ARCHIVED - Transcript of Proceeding
This page has been archived on the Web
Information identified as archived is provided for reference, research or recordkeeping purposes. It is not subject to the Government of Canada Web Standards and has not been altered or updated since it was archived. Please contact us to request a format other than those available.
Providing Content in Canada's Official Languages
Please note that the Official Languages Act requires that government publications be available in both official languages.
In order to meet some of the requirements under this Act, the Commission's transcripts will therefore be bilingual as to their covers, the listing of CRTC members and staff attending the hearings, and the table of contents.
However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the hearing.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE
THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
SUBJECT:
Various broadcasting applications /
HELD AT:
Centre des congrès
Room 303 AB
900 René-Lévesque Blvd. East
Québec, Quebec
May 26, 2009
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Transcript
Various broadcasting applications /
BEFORE:
Michel Arpin Chairperson
Louise Poirier Commissioner
Timothy Denton Commissioner
Suzanne Lamarre Commissioner
Michel Morin Commissioner
ALSO PRESENT:
Sylvie Bouffard Secretary
Francine Laurier-Guy Hearing Manager /
Alastair Stewart Legal Counsel
HELD AT:
Centre des congrès
Room 303 AB
900 René-Lévesque Blvd. East
Québec, Quebec
May 26, 2009
- iv -
TABLE OF CONTENTS
PAGE / PARA
SPECIAL PRESENTATION
l'Association des radios régionales francophones 2 / 10
PHASE I
PRESENTATION BY:
Evanov Communications Inc. (OBCI) 21 / 118
Evanov Communications Inc. (OBCI) 109 / 568
Michel Cloutier (SDEC) 206 / 1110
Radio communautaire de Lévis 276 / 1464
Quebec, Quebec
--- Upon commencing on Tuesday, May 26, 2009 at 0905
1 LE PRÉSIDENT: Bonjour, mesdames et messieurs. Bienvenue à cette audience du CRTC au Palais des Congrès à Québec.
2 Je m'appelle Michel Arpin, je suis le vice-président de la radiodiffusion au CRTC. M'accompagnent aujourd'hui:
3 - madame Poirier, commissaire nationale;
4 - tout comme monsieur Denton, aussi commissaire national;
5 - madame Lamarre, conseillère régionale pour le Québec;
6 - et monsieur Michel Morin, conseiller national.
7 Avant d'entreprendre l'examen des demandes inscrites à l'ordre du jour de cette audience publique, j'aimerais vous inviter d'abord à écouter la présentation spéciale de l'Association des radios régionales francophones. L'ARRF est représentée aujourd'hui par monsieur Mario Paquin et une délégation et nous demanderons à monsieur Paquin de nous présenter les membres de la délégation.
8 Ils vont nous informer des résultats d'un sondage réalisé auprès des stations membres de leur association. Ce sondage a été versé au dossier public de la présente audience le 20 mai 2009. Les membres du comité d'audition auront quelques minutes à leur disposition à la fin de la présentation pour poser quelques questions à monsieur Paquin et à son équipe.
9 Monsieur Paquin, nous vous écoutons.
PRESENTATION
10 M. PAQUIN: Monsieur le Président, mesdames et messieurs, membres du Conseil, je vous présente les personnes qui font partie de notre conseil d'administration : à ma droite, Renée Giard; également, Annie Labbé; monsieur Normand Masse. Également à ma gauche, notre directrice générale Nicole Levac.
11 Notre association existe depuis plus de sept ans sous le nom de l'ARPIF et c'est en novembre 2008 que l'ARPIF, l'Association des radios privées indépendantes francophones, devenait officiellement l'Association des radios régionales francophones. En effet, l'association était consciente qu'il était devenu essentiel d'entreprendre un virage pour adopter un nouveau positionnement, un nouveau nom, une nouvelle image et ce, dans le but d'accroître notre rayonnement et de faire face aux réalités des radios régionales.
12 À ce jour, l'association comprend un bassin fidèle de 34 stations régionales des quatre coins du Québec qui se sont regroupées pour tenter...
--- Technichal difficulties
13 J'étais hors ondes, excusez-moi.
--- Laughter
14 À ce jour, l'association comprend un bassin fidèle de 34 stations régionales des quatre coins du Québec qui se sont regroupées pour tenter de se questionner, se concerter et se positionner dans l'univers en mutation qu'est celui de la radiodiffusion non seulement au Québec, mais dans le Canada tout entier.
15 Toutefois, nous aurons beau nous réunir et nous questionner et si nous n'avons pas un portrait réaliste et fidèle de qui nous sommes, c'est-à-dire nos stations membres, il est fort difficile de pouvoir prendre position et agir sur des sujets importants pour l'avenir de la radio régionale.
16 La mission de l'association: soutenir la croissance et le développement des radios régionales de langue française dans l'ensemble de l'industrie radiophonique du Canada. En d'autres mots : favoriser et promouvoir l'épanouissement de l'art, de la diffusion radiophonique francophone sous toutes ses formes; protéger, défendre et promouvoir les intérêts de ses membres; encourager par tous les moyens à notre disposition l'implantation d'usage propre et accroître la vigueur de la radio régionale francophone afin de mieux servir l'intérêt public.
17 En 2008-2009, grâce principalement à une subvention accordée par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, nous avons pu réaliser des projets concrets et donner des services à nos membres, dont l'élaboration et la publication d'une étude suite au sondage mené auprès des membres. Dans un premier temps, l'étude consistait principalement à établir un portrait fidèle et réalisé de l'ensemble des radios membres.
18 Nous voulons aussi donner des outils de mesure et des marqueurs de performances autant sur le plan de la programmation, des opérations que de la commercialisation pour que les membres puissent se comparer entre eux et, bien sûr, s'analyser. Ces informations se retrouvent dans le Cahier 1 que nous vous avons déposé, étude, d'ailleurs 2009, Portrait des membres.
19 Également, nous avons poussé l'exercice en publiant le Cahier 2, version d'ensemble, Les contextes et l'industrie afin de donner des indicateurs et des points de repère en ce qui a trait aux données socio-démographiques, économiques des régions, aux données commerciales, aux revenus et à l'exploitation de la profitabilité de la radio et finalement, aux habitudes d'écoute radio.
20 Mesdames et messieurs membres du Conseil, nous sommes fort conscients que les documents déposés sont notre étude; et ses données connexes ne dressent pas nécessairement des constats surprenants, mais confirment des perceptions.
21 Finalement, en voici quelques-unes: les préoccupations des radios quant au financement, aux sources de revenus et à la compétition; le manque d'outils et de ressources; la proximité des radios régionales de leur communauté est une de leurs marques de commerce; l'information et le contenu local et régional de nos radios nous démarquent et sont notre grande carte gagnante. Nous devons investir dans notre produit pour assurer notre survie et pour ce, nous avons d'accroître nos revenus.
22 Mesdames et messieurs, membres du Conseil, merci beaucoup de nous avoir gardé quelques minutes et si vous avez des questions, n'hésitez pas.
23 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur Paquin. Certainement que nous aurons des questions.
24 Je vais profiter de l'occasion pour saluer votre association qui, sous un nouveau nom, est quand même...demeure quand même une association jeune.
25 Et je vous ai entendu dire, monsieur Paquin, que vos membres étaient de toutes les régions du Québec, mais je note aussi que vous avez des membres au Nouveau-Brunswick et également en Ontario.
26 M. PAQUIN: Pas en Ontario. On en a une, station, au Nouveau-Brunswick... deux au Nouveau-Brunswick et il y a Hawkesbury, également...
27 LE PRÉSIDENT: Oui... Et Hawkesbury, en tout cas pour l'instant, à ma connaissance (mes collègues peuvent me contredire)... Hawkesbury est encore en Ontario.
28 M. PAQUIN: Oui, oui, oui. O.K.
--- Laughter
29 M. PAQUIN: Pas Hawkesbury, c'est (rire)... Et l'autre est en Ontario, d'ailleurs, elle est à...
30 LE PRÉSIDENT: L'autre, c'est à Edmundston, que je peux voir? Enfin, quand je regarde la liste que vous nous avez... qui se trouve dans votre document numéro 2, je crois...
31 M. PAQUIN: C'est Bathurst et Edmundston.
32 LE PRÉSIDENT: Bathurst et Edmundston?
33 M. PAQUIN: C'est ça, oui.
34 LE PRÉSIDENT: Et ça représente combien de propriétaires, l'ensemble de...? Est-ce qu'il y en a... de ces stations-là?
35 M. PAQUIN: À peu près 23 propriétaires.
36 LE PRÉSIDENT: Qui sont responsables de ces 24 stations?
37 M. PAQUIN: C'est en plein ça, oui.
38 LE PRÉSIDENT: Maintenant vous êtes... et je vois que... par l'étude numéro 2 aussi, par les caractéristiques... en utilisant les différentes caractéristiques régionales, que vous êtes davantage regroupés dans ce que vous appelez, vous, les régions ressources et les régions centrales, plutôt que dans les grandes... qu'à Montréal ou à Québec comme tels.
39 M. PAQUIN: C'est ça, oui.
40 LE PRÉSIDENT: Quelles sont les caractéristiques premières pour être membre de l'ARRF?
41 M. PAQUIN: Bien, première des choses, il ne faut pas faire partie des grands marchés, des grands marchés comme Québec, Montréal.
42 Parce qu'il y a des gens qui font partie de l'association qui ont, entre autres, des stations à Montréal et à Québec, et ces gens-là ne font... leurs stations qui sont régionales font partie de l'Association, mais dans les grands centres, ne peuvent pas faire partie.
43 Il faut que ça soit vraiment régional, pour avoir réellement l'aspect régional. C'est-à-dire, il faut que... La philosophie, évidemment, des stations régionales, est différente de celle des grands centres. C'est un peu là-dessus qu'on accentue.
44 LE PRÉSIDENT: Parce que j'ai notamment entendu, un peu plus tôt, qu'un de vos défis, c'était les sources de financement. Et ça, vous pensez aussi aux institutions financières, aux banques et sociétés de financement qui ont... C'est parce qu'ils ont des critères différents d'avec les plus grosses entreprises ou c'est parce que... la taille de vos entreprises qui fait qu'ils sont davantage plus... plus soucieux?
45 MME GIARD: En fait, ce qu'on a constaté, monsieur Arpin, c'est que nos entreprises sont dans des régions et dans des très petits marchés.
46 L'autre trait qui nous caractérise c'est que ce sont des entreprises privées, ce ne sont pas des entreprises publiques. Donc, elles appartiennent majoritairement à des actionnaires privés qui sont très souvent des résidents de la région où elles sont installées. Pour la plupart aussi, ce sont des entreprises radiophoniques qui sont là depuis nombre d'années. Il y en a plusieurs qui ont plus de 60 ans d'existence parce qu'elles ont été fondées au début des premières années de la radio, donc...
47 Et c'est des entreprises qui se caractérisent par leur contenu local et régional, donc, qui sont très centrées sur tout ce qui est local et régional. Et moi, je dis souvent : ça a été et ce sont encore dans ces régions-là, qui souvent sont des régions ressources, comme vous le disiez, des entreprises qui ont été des agents de développement économique dans leur région.
48 LE PRÉSIDENT: Je note que l'étude a bénéficié d'un apport financier du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec. Et d'ailleurs, je note que vous dites que sans cette contribution indispensable, il aurait impensable de réaliser ce projet.
49 Comment financez-vous les activités de l'association?
50 M. PAQUIN: Actuellement, évidemment, avec les membres; on a des cotisations envers les membres. Et en plus, on a été subventionné par le ministère de la Culture aussi, en même temps, cette année et puis on s'attend d'avoir une aide, également, l'an prochain.
51 Mais notre but, par contre, notre... nos prévisions, c'est de vivre sous nos propres ailes, justement, en travaillant avec certains projets, certaines promotions qu'on veut faire, toutes les stations ensemble, que ce soit avec des marchands, avec des compagnies nationales ou -- des compagnies nationales qui n'annoncent pas chez nous.
52 Et puis, on a des projets actuellement, qui sont en cours, des très gros projets, d'ailleurs. Si ce projet-là fonctionne (avec justement des marchands nationaux), on va... sûrement que presque dans deux ans on va être capable de survivre par nous-mêmes.
53 LE PRÉSIDENT: Est-ce que c'est essentiellement une association qui a pour objet de vous donner des moyens de faire des représentations auprès des grandes agences puis auprès des grands clients ou si c'est également...? Est-ce qu'on aura le plaisir d'entendre l'ARRF dans des audiences sur des contenus... de politique, notamment.
54 MME GIARD: Je pense, monsieur Arpin, vous le savez déjà. On a fait la preuve qu'on voulait être une voix et être représenté quand le CRTC, entre autres, fait des consultations. On fait des démarches auprès de BBM ou des firmes comme ça, qui touchent l'ensemble du marché de la radio et on veut que ces gens-là n'oublient pas nos petites stations régionales.
55 Mais c'est clair, aussi, que l'aspect commercialisation de la radio est important pour nous parce que comme on est dans des très petits marchés, on est très souvent oublié. Et je pense entre autres à différents ministères qui ont des placements publicitaires dans certaines régions au Québec et qui, très souvent, se concentrent de grands marchés. Pourtant, nos gens, chez nous, payent aussi des taxes.
56 Donc, on doit faire de la représentation auprès de ces organisations-là pour leur dire : Écoutez, même s'il y a moins de gens dans nos régions, on est quand même là. Puis, entre autres, quand il y a des élections, c'est drôlement important que ces gens-là soient présents. Donc, il faut aussi qu'on nous considère à tous moments et pour toutes sortes de raisons.
57 Et si je peux... Je peux aller un petit peu plus loin, si vous me permettez. Dans l'étude qu'on vous a présentée, ou la recherche qu'on a faite, je pense qu'il y a des éléments qui sont drôlement importants.
58 Vous nous demandiez comment on finance l'association. Dans la page 40...
59 Puis quand j'ai vu les résultats, j'ai été extrêmement surprise de voir qu'un grand pourcentage de nos stations ont des profits de moins de 10 pour-cent. Donc, la profitabilité pour 58 pour-cent de nos stations est de moins de 10 pour-cent et qu'il y a même un pourcentage qui dénote des pertes.
60 Alors, c'est clair que de faire vivre une association, quand elle est financée par ses membres puis qu'on sait qu'il y a des problèmes de revenus dans certains de nos membres, c'est bien difficile de penser avoir une association qui va avoir les revenus dont elle a besoin seulement au niveau des membres, pour aller au-delà de nos objectifs et faire la représentation comme vous le disiez tout à l'heure.
61 LE PRÉSIDENT: Quand je regarde la liste de vos membres, je note que les stations qui sont membres de votre association sont en place, depuis... en général, depuis de très nombreuses années. Il y a quand même des nouveaux joueurs qui, bon an, mal an, obtiennent des licences. Avez-vous des programmes de recrutement ou...?
62 Comment ça procède, vous sollicitez les gens ou ils demandent à adhérer à l'association?
63 M. PAQUIN: Aussitôt qu'il y a des nouvelles licences, c'est officiel que ces gens se font solliciter pour... Puis maintenant, c'est très positif, il y a encore quelques stations de radio au Québec, des stations indépendantes, qui ne font pas partie de notre association, mais c'est en train de se faire actuellement.
64 LE PRÉSIDENT: Alors, je vais demander à mes collègues s'ils ont des questions.
--- Pause
65 LE PRÉSIDENT: Bon! Nous vous remercions de votre présentation. Votre...
66 M. PAQUIN: Merci!
67 MME GIARD: Excusez, monsieur Arpin. Juste un petit mot, si vous me permettez. Je vais être (inaudible). Je veux vous laisser sur trois choses qui sont extrêmement importantes....
68 LE PRÉSIDENT: D'accord.
69 MME GIARD: ... et qui touchent nos stations. C'est :
70 - D'abord, si vous regardez les statistiques dans notre rapport, on dit que nos stations radio sont des radios d'abord d'information et d'affaires publiques. Ça, c'est drôlement important.
71 - Si vous regardez que 92 pour-cent des stations font de la programmation locale, ça, c'est drôlement important, c'est ce qui nous caractérise.
72 - Et que la majorité de nos ressources humaines sont d'abord des journalistes et des chroniqueurs.
73 Et ça, ces trois éléments-là sont importants dans le rôle qu'on joue dans les régions qu'on représente.
74 Merci!
75 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup!
76 On va prendre une pause. L'audience débutera à 9 h 30.
--- Upon recessing at 0921
--- Upon resuming at 0935
77 LA SECRÉTAIRE: Order please.
78 À l'ordre, s'il vous plaît.
79 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît.
80 Order, please.
81 Bonjour... Good morning.
82 Bienvenue à l'audience publique de Québec, qui débute à l'instant même.
83 Alors, je m'appelle Michel Arpin et je suis le vice-président à la radiodiffusion au CRTC. Je vous présente mes collègues du comité d'audition :
84 - À l'extrême gauche (c'est sûr que cela lui fait plaisir d'être à l'extrême gauche), Timothy Denton, conseiller national;
85 - Louise Poirier, conseillère nationale.
86 - À mon extrême droite monsieur Michel Morin, conseiller national;
87 - et Suzanne Lamarre conseillère nationale.
88 L'équipe du Conseil, qui nous assiste, se compose notamment des personnes suivantes :
89 Francine Laurier-Guy, gérante de l'audience et analyste principale de la radio;
90 - Alastair Stewart, conseiller juridique;
91 - et Sylvie Bouffard, secrétaire de l'audience.
92 Si vous avez des questions concernant le déroulement de cette audience, n'hésitez pas à vous adresser à madame Bouffard.
93 Au cours de cette audience, le Comité examinera d'abord quatre demandes d'exploitation de nouvelles stations de radio FM au Québec... à Québec. Étant donné que certaines de ces demandes s'excluent mutuellement, chacune d'elle sera traitée comme étant concurrentielle.
94 Nous suivrons la pratique habituelle du Conseil relative aux demandes concurrentes de licence de radiodiffusion que la secrétaire de l'audience vous expliquera plus en détail tout à l'heure.
95 Nous examinerons ensuite les demandes de renouvellement des licences de 10 stations de radio commerciales de langue française appartenant indirectement à Corus Entertainment. Le Comité se propose notamment de discuter avec les titulaires à propos de leurs services d'information ainsi que de leurs engagements en matière de diversité musicale, de programmation locale et de programmation réseau.
96 Nous procéderons ensuite à l'examen d'une demande de licence de la part de Télévision Régionale de Laval inc. visant l'exploitation d'une station de télévision communautaire de langue française à Laval et dans certaines collectivités avoisinantes.
97 Le Comité examinera ensuite une demande présentée par Radio MF Charlevoix inc., visant au renouvellement de la licence de sa station de radio CIHO-FM Saint-Hilarion et de ses réémetteurs.
98 Il appert au Conseil que la titulaire aurait contrevenu aux dispositions du paragraphe 2.2(5) du Règlement de 1986 de la radio, en ce qui concerne la diffusion de musique vocale de langue française au cours de la semaine de radiodiffusion du 15 au 21 juin 2008. Il appert également au Conseil qu'au cours de cette même semaine de radiodiffusion, la titulaire aurait contrevenu à sa condition de licence l'obligeant à consacrer au cours de chaque semaine de radiodiffusion au moins cinq pour-cent de son contenu musical à des pièces musicales de catégorie 3.
99 Le Conseil s'attend à ce que la titulaire lui démontre pourquoi il ne devrait pas émettre une ordonnance à son endroit.
100 Nous examinerons ensuite, la demande présentée par Radio Express inc. visant le renouvellement de licence de sa station de radio CKOD-FM de Valleyfield.
101 La licence de cette station a été renouvelée en mai 2007 pour une période de deux ans plutôt que pour l'habituelle période de sept ans, parce que la titulaire ne s'est pas conformée aux exigences du Règlement en matière de présentation d'un rapport annuel. Il appert au Conseil qu'en ne présentant qu'un rapport incomplet pour l'année de radiodiffusion se terminant le 31 août 2008, la titulaire aurait contrevenu de nouveau aux exigences du Règlement ainsi qu'à l'ordonnance qui lui avait été imposée par le Conseil.
102 Il appert également, que la titulaire aurait contrevenu aux dispositions du paragraphe 8(6) du Règlement, en ce qui concerne la fourniture de rubans-témoins pour la semaine de radiodiffusion du 8 au 14 juin 2008.
103 Le Conseil s'attend à ce que la titulaire lui démontre pourquoi il ne devrait pas émettre une ordonnance à son endroit. La titulaire aura aussi l'occasion de démontrer pourquoi le Conseil ne devrait pas suspendre sa licence, ou refuser de la renouveler.
104 Enfin, nous examinerons une demande visant à augmenter la puissance apparente rayonnée de la station de radio CHEQ-FM de Sainte-Marie de Beauce, qui entraînerait une légère pénétration de son signal dans le marché de Québec.
105 Ce point à l'ordre du jour, sera pris en délibéré par les conseillères Lamarre, Poirier et moi-même.
106 J'inviterais maintenant la secrétaire de l'audience, Sylvie Bouffard, à expliquer la procédure que nous suivrons.
107 Madame Bouffard?
108 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le Président et bonjour à tous.
109 Tout d'abord, lorsque vous êtes dans la salle d'audience, je vous demanderais d'éteindre vos téléphones cellulaires et BlackBerrys et non pas seulement les mettre en mode vibration, étant donné que ceux-ci causent une interférence dans les systèmes internes de communications utilisés par les interprètes. Nous comptons sur votre collaboration à cet égard durant la durée de l'audience.
110 Please note that Commission Members may ask questions in either English or French. You can obtain an interpretation receiver at the back of the room. Interpretation services will be available throughout the duration of the hearing. English interpretation is available on channel 1 and French interpretation on channel 2.
111 Veuillez noter que les conseillers peuvent poser des questions soit en anglais ou en français. Vous pouvez obtenir un récepteur à l'arrière de la salle. Le service d'interprétation simultané est disponible durant cette audience. L'interprétation anglaise se trouve au canal 1 et l'interprétation française au canal 2.
112 Nous prévoyons que l'audience sera d'une durée de quatre jours débutant aujourd'hui jusqu'à vendredi. Nous allons débuter chaque matin à 9 h 00. Nous prendrons une heure pour le déjeuner et une pause le matin et l'après-midi. Nous vous aviserons de tout changement lorsqu'ils surviendront.
113 Pendant toute la durée de l'audience, vous pourrez consulter les documents qui font partie du dossier public pour cette audience dans la salle d'examen qui se trouve dans la salle 304A, située à l'extérieur de la salle d'audience, tout droit. Tel qu'indiqué dans l'ordre du jour, le numéro de téléphone de la salle d'examen est le 418-649-5215.
114 Une transcription des comparutions quotidiennes sera affichée sur le site Internet du Conseil quelques jours suivant la fin de l'audience. Si vous avez des questions concernant les transcriptions, veuillez vous adresser à la sténographe qui se trouve à la table devant moi, durant une pause.
115 J'aimerais noter que bien qu'il n'est pas mentionné sur l'ordre du jour, le Conseil a publié jeudi le 21 mai 2009, l'avis de consultation 2009-157-6.
116 Monsieur le Président, nous débuterons maintenant avec l'article 1 à l'ordre du jour, qui est une demande d'Evanov Communications inc. au nom d'une société devant être constituée, en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion afin d'exploiter une entreprise de programmation de radio FM commerciale de langue française à Québec.
117 Monsieur Bill Evanov comparait pour la requérante et il nous présentera ses collègues. Vous disposez de vingt minutes pour faire votre présentation.
--- Pause
PRESENTATION
118 M. EVANOV: Bonjour, Monsieur le Président, membres et personnel du Conseil. Je me présente : Bill Evanov, président de Evanov Communications.
119 J'ai avec moi aujourd'hui, dans la première rangée :
120 - Ted Silver de la station Jewel à Ottawa;
121 - Stacey Engelhart, responsable des nouvelles;
122 - Carmela Laurignano, vice-présidente;
123 - Sean Moreman, chef d'équipe;
124 - Michael Roy, directeur de la programmation Chérie FM;
125 - Andrée Wylie, de Blakes LLP;
126 - Debra McLaughlin, présidente de Strategic inc.
127 À la deuxième rangée :
128 - Rob Malcolmson, conseiller juridique;
129 - Jim Moltner, ingénieur-conseil;
130 - Michael Kilbride, vice-président aux finances;
131 Rachel Maloney de l'équipe de Hawkesbury.
132 À ma droite :
133 - Ky Joseph, vice-présidente aux ventes;
134 - Brian Kenemy, ancien directeur général de Q92 à Montréal.
135 MME WYLIE: Bonjour, Monsieur le Président...
--- Technical difficulties
136 ... monsieur Evanov commence sa présentation, de clarifier la question de la langue avec vous.
137 Certains membres de l'équipe sont bilingues et peuvent échanger avec vous en français. D'autres par ailleurs ne le sont pas, ou pas suffisamment encore (ça s'en vient), pour s'adresser confortablement aux questions qui sont soulevées par leurs demandes ou celles que vous poserez.
138 Tous s'attendent, par ailleurs, que vous poserez vos questions surtout en français et, avec votre permission, ils répondront en anglais (lorsque c'est nécessaire), pour s'assurer que le procès-verbal soit clair et précis.
139 L'équipe, ce matin, fera un grand effort pour faire sa présentation pendant le vingt minutes alloué, mais en français. Si par hasard ils allaient dépasser par une ou deux minutes le vingt minutes alloué, ils vous promettent qu'ils rayeront de leur présentation en anglais plus tard, quelques paragraphes pour chaque minute dépassée.
140 Alors voilà, je vous remercie en leur nom de la patience que ce processus... la patience qui sera requise, probablement, pour ce processus.
141 THE CHAIRPERSON: Thank you.
142 (Hors microphone) ...to make sure that you are all very comfortable in the language you choose. As the Secretary read in earlier that you could reply to the questions in any language.
143 Obviously, for the French station, most of the questions if not all of the questions will be asked in French and for the same reason, when we will deal with your English radio application, all the questions will be asked in English at that time.
144 It is a... you have elected to file an application for a French language radio station. It is not an exam of your ability to speak French. However it is going to be the language of the radio station, so...
145 MME LAURIGNANO: Merci.
146 Alors, d'entrée de jeu, je tiens à vous signifier notre enthousiasme à l'égard de ce projet.
147 Nous ne sommes pas les premiers radiodiffuseurs à introduire (ou à tenter d'introduire), avec votre approbation, leur antenne d'un marché linguistique du Canada à un autre, mais il s'agit d'une première pour nous et nous en sommes très excités.
148 Notre équipe compte plusieurs personnes qui connaissent bien le milieu de la radio au Québec. Si vous approuvez notre projet, nous recruterons une équipe locale capable de faire en sorte que notre projet soit un succès, comme nous l'avons fait dans chacun des sept marchés où nous desservons déjà.
149 Notre présentation d'aujourd'hui portera sur les quatre questions suivantes :
150 - La demande pour le format que nous souhaitons introduire à Québec;
151 - le besoin de diversité à Québec et le fait que notre proposition y répond;
152 - la vigueur économique du marché de Québec et sa capacité d'absorber de nouveaux services;
153 - la viabilité du format de musique contemporaine légère à Québec.
154 M. MOREMAN: Alors la... Le Conseil sait que nous avions déjà étudié le marché de Québec en 2007 et conclu, à ce moment-là, que l'auditoire de la radio déclinait. En particulier, l'écoute de la radio chez les groupes démographiques plus âgés, normalement les plus grands auditeurs, et chez les anglophones, était en baisse. Un examen des formats et, plus spécifiquement, de la sélection d'artistes diffusés sur les ondes a permis d'expliquer en partie les raisons de cette baisse.
155 Nous nous sommes aperçus que les stations de Québec diffusaient une musique peu diversifiée. Dans certains cas, les stations faisaient jouer les mêmes pistes dans une proportion pouvant atteindre 60 pour-cent. Le chevauchement par artiste était encore plus élevé : les sélections des dix artistes les plus diffusés comptaient pour presque 30 pour-cent des chansons entendues dans le marché.
156 Une étude de la création orale montrait une diversité très limitée, autant au chapitre des voix entendues, que de l'information offerte, ce qui inclut les nouvelles. Étant donné que la possibilité de faire croître le nombre d'heures d'écoute était meilleur chez les auditeurs plus âgés, et que la musique propre au format de la nouvelle musique légère contemporaine n'était pas offerte aux résidents de Québec, nous avons décidé de mettre ce format à l'essai.
157 Les résultats du sondage effectué par Strategic inc. ont établi une demande significative pour le nouveau service. Plus de la moitié des personnes interrogées âgées de 25 à 64 ans, ont affirmé qu'elles utiliseraient le service proposé. Environ la moitié des répondants francophones ont indiqué qu'ils écouteraient et les trois quarts des répondants qui se disent bilingues ont exprimé l'intention de syntoniser la station. Les conclusions étaient surprenantes, compte tenu que le service testé était une station de nouvelle musique légère de langue anglaise. Comme seulement 26 pour-cent des répondants francophones ont applaudi l'éventuel accès à une programmation en anglais, l'intérêt pour le service était clairement attribuable à une préférence pour la musique.
--- Technical difficulties
--- Off-record discussion regarding the sound system
158 LE PRÉSIDENT: Est-ce que ça fonctionne maintenant?
159 M. SILVER: Oui, je pense que ça fonctionne maintenant. Merci.
160 Lorsque le Conseil a lancé l'appel de demandes officiel pour l'offre de services à Québec, nous avons décidé de refaire un test dans le marché, pour mesurer l'intérêt pour un format de nouvelle musique légère en français. Nous avons été heureux, mais pas surpris, de constater une réplique des résultats du premier sondage. En fait, si le français était la langue parlée en ondes, l'intention d'écouter le format augmentait à 66 pour-cent globalement. Parmi les personnes âgées de 45 à 64 ans, plus des trois quarts des répondants ont indiqué qu'ils écouteraient la station proposée.
161 L'intérêt exprimé a été corroboré par les réponses à nos tests sur les divers sous-genres musicaux du format. Les principales catégories de musique propres à la nouvelle musique légère se sont avérées très populaires auprès des répondants. Fait important à noter, les deux sondages ont permis de conclure que la nouvelle musique légère attirerait facilement les auditeurs plus âgés lassés de la radio. Comme l'indiquent les plus récentes données, BBM du printemps 2009, le déclin de l'écoute radiophonique au sein de ce groupe démographique, décelé presque deux ans auparavant, se poursuit. Le nombre hebdomadaire d'heures d'écoute de la radio a chuté de 1,4 heure depuis le printemps 2005 parmi les personnes âgées de 35 à 64 ans et de 3,4 heures chez les gens âgés de 55 ans et plus.
162 Il est clair que le fait d'accroître l'écoute au sein de la population entraînerait une hausse importante et généralisée de la syntonisation dans ce marché. L'attribution d'une licence à une station qui cible et fidélise CET auditoire sous-développé générera alors de nouvelles heures d'écoute plutôt que de simplement redistribuer celles déjà partagées dans le marché.
163 Dans notre sondage, les personnes les plus intéressées par le format de nouvelle musique légère ont affirmé en grande majorité qu'ils écouteraient davantage la radio si la musique qu'ils préfèrent y était diffusée. Les deux tiers des répondants ayant indiqué qu'ils écouteraient définitivement ont affirmé qu'ils écouteraient davantage la radio si ce format se voyait attribuer une licence. Soixante-cinq pour-cent de ceux qui allaient voir ailleurs pour écouter leur musique préférée ont affirmé qu'ils écouteraient définitivement la radio et une proportion semblable de ceux qui se sont montrés moins que très satisfaits des options déjà offertes ont dit qu'ils aimeraient écouter Chérie FM.
164 Les indicateurs prouvent clairement que non seulement les consommateurs de Québec sont intéressés à la proposition, mais aussi que le format proposé est une occasion unique de ramener au bercail les anciens auditeurs déçus et d'accroître l'écoute au sein du marché.
165 MME LAURIGNANO: Notre proposition répond à l'importante question de la diversité radiophonique à Québec de trois points de vue importants. Premièrement, elle prévoit de nouveaux propriétaires qui créeront de nouveaux emplois et des investissements supplémentaires sur le marché. Le succès d'Evanov repose notamment sur le fait que toutes ses stations bénéficient d'une gestion et d'une programmation locale. Ainsi, tout le personnel, soit autant la direction que l'effectif des nouvelles et les programmeurs, sera issu du marché et de la communauté et en sera le reflet. Selon notre expérience, une gestion locale et un engagement envers la communauté entraînent une écoute locale.
166 M. ROY: Deuxièmement notre proposition pour Chérie FM permettra d'offrir de la nouvelle musique aux résidents de Québec.
167 Notre enquête initiale sur le marché avait illustré la gamme limitée de musique diffusée et une étude plus récente démontre que la situation a peu évolué depuis 2007. Environ 40 pour-cent des sélections mises en ondes jouent également à au moins deux stations et environ 20 pour-cent peuvent être entendues à au moins trois antennes. Voilà qui explique pourquoi la moitié des répondants à notre étude sur la demande chez les consommateurs ont affirmé que les stations de radio sur le marché sont toutes semblables.
168 Chérie FM sera une bouffée d'air frais. Avec une liste de diffusion musicale alliant des styles absents sur le marché, comme la musique pop instrumentale, les chanteurs de charme, la musique standard et le soft AC, tels que Michel Louvain, Pierre Lalonde, Edith Butler, Jacques Brel, Charles Aznavour et Fernand Gignac, ainsi que les titres classiques et nostalgiques de la musique populaire, Chérie FM offrira un son distinctif aux auditeurs. Elle donnera un air de nouveauté à des titres qui ont de l'âge.
169 En comparant la liste de diffusion musicale de Chérie FM avec celle des stations sur le marché, on constate qu'en date du 6 mai 2009, seulement 5,4 pour-cent des sélections que nous proposons de diffuser sont actuellement jouées sur le marché. Par rapport aux listes des stations existantes la proportion des dédoublements la plus élevée, à CFOM FM, est de seulement 12 pour-cent, la majorité des stations comptant moins de cinq pour-cent des mêmes sélections que Chérie FM.
170 La taille a parfois une importance, surtout dans le cas des listes de diffusion. Selon des données BDS, le nombre moyen de titres actifs lors d'une semaine donnée dans les stations de radio existantes à Québec avoisine les 750, le sommet atteignant 1 000 titres. Chérie FM, diffusera, en moyenne, 1 200 titres par semaine. Comme les titres que nous proposons engendreront un dédoublement net de seulement cinq pour-cent, les auditeurs bénéficieront de l'ajout d'environ 1 100 titres exclusifs chaque semaine, ce qui constitue un ajout majeur en termes de diversité.
171 Notre engagement envers les artistes débutants et émergents signifie également un choix accru pour les consommateurs et un meilleur accès pour le talent local. Douze pour-cent de notre programmation totale sera consacrée aux artistes débutants et émergents, par conséquent, l'industrie de la musique au Québec bénéficiera, elle aussi, de la présence de Chérie FM.
172 Une telle diversité sera facile à offrir puisque Chérie FM fera jouer de la musique issue de plusieurs genres et époques. Par exemple, nous réintroduirons la musique instrumentale dans le marché radiophonique de Québec. Des artistes tel que Yves LaPierre, Denis Champoux et Serge Fontaine bénéficieront de leur première fenêtre à la radio dans ce marché.
173 Comme c'est le cas dans d'autres marchés canadiens, les stations de radio de Québec, exception faite de la station de musique classique, ne jouent pas de musique instrumentale. Chérie FM remettra en ondes, des artistes chevronnés qui continuent de lancer des albums, mais qui ne sont pas réputés faire partie de la catégorie de la musique « populaire ». La station couvrira des styles de musique comme la musique « standard », qui ne fait pas partie des listes de diffusion offertes aux jeunes auditeurs. Parmi les artistes actuellement absents des ondes, mais faisant partie de notre liste, citons Mireille Mathieu, Alain Morisod et Renée Claude.
174 MME ENGLEHART: La troisième contribution importante de Chérie FM est la création orale. À titre de nouveau venu dans le marché, nous proposerons une nouvelle perspective et un autre reflet du marché à ses résidents. Dans un secteur caractérisé par une augmentation constante de la concentration de la propriété et du contrôle de plusieurs médias par de grandes sociétés, l'introduction de nouveaux joueurs est essentielle à la santé de l'industrie et à la confiance des consommateurs en ce qui concerne les nouvelles. Une majorité claire de participants au sondage (87,5 pour-cent) ont affirmé juger très important de pouvoir compter sur diverses sources de nouvelles.
175 Plutôt que de tenter de satisfaire tout le monde, Chérie FM ciblera avec sa programmation le public âgé de 45 ans et plus, ce qui la distinguera à ce seul égard de la majorité des titulaires actuels. Nos 16,2 heures d'information et de création orale cibleront une population plus âgée, un auditoire qui indique dans de nombreux marchés se fier surtout à la radio comme principale source de nouvelles et de musique.
176 Chérie FM offrira une vision du monde destinée à un auditoire adulte et saura introduire un autre point de vue grâce à la couverture de nouvelles ignorée par les autres radiodiffuseurs. Notre façon de présenter nos histoires sera représentative de notre auditoire et distinctive dans le marché. Même la fréquence et le moment de diffusion de nos nouvelles et de nos reportages seront différents de ceux de nos concurrents. Nous introduirons de nouveaux contenus de création orale susceptibles d'intéresser notre auditoire et de refléter le mode de vie d'un auditeur « plus très jeune ».
177 Chérie FM alliera à une musique actuellement absente des ondes une nouvelle voix en matière de nouvelles et d'information, ce qui améliorera la diversité et le choix.
178 MME MALONEY: La vigueur économique de Québec.
179 La vigueur du marché de Québec, en particulier sa capacité à résister aux secousses de l'économie mondiale, n'a plus besoin d'être démontrée. Québec a continué de croître malgré la crise économique nord-américaine. Contrairement à d'autres régions du Canada, Québec n'a pas vu ses principaux indicateurs décliner de façon prononcée. Bien que certains secteurs comme la fabrication et la construction aient ralenti, Québec a continué d'enregistrer une croissance illustrée par plusieurs mesures économiques qui dépassent le stimulant naturel associé aux activités entourant le 400e anniversaire. Les investissements du gouvernement provincial ont stabilisé le marché, en lui permettant de rester à flot durant le ralentissement jusqu'à ce que le cycle économique prenne le dessus.
180 Malgré la récession mondiale, on prévoit une croissance du PIB réel à Québec qui serait une des meilleures au Canada en 2009 et atteindre près de 2,7 pour-cent en 2010. Ce taux de croissance est plus de deux fois supérieur à celui de 2008. La population devrait continuer de croître de façon stable à près d'un point de pourcentage, tandis que le taux de chômage est censé se stabiliser à compter de cette année.
181 Une autre mesure des plus importantes pour un projet de nouvelle station de radio est la prévision des ventes au détail. Loin d'être un phénomène ponctuel stimulé par le 400e anniversaire, le taux de croissance sur douze mois de ventes au détail à Québec est constant à quatre pour-cent ou plus chaque année depuis cinq ans. Mieux encore, les prévisions font état d'une croissance moyenne de 4,2 pour-cent cette année et jusqu'en 2013, une perspective supérieure à celle de la province et correspondant aux prévisions de reprise dans le restant du pays.
182 MME JOSEPH: La capacité du marché d'absorber de nouveaux services.
183 Les dernières données financières diffusées par le CRTC permettent de constater un retour à une rentabilité viable dans le milieu de la radio à Québec (17,7 pour-cent), tandis que la baisse des revenus totaux illustre le besoin d'un nouveau souffle pour stimuler le marché radiophonique.
184 Pour les années 2002 à 2007, la croissance moyenne sur cinq ans du volume publicitaire de la radio s'est chiffrée à 0,2 pour-cent à peine. Pourtant les ventes au détail ont connu une croissance moyenne de plus de cinq pour-cent au cours de la même période. Aucun indicateur traditionnel ne permet d'expliquer cet écart et rien ne laisse croire que le lien qui existe normalement entre les ventes au détail et les revenus publicitaires de la radio ne devraient pas se manifester à Québec. La réponse se situe ailleurs.
185 L'an dernier, probablement une année-phare pour les détaillants, grâce au grand nombre de touristes et à la hausse du nombre de visiteurs provenant d'ailleurs dans la province et des autres provinces, plus de 600 millions ont été injectés dans les ventes au détail à Québec. Le marché publicitaire radiophonique, toutefois, a connu un déclin de deux millions de ses revenus totaux. La nécessité d'un stimulant dans le marché radiophonique ne pourrait être plus évidente. De récents rapports TRAM du Radio Bureau démontrent qu'une certaine reprise est déjà amorcée sur le marché. Une comparaison des ventes sur 12 mois pour les quatre derniers mois montre, en moyenne, une croissance de plus de 10 pour-cent.
186 M. KENEMY: Si cette situation est encourageante, une station comme Chérie FM alimenterait encore davantage cette expansion. Déjà connue pour développer des marchés à créneaux et dénicher des sources de revenus provenant de nouveaux services, Evanov Communications peut offrir un stimulus supplémentaire. Chérie FM ramènera les auditeurs à la radio, améliorera l'efficacité globale du médium et encouragera les annonceurs à reconsidérer l'usage de la radio dans leur stratégies promotionnelles.
187 Lorsqu'un annonceur s'engage vers une station, il a tendance à acheter de la publicité dans une autre radio, souvent dans une troisième. En mettant sur pied un véhicule publicitaire de radiodiffusion pour les détaillants à la recherche d'un consommateur plus âgé, Chérie FM préparera en fait le marché pour d'autres stations de radio par la même occasion. Ainsi, notre proposition procurera un complément à la gamme de services radiophoniques existants et encouragera également les annonceurs à acheter du temps d'antenne, ce qui fera croître le marché et augmenter la proportion de revenus publicitaires revenant à la radio.
188 Comme le format de nouvelle musique légère contemporaine ne cible pas les jeunes, la plupart des stations existantes ne subiront aucune baisse de leur auditoire cible et rentable. La base de leur coût d'écoute... d'antenne et de leurs mesures d'efficacité, coûts par mille et coûts de couverture brute pour les principaux groupes démographiques demeurera la même.
189 MME JOSEPH: La viabilité du format de nouvelle musique de détente.
190 L'un des tests normalement utilisés pour mesurer la viabilité d'un format est sa performance dans d'autres marchés. Evanov Communications exploite actuellement ce format dans trois marchés. Dans les trois cas, le signal ne couvre pas adéquatement toute l'étendue géographique du marché. Malgré cette restriction les trois stations Jewel attirent les annonceurs et réalisent des ventes au-delà de leur part de marché.
191 Cet exploit est attribuable au pouvoir d'achat des 45 ans et plus desservis dans ces régions, ce qui attire les exploitants de vente au détail désireux d'attirer des consommateurs « payants » dans leurs commerces.
192 MME LAURIGNANO: Conclusion.
193 La vigueur du marché de Québec est indéniable et, bien qu'aucune région ne soit à l'abri de la conjoncture économique actuelle, le marché en général semble l'encaisser beaucoup mieux qu'ailleurs au Canada. La croissance des ventes de publicité radiophonique n'est pas à la hauteur des ventes au détail. Ce phénomène laisse croire que le marché de la publicité radiophonique stagne et que les détaillants sont peu inspirés par les services radiophoniques existants.
194 Compte tenu de la solidité économique de la région et du sous-développement du marché publicitaire radiophonique, il existe clairement une occasion d'introduire un nouveau service et offrir une nouvelle option aux consommateurs.
195 L'écoute de la radio a décliné dans plusieurs groupes d'âge, mais de façon plus affolante parmi les 35 ans et plus, où on devrait pourtant retrouver la plupart des auditeurs. La diminution de l'écoute chez les 35 ans et plus a un effet disproportionné sur l'efficacité perçue du médium puisque ce groupe démographique se taille la plus part du lion en matière de pouvoir d'achat. Voilà pourquoi il est primordial de faire revenir ces auditeurs afin de faire reprendre les ventes.
196 M. MOREMAN: Le format de nouvelle musique légère peut permettre d'y parvenir. Notre expérience dans d'autres marchés, combinée aux recherches auprès des consommateurs effectuées dans ce marché en 2007, puis en 2009, démontre la présence d'un marché défini pour ce format. L'intérêt envers un accès à une musique plus diversifiée n'a d'égal qu'un appétit pour des nouvelles supplémentaires et de l'information provenant de sources supplémentaires. Notre proposition Chérie FM comporte ces deux éléments de programmation.
197 Le défi des requérants dans notre situation est de trouver un projet qui dessert un groupe démographique, qui répond à un besoin des consommateurs et qui est susceptible d'acquérir une clientèle publicitaire durable. Chérie FM remplit toutes ces conditions. Nous freinerons l'érosion d'un important groupe démographique publicitaire et, ce faisant, ramènerons les auditeurs et les annonceurs à la radio.
198 Notre musique et notre création orale constitueront tant un ajout qu'un complément à ce qui existe déjà, ce qui mettra en valeur les stations existantes plutôt que de leur nuire. Chaque marché au Canada est concurrentiel et aucun d'entre eux ne devrait être fermé à de nouveaux venus.
199 Chérie FM répond aux besoins des consommateurs et à leurs intérêts, et le marché de Québec bénéficierait du stimulant attribuable à un nouveau venu. Nous sommes une société bien financée, dotée de ressources, de l'expérience et de la vision nécessaires pour faire notre entrée dans ce marché. Nous avons tout ce qu'il faut pour survivre.
200 Pour toutes ces raisons, nous croyons que l'attribution d'une licence à Chérie FM servirait les intérêts du consommateur, du marché et du système de radiodiffusion.
201 Voilà qui conclut notre présentation et mes collègues et moi seront heureux de répondre à vos questions.
202 LE PRÉSIDENT: Merci et bienvenue à Québec!
203 On a définitivement plusieurs questions à poser, notamment sur la performance du format que vous proposez, mais aussi sur d'autres enjeux dont les talents émergents et les questions d'ordre plus technique aussi, concernant la qualité de la fréquence et de sa capacité, ainsi que des questions sur le marché et la capacité du marché de supporter une nouvelle station.
204 Vous y avez fait d'ailleurs vous-même allusion dans votre présentation orale en disant que le marché avait quand même eu des grosses fluctuations au cours des dernières années et plus particulièrement, on note dans les projections financières -- pas les projections mais les états financiers que le Conseil a rendus publics, en fait, des états de revenus et de dépenses, que l'année 2008 s'est terminée par une augmentation de la rentabilité, mais aussi par une diminution des revenus et une forte diminution de certaines catégories de dépenses, notamment en programmation, mais aussi en administration.
205 Vous parlez de l'état du marché, de la vitalité du marché de Québec, vous citez évidemment les données récentes du TRAM mais vous citez aussi les données de ventes au détail et de la part de la publicité radiophonique par rapport à ces ventes de détail-là. Vous les avez établies à combien, à combien cette part par mille dollars de vente de détail?
206 M. MOREMAN: L'écart entre les deux, vous voulez dire?
207 LE PRÉSIDENT: Pas l'écart, mais à partir des projections de ventes au détail que le Conference Board fait et les revenus publicitaires, on est capable d'établir un montant de ventes au détail par millier de dollars publicitaire. Je ne sais pas... vous l'avez établi à combien, pour les fins de votre... (parce que vous y faites allusion, mais sans jamais mentionner de chiffres)?
