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Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND TELECOMMUNICATIONS COMMISSION TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES SUBJECT/SUJET: BROADCASTING LICENCES/ LICENCES DE RADIODIFFUSION HEARING HELD AT: AUDIENCE TENUE À: Conference Centre Centre des conférences Phase IV Phase IV Place du Portage Place du Portage Hull, Quebec Hull (Québec) July 20, 1998 20 juillet 1998 tel: 613-521-0703 StenoTran fax: 613-521-7668 Transcripts In order to meet the requirements of the Official Languages Act, transcripts of proceedings before the Commission will be bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members and staff attending the public hearings, and the Table of Contents. However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the public hearing. Transcription Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience publique ainsi que la table des matières. Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience publique. StenoTran Canadian Radio-television and Telecommunications Commission Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Transcript / Transcription Public Hearing / Audience publique BEFORE/DEVANT: Andrée Wylie Chairperson/Présidente Françoise Bertrand Chairperson of the Commission/ Présidente du Conseil Joan Pennefather Commissioner/Conseillère Lyne Lafrance Hearing Manager/ Gérante d'audience Alastair Stewart Legal Counsel/ Conseiller juridique Diane Santerre Secretary/Secrétaire HELD AT: TENUE À: Conference Centre Centre des conférences Phase IV Phase IV Place du Portage Place du Portage Hull, Quebec Hull (Québec) July 20, 1998 20 juillet 1998 StenoTran TABLE OF CONTENTS/TABLE DES MATIÈRES PAGE Application by/Demande par: Groupe TVA Inc. 4 Intervention by/Intervention par: Television Northern Canada Inc. 151 Société Radio-Canada 172 Centre de recherche-action sur les relations raciales 196 Société nationale de l'Acadie 213 Association canadienne-française de l'Ontario 235 Conseil de presse du Québec 248 Regroupement des arts médiatiques du Canada 253 Alliance des radios communautaires du Canada inc. 266 Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada 283 Global Television Network 295 TV5 Québec Canada 309 TFO/TVOntario 328 Canadian Association of Broadcasters 337 Reply by/Réplique par: Groupe TVA Inc. 348 Application by/Demande par: CKO Cablevision Limited 366 Reply by/Réplique par: CKO Cablevision Limited 397 StenoTran 1 1 Hull (Québec)/Hull, Quebec 2 --- L'audience débute le lundi 20 juillet 1998 à 0900/ 3 Upon commencing on Monday, July 20, 1998 at 0900 4 1 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, mesdames et 5 messieurs, et bienvenue à cette audience publique du 6 CRTC. Mon nom est Andrée Wylie, conseillère, et je 7 présiderai cette audience. Permettez-moi également de 8 vous présenter mes collègues: à ma droite, une 9 personne que vous connaissez bien, Mme Françoise 10 Bertrand, présidente du CRTC, et à ma gauche une autre 11 conseillère qui est familière à plusieurs d'entre vous, 12 Mme Joan Pennefather. 13 2 Durant cette audience, nous 14 examinerons d'abord la requête déposée par le réseau 15 TVA qui vise à modifier la licence de Télé-Métropole. 16 Je rappelle que cette demande s'inscrit dans la foulée 17 de l'audience publique tenue en novembre dernier sur la 18 création d'un troisième réseau de télévision national. 19 Lors de cette audience, seul le Groupe TVA avait alors 20 manifesté son intérêt à être distribué à l'échelle 21 nationale. 22 3 Suite à ce processus, le Conseil a 23 conclu qu'un appel de demandes visant l'exploitation 24 d'autres réseaux nationaux de langue française ne 25 permettrait pas d'atteindre les objectifs de la StenoTran 2 1 politique canadienne de radiodiffusion. En termes de 2 distribution, cependant, le Conseil convenait en 3 principe que l'accès accru, dans tout le Canada, à des 4 services de langue française contribuerait à promouvoir 5 la dualité linguistique et la diversité culturelle 6 canadienne ainsi qu'à atteindre les objectifs de la Loi 7 sur la radiodiffusion. À cet égard, le Conseil avait 8 déjà pris note des projets annoncés par le Groupe TVA 9 visant à demander la distribution nationale de son 10 service réseau actuel, tout en reconnaissant 11 l'importance de sa contribution au système canadien de 12 radiodiffusion et, en particulier, à la diffusion et à 13 la promotion d'émissions canadiennes de qualité. 14 4 Le panel examinera donc toutes les 15 questions stratégiques liées à la demande du Groupe 16 TVA, dont l'offre de programmation pour refléter les 17 besoins et les intérêts des collectivités francophones 18 à l'extérieur du Québec, les implications financières 19 et les arrangements de distribution proposés. 20 5 We will then pursue with the 21 application submitted by CKO Cablevision Limited for a 22 broadcasting licence to serve Yarmouth. 23 6 I will now go on to administrative 24 and housekeeping matters regarding the conduct of this 25 hearing. The proceedings will be transcribed and filed StenoTran 3 1 on the public record. In order that the people 2 responsible for the recording of the transcripts can 3 provide an accurate record, I would ask that, when you 4 speak, you press on the small red button on the 5 microphone in front of you. This will activate the 6 microphone and will be indicated by a red light. As 7 well, when not speaking, please ensure that the 8 microphone is off; otherwise, this may cause 9 interference. Et voilà l'étendue de mes connaissances 10 d'ingénierie. 11 7 CRTC staff assisting us during the 12 hearing are the Hearing Manager, Lyne Lafrance, and 13 Legal Counsel, Alastair Stewart. Diane Santerre will 14 be our Hearing Secretary; don't hesitate to call on her 15 regarding matters of process. 16 8 Et, puisque nous sommes en plein mois 17 de juillet et que nous avons tous besoin de repos, vous 18 pouvez compter sur notre collaboration pour ne pas 19 étirer indûment ces audiences. Nous ajournerons pour 20 le lunch malgré tout à un moment propice et 21 poursuivrons et, dépendant de l'heure, nous allons 22 ajourner. 23 9 Madame la Secrétaire. 24 10 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 25 Présidente. StenoTran 4 1 11 Demande présentée par le Groupe TVA 2 Inc. en vue de modifier la licence de radiodiffusion du 3 réseau de télévision de langue française TVA afin 4 d'obtenir le statut de réseau national. 5 12 La requérante désire également que 6 son service de programmation soit distribué 7 obligatoirement dans le cadre du service de base par 8 les titulaires de classe 1 et de classe 2 en vertu du 9 paragraphe 17(5) du Règlement sur la distribution de 10 radiodiffusion par les entreprises de distribution par 11 SRD et aussi possiblement par les titulaires de classe 12 3 dont la zone de desserte comporte au moins 5 pour 13 cent de francophones. 14 13 Monsieur Lamarre, la parole est à 15 vous. 16 14 M. LAMARRE: Merci. 17 DEMANDE PAR GROUPE TVA INC./ 18 APPLICATION BY TVA GROUP INC. 19 15 M. LAMARRE: Madame la Présidente, 20 membres du Conseil, mesdames et messieurs, mon nom est 21 Daniel Lamarre. Je suis président et chef de la 22 direction du Groupe TVA. 23 16 J'ai le plaisir d'être accompagné ce 24 matin, à ma droite, par Mme Marie Bourgeois. 25 Mme Bourgeois est directrice générale de la Maison de StenoTran 5 GROUPE TVA INC. 1 la francophonie de Vancouver et membre de notre comité 2 aviseur. À ma gauche immédiate se trouve André 3 Provencher, vice-président de la programmation et 4 directeur général de l'antenne; à sa gauche, Marc 5 Blondeau, vice-président information et affaires 6 publiques; à la droite de Mme Bourgeois, Robert Trempe, 7 vice-président, ventes et marketing. À la table 8 derrière nous, de gauche à droite, Michel Grégoire, 9 contrôleur corporatif; Pierre-Louis Smith, directeur 10 des affaires réglementaires; et Monique Lamoureux de 11 Stratégem, qui a préparé l'étude de marché produire 12 avec notre demande. 13 17 Quelque huit mois se sont écoulés 14 depuis la tenue de l'audience publique sur les réseaux 15 nationaux de télévision ici même, à Hull, mais vous 16 vous souviendrez sans doute, Madame la Présidente, de 17 notre comparution où nous avons proposé au Conseil 18 d'étendre la couverture de TVA à l'échelle du Canada 19 pour assurer le rayonnement national de notre réseau et 20 l'accès à sa programmation pour tous les francophones 21 et francophiles du Canada. 22 18 TVA est le fleuron de la télévision 23 de langue française au Québec et reflète notre 24 spécificité pas seulement à Montréal mais partout en 25 province. L'objet de notre présence ici est maintenant StenoTran 6 GROUPE TVA INC. 1 de donner accès à tous les Canadiens à la programmation 2 de TVA. 3 19 TVA est enraciné au Canada français 4 depuis près de 40 ans. TVA est le diffuseur privé 5 canadien qui offre depuis très longtemps le plus grand 6 nombre d'émissions canadiennes, allant bien au-delà des 7 exigences réglementaires du Conseil. TVA est en fait 8 le champion des télédiffuseurs privés au titre de la 9 diffusion d'émissions originales canadiennes. 10 20 TVA consacre 90 pour cent de son 11 budget de programmation aux émissions canadiennes. 12 C'est sans doute une des raisons qui explique que TVA 13 recueille tout près de 40 pour cent de part de marché 14 au Québec. TVA est le diffuseur généraliste en 15 Amérique du Nord qui obtient les plus fortes cotes 16 d'écoute dans son marché. De ce fait, il est 17 indéniable que la distribution du signal de TVA partout 18 au Canada contribuera à la diversité des émissions 19 canadiennes à travers le pays. 20 21 Depuis notre comparution en novembre 21 dernier et votre décision du 6 février 1998, nous avons 22 entrepris une réflexion sérieuse au Réseau TVA quant à 23 l'opportunité de distribuer TVA à l'échelle nationale 24 et quant aux modalités de cette distribution. 25 22 Nous avons multiplié les contacts et StenoTran 7 GROUPE TVA INC. 1 rencontres avec les différents organismes francophones 2 canadiens. Nous avons tout d'abord travaillé en 3 étroite collaboration avec la Fédération des 4 communautés francophones et acadienne tout au long du 5 processus de préparation de notre demande. Nous avons 6 proposé des partenariats constructifs et créatifs à des 7 organismes comme l'Alliance des radios communautaires 8 du Canada et l'Association de la presse francophone. 9 Nous avons par la suite sillonné le pays et expliqué 10 notre démarche en rencontrant plus d'une cinquantaine 11 d'organismes et d'associations impliqués dans le 12 développement de la francophonie canadienne. Cette 13 démarche auprès de notre clientèle cible s'est faite 14 dans un esprit d'ouverture et de collaboration. 15 23 Comme nous nous y étions engagés, 16 notre proposition est le fruit de consultations 17 nombreuses conjuguées à la mesure de nos moyens. C'est 18 sans doute ce qui explique aujourd'hui le soutien 19 extraordinaire apporté par 375 intervenants à notre 20 requête provenant de toutes les grandes régions 21 canadiennes et de tous les milieux. 22 24 Nous l'avions souligné, Madame la 23 Présidente, en novembre dernier, nous ne percevons pas 24 la distribution nationale de TVA comme une opération 25 commerciale mais une opération qui doit s'autofinancer. StenoTran 8 GROUPE TVA INC. 1 En effet, nous sommes prêts à vivre avec un budget 2 atteignant uniquement le point mort pour notre 3 distribution à l'extérieur du Québec. 4 25 Dans un univers télévisuel où la 5 fragmentation des auditoires ne peut que s'accentuer, 6 nous devons nous assurer que TVA continuera d'être 7 accessible à l'ensemble des foyers sur son territoire 8 domestique. Or, la seule obligation réglementaire des 9 entreprises de distribution par SRD consiste à 10 distribuer les réseaux nationaux comme ceux de CTV, SRC 11 et CBC. 12 26 Rappelons-le, le nombre de services 13 francophones accessibles à l'échelle nationale est 14 très, très limité. Le réseau français de Radio-Canada 15 et les chaînes spécialisées RDI et TV5 sont distribués 16 soit au volet de base ou au volet élargi de différentes 17 entreprises de câblodistribution au Canada. Le Réseau 18 TVA n'est, quant à lui, pas même offert à Toronto ou 19 dans la plupart des grandes villes canadiennes. Or, la 20 Loi sur la radiodiffusion prévoit qu'il y a lieu 21 d'assurer un certain équilibre entre les services 22 francophones et anglophones selon la disponibilité de 23 nos moyens à l'ensemble du pays. La Loi sur les 24 langues officielles comporte aussi cet objectif de 25 favoriser la progression vers l'égalité des statuts et StenoTran 9 GROUPE TVA INC. 1 de l'usage du français et de l'anglais. 2 27 Au Québec, c'est tout le contraire. 3 La majorité des services anglophones sont accessibles, 4 et ce, depuis longtemps. Dans une ville à forte 5 concentration francophone comme Québec, 45 pour cent de 6 l'offre télévisuelle est constituée de services de 7 langue anglaise, soit 20 canaux sur 45. Par 8 comparaison, à Toronto, il n'y a que 4 chaînes de 9 langue française sur un total de 77 canaux disponibles 10 sur le câble. 11 28 Il serait raisonnable, selon nous, de 12 tendre à une plus grande équité entre les services 13 offerts à la minorité francophone canadienne et ceux 14 déjà offerts à la population anglophone canadienne. 15 29 La distribution nationale de TVA aura 16 un effet bénéfique sur notre position concurrentielle 17 en nous permettant d'avoir accès à des émissions ou des 18 propriétés d'envergure nationale, dont les droits nous 19 échappent pour le moment parce que la diffusion de TVA 20 est très limitée à l'extérieur du Québec. Ce serait 21 aussi bénéfique pour Global ou CTV, qui appuient notre 22 requête et qui s'associent à TVA pour solliciter les 23 droits nationaux de certains événements tels les 24 Olympiques, le hockey et d'autres grands événements 25 sportifs. À cause de notre distribution limitée, StenoTran 10 GROUPE TVA INC. 1 Global et CTV se trouvent désavantagés, tout comme TVA, 2 en faveur de CBC/SRC. Or, l'association TVA avec 3 Global et CTV constitue la seule alternative au réseau 4 public pour décrocher de tels droits nationaux et 5 susciter une saine concurrence. La distribution 6 nationale de TVA aurait pour effet de redresser en 7 partie ce déséquilibre entre les réseaux privés et les 8 réseaux publics nationaux. 9 30 Je demande maintenant à Marc 10 Blondeau, notre vice-président information et affaires 11 publiques, de vous parler en plus de détail de notre 12 approche dans le secteur de l'information. 13 31 M. BLONDEAU: Merci, Daniel. 14 32 Madame la Présidente, bonjour. 15 Membres du Conseil, mesdames et messieurs, au fil des 16 ans, l'information a joué un rôle important dans le 17 succès de TVA comme réseau de télévision... une 18 information de qualité faite par des professionnels et 19 des artisans postés aux quatre coins du Québec. 20 33 Proche du milieu pour mieux rapporter 21 ce qui s'y passe, c'est cette approche que nous voulons 22 développer dans la couverture des réalités des 23 communautés francophones de partout au Canada. 24 34 Comme il l'a fait à maintes reprises 25 dans le passé, c'est par des initiatives innovatrices StenoTran 11 GROUPE TVA INC. 1 et des partenariats fondés sur l'échange d'informations 2 que TVA entend assurer un service de qualité tout en 3 respectant le cadre financier exposé précédemment. 4 Trois axes ont été identifiés à cette fin pour 5 optimiser nos ressources et celles qui sont disponibles 6 en régions: 7 35 D'abord, mise en place d'une 8 structure d'accueil par la direction de l'information. 9 Les organismes et regroupements autant que les 10 individus seront invités à participer à la cueillette 11 et à la présentation de l'information à l'intérieur des 12 paramètres habituellement suivis au Réseau TVA. 13 36 Deuxièmement, de nouveaux 14 partenariats seront établis avec des médias existants, 15 des démarches ayant été entreprises, comme nous l'avons 16 dit, avec l'Alliance des radios communautaires du 17 Canada mais également avec l'Association de la presse 18 francophone, notamment. 19 37 Enfin, nos ententes avec CTV et 20 Global, déjà éprouvées de façon efficace, nous donnent 21 et nous donneront accès à des ressources de production 22 en place dans les différentes régions. 23 38 Quelle sera la place de l'information 24 francophone canadienne dans nos bulletins? Eh bien, 25 notre approche éditoriale sera la même que celle pour StenoTran 12 GROUPE TVA INC. 1 toute autre nouvelle, qu'elle qu'en soit la provenance. 2 Sous l'autorité de la direction de l'information, les 3 choix de nouvelles sont assurés par le chef de pupitre 4 en devoir, qui a pour mandat de présenter le résumé 5 d'actualité le plus pertinent qui soit. 6 39 L'accès à toutes les émissions 7 d'information et les bulletins de nouvelles de TVA 8 constituerait en soi la création d'un pont important 9 entre les communautés francophones au Canada. C'est 10 d'ailleurs cette approche décentralisée qui a fait le 11 succès du Réseau TVA dans toutes les régions du Québec. 12 40 Mon collègue André Provencher vous 13 fera maintenant part de nos engagements en matière de 14 programmation. 15 41 M. PROVENCHER: Merci, Marc. 16 42 Bonjour, Madame la Présidente, 17 mesdames et messieurs. 18 43 L'objectif de TVA est de traduire les 19 attitudes, les opinions, les idées, les valeurs et la 20 créativité artistique de la francophonie canadienne 21 dans nos émissions. 22 44 Dans un premier temps, nos 23 engagements sont modestes mais réalistes et se 24 comparent très bien à ce qui est offert à l'antenne du 25 réseau de la Société Radio-Canada. StenoTran 13 GROUPE TVA INC. 1 45 En plus de toutes les émissions déjà 2 offertes sur le réseau qui reflètent la réalité de la 3 francophonie canadienne, notre grille réseau comportera 4 une émission hebdomadaire de 30 minutes, déclinée en 5 deux volets de 15 minutes, intitulée "La vie 6 francophone au Canada", produite dans les régions 7 canadiennes, pour refléter la réalité des différentes 8 collectivités de francophones à travers le pays. Cette 9 émission sera produite en puisant aux ressources 10 locales et régionales dans la mesure de leur 11 disponibilité. 12 46 Nous diffuserons aussi un certain 13 nombre d'événements spéciaux, d'un minimum de six ou 14 davantage, qui traduiront la réalité sociale, 15 culturelle, sportive ou économique des différentes 16 régions canadiennes où se trouvent des collectivités de 17 langue française. La production de ces événements se 18 fera en collaboration avec des producteurs indépendants 19 dans les régions. 20 47 J'aimerais souligner à cet effet que 21 nous sommes ouverts à recevoir des projets d'émissions 22 destinées aux francophones vivant à l'extérieur du 23 Québec. De tels projets devraient s'inscrire dans 24 l'orientation établie dans notre guide de programmation 25 du Réseau TVA que nous avons publié récemment. Il nous StenoTran 14 GROUPE TVA INC. 1 fera plaisir de vous remettre une copie de ce document, 2 qui est une première parmi les services de 3 programmation francophone, et de le laisser à votre 4 disposition. 5 48 Notre distribution nationale devrait 6 être une occasion à saisir pour les francophones à 7 l'échelle du pays de participer au Réseau TVA. Je vous 8 invite maintenant à regarder un court vidéo qui vous 9 donnera une idée de la saveur des émissions du Réseau 10 TVA. 11 --- Présentation vidéo/Video presentation 12 49 M. LAMARRE: Comme vous l'avez déjà 13 entendu, Madame la Présidente, nous avons proposé dans 14 notre requête de former un comité aviseur composé de 15 neuf membres auquel se joindra un membre du comité de 16 direction de TVA. Mne Marie Bourgeois qui est présente 17 ce matin, vous en parle. 18 50 Mne BOURGEOIS: Bonjour, Madame la 19 Présidente, membres du Conseil, mesdames et messieurs. 20 51 Je suis présente ici ce matin, comme 21 M. Lamarre l'a indiqué, à titre de membre du comité 22 aviseur de TVA. Je dois tout d'abord souligner que je 23 suis très heureuse de participer à ce comité. 24 D'origine acadienne et irlandaise, j'habite la 25 Colombie-Britannique depuis 1974 et je m'intéresse à StenoTran 15 GROUPE TVA INC. 1 titre de bénévole aux dossiers qui touchent la 2 francophonie canadienne depuis longtemps. 3 52 C'est à ce titre que je voudrais 4 témoigner ce matin pour vous dire combien l'initiative 5 de TVA est important pour nous, les francophones 6 canadiens. Que ce soit à Vancouver, Toronto ou 7 Moncton, nous avons accès à très peu de services de 8 télévision de langue française. L'accès à TVA est une 9 très bonne nouvelle pour nous; mais ce qui est encore 10 plus réjouissant, c'est le souci de TVA de refléter les 11 valeurs culturelles et sociales des francophones 12 canadiens dans sa programmation. 13 53 Le comité aviseur est un très bon 14 moyen de poursuivre cet objectif. Tout d'abord, je 15 dois dire que la composition du comité est 16 représentative des différentes régions du Canada et des 17 différentes facettes de la francophonie. 18 54 Permettez-moi de nommer les autres 19 membres du comité; et j'inviterais ceux et celles qui 20 sont avec nous aujourd'hui à s'identifier lorsque je 21 les nommerai. 22 55 En premier lieu, Mme Aldéa Landry, qui 23 agira comme présidente. Mme Landry, qui est avocate, 24 agit aussi comme présidente du Conseil économique des 25 provinces de l'Atlantique. StenoTran 16 GROUPE TVA INC. 1 56 Aubray Cormier, directeur général de 2 la Société éducative de l'Île-du-Prince-Édouard. 3 57 Daniel Lavoie, auteur-compositeur- 4 interprète dont la réputation n'est plus à faire, est 5 originaire du Manitoba. 6 58 Claudette Tardif, professeure agrégée 7 et doyenne de la Faculté St-Jean à l'Université 8 d'Alberta. 9 59 Aurèle Thériault, originaire du 10 Nouveau-Brunswick et maintenant résident d'Ottawa, 11 président de PGF Consultants, qui s'intéresse au 12 développement économique aux niveaux national et 13 international. 14 60 Jean Watters, président du Collège 15 Boréal en Ontario, qui deviendra recteur de 16 l'Université Laurentienne au mois d'août prochain. 17 61 John Parisella, un Québécois très 18 bien connu à travers le Canada. 19 62 Nous miserons également sur la 20 participation de M. Bob Rae, avocat et ancien premier 21 ministre de l'Ontario, qui a témoigné de façon 22 éloquente dans le vidéo que nous venons de regarder. 23 63 Je peux affirmer au nom de mes 24 collègues du comité que nous sommes tous fiers d'avoir 25 accepté l'invitation de TVA. StenoTran 17 GROUPE TVA INC. 1 64 Nous sommes prêts, Madame la 2 Présidente, à nous mettre à la tâche et nous souhaitons 3 que le Conseil autorisera TVA très bientôt à contribuer 4 au rayonnement de la vitalité de la culture de la 5 francophonie canadienne à travers tout le Canada. 6 65 Merci. 7 66 M. LAMARRE: Merci beaucoup, Madame 8 Bourgeois. 9 67 En terminant, j'aimerais rappeler 10 l'importance stratégique de notre demande pour l'avenir 11 de TVA. La période de transition que nous vivons dans 12 notre industrie est cruciale: elle nous entraîne vers 13 un univers éclaté où l'on envisage la distribution de 14 500 canaux. Dans ce contexte, il faut assurer une 15 place à TVA à l'échelle nationale pour lui permettre de 16 protéger les droits nationaux de ses émissions. En 17 contrepartie de notre demande, nous proposons de 18 réinvestir 43 pour cent des recettes excédant nos 19 dépenses requises à l'extension de notre service. Nous 20 sommes prêts à produire au Conseil un rapport annuel 21 faisant état de la situation et de nos efforts pour 22 bien remplir notre mandat national. 23 68 Selon nous, la distribution du 24 service de TVA, un membre fondateur du système de 25 radiodiffusion de langue française, doit être une StenoTran 18 GROUPE TVA INC. 1 priorité. Une telle contribution mérite d'être étendue 2 à l'échelle du pays pour permettre à tous les citoyens 3 canadiens de langue française d'avoir en toute équité, 4 comme les autres citoyens du Canada, accès à un 5 deuxième réseau de télévision généraliste qui offre un 6 plus grand choix d'émissions de tous genres, et ce, 7 dans leur langue. 8 69 Je vous remercie beaucoup de votre 9 attention, et nous serons maintenant heureux de 10 répondre à vos questions. 11 70 LA PRÉSIDENTE: Merci, messieurs 12 dames. 13 71 Avant de passer la parole à 14 Mne Bertrand, j'ai une question très importante à vous 15 poser: accepteriez-vous une condition de licence que 16 les événements spéciaux hors Québec soient en couleur? 17 --- Rires/Laughter 18 72 Madame Bertrand. 19 73 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Bonjour. 20 74 D'abord, bienvenue et merci de la 21 belle lecture que vous nous avez tous, intervenants 22 comme requérants, fournie pour faire en fin de semaine. 23 75 Je m'attarderai beaucoup aux 24 questions plus stratégiques et générales, et mes 25 collègues enchaîneront sur les chapitres plus StenoTran 19 GROUPE TVA INC. 1 spécifiques. Dans les questions d'ordre général, je 2 vais être un peu comme les confesseurs qu'on a connus 3 au collège classique, je vais chercher vos intentions 4 pour voir si elles sont vraiment bonnes pour l'intérêt 5 public, parce que c'est vraiment de ça dont il est 6 question pour nous. 7 76 Nous allons essayer d'explorer ça en 8 fonction... vous faites référence beaucoup aux 9 objectifs de la Loi sur les langues officielles -- 10 c'est certainement une loi à laquelle nous souscrivons 11 entièrement comme conseil canadien -- mais aussi ceux 12 de la Loi sur la radiodiffusion, et c'est très 13 important; puisque votre proposition vise à modifier, 14 en quelque sorte, le paysage et l'offre télévisuels 15 canadiens, c'est très important que nous en comprenions 16 les raisons. 17 77 Alors soyez patients, nous tentons de 18 comprendre quelle est vraiment la nature de votre 19 demande. 20 78 Je vous avoue d'entrée de jeu qu'on 21 se promène un peu entre votre demande, qui est de 22 modifier votre licence pour un réseau national, en même 23 temps que vous nous parlez d'une distribution 24 obligatoire nationale, et on se demande vraiment lequel 25 est l'objectif, lequel est la nature même de la StenoTran 20 GROUPE TVA INC. 1 demande. 2 79 Alors peut-être, d'entrée de jeu, 3 pourriez-vous... parce que dans votre mémoire il est 4 très clair que vous nous demandez de modifier la 5 licence de réseau. À la page 1 de votre mémoire vous 6 nous dites que la nature de votre requête est de 7 modifier la licence du réseau de Télé-Métropole pour 8 obtenir le statut de réseau national, et vous nous 9 dites que l'objectif est d'être reconnu comme service 10 obligatoire pour distribution au service de base des 11 entreprises de distribution de radiodiffusion, incluant 12 les entreprises de SRD, en conformité avec l'article du 13 règlement, et ce matin vous faites référence 14 spécifiquement à des questions de distribution. 15 80 Alors aidez-nous à vous comprendre. 16 81 M. LAMARRE: Merci. 17 82 Notre objectif est très clair, c'est 18 d'être distribués pour rejoindre le plus grand nombre 19 de Canadiens à travers le pays. Donc notre objectif 20 est un objectif de distribution. Si nous sommes 21 extrêmement bien distribués à travers tout le Canada, 22 nous croyons que tous nos objectifs vont être atteints. 23 83 On vous a parlé de droits tout à 24 l'heure, on vous a parlé de projets, et je dois vous 25 avouer en toute modestie qu'on a cheminé vraiment et StenoTran 21 GROUPE TVA INC. 1 sincèrement -- pour prendre l'approche de confession 2 que vous nous demandiez tout à l'heure -- avec les 3 membres de notre comité aviseur mais aussi avec tous 4 les regroupements. On a fait des démarches extrêmement 5 sincères et ouvertes. 6 84 Je dois vous confier que le TVA que 7 vous rencontrez aujourd'hui a appris beaucoup depuis 8 novembre dernier. Nous vous avions dit à ce moment-là 9 de façon très claire -- et vous vous en rappellerez, 10 Madame la Présidente -- "On ne viendra pas se présenter 11 devant vous avec une requête si nous n'avons pas 12 l'appui des francophones." Pour aujourd'hui avoir 13 l'appui des francophones, ça nous a demandé de mieux 14 apprendre sur la réalité de ces communautés-là à 15 travers le pays, et aujourd'hui c'est non seulement un 16 besoin d'entreprise du Réseau TVA d'être distribué à 17 travers le Canada, ce qui était notre objectif ressenti 18 au mois de novembre, mais aujourd'hui on le fait avec 19 une complicité qu'on a créée avec ces gens-là dans les 20 différentes communautés. 21 0930 22 85 Alors c'est une longue réponse pour 23 vous dire que nous, notre objectif, après avoir visité 24 toutes ces communautés-là -- et on l'a fait de façon 25 systématique -- pour nous, ce qui est important, c'est StenoTran 22 GROUPE TVA INC. 1 qu'on puisse rejoindre ces gens-là. 2 86 Je vous avoue candidement que je ne 3 connaissais pas, en novembre dernier, jusqu'à quel 4 point ces communautés-là étaient privées de services 5 francophones et jusqu'à quel point nous croyons que 6 nous pourrons rendre des services à ces communautés-là. 7 On l'a dit, la force du Réseau TVA au Québec 8 présentement, c'est notre approche que nous avons dans 9 toutes les régions du Québec, et nous sommes 10 aujourd'hui convaincus plus que jamais, si nous sommes 11 distribués très correctement à travers tout le Canada, 12 que cette approche-là va nous permettre de créer des 13 liens tout à fait privilégiés avec ces communautés-là. 14 87 Alors cette longue histoire, Madame 15 la Présidente, est pour vous dire que nous, ce que nous 16 recherchons d'abord et avant tout, c'est une 17 distribution nationale dans tous les coins du Canada. 18 88 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Dites-moi, 19 Monsieur Lamarre, je comprends bien que vous avez 20 développé au cours des mois une complicité et une 21 meilleure compréhension des besoins des francophones 22 hors Québec, mais ma compréhension -- et on me l'a 23 souvent dit à l'époque où j'étais radiodiffuseur 24 public -- est que la raison d'être d'un radiodiffuseur 25 privé... il n'oublie jamais aussi le fait qu'il est un StenoTran 23 GROUPE TVA INC. 1 radiodiffuseur privé, donc son bottom line. 2 89 Comment pouvez-vous avoir cette 3 ambition et en quoi cette ambition, tout en étant très 4 généreuse -- et on reconnaît cette dimension-là -- 5 vient, disons, concorder avec les objectifs très 6 légitimement commerciaux de TVA? 7 90 M. LAMARRE: Je pense qu'on est 8 extrêmement modestes dans notre approche. Ce qu'on 9 croit -- et après avoir fait l'exercice pendant 10 quelques mois on en est encore plus convaincus 11 aujourd'hui -- c'est qu'il sera possible pour le Réseau 12 TVA d'offrir des services à l'extérieur du Québec et 13 d'atteindre le point mort. C'est ce que nous 14 recherchons. 15 91 Ce qu'on a découvert au cours des 16 derniers mois, qui encore une fois nous amène avec une 17 position encore plus forte aujourd'hui, c'est qu'avec 18 le dynamisme de ces communautés francophones là il sera 19 très possible, par exemple, dans la diffusion des 20 émissions spéciales, comme André en a fait état tout à 21 l'heure... ce sera très facile d'arriver avec des 22 formules d'autofinancement, parce qu'encore une fois il 23 y a un dynamisme dans ces communautés-là. Vous 24 connaissez très bien la flexibilité du Réseau TVA et 25 notre façon de diriger les opérations qui nous StenoTran 24 GROUPE TVA INC. 1 permettront de présenter à notre antenne de grands 2 événements provenant de ces communautés francophones là 3 sans nécessairement encourir des coûts additionnels; 4 c'est-à-dire qu'on réussira à autofinancer des 5 événements-là. 6 92 L'autre chose sur laquelle j'aimerais 7 attirer votre attention, c'est que si vous regardez 8 notre grille horaire, nous commençons le matin avec 9 "Salut Bonjour", où on a trois heures d'actualités. Le 10 midi, on a une heure quarante d'actualités. On a le 11 "18 heures" et on a le "22 heures". Donc on a au-delà 12 de cinq heures de programmation tous les jours qui nous 13 permettent aujourd'hui d'avoir une grande présence de 14 toutes les régions du Québec. Alors ce sera facile 15 pour nous d'intégrer cette même formule-là aux autres 16 régions du Canada. 17 93 Encore une fois, parce qu'on arrive 18 avec une approche que nous, on qualifie de créative et 19 d'innovatrice, on va utiliser les ressources du milieu. 20 Là encore, on est très encouragés par les gens que nous 21 avons rencontrés, et on établira là aussi une grande 22 complicité entre les intervenants du milieu et le 23 Réseau TVA. 24 94 Ce que j'essaie de vous traduire, 25 Madame la Présidente, c'est qu'on va véritablement s'y StenoTran 25 GROUPE TVA INC. 1 prendre de façon à nous assurer que nous utilisons au 2 maximum les ressources déjà existantes du réseau, les 3 ressources déjà existantes dans nos ententes de 4 partenariat avec Global et CTV, et également les 5 nouvelles ententes de partenariat que nous venons de 6 concocter avec les milieux francophones un peu partout 7 à travers le Canada. 8 95 Donc -- et c'est la seule raison pour 9 laquelle, comme diffuseur privé, nous pouvons justifier 10 notre requête -- c'est que, bien sûr, on ne va pas 11 investir dans des infrastructures qui nous auraient 12 occasionné des coûts qui auraient rendu notre demande 13 tout à fait irrecevable par nos actionnaires. C'est 14 pour ça qu'on arrive avec l'approche que nous amenons 15 présentement. 16 96 L'autre chose qu'on doit dire, c'est 17 que dans le nouveau contexte de l'industrie, je pense 18 encore une fois que pour nos actionnaires, et comme 19 dirigeant responsable de l'entreprise, il est très 20 clair que si notre signal est beaucoup mieux distribué 21 à travers le Canada, ça va améliorer de façon 22 significative notre position concurrentielle. Ça, 23 c'est quelque chose qui est important aussi comme 24 entreprise privée. 25 97 On l'a vécu trop souvent au cours des StenoTran 26 GROUPE TVA INC. 1 dernières années où nous étions dans des positions, 2 soit avec Global ou avec CTV, où nos demandes étaient 3 irrecevables par les vendeurs de droits parce que nous 4 n'étions pas capables d'offrir à ces gens-là une 5 distribution complète en français et en anglais à 6 travers le Canada. Donc, ce sont plusieurs raisons qui 7 nous motivent, comme entreprise privée, à faire cette 8 requête. 9 98 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Je 10 comprends bien votre démarche, qui en est une 11 d'autofinancement basée sur les partenariats et les 12 actifs déjà existants, les structures d'accueil déjà 13 existantes, mais je reviens... dans une entreprise il y 14 a plusieurs choix stratégiques possibles, et il faut 15 qu'au total ce soit profitable. 16 99 Je comprends bien l'élément que vous 17 mettez de l'avant, celui des droits, d'avoir accès à 18 l'acquisition de droits le jour où vous êtes réseau 19 national ou si vous avez une distribution nationale. 20 Dans quelle mesure les deux sont importants? Est-ce 21 qu'un est plus important que l'autre? 22 100 M. LAMARRE: Oui. Si vous nous 23 demandez de trancher, parce que c'est le sens de votre 24 question, la distribution est ce qui est le plus 25 important pour nous parce que, comme vous le savez, StenoTran 27 GROUPE TVA INC. 1 dans notre industrie, ce que les gens regardent, c'est 2 évidemment le nombre de téléspectateurs que nous 3 rejoignons et la couverture que nous pouvons offrir. 4 Donc, dans ce sens-là, c'est la distribution qui est 5 importante. 6 101 Un autre argument également de taille 7 pour une entreprise comme la nôtre, c'est que, si nous 8 n'obtenons pas cette distribution obligatoire, nous 9 pourrions à très brève échéance avoir une situation 10 selon laquelle de nouveaux modes de distribution, que 11 ce soit SRD ou autre, comme nous ne sommes pas un 12 service obligatoire, pourraient décider de ne pas nous 13 distribuer. 14 102 Donc la première motivation que nous 15 avons également, c'est de protéger notre signal sur 16 notre propre territoire, et ça aussi, c'est une 17 motivation de taille pour notre entreprise. 18 103 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Quand vous 19 parlez sur votre propre territoire, vous parlez donc 20 des SRD par rapport au Québec même; donc cet objectif 21 plus de défense ou de protéger ses acquis, c'est par 22 rapport déjà aux marchés que vous rejoignez. 23 104 Est-ce qu'il en est de même... parce 24 que je voyais aussi que dans votre mémoire, à la 25 page 13, dans le paragraphe 29 vous dites: StenoTran 28 GROUPE TVA INC. 1 105 "L'obtention d'un statut de 2 réseau national aurait pour 3 effet de protéger TVA des 4 décisions des entreprises de 5 distribution de radiodiffusion 6 qui ont discrétion, selon les 7 règles actuelles, de retirer TVA 8 de leur offre des services." 9 (Tel que lu) 10 106 Est-ce que c'est une crainte qui est 11 aussi par rapport à l'avenir? Est-ce que vous pouvez 12 nous parler un peu de cette action protectionniste par 13 rapport à l'existence actuelle des choses? 14 107 M. LAMARRE: Je pense, Madame la 15 Présidente, que c'est une crainte tout à fait légitime 16 à ce moment-ci parce qu'on sait que, dans l'industrie 17 qui est en train de se dessiner, il va y avoir de plus 18 en plus de modes de distribution différents qui vont 19 arriver avec toutes sortes d'offres de services 20 différentes aux consommateurs, et on croit très 21 logiquement, que ce soit un service SRD ou autre, que 22 ces gens-là, pour toutes sortes de raisons, économiques 23 ou autres, pourraient prendre la décision de ne pas 24 nous distribuer. À ce moment-là, si ça se fait 25 uniquement sur une base volontaire, ce serait quelque StenoTran 29 GROUPE TVA INC. 1 chose d'épouvantable pour le Réseau TVA. 2 108 Il y a une notion sur laquelle 3 j'aimerais insister: Étant le plus grand contributeur 4 privé de contenu canadien, on ose croire qu'on a droit 5 à certaines protections sur notre territoire, et je 6 pense que de plus en plus, lorsqu'on parlera de contenu 7 canadien dans notre industrie, il sera important pour 8 le Conseil d'évaluer la contribution des joueurs dans 9 cette industrie-là. 10 109 Nous sommes un joueur majeur et nous 11 souhaitons, comme joueur majeur de notre industrie, 12 être au minimum bien protégés sur notre territoire 13 actuel, et surtout donnons accès à ce contenu canadien 14 de qualité à toute la francophonie à travers le pays. 15 Donc, dans ce sens-là, c'est important pour nous; et 16 notre crainte n'est pas une crainte illogique, bien au 17 contraire, ça fait partie de la réalité qui, comme vous 18 le savez d'ailleurs très bien, risque de nous frapper 19 au cours des prochains mois et des prochaines années. 20 110 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Vous nous 21 dites dans votre mémoire et dans les réponses aux 22 questions qui vous ont été posées que vous ne le faites 23 pas par objectif financier ou objectif commercial. Par 24 contre, vous glissez, à la page 13 encore, qu'il y 25 aurait peut-être possibilité, mais c'est marginal, de StenoTran 30 GROUPE TVA INC. 1 bonification par rapport à la situation au Québec. 2 111 Qu'entendez-vous par là? 3 112 M. LAMARRE: C'est-à-dire que toutes 4 les études qui ont été faites jusqu'à maintenant -- et 5 on doit aussi observer la situation des autres 6 diffuseurs qui ont accès aux marchés francophones à 7 l'extérieur du Québec -- ce sont des revenus qui sont 8 jusqu'à maintenant marginaux. Alors ce qu'on dit au 9 Conseil, malgré le fait qu'aujourd'hui ce potentiel-là 10 semble marginal en termes commerciaux, c'est que nous 11 sommes prêts à y investir dans la mesure où nous 12 atteignons le point mort. 13 113 Certains observateurs pourraient 14 croire que notre position est très pessimiste. Alors 15 pour ceux qui croient que notre position est très 16 pessimiste, on dit à ces gens-là: Si jamais nous avons 17 tort et si jamais il y avait dans ces marchés-là des 18 revenus beaucoup plus grands... parce qu'évidemment on 19 sera très agressifs sur le plan commercial, parce que 20 le marché change. Si jamais nous nous trompons et si 21 jamais il y avait des revenus additionnels... ce qu'on 22 dit -- et c'est l'engagement qu'on prend -- c'est que 23 si jamais il y a des revenus additionnels, à ce moment- 24 là on est prêts à en réinvestir une très bonne partie, 25 soit 43 pour cent, dans ces marchés-là pour offrir des StenoTran 31 GROUPE TVA INC. 1 services additionnels. 2 114 Donc nous croyons que notre 3 engagement va dynamiser non seulement notre approche 4 comme réseau mais va également dynamiser les 5 communautés, qui deviennent nos complices et 6 partenaires, pour effectivement aider le Réseau TVA à 7 obtenir des revenus additionnels parce que, si nous 8 obtenons des revenus additionnels, nous allons offrir 9 des services additionnels. 10 115 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Mais vos 11 revenus additionnels, c'est générique ou si vous les... 12 parce que dans le paragraphe 27 de votre mémoire vous 13 référez à la bonification des achats au Québec comme 14 étant un potentiel très marginal. Quand vous faites 15 référence aux revenus additionnels, vous référez au 16 total des revenus additionnels ou plus précisément ceux 17 qui pourraient être liés aux ventes à l'extérieur du 18 Québec? 19 116 M. LAMARRE: Merci de me permettre de 20 préciser ma pensée. C'est tous les revenus 21 additionnels. 22 117 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Laissez- 23 moi poursuivre, là encore, parce que je comprends... et 24 je vais aborder les questions pour les francophones 25 comme tel, mais pourquoi investir à ce moment-ci... StenoTran 32 GROUPE TVA INC. 1 parce que même si vous dites qu'en effet c'est une 2 démarche autofinancée, il demeure que pour une 3 entreprise comme la vôtre ça veut dire de choisir cette 4 action-là plutôt que d'autres, parce qu'il y a 5 plusieurs choix, et on ne peut pas tout faire; donc on 6 fait une liste de priorité d'actions qui, on pense, va 7 nous amener plus loin. 8 118 Pourquoi celle-là pour vous par 9 rapport à, par exemple, plus d'investissements du côté 10 international? Qu'est-ce qui, au niveau de la 11 stratégie, de la vision globale de TVA, fait qu'à ce 12 moment-ci cette présence à travers l'ensemble du Canada 13 pour rencontrer tous les francophones canadiens... 14 pourquoi choisir cette action-là? 15 119 M. LAMARRE: Je pense que notre 16 action n'est pas une action isolée dans notre plan 17 stratégique. C'est un des axes de développement. 18 120 Vous avez parlé à juste titre du 19 développement sur les marchés internationaux. Ce que 20 nous réalisons de plus en plus, plus nous voyageons à 21 travers le monde et notamment en Europe, et en France 22 en particulier, c'est qu'une des premières questions à 23 laquelle on fait face, c'est: Est-ce que vous êtes 24 distribués à travers le Canada? Comme vous le savez -- 25 vous avez beaucoup voyagé vous-même -- les gens n'ont StenoTran 33 GROUPE TVA INC. 1 pas nécessairement, à l'étranger, une connaissance 2 aussi pointue que nous de notre propre marché, et c'est 3 bien normal. Alors à ce moment-là on trouve ça 4 irritant et on trouve ça dommageable pour notre 5 entreprise de ne pas être capables de dire, et surtout 6 je vous dirais avec une certaine gêne de ne pas être 7 capables d'expliquer pourquoi les francophones hors 8 Québec n'ont pas accès au Réseau TVA. 9 121 Ça devient difficile pour nous 10 d'affirmer un leadership aussi dominant que celui que 11 nous avons au Québec et, du même souffle, devoir 12 expliquer aux gens que, malgré nos succès de 13 programmation en contenu canadien, on n'ait pas encore 14 trouvé le moyen d'être distribués à travers le Canada. 15 122 Alors nous croyons, lorsqu'on arrive 16 dans des discussions d'affaires avec soit des 17 diffuseurs étrangers ou des producteurs étrangers, que 18 le fait d'être distribués à travers tout le Canada va 19 amener un avantage concurrentiel qui est important pour 20 nous. 21 123 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Laissez- 22 moi vous poser une question assez brutale. On sait 23 bien qu'au Québec il y a une concurrence saine et 24 féroce à la fois entre la Société Radio-Canada et le 25 Réseau TVA. Est-ce qu'on doit comprendre que votre StenoTran 34 GROUPE TVA INC. 1 demande s'inscrit de façon saine dans le déploiement de 2 ce qu'on voit au Québec, dans le marché québécois, dans 3 l'ensemble des dimensions, soit lié au territoire 4 canadien par rapport à une distribution nationale, soit 5 voire même par rapport à des potentiels de marchés 6 internationaux? 7 124 M. LAMARRE: Ma réponse courte, 8 c'est: tout à fait. Ma réponse un peu plus longue, 9 c'est de dire que nous croyons -- et je pense que la 10 majorité des joueurs au Québec le réalisent -- que la 11 raison pour laquelle nous avons une télévision d'aussi 12 grande qualité au Québec, c'est à cause de la 13 concurrence féroce qui existe dans le marché notamment 14 entre la Société Radio-Canada et nous. C'est une 15 concurrence qui est extrêmement saine pour tout le 16 milieu artistique, pour tous les artisans de la 17 télévision. Et je suis convaincu que cette 18 concurrence-là amenée dans les autres communautés 19 francophones à travers le Canada va clairement 20 améliorer la couverture non seulement de TVA mais 21 également de Radio-Canada. 22 125 On a fait notre demande il y a 23 quelques mois et déjà, lors de nos passages un peu 24 partout à travers le pays, les francophones de ces 25 différentes communautés là notaient qu'effectivement StenoTran 35 GROUPE TVA INC. 1 l'arrivée possible de TVA semblait susciter une 2 nouvelle motivation chez les gens de Radio-Canada, ce 3 qui est tout à fait légitime de leur part. Et -- vous 4 connaissez bien le Réseau TVA -- croyez-nous qu'on va 5 arriver dans ces marchés-là pour les conquérir, pour 6 avoir une part de marché semblable à celle que nous 7 avons au Québec. Dans ce sens-là je suis convaincu que 8 les francophones d'un océan à l'autre verront les 9 bienfaits, comme les Québécois l'ont vu jusqu'à 10 maintenant, d'une très saine concurrence. 11 126 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Parlons 12 des francophones hors Québec. Vous dites à juste titre 13 qu'il est vrai et reconnu et prouvé qu'en effet près de 14 40 pour cent des téléspectateurs au Québec regardent 15 TVA. Votre part de marché est, sans conteste, vraiment 16 une très grande réussite. Vous vous appelez "Le réseau 17 d'ici", ou enfin, c'est votre signature. 18 127 En quoi ces forces-là et cette 19 signature vous permettront vraiment de servir l'intérêt 20 des francophones hors Québec? Est-ce qu'il n'y a pas 21 là une certaine contradiction? Ce qui est le succès 22 dans un grand marché, si on prend le Québec au complet, 23 et aussi dans ses débordements... parce que vous êtes 24 en dehors du Québec mais dans les secteurs où il y a 25 des concentrations assez fortes de francophones. Dans StenoTran 36 GROUPE TVA INC. 1 quelle mesure ces succès-là ne risquent pas d'être à 2 l'encontre d'une capacité de rejoindre les francophones 3 hors Québec? 4 128 M. LAMARRE: Je pense que le succès 5 de la programmation du Réseau TVA est d'abord un succès 6 de programmation de qualité. Je pense que nous avons 7 maintenant, en heures de forte écoute, un niveau de 8 programmation qui pourrait plaire à tout public 9 canadien français et francophile d'un océan à l'autre. 10 Donc, si vous prenez la base même de notre 11 programmation, nous sommes convaincus que cette 12 programmation-là va connaître du succès partout à 13 travers le Canada. Évidemment, lorsque je vous dis ça, 14 je fais allusion principalement à tous nos téléromans, 15 à toutes nos téléséries, à toute la programmation de 16 contenu de divertissement. 17 129 En ce qui a trait à l'information, 18 vous conviendrez avec nous que le Réseau TVA a 19 franchi -- et je suis à l'aise pour le dire puisque je 20 n'en ai aucune responsabilité -- des pas de géant au 21 cours des dernières années et est devenu non seulement 22 le leader de l'information au Québec mais là aussi a 23 augmenté de façon substantielle sa qualité. La raison 24 pour laquelle nous connaissons du succès, c'est 25 l'habileté avec laquelle nos gens d'information StenoTran 37 GROUPE TVA INC. 1 utilisent les différentes régions du Québec. 2 130 Donc nous croyons, si nous maintenons 3 cette approche-là avec les autres collectivités à 4 travers le Canada, qu'on ne va pas diluer notre produit 5 mais qu'au contraire on va y apporter une vigueur tout 6 à fait nouvelle. 7 131 Maintenant, ceci étant dit, c'est 8 évident que la nouvelle sera traitée selon l'importance 9 qu'elle a pour l'ensemble de notre public cible. Alors 10 ce sera à nous -- et c'est le défi de nos gens de 11 programmation et d'information -- de bien doser notre 12 contenu et de programmation et d'information pour 13 maintenir cette part dominante là à travers tout le 14 Canada. 15 132 Mais encore une fois, et permettez- 16 moi d'insister, une très, très forte proportion de 17 notre programmation aujourd'hui -- et on l'a entendu 18 beaucoup dans nos démarches qu'on a faites jusqu'à 19 maintenant -- serait désirable par les communautés 20 francophones et les francophiles partout à travers le 21 Canada. 22 133 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Pourquoi? 23 134 M. LAMARRE: Parce qu'on a à 24 l'intérieur de ça des grands auteurs qui sont reconnus 25 à travers le Canada, on a des comédiens qui sont StenoTran 38 GROUPE TVA INC. 1 reconnus à travers le Canada et on a également des 2 comédiens qui nous proviennent de d'autres coins du 3 Canada. On a fait un inventaire pour notre propre 4 gouverne et on dénotait plus d'une soixantaine 5 d'artistes, de comédiens et d'artisans provenant de 6 tous les coins du Canada français qui sont à l'antenne 7 du Réseau TVA. 8 135 Vous connaissez notre force 9 promotionnelle. Soyez convaincue qu'on va utiliser ces 10 gens-là provenant de tous les coins du Canada comme 11 étant des porte-parole qui nous aideront à promouvoir 12 le Réseau TVA dans toutes ces régions-là. 13 136 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Mais est- 14 ce qu'il n'y a pas au Québec l'existence d'un star 15 system qui trouve aussi ses ramifications dans un 16 ensemble de publications de langue française qui permet 17 d'aller rejoindre et de renforcer le message? Comment 18 pensez-vous pouvoir mener l'offensive, si on veut, à 19 l'extérieur du Québec puisque ça semble être un système 20 qui est assez circonscrit en termes de possibilités? 21 137 M. LAMARRE: Je pense que vous avez 22 raison, Madame la Présidente, qu'on n'aura pas dans 23 toutes ces régions-là le support des publications 24 auxquelles vous référez. Nous croyons que, par 25 ailleurs, le star system auquel vous faites référence, StenoTran 39 GROUPE TVA INC. 1 même s'il a été appuyé -- et vous avez raison -- de 2 façon abondante par toutes ces publications-là, le 3 moteur même du star system au Québec, c'est le Réseau 4 TVA, c'est Radio-Canada et c'est l'ensemble des 5 diffuseurs québécois, et je pense que ce moteur-là 6 auquel je fais référence va demeurer tout aussi 7 puissant lorsqu'il sera diffusé à travers le Canada. 8 138 Une chose que nous avons par ailleurs 9 découverte au cours des derniers mois, c'est qu'il y a 10 aussi une presse francophone extrêmement dynamique dans 11 toutes les communautés et, pour pallier au fait que 12 nous n'aurons pas le support des grandes publications 13 auxquelles vous avez fait référence et qui ont un effet 14 certain sur le star system, nous comptons, avec une 15 force de marketing extrêmement bien sentie, utiliser en 16 support à notre propre effort toutes ces publications- 17 là un peu partout à travers le pays. Mais je demeure 18 convaincu que le moteur du star system, c'est les 19 grands diffuseurs québécois. 20 139 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Votre 21 programmation, la diversité de celle-ci, sa variété, la 22 présence déjà existante de francophones hors Québec à 23 travers toute votre grille, la capacité de promotion, 24 je comprends que vous voyez là des éléments de succès 25 potentiel en termes de pénétrer les foyers francophones StenoTran 40 GROUPE TVA INC. 1 hors Québec. J'aimerais vous entendre parler, de la 2 même manière que vous m'avez parlé des avantages pour 3 TVA dans l'apprentissage de ces communautés-là, de 4 comment vous voyez que ça peut être à l'avantage de ces 5 communautés-là. 6 140 Dans quelle mesure voyez-vous et 7 quels sont les éléments qui pour vous ont été 8 convaincants pour dire "C'est un pari qu'on fait et on 9 va gagner" parce que vous avez vu de la correspondance 10 chez les francophones hors Québec. 11 141 Quels ont été ces éléments-là? 12 Pourquoi chez eux c'était... on leur demandera à eux- 13 mêmes, mais j'aimerais entendre vos perceptions à vous. 14 142 M. LAMARRE: L'impression que j'ai 15 aujourd'hui, après ces quelques mois de consultations, 16 c'est que j'avais sous-estimé la faiblesse des services 17 auxquels ces gens-là ont accès. Je dois vous dire que 18 nous croyions, au point de départ, qu'il nous fallait 19 rencontrer ces communautés-là pour les convaincre du 20 bien-fondé de recevoir le signal du Réseau TVA. Tel ne 21 fut pas le cas, parce que ces gens-là -- et on en a 22 parlé dans nos présentations -- reçoivent tellement peu 23 de services francophones que le premier besoin, je le 24 décrirais quasiment comme un besoin primaire; c'est 25 d'avoir accès à une diversité de programmation. Déjà StenoTran 41 GROUPE TVA INC. 1 là, ce serait un bénéfice majeur pour ces gens-là. 2 143 Lorsque nous ajoutons à ce besoin 3 primaire là notre désir de travailler en collaboration 4 avec eux, c'est là qu'on a fait la découverte de 5 milieux extrêmement dynamiques, extrêmement bien 6 organisés et surtout -- et ça, ça a été une source de 7 motivation incroyable pour notre équipe -- leur désir 8 de collaborer avec nous. 9 144 Les membres du comité aviseur, comme 10 vous pouvez le constater aujourd'hui, sont des gens 11 extrêmement importants, des gens très occupés qui 12 n'attendaient pas l'appel de TVA pour participer à un 13 comité aviseur. Ces gens-là ont répondu d'emblée de 14 façon spontanée, avec toutes les exigences que ça va 15 comporter pour eux et pour nous. 16 145 Alors je pense que les bénéfices pour 17 ces communautés-là sont multiples et je pense très 18 modestement que nous aussi, non seulement on va 19 apprendre avec ces gens-là mais qu'on va raffiner notre 20 produit et qu'on va raffiner notre façon de couvrir 21 l'information à travers le Canada. 22 146 Alors, encore une fois, je me résume 23 en vous disant que l'appui qu'on a là n'est qu'une pâle 24 illustration du besoin qu'on a ressenti dans toutes ces 25 communautés-là. StenoTran 42 GROUPE TVA INC. 1 147 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Dans vos 2 statistiques faisant référence au marché potentiel vous 3 utilisez, vous, comparativement à des chiffres que nous 4 avons, davantage les gens connaissant le français 5 plutôt qu'utilisant le français; donc davantage 6 l'univers des francophiles, qui est un univers plus 7 grand. Or, dans l'ensemble des démarches que vous 8 semblez avoir faites, elles semblent davantage 9 orientées vers les francophones, donc ceux dont la 10 langue française est la langue parlée à la maison. 11 148 Parlez-nous donc des francophiles? 12 Quels bénéfices voyez-vous pour eux dans l'extension de 13 votre service? 14 149 M. LAMARRE: Vous avez raison, 15 effectivement, on a travaillé avec les milieux qui 16 étaient les mieux structurés dans toutes ces 17 communautés-là. Pour avoir vécu le congrès de Canpro 18 récemment à Calgary, où on a exposé les gens de la 19 communauté anglophone à certains éléments de notre 20 programmation, dont notamment des émissions de variétés 21 comme "Le Poing 'J'", on a senti un intérêt de la part 22 des francophiles de mieux comprendre... et je pense 23 qu'il y a quand même un mouvement qui est dans l'air 24 qui est que de plus en plus les gens, les francophiles 25 j'entends, semblent curieux de voir cette espèce de StenoTran 43 GROUPE TVA INC. 1 star system dont nous avons parlé tout à l'heure et 2 dont le Réseau TVA est si fier, et on pense qu'on va 3 réussir à susciter la curiosité des francophiles. 4 150 L'autre chose, c'est que nous croyons 5 encore une fois que la force de notre réseau, c'est la 6 promotion et, si vous nous octroyez le privilège de 7 diffuser à ces gens-là, on va faire beaucoup d'efforts 8 pour susciter leur intérêt. 9 151 C'est pour ça que, lorsque nous 10 regardons cette situation-là, il est difficile pour 11 nous d'évaluer avec exactitude l'effet réel qu'on va 12 projeter parce qu'il n'y aura jamais eu, dans 13 l'ensemble de ces communautés, un joueur aussi agressif 14 que nous allons l'être au cours des prochains mois et 15 prochaines années pour aller séduire toutes ces 16 audiences potentielles-là. 17 1000 18 152 Donc nous croyons que notre stratégie 19 était correcte d'aller utiliser les gens qui étaient 20 déjà structurés, donc les foyers qui étaient déjà visés 21 plus directement, mais il est très clair pour nous que 22 nous devrons augmenter ce rayonnement et aller 23 rejoindre, on l'espère, de façon percutante, toutes les 24 communautés francophiles. 25 153 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Vous savez StenoTran 44 GROUPE TVA INC. 1 que, lorsque le Conseil a à débattre et analyser des 2 hypothèses devant lui, on doit le faire toujours à la 3 lumière des lois dont nous avons la responsabilité et 4 les autres auxquelles nous sommes aussi soumis, bien 5 sûr -- donc pour nous c'est, dans le chapitre qui nous 6 occupe, celui de la Loi sur la radiodiffusion ainsi que 7 la Loi sur les langues officielles -- et tout se 8 définit toujours en termes d'intérêt public. 9 154 Si vous aviez à réfléchir à notre 10 place et à éventuellement prendre une décision dans 11 cette matière, quels seraient les critères qui, pour 12 vous, dans un univers où on n'est pas encore avec le 13 numérique... et il semble que ça va prendre encore 14 quelques années aux dernières nouvelles. Dans la 15 mesure où la capacité des canaux est limitée, qu'est-ce 16 qui devrait animer le Conseil, au nom de l'intérêt 17 public, de choisir une distribution nationale pour un 18 réseau comme TVA? 19 155 M. LAMARRE: Moi, je pense que le 20 premier critère, c'est un souci d'équité entre les deux 21 grandes communautés linguistiques. Je pense que ça, 22 c'est extrêmement important et c'est le premier critère 23 qui alimenterait nos discussions. 24 156 Le deuxième critère, c'est qu'il y a 25 au Canada une distinction importante à faire entre les StenoTran 45 GROUPE TVA INC. 1 réseaux généralistes et les canaux spécialisés. Vous 2 avez devant vous un réseau généraliste qui contribue de 3 façon extrêmement importante au contenu canadien. Vous 4 le savez, et je sais que c'est une préoccupation pour 5 le Conseil avec l'arrivée de la multiplicité des 6 canaux. Je pense que si nous voulons avoir de plus en 7 plus de contenu canadien dans notre pays, il est 8 important d'encourager ceux qui en font à poursuivre et 9 à étendre leur rayonnement. Je pense que ça aussi, ça 10 devrait être un critère important à regarder. 11 157 L'autre critère, c'est que dans un 12 marché francophone comme celui que nous connaissons, je 13 pense que si nous ne réussissons pas à protéger le 14 signal d'un réseau aussi important que le Réseau TVA, à 15 ce moment-là on risque d'avoir un problème. 16 158 L'autre chose -- et vous le savez -- 17 c'est nos investissements en contenu canadien qui sont 18 beaucoup plus importants que non seulement les autres 19 réseaux mais également que les canaux spécialisés. Ça, 20 c'est une chose à laquelle vous devez, je crois... et 21 vous m'avez invité à me mettre dans les chaussures du 22 Conseil pour quelques minutes; alors je pense que c'est 23 un critère qui est important et qu'on doit regarder 24 également. 25 159 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Vous StenoTran 46 GROUPE TVA INC. 1 faites une distinction entre les généralistes et les 2 spécialisés. Vous la faites au chapitre de la 3 contribution au contenu canadien spécifiquement ou 4 uniquement? 5 160 M. LAMARRE: Je la fais 6 spécifiquement en ce qui a trait au contenu canadien, 7 bien sûr, et je la fais en termes de toutes les sources 8 de financement. 9 161 Le point que je veux faire -- et 10 vous comprenez bien que celui qui parle est aussi 11 détenteur de licences et sera éventuellement en 12 demande, de canaux spécialisés; donc je pense qu'on est 13 bien placés pour évaluer la différence entre les 14 deux -- est qu'il est évident que comme réseau 15 généraliste nous avons des exigences, nous avons un 16 fonctionnement, nous avons une responsabilité et 17 surtout nous avons des sources de financement qui sont 18 bien différentes des canaux spécialisés. Dans ce sens- 19 là, notre contribution en contenu canadien notamment 20 est de beaucoup supérieure. 