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Please note that the Official Languages Act requires that government publications be available in both official languages.
In order to meet some of the requirements under this Act, the Commission's transcripts will therefore be bilingual as to their covers, the listing of CRTC members and staff attending the hearings, and the table of contents.
However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the hearing.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE
THE CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DEVANT
LE CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
Various broadcasting applications /
Diverses demandes de radiodiffusion
HELD AT: TENUE À:
Okanagan East Conference Room Salle Okanagan East
Ramada Hotel Downtown Calgary Ramada Hotel Downtown Calgary
708 8th Avenue SW 708, 8th Avenue SW
Calgary, Alberta Calgary (Alberta)
May 13, 2008 Le 13 mai 2008
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès‑verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio‑television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Various broadcasting applications /
Diverses demandes de radiodiffusion
BEFORE / DEVANT:
Michel Arpin Chairperson / Président
Len Katz Commissioner / Conseiller
Michel Morin Commissioner / Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Jade Roy Secretary / Sécretaire
Francine Laurier-Guy Hearing Manager /
Gérante de l'audience
Jean-Sébastien Gagnon Legal Counsel
Conseiller Juridique
HELD AT: TENUE À:
Conference Centre Centre de conférences
Outaouais Room Salle Outaouais
140 Promenade du Portage 140, Promenade du Portage
Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)
May 13, 2008 Le 13 mai 2008
- iv -
TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS
PAGE / PARA
PHASE I
PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR:
Radio de la communauté francophone d'Ottawa 5 / 27
Réél-Radio 78 / 403
Fiston Kalambay Mutombo (SDEC) 122 / 631
Instant Information Services Incorporated 173 / 919
Corus Radio Company 210 / 1157
Gatineau, Quebec / Gatineau (Québec)
‑‑‑ Upon commencing on Tuesday, May 13, 2008 at 0931 /
L'audience débute le mardi 13 mai 2008 à 0931
1 THE SECRETARY: Please, take a seat.
2 LE PRÉSIDENT : Bonjour Mesdames et Messieurs et bienvenue à cette audience publique.
3 Je m'appelle Michel Arpin et je suis vice‑président à la radiodiffusion au CRTC. Je présiderai cette audience en compagnie de mes collègues Len Katz, vice‑président des télécommunications et Michel Morin, conseiller.
4 L'équipe du Conseil qui nous assiste comprend la gérante de l'audience Francine Laurier‑Guy, qui est aussi analyste principale de la radio, de Jean‑Sébastien Gagnon, conseiller juridique et de Jade Roy, secrétaire de l'audience, auprès de qui vous pouvez vous renseigner sur toute question relative au déroulement de cette audience.
5 À cette audience, nous examinerons onze demandes visant l'exploitation d'une nouvelle station de radio FM dans le marché d'Ottawa‑Gatineau. Certaines demandes sont concurrentes sur le plan technique pour l'utilisation des mêmes fréquences.
6 Nous entendrons également une demande en vue d'accroître la puissance de la station de radio CIIO‑FM d'Ottawa.
7 Dans le contexte des demandes voulant desservir le marché d'Ottawa‑Gatineau, le comité se penchera ensuite sur une demande visant le renouvellement de la licence de la station de radio CHLX‑FM de Gatineau. La titulaire veut notamment changer son format et supprimer certaines conditions de sa licence qui sont propres à son format spécialisé actuel.
8 Par la suite, le Comité étudiera une demande visant l'acquisition des actifs de la station de radio CHRC Québec. La requérante voudrait la transformer en une station consacrée aux sports et fermer sa salle de nouvelles.
9 We will then hear an application to renew the licence of radio station CJMS Saint‑Constant. It appears that the licensee may have failed to comply with its condition of licence regarding its contribution to Canadian content development for the 2006 broadcasting year.
10 It also appears that the licensee may have failed to submit its annual report for the year ended August 31st, 1007.
11 In 2006 the station's licence was renewed for a two‑year term so that the Commission could assess its compliance with the same condition of licence as well as retain provisions of the Radio Regulations, 1986.
12 The Commission expects the licensee to show cause as to why a mandatory order should not be issued at this time requiring it to comply with its condition of licence regarding the contributions to Canadian content development and with the requirement of section 9(2) of the Regulations concerning the provision of annual reports.
13 Finalement, nous examinons une demande visant l'exploitation d'une nouvelle station de radio commerciale FM de langue française à Montmagny et d'un réémetteur à Saint‑Fabien‑de‑Panet.
14 J'inviterais maintenant la secrétaire de l'audience, madame Jade Roy, à expliquer les procédures que nous allons suivre. Madame Roy?
15 LA SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le Président et bonjour à tous.
16 Tout d'abord, lorsque vous êtes dans la salle d'audience, je vous demanderais d'éteindre vos téléphones cellulaires, téléavertisseurs et BlackBerry. Nous comptons sur votre collaboration à cet égard durant toute la durée de l'audience.
17 Please note that the Commission members may ask questions in either English or French. You can obtain an interpretation receiver from the commissionaire sitting at the entrance of the conference centre.
18 Le service d'interprétation simultanée est disponible durant cette audience. L'interprétation anglaise se trouve au canal 7 et l'interprétation française au canal 8.
19 We expect the hearing to take four days. We will begin each day starting tomorrow morning at nine a.m. We will take one hour for lunch and a break in the morning and in the afternoon. We will advise you of any changes as they occur.
20 Pendant la durée de l'audience, vous pourrez consulter les documents qui font partie du dossier public pour cette audience dans la salle d'examen qui se trouve dans la Salle Papineau, située à l'extérieur de la salle d'audience, à votre droite.
21 Tel qu'indiqué dans l'ordre du jour, le numéro de téléphone de la salle d'examen est le (819) 953‑3168.
22 There is a verbatim transcript of this hearing being taken by the court reporters sitting at the table on my right which will be posted daily on the Commission's website. If you have any questions on how to obtain all or part of this transcript please approach the court reporter during a break.
23 Le Conseil désire verser au dossier public de la demande de 3553230 Canada Inc. une lettre datée du 21 novembre 2007 d'Industrie Canada à monsieur Alexandre Azoulay concernant les conditions d'autorisation de leur certificat de radiodiffusion et deux lettres datées du 2 mai 2008 d'Industrie Canada à monsieur Michel Mathieu et monsieur Robert Charlebois en réponse à leur correspondance du 21 mars 2008.
24 Les lettres sont disponibles dans la salle d'examen.
25 Monsieur le Président, nous débuterons maintenant avec l'article 1 à l'ordre du jour qui est une demande de la radio de la communauté francophone d'Ottawa en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM communautaire de type « B », de langue française à Ottawa.
26 S'il vous plaît, présentez‑vous et présentez vos collègues et vous avez 20 minutes pour votre présentation. Merci.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
27 M. BOUCHER: Merci bien.
28 Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les Conseillers et Conseillères, membres du CRTC, je me présente : je suis Denis Boucher, président de la radio communautaire francophone d'Ottawa.
29 Nous sommes ici pour vous proposer une vision dynamique de la radio communautaire à Ottawa‑Gatineau, une première du genre dans la capitale fédérale, une station unique en son genre, une station qui doit faire partie du système de la radiodiffusion canadienne, une station qui va servir l'intérêt du public régional.
30 Avec moi, une équipe de gens tout à fait convaincus. À ma droite immédiate, monsieur Lucien Bradet, président de la Nouvelle Scène, suivi de maître Daniel Boivin de la firme Gowling, Lafleur, Henderson et président sortant de l'Association des juristes d'expression francophone de l'Ontario.
31 À ma gauche, immédiatement, madame Roxanne Dubois, vice‑présidente aux finances, Fédération étudiante de l'Université d'Ottawa, animatrice d'une radio communautaire en Ontario et responsable de la programmation à la RCFO, ainsi que monsieur Gilles Poulin, conseiller en communications.
32 Monsieur François Côté, directeur général par intérim de l'Association des radios communautaires du Canada (l'ARC) et l'ingénieur‑conseil monsieur Pierre Labarre, qui est disponible sur place pour répondre aux questions techniques.
33 Je voudrais aussi souligner la présence dans la salle de nombreux bénévoles et représentants d'organismes communautaires de la région qui sont venus assister et appuyer notre requête. Par la décision que vous prendrez, vous avez le pouvoir de doter la région d'une radio communautaire, une radio qui doit faire partie du système de la radiodiffusion régionale.
34 Je cède maintenant la parole à madame Roxanne Dubois, pour discuter de nos objectifs et de la programmation.
35 MME DUBOIS: Selon la politique du Conseil, la radio communautaire doit offrir un service de programmation local dont le style et la substance le distingue de celui des stations commerciales et de la SRC.
36 La programmation devrait intéresser les collectivités desservies, y compris celles de la langue de la minorité officielle.
37 Par les choix de programmation qu'elles offrent, tant sur le plan de la musique que des créations verbales, les stations communautaires constituent, selon le Conseil, un apport important à la diversité du système de radiodiffusion.
38 Nous allons offrir des émissions qui seront à la fois différentes et complémentaires de celles des autres stations. Le caractère sans but lucratif et notre politique d'ouverture aux membres de la collectivité de la région d'Ottawa‑Gatineau servent bien cet objectif.
39 Notre station unique permettra l'accès de la collectivité aux ondes et offrira une programmation diversifiée reflétant ses besoins et ses intérêts, y compris la musique, les talents nouveaux et locaux, la musique qui n'est généralement pas diffusée par les stations commerciales, les émissions de création orale et l'information locale et régionale.
40 En ce qui concerne la musique diffusée, nous seront aussi en parfaite harmonie avec le Conseil, à savoir que nous offrirons une programmation musicale qui suivra l'évolution des besoins et des intérêts de notre auditoire qui, généralement, est à la recherche d'une musique moins commerciale et moins grand public. Par le fait même, nous nous distinguerons des radios privées et des émissions de la SRC.
41 La radio communautaire de la RCFO aura une programmation pour et avec les bénévoles. Comme titulaire d'une licence de radio communautaire, nous faciliterons l'accès à la programmation à nos bénévoles qui seront au coeur de nos émissions en donnant l'accès de la collectivité à sa programmation, en faisant la promotion de la formation, au sein de la communauté, en formant et en supervisant les membres de la communauté qui participeront à la programmation.
42 Je demanderais au secrétaire‑trésorier de la RCFO, maître Daniel Boivin, d'aborder la question des besoins des minorités de langues officielles.
43 Me BOIVIN: Alors, Messieurs, le CRTC connaît bien son rôle envers les communautés de langues officielles en situation minoritaire, rôle qui découle notamment de l'application de la Loi sur les langues officielles et plus particulièrement de l'article 41.
44 Si je comprends bien, le Conseil a récemment tenu une rencontre très productive à Halifax, lui permettant ainsi de mieux cerner les enjeux et les défis propres à ses communautés linguistiques minoritaires.
45 Dans son plan de mise en oeuvre de l'article 41 de la Loi sur les langues officielles, le CRTC envisage de réaliser, dans les limites de son mandat, plusieurs objectifs. La demande de la RCFO est tout à fait compatible aux objectifs énoncés à l'article 41 de la Loi sur les langues officielles et à ceux cités dans le plan d'action du CRTC.
46 La RCFO contribuera à favoriser l'épanouissement des minorités francophones et anglophones du Canada, appuyer leur développement et promouvoir la pleine reconnaissance et l'usage du français et de l'anglais dans la société canadienne.
47 Dans une lettre d'appui au projet de la RCFO, le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, rappelait que les radios communautaires francophones à l'extérieur du Québec jouent un rôle primordial dans le développement des communautés en situation minoritaires.
48 La radiodiffusion est en soit un véhicule important pour la promotion des communautés. En fait, comme vous le savez, la Loi sur la radiodiffusion, à l'article 3, prévoit que le système canadien devrait servir à sauvegarder, enrichir et renforcer la structure culturelle politique, sociale et économique du Canada.
49 Cette même loi préconise également que l'on favorise l'épanouissement et l'expression canadienne en proposant une très large programmation. La loi dit qu'une gamme de services de radiodiffusion en français et en anglais doit être progressivement offerte à tous les Canadiens au fur et à mesure de la disponibilité des moyens. Voilà encore une fois de très bonnes raisons d'accorder une licence à la RCFO.
50 Le Conseil peut être fier du travail qu'il a déjà accompli en ce qui a trait aux objectifs de son plan d'action en langues officielles. Nous sommes particulièrement sensibles à l'un de ses objectifs, celui de la sensibilisation du personnel et des commissaires aux façons d'intégrer l'article 41 de la Loi sur les langues officielles dans les activités courantes du CRTC.
51 La demande de la RCFO est un exemple probant d'un projet concret qui permet d'atteindre les objectifs du CRTC en matière de soutien et de développement des communautés linguistiques minoritaires. Le Conseil a devant lui la seule demande qui permet l'accès à des services de radiodiffusion en langue officielle en milieu minoritaire.
52 Deux des indicateurs de mesure de résultats dans le plan de mise en oeuvre du CRTC en matière de langues officielles sont particulièrement pertinents au projet de la RCFO. Dans un premier temps, celui qui prévoit que les communautés de langues officielles en situation de minorité disposent de moyens afin de faire entendre leurs voix et d'être présents au sein de la communauté.
53 Et l'indicateur qui préconise que les services de radiodiffusion en milieu minoritaire bénéficient d'un outil afin d'être promus en milieu minoritaire est aussi très pertinent. L'octroi d'une licence à la RCFO aura un impact important sur la communauté franco‑ontarienne de la région d'Ottawa et, par extension, sur toutes les communautés de langue officielle en situation de minorité au pays.
54 En plus de cet impact favorable, la programmation proposée et la zone de diffusion anticipée font en sorte que ce ne sont pas seulement les Franco‑Ontariens qui profiteront de l'implantation de cette seule radio communautaire dans la région, mais également, plus de 2255 000 Québécois francophones dans la région de l'Outaouais ainsi qu'une population importante d'anglophones francophiles dans la région.
55 On peut penser à un projet qui atteint mieux les objectifs du paragraphe 3, pardon, de l'article 3 de la Loi sur les radiodiffusions et des dispositions de la Loi sur les langues officielles.
56 J'inviterais maintenant le vice‑président de la RCFO, monsieur Lucien Bradet, de parler de la spécificité du marché de la région de la capitale nationale.
57 M. BRADET: La RCFO désire souligner certaines spécificités du marché d'Ottawa‑Gatineau, à savoir :
58 ‑ un, l'absence d'une radio communautaire dans la région de la capitale fédérale par rapport à d'autres marchés semblables, comme par exemple, le marché de Montréal, le marché de Québec, le marché de Moncton et ailleurs au Canada où l'on retrouve parfois deux ou même trois stations communautaires dans une même agglomération;
59 ‑ deux, le marché publicitaire des radios dites commerciales est en excellente santé financière dans cette région;
60 ‑ trois, les fréquences techniques de grande qualité sont occupées par la plupart des stations commerciales et/ou par des stations de la Société Radio‑Canada;
61 ‑ quatre, le marché compte une importante minorité linguistique. Plus de 350 000 francophones dans un marché de 1.1 million d'habitants. D'ailleurs, le marché d'Ottawa‑Gatineau est le marché où l'on retrouve la plus grande minorité linguistique francophone au Canada.
62 Le rôle et l'impact des radios communautaires en milieu urbain sont déterminants sur la qualité de vie et le développement de la collectivité. L'appropriation des médias par les communautés contribue de façon significative à leur épanouissement, favorisant diffusion et échange et, par le fait même, aide à maintenir leur identité culturelle.
63 Par ailleurs, nous nous réjouissons de la recommandation numéro 172 de l'avis public de radiodiffusion CRTC 2008‑4, concernant la diversité des voix. Il est encourageant de constater la réelle volonté du Conseil de recevoir ou de revoir en profondeur les politiques de notre secteur et surtout de prendre les mesures nécessaires afin d'assurer un développement sain d'un tiers secteur.
64 Notre demande est en lien direct avec la vision du Conseil qui vise à assurer que le secteur de la radio communautaire soit compétitif et bien représenté au sein de l'ensemble du système canadien de la radiodiffusion. Nous croyons que la demande du RCFO, si approuvée, contribuera à cet objectif du Conseil.
65 Dans son avis d'audience publique 2007‑10, sur la révision des cadres de réglementation des entreprises de distribution, de radiodiffusion et des services de programmation facultatifs, le Conseil démontre sa volonté de mieux encadrer l'industrie des communications et des télécommunications au pays.
66 Le document (ou ce document) stipule :
« En s'en remettant le plus possible aux forces du marché, le Conseil vise à :
‑ un, élaborer des cadres de réglementation stratégiques directs, souples, équitables et tournés vers l'avenir;
‑ maintenir une forte présence canadienne au sein du système de radiodiffusion, grâce à une programmation et à des services canadiens variés et distincts;
‑ reconnaître l'autonomie croissante des auditoires et des consommateurs en leur offrant le plus grand choix possible de services à des prix abordables. »
(Tel que lu)
67 Il est facile de faire un parallèle entre la demande du RCFO et les questions soulevées par le CRTC dans le cadre de cette instance. En effet, la vision du Conseil est ferme; en termes d'équité, offre variée de programmes, de reconnaissance de l'autonomie des auditoires et l'accessibilité à un plus grand choix fait partie des objectifs de la requérante.
68 De tous les projets, seul celui de la RCFO est en mesure d'apporter cet équilibre et combler une lacune évidente en termes de présentation des services d'accès aux communications par la collectivité et de variété de programmes.
69 Il est d'intérêt, selon nous, que le Conseil regarde de plus près ce déséquilibre dans la région. À cet effet, les quelque 700 lettres d'appui reçues par la RCFO et qui ont été remises au CRTC sont une preuve manifeste de la volonté de la communauté francophone, des deux côtés de l'Outaouais, de désirer une station qui s'occupera de leurs intérêts.
70 Nous tenons à remercier le Conseil pour l'accréditation du Fonds canadien de la radio communautaire. La reconnaissance par le CRTC du Fonds comme bénéficiaire est une excellente nouvelle pour les 140 radios communautaires et campus communautaires au Canada, dont la RCFO pourra bénéficier dès l'an prochain, nous l'espérons.
71 Les responsables du Fonds poursuivent leurs efforts afin de sensibiliser les radios commerciales et plusieurs signes sont encourageants. Ce fonds donnera à notre secteur les ressources nécessaires afin de continuer d'offrir une programmation locale de qualité.
72 Pour toutes les raisons ci‑haut mentionnées, l'Alliance des radios communautaires du Canada, organisme fondé en 1991, appuie la demande du RCFO auprès du CRTC de lui accorder le permis de radiodiffusion.
73 Je remets la parole à monsieur Denis Boucher.
74 M. BOUCHER: En guise de conclusion, il ne fait aucun doute que la grande majorité des francophones de la Région de la capitale nationale désirent accueillir dans leur foyer ce radiodiffuseur communautaire d'émissions informatives et culturelles.
75 Avec la RCFO, nous retrouverons une programmation qui reflète les goûts et les attentes de la communauté, ce qui fait franchement défaut à l'heure actuelle dans le paysage radiophonique de la capitale nationale.
76 En résumé, pour compléter l'offre et l'équilibre des services radiophoniques à Ottawa‑Gatineau, nous proposons donc une nouvelle vision pour le desservir, soit un service unique de radio de type communautaire, un service ayant l'attrait humain plutôt que l'attrait du profit.
77 Deuxièmement, offrir à la communauté franco‑ontarienne une voix, un véhicule pour se développer et une visibilité dans la grande Région de la capitale nationale.
78 Offrir plus de choix de formats et d'environnements radios aux annonceurs publicitaires qui n'ont pas présentement accès aux radios dites commerciales et conventionnelles.
79 Offrir une nouvelle niche favorisant la participation massive de bénévoles à sa programmation, une niche unique de programmation.
80 Offrir une formule unique de programmation musicale qui inclut des genres comme, par exemple, la musique country, qui ne sont pas présentement offerts en français dans la région.
81 Offrir des studios de diffusion et de production en pleine communauté en les localisant au coeur de la communauté francophone.
82 Ensemble, nous, avec vous, membres du CRTC, notre communauté et nos bénévoles, nous voulons créer une nouvelle entreprise et une nouvelle institution basée à Ottawa‑Gatineau.
83 Ensemble nous développerons le marché des petits annonceurs, de la participation, de l'implication monétaire de nos membres et de leur contribution aux ondes.
84 Ensemble nous allons créer une belle page d'histoire de la radio dans la capitale fédérale.
85 Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers, membres du CRTC, nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions. Merci!
‑‑‑ Applaudissements / Applause
86 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Boucher; merci aux membres de votre équipe.
87 Avant d'entreprendre l'interrogatoire sur votre projet, je vais quand même stipuler quelque chose à l'égard de l'article 41 de la Loi sur les langues officielles. Le Conseil, effectivement, est assujetti à l'application de la Loi quant à son exploitation, mais ne croit pas qu'il y est assujetti en ce qui concerne son activité de tribunal administratif quasi‑judiciaire.
88 Il y a eu, d'ailleurs, dans le temps, divers échanges, particulièrement à l'époque où madame Adam a été présidente de... a été commissaire aux langues officielles. Il y a eu plusieurs échanges de correspondance à ce sujet et le Conseil maintient sa position qu'il n'est pas assujetti à l'article 41 dans son activité quasi‑judiciaire.
89 Ceci, ça ne veut pas dire que ça discrédite votre requête. C'est seulement dans le but de spécifier que le Conseil, dans la décision qu'il sera appelé à prendre... il va la prendre dans le contexte de l'ensemble des demandes qu'il va entendre au cours des prochains jours et il va attribuer des licences s'il le juge opportun, en fonction de ses critères habituels, ceux que l'on retrouve dans sa propre jurisprudence.
90 Alors, je voulais faire cette mise au point pour éviter toute fausse attente, qui pourrait porter à croire que finalement, le Conseil serait dans l'obligation de répondre positivement à votre requête.
91 Je vais commencer maintenant nos questions générales, peut‑être pour aussi... je vois bien que le projet est essentiellement un projet... Si je regarde la carte de rayonnement...
92 Je vais demander à votre ingénieur de s'asseoir à la table parce que j'aurai au moins une question, à un moment donné pour lui. Donc, il sera déjà rendu, avec votre permission, s'il peut se joindre à vous. Ça ne sera pas ma première question, ça sera probablement une de mes dernières, mais il sera déjà à la table.
93 Si je regarde votre aire de rayonnement, quoique vous dites que vous allez desservir la population francophone de Gatineau, je constate que selon les cartes de rayonnement, votre couverture du côté de l'Outaouais québécois est relativement restreinte, votre aire de rayonnement a été conçue de façon à desservir essentiellement la population du territoire franco‑ontarien. Est‑ce que c'est votre perspective? Avez‑vous la même vision que moi de... quand je regarde la carte de rayonnement?
94 M. LABARRE: Le mandat original, lorsque le CRTC a fait son invitation, quand j'ai été contacté pour travailler sur ce projet, on m'avait dit « l'est d'Ottawa, Vanier et Orléans ». Donc, l'emphase n'est pas vers Gatineau.
95 LE PRÉSIDENT: Oui, Monsieur Boucher?
96 M. BOUCHER: Oui. Je voudrais ajouter à ça. C'est qu'on a... c'était l'objectif à l'origine. Mais avec le temps, on a modifié cette perspective pour inclure la partie la plus populeuse de l'Outaouais québécois, c'est‑à‑dire les villes de Hull, les villes de... Bien, enfin, les anciennes villes de Hull, les anciennes villes de Gatineau, pour aller chercher au‑delà de 200 000 personnes.
97 Vous n'êtes pas convaincu?
98 LE PRÉSIDENT: Bien... Regardez votre propre carte et puis vous allez voir qu'effectivement vous touchez à Pointe‑Gatineau, vous touchez...
99 M. BOUCHER: Bien, c'est ça.
100 LE PRÉSIDENT: Oui, bien ils ne sont pas 225 000 à Pointe‑Gatineau.
101 M. BOUCHER: Non, mais le total...
102 LE PRÉSIDENT: Mais de toute façon, ce n'est pas... Écoutez, personnellement, quand je regarde votre projet, je regarde son aire de rayonnement, malgré le fait que vous mentionnez Gatineau... Je ne suis pas... J'ai de la difficulté à me convaincre moi‑même que vous allez avoir un signal de qualité du côté du Québec.
103 M. LABARRE: Monsieur le Président, si vous me permettez, quand on regarde la carte, il y a certaines zones de brouillage qui viennent des stations voisines qui sont indiquées dessus. Or, la zone la plus pâle, celle qui a tous les petits points, là, est une zone qui n'existe pas encore, qui n'existerait que si Fort‑Coulonge augmentait sa puissance à ses paramètres maximaux. À défaut de ça, ce n'est que la zone très ombragée qui est embrouillée, ce qui veut dire que jusqu'à ce que le CHIP augmente, Pointe‑Gatineau et Gatineau auront un bon signal.
104 LE PRÉSIDENT: D'accord. Maintenant...
105 M. LABARRE: On parle de la même carte, là.
106 LE PRÉSIDENT: Oui, oui, on parle de la même carte.
107 M. LABARRE: C'est beau.
108 LE PRÉSIDENT: Je suis sûr que... celle en tous les cas qui était... qui accompagnait votre mémoire.
109 M. LABARRE: C'est ça. C'est beau.
110 LE PRÉSIDENT: Et puis avec des petits points comme vous le dites, là, qui vous permettent de comprendre effectivement ce que vous nous indiquez quant à...
111 Maintenant, on sait qu'au moment où on se parle, la station CHIP de Fort‑Coulonges prétend que votre aire de rayonnement proposée lui créera des interférences, donc elle s'oppose à l'octroi de votre licence pour des raisons techniques et au moment où on se parle le Ministère de l'industrie n'a toujours pas confirmé qu'il était prêt à vous autoriser à vous implanter aux paramètres que vous avez sollicités.
112 C'était la question que je voulais vous poser à la toute fin, mais je vais vous la poser tout de suite.
113 Est‑ce que vous avez une alternative soit de puissance réduite ou d'emplacement de votre émetteur et, si oui, quel serait l'impact de cette nouvelle donnée sur votre couverture?
114 M. LABARRE: Notre point est qu'on aurait préféré rester sur 101,7 pour pouvoir avoir plus de signal dans le côté très populeux d'Ottawa, quitte à ce qu'il y en ait moins dans le côté de densité moindre de population vers l'est.
115 Deuxièmement, comme on doit protéger... en lançant vers l'est, on doit protéger Cornwall, on préférerait se mettre à l'ouest avec notre site pour envoyer notre... éclairer vers l'est pour protéger Fort‑Coulonges.
116 L'alternative serait d'aller sur 101,9, mais, à ce moment‑là, on va perdre... je crains qu'on perde l'extrémité est de notre desserte, je crains qu'on perde beaucoup de ça. Je n'ai pas fait les calculs.
117 Oui, c'est une alternative. Ma préférence originale était 101,7, mais à défaut... à défaut de CHIP, si on ne trouve pas une solution sur 101,7, bien, on prend 101,9.
118 De toute façon, ils sont mutuellement exclusifs donc ça ne devient pas un facteur.
119 LE PRÉSIDENT: Maintenant, en demeurant à la fréquence 99,7, croyez‑vous qu'il y a une alternative pour répondre aux doléances de CHIP par rapport à votre plan technique?
120 M. LABARRE: C'est une alternative qui va répondre aux doléances de CHIP, mais 99,7 est en ce moment une fréquence qui tombe dans un moratoire.
121 LE PRÉSIDENT: Je veux dire 101,7, 101,7 je veux dire.
122 M. LABARRE: Bien, je ne pense pas que 101,9 va leur faire plus plaisir.
123 LE PRÉSIDENT: Oui.
124 M. LABARRE: Je crois que leur objection s'applique aux deux fréquences.
125 LE PRÉSIDENT: Aux deux fréquences, oui.
126 M. LABARRE: O.k. De toute façon, c'est une question de proportionnalité.
127 LE PRÉSIDENT: Oui.
128 M. LABARRE: On protège plus sur un, on protège...
129 LE PRÉSIDENT: Maintenant, si vous modifiez votre patron de rayonnement de façon à... parce que je note que certains autres requérants pour 101,9 ont été approuvés par Industries Canada?
130 M. LABARRE: Oui. Ils sont à 101,9 un des récents qui a été retardé et qui a eu une extension. Effectivement, lui couvre énormément moins de notre cible que notre projet initial ou même que notre projet révisé. Il couvre moins, mais oui, c'est une deuxième option.
131 LE PRÉSIDENT: Ça demeure une option?
132 M. LABARRE: Oui.
133 LE PRÉSIDENT: Cependant, si on en discutait avec messieurs Boucher et autres, d'abord de l'impact que cette option‑là pourrait avoir sur votre plan de développement?
134 M. LABARRE: C'est exact.
135 LE PRÉSIDENT: Alors, monsieur Boucher, est‑ce que c'est... au moment où on se parle, il y a une objection de la part de la station de Fort‑Coulonges à vos paramètres techniques, à la fréquence demandée selon les paramètres que vous avez suggérés et, est‑ce...
136 Ma question est, essentiellement : est‑ce que l'alternative avancée par monsieur Labarre quant à la modification des paramètres techniques, quelle incidence que ça aurait sur l'ensemble de votre projet, est‑ce que c'est quelque chose que vous avez examiné?
137 M. BOUCHER: J'inviterais notre consultant à répondre à cette question‑là, monsieur Poulin.
138 M. LABARRE: Est‑ce que je pourrais ajouter quelque chose avant que monsieur Poulin...
139 LE PRÉSIDENT: Oui, d'accord.
140 M. LABARRE: Juste pour raffiner un peu le côté technique.
141 Il faut dire que Fort‑Coulonges n'a pas spécifié exactement la raison technique de leur refus. Or, on protège leur... notre projet initial, projet révisé, protège toute expansion de CHIP. Le projet initial protégeait presque complètement la possibilité d'expansion de CHIP et elle protégeait définitivement de beaucoup le territoire existant.
142 Or, on sait que d'ici peu, il y a des règles qui vont changer pour les gens qui n'occupent pas au complet leurs paramètres et on se dit, à ce moment‑là, on aura... on pourra faire ce qu'on voulait faire dans le premier projet et toujours protéger le comptoir existant, le contour existant CHIP, et on s'auto‑tolérera pour une expansion qui se ferait dans les trois ans si la règle est adoptée et puis qui est en voie d'adoption. Alors, je crois qu'à moyen terme notre projet devient viable tel quel.
143 Maintenant, je laisse à... je ne sais pas si monsieur Poulin a regardé le territoire desservi du demandeur qui a été accepté, mais j'admets que c'est un territoire moindre.
144 M. POULIN: Monsieur le président, nous avons, effectivement, à la suite des audiences du 3 décembre dernier qui ont été reportées à aujourd'hui. Le Conseil nous avait demandé de revoir la question techniques diffusion, ce que nous avons fait. Et nous avons aussi préparé une nouvelle version de la distribution de notre rayonnement.
145 Nous avons donc réduit notre puissance de 45 pour cent selon le projet initial qui a affecté... qui pouvait affecter à peu près de huit à dix pour cent notre rayonnement de diffusion dans le territoire. Ceci était déposé.
146 Et nous avons refait nos calculs aussi de population et de distribution du service et on a déposé des chiffres qui pouvaient être affectés.
147 Donc, oui, on a... dans notre premier mémoire technique, il y avait une affectation, on pouvait affecter CHIP comme tel.
148 Mais dans le deuxième, parce que j'ai vu des cartes ce matin de la part de... des cartes techniques, très techniques, de monsieur Labarre et, effectivement, là, on voit très bien que CHIP étant à l'ouest, nord‑ouest, et, nous, on entre juste à côté.
149 Donc, il n'y a plus de superposition d'ondes et, nous, notre orientation qui était vers l'est, incluant Gatineau, Buckingham et l'est de l'Ontario, on maintenait à peu près le même type de rayonnement, mais on a quand même présenté un mémoire technique ou des données techniques pour, effectivement, démontrer à Industries Canada que le rayonnement de notre proposition pouvait être... on pouvait être en coexistence dite pacifique avec CHIP‑FM pour l'implantation de notre station.
150 LE PRÉSIDENT: Alors, merci, monsieur Poulin.
151 Maintenant, vos lettres‑patentes, vos appuis sont essentiellement ontariens. Mais, cependant, vous... je note qu'à même que... parmi les dirigeants il y a des résidents du Québec et je me suis posé comme question, puis j'aimerais peut‑être que vous nous aidiez à mieux saisir votre projet, c'est quoi la symbiose entre les besoins d'une radio communautaire pour les franco‑ontariens et ceux des québécois?
152 M. BOUCHER: Je demanderais à maître Boivin de répondre à cette question.
153 Me BOIVIN: Le projet de la radio communautaire donne une voix à la population franco‑ontarienne, mais le fait de donner une voix à la population franco‑ontarienne, une voix qui n'existe pas dans le moment, ce n'est pas exclusif de la communauté québécoise.
154 Si vous regardez la composition du conseil d'administration de la RCFO, ça démontre vraiment la composition de la région. Il y a des gens qui sont intéressés à ce qui se passe dans la francophonie générale de la région qui sont intéressés à la francophonie du côté... du côté de l'Ontario, mais qui sont quand même résidents du Québec.
