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TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
SUJET / SUBJECT:
AUDIENCE PUBLIQUE SUR LES SERVICES SPÉCIALISÉS
DE LANGUE FRANÇAISE /
PUBLIC HEARING ON FRENCH-LANGUAGE SPECIALTY SERVICES
TENUE À: HELD AT:
Complexe Guy-Fravreau Guy-Favreau Complex
Centre de conférence Conference Centre
Salle des Saules Des saules Room
Montréal (Québec) Montreal, Quebec
Le 7 décembre 1998 December 7, 1998
Volume 1
tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Transcription / Transcript
Audience publique / Public hearing
Services spécialisés de langue française /
French-Language Specialty Services
DEVANT / BEFORE:
Françoise Bertrand Présidente / Chairperson
Présidente du Conseil /
Chairperson of the
Commission
Andrée Wylie Conseillère / Commissioner
Vice-présidente,
radiodiffusion / Vice-
Chairperson, Broadcasting
Joan Pennefather Conseillère / Commissioner
Andrew Cardozo Conseiller / Commissioner
Jean-Marc Demers Conseiller / Commissioner
AUSSI PRÉSENTS / ALSO PRESENT:
Tony Lacombe Responsable de la tenue de
l'audience / Hearing
Coordinator
Donald Rhéaume Conseiller juridique /
Legal Counsel
Lyne Lafrance Gérante de l'audience /
Hearing Manager
Lucie Audet/ Secrétaires / Secretaries
Lyne Lafrance
TENUE À: HELD AT:
Complexe Guy-Fravreau Guy-Favreau Complex
Centre de conférence Conference Centre
Salle des Saules Des saules Room
Montréal (Québec) Montreal, Quebec
Le 7 décembre 1998 December 7, 1998
Volume 1
tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668
ii
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
PAGE
Requête par / Application by:
Radiomutuel Inc., le Groupe de radiodiffusion 7
Astral Inc. et 3116883 Canada Inc.
3403688 Canada Inc. 107
3399273 Canada Inc. 196
Société Radio-Canada, Bell Satellite Service et 282
La Sept ARTE
tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668
1
1 Montréal (Québec) / Montreal, Quebec
2 --- L'audience débute le lundi 7 décembre 1998
3 à 0900 / Upon commencing on Monday,
4 December 7, 1998, at 0900
5 1 LA PRÉSIDENTE: Mesdames et
6 messieurs, bonjour. Chers amis, nous sommes contents
7 d'être de retour à Montréal pour entreprendre une
8 semaine assez importante et, comme l'indique ce qu'il y
9 a sur nos écrans, ça sera un passeport pour une longue
10 audience.
11 2 J'aimerais d'abord me présenter,
12 Françoise Bertrand, la présidente du Conseil et qui
13 sera présidente de cette audience, et vous présenter
14 mes collègues: à mon extrême gauche une nouvelle recrue
15 dans les conseillers, M. Jean-Marc Demers, que les gens
16 de télécommunications du Québec connaissent très bien;
17 Joan Pennefather, que vous connaissez bien, qui est
18 conseillère avec nous depuis un certain moment; Andrew
19 Cordozo, à mon extrême droite; ainsi que la
20 vice-présidente, Radiodiffusion, Mme Andrée Wylie.
21 3 Alors permettez-moi ce matin de
22 commencer avec optimisme une audience importante durant
23 laquelle nous étudierons 17 demandes de licences de
24 service spécialisé de langue française. La plupart ont
25 été soumises en partenariats au sein desquels se
StenoTran
2
1 retrouve l'expertise diversifiée aussi bien des
2 entreprises de distribution, des producteurs
3 indépendants que des radiodiffuseurs traditionnels.
4 4 Depuis 1987, le CRTC a accordé 11
5 licences de services spécialisés de langue française
6 sur un total de 37 pour l'ensemble du pays. Il s'agit
7 de Canal Famille, TV5, Réseau des sports, MusiquePlus,
8 MétéoMédia, le Réseau de l'information, le Canal D, le
9 Canal Nouvelles, le Canal Vie, MusiMax et Télétoon.
10 5 Le Conseil a toujours été conscient
11 que les marchés francophones et anglophones sont soumis
12 à des conditions différentes, autant linguistiques,
13 culturelles qu'économiques. Il l'est encore davantage
14 aujourd'hui compte tenu de la maturité du système de la
15 radiodiffusion, comme le démontrent d'ailleurs nos
16 décisions précédentes sur CFCF-Vidéotron et, tout
17 récemment, celle de TVA.
18 6 C'est d'ailleurs la raison pour
19 laquelle nous avons décidé de tenir des audiences
20 distinctes, dans un premier temps sur les services
21 spécialisés en français et, plus tard, en anglais.
22 7 Au cours des prochains jours nous
23 examinerons la question de la diversité, tout en tenant
24 compte de la qualité de la programmation offerte. À
25 nos yeux, la diversité de choix ne devrait pas
StenoTran
3
1 compromettre la qualité de ce qui est porté à l'écran.
2 8 Autre objectif que nous ne perdons
3 pas de vue: nous assurer que le système de
4 radiodiffusion demeure solide et concurrentiel, surtout
5 dans un contexte où le secteur des communications se
6 mondialise de plus en plus. Favoriser la concurrence
7 et laisser les forces du marché jouer librement, en
8 protégeant l'intérêt public en toute circonstance, est
9 d'ailleurs un objectif clairement énoncé dans notre
10 vision stratégique et le plan d'action triennal qui
11 l'accompagne.
12 9 Enfin, la petite taille du marché
13 québécois fait en sorte que nous devrons examiner de
14 près la viabilité de nouveaux services, la
15 fragmentation des auditoires, et le rapport dans le
16 système de radiodiffusion tout en regardant l'impact
17 qu'ils pourraient avoir sur les services existants.
18 10 Au cours de cette audience, nous
19 abordons donc ensemble un certain nombre de questions
20 comme, par exemple:
21 11 - la demande réelle des consommateurs
22 par rapport aux services proposés;
23 12 - le prix que les abonnés sont prêts
24 à payer pour les obtenir;
25 13 - le maintien de la qualité et de la
StenoTran
4
1 variété des émissions;
2 14 - la capacité des moyens de
3 distribution actuels, notamment le câble, qui occupe
4 une place prédominante;
5 15 - la question de l'intégration
6 verticale et des avantages indus, sachant que la
7 plupart des distributeurs détiennent des actions dans
8 les services spécialisés;
9 16 - le rôle de la Société Radio-Canada
10 dans l'exploitation de services spécialisés.
11 17 La liste de questions est encore
12 longue et c'est pourquoi nous siégerons à compter de ce
13 matin jusqu'au début de la semaine prochaine, y compris
14 le samedi 12 décembre. Nous prévoyons siéger de 8h30 à
15 18h sauf samedi, où nous prévoyons terminer la séance à
16 13h pour peut-être faire un peu de magasinage.
17 18 Nous réserverons la dernière partie
18 de l'audience à trois stations de radio. CKRL-FM
19 Québec, radio communautaire, CHYZ-FM Sainte-Foy, radio
20 étudiante, et le renouvellement de la station CKVL-AM
21 Verdun.
22 19 Nous entendrons donc 57 intervenants,
23 ce qui inclut les 40 interventions du public.
24 20 Le Conseil entendra les présentations
25 des parties intéressées et tiendra compte de tous les
StenoTran
5
1 points de vue et avis qui lui auront été soumis avant
2 de rendre sa décision au printemps prochain.
3 21 Permettez-moi maintenant de vous
4 présenter le personnel du CRTC qui nous secondera dans
5 les jours qui viennent et qui ont fait un excellent
6 travail pour nous préparer pour cette audience.
7 22 Tony Lacombe, responsable de la tenue
8 de l'audience; Donald Rhéaume, conseiller juridique;
9 Lynne Lafrance, gérante de l'audience; Lucie Audet, qui
10 agira à titre de secrétaire durant la première semaine,
11 tandis que Lynne Lafrance prendra le relais à ce titre
12 durant la deuxième semaine.
13 23 N'hésitez pas à vous adresser à ces
14 personnes si vous avez des questions concernant les
15 procédures.
16 24 Avant de passer la parole pour
17 vraiment donner les détails plus techniques de
18 l'audience et présenter le premier requérant, je
19 m'excuse que la salle ne soit pas vraiment plus vaste
20 pour vraiment faire un espace moins chaleureux pour
21 tous, et je voudrais inviter tous à suivre l'exemple de
22 M. Rhéaume si vous voulez enlever vos vestons et
23 cravates, pas plus loin par ailleurs, pour qu'on se
24 sente plus à l'aise puisque nous avons une grosse
25 semaine de travail devant nous. Merci.
StenoTran
6
1 25 Madame Audet.
2 26 Mme AUDET: Me Rhéaume va d'avord nous
3 expliquer la procédure.
4 27 Me RHÉAUME: Merci, Madame la
5 Présidente.
6 28 La procédure a été établie par le
7 Conseil dans l'avis d'audiences publiques du 16
8 novembre. Alors nous allons procéder en quatre phases.
9 La première phase est réservée aux requérants, qui
10 auront 20 minutes pour faire leur présentations qui
11 sera suivie dans les trois phases subséquentes des
12 interventions du public en général et, par la suite,
13 des interventions relatives à chacune des demandes de
14 la part des requérants et, finalement, en réplique lors
15 de la quatrième phase, par les requérants. On vous
16 demande de respecter les délais qui ont été accordés en
17 terme de minutes.
18 29 Alors on va procéder à la première
19 phase pour l'instant, la présentation des requêtes.
20 Madame la Secrétaire.
21 30 Mme AUDET: Je rapellerais en débutant
22 que vous pouvez vous procurer l'ordre du jour détaillé
23 de l'audience à l'arrière de la salle, que des services
24 de traduction sont disponibles -- translation services
25 are provided. Nous avons aussi une salle d'examen à la
StenoTran
7
1 salle des Ormes où vous pouvez non seulement consulter
2 les dossiers, mais aussi entendre le son de l'audience
3 pour ceux qui n'auraient pas de place assise.
4 31 Je rappelerais aussi qu'il y a des
5 interventions et des demandes non-comparantes qui
6 seront aussi traitées à cette audience.
7 32 Nous débuterons donc par la demande
8 présentée par Radiomutuel, le Groupe de radiodiffusion
9 Astral, et 3116883 Canada Inc. au nom d'une société
10 devant être constituée en vue d'obtenir une licence
11 nationale de service spécialisé de télévision de langue
12 française qui sera distribué par satellite aux
13 entreprises de distribution de radiodiffusion.
14 33 Le service offrira une programmation
15 consacrée aux voyages, aux loisirs, et aux activités
16 culturelles. La requérante demande un double statut
17 modifié et propose un tarif mensuel de 45 sous par
18 abonné au volet facultatif à forte pénétration.
19 34 Pour la requérante, MM. Normand
20 Beauchamp, Paul-Émile Beaulne, Michel Arpin, Jacques
21 Dorion, Mmes Lisa de Wilde, Trina McQueen et Marie
22 Collin.
23 35 Monsieur Beauchamp.
24 DEMANDE / APPLICATION
25 36 M. BEAUCHAMP: Merci. Madame la
StenoTran
8
1 Présidente, distingués membres du Conseil, mesdames et
2 messieurs.
3 37 Mon nom est Normand Beauchamp, je
4 suis le président et chef de la direction de
5 Radiomutuel. J'ai le plaisir de vous présenter les
6 personnes qui m'accompagnent pour vous présenter notre
7 projet de service de télévision spécialisée qui porte
8 le nom de Télé Passeport.
9 38 À ma droite se trouvent mon collègue
10 Paul-Émile Beaulne, vice-président exécutif de
11 Radiomutuel et président de notre division de canaux
12 spécialisés: Mme Marie Collin, directrice adjointe de
13 Canal Vie. À ma gauche se trouve Michel Arpin,
14 vice-président, planification de Radiomutuel. Derrière
15 moi, de droite à gauche, vous trouverez Jacques Dorion,
16 présidente de Carat Stratégem, Mmesdames Lisa de Wilde,
17 présidente et chef de l'exploitation, TMN Networks, et
18 Trina McQueen, présidente de Discovery Canada.
19 39 Ayant le privilège d'être le premier
20 requérant inscrit à cette audience, je profite donc de
21 l'occasion pour vous souhaiter la bienvenue au Conseil
22 à Montréal et un bon magasinage samedi après-midi,
23 Madame la Présidente.
24 40 Radiomutuel est une entreprise qui
25 s'est investie dans l'exploitation des canaux
StenoTran
9
1 spécialisés depuis plus de dix ans, au départ, en
2 coentreprise dans MusiquePlus et, depuis, avec Canal
3 Vie que nous exploitons avec succès depuis maintenant
4 15 mois. Nous rappelons également au Conseil que nous
5 participons dans l'exploitation de MusiMax par
6 l'entremise de MusiquePlus.
7 41 Notre engagement envers la télévision
8 spécialisée nous permettra cette semaine de vous
9 présenter divers projets qui ont bénéficié dans notre
10 expérience et qui constituent une offre de services
11 variés répondant à des besoins bien identifiés de
12 l'auditoire à des coûts raisonnables, compte tenu des
13 contraintes associées à l'étroitesse d'un marché
14 francophone compétitif et en constante recherche de
15 nouveautés.
16 42 Pour réaliser Canal Télé Passeport,
17 nous nous sommes adjoints des partenaires stratégiques
18 bénéficiant, au Canada anglais, d'expériences
19 semblables à la nôtre. La réunion de nos trois
20 organisations autour d'un projet comme Télé Passeport
21 autorise la synergie des compétences, de l'expérience,
22 de la gestion et de la vision.
23 43 La diversité des ressources provenant
24 des partenaires, leur vision respective, de même que
25 leurs méthodes de développement, seront mises en commun
StenoTran
10
1 pour atteindre une relation d'affaires qui soit
2 bénéfique pour tous et surtout pour l'auditoire de Télé
3 Passeport.
4 44 Pour l'instant, je demande à
5 Paul-Émile Beaulne de vous présenter le Canal Télé
6 Passeport, un service de programmation offrant un
7 regard sur le monde avec une vision canadienne et
8 francophone.
9 45 M. BEAULNE: Merci Normand.
10 46 Madame la Présidente, mesdames et
11 messieurs, afin d'en arriver aux divers projets que
12 nous aurons l'occasion de discuter avec vous, nous
13 avons procédé depuis l'automne 1996 à divers sondages
14 et recherches qui nous ont permis de vérifier l'intérêt
15 des abonnés du câble pour douze thèmes. Nous en avons
16 retenu trois qui nous apparaissent les plus
17 prometteurs, compte tenu de l'attente des
18 téléspectateurs, de l'existence de contenus, et de
19 possibilité de revenus.
20 47 Un d'entre eux est le Canal Télé
21 Passeport, un service original conçu pour un public
22 canadien et francophone. Notre concept est tout à fait
23 concordant avec les grands thèmes de la politique
24 canadienne de radiodiffusion.
25 48 Télé Passeport est un service unique,
StenoTran
11
1 complémentaire aux services existants. Nos études ont
2 manifestement mis en évidence l'intérêt des
3 téléspectateurs de tous les groupes d'âge pour ce
4 créneau.
5 49 Télé Passeport est un service
6 consacré au voyage, au loisir et à la promotion des
7 activités touristiques et culturelles. Le contenu des
8 émissions est d'intérêt pour le consommateur voyageur
9 et captivant pour tous ceux qui aiment rêver. C'est un
10 canal à la fois informatif, divertissant et didactique.
11 50 C'est un service qui fait appel à de
12 la production originale, réalisée par des producteurs
13 indépendants pour le compte de Télé Passeport, qui
14 s'assurera de la qualité de la programmation, de sa
15 représentativité et de son intérêt pour la
16 collectivité. De plus, l'industrie du doublage y
17 trouvera sa juste part.
18 51 Sa programmation repose sur deux
19 segments: le premier, faire découvrir les destinations,
20 les cultures et les environnements des populations du
21 monde par la diffusion d'émissions documentaires,
22 magazines et d'information; le second, par la promotion
23 des activités touristiques et culturelles qui se
24 déroulent au Québec et au Canada, par la diffusion
25 quotidienne de "Magazine Passeport" et, à chaque heure,
StenoTran
12
1 sur une base annuelle de 52 semaines par année, de
2 "Passeport en direct", une chronique animée, virtuelle
3 et d'information.
4 52 Le succès de Télé Passeport repose
5 sur quatre thèmes précis: le désir de partir, les
6 cultures du monde, la nature, et les safaris.
7 53 La programmation originale est
8 offerte du mardi au samedi afin de respecter la
9 disponibilité de l'auditoire et lui offrir un contenu
10 qui soit le plus fidèle possible au calendrier des
11 événements relatifs aux voyages, aux loisirs et aux
12 activités culturelles.
13 54 Que se passera-t-il quand nous
14 regarderons Télé Passeport?
15 55 À chaque heure, notre équipe
16 d'animation intervient en direct du plateau virtuel,
17 faisant appel à l'infographie, aux nouveaux médias et
18 aux nouvelles techniques d'illustration.
19 0915
20 56 À l'aide d'une carte géographique
21 virtuelle, l'animateur de "Passeport en direct"
22 interviendra au rythme d'une fois l'heure durant la
23 période de diffusion originale, et ce, sur une base de
24 52 semaines par année, afin de souligner les événements
25 touristiques et les activités culturelles. Sur sa
StenoTran
13
1 carte, des pictogrammes illustreront les endroits où se
2 déroulent les différents événements et activités
3 culturelles.
4 57 Je me permettrais à ce moment-ci
5 d'attirer votre attention vis-à-vis le moniteur. Ce
6 que nous avons voulu illustrer, c'est un peu ce qui se
7 serait passé aujourd'hui, le 7 décembre, à savoir que
8 dans "Passeport en direct" on a remis l'accent d'abord
9 sur les activités au Québec, notamment ce qui se
10 déroule à Lac Étchemin actuellement par une exposition
11 intitulée "Les crèches du monde", à Québec, visiter le
12 Vieux Québec, le Noël illuminé avec Québec sous la
13 neige; ce n'est sans doute pas le cas aujourd'hui mais
14 ça va venir bientôt.
15 58 À Montréal, on aurait pu inviter les
16 gens à visiter le Salon des métiers d'art, le plus
17 important en Amérique du Nord, et à faire une halte
18 dans la région de Hull-Ottawa pour parcourir le
19 boulevard de la Confédération, où scintillent les
20 milliers de lumières de Noël, et bien sûr, un regard
21 également sur quelques activités qui se déroulent au
22 Canada, notamment à Moncton, Toronto, Calgary, à
23 Victoria. Incidemment, le Royal British Columbia
24 Museum présente une exposition de Léonardo de Vinci.
25 59 Le tout aurait pu être accompagné,
StenoTran
14
1 sans aucun doute, d'un reportage provenant d'une de ces
2 activités, bien sûr complété par des informations
3 pertinentes qui donneraient des informations pratico
4 pratiques pour le public voyageur et, bien sûr, en
5 mettant l'accent sur les quelques émissions à regarder
6 à l'antenne de "Télé Passeport".
7 60 Le "Magazine Passeport", quant à lui,
8 il est diffusé quotidiennement en heure de grande
9 écoute. C'est un magazine qui est près de son marché,
10 collé sur son auditoire, diffusé pendant 45 semaines
11 par année, totalisant 225 heures de production
12 originale ayant pour objet de renseigner l'auditoire
13 sur tous les thèmes de la chaîne.
14 61 Pour réaliser "Magazine Passeport"
15 nous conclurons des ententes avec les associations
16 touristiques régionales pour se procurer des images des
17 régions et des reportages sur les activités
18 culturelles. À ces sources il faut également ajouter
19 les offices de tourisme, les banques d'images, telles
20 celles de Southam et des producteurs indépendants du
21 Canada et d'ailleurs.
22 62 Incorporant une perspective
23 canadienne, "Télé Passeport" sera la fenêtre idéale
24 pour le documentaire provenant de toutes les parties du
25 monde, qui couvrira des thèmes sur les cultures, le
StenoTran
15
1 tourisme, la mer et les bateaux, la route, les loisirs
2 à pratiquer tels l'écotourisme, le cyclotourisme et
3 l'observation de la faune.
4 63 Au cours de la première période de
5 licence, "Télé Passeport" consacrera une somme de 12,8
6 millions pour les acquisitions canadiennes et
7 étrangères. L'approche de "Télé Passeport" permettra
8 de produire des contenus uniques sur des sujets très
9 pointus comme des magazines sur les souvenirs de
10 voyage, les idées weekend, le tourisme d'aventure, le
11 carnet du routard, deux jours à...
12 64 "Télé Passeport" se propose d'innover
13 en termes d'information télévisuelle en introduisant un
14 service de promotion et de référence inégalées,
15 destinées d'abord à la population des régions
16 desservies et au profit des organismes reliés aux
17 activités touristiques et culturelles. "Magazine
18 Passeport" et "Passeport en direct" disposeront de
19 fenêtres sur le site Internet de Télé Passeport.
20 65 Je demanderais maintenant à Mmes de
21 Wilde et McQueen de présenter le point de vue de nos
22 partenaires.
23 66 Mme de WILDE: Merci, Paul-Émile.
24 67 C'est dans une perspective purement
25 d'alliance stratégique qu'il faut regarder les
StenoTran
16
1 participations du Groupe de radiodiffusion Astral et de
2 NetStar avec Radiomutuel dans "Télé Passeport". Ces
3 participations, de notre point de vue, mettent en
4 commun des ressources, des visions et des méthodes de
5 développement qui permettront à l'ensemble des
6 partenaires de développer des synergies prometteuses
7 qui pourront déboucher sur de nouvelles expériences et
8 de nouvelles formes de partenariat dans des projets
9 d'envergure nationale.
10 68 Ainsi, ces synergies pourraient
11 prendre différentes formes, telles l'acquisition et la
12 production d'émissions; la coproduction et le
13 développement de nouvelles émissions; l'échange de
14 recherches sur les contenus; la vente de temps
15 d'antenne et de commandites; le développement de
16 produits dérivés et l'organisation d'événements
17 spéciaux.
18 69 Nos contributions à ce projet font en
19 sorte qu'il devient moins pertinent d'importer cette
20 même thématique de réseaux étrangers, sans compter
21 qu'un tel service ne contribuerait en rien au système
22 canadien de la radiodiffusion.
23 70 À titre d'exemples de synergie nous
24 pouvons mentionner l'entente intervenue entre Astral et
25 Southam qui permettra à "Télé Passeport" d'obtenir
StenoTran
17
1 rapidement et de manière continue des contenus
2 éditoriaux et visuels qui proviendront des publications
3 et des bases de données exploitées par Southam au
4 Canada tout comme à l'étranger. La réputation de
5 Southam n'est plus à faire quand on se réfère à son
6 expérience en voyage, en tourisme, en loisir et en
7 contenu culturel. "Télé Passeport" en tirera une
8 information factuelle, rapide et constamment mise à
9 jour.
10 71 Mme McQUEEN: Quant à la participation
11 de NetStar, elle permet la négociation d'ententes et
12 des conditions favorables avec "Discovery Canada" en
13 plus de permettre d'établir un lien avec "Travel
14 Discovery" du groupe "Discovery USA", tout comme elle
15 favorise l'accès à des contenus canadiens n'ayant pas
16 eu de diffusion en français, tels "Adventure Canada" et
17 "Birdwatch", cette dernière série, une production
18 canadienne réalisée au QQuébec.
19 72 M. BEAULNE: Merci, Mesdames.
20 73 Nous avons mesuré l'intérêt de notre
21 service par un sondage mené par la firme CROP auprès
22 des abonnés au câble âgés entre 18 à 64 ans.
23 74 Ce sondage nous montre clairement que
24 "Télé Passeport" est accueilli très favorablement par 9
25 répondants sur 10. La beauté de la nature, les idées
StenoTran
18
1 d'activités de loisirs et les reportages en direct des
2 sites des événements culturels retiennent le plus grand
3 intérêt des personnes sondées. Soixante-sept pour cent
4 des répondants sont disposés à payer un supplément
5 mensuel à leur abonnement actuel pour recevoir notre
6 service.
7 75 En plus d'être d'intérêt pour les
8 téléspectateurs, d'être à un tarif raisonnable, soit
9 0,70 $ par abonné par mois, tout cela en tenant compte
10 de l'étroitesse du marché et du mode de distribution,
11 "Télé Passeport" ajoute une offre de programmation qui
12 n'a pas son pareil tant à la télévision conventionnelle
13 qu'à la télévision spécialisée.
14 76 Pour le lancement de son service, en
15 complicité avec les nouveaux titulaires de licence et
16 tous les distributeurs, "Télé Passeport" investira dans
17 des médias autres que les siens 400 000 $ au soutien de
18 son lancement. À cet investissement, il proposera une
19 période gratuite d'essai aux abonnés. Cette période
20 représente une valeur de 2,6 millions à un taux de
21 pénétration estimé de 60 pour cent. De plus, "Télé
22 Passeport" pourra compter sur du support promotionnel
23 d'une valeur de 1 million de dollars, sur la synergie
24 des stations de radio, des canaux spécialisés et de la
25 vision d'affichage extérieur de Radiomutuel et sur les
StenoTran
19
1 services de ses partenaires.
2 77 L'originalité de "Télé Passeport"
3 vient de ses engagements envers les producteurs
4 indépendants chez qui il dépensera son entier budget de
5 production canadienne, soit une somme de 29 740 000 $
6 incluant 7,2 millions $ qui seront investis dans
7 l'industrie canadienne du doublage. Cet engagement a
8 d'ailleurs été noté par les producteurs indépendants
9 puisque plusieurs d'entre eux ont déposé auprès du
10 Conseil un appui à notre projet.
11 78 Tout en divertissant, Télé Passeport
12 aura un pouvoir didactique important, reconnu par la
13 Chaire de Tourisme de l'Université du Québec à
14 Montréal. À propos, le titulaire de la Chaire de
15 Tourisme a confirmé leur intention de s'associer à
16 l'élaboration, aux orientations et aux choix
17 stratégiques de la programmation de Télé Passeport.
18 79 Télé Passeport, c'est l'alliance
19 synergique de trois exploitants majeurs du secteur de
20 la télévision spécialisée.
21 80 Télé Passeport créera 12 emplois
22 directs permanents en plus de sécuriser et de créer des
23 dizaines d'emplois chez les producteurs indépendants.
24 81 Télé Passeport, c'est, au cours des
25 sept premières années, 32,5 millions de productions, de
StenoTran
20
1 doublage et d'acquisitions canadiennes, soit trois fois
2 plus d'investissements canadiens qu'étrangers.
3 82 Télé Passeport investira 42 pour cent
4 de ses revenus de l'année précédente en émissions
5 canadiennes par l'entremise des producteurs
6 indépendants, qui réaliseront 100 pour cent de ses
7 émissions originales.
8 83 Télé Passeport, c'est un service de
9 promotion et de mise en valeur des activités
10 touristiques et régionales.
11 84 Télé Passeport répond à la demande du
12 public, comme en font foi les résultats du sondage
13 CROP, confirmant le vaste intérêt des téléspectateurs
14 pour le documentaire, le magazine d'information et le
15 reportage se rattachant aux voyages, aux loisirs et aux
16 activités culturelles.
17 85 Télé Passeport viendra combler par
18 une programmation de qualité un créneau peu exploité.
19 86 Télé Passeport présentera une
20 programmation canadienne qui est conforme à la lettre
21 et à l'esprit de la réglementation sur le contenu
22 canadien pour la journée de radiodiffusion et pour les
23 heures de grande écoute.
24 87 Télé Passeport aura un site Internet
25 où l'on retrouvera de l'information complémentaire à la
StenoTran
21
1 programmation.
2 88 Télé Passeport bénéficiera d'un
3 investissement minimal de 3 millions $ pour soutenir
4 son lancement.
5 89 M. BEAUCHAMP: Merci, Paul-Émile.
6 90 Madame la Présidente, en terminant,
7 permettez-moi de rappeler les grands enjeux de cette
8 audience, à savoir le cadre de développement des
9 services de langue française, la distribution
10 privilégiée des services francophones, l'équilibre
11 concurrentiel entre les joueurs existants et l'accès et
12 la distribution des services francophones hors Québec.
13 91 Dans un marché d'à peine 6 millions
14 de téléspectateurs francophones, le plus important défi
15 des exploitants de canaux spécialisés de langue
16 française consiste à offrir des produits imaginatifs de
17 qualité comparable à ceux en provenance du Canada
18 anglais et de l'étranger qui, eux, bénéficient d'un
19 marché local nettement plus important.
20 0930
21 92 Afin de faire face à ce défi,
22 Radiomutuel croit:
23 93 - que les exploitants de canaux
24 spécialisés francophones doivent prendre leur place et
25 être favorisés de la même façon que les exploitants
StenoTran
22
1 anglophones sont protégés de l'envahissement des
2 services américains;
3 94 - qu'il est normal et légitime que,
4 dans les marchés francophones, les services spécialisés
5 canadiens de langue française autorisés aient priorité
6 sur les services spécialisés canadiens de langue
7 anglaise autorisés et a fortiori sur les services
8 étrangers admissibles et les services exemptés, et ce,
9 non seulement en termes d'accès mais aussi de
10 positionnement;
11 95 - que le Conseil doit favoriser les
12 projets qui, par la taille de leurs investissements,
13 permettent à l'industrie de la production indépendante
14 et du doublage de se structurer, de sécuriser leurs
15 emplois et d'offrir des contenus originaux plutôt que
16 de recycler des émissions existantes;
17 96 - qu'il faut, pour mieux servir le
18 système, dans le marché francophone, renforcer le cadre
19 concurrentiel. Pour ce faire, le Conseil doit
20 renforcer les entreprises exploitantes de canaux
21 spécialisés avant de consolider les entreprises
22 généralistes de télévision, qu'elles soient privées ou
23 publiques;
24 97 - que le Conseil doit créer des
25 incitatifs à l'accès et à la distribution des services
StenoTran
23
1 de télévision spécialisée de langue française dans les
2 marchés anglophones à l'étendue du Canada, et plus
3 particulièrement dans les marchés hors Québec ayant une
4 concentration de francophones.
5 98 Madame la Présidente, ceci complète
6 notre présentation. Mes collègues et moi-même sommes à
7 votre disposition pour répondre à vos questions.
8 99 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup pour
9 cette présentation. Je vous confie maintenant dans les
10 mains habiles de la vice-présidente, Mme Wylie.
11 100 CONSEILLÈRE WYLIE: Bonjour,
12 mesdames, messieurs.
13 101 Je vais d'abord vous poser quelques
14 questions sur la portée de vos sondages et ensuite des
15 questions spécifiques sur la demande elle-même, pour
16 finir avec des questions plus générales sur leur
17 contexte de distribution de canaux spécialisés au
18 Québec.
19 102 Alors, les sondages. Vous avez sans
20 doute examiné, comme nous, les demandes de vos
21 collègues, dont quelques-unes sont sans doute plus
22 concurrentielles que d'autres. Nous pourrions dire
23 qu'elles sont toutes concurrentielles jusqu'au point où
24 le Conseil ne pourrait peut-être pas donner des permis
25 à tout le monde, peut-être que oui, dépendant des
StenoTran
24
1 décisions que nous prendrons.
2 103 Je voudrais vos commentaires sur la
3 question suivante. Chaque sondage, par exemple celui
4 qui a été effectué pour vous par CROP, semble se baser
5 sur la capacité ou le désir des auditeurs de payer une
6 certaine somme pour recevoir le canal que vous leur
7 proposez; donc les chiffres à l'appui de presque toutes
8 les demandes sont assez positifs.
9 104 Ce que je me demande, c'est jusqu'à
10 quel point ces sondages peuvent être considérés comme
11 conclusifs puisqu'ils ne semblent pas avoir été basés
12 sur l'hypothèse que votre service sera vendu aux
13 auditeurs dans un volet qui, lui, pourrait être
14 beaucoup plus élevé que, par exemple, 0,70 $ dans votre
15 cas. Je vois que CROP a déterminé que 54 pour cent des
16 répondants seraient prêts à payer 0,80 $, mais ce n'est
17 pas ce qui va se passer puisque l'hypothèse est que
18 vous seriez à un volet et vous ne savez pas en ce
19 moment, par exemple, quels autres services seraient
20 distribués dans ce volet, le prix, l'attrait, et
21 caetera.
22 105 Pouvez-vous élaborer pour moi quel
23 est le résultat de ce décalage entre les questions
24 posées et l'hypothèse que vous mettez de l'avant?
25 106 M. BEAUCHAMP: Vous allez admettre
StenoTran
25
1 avec moi que, au tout départ, c'est toujours compliqué
2 de prendre la place de ceux qui vont être responsables
3 de faire l'assemblage de ces canaux spécialisés-là.
4 Donc, nous, on a voulu vérifier l'intérêt premièrement
5 pour des services et, deuxièmement, s'il y a un intérêt
6 pour le consommateur pour les services qu'on offre.
7 107 Nos hypothèses de distribution, sans
8 pour autant être certains, certains quelle forme ils
9 vont prendre tant et aussi longtemps que la période de
10 négociations n'a pas eu lieu, c'est beaucoup plus une
11 hypothèse au taux de pénétration à 60 pour cent et
12 plus. Peut-être, pour faire la synthèse, si vous
13 voulez, des recherches, que Paul-Émile...
14 108 M. BEAULNE: Oui.
15 109 Dans un premier temps, effectivement,
16 le sondage CROP a surtout mesuré la pertinence de Télé
17 Passeport comme véhicule simple. Cependant, il y a un
18 sondage qui a été effectué par la maison Baromètre qui,
19 lui, a sensibilisé le prix par rapport à un étage, par
20 rapport à un certain nombre de services, en identifiant
21 toutes les thématiques. Pour vous donner plus de
22 précisions, peut-être que je demanderais à M. Dorion
23 d'ajouter les éléments forts importants du sondage
24 Baromètre à ce sujet-là.
25 110 M. DORION: En fait, Radiomutuel a
StenoTran
26
1 suivi une démarche macro. Dans un premier temps il a
2 analysé 12 sujets. On en a analysé à fond trois pour
3 lesquels ils ont mesuré, comme vous avez dit,
4 individuellement le prix que les gens étaient prêts à
5 payer pour Télé Passeport, le prix et l'intérêt.
6 111 À partir de ce moment-là Baromètre a
7 déposé... en fait, nous, on s'est situés dans un
8 univers où Télé Passeport existe. Par la suite, la
9 société Baromètre a défini, après dépôt.. je cite:
10 "...a donné la nomenclature plus
11 exacte des stations. Nous avons
12 mesuré l'attrait spécifique d'un
13 certain nombre de concepts de
14 chaîne à partir des informations
15 disponibles," [à partir de
16 l'information qui était
17 disponible, qui était publique,]
18 en tentant de décrire chaque
19 chaîne ou concept de chaîne
20 proposée de la manière la plus
21 simple possible en tentant de
22 donner une chance égale à
23 chacune de deux façons par un
24 libellé équilibré et le plus
25 objectif possible." (Tel que lu)
StenoTran
27
1 112 Donc, ce qu'ils ont fait, c'est
2 qu'ils ont comparé, après demande, les 17 demandes, ils
3 ont mesuré la popularité, ils ont fait un palmarès.
4 Télé Passeport a toujours été parmi les cinq premiers.
5 Et, deuxièmement, ils ont mesuré le prix et ils ont
6 parlé d'une hypothèse de cinq à huit canaux pour
7 lesquels 72 pour cent des gens seraient prêts à payer
8 5,65 $.
9 113 Alors, pour nous, c'est le coeur du
10 débat dans la mesure où tout le monde s'est mesuré
11 individuellement, tout le monde a pu dire, moi, ça vaut
12 tant d'argent, il y aurait tant de gens qui sont
13 intéressés dans mon canal dans le cas de Télé
14 Passeport, mais l'étude de Baromètre confirme, en fait,
15 que dans un contexte où on offre aux gens entre cinq et
16 huit canaux, les gens disent à 72 pour cent qu'ils
17 seront prêts à payer jusqu'à 5,65 $ pour ces canaux
18 avec un libellé qui est assez descriptif des chaînes,
19 qui va un peu plus loin que toute autre étude qui avait
20 été faite avant avec moins de descriptifs, si vous
21 voulez.
22 114 CONSEILLÈRE WYLIE: Le sondage
23 Baromètre est celui où Télé Passeport se situerait
24 comme concept comme sixième?
25 115 M. BEAULNE: Il se situe au cinquième
StenoTran
28
1 rang, oui.
2 116 CONSEILLÈRE WYLIE: À ce moment-là
3 dans les sondages Baromètre, les prix de chacun de ces
4 concepts-là étaient inclus?
5 117 M. DORION: J'ai pas tout le détail,
6 mais en fait, on a mesuré plutôt l'élasticité pour une
7 somme de canaux et les prix. En fait, si on regarde
8 les demandes, les prix varient, mais je pense que la
9 fourchette de prix est pas mal toujours dans les mêmes
10 eaux, sur un étage ou sur un service élargi.
11 118 CONSEILLÈRE WYLIE: Et ce service
12 élargi, pour vous, ce serait un service qui se
13 situerait à 60 pour cent jusqu'à 66 pour cent au cours
14 de la première période de licence?
15 119 M. BEAULNE: Et qui correspond un peu
16 à la réponse des consommateurs où il y a 72 pour cent
17 des gens qui ont déjà l'étage, qui seraient prêts à
18 payer pour cet assemblage de cinq à huit canaux, ce qui
19 donne à peu près 60 pour cent de pénétration.
20 120 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais vous, vous
21 vous voyez à un volet facultatif à forte pénétration,
22 là où il y a déjà un volet élargi. Vous entrevoyez un
23 deuxième volet ou un ajout au volet élargi?
24 121 M. BEAULNE: Je vous dirais que c'est
25 difficile pour nous d'aller situer sur quel volet on
StenoTran
29
1 pourrait être situé. Ce que l'on dit, c'est que nous,
2 dans notre plan d'affaires, il nous faut un minimum de
3 60 pour cent de pénétration.
4 122 CONSEILLÈRE WYLIE: Les sondages
5 Baromètre ne se sont pas basés sur la différence entre
6 un volet élargi où on ajouterait 5,65 $ au volet élargi
7 ou un deuxième volet à 5,65 $?
8 123 M. BEAULNE: Ce qu'on a sensibilisé,
9 c'est carrément un assemblage de cinq à huit services
10 et on a vérifié un prix, le prix que les gens seraient
11 prêts à payer. Évidemment, les questions ont été
12 posées à ceux qui avaient déjà le premier étage.
13 124 CONSEILLÈRE WYLIE: Seulement aux
14 gens qui avaient déjà un premier étage?
15 125 M. BEAULNE: Oui.
16 126 CONSEILLÈRE WYLIE: Qui seraient
17 prêts à payer un deuxième volet ou un agrandissement du
18 premier étage à 5,65 $?
19 127 M. BEAULNE: Exactement.
20 128 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, quand
21 vous parlez de 66 pour cent, si c'était au volet
22 élargi, vous parlez de pratiquement tous ceux qui ont
23 le volet élargi en ce moment?
24 129 M. BEAULNE: Oui, on parlait d'un
25 pourcentage beaucoup plus élevé.
StenoTran
30
1 130 CONSEILLÈRE WYLIE: Tous les
2 câblodistributeurs distribueraient "Télé Passeport" au
3 volet élargi?
4 131 M. BEAULNE: Et l'on parlerait d'une
5 moyenne d'au moins 80 pour cent de pénétration.
6 132 CONSEILLÈRE WYLIE: Des foyers qui
7 sont desservis par des câblodistributeurs qui offrent
8 le volet élargi?
9 133 M. BEAULNE: Exactement.
10 134 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que
11 certains câblodistributeurs essentiellement pourraient
12 décider, eux, d'avoir un deuxième volet au lieu où ils
13 situeraient Télé Passeport?
14 135 M. BEAULNE: C'est la raison pour
15 laquelle il est difficile pour nous d'établir des
16 hypothèses de distribution. Est-ce que c'est le
17 premier, un deuxième?
18 136 Ce que l'on dit, c'est qu'il nous
19 faut un minimum de 60 pour cent pour rencontrer les
20 obligations de notre service. Alors je pense que on
21 vise de travailler en fonction de obtenir 60 pour cent;
22 mais, quant à son positionnement ou sa distribution,
23 quel mode ou quelle forme ça prendra, il est très
24 difficile pour nous, vous comprendrez, actuellement,
25 d'élaborer là-dessus.
StenoTran
31
1 137 CONSEILLÈRE WYLIE: Si, par hasard,
2 vous étiez situé à un deuxième volet, la pénétration
3 pourrait être beaucoup moins élevée que 60 pour cent
4 parce que si on le comparait, par exemple, au troisième
5 volet dans le marché anglophone, même après plus d'un
6 an, la pénétration n'a pas atteint 60 pour cent.
7 138 M. BEAUCHAMP: Madame Wylie, c'est
8 pour cette raison-là qu'on a amené notre cheminement de
9 pensée au niveau de la distribution avec un premier
10 point qui dit "distribution privilégiée au service
11 francophone". C'est évident que tous les plans
12 d'affaires, je pense, de tous les requérants, en bas de
13 60 pour cent, aucun plan d'affaires se tient.
14 139 C'est évident qu'au moment où on se
15 parle, c'est difficile de voir, s'il y a un deuxième
16 étage, ça va être quoi le deuxième étage? Est-ce que
17 ça va uniquement être les quatre, cinq, trois, deux,
18 un, huit services octroyés? Ça va être jumelé avec
19 quoi?
20 140 Nous, la seule chose qu'on peut
21 évoquer ici, c'est d'évoquer une situation privilégiée
22 pour les canaux francophones, c'est-à-dire qu'on va
23 travailler de bonne foi avec les câblos dans toutes ces
24 possibilités d'assemblage à partir du moment où on
25 reconnaît la distribution privilégiée pour les services
StenoTran
32
1 francophones et on va y aller.
2 141 Ce qu'on a mesuré, ce qu'on a tenté
3 de mesurer c'est, dans un premier temps, est-ce que oui
4 ou non il y a un attrait pour le projet et,
5 deuxièmement, est-ce que oui ou non pour un autre
6 étage, avec d'autres services, d'autres produits, il y
7 a une certaine possibilité de succès.
8 142 Vous allez comprendre que c'est très
9 difficile de mesurer la possibilité de succès tant et
10 aussi longtemps qu'on sait pas ça va être qui, les cinq
11 autres. C'est évident qu'il va falloir travailler de
12 concert avec les distributeurs et être imaginatifs pour
13 amener un volet à haut taux de pénétration.
14 143 Mais les consommateurs ont dit qu'ils
15 étaient prêts à payer pour des services. Il y a de
16 l'intérêt pour des nouveaux services et je pense que la
17 base du débatc'est qu'il faut que les canaux
18 spécialisés francophones prennent leur place. Il faut
19 se préparer éventuellement pour créer de l'intérêt pour
20 ces services-là dans un autre mode de distribution qui
21 va venir.
22 144 Les services francophones, s'ils sont
23 pas là et si on n'a pas le temps de les vendre et de se
24 préparer adéquatement, c'est évident que l'avenir est
25 un petit peu sombre, pas juste pour les canaux
StenoTran
33
1 spécialisés mais un peu pour toute l'industrie de la
2 télévision.
3 145 C'est un petit peu l'acheminement que
4 nous avons fait. C'est très difficile de faire de la
5 recherche sur un étage sans pour autant savoir ça va
6 être quoi, mais je suis convaincu que les câblos vont
7 vouloir travailler avec nous pour pouvoir mettre sur
8 pied un autre étage, s'il y a lieu, puis cet autre
9 étage-là doit avoir un certain succès. Mais
10 l'aménagement de cet étage-là et qu'est-ce qui va aller
11 avec nos canaux spécialisés francophones et tous ces
12 genres de choses-là, c'est tout un jeu qui est assez
13 difficile à mesurer à ce point-ci au niveau des modes
14 de distribution.
15 0945
16 146 CONSEILLÈRE WYLIE: Même par les
17 sondages.
18 147 M. BEAUCHAMP: La seule chose que les
19 sondages nous disent, je le répète, juste l'intérêt,
20 c'est clair et net. Si vous regardez la quasi totalité
21 des sondages -- et il y en a eu beaucoup -- ce sont les
22 mêmes services qui ont à peu près la cote de popularité
23 des consommateurs.
24 148 Sans aucun doute, à partir de ce
25 moment-là, il y avait d'autres recherches qui avaient
StenoTran
34
1 été faites; on a tenté de mesurer les nôtres, est-ce
2 qu'ils sont prêts à payer pour les nôtres, ils ont dit
3 oui. Oui, ils sont intéressés, oui ils sont prêts à
4 payer. Un peu ce que M. Dorion vous disait, le sondage
5 Baromètre a regroupé certains d'entre ceux-là, ils ont
6 mesuré et, oui, ils sont prêts à payer.
7 149 Maintenant, le deuxième volet va être
8 composé de quoi? Il va coûter combien? C'est ça
9 vraiment qu'on n'a possiblement pas eu le temps de...
10 Mais on revient toujours sur notre positionnement de
11 distribution privilégiée des services francophones et
12 le fait qu'en bas de 60 pour cent de taux de
13 pénétration, je ne pense pas que grands plans
14 d'affaires se tiennent, à aucun niveau.
15 150 M. BEAULNE: Mme Wylie, j'aimerais
16 peut-être ajouter une petite information.
17 151 Vous avez souligné le troisième étage
18 au Canada anglais, qui connaissait je pense peu de
19 succès pour le moment. Cependant, on pourrait regarder
20 le deuxième étage au Canada anglais, qui a franchi le
21 cap de 70 pour cent de pénétration.
22 152 Si on faisait l'hypothèse qu'il
23 pourrait y avoir peut-être un deuxième étage, à 60 pour
24 cent ça m'apparaît relativement réaliste parce que déjà
25 au Canada anglais, l'effort qui a été consenti par tout
StenoTran
35
1 le monde donne des résultats très positifs.
2 153 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais, au Canada
3 anglais, monsieur... les services spécialisés au Québec
4 sont à la base; il y a beaucoup plus de services
5 spécialisés à la base.
6 154 M. ARPIN: Plus maintenant. Depuis
7 octobre 1998 la grande majorité des services
8 spécialisés se retrouvent maintenant à l'étage. Il
9 demeure que TV5 et RDI sont encore à la base, dans
10 certains cas Canal Famille, mais les autres ont tous
11 migrés au premier étage, que ce soit RDS ou...
12 155 CONSEILLÈRE WYLIE: Dans tous les...
13 156 M. ARPIN: Dans tous les systèmes de
14 classe 1 ou à peu près tous les systèmes de classe 1.
15 157 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que
16 j'allais dire, si on compare le Canada anglais et le
17 Canada français, il faut aussi se pencher sur le prix
18 du service de base, qui était évidemment très élevé
19 dans...
20 158 M. ARPIN: Et qui a diminué.
21 159 CONSEILLÈRE WYLIE: ... plusieurs
22 services spécialisés.
23 160 Il a maintenant diminué, mais le
24 volet élargi est à quelle proportion? Est-ce qu'il a
25 simplement migré à un volet élargi? Est-ce qu'il y a
StenoTran
36
1 eu une diminution des...
2 161 M. ARPIN: En fait, le volet élargi,
3 au moment où on se parle, a atteint un niveau de
4 pénétration de 83 pour cent au Québec.
5 162 CONSEILLÈRE WYLIE: Qui voudrait dire
6 que certaines personnes n'ont pas accepté le volet
7 élargi quand il a migré de la base?
8 163 M. ARPIN: Dix-sept pour cent des
9 abonnés.
10 164 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que c'était
11 à peu près à 99 et plus avant.
12 165 Donc je ne sais pas si la comparaison
13 peut se faire aussi facilement parce qu'il faut
14 examiner aussi le prix de l'ensemble, qui est plus
15 élevé au Québec et qui rendra plus difficile un
16 deuxième volet.
17 166 M. ARPIN: Historiquement, les
18 services ont toujours coûté plus cher au Québec parce
19 que, évidemment, la taille du marché fait en sorte que
20 les fournisseurs de services doivent avoir une
21 tarification qui est beaucoup plus élevée que leurs
22 homologues de langue anglaise pour être en mesure
23 d'offrir un service de qualité qui soit attrayant pour
24 le téléspectateur.
25 167 Je ne pense pas que les
StenoTran
37
1 téléspectateurs de langue française soient intéressés à
2 obtenir des services de bas niveau parce qu'il n'y a
3 pas moyen de faire mieux. Ils cherchent des produits
4 équivalents; ils sont d'ailleurs dans un environnement
5 de produits étrangers d'une autre facture. Donc ils
6 s'attendent à ce que les producteurs québécois ou les
7 producteurs francophones du Canada leur fournissent des
8 produits équivalents, aussi attrayants et aussi
9 divertissants.
10 168 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant,
11 l'étude Stratégem, qui serait l'étude de marché pour
12 apporter un support aux revenus de publicité que vous
13 prévoyez, encore une fois cette étude a été faite en
14 fonction des hypothèses de votre demande, c'est-à-dire
15 la publicité qui serait vendue à 60 pour cent des
16 abonnés au câble.
17 169 M. BEAUCHAMP: Pour les revenus
18 publicitaires. On a pris une hypothèse très, très,
19 très teintée de conservatisme.
20 170 Si vous regardez notre demande, à
21 toutes fins pratiques, on prévoit grosso modo, bon an
22 mal an, 1 million de revenus publicitaires à peu près.
23 171 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce qui serait à
24 peu près 11 pour cent, je crois, de vos revenus.
25 172 M. BEAUCHAMP: Un million sur un
StenoTran
38
1 univers, cette année, qui équivaut à 448 millions
2 dépensés sur les stations de télévision francophones,
3 ce n'est pas une grosse menace.
4 173 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, je ne parle
5 pas de menace. Je parle ici jusqu'à quel point votre
6 étude de marché de Stratégem supporte le fait que 11
7 pour cent de vos revenus proviennent de la publicité en
8 l'an 1 et 15 pour cent en l'an 7. Encore une fois,
9 cette hypothèse-là est basée sur un volet d'au moins 60
10 pour cent et ne tient pas compte, que je sache, des
11 autres demandes que le Conseil pourrait approuver.
12 174 Chaque requérant, évidemment, dit:
13 c'est point quelque chose ou virgule quelque chose pour
14 cent de l'assiette publicitaire, personne ne devrait
15 s'en inquiéter, mais si le Conseil décidait d'accorder
16 plusieurs permis, ça s'additionne. Chaque requérant,
17 lui, examine ses prédictions de revenus et le sondage
18 ou l'étude de marché est faite selon ces prémisses-là,
19 seulement ces hypothèses-là, sans examiner l'ajout des
20 hypothèses des autres s'il y a plus d'un service.
21 175 En d'autres mots, les sondages et
22 l'étude de marché sont faits selon votre service à
23 vous, sans parler de fragmentation de l'auditoire.
24 176 M. BEAUCHAMP: Effectivement, et on a
25 pris des hypothèses... ce sont des services
StenoTran
39
1 spécialisés; par définition, ça s'adresse à une
2 clientèle par le fait même spécialisée.
3 177 Notre histoire et notre expérience
4 font en sorte que, finalement, c'est des revenus qui
5 sont... Ce ne sont pas des médias de masse. Quand on
6 parle des parts de marché en quelque part entre 0,7 et
7 1,5 de parts de marché, et la quasi totalité, sauf
8 quelques exceptions, se situe là-dedans, et quand on
9 sait de quelle façon les canaux spécialisés se
10 consomment un peu d'une façon ou d'une autre, c'est un
11 complément aux chaînes généralistes.
12 178 Mais quand vous regardez ce qui s'est
13 passé ici au Québec, on en a lancé quatre autres au
14 mois de septembre 1997, et depuis ce temps-là, dans
15 cette même période-là, les chaînes généralistes ont
16 passé d'un revenu total de 385 millions à 417 millions.
17 179 Je ne pense pas que ce sont les trois
18 ou quatre chaînes spécialisées qui ont nui beaucoup au
19 développement des généralistes; c'est une
20 augmentation...
21 180 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce n'est pas ma
22 question. Ma question n'est pas jusqu'à quel point
23 vous allez nuire à ceux qui sont déjà dans le marché.
24 C'est jusqu'à quel point votre étude de marché peut
25 être utilisée comme une preuve que vous allez pouvoir
StenoTran
40
1 obtenir les revenus que vous prédisez.
2 181 M. BEAUCHAMP: C'est-à-dire que le
3 million vient beaucoup plus d'une formule très très
4 mathématique: une part de marché de tant, un coût par
5 mille auditeurs ou coût par point de temps, un taux
6 d'occupation, et quand on met tout ça ensemble, ça fait
7 les revenus projetés.
8 182 Ce que je vous dis, c'est que dans
9 notre hypothèse on a été très conservateurs sur
10 l'écoute et on a mis un petit peu plus de pression sur
11 les tarifs, et c'est de cette façon-là très
12 mathématique qu'on arrive, si vous voulez, au million.
13 183 Ça, avec un peu d'expérience que nous
14 avons maintenant, avec trois chaînes de télé
15 spécialisées, ce sont des revenus dans lesquels on se
16 sent assez conservateurs. C'est une hypothèse de part
17 de marché qu'on pense pouvoir aller chercher, quand on
18 regarde ce que les canaux spécialisés d'une façon
19 générale vont chercher, une application d'efficacité de
20 prix par une utilisation d'inventaire utilisé, ça
21 arrive à peu près à 1 million.
22 184 Peut-être que, Jacques, tu veux leur
23 commenter davantage.
24 185 M. DORION: Madame Wylie, j'aimerais
25 apporter un peu d'éclairage sur deux éléments sur votre
StenoTran
41
1 question d'ensemble par rapport à demandes
2 individuelles.
3 186 La première chose, c'est quelque
4 chose que vous m'avez demandé tantôt et que je
5 cherchais. La question Baromètre, dans un premier
6 temps, c'est: Sachant que le prix pour le service de
7 base pour le câble est d'environ 26 $ par mois, quel
8 serait le montant supplémentaire raisonnable par mois
9 que vous seriez prêt à payer pour capter cinq à huit
10 nouvelles chaînes différentes. Si on exclut les gens
11 qui ne s'abonneraient pas, qui est 28 pour cent, c'est
12 72 pour cent des abonnés qui seraient prêts à débourser
13 5,65 $.
14 187 CONSEILLÈRE WYLIE: En sus du 26 $.
15 188 M. DORION: Exact. Ça fait une
16 moyenne de 0,90 $ si on regarde la moyenne, 0,90 $ par
17 canal. Donc ça, c'est la question d'ensemble au niveau
18 de la distribution et du prix à payer au niveau des
19 consommateurs.
20 189 Au niveau de la publicité, depuis le
21 moment où on a déposé, on sait maintenant il y a
22 combien de requérants, on a pu analyser également la
23 dernière année où il y a eu quatre nouveaux services
24 spécialisés au Canada français et l'impact que ça a eu
25 sur les auditoires et les revenus des autres,
StenoTran
42
1 conventionnels et/ou spécialisés.
2 190 Si on émet l'hypothèse qu'il y aurait
3 cinq ou six canaux avec une moyenne toujours de 0,6,
4 0,7 pour cent par canal, on peut penser que c'est, fois
5 six, à peu près 4 pour cent d'écoute qui passerait
6 d'actuels vers les nouveau canaux spécialisés. Ce 4
7 pour cent là, il proviendrait en partie des
8 conventionnels, en partie des chaînes spécialisées et
9 en partie de l'écoute des francophones à la télé
10 anglophone.
11 191 Si on prend ce 4 pour cent, ça
12 représente à peu près 10 millions de revenus
13 publicitaires au Québec, au Canada français. Si on
14 pense que ce 10 millions là va venir à peu près à entre
15 30 et 50 pour cent des conventionnels, ça fait
16 peut-être un 5 millions qui va venir des
17 conventionnels. Sur 400 millions, ce n'est pas une
18 somme énorme; en fait, ce n'est pas une somme énorme,
19 c'est 1 pour cent.
20 192 CONSEILLÈRE WYLIE: Je comprends, au
21 niveau de la publicité, que chaque somme est minime,
22 que même en les additionnant, s'il y avait un bouquet
23 de services, que la somme n'est pas énorme.
24 193 Maintenant, au niveau de la demande,
25 si par hasard c'était un deuxième volet -- vous avez de
StenoTran
43
1 l'expérience avec les services spécialisés -- si vous
2 n'étiez pas là comme requérant vous-même, quel poids
3 donneriez-vous à tous ces sondages au niveau de la
4 demande -- je ne parle plus maintenant de l'étude de
5 marché -- qui sont basés sur des hypothèses où il y a
6 beaucoup d'inconnues.
7 194 M. BEAULNE: Madame Wylie, dans un
8 premier temps, on dit souvent "si la tendance se
9 maintient"; je pense qu'il faudrait regarder l'ensemble
10 des sondages et en faire un sommaire pour arriver à en
11 tirer une conclusion positive.
12 195 M. BEAUCHAMP: Madame Wylie, il y a
13 une chose qui est constante tout de même: Les canaux
14 spécialisés francophones sont populaires. D'année en
15 année ils augmentent leur écoute. Les Québécois aiment
16 les produits francophones. Une autre chose qui est
17 constante, c'est qu'il y en a uniquement 11. On doit
18 regarder avec tous les défis et les risques que ça va
19 prendre de développer davantage notre industrie, c'est
20 évident que les sondages, incluant ceux des
21 câblodistributeurs, ont été faits par... en anglais, he
22 who pays the piper calls the tune.
23 1000
24 196 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça c'est
25 seulement en anglais que ça se passe. Les sondages
StenoTran
44
1 francophones, c'est...
2 197 M. BEAUCHAMP: Mais je pense qu'il y
3 a des choses, il y a des grandes lignes qui sortent
4 dans tous les sondages, ou la quasi-totalité des
5 sondages: la popularité pour un certain créneau de
6 services, puis un certain intérêt de payer un peu plus
7 cher pour les produits et services.
8 198 Là, maintenant, sans aucun doute, le
9 défi, c'est tout l'assemblage de tout ça et de quelle
10 façon on va travailler de concert avec les
11 câblodistributeurs pour relever le défi.
12 199 Sur le plan publicitaire les canaux
13 spécialisés augmentent, sur le plan écoute la
14 popularité d'année en année suit les mêmes tendances,
15 si vous voulez, qu'au Canada anglais ou chez nos
16 voisins du sud, où cette popularité-là continue à
17 prendre place.
18 200 Avant l'exploitation de nouvelles
19 techniques de distribution, si on ne fait pas cette
20 mise en marché de produits francophones, à long terme
21 c'est un scénario beaucoup plus négatif pour les
22 produits francophones, incluant les canaux spécialisés
23 et les généralistes parce que si on n'a pas une
24 assiette de services francophones prête à possiblement
25 faire face à une nouvelle philosophie de distribution
StenoTran
45
1 dans cinq, dans dix ans d'ici, c'est toute l'industrie
2 du Québec, toute l'industrie francophone qui vont être
3 un petit peu...
4 201 Toutes les tendances sont là. C'est
5 évident que je vous dirais que notre sondage dit que
6 notre service est bon, sans aucun doute.
7 202 CONSEILLÈRE WYLIE: Nous reprendrons
8 pour fermer la boucle après, mais j'ai une question
9 plus spécifique sur votre demande.
10 203 Justement, l'environnement de la
11 distribution des services spécialisés, l'environnement
12 du marché et aussi l'environnement réglementaire...
13 qui, évidemment, a sans doute encore plus d'importance
14 que les sondages puisque vos hypothèses ne peuvent se
15 réaliser facilement sans un environnement propice à
16 arriver à vos prédictions.
17 204 Maintenant, au niveau de la
18 programmation, vous parlez de production indépendante à
19 l'annexe B de votre demande qui a été déposée, révisée
20 en réponse à la question 19 des lacunes. Vous indiquez
21 dans ce tableau les émissions canadiennes acquises et
22 celles qui sont produites par des producteurs
23 indépendants.
24 205 D'après ce tableau, il y a 25 pour
25 cent des émissions canadiennes qui seraient diffusées
StenoTran
46
1 sur le service et qui proviendraient des producteurs
2 indépendants. Est-ce que toutes ces productions-là
3 seraient des productions originales?
4 206 Mme COLLIN: Oui, madame, l'ensemble
5 des productions seraient des productions originales qui
6 viennent des producteurs indépendants.
7 207 CONSEILLÈRE WYLIE: Quand vous parlez
8 de productions originales dans votre demande, est-ce
9 que vous parlez de productions qui n'auraient jamais
10 été diffusées sur le service Télé Passeport ou des
11 productions qui n'auraient jamais été diffusées au
12 Canada français?
13 208 Mme COLLIN: Des productions qui
14 n'auraient jamais été diffusées au Canada français.
15 209 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors ça serait
16 première diffusion au Canada français plutôt que
17 première diffusion à votre...
18 210 Mme COLLIN: Oui.
19 211 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, si
20 j'examine la réponse à cette même question, le
21 descriptif des émissions, à l'étape des lacunes on
22 vous a demandé pourquoi la plupart des émissions
23 étaient catégorisées à la catégorie 3, et en réponse à
24 cette question vous avez retranché cette catégorie,
25 vous l'avez remplacée par les catégories 2 et 5b) et
StenoTran
47
1 vous avez indiqué, par exemple, aussi la catégorie 7c).
2 212 Pourriez-vous nous dire pourquoi vous
3 avez ajouté cette catégorie? Il ne semble y avoir
4 qu'un seul programme qui s'y insérerait, c'est-à-dire,
5 si je me souviens bien...
6 213 M. ARPIN: Madame la Vice-présidente,
7 tout ça découle de la difficulté de trouver une
8 catégorie qui s'applique au documentaire. Donc, il
9 faut essayer de le placer à quelque part et on veut
10 être certains que, finalement, en mettant un amalgame
11 de catégories, on spécifie que finalement ce sont des
12 émissions de type documentaire qui sont recherchées, en
13 ce qui concerne en tout cas les catégories 2 et la
14 catégorie 5b) ainsi que la catégorie 11.
15 214 En ce qui concerne la catégorie 7c),
16 dont vous faites état, encore ici, c'est encore pour la
17 question documentaire ou la question mini-série.
18 Maintenant cette catégorie-là comprend également longs
19 métrages produits pour la télévision. Ce n'est pas
20 dans notre grille, ce n'est pas dans nos plans, c'est
21 la catégorie qui s'appelle comme ça.
22 215 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais, justement,
23 vous dites à la réponse à la lettre de lacunes que vous
24 n'avez pas l'intention de diffuser de longs métrages et
25 vous me dites maintenant...
StenoTran
48
1 216 M. ARPIN: Mais sauf que la catégorie
2 s'appelle comme ça. La catégorie 7c) s'appelle
3 "Émissions spéciales, mini-séries et longs métrages
4 pour la télévision". Or, c'est dans le volet émissions
5 spéciales qu'on y voit aussi une autre signification
6 pour documentaires.
7 217 CONSEILLÈRE WYLIE: Le seul programme
8 qui est à la grille qui s'insère dans cette catégorie,
9 c'est un documentaire? C'est "Gushaya" (ph.), je
10 crois?
11 218 M. ARPIN: En fait, dans ce cas-ci
12 c'est une mini-série. Gushaya, c'est une mini-série.
13 219 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant,
14 puisque la catégorie inclut aussi des longs métrages et
15 que vous nous dites justement à la réponse à la
16 question de lacunes que vous n'avez pas l'intention de
17 diffuser de longs métrages, seriez-vous prêts à
18 accepter une condition de licence qu'il n'y en aurait
19 pas de diffusés à votre service, qu'on l'enlèverait de
20 la catégorie 7c) pour votre service?
21 220 M. ARPIN: Notre réponse à cette
22 question-là est "oui".
23 221 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors vous
24 pourriez confirmer à ce moment-là que la programmation
25 serait axée sur les voyages, les loisirs, les activités
StenoTran
49
1 culturelles et que 100 pour cent des émissions
2 diffusées proviendraient des catégories 2, 5b), 11 et
3 7c) sans les longs métrages...