21 162 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Qu'en est- 22 il des critères liés à la façon de répondre aux 23 communautés francophones? C'est un élément où vous 24 êtes silencieux quand vous décrivez les critères. 25 163 M. LAMARRE: Excusez-moi, je ne suis StenoTran 47 GROUPE TVA INC. 1 pas si j'ai bien compris la question. 2 164 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Si vous 3 aviez à définir à la place du Conseil ce qui pourrait 4 être dans l'intérêt public, vous parlez d'équité 5 français-anglais, vous parlez d'avoir en tête la 6 distinction généraliste et spécialisé et ce que ça veut 7 dire en termes de contribution au contenu canadien, 8 vous rappelez que ça protégerait le signal de TVA et 9 vous rappelez aussi les investissements en contenu 10 canadien qui sont significatifs. 11 165 Je me dis, vous savez que l'intérêt 12 public, pour nous, ne peut pas ignorer le citoyen et le 13 consommateur. J'aimerais vous entendre parler sur 14 quels seraient selon vous des critères valables pour le 15 Conseil à retenir vis-à-vis le citoyen. 16 166 M. LAMARRE: Je pense qu'en termes 17 d'intérêt public, vous avez devant vous une requête qui 18 est tout à fait comparable, en termes de contenu, de 19 programmation, à celle de la Société Radio-Canada. 20 Donc, dans ce sens-là, je pense qu'on va très bien 21 servir l'intérêt public. 22 167 L'autre chose qui devrait également 23 conforter le Conseil, c'est que nous arrivons avec une 24 proposition qui va se faire en partenariat avec les 25 communautés francophones de tous les coins du Canada. StenoTran 48 GROUPE TVA INC. 1 Là aussi, je pense que ça va bien servir ces intérêts- 2 là puisqu'ils vont y participer. Et on a vu jusqu'à 3 maintenant que ces partenariats-là risquent non 4 seulement d'amener une amélioration du produit TVA mais 5 surtout risquent de mieux refléter ces régions-là parce 6 que, historiquement, il y a souvent eu des mouvements 7 où, dans des positions comme celles que nous décrivons, 8 les réseaux étaient tentés d'envoyer des Québécois dans 9 ces différentes communautés là et souvent on risquait 10 de faire face à des situations où ces communautés-là 11 n'étaient pas nécessairement bien servies. Nous, on 12 pense qu'on arrive avec une approche qui va mieux 13 servir l'intérêt de ces communautés-là parce que nous 14 souhaitons travailler en partenariat avec ces gens-là. 15 168 Donc, en termes d'intérêt public, 16 vous allez avoir de l'information qui va mieux 17 desservir ces communautés-là, vous allez avoir des 18 contenus de programmation qui seront produits, ciblés 19 et faits par eux, et vous aurez également les bienfaits 20 d'une saine concurrence dans ces marchés-là, une 21 concurrence qui n'existe pas du tout au moment où nous 22 nous parlons. 23 169 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Quand vous 24 parlez de l'offre comparable à Radio-Canada, pouvez- 25 vous préciser votre pensée sur ça? StenoTran 49 GROUPE TVA INC. 1 170 M. LAMARRE: C'est que, si vous 2 faites l'addition de tous les bulletins d'information 3 auxquels les communautés auront accès, si vous ajoutez 4 à ça notre émission hebdomadaire de 30 minutes à 5 laquelle on fait référence et si vous ajoutez à ça les 6 émissions spéciales qu'on va faire -- on s'engage à un 7 minimum de six -- nous croyons qu'on va atteindre un 8 volume au début de notre licence nationale qui est tout 9 à fait comparable à ce que vous voyez présentement à la 10 Société Radio-Canada. 11 171 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Pour faire 12 référence à tantôt, votre admission suite à ma 13 question, de la saine concurrence mais féroce, est-ce 14 que dans votre vision il y a une nécessité, entre le 15 réseau public et le réseau privé, qu'il y ait quand 16 même une complémentarité? 17 172 M. LAMARRE: Selon nous, c'est 18 essentiel. C'est un principe que l'on tente de 19 défendre au Québec et c'est un principe qui, on 20 l'espère, va être défendu également à l'ensemble du 21 Canada. Nous pensons que le réseau public a des 22 obligations, une responsabilité et une complémentarité 23 avec nous, et nous jugeons que c'est essentiel. 24 173 Encore une fois, lorsque je parle des 25 bienfaits d'une saine concurrence, je pense que nous StenoTran 50 GROUPE TVA INC. 1 pourrions élégamment ajouter "une complémentarité" 2 aussi. Dans ce sens-là, je pense que les communautés 3 francophones hors Québec vont voir une approche du 4 Réseau TVA qui est différente historiquement de celle 5 de la Société Radio-Canada et, dans ce sens-là, je 6 pense que là aussi c'est un avantage important pour les 7 gens qui reçoivent les deux signaux, soit celui du 8 réseau public et celui du réseau privé. 9 174 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: 10 Mme Pennefather explorera avec vous plus à fond les 11 questions de programmation, mais quand vous dites "une 12 approche complémentaire", de façon plus globale, quelle 13 est la différence... parce que vous dites: Notre offre 14 serait comparable à Radio-Canada ou elle est comparable 15 à Radio-Canada. D'autre part, vous dites qu'il y a une 16 complémentarité ou il doit exister une complémentarité. 17 175 Pouvez-vous illustrer en quelques 18 images que veut dire cette complémentarité pour vous? 19 176 M. LAMARRE: Tout à fait. D'abord, 20 quand je parle d'offre comparable, évidemment, je 21 parlais en termes de quantité. En termes de contenu, 22 je pense que la facture de Radio-Canada et celle de TVA 23 sont très différentes au moment où nous nous parlons, 24 et c'est ce qui explique ce qui se produit présentement 25 dans le marché. Nous avons une façon de couvrir StenoTran 51 GROUPE TVA INC. 1 l'information que nous trouvons, et que les 2 consommateurs nous reconnaissent, très différente de 3 celle de Radio-Canada parce que nous avons des mandats 4 qui sont différents. 5 177 Pour être encore plus concrets en 6 termes de complémentarité... parce qu'on le vit sur le 7 terrain. Vous savez, la complémentarité et la 8 concurrence, ce n'est pas quelque chose qu'on vit de 9 façon théorique, c'est quelque chose qu'on vit de façon 10 concrète tous les jours. Ce que ça veut dire -- et 11 c'est ce qu'on a vécu dans nos discussions depuis le 12 début -- c'est que pour toutes sortes de raisons de 13 mandat, de format, Radio-Canada a décidé dans le passé 14 de ne pas accorder de l'attention à certains événements 15 dans les communautés francophones à travers le Canada. 16 Nous avons déjà, nous, vu dans certains de ces 17 événements-là des sujets d'intérêt pour le Réseau TVA 18 parce que ces événements-là sont à caractère plus 19 populaire, sont plus proches des communautés. 20 178 Notre positionnement en termes de 21 réseau est un positionnement de proximité avec les 22 citoyens et, dans ce sens-là, on pense qu'on va 23 ajouter, principalement au niveau des émissions 24 spéciales, une couleur TVA qui était jusqu'à maintenant 25 méconnue à travers le Canada. StenoTran 52 GROUPE TVA INC. 1 179 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Vous est- 2 il arrivé dans le passé que les consommateurs à travers 3 le Canada, ailleurs qu'au Québec, qui ne vous reçoivent 4 pas vous aient adressé des demandes de venir les 5 retrouver? 6 180 M. LAMARRE: Le plus grand regret que 7 j'ai aujourd'hui, Madame la Présidente, c'est de ne pas 8 l'avoir quantifié et de ne pas avoir tenu un inventaire 9 de ça, mais on reçoit régulièrement des demandes de 10 plusieurs coins à travers le Canada de gens qui 11 souhaiteraient obtenir le signal du Réseau TVA. 12 181 Comme vous le savez, beaucoup de 13 francophones hors Québec sont soit de passage au 14 Québec, soit ont de la famille au Québec, soit ont des 15 amis au Québec, et pas plus tard que lors de nos 16 réunions récentes avec des membres du comité aviseur et 17 avec des gens qu'on a consultés les gens -- et c'était 18 fort flatteur pour nous -- nous questionnaient sur 19 certaines émissions: "J'ai entendu parler de telle ou 20 telle émission. Est-ce que ça va être disponible si 21 c'est distribué à travers le réseau?" 22 182 C'est pour ça qu'aujourd'hui on est 23 beaucoup plus optimistes que nous l'étions en novembre; 24 c'est qu'on a constaté que cette demande-là des gens 25 était attendue. Les gens ont entendu parler de StenoTran 53 GROUPE TVA INC. 1 certaines de nos grandes séries, les gens ont entendu 2 parler de certains de nos téléromans, les gens ont 3 entendu parler de certaines émissions d'affaires 4 publiques et d'information, et si vous me demandiez 5 aujourd'hui quelle est notre plus grande surprise dans 6 toutes ces consultations-là, c'est de voir à quel point 7 il était important pour les communautés francophones 8 hors Québec d'avoir un deuxième point de vue sur 9 l'actualité québécoise et sur l'actualité canadienne. 10 183 Je pense que dans ce sens-là 11 l'enrichissement d'avoir un deuxième son de cloche à 12 travers tout le Canada risque d'être fort pertinent et 13 percutant. 14 184 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Pour 15 terminer ma partie, dans la vie, c'est ainsi, tout ne 16 peut pas atteindre un point mort et s'autofinancer. Il 17 y a parfois des prix à payer. 18 185 Dans la démarche que vous faites, 19 trouvez-vous qu'il serait juste et équitable, pour 20 reprendre des mots que vous connaissez sûrement, de 21 songer que cette démarche-là que vous faites aurait 22 comme impact de menacer la distribution de RDI ou de 23 TV5? 24 186 M. LAMARRE: Je pense que tout le 25 fondement de notre requête est d'enrichir la StenoTran 54 GROUPE TVA INC. 1 distribution des services de langue française à travers 2 le Canada. Donc nous trouverions vraiment déplorable 3 que soit RDI ou TV5 soit affecté négativement par notre 4 venue. 5 187 Nous soulevons ici des questions sur 6 deux canaux spécialisés; donc je me permettrai de 7 répéter qu'il est important qu'on distingue très 8 correctement un réseau généraliste de l'ampleur du 9 Réseau TVA à deux canaux spécialisés. Ceci dit, nous 10 sommes extrêmement sympathiques et nous appuyons 11 fortement la distribution et de RDI et de TV5 à travers 12 tout le Canada. 13 188 Encore une fois, si on regarde les 14 chiffres, on ne pense pas que ces réseaux-là devraient 15 de quelque façon que ce soit être pénalisés par 16 l'arrivée de TVA et on ne croit pas non plus que ce 17 soit d'intérêt public que de pénaliser ces réseaux-là. 18 189 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Qu'en est- 19 il du consommateur? Est-ce que, dans votre vision des 20 choses, vous avez vu qu'il pourrait y avoir un impact 21 éventuellement d'une facture passée à l'abonné? 22 190 M. LAMARRE: Comme vous le savez -- 23 et ça aussi, ça a été une réflexion d'affaire -- TVA ne 24 va récolter aucun bénéfice pécuniaire. Nous sommes un 25 réseau généraliste et, comme réseau généraliste, nous StenoTran 55 GROUPE TVA INC. 1 sommes distribués gratuitement à l'abonné. Donc on ne 2 voit pas d'impact directement chez l'abonné. 3 191 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Si c'était 4 refilé par un autre maillon de la chaîne? 5 192 M. LAMARRE: Nous, encore une fois, 6 comme réseau généraliste distribué gratuitement, 7 espérons que l'impact financier sur qui que ce soit 8 soit minime. Ceci dit, Madame la Présidente, nous 9 avons fait nos devoirs et nous sommes convaincus 10 aujourd'hui qu'avec les modes de distribution, 11 notamment par satellite... et même je vous dirais que, 12 grâce au Conseil, maintenant que la concurrence est de 13 plus en plus grande entre les différents modes de 14 distribution, on croit que l'impact financier va être 15 très, très minime; sur l'abonné, à notre point de vue, 16 ça va être zéro, et sur les distributeurs ça va être 17 très marginal. 18 193 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci. 19 194 Ça conclut mes questions, Madame la 20 Présidente. 21 195 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie, 22 Madame la Présidente. 23 196 Madame Pennefather a des questions 24 pour vous maintenant. 25 197 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci StenoTran 56 GROUPE TVA INC. 1 beaucoup. 2 198 Je rejoins mes collègues en vous 3 souhaitant la bienvenue. C'est un peu une première 4 pour moi aussi à titre de la première audience, et 5 j'aimerais juste souligner que je ne sais pas si 6 c'était par exprès, mais la musique au début du petit 7 vidéo vient de l'ONF. Alors je ne sais pas s'ils 8 savaient quelque chose... 9 199 J'aimerais en effet aborder les 10 questions de programmation et de contenu, en commençant 11 par l'aspect plus large de cette programmation et en 12 allant vers les éléments plus en détail que vous 13 amenez, surtout en ce qui concerne les francophones 14 hors Québec et comment vous allez adapter cette 15 philosophie de programmation en ce sens. 16 200 En effet, comme Mne Bertrand a 17 souligné, votre mission qui est décrite dans le rapport 18 annuel de l'année passée est vraiment le maintien de 19 votre position dominante dans le marché québécois. 20 Alors pourriez-vous retourner en plus grand détail sur 21 comment cette philosophie de programmation sera 22 adaptée, élargie pour vraiment comprendre les réalités 23 des francophones partout au Canada? 24 201 M. LAMARRE: Oui. Je me permettrai 25 de vous rappeler que, au moment où nous nous parlons, StenoTran 57 GROUPE TVA INC. 1 nous parlons d'une offre qui est limitée présentement, 2 en termes de télévision généraliste, au signal de la 3 Société Radio-Canada. Donc l'ajout de notre 4 programmation va amener une contribution additionnelle 5 majeure; on parle d'au minimum doubler le contenu de 6 programmation francophone offerte dans toutes les 7 régions du Canada. 8 202 Vous avez raison lorsque vous 9 exprimez le fait qu'historiquement le Réseau TVA a 10 particulièrement centré sa programmation chez les 11 Québécois. Il reste que, comme TVA est une fenêtre 12 francophone importante, vous avez à notre antenne plus 13 d'une soixantaine d'artistes et comédiens qui 14 proviennent de toutes les régions du Canada. Vous 15 avez, comme vous l'avez vu sur le vidéo, les 16 Francofêtes, qui est distribuée et qui est devenue une 17 tribune privilégiée pour de nombreux artistes 18 francophones provenant de tous les coins du Canada. 19 Nous avons contribué par nos différentes émissions de 20 variétés à augmenter de façon substantielle la 21 popularité de plusieurs de ces artistes au Québec. 22 203 Là où vous avez raison, c'est qu'à 23 partir du moment où vous nous consentez de distribuer 24 notre signal à travers tout le Canada, c'est évident 25 que nous devrons adapter notre mission à l'ensemble des StenoTran 58 GROUPE TVA INC. 1 communautés francophones à travers le Canada. Je le 2 disais tout à l'heure à Mme la Présidente, nous avons 3 appris énormément au cours des derniers mois. Nous 4 avons appris énormément sur les organismes, sur les 5 événements et sur l'actualité de ces communautés-là. 6 204 Alors ce que nous comptons faire au 7 cours des prochains mois, si le Conseil nous en 8 autorise le privilège, c'est de nous assurer, dans 9 toute notre grille horaire, de refléter l'actualité de 10 ces communautés-là parce qu'encore une fois, au-delà de 11 tout le contenu de programmation que j'appellerais 12 universel aux francophonies, qui est le divertissement, 13 les téléséries, les téléromans, il y a également dans 14 toutes les communautés à travers le Canada des réalités 15 de milieu qui devront être reflétées à notre antenne. 16 La bonne nouvelle pour le Réseau TVA et pour ces 17 communautés-là, c'est que nous avons plusieurs fenêtres 18 à chaque jour pour permettre la présence de ces gens- 19 là. 20 205 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si j'ai 21 bien compris, vous nous dites que la programmation 22 existante est déjà d'intérêt pour les francophones 23 partout au Canada, mais votre demande met beaucoup 24 l'emphase sur les aspects ou les éléments nouveaux que 25 vous allez apporter à ce service, surtout en ce qui StenoTran 59 GROUPE TVA INC. 1 concerne le reflet local et les événements partout au 2 pays. 3 206 Vous dites à la page 6 que cette 4 approche est originale mais, comme vous avez aussi 5 décrit, il y a certaines comparaisons qu'on peut faire 6 avec Radio-Canada dans ce sens-là. Qu'est-ce qui fait 7 en sorte que c'est original dans la programmation en 8 soi? 9 207 M. LAMARRE: Je pense que 10 l'originalité viendra de la complicité que nous 11 amènerons avec les communautés francophones. 12 208 En ce qui a trait en tant que tel au 13 contenu de la programmation, avec votre permission, 14 j'aimerais que notre vice-président à la programmation, 15 André Provencher, et notre vice-président à 16 l'information, Marc, apportent peut-être des éléments 17 de contenu additionnel. 18 209 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui. Si je 19 peux, en le faisant, j'ai une question. 20 210 Vous avez parlé beaucoup de 21 complicité avec les téléspectateurs et 22 téléspectatrices, mais j'aimerais que messieurs 23 abordent l'implication non seulement des citoyennes et 24 citoyens mais aussi des artistes. 25 211 M. PROVENCHER: Vous avez parlé, StenoTran 60 GROUPE TVA INC. 1 madame, de l'implication? 2 212 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: 3 L'implication. 4 213 M. PROVENCHER: Tout d'abord, on nous 5 questionne assez souvent sur la formule TVA, pourquoi 6 TVA a réussi à atteindre des niveaux de performance 7 comme ceux-là. Daniel vous l'a bien indiqué plus tôt 8 dans sa présentation, je pense qu'il y a quelques 9 facteurs clés qui nous distinguent en termes d'approche 10 et je les résumerais de la façon suivante. 11 214 Je pense qu'il y a une question 12 d'authenticité dans notre grille, beaucoup de cohésion 13 également, et un dernier facteur je pense auquel nous 14 tenons beaucoup est celui de l'enracinement. 15 L'enracinement conduit à l'implication, justement, 16 autant des collectivités que des artisans et des 17 artistes qui participent à l'assemblage de notre 18 grille, que nos émissions nous parviennent des 19 producteurs indépendants avec qui nous travaillons ou 20 qu'elles nous parviennent des autres fournisseurs 21 d'émissions avec lesquels nous faisons affaire. 22 215 L'enracinement pour nous est un mot 23 clé. Nous l'avons réalisé partout au Québec dans 24 chacune des régions où nous détenons une station ou où 25 nous avons un affilié. Je pense que notre grande StenoTran 61 GROUPE TVA INC. 1 force, c'est d'avoir réussi à entretenir avec ces 2 différentes communautés un dialogue qui était 3 constructif, productif, simple, chaleureux et, je 4 pense, à offrir à chacun des citoyens à travers le 5 Québec jusqu'ici et, nous l'espérons, à travers le 6 Canada très bientôt, un véhicule de communication qui 7 soit à double sens. 8 216 Nous offrons à travers notre grille 9 plusieurs émissions où les gens peuvent s'exprimer, où 10 les gens peuvent chaque jour nous communiquer quelles 11 sont leurs préoccupations, quels sont leurs besoins, 12 quelles sont leurs attentes, quels sont leurs rêves 13 aussi à l'occasion, et je pense que cette forme de 14 communication là à double sens, très interactive, est 15 un des éléments sur lesquels nous nous appuyons pour 16 étendre notre succès jusqu'ici basé principalement au 17 Québec, mais l'étendre à travers tout le Canada. 18 217 À travers la création, par exemple, 19 du comité aviseur, à travers les rencontres qui ont été 20 tenues jusqu'ici, à travers les autres rencontres que 21 nous faisons à l'occasion de nos voyages à travers le 22 pays, où nous nous faisons dire régulièrement "Pourquoi 23 TVA n'est pas accessible jusqu'ici?", nous espérons 24 pouvoir exporter ce modèle de collaboration et de 25 communication. StenoTran 62 GROUPE TVA INC. 1 218 Avec les artistes, pour aborder cette 2 question-là, c'est un peu la même chose parce que nous 3 entretenons avec les artistes des rapports qui sont 4 également simples et chaleureux. Chaque fois, par 5 exemple, que quelqu'un vient travailler chez nous, nous 6 recevons presque immanquablement ce commentaire de la 7 part d'un artiste que nous faisons les choses 8 simplement, nos buts sont clairs, nos méthodes de 9 travail sont également simples. Je pense que ce sont 10 des facteurs qui sont extrêmement appréciés et qui nous 11 amènent à se concentrer, les artistes comme ceux qui 12 travaillent à d'autres fonctions, à travailler vraiment 13 à établir un rapport avec le téléspectateur qui soit le 14 plus chaleureux qu'on puisse l'imaginer. 15 219 Je pense que ça permet aux artistes 16 de pouvoir s'exprimer de la meilleure manière possible, 17 en pouvant se concentrer sur leur propre travail. Je 18 pense qu'ils obtiennent eux aussi des résultats à leur 19 travail, à leur implication, qui soient les plus élevés 20 possibles. 21 220 Nous sommes fiers d'avoir donné 22 l'occasion, à travers plusieurs de nos émissions, à des 23 artistes qui sont nés à l'extérieur du Québec... je 24 pense à Marie-Jo Thériault, par exemple, du Nouveau- 25 Brunswick, je pense à Isabelle Cyr du Nouveau-Brunswick StenoTran 63 GROUPE TVA INC. 1 également, qui ont été deux des vedettes de premier 2 plan dans la télésérie "Chambres en ville", qui a 3 révolutionné, je pense, le genre téléroman que nous 4 connaissons depuis une trentaine d'années au Québec. 5 Je pense par exemple à Noémie Vigneault, qui tient le 6 premier rôle dans la série "Diva". Je pense à Daniel 7 Lavoie, je pense à Roch Voisine, des artistes qu'on a 8 vus fréquemment à l'antenne du Réseau TVA et qui nous 9 ont tous dit que, dans l'évolution de leur carrière, 10 TVA avait été un pas très important. 11 221 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: J'aimerais 12 poursuivre en un peu plus de détail sur cette 13 implication sur le côté production, à titre d'exemple. 14 On prend par exemple le programme "Vie au Canada"; 15 maintenant, je pense que c'est "La vie francophone au 16 Canada". Vous dites dans les informations que vous 17 avez fournies au Conseil que ce programme ne sera pas 18 produit par les producteurs indépendants mais par TVA. 19 222 Est-ce que c'est en contradiction 20 avec votre présentation, votre demande, qui dit que 21 vous allez faire appel largement aux ressources 22 créatrices et autres partout au Canada? 23 223 M. PROVENCHER: Je pense que nous 24 recherchons l'équilibre en tout et également dans 25 l'approvisionnement en termes d'émissions. La grille StenoTran 64 GROUPE TVA INC. 1 actuelle du Réseau TVA est de différentes sources, de 2 sources externes comme internes. Auprès des 3 producteurs indépendants nous représentons 4 actuellement, tous réseaux confondus, privés, 5 anglophones ou francophones, le plus important acheteur 6 ou acquéreur de droits d'émissions auprès de 7 l'industrie de la production indépendante; donc notre 8 effort est déjà très considérable. 9 224 Si nous avons fait le choix d'une 10 production interne pour l'émission "La vie francophone 11 au Canada", c'est parce qu'il existe déjà une fenêtre 12 qui s'appelle "La vie en Estrie", "La vie en Mauricie", 13 "La vie à Montréal", et c'est la déclinaison de cette 14 formule-là, qui est un succès depuis déjà plusieurs 15 années, que nous espérons pouvoir appliquer à cette 16 émission-là; donc adopter, dans le fond, le même mode 17 de production que dans le cas des autres émissions 18 existantes. 19 1030 20 225 Toutes les autres émissions 21 auxquelles nous avons fait référence, les événements 22 spéciaux, par exemple, ou d'autres projets... je dois 23 signaler que déjà l'espoir que TVA puisse être 24 distribué à l'échelle nationale a suscité une vague de 25 projets. StenoTran 65 GROUPE TVA INC. 1 226 Nous avons déjà reçu plus d'une 2 dizaine de projets de producteurs indépendants partout 3 à travers le Canada qui nous disent: "Si vous obtenez 4 l'appui du Conseil, nous sommes prêts à vous faire part 5 de nos idées, nous sommes prêts à vous faire part de 6 nos projets", et soyez assurés que nous allons nous 7 attarder avec beaucoup d'attention à examiner chacun de 8 ces projets-là. 9 227 Nous sommes assurés de pouvoir 10 construire, avec l'industrie de la production 11 indépendante qui est à l'extérieur du Québec, des 12 rapports aussi riches, aussi fructueux que ceux que 13 nous avons établis avec les producteurs... et nous 14 avons publié récemment, il y a quelques semaines de 15 cela -- et c'est une initiative dont TVA est très 16 fière -- ce Guide de la programmation TVA qui définit 17 chacun des axes de programmation que nous préconisons, 18 que nous priorisons, de sorte que ceux qui envisagent 19 de nous fournir des émissions, particulièrement les 20 producteurs indépendants, puissent orienter leurs 21 efforts de développement à bon escient, puissent 22 diriger vraiment au bon endroit leurs propositions 23 qu'ils entendent nous faire, nous formuler. 24 228 Alors je pense que nous, nous faisons 25 notre possible pour établir ou enrichir encore StenoTran 66 GROUPE TVA INC. 1 davantage ces rapports-là que nous entretenons avec les 2 producteurs indépendants, et soyez assurés qu'ils 3 auront une place très importante dans notre grille, 4 comme c'est le cas actuellement. 5 229 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, je 6 comprends, et certainement on vous félicite pour le 7 contenu canadien, mais je veux qu'on soit très précis; 8 vous parlez de la programmation existante et qu'il y 9 aura certainement de la place, si j'ai bien compris, 10 pour la production qui vient de partout au Canada, 11 parce que d'après moi ça fait partie d'une valeur 12 ajoutée pour qu'on puisse voir cette distribution 13 nationale comme étant dans l'intérêt public. Mais la 14 deuxième partie, je vais mettre beaucoup plus d'emphase 15 là-dessus aujourd'hui; c'est parce que la demande aussi 16 propose des nouveaux éléments de programmation; à titre 17 d'exemple, les informations qui ont une réflexion 18 locale, les quatre événements et surtout le comité 19 aviseur. 20 230 On sait tous que c'est une chose d'en 21 parler et une autre chose de mettre les outils de 22 production dans les mains des gens à l'extérieur de 23 Montréal et Québec. Est-ce qu'on peut peut-être 24 parler, de cette façon-là, du côté financier? Par 25 exemple, en parlant de la programmation "La vie StenoTran 67 GROUPE TVA INC. 1 francophone au Canada", jusqu'à quel point ce programme 2 aura un budget, quel sera ce budget, et dans l'ensemble 3 est-ce qu'il y a une idée de combien de ressources on 4 va mettre dans les mains des producteurs indépendants 5 partout au Canada? 6 231 M. PROVENCHER: En ce qui a trait à 7 l'émission proposée, nous avons déjà indiqué, en 8 réponse au Conseil, quelle était l'ampleur du budget 9 que nous comptions mettre en place. À la première 10 année, ce sera 700 000 $ qui seront disponibles pour 11 assurer la production de cette émission-là et, sur la 12 période de sept ans, ce chiffre-là progressera jusqu'à 13 813 000 $. 14 232 Ceci étant dit, j'en profite pour 15 rappeler que nous sommes ouverts à toutes les 16 propositions qui nous proviendront des ressources qui 17 sont situées à l'extérieur du Québec et qui pensent, 18 par leur contribution, pouvoir enrichir l'offre de 19 programmation de TVA. Parmi les découvertes que nous 20 avons faites, Daniel en a évoqué plusieurs plus tôt, 21 mais une que j'aimerais ajouter, c'est celle de 22 l'existence d'une industrie de la production 23 francophone indépendante à l'extérieur du Québec. Ceux 24 que nous connaissons le mieux, évidemment, sont situés 25 à Montréal ou à Québec ou en Estrie, mais basés au StenoTran 68 GROUPE TVA INC. 1 Québec, mais nous en avons découvert à Moncton, nous en 2 avons découvert au Manitoba, nous en avons découvert en 3 Ontario et en Colombie-Britannique, des gens qui déjà 4 se sont manifestés auprès de nous, se sont fait 5 reconnaître en nous disant: "Voici, nous sommes des 6 gens d'idées, nous sommes des gens qui peuvent 7 transiger avec vous et vous aider à améliorer la 8 position que vous occupez déjà." 9 233 Nous sommes très anxieux de pouvoir 10 discuter avec ces gens-là et pouvoir écouter leurs 11 idées et également prendre note des mécanismes 12 d'assemblage, particulièrement sur le plan financier, 13 qu'ils entendent nous proposer pour permettre 14 l'existence de ces émissions-là. 15 234 Ce que nous nous sommes engagés à 16 faire dans notre demande, ce sont des minima. Je pense 17 que nous pouvons aller au-delà de ça. Dans la mesure 18 où les idées sont intéressantes, dans la mesure où ces 19 idées-là viennent renforcer l'effort de TVA, dans la 20 mesure où les moyens financiers seront assemblés de 21 manière créative, je pense que notre porte est ouverte 22 à toutes les bonnes idées qui pourront faire de TVA un 23 plus grand succès non seulement au Québec mais partout 24 à travers le Canada. 25 235 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que StenoTran 69 GROUPE TVA INC. 1 ce minimum est un engagement ferme? 2 236 M. PROVENCHER: Ce minimum est un 3 engagement ferme, celui que nous avons décrit en ce qui 4 a trait aux six émissions spéciales et également au 5 volet de l'information et des affaires publiques, qui 6 fait également partie de notre demande. 7 237 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: J'aimerais 8 aller maintenant vers les idées de partenariat, 9 commençant avec les partenariats existants. 10 238 Vous avez parlé de CTV et Global 11 comme étant les partenaires. Est-ce que vous pourriez 12 nous donner des exemples précis du genre de 13 programmation que vous avez entrepris avec ces 14 partenaires et, deuxième partie, la question quels 15 seront les avantages nouveaux que vous allez 16 entreprendre avec ces partenaires. 17 239 M. PROVENCHER: Avant de demander à 18 mon collègue de l'information et des affaires publiques 19 de compléter la réponse, j'aimerais vous dire que, du 20 côté de la programmation générale, nous entretenons 21 déjà avec CTV et Global des rapports qui sont 22 extrêmement importants et je pense stratégiques pour 23 l'avenir. On a déjà fait référence, par exemple, à 24 l'acquisition de droits d'émissions sportives, qui 25 exige généralement à chacun des partenaires d'avoir une StenoTran 70 GROUPE TVA INC. 1 distribution partout à travers le pays; mais également 2 dans le secteur des émissions dramatiques et des 3 émissions documentaires, nous avons plusieurs projets 4 sur la table tant avec Global que CTV pour pouvoir 5 bonifier de part et d'autre l'offre d'émissions 6 canadiennes qui sont offertes à nos auditoires 7 respectifs. 8 240 Nous avons pris l'engagement, par 9 exemple, lors de la présentation de la demande de CKMI 10 avec Global au Québec de fournir à l'ensemble des 11 Canadiens au moins un projet d'émission dramatique ou 12 documentaire chaque année qui soit le résultat d'une 13 collaboration, d'une concertation entre ces deux 14 entreprises-là. Je pense que nous apprenons, à travers 15 ces expériences-là, l'intérêt à travailler 16 conjointement avec nos collègues du Canada anglais. Je 17 pense que ce sont des gens extrêmement dynamiques, qui 18 connaissent beaucoup de succès, et nous espérons 19 pousser plus loin ces rapports-là. 20 241 Maintenant, dans le domaine de 21 l'information aussi, nous le faisons depuis longtemps, 22 et mon collègue va vous en parler. 23 242 M. BLONDEAU: Merci. 24 243 Madame la Conseillère, au niveau de 25 l'information, c'est un travail qui se fait StenoTran 71 GROUPE TVA INC. 1 quotidiennement. On le sait, un réseau d'information, 2 c'est ce qui cimente au jour le jour toutes les 3 activités de l'information; c'est notre façon de faire 4 avec nos propres stations, mais on a développé depuis 5 plusieurs années avec Global, au niveau de 6 l'information, et plus récemment avec CTV, une façon de 7 faire où il y a des échanges d'images, où on fait des 8 échanges d'informations, simplement parce qu'à la 9 grandeur du pays... d'abord nous, on a voulu augmenter 10 un peu notre couverture nationale au cours des années, 11 augmenter nos reportages sur des événements qui se 12 passent à l'extérieur du Québec, et on n'a forcément 13 pas les ressources que Radio-Canada a à ce niveau-là. 14 244 Alors on y est allés d'une approche 15 innovatrice, créatrice -- quand on parle de créativité, 16 c'est dans ce sens-là -- et on a développé donc des 17 échanges réguliers. Quotidiennement les gens de 18 l'information à TVA sont en contact avec les gens de 19 Global et avec les gens de CTV pour différentes choses. 20 245 C'est sûr que, par le biais de la 21 mise en place de CKMI au Québec, il y a là, sur le 22 territoire au Québec, un échange certain de matériel 23 qui sert aussi bien à l'un qu'à l'autre. Dans des 24 exemples qui sont moins connus... sur la colline 25 parlementaire ici, à Ottawa, il y a un travail très StenoTran 72 GROUPE TVA INC. 1 étroit qui se fait entre les équipes de Global et de 2 TVA, de petites équipes dynamiques donc qui travaillent 3 très conjointement ensemble, et ça a des applications 4 concrètes qu'on voit à l'écran tous les jours. 5 246 Dans le cas de ce qu'on a fait avec 6 CTV à la suite de l'octroi de la licence pour le Canal 7 Nouvelles et de CTV N1, on a mis en place... et c'est 8 une première quand même pour les médias privés 9 francophones du pays d'avoir un correspondant permanent 10 à Toronto. Il n'y a pas de radios, d'autres 11 télévisions privées ou de médias privés francophones 12 qui ont un correspondant permanent. Donc c'est le cas, 13 on a quelqu'un de TVA qui est dans la salle des 14 nouvelles de CTV à Toronto, et là aussi on a créé un 15 pont entre les différents réseaux. 16 247 Alors ce sont des exemples concrets 17 de ce qui se fait déjà. 18 248 Quels seraient les nouveaux 19 avantages? Moi, je vous dirais qu'avec une 20 préoccupation beaucoup plus grande pour ce qui se passe 21 dans les communautés francophones, il y a forcément la 22 volonté et l'engagement de notre part de porter 23 attention et de rapporter ce qui se passe dans ces 24 communautés-là, de le faire par le biais de nos 25 partenaires existants pour ce qui est des ressources de StenoTran 73 GROUPE TVA INC. 1 production notamment. Et nous, on est convaincus que 2 ça va paraître à l'écran. 3 249 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous avez 4 mentionné quelque chose que je voulais poursuivre. 5 S'il y a un événement qui se passe dans une ville au 6 Canada, il n'y a pas de ressources locales ni de 7 ressources de votre partenaire existant, est-ce que 8 vous allez aller quand même le couvrir étant donné que 9 vous avez maintenant une mission plus élargie? 10 250 M. BLONDEAU: On l'a déjà fait par le 11 passé. On l'a vu brièvement dans le vidéo; l'an 12 dernier, les inondations au Manitoba ont demandé 13 effectivement qu'on déplace une équipe sur le terrain, 14 qu'elle travaille dans ce cas-là avec les ressources de 15 Global sur le terrain et qu'on puisse rapporter les 16 événements. 17 251 On sait que le Sommet de la 18 francophonie va avoir lieu à Moncton l'an prochain. 19 Alors pour les grands événements comme pour les plus 20 imprévus, la volonté est ferme de notre part de nous 21 déplacer au besoin quand on ne peut pas utiliser de 22 ressources sur le terrain, sauf que l'idée de base dans 23 toute notre approche, c'est de s'assurer d'avoir des 24 antennes, des collaborateurs dans chacune des régions 25 pour mieux guider le travail qu'on a à faire et pour StenoTran 74 GROUPE TVA INC. 1 mieux rapporter dans un premier temps les réalités de 2 ces régions-là. 3 252 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 4 253 Parlons des trois aspects pour le 5 moment de votre volet nouveau. Voilà la programmation 6 existante et les partenaires existants, mais pour 7 parler de l'avenir, ce qui fait en sorte que la 8 diffusion de TVA partout au Canada ajoute à l'intérêt 9 public, on a la couverture locale, "La vie francophone 10 au Canada" et la diffusion de quatre événements, mais 11 vous avez mentionné je pense dans la demande et 12 aujourd'hui que tout ça sera fait sur la base 13 d'autofinancement. 14 254 Pourriez-vous clarifier pour nous 15 qu'est-ce qui se passe s'il n'y a pas autofinancement? 16 Ça veut dire qu'il y a un événement mais on ne peut pas 17 le couvrir parce qu'il n'a pas de ressources. Est-ce 18 qu'on devrait alors voir que tout cet aspect des 19 bénéfices proposés va disparaître? 20 255 M. LAMARRE: Je pense que, comme tout 21 télédiffuseur responsable, il y a toujours un élément 22 de risque dans ce que nous prenons. Nous sommes 23 confiants que le plan d'affaire que nous avons est 24 éminemment atteignable; alors ce sont des engagements 25 qu'on prend, et nous vivons avec le risque que ces StenoTran 75 GROUPE TVA INC. 1 engagements-là comportent. 2 256 Alors ce qui est dans nos engagements 3 et dans notre plan d'affaire, c'est quelque chose que 4 nous allons respecter pour la durée du mandat. 5 257 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Le comité 6 aviseur, c'est un élément aussi très important, je 7 pense. On parle de ça comme comité aviseur en 8 programmation. Et je suis très reconnaissante, avec 9 mes collègues, de la présence de certains membres de ce 10 comité et je vous en félicite. 11 258 Je pense que vous avez très bien 12 décrit le rôle de ce comité en termes des avis et des 13 conseils qui seront amenés à la programmation en 14 général, mais pourriez-vous clarifier pour nous s'il y 15 aura une implication dans la programmation en soi? 16 Quel est le rôle de ce comité en termes du choix de 17 programmes, la longueur des programmes, le placement de 18 ces programmes à la grille horaire? À titre d'exemple, 19 "La vie francophone au Canada" semble être placé dans 20 une heure pas de grande écoute, et caetera. 21 259 À titre d'exemple, est-ce que le 22 comité aura un mot à dire là-dessus, ou bien encore 23 plus, est-ce qu'ils ont un veto? Ça va jusqu'à quel 24 point? 25 260 M. PROVENCHER: Nous avons fait StenoTran 76 GROUPE TVA INC. 1 l'expérience, depuis quatre ans et bientôt cinq ans, 2 d'un comité aviseur sur les questions de la violence, 3 et je dois vous dire que les gens qui ont fait partie 4 et qui font toujours partie de ce groupe de travail là 5 ont fourni plusieurs avis à notre direction, et ces 6 avis-là ont toujours été pris très au sérieux et nous 7 nous sommes fait un devoir de bien les écouter parce 8 que nous avions le sentiment que leurs recommandations, 9 que leurs conseils seraient à l'avantage de notre 10 entreprise, de notre réseau. 11 261 Je pense que nous entendons 12 travailler de la même manière avec le comité aviseur 13 qu'on nous annonce aujourd'hui. Ce groupe-là aura 14 toute liberté pour examiner les questions qu'il jugera 15 d'intérêt en matière de programmation et de formuler 16 les avis, les recommandations, les propositions qu'il 17 jugera appropriés, et ce sera notre devoir de bien les 18 écouter. 19 262 Peut-être que Mme Bourgeois pourrait 20 vous expliquer davantage sa compréhension du rôle du 21 comité aviseur. 22 263 Mme BOURGEOIS: Avec plaisir. 23 264 Les communautés francophones telles 24 qu'elles sont représentées au sein du comité aviseur en 25 ce moment n'ont pas l'habitude de rester muettes sur StenoTran 77 GROUPE TVA INC. 1 les questions qui les préoccupent; alors, 2 conséquemment, elles ne resteront pas muettes sur 3 celles-ci. 4 265 Je pense qu'elles ont bel et bien 5 ressenti la sincérité de l'invitation qui nous a été 6 transmise par TVA pour siéger au sein du comité 7 aviseur, non seulement pour faire des recommandations 8 par rapport à la programmation, mais aussi pour 9 refléter les préoccupations et les réalités des 10 communautés francophones hors Québec et d'agir un peu 11 aussi comme courroie de transmission entre TVA et nos 12 communautés. 13 266 Alors on voit que ce rôle peut être 14 très bénéfique pour nos communautés, bien sûr, mais 15 aussi pour TVA. 16 267 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que 17 le comité ou vous-même avez des attentes précises de ce 18 projet d'avoir TVA distribué nationalement? Est-ce 19 qu'il y a quelque chose de plus précis que vous vous 20 attendez à voir dans vos communautés? 21 268 Mme BOURGEOIS: On s'attend 22 spécifiquement à voir à prime abord un service 23 additionnel à ce qu'on a en ce moment. Soit dit en 24 passant, pour pouvoir assurer l'accès à ce service-là, 25 je ne peux pas minimiser l'importance de la diffusion StenoTran 78 GROUPE TVA INC. 1 obligatoire, la distribution obligatoire du service, 2 pour que nous puissions y avoir accès. 3 269 Une fois le service rendu dans nos 4 communautés, c'est un service alternatif à ce que nous 5 avons maintenant; je pense que ça peut être très 6 bénéfique non seulement pour nos communautés mais 7 spécifiquement pour notre jeunesse, qui est beaucoup 8 aux prises avec la culture dominante; dans l'ouest 9 spécifiquement c'est définitivement la culture 10 anglophone. Un produit additionnel, alternatif à ce 11 qui leur est offert en ce moment, ne peut que nous 12 aider, et nous souhaitons sincèrement et fortement voir 13 la venue rapide de TVA sur notre territoire. 14 270 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, en 15 conclusion, je reviens sur la question de base, je 16 pense, de qu'est-ce qui fait la différence, pourquoi la 17 présence de TVA partout au Canada fera une différence; 18 et je parle en termes de l'intérêt public. 19 271 Il y a non seulement une question de 20 complémentarité mais une question de la différence, la 21 distinction de TVA et les éléments spécifiques qui font 22 en sorte que c'est vraiment important pour l'intérêt 23 public national d'amener cette programmation qui sera, 24 d'après moi, une programmation qui, d'après vous, 25 reflète déjà un certain aspect du pays dans sa totalité StenoTran 79 GROUPE TVA INC. 1 mais est vraiment penchée vers les Québécois, mais avec 2 ces éléments dont on a discuté ce sera un service au 3 public canadien. 4 272 Pourriez-vous me faire un résumé des 5 grands points que vous voulez avoir vraiment clairs 6 dans nos têtes sur pourquoi on devrait donner cette 7 distribution à TVA? 8 273 M. LAMARRE: Moi, je pense qu'il y a 9 un engagement moral que Mme Bourgeois vient de soulever 10 qui est extrêmement important. Vous l'avez vous-même 11 mentionné tout à l'heure avec beaucoup de justesse, 12 lorsque vous sollicitez des gens pour siéger sur un 13 comité aviseur tel que nous l'avons fait et que vous 14 avez la qualité des personnes que nous avons au comité 15 aviseur... et, Mme Bourgeois vient de vous le 16 communiquer de façon assez claire, il est bien sûr que 17 ces gens-là ne viendront pas s'asseoir sur un comité 18 aviseur uniquement pour faire plaisir aux gens de TVA. 19 Leur crédibilité est en cause, leur compétence est en 20 cause et leur rayonnement personnel dans leur 21 communauté est en cause. 22 274 Donc, s'ils ont accepté de participer 23 avec nous, c'est qu'ils ont la conviction que ça va 24 véritablement rendre un service d'intérêt public dans 25 leur communauté, et ça, je pense que c'est un StenoTran 80 GROUPE TVA INC. 1 engagement moral extrêmement important et, vous en 2 conviendrez avec nous, très exigeant pour nous parce 3 que ces gens-là, nous allons les rencontrer quelques 4 fois par année et nous allons recevoir leur rétroaction 5 sur l'ensemble des sujets qui ont trait à la 6 distribution de notre réseau à travers le Canada. 7 275 Nous croyons toutefois que ça vaut le 8 coup pour nous de s'imposer cette discipline-là parce 9 que nous croyons que nous aussi -- et Mme Bourgeois en 10 également fait mention -- que nous apprendrons de ces 11 leaders dans toutes les communautés à travers le Canada 12 et qu'ils apporteront cette proximité dont nous avons 13 parlé entre le Réseau TVA et ces communautés-là. 14 276 Donc premier élément, premier 15 engagement de notre part. 16 277 Deuxième engagement, c'est qu'on a 17 pris la voie de travailler en partenariat avec des 18 réseaux comme l'Association des radios communautaires 19 et l'Association de la presse francophone en ce qui a 20 trait à l'information. Donc deuxième police 21 d'assurance que ces communautés-là seront bien 22 reflétées à l'intérieur de notre réseau d'information. 23 278 En ce qui a trait à la programmation, 24 on a déjà une programmation de divertissement qui est 25 universelle dans le milieu francophone. On ajoute à ça StenoTran 81 GROUPE TVA INC. 1 une fenêtre qui va permettre aux communautés 2 francophones hors Québec de faire connaître leurs 3 propres activités et surtout -- et ça, on l'a ressenti 4 beaucoup -- on a parlé de quatre événements spéciaux, 5 ce matin on vous parle verbalement de six, ce qui 6 démontre que notre niveau de confiance augmente par les 7 discussions que nous avons eues avec les gens dans les 8 communautés francophones et, comme l'a dit notre vice- 9 président à la programmation, on a découvert un 10 dynamisme de producteurs francophones un peu partout à 11 travers le Canada qui risque d'ajouter à ces 12 engagements-là du contenu additionnel. 13 279 Alors nous sommes vraiment non 14 seulement confiants de réussir, mais on prend des 15 engagements moraux importants aujourd'hui en ayant des 16 alliés de taille un peu partout à travers le Canada 17 français. 18 280 M. PROVENCHER: Si vous me permettez 19 d'ajouter un simple commentaire, je pense que l'intérêt 20 public dans ce cas-ci se mesure aussi par l'atteinte 21 des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion et de la 22 Loi sur les langues officielles, et je pense que la 23 distribution de TVA à travers le Canada va permettre 24 d'atteindre ces objectifs-là de façon beaucoup plus 25 efficace en créant un équilibre entre les services StenoTran 82 GROUPE TVA INC. 1 francophones et anglophones qui sont accessibles à 2 l'ensemble des Canadiens. Ça, je pense que c'est un 3 élément qui est absolument fondamental dans ce cas-ci. 4 281 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça conclut 5 mes questions. Merci, Andrée. 6 282 LA PRÉSIDENTE: Merci, 7 Madame Pennefather. 8 283 Je crois qu'il serait propice 9 maintenant de prendre une pause de 15 minutes. Alors 10 nous reprendrons à 11 h 10. 11 --- Suspension à 1055/Recess at 1055 12 --- Reprise à 1112/Upon resuming at 1112 13 284 LA PRÉSIDENTE: À l'ordre, s'il vous 14 plaît. 15 285 J'ai quelques questions maintenant 16 pour vous en ce qui concerne trois éléments de votre 17 demande; d'abord, en ce qui concerne certains aspects 18 financiers et, deuxièmement, en ce qui concerne les 19 modalités de distribution proposées et possibles et les 20 coûts qui pourraient s'y afférer et, en troisième lieu, 21 en ce qui concerne la dissociabilité possible des 22 éléments de votre demande. 23 286 Pour ce qui concerne les finances, 24 malgré le fait que l'étude Stratégem que vous avez 25 déposée nous dit que les revenus qu'ils projettent ne StenoTran 83 GROUPE TVA INC. 1 sont probablement pas monnayables, et caetera, vous 2 projetez quand même qu'avec un statut national TVA 3 générera des revenus supplémentaires qui se chiffreront 4 de 1,4 million la première année jusqu'à 2,4 millions à 5 l'année sept. Si ces projections ne se réalisaient pas 6 comme prévu et qu'elles étaient moindres, quelle serait 7 l'attitude de TVA? 8 287 Nous avons parlé ce matin à plusieurs 9 reprises de point mort mais d'engagement moral, et 10 caetera. 11 288 M. LAMARRE: Le plan d'affaire que 12 nous vous avons déposé, Madame la Présidente, est un 13 plan d'affaire ferme. Les engagements que nous prenons 14 sont des engagements fermes. Alors, comme tout 15 diffuseur responsable, il y a un niveau de risque dans 16 ce que nous avons déposé devant vous et nous sommes 17 prêts à vivre avec les retombées d'un tel risque. 18 289 LA PRÉSIDENTE: Voilà le risque pour 19 vous. Maintenant, le risque pour le Conseil. Puisque 20 nous ne pouvons pas nous passer d'utiliser au moins une 21 expression latine par audience, parlons de quid pro 22 quo. 23 290 Si par hasard ces projections ne se 24 réalisaient pas comme prévu mais qu'elles étaient 25 beaucoup plus alléchantes, je reprends par exemple vos StenoTran 84 GROUPE TVA INC. 1 expressions de ce matin où vous nous avez dit que vous 2 allez poursuivre agressivement l'obtention chez les 3 francophones hors Québec -- et quand je parle de 4 francophones j'inclus francophiles -- une part de 5 marché semblable à celle obtenue au Québec. Vous nous 6 avez aussi dit que vous aviez sous-estimé la pauvreté 7 d'accès aux services de langue française par les 8 communautés francophones hors Québec, donc qu'il y 9 aurait une bienvenue que vous avez sous-estimée de 10 l'arrivée de TVA hors Québec. Vous nous avez aussi 11 dit, Monsieur Lamarre, que vous étiez beaucoup plus 12 optimiste qu'en novembre, depuis l'exercice de préparer 13 votre demande, parce que TVA est attendue -- c'est le 14 mot que vous avez utilisé -- par les francophones hors 15 Québec. 16 291 Il pourrait s'avérer alors que votre 17 demande sous-estime les possibilités de réalisation 18 financière par l'entremise de la distribution 19 obligatoire. Donc, dans cette optique, je voudrais 20 revoir avec vous un peu votre proposition. 21 292 Vous avez répété ce matin un 22 paragraphe de la page 21 de votre mémoire, où vous nous 23 dites que l'excédent des revenus sur les dépenses 24 destinées aux francophones hors Québec sera réinvesti 25 dans la même proportion que le pourcentage des recettes StenoTran 85 GROUPE TVA INC. 1 consacré aux dépenses de programmation canadienne, soit 2 un minimum de 43 pour cent. 3 293 Maintenant, dans ce paragraphe, qui 4 est le paragraphe 49, qui de fait commence à la page 20 5 de votre mémoire, nous parlons ici d'excédent de 6 revenus sur les dépenses qui sont destinées ou 7 utilisées pour la programmation et les efforts de 8 programmation canadienne destinée aux francophones hors 9 Québec. 10 294 M. LAMARRE: Tout à fait. 11 295 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, si je 12 regarde dans les annexes que vous nous avez déposées, 13 un certain exercice nous permettrait de fait de 14 retrouver un pourcentage beaucoup plus élevé que 43 15 pour cent réinvesti dans la programmation canadienne si 16 on se basait sur ce que vous proposez pour la 17 programmation canadienne. Par exemple, si vous 18 regardez avec moi l'annexe 7 à votre mémoire, où vous 19 avez des résultats et investissements qui nous donnent 20 un aperçu des revenus excédentaires ou supplémentaires 21 qui découleraient de votre proposition de distribution 22 nationale ainsi que les effectifs dépensés dans la 23 programmation... vous avez cette annexe devant vous? 24 296 M. LAMARRE: (Hoche la tête en signe 25 d'assentiment). StenoTran 86 GROUPE TVA INC. 1 297 LA PRÉSIDENTE: Par exemple, si on 2 prend le chiffre 168, qui est dépenses 3 programmation/information, et le un million huit, dont 4 800 000 je crois ce matin, vous nous avez dit, la 5 première année serait affecté à la production du 6 programme "La vie francophone hors Québec", et si 7 j'additionne ces deux chiffres-là, qui seraient les 8 effectifs à la programmation canadienne, il s'agit de 9 75 pour cent plutôt du réinvestissement du bénéfice de 10 44. 11 298 M. GRÉGOIRE: Madame la Présidente, 12 le 43 pour cent qu'on stipule dans notre demande, ce 13 sont tous les revenus excédentaires au plan d'affaire 14 qui a été déposé. Comme vous avez mentionné, en ce 15 moment le pourcentage des dépenses liées à la 16 programmation totalise 83 pour cent à l'an un et vont 17 aussi totaliser 83 pour cent à la fin de l'année 2005. 18 299 Ce qu'on dit ici, c'est que tout 19 revenu excédentaire à ce qui est déposé à l'annexe 7 20 sera investi sur la base de 43 pour cent au niveau de 21 la programmation pour les régions hors Québec. 22 300 LA PRÉSIDENTE: Mais vous voyez 23 l'exercice que je fais en lisant ce paragraphe 24 possiblement comme indiquant l'investissement dans la 25 programmation canadienne selon le pourcentage des StenoTran 87 GROUPE TVA INC. 1 revenus excédentaires ou causés ou découlant du fait 2 que vous êtes distribués hors Québec? 3 301 M. LAMARRE: Oui, mais les 4 pourcentages auxquels vous faites référence sont tout à 5 fait justes. C'est que notre raisonnement est le 6 suivant: On a présenté un plan d'affaire où nous 7 croyons que les revenus que nous allons générer hors 8 Québec vont être relativement faibles, et c'est pour ça 9 que nous vous présentons un plan d'affaire qui, nous 10 espérons, au minimum, va nous assurer un point mort. 11 302 Si pour toutes sortes de raisons nos 12 plans, notre agressivité, le dynamisme des communautés 13 nous permettaient d'aller chercher au-delà du plan 14 d'affaire présenté des revenus additionnels, 15 l'engagement qu'on prend, pour nous assurer d'une 16 certaine équité envers ces communautés-là, c'est que si 17 jamais il y avait excédent à ce moment-là on 18 réinvestirait 43 pour cent des revenus additionnels, 19 au-delà de notre plan d'affaire. 20 303 Alors vous avez raison sur les 21 pourcentages totaux que vous avez exprimés. 22 304 LA PRÉSIDENTE: Suite à mon préambule 23 que possiblement le Conseil pourrait conclure que les 24 avantages commerciaux qui pourraient découler de votre 25 distribution hors Québec seraient plus élevés, selon StenoTran 88 GROUPE TVA INC. 1 votre optimisme de ce matin, qui semble avoir grandi 2 depuis le dépôt de votre demande, à ce moment-là ce 43 3 pour cent reste quand même votre engagement au niveau 4 du réinvestissement des revenus supplémentaires dans la 5 programmation telle quelle plutôt que dans les autres 6 dépenses qu'on voit à l'annexe 7. 7 305 M. LAMARRE: C'est-à-dire que nos 8 engagements demeurent les mêmes. 9 306 J'aimerais qualifier mon optimisme, 10 si vous me le permettez. Nous sommes extrêmement 11 optimistes que nous réussirons à avoir un fort taux de 12 pénétration dans les communautés francophones partout à 13 travers le Canada. Malheureusement, l'historique de la 14 Société Radio-Canada jusqu'à maintenant, c'est que les 15 revenus des agences de publicité -- qui, comme vous le 16 savez, dirigent la majeure partie des investissements 17 publicitaires à travers le pays -- à ce jour n'ont 18 jamais été extrêmement généreux en ce qui a trait aux 19 communautés francophones hors Québec. C'est quelque 20 chose qui ne s'est jamais vendu de façon importante au 21 Canada. 22 307 Donc nous, on est optimistes qu'avec 23 le dynamisme des communautés francophones on réussisse 24 à initier des projets qui vont s'autofinancer. Nous 25 demeurons malheureusement, à ce jour, très pessimistes StenoTran 89 GROUPE TVA INC. 1 en ce qui a trait aux revenus publicitaires. 2 308 Avec votre permission, j'aimerais 3 demander à notre vice-président des ventes et du 4 marketing de commenter un peu plus sur la façon dont 5 les agences de publicité achètent la publicité au 6 Canada français. 7 309 M. TREMPE: Merci, Daniel. 8 310 Alors, Madame la Présidente, pour 9 expliquer le réalisme de nos estimés, je pendrai en 10 fait trois volets, trois facteurs bien spécifiques qui 11 expliquent le pourquoi d'un montant si peu élevé. 12 311 Dans un premier temps, l'origine des 13 revenus. La façon dont le signal sera diffusé hors 14 Québec, nous n'aurons pas accès aux revenus de 15 publicité locale. Alors, à ce moment-là, il n'y aura 16 pas de revenus locaux. 17 312 En ce qui a trait à la vente 18 sélective, les annonceurs qui achètent le signal de 19 CFTM pour couvrir uniquement le territoire de Montréal, 20 évidemment ces annonceurs-là également ne seront pas 21 intéressés à payer pour cet auditoire hors Québec. 22 D'ailleurs, en ce moment, à CFTM, il y a 605 000 heures 23 d'écoute qui sont générées qui sont à l'extérieur du 24 territoire du marché étendu de Montréal pour lesquelles 25 on ne touche aucune redevance lorsqu'on vend de la StenoTran 90 GROUPE TVA INC. 1 publicité sur Montréal comme tel. 2 313 Donc les revenus excédentaires ne 3 concernent que les revenus qui proviennent de la vente 4 réseau, ce qui correspond approximativement à 30 pour 5 cent des revenus totaux du Réseau TVA, et on parle 6 environ de 3 pour cent de l'auditoire qui serait hors 7 Québec. Donc, si on arrivait à tout vendre cet 8 auditoire, ça ne concernerait que 3 pour cent de 30 9 pour cent des revenus totaux du Réseau TVA. 10 314 L'autre point qui nous empêche de 11 toucher ces revenus, c'est la préoccupation et la 12 responsabilité des acheteurs et des agences. De par 13 leur mode de planification, les agences responsables 14 des achats au Québec sont responsables pour les dix 15 marchés qui constituent le Québec. Donc, lorsqu'on 16 parle de marchés à l'extérieur du Québec, ce n'est pas 17 leur responsabilité. D'ailleurs, je demanderai peut- 18 être à Mme Lamoureux tout à l'heure d'élaborer sur ce 19 point. 20 315 Je peux vous dire que, dans une autre 21 vie où j'ai eu à vendre ces auditoires à l'extérieur du 22 Québec, plusieurs agences exigeaient la réduction de 23 ces auditoires puisqu'ils n'étaient pas responsables 24 d'acheter les marchés hors Québec et à ce moment-là 25 exigeaient ce qu'on appelle un black-out. StenoTran 91 GROUPE TVA INC. 1 316 Alors l'autre élément, c'est qu'il y 2 a plusieurs annonceurs dont l'offre est exclusive au 3 Québec et qui refusent que leur message soit diffusé 4 hors Québec, ce qui entraîne des coûts évidemment pour 5 TVA. Ces annonceurs refusent que leur message soit 6 diffusé. Je vous donne les exemples de Loto-Québec, de 7 Hydro-Québec, plusieurs marchés d'alimentation; les 8 fabricants d'automobile, lorsqu'il s'agit d'une offre 9 avec des prix, ne veulent pas que leur message soit 10 diffusé hors Québec puisque le produit est disponible 11 mais les offres sont différentes. 12 317 Donc, en ce qui a trait à la 13 réduction de l'auditoire qui est hors Québec, que les 14 agences refusent de payer, je demanderais à 15 Mme Lamoureux peut-être d'élaborer sur ce point. 16 318 Mme LAMOUREUX: Bonjour. Avec 17 plaisir, Robert. 18 319 J'aimerais peut-être vous confirmer 19 que mon rôle de vice-présidente, média chez Stratégem 20 depuis plus de 12 ans me permet de vous confirmer que 21 ces auditoires-là de Radio-Canada, il est impossible 22 pour nous de les monnayer. Ce sont des auditoires que 23 l'on considère boni; ils appartiennent à d'autres 24 marchés média, donc à des marchés peut-être comme 25 Toronto, Vancouver, dont nous ne sommes pas StenoTran 92 GROUPE TVA INC. 1 responsables des budgets. 2 320 LA PRÉSIDENTE: Oui, ça nous donne 3 des clarifications sur la ligne publicité nationale, 4 évidemment, dans vos revenus. 5 321 Maintenant, dites-moi, est-ce que 6 vous avez chez TVA une approche méthodologique pour 7 répartir les revenus de publicité réseau entre vos 8 stations et vos affiliés? 9 322 M. TREMPE: Oui. Alors c'est fait 10 selon une formule qu'on a qualifiée la formule Paul 11 Martel, où l'ensemble de l'auditoire réseau, on en 12 tient compte, et un pourcentage est attribué à chacune 13 des stations selon le nombre d'heures que cette station 14 génère. Ça, c'est établi sur une moyenne de trois ans 15 des sondages BBM d'automne. 16 323 LA PRÉSIDENTE: Est-ce qu'il est 17 impossible de trouver une formule qui vous permettrait 18 de mieux identifier les revenus excédentaires qui 19 proviendraient de votre distribution hors Québec? 20 324 M. TREMPE: Actuellement, la façon 21 dont on pourrait procéder, je pourrai peut-être 22 l'illustrer par un exemple. Admettons que les ventes 23 réseau sont de 50 millions, pour prendre un chiffre 24 arbitraire mais qui n'est pas loin de la réalité. 25 Alors si on identifie 15 pour cent des annonceurs qui StenoTran 93 GROUPE TVA INC. 1 veulent se prévaloir de cet auditoire hors Québec, qui 2 désirent que leur message soit porté hors Québec et qui 3 sont prêts à payer ces auditoires -- et ces annonceurs 4 seront identifiés -- il y a donc un montant d'environ 5 7,5 millions de ventes réseau qui bénéficieraient de 6 cet auditoire hors Québec, qu'on évalue à 3 pour cent. 7 Donc 3 pour cent du 7,5 millions correspondrait à deux 8 cent quelque mille dollars de revenus. 9 325 M. LAMARRE: Si vous me permettez, 10 Madame la Présidente, peut-être d'ajouter ou de 11 repréciser, dans l'engagement que nous vous avons 12 formulé précédemment, il est entendu que le Réseau TVA 13 fournirait au Conseil un rapport annuel détaillé vous 14 permettant d'identifier avec un système comptable 15 indépendant les revenus que nous aurions obtenus grâce 16 au fait que nous sommes distribués à travers le Canada. 17 326 LA PRÉSIDENTE: Et je suppose que, 18 puisqu'il y a publicité nationale dans l'annexe 7 -- et 19 je crois que vous vous êtes engagés déjà dans votre 20 demande à fournir au Conseil, justement, une annexe qui 21 aurait cet allure-là -- vous seriez prêts à trouver une 22 formule quelconque qui essaierait de monnayer les 23 revenus publicité, comme l'a fait Stratégem, même si 24 Stratégem à la fin dit que ce n'est pas monnayable. Je 25 ne comprends pas très bien que c'est un exercice StenoTran 94 GROUPE TVA INC. 1 hypothétique. 