155 Le fait de donner une voix aux franco‑ontariens, une voix qui n'est pas présentement très très... qui est absente sur ce qui existe dans le spectre de la radiodiffusion dans la région, ça ne veut pas dire qu'on ne parlera pas aux québécois et qu'on ne parlera pas des québécois de la région.
156 On va parler essentiellement de ce qui se passe ici. Ici, c'est l'Ontario et le Québec et puis c'est vraiment... c'est vraiment ce qu'on désire faire.
157 Donc, la symbiose... la communauté francophone est probablement la communauté la plus... la plus symbiotique au Canada ici puisqu'elle a la majorité... la majorité francophone québécoise, la minorité francophone ontarienne et puis une minorité dans la grande région si on compte la région de la Capitale Nationale des deux côtés de la frontière.
158 Donc, notre projet va vraiment s'adresser à tout le monde dans la région, tout en s'assurant que les gens qui n'ont pas normalement beaucoup... qui ne se reconnaissent pas beaucoup à la radio, puis ça c'est le parcours de l'est de l'Ontario que vous avez noté sur notre zone de diffusion, que ceux‑là puissent se reconnaître dans notre radio.
159 Donc, on ajoute à la région les franco‑ontariens de l'est, sans exclure les québécois du côté... de ce côté‑ci de la rivière.
160 LE PRÉSIDENT: Un des constats que je fais à l'analyse de votre projet c'est que vous vous affiliez à l'ARC du Canada, vous les cherchez d'ailleurs dès... et vous les avez d'ailleurs cités ce matin dans votre présentation, mais vous... mais jamais vous ne faites mention de l'ARC du Québec.
161 Donc, votre projet est essentiellement un projet qui s'adresse quand même aux minorités de langues officielles, donc à la minorité franco‑ontarienne. C'est comme ça qu'il faut que je le lise?
162 M. BOUCHER: J'aimerais répondre à cette question‑là. C'est tout simplement une question de logistique. C'est que l'ARC du Canada est située à...
163 LE PRÉSIDENT: À deux pas de chez vous?
164 M. BOUCHER: ... à deux pas de chez nous, tandis que l'ARC du Québec, bien, est située à plus que ça. Elle est à Montréal.
165 LE PRÉSIDENT: Oui, sur la rue Saint‑Hubert.
166 M. BOUCHER: Bon. Alors, pour nous, c'est plus simple de transiger avec l'ARC du Canada, ce n'est pas plus que ça, là.
167 LE PRÉSIDENT: Non, mais c'est parce que c'est...
168 M. BOUCHER: On touche les deux provinces.
169 LE PRÉSIDENT: C'est que le Conseil a eu de nombreuses opportunités de rencontrer les représentants des deux regroupements de l'ARC du Canada puis de l'ARC du Québec pour comprendre que, finalement, oui tous les deux exploitent, opèrent dans le secteur des médias communautaires, mais tous les deux ont des... les deux ont des approches différentes qui tiennent compte de différentes réalités.
170 Je comprends et je le souligne parce que la région ici, elle est beaucoup plus... elle a des caractéristiques qui lui sont très propres et qui font que, finalement, ni l'une ni l'autre... bien donc... et elle doit donc, parce que, effectivement, en général, les stations qui opèrent chez les minoritaires francophones outre Radio‑Canada n'ont pas de station de radio commerciale dans leur... dans la langue de la minorité et alors qu'ici, évidemment, dans la région de radios commerciales de langues française, il y en a plusieurs.
171 Donc, c'est une réalité, une mouvance tout à fait différente que celle que vous trouverez à Toronto ou à Sudbury ou à Gravelbourg, parce que vous allez quand même vivre dans ce milieu‑là puis avoir à composer avec cette réalité de la radio, de la radio commerciale au même titre que les stations de radios communautaires qui sont en opération à Montréal ou à Québec, parce que vous en faites état des stations communautaires.
172 Vous vous comparez avec Montréal et Québec, mais vous mentionnez aussi Moncton, alors c'est... où il n'y a pas de radio commerciale à Moncton. Il y a des radios communautaires.
173 M. CÔTÉ: Si je peux juste faire... juste vous donner un exemple, on a des stations au Nouveau Brunswick qui diffusent au Québec, mais elles ne feraient pas partie de l'ARC du Québec.
174 Ces stations sont basées au Nouveau Brunswick et la même chose avec à RCFO qui serait basée, finalement, en Ontario, donc peut faire partie de l'ARC du Canada et n'a pas nécessairement besoin de faire partie de l'ARC du Québec.
175 M. POULIN: Si vous me permettez, monsieur le président, de compléter peut‑être. On parlait de symbiose tantôt.
176 Oui, effectivement, nous sommes dans un territoire fédéral ou le territoire d'une Capitale Fédérale où il y a une rivière entre les deux. Il y a deux provinces qui se touchent par... se touchent presque et c'est sûr que c'est un défi de pouvoir offrir des services de radio et de télévision dans ce marché parce que la plupart des stations de radio commerciale sont concentrées du côté québécois où la majorité de la population est là.
177 Côté Radio‑Canada est installée du côté français et du côté d'Ottawa, mais tous les matins il y a 60 000 québécois gatinois qui traversent la rivière pour aller travailler en Ontario, comme aussi il y a beaucoup de francophones et aussi de franco‑ontariens qui déménagent pour s'installer au Québec.
178 Donc, si on parle de symbiose, on peut la voir dans tous les sens et elle est réelle.
Notre défi, effectivement, ce sera d'intéresser, en impliquant nos bénévoles à intéresser par notre programmation les deux communautés. Il y a des franco‑ontariens, il y a des québécois.
179 Mais je pense qu'au sommet de tout ça, il y a une communauté francophone qui a besoin d'un service de radio communautaire qui va parler, effectivement, des intérêts.
180 L'ARC, maintenant, oui, effectivement un autre problème de symbiose et de difficulté avec la composition ARC Québec, ARC Ottawa ou ARC Canada. Peut‑être qu'on sera les premiers à s'associer aux deux ARCS, ARC Québec et ARC Canada avec mon ami Côté ici qui représente le reste des radios communautaires d'Ottawa.
181 De toute façon, ça fait partie un peu du grand défi que nous avons de vouloir implanter une station qui va s'intéresser aux deux communautés ou aux communautés qu'elle va desservir.
182 LE PRÉSIDENT: Or, un des défis, ça va être de vous trouver du membership et des bénévoles et je suis... je voyais dans votre demande que, bon, vous voulez travailler à partir des milieux associés à la santé, à partir de milieux déjà structurés dans lesquels on retrouve des bénévoles.
183 Je sais que vous mentionnez les gens dans le secteur de la santé, mais vous en mentionnez plusieurs autres, là, mais qui sont tous dans la famille franco‑ontarienne.
184 Du côté du Québec, vous allez recruter vos membres et vos bénévoles de quelle façon et puis comment est‑ce que vous allez les mettre à travailler ensemble?
185 M. BOUCHER: Bien, ce n'est pas compliqué. Les gens déjà communiquent avec nous des deux côtés de la rivière pour dire qu'ils veulent participer à l'implantation et à la réalisation de la radio communautaire, qu'ils habitent du Québec ou qu'ils habitent du côté ontarien. On en a ainsi.
186 Et puis pour augmenter le nombre, bien, nous avons... nous sommes à concevoir des programmes d'attraits et d'intérêts pour les deux côtés de la rivière.
187 Si on fait une émission sur la santé, il n'est pas dit qu'une semaine on ne fera pas une émission avec quelqu'un qui vient de l'Hôpital Montfort et la semaine suivante, ça sera quelqu'un qui viendra de l'Hôpital de Gatineau ou l'Hôpital de Hull, par exemple.
188 C'est la même chose dans différents... dans tous les domaines. Ce n'est pas parce que les studios sont situés à Ottawa qu'on met un rideau de fer dans la Rivière des Outaouais pour pas que les ondes traversent.
189 M. BRADET: Un point qui est important. On a parlé du transfert quotidien de québécois vers l'Ontario, de l'ontarien vers le Québec et ça se fait par dizaines de milliers à tous les jours.
190 Moi, je suis président d'une organisation qui s'appelle «La Nouvelle Scène» qui est du côté Ottawa. On a énormément de clients de la part du Québec. On travaille avec le regroupement des gens d'affaires qui est des deux côtés, ils nous appuient. Ce sont des gens qui vont venir chez nous et qui vont aller dans les stations des deux côtés de la rivière.
191 Et lorsqu'on parlait, monsieur le président, d'une voix du côté franco‑ontarien, il faut admettre qu'avec la centralisation des nouvelles maintenant de plus en plus à Toronto et à Montréal, le manque flagrant de contenu local des stations commerciales qu'on vit actuellement dans la région, on va devenir peut‑être, si on a une licence, quelque chose de plus local qu'il n'y a jamais eu ici ou qui n'a pas... qui reste dans la région. Et on croit que les populations francophones ont besoin de ça.
192 Vous parlez à quelqu'un d'Embrun et vous lui demandez s'il a une voix sur les trois ou quatre stations de radio qui existent actuellement en français, il va vous dire «non». Je suis convaincu qu'il va vous dire «non» parce que c'est très loin. La rivière n'est pas un rideau de fer, mais c'est une grande distance psychologique pour plusieurs franco‑ontariens.
193 Ça ne veut pas dire que de l'autre côté, ça ne se passe pas; ça se passe aussi parce qu'on l'entend sur les ondes des radios francophones, les nouvelles des deux côtés de la rivière. Et, nous, on pense aussi qu'il y a de la place pour une radio communautaire dans la Région de la Capitale Nationale. C'est ça qui est notre point de vue.
194 M. POULIN: Si vous me permettez, monsieur le président. Un exemple qui me vient à la tête actuellement, qui réalise très bien cette osmose, cette symbiose des deux rives, c'est le journal «Le Droit». C'est de l'écrit peut‑être...
195 M. BRADET: C'est ça.
196 M. POULIN: C'est un journal franco‑ontarien par définition qu'il était, mais il est vendu à 60 pour cent du côté du Québec et les nouvelles sont, d'une part, autant québécoises que franco‑ontariennes ou ontariennes et je pense que le journal «Le Droit» est en très bonne... parfaite santé financière pour se positionner dans le marché.
197 Alors, je pense que la RCFO aura à peu près le même défi ou le même cheminement à faire en terme d'associer les deux communautés à faire une radio communautaire locale.
198 M. BOUCHER: Je pourrais vous donner un exemple. Il y a des organismes locaux qui sont installés des deux côtés de la rivière et puis qui se sont établis... d'abord, ils ont été créés du côté d'Ottawa, par exemple, le Club Richelieu, qui nous appuient considérablement, qui nous appuient de toute leur force.
199 C'est un organisme qui s'est d'abord établi à Ottawa et, ensuite, qui a traversé dans l'Outaouais québécois et puis leurs membres sont membres, sont aussi dédiés à la cause de la radio communautaire francophone que ceux d'Ottawa.
200 LE PRÉSIDENT: Je vais parler maintenant de votre projet de programmation. Bon, il demeure quelques petites questions qui sont plus techniques pour nous, pour bien saisir le détail de votre projet.
201 Au niveau de votre programmation locale, vous nous dites dans votre demande que vous prévoyez produire 84 heures d'émissions produites par la station, 15 à 20 heures seront produites par des bénévoles, 25 heures viendront du réseau francophone et de CKGM‑FM. Et on arrive donc, quand on fait le calcul, nous, on arrive à établir une grille de programmation qui fait entre 124 et 129 heures par semaine. Or, au plan de semaine de radiodiffusion, le CRTC l'a établi à 126.
202 Alors, pouvez‑vous nous aider à arriver à 126?
203 M. POULIN: Monsieur le président, c'est une bonne question. Je pense qu'on nous a reposé la question lors de l'envoi des lettres de lacunes.
204 LE PRÉSIDENT: Effectivement, puis...
205 M. POULIN: Et je crois qu'on avait répondu complètement à la question, nous.
206 LE PRÉSIDENT: Mais ça reste. Dans notre esprit, on arrive toujours avec la même fourchette. Donc, j'aimerais vous l'entendre de vive voix.
207 M. POULIN: Pourtant, on avait fait 12 fois les mêmes calculs puis on arrivait à 126 heures de diffusion de 6 h 00 à minuit, mais je vais essayer de retrouver la lettre de lacunes à l'Annexe 20. Je l'ai ici.
208 Effectivement, ce que vous venez de raconter c'est exactement la question numéro 1 que le Conseil nous avait relatée le 12 septembre 2007 et on croyait avoir répondu totalement à l'ajustement du 126 heures versus 124, 129.
209 LE PRÉSIDENT: Mais on veut savoir ce qui est... ce qui sera en direct, ce qui est en différé, ce qui est automatisé, ce qui est pré‑enregistré, ce qui vient d'une source tierce.
210 M. POULIN: Ça, c'est la deuxième question du Conseil, à ce moment‑là.
211 LE PRÉSIDENT: Oui, oui.
212 M. POULIN: Bon, écoutez, j'essaie de reconstituer. C'est une lettre qui date du mois de septembre quand même.
213 Effectivement, nous avons 84 heures d'émissions produites par la station. C'est principalement de 0600 du matin à 1800 le soir; c'est‑à‑dire de 0600 à 1800 par jour, ça fait 84 heures.
214 Nous avons 15 heures de radio... de provenance de radio francophone d'Amérique, le RFA, 12 heures d'émissions acquises par les émissions de CKGM, ce qui faisait un total de 111 heures de programmation.
215 Nous avons recalculé tout ça et je ne voudrais pas lire toute la correspondance qu'on vous a fait, et le nombre à la réponse 3, je pense, nous avions donc le nombre d'heures locales que la station diffusera en direct, c'est 64 heures; automatisées c'était 20 heures avec des insertions parlées, de 1000 à 1400 dans la journée; et pré‑enregistrées 10 heures. Ça ferait donc le 84 heures plus pré‑enregistrées, 10 heures.
216 Mon Dieu, j'essaie de lire rapidement la réponse. Oui, c'est ça juste avant, ici. Alors, à la page 1 de la réponse que nous avions fait à ce moment‑là, que nous avions envoyée au Conseil, c'est effectivement nous avions réconcilié le 126 heures par semaine de radiodiffusion et la réponse était la suivante :
217 Que la programmation locale inclut la programmation produite par la station ou produite séparément ou exclusivement par elle. Et la nouvelle répartition des heures de diffusion est la suivante : 94 heures de programmation produite par nous dont 60 heures, de 0600 à 1800 du lundi au dimanche, 34 heures produites par les bénévoles dont l'émission «Soirée musicale» en soirée, du lundi au vendredi inclusivement, de 2100 à 2300.
218 Ça répondait à la réconciliation du 111 ou 129... 126 heures. Et ça, vous retrouvez ça à la réponse numéro 1 de l'arrêt du Conseil.
219 LE PRÉSIDENT: Maintenant, on a parlé tantôt d'information et de l'importance que l'information locale peut prendre pour... dans votre projet, compte tenu de ce que j'ai bien compris de vous à l'effet que les nouvelles maintenant viennent soit de Toronto ou soit de Montréal, donc certains pourraient... je connais bien le mot «montréalisation des ondes», j'essaie de trouver la «torontoisation des ondes» aussi, également. Je suis moins familier à le prononcer celui‑là, mais...
220 Or, quelle quantité et comment est‑ce que vous allez structurer votre diffusion d'information locale? Allez‑vous avoir des bulletins tels quels ou si ça va être intégré dans la programmation?
221 M. BOUCHER: Nous prévoyons avoir des bulletins de nouvelles à des périodes données le matin, le midi, le soir, et au début le plan que nous vous avons donné, bien c'est effectivement Jour 1 ou à peu près là, et plus la station prendra de l'ampleur, plus il y aura de gens qui travailleront à la salle des nouvelles, plus il y aura de bulletins et plus l'information sera complète.
222 Mais pour le moment, nous allons devoir nous satisfaire d'un journaliste et demi, probablement deux, parce qu'on n'a pas choisi quelle moitié on prendrait.
223 Deuxièmement, nous allons compter aussi sur l'apport de journaux locaux, des banlieues et ce qu'on appelle communément dans le métier des «stringers» pour nous alimenter des nouvelles au besoin, et donner l'information au public.
224 LE PRÉSIDENT: Et ce journaliste et demi ou deux, ce sont des employés ou des bénévoles?
225 M. BOUCHER: Ce seront des employés.
226 LE PRÉSIDENT: Et qui auront donc fonction de produire et de lire des bulletins de nouvelles comme ça se fait dans n'importe quelle station de radio?
227 M. BOUCHER: Et voilà.
228 M. POULIN: Pour compléter la réponse de monsieur Boucher, monsieur le président, si vous me permettez.
229 Nous allons avoir quatre heures de nouvelles dites pures par semaine à la RCFO. Nous prévoyons nous affilier avec le service des nouvelles Educom qui va produire des nouvelles dites régionales ou nationales, plus nos nouvelles locales que nous allons compléter. Donc, ce qui constitue notre quatre heures de nouvelles dites pures que nous allons diffuser par semaine.
230 LE PRÉSIDENT: Pouvez‑vous me parler davantage de ce qu'est Educom?
231 M. POULIN: Educom c'est l'agence de nouvelles créée ou qui fournit les nouvelles de la part des stations des radios communautaires. Et le coût de nouvelles que nous avons déjà négocié ou informé, c'est déjà en marche dans notre démarche.
232 M. CÔTÉ: Educom fournit déjà les stations de l'Ontario et de l'ouest du pays.
233 LE PRÉSIDENT: Avec un bulletin de... de quel type de bulletin?
234 M. CÔTÉ: C'est trois bulletins qui... trois bulletins nationaux qui sont envoyés via le site FTP via internet. Il également produit des bulletins provinciaux, un par jour, pour l'Ontario et l'ouest du pays.
235 LE PRÉSIDENT: Et c'est diffusé par l'ensemble des stations de radios communautaires?
236 M. CÔTÉ: C'est ça.
237 LE PRÉSIDENT: De l'un ou de l'autre des territoires et sinon des deux, dépendant évidemment de la facture du bulletin?
238 M. CÔTÉ: C'est ça.
239 LE PRÉSIDENT: Et ça existe depuis longtemps Educom?
240 M. CÔTÉ: Educom existe depuis quatre ans.
241 LE PRÉSIDENT: Depuis quatre ans?
242 M. CÔTÉ: Oui.
243 LE PRÉSIDENT: Peut‑être que le personnel du Conseil connaît mieux Educom que moi, mais c'est la première fois que j'en entends parler, donc merci de...
244 Maintenant, dans votre programmation, vous faites état d'ailleurs de francophones d'origines diverses et de francophiles. Et dans les francophones d'origines diverses, vous mentionnez évidemment les gens du Maghreb notamment.
245 Avez‑vous des plans spécifiques pour les intégrer dans vos activités parce que c'est un des objectifs de la politique de la radio communautaire, les services de programmation aux minorités encore plus minoritaires?
246 M. BOUCHER: Hum‑hum! Bien, justement, pour vous dire que nous avons déjà des bénévoles qui sont... qui font partie du groupe, qui se sont intégrés il y a déjà un certain temps quand on a commencé à publiciser davantage notre désir d'établir une station radio francophone, ces gens‑là se sont manifestés et déjà ils s'occupent de distribuer, d'inviter les gens à des activités qui viendront à la radio communautaire quand nous aurons notre permis.
247 On a déjà... j'en ai déjà cinq ou six là. Daniel?
248 Me BOIVIN: La communauté franco‑ontarienne est déjà très familiarisée avec la question des nouveaux arrivants. En fait, si on regarde n'importe quel organisme franco‑ontarien provincial, par exemple, l'ACFO, il y a une voix très forte qui est donnée aux nouveaux Canadiens provenant de pays francophones.
249 Et puis pour la communauté franco‑ontarienne c'est vraiment une priorité d'inclure ces gens‑là dans toutes les activités qui sont faites.
250 Donc, l'approche de la communauté est déjà assez sophistiquée à cet égard‑là. La communauté, appelons‑les comme ça, les nouveaux arrivants francophones ou les minorités encore plus minoritaires, pour utiliser votre terme, ont déjà des porte‑paroles très... qui sont très présents, bien organisés et puis certainement notre programmation leur donnera une voix à ces gens‑là.
251 Il n'y a aucun doute, il faut que ça soit comme ça dans la communauté franco‑ontarienne.
252 LE PRÉSIDENT: Et du côté des francophiles, avez‑vous des projets plus spécifiques ou si c'est quelque chose sur laquelle vous vous êtes penchés?
253 Me BOIVIN: Les francophiles veulent entendre du contenu français. Ils veulent entendre du contenu... du contenu local. Donc, en leur donnant ce qu'on propose de faire, on rencontre ce que les francophiles veulent avoir.
254 Il y a beaucoup beaucoup de fonctionnaires, par exemple, dans la région, fonctionnaires anglophones qui sont très intéressés à la culture locale puisque c'est la communauté dans laquelle ils vivent, qui n'ont pas accès à ça puisqu'il y a beaucoup de programmation qui vient de Montréal, qui vient de Toronto, communautés francophones auxquelles ils ne s'identifient pas nécessairement.
255 Donc, les populations francophiles veulent entendre quelque chose qui vient de la ville, leur donne des opportunités, par exemple, de découvrir qu'est‑ce qui se passe culturellement dans la ville pour qu'ils puissent fréquenter.
256 On parlait de la Nouvelle Scène tout à l'heure, ils veulent être informés de ça pour pouvoir continuer à découvrir, si je peux dire ça comme ça, la culture francophone. Donc, notre projet en soi est d'intérêt aux francophiles.
257 M. BOUCHER: J'aimerais ajouter que nous avons déjà la participation de quelques organismes francophiles dont un qui s'appelle «Parents for French» et qui est un organisme anglophone et qui a manifesté son intérêt et la lettre d'appui fait partie de la brique qu'on vous a remise ou qu'on a remise au CRTC il y a déjà... je crois que c'est au mois d'octobre, alors...
258 Et puis j'ai eu l'occasion de parler au directeur général, monsieur Shea, et puis il n'y avait pas de doute qu'il sentait le besoin d'avoir une station communautaire francophone, naturellement.
259 M. POULIN: Si vous me permettez, il y a effectivement une programmation et de la programmation ou des émissions qui sont prévues pour intéresser les gens d'autres sources que francophones, les gens du Maghreb dont on parlait tout à l'heure.
260 Mais il y a quand même aussi, et vous avez raison de le souligner, il y a 146 000, selon les statistiques que nous avons, de francophones dans la région ici et comme disait monsieur Boivin tout à l'heure, c'est en offrant le produit local, le produit de la communauté que je pense qu'ils vont s'intéresser et s'intéresser aux produits que nous allons leur offrir.
261 Puis si effectivement il y a de la programmation à développer ou à mettre au point pour spécifiquement cette communauté‑là, on le fera. Nous serons une radio communautaire qui devra répondre aux besoins de la population et on s'engage à le faire.
262 LE PRÉSIDENT: Une partie importante de votre programmation sera musicale finalement. Est‑ce que vous avez déterminé en nombre d'heures quelle serait la proportion qui serait orale versus la proportion qui serait musicale?
263 M. POULIN: Au départ, il y a 25 pour cent de la programmation qui sera de création verbale, donc sur l'ensemble de la programmation il y aura beaucoup de verbal et de créations orales. Le reste, ce sera de la musique.
264 LE PRÉSIDENT: À caractère musical. Or, outre la musique country, comment cette musique‑là va se différencier de la programmation musicale qu'on puisse entendre sur les stations commerciales et à Radio‑Canada?
265 MME DUBOIS: Bien, en fait...
266 LE PRÉSIDENT: Et même à la radio de l'Université d'Ottawa?
267 MME DUBOIS: Mais en fait ce qu'on compte vraiment faire, c'est donner une place aux artistes, aux nouveaux artistes puis à la musique qui n'est pas jouée principalement dans les autres radios. Donc, c'est vraiment de varier la musique puis de permettre à des nouveaux artistes d'utiliser leur station de radio un peu comme une plate‑forme pour se faire entendre, de donner une voix comme ça aux nouveaux artistes, de les faire connaître et puis, oui, donc des talents émergents puis de la musique qui n'est pas jouée habituellement dans les autres... dans les autres radio.
268 Donc, même si ce sont des artistes connus, peut être des chansons qui ne le sont pas nécessairement.
269 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que vous avez défini ce que c'était pour vous un talent émergent?
270 MME DUBOIS: Bien, ça peut être... ça peut être tout artiste qui tente de faire entendre sa voix, qui n'a pas nécessairement la plate‑forme pour le faire, donc les artistes francophones du Canada qui n'ont pas nécessairement toute l'infrastructure pour leur permettre d'avoir accès aux ondes et tout ça.
271 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que Pierre Lapointe est un talent émergent?
‑‑‑ Rires / Laughter
272 MME DUBOIS: Il l'a été à un moment donné.
273 M. BRADET: On va faire un Ottawa/Gatineau Idol, là, ça va fonctionner.
274 LE PRÉSIDENT: Maintenant, effectivement, il y a quand même du talent local régional de langue française qu'on entend peu. Allez‑vous avoir une structure d'accueil spécifique pour eux ou bien si c'est... ou ce sera dans la mesure où ils ont déjà produit des disques qui seront... et qui vous seront remis et que vous allez pouvoir en faire la diffusion ou si vous prévoyez organiser des... pas nécessairement un Ottawa Idol parce que, ça, ça pourrait être... je pourrais vous demander où dans votre plan d'affaires retrouver le budget puis... mais quand même avoir des façons de faire des prestations en direct ou pour donner une chance à du nouveau talent?
275 Est‑ce que ce sont des avenues que vous avez considérées?
276 MME DUBOIS: Dans un premier temps, je pense que ça va être vraiment de travailler avec les associations qui existent déjà et qui sont des professionnels dans le fond, de la musique, par exemple, à l'Association des professionnels de la chanson et de la musique, l'APCN qui nous soutient déjà.
277 Donc, ce serait de travailler avec les associations dans la vision à plus long terme de la station. Je pense que c'est envisageable qu'une station de radio puisse organiser des concerts ou des spectacles puis de servir un peu à ce titre‑là d'acteur principal dans une communauté musicale qui doit se faire entendre et qui a besoin d'une visibilité et qui peut rayonner à Ottawa, à Gatineau, mais en plus dans le grand portrait au Canada en général.
278 LE PRÉSIDENT: Maintenant, vous... oui?
279 M. BRADET: Je pense qu'il y a aussi d'autres opportunités qu'on n'utilise pas assez. Je regarde, par exemple, un des problèmes dans la radiodiffusion puis dans la télévision, c'est la production, la production de choses de qualité, et caetera.
280 Et il faut de plus en plus, à mon avis, travailler avec le producteurs qui ne sont pas nécessairement dans la radio et la télévision, mais qui font des choses intéressantes. Je pense, par exemple, à la Nouvelle Scène. Je pense, par exemple, au Théâtre de l'Île. Je pense au Carrefour à Orléans, je ne me souviens pas du nom de l'entreprise.
281 M. BOUCHER: Le MIFO.
282 M. BRADET: Le MIFO. Ce sont des organisations qui amènent des jeunes artistes, qui font produire des jeunes artistes et qui font des festivals de musique, et caetera. On ne sera jamais capable de rivaliser avec Radio‑Canada qui va aller enregistrer Franco‑Fête. Ça, oublions ça, on n'est pas capable.
283 Mais, nous, on va être capable, à mon avis, sur une base communautaire, d'aller dans ces places‑là comme la Nouvelle Scène, la MIFO, Le Théâtre de l'Île, et caetera, du côté... des deux côtés de la rivière et dire, bien, on va en faire des émissions qui vont promouvoir ces jeunes artistes‑là soit dans le théâtre, parce qu'on veut faire... on veut faire aussi, démontrer la richesse des différents médiums de la culture, soit dans la musique...
284 Et moi, je suis un fervent croyant qu'il faut mettre à l'oeuvre les institutions culturelles pour aider les systèmes de diffusion au Canada, que ça soit la radio ou la télévision et c'est trop des secteurs compartimentés à ce moment‑ci. On va tous y gagner si on fait ça, à mon avis.
285 LE PRÉSIDENT: Maintenant, vous prévoyez qu'il y a 10 pour cent de votre musique qui sera de type country. Est‑ce que ce sera du country francophone ou du country des Plaines de l'ouest?
286 M. BOUCHER: Il y a des secteurs francophones dans l'ouest, mais ce sera de la musique francophone, de la musique francophone.
287 LE PRÉSIDENT: Et, ça, ça sera certainement quelque chose qui vous sera tout à fait exclusif, du moins, à ma connaissance des stations locales.
288 M. BRADET: Mais une question que vous n'avez pas posée et vous parlez du country, mais une chose qu'on voit dans la région et ça nous fait de la peine parce qu'on pense qu'il y a un auditoire pour ça, de plus en plus les gens s'éloignent ou, du moins, certaines stations veulent soigner la musique classique. On voit ça dans les journaux, là, de plus en plus, là, Radio‑Canada qui dit, bon bien, on va laisser tomber ça, et caetera, d'autres stations, mais, nous, on ne croit pas à ça.
289 On a, par exemple, un partenaire qui veut travailler avec nous, qui a travaillé pendant 15 ans sur les émissions de classique, une émission de radio classique qui était un grand succès à ce moment‑là et il veut revenir travailler avec nous.
290 Et je pense que, oui, il va y avoir de la musique country, mais ça c'est 10 pour cent, mais il va y avoir aussi de la musique classique. Il va y avoir aussi les deux côtés de la médaille et on ne voudra pas faire peur ou s'éloigner de ce genre d'engagement‑là de notre part.
291 LE PRÉSIDENT: Maintenant, c'est parce que quand je regarde le projet que vous nous avez déposé, ça représente un pour cent de votre offre musicale, mais ce qui s'appelle la «musique de concert» parce que vous avez aussi de la musique de folklore, de la musique internationale, de la musique du monde et du jazz et du blues qui, lui, va être un petit peu plus important, vous nous avez donné six pour cent.
292 Maintenant, évidemment, je comprends que c'est toute la catégorie 30, de la grande catégorie 30 et que ça peut probablement varier. Vous n'êtes pas tenu au un pour cent; vous êtes tenu à 20 pour cent de temps qui doit être dédié à d'autre chose que la musique populaire et donc si, effectivement, la musique classique perd sa fenêtre sur certaines stations, vous pourriez.. ça pourra vous amener des auditeurs parce que, pour un, je crois que la musique classique a sa place.
293 M. BOUCHER: Monsieur Arpin, si ce n'était que de moi, évidemment il faut satisfaire la population et tout le monde, moi aussi j'adore la musique classique et j'en diffuserais 24 heures sur 24, mais je dois me fier au goût de la population.
294 LE PRÉSIDENT: Maintenant, on va parler un peu de votre plan d'affaires et des projections financières. Notamment, je parlerai de publicité dans un deuxième temps, mais une des hypothèses que vous mettez de l'avant c'est au départ, au démarrage pour la première année, un financement gouvernemental que vous avez attribué de l'ordre de 50 000,00 $ et après ça pour chaque année quand même un financement dit non gouvernemental.
295 Est‑ce que vous avez déjà déterminé d'où la provenance de ces fonds‑là, à la fois les fonds gouvernementaux et les fonds non gouvernementaux?
296 M. BOUCHER: Oui.
297 LE PRÉSIDENT: Parce que vous avez aussi des activités de financement, là, qui je comprends sont des radiotons, et caetera. Donc, les montants de financement non gouvernemental ne sont pas des activités de financement.
298 M. BOUCHER: Bien, les activités de financement non gouvernemental vont pouvoir venir d'organismes, et je le dis ainsi, ça peut être aussi bien des Caisses populaires ou un organisme philanthrope comme les Soeurs de la Sagesse.
299 Je ne dis pas ça parce qu'on les a approchés, au contraire, mais je fais tout simplement donner...
300 LE PRÉSIDENT: Ils apprennent présentement qu'elles seront sollicitées.
‑‑‑ Rires / Laughter
301 M. BOUCHER: Et voilà.
302 M. POULIN: Monsieur le président, pour répondre au 50 000 $ qui est prévu non gouvernemental pour la première année, c'est Patrimoine Canada qui est prévu, n'est‑ce pas. Les autres années, on n'avait pas prévu de contribution de financement gouvernemental parce que l'autofinancement des différentes activités que nous avons prévues va être suffisant pour opérer, mais la première année, c'est gouvernemental, c'est Patrimoine Canada.
303 LE PRÉSIDENT: Maintenant, si vous desservez l'auditoire québécois, le Ministère de la culture et des communications du Québec a lui aussi des programmes.
304 M. BOUCHER: Oui.
305 LE PRÉSIDENT: Bon, en tout cas, vous irez frapper à leur porte puisque ce n'est pas dans votre plan d'affaires présentement, mais ce n'est pas... c'est une optique que, je suppose, vous allez considérer.
306 M. BOUCHER: Je ne veux pas vous contredire, monsieur Arpin, mais si je comprends bien la position du Gouvernement du Québec, si les studios ou le lieu du studio...