4 222 M. ARPIN: Exact.
5 223 CONSEILLÈRE WYLIE: ... mais que ça
6 inclurait, par exemple, les mini-séries -- et pas non
7 plus de longs métrages télévision.
8 224 M. ARPIN: On parle de longs métrages
9 pour la télévision dans la catégorie 7c). On
10 consentirait à ce que le Conseil note dans ses
11 conditions de licence qu'on est autorisés à diffuser
12 des émissions de la catégorie 7c sauf des longs
13 métrages pour la télévision.
14 225 Au niveau du contenu canadien, il y a
15 encore confusion à ce que vous proposez. Vous semblez
16 avoir inversé à un certain moment le 50 pour cent et le
17 60 pour cent; alors vous aviez 50 pour cent pour la
18 journée et 60 pour cent de 6 h 00 à minuit. Il reste
19 encore confusion puisque à la réponse à la question 19
20 vous dites que la requérante consentirait à ce que le
21 Conseil par condition de licence fixe les pourcentages
22 du contenu canadien à 50 pour cent pour les émissions
23 diffusées pendant la journée et 60 pour cent pour les
24 émissions diffusées de 6h à minuit.
25 226 Quelle est votre intention à cet
StenoTran
50
1 égard? Est-ce que vous voulez que la condition de
2 licence soit celle qui est normalement indiquée pour
3 les télévisions?
4 227 M. ARPIN: Celle qui est normalement
5 indiquée pour les télévisions.
6 228 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors ce serait à
7 ce moment-là 60 pour cent pour la journée de
8 diffusion...
9 229 M. ARPIN: Et 50 pour cent pour les
10 heures de pointe.
11 230 CONSEILLÈRE WYLIE: Pour le soir.
12 Parce qu'il y a plus d'un endroit où on semble aller
13 d'un à l'autre.
14 231 M. ARPIN: À ceci je dirais, par
15 ailleurs, que nos grilles de programmation tiennent
16 compte de plus de 60 pour cent de programmation
17 canadienne en heure de pointe.
18 232 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais ce à quoi
19 vous voulez vous engager, c'est les conditions qui sont
20 standard pour la télévision.
21 233 M. ARPIN: Standard, les conditions
22 de la réglementation.
23 234 CONSEILLÈRE WYLIE: On vous a demandé
24 de nous donner ou de nous établir un prix pour les
25 coûts de production de votre contenu canadien et vous
StenoTran
51
1 nous avez soumis, annexé à la réponse à la question 19
2 des lacunes, un tableau mais qui nous indique des
3 montants pour les productions et des montants pour les
4 programmes qui sont acquis, mais le prix est toujours
5 le même.
6 235 Vous n'avez pas indiqué, que ce soit
7 des programmes d'une demi-heure ou d'une heure, toutes
8 les productions ont les mêmes coûts et toutes les
9 acquisitions ont les mêmes coûts, qui se situent à une
10 somme exacte dans chaque cas, si on divise le nombre.
11 236 M. ARPIN: En fait, parce que ce ne
12 sont que des projections qui sont bâties à partir des
13 expériences qu'on a et des budgets, c'est évident que
14 la réalité fera qu'un peu plus d'argent ira parce qu'il
15 y a un peu plus de complexité dans une émission et un
16 peu moins dans une autre parce qu'elle est beaucoup
17 plus facile. En ce qui regarde les acquisitions, c'est
18 aussi des coûts budgétaires qui sont basés sur notre
19 expérience dans l'exploitation de canaux spécialisés.
20 237 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais si vous avez
21 de l'expérience dans l'exploitation et que vous me
22 dites aujourd'hui qu'il y a des programmes qui coûtent
23 moins cher que d'autres, pourquoi le tableau ne
24 l'a-t-il pas indiqué?
25 238 M. BEAUCHAMP: On pourrait vous
StenoTran
52
1 fournir ces informations.
2 239 On ne les a pas négociés. Je ne sais
3 pas si on serait très, très populaires avec les
4 producteurs indépendants.
5 240 CONSEILLÈRE WYLIE: En général les
6 requérants nous ont donné une idée approximative...
7 241 M. BEAUCHAMP: Par programme?
8 242 CONSEILLÈRE WYLIE: Par programme.
9 243 M. BEAUCHAMP: On pourrait le
10 fournir.
11 244 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous
12 pourriez nous redéposer le tableau puisque vous dites
13 ce matin que vous savez généralement la différence
14 entre certains genres de programmes.
15 245 M. BEAUCHAMP: Avec plaisir.
16 246 CONSEILLÈRE WYLIE: Nous parlons ici
17 du tableau qui a été déposé en réponse à la lettre de
18 lacunes. Alors voudriez-vous le redéposer avec un peu
19 plus d'efforts à nous donner une idée du coût des
20 programmes selon leur genre.
21 247 M. BEAUCHAMP: Cela me ferait
22 plaisir, Madame Wylie.
23 248 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, au
24 niveau des malentendants, pour les émissions
25 sous-titrées, vous dites que vous allez souscrire à
StenoTran
53
1 tous les efforts pour faire en sorte qu'éventuellement
2 100 pour cent de la programmation soit codée.
3 249 Est-ce que vous pouvez nous élaborer
4 davantage sur ce que vous proposez ici? Quel serait le
5 nombre d'années qu'il vous faudrait pour y aller, pour
6 atteindre le niveau de 100 pour cent?
7 250 M. ARPIN: Madame la Vice-présidente,
8 vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a plusieurs
9 discussions au Canada français sur, un, l'établissement
10 de normes au niveau du sous-titrage pour malentendants.
11 Actuellement le sous-titrage qui est fait par
12 différentes sources ne rencontre pas nécessairement la
13 même norme. Toute la question de l'accentuation
14 soulève un problème.
15 251 Chez Radiomutuel on est conscients de
16 cette réalité. On soutient ceux qui cherchent à
17 établir une norme, surtout vous avez parlé des gens qui
18 travaillent pour Canal Vie et, en accord avec le succès
19 qu'attiendra cette démarche, on sera en mesure, au fur
20 et à mesure -- après l'établissement de la norme et
21 d'une système aussi d'inscription rapide et
22 économique à faire davantage que même les engagements
23 que nous proposons.
24 252 Nous comprenons très bien la demande
25 des personnes malentendantes, et on cherche à atteindre
StenoTran
54
1 un objectif optimal dans les meilleurs délais. Il
2 reste quand même que divers intervenants cherchent à
3 s'entendre sur une norme, sur un type d'équipement pour
4 la réaliser, après quoi on sera en mesure de faire
5 davantage.
6 253 CONSEILLÈRE WYLIE: Où en sommes-nous
7 maintenant avec les normes pour le sous-titrage en
8 français? Nous avons eu des représentations à cet
9 effet pendant l'audience de la politique sur la
10 télévision.
11 254 M. ARPIN: Ècoutez, malheureusement
12 je ne suis pas la personne qui fait le suivi dans
13 l'entreprise; elle n'est pas ici avec nous au moment où
14 on se parle. Je me ferai un plaisir de m'enquérir et
15 de vous fournir une réponse au cours des prochains
16 jours.
17 255 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, peut-être
18 que vous pourriez nous en parler à la réplique, surtout
19 si vous suivez de près ce dossier parce qu'il y avait
20 du travail de fait, je crois, avec le ministère de
21 l'Industrie à ce niveau...
22 256 M. ARPIN: Oui, c'est ça.
23 257 CONSEILLÈRE WYLIE: ... pour essayer
24 d'établir des normes en français qui permettraient un
25 développement plus rapide du sous-titrage. Alors vous
StenoTran
55
1 avez quelqu'un chez vous qui -- peut-être qu'à la
2 réplique vous pourriez nous dire où vous en êtes.
3 258 En examinant votre demande j'ai
4 trouvé intéressant le fait que vous avez une entente
5 Southam qui, je crois, a une certaine réputation
6 surtout dans ses revues et publications sur les
7 voyages.
8 259 Je remarque que dans l'entente que
9 vous avez, à l'article 8 on dit:
10 "This agreement will terminate
11 on the 31st of May, 1998 if the
12 parties have failed by that date
13 to execute an agreement."
14 (As read)
15 260 Est-ce que c'est un problème ou
16 est-ce que Southam fait encore partie de votre demande?
17 261 Mme de WILDE: Southam fait encore
18 partie de notre demande. On avait, évidemment, pensé
19 que le processus allait plus vite mais cette entente
20 reste en vigueur.
21 262 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors c'est une
22 question plutôt de processus que de date précise.
23 263 Mme de WILDE: Oui, c'est ça.
24 264 CONSEILLÈRE WYLIE: Ils sont encore
25 intéressés. Il s'agira à ce moment-là d'obtenir de
StenoTran
56
1 leurs agents certaines informations qui seraient utiles
2 à votre service et aussi à votre proposition Internet.
3 265 Mme de WILDE: C'est ça. Comme
4 Paul-Émile l'a décrit sur l'écran, il a démontré que
5 Télé Passeport va avoir besoin des données qui
6 pourraient expliquer qu'est-ce qui se passe à travers
7 le Canada, et la banque de données de Southam pourrait
8 être très utile à cet égard.
9 266 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, on
10 parlait plus tôt de distribution, de sondages, de
11 choix. Èvidemment, vous aurez intérêt à ce que le
12 volet qui soit choisi ou les permis que le Conseil a
13 distribués, s'il ne les distribue pas à tous, vous
14 donnent la meilleure chance possible de ne pas être
15 obligés de concurrencer avec des services auxquels vous
16 êtes réunis.
17 267 Avez-vous songé jusqu'à quel point
18 votre programmation à vous est complémentaire plutôt
19 que duplicative ou concurrentielle avec d'autres
20 requérants, et est-ce que c'est une inquiétude que vous
21 avez? Est-ce que vos hypothèses changent dépendant des
22 services que le Conseil approuve ou des demandes que le
23 Conseil approuve?
24 1015
25 268 M. BEAULNE: Madame la
StenoTran
57
1 Vice-présidente, quand on regarde le projet de Télé
2 Passeport qui est devant vous, il a été construit, bien
3 sûr, en prenant pour acquis qu'il y aurait une emphase
4 sur le voyage, mais on a ajouté un deuxième créneau,
5 qui est tout l'aspect du loisir, et un volet très
6 important qui n'existe pas, qui est le volet de la
7 promotion des activités touristiques et culturelles
8 pour desservir les régions où notre signal va pénétrer.
9 269 Donc il est évident, quand on regarde
10 l'ensemble de la thématique, on peut conclure qu'il
11 n'existe pas de programmation de contenu similaire, que
12 ce soit à la télévision conventionnelle ou à la
13 télévision spécialisée. Au contraire, je pense qu'on
14 arrive avec un concept qui soit original, diversifié,
15 et nous sommes d'avis que ça va enrichir les services
16 qui sont offerts à la population, surtout à cause des
17 trois créneaux. C'est un volet voyage beaucoup plus
18 élargi qui est à la fois intéressant pour ceux qui
19 aiment voyager, comme on l'a dit, mais surtout
20 intéressant pour ceux qui aiment rêver et apprendre.
21 Le côté didactique est très important à l'intérieur de
22 Télé Passeport.
23 270 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant,
24 est-ce que vous considérez, par exemple, la demande
25 d'Évasion comme étant une demande concurrentielle?
StenoTran
58
1 271 M. BEAULNE: Oui, effectivement.
2 272 CONSEILLÈRE WYLIE: Et seriez-vous
3 prêt à être en affaire si Évasion avait un permis
4 aussi?
5 273 M. BEAULNE: Moi, je pense que ça
6 serait très difficile, dans un marché aussi restreint
7 que le Québec, d'avoir deux services dédiés aux
8 voyages. Étant donné que, surtout, on a mesuré la
9 pertinence d'ajouter de nouveaux services, de prendre
10 la place, je pense qu'il faut choisir les créneaux qui
11 ont la ferveur populaire auprès des téléspectateurs et
12 on devrait avoir un ensemble de thématiques pour offrir
13 une offre de services qui soit alléchante au
14 consommateur.
15 274 Donc on ne devrait pas avoir de la
16 duplication compte tenu, selon nous, du peu de place
17 qu'il peut y avoir en termes de distribution
18 analogique.
19 275 CONSEILLÈRE WYLIE: À ce niveau-là
20 c'est le seul service ou c'est la seule proposition
21 devant nous qui vous inquiète.
22 276 Quand vous parlez voyages, Évasion
23 est évidemment aussi un service qui se veut service
24 genre voyage, genre tourisme, mais je remarque que dans
25 vos thèmes... par exemple, si on regarde votre mémoire
StenoTran
59
1 à la page 18 -- et ça se répète à plus d'un endroit --
2 vous avez les thèmes de la programmation. Le premier
3 est les activités culturelles; le deuxième, le désir de
4 partir; le troisième, les cultures du monde; les
5 safaris; la nature.
6 277 Est-ce qu'il n'y a pas d'autres
7 services, d'autres propositions qui visent aussi les
8 activités culturelles et aussi de la programmation à la
9 télévision conventionnelle qui vise les activités
10 culturelles? Je trouve un peu surprenant que, quand
11 vous parlez des thèmes, c'est toujours le premier
12 thème, les activités culturelles, plutôt que le voyage.
13 278 Est-ce que vous ne risquez pas à ce
14 moment-là d'avoir des programmes de thèmes qui sont une
15 duplication de ce qui existe et qui sont évidemment
16 possibles au Canal Z, au Canal Savoir-Faire, au Canal
17 Chez moi qui sont devant nous et aussi dans de la
18 programmation, par exemple, de Télé-Québec ou des
19 autres services conventionnels?
20 279 M. BEAULNE: Je vous dirais, dans un
21 premier temps, que l'emphase qu'on veut surtout mettre
22 dans la promotion des événements, ce qu'il faut
23 retenir, c'est surtout les événements
24 récréo-touristiques et culturelles, surtout ciblés sur
25 les activités que je serais appelé à dire
StenoTran
60
1 non-lucratives. On ne ferait pas, dans le cadre de nos
2 informations de "Passeport en direct" la nomenclature
3 de tous les spectacles qui sont à la Place des Arts.
4 Au contraire, c'est surtout centré sur les activités
5 touristiques qui se déroulent au Québec et des
6 manifestations populaires de masse à caractère gratuit,
7 et c'est là-dessus qu'on voudrait cibler.
8 280 À notre avis, il n'y a pas de
9 duplication par rapport à des demandes existantes ou
10 des services existants, qu'ils soient spécialisés ou
11 conventionnels, qui pourraient entrecouper les créneaux
12 ou les thématiques qui sont développés par Télé
13 Passeport.
14 281 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, même si ce
15 volet-là semble de grande importance, puisqu'il figure
16 premier souvent quand vous nous donnez une liste des
17 thèmes, vous allez vous en tenir aux festivals, à ces
18 genres de...
19 282 M. BEAULNE: Exactement.
20 283 M. BEAUCHAMP: Madame Wylie, c'est
21 évident que le mot "culture", c'est large. On a une
22 autre chaîne, qui est MusiquePlus, aussi qui fait de la
23 promotion culturelle. Sans aucun doute, on n'est pas
24 pour rentrer en compétition avec nous-mêmes; s'il y a
25 un événement de musique à Québec, possiblement
StenoTran
61
1 MusiquePlus va le couvrir avec des reporters.
2 284 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, pas avec
3 vous-mêmes, si vous parlez du canal...
4 285 M. BEAUCHAMP: Nous, on veut faire
5 voyager le monde. Il y a des événements culturels qui
6 se passent à travers le monde qui sont d'intérêt à être
7 visités, à être fréquentés. C'est de cette approche-là
8 qu'on le fait et non de diffusion d'événements ou ces
9 genres de choses-là.
10 286 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que, par
11 exemple, les crèches du monde au Lac Etchemin, il est
12 très possible que ça soit quelque chose qui soit aussi
13 vu à d'autres canaux.
14 287 M. BEAUCHAMP: Notre intention, ce
15 n'est pas de faire des documentaires. Notre intention,
16 c'est de s'assurer de donner de l'information au monde
17 pour qu'ils puissent se promener, visiter et aller voir
18 des choses, donner des services à toutes les régions du
19 Québec pour faire promener le monde. Ça se peut que,
20 dans certains événements, il peut y avoir des
21 émissions, des reportages, mais ça va être d'un angle
22 visite, ce qui ne se fait pas nulle part ailleurs au
23 monde.
24 288 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, quand on
25 voit les activités culturelles, il faudrait y ajouter
StenoTran
62
1 le désir de rendre visite à certains endroits ou de se
2 rendre à certains événements plutôt que des activités
3 culturelles?
4 289 M. BEAULNE: Exactement. Si on parle
5 du Festival d'été de Québec, nous, on va surtout
6 centrer sur la capacité qu'il y a au niveau des
7 nuitées, des hôtels, pour pouvoir assister durant le
8 week-end au Festival d'été. Mais Télé Passeport ne
9 peut pas faire de reportage ou de retransmission en
10 direct des activités culturelles qui se déroulent là.
11 Nous, c'est beaucoup plus langue de service, pratico
12 pratique, au niveau de la population, de mettre en
13 relief ces activités-là.
14 290 Je dois vous dire que, quand on
15 regarde par rapport à ces organismes, il n'existe pas
16 véritablement de moyen de communication, sauf peut-être
17 l'imprimé qu'on voit apparaître régulièrement dans nos
18 journaux pour nous rappeler que c'est le Festival d'été
19 ou c'est le Festival du bleuet au Lac St-Jean.
20 291 Donc nous, on pense qu'il y a un
21 mandat de service publique fort important dans Télé
22 Passeport, qui est justement de faire la promotion de
23 ces activités-là, de réunir les régions et de rappeler
24 que c'est important parce que le gros du tourisme qui
25 visite le Québec, c'est d'abord et avant tout des
StenoTran
63
1 Québécois à un niveau de 75 pour cent. Donc, c'est
2 important de les réunir là mais également d'accrocher à
3 ça toutes les activités qui se déroulent à travers le
4 Canada.
5 292 CONSEILLÈRE WYLIE: Malgré cette
6 assurance que vous avez que votre service, vous vous
7 assureriez qu'il soit complémentaire, en le préparant,
8 sachant que votre hypothèse était qu'il serait à un
9 volet, avez-vous considéré quels autres services vous
10 voudriez à ce volet, ou quels critères le Conseil
11 devrait utiliser s'il ne donnait pas des permis à tout
12 le monde?
13 293 Évidemment, vous ne voulez pas
14 qu'Évasion ait un permis. Les autres, n'importe
15 lesquels?
16 294 M. BEAULNE: Je serais porté à vous
17 diredje parlais tantôt du sommaire des recherches --
18 que si vous faites le sommaire de toutes les recherches
19 qui ont été publiées, vous allez en arriver à la
20 conclusion qu'il y a un classement et que tous les
21 demandeurs ne se retrouvent pas dans la première,
22 deuxième ou troisième place.
23 295 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, mais ils ne
24 sont pas tous au même prix non plus. Donc c'est pas si
25 facile.
StenoTran
64
1 296 M. BEAULNE: Mais ils ont pas été
2 mesurés individuellement en terme de prix. Oui, dans
3 leur demande respective, mais quand on a parlé tantôt
4 de sensibilité de prix, ils ont été mesurés à
5 l'intérieur d'un assemblage qui faisait le descriptif
6 et qui parlait d'un prix global pour ces services-là.
7 Quand on va dans Baromètre, ils ont aussi quantifié,
8 établi un classement par rapport à l'intérêt et à la
9 popularité que chacune de ces thématiques représente au
10 niveau du consommateur.
11 297 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce qu'on a
12 fait un rajustement entre la popularité des concepts
13 présentés et les prix aussi, pour essayer d'arriver à
14 5,65? Pour vous, je suppose que la popularité du
15 volet, si ce n'est pas au volet élargi, ou même si
16 c'est au volet élargi, va vous importer et ça dépendra
17 de ce qu'on offrira pour 5,65?
18 298 M. BEAULNE: Je suis entièrement
19 d'accord parce que, à la base, je pense qu'il faut
20 retenir un critère, c'est l'intérêt du service. On
21 peut bien faire l'assemblage que l'on veut mais il faut
22 revenir à une réalité, c'est un consommateur qui va
23 payer pour.
24 299 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais c'est
25 l'intérêt du volet aussi?
StenoTran
65
1 300 M. BEAULNE: Donc l'intérêt du volet,
2 la complémentarité par rapport à ce qui existe: Est-ce
3 que vraiment ces services-là sont complémentaires?
4 Est-ce que c'est un ajout? Est-ce que c'est
5 intéressant pour la population?
6 301 Alors ces éléments-là doivent être
7 retenus, je pense, dans notre analyse pour rétablir
8 quels seraient sans doute les requérants qui suscitent
9 le plus d'intérêt et qui ont le plus de chance de
10 permettre à l'étage de pénétrer à un niveau de 60 pour
11 cent.
12 302 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais vous, vous
13 n'avez pas fait une liste de Père Noël sur ce que vous
14 voudriez dans ce volet?
15 303 M. BEAULNE: Pas encore.
16 304 M. BEAUCHAMP: On peut vous en
17 déposer une avec nos deux autres choses qu'on va vous
18 fournir tantôt, si vous voulez. Ça nous ferait un
19 grand plaisir.
20 305 CONSEILLÈRE WYLIE: Il s'agit
21 évidemment de combiner comment on arrive avec les
22 services les plus populaires mais, si vous vous fiez
23 aux sondages, sans dépasser le 5,65, parce que là, le
24 volet devient moins intéressant pour le prix exigé.
25 306 M. BEAUCHAMP: Oui. Tout dépendant,
StenoTran
66
1 on prend toujours comme acquis que ça va être
2 uniquement un volet. Quant à nous, il peut y avoir
3 tout un réassemblage, si vous voulez, de tous les
4 principes de distribution. C'est de là où on dit,
5 nous, qu'on veut travailler étant conscients de la
6 sensibilité du prix au consommateur mais en défendant
7 le point que, au Québec, il faut prendre notre place en
8 ce qui concerne les canaux spécialisés, il faut avoir
9 un certain statut privilégié au niveau de la
10 distribution et le positionnement.
11 307 C'est évident qu'on va se devoir de
12 travailler avec les gens de distribution pour regarder
13 de quelle façon l'assemblage devrait se faire à
14 l'avantage de tout le monde. C'est un petit peu
15 difficile, tout de même, de se pencher puis de dire,
16 voici les cinq...
17 308 C'est évident que ce qui est plus
18 facile, Madame Wylie, c'est quand on voit les sondages
19 et on voit les services les plus populaires; c'est
20 évident que les services les plus populaires risquent
21 d'être plus acceptés par la masse, possiblement, que
22 d'autres services que le Conseil peut vouloir octroyer
23 pour des raisons autres que la popularité.
24 309 Mais c'est évident que ces
25 services-là devraient pouvoir trouver leur place dans
StenoTran
67
1 le nouveau reg. d'assemblage à haute pénétration ici au
2 Québec, de concert avec nos amis de la distribution.
3 310 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant,
4 parlons de distribution. Expliquez-moi comment vous
5 arrivez à ce 60-66 pour cent. Si je comprend bien,
6 combien de foyers abonnés au câble ont un volet élargi
7 en ce moment? Vous me dites que, depuis octobre 1998,
8 là où il y en n'avait pas, sensiblement, il y a
9 maintenant davantage d'abonnés qui ont un volet élargi
10 plutôt que de recevoir les services sur la base.
11 311 M. BEAUCHAMP: Oui. Nous, on demande
12 un double statut. Donc le câblo ce n'est pas le même
13 prix...
14 312 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, oui, je
15 comprend, mais j'essaie de voir où vous établissez le
16 60 pour cent.
17 313 M. ARPIN: Comment on est arrivé à
18 établir le 60 pour cent? On est arrivé à établir le 60
19 pour cent, si vous me permettez une seconde...
20 314 CONSEILLÈRE WYLIE: D'abord,
21 donnez-moi le chiffre de combien d'abonnés au câble en
22 ce moment ont un volet élargi, si nous partons avec à
23 peu près 68 pour cent des foyers québécois qui ont
24 accès au câble.
25 315 M. ARPIN: Il y avait au Québec, à la
StenoTran
68
1 fin de la dernière année, selon les données disponibles
2 tant du Conseil que de l'Association canadienne des
3 câblodistributeurs, à peu près 1 835 000 foyers qui
4 étaient abonnés au câble. On publie aussi un chiffre
5 de un million neuf cent quelques mille foyers mais la
6 différence entre 1,835 et le 1,9 qui est publié, c'est
7 des abonnements commerciaux. Donc, nous on s'est
8 restreint à 1 835 000 de foyers comme étant des foyers
9 abonnés du câble.
10 316 Au moment où on se parle, les grandes
11 entreprises de classe 1 offrent à peu près toutes un
12 volet élargi. Il y a quelques petites exceptions. Il
13 y a la Coopérative de l'arrière-pays qui est une classe
14 1 qui offre tous les services à la base, mais de
15 manière générale, toutes les classes 1 offrent un volet
16 élargi et certaines classes 2, surtout quand elles sont
17 en périphérie des grandes entreprises de classe 1 ou
18 qui sont alimentées et qui reçoivent aussi leurs
19 signaux souvent d'un système centralisé de
20 re-distribution de signaux. Donc, ils se sont
21 identifiés à la mise en marché de ces classes 1, ce qui
22 représente environ 1 600 000 foyers du Québec qui ont
23 accès au service élargi.
24 317 Quatre-vingt-trois pour cent, selon
25 les données les plus récentes, de ce 1,6 million a le
StenoTran
69
1 volet élargi, ce qui donne environ 1 325 000 foyers
2 abonnés à un étage au Québec.
3 318 Pour les fins de son analyse Télé
4 Passeport -- et ce sera vrai aussi de toutes nos autres
5 demandes -- est parti donc de l'hypothèse qu'il y avait
6 1 835 000 foyers abonnés au câble, qu'il y a un certain
7 nombre de foyers à qui on ne pourrait pas offrir nos
8 services par manque de capacité ou pour toutes sortes
9 de motifs; c'est-à-dire que 15 pour cent d'entre eux ne
10 pourraient pas recevoir nos services, ce qui nous a
11 laissé donc 1 560 000 foyers qui pouvaient recevoir le
12 nouveau service.
13 319 On a pris comme hypothèse que 2 pour
14 cent de ces foyers-là, donc 31 000 foyers, recevraient
15 les services à la base que ce soit des Partie III, des
16 classes 2 ou le classe 1 dont j'ai fait état, qui
17 décideraient pour une raison ou pour une autre de
18 continuer à offrir nos services à la base, ce qui
19 laisse donc 1 530 000 de foyers qui sont susceptibles
20 d'offrir l'étage.
21 320 Nous avons établi l'hypothèse, basés
22 sur l'expérience des étages au Canada anglais, de
23 l'attrait des services, des réflexions qui se font
24 depuis quelque temps de part et d'autre sur la mise en
25 marché des services, que 60 pour cent d'entre eux
StenoTran
70
1 seraient susceptibles de s'abonner à un nouveau
2 service.
3 321 Ce 60 pour cent là se retrouve
4 corroboré jusqu'à un certain point par l'étude de
5 Baromètre puisque l'étude de Baromètre dit que 72 pour
6 cent des foyers souscrivant actuellement à l'étage
7 seraient intéressés à prendre un ajout de services de
8 cinq à huit nouveaux services. Soixante-douze pour
9 cent de 83 pour cent, ça donne 59,75 pour cent; donc on
10 est, encore là, proche de notre 60 pour cent.
11 322 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, au niveau
12 pratique, ce serait une combinaison de la possibilité
13 que vous soyez ajoutés au volet élargi et, dans
14 d'autres services de câblodistribution, que vous soyez
15 au deuxième volet, parce que le volet élargi, si je
16 comprend bien, dépasse 80 pour cent.
17 323 M. ARPIN: En fait, le volet actuel
18 dépasse 80 pour cent. Il fait 83 pour cent.
19 324 CONSEILLÈRE WYLIE: Donc, si par
20 hasard vous étiez ajouté au volet élargi, ça
21 compenserait pour un deuxième volet qui serait moindre
22 que 60 pour cent.
23 325 M. ARPIN: Évidemment -- et je pense
24 que M. Beauchamp en a fait état à plusieurs reprises
25 depuis le début de notre comparution -- une donnée
StenoTran
71
1 qu'on ignore, qu'on va ignorer jusqu'au jour de la
2 publication de la décision, c'est le nombre de services
3 qui sera autorisé, et tout ça est le facteur primordial
4 pour vérifier la véracité de n'importe quelle
5 hypothèse. Et, évidemment, à partir du moment où le
6 Conseil a rendu sa décision et qu'on en connaît le
7 nombre, cela, c'est la négociation avec les
8 distributeurs sur les modèles de distribution.
9 326 Il est plausible que certains
10 distributeurs choisissent de procéder par l'ajout de
11 ces services-là dans un étage. Il est plausible aussi
12 de croire, dépendemment du nombre, que d'autres
13 distributeurs optent pour la création d'un deuxième
14 étage, et là, dépendemment du nombre de services, de la
15 popularité de ceux-là dépendra le succès. Il y a un
16 élément de risque dans l'établissement, effectivement,
17 ou dans la composition de l'étage et de sa pénétration
18 chez les abonnés.
19 327 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous avez prévu,
20 à l'annexe 25, où vous parlez de vos revenus, une
21 augmentation de votre tarif de 1 sous chaque année.
22 Donc il s'élèverait de 70 sous la première année à 76
23 sous à la sixième année, ou à la septième... sixième,
24 je crois.
25 328 Il semblerait que cette
StenoTran
72
1 augmentation-là est indépendante du pourcentage de
2 pénétration, que vous n'ayez pas prévu... je crois que
3 dans votre réponse à la question 5 de la lettre de
4 lacunes vous n'avez pas prévu d'ajustement à la baisse
5 ou à la hausse de vos tarifs basés ou en utilisant
6 comme point de référence la pénétration.
7 329 M. ARPIN: En fait, la demande qui a
8 été déposée a considéré un tarif à un niveau de
9 pénétration donné. Notre réponse d'ailleurs à la
10 lacune faisait état que on n'avait pas prévu des
11 mécanismes d'ajustement automatiques mais que la
12 tradition dans la négociation avec les distributeurs
13 était qu'on prévoyait effectivement de ces
14 mécanismes-là. On ne pense pas que les distributeurs
15 vont agir différemment dans le futur de ce qu'ils ont
16 fait jusqu'à ce jour dans la négociation.
17 330 Quant à ce que nous avons dit dans la
18 demande, effectivement nous pourrions soumettre au
19 Conseil, si ce dernier le souhaitait, une échelle qui
20 tienne compte des niveaux de pénétration avec des
21 tarifs qui pourraient varier selon les niveaux de
22 pénétration. Mais c'est aussi , je le maintiens quand
23 même, l'objet d'une négociation à venir avec les
24 distributeurs.
25 331 CONSEILLÈRE WYLIE: Justement,
StenoTran
73
1 j'allais vous demander ce que vous vouliez dire par
2 cette réponse:
3 " C'est la pratique de
4 l'industrie de négocier des
5 tarifications de distribution
6 qui comprennent des
7 compensations plutôt que des
8 ajustements automatiques dans le
9 cas de non-performance de la
10 stratégie de mise en marché de
11 l'étage ou des bonifications
12 pour les distributeurs dans le
13 cas d'un niveau de pénétration
14 supérieur à l'étage."
15 (Tel que lu)
16 332 La pratique ici serait de prendre en
17 considération l'étage et de baisser ou monter le tarif
18 pour bonifier les hypothèses du service?
19 333 M. ARPIN: En fait, donnons l'exemple
20 où il y a un succès, où le distributeur a un succès
21 nettement supérieur aux estimés. Évidemment, il
22 s'attend à bénéficier d'une réduction du tarif qu'il
23 pourra, soit lui-même retourner à l'abonné ou qui sera
24 à sa discrétion.
25 334 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais il reste
StenoTran
74
1 quand même que vous, vous considérez que, à moins de 60
2 pour cent de pénétration à 70 sous, votre service n'est
3 pas viable.
4 335 M. ARPIN: Absolument! L'étroitesse
5 du marché fait en sorte que, à 60 pour cent de
6 pénétration, ça ne nous donne même pas 1 million de
7 foyers. Donc, on est à neuf cent quelques mille foyers
8 au démarrage et ça croît tranquillement jusque vers 1
9 million de foyers, un petit peu au-delà même de 1
10 million de foyers. Il n'en demeure pas moins que c'est
11 un strict minimum.
12 336 M. BEAUCHAMP: Madame la
13 Vice-présidente, ça met en doute le revenu publicitaire
14 en même temps. Je pense que, pour les publicitaires,
15 il y a une question de perception d'efficacité d'un
16 système, puis en bas de 60 pour cent de distribution,
17 la viabilité commerciale est beaucoup beaucoup
18 affectée.
19 337 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, vous
20 nous avez dit dans votre demande que vous aviez eu des
21 discussions préliminaires avec les câblos, que vous
22 alliez les poursuivre. Vous semblez assez optimiste ce
23 matin des arrangements que vous pouvez établir avec les
24 câblodistributeurs. Est-ce que vous avez eu d'autres
25 discussions depuis...
StenoTran
75
1 338 M. BEAUCHAMP: Non. La seule chose
2 qui nous encourage...
3 339 CONSEILLÈRE WYLIE: ...sur le nombre
4 de canaux qui sont possibles?
5 340 Par exemple, il est possible que les
6 volets ne soient pas les mêmes d'un endroit à l'autre,
7 dépendant des canaux disponibles, ce qui, à ce
8 moment-là, pourrait vous donner une pénétration dans
9 certains endroits mais aucune pénétration dans
10 d'autres.
11 341 M. BEAUCHAMP: Je pense, Madame
12 Wylie, que d'une façon générale au Québec les
13 câblodistributeurs reconnaissent l'apport des services
14 spécialisés francophones au succès de distribution et
15 je pense que la lettre que Vidéotron a déposée vendredi
16 passé en quelque sorte vient corroborer leurs faits,
17 l'importance qu'ont les canaux de télévision
18 spécialisés -- je ne sais pas si vous l'avez, la
19 lettre; elle a été déposée vendredi passé -- et les
20 communications qu'on a avec tout le monde.
21 342 On est tous conscients du défi. On
22 est tous conscients que -- je l'ai noté dans mon
23 discours -- le Québec, l'info-test du marché nous offre
24 beaucoup de défis. Il va falloir les adresser, les uns
25 et les autres et on pense que, de bonne foi, ensemble,
StenoTran
76
1 avec la force de promotion qu'on peut y mettre,
2 l'intérêt, l'attrait des services, on devrait pouvoir y
3 arriver.
4 343 L'ouverture que les câblos ont
5 démontrée, particulièrement tout récemment et de par
6 cette lettre-là, tout est de bonne augure.
7 1045
8 344 CONSEILLÈRE WYLIE: Une dernière
9 question sur l'aspect programmation avant de passer à
10 quelques questions générales. Vous avez parlé, dans
11 votre demande et ce matin aussi dans vos mots
12 d'ouverture, de la synergie qui, sans doute, se
13 produira entre les trois partenaires pour cette
14 demande. Il y a évidemment une problématique possible
15 connexe, qui serait celle de la concentration et de
16 l'intégration en ce qui concerne les producteurs
17 indépendants.
18 345 Est-ce que vous avez songé à la
19 possibilité de vous engager à ne pas privilégier,
20 justement, les traducteurs qui seraient associés aux
21 partenaires?
22 346 M. BEAULNE: Au départ, Madame Wylie,
23 j'aimerais préciser que 100 pour cent de la production
24 originale va être réalisée par des producteurs
25 indépendants qui n'ont...
StenoTran
77
1 347 M. ARPIN: Il n'y a aucun producteur
2 indépendant qui est associé dans notre demande.
3 348 CONSEILLÈRE WYLIE: Laissez-moi
4 refaire ma question. Toute la programmation canadienne
5 proviendra de producteurs indépendants.
6 349 M. BEAULNE: À 100 pour cent.
7 350 CONSEILLÈRE WYLIE: Il n'y aura pas
8 de...
9 351 M. BEAULNE: Il n'y a pas de partie
10 de production qui est consentie aux partenaires.
11 352 CONSEILLÈRE WYLIE: Ou qui
12 reviendrait à des services qui sont impliqués.
13 353 M. BEAULNE: Non. Les producteurs
14 indépendants que nous allons utiliser n'ont aucun lien
15 direct avec Télé Passeport et on va toujours le faire
16 comme on l'a fait jusqu'à présent par des appels
17 d'offres pour permettre à l'ensemble des producteurs de
18 soumissionner pour la réalisation de nos émissions.
19 Aucun de ces producteurs-là n'est attaché à la présente
20 demande.
21 354 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce qu'il y
22 aura à ce moment-là de la synergie entre, par exemple,
23 la programmation qui se retrouverait au canal
24 Discovery?
25 355 M. BEAULNE: Il est évident...
StenoTran
78
1 356 M. ARPIN: Ça, c'est au niveau des
2 acquisitions.
3 357 CONSEILLÈRE WYLIE: Des acquisitions.
4 358 M. ARPIN: Mme McQueen a fait
5 d'ailleurs état d'émissions produites par Discovery et
6 qui pourraient faire l'objet de doublage et qui
7 seraient éventuellement diffusées par Télé Passeport,
8 mais ce sont des émissions qui auront été produites
9 pour les fins de Discovery et qui, éventuellement,
10 pourront faire l'objet d'une diffusion par Télé
11 Passeport suite à du doublage.
12 359 On peut demander à Mme McQueen
13 d'élaborer sur cette question.
14 360 CONSEILLÈRE WYLIE: Qui trouverait
15 une deuxième...
16 361 M. ARPIN: Une deuxième fenêtre.
17 362 CONSEILLÈRE WYLIE: ... fenêtre en
18 français.
19 363 M. ARPIN: Une première fenêtre en
20 français, une deuxième fenêtre...
21 364 CONSEILLÈRE WYLIE: Une deuxième
22 fenêtre et une première fenêtre en français. Qui
23 serait doublée par...
24 365 M. ARPIN: Télé Passeport.
25 366 CONSEILLÈRE WYLIE: ... par Télé
StenoTran
79
1 Passeport elle-même.
2 367 M. BEAULNE: Par des producteurs
3 indépendants.
4 368 M. ARPIN: Par des entreprises de
5 doublage indépendantes.
6 369 CONSEILLÈRE WYLIE: Pour Télé
7 Passeport.
8 370 Maintenant, avec la lettre de
9 Vidéotron, vous êtes optimiste maintenant que votre
10 proposition, qui est basée sur un succès immédiat à la
11 distribution analogique selon les règles d'accès, est
12 une proposition qui aurait une facilité d'obtenir cet
13 accès immédiat.
14 371 M. BEAUCHAMP: Ça nous encourage
15 beaucoup. On répète les enjeux. Je pense que
16 l'ouverture de Vidéotron augure bien pour l'avenir.
17 372 CONSEILLÈRE WYLIE: Même si, au
18 départ, l'avis public parlait de statuts doubles
19 modifiés et de distribution analogique, avez-vous
20 considéré, en préparant votre demande, la possibilité
21 d'un mode de distribution de rechange, par exemple,
22 numérique?
23 373 M. BEAUCHAMP: C'est-à-dire qu'on va
24 participer... tous les échanciers qu'on a vus du
25 numérique ne nous encouragent pas à court ou moyen
StenoTran
80
1 terme à voir la faisabilité du démarrage du système.
2 374 C'est évident qu'on va avoir à
3 participer avec des distributeurs de produits et
4 services à l'évolution vers le numérique, ce qu'on est
5 prêts à faire, mais à court terme je ne pense pas qu'on
6 puisse prévoir ou penser démarrer un service
7 francophone en se servant d'une distribution autre que
8 l'analogique.
9 375 M. BEAULNE: Madame Wylie, quand on
10 regarde les scénarios que Vidéotron a déposés pour
11 l'univers numérique, on parle la première année, qui
12 est l'an prochain, d'une pénétration de 15 pour cent
13 allant de 5 pour cent en augmentation d'année en année.
14 Ceci veut dire que si on avait à choisir une date dans
15 le temps, on pourrait penser à ce moment-là être rendus
16 à la septième ou la huitième année avant d'obtenir une
17 pénétration équivalente aux millions dont on parle
18 aujourd'hui dans un univers analogique.
19 376 Je pense que de retarder ou de vivre
20 en fonction du numérique serait, à toutes fins
21 pratiques, nous condamner à prendre la place avec des
22 services francophones.
23 377 M. ARPIN: Madame, je voudrais
24 apporter une qualification à ce que monsieur Beaulne
25 vient de dire. Ce n'est pas 15 pour cent. Vidéotron,
StenoTran
81
1 dans une annexe à son intervention, nous déposer sa
2 vision du numérique et prévoit, pour la première année,
3 avoir 35 000 décodeurs numériques. Ils ont
4 présentement 1 400 000 foyers, ce qui ne donne pas 15
5 pour cent des foyers qui auraient des décodeurs
6 numériques, qui est le scénario d'ailleurs anticipé par
7 le Conseil pour le Canada anglais. Même à 15 pour cent
8 de pénétration, il n'y a pas de marché pour les
9 services francophones.
10 378 CONSEILLÈRE WYLIE: À quoi vous vous
11 attendez du Conseil? À ce que le Conseil ne donne
12 qu'autant de services qu'on puisse raisonnablement
13 insérer dans un volet nouveau ou dans une situation
14 mixte où il y aurait peut-être un ou deux services au
15 volet élargi et d'autres dans le volet nouveau?
16 379 M. BEAUCHAMP: On espère, Madame
17 Wylie, que les canaux spécialisés francophones prennent
18 leur place dans l'univers du monde télévisuel
19 francophone. On espère pouvoir être reconnus, que les
20 canaux spécialisés francophones aient une certaine
21 reconnaissance de leur valeur sur le marché français
22 et, à partir de ces deux principes là, on est confiants
23 qu'on va trouver, avec les gens de la distribution, que
24 ce soit par des volets, que ce soit de la façon qu'on
25 va pouvoir imaginer rencontrer ces défis-là, une façon
StenoTran
82
1 de rendre intéressants et accessibles nos produits et
2 services.
3 380 CONSEILLÈRE WYLIE: Là, vous parlez
4 du résultat que vous voulez. Ma question était à quoi
5 vous vous attendez de l'agence de réglementation pour
6 qu'on y arrive? À la fin de cette audience, par
7 exemple, quand nous déciderons combien de permis
8 émettre... et vous ne semblez pas penser qu'il y a
9 nécessité de changer les règles ou de changer
10 l'environnement de la réglementation.
11 381 Vous semblez optimistes maintenant
12 avec le plus grand distributeur prêt à offrir des
13 services francophones, que tout se rangera. Mais nous
14 avons quand même 17 demandes devant nous.
15 382 M. BEAUCHAMP: Je pense qu'il va y
16 avoir un autre débat aussi qui va suivre cette audience
17 sur toute la position d'assemblage et distribution et
18 tout ce que vous voulez. Notre intention ici
19 aujourd'hui, à toutes fins pratiques, était de montrer
20 la viabilité de notre projet, d'expliquer qu'il est
21 impératif que le marché francophone prenne sa place.
22 383 La seule chose qu'on demandait au
23 Conseil c'est, en quelque sorte, ce renforcement de la
24 nécessité de canaux français et, en quelque sorte, ce
25 statut privilégié là. De bonne foi, on pense qu'on
StenoTran
83
1 peut trouver, avec les distributeurs, une façon d'y
2 arriver.
3 384 On s'attend à ce que le Conseil, à
4 partir de cette reconnaissance-là, soit très présent et
5 surveille de très près le tout. Mais on s'apprête à
6 déposer possiblement des points de vue un peu plus
7 explicites, si vous voulez, pour l'audience sur la
8 distribution, qui va être à un autre moment.
9 385 CONSEILLÈRE WYLIE: Pour la
10 distribution en ce qui concerne...
11 386 M. BEAUCHAMP: C'est-à-dire expliquer
12 possiblement un peu plus les positions qu'on pourrait
13 prendre, ou peut-être pousser davantage notre point de
14 vue sur ce qu'on veut dire par "position privilégiée".
15 Une autre recommandation sans aucun doute qui nous
16 touchent à coeur et que j'ai mentionnée aussi est de
17 faire voyager les canaux spécialisés hors Québec. Comme
18 vous savez ils sont à toutes fins pratiques
19 inexistants. Nos sources de revenus se limitent, au
20 moment où on se parle, exclusivement sur le territoire
21 québécois... possiblement des insentive d'assemblage
22 pour les câblodistributeurs à l'extérieur du Canada
23 pour trouver un certain intérêt dans des produits
24 francophones.
25 387 C'est évident que ça va nous prendre
StenoTran
84
1 tous ces éléments-là pour venir renforcer les
2 challenges qu'on s'apprête à prendre avec les canaux
3 qu'on vous demande parce que les défis sont très grands
4 pour nous; c'est d'offrir des produits comparables à
5 nos confrères du Canada anglais et comparables même aux
6 Américains avec un marché qui est beaucoup plus petit.
7 Sans aucun doute on ne peut pas offrir ces services-là
8 en sacrifiant la qualité. C'est beaucoup de points
9 mais ça tous les prendre pour pouvoir y arriver.
10 388 La seule chose qu'on ne peut pas
11 regarder, quant à nous, c'est de freiner ou de mettre
12 en veilleuse les projets de canaux spécialisés par les
13 francophones parce que le plus on va attendre, le plus
14 cette place-là va se prendre par d'autres puis plus
15 difficile va venir cette discussion-là dans trois ans,
16 dans cinq ans, dans sept ans.
17 389 CONSEILLÈRE WYLIE: Je comprends très
18 bien que, pendant le processus que nous proposons pour
19 le cadre réglementaire du côté anglophone, vous y
20 fassiez des représentations en ce qui concerne
21 l'accessibilité aux services francophones au Canada
22 anglais, ou est-ce que vous suggérez que le Conseil
23 attende et mette mettre en veilleuse, justement, pour
24 utiliser vos propres mots, les demandes qu'il a devant
25 lui jusqu'à ce qu'il ait procédé à examiner le cadre
StenoTran
85
1 réglementaire au Canada anglais?
2 390 M. BEAUCHAMP: Pas du tout.
3 391 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est la raison
4 pour laquelle je vous demandais de nous donner tous les
5 commentaires que vous voulez à ce niveau-là.
6 392 M. BEAULNE: Je pense, Mme Wylie,
7 qu'il faut prendre la place. Que ce soit notre demande
8 ou les autres, il est clairement démontré qu'il y a de
9 l'intérêt et que les gens sont prêts à payer pour ces
10 services-là. Je pense qu'un suffisamment grand nombre
11 de services peuvent être regroupés par rapport à leur
12 intérêt pour constituer une offre qui soit alléchante
13 pour le consommateur et qui soit complémentaire à ce
14 qui existe déjà.
15 393 CONSEILLÈRE WYLIE: S'il n'y avait
16 pas de problème au niveau d'avoir les canaux
17 nécessaires à 60 pour cent, vous seriez satisfaits que
18 le Conseil utilise comme critère de base 5,65 $ avec
19 les thèmes qui sont indiqués dans l'étude de Baromètre?
20 394 M. BEAULNE: Ça nous apparaît pour le
21 moment pertinent.
22 395 CONSEILLÈRE WYLIE: Monsieur, vous
23 n'êtes pas certain?
24 396 M. BEAUCHAMP: Je ne suis pas
25 convaincu, convaincu. Je pense que vous demandez quel
StenoTran
86
1 rôle que le Conseil devrait jouer. Madame Wylie, je
2 pense que le Conseil, à partir du moment où le
3 processus fait en sorte qu'on dépose des projets et on
4 prend des engagements sérieux, c'est évident que les
5 règles du marché doivent prendre place mais c'est
6 évident qu'on s'attend à ce que le Conseil joue son
7 rôle pour s'assurer que tous les intervenants
8 travaillent vers la même direction. On demande des
9 approbations de prix, nos prix sont reflétés par des
10 engagements qu'on prend, et c'est évident que le
11 Conseil doit s'assurer, à partir du moment où il
12 octroie des licences, que la faisabilité de ces
13 projets-là se fait. Vous ne pouvez pas vous dissocier
14 de votre rôle.
15 397 La seule chose qu'on dit, c'est qu'on
16 est un petit peu encouragés; on pense que, finalement,
17 il y a une ouverture et on pense qu'on va pouvoir
18 ensemble, dépendant s'il y a assez de projets acceptés,
19 trouver des packages, des étages, un assemblage
20 différent pour rencontrer les objectifs des
21 câblodistributeurs et, finalement, des canaux
22 spécialisés, tout en amenant aux consommateurs des
23 produits et services à bon prix. C'est un peu de cette
24 façon-là plus globale qu'on a développé le projet.
25 398 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous avez
StenoTran
87
1 confiance, ce matin, que ce but peut être atteint
2 simplement avec la coopération entre les services
3 spécialisés et les distributeurs.
4 399 M. BEAUCHAMP: Et le rôle du Conseil.
5 400 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, c'est ça.
6 Ce que j'essaie d'obtenir de vous, c'est: Est-ce que
7 vous voyez un rôle différent pour le Conseil? Par
8 exemple, quand vous parlez de la nécessité de bonifier
9 vos projets, en ce moment le Conseil, au niveau des
10 services qui sont offerts sur un volet, ne s'immisce
11 pas dans les négociations de tarifs.
12 401 M. BEAUCHAMP: On a déposé certaines
13 choses là-dedans, Madame Wylie. C'est évident qu'on
14 veut plus de transparence possiblement avec les câblos.
15 On vous a demandé de jouer votre rôle, vous assurer
16 qu'à partir du moment que des projets sont acceptés
17 sous certaines prémisses, que ces prémisses-là soient
18 respectées.
19 402 CONSEILLÈRE WYLIE: Le cadre
20 réglementaire en ce moment ne donne pas au Conseil un
21 rôle autre que, peut-être, la persuasion ou essayer de
22 persuader les câblodistributeurs. Vous ne nous
23 recommandez pas de changer cette approche. Vous croyez
24 que le cadre réglementaire est suffisant pour
25 obtenir...
StenoTran
88
1 403 M. ARPIN: Le Conseil a un rôle
2 administratif. Le Conseil a aussi un rôle de
3 supervision et un rôle incitatif. Au cours des 25
4 dernières années ou même des 30 dernières années le
5 Conseil a démontré qu'il était capable de jouer ce rôle
6 incitatif avec succès.
7 404 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors vous vous
8 en remettez à notre bon jugement et à nos capacités de
9 persuasion.
10 405 M. ARPIN: Oui.
11 406 CONSEILLÈRE WYLIE: Je vous remercie,
12 mesdames, messieurs.
13 407 Voilà, Madame la Présidente.
14 408 LA PRÉSIDENTE: Merci, Madame Wylie.
15 409 Madame Pennefather.
16 410 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: J'ai une
17 seule question. On n'avait pas touché sur l'aspect
18 Internet dans votre demande. Pourriez-vous me décrire
19 la programmation de ce site? Est-ce que c'est un site
20 existant ou est-ce que vous allez créer un site
21 nouveau?
22 411 M. BEAULNE: Au départ, ça va être un
23 site nouveau dans lequel on va retrouve principalement
24 les principaux ingrédients de la programmation de Télé
25 Passeport. Bien sûr, il y aura des informations
StenoTran
89
1 pertinentes pour le public voyageur qui va être
2 véhiculé par notre site Internet. Il va y avoir des
3 chat pour pouvoir découvrir certains pays du monde.
4 Enfin, on va l'élaborer pour le rendre super interactif
5 en fonction de notre programmation et en fonction des
6 intérêts de notre auditoire concernant les éléments
7 particuliers de voyages, de loisirs. Vous pouvez
8 penser, avec notre fenêtre promotionnelle des activités
9 culturelles et touristiques, que nous allons mettre
10 l'emphase également là-dessus pour donner le portrait
11 global de tout ce qui se passe dans les régions du
12 Québec et du Canada concernant des informations très
13 très précises. Donc c'est un site qu'on veut très très
14 interactif avec notre public téléspectateur.
15 412 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Le site
16 sera composé de texte et d'images et son aussi?
17 413 M. BEAULNE: Il pourrait y avoir
18 image, son et des interventions très factuelles avec
19 des personnalités invitées. Ça devient un élément
20 complémentaire à ce qui est véhiculé par notre contenu.
21 414 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que
22 la programmation sera aussi complémentaire pour qu'on
23 puisse y avoir accès en même temps qu'au service
24 spécialisé?
25 415 M. BEAULNE: Je vous dirais que dans
StenoTran
90
1 les fenêtres, étant donné qu'il faut tenir compte que
2 notre programmation originale, contrairement à d'autres
3 services spécialisés, est omniprésente sur une base de
4 45 semaines, donc on a une programmation vraiment
5 typée, annuelle concernant notre magazine, et on l'est
6 52 semaines par année concernant les informations
7 quotidiennes, donc il est évident qu'il va y avoir un
8 parallèle et qu'il va y avoir également un lien qui va
9 permettre aux gens de suivre ces informations-là sur
10 Internet.
11 416 On veut vraiment utiliser ce que je
12 peux appeler les dernières phases technologiques du
13 multimédia pour donner vraiment un site de grande
14 consommation, d'autant plus, quand on regarde la
15 popularité des contenus Internet, que le voyage
16 actuellement est un site en particulier, au niveau du
17 commerce électronique, très, très, très utilisé. Donc
18 c'est un autre aspect qu'on veut toucher avec notre
19 site Internet.
20 417 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.
21 418 M. BEAULNE: Merci.
22 419 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le
23 Conseiller.
24 420 Me RHÉAUME: Merci, Madame la
25 Présidente. Seulement quelques précisions.
StenoTran
91
1 421 Quatre cent quarante-huit millions
2 dans le marché québécois pou 1998, ce sont des
3 projections qui couvrent quoi? Je présume que ce sont
4 des projections.
5 422 M. BEAUCHAMP: Vous faites allusion
6 aux revenus publicitaires dont je parlais tantôt?
7 423 Me RHÉAUME: Oui.
8 424 M. BEAUCHAMP: Les revenus que nous
9 avons estimés qui proviennent... finalement, beaucoup
10 de compagnies ont publié leurs résultats. Il y a sans
11 aucun doute le cas de Radio-Canada là-dedans qui est
12 toujours un peu complexe, avec des chiffres qui ont été
13 fournis par le TVB, mais notre estimé est qu'au 31 août
14 1998, il s'est dépensé 448 millions de publicité sur
15 les chaînes généralistes ici au Québec.
16 425 Me RHÉAUME: En français ou en
17 anglais ou les deux?
18 426 M. BEAUCHAMP: En français.
19 427 Me RHÉAUME: Quatre cent
20 quarante-huit millions de dépenses télévisuelles en
21 1998.
22 428 M. BEAUCHAMP: Oui.
23 429 Me RHÉAUME: Est-ce que vous avez les
24 chiffres pour 1997? Parce que moi j'ai des chiffres
25 pour 1997.
StenoTran
92
1 430 M. BEAUCHAMP: On a 408 millions pour
2 1997.
3 431 Me RHÉAUME: Ah oui?
4 432 M. BEAUCHAMP: C'est ce que je
5 faisais quand Mme Wylie me parlait tantôt.
6 433 Me RHÉAUME: Avez-vous des détails
7 là-dessus?
8 434 M. BEAUCHAMP: On l'a par deux
9 catégories; on l'a par catégorie de canaux
10 spécialisés... pour 1997?
11 435 Me RHÉAUME: Toute l'offre
12 télévisuelle francophone pour 1997, si vous avez ça.
13 436 M. DORION: Je peux aider
14 M. Beauchamp. Pour 1997 ça donnait, chez les
15 conventionnels, 385 millions et chez les spécialisés
16 23, ce qui fait un total de 408 pour l'année se
17 terminant le 31 août 1997.
18 437 Me RHÉAUME: Je veux juste m'assurer
19 que je comprends bien. Vous dites privés
20 conventionnels combien?
21 438 M. DORION: C'est-à-dire je ne veux
22 pas donner les privés conventionnels. Si je vous
23 donnais conventionnels, les quatre canaux, les réseaux
24 conventionnels, les quatre réseaux, totalisent, selon
25 nos estimés en 1997 385 millions de recettes
StenoTran
93
1 publicitaires et les spécialisés en totalisaient 23.
2 Ça fait 408 pour l'année 1997. C'est un amalgame.
3 439 Me RHÉAUME: Il va falloir que je
4 parle à mes comptables.
5 440 M. DORION: Ce n'est pas facile.
6 C'est un amalgame de dossiers de CRTC, conversations
7 privilégiées avec les diffuseurs, accès à des données
8 privées, une compilation qu'on fait des différents...
9 TV Bureau aussi.
10 441 Me RHÉAUME: Merci. On ne va pas
11 débattre ça trop, trop longtemps. Ça comprendrait de
12 l'information qui est autre, si je comprends bien, que
13 ce qui est soumis dans les rapports annuels au Conseil.
14 C'est exact?
15 442 M. DORION: Notamment la portion de
16 Radio-Canada au Canada français.
17 443 Me RHÉAUME: Oui, sans doute. Sans
18 doute, mais on ne parle quand même pas de plus de 100
19 millions.
20 444 M. DORION: Selon nos estimés, c'est
21 plus que 100.
22 445 Me RHÉAUME: Merci.
23 446 M. BEAUCHAMP: C'est tous les
24 indépendants aussi, c'est toutes les stations, les
25 petits groupes.
StenoTran
94
1 447 Me RHÉAUME: Oui.
2 448 Une autre question -- vous l'avez
3 abordée brièvement avec Mme Wylie -- concernant le
4 Fonds développement à la production d'émissions.
5 Radiomutuel, Astral et NetStar, trois entreprises qui
6 sont requérantes? Est-ce que ces entreprises-là font
7 de la production?
8 449 M. BEAUCHAMP: En ce qui concerne
9 Radiomutuel, non. Je laisserai Mme de Wilde et Mme
10 McQueen parler.
11 450 Mme DE WILDE: La réponse pour le
12 groupe Astral est non aussi.
13 451 Me RHÉAUME: Je parle d'Astral et
14 NetStar.
15 452 Mme McQUEEN: C'est la même réponse.
16 453 Me RHÉAUME: Maintenant, au niveau
17 des compagnies qui pourraient être affiliées à ces
18 trois entreprises...
19 454 M. BEAUCHAMP: Il faut préciser
20 possiblement que MusiquePlus fait de la production mais
21 pour ses propres besoins.
22 455 Me RHÉAUME: Oui.
23 456 Est-ce que vous êtes d'accord qu'au
24 niveau d'une condition de licence il n'y aurait aucun
25 producteur indépendant qui pourrait être relié aux
StenoTran
95
1 trois participants au service Télé Passeport qui
2 pourrait être couvert par le fonds de développement.
3 457 M. BEAUCHAMP: Je pense que si cette
4 condition de licence là s'applique, elle doit
5 uniquement s'appliquer à Radiomutuel, qui est
6 majoritaire et opérateur ayant contrôle du projet, qui
7 va être celui qui va dépenser ou gérer, si vous voulez,
8 la totalité des engagements que nous prenons.
9 458 Maintenant, est-ce qu'on s'en fait
10 une condition de licence? Il ne faudrait pas le voir
11 dans les intentions... en vous parlant aujourd'hui, je
12 n'ai aucune objection. L'avenir est l'avenir, et je ne
13 voudrais pas que Radiomutuel se trouve dans une
14 situation défavorisée.
15 459 À ce que je sache, ça n'existe pas;
16 il y a des encadrements mais comme condition de
17 licence, à ce que je sache...
18 460 Me RHÉAUME: Je comprends. Si, par
19 hypothèse, on vous disait: En ce qui a trait au Fonds
20 pour le développement et la production d'émissions, les
21 montants seront fixés par conditions de licence et il
22 n'y a aucune corporation associée à Radiomutuel qui
23 pourrait être bénéficiaire de ces montants-là --
24 corporation associée à Radiomutuel -- vous ne seriez
25 pas d'accord. Le but recherché est simplement d'avoir
StenoTran
96
1 vos commentaires, Monsieur Beauchamp.
2 461 M. BEAUCHAMP: Sur le fait, en vous
3 parlant aujourd'hui, it is not an issue parce que,
4 finalement, on n'est associés à rien. De nous
5 retrouver avec des conditions de licences à long terme,
6 c'est juste là que je veux juste m'assurer qu'on ne se
7 trouve pas dans un...
8 462 Je pense que le Conseil, de par le
9 passé, où ces situations-là se sont présentées, il y
10 avait des conditions de licence a niveau de la gestion
11 et ces genres de trucs là... il faudrait juste que j'y
12 pense un petit peu plus au niveau de dire, comme
13 condition de licence pour une période de sept ans,
14 est-ce qu'on s'engage à ça? Il faut juste voir qu'il y
15 a des incidences à long terme.
16 463 Me RHÉAUME: Je comprends.
17 464 M. BEAUCHAMP: En principe,
18 Radiomutuel en se présentant devant vous aujourd'hui,
19 on n'a aucun intérêt dans aucune firme, de proche ou de
20 loin, en production indépendante.
21 465 Me RHÉAUME: Merci. Une dernière
22 question qui touche pas mal tout le monde qui est dans
23 la salle aujourd'hui, comprend une législation qui
24 traite de l'abonnement par défaut. Je ne sais pas si
25 vous êtes au courant de cette législation. Je vois
StenoTran
97
1 M. Arpin qui semble opiner.
2 466 Est-ce que ça affecte de façon
3 importante votre projet dans le sens de vos
4 projections, votre plan d'affaires? Vous avez parlé de
5 pénétration de 60 pour cent. Si je comprends bien --
6 je ne suis pas certain si je comprends bien la
7 législation -- il semble que chaque service ferait
8 l'objet d'une offre individuelle. Est-ce que vous
9 auriez des commentaires à ce sujet-là?
10 467 M. ARPIN: En fait, soyons clair, au
11 moment où on se parle il n'y a pas de législation
12 interdisant l'abonnement par défaut. Je vous dirais
13 que Radiomutuel souhaite ardemment qu'il n'y ait pas de
14 législation interdisant l'abonnement par défaut. On
15 crois que c'est une technique de mise en marché, quand
16 elle est bien gérée, a du succès et est acceptable pour
17 le consommateur.
18 468 Me RHÉAUME: Merci. Dernière
19 question. Les codes que je considère... vous avez
20 indiqué -- et corrigez-moi si j'ai tort -- que vous
21 allez accepter ça comme condition de licence.
22 469 M. ARPIN: Exact.
23 470 Me RHÉAUME: Les trois codes dont il
24 est question à votre demande.
25 471 M. ARPIN: Oui.
StenoTran
98
1 472 Me RHÉAUME: Est-ce que vous
2 considérez devenir partie du Conseil des normes, qui
3 fait en sorte que les codes ont une application
4 "suspentive", comme vous savez, monsieur Arpin?
5 473 M. ARPIN: Oui. Effectivement, c'est
6 quelque chose qu'on prendra en sérieuse considération.
7 Le Conseil des normes de la radio télévision fait des
8 représentations auprès des exploitants canaux
9 spécialisés pour que les exploitants adhèrent, et on
10 s'attend à participer à ces discussions-là et regarder
11 dans une adhésion possible de manière généreuse.
12 474 Me RHÉAUME: Est-ce que c'est très
13 coûteux?
14 475 M. ARPIN: C'est coûteux.
15 476 M. BEAUCHAMP: Juste pour revenir sur
16 votre première question. Si j'ai bien compris, votre
17 question était: Est-ce qu'on accepterait une condition
18 de licence de ne jamais détenir, de près ou de loin,
19 aucun intérêt dans des entités de production
20 indépendante?
21 477 Me RHÉAUME: C'est un petit à
22 l'inverse, monsieur Beauchamp. C'est est-ce que vos
23 investissements iraient à des producteurs indépendants
24 autres que ceux dans lesquels vous pouvez détenir une
25 participation?
StenoTran
99
1 478 M. BEAUCHAMP: En admettant, ce qui
2 vient à long terme, faire le même joint, est-ce que
3 j'ai raison ou non?