2 1130 3 327 Mais il reste quand même que l'annexe 4 7 considère des sommes de publicité nationale et que, 5 si vous déposez au Conseil une annexe 7, comme vous 6 vous êtes engagés à le faire, il y aurait lieu 7 d'essayer de décortiquer s'il y a des revenus 8 excédentaires au niveau de la publicité. 9 328 M. LAMARRE: Tout à fait, et je 10 demanderais à notre contrôleur de vous expliquer de 11 quelle façon nous arriverions à monitorer le tout. 12 329 M. GRÉGOIRE: Madame la Présidente, 13 au niveau autant des revenus que des dépenses, comme 14 Robert l'a expliqué tantôt au niveau de la publicité 15 nationale... il vous a expliqué un peu la formule qu'il 16 préconise pour identifier les revenus. 17 330 Au niveau des deux autres principales 18 sources de revenus -- on parle ici de revenus de 19 production -- ce sont des revenus qui sont directement 20 identifiables à chacun des événements qu'on va couvrir 21 à l'extérieur du Québec. Et une autre composante de 22 ces revenus de production et de commandite est liée à 23 l'émission "La vie au Canada", donc facilement 24 identifiable. Au niveau des revenus de distribution, 25 on obtient un rapport du CBRA qui va nous donner StenoTran 95 GROUPE TVA INC. 1 exactement les sommes perçues, et ce, sur une base 2 annuelle. 3 331 Quant aux dépenses, l'ensemble des 4 dépenses, ce sont des frais qu'on peut appeler de 5 nature directe et, encore une fois, qui sont liées à la 6 production de l'émission hebdomadaire, des différents 7 événements et de la couverture aussi hebdomadaire des 8 nouvelles au sein des différentes régions. Pour ce qui 9 est des autres dépenses, on parle davantage de mise en 10 ondes, de frais de vente et d'administration. Ce sont 11 tous des items qu'on peut facilement comptabiliser et 12 produire un état financier annuel sur la base demandée. 13 332 LA PRÉSIDENTE: Pour poursuivre un 14 petit peu l'exercice que j'ai fait plus tôt pour vous 15 montrer que l'excédent qui serait distribué à la 16 programmation canadienne, selon l'annexe 7, serait 17 beaucoup plus élevé que 43 pour cent, de fait, si on 18 examine le fait que les chiffres augmentent on arrive à 19 plus près de 80 pour cent. Puisqu'il s'agit de 20 pourcentage, quel serait le problème d'avoir un 21 pourcentage plus élevé que le 43 pour cent, puisqu'il 22 s'agit ici d'un pourcentage? 23 333 Donc, si votre optimisme de ce matin, 24 Monsieur Lamarre, est trop élevé et que c'est plutôt 25 celui de novembre qu'il faut considérer, ça va se StenoTran 96 GROUPE TVA INC. 1 démontrer dans les chiffres. Donc, si on parle de quid 2 pro quo, vous n'y perdez pas beaucoup puisque, si vous 3 réalisez des bénéfices grâce au statut de distribution 4 nationale parce que vous êtes agressifs, parce que les 5 francophones hors Québec ont soif de programmation, 6 parce que vous êtes un service conventionnel énormément 7 populaire... pourquoi est-ce que le pourcentage est si 8 bas puisque, si votre optimisme ne se réalise pas, il 9 n'y a pas de problème financier? 10 334 M. LAMARRE: C'est-à-dire -- et vous 11 le savez très bien, Madame la Présidente -- il est rare 12 qu'un diffuseur privé vienne se présenter devant vous 13 avec une requête aussi modeste en termes financiers que 14 de dire que nous sommes prêts à vivre avec le point 15 mort. À partir du moment où nous sommes prêts à vivre 16 avec le point mort, ça veut dire, comme vous venez 17 vous-même d'en faire la démonstration, qu'un très fort 18 pourcentage de ce que nous allons faire à l'extérieur 19 du Québec va être concentré sur du contenu canadien. 20 335 Donc, avec tous les engagements et le 21 risque que ça comporte... nous avons des engagements et 22 un risque qui sont quand même relativement élevés, très 23 certainement en tout cas le jour un. Donc, le 43 pour 24 cent d'excédent, comme vous nous l'avez exprimé, en 25 fait dans sa totalité va être plus que ça parce que StenoTran 97 GROUPE TVA INC. 1 c'est 43 pour cent de l'excédent du plan d'affaire. 2 Donc, en réalité, on parle déjà d'un pourcentage 3 extrêmement élevé. La raison pour laquelle on prend 4 cette position-là, c'est parce qu'il y a d'autres 5 avantages stratégiques que nous avons décrits ce matin 6 qui sont importants pour nous. 7 336 L'autre élément que je veux 8 ajouter -- parce que c'est important qu'il soit bien 9 compris -- c'est qu'à partir du moment où nous prenons 10 l'approche du point mort, ça veut dire que tout 11 promoteur, tout organisme qui arrivera devant nous avec 12 un contenu de programmation qui répond à nos critères 13 de programmation et qui nous assure le point mort sera 14 diffusé à notre antenne. Alors c'est pour ça que nous 15 qualifions notre approche d'extrêmement créatrice, 16 innovatrice et complice avec les gens du milieu. 17 337 LA PRÉSIDENTE: Je vous avoue, 18 Monsieur Lamarre, que l'expression "point mort", c'est 19 beaucoup moins joli que quid pro quo... 20 --- Rires/Laughter 21 ... et c'est bien vrai que votre demande est simple; le 22 point mort. Mais même sans le point mort, ce n'est pas 23 nécessairement facile à atteindre; sur papier, oui, 24 mais c'est vrai qu'il y a un risque. Vous avez une 25 demande très simple mais vous avez une demande très StenoTran 98 GROUPE TVA INC. 1 importante. Il reste quand même que cet article-là du 2 règlement sous lequel vous demandez la distribution 3 nationale existe depuis longtemps, il était là avant la 4 refonte du règlement, et le Conseil ne s'est jamais 5 penché... ou s'est penché mais n'a jamais autorisé ou 6 décidé de donner ce statut-là à qui que ce soit. 7 338 Il reste donc que c'est l'excédent, 8 ce serait 43 pour cent du plan d'affaire et pas plus 9 qui serait réinvesti. 10 339 M. LAMARRE: C'est notre engagement. 11 340 Avec votre permission, j'aimerais 12 rajouter que nous sommes très conscients de 13 l'importance de la demande que nous formulons. Nous la 14 croyons hautement légitime compte tenu de notre 15 contribution au contenu canadien là où nous avons une 16 fiche de beaucoup avantageuse à tout ce qui existe 17 présentement dans le système de radiodiffusion 18 canadien. 19 341 LA PRÉSIDENTE: Pour clore cette 20 discussion, vous vous êtes engagés dans votre 21 demande -- et spécifiquement je crois dans une réponse 22 à une question de lacune qui vous a été envoyée -- que 23 vous seriez prêts à vous engager à fournir au Conseil, 24 pour chaque fin d'exercice, un état semblable à celui 25 présenté à l'annexe 7. StenoTran 99 GROUPE TVA INC. 1 342 M. LAMARRE: Tout à fait. 2 343 LA PRÉSIDENTE: Peut-être que le 3 conseiller juridique voudra poursuivre, mais qui 4 intégrerait ou dont ferait partie la formule possible 5 du calcul des revenus excédentaires dont vous nous avez 6 parlé plus tôt, parce qu'il deviendra important je 7 suppose pour le Conseil et pour les parties intéressées 8 de s'assurer tout au moins à ce niveau-là, s'il 9 s'avérait que vous ayez de grands succès, que vos 10 engagements soient, de façon transparente, évidents aux 11 parties intéressées. 12 344 Maintenant, en réponse à une question 13 de lacune et aussi dans votre demande -- et c'est la 14 question 6 je crois -- on parle de l'autofinancement de 15 ces fameux événements spéciaux. Cet aspect de votre 16 demande a pris beaucoup d'importance. Je remarque que 17 la Société nationale de l'Acadie avait réclamé six 18 événements par année et que, dans votre réplique à la 19 Société nationale, vous avez acquiescé avec plaisir à 20 promettre six événements, et vous l'avez fait encore ce 21 matin. 22 345 Mais, par exemple, et dans votre 23 réponse à la Société nationale et aujourd'hui il y a un 24 caveat -- un autre mot latin, donc il faut faire bien 25 attention -- dans la mesure où la couverture de chaque StenoTran 100 GROUPE TVA INC. 1 événement s'autofinancera. 2 346 Je voudrais poursuivre un peu avec 3 vous ce que vous entendez par l'autofinancement. Par 4 exemple, est-ce que ça veut dire que si c'est une 5 communauté acadienne ils devront venir à vous avec de 6 la commandite qui pourra défrayer toutes les sommes 7 nécessaires à produire cet événement-là? 8 347 M. LAMARRE: Oui. En fait, la façon 9 dont ça se passe, pour être le plus concret possible, 10 c'est que la raison pour laquelle on vous parle avec 11 autant de confiance, c'est qu'il existe déjà dans les 12 communautés francophones de grands événements majeurs 13 qui ont déjà leur infrastructure de financement. Donc 14 nous sommes très confiants que nous serons en mesure de 15 présenter six événements qui s'autofinanceront parce 16 que ces gens-là ont déjà des partenaires, des 17 commanditaires, et la valeur que la diffusion du Réseau 18 TVA ajoutera ajoutera énormément d'effets positifs à 19 leur événement et donc à leur projet de commandite. 20 348 Donc nous sommes confiants que ces 21 événements-là, qui existent déjà, pour lesquels les 22 sommes sont déjà engagées, seront en mesure de couvrir 23 les frais de captation dans chacun des cas... parce que 24 ce dont nous parlons en réalité pour ces événements-là, 25 c'est des frais de captation d'événements existants. StenoTran 101 GROUPE TVA INC. 1 349 LA PRÉSIDENTE: Alors si j'examine 2 encore l'annexe 7, il s'agirait qu'à la fin de chaque 3 année il y aurait point mort entre les coûts afférents 4 à la production et la commandite ou tout revenu qui 5 pourrait en découler. 6 350 M. LAMARRE: Exact. 7 351 LA PRÉSIDENTE: Donc cette somme-là, 8 finalement, ne s'insère pas dans vos projections 9 financières puisqu'il y a égalité entre les deux. 10 352 M. PROVENCHER: C'est-à-dire que, si 11 on retourne à l'annexe 7, par exemple, vous voyez qu'il 12 y a des revenus de production et ces revenus de 13 production là servent en partie à compenser les coûts 14 de production de la série d'émissions et également 15 l'acquisition des droits de certaines émissions 16 spéciales, ce qui totalise un million huit dollars 17 qu'on voit sous "Autre programmation". "Autre 18 programmation" est l'addition des coûts de production 19 de l'émission "La vie francophone au Canada", qui 20 représente 708 000 $, plus 300 000 $ pour l'acquisition 21 des droits de diffusion des événements dont on a parlé, 22 et ces frais-là doivent être autofinancés. 23 353 LA PRÉSIDENTE: Vous voulez qu'ils 24 soient autofinancés. 25 354 M. PROVENCHER: Nous souhaitons dans StenoTran 102 GROUPE TVA INC. 1 la mesure du possible qu'ils soient autofinancés, mais 2 nous avons dit plus tôt également que nous assumions le 3 risque de ces engagements-là, que s'ils n'étaient pas 4 complètement autofinancés, ils seraient tout de même 5 diffusés. 6 355 LA PRÉSIDENTE: Bon, voilà. Là, le 7 latin commence à ressortir. 8 356 Quand vous parlez d'autofinancement 9 et de commandite, et caetera, et caetera, est-ce que 10 TVA, par exemple, utiliserait ses propres ressources, 11 monnayées ou non dans l'annexe 7, pour aider les 12 communautés à s'autofinancer? 13 357 M. PROVENCHER: C'est évident, Madame 14 la Présidente, que nous ferions preuve, comme chaque 15 jour de l'année, du maximum d'imagination pour 16 permettre la création des produits que nous 17 recherchons, ce qui veut dire travailler avec nos 18 partenaires pour assembler les moyens de production et 19 les moyens de financement qui sont nécessaires. Et, 20 dans certains cas, ça pourrait signifier l'utilisation 21 des ressources techniques dont nous disposons, les cars 22 de reportage par exemple pour les services personnels, 23 les services de nos employés. Dans d'autres cas ça 24 voudrait dire travailler avec les promoteurs des 25 événements pour intéresser les commanditaires de leurs StenoTran 103 GROUPE TVA INC. 1 événements et leur offrir une certaine visibilité sur 2 notre réseau en contrepartie de leur implication 3 financière dans la production des événements dont nous 4 discuterions. Alors je pense qu'il y a plusieurs 5 formules qui sont possibles pour assurer les résultats 6 que nous recherchons. 7 358 Les résultats sont de deux types: 8 premièrement, enrichir notre programmation de la 9 présence de ces événements-là et, deuxièmement, de 10 faire tout ça dans des conditions d'autofinancement le 11 plus possible. 12 359 LA PRÉSIDENTE: Alors cet apport-là 13 de TVA n'est pas monnayé dans l'annexe 7 ou dans vos 14 prédictions de vouloir l'autofinancement; est-ce que ce 15 serait monnayé, l'apport... peut-être pas directement 16 financier mais indirect de TVA? 17 360 M. PROVENCHER: Je pense que Michel 18 pourrait sûrement compléter la réponse, mais les 19 chiffres qui vous sont indiqués à l'annexe 7 font état 20 de frais directs et non pas de frais indirects. 21 361 LA PRÉSIDENTE: Alors les frais 22 indirects ne seraient pas inclus. 23 362 M. GRÉGOIRE: C'est exact. 24 363 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, s'il 25 s'avérait que les projets d'autofinancement ne StenoTran 104 GROUPE TVA INC. 1 réussissaient pas même à couvrir les coûts de quatre 2 événements spéciaux que vous jugeriez qui pourraient 3 être diffusés par TVA et qui seraient de qualité 4 suffisante, qu'est-ce qui se passerait à ce moment-là? 5 364 M. LAMARRE: Je crois comprendre par 6 vos questions, Madame la Présidente, que notre position 7 n'est peut-être pas aussi claire qu'elle devrait être 8 sur ce point-là précisément. Alors pour tout à fait le 9 clarifier, parce que je pense que c'est important, 10 notre engagement est un engagement ferme. Nous prenons 11 le risque du plan d'affaire qui est devant vous. 12 365 Donc, pour revenir de façon encore 13 plus pointue sur votre question, le Réseau TVA s'engage 14 à présenter, peu importe ce qui arrivera, ces 15 événements-là. 16 366 LA PRÉSIDENTE: À ce moment-là, si au 17 début ça ne fonctionnait pas au niveau de 18 l'autofinancement aussi bien qu'on l'espère, est-ce 19 qu'il s'agirait de quatre ou de six événements comme 20 minimum? 21 367 M. LAMARRE: C'est-à-dire que nous 22 avons dit aujourd'hui six événements; nous maintenons 23 cet engagement-là, nous maintenons cette parole-là. 24 Nous sommes prêts à vivre avec les risques que ça 25 comporte. StenoTran 105 GROUPE TVA INC. 1 368 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, j'ai 2 remarqué dans les interventions -- les intervenants, 3 évidemment, parleront pour eux-mêmes -- qu'il semble y 4 avoir une inquiétude sur est-ce que chaque région 5 aurait la possibilité d'événements spéciaux de leur 6 région propre. S'il s'avérait qu'une région hors 7 Québec avait plus de succès ou était plus en position 8 d'autofinancer qu'une autre, est-ce que cette région-là 9 pourrait s'accaparer tous les événements spéciaux? 10 369 M. LAMARRE: Je ne crois pas que 11 notre comité aviseur, qui représente l'ensemble des 12 régions, nous laisserait vivre une telle situation. Je 13 pense que Mme Bourgeois nous l'a dit ce matin et je 14 pense qu'elle parlait non seulement en son nom mais au 15 nom de chacun des membres du comité aviseur; je pense 16 que ces gens-là sont extrêmement préoccupés que 17 l'ensemble des régions soit très bien représenté. 18 370 Je dois vous dire personnellement, 19 ayant eu la chance de rencontrer l'ensemble de ces 20 organismes-là, qu'il y a un dynamisme et que ces gens- 21 là vont s'assurer qu'ils soient également bien 22 représentés. Donc je ne crois pas dans les faits que 23 le scénario qu'une région s'accapare de l'ensemble des 24 événements serait souhaitable et même viable pour nous, 25 parce que si on veut rejoindre l'ensemble de ces StenoTran 106 GROUPE TVA INC. 1 communautés-là il faudra nous assurer que ces gens-là 2 soient bien représentés et de façon équitable. 3 371 LA PRÉSIDENTE: Mais à ce moment-là 4 TVA aiderait les communautés qui ont un peu plus de 5 difficulté à s'autofinancer pour s'assurer que c'est le 6 cas. 7 372 M. LAMARRE: Tout à fait. 8 373 LA PRÉSIDENTE: Parce que c'est très 9 possible qu'au début il y ait des communautés qui 10 soient mieux organisées ou plus prêtes à le faire. 11 374 Dans les événements spéciaux, est-ce 12 que vous avez l'intention de prendre aucun engagement 13 pour utiliser les producteurs indépendants régionaux? 14 375 M. LAMARRE: Nous n'avons pas pris 15 d'engagement à cet égard-là mais, comme l'a mentionné 16 notre vice-président à la programmation, compte tenu du 17 dynamisme des gens qui ont été identifiés, nous allons 18 regarder ces possibilités-là également. 19 376 Ça ne fait pas partie de nos 20 engagements, mais ce qui est intéressant, comme l'a dit 21 M. Provencher -- et je pense qu'il témoigne bien de 22 l'ouverture d'esprit du réseau -- c'est qu'au-delà des 23 engagements qui sont là, s'il y a des producteurs 24 indépendants, comme c'est le cas au Québec, qui nous 25 arrivent avec de bonnes idées qui pourraient ajouter à StenoTran 107 GROUPE TVA INC. 1 notre contenu de programmation, c'est évident qu'on va 2 les évaluer au mérite, mais il serait extrêmement bien 3 vu que ces gens-là nous apportent des contenus 4 d'intérêt pour l'ensemble des communautés francophones, 5 incluant le Québec. 6 377 LA PRÉSIDENTE: Puisque la production 7 de ces événements-là est basée sur l'autofinancement, 8 est-ce que vous avez un commentaire à savoir si 9 l'utilisation des producteurs régionaux peut-être 10 aiderait l'autofinancement, ou est-ce qu'à votre 11 avis... 12 378 M. PROVENCHER: Ce sont des questions 13 que nous devrons examiner de près, avec beaucoup 14 d'attention. Il est vraisemblable, par exemple, que 15 des entreprises de production indépendantes puissent se 16 qualifier pour l'accès à certains fonds de financement 17 qui sont disponibles, privés ou publics, et nous allons 18 examiner les scénarios les plus avantageux pour 19 permettre l'aboutissement des projets dont on parle ce 20 matin. 21 379 Dans plusieurs cas, ce n'est pas 22 strictement l'accès aux ressources financières; je 23 pense que la qualité des projets, la qualité de 24 création qui est derrière le dynamisme des entreprises, 25 leur compétence sont autant de facteurs qui nous StenoTran 108 GROUPE TVA INC. 1 amèneront fort probablement à travailler plus 2 étroitement avec des producteurs qui ont justement 3 acquis ces qualités-là au cours de leurs expériences 4 passées. 5 380 Je pense que le mot clé est vraiment 6 de regarder chaque situation cas par cas et de mettre 7 en place ce qui nous apparaîtra comme la structure 8 financière, la structure de production qui est la plus 9 créative et celle qui nous amènera à obtenir la qualité 10 de produits que nous recherchons. 11 381 LA PRÉSIDENTE: Vous mentionnez que 12 possiblement ça aiderait l'accès aux fonds régionaux ou 13 provinciaux qui pourraient être disponibles. Est-ce 14 que ça pourrait aussi aider la commandite où il y 15 aurait certains organismes qui seraient plus prêts à 16 commanditer si les producteurs régionaux sont utilisés? 17 382 M. PROVENCHER: La question de la 18 commandite exige toujours la complicité et l'accord de 19 notre service de ventes et marketing, mais il est vrai 20 que dans certains cas, par exemple, certains 21 producteurs ont déjà des rapports bâtis et étroits avec 22 certains partenaires financiers, commanditaires, et 23 c'est clair que là aussi nous allons travailler de 24 concert avec nos fournisseurs d'émissions pour 25 permettre à leurs commanditaires, à leurs associés de StenoTran 109 GROUPE TVA INC. 1 trouver les avantages qu'ils recherchent s'ils veulent 2 participer à la production et à la diffusion 3 d'émissions de télévision. 4 383 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, je vais 5 passer à la distribution. Vous avez déjà discuté avec 6 Mme Bertrand de façon générale de cet élément-là de 7 votre demande, mais je vais discuter avec vous un peu 8 plus loin: votre proposition, premièrement, quant à la 9 distribution de TVA hors Québec et des mécanismes 10 réglementaires existants qui pourraient répondre à 11 votre demande et, deuxièmement, quant aux conséquences 12 sur la distribution de TVA hors Québec dans l'hypothèse 13 où le Conseil n'approuverait votre demande qu'en 14 partie, comme on a discuté un peu généralement ce 15 matin. 16 384 Premièrement, il y aurait lieu de 17 vérifier si votre demande vise aussi la distribution 18 obligatoire de TVA par les systèmes de distribution 19 multi-points, qui sont assujettis aux mêmes exigences 20 réglementaires que les câblodistributeurs, parce qu'il 21 semble y avoir une absence de mention de ces systèmes. 22 Je veux simplement vérifier que votre demande les vise 23 tout aussi bien que les câblodistributeurs. 24 385 M. SMITH: Tout à fait, Madame la 25 Présidente. StenoTran 110 GROUPE TVA INC. 1 386 LA PRÉSIDENTE: Vous visez alors la 2 distribution de TVA par les systèmes de câble et les 3 SDM, systèmes de distribution multi-points, de classe 3 4 ayant 5 pour cent de population francophone. 5 387 Comme vous le savez, l'article auquel 6 vous vous référez, l'article 17(5) du Règlement sur la 7 distribution, ne s'adresse qu'aux systèmes de classes 1 8 et 2, donc les systèmes qui ont plus de 2 000 abonnés. 9 Et, à la page 14 de votre mémoire, vous suggérez qu'une 10 règle distincte s'applique pour s'assurer que les 11 systèmes de classe 3 qui ont 5 pour cent de population 12 francophone soient aussi obligés de distribuer TVA. 13 388 Comment proposez-vous d'imposer cette 14 règle? Nous essayons, évidemment, de clarifier le 15 dossier vis-à-vis la distribution et, si vous avez des 16 propositions à faire au Conseil, peut-être que votre 17 conseiller juridique pourra répondre à cette question à 18 savoir comment le Conseil s'y prendrait pour s'assurer 19 que le statut obligatoire capte les classe 3 qui ont 5 20 pour cent de population francophone. 21 389 M. SMITH: En fait, l'explication, 22 Madame la Présidente... et, vous avez raison, l'article 23 17(5) fait référence uniquement aux classe 1 et classe 24 2. Notre idée à la base était de s'assurer d'avoir une 25 distribution à l'échelle du Canada et, comme il y a StenoTran 111 GROUPE TVA INC. 1 beaucoup de communautés francophones qui sont aussi 2 touchées par les petits câblodistributeurs de Partie 3 III, nous avons cherché à inventer un peu un mécanisme 4 qui s'inspire d'une autre disposition du règlement qui 5 fait référence à une obligation de distribuer des 6 services ethniques lorsqu'il y a un certain pourcentage 7 de la population qui est atteint. Alors c'était la 8 base du raisonnement réglementaire sur cette question. 9 390 LA PRÉSIDENTE: Sauf que les services 10 ethniques n'ont pas le statut obligatoire; donc il y 11 aurait une différence ici. 12 391 M. SMITH: On s'entend, Madame la 13 Présidente. 14 392 LA PRÉSIDENTE: Alors je suppose que 15 le règlement pourrait, si le Conseil jugeait bon, être 16 modifié pour y insérer cette exigence, parce qu'en ce 17 moment le statut obligatoire sous 17(5) ne vous 18 permettrait que d'exiger l'implantation du statut 19 obligatoire dans les classes 1 et 2. 20 393 M. SMITH: Vous avez raison. 21 394 LA PRÉSIDENTE: Alors il faudrait 22 qu'il y ait un amendement quelconque pour capter les 23 classe 3. Mme Côté aura peut-être, à la réplique, des 24 commentaires à faire. 25 395 M. LAMARRE: Si je peux me permettre, StenoTran 112 GROUPE TVA INC. 1 Madame la Présidente, effectivement nous nous trouvons 2 dans une situation qui est tout à fait unique, mais -- 3 et ça fait également suite à toutes les discussions 4 qu'on a eues avec les communautés francophones un peu 5 partout à travers le pays -- l'esprit de la requête est 6 exactement celui que vous avez décrit. Et on est 7 conscients également que ça va demander des 8 dispositions réglementaires particulières, mais on 9 pense que c'est la seule façon pour nous d'être 10 distribués de façon équitable à travers le Canada. 11 396 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, s'il 12 s'agissait de se baser sur ce 5 pour cent, il faudrait 13 qu'il y ait un mécanisme quelconque pour pouvoir le 14 déterminer. S'il s'agissait d'une obligation 15 réglementaire, il faudrait qu'il y ait un mécanisme 16 assez précis. 17 397 Vous avez relevé le fait que nous 18 avons ce mécanisme dans les règles pour les services 19 ethniques; nous l'avons aussi pour la détermination 20 d'un marché de langue française, et généralement le 21 Conseil se fie sur Statistiques Canada pour faire ce 22 décompte. 23 398 Est-ce que ce mécanisme-là vous est 24 acceptable aussi? 25 399 M. LAMARRE: Tout à fait. StenoTran 113 GROUPE TVA INC. 1 400 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, il s'agit 2 de savoir quel barème dans Statistiques Canada à 3 utiliser. Vous utilisez, vous, la connaissance du 4 français plutôt que la langue maternelle, qui est 5 utilisée pour la détermination des marchés 6 francophones. 7 401 M. LAMARRE: C'est ce que nous avons 8 utilisé. 9 402 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que vous 10 pouvez nous expliquer pourquoi ce choix? 11 403 M. SMITH: En fait, juste une 12 précision. Pour ce qui est des systèmes de Partie III, 13 c'est plutôt la langue maternelle qui a été utilisée. 14 Ce que nous avons fait comme étude était basé sur la 15 langue maternelle. 16 404 LA PRÉSIDENTE: À ce moment-là, ce 17 sont les statistiques de Médiastats qui seraient 18 utilisées? 19 405 M. SMITH: C'est la base que nous 20 avons prise. 21 406 LA PRÉSIDENTE: Est-ce qu'il n'y a 22 pas un barème de Statistiques Canada qui permettrait 23 d'atteindre un mécanisme semblable à celui que vous 24 avez proposé, c'est-à-dire la connaissance des langues, 25 puisque vous utilisez le francophile, qui, je suppose, StenoTran 114 GROUPE TVA INC. 1 essentiellement de langue maternelle française mais est 2 devenu maintenant un francophone. 3 407 Est-ce que vous savez si Statistiques 4 Canada a ces... est-ce qu'il y a un barème qui pourrait 5 être utilisé plutôt que Médiastats et qui vous 6 donnerait comme mécanisme la connaissance de la langue 7 plutôt que la langue maternelle où, à ce moment-là, le 8 pourcentage serait plus bas? 9 408 M. SMITH: Je n'ai pas la réponse à 10 cette question, mais... 11 409 LA PRÉSIDENTE: Je ne me souviens 12 pas, moi non plus, exactement, mais je sais qu'il y a 13 différentes façons de calculer, et ça peut augmenter de 14 beaucoup le nombre de personnes parce que quand on fait 15 le décompte ça deviendra important si le Conseil 16 retenait votre proposition d'utiliser le 5 pour cent. 17 410 Maintenant, au niveau des gens c'est 18 d'origine ethnique, alors c'est une question... ça 19 n'aide pas beaucoup. Il faudrait peut-être revoir et 20 nous indiquer exactement quel barème vous est 21 acceptable. Peut-être que ce sera possible avant la 22 réplique. 23 1200 24 411 M. SMITH: Nous allons vous revenir 25 là-dessus. StenoTran 115 GROUPE TVA INC. 1 412 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, selon nos 2 statistiques à nous il y a un peu plus de 1 230 3 systèmes de classe 3 à l'extérieur du Québec qui 4 n'offrent pas présentement TVA, et vous, vous avez 5 soumis une liste des systèmes de distribution de 6 classes 2 et 3 qui ont plus de 5 pour cent de 7 francophones -- je crois que c'est l'annexe 9 de votre 8 demande -- mais vous ne nous avez pas indiqué le 9 pourcentage ou le nombre de ces entreprises qui 10 distribuent TVA. 11 413 Est-ce que vous avez ces chiffres-là, 12 pour nous dire approximativement, de ces 1 230 petites 13 entreprises, combien seront affectées par votre 14 demande? Si nous calculons là où vous êtes déjà 15 distribués -- et je comprends votre discussion avec 16 Mme Bertrand ce matin que dans plusieurs cas c'est 17 facultatif -- nous voulons savoir combien de petites 18 entreprises à l'extérieur du Québec ont 5 pour cent de 19 population francophone et ne distribuent pas TVA en ce 20 moment. 21 414 M. SMITH: Nous n'avons pas la 22 réponse sous la main mais nous serons en mesure de 23 faire le calcul et de vous revenir avant la réplique. 24 415 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que vous avez 25 considéré et rejeté, et pourquoi, la possibilité de se StenoTran 116 GROUPE TVA INC. 1 fier à un nombre minimum d'abonnés au lieu du 2 pourcentage de francophones quand on parle des classe 3 3? Et cette question découle du fait qu'il y a 4 plusieurs systèmes de distribution qui n'ont que 200 5 abonnés, ou entre 200 et 500 abonnés et qui, donc, 6 auront des revendications financières je suppose qui 7 sont différentes des plus grands systèmes. Par là, je 8 veux dire que ce serait possible d'avoir 5 pour cent de 9 population francophone, mais 5 pour cent de 200, c'est 10 très peu. 11 416 Est-ce que vous vous êtes penchés sur 12 cette possibilité-là que les classe 3 en question ne 13 soient que ceux qui ont un certain nombre d'abonnés, et 14 le calcul du 5 pour cent se ferait à partir de là? 15 417 M. LAMARRE: Non, et on pourra vous 16 revenir en réplique avec quelques données techniques, 17 mais je pense que l'esprit de notre requête... on a eu 18 quand même beaucoup de pressions de la part des 19 communautés francophones à l'extérieur et, dans un 20 souci d'équité, on n'a pas tenté de faire ces calculs- 21 là parce que, comme on l'a mentionné précédemment, on 22 espère obtenir la plus grande couverture possible. 23 418 L'autre chose également que je tiens 24 à vous souligner, c'est que les préoccupations qui sont 25 soulevées présentement ne semblent pas être de grandes StenoTran 117 GROUPE TVA INC. 1 préoccupations du côté des câblos puisque ni 2 l'association des câblos ni ces petits câblos ne se 3 sont manifestés dans le cadre de cette audience. Alors 4 nous prenons pour acquis, à tort ou à raison, mais nous 5 espérons à raison, que ce n'est pas une préoccupation 6 majeure pour ces gens-là. 7 419 LA PRÉSIDENTE: Parce que nous 8 discuterons un peu plus tard qu'il y a possibilité, 9 évidemment, de coûts. 10 420 En ce moment, si je comprends bien, 11 la distribution de TVA par les classe 3 est 12 discrétionnaire; elle est à la discrétion du titulaire. 13 421 M. SMITH: C'est exact. 14 422 LA PRÉSIDENTE: Et vous entrevoyez 15 que, avec le statut obligatoire, là, il y aurait 5 pour 16 cent de population francophone et ça deviendrait 17 obligatoire. 18 423 M. LAMARRE: C'est le scénario que 19 nous avons imaginé. 20 424 LA PRÉSIDENTE: Et qui, je crois que 21 vous avez expliqué à Mme Bertrand, s'insère dans un 22 désir de protection de la distribution de TVA. 23 425 À la même page 14 où vous discutiez 24 des classe 3, vous suggérez que l'obligation de 25 distribuer TVA devrait s'appliquer aux SRD aussi. Si StenoTran 118 GROUPE TVA INC. 1 le Conseil se penchait surtout sur votre désir de 2 statut obligatoire plutôt que sur celui de statut de 3 réseau national, il faudrait se pencher aussi sur un 4 mécanisme réglementaire qui n'existe pas en ce moment 5 pour imposer aux SRD l'obligation de distribuer TVA. 6 426 M. LAMARRE: Comme vous le savez très 7 bien au Conseil, nous sommes dans un environnement 8 industriel qui change et qui se modifie à la vitesse de 9 l'éclair, et la menace que nous sentons comme réseau, 10 c'est une menace même sur le territoire québécois, et 11 on souhaiterait ardemment que notre signal soit capté 12 obligatoirement par toute forme de distribution à venir 13 parce que cette menace-là, elle est réelle pour nous. 14 427 LA PRÉSIDENTE: Évidemment, si le 15 Conseil retenait cette demande de statut obligatoire, 16 il y aurait des situations au Québec aussi je crois où 17 il y a déjà un affilié qui est distribué. Alors est-ce 18 que vous êtes d'accord que dans ce cas le statut 19 obligatoire de CFMT (sic), disons, de la tête de 20 réseau, ne serait pas en sus de l'affilié? 21 428 LA PRÉSIDENTE: Nous sommes d'accord 22 avec ça. Nous avons eu, d'ailleurs, des discussions 23 avec les affiliés et nous les avons rassurés à cet 24 effet. 25 429 LA PRÉSIDENTE: Alors il s'agirait à StenoTran 119 GROUPE TVA INC. 1 ce moment-là, s'il y a des amendements au règlement, de 2 bien s'assurer que ce ne soit pas un double... 3 430 Au niveau des SRD, je suppose que ce 4 que vous entrevoyez, c'est la distribution de CFMT. 5 431 M. LAMARRE: CFTM. 6 432 LA PRÉSIDENTE: CFTM, pardon. 7 433 M. LAMARRE: CFTM, oui. 8 434 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, il n'est 9 pas totalement... bien, peut-être que c'est clair. Je 10 vais vous le demander. 11 435 Est-ce que vous entrevoyez le statut 12 obligatoire sur le service de base plutôt que sur la 13 bande de base? Avez-vous songé, par exemple, à quelles 14 seraient vos exigences si vous aviez l'accord du 15 Conseil pour tout ce que vous désirez? Est-ce que vous 16 voudriez vous situer quelque part sur le système si on 17 considère que le service de base est un concept de 18 marché ou de vente, de marketing, tandis que la 19 position de TVA sur le système pourrait varier de bande 20 base jusqu'à une position très élevée dans les canaux? 21 436 M. SMITH: C'est sur le service de 22 base, idéalement entre les canaux 2 et 13; mais 23 l'important, c'est la distribution auprès de l'ensemble 24 des abonnés. 25 437 LA PRÉSIDENTE: Alors vous n'avez StenoTran 120 GROUPE TVA INC. 1 aucun désir d'exiger une priorité quelconque, si c'est 2 au canal 10 ou au canal 70. 3 438 M. LAMARRE: C'est-à-dire que dans 4 l'esprit de la requête, et c'est ce que nous 5 souhaitons, on parle d'équité entre les services 6 francophones et anglophones. Donc nous espérons 7 ardemment que service de TVA, dans un souci d'équilibre 8 entre les réseaux français et anglais à travers le 9 Canada, soit distribué au service de base. Donc c'est 10 très clair, notre position là-dessus, et je pense que 11 si vous faites la nomenclature des services distribués 12 à la base, il serait plus qu'équitable que ce soit le 13 cas pour le Réseau TVA. 14 439 LA PRÉSIDENTE: Donc, ce que vous me 15 dites, c'est que vous voudriez une position sur le 16 système selon les canaux qui sont disponibles non 17 restreints, je suppose... alors vous vous retrouveriez 18 sur un canal, si on regarde les canaux comme des 19 numéros plutôt que le service de base, qui à mon avis 20 est un concept ou une notion de vente ou de 21 marketing... vous voudriez être disponibles après les 22 services locaux et avant tout service discrétionnaire. 23 440 M. SMITH: C'est exact. 24 441 M. LAMARRE: C'est parce que, je 25 pense que vous l'avez bien dit, Madame la Présidente, StenoTran 121 GROUPE TVA INC. 1 il y a une question de marketing dans ça, et lorsqu'on 2 émet le principe d'équité et qu'on parle de tenter 3 d'augmenter les services francophones, je pense qu'il 4 est important... et toutes les expériences des 5 radiodiffuseurs à travers le Canada le prouve, l'espace 6 qu'on doit occuper ou la place ou le numéro, pour 7 revenir à votre expression, qu'on doit occuper est 8 extrêmement important si on veut avoir du succès à 9 l'extérieur du Québec. 10 442 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, je vais 11 utiliser une autre expression latine, qui est un non- 12 starter ou un deal breaker. Est-ce que votre projet ne 13 serait pas poursuivi si vous n'aviez pas ce statut-là 14 mais simplement un statut d'être distribué au service 15 de base, c'est-à-dire que quand l'abonné achète l'accès 16 au câble il reçoit TVA dans les circonstances où le 17 statut obligatoire est imposé? Est-ce que ce serait un 18 deal breaker ou si c'est ce que vous désirez mais que 19 ce serait quand même acceptable de poursuivre si vous 20 n'étiez pas dans ces chiffres très, très bas de la 21 bande? 22 443 M. LAMARRE: Non, ce n'est pas un 23 deal breaker, pour utiliser votre expression latine, 24 mais on trouve que, pour un souci d'équité entre les 25 francophones et les anglophones, ce serait extrêmement StenoTran 122 GROUPE TVA INC. 1 déplorable. 2 444 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, nous 3 parlerons de quelque chose peut-être un peu plus 4 facile. 5 445 Vous indiquez que le signal de TVA 6 destiné à l'ouest du pays sera retardé en vue de 7 respecter le fuseau horaire. Si je comprends bien, 8 selon la page 20 de votre mémoire, il s'agit ici d'une 9 ascension pour le Québec et une pour le reste du 10 Canada. 11 446 Pouvez-vous nous expliquer exactement 12 quel sera le retard en question et aussi peut-être nous 13 parler de l'effet de cette proposition sur la grille 14 horaire en ce qui concerne la programmation qui 15 intéresserait les gens hors Québec? Évidemment, il y 16 aura l'Ontario aussi qui est dans le même fuseau 17 horaire. 18 447 Alors peut-être que vous pouvez nous 19 expliquer de combien d'heures il s'agit et jusqu'à quel 20 point vous vous êtes penchés sur l'effet ou les 21 conséquences de ce retard. 22 448 M. SMITH: En fait, il y a deux 23 fuseaux, un pour l'est du Canada et l'autre pour 24 l'ouest du Canada. Ce qui a été prévu, c'est un 25 décalage horaire de deux heures pour tenir compte du StenoTran 123 GROUPE TVA INC. 1 décalage horaire de l'ouest. 2 449 LA PRÉSIDENTE: Alors en Ontario ce 3 serait le même fuseau horaire que l'est. 4 450 M. SMITH: Oui. 5 451 LA PRÉSIDENTE: Ah, bon. Alors ça 6 commencerait au Manitoba? 7 452 M. SMITH: Exact. 8 453 LA PRÉSIDENTE: Je ne vous ai peut- 9 être pas entendu, mais est-ce que vous avez dit combien 10 d'heures? 11 454 M. SMITH: On a prévu deux heures. 12 455 LA PRÉSIDENTE: Deux heures. Et au 13 niveau de la programmation, est-ce que vous vous êtes 14 penchés sur l'effet surtout sur le programme "La vie 15 francophone au Canada"? 16 456 M. SMITH: On a prévu des 17 investissements de l'ordre de 311 000 $ pour équiper la 18 mise en ondes pour permettre de faire un délai de 19 programmation, pour que la programmation soit décalée 20 de deux heures. 21 457 LA PRÉSIDENTE: D'accord. À ce 22 moment-là, "La vie francophone au Canada" serait 23 entendue à la même heure. 24 458 M. SMITH: Mais décalée de deux 25 heures. StenoTran 124 GROUPE TVA INC. 1 459 LA PRÉSIDENTE: Oui, mais, puisqu'il 2 y a un décalage de deux heures, en Alberta, par 3 exemple, ce serait la même grille horaire, 4 finalement... 5 460 M. SMITH: Exact. 6 461 LA PRÉSIDENTE: ... parce que le 7 décalage compenserait; il y aurait une heure de 8 différence... 9 462 M. SMITH: Pour la Colombie. 10 463 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, votre 11 demande de distribution obligatoire hors Québec soulève 12 des questions épineuses que Mme Bertrand a soulevées ce 13 matin avec vous à savoir si l'approbation du Conseil 14 entraînerait le déplacement ou même la suppression de 15 services déjà distribués par certains systèmes, que ce 16 soit français, anglais, exemptés ou étrangers. 17 464 Vous nous dites dans votre demande, à 18 la réponse à la question de lacune no 1, que vous allez 19 déployer tous les efforts nécessaires pour trouver une 20 solution négociée. Est-ce que vous pouvez élaborer un 21 peu sur ce que vous entendez par cette solution 22 négociée et ajouter peut-être à ce que vous avez dit à 23 Mme Bertrand ce matin? Par exemple, est-ce que vous 24 avez été en contacts plus poussés avec les 25 câblodistributeurs pour pouvoir nous rassurer sur cette StenoTran 125 GROUPE TVA INC. 1 question? 2 465 M. LAMARRE: Je pense que, comme 3 principe de base, ce que l'histoire nous apprend, c'est 4 que si nous ne sommes pas distribués de façon 5 obligatoire dans des marchés aussi importants que 6 Toronto, Vancouver, aujourd'hui il n'y a personne sur 7 une base volontaire qui a trouvé le moyen de distribuer 8 le Réseau TVA. Alors, donc, nous nous disons que nous 9 n'avons pas d'autre choix que de demander au Conseil 10 que nous soyons distribués de façon obligatoire. 11 466 En ce qui a trait à l'effet sur les 12 autres services, comme nous le croyons ardemment, il 13 est très important qu'il y ait une distinction qui soit 14 faite entre réseaux généralistes et canaux spécialisés. 15 Ceci dit, nous avons émis un autre principe, qui est 16 l'équité entre les services francophones et anglophones 17 et, à cette fin, nous souhaitons ardemment que tous les 18 services francophones autres que la Société Radio- 19 Canada et le Réseau TVA, donc c'est-à-dire TFO, TV5, 20 RDI, continuent d'être distribués tel que c'est le cas 21 présentement, parce que nous sommes là pour ajouter à 22 l'offre francophone et non pas pour diminuer. 23 467 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, au niveau 24 des SRD, est-ce que vous avez eu des discussions avec 25 soit ExpressVu ou Star Choice à cet effet et aussi est- StenoTran 126 GROUPE TVA INC. 1 ce que, si le Conseil exigeait la distribution de TVA 2 par les systèmes SRD, vous seriez prêts à attendre 3 qu'il y ait plus de transpondeurs accessibles, c'est-à- 4 dire attendre le nouveau satellite? Est-ce que vous 5 avez essayé de discuter avec eux de leur réaction et 6 est-ce qu'on a suggéré la possibilité d'attendre qu'il 7 y ait plus de transpondeurs accessibles pour la 8 distribution par satellite? 9 468 M. SMITH: ExpressVu et Star Choice 10 nous distribuent déjà pour ce qui est du Québec et de 11 l'est du Canada, si ma mémoire est fidèle. 12 469 Non, nous n'avons pas eu de 13 discussions avec Star Choice ou ExpressVu pour une 14 distribution plus étendue. 15 470 LA PRÉSIDENTE: Mais même là où vous 16 êtes distribués en ce moment, c'est facultatif. 17 471 M. SMITH: C'est facultatif. 18 472 LA PRÉSIDENTE: Et ça deviendrait 19 obligatoire. 20 473 Maintenant, on me demande de 21 clarifier avec vous des données que vous nous avez 22 transmises dans votre mémoire qui semblent être 23 erronées, et j'aimerais vérifier avec vous si vous êtes 24 d'accord. 25 474 Aux pages 7 et 8, si vous lisez le StenoTran 127 GROUPE TVA INC. 1 paragraphe 17, vers la fin, vous nous parlez de Shaw 2 Cable comportant 78 874 abonnés francophones quand, de 3 fait, je crois que c'est à Winnipeg... vous parlez de 4 78 874 abonnés francophones; à mon avis, ça comporte 5 tous les abonnés de Shaw à Winnipeg, et la même chose 6 pour Vancouver, où on comprend mal ce paragraphe. 7 475 M. SMITH: Vous avez raison, c'est 8 une erreur. 9 476 LA PRÉSIDENTE: La même chose pour 10 Vancouver, où vous avez calculé... alors à ce moment-là 11 le nombre d'abonnés francophones serait beaucoup moins 12 élevé. Ça va clarifier au moins cet aspect-là. 13 477 Maintenant, passons aux coûts 14 afférents à la distribution. L'ajout de TVA à leur 15 grille de distribution va entraîner pour certaines 16 entreprises de distribution des coûts qu'ils vont 17 devoir absorber, et je mentionnais tout à l'heure que 18 dans certains cas ce sera de très petites entreprises. 19 Il y a quand même des coûts de décodeurs, et caetera. 20 Mme Bertrand a soulevé avec vous la possibilité que la 21 facture à l'abonné s'en ressentirait à la fin puisque 22 le câblodistributeur pourrait refiler les coûts à 23 l'abonné lui-même. 24 478 Concernant les SRD, en supposant que 25 les transpondeurs sont disponibles, quel serait le coût StenoTran 128 GROUPE TVA INC. 1 par abonné, à votre avis, pour l'ajout de TVA aux 2 distributions ExpressVu et Star Choice? 3 479 M. SMITH: Aucune idée pour ce qui 4 est du coût à ce moment-là. 5 480 M. LAMARRE: D'après ce qu'on a 6 compris de cette situation-là, ce serait à peu près 7 nul, les coûts dont vous faites état pour Star Choice 8 et ExpressVu. 9 481 LA PRÉSIDENTE: Parce qu'ils auraient 10 déjà... 11 482 M. SMITH: Ils reçoivent déjà le 12 signal. 13 483 LA PRÉSIDENTE: Le signal... 14 484 M. LAMARRE: Et le décodeur. 15 485 M. PROVENCHER: Et le décodeur pour 16 descente est la responsabilité des consommateurs eux- 17 mêmes. 18 486 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, puisque 19 votre demande vise également les systèmes de 20 distribution SDM, avez-vous une idée des dépenses 21 cumulatives que l'ajout de TVA pour eux comprendrait? 22 487 M. PROVENCHER: Pour les SDM qui sont 23 déjà autorisés, je pense que le signal de CFTM est 24 disponible à Montréal, et je pense qu'il peut être 25 distribué à des coûts très, très bas, sinon nuls. StenoTran 129 GROUPE TVA INC. 1 488 LA PRÉSIDENTE: Mais il y a par 2 exemple Winnipeg... 3 489 M. PROVENCHER: Pour les systèmes qui 4 opèrent, oui, à l'extérieur du Québec, il y aurait 5 certainement des arrangements à prévoir entre la 6 société Cancom, par exemple, pour donner accès au 7 signal de CFTM ou à travers d'autres systèmes de 8 distribution en gros qui peuvent exister dans l'avenir. 9 490 Je pense que la situation n'est pas 10 différente pour ces services-là qu'elle ne l'est pour 11 les systèmes de câblodistribution conventionnels, qui 12 accèdent au signal par l'intermédiaire de Cancom et 13 d'un décodeur. 14 491 LA PRÉSIDENTE: Oui. Alors il 15 resterait quand même que, pour certaines entreprises, 16 il faudrait une somme quelconque pour supporter l'achat 17 de l'équipement nécessaire pour l'ajout d'un canal. 18 492 M. LAMARRE: Oui. Maintenant, on 19 parle de sommes minimes, et la concurrence étant ce 20 qu'elle est maintenant dans ce domaine-là, je dois vous 21 dire, pour avoir eu des discussions avec ces gens-là, 22 que d'une part, si on a la distribution obligatoire, 23 Cancom -- et ça m'a été confirmé par son président -- 24 va diminuer de façon substantielle les coûts étant 25 donné le volume additionnel que ça va soulever, et ça, StenoTran 130 GROUPE TVA INC. 1 c'est n'ayant même pas fait de négociations avec 2 d'autres fournisseurs. 3 493 Alors, forts des discussions qu'on a 4 eues, on peut vous dire que ces sommes-là seraient 5 minimes. 6 494 LA PRÉSIDENTE: Pour les petites 7 entreprises de classe 3 dont nous parlions plus tôt, 8 par exemple des 1 380 entreprises de câble à 9 l'extérieur du Québec qui ne distribuent pas 10 présentement le service de TVA, il y en a 90 pour cent 11 qui sont des classe 3, et près de 60 pour cent, c'est- 12 à-dire 733, ont moins de 200 abonnés, et il y en a un 13 autre 26 pour cent, c'est-à-dire 322 entreprises, qui 14 ont entre 200 et 500 abonnés. Pour eux, il faudrait 15 quand même avoir un décodeur, n'est-ce pas, pour 16 recevoir un canal... 17 495 M. LAMARRE: Tout à fait. 18 496 LA PRÉSIDENTE: Et cette somme est 19 d'à peu près quoi? Quelque mille dollars? 20 497 M. LAMARRE: Mille dollars environ, 21 oui. 22 498 LA PRÉSIDENTE: Qui, je suppose, pour 23 un système qui n'a que 200 abonnés ou moins, pourrait 24 être entrevu comme un problème, surtout si on calcule 25 que c'est parce qu'ils ont 5 pour cent de population StenoTran 131 GROUPE TVA INC. 1 francophone. 2 499 Vous n'avez fait aucun sondage ou 3 essai de déterminer si ces systèmes-là auraient des 4 problèmes reliés à ces coûts et, évidemment, s'ils 5 essaieraient de les passer aux abonnés. 6 500 M. LAMARRE: Madame la Présidente, 7 nous n'avons fait aucun sondage. Leur absence et 8 l'absence de leur association pour nous est révélatrice 9 à cet égard-là. 10 501 Ceci dit, nous sommes ouverts, s'il y 11 avait problème, à revoir cette situation-là mais, pour 12 l'instant, toutes les indications que nous avons eues 13 nous laissent croire qu'il n'y a pas vraiment de 14 problème à l'horizon. 15 502 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, vous nous 16 parlez d'une entente avec Cancom et vous avez déposé au 17 dossier une lettre, à l'annexe G je crois, qui est en 18 date du 29 avril. Est-ce que cette lettre-là est le 19 dernier mot de Cancom? Parce que vous nous parlez 20 d'une entente avec Cancom qui défraierait les coûts de 21 montée de satellite, qui selon eux occasionnerait des 22 coûts de 550 000 $ par année, et caetera. 23 503 Est-ce que cet engagement est 24 définitif? Bien que cet engagement de principe soit 25 signé par les deux parties, il ne semble pas un StenoTran 132 GROUPE TVA INC. 1 engagement définitif à cet effet-là. 2 504 M. SMITH: Non, c'est une lettre 3 d'intention, madame. 4 505 LA PRÉSIDENTE: Et vous n'avez rien 5 de plus précis en ce moment. 6 506 M. SMITH: Non. 7 507 LA PRÉSIDENTE: Alors si cette 8 entente-là n'est pas vraiment... qu'est-ce qui est le 9 pire qui pourrait arriver au niveau des coûts, puisque 10 nous nous penchons maintenant sur la possibilité que 11 les coûts qui en découleraient seraient passés à 12 l'abonné? 13 508 M. LAMARRE: Le pire qui pourrait 14 arriver, Madame la Présidente, c'est que... dans un 15 environnement qui a changé au cours des derniers mois, 16 nous, on croit que, au contraire, on ne peut 17 qu'améliorer cette situation-là parce que j'ai 18 l'impression -- et c'est ce que le marché nous dicte -- 19 que les concurrents de Cancom seront aux aguets de ce 20 qui va se dérouler ici. Moi, je ne pense pas que la 21 situation va être pire mais que, au contraire, la 22 situation va s'améliorer. 23 509 LA PRÉSIDENTE: À cause de cet effet 24 concurrentiel. 25 510 M. LAMARRE: Exact. StenoTran 133 GROUPE TVA INC. 1 511 LA PRÉSIDENTE: Parce que le statut 2 obligatoire, évidemment, donnerait à Cancom, si on 3 regarde simplement au niveau des affaires, une 4 possibilité d'être plus exigeante plutôt que moins. 5 512 Vous êtes d'accord_ 6 513 M. LAMARRE: Oui, mais... 7 514 LA PRÉSIDENTE: Si ce n'était pas de 8 la concurrence. 9 515 M. LAMARRE: De la concurrence. Tout 10 à fait. Tout à fait, madame. 11 516 LA PRÉSIDENTE: Alors vous êtes 12 satisfaits qu'il n'y aura pas de problème au niveau de 13 la facture à l'abonné qui causerait une résistance 14 possible de la part des petites entreprises si on vous 15 accordait le statut que vous désirez. 16 517 M. LAMARRE: C'est-à-dire qu'au 17 moment où nous nous parlons, sur la foi d'une 18 conversation que je suis autorisé à vous relater 19 aujourd'hui, on parle déjà d'une Cancom qui est très 20 ouverte à négocier, et le Président m'a autorisé à vous 21 rapporter ça aujourd'hui. Donc les effets de la 22 concurrence que vous nous avez manifestés récemment se 23 font déjà sentir, et c'est pour ça que nous sommes 24 confiants que les coûts seraient minimes et que les 25 frais à l'abonné seraient à peu près inexistants. StenoTran 134 GROUPE TVA INC. 1 518 LA PRÉSIDENTE: Un désir de négocier, 2 ça n'a pas toujours donné les résultats qu'on a voulus. 3 519 M. LAMARRE: C'est-à-dire, Madame la 4 Présidente, si vous me permettez de préciser la teneur 5 de cette conversation, c'est non seulement un désir de 6 négocier, mais je suis autorisé à vous dire que Cancom, 7 le jour où nous serions distribués de façon 8 obligatoire, nous communique qu'il y aura des 9 diminutions substantielles en ce qui a trait aux frais 10 de captation pour les câblos; et ça, c'est avant même 11 qu'on ait commencé à négocier et c'est avant même qu'on 12 ait commencé à parler aux concurrents de Cancom. 13 520 Donc c'est pour cette raison que nous 14 pouvons vous affirmer que les frais seraient minimes 15 aux câblos. 16 1230 17 521 LA PRÉSIDENTE: Actuellement votre 18 signal est distribué sans frais à plus de, je crois, 19 272 systèmes de câble. Pouvez-vous nous dire combien 20 Cancom charge en ce moment aux câblodistributeurs? 21 522 M. LAMARRE: C'est présentement 10 22 sous par abonné par mois. 23 523 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que vous 24 entrevoyez même la disparition de cette somme? 25 524 M. LAMARRE: Peut-être pas la StenoTran 135 GROUPE TVA INC. 1 disparition, mais une diminution substantielle. 2 525 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, passons 3 au troisième et dernier élément dont je voulais vous 4 parler, et c'est la dissociabilité de votre demande. 5 Je pense que vous nous avez déjà donné des indications 6 à cet effet, mais il s'agit ici simplement d'examiner 7 les hypothèses possibles. 8 526 À la page 25 de votre mémoire vous 9 indiquez que votre demande est indissociable. Est-ce 10 que nous devons conclure que, si vous n'aviez pas 11 l'accord du Conseil pour les deux parties de votre 12 demande, le statut réseau national et le statut 13 obligatoire, qui en est un de distribution, qui semble 14 selon vos commentaires être votre objectif premier, 15 vous y verriez un problème à poursuivre, si le Conseil 16 ne vous accordait que le statut obligatoire? 17 527 M. LAMARRE: Non, nous ne voyons pas 18 de problème. Notre objectif est un objectif de 19 distribution obligatoire afin de permettre au plus 20 grand nombre de francophones à travers le Canada et de 21 francophiles de recevoir notre signal. 22 528 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, il y a 23 plusieurs hypothèses proposées, et je sais que ce sera 24 un peu difficile parce que les permutations et les 25 combinaisons sont assez élevées, mais nous voulons StenoTran 136 GROUPE TVA INC. 1 savoir dans quelle hypothèse votre projet ne serait 2 plus acceptable. Est-ce que vous poursuivriez votre 3 projet si la distribution ne serait obligatoire qu'en 4 mode numérique? 5 529 M. LAMARRE: Pas du tout. Ce serait 6 tout à fait inacceptable pour nous parce que, comme le 7 Conseil le sait, la distribution numérique présentement 8 n'est accessible qu'à 65 000 foyers à travers le 9 Canada. Alors ça ne répondrait pas du tout aux 10 objectifs que nous poursuivons et ça ne répondrait pas 11 du tout à la Loi de la radiodiffusion et ça ne 12 répondrait pas du tout à l'équité qu'on veut tenter de 13 créer entre les services francophones et anglophones. 14 530 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, si le 15 Conseil n'accordait la distribution obligatoire qu'à un 16 volet facultatif mais celui à grande pénétration, qui 17 dans plusieurs cas vous accorderait la distribution 18 dans entre 80 pour cent et 90 pour cent de plusieurs 19 systèmes, est-ce que ce serait intéressant pour vous de 20 poursuivre votre projet sous cet angle-là? 21 531 M. LAMARRE: C'est parce que le volet 22 facultatif, l'histoire nous enseigne que les grands 23 câblodistributeurs dans les grands centres et dans les 24 grands marchés ne se sont jamais montrés intéressés sur 25 une base volontaire à nous distribuer. Ça ne s'est pas StenoTran 137 GROUPE TVA INC. 1 fait, ça ne se fait pas et ça ne se fera pas. Et, 2 malheureusement, c'est pour ça que nous vous demandons 3 une distribution obligatoire. 4 532 LA PRÉSIDENTE: Si la distribution 5 obligatoire ne vous était accordée que par les services 6 de classes 1 et 2? 7 533 M. LAMARRE: Encore une fois, 8 j'aimerais dissocier deux choses ici dans ma réponse; 9 j'aimerais dissocier le diffuseur et j'aimerais 10 dissocier le diffuseur et ses alliés. Je pense que ce 11 ne serait pas acceptable pour les communautés 12 francophones hors Québec et ce ne serait pas équitable 13 parce que ça pénaliserait une partie de la population. 14 534 Alors je pense que, pour ces raisons, 15 il serait difficile pour nous, comme diffuseur, de nous 16 dissocier de ces communautés avec lesquelles nous avons 17 créé un partenariat. 18 535 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, si la 19 distribution obligatoire n'était accordée, que ce soit 20 classe 1 ou 2, que là où il y a 5 pour cent de 21 francophones? 22 536 M. LAMARRE: J'insiste encore une 23 fois sur le souci d'équité et d'équilibre entre les 24 services francophones et anglophones et, pour nous, il 25 est fondamental que nous soyons distribués tel que nous StenoTran 138 GROUPE TVA INC. 1 l'avons soulevé dans notre requête. 2 537 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, ma 3 dernière question. À votre réponse à la question de 4 lacune no 20, qui n'a rien à faire avec ma question 5 mais qui s'adresse à tout autre chose... dans ce 6 contexte-là, au troisième paragraphe, vous dites: 7 538 "La présente demande ne vise 8 aucun changement au transfert de 9 contrôle. Qui est plus, elle ne 10 constitue même pas une demande 11 de nouvelle licence; ce n'est 12 qu'une modification de la 13 licence actuelle de TVA." (Tel 14 que lu) 15 539 Alors je voudrais savoir ce que vous 16 pensez de l'idée possiblement qu'à la fin de l'exercice 17 le Conseil juge bon d'imposer certaines conditions de 18 licence qui seraient imposées à la licence que vous 19 avez en ce moment. Est-ce que cette possibilité-là 20 vous est acceptable, sans discuter en ce moment de 21 quelles conditions il s'agit; je veux simplement savoir 22 si vous êtes d'accord, puisque vous avez une 23 modification de licence, que vous êtes devant nous avec 24 certains engagements, que théoriquement, et 25 hypothétiquement évidemment, il serait possible que le StenoTran 139 GROUPE TVA INC. 1 Conseil entérine ces engagements-là en condition de 2 licence. 3 540 M. LAMARRE: Je vais vous répondre 4 par un commentaire qui vous paraîtra un peu éditorial, 5 mais ma compréhension dans le passé, c'est que des 6 conditions ont souvent été posées par le CRTC pour des 7 radiodiffuseurs qui n'avaient pas nécessairement 8 respecté leurs engagements. Nous respectons de façon 9 impeccable nos engagements; nous allons même au-delà de 10 nos engagements. 11 541 Donc, dans la mesure où les 12 engagements que nous prenons sont des engagements 13 formels et que nous avons à nous présenter et que nous 14 aurons à nous présenter devant le CRTC et qu'il est 15 très important pour nous d'avoir une fiche impeccable, 16 c'est évident que nous avons toujours préféré nous en 17 tenir aux engagements que d'avoir des conditions qui 18 nous soient imposées, et ça demeure encore une fois 19 notre préférence. 20 542 C'est pour ça que les engagements que 21 nous prenons aujourd'hui sont des engagements fermes et 22 c'est pour ça que les engagements que nous prenons 23 aujourd'hui, nous les prenons avec la caution des 24 membres du comité aviseur. Donc nous nous imposons une 25 discipline extrêmement rigoureuse que nous comptons StenoTran 140 GROUPE TVA INC. 1 respecter. 2 543 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Lamarre, 3 votre réponse, même s'il est déjà tard, dépasse de 4 beaucoup ma question. Je voulais simplement qu'au 5 procès-verbal nous ayons votre accord que c'est 6 possible, dans le contexte de cette demande-là, 7 d'imposer des conditions de licence. Puisque vous êtes 8 devant nous, selon vos propos, pour une modification de 9 licence, il serait ouvert au Conseil, après en avoir 10 discuté avec vous, d'en imposer. 11 544 Je ne suggère pas à ce moment-là... 12 c'est simplement théoriquement, est-ce que vous êtes 13 d'accord que ce serait possible. 14 545 M. LAMARRE: Théoriquement, oui. 15 546 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, comme il 16 est notre habitude, cette question de conditions 17 possibles spécifiques sera relevée par le conseiller 18 juridique au moment de la réplique, mais nous nous 19 entendons donc qu'il serait possible à ce moment-là 20 d'en exiger dans ce contexte. 21 547 Ce sont toutes mes questions. 22 548 Maintenant, je me penche vers mes 23 collègues, qui peut-être en ont des additionnelles 24 avant que nous terminions cette partie de la demande. 25 549 Madame Bertrand. StenoTran 141 GROUPE TVA INC. 1 550 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Oui, j'en 2 ai une. 3 551 Je m'excuse, en révisant mes notes je 4 me suis aperçue qu'on a parlé beaucoup des communautés 5 francophones hors Québec, et je pense que c'est 6 vraiment un point très important dans votre projet, 7 dans la discussion et dans les considérations que le 8 Conseil aura à voir, mais j'aimerais m'attarder deux 9 secondes sur l'intérêt pour les Québécois. 10 552 Dans la mesure où vous prenez des 11 engagements fermes de refléter ce qui se passe à 12 l'extérieur du Québec dans les communautés 13 francophones, quel impact peut-on entrevoir de cette 14 situation pour les Québécois? 15 553 M. LAMARRE: Nous, au même titre où 16 on pense que le fait que le Réseau TVA soit diffusé... 17 et votre question, Madame la Présidente, me permet de 18 préciser la notion suivante. 19 554 On a parlé abondamment -- et c'était 20 l'objet de notre requête -- des effets bénéfiques que 21 ça aurait dans les communautés francophones hors 22 Québec, mais il va de soi qu'il y a un autre bénéfice 23 que je voudrais ajouter, et c'est que ça va 24 certainement aider également les communautés 25 francophones hors Québec à être sensibilisées à la StenoTran 142 GROUPE TVA INC. 1 réalité québécoise et, à l'inverse, aux Québécois à 2 être sensibilisés davantage aux réalités des 3 francophones hors Québec. Ça aussi, ça fait partie de 4 nos discussions tout au long du cheminement. 5 555 Là aussi on pense qu'il y a un 6 avantage intéressant et important de voir les 7 communautés francophones... parce que malheureusement, 8 souvent, dans certains contextes on est portés à voir 9 les francophones du Québec comme une masse homogène et 10 on pense que, dans le contexte dont on parle ici, ça ne 11 devrait que favoriser les échanges entre les Québécois 12 et les francophones des autres provinces. Ça, on voit 13 ça comme extrêmement positif, non seulement pour les 14 francophones hors Québec mais également pour les 15 Québécois. 16 556 LA PRÉSIDENTE: Vous ne craignez pas, 17 compte tenu de votre complicité historique, pourrait-on 18 dire, avec la population québécoise, que ça donne un 19 effet désincitatif, si on peut dire, par rapport à 20 votre auditoire? 21 557 M. LAMARRE: Je vous avoue que je 22 suis présentement impressionné par la réaction de nos 23 employés, nos artisans, les comédiens, les artistes. 