307 LE PRÉSIDENT: Va déterminer si vous êtes éligible ou non.
308 M. BOUCHER: Hum! Parce que je l'ai vu arriver, il y a des organismes qui étaient installés en Ontario et puis le Gouvernement du Québec a refusé de financer.
309 M. BRADET: Mais il y a l'autre côté de la médaille par contre, c'est que vous avez une fondation comme la Fondation Trilium qui est une très grande fondation ontarienne qui nous ont déjà confirmé que si on avait la licence ils seraient à la fête et de façon significative.
310 Alors, il y a des contre‑balancements là‑dedans.
311 LE PRÉSIDENT: Il y a des contre‑balancements.
312 M. BOUCHER: Je dois dire aussi qu'il y a un autre organisme qui nous a déjà appuyés et qui nous a laissé entendre qu'ils nous appuieraient encore, c'est la Fondation franco‑ontarienne.
313 M. POULIN: Alors, pour le financement, en ce moment‑ci, il n'y a pas de difficulté. On peut l'obtenir de différentes sources et puis faire fonctionner la station d'une façon professionnelle et d'un calibre supérieur parce que nous aurons suffisamment d'argent pour le faire.
314 Je dois dire que c'est notre désir, non seulement notre désir, mais c'est notre philosophie d'offrir une station de calibre professionnel parce que nous diffusons dans une des régions les plus importantes du pays, dans la Région de la Capitale Nationale. Alors, il ne faut sûrement pas avoir une diffusion qui laisse à désirer.
315 LE PRÉSIDENT: Dans vos hypothèses financières, vous avez évidemment prévu des revenus de publicité nationale et des revenus de publicité locale.
316 Et dans l'étude de marché que monsieur Poulin a fait pour vous, il établit votre portée à environ 10 000 auditeurs. D'ailleurs, vous le citez vous‑même dans la demande. Vous réutilisez même dans votre mémoire, effectivement, cette donnée que l'étude de marché de monsieur Poulin.
317 Or, je regarde dans le marché ici, les stations de langue française, y compris celle de Radio‑Canada, ont quand même des portées. On va prendre pour acquis celle de Radio‑Canada ne sollicite pas de revenu publicitaire, mais les stations de radio commerciale de langue française ont des portées quand même nettement supérieures à ce 10 000 auditeurs que l'étude de monsieur Poulin vous a établie.
318 Alors, comment allez‑vous réaliser, effectivement, votre objectif de revenu publicitaire qui, sans être agressif, est quand même... représente quand même des sommes particulièrement au niveau de la publicité nationale qui pourraient être plus difficiles à atteindre que si en concurrence avec d'autres joueurs ou si vous avez déjà identifié des catégories d'annonceurs qui sont plus spécifiquement intéressés à l'auditoire des radios communautaires?
319 M. POULIN: Effectivement nous avons été relativement conservateurs sur l'ensemble des données que nous avons traitées dans notre étude de marché.
320 Nous avons même pris plusieurs hypothèses diverses que vous voyez dans l'étude pour effectivement en arriver à une étude commune moyenne.
321 On s'est fié aussi, on a regardé aussi la performance de certaines stations de radio communautaire ailleurs au pays, leurs revenus. Je peux vous dire qu'à Cornwall on vend 23,00 $ du 30 secondes, à Toronto, on vend 48,00 $ du 30 secondes. Nous on établit telle hypothèse.
322 On sait aussi actuellement que Radio‑Unie qui sont les représentants, les reps des radios communautaires vendent tant de milliers de dollars ou centaines de milliers de dollars aux radios communautaires.
323 On pense avec la part de marché, la part d'écoute que nous avons estimée, on aurait... on est arrivé à l'évaluation que nous avons incluse dans nos prévisions financières; c'est‑à‑dire 60 000 $ de revenu publicitaire national la première année et je crois que c'est 235 000 $ la deuxième année, au niveau local.
324 Donc, on a eu des hypothèses relativement conservatrices, mais suffisamment importantes pour être capable de pouvoir prendre notre place dans le marché dès la première année.
325 LE PRÉSIDENT: Parce que vous‑même, monsieur Poulin, vous avez déjà oeuvré dans ce marché‑ci et vous êtes confiant d'aller chercher, prenons pour la troisième année qui serait une année... parce que les deux premières années c'est peut‑être plus des années de démarrage, on peut solliciter des clients qui vont nous appuyer sans s'attendre à des résultats, mais après un certain nombre d'années on veut que la caisse enregistreuse sonne, comme les gens disent dans ce milieu‑là.
326 Or, je vois que vous avez prévu des revenus publicitaires de vente nationale pour l'année 3 de 84 000 $ et de vente locale de 300 000 $. Vous estimez qu'à ce moment‑là vous allez être suffisamment bien implantés pour être capable de générer ces revenus‑là?
327 M. POULIN: Absolument. Encore une fois, les hypothèses de base étant relativement conservatrices, l'estimation que j'ai fait là c'est en regard avec l'ensemble du marché qui, encore une fois, est en très bonne santé financière, la croissance des revenus publicitaires tant locaux et nationaux au niveau radio est relativement même très très bonne et vous l'avez ici même dans une décision antérieure.
328 Mais oui, effectivement, la radio communautaire sera en place et suffisamment de vitesse de croisière pour être capable d'aller chercher le 300 000 $ de publicité locale parce que, encore une fois, sur l'ensemble des revenus... pas des revenus, du marché qui est de 55 000 000 $ dont 16 à 17 000 000 $ de revenus de publicité locale francophone, 300 000 $ c'est... c'est sûrement plausible de pouvoir atteindre cet objectif.
329 LE PRÉSIDENT: Ma dernière question... mes collègues en auront sûrement quelques‑unes, dans votre mémoire, vous avez écrit et je le cite. Non. Je m'aperçois que je l'ai posée la question. Merci.
330 Alors, monsieur Morin.
331 CONSEILLER MORIN: Bonjour. Je voudrais simplement revenir sur la question des marchés et des cotes d'écoute. Dans vos plans, vous prévoyez je pense la première année une cote d'écoute de trois pour cent qui à l'année sept passerait à 3,6 pour cent. Or, si je regarde les stations communautaires dans la région comme, disons, SCAGA‑FM, Maniwaki, c'est un peu loin, c'est du côté québécois, mais aussi les stations de campus, bien on voit les parts de marché c'est une dixième d'un pour cent, virgule, zéro deux centième de un pour cent, 16 centièmes d'un pour cent, on est bien loin du trois pour cent.
332 Est‑ce que ces prévisions que vous faites de vos cotes d'écoute ne sont pas un peu trop optimistes et sur quoi vous vous êtes basé finalement pour penser obtenir dès la première année... dès la première année trois pour cent de cote d'écoute?
333 M. POULIN: Nous avions regardé l'ensemble de l'écoute à partir des sondages BBM de l'ensemble des stations de radio. La croissance d'écoute des radios francophones et anglophones dans le marché évolue très bien depuis plusieurs années, même surtout les dernières années.
334 Pour aussi comparer avec le système de radio, les systèmes de radio qui existent actuellement francophones, que ce soit les stations d'Astral ou de Radio‑Nord et de Radio‑Canada qui performent très très bien, CIMF, entre autres, CKVF sont des stations qui performent très très bien, ronde d'écoute de plusieurs centaines de milliers d'auditeurs.
335 Nous, on s'est dit avec une radio communautaire qui va bien pénétrer le marché des deux rives de l'Outaouais en passant, réellement est assuré là‑dessus, l'on prévoit à cause de la programmation locale, à cause de la variété de la programmation que nous allons offrir, c'est quelque chose que nous allons offrir ce que les autres stations, puis je respecte ce que les autres stations ne font pas, nous, on va le faire, on croit effectivement que nous allons pouvoir atteindre ces objectifs.
336 Le plus bel exemple qu'on peut mentionner, c'est avec notre contenu verbal, Radio‑Canada a neuf ou dix parts de marché, dans le marché actuellement, selon mes statistiques, des statistiques des cotes d'écoute que j'ai, de 2006 je crois.
337 À neuf, dix parts de marché, c'est très bon. C'est même excellent pour le marché ici. Et je crois que j'ai la deuxième ou la troisième station la plus écoutée.
338 Donc, ce que j'appelle le « talk », le verbal, ça semble être effectivement un créneau de programmation qui intéresse le public ici, surtout les gens de la communauté francophone des deux rives que nous, on pense qu'on va desservir.
339 Donc, oui, peut‑être que trois pour cent, c'est beaucoup par rapport à si vous comparez ça à Maniwaki ou à Cornwall ou ailleurs, mais si on regarde la radio régionale, la radio locale ici, le service que nous allons offrir, on pense qu'avec trois pour cent, c'est quand même minime, mais c'est atteignable, je pense, deuxième ou troisième année de notre existence.
340 CONSEILLER MORIN: Vous dites « on croit », « on pense », mais est‑ce que vous avez fait des études de marché, des sondages auprès des populations visées, soit des francophiles, soit des minorités, soit du côté québécois, soit du côté du Québec, pour arriver à bien cibler la nature de votre programmation?
341 M. POULIN: Effectivement, il y a eu un sondage qui a été inclus à l'intérieur du document, Décima, qui a été fait en 2007 pour effectivement répondre à toutes les questions que vous nous soulevez tant dans l'intérêt des gens, concernant la nouvelle radio qu'on voulait offrir, puis par rapport aussi surtout à leur intérêt à l'information locale. Ça, c'est très clair dans le sondage.
342 CONSEILLER MORIN: Et quel était le chiffre le plus important selon vous, qui justifiait, en fait l'intérêt qu'on pourrait porter à la radio communautaire dans la région?
343 M. BRADET: Je pense que vous avez ça en page 24 de la recherche de Décima. On parle 51 pour cent de la population interviewée par Décima, qui est quand même une bonne boîte, qui disent qu'ils sont très intéressés par la diffusion locale.
344 Mais un chiffre encore plus intéressant, c'est qu'au‑delà de soixante... 59 pour cent des francophones et des organisations qui avaient été interviewées ‑‑ puis on en a fait beaucoup, Décima a été vraiment à fond ‑‑ ont dit qu'ils changeraient de station s'ils avaient une station communautaire leur donnant le genre de programmation qu'on parle.
345 Alors, quand vous parlez, est‑ce qu'on est optimiste de trois pour cent? Moi je pense que peut‑être; peut‑être un petit peu optimiste. Il faut toujours l'être un peu. Mais je ne pense pas que c'est vraiment hors de l'ordinaire quand on regarde la recherche qu'on a faite et l'intérêt énorme.
346 C'est pas facile de dire dans une maison : Oui, on va changer de station. Et ils le disaient. Alors, écoutez, c'est une recherche. C'est Décima qui l'a faite. Est‑ce qu'il faut y croire? J'y donne une certaine valeur. Ça change, mais c'est quand même valable.
347 M. POULIN: Pour... permettez? Aussi, peut‑être, à la page 19 du même sondage...
348 M. BRADET: Oui?
349 M. POULIN: C'est très clair. À l'heure actuelle, la question était la suivante : Comment vous vous tenez au courant des services disponibles dans votre région?
350 Le premier mentionné c'est les journaux communautaires, 49 pour cent.
351 M. BRADET: Oui.
352 M. POULIN: Deuxième, c'est la radio à 41 pour cent. Donc, je voulais juste boucler l'intérêt...
353 M. BRADET: Communautaire.
354 M. POULIN: ...le sonder. Puis il y a 501 personnes qui ont répondu à ce sondage, donc, je pense qu'il est suffisamment... il est significatif.
355 CONSEILLER MORIN: Je voudrais revenir sur une question qui avait été posée précédemment sur les nouvelles communautés libanaises, marocaines, tunisiennes, et cetera. Et d'autre part, les 146 000 francophiles qu'il y aurait dans la région.
356 Évidemment, vous avez dit tout à l'heure que vous avez établi des passerelles avec ces groupes minoritaires. Est‑ce qu'au niveau de la programmation comme telle, une programmation qui pourrait enrichir une station communautaire qui serait écoutée par des francophiles, est‑ce qu'au niveau programmation vous avez d'ores et déjà prévu des choses très précises pour donner des volets francoph... pas francophiles, mais francophones, des différents intérêts dans la région?
357 MME DUBOIS: Oui. Si vous me permettez, en fait, il y a plusieurs instances où on donne un peu la voix aux communautés culturelles.
358 Entre autres, il y a des émissions de musique du monde qui sont planifiées. Il y a une émission d'actualité africaine qui est aussi à l'antenne.
359 Il y a une émission qui, on n'en a pas parlé encore, ça s'appelle « Les rendez‑vous », puis c'est une émission qui va porter sur... Bien, à chaque jour, c'est une émission qui va inviter un groupe communautaire, quelqu'un, ou qui va avoir un thème, mais que ça va être en lien direct avec la communauté.
360 Et c'est pour nous une façon comment on va pouvoir être directement en lien avec la communauté, et c'est‑à‑dire, au sens large. C'est‑à‑dire tous les groupes, tous les secteurs, tous les gens qui sont impliqués.
361 Et puis, pour nous, d'aller chercher des gens issus des communautés culturelles de cette façon‑là est très important aussi.
362 M. BRADET: Et je dois déclarer, pour les minutes de cette réunion, un conflit d'intérêt, parce que je suis aussi président du Conseil canadien pour l'Afrique et je travaille avec 53 pays africains du Nord au Sud, 26 pays francophones.
363 À tous les jours je le fais, j'ai organisé une rencontre internationale de la francophonie en fin de semaine ici, en fin de semaine à Québec. Et une des conditions de ma participation au Conseil, c'est que je veux que les gens d'ailleurs qui ont décidé de vivre à Ottawa et à Gatineau aient une voix.
364 Et des émissions sur l'Afrique on va en avoir, sur le Maghreb on va en avoir, sur Haïti on va en avoir, parce que je pense que c'est... Je ne sais pas si monsieur Morin se rappelle lorsqu'on était au secondaire à Ottawa, il y a une trentaine d'années, il y avait peut‑être deux ou trois pour cent de minorités.
365 Aujourd'hui, allez dans une école secondaire, c'est 50 pour cent minorités. Quand vous voyez la couleur de la peau, les races, les gens qui sont là, il faut refléter notre communauté. La Nouvelle Scène, maintenant on fait des spectacles qui reflètent ça. On fait un spectacle cette année de terre d'accueil; ça fait la troisième fois qu'on le présente parce que c'est un grand succès.
366 Alors, inquiétez‑vous pas, on prépare un festival du cinéma africain l'an prochain. C'est une nouvelle réalité et on veut la vivre, cette réalité‑là.
367 Et je pense qu'une radio communautaire est bien placée pour le faire parce que la question d'argent est moins importante. C'est pas une question de faire un profit avec une émission, pour nous autres. C'est une question de développer notre marché. L'argent va rester dans la région, on le réinvestit, si on fait de l'argent, dans la station.
368 Alors, tout ça mis ensemble, on a une chance de se préoccuper de cette question‑là, peut‑être plus que d'autres et avoir une motivation plus élevée.
369 CONSEILLER MORIN: Une dernière question. Avec vos un et demi ou deux journalistes, il est évident que du point de vue de la collecte des informations, ce n'est peut‑être pas très évident. Est‑ce que vous avez pensé à une formule, surtout pour une télévision communautaire, une formule qui se développe de plus en plus : des journalistes citoyens?
370 MME DUBOIS: En fait, oui. Puis ça vient surtout auprès du recrutement des bénévoles. Donc oui, journalistes citoyens, des gens qui sont sur le terrain et puis qui appellent avec un reportage. C'est effectivement une très bonne idée.
371 On a mis beaucoup beaucoup l'accent sur le recrutement des bénévoles. On va même avoir quelqu'un dans l'équipe, un des employé qui va s'occuper des bénévoles. Et puis ça, c'est quelqu'un qui s'occupe de recruter, former, encadrer, faire tout ce qu'il faut auprès des bénévoles pour que ce soit réellement la radio, la voix des bénévoles qui... en quelque part, c'est ce que représente une radio communautaire.
372 Donc, il y aurait absolument moyen de monter une équipe de journaliste citoyens qui se trouvent à Ottawa, Gatineau... Toronto, pourquoi pas? On va aller voir des reportages de Toronto.
373 Et puis, pour essayer d'avoir des gens qui donnent un peu des nouvelles du terrain, comme ça.
374 CONSEILLER MORIN: Une dernière question.
375 Si votre cote d'écoute, puisqu'on en parlait il y a quelques instants, était de un et demi pour cent plutôt que de trois pour cent et que ça se maintenait autour de moins de deux pour cent au cours des cinq ou six premières années, qu'est‑ce que ça changerait chez vous, dans votre plan d'affaires?
376 M. POULIN: Absolument rien. Je ne pense pas que la cote d'écoute nécessairement, notre un et demi ou le 1,5 pour cent de différence entre l'écoute. Et la tarification que nous allons proposer peut changer parce que premièrement, on va s'adresser à la clientèle commerciale, pas les clients les plus petits de cette communauté‑là, ici, parce que les stations les commerçants de prestige ou d'importance s'adressent surtout aux radios dites commerciales qui coûtent beaucoup plus cher à acheter. Alors nous, on va s'adresser à une petite clientèle qui n'a jamais eu accès, seulement, à la radio. Et nous allons l'offrir.
377 Donc, qu'on ait 0,5 ou plus 5 ou moins 5, nous allons définitivement avoir une cote d'écoute et l'intérêt aussi, l'intérêt de notre programmation va nous permettre effectivement d'atteindre nos objectifs de revenus, surtout que c'est des revenus estimés quand même très conservateurs.
378 CONSEILLER MORIN: C'est tout, Monsieur le Président.
379 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Morin. Conseiller juridique?
380 Me GAGNON: Bonjour. Je voudrais revenir rapidement sur le service dont vous avez discut... Vous mentionnez tantôt Éducom.
381 Je me demandais si c'est un service qui comprenait des nouvelles locales, aussi.
382 M. CÔTÉ: Non. Éducom, c'est un service de nouvelles nationales, internationales et provinciales.
383 Me GAGNON: Vous avez mentionné tantôt que vous auriez quatre heures de nouvelles pures et je me demandais le pourcentage ou le nombre d'heures, à l'intérieur des nouvelles pures, qui comprendraient des nouvelles locales.
384 M. POULIN: C'est quatre minutes. Excusez... c'est quatre minutes de nouvelles que nous allons prendre d'Éducom à l'heure plus une minute de nouvelles locales, à chaque bulletin de nouvelles que nous allons diffuser.
385 Me GAGNON: Donc, en gros, j'imagine que ça correspondrait à peu près à 20 pour cent de vos ‑‑
386 M. POULIN: À 20 pour cent de ‑‑
387 Me GAGNON: ...de votre total de nouvelles?
388 M. POULIN: Exactement.
389 Me GAGNON: O.K. Merci.
390 M. BRADET: Il y a une chose, par exemple. Il y a une particularité dans... comme la radio communautaire, qui est un peu différente des autres.
391 Lorsqu'on va avoir des émissions pointues sur des différents sujets, que ça soit des sujets légaux, que ça soit des minorités culturelles, que ça soit des associations de gens âgés, par exemple, qui sont très actives; que ça soit des jeunes ou et cetera... Il y a des éléments de nouvelles là‑dedans, très importants, parce que ces gens‑là font des activités constamment.
392 Alors, si on prend le mot nouvelles classiques dans cinq minutes, je suis d'accord avec vous. Mais il va y en avoir beaucoup plus que ça dans la journée ou dans la grille horaire de toute la semaine, parce qu'on ne peut pas parler d'une association locale sans parler de ce qui se passe dans la communauté, de ce qui va se passer à Casselman, ce qui va se passer à Buckingham, et cetera.
393 Alors, moi, je pense qu'il faut regarder cette définition‑là de façon pas trop serrée, mais un peu plus élargie, dans le contexte d'une radio communautaire.
394 M. POULIN: Et pour remplir effectivement le pourcentage, c'est 20 pour cent local et 20 pour cent régional que nous allons diffuser.
395 Me GAGNON: Merci!
396 LE PRÉSIDENT: Madame, Messieurs, je vous remercie pour votre présence ici ce matin. Nous aurons l'occasion de vous revoir dans les deuxième et troisième phases.
397 Nous allons prendre une pause de dix minutes. Merci! De retour à 11 h 20.
‑‑‑ Suspension à 1111 / Upon recessing at 1111
‑‑‑ Upon resuming at 1125 / Reprise à 1125
398 THE SECRETARY: Please, take a seat.
399 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît.
400 Madame la Secrétaire?
401 LA SECRÉTAIRE: Nous entendrons maintenant l'article 2, qui est une demande de RÉÉL‑Radio en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM de campus, axée sur la communauté de langue française à Gatineau.
402 S'il vous plaît, vous présenter et présenter vos collègues. Vous disposez de 20 minutes pour votre présentation. Merci.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
403 M. PILON: Monsieur le Président, Messieurs les Commissaires et les membres du Conseil, je suis heureux de pouvoir présenter l'aboutissement de près de trois ans d'une implication d'une équipe d'une centaine de bénévoles qui ont déjà à leur actif un millier d'heures de diffusion.
404 J'ai avec moi, à ma droite Simon Drolet, qui est cofondateur de RÉÉL‑Radio et qui a travaillé au dossier CRTC. C'est aussi notre directeur général sortant. J'ai à ma gauche, au bout, monsieur Jean‑François Simard, qui est le professeur siégeant sur notre conseil d'administration, qui représente le corpus enseignant de l'Université du Québec en Outaouais.
405 Et puis, directement à ma gauche, j'ai Dave Ouellet, qui est consultant en radiodiffusion et qui a participé à la préparation de notre demande de la fréquence FM, puis moi‑même, Patrick Pilon, qui est actuellement directeur général de RÉÉL‑Radio depuis un an.
406 La radiodiffusion communautaire joue un rôle important au sein de nos sociétés. C'est un outil qui est indispensable autant au développement et à la protection de la culture canadienne. Dans un contexte de mondialisation des communications, notre système canadien de radiodiffusion a un rôle particulier à jouer pour atteindre les communautés dans l'ensemble du pays, puis permettre à ces dernières d'exprimer leurs voix.
407 À la différence d'une radio privée, les radios communautaires se préoccupent du développement régional local. De surcroît, une radio « campus », c'est un genre qui se distingue de ses consoeurs de par sa programmation, son mandat, son auditoire et son fonctionnement interne. Depuis notre formation en 2005, le projet a connu un développement important.
408 Le projet RÉÉL‑Radio a vu le jour pour deux raisons fondamentales. D'abord, il n'existait pas de radio campus du côté québécois de la région de l'Outaouais et au sein de l'Université du Québec en Outaouais.
409 De plus, jusqu'à aujourd'hui, il n'existait pas de radio campus ayant un contenu uniquement francophone dans la région. Il y a nos collègues de CHUO qui ont un contenu à 40 pour cent anglophone, 40 pour cent francophone et 20 pour cent d'une autre langue.
410 RÉÉL‑Radio est donc née d'un désir d'enrichir et de stimuler la vie étudiante dans la région en donnant une voix à sa communauté étudiante.
411 Lors de notre création, RÉÉL‑Radio, s'est basée sur des statuts et règlements. On a créé notre propre structure qui repose sur un conseil d'administration et un comité de direction qui assurent le bon fonctionnement. Bien que située sur le campus de l'Université du Québec en Outaouais, on est enregistré au registre d'entreprises du Québec et on a donc une indépendance de l'Université du Québec en Outaouais.
412 Notre conseil d'administration est constitué de représentants des étudiants, mais aussi d'un représentant du corpus enseignant, de la Ville de Gatineau, et de la collectivité d'Ottawa‑Gatineau.
413 Pour ce qui est de sa structure interne, nos activités sont dirigées par trois instances: L'assemblée générale des membres, le conseil d'administration puis le comité de direction.
414 La station a été mise sur pied par des étudiants et est aujourd'hui gérée par des étudiants de l'UQO, leur permettant de vivre une expérience de travail inégalée dans un environnement qui est dynamique. Notre organisme a connu une croissance exponentielle au cours des deux dernières années. Puis en 2007, notre projet a regroupé près de 100 bénévoles, étudiants et membres de la collectivité de l'Outaouais.
415 La production de plusieurs rapports d'activité en deux ans, ont su maximiser la gestion de notre organisation et on a depuis deux sessions des revenus excédant nos dépenses, ce qui nous a permis de mettre de côté la somme qui est estimée par nos ingénieurs, afin d'installer une antenne sur le toit de l'Université du Québec en Outaouais.
416 Comme notre financement est assuré par une cotisation étudiante, on a donc une sécurité financière qui assurera la pérennité du projet.
417 Depuis nos débuts, un guide des bénévoles a été conçu pour les nouveaux animateurs. Ce guide des bénévoles‑là a été mis à jour en 2007 suite à quelques changements techniques. Il est distribué lors d'une formation obligatoire de six heures qui vise à donner aux bénévoles, avant leur entrée en ondes, les outils qui leur permettent d'animer, puis les balises fixées par le CRTC pour une station de radio campus axée sur la communauté.
418 Cette formation est accompagnée d'un contrat de bénévole qui permet de prévenir des problèmes éthiques. Il y a des outils qui ont été développés par la direction technique, qui permettent l'archivage complet de toutes nos émissions, ce qui permet à la direction de la programmation, notamment, de faire un suivi constant auprès de nos animateurs.
419 C'est une formation puis un suivi constant de la direction de la programmation qui nous ont permis d'offrir un contenu de qualité qui a fait notre réputation au sein de la région.
420 D'après le rapport du CRTC sur les artistes canadiens émergents à la radio commerciale du 27 février 2008, on ne retrouve sur les ondes qu'en moyenne 6,2 pour cent de pièces musicales d'artistes émergents par rapport à toutes les pièces diffusées ‑‑ ça, c'était selon la définition du « Top 40 depuis moins d'un an ». Puis, le but premier de notre station, bien, c'est d'offrir une programmation qui est différente des stations de radios privées.
421 Depuis 2006, RÉÉL‑Radio respecte les quotas du CRTC et favorise la découverte des artistes émergents tout en valorisant la culture francophone canadienne. Plusieurs artistes sont passés par RÉÉL‑Radio et par les autres radios universitaires canadiennes au début de leur carrière, et aujourd'hui, connaissent un rayonnement international.
422 Membre de la coalition des radios universitaires depuis 2005, juré au Gala de l'Alternative Musicale Indépendante du Québec en 2006, et appuyée par la Société pour la promotion de la relève musicale et l'espace francophone (la SOPREF) ainsi que par plusieurs artistes qui connaissent aujourd'hui un succès grandissant, dont Pierre Lapointe (rire)‑‑ qui a émergé. RÉÉL‑Radio joue un rôle important dans le marché du monde de la musique émergente canadienne depuis 2006.
423 RÉÉL‑Radio a aujourd'hui des partenaires avec plus d'une quarantaine de maisons de disques et boîtes de communications d'artistes indépendants et on reçoit chaque semaine une dizaine de CDs de nouveaux artistes qui débutent leur carrière dans le monde de la musique.
424 Ces artistes nous envoient gratuitement leur matériel parce qu'ils savent que nous sommes une porte d'entrée sur le marché de la musique et qu'on leur offre une visibilité qui est inégalée. On produit notamment un palmarès hebdomadaire des artistes canadiens émergents qui est publié sur notre site « Web » et on le fait découvrir dans le cadre de l'émission «Palmarès‑moi ça » chaque jour.
425 On a produit également des événements qui mettaient en vedette des artistes d'ici et du reste du Canada pour promouvoir la relève musicale. On a diffusé des spectacles en direct de plusieurs salles de la région comme le « Où‑Quoi » (ph), « Lounge urbain », le « Café 4 Jeudis » et « Le Petit Chicago » et on présente chaque semaine un calendrier culturel des prestations d'artistes canadiens émergents des deux cotés de la rivière des Outaouais.
426 Reconnaissant notre notoriété dans le domaine de la musique, l'Association générale des étudiants de l'UQO a mandaté RÉÉL‑Radio pour l'organisation des spectacles, et ça, à la fin de chaque session universitaire.
427 RÉÉL‑Radio a aussi financé le projet Outaouais Rock qui agit comme un tremplin dans le domaine du rock alternatif dans la région. On héberge le site « Web » de l'organisme, puis ce partenariat nous a permis d'être un acteur important dans l'organisation du « Petite‑Nation Rockfest », qui est un événement annuel qui rassemble des milliers d'adeptes de rock dans la Petite‑Nation et qui met en vedette une quinzaine de groupes dont plusieurs groupes locaux.
428 Désirant émettre sur la bande FM, on a toujours respecté les quotas du CRTC et dépassons même le seuil de musique francophone exigé et ce, depuis nos débuts. Le rayonnement de RÉÉL‑Radio sur les ondes de la région sera définitivement bénéfique pour les artistes émergents canadiens et nous permettra un rayonnement inégalé dans le paysage médiatique actuel.
429 Je passe la parole à Simon Drolet.
430 M. DROLET: Messieurs les Commissaires, bonjour.
431 Sur le plan technique, nous sommes évidemment très très soucieux de respecter toutes les exigences et les obligations que nous imposerait l'obtention d'une licence FM. Depuis sa création, RÉÉL‑Radio a planifié et considéré l'importance de chaque petit détail et chaque grand détail, en s'appuyant sur l'expertise nécessaire afin de permettre à notre conseil d'administration de prendre des décisions éclairées sur le plan développemental.
432 En outre, le mémoire technique déposé dans le cadre de notre demande démontre très bien la faisabilité technique de notre projet, en plus de présenter des réponses techniquement viables aux objections que nous avons reçues jusqu'à ce jour.
433 Suite aux analyses de couverture réaliste effectuées par nos ingénieurs, nous considérons que notre projet ne présente aucun risque de brouillage, selon les normes actuellement en vigueur, et ce pour aucune station présentement titulaire d'une licence FM en Outaouais.
434 Dans le document d'Industrie Canada intitulé « Observations sur l'évaluation des demandes en radiodiffusion », on indique que :
«...selon le plan FM actuel [celui qu'on présente actuellement], il n'y a aucun autre canal de disponible pour assignation dans la région. »
435 Nous appliquons donc pour le 101,9 FM. Cet état de fait nous indique que les conclusions de notre mémoire technique sont viables et réalistes.
436 Sur le plan des infrastructures, RÉÉL‑Radio possède l'équipement et les logiciels nécessaires à la production et à l'édition de notre matériel radiophonique, qui fonctionnent quotidiennement depuis deux ans dans le cadre de notre diffusion.
437 De plus, nous avons fait appel à notre expertise universitaire vaste et plutôt riche en informatique pour créer un système d'archivage audio en continu, nommé TUX, un système stable et à la fine pointe de la technologie, créé pour répondre aux attentes du CRTC, c'est‑à‑dire qu'il enregistre depuis un an toutes les émissions produites sur les ondes, ce qui permet une gestion efficace et objective des plaintes.
438 De plus, ce système d'archivage automatique automatise se notre plateforme « Web », sur Internet pour un contenu plus accessible et plus interactif, ce qui permet une relation plus dynamique avec notre auditoire également. Logées au www.reel‑radio.fm, elles sont également garantes de notre capacité à assurer un suivi adéquat auprès des animateurs et animatrices, dans le cadre de nos activités de formation.
439 En plus de notre budget de fonctionnement, la somme nécessaire à l'achat de l'antenne a déjà été mise de côté. De plus, nous disposons d'une entente ferme avec la haute direction de notre université en ce qui concerne l'accès au lieu de positionnement de cette antenne, ainsi que leur pleine collaboration dans le cadre des opérations d'entretien et d'installation et ce, gratuitement.
440 Nos prévisions financières les plus récentes considèrent également la possibilité d'effectuer des achats supplémentaires pour répondre à des conditions techniques du CRTC ou d'Industrie Canada.
441 Finalement, nous nous appuyons sur l'expérience technique des autres stations radiophoniques de la Coalition des radios universitaires, la CRU, avec lesquelles nous entretenons des liens durables, comme notre consoeur montréalaise CISM ou celle de Québec, CHYZ‑FM. Une radio jeune, dans notre cas, n'est pas une radio sans expérience. Merci.
442 M. PILON: Notre programmation a connu une hausse constante du nombre d'heures de production de la station depuis deux ans. RÉÉL‑Radio offre à ses auditeurs une diffusion 24 heures sur 24 et ce, depuis le 9 janvier 2006 d'une programmation qui est diversifiée, puis qui met de l'avant des opinions, des idées, des valeurs, puis un contenu artistique local, régional, national, mais surtout émergent.
443 Ce qu'offre RÉÉL‑Radio, c'est différent des médias qui sont présents dans la région, puis ça viendrait compléter, sur les ondes FM, l'offre qui est déjà disponible. La programmation de RÉÉL‑Radio répond aux besoins et intérêts des étudiants et des membres de la collectivité de la région.
444 Notre programmation nous permet de maximiser les aptitudes créatrices de jeunes, d'étudiants et de regroupements sociaux de la région. Nos travaux peuvent déjà témoigner d'une programmation de qualité et qui nous a permis d'ailleurs d'être reconnus dans notre milieu, puis d'acquérir une notoriété importante pour une radio qui n'est pas encore sur les ondes FM.