4 479 Me RHÉAUME: Oui, il n'y a pas de
5 doute. Le résultat final, oui.
6 480 M. BEAUCHAMP: Ce que je vous dis, je
7 dis publiquement aujourd'hui que ça ne se pose pas, je
8 vous dis que Radiomutuel serait prêt à des conditions
9 de licence protégeant le fairplay envers la production
10 indépendante en admettant que ça changerait pour aucune
11 autre raison que je ne sais pas aujourd'hui.
12 481 Me RHÉAUME: Merci.
13 482 Merci, Madame la Présidente.
14 483 LA PRÉSIDENTE: Pas tout de suite, ne
15 partez pas. J'ai une question pour vous. C'est un peu
16 la question que je vais poser à tous les requérants.
17 484 Dans l'hypothèse d'octroi de
18 nouvelles licences pour des canaux spécialisés, ça veut
19 dire qu'on a donc un marché plus morcelé, l'importance
20 d'établir un contact avec son client, d'avoir une
21 approche de mise en marché plus raffinée est plus
22 importante si on fait le parallèle de ce qui s'est
23 passé, par exemple, dans l'imprimé ou dans d'autres
24 types de biens et services. Conséquemment, dans la
25 mise en marché, la relation, le rôle de la distribution
StenoTran
100
1 et du distributeur comme allié et complice de la mise
2 en marché est un élément très important.
3 485 J'aimerais savoir comment vous lisez
4 de l'optimisme dans la lettre écrite par M. Beauchamp à
5 Premier Choix lorsqu'il dit qu'il tient à rassurer tout
6 le monde qu'il y aura toujours une place de choix
7 disponible pour la distribution, même en mode
8 analogique, de nouveaux services spécialisés
9 francophones, mais il ajoute immédiatement:
10 "Il faudra toutefois être
11 réaliste et prudent avant de
12 présumer que les consommateurs
13 accueilleront en masse un nombre
14 élevé de nouveaux services
15 spécialisés puisque nous ne
16 pourrons ni les distribuer à la
17 base, ni les assembler de force
18 avec des produits existants.
19 Nous vous prions donc de prendre
20 pour acquis, pour les fins de
21 l'audience qui s'amorce
22 prochainement, que Vidéotron
23 Ltée aura toute la capacité
24 analogique nécessaire pour
25 introduire de nouveaux services
StenoTran
101
1 avec l'objectif ultime de leur
2 offrir les meilleures chances de
3 succès. Cependant, nous devons
4 tous garder à l'esprit que plus
5 le nombre de ces nouveaux
6 services sera élevé, plus la
7 nouvelle offre analogique
8 contemplée sera dispendieuse et
9 que plus la facture proposée
10 sera élevée, plus les chances
11 d'obtenir un haut niveau de
12 pénétration seront réduites."
13 (Tel que lu)
14 486 Alors j'aimerais que vous me donniez
15 les signes d'optimisme qui vous permettent de croire
16 que les hypothèses que vous mettez de l'avant, dans
17 l'éventualité où on vous accorderait une licence,
18 pourraient se réaliser?
19 11h15
20 487 M. BEAUCHAMP: On est encouragés
21 parce que normalement c'est rare que, par le passé, les
22 câblodistributeurs ont dit qu'il y avait de la place;
23 c'est évident que M. Beauchamp a fait des mises en
24 garde au tout début mais, par contre, il finit avec un
25 refrain qui va un peu dans le sens de la requête de
StenoTran
102
1 Radiomutuel quand il dit qu'il va déposer ou distribuer
2 les canaux francophones.
3 488 La difficulté, fort probablement --
4 et c,est là où va tout rentrer le jeu de la
5 négociation, Madame la Présidente -- c'est qu'on prend
6 toujours comme acquis que ce qui est là doit rester là
7 et on ne remet pas en question toute l'imagination, la
8 créativité qui pourrait arriver dans une nouvelle forme
9 d'assemblage par où on peut en même temps donner aux
10 consommateurs la flexibilité possiblement de choix, et
11 rencontrer nos objectifs.
12 489 Donc nous, l'optimisme était beaucoup
13 plus de par la reconnaissance, si vous voulez, de
14 l'importance des produits francophones et le désir...
15 et au moins que le débat sur la capacité... Vidéotron
16 Ltée aura toute la capacité analogique nécessaire pour
17 introduire de nouveaux services; donc au moins ce
18 débat-là, il y a une reconnaissance de place pour de
19 nouveaux services francophones.
20 490 Sans aucun doute, maintenant,
21 l'enjeu, suite à l'apparition de votre décision, va
22 venir sur la créativité, l'imagination d'assemblage de
23 tout ça à l'avantage de tout le monde.
24 491 LA PRÉSIDENTE: Laissez-moi pousser
25 plus loin. Avec cette réponse-là à votre projet, vous
StenoTran
103
1 recevez une licence. Croyez-vous que le Conseil n'a
2 qu'à se préoccuper de donner, au meilleur de sa
3 connaissance, aidé de l'ensemble des intervenants et
4 des requérants, le nombre de licences qu'il croira
5 opportun et que les joueurs, compte tenu de la qualité
6 et l'offre qu'ils peuvent apporter aux consommateurs
7 québécois, seraient en mesure d'établir la meilleure
8 complicité possible avec le distributeur encore
9 prédominant aujourd'hui qu'est la câblodistribution
10 sans aide supplémentaire du Conseil?
11 492 M. BEAUCHAMP: Je pense que le
12 Conseil va devoir être présent dans toutes ces
13 discussions-là et ces négociations-là. Je pense que
14 d'arriver uniquement avec trois, quatre, cinq canaux
15 spécialisés sans pour autant prendre comme acquis qu'il
16 y en a trois ou quatre des plus populaires et
17 possiblement qu'on mette ça à un bout de l'échelle et
18 qu'on mette un autre étage, sans aucun doute ça va être
19 difficile.
20 493 C'est pour cette raison-là que je
21 parle de statut privilégié et de créativité dans
22 l'assemblage. Il peut y avoir des façons de tout
23 mettre ça ensemble pour arriver à protéger, donner un
24 certain encadrement, une certaine protection aux
25 services francophones, sans pour autant nuire à qui de
StenoTran
104
1 droit qui est là.
2 494 Nous on n'a jamais voulu prendre
3 comme hypothèse de base ou on s'est refusé de le
4 regarder uniquement en disant que les quatre, ou les
5 cinq, ou les six nouveaux canaux vont être au bout du
6 spectrum puis finalement ça va coûter cinq et quelque.
7 Je pense que, sans aucun doute, ça peut être un petit
8 peu difficile sans pour autant savoir ce qu'ils vont
9 mettre avec ces quatre, cinq, ou six, ou quelle sorte
10 d'étages, ou quelle sorte de...
11 495 C'est pour cette raison-là, Madame
12 Bertrand, qu'on sent qu'on arrive toujours avec le
13 statut privilégié. Il faut à quelque part, si on croit
14 au Québec qu'on doit prendre notre place, si on croit à
15 quelque part qu'au moins sur un territoire on se doit
16 d'être protégés, si on croit que 11 canaux c'est
17 insuffisant quand on regarde le défi de l'invasion qui
18 s'en vient, à quelque part il va falloir repenser
19 possiblement des modèles qui existent. C'est
20 uniquement notre point de vue.
21 496 LA PRÉSIDENTE: Alors je repose ma
22 question. Est-ce que vous croyez que c'est une
23 relation qui peut se faire via l'expertise de
24 partenaires en affaires et que, ensemble, vous serez
25 capables de le faire par une bonne négociation, il va
StenoTran
105
1 sans dire, ou si le Conseil doit se pencher aussi sur
2 cette question-là au-delà de donner des licences?
3 497 M. BEAUCHAMP: Moi, je pense que la
4 bonne volonté de tous et chacun est présente mais, si
5 l'histoire est garante de l'avenir, je pense que le
6 Conseil doit s'assurer une présence dans toute cette
7 négociation-là. Ça a été le cas quand les premiers
8 canaux spécialisés ont été lancés, ça a été le cas
9 quand le deuxième volet des canaux spécialisés a été
10 lancé, et je pense que, malgré la bonne volonté et les
11 forces du marché, avec les enjeux de tout le monde, le
12 Conseil doit être partie prenante du succès des
13 licences qu'il octroie, des engagements qu'on prend.
14 498 LA PRÉSIDENTE: Et l'outil que vous
15 voyez pour ça, c'est de déclarer les services de langue
16 française prioritaires, si je comprends bien ce que
17 vous dites.
18 499 M. BEAUCHAMP: Prioritaires et qu'on
19 travaille dans un mode d'assemblage quelconque, qu'on
20 l'appelle ce qu'on veut, par où ces services-là se
21 doivent... d'ailleurs, à moins que je ne me trompe,
22 tous les plans d'affaires demandent un minimum de 60
23 pour cent, surtout ceux qui sont gérés par de la
24 publicité. Finalement, c'est le minimum dont on a
25 besoin pour produire une certaine qualité.
StenoTran
106
1 500 Si le Conseil croit qu'il doit y en
2 avoir plus, le Conseil doit s'assurer de jouer son
3 rôle, doit s'assurer de la distribution et de la
4 viabilité de ces canaux-là, sans ça c'est un faux
5 débat. On ne pourra jamais respecter les engagements,
6 et c'est une roue qui finira par ne plus tourner.
7 501 Donc notre réponse à ça c'est, oui,
8 le Conseil doit être présent.
9 502 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup.
10 Merci.
11 503 Alors nous allons prendre une pause
12 et nous reviendrons à midi moins vingt-cinq.
13 --- Courte suspension à / Short recess at 1120
14 --- Reprise à / Upon resuming at 1135
15 504 LA PRÉSIDENTE: À l'ordre, s'il vous
16 plaît.
17 505 Madame la Secrétaire, voulez-vous
18 nous présenter notre requérant suivant, s'il vous
19 plaît?
20 506 Mme AUDET: Oui. Nous entendrons
21 maintenant l'article 2, la demande du Canal Évasion,
22 c'est-à-dire 3403688 Canada Inc., en vue d'obtenir une
23 licence nationale de service de télévision spécialisé
24 de langue française distribué par satellite aux
25 entreprises de distribution. Le service offrirait une
StenoTran
107
1 programmation consacrée au tourisme et à l'aventure.
2 507 La requérante demande un double
3 statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
4 49 sous par abonné au volet facultatif à forte
5 pénétration.
6 508 Pour la requérante, MM. Alain Gourd,
7 Rénald Brière, Michel Chamberland, Serge Arsenault,
8 Georges Bonopéra, Arnaud de Villeneuve, Gilbert Marin,
9 Mme Elisabeth Hamaoui, M. Bruce Anderson, et Me France
10 Côté.
11 509 LA PRÉSIDENTE: On semble avoir un
12 problème avec votre microphone, j'espère que ce n'est
13 pas généralisé.
14 DEMANDE / APPLICATION
15 510 M. GOURD: Bonjour, Madame la
16 Présidente.
17 511 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, Monsieur.
18 Vous allez bien?
19 512 M. ARSENAULT: Ça va très bien,
20 merci. Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs les
21 Conseillers et membres du Conseil, mon nom est Serge
22 Arsenault et je suis président de Serdy Vidéo. Je suis
23 également président du conseil d'administration de
24 Canal Évasion.
25 513 Permettez-moi maintenant de vous
StenoTran
108
1 présenter mes collègues: à ma droite Alain Gourd,
2 président et chef de la direction de Bell Satellite,
3 Francine Côté, conseillère juridique, et Michel
4 Chamberland, vice-président, Production et
5 Développement de Serdy Vidéo;+ et Michel a accepté
6 également d'être le président-directeur général de
7 Canal Évasion. À ma gauche Raynald Brière,
8 vice-président principal, Diffusion et Canaux
9 spécialisés du groupe TVA, et à la table derrière, de
10 gauche à droite, Bruce Andersen de la maison de
11 sondages Earnscliffe, Elisabeth Hamaoui, conseillère
12 senior chez Arthur Anderson, Gilbert Marin qui est
13 vice-président, recherches et médias chez Paul Martel,
14 la Médiavision, et nos collègues de France, Arnaud de
15 Villeneuve, directeur général de Média Overseas, et
16 Georges Bonopéra, directeur général de Canal Voyages
17 France.
18 514 Et tout de suite, je demanderai à
19 Alain de commencer cette présentation orale.
20 515 M. GOURD: Bonjour Madame la
21 Présidente, Mesdames, Messieurs les conseillers,
22 Membres du Conseil.
23 516 Mes collègues et moi sommes très
24 enthousiastes à propos de Canal Évasion, une chaîne de
25 voyage sur le tourisme, le voyage et l'aventure.
StenoTran
109
1 517 Tout d'abord, je désire souligner
2 qu'il s'agit d'une première aventure pour Bell
3 Satellite dans la télévision spécialisée et j'y
4 reviendrai tout à l'heure.
5 518 En dépit du fait que Statistiques
6 Canada évalue le marché du tourisme et du voyage au
7 Québec à quelque 7 milliards de dollars, il n'existe
8 pourtant aucune chaîne spécialisée de voyage au Canada
9 ou au Québec, alors qu'il en existe partout ailleurs
10 comme aux États-Unis ou en Europe. Il n'existe pas non
11 plus d'émissions régulières sur le voyage à l'antenne
12 des chaînes généralistes de langue française.
13 519 Canal Évasion vient donc combler ce
14 vide. Canal Évasion offre un service qui vise à nous
15 divertir tout en nous informant sur différentes
16 destinations à travers divers thèmes tels la culture,
17 l'histoire, le sport, la gastronomie et autres.
18 520 Pour réaliser ce projet, Canal
19 Évasion s'appuie sur des actionnaires nouveaux qui
20 réunissent une combinaison impressionnante de
21 ressources, de talents, qui représentent un apport
22 dynamique à la télévision spécialisée.
23 521 Ainsi notre partenaire, Serdy Direct
24 est nouveau venu dans ce domaine. Sa filiale, Serdy
25 Vidéo, bénéficie déjà d'une très bonne réputation parmi
StenoTran
110
1 les maisons de production pour les émissions de
2 télévision qu'elle produit, entre autres sur le loisir
3 et l'aventure.
4 522 Son président, Serge Arsenault, de
5 même que son vice-président, Michel Chamberland, sont
6 des gestionnaires avisés et respectés dans leur
7 domaine.
8 523 Canal Évasion est aussi heureux de
9 compter parmi ses partenaires Canal Voyages France,
10 affilié au groupe Pathé. Chaîne thématique de voyages
11 disponible partout en France, en Belgique et ailleurs,
12 au satellite et au câble, Canal Voyages France s'est
13 attiré jusqu'ici plus de 1,6 millions d'abonnés.
14 524 Il s'agit d'une première au Canada
15 qu'une société européenne s'implique ainsi de façon
16 aussi importante dans une entreprise privée de
17 radiodiffusion canadienne.
18 525 Cette collaboration ouvrira de
19 nouveaux marchés en Europe et sur la scène
20 internationale. De plus, cette collaboration a valeur
21 de symbole car elle crée pour la première fois un pont
22 entre l'Europe, la France et la francophonie
23 canadienne.
24 526 Notre enthousiasme pour Canal Évasion
25 est sans doute contagieux puisque nous avons également
StenoTran
111
1 reçu un accord de principe de la compagnie Média
2 Overseas pour une prise de participation également de
3 10 pour cent.
4 527 Média Overseas est une filiale du
5 groupe français Vivendi, actionnaire principal de
6 Canal+ qui constitue l'un des principaux producteurs et
7 radiodiffuseurs non seulement en France, mais à travers
8 toute l'Europe. Canal+ contrôle également Canal
9 Satellite, le premier distributeur numérique en Europe.
10 528 Canal Évasion peut aussi compter sur
11 Groupe TVA, qui partage avec nous son expertise et son
12 savoir-faire incontestés en télévision généraliste et
13 spécialisée. Groupe TVA fournira de plus les services
14 de soutien et le personnel nécessaires à la diffusion
15 de la programmation de Canal Évasion.
16 529 Pour Bell Satellite, Canal Évasion
17 est un projet important, le seul où nous soyons
18 majoritaires dans la présente ronde de services
19 spécialisés. Notre entreprise, tout récemment
20 constituée pour élargir la diversité des services
21 satellitaires canadiens, nous motive à nous intéresser
22 davantage au contenu.
23 530 Les ressources combinées des
24 partenaires en production, en télévision, en marketing,
25 en distribution, sur les marchés national et
StenoTran
112
1 international, garantissent que Canal Évasion sera en
2 mesure d'offrir un service ciblé, de facture originale,
3 et de qualité.
4 531 Mon collègue, Serge, vous en donnera
5 certains détails.
6 532 M. ARSENAULT: Merci.
7 533 Alain vient d'y faire allusion, nous,
8 de Serdy Vidéo, évidemment sommes des plus fiers à
9 participer activement à la création et au lancement de
10 Canal Évasion. L'attrait de Canal Évasion réside dans
11 la dualité de sa mission parce que c'est une télévision
12 de divertissement mais, également important, de service
13 présentée sous un habillage distinctif et convivial.
14 Canal Évasion offre aussi bien des descriptions
15 pittoresques de destinations voyages que des
16 évaluations critiques de ces destinations.
17 534 Donc, Canal Évasion s'engage à
18 devenir une référence pour les consommateurs par la
19 diffusion d'une information pertinente et objective.
20 Et j'insiste sur le caractère d'indépendance du contenu
21 des émissions par rapport à l'activité publicitaire de
22 la chaîne, et cela afin de fournir un service fiable et
23 crédible à tous nos abonnés.
24 535 C'est dans ce même esprit que Canal
25 Évasion propose un site Web et une ligne 800 pour
StenoTran
113
1 rendre accessible en tout temps à ses abonnés
2 l'information communiquée par Canal Évasion tout au
3 cours de sa programmation.
4 536 Canal Évasion répond à un véritable
5 besoin des consommateurs parce que notre sondage à nous
6 également indique que 54 pour cent des répondants sont
7 prêts à s'abonner à cette chaîne à un tarif de 60 cents
8 par mois alors que nous nous proposons, et je le
9 rappelle, un tarif de 49 cents, et ce au premier volet
10 discrétionnaire. Même le sondage CROP réalisé pour le
11 compte de l'Association des câblodistributeurs confirme
12 le grand intérêt des abonnés pour une chaîne consacrée
13 aux voyages en la classant au troisième rang des
14 intérêts des répondants.
15 537 Cet intérêt s'explique de diverses
16 façons. Les Québécois et les Canadiens francophones,
17 d'expression francophone, ont bien sûr le goût du
18 voyage. Selon l'étude de Paul Martel, le nombre de
19 voyages-personnes a progressé de 44 pour cent au Québec
20 en dix ans.
21 538 Le phénomène démographique est aussi
22 primordial à cause du vieillissement des baby boomers
23 et leur plus grande disponibilité pour les loisirs et
24 notamment, on le sait, les voyages. Et je le sais
25 personnellement aussi.
StenoTran
114
1 539 Les groupes de discussion que nous
2 avons tenus sur le sujet nous indiquent que la panoplie
3 d'offres de voyages et de propositions de toutes sortes
4 aux consommateurs rendent leur choix plus difficile.
5 Un service comme celui de Canal Évasion sera un guide
6 apprécié pour les assister, les accompagner, les
7 conseiller dans leur choix.
8 540 Enfin, l'offre média dans le domaine
9 du voyage est relativement modeste, particulièrement en
10 télévision, et probablement le média qui offre la plus
11 faible couverture du secteur voyage. Compte tenu de
12 l'effort phénoménal de l'industrie du voyage au Canada
13 et au Québec, Canal Évasion est un médium de choix pour
14 la communauté publicitaire également.
15 541 Je vous inviterai maintenant à
16 regarder notre vidéo pour illustrer ce que Canal
17 Évasion entend apporter aux téléspectateurs,
18 c'est-à-dire du divertissement, du rêve et, important,
19 la référence dans le domaine du voyage et du tourisme.
20 --- Présentation vidéo / Video presentation
21 542 M. CHAMBERLAND: Comme Serge vous l'a
22 dit, j'ai accepté d'agir comme président-directeur
23 général de Canal Évasion. Le défi de créer et lancer
24 une chaîne thématique sur le voyage me passionne au
25 point de me dégager de mes fonctions actuelles chez
StenoTran
115
1 Serdy Vidéo pour me consacrer à Canal Évasion.
2 543 En qualité également d'ex
3 vice-président à la programmation de TVA, j'aimerais
4 vous dire qu'aucune télévision généraliste ne peut
5 satisfaire à la grande variété de goûts et d'intérêts
6 des téléspectateurs pour le voyage car le registre des
7 activités est trop vaste.
8 544 Ce sera la seule raison d'être de
9 Canal Évasion.
10 545 À titre de président-directeur
11 général de Canal Évasion, je serai le principal
12 responsable de la programmation de Canal Évasion.
13 Canal Évasion propose un concept original et une
14 approche orientée vers le consommateur. Le vidéo que
15 nous venons de voir vous donne une bonne idée de ce que
16 compte être Canal Évasion, c'est-à-dire une autorité
17 pour tous ceux et celles qui sont friands d'aventures
18 et de découvertures, un véritable guide pratique
19 d'informations et de conseils sur les voyages, petits
20 ou grands.
21 546 Canal Évasion offre aux
22 téléspectateurs des idées de vacances et de voyages, de
23 toutes durées et de tous les budgets. Pour trois
24 semaines, trois jours, trois heures, Canal Évasion est
25 une source à consulter pour les lieux à découvrir, des
StenoTran
116
1 endroits à visiter, des suggestions de séjours et de
2 randonnées, d'abord et surtout au Québec et au Canada
3 parce que les Québécois voyagent d'abord chez eux.
4 Comme l'indique le rapport de la Commission canadienne
5 du tourisme, le rapport Saine sur la tenue de nos
6 groupes de discussion, notre projet de grille tient
7 compte de cette spécificité avec une émission comme
8 "Tour du Québec" qui nous permet d'explorer le Québec
9 par sa nature, sa gastronomie, ses innombrables
10 activités socio-culturelles, ou encore "Canada sur deux
11 roues" qui fait découvrir les lieux et les points de
12 vue pittoresques du pays.
13 547 Canal Évasion est soucieux de fournir
14 à sa clientèle des informations précises relatives aux
15 destinations populaires, telles les structures
16 d'accueil pour les familles, pour les personnes âgées
17 et handicapées.
18 548 Canal Évasion reflète la pluralité du
19 Québec, les habitudes des voyageurs québécois,
20 identifiés dans les différents documents produits au
21 soutien de notre demande, que ce soit les groupes de
22 discussion ou les rapports de la Commission canadienne
23 du Tourisme que j'ai déjà mentionnés, le sondage de la
24 maison Earnscliffe et l'étude de marché de Paul Martel.
25 L'émission "Le monde vu d'ici" provoque des débats et
StenoTran
117
1 discussions avec des voyageurs qui partagent leurs
2 expériences avec nos abonnés.
3 549 Un personnage virtuel confère son
4 identité à l'habillage de la chaîne. Celui-ci rappelle
5 à l'écran les retards d'avion ou de train, à l'arrivée
6 comme au départ, et ce, à l'heure et la demi-heure. En
7 cas de problèmes sérieux, un bandeau est utilisé sur la
8 programmation en cours pour le signaler à l'attention
9 de nos abonnés.
10 550 Le site Web que Serge a évoqué
11 précédemment est un site dynamique, fréquemment mis à
12 jour. L'abonné peut y consulter aussi bien la grille
13 détaillée des programmes à l'antenne, l'horaire, que
14 des précisions sur les informations et les conseils
15 prodigués au cours des émissions.
16 551 Les offres de voyages, les
17 suggestions d'itinéraires et la liste des meilleurs
18 tarifs chez les grossistes, les agents de voyage, les
19 transporteurs sont accessibles au choix des abonnés.
20 L'émission "Prêt-À-Partir" suggère un concept de voyage
21 sur mesure pour nos abonnés plus aventureux. Il s'agit
22 d'une vitrine d'occasions de dernière minute pour les
23 voyageurs qui ont envie de voyager à rabais, sans
24 préavis.
25 552 Tout en offrant un caractère de
StenoTran
118
1 divertissement, Canal Évasion traite de toute la gamme
2 des intérêts des francophones pour le voyage en
3 devenant la chaîne de référence.
4 553 M. GOURD: Le système francophone de
5 radiodiffusion présente des caractéristiques qui
6 nécessitent souvent des conditions particulières
7 d'opération. Cela est vrai, notamment, quant à la
8 propriété des entreprises autorisées dans le marché
9 francophone, où il existe un certain niveau de
10 propriété croisée.
11 554 Les actionnaires de Canal Évasion ont
12 l'avantage de proposer la venue d'un nouveau joueur
13 dans la propriété des services de programmation. Par
14 sa propriété différente, Canal Évasion ajoute à la
15 diversité des sources de programmation et enrichit le
16 système de radiodiffusion francophone.
17 555 Canal Évasion offre également une
18 valeur ajoutée au système par la dualité de sa mission
19 de divertissement et d'information dans la thématique
20 du voyage, du tourisme et de l'aventure. Canal Évasion
21 présente un service complémentaire à la gamme actuelle,
22 tant sur les chaînes généralistes que spécialisées.
23 556 Notre projet propose enfin une
24 alliance stratégique internationale dans l'industrie
25 privée de la télévision francophone avec nos collègues
StenoTran
119
1 de Canal Voyage France et Média Overseas qui nous ouvre
2 de nouveaux horizons, avec de nouveaux produits de
3 langue française.
4 557 Pour ces raisons, je vous invite à
5 reconnaître que Canal Évasion, par son originalité, par
6 sa pertinence et sa qualité, est la seule réponse aux
7 besoins des consommateurs dans la thématique voyages,
8 tourisme et aventure.
9 558 Nous vous remercions de votre
10 attention et nous sommes prêts à répondre à vos
11 questions.
12 559 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup.
13 560 Nous explorerons cette hypothèse en
14 compagnie de l'expertise de Mme Pennefather.
15 561 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci,
16 Madame la Présidente.
17 562 Messieurs dames, bonjour. L'aventure
18 continue. J'espère que ce sera un plaisir pour vous
19 autant que pour moi.
20 563 J'ai des questions sur la nature des
21 services, la programmation, la demande et l'attrait de
22 ces services. On suivra avec quelques questions sur
23 les finances et le marketing, et j'ai quelques
24 questions d'ordre général à la fin. Je pense que vous
25 avez déjà répondu à une question que j'ai vers la fin.
StenoTran
120
1 564 En commençant avec ce qui je trouve
2 est la base de votre demande, vous dites ce matin que
3 Canal Évasion présente un service complémentaire à la
4 gamme actuelle, tant sur les chaînes généralistes que
5 spécialisées. Dans la demande, le mémoire, dans tous
6 les documents que j'ai vus on insiste sur le fait que
7 Canal Évasion est un service complètement unique et
8 qu'il n'existe aucun service ou programmation tant sur
9 les chaînes généralistes que spécialisées maintenant.
10 565 Alors comment est-ce que ça peut être
11 un complément à ce qui n'existe pas?
12 566 M. ARSENAULT: Vous savez, c'est
13 beaucoup plus pour combler un vide presque complet, et
14 je dis bien presque complet. La personne rêvée pour
15 répondre à cette question est celui qui a mis toute son
16 âme dans la programmation et dans le genre de services
17 que nous allons offrir aux téléspectateurs, Michel
18 Chamberland.
19 567 M. CHAMBERLAND: Oui, Madame
20 Pennefather. Serge l'a bien dit. En fait on vient
21 combler l'offre télévisuelle parce qu'on pense qu'à ce
22 stade-ci il n'y a rien qui est offert en voyage sinon
23 qu'une demi-heure chez Quatre Saisons -- c'est nouveau
24 de cette année -- qui est "Escapade", qui est, en fait,
25 une adaptation de "Travel Travel".
StenoTran
121
1 568 Donc nous on arrive avec une
2 approche, on propose un concept qui sera là au service
3 des gens, qui aura deux buts, en fait. C'est de parler
4 aux voyageurs, parler aux gens qui veulent se déplacer,
5 mais aussi de divertir ceux qui n'auront pas les moyens
6 de faire tous les voyages qu'on proposera mais qui
7 pourront les voir à l'écran.
8 569 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: L'autre
9 aspect de ma question aussi vient de cette présentation
10 orale ce matin, et aussi à l'étape des lacunes nous
11 vous soumettions une proposition afin de définir la
12 nature de services de Canal Évasion:
13 "Afin de mieux refléter la
14 programmation proposée dans
15 votre demande, nous vous prions
16 de confirmer votre acceptation
17 de la condition suivante"
18 (Tel que lu)
19 570 Et dans cette condition suivante vous
20 acceptez que le Canal Évasion programmerait
21 exclusivement des émissions appartenant à la catégorie
22 5b), ce qui dire éducation, émissions éducatives
23 informelles.
24 571 Aujourd'hui, et dans le mémoire
25 aussi, si j'ai bien lu, on parle de divertissement, de
StenoTran
122
1 documentaires -- on a mentionné ça ce matin -- les
2 sports, les arts, la culture, et caetera.
3 572 Pourriez-vous nous expliquer pourquoi
4 alors vous avez accepté une condition de licence qui
5 définit le Canal Évasion comme étant une programmation
6 5b)?
7 573 M. CHAMBERLAND: Parfait. Nous, on a
8 procédé, à l'inverse de nos collègues qui nous ont
9 précédés; on a regardé chacune des catégories, et il y
10 en a deux où on pouvait s'inscrire: une en majorité --
11 et on vous l'a témoigné lors des réponses aux
12 lacunes -- c'est la 5b), c'est-à-dire éducation
13 informelle.
14 574 On constate que chacun des produits
15 qu'on va mettre à l'antenne contribue à de l'éducation,
16 c'est-à-dire que les projets ou les produits qu'on
17 proposera vont toujours être de nature éducative
18 informelle, et pour moi éducative informelle ne
19 nécessite pas nécessairement quelque chose d'aride, de
20 didactique et de triste.
21 575 Donc, c'est pour ça qu'on parle de
22 divertissement, mais c'est bien évident que, que ce
23 soit en production originale ou que ce soit en
24 acquisition, dès le moment où on regardera une
25 destination on la proposera, on l'expliquera et dans
StenoTran
123
1 chacun des cas il y aura des mises à jour qui seront
2 faites par des journalistes qui viendront faire une
3 mise à jour, en fait, sur ce qui a pu se passer dans la
4 proposition qui est dans la destination dont on parle
5 et le moment où on a produit l'émission et le moment où
6 on la diffuse.
7 576 C'est bien évident que dans chacun
8 des cas aussi on sera un guide de services, on voudra
9 dire aux gens comment s'y rendre. Alors on explique le
10 comment, le où, le comment et le combien. On voudra
11 dire aux gens: Vous avez vu telle destination, on vous
12 propose, exemple, le Tour du Québec, on vous propose la
13 Gaspésie ou Charlevoix; on expliquera aux gens les
14 différentes activités, qu'elles soient sportives,
15 qu'elles soient culturelles ou qu'elles soient de plein
16 air. On proposera un vaste éventail qui pourra
17 correspondre aux intérêts de tous nos auditeurs et à
18 chaque fois, dans chacun des cas, on proposera
19 différentes façons de le faire: à rabais, de façon
20 plus aventureuse, de façon plus luxueuse. Il y aura
21 une proposition large de la façon d'explorer ou
22 d'exploiter chacune des destinations.
23 577 C'est pour ça qu'on retrouvera
24 là-dedans... s'il y a une fête populaire au moment où
25 on propose un tour en Charlevoix, on ne manquera pas de
StenoTran
124
1 le souligner. S'il y a des activités sportives que les
2 gens peuvent faire que ce soit des promenades à
3 traîneaux avec les chiens l'hiver ou que ce soit, pour
4 certains autres, le sport du casino l'été, on ne
5 manquera pas de le souligner non plus.
6 1200
7 578 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, je
8 comprends et j'aimerais passer dans le côté
9 programmation avec les descriptions de cette
10 programmation. Alors, vous êtes en train de me dire
11 que c'est l'approche vis-à-vis un divertissement -- ça
12 veut dire que la présentation peut être faite d'une
13 certaine façon -- mais qu'on n'utilise pas la forme
14 documentaire en la faisant.
15 579 Est-ce que j'ai bien compris ou
16 est-ce qu'on attend dans la liste... si c'est "Voyager
17 pratique sur la route" ou "Le monde vu d'ici", ce n'est
18 pas des formes documentaires?
19 580 M. CHAMBERLAND: "Le monde vu d'ici",
20 en fait, c'est une proposition parce que, à
21 l'antenne... j'ai cette réputation-là dans le domaine
22 de la télévision de service, de faire avec les
23 Québécois, les Québécoises, les Canadiens français...
24 c'est-à-dire que "Le monde vu d'ici" est un bel
25 exemple. Ce sont des gens qui auront voyagé, des
StenoTran
125
1 auditeurs, des téléspectateurs qui seront allés à
2 travers le monde et qui viendront partager avec nous
3 leurs vidéos, qui viendront partager, soit avec des
4 spécialistes de cette destination-là ou avec nos guides
5 d'antennes, avec nos animateurs, leurs expériences de
6 voyage ou qui reviendront avec des extraits.
7 581 On pourra appuyer éventuellement le
8 débat d'extraits d'émissions qu'on aura déjà diffusées
9 sur cette destination-là, au besoin.
10 582 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. On
11 y reviendra tantôt, mais j'aimerais approcher la
12 programmation d'une autre façon et c'est en effet
13 parler de la demande et, comme Mme Wylie a fait avant
14 moi, de parler un peu des sondages. Je vois tout un
15 groupe de différentes maisons. Alors, je ne peux pas
16 ne pas demander quelques questions.
17 583 On base toute cette demande sur le
18 fait que c'est un service authentiquement canadien
19 conçu pour tenir compte des coûts et habitudes de
20 voyage des Québécois, tout en faisant connaître le
21 Québec et le Canada en France et en Amérique du Nord.
22 En parlant des goûts et des habitudes des Québécois,
23 moi, je vois les sondages et je vois certaines
24 contradictions dans ces sondages. J'aimerais savoir
25 comment ces sondages ont influencé votre choix de
StenoTran
126
1 programmation.
2 584 À titre d'exemple, la maison
3 Earnscliffe nous donne les thèmes suivants comme
4 apportant à l'intérêt, et je dois dire que ces thèmes
5 suivants sortent d'un sondage sur la demande pour ce
6 service. À titre d'exemple, on parle d'apprendre
7 davantage sur les régions du Canada, être exposé à des
8 nouvelles idées de lieux à visiter, en apprendre
9 davantage sur divers lieux et peuples, faire de la
10 recherche et planifier des voyages.
11 585 Par contre, la maison Paul Martel,
12 comme vous avez souligné vous-même, nous indique que 82
13 pour cent des Québécois voyagent au Canada et 90 de ces
14 voyages au Canada ont été effectués au Québec.
15 586 Alors, comment ces sondages ont-ils
16 influencé la programmation étant donné que, si je vois
17 bien, vous avez "apprendre davantage sur les régions du
18 Canada" comme étant l'information qu'on reçoit de
19 Earnscliffe, mais par contre, de Paul Martel, on entend
20 dire que les Québécois auraient besoin de plus
21 d'information sur le Québec étant donné que 90 pour
22 cent de leurs voyages sont faits ici au Québec.
23 Comment ces deux sondages ont-ils influencé la
24 programmation?
25 587 M. ARSENAULT: Il est évident que les
StenoTran
127
1 sondages, pour nous, représentent des outils et on aime
2 bien avoir plus qu'un seul outil; et, étant donné que
3 les conclusions de différents sondages peuvent
4 quelquefois différer mais quand même se dirigent à peu
5 près, en tout cas pour le domaine du secteur d'activité
6 qu'on vise, le voyage, dans la même direction, on
7 voulait vraiment être bien outillé pour, premièrement,
8 s'assurer de notre plan d'affaires, être convaincus --
9 et nous le sommes tous, ça je peux vous le garantir --
10 de la nécessité d'une chaîne dans un tel secteur.
11 588 Évidemment il y a eu Earnscliffe,
12 avec Bruce Andersen qui est avec nous, qui va vous
13 donner un élément de réponse, et ensuite, Gilbert
14 Marin.
15 589 Est-ce que le sondage peut influencer
16 la population? Il est évident que tout ce qu'on va
17 retenir de la part de nos futurs clients, c'est-à-dire
18 les Québécois et les Canadiens francophones, sur leurs
19 besoins et leurs attentes, aura évidemment une certaine
20 influence sur notre programmation, qui devra toujours
21 s'ajuster à la demande et au marché.
22 590 Mais tout de suite je vais demander à
23 Bruce d'exprimer et d'expliquer les résultats de son
24 sondage.
25 591 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.
StenoTran
128
1 592 Si c'est possible en même temps,
2 Monsieur Andersen... la raison pourquoi je le demande,
3 c'est non seulement comment ce sondage a influencé la
4 programmation mais aussi vous avez eu cette
5 information, je pense, quand vous avez découvert aussi
6 que 54 pour cent des répondants seraient prêts à payer
7 60 sous pour ce service. Alors il y a une relation
8 entre l'intérêt pour ce service basé sur le genre de
9 programmation que la consommatrice va recevoir.
10 593 M. ANDERSEN: Merci, madame.
11 594 Dans mon opinion, tous les sondages
12 démontrent un très haut niveau de popularité sur les
13 sujets de voyage. On a entendu ce matin de quelques
14 autres sondages... nous-mêmes, nous trouvons que les
15 gens ici au Québec trouvent assez intéressants des
16 sujets qui touchent aux voyages, ici au Québec, locaux
17 et même d'ailleurs. Comme ça, ce n'est pas un choix
18 entre les deux que les sondages nous démontrent, c'est
19 l'appui pour la programmation sur tous les sujets de
20 voyage ici, des voyages locaux, des voyages parmi le
21 Canada et d'autres parts du monde.
22 595 Peut-être Gilbert peut ajouter
23 quelque chose.
24 596 M. MARIN: Oui. Bonjour, Madame la
25 Conseillère.
StenoTran
129
1 597 J'aimerais rajouter peut-être, notre
2 étude de marché, c'était finalement de mesurer
3 l'importance du marché. C'est fait à partir de données
4 secondaires existantes, StatCan, ministère du tourisme,
5 les différentes activités pratiquées, et caetera. Ça,
6 je pense que ça a sécurisé grandement nos clients qui
7 veulent investir dans le projet.
8 598 Pour revenir à la question des
9 sondages qui ont été posés dans les différents
10 projets -- on a notre sondage, toutes les maisons ont
11 leur sondage -- je pense qu'il y avait peut-être deux
12 buts: voir un peu l'intérêt pour des sujets
13 spécifiques et, d'autre part, mesurer un petit peu
14 aussi le degré d'intérêt au point de s'abonner à un
15 service. Par contre, ça, je pense que c'est assez
16 difficile à évaluer à partir d'un sondage comme ça...
17 omn fait une petite description de concept. Chacun des
18 sondages des différents requérants avait des
19 méthodologies différentes.
20 599 Je pense que peut-être la meilleure
21 idée pour avoir une idée du taux d'acceptation ça
22 serait retourner au passé. Si on retournait aux
23 audiences de 1996, à ce moment-là, si vous vous
24 rappelez, l'ACTC a déposé un sondage avec un volet
25 canadien, un volet québécois et, au niveau du Québec,
StenoTran
130
1 le sondage disait qu'il y avait 22 pour cent, si je me
2 rappelle, des gens qui seraient intéressés à s'abonner
3 à un volet à 4 $. Dans la réalité des faits, on a eu
4 un succès ici avec 83 pour cent d'abonnements au niveau
5 du premier volet, comme quoi les sondages peuvent se
6 tromper des fois, et pas seulement en politique.
7 600 M. CHAMBERLAND: Madame Pennefather,
8 je voudrais répondre à votre question parce que je
9 pense que nos collègues vont justifier les sondages,
10 vont justifier leurs honoraires, mais maintenant je
11 pense que les gens de programmation, ce qu'on fait avec
12 les sondages, les différents sondages, en fait, puis ce
13 qu'on compte en faire, c'est de croiser ces
14 informations-là.
15 601 Il est bien évident, en tout cas, que
16 ce qui ressort de tout ça, c'est que les Québécois et
17 les Québécoises, pour parler de ceux-là dans un premier
18 temps, voyagent principalement chez eux. Dans un
19 deuxième temps, ils vont voyager d'une façon un petit
20 peu plus élargie sur le Nouveau-Brunswick, l'Ontario et
21 la Nouvelle-Angleterre. Dans un troisième temps, sur
22 le Canada, compte tenu de la valeur de notre dollar.
23 Il est intéressant de l'investir chez nous, puis je
24 pense que les gens découvrent de nouvelles
25 destinations. Après ça, ça sera ailleurs dans le
StenoTran
131
1 monde, ailleurs aux États-Unis et ailleurs dans le
2 monde.
3 602 Donc il est bien évident que notre
4 premier souci, quand on crée une chaîne comme Évasion,
5 c'est de s'assurer d'aller chercher les gens là où ils
6 sont pour répondre à leurs besoins parce que, pour
7 l'instant, personne répond à leurs besoins. Donc on va
8 aller les chercher sur des destinations qui seront
9 pan-québécoises et qui seront autour, et on sera là,
10 sur les lieux, avec la caméra. On ira chercher des
11 images. On ira chercher des paysages, des moments
12 pittoresques, mais du même coup, il y aura un dosage.
13 Comme je vous dis, il y aura peut-être entre 60 et 65
14 pour cent de la programmation qui portera sur les
15 destinations plus immédiates et, après ça, le restant
16 sera nourrit d'éléments. et il y aura aussi des
17 propositions de découverte.
18 603 Je dois dire qu'on a été en mesure
19 aussi de vérifier cette chose-là dans une autre maison.
20 C'est pas un sondage dans ce cas-là mais c'est un focus
21 group qu'on a fait avec des professionnels. C'est la
22 maison Sand Marketing (ph.) qui a fait le focus group
23 pour nous.
24 604 On s'est rendu compte que les gens,
25 tout autant qu'ils étaient, voyageaient sur le Québec,
StenoTran
132
1 Ontario, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Angleterre.
2 D'entrée de jeu, il y avait au moins un voyage par
3 année. Et, aussi bizarre que ça puisse paraître pour
4 un Montréalais, un voyage à Trois-Rivières ou à
5 Sherbrooke c'est un voyage qui se prépare pour en tirer
6 le maximum, quand ils vont là avec la famille et tout
7 ça. Donc il faut les accompagner.
8 605 Chez les professionnels, la seule
9 nuance qu'il pouvait y avoir au voyage à l'intérieur du
10 Québec, Ontario et Nouveau-Brunswick, c'est qu'il y
11 avait à tous les ans un voyage à l'extérieur, un plus
12 grand voyage où on investit encore plus d'argent et où
13 on a besoin d'être mieux guidé.
14 606 Donc tous ces sondages-là vont nous
15 aider à équilibrer la grille, à mieux définir les
16 carnets de commandes pour les producteurs indépendants
17 et à mieux définir notre stratégie d'acquisition aussi.
18 607 Merci.
19 608 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci,
20 Monsieur Chamberland. Est-ce que c'est le même rapport
21 du focus group qui est inclus avec la demande? Est-ce
22 que c'est le même document?
23 609 Mme CÔTÉ: C'est un document qui a été
24 produit à l'attention du Conseil en réponse aux
25 lacunes, où le Conseil nous a demandé si on avait fait
StenoTran
133
1 un groupe témoin, si on avait tenu des discussions de
2 groupes-témoins, et ça été déposé en même temps que les
3 réponses aux lacunes.
4 610 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Bon. Je
5 pensais que c'était ça. Il faut souligner -- je pense
6 que vous êtes d'accord avec moi -- que même au début de
7 ce document on dit qu'il ne faut pas peser trop sur les
8 résultats parce que le groupe était assez restreint.
9 Alors je vois comme vous que c'est difficile à
10 exactement mettre toute la raison pourquoi on ira de
11 l'avant avec un certain service sur les sondages, mais
12 j'ai deux axes principaux pour les questions là-dessus,
13 et c'est l'influence sur la programmation pour mieux
14 saisir la nature de ces services étant donné que, comme
15 on avait dit tantôt, peut-être qu'il y a concurrence
16 ici, et aussi en reflétant sur la demande pour un
17 service type voyage.
18 611 Sur le dernier point, pour revenir un
19 peu aux études Earnscliffe, une autre questionnement
20 sur les sondages a été faite dans l'intervention de
21 l'Association des câblodistributeurs qui, eux aussi,
22 ont fait un sondage CROP. Comme vous avez vu
23 probablement, l'ordre d'intérêt, ils mettent les
24 services voyages au quatrième, je pense, parmi d'autres
25 choix de service spécialisés.
StenoTran
134
1 612 Il y a aussi l'étude effectuée par la
2 firme de sondages Baromètre pour le compte de Réseaux
3 Premier Choix, et la chaîne Canal Évasion proposée
4 occuperait le sixième rang. Alors, à l'intérieur de
5 d'autres types de services spécialisés, le voyage,
6 d'après ces autres sondages, même s'il y a un intérêt,
7 n'est pas au premier rang de ses intérêts.
8 613 Est-ce que vous avez un commentaire
9 sur le positionnement des choix voyage parmi d'autres
10 intérêts pour les services spécialisés qui étaient
11 soulignés par les autres sondages?
12 614 M. ARSENAULT: Pour vous donner une
13 réponse complète, je demanderais à deux de nos
14 collègues de prendre chacun leur partie de réponse.
15 Évidemment, sur ce qui touche la programmation, je
16 demanderais à Michel Chamberland de donner des éléments
17 de réponse et, pour ce qui est des sondages, à Gilbert
18 Marin de poursuivre.
19 615 M. CHAMBERLAND: Moi, spontanément,
20 je vous dirais qu'il faut qu'on refasse un sondage.
21 616 Nous -- et ça ne se veut pas
22 scientifique plus qu'il ne le faut -- lors du focus
23 group on a fait faire un palmarès par les gens, et je
24 vais vous dire que le voyage venait déjà, à ce
25 moment-là, en deuxième sujet, deuxième proposition. Il
StenoTran
135
1 est bien évident qu'il faut faire attention parce que,
2 à ce moment-ci, on sait qu'il y a un intérêt pour le
3 voyage. On sait que ça représente 7 milliards de
4 dollars au Canada, l'industrie du tourisme et du
5 voyage. On sait que c'est quelque chose qui est en
6 croissance. On a déjà, juste dans la croissance des
7 nombres de visites par année, ici, exécuté, de de
8 1990-1994, une croissance exceptionnelle des voyages.
9 617 On sait que les Québécois et les
10 Québécoises voyagent de plus en plus. On sait que
11 David Foote (ph.), dans son dernier livre, nous dit que
12 il y aura une croissance phénoménale du côté du voyage,
13 du côté de ce besoin parce que les baby boomers, autant
14 que nous sommes, arrivons là avec le désir, le moyen de
15 voyager, bien des fois de voyager à plusieurs étages
16 avec les parents, les enfants et la famille. Donc, il
17 y a un besoin.
18 618 C'est bien évident que les sondages
19 vont prendre leur raison d'être et leur pertinence dès
20 le moment où on sera en mesure de bien expliquer le
21 contenu de notre projet, être capables de dire aux
22 gens... et je peux vous assurer que dès le moment qu'on
23 est en mesure de leur expliquer ce qu'on fait et ce
24 qu'il y aura à l'antenne, vous allez voir qu'on va
25 monter rapidement en tête de liste parce qu'il y a de
StenoTran
136
1 l'intérêt.
2 619 Mais, pour retourner aux choses les
3 plus sérieuses, je pense que Gilbert pourrait, au
4 niveau des chiffres, peut-être nous donner quelques
5 détails.
6 620 M. MARIN: Rebonjour.
7 621 Premièrement, au niveau du sondage
8 Baromètre, la façon dont ça a été mesuré finalement,
9 c'est qu'on demandait aux gens, aux 800 quelques
10 répondants, de qualifier sur une échelle de 1 à 10, la
11 pertinence et la non-pertinence de ces chaînes-là. Je
12 vous rappellerais aussi peut-être que dans la plupart
13 des sondages on interview des individus alors que quand
14 on parle d'acheter un bouquet de stations, c'est une
15 décision de foyer. Ça implique différentes personnes
16 du foyer.
17 622 Pour revenir à Baromètre, toujours
18 est-il que la cote la plus haute va à une station de
19 sciences et technologie à 6,2. Ensuite, il y a une
20 série de stations qui suivent et le voyage arrive au
21 sixième rang, effectivement, à 5,54 de cote d'intérêt.
22 Finalement, on voit qu'il n'y a pas beaucoup d'écart
23 entre le 5,54 de voyage, qui est dans un peloton de
24 tête, et les services qui intéressaient plus de monde,
25 d'autant plus... disons, moi, je ne suis pas un
StenoTran
137
1 spécialiste de sondage pour voir les marges d'erreur,
2 mais il y a sûrement une petite marge d'erreur
3 là-dedans, plus ou moins des poussières.
4 623 Pour le sondage de CROP qui a été
5 effectué pour l'Association des câblos, là aussi, on
6 avait fait une pondération mais un petit peu plus
7 truquée; c'est-à-dire que les gens qui étaient très
8 intéressés, on mettait un pointage de 1; les gens
9 moyennement intéressés, un pointage de 0.5 jusqu'à 0.
10 624 Ce qu'on a fait pour avoir un
11 meilleur portrait, c'est qu'on est retournés au
12 pourcentage de gens qui répondaient, très intéressés,
13 assez intéressés pour voir le vrai bassin. À ce
14 moment-là, ce que ça donne comme résultat, c'est qu'on
15 a l'humeur, qui est au premier rang avec 78 pour cent,
16 divertissement familial qui est à 76 pour cent et, au
17 troisième rang, tourisme et voyage à 68 pour cent.
18 625 Donc, je pense que dans les deux
19 sondages on se classe très très bien en termes
20 d'intérêt de la population.
21 626 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.
22 627 Une dernière question sur ces
23 sondages. Je dois souligner aussi qu'on arrivera
24 tantôt à la discussion de votre plan d'affaires car
25 vous mettez beaucoup d'emphase sur le nombre d'abonnés,
StenoTran
138
1 et c'est très important de comprendre pourquoi vous
2 pensez qu'il y a une demande pour ce service, Canal
3 Évasion.
4 628 Aussi, le sondage Earnscliffe nous
5 dit que 54 pour cent des répondants seraient prêts à
6 payer 60 sous pour accéder à Canal Évasion. Si j'ai
7 bien compris, ce 54 pour cent vient de 14 pour cent
8 affirment qu'ils sont certains de s'y abonner, 40 pour
9 cent s'y abonneraient probablement. Ça c'est une
10 information secondaire, disons, qui est une autre
11 critique qui a été amené par l'Association des
12 câblodistributeurs.
13 629 Pourquoi vous y allez avec une
14 affirmation sur les résultats secondaires?
15 630 M. ANDERSEN: Madame Pennefather, je
16 trouve important la réponse qui a été donnée par mon
17 collègue Gilbert Marin tantôt, c'est-à-dire qu'il y
18 avait des sondages en 1996 pour les câblodistributeurs
19 qui ont dit que 22 pour cent, je pense, étaient prêts à
20 payer pour un nouveau volet. On arrive à l'heure
21 actuelle et on trouve que 83 pour cent paieraient pour
22 ce volet. Il me semble que les gens sont satisfaits
23 avec les décisions du Conseil.
24 631 M. MARIN: Si je peux me permettre
25 d'ajouter aussi, madame, on a ici dans le sondage
StenoTran
139
1 Earnscliffe que 14 pour cent des répondants
2 débourseraient certainement pour ce service-là et il y
3 a un autre 40 pour cent qui s'abonneraient
4 probablement.
5 632 Ce qu'on a regardé pour comprendre un
6 peu comment s'écoute la télévision c'est qu'au niveau
7 des gens qui sont abonnés à Télémax, les 83 pour cent,
8 on a regardé ceux qui écoutaient les différents
9 services, et les deux stations les plus populaires,
10 disons, comme RDS et Télétoon ne rejoignent que 23 pour
11 cent des gens qui sont abonnés à Télémax.
12 633 Donc c'est vraiment une décision de
13 foyer, et je pense qu'avec notre 14 pour cent de gens
14 super-intéressés, on est très bien positionnés pour
15 dire qu'on a une base de fidèles, d'irréductibles qui
16 sont déjà là, avec un bassin d'expansion possible avec
17 un autre 40 pour cent des gens.
18 634 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.
19 635 Revenons à la nature de services de
20 la programmation. Pour que je sois certaine, la
21 grille-horaire, vous dites que c'est authentiquement
22 canadien. Par contre, vous pouvez peut-être me
23 rassurer sur la balance.
24 636 J'ai lu la description des émissions,
25 et "Suivez le guide", ça vient de l'extérieur du
StenoTran
140
1 Canada, en plus de "Voyages pratiques sur la route",
2 "Long courrier" et "Car on répète dans le secteur". Je
3 vois assez de programmation qui nous rapporte ou bien
4 les documentaires ou bien les informations qui viennent
5 de l'extérieur du Canada.
6 637 Quelle est la balance entre ce qu'on
7 ne parle que les informations canadiennes avec le
8 contenu des services proposés?
9 638 M. CHAMBERLAND: Parfait. Écoutez,
10 ce qu'on sait, c'est qu'originalement on a 730 heures
11 d'émissions originales par année et on a 60 pour cent
12 des 730 heures, donc, qui sont de contenu canadien,
13 soit 438 heures. Sur 438 heures, il y en a 91 qui
14 seront des acquisitions canadiennes et il y en aura 347
15 qui seront de la production canadienne. Donc on a un
16 taux ou un pourcentage de contenu canadien qui se situe
17 toujours à 60 pour cent de contenu canadien.
18 639 Me CÔTÉ: Minimum.
19 640 M. CHAMBERLAND: Oui, c'est un
20 minimum. Vous faites bien de le souligner, Maître
21 Côté.
22 641 J'aimerais peut-être d'entrée de
23 jeu... je pense que ça placerait peut-être la
24 discussion, après ça on pourra revenir au contenu que
25 vous avez évoqué et je pourrai, moi, vous donner la
StenoTran
141
1 définition aussi ou le contenu des émissions
2 canadiennes, en tout cas celui qu'on propose.
3 642 Il est important de souligner ici le
4 lien qu'on a établi avec une chaîne qui existe déjà.
5 Tout à l'heure, il y a quelques instants, on parlait de
6 la pénétration, on parlait du taux de satisfaction, du
7 taux d'intérêt des auditeurs. On a le privilège
8 d'avoir comme partenaire Canal Voyage Paris, qui a deux
9 ans et demi d'âge. Pour nous, c'est un partenaire
10 naturel.
11 643 Je pensse qu'avant de parler... parce
12 qu'on a parlé de chiffres en termes de contenu
13 canadien, mais il me semblerait important de parler de
14 philosophie. Un jour on a vu la philosophie... parce
15 que Voyage Paris est une chaîne thématique consacrée au
16 tourisme, au loisir et à la découverte.
17 644 Ce qui nous a surtout plu et ce qui
18 nous a fait croire qu'on pouvait avoir un partenariat,
19 c'est quand on a vu que c'est un concept qui est à la
20 fois simple et ambitieux: Partir à la découverte du
21 monde en faisant rêver et en rendant ce rêve
22 accessible, d'où sa double approche de l'univers du
23 voyage: l'évasion et la découverte, les conseils et
24 les services. C'est une formule soutenue par une ligne
25 éditoriale, un format d'antenne qui privilégie la
StenoTran
142
1 diversité, le rythme et l'indépendance de ton.
2 645 Donc, d'entrée de jeu, on s'est
3 situés autour de la philosophie de Canal Voyage et
4 c'est sur cette philosophie-là qu'on a construit notre
5 rêve. C'est en nous assoyant avec eux qu'on a pu
6 comprendre un peu ce qu'ils ont fait, réaliser que
7 c'était réalisable... parce que ça peut paraître un
8 grand rêve que de dire on va faire une chaîne sur le
9 voyage qui est intellectuellement libre de toute
10 attache publicitaire. Pour nous, ça nous semblait
11 important de le faire sur cette base-là, parce que ça
12 c'est un des premiers facteurs que les gens nous ont
13 dit en focus group.
14 1230
15 646 Peu importe que ce soit du contenu
16 canadien ou du contenu étranger, ce qu'ils voulaient
17 s'assurer, c'est qu'à chaque fois qu'on leur présentait
18 quelque chose, à chaque fois qu'on leur donnait les
19 paramètres sur lesquels ils pouvaient faire une
20 décision -- parce qu'on sait que c'est un montant
21 important dans le budget des Québécois et des
22 Québécoises et des Canadiens français, le voyage et les
23 vacances -- ils voulaient à chaque fois être certains
24 de l'intégrité des gens qui étaient à l'antenne, que
25 les gens n'avaient pas un double message, n'étaient pas
StenoTran
143
1 là pour faire une vente.
2 647 Je dois vous dire que c'est la base
3 même de l'opération de Canal Voyage et c'est de ça
4 qu'on s'est inspirés pour créer notre grille.
5 648 Je vous rappelle encore qu'il y a 438
6 heures canadiennes, il y a 292 heures étrangères et les
7 heures étrangères nous sont alimentées par Canal
8 Voyage, c'est-à-dire qu'on s'alimente chez Canal
9 Voyage, qui a déjà un bagage d'émissions derrière eux
10 après deux ans et demi de fonctionnement. Donc on
11 s'alimente là en fonction des objectifs précis... uand
12 je vous disais tout à l'heure le dosage de la chaîne en
13 fonction des objectifs précis, du public à servir et
14 des objectifs à atteindre pour la chaîne voyages.
15 649 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci,
16 Monsieur Chamberland. Le but de ma question était d'un
17 ordre assez général pour le moment, c'était de voir que
18 les programmes "Heure de partir", "Capsules",
19 "Animation virtuelle", "Prêt à partir", "Le Monde vu
20 d'ici" et "À la Découverte" sont vraiment remplis, la
21 demande pour ces services, que vous avez soulignée
22 vous-même, étant donné que les Québécois voyagent 90
23 pour cent au Canada, car je vois que tous les autres
24 programmes sont sur les pays à l'extérieur du Canada.
25 650 Dans cette formule vous précisez que
StenoTran
144
1 730 heures par année serait de la programmation
2 originale et, parmi celles-ci, 91 heures seraient
3 d'acquisitions canadiennes. Est-ce que ces émissions
4 auraient été diffusées auparavant ou le seraient par la
5 suite sur les ondes d'autres stations de télévision
6 canadiennes?
7 651 M. CHAMBERLAND: Dans certains cas,
8 je vous dirais qu'elles auraient été diffusées en
9 anglaise sur le restant du Canada. Dans d'autres cas,
10 ça pourrait être une première diffusion, une première
11 fenêtre sur Canal Évasion et une seconde fenêtre chez
12 un généraliste éventuellement, mais ça fera le sujet
13 d'une discussion éventuellement avec des partenaires
14 généralistes.
15 652 Je donnerais à titre d'exemple dans
16 un autre secteur d'activité, du temps où j'étais à la
17 vice-présidence de TVA, ça nous est arrivé de diffuser
18 en troisième et quatrième diffusion des séries, entre
19 autres une qui s'appelait "Des Crimes et des hommes",
20 et la première diffusion était chez Canal D.
21 653 Donc, oui, c'est envisageable; sur le
22 91 heures d'acquisitions canadiennes il y aura des
23 émissions qui auront été en première fenêtre
24 anglophone, et il serait souhaitable que les
25 acquisitions francophones, entre autres "Les Métiers du
StenoTran
145
1 tourisme", soient diffusées en première diffusion chez
2 Canal Évasion.
3 654 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Peut-être
4 qu'on va revenir à ça.
5 655 Parlons des producteurs indépendants
6 à l'intérieur de cette formule de programmation, les
7 acquisitions et la production originale. Vous avez
8 précisé dans votre mémoire que vous vous engagiez à ce
9 que 75 pour cent des dépenses relatives à la production
10 d'émissions canadiennes originales soit dévolu à des
11 producteurs qui ne sont pas apparentés à ses
12 actionnaires, ce qui garantit l'accès des producteurs
13 indépendants à Canal Évasion.
14 656 D'autre part, dans votre exposé
15 relatif aux producteurs indépendants, annexe E de votre
16 demande, vous précisez que Canal Évasion fera
17 exclusivement appel aux producteurs indépendants.
18 657 Pourquoi cet engagement à leur
19 assurer 75 pour cent des productions? Vous avez 75
20 pour cent des dépenses relatives à la production
21 d'émissions canadiennes et des producteurs. Pourquoi
22 ce 75 pour cent quand toute la programmation sera
23 faites par les producteurs indépendants? Je ne
24 comprends pas la relation.
25 658 M. CHAMBERLAND: Parce qu'on trouvera
StenoTran
146
1 ça triste -- et je pense qu'Alain nous l'a dit tout à
2 l'heure -- de se priver de l'émulation qui peut exister
3 par la présence de Serdy Vidéo dans l'actionnariat. Je
4 crois bien que si Bell Satellite a cru en Serdy Vidéo
5 comme partenaire, c'est aussi, pour nous-mêmes...
6 659 On cite même de nos émissions dans
7 d'autres demandes qui seront comparaissantes devant
8 vous comme maisons de production dans le domaine du
9 service. Donc on pense que ce serait tout à fait
10 normal de se servir de l'expertise de Serdy Vidéo comme
11 producteur, tout comme ce serait... ce n'est pas prévu,
12 dans un premier temps, de retrouver des produits que
13 TVA pourrait produire éventuellement pour Évasion,
14 parce que TVA est un des partenaires et est aussi un
15 producteur, mais ce qu'il a semblé important de situer,
16 c'est de dire qu'il y aura un minimum de 75 pour cent
17 de la production de la chaîne... parce que quand on lit
18 l'esprit de la loi on parle de chiffres notables ou de
19 pourcentages notables. On considérait que 75 pour
20 cent, pour un minimum, c'était notable. Donc il y aura
21 75 pour cent où on fera appel à la production
22 indépendante autre que celle des actionnaires ou des
23 gens qui sont partie prenante au dossier.
24 660 M. GOURD: Si vous le permettez, je
25 voudrais confirmer que c'est nous qui avons approché
StenoTran
147
1 TVA et Serdy Vidéo justement dans cette perspective où,
2 d'une part, il fallait effectivement que l'immense
3 majorité de la production canadienne vienne de
4 producteurs indépendants, mais aussi qu'il y ait une
5 certaine émulation et enrichissement aussi de la part
6 de producteurs connus et reconnus que sont Groupe TVA
7 et Serdy Vidéo, le tout aboutissant à une meilleure
8 facture d'antenne.
9 661 Alors je voulais souligner que le
10 mouvement est venu de nous plutôt que sens inverse,
11 effectivement.
12 662 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:
13 Accepteriez-vous que cet engagement devienne une
14 condition de licence?
15 663 M. GOURD: Absolument.
16 664 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Revenons
17 aux grilles-horaire. Vous avez fait des blocs de
18 grilles-horaire, je pense. J'ai été intéressée aussi à
19 la division entre blocs d'auditoires, les jeunes, les
20 moyens et les gens comme moi.
21 665 M. CHAMBERLAND: Comme nous.
22 666 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je suis
23 souvent laissée de côté parce que beaucoup de sondages
24 quittent à 54 ans alors je ne suis pas très
25 enthousiasmée par cette façon de compter.
StenoTran
148
1 667 Sérieusement, je vois que vous
2 proposez une division de programmation en blocs et
3 j'aimerais savoir dans quels blocs comptez-vous
4 diffuser la programmation originale?
5 668 M. CHAMBERLAND: En fait -- et là, je
6 vais faire un exposé et mes collègues vont me le
7 pardonner -- je trouve que souvent on programme les
8 canaux spécialisés avec l'esprit d'une chaîne
9 généraliste. Moi, j'ai le privilège d'avoir quitté les
10 chaînes généralistes, qu'elles soient publiques ou
11 privées, pour vivre le rêve de la télévision
12 généraliste... pas le rêve de la télévision généraliste
13 mais de la télévision spécialisée. Vous voyez que
14 c'est difficile de quitter nos vieux patterns. Je dois
15 dire que j'y lutte constamment.