24 Le phénomène que vous soulevez, je ne veux pas le nier 25 parce qu'il est là, il est présent, et on doit être StenoTran 143 GROUPE TVA INC. 1 sensibles à ça, mais ce qui semble l'emporter 2 présentement dans les discussions que nous avons, c'est 3 cette espèce de fierté de nos employés, des comédiens, 4 des artistes qui souhaitent ardemment se voir 5 distribuer à l'extérieur du Québec, et ce sentiment-là 6 de fierté présentement l'emporte sur la crainte de 7 perdre quelque chose au Québec. 8 558 M. PROVENCHER: Si vous me permettez 9 d'ajouter, je ne pense pas que nous serions devant vous 10 aujourd'hui si nous avions l'impression que cette 11 demande-là allait affaiblir notre position dans le 12 marché que nous avons desservi depuis près de 40 ans. 13 Le pari que nous tenons -- et je pense que nous l'avons 14 démontré au cours des dernières années -- c'est qu'il y 15 a un enrichissement des rapports humains qui fait 16 partie de l'approche TVA, de l'approche de sa 17 programmation. 18 559 Nous croyons que nous allons 19 simplement étendre le réseau et que le Québec et les 20 Québécois ne forment pas une société fermée mais bien 21 une société ouverte, et qu'ils vont se reconnaître 22 autant dans les contenus qui seront plus près des 23 réalités des francophones hors Québec que dans ceux que 24 nous leur avons proposés depuis près de 40 ans. Pour 25 nous c'est un véritable défi et, comme Daniel vient de StenoTran 144 GROUPE TVA INC. 1 l'exprimer, je pense que tout le monde est tellement 2 enthousiaste face à cette idée-là que, vraiment, on va 3 réussir le pari que nous tenons. 4 560 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci. 5 561 Merci, Madame la Présidente. 6 562 LA PRÉSIDENTE: Madame Pennefather? 7 563 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, juste 8 une question. 9 564 Pour retourner aux événements, les 10 quatre ou six, je voulais juste être certaine que j'ai 11 bien entendu. Sur la question d'autofinancement, je 12 pense que vous avez dit, Monsieur Provencher, que si un 13 événement n'était pas totalement autofinancé, ce serait 14 diffusé quand même. 15 565 M. PROVENCHER: C'est bien ce que 16 nous avons dit, Madame la Conseillère. Nous prenons 17 l'engagement de diffuser six événements par année quels 18 que soient les résultats de financement de ces six 19 émissions-là. 20 566 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je trouve 21 ça très important parce que vous les décrivez comme 22 étant socioculturels, et je ne demanderai pas de 23 décrire quels sont ces six événements, mais normalement 24 les événements culturels ne vienne pas totalement 25 autofinancés. StenoTran 145 GROUPE TVA INC. 1 567 Alors je voulais juste être certaine 2 que cette possibilité est ouverte... est-ce qu'on peut 3 vraiment faire la réflection des activités culturelles 4 hors Québec aux Québécois, comme vous avez dit. 5 568 M. PROVENCHER: En fait, les 6 événements pourraient être de différente nature; ils 7 pourraient déborder la question culturelle ou la 8 question socioculturelle. Nous entendons, là-dessus, 9 être à l'écoute de nos partenaires dans les différentes 10 communautés et, bien sûr, du comité aviseur, qui aura à 11 nous guider dans les choix de programmation que nous 12 ferons. 13 569 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 14 570 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que vous avez 15 autre chose à nous dire avant de terminer cette 16 première phase de l'audience? 17 571 M. LAMARRE: Non. Ça complète notre 18 présentation, Madame la Présidente, et nous serons très 19 attentifs aux commentaires des autres intervenants cet 20 après-midi. 21 572 LA PRÉSIDENTE: Et nous serons très 22 attentifs à votre réplique. 23 573 Maintenant, nous allons ajourner pour 24 le déjeuner jusqu'à 2 h 00. 25 574 I would like to clarify that, due to StenoTran 146 GROUPE TVA INC. 1 our efficiency this morning, we are advanced enough to 2 be able to end today. We will sit until we have 3 finished, which I think will be of some importance for 4 the next application. 5 575 I have committed the mortal sin, me 6 of all people, of not asking legal counsel if he had 7 any questions. That is it for me! 8 --- Laughter/Rires 9 576 Me STEWART: Merci, Madame la 10 Présidente. 11 577 En tant que conseillère juridique... 12 vous avez été conseillère juridique auprès du CRTC 13 avant, alors vous comprenez très bien notre rôle. 14 578 Bonjour, messieurs; bonjour, 15 mesdames. J'aurais simplement quelques questions. 16 579 En ce qui concerne les événements 17 culturels ou événements spéciaux, vous avez prévu à 18 votre budget, je pense, une somme de 300 000 par année; 19 vous avez aussi augmenté de quatre à six votre 20 engagement. Est-ce que ça, ça devrait être reflété 21 dans le budget? 22 580 En plus, je pense que vous nous 23 affirmiez que vous allez les diffuser, ces six 24 événements, quoi qu'il arrive. 25 581 M. PROVENCHER: C'est-à-dire que ça StenoTran 147 GROUPE TVA INC. 1 devrait se refléter de deux façons. Les revenus de 2 production devraient augmenter dans la même proportion, 3 si notre objectif d'autofinancement se réalise, que les 4 autres dépenses reliées à la programmation, à la ligne 5 "Autre programmation", où vous voyez un montant de 6 1 008 000 $. Alors donc nos revenus de production vont 7 augmenter dans la même proportion pour faire face à 8 l'engagement que nous prenons ce matin. 9 582 Me STEWART: Donc il ne devrait pas y 10 avoir de changement. 11 583 M. PROVENCHER: Il ne devrait pas y 12 avoir de changement. 13 584 Me STEWART: Merci. En ce qui 14 concerne les petites STM, de moins de 2 000 abonnés, 15 est-ce que vous prévoyez que le barème de 5 pour cent 16 ou plus de foyers francophones sera utilisé pour les 17 capturer? 18 585 M. LAMARRE: C'est ce que nous 19 espérons, oui. 20 586 Me STEWART: Très bien. J'aimerais 21 savoir, est-ce que vous êtes d'accord que, dans le 22 contexte juridique actuel, il n'y a pas de disposition 23 qui permettrait de capturer les classe 3 sur une base 24 de distribution obligatoire? 25 587 M. LAMARRE: Nous sommes d'accord que StenoTran 148 GROUPE TVA INC. 1 ça prendrait un amendement. 2 588 Me STEWART: Je pense, 3 Monsieur Lamarre, que vous avez parlé d'aventure, ou 4 quelqu'un a dit qu'il faut faire preuve d'une certaine 5 imagination, et un amendement serait requis au 6 règlement. 7 589 En ce qui concerne -- et Mme la 8 Présidente a abordé cette question -- les frais de 9 Cancom, que Cancom semble en principe vouloir défrayer 10 le 550 000 $, si jamais Cancom changeait d'avis, ce 11 serait des implications sérieuses sur votre budget. 12 Est-ce que vous êtes d'accord? 13 590 M. LAMARRE: Oui, sauf que cette 14 éventualité-là à ce moment-ci, surtout compte tenu de 15 la concurrence à laquelle fait face Cancom 16 présentement, est à peu près impossible parce que, 17 d'une part, Cancom serait encore plus intéressée que 18 jamais, dans le contexte où nous serions distribués de 19 façon obligatoire, à offrir ce service-là, et je peux 20 vous dire que leurs concurrents seraient également très 21 intéressés à offrir ce service. 22 591 Me STEWART: Donc Star Choice serait 23 intéressée à payer ces frais, sinon à aller plus loin. 24 592 M. LAMARRE: Nous en sommes 25 convaincus, et nous sommes convaincus que Cancom va se StenoTran 149 GROUPE TVA INC. 1 battre de façon importante pour ne pas perdre ce 2 contrat. 3 593 Me STEWART: Très bien. Si j'ai bien 4 compris, vous exigez la distribution obligatoire 5 partout au Canada et vous ne seriez pas d'accord que ce 6 soit par exemple limité à un mode numérique ou que ce 7 soit limité aux classes 1 et 2. Est-ce que ça, c'est 8 très clair de votre part? Il n'y a aucune flexibilité? 9 594 M. LAMARRE: C'est très clair de 10 notre part parce que le numérique présentement est 11 tellement peu disponible que ce ne serait absolument 12 pas intéressant pour nous d'être distribués uniquement 13 en mode numérique. D'autre part, il est très important 14 pour nous d'être distribués de façon obligatoire par 15 l'ensemble des systèmes de distribution, par souci 16 d'équité entre les services de langue française et les 17 services de langue anglaise au Canada. 18 595 Me STEWART: Merci. Et, simplement 19 pour confirmer, alors, une distribution volontaire, 20 discrétionnaire, je pense que vous avez été très 21 clairs, ce n'est pas acceptable pour vous. 22 596 M. LAMARRE: Ce n'est pas acceptable 23 parce que l'histoire nous enseigne que, sur une base 24 volontaire, malheureusement, les câblodistributeurs à 25 travers le Canada ne vont pas nous distribuer. StenoTran 150 GROUPE TVA INC. 1 597 Me STEWART: Merci beaucoup. 2 598 Merci, Madame la Présidente. Je n'ai 3 plus de questions. 4 599 LA PRÉSIDENTE: Merci. 5 600 I want to extend my most sincere 6 apologies to the legal branch for ignoring them. But 7 take heart, if you suffer long enough in silence, you 8 may be a commissioner some day. 9 --- Laughter/Rires 10 601 Alors nous reprendrons à deux heures 11 et quart, et blâmez le conseiller juridique. 12 --- Rires/Laughter 13 --- Suspension pour le déjeuner à 1255/ 14 Luncheon recess at 1255 15 --- Reprise à 1415/Upon resuming at 1415 16 602 LA PRÉSIDENTE: À l'ordre, s'il vous 17 plaît. 18 603 Nous reprenons donc avec la deuxième 19 phase. Madame la Secrétaire? 20 604 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 21 Présidente. 22 605 Je voudrais quand même rappeler aux 23 intervenants qu'ils ont 10 minutes pour présenter leur 24 intervention et, après les 13 interventions que nous 25 avons pour le Groupe TVA, nous entendrons à nouveau le StenoTran 151 GROUPE TVA INC. 1 Groupe TVA en réplique aux interventions. 2 606 Je demanderais maintenant à 3 Television Northern Canada Inc. to present their 4 intervention. 5 607 Thank you. 6 INTERVENTION BY TELEVISION NORTHERN CANADA INC./ 7 INTERVENTION PAR TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 8 608 MR. TOURIGNY: Good afternoon, Madam 9 Chairperson, Madam Chairperson, Commissioner 10 Pennefather. It is my first time too. 11 609 THE CHAIRPERSON: Stuttering will get 12 you nowhere! 13 --- Laughter/Rires 14 610 MR. TOURIGNY: I am Patrick Tourigny 15 and I am the Director of Regulatory Affairs with 16 Television Northern Canada. With me is Sylvie 17 Courtemanche, who is legal counsel on this matter. 18 611 TVNC is not here today to offer its 19 opinion on the relative merits of the TVA application. 20 We leave it up to the Commission to determine whether 21 or not the TVA network merits being granted national 22 network status distributed on a mandatory basis by 23 Class 1 and 2 DTH and certain Class 3 distribution 24 undertakings. And we are certainly not here to discuss 25 the details or relative merits of our application for a StenoTran 152 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 national aboriginal network, which was filed with the 2 Commission on June 5th. Our purpose in intervening in 3 this proceeding is strictly on the basis of procedural 4 matters, of timing and of fairness. 5 612 But before we delve into those 6 issues, I would like to provide you with some 7 background information on the series of events which 8 has led TVNC to appear here today. 9 613 As you know, over the past several 10 years TVNC has appeared before the Commission on 11 numerous occasions in order to get access to southern 12 distribution systems. Normally one of our board 13 members or our Chair would be here at such a 14 proceeding, but they all have day jobs and they are not 15 paid by TVNC, and we are scraping the bottom of the 16 barrel as far as travel and those sorts of 17 arrangements; and, because it is strictly a procedural 18 matter, I thought we would be best bringing our legal 19 counsel on with us. So Abraham Tagaluk sends his 20 regards. 21 614 As you know, TVNC is only available 22 in northern Canada via our 96 over-the-air low-power 23 transmitters. While this serves the needs of northern 24 aboriginal producers and northern audiences, it has 25 left the vast majority of Canada's aboriginal StenoTran 153 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 population without a voice. 2 615 The TVNC service was added to the 3 Lists of Eligible Satellite Services in 1995, but this 4 has not resulted in any additional carriage beyond one 5 or two small communities south of 60. 6 616 At the third network proceeding last 7 November TVNC argued that it should evolve into 8 Canada's third network -- one that would serve the 9 aboriginal communities in all regions of the country. 10 Subsequently, in its February 1998 public notice 11 announcing the Commission's determinations on that 12 proceeding, the Commission stated that it -- and I 13 quote: 14 617 "... recognizes that TVNC is a 15 unique and significant 16 undertaking serving the public 17 interest and the objectives of 18 the Broadcasting Act, especially 19 those objectives that relate to 20 the special place of Aboriginal 21 peoples within Canadian 22 society." 23 618 The Commission went on to say that: 24 619 "Such a service should be widely 25 available throughout Canada in StenoTran 154 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 order to serve the diverse needs 2 of the various Aboriginal 3 communities, as well as other 4 Canadians. The Commission will 5 consider any application by TVNC 6 designed to achieve those 7 objectives." 8 620 Well, TVNC scrambled and took up the 9 Commission's challenge and, within a very short time 10 frame, filed its application for a new national 11 aboriginal television network. But, due to its unique 12 nature, its national public service mandate and its 13 non-profit corporate structure, the service will 14 require mandatory distribution as part of the basic 15 service of Class 1 and Class 32 terrestrial BDUs and 16 DTH BDUs, and this is all pursuant to the Broadcasting 17 Distribution Regulations. 18 621 Now the TVA Group has applied to 19 change its status from a regional network to a national 20 one and to be designated as a mandatory service 21 pursuant to subsection 17(5) of the Regulations, and it 22 also requests that it be mandatory for certain Class 3 23 distribution undertakings. 24 622 As a commercial conventional 25 television service, TVA was able to file its StenoTran 155 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 application shortly after the publication of the 2 Commission's third network decision in February. For 3 its part, TVNC had much work to do prior to filing its 4 application. 5 623 TVNC was essentially required to 6 start from scratch in preparing its application for a 7 national service. Lengthy consultations among a vast 8 cross-section of aboriginal groups and individuals were 9 absolutely necessary in order to arrive at a consensus 10 for a new ownership structure, a revised mandate and a 11 completely revamped program schedule. All this took 12 several months and resulted in our application being 13 filed some time after TVA's. As a result, any public 14 hearing to consider TVNC's application will be 15 conducted some months following today's public hearing. 16 624 The consideration of TVA's 17 application at this time raises a number of procedural 18 and substantive concerns for TVNC. We talked about 19 criteria this morning; you have heard one side of the 20 equation but you haven't heard the other side of the 21 equation. There should be a lot of further discussion 22 on the criteria of what would constitute what is in the 23 national public interest to be deemed a mandatory 24 service. 25 625 From a substantive standpoint, our StenoTran 156 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 consultations with the cable industry and indeed 2 interventions filed in this proceeding by the two 3 largest English market MSOs reveal that they oppose 4 mandatory status applications since there is scarce 5 analog channel capacity and it restricts the MSOs' 6 ability to increase programming choice in a flexible 7 and consumer friendly manner. 8 626 From a procedural perspective, 9 separate panels will hear the TVA and TVNC 10 applications. Naturally, TVNC is concerned that the 11 panel hearing the TVA application could make a 12 determination that the TVA application should be 13 approved and that only one mandatory service can be 14 accommodated on the broadcasting distribution system at 15 this time. Even if the TVA panel does not attempt to 16 determine the number of mandatory services that may be 17 accommodated on the broadcasting system at this time, 18 the approval of TVA's application could still have the 19 effect of preventing TVNC of also receiving mandatory 20 status since from our discussions with distributors it 21 is likely that they will argue that it is impossible to 22 accommodate a second mandatory service in the near 23 future or at any time perhaps other than on a digital 24 basis. Accordingly, TVNC's application could 25 effectively be denied prior to even being considered on StenoTran 157 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 its own merits. 2 627 TVNC respectfully requests that the 3 Commission delay its determination of the TVA 4 application until after it has heard the TVNC 5 application. 6 628 There is a precedent for such an 7 approach. On September 17th, 1992, the Commission 8 heard an application by Shaw for a pay audio -- is that 9 1992 or 1995? 10 629 MS. COURTEMANCHE: Nineteen ninety- 11 two. 12 630 MR. TOURIGNY: Nineteen ninety-two. 13 631 -- the Commission heard an 14 application by Shaw for a pay audio programming 15 undertaking licence. At the hearing of the Shaw 16 application, Cogeco came forward and gave notice that 17 it had filed a similar application and that a 18 determination in the Shaw matter should not preclude 19 Cogeco from also obtaining a licence to operate a 20 similar programming undertaking. 21 632 The Commission went on to consider 22 both applications for a pay audio licence in tandem. 23 The application by Cogeco was heard in February 1993, 24 and the Commission issued its determinations on both 25 the Cogeco and Shaw applications on the same day, June StenoTran 158 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 21st, 1993. It is clear that a determination on the 2 Shaw application prior to hearing the Cogeco 3 application could have fettered the discretion of a 4 subsequent panel hearing the Cogeco application. 5 633 TVNC considers that a similar 6 situation is occurring here. By making a determination 7 on the TVA application prior to hearing the TVNC 8 application, when TVNC will be bringing forward other 9 criteria for what would constitute a service being of 10 national public interest, the Commission would be 11 fettering its discretion with respect to any 12 determination that could be made after proper 13 consideration of the TVNC application. From both a 14 procedural and a fairness standpoint, the full merits 15 of the TVNC application should be considered prior to a 16 Commission determination. This can only be done if the 17 determination on the TVA application is delayed until 18 after the consideration of the TVNC application. 19 634 It is imperative that the Commission 20 approach TVNC's application and the issue of mandatory 21 carriage in both the TVA and TVNC applications in a 22 manner that would not preclude the licensing of TVNC in 23 the manner requested. The short delay requested will 24 not unduly prejudice TVA and is consistent with the 25 Commission's treatment of the Shaw and Cogeco pay audio StenoTran 159 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 applications. 2 635 We would certainly hope not to incur 3 or force any undue delay on TVA, but perhaps the TVNC 4 application could be heard as quickly as the 5 machinations can allow. 6 636 Thank you very much. 7 637 THE CHAIRPERSON: Thank you, 8 Mr. Tourigny and Ms. Courtemanche. 9 638 Ms. Pennefather. 10 639 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you 11 for your presentation and for being here today. I 12 think your comment has been made very clearly in your 13 oral presentations. 14 640 I notice in your oral presentation 15 that you say you are not here to comment on TVA network 16 merits, et cetera, but I would appreciate if you could 17 give us some thought on why you think that the national 18 distribution of TVA would be in the public interest, if 19 you had some reflection on that for us. 20 641 MR. TOURIGNY: I don't know that I 21 can necessarily comment on that. We are here to 22 discuss the procedural matters and not the merits of 23 the application. 24 642 I listened very closely this morning. 25 Amazingly, I didn't hear any reference to the StenoTran 160 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 Broadcasting Act. I think, when you look at the 2 criteria for mandatory, you have to look at sort of the 3 statutory framework in which the Commission operates. 4 I think the Broadcasting Act is central to any 5 criterion in determining what is mandatory. 6 643 I think substantially higher Canadian 7 content than is currently required under the existing 8 Television Broadcasting Regulations -- now, that may 9 change as a result of future policy hearings. So that 10 may be one criterion. Another one would be that the 11 programming wouldn't be available anywhere else; it is 12 not recycled programming. So you would need a very 13 high Canadian content, you would have to have something 14 that's truly unique in order to meet a criterion for 15 mandatory designation of national public interest. 16 644 I think the programming should be 17 distinctly thematically Canadian and not so-called 18 industrial programming if a service is looking for 19 mandatory distribution. It should be very thematically 20 Canadian. 21 645 I didn't hear any real direct 22 reference to nation building, what the service really 23 is going to do for Canadians. I think that's another 24 criterion that the Commission could consider. 25 646 There was a lot of talk this morning StenoTran 161 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 about business plans and a percentage of revenue being 2 reinvested. If it was a non-profit corporation, all 3 the revenue would be reinvested in programming and not 4 a percentage of it. So that might be another criterion 5 that you would look at in going through what 6 constitutes national public interest. 7 647 I guess they have done market studies 8 that show a certain level of desire and willingness to 9 receive this service, and I think that would also play 10 into it. 11 648 I think there are certain merits in 12 terms of certain aspects of the Broadcasting Act in 13 terms of enhancing national identity and strengthening 14 the social fabric. I think more French-language 15 services should be available. Whether this is one of 16 those, I don't know. 17 649 Our procedural argument is that, when 18 you consider the TVA application, the Commission and 19 the staff will work together to set out some criteria 20 as to sort of a checklist on what constitutes mandatory 21 or what suggests that a service is of national public 22 interest. Off the top of my head I have given you a 23 few, and I think TVNC will develop this theme when it 24 comes forward. 25 1430 StenoTran 162 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 650 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you 2 very much. 3 651 LA PRÉSIDENTE: Madame Bertrand. 4 652 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 5 Do you see that the criteria should be developed mainly 6 for mandatory distribution more than for the 7 recognition of being a national network, or do you see 8 different criteria for one or the other? 9 653 MR. TOURIGNY: I am looking at 10 subsection 17(5) of the BDU regs where something is 11 deemed of national public interest, and we really don't 12 feel that a commercial undertaking, where there is 13 direct profit flowing through to shareholders -- it 14 gets very tenuous as to whether you can mandate a 15 service as compulsory carriage and at the same time 16 sort of mandating an increased revenue flow and profit 17 through that company. I think it is quite tenuous. 18 654 When you look at the types of 19 services that the Commission has said are core 20 essential services that either must or should be 21 distributed as part of the basic service, you have CBC 22 and you have Radio-Canada and you have the provincial 23 educational, you have CPAC and the House of Commons and 24 the provincial networks. They may not all be 25 mandatory, but, if they are distributed, they should be StenoTran 163 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 on basic -- even the community channel. All of these 2 are non-profit organizations and they speak to a sense 3 of nation building and a sense of participation and so 4 on. 5 655 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 6 So that means in your point of view the commercial 7 interest cannot meet national interest as well? 8 656 MR. TOURIGNY: I think if you are 9 mandating an increase in profits for a particular 10 company, where only a percentage of the incremental 11 revenues will go back into programming and the others 12 flow through to the bottom line, you may choose that, 13 but I think it becomes a little more difficult than 14 something that's as clear cut as provincial educational 15 or the legislature or things like that. 16 657 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 17 If there was more capacity on the BDUs in Canada as we 18 speak, would your point of view be the same? 19 658 MR. TOURIGNY: Yes. There was a lot 20 of talk this morning also about sort of moral 21 obligations, and you come into this kind of decision on 22 what constitutes a service being of national public 23 interest. I think you take the moral highroad on that 24 too and you say it really has to address the objectives 25 of the Broadcasting Act, which we heard very little of StenoTran 164 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 this morning. 2 659 The question of whether you are 3 indirectly increasing the profit to the shareholders, 4 you can make that decision, but I think it is a little 5 more difficult when it is not as clear cut as the other 6 criteria. 7 660 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 8 What is your point of view about linguistic duality? 9 Is it part of the objectives of the Broadcasting Act? 10 661 MR. TOURIGNY: I think the Act speaks 11 very much to that and I think that there should be more 12 French-language services available across the country. 13 I don't know which ones they are. 14 662 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 15 Thank you. 16 663 THE CHAIRPERSON: I have only one 17 question. 18 664 In light of the fact that the section 19 of the regulations that we are focusing on when we talk 20 about national public interest are distribution 21 regulations, what is your view as to whether the 22 Commission could read that section as meaning I am 23 going to determine whether the distribution of a 24 service is in the national public interest, which is an 25 exercise which is slightly different from is this StenoTran 165 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 service in and of itself in the national public 2 interest. The first question could easily be fit in 3 the Broadcasting Act. 4 665 MR. TOURIGNY: I think when the 5 Commission has determined that a programming service is 6 of national public interest -- 7 666 THE CHAIRPERSON: Yes, I know what it 8 says. I am asking you whether, in light of the fact -- 9 667 MR. TOURIGNY: Put a different spin 10 on it, sure. 11 668 THE CHAIRPERSON: In light of the 12 fact that these are distribution regs, the exercise 13 could be, or the criterion one would look at is whether 14 the distribution of a service is in the public 15 interest, which may be a slightly different emphasis 16 from is this service in the national public interest. 17 669 MR. TOURIGNY: Maybe both of those 18 elements should be in the BDU regs and maybe when you 19 re-examine or review the BDU regs you may want to put 20 something like that in there. But, right now, that 21 isn't in there. We are talking about whether the 22 distribution of something is of national public 23 interest. 24 670 MS. COURTEMANCHE: If I could just 25 perhaps expand on that, when that provision was first StenoTran 166 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 created it was back in 1986. At the time, the 2 Commission hadn't licensed many specialty undertakings 3 and they were about to undertake another round of 4 specialty licensing in 1987. There was concern, as you 5 know, because of the fact that back then all specialty 6 services were carried on a discretionary basis and they 7 were having a very hard time getting on to the Canadian 8 distribution system, and it was felt that a provision 9 of that nature was required in order, if the Commission 10 thought it was required, to force the carriage of a 11 particular service. 12 671 My understanding back then was that 13 it was truly meant to say, if the Commission makes a 14 determination that a particular service is meant and is 15 for the public interest, at that point we have this 16 loophole that allows us to make that determination and 17 enforce its distribution. 18 672 So, if you go back to the historical 19 reasons for that provision, which haven't changed, 20 that's what it was meant for, because of the nature of 21 the fact that specialty services were just not being 22 carried back then and they needed that. There were 23 services such as the Newsworld service that was 24 anticipated at that time to come around in 1987, and it 25 was felt that that might need mandatory distribution; StenoTran 167 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 there was also a French-language all-news service that 2 was anticipated, and there was also the issue of 3 getting carriage in the French-language market, which 4 was also going to be very difficult. So I think 5 historically that's what was meant. 6 673 If you are saying should that 7 provision be in another section of the regulations, 8 yes, perhaps there should be an equivalent provision in 9 the television regulations, the specialty regulations, 10 and so on and so forth. But I still think that the 11 provision was meant for the Commission to look at it on 12 its own merits and, once it has decided that that 13 application merits that kind of status, then this is 14 the means by which to ensure its distribution. 15 674 Thank you. 16 675 THE CHAIRPERSON: Legal counsel. 17 676 MR. STEWART: Thank you, Madam 18 Chairman. 19 677 I just want to get some clarification 20 on the fettering of discretion issue. Is it TVNC's 21 view that it is only in the event that, say, this panel 22 would come to the conclusion that only one mandatory 23 system can be accommodated on the broadcasting 24 distribution system? 25 678 MS. COURTEMANCHE: No, not StenoTran 168 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 necessarily. First of all, if the Commission denies 2 this application, obviously there is no problem here. 3 We will just get that on the table. 4 679 You are saying if this panel were to 5 make the decision that this should receive mandatory 6 distribution -- and, by the way, at this time we have 7 looked at the cable capacity study and we have 8 determined that, in the near future, there is only 9 going to be one service that can be accommodated in 10 such a fashion. We think that that would be fettering 11 the discretion of the subsequent panel who will hear 12 the TVNC application, which is also seeking mandatory 13 distribution. 14 680 But, even if this particular panel 15 didn't decide that only one mandatory service could be 16 accommodated on the broadcasting distribution system at 17 this time, we think that, if it were to accede to the 18 mandatory distribution request of TVA immediately, it 19 could have the practical effect of doing that because 20 we think that the system is very tight as it is and, if 21 you are trying to accommodate not only one but two at 22 the same time, we think that that could go a large way 23 towards fettering the discretion or the ability of the 24 subsequent panel to make a similar finding of mandatory 25 distribution. StenoTran 169 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 681 MR. TOURIGNY: It is a very subtle 2 point. I personally have spoken to Rogers and Shaw, I 3 was at the cable convention and I have spoken several 4 times to the CCTA, and the message is the cable guys 5 don't want it and there is no channel capacity. So we 6 feel that we are really getting backed into a corner 7 here, that there will be subtle pressure on the 8 Commission to say, well, this is really going to be not 9 an easy thing. The Commission has never designated a 10 service as mandatory before and now it has all of a 11 sudden two applications before it for the first time 12 since, in 1986, the provision was put in place. 13 682 If the first one in gets licensed, 14 there is sort of a subtle indirect pressure saying, 15 well, maybe it will be even more difficult to license a 16 second one. So that's sort of a theme from where we 17 are coming from. 18 683 MR. STEWART: Thank you. So would it 19 be accurate to say that perhaps the procedure that you 20 would have contemplated as being appropriate would have 21 been something like a call for comments, because there 22 is a question of timing; it may be that other services 23 may come in with similar requests, and at which point 24 in time do you say, well, we can't rule on this because 25 there are other applications that may be coming in or StenoTran 170 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 are already in? 2 684 MR. TOURIGNY: In the meantime you 3 work out some criteria, but, you know, on the question 4 of timing, we had assumed and there was sort of 5 initially an understanding that probably both of these 6 applications would be heard at the same time, but it 7 hasn't worked out that way. TVNC had an awful lot of 8 work to do to get its application in, so the TVA 9 application was more or less fast-tracked because they 10 were the first in and there is a certain amount of 11 pressure to get something moving on it, and I can 12 understand that. But, had the two applications been 13 heard at the same time, then we wouldn't be having this 14 discussion. 15 685 MS. COURTEMANCHE: Let's remember 16 that both applications stem from the same proceeding, 17 which is the third network hearing. 18 686 MR. TOURIGNY: Exactly. 19 687 MS. COURTEMANCHE: So, given that, we 20 think that the element of fairness arises more than 21 just who is out there and who may possibly be out 22 there. These two applications stem from the same 23 public notice, and that's why we feel that it is 24 legitimate to perhaps delay a little bit your 25 determination, because it emanates from the same StenoTran 171 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 reasons. The Commission recognized in the third 2 network hearing that a national aboriginal service was 3 something that would be very good for the broadcasting 4 system and it also recognized that the increase in 5 French-language services outside of Quebec is also a 6 very significant objective of the Broadcasting Act. 7 688 MR. STEWART: Thank you. You refer 8 to channel capacity problems, and yet there are no 9 cablecos here appearing before us to say that; I know 10 they have said it in written form. 11 689 Can you comment on that? 12 690 MR. TOURIGNY: I have read their 13 interventions, and it basically reflects to some degree 14 what they have said to me in our meetings. They 15 haven't said to me, and some of them haven't even said 16 to TVA, that they are not deserving of a licence; they 17 have said there is no capacity, and what we are looking 18 for is digital -- particularly one operator has said, 19 "We are looking for digital services; we are deploying 20 digital and we need something to offer." So analog 21 capacity is very scarce and analog rebuilds or 22 upgrades. 23 691 We have also read the Commission's 24 channel capacity studies, those quarterly reports, and 25 there is very little indication in there as to what StenoTran 172 TELEVISION NORTHERN CANADA INC. 1 additional analog capacity is being built right now. 2 692 So, from a cable perspective, they 3 are saying, no more analog channels, period. I think 4 that's the mantra of the CCTA at this point: Don't 5 license anything more on analog. 6 693 MR. STEWART: But would you not agree 7 that it would be legally competent for the TVNC panel 8 and the Commission to say "Despite all these channel 9 capacity problems you must distribute TVNC"? 10 694 MR. TOURIGNY: Sure, and there is a 11 subtle "what if" that resulted in an American service 12 that was added after the magical date, whatever that 13 is, like SpeedVision, having to be bumped. Well, you 14 know what happens when American services are bumped; it 15 creates a lot of flack out there. 16 695 MR. STEWART: Thank you very much, 17 Madam Chairman. 18 696 THE CHAIRPERSON: Thank you. 19 697 Thank you, madame et monsieur. 20 698 Madame la Secrétaire? 21 699 Mme SANTERRE: L'intervention suivante 22 sera par la Société Radio-Canada. 23 INTERVENTION PAR LA SOCIÉTÉ RADIO-CANADA/ 24 INTERVENTION BY SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 25 700 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, messieurs. StenoTran 173 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 701 M. GILBERT: Madame la Présidente de 2 l'audience, Madame la Présidente du Conseil, Madame la 3 Conseillère, mon nom est Renaud Gilbert. Je suis 4 directeur exécutif du Réseau de l'information. J'ai 5 avec moi, à mes côtés, Gilles Desjardins, qui est le 6 directeur du Développement des affaires à RDI. C'est 7 lui qui consacre le plus clair de ses énergies à la 8 distribution du Réseau de l'information. Pour votre 9 information, tous les deux, on est en poste depuis le 10 lancement de RDI. 11 702 Je voudrais d'abord remercier le 12 Conseil d'avoir accepté de nous entendre au cours de 13 cette audience sur la demande du Groupe TVA. 14 703 Je ne répéterai pas à haute voix le 15 mémoire que nous avons déposé et que vous avez eu 16 l'occasion de lire. Nous ne nous attarderons pas non 17 plus sur la question de la distribution de la première 18 chaîne de Radio-Canada dans les marchés anglophones par 19 les câblodistributeurs de classe 3. Il nous semble 20 que, le cas échéant, le Conseil voudra s'assurer que le 21 radiodiffuseur public national soit toujours distribué 22 de manière prioritaire. 23 704 Les journaux la semaine dernière nous 24 ont rappelé que le Conseil allait tenir l'automne 25 prochain une audience sur les politiques et la StenoTran 174 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 réglementation concernant la télévision, et la 2 principale question qui était soulevée dans les 3 journaux à propos de cette audience, c'était de savoir 4 si le Conseil devait réglementer plus ou moins le 5 système canadien de radiodiffusion. 6 705 C'est bien la problématique qui est à 7 l'origine de notre présence ici: Allons-nous mieux 8 servir le public par plus ou moins de règlements? On 9 pourrait même poser la question avec quels règlements 10 aussi, car en fait dans la salle ici je pense que nous 11 partageons tous le même objectif, qui est d'offrir des 12 services de télévision de la plus grande qualité 13 possible, qui répondent aux besoins et aux goûts du 14 public tantôt citoyen, tantôt consommateur. 15 706 Ce que TVA demande, ce que TVA a 16 demandé ici ce matin, c'est une distribution 17 obligatoire. TVA estime que, pour fournir plus de 18 services aux francophones qui vivent à l'extérieur du 19 Québec, il faut imposer une contrainte aux 20 câblodistributeurs. TVA estime qu'on ne peut y arriver 21 autrement. Il fait donc appel au régulateur et il dit: 22 "Qu'on ordonne de distribuer TVA." Et, dans les faits, 23 il se trouve beaucoup de personnes, beaucoup de groupes 24 qui pensent la même chose et qui sont venus appuyer TVA 25 dans sa demande. StenoTran 175 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 707 À l'opposé, on retrouve les deux 2 principaux câblodistributeurs au Canada anglais qui 3 viennent dire que TVA n'est qu'un diffuseur dont la 4 programmation est à prédominance montréalaise et qui ne 5 peut prétendre au statut de réseau national, et qu'on 6 n'a pas besoin de plus de règlements; au contraire, il 7 faut laisser les forces du marché s'exprimer. En 8 d'autres mots, c'est presque une invitation à venir 9 négocier avec eux, les câblodistributeurs. 10 708 Quelle est l'expérience de RDI là- 11 dedans? L'expérience de RDI, elle est instructive. Au 12 même moment il y a cinq ans nous étions un petit groupe 13 à compléter notre réflexion sur la question avant de 14 déposer notre demande de licence au CRTC. Devions-nous 15 ou non demander une distribution obligatoire à travers 16 tout le pays comme service public essentiel, en 17 connexion étroite avec les objectifs de la Loi sur la 18 radiodiffusion et, bien sûr, en invoquant d'autres 19 motifs tout aussi nobles. Et pourtant nous avons 20 choisi la voie contraire. Dans le contexte de 21 déréglementation qui prévalait en 1993, nous avons 22 accepté de nous soumettre aux lois du marché, de 23 travailler d'arrache-pied et de gagner un par un les 24 câblodistributeurs et leurs abonnés. 25 709 Que s'est-il passé? Nos meilleurs StenoTran 176 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 amis, qui sont peut-être dans la salle ici, de la 2 Fédération des communautés francophones et acadienne se 3 sont rendus devant le Gouverneur en Conseil pour forcer 4 une distribution obligatoire de RDI. Nous avons 5 résisté, peut-être à tort. Nous avons dit que nous 6 allions faire la preuve qu'il y avait une demande, que 7 nous avions un service pertinent à un prix intéressant. 8 Nous n'avons pas invoqué le ciel pour qu'il fasse un 9 miracle; nous avons pris le bâton du pèlerin et nous 10 avons négocié. 11 710 Aujourd'hui, nous avons maintenant 7 12 millions d'abonnés, dont 5,2 millions à l'extérieur du 13 Québec, dans des marchés la plupart anglophones, ce qui 14 correspond à 70 pour cent des abonnés hors Québec; et, 15 si vous voulez, on peut déposer un document à ce sujet. 16 Nous sommes arrivés là dans un contexte de service 17 public à l'intérieur d'une entreprise publique. 18 711 Alors pourquoi sommes-nous ici 19 aujourd'hui? C'est parce que si les règles du jeu 20 changent, alors elles ne vont pas affecter qu'un seul 21 joueur, en l'occurrence TVA, mais tous les joueurs, et 22 je dirais même tôt ou tard les joueurs anglophones qui 23 voudront venir jouer sur le terrain francophone. 24 712 Nous disons par exemple qu'on ne peut 25 pas rendre obligatoire TVA sans prendre en compte le StenoTran 177 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 fait qu'un câblodistributeur pourrait tout simplement 2 substituer TVA à TQS, à TV5 ou à RDI, ou tout autre 3 canal de langue française déjà distribué à l'extérieur 4 du Québec. Comme le disait si bien Mme Wylie ce matin, 5 faut-il alors rendre obligatoires tous les canaux 6 francophones qui sont déjà distribués, y compris les 7 canaux payants? Faut-il le faire au service de base, 8 sur la bande de base, au troisième étage, à la demande, 9 avec ou sans le consentement des consommateurs? Ce 10 n'est pas simple, d'autant qu'il faut prendre en 11 considération le fait que tous les systèmes n'ont pas 12 la même capacité de distribution et que de nouveaux 13 canaux ont été autorisés dans le marché anglophone 14 comme dans le marché francophone. 15 713 Alors je vais essayer de rester 16 modeste mais je vais faire un exercice. Avant de 17 statuer sur la demande de TVA, le CRTC peut choisir de 18 procéder à une consultation sur les besoins des 19 francophones hors Québec afin d'établir une hiérarchie 20 parmi ces besoins. 21 714 Je vous donne un exemple. Est-ce 22 qu'on choisirait, dans une enquête, un canal spécialisé 23 ou un canal généraliste d'abord? Est-ce que par 24 exemple le Canal Famille -- je prends ça comme 25 exemple -- ne pourrait pas être estimé plus important StenoTran 178 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 par beaucoup de francophones hors Québec par rapport à 2 tout autre canal? Donc une consultation sur ces 3 besoins, et une consultation auprès de tous les 4 intervenants dans l'industrie sur la pertinence et les 5 moyens de rendre certains canaux obligatoires et aussi 6 pour développer et tester les critères dont il a été 7 question depuis le début de l'audience ce matin, les 8 critères pour la distribution obligatoire. 9 715 Mais en même temps il faut 10 reconnaître que l'écart s'accroît entre l'offre de 11 canaux anglophones et l'offre de canaux francophones en 12 milieu minoritaire; c'est ça qui est en question. Par 13 opposition au marché où c'est le plus fort qui 14 l'emporte, les règles devraient venir protéger le plus 15 faible; en quelque sorte, rétablir l'équilibre. Le 16 Conseil pourrait alors choisir d'intervenir 17 indirectement. Par exemple, il pourrait obliger les 18 câblodistributeurs à distribuer un minimum de canaux 19 des deux langues officielles dans tous les marchés. Il 20 pourrait aussi obliger les câblodistributeurs à 21 distribuer un nombre de canaux de l'autre langue 22 officielle à partir d'un ratio. Je ne sais pas s'il y 23 a encore des systèmes qui distribuent moins de 30 24 canaux, mais par exemple on pourrait dire 3 sur 30, 4 25 sur 50, plus de 50, 8; enfin, il y aurait un ratio StenoTran 179 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 qu'il serait possible d'établir. 2 716 Enfin, le Conseil pourrait s'inspirer 3 de l'engagement des câblodistributeurs sur 4 l'accessibilité et leur demander de prendre un 5 engagement semblable vis-à-vis l'accessibilité des 6 canaux des deux langues officielles. 7 717 Le Conseil peut enfin choisir de 8 statuer au cas par cas, et nommément sur la demande de 9 TVA. Nous ne nous opposons pas à la reconnaissance de 10 TVA comme diffuseur national, mais nous croyons que la 11 distribution obligatoire ne devrait pas se faire au 12 détriment des autres canaux francophones qui sont déjà 13 inclus dans le service offert par les 14 câblodistributeurs dans le marché anglophone. Elle ne 15 devrait même pas se faire aux dépens du positionnement 16 des canaux dans les grilles actuelles des 17 câblodistributeurs. 18 718 Nous croyons enfin que la 19 distribution obligatoire devrait d'abord être octroyée 20 à RDI compte tenu de son mandat et de son bilan. À RDI 21 nous sommes très fiers de ce bilan. Chaque année 22 depuis son lancement RDI a présenté plus de 1 000 23 heures de production originale en provenance des 24 régions hors Québec; c'est "L'Atlantique en direct", 25 "L'Ontario en direct", "L'Ouest en direct", "Le Canada StenoTran 180 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 aujourd'hui", "L'Accent francophone", "Trajectoires", 2 "Impact", "Courants du Pacifique", l'énumération est 3 longue. Chaque année RDI a présenté plus de 5 000 4 reportages en provenance des régions hors Québec et 5 plus d'une centaine d'émissions spéciales, toujours en 6 provenance des régions hors Québec. 7 719 Depuis son lancement, RDI a permis de 8 faire connaissance avec des milliers de Canadiens et de 9 Canadiennes qu'on n'avait jamais vus à l'antenne, avec 10 des centaines de villes, de villages et de quartiers 11 situés hors Québec. C'est au coeur même de notre 12 mission d'être un réseau national. 13 720 Enfin, chaque jour en moyenne environ 14 un million de Canadiens s'informent à RDI; parmi eux, 15 environ 16 pour cent d'anglophones. Dans son plus 16 récent rapport annuel, l'Association canadienne de 17 télévision par câble, l'ACTC, soulignait que pour la 18 saison 1997-98 RDI occupait la première place -- je dis 19 bien la première place -- dans l'univers des canaux 20 spécialisés francophones et anglophones avec une part 21 de marché de neuf virgule... de 3,9 pour cent; ce 22 serait trop beau, 9,3. 23 721 C'est pourquoi nous demandons une 24 distribution obligatoire si -- si -- le CRTC 25 choisissait d'agréer à la demande de TVA. Ce nouveau StenoTran 181 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 statut aurait le mérite de répondre aux demandes 2 maintes fois répétées des associations francophones du 3 pays et de certains membres du Comité parlementaire sur 4 les langues officielles, comité parlementaire mixte, 5 qui souhaitent depuis toujours une distribution 6 universelle de RDI. 7 722 Comme nous le disions dans le mémoire 8 que nous avons déposé, nous sommes prêts à présenter 9 une demande officielle dans les 30 jours qui suivront 10 la décision du CRTC si le CRTC choisissait d'aller dans 11 la voie d'une distribution obligatoire de TVA. 12 723 Je vous remercie, et nous sommes à 13 votre disposition pour les questions s'il y en a. 14 724 LA PRÉSIDENTE: Merci, messieurs. 15 725 Madame Bertrand? 16 726 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Oui. 17 727 Bonjour messieurs. 18 728 M. GILBERT: Bonjour. 19 729 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci pour 20 votre intervention écrite et orale aujourd'hui. 21 730 Avant de poursuivre un peu plus votre 22 position, j'avais une question de clarification. Dans 23 votre mémoire écrit, ou dans votre intervention écrite, 24 vous faites référence au fait que la distribution de 25 Radio-Canada n'est pas, à ce moment-ci, complètement StenoTran 182 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 disponible dans l'ensemble des systèmes de classe 3. 2 Est-ce que vous faites là référence à RDI ou à Radio- 3 Canada SRC? 4 731 M. GILBERT: Non, c'est à la première 5 chaîne de la Société Radio-Canada. On peut même vous 6 préciser le nombre de systèmes et le nombre d'abonnés 7 qui ne reçoivent pas la première chaîne de Radio- 8 Canada, des abonnés de classe 3. 9 732 M. DESJARDINS: On a un document qui 10 donne la liste des câblodistributeurs de classe 3 qui 11 ne distribuent pas Radio-Canada actuellement, la 12 première chaîne. Dans cette liste-là il y en a 13 quelques-uns où il y a 5 pour cent de population 14 francophone et qui ne distribuent pas Radio-Canada. 15 Alors si, par exemple, le Conseil devait agréer à la 16 distribution de TVA sur les classe 3 où il y a 5 pour 17 cent de population francophone, ça équivaudrait à 18 donner un statut prioritaire à TVA par rapport à Radio- 19 Canada. Je pense que ça irait contre la Loi sur la 20 radiodiffusion. 21 733 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Dites-moi, 22 qu'en est-il de la situation de RDI, si on compare? Je 23 comprends donc dans votre intervention, quand vous 24 faites référence à 670 systèmes, il s'agit de Radio- 25 Canada, la chaîne principale. Si on prend RDI, en StenoTran 183 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 comparaison, combien de systèmes distribueraient 2 présentement RDI? 3 734 M. DESJARDINS: Actuellement, avec 4 notre mémoire écrit... d'abord, je pense que le nombre 5 de systèmes est une indication, mais habituellement on 6 utilise plutôt le nombre d'abonnés pour essayer d'avoir 7 une bonne appréciation de ceux qui reçoivent et de ceux 8 qui ne reçoivent pas RDI. 9 1500 10 735 Actuellement, on a déposé avec notre 11 mémoire écrit une liste qui a été établie par 12 Médiastats et qui donne la liste des systèmes classe 1 13 et classe 2 qui ne distribuent pas RDI ainsi que le 14 total d'abonnés qui ne reçoivent pas RDI. 15 Actuellement, ces systèmes de câble de classes 1 et 2 16 représentent 677 000 abonnés, ce qui veut dire qu'il y 17 a à peu près 1 million d'abonnés qui sont servis par 18 des systèmes de classe 3 qui ne reçoivent pas RDI. Et, 19 si on fait le compte, du nombre d'abonnés que nous 20 avons maintenant, qui est de 7 millions, il y en a 21 677 000, ou disons 700 000 qui sont des abonnés classe 22 1 et classe 2 qui ne reçoivent pas RDI; ça veut dire 23 qu'il reste 1 million d'abonnés qui sont servis par des 24 classe 3 qui ne reçoivent pas RDI, pour un total 25 d'abonnés au pays, au câble, d'à peu près 8,6 millions. StenoTran 184 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 736 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Si je 2 comprends bien le sens de votre démarche -- et c'est là 3 où j'aimerais comprendre et vous entendre plus 4 clairement -- vous n'êtes pas en soi em opposition à la 5 présentation de TVA... elle est comparative à votre 6 situation, si je comprends bien. Qu'est-ce qui ferait, 7 selon vous, qu'il pourrait être d'intérêt public ou pas 8 d'intérêt public de promouvoir une distribution 9 obligatoire? 10 737 M. GILBERT: Si on devait aller vers 11 une distribution obligatoire, c'est parce qu'au fond, 12 fondamentalement, on estime que les objectifs de la Loi 13 sur la radiodiffusion et de la Loi sur les langues 14 officielles ne sont pas atteints de manière 15 satisfaisante. Est-ce qu'on peut dire que c'est le cas 16 actuellement? C'est un jugement "prudentiel". 17 738 La question de l'intérêt public ou de 18 l'intérêt national, c'est extrêmement difficile à 19 définir, et c'est sans doute pour ça qu'il y a un 20 certain type de réglementation indirecte qui va 21 faciliter l'atteinte de certains objectifs sans pour 22 autant statuer sur le fond, parce que ce qui est 23 d'intérêt national aujourd'hui ne le sera peut-être pas 24 demain et ce qui est d'intérêt public aujourd'hui, même 25 chose, ne le sera peut-être pas demain. StenoTran 185 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 739 Donc je disais ça parce que la voie 2 obligatoire, nommément, alors qu'on est dans un 3 contexte... nous, on a appris à vivre dans ce contexte- 4 là, où on voulait essayer de limiter les obligations le 5 plus possible. En fait, c'est vraiment toute 6 l'industrie qui est en cause, autant les satellites 7 que... tous les modes de distribution sont en cause 8 parce que c'est un rééquilibrage de l'ensemble des 9 joueurs. 10 740 Alors je ne réponds pas directement 11 parce qu'au fond ce n'est pas évident, ce n'est pas 12 facile de répondre à cette question-là. 13 741 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: C'est bien 14 ce qu'on trouve. 15 742 M. GILBERT: On a essayé de réfléchir 16 sur... moi, je pense que la voie de la définition de 17 l'intérêt national et de la définition de l'intérêt 18 public est extrêmement difficile. La voie de la 19 définition de critères pour la distribution 20 obligatoire, c'est peut-être moins périlleux. 21 743 C'est sûr que, par exemple, pour 22 prendre un exemple, le contenu canadien sera toujours 23 extrêmement important et prioritaire par rapport au 24 contenu étranger. Maintenant, comment on définit le 25 contenu canadien chez un radiodiffuseur qui va StenoTran 186 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 massivement diffuser des produits étrangers... alors il 2 n'y a pas seulement la nature de l'entreprise mais il y 3 a aussi son service de programmation. 4 744 À l'intérieur du service de 5 programmation, nous, ce qu'on dit -- et c'est la raison 6 pour laquelle on demande la distribution obligatoire si 7 le Conseil décidait d'accorder la distribution 8 obligatoire à TVA -- c'est qu'on estime que le reflet 9 des communautés elles-mêmes, les communautés qui sont 10 desservies par un produit, par un service, est comme 11 prioritaire. Alors nous, en connexion très étroite 12 avec la Loi, qu'est-ce qu'on fait? C'est qu'on est en 13 train de refléter les communautés à elles-mêmes et de 14 refléter les préoccupations des unes aux autres; donc 15 les rendre nationales d'une certaine façon. C'est ça 16 qu'on fait massivement. 17 745 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Dans sa 18 présentation TVA dit qu'un des éléments à retenir est 19 l'élément de télévision généraliste, que par rapport à 20 un ensemble de besoins ou d'aspirations, de goûts du 21 côté des francophones hors Québec, il y a là un élément 22 à considérer dans la diversité qui sera offerte. 23 746 Est-ce que ça vous apparaît, en 24 termes de reconnaissance de la dimension nationale, un 25 critère valable? StenoTran 187 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 747 M. GILBERT: Bien, nous croyons que 2 la distinction entre télévision généraliste et 3 télévision spécialisée est une distinction qui est 4 d'abord due au mode de distribution. Quand on parle de 5 câblodistribution, on est en train de distribuer tous 6 les genres de télévision et, à ce moment-là, les uns 7 par rapport aux autres doivent être considérés. 8 748 Le CRTC avait une règle -- et vous me 9 corrigez -- par laquelle, et je crois qu'elle est 10 toujours là, on rend obligatoire la distribution d'un 11 service qui est déjà distribué par ondes hertziennes 12 dans un marché donné. Alors automatiquement c'est déjà 13 un indice de l'importance pour le milieu du service en 14 question. 15 749 Alors moi, ce que je disais tantôt, 16 c'est qu'il faut vraiment évaluer les services les uns 17 par rapport aux autres. Je prenais l'exemple de Canal 18 Famille. Vous savez, il y a une vieille tradition à 19 Radio-Canada qui dit que, quand vous vous promenez dans 20 les communautés francophones hors Québec et que vous 21 faites le tour du pays, vous allez voir que de manière 22 systématique on insiste sur la programmation jeunesse. 23 Pourquoi on a tant insisté sur la programmation 24 jeunesse? C'est parce que l'éducation, c'est 25 prioritaire pour la conservation de son identité. StenoTran 188 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 C'est la raison pour laquelle je disais... je ne sais 2 pas, moi, je n'ai pas fait de sondage ou d'enquête; on 3 n'a pas fait ça comme démarche, mais sans doute qu'on 4 verrait qu'il y a des canaux spécialisés ou des niches 5 qui sont très importantes pour la francophonie. 6 750 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Dans la 7 présentation de TVA ce matin et dans leur mémoire il y 8 a référence au fait que leur programmation est 9 comparable à celle de Radio-Canada. Est-ce que vous 10 avez un commentaire sur cette déclaration-là? 11 751 M. GILBERT: Je vais faire un seul 12 commentaire. Je crois qu'il était injuste de 13 comparer... et je le dis en douceur même si j'ai 14 utilisé un mot très fort. Je pense que les émissions 15 de nouvelles de Radio-Canada, les émissions d'affaires 16 publiques, les émissions d'actualité en général 17 reflètent de manière continue et systématique 18 l'actualité qui se déroule à l'extérieur du Québec. Il 19 ne faut pas limiter le reflet de la francophonie et du 20 Canada anglais, à la télévision de Radio-Canada, à une 21 seule émission hebdomadaire. 22 752 Je pense, par conséquent, qu'il ne 23 faut pas comparer et qu'il faut plutôt voir de manière 24 complémentaire les deux services, et le service de 25 Radio-Canada se rattache directement au mandat qui lui StenoTran 189 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 est imposé par la Loi. 2 753 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Si la 3 capacité dans les entreprises de distribution était 4 plus grande que celle qu'on connaît actuellement, est- 5 ce que votre position serait la même? Est-ce que votre 6 approche serait la même? 7 754 M. GILBERT: Ce qui nous inquiète 8 dans le contexte actuel, c'est vraiment la 9 multiplication des services du côté anglais parce que 10 non seulement des nouveaux canaux américains ont été 11 autorisés mais, en plus, il y a des canaux qui 12 attendent pour entrer en ondes et pour être distribués; 13 en fait, des requérantes qui ont obtenu des licences et 14 qui attendent leur tour. 15 755 Si on était dans un univers qui était 16 entièrement numérisé, la question ne se poserait pas de 17 la même façon, pas du tout, c'est sûr; mais c'est 18 qu'actuellement il y a une seule glace, il y a une 19 glace principale, puis tous les joueurs veulent être 20 sur la glace. Normalement, on dit qu'il y en a 10, à 21 moins qu'on change les règles du jeu. Alors c'est ça 22 qui est la difficulté. 23 756 Nous, d'une certaine façon, on ne 24 cherche pas seulement à protéger les acquis mais aussi 25 à protéger le développement. Quand RDI a commencé à StenoTran 190 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 être distribué le 1er janvier 1995, RDI n'avait pas 7 2 millions d'abonnés. Il y a eu une croissance continue 3 du nombre d'abonnés parce que, d'abord, les gens 4 connaissent notre service maintenant, mais aussi année 5 après année on est allés convaincre les gens. 6 Actuellement, le million et demi d'abonnés qui ne 7 reçoivent toujours pas RDI, pour nous, c'est une cible 8 importante. On continue à faire des efforts pour 9 essayer d'être distribués partout. 