208 M. MOREMAN : Alors si je comprends votre question, encore, il faut nous donner un peu de temps pour figurer la réponse car je pense qu'il faut calculer le nombre qui est désireux. Je vais demander à Debra pour répondre à la question.
209 MS McLAUGHLIN: Sorry, now the English part of the program starts.
--- Laughter
210 MS McLAUGHLIN: When we looked at the CRTC's most recent financials we noted that there had been a decline of $2 million but that was for a year ending in 2008 and when we looked at the trend for that period we found that the market was only growing at .9, which was significantly less than the rest of the markets.
211 So we then looked at the trends for the current period and we found double-digit growth. When we applied that double-digit growth to the most recent 2008 figures released and when we grew it forward we found that the market should be, by the time of launch in about 2011, about $36 and a half million.
212 THE CHAIRPERSON: Okay. Thank you, Mrs. McLaughlin but my question was really -- based on the calculation that the Commission has made regarding the financials using the retail sales as well as the financials for 2008, the Commission has established that on average the revenues per thousand dollars of retail sales was $3.10 -- was $2.80 for 2008 and $3.10 on average for a period of five years.
213 I don't know if you have used a similar number in doing your projections.
214 MS McLAUGHLIN: What we do is we look at the potential for retail sales using the RMB or for radio sales as a relationship to retail sales using the RMB formula and we find that using that formula the market is performing about on par. However, when there is a decline in revenue of $2 million, it suggests that that guideline from the RMB is not the absolute indicator.
215 I mean, typically, we don't ever look at one. We don't just use the RMB formula and figure out what percent of retail sales or what retail sales should deliver as a total advertising pie and then what percent should be radio. That is one guideline. The other is to look at the trends in the market and to track the trends, the growth in retail in ad sales against the retail sales.
216 So in one of these measures, you could say the market is performing on par but in the other actual where we have the numbers, we can see the growth, it appears to be underperforming.
217 THE CHAIRPERSON: Yes, because if I compare the Canada average, I note that for Canada the number is $3.56. For the Province of Québec, it is lower than Québec City for the whole province --
218 MS McLAUGHLIN: Right.
219 THE CHAIRPERSON: -- because I have $2.90 and on average I have $3.10 for the market of Québec City.
220 Now, we know because we have access to the financials that there are a few radio stations that are non-profitable in this market. Even if there is, as you suggest, a good business case to make for a new entrant in the market, there are radio stations that are unprofitable, there are radio stations that are marginally profitable, and obviously, to have the average that they have, other stations are faring much better than all the others.
221 So we are trying to see where your Chérie FM, with the suggested market share that you have based your application on, if it is reasonable to raise the revenues that you are thinking you are going to be able to raise.
222 MS McLAUGHLIN: Well, if I could just point out that it is counter-intuitive to anyone that $600 million of retail sales could be added to a market and actually have a $2-million decline in revenues unless you consider that the source of those sales and the direction for their sales are perhaps to an audience that cannot be reached by radio and our conclusion was that in fact money is going elsewhere, to other media, and Ky Joseph can speak that because she was in the market.
223 But, in fact, we recognize that the relationship between retail sales and ad revenues, particularly radio ad revenues, have been established well over time across many, many markets, both French and English, in Canada.
224 THE CHAIRPERSON: So to which media are they going?
225 M. MOREMAN: Monsieur le Président, j'aimerais juste indiquer, premièrement, que le marché cible pour Chérie FM est un peu plus âgé que le marché cible pour les radiodiffuseurs existants dans le marché. Alors, on a conclu qu'il y a plusieurs secteurs des commerçants qui ne placent pas des annonces en radio présentement, juste parce que ce n'est pas efficace pour eux.
226 Je vais demander à Ky d'identifier les secteurs où nous cherchons des revenus sur nos autres stations avec un format similaire au Canada, et, deuxièmement, je vais demander à Brian Kenemy de vous décrire l'expérience ici en ville quand on a parlé avec les annonceurs potentiels.
227 MS JOSEPH: Thank you, Sean.
228 Actually I just want to point out that Ms McLaughlin's comment about the influx in retail sales, if you look at, for example, the revenue that came into the market, the largest decrease was in the local sales as opposed to the national sales, and with national sales being approximately 36 percent in this market, our sales are primarily focused on retail sales, which is the strength of our company and a mandate that we put within our sales departments on the ground level.
229 When we went into the streets of Québec City, a team of us, the sentiment that we heard from 90 percent of the retailers that we targeted -- and actually if I could just back up, I want to tell you how we actually sourced where the revenue would come from.
230 We looked at our P1 categories. We consider P1 categories to index high, so the 45-64 demographic to index high in a particular category. So those may include, you know, finer cars, health care products, travel, leisure, those kinds of categories. So we specifically targeted those businesses in the Québec market.
231 Ninety percent of the retailers we surveyed don't even advertise period. Some advertise in radio. Most didn't. So we believe that based on the strength of having this format, a similar format in other markets, we see, for example, that -- like I will give you an example of Hawkesbury, which is, I guess, the most recent station that we had launched with this format.
232 In the last 12 months, April 2009, what marked our one-year anniversary of that station, 168 clients came on board; 17 were national, 151 were local. Of the 151 local, 65 clients were new advertisers period that had never advertised anywhere else; 44 were a result of increased budgets; 31 came from other media; and 11 were a cause of impact on a repeater station in that market.
233 If we look at our station in Newmarket, in the last year 202 clients were on the air with us in the last 12 months; 138 of those 202 were new; 43 were a result of increased budgets; and 22 were from other media.
234 It is the same thing in Ottawa. As a matter of fact, the only difference is that many clients are not getting the results they want. So unfortunately, we have to keep going out there. I mean it is the sales representatives' job to go out there and recruit new business, it is just harder to retain.
235 So like I said, we are focusing the majority of getting our revenue from the local market.
236 THE CHAIRPERSON: Which all radio stations do.
237 MS JOSEPH: Well, which all radio stations do but if you look at all the radio stations in the market, 7 out of 10 of them deliver efficiencies in the 25-54 demographic, and hence, I guess, the large national dollars that are in the market. That is not the market we are going after.
238 We are going after a 45-64 consumer market who have a lot of income and the businesses in Québec City realize that and they are targeting them but it is very, very difficult, as they have said to us, to actually target and get results with media currently in the Québec market.
239 THE CHAIRPERSON: However, as you said, it is 7 out of 10. The 3 other radio stations are stations that are aiming at the 45+ audience and they are part of those who are faring the best in the market.
240 MS JOSEPH: Well, I mean the only other --
241 THE CHAIRPERSON: So there is surely a satisfaction from the advertisers, not only from the audience but from the advertisers since those are the stations who are doing the best.
242 MS JOSEPH: Well, if you look at -- I mean yes, there is going to be some impact on incumbents, although it is less than 2 percent of all revenue in the market. If you look at, for example, the classical station, which perhaps may deliver a similar demographic, it is a very niche market and --
243 THE CHAIRPERSON: I am talking here CFOM, RockDétente and Rythme FM --
244 MS JOSEPH: Okay.
245 THE CHAIRPERSON: -- which are skewed to an older demographic.
246 MS JOSEPH: Those stations that you mentioned have a huge share in the market. They are the largest radio stations in the market.
247 THE CHAIRPERSON: Yes, absolutely.
248 MS JOSEPH: They deliver efficiencies --
249 THE CHAIRPERSON: So my question to you is: How will you be able to compete against these radio stations?
250 M. MOREMAN : Monsieur le Président, si je peux juste indiquer, on a fait une analyse de l'impact et des sources de revenu de chacune des...
251 LE PRÉSIDENT : Mais ce n'est pas l'impact qui m'intéresse, c'est votre habilité à aller chercher cette part d'auditoire qui est déjà en place, parce que je constate que dans vos projections financières, vous êtes à la quasi-rentabilité à la fin de la deuxième année. Ça veut dire que, donc, autour du 18e mois d'opération, vous devenez rentable.
252 M. MOREMAN : Oui.
253 LE PRÉSIDENT : Donc, ma question, finalement : Est-ce que vos projections sont réalistes? Est-ce que la rentabilité que vous prévoyez, les parts d'auditoire que vous anticipez vont pouvoir être réalisées, compte tenu... et je vais vous le dire parce que je ne suis pas convaincu qu'il y a eu des changements sociaux-démographiques dans le marché suffisamment importants.
254 Dans ce marché-ci, il y a une station qui s'appelle actuellement CHIK-FM, qui est la station de Radio Énergie, de juillet '82 à septembre '85 se qualifiait d'une station easy listening beautiful music, et ça été un échec lamentable.
255 Or, il y a 25 ans, l'auditoire que vous visez aujourd'hui était les jeunes de cette époque qui ne voulaient pas écouter... qui sont, aujourd'hui, âgés de 45 ans et plus, donc, que vous cherchez à rejoindre, qui ont rejeté le format il y a 25 ans.
256 Il s'est passé beaucoup de choses dans 25 ans. J'essaie de me convaincre que les choses qui se sont passées dans les 25 dernières années vous sont favorables. C'est ça que je cherche...
257 M. MOREMAN : O.K.
258 LE PRÉSIDENT : ...pas l'impact sur RockDétente ou sur les gros joueurs, qui, probablement, sont capables de soutenir la concurrence d'un nouveau joueur.
259 M. MOREMAN: On pense que tous ces aspects sont liés. Retournons à l'écart entre les ventes au détail et les revenus dans le marché. Ça nous indique qu'il y a plusieurs secteurs, comme Ky a identifié, qui ne placent pas d'annonces présentement à cause que le marché cible des stations existantes n'est pas le même marché cible qu'on a dans notre proposition.
260 Alors, si Ky peut vous indiquer là où on va trouver nos revenus, dans quels secteurs qui ne placent pas des annonces présentement.
261 Deuxièmement, on peut vous indiquer qu'à cause que les revenus viennent d'autres sources, il n'y aura pas grand impact sur les stations existantes. Peut-être ça vous aidera à démontrer que la rentabilité qu'on a projetée est faisable.
262 MS JOSEPH: When you talked about how, for example, CFOM or CITI can -- like they are in the market and -- what I am going to say is you cannot take those stations and take --
263 This is what the advertisers have said to us. They recognize those stations. It is not efficient. For them to try and target the 45-64 demographic they have to buy everything below that.
264 So, for example, on a 30-second spot rate of $120, as an example, on CITI-FM, they are paying $60 for a demographic they don't even want and then they are paying the remaining dollars for the demographic they do want.
265 So what has happened is they have alienated radio and this is what we found by going into the market. We have spoken with these business people and they have said: What is your spot rate? Here is what it is. You know what, that sounds fair to us, this is something that we would try.
266 And obviously when they get results, which we believe they will based on our experience with this same format and this demographic, this is our way of bringing revenue back to the market. I mean our share is modest and our revenues are modest but they fit the business plan. This is, you know, again --
267 MS LAURIGNANO: If I could just add one thing and that is that we, of course, are not privy to the individual breakdown of the profitability of the radio stations or how well they are faring.
268 However, we are aware that there has been a new service introduced in the last little while and it takes some time before they reach profitability because the costs are there. So I am not sure if that is one.
269 We also know that there has been a relocation of another one that incurred capital costs and that sort of thing.
270 However, the bottom line is that all of that notwithstanding there is a PBIT margin of over 17 percent, which means that some are doing extremely well.
271 It also could indicate that there is more of a concern with the bottom line than with growing radio revenues. I mean it is in the best interest of business sometimes just to look at their bottom line rather than their revenues.
272 And what we are suggesting is that there is an opportunity to bring in a new stream of revenue in our case, where we would have to go out and get it because we would be new players in the market.
273 We are not incumbents. We can't combine the selling synergies of those players who are already entrenched, you know, who sometimes garner a 20- or a 30-percent share combined and then they can just manoeuvre all kinds of other things.
274 We believe that as a new player and as one who is going to introduce diversity both in format and in ownership, and news voice for that matter, we can come in and sort of shake things up a little bit in terms of being aggressive to meet our bottom line, and that in turn will contribute to, you know, we being instrumental in growing those radio revenues that seem to be an anomaly given everything that we have said.
275 With regards to impact, I mean impact is on two levels. One is on the audience and then the other one is on the revenues on the advertisers. So how will you take audience from other stations and how will that translate into exact amounts of dollars?
276 I think the kind of listeners that we are looking for, of course, are listening to some stations across the board or specific stations and especially in the French model because of the market, the nature of the market and the incumbents.
277 However, there are a large number of listeners who indicated that they would listen more if this programming were available and that in turn would increase the number of hours tuned, which is another big problem in this market because the indexing for this demographic as against the average is extremely low.
278 So I think that that whole thing has to be taken into account.
279 THE CHAIRPERSON: In the market where you are operating a dual station, has the audience increased and by what size?
280 M. EVANOV : Monsieur le Président, unfortunately, the markets that were in with The Jewel do extremely well when you consider the coverage we have and I will give you an exact example and I will give you an engineering map to show you later on.
281 In the Toronto CMA we cover approximately 20 percent of the Toronto CMA. With that we get a 1.5 share, which, unfortunately, is not very big but we get a 1.5 share. If you extrapolate that to cover the whole region, your share would increase. We could be living with a 5, 6, 7 share, which in the Toronto area would be fantastic.
282 In Ottawa, we have had this before but I am with 485 watts, so I am not penetrating too many buildings. All my competitors are 25,000, 50,000 watts but we have 485. So there we are suffering because we just don't enter buildings or offices. Yet, we have had a certain share that is respectable. We brought many people back to radio in the Ottawa area and considering we have a handicap signal, we have done reasonably well in terms of that.
283 Debra, I don't know if you have the share thing for Ottawa handy but we might dig it out for the Commission. But when we went on the air we did bring back listeners. Our signal has not been the best.
284 In Hawkesbury, we operate there. It is not a measured market but we are having phenomenal success and we are way ahead of our first year projections for Hawkesbury and will become very profitable in Hawkesbury very, very soon. There we have attracted hundreds -- well, not hundreds but tens and tens of many, many, many new clients to radio period that were never with radio before.
285 We are going to launch Winnipeg and that will be the first good signal I will have and when I launch in Winnipeg with The Jewel, I will show you very good ratings and share.
286 THE CHAIRPERSON: But here in this market, if I am using the analogy you just made regarding Toronto and Ottawa, you also will end up with an impaired channel with limitations. Your competitor CFOM is broadcasting from -- all those that I mentioned are broadcasting from Mont Bélair.
287 CFOM has 30,900 watts, RockDétente has 37,000 watts, Rythme FM has 13,910 watts, and I know that CHIK has 41,000 watts, and you will have 1,200 watts. So you have also some limitations.
288 So my question to you, again: With those limitations, and when I see the projections that you have filed in using various -- I am trying to cross-reference using revenues per market share or the market indicators.
289 Yes, I understand that you will be launching in 2011 and the market will be $6 million at that time. So a market point will be $360,000. Your projection for year one of revenues per market share will end up at being $462,000.
290 You are very aggressive, Mr. Evanov, and I am trying to convince myself that you will be able to do what your projections are because the second question I have in the back of my mind, if the format doesn't achieve its goal, and since formats are not regulated, where will you end up?
291 MR. EVANOV: Okay. If I could start at the beginning, we have a directional antenna in Québec City. The power in Québec City will be 5,000 watts. The overall average is 1,400 because to the back end it becomes very low but the signal in Québec City will be very good.
292 I can have my engineer in a moment speak about that but I would just like to carry on with the question.
293 Remember, in this market the big guys, whether it is Astral, Corus, whatever, every big company has to go after the middle. They have to go where the big money is, okay, and they are not going 45+, I can assure you.
294 We have listened to radio in the last few days here and everybody, since three years ago, has gone younger, younger, younger. But everyone is going after the middle because that is where the big money is.
295 We don't. We leave that for them and we go after the higher end. We have more of an exclusive type buy and we make more calls on retailers and we source out various things.
296 We have a slogan -- and I don't know how to translate it in French but I will say it to you in both -- We go where others do not go, all right, and that is very important. That is how we have built our business and basically we go where others do not go.
297 There is no point in me competing side by side with CFOM, going after the middle demographic. They have a lot more younger listeners. We know that there are again Baby Boomers and the market is getting more and more grey and that is the market we are going after.
298 Today we call it contemporary easy listening, which is a very different format from the elevator music of 25 years ago. We have come a long way since then and The Jewel provides something that is very stimulating, very exciting, but something that will appeal to the 45+ demographic.
299 But it is not just music, it is the smart talk that goes along with it that relates to that particular age demographic and their interests in life, whether it be health or any other things that we have talked about.
300 Jim Moltner, I am just going to ask you to comment on the signal for Québec City.
301 MR. MOLTNER: Chairman Arpin, as you are well aware, in any major market, any new signal will be extremely impaired compared to the 100-kilowatt circles which were available 20 years ago but people still make a business of it.
302 The last signal licensed in Toronto was about 1,000 watts, extremely impaired. They are doing well.
303 The last signal licensed in Vancouver -- not their most recent hearing but a few years ago -- was extremely impaired. They are doing very well.
304 I would say the signal we have in Québec City, considering it is one of the last frequencies, is a beautiful signal and I have no doubt that it will be a competitive signal.
305 THE CHAIRPERSON: I am sure my colleague Madame Lamarre will raise engineering issues and technical issues, so I will move to another section of the interrogatory, if I may.
306 MR. EVANOV: Could I just continue on one thing, getting away from the signal?
307 I mentioned earlier that the big broadcasters go after the middle, where the big money is. We don't. Ours is more of a niche program and therefore we carve out a living that will never make as much money but hopefully, number one, it will give us a licence that has value and I don't need the huge profits of a 17 or 25 PBIT but there is enough money there for us.
308 We operate in a different way than, let's say, the big broadcasters, so we can carve out a living. We can pay our expenses and we can make the station viable in a few years only because of the way we operate.
309 M. MOREMAN : Monsieur le Président, si je peux juste peut-être sommer notre position vis-à-vis les finances dans le marché.
310 On a conclu qu'il y a des revenus qui sont... qui existent dans le marché, mais qui ne sont pas reçus par des diffuseurs existants. Ces revenus viennent de sources qui ont des marchés cibles 45 ans et plus, et les stations existantes ont des marchés cibles plus jeunes.
311 Ça n'a pas de sens pour nous de changer de format pour être des concurrents directs avec les autres stations qui existent, là où les revenus sont peut-être saturés. Il y a du sens pour chercher les revenus dans les autres secteurs, là où il y a d'autres revenus potentiels pour rendre notre proposition rentable, enfin.
312 Alors, ce n'est pas une question de concurrence. Ce n'est pas que nous venons à Québec pour être des concurrents directs avec les diffuseurs existants. Nous voulons complémenter qu'est-ce qui existe dans le marché pour donner d'autres choix aux annonceurs, aux consommateurs au niveau de programmation musicale et aussi orale.
313 LE PRÉSIDENT : Mes prochaines questions vont porter sur les enjeux de développement de contenu canadien et vos engagements à cet égard.
314 Je dirais d'emblée que les engagements que j'ai trouvés dans votre présentation, dans votre mémoire et dans le tableau sont des engagements qui répondent aux critères que le Conseil a fixés au cours des ans pour des contributions au développement de contenu canadien.
315 Cependant, je note une contribution, notamment, au Fonds de la radio communautaire dans votre tableau, mais qui ne fait pas l'objet de description dans votre mémoire. Je voudrais que vous me confirmiez que cet engagement-là est une contribution que vous entendez faire.
316 M. MOREMAN : Oui, la charte qui est incluse avec la demande, les chiffres qui sont là sont corrects. La description était une omission sur notre part.
317 LE PRÉSIDENT : D'accord. C'est juste pour fin de clarification.
318 Maintenant, je note aussi dans votre mémoire que vous parlez de contribution à FACTOR, et vous faites un calcul, et vous prenez un engagement, d'ailleurs, pour un montant supérieur au montant minimal selon la formule que le Conseil utilise, et qui vous amène à faire une contribution de 70 000 dollars à FACTOR, que vous appelez les « FACTOR calculation », alors que le chiffre, qui varie d'année en année, pourrait être inférieur.
319 Est-ce que c'est un engagement sous forme de condition de licence que vous acceptez de verser 70 000 dollars par année à FACTOR?
320 M. MOREMAN : Oui, nous l'acceptons comme condition de licence.
321 LE PRÉSIDENT : Maintenant, pourquoi FACTOR plutôt que MUSICACTION?
322 M. MOREMAN : Ce n'était jamais notre intention de payer FACTOR. La charte qu'on utilise, on l'utilise pour toutes nos demandes, souvent en anglais. C'est la première fois en français. Mais nous sommes dédiés à la création de contenu en langue française aussi. Alors, nous sommes préparés de donner les 70 000 dollars à MUSICACTION.
323 LE PRÉSIDENT : D'accord. Merci pour cette clarification.
324 Maintenant, vous avez vous-même... dans votre présentation orale ce matin, vous nous avez parlé de 12 pour cent d'engagements aux artistes définis comme les artistes émergents, et vous dites dans votre mémoire, d'ailleurs, que vous utilisez la définition mise de l'avant par l'Association canadienne des radiodiffuseurs.
325 Maintenant, le format musical, est-ce que c'est un format qui permet jusqu'à 12 pour cent d'artistes émergents, et qui sont-ils, d'où viennent-ils?
326 M. MOREMAN : Je vais demander à Michael Roy de vous expliquer comment les artistes qui chantent dans les styles proposés peuvent être aussi émergents.
327 M. ROY : Les artistes émergents dans ce marché-là, on ne s'en cachera pas que le marché des 45 ans et plus est un marché qui est bien délaissé à Québec et aussi dans d'autres régions, mais on parle de Québec présentement.
328 Donc, il y a beaucoup d'artistes tels que... pas lui, mais du même style, comme Michel Louvain, comme Edith Butler, ces styles d'artistes là qui sont des artistes qui n'ont absolument aucune chance d'avoir une fenêtre en radio à Québec présentement parce qu'il n'y a aucun format qui leur convient. Ça ne peut pas jouer sur aucun format présentement.
329 Donc, vous donner des noms, j'en ai pas à vous donner, mais je peux vous dire qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'artistes qui ont besoin de cette fenêtre-là, et toutes nos autres stations The Jewel, on reçoit des demandes multiples de ces artistes-là. Il y a de la place dans le format radiophonique de Chérie FM pour ces artistes-là.
330 C'est sûr qu'il faut faire une certaine sélection. Il y a des artistes, exemple, pur Jazz ou pur Classique, qui ne joueront pas dans notre format, mais, par contre, il y a beaucoup d'autres artistes émergents et nouveaux qui peuvent jouer dans ce format-là, incluant l'instrumental.
331 LE PRÉSIDENT : Est-ce que ça comprendrait votre homonyme Michel Roy, citoyen de la Ville de Québec, qui a fait quand même un CD, il y a quelques années?
332 M. ROY : Oui, et qui, justement, n'a pas de fenêtre pour... il n'a pas de fenêtre sur la Ville de Québec pour s'amuser, ou très peu.
333 M. SILVER : Si je peux ajouter quelque chose.
334 Premièrement, dans nos postes anglophones, les trois Jewels, présentement, on reçoit beaucoup de musique des artistes émergents et on la joue en ondes, il n'y a aucun problème. Une partie de la raison, c'est le fait qu'on a pas mal d'instrumental. Il y a les Crooners, il y a Adult Contemporary et tout genre de styles qu'on joue chez nous. C'est plus facile pour trouver des artistes émergents quand vous avez a broad menu like that.
335 La deuxième chose, c'est que, déjà, dans nos postes anglophones -- et j'imagine que ça ne serait pas un problème avec ce poste-ci qu'on propose à Québec -- nous avons reçu pas mal de contacts d'artistes francophones qui cherchent du airplay. So, à mon avis, no problem.
336 MS LAURIGNANO: Actually we are exceeding those levels in The Jewel stations that we operate the similar easy listening, where they are well in excess of 12 percent on average.
337 M. ROY : Je veux juste ajouter un autre, Aprin de Midland, qui est décédé, mais c'est aussi un exemple. Je pense que vous connaissez l'artiste en question.
338 LE PRÉSIDENT : Oui.
339 Je vais demander à mon collègue monsieur Morin maintenant de poursuivre.
340 CONSEILLER MORIN : Oui, bonjour. Vous avez évoqué la diversité comme un point extrêmement important, et c'est aussi vrai pour votre plan d'affaires, parce que vous prétendez que, évidemment, avec le format musical que vous mettez de l'avant, vous allez ajouter une vraie diversité dans le marché.
341 En page 6 et en page 3, en page 8, vous donnez une série de chiffres pour supporter votre affirmation.
342 Par exemple, vous dites en page 6 :
« ...40 % des sélections mises en ondes jouent également à au moins deux stations et environ 20 % peuvent être entendues à au moins trois antennes. »
343 En page 3, si j'ai bonne mémoire, vous dites :
« ...les stations faisaient jouer les mêmes pistes dans une proportion pouvant atteindre 60 %. »
344 Ma question est simple. Vous avez une expérience maintenant dans plusieurs marchés. Est-ce que la situation à Québec, qui pourtant comporte un certain nombre de grands joueurs comme Astral, Corus, RNC, autant de grands joueurs qui n'ont pas vu peut-être la diversité comme un élément important à telle enseigne que vous vous battez pour la diversité, mais est-ce que le marché de Québec est vraiment différent, autant en anglais qu'en français, que dans le reste du Canada, au niveau de la diversité? Est-ce que vous pourriez arriver avec ce même genre de chiffre pour n'importe quel autre marché?
345 M. MOREMAN : Je pense que, premièrement, il faut juste faire un commentaire sur les grandes sociétés commerciales que vous avez dites. On ne sait pas leur pensée quand ils font leurs formats ou quand ils programment leurs stations.
346 On sait que la diversité est très importante pour nous comme une société. Presque toutes nos stations desservent des démographiques niches. On a une station jeune à Toronto. On a une station plus âgée à Newmarket. À Ottawa, c'est encore une station un peu plus âgée. C'est toujours des démographiques niches qui ont besoin de leurs services. Sous la Loi de la radiodiffusion, il y a une demande pour la diversité.
347 Deuxièmement, il y un lien entre les revenus dont on a discuté auparavant et la diversité de musique. Comme nous avons pensé et comme on a constaté quand on a fait une analyse de la musique qui est jouée dans le marché, ça de l'air que toutes les grandes sociétés vont au milieu de la rue pour chercher l'argent qui existe des démographiques 25-54.
348 Alors, je vais demander à Michael Roy de discuter du niveau de chevauchement et comment on a découvert le 60 pour cent et le 40 pour cent, comme vous avez dit.
349 Mais aussi, après qu'il a fini, je vais demander à Stacey de discuter de ce qu'on a découvert quand on a fait une analyse de la création orale aussi dans le marché.
350 Une des choses qu'on a constatées et qu'on entend souvent concernant le marché de Québec est qu'il y a une montréalisation de la radio ici à Québec, et c'est quelque chose qu'on va changer... qu'on espère changer si vous octroyez la licence.
351 M. ROY : D'abord, votre remarque concernant le marché ici à Québec et dans d'autres gros marchés, effectivement, si on regarde les gros joueurs, on s'aperçoit que les gros joueurs jouent à peu près tous la même chose. Lorsqu'il y a une nouveauté d'un artiste populaire qui rentre dans leur créneau d'âge, RockDétente va le jouer, Rythme FM va le jouer, tout le monde va le jouer. Ils jouent à peu près tous la même affaire.
352 Ils ont un démographique qui est complètement différent. Eux, c'est beaucoup plus jeune, comme monsieur Moreman a dit, et nous, c'est 45 ans et plus. Donc, les 45 ans et plus, je le redis encore, sont mal desservis dans ce marché-là et sont mal desservis dans d'autres marchés, mais là, on parle du marché de Québec.
353 Si on veut parler de la duplication par piste, par track, on va vous donner un exemple. Je vais vous donner un exemple avec CJFM. Si on regarde CJFM avec CHIK, il y a 23 pour cent de duplication. C'est énorme. Si on regarde avec CHIK et CHOI, il y a 23.6 pour cent de duplication. Donc, ces exemples-là sont quand même importants. Et si vous regardez, entre autres, aussi CHOI avec CFEL, il y a 41,1 pour cent de duplication par piste.
354 Donc, ça revient à ce que je vous ai dit, on joue à peu près... ils jouent à peu près tous la même chose dans le marché, et nous, on amène une diversité au niveau du 45 ans et plus. Là, c'est une diversité parce qu'il n'y en a pas pour eux autres. Ils sont mal desservis.
355 CONSEILLER MORIN : Ces dédoublements dont on parle, est-ce qu'ils sont uniques à la région de Québec, en tout cas, à ce niveau-là?
356 M. ROY : Je ne pourrais pas vous dire s'ils sont uniques à la région de Québec, mais Debra pourrait élaborer peut-être un peu plus là-dessus, s'ils sont uniques à la région.
357 CONSEILLER MORIN : De cette importance, je veux dire.
358 M. ROY : De cette importance, oui, au niveau pourcentage.
359 MS McLAUGHLIN: Québec City and many cities in Canada have this exact same problem. I think it is the net result of consolidation. If I look at Edmonton or Calgary or Vancouver, I find hours of tuning declining.
360 It makes no sense when you ask people their interest in music, their need to have local news or information, and we all know that television for the large part has left the local news and information to radio. That is why you see the decline in hours in tuning across many of these major markets and it is happening in Québec.
361 Whether it is to a greater or lesser degree than in other markets in Québec, I am not sure but I can tell you that when we talked to people in this market, when we telephoned them and ask them what their issues were, over half of them thought all the radio stations sounded alike.
362 The people who were most dissatisfied with radio in this market wanted something new. They wanted greater variety. They wanted more selections. They wanted artists that they couldn't hear on other stations. And it gets back to the numbers that you found in the presentation and that Michael has just talked about.
363 When a listener can turn on a radio station, turn to radio and hear the same song on three or more services, radio isn't providing diversity.
364 So in markets where AAAs have been introduced, for example, the Adult Album Alternative, the net result has been to pick up those lighter users of radio and to increase the hours of tuning.
365 In this case, with the new easy listening, it, similar to an AAA, offers a big expanse of songs and choice. In Ottawa one of the things I noted with The Jewel when it was launched was the group that we had identified, those people who were least satisfied and particularly in that age group where the hours per capita had trailed off, picked up immediately and they have stayed relatively higher to where they were before that was introduced.
366 So it is that kind of diversity that we are talking about and it is that kind of opportunity that exists in Québec, as it does in other markets in Canada.
367 M. SILVER : Si je peux ajouter quelque chose. Vous avez parlé des grands joueurs dans le marché, et c'est de même dans tout le Canada. Le but des grands joueurs est d'identifier les plus grands succès et les jouer souvent parce que ça va plaire à beaucoup de monde et c'est très rentable, et ça marche très bien pour des grands joueurs comme CFOM ou RockDétente ou les autres, et partout au Canada.
368 C'est sûr que vous allez avoir beaucoup de duplication à cause de ça, parce que si vous avez trois-quatre joueurs dans chaque marché qui jouent la même game, vous allez avoir beaucoup de duplication.
369 Souvent, on entend... nous avons déjà entendu chez nos postes et même quand je travaillais à un autre poste qui faisait la même affaire avec beaucoup de répétition : Il y a des gens qui aiment ça. Il y a des gens qui n'aiment pas ça du tout, qui veulent avoir moins de répétition, plus de choix musical, des choses comme ça. C'est vraiment notre niche dans le marché d'offrir ça. C'est une opportunité.
370 MS LAURIGNANO: Commissioner Morin, you are right about not too many broadcasters are flipping to this format. That is evidenced by the fact that the desire for this service from a consumer point of view does not always translate into an appropriate business plan for certain types of broadcasters.
371 In our case it does because we are a different type of player. Our resources are limited in the scope of the big broadcasters who have multiple holdings, whether it is dual licences or that kind of thing.
372 So the business plan for us makes sense, which is why we are able to hang onto the format for a long time and not easily flip it. Because it is something that we developed, those advertisers then become part of our operation. We rely on them and they rely on us to deliver those consumers.
373 So for us we can make a business plan out of that, and for others, as evidenced across the country, there is no big rush to flip these formats. It is not an easy format to do if you are looking just at a bottom line or if you are just going in and you want your big national dollars and just sell your cost per points and that's it.
374 This is a very specific sale and for that, that is a critical part of our thing because we stave off competition in that sense because we can carve that niche and stay without fear of somebody necessarily just coming in and flipping format. In a case where we are a stand-alone and somebody has two or three and all the backings of all that, then we would be in a worse situation.
375 So we are confident in the business plan and that we would stay the course and we have no evidence that any of the incumbent broadcasters have any intention of going in that direction.
376 M. MOREMAN : Monsieur le Conseiller Morin, on a aperçu aussi qu'une des plaintes était sur le côté de la création orale, que ce n'est pas juste la musique qui est semblable dans le marché.
377 CONSEILLER MORIN : J'y arrivais.
378 M. MOREMAN : O.K. Alors, est-ce qu'on procède?
379 CONSEILLER MORIN : Allez-y. Allez-y.
380 M. MOREMAN : O.K. Alors, on a fait une analyse des nouvelles qui sont disponibles sur plusieurs stations, puis je vais demander à Stacey d'expliquer qu'est-ce qu'on a trouvé.
381 MME ENGLEHART : J'ai surveillé CHRC-AM, et j'ai noté que chacune des histoires, la plupart d'une durée d'une minute, vraiment détaillée, et les mêmes nouvelles que CFEL et CFOM.
382 Pour CFOM-FM, en l'écoutant, j'ai remarqué que toutes les nouvelles étaient locales et pareilles, mot par mot, que CFEL-FM.
383 CONSEILLER MORIN : Mot à mot.
384 MME ENGLEHART : Mot par mot.
385 En écoutant CFEL, j'ai remarqué que les histoires étaient pareilles, mot par mot, que CFOM-FM. Les histoires étaient toutes locales, et la majorité est seulement de deux minutes.
386 À CJFK-FM, j'ai observé que les bulletins étaient très courts, seulement d'une minute, aucun sport et peu de nouvelles locales. La majorité était nationale, à la grande différence de nos nouvelles. Elles seront un équilibre de 60 pour cent local, 20 pour cent régional et 20 pour cent national et international.
387 De mon observation, les autres stations avaient des bulletins trop longs et détaillés ou trop courts, avec peu de rapport sur les reportages national et régional. Deux stations avaient des nouvelles pareilles, mot par mot.
388 De mon expérience d'être un rédacteur en chef, nos auditeurs aiment les nouvelles complètes et plus précises et plus souvent. Ils veulent savoir ce qui se passe dans leur ville, ainsi que dans leur province et dans le monde.
389 M. SILVER : Si je peux ajouter, on prévoit un minimum de 7 heures 36 minutes par semaine de nouvelles.
390 CONSEILLER MORIN : Mais plus spécifiquement, en page 8, par exemple, vous dites :
« Nos 16,2 heures d'information et de création orale cibleront une population plus âgée... »
391 Et vous parlez au paragraphe 23 :
« ...grâce à la couverture de nouvelles ignorées par les autres radiodiffuseurs. »
392 Alors, si je comprends bien, vous allez avoir des nouvelles qui vont s'adresser davantage au public que vous ciblez, les 45 ans et plus.
393 Comment vous allez faire ça? Est-ce que vous pourriez nous donner quelques exemples de la manière ou de la ligne éditoriale que vous allez adopter pour couvrir, justement, ce marché des 45 ans et plus en nouvelles? Est-ce qu'il y a des sujets plus porteurs que vous allez mettre de l'avant? Est-ce que la façon de rédiger les nouvelles, de les présenter... est-ce que, enfin...
394 MME ENGLEHART : En concentrant sur les sujets locaux relatifs aux auditeurs plus matures, comme le commerce, la finance, la politique, la santé et bien-être, des reportages qui les affectent.
395 De mon expérience d'être rédacteur en chef pour une station de format similaire, nos auditeurs sont intelligents et aiment les nouvelles plus positives. Ils ne veulent pas écouter des nouvelles avec beaucoup de meurtres, catastrophes et d'artistes trop jeunes.
396 Et même si on aime concentrer nos bulletins sur des sujets plus positifs, de temps en temps, on n'a pas le choix. Les nouvelles sont les nouvelles. Pour n'importe quel âge, de 35 à 60 ans, les personnes de tout âge connaissent quelqu'un qui sera affecté par nos reportages.
397 M. MOREMAN : Et aussi, hors des nouvelles, on a des émissions planifiées, et je vais demander à Stacey de les discuter.
398 Et aussi, le discours entre les annonceurs hors des émissions, hors des nouvelles, va aussi concentrer pas juste sur la musique ou sur les personnalités d'Hollywood, ça va toucher des sujets dans notre marché cible aussi.
399 Mais pour les émissions, je vais demander à Stacey d'en discuter.
400 MME ENGLEHART : On aura à la durée 1 heure 46 minutes par semaine.
401 On aura « Santé à la une. » Ça passe une fois par jour, sept jours par semaine. C'est un résumé de découvertes en matière de bien-être et de dernières avancées de la médecine, qui sont de plus en plus importantes lorsqu'on vieillit. Exemples, les cancers du sein, l'arthrite, les découvertes les plus récentes en Alzheimer, la maladie Parkinson.
402 « Vos finances », ça passera deux fois par jour, du lundi au vendredi aux heures de grande écoute, toute l'information sur le marché, boursiers asiatique, européen et nord-américain. En cette période économique agitée, les consommateurs veulent connaître l'état du marché.
403 « L'agenda », les événements communautaires dans la région, exemples, les cliniques de sang, les activités de groupes sociaux, les Amérindiens, la société bulgarienne, les relais de vie et les tournois pour les maladies, ici et ailleurs, 60 secondes, trois fois par jour à tous les jours.
404 Conscient que la majorité de nos auditeurs a atteint un certain âge, nous prévoyons proposer un segment voyage qui présentera les différentes destinations. Cette émission présentera les meilleurs endroits à visiter ou à éviter.
405 « Club de lecture. » C'est un résumé de 60 secondes trois fois par jour, vendredi, samedi et dimanche. Cette émission est consacrée aux plaisirs de la lecture et présentera des oeuvres littéraires québécoises. On présentera des listes de succès et des suggestions de lecture.
406 « À leur avis. » Nos recherches ont montré que les consommateurs aiment connaître les opinions des autres à propos des films, DVD, concerts, des événements qui s'offrent à eux. Bien qu'ils ne soient pas toujours d'accord, ils trouvent assez intéressant de comparer leur point de vue avec les nôtres et les autres auditeurs.
407 « Des pentes au vert. » Ça passera deux fois par jour, le matin et une heure de grande écoute dans l'après-midi. Nous informerons nos auditeurs des activités saisonnières telles que le golfe et le ski. On leur donnera les conditions du jour pour les aider à mieux planifier leurs excursions.
408 CONSEILLER MORIN : Merci.
409 LE PRÉSIDENT : Madame la Conseillère Poirier.
410 CONSEILLÈRE POIRIER : Bonjour, messieurs, dames.
411 Vous nous avez dit dans votre document d'aujourd'hui, à la page 11, que :
« ...la plupart des stations ne subiront aucune baisse de leur auditoire... »
412 Vous êtes donc... et par le genre, et par l'auditoire que vous visez, vous vous positionnez comme étant une radio complémentaire à celles qui existent déjà, mais n'empêche que je note, par exemple, et je ne prends qu'un seul exemple, puisque vous, vous visez les 25 ans et plus, il y a déjà au moins une station, CJEC-FM, qui vise un auditoire de femmes à peu près du même âge que vous visez.
413 Alors, ma question est de savoir : Est-ce que vous allez viser les hommes ou les femmes davantage, et, deuxièmement, est-ce que ce n'est pas là un exemple déjà d'un auditoire que vous risquez d'aller gruger?
414 If you don't understand it, I can repeat it.
415 MR. MOREMAN: No, I got it.
416 COMMISSIONER POIRIER: Okay.
417 M. MOREMAN : Ça prend du temps pour faire la traduction.
418 COMMISSIONER POIRIER: Yes, there is always a delay.
419 M. MOREMAN : Ce n'est pas que ce n'est pas des hommes, mais je vais demander à Debra de vous expliquer la division entre les hommes et les auditeurs...
420 COMMISSIONER POIRIER: Yes, because there are some radio stations that already target women of 45 and over. So I wonder : Are you going to get those listeners from other radio stations or are you targeting men and women?
421 MS McLAUGHLIN: Our research actually showed there would be about an equal balance in terms of the reach but in terms of the hours tuning we will have more women than we will men in terms of generating hours. I believe it is about 66 percent of our hours or 70 percent of our hours will come from women.
422 In terms of targeting a similar demographic, most people don't listen to only one radio station. If you ask people to pick a favourite radio station, they are very often able to do that, though in a market where there are high levels of dissatisfaction like this, there is a higher no, I don't have one or other in terms of listing their favourite radio station.
423 We believe that we will in fact share some audience with other radio stations as opposed to taking it away.
424 Some of the radio stations will lose what I will call non-core listeners. They are the listeners who tune in because they can't find anything else or they tune in for short periods of time.
425 If a respondent to a survey says that they will listen to our radio station definitely, we can go look and see what radio stations they are listening to. We did do this in the context of this study and there were a lot of radio stations that we were drawing our audience from.
426 So it would be spread over an entire range, the entire range of these stations, not the least of which are spill stations coming into the market.
427 M. MOREMAN : Conseillère Poirier...
428 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
429 M. MOREMAN : ...je vais demander à Ky de vous expliquer les chiffres plus détaillés concernant l'impact.
430 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
431 MS JOSEPH: Commissioner Poirier, you had mentioned CJEC as the station --
432 COMMISSIONER POIRIER: Yes.
433 MS JOSEPH: Okay.
434 COMMISSIONER POIRIER: As one of them.
435 MS JOSEPH: Okay. If you look at, for example, CJEC in the adults 45-64 demographic, their share is 2.3, for example, where, if you look females 25-54, which once again is the money demo, their share goes up to 7. So their efficiencies lie more in the 25-54 female category than the older demographic. I am quoting survey 1-2009, which was the last BBM.
436 Also, when we looked at -- so, for example, to best determine impact on audience and hence revenue, you determine who are going to be your core listeners, as Ms McLaughlin had mentioned, and then you ask them who they currently listen to.
437 CJEC was not even one of the radio stations that our core listeners said that they currently listen to. There were several but that was not one of them just to answer your question specifically.
438 COMMISSIONER POIRIER: Okay. And what is your strategy when you want to attract people that don't listen to radio? How can you reach them and make them listen to radio because this is what you are aiming to do?
439 M. MOREMAN : Je pense que c'est une bonne question de sommaire de ce qu'on discute aujourd'hui. On a fait de la recherche pour demander aux auditeurs potentiels qu'est-ce qui manque ici à Québec, et on a trouvé que le format musical, aussi création orale, a un appui dans le marché. Il y a une demande pour ce format.
440 Si la question est comment est-ce que les auditeurs vont trouver la station, bien, c'est une question de marketing. Il y a des chiffres dans le plan financier pour le marketing.
441 Mais aussi, on pense qu'à cause d'être le seul service qui cible ce marché, ça va être facile à trouver. Quand il y a un manque et une demande pour quelque chose et quand ça arrive en scène, les auditeurs vont le trouver. Ce n'est pas dire qu'on ne va pas faire le marketing pour eux, mais c'est déjà dans les plans aussi.
442 CONSEILLÈRE POIRIER : Mon autre question, je me dois de la poser en français parce que je pense que pour le Groupe Evanov, c'est la première station que vous auriez en milieu français complètement.
443 J'aimerais que vous me résumiez les défis que cela va représenter pour une organisation qui a toujours oeuvré dans des marchés anglophones et qui vient pour la première fois à Québec, dans un marché et une communauté tricotée serrée, essayer de trouver sa niche. Quels sont les défis auxquels vous devrez faire face?
444 M. MOREMAN : Premièrement, je pense qu'il faut répéter qu'on n'est pas les premières à arriver à Québec, des sociétés non-québécoises qui arrivent à Québec.
445 CONSEILLÈRE POIRIER : Je parle pour vous.
446 M. MOREMAN : Oui.
447 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K. Pour vous.
448 M. MOREMAN : Clair. Mais deuxièmement, on va engager des experts, si vous voulez, qui viennent d'ici. Comme on a dit dans la présentation orale, ce n'est pas... ça ne va pas être des gens qui viennent de Toronto pour programmer la station ici, pour prendre toutes les décisions qui doivent être prises ici. Alors, on va engager des experts, des personnes qui sont familières avec le marché.
449 Ce n'est pas dire qu'il n'y aura pas de défis pour nous. Il y a clairement des questions de langue qu'il faut figurer, mais ça arrivera.
450 Si la licence est octroyée, nous aurons deux ans, peut-être trois, pour lancer la station, lancer le service. Alors, on a du temps pour planifier, pour identifier les défis, puis trouver les solutions.
451 MS LAURIGNANO: If I can just add a little bit to it. To start, we are going to get Mr. Evanov some French lessons and the rest of us in immersion. So I think that is our biggest challenge.
--- Laughter
452 MS LAURIGNANO: But in terms of our business plan, we are extremely confident that -- I mean the regulator doesn't change, the regulations don't change. As Sean said, it is our intention to hire local, as we do with all.
453 We also have quite a complement of Québécois on our staff already. Sean is actually a native Québecer, as is Ky and Brian and a few others. We are not insensitive to a lot of things and a lot of issues.
454 I think basically for us there is no negative. It is an opportunity. We are extremely excited about it. We think that just as we will be something new for the area, the area will be something new for us and we would be thrilled and honoured to be given the go ahead.
455 MS WYLIE: Madame Poirier, I found myself a new career. The French will be perfect when they come for renewal.
--- Laughter
456 CONSEILLÈRE POIRIER : Je vais pousser ma question encore plus loin, si vous me permettez, parce qu'une radio francophone à Québec, c'est plus que d'être capable de parler français. C'est de comprendre la communauté où on vient s'installer.
457 Beaucoup de gens souvent sont bilingues, mais ça ne veut pas dire que les gens comprennent la culture de l'endroit, et ce serait vrai, ce que je dis là, pour une organisation francophone qui voudrait aller s'installer à Toronto. C'est vrai pour tout le monde.
458 Alors, je me demandais donc si, par exemple, au niveau des synergies, vous avez réservé un budget et dans votre tête, vous dites, nous allons économiser par certaines synergies. Mais vous savez, ce n'est pas facile si l'organisation, la maison mère, est anglophone et qu'on doit travailler avec un staff qui est ici, tout francophone.
459 Alors, comment avez-vous pensé faire face à ces défis? Je suis certaine que vous pouvez y faire face, mais y avez-vous pensé, et comment allez-vous y faire face?
460 M. MOREMAN : Je pense qu'il faut répéter encore qu'on va engager des gens qui viennent d'ici pour prendre les décisions à Québec qui concernent la station à Québec, en collaboration avec Toronto. Mais il ne faut pas... ce n'est pas nécessaire que chaque employé parle anglais, et ce n'est pas nécessaire que chaque employé à Toronto parle français pour avoir une station rentable à Québec.