16 669 Moi, la définition que je me fais
17 d'un canal spécialisé, on dit que c'est une chaîne qui
18 doit être conviviale. Elle doit aller chercher les
19 gens là où ils sont, et je vous dirais que chacun va
20 faire son prime time; chaque individu, selon son
21 horaire, selon sa disponibilité, va faire son prime
22 time. Il y a des gens qui sont disponibles dans le
23 jour, des gens qui sont disponibles dans la soirée, des
24 gens qui sont disponibles la nuit.
25 670 Ce qu'il ne faut pas oublier, puis
StenoTran
149
1 j'ai été fasciné de voir ça... et mon collègue Gilbert
2 Marin m'a vraiment désarçonné le jour où il m'a
3 expliqué le haut taux de fréquentation des chaînes
4 spécialisées par les jeunes... nous, on fait partie
5 d'une génération qui avons été élevés par les
6 télévisions généralistes.
7 671 Comme on ne fait pas de la télévision
8 pour les six prochains mois mais pour les années à
9 venir, les jeunes qui poussent derrière se
10 développement dans un pattern de télévision
11 spécialisée, et notre approche est une approche qui va
12 être audacieuse, qui va s'assurer de répondre aux
13 larges auditoires qu'on souhaitera retrouver.
14 672 Pour répondre à votre question, les
15 blocs commenceront dans la journée du lundi, parce
16 qu'en fait c'est un bloc de huit heures qui est sur
17 trois jours. La programmation originale sera diffusée
18 dans le bloc 1, dans le bloc 2 et dans le bloc 3 et
19 l'indice de rediffusion étant de 11, ça veut dire que
20 dans un même créneau, sur une même année, on pourra
21 revoir l'émission quatre fois dans le même
22 bloc-horaire.
23 673 Notre souci, c'est de se dire: On va
24 aller chercher les gens là où ils sont à leur guise, à
25 leur disponibilité -- parce qu'on n'est pas tributaire
StenoTran
150
1 de la stratégie des chaînes généralistes et des autres
2 créneaux spécialisés, donc c'est une programmation de
3 convivialité -- et chacun fera son prime time.
4 674 On leur assure de mettre suffisamment
5 de produit original pour être capable de répondre aux
6 besoins des gens, et le plus grand bonheur que
7 j'aurais, c'est de devoir réduire l'indice de
8 rediffusion parce qu'on a un haut taux de fréquentation
9 puis que les gens nous disent: Écoutez, on a revu le
10 produit trop souvent. Ce sera un heureux problème, je
11 vous dirai. Je serai heureux de revenir aux
12 actionnaires et de leur demander des budgets
13 supplémentaires pour réduire le nombre de diffusions.
14 675 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: J'ai une
15 question pour un programmeur très brièvement. Dans
16 "Capsules", vous parlez des ethnies, je pense que c'est
17 dans la description, des émissions dans lesquelles les
18 ethnies canadiennes pourraient avoir une implication.
19 Quel genre de programmation est "Capsules", alors? Je
20 ne comprends pas.
21 676 M. CHAMBERLAND: En fait, il y a
22 trois types de capsules. Il y a un premier type de
23 capsules qui sont des mises à jour. Comme je vous
24 l'expliquais tout à l'heure, dès le moment où on
25 diffusera une émission sur une région donnée, il y aura
StenoTran
151
1 une mise à jour qui aura été faite d'un point de vue
2 journalistique, et j'insiste sur ça, ce n'est pas qu'on
3 ne veut pas être complaisant avec le milieu, mais
4 l'intérêt premier de la chaîne, c'est que la personne,
5 quand elle va nous regarder, qu'elle sache bien que
6 l'information qu'on lui a donnée est valable, est
7 pertinente et sérieuse. Donc il y aura une première
8 série de capsules qui répondront à cet impératif-là.
9 677 Il y a, après ça, une autre série de
10 capsules qui s'appelle " Rien à déclarer". Là aussi
11 c'est une adaptation de quelque chose que j'ai vu chez
12 mes collègues européens que je trouve bien drôle.
13 C'est une caméra un peu indiscrète qui se ballade à
14 l'arrivée des voyageurs, des Québécois et des
15 Québécoises qui reviennent de voyage, qui viennent de
16 passer l'étape des douaniers, et on leur demande leurs
17 premières impressions, mais vraiment à chaud; on fonce
18 sur les gens pour leur dire: "Vous arrivez d'où?
19 C'est quoi, votre plus beau souvenir de votre voyage?
20 Est-ce qu'il y a quelque chose qui n'a pas fonctionné?"
21 678 Je ne vous cache pas que quand les
22 gens débarqueront de la France, ça me fera plaisir de
23 retourner à mon ami Georges les capsules de "Rien à
24 déclarer" sur le Québec pour que les gens sachent bien
25 ce qu'on pense de notre voyage sur la France.
StenoTran
152
1 679 Vous comprenez qu'il y a un petit
2 côté un petit peu plus humoristique mais il y aura
3 toujours un fond de vérité.
4 680 La troisième série de capsules, ça
5 s'appelle "Deux Jours au Québec". J'ai complété le
6 titre parce que nos prédécesseurs ont parlé de "Deux
7 Jours", il faut savoir que c'est, dans notre cas, "Deux
8 Jours au Québec" et chez Voyage c'est "Deux Jours en
9 France". Donc ce sera un jeune couple représentatif de
10 notre profil qui ira rapidement, sur une capsule, nous
11 raconter ce qu'on peut faire en deux jours au Québec si
12 on part de Québec, si on part d'Ottawa, si on part de
13 Sherbrooke. Donc, ce type de capsules là.
14 681 Pour ce qui est des ethnies, ce qui
15 réfère à votre question, c'est au niveau des guides
16 d'antenne, c'est-à-dire que les gens qui viendront
17 faire ces capsules-là.
18 682 Donc je vous ai décrit un peu le
19 format des capsules. Les gens qui viendront les faire
20 seront d'abord des gens qui sont formés en tourisme,
21 qui ont une expérience pertinente en tourisme, dont la
22 seule source de revenu sera la chaîne, le Canal
23 Évasion. Donc il n'y a pas d'autre source de revenu
24 pour eux, ils sont employés à plein temps pour la
25 chaîne Canal Évasion et seront représentatifs des
StenoTran
153
1 différentes ethnies.
2 683 C'est un peu l'esprit du vidéo qu'on
3 vous a montré tout à l'heure. Je pense que si, dans
4 votre tête, il y a un doute qui persiste à savoir si
5 c'est une vraie hôtesse de l'air, un vrai capitaine de
6 bateau ou un vrai mécanicien, c'est mission accomplie
7 parce que, dans le fond, c'est ce qu'on veut.
8 684 On veut des gens qui seront d'abord
9 crédibles, pas par leur façon de livrer. C'est bien
10 évident qu'on va soigner la présentation et la
11 livraison, mais on veut que ces gens-là soient
12 crédibles et soient de différentes représentations
13 ethniques.
14 685 Merci.
15 686 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je pense
16 que c'est le meilleur moment de demander. C'est
17 couvert un peu avec ça. J'ai été un peu étonnée de
18 voir, dans votre mémoire, vous parlez beaucoup sur
19 Travel Channel des États-Unis et si j'ai bien compris
20 vous basez beaucoup de votre grille-horaire,
21 programmation, style de présentation, et en effet la
22 nature de services, sur Travel Channel U.S.A. On
23 remarque que c'est utilisé comme un modèle, disons.
24 687 M. CHAMBERLAND: Non. Il y a
25 sûrement une confusion. La preuve, je voudrais
StenoTran
154
1 peut-être demander à mon collègue, Georges Bonopéra,
2 qui est venu de Paris assister à l'audience, de
3 peut-être nous décrire un peu ce qu'est Canal Voyage et
4 je vous dirais qu'on est vraiment inspiré de Canal
5 Voyage. C'est non pas Travel Channel mais notre source
6 d'inspiration est Canal Voyage.
7 688 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, mais
8 ce n'était pas simplement sur la programmation, c'était
9 un effort de démontrer la demande pour le service; un
10 des éléments-clés, c'était le succès de Travel Channel
11 et étant donné un auditoire tellement différent, un
12 monde tellement différent qu'est les États-Unis,
13 j'étais un peu étonnée de voir qu'on ait utilisé Travel
14 Channel comme un des moyens pour démontrer l'importance
15 de ce genre de services... pas pour le contenu mais
16 vraiment pour le fait que Travel Channel va bien aux
17 États-Unis, je ne vois pas la relation.
18 689 M. CHAMBERLAND: Oui. J'insiste
19 peut-être pour passer la parole à M. Bonopéra, qui va
20 vous dire que même chez Canal Voyage, la popularité du
21 service voyage à travers les différents services
22 spécialisés offerts en France, c'est une popularité
23 croissante et ça répond là aussi à un besoin. Je vous
24 rappelle qu'on est vraiment très inspirés par Canal
25 Voyages au niveau de la fabrication de notre grille.
StenoTran
155
1 690 Georges.
2 691 M. BONOPÉRA: Je vous remercie,
3 Madame la Présidente, Messieurs, Mesdames les
4 Conseillers, Membres du Conseil.
5 692 Avant de répondre très directement à
6 la sollicitation de Michel Chamberland, je voudrais
7 simplement d'abord vous dire que nous sommes fiers et
8 honorés d'être aux côtés de nos amis Canadiens
9 francophones pour comparaître aujourd'hui devant le
10 CRTC afin d'obtenir une licence sur le Canal Évasion.
11 693 Je voudrais simplement vous donner
12 quelques éléments pour mieux apprécier à la faveur
13 d'une expérience encore modeste mais bien réelle,
14 qu'est celle de Voyage, qui a été lancé le 31 mai 1996
15 avec 27 000 foyers abonnés et qui en compte aujourd'hui
16 1 600 000.
17 694 Voyage est diffusée aujourd'hui sur
18 canal satellite, sur la plupart des réseaux câblés, est
19 diffusée bien sûr en France mais aussi aux Antilles via
20 nos partenaires de Média Overseas dans le bouquet de
21 Canal Satellite aux Antilles, dans l'océan Indien, sur
22 les réseaux francophones de la Belgique, et nous avons
23 un projet de créer peut-être, je l'espère, avec nos
24 amis franco-canadiens une chaîne Voyage au Japon.
25 695 Tout ça pour vous dire qu'en deux ans
StenoTran
156
1 Voyage s'est hissée dans le peloton de tête des chaînes
2 thématiques, et tous les sondages et les études faites
3 par les câblo-opérateurs ou médiamétrie ou même le CSA
4 montrent que Voyage a su s'imposer comme le premier
5 média en France et bientôt en Europe consacré aux
6 voyages, à la découverte et à l'évasion.
7 696 Donc ce succès de Voyage, reconnu et
8 salué par la presse et nos distributeurs tient, je
9 pense et c'est une expérience intéressante, à trois
10 raisons essentielles. Je crois que ce sont ces raisons
11 qui ont intéressé nos amis d'ici.
12 697 D'abord parce que Voyage est sur une
13 thématique porteuse, et on s'est rendu compte combien
14 ça correspondait à un vrai besoin. Mais je dirais que
15 la thématique ne suffit pas. Il faut, après, avoir un
16 concept performant fondé sur une ligne éditoriale
17 claire et indépendante et permettant effectivement la
18 crédibilité indispensable de la chaîne.
19 698 Je crois que c'est aussi sur cette
20 philosophie éditoriale que nous nous sommes retrouvés
21 avec nos amis Canadiens français.
22 699 Enfin, la troisième raison, c'est
23 aussi un actionnaire de référence, le Groupe Pathé, qui
24 est un acteur de premier plan aujourd'hui dans
25 l'audiovisuel européen. Deux mots brièvement. Pathé,
StenoTran
157
1 bien sûr, est un acteur dans le monde du cinéma mais
2 aussi dans l'audiovisuel puisqu'il est actionnaire à 20
3 pour cent de Canal Satellite et à 17 pour cent de
4 BSkyB (ph.).
5 700 Je voudrais enfin vous dire que nous
6 connaissons, en Europe et en France notamment, un
7 avant-goût de la segmentation qui s'annonce un peu, qui
8 se développe partout dans les pays industrialisés. Je
9 dirais qu'alors que nous connaissions en France il y a
10 encore trois ans une vingtaine de chaînes thématiques,
11 il y en a aujourd'hui réellement plus de 60 qui sont de
12 propriété ou d'actionnariat français.
13 701 Donc, malgré ce contexte plus
14 concurrentiel, Voyage a su trouver aujourd'hui sur la
15 base de ce concept et de ce format une rentabilité je
16 dirais évidente, puisque nous allons atteindre
17 l'équilibre financier dès l'an prochain. Nous aurions
18 pu le faire dès cette année, mais ça a été un choix
19 d'investir davantage dans les programmes, dans la
20 qualité du produit, et je crois que c'était important.
21 702 Enfin, je voudrais revenir
22 brièvement, sans abuser de notre temps, sur le sens de
23 notre présence ici, Madame la Présidente, Messieurs,
24 Mesdames les Conseillers.
25 703 Vous avez eu communication des termes
StenoTran
158
1 de l'accord conclu entre Canal Évasion et Voyage. Je
2 voudrais cependant, aujourd'hui, essayer d'aller
3 au-delà de l'aspect technique et juridique de cet
4 accord pour exprimer le sens de notre présence
5 aujourd'hui devant vous aux côtés de nos amis
6 Canadiens.
7 704 D'abord, nous sommes ici pour des
8 raisons stratégiques de fond. Je crois que la question
9 qui nous est posée et celle qui est posée aussi à nos
10 partenaires Canadiens francophones, c'est de pouvoir,
11 face à la mondialisation, au développement des bouquets
12 satellite, construire une politique d'alliance forte,
13 francophone, de construire un axe fort de la
14 francophonie dans l'industrie des programmes, aussi
15 bien en production qu'en diffusion, et de pouvoir
16 affronter la compétition internationale.
17 705 Enfin, au-delà de ces raisons
18 stratégiques, il y a aussi des raisons, je dirais,
19 professionnelles et naturelles. Nous avons trouvé,
20 avec nos partenaires ici présents je dirais des
21 complices sur la manière d'approcher la philosophie
22 d'une chaîne Voyage. C'est parce que nous avons
23 partagé la même vision et les mêmes valeurs de ce
24 projet qu'au-delà de l'aridité des chiffres, la
25 télévision est aussi une affaire de professionnels,
StenoTran
159
1 nous avons été, effectivement, sensibles au
2 professionnalisme, bien sûr, de nos amis, de Serdy
3 notamment, et à la solidité, je dirais, du tour de
4 table sur le plan capitalistique.
5 706 L'esprit de notre partenariat, je
6 dirais qu'il réside en deux mots: transparence et
7 réciprocité. Donc Canal Évasion bénéficiera, je
8 l'espère, de l'expérience modeste mais bien réelle de
9 Voyage. Nous avons 2 000 heures de programmes déjà
10 expertisés, déjà sélectionnés, dans lesquels Canal
11 Évasion pourra puiser et nous allons développer surtout
12 une politique d'échange de programmes.
13 707 Je crois que c'est la première fois
14 qu'une chaîne de télévision va diffuser un minimum de
15 52 heures de programmes fabriqués par les Québécois ici
16 sur la France et aussi sur toutes nos zones de
17 diffusion et nos territoires de développement, et je
18 parlais tout à l'heure, notamment, aussi du Japon.
19 708 M. CHAMBERLAND: Merci, Georges.
20 709 M. BONOPÉRA: Excusez-moi.
21 710 M. CHAMBERLAND: Vous voyez, on peut
22 vous prendre à témoin, on n'est pas les seuls emballés
23 sur le Canal Évasion. C'est contagieux. On s'en
24 excuse.
25 711 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Il n'y a
StenoTran
160
1 pas de problème. J'ai apprécié énormément que vous
2 abordiez cet aspect de votre dossier avec un tel
3 enthousiasme. Merci.
4 712 On va changer le sujet un tout petit
5 peu. En effet, ça fait partie de mon questionnement
6 dans le sens qu'un service qui devrait être
7 authentiquement canadien servira les abonnés ici. Tout
8 le questionnement que j'avais, c'est, étant donné que
9 cette relation est importante, jusqu'à quel point ça va
10 changer le service et le rendre plus international que
11 national.
12 713 Mais on change de sujet pour un petit
13 moment, et j'aimerais aborder un autre aspect de la
14 demande de la requérante: l'équité en matière
15 d'emploi.
16 714 Lorsque questionnés à l'étape des
17 lacunes concernant les mesures à prendre pour assurer
18 l'équité en matière d'emploi vous nous avez référé à la
19 demande d'ExpressVu. Toutefois, puisqu'il s'agit d'un
20 titulaire différent dont le partenariat est différent,
21 nous vous prions de donner des exemples de mesures, y
22 compris des programmes d'apprentissage, qui seraient
23 mises en place pour les groupes désignés employés par
24 la titulaire proposée.
25 715 Mme CÔTÉ: Si vous me permettez, c'est
StenoTran
161
1 la politique qui avait été versée au dossier dans le
2 dossier d'ExpressVu. Ce que nous avons voulu dire dans
3 la réponse aux lacunes, c'est que ce serait la même
4 politique que celle que vous avez trouvée au dossier
5 d'ExpressVu.
6 716 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:
7 Pourriez-vous aller un peu plus loin et me dire en
8 effet quel genre de programmes d'apprentissage vous
9 allez mettre en place à l'intérieur de votre programme?
10 Je ne suis pas familière nécessairement avec les faits.
11 Je comprends la réponse, sauf qu'étant donné que ce
12 n'est pas exactement le même partenaire, il faut
13 trouver peut-être un moyen de me donner plus de
14 détails.
15 717 M. GOURD: Il nous ferait plaisir de
16 produire au dossier un énoncé écrit de ces politiques,
17 effectivement.
18 718 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci,
19 Monsieur Gourd.
20 719 Mme CÔTÉ: Je pense qu'on pourrait
21 faire ça au niveau de la réplique. Si je comprends
22 bien le sens de votre question, je vous donnerai une
23 copie du document.
24 720 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça.
25 C'était un élément pas complet, alors j'apprécierais.
StenoTran
162
1 721 Pour la distribution de services, un
2 élément très important maintenant, si je comprends bien
3 votre demande, vous projetez un taux de pénétration de
4 65 pour cent au volet à forte pénétration, au volet
5 élargi. Étant donné que ce taux de pénétration est
6 inférieur au taux de pénétration actuellement
7 enregistré -- je pense que tantôt on a parlé de 83 pour
8 cent mais disons que c'est 80 pour cent --
9 prévoyez-vous la création d'un nouveau volet par les
10 câblodistributeurs? Et, si c'est le cas, est-ce que
11 vous accepteriez de vous placer sur ce nouveau volet?
12 Que va-t-il arriver avec votre plan d'affaires si ce
13 choix-là devient une possibilité?
14 722 M. ARSENAULT: Madame Pennefather,
15 évidemment c'est la question, je pense, que tous les
16 requérants, nos distingués prédécesseurs et tous les
17 autres qui vont suivre ont dû se poser pour établir un
18 plan d'affaires qui pouvait nous amener, évidemment,
19 à -- et ça je pense qu'on doit véritablement insister
20 là-dessus -- garantir une qualité de produits, garantir
21 que les chaînes qui auront le privilège d'atteindre les
22 téléspectateurs à ce moment-là puissent se baser sur un
23 plan d'affaires sérieux et surtout sur des revenus qui
24 sont directement liés au taux de pénétration.
25 723 Comme tous les autres requérants,
StenoTran
163
1 nous avons eu une longue discussion sur votre question,
2 et Alain ici pourra vous donner également un peu plus
3 de réponses là-dessus, d'éléments.
4 724 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: En le
5 faisant, Monsieur Gourd, pourriez-vous nous dire
6 comment vous êtes arrivés à ce chiffre de 65 pour cent?
7 725 M. GOURD: Si vous le permettez, on
8 pourrait répondre en deux temps. Le premier temps
9 pourrait être comment arriver à 65 pour cent, et je
10 vais répondre et M. Marin va compléter. Ensuite, si
11 vous le permettez, je pourrais essayer de traiter d'une
12 deuxième question: Est-ce qu'on prétend être sur le
13 premier volet facultatif ou sur le deuxième volet
14 facultatif, avec combien d'abonnés, et caetera.
15 726 Pour la première question, comment
16 arriver au 65 pour cent, on a essayé, il y a plusieurs
17 mois, de faire un plan d'affaires basé sur les
18 connaissances existantes, basé aussi sur une certaine
19 expérience de ce qui s'était passé historiquement. On
20 s'est dit que, de façon prudente, on pouvait peut-être
21 prévoir un certain taux de décrochage lorsqu'on
22 augmente un premier volet facultatif; donc il fallait
23 prendre une réserve.
24 727 Dans cette perspective-là, on s'est
25 dit également, si jamais la pénétration était plus
StenoTran
164
1 considérable que 65 pour cent, que nous étions tout à
2 fait intéressés et disposés à réinvestir dans le
3 produit mais aussi à réduire nos tarifs. Donc on a
4 préparé un plan de réduction du tarif qui fait que, si
5 jamais c'est 70 pour cent sur le premier volet
6 facultatif, on a une grille, et on se fera un plaisir
7 de la produire également en réplique pour vous indiquer
8 comment on a eu notre philosophie.
9 728 Finalement, 65 pour cent, un taux de
10 décrochage, on est arrivés à ce chiffre de 65 pour cent
11 comment? Alors M. Marin pourra répondre maintenant.
12 729 M. MARIN: Si on fait un peu un
13 parallèle avec l'expérience du Canada anglais, on sait
14 qu'au premier volet ils ont eu un taux d'à peu près 80,
15 ce qu'on a ici; au deuxième volet ils ont eu un taux de
16 60 pour cent, 70 pour cent j'entendais plus tôt; et au
17 troisième volet, à peu près 40 pour cent. Nous, on est
18 partis sur le principe qu'on devait avoir un volet
19 actuel élargi avec plus de stations qui coûteraient un
20 peu plus cher et qui auraient un facteur de décrochage
21 qui ferait baisser le taux jusqu'aux alentours de 65
22 pour cent.
23 730 Ceci dit, on pense que l'attachement
24 des Québécois à leur programmation est tellement
25 fort -- on a 84 pour cent de l'écoute des câblés
StenoTran
165
1 francophones qui vont aux stations françaises, les gens
2 écoutent des émissions d'ici, 26 émissions parmi les 30
3 premières au Québec sont des émissions françaises -- et
4 le besoin de programmation française est tellement
5 criant que les gens vont rester assez accrochés au
6 signal au niveau du service additionnel.
7 731 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Si
8 vous pouvez approcher le micro la prochaine fois, je
9 pense que ça va aider un peu parce que, c'est peut-être
10 mon âge, mais j'ai des problèmes à vous entendre.
11 732 Ça veut dire que le taux de
12 pénétration, 65, c'est avec une réserve que vous avez
13 faite, mais étant donné que les résultats pour un autre
14 volet sont tellement incertains, je vois que vous avez
15 choisi d'insister sur le volet existant.
16 733 Est-ce que j'ai bien compris, si vous
17 ne recevez pas ce positionnement sur le volet existant,
18 que vous aurez un problème à avoir un plan d'affaires
19 viable?
20 734 M. GOURD: Nous avons donc utilisé
21 comme base de travail 65 pour cent avec un certain taux
22 de décrochage. Nous avons ensuite indiqué que, si le
23 taux de pénétration était plus élevé, on aurait un
24 réinvestissement dans le produit mais aussi une baisse
25 de tarif pour que tout le monde gagne.
StenoTran
166
1 735 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, j'ai
2 vu ça.
3 736 M. GOURD: Maintenant, premier volet
4 facultatif ou deuxième? Si on est sur le deuxième,
5 est-ce qu'on a un plan d'affaires qui nous satisfait?
6 737 Notre position de principe, notre
7 position de base, s'inspire de la loi et des règlements
8 actuels, à savoir que pour des raisons de langue et de
9 culture il est très important que les services
10 francophones aient la priorité dans les marchés
11 francophones.
12 738 Les services francophones ont besoin
13 d'un phénomène d'incubation face à ce que Georges a
14 évoqué, c'est-à-dire un certain déferlement, une
15 certaine arrivée importante de programmation étrangère
16 qui sera, pour la plupart, anglo-saxonne. À ce
17 titre-là, nous croyons que la priorité devrait être
18 définitivement donnée sur le premier volet facultatif
19 et que pour les services anglophones, peut-être
20 certains qui s'y trouvent déjà, le marché québécois est
21 un marché secondaire. Le prix au Québec est plus bas
22 que dans le Canada anglais et, par conséquent, ce sont
23 des revenus moins importants.
24 739 Par ailleurs, si le Conseil, dans sa
25 sagesse, après avoir écouté l'ensemble des
StenoTran
167
1 intervenants, dont les câblodistributeurs, convenait
2 que ces nouveaux services devraient être sur un
3 deuxième volet facultatif, quelle serait notre
4 position?
5 740 Notre position serait d'abord, à ce
6 moment-là, qu'on ne peut pas couper le produit. Donc
7 il est très important de maintenir la ligne de dépenses
8 qui assure la qualité de la programmation.
9 741 Deuxième position: On serait
10 d'accord pour accepter un report du point de
11 rentabilité de quelques années à peut-être, admettons,
12 trois ans, quatre ans selon le cas.
13 742 Finalement, nous pensons que, ayant
14 dit en principe qu'on pourrait être d'accord sur le
15 deuxième volet facultatif, comme on est au tout début
16 de l'audience, comme on a eu une clarification, qui est
17 peut-être un infléchissement aussi, par la lettre de
18 Vidéotron du 4 décembre, on voudrait vous revenir en
19 réplique, lorsqu'on aura entendu entre autres Vidéotron
20 sur ce que les termes veulent dire, lorsqu'on aura
21 entendu l'ensemble des intervenants, pour vous dire
22 selon quel plan détaillé notre acceptation de principe
23 d'être sur le deuxième volet facultatif pourrait
24 s'articuler.
25 743 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.
StenoTran
168
1 J'avais d'autres questions en ce sens, mais on va y
2 revenir à la fin, je pense, quand on retournera vers
3 les relations, même avec ces propos, vous et les
4 câblodistributeurs.
5 744 Sur les questions de finances, j'ai
6 quelques autres questions. Je vois l'heure et j'espère
7 que la faim ne prend pas toute la place, mais j'ai
8 quelques questions encore.
9 745 Côté financement, un autre aspect
10 très important de votre plan d'affaires, qui est aussi
11 relié à ce positionnement sur un volet... pas le volet
12 de base mais le volet facultatif et la pénétration que
13 vous proposez, si on comprend bien, 81 pour cent de vos
14 revenus projetés viennent des abonnés. Est-ce que j'ai
15 bien raison?
16 1300
17 746 M. GOURD: Je crois que oui. Je vais
18 demander à Mme Hamaoui de confirmer.
19 747 Mme HAMAOUI: Oui, c'est exact.
20 748 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Par contre,
21 est-ce que ce n'est pas le cas que l'autre service
22 spécialisé francophone dépend moins des revenus des
23 services abonnés et plus des revenus publicitaires?
24 Pourquoi vous vous basez tellement sur les revenus des
25 abonnés, plutôt que plus de revenus publicitaires?
StenoTran
169
1 749 J'ai des chiffres démontrent que
2 d'autres services spécialisés dépensent 40 pour cent à
3 78 pour cent.
4 750 M. GOURD: Je vais donner une réponse
5 générale, et M. Marin donnera une réponse
6 complémentaire.
7 751 Nous sommes les nouveaux services;
8 donc l'expérience des services précédents doit être
9 absolument considérée mais elle doit être pondérée par
10 le fait que les nouveaux services arrivent avec un
11 positionnement plus récent, donc un peu plus
12 défavorable que des services qui sont déjà en place et
13 qui ont assuré leur présence dans le marché.
14 752 Quant à la segmentation elle-même,
15 permettez-mois de passer à M. Marin.
16 753 M. MARIN: J'essaie de me tenir plus
17 proche pour être plus compréhensible. Ça va?
18 754 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça va
19 mieux.
20 755 M. MARIN: Alors au niveau des
21 recettes publicitaires, évidemment le contexte a changé
22 énormément. On a eu quand même une ronde de licences
23 il y a un an qui nous amenait quatre nouveaux joueurs;
24 on a Canal D qui a accès à publicité depuis novembre.
25 Donc, s'il arrive un bouquet de quatre ou cinq
StenoTran
170
1 services, on se devait d'être conservateurs dans nos
2 projections de recettes publicitaires parce qu'il y a
3 des nouveaux joueurs.
4 756 C'est sûr qu'on va développer de
5 nouveaux clients, plusieurs nouveaux clients, surtout
6 une demande comme Voyage est particulièrement apte à
7 aller chercher de nouveaux annonceurs parce qu'on parle
8 des gens qui annoncent essentiellement dans les
9 quotidiens, mais ça prend un certain temps ça à se
10 développer. Donc on a joué conservateur à ce niveau-là
11 pour ne pas avoir de mauvaises surprises budgétaires.
12 757 M. CHAMBERLAND: Je voudrais
13 compléter aussi, et ce n'est pas une boutade, mais avec
14 une ligne éditoriale comme on s'est donnée au niveau de
15 la cohabitation entre le service commercial et le
16 contenu, je pense que c'était sage aussi de prévoir ça.
17 758 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: O.k.
18 759 Une autre question. Vous demandez
19 une description selon la formule du double statut
20 modifié pour votre service, mais votre plan d'affaires
21 ne compte pas de revenus d'abonnement provenant des
22 abonnés au service, des abonnés de SRD. Pourquoi?
23 760 M. GOURD: Si vous le permettez, je
24 pourrais peut-être répondre à la question de la
25 pénétration des systèmes de SRD dans le marché
StenoTran
171
1 québécois.
2 761 Bell ExpressVu compte à la grandeur
3 du Canada presque 150 000 abonnés, dont à peu près
4 25 000 au Québec, et Star Choice a quelque chose comme
5 145 000 abonnés, admettons, parce que les chiffres sont
6 quand même assez discrets, et peut-être qu'ils ont
7 aussi un 20, 25 000 au Québec, donc le total est en ce
8 moment de moins de 50 000.
9 762 Donc on considère cela, mais pour
10 plusieurs années, ça ne sera pas statistiquement
11 significatif en terme du service lui-même, même si
12 c'est un complément qui va être en ajout, à la base de
13 la câblodistribution.
14 763 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.
15 J'ai une question, je m'excuse, que j'ai oubliée sur la
16 programmation. C'est juste une clarification et
17 ensuite j'ai quelques questions d'ordre général.
18 764 Vous mentionnez un montant de deux
19 mille cinq cents quatre-vingt-un mille dollars, deux
20 mille dollars, pour le développement des émissions
21 plutôt que dépenses d'émissions. Ce développement ça
22 veut dire quoi exactement? Je veux juste être certaine
23 que je comprends où se situe cet engagement dans la
24 programmation.
25 765 M. CHAMBERLAND: C'est un montant qui
StenoTran
172
1 est alloué pour développer des concepts et des sujets
2 d'émissions.
3 766 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pas la
4 production des concepts, mais le développement?
5 767 M. CHAMBERLAND: Le développement
6 uniquement, parce qu'effectivement il y a le moment où
7 on livre la grille, mais il faut aussi être capables de
8 réinvestir dans la création d'émissions et c'est le but
9 visé. Ce n'est pas pour la production. Merci.
10 768 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: J'ai été
11 étonnée de voir en comparaison avec toutes sortes de
12 projets, que c'était si haut pour le développement.
13 769 M. CHAMBERLAND: C'est peut-être le
14 fruit de mon expérience dans le domaine des chaînes
15 généralistes. Je pense que c'est important de pouvoir
16 alimenter des créateurs. Merci.
17 770 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant,
18 comme Mme Wylie l'a fait tantôt, vous trouvez au Canal
19 Évasion que vous êtes uniques, qu'il y a un service
20 totalement nouveau et original. Dans toutes ces
21 demandes de service spécialisé qui sont déposées
22 maintenant, est-ce que vous avez un concurrent? Et je
23 vous rappelle mon questionnement au début sur la nature
24 des services.
25 771 M. ARSENAULT: La concurrence existe,
StenoTran
173
1 évidemment, parce que, s'il y a un nombre limité de
2 licences qui vont être octroyées par le CRTC, par vous,
3 suite à votre décision, nous sommes déjà concurrents
4 tous l'un contre l'autre, premièrement.
5 772 Deuxièmement, en concurrence directe
6 nous avons eu le privilège ce matin d'écouter également
7 ceux qui ont présenté le projet Télé Passeport. Pour
8 nous ce n'est pas une concurrence directe à 100 pour
9 cent pour une raison, parce que Canal Évasion,
10 évidemment, se concentre uniquement sur le monde du
11 voyage, du tourisme et de l'aventure, c'est-à-dire
12 qu'on va tenter d'éviter les avenues qui nous
13 amèneraient en périphérie, dans d'autres secteurs
14 d'activités, documentaires, presque du sport, et
15 cetera. Donc on se concentre à 100 pour cent sur le
16 voyage, sur le tourisme, et ça, également pour nous,
17 c'est fort important.
18 773 Est-ce qu'on est uniques? Je suis
19 convaincu que la plupart des gens qui vont vous
20 rencontrer... sans prétention pour nous, oui. Nous
21 avons la prétention d'être uniques pour plusieurs
22 raisons, quant à la qualité du partenariat, quant
23 également à la qualité des programmes, de la grille que
24 nous avons; également uniques avec nos partenaires
25 français, qui également vont nous appuyer non seulement
StenoTran
174
1 dans une démarche d'affaires mais dans une démarche
2 également, je pense, philosophique, qui est quand même
3 très importante, c'est-à-dire d'accorder une première
4 importance et la première importance à la qualité des
5 programmes.
6 774 Il y a la qualité de nos partenaires,
7 et surtout de notre partenaire principal, Bell
8 Satellite, qui a appuyé complètement tous les gens qui
9 travaillent depuis, comme tous les gens, cinq ou six
10 mois sur ce projet ardemment... ils nous appuient à 100
11 pour cent dans le développement d'une programmation qui
12 va nous amener à atteindre un objectif, c'est-à-dire
13 que Canal Évasion devienne la référence crédible pour
14 tous les téléspectateurs. Tous, je pense, nous sommes
15 d'accord sur le besoin de cette chaîne.
16 775 Mais le besoin repose sur la
17 crédibilité et qu'on puisse devenir une référence.
18 776 M. CHAMBERLAND: J'ajouterais, oui,
19 c'est une demande qui est en compétition avec
20 Passeport; ça, c'est d'entrée de jeu. Oui, il y a une
21 compétition, et je crois que eux aussi ils l'ont admis.
22 777 Là où on se distingue de façon
23 notable -- et dans la réponse aux lacunes on l'a
24 confirmé -- c'est dans l'utilisation de la catégorie
25 5b), ce qui n'est pas le cas chez les généralistes, ce
StenoTran
175
1 qui n'est pas le cas non plus chez nos compétiteurs.
2 Donc il y a 90 pour cent de notre grille qui repose sur
3 de l'éducation informelle et 10 pour cent dans la
4 catégorie 11, qui est de l'information générale.
5 Merci.
6 778 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est un
7 peu pourquoi mon questionnement sur deux côtés: Je
8 vois ce que vous dites sur l'éducation informelle mais
9 le type de programmation que j'ai vu était aussi une
10 programmation de divertissement, une programmation qui
11 contient des documentaires qui viennent d'ailleurs, et
12 caetera.
13 779 Alors je voulais être certaine de
14 comprendre très bien pourquoi vous pouvez dire que
15 c'est si axé sur les voyages quand c'est clairement,
16 dans le vidéo que vous avez montré, aussi d'autres
17 types de divertissement et de présentation de
18 programmes.
19 780 M. CHAMBERLAND: Oui, c'est notre
20 raison d'être. C'est-à-dire que si on prenait un
21 reportage sur quelque région que ce soit et qu'on le
22 diffusait, qu'on faisait le générique d'ouverture et le
23 générique de fermeture, puis qu'on se contente de
24 montrer une situation, quelque chose ailleurs dans le
25 monde, on peut croire que c'est un film, une série, ou
StenoTran
176
1 un documentaire.
2 781 Nous, notre souci premier, et je
3 dirais même notre unique souci, c'est de servir de
4 référence pour les auditeurs; c'est-à-dire que quand on
5 va regarder avec eux ou quand on va passer à travers
6 des concepts ou des contenus d'émissions à chaque fois
7 on fait le point sur comment s'y rendre, ça coûte
8 combien, quels sont les voies pour y aller, qu'est-ce
9 qui est accessible aux différentes catégories
10 d'auditeurs.
11 782 Notre souci premier, c'est de
12 répondre aux besoins de voyager des téléspectateurs, et
13 tout ce qu'on présentera sera en support à ça; ça sera
14 là pour animer le propos ou étoffer le propos.
15 783 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: J'ai une
16 autre question. J'ai demandé à Télé Passeport la même
17 question. Le site Internet, est-ce que c'est un site
18 nouveau? Quelle sera la programmation de ce site?
19 784 M. ARSENAULT: Il est évident, je
20 pense, que si on regarde la réalité et ce qui s'en
21 vient, un site Internet pour toute chaîne devient un
22 complément, évidemment, pour satisfaire les besoins des
23 téléspectateurs... complément essentiel.
24 785 Pour Canal Évasion, il est évident
25 que le site Internet pour nous a un lien direct
StenoTran
177
1 également avec l'objectif d'atteindre tous nos gens et
2 de pouvoir les servir 24 heures sur 24. Là-dessus
3 Michel a déjà, même, dans son habillage d'antenne et
4 également les services qu'on va offrir aux
5 téléspectateurs... et autant la ligne 800, c'est encore
6 la même chose. Pour nous ce sont tout simplement des
7 outils nécessaires pour répondre aux besoins des
8 téléspectateurs, ajoutés et complémentés.
9 786 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Étant donné
10 qu'on avait fait beaucoup d'allusions au fait que la
11 programmation de Canal Évasion sera l'information, les
12 choses très pratiques, les updates hebdomadaires, si je
13 peux utiliser un mot anglais, la programmation du site
14 Internet va avoir le même genre d'information. Ce
15 n'est pas le cas?
16 787 M. CHAMBERLAND: Oui.
17 788 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pourquoi
18 les deux? Est-ce que c'est possible que ce site
19 devienne un concurrent aux services?
20 789 M. CHAMBERLAND: C'est la deuxième
21 partie à la réponse de mon collègue Serge, c'est-à-dire
22 qu'on veut, en temps réel, être capables de donner les
23 mêmes informations qui bien souvent peuvent passer
24 peut-être rapidement, que ce soit une adresse, que ce
25 soit le souci d'avoir plus de détails. Les gens ont le
StenoTran
178
1 privilège sur le site Internet de pouvoir l'imprimer
2 chez eux.
3 790 Il y a aussi un but à cette présence
4 sur Internet, et c'est un but promotionnel. On veut se
5 servir de cet outil-là pour les gens qui n'ont
6 peut-être pas choisi l'abonnement de Canal Évasion --
7 il y en aura -- et qui viendront, en surfant sur
8 l'Internet, découvrir Canal Évasion. On voudra aussi
9 leur communiquer le goût de s'abonner et de venir nous
10 retrouver, d'appeler leurs distributeurs pour pouvoir
11 s'abonner au service.
12 791 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je le
13 mentionne non seulement en termes de concurrence pour
14 la programmation... parce que vous êtes d'accord avec
15 moi que tout ce monde de nouveaux médias Internet est
16 en train de changer énormément ce qu'on attend à
17 recevoir dans ce genre d'information. Ça peut être les
18 textes, les images, le son, et caetera, ce qui devient
19 un service plus ou moins complet. Mais en même temps
20 c'est aussi une concurrence pour l'espace, pour la
21 distribution des services de toutes sortes. En effet,
22 vous parlez dans votre mémoire de divertissement et
23 services étant le mandat de cette demande.
24 792 Ça me ramène aussi à la relation que
25 vous avez à date et dont on avait parlé tantôt avec les
StenoTran
179
1 câblodistributeurs, les diffuseurs de ces services qui
2 aussi sont les diffuseurs des fois et de plus en plus
3 des services Internet. On parle dans ce sens-là de
4 l'espace disponible, on parle du genre de discussions
5 qu'on devrait avoir à l'avenir pour faire en sorte que,
6 même si on accorde des licences, on aura la capacité de
7 les voir comme consommatrices.
8 793 Suivant le questionnement de Mme Wylie
9 tantôt, vous attendez quoi du Conseil en termes de
10 continuer ces discussions? Vous avez eu quelques
11 discussions, vous avez mentionné tantôt que vous êtes
12 encouragés par la lettre de Vidéotron. Pour vous,
13 qu'est-ce qui va arriver et quel est le rôle du Conseil
14 dans ce sens-là, pour nous rassurer qu'après toutes ces
15 discussions on aura vraiment la possibilité d'aller de
16 l'avant avec les services spécialisés francophones?
17 794 M. GOURD: La lettre du 4 décembre de
18 Vidéotron nous apparaît une clarification positive et
19 peut-être même un certain infléchissement. Peut-être
20 avions-nous mal perçu les positions précédentes, mais
21 on s'interrogeait sur la position de cette entreprise
22 quant à leur capacité de distribuer quelque service
23 francophone que ce soit. C'est maintenant clarifié, et
24 je ne lirai pas de nouveau ce que Mme la Présidente à
25 lu pour des raison de temps.
StenoTran
180
1 795 Il y a donc de la place pour
2 plusieurs services, soit sur le premier volet
3 facultatif, soit peut-être sur le deuxième volet
4 facultatif, et lorsque Vidéotron viendra nous
5 comprendront davantage leur position dans tous les
6 détails.
7 796 Qu'est-ce qu'on attend du Conseil
8 maintenant, ayant dit qu'il y avait probablement de la
9 place pour un certain nombre de services... pas
10 probablement, qu'il y avait certainement de la place
11 pour un certain nombre de services francophones?
12 797 La première chose que nous
13 souhaitons, c'est que le Conseil donne un message
14 clair, dans l'ensemble de ses décisions sur cette ronde
15 de services spécialisés francophones, que la priorité
16 que la loi et le règlement actuels donnent aux services
17 francophones dans les marchés francophones soit
18 appliquée par l'ensemble des nouveaux intervenants pour
19 les raisons culturelles et sociales auxquelles j'ai
20 fait référence face à l'invasion des nouveaux services
21 étrangers. Ensuite, le message clair ayant été donné,
22 si possible, dans l'éventail des décisions, les parties
23 doivent discuter ensemble de la façon dont les
24 étagements se feraient, à quel prix, et caetera.
25 798 Si, dans un deuxième temps, on laisse
StenoTran
181
1 aux parties le soin de discuter, d'échanger, de se
2 concerter, de peut-être faire des recherches
3 additionnelles, des sondages additionnels, est-ce à
4 dire que le Conseil n'a aucun rôle? Pour ma part, je
5 ne crois pas. Le Conseil a un rôle, un deuxième rôle
6 de supervision continue pour s'assurer que la loi et le
7 règlement s'appliquent bien aux termes des
8 délibérations des parties et -- et je charrie un peu
9 pour illustrer -- on ne s'attend pas à ce qu'on mette
10 plus de services anglophones dans le premier volet
11 facultatif. Alors c'est un exemple exagéré pour
12 illustrer mon point.
13 799 En plus de ce deuxième rôle de
14 supervision il y a en fin de piste aussi un rôle
15 d'arbitrage où, si les parties francophones estiment
16 qu'elles sont vraiment lésées et que la priorité que la
17 loi donne n'est pas respectée, les parties peuvent
18 toujours saisir le Conseil de cette situation pour
19 demander au Conseil d'intervenir sur le mode
20 d'arbitrage.
21 800 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci pour
22 votre patience avec mes questions et je passe la parole
23 à d'autres. Merci beaucoup.
24 801 LA PRÉSIDENTE: Merci, je crois
25 Madame la Vice-présidente aurait quelques questions
StenoTran
182
1 pour vous.
2 802 CONSEILLÈRE WYLIE: Monsieur Gourd,
3 vous êtes la deuxième requérante et la deuxième
4 requérante qui nous dit que le Conseil doit donner
5 priorité aux services francophones et que la loi
6 l'exige. Vous parlez ici, évidemment, de la loi en
7 général, parce que si je comprends bien les règlements
8 comme ils existent, les câblodistributeurs québécois
9 sont libres d'ajouter des services canadiens de langue
10 anglaise et d'avaler certains canaux qui ont sans doute
11 été la base de la correspondance entre Premier Choix,
12 Vidéotron et le Conseil à laquelle nous faisons
13 référence depuis ce matin.
14 803 De fait, sauf la bonne volonté, la
15 loi en ce moment n'exige pas des câblodistributeurs au
16 Québec de donner priorité aux services francophones, et
17 quand vous dites que nous devons être clairs dans nos
18 décisions, vous parlez ici de persuasion ou est-ce que
19 vous avez songé à la possibilité que le règlement, de
20 fait, soit ajusté pour que le terme "canal disponible"
21 au Québec exclue les services anglophones?
22 804 M. GOURD: Je vais donner la réponse,
23 si vous permettez, au niveau des politiques publiques
24 et je vais demander à Me Côté de nous éclairer sur la
25 technique de rédaction réglementaire.
StenoTran
183
1 805 Au niveau des politiques publiques,
2 effectivement l'article 3 de la loi et d'autres
3 articles indiquent qu'il faut s'assurer de la
4 canadienneté du système, que la composante francophone
5 a ses caractéristiques propres. D'après moi, il
6 découle carrément de cette reconnaissance des
7 caractéristiques propres de la composante francophone
8 que la plus petite taille du marché sur le plan
9 économique et la nécessité d'assurer des systèmes de
10 distribution différents s'appliquent.
11 806 Permettez-moi de rappeler la première
12 ronde de services spécialisés où il y avait un bouquet,
13 je pense, de cinq, si je me souviens bien, de quatre ou
14 cinq services spécialisés et où le Conseil a décidé --
15 et ça a été enraciné dans ses capacités, dans ses
16 pouvoirs -- que les câblodistributeurs les prenaient
17 tous ou n'en prenaient pas. Alors ça a été une façon
18 originale de donner le message dont j'ai parlé.
19 807 Je ne suggère pas qu'on répète la
20 même méthode mais je veux donner un exemple de ce que
21 nous avons en tête comme découlant de la
22 caractéristique propre aux marchés francophones parce
23 que ça n'avait pas été le cas du côté anglophone. Donc
24 il y avait eu une certaine asymétrie entre le
25 traitement qu'on a donné aux premiers services
StenoTran
184
1 spécialisés francophones par rapport à leurs consoeurs
2 anglophones.
3 808 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà ma
4 question: Est-ce qu'on a besoin, peut-être,
5 d'asymétrie additionnelle, parce que vous êtes le
6 deuxième requérant, mais je suis certaine que c'est
7 dans toutes les demandes et qu'on va entendre jusqu'à
8 la fin que le Conseil se doit de donner priorité aux
9 services francophones au Québec, mais l'histoire nous
10 démontre que quand les joueurs dans l'industrie peuvent
11 faire certaines choses légalement, si c'est à leur
12 avantage, de la façon qu'ils interprètent leur
13 avantage, ils le font et c'est à l'intérieur de la
14 réglementation.
15 809 Madame Côté.
16 810 Mme CÔTÉ: Merci, Madame Wylie. Je
17 pense que le Conseil, au cours des interventions, va
18 entendre l'Association des services spécialisés, qui
19 propose des mécanismes très précis au niveau de
20 l'intervention qui est souhaitée pour le Conseil.
21 811 Comme M. Gourd l'a mentionné, il y a
22 un historique depuis 1987 au Québec, où l'implantation
23 des services spécialisés de langue française a obéi à
24 des règles particulières pour refléter cette
25 spécificité. Évidemment, on aura le loisir d'entendre
StenoTran
185
1 les représentants de l'industrie de la
2 câblodistribution et leurs engagements, s'ils
3 s'engagent évidemment, à distribuer tous les services
4 spécialisés de langue française qui sont autorisés par
5 le Conseil dans cette audience-ci de façon à leur
6 permettre cet incubateur auquel M. Gourd a fait
7 référence, mais je pense que c'est une chose qui est
8 importante.
9 812 C'est pour ça qu'on a dit qu'on
10 allait voir et suivre avec intérêt les différentes
11 représentations et suggestions qui seront faites au
12 cours des interventions, mais je pense qu'effectivement
13 il y a devant vous déjà des propositions intéressantes
14 et que si, aux termes de cette audience, vous pensez
15 que votre pouvoir de persuasion et le libellé des
16 différentes décisions -- si dans votre sagesse vous
17 décidez d'en autoriser, des services spécialisés --
18 n'est pas suffisant. Vous avez des mécanismes qui sont
19 suggérés dans cette intervention-là qui sont beaucoup
20 plus pointus et qui assuraient non seulement la
21 priorité des services canadiens mais la priorité des
22 services canadiens de langue française dans un marché
23 francophone hors de tout doute raisonnable, sans jouer
24 sur la définition de ce qu'est un canal disponible et
25 de ce qui est également la capacité disponible.
StenoTran
186
1 813 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors vous n'êtes
2 pas prêts, en ce moment, vous voulez attendre à la
3 réplique pour faire des commentaires plus précis sur
4 les différents rajustements ou modifications qui
5 pourraient être apportées pour arriver précisément au
6 but en question.
7 814 Mme CÔTÉ: Ce que j'ajouterais, c'est
8 que si jamais il y avait besoin d'un mécanisme plus
9 pointu, je pense qu'il y a déjà une nomenclature, une
10 déclinaison intéressante dans l'intervention des
11 services spécialisés là-dessus. Certainement que si on
12 en vient à la conclusion qu'on a besoin d'un mécanisme
13 de ce type-là, on va s'en inspirer en réplique.
14 815 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce qu'on peut
15 conclure, après avoir entendu l'enthousiasme de
16 M. Bonopéra, qu'il est tout probable que les options
17 possibles, l'option possible de Canal Voyage sera, de
18 fait, exercée?
19 816 M. BONOPÉRA: Absolument.
20 Excusez-moi d'intervenir directement, je tiens à le
21 dire très solennellement, le Groupe Pathé et sa filiale
22 Voyage lèveront l'option des 10 pour cent prévue dans
23 nos accords.
24 817 M. GOURD: Je ne voulais pas
25 interrompre M. Bonopéra, mais je voulais aussi demander
StenoTran
187
1 à M. Arnaud de Villeneuve de confirmer pour Média
2 Overseas, si vous le permettez.
3 818 M. de VILLENEUVE: Tout à fait.
4 Média Overseas, son conseil d'administration a voté à
5 une prise de participation de 10 pour cent dans Canal
6 Évasion.
7 819 Si vous me laissez deux minutes,
8 parce que nous sommes tellement heureux d'être chez
9 vous aujourd'hui... c'est important pour nous,
10 Français, d'être reçus par le CRTC et je vais vous dire
11 en deux mots que Média Overseas est une société du
12 Groupe Vivendi, le Groupe Vivendi est le premier groupe
13 français privé, nous avons trois grandes marques que
14 nous défendons parce que nous croyons dans le
15 multimédia et que nous avons Canal+, qui est quand même
16 la première chaîne à péage au monde, nous avons le SFR,
17 le téléphone mobile, et nous AOL, l'Internet.
18 820 Média Overseas est chargée au sein de
19 ce Groupe Vivendi, de promouvoir, de commercialiser et
20 diffuser des produits francophones. C'est notre
21 vocation, c'est pour ça qu'aujourd'hui nous avons dans
22 les départements d'outre-mer 167 000 abonnés, que nous
23 avons lancé cette année deux bouquets satellite et que
24 nous avons, bien sûr, dans ces bouquets la chaîne
25 Voyage.
StenoTran
188
1 821 Encore un mot, pourquoi nous sommes
2 dans Canal Évasion? Nous y sommes parce que, d'abord,
3 je crois qu'il y a un aspect humain; l'aspect humain
4 est très important car il y a addition de compétences
5 avec le président Gourd, avec l'équipe de management,
6 qui sont des grands professionnels, avec nos amis de
7 Voyage avec lesquels nous travaillons depuis longtemps
8 dans le Groupe Pathé qui est, chez nous, actionnaire de
9 Canal Satellite, et il y a une dimension économique qui
10 est importante.
11 822 Nous avons, nous, l'expérience de
12 bouquets satellite. Nous savons qu'après le sport et
13 le cinéma, le thème, la chaîne qui est demandée par nos
14 abonnés c' est le Voyages. Donc c'est une expérience
15 concrète et réelle que nous vivons.
16 823 Je crois que pour nous maintenant de
17 pouvoir être présents sur le marché de nos cousins, de
18 nos amis que représente le marché francophone
19 québécois, c'est une ouverture car cette chaîne, Canal
20 Évasion, nous pensons que nous pouvons la promouvoir
21 dans le monde entier. Si nous avons la possibilité de
22 la promouvoir dans le monde entier, dans les niches
23 franco phones, car il y a des niches francophones dans
24 le monde entier, ce sera bien entendu une vitrine pour
25 le Québec.
StenoTran
189
1 824 CONSEILLÈRE WYLIE: Pourriez-vous
2 s'il vous plaît, M. Gourd, nous rappeler quelle allure
3 aura la propriété quand ces 20 pour cent... c'est sans
4 doute dans le protocole d'entente entre actionnaires,
5 mais je ne l'ai pas devant moi en ce moment. Quelle
6 allure elle aura, la propriété, au niveau des
7 pourcentages?
8 825 M. GOURD: Avec plaisir, Madame la
9 Vice-Présidente.
10 826 CONSEILLÈRE WYLIE: Faire l'exercice
11 des options.
12 827 M. GOURD: Effectivement. Bell
13 Satellite sera l'actionnaire garante de la qualité du
14 produit et du maintien du service par sa participation
15 majoritaire de 50,1 pour cent; le groupe Serdy sera au
16 niveau de 19,9 pour cent; et ensuite Groupe TVA, Média
17 Overseas et Pathé/Canal Voyage France auront chacun 10
18 pour cent. Donc, 50,1, 19,9, 10, 10 et 10.
19 828 CONSEILLÈRE WYLIE: Si vous obteniez
20 un permis, il semblerait que ce serait la propriété que
21 nous verrons.
22 829 M. GOURD: Effectivement.
23 830 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant,
24 est-ce que je peux vous faire promettre, Monsieur
25 Chamberland, que si vous aviez un permis et que votre
StenoTran
190
1 personnel va en France, vous ne prendrez pas de photos
2 de ces personnes pour "Rien à déclarer" si en juillet
3 elle ou il porte un costume, veston et un manteau de
4 fourrure?
5 831 M. CHAMBERLAND: Promis. C'est un
6 engagement.
7 832 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Cardozo
8 aurait une question pour vous.
9 833 CONSEILLER CARDOZO: Merci, Madame la
10 Présidente.
11 834 Je trouve que votre avenir présente
12 un petit problème pour nous. Quand j'ai vu ça, je
13 pensais qu'avant que nous prenions une décision
14 intelligente, il est nécessaire que nous visitions tous
15 les endroits que vous avez présentés. Peut-être que
16 c'est une solution pour nous aussi, parce que je pense
17 que si nous visitons tous les endroits ça prendra
18 peut-être deux ou cinq ans et après ça l'âge numérique
19 arrive et le problème est fini pour nous.
20 835 Ma question sérieuse, c'est sur le
21 sujet de l'audience ciblée. Vous avez parlé des baby
22 boomers et caetera, mais je veux demander, sur le plan
23 démographique socio-économique... quand j'ai lu toutes
24 les choses, j'ai pensé: Est-ce que c'est un service
25 pour les riches, premièrement, pour les personnes qui
StenoTran
191
1 ont assez d'argent pour prendre des grands voyages, et
2 caetera, ou est-ce que c'est pour les autres aussi?
3 836 M. CHAMBERLAND: C'est une excellente
4 question. Quand je vous disais tout à l'heure que je
5 vais me servir de tous les sondages et de tous les
6 focus groups qu'on a faits pour pouvoir doser
7 l'antenne, c'est bien évident que quand on regarde les
8 différentes études -- et vous me pardonnerez je ne
9 donnerai pas de pourcentage -- qu'en toutes proportions
10 les premiers voyages se font d'abord au Québec, et un
11 Québec élargi, Nouveau-Brunswick, Ontario,
12 Nouvelle-Angleterre.
13 837 Peu importe, que ce soit une
14 destination qui soit près, donc sur le Québec, on
15 donnera différentes gammes de prix, différentes gammes
16 d'activités en sachant qu'il y a des gens qui veulent
17 voyager plus luxueusement, il y a des gens qui vont
18 voyager en famille, il y a des gens qui vont voyager
19 avec des handicapés, qui vont voyager avec un plus
20 grand nombre d'enfants.
21 838 Donc on va vouloir couvrir toutes les
22 différentes gammes et on va privilégier la plus grande
23 masse de voyages, celle qui se fait d'abord sur le
24 Québec, l'Ontario et le Nouveau-Brunswick,
25 Nouvelle-Angleterre par extension et, après ça, on
StenoTran
192
1 suivra ce dosage-là pour proposer d'autres
2 destinations. On est bien conscients qu'à l'intérieur
3 des focus groups, les gens nous ont dit qu'il y a
4 beaucoup plus de voyages qui se font ici sur une
5 journée, deux jours, trois jours; un long week-end, les
6 vacances scolaires pour la neige, Noël, ou entre Noël
7 et le Jour de l'An, il y a des gens qui vont faire des
8 petits projets de voyages.
9 839 Je pense bien qu'on va faire notre
10 plein de d'abord servir ces clients-là, puis après ça
11 on fera rêver puis on proposera aussi d'autres types de
12 destinations.
13 840 À titre d'exemple, je ne ferais que
14 citer une émission qu'on veut un peu folle et que j'ai
15 toujours voulu réaliser. On va vouloir, à un moment
16 donné, créer une espèce de happening pour les voyageurs
17 qui sont un peu plus aventuriers et qui acceptent de
18 partir à rabais mais ne pas savoir vraiment où ils
19 partent. On voudra, nous, être capables de ramasser
20 toute l'offre disponible, un peu comme le Club Stand
21 By, ramasser toutes les offres disponibles puis dire
22 aux gens: Voici sur le soleil ce qu'il y a, voici ce
23 qu'il y a sur la neige, mais les gens choisiront mais
24 il y a une partie d'aventure.
25 841 C'est bien évident que ça couvrira
StenoTran
193
1 une clientèle plus jeune. Moi, rendu à mon âge -- puis
2 c'est probablement la même chose pour Mme
3 Pennefather -- on aime voyager de façon un peu plus
4 planifiée et de façon moins aventurière. On va couvrir
5 toutes les gammes de service et toutes les gammes de
6 prix.
7 842 J'espère que ça répond à votre
8 question.
9 843 CONSEILLER CARDOZO: Oui. Merci
10 beaucoup.
11 844 LA PRÉSIDENTE: Une dernière
12 question. Vous parlez beaucoup de l'indépendance de
13 l'aspect, en fait de toute votre programmation dans ce
14 qu'elle a d'éducatif informel, c'est-à-dire assez large
15 autant que je me rappelle, cette définition-là. Donc
16 l'aspect formation et éducation serait assez étanche
17 avec ce qui pourrait être la publicité, donc ce ne
18 serait pas une vaste infopub qu'on aurait.
19 845 Est-ce que vous seriez prêt à prendre
20 une condition de licence à cet effet-là pour que
21 vraiment il y ait la démarcation très nette par rapport
22 à votre...
23 846 M. CHAMBERLAND: Tout à fait, et il y
24 aura même un code d'éthique... je ne veux pas aller au
25 devant, mais il y aura même un code d'éthique pour les
StenoTran
194
1 gens qui vont produire pour nous pour ne pas se
2 retrouver avec ce qu'on appelle du placement de produit
3 ou des trucs.
4 847 Il y aura de l'affichage, il y aura
5 des choses, on verra des marques de commerce. On ne
6 veut pas que personne tire de revenus de cette
7 présentation-là ou de cette présence-là.
8 848 Pour nous la ligne est vraiment
9 étroite et vraiment importante. C'est pour ça que ça a
10 eu un impact, qu'on le veuille ou non, sur la masse
11 monétaire qu'on compte aller chercher en revenus
12 publicitaires. Pour nous, il y aura les pauses
13 commerciales, et le plus loin où on ira, c'est selon
14 les normes qui sont déjà acceptées par le CRTC et c'est
15 la commandite à la production. C'est vraiment le plus
16 loin où on pourra aller.
17 849 M. ARSENAULT: Madame la Présidente,
18 si vous permettez... parce que nous, c'est au coeur de
19 notre plan d'affaires. Ce n'est pas seulement par
20 pureté, par sens moral, par éthique; notre plan
21 d'affaires veut développer cette chaîne pour qu'elle
22 devienne la référence crédible.
23 850 Les téléspectateurs sont
24 intelligents. À la seconde où il y a de l'infomercial,
25 ou il y a une forme de publicité déguisée à l'intérieur
StenoTran
195
1 des contenus, nous venons de perdre nos futurs clients.
2 On ne pourra pas, à long terme, devenir cette référence
3 qui va garantir, justement, la présence de ces milliers
4 de téléspectateurs qui seront avec nous pour nous
5 accompagner, après trois ans, quatre ans, cinq ans,
6 lorsqu'ils seront sûrs qu'en écoutant notre chaîne, ils
7 écoutent, justement, une chaîne qui leur rend vraiment
8 service.
9 851 À ce moment-là, le coeur de toute
10 cette chaîne et de toutes nos interventions, comme je
11 vous dis, c'est crédibilité, référence et le passage
12 est obligé, justement, d'avoir ce code d'éthique qui va
13 nous empêcher même de nous faire mal nous-mêmes.
14 852 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup,
15 mesdames, messieurs. Nous interrompons nos émissions
16 pour une heure et quart, le temps de déjeuner, et on
17 reviendra à trois heures moins quart.
18 --- Suspension à / Recess at 1330
19 --- Reprise à 1445 / Upon resuming at 1445
20 853 LA PRÉSIDENTE: Bonne après-midi.
21 Nous reprenons la suite des audiences.
22 854 Madame la Secrétaire, voulez-vous
23 bien nous présenter le prochain requérant.
24 855 Mme AUDET: Oui, Madame la Présidente.
25 856 Nous sommes maintenant à l'article 3,
StenoTran
196
1 la demande du Réseau Vision, c'est-à-dire une demande
2 présentée par 3399273 Canada Inc. en vue d'obtenir une
3 licence nationale de service de télévision spécialisé
4 de langue française distribuée par satellite aux
5 entreprises de distribution de radiodiffusion. Le
6 service offrirait des émissions se rapportant à l'être
7 humain avec la spiritualité qui s'en inspirent ou en
8 résultent, y compris les questions connexes d'ordre
9 moral or éthique.
10 857 La requérante demande un double
11 statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
12 0,35 $ par abonné lorsque le service est distribué à un
13 volet de base étendu.
14 858 Pour la requérante, MM. Pierre R.
15 Brosseau, Jean-Guy Dubuc, René Desmarais, Fil Fraser,
16 Paul Racine, Gilbert Marin, Mme Élisabeth Hamaoui,
17 M. Bruce Andersen et Me Francine Côté.
18 DEMANDE / APPLICATION
19 859 M. BROSSEAU: Madame la Présidente,
20 Mesdames, Messieurs les Conseillers et membres du
21 Conseil, je suis Pierre Brosseau, vice-président du
22 conseil et chef de la direction de Radio Nord.