10 757 Alors on ne voudrait pas non 11 seulement ne plus avoir la possibilité d'aller chercher 12 ces abonnés-là, mais en plus en perdre d'autres. Alors 13 c'est ça qu'on essaie de dire au Conseil. 14 758 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Mais, pour 15 faire référence et écho à la position de tantôt de 16 TVNC, si on regarde les objectifs de la radiodiffusion 17 compte tenu de la capacité actuelle, trouvez-vous, de 18 votre connaissance des milieux francophones hors 19 Québec, que présentement les communautés francophones 20 hors Québec sont bien servies en français? 21 759 M. GILBERT: Je pense qu'on a tous la 22 même préoccupation, qui consiste à augmenter l'offre 23 télévisuelle du côté francophone. La comparaison que 24 M. Lamarre prenait entre Toronto et Québec, où à 25 Toronto il y a seulement quatre services de langue StenoTran 191 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 française sur 70 et plus, elle est extrêmement valable. 2 Mais ce que nous disons, c'est que ce n'est pas parce 3 que TVA s'ajouterait qu'il y aurait cinq canaux, qu'il 4 deviendrait obligatoire qu'il y aurait cinq canaux 5 disponibles; il y en aurait peut-être encore quatre 6 parce qu'il y en aurait un des deux, TFO ou RDI, qui 7 disparaîtrait. 8 760 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Je 9 comprends bien que votre position en est une de 10 protéger vos acquis et d'assurer du développement; 11 donc, pour vous, d'aucune manière cette proposition-là 12 peut en être une qui pourrait signifier une 13 substitution entre RDI et TVA. Ça, je comprends bien 14 ça. 15 761 Mais pour vous, si j'oublie cette 16 question-là, qu'est-ce qui pourrait être des critères 17 pour considérer, indépendamment... imaginons que pour 18 deux instants vous puissiez faire de la lévitation au- 19 dessus de RDI et votre situation, qu'est-ce qui pour 20 vous pourraient être des éléments qui constitueraient 21 des critères permettant à une réglementation de 22 considérer une distribution obligatoire? 23 762 M. GILBERT: C'est sensiblement la 24 même question que tantôt. J'ai essayé de répondre, et 25 ce n'est pas évident. On a eu une discussion sur quels StenoTran 192 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 devraient être ces critères-là pour la distribution 2 obligatoire et on a terminé plus par des questions que 3 par des réponses. 4 763 Les questions, je peux vous en 5 énumérer quelques-unes ici: Est-ce que c'est un 6 service essentiel? Est-ce qu'il répond de manière 7 étroite aux objectifs poursuivis par la Loi? Est-ce 8 qu'il s'agit d'une entreprise canadienne publique ou 9 privée, à but lucratif? Est-ce qu'il y a un intérêt, 10 une demande? Comment s'exprime-t-elle, cette demande- 11 là? Quelle est la nature de la programmation de la 12 chaîne en question? Est-ce qu'elle a un mandat 13 national? Quel est le pourcentage de son contenu qui 14 est canadien et quel est le pourcentage de son contenu 15 régional? Quel est le volume de sa production en 16 régions? Quel est le pourcentage de programmation 17 originale? Est-ce qu'il s'agit d'une niche? Quels 18 sont les coûts de distribution? On les a évoqués ce 19 matin. Et quelle est la contribution de la chaîne en 20 question au reflet de la communauté qu'elle dessert en 21 particulier? 22 764 Je suis très conscient que je ne 23 réponds pas directement à votre question, mais ce n'est 24 pas... 25 765 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Est-ce que StenoTran 193 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 vous trouvez que si on faisait cet examen-là par RDI on 2 aurait une seule réponse qui nous viendrait à la 3 bouche? 4 766 M. GILBERT: Je serais très à l'aise 5 de défendre notre dossier parce que, vous savez, je 6 cherche un comparable. Je serais très à l'aise parce 7 que je pense que, par rapport au projet qu'on a 8 défendu, qu'on a déposé en septembre 1993, qu'on a 9 défendu en février 1994 et qu'on a réalisé, je crois 10 qu'il y a tout lieu d'être fier parce qu'on fait 11 exactement ce qu'on a dit qu'on ferait. 12 767 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Il n'y 13 aurait pas beaucoup de programmation jeunesse. 14 768 M. GILBERT: On essaie. On a le 15 bulletin des jeunes qui est fait par TQS. 16 769 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci 17 beaucoup. 18 770 M. DESJARDINS: Je voudrais peut-être 19 ajouter un mot parce que, dans la Loi sur la 20 radiodiffusion, pour ce qui est de l'intérêt national, 21 il n'y a pas de distinction qui est faite entre un 22 service si on peut dire conventionnel ou un service 23 spécialisé pour ce qui est de la détermination de 24 l'intérêt national. Il n'y a aucune distinction qui 25 est faite dans la loi à cet égard. StenoTran 194 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 771 LA PRÉSIDENTE: J'ai une question un 2 peu pratique, sans préjuger à la demande que vous dites 3 que vous allez nous déposer, mais, Monsieur Gilbert, 4 vous nous avez indiqué qu'il y a 677 systèmes de classe 5 3 qui ne distribuent pas le signal généraliste de 6 Radio-Canada, représentant 131 000 abonnés. Si vous 7 l'avez dit à Mme Bertrand, je n'ai pas enregistré. 8 Est-ce que vous savez, parmi ces services-là, combien 9 n'ont que 5 pour cent, ou ont 5 pour cent au moins de 10 population francophone? 11 772 M. DESJARDINS: C'est difficile de 12 tous les déterminer, mais j'ai pris dans la liste qui 13 vous est fournie par TVA, sur le nombre de systèmes où 14 il y au moins 5 pour cent de foyers francophones, on 15 est bien conscient qu'il n'y en a pas un grand nombre, 16 mais c'était pour montrer le fait qu'il y en a 17 quelques-uns et que ça ne serait pas en conformité avec 18 la Loi sur la radiodiffusion. Par exemple, si on prend 19 en Ontario, classe 3, Beardmore, il y a 5 pour cent de 20 francophones et ils ne distribuent pas Radio-Canada. 21 Kachechewan, Matachewan, Rainy River... j'en ai noté 22 juste pour montrer que ça existe; j'ai passé à travers 23 les informations ou les renseignements que j'avais pour 24 déterminer qu'il y en a un certain nombre, mais il n'y 25 en a pas une très grande quantité. StenoTran 195 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 773 LA PRÉSIDENTE: Voilà ma question 2 pratique maintenant. En réponse à la question est-ce 3 qu'un service spécialisé, un service de niche devrait 4 être considéré différemment ou en priorité ou non en 5 priorité avec un service généraliste? Admettons que 6 vous vous présentez devant nous avec votre demande 7 demain et que soit que votre présentation demande le 8 statut obligatoire pour RDI ou pour toutes les classe 3 9 ou pour les classe 3 qui ont 10 pour cent de 10 francophones ou 5 pour cent de francophones, comment 11 est-ce que la Société s'y prendrait pour demander 12 l'approbation du Conseil de donner ce statut-là à RDI 13 quand le service généraliste de Radio-Canada ne l'a 14 pas? 15 774 M. GILBERT: Très bonne question. On 16 revient à notre problème initial, qui est celui de la 17 capacité des systèmes, premièrement. Il y a des 18 choix... 19 775 LA PRÉSIDENTE: Il faut se rappeler 20 que tout est relatif... 21 776 M. GILBERT: Alors si tout est 22 relatif, regardez bien la problématique. La 23 problématique à laquelle on va aboutir de manière 24 extrêmement rapide, c'est de dire est-ce qu'on va 25 distribuer de manière obligatoire -- je repose la StenoTran 196 SOCIÉTÉ RADIO-CANADA 1 question -- en même temps à la fois la première chaîne 2 de Radio-Canada française, la première chaîne anglaise, 3 la deuxième chaîne anglaise et la deuxième chaîne 4 française? C'est de cette manière dont la 5 problématique risque de se poser très rapidement. 6 777 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie. 7 778 Madame Pennefather? 8 779 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pas de 9 questions. 10 780 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 11 Conseiller juridique? 12 781 Me STEWART: Pas de questions, Madame 13 la Présidente. 14 782 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 15 messieurs. 16 783 Madame la Secrétaire? 17 784 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 18 Présidente. 19 785 La prochaine intervention est par le 20 Centre de recherche-action sur les relations raciales. 21 INTERVENTION PAR LE CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES 22 RELATIONS RACIALES/INTERVENTION BY CENTRE DE 23 RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 24 786 M. NIEMI: Bonjour, Madame la 25 Présidente des audiences... StenoTran 197 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 787 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, monsieur. 2 788 M. NIEMI: ... Madame la Présidente 3 du Conseil and Mrs. Commissioner. 4 789 D'abord, j'aimerais vous exprimer le 5 regret que notre collègue M. Ronald Béliard ne puisse 6 être ici avec nous, étant retenu à New York. 7 Toutefois, il tient à exprimer ses salutations à la 8 présidente, Mme Bertrand, avec qui il a siégé à Radio- 9 Québec il y a quelques années. 10 790 Le Centre de recherche-action sur les 11 relations raciales étant un organisme montréalais qui 12 oeuvre depuis longtemps sur les questions de 13 représentation et d'équité dans le secteur de la 14 radiodiffusion et des communications, notre 15 intervention aujourd'hui ne consiste pas à appuyer ou 16 opposer la demande du Groupe TVA mais simplement de 17 soulever certaines questions qui, suite à notre analyse 18 de la proposition telle que présentée par le Groupe 19 TVA, nous semblent importantes, importantes non 20 seulement pour le mandat du CRTC, importantes quant à 21 la réalisation et la mise en application des principes 22 de base de la Loi sur la radiodiffusion, mais 23 importantes aussi pour la définition et l'évolution de 24 notre pays avec toute sa diversité culturelle et sa 25 dualité linguistique. StenoTran 198 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 791 Effectivement, lorsque nous avons 2 étudié la proposition présentée par le Groupe TVA pour 3 obtenir le statut de réseau national, nous avons eu 4 quelques questions qui nous semblent assez importantes 5 et même essentielles pour la direction du pays mais 6 aussi pour l'évolution du système canadien de 7 radiodiffusion. 8 792 Premièrement, la définition et la 9 conception des expressions de communautés et auditoires 10 francophones au Québec et dans le reste du Canada 11 telles qu'employées dans la proposition, à savoir si 12 elles tiennent compte du caractère multiculturel et 13 multiracial de ces communautés. 14 793 Deuxièmement, quel est l'impact de 15 l'obtention du statut de réseau national et l'apport de 16 ce dernier à la réalisation des objectifs de l'article 17 3(1)((c) de la Loi sur la radiodiffusion; cet article 18 traite entre autres du caractère multiculturel et 19 multiracial de la société canadienne, une formulation 20 que notre organisme a défendue lors de l'analyse de ce 21 projet de loi en 1988 et en 1989. 22 794 Nous aimerions aussi savoir quelle 23 est la perception ou quelle est la définition ou la 24 place qu'ils réservent à la diversité ethnoculturelle 25 et raciale, y compris la présence particulière des StenoTran 199 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 peuples autochtones, dans les structures de 2 programmation et dans les structures d'opération de ce 3 réseau national, parce qu'ils ne l'ont pas clairement 4 établi dans la proposition. 5 795 Dernièrement, il était important 6 aussi pour nous, quand nous avons étudié cette 7 proposition, de regarder la performance du Groupe TVA, 8 ou de Télé-Métropole, en matière d'équité en emploi, 9 parce que c'est une entreprise de radiodiffusion qui 10 est régie par la Loi sur l'équité en matière d'emploi, 11 une loi qui n'a pas été mentionnée jusqu'à maintenant, 12 même ce matin. 13 796 It is important to keep in mind that 14 the issues or the objectives as pursued by the Group 15 TVA are important and, even though our organization is 16 sympathetic and supportive to many of these objectives 17 pursued by the organization, we believe it is important 18 that the Group TVA explains to the CRTC, and especially 19 to the Canadian public, its vision of the kind of 20 operations and the kind of programming that it would 21 establish if it were to receive the licence for it to 22 become a national broadcaster. 23 797 Nous avons fait entre autres une 24 analyse de la performance de Télé-Métropole en matière 25 d'équité en emploi pour les années 1988 jusqu'à 1995 StenoTran 200 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 parce que les rapports annuels d'équité en matière 2 d'emploi dudit radiodiffuseur sont disponibles et 3 déposés auprès de Développement des ressources humaines 4 Canada. Bien sûr, les chiffres qui ont été compilés 5 nous démontrent qu'il y a encore beaucoup de réflexion, 6 sinon d'analyse rigoureuse, à faire par rapport à la 7 manière dont le Groupe TVA gérera ce réseau national si 8 la licence est accordée. 9 798 Bien sûr, nous n'avons pas encore une 10 analyse quantitative et qualitative des rôles et des 11 postes en ondes à l'écran de Télé-Métropole et même du 12 Canal Nouvelles de TVA; peut-être que nous allons la 13 réaliser à partir de cet automne avec la nouvelle 14 programmation télévisuelle de la saison 1998-99. Ceci 15 ne nous a pas permis de confirmer avec exactitude le 16 nombre de personnes issues entre autres des minorités 17 visibles qui occupent ces postes tel qu'établi par la 18 politique du CRTC en matière d'équité en matière 19 d'emploi dans toutes les catégories professionnelles et 20 dans tous les postes en ondes couverts par la politique 21 actuelle du CRTC en matière d'équité en matière 22 d'emploi. 23 799 Ceci dit, un constat général peut 24 être fait à l'effet que la représentation des minorités 25 visibles à l'écran de Télé-Métropole et du Canal StenoTran 201 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 Nouvelles TVA demeure très, très disons absente. 2 800 Comme tout autre radiodiffuseur qui 3 se veut être socialement responsable et à l'écoute de 4 ses auditoires, nous croyons essentiel que le Groupe 5 TVA puisse expliquer au public canadien et aussi au 6 CRTC les mesures concrètes pour s'assurer que, dans ses 7 démarches pour devenir national, ses opérations ainsi 8 que sa programmation, qu'on a vues dans la proposition, 9 notamment la création de ce comité aviseur, les 10 structures d'accueil, de formation et les relations de 11 partenariat qu'il entend développer avec les 12 communautés locales, régionales, partout à travers le 13 pays, d'un océan à l'autre... il est important que 14 toute cette démarche reflète la diversité culturelle et 15 raciale de la société canadienne et des communautés 16 francophones dans certaines villes, notamment Toronto, 17 Ottawa et peut-être dans d'autres villes, étant donné 18 que l'immigration continue à diversifier aussi la 19 communauté francophone hors Québec. 20 801 Notre intervention se veut être 21 courte parce que nous avons d'autres formes 22 d'intervention, notamment en matière de contenu 23 canadien pour la télévision, qui aura lieu en automne. 24 Suffit-il de demander si, dans une proposition où une 25 définition ou une conception de l'expression StenoTran 202 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 "communautés ou auditoires francophones" est aussi 2 restreinte et peut-être, d'une manière, éliminatoire de 3 la diversité culturelle et raciale... il faut se poser 4 des questions si peut-être il y aurait une infraction 5 ou une violation du principe de l'égalité ou du 6 principe de multiculturalisme tel que contenu et 7 défendu par la Charte canadienne par le biais des 8 articles 15 et 27, et quelle serait l'implication, 9 sinon le rôle et la responsabilité, du CRTC dans ce 10 processus. 11 802 Nous sommes convaincus que le CRTC 12 doit jouer un rôle de leadership national pour façonner 13 un univers des médias et des communications qui reflète 14 fidèlement et adéquatement le visage réel de la société 15 canadienne de l'an 2000. Pour cette raison, nous 16 considérons qu'il est primordial que les Canadiens et 17 Canadiennes de toutes origines puissent connaître la 18 vision ainsi que le plan d'opération du Groupe TVA par 19 rapport aux services qu'il entend fournir à l'ensemble 20 de la population francophone du pays. 21 803 Permettez-nous de conclure avec peut- 22 être un extrait du Rapport de travail sur la politique 23 de la radiodiffusion en 1986, le Rapport Caplan- 24 Sauvageau, parce que ceci résume très bien et nous 25 permet de conclure notre présentation: StenoTran 203 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 804 "Le peu d'intérêt que les médias 2 francophones accordent aux 3 communautés ethnoculturelles 4 incite les immigrants du Québec 5 et les autres groupes ethniques 6 en général à leur préférer les 7 médias anglophones. La 8 communauté francophone se prive 9 ainsi d'un apport culturel et 10 linguistique qui lui serait 11 pourtant bien précieux, compte 12 tenu de sa faible croissance 13 démographique." (Tel que lu) 14 805 In closing, we would like to thank 15 the CRTC for according us this opportunity to intervene 16 and raise an issue that has not been raised so far, and 17 that is the issue of equity and diversity in 18 programming, in operations, but it goes to the heart of 19 not only what the Canadian broadcasting system of the 20 year 2000 should be, but also what kind of country and 21 what linguistic duality and multicultural and 22 multiracial diversity that we are. 23 806 Thank you very much et merci. 24 807 LA PRÉSIDENTE: Merci, monsieur. 25 808 Madame Bertrand? StenoTran 204 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 809 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Oui, 2 merci. 3 810 Bonjour, monsieur. Je vous prierais 4 de saluer en effet M. Béliard, que j'ai eu le plaisir 5 de connaître à mes jours de Télé-Québec, ou enfin 6 Radio-Québec à l'époque. 7 811 Merci de votre contribution à 8 l'audience. En effet, je pense que vous apportez une 9 dimension fort importante dans l'ensemble du système de 10 radiodiffusion canadien et peut-être de façon encore 11 plus cruciale dans les années à venir et le siècle 12 qu'on s'apprête à traverser bientôt. 13 812 J'aimerais comprendre le sens de 14 votre intervention. Prenez-vous l'occasion ou 15 l'opportunité qui vous est offerte de faire entendre un 16 point de vue qui n'est pas assez présent dans 17 l'ensemble de la réalité de la radiodiffusion? 18 1530 19 813 M. NIEMI: Effectivement, c'est ça, 20 l'objectif de notre intervention, parce qu'en 21 1993 (sic) nous avons réalisé, pour le compte du 22 Gouvernement du Québec, du ministère de la Culture, ou 23 des Communications à l'époque, un sondage des opinions 24 des dirigeants des entreprises de média du Québec sur 25 la question de la diversité, et nous avons constaté StenoTran 205 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 après plus de 15 ans -- on est maintenant en 1998 -- 2 que les chiffres n'ont pas beaucoup changé. Dans 3 certains cas, il y a eu même du recul, entre autres à 4 cause non seulement des compressions budgétaires qui 5 affectent très mal l'industrie de la radio et 6 télévision au Québec, mais aussi parce qu'il y a 7 d'autres facteurs, des facteurs qui sont très reliés à 8 la reconnaissance et l'ouverture, la diversité 9 culturelle qui caractérise de plus en plus la société 10 québécoise et la société canadienne, tant au sein des 11 communautés francophones qu'au sein des communautés 12 anglophones. 13 814 L'objectif fondamental est de 14 sensibiliser les décideurs comme vous ainsi que les 15 radiodiffuseurs à l'effet que la diversité culturelle 16 est partout, et il faut s'assurer que dans l'esprit de 17 la Loi la notion de la dualité linguistique et la 18 notion du caractère multiculturel et multiracial ne 19 sont pas des notions qui sont mutuellement exclusives. 20 En anglais, nous avons la tendance de compartmentalize 21 et, en ce faisant, nous risquons de créer davantage des 22 fossés culturels au sein de ces deux communautés 23 linguistiques. 24 815 Nous ne pouvons pas, bien sûr, 25 commenter plus en détail sur les aspects plus StenoTran 206 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 techniques de la proposition; comme ce qui a été dit 2 tantôt, nous n'avons pas pu avoir le temps de faire une 3 analyse de contenu de la programmation du Groupe TVA 4 pour 1997-98, et on espère pouvoir avoir la possibilité 5 de le faire pour 1998-99 afin d'appuyer les constats 6 que nous avons faits jusqu'à maintenant sur les 7 représentations de cette diversité sur les ondes de 8 télévision. 9 816 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Le Centre 10 de recherche interraciales ou multiraciales... 11 817 M. NIEMI: Action sur les relations 12 raciales. 13 818 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Est-ce que 14 c'est un organisme canadien ou québécois? Êtes-vous 15 reliés à d'autres groupes à travers d'autres provinces? 16 819 M. NIEMI: Nous sommes uniquement 17 basés à Montréal. Toutefois, nous avons des liens de 18 collaboration ponctuels avec des organismes à travers 19 le pays, de Vancouver jusqu'à Halifax, sur des sujets 20 bien sûr pertinents... 21 820 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: 22 Pertinents. 23 821 M. NIEMI: ... à notre mandat. 24 822 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Votre 25 impression, même si en effet vous n'avez pas documenté StenoTran 207 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 la programmation des deux dernières années de TVA... 2 voyez-vous que la question que vous soulevez est une 3 question plus ou moins importante déjà au Québec par 4 rapport aux communautés francophones? Est-ce que votre 5 information vous laisserait croire que c'est d'autant 6 plus important compte tenu que TVA recherche à ce 7 moment-ci de s'étendre hors du Québec? Est-ce que 8 votre connaissance, dû à vos liens avec d'autres 9 organismes, vous laisserait croire que les communautés 10 francophones hors Québec sont encore peut-être plus au 11 signe de la diversité que celle qu'on peut connaître au 12 Québec ou si c'est équivalent? 13 823 M. NIEMI: Au Québec, depuis 1991, ou 14 plutôt depuis 1989, avec l'appui du Gouvernement du 15 Québec, il y a eu des projets qui ont été mis sur pied 16 afin d'aider les médias québécois en général à se 17 diversifier, entre autres la politique de Radio-Québec 18 à l'intention des communautés culturelles, et avec 19 l'adoption aussi en 1991 du plan d'action du 20 Gouvernement du Québec en matière d'immigration et 21 d'intégration; il y a toute une série de mesures mises 22 sur pied pour s'assurer que les médias et la publicité 23 québécoise aussi reflètent cette diversité-là. En 24 fait, notre organisme, on a travaillé de très près avec 25 l'industrie de la publicité de langue française pour StenoTran 208 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 faire valoriser la diversité. Malheureusement, à 2 partir des années 1995 et 1996, ces efforts-là ont vécu 3 une sorte de recul pour diverses raisons. 4 824 En ce qui concerne les communautés 5 francophones hors Québec, notre lien était surtout avec 6 l'ACFO, parce que l'ACFO en Ontario a mis sur pied 7 aussi des projets à caractère multiculturel pour se 8 rapprocher des groupes d'immigrants de langue 9 française, notamment les gens originaires d'Haïti, de 10 l'Algérie du Nord, l'Afrique du Nord et de l'Asie du 11 Sud-Est. Ce sont des efforts qui sont assez minimes et 12 ce sont des efforts qui, selon nous, doivent être 13 appuyés parce que ça vient ajouter aussi un autre 14 élément de dynamisme tant démographique que culturel 15 aux communautés francophones hors Québec. C'est ce qui 16 semble absent de ce projet parce qu'on croit que cette 17 diversité dans les communautés francophones hors Québec 18 peut alimenter entre autres la programmation de ce 19 réseau national que veut mettre sur pied le Groupe TVA. 20 825 Nous avons collaboré depuis longtemps 21 avec Radio-Canada, et il faut admettre que c'est encore 22 le seul radiodiffuseur, à notre connaissance, qui a mis 23 sur pied des mesures concrètes à travers le pays pour 24 rencontrer son mandat statutaire de diversité et 25 d'équité. StenoTran 209 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 826 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Si je 2 comprends bien le sens de votre intervention 3 aujourd'hui, on vous reverra dans d'autres 4 circonstances, c'est-à-dire probablement au chapitre de 5 l'audience cette automne sur les politiques en matière 6 de télévision et éventuellement au renouvellement de la 7 licence de TVA sûrement; et vous, si je comprends bien 8 aussi, rappelez au Conseil son rôle de vigilance à 9 l'égard de cette dimension-là. 10 827 Mais, plus concrètement sur le projet 11 qui nous occupe, quel serait votre souhait par rapport 12 aux objectifs de votre organisme? 13 828 M. NIEMI: Effectivement, je dois 14 souligner aussi que nous avons complété, tel que je 15 l'ai dit tantôt, une analyse des rapports d'équité en 16 emploi d'une douzaine de radiodiffuseurs à Montréal. 17 Le rapport devrait sortir à la mi-septembre. Ce 18 rapport-là va soulever aussi des questions par rapport 19 à la manière dont le CRTC applique ou n'applique pas sa 20 politique en matière d'équité en emploi, parce que nous 21 avons eu aussi la collaboration de certains 22 représentants du CRTC là-dedans. 23 829 En deuxième lieu, il y aura aussi 24 peut-être une sorte d'analyse de la manière dont la 25 question de l'autoréglementation est gérée actuellement StenoTran 210 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 entre le CRTC et les organismes de l'industrie parce 2 que, suite à l'affaire de Howard Stern, il y a eu des 3 questions d'ordre même juridique qui ont été soulevées 4 par rapport à la manière dont le CRTC accomplit son 5 mandat de réglementation en ce qui concerne la 6 discrimination sur les ondes. 7 830 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Et votre 8 souhait par rapport au projet de TVA, c'est, si leur 9 demande était accordée, qu'ils aient une plus grande 10 ouverture à cette dimension? 11 831 M. NIEMI: En fait, d'ici jusqu'à la 12 décision finale du CRTC, de voir s'il y a des moyens 13 pour préciser davantage comment, dans sa programmation 14 ou dans ses opérations, les questions d'équité ou de 15 diversité culturelle seraient traitées, quelle est la 16 vision de ce projet de réseau national, ou du Groupe 17 TVA dans son projet de réseau national, par rapport à 18 la question de la diversité culturelle. Et, si cette 19 vision-là n'est pas présente ou n'est pas exprimée de 20 manière aussi claire et évidente qu'elle le doit, il 21 est important que le CRTC pose des questions pour 22 pouvoir éclaircir le public canadien sur cette question 23 qui, selon nous, est une question d'intérêt national. 24 832 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci 25 beaucoup. StenoTran 211 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 833 LA PRÉSIDENTE: Merci. 2 834 Madame Pennefather. 3 835 COMMISSIONER PENNEFATHER: Just a 4 short question. I was struck by the fact that you said 5 that, over these many years that CRARR has been looking 6 at media in the French language, there hasn't been that 7 much change. In light of that, and hopefully in your 8 upcoming comments on television generally, and in light 9 of the specific application today, what in your mind 10 has been the most positive way that change can be made 11 in terms of really making a difference? 12 836 MR. NIEMI: I am sorry, I didn't 13 understand the last part of your question. 14 837 COMMISSIONER PENNEFATHER: What, in 15 your mind, are the most positive ways that change can 16 be made? 17 838 MR. NIEMI: Well, changes can be made 18 in a couple of ways. Ongoing education and training, 19 not only on the importance of diversity -- not in terms 20 of social importance but also in terms of economic and 21 market importance, because earlier we talked about 22 market share and advertising and revenues. But there 23 is also an issue of greater examination, both through 24 legislation or regulation, of the ways that the 25 Canadian broadcasting system is reflective or StenoTran 212 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 representing diversity in the way that it is. We have 2 to look at the fact that there are legislative 3 requirements, regulations, and the issue is not whether 4 they exist but whether they are applied and, because in 5 some cases changes are hard to come by, a little bit of 6 a carrot and a stick could help. 7 839 Also, one of the other issues that 8 many equity managers have told us is that we need to 9 provide incentives for pilot projects and production 10 initiatives to be taking place. I believe NFB, of 11 which you were the Chair, did an excellent job in 12 providing a lot of incentive measures and also training 13 opportunities to develop those skills and also to 14 ensure that the institutional transition is made in the 15 smoothest and the most productive way possible. 16 840 The last part I would like to raise 17 is, there is also the need for the industry, through 18 its industry associations, to really re-examine the way 19 that it is dealing with the Canadian public, because up 20 until even last year, during the federal election, we 21 had to complain to the CBC to the effect that during 22 the federal election the panels of ordinary Canadians, 23 the audiences for the leadership debates did not 24 reflect the diversity. That is an industry issue, and 25 the industry, in our opinion, has not really moved fast StenoTran 213 CENTRE DE RECHERCHE-ACTION SUR LES RELATIONS RACIALES 1 enough in responding to these changes. 2 841 So I believe that there should be a 3 dialogue between the CRTC and the industry to that 4 effect. 5 842 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. 6 I have always felt carrots were more nourishing than 7 sticks anyway. Thank you very much. 8 843 THE CHAIRPERSON: Legal counsel? 9 844 MR. STEWART: No questions. 10 845 THE CHAIRPERSON: Thank you. 11 846 Madame la Secrétaire. 12 847 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 13 Présidente. 14 848 La prochaine intervention est par la 15 Société nationale de l'Acadie, avec M. René Légère. 16 INTERVENTION PAR LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE/ 17 INTERVENTION BY SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 18 849 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, 19 Monsieur Légère. 20 850 M. LÉGÈRE: Mesdames les Présidentes, 21 Madame la Conseillère, peut-être avant de vous 22 présenter mon texte je vais indiquer que la Société 23 nationale de l'Acadie représente les 300 000 Acadiens 24 et Acadiennes des quatre provinces de l'Atlantique puis 25 que le mémoire qui est présenté a été appuyé par StenoTran 214 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 l'ensemble de ces associations acadiennes que l'on 2 retrouve donc sur ce territoire. 3 851 C'est avec un enthousiasme certain 4 que la Société nationale de l'Acadie prend part 5 aujourd'hui à cette audience publique afin d'étudier la 6 demande de modification de licence du Groupe TVA. Bien 7 qu'accueillant fort favorablement cette requête d'un 8 nouveau statut national par le plus important diffuseur 9 et producteur privé de télévision de langue française 10 au Canada, nous désirons informer le CRTC de quelques 11 préoccupations particulières soulevées par les 12 associations acadiennes. 13 852 La SNA a pour mandat d'assurer la 14 promotion et la défense des droits et intérêts des 15 Acadiens et Acadiennes de l'Atlantique. Fondée en 16 1881, la SNA regroupe à ce jour les associations 17 acadiennes du Canada Atlantique et travaille en 18 concertation avec les éléments les plus dynamiques de 19 ces communautés afin de garantir l'épanouissement de la 20 vie francophone en Atlantique. 21 853 Afin d'offrir un point de vue éclairé 22 et juste quant à la requête du Groupe TVA, requête dont 23 la concrétisation bouleversera certainement le marché 24 de la télévision généraliste nationale francophone, la 25 SNA a consulté ses membres et plusieurs institutions et StenoTran 215 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 organismes de la francophonie acadienne de 2 l'Atlantique. Une liste complète de ces institutions 3 est annexée au mémoire. 4 854 À l'heure de la mondialisation de la 5 communication et de l'internationalisation des images, 6 les télévisions généralistes nationales francophones 7 jouent un rôle capital d'identité; elles sont même 8 parfois parmi les seules à le faire, ce qui explique 9 l'enjeu politique que constitue l'existence de 10 télévisions nationales au Canada. Se battre pour une 11 télévision nationale francophone est aussi important 12 que se battre pour l'existence d'une école ou d'un 13 système de soin de santé en français. Ce sont des 14 facteurs d'identification collective essentiels. 15 855 Dans le cas présent, il est certes 16 stimulant que l'on envisage d'offrir une autre chaîne 17 de télévision de langue française à travers tout le 18 Canada sur le service de base des entreprises 19 canadiennes de distribution de radiodiffusion. La 20 multiplication en cours des canaux spécialisés, presque 21 tous exclusivement de langue anglaise, porte en elle 22 l'inquiétude des téléspectateurs francophones qui 23 désirent s'y reconnaître. Ainsi, un deuxième service 24 national ne sera de trop pour compléter le choix qui 25 s'offre aux francophones des différentes régions StenoTran 216 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 canadiennes. 2 856 Cependant, comme le signalait la 3 présidente de notre société, Mme Yvette Finn, l'une des 4 responsabilités de la SNA dans le dossier des 5 communications est de s'assurer que les chaînes de 6 télévision de langue française reflètent la culture et 7 la vie communautaire des Acadiens et des Acadiennes de 8 l'Atlantique. 9 857 Il en est de même pour l'ensemble des 10 communautés francophones du Canada, qui ont non 11 seulement besoin de voir et d'entendre des productions 12 télévisuelles en français mais veulent également que 13 les divers aspects de leur vie en langue française dans 14 leurs régions respectives colorent et modèlent ce 15 deuxième grand réseau national de télédiffusion en 16 langue française. 17 858 La requête du Groupe TVA constitue un 18 objet d'intérêt pour la Société nationale de l'Acadie, 19 particulièrement dans ses dimensions de collaboration 20 avec le milieu, notamment sur les plans de la 21 couverture médiatique, de la diffusion d'événements 22 communautaires et culturels d'importance et des 23 ententes permettant la réalisation de projets émanant 24 de nos communautés. La SNA, ses membres et plusieurs 25 institutions et organismes de la francophonie acadienne StenoTran 217 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 appuient la demande de modification de licence du 2 Groupe TVA à la condition que ce dernier s'engage 3 sérieusement dans cette voie. 4 859 Permettez-moi de préciser cette 5 pensée par des demandes précises allant dans le sens 6 des préoccupations des Acadiens et des Acadiennes des 7 quatre provinces de l'Atlantique. 8 860 À l'exemple des actions de TFO en 9 Acadie, que le Groupe TVA octroie annuellement sur la 10 scène nationale un minimum de trois permis, licences de 11 diffusion, pour des projets émanant de producteurs 12 indépendants de nos communautés, idéalement répartis 13 également entre l'Acadie, l'Ontario et l'ouest 14 canadien. 15 861 Que, pour concrétiser sa volonté 16 exprimée de couverture médiatique des différentes 17 régions du pays par le biais des bulletins 18 d'information en collaboration avec les radios 19 communautaires, la presse francophone et autres 20 collaborateurs, le Groupe TVA embauche trois 21 journalistes coordonnateurs, un par région -- Acadie, 22 Ontario, ouest -- pour assurer un partenariat efficace 23 entre les partenaires. 24 862 Trois, que le Groupe TVA diffuse au 25 minimum six événements communautaires et culturels StenoTran 218 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 d'envergure par année, soit deux en Acadie, deux en 2 Ontario et deux dans l'ouest canadien. 3 863 Que le Groupe TVA s'engage fermement 4 à produire un volume prédéterminé de production 5 d'émissions réseau en régions. 6 864 Cinq, que le Groupe TVA prenne 7 conscience du caractère composite de la francophonie 8 canadienne en composant une palette de programmes 9 reflétant l'hétérogénéité sociale et culturelle des 10 communautés francophones et acadiennes du Canada. 11 865 L'arrivée des intentions du Groupe 12 TVA est un heureux présage pour le rayonnement de la 13 culture française au Canada, mais cette proposition ne 14 sera crédible que si celui-ci précise ses engagements 15 dans le sens des préoccupations ci-haut mentionnées. 16 D'ailleurs, à ce sujet, on a reçu des réponses du 17 Groupe TVA par lettre, que je pense que vous avez 18 également reçues. 19 866 Ajoutons que chacune des communautés 20 francophones du Canada possède déjà en son sein un 21 réseau de producteurs indépendants pour la réalisation 22 de films et d'émissions de télévision pouvant être 23 diffusées par les entreprises de distribution en 24 radiodiffusion au Canada. Le seul véritable frein à la 25 production de projets indépendants n'est point le StenoTran 219 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 manque de professionnalisme d'ordre technique ou 2 l'absence de ressources humaines, mais bien un 3 engagement timide de nombreux diffuseurs quant à 4 l'octroi de licences pour la diffusion de productions 5 indépendantes de façon à rencontrer la réglementation 6 canadienne. 7 867 Un engagement du Groupe TVA 8 relativement à cette problématique pourrait 9 sensiblement favoriser l'éclosion de projets émanant 10 des producteurs indépendants de nos communautés. 11 868 Dans un second temps, le partenariat 12 désiré par le Groupe TVA avec les radios communautaires 13 du Canada et la presse francophone est une voie valable 14 afin d'assurer une couverture médiatique adéquate des 15 régions tout en rationalisant les ressources humaines 16 et financières. Il ne faudrait cependant pas que 17 l'efficacité de ce partenariat repose sur les seules 18 ressources des institutions des milieux francophones. 19 869 En n'engageant pas les ressources 20 nécessaires à la coordination des efforts, le Groupe 21 TVA pourrait ne pas atteindre les résultats escomptés. 22 En aucun temps ces partenaires communautaires ne 23 devront servir d'alibi à un effort réel de la part du 24 Groupe TVA. 25 870 Enfin, comme vous le savez sûrement, StenoTran 220 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 les événements en régions sont fort nombreux, et 2 l'intérêt suscité par les bulletins d'information 3 régionaux en témoigne. Non seulement les 4 téléspectateurs des régions concernées regardent ces 5 émissions de nouvelles, mais les francophones des 6 autres régions et même du Québec désirent se mettre au 7 parfum de l'actualité francophone canadienne. Les 8 manifestations culturelles de chaque région peuvent 9 aussi être l'occasion de diffusion de production ou de 10 captation. Il y a là d'autres partenariats à 11 développer. 12 871 Le succès du projet du Groupe TVA de 13 se voir accorder d'une part le statut de réseau 14 national et d'autre part de se voir reconnaître comme 15 service obligatoire pour fins de distribution au 16 service de base des radiodiffuseurs canadiens dépend en 17 grande partie de son engagement à présenter la réalité 18 des différentes communautés francophones et acadiennes 19 du pays. Avec une volonté ferme de son côté, le Groupe 20 TVA peut compter sur l'appui de ces communautés dans la 21 concrétisation de ce projet. 22 872 Ceci complète notre présentation de 23 la Société nationale de l'Acadie. 24 873 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur 25 Légère. StenoTran 221 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 874 Si je pouvais apporter une précision, 2 vous avez fait référence au fait que vous aviez envoyé 3 une lettre justement à TVA le 17 juin et qu'ils vous 4 ont répondu le 23 juin dernier. Dans votre 5 intervention, qui elle est en date du 24 juin, le 6 dernier paragraphe de votre intervention officielle au 7 Conseil dit que dans l'ensemble vous accueillez 8 favorablement la demande de TVA en autant que le Groupe 9 TVA soit fidèle aux engagements présentés dans leur 10 lettre du 23 juin adressée à la SNA et aux engagements 11 qu'ils ont pris dans leur demande de modification de 12 licence présentée au CRTC. Vous avez repris 13 aujourd'hui certaines de ces revendications-là qui 14 étaient dans la lettre du 17 juin et à laquelle le 15 Groupe TVA a répondu, mais pas nécessairement en 16 acceptant ou en entérinant ou en prenant des 17 engagements exacts. 18 875 Est-ce que nous devons comprendre 19 maintenant que votre approbation ou votre soutien de la 20 demande se fait référence à la lettre du 17 juin ou 21 celle du 23? Vous me comprenez? Par exemple, votre 22 première revendication au sujet de trois licences, et 23 caetera, le 23 juin TVA vous a dit qu'il ne vous 24 l'accordait pas, et dans votre intervention vous dites 25 que les engagements du 23 juin vous suffisent pour StenoTran 222 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 continuer à supporter la demande. 2 876 Est-ce que vous dites quelque chose 3 de différent aujourd'hui, qu'il faut revenir à la 4 lettre du 17 juin? 5 877 M. LÉGÈRE: En fait, ce qui se passe, 6 c'est qu'on est certainement beaucoup plus confortables 7 aujourd'hui d'accorder notre appui et on a le sentiment 8 que TVA, dans les réponses qu'ils nous ont données le 9 23 juin, ont fait définitivement un effort... même 10 s'ils n'ont pas répondu positivement à l'ensemble des 11 questions qu'on leur posait, ils ont fait déjà un bout 12 de chemin que moi, je considère valable et qui, je 13 considère, démontre la bonne volonté du Groupe TVA à 14 s'assurer de répondre aux besoins et aux aspirations 15 des communautés acadiennes et francophones du pays. 16 878 LA PRÉSIDENTE: Alors il s'agit 17 surtout de prendre l'opportunité de vous essayer une 18 deuxième fois. 19 879 M. LÉGÈRE: Bien on va s'essayer une 20 troisième fois sans doute et une quatrième et une 21 cinquième, parce que je ne pense pas que c'est fini. 22 Je pense que tout ceci, c'est un processus en 23 construction continuelle, puis ce que je comprends, 24 c'est que TVA doit revenir devant le CRTC dans moins 25 d'une année pour le renouvellement de sa licence. À ce StenoTran 223 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 moment-là, c'est sûr qu'après une année de 2 fonctionnement, on va être en mesure de dire que le 3 travail a été bien fait ou le travail n'a pas été fait 4 du tout. 5 880 LA PRÉSIDENTE: Là, ce sera une 6 troisième fois. 7 881 M. LÉGÈRE: Une troisième, oui. 8 882 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, si le 9 Conseil décidait d'approuver la demande de TVA, puisque 10 votre support de la demande de TVA est plus ou moins 11 conditionnel aux engagements qu'ils ont pris, est-ce 12 que les engagements pris dans cette lettre du 23 juin 13 vous suffisent pour vous rassurer que TVA sera fidèle à 14 ces engagements-là, ou est-ce que vous avez d'autres 15 mécanismes ou méthodes à proposer au Conseil à cet 16 égard? 17 883 M. LÉGÈRE: Bien, il n'y a pas de 18 solution miracle. Chose certaine, on va agir un peu 19 comme on agit par exemple avec RDI ou Radio-Canada, où 20 on est constamment à surveiller ce que ces deux 21 diffuseurs, ces deux réseaux-là nous offrent 22 quotidiennement. On n'a pas l'habitude de mâcher nos 23 mots ou d'être timides dans ces dossiers-là. Surtout 24 lorsqu'il y a des promesses de réalisation comme celles 25 de Radio-Canada, lorsque vient le temps de critiquer et StenoTran 224 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 de mettre les choses sur la table, on le fait, et je 2 n'ai pas l'impression qu'on agira de façon différente 3 face à TVA. 4 884 Il y a des engagements qui me 5 paraissent très sérieux et très concrets, et on va 6 s'assurer que ces engagements-là soient maintenus. 7 885 LA PRÉSIDENTE: Vous faites allusion 8 à la promesse de réalisation. Seriez-vous plus 9 confortables si certains des engagements qui vous sont 10 importants y étaient entérinés? 11 886 M. LÉGÈRE: Dans la réponse du CRTC? 12 887 LA PRÉSIDENTE: Non. Vous avez 13 mentionné que dans votre analyse de la réflection de 14 l'Acadie, disons, qui a été promise par Radio-Canada, 15 vous surveillez si, oui ou non, ces engagements-là sont 16 rencontrés ou satisfaits par l'entremise de la promesse 17 de réalisation. Est-ce que c'est ça que vous suggérez 18 comme mécanisme? 19 888 M. LÉGÈRE: Comme démarche? 20 889 LA PRÉSIDENTE: Comme mécanisme pour 21 vous assurer que, puisque votre support est 22 conditionnel, les engagements pris qui vous sont 23 importants sont bonifiés? 24 890 M. LÉGÈRE: Bien, moi, je le 25 souhaite. Je ne sais pas dans quelle mesure TVA va StenoTran 225 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 être capable d'acquiescer davantage à ce qu'ils ont 2 fait jusqu'à présent. Je pense que là, le comité 3 aviseur a un gros, gros rôle à jouer. Je pense que ces 4 gens-là, qui auront à évaluer, qui auront à donner leur 5 opinion sur ce que TVA nous présente, eux seront en 6 mesure de s'assurer qu'on atteint le maximum des 7 demandes qu'on a pu mettre sur la table. 8 891 LA PRÉSIDENTE: Je ne sais pas si 9 vous étiez ici plus tôt aujourd'hui... 10 892 M. LÉGÈRE: Oui. 11 893 LA PRÉSIDENTE: ... mais nous avons 12 parlé beaucoup d'autofinancement de certains des 13 événements spéciaux, qui sont évidemment importants 14 dans le contexte de la demande. 15 894 Je me demande si vous êtes 16 confortable avec ce mécanisme d'autofinancement comme 17 il a été élaboré ce matin. 18 895 M. LÉGÈRE: Pour être à la tête d'un 19 organisme à but non lucratif et aussi voir très souvent 20 l'organisation d'événements culturels de façon 21 indirecte, je peux vous dire que, lorsqu'on vient à 22 bâtir des montages financiers, on fait appel à 23 plusieurs partenaires du secteur privé et du secteur 24 public. 25 896 Je trouve intéressante l'approche de StenoTran 226 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 TVA. Je pense que, pour beaucoup de ces événements qui 2 seront couverts -- je prends par exemple le Festival 3 acadien de Caraquet -- c'est sûr que si TVA s'engage à 4 faire la diffusion du spectacle de fermeture les 5 commanditaires vont être beaucoup plus nombreux à la 6 porte pour s'associer au projet compte tenu de la 7 visibilité additionnelle qu'ils seront en mesure 8 d'aller chercher. 9 897 Donc moi, je vois ça plutôt d'un bon 10 oeil. Je pense qu'effectivement le marché va être 11 capable de répondre dans une bonne mesure à cette 12 nouvelle dimension-là. 13 898 LA PRÉSIDENTE: Dans votre 14 intervention écrite vous faites allusion à la 15 nécessité... et je cite: 16 899 "... d'éviter une compétition 17 malsaine entre TVA et Radio- 18 Canada auprès des 19 câblodistributeurs." 20 900 De quoi s'agit-il ici? Faites-vous 21 référence à la distribution obligatoire possible de 22 RDI, comme ils nous l'ont présenté ce matin, à leur 23 désir d'essayer d'obtenir ou de faire une demande pour 24 obtenir ce statut? Est-ce que c'est votre inquiétude, 25 ou est-ce que vous parlez de TVA et Radio-Canada comme StenoTran 227 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 services généralistes? 2 901 M. LÉGÈRE: Non. Moi, c'est plutôt 3 au niveau des câblodistributeurs; c'est-à-dire que je 4 ne voudrais pas, comme on l'a dit à plusieurs reprises, 5 que TVA prenne la place de RDI ou de TFO ou de TV5. Je 6 pense que ce pour quoi on travaille, c'est pour une 7 multiplication des chaînes de langue française. 8 902 J'essaie de me rappeler toutes les 9 démarches qu'on a pu faire pour s'assurer que RDI soit 10 disponible partout aux provinces de l'Atlantique, la 11 même chose pour TV5, la même chose pour TFO, le travail 12 qu'on fait pour les aider à être partout aux provinces 13 de l'Atlantique. Je ne voudrais pas être en mesure de 14 recommencer tout ce travail-là. 15 903 LA PRÉSIDENTE: Malgré cela, je vais 16 poursuivre un peu dans cette pensée. Nous avons parlé 17 beaucoup jusqu'à maintenant de quels sont les critères 18 que le Conseil doit établir pour décider à qui donner 19 ce statut obligatoire, et nous avons entendu les propos 20 de certaines parties au niveau de la comparaison entre 21 un service niche, un service généraliste et, la vie 22 n'étant pas toujours parfaite, si on avait des choix à 23 faire, comment on établirait les critères pour les 24 faire. 25 904 Est-ce que vous avez des StenoTran 228 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 commentaires? Je comprends que c'est un peu délicat en 2 raison de votre commentaire précédent, mais est-ce que 3 vous pourriez élaborer un peu plus à ce niveau-là sur 4 la raison pour laquelle vous avez mis assez d'énergie à 5 discuter du projet de TVA et à essayer d'insérer vos 6 requêtes particulières dans cette demande? 7 1600 8 905 M. LÉGÈRE: C'est que lorsqu'on a 9 regardé la proposition de TVA, on l'a jugée 10 définitivement incomplète. On trouvait que TVA ne 11 s'avançait pas assez dans sa volonté d'exprimer les 12 réalités de l'ensemble du pays. Puis, vraiment, on 13 s'est dit: Si on veut travailler en partenariat avec 14 TVA, les aider à leur assurer le plus grand auditoire 15 possible dans les provinces de l'Atlantique, aussi bien 16 s'assurer que le produit qui est mis sur la table soit 17 de qualité, qu'il soit un plus pour nos communautés; 18 et, dans la série de demandes qu'on a présentées au 19 Groupe TVA, je pense qu'on avait toujours ça en tête. 20 906 D'avoir une télévision québécoise -- 21 parce que c'est ce que c'est actuellement -- de plus au 22 sein de nos câblodistributeurs, on n'y voyait pas 23 nécessairement plus d'avantages que ça autre que le 24 produit qui est offert est en langue française. Mais, 25 comme je le dis très souvent, de se faire assimiler à StenoTran 229 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 la culture québécoise ou de se faire assimiler à la 2 culture américaine, c'est un choix qui n'est pas facile 3 pour nous. Nous, ce qu'on veut faire, c'est demeurer 4 acadiens et se faire assimiler à notre culture 5 acadienne constamment. 6 907 Donc le message qu'on envoie à TVA, 7 c'est de dire que, oui, on vous accueille chez nous, on 8 est heureux que vous veniez chez nous, mais soyez 9 conscients que cet accueil ne se fait pas à n'importe 10 quel prix. C'est un peu la dimension des discussions 11 qui se sont faites tout le tour de la table lorsqu'est 12 venu le temps de discuter du document qu'on allait 13 présenter. 14 908 LA PRÉSIDENTE: Je vais vous poser 15 une question plus pointue, et vous y répondrez ou non, 16 comme vous voudrez, au cas où c'est parce que vous 17 n'avez pas compris. 18 909 J'essaie de vous faire élaborer sur 19 le point à savoir est-ce que la SNA a discuté de la 20 valeur comparative d'un service généraliste de langue 21 française pour ses auditoires comparé à un service plus 22 niche, qui est évidemment une question qui a été 23 relevée ce matin. Je comprends bien que vous voulez 24 tous les services francophones... 25 910 M. LÉGÈRE: Oui. StenoTran 230 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 911 LA PRÉSIDENTE: ... mais est-ce que 2 vous vous êtes penchés sur cette question à savoir si 3 on peut répondre à vos attentes plus facilement dans un 4 service généraliste? 5 912 M. LÉGÈRE: Peut-être que la seule 6 manière que je vois d'y répondre, c'est que nous, 7 lorsque vient le temps, si on a un mot à dire... parce 8 que souvent, on n'a absolument rien à dire; quand les 9 télévisions américaines arrivent chez nos 10 câblodistributeurs, il n'y a jamais personne qui nous 11 pose des questions. Là, on avait la chance de dire 12 quelque chose, puis on était heureux de le faire. 13 913 C'est sûr que nous autres, 14 essentiellement, si on avait à prioriser, il faudrait 15 évaluer chacune des télévisions actuellement 16 disponibles et les prioriser en fonction de la vitrine 17 que chacune de ces télévisions offre aux réalités de 18 l'ensemble du pays; on pourrait le faire avec celle qui 19 offre la plus belle vitrine en numéro un et celle qui 20 offre la moins bonne en numéro dix ou numéro quinze. 21 914 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie. 22 915 Madame Bertrand? 23 916 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Oui. 24 917 J'aimerais ça vous entendre encore... 25 vous avez un si joli accent, mais aussi parce que vous StenoTran 231 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 répondez, c'est clair, par rapport à vos rapports déjà 2 existants avec RDI, par exemple. Mais, si on le prend 3 sur ce qu'amenaient les gens de RDI tantôt, pour la 4 survie, le développement des communautés de langue 5 française d'avoir accès à certains programmes... il n'y 6 a pas que les questions d'information. Par exemple, la 7 référence au Canal famille, le besoin d'avoir des 8 émissions jeunesse pour les enfants de telle sorte que, 9 dès le jeune âge, ils puissent entendre leur langue, 10 est-ce que c'est un commentaire auquel vous pouvez 11 faire écho? Est-ce que c'est quelque chose que vous 12 entendez par rapport à une télévision généraliste si on 13 le prend sur cette base-là, par rapport aux besoins de 14 votre communauté? 15 918 M. LÉGÈRE: Oui, je l'ai entendu 16 souvent, surtout au niveau du Canal Famille, 17 MusiquePlus, ces canaux qui touchent peut-être plus 18 directement la jeunesse. Je sens qu'il y a vraiment 19 chez beaucoup de gens le souhait que ces canaux soient 20 disponibles partout, parce que ce n'est pas le cas; 21 c'est disponible au Nouveau-Brunswick dans une bonne 22 partie, mais dans les autres provinces, ce n'est pas 23 toujours le cas. 24 919 Lorsqu'on regarde l'impact que ces 25 canaux peuvent avoir effectivement sur nos jeunes, sur StenoTran 232 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 nos familles, c'est sûr que c'est une considération 2 importante. 3 920 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Plus 4 importante qu'une télévision généraliste? 5 921 M. LÉGÈRE: On ne l'a pas quantifié. 6 C'est difficile à quantifier en termes de priorité. Je 7 dirais qu'une télévision généraliste, c'est qu'elle 8 s'adresse à tous les auditoires, et ça a ceci 9 d'intéressant; on ne laisse personne de côté. Mais 10 vous remarquerez que beaucoup d'organismes à but non 11 lucratif, d'associations dans nos communautés ont une 12 priorité vis-à-vis la jeunesse. Même si ce ne sont pas 13 nécessairement des organismes spécifiquement dédiés à 14 la jeunesse, la jeunesse fait toujours partie des 15 objectifs, ou règle générale fait toujours partie des 16 objectifs, des mandats de nos organismes parce que 17 c'est là que la lutte se joue, c'est là que le vrai 18 débat se fait, et c'est là qu'habituellement on les 19 gagne ou on les perd. Après l'âge de 20 ans, c'est 20 quasiment pour la vie. 21 922 Donc c'est sûr que nous, on met 22 beaucoup d'emphase là-dessus et on travaille beaucoup 23 là-dessus. 24 923 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Comment se 25 fait-il que ce ne soit pas dans les éléments que vous StenoTran 233 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 mettez de l'avant dans votre lettre du 17 juin? 2 924 M. LÉGÈRE: On aurait peut-être dû, 3 oui. 4 925 On le prend peut-être trop pour 5 acquis, mais effectivement on aurait pu le rédiger ou 6 l'élaborer davantage. La Société nationale de 7 l'Acadie, qui a un mandat de représentation du peuple 8 acadien, je dirais que 75 pour cent de nos actions sont 9 tournées vers la jeunesse. Donc inévitablement, ça 10 fait partie du travail qu'on fait. C'est peut-être 11 pour ça qu'on aurait peut-être dû le rédiger, parce que 12 ce n'est pas évident pour tout le monde. 13 926 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci 14 beaucoup, Monsieur Légère. 15 927 LA PRÉSIDENTE: Madame Pennefather? 16 928 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pas de 17 questions. 18 929 LA PRÉSIDENTE: Conseiller juridique? 19 930 Me STEWART: Seulement une petite 20 question, Madame la Présidente. 21 931 J'aimerais avoir votre commentaire 22 sur la grille horaire proposée pour l'émission "La vie 23 francophone au Canada" par TVA; je pense que c'est de 24 11 h 30 à 11 h 45 du matin le mardi et le jeudi, si je 25 ne m'abuse. Est-ce que c'est une grille horaire qui StenoTran 234 SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'ACADIE 1 vous semble appropriée? 2 932 M. LÉGÈRE: À 11 h 45 le soir? 3 933 Me STEWART: Du matin, si je ne 4 m'abuse. 5 934 M. LÉGÈRE: Du matin? C'est que je 6 n'ai pas vu l'heure de diffusion. 7 935 Vous me demandez si c'est une bonne 8 heure? 9 936 Me STEWART: C'est ça. 10 937 M. LÉGÈRE: Non. Ce n'est pas une 11 heure d'écoute. Mais ça, on va informer les membres du 12 comité aviseur et on souhaite que ça puisse avoir des 13 échos jusqu'à la direction. Mais définitivement ce 14 n'est pas une heure qui, pour nous, a un attrait 15 important. 16 938 Me STEWART: Merci beaucoup. 17 939 Merci, Madame la Présidente. 18 940 LA PRÉSIDENTE: Merci, 19 Monsieur Légère. 20 941 Nous allons maintenant prendre une 21 pause de 15 minutes. Alors nous reprendrons à 4 h 25. 22 --- Suspension à 1610/Recess at 1610 23 --- Reprise à 1628/Upon resuming at 1628 24 942 LA PRÉSIDENTE: À l'ordre, s'il vous 25 plaît. StenoTran 235 1 943 Madame la Secrétaire? 2 944 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 3 Présidente. 4 945 Maintenant, nous entendrons 5 l'intervention de l'Association canadienne-française de 6 l'Ontario, l'ACFO. 7 946 Monsieur, madame. 8 INTERVENTION PAR L'ASSOCIATION CANADIENNE FRANÇAISE DE 9 L'ONTARIO/INTERVENTION BY ASSOCIATION 10 CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 11 947 Mme COUSINEAU: Bonjour. Je suis 12 Trèva Cousineau, la présidente de l'Association 13 canadienne-française de l'Ontario. Je suis accompagnée 14 aujourd'hui de M. Adrien Cantin, notre tout nouveau 15 directeur général désigné, en fait en semi-devoir 16 depuis cinq jours, mais certainement pas un étranger 17 dans le monde des communications. 18 948 Alors bonjour, Madame la 19 Présidente... 20 949 LA PRÉSIDENTE: Bonjour madame, 21 bonjour monsieur. 22 950 Mme COUSINEAU: ... et Mesdames les 23 Commissaires. 24 951 Tout d'abord, nous voulons remercier 25 les membres du Conseil d'avoir accordé à l'ACFO StenoTran 236 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 l'occasion de s'exprimer devant vous aujourd'hui dans 2 le cadre de la présente audience publique. Nous savons 3 que les résultats de cette audience pourraient avoir un 4 impact sur la communauté franco-ontarienne. 5 952 L'Association canadienne-française de 6 l'Ontario, que nous appelons l'ACFO, fondée en 1910, a 7 comme souci premier la promotion et la valorisation de 8 la communauté franco-ontarienne et la valeur ajoutée 9 qu'elle représente pour la société ontarienne, pour 10 l'ensemble du pays et pour le marché international. 11 L'ACFO a pour but de promouvoir le développement et 12 l'épanouissement de 550 000 Franco-Ontariennes et 13 Franco-Ontariens. 14 953 De concert avec ses membres, les 22 15 conseils régionaux et 22 organismes provinciaux, l'ACFO 16 intervient de manière soutenue et constante à tous les 17 paliers du développement communautaire. Ainsi, elle 18 fait sentir sa présence auprès des instances politiques 19 à l'échelle fédérale, provinciale et municipale. Elle 20 agit également en concertation avec tous les organismes 21 qui travaillent à la promotion des intérêts de la 22 communauté franco-ontarienne. 23 954 Dans cette optique, il est naturel 24 que notre intérêt premier soit d'assurer qu'un réseau 25 national puisse augmenter la quantité de programmation StenoTran 237 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 canadienne en français disponible aux foyers franco- 2 ontariens et reflétant la réalité des communautés 3 francophones à l'extérieur du Québec. 4 955 Nous estimons que la demande 5 d'obtention d'un statut de réseau national permettant à 6 TVA d'étendre la distribution de son signal partout à 7 travers le Canada est importante pour la communauté 8 franco-ontarienne. 9 956 L'ACFO appuie la demande de TVA et se 10 réjouit de son intention de diffuser son signal partout 11 au Canada. Il s'agira d'un signal additionnel en 12 langue française, ce qui constitue un élément très 13 positif pour les Franco-Ontariennes et Franco- 14 Ontariens, qui auront davantage de choix dans la 15 programmation qui leur est offerte dans leur langue. 