445 RÉÉL‑Radio présente déjà une programmation équilibrée qui renseigne, divertit et éclaire sur des enjeux locaux. Il y a plusieurs émissions qui reflètent le caractère multiculturel de notre région. Il y a plusieurs émissions qui diffusent de nouveaux talents culturels.
446 Je peux donner des exemples. On a « Pour l'amour de Johnny » qui présente la culture country émergente ‑‑ oui elle existe ‑‑ « Hip Hop 101 » et « Le Temple du Hip Hop » qui présentent la culture hip‑hop émergente, « À l'affût », qui présente la culture rock émergente; puis des émissions de littérature qui présentent des romans pour les amateurs.
447 Le projet a regroupé en 2007 une centaine de bénévoles étudiants et membres de la collectivité. Puis la crédibilité de notre contenu a permis à RÉÉL‑Radio de se bâtir une réputation solide auprès de notre institution, l'Université du Québec en Outaouais.
448 Puis aujourd'hui, le projet implique des acteurs d'une multitude de domaines de l'UQO. Je pense à des étudiants en information... pardon, en administration des affaires qui s'impliquent dans la gestion financière et dans le développement médiatique de la station, des gens en gestion de projets qui contribuent à la planification et au suivi du dossier pour la licence FM ‑‑ ce qu'on fait maintenant.
449 Des étudiants en communications y font des chroniques, des reportages et de l'animation, des étudiants en enseignement du français qui ont produit des capsules linguistiques, on a des gens en informatique qui s'occupent de l'administration du site Web puis de développer tous les outils techniques.
450 On a des étudiants de l'École multidisciplinaire de l'image qui travaillent à la conception graphique de nos affiches. En sciences infirmières, les gens produisent des capsules santé. Bref, la liste est longue.
451 Notre radio campus offre un propos universitaire de qualité sur des questions et des enjeux stratégiques pour notre société. Il s'agit d'une opportunité en or pour communiquer l'essence de la démarche intellectuelle universitaire.
452 En plus, il y a des acteurs de la collectivité francophone de la région de l'Outaouais qui animent des émissions puis qui collaborent à la production de capsules ou chroniques.
453 On a « La face cachée du monde », qui est produite en collaboration avec « Le multilatéral », qui est un journal de politique canadienne internationale; « La relance Outaouais », qui a produit des capsules pour aider les jeunes à la recherche d'emploi. « L'Observatoire sur le développement régional et l'analyse différenciée selon les sexes », qui a produit des capsules sur l'histoire du féminisme.
454 Il y a un radio‑roman, qui a été fait par les gens de Kino, le mouvement Kino en Outaouais, qui produit des courts métrages amateurs. Puis il y a des séries de capsules qui ont été produites avec Enviro‑Éduc‑Action, deux séries en fait, qui sont axées sur la contribution possible en environnement pour les individus.
455 RÉÉL‑Radio a d'ailleurs été un des partenaires importants dans le premier gala environnemental qui a honoré des initiatives en environnement dans la région.
456 Chaque jour, nos quotidiennes « CéRÉal Radio » et « l'Allez‑retour » reçoivent des acteurs culturels, sociaux, économiques et politiques en entrevue pour présenter des projets puis des initiatives locales qui assurent une diversité des voix.
457 Dernièrement, on a reçu notamment :
458 Alex Martel, qui est directeur général d'Outaouais Rock, qui a présenté le « Petite‑Nation Rockfest »;
459 Marie‑Pierre Chaumont, de « La Table Jeunesse Outaouais », qui est venue présenter le grand CRIC 2008, c'est le Colloque régional sur l'implication et la concertation, qui permet aux jeunes de participer à trois jours de conférences et de spectacles en plein air;
460 Il y a des jeunes du CÉGEP qui sont venus parler d'un projet qu'ils font dans le cours Management de projets, qui sont venus aussi vivre une expérience, une première expérience en relations médiatiques;
461 Il y a Michel Picard, le lecteur de nouvelles du téléjournal Ottawa‑Gatineau qui est venu nous présenter le travail de lecteur de nouvelles puis le rôle de l'information en région, surtout dans la Région de la capitale nationale;
462 Roger Monderie, le fondateur de la journée de rêve, qu'on appelle aussi le Père Noël à moto, qui fait des heureux chaque année dans le cadre de sa Journée de Rêve;
463 Richard Lebel, directeur général de « La Nouvelle Scène » qui est venu présenter une série musicale qui mettait en vedette des artistes franco‑ontariens qui sont d'ailleurs déjà diffusés sur nos ondes;
464 Puis, beaucoup d'artistes comme Xavier Caféine, Ghislain Poirier, Karkwa, Geoffrey, La Brassée, Ariane Moffat et d'autres artistes de la relève musicale qui viennent nous parler de la sortie de leurs albums et de leurs tournées dans la région.
465 De plus, on produit chaque jour un bulletin de nouvelles locales, qui offre une visibilité aux organismes communautaires et aux initiatives jeunesse de la région.
466 Nos ventes publicitaires sont orientées vers la mise en valeur des organisations communautaires et de développement régional. On n'entend pas modifier l'équilibre des forces dans le marché d'Ottawa‑Gatineau parce que ceux que nous annonçons n'ont souvent pas accès à une visibilité dans les stations commerciales
467 Sans même être sur la bande FM, notre directrice des ventes a conclu cette année plus de 10 0005 $ d'ententes publicitaires avec des organismes de la région.
468 Le partenariat et l'appui de « La Table Jeunesse Outaouais », qui représente politiquement des jeunes au sein de la communauté décisionnelle francophone de la région, nous permet d'être un véhicule privilégié pour la jeunesse.
469 En plus, comme vous l'avez remarqué, nous avons une stratégie inclusive de la communauté francophone dans l'ensemble de la région de Gatineau‑Ottawa. RÉÉL‑Radio est déjà ancrée dans son milieu et sert à sauvegarder, enrichir, puis renforcer la structure culturelle, politique, sociale et économique de la région.
470 Donc, RÉÉL‑Radio est en opération depuis déjà deux ans. RÉÉL‑Radio a connu, dans les dernières années un développement exponentiel. On a une centaine d'organismes communautaires qui nous envoient de l'information parce qu'ils veulent offrir de la visibilité à leurs organisations.
471 On dépasse déjà les quotas exigés par le CRTC et on respecte en tous points les règlements et les réglementations du CRTC. Nous sommes un acteur important dans le monde de la musique émergente canadienne.
472 Puis, nos surplus budgétaires assurent de pouvoir répondre à toute éventualité. Puis le support de notre université, bien, ça ne fait que renforcer nos capacités à le faire.
473 Bref, si nous obtenons 101,9 FM, on pourrait facilement y diffuser notre programmation, et ce, dès demain matin. Merci!
‑‑‑ Applaudissements / Applause
474 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Pilon. Je vais demander à monsieur le conseiller Morin de vous poser les questions initiales. Merci.
475 CONSEILLER MORIN: Merci, Monsieur le Président.
476 Bonjour! J'aimerais d'abord, au point de vue de votre plan financier. Est‑ce que ça suppose qu'au cours de la première période de licence, la cotisation étudiante va rester ce qu'elle est actuellement?
477 M. PILON: Au cours de la première... la première session de diffusion, notre cotisation étudiante resterait où elle est actuellement, oui.
478 CONSEILLER MORIN: Donc, il n'y aurait pas de nouveaux apports financiers de la part des étudiants?
479 M. PILON: De la part des étudiants directement? Non.
480 CONSEILLER MORIN: Au niveau des cotes d'écoute, vous dites que vous obtiendriez une part d'écoute de 10 pour cent dès la première année et pourrait... cette cote d'écoute pourrait même être de 30 pour cent la septième année.
481 Où est‑ce que... Sur quoi vous vous êtes fondé pour présenter des chiffres qui m'apparaissent assez optimistes, dans la mesure où il n'y a aucune station communautaire que je sache, ou aucune station même commerciale dans la région qui obtient actuellement une telle cote d'écoute?
482 M. OUELLET: J'ai participé à la production du document et j'ai géré durant trois ans CHEZ, la radio de l'Université Laval à Québec et durant cinq ans CISM, la radio de l'Université de Montréal à Montréal.
483 Et la première chose qu'il faut comprendre, c'est que ces radios‑là, évidemment, ne sont pas BBM, à cause des budgets qui sont évidemment excessivement limités. Lorsqu'on tombe dans des BBM, on tombe dans des chiffres comme vous avez discuté avec le projet précédent, qui tourne autour, oui, en dessous du un pour cent.
484 Évidemment, avec des chiffres comme ceux‑là, on peut... nos revenus publicitaires sont plus difficiles à aller chercher.
485 Donc, nous, ce qu'on fait, autant... Ce qu'on a fait autant à Québec qu'à Montréal, on fait appel plutôt à des firmes de sondage comme Léger Marketing, qui posent non pas la question à savoir « Est‑ce que vous écoutez la station de radio de telle heure à telle heure? » Donc, avec des parts de marché aux 15 minutes.
486 Mais plutôt, qu'ils calculent des taux de pénétration dans le marché qui, avec une question du type « Connaissez‑vous la radio...? » Par exemple « CHEZ » à Québec; par exemple « CISM » à Montréal et « L'écoutez‑vous, l'avez‑vous écoutée dans la dernière année? »
487 Ce qui donne des taux de pénétration à peu près à 25‑30 pour cent, ce qui nous permet de vendre de la publicité qui est beaucoup plus, qui est concrètement... qui vise un public plus précis.
488 Parce qu'évidemment, quand on tombe dans les BBM, comme je vous disais, ça donne des chiffres beaucoup plus limités. De plus, les BBM sont surtout pour viser la publicité nationale, tandis qu'un sondage privé, comme Léger Marketing ou toute autre firme de communication, va chercher beaucoup plus la publicité locale, ce qui est évidemment l'objectif d'une radio universitaire. Par expérience, je vous dis que ça fonctionne assez bien.
489 CONSEILLER MORIN: Alors, c'est plus un marché potentiel?
490 M. OUELLET: Exactement. Mais c'est des chiffres concrets, qui sont utilisés lors de la vente de la publicité et habituellement, les clients s'en satisfassent très bien, ce qui donne par exemple à des radios comme CISM à Montréal ‑‑ qui est une radio de type universitaire, de type communautaire, axée sur le campus, axée sur la communauté, exactement comme le projet qu'on présente aujourd'hui ‑‑ des revenus publicitaires de 250 000 $, 300 000 $ par année avec ce système‑là.
491 CONSEILLER MORIN: Vous êtes une radio étudiante. Évidemment, il y a toujours des modes et souvent, des courants d'idée qui prévalent sur d'autres.
492 Vous dites que vous voulez assurer une diversité des voix, j'aimerais savoir comment vous allez réaliser ça. Quel genre de... je ne dirai pas contrôle, mais balise, que vous pourriez mettre, de manière à assurer qu'il y ait une diversité des voix?
493 Je pense par exemple, on pourrait prendre comme exemple le réchauffement de la planète. Souvent on entend toujours... et ça, dans beaucoup de médias un courant prédominant. Et pourtant, il y a de l'autre côté des universitaires de très grand calibre, des prix Nobel, qui ne pensent pas exactement comme le courant prédominant actuellement, qui est représenté par les Nations‑Unies.
494 Vous autres, comment vous allez gérer ça, pour assurer qu'il y ait une certaine diversité des opinions sur toute espèce de sujets?
495 M. PILON: On est dans une université, donc justement, on voit et on connaît quotidiennement cette diversité des voix. Tous les acteurs de l'université sont appelés à intervenir sur les ondes de RÉÉL‑Radio sur ces sujets‑là, donc, d'offrir, justement, différents points de vue.
496 Et c'est je pense... c'est un élément qui fait la force d'une radio campus, c'est d'avoir ce bassin de bénévoles qui représentent justement des intérêts complètement différents.
497 CONSEILLER MORIN: Mais est‑ce que concrètement, vous allez faire une évaluation, par exemple, de cette diversité‑là, qui pourrait être présente sur vos ondes... ou pas?
498 M. PILON: Bien, du point de vue journalistique comme tel, on présente toujours les deux côtés de la médaille. Dans le cadre d'une émission à caractère social ou à caractère économique, évidemment, ça va aller un peu plus d'un côté, mais les deux devraient plus ou moins s'équivaloir.
499 CONSEILLER MORIN: Mais est‑ce que vous vous êtes donné des balises, concrètement, pour ça?
500 M. DROLET: Oui. Si je peux me permettre.
501 Effectivement que dans le processus de sélection des animateurs, dans le processus de sélection de nos reporters, certainement, qu'il y a un souci de la part du conseil de direction d'assurer cette représentativité‑là des voix.
502 Notamment, je pense à la première session à laquelle on a diffusé, à l'intérieur de nos murs à l'UQO. Dès le départ, c'était dans nos critères de sélection des émissions et des animateurs d'avoir un point de vue original sur l'actualité, sur les faits qui concernent notre monde.
503 Avec la belle diversité qu'on a dans les champs d'études à l'université, certainement qu'à l'UQO on a une belle diversité des voix déjà, en partant. Comme notre conseil d'administration et notre conseil de direction représentent donc nos membres, qui sont d'office les étudiants de l'université.
504 C'est notre premier souci, quand on choisit nos émissions. Donc, c'est : ça se fait d'abord à la sélection des émission, et ensuite, dans le suivi au niveau de la formation, la règle des deux sources est énoncée pour ce qui est du rapport journalistique et plus, si possible. Et le suivi qui est fait avec les animateurs est exactement, exactement dans cet optique‑là.
505 Est‑ce que les animateurs sont capables d'offrir un point de vue divergeant sur les questions qui nous entourent? Oui. Et nos archives le prouvent. Donc, à chaque année, il y a un rapport d'activités qui est établi, même deux fois par année, jusqu'à ce jour. Et dans ce rapport d'activités‑là, est mentionné à quelques reprises, justement, cette diversité des voix‑là.
506 C'est les mesures concrètes que nous pouvons avancer devant vous aujourd'hui.
507 CONSEILLER MORIN: Vous parliez de formation. Un des objectifs que vous visez, c'est d'être une radio‑école. Jusqu'ici, comment ça a fonctionné, quel genre, quel nombre, quel... combien de personnes ont participé si on peut dire à cette radio‑école et est‑ce que vous avez des objectifs plus élevés en ce sens, si jamais vous obteniez une licence du CRTC?
508 M. PILON: Bien, le guide d'animation fourni aux nouveaux animateurs, ainsi que la formation qu'on leur offre, leur fournit les moyens néces... les outils nécessaires, mais aussi leur explique les balises dans lesquelles ils peuvent faire de l'information, par exemple.
509 Tout ce qui est information, on respecte les normes du Conseil de presse. La formation des journalistes est faite par des gens d'expérience qui sont membres de la FPJQ et le processus de formation permet déjà d'agir en tant que radio‑école.
510 Je peux prendre mon exemple. J'avais aucune expérience au début. J'ai commencé par animer une chronique, ensuite une émission. J'ai travaillé à la direction de la programmation, donc j'ai une expérience de gestion. Et aujourd'hui, je suis directeur général et j'ai une multitude de nouvelles expériences que j'ai pu développer grâce à ça, puis j'ai développé des nouvelles aptitudes, donc autant en gestion, en communication publique, et cetera.
511 Donc, il est là, notre mandat de radio‑école : en gérant la station, en participant aux émissions, en créant du matériel audio, on apprend directement et concrètement comment fonctionnent les médias.
512 CONSEILLER MORIN: Est‑ce qu'il y en a certains, parmi vous, qui ont également été, comme emploi d'été par exemple, dans des stations commerciales?
513 M. PILON: Bien, il y a une animatrice qui était sur nos ondes... qui est encore sur nos ondes, qui vient de faire un stage, justement, à CJRC. Et puis, sa formation à RÉÉL‑Radio lui a permis d'être... du moins d'avoir déjà des... un pas en avance sur les autres candidats parce qu'elle avait déjà une expérience dans le domaine.
514 Puis, bien, il y a des membres de notre organisation qui sont présentement en processus d'embauche, et cetera, dans des boîtes médiatiques. Je ne vous... je ne dirai pas rien parce qu'il n'y a rien de conclu exactement maintenant. Mais donc, oui, ça sert beaucoup aux gens qui veulent se diriger vers le monde des médias.
515 CONSEILLER MORIN: Donc, vous vous arrimez aux radios commerciales ou publiques? Vous tentez de...
516 M. PILON: Je n'aime pas « arrimer », mais on développe des aptitudes qui serviront éventuellement à ceux qui veulent se diriger au public, qui veulent se diriger au privé ou qui veulent se diriger un peu partout, même à l'international.
517 M. OUELLET: Si je peux donner mon propre exemple. Je suis toujours bénévole à la radio universitaire. Et malgré tout, j'ai des contrats; oui, à Radio‑Canada, oui dans les médias privés.
518 Mais évidemment, le mandat de la radio, quand je fais de la radio à la radio communautaire est complètement différent de ce que je fais avec la radio privée.
519 En résumé, l'expérience que j'ai acquise est très utile pour travailler ailleurs. Par contre, pour tout ce qui est contenu informatif, préparation et mandat de ce que je dis en ondes, j'ai une liberté plus intéressante à la radio communautaire. Je fais découvrir des choses beaucoup plus intéressantes, tandis qu'à la radio commerciale, c'est beaucoup plus...
520 Donc, on pourrait dire que sur le fond, j'ai une formation très intéressante à la radio communautaire pour travailler dans le domaine public ou privé. Par contre, sur le fond, je pense que la radio dite communautaire ‑‑ autant de campus que communautaire tout court ‑‑ est excessivement intéressante pour cette diversité des voix, pour cette liberté d'expression, dans les limites, évidemment, de nos règles.
521 CONSEILLER MORIN: On sait que les étudiants, enfin, les jeunes de moins de 30 ans pensent souvent plus à l'Internet qu'à la radio, comment vous voyez le développement d'une télévision communautaire... d'une radio communautaire avec l'Internet?
522 J'ai vu votre site Internet. Malheureusement, je n'ai pas pu y aller. Est‑ce qu'il fonctionne bien?
523 M. PILON: Oui le site est en fonction...
524 CONSEILLER MORIN: Oui? Ah! Bon!
525 M. PILON: ... 24 heures sur 24.
526 CONSEILLER MORIN: : O.K. Alors, comment vous voyez le développement de votre site Internet avec votre programmation, et cetera?
527 M. PILON: Bien, présentement, notre site Internet, c'est ce qui nous permet, justement, d'émettre à l'extérieur des murs de l'Université du Québec en Outaouais. Puis notre site Internet nous permet de joindre une population étudiante autant de l'université que du CÉGEP, puis des écoles de la région.
528 Par contre, notre site Internet nous permet pas vraiment de faire un lien avec la collectivité de l'Outaouais. C'est en captant une émission dans votre voiture, c'est en captant une émission par hasard que souvent on va se faire entendre, puis les gens vont découvrir notre station.
529 Ça, malheureusement, c'est pas possible pour l'instant parce que les gens doivent connaître notre adresse puis aller eux‑mêmes sur le site. Donc, c'est important de pouvoir se développer sur les ondes pour justement pouvoir sortir de notre tour d'ivoire puis d'aller faire un lien avec la collectivité puis parler des enjeux qui sont pas nécessairement traités dans d'autres types de radios.
530 CONSEILLER MORIN: La programmation locale va représenter combien, chez vous, combien d'heures?
531 M. PILON: La programmation locale, c'est l'ensemble de notre programmation dans le sens où on va produire des émissions puis il n'y a aucune émission qui devrait être diffusée de l'extérieur, sauf peut‑être quelques partenariats avec des radios de la coalition des radios universitaires.
532 CONSEILLER MORIN: Et ça, ça pourrait représenter quel pourcentage ‑‑
533 M. PILON : C'est partenariat.
534 CONSEILLER MORIN: ...par rapport à l'ensemble?
535 M. OUELLET : Selon le document qu'on vous a remis, voyez‑vous, on avait trois heures produites à l'extérieur, sur 126 heures de programmation.
536 CONSEILLER MORIN: Donc, c'est vraiment... C'est minime.
537 M. PILON: C'est minime.
538 M. OUELLET: C'est minime, oui.
539 Puis c'est ces productions‑là ne proviennent pas de stations publiques ou privées, mais bien dans le cadre de la coalition des radios universitaire, donc de partenariat entre radios de même type, de radio communautaires et campus. Donc, évidemment...
540 CONSEILLER MORIN: Donc, vous êtes local.
541 M. OUELLET: Exact.
542 CONSEILLER MORIN: De ce local‑là, combien... quel est le nombre d'heures qui seraient consacrés, disons, aux nouvelles pures, qui ne seraient pas de la météo, du sport, qui seraient vraiment des nouvelles locales que vous généreriez avec un employé permanent, si je comprends bien?
543 M. PILON: Pour l'instant. Il y a le bulletin de nouvelles qui est à 80 pour cent locales, qui justement met de l'avant des initiatives communautaires ou des initiatives culturelles locales.
544 Il y a l'émission matinale « CéRÉal Radio » qui oui, qui fait de la météo et du sport, mais qui parle majoritairement d'actualité locale... Vous voulez un pourcentage, là?
545 CONSEILLER MORIN: Oui, peut‑être, d'une part. Est‑ce que vous avez...?
546 M. PILON: Ça dépend de l'actualité, ça dépend de ce qui se passe dans la région, mais c'est majoritairement à caract ‑‑
547 CONSEILLER MORIN: Parce que vous parlez de nouvelles « étudiantes ». C'est quoi, des nouvelles étudiantes, par rapport aux autres nouvelles? Est‑ce que vous pourriez, là‑dessus aussi...?
548 M. PILON: Bien, quand on parle « plus de nouvelles étudiantes », c'est plus les nouvelles qui concernent la communauté étudiante, qui concernent les étudiants, les jeunes de la région, qui concernent les initiatives jeunesse de la région, qui concernent les organismes jeunesse de la région, qui concernent également l'institution, que ce soit l'université du Québec en Outaouais ou l'Université d'Ottawa ou les universités qui sont en périphérie de notre station.
549 Donc, c'est ce qui est plus actualité étudiante comme telle.
550 CONSEILLER MORIN: Donc, parmi les nouvelles locales, ça serait quoi le pourcentage de nouvelles locales et de nouvelles étudiantes?
551 M. PILON: Comment on calcule ça? (Rire)
552 M. DROLET: Je peux peut‑être vous donner un éclairage sur ce qui se fait actuellement.
553 Pour l'instant, mon collègue Patrick faisait référence à l'émission du matin et du retour. Si on compte grosso modo, dans le fond un quatre heures de programmation par jour, donc, qui traite d'actualités. Si on épure tous les autres sujets et qu'on demeure avec l'actualité, je pense qu'on peut s'attendre entre huit et dix heures d'actualité pure par semaine.
554 Et là‑dedans, certainement qu'entre 20 et 30 pour cent va considérer les nouvelles étudiantes. Et pas nécessairement les nouvelles étudiantes internes à l'Université du Québec en Outaouais, mais qui s'adresse à l'ensemble de la communauté universitaire, qui est assez vaste dans la région, puisque sur notre carte de rayonnement, on rayonne aussi dans toute la franco‑ontarie, c'est‑à‑dire toute la communauté de l'université d'Ottawa et compagnie, l'université Carleton aussi, à plus forte raison.
555 Donc, pour ce qui est de l'UQO, notre contenu, d'actualité est un contenu local, donc, on s'intéresse à ce que font les conseils municipaux, on s'intéresse à ce que nous offre les différents regroupements communautaires. On en fait de la nouvelle pour nos étudiants qui s'intéressent à l'axe développement régional de notre université, mais aussi de notre région, et à différents chapitres.
556 Nous avons une majeure en communications à l'université, dont mon collègue Jean‑François fait partie en tant qu'enseignant qui, depuis bientôt trois ans se préoccupe des questions de développement régional. Et beaucoup de ces gens‑là, je dirais, ou j'avancerais un chiffre comme ça : environ 60 pour cent des étudiants de cette majeure‑là participent aux activités de la radio et portent un regard régional sur ce qu'ils produisent sur nos ondes.
557 CONSEILLER MORIN: C'est tout, Monsieur le Président.
558 Merci!
559 LE PRÉSIDENT: Merci, Monsieur Morin.
560 Moi, j'en ai une question, et puis après‑demain je la reposerai à la radio communautaire parce qu'il y a des gens, ils étaient... je suis heureux de voir qu'il y en a quand même qui sont dans la salle et ils pourront y réfléchir. De toute évidence, on a un problème de fréquence, hein, disponible pour faire de la radio?
561 Et puis des fois, il faut être créatif pour essayer de servir divers objectifs. Puis je me posais comme question et puis je voudrais avoir seulement vos observations, mais je me disais, la radio universitaire, oui elle présente un modèle de diffusion basé sur la semaine de radiodiffusion de 126 heures, mais est‑ce que ses besoins réels en temps d'antenne sont équivalents à 126 heures?
562 Où est‑ce que c'est... où est‑ce que c'est moindre et est‑ce qu'il n'y aurait pas moyen de maintenir votre studio autonome et de partager l'antenne avec la radio... le projet de radio communautaire qu'on a entendu ce matin.
563 Et évidemment, on ne connaît pas la réponse non plus des requérants pour la radio communautaire, mais on aura le... je suis sûr qu'ils nous donneront une réponse quand ils auront l'opportunité de revenir à la Phase 2 de l'audience, mercredi.
564 Alors, quant à vous, je peux même vous laisser jusqu'à mercredi si vous voulez y penser.
565 M. OUELLET : Non, ça va.
566 LE PRÉSIDENT : Mais si vous pouvez réagir à froid, j'aimerais connaître vos observations.
567 M. OUELLET : Ce qu'il faut comprendre, en premier lieu, dans le projet qu'on vous dépose aujourd'hui, comparativement à d'autres projets qui vont vous être déposés et qui ont été déposés ce matin, c'est une radio qui fonctionne déjà.
568 L'objectif quand on a déposé ce projet‑là, c'était de démontrer qu'avant même d'avoir une licence FM, on était capable, ici, de développer une radio qui fonctionne en respectant les normes du CRTC.
569 On sait qu'il y a beaucoup de radios, avant de devenir FM, qui se « pratiquent. » Nous, on fait plus que se pratiquer, c'est exactement comme si on était sur FM, sauf qu'on ne l'est pas encore. C'est pour ça qu'on est ici devant vous. Ce qui fait que, présentement, on a 126 heures de programmation.
570 Donc, pour être très franc avec vous, ce serait difficile de dire à la moitié de nos bénévoles... parce que tantôt, on entendait parler de comment chercher des bénévoles. Nous, nos bénévoles sont déjà impliqués. Ils sont à l'université, et aussi, ils viennent de la communauté, en général. Ce n'est pas juste des gens de l'université qui remplissent cette grille‑là. Donc, ça serait difficile de partager une fréquence.
571 J'ajouterais que j'ai vu l'expérience de Radio Campus Paris, dont vous avez peut‑être entendu parler, qui partage une fréquence avec une radio religieuse, ce qui donne des situations assez particulières d'émissions de musique émergente l'après‑midi et de chapelet en soirée.
‑‑‑ Rires / Laughter
572 M. OUELLET : Je vous laisse un peu vous imaginer. C'était un compromis. À la base, évidemment, il n'y avait plus de fréquence vraiment pour tout le monde, ce qui a donné lieu à une particularité technique assez « spectaculaire. »
573 Mais moi, je tiens surtout à souligner le fait que c'est une radio qui existe déjà, qui a déjà des projets. J'écoutais le projet avant le nôtre, et puis, j'ai lu sur les autres projets après le nôtre, et puis, moi, je pense qu'on est un projet rassembleur pour tous ces projets‑là.
574 C'est‑à‑dire qu'on peut diffuser... on diffuse de la musique émergente, on parle de nouvelles locales, on parle de la communauté en général, pas seulement de la communauté universitaire. En plus, on a démontré notre bonne foi et notre travail ardu pour déjà monter une station de radio.
575 On ne fonctionne pas dans l'hypothétique, mais on fonctionne dans le réel, parce qu'on n'a pas vraiment de fonds de lancement, parce qu'on est déjà lancé, on a déjà des studios. Nous, on fait déjà affaire avec des groupes musicaux. On fait déjà affaire avec des festivals que l'on diffuse.
576 Donc, en résumé, ce qu'on présente devant vous aujourd'hui, ce n'est pas des voux pieux, mais c'est des choses qu'on fait déjà, et pour assurer notre survie, la seule chose qui nous manque, c'est une licence FM.
577 LE PRÉSIDENT : C'est une antenne.
578 M. OUELLET : Voilà!
579 LE PRÉSIDENT : Mais il n'y a pas beaucoup de fréquences.
580 M. OUELLET : Ils disent ça, oui.
581 LE PRÉSIDENT : Ils disent ça, hein, parce que vous êtes en concurrence, finalement, pour la même fréquence.
582 M. PILON : J'ajouterais que si...
583 LE PRÉSIDENT : Il y a d'autres requérants aussi pour la même fréquence là.
584 M. PILON : Mm‑hmm.
585 LE PRÉSIDENT : Entendons‑nous bien là...
586 M. PILON : Mais on est couvert...
587 LE PRÉSIDENT : ...sauf que la compatibilité entre la radio de campus et la radio communautaire, des fois, peut être une compatibilité qui peut donner des résultats positifs.
588 Vous avez donné un exemple. L'exemple de Paris peut‑être est un peu un exemple, effectivement, avec des thématiques tout à fait, je ne dirais pas opposées, mais avec certaines divergences.
589 Cependant, le projet de la radio communautaire aussi misait sur du country, misait sur de la musique du talent émergent, mise sur la musique de langue française, mise sur des bénévoles. Donc, il y a une plus grande compatibilité.
590 Les Britanniques et les Français sont obligés de faire ce qu'ils font. Il n'en a pas assez de fréquences.
591 Au Canada, je n'ai pas connaissance qu'il y en ait, mais on arrive à un stade de développement de technologies qui fait en sorte que, ou bien il y a des groupes qui seront déçus de la décision du Conseil, qui pourront, soit regarder d'autres technologies comme la bonne vieille radio AM ou bien des technologies dites numériques et puis en devenir les pionniers, parce que, pour l'instant, la radio numérique est relativement... oui, il y a des opérations, mais il n'y a pas de récepteurs. Donc, c'est un dilemme.
592 Donc, c'est pour ça que je pose la question. J'ai compris votre meilleure réponse. Maintenant, je vous donne la chance de m'en donner une deuxième si vous voulez prendre une chance.
‑‑‑ Rires / Laughter
593 M. PILON : Mais moi, j'ajouterais que, en tant que membre de la collectivité qui sera desservie par RÉÉL Radio, ils sont invités à soumettre des projets d'émissions, puis tant que c'est représentatif... parce qu'on a un pourcentage maximum d'émissions de l'extérieur. Mais si ça représente, effectivement, puis que c'est un projet d'émission qui est potentiel, suite à notre formation et au guide d'animation et à la formation pour la station, eh bien, ces projets‑là pourraient être diffusés, oui, sur nos ondes. Donc, on est ouvert aux émissions de la collectivité.
594 M. OUELLET : On comprend très bien votre question, mais il y a deux choses qui me chicotent. Pour avoir gérer des radios campus dans des marchés dans lesquels il y avait des radios communautaires, je pense que c'est quand même deux types de radio qui répondent à des mandats complètement différents.
595 Tantôt, on parlait, par exemple, de seulement les disparités entre l'ARC du Québec et l'ARC du Canada. Je peux vous parler aussi des disparités entre l'ARC et la Coalition des radios universitaires sur des choses aussi fondamentales que le financement.
596 Les radios communautaires sont financées par le public, principalement au Québec par le ministère de la Culture. Les radios universitaires n'ont pas droit à ces subventions‑là. Donc, évidemment, il y a des différences.
597 Je pense aussi à la publicité. Les radios de campus sont limitées à quatre minutes. Les radios communautaires, c'est maintenant illimité. Donc, il y a des différences.
598 Puis, je reviens à mon point de base. Ce qui se passe, c'est que nous, on avait déposé le projet, ça fait quand même deux ans et demie, trois ans qu'on travaille là‑dessus, puis pour nous, il faut comprendre qu'il y a déjà une radio qui fonctionne, qui est là à temps plein.
599 Et je tiens à souligner qu'on compare quand même un projet concret avec... quand on parle, par exemple, de nouvelles, de musique émergente, d'appui aux talents locaux, et caetera, des choses qu'on fait déjà actuellement, ce que d'autres projets prévoient faire. Donc, il y a quand même une grande différence là‑dessus.
600 LE PRÉSIDENT : Alors, messieurs, je vais demander au procureur du Conseil.
601 Me GAGNON : Merci. J'ai quelques questions.
602 Dans votre demande, vous avez initialement indiqué qu'il y aurait cinq heures d'émissions en provenance de la Coalition des radios communautaires. Aujourd'hui, vous avez mentionné trois heures.
603 Est‑ce qu'il y aurait un des deux chiffres qui serait plus précis que l'autre?
604 M. PILON : Le chiffre qui était dans notre demande.
605 Me GAGNON : De cinq heures?
606 M. PILON : C'est de cinq heures, oui.
607 Me GAGNON : Donc, est‑ce qu'on peut prendre pour acquis que la base de programmation serait de la programmation locale, donc, pour un total de 121 heures, à ce moment‑là?