23 J'aimerais vous présenter les personnes qui
24 m'accompagnent aujourd'hui: à ma droite, Fil Fraser,
25 président et chef de la direction de Vision TV; Paul
StenoTran
197
1 Racine, vice-président, Services de la programmation de
2 Bell Satellite; à ma gauche, Jean-Guy Dubuc, le nouveau
3 président et chef de la direction de Réseau Vision; et
4 René Desmarais, président et directeur général de CF
5 Télévision.
6 860 Dans la seconde rangée, de ma gauche
7 vers la droite, Élisabeth Hamaoui, conseillère senior
8 de la maison Arthur Andersen; Andréanne Bournival,
9 consultante à la programmation; Francine Côté,
10 conseillère juridique; Gilbert Marin, vice-président,
11 Recherche et Stratégie, de Paul Martel La Médiavision;
12 et Bruce Andersen de la maison de sondage Earnscliffe.
13 861 À la table de côté, nous avons le
14 privilège d'avoir avec nous Mgr Raymond Saint-Gelais,
15 évêque de Nicolet, président de la Commission des
16 communications de l'Assemblée des évêques du Québec
17 ainsi que le chanoine David Oliver, qui représente
18 aujourd'hui Mgr Andrew Hutchinson et qui est le
19 porte-parole de l'Église anglicane du Canada.
20 862 Nous sommes tous là aujourd'hui
21 devant vous avec une même conviction, qui est la
22 nécessité d'une chaîne au service des valeurs
23 spirituelles et religieuses à l'intérieur du grand
24 éventail déjà offert aux Canadiens francophones sur les
25 ondes de la télévision. Nous savons que le besoin
StenoTran
198
1 existe et nous croyons très sincèrement avoir en main
2 tout ce qu'il faut pour y répondre.
3 863 Réseau Vision propose un large
4 éventail d'émissions de qualité, axées sur les
5 dimensions spirituelles et religieuses de la vie.
6 Réseau Vision offre une programmation qui se porte à la
7 défense des valeurs humaines les plus fondamentales de
8 notre société, comme la tolérance, la non-violence, la
9 justice sociale et la solidarité.
10 864 Mais parlons d'abord structures.
11 L'actionnariat de Réseau Vision offre une composition
12 assez remarquable. Il s'agit d'un véritable
13 partenariat dans lequel aucun des actionnaires n'exerce
14 de contrôle légal ou de fait même si les partenaires
15 ont confié la responsabilité du dossier à Radio Nord.
16 Les cinq partenaires ont une expérience variée dans les
17 domaines de la production d'émissions religieuses et
18 spirituelles, de la télévision généraliste et
19 spécialisée, notamment Vision TV, mais tous sont des
20 nouveaux venus parmi les requérants ou titulaires de
21 services spécialisés de télévision de langue française.
22 865 Je mentionne d'abord la présence de
23 deux diffuseurs généralistes: Radio Nord et CF
24 Télévision.
25 866 Radio Nord s'est taillé une place
StenoTran
199
1 enviable, tant à la télévision qu'à la radio, dans le
2 nord-ouest québécois et dans la région de la capitale
3 nationale. Son implication dans Réseau Vision illustre
4 son désir de devenir un diffuseur rayonnant dans
5 l'ensemble du Québec. De son côté, CF Télévision de
6 Montréal s'est mérité d'énormes succès grâce à la
7 réputation qu'elle s'est faite d'être toujours à
8 l'écoute de ses téléspectateurs.
9 867 Ces deux partenaires apportent à
10 notre projet une crédibilité de savoir-faire que l'on
11 ne peut mettre en question. Ensemble, ils créent une
12 synergie nouvelle au niveau des infrastructures de
13 production: Radio Nord verra principalement aux
14 activités de gestion, de programmation et de ventes,
15 tandis que CF Télévision deviendra responsable de la
16 mise en ondes et du routage de Réseau Vision.
17 868 Autre partenaire, Bell Satellite est
18 une filiale à part entière de BCE. Bell Satellite a
19 récemment été formée pour élargir la diversité des
20 services satellitaires canadiens et développer des
21 contenus complémentaires à l'offre actuelle du système
22 canadien de radiodiffusion.
23 869 Vision TV, qui est titulaire d'une
24 licence de service religieux et spirituel de langue
25 anglaise, est également actionnaire de Réseau Vision.
StenoTran
200
1 Nous y reviendrons plus tard.
2 870 De plus, Réseau Vision a l'avantage
3 d'avoir comme actionnaire La Fondation canadienne de la
4 vidéo religieuse. Cette fondation, liée à la
5 Conférence des évêques catholiques du Canada,
6 représente l'apport de l'Église à divers projets de
7 télévision qui transmettent ou défendent des valeurs
8 spirituelles et religieuses. Sa présence comme
9 partenaire est sûrement éloquente quant à la confiance
10 qu'accordent à Réseau Vision les autorités de l'Église
11 catholique du Canada.
12 871 J'aimerais donc laisser la parole à
13 Mgr Raymond Saint-Gelais, évêque de Nicolet, qui peut
14 vous confirmer l'importance que l'Église accorde à
15 Réseau Vision.
16 872 Mgr SAINT-GELAIS: Ma présence devant
17 vous, aujourd'hui, a véritablement un seul but:
18 insister pour que les fidèles des diverses Églises,
19 ainsi que tous les croyants francophones du Canada et
20 même tous ceux qui s'intéressent de quelque façon aux
21 questions spirituelles et religieuses puissent trouver,
22 à la télévision, un lieu d'information, de référence et
23 de ressourcement.
24 873 Je me permets d'ajouter une petite
25 réflexion rapide, en reconnaissant que la télévision
StenoTran
201
1 généraliste couvre les grands événements vécus par les
2 croyants de l'Église catholique et d'autres religions
3 dans ses émissions d'information et d'affaires
4 publiques. Cependant, un canal spécialisé comme celui
5 que présente Réseau Vision aujourd'hui aura la grande
6 possibilité de répondre plus adéquatement aux besoins
7 et requêtes des fidèles des diverses Églises en milieu
8 francophone. De plus, l'Église croit à la nécessité
9 d'offrir aux croyants francophones les mêmes avantages
10 que ceux du Canada anglais, des États-Unis ou d'autres
11 pays par la mise en place d'un canal spécialisé sur les
12 grandes religions.
13 874 Nous vivons maintenant dans une
14 société pluraliste. Il faut des lieux de tolérance et
15 de compréhension mutuelle et nous croyons que la
16 télévision peut jouer un rôle dans cette nouvelle
17 éducation en apportant une information de qualité, des
18 analyses recherchées et des débats d'idées profitables
19 à tous. L'Église que je représente devant vous espère
20 pouvoir compter, comme tous les autres mouvements
21 religieux en quête de vérité, de fraternité et d'une
22 plus grande humanité, sur Réseau Vision, à qui nous
23 accordons notre confiance.
24 875 M. BROSSEAU: Merci, Monseigneur
25 Saint-Gelais.
StenoTran
202
1 876 Cet appui de l'Église catholique est
2 sûrement très significatif. Mais un autre appui nous
3 est également d'une extrême importance: celui de
4 l'Église anglicane du Canada, représentée aujourd'hui
5 par le chanoine David Oliver, qui a aussi quelques mots
6 à nous dire.
7 877 CHANOINE OLIVER: Je suis heureux de
8 pouvoir, au nom de Mgr Hutchinson, m'associer
9 aujourd'hui au projet de Réseau Vision. Je partage,
10 avec tous ceux qui l'appuient, le désir de trouver sur
11 les ondes de la télévision, une chaîne qui pourra
12 offrir à toutes les Églises du Canada francophone et à
13 tous les fidèles d'autres traditions religieuses
14 majeures un lieu de rencontre et d'échange autant que
15 d'information et de respect mutuel.
16 878 Je crois que les Églises ont besoin
17 d'un tel véhicule, non pas pour elles-mêmes mais pour
18 les fidèles qu'elles représentent et les valeurs qu'ils
19 défendent. Nous avons tous un ensemble de valeurs
20 spirituelles qui animent nos vies et nous croyons que
21 la télévision peut rendre un immense service à la
22 population entière en lui offrant un approfondissement
23 de ces valeurs et une plate-forme pour les faire
24 connaître.
25 879 Au nom de tous les chrétiens de mon
StenoTran
203
1 Église, et j'en suis sûr de plusieurs autres
2 dénominations chrétiennes, je vous dis mon appui au
3 projet de Réseau Vision, qui veut répondre à toutes ces
4 attentes.
5 880 M. BROSSEAU: Merci, chanoine Oliver.
6 881 Finalement, Réseau Vision a le grand
7 avantage de profiter de l'expérience exceptionnelle et
8 absolument probante de Vision TV qui, au Canada
9 anglais, vit avec succès l'expérience qu'elle nous aide
10 à réaliser au Canada français.
11 882 Je voudrais un instant laisser la
12 parole à M. Fil Fraser.
13 883 M. FRASER: Merci.
14 884 Vous connaissez bien l'histoire de
15 Vision TV puisque vous l'avez suivie de près depuis 10
16 ans. Vous avez pu constater que l'intuition que nous
17 avions au départ s'est développée et transformée en une
18 chaîne qui jouit d'une bonne notoriété au milieu des
19 médias spécialisés. Nous croyons qu'il serait tout
20 simplement naturel que Réseau Vision connaisse la même
21 histoire au Canada français.
22 885 La synergie entre Vision TV et Réseau
23 Vision sera profitable de part et d'autre. Elle
24 favorisera l'utilisation d'un plus grand nombre de
25 ressources et de talents canadiens. Elle assurera la
StenoTran
204
1 viabilité de nos services en ouvrant de nouvelles
2 fenêtres de diffusion, et Réseau Vision pourra profiter
3 de notre expérience et des divers concepts mis sur pied
4 par Vision TV pour faciliter les ventes et le
5 marketing.
6 886 Nous avons fait la preuve de
7 l'intérêt constant, chez les Canadiens, pour une
8 programmation spirituelle et religieuse de qualité,
9 capable de répondre aux nouveaux besoins religieux
10 d'aujourd'hui. Nous avons pu réunir dans l'harmonie
11 toutes les dénominations religieuses qui voulaient
12 faire connaître leurs messages tant à leurs fidèles
13 qu'à tous ceux qui s'intéressent aux religions et nous
14 avons pu produire, de nous-mêmes ou avec des
15 collaborateurs indépendants, des émissions variées à
16 teneur spirituelle, à la défense de la tolérance, de la
17 paix et de la fraternité.
18 887 Franchement, je ne vois pas comment
19 on peut imaginer que le même besoin n'existe pas au
20 Canada français et que Réseau Vision ne peut y répondre
21 avec succès.
22 888 M. BROSSEAU: Réseau Vision a tout ce
23 qu'il faut, dans sa structure corporative, pour
24 répondre à l'esprit de grande ouverture idéologique
25 nécessaire à un tel projet.
StenoTran
205
1 889 Le protocole d'entente entre les
2 actionnaires prévoit que d'autres groupes religieux
3 pourront devenir actionnaires de la compagnie, afin de
4 représenter la plus grande diversité religieuse
5 possible. Même si la religion catholique est celle de
6 la majeure partie de la population francophone du pays,
7 Réseau Vision estime que toutes les religions doivent
8 avoir accès à son service.
9 890 D'ailleurs, convaincu de la nécessité
10 de la diversité idéologique autant dans sa
11 programmation que dans ses structures, Réseau Vision
12 s'est engagé dans cette voie par un code de
13 déontologie, de normes et de pratiques fondé sur
14 l'ouverture envers les diverses tendances ou démarches
15 religieuses et spirituelles. Ce modèle, qui reflète le
16 respect des uns et des autres, l'harmonie et la
17 solidarité, a été testé avec bonheur et réussite par
18 Vision TV au Canada anglais.
19 891 Bien sûr, si nous nous engageons avec
20 autant d'assurance et de confiance dans un tel projet,
21 c'est parce que nous sommes absolument convaincus et
22 certains du besoin de références spirituelles et
23 religieuses au sein de la population canadienne
24 francophone. À preuve, un sondage de la maison
25 Earnscliffe où l'on trouve une proportion de 75 pour
StenoTran
206
1 cent de répondants favorables à l'octroi d'une licence
2 de télévision véhiculant les valeurs spirituelles,
3 religieuses, morales et familiales. De plus, 58 pour
4 cent des répondants ont indiqué qu'ils regarderaient
5 eux-mêmes une chaîne qui pourrait profiter d'une telle
6 licence.
7 892 Ajoutons à cela l'étude de marché
8 réalisée par le groupe Paul Martel qui confirme une
9 demande semblable dans les familles soucieuses d'une
10 programmation particulière: c'est-à-dire qui rejette
11 toute expression de haine, de violence, d'intolérance
12 religieuse, pour faire place aux valeurs positives qui
13 contribuent à l'épanouissement de la société dans
14 laquelle nous vivons. C'est dire que nous nous sentons
15 soutenus et que nous croyons en l'obligation qui semble
16 nous être faite d'offrir ce service à la population
17 canadienne.
18 893 Pour nous assurer d'une qualité de
19 programmation correspondant à nos ambitions, nous avons
20 requis les services de Jean-Guy Dubuc et d'Andréanne
21 Bournival, tous les deux bien connus dans le milieu des
22 médias québécois.
23 894 La réputation de Mme Bournival n'est
24 pas à faire ni même à rappeler. La qualité de son
25 travail au secteur de la programmation à Radio-Québec,
StenoTran
207
1 à Radio-Canada, à TV5 et à Canal D en fait une experte
2 et l'a préparée à une nouvelle carrière de consultante
3 dans ce domaine. Mme Bournival est membre du Comité
4 aviseur de la nouvelle chaîne et agit comme conseillère
5 à la programmation de Réseau Vision.
6 895 De son côté, M. Dubuc a occupé
7 plusieurs fonctions à divers niveaux de responsabilité
8 à la radio, à la télévision, au cinéma et dans les
9 quotidiens. On le connaît principalement pour ses
10 fonctions d'éditorialiste, qu'il exerce depuis
11 maintenant 25 ans, et comme ancien président-éditeur de
12 deux quotidiens québécois. Il est docteur en théologie
13 de l'Université grégorienne de Rome, fut professeur
14 dans diverses universités canadiennes et auteur de
15 livres traitant des valeurs spirituelles dans les
16 médias.
17 896 Devant cette compétence assez unique,
18 vous en conviendrez, nous avons choisi Jean-Guy Dubuc
19 comme premier président et chef de la direction de
20 Réseau Vision. Ce choix a été entériné avec
21 enthousiasme et à l'unanimité par le conseil de Réseau
22 Vision. À lui la parole.
23 897 M. DUBUC: Madame la Présidente,
24 Mesdames, Messieurs les Conseillers, membres du
25 Conseil, à chacun et à chacune, bonjour.
StenoTran
208
1 898 M. Brosseau vous a parlé des
2 structures de Réseau Vision. J'aimerais
3 personnellement ajouter quelques mots d'explication à
4 la programmation que vous avez déjà pu consulter dans
5 nos documents, peut-être pour mieux la situer dans son
6 contexte et en souligner l'originalité.
7 899 Notre programmation s'adresse
8 évidemment aux personnes appartenant aux divers groupes
9 religieux partageant la langue française au Canada.
10 Elles sont nombreuses et variées et nous espérons
11 qu'elles se retrouveront autant dans les émissions de
12 la mosaïque, qui leur parleront de leur propre
13 religion, que dans la partie pierre angulaire, qui
14 s'adressera à l'ensemble de notre clientèle.
15 900 Mais aussi, cette programmation
16 entend intéresser également ceux et celles qui ont pris
17 leurs distances face aux familles religieuses
18 traditionnelles tout en conservant une préoccupation
19 spirituelle active, qui ont choisi un cheminement plus
20 personnel sans cesser de s'interroger sur les divers
21 courants de pensée, sur l'évolution des mentalités et
22 sur les références éthiques ou morales qui servent
23 encore à orienter l'agir collectif ou individuel de
24 notre société. Ces gens-là sont nombreux, on pourrait
25 dire majoritaires, au Canada français. Nous pensons
StenoTran
209
1 que les émissions que nous proposons, par leur variété
2 autant que par leur qualité, sauront répondre à leurs
3 besoins profonds.
4 901 Donc, nous pensons autant aux
5 démarches religieuses traditionnelles qu'à celles, plus
6 variées, du monde d'aujourd'hui pour bien respecter le
7 sentiment de notre société face au phénomène religieux
8 actuel et nous entendons favoriser la compréhension et
9 le respect mutuel entre croyants de toutes les
10 tendances.
11 902 Notre grille prévoit huit heures de
12 programmation originale quotidienne. Le cycle
13 quotidien est donc divisé en trois périodes semblables:
14 une originale, pour la fin d'après-midi et la soirée,
15 suivie de deux reprises, dans la nuit et dans la
16 matinée, composée de divers éléments de la
17 programmation originale.
18 903 Cette programmation est de nature
19 thématique, c'est-à-dire qu'elle veut traiter des
20 divers rapports qu'entretiennent les hommes et les
21 femmes d'aujourd'hui avec les questions spirituelles,
22 soient-elles religieuses, morales, éthiques,
23 philosophiques, historiques ou même artistiques. On
24 traitera donc de sujets concernant les diverses formes
25 de la famille actuelle et les conflits de génération
StenoTran
210
1 qui en découlent, le racisme, l'entraide, la justice
2 sociale, la solidarité, la violence et bien d'autres
3 encore qui font partie des réflexions de toutes les
4 religions comme de tous les groupes sociaux.
5 904 Bref, nous les analyserons d'une
6 façon que les autres chaînes et les autres émissions
7 télé ne peuvent ou ne veulent se permettre. Notre
8 angle de vision sera donc toujours unique et original
9 et nous prévoyons que cette identité originale
10 apparaîtra autant dans les émissions de pierre
11 angulaire que dans celles de la mosaïque.
12 905 Pour nous assurer que la
13 programmation respectera avec le plus grand scrupule
14 ces objectifs, Réseau Vision profitera des services
15 d'un comité aviseur qui aura la responsabilité de
16 surveiller la qualité de la programmation, sa
17 conformité au code d'éthique et sa fidélité aux
18 orientations de base de la chaîne.
19 906 Ce comité, dont quelques membres sont
20 ici présents aujourd'hui, sera formé de neuf personnes
21 reconnues pour leurs qualités personnelles et
22 professionnelles à l'intérieur de leur propre religion
23 dont trois -- au moins trois -- de religions mondiales.
24 Il se réunira à tous les trois mois et aura la faculté
25 de présenter ses observations et ses recommandations à
StenoTran
211
1 la direction de la programmation ainsi qu'au conseil
2 d'administration. Dans cet esprit, son président sera
3 présent aux réunions du conseil d'administration de
4 Réseau Vision et pourra toujours faire le lien entre
5 les préoccupations du comité et la direction de
6 l'entreprise.
7 907 Pour s'assurer d'une collaboration
8 efficace avec les milieux religieux spécialisés dans
9 les médias, Réseau Vision pourra compter sur la
10 présence de l'Office des communications,
11 avantageusement connu chez les professionnels et dont
12 je suis le président du conseil. On sait que l'OCS,
13 qui est intervenu à diverses reprises devant le Conseil
14 pour exprimer des avis lors de consultations ouvertes,
15 est depuis longtemps responsable de la classification
16 des films et a cultivé l'art d'informer ses nombreuses
17 clientèles sur les enjeux techniques, artistiques et
18 spirituels de toute la production cinématographique.
19 908 D'autres organismes, également
20 crédibles et respectés, nous ont assurés de leur
21 soutien et de leur intérêt. Vous n'avez qu'à vous
22 référer à la longue liste d'appuis qu'ils vous ont fait
23 parvenir. Vous pourrez en apprécier la
24 représentativité exceptionnelle, puisqu'elle contient
25 les noms des chefs de presque toutes les religions
StenoTran
212
1 officiellement reconnues au Canada francophone. C'est
2 qu'ils sont tous d'accord pour dire ceci: compte tenu
3 de la panoplie de chaînes de télévision offertes aux
4 Canadiens couvrant l'éventail des intérêts et des goûts
5 des personnes, il serait regrettable de ne pas trouver
6 une source d'inspiration spirituelle, pour s'assurer
7 d'un équilibre à respecter dans l'offre télévisuelle.
8 909 M. BROSSEAU: Dans sa Politique sur
9 la radiodiffusion à caractère religieux, le Conseil
10 indique clairement qu'il a été persuadé que les valeurs
11 religieuses en particulier jouent un rôle important
12 dans la vie d'un grand nombre de Canadiens. J'espère
13 que notre exposé a su vous démontrer à quel point nous
14 sommes convaincus de la nécessité d'une présence
15 spirituelle sur les ondes de la télévision francophone.
16 Nous croyons important de parer à l'absence actuelle de
17 cette dimension pourtant vitale à notre société.
18 Réseau Vision satisfait à tous les critères requis pour
19 offrir un service religieux et spirituel de qualité aux
20 francophones.
21 910 J'aimerais remercier tous les groupes
22 et individus qui nous ont appuyés et, en particulier,
23 nos invités, Mgr Raymond Saint-Gelais et le chanoine
24 David Oliver. Je vous remercie de votre attention et
25 il nous fera plaisir de répondre à vos questions.
StenoTran
213
1 911 LA PRÉSIDENTE: Nous en avons
2 quelques-unes en effet.
3 912 Merci de votre présentation et ce
4 sera Mme la Vice-Présidente Wylie qui vous adressera
5 les questions.
6 913 CONSEILLÈRE WYLIE: Bonjour, mesdames
7 et messieurs.
8 914 Tout d'abord, nous avons évidemment
9 raison de nous assurer que votre président des sondages
10 gagne sa rémunération. Alors, nous avons quelques
11 questions.
12 915 Earnscliffe a déposé, à votre demande
13 ou vous avez déposé le sondage Earnscliffe qui démontre
14 qu'il y a 64 pour cent des répondants qui paieraient 25
15 sous par mois pour un service du genre que vous
16 proposez, dont 21 pour cent certainement et 43 pour
17 cent probablement, et votre taux proposé est de 35
18 sous. Maintenant, je réalise que vous avez clairement
19 dit en réponse à une question de lacunes -- à la
20 question 5, je crois... question 15 plutôt -- que vos
21 prévisions visent le volet de base étendu déjà
22 existant. Aussi, les sondages Baromètre, dont on a
23 parlé ce matin, indiquent qu'un service religieux
24 serait à la 16e place comme concept.
25 916 Je me demande, premièrement -- et
StenoTran
214
1 votre proposition vise 65 pour cent de pénétration --
2 puisque vous visez le volet déjà existant,
3 premièrement, avec les résultats que vous avez, est-ce
4 que vous êtes convaincus que les câblodistributeurs
5 seraient prêts à l'ajouter au volet déjà existant et,
6 si oui, pourquoi 65 pour cent puisque nous avons déjà
7 entendu ce matin que l'adhérence au volet déjà existant
8 est beaucoup plus élevé que 65 pour cent. Si vous ne
9 comptez pas sur un deuxième volet mais seulement sur un
10 volet existant, pourquoi est-ce que, dans votre
11 sondage, l'hypothèse pénétration est de 65 pour cent?
12 917 Alors, deux questions. La première
13 c'est: Avec les résultats que les sondages Baromètre
14 et le sondage Earnscliffe démontrent, pourquoi
15 croyez-vous que les câblodistributeurs seraient prêts à
16 ajouter votre service au volet existant? Deuxièmement,
17 si oui, pourquoi 65 pour cent et pas plus élevé?
18 Est-ce que vous prévoiriez un décrochage à ce
19 niveau-là?
20 918 M. BROSSEAU: Dans un premier temps,
21 je vous réitérerais que nous partageons l'opinion déjà
22 exprimée par le Conseil, qui se disait persuadé que les
23 valeurs religieuses jouaient un rôle important dans la
24 vie des Canadiens.
25 919 Pour ce qui est du volet, ce qui a
StenoTran
215
1 été établi à travers nos sondages, je crois que le
2 sondage réalisé par Earnscliffe, sur lequel M. Marin
3 pourrait vous donner plus de précisions tantôt, a
4 établi clairement et plus spécifiquement, compte tenu
5 de la large portée de Réseau Vision, qu'il avait un
6 intérêt certain pour ce type de service; je crois que
7 d'autres sondages ont été plus spécifiques et
8 référaient à un canal religieux là où la portée ou le
9 service que nous proposons à Réseau Vision est beaucoup
10 plus large.
11 920 Quant à votre deuxième question, pour
12 savoir pourquoi nous avons estimé 65 pour cent, oui,
13 nous estimons que le premier volet discrétionnaire à
14 large pénétration est essentiel pour nous et nous
15 estimons que si les câblodistributeurs devaient ajouter
16 un bouquet additionnel de services sur ce volet, cela
17 entraînerait vraisemblablement un décrochage qui
18 ramènerait le taux qui est aujourd'hui, si je
19 comprends, à 83 pour cent... nous estimons que l'ajout
20 d'un bouquet additionnel de services à ce volet-là
21 pourrait entraîner un décrochage qui nous amènerait à
22 une pénétration d'environ 65 pour cent.
23 921 M. Marin peut peut-être vous...
24 922 M. MARIN: Oui, si je peux ajouter ou
25 détailler un petit peu, ça peut être un petit peu long
StenoTran
216
1 parce qu'il y a plusieurs volets à votre question. Il
2 y a la question des sondages Baromètre; on pourrait
3 même relier CROP, qui a mesuré différents concepts, et
4 celui d'Earnscliffe. Il y a la question du 65 pour
5 cent pourquoi on est allés là, et il y a peut-être une
6 question sous-jacente qu'on pourra traiter tout de
7 suite si vous désirez ou plus tard, et c'est tout le
8 problème de la distribution et de la câblodistribution:
9 pourquoi les hypothèses sont fondées sur le premier
10 volet.
11 923 Rapidement, les sondages Baromètre,
12 CROP et Earnscliffe, je vous rappellerais que
13 dernièrement les huit meilleures maisons de sondage au
14 Québec se sont trompées lors des élections. Donc il
15 peut y avoir des marges d'erreur là-dedans. Mais je
16 pense que, aussi, il faut voir comment ça a été fait.
17 924 On test 16 concepts dans les sondages
18 Baromètre et CROP, mais c'est fait en rafale et on
19 n'est pas sûr que ça décrivait bien le projet qu'on
20 avait. C'est pour ça qu'on sort les derniers et loin
21 derrière. C'est peut-être pas le sujet le plus
22 stimulant aussi parce qu'on pense souvent à la
23 télévision comme du divertissement.
24 925 Par contre, le sondage d'Earnscliffe,
25 lui, s'est vraiment penché sur le concept de Réseau
StenoTran
217
1 Vision, et on voit que le taux d'adhérence était
2 beaucoup plus élevé. Il y avait, quoi, 75 pour cent
3 des gens, je pense, qui étaient favorables à ce type de
4 programmation là.
5 926 On pense aussi qu'on a un autre
6 sondage qui est très, très probant, qui n'a pas été
7 déposé comme tel mais qui existe depuis maintenant 10
8 ou ans, qui s'appelle Vision TV, au Canada anglais, qui
9 répond à un besoin, qui en 1988 rejoignait 1,5 pour
10 cent de la population canadienne, avait une écoute
11 moyenne d'une heure par semaine, et, en 1997, qui
12 rejoint 6,3 pour cent de la population canadienne, deux
13 heures en moyenne; il, rejoint quatre fois plus de gens
14 trois fois plus souvent. Je pense que ça répond encore
15 mieux qu'un sondage.
16 927 Les valeurs spirituelles et
17 religieuses, on croit qu'elles vont être en émergence
18 parce que la population vieillit. Avec la courbe
19 démographique, la population vieillit. D'ailleurs,
20 dans notre étude de marché, les données PMB confirment
21 que l'intérêt pour la chose religieuse, l'intérêt pour
22 les valeurs morales et spirituelles est excessivement
23 plus élevé chez les gens plus âgés, les gens âgés de
24 45, 50, 60 ans. Donc ça, c'est un autre facteur qui
25 joue pour nous. Ça, ça pourrait régler les sondages.
StenoTran
218
1 928 Est-ce que je continue ou on prend
2 les autres questions après?
3 929 CONSEILLÈRE WYLIE: J'allais demander
4 à M. Fraser si je n'ai pas raison que Vision TV au
5 Canada anglais avait un statut double... ou a un statut
6 double. It is on the basic service and it is not...
7 vous demandez le statut double modifié, et je me
8 demande jusqu'à quel point, et Earnscliffe et Paul
9 Martel ont utilisé Vision TV et les résultats de Vision
10 TV pour arriver à leurs conclusions, parce qu'il y a
11 une différence assez marquée, si le statut ici est le
12 statut double modifié et au Canada anglais Vision TV a
13 statut double. Donc il y a une pénétration immédiate
14 qui a un effet sur la publicité, sur la programmation
15 mosaïque et sur la possibilité de revenu. N'est-ce pas
16 le cas, M. Fraser?
17 1515
18 930 M. FRASER: Si vous me le permettez,
19 je vais vous répondre en anglais; ça va aller plus vite
20 et ça sera plus clair.
21 931 My experience, of course, started
22 from a different base. When we were licensed in 1987
23 and went on the air 10 years ago, if you did a sondage
24 at that time, you would have found the numbers very
25 low, much lower than what we have achieved actually
StenoTran
219
1 over the 10 years.
2 932 There is a fundamental difference
3 between Réseau Vision and Vision TV in that Vision TV
4 is a not-for-profit organization with charitable status
5 and in effect performs a public service. Réseau Vision
6 does the same thing but from a different base, given
7 the realities both of the world today and of the market
8 in which they intend to operate. So it is not exactly
9 apples to apples to compare the two.
10 933 What we have learned with Vision TV
11 is that over the 10 years we have demonstrated that
12 there is a need, we feel, and that the numbers, the
13 actual reaction of viewers is much higher than
14 originally foreseen, and we expect the same will happen
15 here.
16 934 I think that our projections here
17 were very conservative based on a much more competitive
18 environment and some uncertainty as to what regime the
19 distributors might produce for us.
20 935 M. MARIN: Est-ce que je peux me
21 permettre aussi juste un autre argument qui permet de
22 croire que notre réseau a un bon potentiel. Je
23 comprends mal l'anglais, je ne sais pas si Fil l'a
24 couvert, mais disons en 1987, quand Vision est passé en
25 audience, ils ont déposé un sondage de la maison Angus
StenoTran
220
1 Reid qui donnait un taux d'intérêt à 27 ou 29 pour
2 cent, 22 pour cent ou... 23 pour cent. Donc c'est très
3 près.
4 936 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais il reste
5 quand même qu'après 10 ans, malgré son statut double
6 plutôt que statut modifié, en 1997, là vous m'indiquez
7 que la part d'écoute aurait atteint 1,6. Moi j'avais
8 comme chiffre 0,5 pour Vision TV en 1997. Et vos
9 prédictions pour Réseau Vision sont de 0,3 en l'an un à
10 0,7 en l'an six de part d'écoute, qui semblerait bien
11 optimistes.
12 937 M. FRASER: Vous savez qu'on peut
13 prendre des chiffres de toutes sortes de manières.
14 938 CONSEILLÈRE WYLIE: En anglais ou en
15 français, et avoir des additions qui ont des résultats
16 différents.
17 939 MR. FRASER: We prefer to measure our
18 audiences on an apples-to-apples basis. Every
19 broadcaster, as you well know, can provide a certain
20 demographic that looks pretty good. We count prime
21 time evenings, when most people are watching, when we
22 do our pierre angulaire or cornerstone programming, as
23 opposed to mosaic programming which is aimed at
24 particular audiences. Hindu programs might have a very
25 small audience and still have all of the Hindus, for
StenoTran
221
1 example. So our daytime and late evening and weekend
2 programming is aimed at very specific religious
3 audiences.
4 940 The programs that we design for
5 larger audiences who have a spiritual interest are seen
6 between 6:00 and 11:00 weeknights, and if you measure
7 us against other specialty channels on that scale you
8 will find that we do very well. In 1997-1998 we were
9 within the top five specialty channels operating in
10 English Canada.
11 941 COMMISSIONER WYLIE: Mr. Fraser, you
12 would agree, though, that the possible exposure when
13 you are on basic service is, of course, of great value
14 because you attain every cabled home. Not everybody
15 may watch you, but you are more likely to come into the
16 vision, so to speak, of the audience. When you are
17 talking about 65 per cent of penetration, the part
18 d'écoute is a little bit more difficult, possibly, to
19 reach.
20 942 Mais, Monsieur Marin, est-ce qu'on
21 prend de votre commentaire sur les élections du Québec
22 que les sondages, ça dépend de la distribution des
23 votes, et ici ça dépend de la distribution du service?
24 943 M. MARIN: Ce que je voulais dire par
25 là, c'est que dans les sondages il y a des marges
StenoTran
222
1 d'erreur c'est certain, et on a été exposés à plusieurs
2 sondages pour les différentes demandes; que ce soit les
3 demandes de Réseau Vision, l'Évasion, les demandes de
4 tous les requérants ont leur sondage avec chacun leur
5 méthodologie et chacun leurs groupes-cibles. Il y en a
6 certains qui sont sur l'ensemble, en somme, les adultes
7 18-plus câblés, d'autres ce sont les 25-54.
8 944 C'est difficile de comparer les
9 données de l'une à l'autre et ce n'est quand même pas
10 des échantillons faramineux; n parle d'échantillons de
11 400 à 800 répondants, donc les marges d'erreur sont
12 assez élevées.
13 945 Ceci dit, je reconnais que dans les
14 deux sondages de CROP et Baromètre, où on mesurait les
15 16 concepts, on est les derniers, mais on pense que si
16 on compare à ce qui s'est passé au Canada anglais avec
17 Vision, on a un taux comparable à ce qu'avait Vision au
18 départ etpuis on est convaincus aussi que dans un
19 sondage où on pose une série de questions comme ça,
20 peut-être que quand on parle de religion ou de valeurs
21 religieuses c'est moins excitant pour quelqu'un qui a à
22 se prononcer que si on parle d'humour ou de voyages.
23 946 J'aimerais peut-être que Bruce
24 Anderson complète, étant donné qu'il a fait le sondage
25 Earnscliffe.
StenoTran
223
1 947 M. ANDERSON: Merci.
2 948 Madame Wylie, la chose qui me frappe
3 comme étant assez intéressante d'un autre sondage, ce
4 sont les différentes réponses lorsqu'on utilise
5 différents mots pour décrire le contenu. Lorsqu'on
6 parle, par exemple, des programmations qui touchent aux
7 valeurs familiales ou valeurs morales, on trouve une
8 assez large audience de téléspectateurs. Lorsqu'on
9 parle de programmation du côté religieux, on trouve une
10 audience inférieure, c'est sûr, mais la programmation
11 sans sexe, sans violence, des valeurs familiales, des
12 valeurs morales, ça touche un très grand nombre de
13 Québécois et Québécoises, et je trouve que c'est dans
14 ces choses-là où se trouve l'optimisme, par exemple,
15 pour le service.
16 949 COMMISSIONER WYLIE: Mr. Fraser, do
17 you describe your service as a religious service,
18 Vision TV?
19 950 MR. FRASER: We are geared to the
20 description of religious broadcasting set forth in the
21 Religious Broadcasting Policy of the CRTC, which covers
22 all things which have to do with the spirit and with
23 the soul and may not be, in a very formal sense,
24 religious in the sense of church or synagogue, et
25 cetera.
StenoTran
224
1 951 CONSEILLÈRE WYLIE: Et ce serait la
2 même chose avec Réseau Vision. Alors, si vous voulez
3 convaincre les câblodistributeurs de mettre leurs
4 services au volet élargi, il faudra bien leur expliquer
5 que ce n'est pas un service religieux mais un service à
6 valeurs morales et familiales. C'est ça que vous nous
7 dites, vraiment, parce que probablement que le
8 câblodistributeur aura la même résistance à offrir un
9 service qui, si on le décrit comme religieux, n'a pas
10 des scores trop impressionnants.
11 952 Oui, allez-y.
12 953 M. DUBUC: Madame la Vice-présidente
13 on n'exclut absolument pas les valeurs religieuses
14 mais, si on prend le texte du renouvellement de la
15 licence de Vision TV, on ditL
16 "La programmation fournie par le
17 titulaire doit se composer
18 exclusivement d'émissions
19 religieuses
20 inter-confessionnelles qui ont
21 trait aux rapports de l'être
22 humain avec la spiritualité, [ce
23 que nous avons] s'en inspirent
24 ou en résultent, y compris les
25 questions connexes d'ordre moral
StenoTran
225
1 ou éthique." (Tel que lu)
2 954 Alors voilà, il y a les deux. Et on
3 pourrait en parler plus loin pour signifier la
4 différence essentielle qu'il y a entre la notion de
5 religion au Canada français et au Canada anglais.
6 955 Il y a une variante importante dont
7 on pourra parler, mais ce que je veux dire c'est qu'on
8 n'exclut pas les valeurs religieuses parce que, par
9 exemple, vous voyez toute notre mosaïque, où chacune
10 des religions peut se présenter, parler à son
11 auditoire, et parler aux auditoires variés qui vont en
12 connaître davantage sur chacune des religions. Donc,
13 ça, ce sont des valeurs essentiellement exclusivement
14 religieuses, liées à des familles religieuses.
15 956 Par ailleurs, ces gens-là, comme
16 l'ensemble de la population, ont des interrogations
17 spirituelles, morales, éthiques pour une foule de
18 questions, de situations, d'événements de l'actualité,
19 parce qu'il y a maintenant cet aspect-là qui touche les
20 réalités. Alors, ça aussi.
21 957 Mais c'est en relation, si vous le
22 voulez, avec ce que d'autres appellent la relation de
23 la divinité... la divinité, c'est-à-dire les dimensions
24 spirituelles; et tout ce que nous faisons est toujours
25 en relation avec les dimensions spirituelles, les
StenoTran
226
1 religions étant une partie de ces dimensions
2 religieuses, de ces dimensions spirituelles, mais ne
3 les épuisant pas.
4 958 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors vous vous
5 apercevrez, quand on posera des questions au niveau de
6 la programmation, que c'est un peu dangereux de trouver
7 l'équilibre entre ce que vous proposez et ce qui existe
8 déjà si nous examinons le dossier à la lumière du désir
9 de diversité parce que moins c'est religieux comme tel,
10 plus je peux trouver de programmation déjà offerte sur
11 le marché qui rejoint ou qui ressemble à la
12 programmation.
13 959 Alors on peut en discuter plus tard,
14 mais il y a un équilibre, et si vous gagnez quand on
15 parle de définition du service, vous allez peut-être
16 perdre quelques points quand on va parler de diversité,
17 parce que plus on s'éloigne de la définition
18 religieuse, plus on s'approche de programmation déjà
19 offerte.
20 960 Maintenant, pour vider la question
21 des sondages, le sondage Paul Martel pour les parts
22 d'écoute et de publicité, évidemment, ça, ça a été fait
23 bien que la publicité ne forme pas une partie très
24 importante, mais la part d'écoute est quand même
25 intéressante pour essayer d'établir si c'est un service
StenoTran
227
1 où il y aurait un appétit du public, et a été fait
2 selon les hypothèses, évidemment, que vous proposez à
3 65 pour cent de pénétration, et cetera, mais sans tenir
4 compte de la largeur du volet, et si la largeur du
5 volet... je ne sais pas, moi, si vous avez pris comme
6 prémisse qu'il n'y aurait que ce service-là à ajouter
7 au service élargi. S'il y en avait trois ou quatre,
8 peut-être que le décrochage serait encore plus
9 prononcé.
10 961 Alors, les parts d'écoute sont basées
11 sur les hypothèses que vous avez données à Paul Martel,
12 avec aussi référence au succès de Vision TV, dont nous
13 avons déjà parlé, et sans référence, j'imagine, à la
14 complémentarité de la programmation plutôt qu'à la
15 duplication de la programmation.
16 962 La programmation que vous décrivez,
17 je suis certaine qu'il y en a déjà d'offerte, ce qui
18 réduirait possiblement l'intérêt dans le service. Mme
19 Bertrand me passait, justement, un article de
20 M. Pelletier de Baromètre nous parlant de bombardement
21 des sondages en campagne et l'omniprésence des sondeurs
22 dans les médias, qui a en plus une certaine fonction,
23 et caetera, et qui conclut:
24 "J'ai l'occasion tous les jours
25 de constater le rôle essentiel
StenoTran
228
1 que joue la recherche bien faite
2 dans la prise de décisions de
3 nos clients, mais à la condition
4 qu'elle ne tente pas de
5 substituer aux décideurs mais
6 bien de les éclairer avec
7 rigueur et une certaine
8 discrétion". (Tel que lu)
9 963 Donc vous acceptez que les décideurs
10 dans ce cas remettent en question tous ces sondages et
11 leurs rapports, ce qui nous mène évidemment -- à la fin
12 nous ferons les points de clarification sur des aspects
13 spécifiques de la demande -- à parler du contexte et de
14 l'environnement réglementaires qui, finalement, vont
15 assurer le succès ou la faillite des services bien plus
16 rapidement que Earnscliffe ou Paul Martel puissent le
17 faire.
18 964 M. BROSSEAU: Sur la question des
19 sondages, j'aimerais simplement souligner le fait que,
20 au-delà de tous les sondages... et vous affirmez dans
21 un premier temps que le sondage que nous avons commandé
22 ou les études que nous avons commandées ont été faites
23 avec aucune forme de complaisance. Je pense que les
24 sommes en jeu justifiaient qu'on cherche à avoir un
25 résultat le plus exact possible, d'une part.
StenoTran
229
1 965 Mais je pense qu'au-delà de tous les
2 sondages nous avons l'avantage -- et rares sont ceux
3 parmi les requérants qui ont cet avantage-là -- de
4 pouvoir nous appuyer sur l'expérience vécue de Vision
5 TV, qui parle d'elle-même, qui, au moment où les
6 sondeurs lui donnaient 22 à 23 pour cent de popularité,
7 a atteint aujourd'hui, une fois que le service était à
8 maturité, une popularité qui pour nous est un gage du
9 succès probable de notre service.
10 966 CONSEILLÈRE WYLIE: Pour revenir au
11 point que je tentais de faire, M. Fraser admet que les
12 débuts de Vision TV ou le traitement réglementaire de
13 Vision TV n'est pas comparable à ce que vous proposez
14 ici parce que Vision TV s'est trouvée immédiatement sur
15 la base.
16 967 Alors c'est un peu dangereux de se
17 fier à la progression qui peut être très différente de
18 ce que vous proposez, qui serait premièrement une
19 assurance que vous soyez au volet élargi et que ce
20 volet, ou tout autre volet, ait une pénétration de 65
21 pour cent.
22 968 Au volet élargi, je trouve un peu
23 difficile de voir -- dépendant évidemment de la
24 fragmentation qui sera causée ou de l'addition des
25 services -- qu'il y ait un décrochage de 83 à 65 quand
StenoTran
230
1 on en a déjà eu un de 17 pour cent.
2 969 Vous pensez que c'est raisonnable de
3 penser que le décrochage... évidemment, on ne sait pas;
4 ça dépend de ce qu'on ajoutera à ce volet. Si c'était
5 seulement votre service ça serait élevé; si on en met
6 plusieurs ça pourrait l'être moins.
7 970 M. MARIN: Est-ce que je peux
8 répondre un petit peu à la question des sondages et des
9 65 pour cent, juste pour bien établir les hypothèses?
10 971 D'abord, je voudrais faire une
11 distinction entre sondages et études de marché. Les
12 sondages auxquels je référais, ce sont ceux qui ont été
13 faits par différentes firmes dont Earnscliffe auprès de
14 400 à 700 répondants. Ça, ça mesure certaines choses,
15 ça nous confirme dans le concept.
16 972 Lors d'une étude de marché on part de
17 données existantes, soit dans Statistiques Canada, soit
18 dans des sondages comme PMB, où on a 12 000 répondants,
19 ou des sondages comme BBM, où on se ramasse avec 12 000
20 répondants. C'est là qu'on va chercher un peu
21 l'histoire.
22 973 Pour l'hypothèse de 65 pour cent, on
23 ne présumait pas qu'on était seuls, on présumait qu'il
24 y aurait probablement quelques chaînes qui seraient
25 allouées, de trois à cinq chaînes peut-être, et on
StenoTran
231
1 présumait qu'on serait sur le volet de base élargi
2 actuel parce que c'est excessivement important.
3 974 Il y a un problème de distribution au
4 Québec. On se rend compte que, pour la
5 câblodistribution, il y a seulement 67 pour cent de la
6 population qui est câblée au Québec contre 80 au Canada
7 et 90 pour cent en Colombie-Britannique. On se demande
8 peut-être pourquoi. Je pense que, lors de vos
9 audiences sur les nouveaux médias, M. Brosseau
10 rapportait une récente étude de ScienceTech.com (ph.)
11 qui disait, et je cite:
12 "Le retard du Québec par rapport
13 au reste du continent nord-
14 américain en matière de
15 branchement s'explique
16 essentiellement par la
17 problématique des contenus de
18 l'Internet. Tant que la
19 population québécoise n'aura pas
20 accès à autant de services en
21 français qu'en anglais, elle
22 adoptera un comportement
23 comparable à celui qu'elle vit
24 au niveau du câble". (Tel que
25 lu)
StenoTran
232
1 975 Donc, ce qu'on a vu au niveau du
2 câble, pourquoi il n'y a pas de pénétration, c'est
3 parce qu'il n'y a pas assez de services français. On
4 en parlait un petit peu ce matin, les francophones
5 câblés, 85 pour cent de leur écoute va aux stations
6 françaises généralistes ou spécialisées. Alors quand
7 on regarde l'offre de Vidéotron, par exemple, Montréal
8 ouest, j'ai 24 services français pour 40 services
9 anglophones; Montréal est, j'ai 24 services français
10 pour à peu près une trentaine d'anglais. C'est normal
11 que les gens ne s'abonnent pas plus parce qu'il n'y a
12 pas suffisamment de services.
13 976 Il y a un point qui est peut-être
14 important à citer aujourd'hui, et c'est que je pense
15 que l'audience est extrêmement importante parce que
16 c'est peut-être la dernière chance qu'on a de se
17 donner -- avec une masse critique -- de nouveaux
18 signaux francophones, parce qu'avec l'avènement du
19 numérique qui s'en vient à grands pas, et peut-être
20 plus vite qu'on ne le pense, on va se ramasser avec un
21 éclatement de l'offre.
22 977 Déjà, si vous prenez Bell avec
23 ExpressVu, qui est ici à table, ils offre 17 forfaits
24 différents. On ne pourra plus avoir de taux de
25 pénétration suffisants pour pouvoir lancer un service
StenoTran
233
1 avec une certaine économie pour le public.
2 978 Je pourrais parler de nos jeunes
3 aussi parce que, finalement, si on regarde l'écoute des
4 jeunes, les 2 à 11 ans, les 12 à 17 ans, il y a des
5 pourcentages... ce sont des gens qui sont nés dans la
6 technologie, dans l'informatique, particulièrement ceux
7 qui sont nés depuis 1990, qui sont nés à l'époque de la
8 télévision spécialisée. Si on regarde les 2 à 11 ans,
9 il y a déjà près de 50 pour cent de leur écoute qui va
10 aux stations spécialisées francophones, et nos
11 adolescents c'est autour de 30-35 pour cent.
12 979 Donc eux sont habitués à ça. Si on
13 ne leur donne pas le service maintenant, ils vont aller
14 voir ailleurs et on va perdre un petit peu l'identité.
15 980 Peut-être un dernier point pour
16 compléter là-dessus. Pourquoi est-ce que le câblo
17 n'augmente pas plus que ça au Québec? Encore, si on
18 regarde la population, les francophones qui parlent
19 suffisamment l'anglais pour soutenir une conversation,
20 il n'y en a que le tiers. Les deux-tiers des
21 francophones ne parlent que le français ou parlent très
22 mal l'anglais. Donc, ils vont demander les services en
23 français.
24 981 Tout ça pour dire qu'on a pris comme
25 hypothèse qu'on restait sur le premier volet avec 4-5
StenoTran
234
1 services et qu'avec un facteur de décrochage on pouvait
2 s'attendre à 65 pour cent de pénétration des câblés
3 actuellement.
4 982 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, à
5 moins que le Conseil ne décide de donner des permis aux
6 17 demandes qui sont devant lui, un des critères
7 évidents pour choisir quelle demande approuver serait
8 la diversité de l'offre. Parlons maintenant de la
9 diversité que Réseau Vision apporterait dans un petit
10 marché où, évidemment, il y a une demande mais il y a
11 plusieurs propositions qui sont devant nous.
12 983 Vous avez identifié vous-mêmes, en
13 préparant votre demande, ce qu'offrent les services
14 conventionnels et vous avez identifié le "Jour du
15 Seigneur" qui est offert par Radio-Canada, "Second
16 Regard" qui est aussi Radio-Canada -- je ne sais pas si
17 c'est encore offert. Oui? -- et Canal D, "Les mystères
18 de la Bible", et je crois qu'on pourrait ajouter TVA et
19 "Évangélisation 2 000", qui seraient des programmes
20 très clairement religieux.
21 984 Puisque vous voulez décrire votre
22 programmation comme dépassant cet aspect-là de la messe
23 ou de l'Évangile ou de la Bible en utilisant la
24 définition beaucoup plus grande que vous m'avez relue
25 de ce qu'est la programmation religieuse, est-ce que
StenoTran
235
1 vous avez fait une analyse de ce qui serait offert, par
2 exemple, par les télévisions spécialisées et les
3 services spécialisés existants et les télévisions
4 conventionnelles qui dépasserait cet aspect strictement
5 religieux et serait de la programmation très semblable
6 à ce que vous offrez, à ce que vous voulez offrir?
7 985 M. DUBUC: D'abord, depuis le dépôt
8 de notre demande, on a eu le temps et la possibilité de
9 préciser davantage notre grille, qui pourra vous être
10 remise, si vous le voulez.
11 986 Je prends les éléments que vous avez
12 mentionnés. Par exemple, il y a la messe. La messe
13 quotidienne que nous voudrions avoir ferait partie de
14 la partie mosaïque de notre programmation. Vision TV a
15 la messe quotidienne depuis le printemps passé, et on
16 peut dire que c'est d'une grande demande puisque ça
17 dépasse comme audience l'émission qui était la plus
18 populaire, qui était "Starlight". Alors ça veut dire
19 que ça répond à une demande.
20 987 Maintenant, on a mis, un soir par
21 semaine, une demi-heure, des émissions qui nous
22 viendraient de "Second Regard" et qui nous viendraient
23 d'autres comme "Paroles et Vie", "Sur la place
24 Chicoutimi". D'une part, c'est pour signifier un
25 certain éclatement de nos ressources, c'est-à-dire que
StenoTran
236
1 "Sur la place" vient de Québec, "Paroles et Vie", c'est
2 à Montréal, ici, sur la chaîne communautaire,
3 Chicoutimi a une émission.
4 988 Bon, alors on s'est dit, voilà, il
5 n'y aura pas que des émissions de Montréal mais il y
6 aura des émissions d'ailleurs qui ne sont pas vues sur
7 les chaînes spécialisées du Grand Montréal, de la
8 région du Québec central. On n'a pas les émissions de
9 Chicoutimi, on n'a pas les émissions de Québec.
10 989 Donc, voilà, on se dit qu'on peut
11 aller chercher des éléments de leur programmation qui
12 nous paraissent originaux, intéressants, s'adressant à
13 un large auditoire, et on va les présenter, dans une
14 seconde écoute à l'ensemble du Québec et du Canada
15 francophone.
16 990 Donc, il y a une partie dont on peut
17 dire que c'est une reprise parce que déjà l'émission a
18 été présentée sur une chaîne très souvent télé
19 communautaire et, d'autre part, c'est une télé
20 communautaire locale qui n'a pas accès à l'ensemble du
21 Québec.
22 991 Alors l'ensemble des émissions
23 mosaïques, évidemment, concerne davantage des religions
24 précises. Dans la religion pierre angulaire il y a,
25 oui, ce qu'on appelle d'autres regards. Ce sont des
StenoTran
237
1 visions ou des approches particulières selon des gens
2 d'autres TV, d'autres milieux, qui apportent des
3 éléments qu'on trouve intéressants et dont on veut
4 faire profiter l'ensemble de notre clientèle.
5 992 Alors c'est dans cet esprit-là qu'il
6 y a ces éléments de télévision d'autres chaînes que
7 l'on veut présenter à l'ensemble de notre clientèle.
8 993 M. FRASER: Alors, si je peux y
9 ajouter quelques mots, one of the important elements of
10 what makes spiritual programming spiritual, is the way
11 in which it is presented, and on Réseau vision, I
12 believe, as on Vision TV, programs will be hosted by
13 people who know something about spirituality and who
14 will put a context around programs that will draw out
15 the spiritual religious elements of those programs. So
16 you might see a movie, for example, or a drama, or some
17 musical program, and the host or the introducer will
18 explain and bring to the fore the spiritual/religious
19 elements of that program that viewers should be
20 watching for, and very often a discussion will ensue as
21 to what that is about.
22 994 So it is in the context not only of
23 the actual programs themselves, but the way in which
24 they are presented, that you get the spiritual element
25 and you stay very close to your purpose in having a
StenoTran
238
1 licence.
2 995 CONSEILLÈRE WYLIE: Quand vous parlez
3 dans votre présentation de huit heures par jour de
4 programmation originale, vous parlez ici d'un bloc de
5 programmation, pas nécessairement que toute la
6 programmation dans ce bloc n'a jamais été diffusée au
7 Canada français, ou est-ce que c'est le cas? Combien
8 d'heures de programmation?
9 996 Premièrement est-ce que ces huit
10 heures là, quand vous parlez de programmation
11 originale, vous voulez dire diffusion pour la première
12 fois au Réseau Vision mais pas nécessairement première
13 diffusion au Québec?
14 997 M. DUBUC: Première diffusion au
15 Québec.
16 998 CONSEILLÈRE WYLIE: De huit heures
17 par jour.
18 999 M. DUBUC: Oui, c'est-à-dire six
19 heures et demie de pierre angulaire, qui est notre
20 programmation, et une heure et demie de mosaïque. Mais
21 si on parle de mosaïque, par exemple, je dis la messe
22 avec une méditation d'une demi-heure, ça fait une
23 heure, donc c'est un thème original, ça change tous les
24 jours. Et une demi-heure de mosaïque l'après-midi qui
25 n'a jamais été présenté au Québec.
StenoTran
239
1 1000 Alors si on enlève cette petite
2 dimension-là d'une demi-heure qui est présentée
3 ailleurs au Québec, comme à Chicoutimi ou à Québec, le
4 reste est une présentation soit que nous allons faire
5 produire par des producteurs indépendants, soit que,
6 dans une certaine proportion, nous pourrions produire.
7 Par exemple, "Vision sur l'actualité", vu qu'on est
8 très près de l'actualité, il faudrait être prêts à
9 réagir assez rapidement. Mais ça sera de la production
10 totalement et purement originale.
11 1001 CONSEILLÈRE WYLIE: Et pour le reste
12 de la programmation vous indiquez que vous obtiendrez
13 de la programmation, par exemple, de l'ONF, de
14 Radio-Canada, de Télé-Québec. Jusqu'à quel point
15 est-ce que cette programmation-là sera de la
16 programmation religieuse? C'est de la programmation
17 qui aura déjà été offerte par les télés
18 conventionnelles.
19 1002 M. DUBUC: Fil Fraser a répondu en
20 partie à cette question-là, qui pour nous est très,
21 très importante et fondamentale. C'est sûr qu'il peut
22 y avoir des éléments de programmation qui pourraient
23 être présentés ailleurs. Disons dans nos soirées
24 thématiques, je vais prendre peut-être le cinéma, qui
25 pourrait peut-être paraître l'exemple le plus éloigné
StenoTran
240
1 de nos préoccupations.
2 1003 Nous, on considère qu'il y a dans la
3 production cinématographique une grande proportion ou
4 une bonne proportion de films qui ont un intérêt de
5 dimensions spirituelles. On peut partir de films qui,
6 disons... allons dans la production plus
7 intellectuelle, on va prendre tous les Bergman ou les
8 Bunel (ph.). On peut très bien signifier, dans une
9 présentation de trois ou cinq minutes, non pas la
10 qualité de la photo de Bergman ou de la qualité de ses
11 acteurs, mais attirer l'attention sur l'interrogation
12 spirituelle constante de Bergman dans chacun de ses
13 films. Alors il suffit d'attirer l'attention du
14 spectateur sur cette dimension-là pour qu'il regarde le
15 film d'un oeil très particulier. On sera les seuls à
16 pouvoir faire ça. On peut aller chercher le
17 Nazairien (ph.) de Bunel et le comparer au Jésus de
18 Scorcese ou au Jésus de Denis Arcand.
19 1004 Alors nous, on peut présenter, voilà
20 des images d'un personnage religieux important dans
21 l'histoire du monde, et voilà comment il est traité.
22 1005 On peut prendre le Véridiana (ph.) de
23 Bunel et en montrer la dimension sacrée ou
24 anti-sacrée, selon l'oeil de chacun, mais le signifier.
25 C'est là qu'est notre originalité. C'est que nous,
StenoTran
241
1 nous signifions qu'il y a une dimension particulière.
2 1006 Mais ce n'est pas seulement pour le
3 cinéma. Par exemple, on a des soirées de musique, par
4 exemple "Plaisir de vivre". Alors on a une
5 présentation. C'est sûr qu'il y a d'autres chaînes qui
6 vont présenter des émissions musicales, mais il n'y en
7 n'a pas qui vont signifier, par exemple, qu'est-ce que
8 c'est que le chant grégorien.
9 1545
10 1007 On va vous donner un concert de chant
11 grégorien. On va vous en donner la dimension. On va
12 signifier qu'est-ce que c'est que la dimension qui
13 pouvait animer Mozart quand il faisait une grand-messe
14 et on va signifier les dimensions spirituelles
15 constantes dans une production, que ce soit à
16 l'intérieur de la musique elle-même... je pense, par
17 exemple, aux gospels, qui ont une dimension spirituelle
18 constante.
19 1008 On en entend du gospel. Mais qui en
20 connaît le sens? Personne parce qu'il n'y a personne
21 pour leur dire. Qui va présenter les interprètes, des
22 gens qui se sont engagés personnellement parce qu'ils
23 ont une parole à prononcer, quelque chose à dire.
24 1009 Dans plusieurs expressions
25 artistiques il y a un angle qui peut changer la
StenoTran
242
1 totalité de la perception si on sait bien indiquer
2 comment on veut regarder. Vous allez voir le film
3 "Dead Man Walking" et vous allez dire, c'est
4 intéressant, c'est palpitant, c'est angoissant, mais il
5 y a toute une dimension spirituelle à l'intérieur de
6 ça.
7 1010 CONSEILLÈRE WYLIE: Je vous avoue, au
8 départ, que je suis mordue du cinéma. Alors, je vois
9 beaucoup de films et je peux vous assurer que ce
10 cheminement-là peut se faire pour 60 pour cent des
11 films d'Hollywood aussi, et c'est là ma question.
12 Est-ce que il y aura vraiment une programmation
13 diversifiée -- et nous pourrons discuter plus loin de
14 la nature du service -- parce que même si on s'attache
15 à Bergman parce que c'est plus sophistiqué, il reste
16 quand même que on peut aller voir le film "One True
17 Thing" dernièrement et faire le même cheminement, et ça
18 devient intéressant.
19 1011 Hier matin, justement, avant de
20 partir pour Montréal, je regardais un programme à la
21 télévision. C'était le concert "Covent Cathedral" de
22 Karite Kanawa (ph.), et le cheminement était
23 complètement le contraire, c'était de démontrer que
24 tous les Christmas carols sont vraiment des chansons
25 païennes. C'était complètement l'inverse. Alors, si
StenoTran
243
1 on se fie seulement à ça, ce n'est pas un barème très
2 exact pour essayer de déterminer si la programmation
3 sera diversifiée.
4 1012 Maintenant, parlons justement de la
5 nature du service. Vous avez dit, en réponse à une
6 question de lacunes -- je pense la question 3... non,
7 en réponse à la question 4 -- que vous accepteriez
8 comme condition de licence que les émissions soient 4a)
9 et 4b) pour 90 pour cent de la programmation. Et on
10 vous avait demandé, à la question 3 de lacunes,
11 d'établir les codes dans l'annexe B qui décriraient les
12 programmes de cette façon, ce qui n'a jamais été déposé
13 à ce que je sache, où on enlèverait vraiment les
14 catégories qui étaient là au départ pour que ce soit
15 vraiment 4a) et 4b), si c'est ça que vous désirez,
16 comme une description de la nature du service.
17 1013 Est-ce que vous avez des commentaires
18 à faire sur... l'annexe B reste ce qu'elle était avec
19 des numéros de catégories qui dépassent 4a) et b).
20 1014 Me CÔTÉ: Je dois dire, Madame Wylie,
21 qu'au moment où on a préparé les réponses aux lacunes,
22 on n'a pas relié les deux questions de la façon dont
23 vous venez de le faire maintenant, ce qui peut
24 expliquer pourquoi on n'a pas produit l'information à
25 laquelle vous venez de faire référence. On a considéré
StenoTran
244
1 si les requérants pouvaient accepter une condition de
2 licence telle que libellée dans la question du Conseil
3 et, par la suite, on a répondu à l'autre question.
4 1015 Alors, si vous voulez, on peut
5 compléter l'information.
6 1016 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, redéposer
7 peut-être l'annexe B.
8 1017 Me CÔTÉ: Alors j'aimerais bien
9 savoir, pour répondre à votre demande, qu'est-ce que
10 vous souhaitez que nous déposions exactement.
11 1018 CONSEILLÈRE WYLIE: Une annexe B qui
12 serait en fonction de votre réponse où vous êtes prêt à
13 accepter que 90 pour cent des émissions offertes par la
14 titulaire doivent appartenir aux catégories 4a),
15 cornerstone ou pierre angulaire, et 4b), mosaique,
16 énoncées à l'annexe 1 du règlement.
17 1019 Me CÔTÉ: J'ai encore un petit
18 problème avec la façon dont vous formulez la question
19 parce que, pour moi, la démarche de dire, oui, on
20 accepte une condition de licence, et le projet de
21 grille qu'on a déposé... le projet de grille qu'on a
22 déposé avec la description des émissions ne répond pas
23 nécessairement à la condition de licence que vous
24 formulez qu'on serait prêts à accepter.
25 1020 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous avez déjà
StenoTran
245
1 dit que vous êtes prêts à l'accepter, mais est-ce qu'il
2 s'agissait à ce moment-là d'une catégorisation qui
3 n'était pas assez raffinée pour démontrer que c'était
4 vraiment de la programmation religieuse, selon 4a) ou
5 b), ou est-ce que c'est qu'on ne s'entend pas sur ce
6 que serait votre service?
7 1021 Si c'est un service religieux et que
8 vous nous dites que vous êtes prêts à accepter que 90
9 pour cent de la programmation s'insère dans les
10 catégories 4a) et b), à ce moment-là, la grille-horaire
11 où vous établissez des catégories qui sont autres, ça
12 soulève d'autres questions. Par exemple catégorie 3,
13 reportages et actualité; 5, émissions éducatives
14 informelles; 7c), émissions spéciales, mini-séries et
15 long métrages pour la télévision se retrouvent à
16 l'annexe B.
17 1022 Maintenant, par le titre d'une
18 émission ou une description, pour moi, c'est assez
19 difficile de vous dire si c'est 3 ou 4, mais il y a
20 quand même un décalage entre dire que vous êtes prêts à
21 accepter un service religieux dont 90 pour cent de la
22 programmation est de cette catégorie-là et nous donner
23 une annexe B où il y a plusieurs autres catégories.
24 1023 Me CÔTÉ: Madame Wylie, je veux bien
25 qu'on refasse l'exercice et qu'on le dépose au moment
StenoTran
246
1 où on reviendra devant vous. Cependant, évidemment, la
2 réponse, c'est que quand on parle de programmation
3 religieuse, comme l'ont indiqué à la fois Fil Fraser et
4 M. Dubuc, c'est la définition qu'on trouve
5 effectivement dans les documents du Conseil, à savoir
6 que c'est toujours également les autres questions qui
7 sont soulevées, c'est-à-dire d'éthique, de morale.
8 Comme l'a indiqué tout à l'heure M. Dubuc, on peut
9 regarder différents types d'émissions, que ce soit du
10 cinéma, des mini-séries, des émissions de fiction, et
11 avoir une approche tout à fait différente. Je pense
12 que c'est ça le concept que les requérants veulent
13 véhiculer.