16 957 Au fil des années, et dans toutes ses 17 revendications, l'ACFO a toujours insisté sur le 18 principe d'équité en matière de services en français, 19 et ce principe s'applique tout autant pour l'accès à un 20 contenu télévisé en français. La Franco-Ontarienne et 21 le Franco-Ontarien doivent bénéficier de choix en 22 matière de programmation en français au même titre que 23 la majorité anglophone, qui bénéficie d'une multitude 24 de canaux. 25 958 Nous jugeons importante la StenoTran 238 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 contribution d'un autre réseau de langue française afin 2 de lutter contre les ravages de l'assimilation ou du 3 transfert linguistique. Les sondages et les 4 observations sur le terrain indiquent que plus il y a 5 de matériel télévisuel disponible en français, plus les 6 Franco-Ontariennes et les Franco-Ontariens en 7 consomment. À notre avis, plus il y a de temps 8 d'antenne en français, meilleures sont les chances que 9 les jeunes Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens 10 vivent leur patrimoine linguistique avec fierté. Il 11 est souhaitable, pour une meilleure cohésion socio- 12 politique au Canada, que le matériel télévisuel 13 disponible dans chacune des deux langues officielles du 14 pays soit mieux équilibré qu'à l'heure actuelle. 15 959 L'ACFO est d'avis que tous les 16 câblodistributeurs, peu importe s'ils fonctionnent en 17 mode analogique ou numérique, devraient aussi être 18 contraints de porter sur leurs services l'ensemble des 19 réseaux de langue française. 20 960 Notre expérience du passé nous a 21 clairement démontré qu'il est très difficile de faire 22 percer un service de langue française dans une région à 23 forte majorité anglophone. Tout récemment, Rogers, ici 24 à Ottawa, a choisi d'ignorer les canaux spécialisés en 25 français au profit de services américains. Ce StenoTran 239 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 câblodistributeur offre une douzaine de nouvelles 2 chaînes télé depuis octobre dernier, n'incluant aucune 3 nouvelle chaîne de langue française, et ceci dans une 4 région quand même avec une forte proportion de 5 francophones. 6 961 Dans plusieurs régions ontariennes, 7 on ne peut capter à l'heure actuelle que quatre signaux 8 en langue française sur un total de près de 75, soit à 9 peine 5 pour cent. 10 962 Nous croyons qu'il serait donc 11 préférable d'obliger tous les câblodistributeurs à 12 distribuer les réseaux nationaux de langue française. 13 L'ACFO est également d'avis que ce genre d'obligation 14 servira autant le Réseau TVA à l'extérieur du Québec 15 que tout autre réseau de langue française, tel TFO, 16 désirant faire connaître sa programmation à travers le 17 Canada. 18 963 La majorité de la communauté franco- 19 ontarienne n'a pas accès à la programmation de TVA; il 20 y a quelques endroits dans le nord et dans l'est qui y 21 ont accès. L'ACFO voit l'arrivée de ce réseau comme 22 une occasion pour l'auditoire québécois de découvrir 23 les divers aspects de la vie en langue française en 24 Ontario. 25 964 Nous sommes d'avis que les talents StenoTran 240 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 francophones de notre province et partout au pays 2 pourront multiplier leurs chances de vivre et de 3 s'exprimer en français. D'ailleurs, nous encourageons 4 TVA à dialoguer dans les plus brefs délais avec les 5 représentants de l'industrie du cinéma franco-ontarien 6 afin de créer des partenariats durables et à l'image de 7 la créativité et du dynamisme de cette industrie 8 franco-ontarienne. 9 965 Nous reconnaissons l'importance de 10 l'auditoire franco-ontarien pour TVA. Des régions 11 administratives desservies par TVA, l'Ontario français 12 est parmi les plus importantes à plusieurs points de 13 vue; elle est la troisième région en importance côté 14 population française après celle de Montréal et de 15 Québec. Ce sont les Franco-Ontariennes et les Franco- 16 Ontariens qui ont la moyenne de revenus la plus élevée 17 de toutes les communautés de langue française au 18 Canada. Il y a un avantage considérable pour TVA, au 19 niveau de ses tarifs publicitaires, à devenir un réseau 20 national pan-canadien; en devenant un réseau national 21 et en entrant dans le marché du Canada anglais, TVA se 22 positionne au niveau de l'ensemble du gigantesque 23 marché nord-américain anglophone. 24 966 Les membres de l'ACFO ont eu la 25 chance d'exprimer directement leurs attentes aux StenoTran 241 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 dirigeants de TVA lors de notre assemblée générale 2 annuelle, et ce dialogue fut jugé très productif. Les 3 Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens désirent se 4 faire connaître à l'extérieur de leur province et 5 invitent TVA à participer à cette découverte. La 6 diffusion hebdomadaire d'une émission intitulée "La vie 7 francophone au Canada" constitue un bon début, et nous 8 souhaitons que TVA accorde beaucoup plus de temps 9 d'antenne à la communauté franco-ontarienne, qui 10 constitue la moitié des nombres des communautés 11 francophones à l'extérieur du Québec. Il serait donc 12 essentiel que TVA conclue le plus rapidement possible 13 des ententes avec les producteurs franco-ontariens pour 14 la production de ce matériel. 15 967 Nous désirons que TVA reconnaisse 16 expressément l'importance de la communauté franco- 17 ontarienne dans les diverses étapes et les divers 18 éléments de son projet d'expansion pan-canadien. 19 968 Il ne faut cependant pas que, comme 20 conséquence, on repousse encore plus loin sur la grille 21 des canaux les canaux de langue française ou qu'ils 22 soient même éliminés; exemple, à Toronto RDI est 23 maintenant au canal 73 et, par ce fait, n'est pas 24 accessible à tous. 25 969 L'appui de l'ACFO à la demande de TVA StenoTran 242 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 est sans conditions. L'ACFO croit cependant que, même 2 si TVA est une entreprise privée, principalement 3 responsable à ses actionnaires, cette société a, si 4 elle y exporte son signal, une responsabilité morale 5 envers son auditoire cible dans notre province, où se 6 trouve la plus importante communauté de langue 7 française à l'extérieur du Québec. En termes de 8 revenus publicitaires potentiels pour TVA, cette 9 communauté est extrêmement importante. 10 970 Nous souhaitons qu'une nouvelle 11 chaîne de langue française puisse constituer pour tous 12 une source de renouvellement et de vitalité. Les 13 Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens sont très fiers 14 du cheminement qu'ils ont fait collectivement et 15 surtout des institutions qu'ils se sont données pour y 16 arriver. 17 971 L'ACFO souhaite que les diffuseurs 18 franco-ontariens, en l'occurrence TFO, puissent avoir 19 accès au marché québécois, car elle reconnaît 20 l'importance que ceci revêt à la survie et à 21 l'épanouissement du fait français partout au Canada. 22 972 Merci. 23 973 LA PRÉSIDENTE: Merci, madame, 24 monsieur. 25 974 Vous nous dites que votre appui à la StenoTran 243 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 demande de TVA est sans conditions; donc, vous vous 2 sentez bien à l'aise que les engagements qu'ils ont 3 pris et cette responsabilité morale qui a été soulevée 4 par M. Lamarre suffisent pour vous rassurer que leur 5 projet saura satisfaire vos attentes. 6 975 Mme COUSINEAU: Lors de notre 7 assemblée générale, lorsque nous avons rencontré les 8 représentants de TVA, ils nous ont donné cet engagement 9 devant 150 personnes. Alors nous croyons sincèrement 10 que l'engagement est là. 11 976 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, vous 12 soulevez évidemment, comme on l'a fait plus tôt, le 13 désir de ne pas voir de suppression ou de déplacement 14 de services de langue française déjà accessibles en 15 Ontario au profit d'une distribution obligatoire de 16 TVA. 17 977 Vous étiez ici depuis quelque temps, 18 je crois, et vous nous avez sans doute entendu parler 19 avec plusieurs des intervenants de cette question vis- 20 à-vis l'apport à la communauté de langue française hors 21 Québec d'une télévision généraliste comparée à une 22 télévision spécialisée. 23 978 Est-ce que vous voulez l'occasion de 24 vous exprimer sur ce sujet? 25 979 M. CANTIN: Oui. Pour nous, madame, StenoTran 244 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 une télévision généraliste versus une télévision 2 spécialisée, la question ne se pose même pas: on n'en 3 a pas, de télévision. On a quatre canaux. Alors pour 4 nous, ça n'a aucune espèce d'importance. Amenez-en, de 5 la télévision; généraliste, spécialisée, comme vous 6 voulez, nous voulons tout simplement avoir de la 7 télévision en français dans nos communautés, point à la 8 ligne. 9 980 Pour l'instant, nous, on n'est pas 10 rendus à se poser ce genre de question là. 11 981 LA PRÉSIDENTE: Alors tous ceux qui 12 font une demande, vous les approuvez dans l'espoir qu'à 13 la fin vous allez en avoir plus que vous en aviez quand 14 l'exercice a commencé. 15 982 M. CANTIN: Malheureusement, personne 16 d'autre n'a fait de demande encore, ou nous a demandé 17 notre appui, en tout cas, et on aimerait qu'il y en ait 18 d'autres, justement. On considérerait les appuyer avec 19 beaucoup d'intérêt. 20 983 LA PRÉSIDENTE: Un à la fois. 21 984 M. CANTIN: Oui. 22 --- Rires/Laughter 23 985 LA PRÉSIDENTE: C'est pas mal. 24 986 Maintenant, vous êtes satisfaits, 25 donc, de l'autofinancement de ces événements spéciaux StenoTran 245 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 aussi bien que du rôle du comité aviseur. Et je crois, 2 si je me souviens bien, que ce matin on nous a présenté 3 un représentant de l'ACFO sur le comité aviseur? Non? 4 987 Mme COUSINEAU: Non, ce n'est pas un 5 représentant de l'ACFO. Il y a deux représentants de 6 l'Ontario. 7 988 Si nous sommes satisfaits, peut-être 8 pas, mais ce sera des discussions que nous pourrons 9 peut-être avoir avec M. Lamarre. 10 989 M. CANTIN: Écoutez, vous avez parlé 11 de bottom line... c'est vous, Madame la Présidente, je 12 pense, qui l'avez soulevé. 13 990 LA PRÉSIDENTE: Pas un anglicisme 14 comme ça, non, non, non. 15 991 M. CANTIN: Ce n'est pas une 16 expression latine, ça? 17 --- Rires/Laughter 18 992 Vous avez parlé de bottom line ce 19 matin. Pour nous, le bottom line est un peu le 20 suivant. 21 993 C'est sûr qu'une demi-heure de 22 programmation par semaine et quatre ou six événements 23 ponctuels, ce n'est pas le Pérou; c'est peu, c'est très 24 peu. Mais à l'heure actuelle, ce qui est intéressant 25 pour nous, pour nos communautés, c'est qu'il y aura un StenoTran 246 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 signal additionnel, il y aura de la télévision en 2 langue française additionnelle qui sera disponible dans 3 les foyers, et on pense en tout cas que ça va augmenter 4 l'écoute de la télévision en langue française dans 5 notre population en général. 6 994 Plus il y en a, plus on en offre, 7 plus on en consomme. Et ça, ça a été appuyé, ce que je 8 dis là, par des observations sur le terrain au cours 9 des dernières années. 10 995 LA PRÉSIDENTE: Si je lis bien les 11 commentaires de Mme Cousineau, vous êtes prêts à 12 supporter le statut de distribution obligatoire et les 13 détails, vous y verrez à la prochaine occasion. 14 996 Mme COUSINEAU: C'est bien dit. 15 997 LA PRÉSIDENTE: Voilà. 16 998 Madame Bertrand? 17 999 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Pas de 18 questions. 19 1000 LA PRÉSIDENTE: Madame Pennefather? 20 1001 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous avez 21 fait une remarque sur l'importance de la télévision 22 française surtout pour les jeunes. Est-ce que les 23 propos de TVA répondent à vos attentes pour la jeunesse 24 francophone? 25 1002 M. CANTIN: TVA, dans sa StenoTran 247 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 programmation... quand je viens à Ottawa, j'ai 2 l'occasion de regarder TVA. Chez nous, ce n'est pas 3 disponible; chez nous, il n'y a que quatre canaux. TVA 4 a de la programmation pour enfants dans sa grille. 5 1003 Finalement, les Franco-Ontariens 6 auront accès à ce qui est diffusé sur la grille de TVA 7 en ce qui concerne la programmation enfance, la 8 programmation jeunesse, et ça, ça veut dire des 9 émissions qui ne sont pas disponibles à l'heure 10 actuelle. Donc c'est un ajout à ce qui est disponible 11 aux familles de nos communautés à l'heure actuelle. 12 1004 C'est ça qui est important pour nous. 13 Ce n'est pas que TVA produise plus de programmation 14 jeunesse rien que pour nous autres; c'est qu'on ait 15 accès à ce qui se passe là, à ce qu'ils diffusent déjà 16 et qui n'est pas accessible à nos familles. 17 1005 Mme COUSINEAU: Il y en a plusieurs 18 aujourd'hui qui ont parlé du principe d'équité, et nous 19 aussi. Mais quand on pense à 4 sur 75, c'est loin 20 d'offrir à notre communauté francophone, qu'elle soit 21 en Ontario ou qu'elle soit à l'ouest canadien, un choix 22 suffisant. 23 1006 Alors tout ce que nous voulons dire, 24 c'est qu'on en offre plus, de télévision, et nos 25 francophones vont regarder plus souvent et ça va nous StenoTran 248 ASSOCIATION CANADIENNE-FRANÇAISE DE L'ONTARIO 1 aider à maintenir notre développement francophone 2 culturel. 3 1007 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 4 1008 Merci, Madame la Présidente. 5 1009 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 6 Conseiller juridique? 7 1010 Me STEWART: Pas de questions, Madame 8 la Présidente. 9 1011 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 10 madame, monsieur. 11 1012 M. CANTIN: Merci. 12 1013 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire? 13 1014 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 14 Présidente. 15 1015 La prochaine intervention est par le 16 Conseil de presse du Québec. 17 INTERVENTION PAR LE CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC/ 18 INTERVENTION BY CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC 19 1016 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, monsieur. 20 1017 M. MALTAIS: Bonjour, madame. 21 1018 Mesdames les Présidentes, Madame la 22 Conseillère, mon nom est Robert Maltais. Je suis 23 secrétaire général du Conseil de presse. Mon 24 président, Michel Roy, est retenu à l'extérieur; il 25 aurait bien aimé être ici et s'excuse de ne pouvoir StenoTran 249 CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC 1 l'être, ce qui ne nous empêchera pas... ça nous fait 2 plaisir quand même, nous, d'avoir l'occasion de faire 3 une intervention aussi brève cependant que possible. 4 1019 Vous me permettrez tout d'abord de 5 rappeler un peu ce que nous sommes et quelle est notre 6 juridiction, qui n'est pas comme la vôtre. Le Conseil 7 de presse, c'est le service de l'ombudsman de la presse 8 au Québec; enfin, il y a un conseil de presse également 9 en Ontario, qui est à Toronto. Alors, nous sommes un 10 peu la conscience et le chien de garde de 11 l'information, de la presse au Québec. 12 1020 Nous sommes tripartite, c'est-à-dire 13 que nous sommes constitués non seulement du public, du 14 grand public, mais nous sommes constitués également par 15 des membres de la Fédération des journalistes du Québec 16 et des entreprises de presse, dont entre autres TVA, 17 qui fait la demande aujourd'hui, et Radio-Canada. 18 Alors nous sommes un peu en terrain délicat, puisque 19 nos membres, finalement, sont également les entreprises 20 de presse. 21 1021 Ce que nous avons regardé, ce que 22 nous regardons là-dedans, c'est d'abord l'intérêt 23 supérieur, l'intérêt supérieur de la population en 24 regard particulièrement de notre champ de juridiction, 25 qui est celui de l'information. Alors on pense que, StenoTran 250 CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC 1 essentiellement, la demande d'accorder un élargissement 2 du mandat de TVA d'une manière transcanadienne 3 constituera certainement pour la population en général 4 un enrichissement non seulement au niveau de la 5 francophonie -- ça va l'enrichir -- mais au plan 6 surtout des sources d'information disponibles en 7 français dans le pays. 8 1022 Je vous ferai aussi remarquer que, si 9 c'est un contenu essentiellement québécois qu'offre 10 TVA, jusqu'à preuve du contraire, c'est toujours un 11 contenu canadien, et je pense que ça va contrer ce que 12 le CRTC cherche à contrer: cette présence très forte, 13 n'est-ce pas, de contenu étranger, dont américain, sur 14 les ondes à travers le pays. 15 1023 Alors nous sommes donc tout à fait 16 favorables à cette demande-là compte tenu de ça et 17 compte tenu aussi du fait que le télédiffuseur, je 18 pense qu'on l'a bien entendu ce matin, s'engage assez 19 formellement à enrichir, à poursuivre son développement 20 des ressources journalistiques. Et je pense que, à 21 tout seigneur tout honneur, il faut reconnaître que TVA 22 effectivement a fait de grands pas au plan de 23 l'information depuis une décennie au Québec et que tout 24 indique que, dans cette voie-là, ça pourrait être fort 25 intéressant de voir l'expansion et le développement des StenoTran 251 CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC 1 ressources journalistiques de TVA au profit cette fois- 2 là de la communauté canadienne particulièrement 3 francophone. 4 1024 Voilà pour cet aspect-là. 5 1025 Pour ce qui est de la demande du 6 service obligatoire, notre conseil d'administration ne 7 s'est pas arrêté ou penché sur ce point-là, qui, de 8 toute évidence, n'est pas non plus de notre 9 juridiction. 10 1026 Alors essentiellement, c'est un appui 11 que nous donnons à la demande de TVA, et mon 12 intervention sera aussi brève que ça. Si vous avez des 13 points d'éclaircissement ou des questions, il me fera 14 plaisir d'y répondre. 15 1027 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions. 16 1028 Madame Bertrand? 17 1029 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Oui. 18 1030 Monsieur Maltais, je n'aurais qu'une 19 petite question. Comme, j'imagine, vous avez été 20 amenés par votre rôle à vous pencher sur les questions 21 de qualité d'information et d'équité, est-ce que la 22 proposition de TVA pour demander une distribution 23 obligatoire à travers tout le Canada vous apparaît, en 24 termes de sa contribution au reflet des communautés 25 francophones hors du Québec vers les auditoires StenoTran 252 CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC 1 canadiens, suffisante, valable? Pourriez-vous la 2 qualifier? 3 1031 M. MALTAIS: C'est une excellente 4 question, d'autant plus délicate pour nous que notre 5 conseil d'administration ne s'est pas vraiment penché 6 sur cet aspect-là. Je pense qu'il y a là un bon débat 7 au CRTC sur cette question-là, qui n'est pas 8 nécessairement évidente. 9 1032 J'ai le sentiment que votre Loi sur 10 la radiodiffusion comprend des éléments nets de 11 réponse, et je présume que vous allez y référer de ce 12 côté-là. 13 1033 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci, 14 Monsieur Maltais. 15 1034 M. MALTAIS: D'accord. 16 1035 LA PRÉSIDENTE: Merci. 17 1036 Madame Pennefather? 18 1037 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Non merci. 19 1038 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 20 Conseiller juridique? 21 1039 Me STEWART: Pas de questions. 22 1040 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions. 23 1041 M. MALTAIS: C'est nous qui vous 24 remercions. 25 1042 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire? StenoTran 253 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 1043 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 2 Présidente. 3 1044 Alors j'inviterais maintenant le 4 Regroupement des arts médiatiques du Canada. 5 1045 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, messieurs. 6 1046 M. LAVOIE: Bonjour. 7 INTERVENTION PAR LE REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES 8 DU CANADA/INTERVENTION BY REGROUPEMENT DES ARTS 9 MÉDIATIQUES DU CANADA 10 1047 M. LAVOIE: Contrairement au 11 programme qu'on nous a soumis ce matin, je ne suis pas 12 Marie Cadieux, je suis André Lavoie. 13 --- Rires/Laughter 14 1048 Je la remplace aujourd'hui. 15 1049 Madame la Présidente, membres du 16 comité, représentants de TVA, mesdames et messieurs, je 17 représente un groupe qui s'appelle le RAM, qui est le 18 Regroupement des arts médiatiques, qui a des chapitres 19 dans l'ouest canadien, en Ontario et en Acadie. Je 20 représente également la NACFO, qui est la Nouvelle 21 assemblée des cinéastes franco-ontariens, et je suis 22 moi-même Franco-Ontarien. Il y a 14 maisons de 23 production qui font partie de nos associations, et je 24 suis ici pour parler en leur faveur. Ce sont des 25 maisons de production francophones en Acadie, en StenoTran 254 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 Ontario et dans l'ouest. 2 1050 Je désire féliciter TVA pour ses 3 soumissions. On a discuté longuement ensemble entre 4 nous et on trouve que l'addition d'un autre canal de 5 télévision française au Canada est très importante. 6 Effectivement, comme le soulignaient les gens de 7 l'ACFO, il y a une pénurie de télévision française au 8 Canada, et ça nous fait plaisir d'appuyer la demande de 9 TVA. 10 1051 Par contre -- et je ne vais pas lire 11 mon texte parce que je trouve qu'il y a des choses qui 12 sont déjà assez claires là-dedans -- j'aimerais quand 13 même mettre à défi TVA dans son entreprise. TVA, c'est 14 essentiellement une télévision régionale -- je 15 m'excuse -- mais qui veut un statut national. Et ça, 16 je trouve ça très intéressant. 17 1052 Le problème qui se présente pour moi, 18 et pour nous comme collectivités francophones hors 19 Québec, c'est que lorsqu'on regarde le contenu des 20 émissions, on se rend compte très rapidement que ce 21 n'est pas le même langage, ce n'est pas la même 22 culture, ce n'est pas une image qui reflète qui on est 23 à l'extérieur du Québec. 24 1053 Si je pouvais relancer le défi que 25 TVA s'est donné lui-même lorsqu'il s'est créé en mil StenoTran 255 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 neuf cent soixante... je vais citer une phrase qui est 2 dans votre bouquin: 3 1054 "Télé-Métropole Inc. a été 4 fondée en 1961 dans le but 5 d'offrir aux gens d'ici une 6 télévision qui leur ressemble." 7 1055 Je vous souhaite pour l'an 2000 de 8 présenter aux gens d'ici, c'est-à-dire au niveau 9 national, une télévision qui leur ressemble. Et je 10 pense que je suis ici, avec Pierre-Paul Lafrenière, 11 pour appuyer cette démarche-là. 12 1056 Pour le faire, je pense qu'il serait 13 très intéressant de savoir qu'il existe ces maisons de 14 production francophones à travers le Canada qui sont 15 prêtes à appuyer vos démarches de production 16 francophone à travers le pays et qui sont constamment 17 en contact avec leurs propres populations. 18 1057 Alors voilà, moi, je clôture à peu 19 près là-dessus. Les maisons de production sont en 20 place. Il y a beaucoup de talent, il y a beaucoup 21 d'imagination, et je souhaiterais que, à la veille de 22 l'an 2000, la télévision de TVA dépasse le cadre 23 régional et devienne véritablement une télévision 24 nationale. 25 1058 Merci. StenoTran 256 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 1059 M. LAFRENIÈRE: Moi, mon nom, c'est 2 Pierre-Paul Lafrenière. Je suis coordonnateur à la 3 fois du Regroupement des arts médiatiques du Canada et 4 de la Nouvelle assemblée des cinéastes franco- 5 ontariens. Alors de façon quotidienne je travaille de 6 très près avec ces producteurs en régions, et non 7 seulement ces producteurs, mais près de 300 8 intervenants professionnels du milieu, que ce soit des 9 réalisateurs, scénaristes, cameramen, directeurs photo, 10 éclairagistes et tout le reste des cadres 11 professionnels impliqués dans la production 12 télévisuelle. 13 1060 Ces ressources sont concentrées dans 14 des régions particulières ou dans des communautés 15 particulières; en Acadie, principalement à Moncton; en 16 Ontario, dans la région de la capitale nationale -- et 17 je dis bien la région de la capitale nationale, parce 18 qu'on travaille de très près avec le monde de 19 l'Outaouais, qui sont des producteurs en région qui se 20 font montrer des images de Montréal très souvent et qui 21 aimeraient voir des images de l'Outaouais -- et aussi 22 des producteurs à Toronto et à Sudbury en Ontario; et, 23 dans l'ouest, principalement à Winnipeg et à Vancouver. 24 1061 Une des choses que nous avons 25 soulevées au niveau des pratiques de TVA dans les StenoTran 257 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 années passées, particulièrement au niveau de l'année 2 fiscale de l'année passée, c'est leur implication avec 3 la production indépendante. Par exemple, au cours de 4 l'année fiscale de 1997-98, ils ont octroyé des 5 licences pour dix projets qui sont allés chercher des 6 financements du Programme de participation au capital, 7 de ce qu'on appelle, nous autres, communément le Fonds 8 "COPS", ou le Fonds de télévision et de 9 câblodistribution pour la production d'émissions 10 canadiennes. 11 1062 Pour nous, multiplier les occasions 12 d'avoir des télédiffuseurs avec qui les producteurs 13 indépendants peuvent travailler, c'est quelque chose 14 qu'on recherche de façon constante. Dans le moment, 15 dans la plupart des marchés canadiens, nous faisons 16 affaire principalement avec seulement un télédiffuseur 17 pour de telles licences. Depuis un peu plus d'une 18 année, TFO s'est impliquée dans la diffusion au 19 Nouveau-Brunswick, ce qui a permis encore là à des 20 producteurs de l'Acadie d'avoir un deuxième 21 télédiffuseur avec qui transiger. En Ontario, nous 22 avons les deux. Dans l'ouest ils n'en ont qu'un à ce 23 point-ci. 24 1063 Alors c'est de multiplier les 25 occasions d'avoir des partenaires pour entreprendre des StenoTran 258 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 projets de production, et ça peut être aussi des 2 projets qui sont des projets de coproduction 3 interrégionale, à l'exemple de TFO qui entreprend des 4 projets qui comprend des producteurs de l'Ontario, de 5 l'Acadie, du Manitoba et du Québec. Alors il peut y 6 avoir des montages de coproductions qui amènent des 7 financements de ces diverses régions là au niveau des 8 programmes qui puissent exister d'appuis au niveau 9 provincial, en plus d'accéder et avoir, disons, une 10 part équitable des fonds disponibles au niveau fédéral. 11 Et, pour avoir une part équitable, il faut avoir des 12 télédiffuseurs avec qui l'on peut transiger. 13 1064 Pour nous, l'avènement de TVA nous 14 donne une opportunité d'avoir un autre télédiffuseur 15 avec qui nous pouvons travailler. 16 1065 C'est un peu, disons, un des 17 questionnements que nous avons au niveau de la 18 présentation de la demande de TVA; c'est justement leur 19 engagement à travailler de près avec les producteurs 20 privés en régions et de travailler de près avec les 21 ressources de production en région, que ce soit pour la 22 captation médiatique de l'information ou encore la 23 captation des événements spéciaux. Alors nous voulons 24 vraiment établir une relation de travail, de 25 partenariat avec eux, et une des façons de conjuguer ça StenoTran 259 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 peut-être serait de mettre à notre portée un siège au 2 comité aviseur, par exemple, où il y aurait une 3 représentation justement du milieu culturel canadien- 4 français et particulièrement du milieu de création 5 télévisuelle et cinématographique canadienne-française. 6 1066 Ceci conclut notre présentation à ce 7 point-ci, et nous vous remercions de nous avoir 8 accueillis aujourd'hui. 9 1067 LA PRÉSIDENTE: Merci, messieurs. 10 1068 Madame Pennefather? 11 1069 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 12 1070 Merci et bonjour. Je prends pour 13 acquis, alors, que vous appuyez la demande de TVA, mais 14 vous avez mentionné dans votre intervention écrite 15 certaines conditions. 16 1071 M. LAFRENIÈRE: Nous essayons de voir 17 s'il y a la possibilité, par le biais de certains 18 mécanismes dans votre décision, que vous puissiez 19 amener certaines conditions qui feraient en sorte qu'il 20 y ait un engagement formel de travailler avec les 21 producteurs indépendants, peut-être comme la SNA a 22 avancé l'idée d'avoir un certain nombre de licences ou 23 d'avoir un engagement de travailler avec les 24 producteurs indépendants en régions. 25 1072 Il y a aussi... je ne sais pas si ça StenoTran 260 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 peut être nécessairement une condition; c'est quelque 2 chose qu'on chercherait à négocier au niveau du siège 3 au comité aviseur, par exemple. 4 1073 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça, 5 c'était ça un peu le but de ma question; c'est de voir 6 si vous avez des suggestions pour aller plus loin que 7 l'engagement ferme qu'on avait entendu ce matin en ce 8 qui concerne la production indépendante partout au 9 Canada. 10 1074 Alors vous nous suggérez aujourd'hui 11 peut-être une condition... 12 1075 M. LAFRENIÈRE: Peut-être une 13 condition. Par exemple, dans leur cahier ils dénotent 14 qu'ils investissent 200 000 $ par année dans le 15 développement d'émissions; alors peut-être un 16 pourcentage de ça pourrait être investi dans le 17 développement d'émissions en régions, par exemple. 18 1076 Il y a différents mécanismes peut- 19 être qui s'offrent dans leurs soumissions ou dans la 20 documentation qu'ils ont fournie qui peuvent amener des 21 outils pour faire en sorte qu'il y ait des engagements 22 fermes. 23 1077 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que 24 vous avez eu d'autres conditions... à titre d'exemple, 25 vous avez mentionné le comité aviseur en disant que le StenoTran 261 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 mandat de ce comité doit être précisé. Je sais que 2 vous avez mentionné que vous aimeriez avoir une 3 représentation... 4 1078 M. LAFRENIÈRE: Le mandat a été 5 précisé dans d'autres informations que nous avons 6 reçues depuis et aussi dans les informations qui ont 7 été données ce matin. 8 1079 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Dans 9 l'ensemble, est-ce qu'aussi vous auriez une idée pour 10 peut-être nous aider à voir comment cette implication 11 des producteurs partout au Canada peut être partagée? 12 Est-ce qu'il y a une façon que ce soit équitable, ou 13 est-ce que ça, c'est nécessaire? 14 1080 M. LAFRENIÈRE: Je ne crois pas que 15 ce soit nécessaire à prime abord. Un des mécanismes 16 qui a été utilisé pour permettre, disons, une 17 participation équitable est de voir aussi à des projets 18 de coproductions interrégionales, alors que 19 nécessairement il n'y ait pas des productions qui 20 soient seulement produites en Acadie ou seulement en 21 Ontario ou seulement dans l'ouest, de trouver des 22 mécanismes, des moyens créatifs de faire en sorte qu'il 23 y ait une participation accrue des producteurs. 24 1081 À la fois, ce ne sont pas 25 nécessairement tous les 14 producteurs qui sont StenoTran 262 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 disponibles pour faire de la production pour TVA; ils 2 font aussi de la production pour TFO et de la 3 production pour Radio-Canada, et certains d'eux aussi 4 de la production du côté anglophone, puisqu'ils doivent 5 faire vivre leur entreprise et, dans certaines régions, 6 ils ont beaucoup plus d'opportunités de produire en 7 anglais qu'ils n'en ont en français. 8 1700 9 1082 M. LAVOIE: Moi, je suggère que TVA 10 commence en quelque part. Ils peuvent servir de modèle 11 pour une télévision francophone complètement éclatée, 12 réinventée, de laquelle on pourrait jouir dans 13 l'avenir. 14 1083 Moi, j'ai le goût d'entendre des 15 accents français de Terre-Neuve, j'ai le goût 16 d'entendre les Acadiens, de voir les Acadiens, de voir 17 des accents français de la Colombie-Britannique. Il y 18 a sûrement des francophones à "Inuktuk", je ne sais 19 pas, moi, mais j'ai le goût d'entendre de la musique 20 française avec des accents différents. L'accent de 21 Montréal, quand je l'entends, à un moment donné, ça 22 vient que ça me tombe sur les nerfs. Alors je trouve 23 qu'il y aurait un grand potentiel à découvrir les 24 accents, la beauté de la langue française dans toutes 25 ses dimensions au Canada français; et là, on pourrait StenoTran 263 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 réellement parler d'une télévision nationale. 2 1084 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: En effet, 3 vous avez parlé de l'industrie de la production, mais 4 je voulais en fait que vous me donniez vos opinions sur 5 comment, du côté des citoyens et citoyennes du Canada, 6 la discussion sur l'échelle nationale de TVA peut 7 vraiment servir le système de radiodiffusion canadien. 8 1085 Alors vous avez en effet commencé en 9 nous disant que ce sera pour vous un atout d'entendre 10 et voir les autres images et les autres voix. Est-ce 11 qu'il y a d'autres points que vous pouvez amener à 12 vraiment remplir cette vision? 13 1086 M. LAFRENIÈRE: Disons, en ce qui 14 concerne la communauté artistique de façon générale, 15 qu'un des problèmes qu'on a au niveau de la communauté 16 artistique est la distribution, la diffusion, la vente 17 de nos produits durables, nos produits culturels. 18 Alors pour nous, avoir une opportunité de présenter 19 auprès d'un public francophone ce qui se fait dans nos 20 milieux, ce qui est fait par nos créateurs, nos 21 artistes, c'est un atout pour nous d'avoir un nouvel 22 outil qui nous permet de justement ouvrir les 23 possibilités de diffusion de nos produits pas seulement 24 cinématographiques et télévisuels mais aussi des 25 produits des arts visuels, de l'écrit, de la chanson, StenoTran 264 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 des arts de la scène, et j'en passe. 2 1087 Alors pour nous, ceci est un atout 3 particulièrement pour notre communauté à nous, notre 4 circonscription de gens avec qui l'on travaille. C'est 5 d'amener le plus de joueurs possible pour permettre 6 d'être devant un public le plus large possible. 7 1088 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors pour 8 vous, le propos de TVA répond à vos attentes en termes 9 de la présence de la production indépendante 10 canadienne? 11 1089 M. LAFRENIÈRE: Pour le moment, ce 12 sont des engagements passables, disons. Il reste à 13 voir comment est-ce qu'on peut travailler pour élargir 14 l'éventail de la présence à l'écran de nos communautés 15 et de nos artistes, de nos produits. 16 1090 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et l'aspect 17 de l'autofinancement, comment vous réagissez? 18 1091 M. LAFRENIÈRE: Pour nous, l'aspect 19 de l'autofinancement, c'est quelque chose qui peut 20 définitivement se jouer si nous avons des nouveaux 21 télédiffuseurs à qui nous pouvons accéder. Nous 22 participons à un groupe de travail dans le moment sous 23 les auspices de Patrimoine canadien et le Regroupement 24 des arts médiatiques qui amène à la table les joueurs 25 principaux dans le milieu. Et, si TVA obtient le StenoTran 265 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 statut de réseau national, ils seront invités à 2 participer à cette table-là. 3 1092 Nous cherchons à voir quels sont les 4 mécanismes qui vont permettre une augmentation de la 5 présence des produits émanant des communautés, des 6 produits cinématographiques et télévisuels. Pour nous, 7 ça veut dire que c'est d'augmenter aussi notre accès au 8 financement, que ce soit de Téléfilm, que ce soit du 9 Conseil des arts du Canada ou que ce soit de d'autres 10 sources telles que le Fonds de droits de diffusion, ou 11 FTCPEC. Alors ces fonds-là sont des fonds qui peuvent 12 être accédés par le producteur indépendant. 13 1093 Alors si, dans leur projet disons de 14 captation d'événements spéciaux, ils s'associent avec 15 un producteur indépendant, ça amène des possibilités 16 d'amener du financement que le producteur peut accéder 17 et que le télédiffuseur ne peut pas accéder en lui- 18 même. Alors il y a des fonds... pas en Ontario, mais 19 il y en a maintenant ailleurs -- il y en a au Manitoba, 20 il y en a au Québec, il y en a au Nouveau-Brunswick -- 21 que les producteurs indépendants peuvent accéder et 22 amener au financement d'une production. Ensuite, il y 23 a les partenariats qu'on peut faire entre 24 télédiffuseurs ou encore avec l'ONF, par exemple, comme 25 un autre qui peut investir dans une production. StenoTran 266 REGROUPEMENT DES ARTS MÉDIATIQUES DU CANADA 1 1094 Alors je crois qu'il y a des 2 maillages de financement qui peuvent se faire pour 3 faire en sorte qu'une production soit autofinancée. 4 1095 Dans le cas de l'accès aux fonds de 5 financement, ça veut dire qu'il faut que le 6 télédiffuseur octroie une licence de diffusion; alors 7 il doit investir. Il reste à voir jusqu'à quel point 8 est-ce que TVA est prêt à investir dans l'acquisition 9 de licences de diffusion dans de telles occasions. 10 1096 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. 11 1097 LA PRÉSIDENTE: Merci. 12 1098 Madame Bertrand? 13 1099 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Pas de 14 questions. 15 1100 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 16 Conseiller juridique? 17 1101 Me STEWART: Non merci. 18 1102 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 19 messieurs. 20 1103 M. LAFRENIÈRE: Merci. 21 1104 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire? 22 1105 Mme SANTERRE: J'inviterais maintenant 23 l'Alliance des radios communautaires du Canada inc. à 24 présenter son intervention. 25 StenoTran 267 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 INTERVENTION PAR L'ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES 2 DU CANADA INC./INTERVENTION BY ALLIANCE DES RADIOS 3 COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 4 1106 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, messieurs. 5 1107 M. McGRAW: Bonjour, Madame la 6 Présidente du Conseil, Madame la Présidente d'audience, 7 Madame la Conseillère. Je me présente: Maurice 8 McGraw, président de l'Alliance des radios 9 communautaires du Canada; à ma gauche, Serge Paquin, 10 agent de développement et, à ma droite, M. Michel 11 Delorme, secrétaire général de l'ARC. 12 1108 L'implantation de radios 13 communautaires en milieux francophones minoritaires est 14 coordonnée au niveau national par l'Alliance des radios 15 communautaires du Canada, ARC du Canada. Son mandat 16 est d'assumer la coordination de l'ensemble du dossier 17 de la radio communautaire sur la scène nationale pour 18 les communautés francophones et acadiennes du Canada. 19 L'ARC compte présentement 27 membres actifs, dont 18 20 radios qui sont actuellement en ondes. 21 1109 Au cours des prochains mois, l'ARC 22 mettra sur pied un réseau radiophonique national qui 23 reliera dans un premier temps ses 18 radios en ondes. 24 Ce nouveau service a pour but d'encourager l'expression 25 de la culture francophone, son partage et la StenoTran 268 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 communication entre les communautés francophones du 2 pays. 3 1110 M. PAQUIN: La programmation 4 télévisuelle du pays change d'une province à l'autre 5 selon les engagements respectifs des différents 6 câblodistributeurs. Actuellement, ces derniers doivent 7 obligatoirement retransmettre la programmation de la 8 Société Radio-Canada, mais on a appris ce matin que les 9 classe 3 étaient exemptées dans certaines 10 circonstances. 11 1111 Donc, pour plusieurs 12 câblodistributeurs canadiens opérant à l'extérieur de 13 la province de Québec, la programmation francophone 14 s'arrête là. Juste à titre d'exemple, dans la même 15 audience, le prochain à l'ordre du jour, CKO 16 Câblevision, il y a 2 postes francophones sur 39 dans 17 une région acadienne de la Nouvelle-Écosse; donc ils 18 vont retransmettre SRC et Météomédia. On compte plus 19 d'une dizaine de postes américains; donc c'est une 20 preuve accablante de l'état de la situation des 21 engagements des câblodistributeurs envers les chaînes 22 francophones. Il n'est donc pas rare de constater 23 cette situation dans plusieurs régions canadiennes 24 indépendamment du nombre de francophones qui y 25 résident. StenoTran 269 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 1112 Dans plusieurs cas, les francophones 2 en situation minoritaire au pays sont souvent 3 restreints à regarder qu'un seul poste de télévision en 4 français. Heureusement, la masse démographique des 5 Acadiens du Nouveau-Brusnwick et certaines régions à 6 forte concentration francophone ont, tant qu'à eux, une 7 plus grande diversité de services francophones. Mais 8 qu'advient-il des 181 000 francophones qui vivent dans 9 l'ouest canadien ou ceux des territoires et des autres 10 provinces de l'Atlantique? Pour les francophones 11 vivant dans ces provinces, avoir un choix est souvent 12 un privilège. Il n'y a pas que les abonnés du câble 13 qui profiteraient d'un deuxième réseau national 14 francophone, mais tous les abonnés de la télévision 15 directe au foyer. 16 1113 Dans son document "Le CRTC: De la 17 vision à l'action", le Conseil préconise, entre autres: 18 1114 "Le CRTC s'efforce de maintenir 19 un juste équilibre entre les 20 divers objectifs sociaux, 21 culturels et économiques, tout 22 en protégeant l'intérêt public 23 et en respectant les objectifs 24 des deux lois précitées." 25 qui sont la Loi sur la radiodiffusion et la Loi sur les StenoTran 270 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 langues officielles, entre autres. 2 1115 Cette nouvelle vision parle d'un 3 contexte en pleine évolution dont les défis sont, entre 4 autres, le maintien d'une souveraineté culturelle dans 5 un univers de communications sans frontières et de 6 l'évolution des notions de services de base, 7 d'accessibilité et d'intérêt public. La demande du 8 Groupe TVA cadre bien dans les objectifs de cette 9 nouvelle vision et nous semble une occasion rêvée de 10 concrétiser ces affirmations. 11 1116 Toujours à propos de cette nouvelle 12 vision du CRTC, nous y trouvons les lignes de force qui 13 s'insèrent très bien dans la demande de la requérante. 14 Pour concrétiser cette vision, le Conseil établit: 15 1117 "- nous favorisons un contexte 16 dans lequel les services de 17 communications, aussi bien 18 existants que nouveaux, sont 19 disponibles pour l'ensemble des 20 Canadiens;" 21 1118 Mme SANTERRE: Excusez, 22 Monsieur Paquin, est-ce que vous pourriez ralentir un 23 petit peu parce que les interprètes ont de la 24 difficulté. 25 1119 M. PAQUIN: Plus près du micro? StenoTran 271 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 1120 Mme SANTERRE: Non, ralentir le débit, 2 parce que les interprètes ont de la difficulté. 3 1121 M. PAQUIN: Ça va. 4 1122 M. DELORME: On pourrait leur fournir 5 un texte. 6 1123 Mme SANTERRE: Oui, c'est fait. 7 1124 M. DELORME: Ah, c'est fait? O.K. 8 1125 M. PAQUIN: D'accord. 9 1126 Autre point au niveau de la vision du 10 CRTC, c'est: 11 1127 "- nous assurons, dans le 12 contenu de la programmation, une 13 présence canadienne bien marquée 14 qui stimule les talents 15 créateurs et qui est un reflet 16 fidèle de la société canadienne, 17 incluant sa dualité linguistique 18 et sa diversité culturelle; 19 1128 - nous favorisons le choix et la 20 diversité de services de 21 communications de grande 22 qualité." 23 1129 La demande du Groupe TVA ne pouvait 24 pas mieux tomber pour le Conseil. Ce dernier est à 25 même de constater que l'obtention d'une licence de StenoTran 272 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 réseau national à la requérante répond avantageusement 2 aux critères, composantes, lignes directrices et 3 stratégies du CRTC dans la concrétisation de sa 4 nouvelle vision et des objectifs de la Loi sur la 5 radiodiffusion. 6 1130 La Loi sur la radiodiffusion et le 7 CRTC préconisent tous deux la dualité linguistique, 8 l'évolution des notions de services de base, la 9 diversité des voix et une présence canadienne. La 10 demande de TVA souscrit à ces objectifs. 11 1131 M. McGRAW: La demande du Groupe TVA. 12 1132 Depuis le printemps 1998, l'ARC du 13 Canada s'est entretenue à plusieurs reprises avec la 14 requérante. Ces démarches visaient principalement 15 l'appui de notre organisme à la demande de TVCA de 16 modification de sa licence pour en faire un nouveau 17 réseau de télévision de langue française. 18 1133 Quoique l'ARC du Canada appuie la 19 demande du Groupe TVA, nous émettons cependant 20 certaines réserves. À cet égard, les engagements du 21 Groupe TVA nous apparaissent comme un minimum qu'il est 22 souhaitable de bonifier. 23 1134 Actuellement, la majeure partie de la 24 production canadienne de TVA émane de la province de 25 Québec. Sans négliger la valeur de cette production, StenoTran 273 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 nous rappelons au Conseil les nombreuses démarches 2 entreprises par les organismes nationaux francophones 3 afin que les chaînes de télévision francophones 4 reflètent les goûts et les attentes de nos communautés. 5 L'industrie de la production télévisuelle laisse en 6 effet peu de place au contenu émanant des collectivités 7 francophones et acadiennes. Les communautés que nous 8 représentons ne se reconnaissent que très peu dans la 9 programmation des services de télévision. Dans ce 10 sens, les efforts faits par le Réseau de l'information, 11 RDI, qui produit de plus en plus de contenu régional 12 diffusé au niveau national, sont à souligner. 13 1135 Dans une lettre du 23 juin dernier 14 adressée à Mme Yvette Finn, présidente de la Société 15 nationale de l'Acadie, le président et chef de la 16 direction, M. Daniel Lamarre, a fait preuve d'une 17 ouverture afin de développer avec les producteurs 18 régionaux un dialogue constructif. C'est pourquoi nous 19 croyons que les engagements pris envers la SNA doivent 20 être inscrits dans la promesse de réalisation de TVA. 21 1136 Nous tenons à réitérer que TVA a pris 22 des engagements très fermes en vue d'assurer dans la 23 mesure de ses moyens le reflet des réalités de nos 24 communautés au sein de sa programmation réseau. Outre 25 la couverture d'événements spéciaux, TVA proposera une StenoTran 274 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 émission hebdomadaire déclinée en deux volets de 15 2 minutes portant sur l'activité sociale, culturelle et 3 communautaire des différentes communautés francophones 4 canadiennes. TVA s'engage fermement à réinvestir une 5 part substantielle, soit 43 pour cent, de tout revenu 6 dépassant les prévisions de son plan d'affaire relatif 7 à la distribution élargie de leur signal réseau. TVA 8 s'engage de plus à fournir au CRTC un rapport annuel 9 public sur l'état des revenus et dépenses générés par 10 l'établissement de la distribution du signal. 11 1137 Dans l'éventualité où le CRTC accepte 12 de conférer à TVA le statut de réseau national et sa 13 distribution obligatoire à travers le pays, il est 14 envisageable que TVA organise une tournée de "Salut 15 Bonjour" dans différents endroits de la francophonie 16 canadienne. Nous croyons, en effet, qu'une telle 17 initiative serait un bon moyen de faire connaître le 18 réseau et ce qu'il a à offrir aux communautés 19 francophones canadiennes. 20 1138 Enfin, nous espérons que le Conseil 21 s'assurera, advenant une décision favorable, que les 22 engagements de M. Lamarre envers les communautés soient 23 concrétisés. 24 1139 En considérant ce qui précède, nous 25 demandons au Conseil d'exiger du Groupe TVA qu'il: StenoTran 275 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 1140 - s'engage à octroyer des accords de 2 diffusion nécessaires à l'obtention de fonds 3 d'institutions de financement des productions 4 télévisuelles; 5 1141 - soutienne financièrement la mise en 6 place de services d'information en collaboration avec 7 le réseau des radios communautaires et les journaux 8 francophones; 9 1142 - s'engage à couvrir les événements 10 majeurs se déroulant dans nos communautés et assurer la 11 production d'émissions d'intérêt pour les francophones 12 et Acadiens qui seront diffusées aux grandes heures 13 d'écoute. 14 1143 Lorsque la production du Groupe TVA 15 en provenance de nos milieux aura atteint une dimension 16 respectable, il se créera une nouvelle dynamique entre 17 les grands réseaux favorisant ainsi une meilleure 18 contribution du système à la programmation canadienne- 19 française. 20 1144 M. PAQUIN: En conclusion, les 21 communautés francophones et acadiennes ont longtemps 22 souffert de l'isolement qu'on créé les médias à leur 23 égard; il est grandement temps que cette vision 24 centralisatrice change. La Société Radio-Canada, et 25 plus récemment RDI, ont collaboré grandement à modifier StenoTran 276 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 cette vision. Nous croyons fermement qu'il est temps 2 pour nos communautés d'obtenir un minimum de 3 reconnaissance et une certaine équité en ce qui 4 concerne les services offerts par l'industrie de la 5 télévision. Pour répondre aux besoins des communautés 6 francophones et acadiennes, le CRTC, en plus d'accorder 7 à TVA le statut de réseau national, devrait en rendre 8 la distribution obligatoire à travers tout le pays. 9 1145 Selon nous, la demande du Groupe TVA 10 répond aux attentes des populations francophones 11 d'avoir plus de services télévisuels d'expression 12 française. C'est maintenant au Conseil de s'assurer, 13 dans l'éventualité d'une réponse favorable, que nos 14 communautés n'auront pas seulement un rôle 15 d'observateur mais que leurs préoccupations 16 quotidiennes y seront également exprimées au niveau 17 national. 18 1146 Pour toutes les raisons mentionnées 19 ci-dessus, l'ARC du Canada recommande au CRTC 20 d'accorder la modification de licence du Réseau TVA et 21 de sa distribution obligatoire. 22 1147 LA PRÉSIDENTE: Merci, messieurs. 23 1148 Madame Bertrand? 24 1149 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Oui. 25 1150 Bon après-midi, messieurs. Je vous StenoTran 277 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 remercie de votre collaboration et de votre 2 participation à cette audience. 3 1151 J'aimerais peut-être comprendre un 4 peu mieux... je comprends bien que vous appuyez, pas de 5 façon inconditionnelle, mais fortement quand même, la 6 requête de TVA. Je voudrais comprendre ce que vous 7 voulez dire lorsque vous dites qu'il serait 8 souhaitable, par ailleurs, que les engagements soient 9 bonifiés. Parlez-vous à court terme, à moyen terme? 10 De quoi parle-t-on exactement sur cette bonification- 11 là? 12 1152 M. DELORME: À court terme. On 13 souhaiterait évidemment que ce soit... le plus tôt sera 14 le mieux. 15 1153 De quels engagements on parle? On 16 parle d'abord de quantité, d'heures de programmation. 17 Tantôt, quand on a parlé de l'heure où c'était situé, 18 je pense que la réponse est assez claire du directeur 19 de la SNA. Donc changer cette période de diffusion, 20 ça, ça m'apparaît un premier élément, pour que ce soit 21 aux grandes heures d'écoute. 22 1154 Souvent, on fait le coup aux gens de 23 faire des émissions mais on les passe aux heures de 24 très faible écoute; ça n'a pas de sens, finalement. 25 Donc adapter cette grille des programmes aux besoins StenoTran 278 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 des communautés et aussi -- on l'a dit et on le répète, 2 et on vient donner le même message que tous les autres 3 groupes -- qu'il y ait plus de productions qui émanent 4 des communautés. 5 1155 Donc autant qualité que contenu, puis 6 dans la grille des programmes que les émissions soient 7 situées aux bonnes heures d'écoute. 8 1156 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Donc je 9 dois comprendre, lorsque vous dites dans votre premier 10 point à la page 5 de votre présentation d'aujourd'hui: 11 1157 "- s'engage à octroyer des 12 accords de diffusion nécessaires 13 à l'option de fonds 14 d'institutions de financement 15 des productions télévisuelles;" 16 c'est qu'au fond vous voulez avoir des engagements de 17 la part de TVA qui permettraient aux productions 18 indépendantes de trouver du financement dans d'autres 19 organismes. C'est ce que vous voulez dire? 20 1158 M. DELORME: Exactement. Vous 21 connaissez très bien la mécanique, et je pense qu'il 22 faut que TVA appuie les producteurs des régions pour 23 qu'ils aient le financement requis. 24 1159 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Dites-moi, 25 en termes de ce qu'est la requête écrite, vos StenoTran 279 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 discussions et ce que vous avez entendu ce matin -- 2 parce que je vous ai observés; donc je sais que vous 3 avez eu la patience de passer la journée avec nous -- 4 est-ce que vous êtes rassurés quant à l'expression de 5 ce matin par rapport à des engagements fermes pris par 6 TVA? Est-ce que c'est suffisant pour vous donner... ce 7 n'est pas en termes quantitatifs et vraiment le maximum 8 de ce que vous pourriez espérer, mais sentez-vous qu'il 9 y a une progression par rapport à ce qu'étaient vos 10 souhaits? 11 1160 M. DELORME: Je pense qu'on peut 12 penser, oui, sentir qu'il y a une progression, mais on 13 sait tous, pour être dans l'industrie depuis un bout de 14 temps, que ce sont les promesses de réalisation, les 15 engagements fermes, et donc la décision du CRTC, qui 16 est le point final. Alors nous, on s'attend évidemment 17 que le CRTC renforce ce point-là. C'est ça qui va nous 18 rassurer plus. 19 1161 Souvent, aux audiences, on peut 20 exprimer toutes sortes de points de vue et quand on se 21 retrouve avec la décision, c'est une autre couleur. 22 Donc on voudrait bien que le CRTC appuie ces demandes 23 des groupes des communautés. 24 1162 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Est-ce 25 que, pour vous, des promesses de réalisation, ce serait StenoTran 280 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 suffisant dans l'éventualité où on considérerait que la 2 requête était valable pour l'intérêt des Canadiens? 3 Est-ce que des promesses de réalisation vous 4 apparaissent suffisantes comme garanties pour vous? 5 1163 M. DELORME: La promesse de 6 réalisation telle que soumise, si on parle par exemple 7 de la grille des programmes et l'heure de la diffusion 8 de l'émission, non, ça ne m'apparaît pas suffisant. Il 9 faudrait que ce soit, on l'a dit, nous, bonifié. 10 1164 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Vous 11 voulez avoir une meilleure heure de diffusion. 12 1165 M. DELORME: Et plus de contenu assez 13 rapidement aussi, oui. 14 1166 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Vous 15 recherchez des ententes plus particulières sur les 16 collaborations avec les productions. 17 1167 À quoi pensez-vous? Vous pensez à 18 des engagements spécifiques, précis, financiers par 19 rapport à... 20 1168 M. DELORME: Les engagements un peu 21 qu'on a identifiés; ce sont des engagements de dire, 22 oui, on va appuyer des projets de production. On a 23 parlé d'un certain nombre à un moment donné, deux, 24 trois, quatre projets par année. Ça peut être un 25 certain nombre, mais quand même, on va les appuyer puis StenoTran 281 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 on va aller les défendre devant les sources de 2 financement pour que vous les obteniez puis on va vous 3 aider à le faire. 4 1169 Donc il y a des engagements dans ce 5 sens-là, oui. 6 1170 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Ce matin 7 je pense que la requérante parlait de six événements 8 spéciaux. Je comprends que ce n'est pas... 9 1171 M. DELORME: Pour débuter, c'est bon. 10 Pour débuter, c'est bon, oui. 11 1172 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: C'est 12 quelque chose qui vous apparaît... 13 1173 M. DELORME: Parce que nous, on 14 connaît la communauté. On est plongés dedans, on est 15 enracinés. On sait la diversité, on connaît la 16 richesse de la culture et des événements, ce qui fait 17 qu'on se dit qu'il y a matière à en faire beaucoup plus 18 que six par année, c'est évident. Dès le départ, on ne 19 demandera pas le ciel, mais on s'est dit qu'on 20 reviendrait à la charge régulièrement. Mais on 21 voudrait que ce soit clairement un engagement ferme de 22 leur part dans ce sens-là. 23 1174 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci 24 beaucoup. 25 1175 LA PRÉSIDENTE: Merci. StenoTran 282 ALLIANCE DES RADIOS COMMUNAUTAIRES DU CANADA INC. 1 1176 Madame Pennefather? 2 1177 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pas de 3 questions. 4 1178 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 5 Conseiller juridique? 6 1179 Me STEWART: Merci. 7 1180 Une petite question. Je pense que 8 TVA propose de vous octroyer une somme de 50 000 par 9 année pour défrayer des coûts, et je voudrais avoir 10 votre point de vue sur cette somme. Est-ce que c'est 11 une somme raisonnable? Est-ce que vous pensez que 12 cette somme devrait être augmentée? 13 1181 M. McGRAW: À ce niveau-là, de 14 répondre à votre question en ce moment est un peu 15 difficile pour nous. Étant donné que nous sommes un 16 organisme à but non lucratif et ce qu'on appelle, une 17 expression anglaise, grassroots, nous avons un comité 18 de mis en place pour étudier les différentes 19 propositions qui nous sont apportées actuellement pour 20 développer notre réseau national qui sera mis en place 21 à compter de l'an prochain. 22 1182 Maintenant, ce comité-là est en train 23 d'évaluer les différentes propositions et il nous 24 arrivera avec une position claire à la mi-septembre. 25 1183 Me STEWART: Merci. StenoTran 283 FCFA DU CANADA 1 1184 LA PRÉSIDENTE: Merci, messieurs. 2 1185 Madame la Secrétaire? 3 1186 Mme SANTERRE: Merci. 4 1187 L'intervention suivante est par la 5 Fédération des communautés francophones et acadienne du 6 Canada. 7 1188 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, messieurs. 8 Allez-y quand vous serez prêts. 9 INTERVENTION PAR LA FÉDÉRATION DES COMMUNAUTÉS 10 FRANCOPHONES ET ACADIENNE DU CANADA/INTERVENTION BY THE 11 FÉDÉRATION DES COMMUNAUTÉS FRANCOPHONES ET ACADIENNE DU 12 CANADA 13 1189 M. LeBLANC: Merci beaucoup. 14 1190 Au nom de la Fédération des 15 communautés francophones et acadienne, ça nous fait 16 plaisir aujourd'hui de comparaître devant le CRTC au 17 sujet de la demande de TVA. Alors je remercie le 18 Conseil de nous accorder cette occasion de nous 19 exprimer publiquement sur la demande de modification de 20 licence du Réseau TVA. 21 1191 Je me permets de rappeler aux membres 22 du CRTC que la FCFA est un organisme national qui 23 regroupe les associations porte-parole de neuf 24 provinces et de deux territoires, de même que quatre 25 organismes nationaux à vocation sectorielle. Nous StenoTran 284 FCFA DU CANADA 1 avons pour mandat de défendre et de promouvoir les 2 droits et les intérêts du million de citoyennes et de 3 citoyens qui composent les communautés francophones et 4 acadiennes du Canada. 5 1192 Dans ce contexte, vous comprendrez 6 que la requête de TVA nous intéresse au plus haut 7 point. En effet, les communautés francophones et 8 acadiennes réclament depuis longtemps un accès élargi 9 aux stations de télévision de langue française. 10 D'ailleurs, la FCFA s'est présentée devant le Conseil à 11 plusieurs reprises au fil des ans pour appuyer des 12 initiatives visant à accroître le nombre de services 13 radiophoniques et télévisuels francophones diffusés 14 dans nos communautés et à l'étendue du pays. 15 1193 C'est pourquoi je suis habilité à 16 vous annoncer aujourd'hui que la FCFA du Canada appuie 17 la demande de modification de la licence de Réseau TVA. 18 Nous souhaitons qu'il acquière le statut de réseau 19 national et qu'il soit offert comme un service 20 obligatoire par les entreprises de distribution en 21 radiodiffusion au Canada. 22 1194 Vous vous rappellerez que la FCFA a 23 participé aux audiences du CRTC du mois de novembre 24 1997 portant sur l'établissement de réseaux de 25 télévision nationaux additionnels. Le Groupe TVA StenoTran 285 FCFA DU CANADA 1 cherchait déjà à cette époque à acquérir le statut de 2 réseau national. 3 1195 Notre point de vue alors était clair: 4 si un réseau de langue française obtient le privilège 5 d'être diffusé sur l'ensemble du territoire canadien, 6 il se doit de desservir par une portion de sa 7 programmation l'ensemble de son auditoire. De plus, 8 nous étions d'avis que le CRTC devait obliger tous les 9 câblodistributeurs à porter les réseaux nationaux de 10 langue française. 