461 Deuxièmement, discutons les synergies. Comme vous savez, on a aussi une proposition pour une station anglaise en ville, et si c'est le temps maintenant de discuter des synergies pour la station anglaise, peut-être Monsieur le Président a des commentaires sur ça.
462 LE PRÉSIDENT : Je pense qu'on le fera dans la deuxième partie.
463 M. MOREMAN : O.K. Alors, on va garder ces questions. Mais même sans la station anglaise, on a des synergies avec la station mère, si vous voulez, à Toronto, et peut-être Michael Kilbride peut discuter des synergies ou là où on peut...
464 CONSEILLÈRE POIRIER : Je pense aux banques de musique. C'est un exemple là. Quand on a des radios anglophones, notre musique, celle dont on dispose, c'est de la musique anglaise. Alors, c'est donc partir quelque chose de complètement nouveau pour vous.
465 MS LAURIGNANO: We have built the business plan as a stand-alone here. In terms of quantifying the expenses in real dollars, it is a stand-alone model.
466 So, for example, we would be building -- although we do have some resources already, for example, in the area of music, we do have extensive libraries for all our Jewel stations, which are the similar format, and a lot of that music would be applicable, for example, some of the instrumentals. We also play happen to play some world and French vocals in some of our other stations and we also have a lot of resources parked in our libraries that we have not had an opportunity to play. So those types of resources would obviously be drawn.
467 The expertise of the management, our hiring, the training of sales representatives, that kind of stuff would come from head office.
468 However, the hard costs in all that are built into that business plan. We understand that we just can't parachute somebody from another market or from another office to do this job. Absolutely.
469 M. MOREMAN : Et aussi, en discutant la création orale, comme Stacey a décrit auparavant, il y a des émissions planifiées qu'on a dans d'autres marchés aussi. Alors, concernant la santé, c'est probable que des questions de santé qui sont intéressantes aux gens de 45 ans et plus ici à Québec sont aussi intéressantes aux mêmes gens à Ottawa ou Hawkesbury ou n'importe où.
470 Alors, c'est possible que les idées soient partagées entre les deux stations. Ça va être produit ici en ville, mais ce n'est pas complètement unique à Québec. Il y a des possibilités de partager des idées.
471 Aussi, les salles de nouvelles sont séparées, mais si quelque chose arrive à Hawkesbury, par exemple, où il y a une population francophone, qui serait intéressante aux auditeurs ici, on peut partager les nouvelles, les clips.
472 Alors, ce n'est pas complètement unique car on a le système de stations avec des formats similaires.
473 M. ROY : Si je peux juste ajouter, Conseillère Poirier, que, dans un premier temps, c'est bien évident qu'une compagnie qui vient d'une autre province ou d'un autre pays qui vient s'établir dans un marché, pour assurer sa réussite, c'est clair qu'il faut absolument engager et s'assurer d'avoir les ressources.
474 Dans l'endroit et le marché dans lequel on veut aller, il faut s'entourer de gens qui connaissent bien le marché et qui assimilent bien le marché, et ça, c'est clair qu'on va le faire. Ça, c'est absolument clair qu'on va le faire.
475 Je veux juste ajouter autre chose. Il ne faut pas oublier de mentionner le fait que Rogers programme en chinois, et je ne pense pas que les dirigeants de Rogers sont des Chinois. Mais ils programment en chinois. Ils font un excellent travail. Ils se sont bien adaptés dans le marché, et je pense que nous aussi, on peut le faire.
476 Mais je comprends très bien votre question.
477 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Ma question était sur les défis particuliers que cela représente...
478 M. ROY : Absolument.
479 CONSEILLÈRE POIRIER : ...et non pas sur l'origine des gens, vous me comprendrez, j'espère.
480 M. ROY : Oui.
481 MS JOSEPH: Commissioner Poirier --
482 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
483 MS JOSEPH: -- if I could just add one more thing to the differences that you were saying coming into this market and it is a completely unique market.
484 COMMISSIONER POIRIER: Yes.
485 MS JOSEPH: We understand that. I personally came to realize almost from the onset that it is a very unique market.
486 But we have launched stations in several markets and when we hire our management, the thing that they always say to me from a business standpoint is: Ky, you don't know, this is not Toronto, this is a different market. That's Halifax, that's Hawkesbury, that's Ottawa.
487 You know, in Hawkesbury, the language issue, once again, is very, very unique. In Ottawa, there are way more boutique agencies that handle retail business, where you just don't see that in other markets. In Halifax, it's the old boys club, everyone knows everyone.
488 So every market is a different market, truly, and you have to adapt to the culture of the market. We have been very successful doing that. We understand it, we appreciate it, we are sensitive to it and we believe that we know the issues of the culture that are in Québec City and we plan to adapt as well.
489 CONSEILLÈRE POIRIER : Deux petites questions très courtes pour finir.
490 Combien de personnes allez-vous embaucher? Comment prévoyez-vous embaucher de personnes pour cette nouvelle station Chérie?
491 M. MOREMAN : Je vais demander à Michael Kilbride, le vice-président en Finances, de répondre à votre question, s'il vous plaît.
492 MR. KILBRIDE: Thank you very much, Sean.
493 Our projections indicate that we will hire approximately 8 full-time people in the area of programming, 4 part-time, and in addition to that we will have 5 full-time people in the area of sales and advertising, 1 part-time person, and 2 people full-time in administration.
494 COMMISSIONER POIRIER: So altogether it means around 20 people?
495 MR. KILBRIDE: Around 20, yes, that is right.
496 COMMISSIONER POIRIER: Okay.
497 Et ma dernière question.
498 Vous dites que vous voulez aller chercher de la publicité chez des commerçants qui n'en achètent pas encore.
499 Est-ce que c'est réaliste? Parce que ces commerçants-là sont souvent ceux qui ont résisté à l'achat de publicité à la radio. Ils sont généralement, donc, les plus difficiles à aller chercher. Et est-ce que c'est aussi réaliste de penser que vous pouvez les conserver comme clients chez vous? Parce que, souvent, ces gens-là achètent une fois de la publicité, mais ensuite, ils arrêtent d'en faire.
500 J'aimerais savoir si vous avez des chiffres dans d'autres stations où vous êtes allés chercher les nouveaux publicitaires et vous avez réussi à les maintenir, et si je pose ma question, c'est parce qu'on veut s'assurer aussi que les autres stations de radio ne seront pas perdantes dans la venue d'une nouvelle radio.
501 M. MOREMAN : Je pense que je vais demander à Ky de discuter des autres stations, de la question d'où viennent les revenus et les annonceurs qui sont là.
502 Et je vais demander à Brian d'expliquer qu'est-ce qu'on a aperçu et qu'est-ce que les annonceurs ici à Québec ont dit quand on est venu, il y a plusieurs mois.
503 COMMISSIONER POIRIER: Yes, but you have to recall, people say yes, I will buy your publicity but in reality they don't always do it when it comes time to pay and the ones who resisted the most to buying publicity in radio up to now here in the market of Québec are the ones that are the most difficult to reach.
504 So my question is: How are you going to reach those who resisted buying publicity for radio? Because your plan relies on having new publicity as your revenues. And do you have numbers? How did you succeed elsewhere in trying to do that?
505 MS JOSEPH: Yes, absolutely. Well, there are a couple of questions there.
506 So one was the impact on the incumbents. To talk about the impact, we attributed 35 percent of our revenue or $518,000 of our first year revenues to the impact, to really taking money from the incumbents, which, I want to add, is less than 2 percent of all revenue in the market. So it is a very small number.
507 However, we realize that, again, asking our core audience that said they would listen to us who they currently listen to, it was spread over several services, although just less than two-fifths of our perspective listeners currently share tuning with CFOM and CITF, which, by the way, are the two top stations in the market. So that would represent 50 percent of our impact or $260,000 as a combined number between the two stations.
508 CHIK, Énergie and CJFM, talk, Classic, Rock, more male-oriented, are less, with each of those being impacted by $104,000 each. So that represents 40 percent of that 35 percent.
509 And 10 percent or $50,000 will come from a combination of all the other stations, CHOI and the rest.
510 In the demographic that we are going to serve, we would rank seventh with a 3.2 share. All of the incumbents have higher shares than we would.
511 Also, it is not realistic to believe that any current radio listener that has a preference, a preference to listen to a specific station, is just going to abandon their favourite station. If anything, there would be shared tuning.
512 But what is also important that the research showed is that just over 6 percent of our core audience couldn't even identify a favourite radio station, which makes us believe, based on the research, once again, that we would be attracting new hours tuned to the market. Hence, there would be less impact from a revenue point of view.
513 Sixty-five percent of our revenue will be completely new to this market and I will in a second ask Brian to specifically talk about the quotes that he heard from advertisers.
514 And you are right, you know. We know because we have gone, and of all the hundreds of business people that we have spoken to that have said yes, they don't all say yes, and as a matter of fact, some are a bit skittish in confirming because they think we are going to make them sign a contract and we don't.
515 But what we found is that the majority, when we go back and we talk about the station, it's launched, we have a realistic commercial spot rate, obviously our spot rate will grow over the years, and hence, the results are in direct correlation with the investment that they are going to make.
516 But to speak about generating new revenue at other radio -- or new revenue, our experience at other radio stations. Because we are not a 25-54 station, we are not going to attract the big national dollars. As a matter of fact, to even attract 20 percent national dollars with our demographic is tough because the national buys have to be large enough to include --
517 COMMISSIONER POIRIER: Yes, but I am talking mostly of local publicity --
518 MS JOSEPH: Yes.
519 COMMISSIONER POIRIER: -- people that are not buying publicity already. So how are you going to reach them? Because it is part of your revenue.
520 MS JOSEPH: Yes.
521 COMMISSIONER POIRIER: It is a major part of your revenue.
522 MS JOSEPH: Yes, and I will go into that in just one second, but I want to talk about -- the reason I am mentioning national is because we have had to -- Mr. Evanov said we go where no man has gone before, and we do.
523 We go to the States to get some revenue. Technically it is local dollars, it is not national. This would include a company called CNR Media. They are a direct response.
524 They don't buy on a cost per point, they buy on response. They are targeting -- they have a lot of pharmaceutical companies, Hoodia, weight loss, Viagra-type products, so on and so forth, and tattoo removal products. So it is a direct response 1-800 number and we have been able -- the Evanov Radio Group has been able to garner almost half a million dollars in revenue across our Jewel stations specifically for this client.
525 This is new. It is driving the stations in Toronto crazy because their rates are too high to be able to make it affordable to get the response that they need for the investment that they are making.
526 So that is technically a local client even though we went to the States to get them because that is where they actually do business from.
527 I will ask Brian Kenemy to talk about his experience in the Québec market with the retailers.
528 CONSEILLÈRE POIRIER : Rapidement, s'il vous plaît. Make it short, please.
529 M. KENEMY : Très vite. Très vite.
530 Just to say that I have spent a lot of years in sales and je comprends bien qu'est-ce que vous voulez dire au point de vue de ce qu'ils vont dire à ta face, et le lendemain, ils ne sont plus intéressés. You know that.
531 Generally speaking, to résumer in a way, they were very interested because they felt that all the players in the market were fighting for the same age demographic, they were charging large city prices for the advertising and they didn't feel -- they felt there was waste involved and they said that if there was a really niche station available to them, the smaller advertisers would jump on board.
532 This is generally what we heard and we went out on the street for over a week and we talked to all kinds of retailers. On a vraiment choisi les détaillants qu'on est allé voir, mais, quand même, c'est ça le message à la fin de la semaine.
533 We did see a lot of people, like dozens of these people and some of them commented. Like Marcel Veilleux, owner of Restaurant D'Orsay, said that -- he's also the President of a local restaurant association. He found that the offer was very exciting because of the focused target, much like the others, and he was also excited about the possibility that French and English residents, plus tourists, assuming we got another station, would be able to help his business substantially.
534 But he gave -- you know, him and many others said similar messages to us. And I will be short.
535 MS JOSEPH: And we have been very successful in the other markets, as you had asked, which I did mention before.
536 But again, with 168 clients in Hawkesbury, 65 of them brand new advertisers, never having advertised anywhere. That is a lot of new revenue to the stream for radio.
537 You know, 202 clients in Newmarket, with 138 being new in the last 12 months.
538 So that is the mandate of our -- that is the core of our operation when it comes to sales. My regional sales manager said it the best. He said: Boy, you cannot work with Evanov Radio Group and just lay low. You can't, you have to be accountable.
539 COMMISSIONER POIRIER: Thank you very much. Merci beaucoup.
540 LE PRÉSIDENT : Le conseiller juridique.
541 Me STEWART : Merci, Monsieur le Président.
542 Si j'ai bien compris, vous prévoyez 35 pour cent dans vos projections financières pour la première année, des revenus des autres stations, 35 pour cent. Ça, c'est pour la première année.
543 Pour les années subséquentes, est-ce que ce pourcentage, ce chiffre va rester à peu près le même ou est-ce qu'il va y avoir une tendance à la baisse ou possiblement une tendance à la hausse?
544 MS JOSEPH: Well actually, by year three we would be an incumbent. So it does eventually dissipate because of all the new revenue that we are bringing into the stream. So year one is the largest impact.
545 Me STEWART : Merci. Cet impact sur les autres stations, en termes canadiens, 35 pour cent, est-ce que c'est un impact qui est minime, un impact qui est moyen, relativement parlant, face à d'autres marchés?
546 MS JOSEPH: We believe it is a realistic impact based on our experience, based on the research, based on speaking with advertisers and on our ability to develop new dollars to radio. That is where we are going. We do not intend to listen to the radio stations in the market and go after those advertisers. We intend to develop new business.
547 Me STEWART : Oui, parce que, comme vous savez, le Conseil est très sensible à la question en ce qui concerne l'impact sur les stations existantes quant à leurs obligations réglementaires.
548 Donc, 35 pour cent, c'est un chiffre conservateur pour vous ou c'est un chiffre agressif?
549 MS McLAUGHLIN: I will answer that because of my view of other markets.
550 It is an aggressive amount. It is on the high end of what the impact would be for two reasons.
551 First of all, it really is a new demographic. I know there are other stations that have audience in that area but they are not necessarily the core audience, nor are they going to provide the efficiencies that this station provides.
552 Secondly, if you look at what has happened traditionally in other markets -- and I will use Halifax for an example because it deals with both a new station and this particular broadcaster. When they entered that market, their commitment was to grow audience and revenues in the smaller demographic of youth. They have.
553 The revenues that came into that system have stayed in the system. The market has not gone backward. It grew at a specific rate at their entry. It has stayed at that level and continued to grow.
554 So the impact would be felt in the first and possibly the second year depending on where they launch. But once those revenues come into the system, they tend not to decline.
555 The one exception that we have seen in all my years of looking at this is this market. And again, I go back to $600 million of retail sales and a $2 million loss in the total revenues. There are many possibilities but it suggests to me, as it would to any businessperson anywhere, that if this is not developed to its potential, that is where you want to go. So it is in a recovery mode now.
556 When we look at the trends, as I said, it is 10 percent year adjusted to date and that has been consistent over every month since September. And I might add if you look at other markets like Toronto and Vancouver and Calgary, all those markets are down.
557 So Québec is catching up. It is making a recovery. Why that is I am not sure. It could in fact be just what I am saying, the stimulant effect of having a new station introduced.
558 But we believe by introducing a new station that addresses a new audience and efficiently addresses this audience that we will be able to bring those revenues back. As I say, history and the Commission's own financial summaries support that the revenues stay, they don't go away.
559 M. MOREMAN: Et aussi, Monsieur Stewart, vous avez mentionné les obligations des stations françaises. Il faut mentionner que notre proposition offre plus de contenu canadien que ce qui est requis par les politiques...
560 LE PRÉSIDENT : Ça, ce n'est pas la réponse à la question du procureur.
561 M. MOREMAN : C'était juste...
562 LE PRÉSIDENT : Merci.
563 Alors, Monsieur Evanov et votre groupe, merci beaucoup. Ça termine la présentation pour la demande de langue française.
564 Nous prendrons une pause de 10 minutes, suite à quoi nous entendrons votre présentation orale, et nous arrêterons pour le déjeuner, après quoi nous ferons l'interrogatoire de votre projet de langue anglaise.
565 Merci.
--- Upon recessing at 1137
--- Upon resuming at 1149
566 THE SECRETARY: Now, Mr. Chairman, we will proceed with item 2 on the Agenda, which is an Application by Evanov Communications Inc., on behalf of a corporation to be incorporated, for a broadcasting licence to operate an English-language FM commercial radio programming undertaking in Québec.
567 Appearing for the applicant is Bill Evanov. Please introduce your colleagues and you will then have 20 minutes to make your presentation.
PRESENTATION
568 MR. EVANOV : Bonjour, again, Monsieur le Président and Commissioners and Commission staff.
569 Je voudrais parler un meilleur français.
--- Laughter
570 MR. EVANOV: For the record, I am Bill Evanov, président of Evanov Communications.
571 Beside me, to my right, Carmela Laurignano, Vice-President; next to Carmela, Debra McLaughlin of Strategic Inc.
572 On my left is Ted Silver from The Jewel in Ottawa; beside Ted is Stacey Englehart in charge of news from Newmarket; and finally, Sean Moreman, our in-house counsel.
573 In the back row, from my left to your right, Rob Malcolmson of Goodmans; Jim Moltner, our consulting engineer; Mike Kilbride, vice-président of Finance; Rachel Maloney from our Hawkesbury station; Michael Roy, Program Director for Chérie FM; Andrée Wylie of Blake LLP; Ky Joseph, Vice-President of Sales; and Brian Kenemy, former General Manager Q92.
574 For some, our proposal to serve the Anglophone minority in Québec raises questions. Why an English station in the heart of French Québec? Can an English station be viable in a French market? How will this service fit within the Québec City radio landscape? And what impact will it have on the French-language incumbents? For the next 20 minutes, we will provide the answers.
575 Why an English station in the heart of French Québec?
576 Québec City is Canada's 7th largest market. Over 12,000 people report English as "one of" or their "only" mother tongue. Over 230,000 residents report knowing the English language. In addition to this, 3 million people visit the city each year, of which at least two-thirds are from the United States and other parts of Canada and speak English. This is clearly a market that can support a new radio service directed at the Anglophone community.
577 The lack of English media in Québec City is evident. The only local English-language television station ceased operations in the mid 1990s. There is no Anglophone daily newspaper and no commercial radio station. Québec City Anglophones and tourists visiting the city that are looking for media in their own language are limited to a weekly newspaper and the CBC.
578 The CBC has systematically reduced its local programming in all regions, meaning that its English radio service now consists primarily of stories from Montréal and Toronto and not local Québec City news. Clearly, there is a major gap in this market, a gap that we will fill by providing Anglophone residents of Québec City with a local radio station in their own language.
579 MS LAURIGNANO: Can an English service be viable in French Québec City?
580 Markets of a much smaller size support one and sometimes two services: Hawkesbury, Renfrew, Brighton, Kincardine and Wingham, just to name a few. And none of these markets have the type of tourist traffic that Québec City generates every year.
581 Although we have dealt extensively with the economics of Québec City and the radio market in our presentation for the French-language service, it is worth reviewing the information that inspires our confidence in the potential for this application.
582 Québec City is one of only six major markets that is forecast to grow this year in terms of real GDP. Ranked 6th last year in terms of growth, it is now ranked 4th. The driver behind the health of the market has been public investment and this stimulus has now extended to the private sector, as evidenced by the health of the construction industry and the reopening of the Davie Shipyard.
583 Retail sales are expected to be in the order of $11.4 billion this year. Importantly, next year and beyond, sales are expected to grow by an average of 4 percent until 2013, when 5 percent growth is predicted. In real dollar terms, this means the market is expected to be generating sales volumes of $13.5 billion, an increase of $3 billion since 2006.
584 Retail sales are generally a bellwether for radio revenues. In Québec City this has historically not been the case, suggesting that the radio market is severely underdeveloped. Growth in revenue over the past five years has been 3.6 percent or less than one million, while the cumulative growth in retail sales has been 22.5 percent.
585 The relationship between the two in the vast majority of markets is quite clear. As retail sales grow, so do radio revenues. The lack of growth in Québec City suggests that radio ad dollars are not being spent or are going to other media.
586 Our English proposal seeks to tap into these undeveloped revenues. As the only mainstream commercial English operator in the market, we will attract advertisers who otherwise would not be active. We can also expand the budgets of existing advertisers by offering them a chance to reach the tourists in a language they learned first and know best.
587 Based on our discussions with advertisers, we have estimated that almost two-thirds of our second year revenues will be derived from other media and new sources. Simply put, our proposal has the potential to stimulate the market and increase sales for radio overall.
588 MR. SILVER: How will an English station fit into the market?
589 The interest and opportunity for the format we are proposing is compelling. When we looked at 2007 BBM data, we noted that per capita tuning to radio was down in the market. The most recent BBM data show that this trend has continued and tuning relative to four years ago now only indexes at 88. If radio was growing or even just maintaining its position, the index would be 100. In fact, radio as a medium of choice has been losing ground steadily over the past five years in Québec City.
590 When we look beyond the top line figures, we see that second only to youth, it is people over the age of 55 that have most significantly decreased their hours of tuning. While this is not the primary demographic for many advertisers, a loss in this population has a ripple effect across all radio stations regardless of their target demographic.
591 A medium's inclusion in advertising campaigns is first determined on the strength of the medium overall. A loss in a core tuning demographic like 55+ means that radio in the market is seen generally as less effective and the budget allocated to it is reduced and, in some cases, eliminated. To recover radio's position relative to other media, it is necessary to develop tuning in core demos.
592 Importantly, we also noted that tuning among people with a home language of English had declined from 24.7 hours per week to 18.1, Spring '05 to Spring '09, a loss of almost 27 percent. This places Québec City Anglophone tuning approximately 20 percent below the Canadian average in terms of hours tuned to radio. This certainly points to an opportunity for service to this group and creates a chance to bring audiences back to radio that are currently turning away from the medium.
593 Evanov has developed a format that is bringing people back to radio and is working well at recovering audiences in the cities of Ottawa and Toronto. The new easy listening format blends contemporary music with standards, reintroduces instrumentals into the radio system and provides a very current take on a format that was once a mainstay of radio. It was this format that was tested in Québec City.
594 MS McLAUGHLIN: So who will listen to the format?
595 The results of the Strategic Inc. study clearly demonstrated the opportunity for a new English-language service. Seventy-five percent of Anglophones stated that they would listen and just over half of all respondents said that they would tune in at some point during the week.
596 Interest correlated to age and the older demographics were more likely to state an intention to listen. Of those stating that they would definitely listen to this service, almost three-quarters reported lighter use of radio and that if this service was licensed they would listen more to radio.
597 The research also isolated the interest in the format by those stating the highest levels of dissatisfaction with current choices. Close to 90 percent of the core audience to this service stated that they were not very satisfied with radio and 74 percent of the core audience reported tuning to media other than radio to find the music they like.
598 All of these measures confirmed that a new easy listening service would be attractive to the disenfranchised in the market. Clearly, this format will bring Anglophone Québecers back to radio.
599 MS ENGLEHART: How will the service fit within the market?
600 Our proposal targets a mature audience and introduces new music into the market. As such, it complements the incumbents. Less than 5 percent of our playlist is currently being played in Québec City. Our larger music selection features more artists and more genres. Listeners who are tired of the high duplication and high repeat of current stations will be able to tune in and hear something different, enabling them to listen longer. However, the genres we cover, the features we provide and our overall presentation will be specifically designed to meet the needs of an older audience. This is counter-programming to that which exists in the market as the BBM data clearly shows the incumbent services skew younger.
601 In addition to the high appeal of the music content, there were also clear indications of the need for the proposed spoken word. Those most interested in the service reported a high interest in having access to English spoken word programming. Two-thirds of respondents expressing interest in the proposal reported that it was important to them to be able to hear news and information in English. If considered as separate universes, close to 8 out of every 10 English respondents and 3 out of every 10 French respondents thought it was important.
602 The diversity introduced by a new ownership group was also of interest to respondents. The importance of having a variety of news sources was demonstrated by the responses to the survey. Slightly more than 80 percent of each language group felt it was important for them to have access to more sources and more voices.
603 Consistent with most markets, the most important category of news coverage for respondents was news that was local to Québec City. Anglophones also expressed high interest in having access to international and world news within an FM music format and in their mother tongue. This will provide another point of distinction between our proposal and what exists in the market.
604 MS JOSEPH: How will the introduction of this service affect incumbents?
605 Given its limited appeal to Francophones -- less than one fifth expressed any strong interest in listening -- the service will have a strong English following and therefore, projections for reach and share are modest. The estimated share for the service at its maturity would place it 8th in the market. Despite the high appeal of this format, the English spoken word will limit tuning by Francophones while at the same time result in higher than usual tuning by Anglophones.
606 Of our projected share of 3.7, we expect that 60 percent will be drawn from outside services or as a result of increased tuning.
607 In terms of revenues, the appeal to an advertiser will be twofold: a first opportunity to reach English listeners, both resident and transient, and a chance to reach older listeners efficiently. In this way, the service will attract new money and new investment into the radio advertising sector by bringing first-time clients and converting ad spend from other media back to radio.
608 All of this, relatively low shares and the development of new revenues, suggests that the impact on existing stations will be minimal at best.
609 MS LAURIGNANO: The introduction of a first English-language commercial service in Québec City will achieve a key objective of the Broadcasting Act. Section 3(1)(k) of the Act calls for the provision of services in English and French when resources become available.
610 It is our assessment that those resources are available now. The market has rebounded from the introduction of two new services and is enjoying healthy, double-digit profitability according to the revised preliminary financial summaries released by the CRTC last week. Economic forecasts for both the short- and mid-term are bright and stand in sharp contrast to the expectations for the rest of the country.
611 An analysis of listening in the market shows a decline in the use of radio that takes Québec City well below the national average and our test of the new easy listening format demonstrates that it can enter the market and develop new hours of tuning with minimal impact.
612 The target demographic of this station significantly varies from that of most radio services in the market. We have a clear focus on an older audience while the incumbents target younger. This leaves the core audience for all existing stations intact and means that our station will not have to rely on French audiences or advertisers in order to be viable over the long term.
613 Our proposal combines a healthy economy with an underserved demographic and demonstrated interest in the format. The net result will be new hours of tuning and new revenues, all backed by a well-financed applicant that is committed over the long term.
614 Our two applications also represent the best use of scarce spectrum. With two companion services offering comparable formats in French and English on two adjacent frequencies, we will bring service to the Francophone majority and extend service to the Anglophone minority for the first time ever, all the while maximizing the use of available spectrum in the most efficient way possible.
615 Mr. Chairman, Commissioners, we have the resources to succeed and we believe the time is right to provide a first service to the English- language minority that call Québec City home. We are not insensitive to the concerns of the Francophone broadcasters in terms of the introduction of an English-language station. That is why we have crafted a service that we believe meets the needs of an increasingly disenfranchised audience but also carefully respects the balance between introducing something new with providing a complementary rather than a competitive service. That is also why we have proposed a companion French-language service targeted to the French majority.
616 Although it is not required outside of Ottawa and Montréal, we will commit to adopting the hit to non-hit ratio to give the incumbents the assurance that our intention is to compete on equal footing. We are also committing to 40 percent Canadian content, the highest in the market, and to dedicating 12 percent of our total schedule to new and emerging artists.
617 MR. EVANOV: In our reply to deficiencies, we were asked which service we would prefer, the English new easy listening or the French proposal we presented earlier today. Our response to the deficiency was English.
618 The lack of local English-language media here is truly astounding. Understandably, our proposal created a great deal of excitement and garnered support from both consumers and businesses. We have had discussions with the one English-language weekly newspaper and we hope to share resources and promotional opportunities going forward. The fact that we have reawakened people's interest in English-language broadcast compelled us to choose the English when we were pressed for an answer.
619 Our view, however, is that the market is best served if both are licensed. In a scenario where the Commission recognizes the strength of the market but feels two new entrants would be disruptive, then we feel the need among Anglophones is the most urgent.
620 However, if market stimulation and diversity of voices is the goal, and the Commission agrees that the older demographic is deserving of a service, we think that the market can support the two. In fact, by licensing two, the Commission would be creating the best scenario for growing hours of tuning as well as introducing formats that can grow market revenues.
621 We clearly think either of the two stations will survive as stand-alone but we know that together they will thrive.
622 The real winners in a dual-licensing scenario will be the audience, advertisers and the broadcasting system.
623 French listeners will have increased choice, improved selection in music and news and there will be additional investment in local Canadian Content.
624 Anglophones will have a first service, local reflection and a voice in the market they call home. Businesses will have an efficient way to reach Anglophones and the English tourist trade.
625 With the licensing of two services, the older demographic will have the music and mature spoken word that they currently lack and clearly want.
626 Radio as a medium will return to efficiency levels that will attract advertisers generally and radio ad sales will be generated.
627 Licensing one, either one, means that only a portion of this can be accomplished and so we respectfully submit that Québec City would be best served if both our proposals were licensed and we were allowed to provide complementary services offering something to both French and English residents.
628 THE CHAIRPERSON: This, I understand, completes your oral presentation.
629 As I said, we will break here for lunch. We will be back at 2:00.
630 Nous arrêtons ici pour le lunch, et nous reviendrons à 2 h 00 pour l'interrogatoire du projet de langue anglaise de Evanov Communications.
631 Thank you.
--- Upon recessing at 1209
--- Upon resuming at 1414
632 THE CHAIRPERSON: This morning in your oral presentation you stated at the top of page 3 that:
"The lack of English media in Québec City is evident. The only local English language television station ceased operations in the mid 1990's..."
633 I guess you wanted to say radio station because local TV station, they never had more than the CBC.
"...there is no Anglophone daily newspaper and no commercial radio station."
634 Then on page 4 you say:
"Based on our discussions with advertisers, we have estimated that almost two-thirds of our second year revenues will be derived from other media..."
635 And then on page 10 you say:
"We have had discussions with the one English language weekly newspaper..."
636 And you are writing that you want to work with him. But isn't he the only other English media in the market? So isn't he the only organization from which you will be able to tap revenues from?
637 MR. EVANOV: The intent was never to work with him to tap revenues. The intent would be to work with any English publication, being an English-language radio station, in terms of either cross-promotion or joint promotions or charity drives, fundraisers, you know, that type of thing. That was the intent. But the English newspaper would not be a source of revenue, no.
638 MS JOSEPH: Actually if I could just add to that.
639 It is not the only source in which we will get our revenue, from that English-language weekly newspaper. There are hundreds of pamphlets at the tourist centres in hotels. There are accommodation guides.
640 There are official tourist guides in English and in French, although in English we have spoken to many of the advertisers that advertise in those current publications. It is the only place that they can -- specifically for the tourist market that they can speak to these people.
641 Also, there are a lot of websites that -- because radio is void in this market, there are several websites that you can advertise on, including the Québec City Kiosk tourist web portal, which is a big one. It is used by locals and tourists alike. We know their rates.
642 Yes, there is the Chronicle-Telegraph. We know their rates.
643 We have kind of done a calculation to figure out where our revenue is coming from. It is coming from a cross-section of all those English medias right now.
644 THE CHAIRPERSON: Now, there is already an English info tourist radio station and, to my knowledge, it is currently the only English, at least broadcasting, media in the market who at least sells advertising. CBC television sells advertising but it is a rebroad from Montréal that they have here and on CBC Radio, well, they don't sell advertising.
645 In reading your application, your application is predicated in part on tourism revenue. Is it the tourism revenue that the Info Tourist English radio service is able to raise that you are looking at?
646 MR. EVANOV: Okay. Our projections are based on the research and our street survey to the market. The projections we have done are not based on the tourists, they are based on the local residents that live in Québec year round. BBM or any rating service does not measure the tourists but it only measures the locals.
647 The tourists would be a bonus dollar but it is not one that we have calculated. So if we have calculated money based on the market --
648 THE CHAIRPERSON: But it is part of your assumption?
649 MR. EVANOV: It is part of our assumption that there will be money from there but it is not in our projections.
650 THE CHAIRPERSON: Okay. Fine.
651 Commissioner Denton.
652 COMMISSIONER DENTON: Good afternoon, everybody. I am just going to go through your application and put some questions and answers on the record so we can clear up some points of confusion or what we need to find out.
653 You stated that -- you propose a minimum weekly level of 100 hours of local programming, including 19 hours 39 minutes of spoken word programming and 8 hours and 24 minutes of pure news content, and this in an attempt to reflect the community.
654 So I think the first question is: Which community to you intend to reflect, the English-language situation in Québec or the French-language community or both?
655 MR. EVANOV: I am going to ask Ted and our news people to cover that spoken word element.
656 MR. SILVER: Our intent is to reflect the English community with the English radio station. That is why we have 19 hours and 39 minutes, as you correctly pointed out, of total spoken word, 8 hours and 24 minutes of news throughout the week, of which 75 percent of it would be locally driven, another 15 percent provincial and national and the final 10 percent international news.
657 We also have a number of programming features directed specifically to our target, the English community.
658 For instance, "Community Calendar," which will run three times a day through the morning and afternoon drive as well as at lunchtime, informing people as to what is going on both culturally and otherwise within the community. This is something that they would have on a regular basis that they do not have from any media at this particular point in time.
659 Our "Business Report," obviously addressing the interests of people who are keeping an eye on what lately may have been a disaster but it is something that is very important to everybody, information that would be available.
660 Our "Health Watch," which specifically, I think, speaks to the slightly older demographic that we will be targeting because health issues are always an important thing. Our "Health Watch" would run once a day, seven days a week, and it would address issues such as -- well, various, prostate cancer, breast cancer and perhaps even hair loss. It may be a little too late for me but anyway.
661 The "Movie and Book Report," which will run through the weekend, Friday, Saturday and Sunday.
662 So all of this programming is directed specifically to the Anglophone community here in Québec City to reflect back to them what their interests are and what their needs are.
663 COMMISSIONER DENTON: Well, obviously, the concern we have is that the Québec Anglophone community is about 1.1 percent of the population, something of that nature, that --
664 MR. SILVER: A little bit more than that, I think.
665 COMMISSIONER DENTON: 1.5?
666 MR. SILVER: Just under 2 percent.
667 COMMISSIONER DENTON: So the question then obviously before is whether that is really significant enough for you to make a go of it.
668 Now, you have also stated in your application that you propose 3 hours of ethnic programming on Sunday mornings, including 1 hour and 3 minutes of spoken word programming.
669 Have you considered what language or language groups you are addressing that to?
670 MR. SILVER: If I can answer the first part of that question first.
671 We operate in Hawkesbury, which is a considerably smaller market, and we have been on the air for a little bit over a year now. I think Ky mentioned that earlier this morning. The Anglophone population here is in fact larger than the population in Hawkesbury. So yes, we do feel it is a viable market.
672 In reference to your second question about ethnic, we have identified a certain number of ethnic minorities who are present within the capital, including Aboriginal. I believe there is Chinese, there is Arabic and a number of those. So these would be the communities that we would be looking to address.
673 If I could pass it to Carmela, please.
674 MS LAURIGNANO: Just on the ethnic question, the 2006 Census indicates that there are 9,520 residents whose language spoken in their home is neither English nor French.
675 Of those, the key groups are Chinese, Latin American, Arabic and South Asians, and those are the ones that we would be looking at to give those communities an opportunity to participate in the programming which would be produced at the station under the direction of the station manager within all their rules and regulations.
676 The idea here would be to provide some spoken word in those languages as well as some musical content and hence the approximate half and half ratio between spoken word and the musical.
677 It also ties in with the English-language model. A lot of these communities also have knowledge of a second language, which is primarily English. I use the South Asian example as an example where this service is really complementary and hopefully they will also stay tuned for the rest of the day for some of the other programs. So there is a cross-appeal there as well.
678 COMMISSIONER DENTON: Thank you.
679 Now, just in reference to Hawkesbury, what are you comparing to when you talk of Hawkesbury, the English-language population, in the town of Hawkesbury or in the surrounding -- in your area of reach by your signal?
680 MS LAURIGNANO: We are talking about the town of Hawkesbury where the population is roughly the same and where the business is really garnered from. Although the reach is a little larger, the business community really is Hawkesbury proper.
681 So we are talking in terms of the business that we get and it is a comparable -- it is not the same thing, of course. One is a market that is small and stands alone.
682 Here, of course, the market is quite larger and the critical mass is larger. So it should fare better just by the position that the minority population is in, although, as we say, there is a base enough that we feel comfortable we can develop a business plan both from a population and potential listenership as well as the revenues that we think we can attract and bring in to sustain the business plan.
683 COMMISSIONER DENTON: Thank you.
684 Just returning to the question of whatever ethnic program you propose. When during the week, what days or time of day are you proposing this?
685 MS LAURIGNANO: That would be Sunday mornings from 9 a.m. to noon.
686 COMMISSIONER DENTON: Okay. Now, not to get too finicky on you but you are aware that Aboriginal programming is considered different from ethnic programming?
687 MS LAURIGNANO: I correct that just in case there is any misunderstanding. I specifically want to say that the target would be Chinese, Latin American, Arabic and South Asian.
688 COMMISSIONER DENTON: Thank you.
689 You mentioned the wonderful word "synergies," which is presumed to mean whatever energy you get out of your existing stations and networks. From what stations or how is this synergy to be derived?
690 MR. EVANOV: I will start.
691 Well, first of all, the station that we would establish in Québec City would be a totally local station with local staff. Wherever some of the other stations can assist in any way, like a music library, perhaps some accounting assistance, some engineering might be shared possibly. So those types of synergies.
692 Other than that, it basically has to be done from Québec City. We would hire staff here to run the station. We might provide expertise from some of our other stations that have gone through this building process. We would definitely do that.
693 Those are the synergies that I see.
694 There could be some -- you know, if there is an interesting story in, let's say, Newmarket or the Toronto area that might be of interest to residents of Québec City, then that could be shot down by wire to the Québec City station. It would be up to the program directors of each to decide what they want to use or not. Or there could be a situation in Hawkesbury of something that could be used. Again, there could be a skier competing from one of our other stations at Mont-Sainte-Anne in one of the downhill trials.
695 So there are various stories that could be shared but that is just an opportunity to gain some stories and news reports but basically we are looking at a 70-percent local news commitment locally produced by local residents.
696 COMMISSIONER DENTON: Thank you.
697 Just to --
698 MS LAURIGNANO: In fact, just -- excuse me -- one more thing.
699 Some of the synergies that we spoke about in the documentation you have before you, in terms of dollars, in quantifying, would apply to the dual-licensing scenario that we have before you. The synergies really would be realized to get that dual licensing because there are a lot of things that could be shared on a local level, not, of course, the programming or the programming staff per se, but there are things such as joint locations, facilities, support staff and that kind of thing.
700 COMMISSIONER DENTON: Right. It makes perfect sense.
701 Now, dreaming in technicolour or if everything goes your way and both licences are awarded, what do you expect would be your local employment in the Québec City region?
702 MR. EVANOV: I will ask Mike Kilbride to walk you through that.
703 MR. KILBRIDE: We had projected employment for our stand-alone French station at about 20 individuals, as we estimated this morning. We thought if there was a stand-alone English, that would be slightly higher, about 24.
704 And we estimated that if both formats were licensed, the total employment would be about 38, which is about 6 less than the combined total, which is really not a good way to measure it. If you added all the staff together on the French and all the staff on the English proposal, that adds up to 44, but if the operations were combined, there are savings through job-sharing and position-sharing. We would have about 38 is the short answer.
705 COMMISSIONER DENTON: Thank you, that is very comprehensible.
706 The question I wanted to next ask you concerns a commitment that you have made that 12 percent of your musical selections would be devoted to emerging artists.
707 Now, your proposed musical format is -- current, that is within the last 12 months, that is 20 percent; and previous seven years, exclusive of the last year, that is another 20 percent; older than seven years is 40 percent; and instrumental is 20 percent.
708 Now, given that general direction for that kind of format, how can you be as high as 12 percent on the emerging artists?
709 MR. EVANOV: Currently, we are -- with our other three stations we are airing 12 percent and the music breakdown is very similar to what we have here.
710 MR. SILVER: We play a lot of artists that nobody else plays, who are, in fact, emerging artists on our three current Jewel stations right now. We receive a lot of material, including in French, and it hasn't been a problem at all for us to find emerging artists who are embraced by our audience and who are very happy to play. We don't anticipate any problem doing the same here.
711 MR. EVANOV: Initially, they are all emerging artists if they are fairly new. Maybe two years down the road, they may have a hit or sell 50,000 copies, which is our criteria, and at that point they won't be. But initially, they are new and emerging if they haven't had that success.
712 COMMISSIONER DENTON: Yes.
713 MR. SILVER: And I think that if you fall into a -- what you are talking about is really a 40-percent recurring percentage of the entire programming playlist and I think that that is very comfortable for us to be able to accommodate any new and emerging artists.
714 MS LAURIGNANO: The thing to remember too is that the musical blend is quite different, which, again, is part of the diversity that is going to be brought into the system.
715 You are looking at categories such as instrumental, which has a high degree of new and emerging artists.
716 You are looking at that other category that we are going to be playing which is crooner standards and there are a lot of new recordings and versions of those that are done by new and emerging artists.
717 As well, we intend to play some Category 3 music which would also have some content of new and emerging artists.
718 So there is no question in our minds that we can exceed that, and although easy listening is in part of the format that we described, we say it is a new easy listening. So it is not elevator music, it is for the core demo 45-64. We are not dead, we like stuff that is going on blended with a whole bunch of stuff.
719 So it is a bunch of styles of music and the overall sound, rather than something that is plucked from one era and just put on the radio. It is really blended. It is your music library.
720 I am in that age demographic and I don't play just, you know, discos and anything like that. I mean my music library is like a variety of all kinds of stuff.
721 So it is important to remember the blend, that there are a lot of resources that will -- and, in fact, we have to play it to achieve that sound. So it won't be a hardship at all.
722 MR. SILVER: Just if I can jump in for just a second because Carmela mentioned something about maybe there is a tendency to perhaps try to suggest that this might be another version of kind of an easy listening music or elevator music, rather, if you will.
723 This is not that at all. Our format is modern, is contemporary. It is engaging. People are passionate about the music, partly because they don't get this music anywhere else and partly because we have this blend of styles that is incredible and artists that people are passionate about.
724 I work at The Jewel in Ottawa. We get calls every day and e-mails every day from people who want to know who is that artist, where can I get it. They are passionate about it.
725 So I think that there sometimes might be a tendency to think this is a laid-back elevator style format. Not at all. It is something that is very engaging and people are passionate about it.
726 COMMISSIONER DENTON: But from what I am hearing you guys saying, you are saying you can do it because you are already doing it?
727 MR. EVANOV: Yes.
728 MR. SILVER: Twelve percent, yes. The emerging, yes, absolutely.
729 COMMISSIONER DENTON: That answers my question.
730 MR. SILVER: Okay.
731 COMMISSIONER DENTON: Now, you have made some promise in relation to a contribution to FACTOR/MUSICATION, which we have determined is higher than that which you actually have to give under the rules. You said that you were going to be contributing $7,500 annually to FACTOR. Is that correct?
732 MR. EVANOV: I will ask Sean Moreman to respond.
733 MR. MOREMAN: That is correct, yes.
734 COMMISSIONER DENTON: Okay. So if you are promising that, are you ready to live by that as a condition of licence?
735 MR. MOREMAN: I will let the powers that be at our company decide whether they will accept that as a condition of licence.
736 MS LAURIGNANO: And being the power that I am, I say yes.
--- Laughter
737 COMMISSIONER DENTON: Okay, thank you.
738 Now, you have previously -- okay, we will come back. We are circling around now back to the really big question.
739 You have indicated that you are going to grow your audience from about 2.7 percent in the first year to 4.7 percent in year 7 and I have also heard you say that you are not really counting on tourists for the basis of your advertising dollars, you are counting on the local, live here audience; right?
740 MR. EVANOV: That is correct.
741 COMMISSIONER DENTON: The statistic I had was 1.1 percent, 2000 Census, English-speaking people. So who are going to be your core audiences and who are going to be your general interest audiences?
742 MR. EVANOV: Okay. If I can answer initially. I will come to Debra in a moment.
743 We have done business plans for quite a number of stations over the years and we really look at something very seriously.
744 When we looked at the Québec market, we realized that the population was 2 percent but it was also almost 15,000 people and there are dozens of towns and villages or whatever across the country that have populations of that magnitude that have one or two radio services.
745 But we looked at it and we sent our people on the street and we really do our calculations very carefully because we don't want to go into a situation and lose money. But again, we are not going after the middle section that we talked about earlier where the big money is, we are going after the higher end and we felt that there was sufficient money in the marketplace to become a viable radio station.
746 I would like to pass it on to Debra just to describe the audience and where they are coming from.
747 MS McLAUGHLIN: The audience according to the research that we did will be in terms of reach --
748 COMMISSIONER DENTON: Yes. The critical question I had. You did a survey as a basis of this research or what was the basis of your research?
749 MS McLAUGHLIN: We did two surveys.
750 COMMISSIONER DENTON: Yes.
751 MS McLAUGHLIN: We initially did an 800 -- well, it is 813 -- sample survey --
752 COMMISSIONER DENTON: Yes.
753 MS McLAUGHLIN: -- in December of 2007.
754 COMMISSIONER DENTON: Yes.
755 MS McLAUGHLIN: We split that sample. We quote a sample between French and English, so it was divided equally.
756 And then we did an additional 250-sample in this market in January of this year and in that we weren't doing -- because we had already done some of the measures, we were simply going back in to test the format and particularly this format in a French version. And so our sample there was 250, and of that 200 was amongst the French population and 50 was amongst the English.
757 COMMISSIONER DENTON: Okay. Keep going. Yes?
758 MS McLAUGHLIN: Okay. So in terms of the English audience and the December 2007 study, the reach -- because the intersection that we are talking about here of markets is both an older audience and English, we have a less clear profile of a core listener than would be typically either to an Anglo only service in the market or a new easy listening.
759 So our reach split will be practically even between male and female, addressing the interest, of course, in having English language.
760 It also will skew across several age groups. We have the core of it coming from the 45+ but it will attract some that are younger as compared to the typical new easy listening.
761 We will have -- the bulk of our language would be people who learned both English and French or listed both as their mother tongue.
762 We will clearly have a lot of English listeners but as a percent it only represents about 2 percent of the population, people who claim English as their mother tongue, of our station. And French will be about 30.
763 COMMISSIONER DENTON: Thirty percent of your listeners?
764 MS McLAUGHLIN: Yes.
765 COMMISSIONER DENTON: Okay.
766 MS McLAUGHLIN: Yes. And about 70 -- well, about 65 percent would be bilingual.
767 And then we have -- in terms of ethnic heritage, there is a great deal of representation because we will appeal to people who have neither French nor English as their mother tongue, and some of the groups that Carmela has mentioned specifically were interested in this service.
768 Now, I can go through the education or profession, but again they are very aligned for the most part with the English population in this market, but because we are providing a service that is, one, unduplicated, so it is new music and a new voice in news, there was appeal amongst the Francophones as well. So those numbers don't perfectly align, though a portion of our audience does.
769 So the way that I have created this is to look at the two universes separately, figure out what the interest was from each group, and then I have weighted them back to their proportionate representation within the population to come up with those share figures.
770 COMMISSIONER DENTON: Okay. I mean, it sounds reasonable. Thank you.
771 Now, at some point -- well actually you have stated that you expect to get about 10 percent of your revenue in the first year from existing stations.