608 M. PILON : Absolument.
609 Me GAGNON : O.K. Je pense que tantôt, monsieur Drolet décrivait un peu pour ce qui était de l'actualité puis des nouvelles ce qui se faisait à votre radio en ce moment.
610 Juste pour clarifier, est‑ce que vous auriez une fréquence de nouvelles par jour, par semaine, et la durée de ces bulletins‑là, que ce soit d'actualité ou de nouvelles?
611 M. PILON : Bien, il y a déjà le bulletin de nouvelles quotidien qui est produit par la station, puis c'est un bulletin qui comprend trois nouvelles qui durent environ trois minutes, puis qui est vraiment axé sur des nouvelles locales et régionales.
612 Donc, ça, on prévoit le maintenir, puis éventuellement probablement en faire plus qu'un par jour. Puis c'est diffusé à chaque heure.
613 Me GAGNON : O.K. Donc, en ce moment, c'est une fois par jour ou à chaque heure?
614 M. PILON : Il y a un bulletin qui est enregistré qui est diffusé chaque heure.
615 Me GAGNON : O.K. Donc, un par jour à ce moment‑là?
616 M. PILON : C'est ça.
617 Me GAGNON : Comme dernière question, dans votre demande, on avait identifié des émissions. Je pense que ça s'intitulait « Cinérama » et « McGilles. »
618 Est‑ce que vous pourriez nous les décrire, le contenu, puis de quoi il s'agit?
619 M. PILON : « McGilles, » c'est Dave Ouellet qui fait cette émission.
620 Puis, « Cinérama, » ce serait une émission qui serait axée principalement sur les découvertes cinématographiques dans un cinéma plus émergent, un cinéma qui est beaucoup moins ‑‑ excusez l'anglicisme ‑‑ mainstream que ce qu'on peut voir, puis entendre déjà sur les ondes actuelles.
621 Me GAGNON : Puis, « McGilles »?
622 M. OUELLET : Ce sont exactement les deux exemples. On parlait tout à l'heure de... On avait dit trois, c'est cinq heures d'émissions qui viennent de l'extérieur. Quand on fait la grille d'une radio comme celle‑ci, on essaie d'aller chercher ce qu'il n'y a pas localement, étant donné que c'est juste cinq heures sur 126, et l'émission que moi, je fais est une émission de country francophone. Il y a une autre émission ici. Donc, on voulait améliorer cette image‑là. Même chose pour l'autre émission.
623 Donc, l'objectif, c'est si, par exemple, il n'y a pas d'émission sur un sujet en particulier, puis il y a une expertise plus élevée ailleurs, d'aller chercher cette émission‑là, mais tout en, évidemment, restant majoritairement, vastement majoritairement, local.
624 Me GAGNON : Parfait! Merci.
625 LE PRÉSIDENT : Messieurs, merci pour votre présentation. On vous reverra dans la deuxième phase.
626 Nous interrompons cette audience pour la période du lunch. Nous reprendrons à 13 h 30.
‑‑‑ Upon recessing at 1209 / Suspension à 1209
‑‑‑ Upon resuming at 1337 / Reprise à 1337
627 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît.
628 Madame la Secrétaire.
629 LA SECRÉTAIRE : Nous entendrons maintenant l'article 3, qui est une demande de Fiston Kalambay Mutombo, au nom d'une société devant être constituée, en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM spécialisée de langue française à Ottawa.
630 Vous avez 20 minutes pour faire votre présentation. Merci.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
631 M. KALAMBAY : Bonjour, Monsieur le Président. Bonjour, messieurs les commissaires.
632 J'aimerais, d'abord, vous présenter mes excuses dans le sens que l'équipe qui était censée de m'accompagner était prêt pendant le mois de décembre, mais cependant, il y a eu un peu de problèmes plus personnels. Il y a une qui a accouché, une autre qui est partie assister sa sour qui accouche en Europe, et une autre a fait un voyage, ce qui fait que je suis dans l'obligation de me présenter seul devant vous.
633 J'aimerais aussi saisir l'occasion pour vous féliciter, vous, en tant que CRTC, pour cette belle architecture que vous avez élevée dans le réseau radiophonique de notre région. Je pense que cela n'est pas seulement le résultat d'une intelligence, mais c'est aussi le résultat d'une sagesse que vous avez démontrée, même dans vos décisions. L'intelligence, l'expérience, vous l'avez démontrée dans l'architecture, la structure que vous aviez voulue de notre réseau.
634 Et je le fais, vous présenter, parce que je sais que vous êtes souvent critiqués pour certaines raisons quand les gens ne sont pas d'accord. Mais cependant, en général, vous avez fait un grand travail, et nous avons vu la sagesse dans vos décisions, et surtout que le réseau va être presque ‑‑ presque ‑‑ saturé sur le FM.
635 Donc, à ce sujet, je m'en vais dans mon exposé.
636 La présente demande est soumise par Fiston Kalambay Mutombo pour une société à être constituée (Radio Vie Nouvelle) en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion afin d'exploiter une station de radio FM de langue française dans la région de la capitale nationale Ottawa‑Gatineau à la fréquence 101,9.
637 Cette nouvelle radio sera une station originale et unique en son genre dans la région de la capitale nationale, fournissant pour la première fois le format de musique chrétienne francophone et des annonces communautaires visant uniquement notre région. Le format musical de la station est complètement et totalement différent aux autres stations de la région de la capitale nationale Ottawa‑Gatineau.
638 Le chargé du projet que je suis, juste une brève présentation. Je suis détenteur d'un baccalauréat en administration des affaires, avec une double concentration en Relations industrielles et en gestion des ressources humaines de l'université du Québec à Hull (Outaouais) présentement.
639 Conseiller en ressources humaines agréé à l'ordre de CRHA du Québec et ancien coordonnateur principal du centre communautaire Deschênes à Aylmer, à Gatineau, gérant un budget annuel de plus $ 300 000 et plusieurs programmes communautaires financés par le Centraide Outaouais et le Ministère des services sociaux et de la santé du Québec.
640 Promoteur de quatre grands événements spéciaux radiodiffusés 24 h sur 24 heures en vue de soutenir les organismes à but non lucratif de notre région, dont deux événements spéciaux en faveur du Berger de l'espoir d'Ottawa (ramassage des vêtements, des bottes d'hiver et ramassage de denrées alimentaires non périssable) et un événement spécial pour soutenir la campagne contre le tabac et les effets de la fumée secondaire du tabac sur la santé de la femme enceinte, faite avec la collaboration des services sociaux et de santé du Québec. Et enfin, un événement spécial radiodiffusé de soutien à la Croix‑Rouge pour la mobilisation de fonds Tsunami.
641 La musique chrétienne francophone canadienne a servi de format musical pendant ces événements spéciaux. La puissance émettrice était de 50 watts conformément aux normes établies.
642 Pourquoi une nouvelle radio de musique chrétienne francophone dans la région?
643 À première vue, tout semble paraître comme si la région est bien desservie par les stations actuelles et que le besoin d'une telle radio n'est pas souhaité dans la région. Ne dit‑on pas que l'apparence est trompeuse?
644 Cette radio est la réponse à une demande dans la région de la capitale nationale. En effet, grande a été ma surprise de constater la réaction des auditeurs par leurs nombreux coups de fil téléphonique à la fin de chaque événement spécial radiodiffusé en posant la question : À quand une station permanente d'un tel format dans notre région?
645 Présentement, les auditeurs francophones et francophiles qui aiment et désirent écouter la musique chrétienne francophone, qui habitent dans la région de la capitale nationale n'ont pas d'alternative et ne se reconnaissent pas du tout dans le format radiophonique auquel ils ont accès.
646 Ils regrettent que le format musical offert par toutes les radios existantes ne réponde pas à leur besoin musical et que toutes ces radios proposent une programmation qui ne tient pas compte des besoins des auditeurs qui aiment la musique chrétienne francophone.
647 Par ailleurs, lors de nos événements spéciaux radiodiffusés en 2005 et 2006, plusieurs gens ont souhaité une radio avec le genre de musique qu'on jouait sur les ondes, soit un format musical chrétienne francophone qui soit spirituellement enrichissant et réconfortant. Ils désirent, en fait, une radio qui soit plus près de 300 000 personnes de langue française, qui, certes, de façons diverses, expriment leur adhésion aux valeurs fondamentales de la foi chrétienne, mais aiment tous écouter la musique chrétienne ou gospel francophone.
648 La Radio Vie Nouvelle partage totalement les préoccupations des personnes qui désirent voir une réelle diversité s'établir dans les formats musicaux proposés par les réseaux radiophoniques de notre région.
649 Pour cela, la Radio Vie Nouvelle propose d'offrir un format de musique complètement différent qu'aucune autre station francophone ne propose dans ces réseaux. C'est à ce niveau, avec une plus grande diversité musicale et notre implication locale, que nous établirons une réelle diversité dans le réseau radiophonique.
650 Ainsi fait, nous éviterons toute possibilité de concurrence sur le réseau radiophonique de la région. Nous entendons faire jouer 90 pour cent du contenu canadien francophone de musique chrétienne et une programmation locale de 126 heures/semaine.
651 La formule musicale de la nouvelle station sera totalement la musique chrétienne francophone visant un auditoire de 14 à 55 ans et plus, sans préférence de sexe, ni de race, en fait, une formule de musique que toute la famille et tout le monde peuvent écouter.
652 Le troisième point, intérêts de la communauté. Notre philosophie : Nous voulons être la radio des gens d'ici.
653 La radiodiffusion chrétienne se concentre sur des valeurs constructives, ou on peut dire, positives, comme l'amour, le pardon, la tolérance, la conciliation, la justice, l'espoir, valeurs que notre société prône et privilégie.
654 Notre nouveau poste servirait un marché spécialisé et ne rivalisera pas avec les postes de radio actuels dans la région d'Ottawa/Hull. Ce poste fournira une voix pour les francophones, avec une programmation locale à 100 pour cent. Il n'y aura presque pas d'impact sur les autres postes, puisque ce poste de gospel musique francophone récemment proposé servira un marché spécialisé qu'aucun autre radiodiffuseur francophone ne sert à présent dans la région.
655 Nous croyons que ce nouveau média aidera à fournir un équilibre nécessaire sur les ondes locales car nous encourageons des valeurs constructives de la vie et de la famille, plutôt que la violence, l'agression et la rébellion.
656 La musique proposée sera un changement agréable pour plusieurs parents et leurs enfants. Elle véhicule l'espoir pour le futur, et elle fournit un confort spirituel à une grande portion de cette population.
657 Ce poste offrira du temps d'antenne aux banques de nourriture sur une base quotidienne et fournira de l'aide directe aux organisations charitables enregistrées à but non lucratif, avec des collectes de fonds actifs en ondes. Nous jouerons les annonces des services publics gratuitement et nous encouragerons les auditeurs à supporter ces organisations.
658 Nous voulons rendre les ondes aussi accessibles que possible à plusieurs groupes non‑profit afin de les aider à augmenter la conscience de la population à leur cause.
659 Nous prévoyons une émission parlée d'une heure par semaine pour que notre radio soit un podium de la communauté locale. Sur le plan éditorial, des synergies seront établies entre notre station et les médias écrits communautaires des deux côtés de la rive par le biais d'échange de services, permettant une grande diversité de sources des bulletins d'information, reflétant ainsi la réalité de notre communauté.
660 Nous encouragerons aussi les auditeurs à proposer, réagir et à exprimer leurs idées et opinions pour l'amélioration de la programmation qui leur est offerte. À ce sujet, nous prévoyons consacrer un espace de rétroaction sur notre site Internet, ainsi qu'une boîte vocale à la disposition des auditeurs.
661 Fort de l'expérience acquise dans la gestion du centre communautaire dans l'établissement des programmes d'intégration dans la communauté, nous faciliterons l'accès aux étudiants en animation de la radio de la cité collégiale à notre poste de radio, de venir animer et vivre l'expérience professionnelle dans leur région, et ce, par le biais du programme d'expérience du travail des étudiants subventionné par le ministère de Développement Ressources humaines Canada. Les démarches nécessaires à ce sujet seront enclenchées une fois la licence octroyée.
662 La programmation proposée.
663 Notre programmation est simple car nous croyons que la simplicité permet l'accessibilité. Nous voulons avoir un accès facile à notre communauté, mais aussi faciliter la communauté le même accès à sa radio. Radio Vie Nouvelle se veut comme étant la radio des gens d'ici.
664 La nouvelle station Radio Vie Nouvelle 101,9 est une société sans but lucratif et a pour but :
665 Promouvoir l'ouvre du Christ auprès des communautés multiculturelles de la place par la diffusion à la radio des chansons chrétiennes;
666 Sensibiliser tous les chrétiens à leurs devoirs et responsabilités au sein de leur communauté, famille et société entière par des émissions spécialisées;
667 Mettre en ouvre une structure d'encadrement et de développement des artistes musiciens chrétiens canadiens et locaux pour une meilleure promotion de leurs ouvres;
668 Mettre en ouvre une structure d'aide et de soutien aux organismes de charité pour faciliter la promotion de leurs activités au moyen des événements spéciaux radiodiffusés en vue de sensibiliser la communauté à leur cause.
669 Ainsi, la Radio Vie Nouvelle propose d'offrir à la communauté francophone de la région de la capitale nationale 126 heures de programmation locale de ses studios d'Ottawa.
670 La station proposée diffusera de la musique chrétienne francophone 24 heures sur 24 heures, sept jours sur sept.
671 Voici comment nous prévoyons répondre aux besoins et aux intérêts de la communauté que nous proposons desservir.
672 De 6 h 00 à 10 h 00, lundi à dimanche : Matinées de Vie (portion dominée par la musique).
673 Une émission d'accompagnement matinal inspirant une attitude positive avec un choix musical approprié à ce créneau d'horaire.
674 Le ton de l'émission sera sympathique, communiquant l'acceptation, la tolérance, l'espoir pour tout le monde, avec quelques brefs propos concis et appropriés. La musique devrait inspirer une bonne humeur pour la journée. Animation en direct avec quelques brèves annonces des activités des communautés locales et d'évènements locaux pendant l'animation.
675 De 10 h 00 à 16 h 00, lundi à dimanche : Joie de vivre!
676 C'est la portion très musicale de la journée. Avec un tempo moyen, comprenant les plus beaux choix des pièces musicales des artistes chrétiens francophones canadiens et davantage des pièces un peu plus longues et complètes. Animation en direct et discrète, avec un artiste local invité de préférence ou un artiste canadien de passage dans la capitale nationale.
677 De 16 h 00 à 17 h 00, lundi au vendredi : Chronique « Réflexion » (création plus orale entrecoupée par quelques pièces musicales d'artistes locaux).
678 Émission de sensibilisation, mobilisation, promotion et vulgarisation des différents enjeux locaux à caractère social, culturel et communautaire, avec différents intervenants communautaires, coachs, initiatives personnelles, artistes, sportifs, organisateur des évènements, en vue d'encourager les communautés locales à une plus grande implication dans la vie locale. Animation en direct.
679 De 17 h 00 à 19 h 00, lundi à dimanche : Louanges Libres (Créneau de musique de gospel des francophones et d'ailleurs).
680 Offre une grande diversité musicale, avec une programmation musicale dynamique et plus rythmée. Différents artistes chrétiens francophones canadiens et du monde chanteront des louanges à la gloire de Dieu. Choix musicaux distincts soulignant la diversité culturelle et l'ouverture des Canadiens à toutes les communautés. L'animation ne sera faite qu'à demi‑heure pour identifier les pièces entendues. Animation en direct.
681 De 19 h 00 à 23 h 00, lundi à dimanche : Adorons l'Éternel (programmation musicale automatisée préenregistrée).
682 Musique d'adoration chantée ou instrumentale pour accompagner les auditeurs dans leur moment de méditation personnelle et de préparation au sommeil, entrecoupée de quelques annonces communautaires. Aucune animation.
683 De 23 h 00 à minuit, lundi à dimanche : Reprises de la chronique « Réflexion » (préenregistrée).
684 De minuit à 6 h 00 du matin : Bloc musical automatisé (préenregistrée).
685 Cet horaire s'étend sept jours sur sept.
686 Au sujet d'information, des brefs bulletins de nouvelles locales et régionales de deux minutes sont prévus à chaque heure, avec météo, et aux heures de pointes, information routière.
687 La diffusion de la musique occupera approximativement 50 minutes de l'heure, les commandites 2 minutes. La création orale et les brèves informations occuperont le reste. Nous prévoyons donc consacrer de 11 à 12 heures aux créations orales.
688 La création orale de notre station s'articule autour de la présentation des pièces diffusées, de quelques brèves annonces des activités des communautés locales et d'évènements locaux pendant l'animation et la chronique « Réflexion ».
689 La station ne diffusera que 2 minutes de nouvelles à l'heure entre 6 h 00 et 18 h 00. Nous prévoyons approximativement plus d'une heure par semaine. Le pourcentage de nouvelles qui sera dédié aux nouvelles locales sera de 80 pour cent.
690 En plus du magazine « Réflexion, » qui souligne et favorise la diversité culturelle de la communauté par la différence de ses intervenants (de toute couche, race et sexe) et sujets abordés, nous voulons aussi souligner la pratique de la diversité culturelle par une programmation musicale variée reflétant la richesse de la musique de gospel francophone.
691 De 17 h 00 à 19 h 00, lundi à dimanche : Louanges Libres (Créneau de musique chrétienne de la francophonie et d'ailleurs).
692 Offre une grande diversité musicale, avec une programmation musicale dynamique et plus rythmée. Différents artistes de gospel francophones canadiens et du monde chanteront des louanges. Choix musicaux distincts soulignant la diversité culturelle et l'ouverture des Canadiens à toutes les communautés. L'animation ne sera faite qu'à demi‑heure pour identifier les pièces entendues. Animation en direct.
693 Le nombre d'heures consacrées aux émissions préenregistrées est de cinq heures. En voici la répartition.
694 De 19 h 00 à 23 h 00, lundi à dimanche : Adorons l'Éternel. Je ne vous donne pas les détails parce que je l'avais déjà bien cité.
695 Le nombre d'heures des émissions en direct est de 11 heures. En voici la répartition.
696 De 6 h 00 à 10 h 00 : Matinées de Vie.
697 De 10 h 00 à 16 h 00 : Portion très musicale de la journée.
698 De 16 h 00 à 17 h 00 : Chronique « Réflexion ».
699 Au sujet du développement des talents canadiens et des artistes locaux, voici nos initiatives pour le développement du talent canadien et des artistes locaux.
700 Pour démontrer notre engagement à promouvoir du talent canadien français, nous promettons de jouer du contenu canadien à 90 pour cent, plutôt que le minimum jouent la plupart des postes spécialisés. Nous désirons donner à l'artiste le maximum, pas le minimum, puisque ce poste sera pour eux. Les musiciens de gospel francophones cherchent ardemment une voie d'expression pour leur musique.
701 Nous ne sommes pas au courant d'un autre poste de radio canadien qui s'engage à inclure autant de contenu canadien dans cette audience.
702 Les artistes de gospel francophone n'ont pratiquement pas d'exposition au Canada, à l'exception d'un ou de deux postes chrétiens au Québec. Nous croyons que, étant situé dans la capitale du Canada, nous pourrons mettre ces artistes sur la sellette, en leur donnant une plate‑forme qui leur permettra d'atteindre les auditeurs dans leur maison, bureau, véhicule, et, pourquoi pas, la plage.
703 C'est entendu que leurs ventes de CD augmenteront de façon significative dans les magasins de musique de la région d'Ottawa.
704 Finalement, nos artistes recevront un rendement du capital investi afin de produire encore plus de CD.
705 Notre poste mettra l'emphase sur le développement du talent canadien nouveau et local en organisant un concours de talent et concert annuel. La publicité aux journaux locaux et à la radio sera employée pour attirer des nouveaux artistes locaux potentiels, qui seront encouragés à soumettre des cassettes démos au poste, que nous diffuserons sur la station. Nous animerons un concert qui inclura les meilleurs participants.
706 Les trois gagnants recevront $ 1 500 en argent comptant envers la production de leur premier CD dans un studio professionnel. Leurs nouveaux CD seront envoyés aux autres postes chrétiens au Canada, avec des recommandations que ces CD reçoivent du temps d'antenne dans la forme spéciale.
707 Le réseau CHIM/Good News Timmins en Ontario a déjà consenti par écrit de donner à ces artistes de l'exposition sur les 16 postes qu'il opère et aussi sur les 12 qu'il débute à travers le Canada.
708 Ceci va garantir de l'exposition en ondes pour de nouveaux artistes francophones dans plusieurs marchés à travers notre pays. Ils pourront non seulement atteindre la population de 1,1 millions dans la région d'Ottawa/Gatineau, mais aussi la population de 1,6 millions que le réseau CHIM/Good News sert actuellement.
709 Les trois gagnants recevront du temps d'antenne prime sur notre poste, ainsi que des entrevues en ondes, lorsque nous mettons sur la sellette du talent local. Et nous ferons la promotion de tout concert organisé pour nos artistes locaux par d'autres promoteurs.
710 Toutes ces initiatives assureront la relève et le développement de nos artistes locaux.
711 Portrait de la région de la capitale nationale.
712 J'ai encore du temps?
713 LA SECRÉTAIRE : Environ une minute.
714 M. KALAMBAY : Une minute.
715 LA SECRÉTAIRE : Donc, s'il vous plaît, complétez.
716 M. KALAMBAY : Nous connaissons le portrait.
717 Et pour la performance anticipée, nous voulons établir le partenariat de donation mensuelle avec la communauté. Nous avons les statistiques qui démontrent que cela est possible. Pour cela, je pars au paragraphe ‑‑ un, deux, trois, quatre ‑‑ cinquième paragraphe.
718 Fort d'un auditoire potentiel estimé à 15 000 personnes qui pourra syntoniser la fréquence, nous sommes conscients des efforts à déployer au niveau du marketing.
719 Nous comptons, dès l'octroi de la licence par le Conseil à la Radio Vie Nouvelle, d'aller chercher et fidéliser, au moyen des collectes de fonds, au moins 1 200 donateurs dans les deux prochaines années de notre opération, soit 600 donateurs par année qui chacun donnera un minimum de $ 20 par mois.
720 Nous comptons déjà sur les bonnes intentions manifestées de quelques personnes bien disposées à soutenir la radio et n'attendent que l'octroi de la licence à la Radio Vie Nouvelle pour concrétiser leur engagement. Plusieurs personnes sont animées de la même intention et promettent de soutenir financièrement la radio une fois la licence octroyée.
721 LA SECRÉTAIRE : Merci.
722 LE PRÉSIDENT : Merci, Monsieur Kalambay. Bonjour.
723 M. KALAMBAY : Bonjour.
724 LE PRÉSIDENT : Ma première question. En fait, à ce que je vois dans votre présentation orale d'aujourd'hui, vous nous dites que vos studios seront localisés à Ottawa.
725 M. KALAMBAY : Oui.
726 LE PRÉSIDENT : Avez‑vous déjà en tête un endroit où ils seront localisés à Ottawa?
727 M. KALAMBAY : Oui. Les studios seront localisés à Ottawa. Je l'ai mentionné dans la présentation orale que nous avons une église qui nous a donné un espace gratuit pour deux ans. Je n'ai pas, malheureusement, déposé la lettre. J'ai la lettre de cette église.
728 Donc, ils nous ont donné un espace de 432 pieds carrés ‑‑ c'est la page 12 ‑‑ dans leur immeuble situé sur 185, chemin Montréal, et cela pour deux ans. Nous n'aurons que la charge d'électricité, et il y a aussi possibilité de renouvellement avec ce que cette église nous a proposé comme espace.
729 LE PRÉSIDENT : Donc, vous ne prévoyez pas vous installer avec ceux qui... parce que je vois quand même que dans la demande... parce que je vois le nom de monsieur Dubreuil à quelques reprises dans votre demande. Donc, si vous ne vous implantez pas au même endroit que la Christian Age Radio.
730 M. KALAMBAY : Je ne vois pas d'inconvénient, mais, cependant, il y a une proposition viable sur le chemin Montréal pour un espace qui nous est convenable. Je pense qu'on pourra toutefois utiliser cela, mais il n'y a pas d'inconvénient pour, si possible, de voir comment partager de l'autre côté.
731 LE PRÉSIDENT: Mais ceci étant dit, est‑ce que vous... Que vous soyez implanté au même endroit ou non, est‑ce que vous prévoyez quand même avoir des synergies opérationnelles avec Christian Hit Radio ou si vous êtes totalement indépendant?
732 M. KALAMBAY: Avec...?
733 LE PRÉSIDENT: Avec la Christian Hit Radio?
734 M. KALAMBAY: Oui. Nous... nous allons bénéficier. Nous sommes en très bonnes relations et très bonne collaboration avec le CHR. Nous allons bénéficier, évidemment, de leur expertise au niveau de formation continue de nos animateurs.
735 Donc, à ce sujet, nous avions parlé à certaines reprises et ils sont vraiment prêts à nous aider dans ce sens‑là.
736 LE PRÉSIDENT: À vous appuyer pour...?
737 M. KALAMBAY: Oui, à nous appuyer, pour...
738 LE PRÉSIDENT: Pour atteindre vos objectifs?
739 M. KALAMBAY: C'est ça.
740 LE PRÉSIDENT: Dans votre projet, vous nous parlez, évidemment, de musique; de musique francophone, à 90 pour cent et de musique chrétienne francophone. Pouvez‑vous me définir ce que vous entendez par de la musique chrétienne... musique chrétienne francophone, au niveau des genres, au niveaux des types d'interprètes?
741 Je sais qu'à quelques reprises, vous parlez de gospel, mais gospel est un genre et pas nécessairement l'unique production de musique.
742 M. KALAMBAY: Oui. Vous avez tout à fait raison. En effet, j'ai employé le mot gospel pour faciliter un peu, pour créer un lien de compréhension, d'autant plus que nous sommes dans un domaine plus religieux où beaucoup de gens n'ont pas souvent l'idée de ce qui se passe dans le domaine religieux.
743 C'est pour cela, pour faire un lien avec le genre de musique que je voulais proposer qui est « musique chrétienne ». J'ai cité gospel, juste pour que les gens qui connaissent au moins le gospel sachent, entendent que le contenu sera plus un contenu religieux.
744 Quand je parle de musique chrétienne francophone, c'est la musique qui est chantée par tout artiste canadien dont le contenu a un lien spirituel, c'est‑à‑dire de la foi chrétienne, évidemment. Nous avons plusieurs styles...
745 À la dernière phrase, je vous ai mis la liste de tous les artistes ‑‑ presque, pas tous les artistes, évidemment; la liste n'est pas complète.
746 Je dis :
« Voici la liste des artistes, des groupes canadiens francophones et leur style de musique. Donc, les thématiques exploitées dans les chansons chrétiennes sont souvent le pardon, joie, célébration, la communion fraternelle, l'espérance, la restauration... » (Tel que lu)
747 C'est la page 15.
748 LE PRÉSIDENT: Oui, oui.
749 M. KALAMBAY:
« ...la consolation, la foi, la persévérance, le mariage et la famille, l'amour, l'assurance, la puissance de Dieu, la méditation, chants d'enfants et de Noël, les cantiques, victoire, et cetera. Donc cette liste comprend plus de 185 noms d'artistes et groupes francophones canadiens. Toutefois elle n'est pas exhaustive. » (Tel que lu)
750 Donc, j'ai mis... et j'ai mis aussi le style qu'ils utilisent. Le style, c'est le style que nous connaissons tous. Ça peut être le country, ça peut être le rock, ça peut être... à l'exception de styles de louange ou d'adoration, qui est un peu différent des autres styles de musique.
751 LE PRÉSIDENT: Maintenant, si je m'en tiens essentiellement à vos descriptions de style, où je vois... Est‑ce que ça va être présenté de manière éclectique ou par des groupements horaires où on a une heure de style western et deux heures de style pop?
752 M. KALAMBAY: Non, nous ne privilégions pas cette approche‑là. C'est que nous avons plus... nous sommes plus « parties par tranches ». Comme le matin, nous avons plus choisi les thématiques.
753 Donc, que ça soit chanté dans le style country, que ça soit chanté... mais je pense que nous ne privilégions pas une approche de « de telle heure à telle heure : rock » ou « de telle à telle heure... ».
754 Non, nous ne privilégions pas cette approche‑là.
755 LE PRÉSIDENT: Maintenant, je vois que votre liste qui comprend 185 noms, comme vous le dites... Les 185 noms qui sont là sont tous canadiens.
756 M. KALAMBAY: Tous canadiens.
757 LE PRÉSIDENT: Mais ‑‑
758 M. KALAMBAY: Il y en a même plus, mais que je n'ai pas encore incorporés...
759 LE PRÉSIDENT: Répertorié pour les fins...?
760 M. KALAMBAY: Oui.
761 LE PRÉSIDENT: Mais est‑ce que... C'est parce que dans votre présentation, vous nous parlez aussi de musique... de gospel de la francophonie. Et la francophonie, c'est plus large que le Canada.
762 M. KALAMBAY: Oui.
763 LE PRÉSIDENT: Et est‑ce que vous avez des exemples d'artistes francophones qui ne sont pas Canadiens et qui... et qu'on pourra entendre en ondes à votre station et avez‑vous des exemples de personnalités?
764 M. KALAMBAY: Oui, nous en avons beaucoup. Nous avons le groupe Exo, qui vient évidemment de Suisse. C'est un groupe qui chante des chansons chrétiennes francophones, parce qu'ils viennent de la Suisse.
765 Nous avons aussi d'autres groupes en France. Et nous avons aussi d'autres groupes en Afrique qui chantent en français, mais avec le style, évidemment, le tempo africain.
766 Donc, c'est dans ces groupes‑là que moi j'incorpore... J'ai dit que : « gospel d'ailleurs ». Donc, ils chantent toujours en français, mais avec différents rythmes. Donc il y en a plusieurs groupes comme Exo, qui font des très très bonnes louanges. Et dans les créneaux que nous proposons de deux heures pour la musique d'ailleurs et du Canada, nous allons aussi chanter cela.
767 Il y a aussi les Néo‑Canadiens qui viennent de Suisse, qui viennent d'Afrique, qui sont Canadiens, qui chantent le même genre de musique.
768 Et je les ai mis sur la liste des Canadiens, mais cependant, on va aussi utiliser cette musique‑là, mais on pourra toutefois mettre ça dans la catégorie canadienne parce qu'ils les composent et elle est produite ici, ils les produisent ici, au Canada.
769 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans la catégorie « Louange », je vois la famille Shelly, je vois des... Rachel Petit, mais est‑ce que le chant grégorien c'est aussi de la musique de louange, est‑ce que...?
770 J'en vois pas dans votre... dans vos pièces.
771 M. KALAMBAY: Les chants grégoriens c'est plus... On pourra mettre plus ça dans les chants de méditation, dans le... plus le style de méditation. Comme je vous ai dit, la liste n'est pas exhaustive. Donc, j'ai fait ressortir cette liste juste pour vous donner un peu une idée de ce qui pourra être dans la chaîne.
772 Parce que très souvent, les gens posent la question « c'est quel style de musique » si ça joue. Oui, on sait que ce sont des chansons chrétiennes, mais c'est quel style de musique? Alors, je fais sortir les styles pour que les gens savent que même dans la musique chrétienne francophone, on peut jouer le country, on peut jouer le rock, on peut jouer...
773 Donc, c'est par rapport à ça. La liste n'est pas exhaustive. Les chants grégoriens, nous pouvons aussi le mettre sur les ondes.
774 LE PRÉSIDENT: Maintenant, vous dites 90 pour cent de contenu canadien sera francophone. Vous prévoyez combien d'oeuvres musicales diffusées dans une semaine type ou dans une journée type?
775 M. KALAMBAY: Dans...? Pouvez‑vous un peu me préciser sur la question?
776 LE PRÉSIDENT: Bien... Combien de pièces musicales à l'heure? Vous avez dit plus tôt qu'il y avait de onze à douze minutes de contenus oraux.
777 M. KALAMBAY: Oui.
778 LE PRÉSIDENT: Vous avez... Dans votre présentation, vous dites : il y aurait une minute de... deux minutes de publicité et donc, on arrive à entre 13 et 14 minutes. Il reste 46 minutes.
779 M. KALAMBAY: C'est ça... Approximativement 50 minutes de...
780 LE PRÉSIDENT: Cinquante?
781 M. KALAMBAY: Oui.
782 LE PRÉSIDENT: De musique?
783 M. KALAMBAY: De musique, parce que ça va être...
784 LE PRÉSIDENT: Et quoi, une pièce musicale, ça fait quoi? Deux minutes et demie, trois minutes, quatre minutes?
785 M. KALAMBAY: Prenons ça en termes de moyenne.
786 LE PRÉSIDENT: Oui, oui. Absolument.
787 M. KALAMBAY: En termes de moyenne, on peut prendre trois minutes. En termes de moyenne. La plus longue peut être six à cinq minutes, mais si on prend la moyenne, on peut tourner autour de trois minutes.