11 1196 Dans son avis public 1998-8 en date 12 du 6 février dernier, le CRTC reconnaissait la justesse 13 de nos propos. Ainsi, vous écriviez qu'au moment 14 d'examiner la demande de distribution nationale du 15 Groupe TVA... et je cite: 16 1197 "... le Conseil considérera, 17 entre autres facteurs, les 18 projets du requérant visant à 19 refléter les besoins et les 20 intérêts des collectivités 21 francophones hors Québec, ainsi 22 que les arrangements de 23 distribution proposés." 24 1198 De plus, vous conveniez que... et je 25 cite: StenoTran 286 FCFA DU CANADA 1 1199 "... l'accès accru à des 2 services de langue française 3 existants dans tout le Canada 4 contribuera à promouvoir la 5 dualité linguistique et la 6 diversité culturelle canadienne, 7 ainsi qu'à l'atteinte des 8 objectifs de la Loi sur la 9 radiodiffusion..." 10 1200 Vos observations ne sont pas 11 demeurées lettre morte, ni à la FCFA, ni à TVA. En 12 effet, nous travaillons conjointement depuis novembre 13 1997 au développement d'une proposition qui permettrait 14 à TVA de répondre à vos attentes et à celles de nos 15 communautés. 16 1201 C'est pourquoi nous sommes en mesure 17 aujourd'hui d'appuyer la demande de TVA. Elle 18 correspond à huit mois de discussions et de travail 19 intenses en notre compagnie. 20 1202 Vous êtes déjà familiers, et je vais 21 sauter cette partie-là, avec le contenu de la 22 proposition de TVA. D'autres groupes sont venus 23 bonifier les demandes; je pense entre autres à nos 24 collègues de la Société nationale de l'Acadie, dont les 25 quatre membres sont également membres de la FCFA. Donc StenoTran 287 FCFA DU CANADA 1 on a vraiment une voix, je pense, qui est assez 2 concertée sur ce dossier-là. 3 1203 Nous croyons que la proposition de 4 TVA permettra éventuellement une bonification de ses 5 engagements initiaux et le développement de nouveaux 6 partenariats avec nos collectivités. 7 1204 Au-delà de ces garanties 8 administratives, la présence de TVA sur nos écrans 9 répondra aux attentes de nos communautés qui veulent 10 avoir accès à un éventail de réseaux de télévision de 11 langue française. La FCFA croit que la disponibilité 12 d'une telle variété de services contribuera à contrer 13 l'assimilation et l'acculturation d'un nombre important 14 de francophones qui, faute d'un choix télévisuel 15 intéressant dans leur langue, se tournent vers les 16 stations de langue anglaise. 17 1205 De plus, les collectivités 18 francophones et acadiennes pourront mieux se faire 19 connaître au Québec, et ce, sur les ondes du réseau de 20 télévision privé le plus important dans cette province. 21 1730 22 1206 Si le passé est garant de l'avenir, 23 nous nous attendons à ce que la majorité des 24 entreprises de distribution de l'extérieur du Québec 25 s'objecte à la diffusion de TVA à l'échelle du pays. StenoTran 288 FCFA DU CANADA 1 Il est probable qu'elle s'opposera aussi avec véhémence 2 à toute distribution obligatoire. 3 1207 Les communautés francophones et 4 acadiennes sont habituées à la réticence traditionnelle 5 des entreprises de distribution, notamment des 6 câblodistributeurs, d'accroître le nombre de réseaux de 7 langue française sur leurs services. Leurs arguments 8 nous sont très familiers... et je cite: "Nous n'avons 9 pas suffisamment de place pour inclure une autre 10 station francophone", "L'ajout d'une chaîne française 11 nous oblige à en déplacer une autre de langue anglaise, 12 au grand dam de notre clientèle anglophone", "Les 13 réseaux francophones ne desservent qu'une infime partie 14 de notre clientèle", "Notre clientèle ne voudra pas 15 payer des frais supplémentaires pour la réception d'une 16 station de langue française", et caetera, et caetera. 17 1208 Ce sont là, à notre vis, les 18 objections majeures soulevées par les diffuseurs à 19 chaque fois qu'il est question de distribuer un réseau 20 additionnel de langue française partout au pays. 21 1209 Nous désirons prendre quelques 22 instants pour répondre à leur raisonnement. 23 1210 Premièrement, lorsqu'il était 24 question de diffuser TV5 et RDI d'un océan à l'autre, 25 les câblodistributeurs disaient manquer de place pour StenoTran 289 FCFA DU CANADA 1 porter ces stations. Pourtant, il y a moins d'un an, 2 ils en ont trouvé suffisamment pour ajouter 16 chaînes 3 spécialisées d'un coup, et ils trouveront le moyen 4 d'ajouter les nouveaux réseaux anglophones qui se 5 présenteront à l'avenir. 6 1211 Deuxièmement, malgré l'avènement de 7 modes alternatifs de distribution de services de 8 télévision, les câblodistributeurs continuent d'exercer 9 un quasi-monopole dans ce domaine. Compte tenu de leur 10 position dans le marché, la très grande majorité de 11 leurs clients leur demeurera fidèle peu importe les 12 critiques qu'ils pourraient essuyer à cause de 13 l'arrivée de TVA et d'une hausse légère possible de la 14 facture. 15 1212 Enfin, l'avènement récent de 16 16 nouvelles chaînes spécialisées démontre clairement 17 qu'il y a un public pour les réseaux qui visent des 18 auditoires très particuliers et, avouons-le, très 19 limités. Alors pourquoi pénaliser les francophones 20 simplement parce qu'ils représentent une clientèle soi- 21 disant restreinte? 22 1213 Nous voulons aussi faire une mise en 23 garde additionnelle. Si le CRTC accorde à TVA le 24 statut de réseau national et qu'il appuie sa diffusion 25 obligatoire, il faudra avertir les diffuseurs qu'ils ne StenoTran 290 FCFA DU CANADA 1 peuvent substituer TVA à une autre chaîne de langue 2 française déjà disponible dans nos communautés. Nous 3 tenons à ce que la SRC, TV5, RDI, TFO et tout autre 4 service francophone présentement offerts demeurent 5 accessibles là où ils le sont. 6 1214 Et, à ce propos, nous souhaitons que 7 la diffusion obligatoire de TVA puisse servir de 8 précédent en appui à toute demande similaire que 9 pourraient formuler à l'avenir RDI et TFO de même que 10 la SRC, que certains câblodistributeurs s'obstinent à 11 ne pas diffuser. 12 1215 Ainsi donc, nous appuyons la demande 13 du Groupe TVA parce que ce dernier s'est engagé 14 concrètement à tenir compte de l'existence et de la 15 créativité des communautés dans sa programmation. Ce 16 faisant, il répond aussi à une des observations émises 17 par le CRTC en février dernier. 18 1216 L'arrivée de TVA sur nos écrans 19 contribuera également à hausser la variété de services 20 de langue française disponibles à nos communautés. 21 1217 Mais je ne saurais conclure cette 22 présentation sans adresser un court message au 23 propriétaire du Groupe TVA, soit le Groupe Vidéotron. 24 1218 Nos collectivités sont heureuses de 25 pouvoir appuyer le changement de licence de TVA afin StenoTran 291 FCFA DU CANADA 1 qu'il obtienne le statut de réseau national et qu'il 2 soit reconnu comme un service obligatoire. Après tout, 3 nous en tirerons de nombreux avantages. Mais, cela 4 étant dit, je souhaite que Vidéotron se souvienne de 5 l'accueil chaleureux que nos communautés ont réservé au 6 projet de TVA et qu'il saura rendre la pareille à TFO 7 au Québec très prochainement. 8 1219 Je vous remercie, Mesdames les 9 Commissaires. 10 1220 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie, 11 messieurs. Votre intervention est évidemment très 12 claire et reprend les engagements, évidemment, de TVA 13 de façon très précise. Alors j'ai peu de questions, 14 sauf celle-ci. 15 1221 À la page 4 vous nous indiquez qu'il 16 ne faudrait pas que le statut de distribution 17 obligatoire de la part de TVA mène à une substitution 18 ou à une suppression de services de langue française 19 qui sont déjà accessibles dans certains systèmes de 20 distribution. Est-ce que vous avez songé à nous 21 suggérer une façon de... je ne sais pas jusqu'à quel 22 point vous êtes familiers avec les règlements tels 23 qu'ils existent, mais avez-vous songé à une façon 24 d'assurer que ces services-là ne sont pas déplacés au 25 bénéfice de TVA si TVA avait ce statut? StenoTran 292 FCFA DU CANADA 1 1222 M. LeBLANC: Question très complexe. 2 Je ne connais pas les détails de la Loi canadienne sur 3 la télédiffusion, mais je sais qu'effectivement 4 d'autres, comme RDI, ne sont pas obligatoires; donc 5 l'entreprise, elle, de câblodistribution a des choix à 6 faire. 7 1223 Je pense que c'est clair, la 8 réflexion des gens de la communauté francophone de 9 l'Ontario a touché un point important; c'est-à-dire que 10 nos choix sont déjà très limités. Alors je pense que 11 ce n'est pas choisir entre RDI, TFO ou TVA; c'est qu'il 12 n'y a pas assez de chaînes. 13 1224 Dans ce sens-là, je pense que vous 14 avez comme mandat, comme Conseil, d'essayer de refléter 15 la dualité linguistique dans l'éventail qui est offert 16 aux citoyens et aux citoyennes canadiens à la 17 télévision; et là, je ne veux pas vous renvoyer la 18 balle, mais je pense qu'à un moment donné il va falloir 19 que le plus de chaînes francophones possibles soient 20 accessibles. 21 1225 Les moyens pour y arriver, ça, je 22 laisse ça à votre bon jugement, mais il est clair que 23 de substituer TVA à quelque chose d'autre serait 24 absurde pour le développement des communautés 25 francophones. Pour la lutte contre l'assimilation, ce StenoTran 293 FCFA DU CANADA 1 serait une erreur parce que le choix déjà est tellement 2 infime; regardez -- je pense que les radios 3 communautaires l'ont dit -- la demande qui nous suit, 4 il y a 2 postes sur 40 qui sont de langue française. À 5 Yarmouth... vous êtes déjà peut-être allée à la Baie- 6 Ste-Marie, mais il y a une communauté acadienne très, 7 très présente là. Ils n'en ont que 2 sur 40. Alors la 8 lutte contre l'assimilation n'est pas finie. 9 1226 LA PRÉSIDENTE: Il faudrait faire 10 attention de ne pas trop viser une requérante qui est 11 devant nous et à laquelle vous n'avez pas déposé 12 d'intervention. C'est la deuxième fois que ça se 13 produit. Je voudrais un peu avertir les gens que, 14 s'ils avaient quelque chose à dire à la demande que 15 nous allons entendre plus tard, il aurait fallu qu'ils 16 le fassent avant. 17 1227 Maintenant, est-ce que c'est une 18 condition à votre appui de la demande de TVA qu'elle 19 n'entraîne pas des changements ou des suppressions 20 d'accès à des services de langue française? 21 1228 M. LeBLANC: Je pense que la façon 22 qu'on a rédigé le mémoire, effectivement, il faut 23 envisager la venue de TVA comme un ajout aux services 24 déjà très limités que les francophones ont de leur 25 câblodistributeur et, dans ce sens-là, je pense qu'il StenoTran 294 FCFA DU CANADA 1 ne faudrait pas qu'on en vienne à substituer aucune des 2 télévisions françaises qu'on reçoit maintenant, à 3 l'heure actuelle. 4 1229 On pourrait entamer le débat entre 5 généralistes et spécialisées et tout ça, mais je pense 6 que vraiment, moi, j'ai beaucoup apprécié 7 l'intervention que les gens de l'Ontario ont faite, et 8 c'est que ce sont des choix qui ne sont pas des choix, 9 finalement. 10 1230 On sait que la télévision... et ça, 11 vous le savez déjà, l'impact que ça a sur l'identité 12 des jeunes, sur la fierté qu'ils peuvent développer par 13 rapport à leur langue. Si je peux élargir un peu le 14 contexte, si on veut vraiment une dualité linguistique 15 à l'extérieur du Québec, la télévision joue un rôle de 16 second plan après la famille et l'école; ça, c'est bien 17 connu. 18 1231 Alors, dans ce sens-là, de dire qu'il 19 faut faire des choix entre le peu de postes 20 francophones qu'on a déjà, je trouve que ça ne se pose 21 presque pas. Il ne faudrait pas perdre d'autres 22 chaînes dans cette situation-là. 23 1232 LA PRÉSIDENTE: Madame Bertrand? 24 1233 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Pas de 25 questions. StenoTran 295 FCFA DU CANADA 1 1234 LA PRÉSIDENTE: Madame Pennefather? 2 1235 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Non. 3 1236 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 4 Conseiller juridique? 5 1237 Me STEWART: Non. 6 1238 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 7 messieurs. 8 1239 M. LeBLANC: Merci. 9 1240 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire? 10 1241 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 11 Présidente. 12 1242 The next intervention will be by 13 Global Television Network. 14 1243 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, messieurs. 15 INTERVENTION BY GLOBAL TELEVISION NETWORK/ 16 INTERVENTION PAR GLOBAL TELEVISION NETWORK 17 1244 MR. SWARD: Good afternoon. My name 18 is Jim Sward. I am the Chief Executive Officer of 19 Global Television Network in Canada, and with me is 20 Glenn O'Farrell, who is the President of Global Quebec 21 and our National Vice-President of Development and 22 Regulatory. 23 1245 Glenn will open our presentation. 24 1246 M. O'FARRELL: Madame la Présidente 25 de l'audience, Madame la Présidente du Conseil, Madame StenoTran 296 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 la Conseillère, c'est avec beaucoup, beaucoup de fierté 2 que Global se présente devant vous aujourd'hui pour 3 appuyer la demande de TVA, et ce, pour des motifs qui 4 nous semblent de toute évidence mériter votre 5 approbation et votre endossement. 6 1247 Pour nous, le Réseau TVA est un 7 success story de première classe. C'est une chaîne 8 télévisuelle qui connaît au Québec des fracas au niveau 9 des cotes d'écoute, au niveau des appuis d'annonceurs, 10 au niveau de tout ce que vous pouvez reconnaître comme 11 étant des endossements ou des signes de crédibilité ou 12 de titres de créances. C'est pour ça qu'on est très 13 enthousiastes de voir TVA vouloir étendre son 14 rayonnement à travers tout le pays, tel que demandé 15 dans la demande que vous avez devant vous. 16 1248 Pour nous, il s'agit dans un tout 17 premier temps d'une question d'équité de langues. 18 Plusieurs intervenants -- et vous en avez discuté 19 longuement avec eux aujourd'hui -- ont fait état de 20 l'offre de services de langue française par rapport à 21 l'offre de services de langue anglaise dans plusieurs 22 marchés au pays et de la disproportion qui existe 23 présentement. Mais si on se rapporte au fait qu'on est 24 en 1998, avec des systèmes de distribution qui, pour la 25 plupart, ont jusqu'à 70 canaux disponibles à leurs StenoTran 297 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 abonnés, il nous semble tout à fait inconcevable de ne 2 pas permettre à un service de la taille et de la 3 crédibilité de TVA d'avoir accès à ces consommateurs- 4 là. 5 1249 C'est une question de masse critique 6 au niveau de l'équité de la langue. Par ça, on entend 7 si le Conseil avait à créer un TVA aujourd'hui pour 8 venir offrir un service, oui, aux Québécois, mais aux 9 francophones hors Québec, je ne pense pas qu'on 10 pourrait trouver mieux que ce qui existe actuellement 11 dans la réalité de tous les jours, de sorte que cette 12 masse critique là qui est présentement déficiente 13 pourrait retrouver, d'une certaine manière, un 14 équilibre qui pourrait servir de redressement à 15 l'équité en matière de services de langue française 16 versus services de langue anglaise. 17 1250 Prenez Toronto, avec des institutions 18 francophones, des institutions culturelles 19 francophones, une presse écrite, une radio, mais 20 vraiment pas de télévision suffisante pour répondre à 21 la demande des téléspectateurs, qui veulent de plus en 22 plus savoir non seulement de quelle façon le Québec 23 pense par rapport aux politiques éditorialistes de 24 Radio-Canada ou de RDI... qui ne sont pas en cause ici 25 mais auxquelles on pourrait offrir une belle StenoTran 298 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 complémentarité avec TVA si on s'attarde seulement au 2 niveau des émissions d'information et d'affaires 3 publiques. 4 1251 D'ailleurs, d'après nous, l'article 5 5(2)(a) de la Loi devrait peut-être vous inviter à 6 regarder la chose justement en fonction des deux 7 systèmes du secteur privé: le système anglais comme le 8 système français. Je pense que c'est, au niveau de la 9 politique que la législation énonce, cette disposition 10 qui vous dit que lorsqu'il est question de gouverner le 11 système en matière de services de langue anglaise comme 12 services de langue française, vous devez tenir compte 13 des réalités d'opération de chacun de ces services là. 14 1252 Alors il n'est pas surprenant que si 15 peu de services de câblodistribution au pays ont choisi 16 de distribuer TVA sur une base facultative parce que, 17 pour ces services de distribution là, il s'agit de 18 services de distribution qui se définissent comme étant 19 des opérateurs de services de langue anglaise pour la 20 quantité prédominante de leur clientèle. 21 1253 C'est là où je pense que l'article 22 5(2)(a) peut peut-être vous aider dans la décision que 23 vous avez à prendre à la suite de cette audience et 24 vous dire: il faut qu'on adapte la politique du 25 Conseil pour justement opérer avec les réalités, et la StenoTran 299 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 réalité, c'est qu'un service de distribution dans un 2 marché à prédominance anglophone va mal trouver 3 l'opportunité de distribuer un service de langue 4 française à moins qu'on en fasse une question 5 d'obligation. 6 1254 Deuxièmement, on a un système de 7 radiodiffusion canadien qui a grandi avec les décisions 8 du Conseil au fur et à mesure des années, et 9 aujourd'hui on se retrouve effectivement avec plus 10 d'offres canadiennes, mais encore une fois, si on 11 s'attarde à la présence du contenu canadien tant de 12 langue anglaise que de langue française, la possibilité 13 de voir distribuer la qualité de haut-de-gamme de la 14 programmation de TVA sur un plus grand territoire 15 canadien ne peut qu'enrichir le système et nous aider 16 davantage à nous distinguer comme système de 17 radiodiffusion canadien en permettant à plus de 18 Canadiens et Canadiennes d'avoir accès à cette 19 programmation-là. Si ce n'est pas à court terme, c'est 20 à moyen ou à long terme que ces bénéfices-là vont se 21 faire ressentir. 22 1255 Enfin, il y a une troisième question 23 d'équité que je vais demander à mon confrère Jacques 24 Sward d'adresser ici... 25 --- Rires/Laughter StenoTran 300 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 ... et il s'agit du secteur public versus privé. 2 1256 MR. SWARD: Did he leave me enough 3 time? 4 1257 Private broadcasters need a 5 nationally distributed French-language partner. We 6 need one that's popular and credible, and a general 7 service that's capable of bringing large audiences to 8 the table. We need one that wants to be part of Canada 9 outside of Quebec and we need one that's ready to put 10 their money behind that initiative and make it happen. 11 TVA qualifies on every count, and we can't pass up this 12 opportunity to bring balance to the private 13 sector/public sector relationship. 14 1258 Whether it is bringing Canada the 15 Olympics or Saturday night hockey or Parliament Hill 16 for the millennium celebrations on December 31st, 1999, 17 the public broadcaster has a powerful advantage when 18 bringing a combination of nationally distributed CBC 19 and SRC in order to win the right to bring those events 20 to Canadians. 21 1259 This reaching all of Canada in both 22 English and French is a very important goal to a number 23 of events, of productions and of occurrences of 24 importance, and TVA is the first opportunity that our 25 side, the private sector side of broadcasting, has been StenoTran 301 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 presented with to have a partner that can be part of 2 our pitch, be part of our presentation, be part of our 3 alternative for those kind of very important events. 4 1260 On this basis and the others reviewed 5 by Glenn and in our written presentation, we submit 6 that this application should be approved. 7 1261 Thank you. 8 1262 THE CHAIRPERSON: Thank you, 9 gentlemen. 10 1263 Madame Pennefather. 11 1264 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. 12 1265 Thank you for your presentation, both 13 written and oral. I would like to start, Jim, with 14 your last comments on partnership at two levels 15 basically. 16 1266 This morning we talked about -- in 17 fact, TVA have indicated in their application that 18 existing partnerships are very important to this 19 application. I was wondering if, from your point of 20 view, you could describe to us in more detail what 21 these partnerships mean at the level of exchange of 22 personnel, of location, work. What does it practically 23 mean? How does it work? 24 1267 MR. SWARD: It practically works 25 extremely well, and we are learning in very practical StenoTran 302 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 ways every day or as we go on and delve into it further 2 how it can work. Let me give you some concrete 3 examples. 4 1268 We have had for some time an ongoing 5 news relationship with TVA. Before we were given the 6 opportunity to bring Global to Quebec, our Quebec 7 reporters were in the TVA newsroom and vice versa; they 8 had their reporters in our newsroom. That was sort of 9 the seed. 10 1269 When we became partners in the 11 introduction of Global Quebec, that really brought a 12 new dynamic to the partnership. We moved into the 13 sixth floor of TVA in Montreal and into a studio they 14 weren't using in Quebec and into their news facilities 15 in Sherbrooke, and our operations work extremely close 16 together. That brought us to production arrangements. 17 We have currently three productions that we have agreed 18 to pursue together. One of them is a movie -- I won't 19 go into the details about it; it is about Glenn's 20 forefathers, it is about the Irish immigrating to 21 Quebec and how that happened -- and two documentaries; 22 one about the hockey riots in the fifties and another 23 one about the Reichman family. We are planning on 24 double-shooting these, double-promoting them and 25 rolling them out -- it would be nice if we could roll StenoTran 303 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 them out across Canada and mention where you could see 2 it in English and where you could see it in French. 3 1270 Two weeks ago our management teams 4 gathered together at Daniel's invitation and spent a 5 whole day together and came up with an agenda list of 6 six to-dos, six things that we are going to do together 7 because we think we can do better at it. One of the 8 things we talked about was this millennium access to 9 Parliament Hill on the night of the millennium 10 celebrations, how do we deal with that and how do we 11 present that and how do we see if we can't find a way 12 for us -- and in this case it is CTV, ourselves and 13 TVA -- to be part of that. And it is a disadvantage 14 for us not to be able to have a coast-to-coast French- 15 language partner in that. 16 1271 In our international activities we 17 are looking for ways, and in a couple of cases have 18 found situations where having a partner with the 19 capacity that TVA has and what they can bring to the 20 table is an advantage to us. 21 1272 I guess this relationship moved into 22 a new gear in 1996, and I don't think that there is 23 another -- well, there isn't another relationship that 24 we have in Canada or partnership that has benefitted us 25 and frankly our industry to the same extent that the StenoTran 304 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 one with TVA has. 2 1273 COMMISSIONER PENNEFATHER: So the 3 next level of partnership that you are mentioning this 4 afternoon is your joint capacity, then, to compete for 5 some of the major events that are happening in this 6 country; as partners, you stand a better chance, and 7 particularly with a partner with, as you said, larger 8 audiences and the money to back it up. This is the 9 nature of the partnership you are really aiming at, and 10 that's one of the reasons for your support for this 11 application? 12 1274 MR. SWARD: Absolutely. We are 13 general interest television that brings big audiences, 14 and that's what people who control or have these rights 15 are looking to access as a first window. It is not 16 good enough to partner up with a narrower and nice 17 service; you have to bring that kind of clout to the 18 table that CBC/SRC can bring with their two nationally 19 distributed services in order for us to have an equal 20 chance to get these kinds of franchises. 21 1275 COMMISSIONER PENNEFATHER: The events 22 you are talking about, they are not the same six events 23 that we were discussing earlier? 24 1276 MR. SWARD: Absolutely not. No. I 25 think that what they are speaking of are events that StenoTran 305 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 are unique to the francophone communities across Canada 2 that are going to have the service should this be 3 approved. No, not at all. 4 1277 We do "Carnaval Bonhomme" and we do 5 the Santa Claus Parade. We are not talking about ones 6 that we do, we are talking about the ones that we have 7 had trouble getting access to. 8 1278 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. 9 1279 J'aimerais parler en français avec un 10 autre Montréalais anglophone à part moi-même. 11 1280 Glenn, vous avez mentionné certains 12 éléments d'une réponse à ma question, qui est la 13 suivante: Quel sera l'impact de la distribution 14 nationale de TVA? Vous avez mentionné certaines 15 retombées, mais est-ce que vous avez d'autres points 16 que vous pouvez nous suggérer? Certainement, l'impact 17 de la présence nationale de TVA va amener une diversité 18 de programmation aux francophones hors Québec, mais 19 est-ce qu'il y a d'autres impacts et d'autres défis à 20 cette décision, à cet avenir pour TVA, parce que, si je 21 suis bien clair, vous appuyez aussi le mandat 22 obligatoire. 23 1281 Est-ce que j'ai bien compris? 24 1282 M. O'FARRELL: Oui. En toute 25 candeur, s'il y avait une façon plus élégante et moins StenoTran 306 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 "intrusive" pour atteindre le même but, on serait 2 favorables à cette option-là mais, en l'absence, selon 3 nous, d'une telle option, effectivement c'est par une 4 distribution obligatoire que TVA ultimement va 5 atteindre le rayonnement que cette demande-là souhaite. 6 1283 En termes de bénéfices additionnels 7 ou d'avantages qui découleraient de votre approbation, 8 j'ajouterais tout simplement le fait que le service de 9 nouvelles et d'information... et je vous en parle en 10 tant que membre du comité ou si vous voulez de la 11 direction de Global, non pas juste au Québec mais avec 12 nos autres opérations. Ce qu'on a appris dans notre 13 relation, c'est que TVA a un service d'information et 14 de nouvelles de très, très haute qualité, et aussi au 15 niveau de sa programmation dramatique et dans les 16 autres catégories de programmation également. 17 1284 Mais, si on s'attarde seulement au 18 niveau des informations et des affaires publiques, moi, 19 je suis de l'avis que à court, et sinon à court à moyen 20 terme du moins, ce service-là deviendrait un service 21 que les Canadiens et Canadiennes aimeraient regarder, 22 auquel ils feraient référence comme on fait référence 23 actuellement à RDI. Quand on veut aller voir comment 24 la nouvelle est rapportée au Québec sur telle ou telle 25 chose, ou la perspective québécoise, de fait, on un StenoTran 307 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 choix, mais il est limité. Et lorsqu'on regarde la 2 qualité du produit de TVA, c'est tout à fait 3 inadmissible à mon sens de limiter et de restreindre 4 cet accès-là au Québec seulement et de ne pas l'offrir 5 lorsqu'il est prêt à être offert aux téléspectateurs à 6 travers le pays. 7 1285 Donc, en termes de retombées, je 8 pense que c'est un enrichissement, oui, au sens le plus 9 large, mais il y a des avantages très nets et très 10 spécifiques au niveau de la compréhension de 11 l'information, au niveau de la compréhension des 12 phénomènes québécois et de la manière que les Québécois 13 font de la télévision. 14 1286 Les téléromans, on le sait tous, ne 15 sont pas des produits qu'on voit à la télévision de 16 langue anglaise au pays comme on les fait au Québec, et 17 moi, j'ai beaucoup confiance en la capacité de ces 18 programmes-là d'attirer les auditoires. 19 1287 Oui, comme le disaient nos 20 prédécesseurs avant, c'est peut-être un auditoire 21 restreint, mais, dans un monde ou de plus en plus les 22 stratégies de programmation sont des stratégies de 23 niche, pourquoi désavantager la communauté francophone 24 canadienne de sa niche de programmation? 25 1288 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. StenoTran 308 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 1289 THE CHAIRPERSON: Both in your 2 written intervention and in your presentations today, 3 soit celle de M. O'Farrell or that of Mr. Sward, we 4 hear a lot about the advantages that would flow from an 5 approval of this application for Global and for TVA, 6 and you say in your written intervention par ce fait 7 même au système canadien de radiodiffusion. 8 1290 Vous avez passé tous les deux la 9 journée ici, vous avez entendu les différents groupes 10 hors Québec qui veulent des engagements fermes de TVA, 11 et caetera. Est-ce que je comprends que tous les deux 12 vous êtes d'avis que le service TVA tel qu'il existe, 13 il serait dans l'intérêt public de le distribuer 14 nationalement sans aucun changement? 15 1291 Correct me if I am wrong, but I 16 haven't heard either of you refer to the desire of 17 these new communities that would receive TVA to have 18 some quid pro quo reflected as a result of the new 19 status. 20 1292 MR. O'FARRELL: We are referring to 21 the service as proposed by the applicant. 22 1293 THE CHAIRPERSON: Including these -- 23 1294 MR. O'FARRELL: Including the 24 applicant's undertakings as made to you in this 25 application. StenoTran 309 GLOBAL TELEVISION NETWORK 1 1295 THE CHAIRPERSON: Okay. That 2 clarifies it, because I had not heard you refer to 3 those. 4 1296 MR. O'FARRELL: I have dwelled on the 5 things we know about more. 6 1297 THE CHAIRPERSON: But to the fact 7 that TVA is so popular and is so successful, et cetera. 8 That helps, I am sure, some of the interveners that it 9 is as presented at a minimum, I gather. 10 1298 Monsieur le Conseiller juridique, 11 vous avez des questions? 12 1299 Me STEWART: Pas de questions, Madame 13 la Présidente. 14 1300 LA PRÉSIDENTE: Merci, messieurs. 15 Thank you, Mr. Sward. 16 1301 Madame la Secrétaire? 17 1302 Mme SANTERRE: Merci. 18 1303 L'intervention suivante est par TV5 19 Québec Canada. 20 1304 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, messieurs. 21 1305 M. GOUGEON: Bonjour. 22 1800 23 INTERVENTION PAR TV5 QUÉBEC CANADA/ 24 INTERVENTION BY TV5 QUÉBEC CANADA 25 1306 M. GOUGEON: Madame la Présidente, StenoTran 310 TV5 QUÉBEC CANADA 1 Madame la Présidente du Conseil, Madame la Conseillère, 2 bonjour. C'est un plaisir pour nous d'être ici 3 aujourd'hui. Permettez-moi de vous présentez mes 4 collègues: Jacques Camerlain, directeur à la 5 programmation pour TV5 Québec Canada, et Réal Riendeau, 6 responsable des services financiers pour TV5 Québec 7 Canada. Mon nom est Guy Gougeon, président de TV5. 8 1307 Il semble que depuis ce matin 9 beaucoup a été dit, et il y a toujours une possibilité 10 de se répéter, sur les éléments de dédoublement de 11 services et aussi sur l'accès à des services. Tout ce 12 que je voudrais dire dans un premier temps, c'est que 13 TV5 désire apporter son appui à la demande de TVA. Par 14 contre, TV5 aimerait aussi mentionner les inquiétudes 15 quant aux effets négatifs que pourrait avoir la 16 présence de TVA sur la distribution obligatoire et 17 l'effet que ça pourrait avoir sur le signal de TV5 dans 18 l'ensemble du Canada. 19 1308 TV5 appuie la demande du Groupe TVA 20 parce qu'elle permettra idéalement -- je dis 21 "idéalement" -- aux citoyens francophones et bilingues 22 hors des marchés francophones d'avoir accès à un plus 23 large éventail de services de programmation de langue 24 française de qualité. Nous disons "idéalement" 25 aujourd'hui parce que nous sommes conscients du StenoTran 311 TV5 QUÉBEC CANADA 1 déséquilibre qui existe dans la distribution des 2 signaux francophones et anglophones à travers le pays. 3 D'ailleurs, TV5 est un des rares services spécialisés 4 de langue française avec RDI à bénéficier actuellement 5 d'une large distribution pan-canadienne. La plupart 6 des autres services de langue française sont confinés 7 au marché francophone au Québec. 8 1309 Naturellement, cette situation a des 9 racines culturelles et historiques mais elle est aussi 10 amplifiée par le fait que, dans l'univers analogique, 11 les problèmes de capacité de canaux des 12 câblodistributeurs desservant les marchés anglophones 13 sont plus aigus du fait qu'un plus grand nombre de 14 services spécialisés canadiens de langue anglaise ont 15 été autorisés par le Conseil et aussi du fait que les 16 services spécialisés américains, dont la distribution 17 au Canada a été également autorisée par le Conseil, y 18 occupent une plus grande place. 19 1310 Dans ce contexte de rareté de 20 capacité de canaux disponibles, que le retard de 21 déploiement de décodeurs numériques et l'attribution de 22 nouvelles licences de services de télévision 23 spécialisée et payante suite à l'appel du Conseil vont 24 accentuer, TV5 s'inquiète très sérieusement de l'effet 25 que pourrait avoir la distribution obligatoire au StenoTran 312 TV5 QUÉBEC CANADA 1 service de base du Réseau TVA sur la distribution du 2 service de TV5 dans les marchés non francophones. Je 3 dirais même que, dans cette période estivale, nous ne 4 sommes pas frileux à TV5 mais nous sommes aussi très 5 réalistes, et il n'y a pas de doute que, compte tenu de 6 la part de marché importante qu'occupe TVA au Québec, 7 compte tenu de la popularité de sa programmation et 8 tout ça, si des câblos avaient des choix à faire, TV5 9 pourrait se retrouver perdante dans ces choix qui 10 seront faits. Donc nous sommes très réalistes vis-à- 11 vis cette possibilité. 12 1311 Nous soumettons donc qu'il serait 13 dommage que le Réseau TVA, au lieu de venir enrichir et 14 diversifier l'offre de programmation, ne fasse en fait 15 que se substituer à l'offre déjà existante. Nous 16 croyons effectivement qu'une telle situation ne serait 17 pas à l'avantage des communautés francophones hors 18 Québec, ni à l'avantage du système de la radiodiffusion 19 canadienne dans son ensemble. 20 1312 À cet égard, j'aimerais souligner à 21 l'attention du Conseil le fait que TV5 est actuellement 22 distribuée auprès de 6,3 millions d'abonnés au Canada, 23 dont environ 4,4 millions d'abonnés hors Québec. Dans 24 les marchés hors Québec, TV5 est distribuée au service 25 de base... et les chiffres que j'avais soumis dans StenoTran 313 TV5 QUÉBEC CANADA 1 notre document du 25 juin mentionnait que 22 pour cent 2 était au service de base, donc 78 pour cent était 3 distribué au premier volet. Effectivement, les 4 chiffres que j'ai reçus la semaine dernière suite à une 5 enquête qu'on a faite auprès de tous les câblos font 6 que maintenant on est distribués au service de base à 7 un taux de 12 pour cent plutôt que 22 pour cent. 8 1313 Ce tableau est très intéressant parce 9 que, lorsqu'on regarde l'évolution de la distribution, 10 on voit qu'à aller jusqu'à l'automne dernier il y avait 11 une croissance continue, depuis 10 ans maintenant que 12 TV5 Québec Canada est opérationnelle, du nombre 13 d'abonnés à TV5. Par contre, avec l'arrivée des 14 nouveaux services et la mise en ondes des nouveaux 15 services l'automne dernier, on voit ensuite une baisse 16 qui se fait sentir d'une façon progressive et 17 effectivement on voit que, entre les chiffres du 31 18 août 1998, ceux de décembre 1997 et de mars 1998, on 19 retrouve effectivement une diminution d'environ 111 000 20 abonnés, ce qui nous porte à se préoccuper. 21 1314 C'est sûr que ce n'est pas la fin du 22 monde, et là-dessus il y a des éléments qui peuvent 23 expliquer certaines choses. Par exemple, je pense 24 qu'au Manitoba il y a un câblo qui est en train de 25 réorganiser sa distribution; donc il peut y avoir, pour StenoTran 314 TV5 QUÉBEC CANADA 1 une période intérimaire, des impacts sur le nombre 2 d'abonnés; donc je pense qu'on peut comprendre aussi 3 qu'il y a des variables. 4 1315 On sait aussi, par contre, que dans 5 plusieurs des cas on est réduits maintenant de 22 pour 6 cent à 12 pour cent à la base; et ça, ce ne sont pas 7 des variables temporaires. On voit que c'est un effet 8 de passer vers le volet facultatif prioritaire. 9 1316 Donc on voit quand même que les 10 décisions qui ont été prises et l'arrivée de nouveaux 11 services ont un impact direct, effectivement, sur notre 12 place au service de base et aussi en termes du nombre 13 d'abonnés: 111 000 abonnés quand même de moins en 14 l'espace d'à peu près 12 mois; donc matière à réflexion 15 certainement. 16 1317 Je voudrais mentionner par contre que 17 TV5, avec cette base d'abonnés, qui fait quand même 6,3 18 millions d'abonnés, a quand même investi au cours des 19 trois dernières années environ 11 millions de dollars 20 dans la programmation canadienne et aussi, au cours de 21 ces trois dernières années, a consacré la totalité, 22 soit 100 pour cent, de ses dépenses de programmation 23 aussi à la programmation canadienne. Effectivement, 24 pour l'année qui se termine au 31 août, 40 pour cent 25 environ de notre budget total pour TV5 Québec Canada StenoTran 315 TV5 QUÉBEC CANADA 1 est consacré à la programmation canadienne, donc en 2 totalité à la programmation, et va chercher quelque 3 chose comme 4,7 millions de dollars. 4 1318 Comme vous le savez, TV5 a comme 5 mandat d'être une double vitrine: une vitrine en ce 6 sens que c'est la vitrine de la francophonie canadienne 7 à travers le monde, mais c'est aussi la vitrine de la 8 francophonie internationale qui nous est présentée au 9 Canada. Une partie importante quand même de notre 10 programmation se retrouve à travers le monde. Et je 11 dois vous rappeler que les derniers chiffres démontrent 12 que TV5 maintenant est accessible à plus de 80 millions 13 de foyers à travers le monde et que la part de la 14 programmation canadienne est quand même très 15 respectable puisque, sur l'Amérique latine, les 16 Caraïbes et les États-Unis, marché qu'on est en train 17 de développer depuis le 6 janvier dernier, notre part 18 de programmation canadienne est quand même de 25 pour 19 cent, visant le 30 pour cent, et que dans le cas de TV5 20 Europe, TV5 Afrique et TV5 Asie, le pourcentage est 21 quand même de 12 pour cent, et on vise le 15 pour cent. 22 Donc on est à l'intérieur de cela. 23 1319 Si la distribution obligatoire du 24 Réseau TVA au service de base devait amener une 25 réduction du nombre d'abonnés à TV5, il y aurait StenoTran 316 TV5 QUÉBEC CANADA 1 naturellement un effet direct sur les revenus de TV5. 2 Il faut se rappeler que dans le financement de TV5, 3 aussi, c'est que les droits de suite et l'acquisition 4 des émissions que l'on fait au Canada, lorsqu'elles 5 sont distribuées sur le réseau TV5 Québec Canada, les 6 droits sont acquis également pour l'ensemble de la 7 distribution à l'échelle mondiale; donc réduction de 8 revenus veut dire aussi, par le fait même, moins de 9 capacité à offrir un rayonnement à l'échelle 10 internationale. 11 1320 Je ne pense pas qu'on devrait, compte 12 tenu de tout ce qui s'est dit aujourd'hui, parler de 13 choix à savoir est-ce qu'on doit choisir TVA et 14 sacrifier peut-être TV5 ou sacrifier RDI ou sacrifier 15 d'autres services. Il me semble que, surtout avec le 16 déséquilibre qui existe au niveau de la programmation 17 de langue française versus la programmation de langue 18 anglaise à travers le pays, s'il y a un choix à faire, 19 ça ne devrait pas être entre des services canadiens 20 mais ce serait plutôt peut-être entre des services 21 canadiens et des services non canadiens. 22 1321 Jusqu'à maintenant, aujourd'hui, on a 23 parlé du monde analogique, on a parlé de l'immédiat, on 24 a parlé de la limite qu'on a au niveau des canaux. On 25 n'a peut-être pas assez parlé aussi de l'avenir StenoTran 317 TV5 QUÉBEC CANADA 1 numérique quand même qui est à nos portes. 2 1322 C'est sûr que l'avenir numérique a 3 plusieurs contraintes: le coût des décodeurs, la 4 nature des décodeurs, leur architecture, 5 l'introduction, l'intérêt des consommateurs, l'intérêt 6 des câblos d'y investir, le temps requis pour 7 l'implantation sur une échelle quand même intéressante, 8 tout ça, ce sont encore des questions auxquelles on n'a 9 pas toutes les réponses. Mais est-ce qu'on ne devrait 10 pas justement, durant cette période-là en tout cas, 11 reconnaître les droits acquis des services canadiens 12 qui sont déjà en place? 13 1323 Nous, ce qu'on suggère pour cette 14 période de transition qui est encore bien difficile à 15 définir... je pense qu'il n'y a personne dans cette 16 salle qui pourrait dire que dans trois ans 80 pour 17 cent, par exemple, des câblos auront converti à 18 l'univers analogique (sic) ou quoi que ce soit; je 19 pense que personne n'est capable de lire dans cette 20 boule de cristal. Mais on pourrait, par exemple, 21 s'assurer que, pour cette période de transition, qu'on 22 pourrait définir et qu'on pourrait revoir, 23 effectivement les câblodistributeurs ne peuvent cesser 24 de distribuer un service spécialisé canadien déjà 25 offert, de langue française ou anglaise, tant qu'ils StenoTran 318 TV5 QUÉBEC CANADA 1 distribuent des services étrangers de programmation; 2 autrement dit, tant que des problèmes de capacité de 3 canaux se posent, que priorité soit donnée aux services 4 spécialisés canadiens déjà offerts sur l'ensemble du 5 territoire. 6 1324 En terminant, si le Conseil décidait 7 d'accorder le statut de réseau national à TVA, cela 8 n'aurait pas d'effet sur l'offre de services canadiens; 9 ça aurait des effets sur les services étrangers, mais 10 non les services canadiens. Donc, au niveau des 11 services canadiens, on n'en souffrirait pas. On 12 pourrait vivre cette période de transition et, au bout 13 de cette période de transition, une période X, à 14 déterminer, et ensuite on pourrait revoir effectivement 15 l'introduction d'autres services étrangers qui 16 pourraient venir s'ajouter, donc de continuer ensuite 17 ce qu'on a fait depuis des années. 18 1325 L'idée est de se protéger, de se 19 serrer les coudes et resserrer les rangs entre nous 20 durant cette période inconnue de transition et de ne 21 pas, surtout, sacrifier les services canadiens aux 22 dépens d'autres mais surtout de se protéger pour une 23 période X, jusqu'à temps que l'univers numérique nous 24 permette d'élargir, et là, avec une possibilité de 300 25 ou 400 canaux, avoir une ouverture sur les services StenoTran 319 TV5 QUÉBEC CANADA 1 canadiens naturellement et les services étrangers. 2 1326 Cela étant dit, merci. 3 1327 LA PRÉSIDENTE: Merci, messieurs. 4 1328 Madame Bertrand? 5 1329 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Oui. 6 1330 Bonsoir presque. Je remerciais 7 d'autres participants de leur patience; je pense que 8 plus je vais aller dans la journée, plus je vais dire 9 que la fée de la patience était au-dessus de vos 10 berceaux. 11 1331 Je pense que votre intervention 12 écrite et orale aujourd'hui est assez claire; et, 13 compte tenu aussi de votre situation, on peut le 14 comprendre. Ce que je voudrais comprendre, c'est la 15 période transitoire dont vous parlez. 16 1332 Si je vous entends bien, vous dites: 17 Écoutez, si vous considérez la requête favorablement, 18 c'est une chose, mais ça ne doit pas se faire au 19 détriment de tout autre service canadien existant de 20 langue française ou anglaise, qu'ils soient 21 généralistes, spécialisés, peu importe. Par ailleurs, 22 vous dites qu'on n'a pas parlé beaucoup de l'univers 23 numérique aujourd'hui. 24 1333 Rogers -- et je pense que c'était 25 aussi la position de Shaw -- disent: Peut-être StenoTran 320 TV5 QUÉBEC CANADA 1 faudrait-il offrir, dans la considération, plutôt 2 qu'une distribution obligatoire, tout simplement de 3 dire oui mais simplement dans le monde numérique. 4 1334 Pour vous, qui négociez avec la 5 câblodistribution et les connaissez bien, est-ce que ça 6 vous apparaît une mesure transitoire acceptable? 7 1335 M. GOUGEON: Il me semble que, 8 puisque la pénétration numérique peut avoir un rythme 9 quand même encore assez lent, je pense que si on le 10 fait dans un mix, si je peux utiliser l'expression, de 11 services étrangers et de services canadiens mais en 12 permettant au fur et à mesure que le numérique se 13 fait... je pense que certains services canadiens seront 14 pénalisés. 15 1336 La proposition que je fais plutôt, 16 c'est de dire: Faisons une pause sur les services qui 17 sont non canadiens et essayons de maximiser, avec 18 l'analogique qu'on a et la pénétration numérique, les 19 services canadiens pour une période de temps X, suite à 20 laquelle ensuite on ouvre les vannes, si on peut dire, 21 et ensuite on va de l'avant. Donc j'aimerais mieux 22 plutôt considérer un genre de moratoire sur les 23 services étrangers et favoriser les services canadiens 24 dans un univers de progression numérique. 25 1337 Et, si la progression numérique va à StenoTran 321 TV5 QUÉBEC CANADA 1 un rythme vraiment imprévu qui fait que dans les 2 prochains mois ou les deux prochaines années il y avait 3 un déblocage appréciable, tant mieux; tant mieux. Ce 4 moratoire serait très court. Les services canadiens 5 n'en souffriraient pas, ou du moins le moins possible, 6 et on pourrait ensuite ouvrir les vannes pour les 7 services autres que les services canadiens. 8 1338 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Dites-moi, 9 vous parliez tantôt de votre observation, votre 10 progression. Vous dites, semble-t-il en grande partie 11 lié au fait que vous êtes passés du service de base à 12 un service discrétionnaire, qu'il y a eu une baisse 13 d'abonnés, mais votre expérience à travers les années 14 d'existence de TV5, quelle a été la progression? Est- 15 ce que vous avez très rapidement atteint une espèce de 16 maximum de systèmes qui vous ont distribués ou s'il y a 17 eu constamment une progression? 18 1339 Quelle est un peu l'histoire de votre 19 travail de séduction auprès des câblodistributeurs? 20 1340 M. GOUGEON: Malheureusement, je ne 21 suis avec TV5 que depuis deux ans, mais ici j'ai des 22 statistiques qui donnent, par exemple, une progression 23 depuis 1994, par exemple, et là, on voit qu'en 1994 on 24 avait, toujours hors Québec, 3 500 000, par exemple; en 25 1995, 4 195 000, ce qui est quand même une progression StenoTran 322 TV5 QUÉBEC CANADA 1 certainement très intéressante; en 1996, 4 521 000, une 2 autre progression; en 1997, là on est arrivés avec ce 3 dont je vous parlais tantôt, 4 489 000; et, pour la fin 4 de 1998, si on va vers la fin d'août, à peu près 5 4 377 000. 6 1341 Donc on voit qu'il y a des années 7 depuis 1994 où il y a eu quand même des progressions 8 très intéressantes -- très intéressantes -- et là, tout 9 à coup, on voit un plafonnement. Et c'est surprenant 10 de voir comme le plafonnement se fait sur 12 mois, à 11 part ça, ce qui correspond tout à fait avec les 12 nouveaux services qui arrivent en place, et donc les 13 choix que les câblos doivent faire, nous déplaçant donc 14 vers le premier volet ou le basic élargi, mais par le 15 fait même où il y a quand même aussi une perte 16 d'abonnés. 17 1342 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Mais ma 18 question vise aussi à savoir, les systèmes de câble qui 19 vous distribuent, est-ce que ça aussi, ça a été, 20 disons, stabilisé? On voit qu'il y a une espèce de 21 sommet en 1996 dans votre nombre d'abonnés. Si on 22 faisait la relation avec le nombre de systèmes qui vous 23 distribuent, est-ce qu'il y a une corrélation, ou si ça 24 aussi, ça semble être stable depuis un certain nombre 25 d'années et il n'y a pas d'autres systèmes de câble qui StenoTran 323 TV5 QUÉBEC CANADA 1 sont intéressés à vous distribuer? 2 1343 M. GOUGEON: Il y a quelques systèmes 3 de câble qui, à chaque année, s'ajoutent, mais ce sont 4 quand même de très petits câblos, de très petits 5 réseaux. 6 1344 Je ne sais pas si Réal Riendeau 7 aurait des commentaires là-dessus. 8 1345 M. RIENDEAU: Non. Effectivement, il 9 y a peut-être quelques compagnies de câble qui 10 fusionnent et, à ce moment-là, c'est sûr que des fois, 11 c'est intéressant parce qu'on va acquérir un nombre 12 d'abonnés additionnels, mais ces dernières années, je 13 ne pense pas que ça ait eu de forts résultats. 14 1346 M. GOUGEON: À part de très petits 15 câblos, je pense, mais ça ne se traduit pas par de 16 grand nombres. 17 1347 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Non, non, 18 c'est à la marge. 19 1348 M. CAMERLAIN: Sans compter la 20 situation qu'on a connue dans la région du Nouveau- 21 Brunswick, où, grâce à l'appui en fait des francophones 22 de cette région-là, on a pu regagner une place qu'on 23 perdait ou enfin qu'on risquait de perdre avec Fundy 24 Cable. Alors ce genre de situation là nous amène à 25 nous poser des questions sur la survie ou la présence StenoTran 324 TV5 QUÉBEC CANADA 1 en fait de TV5 dans chacune des régions. 2 1349 On est continuellement en position de 3 remise en question chez les câblodistributeurs dès 4 qu'il s'offre la possibilité d'une nouvelle chaîne 5 spécialisée, qu'elle soit anglaise ou française, et on 6 se retrouve toujours, nous, comme canal enfin 7 généraliste spécialisé... appelons-le comme ça de façon 8 à éviter des questions plus précises dont on discutait 9 un peu plus tôt. 10 1350 On se retrouve toujours, TV5 étant 11 une chaîne un petit peu plus de niche, en remise en 12 question chez les câblodistributeurs. Et on va à ce 13 moment-là chercher l'appui de nos téléspectateurs 14 fervents et inconditionnels pour convaincre les 15 câblodistributeurs de nous ramener à la place initiale, 16 sans compter les risques de positionnement, qui change 17 assez régulièrement selon les régions. 18 1351 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci. 19 1352 Merci, messieurs. 20 1353 LA PRÉSIDENTE: Sur ce sujet, 21 justement, une question de précision. Vous nous 22 proposez, au paragraphe 18 de votre intervention 23 écrite, très spécifiquement une façon, par 24 réglementation, d'empêcher la suppression de TV5 au 25 bénéfice par exemple d'autres services comme TVA s'ils StenoTran 325 TV5 QUÉBEC CANADA 1 obtenaient le statut obligatoire. 2 1354 Pouvez-vous préciser, est-ce que le 3 paragraphe dit exactement ce qu'ils veut dire? 4 1355 "... les entreprises canadiennes 5 de câblodistribution ne peuvent 6 cesser de distribuer un service 7 spécialisé canadien déjà offert, 8 de langue française ou anglaise, 9 tant qu'elles distribuent des 10 services étrangers de 11 programmation." 12 1356 Est-ce qu'il vous serait suffisant de 13 ne pas être supprimés ou est-ce que, selon la 14 conversation que vous venez d'avoir avec Mme la 15 Présidente, vous voulez aussi que ça empêche le 16 câblodistributeur de vous bouger ou de vous distribuer 17 dans un volet différent? 18 1357 M. GOUGEON: Tout à fait. Tout à 19 fait. Certainement. 20 1358 LA PRÉSIDENTE: Alors il faudrait 21 apporter un peu une variante à ça. 22 1359 M. GOUGEON: Oui, certainement. Ce 23 paragraphe-là veut dire plus que d'être supprimé; il 24 veut dire effectivement... 25 1360 LA PRÉSIDENTE: Qu'il n'y ait pas de StenoTran 326 TV5 QUÉBEC CANADA 1 changement. 2 1361 M. GOUGEON: ... qu'il n'y a pas de 3 changement, qu'on ne soit pas relégués, effectivement, 4 à un volet facultatif qui serait un quatrième volet ou 5 quelque chose comme ça, effectivement, où il n'y a pas 6 d'intérêt. 7 1362 LA PRÉSIDENTE: Pas de changement, 8 sauf ceux qui vous seraient acceptables... 9 1363 M. GOUGEON: C'est ça, tout à fait. 10 1364 LA PRÉSIDENTE: ... pour avoir une 11 flexibilité quelconque, si ça vous est acceptable. 12 1365 M. GOUGEON: Tout à fait. 13 1366 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie. 14 1367 Madame Pennefather? 15 1368 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Non, merci. 16 1369 LA PRÉSIDENTE: Monsieur le 17 Conseiller juridique? 18 1370 Me STEWART: Seulement une petite 19 question, et ça a trait au paragraphe 18 aussi. 20 1371 Vous avez mentionné que le Conseil 21 pourrait, par règlement, par exemple, faire face à la 22 question de la suppression des services canadiens. 23 Est-ce que vous avez d'autres mécanismes à proposer au 24 Conseil? Par règlement... est-ce que ça implique que 25 le règlement actuel ne fait pas l'affaire, et si c'est StenoTran 327 TV5 QUÉBEC CANADA 1 nécessaire d'amender un règlement, ça prend du temps. 2 Est-ce qu'il y a d'autres mécanismes que vous avez à 3 nous proposer? 4 1372 M. GOUGEON: Non, je regrette. Je ne 5 suis pas assez familier avec les mécanismes de 6 réglementation pour vous dire quelle serait la 7 meilleure façon de le faire. Effectivement, je pense 8 que, encore une fois, le laps de temps ou la période de 9 temps de transition peut être, quoi, peut-être de trois 10 ans ou de quatre ans; donc ça prendrait quelque chose, 11 quand même, qui permettrait, pour une période 12 relativement courte quand même dans l'histoire de la 13 radiodiffusion chez nous, d'apporter certaines 14 contraintes, si on veut. Il ne faudrait pas quand même 15 que ce soit quelque chose qui prendrait deux ans à se 16 concrétiser. Mais je n'ai vraiment pas de suggestion 17 spécifique à faire dans la façon de le faire, je 18 regrette. 19 1373 Me STEWART: Merci, Madame la 20 Présidente. 21 1374 LA PRÉSIDENTE: Merci, messieurs. 22 1375 M. GOUGEON: Merci beaucoup. 23 1376 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire? 24 1377 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 25 Présidente. StenoTran 328 TFO-TVONTARIO 1 1378 La présentation suivante sera par 2 TFO-TVOntario. 3 INTERVENTION PAR TFO-TVONTARIO/INTERVENTION BY 4 TFO-TVONTARIO 5 1379 Mme PAQUIN: Bonjour, Madame la 6 Présidente du Conseil, Madame la Présidente de 7 l'audience, membres du Conseil. 8 1380 Je vous remercie de l'occasion qui 9 nous est offerte de vous présenter notre point de vue 10 sur la demande de modification de licence du Réseau 11 TVA. 12 1381 Je me présente: Claudette Paquin, 13 directrice de la Planification et des services de 14 soutien au réseau TFO et adjointe au directeur en chef 15 Jacques Bensimon, et c'est à ce titre que je suis ici 16 aujourd'hui puisque Jacques est en Europe à l'heure 17 actuelle. Je vous présente aussi ma collègue Marnie de 18 Kerckhove, chef des politiques et relations en 19 radiodiffusion à TVOntario. 20 1382 TVOntario est un télédiffuseur 21 éducatif qui dessert les Ontariennes et les Ontariens 22 par le biais de ses deux réseaux, TFO, le réseau de 23 langue française, et TVO, le réseau de langue anglaise. 24 1383 TFO est entrée en ondes le 1er janvier 25 1987 et devenait ainsi le premier réseau de télévision StenoTran 329 TFO-TVONTARIO 1 ontarien de langue française et, de fait, le seul 2 réseau de télévision francophone d'origine hors Québec. 3 Notre focus est l'éducation; notre spécialité, 4 programmation pour enfants et pour adolescents, à qui 5 nous consacrons neuf heures par jour. C'est là notre 6 niche, notre originalité, et après plus de 10 ans TFO 7 conserve ce statut malgré l'arrivée d'une panoplie de 8 nouvelles chaînes spécialisées dans le paysage 9 télévisuel canadien. 10 1384 TVOntario a toujours cru qu'il était 11 essentiel pour les communautés francophones du Canada 12 d'avoir accès à l'éventail le plus large possible de 13 services télévisuels en langue française. Dans le cas 14 des communautés francophones en milieu minoritaire, cet 15 accès n'est pas toujours facile. Il relève d'abord de 16 la volonté des réseaux d'avoir une portée nationale et 17 ensuite -- et c'est là où la situation se complique 18 souvent -- de la volonté des télédistributeurs d'offrir 19 ces réseaux à leurs clients. 20 1385 TVOntario a toujours appuyé l'accès 21 accru aux services de télévision en langue française 22 pour ces communautés. Cet appui s'est exprimé de façon 23 constante lors de discours, conférences ou autres 24 présentations publiques, et plus récemment dans une 25 lettre que notre président-directeur général, Peter StenoTran 330 TFO-TVONTARIO 1 Herrndorf, envoyait au CRTC le 13 décembre 1996 en 2 appui à la demande des Réseaux Premier Choix d'obtenir 3 l'autorisation de distribuer leurs signaux Super Écran, 4 Canal Famille et Canal D à travers le Canada. 5 1386 Dans cet esprit, c'est avec plaisir 6 que TVOntario appui la présente demande du Groupe TVA. 7 La place importante qu'occupe TVA dans le paysage 8 télévisuel de langue française au Québec laisse 9 entrevoir avec optimisme l'impact que ce réseau peut 10 avoir au sein de nos communautés à travers le Canada. 11 En ce sens, la demande du Groupe TVA, à savoir que le 12 Réseau TVA soit offert de façon obligatoire sur les 13 services de base, amène nécessairement certaines 14 responsabilités, responsabilités qui ont d'ailleurs été 15 fort bien soulignées par les intervenants représentant 16 les communautés francophones canadiennes en milieu 17 minoritaire. 18 1387 Quelles sont ces responsabilités? 19 Selon nous, elle peuvent être de trois ordres: 20 1388 - responsabilités en termes 21 d'informations régionales pertinentes et issues des 22 régions; 23 1389 - responsabilités en termes 24 d'investissements économiques importants dans 25 l'industrie de la production indépendante de langue StenoTran 331 TFO-TVONTARIO 1 française en milieu minoritaire; 2 1390 - responsabilités en termes de 3 partenariats à bâtir avec les institutions francophones 4 en milieu minoritaire, dont bien sûr TFO. 5 1391 Dans ce dernier cas, un échange 6 récent de correspondance et de rencontres entre TVA et 7 TFO indique que des projets communs concrets devraient 8 se mettre en chantier assez rapidement dans plusieurs 9 domaines. Nous sommes confiants que le dialogue entamé 10 entre les deux institutions sera de nature permanente 11 et à long terme. 12 1392 Aujourd'hui, nous aimerions saisir 13 l'occasion qui nous est présentée pour aborder 14 brièvement la philosophie qui sous-tend généralement 15 l'expansion de la portée des réseaux québécois à 16 l'ensemble de la population canadienne. Il est 17 certainement souhaitable que les réseaux québécois 18 puissent diffuser leurs signaux auprès des communautés 19 francophones canadiennes. Les produits culturels 20 québécois sont toujours les bienvenus dans nos 21 collectivités puisqu'ils viennent y enrichir la vie 22 culturelle. 23 1393 L'approche de plusieurs réseaux, 24 cependant, en est parfois une de gentil paternalisme 25 plutôt que d'échanges culturels et économiques StenoTran 332 TFO-TVONTARIO 1 véritables. Il leur paraît tout naturel, trop souvent, 2 de considérer le marché canadien de langue française 3 comme étant à sens unique à partir du Québec. Selon 4 certains d'entre eux, les bénéfices culturels ne 5 peuvent être qu'en fonction des minorités francophones 6 recevantes, et peu s'imaginent que les Québécoises et 7 les Québécois peuvent tout autant bénéficier de 8 connaître la vie quotidienne et les réalisations de 9 grande qualité des communautés francophones ailleurs au 10 Canada, et cela, aux heures de grande écoute. 11 1394 Nous ne sommes en quête ni de 12 charité, ni de missionariat. Nous croyons au contraire 13 qu'il est essentiel que nos artistes, talents et 14 produits culturels puissent se faire connaître du 15 public québécois par la voie de leur seule chaîne de 16 télévision, TFO, en plus du temps qui leur est ou leur 17 sera accordé à l'antenne de certains réseaux québécois. 18 Plusieurs téléspectateurs québécois seront fort étonnés 19 du dynamisme qui nous habite et que l'on retrouve 20 quotidiennement sur les ondes de TFO. 21 1395 Nous croyons également qu'il s'agit 22 là d'un moyen puissant de resserrer les liens entre les 23 différentes composantes de la francophonie nord- 24 américaine. L'accessibilité à grande échelle, de part 25 et d'autre, de facettes différentes de nos réalités StenoTran 333 TFO-TVONTARIO 1 francophones, idées, valeurs, opinions, ne peut que 2 favoriser l'épanouissement de l'expression canadienne 3 dans son ensemble. 4 1396 Depuis deux ans, TFO diffuse ses 5 émissions à l'extérieur de l'Ontario, plus 6 particulièrement au Nouveau-Brunswick, par le biais de 7 la câblodistribution et, plus récemment, sur les 8 services de base d'ExpressVu et Star Choice, et cela, 9 du Manitoba jusqu'à Terre-Neuve. La pénétration de ces 10 nouveaux marchés s'est accompagnée pour nous, dès le 11 début, d'un investissement important dans le milieu de 12 la production indépendante acadienne et, aujourd'hui, 13 franco-manitobaine, contribuant ainsi à renforcer une 14 industrie émergente au sein des communautés françaises 15 en milieu minoritaire et à enrichir, par le fait même, 16 notre propre grille de programmation. 