772 The question really is whether -- well, a legitimate question from our point of view is whether you are going to be able to or would be or should be poaching a larger share of your revenue from the existing stations and I would like you to speak to that, Mr. Evanov or whoever you would like to speak.
773 MR. EVANOV: Okay. No, I will let Ky respond to that.
774 MS JOSEPH: Once again, when measuring impact in a market on incumbents, you have to go to your research first of all and of those respondents who said that they would listen to your station, who are they currently listening to?
775 So of those who said that they would listen to our English service, we identified who they currently listen to.
776 29 percent of our respondents said CITF and CJMF were their favourite stations, two stations that technically deliver different audience profiles. We believe that these station listeners will not, again, simply abandon their current favourite radio station, and yes, may test the new station, and hence, sharing may be tuned. We have attributed $20,000 to each of those stations.
777 36 percent of our audience said that they currently listen to a cross-section of four other stations in the market, CHIK, CFOM, CHOI and CJEC, who for the most part have efficiencies in other demographics as well and some market their stations as such.
778 We have allocated 60 percent of the $100,000 or the 10 percent to come from these four stations. So that is about $15,000 each if you spread it across the four stations equally. Some might be a little bit less, some might be a little bit more.
779 But our service would rank well below all the stations that appear to be impacted. So our share initially, at 2.7, really should not impact the other stations significantly. And again, a review of the stations -- I mean it is a different demographic.
780 So if I take you to our business philosophy of attracting new revenue into markets, it is very strategic.
781 We have our P1 categories. They index high in a variety of things, including RVs, marinas, golf, health. And then a sub-category, for example, of health may be optical stores, dentists and denturists, private health care clinics, medical supplies, laser and other, fitness for seniors.
782 So we have identified that there is a universe of over 2,000 retailers that fit our P1 categories.
783 COMMISSIONER DENTON: And P1 means what? I am sorry.
784 MS JOSEPH: To us it means Priority 1.
785 COMMISSIONER DENTON: Okay.
786 MS JOSEPH: Priority 1, which is -- our philosophy is own the mall and own them deep. So those are the ones that should be on our station. That is Sales 101.
787 COMMISSIONER DENTON: I'm learning. I'm learning.
--- Laughter
788 MS JOSEPH: So, you know, for example, we believe that we can attract at least one-tenth of that universe to advertise with us and that is when we went into the market and we talked to these businesses and we asked them -- you know, we said -- I mean it is amazing. I have to tell you that the response was quite overwhelming.
789 COMMISSIONER DENTON: And why?
790 MS JOSEPH: Because there had never been an English-language radio station in this market in such a long time they felt that the response that they would get would be in direct relation to the investment that they would make. And this is -- I mean this is part of our sales strategy. So this is what we tell them. They are not going to advertise anymore if they don't get the results. We believe that they will.
791 And again, if you looked at -- like our mandate kind of off the cuff would be to add 200 new retailers to the radio station. At $5,000 of an investment each, there is our revenue. That is not even talking about impact on other markets -- on other radio stations in the market.
792 So it is truly very strategic. We know what, for example, introductory package that we will launch. We have a branding package that we try and sell for 52 weeks. We have been very successful at all Jewel radio stations selling it. The clients come back on. They renew every year. It is very, very successful for them. It is not a huge investment but, again, the return on investment that they receive they are quite happy with. So we know that the revenue is in the market.
793 And actually if I can just throw it to Brian because he was also part of that street team that went out and talked to the retailers for several days.
794 MR. KENEMY: Thank you.
795 We went out there and one of our goals was to decide what -- you know, to determine what the retailers' real needs and intents were and their ability to use such a station because of the defined market as it being different from the rest of the centre part that Bill made reference to, of the 25-54.
796 We really wanted to know -- we really dug in because, as Madame Poirier was asking, you know, what is the reality of what people say, the first time you meet them they will say yeah, yeah, we are interested but then they may not buy. So we wanted to dig in.
797 So we chose -- we actually chose the retailers that we thought would be good prospects from this list that Ky just outlined a little bit. There are at least 50 categories on this list and sub-categories, so probably another 50.
798 When you break down -- when you look at it in groups, let's say, for health, example, optical stores, dentists, denturologists, special clinics, medical supplies, laser, fitness for seniors -- it goes on and on because we typically think of it as restaurants and high-end restaurants with great fine wine, but when you look a little deeper, there are car dealers that we can focus on.
799 And the interest was very, very interesting. So like I said, we touched restaurants, luxury cars, health industry lightly. There were hundreds of other opportunities that we never even got to.
800 The retailers' interest was very interesting because in the end they gave us a clear message. Everyone that we spoke with sort of said: If you have that kind of audience, we will advertise.
801 MS JOSEPH: And then --
802 COMMISSIONER DENTON: Keep going.
803 MS JOSEPH: I was just going to add that, you know, for example, like golf would be one of those categories. The golf courses would be one of those categories -- we spoke to a few of them -- that is a crossover category that would be attractive to the residents of Québec City and also tourists alike. So that would be one category.
804 As well, you might think, you know, hotels, things like that are like of the tourist nature but, in fact, in Toronto we have some clients here in Québec City, the Hilton and the Loews Hotel, who actually advertise in Toronto. You know, if you are going to Québec City, here is where you need to stay.
805 So there are a lot of businesses like that and I guess, you know, a synergy that wasn't necessarily mentioned earlier was that when we launch a new radio station, we look at all of our clients at the radio -- our current clients at all of our radio stations. So we would take a list of all of our clients at the radio station and we would say, okay, which ones fit?
806 So CNR Media, as an example, which is the one direct response client out of the States who have about a dozen products that they wish to target the 45-64 demographic, or the 35+ demographic for that matter -- we actually have, believe it or not, a commitment of $40,000 for the year and if they get results, they will keep advertising. They have been with us for years on all of our Jewel stations, which means they get the results, and we feel that it will be the same here.
807 So we really have done our homework in terms of -- again, when you look at it, there is a universe of over 2,000 retailers in this market that fit our P1 category. As Brian mentioned, 50 that fit the category and then another 50 that are of a sub-category.
808 So for example, like golf would be a category. So then you would have the golf courses but then you would also have the retail outlets and then the learn how to play golf and things like that. So those would be like the sub-categories. We go deep. We want to own them all.
809 MS LAURIGNANO: I would just add one more thing and that is just to take you back to the negligible impact we feel this service will have. The fact of the matter is that current advertisers are not buying all these stations in the market to reach the Anglophone community. I mean it would not be feasible for them.
810 We are not aware of anybody who would have a campaign designed to reach this less 2 percent of the population and go advertise on a top station. It is a side benefit sometimes or it is a spill from one thing to the other.
811 What we are able to offer with this service, which is what the business plan is premised on and why we can do it, is it is -- if I can use an example, it is like a car dealer.
812 You know, I can come in as a top station and say, you know, I own a 20-percent share of the market. That represents 200,000 people during a given week that can come in. It is going to cost you $150 a spot. So that is one scenario. And by the way, you might be able to get some of those Anglophones who are tuning in for the musical content because they don't have the option of a spoken word somewhere else.
813 We go in and say, Mister Car Dealer, we can't offer you 20 percent of the share but we can offer you 20 car sales, you know, and that to that retailer is the most important thing at the time because they want to reach that market, they can make that sale, they can quantify their investment, they can do their return and it is based on the return that they expect to get.
814 So it is very narrow, very focused and it is a different type of approach, which is also very retail-driven and it is to those advertisers who may not be able to afford those big stations.
815 If they are interested in getting this market or adding those consumers to what they currently have or attracting to their business, then there would be like another additional investment, which is, you know -- it is a BB gun to hit the target and not a cannon when you are trying to just hit a small point.
816 COMMISSIONER DENTON: So am I hearing your proposition correctly, is you have gone into markets of this type before or elsewhere and made a go of it? Is that correct, what I am hearing you guys say?
817 MR. EVANOV: Yes.
818 COMMISSIONER DENTON: And where have you done this?
819 MR. EVANOV: Well, we have done it in Hawkesbury. I know we are in our first year but we are ahead of original projections. We are doing it more or less -- we did it with Z103, which is CIDC-FM. Now, that is a young-targeting station.
820 As I alluded to earlier, we do have signal problems with two of our stations but in spite of that we are doing something there. And actually this past year, even though there is a recession, we have had a bumper year at both our Newmarket station and even Ottawa has done reasonably well because we have done this.
821 Where we lose out is, you know, if you don't have a good enough signal and you sell a good campaign and the client doesn't get the signal or his clients don't, then he will cancel with you. So we have had that ongoing problem.
822 MS LAURIGNANO: But we also do it, Commissioner, in other things. We operate a full ethnic station where we have a number of languages and culture groups that we serve, each of which is a minority within a larger majority, and with dedicated programming.
823 We also do it with one of the stations that we operate, which is oriented for the gay community, which, again, is a minority population within a large centre. That happens to be in Toronto and we do it with a 50-watt station, which, as Bill would say, is less than a light bulb in power.
824 So we do have some experience in operating within niche minority situations, be they cultural, linguistic or socio-economic types.
825 MS JOSEPH: And to add to that, Hawkesbury is a really good example from a sales perspective. I mean you have got -- it is 12,000 people in Hawkesbury, roughly. Yes, our signal goes far beyond to cover a great part of the Prescott-Russell area but our sales come -- 80 percent of our sales come from Hawkesbury. They come from the businesses that are in Hawkesbury and so that is a very good indication to us.
826 I mean, again, the numbers really are, you know, quite amazing: 168 clients total in our first year of operation; 17 national, 151 local; 65 new advertisers; 44 increased budgets and 31 from other media.
827 I mean it was interesting because when we went into Hawkesbury, the local newspaper didn't want to even look at us, they didn't want to talk to us, and we partnered with them and we share a lot of their clients.
828 You know, we kind of said to them: Wouldn't it be great if you could have a radio station that you could brand your paper to? Because there were other papers in the market. And we said: If it is not going to be you, it is going to be somebody else but we would really like it to be you.
829 And we really forged an unbelievable relationship with them, like we do in every market that we are in and it has worked to the benefit of both of us. We have increased dollars, advertising dollars in that market. So that is a really good example, just looking at like the shared population that we want to serve.
830 COMMISSIONER DENTON: Forgive my ignorance. How many other radio stations do you compete with in Hawkesbury in the catchment zone?
831 MR. EVANOV: I will just mention, virtually every Montréal signal booms into Hawkesbury and virtually three-quarters of the Ottawa signals boom into Hawkesbury.
832 COMMISSIONER POIRIER: Just to clarify, are there some local stations in Hawkesbury other than yours?
833 MR. EVANOV: There is a French station, Radio Nord, but in Québec, but they also have a repeater in Ontario.
834 COMMISSIONER DENTON: Okay. I believe that -- on the assumption that Madame Lamarre will ask questions about spectrum --
--- Laughter
835 COMMISSIONER DENTON: -- I shall thank you and this completes my questions. Thank you very much.
836 THE CHAIRPERSON: Thank you.
837 Exactly. Madame Lamarre.
838 CONSEILLÈRE LAMARRE : Merci, Monsieur le Président.
839 Don't be shocked. I have a couple of questions that do not relate to spectrum. One is of clarification.
840 All the statistics that you quoted today regarding the Anglophone population in the Québec area, am I correct to assume that they all come from Stats Canada's last census?
841 MR. EVANOV: Yes, they do, but Debra can elaborate.
842 MS JOSEPH: Yes, they come from 2006 Stats Can data.
843 COMMISSIONER LAMARRE: Okay.
844 I heard you talk about the insatisfaction of the market, the Anglophone market here in Québec, and you were explaining why you want to fill what seems to be a void. Hearing your explanation, I can't help but think that in markets where there is a void like this, often a community radio station will start up and make a go at it so that they can serve the community. It has not been the case here in Québec City.
845 To put it bluntly, doesn't that give you cold feet and how are you going to address that? How do you explain that?
846 MS LAURIGNANO: Well, the way we explain it is that community radio is one way of serving the minority languages and they do a phenomenal job in markets where there are minority situations.
847 But it is also our view that it should not be limited or relegated to that type of licensee, that in a case where a commercial broadcaster like ourselves wants to serve a minority language and is willing to put an investment into the market and take the risk, then we should be encouraged to do so.
848 There are no applicants for community radio here. It was an open call. So the indication is not necessarily that the community doesn't want the thing, it is just that maybe the infrastructure is not in place. I can't really guess.
849 But in a case where this service could be introduced, it would be, I think, a major achievement for everyone and it is one that in some ways would deliver a different service for sure and in fact even a superior service in terms of resources. We don't have to rely on volunteers or that kind of thing. We have the financial wherewithal to sustain the plan.
850 And again, not to take anything from community radio, nor would we propose to do what they do necessarily, but we can fulfill that function, being the only game in town.
851 And given the amount of spoken word and news commitment and even by the mere fact that we recognize that ethnic programs should be introduced, which again is part of that community that otherwise would not be served or hasn't been served by the commercial broadcasters, we have tried to be as all encompassing as possible within that model, with the language being the tying factor.
852 COMMISSIONER LAMARRE: So you are not concerned that the absence so far of an English community radio station in Québec is actually a reflection of a lack of interest for English programming in Québec?
853 MS LAURIGNANO: Absolutely. I think there may be a lack of interest from those who would put the plan together but definitely from a listener point of view.
854 MR. EVANOV: If I can add. We are not criticizing community radio. As a matter of fact, we financially support some French community radios in Ontario.
855 But if you really want to make it work and if you want it to be successful, give it to a private commercial broadcaster and that can make it work because there is that incentive. You put in the investment, you have to have a return. So there is a real incentive to work harder to make it work.
856 COMMISSIONER LAMARRE: Okay. Now to the easy part, the technical questions.
857 I didn't ask any technical questions when you made the presentation on the French application because I would have been duplicating the questions for both applications.
858 That being said, since the questions actually relate to both the French and the English application, I will mostly ask my questions in French.
859 I am not trying to torture Mr. Moltner, that is not the intent, it is basically for the benefit of the transcript. But we will work it out and if there is anything, I will see if we need to change, we will flip.
860 Donc, la première constatation que je fais en analysant les mémoires techniques, c'est que le choix de site qui a été fait, c'est une des tours qui est présentement sur le Mont Bélair, et c'est la tour de Radio-Canada.
861 Dans le dossier qui nous a été soumis, j'ai retrouvé les lettres d'entente de principe, autant pour la demande sur le 105,7 que sur le 105,3, et les deux lettres sont carrément parfaitement identiques.
862 Est-ce que vous pouvez me confirmer que ces deux lettres-là sont quand même distinctes, en ce sens que l'entente de principe est valable autant pour le 105,7 que pour le 105,3?
863 MR. MOLTNER: And if I understand your question, you want to know if the two agreements are different?
864 CONSEILLÈRE LAMARRE: Si l'entente couvre les deux fréquences.
865 MR. MOLTNER: Yes.
866 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Je remarque aussi, à la lumière des mémoires techniques, que la hauteur prévue de l'antenne est la même. Est-ce que je peux conclure que la hauteur d'antenne et l'ouverture sur le pylône, la disponibilité a été confirmée par Radio-Canada?
867 MR. MOLTNER: I don't recall, to tell you the truth. I believe I looked at what was on the tower, which I usually do and so after what I thought was an open overture which at the end of the day appear off a little bit. It doesn't really matter. You increase your power or decrease your power, as you well know.
868 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et pour faire ça, vous avez visité le site, là, physiquement? Vous vous êtes rendu sur les lieux?
869 MR. MOLTNER: No.
870 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Au niveau de la suggestion que vous faites, d'avoir deux émetteurs radio, là, votre dualité linguistique, si on peut l'appeler comme ça, et aussi l'agencement des fréquences, ces deux fréquences-là seraient espacées seulement de 400 kilohertz.
871 Clairement, en faisant ça, vous faites oeuvre de pionnier, à tous points de vue, là, autant au niveau des demandes de la programmation que de la demande technique.
872 Dans le mémoire technique pour le 105,3, si je me rappelle bien, c'est -- attendez, je vais le vérifier -- parce que, bon, on se rappelle bien que, initialement, la demande que vous aviez faite était pour le service anglophone et que suite à l'appel de demandes, vous avez rajouté la demande, là, pour le service francophone.
873 Donc, dans le mémoire technique pour le service francophone, et je vais vous citer, là, dans la langue du document, monsieur Moltner, à la Section 2, vous dites:
874 "Under the assumption that co-located second adjacents are technically feasible."
875 Et alors, là, vous continuez avec les détails.
876 Moi, j'aimerais savoir ce que vous avez pour soutenir cette hypothèse-là?
877 MR. MOLTNER: First, maybe I should clarify a previous answer. Were you asking if we are putting two antennas on the tower?
878 CONSEILLÈRE LAMARRE: I'll get to that question later.
879 MR. MOLTNER: Okay. Basically, it's simply a case of combining second adjacent frequencies, so I contacted a reputable manufacturer, Dial Electric, and asked them at the power level we're proposing, can it be done and they've said, yes.
880 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, là, vous avez la confirmation qu'au niveau du combinateur, c'est faisable?
881 MR. MOLTNER: Well, we haven't done the detailed design, but I did ask the manufacturer if it could be done and they told me, yes.
882 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Mais de façon conceptuelle, au départ, vous faites cette demande-là pour une fréquence deuxième adjacente en présumant que le résultat sera au rendez-vous.
883 D'un côté, oui, il faut faire fonctionner l'émetteur, mais d'un autre côté, le résultat, c'est ce qui va être entendu par les auditeurs. Comme monsieur Evanov le faisait remarquer, il faut que le signal soit bon. Quand le signal est handicapé, on s'en ressent au niveau des ventes.
884 Alors, ma question, elle était plus conceptuelle. Je veux savoir avant même, pour pouvoir poser l'hypothèse que c'est faisable et que c'est faisable de façon efficace, est-ce que vous avez des études, des documents académiques qui démontrent que, effectivement, c'est soutenable sur le terrain?
885 MR. MOLTNER: So, we are separating here the emitter, as you call it, and the receivers.
886 CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui.
887 MR. MOLTNER: And, yes, there is many studies that show that theoretically, it is very practical because the second adjacent situation is very much like the third adjacent situation and, as you well know from your former life, the protection ratios are negative, which means that the -- if you call one of the signals an interfering signal to the other signal, the interfering signal can actually be much stronger than the desired signal, dependent, of course, on the quality of the radio.
888 CONSEILLÈRE LAMARRE: Vous dites qu'il y a beaucoup d'études qui ont été faites qui démontrent théoriquement. Est-ce qu'il y a des études qui démontrent que c'est pratiquement aussi faisable et est-ce que ces études-là, vous pouvez les déposer au Conseil?
889 MR. MOLTNER: The studies were done by Industries Canada and the CRC Lab in 2000 and 2001. Is that what you're asking me for?
890 MEMBER LAMARRE: Well, if those are the studies you're referring to, those studies in no way tested what you're proposing right now because what you're proposing right now are two signals being transmitted at the same power.
891 And to my knowledge, and maybe I'm wrong and correct me if I'm wrong, but to my knowledge, this has never been either implemented nor tested in Canada.
892 MR. MOLTNER: Not exactly what we're doing, no. I grant you that.
893 CONSEILLÈRE LAMARRE: Okay.
894 MR. MOLTNER: But it has been tested in worse scenarios, for example non co-located second adjacents where one station is much stronger than the other station. In fact, Mr. Evanov runs such a case in Toronto.
895 MEMBER LAMARRE: And he is complaining, I heard him complain today that his signal was handicapped compared to others.
896 MR. MOLTNER: No.
897 MR. EVANOV: Not a complaint. The complaint wasn't about Toronto; it was Ottawa.
898 MEMBER LAMARRE: It was Ottawa, okay. Well, okay, so, Toronto is doing well then. Okay. But on the receiving side like you have mentioned it depends on the receiver and, you know, I think I can accept as a fact that receivers that have digital tuners usually react better in this type of environment than if they have analog tuners.
899 Do you have any idea what's the proportion of analog versus digital tuners in the Quebec market?
900 MR. MOLTNER: Well, I have to go back to the lab tests that were done where they tested a wide cross-section of receivers and some performed a lot better than others, card receivers for example, as we all know. But the conclusion was that the interfering signal can be a lot stronger than the desired signal and what we are proposing here is equal signals.
901 MEMBER LAMARRE: I know that, but my question was: do you what what's the percentage of receivers in the Quebec market that have digital tuners versus analog tuners?
902 MR. MOLTNER: No.
903 MEMBER LAMARRE: No, you don't know that. Okay.
904 Going back to the antenna, so I am now asking you the question. You are proposing to install just one antenna, not two?
905 MR. MOLTNER: That's correct.
906 MEMBER LAMARRE: The antenna pattern is different for your two signals?
907 MR. MOLTNER: That's correct.
908 MEMBER LAMARRE: Has the antenna manufacturer confirmed that this is feasible?
909 MR. MOLTNER: I know it's feasible because we did it in Barrie where we actually have patterns in -- four separate patterns in one antenna.
910 MEMBER LAMARRE: And those four separate patterns, are they four frequencies as close as what you have here, close?
911 MR. MOLTNER: No, they are not.
912 MEMBER LAMARRE: They are not. Are you planning to -- let me back up a little bit here, give a little bit of context.
913 Looking at the technical acceptance that Industry Canada has written down, there is a long list of restrictions that you have to live with for both frequencies. Given that and giving you it's an antenna that when we're combining two frequencies that are so close to one another, are you planning to do some implant tests or -- with the manufacturer before getting the antenna?
914 MR. MOLTNER: I think that would be prudent.
915 MEMBER LAMARRE: Now, all you have to do is convince Mr. Evanov that he has to pay for is. Is that it?
916 MR. MOLTNER: I've just said it would be prudent.
--- Laughter
917 MEMBER LAMARRE: You have in filing, in applying to deficiencies, you have filed realistic contours for both frequencies. Can you confirm for me which propagation model you use and what was the receiving antenna height?
918 MR. MOLTNER: It was half, 50-50, and then the receiving height was 9.1 metres.
919 MEMBER LAMARRE: But for the realistic ones?
920 MR. MOLTNER: I'm sorry, not half 50-50; 50 per cent of the time, 50 per cent on the location.
921 MEMBER LAMARRE: But which --
922 MR. MOLTNER: With the CRC protected program.
923 MEMBER LAMARRE: Okay. Is it version 208 or is it --
924 MR. MOLTNER: And 208, it would be whatever Industry Canada calls it.
925 MEMBER LAMARRE: Okay. Whatever Industry Canada calls it, the standard one.
926 MR. MOLTNER: Absolutely.
927 MEMBER LAMARRE: Okay. Now, that gives us the regulatory wanted results. Now, obviously, there is not that many people, but you know, if you live in a high-rise, it's another story, but a lot of people are using their radios at a lower height than 9.1 metres.
928 So, in order to try and assess which regions in Quebec City may be more sensitive to either multi path or interference issues, have you also conducted a study at 1.5 metre receiving height or one metre receiving height?
929 MR. MOLTNER: No, I have not. I mean that -- you could ask that question about any application anywhere, that the standard receiving height for showing coverage contours is 9.1 metres. I fully appreciate that things change at 1.5 metres above the ground, but to model that is very difficult because you see, if you're in an urban area, how do you account for all the buildings.
930 MEMBER LAMARRE: And you're right. Even without accounting with all the buildings, it shows a different story.
931 The concern I have here is the following: that this is clearly going to be a risky implementation. There is no doubt in my mind and if, you know, both frequencies are approved, implementing it will be a first.
932 And the topography inside Quebec City is actually quite difficult for radio signals and we talked about my former life, in my former life, I lived the move of an antenna site from down-town Quebec to Mont-Bélair and I can tell you there was quite a lot of strong reactions when that happened. People who were more satisfied did not phone, but everybody who was anxious about it did phone.
933 So, there are areas where the signal, even though you're transmitting them, both signals from the same antenna at the same height, almost the same power towards Quebec City, there still is going to be some important areas where both signals, both receiving signals are not going to be the same and where there is going to be discrepancies.
934 So, what's the plan B if once it's implemented it just creates so much chaos at the receiver end that it just isn't livable?
935 MR. MOLTNER: Well, the way the spectrum is in major centres we don't often have a plan B. I understand what you're saying. I think what we've done is the best -- the best technical solution in terms of co-siting them, co-siting them in the same antenna, identical powers.
936 If there are areas where there are problems and the problems are due to poor selectivity of the receivers, we would advise those customers to -- or that audience to upgrade their receiver.
937 I honestly don't have an answer for you if it turns into chaos, as --
938 MEMBER LAMARRE: It was a strong word.
939 MS LAURIGNANO: But I have an answer. You know, you too must -- first of all, thank you for we're going back to English. Secondly, I'm learning another language here between two people.
940 I think we all go into it with a theoretical plan, I mean, in any case, because that's how, the way the process works and we take our best estimate and I believe we're comfortable that the critical mass or the majority of what we're seeking will be reached in terms of the population, both geographical and coverage area and in terms of stronger signal strength.
941 As you just acknowledged, it's not chaos and I don't think it's going to be a disaster. There might be clutches and, you know, as with anything, I know I'm speaking for Mr. Evanov's money, but it is risky, but I believe it's a risk that we're willing to take and it's an investment that we are making upfront and we are not going to shy away from it.
942 And if there are impediments along the way, we will seek solutions, technical, otherwise and I know hopefully technology will keep us improving and we will be able to do whatever we have to. But in any case, with this spectre being so tight in these major centres and large cities, we have to work with what we have and in our view, you know, we are willing to work with that and invest further if we have to.
943 You know, there might be other expenses probably on our business plan that we are willing to undertake and as we've said, we can afford it and we want to do it. And as you know, the dual scenario is what is most desirable for us and we also believe best use of the spectrum.
944 MEMBER LAMARRE: And let me assure you, I don't wish for it to be chaos or anything. It's just that I need to test the worse case scenario and from your answers to questions, you've said that, you know, if only one was licensed, your wish list is to have two. Out of the two, if you were only to have one, you would like to have -- as far as the frequency is concerned, 105,7 and that would be for the English programming because, in your submission you've said that would be the new offering in Quebec City.
945 So, can we make the jump then that if definitely it's unworkable on the field, that it's the French program on 105.3 that amy need to give in if nothing else worked? And understanding that you would try to make anything else work before doing that?
946 MS LAURIGNANO: I think it's fair to say yes. Yes, we would undertake to keep that plan, for sure.
947 MEMBER LAMARRE: Okay. Those were all my questions. Thank you for your patience.
948 LE PRÉSIDENT: Commissioner Morin.
949 CONSEILLER MORIN: Merci, monsieur le président.
950 Présumons un instant que le Conseil, dans sa sagesse, vous accorderait les deux licences en anglais et en français. Le commissaire Denton, tout à l'heure, a abordé la question des synergies. Vaguement on a parlé, bon, de la station de Sudbury, de vos programmes de santé, et caetera, dont les auditeurs de Québec pourraient profiter.
951 La station de Québec en anglais et en français, c'est combien de journalistes dans chacun des cas? Combien de journalistes pour la station anglaise? Combien de journalistes pour la station française? Et permanents et à temps partiel? Je ne sais pas s'il y a... autant que je me souvienne, il n'y a pas de journaliste citoyen dans votre projet, mais je voudrais que vous me disiez d'abord les chiffres?
952 M. SILVER: Je peux répondre à cette question-là. Premièrement, le poste français, on va avoir un directeur des nouvelles à temps plein avec un autre journaliste à temps plein en plus qui va annoncer les nouvelles et deux reporters journalistes à temps partiel. Et on va avoir exactement la même chose en anglais.
953 CONSEILLER MORIN: Donc, au total, ça fait, si le Conseil, dans sa sagesse, vous donnait les deux fréquences, ça ne ferait finalement que huit journalistes. Et on a entendu plus tôt dans la journée qu'à écouter les stations francophones dans le marché de Québec, on a souvent du mot-à-mot.
954 Vous savez que le CRTC n'est pas contre la collecte des données, que la collecte des données, la collecte des nouvelles soit partagée, même si ce sont deux salles de nouvelles différentes.
955 Ce qui est important, c'est que la ligne éditoriale, les rédacteurs dans ce cas-là, soient distincts et qu'il y ait une ligne éditoriale distincte, selon qu'il s'agisse de la radio française ou de la radio anglaise.
956 J'ai travaillé pendant 27 ans à Radio-Canada et il m'arrivait de faire des reportages à la télévision avec... et avec le même matériel, j'en faisais à la radio, mais la radio me mettait au premier rang et la télévision au dernier ou vice versa parce que la ligne éditoriale était différente.
957 Ma question, pour revenir sur les synergies: est-ce que vous considérez... vous allez considérer si jamais -- et, évidemment, il y a un gros si -- si jamais vous avez les deux licences, est-ce qu'il va y avoir une synergie... quand même huit journalistes, compte tenu des deux rédacteurs et, par surcroît, des journalistes à temps partiel, ce n'est pas beaucoup de monde pour sept jours par semaine.
958 Est-ce qu'il y a une synergie que vous allez tenter de créer entre ces deux salles-là, du moins au niveau de la collecte des données? Par exemple, que des journalistes puissent faire un reportage en anglais, en français, et caetera?
959 Je présume que du côté anglophone, notamment, les journalistes seront tous bilingues. Alors, est-ce que vous avez un plan à ce niveau-là pour... dans l'éventualité où vous auriez... où le Conseil accorderait deux licences?
960 Autrement dit, est-ce que votre offre vraiment va faire qu'au niveau de la collecte des données, parce que tout le monde est pour la vertu, tout le monde veut couvrir le local, mais quand on regarde les ressources qui sont affectées, poste par poste, bien on a du mot-à-mot.
961 Et je me demande si vous allez pouvoir sortir du mot-à-mot puis vous copier mutuellement avec les autres postes de radio comme ça semble être le cas... enfin, ce qui a été évoqué ce matin.
962 M. MOREMAN: Conseiller Morin, je pense que pour la cueillette des faits, si vous voulez, c'est possible qu'il y ait des synergies pour les rapporteurs. Des fois les faits sont des faits et ça ne change pas et c'est l'interprétation des histoires, le reportage qui est différent, et c'est pour ça que chaque salle de nouvelles va avoir son directeur des nouvelles propre.
963 Alors, des fois ils auront des histoires qui sont similaires sur les deux côtés, anglais, français, à cause que les reportages sont de l'intérêt aux deux groupes linguistiques; d'autres fois, il y aura des reportages qui n'ont aucun intérêt pour les francophones et vice versa. Alors, dans ces cas-là, il n'y aura pas de synergie.
964 D'autres fois, il y aura des histoires ou des reportages où les faits sont identiques, mais l'interprétation va être différente pour les anglophones et pour les francophones et c'est là où le directeur des nouvelles va décider c'est quel aspect ou quel fait est-ce qu'on va rapporter en tête pour distinguer les reportages l'un de l'autre.
965 Alors, pour répondre à votre question, premièrement, est-ce qu'il y aura des synergies? Des fois, je pense, est la réponse. Des fois, il faut envoyer un rapporteur pour l'événement anglais, des fois un autre pour les reportages français, mais des fois c'est possible d'envoyer une personne pour l'événement quel qu'il soit.
966 Mais pour assurer qu'il y a une différence dans les reportages sur les services anglophones et francophones, c'est au niveau du directeur des nouvelles où la décision est prise.
967 Est-ce que ça répond à votre question?
968 CONSEILLER MORIN: Oui. Bien, enfin, moi, je me demande, est-ce que si le Conseil -- je mets toujours le «si» -- disait oui à vos deux projets, est-ce que par rapport à vos concurrents, avec huit journalistes dont quatre à temps partiel -- ai-je bien compris dans les deux stations -- est-ce que vous auriez une force de frappe significative pour la couverture locale dans la région de Québec?
969 MS LAURIGNANO: I'll answer. I would just like to add to it. The business models, as you have been told, in the stand-alone models there are a number of journalists that -- in the News Department, both in English and in French.
970 We also have a combo projection, in other words, if there is a dual licensing, then there are going to be synergies in other areas, but the staff will remain the same in the dual licensing as in the stand-alone.
971 So, in other words, there is going to be no reduction in the number of people that will occupy those two newsrooms. The synergies are elsewhere, not in programming and not in news.
972 Where the synergies will come from is that we will have doubled the number of bodies able to collect information and those stringers and people that we've talked about, we will make an effort to make sure that they are bilingual, you know, and if it's possible or at least that some of those could be dispatched, for example, for the news gathering, to cover a story that would be the same.
973 So, really, what it does, it really doubles our news gathering efforts to some degree, which is to the benefit of both services.
974 So, that's where the -- it's really an expansion of our ability to collect news and diversity of news too because -- well, for one thing, as you know, we made a commitment to the local news, so we -- especially for English, there isn't a source that we can talk to.
975 So, we know that we have to go out for the English service and we have to -- we have to be the news gathering organization where, you know, 80 per cent of our news is going to be local, there is nothing we can feed on. So, definitely the intent, as I've said, is to staff, to retain exactly the same amount of staff that we project and then make sure that each position is maximized.
976 MEMBER MORIN: But my question was: will we have a plus with your two stations, your two radio stations if we grant two licences instead of one?
977 MS LAURIGNANO: You will have a plus plus. Yes, it will be a plus plus, twice, yes, we will. Yes, we will and the system will.
978 MR. MOREMAN: If I could just add. I know you were listening this morning in our French presentation, but Stacey did an analysis of the news that's available in the market and it confirmed that there is no diversity on the existing stations, especially the CORUS stations where the stories are word for word identical between two of their stations and much of it isn't even local.
979 Whereas you compare that to what our proposal is offering, firstly in the dual licensing scenario as we've said, the stories themselves won't even necessarily be similar, never mind identical because they will be appealing to two distinct linguistic groups.
980 But also the level of local news that we are committing to, which is 60 per cent on the French service and 75 per cent on the anglophone service, that already is going to distinguish our services from what's available in the market.
981 And the need and the demand for local news was made very apparent in both surveys, both the French and the English surveys, because of this idea that Quebec stations are -- and again the term that was used was the montrealization of Quebec City radio, both of our proposals try to undo that by offering more local news.
982 So, yes, that's kind of saying there will be a plus plus because the anglophones will get not only the anglo specific news that they don't get anywhere else in this market, they will be able to get the national regional, international news, but in their mother tongue.
983 And on the francophone side, they'll get the local news in their language that they don't get on other services anyway because it's all being pumped in from Montreal or elsewhere.
984 So, yes, there is definitely a plus to a dual licensing as well as there being a plus to either or scenario of our proposals.
985 CONSEILLER MORIN: Merci.
986 LE PRÉSIDENT: Madame Poirier.
987 MEMBER POIRIER: Yes. For the record, I would like to specify who you are targeting with the English service station.
988 In French, you've said you would target women for 66 or 70 per cent of your audience. For the same service you'll be offering in English, will you also target women?
989 MS LAURIGNANO: Ms Debra will --
990 MEMBER POIRIER: Please make it short, okay?
991 MS LAURIGNANO: -- will go straight to the --
992 MEMBER POIRIER: As short as possible. I have a few other questions.
993 MS LAURIGNANO: It's a balance really between men and women.
994 MEMBER POIRIER: It's a balance?
995 MS JOSEPH: Yes, because it does represent to a large extent the distribution of the anglo market and the distribution of a portion of the bilingual market that would find this.
996 MEMBER POIRIER: Yes, but for the English service, are you targeting --
997 MS JOSEPH: This is the English service. It will pick up people, it will pick up a large portion of the English anglophone market.
998 MEMBER POIRIER: What age group?
999 MS JOSEPH: It's right through because --
1000 MEMBER POIRIER: Right through?
1001 MS JOSEPH: Yes, because of the first service to English.
1002 MEMBER POIRIER: And there is no really core target audience?
1003 MS JOSEPH: Yes. It is definitely still a 35 to 64 audience, with a balance between men and women.
1004 MEMBER POIRIER: Okay. You cannot be more precise than that.
1005 MS JOSEPH: That is precise.
1006 MEMBER POIRIER: Okay, yes, but it's a large audience.
1007 MS JOSEPH: Well, it is, and when you're doing first service to an English market, you tend to, as I was describing, you tend to have a profile that doesn't match a typical radio station format, this one in particular. Is there a skew older? Yes.
1008 MEMBER POIRIER: Okay. Second question. I participated at the Minority Linguistic Hearing we had, I think you were there too, and I heard nobody, nobody from the Quebec market, the anglophone, saying that we are not well-served in Quebec. So, what is the need?
1009 MR. MOREMAN: Commissioner Poirier, we have been in discussions with people in English speaking Quebec and they will be here tomorrow morning. I'm sure you've read their written submissions and I'm sure you've read their written submissions for that same hearing. And one of the questions they asked quite openly was: why is this community under-represented and it's in their written documentation.
1010 So, perhaps I didn't come across quite clearly and that is something that Jean-Sébastien Gignac informed me he intends to correct and clarify for you tomorrow, so it's coming.
1011 MEMBER POIRIER: Yes. I was relating to the Minority Linguisting Hearing mostly because I've read those documents and I know they presented it, but I was surprised that they didn't come to the hearing with related to minority linguistic and --
1012 MR. MOREMAN: Not to belabour the point, but he claims they were there and he will clarify any misunderstanding.
1013 MEMBER POIRIER: Okay. Okay. Then, the last one.
1014 MS LAURIGNANO: And also -- and also, we came here and the trip is the same distance, but instead of them coming there, we came here and we were told that they need it.
1015 MEMBER POIRIER: Okay. You know, in the French market, radio stations have to fulfil one requirement and it's the 65 per cent of French vocal music, they have to. It's mandatory.
1016 As an English broadcaster, you don't have to fulfil that requirement. You and I, we all know in the Montreal market, in the Gatineau-Ottawa market, when you have French and English radio services, the francophones, they tend to listen more and more to the English radio stations because they love English music.
1017 Isn't it going to happen also here in Quebec and might it put into jeopardy or at risk the French radio stations here in Quebec?
1018 MR. EVANOV: If I can start. First of all, we are targeting the older demo, we are not going after the middle demo, which is the bread and butter of the interveners, if you want the other radio stations. So, even though we are playing English music, it may not be English music that a francophone at the age of 25 or 35 would necessarily be interested in.
1019 So, the answer to that it's a totally different market, it's a different skew, it's a well above an age demo than what the other stations are offering, so I don't -- their core will not listen. If their core believes that's their station, they're not going to bother.
1020 Also, you know, you can tune in and you may like music to a certain degree, but in the end, your comfort level is your language and if you tune in and you're hearing English newscast in English this, in English that, eventually even though the music may be wonderful, you're going to go back to where you were listening before to receive that water, if you want to call it that. So, we don't see that happening. It's like --
1021 MR. SILVER: If I can go ahead just for a second because you're talking about newscast.
1022 MR. EVANOV: Go ahead.
1023 MR. SILVER: I think the spoken word component is really important to mention here. We have a very high level 19 hours and some odd minutes relative to the other English stations in the bilingual markets you're talking about, that's significantly higher and certainly isn't going to attract francophone listeners, in fact it may work the other way.
1024 MR. EVANOV: And I think the last applicant for an English station in Quebec City, that was two years ago, offered eight hours a week of spoken word, which is very little and targeting definitely the market of the interveners, okay the centre markets with their rock format.
1025 MEMBER POIRIER: Okay.
1026 MR. EVANOV: We are not. We are doing something totally totally different.
1027 MS LAURIGNANO: But having said all that, there is a lot of demand as evidenced by the research and as evidenced by our other proposal for the French service in the same format. There is a demand for the format, there is no question about it, so --
1028 MEMBER POIRIER: Yes.
1029 MR. EVANOV: Our intention is not to have French listeners come to an English station, which is why we put in two applications.
1030 MEMBER POIRIER: Okay. But you can change the category, the genre, any time you want, so even though you're targeting maybe 45 and over, you might decide in a year or two years to change the music genre.
1031 MR. EVANOV: Well, okay. Since we have been in business, we have never flipped the format. We've held the course. This is a format we think we do very very well.
1032 If Commissioner Lamarre is correct in terms of avert in with the signal, how can we possibly duplicate a signal of the interveners, okay, when there are 25-50,000 watts and we're coming in with, you know, 5,000 at one end and 1,400 at the other end or 300 at the other end. You just can't compete.
1033 Where we can compete is in the upper demo, the older demo and that's where we will carve out our niche and make our living.
1034 MEMBER POIRIER: Merci beaucoup.
1035 THE CHAIRMAN: Thank you. Before going to the counsel, I have a few other questions. You spoke earlier about your three hours of ethnic programming and saying it will be south asian, chinese and arabic.
1036 Now, I'm looking at the 2006 census data, south asian east and west and altogether, they're 2,150. Chinese, we don't know if they are mandarin or cantonese and they add up to 1,850 and finally, the arabic, we don't know if they are from Megrab, from Middle East or from the other arabic countries, but they total 2,800 people.
1037 Where is the money?
1038 MS LAURIGNANO: There is no money, we are not counting on money as part of the business plan for that in any great degree whatsoever. The ones that we targeted which would be the chinese, latin american, more --
1039 THE CHAIRMAN: And latin american if you -- they are 3,100 and we don't know. They could be from Mexico to Chile.
1040 MS LAURIGNANO: Right, exactly. But what's to keep in mind is that we're proposing approximately the four groups that we're going to serve over three hours. So that represents about half an hour and in some cases a little more of programming a week.
1041 It's really -- for us, it's a community programming opportunity that we are presenting. It does not form part of the business plan at all. There is no revenue per se.
1042 We know that in order to get revenues from a community there have to be certain things in place, you know, including institutions and businesses and that kind of stuff.
1043 So, it's a station produced program for the benefit of those small communities on a Sunday morning. It's just something extra that we can offer that they wouldn't not normally get.
1044 THE CHAIRMAN: Okay. Now, I have your business plan, particularly for the English radio station is even -- I will qualify it even more aggressive than the one for the French market. You're predicating a 2.7 market share by year one, which will grow up to 4.7 by year seven.
1045 Now, meanwhile, Radio One in this market has a market share of 0.7 and I will not try to discount everyone because in Toronto Radio One and in Ottawa and in other regions of the country, Radio One does well.
1046 And la première chaîne, I want to compare la première chaîne, which is Radio-Canada, has a market share of 12.3, which is in the top rank of the local radio stations.
1047 So, if CBC Radio One only has a 0.7 share, how will you be able to finally get that 2.7 market share from the audience?
1048 MR. SILVER: Well, Radio One is basically a national service with a little bit of local programming, in fact, less local programming than it had up until recently. Primarily their local programming was the morning show which was originally based here in Quebec City.
1049 Now, the larger emphasis actually is on the Eastern Townships where there is more anglophones. So, their morning show is split between, they have a host in Sherbrooke and they have another host here in Quebec City.
1050 But even when we were full time on the morning show here, they were only a part-time local service, we will be a full time local service. That's a large part of that.
1051 And the other thing is CBC One is a news and talk service. We also have a musical component. So, we think they will have broader and a fairly broad musical component. So, we think we'll have a lot more appeal to a larger number of people.
1052 MS LAURIGNANO: Well, I think it's no secret that local local local and spoken word and news contents, it's not by accident that news talk is the number one format in the country. People want information and if it's relevant, if it's local, we believe that they will come.
1053 THE CHAIRMAN: Okay. If in its wisdom, as Mr. Morin was saying earlier, the Commission grants you the two licences, the number that I have seen from your two applications is that in the year one you're going to have 5.9 market share combined and by year seven you're going to go up to take 10.8.
1054 Now, the format is very very similar. It is the same format. However, in one station you're going to have 65 per cent French vocal music.
1055 Aren't you concerned about canalization that the audience, the French audience, rather than listening to CHAD-FM will go and listen to the JEWEL or the other way around and at the end of the day, rather than ending up having 5.9 market share, you're much lower than that and that all your business plan is predicated on those market shares which derive revenues per point and then, at the end of the day, is it something that you have thought of about canalization in between the two services?
1056 MR. SILVER: I think the radio stations are going to be completely different, not only in terms of language, obviously one will be francophone and one will be English. The 65 per cent French music will not be duplicated in any way on the English station because we won't be playing any French music whatsoever and so that's a large part of that right there.
1057 In terms of the anglophone music that does remain, the 35 per cent, we don't anticipate a lot of duplication between the English, the play list on the French radio station and the English play list on the English radio station because francophones listen to music a little bit differently than the anglophones.
1058 If you're listening to music in your own mother tongue, then lyrics play a large part of your enjoyment in terms of playing music or listening to a station that is not your mother tongue, that's less of a thing and more the production of the music, the sound of the music, the style of the music and that sort of thing.
1059 The other thing is that we have a very large component of spoken word on both radio stations. We discovered that in both the francophone and the anglophone market, top priority really is in our research that they want local information. We want to give them that local information.
1060 So, I believe that if you're an anglophone you're going to listen to the anglophone station for the music and for the local information that we're giving to you more than 19 hours a week and the same thing for the francophone radio station. If you're going to be able to --
1061 THE CHAIRMAN: But, Mr. Silver, that doesn't seem to be supported by the survey done by Strategic Aim. The survey by Strategic Aim is saying that that 49 per cent of the French population will more than likely listen to the English radio station.
1062 MS JOSEPH: Actually, what the survey says is that 49 per cent of the market express some degree of intention to listen.
1063 THE CHAIRMAN: Yes, of those who have said that they will listen to the format, yes. I agree with that.
1064 MS JOSEPH: Absolutely. What we found was when you break that down to the core audience, less or approximately 20 per cent of the francophone universe said that they would listen to the station. And the combined shares that you're talking about I think would be arrived at by simply adding them and that is not realistic, which I think is where you're going. In fact, there is a loss.
1065 THE CHAIRMAN: Absolutely. That's why, yes.
1066 MS McLAUGHLIN: There is an absolute loss because there is canalization across both of them. What we found, for example, was that if you were to license the English only station, we would lose a sum of, or sorry, if you were to license both of them, we would automatically lose a portion of the French audience because their preference, their very clear and strongly stated preference is to have news and information and all spoken word programming in their mother tongue. So, given the option, they would migrate to the other.
1067 The challenges that if you were to license the francophone station only, you would not necessarily pick up the anglophones because their interest is not necessarily in having only another music choice, but in also having a music choice and news and information in their mother tongue.
1068 If we're looking at the combined shares, we actually think that if you were to license both, the combined value is closer to 4.5 or 4.7, not 5.9 and so what you lose in revenues, Mr. Kilbride can perhaps speak to you about in synergies on the expense side.
1069 That I don't know about, but I know that the revenues are certainly decreased in a -- the combined revenues are decreased in a combo situation.
1070 THE CHAIRMAN: Well, that was the goal of my question. Now, would you agree with me that in English, I know that the numbers that Stats Canada is giving us is showing a very limited number of English and only and unilingual English speaking living here and to some extent I'm asking myself if it's not purely a statistical error that allows to have such a number because --
1071 Wouldn't you agree with me that to survive in a market like Quebec City, an English speaking person cannot even go and shop to Sobey's, there is no Sobey's here, but I know that there are IGA's at least, which is the same chain and Metro which is Loeb in Ontario and Loblaws at least is here. But also in order to -- they need absolutely need to have some fluency in French, I will say?
1072 MR. SILVER: I think most of the anglophones here are bilingual, but that doesn't take away from the fact that they would want and be comfortable in having a certain amount in their language.