788 LE PRÉSIDENT: Donc, disons qu'on joue entre douze et quinze pièces musicales à l'heure. Sur une période de dix‑huit heures, ça fait quand même... On parle ici de... pas loin de deux cent et quelques pièces. Là, je n'ai pas de calculatrice avec moi, mais...
789 C'est parce que 90 pour cent d'oeuvres musicales francophones... ma question va être : Est‑ce qu'il y en a suffisamment pour alimenter de manière diversifiée une grille horaire ou si on va réentendre fréquemment les mêmes oeuvres?
790 M. KALAMBAY: Non. Alors, nous avons été surpris pendant les quatre événements que nous avons organisés, les événements spéciaux radiodiffusés. Nous avons été nous‑mêmes surpris d'être dans l'impossibilité de pouvoir jouer certaines pièces parce qu'il y en avait tellement beaucoup.
791 Et deuxièmement, nous avons pris la moyenne, ici. On peut mettre, on peut... On peut arrondir à deux... Supposons, on peut arrondir à 200 artistes canadiens. Supposons; ce qui peut être plus.
792 Et dans un album, on a une moyenne de dix chansons... un album. Un artiste fait peut être cinq albums. Mais si nous prenons le facteur « un artiste/un album », sur les 200... et un album a dix chansons. Donc, sur le 200, nous avons déjà au moins 2 000 chansons, rien qu'en partant par un seul album avec 200 artistes, avec une moyenne de dix chansons composées.
793 Donc, si nous tenons ensuite compte qu'il y a des artistes qui ont fait cinq, six, sept albums... Je suis d'accord avec vous, parce que c'est carrément un milieu méconnu. Mais étant dans ce milieu‑là et ayant vécu cela, expérimenté cela avec les événements spéciaux qu'on a faits, j'ai trouvé et je sais qu'il y a suffisamment, suffisamment de contenu pour que ça soit réellement canadien.
794 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans le dix pour cent qui reste, qui ne serait pas de la musique francophone, ça sera de la musique de langue anglaise ou ça sera...?
795 M. KALAMBAY: Non. Nous ne jouerons absolument aucune musique de langue anglaise. Notre priorité, sachant que nous avons des artistes valables francophones chrétiens... Et je peux vous le dire, la plupart de ces artistes chrétiens francophones canadiens, ils ont une carrière internationale, en France, en Suisse.
796 Nous avons l'exemple de Maggie Blanchard, nous avons l'exemple de Tabitha (ph), nous avons l'exemple de Luc Dumont. Ils font des tournées internationales, mais cependant, ils sont méconnus ici, au Canada, parce que tout simplement, il n'y a pas un lien avec la collectivité. Et c'est... pour cela, nous croyons réellement que nous avons assez d'artistes ici.
797 LE PRÉSIDENT: Vous avez dit un peu plus tôt que vous prévoyiez que le seul fait de diffuser des oeuvres vont permettre la vente ou la possibilité pour ces artistes‑là de se faire connaître et d'augmenter leurs ventes d'oeuvres musicales de...
798 Mais vous dites qu'il existe aussi déjà des stations de radio de type « Christian » à travers le Canada. Est‑ce que vous êtes en mesure de nous dire que le fait qu'ils soient diffusés dans certaines régions, ça a permis d'éclore des nouveaux talents puis ça permet à ces talents‑là d'aller et d'avoir suffisamment de ventes pour se développer?
799 M. KALAMBAY: Il y a une incidence directe. Il y a un lien direct entre la diffusion de leurs oeuvres au niveau de la radio et la vente. J'ai été moi‑même témoin de ça.
800 Pendant qu'on diffusait, pendant nos événements spéciaux, les quatre mois que nous avons eus ‑‑ on renouvelait ‑‑ nous avons eu des appels des appels des auditeurs qui nous ont demandé où est‑ce qu'on peut aller acheter cela, alors qu'à Gatineau et à Ottawa il y a une librairie qui ne vendent que des CDs ou des chansons chrétiennes francophones, mais qui étaient moins connus par la même population.
801 Donc, du fait qu'il aient téléphoné pour demander, et nous avons vu qu'il y avait réellement un intérêt et ils partaient, ils demandaient : Où est‑ce que nous pouvons aller chercher cela? Où est‑ce que nous pouvons aller acheter cela?
802 Et même mes collègues de CHR, anglophones, ils vous diront la même chose, qu'il y a un lien direct entre l'exposition de nos artistes localement, par leurs oeuvres, avec les liens de vente de leurs CDs.
803 LE PRÉSIDENT: Maintenant, un engagement de 90 pour cent de musique francophone, c'est un engagement qui est très ‑‑ qui est fort.
804 M. KALAMBAY: C'est vrai.
805 LE PRÉSIDENT: Qui est au‑delà des engagements réglementaires.
806 M. KALAMBAY: C'est vrai.
807 LE PRÉSIDENT: Est‑ce que vous seriez prêts à accepter une condition de licence à l'effet que vous soyez tenus de jouer 90 pour cent de musique francophone?
808 M. KALAMBAY: Je vais l'accepter parce que je sais que le défi n'est pas insurmontable. Je sais que nous avons des artistes très viables. Nous avons aussi d'autres artistes qui ne sont pas connus.
809 Et je pense que ce média‑là sera pour eux un incitatif pour encore aller dans la création et amener aussi d'autres jeunes pour s'intéresser dans ce genre de musique chrétienne et faire carrière dans ça.
810 LE PRÉSIDENT: Maintenant, la musique chrétienne, elle est définie, en fait, comme de la musique religieuse dans une définition qui est un peu large, mais sauf que je constate que vous prévoyez du jazz, vous prévoyez du pop, du chansonnier, du contry, du western qui sont eux‑mêmes des... enfin, jazz, sans être dans la même grande catégorie de musique que la musique dite religieuse, mais les autres sont plutôt classés comme étant dans des catégories de musique populaire.
811 Quelle serait la répartition entre votre engagement entre ce qui est de la musique dite... plus spécialisée de catégorie 3, qui comprend à la fois le jazz, la musique religieuse, par rapport à la musique dite plus populaire comme le pop, le country ou le rock?
812 M. KALAMBAY: Je comprends pas vraiment bien la question.
813 LE PRÉSIDENT: Vous ne comprenez pas bien la question. Le conseil a distribué les genres musicaux dans deux grandes catégories.
814 M. KALAMBAY: Hum‑hum!
815 LE PRÉSIDENT: La catégorie dite 2 qui comprend la musique populaire, la musique country, la musique rock, enfin donc la générique qui va chercher tous les genres de musique plus commerciale.
816 M. KALAMBAY: Hum!
817 LE PRÉSIDENT: Et la catégorie 3 qui, elle, comprend la musique classique, le jazz, la musique à caractère religieux. Et donc, votre projet, quand je regarde vos artistes, quand je regarde votre grille, c'est pour ça que je vous ai demandé... vous m'avez confirmé que, d'ailleurs, ce serait un format éclectique, à la fois dans la même heure on pourrait entendre à la fois de la musique gospel et de la musique country et de la musique rock.
818 Donc, j'essaie de voir quelle est votre distribution entre les deux grandes catégories 2 et 3 définies par le Conseil.
819 M. KALAMBAY: À ma compréhension, je pense que quand je parle de la musique chrétienne dans le sens religieux de la définition du CRTC, je ne vois pas la forme, mais c'est plutôt c'est‑à‑dire le style, je vois plutôt le contenu.
820 C'est‑à‑dire quand je parle de musique chrétienne, c'est une musique qui a comme thématique qui tourne autour de la foi chrétienne.
821 LE PRÉSIDENT: Oui.
822 M. KALAMBAY: Évidemment, la forme c'est plus une forme, le style c'est plus un style contemporain où nous avons tous les autres styles. Donc, ce n'est pas en terme de contenu qui va faire que cela puisse rejoindre les autres qui jouent le jazz, non. Le contenu va être totalement différent.
823 Le style peut être un style de jazz, peut être le style de country, peut être le style d'adoration, mais considérant dans ma compréhension à moi, je considère que quand on parle de musique chrétienne, religieuse, c'est une musique qui a comme thématique plus entre la personne et sa foi dans sa divinité
824 LE PRÉSIDENT: Parce que quand je regarde votre liste d'artistes ici, là, je vais prendre Shirley, Pop, Street Colin and trade rock. Je vais changer. Underground... upper ground, pardon, rap, les stations locales de langue française pourraient, si elles le souhaitaient, jouer cette musique.
825 M. KALAMBAY: Ça sera religieux, à ce moment‑là, pour eux.
826 LE PRÉSIDENT: Mais pourtant...
827 M. KALAMBAY: Le style est le même. Le style est le même, mais le fond n'est pas le même.
828 LE PRÉSIDENT: Parce que je vous avoue... j'entends bien ce que vous me dites, mais je fais référence, dans mon esprit, à d'autres audiences où j'ai siégé où j'ai entendu d'autres intervenants nous dire carrément, oui, cette musique‑là pourrait être entendue à la radio commerciale, cependant il est plus probable qu'ils ne la jouent pas, mais par le genre, oui, elle pourrait se retrouver sur... elle pourrait se retrouver à la radio commerciale.
829 J'essaie de voir avec vous si... jusqu'à quel point votre... vous êtes... vous excluez que cette musique‑là puisse totalement... parce que vous dites dans votre mémoire supplémentaire que vous nous aviez déposé l'automne dernier qu'on n'entendra pas de heavy metal à votre station.
830 On n'entendrait pas de heavy metal à votre station, mais il pourrait y avoir un groupe religieux de type heavy metal, ça ne serait pas exclus.
831 M. KALAMBAY: Oui. C'est pour cela j'aimerais... j'aimerais insister plus sur la différence que nous faisons entre le contenu des chansons chrétiennes parce que ce sont un contenu qui est plus enrichissant et réconfortant spirituellement que le style en soi.
832 Évidemment, dans les styles que nous allons proposer, la plus grande ou le plus grand pourcentage, ça va être un style que tout le monde auquel est habitué, c'est‑à‑dire les louanges, l'adoration, les genres contemporains.
833 Mais je n'ai pas vu, conçu cela dans cette perspective que le heavy metal... pour nous, nous avons fait la différence dans le contenu plus. Pour nous, nous considérons le heavy metal, nous le prenons dans son contenu que dans... c'est là où la musique chrétienne vient faire la différence. C'est le contenu et non pas carrément le style.
834 LE PRÉSIDENT: Les artistes que vous entendez mettre en ondes, est‑ce que vous ne craignez pas qu'ils vous disent rapidement, mais on est surexposé par le fait que vous nous jouez de manière continue et on ne réussit plus à vendre de disque.
835 M. KALAMBAY: Quelle équation.
836 LE PRÉSIDENT: Quelle équation, bien c'est eux... je présume que quelqu'un qui est un artiste interprète aime bien qu'on achète ses disques, probablement même plus qu'on ne l'entende à la radio.
837 M. KALAMBAY: Généralement, ils ne s'opposent pas, d'autant plus qu'ils savent qu'ils sont dans une période, dans un stade où ils sont totalement inexposés. Les gens ne les connaissent pas et ils nous envoient ‑‑ je vous ai dit, nous avons fait des événements spéciaux ‑‑ ils nous envoient carrément leur CD gratuitement et ils disent, jouez ça.
838 Évidemment, leur perspective en premier lieu c'est d'abord de déclarer leur foi dans ce qu'ils font. Ce n'est pas d'aller chercher le profit. Évidemment, ils cherchent aussi quand même à gagner parce qu'ils ont dépensé dans leur production, mais leur premier but en tant qu'artiste est de pouvoir faire véhiculer les messages au travers de leurs chansons.
839 Nous avons eu beaucoup de cas comme ça où ils nous ont envoyé carrément tous leurs CDs et même d'autres CDs qui n'ont jamais été joués. Ils ont composé, ils l'ont produit, mais ils n'avaient pas une place pour aller le jouer en dehors, évidemment, des églises, en dehors de certains lieux et ils nous l'ont envoyé et ils ont dit, s'il vous plaît, jouez‑nous, pour nous, et cela, gratuitement.
840 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans votre grille de programmation comprendra également une partie importante de contenus oraux.
841 Au niveau de l'information, vous nous avez dit en page 8 que... vous avez parlé de deux minutes de nouvelles par heure et que vous avez totalisé comme étant...
842 M. KALAMBAY: Je pense que c'est la page 7, hein!
843 LE PRÉSIDENT: Pages 7 et 8, oui. Mais la diffusion de la musique, 50 minutes, les commandites deux minutes, 11 et 12 minutes de créations orales, mais vous nous dites... plus loin, vous nous dites que parmi les créations orales la station ne diffusera que deux minutes de nouvelles à l'heure, entre 0600 et 1800 pour approximativement une heure par semaine.
844 Or, dans votre demande, vous avez écrit deux heures de nouvelles par semaine. Laquelle des données... sur laquelle des données dois‑je me fier?
845 M. KALAMBAY: Ah! Je pense que c'est celle‑ci qui est correcte parce que si vous mettez les deux heures, nous allons dépasser les 126 heures.
846 LE PRÉSIDENT: Bon, d'accord. Et vous dites que les nouvelles seront locales à 80 pour cent.
847 M. KALAMBAY: Oui.
848 LE PRÉSIDENT: Combien aurez‑vous de journalistes et comment fonctionnera votre salle, la cueillette de l'information?
849 M. KALAMBAY: Nous sommes en train de prendre le contact ou j'ai pris le contact avec certains journaux communautaires locaux de bord. Je me réserve de citer leurs noms parce qu'il faut que le processus s'achemine et à partir de, nous avons fait un échange de services.
850 Nous proposons de faire un échange de services où nous allons être alimentés par leurs informations locales et, de l'autre côté, nous aussi nous allons leur donner de l'exposition en ondes et ils vont aussi promouvoir les artistes et les communiqués qu'on va leur envoyer pour les nouveaux talents aussi.
851 C'est dans cette optique‑là que nous voyons que nous pouvons être réellement local dans nos bulletins avec déjà les journaux, les médias écrits implantés comme dans la communauté.
852 LE PRÉSIDENT: Et la cueillette, donc, se ferait à partir des journaux existants.
853 M. KALAMBAY: Existants, communautaires.
854 LE PRÉSIDENT: Donc, des journaux communautaires. Donc, vous ne ferez pas... vous ne ferez pas une cueillette événementielle?
855 M. KALAMBAY: Non. Je pense qu'il faut être pratique et responsable. Dans la première ou la deuxième année, nous ne comptons pas opérer avec une grande salle des nouvelles, mais nous comptons au moins mettre nos auditeurs fidèles qui écoutent au moins le flash d'information importante pour la journée.
856 S'ils ne tournaient pas à Radio‑Canada ou à d'autres, au moins ils peuvent être informés à partir de ces bases de radio communautaire, plutôt de médias communautaires qui vont nous donner de l'information.
857 Plus tard, nous envisageons, comme j'ai mentionné, avec les étudiants de la Cité pour les jeunes et que par un biais d'un programme avec le développement ressources humaines qui sera subventionné, nous envisageons avec les étudiants des cités collégiales en animation, leur donner cette tâche‑là pendant... pour développer cela au sein de la radio. Mais c'est quand même une vision à moyen terme.
858 LE PRÉSIDENT: Vous aurez aussi des émissions de tribune téléphonique?
859 M. KALAMBAY: Non, non. Je pense que j'avais envoyé une rectification quand la question nous a été posée à la personne qui était occupée. Ils se sont chargés de ça. Je lui ai envoyé un e‑mail à ce sujet, j'ai dit c'était une erreur parce que le même consultant qui faisait ma demande, je pense qu'il travaillait aussi sur une autre demande à faire plus tard. Donc, il avait un peu confondu.
860 LE PRÉSIDENT: Le contenant.
861 M. KALAMBAY: Oui.
862 LE PRÉSIDENT: Maintenant, dans votre programme, vous nous dites aujourd'hui que vous aurez cinq heures par jour, donc pour un total de 35 heures par semaine d'émissions pré‑enregistrées. Et dans votre demande, vous parlez de 49 heures d'émissions pré‑enregistrées. Donc, ça...
863 M. KALAMBAY: Dans ma demande?
864 LE PRÉSIDENT: Oui.
865 M. KALAMBAY: Quarante‑neuf heures?
866 LE PRÉSIDENT: Donc, ça fait un écart de 14 heures. Il sera remplacé par quoi ce 14 heures?
867 M. KALAMBAY: Dans ma demande initiale, dans les questions... dans le questionnaire, je pense que c'est... je ne pense pas qu'il y ait une différence à ce sujet‑là. C'est cinq heures. Je ne pense pas qu'on puisse avoir...
868 LE PRÉSIDENT: Eh! bien notre dossier montre 49 heures d'émissions pré‑enregistrées. Alors, à raison de sept heures par jour. Et, là, vous dites à la page 8...
869 M. KALAMBAY: Alors, page 8, oui.
870 LE PRÉSIDENT : Vous dites le nombre d'heures consacrées aux émissions pré‑enregistrées est de cinq heures et en voici la répartition. Bon. Donc, j'ai un bloc de quatre heures et un bloc d'une heure.
871 M. KALAMBAY: Je ne peux pas comprendre comment on puisse avoir 49 heures dans ma demande là‑bas. Je ne peux pas comprendre, à moins qu'il y ait une erreur de frappe ou quelque chose, mais cependant, je crois que ce c'est ce que nous vous présentons ici comme étant la musique pré‑enregistrée parce que même si nous refaisons le calcul, vous allez voir que les cinq heures tiennent que le 49 heures.
872 LE PRÉSIDENT: Oui. Maintenant, juste m'assurer qu'il y a... je regarde notre personnel, notre ingénieur, est‑ce qu'on a des questions de nature technique, monsieur le conseiller?
873 C'est répondu. Ça complète mon interrogatoire, monsieur.
874 Me GAGNON: J'aurais une question.
875 LE PRÉSIDENT: Oui, mais peut‑être... mais monsieur Morin, vous n'avez pas de question? Non.
876 CONSEILLER MORIN: Oui, une question. Je voudrais revenir sur le 90 pour cent qui est quand même un précédent vous dites dans l'univers canadien.
877 Comment vous êtes arrivé à ce 90 pour cent?
878 M. KALAMBAY: Nous sommes arrivés à ce 90 pour cent, tenant compte des artistes chrétiens francophones potentiels que nous avons répertoriés et de leurs oeuvres qu'ils ont déjà produites sur le marché, qui ne sont pas totalement jouées sur le marché. Et nous avons considéré que nous serons totalement capable et en mesure de combler, de faire ces 90 pour cent là.
879 Il y a beaucoup d'artistes chrétiens francophones qui ne sont pas connus, ils sont nombreux. Il y en a d'autres qui composent et lesquelles musiques ne sont pas jouées. Donc, nous croyons que 90 pour cent, nous seront totalement en mesure de le faire.
880 Quand nous avons fait les événements spéciaux, nous avons... ils nous ont envoyé plusieurs CDs et je vous dis que nous avions eu du mal à pouvoir jouer le tout et je suis convaincu que le 90 pour cent, monsieur le commissaire, je n'ai aucun doute à ce sujet‑là, nous allons réellement l'atteindre.
881 CONSEILLER MORIN: Dans les événements spéciaux, évidemment, il s'agit d'un public bien ciblé, mais sur une base régulière, hebdomadaire, mensuelle, et caetera, est‑ce que vous avez tenté de faire des projets pilotes pour voir si l'écoute, disons, des gens de votre communauté serait réceptive à un contenu aussi élevé?
882 M. KALAMBAY: De façon... oui.
883 CONSEILLER MORIN: Et on parlait de juxtaposition tout à l'heure, là. C'est un peu dans ce sens‑là que je vous pose?
884 M. KALAMBAY: Oui, de façon exploratoire, les francophones chrétiens, c'est ce qu'ils attendent tout simplement, une pareille chaîne avec au moins une musique chrétienne francophone à 90 pour cent. Ils ne vont pas s'en nuire.
885 D'autant plus que maintenant je peux dire la seule «alternative» pour apaiser leur soif, c'est d'écouter la chaîne anglophone pour apaiser leur soif spirituelle, bien qu'ils peuvent ne pas comprendre ce qui est chanté, mais ils partent au moins chercher quelque chose de spirituel et de réconfort là‑bas, bien qu'ils ne comprennent pas, mais au moins ils savent que ce sont des chansons chrétiennes, bien qui ne soient pas francophones.
886 Et je suis totalement... totalement certain que les 90 pour cent, ça va être une très très grande joie pour cet auditoire‑là de pouvoir l'entendre.
887 Je me souviens quand on faisait les événements spéciaux, il y a eu une dame qui m'a appelé pour aller récolter la valise de deux habits et je suis parti, j'arrive, la femme me dit : «Depuis que vous avez commencé à jouer ces musiques‑là, ma radio ne s'éteint pas», une vieille femme d'autour de 70 ans, «tous les jours». Elle me dit : «Tous les jours.» J'étais étonné moi‑même. «Tous les jours», elle dit, «depuis que j'ai syntonisé votre fréquence, je n'éteins plus jamais ma radio» et cette une vieille.
Je pouvais bien m'attendre à une jeune; c'était une vieille dame, monsieur le commissaire.
888 Donc, je suis convaincu qu'il y en a beaucoup beaucoup qui n'attendent qu'un tel contenu pour qu'ils soient connectés à cela.
889 CONSEILLER MORIN: Merci. C'est tout, monsieur le président.
890 LE PRÉSIDENT: Monsieur. Je reviens à ma dernière question et puis qui était sur le contenu pré‑enregistré et en réponse à la lettre du 5 septembre 2007, à la question 10, vous avez répondu :
"The number of hours devoted to the voice track and automated is seven hours a day. Here is the distribution: 5h00 p.m. to 7h00 p.m., Monday to Sunday, will feature praise and worship music by francophone to offer a great musical diversity with dynamic musical programming, various Canadian French speaking; 7h00 to 11h00."
891 C'est comme dans votre présentation orale et de 11 h 00 à minuit et, également, musique de réflexion comme dans votre présentation orale. Donc, c'est la source.
892 Mais ma question pour vous dire que dans votre demande vous aviez 49 heures et dans votre présentation orale, vous avez 35 heures. Alors, ma question est: Est‑ce que c'est le 49 qui tient ou c'est le 35 qui est sur lequel il faut se fier et si c'est le 35, les 14 autres heures sont de quel... quelle en sera la teneur?
893 M. KALAMBAY: Monsieur le président, donnez‑moi un peu de temps que je retrouve cela dans ma présentation ici. Je m'excuse. Je pense que le calcul al été tellement bien fait que, à moins qu'il y ait une erreur qui s'est glissée, parce que vous comprendrez que ce que je suis en train de vous dire ici, c'était une traduction de ce qui a été parce que, initialement, c'était fait en anglais, d'autant plus que le consultant était anglophone. Donc, moi, j'ai fait la traduction. Donc, c'est possible que l'erreur se soit glissée quelque part.
894 Mais cependant, je sais que le calcul pour respecter les 126 heures était bien fait à ce sujet‑là. Donc, donnez‑moi un peu le temps que je me retrouve dans mes calculs à ce sujet et je pense que je pourrai revenir à ça plus tard.
895 LE PRÉSIDENT: Écoutez, j'aimerais peut‑être que jeudi matin, quand on vous entendra dans la deuxième phase, vous pourriez nous clarifier cette question‑là?
896 M. KALAMBAY: Oui.
897 LE PRÉSIDENT: En attendant, je vais demander à notre procureur s'il a des questions.
898 Me GAGNON: Merci. J'aurais une question.
899 LE PRÉSIDENT: Oui.
900 Me GAGNON: Comme vous le savez, la fréquence que vous voudriez utiliser est troisième adjacente avec CBOX‑FM à Ottawa. Donc, c'est possible que vous ayez des problèmes de brouillage ou d'interférence vis‑à‑vis cette fréquence‑là.
901 Est‑ce que vous avez un plan ou avez‑vous prévu des mesures dans le cas où vous auriez des problèmes de brouillage ou d'interférence?
902 M. KALAMBAY: Nous avons démontré notre volonté de pouvoir respecter clairement les règlements et les conditions d'Industries Canada et du CRTC. C'est dans cette optique‑là que nous comptons travailler.
903 Donc nous ferons de notre mieux. S'il arrivait que de façon pratique cette interférence‑là se confirme, nous ferons de notre mieux de pouvoir le régler par tous les moyens.
904 Évidemment, nous avons proposé une fréquence alternative, c'est le 99,7 au cas où... au cas où, il est pratiquement impossible de pouvoir régler le problème d'interférence au 101,9. C'est comme ça que je pourrais au moins de façon préliminaire vous répondre à cette question‑là.
905 Me GAGNON: Une dernière question. Je voudrais spécifier, si possible, le nombre de nouvelles pures, c'est‑à‑dire le nombre de nouvelles sans... sans référence à la météo ou à la circulation, que vous auriez par semaine? Est‑ce que c'est possible d'obtenir un chiffre à cet effet‑là?
906 M. KALAMBAY: Quand nous parlons de bulletins, dans ma conception, je pense que ça va être carrément, comme vous avez dit, des nouvelles pures. La météo, pendant que l'animateur est en train d'animer, la météo change, la météo varie et tout ça, l'animateur en train d'animer, il pourra quand même, juste à titre d'information pour ceux qui écoutent, faire référence à la météo.
907 Donc, ça peut être n'importe quel moment où il jugera nécessaire.
908 N'oubliez pas... n'oubliez pas que notre objectif n'est pas d'être une chaîne d'information. Donc, nous avons plus le focus, mais cependant, comme il y aura au moins un certain public fidélisé, nous aimerions au moins leur donner le minimum d'information nécessaire quant à l'actualité et quant aux conditions météorologiques.
909 Quelqu'un qui est dans la voiture, qui roule, je pense qu'il aura quand même besoin d'une information minimum à ce sujet‑là.
910 Me GAGNON: Donc, le minimum d'information dont vous faites mention serait essentiellement constitué de nouvelles pures?
911 M. KALAMBAY: Oui, de nouvelles pures, oui.
912 Me GAGNON: Merci.
913 M. KALAMBAY: Merci.
914 LE PRÉSIDENT: Monsieur Kalambay, je vous remercie. Nous prendrons une pause de dix minutes. Merci.
‑‑‑ Suspension à 1436 / Upon recessing at 1436
‑‑‑ Upon resuming at 1447 / Reprise à 1447
915 THE CHAIRPERSON: Madam Secretary.
916 THE SECRETARY: We will now proceed with Item 4, which is applications by Instant Information Services Incorporated relating to the licence of the English‑language FM commercial tourist radio programming undertaking CIIO‑FM Ottawa and for a licence to operate a French‑language FM commercial tourist radio programming undertaking in Ottawa.
917 Please introduce yourself and your colleagues, and you will then have 20 minutes to make your presentation.
918 Thank you.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
919 MR. McGAW: Mr. Chairman, Members of the Commission, good day. My name is Jack McGaw. I am president of the applicant company.
920 My career in broadcasting spans about 50 years, from radio in Chilliwack, B.C., to television production for CTV and CBC. So I am a broadcast journalist who has moved into the public information business.
921 My visible colleagues are Tim Hern and Doug Macaulay. Tim is a well‑known Ottawa radio television journalist and producer who operates our service in Ottawa and Doug Macaulay, from Hudson, Québec, is our broadcast engineer.
922 I'm sure you will have questions for him.
923 Tim Hern has initiated, developed, written, hosted, produced and marketed media programs and initiatives, including award‑winning radio and television programs since 1987. He is a winner of three CANPRO Awards, including a Gold Award for writing and producing a travel east television program. He is now General Manager of Ottawa Information Radio and is actively engaged in developing news services in Ontario.
924 The invisible colleague is Genevieve Spicer, attending as an audiophile, if we can bring it up. We are still working on that, sir.
925 Genevieve is a member of a notable family of broadcast journalists and a multilingual international writer, reporter and producer in both radio and television. Genevieve is unavailable today because she is producing a series of aboriginal television programs in an unrelenting schedule. She is a director and cannot be moved from the studio, in spite of a lot of tugging on our part.
926 However, she hopefully will be heard today.
927 Doug Macaulay has been a broadcast engineer for many years and will have some sage comments about broadcast space and spacing.
928 We now operate seven low‑power FM radio stations or services in Canada. They are commonly called information radio in Ottawa, Halifax, St. Stephen, Fredericton and Moncton, New Brunswick, on the Confederation Bridge and in Amherst, Nova Scotia. In addition to our applications here, we have received encouragement from several municipalities in Ontario to establish similar services to serve their communities.
929 Since we are competing with a number of applicants who wish to replace us on 99.7 FM, we believe we should review for the Commission in some detail how our stations operate and what kind of information they deliver.
930 We are unconventional broadcasters and we believe that what we do is both valuable and useful for both the mobile and static audience, that is visitors and residents, and we would like to stay where we are, thank you very much, with a few watts of extra power.
931 We broadcast a program loop, repeating every 10 to 15 minutes, prerecorded voice reports or MP3 audio files, and they come from a number of different sources. The files get to our transmitter automatically through our proprietary software. Some files are updated daily, some two or three times a day, some every few minutes.
932 Environment Canada makes two‑day and five‑day weather forecasts and conditions available to us in both languages as an audiophile, audio files, and we check every few minutes for updates and bulletins from Environment Canada.
933 We also carry road reports, a major report of current events and attractions, the Bank of Canada exchange rate, stock market reports updated regularly, current high and low gas prices and, because we developed the text‑to‑voice software for Halifax International Airport, we hope to provide very current information about arrivals and departures at Ottawa International.
934 But perhaps our most important role is as an emergency broadcast facility. We were, for the third time in Halifax a few months ago, called upon during hurricane Noel and it happened during the severe flooding in the Fredericton area, and we may have the sound of that.
‑‑‑ Audio clip / Clip audio
935 MR. McGAW: I should add that that loop, with renewed information, was running for about five days and then the information became much calmer.
936 We have built a model we believe that will be the most effective and reliable delivery system for emergency information in Canada. This claim is based on our three operating principles.
937 First, our business is repetitive messaging. The 10‑to‑15 minute loop and so an ice storm, a flood, a hurricane, power outage could be broadcast at least every 10 minutes during an emergency.
938 Second, we intend to create a 24‑hour production and monitoring center for all stations to respond to emergencies in any municipality where we operate 24/7, 365. The law of perversity says that major environmental or manufactured crises will usually occur after office hours. That has been our experience so far, and so we will be there with a production center.
939 We know from discussions with EMO officials that no other radio station is prepared to make that commitment and that is why we are now the designated broadcast system in Halifax and Ottawa by formal agreement and in other centers by a verbal agreement.
940 The Commission, in its decision to permit us to increase our transmission power in order to reach all of the Halifax region population, said that in the Commission's view the appointment of CIRH, which is our station, Halifax Radio, as the HRM's designated broadcast system is consistent with the station's nature of service as set out in this condition of licence.
941 The Commission also said that we were not deemed to be attempting to enter the radio market by the side door, and we can assure you vehemently that our intentions here are similarly honourable.
942 We are prepared to accept as a condition of licence to carry no more than six minutes of commercials per broadcast hour because we have proven that the program model can be economically viable without a licence that has no commercial limit.
943 Now, because we broadcast the information travellers need and want to know in a repeating loop, we have earned the support of provincial transportation authorities. They accept that we are an important segment of Canada's intelligent transportation system.
944 Motorists need to know about weather and road conditions and they want to know about local events and attractions, and so we have signs on the highway.
945 About 35 per cent of our content is safety‑related, 65 per cent community related information. It is current, it is reliable and it is always available.
946 So we have been allowed to share with provincial transportation authorities in three, or soon four provinces of Canada, precious sign space on limited access highways to inform drivers of our service.
947 The City of Ottawa, which is supporting both these applications today, has erected some 25 similar signs throughout this region bearing our frequency.
948 I would like you now to hear from Tim Hern, who is the General Manager of Ottawa Information Radio.
949 MR. HERN: Good afternoon. Information Radio at 99.7 FM in its short time on the air has built a reputation as a service providing reliable City of Ottawa safety and road information. Here's just a little bit of how it sounds.
‑‑‑ Audio clip / Clip audio
950 MR. HERN: Information Radio now carries exclusively in the Ottawa Region announcements of current road construction and road diversions for motorists by the City of Ottawa. At the same time, the Municipality and the company have signed a formal agreement guaranteeing that Information Radio facilities and production staff will be released to support City of Ottawa Emergency Measures information in the event of a natural or created crisis.
951 This means that Information Radio would become the designated emergency broadcast system delivering vitally important messages, especially during a mass power outage when residents may have to rely on battery‑powered analog radio receivers to get information.
952 Ottawa is in the middle of the pack among major Canadian cities when it comes to commuting distances. Most average commute is 7.8 kilometres, which ranks us third of six cities. The present signal strength of our station is not sufficient to reach all segments of the Ottawa population. It is especially difficult to receive the analog signal in the outlying areas of Ottawa including, in the east, Orleans, Cumberland; in the south, Barrhaven, Manotick, North Gower and Richmond, Osgoode and Metcalfe; and in the west, Kanata, Carp, Stittsville, Fitzroy Harbour and Goulbourn.
953 All of the mentioned communities were formally villages and are now part of the City of Ottawa. This is not satisfactory.
