Aperçu du marché
L’Internet à large bande perturbe la situation économique du secteur des medias ainsi que les investissements de ce dernier dans le contenu.
Temps de lecture : environ 7 minutes
L’Internet à large bande perturbe la situation économique du secteur des medias ainsi que les investissements de ce dernier dans le contenu.
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Avant l’arrivée d’Internet, les entreprises médiatiques devaient investir à la fois dans le contenu et dans les modes de distribution. Les deux étaient indissociables. Les journaux investissaient dans des presses à imprimer et des réseaux de distribution physiques pour diffuser les nouvelles. La musique était gravée sur des disques qui facilitaient la distribution en offrant un support matériel. Les télédiffuseurs et les radiodiffuseurs investissaient dans des émetteurs pour informer et divertir leur public local. Les fournisseurs de services par câble et par satellite investissaient dans des réseaux de transmission terrestre et par satellite pour offrir un vaste menu télévisuel multicanaux.
Internet a profondément changé ce modèle. Dans le monde numérique, les modèles commerciaux de distribution et de contenu se sont dissociés. Alors que le secteur de la distribution est sain et en pleine croissance, les entreprises médiatiques, quant à elles, ont connu des difficultés. Dans l’ensemble de l’économie canadienne, la rentabilité des entreprises médiatiques reste proche de celle de la moyenne de toutes les entreprises canadiennes. Toutefois, pour les consommateurs, l’accès Internet est manifestement dans le haut de la liste de leurs priorités, si l’on utilise les revenus comme mesure : les revenus de bande passante d’Internet frôlent les 20 milliards de dollars et ont augmenté de près des deux tiers en seulement cinq ans. Les Canadiens consacrent la moitié de ce montant aux frais d’abonnement pour avoir accès au contenu, vidéo et audio, tant traditionnel qu’en ligne. Cette dépense continue d’augmenter, mais à un rythme beaucoup plus lent.
Nota : L'accès Internet inclut l'accès fixe et sans fil. L'abonnement au contenu inclut la télévision traditionnelle (p. ex. la télévision par câble), la télévision en ligne (p. ex. Netflix), la radio satellite et la musique en continu (p. ex. Spotify).
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Nota : La synchronisation vise à allier à la musique un média visuel (p. ex. film, émissions télévisées, publicités, jeux vidéo).
Les annonceurs dépendaient auparavant des journaux, des revues, de la radio et de la télévision pour faire la promotion de leurs marques et de leurs produits auprès du public. De la même façon, pour capter l’attention de leur public et vendre du temps d’antenne aux annonceurs, les entreprises médiatiques devaient investir dans le contenu, comme les nouvelles et le divertissement. Le numérique a complètement changé la donne. Les annonceurs ont dépensé des milliards de dollars en publicité dans des plateformes qui tirent profit du contenu gratuit, en particulier dans les plateformes de recherche et de médias sociaux, et dans les précieuses données des consommateurs qui s’y rattachent. Cette situation a pour effet de priver de revenus publicitaires les services qui investissent dans le contenu. Ce cycle de perturbation technologique est bien avancé dans le secteur de la presse et il touche maintenant les radiodiffuseurs et les télédiffuseurs, qui enregistrent une baisse de leurs revenus publicitaires. Étant donné que les annonceurs misent de plus en plus sur les mégadonnées pour cibler leur public, le passage au numérique sera essentiel pour les services télévisuels et radiophoniques afin de retenir les annonceurs.
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Les abonnements représentent la grande majorité des revenus totaux du marché de la vidéo et cette part de marché est en croissance. Dans le marché de l’audio, les abonnements représentent une source de financement moindre qui est cependant en croissance.
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Nota : Les revenus découlant des modèles audio examinés (radio AM/FM, radio par satellite, écoute audio en ligne et contenu audio transactionnel).
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Nota : Les revenus découlant des modèles audio examinés (radio AM/FM, radio par satellite, écoute audio en ligne et contenu audio transactionnel).
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Nota : Les revenus découlant des modèles audio examinés (radio AM/FM, radio par satellite, écoute audio en ligne et contenu audio transactionnel).
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Nota : Revenus découlant des modèles vidéo examinés (télévision généraliste, entreprises de distribution de radiodiffusion/services facultatifs, vidéo en ligne, téléchargement par l’utilisateur et contenu vidéo transactionnel en ligne).
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Nota : Revenus découlant des modèles vidéo examinés (télévision généraliste, entreprises de distribution de radiodiffusion/services facultatifs, vidéo en ligne, téléchargement par l’utilisateur et contenu vidéo transactionnel en ligne).
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Nota : Revenus découlant des modèles vidéo examinés (télévision généraliste, entreprises de distribution de radiodiffusion/services facultatifs, vidéo en ligne, téléchargement par l’utilisateur et contenu vidéo transactionnel en ligne).
Par le passé, la diffusion à la radio permettait de soutenir les artistes et les maisons de disques en encourageant les auditeurs à acheter de la musique. Bien que la relation entre la radio et le soutien aux artistes ne soit pas aussi claire aujourd’hui, la radio demeure néanmoins importante pour permettre de découvrir de nouveaux artistes et de nouvelles pièces. La source de revenus la plus importante pour les musiciens est passée de la vente de disques et du téléchargement numérique aux services d’écoute en continu. Par ailleurs, la concurrence est plus forte que jamais étant donné que la radio AM/FM, la radio satellite et les services de musique en continu puisent tous dans tous la même bibliothèque musicale pour attirer des auditeurs.
Nota : Valeur marchande (revenus déclarés par les maisons de disques)
Le financement public rend possible la production de contenu qui ne pourrait être créé autrement et il aide à protéger les niveaux de production contre les fluctuations du marché. Au fil du temps, il est devenu un élément moins important en raison de l’augmentation des revenus dans le secteur, mais il est quand même important.