17 1397 TFO investit déjà une partie 18 importante de ses budgets de programmation dans 19 l'industrie québécoise de la production et de la 20 distribution télévisuelle. Nous continuons donc nos 21 efforts pour être diffusé à grande échelle au Québec et 22 nous apprécierions certainement l'appui de partenaires 23 québécois pour ce faire. Nous croyons que TVA pourrait 24 jouer un rôle de facilitateur en ce sens. 25 1398 Je terminerai en remerciant le CRTC StenoTran 334 TFO-TVONTARIO 1 de l'appui que vous avez accordé à notre projet de 2 distribuer le signal de TFO à l'extérieur de l'Ontario; 3 mais, en attendant, nous sommes ici pour appuyer le 4 projet de TVA et nous le faisons avec plaisir. 5 1399 Alors je vous remercie, et il nous 6 fera plaisir de répondre à vos questions. 7 1400 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, mesdames. 8 1401 Et dans votre intervention écrite et 9 ce soir, vous nous répétez qu'il est essentiel que les 10 artistes franco-ontariens, talents et produits 11 culturels puissent se faire connaître du public 12 québécois par la voie de leur seule chaîne de 13 télévision, TFO, en plus du temps qui leur est ou leur 14 sera accordé à l'antenne de certains réseaux québécois. 15 1402 Est-ce que votre appui à la demande 16 de TVA est conditionnel à ce que le Conseil accorde un 17 statut semblable à TFO au Québec... 18 1403 Mme PAQUIN: Non, du tout. 19 1404 LA PRÉSIDENTE: ... ou si vous croyez 20 que, pour les Franco-Ontariens, c'est une bonne idée en 21 soi? 22 1405 Mme PAQUIN: Nous appuyons la 23 proposition de TVA. Notre présentation est en deux 24 volets, et le premier volet est d'appuyer la 25 proposition de TVA. StenoTran 335 TFO-TVONTARIO 1 1406 Nous croyons qu'il est à l'avantage 2 et au bénéfice des communautés francophones en milieu 3 minoritaire d'avoir accès au plus grand nombre possible 4 de signaux de langue française, et je vous parle en 5 tant que TFO mais aussi en tant que mère d'enfants qui 6 les a élevés dans un milieu où il y avait très peu de 7 signaux de langue française, auprès d'enfants qui 8 regardent la télévision quand même un certain nombre 9 d'heures par jour. 10 1407 Donc, non, ce n'est pas un appui 11 conditionnel du tout. 12 1830 13 1408 LA PRÉSIDENTE: Maintenant, vous 14 parlez aussi de dialogue entre TVA et TFO et de projets 15 communs qui pourraient résulter de ce dialogue. 16 1409 Est-ce que vous parlez aussi de 17 l'aide que TFO pourrait apporter aux communautés 18 francophones en Ontario à réaliser les engagements de 19 TVA ou si vous parlez d'autre chose? 20 1410 Mme PAQUIN: Je pense que les deux 21 réseaux ont des forces très particulières. Les forces 22 de TFO, je pense que c'est ce qu'on a développé dans la 23 programmation pour les enfants, ce qu'on développe en 24 programmation multi-médiatique, où on a remporté quand 25 même quelques prix internationaux dernièrement, notre StenoTran 336 TFO-TVONTARIO 1 connaissance aussi du milieu francophone en milieu 2 minoritaire. Je pense que c'est ce qu'on apporte, 3 nous, autour de la table. 4 1411 TVA apporte, je pense, leur énorme 5 expertise en dramatique, en fiction, une approche aussi 6 de télévision très actuelle qui séduit les 7 téléspectateurs et qui séduira les Canadiens-Français 8 vivant à l'extérieur du Québec tout comme ceux vivant 9 au Québec, j'en suis persuadée. 10 1412 LA PRÉSIDENTE: Madame Bertrand? 11 1413 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Pas de 12 questions. 13 1414 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Non, merci. 14 1415 Me STEWART: Pas de questions. 15 1416 LA PRÉSIDENTE: Nous vous remercions, 16 mesdames... 17 1417 Mme PAQUIN: Merci beaucoup. 18 1418 LA PRÉSIDENTE: ... et de votre 19 patience évidemment. Il se fait assez tard. 20 1419 Je ne sais pas si vous avez remarqué, 21 mais à notre horloge, qui est un peu fantaisiste... il 22 n'est que 6 h 30, je crois, mais si vous regardez un 23 peu plus longtemps, il va bientôt être 8 h 00. À 24 5 h 00, l'horloge a commencé à tourner à une vitesse 25 époustouflante. StenoTran 337 TFO-TVONTARIO 1 1420 Je vous remercie. 2 1421 Mme PAQUIN: Nous vous remercions. 3 1422 LA PRÉSIDENTE: Il n'est donc que 4 6 h 30 et pas 8 h 00, comme c'était le cas il y a 5 quelques minutes. 6 1423 Madame la Secrétaire. 7 1424 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 8 Présidente. 9 1425 La prochaine intervention sera by the 10 Canadian Association of Broadcasters. 11 1426 THE CHAIRPERSON: Good afternoon, 12 Madam and Mr. McCabe. 13 1427 MR. McCABE: Good evening. 14 INTERVENTION BY THE CANADIAN ASSOCIATION OF 15 BROADCASTERS/INTERVENTION PAR L'ASSOCIATION CANADIENNE 16 DES RADIODIFFUSEURS 17 1428 MR. McCABE: Madam Chair, Madam 18 Chair, Madam Commissioner, it is a great pleasure for 19 me, as President of the Canadian Association of 20 Broadcasters, to appear before you today to support 21 TVA's application to become a truly national network. 22 1429 Sitting with me is Ms. Tandy Greer 23 Yull, Manager of Research at the CAB. To correct the 24 record, her middle name is "Greer", not "Green", as is 25 in the ordre du jour. StenoTran 338 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 1430 It makes a lot of sense that TVA 2 should take the lead in going national because of what 3 TVA has always represented. In fact, we could say that 4 TVA has earned the right to national status. 5 1431 TVA has presented a schedule that is 6 close to 80 per cent Canadian in prime time -- even 7 more Canadian than the Commission requires -- and it 8 does so while being the most popular network in Quebec 9 by far, with a 40 per cent share of viewing in recent 10 years. 11 1432 Certains vous dirons que des 12 résultats comme cela ne sont possibles qu'avec le 13 marché québécois. C'est un bon argument. Le marché 14 francophone du Canada est certes plus accueillant à 15 l'égard de la production locale que ne le sont les 16 marchés anglophones. Toutefois, la popularité des 17 émissions canadiennes au Québec est attribuable, au 18 moins en partie, à la stratégie propre à TVA, qui est 19 de créer des émissions qui sauront intéresser un 20 auditoire populaire. 21 1433 L'entreprise mérite qu'on reconnaisse 22 pleinement ses réalisations, tout comme elle mérite 23 notre appui pour ce qu'elle essaie de faire en ce 24 moment, c'est-à-dire étendre cette réussite à travers 25 le pays en rejoignant les francophones qui vivent loin StenoTran 339 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 des frontières québécoises. 2 1434 It isn't easy for anglophones to 3 truly understand what life is like for francophones 4 living outside Quebec. If English is your mother 5 tongue, you hear it everywhere. You can find English 6 radio and newspapers and television almost anywhere you 7 go in the world. 8 1435 Mais, pour les francophones, il est 9 très difficile de vivre en français à l'extérieur du 10 Québec. Comme la plupart des services ne sont offerts 11 qu'en anglais, ces gens sont bien forcés de vivre une 12 grande partie de leur vie en anglais. Nous ne 13 prétendons pas, évidemment, que le fait d'avoir TVA à 14 leur disposition changerait tout, mais ça changerait 15 pas mal de choses. 16 1436 TVA est plus qu'un simple nouveau 17 réseau parmi lesquels on peut choisir. Pour les 18 francophones, il représente l'accès à une certaine 19 culture, la culture populaire, et la chance de vivre 20 quelques autres heures importantes de la journée dans 21 leur propre langue. 22 1437 It is not that there is no French 23 television now. Radio-Canada has made a real 24 contribution over the years in bringing service to 25 francophones outside of Quebec. But now it is time for StenoTran 340 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 improved choice -- time for a national private French 2 network to be available across this country. 3 1438 TVA will bring Canadians a different 4 schedule, a different kind of newscast, a fundamentally 5 different attitude to television. We think it is time 6 that francophones throughout Canada have access to the 7 network that French-speaking Canadians watch the most. 8 1439 But that's only half the story. 9 Anglophones should also have access to TVA. 10 1440 The TVA application uses the word 11 "francophiles" to describe anglophones who would like 12 to know more about the French fact in Canada. We think 13 there will be a lot more of these francophiles if 14 English-speaking Canadians have access to a truly 15 popular French-language programming service. If they 16 too can get different viewpoints on what is happening 17 in Quebec and in French communities across the country, 18 we think they will hear more and understand it better. 19 1441 Because, of course, the TVA service 20 that we will see across the country will show the whole 21 country. The application makes it clear that this 22 won't just be a Quebec-based superstation; it will be a 23 national service that will partner with organizations 24 across the country, like English television 25 broadcasters and French community radio, to make sure StenoTran 341 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 that the French fact is well represented across Canada. 2 1442 And Quebec will benefit too, getting 3 a wider window on happenings in the rest of Canada. 4 1443 Alors, Madame la Présidente, je crois 5 que nous pouvons tous convenir qu'il s'agit là d'une 6 initiative qui mérite notre soutien. Les francophones 7 des quatre coins du pays veulent avoir accès à TVA. 8 Les projets du réseau et ses antécédents de réussite, 9 tant sur le plan commercial qu'en matière de 10 politiques, lui donne le droit de devenir le premier 11 réseau français privé national. 12 1444 The only question that remains is how 13 to give TVA real national status. The fact is that TVA 14 has been available via satellite-to-cable for many 15 years, but the access that they have been given to 16 cable channels hasn't been very encouraging. 17 1445 TVA has looked to the distribution 18 regulations, and the only clause it finds that will 19 give it the carriage that it needs is article 17(5), 20 which allows the Commission to declare TVA a 21 programming service of national public interest and 22 license it as a mandatory service for carriage on 23 basic. 24 1446 To us at the CAB, it seems clear that 25 the proposed service is in the national public interest StenoTran 342 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 and, as such, ought to get priority access to cable. 2 1447 But we are not doctrinaire about the 3 means; if the Commission can see a better way than the 4 use of the mandatory provision, then that's fine. 5 Let's just remember that the real purpose of the 6 distribution regulations and the access rules is to 7 give Canadian services first access to Canadian 8 viewers. 9 1448 Surely TVA must have priority over 10 the foreign signals that have been added to the system 11 lately -- added to scarce analog channels on cable 12 systems. Like the six licensed specialty services that 13 are still waiting for carriage, TVA should have 14 priority access. 15 1449 The CAB would recommend that the 16 Commission view with caution those interventions which 17 oppose mandatory carriage suggesting that digital may 18 represent one solution. As the CAB has stated in 19 several recent submissions to the Commission, the 20 promise of digital is still illusory. We cannot pin 21 our hopes on digital for TVA or, for that matter, any 22 unlaunched specialty services. 23 1450 Nous croyons qu'offrir TVA aux 24 Canadiens et aux Canadiennes d'un bout à l'autre du 25 pays constitue un des meilleurs moyens dont dispose StenoTran 343 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 notre industrie pour renforcer la nationalité 2 canadienne. En nous rapprochant davantage les uns des 3 autres, le système de télédiffusion privé peut apporter 4 une réelle contribution au pays. Tout ce dont nous 5 avons besoin, c'est un meilleur accès aux canaux de 6 distribution. 7 1451 La programmation de TVA devrait être 8 offerte à l'ensemble du pays depuis plusieurs années 9 déjà. On a reporté cette initiative pendant trop 10 longtemps. Prenons la décision qui s'impose dès 11 maintenant. 12 1452 Madame la Présidente, thank you for 13 listening to us, and we are available to answer your 14 questions. 15 1453 THE CHAIRPERSON: Thank you, 16 Mr. McCabe. 17 1454 Madam Bigger Chair! 18 1455 M. McCABE: La grande chaise! 19 --- Rires/Laughter 20 1456 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Alors bon 21 après-midi ou bonsoir. 22 1457 You know, in French we have a saying 23 that les derniers seront les premiers. Alors, à la 24 prochaine audience, ma boule de cristal me dit que vous 25 serez les premiers intervenants. StenoTran 344 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 1458 MR. McCABE: You mean we are going to 2 do it all over again? 3 --- Laughter/Rires 4 1459 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Votre 5 intervention écrite et votre intervention orale sont 6 assez claires en termes de votre appui et pourquoi vous 7 le faites, cet appui. Je voudrais toutefois pousser un 8 peu plus la question... parce que, bon, évidemment, 9 vous soulignez la popularité, le succès, les grandes 10 performances de TVA. On va arrêter de le mentionner, 11 parce que la tête va leur devenir tellement grosse 12 qu'ils ne passeront plus dans la porte! 13 1460 Vous faites une mention par rapport à 14 l'importance que vous voyez d'avoir un diffuseur 15 généraliste qui amène un point de vue national privé 16 par rapport, évidemment, à Radio-Canada. Ça semble 17 référer à la notion de complémentarité. 18 1461 Pouvez-vous élaborer sur cette 19 question-là? 20 1462 MR. McCABE: Well, it seems to us 21 that, first of all, TVA is the most popular, as I have 22 said, of the services available to French Canadian 23 audiences in the provinces of Quebec, and it therefore 24 ought to be available to French speakers across the 25 country. StenoTran 345 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 1463 If you take a look at the news as 2 presented by SRC and, in effect, that presented by TVA, 3 what you see is a news program that in fact I think 4 covers the country -- TVA news covers the country, it 5 covers the news, but it covers it in a way that 6 connects more with people, that makes it more 7 accessible. 8 1464 In addition, the lineup of dramatic 9 and other shows that TVA has is in fact -- I am to 10 mention "Le Poing 'J'" as well as "Diva". But, 11 nonetheless, the lineup that they have is one that has 12 been seen by audiences in the province of Quebec as an 13 alternative to SRC, and it seems to us that, if it is 14 indeed made available to national audiences, it will 15 indeed provide diversity. 16 1465 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 17 In your brief you are saying that you don't see the 18 possibility very soon of digital being rolled out and, 19 because of that, you don't see that as being a solution 20 for the distribution of TVA. 21 1466 What do you think about the 22 proposition that TV5 was making just before you in 23 saying, in the transitory period, if ever the 24 Commission would consider a valid proposal of TVA, it 25 should be accompanied by a provision by which no StenoTran 346 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 Canadian signal would be substituted for the 2 distribution of TVA? 3 1467 MR. McCABE: If I understand that to 4 mean that TVA would in fact be required carriage on 5 analog, then, I think it is well within the power of 6 the CRTC to require distribution undertakings not to 7 displace certainly any French-language but any Canadian 8 service. 9 1468 We, as you know, for some time have 10 argued and I think in submissions to you suggested that 11 no more new foreign services be added on till all 12 Canadian services have been accommodated. I think a 13 lot of emphasis today has been put on the question of 14 capacity, and over the years capacity has been kind of 15 a moving target, and I suspect that, as was suggested 16 earlier by one of the interveners, it is also used as 17 part of the resistance to a service like this. 18 1469 I think the capacity will be there, 19 and certainly, as I say, it is within the Commission's 20 power to require --- 21 1470 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Merci 22 beaucoup. 23 1471 THE CHAIRPERSON: Thank you, 24 Mr. McCabe. 25 1472 Madame Pennefather? StenoTran 347 CANADIAN ASSOCIATION OF BROADCASTERS 1 1473 COMMISSIONER PENNEFATHER: No 2 questions, thank you. 3 1474 MR. STEWART: No questions. 4 1475 THE CHAIRPERSON: Thank you, Madam 5 and Mr. McCabe. 6 1476 MR. McCABE: Thank you very much. 7 1477 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire? 8 1478 Mme SANTERRE: Est-ce que vous 9 autorisez une pause de 10 minutes? 10 1479 LA PRÉSIDENTE: Oui, mais c'est la 11 fin des interventions? 12 1480 Mme SANTERRE: Oui. 13 1481 LA PRÉSIDENTE: Alors nous allons 14 donc entendre la troisième phase, la réplique. 15 1482 Nous allons prendre une pause, 16 disons, de 15 minutes à peu près, ou vers 7 h 00, ce 17 qui donne un 12, 13 minutes. 18 1483 Mr. and Mrs. Kennedy, you have been 19 very patient waiting. We will hear you tonight, and 20 the end is near. Thank you. 21 1484 So we will be back, then, at 22 approximately seven o'clock. 23 1485 Mme SANTERRE: J'aimerais juste 24 apporter une clarification ici. Les portes pour sortir 25 à l'extérieur se barrent automatiquement; alors vous ne StenoTran 348 1 pourrez pas revenir si vous devez quitter. C'est la 2 sécurité après 6 h 00. 3 --- Suspension à 1845/Recess at 1845 4 --- Reprise à 1900/Upon resuming at 1900 5 1486 LA PRÉSIDENTE: À l'ordre, s'il vous 6 plaît. 7 1487 Nous passons maintenant à la dernière 8 phase de l'audition de votre demande. 9 1488 Madame la Secrétaire? 10 1489 Mme SANTERRE: J'inviterais maintenant 11 le Groupe TVA à donner la réplique aux interventions. 12 RÉPLIQUE PAR GROUPE TVA INC./REPLY BY TVA GROUP INC. 13 1490 M. LAMARRE: Alors Mesdames les 14 Présidentes, Madame la Conseillère, nous avons observé 15 avec beaucoup d'intérêt -- et j'espère que ça a été 16 relevé également -- qu'il y avait déjà dans le ton des 17 intervenants aujourd'hui une grande familiarité entre 18 les gens du milieu francophone hors Québec et les 19 membres du Réseau TVA puisque, si on comprend bien le 20 ton des discussions aujourd'hui, on en est même, au 21 niveau de ces organismes-là, à négocier les modalités 22 d'application avec le Réseau TVA. Alors on se réjouit 23 de ces liens-là qui ont été créés, et je tiens à 24 remercier tous ces intervenants qui sont venus nous 25 appuyer aujourd'hui. StenoTran 349 GROUPE TVA INC. 1 1491 Ce qu'on a décidé de faire, étant 2 donné l'heure tardive, et sans doute par indulgence 3 pour vous tous, c'est qu'on va tenter dans notre 4 réplique vraiment de nous limiter aux points techniques 5 qui nous apparaissent plus fondamentaux. Donc nous 6 prenons pour acquis que tout le discours et toutes nos 7 présentations précédentes ont fait les points qui 8 étaient importants, et on voudrait réagir à des points 9 techniques qui sont plus importants pour nous. 10 1492 J'aimerais d'abord aborder 11 l'intervention de TVNC. Celle-ci est à l'effet que la 12 considération de notre demande soit reportée au même 13 moment que TVNC pour une télévision autochtone 14 distribuée à l'échelle du pays. 15 1493 Contrairement à ce que M. Tourigny 16 allègue, je ne crois pas que le Conseil doive reporter 17 sa décision pour les motifs suivants. 18 1494 Les services proposés par TVNC et TVA 19 ne sont pas similaires. Le Conseil, dans son avis 20 public sur les réseaux nationaux, n'a pas limité 21 l'aptitude de TVNC ni celle de TVA de faire valoir leur 22 demande, bien au contraire. Le Conseil a clairement 23 manifesté son intérêt de recevoir une demande de TVA et 24 de TVNC. L'autorisation de l'une ou de l'autre des 25 requêtes n'aurait pas, selon nous, pour effet de StenoTran 350 GROUPE TVA INC. 1 rejeter l'autre demande. 2 1495 De plus, nous partageons le point de 3 vue de M. Tourigny sur l'importance des objectifs de la 4 Loi sur la radiodiffusion. Il n'a peut-être pas saisi 5 ce que nous avons conclu, mais notre mémoire en parle 6 abondamment ainsi que notre témoignage de ce matin. 7 1496 Enfin, nous estimons que notre 8 requête est fondée sur un règlement qui permet au 9 Conseil de considérer chaque demande cas par cas. 10 C'est sans doute pour cette raison que le Conseil n'a 11 pas limité, dans un appel de demandes, l'échéancier 12 pour produire de telles demandes. 13 1497 J'aimerais maintenant répondre à 14 certains commentaires qui ont été formulés par les gens 15 de RDI et je me permettrai de m'abstenir de tout 16 commentaire qualitatif si ce n'est que de dire que nous 17 tenons à la distinction entre télévision généraliste, 18 tel que le Réseau TVA et la Société Radio-Canada, et 19 RDI, qui est un canal spécialisé. 20 1498 Nous saluons bien sûr le succès de 21 RDI avec les câblodistributeurs. Nous prenons 22 cependant avantage des dispositions du règlement car 23 nous sommes convaincus que le paysage télévisuel a 24 changé beaucoup depuis cinq ans; nous en avons 25 d'ailleurs amplement discuté ensemble ce matin. StenoTran 351 GROUPE TVA INC. 1 1499 Nous ne pensons pas qu'un texte 2 réglementaire qui existe depuis 1986 devrait faire 3 l'objet d'une consultation publique. En 1994 RDI a 4 fait son lit de ne pas demander le statut obligatoire. 5 Nous respectons ce choix; nous avons fait le nôtre. 6 RDI peut toujours changer son choix s'il estime que la 7 distribution de son service est en risque, et j'ajoute 8 que, quand on scrute la véritable intention exprimée 9 par M. Gilbert cet après-midi, il semble effectivement 10 en voie de considérer une telle demande. Mais il faut, 11 comme le prévoit les règles, qu'il fasse une demande en 12 bonne et due forme au Conseil. 13 1500 Nous soumettons donc au Conseil que 14 notre service sert l'intérêt public national et mérite 15 une distribution obligatoire. Notre télévision 16 s'adresse à tous les téléspectateurs en offrant une 17 gamme diversifiée d'émissions en conformité de 18 l'article 3 de la Loi. Notre télévision vise tous les 19 francophones et francophiles à travers le Canada et 20 vise à refléter la dualité linguistique et culturelle 21 de notre pays. 22 1501 Notre télévision, grâce à la 23 technologie du satellite, peut être rendue disponible à 24 toute la francophonie canadienne aux termes de la Loi, 25 qui prévoit qu'une gamme de services de radiodiffusion StenoTran 352 GROUPE TVA INC. 1 en français et en anglais doit être offerte à tous les 2 Canadiens au fur et à mesure de la disponibilité des 3 moyens. Notre télévision enrichit le système canadien 4 en mettant à contribution les artistes, artisans, 5 producteurs canadiens, comme le prévoit aussi la Loi, 6 et en consacrant une partie très significative de sa 7 programmation à la diffusion d'émissions des catégories 8 généralement sous-représentées. 9 1502 D'autres arguments s'ajoutent; entre 10 autres, l'équité entre francophones et anglophones, et 11 l'intérêt à produire un meilleur équilibre de l'offre 12 des services dans les deux langues officielles. Les 13 entreprises de distribution ont aussi le devoir, à 14 l'article 3 de la Loi, de donner priorité aux services 15 canadiens de programmation et accès à des services dans 16 leur langue pour les minorités linguistiques et 17 culturelles mal desservies. En ce sens, les propos de 18 TV5 nous apparaissent des plus intéressants. 19 1503 Enfin, l'article 5 de la Loi tel 20 qu'invoqué par nos collègues de Global résume bien les 21 objectifs de la réglementation du système: tenir 22 compte des caractéristiques des entreprises de 23 programmation de langue française, s'adapter aux 24 changements scientifiques et technologiques, et 25 faciliter la fourniture des services canadiens. StenoTran 353 GROUPE TVA INC. 1 1504 Sur la question de comparer les 2 services spécialisés et les réseaux généralistes, 3 permettez-moi le commentaire suivant. La Loi prévoit 4 distinctement que ces services spécialisés viennent 5 complémenter les services généralistes. Il ne faudrait 6 tout de même pas considérer un service généraliste 7 fondateur du système sur le même pied qu'un service 8 spécialisé. 9 1505 J'ajouterais avoir apprécié les 10 commentaires de la Fédération des communautés 11 francophones et acadienne du Canada, entre autres sur 12 le fait que la clientèle pour TVA est limitée hors 13 Québec et que cela peut certainement être comparé aux 14 auditoires générés par les services spécialisés de 15 langue française ou anglaise. 16 1506 Quant aux interventions de Rogers et 17 Shaw, nous pensons y avoir répondu abondamment par nos 18 commentaires aujourd'hui. Par ailleurs, le témoignage 19 de l'ACFO est éloquent sur les motifs de l'intervention 20 de Rogers, mais enfin, pour utiliser à notre tour une 21 expression latine, il s'agit de plaidoyers pro domo qui 22 visent exclusivement à préserver leurs intérêts 23 commerciaux. Rappelons-le, ni l'un ni l'autre n'ont 24 choisi de comparaître, et l'ACTC n'est même pas 25 intervenue, selon sa pratique habituelle, pour StenoTran 354 GROUPE TVA INC. 1 souscrire aux interventions défavorables de deux de ses 2 membres les plus importants. 3 1507 Enfin, permettez-moi de répondre aux 4 préoccupations du Conseil relativement à la 5 distribution obligatoire de notre service dans les 6 petits systèmes de classe 3. 7 1508 Nous sommes très sensibles à la 8 question de la facture passée à l'abonné et nous sommes 9 prêts à collaborer avec les petites entreprises de 10 distribution de façon à alléger leur fardeau, notamment 11 par la fourniture de décodeurs. Nous tenons à apporter 12 cette précision additionnelle suite à des questions que 13 vous avez soulevées ce matin. 14 1509 On a perçu dans ces questions un 15 certain inconfort vis-à-vis ces petits 16 câblodistributeurs, et c'est encore une fois ici non 17 seulement pour démontrer notre bonne foi mais également 18 pour donner encore plus de sens à l'importance que nous 19 attachons à notre demande que nous sommes prêts à 20 amener cette contribution additionnelle de façon à 21 faciliter, pour le Conseil et pour nous, nos relations 22 avec ces petits distributeurs un peu partout à travers 23 le Canada. 24 1510 Une autre piste de solution -- et 25 nous l'évoquons, bien sûr, en guise de suggestion -- à StenoTran 355 GROUPE TVA INC. 1 la question du Conseil relativement à la façon de 2 favoriser la distribution de TVA sur de tels systèmes 3 est, dans l'hypothèse où le Conseil déciderait 4 d'écarter un amendement au règlement... parce que là 5 aussi on a senti certaines interrogations ce matin de 6 votre part. Donc, dans le scénario où vous décideriez 7 d'écarter un amendement au règlement et d'imposer la 8 distribution de TVA, notre suggestion serait d'imposer 9 la distribution de TVA lors du renouvellement des 10 licences au fur et à mesure des demandes de 11 renouvellement, tout en indiquant dans la décision que 12 le Conseil encourage fortement les petits systèmes à 13 distribuer TVA aux abonnés. 14 1511 Encore une fois, prenez-le comme une 15 suggestion de notre part de façon à faciliter la 16 décision que vous aurez à prendre. 17 1512 En conclusion, nous estimons que 18 notre proposition, et particulièrement avec les deux 19 suggestion et ajout que nous venons de faire, répond 20 ainsi aux attentes du Conseil exprimées dans la 21 décision relative aux réseaux nationaux et des 22 objectifs de la Loi sur la radiodiffusion. Nous 23 entendons, par notre programmation, refléter la dualité 24 linguistique et culturelle de notre pays. Notre 25 système obéit à des impératifs culturels enchâssés dans StenoTran 356 GROUPE TVA INC. 1 la Loi et non seulement des impératifs commerciaux. 2 1513 Pour ces raisons, nous demandons au 3 Conseil, dans l'intérêt public, d'accueillir notre 4 demande et permettre aux Canadiens d'expression 5 française à travers le pays d'avoir accès à un deuxième 6 service de télévision conventionnel de langue 7 française. 8 1514 Merci beaucoup. 9 1515 LA PRÉSIDENTE: Merci, 10 Monsieur Lamarre. Je n'ai qu'une question. 11 1516 Vous avez sans doute remarqué comme 12 moi que plus d'un intervenant a soulevé la question de 13 l'importance de la programmation qui vise la jeunesse 14 dans l'élément assimilation, qui importe évidemment aux 15 communautés francophones hors Québec. Or, je remarque 16 que dans votre licence actuelle le Conseil, lors de 17 votre renouvellement, s'est penché sur cette question 18 de programmation pour enfants au Réseau TVA, 19 indépendamment de la demande qui est devant nous 20 maintenant, en disant que le Conseil s'attend à ce que 21 Télé-Métropole révise sa politique de programmation en 22 ce qui a trait aux émissions canadiennes pour enfants 23 en tenant compte du principe qu'il existe un besoin 24 d'émissions de ce genre qui reflète les préoccupations 25 et les aspirations des jeunes Québécois. StenoTran 357 GROUPE TVA INC. 1 1517 Si nous substituions "les 2 préoccupations et les aspirations des jeunes Canadiens 3 francophones", est-ce qu'il n'y aurait pas lieu que 4 cette distribution hors Québec et les préoccupations 5 des groupes que nous avons entendus soient un incitatif 6 de plus pour que TVA réponde à cette préoccupation du 7 Conseil qui vous a déjà été exprimée? 8 1518 M. PROVENCHER: Il est de notre 9 intention, Madame la Présidente, d'augmenter le volume 10 des émissions pour enfants que nous proposons déjà 11 malgré les difficultés que vous connaissez au Québec le 12 moment venu de commercialiser ces émissions-là. Notre 13 grille qui prendra effet au mois de septembre 14 comportera effectivement un plus grand nombre 15 d'émissions pour enfants. 16 1519 Nous aimons aussi concevoir la 17 programmation familiale comme une programmation qui 18 peut réunir autour de l'écoute d'une émission à peu 19 près tous les membres de la famille. Je pense que nous 20 avons développé un créneau déjà depuis quelques 21 saisons, à succès, en fin d'après-midi le samedi et le 22 dimanche, et ce sont ces efforts-là que nous pensons 23 augmenter. 24 1520 Il est clair que la préoccupation au 25 Québec de la commercialisation des émissions, c'est un StenoTran 358 GROUPE TVA INC. 1 problème auquel nous nous attaquons également pour 2 espérer convaincre les instances gouvernementales à 3 Québec de libéraliser la commercialisation des 4 émissions pour enfants. 5 1521 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que cette 6 prohibition-là inclut aussi la commandite du genre dont 7 nous avons discuté vis-à-vis les événements spéciaux? 8 Oui? 9 1522 M. PROVENCHER: Malheureusement, je 10 crois que oui. 11 1523 LA PRÉSIDENTE: Oui? Mme Bertrand 12 rit; moi, j'ai l'habitude de voir... 13 1524 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Non, non, 14 mais j'ai commis des illégalités dans le passé. 15 --- Rires/Laughter 16 1525 M. LAMARRE: Je pense 17 qu'effectivement dans le passé il y a eu des précédents 18 à succès qui étaient à la limite de l'interprétation, 19 mais c'est évident que c'est un dossier auquel on veut 20 collectivement s'attaquer. On a déjà créé un comité 21 industriel là-dessus, à cet égard-là. 22 1526 Seulement un renseignement 23 additionnel que j'aimerais ajouter à ce qu'André vient 24 de dire est que nous allons aussi avoir une nouvelle 25 initiative à notre grille horaire à compter de StenoTran 359 GROUPE TVA INC. 1 septembre où nous aurons, tous les samedis matins, une 2 émission qui s'appellera "Cybervidéo", qui touchera 3 toutes les nouvelles technologies. C'est une 4 initiative que nous avons faite avec CanalPlus en 5 France, et tout à l'heure, lorsqu'on a parlé de 6 collaboration possible avec TFO, c'est le genre 7 d'initiatives qu'on regarde. 8 1527 Nous sommes très préoccupés au Réseau 9 TVA par les nouvelles technologies, les nouveaux 10 médias, et nous croyons que ce laboratoire-là qui sera 11 en ondes -- ce sera une émission d'une heure chaque 12 semaine -- deviendra une émission, nous l'espérons, 13 chouchoutée dans le reste du Canada parce que ça va 14 permettre également une interaction entre tous les gens 15 qui vont syntoniser cette émission-là et notre nouveau 16 site web qu'on a lancé récemment. 17 1528 Donc ça aussi, c'est une initiative 18 très concrète qui va ajouter dans le secteur jeunesse 19 et qui va rejoindre une grande préoccupation que nous 20 avons. 21 1529 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que je 22 comprends qu'un de vos dossiers est d'essayer d'obtenir 23 plus d'ouverture au niveau de la programmation pour 24 enfants et sa commercialisation... 25 1530 M. LAMARRE: Tout à fait. StenoTran 360 GROUPE TVA INC. 1 1531 LA PRÉSIDENTE: ... pour que 2 Mme Bertrand ne soit pas en grand problème quand on 3 lira ça sur le procès-verbal. 4 1532 M. LAMARRE: Oui. C'est 5 définitivement un dossier auquel on veut s'attaquer. 6 1533 Pour la compréhension du Conseil, on 7 note présentement qu'au Québec on perd au minimum pour 8 14 millions de programmation de contenu jeunesse parce 9 qu'il n'y a pas moyen de commercialiser nos émissions 10 jeunesse au Québec. Donc c'est évident que c'est un 11 enjeu industriel important. 12 1534 LA PRÉSIDENTE: Et possiblement ce 13 nouveau statut, s'il vous était accordé, aiderait à 14 poursuivre ce dossier parce qu'à ce moment-là, si on 15 substituait la desserte des jeunes Canadiens, ç'aurait 16 une valeur ajoutée à ce dossier. 17 1535 M. LAMARRE: C'est certainement 18 quelque chose qu'on ferait valoir, oui. 19 1536 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie. 20 1537 Madame Bertrand? 21 1538 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Pas de 22 questions. 23 1539 LA PRÉSIDENTE: Madame Pennefather? 24 1540 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Non merci. 25 1541 LA PRÉSIDENTE: Et maintenant vous StenoTran 361 GROUPE TVA INC. 1 allez payer cher mon erreur d'avoir ignoré le 2 conseiller juridique ce matin. 3 --- Rires/Laughter 4 1542 Allez-y, Monsieur Stewart. 5 1543 Me STEWART: Rassurez-vous, vous 6 n'allez pas payer cher. 7 1544 Vous avez parlé dans votre réplique 8 que vous allez faire une contribution additionnelle 9 pour alléger le fardeau pour les classe 3 en ce qui 10 concerne la fourniture, si j'ai bien compris, de 11 décodeurs. Est-ce que vous pouvez décrire au Conseil 12 comment cette contribution additionnelle va se réaliser 13 en termes pratiques? Est-ce que les Partie III 14 viendraient vous voir pour vous demander de faire cette 15 petite contribution? 16 1545 M. LAMARRE: C'est-à-dire que nous, 17 on a déjà identifié à l'intérieur de ces gens-là les 18 gens qui auraient à faire la distribution et, à ce 19 moment-là, nous ferions de façon pro-active ce geste 20 auprès de ces câblodistributeurs de façon à leur 21 procurer le décodeur pour que notre signal soit 22 distribué, comme ça va se faire auprès de l'ensemble 23 des câblodistributeurs. 24 1546 Me STEWART: À peu près quel montant 25 est-ce que vous pensez dépenser pour cette contribution StenoTran 362 GROUPE TVA INC. 1 additionnelle? 2 1547 M. LAMARRE: Encore une fois, c'est 3 une démarche où on devra bien sûr être transparents 4 avec le Conseil et nous assurer qu'on a tous la même 5 compréhension sur les gens visés, mais c'est quelque 6 chose qui, dépendant de l'interprétation de chacun, 7 pourra varier autour de 150 000 $ de frais additionnels 8 pour le Réseau TVA. 9 1548 Me STEWART: Merci. En termes de 10 votre prévision budgétaire, ce montant de 150 000 $, 11 est-ce qu'on est près du point mort? 12 1549 M. LAMARRE: Ça s'ajoute au risque 13 que prendra le Réseau TVA. 14 1550 LA PRÉSIDENTE: Vite le latin! 15 --- Rires/Laughter 16 1551 Me STEWART: Maintenant, vous avez 17 parlé d'engagements fermes plus tôt aujourd'hui, et 18 j'aimerais avoir vos commentaires si vous accepteriez, 19 en termes de conditions de licence, les aspects 20 suivants. 21 1552 D'abord, la diffusion minimum de ces 22 six événements spéciaux dont vous avez parlé. 23 1553 M. LAMARRE: Oui. C'est un 24 engagement ferme de notre part. 25 1554 Me STEWART: Alors, si c'était inscrit StenoTran 363 GROUPE TVA INC. 1 comme une condition de licence advenant une approbation 2 de votre demande du Conseil, vous n'auriez pas 3 d'objection. 4 1555 M. LAMARRE: Encore une fois, comme 5 je l'ai mentionné plus tôt aujourd'hui, on ne souhaite 6 pas avoir des conditions mais on accepterait qu'il y 7 ait des conditions, et ça, c'est une condition que nous 8 accepterions, oui. 9 1556 Me STEWART: Et la même chose pour le 10 43 pour cent? 11 1557 M. LAMARRE: Tout à fait. 12 1558 Me STEWART: Bon. Je descends la 13 liste. 14 1559 L'émission hebdomadaire, condition de 15 licence? 16 1560 M. LAMARRE: Oui. 17 1561 Me STEWART: Ça, ce n'est pas relié à 18 nos conditions de licence, mais je reviens à cette 19 notion de la grille horaire de l'émission hebdomadaire. 20 Est-ce que vous avez des commentaires à fournir suite 21 aux commentaires qui ont été formulés par les 22 intervenants? 23 1562 M. LAMARRE: Je pense que c'est un 24 sujet qu'on va vouloir discuter avec notre comité 25 aviseur, très clairement. Toutefois, je vous aviserais StenoTran 364 GROUPE TVA INC. 1 qu'on a énormément de succès avec cette émission-là et 2 on a une excellente cote d'écoute présentement... parce 3 que c'est un format qui existe pour chacune de nos 4 régions du Québec. 5 1563 Alors c'est évident que c'est une 6 discussion que nous aurons avec le comité aviseur en ce 7 qui a trait à l'heure de diffusion en tant que telle, 8 mais on n'a aucune difficulté à vivre avec la condition 9 que vous avez soulevée, c'est-à-dire de s'engager à 10 produire cette émission-là de façon hebdomadaire. 11 1564 Me STEWART: Très bien. 12 1565 Aussi, vous vous êtes engagés à 13 soumettre un rapport annuel, un état financier pour les 14 activités séparés hors Québec. Ça, vous seriez prêts à 15 accepter une condition de licence à cet effet? 16 1566 M. LAMARRE: Tout à fait. 17 1567 Me STEWART: Dans ce contexte-là, est- 18 ce que vous seriez prêts à accepter qu'il y ait une 19 ventilation et surtout une explication en ce qui 20 concerne le poste "Revenus de publicité", comment vous 21 êtes arrivés à ces chiffres? 22 1568 M. LAMARRE: Oui. Nous croyons, dans 23 le meilleur intérêt du Réseau TVA dans ses relations 24 avec les communautés francophones hors Québec et aussi 25 dans ses relations avec le Conseil, que la transparence StenoTran 365 GROUPE TVA INC. 1 doit primer et, oui, nous accepterions cette condition- 2 là. 3 1569 Me STEWART: Merci, messieurs. Merci, 4 mesdames. 5 1570 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Lamarre, une 6 dernière question. 7 1571 Est-ce que vous seriez bien surpris 8 si par hasard le Conseil décidait d'approuver votre 9 demande mais qu'il vous demandait de nous présenter un 10 format ou une formulation de ce rapport et que nous 11 l'approuvions avant qu'il soit dû, disons? Est-ce que 12 ce serait acceptable... 13 1572 M. LAMARRE: Oui, tout à fait 14 acceptable, madame. 15 1573 LA PRÉSIDENTE: ... pour que nous 16 puissions vérifier au moins ou suggérer ce que nous 17 voulons dans ce rapport, et caetera. 18 1574 M. LAMARRE: Ça m'apparaîtrait tout à 19 fait normal, et on serait heureux de s'y conformer, 20 oui. 21 1575 LA PRÉSIDENTE: Je vous remercie. 22 1576 Nous vous remercions, messieurs 23 dames, pour votre patience, d'avoir eu une si longue 24 journée et de votre collaboration aussi. Merci bien. 25 Et je suis certaine que je parle pour mes collègues StenoTran 366 GROUPE TVA INC. 1 aussi. 2 1577 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Soyez 3 prudents en retournant sur la route. Il y a beaucoup 4 de policiers sur la route Montréal-Ottawa. 5 1578 LA PRÉSIDENTE: Ils sont bilingues. 6 1579 LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL: Ils sont 7 bilingues, oui. 8 --- Rires/Laughter 9 1580 M. BLONDEAU: C'est une patience qui 10 vous honore aussi parce que ça a été une longue journée 11 pour vous. 12 1581 LA PRÉSIDENTE: Madame la Secrétaire? 13 1582 Mme SANTERRE: Merci, Madame la 14 Présidente. 15 1583 I would like now to invite CKO 16 Cablevision Limited to present their application for a 17 broadcasting licence to carry on a cable distribution 18 undertaking to serve Yarmouth. 19 1584 Mr. and Mrs. Kennedy. 20 APPLICATION BY CKO CABLEVISION LIMITED/ 21 DEMANDE PAR CKO CABLEVISION LIMITED 22 1585 THE CHAIRPERSON: Good evening, 23 Mr. and Mrs. Kennedy. 24 1586 Before we proceed I would like, I 25 think on behalf of my colleagues as well, to reiterate StenoTran 367 CKO CABLEVISION LIMITED 1 how thankful we are for your patience. I hope you 2 found the day interesting. It will facilitate 3 everybody's life if we end this hearing today, so we 4 are very appreciative of your patience. 5 1587 We are ready to proceed. 6 1588 MRS. KENNEDY: I think we have 7 already put everything on the table for the CRTC, how 8 we feel about what has transpired since this started, 9 and we are here basically to respond to any concerns 10 that the CRTC have. We have nothing further to add at 11 this time. 12 1589 LA PRÉSIDENTE: Madame Bertrand. 13 1590 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 14 Yes. 15 1591 Good evening and thank you. I join 16 my voice to the Chair's: really, we are most 17 appreciative of your patience. It has been a long day, 18 but we thought you might prefer to be free tomorrow to 19 go home and we thought that it would be convenient for 20 you as well. 21 1592 MRS. KENNEDY: We appreciate that. 22 Thank you. 23 1593 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 24 My questions will be around the distribution itself, 25 the rules that would be applied and the financial StenoTran 368 CKO CABLEVISION LIMITED 1 aspects of your application. 2 1594 Let me talk first about the 3 categorization of the distribution. You are asking to 4 be regulated as a Class 3 in the Yarmouth area. As you 5 well know, of course, there is another distribution 6 undertaking in that region, and it is a Class 1 licence 7 that a cable operator has. 8 1595 I was wondering why it is that you 9 are seeking a Class 3, which in fact would be an 10 exception to the policy of the Commission. Usually, 11 when it allows for competition, it really reinforces 12 the same class of undertaking. 13 1596 MRS. KENNEDY: I think if you refer 14 back you will realize that that policy was put into 15 place basically after the fact. We were a Class 3 16 licence and we had been operating in a very small 17 community, and a Class 1 licence was authorized or 18 licensed to come into the same area we were serving, 19 which made it impossible for us to continue to service 20 our existing area. 21 1597 So what we have done is applied to 22 have our licence changed to an area that we feel will 23 foster competition and sustain competition, and I don't 24 see why we should have to change our way of operation 25 or class of licence in order to continue to compete StenoTran 369 CKO CABLEVISION LIMITED 1 with this company. I mean, we were content to stay in 2 our area and stay where we were, and it was their 3 decision to come in on us. 4 1598 I don't see how that protects us, 5 Class 3 licensees. It affords protection to a Class 1 6 licensee, for anybody coming in and competing with 7 them, but for ourselves it leaves us wide open for any 8 Class 1 licensee to come in and put us out of business. 9 It affords us absolutely no protection. 10 1599 The population in Yarmouth as well -- 11 I understand the class of licence is relative to the 12 consumers, the number of subscribers. If we are 13 competing in Yarmouth, there is only 3,406 dwellings. 14 That does not qualify for a Class 1 licence. 15 1600 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 16 Well, I can certainly appreciate the history of the 17 situation and what you are raising this afternoon, but 18 what did happen prior to this application is not under 19 our scrutiny right now; we are really assessing the 20 situation as it prevails with the policy that does 21 exist now and the decisions that we have rendered. 22 1930 23 1601 So, again, let me hear you out in 24 terms of why you think that it should be an exception 25 made to a rule that has been made and a decision that StenoTran 370 CKO CABLEVISION LIMITED 1 has been rendered by the Commission that, if a 2 competitor is to come into a territory, it would have 3 to have the same kind or class of licence that the 4 actual system. 5 1602 MRS. KENNEDY: What is the purpose of 6 that and how does it benefit the consumer? Maybe that 7 would give us some idea of the reason why this policy 8 was put into place and how the consumer benefits from 9 it. If ours is a Class 3 licence and Viking has a 10 Class 1 licence, we can offer the consumer a different 11 type of package and pricing and this type of thing. If 12 we all have to play by the same rules, then, we can 13 just offer the consumer the same thing that they are 14 offering. 15 1603 You know, where does the consumer 16 come out ahead? Were does deregulation do anything to 17 benefit the consumer in this instance? 18 1604 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 19 What you are telling me, then, is you are seeking an 20 exception to what has been the decision of the 21 Commission in the perspective that it would be of 22 benefit to the consumer. 23 1605 MRS. KENNEDY: That's right. 24 1606 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 25 What do you mean? What kind of benefit do you see the StenoTran 371 CKO CABLEVISION LIMITED 1 consumer getting from your proposal? 2 1607 MRS. KENNEDY: Well, they way I see 3 it right now, if the consumer wants to get any of the 4 different packages -- I mean, in everything it seems 5 you can get the basic package, but in order to get this 6 package you have to take this, one thing or another, or 7 you have to take a package of five channels where you 8 may want one channel and the other four are no use to 9 you. 10 1608 If we can present everything to the 11 consumer with one basic package, he doesn't have to 12 make those choices. So he basically will be getting 13 more for his dollar. 14 1609 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 15 You think, from the information you have about the 16 consumers of that territory, that it would be a plus in 17 terms of, really, that's the kind of needs that they 18 are expressing? Is that what you are implying? 19 1610 MRS. KENNEDY: One of the complaints 20 that I hear very often from the consumer is they don't 21 like the idea that, in order to get some of the 22 programming they want, they have to go through all 23 these special packages, and you can't get the Movie 24 channel unless you take this specialty package, or one 25 thing and another like that. The consumers did express StenoTran 372 CKO CABLEVISION LIMITED 1 that they like the idea of being able to get everything 2 without having to make the choices. 3 1611 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 4 Let me come back to that element in terms of the 5 consumer, in terms of comparison. 6 1612 What is the nature of your request? 7 Are you saying that, if we are not granting the 8 exception you are seeking in terms of what is the 9 policy of the Commission, it is like a condition for 10 you to consider establishing your business in Yarmouth, 11 or is it something that you could consider differently, 12 that even if we are not open to make that exception, 13 you might consider accepting a Class 1 undertaking? 14 1613 MRS. KENNEDY: If I had to accept a 15 Class 1 I would accept it, but it would not fall in 16 with the plans that I -- with what I want to do. I can 17 go in there and compete -- if I go to a Class 1 18 licence, you are talking about a costlier system for 19 one thing, and if I can go in and compete, I can 20 compete on the same basis that I could have competed in 21 my existing area and I can go with basically the same 22 capital costs even though I have a larger customer base 23 to draw from -- not to say I will get a larger customer 24 base, but I mean I have that to draw from, where before 25 I didn't have it. One area would not sustain StenoTran 373 CKO CABLEVISION LIMITED 1 competition and the other one would. 2 1614 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 3 So, for you, your preference is definitely for the 4 exception, but, if that was really the approach the 5 Commission would take to follow the policy it has 6 established, it would not be for you an impossibility 7 and you would consider accepting a Class 1 licence. 8 1615 MRS. KENNEDY: It would not be an 9 impossibility but it would certainly change our plans, 10 because right at this point in time our intention is 11 that we are going to be donating the profits of this 12 business to the Yarmouth Hospital, and if we have to go 13 in and classify as a Class 1 licence, it is going to 14 cost us more to operate and it is going to be less that 15 we will have to turn over to them. 16 1616 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: I 17 understand that it changes the nature of your business 18 plan. 19 1617 MRS. KENNEDY: It changes what we can 20 do, what we feel that we want to do and can do for the 21 community, for both the consumer and the community. 22 1618 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 23 Tell me, you talked about what the consumer wants and 24 you said that you were looking for a possibility of 25 being different from the other distributor in the StenoTran 374 CKO CABLEVISION LIMITED 1 capacity of offering distinctiveness in terms of your 2 packaging. As you well know, the policy we have put 3 forward and the rules we have put forward in terms of 4 distribution of broadcasting have been that the same 5 rules apply to all the different distributors. 6 1619 MRS. KENNEDY: I still find that 7 discriminatory because of the fact of what has happened 8 in the past, and that can't be discounted in this 9 situation. 10 1620 The CRTC did grant a Class 1 licence 11 and a Class 3 licence to the area of Mavillette to 12 service them. Why is Yarmouth any different? Why 13 aren't they entitled to the same type of service? 14 1621 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 15 As I say, I am not denying, of course, the history. I 16 am referring to the existing policy that has been 17 decided and largely based on the public process, for 18 which really there is a strong consensus in terms of -- 19 1622 MRS. KENNEDY: The policy is fair, 20 and when I answered the intervention I was very careful 21 to limit it to this particular application and the 22 circumstances that happened there. I don't think that 23 the average person should be able to come in and go in 24 with a different class of licence than the operator 25 that's already there. But, considering the StenoTran 375 CKO CABLEVISION LIMITED 1 circumstances that have gone on in this case, I think 2 an exception should be made. 3 1623 You know, it is only fair competition 4 in this instance. 5 1624 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 6 As I have said already, it is not that I don't know 7 that history, but we are not here to discuss the past, 8 we are here to discuss your application for Yarmouth. 9 I really focus my attention to this here and that will 10 be really the focus of the analysis of the Commission 11 as well. 12 1625 I would like to come back to your 13 projected revenues and expenses, where you are talking 14 about the larger basis and Yarmouth that could sustain 15 getting a type 1 licence. It seems to me, in terms of 16 your estimates, that you are quite optimistic in terms 17 of what you can achieve in terms of subscription over 18 the first year. Can you comment on this, please? 19 1626 MRS. KENNEDY: Well, I believe that, 20 if I promote this on the basis that I want to promote 21 it, on the fact that to support us means they are going 22 to be supporting their local community, supporting 23 their hospital, I can build a customer base. 24 1627 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 25 What if you cannot offer the kind of package that would StenoTran 376 CKO CABLEVISION LIMITED 1 be so distinctive with your competitor? Do you think 2 that this projection is still realistic? 3 1628 MRS. KENNEDY: I think it is still 4 realistic, yes, I do, because if we go the route that 5 my competitors are going, we will be charging the 6 consumer more. 7 1629 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 8 What would happen if you cannot succeed at the level 9 you are expecting to succeed here in your estimates? 10 If there were a shortfall of let's say half of what you 11 are estimating, what would be the consequences for your 12 undertaking? 13 1630 MRS. KENNEDY: It would be the 14 consequences of any undertaking: you wouldn't have 15 enough money to survive. 16 1631 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 17 That means that for you it is really a matter of a sine 18 qua non necessity of reaching that level of subscribers 19 in order to have a business that is sustainable. 20 1632 MRS. KENNEDY: In order to do what I 21 want to do and be able to do what we want to do as far 22 as giving our donation to the hospital and this type of 23 thing. 24 1633 What it would mean is that we could 25 survive, but whether we would be able to do a lot over StenoTran 377 CKO CABLEVISION LIMITED 1 and above that, what we want to do, would be 2 questionable. 3 1634 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 4 Tell me, you are talking about a monthly rate in the 5 proposal, if we were to consider your approach, of 6 $34.79. At the same time you are talking about 7 offering competition to the other cable undertaking 8 that would be really ferocious in terms of really 9 trying to get subscribers. 10 1635 How do you think you can manage with, 11 in comparison to your competitor, such a high monthly 12 rate? 13 1636 MRS. KENNEDY: Well, if you put the 14 package together and you compare it to our 15 competitor's, it is actually a better package than they 16 are offering. We are offering everything as a basic 17 package; $34.79 with tax, it is $40, and they won't get 18 that from our competitors, the same amount of 19 programming for that price. 20 1637 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 21 But, referring to your previous comment in terms of 22 what the consumer wants, the capacity of making choices 23 and selection and being capable of having a say in the 24 services that will be offered -- don't you think that a 25 very extended service but very highly priced like the StenoTran 378 CKO CABLEVISION LIMITED 1 one you are proposing to offer would be like a 2 straitjacket to the consumer? 3 1638 MRS. KENNEDY: My experience has 4 been, and from what I have seen what the Canadian 5 consumer takes, basically that's what they are paying; 6 the run-of-the-mill cost is around $35. The majority 7 of the packages that they take usually add up to that 8 amount of money. So what I am doing is giving them 9 everything for that amount of money. 10 1639 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 11 But the fact of not having the choice -- even if at the 12 end of the journey they might take the exact 13 equivalent -- and the fact that they are in a situation 14 where it is all or nothing, doesn't that create some 15 kind of impression to the consumer that they really are 16 forced into a certain package? 17 1640 MRS. KENNEDY: I don't think they are 18 going to be forced into anything because they are going 19 to have a choice; if they don't want our package, then 20 they still have the choice of being with Viking and 21 they can go to their basic package, $19.99 plus so much 22 for this and so much for that if they want to. That's 23 where the consumer has the choice. 24 1641 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 25 Okay. If we were to impose a Class 1 licence StenoTran 379 CKO CABLEVISION LIMITED 1 undertaking to you, if we were grant your application, 2 that would mean that you would have to offer a tier. 3 Have you planned or estimated expenses in relationship 4 to that situation? 5 1642 MRS. KENNEDY: Yes, I have. 6 1643 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 7 What would it mean, if I take your projected revenue 8 and expenses? In the operating expenses, where would 9 that -- 10 1644 MRS. KENNEDY: My projected expenses 11 and that, those were all done before we did this last, 12 all-inclusive package. It was based on a basic package 13 with tiering and that, and I was assisted in my 14 calculations by another cable operator. 15 1645 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 16 So where would I see it on your proforma? Where would 17 I see it in the operating expenses? 18 1646 MRS. KENNEDY: You are looking at my 19 original application and the figures that were attached 20 to that one? 21 1647 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 22 Yes. 23 1648 MRS. KENNEDY: Okay, because it was 24 only after that that we submitted the other proposal 25 where we would be putting all the channels together for StenoTran 380 CKO CABLEVISION LIMITED 1 one basic package. The original proposal was based on 2 basic plus tiering. So the figures there would include 3 the cost of what we had calculated per mile as well as 4 for putting in the different blocks and that. 5 1649 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 6 Which would be how much for you? I don't see it here. 7 1650 MRS. KENNEDY: I don't even know what 8 I have here. 9 1651 What copy do you have? Can I see 10 what you have there so I know what you are talking 11 about? 12 1652 MR. STEWART: I believe Mme Bertrand 13 is referring to the projected revenue and expenses 14 annexed to your letter of the 12th of September of 15 1997. 16 1653 MRS. KENNEDY: Do you have a copy 17 there? Good. 18 --- Handed to Mrs. Kennedy/Remis à Mme Kennedy 19 1654 Thanks. 20 1655 Okay. At the top there, our revenues 21 included the basic and the tier. 22 1656 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: I 23 see it in the revenue, but what about the operating 24 expenses? Where does that show that you have expenses 25 planned that would allow you to offer the tier? StenoTran 381 CKO CABLEVISION LIMITED 1 1657 MRS. KENNEDY: These are our expenses 2 after our capital cost. That would be included in the 3 capital cost. 4 1658 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 5 How much had you planned on this? 6 1659 MRS. KENNEDY: We had planned on 7 300,000-plus for the whole cost. 8 1660 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 9 Does that mean that the bank would be willing to 10 provide the additional funding, if we were to grant a 11 licence, if we were to recommend a Class 1? Would that 12 mean that you can have the additional -- 13 1661 MRS. KENNEDY: The letter from the 14 bank and the confirmation of financing was based on our 15 original proposal, where we had planned on basic 16 package plus tiering. 17 1662 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 18 So the $300,000 capital cost was included. 19 1663 MRS. KENNEDY: Uh-huh. We actually 20 have to run less cable in Yarmouth than we have to 21 serve the 500 customers in Mavillette. 22 1664 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 23 You have also projections concerning the cost estimates 24 regarding the Playboy and The Movie Network. 25 1665 MRS. KENNEDY: Uh-huh. StenoTran 382 CKO CABLEVISION LIMITED 1 1666 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 2 What numbers have you used in order to do that 3 projection? 4 1667 MRS. KENNEDY: Our application at 5 this point in time does not include the Playboy channel 6 or the Movie channel at this point in time. That was 7 changed with later correspondence. 8 1668 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 9 Well, I have it here, personally; on the same projected 10 revenue and expenses that was shown to you, you will 11 see that it is on there. 12 1669 MRS. KENNEDY: Okay -- no, I realize 13 that, but you have to remember too that this projected 14 revenue and expenses was done with our original 15 application, and after that there were a lot of 16 changes, including our program lineup with our new 17 listing of programs and that. 18 1670 THE CHAIRPERSON OF THE COMMISSION: 19 Okay. So what would be the difference? What would be 20 the final expenses you are expecting in order to 21 provide the kind of revenues you are founding your 22 estimates on? 23 1671 MRS. KENNEDY: Well, the basic and 24 the tier for your first year is 469,000. Basic and the 25
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