954 Residents of Ottawa cannot get our LP FM signal inside large buildings, as well, in the centre core of Ottawa and find our signal fades in and out in between tall buildings.
955 As a designated Emergency Measures station for the City of Ottawa, we need enough signal strength to reach all residents of the city in an emergency situation. We need to be able to reach the disabled, the elderly and those working in large buildings during the day time and those living in apartments and condominiums.
956 MR. McGAW: Clearly we have developed a new and unique niche in the broadcast industry in Canada. We want the Commission to see our role as a conduit for information generated by public agencies. We take information with broad public application and apply journalistic principles to filter it when necessary. Since it has broad public application, it cannot be labelled, in our view, as narrowcasting, even though it is an ever‑changing loop lasting only 10 to 15 minutes.
957 It is broadcasting in the true meaning of the word and we want to broaden it further into more areas of the City of Ottawa and into Canada's other official language.
958 We would be happy to answer any questions, but first Doug Macaulay, our broadcast engineer, has comments about the need for a stronger signal.
959 MR. MACAULAY: This is comments from a technical standpoint.
960 CIIO currently operates on 99.7 LP, which is low‑power. This operation is "better than nothing", but clearly inadequate to serve the whole of Ottawa and Gatineau, in large part due to the level of interference received from CKQB‑FM‑1 in Pembroke, as can be seen from Figure 8 of the engineering brief.
961 A power level 1 kW maximum was chosen with the lesser power as required in the direction of CKQB‑FM‑1 as being a practical value for provision of service, simplicity, economy and spectrum conservation.
962 MR. McGAW: I now would like to introduce our application for the French‑language information service in partnership with our existing service. It is a parallel service we wish to initiate here.
963 I am pleased to introduce our colleague Genevieve Spicer, who cannot attend in person, as explained earlier, because of her professional commitment. However, she speaks to you as an MP3 file.
964 MME SPICER : Bonjour. Mon nom est Geneviève Spicer, et je travaille depuis plusieurs années dans les domaines de la production et de la diffusion, tant au niveau de la radio que de la télévision.
965 Après avoir entendu la présentation de notre demande d'augmentation de la puissance de rayonnement autorisé de notre station, vous avez sans doute déjà une bonne connaissance du fonctionnement de notre service de radio anglophone.
966 La présente démarche vise à promouvoir l'implantation d'une station fournissant un service similaire en langue française, et qui opérerait en parallèle avec cette station, tel qu'il fut assuré lors de notre demande pour une station anglophone le 4 décembre 2004.
967 J'ai décidé de m'impliquer dans le projet Information Radio, tout d'abord, parce que je connais bien deux des membres fondateurs du projet : Jack McGaw et Tim Hern, tous deux d'excellents journalistes et présentateurs bien connus des auditeurs d'Ottawa et d'ailleurs.
968 De plus, j'éprouve une certaine fascination à l'idée de voir naître une telle entreprise, qui pourrait offrir à son auditoire une variété d'informations relevant autant de la sécurité publique que des évènements et différents services locaux, tout en étant d'une grande utilité à son auditoire, quel qu'il soit.
969 Les nouvelles seraient retransmises à intervalles réguliers, avec des ajustements constants tout au long de la journée, créant ainsi de nouvelles avenues pour l'industrie de la diffusion radiophonique dans la région. Une telle station, par la diffusion répétée de mesures d'urgences, par exemple, pourrait même, qui sait, permettre à l'occasion de sauver des vies.
970 Cette station ne fera pas la diffusion de musique ou de nouvelles, mais servira tout de même sous une autre forme journalistique, fournissant un contenu trop souvent oublié ou ignoré dans les salles de nouvelles des stations de radio conventionnelles.
971 Bien que ce service existe déjà ici en anglais, on oublie trop souvent qu'en ce pays, on a aussi besoin d'avoir accès à ces services de façon parallèle en langue française.
972 Avec l'expansion de Information Radio d'une communauté à l'autre, nous réalisons de plus en plus l'importance d'avoir accès à deux stations de radio, afin de desservir chacune de nos langues officielles, puisqu'une grande partie de notre auditoire nous écoute lorsqu'ils sont en transit.
973 Nous nous sommes aperçus que bien que le CRTC s'engage à ouvrir les ondes à des diffuseurs autant anglophones que francophones, le besoin de recevoir nos services en français nous vient directement des communautés où l'on retrouve une présence francophone importante, et ce, sans qu'il y ait eu d'intervention ou d'encouragement de la part de la Commission.
974 Ainsi, nous avons reçu la demande d'établir un service d'information radiophonique francophone ici même, à Ottawa, et nous y diffusons présentement ce service, sous exemption, sur des ondes FMFP et de façon non‑commerciale, en attendant de recevoir les résultats de cette application.
975 Nous avons aussi entamé des discussions dans l'espoir de voir la création, d'ici peu, de stations similaires en langue française, à Cornwall en Ontario et à Moncton au Nouveau‑Brunswick. Nous espérons, bien sur, que d'autres communautés suivront par la suite.
976 Pour les communautés comme celles que nous venons de mentionner, où l'on retrouve une forte proportion d'habitants francophones, ce service d'information peut jouer un rôle encore plus important.
977 Dans la région, comme doivent déjà le savoir les membres de la Commission, les habitants dont la langue première est l'anglais forment 62 pour cent de la population, contre 15 pour cent pour les francophones de souche.
978 Du côté de Gatineau, les proportions sont inversées, avec une population composée à 80 pour cent de francophones et 14 pour cent d'anglophones.
979 Comme nous l'avons expliqué plus tôt, les stations gérées par Information Radio ont accepté de servir de système de radiodiffusion désigné en cas d'urgence, étant prêt à abandonner toute diffusion non essentielle en cas d'urgence ou de catastrophe d'origine naturelle ou artificielle.
980 Cette tâche nécessite la capacité de diffuser dans les deux langues officielles lorsque l'évènement a lieu dans une région reconnue comme étant officiellement bilingue.
981 Nous croyons donc qu'il est essentiel dans les régions d'Ottawa, de Dieppe et de Cornwall que ce système de radiodiffusion désigné en cas d'urgence soit disponible sur deux stations distinctes de langue française et anglaise.
982 Bien que ce service n'en soit qu'à ses débuts sur les ondes, il est certain qu'un jour viendra où non seulement les habitants, mais aussi les visiteurs de chaque communauté au Canada pourront profiter de ces réseaux d'informations locales, et ce, dans chacune des langues officielles de leur région.
983 Il s'agit là de réseaux d'informations locales importants, qui aideront à promouvoir la sécurité publique, à exposer les évènements et principaux attraits touristiques de ces régions, à diffuser d'autres informations pratiques, et qui servira, de plus, en tant que centre de radiodiffusion locale en cas d'urgence.
984 Notre demande d'acquérir une puissance de diffusion supérieure à celle des émetteurs FM de faible puissance a été faite principalement à la suite d'une requête de la Ville d'Ottawa, qui a aussi intercédé en notre faveur dans ce dossier, afin que notre système de radiodiffusion en cas d'urgence soit accessible à tous les résidents francophones et anglophones de la grande région d'Ottawa‑Gatineau.
985 En acceptant notre demande d'augmentation de la puissance de rayonnement autorisé pour notre station de Halifax, la Commission a affirmé, et je cite :
« ...que la demande de McGaw Consulting n'a pas pour but d'échapper au processus normal pour obtenir une licence de radiodiffusion protégée, ni de trouver une façon détournée d'entrer sur le marché de la radio commerciale d'Halifax... »
986 Nous avons, donc, inscrit volontairement, dans la présente demande, les mêmes conditions auxquelles nous avions alors souscrites.
987 Nous espérons, donc, que la Commission sera en mesure de nous accorder une licence pour ce nouveau service de langue française.
988 Merci, et bonne journée.
989 MR. McGAW: We have an additional comment from Doug Macaulay about the channel that we seek for the French service.
990 MR. MACAULAY: Well, I would just like to do, as I did for the English case, explain the rationale for what was chosen.
991 The frequency chosen is considered to be the best of extremely limited options and a 200 watt non‑directional is reasonable for providing a listenable service to Ottawa and Gatineau.
992 It was restricted to the 200 watt level to protect CJSS‑FM in Cornwall, in the other direction towards CHIP‑FM in Fort Coulonge. It should be more restricted but, as explained in the engineering brief, the operation of CHIP is far below Class B parameters, even though it has a Class B designation.
993 Thus, the proposed operation will cause them no hardship and is considered to be better spectrum management than unnecessary protection of an unserved area.
994 MR. McGAW: We would be pleased to entertain your questions.
995 THE CHAIRPERSON: Thank you very much, gentlemen.
996 I am asking Vice‑Chairman Katz to ask the first round of questions.
997 Mr. Katz.
998 COMMISSIONER KATZ: Thank you very much, Mr. Chairman.
999 I want to go back to your existing service that is in operation today. When did it go up and what is the current status of that service?
1000 MR. McGAW: How would you define status? What do you mean? It is operating.
1001 COMMISSIONER KATZ: It is operating. The source of financing. Are you generating revenues? Are you on budget?
1002 Where do you stand relative to your expectations?
1003 MR. McGAW: Okay. We have two sources of revenue. We charge for access to the service by the City and as a standby emergency service, and that is an annual lease. They can define it the way they wish. For us, it is income.
1004 We also have revenue from commercial content and that is, as you know, in a start‑up operation it has been on the air now for a year and half.
1005 It takes a while to develop that commercial content and commercial revenue. So we are surviving.
1006 COMMISSIONER KATZ: You obviously had a budget when you first went into this. You got a licence from the CRTC.
1007 MR. McGAW: Yes.
1008 COMMISSIONER KATZ: Are you one budget?
1009 MR. McGAW: I will be candid with you. I haven't looked at that budget because we have had so many other things to do to get it going and keep the loop going, but we are comfortable.
1010 COMMISSIONER KATZ: From what I gather in reading your file, it appears as though the reason you are here ‑‑ and it is said repeatedly ‑‑ is at the request of the City of Ottawa.
1011 MR. McGAW: Yes.
1012 COMMISSIONER KATZ: And I saw a copy of an agreement here but it wasn't signed.
1013 Do you now have a signed agreement with the City of Ottawa?
1014 MR. McGAW: Yes, we do.
1015 COMMISSIONER KATZ: The one we have was an unsigned one.
1016 MR. McGAW: We will produce that for you.
1017 COMMISSIONER KATZ: Was that a recent event?
1018 MR. McGAW: No. We had the signed agreement about a year ago and since then we have had an intervention, which you may have seen, from the City as well.
1019 COMMISSIONER KATZ: In that agreement, are there any prerequisites or obligations or requirements that require you to have this upgrade or this power enhancement from the CRTC?
1020 Are there conditions on that agreement that ‑‑
1021 MR. McGAW: No conditions, no.
1022 COMMISSIONER KATZ: There are no conditions?
1023 MR. McGAW: No. But they have informally asked us if we would apply for a power increase.
1024 Tim, you could perhaps address that.
1025 MR. HERN: Yes, partly. One of the questions we always have when we are dealing with this is that the City of Ottawa has become very large and it covers a huge area covering past Kanata and of course in Orleans, Cumberland in different areas there, and they have added villages like Metcalfe and all of those villages into it. They are part of the City.
1026 But it is for the commuters that are travelling back and forth between those areas and people coming into those areas, going into the centre core, that you can reach our signal I guess when you get on the 416 about Fallowfield Road, and when you are coming in there is some interference from the west from another radio station which sort of comes into it at around the Scotia Bank Place.
1027 So it gets better as you get closer into town. But we are not reaching all of the communities of Ottawa and we feel with the power increase, this will reach all communities in Ottawa.
1028 COMMISSIONER KATZ: But there is no obligation in that contract that obligates you to either receive it or perish the agreement that you have with the City of Ottawa?
1029 MR. HERN: No. The conditions when we signed the agreement were as per the service that we have right now.
1030 COMMISSIONER KATZ: All right.
1031 We are talking about two separate issues here. One is the power upgrade at 99.7 and the other is the French‑language frequency.
1032 I noticed in your submissions you are saying they are not linked at all, but what I also saw was subject to you getting the power upgrade at 99.7, you would put all the emergency services on 99.7 so that the French audience, if you got the French‑language frequency as well, would transfer automatically I guess to 99.7.
1033 So there is a linkage there, if I read this file correctly.
1034 MR. McGAW: No, I think that is perhaps a misunderstanding, possibly on our part.
1035 There would be two stations operating, both with the capacity to deliver emergency information. We have said that we would initiate the French service in an exempt LP FM in Ottawa in the meantime, waiting for the disposition of this request, and in the event that the French station was not on the air and there were an emergency, we would broadcast in both languages that emergency response.
1036 But if they were both operating, they would have their own parallel emergency response information.
1037 COMMISSIONER KATZ: Can I direct you to page 2 of your supplementary brief, as it's called, Appendix 1?
1038 MR. McGAW: I'm sorry, I don't have it in front of me.
1039 COMMISSIONER KATZ: All right. I will read it to you.
1040 MR. McGAW: All right. Sorry.
1041 COMMISSIONER KATZ: "Our engineering
study found that an available FM frequency at 101.9 FM for the French service would not accommodate a transmission power of more than 250 watts. This may be adequate to deliver non‑emergency information to a French‑speaking audience throughout the region, but in an emergency we propose to provide all EPS messaging in both languages over the more powerful station at 99.7 FM in order to guarantee bilingual coverage citywide." (As read)
1042 MR. McGAW: Yes.
1043 COMMISSIONER KATZ: That, to me, assumes that you are going to provide bilingual service on 99.7 and suggests to people if they are listening to at 101.9 to migrate over to get the full emergency services.
1044 MR. McGAW: In the French language.
1045 COMMISSIONER KATZ: In the French language.
1046 MR. McGAW: Yes, yes.
1047 COMMISSIONER KATZ: So during your DBS service you would be offering bilingual service in 99.7.
1048 MR. McGAW: We are assuming that the emergency ‑‑ we are assuming that the French 101.9 would not be sufficient to cover all of the French population in Ottawa‑Gatineau.
1049 COMMISSIONER KATZ: Okay.
1050 MR. McGAW: So that if that were the case, then we would broadcast bilingually on 99.7.
1051 COMMISSIONER KATZ: Okay. Now, what would happen hypothetically if you were awarded 101.9 but not the upgrade to 99.7 such that the people that are the Francophones would not be able to get the service at 101.9 because of its restrictions and you wouldn't have the increased power and 99.7 either?
1052 MR. McGAW: We would have to deal with that, I guess.
1053 COMMISSIONER KATZ: Because I think there is a linkage there somewhere.
1054 MR. McGAW: Yes, there is.
1055 COMMISSIONER KATZ: And yet, when a read it over, you basically made it clear that they are not linked at all. They are two independent applications.
1056 MR. McGAW: They are linked in the sense that the power increase we are asking for, for 99.7, would be sufficient to cover the population of Ottawa and presumably Gatineau.
1057 The power that we are asking for on 101.9 was limited because of spacing problems, I guess, and therefore we had to compensate that by saying that we were able to broadcast bilingually on the English station.
1058 COMMISSIONER KATZ: Okay. What would differentiate you from any other AM talk/all‑news station? Everything you are doing here is terrific. I commend you for it.
1059 I'm just trying to understand what differentiates you from any other all‑talk/news station that would have all these services, news, weather, traffic, emergency services. They may not cut over the way you propose here in terms of an all emergency service station and drop whatever else they are doing, but I would tend to think if there was an emergency, most radio stations would focus on that and have their journalists out there living, their reporters out there, whomever.
1060 MR. McGAW: Depending on when it happened, yes.
1061 COMMISSIONER KATZ: Yes.
1062 MR. McGAW: If it happened at 4:00 in the morning, they may not. If it happened on Saturday morning, they may not.
1063 We're different from talk/news radio because we are information only. We do not broadcast news, as you know. We do not broadcast talk shows. It is purely information.
1064 And we are very different from the radio station in Toronto called 680 which has carved a good niche for itself, but they do not broadcast weather and traffic information all the time, 24 hours a day.
1065 What is different about us is we have a loop that is running all the time and it is changed all the time. It is a constantly changing loop of information.
1066 So we don't expect people to tune in and listen to us for three hours or even half an hour, because they will become bored. But we do expect them to drop in, get essential information and come back at a different time, perhaps the morning rush‑hour or the afternoon rush‑hour or at some other time when they are driving or when they're at home.
1067 COMMISSIONER KATZ: And living in Toronto, as I do, I hear 680 quite a bit and all their weather and traffic is on the ones: at 11 minutes, 21, 31, 41, 51 minutes past the hour.
1068 I know it's cold, I hear this thing all the time. I don't want to go do it. So it is a real ‑‑ it is not in a real, but it is every 10 minutes and they update the weather and the traffic obviously every 10 minutes and you are proposing to do it 10 to 15 minutes, which is a similar type of application, only yours is on a loop and theirs has a live broadcaster.
1069 And I haven't listened to it in the middle of the night so I don't know if it's on in the middle of the night, I'm sorry. I haven't been that loyal to the channel.
1070 There were some questions that were posed to you with regard to synergies, synergies between your current system and if you got a second language radio station as well, and you said there were synergies. But you didn't basically lay them out or give us a bit more information on them.
1071 Could you elaborate on where there are opportunities for synergies, if there are any?
1072 MR. McGAW: What do we have in mind? Sorry.
1073 It certainly gives us an additional look at current information. I'm not sure what we were referring to, frankly; I'm sorry, sir.
1074 COMMISSIONER KATZ: Okay. Fine. Let me suggest something else.
1075 The question ‑‑ and you were in the room earlier ‑‑ the question of third adjacent interference came up as well.
1076 MR. McGAW: Yes.
1077 COMMISSIONER KATZ: I guess I look to you, Mr. Macaulay, because you are the expert in this area as well.
1078 I mean, should there be a need to augment, change, redirect your towers, move them or whatever, are there contingencies that have been set up for that, should that obligation be necessary, should that requirement be necessary?
1079 MR. MACAULAY: Well, there is an obligation in the rules to correct problems of interference to incumbent third adjacent or fourth adjacent stations within the 100 DBU contour of the station that is making the application, or the new guy.
1080 This figure came out of tests that were done in the CRC labs a few years ago in response to requests from CRTC to Industry Canada to see how more spectrum could be liberated to accommodate the number of ethnic and special applications that were being applied for, and this is what they came up with.
1081 The zone of potential interference would be limited to the 100 DBU contour of the newest station and that is what is being belly‑ached about now by certain parties. But that has been the rule for the last four years or so and that is what was applied to end all these applications.
1082 So the 100 DBU contour is a pretty small area in these cases. And in spite of what some people might tell you, there really haven't been, as far as I know, very many problems of any severity that couldn't be dealt with within this 100 DBU contour.
1083 COMMISSIONER KATZ: But the obligation to remedy would be yours, not theirs. I guess the question is: Are you prepared to undertake the financial obligation should that be required at the end of the day?
1084 MR. McGAW: The simple answer is yes.
1085 COMMISSIONER KATZ: Okay.
1086 There was something ‑‑ and I may have to read it to you again ‑‑ in your supplementary brief that talked about the CRTC. I will read it to you again. I just wanted to get some clarification as to what was meant by it.
1087 It was in the section called "Competitive State of the Market", and I quote:
"We were licensed to carry on our existing undertaking in Ottawa in the English language with the Commission's understanding that we would be applying for permission to operate a parallel French‑language service in the City. We have launched an exempt low‑power FM French‑language service that we now wish to upgrade to an A‑1 class licence for a broader reach in the community." (As read)
1088 MR. McGAW: Yes. When we appeared before the Commission asking for the licence which we now are fulfilling with our station 99.7, we promised that we would apply for a licence for a French‑language parallel station. It took us a while to get the station on the air. Now we are applying.
1089 That is what the second application is.
1090 COMMISSIONER KATZ: In Halifax and in Moncton you only have one station?
1091 MR. McGAW: We have one station in each of those two cities, yes.
1092 COMMISSIONER KATZ: And they predated the Ottawa turn‑on?
1093 MR. McGAW: Yes, they did.
1094 COMMISSIONER KATZ: And how are they doing operationally?
1095 MR. McGAW: In terms of profits?
1096 COMMISSIONER KATZ: In terms of meeting your objectives.
‑‑‑ Laughter / Rires
1097 COMMISSIONER KATZ: In terms of your bankers being happy.
1098 MR. McGAW: The banker is happy about Halifax. We have work to do in Moncton. But, you know, we have been concentrating in Halifax and it is very successful.
1099 Moncton, you know, it's something we have to work on.
1100 COMMISSIONER KATZ: Is the majority of the source of revenue you are getting from the City of Halifax and the City of Ottawa?
1101 MR. McGAW: Not the majority, no. No. But that is one aspect.
1102 The City of Halifax calls it not a grant, but advertising. So it comes out of an advertising budget.
1103 In Moncton I believe it is a communications budget.
1104 In other centers we have been dealing with, they describe it as an economic development item in their budgets.
1105 So it's different, but basically it is municipal support for access to our service and that's what makes us ‑‑ and I come back to 680. That's what makes us a lot different from other stations.
1106 COMMISSIONER KATZ: Okay. My last question is with regard to the numbered company, the ownership. I guess this is actually the Nova Scotia numbered company.
1107 But on your board of directors is somebody called Robert Staples.
1108 MR. McGAW: Staples, yes.
1109 COMMISSIONER KATZ: Staples. And what's interesting is there is a statement in here saying:
"Francis Staples has legal control, however day‑to‑day control rests with Robert Staples." (As read)
1110 Are both parties Canadian residents, Canadian citizens?
1111 MR. McGAW: Yes, absolutely. Robert is my partner basically and we have changed the name of the numbered company to Instant Information Services, which is the applicant company in both applications, and there will be some changes in the ownership which will be requested very soon from the Commission.
1112 COMMISSIONER KATZ: Okay. Are you confident that if you were to receive these two frequencies, the power upgrade and the other one, that you would be able to reach virtually all of the Ottawa residents, or there will still be problems in building penetration and the like?
1113 MR. McGAW: Mr. Macaulay could perhaps answer that.
1114 MR. MACAULAY: Thank you.
1115 I would like to comment on a possible misunderstanding that has been floating around the last few minutes.
1116 By something that was said, the impression was given that the 99.7 proposal covered a lot more ground than the 101.9 proposal because the power is higher. But that is really not true if you study the maps and the way the current interference situation is, because the received interference on 99.7 limits the useful service to something that is fairly similar to the 101.9.
1117 Of course there are a couple of caveats. You know, some of the lines on the map for 101.9, the dotted lines illustrate worst‑case situations if the stations that cause interference were to get licensed at their maximum parameters of their class.
1118 But these are hypothetical situations that are unlikely to happen, so that the service area of the 200‑watt one is every bit as good as the 99.7.
1119 In fact, it is probably a bit better to the west of Ottawa, Nepean and Bells Corners and such places, because the power of the 99.7 is restricted in that direction because of the requirement to protect this Pembroke rebroadcaster of CKQB.
1120 COMMISSIONER KATZ: So you are saying I should disregard that statement that you would move the power over to 99.7 and have a bilingual service in order to serve the people of 101 .9 because they wouldn't need to move over?
1121 MR. McGAW: I will retract that. I apologize.
1122 MR. MACAULAY: I would say that statement is redundant in my opinion.
1123 COMMISSIONER KATZ: Okay. Those are all my questions, Mr. Vice‑Chair.
1124 THE CHAIRPERSON: Thank you, Vice‑Chairman.
1125 Legal counsel...?
1126 MR. GAGNON: Yes, I would just like to clarify some of the information regarding interference.
1127 From the observations I have here from Industry Canada regarding frequency 99.7, it says that the licensee would have to rectify interference in any case, not only the 100 DBU contours. Is that something that you are aware of?
1128 MR. MACAULAY: What is this? I didn't quite understand what you said there.
1129 MR. GAGNON: I'm making ‑‑
1130 THE CHAIRPERSON: Could you please speak into the microphone?
1131 MR. MACAULAY: I didn't quite understand what your point was.
1132 MR. GAGNON: My point is, earlier you mentioned that you would rectify any interference in the 100 DBU contour for the frequency 99.7.
1133 MR. MACAULAY: Yes.
1134 MR. GAGNON: But the observations or comments I have here from Industry Canada, it says that any interference would have to be rectified. So wouldn't that imply that it is more than only the 100 DBU contour?
1135 MR. MACAULAY: Well, that is not quite fair because that is not the way the present rule is written. That is what makes this business so awkward, is that they are trying to dispute the technical rules now and nothing has been finalized on that.
1136 So that is what makes this hearing rather difficult.
1137 MR. GAGNON: I agree with you on this. We are trying to complete the record at the hearing because there is some of this information that is missing.
1138 So we were wondering if in your specific case if you would be willing to rectify all these interference that could happen?
1139 MR. MACAULAY: Well, no, because that is like writing a blank cheque, isn't it. I mean, there has to be a limitation involved somewhere and what we agreed to was what the rule stated.
1140 MR. GAGNON: I also have observations or comments from Industry regarding the 101.9 frequency.
1141 There was an objection from CHIP‑FM and they maintain that as of now the frequency ‑‑ or the proposition is not technically acceptable.
1142 Would you be willing to submit or find other parameters that would make your case acceptable?
1143 MR. MACAULAY: We would be willing to do that if we had to, but it wouldn't improve the service that the station could provide to Gatineau if we had to reduce the signal strength in order to ‑‑
1144 MR. GAGNON: But in order to become or to get the technical certificate, isn't that what you would have to do? Are there any other options?
1145 MR. MACAULAY: Well, if you read the brief carefully, our point is that this is an unreasonable requirement because the station CHIP operates so far below full Class B parameters and they have operated that way for years and years.
1146 They operate actually below Class B1 parameters, and this proposal would not violate a full B1 parameter operation.
1147 MR. GAGNON: I guess what you are saying is it will not interfere with their current contour, but it could with their potential. If they had their maximum contour it would have an impact on their contours. Is that it?
1148 MR. MACAULAY: That's right, yes, if they were to increase their power by quite a large amount.
1149 MR. GAGNON: Thank you.
1150 THE CHAIRPERSON: Gentlemen and Ms Spicer, thank you very much for your presentation.
1151 We will take a five‑minute break and come back with the next item.
1152 Thank you.
‑‑‑ Upon recessing at 1535 / Suspension à 1535
‑‑‑ Upon resuming at 1545 / Reprise à 1545
1153 THE CHAIRPERSON: Madam le Secrétaire; Miss Secretary.
1154 THE SECRETARY: We will now proceed with Item 5 which is an application by Corus Radio Company for a licence to operate an English‑language FM commercial specialty radio programming undertaking in Ottawa and Gatineau.
1155 Please introduce yourself and your colleagues and you will then have 20 minutes to make your presentation.
1156 Thank you.
PRESENTATION / PRESENTATION
1157 MR. HAYES: Good afternoon, Mr. Chair, Mr. Vice‑Chair, Commissioner Morin, Commission staff. My name is John Hayes and I am the President of Corus Radio.
1158 Before I begin our presentation I would like to introduce the members of the Corus Radio team that were instrumental in preparing this application for a new news/talk FM radio service for the cities of Ottawa and Gatineau.
1159 To my right is Sylvie Courtemanche, Vice‑President, Government Relations.
1160 To Sylvie's right, Chris Pandoff, Vice President, Corus Radio Group, Ontario.
1161 To Chris' right is Jeff Vidler, Partner, Solutions Research Group.
1162 To my left is Doug Rutherford, Vice President, News/Talk Radio, Corus and General Manager of Corus Radio Edmonton.
1163 To Doug's left is Jack Hoeppner, National Director, Engineering.
1164 And finally, sitting on the far left is our technical consultant, Kerry Pelzer, President, D.E.M. Allen & Associates.
1165 Corus Radio is delighted to have this opportunity to present its proposal for a news/talk specialty format FM radio station to serve the national capital region. The station will be known as i101.9.
1166 Corus Radio owns and operates 52 radio stations across Canada with 17 of these in the news/talk format. Almost one in every three Corus stations is in the news/talk format. In Montreal our news/talk station 98.5 operates in the FM band. It is very successful in that market.
1167 Our proposed service for Ottawa‑Gatineau would be the second of its kind to be completely merged with a radio newsroom that also serves an internet platform. The first is to be launched next week in Edmonton and is known as iNews880. Like our service for Edmonton our proposal for Ottawa‑Gatineau carries a core and essential focus on the communities of the region. We call it a hyperlocal approach.
1168 We believe the Ottawa region represents an ideal location in which to launch this very unique radio offering. It is young, dynamic and it's wired. In fact, internet penetration among Ottawa‑Gatineau Anglophones now approaches 90 percent, significantly higher than the national average.
1169 In addition this more than half the region's population is under the age of 35 and nearly 50 percent of Ottawa residents hold a post‑secondary degree or diploma. This makes the region one of the most highly educated population centres in the country.
1170 When you combine the characteristics of the national capital's population with its enormous interest in new media and a growing local economy fuelled in large part by the region's largest employer, the information technology sector, these add up to position this market as the perfect place to experience Canada's newest broadcast and internet radio service in the news and talk format.
1171 Beyond the special characteristics of the local population the region itself has a unique political configuration. It's made up of 23 city wards within which you will find some of the most vibrant and interesting neighbourhoods anywhere in Canada. Our intention is to bring these wards and their neighbourhoods to the forefront of news and talk information for our listeners and by our listeners using the power of radio, the power of internet and specifically user‑generated content for the online and radio station provided by the citizens of the national capital region.
1172 MR. RUTHERFORD: Corus Radio will provide over 12 hours of news programming each week with 75 percent focused on local news and a 25 percent focus on regional and national news. We will also make extensive use of the citizens of Ottawa‑Gatineau as community‑based reporters utilizing the internet and the station to provide a truly unique and hyperlocal perspective on the nation's capital.
1173 Of course, much of the national news will also emanate from the offices and institutions that are located in the region but i101.9 represents a tremendous opportunity to introduce more independent points of view from the region and truly support diversity of voices in the market.
1174 As part of the Corus Radio vision to operate news/talk stations on the FM band across Canada, this application represents our commitment to invest in what is the most expensive format on radio. As an example, the launch of iNews880 in Edmonton required an investment of just under two million dollars. For us it's all about remaining relevant to Canadians in the rapidly changing world of digital media.
1175 At this point we would invite you to view the television monitors as we prepared a brief video presentation about our proposed news/talk FM and new media radio service i101.9.
‑‑‑ Video presentation / Présentation video
1176 MR. PANDOFF: Corus Radio is a trailblazer in the specialty news/talk format on the FM band. We launched Canada's first French‑language FM news/talk radio service in Montreal in 2006 and just last year expanded this format to four other Quebec regional markets. Simply put, there is ample evidence that news/talk is a highly appealing format for Canadians. It draws almost 20 percent of all radio tuning across the country.
1177 Our market research confirms that i101.9 has the potential to reach one‑quarter of the population under the age of 65 but also confirms that the service will be more popular among younger listeners. In part, this is because the internet has become an especially important source of news for younger residents of the nation's capital. In fact, it's the leading source of news content among Ottawa‑Gatineau Anglophones aged 18 to 34.
1178 Young respondents to our market survey also pointed to the appeal of our proposed content on how we will source it. Content will flow more freely from the audience to the airwaves than is the case with traditional news/talk stations.
1179 Not surprisingly, given the popularity of the internet as a news source for our younger local residents, our research demonstrates that the audience for i101.9 would skew younger than the audience for either CBC Radio One or CFRA, the two leading news/talk stations in the market.
1180 Given the appeal of our proposed format to younger listeners, the potential cume audience or weekly reach of our proposed service will come from a number of stations. Our research indicates that only 15 percent of potential cume would come from CFRA, the only other news/talk radio station in this market that competes for advertising revenue.
1181 And with respect to sources of revenue our market projection is that much of our year two revenue, at least 65 percent, is from new advertisers attracted to the hyperlocal focus of this particular service. Given the targeting of our proposed format and content to a younger audience and our unique hyperlocal focus on the region's wards and neighbourhoods we believe that the impact of i101.9 on existing stations in the market would be minimal.
1182 MR. RUTHERFORD: So far in our presentation we have described the national capital market, the evident appeal of i101.9 to younger listeners and our commitment to create a truly locally‑driven news and information service. We have also used some interesting terms like user‑generated content, community reporter and hyperlocal. We would therefore like to take a moment to explain how i101.9 will actually work.
1183 First, the Corus Radio Ottawa newsroom will have a strong news team made up of six fulltime and four part‑time news writers and reporters, two sports reporters, two weather and traffic reporters and 20 community reporters based in city wards across the region as our goal during the first licence term.
1184 In addition, we will employ three web editors. These highly skilled individuals will edit for broadcast in posting the contributions to news and information that our community reporters will deliver from the various wards and neighbourhoods across the region. Our web editors will also edit contributions to our news coverage from residents of Ottawa‑Gatineau.
1185 Our community reporters will provide an intensely local focus to i101.9. These individuals will focus on news that matters the most at ground level within the community and within discrete neighbourhoods. Whether it's from the city ward of Kitchissippi, Rideau‑Vanier, Barrhaven or other areas of the region this is what we mean by hyperlocal journalism.
