois mal 14 le croisement de la discussion entre le problème 15 d'intégration entre le distributeur et l'entreprise de 16 programmation et la question de priorité aux services 17 francophones, parce que tant qu'il y aura un manque de 18 capacité, le problème de chasse-gardée ou d'apparence, 19 au moins, de problème de propriété croisée est pour 20 moi, il me semble, un problème qui n'est pas le même 21 que de donner priorité aux services francophones. 22 3568 Mme FORTIN: Est-ce que je peux... 23 3569 M. RACINE: Je vais juste terminer 24 là-dessus. 25 3570 Je disais simplement que nous sommes StenoTran 810 1 dans une situation un peu spéciale. Nous ne ferons pas 2 de discrimination; même si nous sommes éventuellement, 3 un jour, impliqués dans des services, nous ne ferons 4 pas de discrimination. C'est l'engagement que nous 5 avons pris. 6 3571 Je pense que, dans le marché 7 canadien -- même pas le marché francophone, le marché 8 canadien -- l'investissement dans du contenu canadien, 9 dans la production originale canadienne c'est quelque 10 chose de coûteux. C'est quelque chose qui demande des 11 joueurs qui sont importants. Il n'y en a pas tellement 12 au Canada. Je pense qu'il ne faut pas les éliminer, 13 quels qu'ils soient, mais il faut avoir des règles qui 14 fassent en sorte qu'ils ne profitent pas de leur 15 situation pour se favoriser eux-mêmes. 16 3572 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, je 17 comprends mieux le pont entre les deux. 18 3573 M. RACINE: Oui, mais quand vous 19 n'avez pas de problème de capacité, d'une certaine 20 façon, c'est plus facile. Ceux qui en ont... tout ce 21 que je disais, c'est que nous croyons, comme d'autres 22 ici qui sont venus devant vous, qu'il y a des 23 solutions. 24 3574 CONSEILLÈRE WYLIE: Et qu'au Canada 25 français, il est plus important de trouver des StenoTran 811 1 solutions pour nous assurer que nous ne mettons pas de 2 barrières à la programmation francophone, qui peut-être 3 exige que nous équilibrions les forces différemment à 4 cause de l'étroitesse du marché. 5 3575 M. RACINE: Oui. 6 3576 CONSEILLÈRE WYLIE: Je comprends 7 maintenant. Alors, c'est le pont que vous faites 8 entre... 9 3577 M. RACINE: C'est ça, oui. 10 3578 CONSEILLÈRE WYLIE: ...la priorité 11 aux services francophones et l'intégration 12 distribution-programmation. 13 3579 M. RACINE: Exactement. 14 3580 CONSEILLÈRE WYLIE: Merci. 15 3581 Mme FORTIN: Je veux juste... parce 16 qu'on a parlé beaucoup d'institutionnel et de mandat, 17 et je pense que de nous voir ça vous inspire des 18 questions comme ça. J'ai écouté aussi la présentation 19 précédente. Je voudrais juste mettre deux points sur 20 la table. 21 3582 Le premier est: On dit souvent dans 22 les antichambres que Radio-Canada et l'ONF vont faire 23 un programmation institutionnelle, et quand on est plus 24 loin, on veut dire "plate". J'aimerais juste vous 25 rappeler que nous opérons deux chaînes présentement, StenoTran 812 1 une chaîne principale, Radio-Canada, et un RDI, 2 qu'aucune des deux ne présente de la télévision plate 3 et que jamais nous n'avons l'intention d'offrir aux 4 téléspectateurs de la télévision plate. Ce n'est pas 5 dans nos façons de faire... juste en passant. 6 3583 La deuxième chose que l'on dit 7 souvent, c'est que parce que nous sommes des 8 institutions fédérales, nous allons faire de l'histoire 9 de propagande. On n'appelle pas ça comme ça. On 10 appelle ça la vue officielle des choses. 11 3584 Pour avoir vécu à Radio-Canada comme 12 Vice-présidente depuis quatre ans -- et Sandra en a 13 fait un certain rapport -- je pense qu'il n'y a aucune 14 institution qui a utilisé son droit de liberté, qui a 15 donné lieu à autant de controverse et qui est aussi 16 farouchement fière de son indépendance que Radio-Canada 17 et l'ONF. Je voulais juste que ça soit mis au livre, 18 madame, s'il vous plaît. 19 3585 LA PRÉSIDENTE: Il y a le CRTC qui 20 est pas mal fier de son indépendance aussi. On ne fera 21 pas de concours sur l'indépendance dans les 22 institutions fédérales. 23 3586 Monsieur le Conseiller juridique. 24 3587 Me RHÉAUME: Ça sera pas très long, 25 juste une précision. StenoTran 813 1 3588 Je pense que vous avez accepté, lors 2 de la discussion que vous avez eu avec Mme Pennefather, 3 de produire une ventilation du modèle de production qui 4 se trouve à la page 38 de votre document. Il 5 faudrait... 6 3589 Mme FORTIN: Est-ce que c'est encore 7 48 heures ou si c'est remis à 24 là? 8 3590 Me RHÉAUME: C'est 24 maintenant. 9 3591 Mme FORTIN: J'espère qu'on va être 10 clairs demain. 11 3592 Me RHÉAUME: Disons peut-être jeudi 12 matin avant l'ouverture. 13 3593 Mme FORTIN: Le plus rapidement 14 possible. 15 3594 Me RHÉAUME: Non, non, non, jeudi 16 matin. 17 3595 Mme FORTIN: Dans ma tête, c'est 18 en-deçà, à l'intérieur des limites. 19 3596 Me RHÉAUME: Maintenant, je veux 20 m'assurer qu'on s'entend bien. Il faudrait que cette 21 ventilation rende les chiffres aux pages 21, 25 et 29 22 cohérents avec ces pourcentages-là. 23 3597 Mme FORTIN: D'accord. 24 3598 Me RHÉAUME: S'il y a des questions, 25 je suis à votre disposition. StenoTran 814 1 3599 Merci. 2 3600 LA PRÉSIDENTE: Mesdames, messieurs, 3 merci beaucoup. 4 3601 Ça conclut notre journée d'audience. 5 Nous serons de retour à 8 h 30 demain matin. Merci 6 beaucoup. 7 --- L'audience est ajournée à 1938, pour reprendre 8 le mercredi 9 décembre 1998 à 0830 / Whereupon 9 the hearing adjourned at 1938, to resume on 10 Wednesday, December 9, 1998 at 0830 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
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