14 1024 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais, selon les
15 propos de M. Dubuc, au départ, si vous, vous
16 catégorisez des émissions comme étant reportages et
17 actualité et que vous ne pouvez pas aller plus loin et
18 dire, ce sera fait de façon à s'insérer dans 4a) ou b),
19 à ce moment-là, moi j'ai un problème.
20 1025 Me CÔTÉ: D'accord, Madame Wylie. Je
21 comprends maintenant le sens de ce que vous désirez, et
22 on va faire le...
23 1026 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que l'autre
24 ça inclut...
25 1027 Me CÔTÉ: Je suis désolée, je ne
StenoTran
247
1 comprenais pas.
2 1028 CONSEILLÈRE WYLIE: ... une largeur
3 de programmation qui remet en question la nature du
4 service que vous proposez.
5 1029 Me CÔTÉ: Alors, d'ici la fin...
6 1030 CONSEILLÈRE WYLIE: Il s'agit pas de
7 mettre un autre numéro parce que...
8 1031 Me CÔTÉ: Non, non, non, non. C'est
9 ça. C'est pour ça que je ne comprenais pas.
10 1032 CONSEILLÈRE WYLIE: Je vous suggère
11 de le faire, mais il s'agit de dire que les actualités
12 et reportages seront faits selon l'aspect...
13 1033 Me CÔTÉ: D'accord. Alors c'est
14 beaucoup plus au niveau de la monographie, la
15 description des émissions comme telle, que des numéros
16 des sous-catégories. C'est ça que je ne comprenais pas
17 tout à fait.
18 1034 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, mais nous,
19 déjà, sans s'attarder plus longtemps, si je vois 4a) ou
20 b), que ça s'appelle actualité ou reportages, comme
21 membre du Conseil, je me dis, oui, mais ce doit être
22 fait de l'aspect qui a été élaboré par M. Dubuc.
23 1035 Me CÔTÉ: D'accord. Alors, au moment
24 de la réplique probablement qu'on sera en mesure de
25 déposer ce document et au plus tard au moment où nous
StenoTran
248
1 allons envoyer les observations écrites au Conseil,
2 jusqu'au 23 décembre.
3 1036 CONSEILLÈRE WYLIE: Je ne veux pas
4 évidemment vous préparer une proposition ici cet
5 après-midi, mais je voudrais maintenant que vous vous
6 assuriez que vous êtes réellement prêts à accepter
7 cette condition de licence comme dans la réponse de la
8 lacune, que c'est votre désir, et que nous, nous
9 pourrons nous fier ensuite que ce sera vraiment le cas.
10 1037 Ça, ça éclaircit la nature du service
11 proposé, ce qui m'amène maintenant à vous poser la
12 question que nous avons posée aux autres requérants qui
13 se sont présentés jusqu'à maintenant: J'imagine que
14 vous avez conclu que votre service serait un service
15 différent qui apporte la diversité, mais vous êtes-vous
16 penchés sur la possibilité qu'il y ait des propositions
17 devant nous qui seraient plus ou moins
18 concurrentielles?
19 1038 M. DUBUC: Honnêtement, on ne peut
20 pas imaginer qu'il puisse y en avoir parce que ce que
21 nous avons est un angle, une optique, une lunette, quoi
22 que ce soit, qui nous est très particulier, que ce
23 soit. Par exemple "Vision sur l'actualité", il y a
24 d'une part une foule d'informations religieuses qui
25 peuvent être apportées, par exemple, par les autres
StenoTran
249
1 médias.
2 1039 Ce matin Le Devoir titrait
3 "Déconfessionnalisation du système scolaire". Le
4 weekend précédent, lundi, tous les journaux à Montréal
5 avaient en manchette des nouvelles sur le synode de
6 Montréal. Eh oui, l'information religieuse intéresse
7 aussi les médias.
8 1040 Alors ce qui arrive, c'est qu'il va y
9 avoir une information qui va paraître, une information
10 parfois qui va être d'un groupe très très marginal mais
11 qui va pouvoir faire la manchette, qui va paraître.
12 Mais cette information-là étant parue un jour, quels
13 sont les moyens pour bien la comprendre, pour bien la
14 situer, pour en comprendre le sens?
15 1041 Quand on voit, par exemple, la
16 semaine passée, que huit prêtres ont été tués par des
17 extrémistes musulmans au Soudan, on s'est dit: Mais
18 pourquoi ça? Alors, il va y avoir la nouvelle, et on
19 on peut dire que c'est une nouvelle d'information
20 internationale générale et c'est aussi une nouvelle
21 religieuse parce que c'est pour des motifs religieux
22 qu'ils ont été tués. Donc ça intéresse. Mais la
23 nouvelle, elle a paru un jour, elle n'a jamais été
24 expliquée dans son contexte.
25 1042 Nous, on est seuls à pouvoir dire,
StenoTran
250
1 par exemple, à "Vision sur l'actualité": On a eu ça
2 aux nouvelles cette semaine. Comment cela se fait-il?
3 Pourquoi cette agressivité? Pourquoi les
4 fondamentalistes sont-ils comme cela? Ce n'est pas
5 tous les musulmans; il y a d'autres écoles. Oui, il y
6 a des divisions chez les musulmans comme il y a des
7 divisions chez les catholiques. On l'a vu à la suite
8 du synode. On ests ouvert à l'approfondissement de
9 toutes ces questions et on est les seuls à pouvoir
10 faire ça.
11 1043 On n'est pas les seuls à pouvoir
12 lancer la nouvelle, non, il y a des nouvelles de tout.
13 Tout est intérêt à nouvelle. Mais compréhension,
14 approfondissement... pour parvenir à un respect des
15 traditions religieuses, à une vision des contextes, il
16 faut les comprendre les contextes. Autrement, on ne
17 peut pas comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient.
18 On peut pas comprendre pourquoi le fanatisme -- on
19 n'ira pas aussi loin -- des gens qui sont contre
20 l'avortement et qui menacent les avorteurs? Pourquoi
21 ce fanatisme-là? Qu'est-ce que qui se passe?
22 1044 Alors, il y a une nouvelle qui prend
23 10 lignes dans le journal. On dit que le docteur untel
24 a reçu des menaces. Alors, qu'est-ce que qui se passe?
25 Qui sont-ils? Est-ce que ce sont des représentants
StenoTran
251
1 d'une religion? Est-ce que ce sont des fanatiques?
2 Est-ce que ce sont des gens inspirés?
3 1045 Nous, notre originalité c'est la
4 compréhension pour le respect des personnes, le respect
5 des religions, le respect des traditions.
6 1046 Pour la capacité de porter un
7 jugement adéquat, j'ai assez, personnellement,
8 travaillé longtemps dans les journaux pour savoir que
9 tant qu'il y a pas eu une information complète, située
10 dans son contexte avec une bonne analyse, on peut pas
11 faire d'éditorial. Alors il y a assez d'éditoriaux qui
12 se font au sein des informations, on le sait; nous, on
13 veut essayer de faire en sorte que la qualité de
14 l'analyse qui sera faite par les gens sera telle
15 qu'elle pourra leur permettre de porter un jugement
16 valable.
17 1047 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais ça doit se
18 référer quand même à la définition de la programmation
19 religieuse des catégories du Conseil dans sa largeur
20 parce qu'il ne serait à mon avis pas tout à fait
21 correct de dire qu'il n'y a pas d'analyse des choses
22 qui se passent dans le monde. Elle n'est pas faite,
23 cette analyse-là, de la perspective morale, éthique et
24 religieuse...
25 1048 M. DUBUC: Exactement.
StenoTran
252
1 1049 CONSEILLÈRE WYLIE: ...qui dépasse la
2 confession mais qui, quand même, découle de quelque
3 chose de différent, disons, d'une analyse politique qui
4 expliquerait ce qui se passe.
5 1050 Maintenant, vous nous avez dit que
6 vous auriez huit heures de programmation originale qui
7 serait de première diffusion au Canada français. Il y
8 aura, dans cette programmation, de la programmation qui
9 provient de Vision TV et qui sera doublée?
10 1051 M. DUBUC: Par exemple, dans la
11 grille que nous avons préparée, on a tous les
12 après-midi de 15 h 00 à 16 h 00 une émission qui nous
13 est gentiment offerte par Vision TV, évidemment avec
14 une présentation différente. Mais on convient avec Fil
15 Fraser qu'on pourrait avoir les best of de Vision TV,
16 que l'on présenterait des émissions qui ont été reçues
17 avec plaisir et respect de la qualité de Vision TV, et
18 nous, on présente avec une nouvelle présentation.
19 Voilà, on a cette participation de Vision TV à notre
20 programmation. Mais c'est une programmation qui n'aura
21 jamais été présentée dans un cadre francophone.
22 1052 CONSEILLÈRE WYLIE: Quelle est la
23 proportion des émissions de ce bloc de huit heures qui
24 proviendrait de Vision TV?
25 1053 M. DUBUC: Une heure par jour.
StenoTran
253
1 1054 CONSEILLÈRE WYLIE: Une heure par
2 jour.
3 1055 M. DUBUC: Oui, c'est ça, de 15 h 00
4 à 16 h 00.
5 1056 CONSEILLÈRE WYLIE: Une heure sur les
6 huit heures.
7 1057 M. DUBUC: Voilà, oui.
8 1058 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, au
9 niveau de la programmation mosaïque, qui serait de la
10 programmation professionnelle, qui existe déjà à
11 Radio-Canada, par exemple, la messe, il s'agirait à ce
12 moment-là d'une duplication quelconque.
13 1059 Avez-vous penser à compenser par
14 peut-être le créneau ou la grille-horaire où vous allez
15 mettre cette programmation pour essayer d'éviter la
16 duplication?
17 1060 M. DUBUC: Ce que l'on espère, c'est
18 d'abord d'avoir une messe catholique quotidienne, du
19 lundi au vendredi, et d'avoir les weekends, le
20 dimanche, un office religieux d'une autre religion, un
21 véritable office. Est-ce que ça viendra de la
22 synagogue? Est-ce que ça viendra d'une église
23 orthodoxe? On ne le sait pas encore, mais on pense
24 bien pouvoir trouver une église ou une confession
25 religieuse qui voudra prendre une heure le dimanche
StenoTran
254
1 matin et faire, non pas le pendant mais une
2 complémentarité à l'office catholique qui est présentée
3 tous les matins.
4 1061 Alors ce n'est jamais un complément
5 de la messe du dimanche de Radio-Canada parce que c'est
6 vraiment autre chose. La messe quotidienne, d'abord,
7 elle est renouvelée. Ce sera aussi nouveau chaque jour
8 que peut l'être un office religieux quotidien.
9 1062 Alors ça, c'est de la production
10 originale quotidienne mosaïque, qui pourra être suivie
11 d'une production semblable, mosaïque, le dimanche, par
12 une autre confession religieuse.
13 1063 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant...
14 1064 M. FRASER: Est-ce que je peux?
15 1065 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, allez-y.
16 1066 MR. FRASER: If I may, I think Réseau
17 Vision is being very conservative in its projections of
18 mosaic programming because what we have learned in
19 English Canada is that the smaller religions are often
20 much more interested in presenting their case, because
21 they are not heard, than the more established
22 religions. The large religions are there. Everyone
23 knows who they are and what they do.
24 1067 We surveyed the religious
25 organizations who broadcast on Vision TV and we found
StenoTran
255
1 quite a remarkable number of them who either already
2 produce in French or would be prepared to produce in
3 French for Réseau Vision. The range is from the Hindus
4 to the Asian Church of God to the Bahai community, the
5 First Church of Christ Scientist, the Evangelist
6 Temple, the Lutheran Layman's League of Canada, the
7 United Church of Canada, Villagers Communications
8 (ph.), who produce catholic programs in English Canada,
9 also have programs which they have done in French, and
10 we have strong indications that there are many
11 potential mosaic broadcasters who already produce in
12 French or would like to produce in French, not because
13 they are trying to establish a base here but because
14 they have adherence to their religion in Québec, en
15 français, qui parlent français, qui sont pas servis.
16 1068 CONSEILLÈRE WYLIE: Now, at page 4 of
17 your mémoire supplémentaire... non, je retourne en
18 français.
19 1069 À la page 4 de votre mémoire
20 supplémentaire vous parlez que dans votre protocole
21 entre actionnaires vous donnez une possibilité a un
22 maximum de 3 pour cent des actions de la société qui
23 serait prévu et vous dites que c'est:
24 "...afin de représenter une
25 pluralité de dénominations
StenoTran
256
1 religieuses pour refléter les
2 croyances de la population
3 desservie." (Tel que lu)
4 1070 Mais votre désir ou vos engagements à
5 représenter les autres confessions, est-ce qu'ils sont
6 basées sur, oui ou non, si ces religions ou ces
7 confessions-là seraient prêtes à devenir actionnaires?
8 1071 M. BROSSEAU: Notre désir d'impliquer
9 une multitude de dénominations religieuses est dans le
10 but de refléter notre mission. Nous avons déjà, au
11 sein de notre conseil consultatif, prévu la présence de
12 représentants d'au moins trois des grandes religions et
13 nous avons, comme actionnaires, décidé de libérer un
14 bloc que 12 pour cent de notre actionnariat, parce
15 qu'il faut se souvenir...
16 1072 CONSEILLÈRE WYLIE: Douze pour cent?
17 1073 M. BROSSEAU: Il faut se souvenir que
18 la Fondation canadienne de la vidéo religieuse est un
19 représentant d'une dénomination religieuse, et le fait
20 de distribuer ce 12 pour cent-là entre 9 pour cent qui
21 a été consenti à la Fondation canadienne de la vidéo
22 religieuse et 3 pour cent qui va être réparti entre
23 trois autres dénominations est simplement d'avoir le
24 reflet du paysage religieux au Canada français.
25 1074 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais ce n'est pas
StenoTran
257
1 une base pour si, oui ou non, vous allez refléter ces
2 religions-là, s'ils deviennent partenaires ou non.
3 1075 M. BROSSEAU: Non, non. Dans tous
4 les cas nous avons l'intention de refléter la plus
5 grande diversité. Nous avons pensé signifier à
6 l'ensemble des communautés religieuses notre intention
7 de ce faire en leur donnant l'accès à l'actionnariat.
8 1076 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, le
9 sous-titrage. Vos engagements sont à la partie II,
10 6.3.2... je ne me souviens plus exactement des chiffres
11 que vous nous avez donnés pour le sous-titrage pour les
12 malentendants. Voilà. Le nombre annuel d'heures
13 d'émissions sous-titrées serait de 780 heures
14 d'émissions la première année allant à 1 225 à l'année
15 sept.
16 1077 Est-ce que vous avez des
17 indications -- j'ai posé cette question-là ce matin --
18 sur ce qui se passe en ce moment au niveau de trouver
19 un standard qui rendrait plus facile et moins
20 dispendieux le sous-titrage en français?
21 1078 Me CÔTÉ: Si je peux me permettre,
22 Madame Wylie, j'ai écouté avec intérêt la réponse qui
23 vous a été faite ce matin et je dois dire que je suis
24 au même diapason pour suivre le dossier. Alors, je ne
25 peux pas vous éclairer davantage que ce qu'on a dit ce
StenoTran
258
1 matin.
2 1079 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous ne savez pas
3 vraiment.
4 1080 À ce moment-là vous ne pouvez pas
5 nous donner d'indication, donc, quand on pourrait
6 s'attendre à ce que le sous-titrage s'élève à un
7 niveau... ou s'il y aurait une possibilité que le
8 sous-titrage s'élève à un niveau qui serait plus que
9 ces heures de 780 au début allant à 1 225. Alors ces
10 heures-là ne sont pas basées sur, oui ou non, votre
11 connaissance de la progression de ce dossier?
12 1081 Me CÔTÉ: C'est exact.
13 1082 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant,
14 est-ce que ces indications d'heures se réfèrent à la
15 programmation qui serait acquise ou la programmation
16 originale seulement? La programmation qui serait
17 doublée, disons, qui provient de...
18 1083 Mme HAMAOUI: La priorité sera donnée
19 à la programmation originale.
20 1084 CONSEILLÈRE WYLIE: Originale.
21 1085 La programmation qui provient de
22 Vision TV, where are you at, at Vision TV, in the
23 service?
24 1086 MR. FRASER: We have many programs
25 that can be versioned, or doublés, en français...
StenoTran
259
1 1087 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Évidemment,
2 c'est tout un travail qu'il faudra refaire, non
3 seulement la langue...
4 1088 MR. FRASER: ... and many programs
5 that we have acquired that also exist in French and to
6 which we have the rights or can get the rights.
7 1089 Alors il y a des programmes
8 internationaux, des programmes canadiens, qui sont
9 faits en deux langues qui sont disponibles.
10 1090 CONSEILLÈRE WYLIE: Ces nombres
11 d'heures représentent aussi ou reflètent l'effort qui
12 serait fait d'obtenir de la programmation sous-titrée?
13 1091 M. DESMARAIS: Oui. On a déjà mis un
14 budget pour le sous-titrage et on va tenter de
15 l'augmenter le plus rapidement possible, mais je pense
16 qu'on partage avec tout le monde les difficultés de
17 pouvoir avoir l'ensemble de la programmation
18 sous-titrée.
19 1092 MR. FRASER: If I may, one of the
20 important elements of this application is the
21 possibility for cooperation and collaboration between
22 the two sister networks so that the moment that Réseau
23 Vision, if we are happy, has a licence, we will
24 immediately begin co-producing programs which serve the
25 needs of both networks in both languages. It is not
StenoTran
260
1 very hard to do. We have done it before with, for
2 example, some work of many Quebec producers that we
3 work with, people like Yvan Patry who did the series on
4 Rwanda last year. It appeared in French in Quebec, on
5 Radio-Quebec, je crois, and on our network in English.
6 1093 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant la
7 production indépendante. À votre mémoire, à la page
8 15, vous dites que vous allez garantir l'accès aux
9 producteurs indépendants en consacrant au minimum 75
10 pour cent des investissements en productions
11 canadiennes à des producteurs qui ne sont pas associés
12 aux actionnaires de Réseau Vision.
13 1094 Donc quel pourcentage de la
14 programmation serait fait par les producteurs
15 indépendants? Je conclus qu'il y aurait ce 75 pour
16 cent-là qui serait des producteurs non associés et le
17 25 pour cent qui reste qui serait possiblement des
18 producteurs associés?
19 1095 M. DESMARAIS: Au point de départ,
20 nous allons toujours faire affaire avec des maisons de
21 productions indépendantes sauf qu'on se garde dans le
22 temps la possibilité de pouvoir faire une émission ou
23 des émissions qui seront enregistrées en studio.
24 Sinon, l'ensemble de la programmation va être fait par
25 des maisons de productions indépendantes, soit par des
StenoTran
261
1 groupes religieux ou autres.
2 1096 CONSEILLÈRE WYLIE: Et quelle
3 proportion de la programmation sera donnée aux
4 producteurs indépendants, sera faite par des
5 producteurs indépendants plutôt que acquise?
6 1097 M. DUBUC: On parle d'un minimum de
7 75 pour cent.
8 1098 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, non. Le 75
9 pour cent serait 75 pour cent de la programmation
10 produite par des producteurs indépendants. Là, ce que
11 je vous demande, c'est le pourcentage de la
12 programmation qui sera produite par des producteurs
13 indépendants plutôt qu'acquise, et le chiffre que vous
14 me donnez, à ce moment-là il y a 75 pour cent qui
15 serait à des producteurs non associés.
16 1099 Mme BOURNIVAL: Je peux peut-être vous
17 aider, Madame la Vice-présidente.
18 1100 Il y a dans une année -- et on pense
19 à la première année de programmation -- 220 heures de
20 programmation originale, donc, qui seront des primeurs
21 sur l'antenne de Réseau Vision, comparativement à 465
22 heures d'acquisitions, dont un grand pourcentage
23 d'acquisitions canadiennes. Donc, toutes proportions
24 gardées, il y a le tiers de productions originales par
25 rapport au deux-tiers d'acquisitions.
StenoTran
262
1 1101 CONSEILLÈRE WYLIE: Et ensuite, de la
2 production qui n'est pas acquise? Ah, je vois, je
3 vois. Maintenant...
4 1102 Mme BOURNIVAL: J'exclus la production
5 mosaïque. Je ne parle que de la programmation pierre
6 angulaire...
7 1103 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, d'accord.
8 1104 Mme BOURNIVAL: ...pour bien
9 distinguer les deux.
10 1105 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, le
11 Conseil a exprimé à plusieurs reprises ce problème de
12 propriété croisée entre les diffuseurs et les
13 producteurs. Est-ce que ce 25 pour cent vous est
14 important ou est-ce que vous accepteriez une condition
15 de licence si les préoccupations du Conseil à ce niveau
16 exigeaient que vous n'obteniez aucune programmation de
17 producteurs associés? Est-ce que ça vous créerait un
18 problème?
19 1106 M. BROSSEAU: Si le Conseil le
20 jugeait nécessaire, nous accepterions une condition de
21 licence, dans ce sens.
22 1107 CONSEILLÈRE WYLIE: À l'effet que 100
23 pour cent plutôt que 75 pour cent soit de producteurs
24 qui ne sont pas associés aux actionnaires.
25 1108 M. FRASER: Mais il y a la question
StenoTran
263
1 de ce qu'on appelle the interstitial programming, les
2 éléments entre les programmes, surtout sur un réseau
3 comme celui-ci où les programmes sont présentés par des
4 animateurs qui donnent des valeurs aux programmes.
5 C'est fait plutôt en studio.
6 1109 At Vision TV it is done by
7 freelancers. It is very hard to say who really is
8 doing it. We set the terms and we hire freelancers to
9 do it. So, if you describe that as independent
10 production, that may be the case, but we engage theme
11 hosts who present the programming and we insist that
12 they see it through a lens of faith because that's what
13 we are there for.
14 1110 So there is a grey area there as to
15 whether or not that would be considered to be
16 independent as opposed to something done in house.
17 1615
18 1111 COMMISSIONER WYLIE: Or whether
19 interstitial programming would be categorized as
20 ordinary programming.
21 1112 When you did your 75 per cent
22 calculation, did you take that into consideration in
23 the 25 per cent that would be provided by associated...
24 1113 M. Fraser soulève la question des
25 interstices dans le 25 pour cent qui serait
StenoTran
264
1 possiblement produit par des producteurs associés.
2 Est-ce que vous y avez inclus les interstices?
3 1114 M. DESMARAIS: C'est le genre
4 d'émissions qui pourraient être produites dans un petit
5 studio à même l'organisation. Maintenant, comme
6 M. Fraser le disait, il s'agit de voir... il y a
7 vraiment une zone grise à savoir, si je fais venir un
8 freelancer, quel est son statut réel. Est-ce que c'est
9 un producteur indépendant? Est-ce que c'est quelqu'un
10 que j'ai engagé? Ce n'est pas quelque chose qu'on a...
11 1115 CONSEILLÈRE WYLIE: Ah, oui. Là,
12 vous soulevez la question, est-ce que cette
13 programmation-là serait catégorisée au départ comme
14 production indépendante, ou est-ce qu'elle est faite in
15 house?
16 1116 M. DESMARAIS: Il faudrait faire.
17 C'est pour ça qu'il y a un genre de marge de manoeuvre,
18 mais je pense que les gens qui sont ici, les
19 partenaires qui sont ici, ne sont pas des maisons de
20 production.
21 1117 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais sont
22 associés à des maisons de production, possiblement.
23 Non?
24 1118 M. DESMARAIS: Oui, ils pourraient
25 être associés à des maisons de production, oui,
StenoTran
265
1 indirectement.
2 1119 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà.
3 1120 Maintenant, qu'est-ce que vous allez
4 faire avec le 10 pour cent qui reste s'il y a 90 pour
5 cent qui est 4a) et b)? Ma question vise
6 principalement les longs métrages. Quelles sont vos
7 intentions à ce sujet?
8 1121 Vous avez dit qu'il y aurait des
9 longs métrages qui visent un auditoire famille mais pas
10 des blockbusters. Mais il y a des blockbusters qui
11 visent les auditoires familles. Si, dans ce 10 pour
12 cent, il y avait des longs métrages, quelles sont vos
13 intentions au niveau des longs métrages canadiens?
14 1122 Et vous dites, pas de films récents à
15 valeur commerciale. Est-ce que vous pourriez élaborer
16 un petit peu plus sur le 10 pour cent et surtout en ce
17 qui concerne les longs métrages?
18 1123 Mme BOURNIVAL: Je pense qu'il s'agit
19 d'un seul créneau dans une grille horaire d'une
20 semaine, qui est la fenêtre grand écran, qui nous
21 permettrait d'aller chercher du cinéma qui a été peu vu
22 ou pas vu du tout, qui existe en version française et
23 qui permet des commentaires, une analyse, une réflexion
24 qui ne sont pas des blockbusters.
25 1124 C'est une grille qui est modeste.
StenoTran
266
1 C'est une grille qui veut avoir une présence originale
2 mais qui a très peu de moyens, qui en est très
3 consciente, et qui doit commencer par une signature,
4 une personnalité, une couleur, et que dans l'ensemble
5 d'une programmation qui contient quand même un assez
6 grand nombre d'heures, c'était comme une nécessité au
7 point de départ de marquer un angle d'approche de
8 toutes les réalités qui ont un lien entre les
9 religions, entre les préoccupations, de donner un sens
10 à sa vie sur des bases de réflexion plus spirituelles.
11 1125 Donc le cinéma, c'est une des
12 dimensions. Est-ce que ça sera du grand cinéma ou
13 est-ce que c'est du cinéma qui a déjà un peu d'âge? On
14 connaît quand même la réalité de ce marché-là. On a
15 l'inspiration de Vision TV, qui a peu de cinéma dans sa
16 grille mais qui en a du significatif qu'on peut aller
17 chercher avec des budgets modestes.
18 1126 Il y a quand même des distributeurs
19 qui sont conscients de cette réalité de nos besoins et
20 qui se disent prêts à faire l'effort de travailler avec
21 nous pour nous mettre sur la piste de bons longs
22 métrages, mais je pense que ce n'est pas demain matin
23 qu'on verra à l'antenne de Radio Vision "La liste de
24 Schindler", par exemple. D'autres l'ont fait avant
25 nous avec des moyens plus appropriés.
StenoTran
267
1 1127 CONSEILLÈRE WYLIE: Quelle est la
2 réponse à ma question sur ce que vous considérez faire
3 au niveau des longs métrages canadiens?
4 1128 Mme COLLIN: Je pense qu'il y aura un
5 juste partage entre du cinéma européen, du cinéma
6 américain -- parce qu'on ne va pas le bouder non plus,
7 selon les moyens et la disponibilité -- et le cinéma
8 canadien qui existe ou même le cinéma qui est fait pour
9 la télévision. Tout ça sera considéré pour qu'une
10 vingtaine de longs métrages faits pour la télé ou le
11 cinéma soient achetés chaque année pour la
12 programmation.
13 1129 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, au
14 niveau de la distribution nous avons déjà, je pense,
15 vidé un petit peu la question en ce qui concerne vos
16 intentions, qui sont d'être au volet élargi, et à un
17 deuxième volet il vous semblerait que votre proposition
18 ne serait pas viable parce que vous jugez que ce volet
19 n'atteindrait pas le 65 pour cent.
20 1130 M. BROSSEAU: C'est juste. Compte
21 tenu de la rareté et de la fin, à toutes fins
22 pratiques, de l'univers analogique et la venue surtout
23 d'une concurrence importante qui va surtout se composer
24 de services anglophones, nous croyons que la seule
25 façon pour un service comme le nôtre de s'implanter, de
StenoTran
268
1 survivre et de passer à travers cette période qui va
2 nous amener à la maturité, c'est d'avoir l'assurance
3 d'une pénétration minimale de 65 pour cent. Notre plan
4 d'affaires a été fait en fonction d'une telle
5 pénétration, et nous pensons que cet incubateur dont
6 nous avons besoin, on l'appelle le premier volet
7 discrétionnaire à forte pénétration.
8 1131 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, au
9 niveau des revenus, la proportion de vos revenus qui
10 provient des abonnements diminue de 86 pour cent à l'an
11 un à 75 pour cent à l'an deux bien que les abonnés,
12 eux, augmentent, et il semblerait que la raison, c'est
13 qu'il y a une augmentation assez prononcée dans les
14 revenus qui proviendraient de la mosaïque qui vont,
15 selon mes calculs, de 11 pour cent en première année à
16 19 pour cent en septième année. Les recettes de
17 publicité doublent, elles aussi, dans les sept ans,
18 mais elles ne sont pas une partie très importante de
19 vos revenus, mais les revenus mosaïques le sont, quand
20 même; il s'agit d'un demi-million dès la première année
21 à un 1,5 million à la septième année.
22 1132 Est-ce que vous avez déjà des
23 indications ou même des promesses, si vous aviez un
24 permis, les églises, les organisations et les
25 organismes affirmant des valeurs universelles -- je
StenoTran
269
1 crois que c'est comme ça que vous les désignez -- pour
2 l'achat du temps d'antenne?
3 1133 And also how does that progression
4 compare with the experience of Vision TV?
5 1134 MR. FRASER: Vision TV at the
6 beginning started out with very little in the way of
7 program sales but grew --
8 1135 CONSEILLÈRE WYLIE: Was the
9 proportion that you actually achieved different from
10 this one here, which is a prediction of 11 per cent in
11 the first year?
12 1136 MR. FRASER: We did better than that
13 in the first year, but we started off with a very small
14 broadcast day. In terms of proportions, our broadcast
15 day was six hours, I think, when we went on the air, so
16 it is not exactly apples and apples.
17 1137 As I said earlier, we have good
18 indications that there are mosaic broadcasters who are
19 prepared to purchase time on Réseau Vision, and I think
20 that it will go more quickly here than it did in
21 English Canada because there are many mosaic
22 broadcasters who understand the value of this.
23 1138 One of the challenges that we have in
24 English Canada is to maintain the balance and make sure
25 there is always room for the smaller religions and to
StenoTran
270
1 maintain the diversity of the system. We always have a
2 waiting list. We are limited to 50 per cent of mosaic
3 programming in our licence and we are always full,
4 there is always a lineup. Unfortunately, or
5 fortunately, many of the people in the lineup are
6 American broadcast ministries, and we limit them very
7 severely.
8 1139 CONSEILLÈRE WYLIE: Quelle est la
9 réponse à la question? Est-ce que vous avez fait des
10 démarches particulières auprès des églises, et caetera,
11 et est-ce que vous avez des prenants déjà?
12 1140 M. DESMARAIS: Différentes
13 dénominations nous ont effectivement indiqué qu'elles
14 seraient intéressées à avoir les services de la
15 mosaïque. On peut nommer, je pense, l'Église de Dieu
16 Asie, l'Église de Dieu, l'émission qu'ils voulaient
17 avoir, le Bahai Faith, la communauté Bahai, qui veulent
18 avoir une place, l'Église scientiste, Scientist
19 Christians, qui veulent avoir une place, les
20 Télé-Indous, le Temple évangéliste, et Télé-Asie aussi,
21 qui voulaient participer.
22 1141 Donc il y a déjà eu des communautés
23 qui se sont prononcées, et l'une des raisons, c'est que
24 le service de vente de Réseau Vision va être le même
25 service de vente, qui est SMS, qui est le service de
StenoTran
271
1 vente dont jouit Vision TV.
2 1142 Vous savez, approcher des communautés
3 religieuses pour mettre du temps d'antenne, c'est un
4 petit peu différent que de faire des ventes de temps
5 d'antenne autres, et je ne mettrais jamais ma propre
6 équipe de vente au défi de le faire. Ça prend des
7 organisations spécialisées qui savent comment approcher
8 les collectivités religieuses et leur demander de
9 vouloir participer; il y a des façons de le faire. Il
10 y a des façons de faire les ventes, il y a des façons
11 de collecter, aussi, sur les ventes qui ont été faites.
12 1143 CONSEILLÈRE WYLIE: Je vois que vous
13 avez déjà une entente.
14 1144 M. DESMARAIS: Il y a une entente qui
15 a été faite avec SMS pour faire ça. Donc ces gens-là
16 ils connaissent déjà les différentes dénominations
17 religieuses, ils vont faire les approches; il y a un
18 genre de cheminement qui a déjà été fait qui nous évite
19 bien des pas, et donc ça va pouvoir faire progresser
20 les choses plus rapidement.
21 1145 Maintenant, pourquoi ne pas mettre 80
22 pour cent la première année? On est tout rempli la
23 première année. Quand même, au Québec, la religion
24 catholique occupe une place prédominante à 86 pour
25 cent. Donc il y a un petit peu ce frein-là. Il va
StenoTran
272
1 falloir embarquer les groupes et les faire grandir avec
2 le temps.
3 1146 Donc on y est allés, je pense, d'une
4 façon raisonnable, raisonnée, sur la progression des
5 chiffres au cours des différentes années, et c'est en
6 consultation avec les gens de SMS.
7 1147 CONSEILLÈRE WYLIE: Avant de passer à
8 quelques questions finales générales, j'ai remarqué
9 dans le Code de déontologie de normes et de pratiques
10 du Réseau Vision que vous avez déposé, annexé à votre
11 mémoire je crois, qu'à la page 3, principes généraux en
12 parlant d'équilibre, j'ai été un peu frappée par
13 l'article 1e), qui dit:
14 "Les émissions de Radio Vision,
15 programmations régulière et
16 mosaïque, doivent maintenir un
17 équilibre approprié dans les
18 domaines suivants..."
19 1148 Et à la partie e) vous dites:
20 "avec le temps, s'il est
21 approprié ou nécessaire, le
22 Réseau Vision cherchera à
23 présenter une diversité
24 d'intérêts et de voix." (Tel que
25 lu)
StenoTran
273
1 1149 Est-ce que ça reflète votre désir de
2 vous en tenir à l'avis public du Conseil au niveau de
3 la programmation religieuse?
4 1150 M. DUBUC: C'est-à-dire qu'on est
5 parfaitement d'accord pour répondre à toutes les
6 exigences du Conseil là-dessus. Ce que Fil disait tout
7 à l'heure, c'est qu'au début Vision TV a commencé avec
8 un tout petit groupe. Nous, on espère qu'avec le temps
9 on va arriver à la diversité la plus grande possible
10 dans la section mosaïque.
11 1151 On comprend qu'au début, même si on a
12 l'assurance d'avoir des gens qui se sont dits assurés,
13 qui l'ont dit à Specialized Media Sales qu'ils étaient
14 intéressés, même qu'ils attendent ça, pour nous il est
15 assez évident qu'au départ on n'aura pas la totalité de
16 la diversité que nous espérons avoir bientôt.
17 1152 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors
18 l'important, c'est de lire la prémisse "avec le temps"
19 et que ce sera plus facile...
20 1153 M. DUBUC: C'est ça.
21 1154 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais si, par
22 hasard, c'était approprié ou nécessaire, c'est que même
23 au début, quand vous êtes quand même un plus petit
24 service et vos tentacules ne sont pas aussi grandes, si
25 nécessaire, si un sujet l'exigeait, vous
StenoTran
274
1 présenteriez... c'est comme ça que je devrais lire ce
2 paragraphe e).
3 1155 M. DUBUC: Exactement.
4 1156 CONSEILLÈRE WYLIE: Là, je vous ai
5 bien aidé, n'est-ce-pas?
6 1157 M. DUBUC: Merci, madame.
7 1158 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est parce que
8 ça frappe un peu quand on voit ce paragraphe e), sous
9 le générique "Équilibre". Vous êtes bien conscients...
10 et je crois que vous vous êtes engagés à bien observer
11 la politique du Conseil déjà établie.
12 1159 Maintenant au niveau des questions
13 générales -- nous en avons discuté de plusieurs; vous
14 nous avez entendu poser des questions ce matin -- vous
15 avez élaboré votre proposition sur la base de certaines
16 hypothèses, et il est évident que la réalisation de
17 votre projet dépendra de l'accès aux entreprises de
18 distribution et de l'accès spécifique que vous
19 proposez.
20 1160 Vous nous avez parlé à la partie I de
21 votre demande de vos tentatives de discussions avec les
22 distributeurs et vous avez ajouté que:
23 "La requérante est d'avis que,
24 compte tenu de la forte
25 intégration câble de télévision
StenoTran
275
1 hertzienne au Québec, il
2 reviendra en au Conseil de
3 déterminer les règles de mise en
4 place des nouveaux services
5 spécialisés." (Tel que lu)
6 1161 Pourriez-vous élaborer? Qu'est-ce
7 que vous attendez de nous par cette déclaration? Et
8 là, je ne vous aide pas.
9 1162 LA PRÉSIDENTE: À part la licence.
10 1163 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, à part du
11 permis, évidemment, au début.
12 1164 Mais qu'est-ce que vous attendez de
13 nous quand vous dites qu'il en reviendra au Conseil de
14 déterminer les règles de mise en place des nouveaux
15 services spécialisés? Parce que nous avons des règles
16 en ce moment qui ne donnent pas toujours les résultats
17 que les services francophones et les services proposés
18 auraient préférés.
19 1165 Est-ce qu'il s'agit ici d'autres
20 règles?
21 1166 M. BROSSEAU: Moi j'y verrais une
22 référence possiblement à la détermination par le
23 Conseil d'un taux ou d'un tarif qui pourrait être
24 suggéré aux distributeurs.
25 1167 Je pense que Mme Côté pourrait vous
StenoTran
276
1 donner plus de détails sur notre réponse.
2 1168 CONSEILLÈRE WYLIE: En même temps,
3 vous pourriez peut-être aussi nous dire pourquoi vous
4 n'avez pas indiqué de taux si par hasard quelqu'un
5 décidait de vous distribuer à la base.
6 1169 Mme CÔTÉ: On en a un, Madame Wylie.
7 Je demanderais à Elisabeth...
8 1170 CONSEILLÈRE WYLIE: Oh, je m'excuse.
9 Est-ce que j'ai manqué ça?
10 1171 Mme CÔTÉ: Non, non, vous ne l'avez
11 pas manqué.
12 1172 CONSEILLÈRE WYLIE: Il n'était pas
13 là.
14 1173 Mme HAMAOUI: Bonjour.
15 1174 Dans les réponses aux lacunes vous
16 avez un tableau énumérant différents taux de
17 pénétration s'il s'avérait supérieur à 65 pour cent.
18 Depuis lors, nous avons également testé d'autres
19 scénarios allant de 40 à 60 pour cent de taux de
20 pénétration et, si le Conseil le souhaite, nous
21 pourrons déposer ces informations.
22 1175 En ce qui concerne le tarif sur un
23 service de base, il se situerait aux alentours de 25
24 sous.
25 1176 CONSEILLÈRE WYLIE: pardon?
StenoTran
277
1 1177 Mme HAMAOUI: Vingt-cinq.
2 1178 CONSEILLÈRE WYLIE: Vingt-cing sous.
3 1179 Maintenant, vous avez déjà fait des
4 hypothèses à un niveau plus bas.
5 1180 Mme CÔTÉ: Plus élevé.
6 1181 CONSEILLÈRE WYLIE: Plus élevé. Je
7 pensais...
8 1182 Mme CÔTÉ: C'est-à-dire que les
9 hypothèses plus élevées ont été produites au dossier en
10 réponse aux lacunes, et ce que Mme Hamaoui dit, c'est
11 que nous en avons également plus bas mais qui ne sont
12 pas au dossier, évidemment.
13 1183 CONSEILLÈRE WYLIE: Qui ne sont pas
14 au dossier mais qui considéreraient la possibilité, si
15 j'ai bien entendu, jusqu'à 30 pour cent de pénétration.
16 1184 Mme CÔTÉ: Quarante.
17 1185 CONSEILLÈRE WYLIE: Quarante, pardon.
18 1186 Est-ce que vous pouvez nous indiquer
19 pour le dossier maintenant quel serait le prix encore
20 pour ça, pour que ce soit viable?
21 1187 Mme CÔTÉ: Je vous donnerais plutôt
22 une réponse sur l'approche. Disons que nos conclusions
23 nous amènent à croire qu'une baisse d'une centaine de
24 milliers d'abonnés entraînerait une hausse du tarif de
25 l'ordre de trois à cinq sous. Donc ce sont les
StenoTran
278
1 orientations que je peux vous donner, mais c'est
2 purement mathématique. Je pense qu'il y a d'autres
3 considérations à prendre dans ce type de
4 positionnement.
5 1188 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais vous avez
6 fait ces calculs selon la pénétration seulement et sans
7 changer les hypothèses de programmation. Ce serait
8 pour atteindre simplement la viabilité selon ce que
9 vous nous avez proposé mais avec une pénétration plus
10 basse qui nécessiterait, à ce moment-là, un tarif plus
11 élevé.
12 1189 Alors vous semblez être d'avis que
13 pour vous, la participation du Conseil serait plutôt à
14 déterminer de façon formelle ou informelle...
15 l'adhésion au tarif proposé selon la pénétration?
16 1190 Mme CÔTÉ: Est-ce que je peux vous
17 demander, Madame Wylie, qu'est-ce que c'est que la
18 définition de "formelle" et "informelle"?
19 1191 CONSEILLÈRE WYLIE: Par exemple le
20 tarif de base, pour moi, ça, c'est formellement établi;
21 le distributeur va à l'encontre de ses conditions de
22 licence si le tarif de gros est différent -- non,
23 plutôt le tarif au détail. Alors ça, c'est
24 formellement réglementé, plus ou moins, par condition
25 de licence, mais je suis certaine que vous comprenez la
StenoTran
279
1 différence entre formel et informel.
2 1192 Informel, il s'agit de persuasion;
3 formel, il s'agit des deux mécanismes que le Conseil
4 peut utiliser: la réglementation et les conditions de
5 licence.
6 1193 Voulez-vous attendre à la réplique
7 pour reparler de ça?
8 1194 Mme CÔTÉ: Je pense que je vais
9 accepter votre invitation. Quand on va avoir entendu
10 les câblodistributeurs -- surtout dans le cas de
11 Vidéotron qui a déposé une lettre vendredi -- qui
12 viendront préciser leurs intentions... parce que, à la
13 lumière de ce que j'ai lu, je pense qu'il y a encore
14 des précisions à obtenir de leurs intentions.
15 1195 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous
16 allez à ce moment-là vous baser sur leur bonne humeur
17 ou sur des engagements très précis?
18 1196 Mme CÔTÉ: Non. Moi, je pense que
19 j'aimerais avoir des engagements précis, formels et
20 informels. Je vais prendre les deux.
21 1197 CONSEILLÈRE WYLIE: Et un sourire aux
22 lèvres aussi.
23 1198 Je vous remercie. On semble avoir
24 passé beaucoup de temps sur votre demande. Je vous
25 remercie de votre collaboration et je vous remets à
StenoTran
280
1 Madame la Présidente.
2 1199 LA PRÉSIDENTE: Merci, qui s'en remet
3 au conseiller juridique.
4 1200 Me RHÉAUME: Merci, Madame la
5 Présidente.
6 1201 Juste une seule précision, pas trop,
7 trop formelle. Il n'est pas clair, selon ce que vous
8 avez soumis dans votre mémoire supplémentaire au niveau
9 des engagements à la catégorie ou aux catégories 4 et
10 d'autres catégories qui viennent au niveau des
11 description des émissions... vous avez eu un échange
12 avec Mme Wylie.
13 1202 Le sens de ma question est, est-ce
14 qu'il serait possible d'avoir une description qu'on
15 pourrait rattacher à titre de condition de licence le
16 cas échéant, et quand pouvez-vous nous soumettre ça,
17 s'il vous plaît? Je pense que ça devrait faire partie
18 de votre demande et non pas de votre intervention ou de
19 vos répliques.
20 1203 M. BROSSEAU: Nous pourrons nous
21 référer à une description qui vous sera acceptable et
22 vous soumettre un tel document dans les prochaines
23 semaines.
24 1204 Me RHÉAUME: Dans les prochains deux
25 jours, est-ce que ça pourrait aller?
StenoTran
281
1 1205 M. BROSSEAU: Dans les prochains deux
2 jours, ça nous convient.
3 1206 Me RHÉAUME: C'est tout pour
4 l'instant. On va se revoir en intervention. Merci.
5 1207 LA PRÉSIDENTE: Merci. C'est parce
6 qu'on en a besoin pour nos cadeaux de Noël.
7 1208 Alors, mesdames, messieurs, Messieurs
8 les Évêques, merci infiniment.
9 1209 Nous allons prendre une pause de 10
10 minutes. Nous serons de retour à moins dix pour être
11 certains de commencer à moins cinq.
12 1210 M. BROSSEAU: Je vous remercie de
13 nous avoir entendus.
14 1211 LA PRÉSIDENTE: Merci.
15 --- Courte suspension à / Short recess at 1640
16 --- Reprise à / Upon resuming at 1655
17 1212 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire,
18 si vous voulez bien nous présenter notre prochaine
19 requérante.
20 1213 Mme AUDET: Nous entendrons maintenant
21 à l'article 4 la demande du Réseau des Arts, demande
22 présentée par la Société Radio-Canada, Bell Satellite
23 Service et La Sept ARTE au nom d'une société devant
24 être constituée en vue d'obtenir une licence nationale
25 de service de télévision spécialisée de langue
StenoTran
282
1 française distribuée par satellite aux entreprises de
2 distribution de radiodiffusion.
3 1214 Le service offrira une programmation
4 consacrée à la culture, aux arts, aux artistes qui se
5 donnent comme défi d'accompagner l'activité artistique
6 au Canada.
7 1215 La requérante demande un double
8 statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
9 0,70 $ par abonné lorsque le service est distribué au
10 service de base. La requérante indique par ailleurs
11 que son service serait offert gratuitement dans les
12 marchés anglophones.
13 1216 Pour la requérante, M. Perrin Beatty,
14 Mme Michèle Fortin, M. Michael Anthonioz, M. Paul
15 Racine, Mme Micheline Vaillancourt, M. Peter St-Onge,
16 Mme Jocelyne Laverdure et Mme Marie-Philippe Bouchard.
17 1217 LA PRÉSIDENTE: La parole est à vous.
18 Bienvenue.
19 DEMANDE / APPLICATION
20 1218 M. BEATTY: Merci beaucoup, Madame la
21 Présidente.
22 1219 Madame la Présidente, Mesdames et
23 Messieurs du Conseil, mon nom est Perrin Beatty. Il me
24 fait plaisir de m'adresser à vous aujourd'hui à titre
25 de président-directeur général de la Société
StenoTran
283
1 Radio-Canada pour vous soumettre le premier de nos
2 projets de chaînes spécialisées: Le Réseau des Arts.
3 Je suis accompagné de Mme Michèle Fortin,
4 vice-présidente de la télévision française.
5 1220 Avant de la laisser vous présenter
6 ses collègues, j'aimerais vous dire, en quelques mots,
7 pourquoi je crois profondément au rôle vital que doit
8 jouer la Société dans le domaine des chaînes
9 spécialisées.
10 1221 Le système de radiodiffusion canadien
11 est un système mixte où le secteur public et le secteur
12 privé sont appelés à contribuer à la réalisation d'une
13 politique commune. C'est cet équilibre qui fait son
14 originalité et qui nous a si bien servis jusqu'à
15 présent.
16 1222 À l'intérieur de ce cadre, la mission
17 fondamentale de la télévision publique est de servir
18 les Canadiens en leur fournissant des émissions de
19 qualité dans lesquelles ils se reconnaissent, quelle
20 que soit leur langue ou la région où ils habitent.
21 1223 Les Canadiens sont nos actionnaires.
22 Ils sont notre première préoccupation. Nous devons
23 évoluer avec eux et les suivre dans leurs habitudes
24 d'écoute pour continuer à jouer notre rôle. Or, le
25 public canadien devient de plus en plus friand de
StenoTran
284
1 services de programmation ciblés et de nouveaux médias.
2 1224 C'est pourquoi Radio-Canada a
3 développé une vision stratégique à long terme pour
4 assurer la présence de nos émissions sur une variété de
5 canaux et pour en assurer la diffusion la plus efficace
6 possible. Cette vision, nous vous l'avons portée lors
7 de deux audiences importantes cet automne.
8 1225 Les projets que nous vous soumettons
9 aujourd'hui et cette semaine ont été conçus dans un
10 esprit de service public, dans le cadre de cette
11 vision.
12 1226 La présence de Radio-Canada sur les
13 chaînes spécialisées permettra d'enrichir l'offre de
14 télévision en contenu canadien de qualité. Elle
15 viendra aussi soutenir notre chaîne principale dans les
16 secteurs comme les arts, où elle est déjà présente et
17 où elle veut s'impliquer davantage.
18 1227 Radio-Canada est une télévision de
19 service public et nous croyons que chacun des projets
20 que vous aurez à étudier cette semaine permettra
21 d'approfondir notre mandat et d'enrichir le service
22 pour tous les Canadiens.
23 1228 Mme FORTIN: Radio-Canada est très
24 fière de s'être associée à des partenaires de haut
25 calibre pour vous proposer des projets qui lui
StenoTran
285
1 permettront de franchir une nouvelle étape dans la
2 réalisation de sa mission en tant que diffuseur public.
3 1229 J'aimerais vous présenter les
4 personnes qui m'accompagnent et qui s'adresseront à
5 vous et pourront répondre à vos questions.
6 1230 À ma droite, M. Michel Anthonioz,
7 directeur général adjoint de La Sept ARTE; M. Paul
8 Racine, vice-président de Bell Services Satellite. De
9 Radio-Canada, Mme Micheline Vaillancourt, responsable
10 du projet du Réseau des Arts; derrière moi, M. Peter
11 St-Onge, directeur général des Services de gestion de
12 la Télévision française; Me Marie-Philippe Bouchard,
13 coordonnatrice des projets spéciaux aux Affaires
14 Réglementaires; Mme Jocelyne Laverdure, directrice
15 ventes marketing; et M. Marc Leduc, directeur associé
16 des recherches.
17 1231 Dans l'avis d'audience publique sur
18 les chaînes spécialisées, le Conseil s'interroge sur le
19 rôle que peut jouer Radio-Canada dans le domaine des
20 chaînes spécialisées.
21 1232 Signalons d'entrée de jeu que nous
22 croyons que l'évolution technologique, la dispersion
23 des clientèles et le fractionnement des marchés sont
24 inévitables et irréversibles. Plus avancé au Canada
25 anglais, ce mouvement est déjà bien enclenché chez
StenoTran
286
1 l'auditoire francophone, qui fréquente de plus en plus
2 les chaînes spécialisées et va chercher en anglais ce
3 qu'il ne peut trouver chez lui.
4 1233 C'est dans ce contexte que la
5 télévision française doit exercer son mandat et ses
6 responsabilités:
7 1234 - elle doit continuer de fournir au
8 public francophone des émissions et une programmation
9 diversifiée de qualité en essayant toujours de se
10 mesurer aux standards les plus élevés;
11 1235 - elle doit favoriser l'exercice de
12 la vie démocratique par une information rigoureuse;
13 1236 - elle doit contribuer au
14 développement des arts et à l'épanouissement de la
15 culture;
16 1237 - elle doit refléter les différentes
17 communautés du pays les unes aux autres;
18 1238 - porter une attention particulière à
19 la jeunesse;
20 1239 - être toujours à l'affût des
21 nouvelles idées et de l'innovation.
22 1240 Déjà RDI nous a tracé la voie. Créée
23 en 1994, c'est à la fois un succès d'estime et
24 d'écoute. Respectée, fiable et largement fréquentée,
25 RDI est devenue incontournable en matière
StenoTran
287
1 d'information. En même temps, RDI contribuait à
2 élargir, approfondit et diversifier notre couverture
3 sur la chaîne principale.
4 1241 C'est ce modèle que nous souhaitons
5 suivre dans d'autres secteurs essentiels à notre
6 mission:
7 1242 - créer des lieux de rassemblement de
8 citoyens autour de leurs intérêts spécifiques;
9 1243 - élargir et approfondir certains
10 aspects de notre mandat grâce à des synergies
11 bénéfiques entre les deux chaînes;
12 1244 - maintenir les plus hauts standards
13 en matière de fiabilité et de qualité;
14 1245 - contribuer à créer la télévision de
15 demain avec des partenaires forts et qui partagent les
16 mêmes grands objectifs.
17 1246 Chacun des projets que nous vous
18 avons soumis répond à ces critères:
19 1247 - ils s'inscrivent tous dans le cadre
20 de nos priorités comme télévision publique;
21 1248 - ils appuient les secteurs de
22 programmation prioritaires à la télévision française;
23 1249 - ils sont tous profondément ancrés
24 dans les régions;
25 1250 - ils s'efforcent de répondre de
StenoTran
288
1 façon spécifique aux besoins de la jeunesse.
2 1251 Le projet de Réseau des Arts peut
3 servir d'exemple pour illustrer cette vision. Je
4 laisserai donc Micheline Vaillancourt vous le
5 présenter.
6 1252 Mme VAILLANCOURT: Le Réseau des Arts
7 sera la première chaîne spécialisée canadienne
8 entièrement vouée aux arts et à la culture en français.
9 1253 Il accompagnera l'activité artistique
10 au Canada, la montrera partout au pays et dans tous ses
11 aspects créatifs, l'enrichira constamment d'un dialogue
12 avec les autres cultures.
13 1254 Le Réseau des Arts devra relever
14 chaque jour le défi de rendre vivante, accessible et
15 passionnante la représentation de l'art et de la
16 culture à la télévision.
17 1255 Parce que nous voulons démocratiser
18 l'accès à la culture et aux arts avec la création d'une
19 scène accessible à tous et ouverte à toutes les formes
20 d'expression; parce que nous voulons favoriser la
21 rencontre et le dialogue entre l'artiste et son public,
22 engendrer la proximité, créer l'émotion; parce que nous
23 voulons ouvrir la production artistique canadienne sur
24 le monde afin qu'elle se nourrisse de la diversité, de
25 la différence et se mesure constamment à ce qui se fait
StenoTran
289
1 de meilleur dans le monde; le Réseau des Arts racontera
2 d'abord la culture d'ici, celle qui se crée, se vit en
3 français tous les jours dans toutes les régions du
4 pays, et il témoignera de la dimension multiculturelle
5 du pays.
6 1256 Chaque jour, le Réseau des Arts
7 présentera un instantané de l'univers culturel:
8 1257 - avec un bulletin d'information
9 culturelle complet qui couvrira le pays;
10 1258 - avec un magazine, constitué d'un
11 agenda, de palmarès, d'extraits d'oeuvres et
12 d'entrevues, qui permettra de favoriser la diffusion du
13 produit culturel partout au pays.
14 1259 Le Réseau des Arts ouvrira une
15 fenêtre sur la culture d'ailleurs: ouverture sur la
16 francophonie d'abord, grâce à son partenariat avec La
17 Sept ARTE; mais également sur toutes les cultures, sur
18 d'autres mondes et sur d'autres langues.
19 1260 Le Réseau des Arts racontera la
20 création, tentera de comprendre et de faire comprendre
21 la genèse des oeuvres, suivra le parcours d'un artiste,
22 s'immiscera dans les coulisses d'une production
23 théâtrale, interrogera les créateurs, examinera les
24 vies d'artistes d'ici et d'ailleurs, célèbres et moins
25 connus, oeuvrant parfois en métropole, parfois loin des
StenoTran
290
1 grands centres.
2 1261 Chaque jour sur le Réseau des Arts:
3 des portraits, des biographies, des entrevues de fond
4 avec des créateurs, autant d'occasions de communiquer
5 la passion pour un art.
6 1262 Le Réseau des Arts montrera aussi la
7 culture, celle qui se vit, s'expose, se produit sur
8 scène, dans les ateliers, les musées, les galeries,
9 dans la rue.
10 1263 Chaque soir de la semaine, aux heures
11 de grande écoute, des rendez-vous fixes autour d'une
12 discipline artistique: littérature, musique, théâtre,
13 danse, arts visuels.
14 1264 Le Réseau des Arts offrira une scène
15 de choix au meilleur de la production artistique
16 canadienne et mondiale: des spectacles, des
17 performances -- jazz, opéra, musique baroque, musique
18 actuelle, poésie -- formeront une part importante de la
19 grille.
20 1265 Les arts visuels -- arts plastiques,
21 architecture, infographie, design -- seront également
22 exposés dans une vitrine de choix qui les rendra
23 accessibles à un plus grand nombre de téléspectateurs
24 canadiens.
25 1266 Plusieurs fois par année, le Réseau
StenoTran
291
1 des Arts conviera le public canadien à des soirées
2 spéciales qui déborderont de la grille régulière et
3 s'associeront à de grands événements de la scène
4 canadienne et internationale.
5 1267 On pourra emprunter la route des
6 festivals: Lanaudière, Victoriaville, Lamèque,
7 Avignon, Salzbourg; souligner les expositions
8 prestigieuses organisées par les principaux musées du
9 pays; célébrer un anniversaire important et symbolique,
10 comme on vient de le faire avec le cinquantenaire du
11 Refus global.
12 1268 Le Réseau des Arts sera encore fait
13 d'innovation, d'exploration, d'expérimentation. Le
14 Réseau des Arts fera le choix délibéré de trouver de
15 nouvelles façons de montrer, de communiquer, d'exposer
16 l'art et la culture dans toutes ses formes et
17 manifestations, des plus populaires aux plus
18 originales.
19 1269 Le Réseau des Arts sera de plus
20 ouvert au débat, à la controverse, aux idées.
21 Plusieurs fois au cours de l'année, nous nous
22 déplacerons sur les lieux de diffusion, maisons de la
23 culture, centres culturels, dans toutes les régions du
24 pays pour discuter des problèmes des milieux
25 artistiques et approfondir les sujets culturels
StenoTran
292
1 d'importance pour les artistes et leur public.
2 1270 Le Réseau des Arts aura une
3 personnalité propre qui se trouvera reflétée dans un
4 habillage d'antenne innovateur et de grande qualité et
5 dans une politique commerciale stricte, respectueuse de
6 l'intégralité des oeuvres.
7 1271 Finalement, le Réseau des Arts aura
8 le souci particulier d'éveiller les jeunes au plaisir
9 de la création artistique et de la fréquentation des
10 oeuvres.
11 1272 Le Réseau des Arts pourra présenter
12 des émissions d'initiation à un art avec des maîtres
13 passionnés par leur discipline ou encore dans une forme
14 familière aux jeunes, comme les dessins animés. On
15 pourrait encore envisager la création d'un créneau
16 particulier pour la découverte de nouveaux talents avec
17 la collaboration d'écoles de théâtre, de danse, de
18 musique.
19 1273 L'expérience du RDI nous a appris
20 qu'une chaîne spécialisée doit offrir un produit
21 impeccable et de grande qualité dès sa mise en ondes si
22 elle veut intéresser et fidéliser son auditoire.
23 1274 Le Réseau des Arts, grâce à son
24 partenariat avec La Sept ARTE, pourra profiter de
25 l'expérience de cette télévision qui, depuis sa mise en
StenoTran
293
1 ondes, a constamment démontré qu'on pouvait faire une
2 télévision de qualité sans être élitiste.
3 1275 M. ANTHONIOZ: Regardée
4 quotidiennement par près de 32 millions de
5 téléspectateurs en Europe, la programmation d'ARTE est
6 constituée d'émissions provenant pour moitié du pôle
7 français, La Sept ARTE, et pour moitié du pôle
8 allemand, ARTE Deutschland.
9 1276 La Sept ARTE est donc le pôle
10 français de la chaîne culturelle européenne qui
11 s'engage aujourd'hui aux côtés de Radio-Canada et de
12 Bell.
13 1277 En France, ARTE rencontre un succès
14 certain, 3 millions de téléspectateurs, en hausse
15 constante, avec un objectif de 5 millions. En France,
16 la part de marché moyenne est de 8 pour cent avec des
17 pointes à plus de 13 pour cent.
18 1278 Depuis 1992, La Sept ARTE a su
19 développer une véritable expertise en programmation
20 culturelle. Certes, fabriquer une chaîne culturelle
21 comme ARTE n'a pas été évident mais la persévérance
22 dans la recherche de la qualité a porté ses fruits.
23 1279 La Sept ARTE a réussi à rencontrer
24 son public et à asseoir son image pour devenir, en
25 Europe, la chaîne culturelle de référence. Ses
StenoTran
294
1 connaissances des différents intervenants du marché des
2 programmes culturels dans le monde, la sélection
3 qu'elle a su opérer pour constituer la chaîne en font
4 le diffuseur et le coproducteur européen incontournable
5 de nombre de programmes culturels, par exemple en
6 matière documentaire.
7 1280 Ces soirées thématiques, culturelles,
8 composées de programmes variés sont emblématiques de
9 l'expérience de la Sept ARTE, de sa compétence, de sa
10 connaissance des programmes culturels et des demandes
11 des téléspectateurs.
12 1281 De plus la Sept ARTE a su lancer
13 plusieurs chaînes spécialisées en partenariat en France
14 qui sont de francs succès. Ainsi Histoire, Mezzo qui
15 est une chaîne musique-opéra-danse, Festival, chaîne de
16 fictions et bientôt une chaîne scientifique.
17 1282 Par ailleurs, conformément à l'esprit
18 d'ouverture qui a présidé à sa création, ARTE coopère
19 avec différents partenaires européens en vue de
20 produire des programmes de télévision originaux et
21 ambitieux. ARTE est ainsi devenue une vitrine des
22 meilleures productions européennes.
23 1283 La chaîne a signé des accords de
24 coopération avec le RTBF, la SSR, la TVE, avec la RAI,
25 avec la télévision polonaise et bien d'autres. Ces
StenoTran
295
1 accords portent sur des activités d'échange d'émissions
2 et des programmes de coproduction.
3 1284 ARTE diffuse aujourd'hui de 19 h 00 à
4 03 h 00 sur le cinquième réseau, le réseau hertzien et
5 câblé en Allemagne. De plus, les programmes d'ARTE
6 sont diffusés largement en Europe via quatre
7 satellites.
8 1285 Le bassin d'audience de la chaîne
9 couvre la France, l'Allemagne, la Belgique, la Suisse,
10 la Pologne, l'Autriche, une grande partie de l'Europe
11 centrale et orientale et un vaste territoire courant de
12 l'Europe du nord aux franges du bassin méditerranéen;
13 en tout, un bassin potentiel de 100 millions de
14 téléspectateurs dans toute l'Europe.
15 1286 Les modalités de la participation de
16 La Sept ARTE au projet de RDA sont les suivantes: La
17 Sept ARTE, chaîne publique, culturelle, européenne et
18 francophone souhaite s'associer à Radio-Canada dans le
19 Réseau des Arts pour la production et la diffusion de
20 la culture canadienne et francophone.
21 1287 La participation de La Sept ARTE se
22 situera à la fois au plan financier, éditorial et des
23 contenus:
24 1288 - Participation financière: par un
25 apport en capital de 9 millions de francs, soit 20 pour
StenoTran
296
1 cent du capital initial.
2 1289 - Participation au contenu: mise à
3 la disposition du catalogue des programmes de La Sept
4 ARTE où le RDA pourra s'alimenter en programmes et
5 pratiquer une collaboration très en amont de la
6 production.
7 1290 - Participation à la programmation:
8 conseil consultatif des programmes où nous aurons un
9 représentant permanent; mise à la disposition du
10 savoir-faire, des concepts, des compétences des unités
11 de programmes à Paris et à Strasbourg. Il s'agit de
12 rendre manifeste la création canadienne, la chanson, la
13 danse, la littérature, le théâtre, la musique, et
14 caetera. C'est une chaîne toute entière que nous
15 proposons de coproduire. Je me réjouis vivement à
16 titre personnel d'être là, engagé depuis 30 ans dans le
17 service public. Je m'engage, étant partenaire à plus
18 d'un titre dans cette chaîne, à ce que des
19 coproductions avec Radio-Canada dans le cadre de RDA
20 soient mises en oeuvre.
21 1291 Le projet d'investissement dans le
22 RDA a été présenté au conseil de surveillance de La
23 Sept ARTE, l'équivalent de notre conseil
24 d'administration. Il a été approuvé à l'unanimité et
25 avec enthousiasme par les représentants de l'État. On
StenoTran
297
1 peut donc dire que le gouvernement français soutient
2 cette initiative, que ce soutien est un gage de
3 pérennité.