1073 THE CHAIRMAN: But I'm asking the question because the Stats Canada is showing a small number of unilingual English and if you think you agree with them, could you name them because there is not that many?
1074 MS McLAUGHLIN: Yes. There is about -- there is about 2,000. Apparently Ky has met most of them. But there is about 2,000 unilingual, about 10,000 people who declare English and French as their mother tongue and that is 12,000 universe approximately that we're looking at.
1075 Realistically though, when this was put together, you know, there is no possibility to tell you and be in any way credible that we're going to come in and just serve these 12,000 people. And so, in crafting this application and being sensitive to at the time what were not as healthy margins as they currently are in this market, it was: is there a gab bigger than just the anglophone and the bilingual market and the answer was clearly: yes.
1076 It was yes from the BBM data, it was yes from our surveys and we took many many measures. We didn't just say: will you listen? We said: what is your reaction currently to this radio market? There was very few people who were extremely satisfied. A large portion that this service was never addressed.
1077 Those are francophones who just want greater variety. To commissioner Morin's point earlier, you would find that in any market and if there was another French station coming in here, they would find the same reaction to this.
1078 But there are 230,000 people in this market who understand English, who in reporting to Stats Canada say, we can speak English, we can understand it. A large portion of them are not going to listen to this. They are relatively happy with the radio station, but a portion, the senior portion are going to tone to this and a small portion of it.
1079 So, when you take the bilingual, the anglophone and that portion of the senior market that can find nothing and are not tuning the radio now, you have a pretty good business plan. It's not a big one, but it's a good one.
1080 THE CHAIRMAN: Okay. Thank you, Mrs. McLaughlin. Obviously, Mr. Evanov referred on numerous occasions that the English population is the size of the Hawkesbury market, so that's why I was asking that question.
1081 This ends the -- well, I have the legal counsel. I will come back with my --
1082 Me STEWART: Thank you very much, Mr. Chairman, I will be very brief.
1083 Can I -- can the Commission assume that the revenue projections for the English station and for the French station predicated on one -- on the other station not being approved essentially and, a) that leaves us that's a stand-alone operation and have you -- and if that is the case, have you done -- have you got figures which assume that both would be approved and this is from follow up to the chairman's question?
1084 MR. KILBRIDE: Yes. Okay. I think I'll ask our Vice President of Finance to respond to that.
1085 MR. KILBRIDE: The projections that were done for the English were based on a stand-alone single licensing and the projections that were done for the French language station were done on a stand-alone basis as well and we have separately prepared projections based on both being licensed, which shows actually, to speak to Debra's point earlier about the share dropping from, you know, simple addition of 5.9 and the 4.7 file, the revenue actually is less on a combined basis than adding to two individual ones together and as well as the operating expenses are slightly lower as well, due to savings that are realized by virtue of our putting two stations at one time.
1086 MR. STEWART: Thank you. And subject to the --
1087 THE CHAIRMAN: No, no.
1088 MR. STEWART: Mr. Chairman, subject to your permission, I think the Commission would be interested in seeing those figures and if you could file them by first thing tomorrow morning, please.
1089 MR. KILBRIDE: Absolutely. I would be happy to.
1090 MR. STEWART: Thank you very much. Now, I believe you've said that if a choice had to be made, you would rather have the English station approved rather than the French station. Is that correct?
1091 MR. EVANOV: We did say that because it would be a first service.
1092 MR. STEWART: Okay. And to me, that's a little counter-intuitive when I look at the profitability forecast that you have, that you would rather have a station that clearly is estimated to make significantly less profit than the other one.
1093 MR. EVANOV: Well, unfortunately, you're giving me a selfish choice and it's not a choice that we want. We really believe, as we were asked a few minutes ago, to prevent the francophones from gravitating to an English station that's easily listening, to have two stations so the francophones would gravitate to a French station that would be easy listening. That's the best of both worlds. Our preference still is the two stations scenario.
1094 In terms of making a profit on the English, okay, we are a company that wants to expand its business. We would like to establish stations basically across the country. We have been at hearings in Vancouver, in Edmonton, as the Commission knows.
1095 We do have a licence in Winnipeg, we would love to have a licence in Quebec City, it's probably the most beautiful city in North America, but not for that reason. And we would only come if we felt there was a service that had to be provided and if we could have a business plan that could address that service. This does.
1096 It's going to take us longer to get there, but after year eight and year nine, we will be in a much more profitable position and, yes, we're going down the road and there is a value to having a licence, it's just that much money you're going to make and we are not motivated by shareholder meetings annually and that type of thing, which maybe the guys that are going down the middle are.
1097 So, we can afford to provide the service and wait for a return down the road.
1098 MS. LAURIGNANO: And part of our choice is predicated by the sequence of events. We filed the English language service application first and then, before the call was issued and subsequently we kept working on the proposal and saw how the other half kind of fit and, you know, the two half fit together.
1099 But what happened through the process is that we developed a lot of relationships with the community, both from the institutions and potential listeners and businesses who, you know, gave us the baton and told us to run. So, we feel there is a certain loyalty there which is also part of that decision and which we feel we'll get a pay back on.
1100 And as a first service commercial service, it's very exciting for the community, but it's also exciting for us. So, that's another reason why we loved it for it and it's not just that bottom line that I referred to this morning that we're looking at, but it's complementing the landscape as well.
1101 MR. STEWART: Thank you. Those are my questions.
1102 THE CHAIRMAN: Thank you, Mr. Evanov. and all your team, thank you very much. This completes the interrogatory we had on your two stations. We hope to see you at the reply part of this proceeding because we will have further questions.
1103 MR. EVANOV: Merci beaucoup.
1104 MS LAURIGNANO: Thank you very much.
1105 THE CHAIRMAN: So, we will take a ten minute break and we'll move along with the next item.
--- Upon recessing at 1555
--- Upon resuming at 1612
1106 LE PRÉSIDENT: Madame la secrétaire.
1107 LA SECRÉTAIRE: Merci, monsieur le président.
1108 Nous entendrons maintenant l'article 3 qui est une demande de Michel Cloutier au nom d'une société devant être constituée en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion afin d'exploiter une entreprise de programmation de radio FM spécialisée de langue française à Lévis.
1109 Monsieur Cloutier comparaît pour la requérante et il nous présentera ses collègues. Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.
PRESENTATION
1110 M. SOUCY: Bonjour, monsieur le président, mesdames les conseillères et messieurs les conseillers.
1111 Je m'appelle Achile Soucy et je suis conseiller en communications. Il me fait plaisir de vous présenter à ma droite immédiate monsieur Michel Cloutier, éventuel président de l'entreprise à être constituée, la requérante, et à sa droite, monsieur Gilles Lapointe, comptable agréé qui sera le vice-président de cette même entreprise.
1112 À ma gauche, monsieur Louis Légaré, un représentant autant du milieu des affaires de Lévis à titre d'entrepreneur et membre de la Chambre de Commerce et d'associations de gens d'affaires que du milieu culturel de cette ville.
1113 Monsieur Légaré sera l'un des intervenants tout à l'heure, peut-être, au nom de son entreprise Transparence Multimédia qui se spécialise en production sonore et visuelle. Mais tout d'abord avec nous, il se fera un plaisir de répondre aux questions du Conseil sur les sujets de sa compétence, le cas échéant.
1114 Nous allons faire ce que nous avons dit. Alors, voilà une phrase que bien des politiciens ont dite et qu'ils vont répéter encore dans peu de temps peut-être.
1115 En ce qui concerne le projet de Michel Cloutier qui est celui d'implanter une station de radio FM à Lévis pour desservir Lévis et uniquement Lévis, au plan technique, ce projet est possible, visiblement simple et incontournable quant aux résultats. Enfin, je l'espère, madame Lamarre.
1116 En effet, le site d'antenne choisi, le signal ultra directionnel proposé et la puissance de l'émetteur font en sorte que la station projetée pourra au plan pratique être captée uniquement à Lévis.
1117 Nous sommes, évidemment, très conscients que le marché de Québec englobe celui de Lévis, mais en contrepartie, nous affirmons avec une conviction aussi certaine que le marché de Lévis n'englobe pas celui de Québec et cela, pour nous, c'est fondamental.
1118 Ces temps-ci, nous assistons à un ballet infernal et parfois tragi-comique des antennes radiophoniques du marché de Québec. Oui, nous voulons desservir Lévis, mais avec une bonne réception dans le marché de Québec pour être à l'égal des autres stations du marché.
1119 Oui, nous voulons continuer la desserte de Portneuf, mais en ayant un accès au marché de Québec. Oui, nous sommes une station beauceronne, mais nous voulons atteindre un marché de Québec dont les stations atteignent la nôtre et encore, encore.
1120 Jamais un promoteur ne s'est présenté, à ce jour, devant le CRTC en disant: nous nous engageons à desservir Lévis, tout en évitant de faire pénétrer le signal de notre station dans quelque autre secteur voisin et, au premier chef, celui de la Ville de Québec.
1121 Aujourd'hui, la requérante que vous avez devant vous prend cet engagement. Pour arriver à ce résultat, nous avons mis de l'avant une proposition technique originale et convaincante laquelle prouve sans l'ombre d'un doute que nous allons faire ce que nous avons dit quant à la desserte de la station projetée.
1122 Avant de laisser la parole à Michel Cloutier, j'aimerais vous dire un mot à son sujet.
1123 Devons-nous parler de persévérance ou alors de suite dans les idées ou tout simplement de quelqu'un qui a une foi inébranlable dans son projet. C'est, en effet, la quatrième fois que Michel Cloutier dépose son dossier de demande de licence au Conseil pour implanter une nouvelle station de radio FM vouée à la desserte exclusive de Lévis.
1124 Les deux premières demandes ont été refusées, la troisième a été retournée en raison du délai de deux ans imposé par le Conseil pour le dépôt de toute nouvelle demande, cela après avoir accordé la licence de CJSQ-FM en 2006. Et la quatrième, elle est devant vous pour étude.
1125 Vous comprendrez que cette nouvelle demande a été vue et revue. Elle offre des caractéristiques originales et nouvelles qui apporteront de la fraîcheur et de l'inédit dans les ondes radio captées à Lévis, une ville qui est, il va sans dire, noyée dans la multitude des ondes radiophoniques du grand marché de Québec. Pour vous en parler, voici Michel Cloutier.
1126 M. CLOUTIER: Bonjour, monsieur le président, messieurs les conseillers et mesdames, bonjour.
1127 M. SOUCY: La première fois...
1128 M. CLOUTIER: Oui. Merci. La première fois que je me suis présenté devant vous c'était en 2002, au mois de février. Depuis, trois fois sur le métier j'ai remis l'ouvrage et c'est ainsi que la demande examinée aujourd'hui est la quatrième mouture d'un projet longuement réfléchi.
1129 Je souhaite, évidemment, revenir encore devant vous, mais cette fois, pour un renouvellement de licence. Vous comprendrez donc que nous avons eu le temps de bien étudier la situation du marché de Québec depuis ces dernières années et nous avons également bien examiné les motifs qui pourraient être évoqués pour que le Conseil accepte d'accorder une licence additionnelle dans ce marché.
1130 Ce que nous avons décidé de faire, et nous croyons avoir bien réussi, c'est de sortir sans aucun doute possible du marché de Québec le rayonnement de la station projetée en limitant et en le déterminant par le moyen technique dans une desserte qui comprendra uniquement la Ville de Lévis, en excluant donc celle de Québec, un peu à la manière d'une enclave.
1131 En somme, nous proposons exactement le contraire de tout ce que les stations du grand marché de Québec ont fait à ce jour et ce, encore tout récemment.
1132 Ce que nous voulons obtenir comme résultat, c'est que chacun des auditeurs de la station que nous proposons soit un résident de Lévis et ce sera inévitablement le cas car le signal de la station ne sera pas capté clairement ailleurs. Ainsi enclavés à l'intérieur du vaste marché de Québec, nous allons pouvoir offrir à nos organismes locaux, sans oublier nos commanditaires, un marché un peu plus précis et, à la limite, captif pour nous, celui de Lévis et uniquement celui de Lévis.
1133 Nous sommes persuadés que parmi les projets que vous avez à examiner aujourd'hui le nôtre est particulièrement précis quant à sa vocation, d'une part, et il propose des moyens techniques originaux et adéquats pour arriver à ses fins, d'autre part.
1134 Puisque nous aurons à en parler, abordons tout de suite la question des revenus. Comme nous venons de l'expliquer, notre auditoire sera exclusivement celui de Lévis. Il est bien évident que les lévisiens qui écoutent des stations de Québec depuis toujours vont, pour une bonne part, conserver leurs habitudes, mais ce qui est aussi certain, c'est que les auditeurs qui écouteront la station que nous proposons, seront tous obligatoirement des résidents de Lévis.
1135 Nous visons, évidemment, le plus grand nombre possible d'auditeurs, mais ceux qui utiliseront nos ondes seront certains d'une chose, c'est qu'ils vont s'adresser à leurs concitoyens ainsi qu'à leurs clients locaux et cela, sans dilution de la masse du grand marché de Québec.
1136 C'est la raison pour laquelle nous évaluons que nos revenus proviendront en majorité de commerces locaux qui n'annoncent pas ou peu présentement à la radio de Québec. Ce n'est pas uniquement pour certains le coût élevé des commerciaux, mais c'est surtout le fait que pour tous, que la dispersion de l'écoute fait en sorte que l'auditoire qu'ils souhaiteraient visiter, celui de Lévis exclusivement, n'est atteint que très partiellement et, au surplus, rien ni personne ne peut quantifier cette écoute, même pas BBM.
1137 Nous avons avancé certains chiffres dans notre présentation, mais à l'aide du sommaire financier radio que le Conseil nous a fourni il y a quelques jours, nous pouvons préciser que la partie de nos revenus projetés en provenance des stations du marché de Québec pourrait être globalement de l'ordre de...
1138 Je m'excuse, Gilles, on a fait une petite modification là-dessus tout à l'heure.
1139 M. LAPOINTE: Un changement, on a mis un dixième de un pour cent.
1140 M. CLOUTIER: Un dixième de un pour cent, ce qui est «infinitime», vous en conviendrez.
1141 Pour ne pas demeurer sur l'impression que la couverture très ciblée de la station projetée ne pourra rejoindre qu'un petit nombre d'auditeurs, mentionnons que dans le rayonnement de trois millivolts mètres couvrant plus particulièrement l'ancienne Ville de Lévis, il y aura 104 000 auditeurs potentiels et dans celui de 0.5 couvrant en plus l'ensemble de la nouvelle ville, il y aura 181 500 auditeurs.
1142 Il s'agit là de population d'une ville importante touchée par 21 signaux radiophoniques, mais dont aucun ne lui est propre et exclusif et c'est ce que nous proposons ici.
1143 Incidemment, le journal «Le Soleil» qui présente actuellement une série de reportages sur la Ville de Lévis cite des chiffres intéressants sur la vitalité de cette ville. Par exemple, les demandes pour démarrer des chantiers de construction en 2008 ont atteint 285 000 000 $.
1144 Les étudiants au primaire, secondaire, collégial et universitaire de l'UQAL à Lévis sont au nombre de 30 030 présentement.
1145 Voilà des caractéristiques d'une ville en pleine effervescence, de quoi rendre confiants les promoteurs d'une radio locale exclusive et de proximité.
1146 La programmation que nous proposons... la programmation, pardon, que nous projetons, sera originale et unique de deux façons. Nous proposons une formule musicale assez répandue dans les marchés anglophones, soit le «We play what you want», nous diffusons votre choix musical. En somme, il s'agit de demandes spéciales.
1147 Ces demandes spéciales seront reçues par courriel, par téléphone, elles seront programmées de manière à respecter les contenus francophones et canadiens et aussi pour garder une bonne répartition de l'évolution du rythme durant la journée, ce qu'on appelle la courbe musicale.
1148 L'autre façon d'être unique dans notre marché, ce sera la vocation jazz et blues, un genre musical non véritablement exploité. Le Festival de jazz présenté à Lévis connaît un grand succès et c'est ce qui nous incite à aller aussi de l'avant dans cette direction, tant autant de notre étude de marché qui confirme l'intérêt de la population pour ce genre musical.
1149 Par ailleurs, la formule des demandes spéciales nous donnera aussi une bonne indication des goûts et intérêts de l'auditoire au plan de la musique.
1150 On peut noter que cette formule n'est pas utilisée ici par les stations qui nous entourent.
1151 On ne peut terminer cette brève présentation sans parler de l'implication locale très exclusive de la station que nous projetons pour Lévis. Il y a présentement à Lévis plus de 200 organismes de tous genres dans le domaine de la culture, des loisirs, des sports, des affaires, du commerce, la politique municipale et l'éducation, et caetera.
1152 La plupart de ces organismes ont un secrétariat ou un responsable de l'information et de la promotion. Ce que nous allons faire, c'est d'ouvrir nos portes toutes grandes à ces personne et organismes et, bien évidemment aussi, nos ondes pour diffuser leurs activités et leurs nouvelles, leurs projets, leur communiqués à la population. Nous leur offrons, enfin, une véritable radio de proximité qu'ils pourront pleinement utiliser.
1153 Il est bien évident que les radios de Québec ne peuvent offrir ce genre de service particulier aux nombreuses localités qu'elles desservent et c'est bien compréhensible. Toutefois, notre radio, elle pourra le faire, étant par son rayonnement un service exclusif à la Ville de Lévis.
1154 De plus, vous aurez peut-être noté que nous proposons de présenter sur nos ondes uniquement de l'information locale de Lévis et de la région... de la grande région de Chaudière-Appalaches.
1155 En définitive, le service que nous souhaitons offrir est véritablement nouveau et complémentaire et, en ce sens, nous n'empiétons pas dans le grande marché de Québec qui est la cible principale de toutes les stations existantes, mais que nous allons concentrer nos efforts et notre action spécifiquement à Lévis d'une manière unique et exclusive.
1156 En définitive, c'est cette spécificité qui donne le véritable sens à notre projet. Depuis les années que nous travaillons notre dossier, le lien avec les groupes mentionnés existe déjà. Il suffit d'examiner la longue liste de personnes et d'organismes nous ayant accordé leur appui, incluant en premier lieu la Ville de Lévis et sa mairesse, madame Marinelli.
1157 Tous sont prêts à nous recevoir et, de notre côté, nous sommes prêts depuis longtemps à passer à l'action, il ne nous manque plus que l'aval du Conseil.
1158 LE PRÉSIDENT: Ça complète votre présentation orale, monsieur Cloutier?
1159 M. CLOUTIER: Tout à fait, monsieur.
1160 LE PRÉSIDENT: Merci. La première question qui me... quand je regarde votre page 1 et je regarde ce que monsieur Soucy disait, que le projet de monsieur Cloutier, celui d'implanter une station de radio FM à Lévis pour desservir Lévis et uniquement Lévis, au plan technique, ce projet est possible, visiblement simple, incontournable quant aux résultats.
1161 Vous avez fait votre demande pour la fréquence 105.7 et ma question, et puis elle tient compte d'un avis que Industries Canada a émis il y a déjà quelque temps qui dit qu'à compter du 1er janvier 2011, les fréquences seront... l'aire de diffusion sera gelée à la taille actuelle... à la taille qu'ils auront à cette date-là.
1162 Donc, elles ne pourront pas, dans le futur, demander... ou si elles demandent, il faudra... elles ne pourront pas empêcher un autre diffuseur de faire une demande qui nécessiterait des consentements puisque les paramètres seraient gelés aux paramètres actuels.
1163 Est-ce que, selon vous, l'utilisation de la fréquence que vous proposez est son utilisation optimale, compte tenu que si le ministère de l'Industrie imposera cette nouvelle règle de procédure, les paramètres ne pourraient plus changer à jamais.
1164 Est-ce que pour vous c'est une utilisation optimale de la fréquence 105.7, parce qu'un peu plus tôt, on a entendu le projet de monsieur Evanov qui utilisait la même fréquence à partir du Mont-Bélair?
1165 M. CLOUTIER: Si je comprends bien la question, vous me direz elle a peut-être deux volets. Est-ce que vous voulez dire si le paramètre actuel nous convient, en voulant dire que, éventuellement, c'est un paramètre qui ne pourrait...
1166 LE PRÉSIDENT: Pas vous convient; si c'est l'utilisation optimale de la fréquence à partir du site que vous avez choisi?
1167 M. SOUCY: Oui. Alors, à cette question je réponds, oui, car il y a déjà une possibilité de brouillage avec CBV, le signal de CBV. S'il était plus élevé, notre signal, celui qu'on projette, ça ne serait pas acceptable par Industries Canada, à mon point de vue.
1168 Maintenant, ce brouillage-là que CBV peut nous faire, ça ne nous inquiète pas parce que c'est du côté de la falaise. Le site retenu pour l'émetteur, c'est le toit de l'Hôtel Le Concorde qui est tout près de la falaise de Lévis, sur les Plaines.
1169 Et ce n'est pas inquiétant de voir le signal de CBV venir brouiller le nôtre et ça devrait rassurer le Conseil sur le point suivant: jamais on ne demandera après 2011, ni même avant, d'augmenter la puissance et de changer la direction de l'antenne pour la diriger sur Québec. Tout ce qu'on veut, c'est de continuer à diffuser sur Lévis.
1170 LE PRÉSIDENT: Ça, c'est votre opinion. Peut-être que le Conseil, lui, quant à lui, pense qu'il faut utiliser de manière optimale les fréquences et puis pour essayer de couvrir le plus grand territoire possible.
1171 Parce que ce n'est pas dit nulle part que... le Conseil n'a jamais statué sur l'affirmation que vous venez de faire à l'effet que ça devrait rassurer le Conseil.
1172 M. SOUCY: Bon, d'accord. Mais Industries Canada a accepté la demande technique, conditionnellement, là.
1173 LE PRÉSIDENT: D'accord. Il y aura certainement des questions à poser sur ce plan-là.
1174 Je vais demander maintenant à la conseillère Louise Poirier de faire la première ronde de questions.
1175 CONSEILLÈRE POIRIER: Bonjour messieurs. Je vais vous poser des questions relativement à la programmation, légèrement un peu le volet technique, mais aussi l'aspect économique, mais le gros va porter sur la programmation parce que vous vous décrivez comme une future station qui va être unique au Québec par le fait que vous allez offrir 40 pour cent de blues jazz et 60 pour cent de musique populaire, que c'est une formule que vous dites qui a connu ses succès dans le marché anglophone, mais qu'il n'y en a pas d'équivalent ici au Québec.
1176 Et vous vous êtes appuyé sur une enquête que vous avez fait dans la population qui dit qu'il y aurait 18,6 pour cent de la population de Lévis qui aurait un intérêt pour cette musique-là.
1177 Je n'ai pas vu ce sondage-là et je me demandais où vous aviez pris ces chiffres?
1178 M. CLOUTIER: Oui, d'accord. Dans un premier temps, pour ce qui est du... lorsque je parlais du côté unique qui a connu du succès au Canada anglais, je parlais particulièrement du volet «We play what you want», l'espèce de branding d'ouvrir, si on veut, les ondes aux demandes spéciales.
1179 Je ne parlais pas du contenu en tant que tel, à savoir si c'était une chanson country, jazz ou pop, là, mais de la formule d'ouvrir les ondes aux auditeurs pour leur permettre de faire leurs demandes spéciales. C'est à ce niveau-là; je voulais clarifier ce point-là.
1180 En ce qui a trait de l'étude que vous parlez au niveau de Lévis, c'est dans une demande précédente que j'ai déposé au Conseil, que j'ai copie avec moi de cette étude de marché-là qu'on avait fait à l'époque, puis ça a été fait... c'est quand même assez récent.
1181 On a passé... moi, j'ai passé la dernière fois devant le Conseil en 2006, alors je ne crois pas que de 2006 à 2009, les goûts musicaux des résidents de Lévis auraient changé, là, de façon énorme, là, dans cette courte période de temps et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas refait d'étude spécifiquement sur ce point.
1182 M. SOUCY: Je m'excuse. J'aimerais rajouter que la mise à jour de cette étude a été faite en janvier 2009 et elle a été soumise au Conseil, elle devrait être au dossier.
1183 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui. L'étude 2009 que j'ai vue était une étude surtout de marché. Je n'ai pas vu dans cette étude-là, je vous le dis, dans la mise à jour, le volet intérêt de la population pour ce genre de musique-là. C'est vraiment uniquement une étude faite sur le marché.
1184 M. CLOUTIER: Vous avez raison, c'est une mise à jour du volet commercial de la demande qu'on avait fait précédemment qui, elle, évidemment, on jugeait que même si c'était un court laps de temps avait beaucoup plus de chance d'avoir des changements, là, que l'autre partie.
1185 CONSEILLÈRE POIRIER: O.k. Donc, outre le Festival de jazz qui est à Lévis, outre cette étude-là, sur quoi vous basez-vous pour dire que ce format-là serait un format qui connaîtrait du succès auprès de la population de Lévis?
1186 M. CLOUTIER: Bien, outre le Festival de jazz et aussi de nombreux événements rattachés au blues et au jazz qui se passent dans les pubs de la région où il y a de plus en plus une demande.
1187 Monsieur Légaré ici de Transparence peut aussi dire que du côté de son entreprise, où il fait de la production, si je ne m'abuse, de maquettes pour des groupes, il y a de plus en plus de demandes aussi à ce niveau-là pour les artistes jazz et blues, pour avoir des maquettes pour éventuellement pouvoir faire de la diffusion et se faire connaître dans le marché.
1188 C'est un des éléments supplémentaires sur lequel on s'est basé pour dire que du côté de Lévis il y avait particulièrement dans le milieu culturel un besoin en ce sens. Et on m'a dit -- ça, je le dis sous toute réserve -- mais dernièrement aussi des gens m'ont approché me disant qu'il y avait quelque chose qui se travaillait pour un Festival blues, seulement je n'ai pas de confirmation, là, je dirais, de ce côté-là.
1189 CONSEILLÈRE POIRIER: Par expérience au CRTC, on sait que les stations qui se sont lancées dans cette vocation de programmation musicale ont dû faire des changements par la suite de leur vocation musicale. Je vais vous en citer deux.
1190 Il y a à Calgary, CIQX en 2007 qui a dû faire un changement dans un très grand marché et il y a aussi eu Ottawa-Gatineau avec CHLX qui a dû, en 2008, changer sa vocation et c'est déjà des marchés beaucoup plus grands.
1191 Maintenez-vous qu'avec une population qui est quand même beaucoup plus réduite que Lévis, avez une telle programmation, vous allez atteindre le succès financier escompté?
1192 M. CLOUTIER: Si je ne m'abuse, les stations que vous nommez avaient des ratios de musique jazz et blues beaucoup plus élevés que nous. La raison pour laquelle nous sommes arrêtés, si on veut, à 40 pour cent, qu'on n'a pas été au-delà du 40 pour cent, c'est justement parce qu'on croyait qu'au-delà de ça, on commençait à avoir une musique jazz et blues qui était, je dirais, plus spécifique, moins connue, moins «vendeur».
1193 Je pense qu'on atteint un maximum de musique jazz et blues que je pourrais qualifier d'une certaine façon de populaire; c'est-à-dire de plus connue par la population et c'est la raison pour laquelle on est allé à 40 pour cent et qu'on croit qu'on peut connaître un succès avec ce 40 pour cent-là, parce que ça serait vraiment, là, si vous me permettez l'expression, la crème de la musique jazz et blues disponible.
1194 CONSEILLÈRE POIRIER: Hum-hum! Dans les documents que vous avez présentés au CRTC, vous vous qualifiez de station quasi-communautaire.
1195 J'aimerais que vous nous expliquiez parce que vous en parlez peu dans le mémoire que vous venez de présenter, ce que vous voulez dire par une station quasi-communautaire?
1196 M. CLOUTIER: Bien, en fait, d'une certaine façon on en parle parce que, moi, je pense que c'est le volet d'accessibilité des ondes, entres autres, au niveau du service des nouvelles pour les citoyens et les organismes.
1197 C'est ce volet-là qui, pour nous, s'apparente beaucoup à de la radio communautaire, du fait qu'on leur fait beaucoup de place et il y a beaucoup de temps d'antenne qui va être consacré à permettre aux organismes locaux qui ont des vocations communautaires de venir s'exprimer sur nos ondes et de venir avec nous en ondes pour pouvoir parler de leurs événements.
1198 C'est vraiment sur ce volet-là où je trouve que c'est quasi-communautaire parce que c'est de proximité, mais de proximité encore plus élevée qu'on peut retrouver, là, dans certains marchés.
1199 CONSEILLÈRE POIRIER: Pouvez-vous m'expliquer un peu plus concrètement comment vous allez faire de la place? Vous allez ouvrir, vous dites, votre salle de nouvelles aux organismes de la région. Comment vous allez procéder pour faire ça?
1200 M. CLOUTIER: Je vous dirais que la plupart des organismes ont des gens qui s'occupent de faire des communiqués de presse, qui sont envoyés dans l'ensemble des médias de la grande région.
1201 Pour plusieurs ou presque la majorité de ces organismes-là, à Lévis ils trouvent un rayonnement de diffusion très très limité. L'Hebdo local va parfois y aller d'un entrefilet. Ça trouve très rarement écho dans les stations de radio, entre autres, de la rive nord.
1202 Et c'est «comprenable» parce qu'il y a certains de ces événements-là qui sont très très locaux et qui s'adressent particulièrement aux gens de la rive sud et lorsqu'on s'adresse à une plus grande masse, ça devient beaucoup moins possible de faire de la place pour ce genre d'annonce-là sur ces événements-là.
1203 Et je pense que notre station va permettre à ces organismes-là, même à des entreprises de pouvoir faire parler beaucoup plus d'eux dans leur milieu parce que, nous, on s'engage à les diffuser ces communiqués-là parce que ça va être notre mandat et on va avoir la place et la formule de station pour se permettre ce genre de diffusion-là.
1204 CONSEILLÈRE POIRIER: Alors, en ayant une formule plus communautaire...
1205 M. CLOUTIER: Exactement.
1206 CONSEILLÈRE POIRIER: ... donnez-moi un exemple d'émission que vous pourriez faire, qui ferait en sorte que vous ouvrez votre sale de nouvelles aux organismes communautaires de Lévis et comment vous allez le faire à partir de cinq employés seulement au total pour couvrir l'ensemble du service de nouvelles tant la semaine que la fin de semaine parce qu'on sait que couvrir de la nouvelle, ça veut dire la rédiger, ça veut dire se déplacer, ça veut dire la lire et vous allez être en antenne le matin de 7 h 00 à 19 h 00 la semaine et au niveau des nouvelles, je parle bien.
1207 Alors, comment vous allez donner de la place à des bénévoles et comment vous allez ouvrir la salle de nouvelles aux bénévoles pour la nouvelle?
1208 M. CLOUTIER: Bien, ces gens-là vont être invités soit à se présenter à la station ou à nous donner des entrevues téléphoniques qu'on va faire avec eux dans le cadre des différentes émissions, que ça va être à l'animateur de tout simplement aller en ondes avec les personnes et leur donner le temps nécessaire pour exprimer leurs points de vue ou faire connaître leur événement ou, encore, l'activité qui se déroule.
1209 Parce que, bien souvent, je dirais que c'est des nouvelles qui n'ont pas nécessairement besoin d'être corrigées ou sur-validées. Ce que je veux dire, par exemple, pour peut-être y aller avec un exemple bien concret, le Club Optimiste, par exemple, de Charny, décide de faire un événement pour amasser des fonds pour le cancer.
1210 Alors, c'est évident que le représentant du Club Optimiste nous appelle qu'il fait partie du Club en bonne et due forme, qu'il a son communiqué de presse et qu'il vient nous voir, on n'a pas besoin de re-diriger ou de re-corriger ce qui est écrit dans son communiqué de presse. On sait que l'information qu'il nous donne, mais elle est bien réelle, là.
1211 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui. Mais ce que j'ai compris et cru comprendre dans votre document, c'est que vous allez avoir du personnel rémunéré, mais vous allez aussi avoir des bénévoles qui vont travailler pour vous. C'est ça?
1212 M. CLOUTIER: Attention. Au niveau du bénévole, c'est que c'est l'emploi du volet que... du journaliste citoyen si on veut; c'est-à-dire c'est des gens qu'on a ciblés dans la communauté, qui sont parfois des anciens membres d'organismes de la Ville, que ce soit de la Police, des Pompiers, des gens qui ont une attention, qui ont gardé une attention particulière à ce qui se passe sur le territoire et qui vont être des ressources pour venir parler en ondes d'événements qui se passent chez nous.
1213 CONSEILLÈRE POIRIER: C'est plus des invités. Ce n'est pas des bénévoles qui vont travailler chez vous?
1214 M. CLOUTIER: Exactement. Seulement, c'est des invités qui vont avoir des collaborations qui sont régulières, des gens qui vont régulièrement pouvoir à tous les jours ou presque, là, tout dépendant, ça ne sera pas toujours la même personne du même organisme qui pourrait peut-être presqu'à toutes les semaines venir discuter avec nous de choses qui se passent sur le territoire.
1215 CONSEILLÈRE POIRIER: Donc, vous allez conserver la main-mise sur les émissions et la responsabilité de la diffusion de l'ensemble des émissions?
1216 M. CLOUTIER: Évidemment. Évidemment, tout est contrôlé par l'animateur de la station, là, qui est en ondes. Ces personnes-là, si on veut, viennent constituer son équipe autour de lui.
1217 CONSEILLÈRE POIRIER: Le fait qu'il y ait une autre demande qu'on va entendre après la vôtre pour avoir une radio communautaire à Lévis, est-ce que ça ne vient pas justement peut-être un peu handicaper cette possibilité-là de compter sur les organismes pour participer à votre salle des nouvelles de la façon dont vous le voyez?
1218 M. CLOUTIER: Non, parce qu'au niveau de l'encadrement que nous voulons faire, on pense que de la façon que nous allons encadrer ça comme radiodiffuseur privé en ayant, évidemment, certaines normes au niveau du contrôle de ce qui se dit en ondes, c'est tout à fait... tout à fait normal, pour éviter qu'il puisse y avoir des débordements ou des choses qui ne correspondent pas à ce qu'on s'attend d'un radiodiffuseur.
1219 Alors, on pense que cette collaboration-là va pouvoir se faire dans un processus beaucoup plus encadré, beaucoup plus actif qui va répondre davantage aux besoins des organismes du milieu.
1220 CONSEILLÈRE POIRIER: Est-ce qu'il va falloir que ces gens-là obtiennent une formation, une supervision particulière? Qui va le faire?
1221 M. CLOUTIER: Ça va être l'animateur qui est en ondes qui va... de toute façon, ces personnes-là vont avoir été d'abord rencontrées par la station, la plupart des gens qui vont intervenir sur nos ondes, mais on va avoir déjà une bonne idée de ce que ces gens-là veulent nous dire et, évidemment, l'animateur en ondes va avoir le devoir de les aider à poser, par exemple, les bonnes questions pour leur permettre de faire valoir le point de vue ou l'événement, là, qu'ils veulent... qu'ils veulent nous présenter.
1222 CONSEILLÈRE POIRIER: Et ça peut aboutir à combien d'heures de programmation par semaine qui va être utilisée par ces bénévoles-là?
1223 M. CLOUTIER: Spécifiquement par ces bénévoles-là, je vous dirais que je n'ai pas... je vous avouerai bien honnêtement que je n'ai pas fait le calcul d'évaluer combien exactement de temps ça peut être. J'espère que ça sera le plus possible parce que dans le genre de radio de proximité qu'on fait, je crois que plus les citoyens, plus les organismes ont l'occasion de parler directement sur nos ondes, c'est un avantage au niveau de l'écoute.
1224 CONSEILLÈRE POIRIER: Parfait. Alors, je vais passer maintenant à la nouvelle.
1225 M. CLOUTIER: Oui.
1226 CONSEILLÈRE POIRIER: Quand on regarde ce que vous nous proposez il va y avoir, bon, des bulletins de nouvelles presqu'aux heures la semaine, là. Je dis presque, entendons-nous, là, j'ai l'horaire devant moi et je ne veux pas la... huit bulletins de nouvelles en semaine à chaque jour et la fin de semaine, vous allez en avoir environ six et, en plus de ça, des manchettes?
1227 M. CLOUTIER: Oui.
1228 CONSEILLÈRE POIRIER: Nous, notre personnel a fait un calcul... oui?
1229 M. CLOUTIER: J'aimerais juste faire un petit correctif parce qu'en relisant les documents cette semaine, c'est une chose qui m'a sauté aux yeux, là. Les manchettes, c'est la semaine. Il n'y aura pas de manchette la fin de semaine.
1230 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui.
1231 M. CLOUTIER: Je suis désolé. C'est peut-être de la façon qu'on l'a inscrit à la réponse, ça pouvait donner l'impression qu'il y avait des manchettes la fin de semaine, mais c'est uniquement la semaine.
1232 CONSEILLÈRE POIRIER: C'est comme ça qu'on l'a compris, ça va bien.
1233 M. CLOUTIER: O.k. Excellent.
1234 CONSEILLÈRE POIRIER: Alors, quand on a fait, nous, le calcul du nombre d'heures de nouvelles pures dans toute une semaine, ça donnait environ trois heures 47 minutes ou 37 minutes.
1235 Est-ce que c'est bien à peu près ça ce que vous allez offrir si on vous donne la licence? C'est ce que vous allez donner comme temps d'antenne pour...
1236 M. CLOUTIER: Si c'est le calcul de ce que nous avons écrit, c'est effectivement ça, oui.
1237 CONSEILLÈRE POIRIER: Parfait. Vous allez être capable de faire ça avec cinq personnes dont quatre à temps plein et une à temps partiel?
1238 M. CLOUTIER: Oui.
1239 CONSEILLÈRE POIRIER: C'est beaucoup. C'est, en terme de temps de couverture à chaque jour et la fin de semaine, ça fait vraiment une étendue de temps qui est grande à couvrir?
1240 M. CLOUTIER: Vous savez qu'il y a des stations de radio de Québec présentement qui font à peu près la même chose avec le même nombre d'effectifs et la Ville de Lévis est plus petite que la Ville de Québec.
1241 En plus de la participation de nos journalistes citoyens, on pense que, d'une certaine façon, on va être mieux équipé, d'une certaine façon, que certaines radios de Québec pour livrer l'information locale que nous avons à donner.
1242 C'est évident qu'on aimerais mettre plus, mais c'est sûr qu'on doit y aller aussi à la taille de notre entreprise et nous avons l'intention et nous l'avons spécifié un petit peu plus loin, un peu à l'image des stations régionales dans lesquelles j'ai travaillé où chaque employé... les animateurs qu'on va embaucher chez nous ne seront pas seulement des animateurs, ce sont des animateurs qui peuvent faire aussi du journalisme, de façon à ce que nous puissions utiliser l'ensemble du personnel pour couvrir des conférences de presse ou des événements, là, que les gens ne soient pas limités dans un rôle bien précis, là, de uniquement animateur ou uniquement journaliste.
1243 Je pense que c'est ce qui va être une des solutions pour arriver à nos objectifs et nous sommes persuadés que nous allons y arriver parce que je peux vous dire, mon expérience personnelle que j'ai eue à la radio en région, on arrivait à donner des résultats même parfois supérieurs à ça avec beaucoup moins de journalistes, entre autres dans la salle des nouvelles de la station de Rivière-du-Loup où j'ai travaillé.
1244 CONSEILLÈRE POIRIER: Hum! Est-ce que si... on ne sait jamais, on va prendre un scénario plus difficile qu'un scénario optimiste, vous dépendez beaucoup d'organismes du milieu, donc vous allez dépendre beaucoup quand même de bénévoles et votre plan d'affaires est associé aussi, a fait des calculs en supposant que vous pouviez profiter de ce temps de bénévolat-là.
1245 En supposant que ce soit plus difficile à trouver, des ressources humaines, ce n'est pas toujours facile à faire, surtout quand c'est des bénévoles, est-ce que ça peut avoir un impact sur votre plan d'affaires et sur votre viabilité, le fait que vous allez peut-être vivre parfois des moments plus difficiles à trouver du personnel?
1246 M. CLOUTIER: Au niveau de la viabilité, non. C'est évident que peut-être...
1247 CONSEILLÈRE POIRIER: Et la rentabilité aussi que j'aurais pu dire?
1248 M. CLOUTIER: De la rentabilité, non, je ne pense pas que ça affecte en tant que tel le chiffre d'affaires. Par contre, c'est sûr au niveau du contenu peut-être à ce moment-là on devra faire des réajustements, si nécessaire.
1249 Mais avec l'expérience des dernières années à Lévis, vous savez j'opère présentement à Lévis une entreprise qui est dans le milieu des communications, on fait de l'animation d'événements, et on fait aussi autre chose. On collabore avec des stations de radio entre autres dans le nord de l'Ontario pour lesquelles on produit des émissions et on leur a posé des questions sur leur façon de procéder aussi, qui nous ont inspiré certaines de nos idées.
1250 On pense que notre connaissance du marché actuel nous assure que ces gens-là vont être au rendez-vous parce que ça fait depuis 2001 qu'on discute avec ces organismes-là, alors je serais extrêmement surpris qu'au moment de la mise en ondes ces gens-là ne soient pas au rendez-vous puisqu'ils l'ont été au cours des dernières années.
1251 Et, d'ailleurs, à chaque fois que je me suis présenté ici devant le CRTC, j'ai toujours eu les appuis de ces organismes-là qui croyaient fermement au projet. Alors, je serais extrêmement surpris qu'ils ne soient pas au rendez-vous.
1252 CONSEILLÈRE POIRIER: Hum! Vous avez répété à plusieurs reprises et dans votre document et dans votre présentation d'aujourd'hui que vous allez être... vous allez couvrir Lévis, surtout Lévis. Et, ensuite, bon, vous nous dites que vous allez quand même avoir une portion de nouvelles régionales.
1253 Alors, j'aimerais que vous nous expliquiez, est-ce que c'est Lévis seulement ou c'est toute la région et quel pourcentage de nouvelles régionales vous allez donner en terme de temps d'antenne?
1254 M. CLOUTIER: Oui. Je vais... si vous me permettez, je vais aller voir parce que par coeur je pense que c'était 70, local, mais je ne voudrais pas vous induire en erreur.
1255 CONSEILLÈRE POIRIER: 75-25 peut-être?
1256 M. SOUCY: 75-25.
1257 M. CLOUTIER: 75-25, hein! Merci beaucoup. Alors, c'est 75 pour cent, 25... 25 pour cent de nouvelles régionales qui vont être essentiellement des nouvelles régionales surtout de Chaudière-Appalaches qui est la région de la rive sud de Québec.
1258 Bien, c'est sûr qu'on s'entend, là, qu'il y a des municipalités autour de Lévis qui vont aussi pouvoir bénéficier du signal parce que la Ville de Lévis c'est 140... presque 140 milles, c'est 137 000 maintenant environ de population, selon les derniers recensements.
1259 Et il y a des municipalités qui sont dans les limites du contour, que ça soit au nord de Bellechasse ou à l'est de Lotbinière qui vont pouvoir syntoniser la station et certaines de ces villes-là ont quand même aussi une population importante où il se passe certaines choses qui pourront à ce moment-là venir combler les nouvelles à saveur régionale.
1260 CONSEILLÈRE POIRIER: Vous avez dans votre document parlé d'avoir 48 heures par semaine en direct et 78 heures pré-enregistrées?
1261 M. CLOUTIER: Oui.
1262 CONSEILLÈRE POIRIER: Comment ça va se répartir, ça, dans la grille-horaire? Pouvez-vous nous donner une idée?
1263 M. CLOUTIER: Oui. Donnez-moi un petit instant, je vais aller al chercher. En fait, il y a quelque chose de spécial qu'on fait, nous, avec le pré-enregistré et, ça, c'est mes amis de la radio de l'Ontario, du Groupe Lefebvre Communications qui font beaucoup, eux, dans le nord de l'Ontario, c'est de la radio francophone qu'ils font, alors ils doivent utiliser beaucoup ce genre de système-là.
1264 Et il y a des suggestions qui nous ont été faites que je trouvais tout à fait intéressantes, qui va beaucoup nous aider au niveau du service des nouvelles.
1265 C'est que la programmation, il y a une partie qui est en direct, c'est-à-dire vraiment, là, l'animateur est sur place et il fait son animation, les informations d'appoint sont en direct -- bon, évidemment, la musique, la publicité, c'est le système informatique -- et il y a des parties de programmation qui sont ce que j'appellerais une espèce d'automation assistée; c'est-à-dire il y a une partie de la programmation qui est en canne, mais une partie qui se fait en direct, si vous me permettez l'expression «en canne» pour signifier les éléments vocaux.
1266 Alors, de la façon qu'on va fonctionner le matin, de 6 h 00 à 10 h 00, la programmation va être faite entièrement en direct. À partir de 10 h 00 jusqu'à 14 h 00, le système informatique va prendre le relais et nous allons retrouver ce qui sera, disons, «en canne», ce qui sera pré-enregistré, c'est les interventions de l'animateur qui, à ces heures-là, sont des interventions plus, je dirais, d'aspect artistique. On parle des artistes, et caetera.
1267 Et les informations d'appoint, elles, par contre, vont être faites en direct: la météo, les bulletins de nouvelles, ça va être fait en direct dans la portion de 10 h 00 à 14 h 00.
1268 Ensuite, de 14 h 00 à 18 h 00, on revient avec un mode qui est entièrement en direct et, ensuite, de 18 h 00 jusqu'au lendemain, ce sera un mode de diffusion, là, qui est complètement informatisé.
1269 CONSEILLÈRE POIRIER: Merci beaucoup pour cette précision-là.
1270 M. CLOUTIER: Est-ce que vous vouliez avoir la fin de semaine?
1271 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui, tout à fait. Merci.
1272 M. CLOUTIER: Ça va me faire plaisir. La fin de semaine, c'est... à ce niveau-là, je pense qu'on a tenté de relever le plus grand défi, je dirais. C'est que je tenais absolument à avoir un journaliste la fin de semaine.
1273 Mes collègues parfois me regardaient en disant, un journaliste la fin de semaine? Il y a même certaines stations de Québec qui n'en n'ont pas et ma façon de procéder, c'est que je me suis dit que l'essentiel de l'animation qui était faite dans les stations de radio la fin de semaine pouvait être faite de façon pré-enregistrée. Par contre, la nouvelle, c'est un devoir qu'elle, elle soit en direct.
1274 Alors, le mode de programmation la fin de semaine, c'est que nous aurons une personne qui sera à la station pendant huit heures, dans la journée. Là-dessus, il y a quatre heures qu'elle va faire vraiment entièrement en direct et le reste du temps qu'elle sera à la station, elle va s'occuper de faire les informations d'appoint et d'aller chercher de l'information pour compléter la préparation des émissions. La semaine, par exemple, aller chercher de l'information complémentaire qui pourrait être utilisée dans les émissions de la semaine.
1275 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui, et ces quatre heures en direct vont être à quelle heure?
1276 M. CLOUTIER: Ça devrait... le matin, je vous avoue que j'ai un petit peu travaillé avec ça au cours des derniers jours, mais ça devrait être quelque chose comme de 8 h 00 à midi ou dans l'avant-midi, là, dans cette période-là. Ce quatre heures-là, je suis en train de regarder peut-être la possibilité de le tasser un petit peu plus vers l'après-midi.