1186 MS COURTEMANCHE: Corus Radio believes that information matters to people and involvement in creating and distributing content has become equally important. This is a major reason why the use of community reporters as providers of news and information is growing around the world. We will augment their contribution with the work done by our professional staff and news fees.
1187 From the Corus' perspective community reporters will serve as our window on Ottawa‑Gatineau and Corus will fully promote the use of community reporters on‑air and online while providing them with direction, training and an understanding of journalistic principles and broadcasting standards.
1188 We believe that merging on‑air and online radio services provides a tremendous opportunity for Corus to cover the news and information of the highest priority to Ottawa‑Gatineau residents. Community reporters will provide an essential vehicle for accomplishing this goal.
1189 We will also provide broad community access to i101.9 through regular daily open online programming and through our websites community bulletin board.
1190 The station will provide public service announcements both on‑air and online and will also produce a segment called Capital Corner which will feature information from various community groups and their related fundraising efforts.
1191 MR. PANDOFF: Corus Radio's application for a new news/talk FM service in the nation's capital carries with it a significant commitment to Canadian content development. Corus will provide a total of $2.8 million over the course of the seven‑year licence term or $400,000 annually that includes funds for the Ottawa‑Gatineau music in schools program, National Arts Centre National Youth and Education Trust, the Ottawa Symphony, the Alcatel‑Lucent Ottawa International Children's Festival, FACTOR, the production of National Capital Region audio vignettes, and Corus will provide as part of its CCD commitment contributions to the Algonquin College journalism program bursary fund, the Carleton University School of Journalism and Communication bursary fund and the Carleton University, School of Journalism and Communication's scholarship program.
1192 Corus Radio Ottawa is also committed to providing internships at the station for students from Algonquin and Carleton and will provide workshops and training for our community reporters. In sum, our commitments are both comprehensive and substantial.
1193 MR. HAYES: Ottawa‑Gatineau has a vibrant and growing local economy. It's young, educated, wired and hungry for local news and information.
1194 Corus Radio has a rich history of providing programming that responds to our listeners' needs and interests and of integrating local communities through public service. It is this tradition that Corus will bring to Ottawa‑Gatineau through i101.9. To meet this challenge Corus will use its considerable expertise and resources and establish strong local management and content teams that will combine to deliver a highly successful radio and internet broadcast service and enable the expression of new independent voices in the marketplace.
1195 Today, 101.9 FM is an empty frequency.
‑‑‑ Audio clip / Clip audio
1196 MR. HAYES: Soon it can be a new and vibrant addition to the Ottawa‑Gatineau community providing a diverse voice on issues and interests that have not yet been served.
1197 We hope that you will share our enthusiasm that our proposals are unique and that the Ottawa‑Gatineau market deserves a new cutting edge hyperlocal radio service providing a unique programming approach to the community.
1198 This concludes our presentation. We would be pleased to answer any questions you may have.
1199 THE CHAIRPERSON: Thank you, gentlemen.
1200 MR. HAYES: Thank you.
1201 THE CHAIRPERSON: Just a point of clarification, I was going over your list of CCDs and it seems to me that the list that you have provided on page 10 ‑‑ bottom of page 10 and top of page 11 ‑‑ doesn't match with your application.
1202 Am I right?
1203 MS COURTEMANCHE: Yes, thank you for giving us that opportunity to clarify.
1204 We found out just recently that two of the recipients that we had proposed to endow some funds have quite simply rejected our offer, quite to our surprise. So what we decided to do is to reallocate the funds to the entities that we had already identified. So the two entities that we will no longer be providing funds to are Westfest and the Ottawa Folk Festival.
1205 So now we will still have total commitments of $400,000 per year but what we have done is we have upped the amounts that we will provide to the Ottawa‑Gatineau music in school programs; the National Arts Centre National Youth and Education Trust; the Ottawa Symphony Orchestra as well as the Alcatel‑Lucent Ottawa International Children's Festival.
1206 So the new amounts for these I have listed in an appendix, a revised appendix which I would be happy to file, and of course we would be happy to adhere to this as a condition of licence.
1207 THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
1208 Now, I am asking Commissioner Morin to ask the first questions. Thank you. We will accept that you file the appropriate documentation.
1209 COMMISSIONER MORIN: Merci, Monsieur le Président.
1210 You are proposing Canada's first internet‑driven radio format with community‑based reporters. I'm wondering how you will recruit them. Will they be paid and how do you plan to train them?
1211 MR. HAYES: Thank you for the question and that really is at the core of what the station and the internet services is all about. I am going to hand that off to Doug Rutherford, our Vice‑President of News and Talk Stations. I am sure that Doug will draw on our experience as we inaugurate the station in Edmonton that has got the same profile going forward.
1212 MR. RUTHERFORD: First of all, on the recruiting what we would like to do is look across the various communities in Ottawa, perhaps those that are involved actively in civic groups; community newspapers who have a deep understanding of the area and the neighbourhood that they live in. That would be the area we would probably look at first.
1213 In terms of training we will put together a training program that would involve in‑house counsel from Corus Entertainment. It would involve the news director and the senior reporters that the radio station would be hiring to execute the format. We would be banking on their considerable experience and we would use all other resources within Corus to make sure that these individuals had a good basic foundation of reporting. We would like to find ones that could bring something to the table in the first instance and then augment that.
1214 In terms of payment we have budgeted within our business plan for payment but that would rollout over time.
1215 COMMISSIONER MORIN: The other thing is your website. Could you explain how your website won't simply be an extension of the radio station's information delivery but instead will be its centrepiece?
1216 MR. HAYES: The hyperlocal aspect of our proposal really combines the best of the internet and the best of radio. Radio traditionally has been an inside‑out kind of a medium where the material ‑‑ the content has been produced inside the radio station and broadcast out.
1217 On the internet component to i101.9 we will be relying on local neighbourhood reporters to provide us with information on their neighbourhood from the outside in. Radio's greatest inherent strength as a medium is its ability to react instantly to the needs and interests of the local community. Now that we have the internet we think we have the opportunity to extend instant communication to Ottawa‑Gatineau through the internet, content created by contributors and driven into the website.
1218 I foresee a situation ‑‑ if you recall the presentation we did, I can foresee a presentation where several reporters from a neighbourhood like the Glebe for example would be providing blogs or video blogs or audio blogs related to everything in the neighbourhood from potholes to local schools to local art programs to religious services, sports programs, et cetera. Some of those things will make it to the airwaves of the radio station. Most of them will sit on the internet. This is why we will have three fulltime people within the radio station and the internet platform handling nothing but the local news aspect of neighbourhood news.
1219 COMMISSIONER MORIN: So this new service will be different from the ones you already have like Splice interactive media and Corus Nouvelles website?
1220 MR. HAYES: That's correct. In fact, if you have the opportunity you could go to any of our news and talk radio station websites now and you will find that they are mostly a reflection of material or content that we produced in the radio station or from our resources within Corus and pushed out. There is a little bit of listener‑generated content on our existing websites but most of it has been generated from the inside moving out.
1221 So this would be entirely different in that it would obviously need to have a component of content that we create that would be available on the website, but it will rely in the neighbourhood sense on the ability of us to recruit and retain these local community reporters that will provide us with the information on their neighbourhoods.
1222 COMMISSIONER MORIN: So in general how will your service be a significant addition to community life in the nation's capital? How will your format provide more diversity to the market?
1223 MR. HAYES: Well, I think first of all it's going to be on FM and that will expose news and talk and a discussion of community issues to a new audience.
1224 One of the things we found out by launching 98.5 in Montreal was that a significant number of younger listeners came to the station, listeners that had never used AM. We have an expression in Corus and that's you try to fish where the fish are. In this case the young fish anyway are on FM and they don't travel to AM. So that's one way.
1225 The other way is by providing unique and interesting talk on the radio and unique and interesting opportunities on the web for listeners and the members of the community to contribute news and other community opinion and so on, and then to market that to the community through advertising and email and so on.
1226 I would point out that Corus as a company leads Canadian radio companies in terms of its monthly users to our internet services with over two million. We have a lot of experience in the last seven years. We have been dedicated to developing the internet business that makes us confident that we can bring an appropriate marketing vehicle to Ottawa that would generate interest in this service and the radio station.
1227 COMMISSIONER MORIN: But if you get a licence you already have two big competitors. CBO has a market share of around 15 percent and CFRA around 12 percent.
1228 My question is, is there anywhere in Canada where news and talk radio represent more than 25 percent of the market and if yes, where?
1229 MR. HAYES: I am going to pass that to Chris and Jeff to comment.
1230 MR. PANDOFF: To answer your first question, Ottawa would be a leading market in terms of its share of news and talk and that's partly because of the demographics we described in our presentation.
1231 But I think what Jeff will expand on in a moment is what actually our research uncovered in terms of the potential for a service that would otherwise not currently be available in the market.
1232 Jeff.
1233 MR. VIDLER: Yes. I mean Ottawa of the English markets in Canada is, to my knowledge anyhow, is the largest share of news/talk tuning as you have mentioned. In fact, our research indicated much the same thing. When we asked people what station they listened to most often, for 18 to 64‑year‑olds it was between CBC Radio One, between CFRA and The Team 1220, which is a sports station. Nearly 30 percent of 18 to 64‑year‑olds identified one of those stations as their station that they listen to most often.
1234 I think that part of this is what inspired Corus to move forward in this direction. This is a market built on news, to some extent, and therefore it creates some opportunities for a new type of service that may be able to find its own avenue.
1235 And there are differences between the approach that Corus is proposing here and those approaches of the existing players that you mentioned ‑‑ CFRA. Unlike CFRA, this service will be on FM. Unlike Radio One, this will be an intensely local service.
1236 And unlike both, this will have a contemporary approach, and also a very significant online component.
1237 This is also reflected, then, in the audience that would be attracted to the format.
1238 When we presented the format description to people and asked if they would be interested in listening to the station, those people who identified that this would become their first or second choice radio station, what we call the potential Cume Audience for the station, were indeed younger and, in fact, more diverse than the audiences for both Radio One and for CFRA.
1239 If you refer to the research study that was filed with the application, pages 29 and 30 speak to these points.
1240 MR. PANDOFF: If I could add something to Jeff's comments, in the context of the discussion he described, we are of the opinion that introducing a new diverse service to the market that is not currently available has the potential to increase the hours in the market, rather than simply sharing with existing broadcasters.
1241 So, in that context, this is a bold format that is new, but that we feel has an opportunity to create some additional tuning in the market.
1242 MR. VIDLER: And the listening wouldn't come strictly from Radio One or CFRA, not by a long shot. In fact, of that potential Cume Audience, a total of about one‑third currently identify as the station listened to most often either Radio One or CFRA.
1243 In fact, the number 3 station on that list is the top‑40 FM station, HOT 89.9, which, again, reflects the fact that this is a station that would be reaching a different profile of news/talk listener than what either Radio One or CFRA have been able to deliver to this point.
1244 COMMISSIONER MORIN: But you have decided to skew younger in your appeal compared to traditional news/talk radio stations. Why are you so optimistic about the young people?
1245 They are not supposed to be listening at all to radio now, they are on the internet.
1246 Why are you so optimistic?
1247 MR. HAYES: We are optimistic for a number of reasons.
1248 First of all, we know that young people today, under 34, use the internet voraciously. We know that there are statistics coming out of North America, such as 50 percent of males between 18 and 34 get their news from The Daily Show.
1249 We know from the experience of 98.5 in Montreal that women 25 to 34 suddenly showed up on a talk station, listening in great numbers, once 98.5 was launched.
1250 We believe that there is an audience for young people. We feel it every day in our FM shows on the music stations, which in breakfast are primarily talk and current events oriented, and we believe that if we can offer this service ‑‑ if we build it, they will come.
1251 You have seen the financials, you know the kind of financial risk we are willing to take to build this out.
1252 Corus believes, long‑term, that the viability of music on FM is probably limited, and that talk and spoken word programming will become more and more popular, and more and more of a destination for younger audiences as time goes by.
1253 COMMISSIONER MORIN: With your new controls, you now enclose more of the francophone portions and less of the anglophone portions of Ottawa‑Gatineau compared to the initial maps, yet you only intend to provide service in English. Does this make good business sense?
1254 What is your long‑term strategy for this?
1255 MR. HAYES: I am going to hand off some of the technical questions to Jack Hoeppner, but I would start by saying that one of the things that we have realized through our experience in Quebec is that the anglophone market and the francophone market for advertisers are two very separate markets.
1256 A second point I would make is that, when you are dealing with a scarcity of spectrum, as we are, you do the best you can with the hand you are dealt, and even though the contours show a greater coverage over Gatineau, we still feel that the signal itself is viable for Ottawa.
1257 With that, Jack, I can hand it off to you.
1258 MR. HOEPPNER: Indeed, this is a long chapter that we are embarking on, and that is a very good question, but I would like to step back a little bit and give a little bit more of a position in terms of where Corus is at and some of the spectrum utilization matters that they have been addressing at some of the other locations.
1259 I would like to preface my statements, before I go into some deeper technical issues, if I may, and that is the fact that we have worked closely with the CBC to arrive at an agreement on third adjacency issues, and we have also considered the issue of CFRC‑FM Kingston, which has been noting some objection to our proposal.
1260 We are meeting BPR‑3 regulations on the contour protections.
1261 Finally, there is also the issue of CHIP‑FM, but we feel, with some further discussions and mutual agreements, that we can arrive at a very workable solution, and some of these contours, in essence, would then probably be able to be expanded.
1262 Having given that background, if I may proceed with a little bit more, to provide additional information.
1263 In 2003, Corus, together with D.M. Allen and Associates, undertook a very bold and risky step in Montreal by doing a second adjacency frequency test in that very congested FM frequency spectrum environment.
1264 It required the approval of the CBC to permit Corus to test a frequency which was a second adjacent to our own channel, 223, 92.5 MHz, and the third adjacency, the CBC frequency of Channel 228, 93.5 MHz.
1265 We worked out an agreement whereby this test could be done successfully. The results we were broadcasting on Channel 225, 92.9, did prove that, under certain controlled conditions and certain terrain conditions, second adjacent FM stations can be operated successfully.
1266 All of the data results have been shared with the CBC.
1267 My purpose in referring to this test is twofold. Number one, CBC Engineering and Corus Engineering exchange technical details and try to find innovative solutions to technical challenges. This is the case for the current request to shoehorn another frequency in spectrum‑busy Ottawa.
1268 Number two, Corus has demonstrated that it has, and will contribute more resources for finding creative and innovative technical solutions. Not only has Corus done this in Montreal, but at considerable expense in Edmonton. Stating it in Alberta language, we grabbed the bull by the horns, so to speak, and resolved fourth adjacency frequency and front‑end receiver overload problems.
1269 After considerable research, it became evident that the only solution was to move our transmitter site to the location of the new broadcaster who caused this problem. We paid the bill and solved the problem.
1270 That was Corus' contribution $750,000 later.
1271 Getting back to the third adjacency problem with the CBC issue here in Ottawa, the ideal and purest approach would be that the new proposed channel of 270, Frequency 101.9, and the CBC third adjacent channel, 273, Frequency 102.5, would be co‑sited at Camp Fortune.
1272 However, due to the very tight protection required toward CHIP‑FM at Fort Coulonge, it is not technically possible to meet the current BPR regulations and also have a reasonable power transmission toward metro Ottawa.
1273 The current BPR regulation for third and fourth adjacent frequencies is the result of extensive testing by Industry Canada and the Communications Research Centre, which the previous consultant referred to, as well, and was attempted by Industry Canada to free up more frequencies on the FM dial.
1274 By selecting a transmitter site as near as possible to Camp Fortune, and still staying within a reasonable proximity to the co‑sited condition, and by using the elevated terrain of Camp Fortune, it is possible to come forward with a compromise, which we call a "Frequency Selective Location", which will create a new coverage opportunity for Ottawa.
1275 CBC Engineering and Corus Engineering have exchanged letters addressing the matter of acceptable problem solving.
1276 The third and fourth adjacent channels can, under certain field strength levels and reasonable terrain variations, operate successfully.
1277 Corus, together with the D.M. Allen people and CBC Engineering, have very carefully compared notes, and I believe that we have come to a novel approach on how to handle this potential problem by managing it into a controlled environment.
1278 We have selected Cantley, a former Canwest TV site, which already has a tower.
1279 Through this careful placement we have concluded that third channel interference problems of the CBC will be manageable and, to that effect, we have an agreement with CBC Engineering.
1280 Are there further opportunities to improve the signal? Yes. But it requires the cooperation of CHIP‑FM and a Corus FM station in Cornwall. This option is another chapter which is a very innovative engineering approach, mainly available to Corus by virtue of a frequency already occupied by this Corus station in Cornwall.
1281 Corus would like to further improve the utilization of the FM spectrum by adjusting pattern and frequency to its targeted areas. It is a costly venture, but as the band becomes more congested, that is the price of being in business.
1282 Incidentally, there is also the case for other Corus applications, such as in Sherbrooke, Quebec, and CGRC, increasing it to a Class C here in Gatineau. These are evidence of other items where we are doing creative engineering.
1283 To that extent, I would simply say that the new realities for shoehorning new frequencies in our heavily congested FM spectrum are serious considerations on our part, and I think that our current proposal is just the beginning.
1284 THE CHAIRPERSON: It seems to be that you had prepared your response.
‑‑‑ Laughter / Rires
1285 MR. HOEPPNER: I thought of you.
1286 MR. PANDOFF: I believe it has been duly read into the record.
1287 One of the things I have learned about this process is that, when it comes to engineering, nothing is simple. For sure, there are many solutions.
1288 Just to go back to the original question about the viability of our business plan, we took into consideration the reduced population counts in Ottawa English, in particular. The market is growing at an accelerated rate, second only to Calgary and Edmonton over the last four years. So we think that this is a very viable and strong market.
1289 If you look at our financial projections, first‑year revenues are around about $2 million, or somewhere in around 3 percent of the overall market, as it currently stands, notwithstanding the fact that we have the potential to grow the market in addition to what is currently being spent in radio.
1290 As you look at the seven‑year term, our growth projections are not bullish by any stretch of the imagination, and do take into consideration the restrictions that we currently are applying for within the signal coverage.
1291 MR. HAYES: If I could conclude by saying that I hope that Chris' comments and Jack's comments will indicate that we have done a lot of work on the technical side, and on the business side, and we have given a lot of thought to this process.
1292 Clearly, the CRTC's intent is to expand FM service in Ottawa. Frequency issues are not new questions. We have a plan. We are committed to making this work. We are committed to the public interest. And, as a company, we deal with these issues as they come up. We are proactive, and we always seek solutions with all interested parties, always in the interests of the public.
1293 So you have our commitment to do that on the technical side.
1294 COMMISSIONER MORIN: I have two general questions.
1295 First, how many new undertakings can the Ottawa‑Gatineau market support, from your point of view?
1296 MR. PANDOFF: It would be difficult for me to give you a specific number, but I would say that the market is one of the most buoyant in the country, and what we have learned from experience is that, any time you add a new entrant in radio to the market, the market, invariably, grows. Notwithstanding the fact that they share some of the revenue with the existing broadcasters, in real terms radio markets grow faster when there are more licences.
1297 So I would say, given the fact that Ottawa has been the third leading growth market over the last four years in Canada, that virtually we are only limited by the amount of frequencies that are available in this market.
1298 COMMISSIONER MORIN: Thank you very much.
1299 THE CHAIRPERSON: Commissioner Katz.
1300 COMMISSIONER KATZ: I have two questions.
1301 In your remarks this afternoon, on page 7, you talk about the fact that your research indicates that 15 percent of the potential Cume would come from CFRA, and yet you say in the next paragraph that, with your hyper‑local strategy, you can generate 65 percent new advertisers, as opposed to stealing from the incumbents or some other vehicle.
1302 I am assuming that you have incorporated in there the suggestion that, if this thing works for you, CFRA is going to do the same thing, and they will also focus on that hyper‑local market presumably.
1303 Have you taken that into consideration, in terms of the evolution of the market for talk radio in the Ottawa‑Gatineau area?
1304 MR. HAYES: First of all ‑‑ what is the old saying? The act of copying someone else is the most sincere form of flattery.
1305 I would expect that not only would CFRA attempt to follow something that would be successful, but that other stations across Canada would be developing more of an internet presence as time goes on. We think that's a good thing.
1306 We think that the more interest that can be developed in online activity reflected back on the mass distribution platform of a radio station only helps to serve the public, only helps to make the news/talk format listening audience bigger.
1307 I would like to move back, though, to what I think your original question was, that is, where does our advertising revenue come from if only some of our audience and some of our revenue is shared with CFRA.
1308 As Chris just remarked, we found that more radio stations in a marketplace helps the radio medium as an advertising vehicle. More feet on the street, more sales people, more customer needs that are being identified, and greater pools of customers, have accelerated radio revenues in places like Calgary and Edmonton, most recently.
1309 We also think that with this hyper focus on local neighbourhoods, we can generate internet revenues from smaller clients that can't necessarily afford a large radio station.
1310 In other words, if you are charging $50 for a 30‑second radio advertisement, you might be charging $10 for an internet ad, and with the hyper‑local focus, we believe, based on our experience around local markets and our web presence in other major markets, that we have been able to generate loads of revenue with interactive.
1311 Does that answer your question? Does it get at it?
1312 COMMISSIONER KATZ: Yes, it does, thank you.
1313 My next question is on the following page, page 8. You talk about community reporters and your goal of 20 community reporters.
1314 I gather that a goal is not a Condition of Licence anywhere, and I am not suggesting that you put a Condition of Licence in of hiring X number of community reporters, but are you prepared to commit to community reporters of a local nature?
1315 MR. HAYES: I would start by saying that this proposal that we are making, first of all, is highly experimental. It is going to take some time to develop, in fits and starts.
1316 As Doug said, we are committed to developing 20 community reporters over the first term of our licence, and we will.
1317 In the beginning, most of those reporters will be contributing stories and blogs and photographs and videos, and so on, to our internet site. So it is only over time that we will be able to recruit and train the people who are really good at it, and allow them exposure on the radio station.
1318 MR. RUTHERFORD: If I could follow up on that, I can tell you that I have been in the radio news and the radio news/talk side of our business for 35 years, and this is the most innovative idea that I have seen in many, many years.
1319 Talk radio ‑‑ and you mentioned CFRA and some of our stations, CKNW and others in Canada, which are traditional news/talk stations. They may have different hosts, they may approach topics differently, but fundamentally the format is basically the same.
1320 What is so uniquely different about this is that our community reporters begin to help us generate information that winds up being talked about on the radio station.
1321 When I programmed major market news/talk in Vancouver at CKNW, the thing I asked myself most often was: What do people want to talk about? What do they want to know?
1322 There is no magic formula that allows you to know what is on the minds of your listeners.
1323 This gives us great, direct input from residents of this area, as to what they want to hear on the radio station. It is a great opportunity for diversity of voices.
1324 COMMISSIONER KATZ: If I remember a previous proceeding, I think that Elmer Hildebrand talked very highly of integrating the internet and radio, and I guess it is moving into the bigger markets now.
1325 MR. HAYES: We think that Elmer is a genius.
‑‑‑ Laughter / Rires
1326 COMMISSIONER KATZ: Speaking of geniuses ‑‑ and this is a finance question ‑‑ I notice that in your financial P&Ls you are losing money for seven years in a row. I am not sure it is a genius suggestion, but obviously there is a major investment here, as well. Can you talk to your view on staying in the red for seven years in an application?
1327 MR. HAYES: Yes. Before I turn this over to Chris, because he is responsible for Ontario, and ultimately responsible for the Ontario group's P&L, I would say that part of Corus' strategy as a national company, and as a company that believes in radio, is that it is committed to radio, and it also believes very strongly in the power of the internet and the future for traditional, heritage, legacy media like radio, and how incumbent it is for us to figure out a way to make radio reflective of the needs and interests of all audiences going forward, in the age of the internet.
1328 When we come to Ottawa, we don't come in isolation, we come to Ottawa with a plan and the objective of learning how to make Corus Radio work better in all of our markets.
1329 MR. PANDOFF: I would just add that we know a couple of things about news/talk formats. They tend to take a very, very long time to build the franchise, but once you build it, the long‑term valuation that you get out of that is really substantial versus a music format, because it is harder to compete with a news/talk station. It takes a lot longer to build.
1330 The second thing is, from a revenue standpoint, when you build a critical mass of audience, on a correlation basis you do far better in share of ad dollars versus a music station.
1331 Our experience in all of our news/talk operations is that the quality of the audience, and the desirability by advertisers to reach what they perceive to be a better quality audience ‑‑ they pay a premium, they give you higher shares of revenue ‑‑
1332 So although there is a lot of pain in the front end, in terms of the long‑term plan that we have for Corus, the reward after seven years, we believe, will be substantial, particularly in a market like Ottawa.
1333 COMMISSIONER KATZ: I think I noticed in one of your lineups, on Saturday and Sunday particularly, that you have some national broadcasting out there, as well, so you can lever, presumably, the synergies of just having one broadcast across your entire region.
1334 MR. PANDOFF: Yes, that's correct.
1335 In fact, what John described in terms of a national strategy for Corus in developing news/talk stations also includes developing national personalities, to the degree that is possible, across a number of properties that we have.
1336 And Ottawa is an important property, just by virtue of the size of the market and the complexity of it.
1337 COMMISSIONER KATZ: Notwithstanding those synergies, you are still in the red for seven years.
1338 MR. HAYES: That's right.
‑‑‑ Laughter / Rires
1339 COMMISSIONER KATZ: All right. Those are my questions.
1340 THE CHAIRPERSON: Talking about synergies, do you have any with CGRC, in terms of location, in terms of back office?
1341 MR. HAYES: A small potential for back office ‑‑
1342 THE CHAIRPERSON: Technical?
1343 MR. HAYES: Possibly technical and accounting, but we see these two stations as being in different locations. One serves the francophone market, the other will serve the anglophone market, and we see them in two locations, with two different staffs ‑‑ editorial staffs, sales staffs and so on.
1344 As I said, there may be minor synergies with technical or back office accounting stuff, but it will not be apparent. These will virtually operate as two independent entities.
1345 THE CHAIRPERSON: I also have some questions regarding your financial projections. I was making the same kind of reflection that my colleague Mr. Katz was making, and I was saying to myself: When you launched the FM Parler in Montreal, I think you turned it overnight into a profitable solution.
1346 Isn't there a reference that you have on how to launch a new FM station in another market and in another language?
1347 And you made use of that experience in your comments today, so that is why I am asking if the projections that I have before me are conservative, or are they realistic?
1348 MR. HAYES: I think they are conservative. It is every radio broadcaster's dream to make a station from worst to first, or from last to first.
1349 What happened in Montreal, I think, was exceptional. We would like to believe that we are all really brilliant and we can replicate that success in market after market, time after time, but, truly, as Chris pointed out, news and talk generally takes a little bit more time to bring success and to develop an audience and develop a corps of advertisers.
1350 We may be conservative in our outlook, but we wanted to make this outlook and present it to you so that you would understand that we are committed to this format and how long it takes.
1351 Corus has been on record that it believes that new applications that are approved should have to stick with the format they applied for, for the first period or term ‑‑
1352 THE CHAIRPERSON: But particularly this one, which is a specialized format, for which you are going to end up with Conditions of Licence. So even if it wasn't working ‑‑
1353 MR. HAYES: That's right.
1354 THE CHAIRPERSON: ‑‑ you may have to wait for a while before the Commission will accept to revisit it.
1355 MR. HAYES: That's right.
1356 THE CHAIRPERSON: I am not asking a question, because I know that you know.
1357 MR. HAYES: Yes. No, we are committed.
1358 MR. PANDOFF: If I could add one thing in reference to the business plan, this does take into consideration the current signal limitations that we have applied for at 101.9.
1359 As Jack pointed out earlier, we really do feel that we have the ability and the plan that might help maximize the spectrum, specifically with regard to the stations that we own in the vicinity, but also CHIP‑FM. On two occasions we went to visit them to explore the possibility of maximizing the frequency and using the resources within Corus to be able to help them produce a much larger and stronger signal to be able to service their audience, as well as to maximize the opportunity we have here.
1360 What I would say is, if we are able to successfully do that in a couple of years, the financials in three or four years might look different then.
1361 THE CHAIRPERSON: The revenues that you have projected ‑‑ I note that you have stated that, obviously, some of them will be coming from existing radio stations, but ‑‑
1362 I am trying to find the page ‑‑
1363 It would only be about 20 percent of the money.
1364 But you are talking about new radio advertisers. Everybody is talking about new radio advertisers. Where are they?
1365 In this market, already $55 million is being spent on radio, so where are they hiding?
1366 MR. PANDOFF: What is interesting is, if you look at North American figures, the fastest growing ad segment is online and non‑traditional, yet, in Canada, radio and television revenues appear to be fairly stable, so the money is coming from someplace.
1367 I would argue that it is coming from the local markets, where the ability to connect to smaller pools of advertising revenue are being mined by internet companies today.
1368 Essentially what we have here is the equivalent of a community newspaper, where we will be able to pursue advertisers within the smaller community, for couple of reasons. Number one, it will be responding to the individual communities, and giving coverage within those communities they serve.
1369 Number two, because it is a new radio station only targeted to do $2 million, the absolute cost to buy it is substantially lower, so the entry level for advertisers ‑‑ it opens up a whole new group of advertisers when you are charging $15 and $20 and $30 per commercial versus $100 or $200.
1370 MR. RUTHERFORD: If I could add one thing to Chris' comments, this format is going to capture the imaginations of the market, and that is going to make it uniquely different, because it is very different from the traditional radio that everyone has become accustomed to in this area.
1371 That is what is exciting about it, and I think that is why some advertisers will be drawn toward it.
1372 We have iNews 880 launching in Edmonton. It is a brand new format. You might think of it as a NewsWheel, but it is very different. There is an internet component to it, and community reporters associated with it, and we think it is going to have the same kind of attraction in Edmonton. It is going to draw a lot of attention to a format that people haven't heard before.
1373 THE CHAIRPERSON: All of your references throughout the day, and in your written submissions, deal mainly, if not solely, with the anglophone population living on the Ottawa side of the river. There is an English population living on the other side of the river. I am sure, particularly if there are advertisers, that you are interested in getting them.
1374 Could you share with us if you see any opportunities for the anglophone population living on the Quebec side of the river?
1375 MR. PANDOFF: Absolutely. In fact, when you look at BBM, the way they delineate the anglophone and francophone markets is by the language spoken at home, or mother tongue, so it almost doesn't matter whether they live on the other side of the river or on this side of the river, the anglophone market is quite a bit different from the francophone market.
1376 THE CHAIRPERSON: I am only raising the question because all of your references were to The Glebe or ‑‑
1377 MR. PANDOFF: Oh, right.
1378 THE CHAIRPERSON: ‑‑ the communities ‑‑ the 23 wards of Ottawa, and there is no specific reference regarding the Quebec side of the river.
1379 MR. HAYES: I think that those examples were just to make a point.
1380 THE CHAIRPERSON: I understood that, but I wanted to use the opportunity ‑‑
1381 MS COURTEMANCHE: Aylmer and Pontiac will not be forgotten.
1382 THE CHAIRPERSON: They won't be forgotten.
1383 I would ask our legal counsel if he has any questions.
1384 MR. GAGNON: Thank you, Mr. Chair.
1385 I would like to go back to the discussion on CHIP‑FM. You have noted that Corus still needs to negotiate with CHIP‑FM because CHIP‑FM has objected to Industry Canada.
1386 If those negotiations don't work, or if you have trouble negotiating with CHIP‑FM, would Corus be willing to reduce or modify its parameters?
1387 MR. HAYES: Yes.
1388 MR. GAGNON: And if that happens, would that have an impact on your projected business plan?
1389 MS COURTEMANCHE: First of all, it would depend on how extensive the change would be. Obviously, it is hard to determine at this point in time what impact could be had.
1390 But, as we said earlier, there are two contingencies. There is CJSS, as well as CHIP.
1391 We think that we can augment by making some changes with respect to CJSS, which would probably counteract anything we would have to do in order to adjust to CHIP.
1392 I think, at the end of the day, we could end up with the same business plan that we have, so it shouldn't be material.
1393 MR. GAGNON: I have one last question. I would like to go back to the hours of news that Corus would broadcast. I think you indicated that there would be 12 hours of news. Could you specify the total hours of pure news that would be included in that number?
1394 MR. PANDOFF: Delineated separate from sports and weather and that sort of thing, on a five‑minute newscast there would be four minutes of news, so 80 percent would be the number to use, and that would apply to the three‑minute casts as well.
1395 MR. GAGNON: Thank you.
1396 THE CHAIRPERSON: Madam, gentlemen, Mr. Hayes, thank you very much for your presentation.
1397 We will adjourn and resume tomorrow morning at nine o'clock. Thank you.
‑‑‑ Whereupon the hearing adjourned at 1650, to resume
on Wednesday, May 14, 2008 at 0900 / L'audience est
ajournée à 1650, pour reprendre le mercredi 14 mai
2008 à 0900
REPORTERS
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Johanne Morin Monique Mahoney
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Jean Desaulniers Fiona Potvin
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Sue Villeneuve Madeleine Matte
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