4 1292 On peut ajouter aussi que c'est la
5 première fois dans l'histoire qu'une chaîne publique
6 française participe au montage d'une filiale à
7 l'étranger et que je me réjouis que ce soit au Canada.
8 1293 La promotion et le rayonnement des
9 programmes francophones dans le monde, grâce à un
10 projet solide et des partenaires déterminés, ont poussé
11 La Sept ARTE à s'associer au RDA.
12 1294 Le Réseau des Arts constituera une
13 nouvelle offre, sans équivalent et de qualité proposée
14 conjointement par deux grands représentants de la
15 francophonie télévisuelle.
16 1295 Quelle meilleure manière y a-t-il de
17 promouvoir des échanges culturels franco-canadiens que
18 de créer une chaîne ensemble sur la culture et en
19 français.
20 1296 M. RACINE: Bell, pour sa part, s'est
21 résolument engagée sur la voie de la qualité des
22 contenus afin de raffermir la position du Canada dans
23 l'espace audiovisuel francophone.
24 1297 C'est notre façon d'assurer une
25 meilleure qualité de nos réseaux de distribution et
StenoTran
298
1 d'améliorer nos chances d'exportation des produits
2 canadiens à travers le monde, et notamment sur les
3 Amériques.
4 1298 Bell renouvelle son engagement de
5 mieux desservir les régions éloignées où la
6 câblodistribution ne se rend pas en répondant à des
7 besoins réels qui affectent le quotidien d'une partie
8 de la population canadienne désavantagée par rapport
9 aux grands centres.
10 1299 Bell est aussi un pionnier et un chef
11 de file de la convergence des formes de communication,
12 tant sur le plan national qu'international.
13 1300 En nous impliquant comme partenaire
14 dans les contenus, nous voulons nous assurer que la
15 présence canadienne dans l'univers multimédia sera
16 maintenue et améliorée.
17 1301 Dans le cas du Réseau des Arts, notre
18 partenariat avec des alliés respectés à travers le
19 monde comme Radio-Canada et La Sept ARTE est garant de
20 succès. La preuve n'est plus à faire du mérite et de
21 l'expertise unique de l'un et de l'autre.
22 1302 Mme FORTIN: Pour terminer, Madame la
23 Présidente, permettez-moi d'insister sur l'importance
24 de ce projet pour les francophones de ce pays
25 minoritaire dans un monde anglophone.
StenoTran
299
1 1303 En effet, dans le cadre des
2 politiques culturelles vigoureusement défendues par les
3 Gouvernements du Canada et du Québec, le Réseau des
4 Arts contribue de multiples façons à la sauvegarde d'un
5 espace culturel francophone en Amérique.
6 1304 Il favorise une démocratisation de
7 l'accès à la culture en particulier grâce à la
8 participation de tous les groupes, à sa distribution
9 sur le territoire et à sa synergie avec la Première
10 chaîne.
11 1305 Il offre, par ses engagements fermes,
12 un soutien important à la création et à l'essor de
13 l'industrie et de la production indépendante dans le
14 domaine des arts et de la culture.
15 1306 Par la double participation de
16 Radio-Canada et de La Sept ARTE, il renforce la place
17 de la francophonie au Canada et dans le monde.
18 1307 Plus de 250 lettres provenant de
19 milieux divers et de toutes les régions du Canada vous
20 ont été envoyées en soutien à cette requête. Je
21 voudrais remercier leurs auteurs pour leur appui.
22 1308 Nous sommes prêts, Madame la
23 Présidente, à répondre à vos questions.
24 1309 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup.
25 Alors, c'est moi qui aurai le plaisir de clarifier les
StenoTran
300
1 quelques points qui, pour le Conseil, ont besoin de
2 clarification. Je vais aller, vous ne serez pas
3 surpris, sur la question de mandat et de mission que
4 vous avez couverte à l'introduction. Je vais bien sûr
5 parler de programmes, parler aussi du partenariat avec
6 ARTE et de la synergie, l'impact sur les chaînes
7 existantes, en particulier celle de Télé-Québec, des
8 questions de concurrence par rapport à d'autres chaînes
9 ou, enfin, d'autres requérantes dans ce processus, et
10 finalement une question fondamentale, parce que pour
11 être chaîne spécialisée il faut être distribué; donc
12 nous parlerons de distribution.
13 1310 Commençons par les questions de
14 mission. Vous avez abordé, M. Beatty en particulier,
15 avec l'écho bien sûr de Mme Fortin et de Mme
16 Vaillancourt, comment ça se situait dans la mission et
17 le mandat de Radio-Canada. J'aimerais quand même voir
18 comment vous voyez l'avenir dans cette affirmation que
19 c'est un prolongement de votre rôle à travers les
20 services spécialisés. Est-ce à dire qu'un jour la
21 chaîne généraliste ne sera plus requise?
22 1311 Comment voyez-vous le jeu des deux
23 entités, une étant l'ensemble bouquets de canaux
24 spécialisés, si vous aviez plusieurs licences, et celle
25 de la chaîne de base?
StenoTran
301
1 1312 M. BEATTY: Merci, Madame la
2 Présidente, de votre question. Je peux vous répondre
3 en disant que c'est notre pleine intention de maintenir
4 une chaîne généraliste, c'est notre mandat. Pour nous,
5 l'existence d'une chaîne spécialisée nous donnera la
6 capacité de renforcer nos capacités sur la Première
7 chaîne.
8 1313 Nous avons une responsabilité, dans
9 notre mandat, pour les arts et la culture. Ça va
10 rester sur la chaîne principale et également être
11 renforcé par notre chaîne spécialisée.
12 1314 Mme FORTIN: La chaîne principale, je
13 vais commencer et je vais le dire de façon générale, et
14 je l'ai répété, nous croyons que le fractionnement et
15 le déplacement des auditoires vers les chaînes
16 spécialisées est quelque chose d'inévitable et qui ne
17 changera pas.
18 1315 Dans un marché aussi petit que celui
19 du monde francophone, les grandes chaînes généralistes
20 sont les seules qui sont en mesure présentement
21 d'offrir certaines catégories de programmes.
22 1316 Si on pense à la fiction, par
23 exemple, la fiction lourde, il y a seulement TVA et
24 nous qui sommes en mesure, présentement, de produire et
25 de mettre à l'antenne des téléromans, des mini-séries,
StenoTran
302
1 des grandes séries télévisées, et c'est la même chose
2 pour les grandes émissions de variétés, parce que ça
3 prend une force d'antenne, un auditoire et un budget
4 pour être capables de produire des émissions de ce
5 type-là en français, des émissions qui nous
6 ressemblent.
7 1317 Donc l'importance de maintenir des
8 chaînes généralistes fortes pour l'avenir de la
9 télévision francophone au pays est un des objectifs que
10 l'on poursuit.
11 1318 Deuxièmement, c'est évident qu'avec
12 l'évolution des chaînes spécialisées et des chaînes
13 généralistes, et on le voit déjà maintenant davantage,
14 il y a un certain recentrage de certaines chaînes en
15 fonction de mandats particuliers. TQS se trouve une
16 voie spéciale, à l'exclusion de certains types de
17 production.
18 1319 Nous, nous pensons que d'ici quatre
19 ou cinq ans, tout en demeurant généralistes, les quatre
20 axes importants de notre développement de programmation
21 vont être autour de l'information, de la fiction, de la
22 culture et de la jeunesse. Ça ne veut pas dire qu'on
23 va exclure totalement des émissions différentes qui
24 sont des compléments de grilles et qui nous permettent
25 de varier l'offre aux téléspectateurs, mais nos
StenoTran
303
1 priorités sont axées sur ces quatre éléments-là.
2 1320 Dans le domaine des arts et de la
3 culture, nous pensons qu'on ne peut pas, comme chaîne
4 généraliste, occuper l'ensemble de l'espace avec des
5 émissions dans le domaine des arts et de la culture,
6 donc il y a une question d'espace.
7 1321 Deuxièmement, pour qu'une chaîne
8 spécialisée existe dans ce domaine-là, compte tenu du
9 coût de production des programmes, elles ne peuvent pas
10 exister sans apport de réseaux généralistes, en général
11 publics, qui ont un engagement à long terme, envers les
12 arts et la culture.
13 1322 Un certain nombre de gens ont
14 manifesté la crainte que si nous avions une chaîne
15 spécialisée dans le domaine des arts, nous reporterions
16 sur cette chaîne-là nos obligations en matière de
17 culture.
18 1323 En fait -- et vous savez un peu
19 comment le modèle économique de la production
20 fonctionne -- je pense que c'est plutôt l'inverse. Si
21 jamais une licence Réseau des Arts nous était accordée,
22 ça nous lie pour la vie à une obligation d'investir
23 dans le domaine des arts, à leur promotion si on veut
24 maintenir une chaîne de qualité et ne pas perdre notre
25 nom.
StenoTran
304
1 1324 C'est de la même façon pour RDI; avec
2 l'existence de RDI, il est absolument impossible pour
3 nous de nous retirer de l'information, en particulier
4 de l'information régionale, parce que c'est une
5 condition essentielle à la survie de RDI.
6 1325 Je pense qu'un réseau des arts pour
7 nous imposerait à l'ensemble de l'organisation à la
8 chaîne principale le même type d'obligations.
9 1326 LA PRÉSIDENTE: Madame Fortin, vous
10 faites l'analogie de la chaîne généraliste avec son
11 volet information et de canal spécialisé d'information
12 en disant: Au fond, depuis 1994, ça ne nous passerait
13 pas par la tête de nous désengager dans le domaine de
14 l'information.
15 1327 Vous avouerez que dans le domaine de
16 l'art et de la culture, c'est un peu différent, ce
17 n'est pas tout à fait, en termes de locomotive pour
18 créer les auditoires -- et j'avoue que c'est dans votre
19 mandat, j'avoue que ça fait partie des attentes --
20 aussi, si on veut, un automatisme pour livrer des
21 auditoires.
22 1328 Mme FORTIN: Non.
23 1329 LA PRÉSIDENTE: Quelle est l'espèce
24 d'approche que vous voyez? D'abord, combien à peu près
25 d'heures de programmation dans ce domaine-là avez-vous
StenoTran
305
1 présentement, et comment voyez-vous l'avenir? Est-ce
2 que vous voyez ça en progression, par la suite, à votre
3 chaîne généraliste? Comment voyez-vous ça?
4 1330 Mme FORTIN: La façon dont on le voit
5 est de la façon suivante. Nous avons au cours des
6 dernières années épuré nos "Beaux Dimanches", mais tout
7 en conservant aux "Beaux Dimanches" une notion de
8 culture assez large où on peut y inscrire, par exemple,
9 le show du Refuge que nous avions en fin de semaine qui
10 est un événement important de culture populaire et de
11 grande qualité.
12 1331 Ce qu'une chaîne spécialisée nous
13 permettrait de faire, c'est que ça élargirait l'offre
14 de ce type de programmes là et ça nous permettrait
15 aussi de pouvoir être un partenaire encore plus
16 important avec la production indépendante et les autres
17 télévisions pour constituer une banque de programmes.
18 1332 Ceci ferait que, en un sens, la
19 télévision généraliste conserverait ce que nous avons
20 maintenant, c'est-à-dire de l'actualité culturelle --
21 nous en faisons d'ailleurs davantage dans le "Ce Soir"
22 et dans "Le Point" -- conserverait des émissions
23 générales portant sur la culture comme les émissions de
24 Christiane Charette ou des émissions sur la
25 littérature, nous conserverions bien sûr la vitrine des
StenoTran
306
1 "Beaux Dimanches". Mais dans ces émissions-là, nous
2 aurions la possibilité d'avoir un choix beaucoup plus
3 vaste, d'avoir plus d'émissions originales, de ne pas
4 recycler nos reprises sur la chaîne principale.
5 1333 Surtout, la conjonction de la chaîne
6 principale et de la chaîne spécialisée, ça nous
7 forcerait, dans un sens, à utiliser les fonds, qui sont
8 le Fond des câblos, Téléfilm, et caetera, davantage
9 pour la production de ce type d'oeuvres dont nous
10 aurions tous les deux besoin.
11 1334 Je ne pense pas que c'est en termes
12 de volume que ça changerait, c'est la nature des
13 émissions, leur plus grande qualité, la possibilité de
14 l'élargir et de leur donner plus de profondeur. Je
15 pense que là où on en est, l'exigence de qualité et de
16 standard est très importante.
17 1335 Pour Radio-Canada, particulièrement
18 dans le domaine des arts, c'est à peu près impossible
19 pour nous, soit sur la chaîne principale ou sur un
20 réseau spécialisé, de présenter une programmation qui
21 ne serait pas de bonne tenue parce que notre public ne
22 l'accepterait pas, et ce serait beaucoup plus
23 dommageable pour nous que de ne pas avoir de licence du
24 tout.
25 1725
StenoTran
307
1 1336 LA PRÉSIDENTE: De bonne tenue au
2 sens de qualité, vous voulez dire.
3 1337 Mme FORTIN: Au sens de qualité.
4 1338 LA PRÉSIDENTE: Dans la mesure où,
5 comme réseau public, les attentes sont de rejoindre le
6 plus de Canadiens possible, dans la mesure où vous
7 dites: "Pour aller plus loin dans ce domaine-là nous
8 allons, à travers notre chaîne généraliste, offrir
9 l'équivalent de ce que nous offrons maintenant mais
10 pour aller de façon plus pointue, plus diversifiée,
11 nous utiliserons dorénavant un canal spécialisé",
12 surtout au, Québec où le taux de pénétration du câble
13 est plus faible, est-ce que ça ne prive pas 30 pour
14 cent de la population du service public auquel ils ont
15 droit comme tout Canadien?
16 1339 Mme FORTIN: Je pense qu'il y a un
17 choix à faire. Si nous faisons un réseau des arts sur
18 notre chaîne principale, on prive le public canadien
19 des émissions de fiction, des émissions de culture
20 populaire et des autres émissions qui n'existeront pas
21 sur d'autres chaînes. Bien sûr, il y a TVA, mais à
22 moins que TVA se dédouble, ces émissions-là, "Omertà",
23 "Sous le signe du lion", les émissions de ce type-là,
24 ne peuvent être portées que par la chaîne généraliste.
25 1340 Ce qu'on fait présentement et ce
StenoTran
308
1 qu'on a envisagé de faire dans le cadre du Réseau des
2 Arts... je vais vous donner des exemples concrets.
3 C'est peut-être la meilleure façon de l'illustrer.
4 1341 Nous sommes en train de produire pour
5 l'année 2000 trois heures d'émissions sur la chaîne
6 principale qui s'intitulent pour le moment "Chroniques
7 du millénium" et qui repassent les 25 plus grandes
8 oeuvres qui ont marqué la civilisation depuis la
9 chanson de Roland au Moyen-Age, jusqu'à la Trilogie des
10 dragons de Robert Lepage.
11 1342 Pour ce faire, nous avons été
12 rencontrer les plus grands créateurs du monde et nous
13 avons fait des entrevues de très longue portée. La
14 chaîne principale ne peut pas porter l'ensemble de ce
15 matériel-là, Donc, ce que nous sommes en train de
16 faire, c'est que nous allons avoir un trois heures sur
17 la chaîne principale, et nous pourrions très facilement
18 avoir 13 heures d'entrevues en profondeur sur un réseau
19 des arts. C'est une extension, c'est un
20 approfondissement pour les gens qui sont intéressés par
21 ça. C'est vrai que ce n'est pas pour tous, mais ces
22 produits-là seront aussi disponibles pour d'autres
23 chaînes qui voudront les distribuer, et qui sait si
24 nous ne les redistribuerons pas nous-mêmes à d'autres
25 moments et dans d'autres parties de la grille.
StenoTran
309
1 1343 Je pense que, le produit existant, la
2 tentation de le distribuer devient importante. Nous
3 avons fait avec Télé-Québec des ententes de ce type-là
4 qui fonctionnent encore maintenant et qui vont un peu à
5 l'inverse de tout le monde qui parle de la diversité et
6 de la séparation.
7 1344 Si vous vous souvenez, Madame la
8 Présidente, il y a deux ans nous avons fait une entente
9 avec Radio-Québec dans le domaine de la culture,
10 justement, et les deux caractéristiques les plus
11 importantes de cette entente-là c'est qu'elle
12 permettaient à "Christiane Charrette en direct" de la
13 diffuser en soirée sur une autre antenne pour les gens
14 qui ne l'avaient pas écouté durant la journée et ça a
15 permis, par la collaboration des deux chaînes, de
16 remettre du théâtre en ondes où, par une entente, la
17 moitié des pièces produites sont en première diffusion
18 sur Radio-Québec, l'autre moitié en première diffusion
19 chez nous et vice versa.
20 1345 Et je pense que pour les gens de
21 l'avoir en double diffusion sur des chaînes différentes
22 plutôt que uniquement sur la nôtre, ça donne une
23 occasion de le revoir et ça nous permet, à nous,
24 d'avoir davantage de produits diversifiés sur la chaîne
25 principale.
StenoTran
310
1 1346 LA PRÉSIDENTE: Je reviendrai sur les
2 questions de partenariat, synergie, et aussi les
3 questions de concurrence et d'impact de ce projet sur
4 d'autres joueurs mais, pour l'instant, je reviendrai,
5 une fois cette question de mandat et de mission
6 adressée, parler de la question de la désirabilité. On
7 a fait allusion, plus tôt, dans les cas précédents des
8 sondages, et ils se sont bombardés les uns les autres
9 et ils se contredisent abondamment, j'étais contente de
10 lire l'article de M. René Pelletier en fin de semaine
11 dans la Presse qui disait des sondages politiques,
12 comme Mme Wylie le mentionnait tantôt, qu'au fond il
13 faut les prendre avec sérieux dans la mesure où ils ont
14 été faits avec sérieux, mais on ne peut pas les
15 substituer aux besoins d'analyses et ce n'est pas le
16 seul outil de décision possible.
17 1347 Dans le cas qui nous occupe, et pour
18 connaître assez bien les éléments de votre
19 programmation pour en avoir été, disons, proche à une
20 certaine époque de ma vie, je me rappelle justement
21 d'un sondage fait par M. Pelletier, à l'époque où il
22 était chez SERECOM, où on parlait d'une désirabilité
23 pour de la programmation éducative et culturelle de
24 l'ordre de 80 à 85 pour cent, et jamais ça ne s'est
25 transféré à autre chose qu'une part de marché qui, à
StenoTran
311
1 l'époque, était de cinq ou six pour cent.
2 1348 Je comprends bien, par rapport à
3 votre mandat, par rapport à la mission et ce que vous
4 offrez en termes de programmation déjà sur votre chaîne
5 généraliste, comment c'est un prolongement d'un point
6 de vue d'affaires.
7 1349 J'aimerais maintenant que vous me
8 parliez de ce qui vous donne cette espèce d'essor du
9 point de vue du public. On parlait tantôt du public
10 qui ne peut pas vous rejoindre par câble et qui donc
11 serait privé de cette expression-là, mais au-delà de
12 ça, quel est votre regard pour dire que c'est ça que le
13 citoyen canadien est en droit de s'attendre de sa
14 télévision publique?
15 1350 Mme FORTIN: En fait, je suis contente
16 que vous mentionniez l'article sur les sondages. On a
17 vécu, nous, un mois de campagne électorale intense avec
18 des sondeurs qui nous ont quand même permis d'avoir une
19 soirée électorale palpitante parce que les résultats
20 des sondages n'étaient pas nécessairement...
21 1351 Alors si on se souvient des premiers
22 sondages pour les chaînes spécialisées et si on regarde
23 leur succès, leur taux de pénétration, et leur taux
24 d'abonnement maintenant, je vous dis il n'y a pas
25 vraiment de rapport.
StenoTran
312
1 1352 Je vais laisser Marc Leduc parler des
2 questions de sondages, c'est lui l'expert, mais ce qui
3 me frappe dans les sondages qu'on a faits c'est que
4 dans le fond il y a à peu près sept ou huit chaînes qui
5 se ressemblent et qui se retrouvent autour du centre.
6 C'est évident qu'une chaîne d'humour sera toujours...
7 pour diffuser moi-même "La petite vie", je peux
8 comprendre que c'est populaire, mais il y a un bloc de
9 chaînes qui est à peu près autour de la moitié.
10 1353 Ce qui nous a frappé dans le sondage
11 que nous on a fait concernant cette chaîne-là, c'est
12 que contrairement à ce qu'on aurait pu s'attendre, la
13 réponse favorable chez les jeunes était beaucoup plus
14 élevée qu'on ne le croyait, que cette chaîne-là se
15 place en très bonne position quand on la décrit par son
16 contenu avec des chaînes d'histoire ou des chaînes de
17 ce type-là.
18 1354 On a l'expérience quand même d'une
19 chaîne de radio culturelle qui va chercher une part de
20 marché qui n'est pas énorme, mais qui est de 3 pour
21 cent de la part de la radio, qui est en croissance. La
22 chaîne Bravo n'a pas une part du marché considérable
23 mais elle est plus importante que celle de LCN et
24 d'autres chaînes francophones.
25 1355 Donc, si on regarde ce qui se passe
StenoTran
313
1 du côté anglais, si on regarde du côté anglais ce que
2 Arts and Entertainment va chercher, je suis d'accord
3 avec vous, 5 pour cent pour une chaîne généraliste on
4 le souhaite probablement davantage. Si j'avais 5 pour
5 cent sur cette chaîne-là, madame, je pense que je vous
6 offrirais le champagne.
7 1356 LA PRÉSIDENTE: Je n'aurai rien à
8 voir dans ça.
9 1357 Mme FORTIN: Non, mais juste pour
10 célébrer ensemble. Mais pour aller plus dans le détail
11 des sondages, je vais laisser Marc...
12 1358 Est-ce que tu veux ajouter quelque
13 chose, Marc?
14 1359 Je voudrais juste ajouter, avant
15 d'aller aux sondages, qu'on a fait, dans le cadre de ce
16 sondage-là, une grande tournée canadienne et régionale
17 auprès, par seulement des artistes, mais auprès de
18 différents groupes de la population pour mesurer leur
19 intérêt mais aussi pour avoir leur input en matière de
20 programmation.
21 1360 On s'est soucié beaucoup dans nos
22 projets d'avoir un input des gens qui ne sont pas
23 habituellement dans le inner circle de la télévision.
24 On est allé voir des gens sur le terrain et beaucoup en
25 dehors du Québec, et nous avons reçu un accueil
StenoTran
314
1 extraordinaire où les gens y voyaient un certain type
2 de réponse à leurs besoins, certain pour avoir des
3 performances en ondes -- je me souviens des gens de la
4 Colombie-Britannique qui recherchaient ce lien avec la
5 francophonie qui leur permettait d'exister -- mais
6 aussi beaucoup de gens qui souhaitaient avoir une plus
7 grande proximité avec les arts et les artistes, mieux
8 comprendre, en êtres grandis. Pour moi, ça aussi,
9 c'est important.
10 1361 Comment ça se traduit en parts
11 d'écoute? Je pense que c'est notre mandat à nous de
12 réaliser cet objectif-là. Je sais que mon collègue de
13 La Sept ARTE pourrait peut-être vous en parler parce
14 qu'ils ont vécu toutes les affres de la création d'une
15 chaîne de ce type-là et ils ont des expériences à
16 partager avec nous et peut-être pour nous éviter de
17 faire des erreurs.
18 1362 Alors soit Marc ou Michel, à votre
19 gré. Peut-être Michel et ensuite on ira dans les
20 sondages.
21 1363 M. ANTHONIOZ: Je serai assez bref
22 parce que je crois que Michèle a dit l'essentiel.
23 J'ajouterais deux ou trois choses. La première, c'est
24 que si on regarde ce qui s'est passé sur l'auditoire
25 d'ARTE depuis maintenant trois, quatre ans, l'auditeur
StenoTran
315
1 est très réparti géographiquement. Je crois que c'est
2 un point très important, le succès d'une chaîne de
3 télévision.
4 1364 L'auditoire d'ARTE n'est pas composé
5 de lecteurs urbains de Libération, par exemple, ou du
6 Monde. L'auditoire d'ARTE est un auditoire populaire
7 et je ne crois pas qu'il puisse y avoir de télévision
8 si elle n'est pas populaire.
9 1365 Une chaîne de télévision doit
10 s'adresser à tout le monde et c'est absolument
11 fondamental. Alors, naturellement, 6 pour cent, c'est
12 mieux que 5. Nous, nous avons la plus grande attention
13 quotidienne aux sondages, même si nous vivons sans
14 publicité, parce que c'est le résultat d'une relation
15 entre la chaîne et son auditoire.
16 1366 Il y a aussi des obligations et on
17 sait que ces obligations, des obligations morales qu'on
18 se donne à soi-même... quand on diffuse une pièce de
19 théâtre, quand on diffuse un opéra, on n'obtient pas
20 les mêmes résultats aux mêmes heures quand on diffuse
21 une fiction, quand on diffuse un documentaire de
22 qualité et force. Mais enfin, ce sont aussi des
23 émissions de services publics, en tout cas c'est comme
24 ça que nous le ressentons en France et en Europe.
25 1367 Je crois aussi que la chaîne petit à
StenoTran
316
1 petit se construit de bouche à oreille, c'est-à-dire
2 que c'est très encourageant de voir que l'auditoire
3 progresse continuellement. Et quand on regarde les
4 statistiques, c'est vrai, votre observation, Madame la
5 Présidente, est juste, quand on demande à quelqu'un
6 s'il veut regarder les programmes culturels, c'est tout
7 à fait valorisant de répondre oui, et puis ensuite il
8 regarde un peu de programmes culturels et beaucoup
9 d'autres choses.
10 1368 Mais prenons garde à ce qu'il ne
11 puisse plus regarder de programmes culturels, ce qui
12 est un autre problème auquel nous avons eu à faire face
13 en France et en Europe. Il n'y a pas si longtemps
14 quand, il y a une dizaine d'années, La Sept a commencé
15 à travailler, le genre documentaire, le documentaire de
16 création avait disparu.
17 1369 Toute une partie importante de la
18 programmation, qui était celle de l'ORTF, de la BBC, de
19 Radio-Canada, se trouvait menacée du fait de la
20 concurrence, d'où effectivement le fait que nous avons
21 eu cette réflexion en France, et elle a été assez
22 importante, à savoir s'il fallait créer une chaîne
23 spécialisée ou s'il ne fallait pas qu'il y ait des
24 programmes culturels à l'intérieur des chaînes
25 publiques.
StenoTran
317
1 1370 Je crois que quand on regarde le
2 résultat final -- je le dis avec modestie parce que
3 c'est tout un travail d'équipe -- nous avons contribué
4 à améliorer la qualité des programmes. J'en prendrai
5 simplement un exemple, c'est que France 3 aujourd'hui,
6 la Troisième chaîne, diffuse du documentaire en prime
7 time une fois par semaine, avec une case régulière et
8 investit autant sur cette case qu'une autre chaîne.
9 1371 C'est très important; c'est très,
10 très important. Ça veut dire qu'on n'est plus dans une
11 fatalité qui serait une fatalité dans laquelle
12 l'auditoire conduirait à la diminution de la qualité,
13 mais au contraire à l'affirmation de la qualité. Et
14 pour y parvenir, je crois que le fait d'avoir une
15 chaîne spécialisée avec un engagement public, ce qui
16 est très différent d'un engagement privé, je crois --
17 permettez-moi d'affirmer une conviction -- est
18 fondamental.
19 1372 Le dernier mot que je voudrais dire
20 c'est que quand on regarde les motivations à travers
21 ces sondages très compliquées que nous faisons tout le
22 temps et qui sont assez complexes, une motivation très,
23 très importante c'est que les téléspectatrices et les
24 téléspectateurs quand ils regardent ARTE et j'espère un
25 jour, si vous nous le permettez, regarderont RDA,
StenoTran
318
1 disent nous voulons nous élever.
2 1373 Et je pense que c'est quelque chose
3 de très, très important.
4 1374 LA PRÉSIDENTE: Vous aviez commencé
5 avec une part de marché d'environ 2 pour cent, si je me
6 rappelle.
7 1375 M. ANTHONIOZ: Nous avions démarré
8 plus près de zéro.
9 1376 LA PRÉSIDENTE: Et vous partagez
10 l'antenne de jour avec le réseau éducatif; c'est bien
11 ça?
12 1377 M. ANTHONIOZ: Nous partageons
13 l'antenne de La Cinquième en France, la fréquence avec
14 la Cinquième chaîne à caractère éducatif. Les deux
15 sociétés aujourd'hui ont le même président, Jérôme
16 Clément. Je suis moi-même membre du directoire de La
17 Sept ARTE avec Jérôme Clément, et les deux sociétés
18 sont dans un processus de fusion qui a été un peu plus
19 long que prévu parce qu'il y a eu quelques avatars
20 législatifs en France dont les petits quotidiens se
21 sont fait écho et que je ne commenterai pas, mais les
22 deux sociétés n'en feront plus qu'une à terme et ne
23 font plus qu'une aujourd'hui avec deux mandats très
24 différents, puisque l'un dans la journée est un mandat
25 éducatif avec un profil éditorial très particulier, et
StenoTran
319
1 le deuxième est un mandat plus culturel et européen
2 même si, quelques fois, il y a des points de
3 convergence.
4 1378 Mais l'entente que nous présentons
5 aujourd'hui est une entente avec La Sept ARTE, ce qui
6 n'empêche en rien, naturellement, au contraire, qu'il y
7 ait des coproductions, des échanges, toutes sortes de
8 coopération avec La Cinquième.
9 1379 Mme FORTIN: Et juste pour compléter,
10 le Réseau des Arts n'est pas un clone de La Sept ARTE
11 au Canada. C'est une chaîne qui doit s'adresser au
12 public canadien dans toutes les régions, où qu'il soit,
13 qui a des composantes information plus importantes. La
14 contribution de La Sept ARTE, son expérience et ses
15 programmes, est un élément très positif, mais ce n'est
16 pas un petit ARTE. C'est un Réseau des Arts
17 complètement distinct. Il s'adresse à un public
18 canadien.
19 1380 LA PRÉSIDENTE: J'apprécie que vous
20 le précisiez, mais je m'en doutais.
21 1381 Monsieur Leduc, vous aviez des
22 commentaires sur les sondages?
23 1382 M. LEDUC: En fait, ce que je peux
24 ajouter comme information, vous avez parlé tantôt des
25 sondages, la valeur et l'intérêt qu'ils représentent
StenoTran
320
1 pour mesurer la désirabilité. Je pourrais peut-être
2 juste mentionner en guise, peut-être, pour la mémoire,
3 qu'au moment où on faisait des test de désirabilité
4 pour la chaîne RDI, au début des années 1990, RDI était
5 parmi les chaînes où le score, si vous voulez, de
6 désirabilité et d'intérêt général était parmi les
7 meilleurs.
8 1383 Le score, cependant, était dans les
9 55-60, peut-être 65, je ne me souviens pas exactement.
10 Il reste que maintenant RDI en tant que chaîne
11 spécialisée a un peu le même lot, si on peut dire, des
12 chaînes spécialisées à savoir que les parts de marché
13 sont petites, donc l'équation n'est pas directement
14 faisable entre une désirabilité qui pourrait être dans
15 les 55, 60 ou 70, et rendus en ondes avec une
16 programmation spécifique, ce qu'on va avoir exactement
17 comme taille d'auditoire.
18 1384 Cependant, l'expérience étant ce
19 qu'elle est, on sait que RDI a, parmi les câblés, une
20 part d'auditoire de 3,7 pour cent, en moyenne, pour
21 l'année 1997-1998, et rejoint chaque semaine 2 600 000
22 Canadiens.
23 1385 L'écoute de canaux spécialisés, et
24 c'est pour ça qu'on ne peut pas faire une équation
25 directe entre un pourcentage de gens qui trouvent
StenoTran
321
1 intéressant parmi les câblés un genre de chaînes comme
2 celle-là, et le score en bout de ligne que la chaîne
3 obtient en ondes, c'est que c'est une écoute qui est
4 beaucoup plus ponctuelle.
5 1386 Les canaux spécialisés, en général,
6 ceux qui ont une bonne désirabilité, rejoignent
7 beaucoup de monde mais pas longtemps. Donc c'est une
8 écoute spécialisée aussi à l'intérieur de chacun des
9 champs d'intérêt. C'est le seul commentaire que
10 j'avais à faire pour l'instant.
11 1387 LA PRÉSIDENTE: Mais si on regarde
12 quand même les écoutes existantes dans les émissions
13 culturelles à Radio-Canada, sur la Première chaîne vous
14 appelez ça maintenant, et vous faites... -- je ne sais
15 pas si on peut faire une corrélation avec ce qui
16 pourrait être l'achalandage d'une chaîne des cultures
17 et des arts en comparaison de ce qui était l'écoute à
18 l'information sur la première chaîne et ce qui est
19 devenu une écoute sur la chaîne spécialisée, peut-être
20 serait-ce là un indicateur valable.
21 1388 Mme FORTIN: Je ne suis pas certaine
22 parce que de l'information vous en avez partout et vous
23 la consommez à petite goûte. Si je regarde la
24 fréquentation des émissions très, très, très
25 culturelles, aux Beaux Dimanches, les émissions, par
StenoTran
322
1 exemple, de musique, ou d'arts, nos auditoires varient
2 entre 100 000 et 250 000 ou 350 000 personnes. On peut
3 avoir, par exemple, un film canadien comme "Tu as crié,
4 let me go" d'Anne Claire Poirier, a fait au-delà de
5 700 000 personnes, mais l'émission sur Debussy, "Les
6 Quatuors à cordes" a fait autour de 120 000. Mais
7 120 000 c'est probablement l'auditoire le plus élevé
8 qu'on retrouve sur RDI pour le journal de 9 heures.
9 C'est sans commune mesure, et 120 000, c'est
10 probablement l'équivalent de 1 000 Place des Arts en
11 terme de fréquentation culturelle et artistique.
12 1389 Je pense qu'il faut tenir compte de
13 ça. Nous n'avons pas d'aspiration d'écoute pour cette
14 chaîne-là de même nature, ou même niveau que celle de
15 RDI, surtout pendant les verglas, les inondations, ou
16 autre catastrophe, où tout le monde se rassemble autour
17 de RDI, mais je pense que nous serions capables
18 facilement d'atteindre des parts d'écoute comparables
19 de l'ensemble des canaux spécialisés, sauf là le RDI,
20 Télétoon, et cetera, qui sont des canaux qui
21 s'adressent à une très large population et qui sont des
22 canaux différents.
23 1390 Et c'est sur cette base-là que je
24 pense qu'une chaîne comme ça est viable. Notre intérêt
25 et notre objectif c'est de bâtir un auditoire, de le
StenoTran
323
1 bâtir pour les arts, de le bâtir pour le Réseau des
2 Arts, et de le bâtir pour la chaîne principale et les
3 autres télévisons qui seront intéressées à diffuser ce
4 type d'émissions-là. Donc, elle doit être accessible
5 et elle doit faire un effort de démocratisation
6 vraiment très important et ça fait partie du défi qui
7 nous attend.
8 1391 LA PRÉSIDENTE: Parlons des
9 programmes, plus spécifiquement, et je vais commencer
10 mes questions quant au magazine électronique.
11 J'aimerais ça comprendre un peu mieux ce dont il est
12 question. Ça a commencé par une histoire plutôt
13 alphanumérique et ça a évolué vers l'histoire plus
14 interactive. Alors, pouvez-vous m'en parler plus
15 précisément?
16 1392 Mme FORTIN: Je vais demander à
17 Michèle Vaillancourt de répondre à cette question-là,
18 si vous le permettez.
19 1393 Mme VAILLANCOURT: Oui, en effet,
20 c'est une émission qui a évolué. On avait d'abord
21 pensé à faire un espèce de site Internet à la
22 télévision et finalement, suite aux consultations qu'on
23 a menées et aux rencontres qu'on a eues, on s'est
24 rendus compte qu'il y avait un très grand besoin
25 d'information culturelle partout au pays sur les
StenoTran
324
1 artistes et leurs produits. Les rencontres avec les
2 représentants d'associations culturelles, les études
3 nous indiquent que nous avons un grand problème de
4 diffusion de l'information culturelle.
5 1394 Alors nous avons donc remanié ce
6 magazine électronique pour en faire une émission de
7 services qui se donne comme objectif premier de
8 favoriser la diffusion du produit culturel en le
9 faisant mieux connaître et en faisant la promotion.
10 1395 Qu'est-ce qu'on retrouverait dans ce
11 grand magazine électronique qu'on diffuserait tous les
12 jours? Eh bien, on y rendrait compte des dernières
13 parutions, par exemple, dans le domaine de l'édition,
14 on rendrait compte des expositions d'arts visuels, on
15 parlerait de la tenue d'événements, de concerts, de
16 performances, de spectacles. On présenterait des
17 palmarès, parce qu'il faut penser qu'on veut s'adresser
18 à l'ensemble de la population partout au pays, donc on
19 ferait les palmarès des meilleurs vendeurs dans le
20 domaine du disque, du livre, du vidéo, du film.
21 1396 On parlerait des spectacles les plus
22 courus partout au pays, des expositions les plus
23 fréquentées, et on utiliserait des textes, des images
24 et des extraits visuels.
25 1397 On s'alimenterait pour produire ce
StenoTran
325
1 magazine-là de différentes sources. On utiliserait les
2 bulletins d'information culturelle qui vont être
3 produits par les équipes dédiées au RDA, parce que dans
4 notre projet nous allouons, dans chaque région du pays,
5 des équipes pour enrichir la cueillette du matériel
6 culturel et des activités culturelles. Donc nous
7 utiliserions l'info culturelle produite par ces
8 équipes-là.
9 1398 Nous utiliserions également le
10 matériel produit par nos équipes régionales, dans
11 certains cas par le RDI, par le réseau culturel FM de
12 la Société Radio-Canada qui a, comme vous le savez, un
13 site infoculture très développé, et nous avons déjà
14 entrepris des discussions avec la Fédération culturelle
15 canadienne-française, le RAM, le Rassemblement des arts
16 médiatiques, qui, comme vous le savez aussi, ont des
17 sites, un agenda de la francophonie, un catalogue qui
18 est Face à face. Donc il y a des discussions
19 entreprises avec eux pour utiliser au maximum toutes
20 les sources d'information que nous avons et à chaque
21 jour présenter cette information-là en boucle en la
22 renouvelant constamment.
23 1399 Ce serait, si je peux me permettre,
24 un genre de réseau de l'information culturelle avec des
25 bulletins de nouvelles et des extraits.
StenoTran
326
1 1400 Pour le moment, vous précisez la
2 forme que vont prendre les partenariats, vous précisez
3 la durée des volets, le palmarès, les calendriers, les
4 parutions de livres, de disques. C'est difficile pour
5 le moment, et de même que de préciser le format. Parce
6 que ce qu'on veut faire, c'est qu'on veut utiliser
7 vraiment les nouvelles technologies, et comme vous le
8 savez, elles évoluent de jour en jour.
9 1401 Chose certaine, c'est qu'on veut
10 présenter un magazine qui soit à la fine pointe de la
11 technologie et qui soit accessible le plus possible à
12 tous les Canadiens et sur tous les supports qui seront
13 pertinents.
14 1402 LA PRÉSIDENTE: Je n'ai pas fait la
15 dernière journée de l'audience, avec Joan, sur les
16 nouveaux médias, mais on a fait quand même deux
17 semaines d'audience sur les nouveaux médias. Est-ce
18 que la proposition fait en sorte que, de façon
19 distincte, ça pourrait être à l'Internet comme ça
20 pourrait être sur les ondes du canal spécialisé?
21 1403 Mme VAILLANCOURT: C'est-à-dire que
22 nous le concevons vraiment comme une émission de
23 télévision et certains éléments du contenu pourront, et
24 pourraient, je le souhaite, se retrouver sur un site
25 Internet ou associés à des sites Internet déjà
StenoTran
327
1 existants comme je vous le mentionnais, soit celui
2 d'infoculture, soit celui de l'agenda de la
3 francophonie.
4 1404 Mais pour le moment ce n'est pas un
5 site Internet à la télévision. C'est vraiment une
6 émission.
7 1405 LA PRÉSIDENTE: Mais ça a évolué?
8 1406 Mme VAILLANCOURT: Oui, ça a évolué,
9 Madame la Présidente. Et est-ce que je comprends bien
10 que c'est, en tout cas toutes proportions gardées, un
11 endroit où vous avez l'intention d'investir, parce que,
12 évidemment quand vous parlez par exemple, d'enrichir
13 les équipes en région avec un volet d'informations
14 culturelles régionales, c'est quand même des
15 ressources, donc est-ce que j'ai bien compris que
16 c'est, stoute proportions gardées, là où se situerait
17 votre coût horaire le plus élevé dans votre
18 programmation?
19 1407 Mme VAILLANCOURT: C'est-à-dire que si
20 vous ajoutez toutes les équipes en région, mais les
21 équipes en région aussi, nous avons, vous le savez,
22 tous les jours un tour du pays. On appelle ça
23 "Actualité, art et culture", et ces équipes-là que nous
24 rajoutons au pays vont alimenter en priorité ce
25 magazine-là.
StenoTran
328
1 1408 Alors ce que nous avons fait, c'est
2 que nous avons imputé ces équipes à Actualité, art et
3 culture pour le moment mais, évidemment, elles vont
4 également alimenter ce réseau-là, et toutes les autres
5 sources d'information.
6 1409 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Et ça,
7 vous dites dans votre précis que ça compte pour 25 pour
8 cent de votre programmation canadienne. Est-ce que
9 j'ai bien compris?
10 1410 Mme VAILLANCOURT: C'est-à-dire qu'on
11 a fait des calculs où le compte et où on ne le compte
12 pas, c'est-à-dire que c'est évidemment beaucoup
13 d'heures, c'est quatre heures et demie par jour, donc
14 ça nous donne 1 640 heures par année de production
15 canadienne. Alors on ne veut pas biaiser nos chiffres,
16 mais évidemment ça sera de la production canadienne.
17 Et, comme je vous dis, c'est une émission de services,
18 c'est un RDI de l'information culturelle.
19 1411 Donc, c'est sûr que ça contribue pour
20 une partie importante de notre production canadienne
21 dans l'ensemble de la journée, mais notre production
22 canadienne aussi elle est importante dans le magazine
23 Actualité, Art et Culture, elle est importante aussi
24 dans les agoras et il y a une partie qu'on souhaite va
25 s'accroître aussi dans les spectacles en soirée. Mais
StenoTran
329
1 elle est partout, notre production canadienne.
2 1412 LA PRÉSIDENTE: Mais ce que je
3 comprends aussi que dans ça, même si ça a évolué d'une
4 formule strictement alphanumérique à un magazine, il y
5 aura encore un aspect alphanumérique qui, dépendant,
6 des interprétations, pourra être vu comme un babillard
7 plutôt qu'une émission?
8 1413 Mme VAILLANCOURT: Nous allons essayer
9 de l'illustrer... parce qu'on fait de la télévision, et
10 mon collègue aussi, M. Anthonioz, disait tout à l'heure
11 qu'il faut le rendre attrayant et on veut que ces
12 émissions-là soient attrayantes. Donc nous allons
13 essayer, dans la mesure du possible et de nos moyens,
14 bien sûr, de l'illustrer le plus possible en prenant
15 des extraits de vidéo, des clips, en allant chercher
16 les images qu'on va tourner sur les expositions,
17 partout. Et, bien sûr, on donnera des calendriers au
18 besoin, on donnera des adresses, où se procurer des
19 livres, des disques, et cetera, en partenariat avec les
20 centre culturels et les fédérations partout au pays.
21 1414 LA PRÉSIDENTE: Avez-vous l'intention
22 de prolonger cette activité-là par des activités genre
23 billetteries, d'offrir des services au public?
24 1415 Mme VAILLANCOURT: Par pour le moment,
25 Madame la Présidente, non.
StenoTran
330
1 1416 LA PRÉSIDENTE: Donc, ça ne fait pas
2 partie de votre capacité de revenus supplémentaires un
3 jour, quand vous allez être grands si on vous donne le
4 permis?
5 1417 Mme VAILLANCOURT: Non.
6 1418 LA PRÉSIDENTE: O.k. Comment
7 avez-vous entrevu, par ailleurs, par rapport à ce
8 magazine-là, la relation avec la publicité? Qu'est ce
9 qui sera vraiment information et qu'est-ce qui sera
10 promotion, publicité, info pub?
11 1419 Mme FORTIN: Si je peux me permettre
12 là-dessus -- je pensais que vous me poseriez la
13 question inverse -- si vous regardez nos revenus de
14 publicité, nos prévisions ne sont pas très élevées.
15 Nous ne comptons pas... ce n'est pas dans notre
16 habitude, on ne fait jamais d'infomerciaux.
17 1420 C'est évident que quand vous faites
18 l'annonce de la promotion d'un spectacle, il y a un
19 aspect promotionnel relié à ça mais qui n'est pas payé
20 par la personne dont vous faites la promotion. Nous
21 n'avons pas l'intention de faire ça. Nous avons
22 l'intention de faire appel à de la publicité
23 traditionnelle dans les émissions qui le permettent, et
24 à de la commandite de prestige, je dois vous dire à
25 chaque fois que ça sera possible.
StenoTran
331
1 1421 Mais nos pratiques publicitaires, on
2 n'est pas dans, excusez-moi l'expression, dans la
3 business de faire de l'argent avec cette chaîne-là. On
4 va essayer d'aller chercher les sommes disponibles pour
5 accroître et enrichir la programmation de la façon la
6 plus intelligente possible, mais nous ne sommes pas
7 dans l'infomercial et dans la promotion publicitaire.
8 1800
9 1422 LA PRÉSIDENTE: Donc, nous devons
10 comprendre que les mêmes types de code d'éthiques qui
11 prévalent présentement du côté de SRC ou de RDI
12 c'était...
13 1423 M. FORTIN: Tout à fait. Pour la
14 publicité et pour les autres politiques de la violence
15 à l'antenne, de la représentation équitable, et
16 caetera, toutes les mêmes politiques s'appliquent.
17 1424 LA PRÉSIDENTE: Merci.
18 1425 Dans la série "Contes illustrés",
19 vous parlez quIil y a des émissions qui proviendront
20 des archives de Radio-Canada -- et à travers les
21 années, elles commencent à être nombreuses -- mais que,
22 par la suite, vous produirez des émissions nouvelles.
23 Est-ce qu'on peut avoir un peu de détails sur ce
24 projet-là, s'il vous plaît?
25 1426 Mme VAILLANCOURT: C'est que, dans
StenoTran
332
1 notre proposition, les lieux où le Réseau des Arts va
2 produire ses propres émissions c'est ce qui est relié à
3 l'information et à la cueillette d'information, là où
4 Radio-Canada a de l'expertise et où Radio-Canada est
5 solidement implanté au pays.
6 1427 Pour le reste, on a dit que nous
7 travaillerions avec le secteur de la production
8 indépendante en partenariat. Alors, dans le secteur
9 des "Contes illustrés", donc, après s'être informés
10 auprès des responsables des émissions jeunesse, on nous
11 a fait part, bien sûr, d'une banque importante qui
12 existe à Radio-Canada. Alors, si nous entrons en ondes
13 dans un délai assez rapproché, nous commencerons par
14 utiliser les archives de Radio-Canada mais, par la
15 suite, notre intention c'est de confier au secteur de
16 la production indépendante la production de ces contes
17 et de ces types d'émissions destinées aux enfants.
18 Nous ne les produirions pas à l'intérieur, et ni le
19 Réseau des Arts. Il pourrait être produit en
20 partenariat peut-être avec La Première Chaîne, dans
21 certains cas.
22 1428 LA PRÉSIDENTE: Dans le meilleur des
23 scénarios, quel sorte d'échéancier prévoyez-vous, à ce
24 moment-là, et quel nombre d'épisodes prévoyez-vous?
25 1429 Mme VAILLANCOURT: Nous avons prévu
StenoTran
333
1 que ce serait à 100 pour cent du contenu canadien.
2 Donc, notre première année d'opération, nous comptons
3 nous appuyer sur les archives de Radio-Canada et, dès
4 la deuxième année, nous pourrions progressivement voir
5 comment nous pourrions nous alimenter au secteur de la
6 production indépendante.
7 1430 LA PRÉSIDENTE: Je sais que c'est un
8 peu difficile, ce sont des estimés, mais par rapport à
9 ce que vous souhaitez pour ce projet-là, comment
10 voyez-vous, à tout le moins, la septième année dans un
11 équilibre entre toujours à 100 pour cent canadien -- je
12 le comprends, à moins que je le comprenne mal...
13 1431 Mme VAILLANCOURT: Non, non, c'est
14 canadien.
15 1432 LA PRÉSIDENTE: Quelle sorte de
16 partage peut-on imaginer entre les productions de
17 Radio-Canada et des productions qui auraient été faites
18 avec les producteurs indépendants?
19 1433 Mme FORTIN: Vous savez qu'on produit
20 de moins en moins à l'interne des émissions jeunesse de
21 ce type-là. Donc, la plupart de ces émissions-là, pour
22 ne pas dire la totalité, vont être faites par le
23 secteur indépendant. Ils seront peut-être pas tous des
24 "Contes illustrés". Je pense que notre engagement
25 c'est d'essayer de trouver, par différents moyens, une
StenoTran
334
1 façon d'intéresser les jeunes allant à la culture, leur
2 donner le goût du beau. Donc, les émissions que nous
3 possédons vont nous permettre de démarrer mais toutes
4 les émissions concernant la jeunesse vont être
5 effectuées par le secteur indépendant pour le Réseau
6 des Arts.
7 1434 LA PRÉSIDENTE: Et pas nécessairement
8 pour les "Contes illustrés"?
9 1435 Mme FORTIN: Je ne suis pas sûre qu'on
10 va faire sept ans de "Contes illustrés". Je pense que
11 les programmateurs vont être en mesure probablement de
12 voir comment les jeunes répondent à ça. Peut-être que
13 ça ne les intéressera pas et qu'ils vont aimer avoir
14 d'autre chose. On peut en faire pendant deux ans,
15 pendant trois ans. Je pense qu'il faut laisser une
16 certaine marge de création à l'équipe de programmation
17 et une possibilité à l'auditoire de rétro-agir et de
18 nous dire si oui ou non ça les intéresse. Je pense que
19 la grille que nous avons présentée c'est une grille de
20 départ et qu'elle va évoluer avec le temps. Notre
21 engagement c'est un engagement de s'adresser et de
22 fournir des services particuliers pour la jeunesse.
23 1436 LA PRÉSIDENTE: Comprenez bien que le
24 CRTC n'a pas l'intention de se substituer aux créateurs
25 et aux programmeurs. On cherche simplement à
StenoTran
335
1 comprendre la nature du permis qui pourrait vous être
2 donné et quelles pourraient être les conditions de
3 licence afférentes.
4 1437 Alors, je comprends bien que ça
5 pourrait pas être des "Contes illustrés" mais si on
6 parle un 100 pour cent de productions in-house, comme
7 on dit en bon français, ça évoluerait vers une
8 proportion plus de l'ordre de 80 pour cent et plus, ou
9 75 pour cent de productions indépendantes?
10 1438 Mme FORTIN: Si ça peut vous rassurer.
11 1439 LA PRÉSIDENTE: Oui, ça me
12 rassurerait.
13 1440 Mme FORTIN: Nous n'avons pas
14 l'intention de produire in-house les projets nouveaux
15 dans le domaine de la jeunesse pour le Réseau des Arts.
16 Donc, nous allons nous servir, en fait, de la banque
17 magnifique d'"Inimagimo", qui sont des comptes qui ont
18 été faits il y a quelques années, pour démarrer la
19 chaîne avant que la production puisse nous rattraper et
20 fournir des émissions différentes. Mais nous n'avons
21 pas l'intention, dans ce secteur-là, de produire
22 in-house.
23 1441 LA PRÉSIDENTE: Merci.
24 1442 Maintenant, parlons des soirées
25 spéciales. Ces soirées spéciales seraient comme
StenoTran
336
1 incorporées, si on veut, dans les soirées thématiques.
2 Elles viendraient, pas en lieu et place, mais à des
3 moment, ponctuer, si on veut, les soirées thématiques.
4 1443 Pouvez-vous me parler un peu de ce
5 que vous entrevoyez de ce côté-là et comment, par
6 rapport aux questions qui intéressent le Conseil,
7 c'est-à-dire les contenus canadiens et avec qui vous
8 faites ces contenus canadiens-là? Est-ce qu'ils sont
9 des productions originales ou des acquisitions? C'est
10 important pour nous.
11 1444 Mme VAILLANCOURT: Comme je vous le
12 mentionnais, Madame la Présidente, dans la
13 présentation, c'est que ces soirées spéciales
14 remplaceraient différentes thématiques. Alors, on
15 parlait, par exemple, de suivre les festivals. Donc,
16 dans les soirées musique ou encore dans la soirée
17 théâtre, nous serions présents au festival et nous
18 présenterions des spectacles. Ce ne serait pas en
19 direct parce que nous avons dit que le Réseau des Arts
20 serait exceptionnellement en direct mais que ce serait
21 des productions enregistrées.
22 1445 Donc, ces soirées spéciales,
23 dépendemment de l'activité artistique et culturelle au
24 pays et à l'étranger, se substituerait à nos soirées
25 régulières pour faire un événement spécial que nous
StenoTran
337
1 présenterions avec des personnalités du milieu, donc,
2 des grandes personnalités du théâtre, des personnalités
3 de la musique pour présenter chacune de ces grandes
4 soirées, que nous essaierions de présenter dans les
5 différentes disciplines, la danse, par exemple. On
6 sait que ici au Canada, à Montréal en particulier, la
7 danse est un secteur très fort. Donc, nous pourrions
8 présenter une grande soirée de danse avec Mme
9 Laurin (ph.) ou quelqu'un d'autre pour présenter la
10 soirée.
11 1446 Donc, ces soirées-là, nous avons dit
12 qu'il y en auraient 18 par année, dont 12 au moins
13 seraient des productions canadiennes. C'est une
14 proportion plus élevée. C'est en quelque sorte ce
15 qu'on appelait notre cadeau aux téléspectateurs, nos
16 grands rendez-vous, nos grandes soirées spéciales.
17 1447 Dans le reste des soirées, nous avons
18 environ 30 pour cent de contenu canadien et le reste ce
19 sont des acquisitions, avec notre partenaire évidemment
20 parce que c'est un lieu privilégié où nous retrouverons
21 les programmes de notre partenaire, La Sept ARTE, et
22 aussi de d'autres télévisions, bien sûr.
23 1448 LA PRÉSIDENTE: Sur ces 18 par année,
24 les 12 canadiennes, lesquelles seront produites par
25 Radio-Canada et lesquelles seront produites en
StenoTran
338
1 collaboration avec des producteurs indépendants?
2 1449 Mme VAILLANCOURT: Nous n'avons pas
3 fixé le nombre de produits par Radio-Canada. Ce que je
4 peux vous dire c'est que le Réseau des Arts ne produira
5 pas, lui. Nécessairement, il n'est pas outillé pour
6 produire. Il devra le faire en partenariat avec le
7 secteur indépendant et, occasionnellement aussi, avec
8 la Première chaîne.
9 1450 Mme Fortin vous parlait des spéciaux
10 que nous sommes en train de faire. Alors, évidemment,
11 Radio-Canada, la Première chaîne, fait souvent aussi
12 ces grandes soirées avec le secteur indépendant. Donc,
13 nous pourrions procéder à des montages financiers parce
14 que vous savez que ces événements-là ce sont des
15 soirées coûteuses. Nous avons examiné les coûts moyens
16 et le Réseau des Arts ne pourra pas, seul, les
17 produire. Nous aurons besoin de partenaires.
18 1451 Ce pourra tantôt être notre
19 partenaire, La Sept ARTE, la Première chaîne et
20 d'autres secteurs de la production indépendante, le
21 Canada anglais, les producteurs. Nous avons déjà parlé
22 avec les gens de chez Rombus (ph.) par exemple, avec
23 les gens de chez Bravo. Donc, nous sommes ouverts
24 vraiment aux partenariats et c'est la raison pour
25 laquelle ces émissions-là, nous tenons vraiment à en
StenoTran
339
1 faire de grandes soirées du Réseau des Arts.
2 1452 Mme FORTIN: La raison pour laquelle
3 nous n'avons pas fixé de nombre -- ou si vous le
4 désiriez, ça serait peut-être quelque chose qu'on
5 pourrait faire -- c'est que il y a deux éléments qui
6 pourraient nous amener à produire nous-mêmes. Parfois,
7 des questions de coûts ou de disponibilité, et surtout
8 si, comme nous en avons l'intention, de faire au moins
9 10 pour cent de ces soirées à l'extérieur du Québec,
10 les capacités de production et le développement de la
11 production indépendante dans ce secteur-là ne nous
12 permettraient pas nécessairement de les faire.
13 1453 Souvent, la seule façon d'amener de
14 la production de ce type-là en ondes c'est par des
15 collaborations avec des équipes de Radio-Canada, des
16 organismes culturels qui ne sont pas nécessairement
17 définis comme des producteurs indépendants, et d'autres
18 types d'associations dont les membres ne sont pas
19 membres d'associations comme le CFPTA ou l'APFTQ.
20 C'est pas nécessairement nous. La production du
21 spectacle est fait par des groupes différents de
22 Radio-Canada mais le support de l'infrastructure de
23 production et la technique est fourni par Radio-Canada
24 parce que c'est la seule façon de l'amener en ondes.
25 1454 LA PRÉSIDENTE: Ceci dit, ça ne vous
StenoTran
340
1 empêcherait pas, dans l'ensemble de votre grille, de
2 pouvoir rencontrer, dans ce qui est votre
3 programmation, une obligation ou une condition de
4 licence -- comme vous l'offrez d'ailleurs et vous le
5 décrivez -- de 75 pour cent serait canadien et pourrait
6 être fait en collaboration avec d'autres partenaires
7 et, donc, permettrait d'autres joueurs alentour de la
8 table de profiter d'un tel réseau.
9 1455 Mme FORTIN: Tout à fait, mais c'est
10 vraiment important de noter que, dans ce secteur-là, il
11 y a beaucoup de partenaires qui ne s'appellent pas
12 producteurs indépendants qui sont des partenaires
13 culturels, comme le Centre national des arts, par
14 exemple, qui n'est pas un producteur indépendant mais
15 qui pourrait être intéressé à co-produire une émission
16 avec nous.
17 1456 LA PRÉSIDENTE: Je pense que la
18 question s'adresse davantage à la Société Radio-Canada,
19 la Première chaîne, pour pas qu'elle soit seule à faire
20 la production de la programmation originale. Je pense
21 que c'était ça que vise ma question.
22 1457 Mme FORTIN: Si ça peut vous rassurer,
23 compte tenu les trois années à travers lesquelles on
24 est passé, notre capacité de produire suffit à peine
25 aux besoins de la Première chaîne. Alors, on n'a pas
StenoTran
341
1 d'intention d'aller gonfler indûment la production pour
2 des chaînes spécialisées.
3 1458 LA PRÉSIDENTE: Pouvez-vous me dire
4 combien ça représenterait, comme dollars, 75 pour cent
5 de la programmation canadienne du nouveau service, à
6 peu près?
7 1459 Mme VAILLANCOURT: Deux millions cinq
8 cents mille... un petit peu plus de 2 500 000.
9 1460 LA PRÉSIDENTE: Ça c'était pour
10 l'année un?
11 1461 Mme VAILLANCOURT: Pour les
12 producteurs indépendants... par année.
13 1462 LA PRÉSIDENTE: Pour les producteurs
14 indépendants.
15 1463 Mme VAILLANCOURT: Ce qui
16 correspondait à 75 pour cent de la production
17 canadienne autre que les émissions d'information. Par
18 émission d'information, nous incluons notre magazine
19 électronique, "Actualité, arts et culture" et
20 l'"Agora", parce que vous savez que nous voulons
21 organiser des débats dans les centres culturels partout
22 au pays. Donc ça, ce sont des domaines où le RDA
23 serait impliqué dans la production canadienne. Le
24 reste, nous le confions aux secteurs indépendants.
25 1464 LA PRÉSIDENTE: Si vous prenez toute
StenoTran
342
1 votre programmation canadienne au total, ça fait
2 combien?
3 1465 Mme FORTIN: On a calculé
4 rapidement... pas rapidement parce que on est allé
5 assez dans le détail.
6 1466 L'ensemble du budget de programmation
7 canadienne serait divisé de la façon suivante: 40 pour
8 cent, surtout en information, par le RDA; 20 pour cent
9 dans les régions -- et là-dedans, je mets les équipes
10 régionales, et caetera -- et 40 pour cent par la
11 production indépendante.
12 1467 LA PRÉSIDENTE: Donc, 2 500 000 pour
13 la production indépendante, 2 500 000 à l'information
14 et 2 500 000 pour les régions.
15 1468 Mme FORTIN: Si vous voulez, je vais
16 vous envoyer un tableau détaillé avec les pourcentages,
17 les montants, les références par émission, parce que
18 c'est plus difficile que une chaîne où vous avez une
19 émission, c'est la même tous les jours, puis vous
20 fonctionnez par bloc Mais on va vous présenter un
21 tableau détaillé pour répondre à cette question-là.
22 1469 LA PRÉSIDENTE: Pendant que je suis
23 dans mes demandes, est-ce que je peux demander aussi
24 qu'il y ait une espèce de clarification sur ce qui est
25 original puis ce qui est d'émissions de rediffusion,
StenoTran
343
1 tant en termes de productions canadiennes que
2 l'ensemble de la programmation, s'il vous plaît?
3 1470 Mme FORTIN: Pour clarifier votre
4 question, quand vous parlez de rediffusion, est-ce que
5 vous voulez dire rediffusion, par exemple, de quelque
6 chose de la pPremière chaîne?
7 1471 LA PRÉSIDENTE: Oui, c'est ça.
8 1472 Mme FORTIN: C'est pas la
9 répétition-là?
10 1473 LA PRÉSIDENTE: Ah, bien non, mais à
11 l'intérieur de votre grille, il peut y avoir aussi des
12 répétitions.
13 1474 Mme FORTIN: Des répétitions parce que
14 notre taux de répétitions actuellement est assez bas.
15 Dépendant du type d'émission, il passe de deux fois à
16 huit fois. On vous le présentera pour chaque catégorie
17 d'émission.
18 1475 LA PRÉSIDENTE: Et ce sera utile
19 aussi en termes de la correspondance avec La Première
20 Chaîne.
21 1476 Mme FORTIN: D'accord.
22 1477 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie.
23 1478 Une dernière question avant de passer
24 aux questions opérationnelles en matière de
25 programmation. "La Planète culturelle", vous parlez,
StenoTran
344
1 entre autres, d'utiliser l'émission provenant de votre
2 chaîne soeur anglophone qui a cette série d'Adrienne
3 Clarkson. Est-ce que vous avez d'autres idées à ce
4 moment-ci ou si c'est au coeur de votre premier souffle
5 et vous verrez par la suite comment ça se développera.
6 1479 Mme FORTIN: Non, on a d'autres idées.
7 On l'a mentionné parce que c'est un élément important
8 et je souligne qu'Adrienne Clarkson fait à peu près
9 toutes ses productions... fait toutes ses productions
10 avec le secteur indépendant.
11 1480 Nous voudrions, compte tenu que la
12 part d'ARTE est particulièrement concentrée sur
13 l'Europe et, avec le Maroc, un peu l'Afrique du Nord,
14 nous concentrer sur les Amériques et couvrir l'ensemble
15 de l'Amérique du Nord, de l'Amérique du Sud, pour être
16 capable de diversifier et de compléter ce qu'on appelle
17 la diversité culturelle. Donc nous, nous nous
18 concentrerions davantage sur les États-Unis, le Mexique
19 et les pays d'Amérique latine.