1277 C'est une chose qu'on ne cesse d'essayer d'améliorer notre projet pour les gens de Lévis, mais c'est évidemment dans la période matinale qui, généralement, la fin de semaine l'auditeur est plus captif à ce qui se passe et ça se prête mieux à ce moment-là d'être en direct et d'avoir des interventions un peu plus longues et actuelles.
1278 CONSEILLÈRE POIRIER: Merci pour ces précisions-là. J'aimerais maintenant parler un petit peu de développement de contenu canadien.
1279 Vous allez bien sûr offrir 500 $ par année, tel que c'est stipulé, et vous allez l'offrir à MusicAction?
1280 M. CLOUTIER: Oui.
1281 CONSEILLÈRE POIRIER: Le reste, vous nous avez dit, bon, que vous offriez du temps d'antenne. C'est bien le temps aux organismes auxquels vous faisiez référence tantôt?
1282 M. CLOUTIER: Oui. Par contre, quand on parle du niveau canadien, là, on y va aussi surtout avec le temps qui va être offert aux organismes culturels, là.
1283 Vous savez, à Lévis, il y a Diffusion Culturelle qui gère la salle de spectacles anglicane qui offre plusieurs spectacles et concerts durant l'année, donc plusieurs attachés à la relève. Et il y a aussi Diffusion avant-scène qui est dans le secteur... dans le quartier Saint-Nicholas, dans la Ville de Lévis qui aussi offre des événements pour les artistes et qui inclut aussi des événements de la relève.
1284 On veut donner une attention particulière à ces événements-là et j'ai eu l'occasion au cours des dernières années, à travers les demandes qu'on a fait, de rencontrer monsieur Mercure qui s'était fait un plaisir de me faire visiter les installations de l'Anglicane qui ont été rénovées au début des années 2000, si ma mémoire est bonne je crois que c'est en 2002 ou 2003.
1285 Et on a des installations déjà sur place pour permettre à un radiodiffuseur éventuellement de diffuser de l'endroit, sans que le radiodiffuseur ait à fournir son propre équipement, ligne téléphonique qu'il faut évidemment payer et s'entendre avec Bell, mais pour ce qui est du reste, l'équipement est fait et conçu pour pouvoir diffuser en direct de la salle éventuellement et je pense que c'est un des atouts qu'on aimerais bien pouvoir exploiter.
1286 CONSEILLÈRE POIRIER: Vous savez qu'on ne peut pas le compter comme étant une dépense directe au développement de contenu canadien parce que ce n'est pas un dépense directe. C'est du temps que vous voulez offrir à des organismes pour montrer votre bonne volonté et contribuer au développement du contenu canadien.
1287 Mais ça peut représenter combien d'heures, ça? Ça peut...
1288 M. CLOUTIER: Ça peut représenter je vous dirais plusieurs heures. Ça peut représenter peut-être... ça peut aller parfois jusqu'à... bien, je dirais en moyenne, si on y va avec une moyenne, ça peut être peut-être une heure ou deux par semaine qui peuvent être consacrées à tout ce qui tourne autour de ça.
1289 Mais c'est sûr qu'à certaines périodes de l'année, ça peut être beaucoup plus, particulièrement quand il y aura des événements comme le Festival de Jazz ou, encore, durant Festivan à Lévis où il y a des artistes qui viennent présenter des spectacles.
1290 C'est des événements auxquels on peut s'associer et diffuser pendant de longues périodes en direct de ces événements-là.
1291 CONSEILLÈRE POIRIER: Et ce sera surtout de la création orale à ce moment-là?
1292 M. CLOUTIER: Création orale, oui, parce que, évidemment, il y a des entrevues avec les intervenants, mais il y a aussi de la musique parce que, comme je vous dis, il y a plusieurs artistes qui viennent donner des spectacles à l'occasion de ces événements-là.
1293 Il s'agira évidemment, là, à différents niveaux, de prendre des ententes nécessaires pour savoir ce qui est possible de diffuser et ce qui n'est pas possible de diffuser et de travailler avec ça pour faire le maximum aux auditeurs.
1294 CONSEILLÈRE POIRIER: O.k. Je vais aborder maintenant le volet technique très brièvement parce que, généralement, quand on a une requérante qui nous fait une demande de licence, on lui demande de confirmer ou pas son intention d'avoir une fréquence alternative.
1295 Vous n'en avez pas demandé dans votre demande initiale et je voulais m'assurer que ça restait le cas pour vous. Il n'y a aucune autre fréquence alternative que vous voulez demander. C'est celle-là et pas d'autre?
1296 M. CLOUTIER: À ma connaissance, non, et je vous dirais pourquoi. C'est que, à notre connaissance, le 105,7, et je ne sais pas si ça peut répondre à monsieur Arpin, à la question qu'il avait en début d'audience, à savoir maximiser... optimiser les fréquences, mais je pense qu'il est important que le CRTC tienne compte que pour offrir ce service assez exclusif pour la situation qui est quand même unique à Lévis parce que bien que Lévis fait partie du marché de Québec, ça a toujours été une certaine entité propre en raison du fleur qui fait qu'il y a beaucoup de...
1297 Écoutez, le matin, les données de Transport Canada nous disent que sur les 130 000 résidents de la Ville de Lévis, ils sont 12 000 à traverser sur la rive nord environ et il y en a 8 000 de la rive nord qui traversent sur la rive sud pour venir travailler. C'est à peu près, là, mais on pourrait vérifier, mais ça tourne autour de ça les chiffres.
1298 Alors, ce n'est pas une ville qui se vide pour venir remplir la Ville de Québec. Alors, Lévis n'est pas une ville dortoir. Il y a plusieurs choses qui se passent parce que Lévis est quand même le chef-lieu de Chaudière-Appalaches, alors il y a beaucoup d'organismes gouvernementaux et d'organismes divers qui desservent Chaudière-Appalaches qui, pour eux, leur capitale, c'est Lévis.
1299 Alors, cette situation-là exige qu'une station de radio puisse couvrir l'ensemble du territoire et la Ville de Lévis est l'une des plus grandes villes au Québec en fait de territoire. Et le 105,7 est la seule fréquence qui nous permet de couvrir la Ville de Lévis dans son ensemble et d'aller chercher les paramètres nécessaires pour le faire et je crois que, selon moi, le CRTC doit tenir compte de ce phénomène-là.
1300 Je comprends que, peut-être, la fréquence si elle était utilisée sur le Mont-Bélair pourrait être utilisée différemment et peut-être avoir un wattage plus élevé. Seulement sur le site où on est présentement, je pense qu'on atteint le maximum, là, qui peut être fait, à ma connaissance.
1301 Ça, peut-être qu'un ingénieur pourrait arriver à d'autres résultats. Vous savez, les ingénieurs ont toujours le moyen de nous dire qu'il y a toujours quelque chose à faire, là. J'ai remarqué ça au cours des dernières années.
1302 CONSEILLÈRE POIRIER: Mais on a besoin d'eux. On a besoin d'eux quand même.
1303 M. CLOUTIER: J'ai remarqué ça au cours des dernières années en suivant les audiences du CRTC, on nous disait qu'à des endroits il n'y avait plus de fréquence et tout à coup on nous en trouvait ou qu'une fréquence avait atteint sa limite et tout à coup, on pouvait faire plus.
1304 Alors, je pense que les normes aussi ont peut-être été assouplies au niveau de Industries Canada qui a permis de faire ces prouesses-là, mais, moi, je pense que le CRTC doit tenir compte que c'est important qu'il y ait une fréquence qui puisse couvrir l'ensemble du territoire.
1305 Et c'est ce que permet le 105,7 et à ce niveau-là, je pense que c'est un élément important qui fait que nous n'avions pas visé d'autres fréquences possibles. Peut-être en a-t-il, mais à ma connaissance, c'est...
1306 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui. Vous m'ouvrez quand même la porte à une question que je trouve essentielle puis j'aimerais que vous me répétiez les deux chiffres dont vous avez parlé.
1307 M. CLOUTIER: Oui.
1308 CONSEILLÈRE POIRIER: Vous avez parlé de 12 000 personnes qui?
1309 M. CLOUTIER: Qui transitent. C'est qu'il y a des chiffres de transport à Québec et même ces chiffres-là peuvent être disponibles auprès de la Ville de Lévis, ça me ferait plaisir de vous les sortir avec la mise à jour.
1310 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui, j'aimerais ça les obtenir, effectivement. Mais je veux savoir, je veux que vous me répétiez vos deux chiffres: votre 12 000 et 8 000?
1311 M. CLOUTIER: O.k. À ma connaissance, c'est environ 12 000 ou à peu près citoyens de la rive sud, c'est-à-dire de la Ville de Lévis ou du territoire de Lévis qui traversent par les ponts pour venir travailler dans la région de Québec.
1312 CONSEILLÈRE POIRIER: À Québec?
1313 M. CLOUTIER: Et il y a environ 8 000 personnes qui partent de la rive nord, de la région de Québec pour aller sur la rive sud et ce chiffre-là est même peut-être en hausse parce qu'on me dit... on m'a dit au cours des dernières semaines qu'il avait commencé à avoir des problèmes au niveau de l'accessibilité, justement, par les ponts parce que le ratio élevé de gens de Québec maintenant qui partent pour aller travailler à Lévis comment à créer de sérieux problèmes sur le réseau routier sur la rive sud.
1314 CONSEILLÈRE POIRIER: Parfait. C'est justement une question que j'allais vous poser, dans avoir les chiffres et je suis contente que vous me les donniez puis tant mieux si on peut les vérifier et vous pouvez nous les redonner.
1315 M. CLOUTIER: On va les préciser. Je suis peut-être à 1 000 près là, on va vérifier.
1316 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui. Je vais vous donner deux exemples. Je suis une citoyenne de Lévis, mais je travaille à Québec. Le matin je syntonise votre radio, mais je m'en viens travailler à Québec, en plein milieu du pont, je vous perds.
1317 Ou bien, je suis une citoyenne de Québec qui écoute une autre station à Québec et je m'en vais travailler à Lévis. Je ne pense pas de changer peut-être ma station pour vous écouter.
1318 Est-ce que ces chiffres-là ne sont pas des chiffres qui vous nuisent plutôt que de vous aider dans votre recherche d'une clientèle particulièrement ciblée sur Lévis?
1319 M. CLOUTIER: Non, parce que bien que les chiffres peuvent paraître élevés, il reste qu'il y a 130 000 personnes à Lévis, là. Alors, c'est seulement 12 000 qui traversent de l'autre côté. Et je suis sûr qu'en revenant à Lévis, ils vont re-syntoniser leur station parce qu'on va avoir travaillé pour ça avec la formule de...
1320 La formule qu'on offre, ce n'est pas une formule de radio numéro 1. On ne sera pas la radio numéro 1 de personne, mais on va être la radio numéro 2 de tout le monde à Lévis. La station que tout le monde à Lévis, à un moment donné dans sa journée, sent le besoin d'aller syntoniser pour savoir ce qui se passe chez lui. Et, ensuite, pour toutes sortes de raisons, peut retourner syntoniser une station de radio de Québec.
1321 Et on aura une base d'auditeurs qui sont essentiellement les gens qui restent à Lévis qui, eux, vont probablement nous syntoniser particulièrement dans les commerces et les organismes culturels vont, eux, nous syntoniser du soir au matin.
1322 CONSEILLÈRE POIRIER: Mon dernier sujet, monsieur le président, puis après ça, je laisserai les autres conseillers poser des questions.
1323 Vous savez que le CRTC a déjà donné des licences ici dans la région de Québec à des stations qui visaient des marchés en périphérie. Il y a eu CFOM à Lévis, il y a eu CKNU à Donnaconna, il y a eu CFEL à Montmagny, et toutes les trois, il n'y en pas une là... toutes les trois ont fini par nous demander de desservir la totalité du marché de Québec parce qu'ils se sont rendu compte que le fait de cibler une clientèle en dehors du grand marché de Québec ne leur permettait pas d'être ni rentable ni viable.
1324 Pourquoi, vous, ça marcherait?
1325 M. CLOUTIER: J'aimerais vous faire remarquer une chose. Ces stations-là ont effectué ces changements-là à partir du moment où leur structure administrative a aussi changé; c'est-à-dire du moment où ils sont passé de mains de propriétaires locaux vers de grandes corporations qui ont des structures de gestion différente, et c'est comprenable dans le mode de radio qu'ils font et dans la gamme de services qu'ils désirent offrir, la structure ne correspond pas à ces marchés.
1326 D'ailleurs, dernièrement, le CRTC a redonné une licence à Montmagny au Groupe Simard qui a clairement dit que, eux, les conditions de revenus qu'avait précédemment CFEL dans ce marché-là, c'était tout à fait convenable pour eux dans leur mode d'opération.
1327 CFEL avait dans les dernières années à Montmagny un chiffre d'affaires qui tournait aux alentours de 650 000 $ à 700 000 $. On est capable, un radiodiffuseur indépendant, opérer une station de radio dans ces conditions. Et c'est pourquoi la radio de Lévis, pour qu'elle soit viable, pour que ça marche le projet que j'ai devant vous, elle doit être opérée par un radiodiffuseur indépendant qui a la structure qui va avec.
1328 Vous avez vu ce matin le document qui a été présenté par l'Association des radios indépendantes. J'ai regardé attentivement ce document-là parce que je pense que c'est, jusqu'à un certain point pour nous aussi, une référence sur la façon dont on devra orienter notre processus de gestion parce qu'à Lévis on va vraiment devoir «gestionner» comme si on était une station de radio qui était en banlieue, à Rimouski. Je veux dire en région, à Rimouski ou dans le mode d'approche envers les clients et envers l'auditoire.
1329 CONSEILLÈRE POIRIER: Et ma dernière question, monsieur le président, les gens de Lévis écoutent de la radio actuellement. Il y en a peut-être qui ne l'écoutent pas et qui vont peut-être commencer à l'écouter si vous êtes en ondes?
1330 M. CLOUTIER: Espérons.
1331 CONSEILLÈRE POIRIER: Par contre, ça veut dire que vous allez aller chercher une part de marché chez les radios existantes des gens.
1332 Quelle portion de vos revenus va provenir de la part de marché que vous allez aller chercher chez les stations de radios existantes actuellement?
1333 M. CLOUTIER: Est-ce que vous voulez...
1334 M. LAPOINTE: Un dixième de un pour cent.
1335 M. CLOUTIER: Un dixième de un pour cent, environ 10 pour cent du chiffre d'affaires.
1336 M. LAPOINTE: Un dixième de un.
1337 M. CLOUTIER: Un dixième de un pour cent. Oui, je m'excuse.
1338 M. LAPOINTE: On parlait de 30 000 $ annuellement.
1339 CONSEILLÈRE POIRIER: Et tout le reste, vous allez aller le chercher où?
1340 M. CLOUTIER: On va aller le chercher chez des annonceurs locaux de Lévis qui, présentement, ne peuvent pas annoncer sur les radios de Québec pour différentes raisons.
1341 Écoutez, dans notre étude de marché, un grand nombre ont dit tout simplement que ça ne rejoignait pas leur clientèle, certains trouvent que c'est trop cher et je peux vous dire, à ce niveau-là, parfois ce n'est pas tant juste que c'est trop cher en prix, mais c'est le rapport qualité-prix.
1342 Si vous payez un 30 secondes une quarantaine de dollars et vous êtes sûr que ça rejoint l'ensemble des citoyens de Lévis, mais que vous traversez de l'autre côté, à CHRC ou ailleurs -- j'ai CHRC qui me vient en tête en raison du 40 $, c'est environ dans leur prix le 30 secondes là -- en annonçant sur cette station-là c'est dilué, là. Ils savent que ce n'est pas une station qui s'adresse uniquement à Lévis, alors ils doivent consommer plus de stations pour arriver au même résultat que, nous, nous serons en mesure de leur offrir.
1343 Il y a seulement 8.5 pour cent des entreprises qu'on avait interrogées qui ne croyaient tout simplement pas à l'efficacité de la publicité radio et il y en avait 18.9 pour cent qui avaient d'autres raisons.
1344 Mais les principales raisons, à 29 pour cent, c'était: ne rejoins pas ma clientèle et 28.3 pour cent, c'est qu'ils trouvaient ça trop cher au niveau du rapport qualité-prix de ce qui était offert.
1345 On pense que si on va seulement récupérer cette clientèle-là, on va atteindre nos objectifs de façon évidente.
1346 CONSEILLÈRE POIRIER: Et pour paraphraser ma collègue, madame Lamarre, si dans sa grande sagesse le Conseil donnait deux licences à Lévis, la radio communautaire et la vôtre, seriez-vous capable de survivre tous les deux?
1347 M. CLOUTIER: Je n'ai pas d'inquiétude pour moi. Pour la radio communautaire, ce serait un peu difficile. Il faudrait que j'étudie plus amplement leur plan d'affaires. Parce que, moi, dans ce que je vais faire, c'est très ciblé. C'est travaillé depuis 2001; je n'ai pas d'inquiétude au niveau de mes objectifs.
1348 LE PRÉSIDENT: Monsieur Cloutier, l'objet de l'audience, c'est ça. Si vous n'avez pas encore regardé les projets des autres demandeurs, peut-être que demain il sera trop tard.
1349 M. CLOUTIER: Mais, je les ai regardés, monsieur Arpin, c'est évident que je les ai regardés. Seulement, je vous avouerai que je ne me sens pas nécessairement à l'aise d'en donner une appréciation personnelle.
1350 Mais je pense que si vous accordiez...
1351 LE PRÉSIDENT: Ça, c'est un motif différent que celui que vous avez donné en premier lieu.
1352 M. CLOUTIER: O.k.
1353 CONSEILLÈRE POIRIER: C'est beaucoup en terme de revenus. Eux aussi doivent obtenir des revenus, vous aussi?
1354 M. CLOUTIER: Oui.
1355 CONSEILLÈRE POIRIER: Vous avez ciblé exactement le même marché et, tout à coup il arrive deux joueurs en même temps?
1356 M. CLOUTIER: Hum! Mais je crois que le potentiel de revenus serait là, mais c'est la façon d'aller le chercher. Je pense que de la façon dont le communautaire a monté son dossier, j'ai des réserves.
1357 CONSEILLÈRE POIRIER: Parce que vous avez des 250 000 $ de revenus locaux, là, qui sont indiqués dans vos documents et ça monte de beaucoup là, alors c'est beaucoup d'argent ces montants-là, il faut aller les chercher?
1358 M. CLOUTIER: Mais c'est disponible à Lévis. À Lévis, il y a... il pourrait y avoir des recettes. Il faut pondérer un peu avec... évidemment, avec Québec et avec le coût moyen que chaque personne est prête à mettre, mais dans les études précédemment, et CORUS l'avait aussi démontré, il pouvait y avoir près de deux à trois millions de dollars qui pourraient, si on tordait le citron, là, complètement à Lévis, aller chercher là, mais que les diffuseurs ne vont pas chercher, pour différentes raisons dont l'une que je vous ai présentée tout à l'heure.
1359 CONSEILLÈRE POIRIER: Bien, merci beaucoup. Vous avez répondu à toutes mes questions, je l'apprécie.
1360 M. CLOUTIER: Ça me fait plaisir.
1361 LE PRÉSIDENT: Monsieur le conseiller Morin.
1362 CONSEILLER MORIN: Merci, monsieur le président.
1363 D'abord, je tiens à vous féliciter d'avoir prévu dans votre plan d'affaires un journaliste qui soit affecté les fins de semaine. Je pense, pour avoir moi-même vécu huit ans sur la rive sud, trois ans à Beau;mont et cinq ans à Lévis et je regarde les permis de construction, 300 millions par année, bien, il doit y avoir des choses qui se passent les fins de semaine.
1364 Donc, je pense que si on creuse un petit peu les fins de semaine, on peut trouver sûrement des nouvelles en plus, évidemment, d'animer, de présenter et de trouver les informations qui ne sont pas forcément toujours locales.
1365 Si je regarde les cinq personnes dont cette personne qui est à temps partiel les fins de semaine, il en reste quatre pour la semaine?
1366 M. CLOUTIER: Oui.
1367 CONSEILLER MORIN: Il y a un directeur, supervision de la station et animation. Il y a un responsable de l'information et de la lecture des nouvelles. Mais les deux autres, ce n'est pas évident, d'après ce que je vois de votre plan, qui vont vraiment être très effectifs au niveau de la collecte des données et de la façon enfin de faire des nouvelles, de les traiter.
1368 Il y a un responsable de la musique puis un autre des ventes et de la rédaction commerciale.
1369 Alors, ma question c'est d'abord simplement le directeur déjà de diriger une nouvelle station avec un nouveau plan d'affaires, de lancer ça avec tous les défis que vous aurez à relever, est-ce que vraiment, il sera vraiment actif pour donner aux gens de Lévis des nouvelles qui sont les leurs et qui sont vraiment des nouvelles qui ne sont pas sur les agences de presse -- on en a parlé tout à l'heure du mot-à-mot -- qui soient vraiment... vous vous engagez, vous avez dit le chiffre tout à l'heure, 75 pour cent. C'est du stock, ça, monsieur.
1370 Et, alors, moi, s'il y a un Conseil municipal -- posons ça comme ça -- le Conseil municipal de Lévis, qui va le couvrir?
1371 M. CLOUTIER: Pour répondre à votre question, est-ce que vous permettez que chacun des postes on les place un peu dans la programmation?
1372 CONSEILLER MORIN: Oui?
1373 M. CLOUTIER: Alors, la première personne, le directeur et supervision de la station et l'animation, c'est la personne qui effectuera l'animation au niveau de l'émission du matin et qui s'assurera aussi de préparer le premier bulletin de la journée.
1374 CONSEILLER MORIN: Alors, lui, c'est le B?
1375 M. CLOUTIER: C'est le A, on va l'appeler le A.
1376 CONSEILLER MORIN: Le A, O.k., c'est ça, j'ai le même tableau que vous.
1377 M. CLOUTIER: Bon. Ensuite, la personne B qui est le responsable de l'information et lecture des nouvelles, il faut s'entendre au niveau de la lecture de nouvelles, c'est que son travail à lui, ça va être de s'assurer que les bulletins de nouvelles qui doivent être livrés en direct sur les ondes, il va y avoir quelqu'un pour le faire.
1378 Ça ne veut pas nécessairement dire que c'est lui qui va lire la nouvelle parce qu'il peut être appelé à aller couvrir une conférence de presse, il peut être appelé à aller couvrir différents événements sur le terrain. C'est le travail qu'on veut lui donner.
1379 Ce qui fait que dans une situation... donnons une situation hypothétique. La station est en ondes et dans l'avant-midi il y a un événement de presse à aller couvrir, eh! bien cette personne-là ira sur place couvrir l'événement de presse.
1380 Il pourra aussi, si ça se prêtre, téléphoner à la station et s'assurer à ce qu'on le mette en ondes quelques minutes pour parler de l'événement et, ensuite, revenir à la station et intégrer des informations supplémentaires à l'intérieur des bulletins de nouvelles.
1381 Cette personne-là a un travail uniquement au niveau de l'information, de la recherche de s'assurer à ce qu'il y ait du contenu dans ce qui est apporté en ondes, mais il ne fera pas nécessairement, personnellement, toutes les lectures de nouvelles en ondes et il ne sera pas toujours là.
1382 CONSEILLER MORIN: Il va être plus ou moins sur le terrain autant que possible?
1383 M. CLOUTIER: Exactement, autant que possible sur le terrain et, d'ailleurs, je pense que ça va être le meilleur endroit pour lui d'être sur le terrain pour pouvoir aller chercher du contenu, des clips audio et des choses à nous rapporter à la station pour que ça puisse être diffusé.
1384 À la limite et au besoin, bien que les bulletins de nouvelles et les informations d'appoint doivent être faits en direct, parce que je préfère le direct, ça peut arriver qu'elle soit pré-enregistrée un 10, 15 minutes avant, une demi-heure au besoin s'il doit aller couvrir un événement.
1385 Ça, ça va vraiment être le travail du responsable de l'information.
1386 Ensuite, le responsable de la musique et de l'animation c'est l'animateur qui, lui, sera là de 14 h 00 à 18 h 00, qui amènera aussi de l'eau au moulin par sa participation à aider à couvrir des événements de presse ou à aider au niveau de l'information, de la rédaction de bulletin de nouvelle si l'individu B en a besoin.
1387 Et vous savez, responsable de la musique, à ce niveau-là, c'est une supervision qui maintenant avec les systèmes informatiques, demande beaucoup moins de temps que ce fut le cas à une certaine époque.
1388 Alors, lui, son rôle va surtout être de s'assurer à ce que ce qui est rentré dans le système, de vérifier les pourcentages qui, de toute façon, vont être donnés par le logiciel. On va avoir un logiciel qui va s'assurer que tous les pourcentages sont respectés et, lui, son travail sera d'aller s'assurer que c'est bien positionné à ce niveau-là et aussi de s'assurer qu'il y a un suivi lorsqu'il y a des demandes spéciales, s'il y a un indicatif vocal, qu'on puisse aller parfois l'introduire à certains endroits: bonjour, je suis monsieur X, j'aimerais entendre la chance X et on lui fait jouer.
1389 Alors, ça va faire partie de son travail connexe. Qui pourra aussi, en partie, faire, tout en état en ondes, parce qu'on veut avoir des postes modulaires, étant donné que tout est informatisé, j'ai de la difficulté à concevoir, par exemple, qu'entre 14 h 00 et 14 h 15, au moment où on joue trois chansons, il y a un bulletin de publicité qui est enchaîné tout seul par une machine, que la personne qui est à la console ne peut pas aussi faire autre chose, soit justement donner un coup de pouce aux nouvelles ou faire quelque chose au niveau de la musique, là, de l'ajustement au niveau des logs ou des choses comme ça.
1390 Je pense qu'on est capable d'être multidisciplinaire et on le fait en région et je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire, là, à Lévis.
1391 CONSEILLER MORIN: Alors, donc, vous allez mettre de l'avant le multi tâches?
1392 M. CLOUTIER: Oui.
1393 CONSEILLER MORIN: Mais si le Conseil municipal de Lévis, est-ce que ça c'est obligatoirement couvert?
1394 M. CLOUTIER: Oui, obligatoirement il y a quelqu'un... ce sera soit la personne A, la personne B, C ou même la personne E à temps partiel la fin de semaine peut utiliser... pourrait être utilisée la semaine.
1395 CONSEILLER MORIN: A, B, C aussi
1396 CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui, A, B, C. A, B et C aussi et moi je veux que l'ensemble du personnel qu'on a chez nous soit autant capable de faire de la nouvelle que de l'animation. Je veux embaucher des personnes multi tâches et le meilleur exemple en est probablement les promoteurs parce que, moi, personnellement, j'ai toujours travaillé dans des stations où j'ai été appelé parfois à faire de l'animation et ça pouvait aller du DJ live, on dirait d'une discothèque à l'animation du décompte ou à l'animation d'affaires publiques ou la lecture de bulletins de nouvelles que je devais faire la rédaction et venir présenter en ondes.
1397 Alors, la même chose pour notre collègue, Nelson Sergerie, qui présentement travaille à la Presse Canadienne et travaille aussi à la gestion de la station de radio CJSO à Sorel où il a toujours fait, lui, comme employé du multi tâches dans les stations où il a travaillé.
1398 Alors, je veux embaucher des gens qui sont un petit peu à l'image de ce qu'on a fait; c'est-à-dire des gens qui sont capables de faire autant de la couverture de nouvelles que de l'animation. Ça permet d'augmenter.
1399 Puis ce matin, les gens de... je vais les appeler l'ARPIF, j'oublie leur nouveau nom, là -- ce matin soulignaient que la plupart de leurs employés sont reconnus d'abord comme journalistes, mais qui aussi font de l'animation. La plupart des employés de ces stations indépendantes-là font les deux, portent les deux chapeaux, si vous me permettez l'expression.
1400 CONSEILLER MORIN: Compte tenu de ce que vous venez de dire, on dit souvent que la radio et, évidemment, un médium très local, c'est vrai pour la publicité, c'est vrai pour son contenu, est-ce que, advenant une catastrophe -- on a vu, par exemple, aux États-Unis avec Clear Channel comment cette grande chaîne n'était pas capable de faire face sur le plan local à des catastrophes parce qu'elle n'était pas équipée, et caetera, il n'y avait pas de ressources, et il y avait une catastrophe au Nebraska, mais l'émission provenait de la Pennsylvanie. Bon.
1401 Vous autres, là, la façon dont vous allez fonctionner, supposons qu'il y a une catastrophe, un élément... en tout cas, un événement très important, je ne souhaite pas le pire pour Lévis, c'est une belle ville, mais supposons qu'il y a des choses importantes qui nécessitent...
1402 M. CLOUTIER: Ultramar.
1403 CONSEILLER MORIN: Ultramar... bien, c'est un bon exemple.
1404 M. CLOUTIER: Ultramar.
1405 CONSEILLER MORIN: Quarante-huit heures, là, hein! Il y a eu des feux à Ultramar, et caetera, bon, comment... comment vous allez vous organiser?
1406 M. CLOUTIER: Moi, je suis sûr que... bien, pour commencer, évidemment, vous conviendrez avec moi que ce genre d'événement-là n'arrive pas à tous les jours, je suis sûr que dans de telles circonstances, on pourra utiliser l'ensemble des effectifs de la station, mais surtout nos journalistes citoyens et nos collaborateurs dans des situations comme ça vont évidemment devenir très importants pour nous et vont pouvoir travailler de concert avec nous pour nous aider à faire la couverture de ces événements-l
1407 Il y a des gens que j'ai l'occasion de rencontrer à Lévis, que j'ai ciblé pour être ces journalistes citoyens-là, dans certains cas, qui sont souvent des gens qui sont d'anciens pompiers, d'anciens membres des forces policières, des gens qui sont retraités, qui sont des gens encore actifs, qui veulent donner un coup de pouce à ce niveau-là. C'est un peu comme leur hobby et je pense que ces gens-là vont aussi devenir des ressources très importantes lors d'événements comme ça.
1408 Et les auditeurs, en général... vous savez, aujourd'hui, on a tous des téléphones cellulaires, je pense que les auditeurs vont pouvoir aussi, à ce niveau-là converger de l'information vers la salle des nouvelles et on pourra la diffuser.
1409 CONSEILLER MORIN: Donc, les journalistes citoyens, c'est une part... ça fait partie intégrante, je vois?
1410 M. CLOUTIER: C'est important. C'est vraiment importante pour le type de radio qu'on veut faire.
1411 CONSEILLER MORIN: Est-ce que vous avez... vous venez de dire que vous en avez rencontré quelques-uns?
1412 M. CLOUTIER: Oui.
1413 CONSEILLER MORIN: De combien parle-t-on?
1414 M. CLOUTIER: Je dirais peut-être quatre ou cinq personnes que j'ai rencontrées dans le milieu, qui sont des gens qui pourraient faire ce genre de collaboration-là.
1415 CONSEILLER MORIN: Et comment comptez-vous les encadrer? Qui, A, B, C, les encadreraient?
1416 M. CLOUTIER: Je dirais surtout A et B, surtout A et B qui pourraient encadrer un peu l'information. Vous savez, c'est toujours la personne qui est à la console qui a, comme je dis souvent, le doigt sur le bouton, hein! Qui peut à tout moment diriger ce qui se passe en ondes, s'assurer de mettre fin ou d'extensionner une intervention.
1417 CONSEILLER MORIN: Et juste pour revenir sur les quatre ou cinq personnes que vous avez rencontrées?
1418 M. CLOUTIER: Oui.
1419 CONSEILLER MORIN: Vous avez des assurances raisonnables qui seraient prêtes à consacrer combien d'heures par semaine, sur une base récurrente ou juste en cas d'événements?
1420 M. CLOUTIER: Consacrer, combien d'heures, ça serait peut-être difficile à cibler, mais j'ai confiance que ces gens-là sont prêts à aller vers ça parce que souvent c'est ces gens-là qui viennent nous voir, qui viennent nous dire: n'oubliez pas, si vous êtes en ondes, là, on veut vous aider, vous faire profiter un peu de l'expertise de connaissance qu'on.
1421 Et, ça, c'est sans compter aussi les gens qui sont déjà là, qui sont déjà les porte-paroles des organismes. Je pense à monsieur Gellie(ph) de la police de Lévis, tous les médias de Québec pourront vous dire que ce monsieur-là est un communicateur hors pair et qui a une façon de présenter les choses qui se passent sur le territoire de façon très intéressante et si on parlait plus souvent à la radio de Québec de ce qui se passe à Lévis, on aurait la chance d'entendre plus souvent jusqu'à quel point monsieur Gellie(ph) répond au genre de profil que les médias aiment avoir pour un correspondant d'un service de police.
1422 CONSEILLER MORIN: Dernier volet. Il y a un grand mot actuellement et c'est vrai en télévision, c'est vrai en radio, c'est l'inter-activité.
1423 Vous autres avec l'internet, avec le site web, qu'est-ce que vous avez à ce niveau-là? Qu'est-ce que vous prévoyez comment tout ça peut fonctionner localement et s'enrichir mutuellement?
1424 M. CLOUTIER: Ce serait le moment pour moi, peut-être, de faire une petite parenthèse avec l'entreprise que j'ai à Lévis, qui est Communications Lévis, qui est une entreprise qui est dans les communications et qui avait, à des occasions précédentes, été présentée comme étant la requérante.
1425 Et ce n'est pas le cas cette fois-ci pour la simple et bonne raison qu'au cours de la dernière année, on a développé un département informatique pour la création de site web où déjà on fait des sites web pour des entreprises de lévis et, là, ça devenait difficile de garder cette corporation-là et de la modifier pour qu'elle soit la requérante.
1426 C'est pourquoi j'ai fait la demande en mon nom et au niveau de l'internet, je pense qu'on va avoir une plate-forme très intéressante qui va être fait par... je vais appeler ça «mon entreprise voisine» qui va pouvoir permettre de maximiser, là, l'accès aux ondes, la façon de travailler en permettant d'offrir ce qui est maintenant les Pod Casts là, permettant aussi de pouvoir offrir différentes façons, là, pour l'auditeur de nous faire parvenir de l'information ou des demandes spéciales dans le cas de la musique.
1427 CONSEILLER MORIN: Merci.
1428 LE PRÉSIDENT: Madame la conseillère Lamarre.
1429 CONSEILLÈRE LAMARRE: Merci, monsieur le président.
1430 Monsieur Cloutier, une question très ciblée et relativement courte. Vous avez mentionné que votre antenne va être installée sur le toit de l'Hôtel Le Loews La Concorde?
1431 M. CLOUTIER: Oui.
1432 CONSEILLÈRE LAMARRE: Est-ce que vous avez une entente de principe avec le gestionnaire du toit?
1433 M. CLOUTIER: Oui, tout à fait, madame, elle est au dossier.
1434 CONSEILLÈRE LAMARRE: Elle est au dossier, O.k., parce que je ne la trouvais pas. Alors, je vais m'assurer que je la retrouve.
1435 M. CLOUTIER: Si jamais, vous...
1436 CONSEILLÈRE LAMARRE: Vous pouvez me donner une copie supplémentaire?
1437 M. CLOUTIER: Si vous avez besoin, je vous remettrai la copie.
1438 CONSEILLÈRE LAMARRE: C'était tout. Merci.
1439 M. CLOUTIER: Au plaisir.
1440 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur Cloutier. Monsieur le conseiller juridique.
1441 M. STEWART: Merci, monsieur le président. Encore une fois, je vais être très bref et vous avez peut-être répondu à cette question, mais afin de confirmer que... et ça concerne le nombre de nouvelles pures, là, et le personnel à calculer, le total de... je l'ai ici, de trois heures dix minutes de bulletins et 37 minutes 30 secondes de manchettes.
1442 Mais de ce chiffre-là, quel est le montant, le nombre d'heures de nouvelles pures, c'est-à-dire...
1443 M. CLOUTIER: Ce n'est pas des informations d'appoint ça. C'est de la nouvelle, là. Ce qu'on a indiqué ici, là, ce n'est pas les informations d'appoint là, c'est de la nouvelle pure, là. Ça répond à la question?
1444 M. STEWART: O.k. C'est beau. Maintenant, simplement pour une ou deux questions concernant vos projections de revenus. Je vois que vous estimez recevoir certain montant de publicités nationales. Alors, vu le focus extrêmement local que vous favorisez, jusqu'à quel point est-ce que ces revenus sont réalisables?
1445 M. CLOUTIER: Ils sont réalisables par la présence d'entreprises nationales à Lévis. Il y a plusieurs concessionnaires automobiles, plusieurs chaînes de restaurant. Mais si vous regardez attentivement, les revenus projetés sont très conservateurs justement parce qu'on a une programmation qui va être très locale, très ciblée.
1446 Si vous comparez les pourcentages avec ce qui est généralement proposé habituellement, les gens dans la situation d'un indépendant, à Lévis, pourrait proposer aux alentours de peut-être 16 à 17 pour cent de revenu national. Nous, on est beaucoup plus bas que ça parce que, évidemment, la programmation étant très locale, on peut avoir peut-être un petit peu moins de national que si on était une entreprise à plus grand déploiement.
1447 Mais il y a des entreprises, entre autres, la chaîne de restaurants Subway qui croit au genre de format qu'on veut faire et on sait qu'eux vont être là et on pense qu'ils vont nous aider à créer un effet d'entraînement sur d'autres annonceurs nationaux.
1448 M. STEWART: Très bien. Et je vois aussi que vous avez, sous la rubrique «autres» un certain chiffre. Là, c'est quoi ce libellé «autres»?
1449 M. CLOUTIER: C'est qu'il y a une partie de la production faite présentement par Communications Lévis qui... pas tous, mais une partie de la production qui va être transférée à la nouvelle entité. Alors, ce qui est production commerciale pour les clients de Communications Lévis va rester à Communications Lévis.
1450 Par contre, une grande partie de la production d'animation qui est faite pour les stations de l'Ontario va être transférée à la nouvelle station, ce qui va nous permettre de pouvoir avoir aussi des pigistes qui vont... qui travaillent présentement pour moi, pour produire les émissions des stations de l'Ontario, qui vont pouvoir aussi se prêter à faire ce que j'appelais tout à l'heure de la radio «en canne» pour venir placer dans notre programmation.
1451 M. STEWART: Est-ce que vous prévoyez que cette source de revenu va s'accroître? Je vois que les prévisions sont assez plafonnées, mais...
1452 M. CLOUTIER: C'est possible que ça s'accroisse si mes amis des stations de l'Ontario accroissent leur étendue là-bas. Je sais qu'ils ont peut-être des projets pour essayer de développer plus la radio francophone dans les secteurs de l'Ontario où ils sont établis.
1453 Alors, c'est sûr que s'ils nous en commandent plus, on va se faire un plaisir à ce moment-là d'en fournir plus. Alors, c'est certain que ça peut accroître.
1454 M. STEWART: Mais vous n'avez pas de fondement très solide à ce stade-ci pour...
1455 M. CLOUTIER: Pour plus, non. Par contre, pour ce qui est indiqué, ça, c'est très solide.
1456 M. STEWART: O.k. Merci. Ce sont mes questions, monsieur le président.
1457 LE PRÉSIDENT: Monsieur Cloutier et votre équipe, merci beaucoup.
1458 On va prendre une pause de cinq minutes et on va entendre le prochain requérant.?
1459 M. CLOUTIER: Merci.
--- Upon recessing at 1723
--- Upon resuming at 1736
1460 LE PRÉSIDENT: Madame la secrétaire.
1461 LA SECRÉTAIRE: Merci, monsieur le président. Before we proceed, I would like to note for the record that Evanov Communications Inc. has filed, in response to an undertaking Revenu Projections. This document will be added to the public record and copies are available in the Examination Room.
1462 Nous entendrons maintenant l'article 4 qui est une demande de radio communautaire de Lévis, en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion afin d'exploiter une entreprise de programmation de radio FM communautaire de type B de langue française à Lévis.
1463 Monsieur Lévesque comparaît pour la requérante et il nous présentera ses collègues. Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.
PRESENTATION
1464 M. LÉVESQUE: Monsieur le président, mes chers conseillers du Conseil, je me nomme Francis Daniel Lévesque et je suis le président, le promoteur et le seul et l'unique artisan de ce projet qui me tient à coeur depuis maintenant cinq ans.
1465 Nous vous soumettons humblement aujourd'hui ce projet et j'aimerais souhaiter ma plus cordiale salutation à tous les membres du Conseil et de les remercier de nous permettre de présenter notre demande pour obtenir une licence de radio de type B, communautaire, pour notre communauté, soit la Ville de Lévis.
1466 J'aimerais pour commencer vous présenter ceux et celles qui, normalement, nous accompagneraient, mais par contre qui ne sont pas là aujourd'hui. Je vais commencer à ma droite, par mon bras droit et fidèle artisan depuis maintenant cinq ans, à titre de vice-président et directeur musical et animateur aussi par surcroît, monsieur Mathieu Gourgue. À gauche, monsieur Steve Lapointe, président du Groupe Arson Québec.
1467 Je commencerai en vous expliquant pour quelle raison nous sommes venus ici aujourd'hui, afin de vous demander une licence de radio communautaire. Étant moi-même citoyen de Lévis depuis maintenant 30 ans et ayant aussi connu de diverses périphéries de nombreuses radios sur notre territoire de Lévis et ayant aussi eu de nombreuses fois l'immense sentiment de désertion de l'information qui nous touchait presque ou, encore, presque pas, au détriment de bilan ou de profit pécuniaire.
1468 J'ai décidé un beau matin du mois d'août 2004 à regarder sérieusement la possibilité de monter une station de radio pour et par les artisans eux-mêmes, afin de desservir exclusivement notre territoire.
1469 Vous comprendrez sûrement que l'arrivée des options technologiques qui s'offrent à nous et qui sont disponibles maintenant, et à cette époque, nous étions plus que compétitifs face à d'autres stations qui avaient des antennes, mais qui ne détenaient qu'en partie des infrastructures que nous avions déjà à l'époque.
1470 Une radio communautaire désigne une radio faite par et pour une communauté, que ce soit une communauté géographique, sociale, étique ou autres. Donc, il a été important pour nous depuis maintenant cinq ans sur le terrain de faire place à la population en leur permettant de discuter de leurs craintes et de leurs questionnements par le biais de nos diverses interventions concrètes sur le terrain.
1471 Ce qui nous a permis d'identifier des lacunes laissées par d'autres médias que j'aimerais le rappeler étaient et sont toujours bien équipés pour les desservir, mais n'osent pas le faire de façon sporadique et pour ainsi dire, y remédier.
1472 Nous sommes depuis la création de notre radio purement et simplement une radio internet ouverte sur le monde francophone de partout sur la planète, mais en gardant toujours les pieds bien ancrés au sein de notre communauté. Toutefois, cela ne nous a aucunement nui car plusieurs ont trouvé leur compte grâce à nos diverses interventions.
1473 Qu'est-ce qui fait qu'une station de radio, une station de radio communautaire qu'on peut appeler, lorsque la radio favorise la participation des citoyens et défend ses intérêts, lorsqu'elle répond aux goûts de la majorité, que c'est fait avec humour et que l'espoir demeure encore une priorité, lorsqu'elle informe vraiment, lorsqu'elle aide à résoudre mille et un problèmes de la vie de tous les jours, lorsque durant les émissions seront débattues et toutes les opinions sont respectées, lorsqu'elle encourage la diversité culturelle et non l'uniformité commerciale, lorsque les femmes transmettent des informations et ne représentent pas seulement des voies décoratives ou un attrait publicitaire divers, lorsqu'une dictature n'est tolérée non plus que la musique imposée par les disquaires, lorsque les paroles de tous et chacun sont entendues sans discrimination ni censure, cette radio est une vraie radio communautaire.
1474 La radio communautaire est définie comme comportant trois aspects bien distincts: celui d'une activité à but non lucratif, contrôlée par la communauté qui, d'ailleurs, est propriétaire, caractérisée par la participation de la communauté.
1475 La Radio communautaire de Lévis est le profil d'une radio comme celle-ci, offrant à tous et chacun la possibilité d'y intégrer, d'y participer, de la contrôler, de l'agrémenter et même de lui donner une direction commune.
1476 Nous avons démontré notre attachement depuis le tout début à notre région, non seulement à ce qui se passe, mais aussi à ceux qui font l'actualité, même soit les citoyens et citoyennes de la Ville de Lévis.
1477 Nous ne sommes plus une radio à en devenir car nous sommes forts déjà depuis cinq ans de travail de longue haleine. Nous avons pris racine tant bien que mal au sein des nôtres en gardant toujours comme objectif de les informer de façon différente, mais toujours en leur laissant une place prédominante dans notre programmation.
1478 Donc, la Radio communautaire de Lévis, c'est essentiellement une entreprise à but non lucratif, la Radio communautaire de Lévis, quant à elle, demeure indépendante et sa responsabilité est de servir la communauté et non le publicitaire.
1479 La Ville de Lévis jouit d'un essor de développement considérable depuis plusieurs années dont de plusieurs gros projets qui se sont implantés sur la rive sud, mais malheureusement encore laissé sous silence, faute de moyen ou, encore d'outils de communication personnalisés et accessibles à tous et à chacun.
1480 La Radio communautaire de Lévis depuis sa création a permis à de nombreuses entreprises et d'individus de se faire voir ou, encore, entendre de façon différente, compte tenu de notre mandat non défini ou, encore, incomprise, mais bien réelle.
1481 Donc, nous prions le Conseil de bien recevoir favorablement notre demande aujourd'hui afin de nous permettre de doter les gens de notre municipalité d'une radio qui leur est propre, à son développement présent et futur.
1482 Donc, c'est pourquoi nous demandons au Conseil de nous accorder cette licence tant attendue afin d'offrir à Lévis une radio à l'image de sa communauté, par sa communauté, comme nous le faisons depuis maintenant cinq ans.
1483 M. GOURGUE: Je vais poursuivre. Moi, je vais spécifier tout de suite et d'entrée de jeu que je demeure à Lévis, donc je suis un fier citoyen de la Ville de Lévis puis nous sommes choyés de par le développement social et économique toujours grandissant dans lequel elle baigne depuis un certain temps.
1484 Une chose est sûre; pour compléter le paysage culturel et social de notre région, il ne manque, à mon avis, que quelques rares choses dont une radio qui serait proche des gens, des citoyens de la région, une radio différente qui saura tenter de réussir là où la radio commercial a échoué, informer quotidiennement les gens des choses qui les touchent directement d'abord et avant tout et parler des gens qui font de Lévis ce qu'elle est.
1485 Les citoyens, cela inclut aussi ceux qui vivent et travaillent dans la région. Un des objectifs de la radio communautaire est de donner une chance aux petits commerçants et aux entrepreneurs locaux qui n'ont pas nécessairement les moyens ni vraiment l'intérêt de se payer de la publicité soit, disons-le, onéreuse dans des stations de radio déjà amplement submergées de publicitaires qui leur font de l'ombre.
1486 Si un entrepreneur veut s'adresser aux citoyens de la Ville de Lévis, il n'a pas intérêt à diffuser à la grandeur de Québec, connaissant, entre autres, les désavantages tels les coûts engendrés.
1487 Si on ne sait pas qu'un service est disponible dans notre secteur, parce que la radio de Québec ou d'ailleurs n'en parle pas, ce n'est ni avantageux pour la clientèle ni pour le détaillant. En ayant l'opportunité d'annoncer dans une radio 100 pour cent locale, indépendante puisqu'elle fait partie et elle est à la disposition de ses citoyens, les organismes de notre région dont on connaît mal l'existence et les objectifs pourront mieux intervenir et informer les gens de Lévis des ressources disponibles, car chez nous, il y en a.
1488 Il est malheureux de constater qu'une minorité de citoyens soit informée des ressources et des événements locaux qui les conservent plus directement que les gens de la rive nord qui, eux, ont leurs événements, leurs préoccupations. Nous avons aussi les nôtres.
1489 Il me paraît donc évident en tant que lévisien, que si Québec a eu maintes fois ses radios de type communautaire, Lévis doit aussi pouvoir avoir cette chance.
1490 Contrairement à ce que plusieurs pourraient penser, le communautaire n'est pas une fermeture sur nous-mêmes, mais plutôt une façon de nous exprimer sur les enjeux qui concernent directement notre région et ceux qui y vivent. Il me semble essentiel de faire le pont entre les citoyens et, bien sûr, les élus.
1491 Nous parlons souvent que les jeunes n'ont pas de façon de s'exprimer, n'ont pas de porte-voix outre que l'internet et toutes ces choses. La radio communautaire est une façon de laisser s'exprimer ceux qui n'ont pas la chance de le faire, soit parce qu'ils sont plus démunis, que ce soit de façon culturelle ou sociale.
1492 Les jeunes comme les moins jeunes de notre région ont le droit de parole eux aussi si on peut leur donner la chance, que ce soit à un seul citoyen d'avoir le goût d'entreprendre quelque chose de constructif parce qu'on a parlé de lui, c'est déjà énorme, selon nous.
1493 Une radio communautaire, c'est aussi un merveilleux endroit d'apprentissage et, bien sûr, de formation. Nous comprenons que si la Haute Ville et la Basse Ville de Québec ont des besoins différents, il en va de même pour notre ville qui a aussi des différences marquantes avec les régions environnantes. Lévis n'est ni Québec Centre ni Rivière-du-Loup. Cela n'empêche pas à une radio communautaire d'avoir de nombreux collaborateurs comme d'autres types de médias communautaires.
1494 Une radio communautaire est une pépinière d'idées. Ce que je veux dire par là, nous avons eu la chance depuis le commencement d'être sur le terrain chez nous à Lévis sur le terrain et la réponse des gens a été favorable à plus d'un égard. L'intérêt est là même si nous ne diffusons pas encore sur la bande FM et les organisateurs n'étaient pas en reste non plus, soyez en assurés.
1495 Pour une radio de petite envergure et qui, surtout, n'a pas de mandat particulier, je trouve cela assez remarquable. Alors, c'est le temps de lui donner un mandat fort pour fortifier justement son action sociale et démocratique et culturelle, s'il ne nommer que ceux-là, quand même qu'il ne nous a pas été rare d'apercevoir des antennes commerciales s'inspirer fortement de nos approches.
1496 Ce qui semble peu intéressant au point de vue diffusion pour la radio conventionnelle devient soudainement une avenue intéressante, cela ne nous incommode pas et bien au contraire. C'est une manière de faire bouger les choses, de façon sociale, humaine et peut-on même dire démocratique car ce sont les membres d'une radio communautaire qui en décident son destin.
1497 Les membres, faut-il le rappeler, sont des citoyens, des petits et moyens entrepreneurs et commerçants. Cette radio leur appartient d'abord et avant tout. Et j'ajouterais aussi non seulement les petits et moyens entrepreneurs, mais aussi les petits et moyens travailleurs, ceux qui travaillent dans la région.
1498 Couvrir les événements pour plusieurs, ce n'est en grande partie que du placement publicitaire et de la visibilité quand on parle au niveau commercial, bien sûr. Pour une radio communautaire comme la nôtre, il s'agit d'abord de prendre le pouls de la population et de lui donner la chance de s'exprimer ou de poser des questions.
1499 Pour toutes ces raisons, je considère qu'il est maintenant temps d'agir et de faire quelque chose de différent pour les gens de notre région. Alors, c'est pourquoi je dis oui à une radio communautaire à Lévis.
1500 Merci.
1501 M. LAPOINTE: Monsieur le président, conseillères, conseillers, j'aime les choses claires, nettes et concrètes. Le bien communautaire, c'est un bien commun, donc ça appartient à l'ensemble de la communauté. Quand j'ai rencontré Francis et son équipe depuis plus de deux ans, j'ai rencontré quelqu'un d'actif, avec un esprit d'entreprenariat collectif incroyable. De porter un projet comme ça sur le bout de ses bras et l'ensemble de l'équipe, c'est phénoménal, c'est vraiment merveilleux.
1502 Et ce que je peux vous dire aujourd'hui, c'est qu'on cherche souvent des moyens d'intégration à l'internet, comment on va intégrer internet à notre société, bien je pense que ce projet-ci est un exemple concret, vrai et réel d'un moyen d'intégration à notre société.
1503 Et soyez assuré, monsieur le président, que CJMD répond aux besoins communautaires et culturels et que CJMD est un exemple à suivre d'intégration à la société à la radio, c'est exceptionnel.
1504 Merci.
1505 LE PRÉSIDENT: Ça complète votre présentation?
1506 M. LÉVESQUE: Oui, monsieur le président.
1507 LE PRÉSIDENT: Mais je note qu'il y a une quatrième personne à la table avec vous.
1508 M. LÉVESQUE: C'est un photographe.
1509 M. GAGNÉ: Je suis le photographe de monsieur Lévesque.
1510 LE PRÉSIDENT: D'accord. Parfait. Donc, vous n'êtes pas un participant pour la période des questions. D'accord, sans difficulté. Alors, madame la conseillère Lamarre.
1511 CONSEILLÈRE LAMARRE: Merci, monsieur le président. Bienvenue et merci d'être ici pour nous présenter votre projet.
1512 Je vais vous avouer d'emblée qu'avant d'entre dans le vif de la liste de questions que j'ai, la partie de votre introduction, là, pour vous permettre et me permettre de comprend... vous permettre de m'expliquer et me permettre de comprendre un peu le contexte dans lequel vous travaillez présentement.
1513 Je suis consciente que ce que vous voulez, c'est d'aller en ondes sur la bande FM,, mais ceci dit, de la présentation que vous faites, moi, j'en conclus que vous avez déjà une partie de l'installation en place au niveau de la programmation de studio et que vous transmettez, là, faut d'un terme plus précis, sur internet.
1514 Et vous avez parlé tout à l'heure, justement, de... monsieur Lapointe, vous venez de dire que l'intérêt qui avait été suscité par cette entreprise-là, c'était phénoménal là, je ne reprends pas vos mots exactement. Alors, présentement, ce que vous diffusez sur internet, pouvez-vous m'expliquer qui est-ce que vous visez pour le moment et comment est-ce que vous mesurez le trafic qui est généré par vos émissions sur internet?
1515 M. LÉVESQUE: Pour répondre à votre question, bien la plus simple, il y a maintenant cinq ans, on a une programmation 24 heures sur 24, 365 jours par année, avec 26 animateurs bénévoles qui se relèguent jour et nuit pour faire les émissions en direct.
1516 Quand on me parlait durant... quand j'ai rempli les documents de la demande, on me disait qu'une semaine de programmation s'arrêtait à 160 heures, j'ai dit...
1517 CONSEILLÈRE LAMARRE: 126 heures.
1518 M. LÉVESQUE: 126 heures.
1519 CONSEILLÈRE LAMARRE: Dix-huit heures par jour.
1520 M. LÉVESQUE: J'ai trouvé ça très particulier parce qu'on a un norme de sept jours, nous. Donc, il y a toujours du travail à faire, il y a toujours des mises à jour sur les sites internet à faire aussi, également, et effectivement, on a une programmation maintenant, depuis cinq ans, depuis 2004 et je pourrais seulement vous expliquer que la programmation, c'est la même programmation qu'on peut retrouver sur n'importe quelle station de radio communautaire, avec des émissions ouvertes sur les organismes, avec les entrevues.
1521 On couvre les événements locaux depuis maintenant le début. Que ça soit culturel, que ça soit musical, que ça soit des partenariats avec les gens de la relève parce que, veut, veut pas, on en fait partie nous aussi.
1522 Et depuis maintenant cinq ans, on s'est aperçu que, oui, effectivement, il y avait un besoin criant des jeunes émergents et le territoire de Lévis est un bassin assez important de jeunes, entre autres, avec l'espace Esperanto qui a pris beaucoup d'ampleur, et on a tressé des liens particuliers avec ces gens-là parce que je trouvais qu'ils avaient quelque chose d'intéressant à nous dire, mais par contre, quand on ne s'ouvre pas les oreilles pour les écouter, ça va mal. Donc, on s'est fait un devoir de le faire.
1523 LE PRÉSIDENT: Monsieur Lévesque, je veux vous rassurer, la semaine a 168 heures, mais le Conseil ne réglemente que la période qui va de 6 h 00 le matin à minuit, en ce qui concerne le contenu francophone, le contenu canadien, le temps dévolu à la publicité, à l'information et ces choses-là. Donc, c'est pour ça que les formulaires parlent de la journée de radiodiffusion et non de... la semaine a quand même 168 heures.
1524 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et heureusement, parce qu'on a tous besoin de chacune de ces heures.
1525 Si je vous ramène à votre présentation, à la page 6, vous dites que... vous présentez votre définition d'une radio communautaire et, entre autres, vous dites qu'elle répond aux goûts de la majorité et quand vous l'avez dit, sur le coup, ça m'a fait un peu réagir, mais j'ai remarqué par la suite que vous nuanciez.
1526 Donc, si je comprends bien, c'est que ça répond... vous êtes sûr que ça répond aux goûts de la majorité, mais aussi qu'il faut que, à la longue, ça finisse par répondre aux besoins de tout le monde aussi de l'ensemble de la communauté.
1527 M. LÉVESQUE: Oui, effectivement. Je pense que le but de la radio communautaire, c'est d'être en perpétuel changement parce que les événements et l'actualité locale bougent beaucoup et je peux vous dire que, moi, en cinq ans, toutes les émissions que j'ai préparées le matin n'ont jamais été respectées parce qu'au travers il y avait toujours des événements majeurs qui, à mes yeux, étaient majeurs; pour d'autres peut-être bénins, mais pour nous étaient majeurs.
1528 Donc, on devait réajuster le tir en cours de route, qui faisait en sorte que notre mandat d'information ou, encore de présenter l'information était particulière, mais au bénéfice de l'auditeur toujours en premier lieu et non au bénéfice de l'animateur qui était dans la... même si on avait une liste bien bien bien précise.
1529 CONSEILLÈRE LAMARRE: Alors, là, je comprends bien d'où vous venez, où vous en êtes, maintenant on va discuter d'où vous voulez aller.
1530 Vous l'avez constaté vous-même, là, il y a des divergences quand même marquantes entre ce que vous faites présentement et ce que vous allez vouloir essayer de faire en ondes.
1531 La transmission internet a un inconvénient, c'est-à-dire que ce n'est pas une réception mobile partout, tout le temps. Par contre, ça a un avantage que vous avez vous-même noté, vous faites ce que vous voulez 24 heures sur 24, sept jours par semaine.
1532 Par opposition, quand on veut utiliser une fréquence FM, bien, là, on saute dans le carcan de la réglementation et mes questions viennent justement pour essayer de dégager de votre demande ce qui est important, ce que nous on doit mesurer pour s'assurer que c'est équitable envers toutes les stations de radio communautaire.
1533 M. LÉVESQUE: Est-ce que je peux répondre à une de vos questions? Vous dites que le fait de diffuser par internet est vraiment particulier.
1534 Nous, durant la dernière année, on a créé un événement avec les Commandeurs de Lévis pour la diffusion des matchs de hockey du Midget 3-A qui ne s'est jamais fait au Québec. On s'est promené d'arena en arena partout au Québec, dans toutes les villes du Québec, pour faire la diffusion des matchs en direct, en audio et en vidéo. Donc, on a créé un petit précédent dans le domaine internet de ce côté-là.
1535 Et, à ma grande surprise, c'est lorsque je regarde les statistiques de connexion et que les parents nous appellent en nous disant, moi, j'ai une jeune qui est maintenant à Lévis et, moi, j'habite à Thetford puis, là, j'ai la possibilité de le suivre.
1536 Donc, ça nous donne une pertinence à ce qu'on fait en mettant la technologie de notre côté. Donc, quand on dit qu'internet a une limite, c'est le même type de radio, c'est le même type d'information, ça dépend de quelle manière on le fait.
1537 CONSEILLÈRE LAMARRE: Mais, là, vous n'êtes pas en train de me dire que vous ne voulez plus de fréquence FM, là?
1538 M. LÉVESQUE: Non, ce n'est pas ça qu'on dit.
1539 CONSEILLÈRE LAMARRE: Non? C'est ça, O.k. C'est là que je voulais en venir. C'est que je comprends très bien que vous avez déjà compris le complément qu'il y avait entre les fréquences FM et l'internet, et je comprends qu'on n'aura pas à vous convaincre des bienfaits d'une plate-forme multi média.
1540 M. LÉVESQUE: On pourrait faire le contraire parce qu'il y a beaucoup de stations hertziennes présentement qui s'en vont vers internet
1541 CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui.
1542 M. LÉVESQUE: On ne se le cachera pas.
1543 CONSEILLÈRE LAMARRE: Non. C'est ce que je dis, mais on n'aura pas besoin de vous convaincre de la vertu de cette approche-là.
1544 Alors, pour des questions un peu plus spécifiques, je vais commencer par celles que j'estime qu'on peut régler le plus rapidement.
1545 Au niveau technique, dans les demandes vous avez sûrement remarqué, on demande toujours à nos requérants s'ils ont une fréquence alternative à nous proposer, au cas où la fréquence qu'ils soumettraient ne serait plus disponible, mais vous, dans votre cas, vous avez déjà eu à vivre ça même pendant le processus, d'attente de la demande. Alors, ça me gène un peu de vous reposer la question, mais je vais le faire tout de même parce qu'il faut.
1546 Vous aviez initialement demandé le 104,1. Les ententes qui étaient nécessaires n'ont pas été possibles, donc vous avez changé et vous avez demandé le canal 295 puis, excusez-moi, moi je parle canal.
1547 M. LÉVESQUE: Le 96,9.
1548 CONSEILLÈRE LAMARRE: Le 96,9, ça, c'était le 245.
1549 M. LÉVESQUE: Exact.
1550 CONSEILLÈRE LAMARRE: Pardon, 245, oui, 96,9. Donc, vous étiez franchement malchanceux et que le 96.9 devenait indisponible lui aussi, est-ce que vous auriez un plan C parce que, là, on serait rendu au plan C. On ne serait pas rendu au plan B?
1551 M. LÉVESQUE: Je vous dirais que présentement, non.
1552 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Et d'avoir dû faire ce changement-là, entre le 104.1 et le 96.9, est-ce que ça a un impact sur ce que vous avez déposé, là, et sur vos prévisions financières?
1553 M. LÉVESQUE: Je vous dirais que c'est pratiquement le même territoire. La seule chose qui a changé, je crois, c'est la superficie dans laquelle on diffuserait.
1554 Si on regarde les cartes contours, on a pratiquement le même territoire, peut-être un petit peu plus large avec le 104.1, mais avec aucune possibilité d'augmentation d'antenne, tandis qu'avec le 96.9, qui était une fréquence qui était non protégée, utilisée par CFOI, donc le technicien en radiodiffusion a profité de peut-être l'occasion de se l'approprier pour l'adapter au territoire lévisien simplement.
1555 Donc, on peut voir sur les cartes contours une définition très forte, compte tenu que le positionnement de l'antenne également qui est sur le territoire lévisien. Donc, on ne déborde pas du côté Québec.
1556 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Donc, vous n'envisagez pas de difficulté particulière, là, dû à cette modification-là, je ne dirais pas de onzième heure, c'est plutôt à la neuvième heure que vous avez dû la faire, mais quand même... bon, il fallait quand même que je vous pose la question.
1557 Alors, ceci étant réglé, parlons un petit peu plus de votre programmation. Vous allez voir la majorité de mes questions sont surtout des demandes de précision pour nous assurer, là, qu'on comprend bien votre demande et il y a quelques petites incohérences aussi qu'on veut essayer de régler avec vous.
1558 M. LÉVESQUE: Oui.
1559 CONSEILLÈRE LAMARRE: La première, c'est au sujet de votre volume de création orale. Vous nous avez spécifié que vous étiez pour faire 114 heures et demie par semaine et 11 heures et demie de nouvelles. Alors, la question, évidemment, qui se pose, c'est: est-ce que les 11 heures et demie de nouvelles sont incluses dans le 114 heures et demie en ce moment?
1560 M. LÉVESQUE: Bien, c'est de la création orale pour nous parce que c'est du travail à l'internet.
1561 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Bon, parfait. Donc, ça, c'est réglé. Par contre, si on regarde la programmation que vous proposez, on se rend compte que vous parlez à la page 32 de votre mémoire, vous dites que vous prévoyez faire des périodes verbales d'environ 20 minutes pour 40 minutes de prestations musicales, donc ça veut dire une proportion à peu près deux tiers... bien, pas à peu près. Exactement deux tiers de prestations musicales.
1562 Cependant, tout à l'heure, on en a glissé un mot, il n'y a que 126 heures là, dans une semaine de radiodiffusion et si vous avez 114 heures de création orale, vous êtes rendu, là, à presque que 90 pour cent de création orale. Vous n'avez pas de place pour deux tiers de prestations musicales.
1563 M. LÉVESQUE: Mais je vous dirais que, nous, on avait basé vraiment sur une période de sept jours.
1564 CONSEILLÈRE LAMARRE: Sept jours avec 24 heures par jour, alors 168 heures?
1565 M. LÉVESQUE: Exactement.
1566 CONSEILLÈRE LAMARRE: Est-ce que c'est possible pour vous, à ce moment-là, de nous re-soumettre une nouvelle grille-horaire, tenant compte, là, de la semaine réglementée de 6 h 00 à minuit?
1567 M. LÉVESQUE: Exactement.
1568 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et pour qu'on puisse voir exactement quelles seront à ce moment-là les proportions de création orale et les questions des proportions de prestations musicales?
1569 M. LÉVESQUE: Bien sûr.
1570 CONSEILLÈRE LAMARRE: Autre chose; en réponse à une lettre qu'on vous a envoyée le 10 février, vous nous avez mentionné, bon, on vous a demandé quelles seraient les proportions entre les nouvelles locales, nationales et internationales et/ou régionales et dans votre réponse, une petite coquille là, parce que le total arrive un petit peu plus haut que 100 pour cent?
1571 M. LÉVESQUE: Oui. Il a été corrigé d'ailleurs.
1572 CONSEILLÈRE LAMARRE: Ça a été corrigé? Alors, je n'ai pas votre correction, là. Pouvez-vous me la soumettre?
1573 M. LÉVESQUE: 75, 15 et 10.
1574 CONSEILLÈRE LAMARRE: 75, 15 et 10. Donc, 75 locales, 10 pour cent nouvelles nationales... 15 pour cent de nouvelles nationales, pardon et 10 pour cent nouvelles internationales.
1575 M. LÉVESQUE: J'aimerais seulement apporter une petite attention parce que sur le côté des nouvelles nationales, je pense qu'il y a des nouvelles qui touchent aussi les citoyens de la Ville de Lévis qui sont d'intérêt public. Donc, c'est pour ça qu'on a gardé le volet national provincial et sur le côté du local, je pense qu'il est en grande partie toutes les activités et tous les événements locaux importants de la région. Puis même minime soit-il, c'est important d'informer la population aussi, même s,il y a un trottoir qui vient de lâcher à tel endroit.
1576 CONSEILLÈRE LAMARRE: Bon. Ça, ça apporte une première précision. Maintenant, en réponse à cette même lettre-là, vous nous avez donné un aperçu de ce qui se fait, je crois, présentement?
1577 M. LÉVESQUE: Oui.
1578 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et vous avez dit que vous aviez un bloc de quatre minutes de nouvelles provinciales et nationales, de trois minutes de nouvelles locales et une minute de nouvelles sportives. Alors, là, on est loin du 75 pour cent des nouvelles locales?
1579 M. LÉVESQUE: On parle... cette programmation, regardez sur la même page que je pense que vous avez, du lundi au vendredi puis on parle du samedi et dimanche. Au total, on parle de huit minutes d'information qui... à toutes les demi-heures.
1580 CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui, mais là, je vous parle de proportion, là. Je comprends que ça va revenir à toutes les demi-heures là. Le problème, ce n'est pas le huit minutes là. Le problème, c'est que la répartition dans votre huit minutes fait en sorte qu'on n'a pas 75 pour cent de nouvelles locales?
1581 M. LÉVESQUE: Oui, oui, je comprends.
1582 CONSEILLÈRE LAMARRE: Alors, est-ce que votre intention c'est de continuer avec ce que vous faites présentement ou c'est vraiment de rehausser le niveau des nouvelles locales?
1583 M. LÉVESQUE: Non, mais nous, notre intérêt c'est l'information locale au départ.
1584 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, est-ce que vous pouvez me confirmer que votre intention c'est de passer vraiment 75 pour cent de nouvelles locales?
1585 M. LÉVESQUE: Oui, madame, je confirme.
1586 CONSEILLÈRE LAMARRE: Parfait. Tout à l'heure, je vous ai demandé là une nouvelle grille horaire là qui tenait compte de notre 126 heures/semaine. Si vous pouviez préciser justement dans cette grille-là, comme vous l'aviez fait là dans votre demande qu'est-ce qui sera consacré aux nouvelles locales, nouvelles internationales, nationales et faire la distinction entre ce type de nouvelle... ce qu'on appelle les nouvelles pures et les ajouts qui sont sports, météo, et caetera, ce serait très apprécié.
1587 Maintenant, j'ai quelques questions au niveau du développement des ressources humaines qui clairement sont nécessaires. Remarquez qu'il y a une partie de votre présentation et une réponse que vous m'avez donnée, je vais la reprendre, là, y fait un peu allusion.
1588 Vous dites que déjà présentement vous avez 26 animateurs bénévoles pour vos émissions en direct, donc clairement votre réseau a déjà commencé, est déjà bien établi. J'imagine qu'il peut toujours s'étendre, mais quand même, vous ne partez pas de zéro.
1589 Et la préoccupation qu'on a, évidemment, c'est que justement une radio communautaire et vous l'avez relevé, c'est fait pour la communauté, c'est fait par la communauté, d'où la nécessité d'établir ces réseaux de recrutement-là, de bénévoles, de susciter les intérêts.
1590 Et vous mentionnez dans votre demande que vous avez des ententes de recrutement avec des organismes de bénévolat locaux.
1591 Est-ce que vous pourriez nous expliquer comment, justement vous étendez votre réseau de bénévoles? Comment vous les recrutez? Comment vous suscitez l'intérêt de la communauté pour le projet de la radio?
1592 M. LÉVESQUE: Avec les dernières cinq années, il y a un organisme sur la rive sud de Lévis qui s'appelle le «Capser» qui est l'organisme bénévole de la Ville de Lévis et en partenariat avec eux on soumet une demande de bénévolat qui est fait assez hebdomadaire, donc une liste de bénévoles pour certaines activités ou, encore, des activités de financement ou encore pour du travail administratif ou encore du téléphone ou encore du travail de recherchiste ou des postes qui seraient disponibles.
1593 Et à partir de ce moment-là, toute la liste des bénévoles qui sont disponibles viennent à la station, on a un premier briefing qui est fait avec eux pour voir un peu leurs aptitudes, voir un peu qu'est-ce qu'ils aiment, qu'est-ce qu'ils n'aiment pas, parce qu'il y a des gens qui sont sélectifs, même si on fait du bénévolat, voir aussi la disponibilité du temps qui est réparti pour chacun parce qu'on peut avoir 18 heures comme moi, par jour, comme d'autres peuvent avoir une heure par semaine ou, encore, une heure par mois.
1594 Donc, c'est de cibler ces gens-là à la meilleure tâche pour arriver à l'objectif commun. Donc, il y a des gens avec lesquels moi j'ai travaillé qui avaient des aptitudes plus pour le côté journalistique ou, encore qui avaient un parler très bien au téléphone, qui avaient des aptitudes pour le côté du secrétariat, donc ces gens-là étaient dirigés dans leur secteur où est-ce qu'ils préféraient.
1595 Donc, avec ces gens-là, hebdomadairement, si on a des besoins de 10, 15 ou 50 bénévoles pour une activité, on passait par cet organisme-là qui est très reconnu sur la rive sud, qui nous fournit le bassin de bénévoles que, nous, on a toujours eu besoin. Ça, c'est toujours encore sur des besoins sporadiques dans le temps.
1596 Concernant la programmation ou, encore, la programmation à la radio, il y a des gens comme vous et moi qui décident un jour, du jour au lendemain de peut-être participer à la vie même de la station. Donc, nous, on les reçoit, on leur donne de la formation directement sur place, on leur montre comment ça fonctionne les équipements.
1597 On ne leur donne pas la responsabilité d'une émission du matin, vous comprendrez, sauf qu'on met en place des modes de formation parce que la radio communautaire, c'est une grande école. Donc, moi, j'ai commencé comme tout le monde, dans le bas de l'échelle puis je fais de tout. Et ça permet à ces jeunes-là, à ces gens-là de pouvoir s'y intégrer, de prendre part directement à la vie même de la radio et de peut-être trouver des spécificités qui sont propres à eux autres mêmes.
1598 Puis je pense que le fait de bien se développer dans un environnement où est-ce qu'on peut apprendre facilement et dans un domaine où est-ce qu'on veut vraiment apprendre, ça permet à ces gens-là de se développer beaucoup plus rapidement puis de prendre un peu plus de confiance.
1599 Donc, on s'est aperçu que ça soit dans toutes les catégories d'âge, j'ai des personnes qui sont à la retraite, j'ai des jeunes de 16 ans qui participent à la vie de la radio, qui font des émissions, qui font le travail de recherchiste, qui font des entrevues, qui ont développé des aptitudes particulières dans certains domaines puis que je suis même surpris de voir le déroulement qu'ils ont pris en cinq ans parce que ça leur a donné peut-être l'assurance de persévérer dans certains domaines et de peut-être voir, ah! j'ai des aptitudes dans ce domaine-là, pourquoi je ne pousserais pas un peu plus.
1600 Donc, c'est ce qui nous a donné l'opportunité de permettre un peu à tous et chacun de mettre son grain de sel. On ne peut pas être bon dans tout, je ne suis pas le meilleur animateur de radio non plus. Par contre, je suis un individu qui prend à coeur ce qu'il fait et pour prendre l'expression de certains, on fait ce qu'on dit.
1601 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et au sujet de la formation que vous donnez aux bénévoles, est-ce que c'est donné uniquement par les plus anciens, si je peux...
1602 M. LÉVESQUE: Je vous dirais qu'au sein des bénévoles...
1603 CONSEILLÈRE LAMARRE: Laissez-moi terminer ma question s'il vous plaît.
1604 M. LÉVESQUE: Oui, allez-y.
1605 CONSEILLÈRE LAMARRE: Est-ce que c'est donné uniquement par les plus anciens de la radio ou est-ce qu'il y a aussi un volet qui est donné par des formateurs professionnels
1606 CONSEILLÈRE LAMARRE: Bien, je vous dirais qu'il y a trois, quatre volets qui sont disponibles parce que le Capser(ph) offre des formations à ces gens-là dans certains secteurs bien bien précis, en collaboration aussi avec tous les organismes qui ont des besoins en bénévolat, qui fait en sorte que dans tel secteur, un exemple, que ce soit la comptabilité ou, encore, la tenue de livres ou, encore, seulement le secrétariat en tant que tel, ils peuvent mettre des cours de formation sur place pour un petit groupe d'individus ou encore pour un organisme, pour montrer comment ça fonctionne le bénévolat puis comment ça doit se gérer puis comment ça se vit dans le temps.
1607 Donc, nous, on a appris beaucoup avec ces gens-là et la force de le dire, que depuis cinq ans on n'est pas en reste. Au contraire, il y a beaucoup de gens qui gravitent autour, qui se rajoutent au fur et à mesure qu'on ne penserait jamais, à un moment donné j'ai des gens qui ont 15 ans d'expérience ou 20 ans en comptabilité, qui arrivent à un moment donné et disent: aie, moi, j'aimerais ça peut-être donner une heure.
1608 Donc, ces gens-là, on a beaucoup à apprendre de ces gens-là parce que je ne suis pas comptable. Donc, ces gens-là connaissent le domaine. Donc, ils ont beaucoup à apprendre aussi aux plus jeunes.
1609 Quand vous parliez de... c'est les plus anciens qui donnent la formation, oui, dans une certaine mesure, parce que j'ai des animateurs à l'antenne qui ont une vingtaine d'années d'expérience derrière un micro, qui connaissent très bien leur domaine, qui ont travaillé dans des stations de radio commerciale et encore communautaire, mais qui ont encore le goût de passer un peu leur savoir à d'autres qui veulent vraiment ou qui sont curieux d'apprendre comment ça se passe.
1610 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et pour arriver à l'objectif que vous vous êtes fixé d'avoir 75 pour cent, là, de nouvelles locales, évidemment, vous devez avoir des gens sur le terrain. Peut-être que vous en avez déjà.
1611 Pouvez-vous m'expliquer comment est-ce que vous procédez justement pour couvrir les événements locaux et assurer non seulement le pourcentage, le volume de nouvelles, mais aussi la qualité de ce qui va être mis en onde?
1612 M. LÉVESQUE: Je vous dirais qu'on a une politique d'information qu'on a développée à l'interne que vous allez retrouver dans la demande. Je pense qu'elle est claire pour tout le monde, mais je crois qu'on doit... ce n'est pas parce qu'on faisait de la radio internet qu'on doit faire de la radio n'importe comment et en sachant pertinemment qu'on se présenterait ici aujourd'hui devant vous, ça ne serait pas le temps de se tirer dans le pied avec des façons de faire un peu particulières.
1613 Donc, on a établi une politique à l'interne pour faire sûr que toutes les couvertures journalistiques se faisaient d'une manière vraiment professionnelle. J'ai des gens avec qui je travaille -- Denis Lépine, entre autres, qui a 15 ans de métier à CORUS qui a son propre service de nouvelles, qui donne de la formation à ces journalistes-là pour faire sûr qu'il y a une bonne démarche et aussi une bonne approche que ce soit avec les députés ou avec d'autres individus, que ça soit des organismes ou et caetera et il a une méthodique de travail.
1614 Donc, l'information doit être rentrée et canalisée d'une certaine façon et à partir de ce moment-là, bien, il y a un travail qui est fait à l'interne avec ces animateurs-là ou avec ces journalistes-là.
1615 Mais je vous dirais que, personnellement, moi, en cinq ans, j'ai couvert beaucoup d'événements majeurs, entre autres l'arrivée du Premier Ministre du Canada ou l'autre, des députés, ou des conférences de presse, je pense que le fait d'être près de ces gens-là, oui, il y a l'événement, mais il y a les individus aussi derrière les événements qui sont importants.
1616 Puis le fait d'être un peu plus proche de ces gens-là du côté humain a apporté un meilleur traitement de l'information. Des fois on regarde et on ne voit rien; des fois, quand on participe, je pense qu'on voit plus clair que la normale et je pense que le travail que j'ai fait, moi, depuis cinq ans avec tous les organismes ou avec les événements que j'ai couverts, c'est que j'avais les deux pieds sur le terrain, tout simplement.
1617 CONSEILLÈRE LAMARRE: On a parlé de bénévoles, mais évidemment, ça prend un minimum de permanence aussi dans une station de radio communautaire pour assurer la continuité, assurer aussi la qualité, la formation des bénévoles.
1618 Pouvez-vous me confirmer le nombre d'employés que vous prévoyez embaucher à temps plein si le Conseil vous octroie la licence?
1619 M. LÉVESQUE: Bien, c'est une condition de... je crois que c'est une condition de Culture Communications, on doit avoir cinq employés payés. Normalement, un organisme à but non lucratif doit avoir cinq employés payés.
1620 Vous comprendrez que la plupart des radios communautaires au Québec, il y a ce minimum qui est là et il y n'y a aucun maximum de bénévoles qui sont présents. Je pense que le fait d'avoir une collaboration commune, et notre but n'est pas pécuniaire, loin de là. Si on était en mesure d'être en opération pendant les cinq dernières années, c'est parce qu'on tire bien notre épingle du jeu et notre objectif n'est pas non plus de... comme je le dis souvent, de se payer un BM ou partir dans le sud deux mois, ce n'est pas mon objectif.
1621 Le fait d'avoir ce critère permet à la station de radio un, de bénéficier des subventions qui sont données qui nous permettent, nous, de travailler hors problématique, si on veut, financière et on n'est pas obligé de courir. Et ça donne un foyer de formation intéressant pour tout le monde.
1622 Donc, à partir du moment où est-ce qu'on rentre dans ce critère-là, oui, il y a cinq employés qui sont normalement salariés.
1623 Mais, par contre, si vous prenez le contexte dans lequel nous on s'est placé durant les cinq dernières années, on est 26 bénévoles. Donc, on a choisi d'un commun accord de ne recevoir aucun salaire parce qu'on le faisait de coeur, parce qu'on est des artisans de la radio tout simplement.
1624 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, et ce serait cinq... c'est cinq postes à temps plein?
1625 M. LÉVESQUE: Oui, effectivement.
1626 CONSEILLÈRE LAMARRE: C'est cinq postes à temps plein. Et rapidement là, les fonctions, là?
1627 M. LÉVESQUE: Je vous dirais que, bon, il y a le président, le vice-président, le directeur de la salle de nouvelles qui est importante, j'ai deux journalistes qui sont là. Ça fait déjà quatre puis en plus de ça, bien, vous avez celui qui est à la mise en ondes qui est un morceau important de la station qui est la pierre angulaire de toute la programmation et si cet individu-là n'est pas là, on a un problème.
1628 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et, à ce moment-là, les personnes qui seraient responsables de vendre le temps d'antenne, ce serait le président, vice-président dans la liste que vous m'avez donnée?
1629 M. LÉVESQUE: Bien, je vous dirais que je l'ai fait plus qu'à mon tour.
1630 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, c'est oui?
1631 M. LÉVESQUE: Oui, madame.
1632 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k.
1633 M. LÉVESQUE: C'est une autre période d'apprentissage.
1634 CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui, j'imagine. Advenant que vos revenus feraient en sorte que vous ne pourriez pas arriver à payer cinq salaires à temps plein au cours de votre première période de licence, quel impact ça pourrait avoir sur vos engagements?
1635 M. LÉVESQUE: Bien, je vous dirais que jusqu'à maintenant, ça n'a pas nui parce qu'on n'en a pas présentement. Donc, on a réussi à passer à travers la tempête.
1636 CONSEILLÈRE LAMARRE: Mais présentement vous n'êtes pas réglementé?
1637 M. LÉVESQUE: Effectivement.
1638 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, présentement, ce que vous faites, vous faites de votre mieux, ce qui est sûrement très bien, mais à partir du moment où vous êtes réglementé, il y a des conditions de licence, il y a des engagements qui doivent être absolument respectés?
1639 M. LÉVESQUE: Oui. Mais hormis ce que vous dites, on le fait déjà.
1640 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k.
1641 M. LÉVESQUE: Donc, dans les conditions de licence, entre autres, on participe à de nombreux événements sur le territoire de Lévis, que ça soit Opération Enfant Soleil, que ça soit l'EUCAN, que ce soit l'Esperanto.
1642 On a donné encore 5 000 $ l'année passée pour des événements de musique émergente. Je pense que pour une radio qui n'a aucun mandat clair, je pense qu'on en fait beaucoup.
1643 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Donc, j'ai raison de penser que vous n'êtes pas inquiet?
1644 M. LÉVESQUE: Non, je ne suis pas inquiet.
1645 CONSEILLÈRE LAMARRE: Maintenant, on va parler un petit peu plus là précisément économie. On va passer sur les principes généraux.
1646 Étant donné qu'il y a une partie de vos prévisions de revenus qui sont des revenus publicitaires, vous mentionnez même que vous prévoyez être capable d'aller chercher 25 pour cent du marché publicitaire disponible lors de votre première année, pouvez-vous m'expliquer, d'une part, quelle stratégie vous prévoyez employer pour aller chercher cette portion-là des revenus publicitaires et, en même temps, comment est-ce que votre mise en ondes va se transformer en cote d'écoute, selon vous?
1647 M. LÉVESQUE: Bien, je vous dirais que selon les sondages BBM d'autres stations sur notre territoire à .8 pour cent de parts de marché, ça donne à peu près cinq auditeurs-heures. On a 250 auditeurs-heures depuis cinq ans, sur les statistiques d'écoute, même si on n'a pas d'antenne. Donc, je crois qu'on fait un bon travail.
1648 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, vous prévoyez aller chercher quelle part de marché à ce moment-là?
1649 M. LÉVESQUE: Mais je vous dirais que jusqu'à maintenant, nous, on s'est contenté de peu pour être heureux, mais comme je vous dis, ce qui est important dans ce contexte-là, c'est de perdurer et de, je pense, passer les tempêtes.
1650 On a une période économique difficile, on peut le voir avec de nombreuses entreprises encore qui tirent le taureau par les cornes, mais je pense que le fait d'être réalistes dans nos prévisions et dans les moyens de les atteindre, je pense qu'on peut être très confiants à long terme.
1651 Et le fait de perdurer pendant cinq ans, je peux vous dire que c'est quelque chose, mais on a réussi à le faire.
1652 Donc, je comprends mal dans un contexte économique comme le nôtre, que certaines stations de radio communautaire ont de la difficulté tandis que, nous, on n'a aucune ressource, mais on a le goût de faire ce qu'on fait et on avance pareil dans ce sens-là.
1653 M. LAPOINTE: Oui, juste pour bonifier Francis, peut-être pour informer le Conseil aussi, qu'en 2011, il y aura le 275ième anniversaire de la Ville de Lévis, donc Lévis présentement connaît un boum et une synergie vraiment en croissance. Donc, une radio communautaire bien intégrée dans le milieu, avec des partenaires du milieu forts va sûrement accroître ses revenus de manière significative, surtout en plus avec une fréquence.
1654 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, je peux présumer que si le Conseil vous octroie la licence, vous allez être en ondes avant l'été 2011?
1655 M. LAPOINTE: Sûr.
1656 M. LÉVESQUE: C'est sûr, madame, que ça ne sera pas dans 24 mois.
1657 CONSEILLÈRE LAMARRE: Mais pour en revenir à ma question, vous voulez être réaliste dans le contexte économique actuel, en étant réaliste dans le contexte économique actuel, votre prévision de part de cote d'écoute, elle serait quoi pour le début et jusqu'à la fin, là, de votre mandat. Excusez, pas de votre mandat, de votre licence?
1658 M. LÉVESQUE: Moi, je vous dirais que sur le territoire lévisien, on parle de 147 000 personnes. La carte contour qu'on a présentement va toucher pratiquement 45 000 personnes. Le fait de jumeler les interventions sur le terrain, parce que je pense que le fait depuis les cinq dernières années c'est ce que j'ai fait, je me suis promené beaucoup sur le terrain, en créant des événements particuliers avec ces gens-là pour faire un peu bouger les choses, dont les Commandeurs, entre autres, dont Opération Enfant Soleil ou d'autres types d'événements, qui a fait en sorte que si on était là, bien, a bougeait autrement, donc ça allait beaucoup plus vite.
1659 Les moyens pour lesquels on a décidé d'aller chercher ces auditeurs-là, ce n'est pas d'être en studio, ça a été vraiment d'être là, de leur donner la chance d'être écoutés, d'être vus, d'être entendus et c'est pour ça que je vous dis que les cinq dernières années, ce que j'ai fait, moi, ça a été vraiment un peu de prendre la «canisse» pour pas que ça fige là.
1660 Donc, en étant sur le terrain, ça a permis pas seulement à nous, mais à des radios qui sont très bien présentes chez nous, de voir qu'il y avait vraiment quelque chose qui se passait et de dire, ah! bien, écoute, pourquoi pas. Donc, on est le bras droit, si on veut, de la radio commerciale locale et pour moi c'est important aussi de le faire comme ça.
1661 Et la part de marché, je vous dirais qu'avoir le plus gros BBM serait le plus... bien, pour moi, ce n'est pas important. Dans toute assemblée, qu'on soit 100 000 ou qu'on soit 50 000, il y a toujours un pourcentage de perte et, moi, c'est sur ce pourcentage de perte-là que je me concentre le plus parce que c'est eux qui partent avec le sentiment d'avoir appris quelque chose et c'est eux qui restent avec le temps.
1662 Donc, si on parle de cote d'écoute ou de... d'aller chercher de l'auditeur, on sait pertinemment que le travail se fait sur le terrain et on va les chercher un à un et par la suite, depuis cinq ans, c'est ce que j'ai fait avec les auditeurs que j'ai de partout sur la planète, là.
1663 CONSEILLÈRE LAMARRE: Mais même si dans un premier temps vous estimez que, oui, ce qui est important, c'est de répondre à la communauté pour aller chercher des gens qui vont vouloir acheter de la publicité chez vous et, donc, générer une part de revenus pour réussir à continuer à servir la communauté, vous allez devoir attirer ces commençants-là avec des données?
1664 M. LÉVESQUE: Effectivement.
1665 CONSEILLÈRE LAMARRE: Vous allez devoir leur présenter non seulement ce que vous avez fait dans les cinq dernières années, mais une fois que vous êtes en ondes, vous allez devoir leur présenter c'est quoi le résultat en ondes?
1666 M. LÉVESQUE: Oui.
1667 CONSEILLÈRE LAMARRE: Alors, moi, ce que j'aimerais savoir c'est qu'est-ce que vous prévoyez justement à ce niveau-là et comment vous allez aller les chercher ces commerçants-là pour qu'ils vendent de la publicité chez vous plutôt qu'ailleurs?
1668 M. LÉVESQUE: Mais je vous dirais qu'il y a plusieurs entreprises avec lesquelles on a approché ou des petites entreprises ou des PME qui, avec le temps, avaient délaissé le marché publicitaire à cause du non-rendement ou, encore, du coût encore assez élevé.
1669 Moi, je leur disais à ces gens-là ou à ces organismes-là, prenez votre carte de membre et on va aller camper en avant de votre commerce. Pour moi, c'est mon boulot de parler des gens de chez nous. Donc, on ne parle plus de publicitaire, on parle de partenaire.
1670 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k.
1671 M. LÉVESQUE: Donc, pour moi, ça prend une dimension différente. Quand vous me dites «part de marché», moi, il y a des signes de piastres qui viennent en bout de ligne et ce n'est pas l'objectif en soi, c'est de créer un partenariat avec la communauté. Et ce partenariat commence déjà au départ en ayant des memberships forts et que ces gens-là puissent dire, bien, écoute, nous on a une problématique dans tel domaine. Bien, peut-être qu'on peut collaborer. C'est mon travail de le faire. C'est ce qu'on a fait d'ailleurs avec de nombreux organismes qui avaient un besoin criant.
1672 CONSEILLÈRE LAMARRE: Si on parle de source de financement, là, pas de revenus annuels, mais de financement pour le démarrage là. Clairement, vous avez quand même déjà une partie de votre exploitation. Vous avez un studio, vous avez un site internet.
1673 M. LÉVESQUE: Tous les équipements sont là et il reste rien qu'à ouvrir la machine.
1674 CONSEILLÈRE LAMARRE: Votre émetteur et votre antenne, ils sont où dans vos dépenses budgétaires?
1675 M. LÉVESQUE: Sur les équipements que vous avez là, c'est déjà prévu. Les antennes, les pieds d'antennes sont déjà en réservation. On parle d'un coût à peu près de 10 000 $ qui est raisonnable, avec l'installation du pied d'antenne sur le toit de nos studios mêmes où est-ce qu'on est situé parce que je trouvais important de tout avoir sur la rive sud.
1676 Question de coûts, on parlait d'économie tantôt, et quand on parle de site d'exploitation d'antenne, on parle de coût encore qui s'en va à l'extérieur de la région et je pense que de favoriser local encore une fois et signe de vitalité locale.
1677 CONSEILLÈRE LAMARRE: Mais plus précisément si je vais à la page 32 de votre plan d'affaires, votre plan d'affaires de janvier 2009.
1678 M. LÉVESQUE: Page?
1679 CONSEILLÈRE LAMARRE: Page 31 de votre plan d'affaires de janvier 2009.
1680 M. LÉVESQUE: Allez-y, madame.
1681 CONSEILLÈRE LAMARRE: Bon. Ces immobilisations-là, est-ce que ce sont des dépenses qui ont déjà toutes été encourues?
1682 M. LÉVESQUE: Oui, madame.
1683 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et quand vous parlez de diffusion, vous faites référence à quoi?
1684 M. LÉVESQUE: On parle d'émetteur, on parle de filage, de câblage. Tout ce qui reste à faire vraiment sur notre implantation présentement, c'est l'installation du pied d'antenne et des émetteurs, puis c'est tout.
1685 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Donc, ce n'est pas votre installation de réseau internet, là. C'est vraiment, là, la diffusion...
1686 M. LÉVESQUE: Non. Tout est déjà fonctionnel.
1687 CONSEILLÈRE LAMARRE: ... en radio-fréquence, O.k.
1688 M. LÉVESQUE: Exactement. On a des locaux de 3 300 pieds divisés en studio d'animation de radio avec tous les équipements informatiques. Moi, de métier, je suis technicien en informatique, donc c'est très rare que ça plante. Donc, en partant, ça nous donne une vitalité encore beaucoup plus forte.
1689 Le fait d'être aussi dans ce domaine-là m'a permis de développer des modes de diffusion particuliers qui nous sont propres, qui fait en sorte qu'on a encore, comme on dit, on a créé des munitions pour protéger un peu.
1690 Ce que je trouvais un peu malheureux, c'est qu'on attend des fois trop tard et ces coûts d'immobilisation-là à un moment donné quand on arrive à la fin, je connais des radios communautaires qui ont reçu leur licence et quand ils l'ont reçue, 36 mois après ils ne sont pas encore en opération. Donc, on met la population en otage le temps que la station soit capable de diffuser. Donc...
1691 CONSEILLÈRE LAMARRE: Je ne dirais pas en otage, là, je dirais plus en attente, là.
1692 M. LÉVESQUE: Non, mais c'est un peu en attente, oui, si vous aimez mieux le terme, c'est moins extrême, mais dans certaines localités on pourrait dire...
1693 CONSEILLÈRE LAMARRE: On n'ira pas là.
1694 M. LÉVESQUE: Mais comme je vous dis, c'est un peu malheureux parce qu'on empêche un peu la population d'avoir l'information qu'il dessert pendant cette période de temps-là.
1695 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, si je regarde, là, toujours à la page 31 de votre plan d'affaires, vous dites que... bon, l'équipement, ça, cet argent-là est déjà engagé, mobilier et équipement aussi puis, j'imagine autres immobilisations, ça et certaines choses, pylône renforcement, vérification de la structure du pylône, vous allez attendre d'avoir votre décision positive du Conseil.