20 1481 LA PRÉSIDENTE: Donc, "Planète
21 culturelle" proviendrait, à la fois, d'émissions que
22 vous pourriez avoir acquise chez ARTE ou d'autres, des
23 choses que vous acquérez ici, et compléterait un espèce
24 de tour d'horizon de ce qu'il y a de disponible en
25 Amérique et en francophonie, d'une certaine façon, à ce
StenoTran
345
1 que je comprends bien, et Adrienne Clarkson ne serait
2 pas présentée en anglais, ça serait doublée?
3 1482 Mme VAILLANCOURT: Non, non. Non,
4 j'ai rencontré Mme Clarkson. Elle s'exprime très très
5 bien en français et ce que l'on dit c'est que 25 pour
6 cent... on s'engage à ce que 25 pour cent du matériel
7 de "Planète culturelle" provienne du Canada anglais.
8 1483 Ce 25 pour cent ne proviendra pas
9 exclusivement de Mme Clarkson, mais elle pourrait
10 présenter, par exemple, une fois par mois, un spécial
11 sur la danse au Canada anglais, sur une grande
12 exposition, et en français. Ce sera présenté en
13 français.
14 1484 Mme FORTIN: Comme vous savez, nous
15 co-produisons présentement, avec le secteur
16 indépendant, énormément d'émissions culturelles, en
17 collaboration avec Bravo!, Global, Channel Four, la
18 télévision néerlandaise, la télévision espagnole, la
19 télévision portugaise. Rombus va chercher des appuis
20 dans ce secteur-là.
21 1485 Nous avons signé, il y a deux
22 semaines, une entente sine qua one avec Arts and
23 Entertainment, Bravo!, New Style and Arts Television.
24 Donc, nous avons déjà une pratique de travailler avec
25 les télévisions culturelles d'Europe et d'Amérique du
StenoTran
346
1 Nord. Donc, nous allons continuer à faire ce genre de
2 choses-là.
3 1486 M. BEATTY: Je pourrais peut-être
4 juste ajouter un mot. Notre politique est
5 d'encourager, également, la coopération et la
6 co-production entre notre réseau de télévision anglaise
7 et notre réseau français pour avoir une programmation
8 plus transculturelle et avoir plus d'échanges entre les
9 deux réseaux. C'est bon et pour les téléspectateurs
10 anglais et pour les téléspectateurs français.
11 1487 Mme FORTIN: Une des choses aussi, en
12 terme de synergie, où nous avons commencé à travailler
13 plus étroitement c'est avec la chaîne culturelle de
14 notre radio. Ils sont extrêmement... profondément
15 impliqués dans toutes les régions du pays dans le
16 domaine de la musique et ils ont développé des
17 émissions créatrices dans le domaine du théâtre
18 radiophonique. Ils ont des émissions de poésie et nous
19 avons fait un espèce de revue.
20 1488 Si nous avions eu le Réseau des Arts,
21 quelles auraient été, par exemple, les entreprises que
22 nous aurions pu faire ensemble et diffuser avec une
23 composante radio et une composante télévision, soit
24 ensemble, soit séparément. Donc, nous avons des liens
25 très très étroits avec notre chaîne culturelle de la
StenoTran
347
1 radio aussi.
2 1489 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup.
3 1490 Dans des questions plus
4 opérationnelles mais assez importantes qui découlent de
5 vos propositions, d'abord la question de sous-titrage:
6 Mme Wiley s'est intéressée à cette question ce matin.
7 Vous dites que 1 440 heures seront sous-titrées dès la
8 première année et que ce nombre augmentera à 1 610
9 heures à la septième année. J'aimerais savoir si vous
10 parlez là de programmation totale ou de programmation
11 originale quand vous parlez de ce sous-titrage.
12 1491 Mme VAILLANCOURT: Programmation
13 totale.
14 1492 LA PRÉSIDENTE: Totale. Alors,
15 comment pourriez-vous faire le partage entre les deux?
16 1493 Mme VAILLANCOURT: Nous vous le
17 fournirons.
18 1494 LA PRÉSIDENTE: D'accord, s'il vous
19 plaît.
20 1495 Mme VAILLANCOURT: Pour le moment,
21 j'avais les sommes d'argent. Alors, je vous donnerai
22 les heures originales et les reprises.
23 1496 LA PRÉSIDENTE: Et vous avez parlé,
24 en termes de contribution, au développement de nouveaux
25 talents quant à, par exemple, l'importance de favoriser
StenoTran
348
1 l'écriture de scénarios pour des courts métrages pour
2 vraiment permettre à la relève ou des talents de se
3 faire valoir au niveau du cinéma. Vous avez parlé
4 d'une somme de 150 000 $.
5 1497 Est-ce que vous pouvez donné quelques
6 précisions quant à ça et où vous voyez pouvoir
7 l'insérer?
8 1498 Mme FORTIN: Nous avons des cases où
9 sont prévues la diffusion de courts métrages. Mais ce
10 que nous voulions surtout... et il y a présentement
11 différents organismes qui viennent en aide aux courts
12 métrages. Il y a le Conseil des Arts. Il y a la
13 SODEC, qui a un programme spécifiquement orienté vers
14 le court métrage ou la relève. Il y a Bravo, et ce que
15 nous essayons de faire c'est d'ajouter notre
16 contribution à cet effort-là de façon à avoir une masse
17 critique collective qui permette de créer un nombre de
18 courts métrages suffisant pour enrichir une
19 programmation et pour aider pour le développement de la
20 relève.
21 1499 Dans le domaine de la production
22 culturelle, soit cinématographique ou télévisuelle, mon
23 expérience c'est que on ne fait presque jamais rien
24 seul. On est toujours cinq ou six à se mettre ensemble
25 pour essayer de lever un projet et c'est de ce travail
StenoTran
349
1 en commun qu'on réussit à maintenir des activités
2 fortes et qui durent. C'est dans cette perspective-là
3 qu'on s'était orientsé.
4 1500 On a téléphoné aux gens de Bravo. On
5 a parlé avec des gens. On n'a pas une entente sur
6 est-ce que on va gérer ça ensemble ou non. Ça va être
7 plus facile d'avoir une entente si on a une licence que
8 si on n'en a pas. Vous me comprenez, Madame.
9 1501 LA PRÉSIDENTE: Je comprends.
10 1502 D'autres questions d'opération, mais
11 qui sont très importantes, compte tenu les premières
12 questions que je posais. La première quant à la
13 question de l'information, vous avez dit avoir un
14 accord de principe qui était intervenu entre les
15 responsables de RDI et ceux de RDA pour vraiment tracer
16 la frontière entre ce qui serait bien RDI et ce qui
17 deviendrait RDA dans l'éventualité où vous auriez un
18 permis, bien sûr, La Première Chaîne.
19 1503 J'aimerais savoir si c'est possible
20 que vous nous soumettiez ce projet d'entente ou ce
21 protocole-là. Ça serait important, je pense, pour
22 considérer les choses.
23 1504 M. FORTIN: Il y a une chose qu'il
24 faut que vous compreniez et je suis sûr... je veux
25 dire, si on couvre un événement, Radio-Canada et
StenoTran
350
1 RDI-RDA, et qu'on arrive à trois, vous pouvez vous
2 imaginer comment on va être critiqué et ce serait
3 évidemment du gaspillage de ressources. Donc, ce qu'on
4 fait, comme RDI... et la chaîne principale des RDI
5 c'est la même salle de nouvelles. Je découvre déjà,
6 pour nos besoins propres, des événements culturels. On
7 va pas les dédoubler.
8 1505 Ce qu'on fait c'est qu'on ajoute la
9 capacité pour élargir et approfondir en région et dans
10 le secteur de Montréal, où c'est déjà assez bien
11 couvert, on va plutôt acheter des services de RDI
12 plutôt que de dédoubler et d'envoyer chacun avec son
13 petit kodak puis son petit micro, parce que ça c'est
14 une autre des choses avec laquelle on ne peut pas
15 vivre, vous me comprendrez bien. On va vous envoyer
16 ça.
17 1506 LA PRÉSIDENTE: Mais vous comprenez
18 l'importance de ça et l'importance aussi... c'est pour
19 ça que je faisais décrire, parce que c'est important
20 qu'on sache de quelle information on parle. On parle
21 d'une information culturelle et qu'elle soit assez
22 précise parce qu'on ne parle pas d'une troisième chaîne
23 en information.
24 1507 Mme VAILLANCOURT: Non, absolument
25 pas.
StenoTran
351
1 1508 LA PRÉSIDENTE: On parle d'une chaîne
2 culturelle et des arts ici.
3 1509 Mme VAILLANCOURT: C'est culturel.
4 C'est culturel.
5 1510 D'ailleurs, Madame la Présidente,
6 dans les questions additionnelles auxquelles on a
7 répondu, on a mentionné que il n'y aurait pas plus que
8 10 ou 15 pour cent qui proviendrait de Première Chaîne
9 ou RDI, d'information, et comme Michèle l'expliquait,
10 il s'agit de ne pas avoir deux personnes, une du RDA et
11 une du Ce soir Moncton, par exemple, qui irait couvrir
12 un événement culturel.
13 1511 LA PRÉSIDENTE: Et vous seriez prêt
14 dans ce 10-15 pour cent de l'avoir comme condition de
15 licence dans l'éventualité où la...
16 1512 Mme VAILLANCOURT: Oui.
17 1513 LA PRÉSIDENTE: Vous avez indiqué,
18 dans vos hypothèses financières, que dans le but de
19 s'assurer qu'il n'y ait pas d'interfinancement, qui est
20 une question fort importante en vertu aussi de votre
21 statut de télévision publique, la Société Radio-Canada
22 entendait suivre des normes comptables détaillées,
23 comparables à ce qui est déjà établi pour RDI et CBC
24 Newsworld.
25 1514 Si de tels engagements étaient
StenoTran
352
1 traduits sous forme de condition de licence dans le cas
2 des RDI et CBC Newsworld, seriez-vous prêt à accepter
3 des conditions de licence similaires pour RDA?
4 1515 Alors, mon collègue pourra parcourir
5 ça avec vous et s'assurer de votre ouverture jusqu'au
6 bout à ce principe-là.
7 1516 Moi, je vais poursuivre sur mes
8 autres questions, si vous le permettez. Je vais parler
9 de comment vous entrevoyez l'impact de votre projet ou
10 trouvez-vous que vous apportez une offre différente,
11 complémentaire, et où elle est analogue, et comment
12 vous voyez les choses de ce côté-là.
13 1517 Mme FORTIN: Nous, on considère qu'on
14 apporte une offre différente. C'est évident que tous
15 les projets qui vous sont soumis ont, d'une certaine
16 façon, certaines de leurs composantes sur d'autres
17 chaînes. On fait de la météo puis il y a un canal
18 météo. On fait du sport puis il y a un canal de sport.
19 Toutes les chaînes publiques généralistes, les chaînes
20 éducatives étaient très impliquées en jeunesse. Le
21 Canal Famille et Télétoon nous a mis dans une position
22 où nous devons un peu revoir de quelle façon nous
23 devons adresser ce problème-là parce que ça traîné
24 considérablement les clientèles pour enfants.
25 1518 Le Réseau des Arts va présenter en
StenoTran
353
1 exclusivité des émissions sur les arts et la culture.
2 Il n'y a pas présentement de réseau qui présente ça.
3 Il y a des chaînes comme la nôtre ou comme Télé-Québec
4 qui ont une composante culturelle qui n'est pas
5 exclusive. Je ne pense pas que le marché est saturé
6 d'émissions culturelles présentement.
7 1519 Je ne pense pas que l'impact d'un
8 Réseau des Arts sur une chaîne, par exemple, comme
9 Télé-Québec, parce que c'est celle-là qui a apporté cet
10 argument-là, soit moins important que l'impact du Canal
11 D sur ce type de chaîne-là ou que l'impact de Télétoon
12 sur nos émissions jeunesse.
13 1520 Je pense que c'est la seule chaîne
14 canadienne qui va couvrir l'ensemble du pays et qui va
15 s'adresser de façon exclusive aux questions qui
16 concernent les arts, les artistes, la création et la
17 culture. Il n'y a pas de chaîne comme ça présentement
18 qui existe et je pense que si cette chaîne-là doit
19 exister, elle ne peut exister que en s'appuyant sur une
20 chaîne généraliste ou un réseau public -- soyons
21 francs -- fort parce que, financièrement, le coût de
22 produire des programmes de ce type-là, ne serait-ce que
23 le paiement des droits, implique une synergie et un
24 engagement important d'une grande chaîne. Sinon, il
25 est impossible de faire vivre une chaîne comme ça à
StenoTran
354
1 moins de recycler un paquet de films classiques ou
2 d'acheter des documentaires à bon marché.
3 1521 Si on veut qu'elle contribue à la
4 production, à la distribution et au développement de la
5 culture canadienne en français, c'est la seule chaîne
6 qui a ce mandat-là, et si elle n'existe pas, disons,
7 appuyée sur un réseau fort, elle ne peut pas exister.
8 Nous sommes venus à cette conclusion-là. Nous avons
9 parlé à beaucoup de partenaires et c'est inévitable.
10 C'est comme ça. Le dossier économique nous amène à
11 cette conclusion-là.
12 1830
13 1522 LA PRÉSIDENTE: Pour d'autres
14 initiatives qui montrent à l'écran de façon continue
15 depuis longtemps des émissions culturelles, quel type
16 d'impact pensez-vous qu'une initiative comme celle-ci
17 pourrait avoir? Pour ne pas la nommer, la chaîne
18 Télé-Québec, qui a un mandat éducatif et culturel, n'a
19 pas un mandat comme la chaîne que vous proposez, mais a
20 quand même dans son volet culturel certainement
21 beaucoup d'interfaces. Où voyez-vous que ce que vous
22 offrez est vraiment complémentaire ou à tout le moins
23 additionnel et que les deux peuvent vivre et faire en
24 sorte que le public de langue française au Canada dans
25 son ensemble dans votre cas parce que vous souhaitez
StenoTran
355
1 une distribution partout à travers le Canada, mais
2 disons au Québec à tout le moins, se retrouve avec
3 vraiment une offre additionnelle?
4 1523 Mme FORTIN: Ce que je pense et ce que
5 je souhaite, c'est que nous puissions faire au niveau
6 des chaînes ce que nous avons fait au niveau des
7 programmes. Je me souviens, il y a quelques années,
8 nous avions même un projet de programmation d'émissions
9 jeunesses que nous avons suivies, où nous nous étions
10 entendus de ne pas programmer des émissions d'enfants
11 pour les mêmes groupes d'âges, dans les mêmes cases
12 horaires, de telle sorte que les jeunes puissent avoir
13 accès à des émissions sans qu'on soit vraiment en
14 compétition. On n'est pas dans un marché compétitif là
15 maintenant. C'est une possibilité.
16 1524 Télé-Québec offre des émissions
17 culturelles, ils font des affaires publiques, ils font
18 de la jeunesse, ils font du cinéma. Leur préoccupation
19 est double, je pense. La première c'est l'accès au
20 matériel et ça concerne en particulier La Sept ARTE qui
21 pourra répondre à cette question-là. Je pense qu'il y
22 a du matériel pour tout le monde, et notre intérêt à
23 Télé-Québec et à nous c'est d'en créer de plus en plus
24 du matériel en français fait ici, du matériel québécois
25 dans leur cas, mais pour nous le Québec c'est le Canada
StenoTran
356
1 aussi.
2 1525 Le deuxième c'est le conflit des
3 téléspectateurs. Les téléspectateurs sont présentement
4 attirés par un nombre incalculables d'émissions. Il
5 n'y a plus de cases sécures. On l'a su, on l'a vu cet
6 hiver, où des auteurs voudraient changer de cases, ils
7 nous reprochent de ne pas leur livrer les auditoires
8 auxquels ils ont droit. Il n'y a plus, je veux dire,
9 de pattern de ce type-là pour regarder la télévision.
10 1526 Quand nous diffusons, je le disais
11 tantôt, des pièces de théâtre sur Télé-Québec et sur
12 Radio-Canada et ça pourrait aller sur le Réseau des
13 arts, ce sont des gens différents qui le voient à des
14 moments différents parce qu'ils n'étaient pas
15 disponibles ou parce qu'ils regardaient d'autres choses
16 à ce moment-là. Tous les gens qui regardent "La Petite
17 Vie" le lundi vont devoir revoir en quelque part des
18 émissions qu'on offre à d'autres chaînes à ce
19 moment-là.
20 1527 Je pense qu'il y a une possibilité
21 d'arriver à une offre de programmes qui fait que les
22 émissions vont pouvoir être vues par le plus grand
23 nombre de personnes parce qu'ils vont être offerts sur
24 plusieurs plates-formes. Les émissions présentement,
25 je regarde la grille de Télé-Québec, que je fréquente
StenoTran
357
1 aussi, ils ont beaucoup d'émissions en direct ou des
2 émissions d'opinion, des émissions où les gens se
3 rassemblent. Ce n'est pas ce type d'émissions là que
4 nous allons offrir dans le Réseau des arts.
5 1528 Donc, la zone de compétition vient
6 sur certaines émissions qui seraient diffusées en
7 soirée. Pour ma part, cette compétition-là elle est
8 encore plus faible que la compétition qui peut leur
9 être apportée par le Canal D, par exemple, dans un
10 autre domaine qui les concerne aussi, pas davantage.
11 1529 M. ANTHONIOZ: J'aimerais juste
12 ajouter deux mots et simplement pour signaler, Madame
13 la Présidente, au Conseil que nous avons une entente
14 avec Télé-Québec, La Sept ARTE, La Cinquième, que cette
15 entente est valable, qu'elle sera renouvelée, qu'elle
16 continuera de s'exercer, que je rencontrerai d'ailleurs
17 demain pour m'entretenir son directeur des programmes,
18 Mario Clément.
19 1530 L'expérience que j'ai en tant que
20 professionnel, c'est que la mauvaise monnaie chasse
21 éventuellement la mauvaise, mais que la bonne monnaie
22 ne chasse pas la bonne monnaie et que le téléspectateur
23 gagne à ce qu'il y ait un renforcement de l'offre
24 qualitative de programmes. Et que cette idée que la
25 diversification de l'offre mettrait en péril
StenoTran
358
1 économiquement tel ou tel diffuseur, on vérifie qu'elle
2 est fausse. Ce qui compte c'est qu'il y ait une bonne
3 entente et qu'il y ait de nombreuses ententes entre dix
4 diffuseurs qui ont des ambitions et des mandats publics
5 ou de caractère de qualité, qui créent des conditions
6 économiques qui permettent aux producteurs, aux
7 producteurs indépendants, de produire. C'est-à-dire
8 qu'il faut la conjonction de ces ententes entre les
9 diffuseurs pour que ces programmes existent et
10 circulent. Ce qui étouffe la production, ce qui
11 étouffe la création, c'est le fait que les programmes
12 ne circulent plus.
13 1531 Je pense que pour la production
14 canadienne, d'ailleurs les nombreuses lettres qui sont
15 dans le dossier le montrent, c'est extrêmement
16 important. Et pour ne pas dépasser un peu le cadre de
17 nos relations avec Télé-Québec, je donnerais juste un
18 chiffre. Il y a une entente avec TVOntario qui a
19 maintenant à peu près un an et demi ou deux ans. Cette
20 entente a généré 170 heures de coproduction. C'est
21 assez considérable. Je n'ai pas le sentiment que le
22 mandat de TVOntario avait été menacé en quoi que ce
23 soit, au contraire. Les achats qui ont été effectués
24 par La Cinquième sont pour un montant de 20 millions de
25 francs à TVOntario. Donc, on voit bien qu'une entente
StenoTran
359
1 entre deux tels diffuseurs qui ont des préoccupations
2 de même type, aboutit au renforcement de la production
3 et au contraire ne la diminue pas.
4 1532 Mme FORTIN: Juste pour ajouter
5 là-dessus, il est évident qu'il y a aucune entente
6 d'exclusivité entre La Sept ARTE et le Réseau des arts,
7 Radio-Canada. Nous sommes sur un marché ouvert pour
8 parler en terme économique.
9 1533 LA PRÉSIDENTE: Vous me devanciez
10 dans ma question. Il reste tout de même que si on
11 parlait d'émissions à caractère humoristique où on sait
12 que c'est des types d'émissions où la désirabilité est
13 plus grande et en effet les cotes d'écoute l'ont montré
14 à travers le temps et les émissions et les canaux,
15 peut-être le regard serait plus enthousiaste. Je pense
16 qu'il y a quand même aussi la question que les
17 émissions culturelles, si on regarde j'ai ressorti
18 quelque chose qui date parce que je n'arrivais pas à
19 avoir rien de plus récent, mais en 96 les résultats
20 d'écoute pour les émissions à caractère culturel, celle
21 qui fait le mieux dans cette semaine-là c'était "Vie
22 d'Artistes" à 158 000 qui est une émission culturelle
23 entrevue et qui a un autre type de caractère, mais
24 "Plaisir de lire sous la couverture" faisait 100 000,
25 "Plaisir de lire" 16 000. Alors, il reste quand même
StenoTran
360
1 que pour connaître bien ce genre d'émissions, ce sont
2 des émissions valables, importantes, mais qui au
3 chapitre du rendez-vous du téléspectateur demandent
4 vraiment bien sûr qualité, imagination, mais aussi
5 persévérance et donc vous comprendrez le souci du
6 Conseil à cet égard-là de dire au départ: On ne veut
7 pas diminuer l'offre, on cherche à augmenter l'offre et
8 la diversifier.
9 1534 Mais parlez-nous de la question du
10 partenariat. D'abord, ce n'est pas une exclusivité,
11 mais est-ce que dans l'entente il y a des ententes
12 précises, on parle de participation au contenu mise à
13 la disposition du catalogue de programmes La Sept ARTE.
14 Est-ce qu'il y a au préalable une entente sur un
15 pourcentage d'acquisition, un montant d'acquisition?
16 1535 Mme FORTIN: Il n'y a pas d'entente
17 formelle. En fait, notre évaluation c'est que le
18 catalogue d'ARTE devrait fournir 20 pour cent de la
19 grille. C'est une participation de l'ordre de 20 pour
20 cent. Ce n'est pas une entente qui nous lie, on n'est
21 pas obligé, on pourrait à un certain moment donné en
22 avoir 25, à un moment donné ça pourrait être un peu
23 plus bas. L'élément identificateur ARTE, c'est la
24 soirée THEMA qui est fournie telle quelle avec son
25 identification où les gens retrouvent ARTE comme telle,
StenoTran
361
1 le reste c'est un partage de catalogues et d'émissions
2 dont certaines n'appartiennent pas à ARTE, mais ont été
3 diffusées sur leurs ondes sur lesquelles ils sont des
4 coproducteurs et où les droits appartiennent à des
5 producteurs indépendants. Mais ce n'est pas un output
6 deal.
7 1536 LA PRÉSIDENTE: O.K.
8 1537 Mme FORTIN: O.K.
9 1538 LA PRÉSIDENTE: Donc, vous ne pouvez
10 pas nous présenter un protocole d'entente par lequel
11 vous avez déjà faite une entente?
12 1539 Mme FORTIN: Non.
13 1540 LA PRÉSIDENTE: Bien que la soirée
14 thématique, oui, pour un certain temps, pas pour la
15 durée de la licence?
16 1541 Mme FORTIN: Ça nous semble être, de
17 la même façon qu'on le verra dans un autre projet pour
18 un autre partenaire, une façon d'identifier le
19 partenariat, ça présente aussi, pour les
20 téléspectateurs d'ici, une façon d'avoir accès à cette
21 chaîne-là de la façon dont elle existe ailleurs. Et
22 c'est une chaîne, comme sa présence à la Cinémathèque
23 Québécoise cet hiver l'a démontré, qui attire au Québec
24 beaucoup d'intérêt et je dois dire qui est une grande
25 appréciation.
StenoTran
362
1 1542 LA PRÉSIDENTE: Donc, on pourrait
2 dire que de façon générale il y aura à peu près 34
3 soirées thématiques qui s'approvisionneront sur la
4 chaîne ARTE puisque vous avez 18 émissions spéciales
5 pendant l'année. Donc, il en reste, si je sais bien
6 compter encore, le reste... et ça ce serait le coeur de
7 votre entente qui n'est pas plus précis que ça. Donc,
8 il n'y a pas de protocole d'entente ou de contrat à cet
9 égard-là?
10 1543 Mme FORTIN: (Hoche la tête en signe
11 d'assentiment)
12 1544 LA PRÉSIDENTE: Qu'en est-il du rôle
13 d'ARTE en terme... on parle ici de participation à la
14 programmation, Conseil consultatif des programmes, un
15 représentant de la Société ARTE, comment cela va-t-il
16 fonctionner, parce que quand même Radio-Canada est
17 maître d'oeuvre si jamais on lui accordait le permis,
18 comment ça fonctionne la collaboration d'ARTE à ce
19 comité consultatif vis-à-vis le Conseil
20 d'administration?
21 1545 M. ANTHONIOZ: Alors, ARTE est un
22 modèle de chaîne de télévision un peu différente des
23 chaînes classiques puisqu'elle est multi-culturelle,
24 multinationale européenne et que donc ses instances de
25 décisions sont collégiales...
StenoTran
363
1 1546 LA PRÉSIDENTE: Comme le Conseil!
2 Donc c'est un gage de succès.
3 1547 M. ANTHONIOZ: ... avec tous les
4 avantages que ça comporte. Il y a donc une conférence
5 des programmes qui a comme structure juridique un
6 groupement européen d'intérêt économique, c'est pas
7 très important de parler des questions juridiques, mais
8 de comprendre le mécanisme en ce qui concerne la
9 décision de production qui est quand même fondamentale
10 puisque j'entends bien ici que, et je crois que nous
11 partageons tous cette préoccupation, du développement
12 de la création qui est vraisemblablement un des plus
13 grands défis pour les années qui viennent.
14 1548 La Sept ARTE, qui est associée avec
15 ce partenaire allemand, propose des émissions pour mise
16 en oeuvre à Strasbourg. Elle les finance elle-même à
17 100 pour cent. Nous avons un budget de programme qui
18 est assez significatif pour y parvenir. Donc, ce que
19 nous entendons faire avec le Réseau des arts et avec
20 Radio-Canada c'est coproduire dans ce cadre-là.
21 C'est-à-dire que nous avons les moyens. Si nous
22 n'avons pas les moyens juridiquement -- et je ne pense
23 pas en plus que ce soit une façon moderne de concevoir
24 les choses -- si nous n'avons pas les moyens juridiques
25 de nous entendre sur un cadre, venir vous dire
StenoTran
364
1 aujourd'hui: Voilà, on va faire tant d'heures dans tel
2 genre, et caetera.
3 1549 Nous avons les moyens nous-mêmes de
4 nous entendre sur une production. En étant ici, je
5 suis allé voir un certain nombre de chanteuses, de
6 danseuses de très grande qualité, mais il y a aussi des
7 productions qui viennent et qui viendront d'ailleurs
8 comme elles viennent aujourd'hui pas seulement à
9 travers Radio-Canada ou pas seulement mais aussi à
10 travers des producteurs indépendants, y compris
11 d'ailleurs qu'ils continueront d'être avec Télé-Québec
12 ou avec TVOntario.
13 1550 Nous faisons par exemple à l'occasion
14 de "La Saison du Québec en France", une programmation
15 spéciale sur ce sujet. Bien entendu, ça continuera.
16 Mais le mécanisme qu'il est important de savoir, c'est
17 que le mécanisme c'est que nous nous reposons sur des
18 producteurs indépendants. Et rien dans notre cahier
19 des charges ou rien dans nos obligations ne dit que ces
20 producteurs, ou ces productrices doivent être
21 françaises ou allemandes ou anglaises. Elles peuvent
22 être canadiennes et canadiens de la même manière.
23 C'est-à-dire que nous pouvons parfaitement coproduire
24 avec Radio-Canada pour Réseau des arts des programmes
25 de tous les genres qui sont présents dans la grille,
StenoTran
365
1 mais éventuellement d'autres si la grille évolue pour
2 peu naturellement qu'ils nous intéressent par rapport à
3 notre projet, à la fois à par notre projet commun et
4 par rapport au projet dans son ensemble.
5 1551 Et en ce sens, je pense que Michèle à
6 tout à fait raison de dire que RDA n'est en rien un
7 clone ARTE parce que je pense que c'est une chaîne d'un
8 type complètement différent. Je pense que c'est une
9 chaîne qui à la limite pourrait même un jour, je parle
10 tout à fait à titre personnel, mais se présenter en
11 France et demander au CSA d'émettre et donc de
12 renverser la situation, ce qui serait extrêmement
13 intéressant, ça susciterait des partenariats à nouveau.
14 1552 Voilà l'esprit dans lequel nous
15 travaillons, c'est-à-dire nous travaillons avec des
16 producteurs indépendants, nous sommes des investisseurs
17 dans les programmes. Quatre-vingt-dix-huit ou dix-neuf
18 pour cent de nos productions sont des productions
19 indépendantes. Nous faisons très peu nous-mêmes, nous
20 faisons toujours faire et nous essayons surtout de
21 stimuler à la fois la production de qualité et la,
22 comment dire, la circulation des programmes de qualité
23 dans le monde.
24 1553 Je crois que c'est très, très
25 important pour l'avenir. Naturellement, permettez-moi
StenoTran
366
1 de dire que nous sommes attachés à la langue française
2 et que c'est un critère qui nous est commun d'avoir
3 cette langue en partage et donc effectivement nous
4 sommes attentifs. Mais quand on regarde les listes, le
5 palmarès des cent millions d'émissions, des cents
6 millions d'audiences sur ARTE, le spectre est très,
7 très, très différent, ça va de Lino Ventura à la
8 toxicomanie dans les trois premiers. Donc, c'est dire
9 qu'on parle de choses extrêmement différentes, des
10 bijoux de famille à Bernadette de Lourdes. Voilà, là
11 je parle d'émissions qui sont dans les cinq ou six
12 meilleurs scores que nous ayons réalisés. C'est vous
13 dire la diversité. Et je crois que si nous étions très
14 ennuyeux plus personne ne nous regarderait.
15 1554 LA PRÉSIDENTE: Ça va de soi. Mais
16 si je comprends bien de votre explication, ça veut dire
17 que s'il n'y a pas de contrats qui précisent combien
18 d'émissions seront achetées sur ARTE, il y a quand même
19 des soirées thématiques, 34 qui vont être achetées. En
20 retour, il n'y a pas d'entente pour qu'il y ait des
21 productions canadiennes ou des coproductions
22 canadiennes de façon ni de soirée, ni... c'est la
23 qualité qui en fera foi et il y aura une porte d'entrée
24 peut-être plus privilégiée ou plus accompagnée mais
25 sans plus?
StenoTran
367
1 1555 M. ANTHONIOZ: C'est une question
2 très très importante et je ne me déroberai pas devant
3 cette question. L'expérience que j'ai depuis
4 maintenant sept, huit ans dans le partenariat avec les
5 allemands.
6 1556 C'est qu'en créant ce partenariat,
7 nous avons suscité des coproductions beaucoup plus que
8 si nous avions fait une entente articifielle sur un
9 volume de production. Pourquoi? Parce que quand vous
10 créez les conditions de circulation, d'exposition, de
11 diffusion d'un pogramme et que vous avez les moyens
12 pour y parvenir, vous stimulez, vous créez les
13 conditions pour que ça se fasse, les conditions
14 économiques et ces conditions sont infiniment
15 supérieures.
16 1557 C'est qu'aujourd'hui les conditions
17 pour que les coproductions entre La Sept ARTE et
18 Radio-Canada existent sont beaucoup moins bonnes que
19 celles que vous aurez au Canada lorsque je l'espère
20 vous aurez décidé d'attribuer la fréquence à Réseau des
21 arts. Alors, pourquoi est-ce qu'on ne va pas jusqu'à
22 un engagement quantitatif? Parce qu'après tout vous
23 pourriez me dire: Pourquoi est-ce qu'on n'y va pas? On
24 n'y va pas pour deux raisons. La première raison c'est
25 une raison d'ordre juridique, c'est-à-dire que la
StenoTran
368
1 décision de mise en oeuvre se prend au sein de la
2 conférence de forum dont je suis membre et donc
3 représentant les décisions des responsables de
4 programmes. Et aussi parce que l'expérience prouve que
5 cette idée qu'on appelle en Angleterre les
6 commissionning editors, que nous appelons les
7 responsables d'unité de programmes, qui fait que chaque
8 unité de programmes dispose d'un budget et a en face
9 d'elle-même des objectifs à atteindre. Ce qui fait que
10 pour parvenir à cet état d'émuation qui est finalement
11 assez, comment dire, moderne, cette liberté
12 d'appréciation est extrêmement importante.
13 1558 Et moi, je crois qu'aujourd'hui notre
14 responsabilité à nous diffuseurs, c'est de créer des
15 conditions pour que les responsables d'unités,
16 responsables artistiques et aussi les producteurs
17 ensuite génèrent d'eux-mêmes ces programmes. Et que je
18 pourrais faire ça mille fois un accord qui serait un
19 accord disons bureaucratique qui finalement serait
20 difficilement appliqué parce qu'il serait subi. Il est
21 probable et il est même certain, je peux m'engager
22 là-dessus aujourd'hui puisque je suis en situation de
23 le faire, puis à partir du moment où nous aurions créé
24 ces conditions nous aurions les moyens avec des
25 partenaires canadiens diffuseurs et producteurs de
StenoTran
369
1 générer des programmes beaucoup, beaucoup plus que nous
2 ne le faisons à l'heure actuelle.
3 1845
4 1559 LA PRÉSIDENTE: Comprenez-moi bien,
5 ce n'est pas à moi à faire la négociation ni au
6 Conseil. J'aimerais savoir, par contre, ce comité
7 consultatif qui sera, disons, consultatif au Canal des
8 arts s'il était octroyé, comment sera-t-il formé? Qui
9 sera membre? Quelle sorte de rôle aura-t-il vis-à-vis
10 le conseil d'administration? Je reviens à ça, compte
11 tenu que la maîtrise d'oeuvre est confiée à
12 Radio-Canada dans l'entente de partenariat?
13 1560 Mme FORTIN: Le Réseau des Arts aura
14 un directeur des programmes avec pleine autorité. Ce
15 qu'on veut essayer par un comité consultatif
16 d'élaborer, je vais vous dire, c'est de développer les
17 synergies dont on parle depuis le début et que soient
18 représentés nos partenaires programme, dans le moment
19 CRT, si jamais nous devions en avoir un autre ou deux
20 autres, ils seraient évidemment associés; notre chaîne
21 de radio et quelqu'un qui porterait la responsabilité
22 des régions. La radio par ce qu'elle peut nous
23 apporter, et les régions pour ne pas qu'on les oublie.
24 1561 C'est évident que la décision ultime
25 revient au maître d'oeuvre, c'est-à-dire à la direction
StenoTran
370
1 des programmes et à Radio-Canada. Mais notre objectif,
2 c'est d'essayer de créer ce consensus-là et de
3 développer ces synergies qui pourraient nous amener à
4 avoir des programmes en beaucoup plus grand nombre et
5 des programmes beaucoup plus intéressants du fait de la
6 part de tous.
7 1562 Donc c'est un comité vraiment
8 consultatif, sauf dans le cas de la soirée ARTE où ce
9 que nous avons fait, parce que nous avons commencé à
10 travailler des grilles avec les gens, les gens d'ARTE
11 font une présélection de choses qu'ils pensent qui
12 peuvent nous intéresser, mais la sélection finale
13 revient à la direction des programmes du Réseau des
14 Arts.
15 1563 LA PRÉSIDENTE: Madame Fortin, vous
16 parlez qu'ARTE, c'est Radio-Canada, les régions ce sera
17 Radio-Canada aussi dans ce comité consultatif?
18 1564 Mme FORTIN: Oui. Nous avons une
19 pratique et nous sommes en train, en plus, de la
20 structurer ou nous rencontrons les organismes dans les
21 régions de façon périodique pour essayer de
22 premièrement être au fait de ce qui se passe pour
23 maintenir des liens, pour essayer de développer les
24 conditions au développement de la production
25 indépendante en région.
StenoTran
371
1 1565 Nous sommes en train de formaliser ce
2 mécanisme-là pour notre chaîne principale et nous
3 voulons que le Réseau des Arts puisse bénéficier d'une
4 présence permanente de quelqu'un qui est capable
5 d'apporter aux gens de programmation avant qu'il ne
6 soit trop tard la somme de ces informations-là.
7 1566 C'est probablement une personne qui,
8 à Radio-Canada, sera responsable de maintenir la
9 circulation des idées. Dans le fond, notre ombudsman
10 des régions, maintenant c'est une ombudswoman qu'on a,
11 mais je veux que vous comprenez bien ce que je veux
12 dire.
13 1567 Quand je parlais d'autres
14 partenariats, la réaction de Télé-Québec par rapport à
15 ce projet-là, je la connais, bien sûr, et on en a
16 discuté longtemps, nous avons eu des rencontres
17 préliminaires pour essayer de structurer des
18 collaborations avec Télé-Québec dans le cadre de ce
19 dossier-là comme dans les autres.
20 1568 Nous parlons, dans notre document, de
21 programmation, bien sûr, je vais vous conter un peu
22 l'histoire si ça vous intéresse. Nous avons eu une
23 première phase où nous avons déposé des dossiers et
24 ensuite vous avez, si vous vous souvenez, retardé, vous
25 nous avez permis de les améliorer.
StenoTran
372
1 1569 Durant cette période-là, nous avons
2 fait beaucoup de consultations, nous sommes allés à la
3 recherche de partenaires. Nous avons eu une rencontre
4 avec le président directeur général, président du
5 conseil d'administration de Télé-Québec qui avait, à ce
6 moment-là, choisi la position qu'il était inopportun
7 d'avoir de nouvelles chaînes spécialisées, vous
8 connaissez cette position-là, ils vont la défendre
9 beaucoup mieux que moi sûrement.
10 1570 Évidemment, c'était assez délicat de
11 négocier une participation dans un projet avec des gens
12 qui sont contre les chaînes spécialisées. Je pense que
13 si jamais cette licence-là nous était accordée, la
14 situation serait entièrement différente.
15 1571 Je veux juste vous témoigner de notre
16 ouverture, et si Télé-Québec souhaitait, et même
17 Télé-Ontario devenait un partenaire investisseur, nous
18 serions prêts à examiner un transfert d'actions pour
19 pouvoir permettre cette collaboration-là.
20 1572 Je veux juste vous dire qu'on n'est
21 pas fermés, je pense que c'est une question de timing,
22 comme on dit, en bon français.
23 1573 LA PRÉSIDENTE: Qui céderait une
24 partie de ses actions?
25 1574 Mme FORTIN: Ce serait Radio-Canada.
StenoTran
373
1 1575 LA PRÉSIDENTE: Radio-Canada. Dans
2 une proportion jusqu'à 10 pour cent d'actionnariat?
3 1576 Mme FORTIN: C'est ça, 9,9, je pense,
4 que vous nous octroyez. J'ai lu mes règlements, Madame
5 la Présidente.
6 1577 LA PRÉSIDENTE: C'est ce que je vois.
7 1578 Mme FORTIN: Ça pourrait être moins
8 que ça, mais on pourrait aussi développer des
9 participations dans lesquelles Télé-Québec pourrait ne
10 pas être un partenaire investisseur mais je dois dire,
11 travailler au niveau de la programmation de façon tout
12 aussi efficace aussi.
13 1579 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que c'est
14 envisageable, il y avait eu un modèle, à l'époque de
15 RDI, de participation pour les télévisions autres,
16 d'ententes de production pour RDI? Je pense que ça
17 n'existe plus maintenant.
18 1580 Mme FORTIN: Je pense que tous les
19 modèles sont possibles. Il est évident, et vous le
20 savez comme moi, comme Télé-Québec produit relativement
21 peu aussi et fait appel au secteur indépendant. Alors,
22 ça colore un peu la façon dont on peut contribuer à
23 l'offre de programmes.
24 1581 Les solutions qui ont toujours été
25 les plus intéressantes jusqu'à présent, ça a été la
StenoTran
374
1 co-participation à la création et à la production de
2 programmes dont nous partageons les diffusions, mais ça
3 pourrait aller au-delà de ça, je veux dire, on est très
4 ouverts à discuter.
5 1582 LA PRÉSIDENTE: Merci. Dernier
6 chapitre, je m'excuse de vous retenir si longtemps, et
7 qui n'est pas un petit chapitre, la distribution. Un
8 peu comme la plupart de vos collègues requérantes, vous
9 allez pour une approche qui est en mode non numérique,
10 le double statut modifié, vous souhaitez un volet
11 facultatif mais qui pourrait, à tout le moins, vous
12 assurer une pénétration de 72 pour cent dans le marché.
13 1583 Sur quelle hypothèse vous avez dit
14 tantôt qu'il était difficile de tirer des conclusions
15 sur les parts de marché, comment établissez-vous votre
16 pénétration et éventuellement vos revenus?
17 1584 Mme FORTIN: Je ne suis pas une
18 experte en distribution, vous allez bien comprendre,
19 alors je vais laisser les experts aller dans toutes les
20 questions de détails auxquelles je vous ai vue
21 travailler aujourd'hui. Je vais juste vous donner
22 quelques grands principes sur lesquels on s'est
23 attachés.
24 1585 Premièrement, nous pensons qu'il est
25 important, et la Loi de la radiodiffusion le dit, que
StenoTran
375
1 la population francophone peut s'offrir des services
2 équivalents ou du moins un certain nombre de services
3 qui permettent de protéger et de garantir la croissance
4 de cette population-là en langue française.
5 1586 Vous connaissez mes convictions
6 là-dessus, je suis persuadée qu'après l'école, c'est la
7 télévision sous quelque forme que ce soit qui est
8 l'instrument de conservation de culture la plus...
9 1587 LA PRÉSIDENTE: Et l'Internet.
10 1588 Mme FORTIN: L'Internet rejoint
11 présentement une fraction beaucoup plus étroite de la
12 population. Je pense que la télévision est encore le
13 moyen d'acculturation, de conservation de la culture et
14 de développement de la culture francophone. En
15 Amérique du Nord, c'est un outil extrêmement puissant
16 et c'est pour ça qu'on a toujours voulu la conserver,
17 c'est pour ça que je pense que la télévision
18 francophone au Canada est si vivante et si dynamique.
19 1589 Pour moi, c'est plus une question de
20 conviction, c'est un bien commun. Par rapport à ça,
21 c'est évident qu'il est probablement plus avantageux,
22 sur le plan monétaire, de distribuer un canal en
23 anglais qui coûte presque rien parce que le Québec, ce
24 n'est pas son marché le plus important. Je pense qu'il
25 y a de la place pour la distribution, il a des canaux
StenoTran
376
1 qui se répètent, je pense qu'il y a de la place sur le
2 volet analogique. La question est de savoir est-ce que
3 les gens vont être prêts à payer pour ça.
4 1590 Les sondages sont, comme vous le
5 savez, très variables. Si vous demandez à quelqu'un:
6 Es-tu prêt à payer 5 $ pour quelque chose, je ne te
7 dirai quoi plus tard, les gens vont dire: Bien, viens
8 me revoir plus tard. On n'est pas dans la situation où
9 on offre quelque chose de précis que les gens peuvent
10 désirer acheter.
11 1591 Je pense que collectivement il y a un
12 rôle. Je ne suis pas une spécialiste des mécanismes,
13 il y a un rôle pour le Conseil de préserver l'accès des
14 francophones à du produit culturel télévisé populaire
15 francophone si on veut que le fait d'avoir un pays
16 biculturel et que les francophones aient une place en
17 Amérique en parlant français soit quelque chose de
18 réel.
19 1592 Ça a été notre conviction de base.
20 On a regardé, nous avons une offre de canaux en anglais
21 qu'ils peuvent remplacer par des canaux en français,
22 nous avons des canaux dédoublés. C'est évident qu'en
23 mettant 72 pour cent, on se situait dans le volet
24 actuel en déplaçant quelqu'un.
25 1593 Nous avons, par ailleurs, examiné à
StenoTran
377
1 la suite de tous les dossiers que vous avez reçus, que
2 nous avons vus aussi, si nous étions capables de vivre
3 pour chacun de nos projets et avec quelles conséquences
4 dans un volet à 60 pour cent, par exemple.
5 1594 Je pense que jusqu'à 60 pour cent on
6 peut, c'est évident que l'offre de programme est moins
7 riche. Le taux de reprise est probablement plus élevé,
8 au lieu d'en avoir six, il y en a huit mais le plan
9 d'affaires est vivable et réalisable.
10 1595 Dans le cas de Réseau des Arts,
11 oubliez ça parce que vous n'aurez pas une offre de
12 programme du niveau de la qualité qu'un tel réseau doit
13 véhiculer.
14 1596 Ça, c'est le coût d'être francophone.
15 L'exemple que je donne toujours, parce qu'il me frappe,
16 c'est que RDI charge aux téléspectateurs le double de
17 Newsworld pour récolter la moitié de son budget. C'est
18 inéluctable, c'est la loi du nombre et si on veut
19 rester francophone, ça fait partie du prix à payer pour
20 le plaisir de payer français.
21 1597 LA PRÉSIDENTE: Je comprends bien,
22 mais on est rendu, en termes de la maturité du marché,
23 et je vais reprendre des arguments qu'on a lus dans les
24 interventions et qu'on entendra plus tard cette
25 semaine. Il demeure quand même qu'on a une certaine
StenoTran
378
1 maturité présentement dans le système, on peut
2 l'améliorer, il va de soi, je pense bien que l'audience
3 que nous avons cette semaine est au sujet d'ajouter à
4 l'offre.
5 1598 Ceci dit, il y a une espèce de
6 rapport qualité/prix, parce que toute la question de la
7 mise en marché est très importante. Je disais ce
8 matin, peut-être plus que ça ne l'était avant. Toute
9 la question d'approche aux clients, aux consommateurs,
10 aux téléspectateurs, je reconnais bien les sentiments
11 nobles qui vous animent et je les salue et je les
12 reconnais.
13 1599 Mme FORTIN: Les partages.
14 1600 LA PRÉSIDENTE: Les partages, bien
15 sûr. Mais dans l'intérêt public le Conseil doit
16 réconcilier un ensemble d'éléments et la capacité de
17 payer du consommateur, la désirabilité d'une chose. Ce
18 que nous avons devant nous ici avec le canal des Arts,
19 le Réseau des Arts, c'est quand même, pour un volet
20 facultatif, 0,90 $. C'est quand même important.
21 1601 On ne peut pas dire que ça va de soi
22 et que les gens vont nous faire le chèque. Donc
23 comment réconcilier, il semble que d'après la lettre
24 qu'on déposait de Vidéotron il n'y a pas de problème en
25 soi de capacité, mais il y a une question de comment
StenoTran
379
1 venir faire cette offre aux consommateurs et le Réseau
2 des Arts n'a pas prévu une période de mois gratuits,
3 n'a pas prévu, en tout cas je ne les ai pas vus, Mme
4 Vaillancourt fait un signe, elle n'a pas prévu non
5 plus... ce matin le réseau Passeport ou le canal
6 Passeport parlait de frais de lancement. Nulle part
7 dans le dossier je n'ai vu ça.
8 1602 Alors, autant j'adhère et je partage
9 les objectifs nobles, mais il y a aussi une réalité de
10 marché, ce n'est pas quelque chose qui va se retrouver,
11 qui va être perçu à travers les taxes, il faut aller
12 rencontrer le consommateur pour lui proposer et lui
13 offrir. Alors, qu'est-ce que vous avez prévu?
14 1603 Ma deuxième question, c'est où en
15 sont vos discussions avec la câblodistribution, parce
16 que même si vous avez avec vous les services Bell
17 Satellite, il demeure que la distribution numérique par
18 FRD ou d'autres moyens sont encore pas suffisants pour
19 soutenir un plan d'affaires, alors comment pensez-vous
20 pouvoir rencontrer ces autres objectifs nécessaires?
21 1900
22 1604 M. RACINE: Madame, si vous le
23 permettez, avant de passer à la discussion du câble qui
24 demeure le système de distribution dominant et qui va
25 le rester, ce qui lui confère d'ailleurs, je suppose,
StenoTran
380
1 de grandes obligations, je voudrais parler brièvement
2 de nouveaux moyens de distribution auxquels vous avez
3 fait allusion et de la logique dans laquelle on se
4 trouve.
5 1605 Il y a probablement trois grands
6 actes sur le développement d'un système de
7 radiodiffusion directe en français. Évidement on peut
8 chercher à recruter ceux qui sont mécontents du câble,
9 il y en a, mais ce n'est pas une base, à mon avis, très
10 solide pour un plan d'affaires.
11 1606 On peut essayer de recruter ceux qui
12 ne sont pas rejoints par le câble, il y en a, cinq à
13 huit pour cent, ou il y a ceux aussi qui ne sont pas
14 rejoints par le câble à certains moments de l'année,
15 lorsqu'ils vont au chalet ou dans leur résidence
16 secondaire. Mais, essentiellement, au Québec le grand
17 marché ce sont les francophones qui ne se sont pas
18 abonnés au câble et qui représentent la plus grande
19 masse de non-abonnés au câble au Canada.
20 1607 Les recherches que l'on fait et aussi
21 les choses que l'on entend, c'est qu'évidemment ces
22 gens-là ne s'abonnent pas parce que ils ne trouvent pas
23 nécessairement ce qu'ils recherchent ou ils trouvent,
24 et ça a été mentionné un peu plus tôt dans les
25 interventions... vous savez quand on a une population
StenoTran
381
1 où les deux-tiers de la population ne soutient pas une
2 conversation en français, elle ne tient pas
3 nécessairement à s'abonner à des services qu'elle
4 trouve coûteux, où la moitié des services ne sont pas
5 vraiment accessibles.
6 1608 LA PRÉSIDENTE: Vous voulez dire en
7 anglais.
8 1609 M. RACINE: En anglais, oui. Alors,
9 même s'ils comprennent quelques mots, ils ne passeront
10 pas la soirée à relaxer en essayant de traduire. Alors
11 donc, ça c'est pour le marché au Québec.
12 1610 Si je voulais parler des gens
13 hors-Québec, même si leur câble est excellent et s'il y
14 a 72 signaux dessus, ils vont trouver la plupart du
15 temps un ou deux signaux en français.
16 1611 Dans ce cas-là pour nous, nous sommes
17 une option pour leur donner des services, des bouquets
18 qui soient soit un mélange d'anglais et de français,
19 soit seulement en français.
20 1612 Alors ce que je voulais dire de ce
21 point de vue-là, des nouveaux systèmes de distribution,
22 il y un besoin. C'est pourquoi on s'associe à des
23 demandes comme celle de Radio-Canada. Il y a un besoin
24 de services en français, et il y a un besoin de plus de
25 services pour faire des bouquets parce que ça va
StenoTran
382
1 devenir la façon nouvelle de présenter les services de
2 télévision, par des bouquets soit spécialisés, soit
3 plus généralistes, soit avec des colorations variables
4 selon les marchés. Alors voilà ce que je voulais dire
5 pour les nouveaux services de distribution.
6 1613 Mme FORTIN: Je vais demander à Marie-
7 Philippe de compléter sur le câble.
8 1614 Mme VAILLANCOURT: Pour répondre à
9 votre question, Madame la Présidente, en ce qui a trait
10 à est-ce qu'on a prévu des mois gratuits et aussi une
11 campagne de lancement? Certes c'est prévu dans le
12 projet et je demanderai à notre grand expert financier,
13 M. St-Onge, de vous en faire part.
14 1615 J'aimerais aussi juste vous souligner
15 que la désirabilité de ce système-là, je crois que nous
16 l'avons aussi testé d'une façon indirecte. Je ne
17 présumerai pas de la valeur statistique de cet
18 échantillonnage-là, mais lorsque nous avons fait le
19 tour à deux reprises au pays pour consulter les
20 représentants des secteurs culturels mais aussi les
21 représentants de la population dans tous les secteurs
22 d'activité, je puis vous dire qu'ils ont exprimé
23 vraiment un très, très grand intérêt pour ce type de
24 services et qu'ils étaient prêts à payer.
25 1616 Même que certains nous disaient, mais
StenoTran
383
1 voyons, mais ce n'est pas cher, on pourrait demander
2 plus, on pourrait vous aider. Et je pense aussi que le
3 témoignage que vous avez reçus des 260 appuis qui
4 viennent de tous les milieux et pas seulement des
5 milieux artistiques, témoignent aussi d'un intérêt
6 certain pour une telle chaîne au Canada.
7 1617 Alors je demanderais à Peter de vous
8 donner plus d'explications sur ce qui a été prévu dans
9 nos données financières.
10 1618 M. ST-ONGE: Dans nos coûts
11 probatoires d'exploitation, nous avons mis de côté des
12 sommes d'argent pour défrayer le coût des décodeurs,
13 pour être convertis à un temps gratuit aux abonnés.
14 1619 Deuxièmement, nous avons à peu près
15 300 000 dollars en terme de campagne de marketing pur
16 et simple pour familiariser, pour travailler en concert
17 avec les câblodistributeurs pour lancer la chaîne.
18 1620 En terme de mois gratuits, les mois
19 gratuits sont essentiellement une question de
20 l'encaisse de la chaîne. Elle est non-budgétaire, il
21 faut faire vivre la chaîne la première année de service
22 avec trois, deux, ou un mois de moins de recettes.
23 1621 C'est une question de l'encaisse de
24 la chaîne et nous avons les moyens disponibles à
25 l'intérieur de l'encaisse tel que présenté dans notre
StenoTran
384
1 projet pour financer ou suivre l'industrie dans leurs
2 pratiques au mois de janvier, au mois de septembre,
3 d'ici un an et demi, pour le lancement de la chaîne.
4 1622 Mme FORTIN: En fait, c'est souvent
5 une question de négociation avec les câblos et on
6 n'aime pas nécessairement toujours mettre le point
7 d'arrivée sur la table avant d'avoir commencé la
8 négociation.
9 1623 LA PRÉSIDENTE: Avez-vous commencé la
10 négociation?
11 1624 Mme FORTIN: Je veux dire, avant la
12 lettre du 4 décembre, c'était plutôt fermé, Madame, et
13 les câblos ne voulaient pas négocier. Quelqu'un qui va
14 vous dire, à moins peut-être que le câblodistributeur
15 fasse partie de son actionnaire, peut-être que ça se
16 discute dans les conseils d'administration, mais ni
17 Vidéotron, ni Cogeco n'avaient l'intention de venir
18 discuter avec personne d'entre nous avant que ces
19 audiences-là soient terminées.
20 1625 LA PRÉSIDENTE: Présentement, avec
21 cette lettre-là ça ne parle pour Cogeco et d'autres
22 systèmes de câbles, mais prenons celle-ci. Quelle
23 sorte d'optimisme avez-vous développé depuis le 4
24 décembre, et à la lumière des discussions qu'on avait
25 ce matin avec d'autres requérantes, quelles seraient,
StenoTran
385
1 selon vous, les attentes? Bien sûr un permis, mais
2 est-ce que vous souhaitez que le Conseil aille plus
3 loin en termes de l'accompagnement des permis qu'on
4 pourrait donner?
5 1626 Mme FORTIN: Je vais demander à
6 Marie-Philippe de répondre à ça.
7 1627 Mme BOUCHARD: Je voudrais juste
8 préciser pour le taux de pénétration qu'on a projeté,
9 en fait, c'est que, bon, vous avez vu des taux de
10 pénétration variables, selon les demandes. Nous on
11 s'est basés sur la seule donnée qu'on avait. C'était
12 le taux de pénétration du volet existant. Le reste,
13 l'intérêt pour la chaîne, le bouquetage variable, la
14 volonté des câblos, la négociation, c'était trop de
15 variables pour pouvoir faire quelque chose de précis en
16 terme de projections.
17 1628 Ce qu'on a fait c'est qu'on s'est
18 donné une marge de manoeuvre de 10 points et, par
19 ailleurs, comme vous l'ont expliqué mes collègues tout
20 à l'heure, en examinant les budgets de la chaîne et le
21 plan d'affaires, on sait qu'on est capables d'absorber
22 un taux de pénétration plus faible au moins au départ,
23 et même à long terme allant jusqu'à 60 pour cent.
24 1629 Donc, c'est ça notre hypothèse de
25 départ, c'est de se donner une marge de manoeuvre pour
StenoTran
386
1 laisser la négociation se faire. Ce qu'on attend du
2 Conseil c'est une indication claire de ses attentes à
3 l'égard de la priorité des services francophones, pour
4 ce qui est de la distribution sur le câble qui, comme
5 vous le souligniez, est quand même le service de
6 distribution dominant.
7 1630 À partir de ces attentes exprimées
8 par le Conseil, on espère être en mesure de faire des
9 négociations fructueuses avec des partenaires dans
10 cette industrie de la radiodiffusion et d'arriver à des
11 taux de pénétration qui, une fois nos services
12 installés, nous permettraient de pouvoir offrir au
13 public un taux de pénétration pour des services de
14 qualité qui soient au moins comparables à des services
15 qui sont déjà disponibles sur le volet à haute
16 pénétration en anglais, ou carrément des services
17 américains.
18 1631 Je pense que c'est d'un impératif
19 culturel que vous avez en tête et que nous avons en
20 tête aussi. Le Conseil possède des pouvoirs
21 additionnels qu'il pourra exercer en temps et lieu si
22 jamais cela s'avérait nécessaire et que ces
23 impératifs-là n'étaient pas rencontrés. Mais pour
24 l'instant ce qu'on s'attend c'est une expression
25 d'intentions et d'attentes claires de la part du
StenoTran
387
1 Conseil.
2 1632 LA PRÉSIDENTE: Merci pour cette
3 précision. Si le volet était donc un nouveau volet,
4 vous avez dans vos estimées une certaine, disons,
5 latitude pour pouvoir quand même, si je comprends bien,
6 réaliser les promesses que vous avez en terme de
7 projets de grille, et de remplir le mandat tel que vous
8 le voyez d'un Réseau des Arts que vous proposez.
9 1633 Mme FORTIN: On a préféré le faire
10 comme ça que de fixer à la câblodistribution des
11 objectifs inférieurs à nos attentes. Ça nous met dans
12 une position de négociations plus intéressantes, et ça
13 nous permet aussi de jauger jusqu'à quel point ce qu'il
14 nous faut obtenir pour avoir une chaîne qui fonctionne
15 au niveau de qualité qu'on souhaite.
16 1634 LA PRÉSIDENTE: Dernière question.
17 Votre demande fait état d'engagements de Bell Satellite
18 en page 10 de votre mémoire spécial ainsi qu'en page 3
19 du protocole de partenariat.
20 1635 Veuillez préciser la nature de ces
21 engagements-là quant à la distribution de RDA,
22 j'imagine sur l'ensemble des services de Bell
23 Satellite, et puis je dois comprendre, compte tenu le
24 plan d'affaires, que ce n'est pas sur une base
25 exclusive que l'entente est faite.
StenoTran
388
1 1636 M. RACINE: Non. Non, madame. Un
2 des grands avantages de la distribution par satellite
3 en mode numérique, c'est qu'évidemment il y a beaucoup
4 de capacité et dès qu'au mois de mai ou juin prochains
5 nous aurons le nouveau satellite, nous aurons encore
6 plus de capacité alors on peut d'ores et déjà s'engager
7 à distribuer l'ensemble des services que vous voudrez
8 bien agréer, et ce aux mêmes conditions, conditions de
9 la nation la mieux favorisée. Nous n'accorderons pas
10 de privilèges à qui que ce soit.
11 1637 Il y aura aussi des collaborations en
12 ce qui nous concerne dans le domaine du multimédia.
13 C'est un domaine qui nous intéresse pour plusieurs
14 raisons et nous avons pris comme centre d'intérêt le
15 développement de l'exploitation multimédia des signaux
16 de radiodiffusion.
17 1638 C'est un domaine encore mal exploré
18 et où les gens sont un peu en train de tâtonner, mais
19 je dois dire que quand même chez Bell, avec Bell
20 Émergis, nous avons une compagnie soeur qui est très
21 avancée dans ce domaine-là.
22 1639 Nous avons récemment conclu un accord
23 avec le Centre de recherche de l'Université de
24 Montréal, le Centre de recherche sur les nouveaux
25 médias pour faire de la recherche dans ce domaine-là,
StenoTran
389
1 et nous avons investi à Bell Satellite dans, je ne peux
2 pas dire le nom, mais dans l'un des plus importants
3 producteurs de software en multimédia au Canada, un des
4 plus importants et des plus dynamiques.
5 1640 Et nous croyons que des services
6 comme celui du Réseau des Arts et le magazine
7 électronique, en particulier, vont se prêter de façon
8 remarquable à des applications multimédia. Pour
9 assurer une présence canadienne dans le multimédia,
10 évidemment, on peut créer de toute pièce ou en peut se
11 servir des créateurs de contenu canadien qui existent
12 déjà.
13 1641 Les services généralistes et
14 spécialisés sont nos instruments, mais à partir de là
15 on peut améliorer, transformer et aller plus loin.
16 1642 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup. Ça
17 conclut mes questions. Je me réfère au conseiller
18 juridique.
19 1643 Me RHÉAUME: Brièvement, Madame la
20 Présidente. Il est 7 h 15. Un petit peu de cuisine
21 avant de terminer.
22 1644 Vous avez indiqué en réponse à
23 certaines questions, que vous entendiez déposer des
24 documents. On a un processus qui est compétitif, alors
25 est-ce qu'on pourrait avoir ça dans 48 heures?
StenoTran
390
1 1645 M. FORTIN: Oui.
2 1646 Me RHÉAUME: On pourrait peut-être
3 faire le tour un petit plus tard des documents que vous
4 avez promis à la Présidente. Mais 48 heures ça va
5 aller?
6 1647 M. FORTIN: Oui.
7 1648 Me RHÉAUME: Merci. Vous savez
8 également qu'il y a des conditions de licences qui sont
9 rattachées aux licences pour les services spécialisés.
10 On a devant nous une description de votre grille de
11 programmation. Il y a une question qui n'est pas
12 claire encore sur l'utilisation des longs métrages. Je
13 ne suis pas certain si j'ai bien saisi le sens de votre
14 réponse à une question de la présidente, à savoir
15 l'utilisation des longs métrages en période de soirée
16 de grande écoute, de 6h à minuit.
17 1649 Mme VAILLANCOURT: Oui, dans les
18 questions nous avons dit qu'il n'y aurait pas plus que
19 deux longs métrages en soirée. Nous avons un film du
20 monde, le dimanche soir aux heures de grande écoute, et
21 qu'il se pourrait que soit à l'intérieur d'ARTE, soit à
22 l'intérieur des soirées, qu'un autre long métrage soit
23 diffusé.
24 1650 Mais notre engagement, c'est qu'il
25 n'y ait pas plus que deux longs métrages aux heures de
StenoTran
391
1 grande écoute.
2 1651 Me RHÉAUME: En aucun temps?
3 1652 Mme VAILLANCOURT: En aucun temps.
4 1653 Me RHÉAUME: Et vous n'avez pas de
5 problème avec une condition de licence dans ce sens-là?
6 1654 Mme VAILLANCOURT: Non.
7 1655 Me RHÉAUME: Merci. Contenu canadien
8 50 pour cent durant la journée, c'est bien ça?
9 1656 Mme VAILLANCOURT: C'est ça, oui.
10 1657 Me RHÉAUME: 44 pour cent en soirée.
11 C'est ma compréhension.
12 1658 Mme VAILLANCOURT: Oui, c'est ça.
13 1659 Me RHÉAUME: Merci. Merci, Madame la
14 Présidente, ce sont mes questions.
15 1660 LA PRÉSIDENTE: Mesdames, messieurs,
16 Monsieur le Président, je suis désolée de vous avoir
17 gardés si longtemps.
18 1661 Mme FORTIN: Madame Bertrand, on
19 resterait toute la nuit pour une décision favorable.
20 1662 LA PRÉSIDENTE: Vous avez encore des
21 réponses, mais je n'ai plus de questions.
22 1663 Alors merci beaucoup à tous. Bonne
23 soirée et on se retrouve à 8 h 30 demain matin.
24
25
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392
1 --- L'audience est ajournée à 1915 pour reprendre le
2 mardi 8 décembre 1998 à 0830 / Whereupon
3 the hearing adjourned at 1915, to resume on
4 Tuesday, December 8, 1998 at 0830
5
6
7
8
9
10
11
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13
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15
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