1696 M. LÉVESQUE: Pour le pied d'antenne et tout ça?
1697 CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui?
1698 M. LÉVESQUE: Oui. Bien, effectivement, c'était une restriction de Industries Canada qu'on devait attendre la décision du Conseil pour pouvoir faire soit l'installation ou soit l'achat de... parce qu'il faut que ça soit approuvé, homologué si vous aimez mieux.
1699 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et toujours à la page 31 dans la section «autres immobilisations», frais de démarrage, 52 712 $, pouvez-vous m'expliquer ce que c'est exactement?
1700 M. LÉVESQUE: Bien, dans les frais de démarrage, madame, on parle de plusieurs et vous avez plusieurs... vous avez plusieurs petits départements. Un exemple: quand on parle de toute la papeterie nécessaire pour le démarrage d'une station, il y a des coûts qui sont engendrés. Il y a certaines étapes comme, un exemple, les enveloppes, les en-têtes de lettre, bon, et tout ça sont nécessaires. Donc, ça amène des coûts engendrés. Tous les pamphlets promotionnels, tous les papeteries et tout ça qui sont dedans sont nécessaires au développement. Donc, il y a beaucoup de petits éléments comme ça qu'on pourrait étalonner sur une longue échéance puis qu'on arrive à un total assez immense aussi.
1701 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, vous pourriez ventiler, là, sur un ensemble d'éléments incluant la papeterie, mais j'espère que ce n'est pas juste de la papeterie?
1702 M. LÉVESQUE: Non, non, non.
1703 CONSEILLÈRE LAMARRE: Il y a un plan de marketing aussi là-dedans, j'imagine?
1704 M. LÉVESQUE: Oui.
1705 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. O.k.
1706 M. LÉVESQUE: Oui, parce que c'est important puis le marketing on parle aussi de visibilité sur le terrain, de quelle manière qu'on va faire connaître la station de radio à... même si les gens présentement connaissent très bien CJMD, sauf qu'il y a une méthodique de travail sur le terrain qui doit être faite normalement puis ça a des coûts aussi, ça engendre des coûts.
1707 M. LAPOINTE: Si je peux me permettre, il y a aussi de la publicité qu'on a mise dans les journaux locaux pour faire connaître cette station de radio-là qui était sur internet. C'était la meilleure façon pour nous de dire, écoutez, vous avez une radio, O.k., elle est sur internet, mais elle vous est disponible. Donc, il y avait un peu aussi de publicité de faire connaître ce qu'on avait. Ça fait que c'est un peu ça que je voulais ajouter.
1708 CONSEILLÈRE LAMARRE: Merci. Dans l'ensemble de vos revenus, bon, il y a des subventions, il y a de la publicité. Quelle porte de sortie ou quelle marge de manoeuvre est-ce que vous avez si les prévisions que vous avez faites au niveau des ventes publicitaires ou de partenariat ne se concrétisent pas aussi rapidement que vous l'espérez?
1709 M. LÉVESQUE: Bien, comme vous le savez, les radios communautaires bénéficie d'un fonds qui est disponible par Cultures Communications qui est annuel. Nous, c'est la deuxième année qu'on a adhéré à cette demande-là qui est déjà en attende de décision du Conseil, qui sera effective en janvier 2010, donc le 1er janvier 2010, on devrait être en opération pour en bénéficier, si toutefois le Conseil accepte de nous délivrer cette licence.
1710 Entre-temps, on a été en opération pendant cinq ans sans appui financier d'aucune part et je ne pense pas que demain matin on va mettre la clé dans la porte pour un problème majeur de ce type-là parce que, pour nous, c'est clair, on poursuit.
1711 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, si je comprends bien votre réponse, c'est que votre marge de manoeuvre c'est de compter un peu plus sur des bénévoles et un peu moins sur des salariés, si jamais il y a des problèmes à ce niveau-là?
1712 M. LÉVESQUE: Effectivement.
1713 CONSEILLÈRE LAMARRE: Maintenant je vous amène à un endroit où vous me direz si je vous amène à la bonne place parce que j'ai aussi avec votre demande un plan d'affaires, mais qui est en date de 2007 et qui, lui, donne les prévisions annuelles. Donc, est-ce que c'est toujours d'actualité?
1714 M. LÉVESQUE: Non, madame, parce que le deuxième a été réajusté parce que vous avez deux plans d'affaires normalement dans la demande.
1715 CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui, oui?
1716 M. LÉVESQUE: Il y a un plan d'affaires qui a été envoyé qui était un document, une ébauche de travail parce que je pense que dans les questions et réponses on avait répondu aussi à cette question-là de la part du Conseil. Et le deuxième a été ajouté à la liste de documents que vous avez présentement en main, là, et que j'ai ici.
1717 CONSEILLÈRE LAMARRE: Laissez-moi trouver.
1718 M. LÉVESQUE: On m'a demandé de soumettre et non de dé-soumettre.
1719 CONSEILLÈRE LAMARRE: Non. Oui, oui, c'est très très bien. Attendez, je vais trouver. Avez-vous la date que vous nous avez soumis ça? Je m'excuse de vous faire attendre là?
1720 M. LÉVESQUE: Pas vraiment, madame. Il y a eu tellement de documents envoyés.
1721 CONSEILLÈRE LAMARRE: C'est pour ça que je vous disais que j'avais besoin de précision aussi.
1722 M. LÉVESQUE: Peut-être que je pourrais vous clarifier, peut-être, avec les envois de courriels.
1723 CONSEILLÈRE LAMARRE: C'est comme rien, hein, ça va être la dernière page que je vais vérifier. Enfin, je vais passer à une autre question le temps que je recherche le document en question. Ah! Voilà.
1724 Alors, dans ce document-là, ce qui nous marque c'est qu'on ne voit pas de dépenses spécifiquement reliées à la programmation.
1725 M. LÉVESQUE: À quel numéro de page, madame?
1726 CONSEILLÈRE LAMARRE: Là, j'ai seulement la page avec les données économiques, là, l'annexe 3, vos prévisions financières sur sept ans.
1727 M. LÉVESQUE: Oui, allez-y.
1728 CONSEILLÈRE LAMARRE: Alors, dans ce chiffrier-là, si vous me permettez l'expression, on ne dégage pas les dépenses qui sont reliées spécifiquement à la programmation, à la production et la programmation?
1729 M. LÉVESQUE: Parce que c'est des bénévoles, madame, il n'y a pas de salaire, donc il n'y a pas de tarification.
1730 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, toute la programmation, elle est faite par des bénévoles?
1731 M. LÉVESQUE: On est tous des artisans bénévoles, madame, sauf que les secteurs précis ont des tâches bien précises, comme on parlait tantôt. Le directeur de la station, que ce soit le directeur de la salle de nouvelles, eux ont des ententes qui sont négociables parce que tous ces salaires-là sont négociés sur une période X. Donc, ils doivent respecter ce côté salarial-là pour toute la période qu'ils ont attendu.
1732 Mais il y a d'autres artisans qui ont dit haut et fort, écoute, moi, je veux zéro.
1733 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. À ce moment-là, ce que vous me dites, c'est que vos employés salariés normalement ne travaillent pas au développement de la programmation?
1734 M. LÉVESQUE: Exact.
1735 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et les salaires de vos employés, eux, on les retrouve où dans vos dépenses?
1736 M. LÉVESQUE: Normalement dans les... attendez, dans les prévisionnels sept ans?
1737 CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui, oui.
1738 M. LÉVESQUE: Effectivement, je ne le trouve pas, frais d'administration. Mais vous l'avez en page 6.
1739 CONSEILLÈRE LAMARRE: Page 6 de votre demande?
1740 M. LÉVESQUE: Page 6 sur le seuil de rentabilité vous allez avoir: salaires des administrateurs, frais d'administration et caetera.
1741 CONSEILLÈRE LAMARRE: La page 6 de votre demande?
1742 M. LÉVESQUE: On parle de 114 640 $ à la page 6.
1743 CONSEILLÈRE LAMARRE: La page 6 de votre plan d'affaires?
1744 M. LÉVESQUE: Des prévisions financières.
1745 CONSEILLÈRE LAMARRE: Des prévisions financières. Document de janvier 2009?
1746 M. LÉVESQUE: Je crois que c'est celui de 2007 que j'ai en mains. Je vais vérifier.
1747 CONSEILLÈRE LAMARRE: Si vous me dites que celui de 2007 est encore valide, moi aussi j'en ai une copie.?
1748 M. LÉVESQUE: Oui, c'est celui de 2007, effectivement, madame.
1749 CONSEILLÈRE LAMARRE: Bon, pardon, voilà. Alors, vous me dites à la page 6, que les salaires des administrateurs y sont à 114 460 $ la première année, avec des modifications pour les années subséquentes. C'est bien ça?
1750 M. LÉVESQUE: Exact.
1751 CONSEILLÈRE LAMARRE: Bon. Et...
1752 M. LÉVESQUE: Avec le taux d'inflation et tout ça, là, selon le coût de la vie.
1753 CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k. Et, finalement, quand on parle de coûts de programmation, là, on a expliqué que les gens qui étaient là faisaient ça bénévolement. Bon, leur temps, vous n'avez pas à le payer. Il y a quand même des frais des fois de déplacement. Il peut y avoir des frais d'achat de matériel. Ça, ça serait comptabilisé où?
1754 M. LÉVESQUE: Normalement, dans les frais... dans les calculs de soit les frais fixes, soit les frais de ventes ou soit encore les frais... l'amortissement. Ça pourrait être calculé dans l'amortissement. Mais, normalement, c'est toujours dans soit les... ce qu'on appelle, soit les coûts des marchandises vendues normalement, si c'est du matériel ou, encore, dans les frais d'administration si c'est des coûts reliés à l'administratif.
1755 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, ça serait dans les frais d'administration?
1756 M. LÉVESQUE: Oui, effectivement. Ça pourrait être...
1757 CONSEILLÈRE LAMARRE: Frais d'administration. Donc, pour résumer, les dépenses que vous avez pour produire votre programmation en terme de salaire vous me dites que c'est nul et...
1758 M. LÉVESQUE: Bien, depuis les cinq dernières années, oui, effectivement.
1759 CONSEILLÈRE LAMARRE: Et vous avez l'intention de continuer sur ce modèle-là?
1760 M. LÉVESQUE: Bien, écoutez, je vous dirais, madame, que jusqu'à maintenant cette façon de fonctionner n'a pas nui à personne, au contraire, on s'est renforcé. Et je pense que le fait d'avoir une masse salariale plus qu'à la normale... je ne vous dis pas qu'on n'a pas de bénéfice, ce n'est pas ce que je viens de dire, parce que le côté salarial peut avoir plusieurs facettes.
1761 Quand on fait des émissions avec des commandites d'émissions, les animateurs aussi, on ne parle pas de salaire. On parle de commandites d'émissions. Donc, on retrouve un côté pécuniaire pareil pour soit le transport, le déplacement comme vous disiez tantôt, mais de façon différente. On ne parle plus de salaire. Donc, pour moi, c'est complètement différent.
1762 CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, c'est ça. Donc, il n'y a pas de salaire pour la préparation de la programmation mais, par contre, il y a des frais qui sont inclus dans la rubrique «frais d'administration»?
1763 M. LÉVESQUE: Effectivement.
1764 CONSEILLÈRE LAMARRE: Merci. Je vais juste m'assurer que... avant que je vous remette entre les mains de notre président, que j'ai passé ce que j'avais l'intention de faire.
1765 Oui, monsieur le président, j'ai terminé mes questions. Merci beaucoup, messieurs.
1766 LE PRÉSIDENT: Merci. Monsieur Lévesque, je regarde vos projections financières et je vois bien qu'elles ont été préparés probablement par une firme comptable mais qui n'a pas utilisé la nomenclature du Conseil, donc c'est pour ça qu'on ne retrouve peut-être pas toutes les informations, parce que je vois bien que vous n'avez pas non plus de frais techniques et puis vous n'avez pas de coûts de programmation.
1767 Cependant, des coûts de programmation, vous en avez. Vous avez des droits d'auteurs à payer aux différentes sociétés collectives. Vous avez sûrement des frais accessoires qui sont reliés carrément à la programmation, ne serait-ce que le déplacement d'animateurs ou des frais de déplacements que vous avez assumés.
1768 Donc, est-ce qu'on peut avoir l'assurance que si vous obtenez une licence que vous adopterez le manuel comptable que le Conseil a déjà établi et qui sert à l'ensemble des radiodiffuseurs canadiens, qu'ils soient communautaires, publics ou privés?
1769 M. LÉVESQUE: Oui, monsieur le président.
1770 LE PRÉSIDENT: Maintenant, j'ai d'autres collègues aussi qui ont des questions, mais on a parlé de vos revenus et vous-même vous avez parlé tantôt du PAMEC, et vous avez dit que vous avez fait une demande, mais que vous n'avez pas encore reçu de... puisque la station n'était pas encore autorisée.
1771 Est-ce que vous avez quand même une confirmation que le PAMEC va vous supporter financièrement?
1772 M. LÉVESQUE : À toutes les demandes de subvention de culture et communication, on doit passer par le module diapason pour soumettre les documents, et une fois que tous les documents sont soumis, cette demande est en traitement ou encore en attente de décision.
1773 Nous, notre demande est en attente d'une décision du Conseil pour l'obtention d'une licence de radiodiffusion. Donc, techniquement parlant, on est déjà dans la machine depuis maintenant deux ans, et ce qu'ils attendent simplement, c'est une décision favorable.
1774 LE PRÉSIDENT : Et vous avez des assurances à cet égard-là?
1775 M. LÉVESQUE : Oui.
1776 LE PRÉSIDENT : Est-ce que vous êtes capable de faire confirmer par PAMEC...
1777 M. LÉVESQUE : Bien sûr.
1778 LE PRÉSIDENT : ...que vous pouvez prendre l'engagement...
1779 M. LÉVESQUE : Je pense que vous avez un document qui avait été soumis à travers... ou je pourrais vous le retourner. C'est la confirmation que la demande a été faite en date... parce qu'il y a une période de temps donnée.
1780 LE PRÉSIDENT : Oui. Ça, je comprends que vous avez fait application, puis que vous avez un accusé de réception qui dit qu'il y a un processus.
1781 Ce que je veux m'assurer, c'est que vous allez avoir... si vous obtenez la licence, que vous allez pouvoir participer au programme, parce que c'est quand même des enveloppes fermées, et le ministère, à chaque année, octroie des sommes à partir du programme. Mais s'il y a 10 demandeurs, ça fait tant, puis s'il y a 42 demandeurs, ça fait tant.
1782 Donc, je veux m'assurer que si vous obtenez une licence que non seulement vous êtes éligible, mais que le Conseil peut être assuré que vous aurez ce soutien financier.
1783 M. LÉVESQUE : Normalement, dans les conditions pour bénéficier de cette subvention-là, on doit être en opération au 1er janvier 2010. Donc, normalement, tout dépendamment de la suite des choses avec le Conseil, bien, ça nous confirme, nous, d'une façon ou d'une autre...
1784 LE PRÉSIDENT : Êtes-vous capable d'avoir ça par écrit?
1785 M. LÉVESQUE : Oui, Monsieur le Président.
1786 LE PRÉSIDENT : Bon! Maintenant, je vois que vous avez aussi une subvention que vous anticipez du SADC. C'est quoi, ça, le SADC?
1787 M. GOURGUES : C'est la Société d'aide à la collectivité. C'est fédéral.
1788 LE PRÉSIDENT : D'accord. Parfait!
1789 Et les subventions salariales, c'est des programmes de création d'emploi?
1790 M. LÉVESQUE : L'assurance chômage, les programmes qui sont en cours, on est en train de travailler les dossiers pour permettre même à ceux qui reçoivent de l'assurance chômage de pouvoir participer avec nous en gardant toujours l'assurance chômage, mais dans un type de formation avec nous. Donc, c'est encore en projet.
1791 LE PRÉSIDENT : Parce que, quand même, ces sommes-là, en fait, totalisent... sont assez significatives pour l'ensemble de vos revenus, qui permet d'avoir une certaine stabilité, puis une certaine rentabilité.
1792 M. LÉVESQUE : Effectivement.
1793 LE PRÉSIDENT : C'est pour ça qu'on veut s'assurer...
1794 Alors, le Conseiller Morin a quelques questions pour vous.
1795 CONSEILLER MORIN : Merci, Monsieur le Président.
1796 Évidemment, vous vous présentez devant nous avec des actifs que vos concurrents n'ont peut-être pas. Votre station fonctionne déjà. Ce n'est pas une station hertzienne, mais au moins vous diffusez quelque chose.
1797 J'ai remarqué, il n'y a pas eu de... vous n'avez pas déposé de ruban-témoin, et je pense que pour avoir un accès, il faut aller sur le site Internet, avoir un numéro de membre.
1798 Enfin, pourquoi vous n'avez pas déposé de ruban-témoin?
1799 M. LÉVESQUE : Normalement, le ruban-témoin est disponible pour les stations de radio hertzienne et non pour les radios Internet, compte tenu que les radios Internet ne sont pas réglementées. Nous, par contre, depuis maintenant cinq ans, on enregistre les émissions 24 heures sur 24 sur DVD. Donc, ils sont disponibles.
1800 CONSEILLER MORIN : Ils sont disponibles. Ils pourraient être disponibles pour le CRTC?
1801 M. LÉVESQUE : Oui, Monsieur.
1802 CONSEILLER MORIN : Est-ce que vous pourriez nous faire parvenir...
1803 M. LÉVESQUE : Avec plaisir.
1804 CONSEILLER MORIN : ...déposer...
1805 M. LÉVESQUE : Et durant les trois premières années d'opération de la station de radio Internet, ils étaient disponibles dans une section qui s'appelait... ce n'était pas podcast. On appelait ça les émissions en direct, et les gens sélectionnaient leur preview de l'émission en cours, parce que, au lieu de télécharger de gros fichiers, ils pouvaient aller chercher soit un fichier de 6 h 00 à 7 h 00, exemple, ou de 7 h 00 à 7 h 30, parce que c'était l'endroit où le publicitaire avait mis une publicité, et ça leur permettait d'aller chercher vraiment un compte-rendu de ce qui avait passé durant les ondes.
1806 Donc, on a laissé tomber cette méthode-là pour avoir vraiment la copie identique en DVD, comme on fait avec les matchs des Commandeurs. Exemple, à toutes les émissions, on a l'audio et la vidéo de toutes les séries des matchs, première, deuxième, troisième période. Donc, ils sont disponibles en copie, pas seulement pour nous, mais aussi pour la Ligue Midget AAA qui en font la demande.
1807 CONSEILLER MORIN : Donc, on peut s'entendre que la semaine dernière, pour vos 160 heures...
1808 M. LÉVESQUE : Ce n'est aucun problème.
1809 CONSEILLER MORIN : D'accord.
1810 Au niveau de vos bénévoles, vous parlez d'une vingtaine, je pense, 26?
1811 M. LÉVESQUE : Qui participent à la vie même de la radio? C'est 26.
1812 CONSEILLER MORIN : Est-ce que ces gens-là sont là depuis un certain temps?
1813 M. LÉVESQUE : Je vous dirais que Denis Lépine, notre journaliste national/provincial, est avec nous depuis maintenant cinq ans. Les gens de la filiale Progressive, Jean Doyon et Jean Charbonneau, sont avec nous depuis maintenant cinq ans. Ils vont faire leur 300e émission avec nous, une émission d'une heure, bénévole. J'ai des gens comme " Toast, café et chocolat chaud " qui sont là aussi depuis maintenant trois ans, qui participent bénévolement aussi.
1814 CONSEILLER MORIN : Donc, vous les gardez en moyenne combien de temps?
1815 M. LÉVESQUE : Tant et aussi longtemps qu'ils désirent rester, parce que...
1816 CONSEILLER MORIN : Est-ce que vous auriez...
1817 M. LÉVESQUE : On ne les attache pas là.
1818 CONSEILLER MORIN : Je ne veux pas nécessairement un chiffre précis, vous comprendrez, mais approximativement, est-ce que la plupart d'entre eux sont là depuis trois ans, disons?
1819 M. LÉVESQUE : En moyenne, la plupart sont tous là depuis au-delà de trois ans.
1820 CONSEILLER MORIN : Et au niveau du recrutement, est-ce que vous vous faites plus sélectifs?
1821 M. LÉVESQUE : Non, absolument pas. C'est une radio...
1822 CONSEILLER MORIN : Ce que je veux dire, c'est étant donné que vous avez une abondance de bénévoles... est-ce que je dois dire ça?
1823 M. LÉVESQUE : Je pourrais vous dire que ce n'est pas tout le monde qui est intéressé de plonger tête première dans une radio. Il y a certaines personnes qui m'ont dit : Écoute, j'aime beaucoup écouter, mais de là à me sentir derrières les micros, je ne suis pas capable, j'ai les deux jambes qui flanchent. Donc, peut-être que ces gens-là ont une opportunité à faire peut-être quelque chose d'autre.
1824 Donc, c'est à nous de bien cibler ces gens-là, leur dire, bon, quelles sont tes aptitudes, qu'est-ce que t'aimes... est-ce que t'aimes être avec le public? Donc, il y a des gens qui sont habiles à faire la préparation, soit des activités de financement ou encore de participer avec d'autres organismes à monter un événement. Donc, c'est tout ça qu'on essaie de cibler, et on ne les garroche pas de même seulement pour les placer là.
1825 CONSEILLER MORIN : Est-ce que vous avez des candidats auxquels vous ne trouvez pas de job?
1826 M. LÉVESQUE : C'est très rare.
1827 CONSEILLER MORIN : Pardon?
1828 M. LÉVESQUE : C'est très rare.
1829 CONSEILLER MORIN : Mais actuellement, est-ce que ça suffit à la tâche, parce que...
1830 M. LÉVESQUE : Je suis très imaginatif, en passant.
1831 CONSEILLER MORIN : Oui.
1832 M. LÉVESQUE : J'ai de très bonnes idées.
1833 CONSEILLER MORIN : Parce qu'on ne peut pas consacrer tellement de temps non plus. En moyenne, ils consacrent combien de temps?
1834 M. LÉVESQUE : Bien, je vous dirais que j'ai un bénévole présentement qui me disait la semaine passée : J'ai une heure à donner en temps bénévole. Et lorsqu'on a préparé la demande du CRTC, je pense qu'il en a mis peut-être 14-15, parce que son intérêt était différent.
1835 Peut-être le fait qu'on était proche d'un point important pour la station, il a décidé qu'il réajustait un peu son agenda pour pouvoir donner le maximum. Je pense qu'on est tous comme ça aussi. À quelques reprises, on a un peu moins de disponibilité, mais quand on est là, bien, on essaie de donner le maximum.
1836 CONSEILLER MORIN : Parce que les bénévoles, c'est votre pain béni, vous autres?
1837 M. LÉVESQUE : Bien, tous les organismes à but non lucratif, c'est le pain béni. Tous les bénévoles, c'est important pour chacun des organismes.
1838 CONSEILLER MORIN : Est-ce que vous pourriez nous présenter, nous donner, déposer au dossier public, une espèce de tableau avec des noms, des gens, des bénévoles...
1839 M. LÉVESQUE : Bien sûr.
1840 CONSEILLER MORIN : ...à moins que ce soit un secret d'entreprise là, pour...
1841 M. LÉVESQUE : Non, absolument pas, Monsieur, c'est un organisme, c'est une radio communautaire. Donc, c'est ouvert à tout le monde. À partir du moment où ces gens sont membres de la station, c'est chez eux.
1842 CONSEILLER MORIN : Et en disant leurs fonctions. Je vous laisse le soin d'en ajouter ou pas là.
1843 M. LÉVESQUE : Oui, bien sûr.
1844 CONSEILLER MORIN : La moyenne par année, depuis combien d'années, la moyenne par semaine...
1845 M. LÉVESQUE : On a une procédure, Monsieur Morin, à l'interne. C'est que chaque bénévole qui franchit la porte remplit un formulaire avec son nom, adresse, numéro de téléphone et tout ça, avec le nombre d'heures qu'il a à consacrer à titre de bénévole.
1846 Nous, à chaque année, on fait un événement pour remercier les bénévoles en question parce que je pense que c'est important de le souligner. Il y a des gens qui font beaucoup de bénévolat, mais qui ne sont jamais reconnus, et c'est une manière pour nous de les remercier de participer au sein de la communauté.
1847 CONSEILLER MORIN : Vous comprendrez que c'est inusité qu'on a un candidat comme vous, qui est déjà sur l'Internet. Alors, c'est pour ça que je voudrais m'assurer qu'on ait un certain nombre d'informations sur ce qui est déjà en marche, et puis, le Conseil décidera par la suite. Merci beaucoup.
1848 M. LÉVESQUE : Ça me fait plaisir.
1849 M. LAPOINTE : Peut-être juste, Monsieur le Président...
1850 LE PRÉSIDENT : Oui.
1851 M. LAPOINTE : Peut-être juste rajouter que Lévis, c'est le berceau de la coopération avec le siège social Desjardins. Donc...
1852 CONSEILLER MORIN : (Sans microphone)... beaucoup de coopération.
1853 M. LAPOINTE : Oui, on espère.
--- Laughter
1854 M. LAPOINTE : Et peut-être juste rappeler qu'avec les nouveaux modes Internet, que CJMD serve de projet pilote au CRTC pour étudier comment ça marche. Je pense qu'il y a une ouverture ici, et c'est important. Merci.
1855 LE PRÉSIDENT : Alors, Madame la Conseillère Poirier.
1856 CONSEILLÈRE POIRIER : Excusez, Monsieur le Président, vous me faites sourire dans la façon que vous présentez vos mots parfois en fin de journée.
--- Laughter
1857 CONSEILLÈRE POIRIER : J'aimerais savoir si vous allez poursuivre votre station Internet.
1858 M. LÉVESQUE : Je vous dirais bien humblement que des stations de radio hertzienne s'en vont sur Internet d'une manière ou d'une autre. Nous, on a travaillé ce projet-là de reculons. Donc, on a commencé par la fin pour être en mesure de donner le service à la population qui était nécessaire à l'époque.
1859 Cinq ans plus tard, on s'aperçoit qu'on a encore besoin de faire nos preuves, on a encore besoin d'aller chercher un mandat clair, et le fait d'être ici devant vous aujourd'hui va peut-être propulser ce projet-là de façon différente.
1860 Donc, la perception des gens va être un peu plus... Il y a encore des gens qui sont encore dans le fameux carcan, à partir du moment où je ne t'entends pas dans mon auto, mais ne soyez pas surpris, dans deux ans, vous allez être tous capable de nous entendre même si on est sur Internet.
1861 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais ma question : Allez-vous poursuivre sur l'Internet?
1862 M. LÉVESQUE : Bien sûr, Madame.
1863 M. GOURGUES : Moi, j'aurais peut-être une petite chose à dire. En fait, on va poursuivre, mais on ne fera pas une radio Internet et une radio hertzienne. On fera une radio hertzienne disponible sur l'Internet. C'est probablement différent. C'est tout ce que j'avais à dire.
1864 CONSEILLÈRE POIRIER : Exactement. Et c'est pour ça que j'aurais aimé parler de synergies que vous allez pouvoir créer par cette sorte de fusion de deux radios, avec une seule radio qui va émettre.
1865 Est-ce que vous avez envisagé des calculs, un budget, qui nous permettrait d'avoir une vision où on voit comment le fait de prendre une radio existante avec la nouvelle radio que vous voulez ajouter et peut-être voir s'il y a déjà des économies à le démarrer, des revenus à...
1866 Je ne sais pas comment le dire, mais il y a une synergie là entre deux formes de radio.
1867 M. GOURGUES : En fait, ce qu'il faut comprendre... je ne sais pas si c'est parce que je comprends mal votre question, Madame Poirier...
1868 CONSEILLÈRE POIRIER : Elle n'est pas claire, je vous avoue.
1869 M. GOURGUES : ...mais moi, ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est que notre radio, une fois qu'elle est hertzienne, elle est régie comme toutes les autres radios qui sont hertziennes, et à partir de ce moment-là, on respecte les quotas francophones et tout et tout, et ça, c'est clair, et ce n'est que faire comme tout le monde, comme toutes les stations de radio, même communautaires, qui le font déjà, de rediffuser ce qui se diffuse sur les ondes hertziennes sur Internet. Donc, ça se fait déjà.
1870 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
1871 M. GOURGUES : Ça n'engendre pas des coûts énormes. C'est une connexion Internet haute vitesse, et on est en business là.
1872 M. LÉVESQUE : Sauf que je vous dirais que depuis maintenant cinq ans, on a le même agenda que n'importe quelle station de radio communautaire au Québec, qu'on soit simplement sur Internet ou qu'on soit sur la bande hertzienne. Donc, la programmation que vous allez retrouver sur Internet, c'est la même. Donc, il n'y a aucune différentiation à faire. C'est juste que dans la mentalité des gens, c'est juste une brisure entre les deux.
1873 CONSEILLÈRE POIRIER : M'hmm.
1874 M. LÉVESQUE : Donc, nous, ce qu'on veut faire, c'est avoir une synergie comme vous parlez, de faire sûr que la radio hertzienne et Internet ne fassent qu'une, et dans la mentalité des gens aussi, il faut être de cette même dimension-là.
1875 CONSEILLÈRE POIRIER : Je veux quand même revenir sur le fait que vous allez perdre une liberté, O.K., une liberté complète d'expression, une liberté complète de... Vous faites ce que vous voulez, comme vous voulez, et madame Lamarre l'a dit. À partir du moment où vous rentrez dans un moule, tout le monde nous dit, premièrement, il y a beaucoup de paperasse à remplir, il y a des obligations qui sont complexes.
1876 M. LÉVESQUE : On en convient.
1877 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous prenez des ondes qui est un bien public, et je veux être certaine que vous comprenez que vous laissez la liberté de l'Internet pour prendre -- je vais paraphraser, puis je vais exagérer -- mais la prison des ondes hertziennes.
1878 M. GOURGUES : Bien écoutez, à ce niveau-là, je viens du milieu des radios communautaires. J'ai travaillé deux ans et demi à une station qui, malheureusement, à cause probablement de certains problèmes économiques, a dû fermer ses portes, et je parle de CIMI-FM, 103,7 Charlevoix. J'y ai travaillé pendant deux ans et demi. Alors, là, c'est sûr que c'est différent puisqu'on est sur les ondes publiques.
1879 Alors, pour ma part, c'est quelque chose qui est très, très, très clair. Alors, moi, pour ma part, je ne vois aucun problème de passer d'un à l'autre.
1880 M. LÉVESQUE : Je veux seulement refaire une petite parenthèse.
1881 Tout à l'heure, j'avais mentionné, ce n'est pas parce qu'on est sur Internet qu'on doit faire n'importe quoi, n'importe comment. Nous, ça fait cinq ans qu'on essaie de garder la tête haute, en sachant qu'un jour ou l'autre, on devrait être ici devant vous. Donc, on savait que, pertinemment, tous les gens qui ont collaboré de près ou de loin à la programmation, c'était des professionnels qui connaissaient très bien leur travail, donc, depuis le tout début.
1882 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K. Mais, à ce moment-là, Monsieur Lévesque, est-ce que vous avez démarré votre radio Internet dans le but précis dès le départ d'avoir une radio hertzienne?
1883 M. LÉVESQUE : Je vous dirais que dans la première année, non, ce n'était pas le cas.
1884 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K.
1885 M. LÉVESQUE : Par contre, après avoir ressenti le besoin criant sur le terrain -- parce que moi, je suis un gars de terrain -- on a décidé, d'un commun accord, de pousser la machine un petit peu plus et voir si, vraiment, il y avait une réceptivité importante au sein des organismes, au sein des messieurs, mesdames tout le monde, et on s'est ramassé cinq ans plus tard avec cette demande-là qu'on présente aujourd'hui devant vous.
1886 CONSEILLÈRE POIRIER : Qui vous l'a demandé le plus? Est-ce que ce sont vos auditeurs ou est-ce que sont les commerçants?
1887 M. LÉVESQUE : Non, c'est les auditeurs.
1888 CONSEILLÈRE POIRIER : Qui vous ont demandé ce passage-là davantage?
1889 M. LÉVESQUE : Oui. J'avais des gens qui me disaient : Bon, est-ce qu'on va être en mesure de t'entendre à Sainte-Hélène-de-Breakeyville? Il y a des gens de Saint-Nicolas qui nous appelaient. Ils nous disaient : Bon, est-ce que je vais être capable de te capter bientôt, parce qu'on aime beaucoup la programmation sur Internet, puis ce n'est pas toujours disponible, ce n'est pas toujours accessible?
1890 J'ai dit : Bientôt. On est en train de préparer. Puis au fur et à mesure que les besoins se faisaient sentir, pour nous, c'était un besoin.
1891 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K.
1892 M. LÉVESQUE : Donc, ça ne m'empêche pas d'être à Chibougamau ou à Sherbrooke, de faire des émissions en direct à Lévis...
1893 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.
1894 M. LÉVESQUE : ...avec la nouvelle technologie présentement.
1895 CONSEILLÈRE POIRIER : C'est parfait. J'ai deux dernières questions, puis on va rapidement, parce que le temps a filé, effectivement, beaucoup.
1896 Ma première. J'ai été quand même surprise de voir qu'une radio comme vous n'a pas obtenu plus de support que ça. Il y a même eu, bon, des oppositions de d'autres radios communautaires. Il y a eu quelques observations.
1897 Comment ça se fait? Vous dites, vous êtes prêts des gens, que les gens sont là, puis ils vous demandent, puis on ne l'a pas vu dans le dossier.
1898 M. LÉVESQUE : Pour la question des oppositions, c'est très simple. Avec les deux fréquences qu'on a demandées, on est dans un marché économique important. Donc, les deux oppositions des radios de Québec, entre autres, CKRL et CKIA, on tombe dans un marché qui leur est propre, et dans la période économique dans laquelle on est, c'est normal que ces organismes-là puissent ressentir peut-être une frayeur de pouvoir perdre un peu un minimum de leurs acquis.
1899 Nous, on l'a dit, et on en vit tous les jours, chacun des communiqués de presse qui rentrent dans le service de nouvelles est trié, et s'il parle de Québec, il est foutu à la poubelle. Donc, pour nous, notre territoire, c'est Lévis.
1900 Je parlais avec beaucoup d'artistes de la relève ou des artistes assez connus : Est-ce que vous allez passer à L'Anglicane? Est-ce que vous allez passer au Vieux Bureau de Poste? Est-ce que vous allez être au Cégep de Lévis-Lauzon? Si oui, parfait, on va en parler. Et si vous êtes de Québec, malheureusement, ce n'est pas mon mandat.
1901 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais les supports des... vous n'avez pas eu beaucoup de...
1902 M. LÉVESQUE : Bien, je vous dirais que les appuis... tous les appuis politiques, on les a eus. Tous les appuis personnels, parce qu'on a... je n'ai pas soumis aucun appui personnel. J'ai soumis tous les appuis politiques. Je pense que les appuis des quatre députés de la Rive-Sud, ce n'est pas rien.
1903 Je crois que faire... Même hier, j'ai eu deux appuis réitérés des deux députés locaux, bon, fédéral et provincial.
1904 CONSEILLÈRE POIRIER : O.K.
1905 M. LÉVESQUE : Je pense c'est important.
1906 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Peut-être que je n'ai pas consulté tous les documents, c'est pour ça.
1907 M. LÉVESQUE : C'est ça.
1908 CONSEILLÈRE POIRIER : J'en ai vu seulement quelques-uns. Merci.
1909 M. LÉVESQUE : Il y a un communiqué de presse qui est parti hier aussi.
1910 CONSEILLÈRE POIRIER : Bon, parfait.
1911 Ma dernière question. Je l'ai posée à monsieur Cloutier aussi tantôt.
1912 En supposant que, dans sa grande sagesse, le CRTC décide d'octroyer deux stations de radio à Lévis, est-ce que les deux peuvent survivre? Est-ce que cela viendrait handicaper votre viabilité et rentabilité?
1913 M. LÉVESQUE : Non, absolument pas, Madame, parce qu'on le fait depuis maintenant cinq ans avec une radio commerciale sur notre territoire, et dans divers événements qu'on a pu vivre au cours de ces cinq dernières années là, on a tendu la main à de nombreuses autres stations de Québec, entre autres, pour arriver à leurs fins.
1914 Donc, je pense qu'on est complémentaire à ce qui s'est fait, mais de façon différente simplement.
1915 CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, c'est quand votre demande de licence pour une TV communautaire?
1916 M. LÉVESQUE : Bientôt, Madame.
--- Laughter
1917 CONSEILLÈRE POIRIER : Sur ce, merci beaucoup, Monsieur le Président.
1918 LE PRÉSIDENT : Monsieur Gourgues et Monsieur Lévesque, Monsieur Gourgues a référé à CIMI-FM, une station qui, malheureusement, a fermé ses portes...
1919 M. GOURGUES : Oui.
1920 LE PRÉSIDENT : ...pour différents motifs qui...
1921 M. GOURGUES : Oui, effectivement.
1922 LE PRÉSIDENT : ...n'ont rien de réglementaire. Cependant, CIMI était une station qui n'avait pas eu accès au PAMEC, d'une part.
1923 M. GOURGUES : Est-ce que je peux faire un commentaire?
1924 LE PRÉSIDENT : Oui, oui. Vous aurez certainement le droit de commenter après.
1925 Donc, pour nous, ça démontre là l'importance, effectivement, d'avoir le soutien des divers programmes existants, et c'est pour ça que je le rappelle. Jusqu'à un certain point, ce n'est probablement pas le modèle à suivre. Je le souligne, compte tenu du résultat net de l'expérience de CIMI, qui, aujourd'hui, n'existe plus.
1926 M. GOURGUES : Oui, effectivement. Mais je n'étais pas dans le conseil d'administration. J'étais un artisan à cette époque. Aussi...
1927 LE PRÉSIDENT : Je ne vous en tiens par rigueur là.
--- Laughter
1928 LE PRÉSIDENT : C'est que vous avez parlé de votre expérience à CIMI.
1929 M. GOURGUES : Effectivement. Effectivement.
1930 Aussi, c'est sûr que peut-être au niveau... s'il y avait deux stations de radio à Lévis qui ne desservaient que Lévis, le seul point où ça serait peut-être un peu plus compliqué, ça serait peut-être au niveau publicitaire.
1931 Nous, on vise un peu les petits commerçants, les organismes. Surtout, on veut que les organismes s'affichent, on veut que les organismes fassent parler d'eux, et on veut surtout que ça se fasse en collaboration. C'est-à-dire que ces organismes-là se prennent une carte de membre corporative, et ils ont droit d'annoncer à l'année. Alors, ça, c'est un moyen de revenu que je trouve intéressant.
1932 M. LÉVESQUE : Et je pense, comme je l'ai mentionné tout à l'heure, ce n'est pas le fait d'avoir des recevables, mais plutôt d'avoir des gens en partenaires, et, je pense, le fait de collaborer avec ces gens-là de façon différente.
1933 Seulement pour répondre à votre question tout à l'heure de CIMI, moi, ce que j'ai remarqué... et on en faisait mention aujourd'hui durant d'autres interventions. Ce qui est malheureux, c'est que beaucoup de radios communautaires essaient de faire du 50-50, soit faire une radio commerciale, compte tenu de certaines problématiques économiques ou de certains secteurs où ils sont positionnés, à cause de la concentration des médias qui sont là.
1934 Si on prend une radio comme Havre-Saint-Pierre, qui a une radio communautaire sur place là-bas, mais qui est toute seule, donc, elle a le mandat double. Donc, elle peut faire ce qu'elle veut.
1935 Dans le cas de CIMI, quand on a une radio communautaire qui joue à la commerciale, on a un petit problème. C'est soit qu'on est commercial ou communautaire, on ne peut pas avoir deux mandats.
1936 LE PRÉSIDENT : Maintenant, l'expérience Internet que vous avez acquise au cours des cinq premières années... la première question qui me vient à l'esprit quand je regarde le territoire que vous allez desservir avec votre antenne hertzienne, est-ce que ce territoire-là dispose de la large bande?
1937 M. LÉVESQUE : Effectivement, sur le territoire de Lévis présentement, la haute vitesse est disponible, et, en plus, ils ont implanté, au cours des trois dernières années, un réseau de fibre optique.
1938 LE PRÉSIDENT : Et ça, c'est dans toutes les parties de ce territoire-là, et je présume que c'est un territoire de Vidéotron, ça?
1939 M. LÉVESQUE : C'est un territoire de Vidéotron et d'une autre compagnie qui s'appelle UUnet, qui a fait l'installation de l'UQAR aussi, parce qu'on a un centre universitaire maintenant, puis un beau centre des congrès.
1940 LE PRÉSIDENT : Effectivement. Vous êtes affilié à l'Université du Québec à Rimouski.
1941 M. LÉVESQUE : Effectivement. Donc, ça prenait un bassin.
1942 Puis, en plus, le gouvernement du Québec, avec les dernières annonces du gouvernement, il y a quelques années, pour brancher les familles, ça permis à ces joueurs comme Vidéotron ou Bell, Sympatico Bell, de pouvoir bien s'implanter leur réseau pour offrir le service de haute vitesse pratiquement partout sur le territoire lévisien.
1943 LE PRÉSIDENT : Maintenant, je comprends que vous pouvez avoir de l'écoute sporadique qui viendrait de si loin que Sydney en Australie là, mais...
1944 M. LÉVESQUE : J'ai des demandes spéciales, Monsieur, du Maroc.
1945 LE PRÉSIDENT : Du Maroc, bon.
1946 M. LÉVESQUE : Mais c'est des Français, en plus, et des Québécois.
1947 LE PRÉSIDENT : Ah, oui! Bien, c'est ça. Mais, en général, est-ce que vous avez un profil de vos auditeurs sur Internet?
1948 M. LÉVESQUE : Je vous dirais que les statistiques sont impressionnantes, oui.
1949 Et je pourrais même peut-être faire une petite parenthèse. Avec ce qu'on a créé depuis maintenant trois ans avec la diffusion en direct, on s'est aperçu que même Radiovision se basait sur des trucs qu'on avait démarrés à l'époque pour pouvoir les implanter aux autres radios communautaires au Québec.
1950 LE PRÉSIDENT : Et Radiovision, c'est le programme de l'Association...
1951 M. LÉVESQUE : C'est l'Association des radiodiffuseurs.
1952 LE PRÉSIDENT : ...des radios communautaires pour...
1953 M. LÉVESQUE : Exactement.
1954 LE PRÉSIDENT : Effectivement, pour... c'est le nom qu'ils se donnent pour faire des présentations commerciales, notamment.
1955 Serez-vous membre de l'Association des radios communautaires du Québec?
1956 M. LÉVESQUE : On attend la décision de la Commission pour pouvoir adhérer, mais notre demande est déjà prête.
1957 LE PRÉSIDENT : Pardon, vous avez dit quoi?
1958 M. LÉVESQUE : On attend seulement la...
1959 LE PRÉSIDENT : Non, non, non. En premier, vous avez dit...?
1960 M. LÉVESQUE : On attend seulement la décision de la Commission pour y adhérer.
1961 LE PRÉSIDENT : Oui. Non, non. Je comprends que vous n'êtes pas présentement membre...
1962 M. LÉVESQUE : Non. Non.
1963 LE PRÉSIDENT : ...mais vous avez l'intention...
1964 M. LÉVESQUE : Les formulaires sont déjà rendus sur le coin de leur bureau.
1965 LE PRÉSIDENT : D'accord. D'accord.
1966 Est-ce qu'on vous consulte pour partager votre expérience Internet?
1967 Je vous pose la question parce que...
1968 M. LÉVESQUE : C'est important, oui.
1969 LE PRÉSIDENT : ...mes collègues Morin et Poirier et Denton ont siégé avec moi et d'autres membres sur différentes audiences, dont, récemment, une sur les nouveaux médias, et, dans un autre cas, sur les services de radiodiffusion aux minorités de langues officielles, et, notamment, quand on a eu des discussions avec les francophones hors Québec, où les gens nous disaient que, un, la radio hertzienne était trop dispendieuse ou dans certains marchés, il n'y avait plus de fréquence, et on leur suggérait des avenues... on leur demandait de commenter sur des opportunités Internet, et ils disaient que ça n'avait pas d'intérêt.
1970 Est-ce qu'il y en a qui vous ont déjà consulté pour voir comment vous avez réussi à bâtir ce projet-là?
1971 M. LÉVESQUE : Monsieur le Président, je pense que je suis la seule radio Internet qui a été invitée au Colloque des radiodiffuseurs du Québec de Radiovision. Donc, il faut croire qu'il y a certains qui sont intéressés par ce qu'on a fait.
1972 LE PRÉSIDENT : Ça, c'est les Québécois?
1973 M. LÉVESQUE : Oui.
1974 LE PRÉSIDENT : Mais je veux dire, il y a l'ARC du Canada, qui est l'Association des radios communautaires du Canada, qui est une association de radiodiffuseurs francophones et qui véhicule fréquemment, côte à côte avec l'ARCQ du Québec... Ma question est plus spécifique à l'ARC du Canada.
1975 M. LÉVESQUE : Non, absolument pas. Jusqu'à maintenant, non. Peut-être qu'ils s'en sont parlés peut-être à huis clos, mais je n'ai pas eu de pourparlers avec l'ARCQ. Mais avec Radiovision, oui, à de nombreuses reprises.
1976 LE PRÉSIDENT : Oui. Bien, écoutez, je vous invite à être coopératif avec l'ARC du Canada, parce que, effectivement, pour les communautés éloignées, qui sont peut-être même réparties dans des régions mais sur de grands territoires, la solution de la radio par Internet est peut-être pour eux la seule façon d'avoir une communication entre les différentes communautés. C'était le sens de mes questions.
1977 Le procureur du Conseil aurait des questions pour vous.
1978 Me STEWART : Merci, Monsieur le Président, et, en tenant compte de l'heure, je vais être très bref, comme d'habitude.
1979 C'est simplement pour fixer les échéances pour tous les devoirs que les membres vous ont donnés, et je suggère que je parle avec vous concernant la plupart pour fixer ces échéances, sauf pour la soumission de la grille horaire. J'aimerais avoir votre confirmation que vous seriez en mesure de la soumettre d'ici 8 h 30 demain matin et d'en signifier une copie aux autres requérantes, parce que, comme vous le savez, c'est un processus compétitif, et il est important quand il y a des changements comme ça que les autres soient au courant.
1980 Mais pour les autres choses, je suggère que... je propose que nous parlions après pour fixer les échéances.
1981 M. LÉVESQUE : M'hmm.
1982 Me STEWART : Merci, Monsieur le Président.
1983 M. LÉVESQUE : Merci.
1984 LE PRÉSIDENT : Merci, Monsieur Lévesque et Monsieur Gourgues, Monsieur Lapointe. Merci pour votre présence, et ceci termine l'audience pour aujourd'hui. Nous reprendrons demain matin à 9 h 00 avec la Phase II.
1985 Madame la Secrétaire, avez-vous quelque chose à ajouter?
1986 LA SECRÉTAIRE : Non, c'est tout. Merci, Monsieur le Président.
1987 LE PRÉSIDENT : Bienvenue.
--- Whereupon the hearing adjourned at 1915, to resume on Wednesday, May 27, 2009 at 0900
REPORTERS
____________________ ____________________
Johanne Morin Monique Mahoney
____________________
Madeleine Matte
- Date modified: